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DICTIONNAIRE
ROMAN, WALON,
CELTIQUE ET TUDESQUE.
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BICTIOHKAIRE
ROMAN y WALON»
CELTIQUE ET TUDESQUE,
Pour fervir à l'intelligence des anciennes Loix & Contrats , des
Chartes , Refcripts , Titres , A3es , Diplômes & autres Monuments ,,
tant eccUJiaJiiques que civils & hijloriques , écrits en Langue Romance
ou Langue Franfoife ancienne,
PAR UN Religieux Bénédictin de la Congrégation de S. Vannesv-
Membre de p i v si s v rs Académies,
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A BOUILLON,
D I l*Imprimeri£ de la SociiTi Typographique
M. Dec. LXXVIl.
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A SON ALTESSE SÉRÉNISSIME
JMC
LE DUC DE BOUILLON.
MONSEIGNEUR,
JL/u mélange de l* antique langage des Druides avec le Latin,
^ue les Romains avaient introduit chez eux , & enfuite avec les
différents idiomes des Prancs , qui chafferent ceux - ci des Gaules ,
réfuUa ce qu'on appeUe la Langue Romance. C'étoit celle du Héros
-h
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iii T(^é'& detOMc rojicknncChevale^^ apas^
it autre jufquà la conquête du royaume de Naples par Charles Vllh
Les. ferres de Louis XII d de François P" ^ qui fuivirent cette
brillante &^ infru3rueu[e expédition , enrichirent ce jctrgon dun grand
nombre d*expre£}ons &^ de tours Italiens & Efpagnols qui en adou--
cirent la, rudejje^ ^e fui le préfage de la politej^e & de la^pi{reté à
laquelle parviendroit la langue Frandoife* Au Romm de là: ' Rofe
fuccéderent les Poéjîes naïves & élégantes des Marot & des Saint-'
Gelais. Lési Fiertés ^ les enchantements des^ fables chevalerefques
furent renïpiacées par les Satires & les plaifameries^ de Rabelais ^\qui
fut fu/ nommé par excellence^ /'Auteur François. Enfin ^ Malherbe
& Vat^gelas parurent , 6 dès-^lors chaque injlatu ajouta un nouveau
degré d agrément & de perfeBion à la nouvelle langue ; r ancienne fu^
reléguée dans les archives ^ & bientôt on ne l'entendit plus^
Cependant , MONSEIGNEUR > les Chartes , les Titres des^
Maijons fouver aines , qui ,^ comme celle de Vo tre Alt es se
SÉRENissiMEy ne peuvent offigner d* époque précife à leur
origine y parce quelle fe perd dans la mât des fiecles les plus reculés ,
tous les monuments qui refient de leur puijfance ^ de leurs alliattces y
même de leurs £aits & gefles font écrits en langue Romance : or^
un ouvrage qui a pour objet d^en perpétuer Inintelligence y qui d^ ail-
heurs efl rempli de traits hifioriques quon rajfembleroit dijpoilement ^
efi non-feulement intérejfant , mais même nécejfaire^
C^efi à ces titres , MONSEIGNEUR y que nous ofons décorer
te Dictionnaire du nom de Votre Altesse Sârenissime*.
^ous i£ avons pas craint d^entrer dans les détails- que* nous /hettons
foiisfes yeux.. Nous f avons que , malgré la fécherejfe inféparable:
des ouvrages de ce genre , vous aime:^ à vous occuper , à vous inf-
truire ; ce qui , nous l 'efpérons , vous engagera à honorer celui - ci
dâr votre proteSion.
^ Ce i^efi point ici ^ MONSEIGNEUR ^ le ftyle ordinaire dès
'J}4di4:aces ; mais.tu>us avons craint dedéphdreà Votre ALTË,siE
SÈRÉNfssi^E. Que dire ^ en effet ^ à: un Pdneè' bienfaifu^it ^
pwteSeur iclcùrS cUs lettres & des arts , & adoré de fufets dont Et
bonheur ferait complet s'ils jouijfoient de lapréfence de leur Souverain».
Nous fomm&s avec un très-profond refpe3 ,
ilON5EIGNEUR,
JD£ Votre Altesse Sèràhis&sme ^
tes très -humbles & très- obéHIbnts fervîteursv
Les Membres de la Société Typographiqwb:
de voire Ville de BOUILLON.
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PRÉFACE
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1
PRÉFACE.
sL$ 'origine desLaogoçs fe perd dans la nuit des temps» II eil certain
u'à mefure qu'une grande famille fe féparoit pour en aller former
e nouvelles dans des terres encore inhabitées , les. individus qui
les compofoient dévoient néceffairement inventer des expreflions
^ppro{»iées aux objets inconnus qu il falloit défigner, foit que la
nature les leur préfentât ^ foit qu'ils fuifent prpduits par les effais
de Tinduftrie, Il eft probable que ces termes nouveaux furent d'aSor4
analogues aux anciens , & eurent les mêmes terminaifons que celles
de leur langue habituelle. Mais à la longue , tout cela dût non^
feulement s'alta*er , mais encore fe dénaturer de manière >k faire
perdre de vue toute étymologie. L'art d'écrire n'étant pas découverx,
ce n'étoit que par tradition ou par des monuments groffiers que
les hommes confervoient la mémoire des faits antérieurs à la
génération préfente ; à peine fe reflbuvenoient-ils du lieu d'où leurs
ancêtres étoient partis , comment en auroient-ils pu conferver le
langage ? De progrcffion en progreffion , conunent celui de la mere-^
peuplade, fi l'on peut s'exprimer ainfi, eût-il été entendu par des
colons , dont les uns avoient occupé le Nord , & les autres le Sud ?
Et les découvertes que l'art & le befoin faifoient journellement
dans les chofes de la nature , les différentes produ£tions de la
terre , nommées différemment par chaque horde particulière , n'ont-
-elles pas dû créer autant d'idiomes diftingués qu'il s'étoit formé dç
nations / Ainfi y les hommes parvinrent à ne fe pouvoir plus entendre,
quoique même les idiomes propres à chaque fociété dérivaffent
tous de la langue primitive & y refTemblaffent plus ou moins ,
fuivant que la douceur ou Tâpreté du climat en avoient altéré leç
inflexions. Mais quelle étoit cette langue primitive ? C'eil ce que
M. Court de Gebelin nous apprendra peut être > §^ perfonne t\^
le peut mieux que lui* = On fait que. le flarobeau de la critiqua
ré'cîaîre} & queramour de la vérité le conduit j mais tandis qu'il
travaille à riiiftruéHon de Tunivers entier , nous effaierons d'expli-
quer à nos coritemporains la langue que parloîent nos aïeux , depuis
environ huit à dix fîecles ^ & de faire voir par quelles dégradations-
ou réformations s'eft formée la langue Françoife aâuelTe.
Le Celtique & le Slavon peuvent être regardés comme les mer
res-langues de toutes celles des dîvcrfes nations de TEurope. Mêlés.
& confondus avec le Grec & le Latin , ces- deux idiomes ont
produit tous ceux qui exiftent aujourd'hui. H y a néanmcMws quel-
ques nuances qui les féparent ou les rapprochent plus ou moins ::
le François tient plus du Celte , du Grec & du Latin ^ que du Sla-
von. La langue des Efpagnes tient plus de celui-ci que des autres -y
elle a- aufE: confervé plufieurs mots Arabes , & c^eft à eux qu'elle
doit fa majeftê. Le long féjour des Goths ( dont la langue n'étoit>
qu'un dialefte du Slavon ) & l'irruption des Sarrafins dans cette
belle prefqu'ifle , rendent cette affertion très-probable. L'Allemand
ou le Tudefque , moins mélangé , eft encore de rios jours , prefque;
Fancren Celte pur. Le Rufle n'eft que te Slavon combiné avec
le Celte & le Grec moderne. Le jargon Polonois eft Slavon ^
Celte & Latin. L'Anglois n'a point de cara6tere diûinétif , parce
3u'il les a tous, & que lorfqu'une expreflion quelconque lui manque ,
s'approprie librement celle gui, dans la langue d'une autre nation ^
peut lervir à rendre fa peafee. L'Italien , enfin , a pris de tous les
anciens idiomes ce qu'ils avoient de plus harmonieux , & cet
heureux choix a produit la langue la plus fonore , la plus flexible ,.
la plus douce , la plus riche , la plus énergique , la mieux caden-
cée , la plus pittoreique , fi on peut ainfî parler , de tout lunivers y
FArabe feul excepté;
Ces deux langues , la Celtique & la Slavonne , nées fous le cli-
mat rigoureux du Danemarck , de la Suéde , de la Ruflîe , paroif-
fent avoir été long-temps les feules de l'Europe. Ce qui femble au-
torifer cette conjefture , c'eft que , malgré la diÔance immenfe qui
les fépare , un Dalmate entend très-bien un RufTe. Il a fallu , pour
reléguer les reftes du Slavon & du Celte dans le Nord , que les
Romains^ en conquérant les Gaules, la Ganaanie, l'Angle terre \^
ôcc , y aient fait prédominer le Latin , qui a été long-temps èm-
ployé dans tous les aftes publics , & dont Tufage n'a été entière-
ment aboli parmi nous que fous le règne de François I. Les Francs ^
les Scandinaves , conquérants des Gaules , à leur tour , en ayant
chafTé les Romains , adoptèrent cependant en partie la langue des
vaincus , dont ils conferverent principalement les terminaifons.
Mais ils y introduifirent beaucoup de mots Celtiques & Tudef-
2ues. Le Latin s'abâtardit alors , & devint prefque Barbare. Le
rloflaire de du Cange le prouve. De ce Latin corrompu & des
autres idiomes des vainqueurs , fe forma ce qu'on appelle Langue
Romance^ laquelle , à force de fe polir , de s'allier avec le Grec,,
que les Phocéens avoient porté à Marfeille , avec le Belge & le
w alon ( dialeftes du Celte ) avec l'ancien Latin & l'ancien Gau-
lois , a produit le François de nos jours.^
Mais il exifte encore dans les archives de la couronne , dans-
celles des grandes maifons , & fur-tout dans les chartulaires des^
moines , beaucoup d'aftes , de titres , de diplômes précieux , écrits
en langue Romance , que l'on a fouvent befoin de compulfer , &
dont à peine peut-on entendre quelques mots. Or , un ouvrage-
dans lequel tous les anciens termes de cette langue primitive de
nos ancêtres feroient traduits dans la notre , expliqués , commen-
tés même , doit , ce' femble , être accueilli avec bonté.
Tel eft l'objet de ce Diétionnaire : nous avons compulfé toutes
ks archives qui ont pu nous fournir des titres anciens , & nous ea
avons cité des phrafes propres à déterminer exaâement le fens du
mot Celte , Walon ou Roman , qui fait le fujet de chaque article.
Nous avons même , autant qu'il a été poflible , marqué les nuances
Sui diftinguent les fiecles. On verra , par exemple , fous le mot
LOMAN , un morceau unique : c'eft le ferment que Louis de
Germanie prêta à fon frère Charles - le - Chauve en 8425 nous-
l'avons rapporté en entier en quatre langues , c'eft-à-dire , dans la
langue vulgaire d'alors & en Latin , enfuite dans la langue Ro-
mance du temps de Louis XII , & en François aftuel. Nous avons;
effayé d'imiter la fageffe de l'illuftre du Cange ; & nous ofons dire
que notre exa6tituae , quant aux citations , eu égale à la fiennei.
NotB nous flattons que cet oavragene fera pas fans utilité. Corn-"
bien de procès n'ont-ils pas été perdus faute d'avoir entendu le jar-
gon Barbare d'un vieux titre? Combien d'ufurpaticns n'ont-elles
{}as été commifes , faute d'avoir connu la valeur des mots , par
efquels on déiîgnoit les limites des poffeffions ?
Nous ne nous étenckonspas davantage fur ce fujet. Nous croyons
avoir donné une idée fufluante de notre travail , & nous efperons
xjue le public nous faura quelque gré d'avoir eniployé pluiîeurs
jannées pour le rendre digne de lui être offert.
DICTIONNAIRE
DICTIONNAIRE
ROMAN y WALON,
CELTIQUE ET TUDESQUE,
Pour fervir à tintelligencg dis anciennes Zoix & Contraçis , des
Chartes , Refcripts , Titres , A3es , & autres Monuments , tatu
eccléfiafiiques que civils & Jùjioriques , écrits en Langue Romance ,
ou ■ Langue Françoife ancienne.
A , eft : Cifiuy kent m fmgt , cet
homme eft fage.
A , oa As , chez : A Daimts faînSe
Glojpne , chez les Daines béné-
diflines de l'abbaye de ûinte Glof-
find? , à MetA
AAC
A, poxir i Etotafeme Y^aihel^y &
eut pour femme ITabelle.
A, dans, avec : Ptnrt a ietiUpitlU ,
prendre avec, ou dans cette pelle.
Aacau , en fecret , en cachette ; Li
m aifeijl tappnnûi^ aaeaU y U ap«
A
a À AG
prit cela en cachette , il en fit l'ap-'
prauiflage en fecret , fans que
perfonne le fut.
Aachement 9 appât f amorce , fira*
tageme , rufe.
Aacher, ou âachier 9 attirer , en*
gaeer , & forcer en quelque forte
à taire une chofe. On dit qu'une
perfonne nous a aachédans (a mai-
ibn, pour fignifier qu'il nous a
obliges d*y entrer.
Aachir^ (Êftre) être perclus de
quelque membre , eftropié.
Aagement , âge réglé & fixé par
les loix y pour avoir Tadminiflra-
tion de fon bien ; la majorité.
Aagié y ou ÀAOi , celui qui eft ma-
jeur, qui a l'âge d'agir par foi-
même*
Aagier, ou âager , déclarer quel-
qu'un majeur , l'émanciper.
Aagner , chercher rancune , con-
tredire , difputer avec feu. De là ,
ce femble, les mots hargne & Aa r-
gncuxy pour fignifier une mauvaife
. difpute cherchée à quelqu'im , &
un homme querelleur.
Aainneesche, droit d'aineffe: droit
, & qualité d'un enfant qui naît le
premier d'un mariage.
Aaisier , procurer à quelqu'un de
la joie, du plaifir, du contente-
ment , le faire bien aife.
Aaissier , fecourir un homme qui
. eft- dans la mifere , lui donner de
. l'aifance par (es libéralitcs, le met-
tre dans un état aifé &c commode,
A\Nca£Ry ancrer, jeter l'ancre»
A AT
Aarbrer > (s') fe dreflêr» fe ok»
brer : cela fe dit d'un chevaL
Aarbr£R , devenir fort grand tout
d'un coup: ce qui fe nomme po-»
pulairement , croître comme une
perche , comme un arbre.
Aastir , brûler , griller ; au fens
propre.. Animer, échauffer^ irri*
ter i au fens figuré*
A ASTI , brûlé , rôti ; ou bien échâùflTé
& animé de colère. Du verbe
afluo , ou d'affuSj ajjaj ajfurriy
participes du verbe arden.
A ATIE , hame y colère , animofité. H
eft fubftantH* d'^i)?i , en fuppri*
mant 1'^. .
Aatine , couroux invétéré y haine
habituelle & implacable contre
quelqu'un. Il vient àtAaJliy com-
me le mot précédent.
Aatine, Atine , Hatine, hâte,,
empreffement.
Aatrie^ noirceiu d'ame, méchan*
ceté de caraôere. Du latin ater ,
qui fignifie un homme qui a l'ame
noire, un méchant homme.
' Ababrupte , à rimprovifte : ce que
nous nommons ab abrupto , ce qui
fe fait fur le champ.
Abace, abaque, buffet de fervice,
ou petite table quarrée, fur laquelle
on mettoit , dans un feflin, les pots
& les verres : abacus.
Abacie, comptoir, damier, buffet,,
du Grec Abax.
Abaco , petit ais quarrc & fort po-
li , fur lequel on traçoit des figu-
res géométriques, ou des caractè-
res arithmétiques j, d'où vient que
ABA
dans quelques auteurs anciens » ce
terme fignifie Arithmétique. Cet
ais y ou petite table , fe nommoit
Table de Pythagort.
Ab AEUX j ( Biens ) biens vacants par
mort y & laifTés au feigneur d'une
terre 9 faute d'héritiers.
AfiAHi£R 9 aboyer : latrutt. Ab AY ^
. aboiement d'un chien»
ABAHIER9O0ABAHIR, êtrefurpris»
itonné ; Ifucing bcn abahis^ ils fil-
rent extrêmement fiu-pris»
Abaiesse , Abaisse ^ Albasse , ab-
befle, fupéheiu^ d'une abbaye
de filles.
Abaiete y ou Aboiete 9 une fenti-
nelle qui doit crier & avertir lorP»
qu'il eft befoin.
Abaigner , baigner y mettre dans
un bain.
Abaille^ abeille. .
ABAiLL£R,bien réufllr, donner droit
au but 9 atteindre fon objet.
A BAISER y appaifer , rendre le cal-
. me , mettre la paix : fidan.
Abaitre, abbattre, renverfer : £«1-
quùUi maxon Jlft dbaiin y laquelle
maifon il fit renverfer & détruire.
Ab ALOURDIR y hébêter un homme ,
l'abrutir, le rendre lourd &ftu-
pide par de mauvais traitements.
Abandir , ^ s' ) s'attrouper ; Bandes y
troupes de foldats : Chiefs, ou
Chefs de bandes , capitaines.
Abandonné, libéral, qui donne
abondamment : Large & abandons
r:é fuji y tant por Deu,quc por ly
A BB 3
monde y il donna beaucoup , tant
à Dieu qu'au prochain.
Abannation, exil d'un an, quelet
anciens faifoient fubir à tout ho**
micide involontaire y à quiconque
en avoit tué un autre, par cas
fortuit.
Ab ASTONNÉ , qui efl muni d'un bon
bâton pour fe défendre.
Abataige, renverfement d'un porc
pour lui rompre les broches , ou
pour le vifiter, crainte de ladrerie.
Abateis } bois , forêt ijylva.
Abattis , lieu oîi les bouchers tuent
leurs beftiaux.
Abattison, démolition, renverfe««
ment , ruine.
Abatures , chofes que l'on abbat
ou qui font abbatues.
Abaxier, appaifer : Abaxitr Us noi*
xes y mettre la paix , ôter les oc.*^.
caiions de querelles.
Abay , jappement de chien«
Abayer , ou EsBAYER , écouter
avec attention , bâiller.
Abbayer , aboyer , japper.
Abbays , ou EsBAYS , qui eft tout
furpris & faifi d'ctonnement.
AbbIesse , femme odieufe , qui pré-
fide aux lieux de proHitution.
Abbei , Albe, Abbe, ( ly) le fu-*
périeur , l'abbé d'un monaûere.
Abbêter , exciter, animer.
Abbusion , abus de la bonne foi >
fraude , tromperie.
Abec , amorce , appât.
AfiiçE, voyez Abacic»
4 > ABÈ
AbéceLLÉ , mis par ordre alphabé-
tique.
Abee, ouverture par oii Ton fait
couler Teau d'un ntiffeau , ou d'une
rivière , pour faire moudre im
moulin : ouverture qui peut fe
fermer avec des pales ou des lan-
- çoirs. Ce mot vient de Baie \foTa^
mcn.
Abeielage , ruches , ou eflaîms
d'abeilles. On trouve Jbollagc
' dans le même fens.
Abel, habile, expert dans fon art,
dans fa profeffion.
Abeliser , charmer , ravir l'admira-
tion par fon efprit.
Abelliance , attente d'une chofe
avec grand defir 6ç impatience.
Abendeir, ou Abender, s'affocier,
fe liguer.
Abenevis , permîffion de détourner
& de prendre des eaux pour un
moulin , ou pour arrofer des prai-
ries.
Aber-havre , embouchure d'une
rivière : de là , le mot /lavrc , dont
nous nous fervons pour fignifier
un port de mer.
Aberute , ou Aberite , une perfon-
ne' alerte , éveillée.
Aberukeids , ou Aberkeids , gens
bafoués , traités avec mépris ,
qu'on chaffe d'un lieu en un autre.
AbESON , AUBLISSON*, Abson , Op-
SON , cham|»gnon.
Abeveter , tromper , perfiffler.
Abévrer , ou Aboivrer , abreu-
ver , faire boire des animaux*
• ABL
AbêUVRAGE , ancien droit qui fe le-
voit fur le vin & autres boiflbns.
AbeuvraiGe , vin & autres boiflbns
expofés en vente fur un marché.
Abeuvron , verre à boire.
ABEYANCE,empreflementpourquel-
que chofe : de l'ancien verbe gau-
lois béer y qui (ignifie defirer & at-
tendre une chofe avec impatience:
Abielir , ou Abelir /plaire , être
agréable. • *
Abienn tUR , ou Abianneur , com-.
miflaire féqueftré d*un bien faifi.
Ablaier , enfemencer.
Ablais , bleds feyés, qui font en-
core fur le champ.
Ablasiga, crime d'un homme qui
en aflbmme ou- en meurtrit un
autre.
Ablasmer , blâmer , condamner.
Ablegassiovn , forte d'ancienne
punition envers les en&nts.
Abloquier , afleoir fur de bons
blocs de pierre ou de bois , bien
confolider une ftatue ou un bâti-
ment : Cho/cs bien abloqmes , foli-
dement conifaruites : terme de char-
pentier.
Abloquiés , ( Biens ) héritages fî-
tués en tel ou tel canton. C'eft ,
ici , un terme de coutume.
Aboby , ou Abahy, furpris , étonné.
On dit de quelqu'un quil fut tout
aboby , pour fignifier qu'il fut tout-
à-fait confterné , & iaifi d'étonné-
ment.
Abocquis ,ott ABOCQUiÉ,lieu rem-
pli de bois.
Aboilage^
*
ABO
Abotlage f droit q[u*tm fôgneur a
de prendre U$ abeilles qui le trou-
vent dans fes forêts*
Abolé^ épris 9 enflammé d'amour.
Abollag£ : voyez Abeielagb,
Abommage 9 droit d'abomage.
Abonné , ou Aborné , fixé , limi-
té : TailU atornée. Redevance due
au feigneur par fes habitants , oui ,
ne haufle ni ne baiflè , & qui, mi-
vant les titres &la poâefllon , con-
iifte dans une fomme certaine ^ la
même chaque année , à la diffé- '
rence de la taille à volonté*
AbORRÉNER, CMf ABOUR£N£R,dé-
tefter, abhorrer*
A30T , ou About , héritage fur le-
quel un cens eft aflis en dernier
reffort ou dernière sûreté, lequel
efl affe£ïé /pécialemeat à fuppléer
à quelque créance à laquelle on ad-
roit manqué de fatisfaire : voyez
Tous us. ^^oitf^ 9 affeâéûir cer-
tain héritage*
Aboti, caché.
Abouser , détruire > renverftr 9 per-
dre fa femme.
Abouster, devenir veuf.
Abouvier , ou Abouffier , mener
les bœufs de charrue aux bouviè-
res ^ ou lieux de pâturage mis en
ban Se deflinés à les nourrir du-
rant ce temps : voyez Bovirres.
ABRASER9 démolir : Abrasement y
démolition.
Abreu , Abrieu , ( le mois d^ ) le
mois d'Avril*
ABS y
Abriconner , charlataner : Abri-
CON, charlatan*
Abriegement 9 abonnement d'un
bien*
Abrier, protéger, mettre à Tabri*
Abriéver, arriver.
Abrigement, diminution*
Abrover, feire boire un troupeau*
Abrupte , à Timprovifte , (ans s'y
attendre : 4ii abrupto.
Abscon , Abscount , caché , fecret :
abfconduum:
Absconser ^ cacher , du verbe tfiJ/^
condere,
Abscoultir , écouter attentive-
ment 9 du verbe aufcuUare.
Abseulé, laifle feul , abandonné*
Absobre,ok âbsoiller y abfoudre :
Que Dtu abfoilU , que Dieu dai-
gne abfoudre , du Latin abfolytre.
Absolir , l>raver la coutume , pré«
variquer. Il fîgnifie auffi payer
entièrement une dette.
Abson : voyez Abesson*
Abugher» heurter*
Abuissonner , tromper , féduîre :
Abuissement y fujet , occafion de
faute*
Abusion, abus, erreur.
AçAiNDRE , entourer , ceindre :
AçAiNTE , enceinte y clôture. On
trouve aufli Acuainte.
AcAMUSÉ, corbeau , ou pierre en
iàillie y coupée en biais par dçflus
ou par defTous.
Aganner, injurier.
6 ACC
AcARAN, ëtourd).
ACARER, jeter des pierres. Faire des
carreaux de pierres.
AcAT, achat, marché : Acater ,
acheter :ACAT£RES, adieteurs.
ACATE 1 AcATESSE, bon & fidelle
ami ; bonne & ddelleainie : ce qui
vient d'AcATES, nom propre du
compagnon d*Enée ,.fon confident
& (on ami^
AccARATlON , confrontation de té-
moins : Accarër 4 les confronter.
A CE, comme, de même que.
A CES , ici : Qui viul enttndrt a ces
.' commaruy quidelireapprendreici,
de quelle manière-
AccÉ , ime becalTe.
AccEDLAKRE, archidiacre..
Acception de Succession ^ ac-
ceptation.
AccESSADEOR, fermier. .
AccESSEVRjOfficierde ville, aflefleur.
AcCRSsouARE-, grand dan ger..
AcciPER.,, efcamotier.
AccLOSAGiER, clore, enfermer de
murs , ou de haies.
AccoiLLiR, accueillir.
AccoiNDRE , ou AccoiNTRE, ame-
ner.
-AccoHiT , ou AeeouiNT , fami-
lier : AccoiNTABLE ,. gracieux.
AccoiNTANCE , femiliarité : Ac-
coiNTAGE , commerce illicite.
Accointer , envoyer à la décou-
verte , mettre des efpions.
Accompagner, (s') vivre en fo-
eiété avec quelqu'un^
AC E
ACCOMPAIGNER (s') fe joindre à 1^
compagnie , s'accofter de quel-
qu'un.
ÀCCOWPAIGNONNEMENT , réglc^
ment ,. ftafut , convention pour
une fociété d'amis, telle qu'étoit
à Metz , celle de Vhôtel de Ville-
Franche : voyez VHiJloirt dt Met^j,
ACCOMPARAGER, comparer.
AceoMSElT,. poiirfuivî..
ÀccoNisoN,. accufàtion, BISme.
AccoNsuiVRE , atteindre,
AccoPER , ou Akouper , s'équipper^
mettre faaiiraffe-
AccossoLDAHORS ^ andens confeil-
Ifers de juftice.
Accours ,. accord.
AccouRSiER^fe-vorid'im grand fei-
gneur..
AccooTER, écouter..
ACCUIT, acquits
AccuLiTE , récolte, revenu, pro^
duit.
AccvsoN, accufatibn;
AccusEUR, accufateur.
AcÈEMENT, ornement de femme ,,
parure, .
AcENSE', aflentiinent , confente-
ment , aveu.
AcENSiE , ( 1' ) le prix du bail à censi
ACERTENEZ, bien inflruit, affuré
d'une choie : Acerteneir , afTu-
rer , convaincre.
ACERTES , expreffément , férieiife-
ment.
ACESiNE ,une femme bien portante,;
une belle femme.
ACH
ACESMER , parer , orner : ÂCESMë-
MENT , ajuftement : Acesmé , pa-
ré ^orné : AcESMERESSE, Une coëi^
feufe : Agesmies , parures,
AcEVELLE^ une écuelle.
Achabler, frapper avec un échalas,
un bâton.
AcHAisoNNER , chiâonner y vexer ,
inquiéter.
AcHAiFONNE, vexé 9 pourfuivi y in-
quiété»
AcHANAU y chenau, conduit d'eaux.
ACHAPIT , bâton propre à fe défen-
dre Se à fauter un ruifleau^ à
s'échapper d'un danger quelcon-
que,
Ac HELER y efcalader avec des édiel-
les.
ACHELETTE , OU HOCLETTE ^ lUie
clochette.
AcHENSSER , OU Ajanser , ajufter ,
accommoder.
AcHERiN , ( un ) un homme ferme ,
confiant.
AcHERURE, acerure, aâion de fou-
der de Tacier fur du fer.
AcHESMANT y hounête , poli ^ com-
plaifant.
ACHESONNER , ACHOISONNER ,
AcoïSONNER , vexer, tourmenter.
AcHESON , droit injuftement exigé.
Acheteurs de gages , perfonnes
tierces y qui , pour empêcher le
tranfport des effets faifis , s'bbli-
geoient à payer certaine fomme
fi la faifie étoit jugée valable : fom-
me au paiement de laquelle ils.
ACO 7
étôient en ce cas contraints par.
corps.
AcHETiVER, captiver.
Achier , bûcher , remife où Pon
met le bois : il ^ dit aufli du lie«
où Ton met les ruches des abeilles*
AcHiOER, achever.
AcHOiSE , AcHOisoN , fujet , caufe
de bonheur, occafion heureufe.
AcHOPAiL , achoppement, occafioa
de faute.
Achopper, arrêter, fufpendre.
AcHOU , ( un ) un hachoir , une
petite hache.
AciRE, AciERE, équippé. .
AcLiNOUER , lit de repos , canapés
AcLOSTAis , petit lieu , clos de
toute part, où Ton met un enfant,
une brebis, &c, du vexheaccluJcrtm
AcNE , un âne , un fot^r
AccoMMUNER, ( s' ) s'affocîer avec
quelqu'un.
AcoMPTER, eftimer, faire cas.
AcoNS, bachot, petite barque pour
aller fur les marais.^
AcpNTER, raconter.
A CORDER , ( s* ) fe livrer.
AcoUARDi , timide , lâche.
AcouBLEiR , faire accoupler les fti-
ments- en plein champi
AccouBLER, empiégerun cheval,.
lui attacher enfemble les deux
jambes , pour Tempêcher de s'éloi-
gner.
AcouLPER, accufer,^ gronder, dér
cîarer coupable..
s A c a
ACOUPIR ; AcOPfiJt f ACÀUTER ,
heurter.
Acoupi , un cocu : Acovpie » fem-
me à laquelle fon mari eft in£delle.
AcoupAUDiR , débaucher la femme
d'un autre.
AcouRsé y qui a cours , qui eft ac*
crédité.
AcouRT 9 durant , dans le coiu's :
Acoun de celui diiur ^ durant ce
dîner.
AcousTRÉB , mariage dUTous par le
décès de Tun des époux.
AcouSTRÊs, { noblement ) riche-
ment habillés 9 équippés.
ÀcouTÉ, placé à côté de quelqu'un.
AcouvERTER , couvrir de tapiffe-
ries 9 orner de belles couvertures.
AcouvETER^ remplin
AcOY$ 9 appui ^arc-boutant^ éperon.
. AcQUE , ou AucQUE, quelque chofe:
aliquid»
AcQUAiSTEiR , acquérir , acheter :
Et ont acquaiflcit en keritaige , &
ont acquis en héritage ; on trouve
auffi ACQUETIR.
ACQUASTE , ACQUITTANCE , AC-
QUISE , AcHET 9 Agais : acqui-
iition y achat
ACRABILLER, ACRAMILLER, ACRA-
MIER 9 confondre ^ mélanger ,
. entortiller.
AcRACHER , engraiffen
AcR ANTER , aflurer ^ pafTer im con-
traâ pardevant notaire.
AcRANTEMENT, affurance: voyez
CRA^T & Cranter^
.^»
ACU
AcCRÀSSER » agacer ^ provoquer.
AÇRÉPIR, ou ACRÉCHIR, ( S^ ) k
mettre à table comme les moutons
à la crèche.
AcROUARE , prêter quelque chofe.
AcTABER , mettre quelqu'un à mort^
l'achever.
AcTAiNDRE, atteindre, parvenir à
la connoiflance de ce que Ton
cherche.
AcTOURNEUR , procuretu"*
AcTURER, (s*) fe rappetiffer , fe
recoquiller pour fe mieux cacher.
A cui j à qui , auquel : Cil a cuifoa
dttendois avencet y celui auquel fa
fucceffion de père & de mère ar-,
rivera.
Aguillir , prendre fur foi » feire
fon zShàrt d'une chofe,s'en charger.
AcuL , lieu étroit & bouché dans,
le fond.
Ac Y y au cas « fuppofé que.
ACY-BiEN , également , aufli-bien :
Et ferîens acy bien tenus de paier ,
& ferions également obligés à
payen
Adant, proftemé, adorant.
Adarle , ADAURNÉ,niais, étourdi:
Daurne , étourdi , qui ne fait ce
qu'il fait , à qui la tête tourne.
Adart , appentis, avant-tpit , oîi
l'on jeté, à la hâte , tout ce qu'on
n'a pas le moment de porter ail-
leurs : voyez Darer.
Adavinier , devin : Adavineur
a le même fens.
Adavinemei^t , divination.
. Adcasb
AD Ê ^
Adcàse, à caufe.
Adcertener 9 aflurer ^ certifier :
voyez AC£RT£NEZ.
Adcort , accorcL
Addevineir 9 provoquer quelqu'un.
Adevinememt , provocation.
Adebonnàirir 9 adoucir, rendre
bon^ débonnaire.
Ademise, démiflîon faite entre les
maiiis de quelqu'un.
Ade MNEUR 9 nuiiible, qui porte dom-
; mage.
AdempliR) accomplir y exécuter.
Ade jfERER , faire argent ^ convertir
fonbien^fa marchandife en deniers.
• 'V
Adenti , aflfervi y loué à priy d'ar-
gent.
Adequer y adaquarc ^ rendre pareil^
égalen
Abers y ou Ader , un oifeau.
Adès soir , tous les foirs : Etftift
fi froid en ejlcit , qtHl convenoit éuUs
foir au feu mangîcr , qu'il fklloit
tous les foirs manger auprès du
feu.
A DÈS , dès ce moment : Dès &
Aidés, fî^nifie la même chofe;
Adès fîgmfîe encore , toujours :
j4dès accroiffant , toujours augufle:
( Grand Cartulaire dt Met[^ftuilUt
8S^ verfo. )
Adésier , ou Adéser y aller au fe»
cours.
Adestre , Adextre , Adistre 9
adroit.
Adestrer , être à I9 droite : AdeXp-
TRÉ , qui eil à la droite^
ADI 9
Adevinal y énigme.
Adevise, écrit, convention^
Adherdant , adhérent.
Adherdre , adhérer.
ADHkRiTANCE ,enfaifinement, in«
féodation, inveftiture.
Adictioun , indiûion : Ly traicimc
adiSioun , la treizième indiâion.
Adirer , ipahquer , être abfent : Ce
billet cfi adiré , il manque, il. efl
égaré.
Adit , au dire : j4die le vignour^zM
rapport, au dire du maître des vi-
gnerons : "Adit des bôlengiersy aa
' dire .des boulangers.
Adjrcement, augmentation : du
• latin ^ adjicere,
Adjùel, adjoint, afibcié : du latin j^
adjunSus.
ÀD JULATOIRE , aide , fecours: du
latin , adjuiorium,
A DM ALLER, appeller en juftice , ac«
cufer de mal.
Admesurement , règlement , fixa-'
tion.
Administrers , amodiateurs, fer«
mi^rs i régifTeurs de biens de cam-
pagne.
Admoiseneir, amodier, donner à
ferme. On trouve aufii Admoisso
N£R dans le même fens.
Admonestiement, avertiffementr
Admonestreresse, femme qui don*
ne des avis.
IAdmont , plus haut.
Admuidier , traiter, convenir, s'aC'
commoder.
C
la ADO
Adnerer» apprécier.
Adnet y petit Adam , enfant d'A-
dam.
Adnichiler V réduire à rien. On
trouve encore nichil pour nihil ^
dans de vieux Diâionnaires.
Adnullier , donner les faintesliui-
les, Textrème-onûion.
Adouber, oil Adober, armer im
chevalier.
ADOUBi , ( Chevalier ) revêtu de
fon armure par fon parrain d'armes,
qui étoit cenfé Tadopter : Adou-
ber vient du verbC adoptart.
Adouler y chaeriner y faire de la
peine au prochain.
Adouloir y fe chagriner {bî-m8me«
i^DOLER, être dolent y nonchalant.^
Adommaigié, endommagé, quia
foufiert du dommage.
'ADOMAN,.-^^«/77tfr,évêquedè Metz,
dans le quinzième iîecle.
Adomer, entamer, endommager ,
de damnum agcres,
Adonc , alors.
Adonques, ainfi , donc;
Adoniez , folemnités lugubres;
Adorié, endurci.
Adornement , ornement , parure :
du latin , adornare.
Adorser,ox< Adorzer, s'adofler,
appuyer fon dos.
Adouchier y adoucin
Adouloir , fe livrer à la douleur ^
fe chagriner.
Adouree^ adoreri;
ADR
j Adourir , ( Cour ) ouvrir les plaids,,
donner audience, du verbe adorion^
Adras , oif.AiDRAS, amende que
dévoient les redevables de cens ,
qui ne payoient point au terme.
Elle étoit ordinairement à Metz de
cinq fols Meflins par chaque année
d'arréragé : Lcscjlaycs & Us adras^
les canons Sc les amendes : voyez
Estâtes^
Adrece, ou Adresce, chemin de
traverfe.
Adrechier , arrêter, mettre la-maia
fur quelqu'im.
Adrener , lenir un cheval par les
rênes..
Adre^sier , ou Adracier y répler ,
mettre le bon ordre. Te rétablir^
réparer les torts.
Adreter, reconffruîre.
Adrextrer , marcher à la droite
de quelqu'un.
Adrissier , a le même fens qu'A*
dressier.
Adroit , Adroite , convenable t
A Iq:^ adroit cop & adroite faixon ,
au temps & à la faifon qui leur
conviennent.
Advéement , confentement d'un
fupérieur..
Advena^e, droit qui fe paie ea
avoine.
Advenas , paille d'avoine.
Advenamment , inopinément.
Advenant , ( fon ) fa compétence ,»
fa portion.
Adventurer y faire naufrage ,
échouer..
Advenue ^ ce qui eft arrivé : 6*//»-
formcrdc V advenue , c'eft s'enquérir
de ce qui eft arrivé , des circon-
ftances d'un faiu
Advêques, zytQi Advequesyaul^y
avec eux.
Adversains, ( Draps )drap$ croifés,
petits draps.
Advertin , Advortew , homme
toujours inquiet 9 fantafque,
Advesprement, la foirée, le temoj
des vêpres : La vefpritj Taprès
midi : ad vtfperum.
Advesture, Advest, inveftiture.
AdviLler, abaifler, avilir.
Ad viner y deviner : Advineur , qui
devine.
ADVisiEMENT , féparément*
Advision , Advisement , conful-
tation 9 examen fur ce qu'il con*
vient d€ Êdrc dans les conjonc-
is
:S
tures.
Adunir y réunir : Adune , réunion.
ÀDVOCATION , profeflion d'avocat.
Advoierie , bail.
Advoler, aller vite.
Advolé, un étranger venu fans
qu'on fâche comment.
Advoquer, évoquer.
Advouateur , qui reconnoît &
avoue de bonne foi un délit com-
mis par fes gens ou par {ts bef-
tiaux^ trouvés en mes-us,
Advoulteh, avorter, .
Advoulton, avorton,
Advoultre , bâtard.
ADURCHiRy endurcift
AER II
Aduré 9 endurci.
Adwouson , droit de préfentatîon
à un bénéfice.
Aeisemens, ufage«
Ael , aieul.
Ae 9 âge.
Aemere^ écrit fans date, qui n'a
point de jour ; tiré du grec entera ^
jour, précédé de X alpha privatif,
Aemplir, remplir, accomplir,
Aen , Sauchier , accroître.
Aenëage , droit d'ainefle.
Aérder, ou AeRdrer , (s') s'at-
taquer , fe battre. On dit encore
dans plufieurs endroits : Ils fe fini,
aerdé^'ûs fe ibntattaqués , &£e ibnt
battus.
Aerdresse, acceptation du duel^
ei\ prenant le gage du défi.
Aerno V£L 9 le mois d'Août.
Aerole , ime cruche ^ ime fiole.
Aerpenis), un demi-arpent de terre..
A ERTER,arrê ter un cheval par le frein»
Aerugineux , rouillé.
Aes, ais, petite planche.
Aescheri , peu chéri ^ fiilvi de peu
de monder
Aeschie, envelopper
Aesier, fe divertir, fe réjouir, fé
mettre à fon aife.
Aesmer, eftimer, comparer.
Aestre , un taon , mouche.
Aestrete, ( 1') l'aile d'un oïfeaa#
Aeuller , ou Aeuiller remplir
totalement un tonneau , jufqu'à
l'oçiî, jufqu'au bondon» .
12 . AFF
A£URER , prier , intercéder.
Afanour^oz^ âfaineur, un ouvrier.
Afaiter y ou ÂFAiTi£R y omer ,
entretenir , réparer.
Afais 9 un oifeau.
Afant y angoiiTe. Il fignîfîe auflî un
enÊuit; Men'-afant, mon enfant.
Afaul^ bouchon de taverne , enfei-
gne de cabaret.
Afebloyer , affoiblir. On trouve
aufli Aff AILLER pour aiFpiblir.
Afeltre, oif Aff AUTRE , harnaché.
AFaiiSANTy convenant.
Afetardir , ralentir , retarder.
Afeuler y ou plus communément ,
. Afuler y coëfTer : Unt femme mal
afûUe 5 mal coëffée.
: Afuler , coetter : une j
afûUe y mal coëffée.
4FFAIETEMENT , enfeîgne
Affaitié 9 inftruit, fin.
lement.
rufé.
^ inftruit
Aff AiTiER , inftruirt , .^ — ^ — , — .
Aff AN, intelligence.
Affar, ferme, métairie.
Aff ARES, dépendances d\m fief.
Afféage , démembrement d'un fief.
Afféager , donner en fief.
Affelloner , irriter : on trouve
aufli Affollonir , fâcher.
Afférage , fixation du prix des mar-
chandifes, parTautonté publique.
Afférente , ( part ) part ou portion
qui revient à chaque héritier,
Afferir, appartenir.
Afferue, proportion.
Affeter, fouler, mettre les draps
à la preiTe.
Affeurer ; voyez Afforer,
AFF
Affiage , aiTurance, confiance, fu-
reté.
Affiailles , okAffiance, fian-
çailles.
Afficavage, certain bail à cens :
Afpictement a le même fens.
Affiches , épingles.
Affichier , affirmer , certifier : on
trouve également Affouchier :
Ilafi^ il afilire.
Affictions, affiches, publications
par écrit.
Affiir, intéreffer, toucher : Cela
niaffiert , me touche , m'intérefle.
Affiérer une femme , la bien
, habiller], la parer.
Affiner ^aire taire , fermer la bou-
che à quelqu'un.
Affinier, tuer, mettre fin à la vie.
Affinir, terminer chofe quelconque.
Affins , à la fin : adfinem.
Affiorter , convenir , appartenir.
Affistoler , parer , orner.
Affistoler, un flatteur , un déla-
teur de fes frères., .
Affater , carefler.
Afflir , abbattre , accabler.
Affoer , faire du feu.
Affoler, eflropier. Il ne faut pas
confondre Affoler avec bUffer.
Les anciennes loix puniffent bien
plus févérement celui qui Affole
que celui qui blefTe. Affoller
efl donc caflfer ou mutiler un
membre , feire quelque plaie in-
curable.
Affoulêr d'£ jîfant , avorter;
Affolir;
A FF
AffOLIR , ou Affolier , devenir
fou , rendre Infenfé.
'Affonder, plonger 9 enfoncer dans
Teau.
Afforer , mettre en perce.
AFORAGE9 droits qui fe lèvent &
s'exercent fur les boiffons : Af-
FEURAGEefl la mêfne chofe.
Afforement , eftimarion.
Afforain, étranger.
Afforant 9 appartenant. ^
Afforcer, renforce*.
Affouaige, droit plus ou moins
grand d'avoir du bois dans une
forêt pour fon chauf&ge.
Affouchier : voyez Affichier.
Affovir , Affouyer , Affouer ,
s'enfuir.
Affoys, promeflTes.
ÀFFRAYRIMENT , ftipulation por-
tante que les en&nts nés de dif
férents mariaees, partageront tous
comme s'ils etoient du même lit.
Affuitier ,conftruire.
Affuir , accourir.
Affusteb , préfenter un bâton ou
une arme contre quelqu'un : Le
raffïiur^ c'eft le battre.
Affutaige, ce que chaque compa-
gnon paie pour fa bien-venue.
Afflit , affligé.
Afranquir, affranchir.
Aga, voyez, regardez : impératif
d'empreffement.
Agacer , provoquer , exciter , tan-
tôt en badinage , tantôt en que^
relie.
AG A 13
AgarçONNER, traiter (Quelqu'un de
garçon , au fens de débauché , de
frippon.
Agarder, regarder, voir.
A G aster , vieillir.
Agasti , qui ne produit rien , qui
demeure en friche.
AgastiKer, faire dégât, dévafter.
Agastis , dégâts caufés dans les
champs par les befliaux des voifins.
Agener, gêner, être à charge.
Agenser, ou Agensir, ( s' ) s'arran-
ger , foit en habits , foit en bâti-
mentSt
Aggraier , Agréantïr , Agre-
VEIR , agréer : Nos , duc , aggraions
& conformons Us chofcs deffus dites :
Nous, duc, agréons & confirmons
les chofes dont s'agit : turc <& / j 4 / •
Aggrapper , ou Agripper , pren-
dre avec vivacité & force : itcm^
battre , frapper.
Aggregi, verd , aigre.
Aghais , temps fixé pour Inexécu-
tion d'un marché : faute de quoi ^
il eft nul.
Agiaux , joyaux.
Agioteur, un ufurier.
Agix , tours & détours d'une maifonj
Aglan, glandée.
Agleter , accrocher.
Agnel , André , nom propre d'home
%
me.
Agoust, egoiit, canal.
Agouster, faire couler l'eau, def^
fécber.
14 AGR
Agragier, blefTer.
Agrailler 5 ou AcRAiLLER , érall-
1er , étendre.
Agr^ineir , bien rapporter , bien
produire , être bien graine.
Agreffer, prendre, fefaifir de...&c.
AGRÉCEMENT, Ott Agreffement,
faiile, vexation.
Agrégier , (s*) s'appéfantir fur
une chofe , y trop penfer.
Agrehier , Agreslier , Agrel-
LiR, atténuer, rendre grêlé & petit.
Agrenet, aigrelet.
Agrier , (droit d') droit de terra-
ge : jus agri.
A G RINCER , ( S* ) s*ennuyer : agrifi
habcrc.
Ague, homme fubtil, fin: acutus.
Agueté, une pointe.
Agument , fubtilement.
Aguerocher , ou Agarocher ,
chaffer , expulfer.
Aguier , défendre un fentîment,
Taffurer , en convaincre , du ver-
be arguere,
'Aguigner , faire figne des yeux.
Aguiler , piquer avec une aiguille,
un aiguillon.
Aguillier , étui à mettre des ai-
guilles.
Aguise, aiguillon dont on pique
les bœufs.
Ah ACHiR , infirme , perclus , eflro-
pié , malade habituel.
Ahaler, embarrafier.
Ahaner , hprfer, concaffer les mot-
tes de terre , avec une hetfe , pour
AH A
couvrir le grain qui vient d'être
femé.
Ahansterres, terres propres aux
femailles.
Ahantê, entier , achevé.
Ahatie, joie, plaifir, divertiffe-
ment.
Ahaux, immondices,
Ahayer, haïr.
Ahennage, labourage.
Ahers , appliqué , attaché à quel-
que chofe.
Ahiers , pris , entouré.
Ahonier, AHONiR,déshonorer,
Ahontage, honte.
Ahonter, faire honte.
Ahoquier, arrêter, accrochen
A HORS, cri tumultueux.
Ahorter , ou Ahotter^ arrêter.
C'eft de ce mot que vierft cahot.
Ahoncher, falfir , ferrer.
Ahuchier, appeller, mander.
A hur, voleur.
Ahurir , étourdir, ennuyer par (es
difcourS : l/n hurant , un étourdi.
AiABLE, aifé, facile.
I Ajaix, au contraire.
AÏCE , pays, lieu , contrée.
Al CHOU, une hache.
AiEQUES , quelque chofe : Les uns
lui donnons a'uques^ & Us altrts
noure^hs uns lui donnèrent quel-
ue chofe, les autres le refuferent.
n trouve aufîi AuQuts.
Aidés, jadis : Tout aidis^ dès à pré-
fent : voyez Adès»
s;
ALT
AlDÊLATTE , IdELETTE, AiDELOZ,
Adélaïde , nom de femme.
AlDiER , aider , fervir : Que li fc
puijl aid'ur de Cejcrïpt , qu'il jMiiffe
fe fervir de Taâe d'acquifition
dont il s'agit.
Aie , à : Aieceulx que venus feront y
à ceux qui feront venus.
AiER 9 £ls , héritier.
AiER, arréragea
AiESEMENT , ufage.
AiGLiER , aigle , pupitre,
AiNEAGE, aineffe, droit d'aineffe.
AiGNEL , AiGNIEM , AiGNIEN >
( Saint ) Saint-Aignan,nom d'hom-
me & de lieu.
AiGNES, bêtes à laine.
AiGNOs, huguenots, calvinifles.
AlGOUL, égoût.
AiGRAT, raifin aigre*
AiGRESSE, amertume.
AiGREViN, vinaigre.
AiGRiN , fruit aigre.
AiGRUN, amas de fruits aigres, ou
amers.
AiGROiER , aigrir Pefprit de quel-
qu'tm, l'animer.
Aigu AVE, droit qui fe paie pour
avoir de Teau , afin d'arrofer un
terrein .
AiGUE, eau.
AiGUER , arrofer.
AiGUARDiN, cau-de-vîe.
AiGUEMENT : voyez Ague.
AiLAGES , Hes ) les champs les plus
proches du lieu.
AIL 15
Ailler, filet pour prendre des cailles.
A ILLIER , oifeau de proie.
AiLLiE , ragoût , fauce où il entre
de rail.
AiLLORS, OU Al LLOURS , ailleurs.
AiLLURE , alliage.
AiNC, jamais.
AiNçois , volontiers , aufli-tôt.
AiNEUX, haïfiable.
AiNGNE, ou Agnelin , laine dV
gneaux.
AiNGRÉER , payer , fatisfaire.
AiNs, mais : Ains plutôt ^ mais au
contraire.
AiNSNEETTE, droit dVmefle.
AiNSSOis.QUE , encore que , à moins
-que.
AiNSY QUE , ( par ) de manière que ^
à condition que.
AiNST , à qui mieux.*
AïONER, bégayer.
Ajouster , ( s' ) s'attacher, fe join-
dre : fe adjungere.
AiPAND , appendice , ce qui dépend
d'une terre , d'une maifon.
AiPRENAiGE , apprentifiage d'un
métier.
AiVE, ÀiviE, AiuvE, de même.
AiRANGES , ( le prince d' ) le prince
d'Orange.
AiRCHE , arche : voyez Arche
d'Amans.
AiRER , ou Errer , fc courroucer ,
fe jeter fur quelqu'un.
AiRLE, Arles, ville de France.
Airme , ame : Portairme ou par l€9
M AG R
Agragier , bleffer.
Agrailler, ou Acrailler, érail-
1er , étendre.
Agr^ineir , bien rapporter , bien
produire , être bien graine.
Agreffer, prendre, fefaifir de...&c«
Agrécement, o« Agreffement,
faifie, vexation.
Agrégier, (s*) s'appéfantir fur
une chofe , y trop penfer.
Agrehier 9 Agreslier , Agrel-
LiR, atténuer, rendre grêlé & petit.
Agrenet, aigrelet.
Agrier , (droit d') droit de terra-
. ge : jus agri.
A G RINCER , ( s' ) s'ennuyer : œgrifc
habtrt.
A GUE, homme fubtil, fin: acmus.
Agueté, une pointe.
Agument , fubtilement.
Aguerocher , ou Agarocher ,
chaffer , expulfer.
A G i; 1ER , défendre un fentiment ,
faffurer, en convaincre, du ver-
be arguere,
Agxjigner , faire figne des yeux.
Aguiler , piquer avec une aiguille,
un aiguillon.
Aguillier , étui à mettre des ai-
guilles.
Aguise, aiguillon dont on pique
les bœufs.
Ah ACHiR , infirme , perclus , eftro-
pié, malade habituel.
Ahaler, embarraffer.
Ahaner , hprfer, concafler les mot-
tes de terre , avec une hetfe , pour
AH A
A H A
couvrir le grain qui vient d'être
femé.
Ahansterres, terres propres aux
femailles.
Ah ANTÊ , entier , achevé.
Ahatie, joie, plaifir, divertiffe-
ment.
Ahaux, immondices.
Ah AVER, haïr.
Ahennage, labourage.
Ahers, appliqué, attaché à quel*
que chofe.
Ahiers , pris , entouré.
Ahonier, Ahonir, déshonorer,
Ahontage, honte.
Ahonter, faire honte.
Ahoquier, arrêter, accrocher»
A hors, cri tumultueux.
Ahorter , ou A motter, arrêter.
C'eft de ce mot que vierit cahot.
Ahoncher, faifir , ferrer.
Ahuchier, appeller, mander.
Ahur , voleur.
Ahurir , étourdir, ennuyer par fes
difcourS : Un hurant , un étourdi.
AÏABLE , aifc , facile.
Ajaix , au contraure.
AicE, pays, lieu, contrée*
AiCHOU, une hache.
AiEQUES , quelque chofe : Les uns
lui donnons aiequcs ^ 6* les altrts
noure ^\ts Mïis lui donnèrent quel-
que chofe, les autres le refuferent.
On trouve aufll AuQuts.
Aidés, jadis : Tout aidés ^ dès à jM-é-
fent : voyez Adès,
ALE
V€iltours corn ce qiit UteufifeiSafon
vifcant , d'aufli bonne valeur cjue
s'il l'aVbit fait ou ordonné de ion
vivant,
ALéATOiRE 9 ceqvd dépend duha«
fard : du latin • alta.
Alebiqu£UX 9 pointilleux , difpu«
tailleur,
Alecrit , efpece de corcelet léger^
fait de mailles.
Àleheurk , ou Aleutre 9 allure.
Ale JER 9 guérir , recouvrer la fanté.
Al-EINS , à rinftant , auifi-tôt.
Alemandes , amandes.
Alem ARCHE , armoire*
Alemoire y efpece de bateau.
Alenade , courfe d'une àuffi lon-
gue traite que l'haleine peut fup-
porter , courfe d'ime traite*
Alenée , foufRe.
Alener , refpirer avec peine,
Alent 9 Tefpace d'une heure ^ une
altnadt.
Alercie , Alers , voyage.
A leur, voyageur.
Aleu y héritage franc, qui ne doit
aucuns droits feigneuriaux : voyez
Franc-aleu.
Aleu , ( Eftre ) être préfent en un
lieu , à une compagnie.
Alever , faire une levée d'argent y
d'un impôt.
Aléuter , ( s' ) s'excufer.
Aleutier , tenancier, oupoflefTeur
du domaine utile d'héritages , dont
la direâe appartient au feignçur.
ALI 17
AlexemENT , attachement.
Aliborum , Jiomme fubtil à trouves
des alihu
Aliger , fe lier , s'engager.
Alignié , homme recherché dans
fon maintien,
Aliner, équipper.
' Alinôn ANGE , dlftria , reffort , ali-
gnement de jurifdiâion.
Alixon , Alexis , nom d'homme»'
AllElTE, AlLEIXE, AiLEYE , AULY,
font des diminutifs ^Alexis , pour
dénommer des femmes.
Aliz, compaâe , ferme.
Allagaier , élaguer.
ALLAiER,battremonnoie fuivant Tal^.
loi requis & ordonné par le prince.
Allaschir , ( s' ) devenir lâche ^
perdre courage. *
Allauf, aleu : voyez AleV : mIU^
dium.
Alleage, alliage»
Alleigne 3 haleine , fouffle : Sa derm
nicrc alleigne , fon dernier foufHc
de vie.
Allene ; hors d'haleine.
Alleuvier, vuider un étang.
Allevure , levain pour faire oeille«
tonner le pain.
Alligueur , grand parleiu:.
Allixours , ou Elisours , Élecr
teurs de ITEmpire.
Allodial , bien en franc-aleu , li-
bre , exempt de fervices &: de ren^
tes.
E
j8 al O
ALLODiAiiTâ , qualité de ce qui eft
en franc-aleu. •
JKLLOIA^^CE y àltiance : Aloiance^
de même.
Allouance , approbation.
Àllouviere, piège à prendre des
loups , louvctùrCf ^ ^
AXLOUYERE, ALOIERE^ALLOYEaE^
gibecière j ' bourle.
Allucher^ allumer. .
Allumerie , illumination.
Alluez, héritage.
Almone , Au MONDE , aumône :J?.or
Dtu & en almpru , pour Dieu fie
en aumône. Oh trouve auiG& Airl-
mone, pouf aumône.
Almoneji , faire Faïunône , ou être
. condamné à la faire. On trouve
^ auffi AMiviOiGNE y aumône»
Âlne, aune.
Alneux» auneurs .'jurés.
Aloê, loué, applaudi.
Aloet , forte de redevance. •
Alogement, logement.
Alohsne, retard.
Aloigner , alonger.
A LOIR, corridor.
Alonc , le long , au long.
Alos , ( Paire ) allouer , paffer en
compte.
ALOSER-i Alooûser , louer.
Aloukbé , étonné , étourdi par un
coup.
AlourdemeMent , féduâion.
Alourdi , hébété.
AlquanTi ferviteur, foldat.
ALT
Altaris , ou Altariste ; prêtre
qui deflert un autel, un chapelain.
Alteit , ùu AuTEiT , im autel :
altarc.
Altères , inquiétude , contention
d*efprit.
Altres, autres i En toutes altrcs
chofes , en toutes autres chofes.
Altressi 7 de même que.
Alvasse , ou Lavasse, pluie abon-
dante & impétueufe.
Alvets, ou Avuelz, alluvions, îsles:
En très fond ^ & en alvets j en all^
vions & en isles. .
Amador , amoureux.
Amaige, droit mis fur les tonneaux
vendus en détail.
Amandelier, amandier , arbre qui
porte des amandes.
A mander les torts , indemnifer
ceux à qui on a caufé quelque
dommage mal à propos.
Amandise, amende, réparation de
torts.
Amandrir, amoindrir.
Am:andsV écrivains ; Amanuen^
ses : ils étoient dans Metz y
république , ce que font aujour-
d'hui les notaires. Ces places y
étoient occupées par les premières
familles.
Amandellerie, état des Amands,.
Amant , juge de^ caufes civiles.
Amanter , ou Amante voir , ra^;
conter.
AwLAïUTUDt > amertume.
A M B
Amasement 9 un bâtiment 9 une
mafifon.
Amaser, bâtir.
Amassages j rédevances que Ton
de voit en vin.
Amasserês, ( un) un homme qui
amaffe de Targenr.
Amassuer , inftrument qui fert à
amaffer quelque chofe en tas , un
amajfoiry fi l'on peut parler ainfi.
Amaticle , améthyfte , forte de
pierre précieufe.
Amaxenier, rétablir une mafure,
en refaire une maifon : Ee dotent
lajitc maixicrc amaxenier en boin
tjlet a tos jors maix , & doivent
rétablir & remettre en bon état,
pour toujours , ladite mafure,
Ambacht, étendue de jurifdiftion :
territoire avec haute & baffe juf-
tice.
Ambêche, vafe, efpece detaffé.
Ambedeux , ou Ambesdui, l'un &
l'autre, tous deux. On nomme
villages Ambedeux ceux qui dé-
pendent de deux co-feigneurs ,
lefquels y exercent la jurifdic-
tion , ou conjointement , ou air
ternativement , fuivant qu'ils en
font convenus. Les juges fe nom-
ment aufli Ambedeux.
Amblai, claie, ou ridelle, dont on
entoure une charrette , pour y
pouvoir voiturer certaines chofes.
Ambler , prendre d'emblée , de
plein faut.
Ambloyer , adoucir.
AxMBOURG , une forte de bierre.
AME
19
AmbouSchure , mélange d'une
chofe de moindre qualité avec une
très-bonne.
Ambrunché , couvert & caché
d'un drap brun ou noir.
Ambsui, tous les deux : Cui amb^
fui font vignour^ qui font tous les
deux vignerons. Charte de l'an
1399.
Ambuller , embarraffer.
Amcombrer : voyez Ancom*
bkeir.
AMEi,ami.
Amenaige, voiture : Por II amc'i
naigey pour la voiture.
Amence, démence.
Amendrir , diminuer de force où
de prix.
Amenistre , ferviteur ou fervantew
Amentir, donner un démenti*
Amer , aimer.
Ameresse, femme qui aime*
Amermer, diminuer.
Amermé, diminué.
Amette , une auge.
Amêture , ce qui entre dans Ig
compofition de quelque chofe«
Amey, à la demie.
Amey-May , à la mi-Mai.
Amiableteït , amitié.
Amie , nom de femme , diminutif
SAmé , nom d'homme : St. Ama^
tus y ^u Amé«
Amins, amis.
Amiette, petite amie, terme degaf
lanteriet
20 A M O
Aminseir, amincir 9 rendre mînce^
Amis charnais , jusqu'à la
TIERCE JOINTE , parents & alliés
jufqu^au troifieme degré indu-
fivement.
AMiSTi, amitié.
Amission , peine pécuniaire , pro-
noncée en juftice,
Ammestre, ox^Amiste, confuly
échevin. -
Ammithe^ Amuce, aumuce.
AmoinnÉ 9 conduit : Amoinnis m
chieu- lour peir ^ menés , conduits
chez leur père,
, Amoinner^ conduire.
Amolier, adoucir 9 aiguifen
Amont, chez : Amont Jus vixin ^
chez fon voifin.
Amont , ( en ) en haut , tn montant :
aller en amont fur une rivière , c'eft
la remonter : y aller en aval y
c'eftla defcendre,
Amonution , avertiffement , or-
donnance.
Amoral, aimable, beau
A mostraige , à dire d'experts :
f^. meus dt vin coulois a mojiraigc ,
cinq muids de vins coulés , ou uits
. à dire d'experts , de bon vin.
A mourer , ( s' ) s'amouracher.
Ampallerie , fonûion d'avocat.
Amparlier, avocat.
. Ampeltreh, impétrer.
Amperer , fortifier.
Amparement , fortification , rem-
part.
Amphore : du latin , amphora ,
ANC
vaiffeau , cruche dont les anciens fe
fervoient pour mefurer les chofes
féches & liquides.
Amplaidieir , intenter procès :
Tuit cil & touus celles ke les am^
plaidieroient , tous ceux & celles
qui les plaideroient.
Ampléer , accroître, aggrandir.
Ampoule, ancien vafe fort en ufage
chez nos pères , pour conferver
des huiles & du vin.
Amprindre , allumer : ll^amprint^
il s'alluma.
Amuire , rendre muet.
Anable, habile, capable.
Amcelle, fervante : du htinyancilla.
Ancensier , encenfoir d'églife.
Ancere, forte de cuve.
AnCESP ASSADE , OU l'AnCESP ASSA*
DE, anfpeflade,foldat appointé au-
quel on donne quelque privilège.
Ai^c ESSORS , prédécefleurs : des mots
latins, anucejjor^ ancejfou
Ancente, inftrumént propre poiu*
frapper.
Anchainge, échange.
Anchesserie , ancienne & noble
race.
Anciens heritaiges , ou Herita-
' GES , propres biens de ligne venus
de fucceflion. Cependant ceux
de fucceffion collatérale , font
fouvent mis au nombre des ac-
quêts ; mais ceux qui font donnes
en avancement d'hoirie , en di-
refte, font toujours réputés an-
ciens.
Ançois ;
AÎTD
àasçBay plutdt y au cotnoéx f ea«
core que.
ANCOMBIlBHt, ati AnGOMîBRER 9
cooglober, amaflier, aomprendre^
îe tout.
: ANCEUmiftER 9(9')
NCYy aulli, amfir: j
vani du daui «0 ova— ,
fuite pour Tavenir.
Andansc y on Andause , uxie ferpe.
Andels . avec eux^
Andier , ott Landier 9 chenet.
Ai^fDRKN , Qii Dmu» C ^* ) "^^^
jtidrun^ pape.
AnumUrU. , :( & ) JdiA/^ André j^sgèAVQ^
AJBiDUL^ enfeaiUe, par ei^emUe: ^
eux deux.
Anees, anneaux , bagues nuptiales :
du JaÛA y amUhf^y diaûnutif d*^/i-
nuliu.
Anentis , ( fiicDS ) biens dont on
s!eAtmits.Qn poifaffion.
An AT£,canard : du XzXLOyanaSy 4Méuis.
Ankeu 9 eomL
Anfautré, ou Anfutré, fourré.
ANFiEiiS, prifonniers;
AKForRGES , bourfes , bougettes , ou
facoches de marchands.
Attgarde, avant-garde..
Angele , ange : LyftJlidesanggltSy
la fête des anges.
Anger , incommoder , ferrer , du
verbe angtn.
Anges y foffés pour (àigner les hé-
rittiges , & donner Técoutement
aux eaux^j
ANC 11
himtmms , monnoîe âbn^ujt
en Anjou , qui valoit le quart aun
desîer Me/Un, ât a v^ cours ea
Lorraine & dansJesTrois-Êvêdiési
Anghet y^ lieu caché.
Atcglée , coin : angulus.
ANGL15E» églife*.
ÀngÔine ^ chagrin.
AifiGx>RiSM& , affliôion d'e^t;
A99eii?EGNE9 angdifle.
Angonne , Faine , la hanche.
Angre , Angle , ange : Canfft ou
tangU GàbYtd , facnge Gabriel.
AnheY, agneau.
ANiiORirBMiNa:^ exhortation^ vo^
tances.
Anlay , ( an ).en allant.
Aniax , aaAeanaft. .
Anichier , fàife foft Tiid«.
AKKiHiUEit, réduiie à necu «
ANMIS PROCHIfeNS ET CHARNAtS ^
les proches parents : Ltsj^pra^
les parents les plus proches du
côté du peve ,. & dti côté de U
mère : voyez Amis.
AnnalSl-plait y plaids * annaïuc :
ceux que le maître échevin de
Metz teiToit , étoiéht accompa-
gnés de cérémonies tout-à-fâît lin-
gnltcres^ .-- voyet rto\xtJftfimt dtr
Annals , ANNAVtx , fervices &t
meffespour les morts , qui fe cé-
lèbrent au bout de 1*^ révolu dtr
décèr.
F
21 ANN
AnatOGIsme y forte de contrat ufu-
raire.
Anne , tante >: Mi anne , ma tante.
Année 9 aînée : Nojirc année JUlc^
notre fille ainée,
Anneie, Anneite, année : annusj
an.
Anneït , ( r ) rainé d'une famille.
Anneu, Anuit, ott ANurE , aujour-
d'hui : Cilki vcncct' anuie , celui
qui viendra aujourd'hui : du latin ^
hdcnoSe. . *
Annieux : voyez Annotin,
Annoncier , déclaren
Ànnonchalir , devenir lâche, non-
chalant.
Annonérie y marché au bled , & à
toutes fortes de vivres : du latin ,>
annona.
Annortement , entêtement.
Annotin ^ Annotif , Annieux ,•
anniverfaire , annuel, ce qui fé
fait tous les ans.
'Ànoiau, anneau.
Anoienter , ou Anoientir , anéan-
tir.
Anoier , ( s* ) s*ennuyer.
Anois, ennui.
Anoit , lieu planté d'arbres.
Anoncelle , forte de poiflbn de
mer.
Anor , honneur , fief, domaine.
ANdRER, honorer.
Anoux , agneaux : Anoux la graingiy
la grange aux agneaux.
Anquaiste , ou Anquaste , en-
' quête , recherches , exament
ANT
AkQUERGER, enquérir, informer.
Anregnër , ou Ereinter , battre,
cafier les reins , erréner.
Ansaige, réception dans un corps,
6c droit qui fe paie à cet effet.
Ansei , vaifieau à anfe , qui fert
' aux vendanges.
Anseor, arlwtre.
Anssite , image, figure cîfelée.
Ansoisque, avant que: SyfcMna
anfoïfquil préftnut fts lettres , s'il
dînoit avant de préfenter les let-
très dont il eft portein-.
Antan , l'année précédente , l'an
paflfé: d*ante annum.
Antain, tante : AuntÊiNj de même.
Anthatsons , jeimes arbres noir-
vellement entés, ou plantés.
Anthone , Antoine , hom d'hom-
me : Toinot , ^kxnmwtifd^ Antoine y
pour un garçon ; Toinon^ ou Fp/^
nette y pour une fille.
Anti-bulle , bulle donnée par un
. antipape.
Antie , antiquité , ancien ou an-
cienne.
Antrechaitres , planches de fé-
paration dans une caiffe , pour y
former différentes cafés.
Anuce , Antoine : Aniice Foes^kn^
toine Foës.
Anvec, avec : Anvec out^ , avec eux..
• Anwille , anguille.
Anxewant , en avant, dans la fuite
des temps : etindo , exeundo^
AoMBRER, couvrir de fon ombre»
Aon 1ER , unir»
AOU
AORBIR , rétrécir en arrondiflant.
AoRER y AouRER, prier , adorer :
cran y adoratt*
AORANT , AouRANT , fuppUant ,
adorant.
AORGER, arrêter.
A 0ST9 avec une armée.
AouRNERyOrner^ajufter : adomarc.
AouRSÉ y fatigué j haraiTé.
AousTER, m.oiflbnner.
AouSTERONS, moiflbnneurs. On dit
aux villages que Faoût tfi faiu^
pour iigmfier que la mombn eâ
finie.
AouSTAGE , rente payable à la mi-
Août.
AouSTERELLE , fauterelle.
ApuvRiR , admettre quelqu^un à
plai4pr.
Apactir y faire un paâe y une con-
vention.
APASTis»paâe«
Apaer y payer , fatisfaire.
Apaier,oi< Apaisanter, appaifer,
faire la paix.
Apaisement , traité de paix.
Apaisanteur , compofiteur de la
paix.
Apaiseurs, perfonnes prépofées à
appaifer les querelles.
Apaixier , prévenir, éviter les in-
convénients.
Apanage, fourniture de pain, de
nourriture , d'entretien, de ce qu'il
faut à une perfonne : du mot panïsy
pain , pris pour toutes fortes d'a-
liments de l'hoaune. On en a fait
A P A 23
d'abord , panagium , puis on y a
ajouté un A y comme àpluiieurs
autres mots.
ApXner , donner un apanage , apa<
nager.
Aparchis , perches à placer ou per-
cher les draps pour les lainer.
Aparet , clôture de prés , pour pa-
rer à l'invafion des beftiaux.
Apirlier, appareiller.
Aparoire, faire connoître évidem-
ment : Com du toute il^ nos ont/cift
aparoire , nous en ont montré
1 évidence.
Aparissablement , évic^mment.
Aparoler , parler enfemble.
Apasteller , donner la pâte , la
nourriture, la pâture.
Apaticher , aller manger.
Apauter , donner à cens,
Apau, bail à cens.
Apendeis , aopentis , partie du mur
qui déborde le toit par devant.
Apendre , dépendre.
ÀPEN , ce oui dépend : Cu ki apmdy
ce qui dépend.
ApensEiMent, réflexion.
Aperte , ( Aftion ) brillante à la
guerre , qui a été vue de tout le
monde.
Apertise , agilité , adrefTe : Apres-.
TiCE, de même.
Apertinant, qui appartient, pa-
rent, allié. ^
Apiter , toucher , exciter la pitié ,
attendrir.
Aplait , harnois de chevaL
24 APP
ApL£Tv4G£ y place oit (e éépoient
les marchandifes débarquées, ou
à embarquer.
Apostoile, le pape.
Apostole, autorité apoftolique.
Apostre j apôtre : Saint MtH/ieu FA^
po^rt^ Saint Mathieu Tapôtre,
Apoteor, cenikn
Apouhi , ou AppovrI', appauvrie
Appaireillé , qui ne craint point
de péril , prêt à tout faire y à tout
entreprendre.
ApPANAGER, ou APPACHOIfNER ,
mettre les porcs à la glandée , de
Pagh#n , raife des porcs aux
glands dans une forêt»
ApPAHÇONMErR > ( s' ) s'aflQCÎQF> &
mettre de moitié avec d'atxtpes^
ApPARiLtiiT y ap^nureilleur j. foss-^ary
chiteôeu
Apparilliez , précieux , ce qu'il
a de beau d^s une fuccd£lon«
» ^
Apparue.,. vue : Cam dit cfi apparu* y
comme on la voit , comjne elle
fe montre.
Appart AG £ , part : Eftn appanagi
itun furitagê , le recevoir en par*
tage.
Appatisser , contraindre une ville ,
un bourg, un village , à nourrir,
à donner le pain à une troupe,
Appateler , appâter.
Appatis» coatribuiionv
Appatissier , convenir, des co»firi-
butions.
Appaux , appels à une jurîfdiâion
fupérieure; Jvuisidl^ppauxky}QUiA
APP
auxqueh'fe jugeoient les appell»^
lions.
Appendre le scel, £celkr , atta*
oherlefceau, le cachet.
Appensement, délai, retardement.
Appert , ( en ) publiquement.
AppE!>art , le cauchemar.
Apwpauoer , parer avec aflK?âation»
Appitoyer , s'attendrir.
Applacquer- , appofer , mettre un
feeaaà un aâe, à un contrat, à.
uae lettre.
Applect, hamois.
ApPLEGEMkNT , afte par lequel on
dbnne caution.: voyea Plege.
Apploier, baiffer la tête, foit par
crainte, foit par refpe^.
Appointer, préparer-, arranger.
Apploit , inftrument de pêche.
Appois, appuis, bras de banc.
Appoiement , foutien : Appqiée i^
AppoieuRp , même fignifîcation.
Apport ^marché, lieu oti Ton porte
des chofes à vendre.
Apports, offrandes qui fe faifoient
dans les lieux de dévotion.
Apportionner, donner fa portion
à chacun.
Appratir, mettre en prés.
Appréhension.,, exécution, d'un dé-
cret de prife de corps , ou d'une
contrainte par corps : arrêt de U
perfonne décrétée,, ou fujette à la
contrainte4
Appresagier^ apprécier.
Abp EfeA QMM EWX, apprécxadoné
Approchier.,
ARM
iRivotTER , port , rivage oîi Ton
arrive aifément.
Arlam, o^Arlan, pillage : Ftfir^
Arlam , piller ,. faire main - baffe
fans égard.
'Arlot , frippon y. coquin.
Armaire , ou Armouaire \ ar-
moire. Ontrouve encore Armazï.
Armeret, galant 9 poli;
Armiré, moucheté.
Armoigne , aumône.
ARM01RIEZ9 armurier.
ArmoyÉ) blafonné*
Arnan , ou Arvan , arcade.
Arnaud , un débauché , un coquin.
Arnauder , chercher dîfpute , que-
relle;
Arocher , jeter une pierre, un roc ,
à la tête de quelqu'un..
Aroillb ,. oreille.
Aronde , ou Alondre , hirondelle.
Arote , ou Aridellb , mauvais
cheval.
Aroue , foin , inquiétude.
Arousses , des vefces fauvages.
Arouter, ( s' ) fe mettre en route,
s'acheminer.
Arpade, ou Acrtpade, une poi-
gnée.
Arpe» harpie: voyez Araper;
Arquemie, alchymie.
Àrquemien , alchymlffe.
Arqver , fe courber en forme d'arc:
ArQUERAGE , obligation de fournjr^
àun feigneur^un archer, un fpldat.
A R R 17
ARRÂcnis , enlèvement frauduleux
' du plant des arbres d'ime forêt.
Arrafler , égratigner.
ArRaier^, arranger , mettre en ofig
dre, enraie.
Arraigner , appeller en juftîce.'
Arrainier, contraindre, exiger paJt'
autorité.
Arraignes ,. barreaux qui faillent
en dehors des fenêtres.
Arraiour y. maréchal de camp.
Arramir , promettre, fans bonne
foi, de fervir quelqu'un.
Arkamie, accufation.
Arramier, s'obliger à quelque cho^
fe par devant le juge.
Arkamine 9 amende par défaut.
Arraper , faifir avec force & avi^-'
dite. .
Arraser , éfever des murs à égale
hauteur.
ARRASEMENt, dernière aflife de cet
murs.
ArraVé , équippé.
Arreanche , arrêt, ordre.
Arréer , labourer pour la çremîe-^
re fois y donner les premiers la-^
bours y difpofer la terre aux fe-
maillés.
ÂRREiSQUE, à moins que : ilfignîfie
auili à côtii Que cui arrêts Ion mur^
qui eft iitué à côté du mur.
• Arrender , prendre & donner à
rente.
Arrentement , bail à rente.
ARR£NT£R,Ie mêmequ'ÀRRENDEJt^
"H
X R C
Arceut, àrcieut, Arout, droit
d'être reçu , droit de gîte.
'Archêbiiike, archevêque, archi-
prêtre.
Arghechapelain , grand aumô-
nier du palais , fous les rois de la
féconde race : voyez VHiJloirt it
ARCHiE , port d'arc.
Archêer, chafTerà Tare
Archoier, tirera Tare,
ARCHitR , failèur d'arcs.
^CHEGAYE, OU Arci^aye, forte
dçf lances , de piques qu'avoient
les archers.
Arches , ou Airches d'Amans ,
archives publiques où les notaires
gardoientles minutes des contraâs:
. voyez Amans*^
Archiere , bandoulière.
ARCHiÉRbS-, lucarnes pour prendre
jour fur une cour , ou fur un
jardin.
Archontes , magiftrats ; c'èft le
'nom qu'avoient jadis ceux d'Ath^
nés.
Arciens , étudiants en philofophie.
' On écrit z\xBx Artiens.
Ardilier, lieu rempli de brouflailles.
ARdille , argile , terre graffe , com-
pare & gliiTânte', dont les parties
font très-fines.
Ardouks 9 brûleurs de maifons ,.
incendiaires.
Ardre, ou Ardoir, brûler.
Ardrerie. y ou Arderie 9 entête-
ment 9 échauffement de tête*.
ARE
AftDS, brûlé du foleily de couleul^
noire.
Ardu , pénible ^ difficile.
Ardxjre 9 colère , échauffement d)t
fang.
Areau , charrue.
ArÊe , laboiu^ge;
A REGEK , ( s' ) s'arranger;
Aregner 9 attacher par les rênesï^
Aresgner y arrêter par les rênes.
Arem^air^ ou Aremer 9 répandre
un mauvais bruit contre quelqu'un,
l'accufer.
Arenger ^réprimander quelqu'un i
le corriger.
Arengerie , lieu d'aflemblée tu^
multueufe.
Areste , l'angle antérieur d'im édi*
fice.
A restes, épis de bled : du latin -^
arïjta.
Areure , arable : Ttrn arcurt , terre
arable , labourable;
Arg ALH , égoût, puits perdu.
Arganette ,- machine de guerre
Êropre à jeter des matières com^.
uftibles.
Argant, une forte d'habit long^t
Argéntfres, une frange d'argçnti-
Argu, blâme, reproche*
Argueux, contentieux^
Akiole, devin;
' Ariscles , planches propres à faîre^
des portes.
' Arixer, metbe en poffefEon.,
ASS
AsSARDER 9 OU ÂssARDRKy aflaillir :
de pour qt!il[ rCaJfaroitnt la cittit ,
de crainte qu'ils n'aiTaillifTent la
ville , qu'ils ne vînffent à s^^n ren-
dre maîtres.
AssAULER , afTemblen
AssAULTER, attaquer brufquement.
une place. ,
AssEAU 9 hachette.
AssÉE y une becaiTe»
AssEGNâE , ( T) le but pour tirer.
AsSEGRissER , adoucir , appaifer.
AssEGURANCHE, aiTurance.
ASSEGURANCHER , OU ASSEUREN-
TER y aflurer.
AssÈiER , OU AssESSiR 9 affiéger :
En ce fie anneU(^ ^37^) ^Jl^iom
ciaul(^ de Me[ Sampigny , ceux de
Metz affiégerent Sampigny en cette
année.
AssEiLLfes, petits ais dont oncou-
vroit les livres : AssENNE^de mê-
me.
AsSEiN , vue & montrée ; indication
des héritages contentieux , par
devant un commiflaire qui dref-
foit procès-verbal de leur confif-
tance , fitùation , tenants & abou-
tiflants.
AssEiNG d'un héritatCe , fon af-
fiette , lieu où il efi fitué.
Assentir; approuver le fentiment
d'un autre»
Assentatêur, flatteur.
Assentiment , confentement.
AssENZ, accord.
AssereMent, (ûreté donnée en juf-
tice»
ASS 29
Asserer, f s')s'affurer de quelque
chofe , s en rendre le maître , la
prendre.
Asserister y donner de la fécurité k
quelqu'un 9 le calmer.
AssEURfeTE 9 aflurance donnée ea
juftice.
Assertër ) effarter, défricher.
AssERMENTER , ràmafler des far«(
ments :- faire des fagots. •- - ^
Asservir , confommer , ache^n
AssEViERy deflTécher.
AssicHes , pieux , pilotis.
AssEtJR , OU Assaieur , colleâeuf
des tailles dans les paroifles.
AsSEUREMENT, fauf-conduit àccor-
tlé , par le feigneur ou par le jugey
à un accufé.
AssiECTE y imposition y taille.
Assignance , aflignation.
AsiSGNE, eftimation.
Assil, exil, banniffement.
Assises , plaids folemnels y féancesr
extraordinaires que des juges fu-
périeurs vont tenir dans des jus-
tices fubalternes , ou inférieures;
AssisiAGE, reflbrt , diffa-iû.
Assisses , droits feigneuriaux fur les
bêtes de trait.
Asso , OU Erso, hier : Devant erfo^
avant-hier.
AssoAGER, foulager.
AssoLiR , OU AssoLEiR, chaffer t il
le dit en particulier, des poules,
des pigeons , des voleurs de
champs.
^ Assommer y caufer un profond fom*
H
2% A R R
Arrener, ou Aranner , brifer les
reins. On dit aufli Dranner.
Arresgier 9 arracher.
Arrêtiste , commentateur d'ar-
rêts , d'édits , d'ordonnances.
Arriere-mis , écarté, négligé , mis
de côté,
Arrois , train , attirail de labour.
Arrov, arrangement.
Arrours, erreiu^.
Ars, brûlés : Adonc furtnt ars les
mufcU , alors furent brûlées les la-
dreries & léproferies : voyez
MUSELS. .
Arsegaye y ancienne efpece de
lance.
Arsenours , ouvriers d'arfenat.
Arsin , brûlement de la maifon d'un
criminel , par ordre de la juftrce.
Arseure, brûlure.
Arsoir , hier au foin
Arter , arrêter.
Artillement , artillerie.
Artiller^ rendre fort, équîpper
un foldat.
Arve , place vuide , propre à bâtir.
Ari^iner 9 ruiner,
Arvolz , ou Arvaux , voûtes , ar-
cades. On trouve encore Ar-
VOUTS.
As , monnoîe , un fou.
AsASER , raffafier.
Asavorer , goûter , effayer.
AssAiER, ou Saier y le mêmefens.
Ascance, rémiiEon,
ASO
Ascendre, monter : du latin afccn^
dtn^
Ascin, enclos , clôture.
Ascon , petite nacelle.
Aserviser , donner une terre à
charge de fervice.
Asgout, eau de pluie.
AsiER , fournir lenéceffaire, don*
ner aflez : Assouffrir, de même.
AsoAGiER, 0/1 Asouagier, foida-
ger, adoucir.
AsoRBiR , éteindre , anéantir abfor*
ber.
Asoreiller , nettoyer fes oreilles ,
ou étriller quelqu'un.
ASOTER , ou AsoTiR , devenir fot*
ASOTEMENT , foUe.
AsouAGjLMENT , émancipation.
AsouPER , choquer , heurter.
ASPARAGE , afperge : afparagus.
AspoRTER , enlever , emporter,
AsPQRT, enlèvement.
AsPRESSE , févérité , rigueur.
AspREUR y aigreur dans les maniè-
res.
AsPRETÉ , exa£Hon.
ASQUETTE , à l'abri : Se meure af^
qiutte , fe mettre à couvert durant
une pluie, un orage.
AssADE , un hoyau.
Assagir , rendre fage. /
AssAiNEMENT, affignation , hypo-
thèque.
AssAL , affaut d'une place.
Ass AMPLE y exemple.
AsSARDER ;
ATE
inttiMt à b ccMifimûion de ce
palais.
Atantaul^ attentats.
ATAPfil » alter en tarpincis, à la dé-
rabée». en cachacoet
Atargiër y ou Atargik , Tenir
trop tajrdi tarder*
AxARGiAsio^ ^ F€i«ardL
At^qiea , iwuiyer 1m ^eo^' par fiei
diicours.
' s^ccordoit au d^ânxdeur pour
consulter.
ATÉRtssfeMENT > 91^9$ de teiT^que
les eaux eoiioenent d\m lieu ei;^
ttn autre.
Athrir ^ remplir de terre.
Àt^rment, un arpenteur*
ÀTERMINEMENT , déUÛ
AtEViJ^r porc châtié»
Ari&JUUi t équippcr, ^
Atine , dommage.
Atinrh, cbagrmor..
AxiRBCSM* 9 ordonnance.
Atise-fiv « fourgon » inftrument à,
fourche dont on Ce fert pour tirer
la braife d'tm four , d\in feu , &c.
Ator 9 appareil.
AtORNi,^TORNY, un procureur,
Atour, ftatut, règlement.
Atovrner 9 ftatuer, arrêter : voyei
ATO 51
le Focahtlaire Auftrafim ^ au mot
Atovr.
ATOiifRNAR£SS€ , une cocflfêufe ^ au
fens connu du mot Aoi^R » qui
fignifie ornement^
AtQS J(0RS , A TOS JORS MA^^ ^ 0||
TOUJOURS KAIX ^ à tpUJOWS, à
perpé^uîtQ, pour tou^ la Aiiiedes
tecRpsi.
Ai:OiS MB, à taoS'OCiiK qui, i tous
que.
At^aveilleii , chagrinçr ^ tour-
menter.
Atrayeres ; dans lès anciens titres
• des feïgneurs des Trois-Évêchés ,
oîi ce mot fe trouve fouvent , il
défipae b p9rdoa.iu»« ftigna»
avoit en certams cas y dans la-
mende.^ l^autre^cQodamnatiofvl
prpapncéçi par la, îuftice d'unç
3tUtre feig^eurie : ce qui fembfe
ne pouvoir plus avoir lieu en au-
cun cas ^ fur-tout ppiir l'amendcu
Tout feîgneur haut^jufticier ou
voué y prend d'ailleurs , à tibre de
confîfcatîon, cequi fe trouve dans
îbK 6an («).
Atre : voyez ArfRE ^ ou kvttiVB^
ATJief 9 ix\^té\ lyatrt pnn , d*autfft
part.
Atres , (Faire ) faire hâter : Nt^ir^
ne lor puijl fan » & ne put les
preflerni contraindre.
AtretVER , foire une trêve avec Ten-
nemi : Atrievrr , de même.
«<«
«ï-i^
(if) Ceft h Antuneat 4e M. Gibriel, célèbre jurifconfulte de Metz , doyen de^ avoçais
^ cette ville , qni a Imh vo^hi communiquer fe» dbrferrations ftxr la jurifprudeiiGe
4ç cette province , dans un fupplimetu qu*il a Eût au Vocabulaire Aufirajîtru
|o AfS
bI4 de iommeiL
AssoNDRER y aflfurer.
GNIER ,. (kufMF tous £sS foÙlS à
ua ouTrag^e.
AssossE , abfous , déchargé , ex-
em^ : voyez AssQVR.
confolatioa : voyez. As6K>vyA-
AssouLAS ^ ( allcî ) aller fe iaula§<«»
fe délaiTer à la promenade.
AssoupEMENT, achoppcment.
^ssoua»ab£biU^ : Ly aibù & fyco^
yens maat ajvui & mes anc^Jjors(U
jfdtùus & de par tapofioU^ dctou^
^ éesUs mêprifons ktnous avons faii a
Ciglifi Saînt^jimot : titre de Tan
1131 ; l'abbé & le courent nous
ont abCbttSy moi & n»es ancAtres^
tant de leur part^ que de rautorit^
apoftoUque » de toutes les inju»
res & torts que nous pouvons
avoir faites à Tabbaye de Saint
Amoudi/t Metz.
AssouvAGER ^oci AssOAGER j^ don-
ner du ibulagement.
AssUREMENT^déguerpiffement d'un
héritage chu^ de cens ^ au profit
de celui à qui le cens étoit dû. Il
en étoit -de même d'un bien char-«
gé de rentes ; & fi le déguin'pif-
ument étoit fiût au profit aun
créancier poilérieiur en hypothè-
que» le créancier antérieur pou*
voit le pourfuivre aux fins cle lui
apurer rhéritage» ou de le relever:
voyez. Relèvement , quaataux
ATA
procédm&néceffiûres.» pouretm
cekiî auquel raflorementécott rak
devintpropriétaôrç inçommutable
de L'héritage.
Assuré : voyez Ban^ de tni-fmd.
Conduit.
kstikm , étaîn : L^ ctm Jtafiaim
dtux deniers y le cent pefent d'é-
tain doit deux deniers de makote ;
ancien tarif de Metz..
A^TAINEEIE y, COUnKHUC.
AsTiNE^ querelle*
AsTELLE » bâtoa de pique.
AsTiER» (lui ) une broche i râtîr*
ASTONNEy une lancew
A^XOUi autour: Afio^ fy praiti y.ik,
Tentour du petit fMré«
AsvOUTEfiR % W^ AvOVI,TRKa LA
vxGMfi» CA cQUfMsr Ud branche&
inutiles y la tailler.
Atacke , épingle : tt %nifie aufi
Atahin y haine : Se afi atahin Jiok y,
& cette haine» cette diicorée fub»
Mty &C.
Ataine , Ataimevx ^ querellé ^
querelleur.
Ataigne» dépit.
Atainer y AxAYNER » Buîre » m^i
faire.
Attainement» chagrin*
Ataing, qui attient y appartient^
un parent ou allié»
Atal£((T£R y approuver , avoir
pôiu- agréable.
Atant y au temps 9 lors : jùam corn
faixoit cefiuy palais ^ lorfqu'cui tra-
ATE
i»It(Mt à k coftftniûiQn de ce
palais.
ATANTAxa^ attantats.
ATAPfR, aller en tapinois, à la dé-
rabée,. en cachette,
Atargiër y au AxARGia , Tenir
trop tajrd , tarder*
ArÊoifiA , wmiyer le» giçiUL par fiss
difcours.
At£N4.xcji^9 (urpeE^fioA d'armes;
AxENPVE M CONSEIL 9 délai <|kû
' s'ciccordoit au défendeur pour
confulter.
r
ATÉRissEMENT^amas deterre&que
les eaux eoiipenent d^un lieu eo
TOI autre*
Ateeir % remplir de terre.
Aterment» un arpenteur*
Aterminement, délai*
AT£»TAit, porcchâtifé*
ATiiuBLBft > équipper»^ ^
Atinc 9 dommage.
Atiner, duigriner^
Atirm^mt » ordonnance.
Atise-fev h fpurgoo » inftrument à,
fourche dont on fe fert pour tirer
la braife d'im four , dVn feu , &c.
Ator , appareil.
AtORNi,sATORNY, un prociu-cur,
Atour, ftatut, règlement.
Atovrner , ibtuer, arrêter : voyez
ATO 31
le Fbeahilain Aufhdfim y au mot
Atovr.
Ato^rnaresse , une coëflêufe , au
fens connu du mot AotJR , qui
fignifîe ornement.
Atos j(ors , A Tos joas MA» y cm
TOUJOURS M.AIX ^ à toujoi^s, à
perpétuité, pour toute la ftiite des
àxos Kt,à tonsceux qul^itous
que.
AT«LAVEiLLE|t , chagriner ^ tour-
menter.
ÂTRAYERES ; dans lès anciens titres
• des feîgneurs des Trois-Évêchés y
oîi ce mot fe trottve fouvent , il
défigne la pordon qu'un fèignei»
avoit en certains cas y dans l'a-
mende.^ les autre^cQodanjioattoi^
prpnonçéça par U j|uilice d'unç
autfe feign^eurie : ce qui femble
ne pouvoir plus avoir lieu en au-
cun cas yr fur-tout pour l'amendcu
Tout feigneur haut-jufticier ou
voué 9 prend d'ailleurs , à tilre de
confifcatîon , ce qui fe trouve dans
fôn 6an («)•
Atre : voyez AiTRE y ou kvrikiE^
Atrb , âuti^l D^atrt part , d'autre
part.
Atres , (Faire ) faire hiter : Ne aire
ne lor puijl fart ^ & ne put les
preiTerni contraindre.
Atr^ver , foire une trêve avec l'en-
nemi : Atriever y de même.
f*"»"
(tf) Ceft If fimtîinent cfe M. Gabriel, célèbre jurifconfulte de Metz , doyen des avocats
df cette ville s qni a bien voiiihi coBununîquar fe» obfemtions ftir la jurifprudence
de cem province 9 dans un fuppliment qu'il a £ût au VocahuUùrt Aufirafieru
ji ATT
Atribler, battre, tribuler.
Atrie, ou Atki£R , parvis , lieu oîi
. ie rend lajufticeen certaines pr(H
vlnces.
Atrobament y invention. -
Atronchement , vérification d'un
délit commis dans un bois , qui fe
' fait en rapportant l'arbre trouvé
chez un particulier , lïir 4e tronc
de celui qui a été couoé en délit.
Attagne : voyez ataing.
Àttaineux : voyei Atàine , At-
TAINEMENT..
Atargeasion : voyez Atargi^r.
Attefit, un baliveau.
Attempressé» mûr 9 qui eft eh ma-
turité.
Attenance» convenance.
Attendue , défaut , faute de com-
paroir , de répondre à une affigna-
tion:
ATTiNÊ , appaifé , amoindri de'fa-
çoii à n'ofer plus faire dé bruit :
Tenne, qui eft tout petit.
ÀTTENiRiR, ATenurir, atténuer
de bourfe , d'audace , &c.
Attenir , être parent,: .voyea;
Ataing.
~ Attenir d'un cosTÉ,être de la
ligne collatérale.
Attinteler , préparer.
Attornement , procuration.
Attouchiek, être parent- :C(/?/ry
Rarcillon rnatouchict , ce jeune
homme m'étoit parent.
e/^TTOURNANCE , OU ATTOURNE-
\
A V A
MENT 9 changement de feigneur
au regard d'un vaflal.
; Attraicter^dh ATTRAIRE9 atti-
rer *: Kil attraiH , qu'il attire.
\ Attrairesse, femnie trompeufe.
Attraitier, entretenir.
Attrempance , modération.
; ATTREMPiEMENT , modérément.
AttRKMpement , la-même chofe
qu'ATTREMPANCE.
ATTROSSER9 adjuger i l'encan.
Atuïser, ou Atutéer , tutoyer,
AvABLE, nécelTaire.
Avachir , ( s' ) devenir mou , lâche
coit^iie une vache.
Avage , droits que le bourreau tire ^
fur les marchés.
Aval , ou Avaz , en defcendant :
AlUr tri aval fur um rivière , c'efl
la defcendre.
Aval AGE , droit qui fe paie au fei-
gneur d'une rivière ^ fur les bateaux
montants & defcendants.
Avaler , defcendre, abaiiTer.
Avalenche, chute .de$ nieiges qui
fe détachent des montagnes. Oa
trouve auffi Avalànge.
A vallée, roulement.
A VALOIR, pêcherie.
A VALOIS, habitants de pays bas.
AvALUEMENT , diminution.
Avant , au préalable , fans préju-
dice du refte : Et por chcfcune tf»
tait dont illi defalroit de paiement y
iUi debveroit XS, 4e Mt{ d'amande
avant ^ & pour chaque terme ou
canon
AV A
canon qu'il manaueroit de payer ,
il devroit dix fous Meflins d'a-
mende ail préalable du princi-
pal:. voyez ESTAIE.
Avant , plutôt : voyez TosT^
AyANTER , ou AvANCiER , ^arde-
jiu-é d'un métier, pour veiller à
la bonté des ouvrages;
Av ANTER , mettre en avant , allé-
guer des raifons. de d^fenfe.
AVANT-PARLIER , aVOCat.
Avant-seigneur , le premier , le
principal feîgneur.
Avant.-terre, rivage.
AvANT-viNT, auvent.
Ay Knvi^ou AvAULX^parmi, dedans.
AvAux LA VILLE , autrement ,
. Avaux-la vie , parmi la ville.
AuBAiNAGE y aubaine»
AUBAINfiTÉ, At;BANI£ : AUBANI-
TÉ , droit d'aubaine.
AuB ARADE , terrein planté d'aubiers.
Aubor , aubier.
AuBEJOis, Albigeois.
AuBELfSTE ,. arbalète.
AuBELiÈAi , mufeliere.
AuBERJON, cotte de mailles»
AuBLissON : voyez Abesson.
AuBKAiE, lieu planté d'aunes.^
AuBRiERy oifeau de proie : voyez
HpBERREAU.
ÂvCj quelque chofe : Vou me danrti^
auc , vous me donnerez quelque
chofe. Ce terme fignifioit aufli une
OH ; & écrit avec le Q , Auc-
QUES I il fignifioit aujfi^
AVE 35
AuCQUETTE , petite portîon de terre
•labourable 9 entourée de foflés*
AUDESSEMENT, audacieufemeut.
AvEDiER 9 jointée ^ plein la main |^
ce qu'elle peut contenir.
AvEER 9 autorifen
AvÉEMENT, autorifation.
Avel, volonté, defir.
AvELETS, petits enfiints. On a dk
aufRTRfeS-AvELETs , pour, ar-
rière-petits enfants.
Aven AGE , droit feigneurialen avoi«.
ne 9 grain , ou poules.
Avenakt^ proportion : ACavtnam^
à, proportion.
Aven ange , convenance.
Aven AN MENT, proportiomiémenft
•
AvEN ANTER, eflimei;, prifer.
AvENANTEMENT , eitimatioft.
A VENANTOUR , eftimateur:
AvENAUMENT, convenablement.'
AvENiER , contrôleur d'écuries.
AvER , avare.
A VER AGE , droit de corvées dû à uil
feigneur par fon vaflal , avec che-
vaux, boeufs ôc autres bêtes de
fomme.
AvERTiNE., maladie de vertiges.
AvESCHiÉ , çvêché : VavefchU de
Me^j l'évêché de Metz. "
AvESPRER'^ commencer à faire nuit;'
A VESPREE , OU A VESPREMENT , COm*
mencement du foir.
AvESPRY, furpris parla nuit.
Av£STURE,inveûiture : Etpairufqn
I
j4 AVI
avefiurt Jefyyèc il prendra de lui
fon inveftiture y fes pouvoirs»
AvETTE , abeille.
jkvEULE 9 aveugle.
AvEURÉ y tranfporté de colère.
Au FAIRE ^ au fait , lonqulleft quef-
tion d'agir.
AuGMENTEUR , bienfaiteur.
AuGUSTiAiRE , monnoie des empe-
reurs d'Occident.
AuGUSTALES , fôtes établies par
Tempereiu- Augufle.
AviAUX 9 ornières.
A VIE 9 à vie: Kijbnt avii^ qui font
pour toute la vie d'une penonne :
Bail Avii , bail à vie.
AviLLER 9 avilir.
AvisiON) apparition.
AviTiNS , ( Biens ) -biens poffëdés
fucceffivement par plufieurs per-
fonnes de la même famille. Autre-
fois on appelloit abfi les terres
données aux foldats ^ pour leur
' tenir lieu de paie.
AuLANiE y noifette.
AuLE^ halle.
AuLELUTE , temps pafchal où Ton
chante alléluia.
AuLM ARE, armoire : Aumaire, de
même.
AUMONNIE j hôpital.
AuMOSNiERE^bourfe, gîbedere.
ÀUMONNERIE , office dauftral d'ab-
bayes.
AUNER , réunir.
AvNTEiN ; voyez Antain,
A V O
Avoi, champion.
AvotSTRE , ou AvouLDRE , bâtard*
AvoiER , envoyer quelqu'un , char-
gé de procuration,pour uneaf&ire.
Avoir, (Grand) grandes richefles.
AvoisiE , ( Perfonne ) fine » fpiri-
tuelle.
AvOLÉ , un étourdi.
AvoRTURE , adultère : Avoutrie ;
A vouTRE, AvouÊTRE Adulté-
rin, même fens : du latin ^ ovicA
uria.
AvouGLETTE, aveuglement.
AvouL, aveu.
AvOYEMENT , enquête.
AvoYER, mettre en bonne voie.'
AUBADUES , TERRES AUBADUES ^
terres de déhérence , fans maître.
AuBAiN, étranger.
AvBESSON , très-petit poiflbn.
ÂucuNNEMENT, en quclques, en
certains points.
AUDERIENS, à la fin.
Au PLUS BRIEFQUE, au plutôt, i
la première occafion.
Au PRISME , ou Au PRUME , feule-
ment , alors , pour la première
fois : Sortir au prifmc effet , com-
mencer à être exécute. Les Ar-
dennois difent Oprume.
AuRiLLADE, coup fur les oreilles.
AuRiLLEux , ( Temps ) temps fenï*
blable à celui du mois d'Avril.
AuSAisoiRE, (!') l'acceffoire, in-
cident dans un procès»
AuSE^toiion,
IT
BAC
JD ACAIGE , ce qui fe pale pour te
pafTage d^un bacq.
BaCEL , ou BOUAICHEL , fîUe.
Baceller:» &ire l'amoureux filles.
Bâche , caleçon de femme.
Bachelard, jeune amoureux.:
Bachelêrie, TQrdredes bacheliers.
Çachjejliérat , b^.ç/calaureat., /, .
Bachine, baflinoire.
Bàchik, baifler : BMcliirUco[^hd^^
fer le cou. - «
Bacicoteb., tromper. .
Bacin, ancienne armure de tête.
Bâcler, fermer ime porte en de-
dans avec un bâton ou une, che-
ville, au lieu de verroujl ^cbmpie
font îes gens de campagne ;jdu
lajtjb , baçulum. . ! ^
Bacon-lard : Çorfi de Bacon ^ ban-
de de lard : Bacon, enM&Sn ^ fi.
gnifioit aufiî un yeau.
Bad allier, bâiller, 'r ' ^
Badatge, droit fur le^ |)œufs pro-
pres au labourage.
Badelere, ou Uatelaire , épéé de
bataiUek
Badon , abattis , ehûtes.
h XDOWtv ^ S àUJôUin j nom d'honi*
me.
Baffanpuhes, étoffes mal teintes;
mauvaifes teintures.
Bagos , un débauché.
Bagouleur, un caufeur.
BAI .
Bague ^ bagage : Sortir. vU 6r 'tagues
fauves^ fortir d'une ville prife^fil
vie fauve , avec -Tes bagages.
Bahegne , Bohême.
Ba ^ AbSË I fervantè , femme^de^çhaim-i
bre,, . ; . f . : . ; f
Baichets, brochets»
Baipr^ ^ affigner.
Bai EN , qui eft bnm.
Baignes, ( meillei^rs ) meille\it|
, Baignie, ban, . ^ m
Baignjê , gar.dê d'un ban , d'un ter*
ritoire.
Pi^iGNOTE , petite ei^ye à fe baigner^
Baille , ( une) une barfftife , une
. ■ porte .avancée , pan laquelle: oii
. .le £iit apporter dans la ville, ce
3ue Ton veut , en cas de befoin ;
^^ u verbe hajulart , qui fignifie por-
' ter. Lesimots I^orterne , ouVo^
. ifERNE , dans Taincien 'langage ,
. figiiifient là même. choTe , &i ont
• la même origine^
Bailla ,<>tf Bailler , ( lou ) lé cpn-;
cierge d'une prifon.
Bailleresse, (emttie qui jKifleûnb
•^ baif , -qiiï • 'dbrihé -toii laiflfe à loyer.
BAiLLANCE,jaâion par laquelle oi^
met quelque chôfe èhfré leiîiiain^
d'une perfonne.
Baillie, bouillie.
BÀtLLiE, garde, tutelle.
K
.56 A Y M
Ayasls, qui peut aller, capable.'
'Avk, allez , va.
AïDANT , ancienne monnoie des
" Pays bas,
Aydânt, allié, confédéré^: YatU:^^
' &ioutayJansj eux & leurs alliés.
iit,¥ER, béritier^
Àtgrin.) aigreur.
Ayme, Mefure de vin , qui-rerient
à-peu-près à ht hoti*.
Aymer, dreffer, ppéfenter.
Aymeterie, l'art de faire rémaîl.
Aïpus , ( ly ifipiid' ) le mois d'AOÛti
A ZI
AYOi;ssEv(r) la moiffon.
AyraiUT , aire , placeà battre le bledw
AiREAU, cbamieà labourer.
Aysil, oféille, hçrbe potagère.
Aysine ) infiniment quelconque ^
pjpjire au travail.
Azt., prKure , compofition pour
faire cailler le lait.
Azur , matière pulvérifé« , qtti eft
. d*iui bleutrèsiejau, &c d'un très-;
grand prir.
Azyme, pain fans levain ; mot pure-
ment Grec
->v^*y/>x/^*-4^*>/^*^/<»><<^^^
IT
BAC
13 ACAIGE , ce qui fe paie pour te
paffage d^un bacq.
BaCEL , vu BOUAICHEL , .fille.
BACELLERiy &ire l'amoureux filles.
Bâche , caleçon de femme.
Bachelard, jeuoë aiïioureux.:
Bachelerie, TQrdredes bacheliers.
ÇACHjE^iàRAT , b^.g:?Iaur?at., ^ .
Bachine, bafiinoire.
Bachik, baifler : Sdc/iirUcoi:^bai£r
fer le cou» i
Bacicoteb.^ tromper.
Bacin , ancienne armure de tête.
Bâcler, fermer une porte en de-
dans avec un bâton pu une, cbe-
ville, au lieu de verroujl ^cbmpie
font les gens de campagne ; jdu
lasjjai j baçulum. . .' ^ .''
Bacon-lard : Çorfe de Bacon ^ ban-
de de lard : Bacon, enMefiin^ fi.
gnifioit aufiî un yç^aiju
BadaLlier, bâiller. ': ' ^ •
Badatge, droit fur lei |)oçufs pi-o-
pres au labourage. ''-
Badelere, ou Uatelaire , épéé de
bataillck . '
Badon , «battis , chûtes.
BADOWtii y SàUJôUin j nom d'honii
-Hte.
» • • - •
Baffanpuheç, étoffes mal teintes i
mauvaifes teintures.
Bagos, un débauché.
Bagouleur, un caufeur.
BAI . .
Baguer hsiZ^^e : Sortir. vie ^iapicâ
fauves j for tir d'une ville prife»fi(
vie fauve , avec {^ bagages.
Bahegne , Bohême.
BA^i^bSEy fervantè , femme^de'chaim*
bre,. . ; . : . r . . ; I
Baichets, brochets.
Baidr^ k affigner*
Bàien , qui eft brun.
Baignes, ( meillei^-s );meille\it|
Baignie, ban, \ .
Baignje , gai;dé d'un ban , d'un ter»;
ritoire.
P^ïqnotb, petite çi^ye à fe baigner^
Baille , ( une) une batWëfe , une
. porte .avancée -, pan laxpieller oi
. le £iit apporter dans la ville, ce
Sue Ton veut , en cas de befoin ;
^^ u verbe bajuûre , qui fignifie por-
' ter. LeSimots I^ortbrne , ouWo^
tfERNE ,:dan5:raLQcien 'tangage ,
. figiiifieht là même. choTe ,iS£ ont
'lamâme oHjgiiie^ • '>
Baille ,atf Bailler , ( lou ) lé ëon-^
cierge d'une prifon.
BAILLERESSE, femni'e qui piffeù»
- baiP,'qitt Sbnhé -tou laiflfe à loyer.
Baillance , aâion p^ laquelle oi^
met quelqtiéchôfeehfrefeiîuàin^
d'une perfonne.
Batlue, bouilHe.
BXIllié, garde, tutelle.
K
î« BAI
BAiLLTSttiE 9 gardien , tuteuf* ]| ad-
miniftrateur.
Baioe, hotte 9 panier.
Bair , ( jeu de ) jeu de courfes> jeu
-• de barrés.
Bairb£, Bafbc y nom de femme»
Bairë , bairiere d'une porte de ville.
BAiRérÉ , ( Eftre ) être trompé par
•■ ' quelqu'un , & arrêté à la barrière.
Bairre ^ bâtard \ Cens bairrtyCtns
bâtard. • • *
B AiRiGNE DE VIGNE, rangée de ceps
échallafles. • '
« >
Baisse, bafle.
Baisselette, jeune fille à marier.
Baisselle , fervante.
Baistant, procès, querelle parti-
culière.
« . ■
Baistancier, exciter des querelles^
. ..des batailles*
•• • . f •• . •
Baistans, on Beistant, émeute
• ou bataille entre deux paraiges.
; Il étoit défendu,, dans Metz , à
• ceux de& autres paraîges ^ cFaller
• en cette mêlée ^doriqu'eUe s*éle-
r voit. U n'étoit pas' {permis^ dans
. ces baiftans , de fe lervir d'épée ,
d'arbalètes , ou d'autres ..armes
^ femblables : voyez Vlfifioirc dt
Baistans y ( les > les flagellants , fa^
natiques qui coururent le monde
vers 1348.
ÈAiviAUX , baliveaux*
Baix, bas.
B AIXES , bafles : . En jujUct haltes &
haixes^ en hautes ôc bafles jujf*
BAL
tîces : En kaix don praîety au bas
du petit pré.
Braixelettes , fillettes , jeunes
filles.
BkixiER, baifler. r
Balme , grotte , caverne.
Balade , pièce en vers , fatire*
Balem, couverture de laine pour
un lit.. .
Balerte, danfè.
Bàlestes ^ &rceur,
Balesti AUX , éanfes accompagées
de chant.
B ALEJL^R , danfeiir. .
Baler, danfer.
Baling£, berceau, langes;
BAloier , flotter, voltiger.
Ban , territoire d'une feigneurîe. Ce
mot fîgnifie auflî le territoire dans
leqiiel les habitants d'un même
lieu , jouîflent des biens & des
droits communaux. Dans l\m &
l'autre fens ^ il vient de l' Alle-
mand, &i( eftprefque fynonyme
du mot 'finaee^ quoique parlant
exaâement ^ le ban fait le terri*
.^ toire d'une feigneurie, & finage ^
celui d'une communauté.
Banerie , territoire.
Ban , réferve , prairies ou arbres
mis en ban ^ en /éièr ve.
Banaige,. droit de bannalité.
Ban ARDS , gardes de ban , Meffiers.
Ban-brise , délit que commettoient
dans une feigneurie ceux qui n'y
étoient pas domiciliés , & qui s'y
battoient.
BAN
Bancage, jurifdi£tion, cUftrîô.
Bancart , efpece de tombereau.
BancellE) un petit banc.
Banchage , droit d'étalage que les
marchands payoîent pour le banc
où ils étaloient.
Banchart^ brancard.
Bancier, marchand.
Bancloche, fon de la cloche pour
la tenue des plaids-annaux.
Banderolles y bannières » éten-
dards , enfeignes.
Ban d*exurement , depHÎs appelle
tan (Taffurcmcnt , qui fignifie qu'on
a droit de faire déguerpir quel-
qu'un d'une terre oii d'un Wen
quelconque ; qu'on a obtenu , à
cet effet, im ordre ou un pouvoir
de la juftice.
Bans de mariage y font les trois
proclamations qu'un curé doit faire
au prône par trois jours de di-
manches ou fêtes chommables ,
avant de procéder au mariage de
fes paroimens.
Ban de très-fond, efpece de dé-
- cret, par lequel > après trois pu-
blications & autres formalités ,
le rentier ou créancier fe faifoit
adjuger l'héritage ^afluré & non
rélevé , pour en jouir proprié-
tairement.
A Metz, &dans le pays Mef-
fin , fi celui à qui il étoit dû un
cens feigneurial ou foncier , ou
une rente conftituée , & qui s'é-
toit mis en pofleffion des hérita-
ges qui lui étoient affeâés & hy-
pothéqués par la voie de l'^u-
BAH
39
remeni & du rcUvt ment , ou du
conduit , vouloit s^en affurer la
propriété incommutable , il pre-
noit, le premier jour de Mai , par-
devant le maître cchevin SiC fes
pairs, au palais de la ville , ban
tic trh-fondy fous la fignature d'un
des trois maires de la ville , qui
étoit celui de Pont Sailly , celui
de porte Mezelle ou Mofelle , &
celui d'outre - Mofelle , chacun
dans fon département : ce qui avoit
lieu, non-feulement poiurles hé-
ritages de la ville & du ban des
treize , mais aufll pour tous ceux
des feigneuries du pays Meffin. Car
les bans de très-fond ne pouvoient
fe prendre que de l'autorité des
juges de la cité ; on y appelloit le
peuple par le fon de la cloche
nommée Mutlt , & on les afEchoit
à la porte du palais & du princi-
pal manoir des héritages dont il
s'agiflbit : on les réitéroit avec les
mêmes formalités, à pareil jour
des deux années fubféquentes : &,
jufqu'iau troiûeme ban^ tous pré-
tendants droits fur les héritages
oui en étoient l'c^ jet, pouvoient
former leurs oppofitions ; ceux qui
avoient des droits amérieiu^ à
ceux du pourfuivant , aux fins de
les conferver , & que l'adjudica-
tion ne lui fut faite qu'à charge
d'iceux ; & ceux dont les droits
étoient poftérieurs, aux fins tfètre
admis au prélèvement ; fi même
les pourfuites fe faifoient pour une
vente confiituée , il falhoit du
moins , depuis l'ordonnance de
Metz , publiée le lo Mai i ^64 ,
40 V B A N ^
que le pourfuivant mît lés héri-
tages à prix , & toutes perfonnes
étoient reçues à furencherir. Après
le troifieûie ban , le maître éche-
vin & les pairs procédoient à Tad-
judication, quon appelloit très-
fondement y à charge des oppofi*
tions , s*il y en avoit , pour des
droits qui duiTent fubiiftei: comme
antérieurs à ceux du pourfuivant ;
& après le irh-fondement , nul
n^étoit reçu à réclamer des droits
fur les héritages adjugés , excep-
tés les mineurs dépourvus de tu-
teurs , & les veuves mineures , qui
pouvoient encore \ fe pourvoir
dans l'an 9 à compter de leur ma-
jorité : voyez Assurément ,
Conduit , Relèvement.
Bândon , étendard.
Bandor^ joie j allégréfle.
Èangardes , Banvàrs , Ban-
GARDS, Mesmers^ gardes des
fruits champêtres. En certaine en-
droits , on les nomme Banniers ;
en d'autres , Vinascles.
Banement, banniflTement.
Ban^rie / territoire.
Banie, ban ^ publication.
Banier , fergent , celui qui fait la
publication.
Banage y droit de bannalité.
Bannerexs, ou BanperetS) che-
valiers qui avoieni aJTez de vaf-
faux pour en former une, compa-
gnie.
Bannerets / officiers des paroifles
4e Met».
BAR
Banneries , offices de cesparoîiTes.
Bannières g r and es ( femmes de )
de haut état, femmes de grands
bannerets.^
Banixier, bénir.
Banixiês j béniflez.
Banquerie , tréforerîe.
B ANZ y tutelle d'un mineur.
Baptestire, baptême.
Baptoier , baptifer.
Baptis'ïer , bâtir.
Baptisoère, robe dont on revêtoît
le nouveau baptifé.
Baraban, forte d'anciennes timbal-
es furiefquelles onfrappoit poux:
.. annoncer quelque chofei.
Bar AT, embarras.
Bahait , fraude , menfonge*
BaRaitteri£, tromperie.
IBar atre , gouffre où l'on précîpî»
toit les fcelérats : baratrum.
BÀRBËAUIX , dents ou pointes.
Barboier , faire fa barbe.
Barbouillaire 9 ftupide, hébêté«
B ARCHE, m«ule de foin ou de paille.^
Bardache , gaule aVec laquelle oa
abat de3 fruits.
Bardacher, abattreavec unegaute.
BardeaX;x, bois dont an fe fert
pour couvrir les maifons. On les
nomme aufli Essein^ y ou Es^ï-s.
Bardes , poctes Gaulois qui chan-^
toient & s'accompagnoient.d'inf-
truments femblables à des lyres ^
en louant les uns & blâmant les
autres.
Bardes ^
\
BAS
Bardis , armures qui couvrolent le
poitrail & les flancs des chevaux
de bataille.
Baré » bigaré de noir & de blanc
dans fes habits , &c.
BÀRETEIR9 ou Baireter, fraude:
Deceuf &èar€i€iSftTompis & volés.
Baretere 9 Bareteresse, trom*
peur 9 trompeufe.
Barreteressement 9 fauflement ^
avec fourberie.
Bargaine» cérémonies.
Bar ic AVE y fondrière.
Barillat, tonnelier.
Barnage 9 état des gentihommes de
la cour d'un fouverain.
BarquiaU) baffin, nappe d'eau.
Barrage , droit qui fe levé aux
barrières.
Barthemens, Bertremens y Ber«
THIEMIEN , BVKTHEMUf Ban-
. tAiUmy ytkoni d'homme.
Basanier , vendeur de cuir & de
fouliers.
BASQumER , enforceler.
^ ASSENAS,^ B Assusybâtons d'armes.
Basset , petite table.
Bassette , ou Bassa , efpece de
mauvaife felle dont les gens de
campée fe fervent pour aller à
chevaU
Bassier, mineur 9 pupille.
Bassin AGE 9 droit qui fe levé, dans
une bai&ne , fur k fel ou autres
denrées.
Bassinet, ( arme de) fufil ou ai^
^ebufe.
BAT 4î
BassyE, latrines, lieux fecrets^Ueux
de commodité.
Bast, bâtard.
B AST ANT y libre , qui peut aller &
venir , qui eft en liberté.
Bastant , fuffifant , qui eft aflez t
Une rai/on bafiahu , qui fuifit poUf
perfuaaer.
B aster I fufHre.
Bastide , maifon.
Bastille , ( ung ) un château de
bois y un fort.
Bastin , Scbafiicn y nom d'homme*
Batail, battant de cloche.
Bateilleir, combattre.
Batte, oit Battement , creux pra«
tiqué à l'extérieur des montants
& du deflus d*une croifée ou
d'une fenêtre , pour recevoir le
contrevent , lonqu'il eft fermé ,
foit ^u'il y en ait un 9 ou qu'il n'y
en ait pas.
Battis, peloufe non fermée, au
milieu ou à côté d'un village ,
ainfi nommée , parce eue Pherbe
en efl battue par les oeftiaux &
par les paflants. .
Batizon, o« Batison, aâion de
battre quelqu'un jufqu'à le tuer ,
ou le noyer.
B ATTOLOGiE , répétition inutile d'un
même chofe.
Baton a feu , terme générique pour
fignifierun canon, une coulevrine,
un fiifil ou arquebufe , mais fin-
guliérement ces derniers.
Batte, ( une) un battoir de IeJ(Hve«
42 HAU
Battens , conteftation.
Battorie , comptoir ou magafin
qu'on a chez Tétranger.
Baube, bègue : ba/Bus,
Baude , ( marques de ) marquis de
Bâden ou Bâde, prince de l'empire.
Baudelaire , ancien coutelas.
Baudement, paiement.
Bauderie , joie.
Baudir, fe réjouir.
Baudour, réjouiffance.
Baudir , aiTurer , garantir.
Baudre , baudrier , écharpe qui
porte répée.
Baudroyer , corroyer, travailler
un cuir.
Baverelle , bavette.
Baieur , bavard.
Bauffres, ou Baffre , ( une ) un
foufflet.
Baulier, fauter , danfer , voltiger.
Bauptizement , baptême.
Bausant, cheval tacheté dé noir
& de blanc.
Baxme, grotte , caverne.
Bayerie , bailliage.
Baystieux a la quintaine , ba-
teaux de moyenne grandeur , que
nos bateliers appellent Cainnes.
Baisse, une bêche.
Bazôche , ancienne jurifdiûlon
d'entre les clercs du palais.
Bazzo y petite monnoie valant à«
peu-près un fou ûx deniers de
France.!
. • • •
Beal, fofle creiix.
I
B EH
Beance , béatitude , bonheur.
BÉfcR, rendre heureux.
Béer , attendre quelque chofe avec
empreffement.
BeCtE , de couleur rouffeâtre.
Beg NE, ancienne efpeçede panier.
Beguoe, cabaret borgne , mauvaife
hôtellerie.
Behemgue , Bohême.
Behemguons , Bohémiens.
Behistre , une tempête.
Behordeis , combat, courfe de lan-
ces.
Behorder , caufer avec excès.
Behour , galop , caracoUes , joute.
Behourder , galopper , caracoUer,
jouter, comme il fe pratiquoit
anciennement dans les tournois
chevalerefques.
Belainge , tridaine ou tiretaine ,
étoffe de laine groffiere.
Belée , ( femme ) une belle femme.
Belfait^ fans reproche.
Belges , ( les ) anciens habitants de
la Gaule Belgique.
Belie , écuries à moutons , du ver-
be belcr , qui iignifîe le cri naturel
de ces animaux. On trouve aui&
Belin pour mouton. /
Bell ANDIER , brélandier , joueur de
profeflion.
Belle-eu VRE , pelleterie apprêtée. .
Beluque, guerrier belliqueux.
Bëlloye , un bâton.
Belutes , écuelle à foupe.
Bemis , ancien terme d'affouages
BEN
accordés aux communautés : il
iignifie à Metz, échûtes d'arbres
& bois échauffés, ou mi- pourris,
qui ne peuvent (ervir que pour le
feu , de manière qu'un ouvrier
qui les employeroit , feroit amen-
dable , &c contraint à les rempla-
cer.
Benade , vanne à arrêter les eaux.
Benaistres , ou Ben ADES , les deux
paniers que Ton fait porter au che-
val, poiu: tranfporter des œufs, &c.
Benatiers , ouvriers qui font le
fel dans les falines.
Beneficiair, (hériteir ) héritier par
bénéfice d'inventaire.
Beneison , bénédiâion.
Beneistre, bénir.
Benevis, bail à rente.
Beneviser, abonner.
Béneureté , bonheur.
Beneuré , bienheureux.
Beniçon, époufailles.
Benivolence , bienveillance.
Bennage, droit feigneurial fur le
vin débité en certains temps.
Benneau, o«Bennel, tombereau.
Benoyer , bénir.
Benoîte , (la) la bénie.
Benoitier , bénitier , vafe à met-
tre de Teau bénite.
Bequeraulx, un agneau d'un an,
Berchiere , fonds de terre afiigné
en dot à une femme.
Berchoul y ou B£RS , berceau.
B ER 43
Berg AIN , marché, tndté avec quel-
qu\m.
Behgaman , coutelas.
Bergeret , houlette.
Bergerot, jeune berger.
Bergine , brebis.
Bergue, barque.
Beric, bergerie.
Bericle , cryflal.
Berman , courtier.
Bernage, Tenfemble du train &de
tout l'équipage d'un grand feigneur.
Beronche, guerre , bataille , expé**
dition militaire.
Berrie , campagne rafe , unie , fans
monticule.
Berroige, infhximent de pêcheurs.
Bersel , danger , fuppUce.
Bersîellier , percer de flèches.
Bertart, bâtard, illégitime.
Bertard , châtré.
Bertauder, châtrer.
Bertresché, fortifié.
Besaigre, qui devient aigre.
Besaine, ou Besanne, effaim, ru-
che à miel.
Besal, canal, conduit d'eaux.
Besange , pièce , morceau.
Besante, grand-tante.
Bes AY , ou Besaye , une bêche » un
hoyau.
Beschecleu , ouvrier en fer.
Bëscheron, bec » pointe.
Bescle , le foie.
Beschochier, tromper, efcamoter.
44 B E S
Beseu t améde deux pointes aiguës.
Beseel, bifaïeul.
BisiART , qui n'a encore que des
bufaux , un tout jeune oiieau.
Besivre , pris de vin , fort ivre,
Besil , peine , vexation.
BESLONEfOblong.
Besot , malheur : Porter te/it , por-
ter malheiur.
Besogner, travailler.
Besognes, affaires, ouvrages.
Besogne, befoin.
BESOiGNABLE,quiabefoin : Doîtnt
mettre C. S. dt Mt^ifainendtment m
ladittt maxon a plus htfoign^U a
roK'a(«(rovr«/T,doiveni employer
cent îfous MelTins pour réparer
cette maifon , en ce qui en a le
plus befoin , au rapport des ou-
Triers.
Besoignabliment , néceflaire-
ment , car befoin urgent.
Besoigneu , qui efl dans le befoin ,
la pauvreté.
Besoncle, grand-oncle.
Besqvine, pans d'une vefte.
Bessiere, lieux bas&marécageux.
Besson,Bessone, jumeau, l'un des
deux enfants d'une même couche,
Bestance, fuffifant, abondant.
Beste^ms , mauvais temps.
Besterie , bêtife.
Bestoxs , oblique.
Besucher , avoir piiié , épargner.
Betage, droit de corvée de bef-
' baux.
B EU
BcTER y emmufeler , mettre une
mufeliere.
Beu , ( de ) de bufle, de corps.
Beudy, étable à boeuÊ.
Beuty , garde à boeufs.
Bevere , irrogne.
Beverie, ««Beuverie, ivrognerie,
Bevier , mefure de terre.
Beviller, regarder attentivement.
Beurage , rédevance en beurre.
Beuverage , préfent en boiffon.
Bezaine, brebis.
Bezant, ( une )groffe fomme d'ar-
gent , un talent : Et ne doieiu mis
nfyouTt en terre hu ht^ant , que ly
JyTt lour ait commandeit , Se ne
doivent point enfouir le talent
que le feîgneurleur a confié : Ut
acctptttm à domino taUntum non
abfcondant in terrm. Charte de
l'an 1179.
Bezanne , ruche à miel.
Bezoche, bêche.
BiAiN, ou Bian, corvée.
BiALTÉ, beauté.
BiBETE, étincelle, bluette.
B1BETON , vife pour boire.
BiBLiEN , profeffeur en écritures
faintes, qui enfeigne la Bible.
BiCHAT, okBicuetas, faii, petit
d'une biche.
BlCHEY d'argent , boîte d'argent,
en forme de panier.
BicOQUET, Ornement de tête , efpece
de chapperon.
Bidaux ,
JW-
BIÉ
BiDAUX 9 corps de mauvaîfe in^
fanterie.
Biefs , fofles pour faigner les prés
& en faire écouler les eaux , ou
pour clore les champs.
BiENTENANT, qui poiTéde les biens
d'une fucceffion.
Bien vailler ^ admettre quelqu'un
au partage d'un bien , d'un héri-
tage.
Bienveignant , ( faire le ) faire
compliment, féliciter quelqu'im
fur fon arrivée.
BiERBAN -j droit qui fe paie pour
' vendre de la bierre.
BiETRiXATTE , Bcatrix , nom de
femme.
Biffage , examen de comptes.
BiGNON, inftrument à pêcher.
BiGORGNE, bâton ferré, ou eipece
de maflue.
BiGRERiE, rucher, lieu oii l'on tient
des ruches à miel.
BiLLERDÉ , galonné en or ou en ar-
gent.
BiLLOUAiRTS, boulevarts, efpece de
châteaux qui étoient aux portes
des anciennes villes.
BiLOTER , partager le bois en bû-
ches, en billots.
BiME , vache.
BiQUOGNET , ancien couvrechef ,
ou ornement de tête.
BiRMANKE, ancienne monnoie Lié-
geoife & Bouillonoife.
BiscAPiT, même chofe portée deux
fois en compte.
45
B LA
BiSôGNE , foldat de recrue.
BiSTORIE , poignard.
fiivoiE , lieu où deux chemms aboi^
tiffent.
BivoiE , guet , ou garde extraor-
dinaire d'un camp.
Blacas , chêneaux , jeunes chênes;
Blache, plant, plantation de jeu-
nes chênes.
Blacon , bouclier , éciu
Bladerie , marché au bled.
Bladier , marchand de bled.
Blaer, enfemencer uneterre en bled.'
Blairie , ou Blasterie , droit de
haute juflice , dépendant de régale.
Blanchon , ancienne picque.
Blande , droit qui fe paie fiu* cha.
que feu.
BtANERASiZE , blanc de poule , l'eP
tomac.
Blanquerie, blancheriè.
BlasteNqe, reffentiment.
Blat, bled.
Blaverie, droit im^ofé fur le bled
qu'on amené au marché.
Blazas, gerbe.
Bleite, toupet.
BLEiF,bied.
Blerie, terre femée de bled , où il
vient en abondance.
Blese , (une ) une mâche.
Blocal, barricade.
Bloete, étoffe bleue.
Bloi , bleu , ou blond.
Bloquels, blocailles.
M
■<
46 B O E
*
Bloquier, bouclier.
Blouquéte , petite boucle;
•BoBAiCHE , chauffure qui couvroît
& garanliflbit le Ibulier de la boue.
•Bob AN, orgueil, vanité.
Bob ANxiER, vain , préfomptueux.
Bocal , vafe à mettre de Teau ou rfu
vin.
Boche , ou Boce , bouche : Com-
mtnJcir .de boche , ordonner quel-
que choie verbalement.
BocHiÊ , bouchée de pain ou de
• viande.
BoE , boue.
BoEL , boyau.
BoERiE , ferme, métairie.
BoESSiERE y lieu pl^té de buis..
BoFFOis, bruit, rumeur.
BoFFUMER, (fe) fe mettre enco*
1ère, criailler. .
BoiARD,. civière à bras.
BoiENS , ( les) peuple de la Gaule
Celtique.
BoiÉ ,. cloaque^
BoiLLANT , bouillant : S. Martin U
boillant , jour de la tranflation de
ce Saint , au mois de Juillet y au-
quel il fait chaud.
BoLiR , bouillir.
Boirade , corvée qu'un vaflal de-
voit faire avec fes bœufs.
SOIRAT, bouvier.
Bois chablis , arbres abattus par
le vent..
BoiSTE,. péage^
FOR
BbiStOULT, boiteux..
BoiTTEL , boiffeau.
Boiviau , baliveau.
BoLADE , maffue.
BoLLEW£RQUE„ boulevart.'
BoLHÉE , ( une ) un grand nombre^
une multitude.
BoLLES , boules , jeu de boules.
iBOMMER y aborner, pofer des bor-^
nés.
Bonnement, commodément, ai-f
fément. *^
Bonnes , bornes^ limites.
Bonnes gens du pays , les habi-f
tants de la campagne.
Bons points : A tous bons points J
à volonté.
BooL, bouleau.
Boorder , combattre à la lance J.
Boquelle , un petit repas firugaU
BoqyET, tortu, boiteux^
BOQUiLLON, bûcheron.
BoRDi AU, 'bourde..
Borde , loge , maifonnette.
Bordes , lieux où Ton renfermoît
autrefois les lépreux, La céré-
monie qui fe fàifbit à cette occa*
fion étoit tout- à-fait finguliere t
voy. Hiji. de Meti^ tom. U.
Bordeau^ bordel : il yavoit à Metz
une rue de ce nom : voyez notre
yocabjiiairc Aujlrafitn.
BORDELER , fréquenter les bordels y
les lieux de débauche.
BORDERiE , petite ferme , métairie^
I BoRDUE^ fraude ^tromperie*.
/^
B RE
^âurfê dt Uncti. On l'appelle aup
{'ourd'hui le jour j/ei grands feux ,
e jour A^s Falcntins , le jour des
Bwio ou de? ;Btt//< r .
BrAQU£NAI>£$9 ou 3këUQU£NAU-
DES, cerife;»: aigres. ....
Brast, détour.
Bray , fange ; boue.
Bra^ydomne , femme débauchée.
Braye, culotte/
Bra Y£ ^ partie de rivière , reflerrée
entre deux digues.
Brebial 9 troupeau de brebis.
Brecier ,, bleffer.
Bref de sentence , difpôfitif re-
tnis par le jiige 'au greffier.
Bregie 9 forte de grains» '
Bregier, berger.
Brehaine, ( ung) un homme im-
puiflant.
Brehier , au Breier , broyer dû
ciment y des couleurs , &c.
Breil, buiflbn , taillis.
Breiz, Bras, ou Braux , grains
préparés pour faire de la bierre.
Bremas, bâton ou arme quelcon-
qué) pour attaquer & fe défendre.
Brenaige^oi/ Brenage; ce que
les vaflaux doivent à certains fei-
• gneurs pour la nourriture de leurs
chiens.
Brès , berceau. . .
Bresdir, hennir.
Bhesmen, courtier.
Bresque y brou^failles.
Jtjt£6SOi.ET y petit berceaiu
Brester, criailler. '^^ .
Bretèche, foftereffe.
Bretéscher, fortifier.
Brétecque , portail , mur deface^
Briberesse , mendiante.
Bric, cache à prendre des oifeaùx.
Briche , machine à jeter des pierres.
Bricole , ancienne machine de
guerre.
Brief, ( en ) bientôt i tly à appa^^
rehce qu\n brlcf^ que dans peu de
temps.
Briesieez, brifée : Treuve britficc^i
trêve rompue, briiée.
Bripvetey, brièveté.
Brillecs , chaiTeur de nuit, atg^
oiféaux ou poiflbns , avec de la
lumière.*
Brimbaler, faire retentir quelque
chofe , faire du bruit , fonner.
Brimbe , ou Bhibe , morceau de
pain ou de viande,. qu'on va de^
mander aux voifins.
Brinde , fanté portée à table en
buvant.
Briquoquet , ancien ornement de
tête. .
Bris, fraâure de porte, defcellé,&c.
Brisefoy , homme qui manque à fa
parole.
BrixieR) brifer, rompre, fracaf;
fer.
Broce 9 ou Brqisse .^ eu Broil,
brouflailles.
Brocereux , rempli de brouifailles*
Broch» fourche.
48 B O U
BOURC, bâtard,
BouRCAiGE , petit bourg.
BouRCHiER , grand vafe detaln
dont on fe fervoit pour aller cher-
cher deTeau.
Bourde , tromperie.
BouRDEk , tromper , mentir.
Bourdon ASSE, bourdon , bâton de
pèlerin.
BoURNAL , un rayon de miel.
BouRNEAU, un tuyau.
Bourre y poil de certains animaux
employé dans les draps de moin-
, dre qualité.
Boureller , traiter quelqu'un en
bourreau , le tourmenter , le mal-
traiter à force de coups.
BousON , boue , fange.
BoyssER , heurter avec force.
Boutas , efpecé de chanvre.
Bouter, ( fe) fe mettre, fe pro-
duire, fe placer.
Bouter, mettre.
Boutée, (une) une bottée.
BouTEH ACHE , machine à plufieiu-s
fourches de fer.
BOUTREIL, le nombril.
BouTERis , tonneau à mettre du vin.
BouTERON,efpece de panier.
BouTi, ouvrage maffacré, mal-fait,
BouTiCLE, un lieu de débauche.
BouTiER , échanfon.
BouTiLLE, un pommeau.
BoUTOU, étui à épingles.
JOUTOUIR, moulia à draps.
BR A
BOUTTAIR HORS DE TERRE, ( fe )
fortirde terre, croître, pouffer.
BouTTÉES, piles d'un pont & autres
tmCCiù de maçonnerie dans une
rivière.
BouTTEMENT , follicitation.
BouvERET , culture des terres.
Boutant , facile à mettre enmour
vement.
Bouylle , extrémité , pointe.
Boyle, une chèvre.
BoziNE , une trompette.
• Bracatge, orge.
Braconage , droit d'un feignêur
fur les filles qui fe marioient.
Bragam AS , un ancien fabre.
Brahaigne, une femelle ilérile:
BRAHiNyfignifie lamêmechofe»
Brail , forte de pipée^
Br AixELLETTES , ( jofnes ) jeuncs
filles.
Brang, épée, fabre.
Brance ^ efpece de froment très-
pur.
Branchiere , poteau oîi l'on atta-
che le tarif des droits de péage.
Brandonner , faifir u(i héritage
fawte de paiement du cens qu il
doit.
Brandon , tifon allumé , feu ; delà ,
le premier dimanche de carême ,
auquel on fait des feux , efl nom-
mé Dimanche des Brandons. On
le nommoit encore le jour du
Bouhourdi , du Bthourdi , du Bc"
hourt , du Bourdich : termes qui fi-
gnifioient autrefois. uneyV>/î/^, une
courfi
x*
BUL
fiuFPTER , fouffleter. On trouve auffi '
BUFFOTER.
BuGE , cuvelhxlans lac^udle on voi-
- tufré lie raifin , de la vigtre au pref- i
foir. Cette cuVelle doit , à Metz ,
contenir onle hbttes de vin.
jBuGHE , pacage , pâturage.
BuGLE fOu Bu , un bœuf. "
BuGNÈ, tumeur, contuiion: Bui*
. G NE a le. même fens.
BuG^ON, ruche à miel.
BuRA, petit vafe obiong , de bois 9
dans lequel les faucheurs mettent
^ de Teau, avec la pierre à aigui-
' fer leiu-s feulx.
BuuE. (une) une cruche. .*
Bu I ES y entraves ,. fers auy pieds, &
aux mains.
BuiRfi , ou Bu RE , vafe à liqueur.
BuiSE , un canal.
BuisiNE , ancienne efpece de trom-
pette.
BuiSNART, un fot, un hébété.
BuissiER 9 lieu oii Ton trait les va-
ches.
BuisSiERfi y lieu planté de buis.
Bu LE 9 feu en fîgne de réjouifTance :
> du ïàtm\lHitUa : voyez Brandon.
BULETEIL , bluteau , ou fac qui fert
à féparer le fon de la farine.
BULETXE , ou BuRLCTtE , maltôte
de la ville de Metz ; proprement ,
les droits de fceau , qu'elle failbit
appofer aux contrats de vente
. d immeubles : du ^atin , bulUta.
BuLLiON, x>^ BuillOn , en françois
. Bouillon ^ en latin ^ii^/Zic^ , Bul^
B tJ X ;5 T
lonium ; ville capitale du duché de
même nom , dans les Ardennçs ,
avec un château très-ancien .fur la
$eiBoy , à trois lieues N. £. deSe-
; . dan, cinquante-fix de Paris., dix-
huit de Luxembourg, & vingt-
deux de Liège.
Le château de Bouillon pouvoit
jadis jpailer pour imprenable. Il
eft $ims fur une chaîne de rochers
efcarpés,^.qui le rendent pref-
qu'inaCceifible de toutes parts ;
mais il efl domiaé par les monta*
/gnes voifines qui bordent la riviè-
re, & depuis rinvention de la
t poudre 9 il n*eft plus gueres fuf-
ceptible. d'une loilgue défenfe. La
. ville efl au pied du château , &c
n*a qu'un fimple, mur d'enceinte,
aVec des tours bâillonnées de dif**
tance en diftance.
La ville & le château font en-
tourés de la rivière de 5emoy ^
qui en forme une prefqu'isle. Cette
rivière , connue dans les anciens
monuments fous le nom de Sejorni^
ris &C Sefmarus, prend fa fource près
d'Arlon , & va fe jeter dan^ laMeu-
fe, entre \e village de Monthêrmé
& l'abbaye de la Val - Dieu , un
peu au deflbu^ de Château - Re-
gnault.EUea environ quatre-vingt
lieues xle cours, vu fes finuofites.
Il y a dans la ville un couVent
d'hermites de St. Auguftîn, &un
collège fondé par. lé vicomte de
Turenrie , où Ton enfeigne les bu-
manités & la philofophle;hors de
la ville , au faubourg de Liège, une
commiJiduti de religieufes de Tor-
dre du St. Sépulcbre^ ôc un prieuré
51 B tJL
de Bënëdiâins dépendant de^Tab-
baye de St. Hubert. L'hôtel-dieu
eft aufli hors des murs. Le roi de
France a la garde du château -i le
duc , à qui le tout appartient en
pleine fouveraineté , a dans la ville
un gouverneur & une cour fou-
veraine , dont les jugements font
fans appel, & ne peuvent être ré-
formés en matière civile , que par
la voie de réviliion au confeibde
^ Son Altelfe Séréniilîme, établi près
de fa peribnne.
Depuis quelque temps, il s'eft
établi à Bouillon plufieurs Impri-
meries, dont deux fe font acquifes
de la célébrité, celle des ouvrages
périodiques y &c celle de la Société
typographique.
Le duché de Bouillon, enclavé
aujourd'hui prefque detoutes parts
• dans la province de Luxembourg ,
< eft un relie de ce fameux Comté
ifArJcnni j démembré du royau-
me d'Auftrafie , fous les petîts-fils
de Charlemagne , & poilédé fans
interruption par une fuite de prin-
ces illuflres fuiqu'à la fin du on-
2ierfte fiecle. La ville iSc le château
^ cxiftoient dans fe huitième. Le
père Bouille , dans fon hifloire de
Liège , prétend que le château fut
bâti en 733 par Turpin, duc des
Ardennes. Godefroy de Bouillon
y eft né.
Wenceslas, roi de Bohême- &
duc de Luxembourg, vint y rendre
hommage en perfonne le 1 1 Juin
1359 de la terre & feigneurie de
' Mirwarti& Tabbé de St. Hubert , 1
I
BUL
préfent à cet aâe , reconnut de
même tenir en fief des ducs de
Bouillon la terre & feigneune de
St. .Hubert. Les foi & hommage
dç cette abbaye ont été prêtés fuc-
cêffiyement jufqu'à préfent. Su
Hubert , Mirvart , la baronnie
d'Hyérge & la terre de Carïsbourg
forment , de toute ancienneté , les
: quatre pairies de ce duché.
WaUebourg , chanoine de Ver-
dun , dans fe2| antiquités de la Gau«
le belgique, rapporte la généalo-
gie de la maifon d'Ardenne. La
brièveté à laquelle nous fommes
forcés de nous reftreindre, nous
oblige de renvoyer à cet auteur ,
& à Juftel &c Baluze , qui ont fui-
' Vi & éontinué cette généalogie jufr
ou*au commencement de ce fiecle
xlans leur hiftoirede la maifon d*Au
vergne. Nous nous bornerons à
.dire que ces hiftoriens font d'ao-
cofd, que le duché de "Bouillon
appartenoit à Ide d'Ardenne ; que
c^tte princeffe , feule & unique
héritière de fa maifon , époufk
Euftache II, comte de Boulogne^
dont elle eut Godefray, qui prit
lefurnom de Bouillon , Baudouia
& Euftache lU, qui fut depuis
comte de Boulogne; que de la
maifon de Boulogne , fondue dans
celle de la Tour-d'Auvergne , def.
cendent les ducs de Bouifion d'au-
jourdTiui , qui portent au deuxiè-
me quartier de leurs armes if or â
trois tourteaux de gutuUs^ qui eft de
Boulogne. Il paroît que c'eft fiir
cette defcendance , & comme
étant
\
B U L
4stànt aux droits de la maîion de
La Marck , dont ils ont iépoufé
rhëritiere , qu'ils fondent leur
droit de propriété Air ce duché.
Les évêques de Liège ont, en
difFérents temps, formé des pré-
tentions fur cette fouveraineté.
On lit dans Gilles d*Orval , Lau-
rent de Liège, Alberic de Trois-
fontaiiies , Oldericus Vitalis , le
-Père Bouille, Fizen, Chapeauville,
que le duché de Bouillon leur fut
vendu ou engagé pzr Gode froy de
£ouillon, avant fon départ pour
la Croifade. Ceft une fable in-
ventée par les Liégeois , pour cou-
vrir leur ufurpation. Les contra-
diâions fripantes qui régnent en-
ire ces éjcrivains fur le prix de la
vente prétendue f leur incertitude
fur la nature, Teffence & lesxon-
. ditions de Tade , fuffiroient feules
pour en . démontrer la fuppofi-
tion. Mais ce qu*il y a déplus foi-t ,
c'eft que^dans aucun temps, les
évêques de Liège n'en ont pu re-
.^ préftnter le titre , pas même en
1134 , lorfqu'ils en furent fopi-
inés pour la première fois ; c'eft;
qu'aucun écrivain , même contem-
porain , n'en a jamais cité ou rap-
porté un feul mot; Fizen , un des
derniçrs , à qui toutes les archives
de la ville & du pays de Liège 9nt
été ouvertes , avoue , de^bon-^
ne foi, n'avoir jamais pu le dé-
couvrir : Nunquam tanun inflru^
meruum yeniitionis BuUonii mihi
vidtre l'icuit ; ce font fes termes.
Ce qu'il y a de plus, fort ,x'eft que
le duché de jBpuillpnfippartenoit
BUL 5î
conftamment à Ide d'Ardenne \
comme nous l'avons dit plus haut;
qu'elle le porta en dot à Eufta-
che II , comte de Boulogne : crue
Godefroy de Bouillon fon fils n en
fut jamais que fimple adminîftra-
teur : qu'il le reconnut ainii l«i-
même , lorfqu'en 1084 , il confir-
ma la .fondation du prieuré de
Bouillon de f expris chnfememene
de cette princeffe : enfin , qu'il
mourut à J^nifalem en 1 100 , &
que fa mère , qui s'étoit retirée
:<Ians un couvent du comté de
Boulogne , ne . décéda que treize
ans après.
Ce qui pourroît avoir induit en
erreur les écrivains du temps, ne
feroit-ce pas un aâe paffé effec-
tivement par Godefroy de Bouil-
. Ion , lorfqu'il fe préparoit poair
fan voyage de la Paleftine ? Par
cet afte ,. du confentement de fa
* mère , il met les fondations faites
dans le duché de Bouillon en fa-
veur de l'abbaye de St. Hubert,
fous la proteftion de Tévêquede
Liège , contre tous ceux de fa fa-
mille qui vôudroient y porterat-
teinte. Cet aâe eft dans les archi-
ves du chapitre de Liège, •& dans
Scelles de l'abbaye de St. Hubert.
11 ne feroit point étonnant que l'é-
vêque^ Otbert, homme entrepre-
nant , à la' faveur du titre de pro-
teôion déféré à fon églife, eut ré-
pandu dans le public, après le de-
part de Godefroy, que ce prince
lui avoit vendu ou engagé fon
duché.
: . Ces mêmes écrivains nous ap-
O
A
54 BU L
prennent , qu'un des fuccefleurs
d'Otb;5rr, ayajitîîiis le fiege devant
i;ru':!l::î , dont le com»e de Bar
' s'ctoit einpiirc' yir ki voie J: > ar-
mes, & dt'fefpcront de parvenir
. à s'en rendre maître , il fit venir
. ide Liège la chdffe de St. Lambert ;
& qu'après une proceflion bruyan-
te alentour de la place , elle fut
• reprife miraculeufement en ii^i.
Il ne falloit rien moins qu'un tel
prodige pour légitimer (es préten-
tions.
L'hiftoire ne fait pas mention
du temps auquel les. évêques de
Liège en furent dépofledes pour
la féconde fois. On voit feulement
ou'en 1435 ^^^^ ^^ ^^^ ' feigneur
. ae Heinsbergue,ctoit duc de Bouil-
- Ion ; il eft nommé en cette qualité
entre les princes oui accompa-
gnèrent Philippe leoon , duc de
Bourgogne , au traité d'Arras,
Après Jean de Heinsbergue , il
paroit que le duché de Bouillon
. pafla à Robert de La Marck, pre-
mier du nom , comme étant aux
droits de la maifon de Boulogne
- par Marie de Los-Lumain. Quel-
. queshiftoriens prétendent que Ro-
bert II l'offrit en r5b6à i'églife de
Liège , à la charge qu'Evrard de
La Marck fon frère en feroit élu
- cvêque. Quoi qu'il en foit d'une
pareille convention , dont les
- exemples n'étoient pas rares dans
ces malheureux fiecles d'ignoran-
ce & de barbarie ; les armes ^ ou
plutôt la puiâance énorme de
Charles-qumt, l*en chafferent en
, 1 511 , & l'année fuivante ^ Tem-
B U L
pereurle donna à ce mêmeévê-
que de Liège , qui étoit dans foji
alliance. Le maréchal de La Marck
le repiit en i ^52 ; mais ui\ faincftx
traité de Caceau - Caiiibrtfis ,
ou Philippe If , roi d'Efpagne ,
donnoit la loi , la duchefle de
Boidllon flit encore forcée de l'a-
bandonner , fous la réferve du
droit de fes enfants. Enfin , la
maifon de la Tour -d'Auvergne ,
en 1678 , obtint de la juflice de
Louis XIV la remife de ce duché,
& cette rémife fut confirînée par
le traité de Nimegue. Les princes,
de cette iUuftre maifon en font
• depuis reôés paifibles poflefleurs.
Godefroy- Charles-Henri de la
Tour • d'Auvergne , aujourd'hui
duc de Bouillon , eft né le 16 Jan-
vier lyzS , a cpoufé , le 18 No-
vembre 1743 , Louife-Henriette-
Gabrielle de Lorraine. Il eft fils de
Charles - Godefroy de la Tour-
d'Auvergne, duc de Bouillon, dé-
cédé le 14 Oâobre 1771 , & de
Marie-Charlotte Sobieska, prin-
cefle royale de Pologne.
BuNOLS, petites^ ouvertures pour
j>rendre jour : Ne ne doit nul^Jtop-
perles bunoli que renient clarteit a
la voie de lexement , & nul ne doit
•boucher les ouvertures qui éclai*
• rent le chemin des latrines.
BuRG,^ bourg.
BURDAUCHER,. faire grand bruit
dans une maifon , dans un appar-
tement 5, comme fi l'on y rouloit
un boulet de canon, &c.
BuR£ , groffe étoffe faite de laines
BUR
Bures : voyez Brandons : ce mot
Bures vient de Buin ou Uun , va-
fe à liqueur ; parce qu'on bu voit
fort en ce jour.
BuRESSE, leflîveufe,
BuYÉE, ou Buée , leffive.
BuiRE, leflïver.
Burre, beurre.
BUAGAGE , ancien droit dû au fei-
gneur par fes yaffaux.
B urgalaise , une pique, une lance.
Burger,Burgu£R , pouffer, heur-
ter.
Bureau de l*Àumosne, ancien éta-
bHffement fait à Metz, en faveur
des pauvres, fous la direôion du
maître échevin , 8( de.s officiers
de Thôtel- de- ville,
Burthemin , ( Saint ) Saint Bar-
thchmy.
u i r £ s , petites boîtes danslefquel-
les onmettoit les bulletins pour Té-
leûion du maître échevin , ouma-
giftrat fouverain de Metz. Ces buf-
tes fe mettoient enfuite dans une
plus grande boîte q u'on nommoit
BUS ç^
Chapptron. De, ce chapperon , Ton
tiroit. une de ces bulles , & celui
dont le nom s'y trouvoit , ctoit
maître éz\iQ\m : Atour de ijzz :
voyez Chappes. . ^
BuscAiGE, corvée , fervitude.
Buscher , abattre du bois , faire des
bûches.
Bus HELE, unboiffeau.
BusQUET, une touffe d'arbres;
Busse j im grand bateau.
BuSTAiL , un bois de lit.
Bustalhe, droit de pâturage;
BuTEAU ," une brouette.'
BuTiER, garde-bœufs^
BuTiERE , canal.
Butiner , Botiner , BuLtjner ^
faire butin, capture fur l'ennemi :
' il fignifie-auffi ' partager le butin :
Argent bultine , argent pris en
guerre , & partagé.
BuTiNiER , dépofitaire du butin.
BuvERAiGE, labourage.
Buziniablement, parncceiSté^
Byon , ancien vafe.
5^
C AB
C A H
V> AAGE , droit pour rentretlen des
quais. On trouve auffiC AH \rie.
Cab AL, capital, ou fonds des biens
de quelqu'un.
Cabalement^ entièrement.
Caban , manteau pour parer de la
pluie.
Cabar , clou à tête.
Cabasser, machiner quelque four-
berie.
Cabasset , forte d'armure de tête.
CabavST^ lieu fermé de barreaux
'; en forme de cage.
Cabestrage 9 certain droit ibigneu-
rial.
Caboceau , mefure de grain , de
iel,&c.
Cabochiens , féditieux du temps
de Charles VI , ainfi nomn>és d'un
Certain Caboche , lepr chef.
Cabriolé , tacheté de différentes
couleurs, comme un cabri.
Cabuser, trompeur.
Cabussure, courbure , ou éleva*
tiôn.
Caçe , trou d'une aiguilje.
Cache , pouifuite en jiifticC ,
amende.
Cachefés, un levier.
Cachereau, papier-terrier.
.Gacherie , droit de çhaffe.
Cachier, chaffer. "^
^Cacheure , bleffure.
Cacluter, publier, proclamer,
Çaco-zele , zèle indifcret , mau-
vais , peu réfléchi ; mot grec.
Cacque-trippes, chauffe-trappes
qui fe mettent dans un gué de
nviere , pour en empêcher le
paffage à la cavalerie.
Cacumine, (ommet : cacumcn.
Cadefaut, échafaud.
Cadeler , conduire.
Cadene y chaîne .: du latin ^ cauna.
Cageois, villageois.
Caheer , bougie , chandelle de cire.
Cahs, forte de vaiffeau.
Cahvé , caffé.
Cahuet , ancien bonnet.
Cailles, ardoifes. On dit Écaille
en plufieurs endroits.
Caistres, (Comté de) comté de
Caftres.
Caint, ceinture.
•Caire , vifage.
Calamay , fête de la purification
de la Vierge : voyez Chande-
lour.
Calbostais, petite caiffe de bois
où l'on met un marteau avec des
clous , & chofes femblables.
Calciage y
\
m
CAL
CalciagE 9 ancien droit pour Ten-
trétiendes chauffées •
Calenge j correâion , châtiment,
Calevres, trompeur, fourbe.
Caliyaly, chanvari : Caribary 9
die même.
Calmar , nom propre d'une ville
de Suéde.
Calminer, crépire 9 enduire.
Calomnie , chicane, fubterflige,
fàufle allégation connue pour telle
par celui qui' s*en fervoit. Les
plaideurs pouvoient exiger Fun
de l'autre les ferments de calomnie^
c'ejft-à-dire , qu'ils juraflent qu'ils
eflimoient leurs demandes ou
leurs défenfes juiles , & qu'ils ne
les foutenoient que par des moyens
qu'ils croyoient vrais & fohdes.
En certains cas , les procureurs
étoient tenus de prêter le même
ferment.
CALQUAS , carquois ; Carcas a le
m'ême fens.
Caltre, draperie.
Calvaguete , fervice militaire à
cheval.
Calvardine, une perruque.
Camay , Cam£y,Camaqx;e, ba-
gue des chevaliers de Tordre du
porc -épie 9 inftitué par le duc
d'Orléans en 1389.
Cambe, brafferie,
Cambier, braffeur.
Cambrelaige , chambellan : Ly
gran cambrelaige , le grand cham-
bellan.
Çambri£R| mChambrier, Ca-
C A M ^7
mener ou maître d'hôtel : officier
clauflral d'abbaye : camtwms.
Cambry, voûte.
Cameill ^ forte d'armure pour la
tête.
Camel 9 un chameau : camelus.
Caminade 9 chambre à chedùnée.
Camise, chemife.
Camoisie 9 couvert de plaies.
Camoisseir , ou Camoiss^ , pré-
parer ^ne peau comme le chamois*
CAMPANIER9 fonneurde cloches 9
campanariuSm
Campenart 9 clocher.
Campelet 9 un petit champ»
Canceler 9 annuler 9 barrer par des
traits de plume.
Cakcelure.9 trait de ligne fur un
aâe pour l'aonuUer.
CAN^CHfiL9clôture9 enceinte demurs;
Cancionaire 9 recueil de chaaibns..
CANÇ0N9 chanfon.
Candelier : voyez Chandelovr.
Candelle , confrairie.
CANDaiLE9 chandelle.
CANEL9 trame.
CANESTEAU9 unéchaudé, pâtiiTerîe.
CÂNÉviÈRE 9 chenneviere.
Caneyne 9 lieu rempli de rofeauz.
Cangeour 9 changeur.
Cangier 9 changer.
Canivelle, chemife.
CANOGNE9 CAN0NE9 CflANONEf
chanoine.
CAKOisii» chapitre de chanoines*
• P
V
f8 CAP
• Canonge , le revenu d'un canoni-
cat,
Canole , ( la ) la trachëc-artere.
Cantatours 9 brigands , ainfi nom-
més autrefois.
Cantvarie, chantrerie, bénéfice
. de chantre.
Càpeceur, voleur.
Capetër , vexer , tourmenter»
Capelerie, chapelle.
Capellen, pauvre prêtre^
Capet, têtu, opiniâtre.
Capiaulx y chapeaux.
Capitain , gouverneur.
CAPLortR , combattre, frapper de
répée.
Captalier, fermier.
CÂPPE , chappe : Cappes de cuer ,
chappes pour le chœur : chori.
Gaquehan, cabale, eonfpiration.
Car, chair : Lypont de cary le pont
de chair : du latin , caro^
ÇAitAUDER, fe réjouir.
Caraudesse , une ibrciere..
Carrasses, voiles : carta/îu
Carbonnage, ( droit de ) droit
de prendre ou fiaire dans une fo-
rêt le charbon ndcefliaîre à fon
ufage.
Carcellier, geôlier..
Care, vifage.
Carée y charretée.
Careton , charretier :• Carterier
de même. 1
Carelle, querelle , difpute.
Caresm ENTRANT , le mardi- gntt.J
CAR
Carfou , heure de la retraite»
Cargié, cliargé.
Cariage , groffe toile.
Carion , le dixième de la. dîme.
Carité, vin du marché : ce mot fî-
gnifîe auffi une conf raine.
Carme, verfification , poème: du
latin , Carmen^.
Carnal , chair.
C ARN AL AG E , droit qui fe perçoit eA
viande dans les boucheries.
Carkaler , tuer du bétail pour fk
propre confommation.
I Carnier, boucher.
Carnelz , créneaux , ouvertures,
pour tirer fuF Tennemi aggreffeur..
Carniquet , gaieté , humeur, jo«^
viale.
Cakqle , danfè,.
Caroler, danfer.
Carotter, aller & venir dans lat
maifon, y tournailler fans y riea
faire d'utile , y interrompre le-
monde*
CÀROuisSE , débauche à boire.^
Carousser , boire abondamment..
Carpant , hachis de carpe.
Carpentement, charpente.
Carpiere ,. ré&rvoir de carpes ^
d'autres poiffons..
Carpot, impôt fur le vin.
Carque , charge ,^ poids.
Carre- FEU, couvre- feu.
CARREiGNOif, cachet.
Carrel, place publique.
ÇxRRErAGE, doiffurks-chârriots
CAR ,
Carrete,' villebfequîa.'
Car RIE , catafalque.
Carroler, garnir.
Çarron , charon. . .
Carroy , place , rue.
Cartelée , quatrième partie d'un
arpent , un quartier de bois,
Cartrier , prifonnîer. ;
Caruêe , terrein qu'une charrue
' peut labourer en un an.
Cas AL , maifonnètte , hameau.
Cassal , place vague.
Çasalet, petit baflîn QÙ l'on peut
former quelques habitations.
Casanier , un pareffeux qui ne fort
^, point de fa hutte , de fa cabanne.
Cascavel , grelot , fonnette..
Case , caferne : Case lignifie auffi
. cau(ë,droit : Qui de luicaj'e avaoU^
^ qui auroit /a caiife , qui ferpit dans j
les droits , fon ayant caufe.
Casement, terre, château tenu en
, fief fous certaines conditions.
Casenier , habitant, domicilié»
Casier, un cellier.
Castelage , droit qui fe payoit
pour l'entrée & la fortie d'un châ-
teau oii l'on avoit été prifbnnier.
Castis, chétif.^
Castlegarde, iervice de gtierre
• qu'un vafial devoit à (on feigneur.
Caston , chaton d'une bague»
Castrat , un mouton.
Casuèsne , une chouette.
Casure«. une chafbble/ ' '
C A U 59
Ça-SUS , ici : MeJJirc Vtvtfqut tfi ga^
fusj M. l'éyêque eft ici.
Catellter, harceler, attaquer.
Catels , ou Cateux , ( Biens )
biens réputés , tantôt meubles ,
tantôt immeubles , tels que les
bleds , qui font meubles après la
mi; Mai, & immeubles auparavant^
comme n'étanrpas alors féparés
du fonds.
Çatepon , homme, chargé en chef
de quelque opération.
' Cathonnét, alphabet*
Catiller , chatouiller.
Catillement , chatouillement.
Catin , fille ou femme de mau-
, vaife vie. Cependant , dans les
campagnes , on nomme ain^i les
Catherines , croyant Içur donner ^
un beau dimmutif.
Caucadoire , forte de vaifleaux ; ,
hottes, ciivelles à fouler le rai-
fin avant de lé Jeter dans la cuve»
Caucemence, chauffure. , / \
CAUCH£fTiui, marchand ou ÊûfeMT i
,de chdulTes* .^^
CauchiÊr , foulier.
Cauçher, ranger ,,mettre en ordre» ^
Cauci AGE , droit qui fe levojit pour
l'entretien des chaufifées.
CÀûcôiRÈ, fête dé vilîa)gé*
Caud£melle.\ CaUI>£MELLÉE p
batterie, querelle vive , mêlée de .
gens échauffés de colère.
Cauderette ,. petite chaudiçre^.
'CXilDË^l^E, chiendentj
6o CAV
Caudrelach , Caudrelas, airain ^
cuivre.
Caudrelier, chaudronnier,
Caure , chêne.
Cauresse, forciere.
Causi, quafi, prefque.
Causset , cachot.
Cau telle , rufe , fineffe, lorfque
ce terme eft pris en ma u vaife part ;
précaution lage & prudente , lorf-
qu'on le prend en bonne part ,
comme dan$ ces phrafes : Contre
les cauuUêsdes maulvaU , contre
les rufes des méchants : A plus
habundani,cautcllc ^ pour plus gran-
de précaution.
Cautionage , cautionnement.
Cau VES , caves : En ly cauvi , dans
ia*cave.
Catar AS ,' Un trou , un creux , tme
cavée.
CÀVALERissE,écuyer, habile dans
Tart de dreffer les chevaux.
Câvel , cheville de bois.
Caveron, chevron;
CkVË^RE , pendard , coqftiit.
Ça viLLEU X, rufé, fin, fubtit : Ciutx
^ a le même fens.
C AViN , une vallée , un chemin
creux.
Cayaux^ jouets pour^amufer les.
enfants.
Cayr, tbmbei'icheoir.
Ce , fi.
CEAU,cîel.
Ct-Asjtx. , Cealz , Ciii ,. céiu; :
C EL
Ceaulx cureits , ces curés.'
CEDERiE,'foierie.
Cegrail, chambre haute , fecrete ^
réparée.
Ceinture de la Reine ; on ap«
J>elle ainfi à Paris im droit qu'on
eve fur le vin.
' Cel , ce.
* Celai , cette : Et dh celai fcflt Saine
Benoijl an jufcai lajire fefle Saint
Benoijl après en exerwant , & de-
puis cette fête de St. Benoît , juf^
qu'à l'autre fête du même Saint 9
& ainfi de fuite d'année en an*
née : Grand Cartulaire de Mtt:^ ^
vers tan 13 00.
Celate , cafque.
Celdale, oicCendale, étoffe de
foie.
Celéemënt y fecrétement.
Celestiels, ou Celestins , ce*
leftes : Biens eeleftiels , biens du
ciel.
Celet, cfpece de feau.
* Celicoles , hérétiques du cînquie*
me fiecle.
Celique, célefte.
CÊLLAY , celui-là.
Celle , fi elle : Porfavoir c^elle en
faixoit ajptis , fi elle fatisfaifoit.
Celle , ( Eftre à la ) fiéger en jus-
tice.
Celtes , ( les ) les peuples qui ha^-
bîterent la Gaule Celtique.
CENCHEt, ceinture.
Cenher, mettre une ceinture.
Cengle, enceinte*
* Cener;
' <::EN
Cener , manger , (aire un grand re»
pas : ccenare.. .
CENitR, repas du fpîjc^ r^i
C£NS AQLE ,, çhai^4 4e. ^eps^ aflfec-i
té à un ou plufieurs cens.
Censir , donner à cens; ^
Censite^ ceniî;aire«
Cens AL , ( en ) .revcmis , que Vxyn: *
. ,.e» cens ^iflr^it^.xle cens.,.: . j .. j.
Censaux , propriétaires de cens.
leem p héritages chargés de cens^,
Cens-batards , ex;aâement pax-
. lant, ce.font les cens ou rer\t€^^
acquis à jpris d'argenti C*eft ce que
porte rordonndnce de Metz , pu-
" btiée le lo Mai i ^64. Art. is -^s
- 4, 16, 17, 18^ ÔC autres; cepen-
dant dans l'ulage aâuel , tou^
cens npn feieaeuriaux font nom-
mes* bâtards.
Censé , cens ; Ctnfutls^ M^^l. i^?T
Jmls^ héritages chargés de cens.
Censé ^ métairie en grains.
Censier , admodiatcur de cette mé-
• tairie. ...
Censier , propriétaire d'un . ceps ,
le feigneur.Qu î^utre^ à qui il efl
du,
Censier ES, familles qui tiennent
une ferme , une cenfe. On appel-
loit NiET AYERÈS , celles qui n'a-
voientqu'unemélaii^îe de vignes.
Centene : en btih' , etnttrta ,
lieu compofé de cent feux, ou
familles, dont les juges étoient
appelles Centeniers , ce que
les . Allemands liomm^ntr jeacore
Centgraff : Ccntcn^ a 9uf&
C E R 6.1
dans plufieurs chartes, lamçme,
iiRnijScation que lurifdiciîo , domi*
muntj juridiction, domaine.^
Cépage, geôlier,, .^ ;, \ .
Çepte , fefte.
Celant, chofe de petite yaleifrV
telle qu'elle foit, monnoie^ ou
r autre.
• ■ • .
'-. jî
i. r- t
CerjcÊau, Tjiqç enfegne 4ç, cab^e^^
Cercele , frifé, crêpé.... .. , . .
Çeriugion, ppfc-épic. .,^ ... .
ÇÉRis , infiniment à pointes dont
on fe fert dans les villages ,. pQÙr
affiner le chanvre ; hem , une fàu*
"cillé dèÀteléè.
Cerneliere, un cercle.
CeRRê, pois-chiche.
Cerre-feu , la retraite , fignalpouf
" fe retirer chez foi.
Certaineté i certitude.
Cervoise , bierre : cercv^fià. ■
Cervoisier , braffeur. . * ,, .
Cesse, (le)rinterdit., cefïation 4f
l'office divin.
Cesjui,Cestuis, cet, ces.: Pdrcijluïs
' ifcripà ,' par* ces â'ées , ces lécrits,
Cetembre, mois de Septembre,
Cetif, captif.
Ceutier , coûter : 300 //V. dt mu-^
cïns qut U tout uutitnntnt j que
le tout coûtoit.
• • • «
CivAL*, ou Cevel, cheveu, che-
veliire. ' '
Cevre, loi municipale.
Cex , Cez , cenfure eccléfîaftique.
Voyez Cesse.
Chabene , cabanne.
Q
,*"
6^ tKK
CHABiï:, Jhemtrilïiire.
Chabl'is , bois alibàlras ]^r ^îes
vents.
Chabriot, chevrbh,
Chac£LEU , ch^fleur de teup^ :'
Cha^eôr, cheval de ch'affe.
Chaçepol, fereent prépoï^é *à la
•'îë^éd'és>ïïfôî;tlttiAipdts. ^
Chaceulx , châteaux.
Chache, (•k)'là hâiihe, ^a cW^ëe.
CttXc'QUEU , ou Ctec^stJrxrEÙR , préf-
'fôir à 'feire dîi Viii. . '
èHÀuQVÊuR, ChoqsquÏjjrs, jpf ef-
fureurs.
Chacunière ^ logb^ appartement
de quelqu'un*.
Chadelèr*^ conduire ^hiener.^ éclai-
rer à la qharidéUe.
ChadlllerrÏs j chéfy conduâeiir^
capitâîffè:-
Çhaer , tomber.
tJkAmJUBiER , défigt\Wr.
Chafrener, reprendre avec force.
Chaiel ^ Ch AiELlE ^ pétif, cKien ,
petite chienne.
Chaillôir , valeur : Fut mis a non
chailloir f£at méprifé y abahidotané,
•comme ne valant rîéh.^
Chaiivibe , jatfïbe.
Chaigle y, parc fermé de mûrs. •
Chaïnlles^ chanvres. /,
Chainoinerie , collégiale de cha-
noines.
Chains, céans..
Chainse, jupe.
CH A
Q^AlKt; "i^ihlËttrew
Chaipelains, chapelain (^ ée^
fert une cha^ltov : -^
Chaires, ( Ti^veUës ) ^i^mes oa
flalles d'églifenouvôUement faites»
ÇirdkGiÉ', idnrgé.
Chairlës, iCKir//^ ^Mim d%Mkihe»
CiiAÎrfEbTÈ, Ckâttàék.
CttA'iRPAÏOTE ,t>byrargè"de vàntiîen.
Cft'ÀiRRÏER^ charrcfe.
CHXïîOrbN, ûu CHEKtrcfSy char*
. tetier k cohidu'fteur àe voiture,
ChAIRTRE , pfifon : Efire in ck^ir^
Ckâissïér , ou Ca^fCEK y cher-
• *chier,tfavàiirer à. obtenir quelque
chofe.
•GkAissE, Tpourfuife:P(w:^rtfAiij^^
• potirchàffer.
Chaistre, (Gomié de ) comté de
Caftresen AHkce.
Ch AiTEiLLANT^petlt châteâù , petit
• (fhâifeî. \ ' '
CiTÀrTEis ,tâppdrt eh argent, d'une
vigne y d'un champ.
tHAltlVETÉ, captivité.
Chaiture y cbarnage : Menées dci^
me de chaifures deporceles y, &c, pe—
j.tites dîmes.de petits cochons , &ç.
Chaïsse, expuli(ion,bannif&ment.
;Chaiz , cabanne > petite maifon.
C»AKEU y préffoir : voyez Cuac-
C HA
Chai , rhevalîer.
Gh ALAMCR yéréclamer^ former une
demande -en }uftice,
Chaleil 9 une hunpe.
ChaMMÈE, CttALEMÊLLE,CHA-
.LEMiE y chalumeau de bergers ,
flûte.
Chalem^, faire danfer au fonde
la flûte.
Ch ALEMïNE^calamine, forte de pier-
re qui entre dans la :compofitîon
du cuivre jaune.
Chalendeler , joueur de flûte, de
chalumeau.
Chalenée 9 charge d'im chaland ,
d'une perfonne qui acheté fes
marchandifes dans une même
boutique.
Çhalener, conduire un chaland,
radreflfer à une boutique.
Ch aleng e 9 demande en juflic^.
C H ALLE, moule à g^uflres , gauf-
frier.
Challer , écalcr, c'eft-à-dire ,
ôter récale ou coque dure de
certains fruits, telle que la noix.
Chaloir , avoir chaud.
.Chaldement , chaudement.
Chaloir , iniporter : // ne mtn
■'■' chaut , il ne m'importe,
Chalonge, tromperie: Celle volt
lour fan chalongt , {i elle veut les
tromper.
Chalongér , Chalanger , ou
Calengbr , inquiéter , chagriner
quelqu*u)î^
C H A 6^
Cham , petit banc dont on fe fert
pour traire les vaches.
CuAALAis , banc pour s'afleoir en
compagnie, &c ifcamnum.
Chambellage , ou Chambre*
La<îe , droit de fief dû • au fei-
|;neur dominant , à chaque mu-
tation de vaffàl : Item , droit que
payoient au roi , les bénéficiers
de France , en hii prêtant ferment
de fidélité : Item , droit duau pre-
mier huifller de la chambre des
comptes, par ceux qui y font foi
& hommage.
Chambereche, cens.
Oiambion , îambon.
Chambre Royale de Met^ , tribu-
nal extraordinaire établi en cet-
te ville en 1679 » P^ur con-
. noître delà réunion des fiefs mou*
vants des Trois^-Evêchés : voyez
. YJfi(ioirede Me^i , tom. III.
Chambrerïe , office clauftral du
maître d'hôtel d'une abbaye nom-
mé Chambrier , ou Cham-
BRIET : Il paioit chefcan a cham-'
hriet de S. Vincent VllI S. de Me^ ,
chaque^'année, il payoit huit fous
Meflins au camérier ou maître
d'hôtel de Tabbaye de St. Vincent
de. Metz. Quand on trouve dans
(Quelque ancien titre que telle ou
telle chofe eft due à la chambre
d'une abbaye, cela veut dire qu'elle
eft due à la camérerie ou cham-
brerie : voyez Cambrier.
Chambries , latis fur le mur d'un
jardin , pour y attacher la vlgae
ou autres arbimeSi^
64 CHA
Chambrillour, compagnon.
Chamelier: voyez Chalemée.
Chamerande , ( une ) un enduit.
Chamon, terre en friche.
Champaigne , U Champagne ,
province de France.
Champarer , ou Champarter ,
lever le droit de champart.
Champartevr , commis pour le
lever.
Champart , droit de prendre un
certain nombre de gerbes fur les
champs d'une feigneurie.
Champelet , un petit champ.
Champisse , une fille ou femme
débauchée.
Champisteaux, fâché.
Champoyer y pâturer dans les
champs ouverts à la vaine pâture.
CHAMVREiRE,cheneviere. On trou-
ve auffi Chamvire pour chenc-
viere.
Chan AL , bois , foret.
Chanxe , bonheur , enchantement.
Chandeleir de cire , marchand
cirier.
Chandelour , Chandelliere ,
Candeliere,Candelier , (la)
la Chandeleur , fête de la purifi-
cation de la Vierge.
Chandres , ( Ly jor des ) le jour
des cendres , premier du carême.
Channfheures , ouvroirs oh Ton
fabrique de petites planches ou
ais à couvrir les toits.
Channes , ces mêmes petites plan-
ches ou ais^
en A
Change, ou Chainge , (ly) le
changé , la i)anque : Ly ckain*
geour , ly chaingUrcs , celui qui
exerce le change, le changeur.
CaANNETtiL, chanlbn bruyante,
Chanoinerie, canonicat.
Chanone, chanoine.
Chanole : voyez Canolf.
ChaNTEIRAUN ALTKIT,PttAUTETT,
tenir un autel y en être pourvu , le
deffervir : Ly pre/lre que chant eit a
l^auteit Noflrc'Damt^ 6* U$ altrcs
prtjlrcs qui h dit aluit tcnron: 6*
dcjerviront.
Chantel, le dos de la main.
Chantement, fortilcge, enchante,
ment.
Chanterel , graduel , livre de
chœiu*.
Chantères , chantres , chanteury,
Chantille , contremur de demi-
pied d'cpaifleur.
Chaoursier, ufiirier.
Chapeau, couronne que portent
les filles le jour de leur mariage,
Chapel, chapeau : Chepay fignî-
fie la mcme chofe.
Chaperon , ancienne cocfFure de
tête, telles qu'en portent les moi-
nes. Tous les hommes s'en font
fcrvi en France jufqu'au quinzic-
ficc-.e.
Chapperon, ( par deffous le ) ea
tapinois , en fecret.
Chapperon , grande boîte sûre ,
oîi Ton mettoit les voix pour fc-
Icâicn du fouverain maglflrat ,
le
C H A
le maître échevia : voyw Bus-
tes.
Chapes , IxHs qui icrv<ent à foul»iâr -
la couverture d'un l^âtîoieat ^ die*
" vrons. •
CHitPLER. combattre.
Chaplis 9 cliquetis d'épëes.
Chapouller , ( ie ) fe chercher
jftoife, fé battre.
Chappeline 5 armure de tête.
Cmapellus, clous à grofle tête.
Chapperon , ( ung ) une cafkque ^
forte 4e furtout iintique.
Chappiaux., (hauts ) chapeaux
' anciens qui étoient pôifitus & éle-
vés ^ arec des bords étroits ; les
gens de qualité les omoient d'une
plume attachée à coté de la forme.
^CfilÀBPjJSER , tailler du bois de
charpente pour Ije .oiiettre fix^ état
d'être affemjblé. ^ ^
Cmapt^ls , ;( les ) les preflbirs :
ÇhaptfJLs it fruits y ventes.de fruits
* non cueillis , de fruits à perce-
voir : Chapuls des champs ^ùuits
pendants p^rla taçine.
.^<2H^;R 9 viande : J?ç la charj^ de la.
-viander
Chardonal y cardinal.
CiMREiL, lampe.
"* ÇliA^E^S. LEVANT , ÇHATEIS PRE-
•NÀNT , de la main àja main : Je
CcnfaiHfaxis & tenant^ chants U-
^ant , çhaUis pn^aht ,' je l'en rends
le maître ^ le lui cède de lamain
à la ^ain : turc de / jij.
CHATtïER, charretier.
CH A 6^
CffARËISy charron.
,Ck ARINER , railler , fe moquer.
Charmegneresse y forciere, fem<î
me qui fait charmer.
Charmie, chemife.
Charnalité , paflîon déréglée.
Charolle : voyez Carolle.
Charqstier^ carnaiHer.
Charpagne y menu engin de pê«
che.
Charpiner , carder.
Charpir y mettre en pièces , faire
delà charpie.
Charran , chemin par où peut paf-
fer tm char.
Charte, qui a une charte > un pri-
vilege , un droit.
Charton, cocher.
Ctf ARRET y rouet.
Chaaruyi^i i^harretier.
Chartie , aâe public. y authen*
tique.
CHAftTRE, prifon.
-CfiARTBi^iER y geôlier.
' C^ARTRRUX , qn appellpit ainfi à
Metz les Ciîlerciens.
Chartrime y celui qui tient le lé*
•giilre de quelque chofe.
Chas, ime travée, efpace qui fe
•trouve entre deux poutres , pu,
entre une poutre & le ,mur. >
Gras , cvûfios* >
Ch ASAL , mc^fi|i:e.
Chasse : voyez Chartre.
Chassipole , fergent chargé de le-
ver les impôts.
R
1
- \
«^ CHA
Chasstpolerie., droit qtii fe paie
"^Su feigneur , pour avoir la per-
miffion de fe retirer avec fes ef-
fets dans fon château , durant les
guerres.
Chasteis , ou Chasteits ,.Chap-
TEL , Cheptel, ou Chêtel ,
bail de befliaux efUmés , ou [lar
des experts , ou par les parties
iiftéreffées, & dont le profit fe
partage entre le bailleur & le
preneur, au temps convenu, qui
<*ft d'ordinaire de trois ans.
Chasx EL, château: on trouveauffi
Chatel pour château.
Chastellain> ou Châtelain ,
Sarde des châteaux ou des portes
e villes qu'on appelloit anaenne-
ment chaflcls ou chajlcaux , parce
qu'en eflet , elles étoient dés ef-
peces de fortereffes , de châteaux.
Chastellaine , femme du châ-
tellain.
Ch ASTI AULX, châteaux.
Chastoier, châtier, punir;
Chastois , châtiment : Chafioîs ou
chatoy corporel^ punition corpo-
relle.
Chastoiller, chatouiller : Vaifi
chaftoilU ,.le plaifir chatouille^ en»
gage , entraîne.
C H astre , manteau de cheminée.
Chastri, mouton.
Chate : voyez Chaptel Je fndis.
Chatel prenant , Chatel don-
nant , ( donner ) donner de la
main à la main : on trouve ces
lennes dans un ûtre de fondatioA
CHA
(fune chapelle en 1319 • vo9|^'
Chareis.
Châtrons , moutons». .
Ch AU , chû , tombé.
Chaualer , tomber à la renverfë^
Chaucermente , chauflure.
Chauchiere, four à chaux.
Chauderée , chaudière.
Chaudurnée , plein une chaudière;
CiIaudrelas , airain dont on ù^f
les chaudières.
Chavsnys ,. chenevis*
Chavan , panier de vendange?
Chaver, creufer, feire imfofféJ
Chauffauder, échafauder, con«
duire un criminel fur un écha«
fàud poiur le fupplicier.
Chaufoldé , ( Eflre ) être mis fui:
UB écha&ud^
Chaviet , chevet de lit.
* Chavillon, une cheville;'
Chaule , une échelle : lum ,.une
boule.
Chauleine , chaux à bâtir.
Chauler , ou Chauleir i^ês
Bleds , les préparer avec de la
chaux pour les femer.
Chaumouflet. , camouflet , fk-
mée qu'on foufflëau nez d'un hom-
me qui fommeille , par le moyen
d'un petit foufflèt.
Chauqueur , préflbir , preflureur :
Et li ai encor laict une cuve qui ç
en ung[ chauqueur de LongeviUe ,
luiai laiiTé UDiC cuve qui efi en
CH E
• preffoir de LongeviUe ^ voyez
Chacqueu. .
Chavoulx , cheveux.
ChavretaGE, droit que payoîcnt
ceux qui avoient des troupeaux
de chèvres.
Chaussie ^ droits qui fe levoîent
pour Tentrctien dear chauffées.
Chaussine , chaux à bâtir.
Chayere, o«Cheyre , une chaife^
quelquefois ime chaire : La cheyn
de vérité , la chaire à prêcher :
les Meffins difent CuYRE.
CHiABLE ^ prêt à cheoir , à tomber.
Chéante^ chute.
Cheance 9 profit f avantage , é-
chéance.
Cheanne , une chaîne.
Chef , tête : En pur chef^ tête nue.
CifEFAU y maifon..
Chefmez , chef-lieu.
Ckefvetain , capitaine;
Cheincerie , lingerie.
Chelm 9 turbulent , féditTeux»
Chemage , droit que paient les char-
rettes qui paffent dans les bois.
Chembel, loûte, tournoi.
Ghemer, maigrir, tomber eachar-
tre.
CHiMERAGE , droit d'aineffe y con-
£ftant en ce que y dans certains
lieux y les puinés tiennent de Tai*
né y leurs portions de fief en hom*
mage.
Chemine y chenet ;. Cii£Minon y
de mêmct
C H E ^ / '^
Chenail, grange, grenier.'
Chenal, canal.
Chenaux, c^/^ Ch aisneau^ ^gout*
tieres*.
Chenel , petit chien;
Chener , s'ennuyer.
Chenevrau, cheneviercr
Chenex , gouttière.
Cheoir , tomber , diminue!^
Cheoite , chute.
Cheoir en opprobre, tournera
ih}ure«r
Chepage, prifon , geole»
Chepier , geôlier.
Cheptel : voyez Chasteis.
Cheptel ^ ( bail à cheptel ) on
appelle ainû à Metz , celui qu'un
propriétaire de vignes , fait avec
ion vigneron , confiftant en ce
que le propriétaire donne une
U)mme, d'environ 300 liv, d'avan-
ce , à ce vigneron, pour fe nouiv
rir lui & fa famille , payer les de«
niers du roi , fournir ce qui cpfh
vient à la vigne , & en faire la
culture. En conféquence de cette
avance, le propriétaire tire un
tiers franc fur le produit de la ré-
colte , & le vignerop ou métayer ,
les deux autres tiers ; mais il eft
obligé de les laifler au proprié-
taire, pour le prix de la taxe , fur
laquelle celui-ci déduit les avan-
ces. Quelaues-uns difent que ce
contrat eft ufuraire ; d'autres , &
les vignerons eux-mêmes , difent
(qu'étant logés, çommç ils le font^^
^8 , CHE
& ayant d'ordinaire quelques jar-
dins à leur ufage , ils font beau*
coup mieux que s'ils cultivoient
à la journée.
Cher, ou Chair, charriot
Cherton, charretier.
Cherier, charron.
Cher agï:', ce qui feTpayoit par tête.
Chercel, un hoyau.
ChercIsel , un cercle.
Cherchour, d« Che^chier, di-
gnitaire de cathédrale , nommé
en latin , circatoty chargé de veil-
ler au bon ordre dans les lieux ré-
guliers, lorfqu*on y vivoit en
commun.
CHERE,o«CHiER€,vifage,deCARA.
Chèrer , Ëdre bonne chère , fe ré-
jouir.
Crerpuel , cerfeuil.
Chergier, confier.
/Cherpignier , faifeur de paniers.
.Cherquijer , chercher, examiner
avec foin.
•Chesal, Chéseau, Chéseolage,
un égUfe ou maifon de piété , de
-retraite.
Chescan , chaque année , tous les
ans.
Chescunan : idem.
. Chescanne , chacune : Chefcannc
femc , chacune des femmes.
Chesser, pouffer , faire valoir:
Ceulx de Me[ polrount en avant
chcpr leurs raiforts , les expofer ,
les faire valoir en juftice»
Cheseurs , çhoiûs , élus^
3;
CHE
ChÊSOVR : ( duquel ) CAe/eurs Je
chefour paraige y choifis du parage
dont ils font.
Chesse , la chafle : Aller al chefe ^
' aller chaiTer.
Chessier, contraindre, pourfui-
vre en juftice.
ChESSON , un petit chat.
Chest , ce : lum , un chat.
Cheteller, faire des petits chats.
Chestis, chétif.
C H ET, échelle.
C H ETIFVOISON, captivité , mifere*
Chevage , droit qui fe payoitau- '
trefois au roi , dans quelques lieux,
par les bâtards & les étrangers
Iui vouloient s'y établir , il étoit
e douze deniers Parifis.
Ceevagier, qui eft fujet. au^ojit
de chevage.
C H E V ALC H aire j aller à chevaL
Chevalée, la charge d'jun chevaL
Chevaler , aller & venir fréquem-
ment dans Ja pourfuitj^ d'une af-
faire.
Chevalerot , homme à chevaL
Chevalier, on a ppelloit chevaliers
d'un lieu de piété, comme Jéru-
falem , &c , ceux qui en avoiént
fait le pèlerinage.
Chevances , biens , pofîeflion.
Chevaulchée, voyage ou trajet
que l'on fait à cheval, le matin
ou le foir , fans débrider.
Chevaucher , aller à cheval.
Chevaucheur , cavalier , maître
de poftet
Chevauchure;
CHE
CH£TÀtrcHt}k£ 9 VaGàonà^ monter
à cheval.
Ch^vecagne, cavalerie,
Chevec AILLE) trèfle de dieveux.
Chevecel , chevet.
Chevecerie, première dignité, dans
certaines collégiales , qui donne
le dôflîer : vojez Cheverseul.
CheVèdAGE) feu y maifon.
ChevelainT) chef, commandant
de troupes.
Chevëleux, cheveliu
jCheverseul 9 doffier^
Chevesse , habits , bagues , joyaux
& lit garni d'une femme,
ChéVêï , ( avoir la tête fur le ) être
attaqué de la maladie dont t>n dé-
cède.
CHâVET f faillie , qui foutient une
poutre 9 ou quelque autre pièce
d'un bâtiment.
Chevetain^ ou Chefetaïn, ca-
pitaine : on trouve aufC, Chïef-
VEtÀllÏE.
CHtvift, )aifi\)rer fonrtàén , foâlié-
ritage.
CHEVISANtilî voyez ClïEVAWCfe,
Chevissà'^t, traité > accord.
Chevrotage , dfpit ifeigntniriBl;
fur les chèvres d'un* hàh^
Chevroter , pefter , perdre pa-
tience. ,
^ Çbeu , chez : £ii ckcu Jehan ^ chez
Jean^
< duMffïi » fergent^ :faui$9t .
CHI
W
Ç&XBpjRB^ dais 9 ou baldaquin
^ d'autel, fbtitenu de colonnesi
GiriEF,xhefl
Chief, (le)la tête»
Chief, (a) «nfin.
Chief, (en ) perfonneltemeht.
Chief, point, article d^un écrit t
Se ly amant ne ly lâi la dcvife de
chkf cn<hief^ fi le notaire ne lui
lit l'aâe d'article en article.
Chief , le commencement d^uft
mois, d'uneannée ^ En chief d^ Oc-
ienire , au commencement d^Ocr
tobre.
Chielle , ( mettre fur la ) fur une
efpece de pilori , ou carcan.
Chienessë , meute de chiens^
Chiers, cher: Tens chicrs ^ teihpQl.
de cherté , de difette.
' t • -
Çhierement , avec inâahceL '
Chiffort, ( le comté de) leromté
de Suffolk, province d'Angîetefré»
CiGNiER Voie , fournie un cheniiià.
CHiK€Niif , chemife.
Chil, celui : Chil qui reecfiu^ celui
qitf recela un vol.
Chime , ciment , mortien
Chincelilr, baldaquin, dais^
Cm'sÈE , chaifneau , goufderew
CiriÊssE-DEU, (la ) T^tife , ùîi
mtu &é^e , oh il efl adoré.
Chi0nc,Cbinq, Choh<2, cmq;
qiAnqUe.
C|)[iKQUlsMfi , cinquième*
CuQAisiÈ , choix.
Choe , ou ÇuouE « une hàlle#
70 CHO
ChOier, prendre un jgrand foin de
quelque chofe.
Chointe, chofe bien ornée, bien
ajuflée.
Choison , occafiom
Choist, ( Eftre ) être abattu, fâ-
tigué. -
Cholier , glîfler ftir la glace ; les
Lorrains appellent Cholier ,
chiffonner le mouchoir à une fUle.
CHOLLA.T, pain molkt blanc»
jChonin,, banquier*
Cho^ne y Jeanne y nom propre de
femme tJaanna^
Choquelle, canaille»
Choçuer, ufer d'une femme-
;Chori AI. , un chantre de chœur,
Çhosér , ou Cbosîer y défapprou-
ver , faire peur , caufer des in-
. quiétudes.
Chot , chouette.
Chotier , lavoir de vaîflelîe, en
* une cuifîne.
Chouffier ,. baifotter une fille fvr
la bouche;
Chouver, balayer : /i^i/w-e»
Choys , le taux ,. le prix d'une
chofe.
Christian , chrétien : chnfiianus.
ChRONOLOG u E , chronologifte.
CiELZ , dais d'égUfe pu autres.
CiELZ DE PAILLE , dais de broderie
en paille. Ces broderies étoient
autrefois très-eflimées, & ces dais
étoient à frx lances, c'eft-à-dire,^
foutenus de iix bâtons^
Ci£à(2UiEjt, chercher,^
CIS
\ CiERS,' cértidn , aflurd*
CiERVE, une biche.
CiEZ, cheveux.
Cil , cehii ou ce : £/ ferait cil nuàp
tre efcheving ^ & celui* çl fera mai*
tre échevin.
Cil, s'il , (î elle : Cil rttfi en bonftnsy,
s'il n'eft fain ^efprit.: •
CirograiphE , chirographe , le (î-
gne ou la fignature de la main pro»
pre d'une perfonne, un écrit iî*
gné d'elle : £r unie chaicune jarù^
de ccfiuy cirograiphi contre Us caii'^
telles des mautvais avons nous gar»
ms dé nofire Jeel avec lafubfcrip^
tion des temoingnsiges ,. & pour
mettre cet écrit y. qui eft de notre
. main ^ à l'abri des rufes & fineffes.
des méchants , nous l'avons munt
de nptre fceau & de la fignafure
des 'témoins : Charte de uS'Xm. ^
Cirque, la ville de Sierke^
CiNCE, ceinture.
CuNCELiER, un couiHm
CiRCUiR , tourner alentour»
Cis , CiST , ce ^ ces ,. ceux..
CiSEL, cifeau à cifeler.
ClSELET , OZ^ClSELETTE , cifcaUX à
couper du linge, ficc
CiSNE, cygne. \\
CiSNEAVX, jeunes cygnes.
CiSTi ALZ, Cîteaux : Ordre de Cifiial^y,
ordre de Cîteaux, des Bemar-
dins.
Citadin, bourgeoiis , non noble ^
d'une ville.
ÇiTÂimiAQf. I droit de bourgeoiûe»
(G LA ^
Cité ,, république particulière, vil^
libre , téile ^if éto|è' Metz.
CiTiEN , citoyen , meftiVré cTilrle fo^
ciété libre , qui habité taie cité. ■
CivERAGE , redevancedûeà xmféir
^ gneur par les tenanciei*s_des terres
qu*il leur a accordées* i; .
Civiles , lettres à^ pnpçe jC^vi[u{<fM
.raifpnnables , jufîes oC honnêtes^'
Clabot, clocbettè qu'on pèiid au
cou des bœufs qltî' pâtûréiit'dans
"^**ie!5 bois, pour pouvoir les fuivre
ouïes retrouver. ••- 'I
Clacelier, ou GiÀcfifkLi^ ^M|m
tient les clefs d'uîiioffice; ^ /. > '•
^ r e.
CLXCELitkfe , porflerè, ; V :
C L E, 7t
Clamer, appellér quelqu'un, pour
venir à foi' l clamarc. '* '
Clapon , un porc.
Clarissimat , dignitç à laquelle
étoit attaché le titre de c1arimme«
' r J . • *
CLAsEAy j.fQnftette. . / ,^* ,\ ^
CLAVAijaiB, ga^dédes çljéS çTunc
' vUle oii d'un tr^for de Chahes^
Clave , maflue»
« •
CLAVBTJEJt^ heurtersLk po«tf«^ . J
Claveure, ferrure de porte. •
Olavéûse ( Sandte) |>etàflfey ,(S5nJ
dres gra velées. • - -
CLER,HliiflTèic&m^. -^^ ^
Clerc , greffier d'une jurifdiâîorf.
Claie-vqie.de pieARês y ^aéde- I Clercs-jurés ; coirimis du grèflfe
' ibiïehbîerreSf^ tailïeV3Y<**'> I teçus en juflice.
fur une galerie.
'CLAVivr; artMé'aÙi! p<Air Ife^Bei- i
' tîau^i^priiërt^ëHt;''' ^' ^'\^'^ i
Claime^ ou CLA^fORS, poûrfiilte. '
Cl AIMER quelqu'tift , l'accufer en
juftice, le pôurfïiîvrel ^ -
-OLÎltWirit ', fofikét i réclamet ^ëvec !
bruit 9 un droit ou une poifeflîon , i
' 'exciter, à cet effet ,\ine forte de ta-
muke.
Xlaiker, expofer clairement*
^ Clam., ban J pubUcation , âjoume-
lA^nt par cfi publicf , fait à unaî>- .
fent. • ' : ' • '
Clam able , ( ffien ) fujet au retrait.
Clamant, demandeur en quelque
droit. ' *
Clamée , amende due par >Ûi dé-
toeur ea. rctâ^dt
T.>
\
CtEkcELiER , . gèoHer.
.Gjl^EEMENT ,- CA petit nomlMv^ )
CLERGEssEy une. femme lettrée ^
favante. . - ;
Clergie , ( la ) le clergé d'un diocè*
fe, d'une ville.
Cl-ergjeom, ^yCLE^OK , .enâàt
de chœur.
Clevour , pu Clovetour, clott-
tier. " *
Clicorgue , qui eft de côté , de
(rwers.^ • , ^ . , ^ ^
CUMATRIC, OU CLIMATÉRIQbE ;
- ' '( année ) chaque fept^ihe amâfe
dé la vie de l'homme. La foixante*
- troifieme eft appellée la grande
cUmatériqûe y ' ou àbfolumeM la
- W ma$itiqu€ , .parceiqofrile aille
neuvième feptenaire. Qhidit'pro*
w i
•• f
ji CL 6
' verbîàlemént que lç$ empires djif,
comme lés hommes ,' leurs années
climatériques. ' -'
Clinsser» gliiTer.
Clipét , un battant de cloché.
Çlipon 9 un bâton etl formé de maf-
fuéy z\i bout duquefil y a un
gros noeud; ce que les pâtres
appellent LoQUfiTtE. ' -
Cliqvsr 9 aire diL bruit , du di*
quetis.
CtiSTREH^ \,(^)i^ couvrir de hatl<^
ions. ' ,
CLOCHEMAiiy un.foqneur^
Cloficher y clouen
Gloiexon, c^if Cloiexos, cloifoRy
réparation de niaifons y de jâi*-
dins : En jufiay la cloUxon ^ ju|^
qu'à la réparation.
Clô^ON y enceihte : D^ans lé tloi^
^ ' fon y dans Tenceinte^^
Clos , un clou.
-Cloîtres , muions relîgieufes, nîo-
nafteres. i
i^CioQUETrr^ îdbchette poie: la
mefle.
-Close AU , petit jar<iin«
Closerie, petite métairie, un tout
pletit bien de campagne.
Closier y concierge , garde , por* ;
T tier. • ., ,
•Çï^QSTRE, cloître , le bas d'une
. . . aiaifon régulière : On bas don
ckfin S. Salvour^ au bas du cloî-
... tre de Saint Sauveur.
• CtO V^'OUR^ y ou, GlOVCiTi^R t'
' . ■ clbiitîéi: ..V \. û\ .(.
C^OYE y unç claie^
COD
CtOsùRÊ, clôture, enceinte.
Çlustriaus ,' haillons.
Clut , raclure , fragment.
Co , encore.
Co* ACCUSÉ , accufé avec un ou plur
fleurs autres.
Caille! , grofle laine.
CoARs y couard , lâche , peureux.
Cobir 9 confire.
CoBRERy prendre, fe faifir, s'emr
parer.
COBTER )4ieurter.
Coca y un œuf.
CocATRE, chapon qui n'efl châtré
^u'à demi.
ÇocAmoNE, , ,conteûation , que-;
relie. ^ ^
• ■ • • . ■ •
CpÇHE'-Y,(uneYune tr^iie châtrée>:
item y brànçnes d'arbre deftinées
au chauâàge.
CODiciLLAiRQ^ ce qui eft contenu
dans un codicille. >
• «
rCcmiCILLANT y cdui qui Eût IfR CQr
dicille.
• Codicille y difpofition écrite y par
laquelle le teflateur ajoute , ou
change quelque article de {^s
dernières volontés.
. CoENENS, o^ CuNNiN y lapin : Poil
dt cunnin y poil de lapin.
COES y tranquille : Oà Us ianroit cots
fans plaii y on leur donneroit sû-
reté ; on les laifleroit tranquilles y
% faps faire contre eux aucune pour<-
' fuite.
CofiSTRON I un bâtard.
CoixAT,
r
COG
<Co^£tàt 9 état d'un mince qiù pai>
tage la fouverainete avec on autre.
CoFFiNy petite corbeille*
COFFINEAU, petit panier.
Ço-^iDEvJUSSEUR 9 répondant foli«*
claire avec un -autre 9 4e la dette
d'un troi£eme qui eft le vrai dé*
biteur^ ou preneur.
COGAKIENT, fecrettement^
COGEMT, i;iéceflaire.
Cognât, a reconnu : Jty Htmî^ mun
dt Bar ^f as [avoir à to^ , fuc mij^
fin Thicrri de MorvUU cognât , &c«
Je, Henri, comte de B«u-,iais &voir
•à tous , que meffire. Thierri de
Morville a reconnu, &c.
CoGK AT , coufin : cognaius^ CQm*
me Aon AT , agnaeus.
CoGNATiON , parenté , coufinage^
ÇoGNOlir£ A j furnominer.^
CoGNON , breuvage empoifonné,
ce qu'on appeUe ^ aujourd'hui ^
' éoucon.
CoHÛAGE , droit qui fe levé fur
• les marchés^
CoHYNE , couenne de lard»
Coi , voyez Coes,
CoiEMEKT, tranquilletnenf»
CoiNT , agréable, bien paré : comp*
tus»
CoiNTERiE, affeâation de parure^
afféterie : Cointie a la même
fignification.
CoiNTisE, goût, difcememenn
CoiON , im lâche , un poltron*
CoioNNERiE, lâcheté.
CoisiER I frapper ^ bleflcr»
C O L ^\
t3ôiso>mEii, blâmer 9 fatt^e desre-.
proches» . ■ • . :
CofsiN, ou ÇoçiN , coufin^ parent j:
lacoftnncy lacoufine.
Col AGE., droit de collier, que levé
un feigneur fur fes iujets , en pro*
' portion de la quantité de bœuâi
qu'ib attelent , pour labourer les
terres qu'ils ôccuj^ent dans ia feir
gneurie,
C9LLAIR9 atfCoLLARS^, Nicolas.
CoLLÀTTE,nom de femme, autre
diminutif de Nicolas»
» • • •
Collation, rapport en par^ft
de fucceffion : Item , une confct
rence , une inâruâion*
CoLi£ , bile%
Collée , coup d'épée fur le cou;
COLLEIR , couler r Se dotent chefcati
' 'f^anif d vm coUdeJks Ut cowe , ib
doivent chaque année , fé parta^^
ger le vin coulé fur la cuve.
Coller AGE , droit qm fe payoit
pour mettre du vin en perce.
Collet AGE , taiUes , aides & fiib»'
£des qui fe lèvent &r le peuple^'
Colle VRfNiERS, artilleurs»
CoLLiBERT , un ferf.
CoLLiEGE , aflemblée.
CoLUTiGiANs ^ ceux qui plaident
l'im contré i'autre*
CoLLOGUi , louage , convention.
CoLLoiGNE , Cologne , ville élec*
torale.
CotoiG V£ , quenouille.
COLLORiQUZ*^ violent^ emporté.
T
^ -
74 C O M
CoituRiON , une pie-fpkçhèl ou
une femme criarde, qûerélleUfe.
• Colombiers , la ville de Côlmaf ,
enAlface.
• ■
Colons, (les) lés laboureurs , l'es
cultivateurs , fermiers , ou noâ»
COLX , ( des ), des coups».
COMANS y commandementr
Combe , une grotte.
CoMBi£NQU£ ^ encore queJ.
COMBRER y empoigner , prendre
par violence.
CoMBiiiss£M£NT ^.raâion. de bxp-
, fer.
CoMiTiAL, épîlepfie.
ÇoMMAND , commettant, qui doir-
ne commiffion à un autre poiur
. quelque chofe..
Commandement, ( A )à Ti^ligna*
tion*'
CoMMANDEiR, Confier, mettre en
main«.
CoMMANOiR, recommander;
Commander a^xtkescrit, mettre
. par écrit , confier à un écrit :
Ei afin ^uc cttu paix- demeure fcrnu
& ejiable fans y muer par tous
âges , nous t avons fait commart"
der à la féabU gardé de ce prifent
*■ cirograiphey & pour que cet ac-^
cord foit fiable , qu'on n'y puifle
donner atteinte dans la fuite des
temps , nous l'avons mis 6c con-
fié à la fidelle garde de cet écrit ,
£gné de notre main : voyez CiRO-
GRÂJPHE. Charte de tMquùJhr^
stmd'^ de Tan iiix.
C o M
CoMMise , ( Êdre ) donner corner
•'• miflion de quelque èhofe.
Commise, confifcatiôn d'un fief r
tomber en commifi ,* dans le CctS
de confifcatiôn»
COMMITUMUS , Cammltimus , pri-
vilège que le roi accorde à cer-
taines perfonnes , dé plaider en
première infiance, aux requêtes
du palais , ou de Tbôtel.
Commun ALEMENT, enfemble.
CoMMUNALiSTES, prêtres aidants
• un curé dans its fondions ,'& vi-
vants en commun , dans une forte '
de communauté.
Commune , (la ) le corps des Bour^r
geois d'une ville.
CoMMUNEL,, commun*
Cômmunité, co-propriété, droit
de propriété poxu- partie, dont
- on jouit par indivis*.
Compaignon , confrère entre of-r
ficiers de juftice.
CoMPAiGNfiR , fôutenîr le parti dé
quelqu'un.
CoMP AIN , compagnon quelconque»
COMPARAGER., comparer , égaler ,.
exprimer le rapport qui fe trouve
entre deux choKS.
Comparoir , fe prgfenter en jùC*
rice , pour répondre à une afiigna^^
tion.
Compartir , Êdre des comparti«-f
ments»
Comparvit , aâe .qui attefte \x
comparution de l'une des parties*
en jufii^^ quand l'autre partie t&;
C O M
défaillante , foit par mort, ovc au-
trement.
tracés dans un but appelle Cu-
ViAUX : voyez Cûviaux^
CoMPER , acquérir,
'CoMPERSONNiER, voyez Parsons.
COMPIENG , un bourbier.
CoMPissER, piffer fréquemment,
& par-tout.
CoMPLANT, conceffion d'un ter-
reîh ,. à.cfaarge d'y feire une plan-
tation , moyennant une redevan-
ce fur les fnnts.
CoMPLANTERiE , héritages fujets
au droit de complant.
CoMPUE , ( chofe ) chofe achevée ,
par&ite.
CoMPOix , xradaflre, état des fonds
de chaque commiuiauté, de leur
valeur, &c.
ÇOMPORT , proponion , relation ,
; rapport.
Compost, computdes temps.
CoMPRiNS, compris dans quelque
chofe.
COMPULSION, ordonnance de juf-
tice , qui force de faire quelque
*' chofe.
C'ON , qu'on.
CONARD , un ftupide, un (ot.
CoNCHELÉEMENT , fraude , fur-
prife.
CoNCHiERES, \m lâche, un poltron.
ÇoNcioN , harangue , dîfcours :
CO N 75
Conditionner les héritages,
les charger d'ufufruit, &c.
CoNDOULOiR,(fe) participer à la
douleur dequelqu'un^
Cgnduil , charretier.
Conduit, bouticjue, magafin, lieu
oîi chaque maître travaille, où
il a fes outils & its vendoires. ^
Conduit , route ou chemin , droit
de péage.
Conduit, afte de juflîce, terme
de pratique, qui fignifîe la pof-
feflion cjue le remier , ou créan-
cier étoit obligé de prendre , par
aùtoritd de juftice , de l'héritage
déguerpi par exunmtnt , contre
fon débiteur.
Conduire , mettre celui qui àvt>ît
obtenu raffurement ou le relevé^
ment , en poâeilion de l'héritage
affuré ou relevé , ce qui fe fai-
foit par la îuflice du lieu, & de-
voit précéder U ban de trcsfond :
voyez ExUREMBNT , voyez
Ban.
CoNFAiTEWENT , parfaitement.
Confannon , bannière d'églife»
[ Conférer , rapporter en partage di^
fucceflion.
CoNFÉs , con&fleur;-
CoNFiCHiRR , confifquer».
CoNFiCT , rempli.
Confidence , confiance.
CoNFiscANT , celui fur qui il peutt
tomber une confifcation.
CoNFOLER, fouler aux pieds».
- Confort ^ fepours , aidë^
-■>
76 C O N
CoNFREMAKCE^ confirmatlolu
Congé , permîffion.
iCONGÉABLEy domaine dans lequel
le feigneur peut toujours rentrer
en payant les améliorations à ce«
hii qui le tient.
CoNGERiE, amas de plufîeiu-s cho*
fes réunies ians ordre.
CONGRÉGANDINES » religieufes de
la congrégation.
CONGRUENT, convenable«
CoNJOUissANCE , congratula^îon.
C'ONKES 9 que jamais ne : Fcmmt
ionkts îiavit tu mari , femme qui
jamais n^avoit eu de mari.
CONNIL, un lapin,
CONNILEUR , ou CoNNiNEUR, gar-
de-garenne*
CONNiLLER , tergîverfer , chercher
des fubterfiiges , de mauvaifes dé-
faites*
CoNNiLLiERE^ fubterfuge.
CONNOiiXEy quenouille*
CoNONiTES 9 hérétiques du feîzieme
iiecle, branche d'Euty chiens, aii%
nommée de Tévêque Conon , leur
chef.
CoNQUETS , biens qui s'acquièrent
durant le mariage.
Coi^UERRE , CoNQUETTÊR , con-
quérir 9 faire des conquêtes.
CONRAIRS, Conrard^ ou Conrad ,
nom d'homme : Conrardus^ Conra»
dus.
CoNRER , tanner \ Cuir conri^ tanné.
CONROUR, tanneur.
GoNROY, Cqnaoit^ projet ^ def-
CON
feîn , foin : lum , troupe , fuite i
train.
CCiNS , qu'on , que Ton ^ que on :
A tans Cons faixoit , lorfqu'oa
fàifoit.
CONSAULX, corifeib, confuls.
CoNSAUX , confeils des provinces
des Pays-bas & du Luxembourg ,
dont le fouverain demandoit quel-
quefois Taris fur les loix qu'il
aroit deflein de promulguer ; ju«
rifconfultes & officiers confultés
par le fouverain.
Conseiller , examiner , décider ,
juger un procès.
Consens ^( jour du) jour auquel
la réfîgnation d'un bénéfice efl ad-
mife en cour de Rome.
C 'ONS EN SOIT , qu'on en foit , par
exemple 9 averu, &c.
Conserve, réfervoir poiu* la dif^
tribution des eaux. .
CONSIAUS, co-habitants : confocii :
Et li confions de la citeit dt Mer ^
& les co-habitants de la cité de
Metz.
CONSOIL , confeiL
CONSOIL du mai fin i/chevin , grand
confeil, confeil fouverain à Metz ,
lorfqu'elleétoit république : voyez
le deuxième volume de YHiftoir^
di Ma^.
CONSOIL , ( a ) en fecret.
CoNSOis , de fon plein gré.
CONSTRANCES contraintes : Par
paour & par confirancts , par peur
& par contraintes.
CONSUIREy
CON
CONSUtREy pourfuivre*
CoNSUiviR , attendre.
Contaminer , fouiller.
Contamination , {buillure*
Contasse 9 conteflation , débat.
CONTEIT, comté : Lacomtitdt Lur
umburg 9 le comté de Luxem-
bourg.
CONTBMNEMENT DB JUSTICE, re-
fus de comparoître fur une affi-
gnation, ou d'exécuter ce qui eft
-ordonné par le juge.
CoNTEMNER, méprifer.
CoNTEMPTiB^E , méprifable : du
• verbe conumnerc.
CoNTENDRE , contefter, être capa-
ble de difputer une chofe» avoir
droit de coutelier.
CONTENDS , difpute , conteflation.
£ONT£RiÊ, procure, ou cellerie de
monafiere, lieu où Ton paie, &
où Ton reçoit Targent.
-ÇoNTiENNEMENT , maintien , con*
tènance.
■ CONTUS , meurtri de coups.
Contraction , aÛion utile, & qui
[ donne droit de contraindre ion
adverfaire à faire ou à payer ce
' qu'on lui demande.
Contractuel, ce qui eft flipulé
par aâe , par contrat.
. CONTRAHANS , contraâants , qui
traitent çnfemble.
CoNTRAiGNABLE , qui peîit être
obligé, ou contraint à faire où à
payer quelque chofe.
CONT&AiT I centre&it ^ difforme.
CON 77
CONTRAVX , contraûs.
CONTREABLE, contraire.
CoNTREFORCHiER , réfifter , s'ef-
forcer contre,
CONTREG AGAIRE , OU CoNTREGA«
GE,repréfailles.
CoNTREMAND, moyeii pour faire
différer une ailignation.
CoNTRE-MONT , en haut , en rtr
montant.
Contre- VAi , en bas , en defcenr
dant.
Contre V ange , vengeance.
CoNTRO versions , difputes, quér
^ relies. ^
CONTUMÉLIE , in)ure , affiront.
CoNTUMÉLiEUX , Outrageant.
CoNVÉANCE, ou CoNVENCE , con-
vention , accord.
CONVENTER, OU CONVENANCER,
convenir , s^acçorder , faire une
convention.
Convenable , ( perfonne ) per-
fonne notable, digne de remplir
la place pour laquelle oa Ta cboi-
fie.
Convenance , traité , accord : Con*
venances de mariaigcs paâes matri-
moniaux.
Convenance , ftipulé , confenti ,
convenu.
Convenir, intenter une a6Hon,
faire donner une aifignation : Mire
jconvenuj être affigné pour procé*
der fur une demande.
Convenir , arriver : Cil conyenoU
que , s'il asrivoit que.
/
78 C O N
CoNVENNE, affemWée> convcnti-
cule.
CoNVERs 9 converti : Lou jor S.
Paul ly convcrs , le jour de la con-
verfion de faint Paul,
CoNviciER , dire des injures.
CoN VIS , feftin : Convives , même
fignification.
Convitoyement , parure , orne-
ment.
• •
CoNXNEVANT , conjomtement.
CONXNIARENT,0tf CONNIARENT ,
ce qu'on y aura , ce qu'ils y au-
ront.
CoNXVivANT , héréditairement,
par fuccefïion de frères & de
fceurs.
CooRDfS 9 cîtrouilles : on dît
Caourdes en divers lieux,
Cop , ( ung ) un coup y une £bis :
Toui a ung cop ou la moitiu a
cop , tout (Tun coup , ou moitié à
la fois : Cop de pougnt y coup de
poing.
Cops, pouvoirs, droits : EtadonCj en
j 4i^^dilioni les tfcudlts dcpoixons
c^on dcbvoit au prixier & aux abbis
qui ont Us cc^s de faire le maifire ef-
chevin , on cefla alors de donner ,
félon l'ufage , les plats de poif-
fons que la ville devoit au pre-
mier de la cathédrale & ?^x± al>
bés bénédiâins , qui ont le droit
d'élire le maître-echevin. Cops
iignifîe proprement la voix, le
fuflfrage dans, une éleâion : de
cooptare.
COPT, (cy a) fi diligemment : Tc^K/
a copt , ou tôt a cos , tput à temps ,
c OQ
au temps précis qu'il falloit : //i/viÇ
tout d'un coup, lorfqu'on ne
s'y attendoit pas : A copt & a droite
comme il convient , comme cela
doit être.
CoPOiER , blâmer.
COPPAU, mari fans honneur, qûî
fouffre & favorife les infidélités
de fa femme.
CoQUARDEAU , un difeur de fleur
rettes.
CoQUARDiE, aventure galante,
COQUEBERS, ou COQUEBIN , fyt^
impertinent.
CoQUELucniON, efpece de capu*«
chon. ^
CoQuiLLARD, homme donc là fem«
me ellinfidelle.
CoRAiLLE , cœur.
CoRAYE D'AEiiENT , ceiiitttre d^a^.
gent, formée par des chaînes, ou
trèfles larges 6c pbotes , avec
agraffes, à laquelle étoteot atta-
chées, de part & d'aufire, de
moindres chaînes, d'où ptodoient
des cifeaux, un clavier & uae
poche en forme de gibecière^
qu*on portoit fur le ventre. Cette
ceinture a été depuis appêllée,,
Jaseron ou Jaseran,
CORBARAN, tré{ou
Corbeau, groflfe pierre faillanté
en dehors d'un mur, pour foti-
tenir une poutre : ce mot eft Franj
çois , en ce fens , mais peu conna.
CoRBiN , un corbeau : Gennlshont*
mes au bec de corbin , dont l'armet
avoit un bec de corbeau^
COR
CoRBTNAGE , droit de prendre le
lit des gentilshommes décèdes.
CoRDELES , ( l^s ) les religieux
1 cordeliérs.
CoRDELLE , (^à fa ) à fa dîfcrétion,
à fa difpofition.
CoRDELOURS ^ religieux cordeliérs,
CoRDOANiER , cordoonien
CORDOUANIEH , ou iCORDOVE-
NIER y feifeurs de cordons.
CORDOTÏTAN ,t?/i CORDOUAN , petit
cordon , petite ganfe y cordonet.
CoNDURiER» tailleur,
CoR&iE » ou EciORGiE ^ écourgée y
fouet de charretieirs.
i^ORESM^ , K4RS$M« ^ le carême.
CoRi AL , chantre , ou autro qui f ert
W -chœur. ,
€k>RiE , cadavre |mant de bête
écorchée. .
iCoRîON , ( un ) une attache de cuir.
"CoîuiÉER , tiïhpàilifer q\ielqW!un,
le décrier en.public,
"Cornet , ou Cornée , Cornu ,
coin : Corna tfunc chambre^ le coin
d'une diambr^]^
Corot , courroux.
CoRrèiL, (en) en fkutè: Èt^tlid
cui on trouveront en corptil^ 6c
celui qu'on trouvera en faute.
Corps , ( hommes de ) fera , gens
de condition fervile.
CoRRE y cours : avoir corrc , aVoir
cours : Corse a le même fens.
CORRECIER , ( fe ) fe fScher : Se
• tourcoTy fe mettre en courroux,
CoRREiCNE) couronne«
COR 79
CORRELAIRE, falaire,
CORRETIER, voyez COURRETIERti
CpRRiÉR, corroyeur, tanneur.
CoRROi , façon que le tanneur don*
ne au cuir.
CoRRiVAL j celui qui a un ruUTeait
commun avec un autre.
CORRUMPABLE ^ corruptible.
CoRVEY , ( abbaye de ) de la nbu-l
velle Corbie , en Saxe. i
CORVISIER, ou CORVIXIERy tQY^
donnier. ^
ÇpSTE Ly y , f de ) à côié de lui , jk
portée de la perfonne : En cofic
tofieity à côté de l'hôtel.
ÇoSTEMENTf dépenie.
CosTENGES» coûts, frais, dépenfes»'
CosTENJOUSEMENT , à grafids frais*
CosTÉJkiNDRE , contraindre.
CoTTi«RS , tepants 4'ua héritagf.
Couard 9 lâche , tiinide.
CoucHi, ou CoucHAiR , boucher^
écorcbeur.
Couette , lit de plume.
ÇouiETTEUX , efféminé.
CouGNOiTRE SON CAS, conveniT
du fait, avouer fa faute.
Couple , coupe.
CouRAiGE, ( avoir en ) haïr, von-;
loir du mal. ;,
CouRALLEMENT, cordialeittent.
CovELANCE , Çoblentz , ville.
CovENNE, conventicule : on trout
ve auflî CoviNE.
CovENiR 9 convenir.
«0 cou
COURATIER I>E CHEVAUX l ma-
quignon.
CouRCE 9 ( Ils ) alnfi foît il,
CÔÛRCELLE , OU CORCELLE , petite
cour : Ei aie encore ly die Jehan ac^^
quafteit eouee la corcellc & lou
puix , & lou petit praiel ^ue gcifi
daier la maxon , & a en outre le
fuldit Jean , acheté toute la petite
. cour , avec le puits , & le petit
pré qui eil fitué derrière la mai-
ion.
CouRCiER , cheval.
ÇOURETIER, CORR&TTER, OtfCoU-
RXTiËR 9 homme dont le métier
étoit'de procurer aux marchands
étrangers , la vente de leurs den-
rées , & les prêts d'argent dont
ils pouvoient avoir befoin ^
moyennant un falaire fixé.
Coureurs de draps , fouleurs.
•CouRGiE : voyez CoRGiE;.* *
CouRiLLE, cœur^
CouRiR-sus f attaquer ^ fairç la
guerre.
CouRRE-^s, attaque.
C!^euROYES 9 -rubans y bracelets pour
• parer les dames.
CouRPEiR , charger , inpulpeîv
C0URREAU9 couliffe.
.CojUROGNÈ» couronne-: corona.
Couronne , ( une ) un écu d*or
.de France, qui valoit 11 fojiis €
deniers fous Charles VI^
Court , ( il y ) ainfi foit-il.
tQouRTAULXy çan ons fort couits.
COU
CoVRTtRESSE 9 ou COURTRESSB i
inAiffifance : deficie.
CoURTiBAULT y une dalmatique t
vêtement pour la mefle.
Courtines , rideaux de lit.
CouRTis, ou CouRTiLLE, jardin.
Cous 9 oz^CousTANQEy dépenfes ^
coût^y frais : on difoit auâi Cou*
TAGE.
Coursier, couturier, coufeur.
COUSSIER^ , COUSSERASSE , COr
ZERASSE , coufeufe , couturière*
CoV'STiERS ^ ( les ) les côtes.
CouSTRE • coutre, façriftain»
CouSTERASSE ^ iacrifHne.
CousTUMiEREMENT » Ordinaire-:
ment.
Couture, canton de terres culti-
vées.
Couverte, ( en ) kcxtt : Efirs ar»
' mi à. la couverifi^au çouvtnemeni^
c'eft être armé de mailles fou»
' rhabit.
Cou vertement > ) fe tenir ) fe ^;
hir caché.
C6u vERTOiRis ,.couvert\u-es de lits^
Cou VI VER, flatter^
.CoU¥R£^CHiEF, tanjtôt il figoifie dju
linge , tantôt c'eft un terme jgéné-
rique pour toute efpece d'étoffe»
CovRiE^, couvreur.
CO'WE , cuve : Ee coujtoie un eonnet
icnanjt u^e cowe dou^e fols de Mç^
in 1424 , & un tonneau tenant
une cuve, douze fous Meflins,
Coi^E DE RAYT, queue de rat.
CowE i:>ï. VIN, queue de vin.
CovRE i
CRA
<!o^RE9 cuivre : Ungtuppm decown
en la icfle^ un vafe , une terrine
de cuivre fur la tête : on trouve
auffi Couvre pour cuivre.
CoY , ferme : De pied coy^ de pied
ferme.
CoYEMENT , en fecrét*
CoYES , creux dans le mur d'un
voifin 9 dans un mur mitoyen :
Fcnejlre coyt ^ fenêtre ^uree &
non ouverte.
Crache 9 graifle.
CrajCOwe , Cracovie, ville capitale
de Pologne.
ÇRi^iTiR.^ fçcher fur pied.
Cratère , coupe d'argent , .en for-
. me d'écuelle fans oreilles.
Crant , aâe qu'un notaire faifoit
pour rembourfement ou paiement
d'une dette , ,un reçu. .
Or ANT, confehtement, engagement,
obligation poiu* une fomme ^ue
l'on doit
Crant , outre les fensque Ton vient
de donner à ce mot 9 & qu'il
. faut étendre à tous les aâes, mê-
me fous feing privé , il fîgni-
fie encore l'acceffion des quatre
parents ^ néceiTaire à Metz & dans
révêché , pour la validité de l'a-
liénation, ou de f hypothèque des
. iiens d'une femme mariée.
Cranter, promettre, certifier, s'o-
bliger par inftruments valables ,
. fur-^tout en main de notaire pu-
blic : cnantarc jfiipulafL
Càau , gras.
Crauler^ tomber*
Cravate , tm Croiçt de parcha«
MiN,.bandelette , morceau de par-
chemin , fur lequel les éleâeurs
du maître échevin de Metz , écri-
voient le nom de celui auquel ils
donnoient leur voix c Aîour de
Créance , ( à ) à crédit.
Créant , promefle de rendre fenrî-p
ce : lum , recevoir le créant d'un
retrait , être mis en pofTeffion du
bien retiré.
Créauble , croyable » digne de foi«
Credence 9 eflai de vin ou de vian*
- des fervies à la table d'un prince*
Credict, (eftre en ) être en aédit^
en confidération.
Crjeditour , créancier.
Cremir, craindre.
QiEOisoN , créature.
Crépe^ crèche à moutons.
Cresmeau ', béguin ,, coëfFe , ou
bopnet qui fe met fur la tête de
l'enfant , après qu'il a reçu le bap-
. tême : de Chrifrnjf.
CREVECfiE i couvre-tête.
Creuxïer „ un faifeur de croix :
Item-^ un homme qui croife un lie-
ritage , im créancier. C'eft le con-
texte qui détermine le fens.
Creux , ou Cruex , croix : crux^ .
Cri AGE, crieur public.
Cris , ( donner cris dé guerre ) c'eft
x:e qu'on appelle aujourd^iui, don-
ner le mot , J'ordre à uoe armée
ou à une garnifon.
Christode / bpîte.
82 C R O
Croc auER , rendre crochin;
Croisement , faifie d'un héritage
pour cens feigneivikl non payé ,
qui fe fait par la juftice du lieu ^
laquelle y plante une croix :
voyez Quartier.
Croisement, enchère qui fe feit
fur le tiercement , appelle ,. en
Lorraine , Motiement.
Croiser , c*eft faire ce qui eft jporté
dans les deux articles précéaents.
Croissir , rompre , caflen
Croix , ( ^^^ grands ) proceflîoiis
des troiç jours des rogations.
CRbiT, ou âcroit y augmentation
de beftiaux.
Crolis, fondrière.
Crollair , trembler : En telle année
croUait la urrc^ «lie trembla.
CROLLEMENTjtremblcmeutdeterre.
Crollement de TERRES, éboule-
ment , chute de terres..
Croupe , épais.
Crouvée, corvée,.
Crovixier, cordier : En cordowanty
en faifantde lacordd :r on trouve^
: dans le même fens CoRDOVif .
NIER,^ U CORDUWfiNIER..
Crov ATE , voyez Cravate.
Croyement, probablement, corn*
me il eft à croire.
CrOYÉ , efpece de craye qui fe
trouve fur les raifins & lur les
prunes , lorfque les fruits font en
maturité , fur-tout , le matin«
CRUCAREVÉ,lié, uni,.
Ceudelité ^ cruauté».
CUI
Cruis , crus : Et U dit prloitr & co^
vent doicnt être cruis , & le prieur
dont s'agit, de même que fou-
chapitre doivent être crus dans
leur rapport..
Cr^quegnon y. vaiffeau dé terre
ou de grès , dans lequel on meû
du vin , de l'huile , &c.
CuENS , ou Coin , comte : Li cucn^
de Bair , le comte de Bar.
CuER , cœur de l'homme , cor,
CuER , envie , réfolution : yoluntasi
CuEUR , chœur d'églife :: chorus»
CùEviAULX , cuvier.
CuGNON DE pain, un<}uaftierde
pain.
Cui , quelquefois il eft ixAs fi^mple-^
ment pour qui j lequel; d'autres
fois, pour Àquij. du quel^ âxduêr
qui: Cui qut Us tures'foient en fors
le poni^ntd^ny puee tnaixonner ne^
faire habkaco» ce par lui ri ont cui^
le treffond efl^ à qui que foient^
oa appartiennent tes terres qui
avoifinent le pont (^ des morts^ ^
Meti) , il ne peut y bâtir , non.
plus que celui qui en auroit le
trèsi-fond^ Charte de iiix.
CuipER , ou CuoER , croire , fe
perfuader, s'imaginer.
CuHiiE , un collier de cuir.
CuisiNERiE, l'art de cuifiner, dé
faire la cuifine.
CuissART , armure qui fervoit au-
trefois à couvrir & à défendre la
cuifle d'un combattant.
Cul de la Courcelle, derrière dç
la petite cour^
C U R
CuLAGE, droit odieux & tyrannî'
que que certains feigneurs s'attri-
buoient de la première nuit des
nouvelles mariées leurs vafljales»
Culot , le coin du feu.
Cumul, droit fmgulier uiîté en
quelques lieux, îelon lequel les
héritiers àt propres en ligne direc-
te, peuvent, lorfque les meubles
& acquêts excédent des trois
quarts la valeur des propres,
exiger que Ton accumule ou que
Ton mette le tout enfemble, &
qu'on leur en donne le tiers*
Cumulatif , qui fe fait par accu-
mulation , par cumul :: Cumula*
TiMENT, idem.
CuNG , coing de la monnoie.
CuN Y , ( faint ) faint Quirin : Qwi-
• rinus.
Cure , envie , foi» : // no curt: de
remj rien^nele touche), il n'a foin
ni' envie de rien,
CuREiT, curé,^^ prêtre pourvu d^lne
paroifTe.
Curer, nétoyer quelque chofe de
.' creux , un puits , un égoût , ou
fofle.
CuRURES , ce qu'on trouve en eu»-
rant.
ÇuRiALES , ( citadins. ) ceux qui
- ont voix entière dans la diftri-
C Y M 8j
but^ôn de tous les offices munir
cipaux.
CuROiR , inftrument dont le labou**
reur fe fert pour ôter la terre qui
s'attache à l'oreille de la charrues
CuRTis, voyez CouRTts»
CuSANSON, (à grand) avec fens^
grande dextérité , beaucoup d'a-^
dreflfe : CumfenfufoUrti , vigiland
foUrtia : charte de Tan 1 1 79.
Custode , un étui pour conferver
quelque chofe.
Custodes , rideau x de lit ^ our
d'églife.
CuviAUX , but diahs lequel on tiroit
à l'arquebufe.
CuxiNE, ou CuixiNfi, cuifîne.
CuxiNiER , cuiiinierr
Cymbale, efpece de petites fon-^
nettes ; quelquefois , cloche d'é-^
glife , ou de réfeâoire , dans les
communautés régulières.
Cymballer , c'eft fonner ces clo-
ches , ou clochettes , plus qu'à
l'ordinaire.
Cymbe , petit bateau , nacelle r
Cymbd*
Cyphonisme , ancien fupplice, qui
confiftoit à frotter de miel, le
condamné , à l'expofer au foleil ^
& aux piquûres des mouches ^
guêpes , &c*
^
DAM
DAN
X-/A , oui.
Daarain, ou Dairny , defnien
Daier, ou Darriere, derrière.
Dadais, nigaud.
Dagorne, vache qui n'a plus qu'une
corne,
Daguer y frapper de coups de da-
gue , qui étôit une efpece de poi-
gnard , dont on fe fervoit ancien-
•nement , dans les combats iingu-
liers.
Daigue , épée courte & tranchante,
dague , dont il s'agit en Tardcle
précédent.
Dam , ou Damaiges , dommages ,
dégâts : du latin , damnum , damna
au pluriel : on trouve auffi Damp-
MAIGES ET DaPMAIGES : Ei Je
' Un doit ojleir & geeeir de toutes
pertes & de dapmaiges , & il doit
d'ailleurs lui éviter toutes pertes ,
& le garantir de dommages : Da-
mage & DOMACH : Item ^ Da-
M AGENT 9 dommageable,
pAMANES, jeunes dames ^ <iemoi-
. felles.
Dame>mere , ( fa ) fa belle-mere :
noverca.
Damoiseau, enfant de haute naif-
fance; voyez Domixoul.
Damoiselle, fille noble d'extrac-
Xion.
Damp^ Dom : Damp Jehan abbei^
Dom Jean abbé , &c,
Dampnisier , caufer du dommage.
Dandaile , vieux cheval ruiné ,
<iui ne peut que dandiner", inca-
pable de fervice folide,
Dank, grand-merci, bien obligé.
Danses de Maye, nommées Tri-
M ASOTS, anciennes danfes Romai*
maines, dont 11 refte des veftiges à
Metz. A Rome , les jeunes gens des
deuxfexesîbrtoient le premier de
Mai, au point du jour, en danfant^
& alloient cueillir , dans la cam-
pagne, des rameaux verts, pour
en orner les portes de leurs pa*
rents & de leurs amis , &c. Danif
le pays Meffin, les jeunes filles
de villages s'attroupent , ornées
à leur façon , & viennent mémo
. jufqu'i la ville ^ chanter devant
les portes des personnes diftin-
guées, une dhanfon dont voici
quelques mots : Cojl Maye , la mi^
Maye , c^eft le joly moys de Maye^
aux trimâfots. Rome donnoit à
ies jeunes gens , toutes fortes de
plaiiirs , au retour de leurs dan-
fes ; à Metz , on donne à ces
villageoifes , chacun félon qu'il eft
plus ou moins bienfaifant , & on
les/ail danfer. Delà , l'origine de
drefl'er des mays devant les portes
dgs magiftrats , &c.
Danzel»
D AR
Danzel , ou Damchseav , jeune
• homme de qualité.
Dardé, flèche.
Darder , lancer quelque cliofè ,
comme on lance un dard.
Daurade, lancement de dard, &c.
Darer , ou Daurer , ( fe ) fe dar-
der , s'élancer , faire quelque cho-
fe avec une vivacité extraordi-
iîaire , entrer quelque part .avec
précipitation.
Dariennes , dernières : Daricnms
. volonuis ^ dernières volontés^
Daikiennement, dernièrement*
Dair , dernier.
Darne , ou Daurne , étourdi , at-
taqué de vertiges , endormi : du
\ztiïi^ dormin^
Date, dette.
Pater ASSE, ou Dateresse-, do-
• natrice , femme qui donne , qui
. vend ou laifle un bien.
Daton , ( la ) la date d'Un icrit.
Datour , donateur , ceflionnaire
d'un bien x^ator , donator.
Davantaige, en outre, de plus.
Dauber, bien battre»
Daubeur , médifant) railleur, mau-
vaife langue qui n'épargne per-
fonne.
DÉABLAGE, redevance en bled»
Deable , diable, démon.
DÉARTUER , divifer les membres
du corps : anus diJTolvere.
DÉAUTÉ, remède, recompenfe.
Peaux ^ dieux : dii»
DEC 85
DÉBAGOULLER , dire^ vomir indit
crettement tout ce qui fe préfente
à la bouche.
DÉBARETER, décoëfFer : on appelle
Barète , une ancienne coëlfure
de femme.
DÉBATTRE UN DEMONNEMENT ,
juger un procès : voyez DÉMON-
NEMENT.
DÉBATTRE LE JUGE, le rccufcr.
DÉBET , débat.
Debtour^ , débiteurs.
Debuement, duen^ent.
De ce est-il , il réfulte de là.
DÉÇEiNDRE , ôter une ceinture.
DÉCEPTE , ( une ) une tromperie^
furprife, déception.
JDÉCEPTIF, trompeur^
DÉCEVABLE , facile à être trompé.
DfecEvANCE , tromperie.
DÉCHÉANCE , perte d'un droit.
DÉGLAjRER, déclarer.
DÉCLIQUER , caqueter.
DÉcoLACÉy (Saint Jehan ) fête de
la décollation de Saint Jean-Bap-
lifte, le Î.9 Août.
DécONFÈs, mort fans confeffion.
DÉCONFITURE ,(?« DeSCONFITURF^
défaite entière des ennemis.
DÉCONFORT , affliâion , état mal-
heureux de quelqu'un abandonné
de tout te monde.
DÉCONFORTÉ , affligé.
DÉCONFORTER , affliger, décou-i
rager, abbattre*
Y
\
$6 DEC
DÉCORE , honneur , illuilratlon ce*
lébrité idccus.
DfecoRiR , couler.
DÉCOURS, temps de l'entière dé-
croiflfance d'une chofe.
DÉCURIES, claffes diverfées , dans
lefquelles étolent diflribués les
citoyens honnêtes d'une ville»
DÉDiCAiSE, dédicace.
Dedict, ( St. ) Saint Didier.
Deduyer, (fe) fe divertir.
DÉERNÉE, (une) une fille , une
fervante.
DÉESTANCE y douleur 9 tribulation^
trifteffe.
Defaix , lieux défendus , où il n^eft
pas permis de chafier , ni de pê-
cher, &c.
Defar , manquer : Et pour chacun
icrmi/us dont nous leur dtfaritns de
payement « Imr deveriens ZQ lir. de
Me[ d'amande » nous paierons
vingt livres de Metz d'amende ,
pour chaque terme auquel nous
manquerions de fatisfaire.
DÉFAULTÉ , relâchement , défeut
d'ordre.
Défiter , méprifer , rejetter : diffi-
terf,
9
Deff ALT , ( ly ) le défaut de paie-
ment , le manquement à quelque
chofe.
DÉF alroir , manquer : deficere^
Deffinir , ordonner.
Deffoix , anciens termes de forêts,
oppofés à ceux de bois-battis. Ils
fignifîent des bois pour lefquels
DEF
un prince , im feigneur ne reçoit
pas de foy & hommage , point de
redevance , qu'il s'efl réfervés en
plein , fans y permettre rien auit
nabitants.
Deffubler , découvrir.
Dé FORS, dehors.
DÉFOYS, défenfe.
DÉFROC ^ défafbre , défordre.
Dégaine, ( une belle ) une façon
mauiTade.
Dég aster, déshonnorer.
Dégauroché , tout malade pour
avoir fait la débauche le jour
précédent.
Déglavier, tirer le glaive 9 Tépée
hors du fourreau.
Dégrevance, dommage.
Degueng ANDÉ , délabré y en tccxâ^
vais état.
DÉGUARPissEMENT , abandon de
la pofTeifioii d'un bien immeuble :
Lê.déguerpir ^ c'eft Tabandonner.
DÈHAiT, dérangement de fanté^.
maladie.
DfiHAiTiEZ , défait y malade, dé^
rangé.
Dehallé , (Eftre) être débarrafle
de quelque importun: Belle di^,
halle , heiu^ufe décharge.
DÉHOUSER, débotter.
DiiFic, excellent, admirable.
Deime , ou Delme , dime.
Deimer, Delmer, dîmer.
Deix , dez i Juveir a trois deix^ tirer
au fort avec trois dez.
Dejecter y écarter , éloigner^
DEL
Di JUC, temps du lever des oîieaiix :
on le difoit aufll de celui des
hommes»
DiiAYERy abandomier, manquer,
faillir : Ly dtlayans^ les déâillants.
D£LEis 9 ou Delez , proche , au-
près : Et II cfians diUis Barnamont
cji quius a Pûttciy & l'étang qui
efl proche Barnamont. ne doit
rien à Tabbé.
DÉLINQUER, Êdllir.
Deliquie, foiblefle, dé^llance où
Ton tombe fans connoiflance»
DÊLiTEX 9 délices.
DÉLIVRE 9 délivrance, main-levée
de la perfonne qui avoit été em-
prifonnée.
Deloer y cefler de louer quelqu'un ,
le blâmer.
Déloyal,, perfide, fans foi ni loL
Déloyauté, perfidie.
DemaigeemenTi feigneurie.
Demainer^ traiter.
Démantibuler ^ rompre la mâ-
choire.
Démarcher , avancer.
Dememenance , le refiant, ce qui
demeure.
Demennement , voyez Demon-
NEMENT , c'eft la même chofe ;
ce mot fe difoit en particulier
des procédures réquifes pour par-
venir au croifcmenf : voyez Croi- |
SEMENT. I
Dem ENTER , ( fe ) fe tourmenter ,
fe livrer à la douleur.
Dementiers > cependant»
DEM 87
DeMeurance, demeure.
Demi-futaye, forêt dont les ar*
bres ont depuis quarante ans juC»
qu'à foixante.
Démissionnaire, celui ou celle
en faveur de qui Ton fe démet de
quelque bien.
Demoenes, domaînesr
Demonnement , procès , difficulté;
Demonneir , intenter procès.
Demenoir, pourfuivreen juftiçe#
Demonstrance , exhibition.
De M OR , délai , retardement.
Demorset , ( qui ) celui qui de-
meure ici : Ne dcmorrait ^ ou qui
y demeurera.
Demourance , Demorance ^
DeKioraige , habitation y de-
meure.
DemoreRjDemocrcer, demeu-^
rer, habiter.
Demourée, abfence,^ féjour hors
de chez foû
Deneir , donner.^
Denemer, dénommer :£f hsconfm .
traignoient nom dincmant , & les
obîigeoient nommément.
Deniers de testes , capiratioa
impofée pour fubvenir aux frais
d'une guerre.
Denrée déterre, terrein qu'oit
eflimoit rapporter par an , un dt^
n'ur y en Latin , dcnarium. Le pro-
duit Je cette mefure de terre eft:
aujourd'hui immenfement plus ^
fort qu'il n'étoit dans l'origine , &
dans, un temps où l'argent étoîÉ ,
88 D E P
très-rare, le taux des efpecestrès-
has , & le prix des fruits de la
terre fi foible, que la chofe fe-
roit incroyable, fi une foule de
monuments ne Tatieftoient, Dans
Tcvêché de Metz, où le mot dcri'
réc^ qu'on écrit fouvent danrit^
eft très-ufité, cette mefure de
terre eft plus ou moins grande
. fuivant l'ulage dos lieux. Dans
plufiturs endroits elle contient
autant que la faulchce, c'cft-à-
dire, j.40 verges de dix pieds
de roi ; dans d'autres , elle n'eft
que de 1 1 3 verges un tiers. Il y
. ^n a même , où elle ne contient
que 1 80 vergest II y a une fem-
blable diverfité pour les autres
mefures de terres, telles que la
livret^ Xdifoldicj lotçlcc : voyez
ces mots.
Dentier, rang de dents.
Depaner, dépenfer ^ divifer, dé-
chirer.
Deparager , méfallier, marier une
fille à une perfonne d'une condi-
tion inégale : Par AGE , noblefle.
Djèparteresse , exécutrice tefta-
mentaire , femme prépofée à faire
les partages d'une fucceilîon.
Départie , départ.
DépENNÉ , ( Saint tienne le ) jour
de l'invention du corps de ce Saint,
3 d'Août: Depennéy de a pesais li"
bcratùs»
DépiER, démembrer.
DÉPITEUX , mutin : Se dépiter y s'in-
digner.
DÉPORT , délai , retardement.
DER
DépOURTER , {(e)(e dlfpenfef.
DÉPRi , remife qu'un feigneur fait
des lods & ventes d une terrç
qu'on veut acheter.
Défriser, méprifer.
DÉPROUR^, députer.
Depves, depuis.
DÉPUTER , annoncer.
Députaire, traître.
Dequeukir , découler.
i DfiRAYURE , fiUon entre deux
j champs , pour les féparer & les
diftinguer.
De rechiff , de nouveau 9 une fé-
conde fois. j
DtRouTTE, de fuite.
Déroyer, dérouter.
Des ACCOUTUMANCE , perte dç
quelque coutume ou habitude.
Desapointer , priver un homme
de guerre de fa folde y de Ces ap-
pointements. ,
Des-a-tosjors , eu Tosjors
MAix , dès maintenant , à tou^
jours.
Desaroy, deftruftion.
Desavarder , effarter.
Desbarretteez, ( maifon ) mai-
fon en très-mauvais état.
Descoirs, ou Desoirs, inimitiés
qui portent à décevoir quelqu'un,
Descombreir , ôter l'hypothèque -
d'un bien.
DE$coNFiRE,remporter la viâoire ^
défaire en plein les ennemis.
Pesconfortek , attrifter.
Descors ,
DES
Descous 9 ou Descorries y débats ,
4>rocès9 difficultés.
Descourpeir « on Descorper ,
( fe ) fe déguifer : cor/^^i dcpontn,
Descourpeir , ( fe ) fe laver, fe
difculper, fe décharger , éviter uhe
coulpe , une réprimande.
Des dons en avant , doréna-
vant ^ pour la fuite des temps.
Desencombrer, dégager : voyez
Descombreir.
Desenheurer , ôter le bonheur,
rendre malheureux.
Deservir le pandre , mériter la
corde.
DÉSESTiMER, méprifer.
DisEVER , tromper : deciptrc.
DÉSEVRANCfi , féparation.
Desguiserie, mafcarade.
Desgrauder, dégrader.
Deshairier y{k)(Q haïr , fe dé-
chirer réciproquement.
Deshait , trifteffe.
Deshaitiez, trifle, incommodé ,
défait.
Déshérence , droit qu'a un fei-
gneur de fief, de fe mettre en pof-
leflion des biens vacants d'un dé-
funt , dont il ne paroît point d'hé-
ritiers.
Desheritance , voyez Trans-
port ,. aûe par lequel on fe
deffaifit de fon bien , en faveur
d'un autre.
Desimbringuer, affranchir ou li-
bérer un héritage de quelque char-
ge réelle ou hypothécaire.
I
DES 89
Desirier , defir.
Desoigner , décharger de foins ,
d'yiquiétude.
Desor, dorénavant,
Desoure, defTus : Lou grenier de^
foure , & lou leu defoubs , le gre-
nier de defius, & la place au'
defTous.
Despaicher le leu , déloger ,
partir.
Despairguer, partir.
Desp ANDRE , dépenfer : Ke yaulx
avoyent defpanduSj qu'eux avoient
dépenfé : on écrit auffi , Despen-
dre.
Despartir, ( fe ) fe féparer, fe
partager.
Despartir , ( au ) au départ.
Despers , un cruel , un défefperé.
Despirer , méprifer : defpicere.
Desqui en avant , dorénavant.
Desraignier , déranger , renver-
fer.
Desraigner , déguerpir , refUtuer.
Desrayer , arracher.
Dessentir , preflfentir.
Desservir, mériter : Len fera ho^
nour a qui la dejjervi , l'on fera
honneur à celui qui l'a mérité.
Desseuranche , ou Desseure-
MENT, féparation.
Desseurer , ou Desseuvrer ,
( fe ) fe féparer , fe quitter : fe de^
Jefere,
Dessi R I ER , déchirer.
Dessoigner, ( fe ) remplir fes obli-
gationsî, acquitter fes dettes.
90 DES
Dessus , ( mettre au ) donner la
' main droite à une femme : La mu-
tn au dtjfous y c^efi lui donner la
maîn gauche, la main du cœur,
ce qui eft, ou étoit , le plus hono-
rable.
DXSTANTOST , auffi-tôt.
Destor , obftacle, empêchement
qui oblige à le détourner.
Destourbier , changer Tordre
d'une affaire ^ la déranger.
DhSTOURBER , troubler ^ inquié-
ter : dijiurbarc.
Destre, dextre, adroit»
Destreindre, ferrer , tenir.
D^STRiANCE , oppofition : Sens dtf-
triancty fans appel ^ fans diffi-
culté.
Destrier exurement , décrier ,
s'oppofer , réclamer contre une
fauve-garde mal à propos accor-
dée par quelques chefs d'une ré-
publique.
Destriers , chevaux de bataille,
d'une taille élevée, qui, dans le
cours d'une route , étoient menés
par des écuyers qui les tenoient
à leur droite : ce qui s'appelloit
Mcnrer un cheval en dejlrt.
Destroit, oi^Dêstrait, diûria,
Destrqusser , piller , enlever les
effets.
D*svAiGNiER , deviner,, foupçon-
ner^
Desv ailler, tomber, couler.^
Desviair, ou De^viêr du mon-
de , mourir , décéder.
Desulteur ^ fauteur par deflus ^
DE T
homme adroit qui faute d'un che-
val fur l'autre.
Detaller , s'enfuir.
Detierres, caution, répondant.
Detraire, médire, détraâer:i/^
traSare,
Detranchés, anciens fouliers d'une
longueur extraordinaire. Autrefois
on eflimoir beaucoup en France
un grand pied; & la longueurdes
fouliers , lur-tout dans le XIV fie-
cle;étoit une marque de difHnâion.
Les fouliers d'un prince avoient
deux pieds , & ceux d'un iimple
chevalier, un pied & demi, d oh
nous efl reflé , fans doute , cette
expreffîon : Ilejlfur un grand pied
dans le monde. Le haut des fou-
liers ou bottines des grands fei-
gneurs étoit laffé. Les eccléfiaf^
tiques, parmodeflie, leportoient
clos, comme Te commun.
Detry , ou Detril, dommage^
détriment.
Deu , ou Dex \ Dieu , lé fouverain
Etre.
DlEX , les f^ux dieux : Entre Us diex
en ot une bataille , il y eut un com-
bat entre les taux dieux.
Deudeney , Dieudonne , nom-
d'homme, & de famille.
Deuler y ou Deulter, fe lamen-
ter, comme en deuil, s'affliger
par trop.
Devanteries, devanciers, prédé-
ceffeurs.
Devantriennement, préçédems^
mçnt y d'ancienne té..
DE V
Devantrïn, ox£ Devantier , ta-
blier de femmes«
Devautrain , devancier , même
lignification que Devanterier.
Deveer , défendre , refufer.
Dévergonder , violer , ravir l'hon-
neur d'une fille , ou d'une femme*
Devert , tranfport de la propriété
d*un héritage à ime autre per-
fonne.
DEV4E, mort.
Dévier , mourir : Item , s'écarter
de fon chemin , s'égarer : devian.
Devise 9 ordonnance de dernière
volonté.
Devise , ( faire fa ) faire fon tefta-
ment : Item , dreffer un afte quel-
conque par devant notaire.
Deviseour , notaire , juge , arbitre»
Deviser , ftipuler , convenir par
écrit.
Deviser , converfer familièrement ,
s'entretenir avec quelqu'un de
chofes indiflFérentes,
DfcvOTiEUX , dévot.
Dextre, main droite.
Dextrement , avec dextérité.
Dey , deux ; Sus dey , fur deux.
Deyme , dîme: Ly dey me don grand
moufiy , la dîme due au grand mo-
naftere. C'eft ainfi qu'on appelloit
les églifes cathédrales , parce qu'il
y avoit auprès des monafteres
réels, oii les chanoines vivoient
en commun, mangeant en même
réfedoire , couchant en même
D I A 91
dortoir, Scc^ comme font les
moines.
Dezour , ou Desour-dit , dit ci-
deffus, dénommé plus haut : Com
il efl cy defour deviieie , félon
qu'il eft marqué ci* devant dans
i\ae.
Di A , à gauche. .
Diablerie , fortilege , maléfice.
DiACONiE , hôpital près de l'cglife
cathédrale, oii l'on afiîftoit les
pauvres & les infirmes. Les dia->
cres en avoîent foin.
DiACôNiQUE, (la) la facriftie.
DiALZ , d'entre eux : Ly ung dial[ |
l'un d'eux.
DiAPRURE, variété de couleurs.
DiAUL, diable.
DiCTiER , fatire , pièce de vers
mordants.
Dicton , original d'un jugement ,;
minute du difpofîtîf , remis par le
juge, au greffier qui le confervoit.
DiEMANGE, DlMfiNCK£,DlMEN-
CE, dimanche.
DiER , dire : Lou dienty le difent : Y
dieat ^ ils dif ént.
DiEX , ou Dis , dixième : Dîex jor
£Apnl^ dixième jour du mois d'A-
vril.
D'iEX , d'eux : Chaicun d^iex , cha»
cun d'eux : Charte de 1325.
DiER vt , extravagant , infenfé.
DiEULER , fe plaindre , marquer
fon mécontentement..
DiFFALMEMfeNT , diffamation^
DiEFiDATiOî^s, petites guerres que
91 D I L
les felgneurs particuUm fe fai«
foient entre eux , dans les temps
de la barbarie des treize , qua-
torze , &c quinzième fiedes.
DiLACION , ou DiLATION , délî^i ,
''retardement.
DiLAis , délai.
Dilater , retarder , différer.
Dilatoire , ce qui tend à retar-
der la fin de quelque chofe , fur^
tout d'une affaire de palais.
DiLAYER , ufer de remife , différer,
remettre à un autre temps.
DiMiNUiSER , diminuer.
DiNANDERiEs,marchandifes en cui-
vre 9 ainil nommées de Dînant ,
ville du pays de Liège y oit elles
fe fabriquoient.
DiNANDiER , lAarchand de ces for-
tes d'ouvrages.
DiOLS, afRiâioii.
DiscORD 9 homme qui eft toujovurs
d'un avis contraire , qui * n'eft ja-
mais d'accord avec les* autres.
Discourtois, incivil.
Discourtoisie , groflléreté de
mœurs, incivilité.
Discrime , danger , péril : rfi/rr/-
men.
>■ DiSETTEUX , pauvre ; qui eft dans
le befoin, la difette.
DiSGRIES, ou DiSGRECES : défa-
gréments , tracafferies.
DissuT , DiSSUTE , trompé , déchu ,
tombé , de dccepTus , dijjutus.
DiTTEREL,. difcours, proJ)OS.
DO M
Diu , Dieu , en langue Celtique , ou
ancien Gaulois.
DixoNS , difons : En tnfi U dixons
nos y &c ainû ledifons-nous : Char^
te de 1198.
DiZENiER , officier de ville , qui
commandoit à dix hommes ; com-
me Ccfiienarius , qui commandoit
à cent , &c chez les moines D€C4H
nus , qui préûdoit à dix.
Do AIRE, dotation, dot.
Dos ER, battre : Bien dôber quetqu^un^
le battre fortement.
DoDiN , poupin , qui ne s'occupe
que de fa perfonne.
DoGUiN , homme brutal „ hargneux
& méchant comme un çlûen do-
gue.
DoiNER , ou DoiGNER , donner
Priei Deu Kil yous doint , priez
Dieu qu'il vous donne.
DoLLEQUiN , petite épée de l'an-
cien temps.
DOLOIR , fouffrir : dolere.
DOLOSER , fe plaindre , gémir.
DoM , petit monfieur , diminutif de
l?o/w£/itt5, Maître, Seigneur, Mon-
fieur. Ce titre fe donne à cenains
religieux : Dom Mabillon , Dom
Ruynart , Dom Calmet : les £fpa-
gnols écrivent Don^ & y attachent
un fens plus relevé.
DoMAiGE, ou Demaige 9 domma-
ge, tort : on l'écrivoit auffi avec
deuxilfAf, Dommaige.
DOMAJOUR, dommageable.
DOMIRIE , maifon de Dieu, églife :
Domus
i*
DON
Domus Dti : dôme ; on appelloît
ainfi la cathédrale ou églife princi-
pale d'un lieu. Delà vient aux cha-
noines de Trêves le titre de DoM-
HERES, c'eft-à-dire^ de MM. du dô-
me de la cathédrale. Par la même
. raifon 9 plufieurs abbayes de Fran-
ce portent le titre de dômerie.
X>OMESCH£9 domefUque.
DOMINOTERIES ^ tnarchandifes en
papier marbré ^ coloré , &c.
POMIXOUL , damoifeau : titre que
prenoient certains grands lei-
gneurs des XIII & XI V fiecles.
DOMMAIXES , domeftiques qu'on a
chez foi ) à la maifon : voyez
Sauvaiges.
Don ATiF , ce qui fe donne , préfent,
libéralité.
Pondonne, ( une) une donzelle 9
une fille de rien ^ une coureufe ou
fille de joie.
Done 9 demoifelle : Vne bin itlU
dont 9 une fort belle demoifelle,
D0NGER9 donner.
D0NOISON9 don 9 donation.
Dons , alors ; Adons ^ même figni-
fication.
Dedôns 9 D ADONS 9 d^alors , de ce
temps-là.
Dorée 9 ( \mt ) une tarte, une pâ-
tiflerie.
DoR-EN-AVANT 9 A NUL$ JOURS
MAIS , jamais y dans la fuite, ou à
Tavenir iDcti en avant ^ dis donc^
ques en avant ^ fignifientla même
chofe.
Doa-LoR 9 or, nudotenant» .
D O U 95
DORTELIER, clerc qui devoit cou-
cher dans l'ancien dortoir des
chanoines , pour être à portée
de veiller à là garde de Teglife.
DôSNOYER , badiner.
DossERET, dais, doffier.
Dou AiNiER , prépofé à une douane*
DouBLEis , chofe pliée en double.
DouvLEis , ce qui vaut au double :
En fors douvUis^ en/ê^ri doubles S
monnoie ancienne.
DouGE, fin , délié.
Dou LOIR, fe plaindre.
Dous , deux : duo.
DouTANCE , crainte , incertitude.
Dou VAIN , bois propre à faire des
douves , ou planches poiu: conf«
truire des tonneaux.
DouzEMAGE , droit de douzième
denier qui fe levé fur les vins
vendus.
DouzEMiER , officier prépofé à la
levée de ce droit.
Doyens des seigneurs, fergents.
Doyens, Doyennes, dccanij dc^
canxy titres de dignité de cathé-
drales, de chapitres & d'abbayes:
voyez Dizenier.
Doyens , titre d'office à Metz , ( ré-
publique )• Les trois maires de la
cité élifoient tous le^ ans , chacun
leur doyen. L'on voit dans un
atôuTy ou ilatut général, que les
maires les chargeoient dt Jonner
du cor , apparemment pour citer
. publîquemenf ceux qui ne compa*
roifibient pas devant eux, lorf:»
Aa
^
\
94 DR A
qu'ils y étoient appelles : voyez
vHiJloirc de Met^.
Doyens de Metz , (les) les lieu-
tenants des maires , les lieutenants
criminels de cette ville , lorfqu'elle
fe gouveraoit par elle-même,
fous les empereurs d'Allemagne.
DoYONS y devons : Nos ly doyens
checan payer au deux termines ^
nous les devons payer chaque
année , aux deux termes fixés.
Drageon , marcote d*œillet.
Drageoir j vafe à mettre des dra-
gées.
Draguer un canal , une ri-
vière, la nettoyer.
Draipier, drapier.
Dranguelle , filet à pêcher.
Drapeaux, ou Drapais, linges
à emmailloter un enfant.
Drappelaiges , linges de lefilve ^
menus linges.
Drauches , drêches , marc des
grains dont on fe fert , ou plutôt
dont on s'eft fervi , pour faùre de
la bierre.
Dreppier, voyez Draipier.
Dresse, (une) un dreflbir de cui-
fine , une armoire y un buffet.
Dressement des créanciers 9
ordre.
DRO,di|:eâemeiit, pofitivement.
Droit d'Atres , ou Droit d'A-
tours, obligation à laquelle font
tenues des perfonnes qui fe'font
rendu folidaires Tune pour l'autre.
Droit de ville ^ ( vente à droit
DRO
de ville ) vente forcée , & par au-
torité de jufliee.
Droit^éicrit, on appelle ainfi la '
législation , autrement , les loix
qui , dans leur origine , ont été
mifes par écrit , à la différence
des ûmples coutumes non écrites»
Droit ( par ) par ordre de la juf-
tice : Ce par droit non y finon par
ordre de la jufHce.
Droits- HOIRS, héritiers naturels^
ceux qui font appelles par la loi
aux fuccefilons akinteftaty c'eft-
à-dire, des parents décédés fans
avoir difpofé autrement de leurs
biens ^ par teftament.
Droitures , droits feigneuriaux i
foit de fief , foit de cens. A par-
ler exaftement, ce ne font que
des redevances feigneuriales s
voyez le mot Quartier ; cepen-
dant, on étend ce nom , mais abu->
fivement , aux fimples redevances
foncières.
Droiturier, hoQune d'une ia^
tention droite*
Drud , fidelîe.
Drurie , fidélité : Savons pcrdti
amis & drus y nous avons, vous
& moi , eu le malheur de perdre
nos amis , &C ceux qui nous
étoient refiés fidelles : ils font
appelles drudiy dans les capitu:^
laires de Charles le chauve^
Drus, gras y dodus.
Du ! Eh!
DuEGNE, vieille proxenetcj
Du£iJL 9 deuil ^ chagria«
DUI
DuGEJtULj quieft tranquille, aîfô à
conduire.
Dvi i deux : Cil dui^ ces deux per-
fonnes. >
DuiRE , convenir, être à la bien-
féance : Cejtuy mtix lou^ du'u , ce
jardin leur convient.
DuiRE , drefîer, conduire, accou-
tumer à quelque' choie.
DuiSANT , propre , convenable.
Dupliquer , fournir des répliques.
Dur » ou DouR, eau, en langue
Celtique: Divodurum^ eau divine.
Dur dovr ^ eau profonde.
Dus , duc,
9y
DUS
DUS-CA, jufqu'à.
DusiENS, prétendus démons nom-
més incubes : incitiiy qu'on fup-
pofoit avoir commerce avec les
femmes, &c ; ce n'eft autre chofe
que ce qui fe nomme Cauchtmar^
û fauteur, ou fautray , qui eft
une efpece de fuffiscation noc-
turne,
Dyer , dire ; Que dyt , qui dife;
Dyscole, qui eft d*un fentiment
contraire a celui des autres, fur
la doârioe 4e l'égUfe : tUyvfi
9(5
EB A
E C A
Jl AIGE ^ aïe : K « fy taige , que j'aie.
Exige , ou Aige , âge.
Eauls y eux : l/ng des eauts^ Vun
d'entre eux , Tun d'eux.
Ebahir^ (s') s'étonner 9 être fur-
pris.
£bahiss£MENT| étonnement, fur*
pcife.
Ebanoi , ébat , joie. '
Ebanoyer , ( s* ) fe diyertîr , s'é-
gayer. \
Ebattement 9 . ébat , amufement ^
pafle-temps.
Ebattre ^ ( s' ) prendre fcs ébatsi^ fe
réjouir.
Ebaubir, ou Abaubir 9 épouvan-
ter, étonner.
Ebauby, épouvanté 9 furpris«
Ebaudir 9 ( s' ) fe livrer à la joie ^
la témoiener avec extravagance f
en danlant ^ (autant ^ chan-
tant, &c.
Eb AUDISE 9 huriieur gaie.
Ebauderie j joie.
Ebaudissement 9 réjoui/Tances ex-
ceflives.
Ebouriffjè 9 perfonne dont les che-
veux 9 ou la coëffure font déran-
gés par le ventl
Ecaillons 9 les quatre dents du
cheval 9 qu'on appelle €rocSf ou
i
I
Ec ANG 9 morceau de bois dont on
fe fert pour écanguer le lin , c'eft*
à-dire, en faire tomber la paille.
EcARBOUiLLER^ froifler, écrafer^
écacher.
Ecart du clocher, ou du mi-
lieu DU VILLAGE 9 allignement
qui fert de limite au parcours.
EcHARMtE94w ECHERMIE9 (mettre
les terres fujettes à la vaine pâtu«
re en^ : c'eft les mettre en embanie^
en referve.
ECARQUILLER 9 ou ECARTILLER ^
écarter, divifer.
ECCLESIAISTRE 9 OU ECCLESI ASTE i
cccléfiaftique : Par lou jugt tccU»
Jiaifirê ou feculdn^ ecciéfiaûi-
que ou iéculier.
EcHAUER 9 clôture de champs i
Êute avec des branches d'arbre ^
pour en fermer l'entrée aux bef-
tîaux.
Echangiste 9 (!') celui quia Êdt
un échange.
Echantiller 9 confronter une me-
fureyOu un poids avec l'étalon ^
ou l'originaL
EcHANVROiR 9 infiniment dont on
fe fert pour féparer les chenevot-
Us du chanvre 9 de ce qui doit
être filé.
EcHARS, avare*
Echarsement^
E GH
ECHARSEMENT , en avare , en yU
lain.
ECHARSETE , défaut de poids dans
les monnoies»
EcHAUBOULURES, petites éle VU res
rouges qui viennent fur la peau.
EcHAUFFAisON, mal caufé par un
excès de chaleur » ébiillition de
fang,
EcHAUFFOURÉE , mauvaife entre-
prife, fol engagement.
ECHAUGUETTE) guérite de fenti-
nelles.
EbH AUX f rigoles ou fbflîés qui Ion*
gent lé bas d\me prairie.
ÈcHELER UNE PLACE, Tefcalader.
ECHENALS, conduites d'eaux.
EcHERPiLLER , volçr, ravager, pil-
ler.
EcHERPiLLERiE ^ vol ,' brigandage.
ECHÈTE, fucceflionde biens, qui
arrive : Echoite eft la nièmç
chofe.
ECHEUXRE, échoir.
EcHEUXENT, ils échurent.
EcHEViNS DE PAROISSE, adminif-
trateursdes revenus de la fabri-
que , qu'on nomme à Paris , &
ailleurs , MarguilUers , & en quel-
ques autres lieux , Mainbôùrs de
. réglife.
EcHiPPE ; efpece d'eflrapade , d'oîi
Ton faifoit fauter les coupables
•dans une eau boueufe. Le bour-
reau les en tiroit , puis les chaf- *
foit de la ville.
Echiquiers, portions d'une même
terre , d'un même lieu , d'une mê«
ECO 97
me paroiffe , régies par différent
tes coutumes, de diverfes fouve-.
rainetés.
EcHULAS, échelle, échalas.
EcHUTE : voyez Echète*
EcLAPFER, éclater.-
Ecleche , dénombrement de fief.
EcOBUER, houer une terre en friche,
en faire fécher les gazons , les
brûler avçc les bruyères & les ge-
nêts ,puis en répandre les cendres,
le labourer avec ime efpece d'a-
raire , qui s'appelle Croc , l'enfç-
mencèr. Cette culture eft beau-
coup eh ufage dans les Ardennes.
EcôissoN : voyez Encoisson.
Eco^ATRERiE , dignité d'écolatre :
voyez EscoLiTRES.
EcoNDUiRE , exclure, refiifer à quelH
qu'un ce qu'il demande.
EcôuvETtE , vergctte à époufleteri
EcRennes , maifonettes où les filles
vont veiller.
EcRENNER , écorner : les villageois
pronoiicentEscORNER, ou ScOR-
NER.
Ecrits d'arches , aSes authenti-
ques reçus par les notaires ^ ou
Amans.
Eci5iAGE , fervice d'éctiyen
EF,œuf.
Emaner, dépouiller les grains de
^ ce qu'ils pouffent dé trop .avant
l'hiver : ôri dit aufli, Effioler,
en ôrer les feuilles. '
Effectés, (biens) biens afFeâés,
hypothéqués à deir dettes réelles,
Qu'p^onkicU^Sii:
B b
V
«... 1.
/
9» E F F
Efficaisse , ( petite ) petit pou-
voir , peu capable.
Efficher , penfer, imaginer.
EffoKdure, ( vilaine ) vilain fon-
doir : voyez ce mot.
Effondrer , rompre avec violence.
Effoucil , croît , ou crue du bé-
tail.
Effreour, frayeur V peur.
Effresler , rompre , brifér, mettre
en pièces.
Effkouer , froiffer.
Egandiller 9 étalonner des poids,
ou melures , les marquer.
E GARDER , avoir des égards , conii-
dérer.
Egards, maîtres & gardes jurés.
EG AU MENT 9 ou EGAULLEMENT,
également.
Egaveurs de MATIERES , prati-
ciens chicaneurs , qui propofent
des faits indifférents & inutiles ,
agitent des queftions étrangères ,
& tâchent de faire perdre de vue
les vrais points du procès.
Egrafigner, égratigner.
Egueille, aiguille à coudre.
Egueilles, pillots, ou pieux dref-
{és , & ordinairement armés d'une
pointe de fer, pour être fichés en
^ terre, & aiTeoir folidement un
. bâtiment dans un emplacement
marécageux , ou dans une rivière.
EHONTÉ,un homme fans honte,
fans pudeur»
Ehu 9 eu : Ke nos rlaytns ehu & rece^
hu 9 que nous n'ayons eu &i reçu.
EMB
E JOUIR, ( s* )fe réjouir;
Elabourer^ travailler,
Ele , aïeul : Nous ilts dou per pm
dou per mair , nos ancêtres du co-
té du père, & du côté delà rnere*
Eloise, éclaire.
Em AIER , furprendre , étonner.
Embanie, rcferve de terres fujettes
à la vaine pâture, fur lefquelles
on l'interdit pour un temps.
Em BANNIE, croifer: voyez Croi^
SEMENT.
Embasmer , embaumer.
Embassaude, ambaflade.
EmbatonKé , armé d'une arquebunl
fe , ou autres armes à feu.
Embergver , couvrir.
Embler, prendre d'emblée , fe fal«
fir avec : violence , ou par fur«
prife.
Embler, ott Enbler, voler :£y?
bien larron qui larron cnblt , eil bien
voleur, qui vole un autre voleur.
Embocher les porcs, les mettre
à la glandée.
Embricorner, tromper.
Embrancher, fe couvrir , s'afTu*
bien
Embuchier , tendre des embûches^
fe mettre en embufcade.
Embuffler , tromper.
Emburlicoquer, rendre étoiu-di 9
déranger la cervelle à quelqu'uOf
Eme, eftimation.
Emende , amende»
i.
EMP
Ea^ender une sentence 9 la cor-
riger , la réformer.
Emmeslé , confus , brouillé.
Emmitoufler, délicater , envelop-
per quelqu'un , tomme dans une
boëte de coton , de crainte qu'il
n'ait froid.
Emmurer y environner 4c murs.
Emmy , parmi , entre , au milieu :
les villageois difent au mitan.
Emoi y émotion y foiici, inquiétude.
Emologation , homologation.
Emologuer, homologuer.
Emoustiller , rendre gay , de bon-
ne humeur.
Empan, étendue de la main, depuis
l'extrémité du pouce , jufqu'à
celle du pedt doigt.
Empan AGE, apanage.
Empara GÉ ou Apparagé, (marié )
uni , par le lien du mariage , à une
perfonne de fon rang & de fa
condition.
Emparlee, (femme) femme cau-
feufe , languarde.
Emparlier, avocat plaidant.
Empatronner, (s') fe rendre le
maître dans imemaifon, dans une
affaire.
Empêcher un FiEF,lefaifîr féo-
dalement.
Emperiere, qui excelle fur les au-
tres chofes du même genre : Lai
cariteit emperiere des vertous , la
charité la plus excellente des ver-
tus.
Emperix, impératrice \Vemperix
EMP 99
Eieleide^ l'impératrice Adélaïde.
Empesche, empêchement, obfta-
cle.
Empestrer,o« Empierger, fe laif-
fer prendre & embarraffer dans
quelque obftacle qui arrête.
Empierier, o^Empireir , dégra-
der , laiffer tomber , empirer ; Nt
fe la puet empireir , ne laier a cens ,
& il ne peut la dégrader ni laif-
fer à cens.
Empiffrer , faire manger à excès.
Empiquer, empaler.
Emplage, emploi.
Empl AiDiER , intenter procès , plai-
der.
EmploitÉr un héritage, en jouir.
Empoint , ( bien ) bien armé , &
en bonne contenance.
EmPréculé , ( lieu de juftice ) terw
ntou-e emprunté pour adminiftrer
la juftice hors du reiTort du juge*
Emprés , enfuite.
Empreuf, en peu de mots, brié-.
vement.
Empreux , le premier, en premier.
Em prime , ott Oprume , feulement,
Emprindre, allumer.
Emprinse , entreprife.
Emprise, ©« Enprise, entreprife
mal fondée , illicite.
Emprour, empereur.
Emption , achat , acquifition par
vente.
Emuchiez , ou Emouché, évincé.
Emulateurs , envieux, vils , mais
méchants ennemis.
100 E N C
Enamerer , rendre amer.
Enamoureux , amoureux , galant.
En après , enfuite , après.
Enarrhement , arrhement,
Enarrher, arrher.
Enaser, couper le nez.
Enbuver , abreuvoir.
Encerner , ceindre y entoiu'er.
En cest fait , en effet , ou à cet
effet : Provchu que en ctjlfaitj pour-
vu qu*effcftivement : Commis en
ufifait y commis ou conflitué à
cet effet , pour cela.
Enchainge, échange.
Ench AIR y ou EncheoiR , tomber.
Ench AiRCELLER , enchafler des re*
liques ou autres chofes.
Ench ans ADER, enjamber.
Encheper f mettre aux fers.
Encherser , faire des recherches ,
rechercher.
Enchevêtrer, (s*) s'embarraffer
dans une affaire.
Enchute, échute de fucceflîon.
EnciS, meurtre d'une femme en-
ceinte, ou de Tenfant qu'elle porte.
Enclave, bornes, ou limites d'un
territoire.
Encloir, (s') s'enfermer.
Çncombreir, hypothéquer: Maîx-
on encombrcicy maifon hypothé-
quée : Vmcombrtiry c'eft l'hypo-
théquer : La dccombrcir , c'efl en
lever l'hypothèque : C'illavoit en
nullcus encombrât^ s'il en avoit
EN C
l'hypothèque ailleurs, en quelque
autre lieu.
Encombrer , nuire , faire du maU
Encombre, mal : Les malvais fon$
trop (T encombre^ les méchants font
trop de maux : ce mot vient de
combrusy quifignifîe un abattis de
bois qui embarrafTe les pafFants.
Encoison , ou EcoisoN , pierre ou
bois pofé fur mur, en faillant
dans l'intérieur, pour porter une
poutre , ou quelque autre chofe.
Encomjaste, panégyrifle.
Encontre , auprès , chez , de :
Achepter encontre ly ^ acheter de
lui , auprès de lui^
Encontre , rencontre , aventure;
Encontrer y rencontrer.
Encontre-lu Y , au devant de luL*
Enconvenancer , promettre , con«
venir.
Encordeler , arrâter avec une
corde.
Encorpeir , appréhender au corps ^
mettre en prifon : il fignifie en-
core , charger quelqu'un d'un far-
' deau.
Encoste, à côté : Encojle tojleity à
côté de l'hôtel.
Encoulper , rendre coupable.
Encourtiner, environner de ri-
deaux, de courtines.
Encrainê , ( cheval ) bleffé fur le
garot.
Encroué, (arbre) tombé fur un
autre. Icrfqu'on l'abattoit, & qui
s'efl embarraffé dans ies branches.
Endemené,
.'END
ÉNDEMENÊ j un homme formidable,
Endementiers , cependant.
Endever^ être comme hors de foi-
même f reffembler à un énergu-
mene : indivare.
Endjzeler 9 mettre par dizaine*
Endolomer , tuer y aflbmmer par
dol du trahifon*
Endouvart, Edouard.
EndoyeU y montrer au doigt.
Endroit , égard : En cet endroit ^ â
cet égard.
En droit soy, félon fà charge , fon
office , fon devoir.
ENDROIT , ( en voftre ) à votre
égard ^ envers vous.
Enf ANçON , petit enfant.
Enfantbatj , Jeune enfant,
Enfanture f groffeffe.
Enfe^r , enchanter. ,
E^FFENS f enfants : Pqr ley &porfes
enffens , pour elle & pour k% en-
. fants.
Enfergier 9 mettre aux fers.
Enfergiés, misaùfers.
£nf£RM£T£, infirmité, maladie,
Enfermeriê , infirnfierie.
Enfermier, infirmier.
Enfermer en l'y ave , affermir
. dans IVaii, confolider.
.'•.••'■*...
Ençiablet») ( par ) par badinerie,
par familiarité.
Enfi erir , devenir fien
EnfleuxME » ou Enflume y enflure.
Enfondrer^ brifer^ tompce, ..
1
E N G rot
Enfondure , dégradation , ébou-
lement , deftruftion.
Enforcer une ville, la fortifier.
Enforester, (s*) s'enfoncer dans
une forêt , dans un bois.
Engagement pour tout faire
ET POUR TOUT PRENDRE ,i c'efl
celui qui donne .droit de jouir des
fruits de Timmeuble engagé , fans
en faire état fur la créance , 8ç
à charge de l'entretenir de toutes
réparations quelconques.
Engagiens , mis en gage : Ayeni
ejlei engageas es étranges mains ^
" ont été mis en gage en des mains
étrangères.
Engagiste, celui qui jouit d'un
bien à titre d'engagement , qui 1*9
en gage : qui habetfignori.
Engagne, tromperie.
Enganner ,' tromper, moquer.
ENGAbDËR 9 empêcher > mettre ohig
tacle,
Eng eigSer , voyez Enganner. :
Engence , race , femence , origine.
Eng er , embarrafier , charger.
ENGiôNEMfiNT, fourberie, rufc» ' '
Engignour, ingénieur : Engignotu
en chief^ ingénieur en chef.
Eng IN G, induflrie : Sansmédenffngj
fans fupercherie , fans dol : ce
mot vient du latin ingenium , gé-
* nie, efprit.
Englinceler , mettre en peloton;
Engraisses, amendements , engrais.
Engriégement, tort , dommage.
Engriger , augmenter ; Ce tyvet
s\ngrige , fi Tm ver s!^usmeate»
Ce
)
102 E N N
Encroûter , tomber malade :
œgrotare.
Engrvmeler, mettre en grumeaux,
en petites mottes.
Enhainer, cnfemencer.
Enhaner, ou Ahaner y c'eft rom-
pre les mottes de terre avec une
herfe, pour couvrir le grain qui
vient d être femé.
Enhaler 9 embarrafler : on cHt fou-
vent Ahaler.
^NHERBER , empoifonner : Etrt en-
hcrbiy être empoifonné : il vient
de inherbarc , qui vient de herba ,
herbe , dont les auteurs de la baf-
fe latinité fe font fervis pour dire
du peijon.
EnjallÊS, gelés : Etfunnt en ctllc
anrui Us raixins cnjalUs as Jappes ,
& en cette année , les raifins fii-
rent gelés aux ceps.
ËNJUSKAf , depuis tel endroit, juf-
ques-ià.
EnlanjG ÂGÉ , éloquent , beau par-
. leur.
Enlangouté , langoureux.
Enlayer , ou Enloyer, déférer
le ferment.
Enloyder , Êdre des éclsûrs : //
tnloyda^y U fit des éclairs.
Enmoudre, aiguifer un taillant..
Ennement, également, aufllbien.
Ennortement ,. exhortation.
Ennorter, exhorter*
Enmoàser , caiTer les os , tuer»
Ennxjbli , ebfcurd»
EnhuxcTj aujourd'huu .
ÈNR
ENOPTfE, celui qui préfidoît aux
fefiins des noces , pour le boire &
le manger, qui avoit foin que tous
les convives fuflent également bien
fervis.
Enoysellement , nourriture d'oi-
féaux.
Emquerre, enquérir, s'informer.
Enquliste , en queftion : Etfujl mis
lou fait cnquu/ie , & le fait dont
s'agifToit , fiit mis en queflion &
examiné.
Enresvée , ou Enrisée , ( femme )
femme folâtre , évaporée.
Enroussi, endurer.
Enroyer, entreprendre, comment
cer à labourer : on dit auffi
Aroyer.
Enrue , ûUon fort large , dont les
raies font relevées par la charrues
Ens , dedans.
Ensaisinement , aâe par lequel
le feigoeur eenfier i^et l acquéreur
en pofleffion d'un héritage , & le
reconnoît pour fbn nouveau te»
nancier.
Ens aisiner , Êûre cet aâe»
Ensaisir , fe mem-e en poiTefCon»
Ens A Y , eflai : En tnfay , pour eflau
Ensemblemjent , eniemble, con«>
jointement.
Ensement, enfemble : Mtttn tt
confoil enjimcnt , affembler le coa-
feU : H iîgnifie quelquefois , m
même temps.
: EnsErchier, s'informer.
Enserrer, ferrer, renfermer, siet^
tre^ibusladei^
ENS
Ensi , eu Ensic 9 ainfî.
Ensignes, bornes pour dîftînguêr
les héritages.
Énsinnes , fumiers qu'on mené fur
les terres , pour les engraiffer :
Mener à Cenfinney conduire les
fumiers.
Ensir , fortir.
Ensoignante, concubine.
Ensoys, auflt-tôt.
EnsuiR) enfuivre,
Ensus de leurs maris, ( femmes)
femmes féparées de leurs époux ^
par libertinage.
EnS y , à eux : As qutit[ tnsy cou
ils fffoicnt 9 en quel domaine à
eux appartenant ^ ils ont fixé leur
demeure.
Ente , greffe.
Entendis, cependant.
Ententer , intenter.
Entention, efpérance.
Enterin y entier : du latin imegir ,
interinus.
Entériner , faire (brtîr fleur plein
& entier effet à des lettre^ de gra«
ce , &c.
Entiercer , faifir , & mettre en
mains- tierces ^une chofe mobi-
liaire.
Entor ,^ autour.
Entor • tortu.
Entordre , lier.
Entorner, étourdir.
Entchjrjner, entourer^ environ*
ner.
* .
;l
E N T 10}
Bntravestissement , don entre
mari & femme.
Entrecours , ( droit d' ) droit ré-
ciproque entre deux feigneuries ^
en vertu duquel les fujets de Tune ,
quoiqu'il y ait droit dç forfuyan*
ce y peuvent aller s'établir dans
l'autre.
Entreferir y (s') fe bleffer l'un
l'autre.
Entrejointe, jointiu-é. . '
Entrelour , ou Entreluire ^ luî«
re à demi.
* *
Entretennement , entretien d'iui
héritage ou d'une perfonne.
Entroublier, troubler.
Envercellé en argent, mis dans
une châffe ou reliquaire d'argent«
En versé, à l'envers.
Envoiser y fe réjouir. i
Envoiserie, joie, divertîffement;
Envoustement , enforcellement»
Envouster y enchanter , enfofce-
1er par de prétendues figurés fie
paroles magiques.
Envaïgïer, engager.
Epandre, éparpilter.
Epave , ce mot fe dit des bétes égaf-
rées , & dont le maître eft incon-^
nu. Le feigneur haut jufticier s'ea
empare»
Epavité, aubaine.
EpeVer, empiéter fur l'héritage d'ais^
trui.
Epicaie , équités
Epidimie^. éjidémie^
104 E P R
Epieurs de chemins, voleurs q^i
guettent les paflants fur les grands
. cheoiins»
Epier » redevance domaniale, en
bled , en avoine , quelquefois en
volailles.
JEpiphaigne. ëpîphanie, fête des
rois : Charu de 1197.
Epitomer , ou Efitome , abrégé.
Epoigner, expofer.
Epoinçonner 9 aiguillonner , pouf*
fer", exciter.
Efoindre, piquer.
fepouFFER, (V) s'efquiver ^ s'en-
fdïr fecrettement.
Eprendre , ( s' ) fe laiffer faîfir par
• une paiHon.
Eprinçon , maladie cQntagieufe
& populaire.
EPURGEiMEN-T , - excwfe;
COt^^'^E^ aUîgnéhiènt du cIocTier ,
ou du milieu 4u village ^ qui bor-
ne le parcours des^voifins pour
leurs beltiaux.
'£raflër , où Ërauflêr, ^ati^er
avec des ronces ou des épines, occ.
Ercedekne 4 archidiacre,
Er£, en latin mra: Le premier point
d'où Ton commence à compter
. les années : L\n chritiînnty efll'é*
poque de la naiflance de Jcfus-
Chrift , qui félon ropihîon com-
mune de régliféVJâtrivâ le 2 5 Ûé-
- cembre 753 de la fondation de
Rome.
Ereux , colériqiie , querelleur.
Ermes , terres èii fticht.
ESC
Erner , disloquer les reins.
Ernovl-, Ernoulet 9 Arnould ,
nom d'homme.
ErraMENT, tout i coup , inconti*
nent.
Erraxjment, vîte, promptement.
Errier , <>i^Erriere , encore petit»
un peu en arrière.
Erse : voyet Herse.
Es , dans, ou en. : Es tauttit Sainte
Marguittc^ en l'autel Sainte Mar»
guérite : Es Coftcit Jehan Dtuitnty^
dans ITiôtel de Jean Dieudonné.
Essayer , écouter avec attention.
E&CAETES^ héritîçes & rentes non
nobles , ^ viennent de fucceflion.
Esc ailler , ( lou maiftre ) le maî-
tre couvreur de la maifoa en
efcailUs , en ardoifes. ,
Esc AiLLON ,. j(m Ecaillon , cou-
vreur.
EscAME , prie-dieu pour s'agenouil-
ler à j'églife.
Esc AMPER , décamper, ^'enfuir avec
précipitation.
EscAP^^DH, échappée , étourderie.
Escarcelle, petit fac^ou grande
bourfe à* l'antique.
EscarRir ,-difpofer de côté & d'au-
tre.
EsCARTS , droits dfis au feignelir fur
les meubles laifTas par un bour-
geois , à quelqu\m qui ne l'eft
pas.
ESCASABLE , meuble fujét au droit
d'efcarts , ou d'EsCAS.
ESCEIT ^
ESC
£5C£tT , ( ait ) a été : £i que depues
au tfctUy 6c qui depuis a été.
EscHAMEs 9 ou Chames » menus
bois Icrvants à couvrir les bâti-
ments, ou à en parer les côtés,
des in j ures du temps.
JEscHAViN, échevin, affeffeur de
juftice à Metz, lorfqu*elle étoit
république. La juftice s'y rendoit,
en dernier reffort & en matière
importante,par le maître écHevin,
• à la tête de fes Eschavins ou
confeillers, ce qui compofoit le
gr^d confeil, ou le confeil fou-
verain ; & quant aux aflfaires de
moindre importance , elles étoient
' ' portées au tribunal des Treize, qui
formoit ce que nous appellerions
: aujourd'hui un bailliage : voyez
VHiJloirc de Met^.
EscHEioERy ou £sçHAiD£R , pen-
dre.
EscHENAU, chêneau , jeune chêne.
EscHÊVER, s'efquiver, éviter.
ACHEVES , épaves , échutes.
EsCHiQUiER , lieu oii s!affembloient
les juges, ou commiffaires que les
' rois ouïes ducs en voyoien t autre-
fois dans les provinces : mijjî do-'
minicï,
E SCHOPES , petites baraques , ou
boutiques de revendeurs.
fccHOPiERS', petits marchands de
futf , de chandelles , d'huile , & de
choies femblables.
ESCHUIR , éviter r Si vous voiles ef-
chuk nojlre indignation royaU^ii
ESC ïo$
vousdcfirez ne pas encourir notre
. indignation , &c.
EscHUis ,♦ excufe , fubterfiige.
EscHUiTES , ou EstHOUTES, chofes
échues par hérédité : Que lour if^
toient efcho'utes y ou efchuitesj qui
leur étoient échues : voyez
ECHETE.
Escient , ( à ) en connoifTance de
caufe : A fon efcient , fciemment :
A ion efcient , de bonne foi , fans
feinte.
«
ESCLAIRIER , éclaircir , expliquer ^
démontrer une chofe : Ains que
de/oure efi efclairiet 9 comme il eft
expliqué ci-deffiis.
EscLAME , cheval qui n'a pas d^
corps.
EscLANDiR, fcandalifer.
Esclandre , infulte.
EscoLAT , fcholaftique , ou maître
d'école.
EscouTRES , écolâtres de cathédra-
le : ils étoient, dans l'origine,
obligés d'enfeigner eux-mêmes.
Ils ont des revenus pour cela.
EscoLTER, écouter, du verbe au/*
cultare»
EscoNDiRE , excufer,
EscONDRE, cacher.
EscoNbuiT , oppofitîon au conduit^
&C au ban de tresfond : voytz ces
. mots.
EscoPETTERiE, moufqueterie.
ESCOUPETTE , fufll.
EscORCUOVRS , écorcheiurs « fol^
D d
%o6 ESC
dats dëbaiidés, qui ravagèrent les
Trois- Évêchés, &c, vers 1444.
EscoRD, accord : Es koreni tjcord
enftmblc ^ & firent entre eux un
accord, une convention.
EscoRDEiRy (s*)faire un accord,
convenir entre foi,
EscoRNE , mépris.
ESCORNER, méprifer, de fptrntn^
en changeant le P en C.
EscouDiRE, écouter, entendre.
EscouriERS, houpiers.
EscouRRE,fe diffiper, aller & ve-
nir : txcurrert.
EscoussÉ, (lia) lit garni de couf-
fins, &c.
EscouvETTES , manches à balai,
dont on fuppofoit, dans les temps
d'ignorance, que les forciers &c
forçieres fe fervoient pour aller
aux danfe^ , à cheval : c'efl un
diminutif Stfcouvt qui vient de
fcopa , balai : Et U deufi - on vif
brusUty comme un chcvaulcheur ifeJP-
couyctu , & il fallut le brûler
comme étant forcier , & allant au
fabbat à cheval fur un balai.
EsCREMiES , exercices militaires ,
pour fe préparer aux combats
réels en faveur 4e la patrie , des
eflais*
EscROiXANT f ( en ) en augmenta-
tion.
ESCUELLES DE POISSONS , petit ré-
fervoir à conferver le poiflbn
dans Teau ; baquet rempli d*eau
pour la même fin.
EsCUfiZ A JOUIR A LA PALME ^
ESM
balles de jeu de paume , ou bal*
les pour jouer à la longue paume.
EscusER, accufer.
EsGARDS, gens prépofés pour exa*
miner les marchandifes &. les ou-
vrages : c'étoient des vifiteurs ju-
rés. Chaque métier avoit les fiens
particuliers, & outre ceux-ci , il
y en avoit de généraux.
fiSGLiXE, églife : En Cefglixe Sainte
Creux^ dans Féglife de Sainte-Croix.
EXISTANT , demeurant en un lieu,
EsLAVEY , orage de pluie. .
EsLECTURE, choix, éleâion»!
ESLIGIER, choifir, élire.
EsM ARIR , ( s* ) s'étonner , être fur»
pris.
ESMAYER , planter un may devant
une porte.
EsMAYEMENT , plantation demaySil
&c,
E>M£R, eftimer.
EsMOULER , aiguifer, émoudre.
EsMUTATiON , émeute , allarme l
diflention.
EsNfeAGE, ainefle.
EsPAissE 9 ( en brief ) en peu de
temps.
EsPALE , épaule.
Es? ALLE MENT , jaugeage.
Esp ANDRE LE SCEL, attacher lé
fcel ,ou fceau^ à un écrit , le fcel*
1er.
EsPAViTi , aubanité ^ aubaine.
EsPERis ^ efpriti
ESP
ESPERON 9 éperon : Efperon dextrc ^
éperon du pied droit.
EspiE 9 efpion*
EsPONCE , déguerpiffement : voyez
..ce mot.
EspONDANS, otf ESPONDOURS , té-
moins d'un teftament : à Metz ,
on en appelloit quatre.
EspONERfcy expliquer les articles
conteflcs d'un teflament.
EssARGER , donner, concéder,
EsRACHER, arracher.
Essaimer , donner un eiTaim d'a-
beilles.
£sSAlRGETTE,<^i/ ESCHAIRGETTE ,
patrouille, guet.
Essaks, voyez Saurs.
ESSAYERIE , attelier , où , dans les
monnoies , fe font les eflais.
EssEiN , forte de mefure de grain.
EssEMÉ, enfemeiicé.
Essener, affigner, convenir.
EsSERPiLLER , dérober.
EssEviR , aflfurer , rendre fiable : En
tffevant^ en aflurance, en exécu-
tion.
Essuie , aflurée.
EssiEF, patron, modèle.
EssiGNER , afleoir une redevance
fur quelque fond, l'hypothéquer :
• Et qui m cffit & aiffigneitfurfa mai-
^ xon , & Qu'il lui hypothèque fa
maifon , à cet effet.
EssiGNATiON , hypothèque.
EssiLLER , faire le dégât , ravager.
EssoGNEy o<<EssojNGME| droit fei«
EST 107
gneurial qui fe paie plus ou
moins, félon l'ufage des lieux, à
la mort du tenancier.
EssoiR, placer, pofer : Les dus cens
avons ejjis & ejjeneit a panre fus
tout ceu que nous poions avoir ^
nous avons aflîs & placés ces cens
fur tout ce que nous pouvons
pofTéder.
EssoNNER, ou EssONiER , excufer;
Essorer , ( s' ) prendre fon efTor •
S élever.
EssoRiLLER , couper les oreilles ^
du verbe exauriculare.
EsuER , fécher.
EsT,(l')rorient.
E/taible, ou EsTAUBLE, fiable^
permanent.
Estaiche , poteau auquel on atta*«
che quelque chofe.
EsTAiCHiER, lier, attacher.
Estai ES , termes, faifons : Les qua^
trtejiaies^ les quatre faifons :Ze
trif'orier doit lui payer Itï dits 20 liv.
audits quatre ejlaies; f avoir ^ à Iti
Saint Noel^ lOO fous \ à Pafqae^
100 fous ; â la Saint Jean^ loo
fous ; â la Saint Rémi , 1 00 fous^
le tréforier doit lui payer les vingt
livres dont s'agit, en quatre ter-,
mes , &c.
Est AIES , arrérages de cens , ou ren*
tes, dont les rentiers fkifoient
quelquefois don à ceux qui rele-
voient, ( roi relèvement^ ou à qui
ils fàifoient un nouveau bail à
rente.
ESTAIN f filets de laine étendus en
V
100 E N C
Enamerer , rendre amer.
Enamoureux, amoureux, galant.
En après , enfuite , après.
Enarrhement, arrhement.
Enarrher, arrher.
Enaser , couper le nez.
Enbuver , abreuvoir.
Encerner , ceindre , entoiu'er.
En cestfait, en effet, ou à cet
effet : Provehu que tn ctjlfait , pour-
vu qu'efFeûivement : Commis en
ce(lfait , commis ou conflitué à
cet effet , pour cela.
Encuainge, échange.
Enchair , o«<EncheoiR , tomber.
Ench AiRCELLER , enchaffer des re-
liques ou autres chofes.
Enchanbader, enjamber.
Encheper ^ mettre aux fers.
Encherser , faire des recherches ,
rechercher.
Enchevêtrer, ( s' ) s'embarraiTer
dans une afiaire.
Enchute, échute de fucceffion.
Encis, meurtre d'une femme en-
ceinte, ou de Tenfant qu'elle porte.
Enclave, bornes, ou limites d'un
territoire.
Encloir , ( s') s'enfermer.
Çncqmbreir, hypothéquer: Maïx-
on tncombreicy maifon hypothé-
quée : Vtncombrtir^ c'eft l'hypo-
théquer : La decombrcir , c'cfl en
lever l'hypothèque : C*ilUvoit en
nuUcus encombrcit ^ s'il en avoit
EN C
l'hypothèque ailleurs , en quelque
autre lieu.
Encombrer , nuire , faire du maU
Encombre, rmX i Les malvais fon$
trop (T encombre^ les méchants font
trop de maux : ce mot vient de
combrusj quifignifîe un abattis de
bois qui embarraffe les pafTants*
Encoison , ou Ecoison , pierre ou
bois pofé fur mur, en faillant
dans l'intérieur, pour porter une
poutre , ou quelque autre chofe.
Encomjaste, panégyrifte.
Encontre , auprès , chez , de :
Achepter encontre ly ^ acheter de
lui , auprès de lui*
Encontre , rencontre , aventure;
En contrer y rencontrer.
Encontre-luy , au devant de luu'
Encon VEN AN CER, promettre, con?
venir.
Encordeler , arrâter avec une
corde.
Encorpeir , appréhender au corps ^
mettre en prifon : il fignifîe en-
core , charger quelqu'un d'un far-
• deau.
Encoste , à côté : Encojle toficit , à
côté de l'hôtel.
Encoulper , rendre coupable.
Encourtiner, enviroimer de ri-
deaux , de courtines.
Encrainê , ( cheval ) blefTé fur le
garot.
Encroué, (arbre) tombé fur un
autre lorfqu'on l'abattoit, & qui
s'eft embarraffe dans fes branches.
Endemené,
.END
ËNDEMENÊ 9 un homme formidable,
Endementiers , cependant.
Enpever^ être comme hors de foi-
même f reffembler à un énergu-
mené : indivan.
Endjzeler , mettre par dizaine.
Endolomer , tuer , aflbmmer par
dol ou trahifon.
EndouvarT) Edouard.
Endoyeïi ) montrer au doigt.
Endroit , égard : En cet endroit , â
cet égard.
En droit soy, félon fa charge ,' fon
office 9 fon devoir.
ADROIT , ( en voftre ) à votre
égard , envers vous.
Enf ANçON , petit enfant*
Enfante AV , jeune enfant.
Enfant^rc y groffeffe.
Enfejr , enchanter. ,
E^ffens 9 enfants : Por Ity &porf€s
enffens , pour elle & pour (es en-
. fants.
Enfergier 9 mettre aux fers.
Enfergiés, misaù&rs.
£NF£RM£Ti, infirmité , malaxUe.
Enfermerie , infirnfierie.
Enfêrmier, infirmier.
Enfermer ^ en l*yave, affermir
. dans Teaii, confolider.
ÊN^iABLETâ, ( par ) par badinerie 9
par familiarité.
Enfi erir , devenir fier.
Enfleume I ou Enflume , enflure.
Enfondrer ^ brifer^ rompce, ..
ENG ror
Enfondure , dégradation , ébou-
lement, deflruûion.
EnforjCer une VI LLE , la fortifier.
Enfor ESTER, (s*) s'enfoncer dans
une forêt , dans un bois.
Engagement pour tout faire
ET POUR TOUT PRENDRE ^ c'efl
celiii qui donne .droit de jouir des
fruits de Timmeuble engagé , fans
en faire état fur la créance , &
à charge de l'entretenir de toutes
réparations quelconques.
Engagiens , mis en gage : Âycni
cjici engagieas es étranges mains ^
^ ont été mis en gage en des mains
étrangères.
Engagiste, celui qui jouit d'un
bien à titre d'engagement , qui Tf
en gage : qui habet^ignori.
Engagne, tromperie.
Enganner ,• tromper, moquer.
EngaRbër 9 empêchée ,, mettre ohlBi
tacle,
Eng EiiiSER , voyez Enganner. :
Engence , race , femence , origineè
Eng er , embarrafier , charger.
Enxïiônement, fourberie, rufc^'*
Engignour, ingénieur : Engignour
en chicf^ ingénieur en chef.
Enging, induflrie : Sans mal eng^g^
fans fupercherie , fans dol : ce
mot vient du latin ingenium , gé-
' nie, efprit.
Englinceler , mettre en peloton;
Engraisses, amendements ^ engrais.
Engriegement, tort , dommage.
Engriger , augmenter : Ce tyver
iengrige , A Thiver s'au|;meate»
Ce
J
102 E N N
Engroutër , tomber malade :
œgrotarc.
Engrvmeler, mettre engnimeaux^
en petites mottes.
Enhainer, cnfemencer,
Enhaner, ou âhaner y c'eft rom-
pre les mottes de terre avec une
herfe, pour couvrir le grain qui
vient d être femé.
Enhaler 9 embarraiTer : on dit fou-
vent Ahaler.
I^NHERBER , empoifonner : Etre en-
hcrbi^ être empoifonné : il vient
de inhcrbarc , qui vient de herba ,
herbe , dont les auteurs de la baf*-
fe latinité fe font fervîs pour dire
du pvifon.
EnjallÊS, gelés : Ei furent en ctllc
annci Us raixins tnjalUs as Jappes^
& en cette année , les raiûns fu*
rent gelés aux ceps.
Kniuskai , depuis tel endroit, juf-
ques-là.
Enlangagé , éloquent y beau par-
, leur.
Enlangouté 9 langoureux.
Enlayer , ou Enloyer, déférer
le ferment.
Enloyder y &ire des éclairs : //
trUoydity U fit des éclairs.
Enmoudre, aiguifer un taillant»
Ennement, également 9 aufllbien.
Ennortemekt 9. exhortation..
Ennorter, exhorter.
ENN05SER , cafler les os , tuer»
Ennubli, obfcurci.^
EnhuigTj aujourd'hui»
ENR
EnopTE, celui qui préfidoît aux.
feftins des noces , pour le boire &
le manger, qui avoit foin que tous
les convives fiiffent également bien
fervis.
Enoysellement , nourriture d'oi-
féaux.
Emquerre, enquérir, s'informer.
Enquuste , en queftion : Etfujl mis
lou fait tnquufit , & le fait dont
s'agifToit , fiit mis en queftion &
examiné.
Enresvée , ou Enrisée , ( femme )
femme folâtre , évaporée.
Enroussi, endurer.
Enroyer, entreprendre, comment
cer à labourer : on dit aufli
ÂROYER.
Enrue , iillon fort large , dont les
raies font relevées par la diarrue»
Ens , dedans.
Ensaisinement , aâe par lequel
le feigneur ceniier met 1 acquéreur
en pofleflion d'un héritage , & le
reconnoît pour fon nouveau te-^
nancier.
Ensaisiner^ Élire cet aâe.
Ensaisir , fe mem-e en pofleflîon..
Ens A Y , effai : En tnfay , pour eflai.
Ensemblememt» enfemble, con«>
jointement.
Ensement, enfemble : Mtttrt tt
confoil enfcmtnt , ^ilémbler le con«
Kn : H lignifie quelquefois , tn.
mime temps.
Enserchier, s'informer.
Enserrer, ferrer, renfermer ^ met;^
tre^ibusladei^
ENS
Ensi , eu Ensic , ainfi,
l^NSIGNES, bornp« oo
les héritage
r dîftînguôr
Ensinnes, fumiers qu'on mené fur
les terres , pour les engraifler :
Mener à ftn/inne y conduire les
futmers.
Ensir , fortir.
Ensoignante, concubine.
Ensoys, aufli-tôtt
EnsuiR) enfuivre,
Ensus de leurs maris, ( femmes)
femmes féparées de leurs époux ^
par libertinage.
Ens y , à eux : j4s queiti tnsy cou
i^ p/ôi^nt , en quel domaine à
eux appartenant y ils ont fixé leur
demeure.
Ente , greffe.
Entendis, cependant.
Ententer , intenter.
Entention, efpérance.
Enterin , entier : du latin //z/^jvr ,
inurinus.
Entériner , faire fbrtîr jleur plein
& entier effet à des lettre^ de grah
ce, &c.
Entiercer 9 faiiir , & mettre en
mains- tierces ,une choie mobi-
liaire.
Entor y autour.
Entor , tortu. .
Entordre , lier.
Entorner, étourdir.
Ento-urner, entourer^ environ-
ner. . , , ;•
E N T 105
Bntravestissement , don entre
mari & femme.
Entrecours , ( droit d' ) droit ré-
ciproque entre deux fei^neuries ,
en vertu duquel les fujets de Tune ,
quoiqu'il y ait droit de forfuyan-
ce y peuvent aller s'établir dans
l'autre.
Entreferir , (s') fe blefler l'un
l'autre.
Entrejointe, jointitfé. '
Entrelour y ou Entreluire y lui-
re à demi.
Entretennement , entretien d'iui
héritage ou d'une perfonne.
Entroubuer, troubler.
Envercellè en argent, mis dans
ime châffe ou reliquaire d'argent.
En VERSÉ , à l'envers.
ENvoiSER^fe réjouir. r
Envoiserie, joie, divertiffemenfr'
Envoustement , enforcellement*
Envouster y enchanter y enforce*
1er par de prétendues figurés &
paroles magiques.
Enwaïgier, engager»
Epandre, éparpilter.
• Epave , ce mot fe dit des hètt% égaf*
rées , & dont le maître eft incon*
nu. Le feigneur haut jufticier s'en
empare.
Epavité, aubaine.
EpeVer, empiéter fur l'héritage d';
trui.
j EpïCAie , équité»
\ Epidimie^ éfidémier
ïti EXU
rentrer en poflellion de c|uek|ue
bien , 6c d'en expiilfer celui qui le
tient.
CxuRiER f affurer, prot^er, fou-
tenir, Ëûre déguerpir : Exurier
■arnit droit f afiurer fes anciens
EZO
droits : il lignifie auili donner des
sûretés pour la fuite , à ceux ddnt .
on a pris ou.enlevé quelque chofe;
donner des gages à cet effet.
EzoTÉRiQUS, caché ^ obfcur» peu
jcommun.
"I
F A^
. • v.j-
:f Âf
• €
■f » . s.
• 1
■:ï
î'
f î ' J
Jr ABEL 9 conte fabuleux , t^ôjpnan,
J^ABLfiiR , faire des contes , des ta-
bles pour amufer.
Fabliau • conte en Vers. " / *
^FABULISTE) auteur qui a , écrit ^^s
ùd}\ts:/atularumfcnpu>r, ^
JFaçji£nottes^9 dons de^^alsuits aux
filles : lorfqu'au premier diman-
'chedé carême 9 roh a alluma le^
* feîix nommiés iurrèi^ Ton donne
aux filles leurs galants/C'éfl! ce
<. oui s'appelle FActf ftAotTE > dé-
ugnation de maris , de ^otte :
voyez JFache.
^Fâcherie , co1^«^ dépla^fir^ i^egret.
Fâche , ceîntûrede iCuîoQes : du 1^
^Facit f éiifiez : Que yousfacUy que
' Tousfaffiez.
^Faicent, faffent : Que li trctfcs lonr
" fàicehuenîr y que MM. de la cham*
bre desTretze leur iafienf p|>fcryer .
'Faconde* y éloquence xjkcundia:.
Facque ,"poche.
Faction, emploi, officç. ^
^ADRiN , frère : Un bon faifiny un
vrai , un bon frère.
'dPAiCB , face , Vifage iftàfix. : : >
Faide, droit de venger un meurtre,
accordé par les loix barbai'es aux
parents d'un homme tué.
-FainDre, feindre , difliçiulen^ , ^
:*Amxis, trompeur .,
. .:•>.. . '.'' i-A
I
1\A1NT1SE, tromperie. '
Fairoiavx , fardeaux V.I*Ç*®**^
ballots.; '
FÀÏRCÉ^ikr^e i'IïoufRmneife* ' - »
Faissains , fegots, bo1$ â bfûW;
.FAisïNSh, OU f AixiNS, <des) elpe^
ces de fagots, mais de bois plu*
, meçfi que lest.&jgots ordinaire?»
dans Quelques lieui on âpïJelle
FjiATiNS, les fagots dç iftôrcéàiuc
de vieux échalas de vignes' -^ -^
Faîtardis^ , nonehakiicc » ûît-
néantife.
Faitement, parfaitement.
Faiture , feçon^nt quelque chôr
. feeft feite. - [
Fait en chef , fiiits & proméffes.
Falarique , ancienne efpece de
<lard auquel i>nattacfaoit des toi>
ches ou autres tnatieres combufti-
• ' ^bles ^ que Pôh lahçôit contre ;«ne
. plàcç affiégiéet , po'W y mettre ^
^Falchour f faucheur^
Falcie , fauchée tie prés* --'■ ->
^alibourde^ âribole^fàbley cpiH
*,''folie.'-' • • ' -'i.-; : ■
TaIlace , fi'aude, tttïmpérie:^-
Fallacieusement ^ avec troi}ir
perie.
iî4 FAR
FALOURi>,ibt, inepte. v
False, faufle : La fylfc ppuru^ là
fauffe porte. •
FAMi>effamé..
F ANFELVS , nilleries., jnoqueneçt
Fa^tasier^ fâcher, chaçrlnei: quet
qu'un de propos déKbere^ ;
Fant^sulUX^ bApu, , . fantaï*^^
<;apricieux.
FÂRats, âih».
Farcer 9 faire iés boufltonneries,
des forcés.
Sardeùer ^ crpcheteur, 'homme
. . aBnen^
FARDEJitry^ird.^
BÂ^RqEMENT. , l'affiion. d'appliquer
le fard.
Fargier, forger,-
•fiAkaiÊS) forgerons. _ : .
Fascination , efpece iâe/charme ;
. qu?OR fuppolbit , mal .à propos-, :
proairer qu'on ne vit pas les cho-
fes telles qa'^Ue&^toient : il n'y a
^ que l'étwjrdene ôc. les paflîons
qukfafcinentaujoujçd'^ui les. jeux.
Fastes», àridteftSfissg^itpes publics, ;
qui contiennent les faits mémora- :
bles^cFun royaume,, d'une ville,
d'une égjife,&c
F AU
' croyokiinfpiré, & annonçoît fes-
rêveries.
Fauble , fable»*
Faublqier , dire dés contes, rz^
conter des chofes de rien, ennuyer-
*le monde par des difcours ians
fuite. '
Fauchon,. forte d'ancienne épée ea
forme' de. fàulx, airifi' appellée , ,
' psrrce que' dans les combats , on
en fauclioit la vie des ^mmes,
FAtJCRE , arrêt de la lance. .
Faui>£$, ou Eauldes ,.. foiTés au:
milieu/ defquels on fait le, char«
bon .dans ^ les for êtSi
FAi;0£STi^]£U;, fauteuil : du latin ^^
• faln/Urium.y ou faldijlcrium. .
Favele , fable. .
^F^viLtER y-débîterxlès fables.^
-PÀUFLUE y babiole , fiiyolité.
FÂUFjLi^UB , un dil'eur- de babioles^v
FAuLTEt , i>tf FÀUTÊiT^ feudataire..
Paye, forêt.
'Fastes^ forte de cappes, ou mante-
let^V ^Ort décents ^ que portent les
dames Ardennoifes & Flamandes. *
FÉE , foi Se hommage...
PÉ,fîef.
, . _ j - ] ' Feable , feudataire : Jum^ féal , ou
FAfcTtbô&ux, méprifant^ donf.lfs^ fidèle.
manières orgueilleqfts po;«tenti
• .? l:'ertnuf,4anf le./ein desTpeiSateufiS.
Fatiste , poëte.
FatroulLer, s'occuper de fatras,,
de bagatelles.
Fatuaibûe^ èntiiouâaAe « fou dui fe
Feage^ contraâ d'inféodauon , au
, ; tenure en fief. .
EfiAL , fidèle^
Feaument, fidellement.'
Feavté ,. ( la) la feigneurie, ou
plutôt , ceuK-à qm elle.appartieat»
FEL
IfEAXJti.,. (ferment de) ferment ^î
fe prête par le vailal, en faifant
hommage de fon fief au feigneur
dont il relevé,
EfiAVTÉy fidélité*.
F£EL , ami.
Feer , enchanter , charmer : c'eft
ceque Ton attiibiioit fôttement
aux fées.
Fe6RI£ , te prétendu art d^s fëes.
Ffetr, charges féodales , réelles &
foncières des héritages.
Fëin ASSE , temps & faifon dans la-
3 uelle tombent les iaines , ou
uits des hêtres.
Feintise , feinte , déguifëment;
Feist , fit : £r c^îl avtnoit que Dcu
fùjl fon commandement Ji com de
mort dou maittre ejçhavin , s*il ar-
rivoit que Dieu difposât dû maî-
tre échevFn* , en le retirant dé ce
monde : Charte de 1300.
I%iTURE,fafture^ façon dont une
chote eft faite , fa figure.
Eel , Y un honKne \ im homme d*un
caraâere colérique ;• violent &
cruc:l, natiu-ellement inhumain y
qui commettroit toutes les hor-
reurs, s'il*n*étoit retenu -par les
Félon , traître à fôn fcignexn".
F^LON , cruel,, barbare , inhumain.
Félonie , crime que cqmmet le vaf-
fal, lorl'qu'îl ofFenfe - grièvement
fon feigneur,. & qu'il agit contre
la foi & fidélité qu'il lui doit.
Félonie , forfait de déloyauté no-
table ,^que commet > un- feigneur
FEN rif
contre fon vafldl : en ce cas , le
vaflal eft affranchi de la mouvshi-
ce envers le feigneur.
Fêlure y fente.
Fémoraux, caleçons, dt fémur ^
cùiffe.
Fenels , (Saint Pierre) la fBte de
Saint Pierre le 19 Juin , ainfi nom-
mée ^ caufe des foins qui fe font
alors.
FénestR AGE , droit qui fe paie jiu*
feigneur , pour avoir boutique ou ■-
ftnêtre fur la rue , & y expofer '
des marchandifes en ventes
Een ESTR AGE , fenêtres,
Fenomie , . phyfionomie.
FÉODALiré, qualité de fief, late-^-
nure d'un immeuble à titre de*
fief: Féodaltmenty à titre de fief.
FioD ALITÉ , foi & :hommage : c'eft
en ce ftns que Ton dit que lafco'»
iatitl ne feprefcrit point.
' FÉODER , ou FouDER, foudre, gTjand >
tonujeau à 'vin;
FÉRAiN y bête faitvage:yiftf. •
Ferie, jour dé repos: du latin ,y^
rià , ou fériée. L'églife fe fert de '
ce mot pour défigner les différents
* jours de la femaine , exceptés le
dimanche & le famedi : on appelle '
le lundi la féconde feriez le mardi
là t roi (icme férié , & ainfi du refte^ ^
*- ju^u'aa veildredi'inclufivement, .
qui s'appelle la fixiemê ferie , feria
, fexta; L'églife a employé ces ter- -
mes , tant pour s'éloigner de Tû-
fage du paganifme quidédioit cha--
que jour de la femaine à quelque-
a^6 FER
faufle divinité , comme le lundi
«à la lune 9 &c , mie pour faire fen-
tir aux eccléfiaftiques que tous les
jours doivent ètre/crics pour eux
quant aux afïaires temporelles 9
• ne devant 9 félon leur état.^ s'oc-
cuper que des fpirituelles.
^ÊRiER , fe répofet 1 fBter«
FiaiR 9 frapper.
Fermage;, redevances qui fe paient
pour raifon des terres , priés 9 vi-
gnes 9 bois & autres héritages af-
. fermés. Il ne faut pas le confon-
dre avec Loyer : voyez, ce mot.
l^ERM AIL9 agrafFe 9 crochet, boude.
J^ERMANT, ( à jour ) quand le jour
, eft fini : Jl nuit firmanu , quand
' la nuit eft venue, quand on ferme
les portes des maifons.
f £RMe;tê d'une VILLE , paliflades
- ou autres foibles clôtures d'une
ville ; quelquefois on entend les
• murs 9 ou un ouvrage avancé au
devant d'une porte*
ÎFermejteit, (la) l'encante de la
. «ville : Alcun houchier ne dou rc*
mmrc xeu&Jkin dtddhs 4a ftrmt*
ùit de la citî & des 'bords : aucun
,^ boucher 'ne doit remettre nifuif,
^ ni fain-jdoux dans l'enceinte de la
ville & des bourgs ou âiubourgs ,
&c.
jFermillet 9 ornement qui peodoit
au cou y au deflbus <iu collet.
'f ERRAGE, droit qiii fe paieaux ju-
rés de métiers. En termes de mon-
noie y il fignîfie ce qui fe payoit
' Â ceux qqi fofurmfloient les. fers
TES
néceflakes pour monnoyer les et^
peces.
Ferres., ferruriers , maréchaux fer-
rants, coûteliers9 taillandiers , qui
ne formoient autrefois qu'un corps
de métier, à Metz,
Ferté 9 qui eft ferme 9 ftable.
Féru 9 bleflé ., ;firappé de quelque
chofe , du verbe farïn^ frapper :
on dit FÉRUE au féminin.
FeS5E-MAILLE,^«.F£SS£-MATHI£Up
un ufurier.
Fesses, morceaux de bois minces &
longs, contre & entre lefquels on
^ applique le mortier , pour faire les
* cîoifons des niaifons de bois.
Fesser^ pofer.ces morceaux de bols,
&c.
Fessons , façons : Porfavoîr a côm»
kitn les ferons poroicnt monuir j à
quoi pourroient fe monter les
mains-d'œuvre.
Festage , droit de repas ou de fe^
tin , que certains chapitres ou bé-
néficiers doivent donner en cer-
tains jours, fbit à leurs fupérieurS^
foit à d'autres.
Festoyer , bien régaler , faire bon-
ne chère à quelqu'un.
Fétide, pourri , puant , infeâe ;:
fciidum.
FÊTIE , tr<rhifon.
Fetis , beau, bienfait.
Fetise 9 belle , agréable.
Fevres 9 maréchaux ferrants.
Fevrures, tous ouvrages en fer.
Feu, àé(\mt : funSus y dtfunUus.
•Feuchieres ^ ou Fesciiires , fou-
gères.
FEU
cgeres, dont Virgile dit que la racir
ne, coupée de biais., porte l'em-
0; preinte ^es enfeignes Romaines f
c*éft-à-dire^ des aigles :
.Dlc quibus in terris infcrlptî nanana regum ,
Nafcaruwr fiores , & gris mîÂi mapiui ApoUo ?
F£upALES , féodales , inféodées.
.Feudataire , vaflal qui tient un
' bien en fief, & qui doit la foi &
hommage au feigneur dominant.
Feude , fief.
Fevdiste, homme yerfe dans la
matière des fiefe.
Feuillantines, Ireligieufes deTor-
' dre des Feuillants : ordre -aînfi
' -appelle du nom d'une abbaye de
bernardins , à cinq lieues de Tou-
^ loufe , oîi cette réforme prit naif-
fance.
FeUILLETIERS , TAROriERS,CAIl-
• TONNiÉRS, ( maîtres ) maîtres
Cartier^.
^Feuillure^ entaille , entaillure
pour faire joindre une vitre., une
porte.
-Feùr de , (;au ) à raifon de.
Feur , ou Four - mariaige :
voyez Formariaige.
.F eurre , fourrage , aliment de bef*
tiaux. ^
Feurs, frais avancés pour Tengràis
des terres.
Feutrait , ou FiEURTRArir , ban-
ni , exilé : traSus extra.
Feutraite , droit qui fe paie pour
la permifiion de tirer la mine de
fer, fur des terres étrai)gere$.
F J D IT7
FeUX-BOUTTES , .incendies.
Fêux-boxttteir , incendier , met-
tre le feu.
Fiables , croyables , à qui on peut
fefier.
JFiANCE , confiance : AJUnce^ avec
confiance ,* de fidenbia \ comme
fier, defidere.
FiARNAUX , fiers, ou braves nàu-
tonniers : on donfnoit ce titre ,' du
temps des croifades, aux cheva-
liers de Malthe qui pâflbieht la
mer & ârrivoient en Paleftine.
-^On donne encore aujourd'hui le
nom de FiARNAUX , aux derni^rs^
pu npu veaux prc^s de 1 ordre
de Malthe.
•
FiDEi-coMMis , terme purement
latin : filei commiffïm ; dirpofr-
tion par laquelle un teftateur
çhs^rge fon héritier de rendre.^
totalité, ou im.e partie des b^ens
qu'il lui laîfTe, (oit dans un' cer-
tain temps , foit dans un cériëiiJi
cas : parmi nôus^ le fidei-commis
ell louvent appelle fubftitution«
J^^pEi - COMMISSAIRE ,' perfonue
chargée du fidei-cornihis.
FIBÉ-7USSEUR , caution, celui .qui
a l'imprudence de fe charger d'un
cautionnement pour un autre.
FiDE- JUSSiON , cautionnement.
Fiduciaire , chargé d'un fidei-com-
mis : voyez ce mot.
.Fiducie , du latin fiducia , vente fi-
mulée, à condition de, remettre
la chofe au vendeur, au bout
d'un temps convenu. .
G g
ii8 FIE
Fié, fier^altier, audacieux,' plëîh
• de confiance en lui-même.
Fiée, fois : maintfiic^ m<aintes fois.
Fiée , hautaine , frère, fuperbe.
FiEBLE, foible, débile , fans courage.
FiEBLECHE, foiblefle.
FiEDZ, ou Fiez, fiefs : voyez Feu-
PALES y &c. Les uns dérivent ces
mots d&fiJcs , foi ; les autres , de
y^p^//^ , alliance , paâe, confédé-
ration : quoi qu'il en foit , on ap-
pelle fief, un inuneublé ^ ou droit
réel qvii eft tenu & mouvant d*un
feigneur, h la charge de lui faire
la foi &C hommage , & d'acquitter
lès autres droits qu'il a retenus
fur la chofe , en la cédant.
FiEFFER ^ bailler en fief. "
EiEMSis , propriétaire dé fieC
FlENSS^ ce qui eft deftiné à feire
du fumier ,. fientes.
EiERRER 9 frapper , du mot latin, /2-
rire: S^ aucuns homs ficrt altrc^ fi
un homme vient à en frapper un
autre.
FlERREU ,'d6nner , aboutir : Lapèur--
u que ficnfus loupraitlj la porte
qui donne fur le petit pré, qui
y aboutit.
Fiers ^ efpece de raifins , appelles
autrement fiimés.
Fierté, efpece de brancard qui;
fert à Metz , à porter à deux , fur
les épaules, une châffe de reli-
2ues ; quelquefois ce mot figni-.
e la châiTe même ; il vient du
latin fcruTum%
FIN
Fiéveir, ( pour ) pour laiffer en*
fief, pour faire fief.
Fieu, FiEXi FiEux^ fils : Mt fim ;.
mon fils.
FiLATiRE , . reliquaire* .
FiLLiAiTRES , enfants qui font nés
du premier mariage ae la perfon-
ne qu'on époufe ; beaUx^fiU , o\»
belles -filles : Filles d'un altt% >.
. d'un autre^: fiU^^lterius : Titre de
13 14.
FiLLATRES , c'eft la ^nême chofe
que defius.
Filou , toton , petit bâtpn d'ivoire *
. long de trois pouces, 4e la grofieur
du jpetit doigt, à fix pans, mar« -
que coinme un dez fur chaque
face, & avec lequel on joue.
FlKAiR , cefler : Ne finair oncquts f ^
ne jamais cefier.
Finaud, petit fin.
Finaude, quieftruféè dans de pe-
tites choies , & cela en maU
FiNER, trouver : Finer de V argent^
en trouver : dé là le mot finance y
ufure , intérêt.
Financer, donner à ufure , à inté-
rêt^ à-profit.-
FiNS, finages , contrées de vignes ,
ou de bleds ^ de prairies , de bois,
&c.
Fins, faîfons dans lefquelles les terres
arables font ordinairement parta-
gées. .
FiQUETTjE, (par ma fiquette) fer-
ment que beaucoup de femmes
faifoient autrefois , fans favoir ce
qu'elles difoient : il vient de jî«
FLA
dititûy diminutif à& ficd Y^tXïtit
Italien , obfcene.
FiscALiN, fifcal.
FiscfiLLEy petit panier. >
Risque : du latin , fifcus , propre-
ment un panier', un fac, mais qui
figurément , a été pris pour le tré-
for public : fifcus , dit liidore ,
faccus ejl' publicus. Hune habcnt
exaUores-'j &in eo mitiunt dtbhum
publicum quod rcdditur rcgibu^ ^
Elacar(5UE, infulte, injiu-e.
Flael , ou Flay , fléau à battre le
bled.
Flageol, flageolet, inftrument de
berger , en forme de petite flûte ,
dont le fon eft clair & aigu.
Fl AG lEULLE , le gofillon , le larynx ,
la glotte.
Flagorner ^ilàtterun chef par de
fréquentes vifites , accompagnées
de faux rapports.^
Flagornerie , méchante $c baflfe
flatterie.
FLAGORNEUR^ , qui çfl Capable de
ces baflefles.
Flambe , flambeau-, de fiamma y
JlaTunclturn.
Flajoleux, un flatteur.^
FLAiR£UR,un paraflte, un flaireur
de cuifine.
Flamenjel, conteur de fleurettes.
Flamine, prêtre chargé, chez les
Romains païens, du culte de cer-
taines divinités : toypz VHifioirt
de Mct{t^
F L E «9^
Flaque , oz^Flaquais , petite mare
d'eau croupiflante.
Plaquer , jeter de Teau contre*
quelqu'un, au nez, aux yeux.
Flatte y boufe de bœuf ou de v«^
che;
Flaveur, odeur.
Fl A VELAGE , fable, fornétte.
Flauber , battre, frapper forte*?-
ment.
Flauch'eur, babillard perpétuel*,
qui entre cent chofes qu'il débite ,
en dit à peine quelques-unes dé
bonnes ; un brife-*raifon«
Fl éch issABLE , foupler
Flég aad , lieii public ', qui n'appai*<«'
tient , en propre , à aucun parti-
culier : tel eft un marché , ime
rue , ou quelque commune*
Fléon., un ruifleau.
Flette , bateau- qui iert de coche , -
ou de voiture publique.
Fléwe , foible : Nt h fon , ru UJlcr '
.wêymA^ fort , ni le foible.
Flexion , état de ce qui efl fléchi , >
courbé, ployer: fliàio.
Flic, ou FlIs^ une flèche» •
.FLOiNTVRfe , état floriflantV
r FLORAUX ,^( jeux ) jeux inftitués en '
l'honneur de Flore, la déefledes'
fleurs.-
- Flori ,oi< Florié , brillant , émaillé*
Florir , fleurir.
Floriture ,fl6ri{iancé , gloire iéta^
d'une chofe floriflante.
Flotille , petite flotter
^
MO F O î
IFlou ,( peindre) peindre d'une ma-
nière -tendre & légère.
JFlovr , ( une ) une fleur.
Flour de la monnoye , coin pour
frapper delà monnoie^ empreinte
d^icelle.
f LUIN , rivière.
Jluteur , un buveur : Item , un
mauvais joueur de flftte.
f OARRE , paille longue de toute for-
te de bled.
ÎjFoERiE , affluence de gens , comme ;
à unç foire.
FOEULX , bêire.
JFOEURRE, fourrage. !
JFoi ET HQMMAGÈf.foumiffionque
le vaflal fait au feigneur du fief
dominant , pour lui marquer qu'il
cft fon homme , & lui jurer une
,^ntiere fidélité : voyez là defliis
' ' les- Ftudijlcs. L'on fait' que to\it
vaiTal ayant fief, ou terre noble
• xelevant du roi ^ eft obligé de
rendre fa foi & hommage à fa
, majefté , à chaque mutation , &
enfuite fournir fon aveu & dé-
nomtjrement dans quarante JQurj. ;
Ceft ce que portent les ordon- \
nanées, fuivies d'un ufagè invio-
lablement obfervé , & à la rigueur^ •
dans tout le royaume,
f oiBLAGE , permiflion que le t<à
. * donne aux direâeurs des monrj
noies, de pouvoir tenir le marcî
des efpeces plus foU>le que le poids
d'une certaine quantité de grains.
^Oi-MENTIR , manquer de fidélité
^yers le feigneur dont on relevé.
FOL
FOLAGE, folie.
Folichon, folâtre, badin : on dk
Folichonne , au féminin.
FoLiER , railler , badiner , faire le
fou.
Foller^ eft la même chofe. JDelà ^
les termes de Fou-et, Follette,
pour fîgnifier de jeunes gens qui
s'amufent par, gaieté à de petits
badinages : J/em, celui defoUis^
fou.
Folleir , fouler , accabler.
Foloyance, égarement.
FOLOYER , ( fe ) s'égarer.
Foncier , qui concerne le fond^
d'une terre, qui y eft inhérent :
.voyez ItrGlojfairc du Droit Frari'-
;Çois.
Foncier^ ( feigneur ) celui à qui la
rente foncière , ceft- à- dire, la
Tente affignée fur un fonds de tep-
re , eft due , foit en cens , en dîmes^
.iaifines & défaifines.
Fond , Tresfond , voyez ce der-
nier mot.
Fondalité ,'^droit de -direflte , qiiî
appartient au feigneur foncier ^
; fur un héritage.
Fondation , procuration , pou-
voir donné au procureur fondé.
Fondé , habitant d'une feigneurie,
qui eft chargé de répondre aux
plaids- annaux pour un poifefleur
d'héritage ; qui n'y réfide pas , & >
qui, pour droits feigneuriaux ,
peut être a/figné en la perfonne
de ce Fondé. •
FONDOXRS, (vilains) conftru£tion$
quelconques
i~
^y
FOR
quelconques , non fufceptibles de
réparation 9 foit en murs 9 char-
pentes, chaflis , vitrages 9 &c.
FoNDOUR , fondateur.
FoNDRER , fapper, rompre, dé-
molir.
Fondue dedens, (maixon) mai-
fon dont les gens font totalement
ruinés.
*
Font, { un ) fonts baptilinaux :;
fontes baptifmatis.
For, junrdîâion, tribunal de juf*
tice : forum.
Forage, droit qu'on paie au fei-
. gneur, pour le vin & autres li*
queurs qu'on vend.
Forains , poffeffeurs d'héritage,
dans une feigneurie où ils ne re-
ndent pas , mais y ont un fondi :
voyez ce terme^
Forçage , excédant que peut avoir
une pièce de monnoie , au deffus
du poids fixé par les ordonnan-
ces.
Forces , torts , dégâts : Et tour doit
on dire Us forces ke cil auroit fait ,
& on leur doit déclarer les délits
que cette perfonne a commis.
Forces , ( fait ) fait violence.
Forces, ( faire ) mettre empêche-
ment à quelque chofe, ou s^^n
emparer avec violence.
Forces , ( ligner ) donner main- j
forte.
/■'
Forceller , frauder , détourner ,
cacher en fraude.
Forceller , aliéner l'héritage qui
doit un cens , à l'infçu de celui à
FOR 121
oui il eft dû, fans en charger*
1 acquéreur.
For CERET, petit coffre.
Forcharouage , délits commis
par les. voitures,
Forcier, coffre, caffette.
Forciere, carpierepour l'alvinage.
Forclore , déclarer une perfonne
non recevable en juftice , faute
de l'avoir fait dans le temps mar-
qué \ forum claudere.
Forclusion , exdufion de la fk«
culte de fé préfenter en juflice ^
faute de l'avoir £dt aux termes
des ordonnances.
Forçoier, exercer fa force*
FoRCONSEiLLER , donner de mau«
vais confeils.
FoRESTAGE, droit que le foreiHer,
ou maître des bois d'un feigneur,
doit lui payer chaque année, à
titre 'de redevance.
Forestier, ouFortier , garde de
bois i de forêts, au moins en Lor«
raine.
Forfaire, mal faire, agir contre
fon devoir : forisféLcere.
Forfaiture , prévarication.
Forfante , ( un ) un fourbe , un
hâbleur.
Forfanterie, fourberie, charla-
tannerie.
FoRGAGNEiR , fe remettre en pof-
feflion de fon bien , faute de
paiement de rentes de là part de
celui auquel on l'avoit cédé à
cette condition.
Hh
/• -
122 FOR
FoRiNGiER 9 mettre hors de la
garde & proteâion publique : ré-
duire à rétat d'un étranger, On
peut audî l'entendre d'une efpece
de banniiTement*
m
FoRiNGiis^ chafles de la ville &
du pays.
FoRJUGEMtNT , fentencc contre
Cehii qui étoit banni , atteftation
comme quoi il Tétoit : queloue-
fbis Texilé ou le banni étoit obli-
gé de prendre des lettres àefor*
/iigemcnij avant de fe rendre à
fon ban , avant de vuider la ville»
For JUGER y ou FouRJUGEiR y con-
damner quelqu'un au banniiTe-
ment 5 Iicm , juger mi criminel par
coutumace.
FOKJUR 9. ou F0RIUREMEKT9 aban-
don volontaire dn pays ^ pour fe
retirer ailleurs.
FoRLTGNER, dégénérer de la.valenr
de fes ancêtres.
FoRM ANT> beaucoim : adv. Formant
tlcjpis^ fort bleflés.
FORM ARiAiGE, mariage qu'un hom-
me , ou femme de condition fer-
vile , contrafte en dehors de la
feigneurie dont il dépend , fans
la permifllon, ou le congé du
feigneur ; voyez le Glojfasre du
Droit François,
FoRPAiSER , aller mener les bef-
tiaux paître au loin de leur féjour
• ordinaire y hors de leur finage.
FoRPRiSE, tribut, impôt fur des
terres étrangères.
FoRQUiSE> chofe injuflement exi-
FOR
gée y prife , demandée iforU fuci^
pta.
FORSQUE , excepté que : Forsum
tant fi aucuns y excepté cependant
que fi quelqu'un.
Fors, hormis, excepté: luniy de^
hors iforis.
Fors y ( ung ) un four à ciûre di»
pain.
Fort , ( un ) un double denien
FoRTi^GE, droit qui fepaie au fèî-
gneur pour le tirage des pierres
de grès , fur fa terre.
FORTiER, ou Forestier y propre-'
ment garde de bois ; mais , 1
Metz , ce nom fe donne aux mef-
fiers, ou garde- ban, ou ban^
gardes*
FoRTRAÎRE, voler, détourner quel-
que chofe de ce qui appartient à
autrui»
Fortune , accident.
Fortune eve guerre , pefte oc-
cafionnée par les troupes enne-
mies.
Fortuner , profpérer.,
FoiiT-VETU , homme travefti au
moyen d^un habit fort au deflfus
de Ion état.
• FossAiRES , perfonnes deftinées à
faire enterrer les morts : foffarii i
c'étoient des officie^is d'égliîe.
FosSEY , foflbyeur : Jehan lou /ofr
fey , le foflbyeur , le faifeur de
fofles pour les morts»
Fouace, Fouasse, c>«Foucace^
pain cuit fous la cendre : fuhch^
ncriiius y cinir$ coSus^
F OU
fovAGEj ou Feuage^ droit cTun
feîgneur fur chacjiie&u » fur cha-
que maifon* -
IfOUARREy OU FOURAGEt foUflli*
ture de vivres à des troupes de
foldats qui paiTent : de/oJ£ragium ,
fait defodcruûjy' qui ûgnifié ali'-
minium j pubulum : de là vient le
mot fourur , dont nous nous fer-
' vons.
FoucQ y troupe» .
Poudrier 9 foudroyer»
FouEUR y foflbyeur»
EouiR 9 creufer ; fpdtrt.
FouGOiiy la anfine d*iin vaîfleati ,
- d'une galère.
FouRAiSLEMENT , déKvfance des
chofes promifes , exécution d'une
fiipulatipA*
FOVR'DOUBLËY > ( en ) en revan-^
che» en réparahoh de manqite-
ment* : i
FouRNAGE , droit du aux fours
bannaux.
Fourni , ou Fournil y chambre à
four, où l'on pétôl ia pâte, oit.
; eft le four > & où Ton cuit le
pain.
Fouit^iER, qui tient un four public.
Fourre, fourrage pour les beftiaux.
Fourrière , remi4 oti Ton met le
bois de chauffage/ ,
FoussEis, foflçs..
FouTRAiREy foudroyer.
FouYR , ou fiiir, fe fauver»
FoYON', ( un ) une taupe.
EoYR> creufer > labourer la terre»
F R A ïij
Frairie, coafrairie, ou corps de
métier*
Prairies , cônvènticules , aflem-
blées défendues aux corps de mé-
tiers%
Fr Aixrs , friche : Ttfre$ tn fraltis ^
terres en friche ,. & fans maître.
Franc - Aleu ^ héritage franc, &;
exempt ,' dont le pouefleur h'eff
tenu , ni de foi & hommage , ni
de payer aucun droit pourmar-
que de direâe feigneune : voyez
Leud»
Fr AKARCRIERS ^ FftANCARCHÎERS^
prehiier corps *réglé d*infan|efie
r^ançoife^ hiais non foldéé par le
roi. Leur nom Vient du mot Franc
& de celui d'Archer : Frahci
' fagitariL Francs , paf ce que tê roi
Charles 'V1I;Î mii les a voit mîs.fm^
pied pour té fervir dans fesguér*
\ res y leur' avoir donné des éxemp*
tions ; & Archers ^ parce qu'ils
fe (èrvoient de Tare c on leur don-
na le furnom de Frantaupins ^
conmie qui diroit en François ,- la--
boureurs remueiurs de terre ^ plus
propres à cela qu'à porter les ar-
mes y à caufe qu'ils étoiçnt la plu-
part villageois , & peu exercés à
la guerre. Ils étoient diftribués en
quatre compagnies de quatre mille
hommes chacune. Ainfi , ils.for-
moient un corps de fçîze tàjUe
hommes prêts à marcher au pre»
mier commandement. Louis XI^
fils de Charles VII, les fupprima ^
parce que ce corps étoit tombé
dans l'aviliffement , au point qif un
franc*archer ne rougiflbit point de
• «
1 14 F R A
faije les.fonôions de records; ce
pruice leiir fubftitua de Tinfante-
rie en règle, qu'il {mt à ùk folde^
Franxarte y mefure des grains ,
ufitée à Verdun. La francarte de
froment pefe 38 livres, poids de
marc : celle de feigle ,32 livres,
& celle' d'ayoihc, 15..
Frakc-BAtïr , droit de jprendre dii
bois dans une forêt , poiu* Ten-
tretien &c le rétabliflement des
bâtiments.
Franc-bourgace , tenured^hép-
tage .roturier , pow raifo;i du-
• quel il n*eft dû., ni droits'^.ni de-
voirs reignéurlàùx , mais feule-
ment quelques rentes & redevan-
ces au. feigneur : c'eft ce qui s'ap-
pelle ^utrement/r^/icA^ tourgcoific.
FiiANC-DEVOiR , aboi|nement„ pu
^ a)>régeaient de fief ; rachat de
dommage par upe redevance an-
nuelle^
Fil ANC o DEVOIR , charges <jue les
. hommes de franche &c libre con-
dition doivent pour ufàge de
bois^ pour pacage , panage , ou
autrémenc
Franc- FIEF , proprement toiit fief
tenu franchement & noblement :
aujourd'hui on entend communé-
ment par là , une taxe , ou finance
qu'on exige des roturiers, ou non
nobles, à caufe des fiefs, ou biens
nobles qu'ils pofledent.
FRANCHE - AUMONE, fonds qu'im
feigneur a détaché fans réierve ,
de fa mouvance , &c donné pour
. gçonfiruire une églife , cimetière ou
FRA
autre lieu deftiné à la piéré ; d'ok
' il. ne lui refte que le droit de pa-
tronage.
Franche - fete , marché exempt
de tous dipits , au jour de la fête
d'un lieu.
Franchise , ( en ) en afyle dans une
églife , un cimetière , &c.
Franchois , manufcrit de .1314 ;
Franfoy, chron. de Mct^fous 1 3 8 1 ;
FraniToïs, titn de i^'^^ ^ François^
nom de famille & de faint. Celui-
ci , au rapport de M. l'abbé Fleury,
eut ce furnom ^ parce qu'il par-
^ ijoUt la langue Françoife à.Aiufe ;
Ly fire Nicole Franfoy , maiflre ef^
ihavia de Me[ , m. ccc Ixiv , le fei-
Çneur Nicolas- François , maître
echevin de Metz, en 1364.
Franc-homme, homme franc, ti«
. bre , demeurant dans im fief. ,
Francisque, arme en faconde lon-
gue hache , dont fe fervoient les
anciens François , qui l'appelloient
autrement , Ançon.
Francncbourg , Frankenberg ,
ville de la Haute-Heffe , autrefois
unie aux Trois-Evêchés , & par-
ticulièrement à Metz , pour le
commerce.
Frantaupins, foldats François def-
tinés aux mines , les mineurs , à
' caufe que les mineurs fouïflent en
terre comme des taupes : Item ,
Franc- archers : voyez ce mot.
Franc-tenement, tenure franche,
héritage poiTédé noblement , fan$
. charge roturière.
. Franque,
\
. «
• • ••.
N
TRE
Franque , ( fangue ) jargon dont
fe fervent les Européens dans les
échelles du Levant. Il eu formé du
mélange de divers patois, François,
italien , Efpagnol , Provençal ^
Grec moderne , Barbarefque , &c.
Frarachage, ouFrèrage. y par-
tage de fief, où les co-partageants,
frères ou autres , tiennent leur part
en foi & hommage de FuntlVntre
eux.
Frarachaux , Frareschkurs 9
Frarescheux, gens qui pofle-
dent des biens en commun , par
indivis.
Frarager , partager,
Frarescuer , eft la mâme chofe.
Fr ATRiCELLES , hérétiques de la fin
du treizième fiecle.
Fraux, Prêches, Fros, Frox ,
ou Froux , ten-es incultes & en
friche.
FREiNDRE^fendre, rompre, brifer.
Frêle , foible , fragile.
Frêle » jeune fille , jeune demoifelle.
Frelore, perdu , gâté.
Fremail, agrafFe.
Fremaillet, petite agraffe.
Fr Es ange , droit de porc dû en
certains lieux ^ aux officiers des
eaux &c forêts.
Frescati , château des évêques de
Metz , à une lieue &c demie de cette
ville , fur la route de Nancy , bâti
en 1 709 , par M. de Coislin.
FRI iiç
Frevrter y mois de Février : Eft
Frcvrier , au mois de Février.
Fricanderie, friandife.
Friche y terre qui n'eft point culti-
vée, & qui pourroit l'être. '
Fries, confins, alentours : Et on^^ ^
bans & frics ^ tant au ban qu'auy
alentours. :
Friez , friche.
Frigaler , frotter : âtfncare.
Frigêdier, refroidir : de/rigefcere»
Fringuer, fe donner des libertés,
prendre un ton qui ne convient
pas, des manières évaporées. '
Friper , dépenfer , manger gouIu«
ment.
Frique l neuf, neuve : Hermine fri'^
91/e, hermine neuve.
Friquenelle , coquette.
. Frisque , alerte , parlant d'ua
homme froid , parlant du temps..
FRiSTORF?,FftiSTO, petit fief &feî-
gneurie , fur le terrein de laquelle
a été conftruit le château de Fret
cati-lez-Metz : voyez Frescati.
FftiSTOFF , Frecktroff,, abbaye, pri-
mitivement de feligieufes Bernar-
dines , aâuellement de Bernar-
dins , dans la Lorraine Âlleman«
de , proche Bouzonville.
Frôler , toucher légèrement.
Fromagiez, Frômagie, Froumi-
' gire , fromagée , jattée de lait ,
avec de la cr^e & du pain émié ,
ou émietté. ^
Fros , Frox , Froux : voyez
Fraux, c'eft la même chofe. ,
l i
tiS F U E
F&uiTiOif f îoiiiflance : du latin ^
/rui^ jouir,
Frusquin , ou Frisquin ; ( fon
faint ) tout ce que quelqu'un poT*
féde.
Fruste , morceau qui refte de quel-
que chofe ifrufium.
Fuere 9 chofe de rien y qui mérite
d'être mife de côté.
Fuerre , prix quelconque d'une
chofe y ce qu'elle vaut.
FvERS 9 hors : Defuers ^ dehors :
MisfuerSy de futrs^ fucux y mis hors
d'un lieui chaflé, expulfé.
Fuie, votiere, efpece de petit co-
lombier.
Fuit , ( que ).dtt temps paffé : U-
qucils aitfrys & coveni nous ont
montnUqut fuit^ li home de Saint
Clément , de queil condition & ef'
tait qtlils foient , font & ont eteit
& dotent effrc tuit francs , que du
temps pané , les fujets de cette
abbaye , font, & ont été, & doi-
vent être tous libres & exempts :
Charte de féy/fm^ AduROf , de
tan I346«
FUS
t^UME AU, femelle.
FuMELLE , femelle ifemella.
FuMiERfe, fumée.
Funambule, danfeur de cOrdè..
FuNERE, (la)la plus proche parente
d'un mort , ainfi nommée , parce
qu'elle étoit chargée de Êiire les-
lamentations ufitées en pareils
cas , dans l'intérieur de la maifon.
Fur , terme purement latin : voleur.
Fur a mesure, à mefureque,
Furdauchaike , événement fou-
dain & fâcheux qui faifît tout à
coup, comme feroit un voleiu*,.
fur , avec des chaînes.
Fuser , fe répandre : de U, Les
mes Fusion « Effusion»
FusT y FusTAGE , bois.
FusTAiGE, querelle, débat.
FusTE „ bâton.
FusTER , ravager.
FusTES , toute forte de petits «eu*
blés.
Fut , ( qui , ou que ) défunt.
FuTURiTiON , ce qui doit arriver;.
Fuxient , ftiifent : Ne fuxient mie^
ne fuflent past
VIJ
\
GAG
CxAAiGNAULE , terre lalffé^ a fer-
me.
G AAIGNEUE, fermier,
Gab, raillerie^ plaifanterie.
Gaber, railler, fe moquer»^
Gachie&es> novalles»
Gade , chèvre : crapa.
Gagées , bêtes trouvées en délit
dont il y a rapport.
Gagement, faifie, rapport d'un
méTuschampêcre.
Gager 9 trouver mielqu'un , ou
quelque bête en délit champêtre ,
& en faire lerapport.
Gager regret, exercer im re-
cours de garantie. >
GageRe , faifie faîte par les mtf-
fiers, ou autres , fur ceux qui
font trouvés en délit fur les héri-
tages , ou dans les bois.
Gag ERE, engagement.
Gag ERE, bien engagé»
Gagere par ordonnance du
JUGE,faiiie, avec établiflement
de commiiTaire.
Gagere luxembourgeoise , ven-
tes à faculté de rachat , & mêtfie
ventes faites à titre de pro-
priété incommutable, mais qui,
exigeant le tranfport, ou œuvres
de loi , n'en ont pas été fuivies.
Gages , chofes faifies pour preuve
I
GAG
d'un délit champêtre-, ou pour*
sûreté de l'amende & de la répa^
ration du dommage.
Gagiére, biens acquis, ta coutu*-
me de Metz ôtoit toute liberté de*
difpoferde )ts immeubles , & mê--
me de (es acquêts , par teftament ,.
& permettoit ds tefter de ceux
qu'on ne pofTédoit que par enga--
gement , ou k titre d engagement ,
qu'elle mettoit au rang des trois
mobiliers. Pour pouvoir tefter de
fes acquêts , on imagina d'acqué*-
Hr fous le nom iaterpofé aun^
tiers , & de feindre que cet acqué*-
reur fimulé, empruntoit le prixda
véritable acquéreur , auquel ,^
pour sûreté de cet emprunt , il
engageoit l'acquêt par un fécond-
contraft. Ce qui n étoit d'abord-
qu'une fraude à la loi , fut légitimé
par un fréquent iifage , & Tinter-^
diction de tefter de les acquêts pa«^
- rut fi dure ,. qu'on approuva un-
détour qui ,.en apparence , ne don--
noit à Tacquéreur que la qualité
d'engagifte ; ce qui ne trompoit
perfonne , & n empêchoit pas
qu'il ne fut regardé comme feul-
& vrai propriétaire : en forte que
le prête- nom , ni fes ayants eau-'
fe , ne pouvoient abufer de la fi-
mulatlon ,. ni de fe préfenter au-
dégagement. Cet ufage étant bien:
étabb , il parut qu'on devoit per^
iiS GAI
mettre de faire ouvertement , cô
qu'on n'avoit fait jufques-là , que
par un faux détoiu-^ & Tarticle
88 de l'ordonnance de Metz , de
1564, permet de ftipuler quon
acquéroitpour fa gagiere; de ma-
nière que depuis cette ordonnan-
ce , les biens de gagiere , que, dans
la coutume de Metz, on diftin-
gue des fonds ou très-fonds , font
ceux qui ont été originairement
acquis avec cette cîaufe : pourvu
qt^il riait rien été fait depuis quiles
ait rendu tris- fonds. .
CAGNAGE^otf Gak^nage, ferme,
métairie y corps de biens de cam-
pagne.
Gagui, ou Gagi , femme : Groujfe
gaguij bonne groïTe femme , groSe
dondoa.
Gagui , une cuve , quelquefois une
cruche.
Gaigi^r, faifir, prendre, gager»
, Gaigier , gageure , argent ou gages
qu'on a payé fur quelque contef-
tation.
Gaigner , gagner. .
GaiGNE, gain : Gaigner , ou gai-
ner gn)i gaiges , avoir de gros ap-
pointements.
Gailx-erie , gallerîe.
(Saingnage , métairie , corps de
biens de campagne.
GAiOLE,une cage.
Gair , garçon , jeune homme non
marié.
Gairdan, ^//Gairdain, gardien:
-Cairdains de la citeii , gardes des
GAL
portes de la ville , fentînelles ;
Gairdes a le même fens.
Gairses, filles : Jojnc gairfe^ jeu-
ne fille.
Gait , embufcade.
Gaites , ( faire ) monter la garde.
Gaives , ( chofes ) chofes égarées,
qui ne font réclamées par per-
ionne. Après Tan & jpur , elle*
font au roi ou aux feigneurs , fi
elles ont été trouvées fur leurs
fiefs.
GAixoN, fon gras, retrait , oh il
y a encore de la ferine.
Galans , ( friches , ou frixes ) fol-
dats valeureux : La mirent ceulx
de Mci , des frixes galans , qui
tinrent bUn de rirt de Commercy le
Jirej les Meilins mirent en ce
lieu, (au château d'Apremont) ,
une troupe de braves foldats , qui
tinrent en bride le feigneur de
Commercy , & l'empêchèrent de
rien entreprendre,
Gal ANTiSER , faire le galant auprès
des dames.
Gal AYS , ou Galois , épaves , cho-
fes trouvées qui ne font avouées
de perfonne.
Galbe, pourpoint.
Galeaire , valet , goujaL
Galende , orné , ajwfté.
Gaufre, grand mangeur.
Galiot, pirate, cori'aire.
Gallique , François de nation.
Galoches, forte de fouliersdont
la ffimelle eft de bois : en latin ,
foUte
CAR
'folUa gaîlîca s parce que les Fran-
çois en Êufoient ufage , lorfqu'ils
étoient dans les Alpes,
<jAMBAGE^ droit qui fe paie en
quelques lieux, iur la bière qu'on
y braffe.
•Gambardes 9 tours de fouplefle.
<jAMB£, jambe.
Gamologie , traité fitrles noces.
Ganache , mâchoire inférieure du
cheval': on trouve auflî Ga*
NASSE.
Ganeon y débauché.
Ganer , laiffer aller la main à un
joueur.
Garant AGE , garantie , obligation
de garantir , & de dédommager
à quoi on s'eft obligé.
Garandie, garantie.
Garantigiés, ( inftruments) aâes
obligatoires & authentiques.
Garçailler , fréquenter les fem«
' tnes publiques & débauchées.
Garce , fille , ou femme de mau-
vaife vie.
Garcerion, jeune garçon.
Garcille , jeune fille.
Garçonnière , petite fille qui ai-
mé à fréquenter les garçons.
Garderobier , ofiîcier de la gar-
de-robe.
Gardiateur, officier chargé d'em-
pêcher les vexations,
Gariement , garantie.
Garieur y garant.
Garison y munition de bouches 9
dont onapprovifionnoit ime place;»
G A U II»
Garlande, guirlande*
Garou , forcier.
Garouage 9 fréquentation de mau*
vais lieux y de lieux de xiébauche«
Garriguesî , terres incultes^ garicœS
Gars, garçon,
Gascars, Gascons, Gasche, oa
Gascher , flaque d*eau.
Gast, ruine, dévaftation.
Gastadours , pionniers pour ap^
planir les chemins. )
Gastier^ meffier , garde-ban.
Gastine , terre inculte & ftérile^
Gastis y forte de dévaftatioil arrî«
vée aux biens de la terre.
Gaster , dévafter : vafiartn
Gaijdence , jouiflance de quelque
chofe. ^
GaUdine , forêt. '
Gaudiss^ries , réjouiflances popu«
laires , divertiâeiiients pubhcs &
tumultueux. '
Gaupe , vilaine, mal propre. -
Gaut, forêt.
Gavelé, defféché.
Gavenne , ou Gave, droit de pr6-'
teâion , qui fe paie à quelque
{)rince ou ieigneur y pour avoir
eur défenfe en temps de guerre.
Gavion, gofier.
Gayer , abreuver , mener au guéil
Ga YOLE, une cage.
Gayroier , fe divertir : Et en cuî
ofttils U gayroiehe , bcuvcroicnt ne
maingcroitnt , fy oficils pcrdircii
130 GÉN
vw^ fols de Mil y & l'hôtellerie
oh ils fe divertiroient y boiroient
oamangeroient y feroit à.ramende
de vingt fous Meffins*.
GA.YT , guet y patrouille*
Gazai LLE , bail de befliaux,
Ga2er y excufer ^.adoucir un fait,
Gazouii«lis y gazouillement» rama*
ge des oifeaux*
Gecter, jetten
Geheingner , mettre à la queftion
du feu : IL fut ulUmtnt geheingniy
q^il ot tous ors Us pieds y & ne volt
cncques cognoitrê le fait , il fut fi
cruellementtourmenté, qu'on, lui
brûla tout-à-fait les pieds ; mal-
gré cela y jamais il ne voulut
. avouer ce dont on Taccufoit.
Géhenne y l'enfer : gehenna.
Geindre y fe plaindre » gémir : ge^
mère.
m ■
i^EiSER 9 gîter : Ils geifent y il&font y
ils demeurent y ils font placés.
GÉLATINEUX y qui reflemble à une
gelée.
Geleides, fauf-conduit.
GÉtiNE y ou Galline , poule : gai*
Una. *
G&LOSER9 defirer.
.Gemme, pierre précieufe : gtmma^
Gemmé , femé , orné de pierres pré-
• cieufes.
Gene , torture : Cil lare fut gene^ ,
ce larron , ce voleur fut mis à la
torture, à la queflioa,
GkneT) cheval
GEO
GineTE , cavalier : Es bon ginete-yiï
eft bon homme de cheval.
GÊNÊTHLioLOGiE y efpece de divi*
nation d'aflrologues y qui préten-*
doient connoître y par l'état du
ciel y au moment de la naiflance
de quelqu'un y ce qui devoit lui-
arriver durant le cours de fa vie».
GENGLERSyj^roles indifcretes.
Genisy , Garnify , petit pays entre
Metz 8c Étaing.
GÉNITEUR , père.
GÉNiTURE y ce qu'on a engendré.
Genoivb, la ville de Genève.
GEii3 9 ( bonnes ) gens de la campa*-
gne.
Gens de lott, officiera de juftice.
Gente , efpeoe de gens : G ente ruf^
tique y les payfans.
Gentieu , ou Gentiou , noble.
GENTftHOMMERiE y la qualité de
gentilhomme.
Gentilhommière, petite maifon
où demeure un geptilhomme à U
campagne.
Gentiuté, les peuples idolâtres*-
GEOiRygîter, coucher: ils geirem
illecque y, ils couchèrent là.
Geolage , droit que perçoit le geo*
lier ou concierge des prifons, pour
la garde de chaque prifonnien
Geôle , prifon : carceri Ly droits de
geôle y les droits de la prifon^
GÉOMANCE, art de deviner par des
points marqués au hafard fur \^
terre ou fur du papier, dont, on
forme des lignes , du nombre ôc
GEK
et la fituation defqueHes les pré-
tendus devins tirent des confé-
quences imaginaires»
GfiRBAiGEy levée des gerbes d'un
champ.
Geabée y botte de paille dans la-
quelle il refte encore quelques
grains,
Gerding , jardin^.
Gergonne , ( Saint ) Saint Gorgon :
on trouve aufliGiRGONNE.
Gergonne, (coutume de Saint)
coutume de la terre de l'ancienne
& célèbre abbaye de Gorze , qui
étoit dédiée à Saint Gorgon.
Céline , ou Gis i ne , accouchement
d'une femme : Cri/a/2#e , accouchée.
Gésir , Gisir , Girir , être en cou^
che.
Gésir /féjourner,
Gest , lien ^ attache^
Gestes , aâions mémorables , des
grands ; des généraux d'armées ,
des princes , Sec.
Geteir , garantir : Et ly doyt gtttir
it toutes pertes ^ & doit le garantir
de toutes pertes.
Gettes , chantiers de cave.
Getteurs, les leveurs de tailles
dans un lieu.
Getz , ou GiEZ : voyez Gest.
GEXEIR9 être fitué 9 placé: Fignts
que geixent a chieff de la pajiure ,
vignes qui font fîtuées au com-
mencement du pâturage.
Cexeir d'enfans^ être en couche :
¥Oyez G£SiR«.
G L A ryï
GiBOLÉESy ou Giboulées 9 petite»
grêles froides , mais paflageres.
GlFFROY , GuIFFROY , Geoffroy f
nom d'homme.
GiGOUT , Gengovlf : Saint Gen^,
gou.
GiRAiR , Girariy nom d'homme.
Gisant , couché dans fon lit pour
maladie.
GiST , (qui) qui eft fîtué , qui eu
dépoté , qui fe trouve.
Gittes , chantiers de cave,
GiULiQUE, ( pays de ) pays de Ju-
liers : GiufiquoiSy ou Culiquois ^
ceux de ce pays.
GiVÉE , flotte de bois.
Glacis , pente douce & unie , un
talut.
Glaçoyer , gliflêr , courir fur la
glace.
Glaives , foldats armés d'épées :
Cent glaives ^ cent foldats armés.
Glas , tintement d'une cloche pour
une perfonne qui vient d'expirer,
Glayeul , plante haute de deux
pieds y à fleurs grandes ^ rougeâ-
tres , quelques blanches ou bleuâ^
très , qui croît dans les prés , &
entre les bleds , dans les champs.
Glèbe , fonds d'une terre : du latin
gUba^ : les ferfs attachés à un^e
métairie , à un domaine ^ chez les
Romains, fe nommoient efclaves
de la glèbe.
Glose 9 gtoffa , explication , inter-
prétation de quelques mots obC-
curs d'une langue; par d'autres>
V
131 GOD
termes plus ' intelligibles-, plus
connus.
Glossaire , glojfarium , recueil al-
phabétique des termes difficiles ,
barbares , & hors d'ufage , dont
on donne Texplication par d'^M-
tres plus connus , de la même
langue.
Glossateur , auteur qui fait la
glofe d'un livre , &c.
Glossine , ( fainte ) , Sainte Glof-
(indt.
GhOVT , glouton , gourmand.
Gnostiques, favants , éclairési
Gober 9 prendre, faiûr quelqu'un
que Ton guête : lum , avaler gou-
lûment.
Gode , fille laide , &inéante, petite
vache.
Codelereau , fainéant , qui ne
fait que s'amufer à faire le joli-
cœur auprès des femmes.
GODIN y petit taureau.
GoFFfi , gufa 9 ou cufa , efpece dlia-
billement fort gros & tout velu :
il fignifie aufli un laquais mal
bâti.
GoFFRE 9 gauf&e.
GoGUE 9 plaifanteriè : de là le ter-
me Goguettes, &c.
GoïR, jouir.
Goitre , Goitrie , grofleur de
gorge-
GoiTREUtX , qui a la gorge groiTe :
de guttur , guturia , gutturofus.
GOLIARD , bouffon.
GoMBETTE , loi des Bourguignons :
4e Çomkata^ au lieu de GiuuUbaia^
G OR
de Gondebaud , roi & [législateur
des Bourguignons.
GoouRET, une boule.
Goret, GoRRE, Gorron, Gor-
RiN, pauvre, maigre , defleché :
de connus : en un autre fens,
GoRRE fignifie pompe, magni-
ficence.
Goret , petit cochon.
Go RE , truie.
GoRGERETTE , bandelette qui fer-
voit à couvrir la gorge des fem-
mes.
GoRGERiN , pièces de harnois d'ar-
mes , qui fervoient anciennement
à défendre la gorge d'un homme
d'armes.
GoRGiËRE, (la) lehaufle-coL
GoRT , flux.
Gothique, qui eft à la manière
des GOTHS , qui a rapport à eux,
GOTHS , ( les ) ancien peuple qui ,
étant lorti du Nord , s'avança
petit à petit vers le Midi , où il
conquit beaucoup d'états , &
fonda divers royaumes.
GoNFALON , bannière , étendard.
Goué, ou GouET , grofle ferpe de
bûcheron.
Gouge , fille, ou femme proflituée.
GouiNE , c'eil la même chofe.
Goulet, le cou d'une bouteille «
ou de tout autre vafe dont le
cou eil étroit.
GouLiARET , libertin, coureur de
gouges , de gouines.
COULTÉ > ( vin ) le premier vin clair
qui
\
GOU
oui fort de la cuve à la première
ierre du preffoîr , après que te
YÎn a cefle d'être boueux : de cent
hottes, on en prend cinq, &c cela
fait, à Metz, du vin d'élite, ex-
cellent pour le pays.
Go VLX , efpece de raiiîns , aujour-
d'hui appelles Gauts, profcrits
des vignes du pays Meilln, dès
Tan 1 3 38 , & enfuite par arrêt du
parlement.
Goupil, renard : j4 goupil cndormy
rien m cha en la gueule , à parel-
feux point de chance; proverbe.
jGouRD , engourdi , perclus de
froid.
Gourd : gurdus , xm fàt«
GouR£Lz , filets à pêchen
Gourre, (la) mal de Naples,
GouTERAT , goutiere , chute d*eaux.
Gouttières , pentes d*uir ciel de
lit.
Gouvernance , jurifdiâion établie
en <{uelques villes des Pays-bas,
à laquelle préûde le gouverneur
de la place.
GouvERNERESSE , gouvemante.
Gouvernour , gouverneur.
GOUVERNOUR d'un MONASTERE,
procureur.
GouxE, Gorze, petite ville à qua-
tre lieues de Metz.
Grabat , méchant lit de pauvres
gens.
Grabataire, malade habituel &
alité.
Grabuche y querelle > diflférend.
G RA 135
Gracier, remercier.
Gracioux , graiffier , qui vend des
graifles.
Gr AICE , grâce , faveur : Ptr la graicc
Je Deu , par la grâce de Dieu.
Ghaindier, augmenter.
Gr AI NER, prendre la grafle pâture
dans les bois.
Graineterie, commerce en grain.
Grainetier, marchand en toutes
fortes de grains & de graines.
Graiçner eft la même chofe*
Grainge, (lai) la grange.
Grain JATTE, petite grange.
GRAiRiE,gruerié, droit que le roi le-
vé fur les bois d^autrui , à caufe de
la jurifdiâion qu*il y fait exercer
par fes officiers , pour la confer-*
vation de fes bois.
Grais TEMPS, lesjours gras, temps
du carnaval.
Grande-église , églife cathédrale.
Grange d'ainelz , grange d'a-
gneaux.
Grands - jours , * grands plaids :
voyez Plaids.
Gr ANMENT , beaucoup.
Grard, Guerard, Gérard y nom
d'homme.
Grappe , ulcère féché, en croutte.
GRAPPEUX,fale, dégoûtant.
Gras-houc, 02^ Gras -BOUC 9 veau
gras: cri des bouchers.
Grave , pierre : lapis.
Gravelure, difcours trop libre,
peu honnête..
L 1
134 GRE
Gravois, ce qui refte du plâtre^
après qu'on I a fafTé ; menus dé- .
bris d'un mur qu'on a démoli 9
ou d'un bâtiment que l'on fait.
Gravuxes^ tridenneSy ou tiretai-
nés 9 & autres tifferies groifieres.
Gray , gros.
Greel j graduel 9 livre d'églife.
Gréer , agréer.
Greffane , noix angleufe , petite
noix qui a une coque fort dure.
GreiGNEUR j plus grand ; La grà^
gneuT, partie des citoyens , c'eft-à-
dire , la plus grande : Les grai*
gneurs & principaux bourgeois , les
premiers , ou plus grands d'entre
eux : de grandior , comme fci^
gneur , defenior : on difoit autre- ,
fois Engrengir» pour Agran-
dir.
Grains, grandement. /
GRtiSy gré : Nojlre greis & noftre
volonteit , notre gré , & notre vo-
lonté.
GRELUCHON9 aimé en fecret ^par
une libertine.
Grenier, glandée : Temps du gre»
nier ^ temps ou faifon de la glan-
dée.
GRENON,dupoil.
Grevain, lourd 9 pefant.
Grevance , tort , injure , peine ,
chagrin.
Grevense, Griès , Grié , la mê-
me chofe que deflus.
Grevaz^ ( Saint )ie aiardi-gras.
GRI
jour auquel les gloutons fe cr6«
vent.
Greveux , ( homme ) homme à
charge , fâcheux : Item , une chofe
pefante , d'^un poids lourd.
Grie 9 fâcheux, incommode.
Griever y chagriner , caufer des
peines.
Grifaigne, cruel.
Grime , grimaud , petit écolier.
Grip, rapine.
Griper y rapiner : // tifcôit de grip ,
il yivoit de rapine.
Grises-dames, religieufes Bernaiv
dines.
GRivEiiE, fraude dans un emploi^
ou fur des marchandifes achetées
par commiilion.
Griveler , faire cette fraude.
Griveleur, celui qui la Eut»
Grobis , un riche ièigneur.
Grocer, gronder.
Groler , riffoler : Groler des pôisi
les faire cuire dans une poêle fan$
eau.
Gros , poids & monnoie de valeur
différente, fuivantles provinces.
Le gros Meflin vaut (ept deniers
dix - fept quarante - neuvièmes de
denier tournoi. Le gros fiarrois
huit deniers feize vingt-huitièmes
de denier tournoi. L'un &c l'autre
étoient la douzième partie du
franc de leur monnoie , jScc. Le
gros , dans le fens où il dé«
ligne un poids . cfl une drachme >
OU la huitième partie d*une once»
GRU
GtosSEMENT, grofliérement.
Grouiller , remuer.
Grousser ,' murmurer,
Gru, fruits fauvages quelconques ,
qui croiflfent dans les forêts.
Gruage, manière de vendre &
exploiter les boîs :• proprement
l'exercice des droits de gruerie,
grairie &L fégrau-ie : lecm , droits
qui appartiennent à certains offi-
ciers.
Gruler 9 greloter ^ trembler de
froid.
Grume 9 bois coupé quia encore
fon écorce.
GftuMER , maftiquer avec les dents ,
mâcher vite , & comme en ca-
chette,
Gruyer, officier qui }uge en pre-
mière inftance des délits commis
dans les forêts &c dans les riviè-
res de fon département.
Gruyer , ( feigneur ) feigneur qui
a un certain droit fur lés forets
de (es vaflaux.
Gu AiGE , gage : pignus.
Guarder , regarder.
G u AR ER , mettre oppofition, em-
pêcher.
Gueder , faouler , faire manger
avec excès.
GUEILLES, quilles : Jeux de gueilleSy
jeux de quilles.
GuELLhS, gueules.
GuENCHE, fubtilitéy détour.
GuEN CHiR I fe jecter fur quelqu'un.
GUE 13c
GuENïPE, femme mal propre, de
la lie du peuple.
GuENUCHE, femme hideufe, mais
fort parée.
Guerariat, huiffier.
Gu ER DON, appréciation d\me cho-
fe , ellimation de fon jufte prix.
GuERDON , loyer , falaire , récom-
penfe.
GuERDONNER , récompenfen
GuERDONNEUR , bienfaiteur.
GuERET , terre qui n'a reçu qu'un
labour.
GuERET , grain de terre qu'on ne
feme que de deux ans l'un.
GuERGESSES , culottes à la grec*
que.
GuERLLE , ( ly duchy de ) le duché
de Gueldres.
GuERMENDER , ( fe ) fc plaindre.
Guerfir , laiffer , abandonner , de
wcrpire , mot qui fe trouve en ce
fens dans les auteurs de la bafle
latinité. De là le terme déguerpir ,
qui eft encore d'ufage au palais.
GufciRPiR, mettre en poffeffion.
Guerroyer, faire la guerre.
GuERROYEUR, guerrier, militaire.*
Guj'SVER , abandonner.
GuiAGE, Guidage, Guionage,
droit ou obligation où font di«
vers habitants des lieux qui font
le long des côtes de la mer, de
tenir toutes les nuits des flam-*
beaux allumés fur les tours les
plus élevées, pour fervir de guide
aux vaiiTeaux qui font en mer» "
«34
GRE
Gravois, ce qui refte du plâtre ^
après qu'on I a faffé ; menus dé-
bris d'un mur qu'on a démoli ,
ou d'un bâtiment que l'on fait.
Gravuxes, tridennes, ou tiretai-
nesy & autres tifferies groifieres.
Gray , gros.
Greël 9 graduel, livre d'églife.
Gréer , agréer.
Greffane , noix angleufe , petite
noix qui a une coque fort dure.
Greigneur , plus grand : La grâ^
gneur. partie des citoyens^ c'eft-à-
dire , la plus grande : lus grai'-
gneurs & principaux bourgeois , les
premiers , ou plus grands d'entre
eux : de grandior , comme fci- i
gneur^ defenior : on difoit autre- J
fois Engrengir, pour Agran-
dir.
Gr (- ins , grandement. /
GRtiS , gré : Nojlre greis & noftre
volontcit , notre gré , & notre vo-
lonté.
Greluchon, aimé en fecret ^par
une libertine.
Grenier, glandée .* Temps du gre»
nier , temps ou faifon de la glan-
dée.
GRtNON,dupoil.
Grevain, lourd, pefant.
Grevance , tort, injure , peine,
chagrin.
Grevense, Griès , Grié , la mê-
me chofe que deflus.
GREVAZy (Saint) le mardi- gras ,
GRI
jour auquel les gloutons fe cr6«
vent.
Greveux , ( homme ) homme à
charge , fâcheux : Item , une chofe
pefante , d^un poids lourd.
Grie, fâcheux, incommode.
Griever , chagriner , caufer des
peines.
Grifaigne, cruel.
Grime , grimaud , petit écolier*
Grip, rapine.
Griper , rapiner : // tifcoit de grip ^
il yivoit de rapine.
Grisês-dames, religieufes Bernaiv
dines.
GRivELiE, fraude dans un emploi^
ou fur des marchandises achetées
par comn>iinon.
Griveler , faire cette fraude.
Griveleur, celui qui la ùdU
Grobis , un riche ièigneur.
Grocer, gronder.
Groler , riffoler : Groler des pôisi
les faire, cuire dans une poêle fans
eau.
Gros , poids & monnoie de valeur
différente, fuivantles provinces.
Le gros Meflin vaut (ept deniers
dix -fept quarante - neuvièmes de
denier tournoi. Le gros fiarroîs
huit deniers feize vingt-hultiemes
de denier tournoi. L'un & l'autre
étoient la douzième partie du
franc de leur monnoie , /kc. Le
gros , dans le fens où il dé*
ligne un poids . cft une drachme,
OU la huitième partie d*une once»
G RU
Glossement, groffiérement.
Grouiller , remuer.
Grousser / murmurer.
Gru, fruits fauvages quelconques ,
qui croiflfent dans les forêts.
Gru AGE, manière dé vendre &
exploiter les bois :• proprement
rexercice des droits de gruerie,
graine &C fégrairie : lum , droits
qui appartiennent à certains offi-
ciers.
Gruler , greloter , trembler de
froid.
Grume, bois coupé quia encore
fon écorce.
GRuMer , maftiquer avec les dents ,
mâcher vite , & comme en ca«
chette,
Gruyer, officier qui juge en pre-
mière inftance des délits commis
dans les forêts &c dans les riviè-
res de fon département.
Gruyer , ( feigneur ) feigneur qui
a un certain droit fur les forets
de {es vafTaux.
Gu AiGE , gage : pîgnus.
GuaRder , regarder.
G u ARER , mettre oppofition, em-
pêcher.
GuEDtR , faouler , faire manger
avec excès.
GUEILLES, quilles : Jeux dtguiilUSy
jeux de quilles.
GuELLi-s, gueules.
GuENCHE, fubtilité, détow.
GuEN CHIR y fe jecter fur quelqu'un.
GUE 13c
GuENiPE, femme mal propre , de
la lie du peuple.
GueNUCHE, femme hideufe^ mais
fort parée.
Guerariat, huiffier.
GuERDON, appréciation d\me cho-
fe, eilimation de fon jufte prix.
GuERDON , loy^r , falaire , récom-
penfe.
GuERDONNER , récompenfer.
GuERDONNEUR , bienfaiteur.
GuERET , terre qui n'a reçu qu'un
labour.
GuERET , grain de terre qu'on ne
feme que de deux ans l'un.
GuERGESSES j ciilottes à la grec*
que.
GuERLLE , ( ly duchy de ) le duché
de Gueidres.
GuERMENDER y{{e)(e plaindre,
GuERFiR, laifTer, abandonner, de
wcrpirc , mot qui fe trouve en ce
fens dans les auteurs de la bafle
latinité. De là le terme déguerpir ,
qui eft encore d'ufage au palais.
GufciRPiR, mettre en pofTeflion,
GutRROYER, faire la guerre.
GuERROYEUR, guerrier, militaire,
Guf-svER , abandonner.
GuiAGE, Guidage, Guionage,
droit ou obligation où font di-
vers habitants des lieux qui font
le long des côtes de la mer, de
tenir toutes les nuits des flam-
beaux allumés fur les tours les
plus élevées, pour fervir de guide
aux vaiiTeaux qui font en mer» "
1^6 GUI
Gui£R, guider.
Guigner, regarder de travers.
GuiLLE , tromperie : En lui ntft nt
barat nt guilU , il n'y a de fa part,
ni retard , ni tromperie,
GuiLLERy tromper.
GuiLLON , Villon , trompeur i
frippon.
GUILLERME,\(^ILLERME9 Glùllau^
me j nom d'homme.
GuiLLES : voyez Guile.
GuiM AUX , ou BiM AUX , prés qu'on
fauche deux fois l'an.
Guimples , efpece jdeliende tête,
dont toutes les femmes fe fervoient
autrefois.
CUINCHER9 otf ÂGUiNCHER , s'ac-
commoder, s'habiller.
GuiNGAiNE, bagatelle. C'eftdelà
qu'on a donné aux lieux oii l'on
GYN
t^ Eure collation pour fe réjouir 9
le nom de guinguette.
GuiTERRE , petit bouclier de cuir
fort léger : du latin , uira.
GUITREUX , ou GUITTERREUX , qui
fe fert de ce bouclier , qui en eft
armé : curatus.
Gymnique , jeux publics o\x les
athlètes combattoient nus.
Gynécée, lieux qui fervoient de
retraite aux femmes occupées à
à la garde « robe des empereurs
Romains.
Gynecocratie y état oii les fem<-
mes peuvent gouverner,
Gyromantie , forte de divinatioa
qui fe pratiquoit en tournant au-
tour d un cercle fur la circonfé-
rence duquel étoient marquées de$
lettres ou d'autres caractères fignip
fiçatifs ; &Ct
H
• «
HAU
Hast , armes emmanchées au bout
d'un long bâton : telles que Tef-
ponton y la hallebarde , &c.
Haste , une broche : de hafia.
HastèR , mefure de grains , qui con-
tient environ trente feptiers de
Paris.
fl
Haterel , cou : collum.
Hatilles , dépouilles d'un porc ,
dont on Êiit part à Ton vomn.
Hâtivement, vite, avec diligence,
Havage, droit de prendre fur les
grains & fruits expofés en vente
^ au marché , autant qu'on peut eh
prendre avec la main.
Hawé, courant d'-eau, foffe,bras
de rivière, &c; du mot Celtique
abcr , qui fignifie embouchure
d'un fleuve ; & du Tudefque , ou
Allemand haftn^ qui fignISe un
port, un havre.
HAvi^defleché. ,
Hauberge , bâtiment deftiné à :
l'habitation , ou à l'ufage de celui
::: fl"i J'occupe.
Hauberg, ou Haubert, chemife.
: 4e mailles , longue jùfqu'au def- !
fous des genoux , dont fe fer-
voient les anciens guerriers : du
Xdûn^albus.
Hauguenovk , Haguenau^ ville
d'Alfaceio
Haule , havre. .
Hauiller, Houiller , HOUÏER,!
. appeller à haute voix.
Haulsaire , homme fier, hautain ,
fuperbe. ^
Hausse, pretfe, pourfuite i Avoir
HEA IÎ9
haujfc , être preflé , ou pourfuivi
avec violence.
■
Hausse, adjudication publique de
biens, ou de meubles.
Haut-ban , réferve que s'eft faite
un feigneur du droit de pâturage
dans des forêts , durant quelque
temps, de manière qu'il eft dé-
fendu aux communautés , qui y
ont le droit de parcours , d'y aller
avec les beftiaux , fans une per-
mifïion expreffe , & qu'il peut
accorder cette permiffion à celles
qui, dans les autres temps, ne
peuvent point y aller.
Hautes chausses, an HAur de
CHAUSSE , la partie da vêtement
de l'homme, qui le couvre de-
puis 4a ceinture jufqu'aui^ genoux;
Selon Tufage, c'étoient de gran-
des culottes antiques , de grandes
& longues maronnes.
Hauteurs seigneuriales, auto-
rité des feigneurs, leur qualité
élevée au deflus de leurs fujets.
Hauxaires , ou HoQUES aires ,
archers , huifliers.
Haye, mouton , inftrument dont
on fe fert pour ficher en terre les
pieux , ou pilotis à fupporter un
édifice dans les lieux marécageux.
Hear , héritier.
Heaume, cafque:de helmus^ qui
fe trouve dans les loix ripuaires ^
pour gaUa^
H&AUMERiE, art de fabriquer des
heaumes.
Heaumiers, faifeurs de heaumes^
de cafques.
t^8 H AN
H ALT, hauteur f élévation: A hait
don pignon , à la hauteur du pi-
gnon.
Haltères , poids fort lourds de
- pierre, de plomb, ou d'autre mé-
tal dont les anciens faifoient ufa-
gû dans leurs exercices de corps :
< onappelloitfiALTERiSTES, céux
qui s exerçoient de la forte.
Haltours, droits de haute^juftîce,
revenus nobles & ièîgneuriadH:.
'Haixaires, ou Hai;lxaires , au-
^ ' xiliaites r j^Wii/5 haïxairts\ tlfou- \
- ces* alKlSeîT: du* teri^ 'ûuxitiari , |
lëcoùrin ■ ' • I ,
Ham , bourgade.
Hamel , petite bourgade,: de. U : le
terme Hameau , pétït village.
Hampe^ hajleb^de ; db làtiç amts , ^
*. tf/wmV, ùrie^ perché, . *
Hanap , HcN^P f ou Hena , coupe ;
à boire , écuelle à oreille,
S
Handelerî cbalayer.
Hanez :. voyez Hanap,
•Hant£R ) fré(îucnterfc ^
Haouer , houer , effarter.
Haouee i terréin houé. ^ ^
Happer , arrêter , prendre
qu'un 9 ou quelque chofe.
H AQUE, cheval.'^ ■* i
H.AQUÉNEE , jument.
HaqOebute , arqùebufe.
Haqxjebutier , àrquebufien
Haquet, ou Hoquet, efpece de
' charrette à voiturer du vin , i&c. |
Harangueurs » marchands de ha^ j
rengs.
quel- ^
!
H AR
Haraux, enlèvement des chevaux
de la cavalerie ennemie , à la pâ-
ture , ou au fourrage.
Harcelle, échalas.
Harde , ou Hairde , troupeau
communal : plus Ibuveiît, celui
des vaches : il vient de War-
D£R, garder. . . ^
Hàrdeau>, vauH-ien , trop hardi.
Ha'rder, tt-oqùer, changer, hardes
pour bardes , habits pour habits :
tlepuis , on Veft feryi de ce mot,
f»our exprimer J'échange de toutes
es.chofes mobiliaires.
• *■■■• -' -.«.1
Harelle , fédition.. .
HâridelIle, fec, maigre.
Har£noaison> temps de la pêcfae
du hareng..
Harissi^^aing, la Hasbaye, pajfs
de la Flandre.
■ -•' • •■»• • ,..' 1,
.Harneux , ornements , uftenfiles
demaifons.
Harol, otf Haro ^* cri pour ap-
pellera fon fecours , logique Ton
eft attaqué violemment -par lés
. : 'màl&heurs , incendiaires > &c^;
tous ceux qui entendoient ce cri
étoient tenus d*y courir ', ou de
crier eux-mêmes , fous peine dV
mende.
Haroder, crier haro.
HàrfAjller , fe bâtfrje , fe jeter
runfur Taùtre comnie des har*
• pies. .
Harpaste , ancien jeiirde balle.^
Harpiller, prendre, voler.
Harpin y croc de bateliers»
HAU
Hast , armes emmanchées au bout
d'un long bâton : telles que Tef-
ponton y la hallebarde , &c.
Haste 9 une broche : de hajia.
HastèR , mefure de grains , cjui con-
tient environ trente feptiers de
Paris.
Haterel , cou : collum.
Hatilles , dépouilles d'un porc ,
dont on fait part à fon vomn.
Hâtivement, vite, avec diligence.
Havage, droit de prendre fur les
grains & fruits expofés en vente
^ au mardlé , autant qu'on peut eh
prendre avec la main.
Hawé, courant d'-cau, fofle,bras
de rivière , &c ; du mot Celtique
aber y qui fignifie embouchure
d'un fleuve ; & du Tudefque , ou
Allemand haftny qui fignifie un
port, un havre.
HAvifdefTéché. ,
Hauberge , bâtiment defliné à .
l'habitation , ou à l'ufage de celui
.. qui J'occupe.
Hauberg, eu Haubert, chemife.
* 4^ mailles , longue jùfqu'au def- •
fous 'des genoux, dont fe fer-
voient les anciens guerriers : du
hàn^albtu.
Hauguenowe y Haguenau^ ville
d'Alfaceio
H AU LE, havre. .
Hauiller, Houiller , HOUÏER,,
. appeller à haute voix.
Haulsaire , homme fier, hautain ,
fuperbe. ^
Hausse, preffe, pourfuite : Jfvoir
HEA IÎ9
haujfc , être preffé , ou pourfui vi
avec violence.
Hausse, adjudication publique de
biens, ou de meubles.
Haut-ban , réferve que s'eft faîte
un feigneur du droit de pâturage
dans des forêts , durant quelque
temps, de manière qu'il efl dé-
fendu aux communautés , qui y
ont le droit de parcours, d'y aller
avec les befliaux , fans une per-
miffion expreffe, & qu'il peut
accorder cette permiffion à celles
qui, dans les autres temps, ne
peuvent point y aller.
Hautes chausses, a« HAur de
CHAUSSE , la partie da vêtement
de l'homme , qui le couvre de-
puis4a ceinture jufqu'aui^ genoux;
Selon Tufage, c'étoient de gran-
des culottes antiques , de grandes
& longues maronnes.
Hauteurs seigneuriales, auto-
rité des feigneurs, leur (Qualité
élevée au defTus de leurs fujets.
Hauxaires , ou HoQUES aires 9
archers, huiffiers.
Haye , mouton , inflrument dont
on fe fert pour ficher en terre les
pieux , ou pilotis à fupporter un
édifice dans les lieux marécageux»
Hear , héritier.
Heaume, cafque:de helmusy qui
fe trouve dans les loix ripuaires ^
pour gaUa^
H&AUMERiE^ art de fabriquer des
heaumes.
Heaumiers, faifeurs de heaumes^
de cafques.
MO HEN
HtCATOMBE, facrifice de cent bê-
tes , bœufs , moutons , chèvres ,
ou autres,
Hëcatomphonië, facrifice de cent
hommes.
Hedard , vif, léger.
HÉEMER ^ ou Heme j mefure de
boiflbns en Allemagne : il en faut
environ trente-deux pour le feo-
der.
Heer 9 foupirer , pleurer,
Heir y héritier : hœns.
Hellequin 9 fantômes imaginaires
de chevaliers qui combattoient
dans les airs.
-Hémi , demi^
-Hemine, ( r ) portion de vîn , que
S. Benoit accorde à fes moines.
Hendeux, furieux, enragé.
' Hëneix , ou Hanap de bombar-
de , affût de canon.
Henepée , un vafe à boire,
Kenner, incommoder.
Hennin, coëfRires d*une hauteur
démefurée , dont les dames Fran-
çoifes fàifoient ufage à la fin du
dernier fiecle. Pour s^ndemnifer
de la hauteur de tête , elles 'pri-
rent de hauts talons.
Henriciens , hérétiques du dou-
zième fiecle.
■ •
Herbages, tapifferies de verdure.
' Herbàux , devoirs & charges im-
pofées fur les héritages : ÎUm ,
droits perfonnels àts Vî^flaux en-
vers le feigneur, & chafgts im-
' pt^fées fur îes beftiaux.
Herberg AGE , manoir /bâtiment.
HER
Herbergement , c'eft de même.
Herboliser, herborifer, aller dans
les campagnes , chercher des her-
bes & des plantes curieufes &
utiles : de herbiila & hcrbarius.
Hercenate, nom de femme, di-
minutif ^Arccnc.
Hercer, déchirer.
HëRCINIE : hercinia fylva , la Forét
noire, en delà du Rhin, près de
Fribourg en Brifgav.
Herdal, ce qui appartient au trou«
peau (Communal , ce oui eft def*
tinépour fon ufage : cnemin her«
Herdë , trbtipeau communal 9 oa
feigneiuîaU
Herde , troupeau de vaches.
Herdier, garde- vaches, vacher.
Hère , feigneur. •
Hereditableté , fonds, héritage;
Hérédité , droit de fucceffion Âir
le total, ou fur une partie des
biens qu'une perfonne laiffé en
mourant.
Herese , doute 9 perpUxité : du
verbe hanrt.
Heresent, défertioné
HekitaslBj héréditaire.
Heritance, fucceffion.
Hermaphrodite s hmnufhrbdkut^
•belui' qui réunît l*un & Tautre
fexe : en vùn les phyfîciens mo-
• deroes nient, l'exiftence des véri-
tables hermaphrodites. Il eft des
iaits qui contredifent leurs fpécu-
bdtfrts/" ^ -'^ ' . : .. /.i
Hermès,
H ES
Hermès , ( terres ) terres qui ne
font pas cultivées , & qui n'ap-
partiennent à perfonne.
Herneys, biens qui viennent de
naifTance»
Herneix y harnois.
Hernoix , meubles , uftenfiles.
Heronder , maigre , décharné.
Herpe, herfe à concaflfer les mot-
tes fur les champs enfemencés , à
les rendre xmis.
Herper , HiERPER y herfer , faire
agir la herfe.
Herper 9 hérifler, roidir en dref-
Êint le poil y hériflbnner : on
trouve Heruper dans le même
fens : de horripilart : on dit aufli
Herpelu , de horripilofus y qui
dérive de horripilium y hériflie-
ment.
Hers : voyez Hors.
Hersage, aâion de herfer: voyez
Herper.
Herse, couliiTe en forme de grille,
qui fervoit à fermer l'entrée d'une
ville , en l'abaiflant.
Hescris, écrit, aôe.
Hese , efpece de barrière, ou clôtu-
re pour fermer les cours des mé-
tairies, ou 'les chemins particu-
liers : de h<rcia.
Hesperie, l'occident, où le foleil
fe couche , d'oh vient le foir :
vtfpcr.
Hesse , hêtre \fagus.
Hesser, exciter un chien contre
quelqu' un.
HEU 141
Het , cœur : De boin hu , de bon
cœur.
Heter , louer , careffer , témoigner
amitié.
Hestriaulx , ( le ) le foye : on
/ appelle encore aujourdhui du
' mot hattcrcts des morceaux de
foye de porc , que l'on fait cuire
fur le gril.
Heu , Huy : de Hoio , ville près de
Liège, dont les habitants com-
merçoient beaucoup dans les
Trois-Evêchés , & fur - tout à
Metz , dans les douze & treizième
fiecles , & auxquels on fit payer
le /(?/2/2«tt;r , autrement , les droits
de bureaux : jura tclonii : Jaifou
ce qui/s hiuffint maïxons en la ciei
de Me^y comme ils ne fe jftnt ne
feu ne fumiere en icelUj ne lours
femmes & familles ne demourafjent
ne aufji ne faixoient les gaites^
quoiqu'ils y euffent des maisons ,
attendu qu'ils n'y demeuroient
point avec leurs familles , &
3u'ils ne montoient point la gar-
e comme les citoyens. Diplôme
de t empereur Frédéric 11^ de tan-
1214.
Heudrir, gâter, pourrir.
Heure, heureux: de hora^ heure;
parce que les aflrologues faifoient
dépendre tout le bonheur de
l'homme du moment de fa naif-
fance : moment que les Latins
ont appelle hora : de là les ter*
mes de bonne heure , mal heure ,
pour bonne & mauvaife fortune,
N n
«
■ :*-.s
r^ >
141 H I R
cè que jicus retenons encore de
nos jours en difant à la bonne
heure ^àla mal heure.
Heur, bonheur:// a plus d^heur
que de fcience , plus de bonheur
que de l'avoir : on trouve auffi
Heur , pour heureux,
Heuse , haute" chauffe : voyez ce-
mot.
Heuxer, Heuxerer, fortir : exire.
|IiBERNiE,rirIande, en latin , -ffi-
Bernia.
Hibride , animal né de deux efpe-
ces différentes 9 comme le mulet,
&c.
Hideur , laideur , difformité.
Hiérarque, prélat, pofitife^
Hilarieux, joyeux i hilaris..
HiRONDE, hirondelle.
HiRPE ,. herfe dé labourage..
HiRPES , machine qu'on met dans
un gué pour y prendre & arrêter
les ennemis.
HiSBiDE, afreux..
Hisse, habit champêtre, fait de tri-
denne ou tiretaine.
HoBE , ou HoBETTE , uné cabane
ou maifonnette : hoba.
HoBiN , cheva^ Ecoffois.
Hoche , entaillure , ou cran fait
fur une taille pour compter le
pain ou la viande.
Hocler , frauder au jeu.
Hocquebutte a crochet ,. ar*
quebufe à croc.
Hoder, fatiguer, incommoder^
I
H OM
KoEUVRE , (avant toute ) préfcra-
blement à tout , avant toutes cho-
Hoé, Hoie, Houe, HAOUAi,hoyau^
Hoï , oui..
Hoi-DA , oui vraiment.
Hoir , héritier.
Hoirs, ( les) les enfants & petits
enfants.
Hoirie, héritage, fucceflîon.
HoLER , petite monnôie Allemande^
auffi petite qu'une tête de clou.
HoLLER , courir d'une foire à l'autre.
HOLLÏER , HOLLY , ou HOLLEUR ,
homme à qiii tout marche eft bon ,,
qui vole de l'un à l'autre , com-
me l'oifeau de branche en bran^
che.
HoMENAGE, hommage.
HoMiciDER , tuer , commettre vu
homicide..
HoMAGEiR, celui qui doit l'hom-
mage.
HoAf ME. d'Armes , c'étoit un gentif-
homme armé de toutes pièces, qui
combattoit à cheval dans les an-
ciennes compagnies d'ordonnance,
& qui outre fes valets , avoit deux
cavaliers pour le fervîr : l'un armé
d'une arbalète ; l'autre d'un arc,
ou d'une hache. Ainfi , cent hom-
mes d'armes , faifoient au moins
neuf cent chevaux.
HoMMÉE DE VIGNES , autant de
vigne qu'un homme peut en cul-
tiver en un jour à la. bêche , ou.
au aoc.
./
/
HOR
Hommes , fu jets d'une terre i d'une
feigneurie.
HoMOLOGUfiiR, approuver, con-
firmer un aâe , &c , par autorité
de juftice.
HoNGNER , gronder, murmurer en-
tre (çs dents.
Hongre , ou Hungre , Hongrois.
Honnir, ou Hounnir^ déshono-
rer.
HoNS , ( un ) un homme : Quant un
hons cjl maïfin cfchavin. Quant
nn hons ejl cfchavin dans un paraigCy
il ne peut je traire , &c , il ne peut
en fortir, s^en retirer, fe déclarer
d'un autre paraigje.
HoNTAGE , affront.
HopiTAX, ( prébende de T) ancien-
nement , au lieu de recevoir quel-
3u*un dans les hôpitaux , on lui
onnoit quelquefois une prében-
de journalière en pain , vin , vian-
de , &c. Il y avoit la grande &
petite prébende , qui s'accordoient
par lettres de conceflion : voyez
Prébende»
hoquelleux, ou. hoquelleur,
trompeiu: au jeu.
HoRi>iE , ( une ) un certain efpace
de temps : Une bonne horbee , la
bonne partie d^une heure*
HoRDEL , claie.
HORE , heure : Environ hore it pri^
mes , vers Theure -ou Ton dit l'of^
£ce déprime.
Horion, coup rudement déchargé
i\M la tête ou fur les épaules..
'■
H O S T45
Horions , ( de boins ) de grands
coups.
Hors, ou Hours, ( les biaux) U
bel enclos de planches.
Hors, ou Hers , échafaud, eftrade.
HoRZAiN , étranger*
HoscHE, oz/ Hoche, étendue de
terre qu'on cultive proche la
maifon , & qui fait partie de {t%
aifances.
HossiT , écurie^
HossYS , vieillaixls qui veulent
danièr , & qui ne peuvent que fe
balancer gauchement.
Host , ou OsT , armée ennemie. ^ ^
HoST , l'armée, ou le camp du prin-^
ce, oL Ton doit fe rendre.
HoST, fervice militaire du au fei*
gneur par fes vaflaux.
^losT y expédition militaire à laquelle
on eft aâuellement occupé.
H0STELS,JH0STEIS, HOSTEIT, B03-
TEiT, OsTEiT, maifon, logis:
En fon hojleii ,. en fon logis , en
fa maifon : Ly chefs (fhojlels ,
&c , les chefs àés maifons partr-
cuUeres,qui les pofledent ou en
totalité,, ou en principale partie.
HosTELAGE , logement.
HosTiEZ, maifon : l'on dit encore
hojlei^ vous y pour dire en votre mai»
Jon , cAr^ vous^
HoTE , ( bettes à ) beftiaux à chap-
tel ou cheptel : voyez ces mots.'
HosTEiL, grande maifon d'un prince,,
d'un grand feigneur , d'une pen-
fonne de haute qiialité ; adcs^
/ ^-'
*i -*.
144 H O
HOTELER , loger quelqu'un.
HOTELLÉ, ( cheval ) cheval nourri
à l'auberge , dans une hôtellerie.
HoTELLiER DE MONASTERE} le maî-
tre des hôtes.
HouAG E, ce qu'il en coûte pour faire
houer une terre.
HouETTE, chouette , femelle du
hibou.
HouGAN, cette année : kocanno.
HouLER , pouffer , exciter.
HouPEAU , houpier.
HouPiER « ébranchages , têtes des
arbres ébranchées.
HouRBALLER , traiter quelqu'un du-
rement , le battre.
HOURDEBILLER , fecouer.
HouRDEis , efpece de claies dont on
couvroit les murs d'une ville, pour
empêcher Teffet des machines de
guerre.
HOURDOYER, renforcer.
HouRT , claie.
Hou RTS, échafauds.
Hous , huchement : nuls hous nî ait ,
ne ban , m jvflict^ ne deftroît^fe
• mijjlreteptrtre non^ou fis eommtn-
Jens , perfonne n'y a ( à Metz) ni
hi'chement, ni ban , ni jufliee , ni
dlftriâ , finon mwii'eigneitr Tem-
pereur ou fes commandants.
Housse , bottine : ane paire de hauf
fis , une paire de bottines.
Housse , maltraité , battu.
Housse , crotté , mouillé.
HoussEAux , bottes, bottines , guê-
tres : kottfittts.
HUE
HoussÉE , pluie d'orage de peu de
durée.
HoussE-PAiLLER , un mal-proprc,
un marmiton.
Housses, ( les ) les Huflîtes , les fec^
tateurs tle Jean Hus.
HoussiNE, verge ou baguette de
houx , de coudrier, &c.
Houssu , épais , touffu.
HoussuRE, une houffe.
HouYER , gronder.
HouYONS , vieillards grondeurs :'
Item , vieillards qui , dans les dan-
fes villageoifes oti ils fe rencon-
trent, ne jettent que des cris qui
finiffent en hou hou. II y a une
grande danfe qui , pour cette rat-
Ton , fe nomme la danfi des
houyonSt
HouzELS , efpece de bottines , de
brodequins.
HuAGE, efpece de corvée par la-
quelle les habitants de quelques
lieux font obligés d'aller huer
les bêtes feuves & noires, lorf^
que le feigneur veut y chaffer.
Huer , faire des cris après le loup
ou autres bêtes faiivage , foit pour
les faire lever , foit pour les pout
fer vers les chaffeurs.
HuBiR, ( fe ) fe hcriffer.
HucHÈ, juché, pofé fur un juchoif
de poules.
HucHEL, armoire , coffre.
Huchement , aflion d'appeller
quelqu'un.
HucHER , appeller. De là vient le
N
HUC
ùiot HucHET , qui eft un cornet
avec lequel on appelle les chiens
& les laniers à la chafTe.
HucHEMENT , procédure du ren-
tier , à^ui il étoit dû dés arréra-
ges : afugnation pour obliger le
redevable d'affurer Théritage.
HucHEMENTy cri publie à fon de
^tambour.
HucHEMENT, les nouveaux me-
nants^ ou habitants juroient d'être^
fournis aux atours » ordonnances
& huchements de la cité de Metz.
Moyennant cela ^ au bout d'une
. année révolue d'habitation dans
la ville ^ ils étoient nobles ci-
toyens 9 jouifTants , comme tous ^
les autres , du droit <le franc-
fief , &c : Chant en bonne forme j
qui fe voit aux archives de l'hô-
tel de ville.
HuCHiER, citer un criminel coh-
tumax &c en fuite , à cri public.
Cette citation fe faifoit à Metz ,
fur une pierre j ce qui s'appelloit
huchur fur la pierre i voyez le Ko"
cabidaire Aufirafitn.
HucHiER y publier : on bochitit , on
publioît tous les anj^-i Metz^^4^
grands atours : yoy^tk ce mot;^^
HucHiER, af^gner,ov|k^fomJHDierdè
nouveau à comparaître. en-' jtiftf:
tice 9 ceux qui n'olJtiBiBi||j|É!|fl|if
au premier ajournement : fom-
mation qui fe faifoit en lieu pu-
blic : en ce cas , On huchnt , à
Metz 9 devant le grand moufiier ,
<:'eft-à-dire , devant la cathédrale.
HucQUE 9 efpece de manteau anti-
HUE i4f
que dliommes : en Flandre , on
appelle Huques, des manteaux
I de femmes , qui defcendent de-,
I puis la tête jufqu'aux pieds.
j Hues , au Huguet , Hugues , Ha-^
' go , nom d'homme.
HuET, un imbécille, un fot.
: HuGE , cofïre :^ hem ^ petit réfer^
voir de poiflons.
. Hui 9 aujourd'hui 9 de hodiei,D*hMi\
en un an y d'aujourd'hui en unan«
HuiAU , cocu.
- HuiGNER, gronder, murmurer*
« Huis , porte : de ojlium . : P-ôr >«-''
mettre a point l'huis , pour rétabht
la porte : j4uâience a huis clos y k
portes fermées»
Huis , ( i' ) le canton , ou le quartier
d'une ville : Chaicuns dotent fc
traire en fon huis y chacun doit fo
retirer en fon quartier.
Huisserie , garniture d'une portée
Huisserie , ( la ) Touvertiu-e de la
porte, fa conliftance en largeur
& hauteur : il faut obferver que
dans la province des Trois Eve-
çhés^ie mot Huis, s'eft dit de
ry "^toiiîi»4fS entrées d'une maifon,
^\ 'qnmiti^on prétende qu'ailleurs,
ï ^il>ne lé dSfoit que des petites por-
; te&^ -fiiUx^e la principale entrée
' %'^^^JS99^^^ appellée /7orr^.
Huissiers , portiers : ofiiarii , gar-;
des de Huis, de portes.
Huistre, Ouistre, Oistre, huî-
tre : de oflreum.
Huitaules , oâave de la fête d'iui
fwit.
Oo
14» J A Q
jfANbtEUR, caufeur.
JANGLERESSE, caufeufe ^ mauvaîfe
langue.
Janre , gendre 9 mari de la fille :
gcncr.
Ja pourtant , cependant ^ malgré
■ cela^
Jaque» ancienne cafàque militaire
&ite de peaiix » qui fe mettoit par
deflus le hauberg : voyez ce mot.
Jaque y couvert d'une jaque : elle
étoit en forme de furtout court ^
qui ne paflbit pas les genoux.
Jaque de maille ^ armure faite
de mailles de fer , qui couvroit le
corps depuis - le cou jùfqu'aux
cuifles.
Jaser ANT , chaîne d'or ou d'argent.
Jau 9 cocq : gallus , leSt femmes don-
nent ce nonx à leurs petits garçpns.,
.Javeau, javelle, un,e poignée d'é
pics ,: de capus ^ capellus , cavillus.
Javotte, Giatyitvt^ nom propre
de femme*
Jausir , jouir.
Jean Décollaite, ( Saint.) fSte
. deia décollation de Saint Jtanr
Bdpiific,
Jeble , hiéble , herbe médicinale :
ebulum»
jEliAN , ( mouftier faint ) égUfe dé-
diée fous rinvocation de Saint
- Jean.
m
Jehenne , Jenne , Jennate , Jé-
NATE » Jeanne , Janttte^ nom de
femme , diminutif de Uan.
j£iX£R.9 -être afiis. Cela fe dit en
JON
particulier, d'un cens fur unhéri«
tage : Q^uc jeijl , qui eft affis , pla-
cé, afligne^
JETEURS, ceux quitians une com«'
munauté de campagne , fixent la*
. taille que doit payer chaque par*,
ticulier.
Jeurer , giter xEt y jeuram deux
nuits , & y couchèrent deux nuits. .
XocONDiTÉ , joie , alégrefle : de
jocarL
Jobd:, Jujji, Juesdi, jeudi :iidf
Jovis,
JoÏANT, joyeux.
JojNXEMfcNT , jen même temps j
par le même aâe.
JoiNT-QUE , outre que , ajoutez que*
JoLLOYÉE , rendue jolie, enjolivée^
parée.
JoNCHERiE, tromperie.
JON£, otf JoNNAi, ]t\mt : Lou jonê
fiUy le jeune fiis : Que fut foneJiU
dont dit Jehan , qui fut le, dernier
des enfants de Jean , dont . eft
queftion.
JoNQLEji , &ire des tours pour amup;
fer & faire rire le peuple : de /or
cutari.
Jonglerie, aâion de .jongler*
Jongleur : voyez Jugleeurs.
JoR, jour: Ung jor^ un jour : Gai^^
gner jor^ gagner fa journée.
JORNÉE , journée : Hons al jornic^
ou /(iurneij homme pris pour tra-
vailler à la journée.
JosSENT, ( kils en ) qu*ils en jouif-
fent , qu'ils en aient le pouvoir.
JOSTE ^
j ou
losTE i OU JoTTc ^ joute 9 combat
à cheval 9 d'homme à homme ,
avec des lances : bataille qui fer-
' voit d'amufement.
JoTTE^ joute, herbes cuites poiw
manger ^ fur-tout , des choux.
JovENTE , jeuneffe ; juvêntus : Jou-
vence fignifie la même chofe.
Joufflu , qui a de grofles joues.
JouR-DEU , jourd'hui : Ajourdtu ,
aujourd'hui.
Journée, ( tenir ) affemblée pour
fe concilier, pour faire la paix.
Journel 9 journal , arpent.
Journels , journaliers , qui fervent,
moyennant le falaire qu'on leiir
donne par jour.
Ïournier , travailler à la journée :
Cils ne ftifftnt kcjournur^ celix-cî
ne font que travailler à la 'jour-
née, nelont que des journaliers.
Jouste , choux.
JousTE , la lutte : luHa , ou plutôt,
luBatio , l'exercice de la lutte , au-
trement , l'aûion de lutter contre
quelqu'un.
Joute : voyez JostE.
Jouteurs, ceux qui joùtolent, ou
joftoient.
Jouxte : juxta^ proche, confor-
mément.
JoYANT, géant»
Joyeuseté : jucundltas , plaifante-
rie , mot pour rire.
Juan, oï/'Juhan, Jean.
Judiciairement, en "forme judi*
J U G 149
claire , conformément aiiic règles
& à l'autorité de la juftice.
JuELZ,otf JouELS, joyaux, orne^
ments précieux d'or, d'argent^
de pierreries , dont fe parent les
femmes : Enjoiuleir femme , don-
ner les joyaux de mariage à fa
prétendue.
Jugnet, Juignet , Julet , mois
de Juillet.
JUGLEURS , JOUGLEURS , JaN-
GLEURS ,^ jongleurs , ménétriers
qui chantoient avec la vielle ,
ou la harpe , &c , aux repas des
grands , pour leur procurer du
plaifir. Ils étoient, d'ailleurs, yê-
' tus .d'habits tout particuliers , à
peu jprès comme les bateleurs
d'aujourd'hui ; ces mots vienaeat
du \ditit\joculator.
JuLLEY, ( ly duchey de) le duché de
Juliery. J
Junc , ( mois de ) mois de Juin»
JuWN, débauché.
JuRATOR, livre des faints évangi-
les, fur lequel les citoyens de
Metz prêtoient ferment.
Jurisprudence , fcience du droit :
//«/72 , principes que l'on fuit en
matière de droit, dans chaque
pays , ou dans chaque tribunal ;
jurifprudcntia.
Jus , bas, à terre : Li cors jus chai^
le corps tombe par terre.
Jus,( mlfe) vieil habillement que
l'on donne à quelqu'un.
Jus, (mettre) fe démettre d'un o&
fice.
iço JUS
Jus, (mettre ) abandonner quel-
qu'un, ne s'en plus mêler.
JUSCAL » ( en ) julqu'A 'à : En fufcal
. dit termine f julqu'au terme (lont
s'agit.
lUSKAl, OU Ju&CAI, jufqil'à.
JusTiCEMENT, exécution de c^qui
eft ordonné par la juAice, exécu-
tion de juAice.
JUV
JusTTERE , chambre de iuftîoe;
JuVEiGNERlE , ce qui concerne
l'ordre à obferver dans les (uc-
cefTions, entre les enfants les plus
jeunes, & les aînés.
JuvEiGNEUR, enfant puiaé*
JïNGUER» folâtrer.
M^
I LL
X AR9 oit Jars 9 le mâle des oies.
Iargauder j couvrir l'oie.
Iauves 9 eaux : aquœ»
IciLy celui-ci.
le EL , cette.
ICEN, cela.
IcEST^ce.
Ides ^ terme de calendrier : voyez
Kalendes.
Idiome 9 langue propre à une na-
tion : Item , langage d'une partie
d'une nation : Tidiome Mtflin ,
l'idiome Champenois.
Idoine , propre à quelque chofe :
idoncus.
l£RT, fera : criti Ke plux icrt con*
yennubU , qui fera le plus pro-
pre à ce y le plus convenable.
Igal, égal.
Illec , lui : Ule.
Illec f en cet endroit.
Illec » là, en cet écrit.
Illecque , de ce lieu , en ce lieu là.
Illico , ( relief d' ) lettres pour être
relevé du défaut de n'avoir pas
appelle fur le champ , d'une fen-
tence.
Illot , on alloit, on étoit: Quant
illot a milliard 1335 , lorfqu'on
étoit en l'année i $35.
Illour y it leur : // lour aiifaii^ il
leur a fait.
IMA
Illusthissime, très-illuftre 9 écla«
tant, célèbre par le mérite, par la
noblefTe, ou par quelque autre
chofe de louable & d'extraordi-
naire : illuflriffimus : ce titre fe
donne par honneur aux perfonnes
relevées en dignité , principale-
ment aux eccléuaftiques , évêques
& abbés.
Illutation, aâipn d'enduire de
boue quelaue partie du corps 9
pour la guérir de rhumatifme , de
douleurs fciatiques, âcc : de lu*
iarc.
Il TOST , auflî-tôt : Et il iofi ne /en
repent , & ne s'en répent à l'info
tant.
Imagier , (ung ) proprement , un
fculpteur : quelquefois un archi«
f teâe , thème un ingénieur.
Imaige, une image quelconque.
Imal, mefure de grains : il faut huit
imaux pour un refal , & le reial
contient environ cent quatre-
vingt livres de froment.
Imbriaque, homme pris de vin.
IMBROILLE, embrouillement, con-
fufion.
Immarcessible , incorruptible :
immarceJ/îhiliS.
Immatriculer, enrégiftrer fur la
matricule : voyez Maîricule.
Immeidi AT , ce qui fuit , ou pré-
152 IMM
cède, fans qu'il y ait rien entré
deux, fans milieu.
Immeidiatement, d'une manière
immédiate.
Immemoriail , qui efl fî ancien
qu'on n^en fait pas Porigine , qu'il
n'en îefte aucune mémoire parmi
les hommes qui vivent aâuelle-
ment.
Immiscer , (s^) prendre comme
propriétaire , les biens d'une fuc-
ceiuon à laquelle on efl appelle :
fi immïfctrt z Celui qui ^immifct
dans untfucceffion^ tfi chargeais
dates du iifunt.
Immixtion, aftîon de s'immifcer
dans une fucceflion.
Jmmoubilier, immeul>Ie, fonds:
item , ce qui concerne les immeu*
blés , terres , prés , bois , vignes ,
maifons , qu'on ne peut pas tranf-
porter , ou mouvoir d'un lieu en
im autre : immotilia,
Immunié, exempt : immunis.
Immunité , exemption : immunitas.
Immuniscer 9 ( s' ) s'immifcer :
voyez ce mot.
Immovtable : immutabiUs , qui ne
peu pas changer»
ImmoutabilitÉ : immutabllltas ,
xjualité de ce qui n'efl pas fujet
au changement.
Impart AUJBLE , qui ne peut èire
partagé.
Impartiaulé , qui ne prend pas
plus les intérêts d^im parti que
ceux de Tautre.
IMP
Impartiaulement , fans parua»
lité : VHifioricn doit écrire impars,
tialement.
Impart Y , indivis, qui n'eft point
partagé, divifé.
Impastation , maçonnerie ^ ou
comppfition faite de diofes
broyées & mifes en une efpece
de pâte. Oh à dit que la plupart
des obélifques antiques étoient
faits par impaftation.
Impatroniser, (s') s'emparer de
l'autorité dans une maifan, s^eti
rendre comme maître , & y or-:
donner.
Impeccance , état de celui qui ne-
pêche pas.
Impenses, débourfés pour le réta-
bliiTement ou l'amélioration d'une
maifon , d'un bien qui appartient à.
autrui , ou qui ne nous appartient
qu'en partie, ou qui n'appartient-
pas incommutablement à celui qui
en jouit.
Impérit : imperitusj ignorant.
Imperitie : imperltia,^ dé&ut d'ha*
blleté dans une profeilion.
lMPÊTRALE,ce qul fe peut impé-
trer , s'obtenir : impetrabilis.
Impétrant , qui obtient des lettres
du prince , ou un bénéfice.
ImpétratïON , obtention d'un bé-
néfice en cour de Rome , ou de
lettres quelconques en chancelle»
rie,
Impétreir ï impctrarcj obtefiir im
bénéfice par une fupplique , ou
des
IMP
<Ie$ lettres du prince cniiiîte d'une
requête»
Implication, engagement dans une
aflfaire criminelle : implication
Impliquer, envelopper, engager,
embarrafler dans quelque accufa-
tion , dans quelque af&ire facheu-
fe : implicare.
Imploration, aâe par lequel les
juges d'éçlife recouroient à la juf-
6ce féculiere , pour faire mettre
leurs jugements à exécution. Ceft
ce qui s'appelle implorer U bras
, ficulitr^ ^
Imploreir : împlorarc^ demander
' avec toutes les démonftratîons de
la douleur, quelque fecours , quel-
Î|ue grâce , quelque Êiveur de mi-
éricorde.
Impollu, pur , fans tache, fans pé-
ché : impolluius.
Importable, infupportable.
Important , eu Emportant ,
(tranfport ) tranfport de domaine
qui emporte translation de pro-
priete.
Importation , apport des pro-
ductions étrangères dans notre
►ays. Ce mot eft corrélatif à q^-
\\\i^ exportation , qui fe dit de tous
ks objets de commerce , que les
autres pays étrangers reçoivent du
nôtre.
Importer , £iire venir dans fon
pays ce que l'étranger peut nous
fournir d'avantageux, &c.
Impreication , malédiâion , fou-
hait qu'on fait contre quelqu'un.
lu
INC 153
iMPREtSCRiPTiLE , qui n'eft pas fu-
jet à prefcription,
iMPRt.ssEOR, imprimeur.
Improbaition , adion de défap--
prouver : improbatio^
Impropriation, jouiflance des re-*
v^nus d'un bénéfice eccléfiaftique,
qui font entre les mains d'un laï-
que.
Impubère, celui ou celle qui n'a
pas encore atteint l'âge de puberté,
ç'eft-à-dire , de quatorze ans pour
les garçons , & de douze pour les
filles.
Impuigner : impugnare^ attaquer ,
combattre un fentiment , une pro*
poûtion.
Inacostaule, qu'on ne peut ac-
cofter, qu'on ne peut joindre.
Inadmissile , qui ne fauroit ^tre
admis ^ qui n'efl point recevable^
Inauguration , cérémonie qui fe
pratiaue au couronnement , au fa-
cre a un empereur , d'un roi ,
d'un fouverain.
Incagade, bravade, défi propOT^
fé à quelqu'un.
Incaguer , provoquer, braver,
défier , en témoignant qu'on ne
craint pas.
Incamêrer, unir quelque terreau
domaine du pape : incamerarc.
Incameration , union de terre à
ce domaine.
Incantation : iucantatic , cérémo-
nies abfurdes que faifoient les pré*
,j4 .INC
tendus magiciens des temps dV
gnorance.
Incarnat > couleur de chair : incar^
natum.
Incartade , efpece d'infulte qu'une
perfonne fait inconfidérément à
une autre : infultaeio.
Inceration, incorporation de la
cire avec une autre iiibftance.
Incessible, qui ne peut être cédé :
Li droit de retrait Ugnager cft in*
cejJibU y ne peut être aliéné.
iNCiDtMMENT , par incident, par
un point à débattre, qui furvient
dans le cours du procès princi-
pal , par une nouvelle difficulté
qui arrive.
Inciser : incident faire une fente ,
une incifîon avec un couteau, ou
autre tranchant.
Incisteiller , infulter.
Inciter : //2cirtfre , pouffer, indui-
re , engager à quelque choie :
Les malvaix compaign *ns incitant
a maulx , la mauvailè compagnie
engage au crime»
Incitation , ioftigation , impul-
fiori.
Incivilité, défaut d'équité & de
fondements : Lettres du prince ,
débattues d'incivilité y lettres con-
tedées comme obtenues par fur-
' priie.
Inclémence : inclemcntia y rlgpeur,
dureté.
Incljneir, (s*) fe prêter volon-
tiers , avec inclination , aux de-
j&andes de quelqu'un»
INC
Inclure , envelopper , enfermer i
includcre.
Inclus, ( cy ) ci enfermé, ci en-i '
veloppé : hîc incluj'um.
Incolat, (droit d') droit que le
fouverain accorde aux étrangers
qui ne -font point nés dans le
royaume , en vertu duquel ils
jouiffent des mêmes • prérogatives
que les autres citoyens.
Incqmmunicale, qui ne fe peut
communiquer : quad communicari
non potcjl^
Incommutaule : quod mutari non
poteft , qui ne peut pas être chan-
gé : Proprittairey pojfeffeur incom-^
^mutaulcy propriétaire & poffef-*
feur qui ne peuvent plus être
évincés, foit par retrait féodal ^
ligivage, ou conventionnel,, ai au«^
trement.
Incovimutaulement , fans quç
cela pu ffe changer : Pojjid^r un
hifitage incommutaukmint , c'eft
le poirédcT en telle forte qu'oa
ne puiffe être dépoffédé.
Incomfaraule, à qui, ou à quoi
rien ne peut être comparé : in^^
comparabilis^
Incompatïle, qui ne peut être
réuni avec un autre en la même
perfonne. Deux bénéfices, deux
charges fo^it incompatibles , lorf-
que , félon les loix , elles ne peu-
vent être poffédées par le même*
Incompetement, fans autorité lé*
gitime, fans compétence, illégi--
timement y iaccmpétemment..
I ND
Inxreper , corriger , gronder : in-^ .
cTcpan.
Incoube ) ou Incube.; incubKs ,
forte de démon faâice ^ qui , au
dire du peuple groflîer, abufe des
femmes.
Inco ulper, accufer quelqu'un d'une
faute, \
INCOULPATION9 attribution d'ime
faute à quelqu'un.
Incoulquer, bien imprimer une
affaire , une fcience , &c ,' dans
l'efprit , dans la mémoire de quel-
qu'un : inculcart.
Incurie , négHgençe , manque de
fom : Vivre dans f incurie , fans
' foin : fine cura.
Indague , homme mal mis y mal
vêtu.
Indéléble , indélébile , qui ne
peut être effacé : indeUkilis.
Indemne, idemnifé , dédommagé
de fes frais , de (ts dcpenfes : i/z-
demnis^
iNDéTERMiNATION : inditirminatioy
irréiolution.
I^DICASION y indication , l'aâion
d'indiquer , renfeignement : indi-^
catio.
IndiCHE , indice : indicium , fi-
gne apparent & probable qu'une
, chofe elh
Jndiction , convocation d'uqe
grande affemb'ée à certain jour :
indiâio , du verbe indicere , ordon-
ner, déclarer, publier.
Indiction ^ tribut ^fubûde^ impôt,
taille^
IND 155
Indiction, terme de chronologie,
qui fe dit d'une efpacc de quinze
ans. Cette fupputation eft encore
en ufage dans les bulles & les reÎT-
crits de la cour Romaine : voyez:
là défTus VArt de vérifier Us dates.
Indigenat , naturalifation.
Indigène 9 naturel du pays.
Indire, ( droit d') xiroit dont jpuif-
folent autrefois certains feigneurs^
tranchants diî (buverain , de dou-
bler les rentes que leurs vaffaux
leur dévoient, en certains cas ,
tels que le voyage d'Outremer ;
une nouvelle chevalerie; la ran-
çon du feigneur ; le mariage d'une
de (es filles : du verbe i/x^ic^rr:
voyez Indiction.
Indisponibles, biens dont lestoix
défendent de difpofer par teAa-
ment. r
Indispot, malade, indifpo/'é.
Indissoui^uble : indljfolubiUs ^ qui
ne fe peut diffoudre.
Individus, indivifible.
Indivis , qui n'eft point divifé : non
divifus i i'ar indivis ^ fans être di-
vile.
Indoine , capable , qui convient ,
qui eft propre.
Indouire , pouffer , exciter à mai
faire : ducere in malum : Item , in-
férer, déduire une conféquenc<{ :
irtdk ducere.
Induizer , avoir difette : indicere.
Indoult , grâce que le pape ac*
corde à quelqu'un : inJultum ^ da
verbe indulgere.
/
156 INE
Inuoultaire , qui a droit à un bé«
néfice en vertu d*un induit.
Indoustrial , qui vient de TinduC-
trie , du (avoir faire , de Tadreffe,
de la dextérité à Êiire quelque
chofe : de indujlria.
Indut, ( prêtre^ prêtre habillé des
ornements d'eglife , pour Texer-
cice du miniflere : indutus*
Inexercité , qui n'eft point exercé.
Inexpiale : intxpiahilis , qui ne fe
peut expier.
Inexpugnale^ qui ne peut être em-
porté de force , pris d'aflaut :
inexpugnabilis,
Inextingxtile 9 qui ne peut s'étein-
dre.
InextricaxE) qui ne peut être dé-
mêlé , débrouillé : inextricatilis.
Infameir. noter d*infâmie.
• ■*••.
.Infanticide, crime de feîre mou-
rir fon enfant : infant is ocà/io.
Infatuation: infatuatioj préven»
tion excefllve & ridicule , en fa-
veur de quelqu'un , ou dé quel-
que chofe. : du verbe . infatuan ,
infatuen
, Infezdation , inféodation , aâe
par lequel un feigneur aliène une
terre , & la donne pour être te-
nue de lui en fief.
Jnffstuation, mife en pofleiHon
d'un héritage par le fétu , ou brin
d'herbe féche : ptr ftRucam^ Les
conditions du marche étant con-
venues ,• le vendeur donnoit le
fétu à l'acheteur, & mettoit par
là le dernier fceau à la YWte#
IN F
Infirmeir , caffer une fenrence -,
invalider ua aûe , le rendre nul :
infirmarc.
INFLIGION , înfliaion : infiiSio^ con-
damnation à quelque peine cor-
porelle, que nous nommons Af-
FLTCTIVE, OU InFLICTIVE, du
verbe latin infligcre ; ordonner
par fentence , par autorité fupé-
rieure , une peine à quelque cou-
pable, à quelque criminel , pour
le punir d'un délit , d'un crime.
Infouature , incruftation.
Infoukmation , enquête : in^mji^
tio.
Infoursiat, Tnfortiat : in/onia-'
tum^ nom du fécond livre du
ZJi^^^'compilé fous l'empereur
Juitiniên.
Infovrtuner , affliger , rendre
malheureux.
Infule: infula^ les ornements des
pontifes Païens : Tinfiile étoit à
ces prêtres, ce que le diadème
étoit aux rois , la marque de leur
dignité & de leur autorité : leur
forme étoit différente.
Infundibvle , entonnoir : infund>
butum^
Ingambç, alerte, léger.
Ingénier , ( s' ) chercher dans fon
efprit desreflources, des moyens
de réuffir dans {t% entreprifes.
Inhiber , défendre , prohiber : inU^
btn.
Inhibition, défenfe, prohibition.
Injonction, commandement ex-
près , émané de l'autorité fupé -
rieure.
Inique ,
iNJQUfi : imqmsy inj^uAc^ |i^c^4at>
fanséquité, . >
iHNiAf ER 9 animer , exciter, quel- \
qu'un , lui infpîrer ide Tame;^ du j
* jCQuragé*
Innocent ATiON , ( letres d* ) let- ;
très qui effacent: toute id^e , toute |
inculpation de crime : à^Innoccn" ;
' /iir 9 abfoHdre , 4i^ç}9çejr inooç^:: |
Inodore , qui n'a point d'odeur.
.ÎNOFFiçios^Tâ, (plainte d* ) pU^nte
judiciaire contre un teftament ,
] par léijuel on eft e^thérédé, au-
* trement déshéi^té x ' ^^ ^^ 1^~
gitiift^ .;:-'.: : >
"iNQUANt , droit à'^y drçît qui fe
paie en certains 'lieux , pour la
permi^on qu'99 accorde à un
crçander j dç fajfîr & mettre en
criées les biens deifon d^\àte\iu
InquanT', enchères ï ce que itous
nommons encan.
lï^QUANTER , vendre à laquant , à
Tencan : in quanitm poitjjt.
Inqviétation , trouble i ihtemip-
' tiom • J M M. . î
Inquiner , f^lir , gâter.'
In^CIENT , ignorant : infcius.
Inscription, infcrlptlo ^ écriture
gravée fur le marbre^^ fur U brôp- ■
ze , aux édificç^ publics «aux arcs
de triomphe , aux ^maufdlées , *&c ,
:ppîir la inémQlce 4^$ gwi^iper-.
fpnDîige;s., :$c ,doç 4«ée«mQnte di- '
gnes de la poftérité.
pei}^^
. piji^effij^.c^e^.pprtéetV^ntf^^^^^^
In^emsif, inieiifible. r.
lNSiDiDU5£M£ijrt : jn/îdiofi , d'une
manière qui tend à /urprendre.
Insigne , fignalé ^ remarquable : //i«
Jîgnis.
InsiOne y titre qu'on donne aux églî-
: bayes , à crains, .qhipitres , &c.
JEa ce fen^, il %ivfiç iUuftre.
Insinuation : infiauaùojce qu'on
dit dans .un xUicours pour captiver
la bienveillance des auditeurs ,
' J'udf effe d^ ikvl^î ^'étoiamop , p«r
l;iqufUeie»iquAM#.<itte)(^^ chofe,
oh en perfuade doucemeni;
Insinuation ^ ?ot^SAn9qxcj»t ^ai
^ fe. ^ 4ai¥f rV?î.m^ P^?.»
. doivent être rendues pvy;>lju]ues.
lNSOLiTE,qm eft çç^nVr^l'ufejre^ K-
réguUer.
Insoluble : inf^lubilisy oui siéfe
peut" réfo^dre, p'gxpli^çr. ;
iNSTAtUElR : in^oll^^Jii^ fifUlfm
muTt:> placer quelqu. un 4?ns Ta
ftalle au' chœur a'\ine égUfe, le
mettre en poffeffiôn ae fon béné-
fice ^ de fa prébende. » l
'iNSTANtAHÉ^ft, 5^id|^ïié Idiice cjii'u^
inftant.' ' ' ' *^ ^ : Jt r ,
- IttttrAH ,( à )4out1ie 4âtMe;Mtti«
fAe> * l'exeiiîplel '^^ ' "■;
Instituciç^;^ ôr^oiinaHcç » W^glc-
' .ment.'"^ ' * ' ' ;/
INSTITUTAÎRE, proJ^J^y^^^^
158 . I NS
.' qui explique les infUtuts ; ou inf-
titutes : injiieueiona j c*eft-à-dire ,
les principes V ^^^ premiers élé-
ments dé la jurifprudence,
Institutour , infÛtuer : infiUusor^
• celui qui eft chargé de donner les
premières inflruâions à un prince:
Item y fondateur d'ordres ^ &c.
Instrument, afte public décrit au-
thentique roff nomme infirumêns :
injlrumenta ^ les chartes & autres I
monuments qu'on feit imjprimer à
la fin d'un ouvrage , pour fervir
. de preuves.
InsuBres, ^les ) ancien peuple des
Gaules , dam U première Lyon-
noife. I
Iksule 9 une iste : in/kla.
Intendit ,. écrit par lequel otjt ar-
ticidoit les hits dont on- etiien-
doit (e fervir àrfaiire preuve en '
• )u(Hce. •
Intens , attentif : imcntùs.
Intercalaire , (jour ^ jour que
Ton ajoute au mois de Février,
dans Tannée ^iSTextite*
InterC al ATION : intenalàth y ac -
tion d'ajouter , d^inférer une chofe
à une autre.
Interdiction , jugement qui prive
upe perConne de l'^dmioiibation
de fes bieiîS : inUrdiSio.
•
iMTERLOQpçlR, donner vn juge-
ment qui ordonne une inftruâion
préalable, avant de décider le
fond du procès : c'eft ce que nous
appelions fcntuiu inscrlocutoirt ^
préparatoire. - ^ '" * ^
INT
Intérim , terme purement latin J
que nous employons pour dire
i^ntretèmps : on connoît le fa-
meux Intérim de Charlesqiiinty
pour pacifier les troubles de reli-
gion, en Allemagne.
Intermission : inurmiffioy inter-
. ruption , difcontinuation,
Inteiîpellation , fommation de
répondre fur un fait linurpellatiom
Interpoulateur : inurpolator ,
celui qui ajoute à un écrit ancien.
Interpolation , înfertion de quel*
Voues mots , de quelques phrafes
dans lé* texte d'un manufcrit.
Interpoler, c'eft y gliiïer, yinr
férer ces mots , &c%
Interfousée, (perfonne) qui prête
fon nom à ime perfonne qui ne
peut ;^ ou ne veut pas paroître
,;'rdans une entreprile, ou une af-
faire*
Interrex , interroi , qui jouit pcn*
dant quelque temps de l'autorité
fuprême»
Interrupte, difcontinué, inter-
rompu. .
Interruptes , inftances qu'on a
cefle de pourfuivre pendant un
temps.
Intervaux , intervalle.
lNTERVERTiR,diranger , renverfer.
Intestat , qui n'a pas fait de tefta-
ment : Mourir inuftat , fans avoir
tefté.
Intimation , exploit d'appel d'une
fentence.
'9
INV
Intimation , affignatîon à jour
certain par devant le premier ju-
ge : quelquefois, une ûmple fom-
mation , ou Une dénonciation ju-
diciaire.
ENTRANTS , ( les ) les ëleâeurs du
reûeur de Tuniverfité de Paris.
Intriqué , empêtre , embrouillé ,
embarraiTé dans quelque difficulté:
intricatus.
I^TROUKiSATiON , aâe par lequel
on place les nouveaux , évêques
fur leur fiese : l'intronifation eft ,
à leur égard, ce que Tinflallation -
eft pour les prébendiers.
Intruire, introduire.
Intrure 9 établir par force, par
rufe , contre les loix.
Intrus , celui qui eft établi de la
forte.
Intumacion, intimation. : voyez '
ce mot.
Invalideir , rendre , déc|arer nul ,
fans force, fans effet.
Invertir , renverfer , tranfporter :
invcreerc. \
Investir , donner Tinveftitnrè ^
învefiirc.
Investiture, mife en pofleflion:
Item , droit de mettre en poffef-
fion : quelquefois , aâe qui cons-
tate la mife en pofTeffion . D'autres
fois , la pofTeâion même : enfin ,
tantôt il fe prend pour le titre
primitif de çoncemon du fief;
tantôt pour la réception en foi
& hommage.
Invocation : invocatio , cérémo-
nie impie , pratiquée dans les
ISS 159
temps d'ignorance , par de pré-
tendus devins qui crpyoient par
là faire apparoître les démons.
Involution , affemblage d'em-
barras , de difficultés , dans . u»
procès.
Ipreaux , efpece d'ormeaux à large
feuille , qui font venus d'Ipre 1^
en France.
Ire , couroux , colère : ira.
IriÉ., couro.uffé : iraius.
Irréfragable , qu'on ne peut con-
tredire, qu'on ne peut recufer.
Irrisistile , à quoi on ne peut ré-
fifter : cui rtfifii nonpotifi.
Irrevocabilité : irnvocatilitas ^
qualité qui ne peut être révoquée*
Irrision, moquerie, mépris.
Irritant , qui caiTe , qui annulle.
IkRUPTtQN , entrée fubite & im-
prévue de l'ennemi , dans un état,
accompagnée de dégâts & de ra-
vages : irruptio.
IsaBEAU , EUfabcth.
ISN^L , agile , difpos , léger.
IsKELLEMENT , promptement.
IssER, ou Hisser , lâcher un chien
contre quelqu'un , le faire fonir
contre lui.
Issir , fortir : âicxirt : on trouve
auffi Essire & ExiR : Iffircnt Us
bourgeois deMcij^^ &'wairion con^
trc la cité , les citoyens de Metz
fortirent de la ville , mécontents ,
& s'armèrent contre elle : voyeai
Vairier.
Issu , forti , venu , defcendant : du
verbe ijpr : Côu/ins ijjii de gcr-^
;<Sp I T A
' gtrmmas : enfaats de deux cou£os
germains. '
Issue , ibrùe : tx'uus.
IsTAVSSE , Eufiacht , nom d'homme.
Isthme : ifihmia , lai^e de terre
qui joint deux terres , Se qui fé-
pate deux mers.
Jta est., il eA ainli : terme de palais.
Ital f tel.
Iterato i ( fcntence d* ) jugement
{>ortant connainte par corps après
es quatre mois expirés , pour
.dépens excédants la Ibmmc de
, deux ccmf livres.
I VE
Itinéraire : itintrarlum, deTcrip-
tion qu'un voyageur fait ,des
lieux par oii il pa^e , Se des dn-
gularités qu'il y obierve.
Itinéraire, prières que doÎTent
dire les mcHnes, avant leur dé-
part pour quelque voyage.
Itew , l'hiver ; Qt iveir a forman
■ fluvhuSy.fL l'hiver vient à être
tout-à-fait pluvieux.
IvER , YvKR , la mêm« chol«
qtt*lVElR.
i6i
K AL
K
ABACK , OU Caback , petit ca-
barçt oii Ton vend de leau-de-
vie, &c.
Kabal, capital, les fond^ 5 Ic^ biens
de quelqu'un.
Kadris^ religieux Mahométans ,
qui , comme nos moines , vivent
dans le célibat & dans la retraite,
mais peuvent quitter , quand ils
le jugent à propos.
Kaène , chaîne : Enkainiy enchaîné.
Kahourde , concombre.
Kahus , têtu , obftiné.
Kaïaux , jouets d'enfaiits»
Kair : cadtrc , tonsberi
XALfir'NBURDftNES, baliverhes, fbt-
tifes , toutes fortes de petits excès
de jeuneffe.
Kalendes : kalinJuj le premier
jour du mois che^ les Romains.
On fe fen encore aujourd'hui,
dah^ la chancellerie Romaine , de
cette façon de compter , & on y
date toutes les provifions des
bénéfices, des. Kalendes de Jan-
vier, de Février, &c, quand on
les accorde les premiers jours de
ces mois : ce mot vient du verbe
iro/of e , qui figni^e publier à 'haute
voix , foit , parce que le premier
jour des^ Kalendes , quiétoit le
premier du niois,.lepontifb pu-
blioit;, àhaute voix, quel jour fe-
roient les nom$i foit, parce que
celui qui étoît chargé d'obferver
quand le croiflant de la lune
commençoit.à p^oître , Tannon-
çoît au peuplé,, ce qu'ils appel*
\ loient Kalare.
Oh comptoit les calendes en ré-
trogradant ^ de manière^ ciue le
14 Décembre étoit nommé le 19
avant les Kalendes. de Janvier.
Pour trouver le quantième oîi
/ nous, focunes des KaL£NX)ES , il^
' feut voir quel nombre de jours il
refté au niois dans lequel nous
fommes , & ajouter deux à ce
nombre. Par exemple, fi Toneft
au 11 d'Avril, on eft au dixième,
des kalendes de Kfai; car Avril 9r
30 jours- De 30 ôtez ii , refteht^
: ajoutez i , reftent 10. On fait
que les Romains avoient ,. d'ail-
leurs , les NoNEs & les li>fis pour
compter leurs mois.
Les hones , nona , font le cîn-
quicme jour des mois de Janvier,'
Février, Avril , Juin , Août, Sep-
tembre, Novembre & Décem-
bre; & le feptieme de Mars 9
Mai, Juillet & Oâobre; parce
que ces quatres derniers moisi,
ont fix jour9 devant les Nones ,
&r les huit autres en ont quatre .
feulement.. Ce mot vient: de ce
que le jour des Nqnes etoitmèuf
jours avaqt les ides : ncmo amc ',
idusy ou Amplement nono idus.
Les Ides , du latin idus^ iduarcy
S s
i6i KAR
font aînfi appellées, parce qu'elles
divifent les mois en deux parties
prefque égales.
Il y en a huit à chaque mois, &
elles font d'ordinaire le treize du
mois 9 excepté à ceux.de Mars,
Mai, Juillet &Oaobre, oîi elles
■ font le quinze ; parce qu^ds
' avoient fix jours devant les no-
' nés, tandis que les autres n'en
avoient que quatre. On fe fort
' encore de cette façon de compter
dans la chancellerie Romaine. Le
' huitième des ides fe nommoit
cSavo idtts , ou anu idus ; le fui"
yznt ^idibus.
Kan ASTER, panier, ou manne à
emballer des marchandifes.
^ANT , autant, tout : Kant kilavoii ,
tout ce Qu'il poflîédoit^ titre de
Tan 1256.
fCAR AT , carat , titre , ou valeur de
Tor , des pierreries , &c*
Karl, Charles.
Karotter, aller & venir dans
une maifon , f^ns y rien :&ire«
K ARPIE , hachis de carpe.
Karmesse , ou Kermesse , la No-
tre-dame des Carmes : fête , pu
dédicace de villages en Flandre
& dans les autres Pays -bas. L'on
y fait , en* plufieurs endroits , les
plus grandes extravagances. '
Kateline, Catherine.
Kaure, gros liard qui a cours dans
le duché de Luxembourg : on le
nommt Kaure de roi,
ê
Kaze, hutte, cabanne.
K LA
Ke 9 que ! Ke tant comme il tanra I0
wovcrit dt Pulfcl , qiie tant qu'il
tiendra la vouerie de Puifieux.
Keiri , giroflée, plante odoriférante.
Ker,Cair, Car, Caer, ville :
uHfs.
r Kcrre-, chercher : quœrcre : Kil^
\ lys dolent alleir kerre , qu'ils font
' ténus -de les aller chercher.
! Kl, qui, lequel : CiL ki fetroveroitf
. celui qui fe rencontreroit.
KiL , qu'il : Kilifaixient , qu'ils faf-
fent.
KiNJciNy coufîn.
Klabaut , un criailleiu*.
Klâbots, fonnettes.
Konismârk , lamed'épée, large de
trois doigts proche la poignée , le
long d'un demi-pied feulement,
&le refte jufqu'àla pointe, n'ayant
que U largeur ordinaire d'une
epée.
Kop , petite mefure de grains.
Korie , cadavres de bêtes mortes
&: écorchées.
Kranté, ûu Kranqué, rendu ,
fatigué.
KiNANCiE , efoece d'èfquinancie
ou de fuffocation , dans laquelle
on eft contraint de tenir la bou-
che ouverte , & de tirer incef>
fammenl^ la langue. .
Kyphonisme : kyphoniffnus^ ancien
fupplice , qui confiftoit à frotter
le corps du patient avec du miel ,
Il & à l'expofer. ainfi au foleil , pour
que les mouches & les frelons
KYR
, vînffent le tourmenter par leurs
piquûres. ,
Kyriac , égUiè:, temple dédié au
feigneur.
KyrIC-SEAT ; Kynkfeatum , carie-
y«fl(Hm, ancien droit qu'on payoit
aux églifes, tel que les prémices
• des fruits, &c, ^
Kyrielles y toutes fortes de priè-
res adreffées à Dieu.
KYR i6i
KyRISIXES t dénombrement en-
nuyeux de plaintes ou de cita*
tions ; quelquefois de louange»
que l'on fe donne foi-même.
Kyrielles , vieilles rimes Françoi-
fes , qui confiftoient à répéter un
même vers à la fin de chaque cou-
plet, ou de chac^e ûance.
i6n
L A B
JLa , au lieu que : La ou cil[ oufcîjl
fon dtoir^ au lieu que s'il eût fait
ce. qu'il idçvoit^
Labeur , travail quelconque , lit-
téraire ou autre : ïabor.
Labeurer, travailler : laboran.
Labsurez, labour de terres , la-
boureur, labourage.
LAB9URER , mettre en ordre, remé-
dier à quelque grand inconvé-
nient, fe donner des mouvements,
des peines à cet effet.
Lacier, attacher avec des las, de$
lacets, des cordes.
Lacque, forte devaiffe»%alîity^
dont on fe fer voit autirefôit à
Metz , dans les années abondba*
tes en vin. Cétoit une efpece de
citerne , enfoncée en terre , &
enduite en dedans & en dehors ,
dans laquelle on mettoit le vin ,
?ui s'y confervoît parfaitement.
)ela valoit mieux que ce que
nous voyons s'être fait depuis la
{)erte de cet iifage ; favoir , qu'à
'arrivée d'une bonne récolte en
vin, on verfoit dans les rues les
vins de l'année précédente, pour
fe procurer des tonneaux , &c.
Les lacques: Itfcci,étoient,auref*
te , en ufage chez les Romains &
chez les Athéniens. Ces derniers
s'en férvoient principalement ,
pour y conferver les huilçs.
LAD
Lacrymatoires, petites fioles de
verre ou de terre . cuite , qu'on
mettoît dans les.tomb^Aux, rem-
plies des larmes des parents , àc
de*s pleureufes qu'on louoit à cet
effet.
Lac r y MULE, petite larme :/tfc/y-
mula.
Lacune : lacuna^ défaut de fuite
dans un livre , un manufcrit , &c.
Ladre, (Saint) Saint Lazare : Lu*
[arus.
Lapr'es , ( les ) les lépreux , à caufè
de Saint Lazare ^ qu'on invoque
contre la lépre.
LAiyRÊftiE^ hôpital où l'on recevoit
IdS ladres y les lépreux.
Lagan , volerie barbare des refî-
tes de vaiffeaux qui avoient fait
naufrage , & que la mer jettoit fur
le rivage. Plufîeurs nations s'étoit
arrogé ce brigandage comme un
droit. Il efl aboli en France dès
l'an 1191.
Lahem , Bethléem.
Laïans, là dedans.
Lai , la : article qui défigne le genre
féminin : Lai cho/i , la chofe.
Lai , laïc : laicus : ConfcUkr lai 9
confeiller laïque.
Lai , cri , gémiffement , lamenta-
tation qu on entend aux fiméraiU
les : leffum.
Laiche,
LAI
LaiCHE 9 lame de fer : lamina»
Laicheir , ceffer , laifler là un ou-
vrage , &c : Ne laicheir^ ne cefler.
LaidAnges , injures verbales.
Laidanger , injtirier <le paroles.
Laidangier, faire confufion.
Laide, droit, impôt.
Laiders , ou Laeders , colleâeurs
de laide.
L AiDiR , rendre laid , dénigrer.
Laiée , bail , loyer , ou acenfe-
ment.
Laieir, laifler à bail, ou à cens,
6cc : Ly ait laicit à cens , lui a
laifTé à cens : Aiilaiet a thiers meuy
a laifle au tiers franc.
Laies GENS, les laïques, les per-
fonnes , les gens du monde.
Laiettes , ou Liasses , fortes de
petits coffres , cafés , ou tiroirs
d*une archive.
L AI ever, abandonner^ délaifler.
Laigne, hovs : lignum.
Lairimet, ouverture dans le toit
d'une maifon , pour aller fur la
toiture.
L'airme , Tame : anima : Tort air-
me Jehan ke fuitj popr le repos
de Tame de Jean qui fut , qui eft
décédé.
Lais , jeune baliveau de Tâge du
^ois qu'on laiffe pour venir en
futaie , lorfqu'on coupe le taillis.
Lais, ce qu'une rivière donne , ou
Jaiffe par alluvion, au feigneur
haut-jufticier.
Lais : voyez Laissement.
L A M 165
LAISANT , un pareffeux, qui ne veut
rien faire , qui laide tout.
Laisse , chanfon : Item , une volée
de cloche.
Laissement, h?î\\: Selon ly laiffe^
ment Kil^^ en firent , félon les baux
qu'ils en paieront.
LaISSLR dedans , ou DEHORS y
laifTer entrer , ou fortir , laiffçr
pafTer librement.
Lait , ( dire ) injurier quelqu'un ,
lui dire de laides choies, l'acca-
bler de fotifes.
Laitre, ou LAiTRiE,cour, place,
veftibule : atrium.^
Laivaitre d'iauve, (une) une
lavafTe , une groffe nuée , ime
grande pluie qui lave bien la ter-
re , les champs , mais fait du tort
aux vignes.
Laix , Ws , chofes léguées , hdfTées
par teitament.
Laix , bail à ferme , ou à loyer.
Laixier, laifTer à ferme , ou à
loyer : Lait tote laixie , l'a laiffé
toute entière , fans en rien réferver.
Lambiquer , difliller,
Lamper, boire.
LAMi'ESEy lieu oîi l'on place des
phares , ou lumières pour guider
les voyageurs qui arrivent, de
nuit , en quelque port.
Lances , cavaliers : Cent lances ,
cent cavaliers équippés.
Lancier , cavalier armé d'une lance.
Lancier, lancer.
Lanciere, endroit par oîi s'écoule
T t
i66
LAN
Teau d'un moulin , lorfqu'il chom-
me , qu'il ne travaille pas.
Lande, terre , pays, région : de là
vient le mot La.ndgravk , com-
te de terre : Itim , celui de Lan-
CEMEN, OU LaNDSTMAN, pOlUT
dire homme du pays , compa-
triote.
Lande , terrein ftérile , grande éten-
due de terres , oh il ne vient que
des bruyères, des genêts, des ron-
ces , des épines.
Landefride, alliance.
Landier, grand chenet de culfine.
Landon, petite lande , un fimple
pâturai.
Landreux, infirme, valétudinai-
re , qui ne quitte pas les landiers ,
le com du feu.
Langeul, drap de laine, ferge,
Langot , qui eft languiffant.
Langourie, état de langueur.
Lansaire , ( fe ) fe jetter.
Lanternier, ( un ) im difeur de
contes : Itc/n , un vétilleux en af-
faires.
Lanugineux, qui eft plein de poils
de laine.
Larder, infulter quelqu'un par in-
jures fines & mordantes.
Largage, ou Lardage., efpece
de tribut qui fe levoit fur le lard ;
largavium , lardavium.
Largion , don, libéralité : largitio^
largeffe.
Larigot, flageolet: Boire âtlrc lari-
got^ boire à grands coups , à longs
L AT
traits : ce que les buveurs appel-
lent bicnjîfflcr.
Larme, ou Laurme, miel, gros
miel.
Larmer, pleurer, verfer des lar-
mes.
Larrescin, larcin, vol.
Larris , terres incultes.
Larroneau , petit voleur : tatron^
tulus.
Las ^ hélas.
Las , lieu de la grange , à coté de
l'aire, dans lequel on entafle les
gerbes : on l'appelle autrement ,
Lassiere.
Las , trifte , afSigé.
Lascivie : /tf/2:/Vi^ , lafciveté , forte
inclination à la luxure , à l'amour
impudique.
Lataine, colère.
Latebres, cachettes, lieux reti-
rés & fecrets : latcbrœ.
Latinier, truchement, interprète
de la langue latine.
Latiter: /tf//Wc, cacher, détour-
ner, receler.
Laton , laiton.
Lav anges , crues confidérables
d'eaux, qui fe fornfient tout à
coup des neiges qui fe détachent
des montagnes : en quelques lieux,
on les nomme A valang es ,^u
Avalanches.
Laved AN , cheval Gafcon, tiré^e
la comté de Lavedan.
La veuves, (perfes) faufles perfes
qui fe détcigaent.
\
L AU
La vot , mefure de grains , dont on
fe fert dans quelques villes de
Flandre.
LaU , où , là oîi : Ung papier lau U
chartes font^ un regiAre oà, ubi ,
Ton conf'erve les chartes.
Lau BE LEST I ERS , les arbalétriers 9
qui portoient Tarbalête,
Laud , arbitrage.
Lau DE , droit qui fe paie en certains
lieux , fur les marchandifes qui
fe vendent dans les marchés y dans
les foires.
Laure , canton , village y hameau ,
habitation féparée.
Laurence, nom de femme ^ dimi-
nutif de £tfx^r^72r.
Lau V AU , là-bas : ibi^ vide , videos, '
Laye , petite route que Ton prati-
que dans un bois , pour former
une allée, ou pour arpenter.
Layer , tracer cette route.
La Y EU R , celui qui la trace.
Laye , réferve : Arbres fervant à
laye , arbres de lifiere , réfervés.
Layee, arbres confervés, rcfervés ,
lors de la coupe du taillis. '
La Y ES A CENSE, baux à emphytéo-
fe , à cens.
Layette , paquet de linge, de lan-
ges & de tout ce qui eft deiliné
pour un enfant nouveau né.
Lays , ( patronage ) patronage laï-
que.
Lazaret , hôpital dédié à Saint
Lazare j & deftiné à y recevoir
les pauvres , les peftiférés, &c.
LEC 167
Li, large : laium : Ly U don drap^
le lais, la largeur du drap : long 6-
liy long & large.
Le AL, préfent, aftuel.
Lealle, loyale, fîdelle, conforme
aux loix.
LEANS,là, en ce lieu : De Uans^
de ce lieu.
Lecherie , friandife.
Lecte, choix, élite.
Lectic aires, foflbyeurs, chargés
de porter & inhumer les corps
des défimts.
Lectrin , ou Letrin , lutrin , pu-
pitre , lieu oîi on lit : ItHrinum.
C'eft par corruption qu'on a dit
lutrin.
Lectrois , lieu deftiné à une affem-
blée , pour y faire la leûure : /rc-
tonum.
Ledenger : voyez Laidenger.
Leoire : voyez Laidir.
Ledoire, léfion, injure : de Udere^
nuire.
LÉE , ( Saint ) Saint Léon*
LÉE, allée, chemin large : on a dît
d'abord : La lie , puis aljce : de
leda^ terme de la baiTe latinité,
qui a ce fens.
Lelche, )oie : Icttltia.
Légataire, celui à qui on fait un
legs : legatarius.
Legault, légat du pape : N^en im*
petrerons nulles par devers nofln
Se. Père lou pape j ou ligault quel*
cunque^ défenfe à tout citoyen de
» s'adreiler en cette occafion, foit
i6S L E G
au pape y foit à (es légats , tels
qu'ils puiffent être.
LÉGEMENT , ( tenir ) tenir en hom-
mage lige.
LeGIERS , LeGUIER 9 ou LUGIER 9
léger, prompt, alerte.
Leg ILE, couverture de pupitre qu'on
met aux meffes folemnelles , pour
chanter l'évangile.
Légiste , jurifconfulte , homme qui
fait profeflion de la fcience des
loix.
Legitim AIRE , qui a droit de légi-
time , de participation aux biens
de père & de mère.
Lehir, ( St.) Saint EUuurc : EUu-
terus.
Leit : Uclum : Et fcijlfadcvifc auUit
de la mort , fit (on teilament au lit
de la mort.
L^M3ROisÊ , lambrifle, revêtu de
menuiferie^ de marbre, &c.
Lemuncule : lemunculus ^ ancienne
efpece de bateaux dont on fe fer-
voit pour pêcher.
Len , lui à lui : Et pot ccfi dtltt Un
met en waigc la maixon & tout ceu
qui appétit devant & daier & encofte
que ciet daier rofpitals S. Nicolais ,
de cojle tojleii Robert Fro [quignon ,
& pour sûreté de la dette dont s'a-
git, il lui donne en gage, la mai-
Ibn fituée derrière Thôpifal de St.
Hicolasy avec tout ce qui dépend ,
^ devant , derrière & aux côtés de
cette maifon , du côté de l'hôtel
de Robert Frofquignon.
LENDORE^endormi, lent^ parefieux^
LEN
Lengaigier, parler fans réflexion.
Lengaird, homme qui ne peut do-
miner fa langue, auquel on ne
peut confier un fecrct , qui dît
tout ce qu'il fait , principalement
le mal contre le prochain.
Lengoureux, infirme, en lan«
gueur : languidus.
Lenniers , ouvriers en laine.
Lensy , ceci : Et por lenfy affaire j
& pour ceci faire.
Lerre, Lierre, Larroir, larron,
voleur : Le lerre heureux ^ \fi bon
larron.
Lerrer, laifier:/^ lerrai ^ je laif-
ferai.
Làs, ou Lez, prépofitions qui fi-
gnifient auprès^ à côté. Saint Mertin
Ih-Me^ , l'abbaye de Saint Martin ,
près de la ville de Metz.
Lez , ligne , côté de parenté : L$s
plus proches du le^ , de la ligne,
L'esglye , réglife.
LfiT , mauvaife aâion.
Letanies, litanies.
Letifer y mortel , qui donne la
mort : du latin , lethifer.
Lettes, chartiers.
Letteril, lutrin : voyez Lectrin.
Lettrages, écrits.
Lettrier , înfcriptîon.
Lettrine , petite lettre qui fe met
au deflbus ou à côté d'un mot
pour renvoyer le leâeur à la mar-
ge, aux notes , ou au commen-
taire.
Leud,
LEU
Î-EUD 9 ancien mot Celtîqne ou
franc y qui fignifie fuee : Jubditus^
ou peuple ■: pUbs. De? U leî> mors
■ d'ALLÊUD, de Franc-alleud.
Leude, péage qui, en quelques lieux,
fe prend lUr les marchandifes ap-
portées par les étrangers.
Leudes , vaflaux d'un feigneur,
LiUFROY , nom d'homme & de
Saint : S. Lcufredus.
Leus , loups :^ Ung leu ^ un loup :
lupus.
Leus *, lieu : Ung bai leus , un bel
endroit : locus^,
Leus , luth , inflrument de muilque.
Levage , droit que perçoivent quel-
gues feigneurs fur les denrées qui
léjournent huii jours dans leur
juftice.
Levé- ROI , ancien ferment qui fe
faifoit en prenant le nom du roi
à témoin.
Leveur, coUeSeur des droits fei-
gneuriaux, des dîmes, des tailles
des impoûtions , &c«
Levrar, livrer : Qui le foulait lever
& Uvrar^ qui avoit coutume de
le lever, & de le livren
Lèvre , ou Loire : lorum^ courroie ,
longe de cuir : Amours loirre les
coeurs comme faucon en loire^ amour
lie les cœurs , comme un faucon
l'eft par fa lanière,
Levrewx , qui a de groffes" lèvres.
Lex , lalflement , bail.
Leye , lis , plante : lilium.
Lezin , nom d'homme , & de faint :
S. Licinius^
1 I B 1^9
Lezions ♦ fraôures : en jurîfpruden-
ce, Lezion fignifie le préjudice
qu'on reçoit de quelque perte.
Lr, ou Ley , le, elle : Li oir^ l'hé-
ritier : Ceft li, c'eft elle : Ceft lou^
c'eft lui : Li ungcCial:;^^ l'un d^eux.
Liage, droit fur les lies des vins
vendus en broches.
LiAN , lieu , endroit.
LiARDER, bourfiller.
Libéral arbitre, libre arbitre,
franc arbitre.
Liber ATiONj délibération.
LiBERT , ( Saint ) Saint Lcoberi , ou
Leobar : S^ LeobarJus.
LiBiTiNAiRE, fournlffeur des cho-
fes nécefTaires pour les convois
funèbres : libitinarius^
Librairie , bibliothèque.
LiCE, chien engendré d'une chienne
& d'un loup : lycfca.
LiCHARDER, s'emparer des meil«
leurs morceaux d'une table. -
LiciTER, mettre à l'enchère un bien
qui appartient à plufieurs co- hé-
ritiers , ou co - propriétaires , at-
tendu qu'il ne peut fe partager
commodément. La Licitation
eft la vente de ces fortes de biens,
au plus oiFrant : licitarl : Ucitatio^
Lie, content, gai, ]oyt\xx ilcetus.
Litz, réjouis : lati.
Liëgal, légat, envoyé du pape.
LiEMENT, joyeufement.
Liesse, joie, gaieté.
LiïiSSER , ou Lie^cer, laifTer.
Lige, plein : Hommage Uge^ fou*
V v
lyo L I M
miflîon pleine & entière que le
vaflal fait à fon feigneur.
Lignage, ou Ligne , fuite des
defcendants d'une famille : lina'
gium.
LiGNTE , lignée , race, famille , //-
nagium.
LiGNiER, OU Ligne, bûcher, lieu
où Ton met le bois.
LiGURGES DE NATION, originai-
res de Ligurie : c*eft Tétat de la
république de Gênes.
LiMEUX , fangeux , bourbeux ,
plein de limon.
Liminaire, entrée en matière, en
compofition de paix , prélimi-
naire , avant-propos , &c : de fi-
men , pas ou feuil de la porte. .
Liminarque, officier defïiné à
commander les troupes qui gar-
dent les frontières, les limites
d*un état.
Linaige , paraige r voyez ce mot.
LiNAUD, ( Saint ) Saint Léonard:
SatïcIus Lconardus.
LiNE : voyez Lignage.
LiNEE : voyez Lignie, linage, li-
nager ,. ou linagier , revient au
même.
LiNcrEULx,LiNSUELS, Linceuls,.
draps qu'on met dans un lit:
lintcola : tes marnes termes , pris
au fingulier, fignifient une pièce
de toile dans laquelle on nous en-
fevelit quandnous fommes morts :
lintcum^
Linomple , linon, toiJe de lin,
très-clake £c trcs- déliée ^ qu'on.
i
LIQ
fabrique en Flandre & en Kcar-^
die.
Lippe, oa Louppe, groffe lèvre
d'en bas, telle que la font ceur
qui boudent.
Lippu, ou Louppu , qui a naturel-
lement la lèvre d^en • bas plus
groffe qu'à l'ordinaire.
LiPPÉE, ou Nippée, bouchée: lumy
repas : Franche lippie , repas qui
ne coûte rien à celui qlii le prend.
LiQUET : liquidas , clair, éclairci z
de là les termes fuivants.
LiQuroATiON , fupputation , éclair-
ciffement & fixation de certains
droits contentieux à une fomme
déterminée.
LiQUiDEMENT, d'une manière cUi"
re & inconteflable.
Liquider , fixer , détermitier à une
fomme certaine & claire , des pré»
tentions litigleufes & vagues.
Liquider des fruits , les évaluer.
Lire un auteur a ses ecct-
LikR5, l'expliquer, en enfeigner
la dodirine , les fentiments : ae là'
le terme Lecteur y pour pro^
feffeur.
Lismê, efpece de tribut que paient
aux Algériens & aux Maures* ^
ceux qui veulent avoir chez eux
la liberté du commerce , &: de la-.
pêche du corail.. ^
LiRiPiON , chaperon de doffenrs ,
cette banderolle qu'ils portent fiir
leurs épaules : on trouve égal
ment Liripipion.
LiRON , loir, rat de boisr
Liste , bordure;
LIS
Liste, bordé.
Lisons , leçons de matines : Et chan-
. ia Ctmptrour la Vil lifons des ma"
tints , répéc en poingne & la treijlc
fucrs toute nue , & l'empereur chan-
ta la feptieme leçon de matines ,
répée à la main , & la tête toute
découverte.
LisQUETTE , une petite pièce , une
languette de terre.
LiSQUETTE , LeCHETTE , OU Ll-
CHETTE , un petit morceau de
mangeaille, de poulet, de jambon,
&c.
Lit brisé, mariage diflbus par le
décès d'un des époux.
Lit mortel, ( être au ) être me-
nacé de la mort qui fuit.
LiTER , arranger.
Lithographie , defcription des
pierres.
Lithologie, fcîence des pierres.
Lithologie , naturalifte qui s'ap-
plique à cette fcience.
LiTHOMANGfE : lithomontîa j divi-
nation qui fe faifbit par le moyen
des pierres.
Litispendance , temps durant le-
quel un procès eft pendant en jus-
tice.
Litre, (droit d« ) l'un des prin-
cipaux droits honorifiques de Té-
glile , introduit d'abord en l'hon-
neur des patrons leulement , &
enfuite étendu aii:c feigneurs
hauts-jufticiers. Il confifte en ce
cfu'ils pjruvent faire mettre une
grande bande ou ceinture noire
LIV 171
autour d'une églife ou d'une cha-
pelle en dedans ou en dehors , fur
laquelle font peii\tes leurs armoi-:
ries.
LiTURE, rature.
Livre , mônnoie réelle, & mon-^
noie de compte difFérente , fui-
vant les provinces. La livre toiu*-
noife valoit & vaut encore 20
fous toul-noi. La livre Meffine ou
Meflîn ( car on parloir ainfi ) va-
loit i4fousMemns , & 12 fous 2 ,
deniers quarante -fix quarante-
neuvièmes de denier Tournois.
La livre Verdunoife 20 fous Ver-»
dunois , & 8 fous Tournois. La
livre Parifis 25 fous Tournois, &c.
Livrée de terre , portion de ter-
rein labourable , qid rapportoit
en revenu annuel , la fomme (tune
livre , en latin : libra.
LiXouK , leâieur , profefleur de
théoIog:e.
LOAUL, loyal , fîdelle : Je vous ren^ '
drdy boin & loaul campe quant H
vo.^ plairait de tout ce que je recep^
verayy un bon & fidelle compta
de ce que je recevrai.
LofiBE, raillerie.
LobbeR, faire le patelin, careffer
en apparence, ppur mieux fe
moquer, pour tromper plus à
l'aife.
LocANDE , chambre qu'on loue.
Locatis, ( un) un cheva! de louage.
LOCAYÉ, Ltocadie^ nom de femme':
Lcocadia.
LocHER^ ou mieux y ESLOGER : ex^
1^2 LOD
locart^ branler, mouvoir de fa
place.
LocHER , ou Hocher un arbre ,
rébranler, en fecouer les bran-
ches.
LocuLES : locuiij bourfes à mettre
de Targent.
hocvSTES : locujia j fauterelles.
LoDi, ou LoDifcR, couverture de
lit , faite de laine entre deux toi-
les piquées.
LODOVic, LoDOYC, Louis y Ludo*
vicus.
LoDS ET VENTES, droits qui fe
paient au f(^igneur direâ, pour
la vente des biens qui relevant
de lui , &c.
XoÊE, (une) une lieue.
LOER , louer , approuver : laudare.
LOERRE, leurre, tromperie fubti-
lement gliflfée dans un aâe, &c«
LOHERÀNS, Lorrain.
LoHERREGNE , la Lorraine : on
trouve aufli Loherenne.
LoHY, gros morceau pour man-
ger.
LoGiE : logia^ entretien, traité,
difcours fur quelque fujet.
Logomachie , difpute de mots.
Loidorer, injurier.
Loi ES, petites cabanes, petites re-
mifes de jardins.
LoiETTES, jarretières.
LoiGNE , difeur de balivernes.
LOIGNERIES, folies.
LoiGNER, éloigner ; clongarc.
LOM
LoiGNES , bois : ligna.
LoiMiER, limier , forte de chien.
LoiNG , ( au ) le long de , à côté de.
Loir , être permis , Stre loifible r//
ne loira mie, il ne fera pas permis.
LoiHRER , faire le larron , dérober.
LoibT , ou LoiT , ( il ) il eft loifi*
ble : // hijiy il eft permis.
Loix : on donnoit quelquefois ce
nom aux tribunaux de juftice:~
de là vient le nom à! œuvres Je
loix y donné aux tran/jports , dans
le Luxembourg.
LoLOTTE, Charlotte j diminutif de
Charles.
LOMBAR, ceinture de corde, qui
fe porte fur la chair nue, en place
de cilice : ce mot vient de Lom-
bes, & de Barre: voyez Lom-
bes.
Lombard, établiflement autorifé
dans divers pays , où Ton prête
fur gages , de Targent à un inté-
rêt réglé par le magiftrat , à tant
par mois. Il y en avoit autrefois
à Nanci & à Metz : voyez le
Vocabulaire Aufirajien.
LoNDEMAiN , lendemain.
LoNDiNER, 02^ Landiner , s'amu-
» fer, tirer en longueur, lambiner.
Lombes : lumhi^ parties irtférieures
du corps humain : de libido^
Longes , ( des ) des loges.
LONGis, lent, pe faut , tardif.
Lopin , morceau de quelque chofe :
^ de lobus , Minus,
Lopiner ^
HOR
ILOPINER , divifer en lopins l in
lots , en petites parties.
I-OQUÉ , déféré : Serment ' loque ^
ferment défère.
ioQUETS, o^Floquets, laine de
defTus les cuifles de bêtes à laine ,
^ c'eft la moins eftimée.
Loquette: voyez Clipon.
L'oQUOisoN , ( poiir ) à Toccafion.
LoRy LouR, leurs.
LoRATE , ou LoRiONS , nom de
femme , diminutif de Laurent.
LoRÉ , fur le bord , le long- de.
LoREiNS , Yênes , brides , cour-
royes : lora.
I.ORMJER9 ouvriers en toutes fortes
de petits ouvrages de fer, tels-
que clous, éperons, &c.
XiOS, (71/ Loz , approbation , louan-
ge, enfaifinement d'héritage par
le coniifloire ^ confentement à
une donation : Cette donation a
il fait par la los Madame Jaque fa
famé y qui par devant moi la loi &
vutroiéj il a fait cette donation du
•confentement de fon époufe , qui
Ta agréée &c accordée en ma pré-
fence: Charte ^1133.
LosEN, ou LosiN, plein de dol,
de fourberie : i/o/o/i^^.
l,OSSE , ( un ) un badin , un fai-
néant qui ne s'occupe qu'à des
balivernes.
I^OSTERIES , badinages ^ difcours
trop libres. - , ,. w , i
;»
LOT I7J
Lot , mefure de vin en détail , qui
contient environ deux pots de
Paris,
LoTHiER, Lorraine : Jehan du de
lothiery Jean y duc de Lorraine.
Lotir , partager : Dotent tuit ly
enffens lotir , tous les enfants doi*
vent être admis au partage.
Lotir , tirer des lots au fort.
LoTissAGR , ou Lotissement ,
tirage des lots.
LoTissEUR , celui oui fait le parta*
ge & la jdiviiioA des iots«
LOTizÉ , ( bien ) partagé.
Lou , le : Jehan dtffui dit ait loit
thier do dey jornal^ , Jean , defllis
nommé; a le tiers dans le journal
de terre dont eft queftion.
Lou, du ; A la voionteit lou ditfieur
Hugue , à la volonté du dit fîeur
Hugues.
LouAGER, ou LouANDiER, loca-
taire.
Lou DEMAIN, lendemain : Lou de*
main fejîe Saint Gergonne^ le len-
demain de la fête de Saint Gor^
gon.
LouGE , barraque de planches dans
un jardin.
LouisoN , diminutif de Louis.
LouQUER, regarder avec indigns^;
tion , ou avec admiration.
LouRDiER, lourdaud, mal -adroit;
LouRDiSE, faute grofîiere contre
le l)on Jenp , contre. U civiÛta^.
la bienféancfi- r
174 t O U
Lqvrdois , (un ) un fot, un défa-
gréahle.
LOURE : lyra jtnufette.
touREUR , joueur de là lyre, de la
mufette.
touRPiDON, ( une ) une vieille trom-
peufe , une vilaine mal propre.
LoussE , ( une) une cueillere à pot.
LowER , loyer , revenu produit par
la location des maifons , tant de
ia ville que de la campagne :
on trouve audlLoviER.
L0WY9 Louis : LoYS eft la^même
chofe..
». . ■
LOUVIEU/E , btÙLCC.
Loi; YERS j, loyers,
LoxiAS , louche ,. équivoque, aov-
bigu.
LOY , ( par fa ). en boane foi , en;
honnête homme.
• ■ • ■ %• ■ '
Loyal tenir , ( pour fon ) pour
foi-mâme , & fans paâioo fecrete
de rendre à autrui.
Loyalement, de bonne foi, fîdelle-
ment.
Loyauté , fidélité , probité.
LoYOLiSTES , oi^Loyolites ,X.les)
les jéfuites-, enfants de St. Ignace
dé Loyola.
toYS , voyez Lowi, ,
Loz : voyez Los.
IlôZENGER , tromper.
Lo:&ENGiER , trompeur: Amours cfi.
' cruel lo:(engièr , amopr eft un
' terrible fourbe.
LoziN , nonchalant ^ parefleux cpû
ne fait que s'amuf^r;^
L DC
Lv ,.lumiere : lux.
LuBiEux, qui eftfujetà avoir des^
lubies, desK fantaiûes.
Lucatte, nom de femme,, dimi*
nutif de Luc : Lucas.
LucHAis, petit peloton de fil.
LucHE , porte : A luche^ à la porte t
voyez Huis.
LucuRE, (la) la febrique d\inc^
églife.
LuENCH,loin.
LuER , louer à gage ,. engager un dor
meûique, ou un journalier.
; Lues , aufli*tôt que , après que«.
LuG., ( un ) un corbt^u.
' Luis : voyez Huis»
LuMfiR, éclairer.
LuMERETTfi y feu folet qui éclaire*
la nuit*.
LuMicHON , lumignon ^ bout de fa.
mèche d'une bougie, ou d^une
chandelle allumée.
Lu FAUT , un petit loup : QuUls ne
f axent ml mettre lupaut. en. lièvre^.
ou en ckevraux , que les rotiffeurs
ne s'avifent pas de donner des
petits loups pour des lièvres, pu
pour des. chevreaux.
Lutherie ,. luthéranifme.
Luthier , faifeur de luths & d'au-
tres inftruments à cordes , comme*
violons , Bafies , &c.
LuvE , lieue : léuca-: A trois luwes^^
à trob lieues.
LuVege, oaLu^TAiGB, LuwiK*,'
Lq^Ier, ( cens de ) cens , revcj-
] nus de loyers , de locatipiiw. . '
t
LUX
LUXERIE t OU UxERlE , psfTage
pour aller en quelque lieu : tuxt'
rit qutfitrt on champs^ la porte,
le paâage qui conduit aux
champs , a la campagne.
Luxuriance, excès, fuperfluité»
détail, ou explication trop lon-
gue : luxurits.
LUYTER »■ C fe ) lutter corps k
LYT f7J
corps {^ divertilTement : la lutte
étoit autrefois un des principaux
exercices des Grecs : paUJira,
Ly Bar , le duc de Bar, qui porte
des barbeaux dans fes éculToRs.
LytoitE , la Lithuanie , grand pay)
de l'Europe, uni à la république
de Pologne , avec le titre de-
grand; duché.
176
MAC
M
AAGNIE : malè aSas f ïiidl dif*
pofé , IbufFrant, agité d'humeurs ,
d'inquiétudes, &c.
Mace , amas , mafie de pluûeurs
chofes.
Macelerie , boucherie : de ma-
ccllaria tabcrna.
Macelier^ boucher : maallarius.
Machau y au Machal , grange ,
remife tout à découvert : macho-
dus , qui fe trouve dans la loi Sa-
lique.
:Mach£R , ou Maquer le chan-
VRE , le briferavec la machaooire.
JMacher , bien mélanger des chofes
différentes, en les tournant avec
une fpatule.
(M ACHiNEiR j former quelque mau-
vaife entreprife contre quelqu'un ,
lui dreffer des embûches pour le
furprendre , pour l'ou&ager , &c.
Machureir , noircir le vifage avec
de l'encre ou du charbon,
Macuuret, ( le )le rhume,
Macquer 9 frapper quelqu'un d'un
gros coup de poing , &c«
^ACTiERNES , fils de prince. Les
évêques fe font quelquefois fait
décorer de ce titre. Lon trouve
des femmes qui l'ont eu de la part
fdes fouverains. Les comtes^ vi-
comtes , barons , &c , ont rem-
placé le3 maâii^nes«
M A D
Macuette , mafTue : clava.
Madaime : domina : titre d'hon-
neur qu'on ne donnoit autrefois
qu'aux femmes de haute qualité ^
& aux Saintes : Madamt Sainte
GloJJlndCj &c.
Madaimoiselle , titre d'honneur
qui efl dii aux filles & aux fem-
mes des gentilshommes particu-
liers : fxmina , vel putlla nobilis :
ce qui les diftingue parfaitement
des Madames bourgeoifes, &c des
Madames de la première condi-
tion.
Madi , mouillé, trempé : madiduu
Madi , ou Madir , ( Saint ) Saint
Emcurc : cmcritus.
MADiEN£,otf Mardienne, ancien
juron, qui iignifîe par Jupiter,
par Mars : pcr Jovcm , ptr Mar^,
tem.
Madier , table de boulanger , de
pâtiflier, &c.
Madré , vafe à boire du vin.
Madré, qui efl tacheté de div^es
couleurs : cela fe dit du bois , &
des animaux. Quant aux hom-
mes , on appelle entre eux , Ma-
DRÏE, un méchant qui eft fîn^
adroit , qui trompe & ne fe laifle
pas tromper.
Madrinier, officier qui, dans les
palais des rois de France , &: les
StaifoBS des grands , avoit autre-
fois
M AG
fois {oiti des pots , des verres &
des vafes précieux,
IMaflu, ou Maflé , qui a un vi-
fage plein , gros & gras.
Mage , ou Ma je , ( juge ) lieutenant
d\ine fénéchauffée, ou préfidial.
Magistère , gouvernement d*un
grand-maître de Malthe : tnagific*
rium : // afpirc au magijlert , au
gouvernement.
Magistrale , ( prébende ) prében-
de deftinée à 1 écolâtre d'une ca-
thédrale, ou d'un chapitre quel-
conque : voyez Escolitre.
Magistrat^ tribunal entier d'une
juftice municipale , compofée
d|un mayeur & d'échevins.
Magnence^ nom propre d'homme :
Magncmius.
Magnie, grande a^Temblée, mé-
lange de gens de toute efpece.
Magnifier, louer, exalter : cxtotUrc.
Magot , groffe bourfe.
Mahault, MathilJcy nom de fem-
me : Mtclhildis»
Maheus, Mathion , Matheu,
Mathiex , Mahieuhet^ ili^-
thuu 9 MatthœuSu
Mahomerte, mofquée, temple de
mahométans.
Mahon y gros vieux fou de cuivre.
Mahonner , ( f e ) fe battre à
coups de poings , à Toccaiion du
jeu aux liards , aux mahons.
Mahut, (Saint) Saint BanhéUmi^
Maïade, ou Majesque, droit ex-
cluiif de veadre fon vin pendant
MAI 177
tout le mois de Mai : on trouve
auiîî MajenilQUE ; Ton voit aflcz
que ces termes tirent leur déno-
mination de Maïus , Mai.
Maidieu , m'aime Dieu, comme
qui diroit : itâ Dtus me amct : fer-
ment.
Maie, Moy , Mait , mois de Mai :
Maius.
Maie de mesures, amas de gerbes
deftinées au paiement des moif-
fonneurs.
Maïet , maillet , marteau de bois :
malUus.
Maïeur , maire : major civitatis :
corifuly le premier officier muni-
cipal d\me ville , d'un bourg,
d'une communauté : Item , un fyn-
die , un maire de juftice feigneu-'
riale.
Maigné , puifné , cadet : voyez
Mainsné.
Maignier , domeftique.
Maignies, officiers, fuite, com-
pagnie.
Maigniee, ou Mainiée, habitai
tion : manjîo.
MAiGNiEZ,étameursde caiSerolleSj
Maigresse, maigreur.
Maigue, ou Megue , p^tit l^t^
clair lait
Maikes , que, rien que.
Maileliatte , Mélanie^ nomd^
femme : Meiania. 1
MÀILES, mâles : Ly' hoirs maiUsi
lesenfaats mâles.
Maille, petite monnoie ancienne ^
178
MAI
qui valoît la moine d'un denier :
la maille & robole étoient la
-même chofe, ne valant que la
moitié d\m Jenler ^ c*eft pour-
Juoi il y avoit des mailles pari''
s & des mailles tournois : il y
avolt aufli des dcmi-mailles».
Mailles , ( cotte de ) tiffu de plu-
fieurs filets, ou chaînettes de fer,
dont on formoit une forte de
chemife, qu'on mettoit pour al-
ler au combat : ce qui s'appelloit
fc mailler.
Mailleton , nouveau jet , ou
rejetton qui fort du tronc coupé
Tannée précédente : il eft ainfi
nommé, parce qu'il reffemble à
un petit maillet.
MAiLLiEKE,marliere, ou marnie-
re , lieu d'où Ton tire la marie ,
ou marne » pour engraifler les
terres.
Maïllotin, arme ancienne , qui
fer voit à enfoncer les cafques &
les cuirafles.
Main ♦ (aller à la ) être d'une éga-
lité de rang.
Main, maintenue : Prendre fousfd
main^ fous fa défenfç, fa mainte-
riiue i fa puifFance. ^ •
Main, matin : manc : Maia & foir^
le matin & 4e foir^ - . .
ftlAW, moye», mitoyen, qui eft au
milieu: mediuSé
Main : mamis , p^tie du corps hu- •
main, deftinée à toucher, à pren-
<!^e ^ ÔC autres ufages.
Main forte, îécours.
MAT
Main de justice, autorité qu'elle
a de fe faire obéir.
Main -garnie, poflfeiTion de la
chofe contcftée.
Main-levée, afte qui levé un eni*
pêchement , luie faifig , une op-
pofition.
Main souveraine , autorité roya-
le, à laquelle on a recours en
matière féodale.
Main MiSE,faifie, prife.
Main mise , affranchiflement d'un
ferf.
Main-mortable , homme ferf ^
I dont les biens appartiennent au
feigneur , lorfqu'il vient à décé-
der Tans enfant. légitime.
Main-morte, état de ceux dont
les biens ne font pas fujets à mu-
tation , tels que les gens d'églife ^
les communautés , les hôpitaux,
&c.
Mainade, compagnie.
Mainbqurg , tuteur , receveur ^
exécuteur teftamentaire.
Mainbuirne, tutrice : mundualdai
Mainburnie y Manbounie , ou
MaibouhNIE : mundiburrùum ^ tu-
telle, garde , proteftion^ recette ,
exécution t eltamen taire, puiflan-
. ce paternelle.
Maiis^burnir, protéger , adminif^
trer, défendre : voyez Man-
bourgs.
Maindre : mancrc y demeurer.
Mainfroy, nom propre d'homme j
Manfrcdus. '
Mainiée : voyez Maigniee
M A J
MAINSSi,oa MaisnÉ, puifné, ca-
det de deux frères : minor natu.
MArNSNETE, o« Mainete , ëtat de
celui qui eft le puifné : on dîloit
aiilrefois AiNSNÊ, pour dire l'ainé.
Maint, ( qui ) qui demeure : qui
manet.
Maint, ou Mainte, plulîeurs :
Mjints nommes, ma'mus fois.
MAiNTtNUE , confirmation de la
part de la juOîce , dans la pof-
felTion d'un héritage ou d'un bé-
néfice.
Maintient , confervation des cho-
ies dans leur état.
Maiours , maires : voyez Maïeurs,
Matre , nom d'homme : Marias ,
Mar , Maris , St. Mar.
Maire du palais : mamfier paUtii ,
maître du palais. C'cioil preique
autrefois , ce que nous appelions
aujourd'hui grand-maître de la
mailbn du roi.
MaIRERIE, Tainiiimajoratus,
Mairie , Marie, nom de femme.
Mairier , marier : Ly noveli mai-
rieiSf les nouveaux mariés.
Mairit , mari , époux.
Maiselerfs , ou Maiselleres ,
dents tn^cheiieres : maxillares.
Maishuï , préfentement , aujour-
d'hui , tantôt, nunc , modo , koiiie,
Mairchampt, marchand,
Mairien , ou Mairain , toute forte
de bois à bSiir : mariamen.
Mairlter, 011 Maurli d'église,
marguillier , facriAatn , chantre
de paroiffe.
-.MAI. 'î?
MaIHQI , Marc ; Marcus ; St. Maîrqr^
St. Marc,
Mairs, mois de. Mars: En Mairs,
au mois de Mars.
Maisiere, haie , féparation d'hé-
ritage , de jardin : maceries^
Maisieres, mafures : Et douxmaif
Jitris , deux mafures : machtra,
Maisque, Maique, ou Maquis,
fiiion ; Maique de celui , fiiion de
celui : Macques ceiUs , iînon celles.
Ilsfignifient aufli , ne,plus,qut»
Mais qu'il , comme s'il.
Maisoncelle, petite maifon , mai"
■fonnette : manjïoncula.
Maison de la. ville, la prifonpti-'
bliquc.
Maison divinf, famille impériale:
dom:ts divina.
Maisonnage, bois de haute fiitaié
que l'on coupe pour coitAruire
les maifons.
Maisonner , bâtir une ou plu-
fleurs maifons.
Mai^onnier, chanoine qui a ache-
té , de fon chapitre , une maifoa
canoniale.
Maist Diex , Dieu m'ait en aide :
lia me Dtus adjuvu , lorte de fep;
ment.
MiiTÉ, majefté.
M aiStrement , magiftralement, en
louverain ,en maître abfolu.
Maistre , maître, habile dans un
art , une profefïïon.
MaISTRI d'un OUVRAICE , CClui
i8o MAL
qui a fait , ou dirigé une conf-
truâion , un ouvrage,
MaiîvTRier, ott Ma ystroier, do-
miner, gouverner, maiirifer.
Maithion, Mathias^ nom d'hom-
me.
Maître particulier , premier
officier d\me jurifdiâion royale
qu'on appelle maitrifc , qui con-
noît en première inftance des ma-
tières d'eaux & forêts.
Maître du sacré palais , offi-
cier du palais du pape , dont la
fonftion eft d'examiner, corriger,
approuver , ou rejetter tout ce
qui doit s'imprimer à Rome. '
Maître de la cavalerie, grand
officier de la couronne d'An-
gleterre , qui cft chargé de tout
ce qui concerne les écuries du roi.
Maître, cavaliers : Une compagnie
de cinquante maîtres , de cinquante
cavaliers.
Maîtrise , ( grande ) grande char-
ge, haute dignité.
Mai^'E, un oifeau de proie, un mi-
lan.
Maixence , nom de femme : Ma*
xentîa,
Majester , maître chantre d'églife
de campagne , maître d'école : ma-
gifler.
Majeurs, ancêtres, prédéceiTeurs :
ma/ores.
Majordome, maître- d'hôtel dans
les cours d'Italie.
Majorité , état de celui pH celle
MAL
qui a atteint l'âge compétent de
jouir de (es droits. Cet âge eft
fixé à 25 ans , prefque dans tout^
la France , tant par le droit que
par les coutumes.
Majorât , fîdéi-commis graduel ^
fucceffif, perpétuel,) indivifible ,
fait par le teOateur , dans la vue
de conferver le nom , les armes
& la fplendeur de fa maifon , 6c
deftiné à toujours , pour Tainé de
la famille du teftateur.
Majuscule : majufculus ^ chantre
de cathédrale.
Makelaer , courtier , agent de
change , dç vente,
M ALENTRU , mal inftruit, mal élevé :
maie injlruclus. -
Malacie, maladie oui confiftedans
dans un appétit dépravé • dans le
defir ardent de manger des çho-
ks révoltantes.
Maladrerie, hôpital anciennement
<leftihé aux lépreux. D'où lui vient
auffi le nom de UproferU.
Maladresse , défaut de dextérité ,
d'adreffe.
M AL AGE, mal, fouffrance, mala-
die.
Mal-aise, état fâcheux , défagréa-
b!e, incommode.
Malan , àéhwu
Malandrin : malandrinus , malc'^
drinus^ voleurs Arabes & Egyp-
tiens qui pilloient les chrétiens &c
autres, durant les croifadesron
nomme auffi de la forte des bri-
|;ands qui firent beaucoup de dé-
' gats
MAL
gats en France fous les règnes du
roi Jean^ & de Charles fou fils.
Mal AVENTURE ^ mauvaife avan-
tiire, flcheufe rencontre.
Malcontent, mécontent : maU
contenttts.
Maldisant , médifant : maltdicus.
Malebosse, grofle boffe.
Malebosse , la pefte la pltis terri-
ble, le bubon de la pefte.
Malebouche , mauvaife langue ,
tm médifant de profeffion.
Maléfique , influences malignes
que la fottife & la fuperftition at-
tribuent aux aftres & aux planè-
tes.'
Maleiçon , malédiâîoiî.
Malencontre , malheur, mauvai-
fe fortune.
^^ al^ngin» mauvaife foi, dol, trom- |
perie : Sens maUnm,n , de bonne
foi , fans aucune rraude.
Malenpoint, tout à fait délabré,
en mauvais état : maU prorfus.
Malenuit , mauvaife nuit qu'on
pafTe avec infomnie , dans Tinquic-
tude & la douleur : mala nox.
Malpeste , forte d'imprécation ,
qui emporte la furprife : on dit
par exemple : Malpêjie que cet hom-
me ejl vif !
Malerage , faim enragée , forte de
rage de faim , une taim extraor-
dinaire.
MALESGRAC£S,difgraces, inimitiés.
Malette , poche où les bergers
miettent dçs vivres pour le jour ^
MAL i8i
& qu'ils portent en bandou-
lière.
Malevole : maltvolus , qui veut du
mal à quelqu'un.
MALEURTk, méchanceté.
Mal- FAÇON, fupercherie, mauvaife
manière de fe conduire dans le
commerce de la vie ; ce mot fi*
gnifîe , d'ailleurs , ce qu'il y a de
défeut, de mal fait. dans un ou-
vrage quelconque, de malïfacere^
mal faire.
Malfaim^ ou Male-faim , mau-
vaife faim , faim cruelle : mala fa-
més.
Malfamé^ qui a mauvaife répu-
tation : maUe famee^
Malefesson , mauvaife culture ,
mauvais façonnage de terres, de
vignes.
Malepart , (jprendre en) pren-^
dre en mauvaife part , être choqué
mal à propos.
Malheuré, infortuné, malheureux.
Malice de bonet , eliflement »
fubftltution de faux écrits : titre
de iX5Ô«
Maligneux, méchant, malin: ma-
lignus,
Malingrier , facriftain.
Malleir , ( fe ) fe mêler : Cil ad-
venait quil ne puifi ou ne feyolloit
plux malleir dou mefiier depoxour ^
s'il arrivoit qu^l ne pût ou ne
voulut plus le m^er du métier
de pêcheur.
Maltoute ^ maltôte : de maie toU^
Z z
i8i MAM
ia , comme qui diroit : quod malt
toUitur. Nos anciens François ap-
pelloit TORT,TOLLTE,&TOL-
TVRE , ce que l'on ôtoit à quel-
qu'un : TcLLiR étoit ôter : tolUre.
Mallieir , cheval de pofte deftiné
à porter la malle > cheval du pof-
ti Ion.
Mallus, compagnie de judîcature
qui , fous les rois François de la
première race, étoit deftinéeàfe
tranfporter dans les différents lieux
de fon diftrift, pour y adminif-
trer la juftice. Sous les rois de la
féconde race , cette affemblée de-
vint lédentaire , ou dumoins elle
€ut , en pluiieurs lieux , des tri-
bunaux fixes , où elle rendoit la
juilice en certains jours marqués.
Malmine , mauvaife mine , laide
figure.
Malmort : malum mortunm , efpece
de lèpre ancienne , ainfi nommée,
parce qu'elle rendoit le corps li-
vide, en quelque fôrte, mortifié
par des ulcères noirs & lordides*
Maltalent mauvaife volonté.
Malotru, malbâti, abjet, homme
de rien , qui eft à charge aux au-
tres hommes , à autrui.
M ALOZ , bourdon , grofle mouche.
Malvaise , mauvaife.
Malve, Malfois, Malfez,Mau-
FEZ , méchant.
Malviste, naéchanceté.
Mambour : voyez Mainbourg.
Mambovrgs , ou Mainbourgs
MAN
DES DEVISES , héritiers teftamen-
taires.
Mambourgs , ou Mainbourgs
TESTAMENTAIRES , héritiers inf-
titués.
Mamelliere , ou Mammeliere y
partie de Tarmure qui couvroitl»
poitrine, les mamellons du guer-
rier ; mammillaria.
MAMm , ou Mamy , ( Saint ) Samt
Maximin.
Mammone : Mammona , le démon
des richefles.
M'amour , M'amie, mon amour,
mon amie,
Manage, ou Manaige, maifon,
demeure.
Manans , ou Menans , habitants ^
foit de ville , (oit de campagne ,
de mantr , demeurer : mancrc : Qui
manoh en la farocht , qui demeu«
rôit en la paroifle : Qui manit ,
qui demeure : Qui manitt^ qui de*
meuroit.
Manandie , qualité de manants^
d'habitants.
Manboute, amende, oa ititérêt
civil , qui fe payoit autrefois à la
--partie intéreffee , pour le meurtre
d'un parent.
Manchereau , moitié de manche^;
Mancheron , bras de la charrue
que le laboureur tient avec fes
mains , lorfqu'il laboure.
Mancie, ou Mance, divinatioa»
Mancipe, efclave: mancipium,
Mand, mandement»
M AN
Mandant , qui donne un mandat l
un mandement.
Mandat , convention par laquelle
Quelqu'un fe charge gratuitement
e faire quelque chofe pour un
autre perfonne. Ceft ce que nous
gommons phis communément ,
mandement &C procuration.
Mandataire, celui qui eft chargé
d'un mandement , oaprocuration
pour agir au nom d'un autre : on
appelle aufli Mand\t, un refcrit
du pape , par lequel il mandoit à
un coUateur ordinaire , de pour-
voir fon protégé du premier bé-
néfice qui vaqueroit à fa colla-
tion ; & ce protégé fe nommoit
Mandataire : ces abus n'ont
plus lieu en France.
Manderie,o2^ Mairie, charge de
procureur , office de mandataire.
Mandille, petit manteau, ou forte
de cafaque , que portoient les la-
quais : elle leur étoit particu-
lière , & les faifoit diûinguer des
autres valets. Elle étoit compofée
de trois pièces, dont l'une pen-
doit flir le dos , & les deux au-
tres fur les épaules : On lui a vu j
dit-on , à quelqu'un , paner la
mandille , la livrée.
Mandre, moindre en valeur: £«5
plus mandrcs , ou manres , les plus
maigres ^ les plus foibles.
Mandrerie, faûure d'ouvrages en
ofier.
Manée , ce que la main peut con-
tenir : manuitas^ pugillus : le droit
. de manée eil celui de pouvoir
M A N igj
prendre une poignée des denrées
fur lefquelles il eft dû.
Mânes , ombres , ou âmes des
morts : mânes.
Mangerie, goinfrerie r Item , frais
de chicane , par lefquels on ruine
les plaideurs.
Mangeurs, ceux qu'on mettoit an*
ciennement en garnifon dans la
maifon dés débiteurs, pour les
contraindre au paiement.
Mangin, Dominique^ nom d'homr
me : Dominicus.
Mangonne, fripière ^ maquignone
en ce genre»
Mangonne AU, infiniment de guer-
re , propre à jetter des pierres :
quelquefois , ce terme fignifie les
pierres mêmes, & autres mafles
meurtrières : manganum.
Maniaque, o^ Maniale, furieux^
poflcdé du démon , hors de foi.
Manière , forte : Parler pour toute
manière de gens j pour toute forte
de gens.
Manigance, mauvaîfe rufe, pro-*
cédé artificieux pour venir à bout
de ks fins.
Maniste, qui ofe mettre la main
fur autrui , le frapper , le battre.
Manne , efpece de panniers afTez
reflTemblants aux gabions, d'où
. ils furent auflî appelles Mannes ,
ou Mandes. Mannequin eft un
diminutif de Manne.
Manoeuvre : manopera , ouvrage ,
travail que les vafiaux doivent à
leurs feigne urs.
■ s •
« ■
i84 M AN
ManOIE j mémoire.
Manon, nom de fille ^ diminutif de
Marii.
Manoples, gantelets, ou anciens
gands de cuir, dont on fe fer voit
autrefois dans |es jeux Gothiques.
Mansion, demeure , habitation.
Mansionnaire , garde d'églife,
* tel qu'efl le prêtre qui couche
. toutes les nuits dans la cathédrale
de Paris : manjtonarius.
Mansuit f averti : monîtus.
Mante , manteau de femme.
Mantel , Mantelet , habille-
ments de femme, qui om autant
changé de figures & de modes ^
<]ue la Mante : la Mantille
revient au même.
Mantil, efluie-main , nappe : man-
iilc.
Manuducteur : manuduSor^ direc-
teiu" des chantres du chœur,
ainfi appelle de manus , main , &
de ^i^ro, je conduis; parce qu'en
effet il dirigeoit & conduifoit le
, choeur par les mouvements & les
• gefies de la main : c'eft ce que font
nos maîtres de mufique*
Manumis^ion, affranchifTement de
ferft : manumiffîo : miffio è manu ,
è potejlau : en France , la manu-
miffion eft rafiranchlffcment dçs
habitants d'un lieu , qui , jufqu'à
ce moment, avoient été ferfs, &
dans une efpece dVfclavage; qui
étoient reftesMAiN-MORTABLES,
ce qui ell autant contraire à la
religion , qu'à nos mœurs. On le
(ôufTre encore dans quelc^ues pro-
MAP
vînces : je ne conçois pas pour-
quoi ils font François.
M APPE, torchon à effuyer les meu-
bles.
Mapper, effuyer les meubles avec
des torchons.
Maquignon , intriguant , qui fe
mêle de toutes fortes de chofes
poiir gagner : ce mot vient de
Maque , qui fîgnifie venu ^
marchandift.
Maraine de fon , maraine au
baptême.
Marander , goûter , prendre un
Î>etit repas entre le dîner & le
bûper. '
Marandaille, troupe de gueux,
Maraser, Marager, Marais-
CHER, jardinier qui cultive ua
marais 9 qui en eft fermier.
Maraischieres, ou Mareschie**
RES , marais.
Marc, Mairc , manus ^om marca^
efpece de poids qui fert à pefer
les chofes précieufes , ou qui
font en petit volume r il eft fait
de. cuivre , & eft fousdivifé en
plufieurs petits poids qui s'cn-
chaffent l'un dedans l'autre, &
qui vont toujours en diminuant
de la moitié.
Le poids de Marc de Paris
vaut 8 onces, ou une demi- livre
dé" i6 onces, 191 deniers, ou
4608 grains : on diyife le Marc
en 8 onces , l'once en 8 gros, ou
en :^o eftelins ; l'eftelin en deux
mailles , & la maille en deux fe« *
Le
M AR
Le gros , huirieme partie d'une ,
once 9 autrement 9 une dragme,
groffus^ pefe trois deniers, &le
denier vingt - quatre grains ; de
manière que le gros eft de foixan-
te -douze grains.
L'eftelin , vingtième partie de
Tonce, cent-fbixantieme du marc,
pefe 18 grains & demi : il eft
moindre que le demi-gros, qui
eft de 36. Il eft le double de la
maille, qui vCtn pefe que 14.
Le félin j kemi'otolumGallicum^
èfl du poids de fept grains : il en
faut deux pour faire une maille:
voyez Maille.
On vend Tor & l'argent au
imarc & à Vonee : lorfque la mon-
noie eft rognée, on ne Texpofe
3u'au marc. Le marc d'argent eft
e douze deniers , & chaque de-
nier eft dé 14 grains : quant aux
pierres-fines, & aux perles, le
marc à*alloi , que les orfèvres &
)Ouailliers appellent once , fe
divife en oÂaves, en carats &
en grains.
Marcaige, droit qui fe levé fur
le poiffôn de mer qui fe vend fur
le marche.
Marceau , Marcel ^ nom d'homme :
Marctllus : Saint Marceau , Saint
Marcel.
MarchÂge, droit c^u'ont les habi-
tants de certains lieux, de mar-
cher , ou aller conduire leurs bef-
tiaux dans une autre juftice , ou
finage , pour y paître.
Marchander , vendre : c'eft le
MAR 185
fens que donnent à ce mot plu-
fieurs anciens monuments.
Marche : marca^ limite, frontière :
ce mot a été pris dans un fens
plus étendu , & a fignifié auili une
grande province , un pays con-
fidérable aux frontières d'un
royaume, d'un empire. De là
vient que l'on dit La marche de
Brandebourg j (fAncone^ &c : en
conféquence, on a appelle mar-^
chiones &C marchifiy même margra'*
vi , ceux qui commandoient dans
ces marches : d'où nous avons
V fait le titre de marquis. On appelle
marches j o\x terres marchijjantes ^
toutes les terres limitrophes.
Marchesse, ou m arseche , orge .•
leem^ temps de femer l'orge, le
marfage , le mois de Mars.
Marchet , droit en argent, que le
vaffal payoit au feigneur, lorf-
que lui , vaffal , venoit à marier
la fille. Ce droit fiit fubftitué à
celui qu'avoient différents fei-
gneurs de fiefs à l'habitation de
la première nuit avec les épou-
fées de leurs tenanciers : droit
abominable , aboli par Malcolm
III, roid'Ecoffe, aux inftances
de la reine Marguerite, fonépou-
fe. Ce prince régna depuis 1057,
jufqu'en 1087.
Marciaige , Marciage , Mar-
cier , droit feigneurial , qui con«
fifte en ce que le feigneur prend
de trois années la dépouille de
l'une dans les fruits naturels,
comme font les faules , les prés :
A a a
i%6 M A R
auquel cas le tenancier cft quitte
du cens de cette année ; mais s'il
s'agit de fruits induftriaux, com-
me dt's terres labourables , ou des
vignes , le feîgneur ne prend que
la moitié de la dépouille pour Ion
droit de marciage, &le tenancier
ne paie que la moitié du cens de
cette année.
Marcir , affliger.
Mareglier , margiiillier : voyez
Marlier.
MaHESCALSIE, MARiCHASIE,. OU
Marelcalcie , maréchauflée ,
tribunal des maréchaux de Fran-
. ce.
Marescancier , ferrer un cheval:
on trouve auflî Marescaucier.
Margue, Maghitte^Makguit-
TE, Meuguerite , Magrisse,
Marguerite , nom de femme : iWin/-
guareta^ OU Margarua.
Mariage par paroles de pré-
sent, mariage oà les parties
contradantes, après s'être trànf-
porîées à l'églife 6C préfentées au
curé pour recevoir la béaédiâion
nuptiale, 'fur fon refus, décla-
loient l'un & l'autre , en préfen-
Cv de notaires qu'ils avoient ame-
nés à cet effet, qu'ils fe prenoient
pour mari &c femme , dont ih
requéroient les notaires de leyr
donner afte.
Mariate , iMaroie , Maïotte ,
Marion, Marie ^ nom de fem-
mes.
MAiiiAULE^témoin peu digne de
foi.
M AU
Marjen, A/tfr/tf/z, nom d'homme r
Marianus.
Marinette, pierre d'aimant,. &
même la bouflole qui en eft tou-
chée, à caufe de l'ul'age de çôtte
pierre fur la mer.
Mariole, Mariolay image de I&
Sainte Vierge.
Marjolaine, porcelaine.
Marjolet , homme qui. fait le da-
moifeau, qui affiefte des airs de
nobleffe , de qualité qu'il n'a pas..
MARtSbON.:i marrino , douleur, cha«
grin , perte , dommage.
MARUEK,marguillier, clerc defti»"
né k fonner le^ cloches, & à 1er-
vir tant à la raelfe, qu'aux autres
heures du jour , dans une églife :
ùtre de 1501 : il s'appelle quelque-
fois Mau.;LY. Ce terme vient
de m itriculurius i voyez Matki*
CV/LE.
Marmantau, Bois de haute fu-
taie, qui eft en réferve pour lac
décoration d'une terre , d\\n
château : on coupe , ou étête les
bois marmantaux, lorfque le pro^
priétaire eft condamné pour cri-
me de leze-majefté.
Marmiteux ^ un gueux, un pau>
vre milérable qui vit aux dépens
des autres , & de leur marmite.
Marmonner , murmurer , groi>
der tout bas entre (t^s dents, lans
ôfer fe plaindre tout haut : muj^
farty muffuare..
Marmotter, revient au mêiae^
muUre^ excepté qu'il s'entend des
M A R
pAUnctns y des prières de yîeîlfe$
femmes.
. . . - • • ■
Marotte , forte de mariorïnettê ri-
dicule » mife au bout d'un bâton ^
«crue portoient autrefois ceux qui
* raifoient ^ ou Te perfonnage de
foux dans lés reprêfen tarions, ou
^.office de foux dans les coiu-s:
ïfiifliôUFLE , greffier t agrkfiis.
WARPAiT, homme qui prend tQU-»
jours quelque chofe. '•
MARREMtNT, douldur , déplaiûr:
: ' fum^ içpcl^^mar. ; i : , - . .
Marri , qui a du regret.d'-avoir' fait
quelque çjipfe ^,p„ :-,: ^/
Marrir , ( fe ) sfaffllger , fe livri^r à
la douleur. , , . . , . ,^ ^
Marsault, Marfal, viUfe forte en
; Loirrain^V^^^^ cbns de5 marais
* . . jde difficile accès ,< à dix lieues de
i rMietz, 'piiès de la Seille, à deux
lieues, nid-oueft , de Dieufe^ qui
^ eft Ip. Dtçcm pagi de l'Itinéraire
dAntonm.
i/iàfisiLhypu ^arsbllaire^ bou-
cherie : voyez MACEUtAiE.
MAfistLiLR, boucher : voyez Ma-
CfcLIlLR.
Martel, marteau : maliens.
Martelagii , marque que les offi-
ciers des eaux & forêts font avec
le marteau du roi , aux arbres à
réièrver , ou à abattre.
Martrouere , machine à prendre
des martres , ou belettes.
Martyrer , martyrifer , faire fouf-
frir.
MAT 187
MaSAGR ; village.
M ASON , M AXON , maîfon : Ly ma^
fort 9 ou lai maxon , la maifon, '
M ASSON ,( maître ) architeôe.
• ■ ' .
Massouyage, herbage, légume
potager.
Massouyers, ou Mazoviers, jar-
diniers : à Metz , on les nomme
- MEî^SAfS,'
M astre , maître architeâfe : Mafirt
dt Covréiige de la ciuit , qui a con-
• duit les ouvrages de la ville ,. qui
en a dirigé les bâtiments.
Mates oe laict, fromages à, la
' cfême, '
Matheu , Mathieu : voyez Ma-?
Mathy, w Mathies, Mathtas^
MAtRE , mettre : Et y matre Us
^airdts.y & y mettre les gardes
convenables.
Matriclle : matricula^ régîdre oit
Ton ëcrivôit autrefois les noms
des pauvres entretenus aux dé-
pens des églifes ; ceux qui étoie^^t
chargés de cette niatricule , fe
nommoient Matriculaires :
ceux qui y ëtoient infcrits , s'ap*
pelloient Immatriculés. On
nomme aujourd'hui , Matricu-
le , une lifte où s'écrivent les
noms de ceux qui entrent dans
quelque compagnie , ou fociété;
Matronée , ou Matronique »
lieu defiiné aux matrones, aux
femmes , dans les églifes , &c fô^
paré de celui des hommes»
i88 MAX
Mauclerc, mauvais dire ^ tin
^. clerc ignxTrant /&c,
Maudou LÉ, inal- adroit : maU io-
latus. _- i/
Maufez, méchant, mal Êiit de
cœur, mal né.
Maupiteux, fans pitié, cruel, im-
pitoyable.
Mautalent, cbleré , defir de fe
venger.
Mauvaistié, malice, méchanceté.
Mavaix , mauvais ; Tos mavaix en*
gins ojleit & fi^fs misj toutes
. iqauvaifes chicanes & fuperche?
ries ôtéts & chafTées au loin , ex-
pulfées d'entre nous. ' ' ,
Max , Même y nom d'homme : Saint
Max , ou Saint Mçmc : Saint ilf4-
ximinp
JMaxenage , maifonnage, entrer
tenement de maifon quant aux
édifices.
Maxencien, Maximin : Maximi^
nus , nom dTiom.me.
MAXiERE,oxf Maixiere, mafure,
:. ce qui refie d'un bâtiment tombé
en ruine ; maccria.
Maxon, maifon.
«
Maxonate , ou Maxenate , pe-
tite maifon.
May la tour, Mars-la Tour , par
corruption.
Malatour , bourg à quatre lieues
de Metz, fur la route de Ver-
dun : Martis turris.
Mayeur : voyez MaïeuA.
Mazelin, ou Mazerin, Yafe;| ou
yaifle^u pour boire.
MEC
Mazelowe , ou Magdalene 5
Magdelainc , nom de femme ;
-r.MagdàUna.
MAZETTt , mauvais cheval.
Me , ma , nôtre :' Me grâce royal '^
notre ^race royale.' '
MiAGE i droit de péage à l'entrée
d'une ville avec des marchandi-
fes : jus mtatus ^ droit de pc^Œa^li^
Me, AT, canal, paUage, conduit. 4^
liquide : meatus.
M ÉCHANGE , méchanceté.
Méchant, infortuné^ ^«eftdan^
.la miferê.. . ' f; K
Méchaniquerie V i^erqtiiherté J[
•épargne fordide. .
MÉCHEF : voyez Meschief.
MiDARi>^ ( ris de Saint.) ris forte ;
& cela par allaâon à une ancien-
ne figure ou ilatue de ce Saint ,
qui . etoit mal &ite,
Meffaire, faire mal : Uni pourra
faire telle ou telle chùfe j fans mef^,
fkire ,. c'èft-à-dire , fans prévari*
cation aux loix y fans mal faire »
j' die m^acerey terme qui fe trouVè
dans les capitulaires de Charles le
chauye.
MipAiT, crime, mauvaife aâion«*
Mege , ou Matge , médecin.
Megedvx , maréchal ferrant.
Me^ue , petit lait, dcmacrum , mai-
gre.
Meh AiGNÊ , perclus , afFoibli par la
maladie , impotent.
MeraiqNER a çftropier , mutiler.
Mehainj
M El
XIehaiN) mutilation qui rend im«
potent«
MfiHAiGNEUR f qui mutile » qui ef*
tropie.
Itf EHNÉE » ou Megnie 9 famille , de
mafnada , maifonnée.
Mehvre, mûr, qui eft en matu-»
rite. . .
Mnr CHAUSSÎ^, moitié d^m che4
min : Se rifirve lou ^endour la mci
. chauffii^ la moitié du chemin.
•>Mein£R , demeurer : mamre : Qui
mtint a Mc[ , qui demeure à Metz:
Qui mcnrut^ qui demeurent. De
* là' tes anciens termes de menons ,
manOfts ^ mtfidl^ &c.
Meis y Meix ^ Màix, Mex , enclos y
jardin fermé , enceinte d\ine mai-
fon, ce qu'on appelle en certains
lieux , pourpris & acctine» Ces mots
Viennent de munfus.
IMeix y ôu Mas : manfus^ ou mafi"
• nus y ou maffa y fonds , héritages
appartenants à un même feigneur,
mais divifésen petites métairies,
poiu-Joger chacune un payfan, &c .
^ laqueUe étoient annexes doiiic
-arpents de terre. Un territoire fe
tlivifoit en meix ou mas ^ & le
mas en journaux : Per UjqiuUes
monfirances il tfi diclanit kt tas
Us Turiiaiges ds Cheminai y ( terre
xlépendante de l'abbaye de Saint
. jimoulddt Metz ) :, San meix ^ &
-fuun meix de terre doit on fiffiar
dan dit ban ij fous & 4 deniers^
titre de 1421.
Meitë f Meité y MbiTS, moitié :
JLaums^là moitié.
MEN 189
Mel ANCOLiER^chagriner quelqu'un,
lui caufer de la mélancolie.
Meix , ilefle : mefpilium.
Melote : melot4Sj peau de brebis
avec la laine.
Melte , territoire oh s'étend la )u»-
rifdiûion d'un officier de juftice»
MeMBÏ^ES r^UNE CHASTELLERrË ^
partiiçsr du diftriâ d'une châtelle^
nie^ d'un diâteau, d'une grande
feigneurie.
Memement, même, de même* .
Memim , Maximin : La parocheSah^
Memin > la paroifle .St. Maximiob
MenaxxurE) ajournement eq fufr
tice.
Menandies^ manoirs^ habitationi
de campagne , granges , écuries s
Que Us menaaîUes fuxientabhatites^
. Que les manoirs .de campagne fuf«
ient renverfés.
Mende 9 pot<9 mefure : Ly mende do
lairme & ly mand de miel doit 4 der-
niers de tanneuj le pot de gros
miel y comme celui de fin miel^
doit quatre deniers de maltâte :
tarif de Met^dc tan 1*37.
Menés-, voitures : menU devin ^ vo»> '
tures de vin,
MENESTIER9 au Meinestier, ac«:
cufer, foupçonner.
Menestrés^ , au Ménestrels » méh
nétriers , joueurs de violon &au«*
très inftruments bouffons qui al«
loient divertir ceux qui les apr
pelloient en leurs mailons»
MxNESTREY : Idem.
B bb
»9o M E P
Menge 9 Mcmmie , nom dliomme :
Mcmmius.
Meniere j (en là )^n la' forme, de
'la -manière i.En queille manière ^
en quelle manière ^ ou manière
•en laquelle..
M^NON DE xouji j poignée de cbau- '
me, de paille. En quelques en*p
l droits on dit Steules. On ap-
] : pelle encore Choul ,, cette paille
courte dont on fe fert pour Uer la
vigne.
Menours , ( tes ) lès foldats mi;
- ■»
Mencturs, \ les fteres) mineurs,
- » i4ies irdigiêuk de - Saint François ;
proprement , les cordeliers.
• • •
Mense : menfa , table : Item , por^
' tionde biens deflinés à la table', à
" la nourriture de quelqu'un : La
• ^mtnfe epifcofale ylamtnfe aUaiia"
le , &c.
Menu vàir , efpece de fourrure dé
petit gris.
jMenu AILLE, amas de petites cko*
, fes qu'on meta côté^ ou.au re-
: bus.
Menuijé , petitcflè.
' ïf ÉOT, Méoutez , andeit droit fur
les moutons , de Maout au iin-
^ulier , un mouton , & MioTS au
priàièl \ des moutoiis , ainfi nom-
més de leurs cris mais , raies.
ll^ipÉENDRE , déchedir de fon droit :
hem , mat Êiire, mal agir, de
mijprendere , comme meffaire , de
^isfiicere.
Méprisons, outrages , torts, inj'uf-
tices. • >
MER
Mequine , fille qui fert , petite
vante.
MeraKce , Maranohe ,' MA'RAN*^
CE, amende qu'on paie pour les
' fautes légères, 6c pour abfenœc:
mulSa^ marancia.
Mercede ,,réooaipenfe, iàlaire , dé
mercesy mercedis.
M£RC^:Mercq ^ou Mbri , marqu6*^.
, .figne pour recùnnoître;.
Merce y merci , grâces à quelqii'àn^^
Mercier , rehnércier.
MeAchand , marchand.
i'.. ■
*^ERÇHASsi£ , MerCh AUCiE , res^
de chauffée. 4^une maifon.
Mërcher , marquer.
Merchiefs , marchés , accords : Ei-
dotent unre ly merchiefs St ly con^
yenanee% doivent tenir- les mar-»
chés & Aiiyre les.conventions;:x>n
trouve auffi Merchiet.
■
Mercî , iniféricorde. t Crier merci i.
demander pardon , miiericorde.
Mercient, o« Merciant, avec,
plaiiir, volontiers.*
Mercuriales , affembtées dès par«
lemènts , les premiers mercredis^
d'après la femaine de p8ques , 6c.
d'après la Saint^arein , dans lef^-
quelles le premier préfident y
ou le procureur général, ou l'un
des avocats généraux , parlent
contre les abus qu'ils ont remar-
qués dans l'adminiOration de la
juftice. J'ai récupéré & ai en main^
un volume i/2-4^. manufcrit , de
mercuriales , ou difcours pfonon^
ces à cette, occaûon auparlemeni
MÈ'R
, ie Metz. L'on y voit refprâ dirdit^
! 'l^otinête Si'pjeo^tiàlàéxietteMu^'
FuiiTeau principal: de thaqué lièu^
, -^celuîquit^'çjbitié^pïtfts cotilante
^'edux, côitftiië la inê): reçoit, les
Mer EL. ^ marque qu^ôn dbhnoifaiv-
trèftJÎs > '1)6ur prtùve que la mar-
cKanâïfe qu^oS pfenoit , étôit'ac- j
trèftJp > '1)6ur preuve que la mar-
cKanâïfe qu^oS pfenoit , étôit'ac-
iqiùttée.-Ûki^L dit depuis Mjir£au«
Mergueron y Marguerite ; nonl' de
fèimne^'. - ;ji/' ..- ^ . ;• .«; •■.!/
Meradie)! 9 (démon ) Tépilepûe "ï
4^monium mfiridiahum.
MERiif^tfi/MkiRiN, fergdnvhuiffier.
Merirâ^ re^ofmpetiren ^ : ' *
Merlin 9 grofiemaffufe'en- fôrmèl de
6\ hache ^qiît fert â feadrtî^'du bdisl
MERikE , moindre r /wi/wrv '
Merme p'age !,. moins âgé : hatii
mimrr de* même <jue meir figni*
:>' fie le plus grand 9 majot: iuuu
major, .r .ritv'- '. ''■-» " .
Mebiiien, mérrais, bois à J>âtin
MertenXte , nom de femme , di-
mininiitif de Martin :. Martine. : . .
Mertin, ( Saint) St. Martin : Mar^
• tinus.
MèRVEILLOUS , fùrpris \ ^bnné :
' Dont lùumayour de là ctueffltDeu
des Celejliens fut moult merveilldus y
ton ah ^( comme les autres ) que
riens nenfavoii^ & ny le defvai'-
. gnereit , de quoi le maïeur ou mai-
fe de réglife des Céieâins fut-ex- |
MES t^t
trêmemçnt furpris , de même que
' ' les ôultrés' , • qui n'en favoiênt tien ^
ni ne pouWsàè rit le devinéri-' "' -* • ^
AiÊRXAL f la vHIede Miyfalr
Mes , meflfager., envoyé : mijfus^i ■
• - > •
Mes DE MARiAiGE 9 droits qu'ont
Quelques feigneurs , de fe faire
onner un plat àe , chaque mets-
.' ^u:OA /ejrt aux feitins des noces dé
teuriteu. '
Mes ACENSiER ^ acenfer mal un^hé--
ritage^ , .
McçHAiGiEZ , trompés à' un échiân^
ge : TMit- dient fue ^ejt le prout^ des
^» tnfftns & '^uil^ ne font mie mefi^
chaigiei , tous conviennent que
. . ç^ft le pi^ofît; des onfants ^^ & qt^'ilS'
ne font pas trompés dans l'éch^ui'-;
; ge ^qnt s^agit : litre de 1406., r
Meschiefs^ àeûruâion ..malheur «
. acadent.
Meschin, jeune garçon. .
Meschine , fille , demoifelle , damev
Meschotr 9 avoir du malheur •
. i mal tomber : malc éadere^
Mescine, même.
Mescrêans, (les) infidèles imàli
crcdentes.
Mescroire y loupçonner : maie cr€^
dere;
MescHù^ , ' fbiipçons;
Mesdi , 4>u Meidi j midi. '
Merienne , méridienne ^ fommeit
de midi.
Mesdonner j ( fe ) qui s'abandonne
' -à aûûHxi : Femme qui fe meJUormc^ ,
^ 9:f M. E S
<jm s'8ban4onne à autre^qu'à fon
tnax\ : il fignifie atiffi fe nùfallUr.
i^ESEï*,: voyez MusEtz» ,
Mese^tamce y déplaiiir ,. mal-^ûfe.
Meshui ^ déformais y tantôt.
Meskesdi , Mesquepi 9 mercredi.
Meslaier , laifler un bien k^tns ou
^ bail» à.p^rte;, à fon préjudice.
.Mk^aiges^ meubles de ména^.
Mesnie , ou Mesgnie» Êimille « tou-
^>tes les perfonnes d'une même sAzS^
fon, de mafus , mafinia.
Mesnil , habitation.» de wumfio ^
d'où IWa fait manfiomlu . ;
MëSprendre 9 tomber en fauté' t Si
quilqt^un mijprcnoie en ces cas pS*il
eommettoit quelqu'un de ces dé-
• lits.
Messadge» hûifller» ^ei^eht^ imi
< font feits pour les- méflages , res
exécutions des mandements de la
juftice.
I4ESSADG E&IR4 emploi » fonâion des
fergents, desmefladges*
^EssAïQE ^ xaoflage i commiî0ion.
Messer» donner^ accorder.
Xessere» meflel ou miflel» livre
tfégUfe.-
JdESSERiE, étendue des terres , des
moiflbns qui dépendent d'un lieu »
<l'un château» d une paroifle.: mef-
faria , de /nlrj^.
jMessiens , chofes gênantes , qui in^
xommodent & trQublent le bon
ordre d'une maifon » quiAuiftnt^
& portent préjudice.
1
MET
commis à la garde des moiflbns ^
l^,,desjEruit^ dç.^ terre » lorfqu'ils
commencent à .ipûrir : on trpu-
. ve nttj^r y n^ffariusjy dans 1^
■ anciens titres.
Messire <^m€u$ domimis^ qionfei-
, ^uç; jitré. d'hpimeur , qui dans
les contra^. ^ autres .aâes ^ fe
donne prdinaM*çmefit ^yxx pefipp*-
nes difiinguées. [ , ' ,[ \
befoin ^ » s'U eft néceflaire.^^
Mestier^ C parler d'alire) parler
4'2^it?re chofcv , . '
Mestier: voyez Mortierjk. •
Me&tiv^ge, droit cpi fe levé fur
^ les bleds qu^on moiifonne^ irede-
Mesuage, omifoft eriiQnjqgei^ pfo^
. • pre,à êtrehabiteeo > j . : > .
Ml^yoy^ERy ( ie)ife détaumfrii fe
déranj^er y s écarter de la boqfiç
voie.
M£su$, abus, uiàge illégitime.
Met AIL y méteil, bled moitié fe%Ie
& moitié froment.
Metalrnt y défaut de capacité y dé
talent.
Métayer y Metays, Meteir ,
Metivier, celui qui cultive 8e
fait valoir des terres , ou une mé*
t^^ricf y de m€dUtariHS il mçMcutP
.fia ) qu on a formés de mêdietas ^
moitié ; parce que le métayer
prend la moitié des fruits. De là
vient que dans, le droit , on le
nomme fermier partiaire : colqnus
^'Ww ww^^jf ^'^WVft
M£X£ 9
M EU
Met£ : mtia , borne , limite.
Metissont , ( ki ) qiii mettent , qui
poient.
Metrepeine , travailler, fe donner
des peines.
Mètre : mttrum , vers, poéfie.
Metrete, ancienne mefure pour
les liquides , la même que Tam-
phore : amphora.
Mettrieux , des épots.
Meu , r un ) un muid , foit de vin,
foit de bled.
Meu ( layée à thiers ) laiflee de vi-
gnes au tiers franc.
Meubler , legs, entre deux con-
joints ou^ppux, qui emporte, les
meubles.^
Meublier , rhéritier des meubles ,
le furvivant des conjoints qui les
emporte.
Meultre , meurtre : iomicidium.
Meulx , mieux : mclius.
Meurdreurs, meurtriers.
Meute, émeute, fédition.
Meutier^ , jaugeurs.
Mev£NT£ , vente à prix trop modi-
que.
Mex : voyez Meix.
Mey , milieu : En la mty Août , au
milieu du mois d^Âoût.
Meysmement , en particulier, nom-
mément.
Mez , milieu : A mc^ , au milieu.
Mezau : me^io , pourri , gâté , cor-
rompu. On appelloit ainfi les la-
dres , les lépreux ; voyez Muselz,
M I C 193
Mezel, Mofelle : La Moselle , la ri-
vière de Mofelle : Mofella. ^
Mi , mes : Mi cnffcns , mes enfants :
mci pucrL
Mi , â moi : mihi.
Mi, moitiés TuUdoux doicmpar mi
partir , tous les deux doivent
ger par moitié*
MiALDRES, meilleur : mclior: MsEL*
DRE eft la même ch6fe.
t
MiEUDRE : Idem.
Ml AULX , Meaux , ville capitale de
la Brie.
MiCE , ( drdt de ) droit de pren«
dre la moitié des fruits.
MiCER , donner )l quelqu*un un tel
coup dé pied au bas-ventre , qu'on
le faffe tomber fans refpiration.
Miches de saint Etienne, les
cailloux dont il fut lapidé.
MiCHOT , MiCHELOT , Mich€t t
' MichaeL
MiCHOT , petit pain , un peu plus
blanc que le refre de la cuite.
MiÉE , jattée de lait , dans laquelle
on émie du pain.
MiEGE , ( droit de ) droit de mice :
'froyez MiCE.
MiENNUlT , minuit : mtdia nox.
Mièvre, vif, renouant, un peu
malin.
Mièvrerie, petite malice, viva-
cité. ' ,
MiGNAN , chaudronnier.
Mignon, Maignon, Mignot,
MiON , petit garçon, un mi«hom-
me , demi-homme.
C c c
(
^
194 MIL
MiGNOTiSE , flatterie , careffe, telles
qu'on en fait aux mions ^ aux pe-
tits enfants.
MiLi AIRES , ( r ) Tan mil : Cijl tfirîs
fut fais VÏll jars après fefic Saim
Rtmei kant li milialrts corroit
far M. & ce. & LX & XVII
ans^ cet aûe fut pafle huit jours
après la Saint Rtmi de Tannée
H77. '^
MiLiON , oifeau de proie , milan :
milvus.
MiLLEDiABLES, foldats débandés &
voleurs , qui, pour fe faire encore
plus craindre, fe donnèrent ce
nom eux-mêmes en 1 jxj*
^ILLOUR , meilleur*
Mi- LODS , droits quife paient aux
feigneurs à chaque mutation de
propriétaire, fur les héritages ro-
"■ tnriers, non fujets, comme les
biens nobles, aux droits de l'ods
& ventes.
Minage, droit de mefurage à^s
grains.
iMiNETTE , droit de menée , ou
conduite de blés au marché.
MiNGNER, miner, faire des iiiînes.
MiNU, dénombrement, détail;^ ou
déclaration de terres , de rentes ,
&c , pièce par pièce , qu'un nou^
veau poffed'eur doit donner à foh
feigneur , lorfqu'il entre en jouif-
fance.
Minute , original des aûes,
MiPARTiR , partager par moitié.
MrQUIEL, MiCHIEZ, MlQUELET,
}AicUhLOT ^ Michel i MkhacU
MIS
MiRAM.OLiN,roi de MaroC: F/îur»'
ry. Hijl, EccUjîaJl.
MiRE| médecin.
MiERE, guérifon.
Mire, (mettre à) mettre à chep^
tel : voyez ce mot.
Mirer , ( fe ) fe contempler avec
aflfeâatîon dans un miroir,, ^y
admirer.
MiROu, miroÎ4?.
MiSCELLANkES : mifcdlanta^ ou-
vrages où fe trouvent des recueils
fiu: des fujets différents: lum^
clafles de bibliotheaues , qui con-
tiennent des livres lur toutes for-
ces de matières; en un mot, ui»
mélange de livres. .
Mise , jugement d*une chambre de
juftice.
Mise, dépenfe iFayer fa mife^ rem-
bourfer ce qu*il en a coûté»
MisÉRABLETÉ , mifere.
Miséricorde, petits poignard dà»
anciei^ chevaliers.
Mis EUR, juge, arbitre.
Missi DOMiNrci, commiïraires que
les fouveraifis envoyoient aip-
trefois dans les provinces, pour
y informer de la conduite des
comtes & des juges , & pour y
juger même les caufes d'appel d^
volues au fouveram , ou y ré-
former les jugements injuftes. En
800 , Chariemagne confia à des
miffi dominici l'exécution des caw
pitulaires qu il avoir fait rédiger
à Âix*la-Chapelle»
MissiE , ce que nous nommons aa*
MIT
jourd'huî une généralité , envî-
fon une province , dans laquelle
le roi envoyoit un mlfs ou inten-
dant, pour veiller à la jufiice,à
la police & aux fînahces.
Mission, ( faire) faire la dépenfe
pour quelque chofe , y mettre du
lien.
MiSTE , jolie , propre , bienfaite.
MiSTE, ( la ) la mute , la plus grofle
des cloches de Metz.
Mistral : agent d'un feîgneur : iw/-
nijlcrialis.
MiSTRALiE , office d'unhomme d'af-
faire, dW miilraU
MiSTURLET, fanfaron , petit doc-
teur qui fe mêle de tout,
MiTAN , ( au ) au milieu.
MiTis , matou , gros chat,
MiTOYANT, mitoyen.
MlTOYERlE , ou MèTÔYERIÊ , fé-
paration de deux héritages conti-
gus. On dit que deux voifins font
en MiTOYERiE , lorfque le mur
qui fépare leurs maifons eft mi-
. toyen.
Mitte( la) la moitié.
MiTTE , mefure ancienne , de fel &
de bled.
MoAYEZ ,mouée , amas de pefTeaux,
d'échalas dans les vignes pendant
ITiiver , lefquels fuffifent pour
échalaiTer la huitième partie d'un
Jour de vignes, qui de là efi nom-
mée mouic de vignes*
MOGIN , fromage mou.
MoHATRA, forte de contraâ ufu-
raire, par lequel on acheté très- .
MOI 19^
cher une chofe qu'on revend en-
fuite, à très- vil prix, à celui de qui
on l'a voit acheté très- cher.
MoBiLiAiRE, meubles, biens & ef-
fets qui peuvent fe tranfporter ,
qu'on peut mouvoir d'un lieu en
un autre : mobltia ^ mobilier efl la
même chofe*
MoGNE , moine : monachus.
MoiBLES, meubles.
MoÏEL d'uef , jaune d'œuf.
MoÏEL DE BLED , tas de bled*
MoiLLER , femme : mulur.
Moindres d'âge » mineurs*
MoiNER , mener par la main : Ittm i
conduire : Et les moinnet gejir on
vaulx de Me^ , les conduiût cou-
cher dans le val de Metz*
MoiNESSE, oz^MoiNETTE, religîeu«
fe : monialis.
MoisON , traité fait avec un labou-
reur , par lequel il s'oblige de
cultiver & enlemencer une terre ,
à condition d'en partager les fruits
avec le propriétaire de la manière
convenue.
MoiTENGE , grains mêlés : MoUengt
wain , moitié bled & moite fei«-
gle : Moitenge mairs , mélange d'ov-.
ge & d'avoine.
MoiTERiER , vigneron qui tient une
métairie de vignes^
MoiTiEMENT , enchère qui fe fait
fur le tiercement , doublement*
MoiTiEN , mitoyen.
MoiTOYEN, mitoyen.
MoiTRESSE y métairie de terre ; Se
196 MOL
monté la dite moitnjfc a ^C jors it
une.
MoiTRESSE, métairie quelconque.
MoiTRiER ,. celui qui cultive une
métairie , foit à titre de ferme ,
foit à moitié , au tiers muid , ou
autrement. Sur Torigine de ces
termes : voyez Métayer,
Moleste , chagrin : moUJlia^
MoLiNEL • moulin.
MOLINET , petit moulin.
MOLINIER, meunier.
MOLLIN , moulin : molendinum.
MoMEUR, momon ^ homme dé-
guifé, mafqué.
MONEAGE, monnoyage, fabrica-
tion de la monnôie.
MoNN ETAGE , la troiiîeme partie
du profit qui réfulte , ou revient
du monnoyage.
MoNNOYERiE, Tattelier oîi Ton
donne Tempreinte à la monnoie.
Moniales , religieufes.
MoNiTiONS, avertiffements juridi-
ques de la part de Vévêque 9 aux
eccléfiaftiques de fon diocefe.
MONOMACHIE : monomachUy duel,
combat dliomme à homme.
Monopole : monopolium , trafic il-
licite & odieux , dont un feul fe
rend le maître , pour voler le pu-
blic.
MoNS , Monfieur.
MONSON , ( pont à ) Pont-à-Mouf-
fon , ville à cinq lieues de Metz.
Monstrances, titres 9 témoigna-
ges par écrit.
MON
Montage, aâion de monter; on
paie le montage des bateaux fur
une riviçre , du foin fur un
nier, &c.
Montanage : voyez Moutonna-
GE.
Montance, valeur, fommeà la-
3uelle fe monte une chofe : oa
it aujourd'hui le Montant.
MONTENAGE : voyez encore Mou-'
TONNAGE.
Monter , le haut d\m lieu.
MONTIER , monaftère : monaftt'»
rium : MontUr en dtfj mo/iaitere
dans la forêt du Der : monafiùr,
rium Dtrvtnft.
MoNT-JOiE, enfeignes des chemins^
telles que des croix, des mon<-
ceaux .de pierres, de grands ar*
bres , des montaenes vues de
loin , à l'approche defquelles , les
pèlerins, les voyageur; fe ré-
jouifibient : mons gaudii.
Montre, ufure : prêur à montre^
prêter à ufure , à intérêt.
Montré, defcente de lieux, de
la part de la juftice.
Moratoires , ( lettres ) lettres de
furfis , accordées i un débiteur ,
pour fatisfaire (ts créanciers :
nous les appelions Lettres d^itat»
Mordant , agraffe.
Morer , demeurer , refter : Dont il
tnorut /axis , dont il refia poflef^
feur.
MoRiE , perte caufée par la mort
de quelqu'un : Item , pefte , mor-.
talité.
MbRNIFLE
M OR
MORNIFLE y raillerie , foufflet.
MoRREy forte d'ancien jeu, où l'on
rifquoit fouvent fa fortune,
MoRTAiLLABLE>, qui .eft de main
morte, de condition fervile, dont
' le feigneur hérite.
MoRTÀiLLE , fucceffion d'un mor-
taillable qui Vient au feigneur,
lorfque celui-là meurt fans en-
fant légitime.
Mort bois , bois non portant fruit.
Mort-civile, privation de T^tat
civil, du pouvoir de faire des
contrats , de tefter , d'hériter ,
&c.
Mort en la coutume, c*eft dans
le pays Meffîn , celui qui décède
fans en&nts , iàns frères ni fœurs ,
ni defcendants d'eux, fans père
ni mère, grand-pere ni grand*-
mere.
Morteigne , Mauritanie.
MORTEMAjN^bandonnementqu'ûn
père ou une mère fait par avance
a fon enfant , de ce qui pourroit
lui revenir de fa fucceffion :
AvanctmcTit cf hoirie.
Ï^ORTEMAIN , droit dû au feigneur
dans certaines terres , au décès du
chef de âimille , ou de fa femme.
MoRTETÉ , mortalité.
Mortiers de çire , chandelles de
nuit.
Mosaïque, au Musaïque: mufi^
vum , ouvrage de patience , d a-
mufement , qui eft compofé de
|ilufieurs petites pièces de n^
MOU Ï97
port , & diverfifié de couleurs &
de figures, &c : voyez MusER.
MoSELL ANE , qui eft aux environs
de la Mofelle : on appelloit ainfi
une partie de la Lorraine : Mq^_
fcllana»
MOstrer., montrer.
Mot AGE, preftation, redevance»
Mouchard, efpion.
MoucHON, traite des vaches, ce
Qu'elles donnent de lait , chaque
fois qu'on les tire : on trouve
auftiMuissoN^
MouE,.mufeau, grouiiu
MouGNKR, meunier.
Mouinger, au MouiGiR, man^;
ger : manducare.
Moulage , partie du moulin qui
fert à faire tourner les meules.
Moulage, ( droit de) droit que
les feigneurs lèvent fur leurs vaf-
faux pour la mouture des grains.
Moulineures , laine qui provient
de l'apprêt , ou de la tonte des
. draps, & qu'on emploie dans les
étoffes d'une qualité inférieure ^
& d'un bas prix.
Moulre , moudre du grain.
Moult : muUûm , beaucoup*
MouLTURE, mouture.
MouNÉE, dharge de grains qtfoU
envoie au moulin.
MouNiER , ou MouGNiR , mangert
manducare.
MouNiN , MouNE:rTE, finges mâlç
& femelle.
D dd
19» MOV
MoORS y moeurs : mores : De tonnes
mours 9 de bo/ines mœiirs,
MouST, ou Moux, vin doux : mufi-
tum.
MousTRiES, métayer, fermier , cul-
tivateur d'une ferme.
MouTES y cuites : Pommes mouties\
^cui^s au, four. '
MOUTIER , églife : Ly grand moutiet%.
ou mouty y la cathédrale, ainû
nommée , parce qu'il y avoit au-
. . , trefbis , près d'elle , le monaftere
des' chanoines vivants en commu-
nauté.
MouTONNAGE y droft féigneurial
qui fe levé fnr ceux^ qui vendent
' ou acHettent des moutons , ou
autre bétail : jus vervtcinum.
Mo VVANC^ y dépendance d\m fief;
qui releye' d'un autre fief; . d'une
terre , qia relevé d'une, autre ter*
te : on dit d'ui;i grand feigneur ,
^lu'il a un grand nombre de fiefs
& de vaflaux qui font dans fa
Mouvance, c'èff-à-dire, qui re-
lèvent de lui, qui en dépendent,
& lui doivent fervice..
MovAiR,. mouvoir,, dépendre rJC/V
movaixe^ kil muelty ou mutvet
Jeanine cenfaly qu'il meut, qu'il
dépend , ou e(l afliijetti à un au-
tre droit <^ cens.
^J^YA^x^. chancelante.
Moyenne^ Moyen, milieu xSans
tnaytn ,, fans milieu , fans inter*
valle , fans héritage intermédiaire.
liOYENS ^^ incultes 9 biens : Inégaux
en màyini ^ eà liche^es 9 de for-
tune inéeale» \
MUE
Moyennement, médiocrement;
MoYRiEUX , fauffe braie , efpece
d'avant-mur, ou efpace qu'oa
laiflfe au pied, d'un rempart.
MozETTE , camail d'évêques.
Mu ANGE, mutation : Muage a lai
même £gnification. '
MuARDiE ', parefTe , notichalance.
MucRE , corruption produite pat
Thumidité.
MIjeau , muet : mutus.
MuEiL, mieux,
Muelle, meule de moulin*.
MuELLES , toutes fortes de cornes
à faire des .lanternes , .&c : La ma^
letote de toutes muelleS'& de woi-*
resy maltôte de toute efpece de
cornes. & de verres : voyez Wot»
a£S.
Muer , changer : muùxréi
MvLCTER i multart y punir».
Mumie , momi^, cadavre d'homme
quia été embaumé.
Mt^NiCiPÀL , ce qui appartient à
une ville : Officiers municipaux ^
officiers pour défendre les inté-
rêts d'une ville, tels que lès niai"»<
tre-echevin , échevins , &c.
Murage, ancien droit qui fe le-
voit pour l'entretien des murs
d'une ville*, & autres ouvrages
:.> publics.: V7zttrtfg%tt;/7z.
MuRDRiR , meurtrir , bleffer.
Mure ^ fouxure d'habits faite de
peaux de rats«
Mûrier , murer.
I MlJiiTEL 9 mur dé cours, dé jardins,;
Nf us
MusAGB , retardement.
MuSARD, fainéant, que la moindre
chofe arrête & dlArait de fon de-
voir.
MusAJtDiE, amufement , bagatelle.
MusARS, bateleurs, gens occupés
à faire rire , à perdre leur temps ,
& à le faire perdre aux autres.
MuSEft, être oiûf^ s'occuper de
niaiferies , fouffler dans quelq,ue
^chofe.
MussER , fermer,, cacher : de U le
terme de Cliene mu/etie , ce jeu
d'enfants oîi 1 un d'eux a les yeux
fermés , tandis que les autres- fe
cachent.
MysELz, ou Mesels, les lépreux.^
les ladres : l'on voit dans toute la
France des lieux nommés iadri-
rits , ou liprafuies. On y renfér-
moit ceux qui étoient attaqués de
ce mal. La manière de les y
renfermer eft tout à fait fmgulie-
■ re : voyez là deflus. VJffifioire
Je. Mtii.
MYR 199
MuSELLERie , léproferie, ladrerie»
&c.
MusQUETTE , mofquée , temple de-
Mahométans.
Mutation ; mutatio , changement!
de terres par vente. En ce cas , el-
les doivent les lods & ventes au,
feimeur : lum , -changement de'
vaUal. En ce cas ci , les fiefs doi-
vent des quints & requlnts. Ilyar
des mutations eti l'on rie doit ce-
pendant que le fimple rachat : on
ditauin mutation de monno'u^ &c.-
My , moi : Pot pnieir por Cairmt à&
tay , afin que l'on prie pour le.
falut de mon ame.
Myre : voyez Mire.
Myriade, nombre infini.
Mystère, chofe cachée & fecrette;.
impoflîble ,- ou diiCcile à com^
prendre : Myjïcrium.-
Mythologie : mythologia , fciencff
de ce qui concerne les fables des
feuffes divinités païennes,.
NAC
N
ABINE : napina , lieii planté de
navets.
Nabot , qui eft de petite taille, un
pygmée. #
Nacheuv, Nachoux , Nactieux,
celui qui répugne de manger après
ou avec des gens mal propres.
Kacquet , valet, laquais.
Nacquit , ou Nacure 9 ( oui )qui
n'a foin de rien, ^ui ne s embar-
rafle point.
Nafre, balafre.
Nafrer y navrer , J>alafrer.
^ÈL GUERfiS , il n'y a pas long-temps.
Depuis peu , il n'y a ^eres de
temps.
Nais , né : nàius.
Naissement, naiflance.
Naisage , droit qu'ont des particu-
liers de &lre rouir leurs chanvres
ou leurs lins dans une rivière ,
•un étang ou autre place remplie
4i'eau : Ittm , droit que le feigneur
ou propriétaire de l'eau , perçoit
de Ion côté , dans certains lieux ,
pour la permiflion par lui accordée
de mettre rouir du chanvre dans
fon eau.
Naitenier , batelier.
Nantir , prendre, faifir, emporter.
Ï^ANTisSEMENT,gage, sûreté qu'un
débiteur donne à fon créancier,
^ Qieubles ou autres effets.
N AR
Naquere: , ancienne efpece de tym-
bales , dont les Allemands fe fexw
vent encore à la guerre.
Narcotique , qui affoupit.
Nargue, mépris.
Narqueter , marqueur de jeu de
paulme.
Narquin, mendiant.
Narquois, feintes, Êiufles fubtili-
ti% des gueux pour extorquer l'au-
mône , leurs contorfions , leurs
voix contrefaites , &c.
Nasse , infiniment d'ofier , propre
à prendre du poiffon , nMa. Oa
dit qu'un homme eft dans fa nafle ^
pour lignifier qu'il eft engagé dans
une fâcheufe afl^ire dont il ne
peut fe tirer.
Nastion , naiffance : Etfdt on grand
j oit pour ccjlc naflioriy 6c l'on fit
de grandes réjouiffances à l'occa-
fion de la naifiance de cet enfant.
Natte , tiflu plat, fait de )oncs, de
pailles ou d'autres femblables ma-
tières flexibles , de mappa , matta.
Les anciens folit aires d'Egypte
couchoient fur des nattes : Natter
un plancher y c'efi le couvrir de
nattes.
«
Naturaliseir , accorder à ua
étranger les droits & les mêmes
privilèges dont jouiflent les reg-
nicoles , ou naturels du pays. £«
naturaUfati'on eft l'aâe par lequel
on
NAV
*<m eft naturalifé. En France , elle
^'appartient qu'au roi. Elle s'ac-
corde par des lettres de chancel*
lerie qui doivent être vérifiées à
la chambre des comptes, & au
parlement pour avoir leur effet.
i^es Bouillonnois , les Suiffes, les
Savoyards & les EcofTois n'ont
pas befoin , en France , de lettres
de naturalité : ils font réputés
regnicoles.
Nau, bière, cercueil»
Naw : navis , un vaiffeau de mer.
Naucher , nautonnier, batelier^
matelot.
Navag , plaine iplanklcs.
Navage , une flotte.
Nave , navire : navis.
Na viE , charge d'un vaifleau*: navîs 1
onus.
Navée , ( graine de ) graine de na-
vette.
Naviere, plan de navets.
l^AULAGE, ce qu'on paie po\ir paA
fer l'eau : naulum.
Naumachir : naumuchia^ fpeâacle
d'un combat naval que les Ro-
mains donnoient au peuple pour
le divertir : lum^ grand lac fur le-
<|uel fe donnoit ce fpeôacle. Il y
avoit à Metz une naumachie Ro-
maine : voyez YHiJloirc gcné--
raie de Mct^m
Havtiqve :nauticuSf mi concer-
ne , qui a l'apport à la mer , à la
navigation , à la marine.
Kavrer , bleffer fortement , Êiire i
«me grande plaie : Na^nr/an 4h^ \
NEC 101
ntmi , le bleffer de manière à le
mettre hors de combat.
Navyeres^ ( un ) un bateau.
NaUssowe , le pays de Naffâu : Ly
cuens de Naujfowty le comté de
Naffau.
Nautonnier, qui conduit une bar«
que, unvaiffeau.
Ne : cette prépofitîon fe trouve mîfe
pour ou , pour & , pour ni , pour
Je , pour non , pour ne que : voyez
Se.
Néant , non : Corne néant profita^
blés , comme non avantageux :
les Meffins difent Nian.
Nécromancie, le prétendu ait
d*évoauer les mons , pour ea
tirer aes connoiffances : necro^^
mantia.
Nécromancien, impoftetir <pii fe
mêle de nécromancie.
Nectoinier, nautonnier, batelier^
Nec , ( le ) le nez.
Nef - BATAiLLERESSE ^ bâtimeiflt
armé en guerre.
Negrerie , autrement , Captive-
RiE , lieu où l'on enferme les Nè-
gres dont on a la dMreté de faire
commerce.
Neif , futaille , tonneau à mettre da
vin.
Nemoz, lieuconfacré ï la religion i
terme qui vient, ou de ntmus^
bois ; ou de nimis , nemes^ nemit^
qui, en langue Celtique , figaî£en€
£rand.
£e^
202 N E R
Ken , nî : N*en il nen autres por
lui , ni lui 9 ni autres en fon nom.
Nenni ou N ani y non : de ntnu.
NfiOGRAPHE , celui qui écrit d'une
manière nouvelle , & contraire à
Tortographe ufitée : tel eft M.
de Voltaire , lorfqu'il écrit les
Français j &c»
NE-ONQUEy , jamais. : Ne^nques ne
Ifii ne vit le contraire , jamais au-
cune perfonne ne vit le contraire.
NtR ,• nerf : nervus : Ranerer^ rendre
du nerf à quelqu'un , en lui fai-
fent retrouver {es forces & fes
jambes par de bons, coups de
fouet.
Keret , petite monnoie ancienne :
nîgellus , noiret , CQmme effeâi ve-
ment on la trouve ainfi nommée.
Les foixante fous néretSy ou» noi^
, reiSj valoient trente-fix fous Pari-
fis. Le fou noiret , ou néret^ va-
loit environ un quart moins que
îe fou Tournois, & le Parifis un
quart plus que le Tournois.
Kerviens^, ancien peuple des Gau-
les 9 qui habitoit le pays qui com-
pofe aujourd'huiv les diocefes4e
Cambrai & de Tournai ^ le com-
té de Hainault .y &c.
Nesa, venez- yous-en, venez ici.
K'est-que, à.moins que*.
ITest-que-ce-sont, à moins que
ce ne^oient.
Ne-soit^ue y. à moins que ^ ex-
cepté que y &c.
Neu , ou Neus , la^ mit : Neu fir^
piani^ nuit fermée^
NEU
Neu , journée de travail : Plop
dotent 14 neus on clos ou en la:
veigne don Seigneur on mois de
mairs^ & ung cheir de cherroy &
altres droitures , ils doivent en
en outre , quatorze journées de
travail dans le clos , ou en la vi-
gne du feigneur , durant le moia
de Mars , avec le charrois, d'une
voiture y & autres redevances v
titre de 1412.
NEUCHESTAr, Neuf-Château, peti-
te ville du duché de Luxem-
bourg, peu éloignée de Chiny &
d'Orval : novum cajlrum in Ardiiifè^-
na^
NeufmK : nonagium y nona^ droFts-
anciens & finguliers , que les ca«
rés de divers lieux percevoieat
iiir les biens de leiu'S paroiflieas
décédés. C'étoit la neuvième par^
tie des meubles.
Neume : neumay récapitulation dès-
notes du ton d'iine antienne, qui ie
fait fur la dernière fyllabe par une
fi'mple variété de tons , fans y
joindre aucune parole. Cela allon-
ge le (bn ; &c ï\ hwx. beaucoup
d^aleine , de fouffle^ En confé-
querice, on croit que /i^i^/tz^ , neu-
me vient, àtpneumay terme Grec,
qui fignifie efprit , foufBe , &:<:•
Nevouk^ ou Nevôult , neveu.
Neure , nuire : nocercs .
Neure , petit bâtiment <Iè mer , qû
fert à la pêche du hareng.
Neuroux, nouveau jour, premier
jour de l'an.
I^£VSj^|£>France:occidentaleL| elt^
NIA
tre la Loire , la Seine y VOiCe ,
TEfcaut Ôc la mèr.
Neutre : médius , libre , indifférent ,
qui n'efl ni à l'un ni à l'autre ,
qui ne prend point de parti en-
tre des puiflances qui font^n guer-
re, &ۥ
Neutres , ( terres ) lieux qui ne
ibnt proprement fournis à aucun
fouverain ; mais qui pour vivre
libres , paient aux potentats voi-
fins , des droits^ de fauve-garde &
de proteâion.
Neuve terre ,.«« terre neuve,
( faire ^ paffer un nouveau bail
d'une ferme > d'une terre..
Neuxant , nuifible : Keu eeti ntfc^
Toit niant neuxant , que cela ne
pourroit porter préjudice ou nuire
en aucune façon.
Neuxe, noix : nux»
Neuzes , Neusettes , ou Nou-
GETTES, noifettes.
Niant , ( a ) ne nuifant aucunement
à la partie.
Niant ♦ ( de ) point : Et doïcnt corn"
mandeir as maiors fus poinnes de
vingt livres kit nan vaillent de niant
en avant y doivent ordonner aux
maires qu^ils n'aillent point en
avant , qu'ils ne paflènt pasr ou*
tre y fous peine de vingt livres»
Niant ,' quelque chofe : aliquid : Si
aucuns de nos nunans de Me[ va-
loient niant demander à hommcne a
femme , fi quelc|u'un des habitants
de Metz voutoient répéter quel-
quelque choie à im hommepu à
NIC loy
îuie femme. On voit ici que ne
fignifie ^ou conjonâif.
Niant , rien , nihilfens niant a rt^
tenir y fans fe rien réferver, fans
rien retenir.
NiCE,fimple, niais.
NiCEMENT, procédure de la part
du défendeur , avant que le de^
mandeur ait formé fa demande
en règle.
NiCEMENT ( ceffer ) ceffer ime
criée d'héntages, â cau(e d*une
oppofition qui y eft faite.
NiCEMENT (écrire) fïmplement,
fans détail , fans eîprit.^
Nichase, 021N1QUELASSE, Nicaifey
nom d'homme : A^ic^//i.
Niche , chofe mal propre»
NiCHEREUX , homme fale, vilain;
NiCHET , oeuf qu'on met dans 1*1
nid où; l'on veut que les pouleS'
aillent pondre , &c*^
NiCHETEES, faletés.
NïCHWLODO, ou NtCHTl A0 0OS^
extérieur brillant en habits &
a)4tflement3 extérieurs , tan&
qu'on manque dé chemife.
NicOLAis 9 Nicolas y nom d'homme r
Nicolaus y dont les diminutifs mas-
culins font Colas , Colajfe , Colaux.
NiCLOS, NlGLOUS, COLINET, &
les féminins^ Nicole , ÇocoUt , Cd-r
linetu y Nicolaa.
Nielle , petite pluie froide qui tom-^
be en menus grêlons , mauvais
brouillard ou efpece de rouille
îiaune y qui gâte & noircit les-
bleds prêts à mûrir : nigella^
.104 NIL
Nielle , ou Nesle , certaine es-
pèce d'ancienne monnoie.
TîifcPCE 9 nièce: ncptis.
Nier, neveu : nepos r Mi nier ,mon
neveu.
Niez , ou Nies , ( fes ^ fes neveux ou
nièces , (ts petits-nls , ou petites-
filles.
Niger 9 nigauder, feinéanter^ s'a-
muTer à des bagatelles , de nugari :
mot qui vient lui-même de nux ,
noix , parce que les enÊints jouent
& s'amufent avee des noix.
NiLLE, petit filet rond qui fort du
bois de la vigne , lorlqu'elle cil
en fleur : pampinus.
NiLLON, nom propre de femme,
diminutif du mot Anne , Anna.
Ainfi y il fignifie^^//V« Anne.
Nimbe : nimtus , cercle qu'on re-
marque fur certaines médailles , '
autour de la tête de quelques em-
pereurs , pareil aux auréoles
Gue l'on met aux images des
faints.
Ninon , Nanon ^ Ninette , Mi-
nette , noms de femmes , dimi-
nutifs d^Anna y Anne.
NiOLE , coup de pied dans les os
des jambes.
Nique , moquerie , mépris*
NiQUET, un double, vieille mon-
noie qui valoit deux deniers tour-
nois,
Nissete , niaiferie , mal-adrefle»
^ITRIERE , lieu où fe forme le ni-
tre, oufalpêtre^ & d'oii^GRi le
le
NOB
Nivés ) niveau : // fait panre le wf-
visj il faut niveler, prendre le
niveau, chercher une ligne para-
lelle à l'horizon.
Nobiliaire, catalogue des tnai-
(bns nobles d'un pays. Il y a
des nobiliaires de plmieurs pro-
vinces*
Nobilité, noblefle, qualité de no-
ble : nobilitas.
NoBLOis, noblefle, prérogative de
diflin£tion.
NocAiLLE , noces , réjouiflance
qu'on fait aux époufailles , repas
ju'on donne à fes parents & à
(es amis : nuptiales epulœ.
Nocher , ou Naucher , pilote*
NociER , celui qui préûde aux no«
ces.
NocHOiER , qui eft de la noce.
NocLiER , nocher r voyez ci-deflus«*
Noctambule , ou Somnambule z
noSambulus , ou fomnambulus^
perfonne qui marche & agit en
dormant: il y en a des exemples
certains & furprenants.
Noctiluque , phofphore, corps
qui donne de la lumière la nuit ,
tels que le bois pourri, &c : noc*
te lucens.
Noef , neuf : novem : Durant noef
jorSj pendant neuf jours.
Noer , ou Nouer , nager : note ,
natare.
NoGUETTE,revendeufe de toile &
de dentelles : on dit aufli Nac«
QUETTE & NAjGUETTE.
NoHÊ;
N O.ï
K0HE9 Noé^ le patriarche de ce
nom.
Noient , ( le ) le néant : nikitum.
No 1ER y nier : negare.
NoiF y neige : rdx. On a dit àuflî
Nois.
NoiLLEVX 9 plein de nœuds, noueux:
nodofus.
KoiREMBERG » Nuremberg ^ ville
confidërable & impériale d'Alle-
magne , capitale du cercle de
Franconie , à 11 lieues, nord-
oueft , de Ratisbonne.
N01RTE9 noirceur : xi/^4^i0.
Nois : voyez Noif.
Noixfis, 0u Noises , iquerelles ,
difputes : Abaxitr Its noixcs , ap-
paifer les difputes : de noixa ,
noxa.
NoLiGER ou Nauliser, fréter,
louer un vjaifleau à quelqu'un.
l^ous ^ Naulis , Naulage, fa-
laire que Ton donne aux bateliers ;
fret , ou louage d'un navire :
NOLISEMENT revient au même.
Nom , maifon, ou race illuftre : //
porte un grand nom ^ le* nom d^une
maifon illuftre : gcntilt nomtn.
'Nom , réputation , gloire , renom-
mée : nomtn , gloria , fama. Son
Nom eft vanté, c'eft-à-dire, qu'il
jouit d'une brillante réputation.
Nomade, errant, qui n'a pas d'Jia-
bitation fixe,
t^OMANCE , ou Nom ANCIE •' orio-
maneia , forte de fuperftition qu'on
appelle l'art de deviner la defti-
4m d'une perfoonei par les fet-
NOM -i05
tre^ de fon nom de baptême , fé-
parées & comptées d'une ma*^
niere aufli bizarre, que ce pré*
tendu art eft fou & chimérique.
•NoMBRÉE, dénombrement.
Nome , loix : Icx,
Nomes, quartiers, régions, pro*
Vinces.
■Nomarque , qui préfide à un quaiy
tier , commandant de province.
NoMENCLATORE : nomtnclatura^ ca-
talogue des mots les plus ordi-
naires d'une langue , pour en £h
ciliter Tiifage à ceux qui défirent
l'apprendre.
Nominales , ( prières ) droits ho^
norifique.s qui appartiennent aux
patrons & aux hauts -jufticiers^
. & qui confiftent à être nommés
aux prières du prône.
NOMINATAIR^ iMfignatus^nom^uH
tus , celui qui tù. nommé à| un
bénéfice. .
NoMiNATEUR , celui qui y nom«
me , qui a le droit d'y nommer.
Nomination , droit de nommer 9
& l'aâion par laquelle on nom*
me : nomination
NoMiQUE : J^o/Tzioff, -officier eocl^
fiaftique, chargé de faiie obfen-
ver les ufages, les rits, les ru-
briques, dans la célébration dei
ofiices de l'églife.
NoMMiE^ aveu , dénombrement
d'un 'fief qu'un vâflièil donne àfoa
ieigneur féodal.
NoN-AGE : nit7/i mtasy défaut d^^e
compétent 'pour friire qàelqu^
Fff -
2o6 NON ^
chofé : état de minorité féodàîe ^r
ou coutumiere.
NoN«At:;Éy mineur 9 qui n\i pas
rage requis par les- ioix.
Nonagénaire : nonagtnarius y qui
eft âgé de nouante ans , ou , com-
me nous difons., de quatre^vingt
dix ans.
VîOtfCfk kixyat t non eathn^ n'avoir
pas de Eeie , 'de chaleur pour une
diofe^ la négliger, en avoir peu
de foin.
KoKCHALOiR y nonchcdant^ pare^-
feuxy né^igent.
NoNCHALOiRE y indijiërence , ou-
" 'hWy omiffion.
NoNCf ATiON : nunciaûo y aâe par
lequel .on dénonce à celui qui
fait travailler à un édifice, ou
aux ouvriers qui y font occupés ,
•• qu'ils ment à cèfler, à caufe de
^ -^ nncommodité ou dommage qu*on
en reçoit, jufques à ce que la juf-
' tice en sût autrement ordonné.
KONCIAITVRE : nuncioium y fonc-
f lion y ou charM de nonce , c'eft-
'i*«dire,?deprelat que le pape en-
voie en ambafiàde vers quelque
- :|mnce , ou quelque état cathoU-
- 4pte : btmy la durée de celte am-
* -Mirade: déplus, jurifdiâion^^
^ '6tie ^aos quelques états du pape ,
forte de gou^remement. Onap-
flleNx>N€JATUa£, en. Pologne ^
députation des nobles que les
Palatinats y ou pro Yinces*fi>nt aux
^ A^ietes-du. royaume..
NOR
NONDtNES iJtundina , f oîres , mar*^
chés.
NoNOiNATEVR , qui va aux foiresl
NONDIEN , NOi^DiNAIRE , NbNDI«>-
NAL , ce qui reearde , qui con^
cerne lesibires, les marchés, j&c r
de nundinor , acheter y. vendre^
trafiquer.
NoNi^ ^noiut^y terme iie caVmdrier :
voyez KaL£ND£S.
NONETTES , épingles.
NôNETTES , jeunes' religieuiês.
NoNNAiN, ott Nonne : nonnuy tcn^
me de la rede de Saint Binoh'^.
religieufe Beoédiâine : O/se bêlU:
, jonc nonain:^ une beU« jeune xe^
ligieufe»
NONPLEViNfi : nanpkvuvty àefatta ^
défaut en juflice : non plus uUra^^
le ter4ite, la. fin d'une cariere»
Metz fut, en 15^51 ,. le non plus^
uUm deren^]:ettrChal'le$<|iiint^.
c>û*à-direrQue lefie^ede cette ^
ville ( qu'il nit contraint d;aban-
donnerai fut la dertûere de fes^
entreprifes. Gela a donné lieu ao^^
\ vers luivant ,. oii Ton. £ût allu—
fix>n,^ non feulement aux &meu«>^
fes colonnes d'Hercule, mais.âL
la dévife propre dç ce prince ^
. ^ dont le corps étoit compofé der
. deux colonnes dUercute :
Sè/k.wiamMetis ;
'mua-dtUir^
Non. se ATEANCE, défaut de-coc^
noinance^ ignorance de ce doolt
s'agit.
HORO^SST : voyiez Yenz»
1^
? * «
N'ar
NoRivouEST : voyez Vent , oîr
nous expliquons tous les vents ^
avec leiu-s noms en Utin.
NORMA^N : fformanus^^ homme di»
Nord , du Septentrion r yir fip^
untrionatis : Les Normands^ les
habitants du Nord. ,
Normand , habitant de la Nor-
mandie , belle province de Fran-
ce fur Ja Manche* On fait , à
ceux qui l'habitent , le repro-
che da.voir leur dit & Uurdé^
Mt. Cela^ vient de ce que y par
l'ancienne coutume de Norman^
die , les contrats n^étoient vala-
bles qu'après les 14 heures de la
fignature : durant ce temjk^ les
parties avoient celui de fmre leurs
réflexions ^ & pouvoient s'en dé*>
dire. De là: vient auffi qu'on ap-
pelle un homme Normand y quand
d ne veut pas tenir oh marché
qu'il a /ai^ en ce^le; Pt& .à de
pareilles gens y non aux Ij^Jiitants
de Normandie, qu'il faut appli-
quer te reproche Atdk & de di-
KoROLi y BriocRe y forte dé palif-
feric» •
KoRTiN ^ ( un ^ un homme noir y
un Mauritanien y un Maure,
ftos CHOSES ^ ( les ) nos propres
biens x^injî €omt U$ nos akofts y
dk là i:(t4me manière que les
Ifhofes qui nous appartiennent;^
propre; que nos propres biens.
IToTABUâ,^ (tes) «les principaux
& les plus confidéraBles d'une
ville, d une province , d'un état.
Notaire, Tabellion ^officier g^-^
Koir 2or
blic qui reçoit & pafle les con«
trats y les ^ obligations y & autres
aâes volontaires : on appelloit
Notaires^ ceux qui avoient l'art
d'écrire par notes & abrévia-
tions; & comme on s'adreflbità
eux pour recevoir toutes fortes
d'a£(es , c'efi de là que le nom de
Notaire eft demeuré aux offi--
çiers public;^ qui exercent la mê--
me fonâion. Elle n'étoit, à Metz ^
république , con6ée qu'aux pre-
mières ramilles , comme en effets
cela devroit être dans tous les*
lieux : voyez Amans.
Notarié y aâe pafle pardevanr
notaire : on trouve encore N0-7
TARISÊ»
Notice,. notoriété', connolflance»
Notifier , flgnifier y. jfeire iavoir^
dans, les foirmes juridiqujes y dans-
les^ormes reçues Ifignificart : Urt
ffadui doit notifier fis gradts touP
Us ans dans le ttmp^ de carême^
Notre - i>^^îe en poullée, ( la );
l'aflpmption de la Sainte Vierge-
Marie : CeU efcris f tu fat fi la yi^»
' gih dt fefit Notre '^ dame en pou^
Me y la veille de l'aflpmption ititr^-
de tan 124:8.
Nou , nœud : nodur.
Nouaiu-jeux, qui a beaucoup ^
iiœpds : on trouve encore Nçail*-
KEUX inodf^ttsi '. ,
.NocK;$,^o$': iVboxtf ijr^'^npsneveioç;^
NovALE : ttovalis ijttttt nouvelle-'
^ ment défrichée ^'^^ mife en-^la—
bour: luniy dîme qui fe' levé furr
les fruits des héritages -nouveUep^
»
aoS N O V ^
ment défrichés , & qui de temps
-immémorial n'avoient point été
cultivés , ou n'a voient pas porté
de fioiits fujets à la dîme.
KovAiTÊ , nouveauté inovitas.
NovATiON , changement, altéra-
tion d*un titre , tranfmutation
d'une obligation çn un autre : in-
novatio.
Noue, efpece de prairies qui fer-
vent à la pâture des befliaux :
Nouée eu la même chofe.
JÎOYEL , nouveau : novum : de nô^
vctj de nouvaiy de nouveau.
NovELLi^s, (des) des nouvelles:
. nuncia.
NouEL , Noël , jour de la nativité
, de J, C. Ce mot vient de Hem"
manucly qui fignifie Dieu avec nous :
nobifcum Deus. Ce mot NOUEL
iétoit autrefois un mot de réjouif-
fance, qu'on çrioit dans les fètts
' & folemnités publiques. Cela s*ap-
pelloit crier noel de joie.
•NOUEMENT DE t'AIGUaLETTE ,
impuiiTance accidentelle , dont il
eft queftion dans Tes jurifconfultes,
qui comme lés peuples , Tont re-
gardé comme une efpece de for-
tilege. On n'eftguere aujoiu^ui
de cet avis. *
JKOULET , petits canaux ou égoûts
; qu'on -mi fur les lucarnes des.
toits : canalicuH uSarii,
NouRER , ne point écouter , refit-
fer une demande : La ahres nou^
. reae^ lesautr<^nt Jurent rien
accorder ^ ne youluruit rien ien-
jteftdrst.
NUE
Nous , no^ : nous maxons , nos flfifli*
fons : Ly jor de nous nupces , le
jour de nos noces.
NouvELLiER, léger , inconftant.
No^ËlL*. noël : néitale DominU
No Y , ( mettre en ) débattre, con-
défier , nier , de noixa ,. noife.
Noyant , ( un ) un quidam. On
trouve aufS Noi-ent.
No YEUX , envieux , querelleux : //ï*
vidus y querelofus*
Nu, vuide , dénué : Mis o^raige font
nus (Tain , mes écrits font (ans
art.
■
NUBiLt^ qui eft en âge. de fe ma-
rier : nutilis. Les filles font nubiles
à douze ans ; les garçons à qua-
torze. En droit , cet âge s'appelle
puherti : des mots làûn.%impuhes ^
puhenas,'
NuBLECE, nuage : nutes.
NUEFZ , neiif : novem.
NuEviME^ neuvième ; non^sl
NuER , arranger , difpofer les coih
. leurs félon leurs nuances.
NUE$SE , nudité : nuditas.
NuiSAMCfi, obftacle, incommodité
qu'on fouflfre de la part d'un au-
tre , ou qu'on lui fait fouf&ir. >
NuiSANÇQNS, ennuyeux , nuifibiesj
NuLENOis : nunquam , jamais.
Nullité, défaut t{ui rend un aâe
• nul : nuUitaSm ^
NuLLOUR, ( la ) la remahence , ce
qui refte d'une fucceflion , fans
rien devoir à perfonne : quodnul^
Mus efim
NUM
NtJLLUY, OU Neluy : nuttuSy per-
Ibnne, aucun homme , de nulluy ,
de perfonne : nuUius : A ruluy , â
perfonne : huUU
NuME, divinité.
Numéraire , ( valeur) valeur fie-
tice des efpeces : valor numcrarius.
£lle diffère de la valeur intrin-
sèque.
Numéral : numcralis , qui défîgne
un 'nombre. Telles font les lettres
du chiffre romain : Kumerique
eft la même chofe que numéral.
Numéroter , marquer d'un numé-
ro , ou cotter dun chiffre ^ foit
de marchandises, foit de papiers,
chartes , titres , &c.
Numismatique , ( la fcience ) la
fcience des médailles anciennes ,
de numifma*
NÛMiSMATOGRAPHiE, defcription
des médailles & des monnoies
antiques : numifmatographia.
NuNCUPATiF , ( teftament ) tefta-
ment fait de vive voix & non ré*
digé par écrit. Il vaut* en pays de
droit écrit. Il eft rejette en pays
coûtumier , à mbins qu'il ne foit
militaire , c'eft-à-dire , fait fur un
champ de bataille , oit il n*eft pas
At faifon d'écrire« ,
N U Y 10^
NuNS , aucun , perfonne : nullus :
Q^uc nuns ne pua ptrcitr lou mur
de la ckcit ddUr St. Vincent^ que
perfonne n'a droit de percer le
mur de la ville, derrière l'ab-
baye de Saint Vincent de Metz:
titre de Can 1 167^
NuPCBS , ou NouCES , noces : rtup*
tUc.
NuTiE , ou NuYTÉE , nuît , Tefpa-
ce d'une nuit : Nuffe lignifie nuit^
en Medin : pour fe faluer le foir ^
ils^ difent Bonne nuffe don DêUy
bonne & heureufe nuit de la part
de Dieu.
NuYE, nuée : nid^es.
NUYRIGUIER, ùfi NoRRIQUIER;
homme qui nourrit & élevé du
bétail.
Nyctalope , celui qui , comme on
le dit du renard , voit mieux dé
nuit que de jour,
Nyctostrateges .• nyHofiràtepi
anciens magiftrats qui étoient
chargés du foin de la police pen«
. dant la nuit : ils faifoient' là ron-
<le avec des gens armés , pour
empêcher & réprimer les défor-
dres : c'eft ce que nous appelions
le guet.
. V.-.-
^^> I
i ..
.-..v,/ ; ^
>-
■ t\
'<5gff
. V
lia
vj:^
O B E
o
BÉDTENCES , on appelloit aînfi ,
autrefois , ce que nous nommons
' aujourd'hui Prieurés. On leur don-
noit alors le titre d'obédience ,, &
• aux religieux qu'on y envoyoit ^
. celui d'obédienciers ; parce; qu'en
efFet ils n\ demeuroient que par
un aâe. d obédience , & étoient
. . amovibles à la volonté du fupé-
rieur.
Qbédientiel ^.ancien officier de
chapitres y dont les fondions
. étoient de faire les diftributions
manuelles aux chanoines, qui
étoient préfents au chœur.
pBEÏE , obéiflance : obcdicntia. On
trouve encore Obeye.
Obélisque: obdifcus ,. pyramide,
; ou efpece d^aiguille à quatre an-
. gles ^. haute , mince & élevée
, en pointe, pour fer vîr d'ornement
. à quelque place publique , &
qu'on charge pour l'ordinaire , de
quelques infcriptiohs.
Oberliques , ce que chacun a na-
turellement.
Obice, empêchement : obex.
Obicê : objcSuSj empêché , retardé.
Obi TU AIR ES , régiftres mortuaires^ -^
nécrologes , où l'on écrit le nom
des morts , &c le joiu: de leur fé-
pulture.
Oblat , enfant offert à Dieu par fes
parents «^poijr le faire religieux
O B L
■
dans un monaftere : Item , une
perlbnne féculiere , tant homme
que femme , qui , fans s'engager
par des vœux , donnoit fa person-
ne &. fes biens à une maifon reli-
gieufe : oblatus , oblata. On les
nommoit auffi dennés.
Oblats , ou MoiNES-LAis , foldats
eftropiés que le roi mettoit autre?
fois en chaque abbaye, ou prieur
ré de fondation royale , auxquels
» les religieux étoient obligés de
donner une portion monacale, à
la charge qu'ils fonneroient les
cloches & balayeroient l'églife
& la cour. Cette preftation s'eft
convertie en argent , par abus , et
a été transférée avec ces oblats, à
l'hôtel des invalides.
Oblationnaire : oblatîonnariuu
diacre , ou foudiacre qui recevoit
anciennement les objations des
fidèles.
Obliage , ( droit d') droit d'oubli ,
comme qui, diroit d'ouBLiAGE ^
. dû par un , fujet qui a manqué de
payer au feigpeur le droit , ou la
redevance annuelle , au jour mar*^
que. Cefl une puninon qui eft
plus ou moins grande félon les
• \ ufages & les lieux.
'' OfiLiAL , ce qui fe paie lorfqu'oa
fe trouve dans le cas de l'ob liage*
Obligation : obligatio , contraft.
Obligatoire y a^ qui a la fop?
O BR
ce d'obliger à quelque chofe î
conformément aux loix.
Obole : oMusj monnoie de cuivre,
valant ime maille , ou deux pites :
la moitié d*un denier.
OfiOLÉE , terrein ou quantité de
terre que Ton tient fous la rede-
vance aune obole , qui rapporte
au maître , la valeur de cette
monnoie.
Oboles , ( droits d* ) droit d'une
obole par livre , dû pour le ta-
bellionage du roi.
Ohombrêr :- obumbran y éacber ,
couvrir. ,
Obreptice : obreptîtïus , ce qui eft
obtenu par furprife , en taifant
une vérité qu'il falloit néceffaire-
ment exprimer , pour que la chofe
fut valable , comme fi l'on ob-
' tient un bénéfice , fans énoncer
' qu'il efr à charge d'ames. On ap-
pelle Jubrepticc , ce qui s'obtient
en exprimant quelque fauffeté ,
pour faire paffer les chofes plus
aifément. V obreptiôn eA\z (w^ft
' qu'on fait aux fûpérieurs ^ dans
le cas dont eft queflaon.
Obscureir , obfcurcir : oBJcurare.
Obscurifier. , obfcurcir , rendre
obfcur , ténébreux.
Observance d^en bas , ( Içs frères
de l') les Corde liers,. les frères
Mineurs :. Fraè'ns minores. • '■
Obsession : obfiJJIo , état des per-
fonnes que l'on croit obfédées dû
démon.
O^STACtek ; obUàn jpôn'cri , falfir.
O C C 2j I
Obstances : objlacula , empêche-
ments que l'on trouve à faire réuf-
fir quelque deffein , quelque entrer,
prife.
Obtempérer , obéir aux ordres de
la juftice : obumptrart.
Obvention, impôt de la part des
eccléiiaftiques»
OccASE loccafui^ ce qui concerne
l'occident , le coucher du foleiL
Ogcire : occidcrc , tuer , affaffiner r
occis y occifus , tué : on trouve
même, Oçir^
Occise , meurtre r occifcur , meur*
trier.
OccisiON , grand maiTacre: occifioy
Jlragts.
OccuLT , ( en ) en fécret;
eft
pour nnftrûâioA d'un
procès.
Occupant, ( premier ) celui qui fe
met le premier , en poffeflion d'un
bien qui n'a pas de maître , & qui
dès-lors lui appartient par le droit
naturel.
OcHiR, OcHiER , ou OciER, occîre ;
tuer : Por amor Dex ne Tocèie ^
pour l'amour de Dieu faites liu
grâce , ne le tuez pas.
OcHisrON , occïfiOn , tuerie , homl^^
■ -cîde.. ■ ■' ' . . K •• ■
OCHOISON, <;j/Oc0iS0Ki bccafidn ,
dartger : on trouve ie^vffi Ochison
&ACHOISON : occafio: Et quenas
oehoïfoh d!€Ur\ & chercha l'occa^
fion d'y aller : VouUntiers ^ochifon
'- • itihks y V^^vec^ plai£r qu« roii»
9
Occupant > (procureur ^ qui <
. QOnftitué. poïir nnftrûâioA d'i
• - . •
.;-i"î vlk^
-• *
212 O CQ
en avçz Toccafion , que vous en
courez les dangers.
OciEUX , olfifs : otiofi : demtrs
ocicux , deniers oififs , qui ne pro-
duifent ni rentes , ni intérêts,
OcLAGE^ftipulatîon de contrat de
mariage , quiconiifle à donner
droit à la femme furvîvante , de
prendre une certaine fomme fur
les biens du mari.
OcLER , frauder au jeu : Ung ocUur ,
un fraudeur.
OçQUisONNEiR , aéKonncr en yuf-
tîce : En putt hitnpnnrt li amans
lou crant^fans nuls ocquoifons^ &
.comme ne ttn putt ocquijbnntir ,
en ce cas, les notaires en pourront
^refler le reçu , fans qu'il réfulte
,aucune aâion contre eux , ian^ I
que pour cela on puifle les con-
trai'ildre ;à payer amende dont
s'agit,
OcQUiSENER , vexer par d'injnâes
impôts.
OcQuisoN,rencontre : Hons dt maift
ocqulfon y homme de dangereiîfe
pccafion , de mauvaife rencontre,
auquel il ne faut pas avoir aiSfaife.
OcRiSytêtUy opiniâtre : Ftmmtocrîft^
femme de mauvaife tête.
OCT , huit : oBo : Jusquts as nombrt
dt ocl ans tfcomplis Cung aprts Caul-
' tn & non plus , dui:ant huit ans
pleins , Tun après fautre , mais
pas au de là.
OcTALLES f oâave f huitaine de
jours.
OCTANTI^f^^ UVYTi^TE ;fi^n^
fap ^tre-vin]gt« I
OCT
OCTENTIEME, quatre- vingtième :
oUuagtjtmus , oâogénaire , qui efl
âgé de 80 ans.
OCTAVAGE 9 ancien droit : ocUva--
gium ; il coniiftoit dans le huitième
de la taille , qu'il Ëdloit payer une
féconde fois.
Octaves , femaines : CUnq oSavcs ^
cinq femaines.
OcTOGAME , qui a été marié huit
fois : il eft queftion , dans le droit
canonique y de gens de cette po*
lygamie.
OcTOMA^GE : p3omagium , dîmage
à la huitième.
OcTRiSE , oftroi.
Octroi : conctffio ; conceflîon de
quelque grâce ^ de quelque privi-
lège ; on appelle dtnitrs d*o3rois ^
certaines preftatiptis que le roiper-
jnet aux villes de lever fut elles-
mêmes 9 pour l'entretien , foi-di-
fant , des murailles , ponts fie
pavés , & pour befoins publics.
Les villes imprudentes deman-
dent journellement de ces oârois
Jour des befoins paflagers. Les
efoins.ceflent , &c les ocbois fub-
^ftent. Les municipaux, peuiclai-
rés & égoïftes , mettent par là des
entraves à leurs propres enfants.
Octi;al 9 mefure de bierre : oSuaU
jQtrtvifià.
OcTUPLE ,, qui contient huit fois :
Trtnit dtux tjl oBupU dt quatre.
Ocuii , ( le dimanche ) le troifîeme
dimanche de carême , ainfi appelle
dans les titres » parce que c'eit par
ce inot que commence Pintroit
de
OFT
•de la meffe : Ctftuy mcrchief fujl
ftifi lou meskedi après fy dimanche :
oculi 9 ce marché fut fait letnercre-
/di de la 4e. femaine dé'càyêioit^;
OdIn , t Dieu ! Cétoit aîhfi qufe^es
anciens Celtes invoquoient feurs
dieux V ce qui fait croire que dans
les' commencements V Hs ri'ado-
roient qu'un feul être fupi'êflîe ,
auteur oc confervâtèilr' de' runi-
vers. • \y/
OtCACATHEvi , lié , uni , attaché.
ŒcuMàNiQUEy qui efl univerfel :
acumcnicaSé .
Œque, faUe à manger. ^'^ -»^
Œs, volonté : Ne dote »« r^tlrîen
ka fui ois ne foit , ne doit m rie
veut rien qui ne foit à (i^ vplç^té.,
qui ne lui (bit agréable. <,
(Et, huit: o3o. . . .--•
ŒuvREOEXOî:yoy.ezTRANSP9ft*|;)
Œuvres , ( les ) les labours , les
façons de vignes ,& autres cuUu*
tes femblables.
'Offendre^ offenfer : Itemytencosty
trer : pffcndere. ^ ' , , ., . •/
Offense m^jiFMT : àffinficxfa^o,
coups j foit de mains , de, bâton .9
ou de fuiil.
Offense de parole : offenfa èx
diSo , injures , chpfes choquântesu
. impràpéres. " ' ^
H^FFICIal^: o^ç/tf2i5, juged\ihec6ur
eccléfiaflique^ en ce xjiii concerne
la jurifdiôiori* contentieiSfe. 11 eft
moins officier de Tévêqtie que de
révêché ; c'eft cependant i Fev ê-
^gue à le nommer : U peut, en>Qu«
•.••■■fr«-
OÏL 21 j
tre , commettre un* autre eccléfiaf-
tîque ^ourvice^gérént , lequel* ^ft
comme le lieutenant de l'orffici^
Ogr^ ,.;forte de monflre' humain^
ou d'homme fauvage , qu'on a
/eint aijtrçfbîs , & qVop fuppofoit
manger les petits enfants. Les -con-
tes d'ogres , d'efprits folets, &4e
Sé^s ,,fQpt4e même date, comme.
.deTnênie mente. )
Ohiê,^ tQ9l?4ç., languiflantt
Oï, oui : ita : O^i/tf , oui vr^unenlj
Oie ,: l'preille v\aum 1 ou l'ouiecî
Oi L , l'œil : oculus^ • j j ^- r, fi j j
Pu» : voyt^ Oï.\i ^s^til .? ; r , "jO
t • ^ ■ ai
Oi Lï V de iTixiife : "oUum '', on" troiive
"airiSj'OuLE; : ■ z • . iC
OtLÈloù OirÉiÉ:,' hùïKér. -^ . '
OiLLps,;^6%^p/<fn ...:-: ^ ,
OiNTi/RÊ y onguent ^ (ungutntumù
OiR 9 enfant , héritier : htm : jW.
oirs , fes 'défcenilants x .titre ^ de
Oïr!, oiur, erttépdrè. : I^oué kvons
oît 9 ndtjs avons 'éntendii'rQi/tf/»
il oieit y quand il entendit.
OiRE , aujoiu-d'hui.
- •■ -•■ m,*
OiRÉ^ , QHJfE,.OiLiE : plvk (fonk
j^e V qui rfCeft que mpmêniànée.'
piRRE 9 route 9 çh^m: JUtourner i
ou atourner fon oirre y reBrouîTer
' chemin , reprendre la route du
lieu d'où Ton vient.
OiRB£|i>liî|ire fou^^n laarch^f,^ être
Hh h
\
av4 OLE
en chfinûn.: Tou U nut'u oirrtnt ,
, ïis m9rcheipit toute U-nuit.
OiSELS t oifoaux.
Ol£R lolen ^ répaadre uûe bonrfe
odeur.
O^ERKs ^ou HoDERfE?^ chofes en-
nuyeufes , déplaifantés & €où<*
^eufes. . ' -
6ï.i6ARcmE ", embire , gouverne-
ment confié à pluneiirs-perfônnes ,
mais en petit nombre : otigarehla^
Oliphant y^léphant.
O&OGRAPHEy^^eftâment^ teftament
écrit y tout entier y de la miEÛn du
teftateur. ^^Z * . I .
Olt , va : Quant Uioh am-miUiaire i
quand on tVa.tin. l'année mil..*
Olympiade , efpacede quatre an-
nées y doot ^S" Grecs fe (èr voient
daos k.mr (j^ççnploâc. ^ On ne
trouvé plus aucune luppiuatioii
des années par *les ô^rinpiades /
aprèr la 30464^ qui finit à l'an 449
dQ Jefiis-Chrifti
Om^is , Omniss> femblables : Mt-
furts omnics , mefiu-es pareilles :
^^^ ç^yfffigti.Amnis^doiint tfin dt
. y^Au^.ff^WjcSjiçk ouvwges fem-
blablês doivent être a une égale
valeur.
ON,,oi|^au. .
O^AûRE .- ançîénhe marine ' de
guerre ,pr6pre a lancer déspierpes.
QnÉRAIM ^ ( tuteur , iiu fyndic ]) ;
le tuteur opéraire eft' celui oui 9
fous un tuteur honoraire , aqmi*
fl ri M
ON I
obligé d'en rendre compte. Le-
JyndiconcrairA eft celui qui étant
plus particulièrement chargé d^une
af!aireco0imui)Q^n devient cqmp--
t^ble : on les appelle oncraires ^
parce qu'ils portent la charge ou
le poids des affeires , & que d'un
autre côté , il faut leur payer le
falaire/ .
Oni , uni : /»/mi^^
Onie , unie iptana,
OnNÏEMENT , ou HONNIEMENT ,.
hont;eufement.
Gnnir, 01^ Honnir , om HouNNiR^e
. déshonorer 9 maudire.
Onoui^ ^.honneur. .
Onqves*mais, jamais.-
Onws , au Ontis , honte.
Opime : ofimus^richç , abondant >•»
fertile.
OfétEK : dplùirei obftnier ,^ bou-
' cher les^^paffages du bas- ventre.
Opportun , ( cas ) cas favorable ^
propice : opponunus»
OppORTUNiTfil , occafion fevora*
ble , & propre à faire & à de*
c msinder quelque thofe* : . opportun
« *nsias.
i}
Oprum , feulement : // oU oprum^^
il va feulement.
Optât , ou Opta , defir y fouhait :
d'o/iff^i-e , fpuhai|er : Pârv^ir àtos
,' Jis optMj faire réuflïr tous fes
',dfilirs^ parvenir à toutes fts fins.
OinràRES y a» Optj^RIES , préfents
*.quV)fi &ifoit ^iepQemedt aux
" 'Douvdies épQufes^ .^ ny^f ii&ats
OR A
qu'on voyoit pour la première
fois.
Opuscule , petit ouvrage ^ petit
traité en matière de fciencé « de
littérature : opufculum.
Or , alors : Qm or tfi , qui eil afors ,
pour lors,
pR , maintenant, préfentement : Or
Mas nous , dites nous maintenant.
ORAi|i£i : çrarUim y l'étole dont fe
fervent les mimftres de Téglife.
Oran , auparavant.
Oratoire : oratorîum\ petites cha-
pelle$ jointes aux monafteres ,
avant que les moines euffent des
é^lîfes ; on a depuis appelle de
même , celles où quelques faints
avoient été inhumes , & dans lef-
queUes ils étoient particulièrement
invoqués , foit dans une ville , /bit
à la campagne, à côté d'une cathé-
drale , d'une abbaye , ou dans le
coin d'une égUfe.
©rcon , Orsqn , ott Orseau , une
croûte , un morceau de pain.
Grd , fale , plpin d'ordures ifprdidus.
Ordalie: pn/o/iJi/nranciennesépreu-
' ves par le feu , le fer chaud j l'eau ,
le duel , &c , autrefois en ufage
en France , en Angleterre , en
Allemagne. On trouve des meffes
pour ces ordalies , dans les mifîels
de ces temps de barbarie,
Ori^e , tocfîn : Sonnurorit^fonv/tr
le tocfin.
Ordi , fouilld, iàli lordir^ fouiller »
retnplir d'ordures.
Ordinaire^ (r) Tévêq^ie ou ^ré-
^<
i
lat qui a la jurifdiâion ecdéfiafti-
que d'un diocefe, ou territoire:
" propritfs pâjlor : lum , celui xjui efk^
le coUateur d'un bénéfice. . r
Ordonnance , ordre : £ntclUôr-^
donnanu , en bon ordre.
Ordonnée ( une ) un commandé**
ment, un ordre , une ordonnance;-
Ordous , laid , horrible , qui fait
peur : borridus.
Ordoyer r rendre horrible , fale y
dégoûtant.
Ordes-Gens, vilaines gens, plei<«
nés d'ordure & de craffe.
Ordre , ( fauve notre ) fau&nos
privilèges.
Ordre des Coteaux , claiTe de'
gourmets en vins , de cette efpece
ahommes qui fe vantent d'avoir
lé goût a fin , qu'ils reçonnoiflent
à l'inftant, de quel coteau eft
le vin qu'on leur fert.
Ordrenement, ordonnance: Effur
a ccflc ch$ufe mettons par ordrint^
ment de nojire fignor j nous tertnï'^'
nons cet affaire par l'ordre de
notre feigneur.
Ore , heure : hora : ^ lorc de meisdy ,
à l'heure de midi.
Ore , or : aurum , tréfor , mine ,
métal quelconque : Uy ore trovi
en fa maxbn ^ le tréfor trouvé en >
ia maifon."
ORÉE,ORrkRB 9 okOraille d'un
bois , la lifiere , le bord d'une
forêt : de orata , qui a été feit de
or0 p comme montée , de montatut. ^
, Oft.£N: JBLAE^gaîn aflîiré^ avaataj^e-
Me O R E
auilî certain que fi Ton âvoit une ^
barre ou lingot de bon or.
:Oreill£R , mettre en forme d'oreil-
lé , rouler : voivert^
ÛREiNs , il n'y a pas long-temps : non
lia pridcm^
Orendroit , dorénavant, ci-après :
Menci joyt orendroit , réjouiflez
vous dorénavant.
Orenis : voyez Oreins.
0R£R , orart , prier Dieu : vaquer
à Toraifon.
Grès , préfentement : atqui^nuncx
lum , quoique : ftd , tamen.
Orfente , petite orpheline.
Orfrie , oifeau noôume, qu'on
regarde de même que le hibou ,
pour être de mauvais augure.
..Orfratré, chargé d'orfroi,de riches
broderies d'or ou de foie ^ qu'on
met fur les bords d'une chappe &c.
Ce mot vient de aurum phrygium ,
parce que l'invention de ces bro-
deries efl venue de Phrygie.
/Orfray , ou Orfroy , offroi ,
comme ci^deffus.
.Orgues, efpece dchçrfe, pour fer-
mer les portes d'une ville attaquée.
Oribus » ( d') poudre d'or : quel-
ques-uns dilent d'ellébore.
Or 1ER , étole : orarium.
.Oriflamme > ( 1* ) Tétendard ijue
les anciens rois de France faifoient
' porter quand ils alloient à la guer-
re ; dans l'origine , l'oriflamme
- -n'étoit autre chofe que la bannière
At l'abbaye de Saint^Denis en
jErauce y jyjLQo. poxtoit ^ comme'
ORÏ
. ailleurs, aux proceflîons du mo^
naftere , & dans les guerres parti-
culières , que l'àbbé avoit contre
ceux qui youloient ufucper . les
biens de fon églife. Le comte du
Vexin , avoué du monaftere de
Saint-Denis^ alloit y prendreçette
efpece de labarum^ ou d'étendard,
quand il parcoit pour quelque
guerre particulière , où il s aeiflbit
de défendre les biens de l'abbaye.
Le Vexin-ayanj été réuni à lacou*
ronne , nos rois fuivirent l'exem*
pie de^. anciens comtes du Vexin ^
. dont ils avoient pris la pjace. Il
arriva de-là,que quand nos^mo-
narques partirent dans la fuite ,
pour quelques grandes expédi-
tions 9 ils allèrent recevoir , même
. à genoux , de l'abbé de Saint^Denis
l'oriflamme qu'ils convoient à un
feigneur diflingué par fa bravoure ;
.& au retour de la camp9gne,on
reportoit l'oriflamme avec les mê-
.mes cérémonies qu'on avoitiiûtes
en la recevant.
.Louis le gros fut le premier qui
alla la prendre en fcHemnité lur
• l'autel de Saint^Denii ^ en 1124,
, -lorfque l'empereur Henri V ymi
fondre fur la Champagne. Saint
Louis & fes fuccefleurs firent éga-
lement uiage de l'oriflamme qui ,
enfin y devint leur principale l&n«
feigne^,
Oriflant ,'Vain , pompeux , fupér-
be«
Orikal , uretère , ce que quelques-
uns nomment «ri/ttf/, orina..
OmNE ^ origine* .
Oripeaux
ORT
Oripeaux , chofes de rien , haillons i
OrixonS 9 oraifons , prières*
Orle 9 ou Orlet , ourlet.
Okler, oUrler , faire des ourlets à du
linge.
Ormel, ormeau,
Ormille y plant de petits ormes.
Ormaic, ou Ormoie y lieu planté
d'ormes : ulmarium.
Ornatu^e , ornement.
Ornie 9 fottife , ypix^ ou criaill^rie
injurieufe.
Oroest, nord-oueft, voyez Vent.
ORRELOySE , horloge : borologium,
ORRU3LE , horrible : horribilis.
Ort j jardin : hortus.
Ort. ( pefer ) ,- pefer le tout , la
marchandife avec les emballages ,
les cailTes , &oz.
Orve , fine farine*
Os 9 vous : vos.
OscHE 9 ou OuCHE 9 terre laboura-
ble 9 fermée de haies ou de foflés.
lum 9 un jardin fruitier.
OscHE 9 ou OcHE 9 entaillure , coche.
OsCHES,0i< HOCHES9HOCIIETTES,
petits monceaux de gazons coupés
en quarré , qu'on laiffe iécher pen-
dant rété ; qu'on brûle en autom-
ne 9 & dont on répand les cendres
fur le terrein pour y femer du
grain dans les renouvellements
de culture 9 ou les changements
de femailles.
OST 217
OsiiRE 9 jointure : artîculus 9 jonc*-,
tion : commijjura.
OssE 9 hardi : audax.
OssEZ 9 aflez 9 fufl^famment : fatîsi
Ossis ( vicz ), vieux trembleurs*
OsT 9 l'orient : oricns.
OsT 9 ( un ) un corps de troupes en-
nemies 9 une armée 9 du latia
ho^is : Stmondrt tn ojl y contrainr
dre à main armée.
OST-BANNI9 convocation du ban^
& arrière ban : htTÏbannu$\ on trou«
ve dans le même fens 9 fer vice de
tofi 9 aide de tojl , pour dire ^
fervicç & aide qu'on doit , en cas
de guerre 9 à fon feigneur.
OSTAGIER : otfes 9 Otage : OJlap^
qmlquun 9 lui fervir d'otage 9 de
répondant.
OsTE : hofpts 9 celui qui tient une
maiibn d'un feigneur 9 & qui eft
fon jufiiciable.
OsTELER 9 loger.
Ostensible , ( lettre ) qui eft deftî-
née à être montrée : Ostensive
eft la même chofe : oficn/iva.
Ostent 9 autant.
OsTERiCHE 9 Autriche : Auftria.
Ostès 9 chez : OJlis hu priés 9 cher
le prêtre.
OSTES i ( qoi ) qui ofe : Dcffcndont
qt!Uncfcii nuls qui ojlcs ccjluy flaiu
cafftr ne brix'ur 9 défendons à tous 9
tels qu'ils foient 9 d'être affez har-
dis d'ofer caffer , ni brifer ce ftatut.
OsTEX 9 au pluriel, OsTEUX , hôtel,
maiibn 9 logis : domus.
1 iî
2i8 OTR
OsTiER , vautour , oifeaii de poing »
qui fert à la çhaâîp des failans &
des perdrix. ' "**
OsTiÊRE , ( giieux 3e V ) mendiant
de porte en porte.
OsTiEX,maifon,c'eft le même que
OsTEX , ci-deffus ; Ostille , &
• OsTÉE font la même chofe.
OsTiSE , ( idroit d* ) droit de fouage
& tenement , autrement , droit
qu'on paie à un feigneur , pour
f -habiter fur fes terres : Jus hofpitii ,
jus habitat ionis ; il confifte.en une
poule , ou autres femblables pe-
tites redevances. On trouve qttel-
3uefois HoRTiZES : ce mot vient
e hojli^a , maifon , d'oh nous
avons fait Hôtel.
OsTOiR , c'eft le même que Ostier ^
qui eft c>de(rus.
OsTO YER , camper avw une armée.
OsTR t' CHE , autruche.
Otarde, outarde, oifeau.
Otel ,. autant : tamumdtmi
Oté , excepté , hormis.
Otevent , auvent , planches qu'on
met au deiTus des boutiques , pour
les garantir du vent.
Otex , hôtefle.
Otrer, oâroyer, accorder.
Otrô.yer , comme ci-deffus , ocf-
trôyer , accorder : Nos lour avons
otroycrt , nous lelir avons accordé.
Otru , autrui.
Ou AI , oh ! quoi ! comment !
'OuAiTER , ou OuAiTiR , regarder.
OUL
OuAîfîDE , ( une) une femme lâchfl'^
truande , qui n'aime qu'à dormir.^
Ouate , ou Ôuete , duvet , coton*
OuBLïANCE j obimo y oubli , Êiattf '
de mémoire.
Oublie , ( droit d' ) obligation oii
font certains fujets de donner à
leur feigneur, quelques pâtlfreries
appeltées oublies ; ce font des efpe-
ces de gaufres ou hofties , le droit
d'OBLfeE, & d'OBLAYE eft la mê-
me chofe,
OuF,interje£Hon qui marque unr
douleur' fubite/ '
OuLE , huile , oUu/n : Item pot ^
îmrmite : oiia.
OvLt , eux : Por oul^ , pour eux t
A ouli , à eux. '
OuLTRAiGES ,, outrages.
OuLTSEçvijpANCE , préfomptioft^
témérité. . .
OULTRECUIDIET , OU OULTRECUI-
DE, infolent , petit maître.
OuLTREMENT, ( jueement dit J
I jugement prononce en dernier
reflbrt , oii-fentence finale, aprè^T
laquelle on ne pouvoir plus met-
tre le fait en droit, ( ce font les
termes de la loi Meffine , de
l'an 1 397) : c'étoitle maître-éche-
vin avec lés pairs, qui la rendoit»
OvcEC, avec:a//w.
OUPURER , opérer , travailler : àpe-
rari.
OvRE , œuvre : opus.
OvRER, tr^ivailler.: Jtèmy ouvrir :
aperirty
OÙS
OuRiNÈ , origine : orlgo : c*eft le i
inîème qu'OaiNE.
Ous, eux : De parons ^ par eux-
mêmes, de leur part.
OUSCHE, Oh que j'ai froid !
OuSGLAGE : ofculum , baifer : Item ,
. . préfent que i'époux fait à fa fu-
tiu-e cpoufe , en Tembraffant , fer
Ion Fufage de quelques Ueux-.
0\)SE,Vi V auderei ofer;
OuTREMENT , avec outrance, d'une
manière exceffiveé
OuTRÉMOiTié, au delà de lamqi-
tié.
"OuvERtOiR , bôVitique, lieu qu*6h
ouvre pour vendre.
OuvRAiGE., OvRAiGE, Ouvrai-
G NE, ouvrage, produâion : on
...trouve Ouvreur, dans le m^
me fens , de même qu'Où vri-
.. GNE.
'OXJVREUR , portier : janitor.
jOuvrerie, dignité dans quelques
chapitres de chanoines, dont les
fondions confiftent à prendre foin
de l'entretien & des réparations
de l'égUfe.
OwREiz, ouvragé, travaillé avec
adrefle.
OwREUR, ou OvREUR, ouvroir ,
lieu où l'on trî^vaille.
Ouz, (les) les armées : c'eft le plu-
rier d'OsT , ci-detius.
•OXOUSE , odicufe : exofa res : Vava*
oxy 119
rîce maldiSc des txecutours & des
hoirs , qui par ejlude d^ avarice , ou
pour 0x0 ufe négligence y ne vue"
lent ou pourlongnent plus qi^ils nû
dotent , a emplir les piec^ & dd"
riennes volonteis des trepajjeis que
tour font commifes ^ la maudite
avarice , tant des exécuteurs tef-
tamentaires , que des . héritiers^^
qui par une infatiable avidité^ ou
une odieufe négligence , refiifent
d'exécuter, ou trainent en lon-
gueur l'exécution des legs & der^
iiieres volontés des défuntSé
OxYCRAT ^ mélange d*eau & de
vinaigre ; oxycratum : on met une
cueillerée de vinaigre fur cinq,
ou fix fois autant d'eau. Ce mé-
lange eft très-propre à temjpkér€|r
& a rafraîchîi'.
' .-
bxYM EL, mélange de miel & de
vinaigre qu'on fait bouillir )uP
qu'à confiftance de firop.
Oyant, Oyante, celui, ou celle
à qui on rend un compte en ]\xi*
tice: Voyant compte fournit- dei
débats contre le compte , le compte
fe rend aux dépens de Voyant
compte 9 c'eft-à-dire, de celui, ou
celle auquel on le rend.
Oyement , l'ouïe : auditus.
Oyt : o3o , huit.
Oytissime loBavuSj huitiem^i
■ »
« »
■ ■ t
2X0
H
PAC
J: AC AGE! /^tf/îi/tf, grand pâturage, I
lieu abondant en herbes , oîi 1 on
mené paître les beftiaux.
Pacage, (droit de) droit d'en-
voyer fon bétail paître dans cer-
tains pâturages : pafcuarium , pa/"
cafium.
Pachon , glandée où Ton inet les
porcs pour les engraifler.
Paciaires : paciarii , perfonnes
prëpofées à la confervation de la
paix, du bon ordre, dans une
yille , dans une province.
Pacific ATEUIL : pacificator , celui
qui négocie une paix , qui eft le
médiateur.
Pacte ou Faction i paSum , pac"
tih f accord, convention, clau-
fes 4'un contrat.
Pactiser , faire des* tranfaâions
multipliées, & furchar^ées dé
daufes , de conditions : ce qu'on
nomme pacotUlage.
Pado^nce , pâturai : pafçuum.
Pauouan, ou Padouen, pâturai
commun à une, ou à plufieurs
paroifTes : compafcuum.
Padquantage, droit d'envoyer
Ces befliaux dans un padouan , ou
pâturai commun.
PadouiA, mettre des bêtes en la
pâture communale»
PAG
Paer, ou Pair, ( Saint ) Ssdnt
Paterne , évêque : Paternus.
Page, )eune gentilhomme qui fert
un grand feigneur : voyez Var*
let-
Pagesie , folidarité qui oblige
chacun des teneurs d'un fonds ^
à payer les cens & redevances
du tout , fi le feigneur le veut,
Pague, paiement.
Paice^ , payer : // convient que ung
chifcun des hoirs en paicitjbn ^d^
venant f il çft jufte que chacua
des héritiers en paie fa quote part.
Paiever , payer : Et aile ne lypai^,
w/, & fi elle ne payoit pas.
Paiges, pages, \?\tis i Ly paiges
emmenont les chevaux^
Paignolle, ou Paillole, fodé-
f é , parti de cabaret : Et ne doient
en la dite maxon , tenir bolU ne.
paignolle ne convenne de gens ru
£altre chofe que ne foit honeArt ,
& ne doivent , en cette maifon ^
tenir ni jeu de boules , ni aflem-
blée de divertiiTements clandef^
tins , ni conventicules de perfon*
nés , ou de chofes déshonnêtesi-:
bail de 13S4.
Paignotes, hommes de compa»
gnie : gentilshommes que les fei«-
{rneurs louoient autrefois, pour
eur efcortc , aux jours de céré*
monie. Comme c'étoit une baiTef*
fe
PAl
fe de la part de ces gentilshom-
mes , nous avons donné les noms
de Pagnotes, aux lâches , & de
Pagnoterië, à la poltronnerie.
Paillay 9 ( au ) au palais oii Ton
rendoit la juflice*
Paile , ou Paille ipalUum^ drap,
tapis , manteau : lum , dais , pa-
villon , petite chambre , poêle.
Paille , poêle : On paille^ au poêle.
Paille, poilon ipuharium.
Paillers , anciens foldats Rtltres^
ainii nommés à caufe de leur li-
bertinage ; des pillards.
Paillore, lieu de débauche cra-
puleufe.
Pain é , ( grand ) grand pan ^ grande
partie d une muraille.
Paines , peau)!^ : Points dtfoururts ^
peaux de fourures.
pAiNTREiiiE , peinture : piUura.
Pair , p^r , du côté : Ses parans de
de pair peirc & de pair mcire , du
côté du père, & du côté de la
mère : Ciaul^ de pair cui , ceux de
la part defquels.
Pairs de France, douze grands
. feigneurs à qui Ton donne cette
qualité : pares FranciaiW^f a fix
ducs 6c pairs , & iix comtes &c
. pairs , dont ûx font eccléfiafti-
ques , & fix laïcs : voyez Paf-
quier & du Cange.
Pairs , ( frères ) un aine qui poffé-
de , avec fes frères cadets , un
. fief paternel I en coîUmvai : fra-
ères pariies.
P A I 221
Pair AGE : voyez Paraige.
Pair astre, beau -père.
Paircer \ partiri^ partager, faire
les parts , les lots. '
Pairciavlx , peQeaux , échàlas
pour attacher la vigne.
Paire, (une) ces termes défignent
fouvent ime chofe unique : Que
H homs ou la famt qui na qu^uné
paire de robe , i^en ne Us puijfe
prenrty qu'on ne puiflfe faifîr ni
à homme ni à femme fon habil-
lement, s'ils n*orit que celui-là:
titre de liyo.
Pairie : ce mot , dans lès ancien*
nés coutumes , fienifîe une dignité
de juge , uftè obligatio'n de fieger
avec le bailh d'un fe^neur, pour
Taider 4 rendre la juftice.
PAlklERE,PAIRLIERE, OU PaIRLI-
RE , carrière oii Ton tire la pierre
à bâtir.
Pairieulx , carrier , homme de
journée, qui arrache la pierre.
Pairs du maitre-esch^vin de
Metz , les échevins , & autres
officiers qui compofôifent le con-
feil du maître - échêvin , oîi fe
portoient les appels des Treize :
voyez Eschavins : voyez Trei-
ze.
Paisse , ou Passe : pa£er , un paA
fereau, un moineau«
PaissON, ou Paxon, pâture de
porcs : Item , droit d'exiger cette
pâture dans un bois de feigneun
?AiST ipaftum : pafle, repas : Droi$
^ • Kkk
111 PAL
Je paîfi ou de pafie , droit d'être
hébergé, nourri, &€•
Paître, ( envoyer ) traiter avec
mépris , comme on traite un ani-
mal qu'on lâche au pâturage com-
muil.
Paix : voyez Paisson : Tàix &
glandage^ paiflbn & glandée.
Paixels : palus , palicillum , paxil-
lus , peifellus , peiTeaux , écha-
las dont on fe iert dans les vi-
gnes pour y attacher les feps :
Paixels ne dolent coper ni rayer ^ il
eft défendu aux vignerons de
couper, ou d'arracher les pef-
feaux des vignes.
Talanque, un fort, une redoute.
Pal-ferré, pieu, ou pilot armé
de fer, que Ton fiche en terre.
Palefroi , cheval de cérémonie,
de parade ; mais principalement
deftiné à la monture des dames.
Pale-mail, jeu de mail, ancien
jeu honnête, oh Ton pouiToit,
avec force & adreflfe , une boule
de buis qu'on devoir faire paflTer
à la fin , dans un petit arc de fer,
qu'on nommoit la pajfe.
•
Palis, pieux larges & pointus,
dont on fait des clôtures , des
palifiades.
Pallage, ou Pellage, droit dû
à quelques feigneurs fur les ba-
teaux qui abordent dans leur fei-
gneurie : pallagium.
Pallas , palais où fe rend la jufli*-
ce ipalaiium.
P AL
Palle , pelle , infiniment à remuer
& à ôter la terre.
Palle, (lou) le poêle, appane-
ment chaud d'une maifon.
Palle : palla , tapis , ou toilette
de foie dont on couvroit rauteU
Paller, parler : loqui.
P ALLER , peler : paller arbra^ en
ôter l'écorce : Vinrent en grand
ojl , paller arbres , &c , ils vin-
rent en grande force peler les
arbres.
Palleter, efcarmoucher, Êdrelà
petite guerre.
Falletie, efcarmouche*
Pallie, pâleun
Pallîon ipalliumj ornemeht d'ér
vêques , qui eft propre aux pa-
pes , patriarches , primats & mé-
tropolitains : il eft fait en formé
débande, large de trois doigts ^
qui entoure les épaules comme de
petites bretelles, & a des pen-
dants longs d'une palme par de-
vant & par derrière, avec de
petites lames de plomb arrondies
aux extrémités , couverte de foie
noire , avec quatre croix rouges»
Palmiers : on nommoit ainfi , au-
trefois, ceux qui étoient aggré-
gés à une ancienne confrairie de
pèlerins de Jérufalem, qui ppr^
toient poiu- fymbole , des palmes
à leurs mains.
Palz, oi^ Pau, pal, pieu, pîecè
de bois longue êç taillée en poin-
te : palus ^ d'oii on en fait avffî >
Paussade»
P AN
Pan , ott Panie , vol , larcin , cKofe
volée.
Pan de Fust , rempart , défenfe ,
doilbn de bois.
Panache , afTemblage de plûmes
d'autruche , que les guerriers por-
toient fur le cafque , les courtifans
fur leurs chapeaux , 6c les dames
fur leurs coëfFures.
Pan AGE , droit qui fe paie au maître
d'une forêt , pour avoir la liberté
' d'y faire paître aux porcs le gland
ou la faine , ce mot vient de paf-
ccndo ; on écrivoit autrefois paf"
nage* • \\
Pandcmie j maladie contagieufe ,
épidémie : pandemia* ■ . - .
Pandémique , épidémique.
Pandere , ( le ) le bourreau : Tant
que le pandcrc ly allait cçpper, le
fiagicult. de la gorge y au i^iomient
que le bourreau alloit lui trancper
la tête.
Paneg YRE 9 panégyrique. . .
Paner , receler un vol, un larcin.
Vaneter: pifior y boulanger.
Panne , fourrure. '
Panneu , Panneau, ( donner dans
le ) être furpris par le trop de bon-
té , tomber dans des pièges tendus
par les canailles dont le monde eft
rempli. Cette métaphore eft'prife
des panneaux ou nlets , que l'on
• tend pour prendre de?* lapins ou
autres animaux.
Pannomie, recueil général des loix.
Pannon , ou Pennon , ancien éten-
dard des gentilshommes»
.\. *
I
PAO 223
PannONCEAU , bannière , ou enfei»-
gne quelconque , pour la guerre :
vjcxïlium militare. -
Pannoyer, Ott Paumoyer , ( à )
à pleine main.
Panre , r au ) à la prife : Panre les
bans , nxer le jour des vendanges ^
des moiflons.
' » ' . •
Panre y. ^tt Prenre., prendre : Pan-
re U peult , il peut le prendre.
Pantois , pantelant , afthmatique.
Pantoiser , ou Panteler , avoîf
la courte haleine , être afthmatique.
Pantonier , garde^pont; - f
Panufles , paintoufles. ^'
PaoL , ( Saint ) Saint Pauls^ on trou-?
ve auflî Paoul , Pou , & Pol.
PaollEj pallium\ voyez ce mot la-
tin , ci-deffus.
Paonage , couleur violette , cou-
' lêui* âk pavot , de queue de paon,
PAôUfe , ou PàvouR : pavor^ peur,'
faififfement, crainte. ^
PaoûRèux , peureux : pavidus.
P A PEG ART , lettres qui fe déli vroient
àltx pèlerins arrivés à Jérufalem.
Pàpegay , perroquet : pjitacus :
Sires Nicole Lôwe & Martin George
rctourninnt de Jherufalem , 6* rap*
portons deux papegay , les Sires
Nicolas léouve , 6* Martin^Georgc
revîiireijt de Jfénifalem , & en
" ripportererft deiot perroc[uets.
Païpegay , l'oifeaù de bois ou de
^ carton , que ceux qui tirent de
" l'arc ou de l'arquebufe , mettent
au bout d'une perche qui leur fert
début.
\
214 P A P
Papelard » faux dévot : lum^ pate-
lin , homme rufé &C adroit , qui
flatte^ à deflein de tromper : pal-^
paior.
pAPfeLARDER , faire l'hypocrite.
Papelardise , hypocrifie,
Papin , de la bouillie d'enfants.
Papinianistes, ceux qui dan^l'ëtu-
• de du' droit , fuivoient autrefois
les fentiments de Papinien , cëliebre
jurifconfulte du troifieme fiecle»
Pappoaux 9 ( biens ) biens avitins :
voyez Avitins.
Parachever , achever , finir, metr
tre la deri\iere main.
PAAAFJ^yOi^ Paraphe, marque ^ui
eil &ite d'un ou de plusieurs traits
de plume , & qu'on met ordinai-
rement après K>n nom , quand on
iigne quelque aâê.
Parafer , eft mettre en paraphe^
Parage , égalité de condition entre
* nobles , ou tenants noblement.
Parage , parentage : Parroie a le
même fens.
ParAQEAU, puifné qui tient en para-
ge une partie d'un fief avec l'aîné :
FArager,Parag£UR ,.font le
même que parageau ;* au moins,
dans certaines coutumes.
Par/igraphe : paragraphus , petite
fe^lion ou divifion d'un article.
Va ouvrage fe divife d*ordinaire ,
en partie^ , la partie en chapitres^
■ le chapitre en anicles , & l'article
en paragraphes qid ife diilinguent
par celte marque §.
Parai G £ : paragium ^parcfucia^j^''
PAR
rage ; la ville de Metz étoît an-'
ciennement divilée en fix parai-
ges : ceux de même paraige , fe
trouvent ordinairement nommés
parens , dans les loix Mefiînes :
amis prochains ou charnels j étoient
ce que nous appelions aujourd'hui
parens : voyez là deffus VHifloire
générale de Mai , où il en eft parlé
au long.
Par aimer , aimer : amare.
Paràmonaire , fermier des biens
d'une églife.
Parangon , comparaifon.
Parangonner , faire la comparai-
son d'une chofe avec une autre*
Paranymphe, celui qui , autrefois ,
conduiioit par honneur la nouvelle
époufée, èc affiftoit à ks noces.
Ce terme fe prend quelquefois
pour panégyrique , pour l'éloge
qu'on fait de quelqu'un , ce qui fe
nomme paranympher.
Paraphernaux , ( biens ) biens
apportés par la femme ; que le
mari a reçu au-delà de la dot , &c
que. la femme retient , de manière
que le mari même n'en a pas la
jouiflance , à moins qu'il n'y ait
une paâion contraire dans le con-
trat.
Paraphoniste , chantre de chœur.
Paraphrase ,,explicationd'un texte
en tergies plus clairs & plus am-
pie$., en fuppléant ce que l'auteur
a pu dire &c penfer mr le même
fujeL
»
P^RATRE , beau- père , comme M At
RATRig ,. beUe*mere.
Parcage,
« .'.'
iij
V AR
^Parcage , féjour des moutons par-
- <)ués fur les terres labourables.
:Parcage , ( droit de ) droit qui fe
Eaie au feigneur , par ceux des ha-
itants oui ont des parcs , dés clô-
tures , ou ils mettent leuos trou-
peaux.
Parcei«îeres,'( fœurs )foBurs co-hé-
ritieres qui partagent entre elles
une hérédité , une fucceflion.
;Parçon., Parcion , Parchon ,
portion : poriio.
Parçdnnier 9 qui a- fa portion dans
un partage.
^Parçonnier, oi/Parchonnier de
MEURTRE y complice de meurtre.
'Par-Corps > ( un ) une contrainte
par corps.
7Par/:ours you Procoûrs , c*eft 1^
même chôfe qu'ENTRECOURS :
• voyez^ ce mot. * . .
Pardessours , officiers de la jufKce
de MetZ(, république:, qui infirui-'
foient éc. rapportoî^nt les procès
pour le )iigemeat : leurs fonâiçns
ietoient auffi de contraindre les
parties à fuivre leurs ^f&ires ^râc '
;à produire leurs titres : voyez
Vhijloire de Mit^.
:Pardons , ( les grands ) le jubilé.
Partage 9 otf Pariage., puiffance
feigneunale partagée entre plu-
fieurs.
îPareatis y lettre qiiî à'ôbtîent en
chancellerie , pour faire exécuter
un contrat ou un JMgement y hors
du reflbrt de la jxmice oîi il a été ,
rendiu
PAR iaç
P^REMEjiT ) ( chambre de ) chambre
de parade*
Pareacentier , tailleur d'habits ^
paratof.
Parentales : panntdlia , obféques.^
derniers devoirs que les parentsfe
rendent â la mort.
Parentéle 9 parenté : propinqiàtat.
ParIsie ) paral3^e«
P ARFOND , profond.
Parforger , efforcer : St parforcer^
c'eft prendre un effort, fe bleffer».
Parge, page.
Parger^héritaiges ,.en|raifferoTi.
fumer les terres , en failant pat^
quer les bêtes à laine.
ParGie , ou Pergie , droits d'amen-;
• des qui reviennent au -feigneur^
f fur les dommages caufé^ dans un
ban par les beitiaux : ptrgia,
PARGUÉ , PaRGUENNE, PARGUIENii
NE , Pardienne , forte de fer-
ment ou de juron , quifignifie ^<r
Deum , ou par Din : terme dont
les anciens Celtes fe fervoient
.pow invoquer Dieu : voyez
Odin.
Pariaire y ( feign;eur ) co-feîgneur^
feigneur en partie égale , foit avec
le roi, foit avec d'autres.
Pari AULX» peffeaux, échalas.
Parisis, (fol) fou oppofé au fou
tournois. Lé Pariii^ vaut quinze
deniers : le tournoi en vaut douze.
Paritoire , l'herbe nommée parié-
taire.
PaioêMENTER. compofer, entrer
LU
■»»
1x6 PAR
en compofitioD^ en ^arrangement ji
en traité.
Paruer , ou Amparuer , xm avo-
cat : caujidicusj locutor.
Paruer, Avantparler , <>« Pré-
• LOCUTEUR, ^procureur ; procura-
tory aclorj prt^locmor ^ celui qui
^.. parle , qui agit ppur un autre.
Par M ai GN AELE , permâJietit , ppr-:
pctuel. \
Parmaignablf.ment, à toujours,
' perpétuellement,
Parmentiêr , ou Passementier j
faiieur de galons.
Par mitant, par moitié.
Parmitant , ou Permettant , au
moyen de quoi , cependant.
Parmy ce , à condition , à charge.
Par manànda, ferment ancien,
qui fe faifoit par le dieu Man ou
Mannusy qu'adoroient les Ger-
mains.
Parnage , c*eft la même chofe que
f Pan AGE : voyez-le*
PaROFFERTE , PUOROFFERTE ET
Porofferte , préfentatioA , of-
fre , coniignation. *
Paroi , ce mot fignifioit ancienne*
ment une muraille.
r
Parie$, aujourd'hui il fe dit pro*
prement d\me cloifon , d^une iS^
paration. . . :
Paroi , ( arbres de \ arbres qui fé-
parent un bois d un autre bois ,
ou une coupe d'avec une autre
coupe. ,. :;
PAROLtR , parler : p^réfoUrU . . /
Parolier , traiter d affaires : Ly
R AR
€râns quêparoUcnt dt la d'au maxoftf
les aâes , les papiers qui concer-
nent cette maifon, qui en trai*
tent.
PARoy^SE, paroiffe, Autrefois ce
terpie fignifioit un diocefe corn-
pofé de plufieurs églifes iLespa-^
'. roijfcs des Gaules , les diocefes d^
.^ France : La parol/fc de St. Ecume :
Paroçhia SanSi Stephani , lé dio-
cefe de Metz , dont la cathédrale
cft dédiée "à 'St. Etlthn'e.
Parpaigne , pierre qui trayerfc*
toute répaifleur d*an mur , *&C
qu'on appelle HARi^E^fi elle dé-*
borde un peu.
Par PAYE, fin de paiement.
PàRpayer, achever lin pàiethent i
perjblvere. .^ * - • ^^
PaWqvês, par^ quel' '^ *
Parquer ijepire^^ ^lettre dans luie
enceinte.
Parquet, parquet, refpacequî eft
enfermé par les fieges des juges ,
• &:*par lé babeaiton {ont les a^o-
' càti : him'ile lieu où les gens du '
roî de quelque compagnie tien-
• nerft -leurs feances. Ceft-là qu^ils
vaquent aux expéditions qui font
. dé leur miniftere.
PARSy rudimenCipoitr les petits eilr
. '^nts. •■ . .
Pars , ou Pers ; qui efl de eorifeur
bleue 1 êaruUus» * '
Parsimonie, épargne, crafTe*
Parson , ( un ) lin partage.
PÂRSÔN , ( une ) un traité de parta-
ge «entre héritiers ; une part dans
ï*.AR
.. fh^tage. On ippell^ çncprOpên
,j^e/niçs QÇ palais jfpffip-v/ès^çMf* ,
' ceux qui font appelés à ui;i fi}^fa€
, héritage .: yovez Parçonnie^., :
pAftsÔMNAiGE , perfonhage , rple
.dans une comédie, &i;.
feAsSONNt^.perfonne;; .. A
Partement, depert : Q« -i/î'yàr
../o/fparfeipiM, q^ii eâ hu ioadé*
. part. V, . -
Paetei^ir, appartenir,. ÉtK lié,
attaché à quelqu'un par la- pa-
/; T^M^i oamYXmtçU ,■ ;„ r.-.'I
PuOrçR.» pàrtagec-i parûH. j ynt
Parteresse , fein*ne''piTéitol5i à
faire un partage;, r-. m . ■■\/--<-'-1
P'^lRriAiftE y fermier.,, mé^ytr Xfui
-: prend ides tt^rçes-AtiUttoUree-j à
■ -ç^rgei d'eiîtrçnjdreilanieitiéj.'Ou
.■)aiitre-pQ(4ioSi;C09veDue à a^ui
auqupl'fille?: appaftieivxçntt ■ i
Parti BUS, (in) on fous -entend
jpJitJelifi/nt àtaipis cette pbtaCcl
latine ,' adoptée en François , fi-.
■gnifiè \ih,hqmiïie qui a un titre"
'^:'d^évèqu^ daliiiî'^uii pays occupé
*.\^àrU5 iTuf'i^J^ûu^âuû'?,? peuples
non' chrétiens,','," ".'■ ' .. -,
P ARTICULAI RE, ancien offic^r ^e
inonafteres, liôntlafonâîbiielçit
de diftribuer les. pprtions .^ux
moines : céquelês Fraâçoisiroin-
jnent Jépenjîer , & les Allemands,.
'- màiirt dt ciàfinci cuHnariui,
Partir, partager., divifer :^ar*j>i.
Partour,. homme chargé de ;&ire
ua partage r^ûrtjwr. . .^^.,
PartroÙver ,,tr«?^iver, rçncftnT
PAS 11^
FAAtVZUNÏfrqr.. pertuifane y arme
. d'ha{l,;'qit3]lJxnigisianch«, «fpe^
: içe de hallefaxide , mais qui a xin
fer plus long y plus large 6c plus
tranchant. .■,.-■
Partuzaitaer , foldai armé d'une
pertuifane. ^>-'
PASCAGE.:^'dym£F<6ÎlGfe-.' ■' "> '
PÀ^>i'AtiE : yto;féf ^Vs^.-"; ' ;
PaSqÎj'erasse,' cTroït qiii fe pai« à"
un feigneur pour le pâturage de^
bêtes de lab<mr.
PÀ&^Es''Fi.(^RiL£, ^c dima[ic^,-des
"i-àmeaùx". " "... -. '^y/
Pasques-commeniaulx, Coh^
MUMAux , Communiai. , la
jour de la réfurreéfion , temW
-i-fluquel on Communie:' • ^
PAsQUEs-ctbsEs.Ife-pfeifti'efdimài^,
che d'après pâque. ''■' '-^'^ " - -
PÂSlQSÛRîVÔ^ïPÀifïj;'"' ;■-; - _
Passaiges, droits de paifage qui' fe
■■ toaiênf fur ytri' pont, ou fur iw
■.bac. ' ■ ''
PA5SELI . ^alas.
pAi^'^ILLEs', r^jun^' fêches au iW
" leii;
PASSE-ROUT&, homme adroit, £n,
fubùl.-... .;
! PÀ5SEROUTE', (la) l'art, ou l'a-
I xlreffe de faire im tour extraOr-
-dinairequi furpaffe tous les au-
tres.
PastellaNS, pâturans.
Pastis, ou PA.Tis:on dità Mfi;z,
Pàsquis, vieux mot, qui au^e-
■"f(fis en ufage par-tout, s'eft con-
%t% 'PAT
ierv^ dans cette ptp^Cè y'<i(rfohil^
ocdinairemergt tÛb ^Mifeîiïs com-
munaux. Cepeiîdaat , on le dit
aufn y mais rarement , des terres
.dont les propriétaires ne font ufa-
fe q^ue pour la nourçiture.de leurs
eftiaux. .^ ;,,..
REAUX , Pastue^ys, pâtres^
bergers 7 «f autres* gardes de bef-
tiaûx.
Pastoureaux , troupes de bandits
qui. firent beaucoup de m^l en
ïrtnce & aUîèui^V M le? XlIIe;
& XlVe, fiecles, ' "^^ ^
Pasturej pâture.
pASTpRER^ pâturer
Pat , ( vivre à ) yivre daos «ne au-
berge à tant par repas.
Patard, unfôu. , >
Patis: voye» Rast^s^ : Patissaq.r
e& de mèmç.
PaturaLs : c'eû encore la même
• • • ■ ■ •
chofe que Pastis : les uns appar-
tiennent^ au^x ^ commupgijt^^f t;
àûtfesytîxparticùiïd^^ , - a
pATRiAfiCAT, cè que 'dans *Tes'
temps rettîlës ',' ' o^ appéliAfe*:2?w-
cefe , c'eft-à-dire , plufieursr pro-
vinces réunies -fous «ne ville plus
confidérable , gouvernée* par iin
même ehef qui te^nommoit s^I-
xaire. L'églife s^écant établie x:6n-
formément à Tétat du gouver-
nement civil de l'empire Ro-
main , a , comme lui , fait un
feul corps des églifes de ces pro-
vinces ,' fous la jurifdiâion de Xé-
rêcjue de la prindpale/ ViUe ^ ;&
1
?AV
fi-orf M à -donné le titre de'pa^
•• trîaf che , qiri revient à ccflitt
PATtiiCES , o« Patriciens, per-
sonnages iiTus des pères , des an-
ciens » autrement, des fénateurs^
( feniorts ) , ou premiers fonda*
• teurs de la république.
Patrociner , prendre fous fa pto»^
teâion, défendre, tâcher de fai^
re du bien à ;^uelquVn ipatroci^,
nari.
Patronage , dro^it de nommer à
une églife, à un bénéfice , Scct
Pavaie, auberge.
Pavech^urs , ^Idats armés âà
payois'^'fon^de j^rands bouctiers
dontf ies «ancielis féSèrvoient-piour
fo couvrir cohtrt^- fes^ traitt* ^de
l'ennemi, datts}'jE(tt9quede$ pl»^
' ces.
Pay«çh£R^ couvrir d'un f^avois;
PA^£SS«R$, pî^vêcheuris ^ comme
^ ci-aèflus ': lorfquë 1« anciens
^ ï^rancs te / cnoiu^Q^en t un roi ^
"' îKTëlevoîeiîf fur yn pavpispour
le faixe voir , & le faire recohi»
lî^îtrt comme ceUn qui devoit
'^rfmrcher à leur tête, & dont fls
dévoient tpuS imiter les vertus
&C la bravoure.
Pau , Pauix , efpece de herfe ,
avec laquelle on termoit les por-
tes d'une ville attaquée. On î'ap»^
pelloit auifi Orgues.
Pau , cheveu , poit^ pUus.
Pj«7 , j^âl ,' jpieu ifalus^
Pau^
TAU
•pAU, mefure pour les longueurs J
une efpece d'aune.
Paviement , pleinement , fans trou-
ble.
Paulater , paulette , droit que les
officiers de finance &C de judi-
cature , ( au moins la plupart )
paient tous les ans au roi au com-
mencement de l'année , afin de
conferver leurs charges à leur
veuve &c à leurs héritiers , fans
quoi elles feroient vacantes au
profit du roi , en cas de mort
& pour jouir de la difpenfe des
quarante jours qu'ils étoient obli-
gés de furvivre à leur réfignation ,
avant Tédit qu'on appelle de pau'
Icuej rendu en 1604.
La paulette, jus paùUeanum ^
' fut ainfi nommé de Charles Paulet,
iècrétaire de la chambre du roi,
qui fut l'inventeur 6c le premier
^rmier de ce droit.
Taulier, homme afTermenté & pré-
polé à lalevée des dîmes. Ce mot
vient de paux : voyez Paux.
Paulmée , ( donner la ) toucher en
main , comme une marque que
l'on confomme une convention
verbale.
^AUMERiN 9 premier , primeria:
primas.
•Pavois : voyez Pavecheurs,Pa-
vëssiers»
"Pavoiser, entourer de draps.^ ca-
cher. ."• ^-s.-
^Pavoùr, paveur de rue&> de mai-
■fons..
PAX 219
Paurgc , amas de fumier devant
une maifon de laboureur.
Paurleirs , ou Pourleirs, dlf-
cours en l'air , propos peu foli-
des.
Pautonnier , pontonnier , bate-
lier.
Paux , long fer pointu avec un
manche de bois , dont les pal^-
liers fe fervent pour piquer &
enlever les gerbes de dîmes : les
bangardes portent àufii quelque-
fois cet inilrument , qui diffère
peu d'un épieu , ou hallebarde ^
& pourroit fervir d'arme offen-,
five.
Pauxeur, pêcheur de rivière.
Pauxons, ou Poxons, poiflbns:
pifccs.
Pauxours, aidants, portants fe-
cours : Et y ot aujji plujiours paU;*
xours^ bannis avic culxf il y eut auffi
plufieurs de leurs partifans ban-
nis avec eux i portantes auxiliunu .
Pax^ lods & ventes.
Paxe , ou Faxe , £ice de bâtiment t
A la paxt dau dit mur^ à la face 9
ou façade du mur dont s'agit.
PÉ , Pierre: Partis.
-Peagier, ou Pe AGE a^, chemin dit
on levé un droit de paiTage : paf»
fagiumj d'où l'on a fait péage :
peagium^ qui fe difoit autrefois
en général de toutes fortes d'im-
pôts qui fe payoient fur les man*
<:handifcs qu'pn.traniportoit d'OQ
lieu en un autre% . .
P*C^:(un:)ûnT9t '
M m m
. «
X30 PE C
pËCOiâ, coupé, tranché :/ec7/^.
Vecol^ ou PfiCOUL, quenouille,
autrement , pilier, ou colonne
de lit.
Pecouls , bordures de bois tout
unies pour encadrer des efiampes.
Feculat : pcculatus , vol des de-
niers publics.
Pécule : puuUumy fonds quHme
perfonne, en pouvoir d'autrui,
épargne & poflede en particulier.
PEtULiER ipcculiaris , cequi eft par-
ticulier, qui eft propre perion-
nellement à quelqu'un.
Pecunë : ptcunia , argent.
Pedane, ( juge ) juge de village,
qui n'a point de tribiuial pour
rendre la juftice, mais une chaîfe
fimple , ou qui fe tient debout
pour juger : pedamtus.
Pegad , mefure de vin.
Pegomancïe, forte de divination
païenne qui fe faifoit par Teau
des fontaines , foit en y jettant
PE L
aur menus entretiens d'une mai*
fon , à mettre une pelletée de mor--
tier à un mur , à im torchis , âcc«
PéLECTE : pcUicula j petite peau ^
pellicule.
Peliçon , Pelucon, Plisson, ha-
bit de peaux.
Pelisson , couverture de lit.
Pelisson , Juppé de peaux fourrées
que portent les vieilles femmes.
Pellage, droits d'abordage quife
lèvent fur les marchandifes qui
arrivent darts im port , du verbe
appeUere , arriver , . aborder.
PellaudëR , prendre aux cheveux,
& pincer quelqu'un , le faifir par '
les poils & par la peau , le bien
. battre.
Pelte , ancien bouclier dont fe fer-
voient les Amazones.
Pelu.^ velu, couvert de poils :/?r*
lofus.
Pen , le fommet d'une montagne , la;
tête d'un homme , &c.
des pierres dont on ob(ervoit les Peiî aillon, haHIoa, lambeau , gue*
mouvements, foit d'autres fk- | nille.
çons auffi ridicules^
Pehu , pu , Tofi ceu kU ait pehufai'
TCj tout ce qu'il a pu faire.
^ Pejcueras , lieux où l'on fait paî-
tre les troupeaux.
. t^EiNAL , ou Pénal , mefure de
graiqs | plus ou moiiis grande ,
^ felpn . jes Mns^oc o^ elle eft «n
ufage.
: PEiRSvpaîl^^ cDn(eiUers d'une cour
de judicature* :. t . ;•
Pel et torches, (itoete)iiii«t \
PÉNAL : voyez Peinal»
PiNAL , qui aflujettit à quelque pei*
ne : pœnaU.
Pénalité , peine, fouSrance ipœnOé
PÉNANCE , pénitence : paniuntia.
PiNANCifiR , pénitencier : pœniun^
tîariusj prêtre commis par l'évê-
que pour abfoudre des cas réfcr*
vés» Pour dïftinguer ces prêtres
des confeiTeurs ordinaires , aux-?
qUetsvèa donnoit àuffi ancienne-
ment le titre de pénitenciers^ on
I
P E N'
les a iurAommés grands piniun^
citrs.
Eenault , mefure de grains qui
contient une quarte , autrement ,
qui eft du poids de cent livres*
Penderet , ( arbre) arbre choifi >
deftiné pour fervir de potence.
PfiNÊAUx , Panneaux , Pannais ,
ou PanaYS , menues hardes ^ hail-
lons : hem , pans de Juppé , de
pannus.
PenER , puhir. î
Péner , ( fe ) (è donner de la peine ^
fe gêner , & faire tout ce que Ton
peut pour réuflîr dans fon état,
Peneux, ou Pénaux , gueux qui
va pieds nuds : nudis pcdibus.
Pennaçhe : voyer Panache»
Penn^ade, faut y ^niade y capriole
de cheval.
-PfeNNADER y, âuter^ dànfer^ ruer ,
voltiger.
Pennetiere : voyez Malette.
Pennter, pannier.^ '
Pennon , bannière d'égUfe , * éten-
dard;
Pennoncêl, flôquet qu'on mettoit
prqs du fer de la lance.
Penouse^ peineuièrf/i Upmouft
femaimyea la (êmûie ûintt ,4ler-
' niere du carême.
• Pensis , penfif , rêVeiir;
Pentateuque : ptntauuchus , nom
colleûîf qù^on* doiinp aux, cinq
livrés de Moife , qui font en tête
,, de Tapcien tèftameiit ; 'fâVôif ^
PEQ 231
la Genéfe , TExode , les Nombres ,
le Lévitique ôcle Deutéronome*-
Peor : ptgor , pire.
Peque , ( un ) un mauvais cheval;
Pequet , genévrier : on appelloit
grains de pecquet les petites grai-
nes noires qui croiflent fur le
genévrier.
Pequier , ( un) pêcher, arbre qui
porte des pêches.
Pequier .'/^//ctf ri, pêcher du poiflbn*
Per :/<2r,femblable, pareil.
Per, de, en : Ptr la forme & menitre
qui a ctttui office appartienij de là ^.
ou en la manière qui fied 6c ap-.
partient à cet ofEce«
Per , par , de la part : Pcr boinnes
gens, , par de bonnes gens : Per Trc-
fi ^de la part dès Treize : voyes
' Treize.
Perager : vbyage , pèlerinage :pe^
regrinaeio.
PÉRATE, Pierrette , nom de femme,;,
diminutif de Pierre.
Percier , percer.
Perciour , celui qui perce:
Percours , parcours : voyez En-
trecours.
Percuntation : ptrcunclatlo , en--
quête.
Perdiaulx^ cailloux qu'on met en
terre à côté des bornes y lorfqu*on
les plante.
Pérégrin : piregrinus^ étranger.
' Pérégrination, voyage en pays
• éloignés : peregrinàtio.
PÉRÉaiUNAiRE , maître- d'hôtel d6
-23Z P E R
inonafteres , chargé de recevoir
les étrangers.
PÉRÉGRiNiTÉjétat de celui cfiii eft
étranger dans un p^ys : vice de
péregriniti , incapacité qui réfulte
de rétat d'étranger.
Cerégrinitê , air ou manières qui
fentent & annoncent l'étranger,
qui ne font point naturelles aux
gens du pays où Ton eu : pere^
grinitas.
PÏRiGRiNOM ANIE , manie des voya-
ges y maladie de voyager.
Péremption 9 efpece de prefcrîptîon
qui détruit & annuUe les procé-
dures^ des affaires civiles , quand
on a été trois ans fans les pourfui-
vre.
^Peremptoriser;, donner les pe-
remptoires ou délais qui doivent
être. joints à chacune des criées, ^
après qu'elles ont été faites , avant
qu'un- héritage faifi puifle être ad-
jugé par décret.
Perer : parère , apparere , paroîtrç. '
Perjure , perjurus , parjure ; KU ,
xonnofi kil efi perjure , qu'il fâche,
qu'il reconnoiffe qu'il s'eft parjuré.
Péri APTE , amulette , efpece de talif-
liians ou de figures différentes,
que la fuperftition faifoit porter
pour prévenir certains màiHc,oii
pour les guérir.
Peribole., parapet , garde-fou.
Periller 9 péricliter , tomber dans
un péril , être prêt à périr : perjji^
^ari :j?ericuium inire. . ^
P EN
Périmer , tomber dans la peremp-^
tion : voyez ce mot.
Péris , périls , dangers,
Perite, favant , expérimenté, intel-
ligent dans les chofes i.peritus.
PeRMAIGN ABLE , OH PeRMENABLE,
permanent , durable.
Permaniaulement , ou Perme*
nablement , permanablement ,
à jamais ,. pour toujours : permu*
nenter.
Permey , moyennant : Se pcrm^^
' moyennant cela ; Permey tam ,
aii'inoyen de ce.
Pernelle : Péironille^ nom de fem-
me : Petronilla.
Pernicïal iperniciofus y pernicieux^
nuilQble.
Peroche , (la ) la paroifle.
-Perqt , arbre- qui a les deux âges de
la coupe du bois , c'eft-à-dire ^
qu'on laiffe fubfifter après la f^
conde coupe pour peupler la forêt.
.On diftingue trois efpeces de bali-
veaux : les étalons , les^pérots &
ks tayons.
PenpendiCule , ce qui tombe à
plomb ; par exemple , le perpen-
dicule d'une montagne eft la ligwe
3u'on fuppofe tomber direôement
e fon fommet , jufqu'au bas qtx
s'appelle, plan horisontal.
Perpètres , terres communes qiti ne
font en la pofleifion d'aucun para-
culier.
PËiRPETRER : perpetrare , commettre
de grandes fautes , comme vole-
ries^9 aflailinats y &Cr
PER
Perplexe : ptrpUxus , qui eft dans
un état d'inquiétude , de doute ,
d'incertitude, ce que nous nom-
mons perplexité.
PjE;RPR£NDR£ , s'emparer fans per*
miffion de quelques terrtins com-
munaux.
Perprinse , Taftion par laquelle on
s'empare de ces terreins , par la-
quelle on perprend.
Perprison , poflei&on des terreins
perpris , dont on s'efl mis en po^
feffion de fon propre chef: occ«-
patio agrorum compafcuorum.
Perrière , Peliere , Pely^ie ^ car-
, riere oii Ton tire la pierre*
Perreux , pierreux.
Perrique , perruque , longue che-
velure de fes cheveux propres.
PeRRONELLE , Pcrrcttt , Perichon ,
noms propres , diminutifs de Pier^
re: Pitrus^ Pifra.
Vers y ce qui eu, de couleur bleue :
carultus.
Persin , perfil , herbe : Don perfin ,
du perfil.
Personat , efpece de bénéfice qui
donne à celui qui en efi pourvu ,
certaines prérogatives ou préémi-
nences dans une églife , mais fans
jurifdiâion.
Personnier , qui tient ménage en
commun avec un autre.
Persqnnier, cohéritier.
Perspicuité : ptrfpicuitas , clarté ,
netteté d'un écrit, d'un aâe , d'un
difcours»
PES
iîî
j Pertisê, fcience, adrefle, intelli-
' gence dans les chofes : peritia.
Pertuer, PertuiR:, Pertuiser^
percer.
Pertuis , trou , ouverture.
Pertuisage , ( droit de ) droit dç
forage qui fe paie fur le vin que
l'On vend en détail.
Pertuisane : voyez Partuï;àine;
Pértuisanier î voyez PaRItuzAi-
nier.
Pèrtvrirer ipereurharcj mettre le
trouble , le tumulte.
Perturbé, troublé, agité.
PEl^TURBAXtOï^:, troublc p agita-
tion , émotion de Tame.
PESANCE^engourdiiTement, ennui;
Pesantume, pefanteur.
Pesses, ( un ) une pièce, ou mor-
ceau de terrein : l/h peffcs de
pnUy une pièce ^ de prés : turc de
1 246.
Pesse, ou Pesses , (une ) une pièce
quelconque d'étoffe , écc.
Fessons , chofes faites de pellifles
de peaux. .
Peste, pâte., repas : pafius. '
Pestilence :/^ç/?i/e/i//tf,pefte, ma-
ladie contagieufe.
Pet AL , Pestel, Pesteil : piftîl^
*lumy pilon d'un mortier, mafle,
ou maflue.
Petalleir, Paisteler, Pestil-
ler , piler , concafler avec une
maflue , un pilon , &c.
I Pétaudière, lieu de confufion,
* Nnn K-
234 P E J
oii chacnn eft maître, & y parte
haut 5 comme on ruppofe que cela
fe faifoit à la cour du roi Petaud^
P£TEL£ , volé , pillé , homme au-
quel on a demandé la bourfe , ou
la vie»
Petelles , fiente de chèvres»
Petill AGE, ordonnances qui con*
cernent les marchands.
Pétition : petuio ^ demande formée
en juftîce.
Petitoire ,. ( aâion ) <lemande
qu'on fiiit y en juitice , d'un fonds ,
ou de la -propriété d'un héritage ;
& en matière bénéfîciale , le ter-
me Petitoir Eilenifie la deman-
de faite pour être aécla(ré titulaire
d'un bénéfice»
Petor, quatre : de /^, & de ior^
fus: Nofirt /<>/«« gairc% aftifiloU
pctor , ^ notre ]eune fille s'efi mife
.dan5 un lit où U y avoit quatre
pieds tournés à l'extraordinaire,
c'e(l-à«dire, qu'elle s'eA abandon-
née.
Petor , voiture : de pcun , aller j
fe tranfporter.
Petr Aïs , petites poires fauvages.
PetulqÛes : pêtulci , alertes , bon-
difliants comme les chèvres.
PëTuner, ufer de la pipe, fiimer
du tabac.
PeupÎloyer, peupler.
Peuployé, peuplé.
Peuture, pâture, nourriture: Us
tours dount bailUir vtjlure & peu--
turc , ils leur doivent fournir l'ha-
billement & la nourriture»
,
PEY
Peux , ou Paux y cheveux, poibr
pilU
Peujé , poux zptdiculL
Peyre , ^erre : tapis.
Peyré , ouvrier qui travaille à la? '
pierre, un maçon.
Peyres finaj^tes , bornes , pierres
qui indiquent oîi finit un hérita-*
ge , une feigneurie , &c.
Phalange : phalanx , bataitlbow
quarré, compofé de huit mille
honunes, que fbrmoient les an-
ciens : il étoit fi ferré ,. que les
foldats avoient les pieds les uns
contre les autres ,. leurs boucliers
joints , &C leurs piques croiiees p
de manière qu'il étcHtprefque im*^
ppffible dje le rompra.
Phare : pharus^ lieu élevé aux en»
virons de la mer , fur lequel of^
allume du. feu la nuit , pour fervir*
de guide aux vaiileaux qui cher--
chent le .port. *
Philautie , amour extrême de foi-
même,complaifance vicieufe pour
for.
Philippine, (l'ordonnance) Tor-.
donnance pour la régale , ap-^
peHée Philippine , à caufe qu'elle
efi du roi Philippe.
Phisiciens, médecins. On les ap-
pelloit^ anciennement phyficiens^
parce que leur art confîlîe prin-'
cipaleniént à confidérer les cho<^
fes de la nature.
Phrasier y homme qui fait trop le
beau difeur , qui afteûe de parler*
autrement que les autres > qui ne
PIC
cherche , dans (es phrafes 9 que
des tours nouveaux.
Physicien : phyjîcus , qiû connoît
& étudie les propriétés des corps
naturelS)leurs phénomènes Scieurs
effets, comme leurs différentes
affeâions , mouvements , &c.
Piaffe, fafte> vaine fomptuofité
en meubles, en habits, Sic.
ViAiLLEK ^ piptlfiarcj imiter la voir
des pou^ns & des petits oifeaux.
Pi AULARD , un pleureur , un homme
qui fe plaint fans ceffe.
Pi AUTRE , ( envoyer ) envoyer paî-
tre, promener.
Pi ce A , depuis quelque temps.
PiCHENARDE , ( une donne ) une
religieufe Bernardine , habillée
comme une pie.
Pi CHER , vafe de terre pour boire :
picarium.
PicoRÉE, petite guerre contre les
beftiaux des payfans : btllum puo^
ratium.
PiCTES , anciens peuples d'Angle-
terre.
PiCTONES, ancien peuple des Gau-
les dans la féconde Aquitaine , où
font aujourdliui les dîocefes de
Luçon & de la Rochelle.
PiECZ ipaSa^ conventions , accords,
legs , donations.
Piè CORN 1ER , arbres qui fe trou-
vent aux angles & extrémités
d'une vente , & qui féparent les
bois de différents particuliers , ou
h$ diverfes coupes d'un bois. Oa
P I E lyf
noirtme tournans les arbres qui font
aux angles rentransr
PiEi> DE CHEVRE , outil de tnaçon r
pince fendue par le bas.
PlÉ FOURCHÉ,Ott Pied FOURCHU,
droit qui fe levé fur les bœii£; y
vaches , moutons & autres bêtes-
qui ont le pied fendu ou fourchu.
Pied a- eoy, ( mettre ) s'engager &
être admis dans une fociété , daa$
une bourgeoifie , &c , aux condi-
tions d'en obferver les loix , d'-e»
remplir les obligations.
PrÊ LEVÉ y ( prendre au ) fur le
champ , à l'inftant. -
Pied , f perdre le ) avoir le pied
coupe par ordre de la juftice , e a
punition de vol , ou d'autres cri-
mes.
Pied a chef , ou le pied saisit
LE chef , ce qui eft à la fuper-
ficie appartient à celui auauel efl
le fonds de terre ; un édifice ,
par exemple, fuit le droit du fol,
ou terrein fiu: lequel il efl conf-
truit.
PiERKEE, conduit fait fous terre âû
pierres feches , pour l'écoulement
&L la conduite des eaux.
PiERRiERE, carrière d'oh Ton tire
des pierres.
PiETABLE , digne de pitié , pitoya-
ble.
PiET AILLE , gens de pied, infante^
rie : pedius^
PiET RE, pauvre,, vil,, digne de pi*'
tié.
23<î PIL
PiETRERiE , amas de chofes viles &
tnéprifables dans leur genre.
Piètrement, pauvrement.
PiEVES, cantons : la Corfe eft divi-
fée en différentes pieves qui font ,
ce qu'étoient , chez les Romaii)s ,
les tribus.
PiEX , pieu , levier.
Vif ^ ou PiFRE, gros mangeur.
Pignoratif , ( contrat ) contrat
de vente d'un bien , paffc par un
débiteur à (on créancier^ à charge
de rachat de la part du vendeur.
Ce contrat eft appelle pignoratifs
pignorativum , parce qu*en effet ,
il n'eft qu*un engagement , & ne
contient qu'une vente fimulée,
fon véritaole objet étant de don-
ner rhéritage en gage au créan-
cier, & de lui procurer les inté-
rêts d'un prêt déguifé fous un
autre nom. Le droit civil Se le
droit canonique ont néanmoins
' également admis ces fortes de
contrats , pourvu qu'il n'y eut
pas de dol ou de fraude.
Pillés , grand bâton de fapin , droit
(8c approprié, dont la partie fu-
pérïeurc eft recouverte de cire
blanche , avec différents orne-
ments dorés & en couleur, fur-
montés d'une efpece de çoupil-
Jon en fer blanc , élevé , découpé
& peint , au milieu duquel on
poie un cierge.
PlLLOTTÊ,une noifette qiu quitte
fon enveloppe.
Pilori ipiluricium^ petit poteau.
filOMEii^ eu PiLORiSER, attacher^
PIP
par infamie, quelqu'un au pilori ,'
au carcan.
PiLORiSEMENT, condamnation au
pilori.
PiMPESOUAIE , ou PiMPESOUÉE,
femme qui fait la prëcieufe, la
délicate.
PiNART , forte d'ancienne petite
monnoie.
Pions , folda ts pionniers , travail-
leurs dont on (e fert dans une ar^
mée pour applanir les chemins ,
& pour remuer la terre dans les
différentes occafions qui fe pré-
fentenc : peonarii , ptonts.
PiTANCiEHS , ofticiers clauftraux,
ç'eft-à-dire , de monafteres ou
de communautés qui diftribuoient
autrefois la pitance , la portion
journalière aiîx moines.
PiTAUX , ou Petaux , payfans
qu'on levoit pour envoyer à la
guerre,
PiOT , ( du ) du vin.
PiPAU , chalumeau , f)ute champê-
tre.
Piper , ufer de la pipe , fumer du
tabac.
P1PERIE9 fourberie , tromperie»
Pipeur, fumeur,
PiPEUR, filou, trompeur.
PiPOLÉ, enjolivé.
PlQUENAiRE ; haftarius , piquier^
ioldat armé d'une pique.
Pis, Peis, Pect , poitr'me ; pcSus»
Pis , pied : pts.
Piton , petit pied : petiolus*
Piste :
PIT
PïSTE : pifium , pilé , broyé,
PiTE , petite tnonnoie qui valoit la
moitié d'une obole , ou le quart
d'un denier : pi3a y piSavina ;
garce que c'étoit une monnoie de
oitiers.
PiTANT, qui fait pitié, un pauvre,
un mi(érable«
Pi TER , donner un coup de pied.
PiT£R , piét^, tenir le pied au but
d'oïl Ton joue.
PiTTENCE, (feire ) dîner, fe réga-
ler : Je donné as ulcfiicns de Me[
XX f. de Mc[ por faire pitence «/»-
tre y aulx le jor de mon obit , je
lègue aux religieux céleftins de
la ville de Metz , la fomme de
vingt fous Meflins , pour payer
un repas qu'ils feront entre eux ,
le )our de mon fervice : titre de
1400.
Placard , ordonnance du fouve-
rain , ainfi nommée dans les Pays-
bas & dans le Luxembourg, parce
qu'on l'affichoit : Placards ediSe^ ,
edits placardés.
Placebo, flatteur, rapporteur.
Pl ACEL , ( un ) une fupplique , un
placer.
Plage , volerie d'hommes , enlè-
vement : furtum.
Plaidiours , avocats : Jehan Ma-
tkeu leplaidiour , Jean Mathieu l'a-
vocat.
Plailoyable , ( jour ) jour auquel
on plaide.
Plaigerie, cautionnement.
Plaii^tif ( écrit ) écrit contenant
P L A 2J7
plainte de quelque injure , ou la dé«
nonciation de quelque délit. On di«
foit autrefois plaine pour plainte.
Plais , procès : Tant comme li plats
que nous avont en court de Rome en
contre Cevefque & t abbé de Gor^e &
li couvent durerait y t^nt que du-
rera le procès que nous avons en
cour de Rome contre Tévêque de
Metz, & l'abbé de Gorze avec (d,
commumuté : titre de i3o8«
Plaisse, place.
Plait, droit feigneurial, confiftant
en une efpece de relief qui eft dû
en certains pays, à chaque mu«
tation de feigneur & de vaflal.
Plaits : ( annals) voyez Annals
PLAITS.
Plaits de la porte, jurifdiftion
établie à la porte dés palais de
nos rois , vers le commencement
duXlUe. iiecle. C'étoit,à peu près,
ce que nous nommons aujour-
d'hui les requêtes du palais. Elle
^toit compofée de trois ou qua-
tre feigneurs qui faifoient les fonc-'
tîons de juges de la porte , & qui
en rendoient compte au roi , tout
de fuite. St. Louis a voit coutume
d'y préfider en perfonne , autant
qu'il lui étoit poffible.
Plamer , peler, faire tomber le poîh
Plamuse , foufQet , coup du plat de
la main fur le vifage.
Plammorate , Planarat , forte
d'ancienne charrue.
PlANCHEIR, OttPLANCHEYR,plan-
chéier , garnir de planches.
Planquer , placarder , afficher : Et
Ooo
xy9 P L A
Uê fift plancquôr aux portautx it là
grant' igUfc dti Me{j & les fit pla-
. carder aux portails oa portes de
la cathédrale de Metz.
Plangié , Plangire, Dit Praj*-
GiRE » temps durant lequel on
met les beftlaux- de- parure à cou-
vert dans les grandes chaleiurs de
rété.
PtANiER , plein , entier.
Planiere, pleine, entière : Cour
planitre , cpur pleiniere , générale.
Planté > C ^ ) abondamment , on
trouve Plenté dans le même iens.
i?L ANxè y (, grand ) grande quantité ,
en abondance»
Planté , ( manger à ) manger pour
plufieurs jours , comme font les
para&tes chez autruL
Plantée , abondance.
Planteivement , abondamment.
Plantey , ( à ) à planté y à fouhait ,
autant qu on veut.
plantureux , abondant y oh nen
n'eft épargné.
Plaquer, faire &^s torchis de terre
ou de boue , fur des aflis croifés
& mis les uns fur les autres , pour
fermer & cloifonner les maifons
de villages & les huttes de campa-
gne.
Plaquette , petite monnoîe qui
vaut deux fols.
Platel , Platiau , terrine , plat.
Platene 9 planète.
Player , Plagier » blefler»
P LE
Fleb£s , ( expre0îon ) expreffîojr
baffe,, populaire.
Pleine y aaution',,garantr PliG&.a
la tmmt figni&cation.
Pleioer, au Plbger , cautionneir ^
garantir.
Pleintéjvb , fertile , fécond.
Pleinteivetêz , fertilité , abon«-
dance.
Pleintibux , (^ champs ) champr
fertiles , féconds.
PtEiNTUiws, au Plenturoz, plan-
. tureux , où rien< ne manque.
Plesse , place : Sus la glt^t , fur la^
place.
Plesser : plican , pliiTer.
Plessier ,.plier.
Plëssieb , fentier pratiqué dans, un^
bois , pour une chafle qu^ autres*
occafions pareilles , qui exilant:
qu'on replie les branches, des ar^
buftes , &c.
Ples^is , parc , jardixT entouré de^
claies.
! Plet , procès ,^ plaidoirie \J&Sk
. Plévine , cautionnement : Pleuvi^-
NE eft le même.
• Plevir , cautionner.
Plevi , promis : fille pUvic^ fille pro^
mife en mariage»
Pleyon , petitbrin d'ofier dont on fe*
fert pour attacher la vigne ^ relier
des tonneaux , &c*-
Ploder , ou Flober , frapper ,batr
tre : on dit Plotter.
, Ploge ^ Plueve y Pluée y pluie^
PL O
PLomair , plumet.
Plomb ATEUR ^officie» de- chanceî^
leriequi fcelle les lettres eapJomhi
Plomcace , qui eft dur y pefant ,
comme du plomb»
Plommée , ancienne arme en forme
de mafliie, garnie de plomb-, pour
. la rendre plus pefante«
Plommer> Plomber , vernifler,
Flom met , à plomb , niveau de
plomb : ptrptndiculum.
Plongeon , tas de gerbes mifes la
tête en bas , qui fe confervent ainfi
dans les champs tout le long de
rhivcr.
PhOREis , pleurs : comploraUo.
Plou voir , pleuvoir : plucrt.
Plouiré, porte coupée par le mi-
lieu.
Ploy , pli.
Ploye-Sappe , un bandit, un,fce-
lerat : voyez Sappbs.
Ployer ,. courber , fléchir.
Plo YON , le morceau dé bois cour-
bé & movible qui- tient ferme le
coutre de la charrue , & que le
laboureur change de coté , à cha-
que tour.
Ployon , on nomme auffi ployon ,
ou plion , Tôlier dont fe fervent
les couvreurs en chaume , pour le
faire tenir , & les tonneliers pour
lier leurs cerceaux.
PLufeE, pluie : voyez Ploge.
Plu m art , plumafleau^ balai de plu-
mes«.
PLU î39^
Plu METIS , brouillon d\m aôe ,
d'une écriture.
Plumitjf , primitif : primitivus. ^
: Plumitif , minute qu\m greffier
écrit à la hâte & en abrégé, quandî
le juge prononce à Taudience.
Plus-Petition,. demande outrée y
trop forte.
Plushors , Plusors , PtusouRS ,,
Plussours , plufieurs ; plurts.
Pluvial , Pluviale , ancienne éf.-
pece de manteau que les évêques'
& les prêtres portoient awtfefoiy,,
pour le garantir de la pluiB> loarf^
qu'ils alloient à la campagne ad?*
miniftrer les facrements. Ceft au--
jourd'hui la chape qu'on porte
dans les cérémonies y les procofr
fions ,.&c.
Pluxours , plufieurs.
POyPoi,PÔQUE, <?ttPoG , ( ung)
- un peu : parum : Lis bourgeois de
Mâ^ onnt ung poc après grant iif"
fintion , les citoyens de Metz eu-*
rent, peu de temps après , une'
grande difiention entre eux.
Poble j peuple i populus.
PociLLATEUR , échanfon.
PoçoN , pot ou vafe de grais à boire*
de la bierre.
PODEROUS , puiflant , potins : Ung',
rty podcrous^ im roi puiflant.
POEIR , pouvoir faire, /^o^: Pois
de lais jugcir j VOUS pouvez juger'
de-là.
PoELETTE , petite poêle , palette dfe;
j chirurgien,.
240 P O I
PoENCiGNON 9 nom de baptême ^
qui fignifie ponce»
Poésie , ( être en ) être en féconde ,
clafTe au deffous de la rhétorique.
POESTEIT , POESTÉE ipoufias^ puif
fance.
PoETOiE , poéiîe : potjis.
POIEGNTER , OU POUGNTER , fc bat-
tre à coups de poings.
Poignant , piquant : dolour poi"
gnantc , douleur aiguë , piquante.
PoGNiE, combat : voyez PouGNis.
PoiLLAiLLE , volaille.
PoiLOUX y pouilleux , vilain.
Poindre , manquer à quelqu'un , le
piquer , lui caufer cle la peine ;
delà cette phrafe proverbiale :
Oignt[ vilain , il vous poindra ,
poigne[ vilain , // vous oindra , ce
qui figniiîe que fi vous careflez
un mal-honnête homme^ilvous
fera du mal ; que fi vous lui faites
du mal , que vous le traitiez dure-
ment , comme il le mérite , il vous
refpeôera & vous careflera.
PoiNES , peines , falaires : Por tour
points , pour leurs falaires , leurs
peines.
Point , un poulet : pullus.
Pointer , peindre : paint^ qui eft
peint.
Pointe , peintre : piclor.
Points » ( à tous bons ) à volonté ,•
à fatisfaâion.
PoiOIR , pouvoir : Ne raxon nepoioiry
ni raifon ni pouvoir.
PoiSER , pefer : pondtrart.
P O L
POISSANCE , puiffance.
Poissant , puifiant : potens,
PoixiER, pêcher , /7/yctfre : Poîxîir
tn Cyawc y ipèc\itv dans Teau.
Po I xo u R , pêcheur ipifcator : voyer
POUXONS.
POLANS , POL AINS , PuLL AINS , POU-
LAINS : les Européens nés en Pa-
leûine durant les croifades«
•
POLLER 9 parler : qui polltnt , qui
parlent : Nuls ne doit panrt cfcript
nt lettres fcdlics qui polltru iTabbcs
ùr de covent cil n en vait panre lou
crant au covent en C abbaye dont ils
[croient y & fe doient faire foruur
chapitre : voyez Crant. '
POLLIN , ou POLIN , Apollon.
PoLLiciTATiON , promeffe , ou oblî-
f cation que quelqu'un contracte
ibéralement envers le public ,
comme de réparer un pont , de
rebâtir une églife ^ &c , & cela
verbalement par le feul &it , fans
qu'il foit befoin d'écrit.
POLT , ( îl ) il peut : poteft.
PoLX : polUxy le pouce.
Polygamie, mariage d'un homme
avec plufieurs femmes ipolygamia.
Polygame , qui a plufieurs femmes
à la fois.
POLYGRAPHIE : polygraphia , l'art
d'écrire en diverfes façons ca-
chées , comme auflî celui de dé-
chiffrer les différentes écritures,
les vieux titres.
POLYGRAPHE , aiiteur qui a écrit
fur plufieurs fujets.
PONÇOIR,
y
^PONÇOIR 9 un loquet.
PoNCfUATEUR , celui qui eft chargé
de piquer les chanoines , qui mar-
que ceux qui n'ont pas amfté aux
offices , dans les chapitres où il
y a des dïflributions'à faire.
Ï^ONGNEôR, piqueur.
PoN , ( On) en la ville dePont-à-
Mouffon. ^
PoKCEL , petit pont.
Pont , poignée : Lt pont £ un fabrt ^
la poignée.
Pont AGE , ou Pontonage , ( droit
de ) droit depaflfage de rivière;
de pontons.
PoNTENiER , qui a foin des ponts ,
qui eft chargé de leur entretien.
PoNTONiER , qui reçoit les droits de
pontenage.
PoNU , ou PouNU , pondu.
PoNRE , pondre.
PooiR , pouvoir , poffc : On poit ,
on peut.
POONTURE , ou PONTURB , (une )
un point d'aiguille,
PoONS , ( nos ) nous pouvons : Ct
kt faire en poons , ce que nous pou-
vons faire à cet égard : Se il nen
pooicnt joir , s'ils ne pouvoient en
jouir.
PopiNE : popina ^ cabaret.
PoPisME, ( faire le ) faire le fanfa-
ron fur un cheval, le bien manier,
faire voir qu'on eft bon <:avalier.
Popularité : popularitas ^czx-^OttK
infinuant , bon , populaire.
iPoR,/^ro, pour ; Poroul^ pour eux:
P O R 141
Por ley , pour elle ; il fignifie aufli
par , ou de la part : Por Tre^c ^
par les Treize.
PoRCHESSiER , pourfuivre une af-
faire , la poufl^r.
PoRCHi , porcher , gardeiir de ports.
PoRRGE : voyez Paurge.
PoRiET , porte d'entrée du baptift^re
d'-une églife.
PoRiOLX , OU PoRiAUX , pendants
d'oreille , faux cheveux , &c.
POROLMENT , portion de meubles
néceffaires à une perfonne,
PoRSOLS , payé en plein , en entier :
Et de ufi acquaft tfi bien paycfi jSr
porfols , & il eft payé tout-à-fait
de cette acquifition.
PoRSUiRE , pourfuivre en juftice.
PoRTAULX^ portes.
Porte-croix , clerc qui portoîf ^
autrefois, une croix devant les
évêques.
Porte-crosse , celui qui portoît
la croffe d'un évêque ou d'un
abbé , lorfqu'ils officioient ; il y
avoit des revenus attachés à cette
fonâion.
Portement de Mariage , part
que les enfants d'un homme de
condition fervile , doivent avoir
dans les meubles de leur père &
mère , quand un autre de leurs
frères ou fœurs eft choifi pour,
pofteder les immeubles ufuels«
Porter , ( fe ) exifter, fe trouver
en telle ou telle fituation : Ains
que ly maxon -fe porte , comme ^
PPP
Z4^ P OT
maifon fe trouve , en Tétat oii elle
exiile.
PORTEREIR , ou PORTERREUR ,
propriétaire de terres en un lieu
oii il n'habite pas.
PoRTÉRiENS^poffeffeurs d'héritages
dans une feigneurie dans laquelle
ils ne demeurent point : on les
appelle Forains.
Porteurs de Faux : voyez Pau-
' lirrs & Faux.
Portraiture , portrait.
PoRXEURE , pourfuivre.
Poste , roture : gens de poS< , rôtu-
rier$ : biens de pojle y héritages de
* roture.
PosTiLLE 9 apoftille.
Pot , uftenfiles de cuiiine : Lafem'-
yne doit avoir par coutume (^ de
Metz ) fes robes , bagues & joyaux
& fort pot , q^efi du moins une
chambre étoffée , & quelques ujien-^
cilles : Dabocourt. .
PoTÉ : voyez Poste.
PoTELLE , ou BoTELLE , petite ar-
* moire oii Ton met des menus
^ meubles dont on fe fen journel-
lement.
Poterne , ou Porterne , faufle
porte aux environs d'une grande
porte de ville « ordinairement
dans l'angle du flanc & de la cour-
tine , pour faire entrer des vivres ,
& faire des forties fecretes dans
.le fo(Fé y en cas de iiege.
P0UCHELET,0tt FoURCELET, CO-
chonet , petit cochon.
4P0UCHER , pouûèr»
POU
POUE , bouillie.
Poueir 9 ou FouAJR , autorité, crë« -
dit , pouvoir : poteftas.
Poueir , Pouer , Pouir : poffc , ,
pouvoir 9 avoir la faculté dç faire.
FouELLE , drap qu'on met fur les .
morts 9 & fur ceuxqui fe marient^ .
un poêle : pallium.
FouGEOiSE , forte d'ancienne mon-,
noie du temps de Louis IX.
PouGNEOR : voyez Fongneor.
PouGNis, guerre , combat : Par la-
rofon dou pougnis , à raifon de la i
guerre & des combats qui fefont .
donnés : du latin pugna.
FouiEUX , pouilleux , qui a des «
poux.
Fouillé , ( courciers de ) chevaux ;.
Napolitains.
Fouillerou, verrouil.
FouiLLiER 9 ou Fouillis , mé^
chante auberge.
PouiLLife , ou Fouillé, catalogue ,.,
inventaire, recueil des bénéfices
d'un diocefe, d'une province 9.
&c , où l'on marque leur qualité
& dépendance , avec le nom des ^
patrons ou coUateurs , &c : on
diftingue le poulUé eccléûaftique
du pouillé civil. Ce dernier efi
un dénombrement des villes ,
bourgs , villages , hameaux , fer^
ines , moulins, &c , d'un état^
&c. Ce mot vient, félon les uns,
dt polypticum y polypticarium \ fe*
Ion les autres , depulegiumy voyez
PULEGE.
POU
PbuLLENE , la Pologne : regnum Po'»
lonia.
PouLiOT , petite poulie,
PoULis : poluus ^ poli , honnête y
bien élevé.
PouLOT, jeune enieiM : pullus mu^
lUris.
PouPARD : pupiUus revient au mê-
me.
PouPA, papa, père x'patcrj lum^
poupart , & poulot , petit papa.
PouPELAiN , petit gâteau qu'on fait
pour les enfants.
PoouR , peur , épouvante : pavor.
Pour ç AI 9 porc : Itcm^ un homme
trop libre dans ks difcours , qui
tient un langage indécent.
PouRÇAiN, o« PORCIEN : Porcio^
nus y PortUn , nom d'honmie &
de faint.
FoURCER , porter : IlvutlUt que les
mainsbours lour en pourcet paix j
ils veulent^ ils prétendent que
les exécuteurs teftamentaires leur
portent paix du tout , ou les en
laiffent jouir tranquillement :/(>r-
tare.
RôURCER , pouffer , conduire : Par
pourcer Fiawe a lonc dou dit mur^
pour conduire Teau le long de ce
mur : pulfare.
Fourchais, ou Fourchas, fol-
licitation.
Fourchaisscr, &ire perquifition,
folliciter , fuivre une affaire.
Pourchasseir , Pourchassier ,
ou Pourchasser, travailler à
obtenir quelque difpénfe ,- quel-
POU lAV
que grâce; mettre tout en oeuvre
pour venir à bout de quelque
chofe.
Poxjrche, terme qui rient du ver-
be précédent, brigue, pourfuites,
démarches: Ils faixoient de gran^
des pourches , ad fin qiiils uffent &■
pourtejfcnt F office de la doyenney ,
ils mettoient tout en œuvre pour
avoir & obtenir l'office de doyen,
dans la république Meiune':
voyez Doyen.
Pourchetsir, pourchaffer, pouf-
fer, fuivre en frappant.
Pourchure, pourfuivre.
PovRE : paupety pauvre : Poovrê-
eft le même.
PovRETEiT, pauvreté.
PouRE , pauvre : on trouve auffi •
PovE.:
PoURE , pouffiere : pulver^ qui ié
prononçoit poulver , dans l'an-
cienne latinité.
Pourfendre, fendre un homme de
haut en bas , d'un coup de fabre ^ '
ou dé cimeterre.
POURGCINER , ou POURCIGNER^;
foigner quelqu'un en tout , Ten-
tretenir, le nourrir, fournir le
bois , la chandelle, &c.
PouRMENADE , promenade*
PouRMOUNER, ( fe ) fe promener;
Pourpoint > cotte d'armes.
PouRPRENDRE, prendre le tout,-
d'un bout à l'autre.
PouRPRis , dépendance & enceinte
d'une maifon.
PouRQVERRE, chercher par* tout:
pêrquirerc: Il low pourquifiy k\ le
.chercha par- tout , de côté &
d'autre.
JouRSUYR, pourfuivre : /^ei^f w.
JPOURTE, portée, dîdinâion, rang
parmi les citoyens : La haulu
fouru , rétat d homme fait , de
. chef de famille , de ce que peut
devenir un homme dans fon état.
TouRTER , porter , faire : Por ly
pourur honour^ pour lui feirç hon-
neur.
PouRTESUEURS, règlements.
^PouRXURE, pourfuivre.
Fous , pouflement ^ aâion de pou^
fer.
Pousse , Pqussah.le , . Poussail-
LERIE j gardes , archers , gens
cjuelconques defHnés à chafler
ou prendre les vagabonds^ les
malfaiteurs.
-PoussECULS , proteÔeurs égoîïles
& inÊimes, qui, contre leurs de-
voirs , mettent en place des gens
de r;on , au détriment de cçux
. qui les méritent.
Poussins : puUl^ petits poulets.
Poutre , jeune jument , une pou-
liche : pultra^j pullitra*
PouxANCE, puiflance.
SouxONS , poiffons*
PouxouRS, pêcheurs.
PpxERiE , pêcherie : P AXERii a le
même fens.
PoY , peu : parum.
>PoYER, ^^^ytxijolvtri.
PR A
POYONS, oiiPquYONS , pôuffins^
poulets.
PoYS, poils :/^27/.
Prachours ^-ott Praschours,;
Hes) les frères- pfêcheurs, les
dominicains.
Practeque , Practique , ( la.)
la fcience de bien inftruire &
diriger un procès , félon les for-
mes prefcrites par l'ordonnance ,
' les coutumes du pays , & les ré-
. glements faits fur ce fujet : on dit^
d'ordinaire, qu'un avocat doit
. bien favoir le droit , & qu'un pro-
cureur doit . hien connoître la
pratique.
Practeciens, gens verfés dans la
pratique du palais.
Practiqueurs, entremetteurs.
Pr AEL , pré : pratum.
pRAGEM ATEQUE , ( la ) la pragmati«
que fanâion^on sippelloit ainfi tou-
tes les anciennes ordonnances des
rois de la 3 e. race : on entendoit par
là une conftitution faite par le prin-
ce, de concert avec les grands
de rétat, comme encore en AU
• lemagne , on n'adopte , pour pra^
matiqm fanSion , que les réfolu-
tions de la diète générale de Tem-
pire. Le terme de pragmatique
V. vient de ce que ces ordonnances
ne fe faifoient qu'après avoir pris
l'avis de^gtns pragmatiques ^ c*eil«
à-4ire^ des meilleurs praticiens^
des perfonnes les plus expérimen*
tées. Le mot fanSion fignifîe l'artî-
cle de la loi qui marque la peine
contre
P R A
contre les prévaricateurs* Les deux
plus fkmeufes ordonnances Fran-»
: çoifes, qui foient connues fous
le nom àt pragmaiiqtu fanSion^
{ont ^eUe. de Louis IX , du
, mois de Mars 1 168 ;, & celle de
Charles VIII 9 ^te à Bourges , au
mois de Juillet 1438. Par la pre*
. miere, il étoit ordonné que les
élei^ons auroient cours partout
le royaume. La' féconde rétablif--
foit le même ufage, & voiiloit
3ue réglife Gallicane fuivit la
ifcipline prefcrite par les canons
du concile de Bâle. Cétoit une
barrière que Téglife Gallicahe vou-
. loit oppofer aux entreprifes de la
cour de Rome. Elle fut ôtéepar
le concordat en 1 5 1 5 . Il ne faut
pas confondre làpragmaii^uefanc^
iion 9 avec la fanSion pragmati^
que : voyez ce mot.
f^Rf GUERIE 9 c'eft une ancienne ré-
volte arrivée en France»
Praiel, petit pré.
Prain : pragaans f animale qui
eftpleîpe^
Praierxe , prairie.^
PRAN«EI.ÈR UN tROUPEAU, (&i«
* re ) le.'faire repofer it midi , fur-
tout 9 durant les chaleurs , pour-
que les b^ftiaus^ puiflent ruminer
,1a nourriture qu'ils ont prife:
prandtn.
Prang iRÇ y 01^ PRANGTE'^^repos des
beftîaux à midi : prandium.
# *
Prast , prêt : Nt don ne profit ni
préfent , ni prêt.
Praticie, pradque*
P R E 14 y
Pratiqueurs : voyez Practi-
C1ENS,&C.
Preachat , paiement d'une mar-
chandife , avant qu'on Tait reçue*
Prealegué^ qui a été allégué^ dit^
cité auparavant.
Preau : pratulum , petit pré*
Prébende : pnbtnday diftribution
Quotidienne , ou journalière *^ui
> &ifoit dans quelques chapîfres
& dariS'lè^ mohaftères, Hôpitaux,
&c, en pain, en vin, viandes,
&c. C'eft'^n ce fens qu'on doit
entendre le terme de prébendes
accordées à des femmes, telles
. que.lfs^eclufesi.&ç.. ,
Prébende^ bénéfice, revenu at«
taché à im canonicat, en place
de l'ancienne diftribution jouma-»
liere.
Prebeteire, prêtrife. r
Précaire, ce qiû n'efl accordé que
par grâce ^^ par tolérance. :
Precellence i prééminence , fu-;
périorité quelconque.
VKkcfJXEK i prœuUtn ^ furpafler,
exceller. • •' • ^^' /'
Precenteur 5 VrtfcdworVîfegrind
chantre d'une églifc;, d'une ab^
baye , d'un chapitre*
Prechantre : practmpr '9 iwemîer
chantre, grand chantre, coi](ime
. en l*article précédent. Il tOt dit
dans le martyrôfo'ge de Çh^i
lain, que St. Aider ici évêqpe^du
Mans , étôit , avant fa protoôtioii
à l'épifcopat , chanoine & préchan^
^ in M Su £$i€nne de Metz : voyez ,
Qqq
^6 PRE
lliiftotre de cette ville ^ fyr ce
grand liomme.
pRiCHS V iermoadVn n^iniftre*
PliçcHiEAES y prédicateur*
RftEÇtPUf , portions qui fe prend
avant le partage delà fucceâion.
PRECisxt y celiii eft qiii nommé à un
. bénéfice par l'empereur en vertu
: . .^u drpit dei? premi^;^; prières :
.^ jm^apim fH^nt ^ C!t. gui revient
\ ce. .que nous appelions droj( de
Précompter ^ rabattre , compter
; .i>ar avance les. (bmmes qui font
^v àidédusreb... « '>
PRÉDÉCEÈSf décès 9 niort'de te-
- ' luifdes conjoints qui memt le pne^
î met : prior Jecijus.i :
PR^BlÀLESy lôix , dîmès> fervitudes
oui concernent les héritages » les
tonds de témziffnus fridiàUs ^
• ,M58?Ç fonwreSr ; un
PRÉDiCiLMT^ prédicateur^ calvi-
. nifme en France. Qn n'en connoît
plus dan$ le rovaume , depuis la
révocation de redit de Nantes.
PREGNANT ^ OU PREIGlf ANT> mal
; . yiolçnt^preffant , aigu, ,
PreCKER 9j>reiidre9 percevoir : Que
pngncni fy ne liefccnt en ceJl'Wai^
gierif ce qu'ils percevoient & ne
laiflbiâif point a d'autres fur cette
, gagiere ^ lur ce bien engagé, ^
pRRGNEY : voyez le Vocakulain
Aufirafien.'
PrAIMR xprmgnans , qui eft enceinte.
Preit » ou Prêt , prairie , pré : Jîa
hupTiU , fur la prairie f fur le pré»
I
PRE
PrÉJUDICIAUX 9 ( frais ) fifts^des
débuts & contumaces , qu'il £à\xt
rembourfer avant qu'on. foit reçu
à k pourvoir contre, ua jugement.
Préjudicielle^ ( queftiôn) :ce!Ie
qui peut en éclaircir unt^- autre «
éc qiii,en conféquence^doit être
jpgée avant céllé4à.
PftEivGÊE , (affaire } qui à été jugée
s^ipâiîaVant d'ans un, cas ,j[emblaDle
l']à\x approchant l'rcs prœjùdicàia.
Prelegs 9 legs ou donations dont
on paonne la délivrance* avant
' le partage d'une fucceifion :/r^-
PftgMiRR, (mus:) mais Rupatlivant.
Premier qu'il fut , ïavaiit tpi'il
Ait.
Premiers crux, (les) le premier
jour des proceffions de là Sainte-
Marc. ' -î - ■ . ^
« • - •
Premières- FRikRÊs . Y di'ôit de )
JUS priAtATtùh ^pfecunt ^ C éft , dans
l'empire, le droit que l'empereur
a de nommer aux premiers bé**
néfices qui viennent à vaquer
après fon avènement au trôné
. * impériajt : ce qye nous poqunons^
çn^ f rafioe , droit de joyêux w^
nemtni.
pREMORTy prédécédé 9 celui qui
eft mort le premier : pmmonuus.
Prenant » ( chat ) ou chat levan ^
c'eft» dit Nf. die Moncrif, dans
{on Hifloirt des Chats ^^p I09>
* une daufe qu'on mettoit autre»
fois dans le pays Meflîn. Par cette
claufe^ contmue-t*il , on doaopjt
PRE
pouvoir à ceux qui prenoient
ces fonds à lnor^gàge9 d'en per-
ce voir les foiits. Je ne (ai$. fi Ta-
mour des chats n'a pas un. peu
.obfciu'ci la vue de M. de Mon-
crif 5 & empêché de bien lire. Je
trouve e^e^vement dans nos ma-
nufcrits Meflîns : Chaiuis pre^
*^ hans j chaiuis Uvans- f Itèm^ Cfui*'
tel pnnani^ chattl donnant ^ dzns
1^ une charte jde VzwaIii^; mais je
n'ai I11.9 ilulle part, le. mot chae^
au fens^dont s'agit : voyez CuAir
- ^T£IS,&CHAT£L.
jP|lÉN£lX£ ^1 (^)>piflon de :) boiflbn
j . £fiite avec .des prunelles ^ qui (pnt
de maifvaifes prunes fauyages.
Pl^PARERun corps monfslon Vufagt
de France y pour C emporter , le faire
* bouillir ^ pour ne garder que les
os , & les transférer oii l'on veut.
pRÇPATiDUT , ^cpUeûion des choies
prifes (& chbifies par-tout où l'on
a pu en trouver.
1^R£SCH£URS , prédicat^urs. , .
•
Pr£SCR1PTI0N : prmfiriptio , fins de-
non-recevoir que le droit a intro-
duit ^ pour affurer la propriété
des Ûens, après la pofleflion d'un
certain temps , en éiveur des pof-
fefleurs de bonne foi, C'eft une
peiné que les loix impofent à la
* pareffe de ceux qui négligent de
conferver leurs biens & réclamer
leurs droits.
Prese, ou Priesse^ un frètre^praf'
byter.
Presidial, tribunal 9 ou compa-
gnie de juges ^ établie dans les
PRE 247
villes, pour y juger en dernier
reflfort les appellations des juges
fubalternes , dans des matières
fixées par les édits* Les préfi*-
diaux ne font qu'une même com-^
Eagnie avec les officiers des baiU
âges oii ils font établis.
Prisme, ou Premesse y prochaine
proximus.
Présomptif , ( héritier) le plus piro-
che héritier , en cas qu'il ne flir-
vienne point d'enÊ^nts qui l'ex-
cluent de la fucceffioa' : prafump^,
tivus hares.
PR€SOMPtiON ipr^fimptiety conjet^
' ture y jugement ^dé ùx des ^^;
parences.
PREST COMMODABLE, prêt d'uiie
chofe qui fe doit rendre en ef-«
fence » comme un chevaL
Prest mutuel, prêt de chofes qui
. fe confomment par l'uiâgê , & fe
rendent , en pareil nombre , va-
leur, mefure, ou poids: comme
de l'argent, du bled, &c«
Prest de reliqua, paiement:
Un comptable n'efl déchargé, que
par le prêt du reliquat de 1<
011
compte.
Prester a perte de finance t
faire un commerce illicite, qui
coniîfloit à vendre à crédit , à un
prix exceffif , une marchwdife
qu'06 rachetoit à bas prix» &
comptant.
Prester, payer : voyez ci-deflus
Prêt de reliquat.
Prest aige, facerdoce.
i4« P RE
FRETRAlGEy prêtrife ifacerdotium.
Prestation , prêtement de fer-
ment : diftribution annuelle , ou
quotidienne de fruits^ ou de ren-
tes à des eccléfîaftiques : htm ,
obligation mutuelle & réciproque
contraâée légalement : prafiatio.
PrëSTIMGNIE iprafiimonia^ defler-
te , ou office fimple fans titre ^
donné à un prêtre habitué de dire
une mefle fixée, à laquelle eft
annexée une rétribution.
PRESTRE DE RELIGION j prêtre ré-
gulier.
Pretraige: voyez Prestaige. .
Pbevoutable , ou Prevoutal 9
cas, jugement : on appelle c^ix/r^
votai ^ un crime, ou délit qui eft
/de la compétence du prévôt des
maréchaux, c'eft-à-dire, de l'of-
ficier prépofé pour veiller à la
iùreté des çrands chemins , pren-
dre connoiflance de certains cri-
mts & délits , & les juger fans
appel, Le jugement privôtai eft ce-
lui que rend un prévôt des ma-
réchaux , avec fept confeillers du
- préfidiaU
Prevoutablement , Prevota-
LEMENT, 0<< PrEVOTABLEiMENT,
( être jugé ) Utruncularih , c'eft
1 être par le prévôt , & en der-
nier reflbrt , fans appel ; ce qui
fe fait par fept confeillers du pré-
^ fidial , conjointement avec le pré-
vôty après que celui-â a inftruit
le procès.
Preu , ou Prou , profit , utilité :
Prou/affe^ profit vous faflç.
PRI
Preu , homme prudent.'
Preux , vaillants , hardis : firinm l
fortes : Prex a le même fens.
PllEY : pratum , pré.
Preyre , ^ ung ) un prêtre : prctshy^
ter.
PRiApiES, poéfies obfcenes.
Prime jor, premier yoMixxprimm
diis : PRIM , Prin font le même.
Primerain, ou Premerain , pre*
mier , ancien : primarius.
Primevère , le printemps.
Primicier : prinùcerius , dignltairf
de cathédrales : on Tappelie au«
jourd*hui princier : voyez là dei^
fus VHiftoire de Met^.
PRIMOGENITURE, droit d'ainefle;
Princiers, (deniers) ce qui ap^
partient au prince ^ deniers du
fouverain.'
Prinse , perception de fiiiits fur ua
héritage.
Prioleit , PRIOLÉE , ( la ) le prieur
ré : prioratus.
Priousse, ( la ) la prieure : prîarijfki
Prises et mises, tout ce qui étoit
dû d'arrérages & d'amendes à
celui qui avoit relevé , ou qui
s'étoit Eût aflurer l'héritage, &
tout ce que Taffurement & le
relèvement lui avoit coûté:
Quand Con veut relever contre au^
tre qui ejl dijas entre par relève^
ment , on lui doit rendre tout
tout ce gu^il aura payé it arrérages
Jtadras , faifant U dit relèvement ,
d* le rejlc des frifes & mi feu
* - Prisme ,
PRO
Prisme ♦ ( au ) feulement , alors ,"
pour la première fois : Sortir au
prijme effet , commencer à être
exécuté.
Prisons , sages qu'on donne au
lieu d'un écrit.
Prisoyer y e(Umer^ faire cas*
Pristin , prifiînus^ ancien : Prifiïn
efiat , ancien état , état des chofes
avant ime innovation.
Prit , ou Brit , ( ung ) un livre :
tiber. ^
Privé , Privât , nom d'homme & de
lieu : Privatus^
Privéance , Privance , Privau-
T£ , familiarité particulière.
PriXier , mettre le prix , apprécier,
Prixons , prifon , carcer : El tuntofi
ilfuft mis in prixons plus fort que
devant ^ & en conféquence il fut
plus refferré en prifon qu'aupara-
vant.
Probante , ( forme ) forme authen-
tique : aBe en forme probante , afte
qui eft fur papier ou parchemin
timbré , & (igné de notaires.
PaocALLOR^proaireur : Ly moines
& procallor de Saint Climent ont
laiee à lowtr , les moines & pro-
cureur de cette abbaye , ont laiffé
à loyer , &c.
Processions blanches , procef-
fions des ligueurs , en 1583.
Prodition 5 ou Prédiction, tra-
hxiotiiproditio.
ProditoiremenT , ( frappé ) en
trahifon : prodltorU.
PRO 149
Prodom , Prodon , homme pru-
dent & fage : prudtns homo.
Prodrome : prodromus , écrit qui
en précède un autre qui doit pa-
roître dans la fuite. C ell l'avant-
coureur d'un plus grand ouvrage ,
l'efTai & l'idée qu'un auteur donne
d'avance de fon entreprife.
Proeme : proQtmium^ préface^ avant-*
propos.
Proesme /Proisme ^ Prosme :
proximus , le plus proche parent
d'un défunt , ou d'un vendeur.
Profectices , ( biens ) biens venus
ià un clerc 9 de fon bénéfice^
Profectifs , biens qui viennent
à quelqu'un , des fucceflions de
fes pere~& mère , ou autres af-
cendants : profeSUia.
Proficiat y certain ancien droit que
les évoques levoient autrefois fur
les eccléfiaftiques , & qui fàifoit
partie de ce qu'on appelioit les
louables coutumes.
Profonder , creufer plus bas.
Progenie , race : progenies.
Progeniteurs, pères, mères, &
autres ancêtres dont on defcend :
progcnitores.
ProichourS , religieux domini*
cains j les î&eres prêcheurs.
I Proicherasses, dominicaines, les
prêchereiTes : Q^ui maint as proU
' chcraffes , qui demeure chez les
prccherefles.
Proier , prier , précari : Te proie
merci , je demande pardon : gt^ce^
miféricorde.
Rrr
150 P R O
Proierf. , prière : Proitre à Deu de
boin cuicur , prière à Dieu de bon
cœur.
Proiez , prçtda , proie , Initin , cap-
ture.
Proisier , prifer , exalter.
Proimé , qui eft en réputation.
Proisme : voyez PROES>rE.
Prome-conde, maître-d'hôtel d'un
logis , un dépenfier chargé de faire
les provifions ; de promus & de
condus , qid ont la môme fignifi-
cation.
Promoteur , promoeor , celui qui
faitia fonftion de fyndic , de pro-
cureur « de partie publique y dans
une officialité. Il requiert pour
. le bon ordre & les droits desec-
dcfiaftiques , informe d'office ,
&c 9 comme un procureur du roi
poiu- le civil dans les cours laïques.
Promours y temps de labourer , de
remuer la terre , de la cultiver ,
duverbelatin/;r0/nov^r^: Auplain
promùrs & autre tant , lors de la
première & grande cultive , &
autres temps de labourer..
Promulguer : /^ro/ni^/^^r^ , publier
une loi , une ordonnance , &c ,
avec les formalités réquifes , de
manière qu'on ne puifle en pré-
tendre caufe d'ignorance.
Propous , ( ung ) un propos , un
difcours : Ung orde propous y un
propos indécent , vilain. •
pROPRibULE , la petite- vérole.
Prosence , preftance , belle maniè-
re de fe préfencer»
PRO
Prosme : voyez Proesme;
Protecolle , protocole : ^ro/oov
lum , qui (Ignifie proprement la
première feuille d'un livre : primtt
fcheda^
Protectation , proteftion.
Proteller, retarder : protellare.
Proterne , celui qui refufe une
chofe jufte qu'on lui demande ^
de proderere , fouler aux pieds.
Protonotaire , on nommo^t ainfi
te référendaire , fous nos rois de
la féconde race. Ce nom eft refté
aux officiers de la cour de Rome ,
qui ont une prééminence fur les
autres- notaires»
ProtostatilUR , écuyerr
Protothrone : protothronus , évêr
que d'un premier fîege.
Protrait , portrait , repréfenta^'
tion faite d'une perfonne telle
qu'elle eft au naturel.
Protutour , ou Protuteur : lyro"
tutor , celui qui a géré les biens
d'un pupille , en place d'un véri^.
table tuteur.
Prou : probe ^ aflez.
Prou , beaucoup : Peu ou prou y
peu ou beaucoup : Nipeu ni prou y
ni peu ni point.
Prou, omPro, profit, utilité ^ avan*^
tage, à^proficiOj profeBus, En tous
us &prousy en tout.ufage & pro«
fit ypro vousfaffe , bien vous fa(fe«
Prouesse, grandeur d'aéKon, vai-
leur , aâion de preux : probitas^
Paoy£ ANCE j, providence : providca^
.*•■
PR O
tîa : Par la proveancc de DcU^ par
la providence de Dieu.
Proveaublement, provifionnel-
lement.
Provande, prébende : prabcnda.
Provehu, pourvu.
Provende, provifion de vivres
pour une maifon.
Pro VENDE 9 la quantité de grain
que Ton donne à une "bête de
travail.
PROVENDiER,mefure qui contient
la provende , ou ce que Ton don-
ne à un cheval, ou autre bête
de travail.
Provenesin , qui left de la ville de
Provins , en Brie.
Provenu, le profit qui revient,
ou réiùlte d'une affaire.
P ROVER , prouver.
Prouface : proficiat , bien vous
faffe.
Provisoire, qui demande célérité,
qui a befoin d'être jugé par pro-
vifion : proviforit.
Pkovoire , prière : oratio^ oratoi-
re : oratorium^
Prou VIN , ou Provin : propag.o^
branches de vigne qu'on couche,
& qu'on couvre cle terre, afin
u'elles prennent racine , & pouf-
ent de nouvelles Touches.
Prouvoirre : provifor^ un pour-
voyeur.
Proxenate , ou Proxénète ,
courtier , entremetteur d'un mar-
?.
.PRU 2yi
Proye , beftiaux repris en délit.
Proyer , ou Prayer , forte d'oî-
feaux qui fréquentent les prés,
d'où leur vient le nom de
Prayers.
Proyme, parent: de proximus.
Proz , homme généreuse , toujours
prêt à bien faire , à fecourir fon
femblable, & incapable de fouf-
frir une baffefle qu'il peut em-
pêcher fans fe coilipromettre , ou
fans bleflfer fa religion.
PrUantise , démangeaifon.
Pruant, ce qui démange.
PRUD-HOMME,un Vaillant homme,
un homme d'honneur & de pro-;
bité : probus , prudens.
Prud-hommie, probité.
Prud - homme , un honnête ci-
toyen , un chef de famille, contre
lequel on n'a rien à dire.
Prudome-, celui qui avoit im
oflîce de prudomîer : voyez
VHiJloirc de Ma(.
Prudoterie, maifon, ou famille
de faufTe prude.
Psallette , lieu oîr on loge & en*
feigne la mufique aux enfants de
chœur.
PsEUDENiME, pfeudonyme , livre ,
ou auteur qui portent un fau2(
nom.
Pvche: pulexj une puce*
PucHiER, ou PouGEK, puîfer.:
PuDOUR, pudeur, honnêteté, rcr
tenue : pudor.
PUECH , \ine montagpcr
y
152 PUE
Puent » ( ne ) ne peuvent : Ly ci^
ttis de mcT nt puent ^ ne ne doitnt
acqutjierfie[ ne arrière- fie^ fans la
voloraeit dou Jeigncur de cui le fie[
ou arriere-fie^ meut , les citoyens
de Metz ne peuvent , ni ne doivent
acheter aucun fief, ou arriere-
fief, fans le confentement du
feigneur duquel ils relèvent : titre
de I315.
Pues , depuis : Q«« pue[ fuit ap-
pellei[ Piere , qui fut depuis , daiis
. la fuite , nommé Pjerre.
PvGSEK : pugnare y combattre ^ ba-
tailler.
■
Pui : podium^ montagne ^ lieu élevé.
Puis , plus , depuis : Pou a la même
lignification : Puis ou pou ou de^
pou lou cicli , depuis le ciel : Puis
ou pou que R mousfu ejlort[ , de-
puis que le monde fut créé » ar-
rangé.
I^ÙISSANCE, (grand) grand nom-
bre àt troupes y grandes forces.
PuiSSiN , petit poulet : pulliculus.
PuLCEAU , Puceau : pukellusj jeu-
ne garçon qui n'a pas encore at-
' teint râge de puberté, qui eft
celui de quatorze ans.
PuLCELLE >pulcclla^ pucelle, fille
qui a encore fa virginité., qui n*a
eu aucun commerce avec un
homme.
PXJT
PULEGE , pouillé : des mots latins ,
publica lex y o\x popularis lex.
PuLLAiN : voyez polans.
PULLANTE,£>II PULENTE, puaute,
pleine de pus.
PuNÉ, ou PouNÉ : natu minor^ en«
fant qui efl né depuis un autre y
puîné.
PuouR, puanteiu* , odeur infeâe.
PuRGl£ , médecine , drogues propres
à purger.
Put, ( & ) & puis, enfuite.
Put , Pux, Puix, un puits : puteus.
Put AGE , vie déréglée : de là les
termes deshonnêtes qui défignent
les perfonnes débordfées , de l'un
& l'autre fexe.
Pute : puta , une fille , une petite
fille : on trouve également /^x^ta^
pour défigner un petit garçon:
ces termes font odieux aujour*
d'hui.
PutE : meretrix , une femme proftr-
tuée.
PuTEFi , ( aller en ) aller dans de
mauvais lieux.
PuTEFOl , mauvaife foi.
PuTERiE : voyez Putage.
Py, oi/PECT, la poitrine :/'^/?i^.
Pyrer , fuppurer , jetter du pus«
•♦^@|:
J^^5
QU A
i^UACHEOR, ( un ) un cheval de
bataille.
Quadrige : quadriga , charriot at-
telé de quatre chevaux.
QuADRiN 9 ancienne petite monnoie
de la valeur d'un liard.
Qu ADRUViUM : voyez Trivtom.
- Quai AGE , droit que paient les mar«>
chands pour pouvoir fe fervir du •
quai d'un port ^ & y placer leiu^
marchandifes.
QuAicHiER , cacher.
QuAiR, ( lou) le quatrième : Cifl
if cri t fuft fais lou quair dou mois
foumaijirasj le quatrième jour du
du mois d'Avril.
QuAiR, le quart, la quatrième par*
tie d'une chofe.
Qu AIR , ( a ) au quart : A quair mcu ^
au quatrième muid franc : il s'a-
git là de vignes.
Quair chercher : quarere.
Qu air , car : nam , cnim : on trouve
QuAR dans le même fens.
QuAiRTAiGE , droit de quartage,
de livraifon de grains.
QuAiRTHiER y mefureur juré de
graiils.
QuAiTRE, quatre : quatuor,
QvANCE, femblant, mine: Faire
quancc , ou crana , faire femblant*
^u ANiE 9 chemife , déshabilléi^
QUA
QuANQUE, ce que : Tôt quanquci
tout ce que : quidquid.
QuANQUE , autant que : quantum ^
tantum quantum.
Qu AN qu'est , tout ce qui y eft:
quidquid cfl^
Quant que ce soit, en quel
temps , ou autant de temps que
ce puiffe être : Quantts-fois j com-.
bien de fob ?
Quant qu'il ait, tout ce qu'il
poiTéde.
Quant et quant, au même inf-
tant.
Q'uarelle , querelle, difficulté V
chicane de procès : htm , un
fiege , ou carreau ; enfin , unç
pierre de taille,
Quarole, danfe.
QUARQLES, CaROLES, OU QUE-
ROLES, (les grands) les grandes
danfes , les danfes yillageoiles »
où tous, jeunes & vieux, (é trou-
vent : Les qutrolUs commencent pr^
onfumi.
QuARS , moutons , béliers.
Qu ARS , chars , charriots : curiu
QuAREiTE, Quarette , charettej
QuARS, le quatrième : quattus.-
Quarson, ou Qu ARÇON, un gai>5
çon de quatre ans.
QuARTAiNES , ( fievres ) fi^eyres
quartes; Ittm , lubies , raauvaife«
Sss
2,54 Q U A
façons , ou humeurs dans lefquel-
les tombent certaines gens , de
terme en terme , comme s'ils
avoient une fièvre quarte réglée :
c^efl ce que nous appelions des
quintes.
Quartalz, ( lou ) le Quartaux,
petite place de Metz : Que maint as
Quartali^q^i demeure au Quar-
taux,
Qu ARTAL, ottQuARTEL, forte de
mefure de grains y qui varie félon
. les lieux.
Quarte de vin , (la ) terme fy-
nonyme à celui de pot-bourgeois ,
faifant le quart d'un chtmt^ qui
contenoit quatre pots & uoe pin-
te , d'où eft venue la dénomination
de quant : ainfi le pot-bourgeois
contenoit une demi-chopine de
plus que le pot ordinaire.
QuARTELAiGE , quartelagë , droit
injufte, en verta duquel les fei-
gneurs ufurpoi'ent oc s'empa-
roient du quart des bleds, ou des
vins recueilli» par leiu-s habitants :
quartclagium.
QuARTEMENT, quatrièmement, en
quatrième lieu.
Qu ARTERiE y charge de quairihier ,
de .mefiireur de grains.
QuARTERONAGE ; voyez le mot
Quartier qui fuit.
Quartier , ( terres de) les terres
• de quartier , ou quarteronage ,
font terres non Amplement acen-
fées pour toujours ,. mais laiffées
à titre de droiture | pour lef-
Q U A
quelles on peut , à titre de paîe-^
ment, croifer Thcriiage,
Quartiers , cantons de bois d'une
forêt qui appartiennent à des
particuliers^
Quartiers , cantons , divifions
d'une ville , d'un pays : la ville
de Metz étoit divifee en quatre
quartiers : favoir, celui à! outrer
Mt[clU y.OM Mozelle, qui conte-
^ noit les paroifTes Saint Marcel ^
Saint Liviety Saint George 6c SdinL
Midardy&c , par deçà ladite Me- -
zellé , tout ce qui étoit au de*-
dans des paroiffes Saint Ferroy & .
Sainte Seglene ; le quartier de la
grande églife , qui contenoit les
poroiffês Sainte Croix , Saint Ger^
, gonne , ( Gorgon ) , Saint Jacques -
& Saint ViSor\ le quartier de la
citadelle qui comprenoit les pa-
f oifles Saint Martin , Saint Vy ^
Saint Jean & Saint Gegout , ( Gea^
gou . ) ; le quartier d'outre-SeilU ^
?ui contenoit les paroifTes de' .
aint Eûchaire , Saint Me/min &c
Saint Etienne ; & , p^r deçà ladite
rivière de Seille, tout ce qui eft*
de la paroiflfe Saint Supplice ^ (St.-
Simpflice ) : ordonnance de Met:^ ,
publiie /« i'8 Janvier 1561 , & rt^
vue le 10 Août 1 563 , dont je co-
pie l'es expreilîons , arL 6.
Le pays Meflîn étoit auffi divife
en quatre quartiers ; à favoir , U
yauxdè Met^y ( le val) le haut
chemin y le Saulnoy , & entre deux*
eaux , autrement Visle : ordonnant-
ce 4c Metiy put fiée le xg Mak
QUE
1^(54: art. 47 : voyez VITiftoirt
de Mct^.
QuARTOT , OU Quart AUT , me-
fure de liquide qiii contient deux
pintes.
QuARTOYÊs, ( devoirs ) petites re-
devances en pois, fêves^ &c,
qui payées en détail, par exemple,
en amettées, les trois font cen-
iées en valoir quatre , & lesqua^
tre font eflimées cinq.
QuAS£RfiT£ : caUtus , panier d'a-
fier.
QVASSER , Requasser^ chaffen ^
QuAUSi , quafi , prefque : quafi. -
<gUAUî^î-eRiMÉ, ou QUASI-OÊLIT,
quafi-crime , quafi- délit : aûion
qui caufe du préjudice , du dom»-
mage, mais fans que celui qui Ta
faite en jait eu la . volonté ; de fa-
çon que la réparation ne confifte.
que dans le paienient i^% iom^
mages &'iBtérêts,'
QÏJAYAGÉ : voyez QUAIAGC.
QuAjER , cahier : cadtx.
I '
Que , c'eft par ce mot^que commen-
çoient prefque tous les aâes des
amans (notaires) de Metz,qui fous-
entendoientyàcAir/2^ tous , ou connut
- chofc foit à tous y & ne prenoient
pas la peine de récrire*
QUE A, tant a.
QufeDEUG£NT> ce queles-gens di*-
fent.
QûEDEUG, ou QuÈdeurOnt, ce
qtfils diront.
QÇEDENDE} OU QUEDENTI y difaAt.
QUE rçji
QtJÉ FÛT : ^/ fuit , défunt , qui
n'eft plus.
Qu£D QUI ONCQUES , ( au ) en tou-
tes autres manières quelconques^
QUEDRE, cueillir des fruits : colligerim
QuEiLE , telle: QttciU quctlc foit ^
telle qu'elle foit.
Que ILS , quelques-uns : Ifn queildes^^
Treize , -ou' on ^ueil des contis ,
quelqu'un d'entt-e'ies Ti-eize, bu
d'entre les comtes j Charte' tfe'
1315.
QuEiR j QoiRE , poitvoir : queijft^x
. que je pufTe.
QuEMiN , cheihia rfcmita;'* ^ : /
QuENA. ,.une femme : tnuUeré »
QuENEGÂTTE , efpecc de chaifei;?.
fur laquelle on plaçoit UQ criminel >
peur lui couper la tête.
QuENNE,vafe , cnxàxt ; amphora.
QuENSi , comte yfomts : Ly qucns dt -
' Bair^ le comte.de Bar. ^^ '
QuEQUEFEiE ^ quelquefois.^
QuEQUiNQUE , quelques-iinSi
QuEA : corium , dii cuir.
QuER , cheoit i tomber.
r •
QuER , car : nom ^tnîm^
QuERABLE , une rente foncière ell
querable , lorfqu'elle efl livrable à
la maifon du débiteur : elle efl
portable, quand on doit la livrer
dans un certain lieu fixé p^ le
rentier.
QuERAGE , çuîiiniçr^* . ,
QuERRE , quérir , chercher : ^u^ere:
.QuERRE Journée y mettrejourn^^:»
j»56 .QUE
ajourner, quelqu'un , le défier , ou
demander en bataille j en duel ^ à
certain jour indiqué,
QUERELEIR 9 troubler dans la pof-
feflion d'un bien , dans la jouiuan-
ce d'un droit , &c.
fQuERMONElE : qummonia y quérî-
monie , ou plainte qu'on porte aux
gens d'églife pour la publication
; d'un monitoire.
QuEjiNEAU , créneau , ouverture
dans un rempart , pour tirer*
iQuERNU , charçu : carnofus.
QuEROLLER, OU Caroller, danfer.
QuwoLES , voyez Quaholes.
'Qu£RONiQU£:cAf%)ifico/s , chronique,^
.QvtSliER 9 Êùfeur de chaifes.
.QuESSE 9 un coffre , une caifle.
^UESSEiR , caffer', priver d'une
' • èharge , d'un emploi : Il fut qutf^
i/tUi des gaiges , pour qu^il avoi$
ircpeffcy Cordonnance des VIIde.la
guerre , fl fut privé des gages de la
ville , pour s être écarté de l'or-
donnance des fept de la guerre.
•
<<2UESTABLfiS , 02£ QUESTALS , ( Al*
jets ) qui ne peuvent quitter la
terre d un feigneur , pour aller
-demeurer ailleurs , fans fa permif-
-fion : on trouve Questaux au
pluriel : Condition quefiablt ou
' queftale , condition ferve.
iQuESTAUTÉ , fervitude.
fOuESTE^ droit de fouage, qiiife
^ levé tous les ans fur chaque chef
^^iginûlte teqiuit jfeu ^ lieu«
Q U I
Question ,( faire ) aûionner,
mer une demande.
QuÊTiF , chétif , pauvre , miférable.
Queux , cuifinier : coquus.
Queux , quels : por Icsqueux , pour
lefquels : qui ^ quinam.
Queux , ( grand ) officier qui pré-
fidoit autrefois à la cuifine & à
la bouche de nos rois.
Queux , ( maîtres ) maîtres trai-
teurs , rôtifleurs y &c.
QuEWE , cuve pour recevoir la ven^"
dange.
QuEVE d'y AVE , cuvîer rempli
d'eau.
QuEX A y qui les a : Quex a amé^
qui les a aimé.
QuiDER , eftimer , penfer.
QuiDiER, 01/ CvioiER» croire, foît
en bien, foit en mal : crtdere.
QuiEN y chien : canis.
QuiENNES AVOINES , redevance
due en avoine , pour la nourriture
des chiens d'un feigneur.
QuiER , pourroit , pofftt : Nuls ne
nfen quier queffiir y perfonne ne me
poiu-roit caflfer de ma charge.
Quier y ou Quir y je cherche ^
quœro .: Ju ne le quier y ou quir ni^
je ne le cherche pas.
QuiEX , Quiez, qui eA-ce ?
QUIGNET y ou QUGNET y COlXi à
fendre du bois y &c«
Qu'il , celui qui.
QuiLLETER , ( fe ) s'arrêter & fe
tenir debout comme une quille;
QUILLETTES^
QU I
QutLtETES, ou QuiLLOTES, troncs
on brins d'ofier , que Von plante,
QuiNAVD , ce mot fignifioit autre-
fois un gueux.
QuiNQUENNELLE , répit pour cinq
ans.
jQuiNQUINNELLE , OU QUINQUER-
NELLE , ( faire } c'étoit prendre
le répit ou terme de cinq ans, pour
payer {ts dettes. Si au bout de
ce temps les débiteurs n'avoient
pas le moyen de iacisfaire, on les
expofoit à cul nu fur une pierre.
QuiNTAiN£) ( jouft«àla) courfei
la bague.
jQùis , Enquïs , cherché , recher-
ché y du verbe Qutrrc : ^iuenrt ^
inquirtrc. "^
QuissE , je cherchaffe ; c'eft l'impar-
fait du verbe Qucrre.
QuiT, ( je) je crois, j'eftime, je
cuide : credo.
QuiTOus , Quitus , ou Kitus ,
arrêté définitif d'un compte , par
lequel , après la correâion , le
comptable eâ déclaré quitte.
QuiNi , Quirin ^ nom d'homme :
Quirinus.
QuOETE : quus , tranquillité.
QuOQUART j glorieux de chofes de
Q U O 257
rien , femblable aux enfants qui
mettent des plumes de coq fur
leurs bonnets , & fe croient bien
ornés avec cela.
QuoQUELU, ottGoGLA, un hom-
me avide de gloire , qui affeâe
de la preftance, fait le double men--
ton & prend un air de grandeur.
QuoQUETREAU, un caufeur, un
gafouilleur : loquax , gdfrulus. Ce
mot vient du jargon des coqs &
des poules que ces fortes de gens
femblent imiter , en tourmentant
les autres hommes par leurs eau-
feries iàns fin. De là viennent éga-
lement les termes QuoQUETER y
QUOQUET, QUOQUARD.
QUOUTE , ou QUOTE ET MASURE,
biens délaiffés par efpece, coiii«
me une maifon , un jardin.
QuouE , queue : cauia^
QuoyemeNt, fecretement , fans
faire de bruit y de mouvement :
quicti.
QuoYON, lâche, qui refte toujours
coi , en repos , oui n'ofe rien
entreprendre. On dit encore en
ftyle familier , qu'un homme eft
QuoiQ, lorfqu'onTa réduit kCt
tenir tranquille»
Ttt
M8
RAB
R
AAisiERy remettre quelqu'un à
raife,
Raaisier , Cfe ) fe remettre à Tai-
fe , rétablir fes affaires,
Raambrer une terre, la retrai-
re , la retirer , la racheter.
Raambrer un passant, le ran-
çonner , le vexer.
Raançon : ruitmptioy rançon ^ ra-
chat y retrait.
Rabâcher , ou Rabacheir, ra-
baifler.
Rabâchée , une rabaiiTée.
Rabachir, ne faire que rebattre,
répéter ce que Ton a déjà dit.
""Rabaitre, rabattre, tenir compte.
Rabater , fe promener haut &
^ bas , frapper & faire du bruit.
Rabats , efprits , lutins , qu'aux
temps d'ignorance, on fuppofoit
&ire tapacht , ou bruit & vacar-
me dans les maifons.
Rabiller , rétablir.
Rabogri , rabougri , qui eft de pe-
tite & mauvaife efpece.
. Raeotir , raboter, polir.
Racatement , rachat , aûion de
racheter chofe quelconque.
Rachat , libération de la fervitude
perfonnelle , qui s'achette du fei-
gneur; la permiflion que le fujet
d'une feigneiuie, ou le droit de
R AC .
for-mariage eft établi , paie à {on
feigneur pour avoir la liberté de
fe marier ailleurs.
Rache, la ngezrabies.
Rachet, Racheteit , rachat:
Cens en rachet , cens en rachetât^
cens rachetables.
Racoiser , appaifer.
R ACOLT , ou Raccolt , pas de che-
val , réglé & bien foutenu.
Racommencer , recommencer.
Raconateir , recouvrit im toit.
Raconnateur , RaconatouRj^
couvreur de maifons.
Racoutrement , rétabliffement de
quelqu'un dans le bon état de
tout ce qui concerne fon habille-,
ment.
Racoutrer , r.accommoder , re-
coudre, rétablir les habillements
d'une perfonne, ou lui en don-
ner d'autres : on difoit de quel-
qu'un qu'il étoit bien acoutré^
pour dire qu'il étoit bien mis dans
{qs vêtements , que rien ne lui
manquoit.
Racouvatour , ou Racouvre-
TOUR , couvreur de toits.*
RacurChi , raccourci : recurtatus.
Radieux : radiofus , brillant , qui
jette des rayons , qui éclaire.
Radiwagon, charriot.
RAF
Radoire : radiUaeorium y racloire
avec lequel les mefureurs rafent,
ou ôtent ce qui efl au defl*us des
bords des mefures.
Radresse, réformation d'uae mau-
vaife procédure , d'un décret , d'un
jugement irréeulier, ou injuile,
foit de première inftance , foit
d'un tribunal fupérieur &c fouve-
rain.
RADRESSiR^redrefTer, battre, cor-
riger quelqu'un.
Raempli, rempli I plein : implausy
pUnus. '
R AFFER : roftrc y enlever le tout ,
rafler.
Raffine , (Sdlnte) Rufinc : Rufina.
Raffoler, eftropier de nouveau:
voyez AiPFOLER.
Raffolir , tomber en enfance , de-
" venir innocent z.Jbtlttfcert.
Raffuter 9 raccommoder quel-
qu'un, le bien battre.
Ragagir , ( fe ) fe rengager.
Ragaidir, ^fe) fe xefaire, com-
mencer à le rétablir , à repr
fa gaieté.
Ragas, inondation, foit par une
pluie véhémente, foit par la chu-
te d'un torrent , ou la fonte des
neiges.
Ragouster, ragoûter, remettre en
goût.
Ragouiste, cuifinier de bon goût.
Raguincher , ( fe ) fe remettre fur
fon propre,fe' réhabiller de façon à
pouvoir paroître»
reprendre
RAI 259
Raguincher quelqu'un, fe jei-
ter fur lui ,.& le bien battre.
Racurnon, le gratin , ce qui refte
attaché au fond d'une poêle où
l'on a ^t de la bouillie , &c.
Rahhaner , herfer de nouveau
une terre enfemencée.
Rahhano, ramaffis de diverfes chor
fes.
RAiscHER,0tt Rescher, grapiller
des fruits , ou des raifins , après
que la cueillette en eft fdîtt par
ceux à qui ils appartenoijsnt : re-
quircrc,
Raighes, ou R'aichets , rachats*
Raicheter , racheter : rtdimcm
Lou praid k^il:i^ on raichetcii y le pe-.
tit pré qu'ils ont racheté.
Raigne , reine : nginm.
Raigrandir, ragrandir^ augmen«
ter : tou.Uu qucfuift raigrandi 9
le lieu , l'endroit qui fut augmenté.
Raijon , raifon : Raijonncr^ raifonr
ner , babiller , fe difculper.
R AIMAS , ou Raimar , petit gâteau
que fait la mère de famille , avec
ce qui refte de pâte dans le paîtrin , -
après qu'elle a enfourné le pain ,
de ce qu'elle en peut ramafler.
Raine , grenouille : rana.
Rains, rameaux, petites branches
d'arbres , de ramus , comme main ,
de manus : Item , la liûere y les
bords d'une forêt.
Rains (blaulx ) arbre de pin coupé
& tiré des Vofges , qu'on dreffe à
coté des maifons, des magiftnits
i6o RAI
le premier jour de Mai , d'oîi cet
arbre s'appelle Mfi.
Rains de verdeur, petites bran-
ches d'arbre ornés de leurs feuil-
lages , dont on pare le deiTous de
la cheminée d'une chambre.
Rains , ( mettre en pofleflion par )
c'eft y mettre quelqu'un en lui
mettant en main quelque rameau
ou petit bâton , comme cela fe
pratiquoit autrefois. C'étoit la
confommation d'un marché ou
d'une donation, comme ce Veû
dans les foires 9 de frapper en maîn
& boire les vins*
Rainseaux, ou Rainceaux , pedts
brins de boîs, petites branches.
Raioir , ravoir, reprendre , retirer:
Les chofes qui riitoicru raient alors^
qui n'étoient point alors rachetées
' ou retirées :Je le rait^ Je le re-
tiens , je l'ai pris , ou me le fuis
^it rendre.
Raire , raJere , rafer , couper jufqu'à
la racine.
Raire , ou Rêre , crier comme un
cerf: bramare.
Rais , rayon : radius^ Rais de la lu^
ne^ ùl clarté.
Rais des yeux , la vue.
R Aïs , ( à la ) l'un parmi fautre , Tun
portant l'autre, le fort compen-
sant le foible«
Raiseur ,rafoir.
Raixon , raifon : Por raixon , pour
raifon , à raifon.
Raixonoùr, unraifonneur, un dif-
ficultueux I arec lequel on ne con*
RAM
dut rien , qui ne tarit pas en re«
pliques, en mauvais raifonnements.
Raiz, rez , niveau de terrein , rez de
chauffée.
R ALLER , retourner chez foi : redire^
R ALLER , Je remettre en poflefllon :
Et polroit raller à la ditte vigne ,
comme à /on propre treffons , pour-
roit la reprendre comme à lui ap-
partenante en propre.
Ramache , ramage.
Ramander , reconftruire , réparefi
Ramasse , correâion : donner la
ramaffe , donner le fouet , de Roi^
maie , verge , &c.
RAMiEs, Rames, menues branches
qui fervent 'à former les haies fé-
ches, à foutenir les plantes, &c«
Ramembrance^ repréfentation de
quelque chofe , qui en fait fou ve-
nir. On dit d'un fils qu'il eft la
ramembrance de fon père , lorfr
qu'il lui reflTemble fort. Ge terme
vient de membrer , vieux mot Gau-
lois , qui fignifiolt/; rejfouvtnir.
Ramentevoir , faire reffouvenir :
rementare^
Ramon-, balai , de ramus^ parce qu'il
eft fait de petites branches , &c«
Ramonner^ balayer.
Ramonade, ( donner la) donner
le fouet avec des brins de balai.
Ramouner , ramener.
Ramponner, railler, fe moquer.
Ramponnes , railleries : Rampon^
ntur^ un mauvais plaifant, qui
attaque
RAN
âttaqiie un chacun , qui cherche
querelle i tout le monde.
Rampogne , mauvaîfe querelle ,
hargne cherchée fans railon.
Ramponnier , railleur, médifant.
Ran , bélier: Aran a la même fig-
nification. De là les mots Mar-
n AN , M ARRO , qui fîgnîfient mou-
tons, & celui de Maroquin.
Ranchus , renchéri*
Rancheute , rechute dans la même
Êiute : Par laquelle ranchcuu elle
fat par jugement efchaidee , c'eft-à-
dire , prile , accufée , convaincue
& pendue.
R ANCOLiNER , rehauffer un préau ,
im jardin , en y menant des terres.
Rançon , ancienne arme en forme
de bâton ferré en pointe, avec
deux ailerons tranchants.
RANÇONNbMENT , exaâions.
Rancueur , rancune , vengeance ,
coTere : RANCCEUr eft la même
chofe.
Randon , vîteffe.
Randonnée , circiut , galop.
Randonner, galopper , caracoler.
Ranete, petite grenouille , dimi-
nutif de rana.
Rangourir , tomber en langueur :
langucre.
Rannes : rami , branchages que
l'on met fur les quarreaux de jar-
dins nouvellement femés , pour
empêcher les poulesd*y aller grat-
ter & en découvrir le iemence.
Rannir , verniffer.
PAP xtft
R annoncier , annoncer de nour
veau , une féconde fois.
R ANVi ALZ , ravages.
Ranvïalz , <:ourfes d'ennemis ea
repréfailles.
Ranviaux , ( faire ) faire înfulte;
Rapayer , appaifer ^pacare : Se ra^
payer , fe rappaifer , s'adoucir :
mitefcert.
Rapailles , brouflaîlles , hniyeres.^
Rapparisseic» ou r appareiller ^
réparer , rétablir.
R appelleir , réclamer^
Rapmileux , raboteux.
Rapiest , vieille épée , on trouve
auffi Rapière.
Raponné , tancé , moqué.
Raponeuse , querelleu/e.
Rapouaiger , rappaifer, faire reve-
nir quelqu'un de fa colère, de fou
mécontentement : placare.
Rapouaigir ^{i^) it rappaifer ;
reprendre le calme & h tranquit
X\xi orèâxaîvct i placari.
Rapqugner , ^ fe ) recommencer
à fe battre , fe rempoigner : iterum
pugnare^
Rapuroir , vaiffeau , ou futaiUe.
Raque , zefte , tout d'un ^oup :
Raque c'tfi fait ; zefte , la chofe
eft finie.
Raque , boue , vilainie , qu'il faut
racler.
RA<}bi£R , cracher,
Ra^serei^er y rendre fere^ tfer^num
Vvv
^
i6z RAS
ftddirty il fe dit du viiage : de Tair,
Rassieure y ou Kasiere y ancienne
^ mefure tant de grains ^ que de
' l'étendue des terres,
Rassoager, fe réjouir ^ fe délaflêr,
prendre du foulagement»
Ra!5S0TIR , devenir fou : Tain raffo-
' tir , faire perdre refprit , rendre
ilupide : on difoit également ÂS$o-
^ TïiL
Ç.ATACONOUR , ravaudeur,raccotn-
modeur de bas , qui les rapetaflfe.
Ratchi M BOURGS , échevins , fia-
bini , ofBciers choxiVs par tout le
J>euple d'un diffariû 9 pour rendre
a }u({ice à tous les citoyens. La
loi ripuaire & les capitulaires en
font fouvent mention , & en par-
lent comme de magiftrats qui
.avoient beaucoup d'autorité.
Rate , contingent : ratum.
Ratindre , ratrapper quelqu'un
qui eft en fuite»
•Ratis y ou Ratin 9 de la fougère,
Ratoire , le réceptacle d'un rat.
Haton , Ratillon , petit rat.
Ratoire , un cautère»
Ratourner , ou Atourner Oir-
•RE , rebrouffer chemin , reprendre
• la route de fon pays.
Ratovrner , battre , frapper : 2?<f-
mr une bonne ratoumie à queuqun-
que 9 c'eft le bien battre , & le
rechaiTer chez lui à grands coups.
Ravailler 9 méprifer ^ abaifler j
- jravalen
RAV
Raubs 9 une robe.
Raul j Rai , perche au bout de
laquelle on met un planchot pour
remuer quelque chofe.
Rater par la ville , courir par la
ville»
Ra VERSER , OU Raversir y renver-
fer.
RavESTIR l'un L^AUTftB , ( fe ) fe
faire une donation mimielie.
Ravesti^sement y don mutuel par
devant le juge.
Ravigorer , RavicSurer , R A*
viGOTER ^ rendre de la vigueur ^
rétablir les forces , rajeimîf.
Ravoir er , reprendre , faîfir féoda-^
lement le fief d'un vafial&s*en>
parer des fruits.
Ravoye , renvoi , retour : Item y,
chemin pour retourner.
Ravoyer , remettre en bon chemin^
indiquer la bonne voie.
Ravoyr , renvoyer quelque ea
fon lieu.
Raxvrer, réafliirer : tfos raxuron^ ^
nous aflurons de nouveau»
R A YBR , couler»
Rayere , fente.
Rayer 9 arracher.
Rayer , rayonner , éclairer : radiarci
Rayé , radiatus.
Rayere^ fente longue & étroite au
flanc d'une tour.
Rayre , ouverture longue & étroite
pour donner du jour à une cave»
Reacat ^ rachat*.
REB
KÉAGGRAVE , term€ eccléiîaftique l
qui fignifîe le 3e. monitoire qui fe
f)ublie après les y monitions. Ceft
a dernière excomrniinicatioiu
Reambrer , voyez Ra ambrer.
Réaulx , royaux : Dcnicii réaulx ^
deniers royaux.
Reaument 9 réellement : realîur.
Rebarder , changer la prife ou le
refrain d'une chanfon.
Rebec I ancien violon à troi$ cordes
feulement : on conduifoit autrefois
les nouveaux époux à Téglife au
fon du rebec & du tabourin , ou
petit tambour , qui fert à amufer
les enfants , & à faire daafer les
gens du peuple.
Rebeleir , fe révolter : Potrem re-
beUir la commune aux paraigts ^ &
obrtnt chicf de ceux <C outre faille ,
et fui arfe leur bannière , 13839
ceux de la commune voulurent'
fe révolter contre tes autres parai-
ges 9 & eurent des chefs de ceux
d'outre-feille , & leur drapeau fut
brûlé.
Rebiffer , rehaufler, retrouffer
RfcBiNER LES terres, leur donner
un troifieme labour»
Rebondie , rubiconde : rubicunda.
Rebondre , enfevelir.
Rebonner , renouveller.
Rebour , pillard de grands chemins.
Rebourcié , retrouflfé.
Rebovter une obligation , re-
bouter , repouffer , réprimer &
remédier ^ refufer de la recoiiooi-
R E C 263
tre pour authentique & portant
hypothèque.
Rebras , rebords , replis d'une robe^
d'im habit.
Rebrasser , retrouffer.
Rebrassé , replié , retrouffé.
Rebreche , deffein , propos.
Rebrecher., çenfurer.
Rebriche , pièces d'écritures que
les plaideiu*s produifotent 1 un
contre Tautre.
Rebricher , réitérer ; répéter , re-
coler : Rebricher une enquête , c'eft
la renouveller , la répéter.
Rebuffade, (une ) un foufBet:ce
mot vient de Buffe , qui figni-»
fioît autrefois un fouillet, & de
Rebouffer , chaffer avec mé*
pris.
Rebuser , éloigner du but.
Rec A IGNER, braire comme un âne«
Recalcitrer : recalcitrare ^ regim^
ber.
Recaner, ricaner, répondre avec
mépris.
RdCËLLATEURS, ceux qui ne donr
nent point avis des chofes venues
à leur connoiffance, qu'ils étoient
obligés de déclarer.
Recelée ( une ) une cachette : à r«r
cclie , en cachette.
Recenser : recenfercy raconter, ren-
dre conte.
Recercelé, recoquillé comme Ui»
cercle, un cerceau.
Recessxet , ( être ) être rechaffé.
264 R E C
& bien battu à fon toUri être
roffé.
Keckt : nceptus ^ retraite.
Recetteur , receleur , qui reçoit
une chofe volée : receptor.
Recettiere : nccptriz^ recéleufe.
Rehainge y (par) alternativement ,
en fe rechangeant , Tun après
l'autre.
Rechaiter , recevoir , cacher &
receler une chofe volée : CU[ qui
rcchaiunt cofcs emblécs ^ & Us toiU
lent j font coupables de larchin^
ceux qui recèlent des chofes pri-
fes en cachette , volées , & qui
les vendent , les débitent , font
coupables de larcin..
Recharge, augmentation de la
charge établie par un contrat pré-
cédent.
Rechat , habit de toile à Tufage
des gens de campagne , & des ma-
nœuvres : on l'appelle auffi , Rou-
CHET.
Recheoir , récidiver : reddcre : //
rechiet^iX retomba dans fa faute,
il récidiva : recidit.
Rechiefmont, Richemont, petit
bourg, ou village de la prévôté
de Thionville , fur la rivière
d'Orne.
Rechin, homnie d'une humeur tnà-
lancolique , & de mœurs farou-
ches , qui fait mauvaife mine,
mauvais accueil à ceux qui l'abor-
dent , qui le vifitent.
Rechiner, rechigner, faire comme
un chien qu'on irrite.
RE C
Reciner, ùûre collation , méren?
der.
Reclains, plaintes y réclamations
en iuftice.
Recloire, refermer.
Reclore, renfermer.
Reclusage, réduûon, prifon,otf
lieu quelconque où l'on fe retire
de foi-même.
Recluses, femmes pieufes qui fe
retiroient autrefois dans des cel«
Iules particulières pour y vivre
en retraite : voyez là deflus l'JK/^
toire de Met[»
Réclusion , demeure d'une reclu?
fe, fa cellule,
Recoi, repos, tranquillité : A re^
coi , tranquillement , paifiblemcnt.
Recoirdie , chofe recordée , qu'on
a apprife par cœur.
Recoiter^ receler: Chit qui recoitc
la chofe emblée , i efcient , & fait
qi!elle fut emblée , & par quel con^
ftntemtnt , 6* chil qui partit la chofe
emblée^ tout ne fuit il pas au lar*^
recin fere , tuit chil font coupables
du fait , celui qui recelé la chofe
volée , en pleine connoiffance , &
fâchant qu'elle a été volée , & par
qui ; Item , celui qui partage le
vol, quand mC me il ne fe leroit
pas trouvé du tout à l'aûionde
cevol,Jous font coupables du
fait : ce verbe vient du latin rrci-
ptre , récif io y je reçois ; recipity il
reçoit»
Recoler : recoUrCy rapporter par
cœur, rappeller en fa mémoire,
réciter.
Recommande ^
»,
!
RÊC
Recommande, ( avoir à) avoir à
cœur , s'intér^ffer.
Re conforter , confoler y rendre de
la force à quelqu'un.
Reconquerre 9 gagner, avoir
qùelûue chofe en retour de ce
que 1 on cède.
R ECONVERTIR , remplacer , faire
r emploi.
Rec o avertissement p remploi,
rem placement d'une fomme rem
bou rfée.
Record^ témoignagfeiatteOation.
Reçqro : rcçùrdmia , fqu venir, mé-
moire.
Recorder, (^(t'){t fouvenir dVine
ç\^^ ; uêordé^i : X* en fuis recor$ y
Je m'en fouviqns.
R^çciRREjij recouvrer : n^uptram.
RECOR5 DE 9i;snc£ , détail & re-
connoiflance 4es 4roks feigneu-
ciwx pu autres , par les &tw dp
îufHce , en pleine affemplée de
çpmmunautp : ce qui f il en ufasp
(dans le Luxembourg.
"RECORVELâ, recourbe ; uçfWHS%
Recoudour , çu RecovP]^ f ^
conduire , r€Con4ufôrç.
Recouijlluz , ^Jbipfes reiCu/dilUes : '
recolUSa*
Recouper, çlo^iblçr Jes rpups ^ \
cloches , comme cela /e pratig\\e ;
' dans les cas d'alarmes.
"tlECOUPER UN icRiT , ie cafler,
l'annuUer : nfcindcre.
Recourre, reprendre, retirer , fau-
ver quelqu'un d'entre les mains de
ceux qui l'enlevant par 4br€e y ou
quelque choie d'entre If s m^insde
ceux qui l'emportent. Les bergers
difent encore qu'ils ont ^.Eçou une
brebis ^ lorfqu ils l'ont retirée de la
gueule du loup qui la tenoit.
Recous , ce qui eil repris & réchap-
pé : rccupcratus.
Recous , rachetable.
Recousse : ncuperaiio y délivran-
ce , reprife des peribnnes & des
chofes enlevées ou emmenées
par force.
Recousse , réiiilance avec violence,
de cepx qiui (ont trouvés en dé-
Ut champêtre , & empêcb^ les
meffiers , ou g^des ^ de fe i^iûr 4u
bétail ou d'autres gdges i ou le^
reprennent de forcé.
R^EçpuvRi R , recouvr^er ^ récupérer
ou , Amplement , trouyer , fe pro-
curer.
Recov, fecret: Ne en recoyyntcn
ûpptrî , ni en fecret , ni ouverte-
ment.
Recréànce ^ reftitution , rétabliflfe*
ment , main-ievée d^une ohofe &iî-
fie : recredifHU , remife en poflef-
fion.
RÉCRÉANCE ^ adjudication provifoî-
re des (ruits d^iin héritage ou c^un
bénéfice , pendant le {)rocès : Le
siârÀdendaure ,.ei|t cel\ùqui.a obte-
Ai^ pette pr.Q^yi^oa.
Recreandie, récréation, de recreare^
RÉCRÉANT , recru , haraiTé » las, ^u^
n'en peut pliis de fatigue. C'étoit
une grande honte pour un ancien
chevalier d'être récréant.
Xxx
/
i66 R E D :
R£CROiRE , exécuter la maîn-levëe
obtenue par une partie faifie.
Recroire des Deniers , les remet-
tre à ceux à qui ils reviennent.
Recroire, faifir de nouveau , re-
falfir. ,
Recroire , fuccomber , s'avouer
vaincu , demander quartier.
Recroire , accorder un fécond cré-
dit , allonger le temps d\m paie-
mentr
Recroyaument , à regret , par
force.
Recueilz,( biaux) bon accueil , ré-
ception honorable.
Recuillair, reculer.
Recuvrour , receveur.
Redder , rêver en dormant.
KhDtcROÏr RE ^dccrcfccrc y décroître,
diminuer.
RÉDEMENT , rudement.
Hêdonder a do m aige, faire tort,
occafionner du dommage.
Réduction, rédaôion.
Réduction, appel d'une (èntence
arbitrale , rendue après compro-
mis, par le feigneur ou par fon
officier.
Réduire la cause , Texpliquer, la
déduire.
Reembrer , voyez Raambrer.
RÉÉMER rachettr, en latin, nJ-mcre^
rumen : *il ntmbroii , ou fiémoit
cuu terre , s'il la rachetoit.
RÉER,rafer, tondre.
RÉER : voyez Raire.
RefascjulR ^ remmailloter im petit
R EF
enfant , de fafciare , fafciis invo^*
vere.
Refaillir , faillir une féconde fois",
retomber dans une faute.
Reflamber , éblouir par le renvoi
des rayons du foleil , ou de toute
autre lumière.
Reflamboyant , refplendiffant par
répercuflion.
Refoillir , refeuiller, jetter des
feuilles.
Refonoer , refundere , payer , rem-
bourfer, remettre le fonds.
Refondre, payer les dépens pré-
judiciaux , ou les dommages &
intérêts.
Reeraigner , refrœrmre , arrêter r
mettre un frein.
Refraindre l'asseing , en difpen-
fer , y renoncer ,. le tenir pour fait:
voyez A:>seinG.
Refresteller , rejouer du fre/lel ^
qui eft une flûte.
Refuge , ( apporter à ) amener ea
afyle, en sûreté dans une ville ^
dans un château , &c.
Refui , refugium , refuge.
Refuir , refufer.
RÉFUTER LA FOI , refiifer de s'en
rapporter au ferment.
Regairs , regardis de fontaines.
Reg AIR , (au ) à l'égard de , &c.
Regairder^ examiner avec attea»
tion , bien confid^rer.
Regaire , jurifdiâion temporelle*
des évêques & des chapitres..
Regairt^ ( le ) rauentioDu.
REG
Regar, Regard, Regars, inf-
peâeiir.
Regardure, Taftlon de regarder.
Regement : reginicn , gouverne-
ment, régie, adminiflration,
Regieres , ( les ) les droits royaux :
regaliay ce qui revient au prince
fur une terre.
Regnon , renom , renommée.
Regots, pièces qui foutiennent les
manteaux des cheminées.
Regouler, contrefaire.
Regracier, rendre grâces, remer-
cier : ngraciarc.
Regrediller , frifer les cheveux
avec un fer chaud.
Regrer , recréer, divertir : rtcrcarc :
St rcgrcr^ fe livrer à une joie hon-
nête.
Regrez , retour aux fucceffions,
ou autres droits auxquels on a
renoncé par des aâes qu'on fait
refcinder.
Regrez, (çager) exercer fon re-
tour , avoir fon recours.
Rehausser, battre quelqu^un au
point de le faire vîte redreffer.
Rehorder, ou Horder, rempa-
rer , fonifier.
Rehoussir , ou Rehousser , ( fe )
fehérifler, fe mettre, comme en
furie , pour fe défendre.
Rehus , ( faire ) mettre par fes rai-
fons quelqu'un hors d'état de
répliquer : le mot Reheus, dont
on fe fert encore , fignifie la même
chofe.
R E L 267
Retlhage, ou Reillage, char-^
ruage , cultivation des terres : ara»
eura»
Reilhe , ou Reille , le foc de la
charrue : arutrum.
Reilher, 02/Reiller, labourer:
faire des filions avec lé foc de la
charrue : ararc.
Reimbrer, racheter.
Reimbrer, irriter, tuer.
Reims , ( vin de ) vin de Champ»-,
gne.
Rejou VENIR, rajeunir,
Rejoyer , réjouir.
Reitres, cavaliers bandits.
Reize , ( avoir ) avoir des gens de
guerre, des troupes réglées à /a
volonté, pendant un court efpace
de temps.
Relaïer , reialfler à bail , ou à cens*
Relascher , diminuer ; on trouve
RELASCHiERdansle même iens.
Relass ATION , diminution.
Relater, faire un écrit, rappor*
ter: rcftrn^
RelaxieR, relâcher : Ont niaxict
ly hon^ qui tjlaxtnt en charirc j ont
relâché les hommes qui étoient
en prifon.
î Relayer : voyez Relaïer.
R£LEiEiR,reIaifrer, louer, donner
à bail , ou à cens.
Relenquir ; rcUnqutrc ^ abandon-
ner y délaiffer: luit ont par des
loi relingui de Deu la loi « tous
ont criminellement , déloyale-
ment abandonné la loi de Dieiw
i68 R E L
Relevées, ou Releveies, rele-
vailles de femmes en couches , ce
qui s'entend également de la cé-
rémonie qui (e fait à i'cglife , & '
du feftin , ou banquet , qui fe fait
après cette cérémonie.
Relèvement, aôe par lequel le
débiteur , qui a voit déguerpi for-
cément un héritage , faute de paie-
ment du cens dont il étoit char-
gé , étoit , lui , fes héritiers &
créanciers , remis en poiTeffion de
l^éritage , en fe foumettant à
payer le cens à l'avenir, & en
acquittant tous les arrérages : on
met ici U dihittm qui avait Hgutr-
pi faircimtm , parce que celui qui
Tavoit fàic volontairement ^ lise
pouvoit, ce femble, venir lui-
même au rtUytmcnt ; mais (ts hé-
ritiers & fes créanciers, p<^é-
rieurs à cehii qni avoit obtenu
IVffurement , le pouvoit même en
ce cas. Ils le jpouvôient aufli , 8c
îe débiteur lui-même le pouvoit,
lorfqiic le déçuerpifleffïem avoit
- été forcé. Je ms les créanciers pof-
xérieurs à celui qui avoit obtenu
le dé^oerpi(fement ; car les créan-
ciers antérieurs ne relevoient pas ,
fDais obligeoient le détenteur à
leur payer leurs cens ou ventes,
avec les^ arrérages , fi mieux îls
n'aimoient Taffurer. Au furplus,
dans tous les cas où le relèvement
avoit lieu, il pouvoit fe feire, en
rembourfant prifcs & mifts -con-
tre ceux qui avoient eux-mêmes
relevé précédemment , même
après le conduit & pendant les
deux premiers bans dt très-fopd ,
REL
mais non après letroiûeme : voyeï
les mots Affurcment , Buns de très^
fond y Conduits & Prifrs fi» Mxft$ :
on trouve nliivcmtnt , pour Re-
lèvement , dans la coutume des
Trois - Evêchés ; le créancier a
droit de retirer , dans Tan , l'héri-
tage de fon débiteur , vendu par
décret, en ajoutant, au prix de
l'adjudication, & aux frais payés
par l'adjudicataire qy'il doit lui
rendre la fonune à lui due , dont
le débiteur demeure ouitte. Après
quoi, un autre créancier peut
encore , dans Tan , relever lùr lui ,
en rembourfant le prix , les frais
& la dette du premier rekvatvt.
Relèvement , droit dû dans cer*
taînes feigneufies par lesnouveaux
propriétaires.
RfiLiv£MtNT^relief,refci£oa> rcsf
titution^
Reuvois^n , dr<Mt de relief , qui fe
paie au feigneur féodal.
RcLfeX , relaîffeiiient d'un bien.
Relheu , relief, droit qu'un fief doit
au feigneur dominant.
Relicte , veuve : Jannatt rtliSc
Jehanlou ncuvrour , Jeanne veinre
de Jean le receveur : retiSa , dere^
liSà ; on trouve aiiiC le terme dé^
guetfie , pour veuve.
Relief , reftitution , refciffion.
Reuef de fief , foi & hommage.
Reliefs , reftes de pain & de vian-
de -qui fe trouvent dans une cuiii-
ne : reliquia.
Religion,
R E M
^Religion , ( gens de ) religieux &
religieufes.
Relique a pierres., reliquaires
ornés de pierreries.
Reliquer , retarder.
Relouquer , ou Reluquer , re-
garder d'une manière affeâée ^ du
coin de Toeil.
Relucter 9 oppoiêr y objeâer.
Rem AiGNER y Remainore y Rem A-
NOIR, demeurer : nmantrty de hm-
ncrtj manco , je mains,, je remains,
Je remaigne , je demeure , je refte*
Remansurer , demeurer, refter^
rtmancre : Ils rcmanfurentyils de-
meurent.
Rembre , Élire le retrait d'une choCe
vendue.
Rembre , ( fe ) fe racheter, pajrer
fa rançon : Qu^on ne putt fi rembre
porprife , fi nul des menants itoit
prins & fiùfis de fon corps ^ il lui
itoit défendu Ue fi re.Ttbrt , fi quel*
qu'un des citoyens étoit pris , il
lui étoit défendu de fe racheter :
ce verbe vient de redi/nere.
Remeide de la Pestilence , cef-
fation de la pefte.
Remeiner , demeurer , refter : Et
tote li affifi remeint quitte a moi &
a mes oirs , & tout ce qui fe paie
aux affifes ou plaids annaux , ap»
partient , autrement refte & de-
meure franc 6c quitte à moi & à
mes defcendants : Charude Tan
1135.
Re^embrance , repréfentation ,
ou image d'ime chofet . , .)
I
tlEMEMBRER , ou MeMBRER , fe
fouvenir : rememorare , fe remé-
morer , fe rappeller en mémoire.
RàMENANCE , ou ReMENANT , ce
qui refte : quod remanet.
Remenqir , demeurer , de là les
deux termes précédents.
Remer , ce verbe a la même racine
& le même (tns que remenoir :
je remis , je demeure : je remanfi^
j'^i demeuré : ils riini firent , ils
demeurent.
Réméré , faculté de rentrer dans un
héritage qu'on vend en remboiu*-
fant ce qui convient, faculté de-
rachat.
È.EMERER : rMmere , racheter.
Rem ES , rameaux , rames : de ramL
/'^erMESSÊ : remijfus , ceflé, remis>
ro^oyé À un autre temps , &c.
Re^esses , ( chofes ) chofes remi*
fes , ceffées : remi§m.
Remez , demeuré : voyez remer.
RemirÊ, (faint") Saint Romaric ^
fondateur de l'aobaye de Remire^
mont : Romaricus.
Remontra-nce , cfbnfoire 9 folei^
d'argent ou d'or, dans leouel eft
expofé le St. facrement à 1 adpra^
tion des fidèles.
Remirer , s'admirer de nouveau ,\
fe contempler au miroir ;yoyet
Mirer.
R£MaTT9£ ^ teinettré , replacer !
Et ait cranteit qtiil lou remotareU
en acquefi , & a promis qu'il repla«
cera en acquifition.
Yyj
s
270 R E Nî
Remoulin, rétoile ou tache blan-
che que plufieurs chevaux ont au
front.
Rempe : ruchs , rot , vent qui fort*
par la bouche*
Remplace, rempliffage.
Remponer , ou Ramponer , fe
moquer , rembarrer , répondre
avec feu : reporterez
Rempkonant » rapporteur de ce
qui fe dit ou fait en compagnie.
RçMU , remife ^ délai accordé à quel-
qu'un. .
Remucier , cachoter iSe remucier ,
ou fe remoucir , fe retirer dans fa
hutte , dans fa maifon , comme fdil
un rat , ime fouris dans fon trou.
Remucié , ou Rêmquci 9 recacbé ,
retiré , de mus , fouris , rat. ;•
Remués , ( juer d'un pied à^fe mo-.
quer de quelqu'un, le renvoyer
mécontent , lui donner du pîed en
arrière, comme un cheval qui rue.
ILenable y rationahhlis^ raifonnal)le.
Renaud, renard, vulpes^
Renaud, Qom àihomm^ xRepniUdusM
Renauder , rendre : vomere.
RiNCHAUSSiER, rechauffer 9 faire un
mur en deflbus , fous œuvre.
RÉNCtusAiOE, couvent > commu-
nauté tîe fiiles.
Rencçnforter ,raffurer, confor-
' ter après un malheur ou une
craiiite.
m
Rencurer , fe plaindre , fe livrer au
chagrin ; voyez Cure.
•m
m
REN
Rend ABLE , relevant d'un autre
Fief rendable y qui relevé, qui dé-
pend d'un autre..
Rendauble , rendable, comme à.
l'article précédent.
RenderiIES 9 rentes ,, cens ., rede«-
vances.
Rendour , ou Rendeire , rece-
veur , ou quelqu'un chargé de
payer pour un autre, un fermiec
qui peut fur fon canon payer fon
maître : Si aucuns des rendours ,
que font rendours pour ly hefques ^
ou fui frère ou ly abbey de Gor^e^
fi aucuns des receveurs ou agents
de révêque , de fon firere ou . de .
l'abbé de Gorze, &c.^
Renforcer, augmenter.
Renf us , refus : Tuitly firent renfus^
tous le refuferent,
Renf u y er , refufer.
RenGRIGEMENT, ou R£NGR£GE«
MENT , augmentation , accroifle*
ment d'un mal , du mauvais temps ,
d'une difette.
Rengriger, s'irriter, s'augmenter
en mal : Vyvcrfe renm^e , s'aug^
mente , redoubte en froid ^ en fri-
nxatSu<
Reniers y René : Rtnaeus. , nom
d'homme.
Reçois , coupable ^ criminel : de
reus^
Renoncer UN immeuble > le dé-
guerpir.
Renos , ou Renous , fâcheux , qui
eâ- à charge à la fociété^
Renouveau ( au ) au Printempi^
REF
Renoxtveller , remettre en- goût ;
rendre Tappétit par quelque chofe
de nouveau , d'extraordinaire. .
Renoyer , renier , renegure^ negare.
Renoyé, renieun
Renoyé , renié , jejeté, renégat irc-
mgatusy reJcSus.
«
Renseing , repréfentation des me\u
blesfaifis,oudépofés,oudu prix
de ceux qui ont été vendûsu
Renser , effiler : Rtnfcr des ichalas^
les affiler pour les ficher en terre.
Renteux , ( biens ) héritages qui
doivent des rentes , qui en font
chargés.
RENVtRDiE , ( çhanfon ) çhknfon ôh
Ton célèbre le mois de Mai , le
retour du renouveau^ du Printemps.
Renverse , renverfèment de fortune.
Renvoisié , gai y réjoui : on trouve
auffi' envoific,
Renusser , renoncer : rcnunciarc. .
Reparier , regagner.
Reparier l'Ost , regagner le camp.
Repaqueter , rempaqueter.
Repentailles^ repentir. '
Bepent AILLES y . peine pécuniaire^
pfomife au cas qu'un domefiique
ou un compagnon 9 de quelque
métier ne ferviroit pas le temps
convenu.
Repenties , ( fœars) religieufes de
Tordre de Ste. Madelaine : forons
pœniuntias.
Repentin, npcntinusy mouvement
fubit 9 prompi»
REP 17 y
Rëperier 9 retourner à fon repaire, .
arriver à fa hutte , à fon logis. .
Repie , regarder : rtfpiccrt.
; RÉPITÉ , confervé par pitié. Repitiê ^
ert le même.
Répiter , donner répit , en fait de '
maladie : du délai , du temps , en^ *
fait de paiement.
RepleiKj/^/^/iwj, plein j rempli.
Repleni , c'efl: le même que rcpUifu
RepoitiÉv o« Repoutit, différé^,
remis à un autre temps : rei'ojîtus^
Repoitiëe , délais remiie : npojîtio^
dilatio^
RÊPONANT^réppndant t rtjppndcns^ .
rcponcns»
RÉPONDRE, ou RÉBONDRE 9 dépO-
. fer y. mettre > vCnfév elir : reponcrâ -^ .
Jcppnere.
RÉPONT^ re/poafio\ réponfe: l/ilor
a dit à hntfripont , il leur a répon*
du en peu dé mots.
RePOST AILLE 9 ou RÊSPOST aille , .
ripofte , réponfe : litm , une note ■
une apoftiile mife à un écrit»
Repostement , en cachette.
Rêpot y cachette , lieu fecret.
Repot : rcpojîtus , mis » placé , col* -
loque.
Repote, caché, lieu où l'on cache
quelque chofe.
REPOTEMENTy.fécretement;
Repretiation , appréciation» .
Reprinre , &ire reprife 9 rendre
hommage pour quelque terre. ^
, Reprinre i recevoir , reprendre
zvji HEQ
quelque chofe de la main de quel-
qu'un : Et reprini don roi des Ro^
mains fes armes ^ &c reprit Tes armes
. des mains du roi des Romains ;
un chevalier vaincu fait prifon-
nier , ne recevoit ou reprenoit {es
armes que de la main de Tempe-
reur.
Reprinse 9 reproche , blâme.
Reproveir , reprocher : De pour
ICU ne me foit reprovM , de peur
qu'il ne me foit reproché.
.^Repulsë y expulilon y refus , repouf-
fement : repulfa.
Requart , le quart de la quatrième
partie ; quarem partis pars quarta.
Requasser , rechafler,, repoofler
l'ennemi.
tRequelle , ( haute ) bon accueil
,ReqU£.rre , rechercher : ^lleirre-
qutrre fa meire ^ aller rechercher
la mère : re^quirere.
,Requeure , récupérer, retirer quel-
. que chofe enlevée , en courant
après : recuperare.
•Requestament , commandement
fait d'autori|:é de juAlce.*"
:Requilier , ^re redrefler , fur-
•' prendre.
'Requise , réquisition.
Requoy , ( à ) à féçart , en parti-
culier.
Rere : vojrez raire.
Res , rez-de-cfaoLuflee , ibl ou plein-
pied d'une maifon.
' ;Resaiges 9 dépendances d'im bâù-
, . ment , ce qu'on appelle aujour-
-tfhtd dicharges d^une màifon.
KES
Resaixir 9 ou RESARXXR^reîftîtuer:
Tant auroit refarxii iota ce qu*U
tainroit , jufqu'à ce qu'il ait rendu
tout ce qu'il détient , de refarcirt-
damnum. ,
Resaixine , ou Resarxine , dé-
dommagement , reflitution , répa-
ration de la perte.
Res AUSSER, bien battre, bien pelot-
' ter quelqu'un.
Rescindre : refcindere^ refcinder ,
cafler , annuller un aâe.
Reschiecer , ou Reschesir , re-
chafler , retourner.
Rescol , recous , délivré , réchappé:
voyez Re courre.
Rescorjie , eu Recorre j aider 9
Êiuver.
Rescosse , ou Recosse , recouvre-
ment*
RsscouAfiLE , ou RECoys , rache-
tablç.
•Rescouerres 9 Rescoueurs 9 ou
Rescoueres , celui ou ceux qui
rachètent & retrayent des biens.
Rescourir , recouvrer.
Rescourre^ fecourir.
;Rescou6 , receleur : Itemj ce qui eil
fecouru.
Rescousse , ( chofe ) chofe recou-
vrée.
Rescousse , recouvrement.
Rescouyr , récupérer , recouvrer;
Rescrit : refcriptum , féponfe à une
I lettre , à une requête préfentée
au fouverain , ou au pape.
Rese ;
RES
KisE j courfe de gens de guerres ;
excuriion militaire : reifa.
Reseul , rets , lacet , filet : de rcte.
Resg AiRORE , avoir & faire atten-
tion.
Resixiéme , le fixieme du fixîeme :
Jixtm partis pars fcxta,
Resoivre , recevoir : On ne devrait
les refoivre , on ne devroit point
les recevoir.
Resomption de procès , repnfe
d'inflance.
Resort , reflburce.
Respairgnier 9 épargner , faire des
épargnes.
Respit , ( donner ) renvoyer un pri-
fonnier de guerre , lui accorder
du temps pour payer fa rançon.
Respitier 9 avoir compaffion d'un
criminel condamné par la juftice »
lui accorder fa grâce.
Resplandeur 9 fplendeur , gloire ,
éclat.
Resplandisseur , clarté : fpUndor.
Rëspl ANDRE y reluire : // refpland^
il reluit : refpUndei,
Responsion , certaine fomme pro-
portionnée , que chaque comman-
' deur de Malthe devoit autrefois
rendre à Tordre.
Respoure 9 dépofer j enfuir , cacher
en terre.
Resse , race , lignée.
Ressoire , examiner , difcuter de
nouveau une affaire.
RES50ITES , recettes en bled , en
argent.
^7Î
RET
RE$SOVRS,refforts.
RESTAUBUR,reftituer, rétablir.
Reste-une , hormis une , exceptée
une feule.
Restrance, ou Restrante, ar-
rérages à payer.
^.ESTOR , recours contre quelqu'un
pour des avances qui iont à fa
charge , & que Ton a faites»
Restorre 9 brûler : de tomre.
Restour y retour : reditus.
Resvrrexie, femme reffufcitée.
Retail 5 gagnerie dkm demi-bœuf*
Retenir 9 entretenir.
Reter , ajourner un criminel pour
comparoir devant le juge : retare.
Reteu , retenu : retentus.
R ethfestin , par juftifications.
Retiers , ou Retiercement , le
troifieme du troifieme : tertimpar^
tispars tertia.
Rétine : ruicula^ petit rets y lacet ^
filet.
Retion 9 collation , merende.
Retionner , collationner , meren-
der : ces mots viennent de ratio ,
contingent , d'où Ton a fait aufli :
ration de pain , &c.
Retondour , tondeur de draps.
Retorquution de crime, récri-
mination : de retorquere.
Retorrer : voyez Restorre.
Retour de mariage » difiblu-
tion.
Retourrer , retourner : redire. ^
Retrait , latrines.
. Z zz
274 R E V
Retraites , retrait d\m bien ,
d'un héritage , aftibn de le retirer
des mains d'un acquéreur.
Retraitées , chofes retraâces ,
remifes à un nouvel examen.
Retrayeur, retrayant, qui retire
un bien.
Retrayeurs, ceux qui font char-
gés de lever les dîmes : tous ces
mots viennent du latin rttrahcrtj
de même que plufieurs autres
femblables, tels que fe Retra-
HIER , fe retirer ; Retraire, re-
tirer ; Retraict , ridé , rabou-
gri, &c.
Retruder : rurudcn^ remettre une
perfonne en prifon.
Rétro Y, retiré.
Revaicin, regain : Lou nvaîcîn don
pra'uly le regain du petit pré, du
préau.
Rêve , ancien droit qui fe paie fur
les marchandifes qui entrent, ou
fortent du royaume.
Revel , révélation.
Revelevx, fanfaron, qui fait pa-
rade d*une fauffe valeur.
Revelin, ou Ravelin , bouîevart.
Revelin , une forte de chauffure»
Revenue : rc^tus , retour.
Reverain peire en Deu , révé-
rend père en Dieu : titre qui fe
donnoit anciennement aux évê-
ques & abbés.
^evertir : rcveniy retourner :Iy
ri a Paris tflrevcrtyj le roi eft re-
tourné à Paris.
Rëv&stiaxre, yeilibule^ parvis:
I
REU
On revtfiiairt de fcfgllxey dans le
parvis , le veftibule de Téglife.
Revêtement , droit dû au feigneur
par les nouveaux propriétaires
dans certaines feigneuries.
Revêtement de ligne ^ partage
des immeubles d*un défunt, dans
lequel on rend au plus proche
de chaque ligne les biens qui en
proviennent, fans égard au de-
gré de ceux d'une ligne fur ceux
. de Tautre.
Reveture, vêture, enfaifinement:
Droit de revêturty c*eft la même
chofe que Revêtement.
Revicquer , revivre , commencer
à aller mieux , à reprendre des
forces après une maladie : lum ^
vivre bien avec quelqu'un , après
avoir été en brouillerie : Ils rtvic^^
quent bcn afonnc ^ ils revivent
bien enfemble.
Revirée , ( chofe ) chofe retournée
de tout côté.
Reviscoula y qui revit, qui eft
reffufcité.
Reviseter , ravitailler une place.
Revolver : revolvtrcj repaflfer dans
fa mémoire : lum , tourner des
feuillets , feuilleter fou vent.
Revouloir , vouloir de nouveau :
Se il[ rcvauLoicm chaingitr ^ s'ils
vouloient de nouveau changer.
Revoulte , évolution de jens de
guerre : cvotutio.
Reuchier , manger toute la viande
qui eu à l'entour d'un os : rodtr^
' carncnu
^'
REU
Revser » reculer, fe retirer de Vus ,
de Vhuîs , de la porte d'une mai-
fon : recederc ab oflio*
Reuss, ruiffeau : rivus^on prononce
aujourd'hui Ru , en langage Mef-
fin ; en d'autres endroits on dit
ROUCHAIS, &c,
Reuuiter, ou REUUAitiR, regar-
der : Rcuiiaiec U bcn , regardez-le
bien.
Reux , reusr^ qui eft à qma y qui ne
peut répondre.
Rewaro, ou Rpuvard, officier qui
a infpeâion fur la police , ou le
bien public d'une ville : voyez
ROUWAIRDER.
Rewart , coniidération , égard :
Por rewart de Mons , en confidé-
ration , par égard pour l'intérêt de
Monfieur.
Rey , roi , rtx.
Rez 9 rcs y une chofe.
Rez , tout contre , joignant.
Rez., niveau de terrein : Rali de
chaujjèi.
Rezaiges , ou Resaiges y ( les ) les
autres chofes : ns alice.
Reze , rixa , re/^^ , expédition mili-
taire , combat , &ۥ
Rezenier et admettre, réfigner
& remettre une charge ou office
entre les mains des fupérieurs : rc-
fignarc , & dcmitun.
Rhagosse , tron de choux , autre-
ment le toc après lequel s'amufent
les enfants.
R|i AN , engrais , mettre un bœuf en
Rhan , c'eû le mettre à Tengraist
R H E 27 5
RHedà^ forte de char des anciens
Gaulois*
RHEiN,0/iRHiN DE GREVE , rhein-
grave : rhclngravius y titre de fei-
gneurie, aujourd'hui principauté
d'Allemagne. Les empereurs en-
voyoîent autrefois avec ce titre
des juges ou gouverneurs , dans
les villes & dans les provinces. Ils
n^étoient alors qu'amovibles; mais
dans la fuite , ils s*çn font rendus
feigneurs & propriétaires : RheiK^
GRAVE , (ignifie en Allemand comte
du Rhin. C eft le nom d'une maifoit
illuftre , dont les terres étoient
ii tuées le long du Rhin.
Rhétour, Rhéteur ,rA<r(?r, celui
qui enièigne l'art de bien dire. On
necomprenoit autrefois , fous cette
acception^que ceux des anciens qui
faifoient profeffion de donner des
règles & des préceptes d'éloquen-
ce , foit de vive voix , foit par écrit.
Rhétoriquour , ou Rhétori-
QUEUR , orateur, poëte.
Rhituws, (terrein) qui eft pier»
renx , fablonneux : de rupts.
Ri , ouKiCy fort , puiflant.
RiACE, Ri AU , rieufe , rieur, qui
rit beaucoup , qui aime à rire.
RiBAUD, hormme fort & robuftef
d'une belle taille.
RiB AUD , grappe de raifin dépouillée
de fes grainSb
RiBAUDS , ( roi des ) capitaine de
foldats d'élite , nommés ribauds^
qui étoient à la fuite & pour la
I garde des rois Philippe-Augufte &
Philippe-Ie-BeU
xi6 R I B
RiBAUDEL , feune ribaud, en mau-
vais fens , un jeune crocheteur,
RxBAUDiE, conduite de bandit.
RiBAUDON y un petit voleur , un pe-
tit coquin.
RiBAULD , ( un ) un excommunié ,
un fcélérat , un méchant : Excom-
municati quos omncs ribaldos Fran--
cia vulgariicr conjiuvit apptlUre ^
dit Matthieu Paris fous Tan 1 1 5 1 .
RiBA'ULDEy Time) une concubine,
une fille débaucnée.
RiBAUX , rivaux, concurrents, ri-
vales.
RiBLER, courir la nuit comme font
les larrons « les filoux.
RiBLERiE, volerie, pillage.
RiBLEUR , coureur de nuit , débau-
ché, coupe-jaret.
RiBONRiBAiNE , bon-gré malgré ,
à quelque prix que ce foit.
Ric-A-Ric , ni plus ni moins , à toute
rigueur , fans grâce.
RiCETTE , richeffe.
RicHAUD, un homme riche , un ri-
chard.
Ride , oivRidois , ancienne monnoie
d'pr, qui valoit 50 fous, & pe*
foit 2 deniers & 1 8 grains.
RiDOUX , ( Jean ) Jean au doux four
fin : fobriquet*
RiDRiCE , ou Redresse ^ tromperie.
Riens , les reins , le roignon : nnts^
RiER , dans le territoire.
Rière , arrière : tttro.
Ri ERE-CAUTION , arricre-caution ,
certificateur.
RI G
Ries , moqueries , railleries*
RiETS , ou Riez , terres non labou-
rées , en friche , qu'on laiffe pour
le pâturage des beftiaux.
Rieule , Ttfftla , règle : Une ritulc de
droit y une règle, un principe de
droit.
RieulÉ, régulier : Canonc ritiiU^
chanoine régulier : canonicus rc»
gularis.
Riez : voyez Rietz.
Riffante!» , arrachantes , qui arra-;
chent.
RiFFER, arracher.
Rigle, règle , analogie.
RiBOBAGE, garouage ,,réjOuiflancc
de plufieurs jours.
RiBOBETTE , fille de joie.
RiGOLAGE, ris , raillerie.
Rigoler, railler , moquer.
Rigoler, glifler fur la glace par
divertiffement.
Rigoureuseté , rigueur : rigor.
Rimail, ou Remaucle, (Saint)
Saint Rtmaclt : Remaclus.
RiM AiRiE, ou Rimerie , rime, con-
fonance de deux mots qui ont
une même terminaifon , un même
fon: on appelle Rimasseurs, &l
Rimailleurs , les mauvais ri-
meurs , les méchants poètes.
RiMOYER , rimailler, rimer mal,
mettre en mauvais vers.
RiN , rien : nihil.
RiNDRE , rendre : rcdderc.
RiOLÉ ET piOLÉ, rayé & piqué:
radiolatus & piculaius.
RiOTOUX,
- -• ' -
RIT
RiOTOUX ET QUELELLOUS , plai-
deur &c chicanneur.
RlPAIRES, RIPOUAIRES9 RlPOUA-
RIENS : riparii , de ripa , rive ^
bord d'une rivière,
Ripu AIRES , ou RiPURiENS ^ an-
cienne tribu des Francs y à laquel-
le on donna le nom de Ripuai"
rcs , parce qu'elle fe fixa fur les
bords du Rhin , d'où elle s'éten-
dit en deçà , dans le royaume
d'Aufbafie, comme on peut le
voir dans Vffijioire de Mct^^ tom,
I. pag. X77, & fui vantes.
RiPEUx , roupieux , qui a toujours
la roupie au nez.
RissiR , poiufuiyre l'ennemi , après
ime attaque où il a échoué : Ils
. njjirtnt fmrs a ojl y ils foftirent
en force 9 en corps d'armée , à la
pourfuite des. ennemis qui fe re-
tiroient.
RiSTE , collet 3, forte de cravates
dont fe fervoient les cavaliers.
RiSTER, prefler^ pouffer à coups
d'éperons.
RiTH 9 paflage ^ gué » route.
RxTHM ASSERiE j mauvaife poéiie :
de rhytmusy nombre ^ cadence.
RiTHMOYER y s'amufer à faire des
rimes , à rimer.
River , fe gliffer le long & à Ten-
tour d'une forêt 9 pour n'être pas
apperçu ; fuivre à cet effet les ri-
ves du bois.
RiVERAiGE 9 péage fur les che-
vaux qui tirent les bateaux , foit
en montant y foit en defceadant
les rivières»
R O B 277
Riverain, celui qui habite, qui a
des terres près d'une forêt, ou
d'une rivière.
R1V1ERS, ripuaires : voyez Ripai-*
Rix , fort, vaillant , généreux.
Ro , rouge : RoB a le même fens«'
RoBECHON , petite robe.
RoBELiE , forte d'herbe.
RoBEOR , voleur , larron , déror
beur.
ROBER, voler, dérober.
ROBERiE, vol, larcin ; ces mots
viennent de raupa , ou rauba^ qui,
en latin, fienifioit habit, rooe,
d'où l'on a rait raubart & derau^
ban y dans la baffe latinité.
• ■
RoBOUR , bourru, affaflin , méchant.
Rock, robe, tunique , rochet.
RocQUET, robe courte, cafaque,
rochet.
Rodage : rodatlcum^ droit de roua-*
ge, de paffage pour un char, ou-
une charrette fur une terre , outre
le péage dû à raifon des marchant
dites.
Roder , rouit : Y faient rodtr lour
chanvre , ils faifoient rouir leiur
chanvre.
RoE , roue de moulin , de voiture ;
rota.
RoELER , rouler.
RoE , roux , rouge ; Roge a le
même fens»
RoET , ( le ) la roue du moulin :
rota.'
Aaaa
278 R O G
KoFFERTE, ou Offerte^ offre:
voyez Parofferte.
Roge: voyez RoE.
RoGNEULLES, ( les) les bouts ^ les
rognures : ùs rogntulUs dejis chc-
voulx^ les bouts de fesi cheveux.
Roi , ( tirer le ) tirer au fort , qui
de la compagnie fera let roi de la
table : cérémonie cjui fe ^r parmi
nous, la veille de Tépiphanie,
.. ou de la fête des rois. Celui que
le fort favorife , fe nommée U ^ roi
dt la fivt. U eft le. roi du feftin ^
à peu près, comme cela" fe pra-
tîquoit dàiis fat P kilote fi^desGrecs^
& dans tous les grands repas chez
les anciens Romains.
RoiE, oK Raie: voyez Roye^
Roigner , rogner , tondre : Se roi-
gner corne moine ^. fe tondre les
cheveux comme font les moines :
• tondere.
Roille , rouleur , coureur , vaga-
bond.
R01LLÊ9 homme connu comme va-
I
ROI
gabond , qui ne mérite que la hdînf
& le mépris.
RoiLL£R« vagabonder»
RoiLLiER , regarder alentour , ç$
& là , avoir les yeux éraillés &
hagards.
•RoiNE , reine : regina.
RoiENATE , petite reine : Sainte
Roiinatie y Sainte Rinette : Régi'-
netta.
RoiNE , grenouille : fana : /// ne
vaillent my une yiefe roine ^ ns ne
vaillent pas une vieille grenouille.
RoiNSSE, pu RoNCHE, une roncA
RoissiNS y raifins : ractmi.
RoissoiR : rubigo ^ rouflure y romlle î
vilenies^
RoiSTE, ( ta main ) la main droite :
manus dtxtra.
Roit, ( il ) il fait beau , il rayonne.
RoLLE j rouleau : Rolle de tabac i
pipe y rouleau de tabac en cordes
& à fumer.
RoLLÊ \ mis en rond y en rouleau»
Roman , ancienne langue Françoifedéjà un peu corrigée , paffant pour lé
beau langage du temps , & oppofée à >^alon , ou langue 'W'alonne y qui
ëtoit le vieux & origniaire François. Ce langage étoit compofé , comme il
Teft encore y moitié de la langue des conquérants y oui étoit TAllemande
ancienne , ou Tudefque , yetus Teutonica , & moitié de la Latine , ou Ro*
maine ; de la Celtique, &ccy qui étoient celles des peuples conquis par les
Francs. Comme la langue Latine avoit. pris, le demis , depuis le long em-
pire des Romains dans les Gaules ^ ce que nous nommons ici Roman ou
langue Romance, étoit proprement une corruption delà langue Latine ,
ce qui Ta ^t appeller Rufiique- Roman y par quelcnies auteurs. Cette, langue
Romance a beaucoup changé depuis. Le règne de François I eft la principale
époque de ce changement. Jufques-là, les hiftoires les plus férieu(es étoient
appellées Romans y comme ^cijites en Roman y c'eft-à- dire y dans le langage
ROM ROM 279
te plus poli , ou celui qu'on parlait à la cour des princes ; de manière que
parler Roman , étolt parler le bon François du temps , parfer la langue
Françoife oppofée à la Walonnc : voyez Walon.
Pour montrer, d*un coup-tfoeil , le rapport des langues Romance & Va-
lonne y avec la Latine , je vais préfenter le plus ancien monument qui nous
refle en ce genre. Ceft le ferment que Louis de GêrmanU fit à Strasbourg
en 842, à Charles- U^Chauvc j fon frère:
Serment dt Louis , en langue Romance y I
du IX /iecUy & en Latin.
_f m m - ' »
Pro Deu amur & pro Chiflian poblo
& noftro commun falvament.
Pro Dei amoU 6» pro Chrïftiano populo
& noftro comrnuni falvamcnto.
DieA di en avant in quant Deu favir
& prodir me dunat^ û falvarai jo dft
meon fradre Karl.
De ifta die in ab arui , in ûuaruum Deus
faptrt & potîrt mihi donat , fie falvabo tgo
icciftum meumfiatrem Karlum.
Et in adjudha er in cadhuna cofa (i cum
ûm per dreit fon fradre {arvkr dift iU o
quid il me altrezi fazet.
Et in adjutum ero in quaque una càufa ,
fie quomodo homo per direSbimfuum fràtrtm
fcdvarc à<hct in hoc quid ille mihi alt<rum fie
faetrtt,
• Et ab Ludiier nul plaid nmiguam prin^
drai qui , meon vol , cift meon fradre Karl
id damno fit.
Ei ah Lothario nuUum placitum ruinquam
prendero quod mco voile , eccifti meo fiatri
Karlo in damno fit.
RoMANiE,o</ RoMELiE, province
aâuellie de la Turquie , en Euro-
. pe y dont les François s'étoient
rendu maîtres du temps des croi-
fades y & de laquelle il . efl , ea
i {
Le même ferrrient , en François aHuelj
& en Romance des XII & XIII
JiecUs.
Pour tamjùur de Dieu, & pour le peuple
chrétien & notre commun falut,
Por Deuamor & por Chriftian pople &
iloflre commun falvament.
De ce jour en avant , autant que Dieu m'en
donne le /avoir & levouvoir ,jefauverai mon
* frère Charles ci-préjeru%
De fie di en avant en quant Deu faveir
& poir me donne , il falvaraije cift lùoa
frère Karle.
Et lui ferai en aide daru chaque chofe ( ainfi
qu'un homme , par droit & juâke , doit fau*
verfiin frère en tout ce qu^iî/eroit de la même
manière pour moi.
Et en adjudha ferei en cas-cune cofe û
cum om per dreit fon frère falver dift en o
qui il me altrefi fafcet.
Et je ne ferai avec Lothaire aucun ac
cord qui y par ma volonté, porteroit préjudice
à mon frère Charles , ci-préfent.
Et à Lotbaire nul plaid nonques pren*
drai qui par mon voil^ a cift mon frère
Karleen danfeit.
•
conféquence , fi fouvent parié
dans nos hiftoires : c*eft Tancieniiç
Thrace , Tkracij. Ses villes prin-
' cipales font Conflantinople ^ An-
drinople, &c.
i8o R O S
KoNGiR, rogner 9 ronger, diminuer:
rodcre*
RONTEiz, ( un) une terre qui n*a
pas été cultivée depuis long-temps ;
mais en laquelle il va, d'ailleurs,
apparence, ou mémoire de cul-
ture ancienne.
RoNTOiLES , ( a ) en chemife , com^-
me tout nud,
RoQUiLLAGE, çoc[\n\\^^(i i CQncha.
RosEL, rofeau.
RosELLE, petite rivière de la Lor-
raine Allemande.
Rosi EL , c'eft le même que Rosel ,
rofeau.
RosOYER, tomber du ciel en rofée.
RosTER , ôter , mettre de côté , re-
ferver quelque chofe pour le len-
demain.
KoTE , forte d'ancien infbimient de
mufique^
Rote, route,
ROTOUR , ROTIERE , ROTEUR ,
lieu où l'on fait rouir le chanvre.
RovES, commandements , ordres.
Rouage, droit feigneurial fur les
voiture^ des fruits de la terre.
RouAMER, ruminer : çelafe dit des
bœufs.
RouBKRiE, volerie, déroberie.
RoucHAi, ruiffeau: rlvus.
RouiNÉ, Deskouinê , ruiné, dé-
truit, défolé, abbatu.
ROULET , ( un ) une infçription,
RouLTÉ, roulé , mis en rouleau;
rotulatus.
RouPT I rompu : ruptus.
ROU
RouTULUS, OU RoTULUS, grand
rouleau de parchemin qui cou*
tient quelque aâe public
Route , armée , compagnie de fol«
dats : rtua.
RouTEiS , retiré j Qtù ^enjcrou roih
uis , qui s'en feroit retiré.
Routiers, gardes de bois.
Routiers , foldats brigands & pea
dilciplinés ^ dont il eft fouvent
parlé dans l'hifloirç : on trouvç
aufli RoTiERS.
RouTURi , roturier , <|ui n'eft point
noble. ^
RouTUHiMENT , roturieremeot ,
d'une manière plébéienne , rotu«
riere ; pUbciâ lege.
Rouvre , chêne gros Se tortu i
moins haut que le chêne ordinai-
re , mais plus dur , plus robufte i
roborctum , de roborc ablatif de
robur , d'oii nous avQns Bût rouvn
& les Italiens rovcrc.
Roux , cheval , de Ross y terme
Allemand dont nous avons fût
celui de RossE , pour fignifier ua
mauvais cheval.
Rouwairder , avoir l'œil , cher^
cher.
RowAiR , rapport , expertife : A
rowair cPovritr , au rapport d*oii«
vriers , à dire d'experts.
RowALZ I biez , canal pour écouler
les eaux.
RowART , examen , difçuffion : Sur
U rowdrt de la juJUct , fur l'examen
fait en juftice.
Ro VTELLI I ruelle ^ petite rue.
Rox ;
ROY
Kox^clievat : Sor ung rox Aurdency ^
fur un cheval d'Ârdenne.
Roy AU MENT j réeHement.
ROYE , ligne ^ raie : Et ne doibvtnt
ictlUs barontffes aller au royt avec
dts filles dt roys ^ marcher fur la
même ligne.
RoY£ , raye de champs j fillén.
RoteRS 9 ceux dont les chaiAps
aboutiffent les uns^ aux autres:
RoYEtTE > puliTance , ufufrtHt -: tu
avons qu^ la royette des biens à notre
vie 9 nous n*avons que Tufitifruit de
C^i'biei^S ^ notre rie durante.
RoYOUX , grofle chaîne de fer pour
enrayer ou arrêter le tour des
loues d'aune voiture en defceadant
une montagpe eicarpée.
Rv 9 bruit iNi r» ni mUf ni bruit ni
, mouvement.
Ru 9 canal d'un petit ruifleau.
RuAGEyufage.
RuBCBB, rubec ^ violon;
RuBÊTE , ou RuBESTÊ , fort , robuf-
te : robufius : Ke cil afeme rubéfie ,
que s^il vient à avoir une femme
vigoureufe & robuile.
RuBRiCHE , chofe rouge , rougeâ-
tre : rubra , rutricofa.
RucuMAiNCHER ^ recommencer,
RuDOUR , rudeffe , févërité.
RuDOYR , mdoyer, traita rude-
ment , avec rigueur.
Rue , roue de ^har , de moulin » ro^
ta : Item , un échaufTaut.
RuÉEZ , roues de voitiures : rotte.
Rur jtsi
RUELLETTE » OU RUELLOTTE » pe«
tite ruelle.
Ruer , jetter , renverfer.
RuER-jus , terrafler , r^nverfer de
cheval , culbuter^ tu^r : // en ruais,
jus ptu/iours^a en tua un graddl
nombre.
Rubucmer , rappetlér cj^Iqu'un
qui eÛ parti , pour le faire rêve-
nif.
Rui ebs- y ripuaire : voyet Rip AXRli
Ri;ii;i;it , vËgtt y/fàefiare.^
RuitLEK , Jti^j ftfrfurciv
RuiMfeR*, rùgii*.
RuEMENT 9 rugiflement.
RûiSTE 9 rtifticrue , iùfe : Sand/k
fierté , ta barbare fierté.
Ruir 9 rat 9 êtrugitÉtSyttitïp^^Kfafl
certàmr afiîmaiix font en chrieur.
RuiT , riuffëaù , rivulks : Item bord
d'un rrài&au ; orm ^ Iktus ri^uU :
jbr lé rttit êune: fofUmdlt , fur le
bord d'une petite taiiXxm.
RuixEi ) ruiffirau.
RuLU J ANT , reluifant : reluans.
RuMENANT , un querelleur , qui fait
du bruit dans un lieu : Ung ru»
menant de guerre , un tapageur quî^
forti des troupes , en a rapporté
tous les vices , fur-tout celui d'être
Îuerelleur , de faire & d'exciter
es bruits. Ce mot vient de rumor
& de ducens , comme fi l*dn difoit
qu'il mené le bruit par-tout.
RuNCiNE , ou RoNCiNE , groffe
branche de ronce , avec laquelle
on fuffige quelqu\ifi qui a fait
Bbbb
2S2. RUS
jnal. On ^lend^laflg^nificationde-
ce mot à toutes fortes de bâtons ,
de manière que bien ronciner
3uelqu'un , eft le couvrir de coups
e bâtons.
Russi , ( un ) iinr ruiiTeau.
Russie , fortie , iflué ^ûti: La rujpe
dou ftauU , la fortie de Técune :
Au rujjit (Tyvcr , à la fin de Phi ver.
RusTARiN , ruftre, groffier : ruflicus.
RuSTE , ( jantil ) Jeune homme fort
& vigoureux C^ terme fe difoit
des nobles 9 comme des roturiers.
RusTÉ , ou RusTAi : rujlclum ^ im
râteau.
RusTÉLÉE , ou RusTULfeE , cc qu'on
peut ramafler d'un coup de râteau.
RusTELER t râteler , amafler la pail-
le 9 le foin & autres chofes fem-
btables , avec le râteau.
RusTELEUx, ott RuSTELEURs 9 gens
de journée poiu- râteler ou amafler
les foins , les avoines ^ &c.
RvT , Tugitus : voyez Ruix.
R YT
RujOiR , lieu où Ton iait rouir le
lé chanvre.
RuYER , voyer , qui eft prépofé à
ce qui* concerne les rues , les
chemins : viarum curator^ viocurus,
RYD,c«RiT,ungué.
R Y ODER , courir.
Rye 9 rivage de la mttf delà vient
que beaucoup de villes maritimes
renferment Rye dans leurs noms.
Rytme , ou Rythme , rhythme ,
c'eft<à-dire la proportion que les
parties d'un tout ont entr'elles.
Rytmique , (Tart) Tan rhythmi-
que , l'art des proportions dans
les corps immobiles , dans le mou-
vement local, comme la danfe , les
démarches bien compofées , &c ;
& dans les fons de la voix : ars
rkythmica; tn profodie, rythme
eft la cadence , la mefure des vers.
Ry VIN , rival , compétiteur : rivinus.
Ryxour , querelleux , qui aime à
Suereller & à contefter : rixofus y
e rixari , difputer»
2S3
SAC
s
ABMEDi , Sepmadi , Samedi : Le
Sabmtdi devant le perdu dicmange ^
1 368 , le famedi d'avant la Scptua^
^ gefime , qui , proprement , n*à point
de nom.
Sac EN FEMME EN MARIAGE, pré-
sents que celui qui fe marie fait
à fa nouvelle époufe : fa voir, des
jouelSy ou jueû por couronne^ des
offices <y couray es ^ anels & autres
jouels , qui afficrent ; c'eft-à-dire ,
des joyaux , des épingles, des ru-
bans , des bagues ou anneaux , &
autres femblables chofes , qui fer-
vent à orner les femmes , à les pa-
rer : voyez âffices , ÂFFiiRER,
Anels , Jouels.
Sacellain, ch^^tXzin : faccllanus.
Sa CELLE, niche , coffre, panier à
renfermer des reliques.
Sache, fàge jfapiens : Ung jone hons
fâche , un jeune homme doué de
fageffe.
Sache, gaine , foureau , fac : faccus.
Sacher , tirer du fac , du foureau :
Sachet fui glaive , tirer fon cpée du
fac , du foureau , le dégainer.
Sacher , mettre en fac, dans le fou-
reau : Ilifachafui eptie , il mit fon
épée dans le fac, dans le foureau.
Voilà des fignifications bien con-
traires ; c'efl le génie de la langue :
quoiqu'il en foit ^facaU fignlfîe des
. coups 9 6c les Walons dilent qu'un
SAF
homme a rec^w facantes coups ^ ou
plutôt facantcs caps , pour indiquer
qu'il a été bien battu.
Sachie , ( une ) une fâchée , plein
un fac : Une Jàchie de neufts & de
de nugettes , Une fâchée de noix ,
& de noifettcs.
Saclet , petit fac propre , que les
écoliers des Pays-Bas portent dans
leurs voyages ifaccellum.
SaCOMOUSE, OttSACCOMEUSEryic-
comufa^ une cornemufe.
S ACOPER,(fe) s'enfermer foi-même.
S ACRUMENT, ferment : //«/», fecret :
Itentj facrement : juramentutn ^fe^
cretum , facramentum.
Sade, agréable, joli, aimable: béni
fat us , benè natuSj bien né , fon con-
traire eft maujfdde , maie fatus ^
mal né.
Sadinet , un petit aimable enânt :
Unefadinettey une jolie & gentille
petite fille.
Saezie , falfie , nantifTement.
Safre,o<^Safred£nt, un goulu,
un homme âpre fur fa bouche.
Safre , un homme rufé.
S afre , mignon , agréable.
Safrêtte , friande , agréable , fine,
pétulante.
Sag A , hiftoire , narration.
Sagen, narrer, annoncer. Ces mots
font Celtiques & anciens Teuto-.
niques.
2«4 s AI
Sagettes» ou Saettes, flèches:
fagltta : Lou boin Monfitwr SaifU
Bafiïn 9 fuit occis avefques des fa^
gctus^ le bon Saint Sibafiitn fut
tué avec des flèches.
Sagittaires, archers, foldats armés
de flèches.
Sagnir, ou SAGNiER,(re) faire
fur foi le ilgne de la croix.
Sahin , du fain-doujc
SAHSyun couteau.
S AI ANS , (de ) de ce lieu : Maijlrtdc
lovraïgc it Usglyc defaians , archi-
teâequia dirige la conftruâion de
réelite de ce heu-ci ; àefaiaas on
a fait céans.
Sai AU , Sagel , feau : figiliuitu
Skis , feau, vaifleau à puifer de Teau^
& à la tranfporter: fuulus^fuula.
Saie, faguni , fagidurn^ ancien vête-
ment dont ufoient les Perfcs^ les
Grecs & les Romains : c^étoit une
cafaque ou habit de defTus , faite
de laine, & de forme quarrée. Il
y en avoit d'hiver & d'été. Les
Gaulois en fidloient un ufage par-
ticulier pour fe couvrir , & les
Belges , noa contents de s'en fer-
vir , en faifoient un commerce con-
fidérable à Rome même, & juf-
-qu'aux extrémités de l'Italie ; fur
le Sagum gallicum , & les autres
habits des Belges en particulier :
voyez VHifioirx de Mci{ , Tome I ,
page 27 & fuivantes.
Saiel, ( lou ) le fcel, oti le fceau:
JigiUum.
JSaieler, fceller, attacher, appen^-
àtt un ijcel k un titre.
SAI
Saiklour ; ou Saiixour , ( le X \t
garde-fcel , ou garde des iceaux.
Saige , fage : Saiges gens , des per-
fonnes iages , éclairées.
Saige , je fais ^Jcio.
Saigner : fignare , marquer , défi-
gner : Por/aigner cerutinê tnfeigiu
pour indiquer à mots couverts ,
certains lieux ou certaines choies.
Sailarier , ialarier, récompenfef,
donner le falaire qui efl dû.
SaillEt, ( une ) un feau pour puifer
& porter de l'eau.
Saillir , fortir , terminer.
Saillir aux champs , fe mettre
en armes & en campagne.
Saint, (corps ) au fens naturel,
corps £unfûim ; on dit proverbia-
lement : entier comme un corps
Jaint ; c^eft-à-dire, à ^mprovifle.
On devToit dire , comme un Cdhof"
fain , ou plutôt comme un Cakorjm^
ce proverbe vient de ce que fous le
pontificat du pape Jean XXII ,
mort en 1334, Ion fit à Paris,
enlever de nuit les ufiiriers, qui ,
pour la plupart, y étoient venus
de Cahors.
Sainteur , ou SaintiEh , fcrf d^é-
glife , homme libre , qui s'eâ h\t
ferviteur d'Un faint 9 un oblat dé»
voué au (ervice d'une églife. Ceux
oui fe Êûfoient fêrÊ de faints ou
(aimes, patrorts dé quelque églife^
fe paifoient la corde des cloches
au cou , & mettoient en figne de
leur engagement quelques oetiiers
de chevage ou de tribut, fur leurs
tètes 9 où fur raûtel : SanBttar'ut$
komo.
s A 1
^hofm%. Ces fainteurs ne devenoîent
point ferfs màin-mortables, ni hom-
' piQ%de corps.
^Saint£Ur, ce mot fe prend quel-
quefois pour fervage , fervifude
proprement dite ; mais dans un
iens large ^ qui s^ëtend à tous les
fujetjs d*une aithédrale , d*unç ab-
baye , .&c, lefquelles avaient des
ferfs dans toute la rigueur du ter- '
me : voyez Servag e.
"Saintre, cheintre» chambre^
( droit de ) droit qu'ont quelques
feigneurs de feire paître leur
bétail y à TexcUifion de tout autre,
fur Tes lieux de leur feîgneune qui .
ne font pas cultivés , qui font en
' chaume, en friche, en bruyères,
en buiâ'ons.
"Saiplat , petit cifeau taillant par le
bout. •_
: ■ -T !•
5aiR., où $aier , goûter : Ilifitlc lou
-Jcir^ il faut le goûter , Feflayer.
Sairchier , garde- fceau : ligdli €uf-^
tos^ ou (ceWewr jjigillaeor.
Saire , (la) la Sarre,, rivière.
SaÏrlement , ou Sairment, fer-
ment: Par lour J'airmint ^ parleur
ferment , fiu- leur confcience : Et
m tint onc'qucs convint entièrement
de et qu^il ot cçnvenu de tenir par
fon fairlement^ & n'obferva jamais
en aucune manière, quoique ce
foit , des conventions qu'il avoit
• 'faites & promifes par ferment.
Sairpe , une ferpe.
$AiRPOiR , ferpette, petit co^t^au
courbe, . ,.,
S AL 28 ç
S AL , Infenfé : Sehan lou fal ^ Jean
rinfenfé, Textravagant.
Salace : perfalfus^ qui a en foi
beaucoup de fel.
Salaoine, ( dixmç ) fubfide levé en
France fur la fin du douzième fie-
cle , pour fournir aux frais de la
croifade contre Saladin , foudan
d'Egypte, qui venolt de fe rendre
maître de la ville de Jérufalem.
Sal conduit , faùf-cpnduit , y2i/v/tf
duSus.
■ ^.»
S ALCYBERI, Salisbury, ou Salesbury,
ville confidérable d'Angleterre. '
Sal-droit, fauf le droit qu'on a â
une ç\ïo(e:Jalvo /tire,
Salempe , TheiTalonlque , aujour-*
d'hui Satoniki , Thejfalonica»
Salf , ou Salve , fauve : Sal/s les
diptns payans^^ exceptés les dé-
pens qui fe payeront : Salf tant
que^ fauve , excepta que.
Salique , épithete qu'on donne à une
loi ancienne & fondamentale du
royaume de France : lexfallca.
Sallereire , ( la ) la cellererie , la
procurerie d'une abbaye ; cellù^,
raria.
Salle VERNE, (ville de ) Saveme;
ville d'Alface.
Salld VIENS , les Sa(vUns , anciens
peuples des Gaules dans la contrée
. que nous appelions aujourd'hui
. la Provence.
Salnerie , lieu oïl fe fait lefel,ma<-
gafin où on le-débite.
$Xl.N£Y , faunier : Saloi$re^{;iumcr€p
, qui venddu feL
Cccc
Saloux, faloîr , vaifleau dé bois
où Ton garde le fel dans lés mai-
foBS paruculieres ^en un lieu fec:
falarium.
Sa loy, ( par ) en honnête homme-,
de bonne foi.
Sa loy ,( jurer par ) faire fermenf fur
fa religion , telle qu*elle foit , les
Mahomëtans jurent les traités fur
leur loi , & y font fideUes pour
Tordinaire.
Salpêtrek , aller dans les caves, &
autres fouterrains dés maifons par-
ticulières , y chercher le fàlpêtre
de roche , ou le fel qui ea diftile.
Il n*ctoit permise de falpêtrer à
Metz , ni dans les abbayes , ni dans
les maifons canoniales»
Salterion, pfalterion, inffrument
de muGque fort en ufage chez les
Hébreux : pfaltinum.
Saltimbanque, boufEbn^ dahfeur
de corde ifunambulus.
Saltrement , fi autrement : Saltn-
m<nt ejlàit il torncroit a moultgrant
dapmagCj s'il en étoit autrement ,
cela porterait beaucoup de dom-
mage.
SALVAlGE,a2^SAU\ŒLAlG£, (droit
de ) droit qui appartient à ceux
oiii ont aidéà fauver désmarchaa-
oifes ou autres chiofes périffantes
par naufrage : jus rtcupcrationis.
: C^ droit eu ordinairement de la
dixième partie de ce que l'on ré-
«upere«
6alvaige,oiiSalvage, (lettresde)
. ; lettres par lefquelles , autrefois ,
le roi majodoità fe$ officiers de
S k M
mettre en fa proteftion & fâuve^
garde, les fexagenairés & les Veu-
ves, avec leurs familles & leurs^
'biens. - . . »
SalvaiGînes , bêtés fiiuves;
Salve : voyez Salf.
Salvement« , (alut ^ confervatîoit
d'une chofe dans un ^état heureux
& convenable ; IHicité , iùreté :
falus^ incotumitas^ ilfe dit par ex-
cellence, de la féliciié cëlcfte, de
la béatitude éternelle , où doivent
tendre nos (oins les plus impor*
tants.
SàÎlvere , SÀLVOR , SALVDUR^fau—
veur zjalvator.
SaLVeteit, décharge , quittance,.
affurance : Panrcfalvacu Je li pcr-»
uity prendre quittance de la partir
âdverfe.
Salus, Salut, SaIuts, ancienne
monrioie d'or , aihfi nommée ' ou
•à caufe'de la légende qui y étoit :
Salus Populi Juprema Lex tfio ; ott
parce que Tannonciation , autre-
ment la falutation de l'ange à la
Ste. Vierge i y étoit empreinte.
Sàmbieux, par lé fang de Dieii,
mauvais terme, juron.
Sambue , harnois de cheval» .
Sambuque , flnte champêtre faite*
avec du fureau \ famhucus.'^
S'ame, fon ame :/«/ aràmé.
Sàmetho »( pays de.) la Samogitîe ^
province de Pologne.
Samyt , forte d'étoffe précieufe, Oa
le trouve écrit fams ^Jamis ^ & ^
SAN"
ffiiNClR, régler, arrêter-, féfoudre :
fancirc.^ , ■-
SAffCriùs; voyez pRÀGMXTtQUE-
SanctiÔn: '
Sanction Pragmatique , fameux
réglemept fait en ix.io, parrem-
pereiir Frédéric II ,, en faveur 4u
clergé d'Allemagne , dans ja .dietp
* de Francfort ; "voyez L^HiJlbiré de
Met[ ^ Tortie IL '
SaNDI , SaNDIENNE ,.SÂNBLE>U :
( par ) voyez SiMBiEUX^
Sane , guéri.: yi/?tf/x/j.. , , . "
Saner-, guérir V rend^ là fanté ^yi-
• . ' ■ ■
note. ■ '..''■
Sanguine , ( couleur Yçouléur rou-
ge : color JanguiniSy
Sans :fanguis^d\X'ùiPg^:LyfynsBoufi
com ungfi^rs chaux j il a le ikngauflî
bouillant qu'un fer chaud.
Sànxier , un faâionnaire y un yâlet-
de- ville ,: un* garde-der corps :yi-
telles. .
Saoner , reprocher les témoins»»
Saoule&SE j fatifrité : fainrùas^ ^
S'A P , arbre de fapin : - abiis: H *
Sappe , fép de vigne.
Sappes , haies , cloifbns ., renferme-
ries, prifons : Deunus enfers & en
fappe , détenus dans les fers & en
prifon, ' '
Sapet, vin cuîti du réfiné : yi/^/i.
Sap h oire , (une) une fille coquette ,
volage.
Saqué, chofe de rien.
Saquer , tirer répé«r .
SAR 28^
Saquées , ( gens ) gens déguenillés,
vêtus de (âGs, gens de rien;
Sarab AÎTtS , anciens moines vagîT-
bonds ^ defqufels? Saint Biànt doni-
. ne une idée affreuie ^..auchap.JL
de fa règle. •
Sarabande , (donner la) donner
'■ . les étrivieres , bien étriller quel-
- qu'^m Lafarabande, au fens pro-
. pre, étoit une forte de danfe grave,
lente ôc fér ieufe ; un menuet.
SaREM ANS, ferments : Par nous fare^-
mans , par nos^ferments^
;SAKPE,/erpe. .
Sarpentine ,coulevrine.
Savart , friche : l/ng heritalge cm
Jpfvarif un bien inculte , laifTé en
friche..
Savelôit , fàvoti •: /ipa.-
SAVELpNT , fable à bâtir xjkbutum.
Saucler , farder^ ôter lesxhardons .
' & les m'auvaifès herbes d'une ter^
re , arracher les méchantes herbes
d'un champ , d'un jardin , avec un
inflrument propre à cela ifarcularp,
Saucleur , homme ou femm€ pré-
ppfé? . à ôter les mauvaifes herbes
d'un champ , d'un jardin.
Sauclures , ce qu'on arrache d'un
champ , d*un jardin.
Saucloux , farcloirs ,> outils avec
lefquels on farcie les tet-res ;y4^-
cuLum ^farcula , &c. .
Sauclez , fbucis , avidité après le
gain , efp.ece dé rapine : Fendre
fans les faucle:i^y vendre (ans Sividifé
après le trop de gain , (^ns inquié-
tude, fans regarder de »trop prdi^ >
1Î8 SAU
à la mefure , en donnant plutôt
plii$ , que trop peu..
Saue 9 étable à porcs. : à^Jus^fuis*
^AUF j grange , ou grenier.
SAULME,Salm, principauté de Fem-
pire ; elle eft dans la Lorraine ,
prés de TAlface , à la fource de la
' S^SiTtiSalma^ Salmona. L'abbaye ;
• de Senones eft dans cette priiici-
Î^auté 9 il y a un autre Salm dans
e duché dé Luxembourg ; c*eft
un bourg , chef d'un . çofiité du
nom de Salm.
Salnexiens , peuples^^des -envirorts
de la rivière de Seille.
«
Saulnois , ( le ) le pays de défllis
la Seille : Salia ; elle paffe à Metz,^'
& le nomme Seille, àfalibut ; par-
ce qu'en effet elle charie des &ïs ; .
• pliffieurs foptaines Talées y abQUr j
.. tiffent. '
SAu;.vE,iavive- garde, proteâion,
défenfe.
^AVL-viEUX , réfervoir de poiflbns. ,
Saulvoultrer , pincer ,. châtrer la .'
- vigne. f
Saumatrot: voyez SoMAiRTRAS. •
Saures , efcarts , terres incultes ,
pleines de genêts & de bruyères ,
&c,
Saures , chofes mûres , jaunes y fé-
ches : les pommes font jaunes , les
noifitus font fautes ; les harengs
{ontfaursoufaurets.
;Saures , ( chevaux ) de couleur
jaune , qui tire fur le brun.
Navrer:, âûre fécheriOn fwxeles
S AU
«
harengs à la fumée , cela ]es rértd
un peu jaunes : ru/art ^ fumïgare.
Sav mR, S A VLRiR » SaverÎr , fatei^
mettre à la fumée ^ dpnner de ta
faveur à quelque viande : (ïe-là
les termes de Saulcisse 9 Saul-
PIQUET 9 SAULMURE ^ &C.
Saùrpe , ferpc.
Saurpetxe ^ petite ferpe , ferpette.
Sauterai , prétendu génie familier ,
que le peuple ruftique fuppofe
rattacher â quelques chevaux
d'une écurie , en prendre un foin
particulier , les nourrir de maniélit
a êtrff p4us gras que les a;Utres,^
aller à cet effet prendre dé l'^ivoi-
lie non furies greniers du maître,
mais fur iceux des voifîns. Ces
chevaux^, ajoute le peuple, ont
les crins trefféi' & noué^ d^une
^ -façon fi finguUere ,qu*bn ne peut
.les défaire ; il feroit même dange-
' ' reux d^ l'entreprendre , parce'que
c'eft \ cela que s'araufe le Saute-
rai , & il ne faut pas le xhafler;
car dès cfu'il quitte un cl^eval , ce*
lui- ci . féche & -meiurt ,çn, pw de
temps.. Qn croit encore cesrêve-
. ries dans les campagnes*
é
Sauvages , ( chevaliers ) chevalieci
erranfs , inconnus.
Sauvagesse y femme (auvage.
Sauvagine , ^ poulaille.) toutes
fortes de \gibiers à plumes, tek
que les fâtians, les perdrix, be-
cafles , ortolans , grives , caillei
canards , &c. < ^
Sauvaiges ,^ pommes aigres , cni&
de iàuvageqns.; (>/ gr^i hàtan:
Jana
SA U
danct dtpommts tant dt dommaixes
tomme dcfauvaigeSj il y eut une
grande . abondance de pommes ,
tant domefiiques ou bonnes à
manger , que d'aigres & de fâuva-
ges.
S AU VETEZ , avant la création du
baillage à Metz , il y avoit en cette
. ville une chambre des Sau vêtez ,
compofée du maître-ëchevin & de
fept de fes confeillers , avec l'un
des trois maires de la cité , fuivant
leurs diftriâs dans laquelle fe ré-
gloient teutes les. aiTau-es des mi-
neurs : établiflement des tuteurs
& curateurs , 'érnancipauons ,
comptes tutélaîrés &c autres affai-
res de pareille efpece. .
té ' »
Sauvetez , affurances , formalités
introduites par rancienrie coutumç
de Metz , pour la sûreté de r^ac-
auéreur dans' lé' Cas de certaines
iénations, comme celles des biens
des mineurs , ou d'une femme fous
' puifTance de mari : Dabocourt en a
• un titre particulier , & Ton y- voit
' que ce n'étoit pas ^acceflion déà
parents de la femme à la vente de
fes ; biens- fonds-, que l'on ap-
pelloit Sauvetez ; mais l'autorité
du maitre- échevin & de la chaoïr
bre des fauvetez , qui çtoit. nécef-
faire à défaut de parents , bu à leur
refiis. . ... : ,
Sauvement , falut :falvatia\yfaius.
Sauveur , fauveur : falvator. .
Sau vetey , lieu d^affurance , oîi f on
eft hors de péril. •
Saux , faule : fàÛx.'
se A 289
SavOUR , faveur : fapior. . ::. •
Savourât , ôs où il y a beaucoup
de moelle , dont les pauvres gëhs
font la foupe , & qu'ils raclent,
pour en manger les parties attenr
dries; le terme François eft Sa-
vouret.
Savy , fagè : Non es favy , ne quair
ben après , vous n ères ni fage ,
ni bien élevé.
Saxine 9 nantiflement , acquifitionj
S AXIS , faifî , nanti d'un bien : Ly en
. ait fait Jaxis & tenant ^ l'en a rendu
maître & poflefleur«
Sayer j goûter ipijiàre;-
SXyn , fain-doux : La maltote defayn
& de xeu 9 la maltote de fain-doux
& de fuif.
Sayon :fagum : voyez SAife-
yjiVRER , fe cbu^cnicer; fe mettre
en colère : irafci.
Se A B ARE , évaporé , efpêce de fok
<k>nt toutes les démarches font
rudes : fcaber.
ScaÀbMt'ê- petit înleûè-nbîr ,un
efçarbot,^; ..: : i '. , u : :: •'
^CARABEUS ^ ^ fçarabée i pfij'appçk
le zwivQmtntfouiUi'mitde.
Se ARRE y efçadron 4^ .Ç4\alerje«
SÇAVAKTAS , ou SÇAVANTASSE J
, /, hDmiàe,de lettres i jmal*vpo1i , ipleisi
- d!tin fatras d'érùdiuoç maldigetée.
ScEL , fceau , cachet xjigillufn. '
ScENCET , fcîenceait; qu'iîait cpil-
noiflàhce : Com fy mtyfme fenxoit
même connoiflance* •'•'.' ^
Dddd
t^o
SCI
/
ScHEiME , OU Chilme 9 traître » i
J)erfide, fcélérat ; U vient de TAI-
emand Schelm, qui iignifie cela.
ScERCiiiER : voyez Cherchieb.
ScHOLAiSTE y ( Sainte ) Sainte Scko^
lafiique : Scholajlica.
SCHOLE : fchola , école : Ils alUne ms
fchaU afforma 9 ils allaient enfem*
^ ble à 1 école.
SciENS , doâe , fçavant : SciEN-
. TiEUX eft le même.
SciERET 9 ferait : effet : Ceu que U en
firUt fcierei de konne vallours y ce
qu'il feroit à cet égard feroit vala-
ble 9 il reftera tel ijlc erie.
SciESSER 9 demeurer en fon état':
, JCils fciejfcnty qu'ils demeurent en
cet état : ficfifiant 9 fie fine ; de
fict^e.
SciERGE BENY9( gros ) cierge paf-
caK
SciL 9 char à quatre roues.
SciLLER 9 fcier : Sciller les bleds 9 les
couper avec la fcie.
Scintille 9 brin de quelque choie.
Scintille 9 étincelle ifcintilU.
SCOLACE : Scholafiique , nom de fem-
me : Scholajlica.
ScoviES 9 ou ScoBiES 9 l'arbre de
fureau.
SCQUÊLIN 9 ESQUELIN 9 SCALIN 9
Esc ALiN 9 fquelin ancienne mon-
noie.
SCR Ain 9 bu ScRECHU 9 qui eft déjà
tout grand , qui eft bien grandi :
fecrevliy fecretus^ des verbes cre^cere
fecrejcere.
scu
ScRiBSAHES 9 tablettes à écrire*
ScRiN 9 coffi^ à mettre des habits ,
du linge 9 &c : Jirimum.
ScRiNS ; fcrinïa , archives 9 coffres ^
boëtes à ferrer des titres, des livre%
des papiers.
ScRiNi AIRE 9 archivifte 9 fecrétaire:
fcriniarius.
SCRIPTULE 9 fcrupule : Jcrupulum ;
ce mot fignifioit autrefois au pro-
pre 9 un grain ou petit câUfou qui
entroit dans le foulier ou dans la
bouche ; on l'a tranfporté aux
autres lignifications figurées qu'il
a aujourd'hui, 9 éntr'autres à celle
d'un trouble 9 d'une agitation de
la confcience.
ScR IR E 9* écrire : /critère.
ScROTTE 9 rempli de boue 9 crotté;
ScuLPOUR 9 fculpteur 9 ouvrier qui
fidt des figures avec le dfeau:
fculpior.
SCULTRIE9 fcu]pture9art de tailler
le bois & la pierre 9 pour faire di-*
verfes repréfentations : fculpiura.
ScuLTRiES 9 ouvrages que Eût le
fculpteur.
SCVLTRIET 9 ou SCULTÈT , baiIU9
maire , prévôt d'une terre.
SE9 fi : Se U empertroufy fi l'empereur:
St nuls en y efcheoU 9 fi'quelques-
unes de ces chofes venoient à ar*
river : 5^ tant en y avoit 9 slil y en
avoit aflez.
Se 9 fi non : Se par efcors despor^
terreurs 9 fi non du çonfieotemeat
des pôrterUns.
Se non 9 finon imfijt
SEB
Ss NON ) àufli ne : Se non pua on;
auffi ne peut-on pas*
Se nulz , fi aucuns : Se nulr ktUs
kilfuty fi aucdns tek qu ils loienu
Se bien non, finon en bien.
Se dont, finon , à moins que.
SEAU R , fa voir.
Seaux , il fut : fcîvU.
Seay , fceau : Jigillum : Vng roug
Jcay , un fceau rouge -appofé à
une difpenfe de mariage , 6cq.
Sebaistre; SébafiUn j nom d'hom*
me : Sent Scbaijlrey Saint Sibajliin :
Scbap'tanus.
^EBARAT, épouventail qu'on met
aux chenevieres pour épouvanter
les poules ,' & chafler les autres
oifeaux.
Sebarer , épouvanter : de barrus ,
qui fignifie un éléphant ; parce
qu'en cas d'épouventail , & de
faire peur, on groifit l'objet, &
de rien on en fait «n éléphant.
SEBELiN,qui eft (aîxt de peaux 'de
marte , de zibeline : [ibelinus.
Secheron , tarte féche , gâteau
fans farce , tels qu'en font les Vil-
lageois pour le jour de leurs fêtes.
Sécherons , prés fitués dans des
lieux fecs, & qui ne peuvent être
arrofés que par les pluies.
Sechour , fécherefle : Un grantfi-
ckourj une grande fécherefle.
Secondici^R : fuundicerius ^ fé-
conde perfonne du clergé d'une
églife , comme le primicier:/^n-
mictrius^ étoit le premier : ce mot
vient defccundus , fécond , -& de
SEC 291,
cira y cire; parce que lefteomUcie^'
étoit le fecpnd inlcrit fur le cata-
logue de l'églife : catalogue qui .
étoit de tablettes enduites de cire.
Secore, fecourir , porter du fe-
cours : fuceurnn.
Secorgeon, gros fouet bien pliant,
propre à fe défendre &C à fecourir
les autres.
Secourgeon, ou Escourgeon;
efpece d'orge qui eft plutôt mûre
que les autres , ainfi appellée ,
parce qu'elle femble envoyée
pour fecourir le pauvre peuple
avant la grande moiflbn.
Secretain, facriftain, qui a foin
d'une facriftie.
Sectes, ( les ) forte d'anciens reli-
Î;îeux à Metz , en 1 1 5 3 : voyez-en
*HiJioire : tora. II. pag. zyS.
Secroy, fecret xfccrttum.
Sedon, à moins que, finon*
Sedule , cédule , promefle fous
feing privé.
Seel, fcel , fceau iJipUum.
Seelle, fi elle : SctUt fmnxoû^ fi
elle favoit.
Seelles , ( bafies ) petites felles de
chevaux : on difiinguoit les hau*
tes felles des bafles, comme on
le voit dans le^ écufibns.
Seer, s^aSeoir : /eJcrc.
Seetve , flèche : voyez Sagette.
Segie, afiîégé : obfeffus : La ciuit
fuit fegiic^ la ville lut afliégée.
Seglene, Ségoliny nom propre de
femme : StgoUna^
292 s E G
Segnelle y fruit nommé fenelle,
Segnor , feigneur : de fcnior.
Segny, un lâche, un truant :'/f^ii.
Sego'rage^Segreage, droit fur
les forêts, qui confifle en la cin-
Juieme partie des bois qui fe ven-
ent par les vaiTaux , laquelle eft
due au feignenr avant la coupe
& la vente même de ces bois :
ce mot vient defegregarc , mettre
à part.
Segr AiRiE , ( bois en ) bols pofledé
en commun , ou par indivis avec
quelqu'un , tel qu'il foit.
Segr ATS, bois féparës des grands
bois qu'on coupe & qu'on ex-
plçite à part : Jy^va difcreta.
Segrayer, celui qui poflede un
bois en fegrairie , en commun
avec un autre.
Segrayer , receveur des droits de
fégorage, ou fégréage.
Segroy xfacer y facré.
Segullenne, (Sainte) Sainte Se-
golint.
Segur - CONDUIT , fur - conduit ,
Ûuf- conduit ifccurus du3us.
Seiay, feau pour aller à l'eau ifi-
tula.
SeignÊ,{7m Saigne, marqué :7%-
natus.
Seigneuraige, ou Seigneuria-
GE , droit qui revient au roi fur
la fonte des monnoies : on rap-
pelle autrement , droit de unda^
gt^ que le maître des monnoies
doit au roi.
Seigneurier , -commander.
SEI
I Seigneuroire , fournir' , procu«
rer.
Seignor, feigneur.
Seignoraiges , droits feîçneuriaux;
Seignourir, dominer.
Slil , charrette à deux roues.
Seil , fel :fal.
Se I LIER , (cïtr les bleds I les couper
avec la faucille.
Seille, fdage des grains.
Seille , feau à puifer de Teau : jE«
iula.
Seime ifagcna , feine, filet , ou rets
de pêcheurs.
Seingle , fangle de cheval : cingu^,
lum.
Seix : fex , ftxtus , fix, fixieme :
Van de graicc nojlrt Signours mil
trois cens quarante feix ^ l'an de
l'incarnation de Jefus - Chrift ,
1346.
Sel, feul ifolus.
Sels , feuls ; au pluriel jfoli.
Selle, petit fiege de bois, petk
banc où une feule perfoiuie peut
s'affeoir.
Selle, Selles : voyez Seelle:
voyez Seelles.
Selve :/y/va, forêt : Ly maijlresjes
yauvcs & .ftlvcs y les maîtres des
eaux & forets.
Semadi, famedi.
SEMBLABLLT£,re(remb lance ifrnU
litudop
Seme, ûxieme : fext(4s»
Seme, le fervice qui fe ùàt jpour les
morts,
SEM
inortSf fept jours après Fenter-
rement : Jiptima du.
'Semée , ( droit de ) droit dé parta-
ge 9 autrement , obligation oii eA
un fujet de donner à fon feigneur
une partie du gibier iju'il a tué à
la chafle : de fimi^ moitié-par-
tage.
Semerre, femeur, laboureur qui
fe me : fcminans.
Semi-droit , ou Saimi-dret^ bai^
fe juftice.
Semille, agitation^ célérité,
Semilleux, remuant, alerte.
Se Moi NON, excepté moi, finon
. nloi.
Semmoncelz , invités, appelles en
un lieu.
^EMNÉe , habitation de moines ,
laure, monallere.
Semonce., avertiffement pour s'af-
lembler.
Semonce, fommation.
Semonce en lieu de ban, ajour-
nement qui fe faifoit à la requête
-des rentiers , aux débiteurs des
cens & rentes arréragés , pour
parvenir aux bans dé très-fond:
il en falloit trois.
^Semonce , invitation de parents &
d'amis à une noce , à un enterre-
ment, &c .-/«^/wc^izmo.
Semondre., avertir, inviter les pa-
rents à un enterrement , à une •
noce , &c : fuhmontrt.
Semondre, femoncer, ordonner .
de fe trouver à une aflemblée^ j
fommer de faire quelque chofe. ^
S EN 29^
SemOner, prier, appeller,
Semoneur , crieur d'enterrements^
de noces, d'a(remblées,.&c, qui
va à cet effet par les lieux & les
maifons des convocables.
Semonre ^ proclamer : // fti(i fi-
monre en Itu de ban as mcis & a
iy maxon , il fit annoncer par cri.
public au lieu ordinaire des bans^
ta vente du jardin : du meis , ou
meix , & de la maifon : voyez
Ban éc Meix.
Sempectes , où Senipetes , ancien
titre de diftinâion parqii les moi-
nes : on le donnoit avec de grands
privilèges de difpenfes , & de li-
Derté, à ceux qui avoient paflé
cinquante ans dans les monaderes.
Sempiterneux , fempiternel, quî^
eft très- vieux, qui vit trop long*,
temps t*fcmpiurnus.
Senë : Saxon , qui eft de la Saxe*
Seneschal^ ou Senëchal, maître
d'hôtel.
Seneschaux , Seneschal , chef
d'armes , commandant de trou-
pes.
SenéÊ , C rime ) forte d'ancienne
poéfie Frahçoîfe, efpece d'acrof-
tiche qui coniifte en ce que tods
les vers, ou tous les mots com**
mencent par une même lettre.
Senefiance, {gnificatton , dénon-
ciation , comme qui jiroitSiGNl-
FiA^^CE : Jignificatio.
Sener, châtrer : cafiran.
Senez, fenfé/qid a le bon fens:
fwjfuus.
Eeee
y
194 S EN
SiiNFORCAiR De GENS , ramafTef
des troupes : Adonq ly tmptrour
ftnforcau dtgtns^ alors , en 1 365 ,
rempereur aflembla des troupes.
Senglek 9 fangtier : aftr.
Senglours, fanglots» foupirs.
Senhor^ feigneun
Senieurs^ (les) les anciens d^lne
communauté ^ qui , félon la règle
de Saint Benoit , doivent être
confultés par ra)>bé ^ans les af-
faires importantes : en latin ,y<-
niorcs. De là , les termes de fci^
gneur j monfdgncun
Senne, annonce d'aflemblée à fon
de cloche : de là le mot tocfii.
Senne ^ fynode , aflemblée de gens
d'églife : Jynodus.
Senon, finon : Nuls ne puct témoin'^
gner contre lui^ fifi^ parensnon^
perfonne ne peui être appelle en
, témoignage contre lui, fi cen'eft
fes parents : Se mejfîre ly emperere
non , finon monfeigneur Tèmpe-
reur.
Sens , fes \fui^fuct^ fua : Sens peirt
& meire , fes père & mère.
Se;nte, fentier :ye/w//ir.
Sente larronesse ^ petit fentier
dérobé , au moyen duquel on
abrège la longueur du chemin.
. Sentelée , petit chemin large.
Sentelet, petit fentier.
Sentente, entente, fignificatîon,
interprétation : As fentente dou--
hleife , à double entente.
JSentu , fenti : Li^ oifsli on$ tuu
S E P
tyverftntus , les petits oifèaïur ont
tous fenti les rigueurs de Hiver.
SëÔIR , fiéger : fedért^
Seoir , fubfifter : Que ce veniàige^
foicet ^ que cette vente fubfifte^
foit fiable ; Se cifi vendaig^ feoit ^
fi cette vente a lieu , fi elle fub-
fifte : à^ fub/iftere.
Sepelices ,. vaifTelles , meublés
d'une maifon : /iîpelleSUia.
Sepmaoi, famedi.
Sepmajne ,. femaine.
Sepme Y , ouvrages à faire , à ache-
ver, pour rendre une maifon ha*-
bitable , tels que les murs , les
portes, les enceintes, &e.
Sept de La guerre, anciens m^
gifirats de Metz , ayant jurifdic-
tion dans la cité , quant à ce qid
concernoit la guerre : voye{ l'Hit
toire de cetfe ville..
Sept AI ne : feptum , enclos ^ en-
ceinte , contours d'une terrè>,
d'une feigneurie , d'une jurifdic-
tion.
Sfpterée , champ pour fequel il
fiiut un feptier.de femeoce.
Sefterie y jutifdfÔion compofée de
fept perfonnes ; à Metz , répu-
blique, il y avoit les fept de la
guerre, les fept de la maltote^
&c.
Seps , ceps , fers que Ton met aux
pieds & aux mains des prifon-
niers : cippi , pluriel- de cippus ^
qui a cette fignification latine.
Séquence, fuite, ordre.
Sercaer ^ chercher iqjutenit^
SER
SlR£R, fermer : ll[ doicnt férer tour
uis , ils doivent tlrmer leurs por-
tes : du verbe fcrare.
Serchier : voyez Cherchier.
Sergent : firviens , ferviteur , ï
caufé que lè (ergent eft le minif-
tre , & comme le ferviteur du
juge : Ne aura ne ancclU ne fer'
gène , il n'y aura ni fervante , ni
lerviteiu:.
Sergens de ville, valets de ville.
Sergens^ gens de guerre, d'un or-^
dre inférieur à celui des cheva-
liers , mais portant les armes , &
fervant ; au mênie fens qu'on dit
aujourd'hui qu'un homme a.fer-
vi , lorfqu'il a été foldat : fervien'
tes Jlatuiy bono publîcon
Série , fuite , ordre de chofes mifes
de fuite : ferles.
Série, foirée iferoiînum.
Serin , Serans, outil à préparer le
chanvre , ou le lin , à les rendre
propres à la filaffe. C'eft un petit
ais , ou planchot chargé de plu-
fieurs efpeces de hautes aiguilles
de fer , qui forment des dents en
guife d'un peigne à plufieurs rangs.
Cet inftrument s'appelle , en quel-
que lieu, écouffoir\ en d'autres,
on le nomme cchanvoirm
Seris, chicorée.
Seris , férein : ferenum.
Serqueur , SARQt;EU,SARQurou,
SoRQUiou , un lieu oîi Ton ferre
de la chair , un cercueil , un far-
cophage , un tombeau,
Seror y fcçur : foror^
SER 19^
Serorge, belle -fœur, époufe dii
frère ifororia.
Serorgien, chirurgien.
Serourge, beau -frère , mari de la-
fœur : Men feraurge , mon beau-
frere , qui a époitfé ma fœur : fo^
rorius,
Serpauet, ou Serpol, troufiêau^
paquet de bardes & de nippes que
les père & mère donnent à leurs
filles en- les mariant : on les nom-»
ine fervenf poc , peu ; parce qu'en
effet , tout cela cfi bientôt ufé &C
parti dans leur ménage*
Serpentine volante, mortier à
bombe , ou la bombe même.
Serre, ferrure : En chaifcunes ^fglifes
parochialles ferait une airche en la*
quelle deux ferres feront & deux
clitfs : il y aura , en chaque églife
paroi/Sale , une archive ferrée
par deux ferrures & deux clefs.
Serée, foirée.
Serron, petite caiiTe, ou armoire
à ferrer quelques chofés.
Sers , certes : cenoy certain : cenus*
Servage , efclavage , fervitude;
fervitus.
Servaige, c'eft le même que fer-
vage , fervitude.
SeRVANTOIS , ou SORVANTOIS ,
anciens vaudevilles , chanfons bur-
lelques.
SEHVh , réfervoir ^ ou boutique-'i
poiflbns.
Serveux , ou Serveur , fervkeur
de mefle. ■
^ ..
^6 SïS
S£RVis , redevances feîgneuriales 9
dont les héritages roturiers font
chargés;
SiRViSABLE , ferviable , oificieux.
S£RVOi$E,bierre, boiflbn : cerevîfiu
Servuais , Servais , nom propre
d'homme : Scrvadus.
$£S 9 Ton, fuus : Ses ferourgtj fon
• beau- frère.
Sésante 9 foixante ifexaginta.
SÈSES 9 ou SkbkROKS 9 pois-chiches :
cieeranes.
'Sesmes , forte de filets à pocher.
Sessogne , la Saxe , éleâorat de
l'empire : Saxonia.
fSESTERAGE , ancien droit ou tribut
qui fe levoit en quelques endroits ,
lur chaque feptier de bled vfixta-
rium , fixtariéile.
- Sestiere f feptier : fextanum.
Sette , feue : feSa.
Seu, Seunion.^Sugnion , du fu-
reau.
SivE , ( la ) la fienne , fua -: Scve
maxon que fiée on monter faine Je^
han , fa maifon ûtuée au mont
Saint Jean.
•SivER , fa voir , fcire ^ llsftvene
lour mufiie , ils favent leur métier.
SEUCfcNT , s'euflent , fe feroient :
Seucene heu occis ^ fi la jujlice ne
les heiu départis , ils fe feroient
tués y fi la jufUce ne les eut féparés.
^Seulx , feul , folus : Xy feulx en
ruait jus chinq , lui feul en tua
cinq.
^EUMER^ femer : finre^fimiuare.
S EU
Sevrer , ou Dessevrer yféparer:
Si efl une tannt envie ^ui defflevH
des vices > il y a une bonne volon-
té qui fépare des vices 9 qui en
éloigne : de fiparare , dont a £dt
d'abord S AVARER9 puis Severer,
enfin Sevrer.
Seurete Y , fureté.
Seurierie 9 fureté & garantie qu'on
a promife par un cautionnement. 9
ou par un contraû de ventCy&c.
Seurtance 9 afliirance 9 gage.
Seur 9 beau^-pere : Son fiur 9 foa
beau-pere.
Seus 9 feul 9 fi>lus ■: Mer fins, y tout
• feul : Meri Jolus,
Sexante 9 foixante : Sexaruc Crdeix^
foixante & dix.
Sextelage 9 droit qui fe paie fur
les bleds vendus aux marchés ;
il efl aînfi nommé 9 parce qu'il fe
'^paie pour chaque feptier : pw
Jextario»
Sextelage 9 ou Stélage 9 droit
feigneurial plus ou moins fott
félon les endroits où il a lieu.
Seyer 9 fcier : Seytr Us bleus y cou-
per les bleds : ficart.
SÉziLLE 9 la Sicile 9 ifle delà médi-
terranée : Sicilia.
Sfafcher ifafiiare 9 lier des bandes,
de bandelettes : Sfaeherun enfant^
l'emmailloter : Le resfacbu , le
remmailloter.
Sfaucher 9 mettre en colère : Se
sfaucherj fe mettre en couroux^
fe fâcher : irafcL
Sfauchir 9 jucher ^ couper avec
la
y
s I D
la ùnx : Ils Vont tout sfauchi , ils
Font tout fauché : de falçan.
Si 9 oui : Si fait , oui vraiment : fa y
ita.
Si , aufC : Si qui le manque , aiïifî ,
celui qui y manque.
Si avant, autant.
Sidéré , célefte ifydereum.
Si DONC n'étoit que , à moins
que.
jSlERT j û étoit ifi effet ^fi erat.
SiEST 9 fi efl : Si ejl la cbofe , û
elle eft.
SlËT , oui 9 la chofe eft ainfi :fa efi.
SiGEBAULD 9 Sigibali : Sigebaldus.
SiGLATON y ancienne étoffe pré-
cieufe.
Signer droit , montrer fes titres
en juftice.
Signer force ^ obliger par force,
contraindre.
Signier f fournir : Doieru fignitr
feu 9 feil y & ckandoiU j doivent
foumur feu , fel & chandelles.
Signifiance f mai'que , témoigna-
ge : Quand en a de Camiquiiy tan
en baille toujou queuquê petite Jl^ni"
fiance.
SiGOiJLEiNE , fégolêne ifegoUna.
SiGNOUR , feigneur.
Signouraige y droit feigneurîal.
SiMFiESSE ) fimpiicité x JîmpUcUas.
Singles , chiques à jouer.
Si ny olt , cependant il n'y eut
rien , il n'en arriva pas de mal»
Silex , pierre à fufiU
SIR 197
SiMMiLLE , ou Semoulle , fleur de
farine : (tem , le froment même»
Simulacre 9 idole ^ image, repré-
fentation de quelque fauile div|«
nité païenne : fimulacmm.
SlOT , ( il } il pourfuit : perfequitufm
SiPORlEN , Symphorien , nom dliom?
me , d'abbaye : Syphorianus.
Sire , ( fon ) fon beau-pere«
SiRERiE, ouSiKkvrkj (qualité ou
dignité d'une terre qui donne à
(ts feigneurs le titre de fae , £(e
porte celui de Jirerie ou d^ firautém
La terre de Nluneau ou Nlunols ^
qui dépend du prieuré de ce nom ,
proche Carignan , a , dans tous
les anciens monuments, le titre
de l'une des quatre erandes faeries
du duché de Bouillon. La ville
de Pons en Saintonge eft unejirç^
rie fort ancienne. La terre de
Coucy en efl également une, dont
les feigneurs prennent le titre de
Jlres de Coucy, comme d'autres
s'appellent comtes , marquis , ba-
rons ^ en conféquence de la qua-
lité de leurs terres. Sire , nom 8c
titre d'honneur qu'on donne main*
tenant au roi feul , comme une
marque ^e fouveraineté , figni-
ÛQÏt autrefois fieur 8{, fiigneur j 8c
fe difoit des barons & autres gen-
tilshommes : Domittus. Les an-
ciens donnoient aufli ce titre à
Dieu', & l'appelloient biau fire
' Ditx : notre (ire Dieu , icfat des
faes , feigneur îles feigneurs.
SiRVANDOis : voyez Servandois.
SiST» ( il ) il fied : decet : Cela luijtfi^
a9« SIK
cela lui (îed , lui va bien : côRlfti^
il ^^ajjifi &C ils ^ajJifinTU , pour il
s'ailit , ils s'affirent,
SiSTER , ou Ester , comparoître
perfonnellement en juftice, fe pré-
jfenter au juge i Jlarc : Jijltrc inju-
dicio.
Si XANTE 9 foixante.
SiZETTES, petits cifeaux de poche.
SiziME y Sb&iME y SiST y le fixieme:
fcxtus.
Skorchir , écorcher : ixcorian.
• Skr AUFi , forti de la coque de Toeuf,
* laquelle eft appellée paroles Va-
lons , ScRAx;FFfi 9 ou Eqraffe :
au fens figuré y on dit qu'un en-
fant eft tout Skrauffi ^ pour li-
gnifier qu'il eft déjà tout grande-
let : crttus.
Skriner , ôter le crin à un cheval ,
arracher la chevelure à un hom-
me par colère , en le battant.
Skrire, écrire : fcriben : Y faurot
fkire a nos Marguerijfc , il faudroit
écrire à notre fille Marguerite,
Sliu MO 9 de fuite, dès llnftant i auiÇ-
tôt : flatim.
Smacquer 9 fe donner des coups
l'un à l'autre 9 fe battre à coups
de poings 9 de /retfCf «« , inftrument
pour brifer le chanvre.
, Smalec, réprimande.
Smanrir 9 devenir manre, maigrir :
marctjjtrt.
Smarir 9 fe marier : maritare.
Smirer 9 fe contempler , s'admirer
au miroir.
Smoingir> pi^ Smougner I fe man-
SO B
ger l'un l'autre 9 fe ruiner par pro-
cès : fcfe manducarCp
SMORiR'9 fe mourir 9 être à l'agonie :
cmorL
Snon, fi non. -
So 9 ainfi ificy ita.
So 9 faoul ou faou : faturatus ^ qui a
afT&z mangé.
SOAL 9 feul : En ungfoal ie« 9 en ua
feul lieu.
S0BE9 fobre9 tempérant : fohrUts.
Sobresse 9 fobriété.
SoBURTÊ 9 tempérance : fobrictas.
SoçoN 9 qui eft de fociété avec
quelqu'un : foeius : A lier étfoçon^
s'afloçier avec quelqu'un. Cela fe
dit en particulier des laboureurs
qui s^unifîent pour faire enfemble
leurs charrues.
SopALiTÉ 9 aflbciation de prières &
de dévotion entre les écoliers d'un
collège : fodali^as. On domie le mê-
me nom à l'endroit où ils s'aiTem*
blent : fodalitium. Ceft dans les
Pays^bas ce qu'on nomme congre-,
gâtions d'écoliers en France.
Sodée 9 folde, paiement joumidier
qu'on doit auxfçldats ifiiptnJîum.
SoDOYER 9 ( fîef de ) fief de meu-
bles f de penfions viagères qu'un
feigneur donnoit à des gens de
guerre 9 à condition de lui en Êdre
foi & hommage 9 comme d'un
immeuble.
SoE 9 ( la ) la fienne : Par taitm
de fui pure & por lafoe 9 pour l'a*
me de fon père & pour la fienae«
SOEF 9 doux \ agréable : fuavis^
SO G
SoKFS , haies qui ferment un hérita-
ge : fcpcs.
SOEFVEMENT , agréablement : fua-
vitér.
SoEURORGEy le mari dé la fœur:
fororius.
SoFERiR , fe priver , fe paffer de
quelque chofe d'utile ou d'agréa-
ble , pour quelque mieux être ifibi
aufcfrt^ '
SoFFiXANMENT , fuffifamment ifuf
ficUntcr»
SoGNE, foin.
SOGNER , prendre foin.
SOGRE , beau-pere ifoccr.
SoGREDAMb ; belle-mere : focrus.
SOIBELZ , SOIBERT , SoYEBERT ,
SigLsbcrt^ roi d'Auftrafie.
SoiDÉE , folde de foldats.
Soie , fa , la fienne : Soit meirc , fa
mère : fua mater.
Soie, chez: VasfoUty^ allez chez
vous , va chez toi.
SoiERy couper les feigles*
Soigne , cigogne : voyez Sougne.
Soignant AGE, concubinage , adul-
tère.
Soigner , excufer , prendre la dé-
fenfede quelqu'un.
SoiNGNiERS , agents , procureurs.
SoiLE , terre ^folum : Douni aver le
orcirovécn lourJoiU ^ ils doivent
avoir le tréfor trouvé dans leur
terre.
SoiLLE , ou SoiL , feigle : Demi meu[
dcfoillc I un degû-muid de feigle.
299
SOL
SoissONGE, la Saxe.
Soit ainsi que , de manière que.
SoL ACIER, recréer : Sefolacier^ fe
réjouir, fe divertir : folari.
SoLACiEUX , recréatif, agréable.
SOLAIGE , qualité de la terre , le plus
ou le moins de fertilité : defolumi
foulange & fologe ont même ori-
gine & même figniâcation. '
SoL/iS, foulagement, confolation,
divertiffement ifolatium.
SOLAU , SOLEIS , SOLOST , SOLOIL ,
le foleil , fol : Entre deux folaux ,
entre le lever & le coucher du fo-
leil : Soleis efconfant^ foleil cou«
chant : Ckejcun jor a mttin après
foloft levant , chaque jour au ma-
I tin , après le lever du foleil : Jb-
loil goûtant j ou foloji boutant , fo«
leil couchant.
Soldée , terrein qui ne valoit par an
qu un fol ifolidum : voyez Den-
rée.
SoLDOYER, foudoyer, payer la foir
de aux gens de guerre.
SoLDURiERS, ou SouDOYERS, an-
ciens clients qui fe dévouoientii
parfaitement à de grands feigneurs,
qu'ils étoient tenus de fuivre leur
niauvaife comme leur bonne for-
time , de manière que s'il arrivoit
un défaftre au patron , le foldu-
rier le partageoit , ou fe donnoit
la mort.
Soleis : voyez Solau.
SoLÉs , fouliers.
Soles, payées :yb/tt/«: Et totes les
altres ckofes demorront foies & fens
300 SOL
pechie , & tout le refte , toutes les
autres chofes demeurent payées,
franches & fans empêchement.
Soles y places publiques , halles .9
douannes.
SoLERÊTS, fouliersdç fer, ancienne
armure de pieds.
ioUER i/olarium y foUrium y galerie 9
ou fécond étage d'une maifon.
SOLIER , grenier à foin ; Et loufoHcr
dcfoun dt la mMXon , & le gre-
nier au dc^flus de la maifon : fola-
rium.
SOLIER , le fol , le bas , le rez-de-
chauffée d'un logis : Atfolum. |
SoLiNÉS , édifices conftruits fur un
fond ou fol donné à cens , fous
' la condition d'y bâtir : de Jolum ,
d'oii on £aitfolf pmsfoliw*
SOLLÉs , fouliers 9 on trouve auifi
follcr y pour foulier.
60LLOIR : folerc , avoir coutume :
Que ly cUrgU & ly peuple folloit
faite y ce que le clergé & le peu-
• pie avoient coutume de fdMt :
Que de cofiume^ longtainncs ^ vous
Jbuilliei 4yoir ea vous pl^it & en
vous caufi^ , que vous aviez cou-
tume de fuivre dans vos procès
& autres afi'aires , en çonf^quence *
de ce qui fe pratiquoit à cçt égard , •
depuis longues années»
SoLOiL , SoLOsT , voyez Solau.-
SOLRE , rSoRE , (avoir ifdrt : Quant
ils le foirent , quand ils le furent :
Et ne fot oncquts qui faivient fait ^
& on ne fut jamais qui avok fait
cela. #
SOLT , (il) U pm:folyit.
S OM
Solte', Soultes : voyez ce mot.
SoLvER , payer , folder ifolvere.
Solution de mariage , diffôlution;
SOMAiR , terres labourables laiffées
en jachère , terres non labourées ^
qui fe répofent.
SOM Al RTR AS , OU SOMERTR AS , mols
de Mars , temps où l'on féme les
menus grains : Cijl efcript fuit fait
lou thiers jours don rnois defomair^,
tras 1383.
SoMER, fixer, régler.
SoMMART, terre qui, après avoir
poi té du bled ou de l'avoine , fe
répofe.
Sommé , fujet ^ fournis , tenancier :
fubditus»
Sommer , mettre le fommet , le cou*
ronnement à quelque chofe , à un
édifice , un irontifpice ,'^c.
SoMMfiRETE , houpier , têtes des '
arbres ébranchées.
SoMMERON , le (bmmet : Ly fom»
meron don chiefy le fommet de la
• tête.
SoMMETON, petit fommet , dimi-
nutif de fommciron.
Sommité, c'efi le même que fom-
meron : fummitas.
•
SoMPTU aires, ( loix ) loix établies
pour modérer la dépenfe & einr
pêcher le luxe des citoyens ifomp»
tuariœ Icges.
Son on , fi on en : Son on faixoit lou '
raichet , fi on venoit à en faire le
rachat.
Songexr , ou Songer 9 rêve , imagi-
natiôni
SOR
nation » penfée qu'on a durant le
fommeil.
*SoNGis, hommes d'affaires , agents
prépofés aux foins de quelque gc-
rence.
Sonne, fonge : Ly forints font des
fonncs , les fonges font des fonges :
fomnium.
SONNÈ , déclaré : Si ly cureit avait
fonné IC'U ny puct alUir , fi le cure
avoit déclaré qu'il ne peut s'y trant
porter,
SONTE MALHANTE, récréance, main-
levée d'un bien détenu ou engagé.
SoQUETTES,focotes, racines d'ar-
bre féchées , propres à brûler.
SOR , fur,
SogCÉjlà deflus.
SôR COY, fur quoi :fuptr.
SoRBiR , avaler : forbtrc.
jSORCEAU , ancien prêtre du paga-
nifme; de là vient le mot àtjorcicr.
SoRCERiE , ibrcellerie , magie.
SOKCEUX : voyez Sorceau.
SoRCOT , manteau que les dames
mettoient autrefois , fur leurs ha-
billements accoutumés.
SORCUIDANCE , OU TrECUIDANCE,
arrogance.
SORDOIS, qui cft fourd ifurdus.
SoRDOifÉR,fourdre,fortir, fource
d'eau : fcaturirc.
SORDRE, arriver , furvenîr : Sordre
qucrdlc , élever un différend , un
procès.
Sûre, fa voir ifcire : Et ne [ht on onc-
quts ,&c on ne fut jamais.
S R O 301
SORIENS , ferions : Que nos foriens ,
que nous ferions.
SoKNER , fe moquer ; de là le mot
formtte^ chofe de rien, mauvaife
plaifanterie , d'où fatire & critique.
SOROISON , l'après-dinerj.lafoirée :
ferotinum.
SoRQUiou , cercueil : voyez Ser-
QUEU.
SoJl!3r, manières: Cuinous ont aldu
en pluJîeuTS leux & en plujieurs fors ^
qui nous ont aidé en divers lieux,
& en différentes manières.
SoRSERNEZ , porcs qui Ont quelqucs
taches de ladrerie.
Sort , fur : Par dilibiration fort çett
heue , par délibération prife là
deffus.
Sorvantois: voyez Servantois.
SORVisQUER , furvivre : jpr por cil
ou celle que faltreforyifqueroit^ic
pour celui ou celle qui furvivroit
à l'autre.
SosMÉ ifubditusy fournis, fujet^ te-
nancier.
SospiRADis, fovtpirs : fufpiria.
S'oST , fon armée , fon oft : voyez
OST.
• Sot , fo\is :fui ^fubter : Sot tes reins
& fol lesfpalUs , fous les reins &
fous les épaules.
Sot ( on ne ) on ne fut, on ne con-
nut point.
SoTART , ou SoTOT , un fot, utt im-
bécille,
SOTER , confervateur : Deix foter i
Dieu confervateur. •
SoTERiES, anciens facrifices que les
302 sou
païens âifoient à quelques- un es
de leurs fauflfes divinités , en re-
connoifTance de la confervation
qu'ils fuppofoient leur devoir.
Sotie , fottife , bëtife ; (lultitia.
Sou , ou Seu , étable à porcs : fuiU
lum^fuiU.
SouAYE,feîgle.
SovANTE , échanfon.
SoucHAGE, tronc d*arbre, fouche
de lignée , de parenté.
S0UCHETAIGE9 vifite que font les
officiers des eaux & forêts , après
la coupe des bois , pour examiner
& compter le nombre & la qua«
lité des fouches abattues.
SoucHETAiGE, compte & marque
des bois de ^taie , qu*il efl per-
mis d'abattre y & qui fe fait avant
l'adjudication.
SoucHETOUR , foucheteur expert ^
que chaque partie intéreflee nom-
me de fon côté 9 pour af&fler au
fouchetaige ou vifite des fouches.
SouçON, compagnon : allàra jou^
çon^ s'aflfocier avec quelqu'un pour
un voyage^ou pour une entreprife
quelconque.
Soudée de terre , foldée : voyez
ce mot.
SoUDic y fyndic j offider qui efl
chargé des affaires d'une ville ,
d'une communauté : Jyniicus.
SoUDivANT , féduîfant , féduâeur ,
qui trompe, qui {éàint : fcduSor.
SouDOYOURS y foldats étrangers
qu'un état ^ une ville prennent à
leur iolde»
SOU
SoUDRE , OU SoLDRE , naître , s*éle-
ver de toutes parts de jour en jour.
SouDis , féduâeur.
SouE , fîenne : Untfout jutune futur ^
une fienne jeune fœur.
SovENT ET MENU , fouvent & vive-
ment.
Soufferte , droit qu'un noble paie
pour avoir la permiffion de po&
féder un bien roturier.
Soupire , fuffire,être fuffifant ifuf»
fiurt.
SouFisANCE 9 fufEfance » à conteo*
te ment.
SOUFRATG , ou SOUFRAICE y nUUI*
quement de quelque chofe, befbiiu
Soufrety , difette , pauvreté.
SouFRETEUX , qui fouf&e y qui eft
miférable ; tous ces mots viennent
de Souffrir.
SouFRETTE , difette extrême , befola-
des chofes les plus nécefiaires.
SOUGIÈ y fujet \fubitus.
SovGNE y une cigogne y ii Ton en
croit le doyen de Saint-Thiebaud,
( ancien chroniqueur Meffin y )
SouGNE étoit le nom fecret oL
myllerieux de Metz , voici comme
il s'explique , fous l'an 1^44 : On
dut tris- tien noter, dit- il , ^ue lej^
jour iTAiuJi fut le feu onpallaisdi
Me^ par ung nid defougne qui s^em^
print , qucjloit deffus une chtminit j
& adoncq efloit varde dud. pailàîs
ung appelle Trois fraru y qurtn fut
bannis, Sy deve^ bien noter que ce ne
fut mie J ans grant myjlere que le feu
$^y print^ ythu qui c\Jl Upt incitât
sou
nom temporel de lad. cité de Me[ l
que Dieu veuille garder.
L'on voit dans Pline, dans Solin,
dans Plutarqiie, que, dans lepaga-
nifme, les anciennes villes avoient
ainii des noms cachés qui n^étoient
connus que de peu de perfonnes 9
pour, félon leurs faux principes ,
prévenir les évocations qui fe fài-
îbient par Tart magique ; mais le
doyen de Saint-Thibaud eft le feul
GUI nous apprenne , & cela au mi-
lieu du qumzîeme fiecle , que
l'ancien nom païen de Metz étoit
Sougne ; & que la cigogne en étoit
encore une efpece de dieu tute-
laire , de fon temps.
Sougne , foin , tracas , grandes oc-
cupations : Sui peire a moult de
Jougnes , fon père a infiniment de
• foins & d'embarras.
SouGNi£R , foigner , prendre foin.
SouHAiTiER , fouhait.
SoUL , feiil , folus : Lou mains os
Joulaly /7Ztfxo/x , l'homme, le mari
efl feul au logis , à la maifon.
Soulage , Sol âge , qualité de la
* terre , du fol : voyez Solaige.
Sou Las , joie , plaifir , divertiffe-
met \ Jolaxium.
SouLDE , folde , paiement de trou-
pes : A la foulde de lajoulde de la
citeit , à la (olde la ville xjlipendium.
Sou LE, (eule , fola.
Soulete, feulette : Qui ejl démo-
rie foule , qui eft reftée feule.
SouLtMENT, feulement.
SouLGiEZ, fujets fournis à un fou-
verain : fubJeSi.
SOU 303
Souliers a Pou ll ai ne, fouliers à
la Polonoife ; ils avoient de très-
grandes pointes par devant. Cette
f>ointe étoit d'un demi-pied pout
es hommes du commim , d'un
pied pour les riches ; de deux pieds
pour les princes , &c. Ils furent
défendus du temps de Charles VII;
de-là vient qu'on dit qu'un hom-
t me eft ou marche fur un grand
pied , pour fignifier qu'il eft puif-
fant.
Soullacier , ou S0ULACIER , fe
réjouir , fe mettre en joie ^ en
gaieté.
SouLLAiEiER , foulaget*.
SoULOiR , avoir coutume : foUre.
SouLTES , ( bien ) bien payés ifoluta.
SouLTRES , deflbus \fubter.
SouLZy ceux : Nefoul^ ki ^ m ceux
qui.
SouMAiSTRAs , ^ lou mois) le mois
d'Avril , le mois où Ton ieme.
SouPLis , Sulpice y nom d'bonmie :
Sulpicius.
SouPKESURE , furprife , tromperie.
SouQUET , certain droit qui fe levé
fur le vin.
SouR AVIS , furhabits , furtouts , ha»
bits à mettre fur les autres.
SouRDiSE , ou SouROExé , furdité.
SouRS AILLE , ( femme ) femme har*
die , infolente.
SousAGÉ, SauBSAGi, Desagé;
vieillard décrépit , auquel on doo-
ne un curateur à vie : fuperfcnex.
SouSAGE : fubjenex , minor atate^
enfant en bas âge «au deftbusde
304 SOU
rage capable de fe gouverner,'
qui a btfîbin d'un tuteur.
SousADE, fous-aide, fecours, af-
fiAance , aide que les arriéres-
vafTaiix doivent au feigneur de
qui ils relèvent immédiatement,
pour que celui-ci puifle fatisfaire
à tout ce qu'il doit au premier ,
ou chef feigneur dont ^ les arrîe-
res-fiefs dépeiident médiatement.
SovsMENANr, ott Sous-manant,
fujet d'un feigneur, qui demeure
dans fa terre , fous fa jurifdiâioii.
SouspRis, furpris, extaûc.
Soute, pzyé ifolutum.
Soi/TEiT, (vas ) va chez toi, fous
ton toit : J'ub uclum.
Soutenant , arrière- vaffal.
SouTiEX , fubtil , fin , rufé ifubtUis.
Soutiff, qui eft docile , qui écoute
ceux qui l'indruifent.
SOUTILESSE, fubtilité.
SouTiLiÇR , foutirer, apprendre >
découvrir.
SOUTIMENT, fubtilement.
SouTis, ou SoUTiEZ, fubtil :/î/*-
• tilis.
SoUTiVEMENT, avec fineffe,légé-
• reté, fubtilement.
SoUTRE, dQffous : fuh y futur.
Souveraines, ( des ) des principa-
les.
Souverainement, principalement,
finguliérement,
SoYÉ , agréable , jovial , qui fait
l'agrément des focictés, s'il s'agit
d'un homme : hem , beau , re-
SOY
créant, s'il eft quefiion du temps :
Li jors fuit cUrs dos & foyCy la
journée fut claire, douce, belle
& recréante.
Soyer , couper les bleds avec la
£êiucille, les fcter.
Soyr : c'eft le même que Soyer.
L'un & l'autre font faits par cor«
ruption àtfcitr :ficare.
Spanre , répandre , éparpiller : Span-
n Cancinnt , répandre le fumier
fur les terres pour les engraiiTer :
fpargcn. "
Spare, dard , pointe , lance«
Sparnir, épargner, économiièn
Sp ASMEIR , fe pâmer , s'évanouir.
Sp atter , couper les pattes.
SpAUrge , gros tas de fumier amaf^
fé & confervé devant la porte,
ou à côté de la maifctn d'un lar
boureur.
Spe ^ le pliis ancien àts enfants
de chœur d'une éjglife.
Speciosité, beauté: de fpuiofus^
beau , belle.
Spect, oit Spec, un fpeûre, un-
tome.
Speron, éperon pour aller à cheval.
Spetter , faire claquer un fouet,
une écourgée : lum , en fi-apper
Juelqu'un du bout de la ficelle,
e manière à le pincer.
Spiray , armoire à ferrer le pain &
les viandes cuites d'un ménage.
5piter, donner un coup de pied:
lum , trépigner.
SpojliÀtour,
•Spoliatour , qui vole-, qui dé-
pouille : fpoliator.
Spolieir , dépouiller 9 ôter le brep
à quelqu'un ifpoliare.
Spurienne , ( rente ) rente bâtarde:
de JpurÎMs.
Squenie, roquet, cfpece de man-
teau , autrefois en ufage , qui n'ai-
loit que jufqu'au coude , 6c qui
n'avoit point de collet,
Stain , étain : Jiannum.
"Stainche, tenu en bon état.
Stainchir,o^Stainchër, étan-
cher, arrêter, le fangxCune plaie ,
&c.
5t ALLON , ( lou ) le talon.
STALON^rétalon, le cheval entier,
Sx ALT j au St AULE , établc, écurie :
JlabulMfn*
i&XKVL y étal , boutique \fallmn ':
Sus ung fial[ de bochicrj fur un
banc, un étal, une boutique de
. boucher.
«
STAPPEyétape: La fi^ft^ l'étape oîi
Ton vend du vin.
:St AVEBkssR, femme qui tiwt chez
elle des étuves. .. . \
:Stavour;, fm Stravovr * homwe ?
qui a des étuves , des bains chauds -
à lowen ■ '
» •
Steinne , Etienne : j4 la famcÈieinr \
ne , à la fête de . Saint fiù^^mp: [
Stuftbaauj. «
Stelage , droit qui fe paie fur les j
grains, qiif f|?t vefid^ntenl^ hallo ,
& ailleurs , à raifon d'une é^M^^'^^ '
S TE /5oiç
par chaque feptier , & de même
lur le fel.
Stelagiers , mefureurs.
Steller , étoiler , briller par des
étoiles.
Stelles , coupeaux , enlevures d'un
gros bois par la hache , ce qu'on
nomme vulgairement ételles.
Stelliounat , ftellionat , crime
commis par un fourbe vendeur,
^ui cède une même chofe à deux
perfonnes différentes.
Stelliounat AIRE , celui qui corn*
met le crime du ftellionat.
Stenour , tanneiu-.
Ster, efter, comparoître.
Ster 1£N droit , comparoître , fe
ptéfenter en juftice, pour foutenir
une caufe , pour réclamer (e^
droit; , fes prétentions.
SïEulES , étoules, éteules,, étrou^es
•chauhie qui reAe fur la terre ^
après que le bled eft coupé.
Stic ADE^ çu St^çade , pouffemeiît
fubit^8( fans qu'on s^eti apperçoivfe
d'une perfojine ou dV^e çho(e en
un lieu quelconque.
Stimulei^r ,; ftimuler j^.^xciter i^
mûlare. \
«
Stipbs , fdlaire i IHÛeineot c/yiM^.
dium. .
StiqueS , jKHiflter , glîfler , comme
en ca/ôh^tte , tout d'un coup^
Stocijèt , efpece de bas coupés en
forpiç 4?! petites Ijotines que met*
tent ùs pauvres gens , qu'ils ^îi-
\
chaufliir€ 9 ou pour être plutôt
prêts,
Stoffier , étouffer : Onnt jonc gar^
cille ICilsftofficnt , une jeune fille
qu'ils étouffèrent.
Stopper , boucher : Et ioifi fioper
de ces cofieges routes les fentjères que
fièrent for la court , & doit Boucher
de fon côté , toutes les fenêtres
qui donnent fur la cour.
Stou AGE, étoile.
Stoupe, étouppe , vieux morceau
de linge , ou chanvre groflSer qui
fert à tamponner, de la bourre :
ftupa.
SToupPER,i>oucher avec dés étoup-
i^ts \ flupare.
Stourdion , étourdiflement , gros
coup qui. étourdit un homme.
Strabes de maison , ce qui fert à
raffermir. , à la rçndrie foKdé : de
trabs , poutre , folive.
StRADiOT y foldat à cheval , che- .
vau-Ieger d'Albanie-
Straone , ou Streigne , qui fait
des £açons chez fes parents &
amis comme s'il ne les connoiffoit
pas : extraneus.
'Strain y ou EsTRAiN , de la paille :
Jlramen.
Sth APADE n eftrapade , punition mi-
litaire , par laquelle on lioit les
. mains derrière le dos à un foldat, :
puis on rélevoit avec une corde *
en haut d'une pièce de bois fort
longue , d*où on le laiffoit tom-
ber julque près de terre , enforte
que le poids de fon corps lui eau-
^it la diilocatioa de Us bras».
STR
StR APASSER , maltraiter , gourmans^
den
Strie , étrille à nétoyer un cheval :
Jlrigillum. .
Strire , panfer un cheval avec Vé^
trille, rétriller.
Strime , étrenne : Jirena , préfent
que Fon fait à fes parents & amis
le. premier jour de Tan.
Strim er j étrenner.
Struler , frotter, ferrer fort : ifri^
gere.'^ on difoit ilruler un habk
plein de boues , pour le rendre
propre ; 8c ftruler un homme pour
fignifier qu'on Ta voit bien corrigé. ,
Stuquer , remettre à. quelqu'un des
marcKandifes. en gros , & cela
comme en cachette , pour frauder
les droits.
Stuve , étuve , bain chaud.
Stuvetres , ou Stuvour , celui oa
celle qui tient & loue des bains .
chauds , ou qui en a foîru
SuAsoiRE, perfuafif, qui eft propre
à faire croire, à perfuader : àtfuàf-
dere.
SuBCURRE , fubvenir , fecourir-Jt
fuccurrere.
SuâGECT , fujet , affervi : fubditus^
JuhjeHus^
SuBGECTiON, ( mettre à ) aflervir^
dominer.*
SCEGIE , fujet.
SuBGis , fujets ; on trotrvt aufli
SuBxks.
SuBHASTATiON » faifie réelle I, <w
mohili^ire»
••■
SUBHASTÉ , mis en vente judiciaire.
Su B H ASTER, vendre des héritages,
'& à cri public ifui^Adfiàrè.
Subit , fubitement r^yi*//^.
Subites , du lierre, une enféîgne de
cabaret.
Sublçt , filet à prendre desipîfeâiix.^
Subi ot /menu eqgm de péchew ,
SuBMissi<>K V confenten\?nLà cç qiû
eft demandé, ibui^iflion ifubmijjîo.
Substenir, foutenir, fupporter:
Jufiincre.
Sub vtNTiON , -fecours , ade ifub^
- vcntio^ . .
Suc , ( dou ) du fucre z fdccfuurum.
SÙCRE , i>elle- mère : focrus.
Su EN , Ton , ou fien : Jum : Sutn
peirt , fon perc; , l
Suer , {<x,\xt-\ faror. ,
Sues , fon ifuus : S tus fon^'y fon
' homme d'adirés. ^^
SvELT,(on ) on a coutume :*Zy
quùîUs chojis oh futlt dire\ fef-
/ quelles chofes on a coutume de
. dire, de nommer.
_ I
Su ETE , chouette.
^SuEUR , fœur : foror^. -Lour fuiur^
leurfœur. '
Sueur, du fufeaui "
^ Suffis ÀNi^E-, fuffifanc^ , 'capacité
,7. pçùçîin office;*'
SuiR , fiiivre ifc^ui : Et doitnt fuir^ .
&doivent (uivre.
SuiviR, fuivre.
SuME, Somme, Sumer., quelqu'un.
$uP£iiS£jWUR y Auieoir ifupcrjidm.
SU F Î07
Sùplice, ou Supplixe : Sim^Uu ^
nom propre d'homme : Saint Su^
\plicej ouSupplixty Saint SimpUto
Simplicius.
SUPPELIER , fupplier : Suppclur
qutlquurij le prier humblement:
/uppiiçan* >
SupMovIÎI/S fupplier, demander
une grâce avec inftance , comme
fi l'on ptioit les genoux par def-r
ipus*'foi : plicart fub fc : voye»
Plovîjr. .
SuguÊçUefommet de la tête.v ,
Sur , aîjgre , vinaigré.
SUR coi', forte 'de manteau, dé
fUrtout riche & précieux , que le&
f)rinceffes & autres dames de qua*
ité mettoient pat; deffus leurs ha-
Hiltements ordinaires;
Surdire , enchérir for quelqu!un
dans un $ncan ,,C|U vente publia
que,
.'-I-
SuRDisANT, OU Surdiseur , ea«
. chérifleur.
S0RDiT4îf enchère;:. .
SuctGÊON, rejeton qui pouffe aux
""piieds-d'un arbft. » --
SÛRCïON i' idéfcendant ^ iffiî d'one
race, d'une famille. ' '
SuRCTift , arriver ; aborder/'
SuRjExxANT , e^chénffeur/. '
SuRjETTERi enchérir.
'Surjet, augmentation de prix. .
SuaiN.DiCT , furcharge.
SuAMÀFiCHÉ y marqué I blefli^ .
■ ■*-. ..#
5o8 SUR
&uftMARCHEiR y marcher fur quel«
qu'un ^ le fouicr aux pieds» .
SuÊMARCHEfli j noter y cenfurer,
au figuré.
SuEMEN€R, vexer ^refufer droîi
& juAice 9 £iîre du tort.
SURMOIKGER 9 OU SURMOiWGlR ,
• inangef la part d'un 9qffe,^c|l|^
^. rien laifler ^ Taffamer.. *|
SURMOT , M SURMOUt, .vîrf tiré
de la cuve, fans ^tré jtùvé^* ni
prefluré , vin doux : mufmK .
SuRQUANix^ ibrte d'anciens vête*
ment de fen\^€&.... .^
StRSàAMCE^ iuTpenfion d^affaires
entre les particuUers , '& d^Iai
d'exercice de fouveraineté entre
les princes : on nomme T^trfs de
fùrlïance • celles que divers Ipu-
verams prétendent lein- apparte-
nir , fur feO^è» >iU diiftftfit
que la chofe foit dédclée.
'SiH\«>utE , retour ," fupplément qm
fe donne dans un marché , pcûu'
égaler une chofe à Tautirt;; ::. j>.
SuRVENANCE ^ arrivé(M!uRe.clio6
qu# roa;nVYok,^^>prévvie |.)e^^
eft celle d'un €sn£int à dos. per-
- .fonnes âgées , qui jufaues là à'tçi
âvoient point eu.
;'-. **T
SUSCITATION i^ ReSU.SÇIT^TION ,
SusciTEÂiENX.Véfurreaîôh : Jour
dufufààMeÛk';6â (kfiîTUriort noftrt
Seigneur jW]mx ^ P&qm3^<le te
réfurreâlon du Sauveur iJufiUéir
tio à niortuif^^^, . ' , ^i,
:5us^(-«^ttrej:Wtt-e ^IgMij
^imfcrtrc tncip Jus ung granf
S YN
fempereur mit fur pied iinegraih
de armée»
SuzERAiN^feigneur qxd pofledem
fief doiji^ d'autres nefs relèvent,
qui a )u(lice en propre. Les ap-
pellations des juges des hauts-jujP
ticiers fe relèvent par devant ceux
* dir '^|neur Suzerain , qnand il«
diH$it de reflbre. '•
Sx A rovsi aatovtr d*icivaux en-
virons : Los viUoiùrs Jy a tous , les
' petites villes des eavirons.
Sycofente, ou Svcoph ante jfiîp-
>'..pQa^idéUteur» coqirin.
Sydere, étoile 9 conflellation, pla-
Sydoine ifindém , lûige v mouchoir^
linceuîL .
S y grant badon , fi grande quan-
tité : En grafU îa^iof^.^en grand
Tibn^tre, , , . i. : -
Syn, laine grafTe <!0tiM)e ^lle fort
' de deflus la brebis 9 fans être ia-
yée , le fyn ou furgé.
Çynarghie 9 fufiocatîon de gorge^
Synaxe , ancienne arâèmblée '>des
chrétiens y où Fon chantoit. d^
ffifunuSy &f,OÙ ^eiaifoit la prière
en commun ijynaxis^
Syncelle, clerc <|ai;COuc1ioit dans
■^ : Ja .même c\im^ff qiîÇ ,Ie ^atriar-
^ che^de Cônïtah^nopTe"^ ^qùi de-
.meuroit pfès. de 'lui, ;j>ôar'^être
témoiîî dé iW cdodiâîtë: f"^-
Synxhronistê » contemporain , qui
a vécu dans le même' temps. -
SYNGRA^fréfbrifeti'Jfttmieffe, obfi-
* ' '' gationqùif fe Étffrit in igefa k qti Md
on
SYN
«n empnintoit de l'argent. On
fccUoiC ces billets de Taime^u du
débiteur , oii étoit gravé ion ca-
chet.
SYNODlTEfCœnobite, moine, reli-
gieux qui vît en communauté.
Syntagme , fyftême, ordre , arran-
gement , difpoûtîon , tnûruâion ,
traité'
Syntaxe , la troideme claiTe: /tre
£njy/naxe,c*e1kydîns les Pays-Bas,
itre en troiJîeme ; ils nomn^eot la
S Y R J09
6e. ,pettus^ures ; la 5e. , grandes
figures; h4e,t grammaire', h le.,
pot/te , & la I re. , rhétorique & Jia-
Itaiqut \ parce que dans la même
année, oa enfeigne l'une Se l'autre. '
Syntocrator , qui peut tout au-;
près d'un prince , un fevori.
Syrvantes , anciens poëmei pour
ou contre les rois , les princes, les
gens d'églife.
Syzettes, petits ciTeaux de poche*
3IO
iw-
TAB
T
ABERNACLE DE BOIS , crédeiice
garnie de cierges , aux fervices qui
le font à réglife, pour le repos de
Tame des défiints.
Table , ( mis en ) condamné à peine
afHiâive par contumace , puni en
effigie.
Table en change, un comptoir,
une table comme en ont les ban-
quiers.
Table ronde , ( chîvalier de la )
héros : Voicy nofirt chivalitr dt la
table rondt , voici notre héros.
Tableir , ou Tabler , tenir table ,
boire & manger.
Tableir , compter fur quelque cho-
fe , s*y attendre.
Tabourner , fooner du tambour.
Tabourneur , qui joue, quifonne,
ou bat du tambour.
TABUT,noife, querelle, débat.
Ta BUTER , chagriner , être à char-
ge , inquiéter.
Tacan , un méchant homme.
Tacan de pas, un coupe^jarret.
Tacle, flèche, ou trait pour tirer
avec Tare.
Taconniurs , racommodeurs de
favattes, favetiers qui fe placent
aux coins des rues.
Tacons , petites nuées qui font ta-
che dans Tathmofphere , petites
nuées uQires^ quine font que paiTer.
T A I
Taicher , tâcher , faire effort.
Taillé , un pauvre, un miférabte»
Tailleor , une affiette.
Taillevas , ancienne efpece de bou-
clier , courbé des deux côtés en
forme de toit , d'où lui vient foa
nom.
Tailleres , tailleur d'habits.
Taillon , morceau de pain, ou de-
viande , &c.
Taillour, couturier.
Tainchie, (la) la tenue des plaids,
des affiles.
■
Taine , noife , inquiétude.
Taisant , ( faire ) impofer filence y
faire taire.
Taisible, taciturne, qui parle peu»
Taixer, fe taire.
Taixant , qui fe tait.
Taixenaire , faifeur de coffres , de
malles.
Taixe Y , Téfey , village près de la
côte de Delme.
Talant , amour , plaifir , defir , be-
foin.
Talanter, chercher fes plaifirs , à
fati&faire fes defirs , &c.
Talars, ou Thaler , écu d'ar-
gent qui valoit 3 liv. comme Técu
de France d'aujourd'hui.
Talen , la faim : famés.
Talle , contufion y tumeur , coup
. /
TAN
qu'on fe donne à la tête, ou au
vifage.
T ALLÉS, ( raifins ) raifins qui com-
mencent à changer de couleur,
qui commencent à mêler.
Tallevas : voyez Taillevas.
Tambourins, tymballes,
Tamigir , tamifer, paffer par le
tamis.
Tance, querelle , débat.
Tanclz, ce qui convient, ce qui
fied.
Tandellîns , hottes de fapin pour
porter la vendange & le vin.
Tandre aux troulz, aller en
parti tendre des pièges , creufer
d^s foffés pour prendre les en-
nemis.
Tandre sur les chemins , vo-
ler fur les routes, y attendre pour
piller les pafTants.
Tanneirês , tanneur.
Tanre, tenir, obferver : Ils dtb-
voient tann ccu que Ht en Jeroit ,
ils dévoient fe conformer à ce
qui en feroit décidé.
Tans , ( à ) au temps, lorfque.
Tanson , repréhenfion , corredion ,
Taôion de tancer , admonefte-
ment.
■
Tansonner , étayer, mettre des
étais pour foutenir un édifice
qui menace ruine.
Tant , feulement : Salf tant , ex-
cepté feulement.
Tan TET , tant foit peu : tantillum.
Tantost environ , ôc environ.
TAP 311
Tantgst , aufli-tôt , alors : Et tan^
tojl lescardinalsfeirent ungpape don
cardinal de Genoivre^ & alors les
cardinaux choiiirent pour pape
le cardinal de Genève.
Tapaige, tapage, défordre accom>
pagné d'un grand bruit.
Tapaigeour , tapageur.
Tapinaige , fecret , lieu caché :
En tapinaige , en tapinois.
Tapineis , batterie, choc.
Tapir , (^fe)(e cacher en un coin,'
en un lieu étroit.
Tapoter, donner des coups, bien
battre.
Taque", plaque , contre- cœur de
cheminée.
Taquet, ou Taquin, foudain,
prompt.
Tarabuster, tourmenter, impor-
tuner , pour obtenir quelque
chofe.
Tar AUSTER , vexer , inquiéter.
Tarcaire, un carquois.
Targe, forte de bouclier dont on
fe fervoit autrefois.
Targer, ou Targier, tarder://
targeoit , il tardoit.
Tarques, engins de guerre^ au-
jourd'hui hors d'ufage.
Tarta VELLE , creffelle , forte d'inf-
trument propre à faire du bruit.
Tartelle , le même , on s'en
fert dans les villages, pour aa«
nohcer les offices de l'églife durant
les trois derniers jours de la fe«
maine fainte.
3IZ TAU
Tason de bois, étal , foutien de
bois.
Ta:>quE| terrage.
Tassais, tas de gerbes remifes en
grange.
Tattilloneir, entrer mal à pro-
pos dans des détails minutieux &C
fuperfluSi qui ennuient le monde.
Tatin , 0» Tan TIN , tant foit peu :
tantiUum.
TaI BERN AICLE DE MARIENS , gran-
des barraques de planches.
Taublette, livre, regiftre,
Taublis , ( ung ) im tablier,
Taudir , fe couvrir.
■
Taudis, certains inftnimmts de
guerre qui fervoient à fe couvrir,
& par le moyen del'queU on £ai-
foit les approches.
Taule, xzh\^ : S' atauUr ^ fe mettre
à table pour boire &: manger.
Tauleir, tenir table.
Taule , tablette , regiftre : Doit
mettre en taule lou clercs , U Trei"
fts , le clerc , ou fecrétaire ' des
Treize doit Tinfcrire fur fes regif-
tres , dans ks tablettes.
Taumier, un lâche.
Taupin, im poltron, un taumier,
un lâche.
TAVPiN,qui eft bafané, qui a le
teint éc les yeux noirs comme
une taupe.
Tauser , taxer, toîfer.
Ta USE, toife.
Tavelé , tachetc , marqué de pe*
tites tachas.
TA Y
Tavernaige , ou Tavernage ;
amende à laquelle étoit condam-
né le tavernier qui débitoit fon
vin à un prix plus grand que c&
lui auquel le juge Tavoit taxé.
Tavoiller : titilUre , chatouiller,
flatter, carefler.
Ta Y E , Ta Y ON , grand-pere & grand-
mère.
Tayes , tailles , impofitions.
Ta Y ES , amende qu'en couroient les
ajournés qui faiioient défaut.
Taygans, latitude, abbattement.
Tect , toit : teHum : Ih^ gtfinnt fous
It teS , ils féjoumerent Ibus le toit.
Tedieu , qui eft ennuyeux : tttdiofus^
Tei , toi , tu : Teifirt Deixj vous fei-
gneur Dieu.
Teil , Teile , TiELE, tel , telle :
talis.
Teil , ( per ) tellement que.
Teil , toit de maifon : Por recouvem
lou grant teil de lour eglixe , pour
remettre une couverture à leur
églife.
Teilleue, aflîette de bois.
Teincher, toucher : tangcre.
Telon , une lyre.
Teltre , un coteau , un tertre.
Tem peste, gâté, détruit par Fo-
rage.
TtMPiER , tempête.
Temporalitly , revenu temporel,
autorité princiere ou fuzeraine ,
&c , d'un eccléûaftique. Vie eft le
centre de la temporalité de l'é-
vêque
\
' TEK
vôqne de Metz : voyez l'Hlftoire
de cette ville.
Tencier , tancer , coitiger.
Tencieres , un querelleur , qui n'aî-
ûie qu'à critiquer , qu'à gronder,
Tençon, ou Tenson^ querelles,
gronderies.
Tenci5, un peu : tantutum^ tanùtium*
Tencis poc , fi peu que rien.
Tenancier, détenteur.
Tenant AI RE , celui qui tient un hé*
rîtage à titre de^baiU
Tendeurs de haut chemin , vo-
leurs de grands chemins.
Tendre SUR quelqu'un, lui ten-
dre des pièges, en vouloir à fà vie,
le guetter à cet effet.
Tenement , métairie dépendante
d'une leigneurie.
Tenement , poffeffion , héritage
qu^on détient , dont on )ouit.
Tenement, ( biens de noble) bicris
poffédés noblement.
Tenementier, détenteur.
Tenivier, tenir , obferver : Et cil
ne nnivict ces convenances , 6c s'il
n'obfervoit pas ces conventions.
Tentée , mince , délicat : tenue^
Tenne , querelle , tance , tenfon.
Tei^^ner , fetiguer , ne pas laifler de
repos , faire maigrir à force de
mauvais traitements & de travaft.
Ténor , ( le ) le détenteur du bien
dautrui.
Tenour , teneur , ce qui eft conter
nu de mot à mot dans un écrit.
Tenour 9 audience au palais , féance
TER 5îj
de magiftrats pour entendre les
caufes ,• voyez Vanter.
Tennour , tanneur.
Tensement , redevance qui fe
payoit tant fur les maifons que fur
les héritages.
Tensons , vieux poëmes de ce nom.
Tentiveux , un gourmand , qui efl;
trop avide du boire &du mangen
Tenu et obligé is mains de
quelqu'un , ( être ) lui devoir
desfommes d'argent.
Tergier , tarder : Itterglei , il tar-
doit._
Ter MAILLET y ancien ornement de
fenimes.
Termes , thermes , bâtiments an»»
pques, deftinés à fe baigner.
Terminaire , religieux mendiant
auquel on afligne certain nombre
de villages., pour y jprêcber & y
quêter , avec défenle de franchir
cette efpece d'enceinte^ ce terme ^
• ces limites.
TERMINE , le terme auquel on doit
payer jou./aire quelque autre cho*
fe : Souldre a dpux urmines , payer
à deux termes , fatisfaire en deux
' ■ ■ ■
paiements.
Termui^ons, forte d'anciens foldats;
Terrageau , feigneur auquel ap-
partient le champart ou terrage.
Terrager 9 lever te champart ou
terrage.
Terraîge , terrage , redevance an-
nuelle qui fe paie en nature fur l«t
fruits que la terre a produits. Q^and
il tient lieu du cens ^ îl eft feig^eu-
Kkkk
3J4 TES
liai ; lorfqu'il eft dû à un autre
qu'au feigneur, il n'eft proprement
qu'une rente foncière. Ce droit eft
le même que ce que Ton appelle
en quelques lieux , champart , ou
agritr.
TeRRAIGIER^ celui quia droit de
terrage.
Terre à années , terre laîffêe à
bail pour plus de neuf ans*
Terre grade , terre dont les limi-
tes ne font pas certaines 9 qui font
à aborner , & en litige à cet égard.
Terre neuve , T faire ) lalffer à nou-
veau bail un héritage réuni à la
feîgneurîe par croifément;
Xesir , fe taire : // falt^ tejir ^ il faut
garder le iilence.
Tes , tel : Tes qui tancictfuU tancîct »
tel qui fc mêle, de tancer tes au-
tres, eft fouycnt tancé lui-même*
Tesmojgneir , attefter en ju4ice
& par ferment.
Tessons, o« Tachons, blaireaux.
Testament inofficieux , par le-
" quel Théritier légitime eft deshé*
rite fans raifons,
TE2>TAMENtEiR;fairefon tefiament^
tefter.
Testes , teftons, ancienne monnoie
d'argent, qui n'a prefqueplus de
' cours qu'en Italie. Ils ont varié de
{>rix à proportion de la valeur de
'argent. Lorfqu'on en fabriqua en
France pour la première fois , fous
Louis XII , le tefte ou tefton ne
valoit que 10 fols; il en valut en-
. , lut enuiite i\x U lorfqu'il çefta .
TEU
en Eranœ d'être reçu dans le com-
merce , il étoit hauffë jufqu'à 1 9
fols 6 deniers : à peu près au tiers
de l'écu de 60 fols. Cette monnoie-
fut appellée telles^ ou ufions ^ à
caufe qu'ils avoient une tête pour,
empreinte.
Testes-cou VERTES ^foldats armés
de cafques.
Testes , ( deniers dés ) la capitation
3ui (e le voit fur ceux qui entroieni
ans une ville : Adonq furent mis
jus /es deniers des tejies y. alors on
abolit cette capitation.
Testifier , tefter , faire fon tefta^»
ment.
Testonner, peîpier les cheveux ^ .
les frifèr , les arranger avec foin..
Teste sur le chevet , ( avoir la )
être menacé d'une mort prochai-
ne, par une maladie qui conduit
en effet au tombeau.
Teul, w Teuix , tels : taies : Teulx
hons^ tels hommes.
Teullerie, tuilerie.
Teuton IQUE , ( langue ) langue des
ancieos Teutons ,Jaquelle a beau-
coup influé fur celle des Allemands
aâuels , des François , des Saxons>
des Danois, des Normands, des
Anglois , &c. Ungua Teutonica ve^
tus. On l*appelle autrement Tudef:
que : voyez ce mot.
Texerant , tiflerant ; textor^
•Tey, tel.
THf lE , tante.
THEioN,oncJe.
Therique, théorie..
c
THTO
Thiaxe, la langue Tudefque on AF-
. lemande.
ThiedRi, Thierry : Tlieodorus , TktO'
dtricus.
Thier , ( a ) au tiers , au tiers franc*
Thier Jor, (Iou) le 3e. jour.
Thiereresse, vigne laifTéë au tiers
^ franc.
Thiois , texte d'un écrit : //«/w, Tan"
cienae*langue Teutonîque.
Thiou, Tkiodulphe^ nom d'homme;
Thtodulphus.
Thomes , Thomas , nom- propre
d'homme : Thomas.
Thonnieu, droit ou gabelle qui (e
paie au.duc de Bouillon fur craque
tonneau o\i poinçon de vin ou au-
tre breuvage vendu en gros , ou
qui fe tranfporte : voyez Tonneu.
Thorai, taureau, le mâle de la va-
che : taUruS.
Thorie , genifle , jeune vache. .
Thouiller , troubler , mélanger :
turhart.
THRiNGLE^le fommet , le faite de
quelque chofe , le couronnement,
THRONC^letronc d'unarbre ; truncus.
Thronce , le corps d'un gros arbre
coupé 9 & dépouillé de fer bran-
ches.
Thum, maifon.
Tl 9 tes : tui : Ti thtits yti thcîonSjtts
tantes , tes oncles.
Tieble , rucher , lieu abrité où l'on
place les ruches d'abeilles.
TiENNETTE ^TlENNON, EtltnnMt ,
nom de fille : Su^hana^
TIET jij
TiENNOT, petit Etienne j nom que
l'on donne aux petits garçons.-
TiENSiT , il tint ; unuîe.
TiERÇAIRE , TiERCIAIRE , TiERi-
TlAiRE^qui eft d'un tiers-ordre,
tels que ceux de St. Dominique »
des carmes ^ de St. François y &c«
T1ERE9 ou TifiiRE, place , rang : ordà.
TiE^SAiGEy tierçage , la troifieme
Î>artie des biens d'un défiin;t , que
e curé de fa paroiiTe exigeoit au*
trefois en certains lieux , pour Iim
donner la fépulture. Ce tierçage
fut enfuite réduit au neuvième,
puis aboli.
Tiers de sou y forte de mpnnoie
d'or , du temps des premiers rois
de France , laquelle avoit pour em-
preinte la tête de Merovée , or.--
née d'un diadème perlé.
TiESTE,(la) la fête-
TiEUL, tel :/a/i5.
TlEULE , tuile : tegula:
TiEULEMENT ,. tellement : taltier j.
Jicy ita,
TjiEUXTE , texte : textus , contextus.
TiEX , tel , tels : talis , taies.
TiFfC, ajufiement.
TiFFÉ, ajufté^orné.^
TiFFER , orner , attifFer.^
TiGENS, efpece de bas.
TiGNE , teigne , gale qui vient à \b'
tête , & qui s'y attache.
TiGNERiE , hôpital où Tônrfe panfe^
que des teigneux.
TiL., un tilleul, tHia: Item^un uil
ou une telle : talis., .
-3i6 TIN
Timbre , forte de tambour.
Timbrer , jou^ du timbre , infiru-
. ment approchant du tambour.
TimeÎje y crainte : tanor.
TiNE , vaifleau à vin : tiaid ^ de-là
vient tonne y tonneau.
TiNEL , lieu où mangent les gens
' de la fuite des princes , des rois ,
des grairds feignreurs ; c'étoit dans
la cour d*un prince la falle du
commun.
'^INELETTE , tinette , petit vaifleau
fait de douves , & plus étroit ^ar
en bas que par en haut , qui iert
à donner la rafourée aux vaches ^
à garder du beurre falé ^ &c
TiNTiON y manutention ^ conferva-
tion.
TiPHAiNE, répiphanie , la fête des
rois : ipiphania.
TiPHER , voyez Tiffe.
TiQUETTE , taie * d'oreiller ^ linge
qui fert à le couvrir.
TiRAiGE , tirage , l'aâion de rirer.
Tiret AINE , forte de droguet , de
drap grofliérement tiffu ^ moitié
laine ^ moitié fil.
TissiR , tiiTer , former un tiflcu
TiSTRE , faire de la toile , du drap
ou des étoffesfiu'unmétier : /e:r^re;
de-là les mots tijfuy tiffcrandy iifit^
nis j étoffe tiflfue.
'Titan , ennemi puiflant , formida-
ble 9 difficile à vaincre.
TiTELLE , titre , infcription , ce que
l'on met au defius d'une chofe
pour la faire connoître.
TuLiER^ tifleiand ittxtou
TOL
Toc A., un fournoîs ^ un homme
capable de frapper lorfqu'on j
penfe le moins.
Toc A NE , vin doux.
TocQUÉ , ( bled ) bled dont répt
eft rabougri , & ne porte rien.
Toilette , une pièce de drap ou
d'étoffe quelconque.
Toller , anéantir 9 détruire : tollcru^
ToLLEiR , vendre y débiter.
Tollir , ôter : ToUir U droit y Te^
facer y l'annuUer.
ToLDRE y Théodore , nom propre
d'homme : TJuodorus^
TpLLART , un bourreau j de tolUrtm
ToLUEu , ou TouLiEu , tribut , ou
droit de péage ; ce mot , de même
que celui de maltou qu'on de vroit
écrire naUnoUe , vient du verbe
toUerCf
ToLS , ou ToLLU , ce qui eft 6të^
enlevé : Fuirent lours drciu^ héri^
taiges tollus yXtwTs jufles 6c légiti-
mes héritages leur furent ôtés^
enlevés : Jublata.
ToLVE 9 vol I rapine , larcin : de
tollir.
ToLTURE , raûion d'ôter , levée i
impôt fur le peuple.
Tombes , marteaux dé fer pour
faire tomber ou abattre quelque
chofe.
ToMBiR , faire du bruit , réfonner.'
Tombissement , bruits fburds tek
[u'en procurent un tremblement
le terre , l'approche d'un corps
de cavalerie y drc.
ToNAIGE» TOLAlG£9 GrOSSELAI*
CE 9
3;
I
TON
CE, droits qui s'exîgeoîentfurles
amaileurs de paillettes ou paillol-
les d'or dans les rivières 6c mon-
tagnes.
ToNDAiGEON , tondaille, Taôion
ou le temps de tondre les moutons.
C'étoit chez les anciens une occa-
ûon de réjouiflance.
ToNDOisoN y c'eft le même que
TONOAILLE.
TONLibU , impoiîtion , tribut en
général , de eolontum qu'on a dit
Ç>ur ttlontum , ou ulonium : voyez
ONNEU.
ToNLiEU 9 droit feigneurial fur di-
verles marchandilès.
Tonnage » droit qui fe paie fur
chaque tonneau de marchandifes
qui i'e voiturent par terre ou par
^au. Ceft le droit de tonneau y qui
fe levé aux douanes.
Tonnelet , forte de jupons fin-
guliers d*un habit antique ; on
s'en (err encore dans certaines
tragédies , &c.
Tonneu , bureau , droitsqu'y paient
les étrangers : eolontum ^ tclomum
itloniutn ; d'où Ton a fait d^abord
tonium 9 puis Ton N EU en le fran-
cilaat.
Ton NI EU y droit feigneurial fur les
tonneaux de vin & fur les autres
boiflbns.
ToNNOiRE , tonnerre , bruit éclatant
caufé par une exhalaifon enflam-
mée , qui fait effort pour fortir de
la nuée.
ToNO^riERS , tonneliers.
TOQ 317
TONTICHE 9 Tonton , Tcanncton ^
petite Jeanne.
ToPAKCHiE y petite contrée, petit
état compofé feulement de quel-
ques villes ou bourgs , gouvernée
& poflfédée par un feigneur : to^,
parchia.
ToPARQUE , feigneur ou maître
d'une toparchie : toparcha ; ces
mots viennent de topos lieu , &
d^archi gouvernement.
ToQUè R , frapper , toucher , heurter.
ToQUET , bonnet d'enfant , diminu-
tif de toqius , anciens chapeaux
d'hommes , bonnets ronds , que
portent encore certains magifîrats ^
&c ; on l'appelloit aufli torque.
ToR , ou ToKAi , taureau, le mâle
de la vache : taurus.
ToRAiGE, ou TORAGE, droit de
tour que les prifonniers payoient
autrefois au tourier ou geôlier :
toragium , turragium : il vient de
iurris , tour.
ToR AILLE, lieu public defiiné à
faire fécher les grains.
ToRCES, torches, flambeaux. .
ToRCis, entre-las, chofe entrelaf-
fée.
ToRDiON, contorfion lafcive, in-
décente.
TORELLE , lieu à fécher le grain : il
vient de même que Toraille , du
verbe torrert.
Torfaits , dommages caufés au
prochain. Les anciens mettoient
ordinairement dans leurs tefta-
Lin
3i8 TOR
mentSy qu^au préalable ^ on ré-
pareroit leurs Torfiits.
ToRMENTE , tempête.
ToRNAiRE , convenir , arrêter quel-
que chofe.
TORNÉEMENT, OU TOURNEI , Tour-
noi. On appelloit ainfi, dans le
temps que regnoit Tancienne che-
valerie, toutes fortes de courfes
& de combats militaires qui fe fài-
foient conformément à certaines
règles , entre pluiieurs chevaliers
& leurs écuyers , par divertiffe-
ment & par galanterie. On nom-
moit jojlts , Ht^ combats fingu-
liers qui fe falfoient dans les tour-
nois ahomme à homme avec la
Tance, ou la dague; ces joutes
ëtoient ordinairement une partie
des tournois.
La veille des tournois étoit an-
noncée , dès le jour qui la précé-
doit, par les proclamations des
officiers d'armes. Les chevaliers ,
qui dévoient combattre, venoient
aufli viiiter la place deftinée pour
les joutes : » Si venoit devant eux
>>un herault qui crioit tout en
y> hault , feigneurs chevaliers , de-
»» main aurez la veille du tournoi ,
w ou proueffe fera vendue & ache-
>» tée au fer & à l'acier «»
On folemnifoit cette veille des
tournois par des efpeces de jou-
les appellées tantôt tjfais , ou
éprouves y iprtuvtSy tantôt Us v/-
pns du tournoi , & quelquefois tf*
cri/nUj c'eft -à-dire, efcrim$j où
les écuyers s'eflay oient tes uns
contre les autres ^ avec des armes
TOR
plus légères à porter & plier aî*^
fées à manier que celles des che-
valiers , plus faciles à rompre ^
& moins dangereufes pour ceux
qu'elles bleflbient rc'étoit le pré-
lude du fpeâacle nommé U grand
tournoi y la maUrt iprouvt , que les
plus braves & les plus adroits che-
valiers- dévoient donner le lende-
main.
Les dames, oui d'abord s'&-
toient abftenues d'afllUer aux tour-
nois par l'horreur de voir répan*
dre le fang , accoururent bientôt
à ces barbares fpeâades ^ar l'in-
clination encore plus puiàante qui
les porte vers tout, ce qui appacr
tient à la fîngularité, & qui peut
caufer de l'émotion.
La carrière , oîi dévoient fe fi-
gnalerles chevaliers , étoit envi-
ronnée de fuperbes échafàuds^
conftruits en forme de tours , &
partagés en loges & en gradins ,
pour placer les perfonnes diftin*
guées.
La richeflfe des étoffes & des
pierreries rele voit l'éclat du fpec-
tacle. Le bruit des Êmfares an-
nonçoit l'arrivée des chevaliers,
magnifiquement équipés, fuivis
de leurs écuyers > tous à cheval:
Après ces préparatifs , on fe
battoit d'abord feul à feul , puis
troupe contre troupe. Le combat
fini , les arbitres adjugeoient le
prix au meilleur chevalier mieux
frappant d^épie. C^s grofliéretés
barbares étoient le divertiflement
ordinaire dans les 1.3 âc 14e. fie-
TOR
cîîer Henri II en flit la v'ôime en
ï 5 5.9. Henri de Bourbon - Mont-
penfier y périt d'une chute de
cheval 9 l'année fui vante 1560.
Ces fuueftes tournois ce&rent
alors en France.
ToRREt AGE, redevance ^ ou droit
. qui fe paie au maître de la to-
râilie , ou torelle ^ par ceux qui
y font fécher leurs grains : iorrc"
lagium.
ToRRiFiER, griller, rôtir: torrcfa-
cm.
ToROis y petite bougie tortillée,
ToRSFAiT , forfait.
ToRSEY , trompé , abufé, qui prend
un mauvais parti.
TORSIORS , toujours : A torjiors , à
toujours»
ToRSONiERE, injuile, qui tient à
tort le bien d'autrui.
ToRSURE , torture , çêne, quefiion ,
tourment qu'on Êot founrir à un
accufé : tortura.
Tort, détourné de fon chemin :
Jl fc fufi tort , il fe fut détourné :
llfêfuR avant tort Jtunt dtnut titut ,
il fe ^roit plutôt détourné de fon
chemin d'une demi*lieue.
ToRTE-BANDE, efpece d'étoffe au-
trefois en ufage.
ToRTEis, ou Teurtis, torches ,
flambeaux.
T.ORTis , torches , flambeaux tors ,
ainfi nommés, parce qu'ils font
entortillés : tartis ardcnsj torches
• allumées. '
ToRTORCLLE , ancienne machine
TOT 315^
de guerre pour lancer des pier-
res : tortorcUa.
Tortue , autre ancienne machine
militaire dont on fe fervoit pour
miner , & pour battre les places.
Torturer , donner la queflion ^
mettre à la torture.
Tos , tout , tous : A tas le commun ,
à toute la communauté : A tos jours
maixyk toujours, pour toujours
à l'avenir : A tos le jor , tout le
your.
TosJORS, toujours ifemperi TosU
jor , toute la journée.
TosQÛAiN , Tofcan , qui eft de la
Tofcane.
Tôt , tout : totum : A tôt pranre &
a tôt laver , à tout prendre & à
tout laifTer.
ToTAiGE, ou ToTAGE, fe totaI,la
totaHté.
TouAiLLE , toballe , nappe d'autel :
de toraly ou t orale j qui, origr'*
nairement, fignifie le tapis, ou la
nappe qui fe mettoit fur le lieu
où l'on mangeoit , ce que les
Romains appelloient thorus.
Tou AILLE, efliiie-^main. Il y a d'or^
dinaire , des touailles près des ré^
feâoires des moinesr
TouAiLLON , une ferviete.
TouDis , toujours ^ tout le joxir i
tota iHe.
TouDRE, ou TouLDîRE, ôter, pren-
dre , vôlcr , de toUere : Se il arri*
voit que . une' lierre eujl emBlé àucu"
' ne chofe-y & cil qui la ckofeferoit
la touffit au lanvn fens jufiichc y &
j20 T O U
U lune nqucrroii a cfin nftfis ou
rcfaxisj avani touiil U rc/ijiroit^
ûxxn voleur a pris quelque chofe,
& que celui à qui elle appartient
la reprenne au larron fans le con-
cours de la juftice; en ce cas , fi
le voleur requeroit qu'elle lui
fut reftituée, il fàudroit, avant
toute procédure, la lui rendre.
Touiller , mêler confufément y
mettre fans fus deflbus.
TouiLLON, ou T0UÏON9 un tor*
chon.
Toujours mais, (a) pour tou-
jours , incommutablement.
TouLLON , un vieil habit ^ une man-
dille.
JOULT, (en) on vole, on ôte:
Quant Un touU , quand on vole ,
qu'on fait le métier de voleur,
ToUNAiR, tonnerre : r^/zi/rtf,
TouNAY , tonneau : doUum,
ToupiER, TouPiR, Toupiller,
tournailler, allçr & venir comme
une toupie , çUùis i|ne maiiba fans
y rien faire.
Tourbe , ou Tourbls i luria ,
troupe I aflfemblce de perfonn^.
TOURC,^0 TUHQ, monnoîe d'ar^
gent , valant environ 1 8 (om de
France.
Tou R cioN , extorfion. '
TouRDioN, ou Stuurdiok, mou-
vement du corps qui lui fait faire
plufieurs contoriions, tournaille-
inents & culbutes.
Tourier, geôlier 9 garde des pri-
fonS|destourSt
T OU
TOURIM, forte de danfe antîquej
TouRNANS,(les) voyez Pie-cor-
NIUl.
Tourner suRETi, donner des af-
furances iiiffifantes.
Tournes , mife du tout en com«
mun 9 bourfe déliée, pour un par-
taee de biens entre enfants , ou
héritiers quelconques,
TouRNEUx, tournois , petite mon*
noie valant un denier : il y avok
des gros tournois , des doubles
tournois , des deniers tournois, XJa
double - tournois étoit deux de-
niers. Le nom de tournois vient
à cette monnoie de ce qu'elle (e
battoit à Tours. Elle étoit plus
^ib'e, d\m cinquième , que celle
de Paris. \\ fe dit maintenant des
livres valant xo tous , à la diffé^
rence des livres Parifis qui en va-
loient 15. On le dit de même du
fou valant i z deniers , à la dif-
férence des fous Parifis qui en
val oient 15. Dans le fiyledes no*
fatres& du palais , les mots livra
Tournais^ fous Tournoie , douhU
Tournois font encore en ufàge.
TouROiR , tournoyer , roder , tour-
ner plufieurs fois autour de quel-
que lieu.
TouROVE , ou TouRNEis , pontr
levis , pom tournant.
Tou R R A K ^ geler de iiroid.
TouKRiON , petite tour ^ tourelle^
.tournelle : tttrricuU.
TouRTAi, tourteau, petit pRÛibisy
fait en rond«
TOURTEL f
TOU
TouRTEL , étourdiflement.
TouscHAiGE , ou Touche , bois ,
ou bofquçt oui eft pour i'embelif-
, fement d'un lieu y l'oraeinent d'un
château , &c.
TouSE , une bonne & fidelle amie ,
une amante.
TousE , un jars , une oie : anftr.
TousiAUX , TousiAVS, jeune hom-
me, jeune amant.
T oussiR 9 TolLir , ôter , enlever ,
reprendre de force.
Tous«us 9 la généralité des biens :
Obliger fon iouS'USj afleoir une hy-
pothèque générale fur tous tes
biens.
TousxuLES 9 toute forte de toiles ,
tout ce qui fe fait chez le tifierand :
Omm tixiU.
Tout , Qa ) avec : Nt a tout Uy , ni
avec lui : Etout a la même fignifî-
cation.
Tout a pont , ou tout on point ,
au point précis, au moment qu'il
eft néceiUdre , qu'on peut deûrer.
Tout un , tout égal ^ uniforme en
tout point.
Tout quant que , tout ce que.
Tout faire et tout prendre ,
engagement pour tout faire 6c tout
prendre , avec droit de jouir des
fruits de l'immeuble engagé , fans
en faire état Air le capital de la
créance , 6c à charge de l'entrete-
nir de toutes réparations.
Tou+es voies , toutefois, le pre-
mier vaudroit mieux j, mais l'ufage
l'a emporté.
TRA 311
TouzÉ , tondu , rafé : tonfus,
Touzelle , où ToussELLE, forte de
froment dont l'épi n'a point de
barbe , & qui renferme un grain
plus gros que le froment ordinaire*
Toxique , poifon.
ToYEN, tien, tienne : tuus^tua^tuumi
de-là les mots mitoyen , mot^yen,
Trabans, hallebardiers , foldats ar-*
mes de hallebardes.
Trac , la trace & la pifte des bêtes :
Item , fallure d'un cheval , d'un
mulet , &c.
Trafiqueur , marchand , négo-
ciant.
Traictis, Traitis ,TREiTi$,mar
niable , doux.
Train , ( du ) de la paille.
Trainaige ou Traînage , droit
feigneurial qui fe levé fur les vins
St autres breuvages,
TRAiNE-RAPiEREybretteur, ferrail-
leur y qui cherche fans cefle des
querelles.
Traire , fe réclamer, fe déclarer;
fe donner : Dans le cas cCun baif^
tan , on ne pooitfe traire , fe dire,
fe réclamer d'un autre paraige que
le fîen.
Traire , ( fe We pourvoir par
devers quetqu un , s adreflfer à lui
pour avoir juftice de quelque in-.
]ure , de quelque tort.
Traire , tirer : Traire une bombarde ^
tirer un canon.
Traire , traduire d*une' langue en
une autre : yoek ly tieuxte en ro^
tuons irain f i\ vouloit traduire le
M mmm
321 TRA
texte ou contexte en langue Ro-
mance, "^
Trait, ( le) le territoire , le finage
d*un lieu , d'une paroifTe , d'une
églife.
Traitable , ( être ) pouvoir être
traité , être traitable en un tribu-
nal 9 c'eft pouvoir y être traduit ,
en être jufticiable.
Traite-foraine, droit qui fe levé
iur toutes les marchandises qui
entrent en France , ou qui en
fortent.
Traith, un golfe.
Tr AiTiER , étendue de chemin qu^on
fait fans fe repofer ; une traite.
Traiteux , tréteaux fur lefquels
on pofe les tables , &c.
Traitfeu, pèle à feu : de trahtrt
Traitjf , ou Tretis , beau, joli,
bienfait y atrayant.
Traitor , ou Traittour , traître,
de iraditor.
Traixon , trahifon : Anmair de
iratxon j Siccu(tr de trahifon.
Tramer , envoyer , tranfmettre :
Se U tmptrtrt tramtt fcs lettres a
monfeignour Cevejque par Jon tntf^
faige , fi l'empereur envoyoit fes
lettres à raonfeigneur Tévêque ,
par fon meflfager , &c.
Tramois, ou Tremois , mélange
d'orge & d'avoine,, &c.
Tramure , trémie de moulin.
Tramuzer , Tr amezer , Tramet-
TRE j envoyer^ traniiniettre : tranf-
TRA
mittere ; tramer vient de la même
racine.
Trancheor, (ung) un pommier.
Tranchoirs , afliettes de bois.
Traner, trembler, de là Tes mots
traunce , tranfe : peur , crainte ,
grande appréhenfion d^un mal
qu'on croit prochain ; de là égale-
ment le terme /r^/z/? de froid y &c:
tremere.
Transfiner , conduire le bétcdl en
pâture fur un ban qui ne joint pas
immédiatement celui où il héber-
ge , traverfer un autre ban inter-^
médiaire.
Transfreter, aller au delà d'un
fleuve , d'une rivière ^ pafler ia
mer : transfntare.
Transglouter, avaler goulûment.
Translater , tran^érer , porter
d'un lieu en un autre.
Translater , traduire un ouvrage
en une autre langue.
Translateur , traduâeur d'un oik
vrage : traductor^ tranfiator.
Transmarin, qui eft d'au*delà dfe
la mer à notre égard.
Transport, tradition d'un immeu^
ble aliéné par devant la juflice dîi
beu où il çft iitué : tradition ré*
quife dans le Luxembourg , à Tex*
ception des aâes reçus par les no-
taires de France , qui emportent
cette tradition , fans laquelle la
propriété demeure à l'aliénant , &
i'aquéreur n*efl réputé qu'enga-^
gifte. On nomme ce tranfport ^
muvrc de toi.
TR A
Transsuder , filtrer , paffer à tra-
vers les pores.
Transsumpt , tranfcrît , copie d'un
écrit original & authentique.
Trantaulx , ou Trent AL , un tren-
tain, une mefle durant trente )o\U'S.
Traoit , tiroir.
Trappe : trappa , tromperie , four-
berie , vol , atrappe.
Trapusse , trappe , amorce , appas.
Trau , Tr AUX , Trôs , trous , che-
mins creux & étroits.
Travat, cheval marqué de taches
blanches aux pieds.
Traversine , ( rue ) rue qui tra-
. verfe.
Traveure , ou Travure , grenier
à foin.
Traulx , Trals , Trauls , trous ,
fondrières.
Tr AVOUIL , dévidoir à fil.
Travouiller, dévider.
Trayxes, incultes : terres trayxes^
terres incultes.
Trayant , ( créancier ) créancier
qui faifit , qui s'empare de ce qui
appartient à ion débiteur.
Trayer , ( fe ) fe traîner comme
font les petits enfants.
Trayon , le bout du pis de la va-
che , ou d'une chèvre , qu'on pref-
fe pour en faire f brtir le lait , pour
la traire.
Trayot , vaifleau à traire le lait des
vaches , &c.
Treceouk 9 ou Trécheur 9 im tref-
TRE 323
foir 9 infiniment à treffer les cher
veux des femmes.
Trêche, forte de danfe antique.
Trechie,Tresche,Trescheur;
une trefie, un tiiTu plat fait de
petits cordons de fils , de cheveux
&paflfés l'un fur l'autre.
Trêcoise , ou Tricou AGE, tenaille
pour arracher les clous.
Tref , poutre : trabs.
Tr EPS , attirails de guerre; tentes^
voiles de vaifleaux , &c. : //^ dref-
feirent leurs trefs devant lou cha*
tiaulx , ils fe campèrent , drefie-
rent leurs tentes , arrêtèrent leurs
voiles devant & en préfence du
château.
Treff AU y la fouche de Noël , gros
morceau de bois , grofTe bûche
que les gens de village mettent fur
leur, feu la veille de Noël : terfo^
CHS , qui doit durer autant que trois
autres.
Tréfoncier, qualité qu'on donne
aux chanoines de la cathédrale de
Liège.
Tréfoyer , un chenet.
Trejettè , marqué , défigné , qui
a des traits diftinâifs.
Treiste , ( la ) la tête : capue.
Treix, ou Traix , treille : Feigne
en treix , vigne en treille»
Treize 9 (l^s) magiftrats de l'an-
cienne cité de Metz.
TREiztRiE, état de ces magiftrats*
voyez VHifioirc de Met^.
Tkeizeau, cequepefe un gros ^ la
huitième partie d'une once*
324 T R E
TKELytel: iélis.
Tkélue, vue double, vue trouble
qui ne voit qu'à demi.
Trélur , ou Tréluire , voir mal
une chofe , ne faire que Tentrevoir.
Trlme, trame : trama.
Tremail, Tremoy, Tremoye,
marfage , mélange d*avoine , d'or-
ge, devefce, &t autres fembla-
blés menus grains : voyez Tra*
MOY.
Trlmaillé , OU Tremeillê , tout
ce qui eft fait parla trame, ou
treme , des fi's paffés par la na-
vette : tels que les gazes y les filets.
Tremblaison I tremblement : /r<-
mor.
Tremef ACTION, tremblement : rre-
mefaSio*
Trem ENTER , tourmenter.
Tremeur , tnmoTy crainte , frayeur,
épouvante.
Tremuer , remuer, troubler une
liqueur.
Trenqueson, douleurs de bas- ven-
tre, tranchées.
Trental , un trentain.
Trepenser, être penfif: /r^/n, pen-
fer trop avantapeufement de foi ,
s'en faire accrou"e.
Treper, paffer le temps, gamba-
der : de tripudiare.
Treper , ou Trepiter , fouler aux
pieds.
Trepesseir , outrepafler , tranf-
greffer une ordonnance.
TuEPETER , agiter , fecouer.
T R E
Trépigner , s'agiter , frapper des
pieds par colère , ou par impatien-
ce : tripudiarc.
Trepudier, Tripudier , danfer
des branles : On trepudia en grand
joyc & en grani liejfe , on danfa
dans la plus grande joie , de avec
la plus parfaite allégrefle.
Très , ou Tref , tente de guerre :
untorium.
Tresacertes, en toute confiauice,
avec toute fureté.
Très ANNE, furanné , trop vieux.
Tresanner , devenir furanné 9 bon
d'âge.
Très avelets, arrière-petits en-
ïznts ; enfants des petits en^ints.
Trescens, loyer , ou prix d'un
bail à ferme : il fe dit , fur-tout ,
du produit d'un bail de terres la*
bourables.
Trescens , corps de biens que les
chapitres (éculiers font en ufage
de laiifer à vie & à qui plus , à
quelqu'un de leurs nuembres, à
charge de les entretenir de toutes
réparations.
Trescensier , chanoine qui a pris
un trefcens de fon chapitre.
Très chambre , ( faire ) jetter des
urines , vuider des pots de cham-
bre.
Trescique , jufques à ce que;
Treseler : voyez TAisolea.
Tresfoncer , prendre t^n de très-
fond , & par là actjuérir la pleine
& incommutable {propriété d'un
bien
TRE
îbien afluré , ou relevée voyez ces
mots.
Tresfoncier , feigneur & proprié-
taire du fonds des bois qui (ont en
tiers & danger.
Tresfoncier , propriétaire d*un
fonds 9 d'un héritage , par oppo-
fition à celui qui n'en eîl que Tu-
fufiiiitier.
Tresfond , bien en propriété , en
fonds.
Tresfond 9 immeuble qui n!a pas
été acquis pour gagiere dans la
coutume de Metz , ou qui a per-
du la nature de gagiere par un
partage fans claufe de gagiere , ou
autre chofe faite au contraire.
Tresfondement -y acquifition de
la propriété incommutable par le
moyen des bans de tresfond:
voyez Ban de tresfond.
Tresfondre 9 acquérir la propriété
«fuii bien : Laquelle vigne nous
avons ireffondus , nous avons ac-
quife en propre.
Tresiller, carillonner avec des clo-
ches : voyez Trisoler.
Tresquarter^ exploiter des quar-
tiers f des petites torêts, ainfi mun-
mées.
TRis QVE| dès que, }ufque$ à ce
que.
Trssrueici » jufqu'ici : vite , accou-
res ki : ibic riM.
Tressi, Resci, jufqu^dy iHte ici.
Tressiaux, jusqu'aux.
Tressouer I trèfle de cheveux.
TRE 325
Trestorner^ retourner 9 tourner ^
détourner , tournailler.
Treslot > Trestor , Trestout,
TeRTOUT , TOURTOUT , tout :
omne , iotum.
TrET ANS , TeRTANT , TOURTANT,
tout autant.
Tretor, (ung) un détour.
Tretorner , fe détourner : voyes
Trestorner.
Tretour, fubterfuge» échappatoi*
re 9 mauvaifes fineflfes dont ufent
ceux qui ne vont pas droit dans la
fociété.
Tretourner , treftorner , fe re-
muer y fe tourner de côté & d'au^.
tre, s'agiter.
Tretoute, Tourtoute, toute 9
fans exception.
Tretuit , Tretous ^ Tritous ,
TOURTOUS 9 tous : omnes.
Treu 9 tribut y fubiide , îrîbutum t^
JuU Cefare tant fut preu , ke par
tout le monde il eut treu^ Jules Céfar
fut fi grand guerrier 9 qu'il rendit
tout le monde tributaire*
Treuf , Treuve , Trouve , trou-i
vaille , découverte.
Trevines 9 tr£ves avec l'ennemi.
ITrévois 9 Tréviriens 9 ceux de
Trêves.
Treuque : treuca 9 trêve entre des
belligérents.
Trexe 9 ( vigne ) vigne abandon-
née 9 dont les feps font fans écha*
las 9 treffés 9 mêl& l'un dans l'autre,
Trezaine 9 nombre de treize.
Trezeav y accompagnement de trois
M n nn
j2^ TRI
hommes pour battre du grain ians
une grange.
Trezeaux , tas de gerbes qu'on met
en monceau dans le champ , pour .
être chargées & comptées com-
modément par les dimeurs. On
les a nommé tn^caux parce que
ces tas étoient compofés de treize
gerbes dans les lieux où les déci-
mateurs n'a voient droit de prendre
que la treizième, comme on les
nomme discaux , & qu'on met en
effet , les gerbes par tas de dix,
dans les endroits où la dime fe
perçoit à. la dixième.
Tri , ou TREUCHfi , trois : tria.
Tri ACLOUR , charlatan qui vend en
place publique, ou fur un théâtre,
de la theriaque & autres drogues
yicieufes , après avoir amuie la
populace par des bouffonneries.
Triage , buiflfons ou quartiers* de
forêts , qui en font la féparation«
Il fignifie auili la part qu'un fei-
gneur a dans un bois , féparement
ces habitants : auquel cas il ne
peut rien prétendre dans les com-
munaux,.
Triaige , choix , triage qu'on iàit
entre plufieurs chofes , de ce qu'il
. y a de meilleur.
Triaires , fantaflins Romains, qui
étoient armés de piques , de caf^
ques & de cuiraffes : triarii.
Triaverdins , ou Triverdins,
brigands du doxuieme fiecle , qui
faccageoient & ruinoient tout ,
fans exception de lieux, fans égard i
ni d'âge , ni de fexe : triavcrdini \
TRI
Trib ADE : eribaSy femme qUi a un pen-
chant défordonné pour fon pro*
pre fexe.
Triballe , chair de porc frais ,.
cuite , qui fe vend au marché-
Tri£ALLER , ébranler , fecouer.
Tribar , ou Trib AIR , billot, ou
bâton qu'on met au cou des porcs
pour les empêcher de pafler au
travers des haies, & d'aller dans
les jardins ; & au cou des chiens
de payfans > powr l^^f ôter la li-
berté de chafler. En vieux termes
burlefques il lignifie aufli la mê*
me chofe que mcntula.
Tribochs , ( les ) les anciens habi-
tants de l'Alface : tribocchi.,
Tribock , ancienne machine de
guerre , forte de trébuchet : tri\
Bucttum.
Triboler , carillonner des cloches.
Tribouiller , troubler , agiter,
remuer : Li cutr mt tribouille , lé
cœur me bat , s'agite y fé tourr
mente.
Triboul , tourbillon : turbo»
Tribouler , troubler : turbare.
Triboulèt , un fou , un faiféur de
tours , un homme qui feit rire;
Triboulxer , affliger, défolèr, caur
fer des. foins , des embarras.
Tribu , une des parties dont un
peuple eft compofé.
Tribunitienne , ( puiffance ) pou-
voir , charge , dignhé d'un tribun ,
tribunat; .
Tricenaire , trentain de prières'
ou de meflçs pour les morts*.
TRI
Tkicennales , refpace de trente
années , comme les décennales font
• Tefpace de dix ans , & les vincen-
nales le cours de vingt ^n$.
I^RICEPS , qui a trois têtes.
TftiCHOU , Trichour , tricheur ,
qui trompe au jeu.
Tricune , Tricunion , ou Tri-
CLiNiUM , lieu oh mangeoient les
. anciens ; on lui donnoit ce nom
à caufe qu'on y dreffoit trois lits
autour de la table. On mangeoit
fur ces lits , dont chacun étoit pour
trois perfonnes. Lorfqu'on met-
toit plus de trois lits autour de
. chaque table , ou que ces lits con-
tenoient plus de trois perfomies y
c'étoit un extraordinaire.
Tricol, peau de trois couleurs.
Tricolor , qui eft de trois couleurs.
Tricoter , battre quelqu'un avec
^ un bâton , un tricot.
Tricouages , tricoifes , tenailles
pour arracher des clous , &c.
Jricouse , forte de guêtre faite de
gros drap , ou de grofTe laine tri-
cotée.
Triefves , trêves , fufpenfions d'ar-
mes , ceiTation d'hoftilité entre
; deux partis ennemis : treugœ.
Triens , monnoie oui valoit la troi-
iieme partie de 1 as : tr'uns.
Triens y forte d'ancienne taffe dont
on fe fervoit pour boire.
Triétérique : ^rieuricus y cfjî com-
prend trois années , ou qui fe fait
au bout de trois ans.
Tiétéride, révolution de 3 années.
TRI 3:27
TriGATJdeir, brouiller une affaire.
Trigaudour , brouillon , ba^gui-
gneur , qui ne fait que tergiverfer ,
& agit fans franchife dans les af-
faires.
Trige : trlgUy char attelé de trois
chevaux.
Trigemeau , qui eft né lui troifîe-
me d'une même couche ,de même
qu'on nomme tr/gamc celui qui a
été marié trois fois.
Trimar, bruit , fracas y tintamare.
Trimacrésie, troupe de cavaliers
en marche.
Trimarkia y trois chevaux de
bande.. .
Trimarrisie , troupe de cavalerie
qui fait du bruit y du trimar.
Trimasot : voyez Janfes de MaL
Trimer, marcher fort, aller çà & là.
Trimeir y étriller quelqu'un , le cor-
riger à outrance.
Trimestre , efpace de trois mois :
Lcprimicr trimtjlrt de f année , font
les mois "de Janvier , Février ,
Mars : trimcjlrc fpatium,
Trin y qui eft en trois : trinus.
Trincaige , ivrogne y débauché :
ce mot vient de trinquer, boire
en débauche, en fe provoquant
l'un l'autre à qui plus plus.
Trinobantes , ( les ) les anciens
peuples de la Grande-Bretagne^
de 1 Angleterre.
Trintrin , im mauvais violon.
TriolainE', traînée, ou longue
fuite de perfonnes défœuvrées y
qui fe promènent.
3i« TRI
Trioler i aller & venir i fe pro-
mener 9 perdre fon temps.
Triolet , ancienne forte de petites
pièces de poéfie plaifantes & fa-
tiriques , en forme de rondeaux.
Triot , affemblée de trois perfon-
nes qui fe réunijûTent pour fe bien
divertir entre elles.
Triot, champ oîi Ton feme du me-
nu grain pour la troifieme fois
de fuite.
Triparti , qui eft divifé en trois :
tripartitum.
TripeR 9 ou Tripeir j danfer , fau-
ter : tripudiare.
Thipetia,02iTripi, trépied^ forte
d'uflenfile foutenu de trois pieds:
tripes.
TripliQUER : trlplîcarc , donner^
fournir une troifieme réponfe à
quelque plaidoyer , ou écrit. Les
tripliques étoient ces troifiemes
réponfes : leur ufage efl abrogé.
Triplir ^ ou Triplier , plier trois
fois , mettre de trois doubles : iri^
plican.
Tripout , mélange qu'on fait en
brouillant plufieurs chofes en-
femble:ce qu'on nomme popu-
lairement tripotage.
Tripudîer , danfer : trlpuiiart : Ly
garcUIes amtm tripudicir avefques
Ul gûTotrion^y les jeunes filles ai-
ment bien de danfer avec les
feunes garçons.
Triquehousss , çu TrkxjuMj
iorte d'anciennes guêtres pour fe
I
TRI
garantir des boues & de la pluie :
lum ^ de grands bas de bottes.
Triquenique , affaire de rien , qui
ne vaut pas la peine d'en parler ^
vétille , querelle fans fujet.
Triquoise , inffa-ument de guerre i
aâuellement inconnu.
Trirème^ efpece de galère à trois
rangs de rames.
Tris AGION , hymne où le mot Saint
eu répété trois fois : Saint , faint ,
faim tfi Ufàgntur Dieu des armiiSi
SanSus , fanSus ^fanBus Dominus
Dtus Sabaotlu De ces mots ,
l'églife a fbimé un autre trijagion
eu on chante dans l'églife latine
Seulement le jour du vendredi-
faint , avant Fadoration de la
croix , en Latin & en Grec. Ce
dernier efl d'un ufage journalier
chez les Grecs qui le répètent fou*
vent 9 non-^feulemeiit dans Toffice,
mais encore dans leurs prières
particulières.
Trisarchie : trifarchia y gouver-
nement confié à trois perfbnnes,
un triumvirat.
Trisection, divifion, partage d'une
chofe en^trois parties.
Trisoler j carillonner , comme û
l'on difoit trijonna , fonner avec
trois cloches , fonner folemnelle-
ment avec mefure & accord , pour
honorer une fôte. Cette efpece de
mufique fe fàifoit anciennement
avec quatre doches : d'où Von a
£dt d abord fuadnUonntr , puis
carillonner ; dans les lieux où l'on
n'a employé à cela que trois clo-
ches
TR O
ches, on a dit Trisoler , Tré-
SILLER) TrIBOLER , TRiSELER ,
& par ces mots on entend CarU-
lonntr.
Trispaste, machine à trois poulies:
trifpoJèoSm
Tristeir , rendre trille , chagriner.
Trit , la ville dTJtrecht.
Trive , trêve avec Tennemi.
Trivium , on nommoit ainii dans
Tonzieme fiecle, le premier cours
d'études , qui comprenoitia gram-
maire, la rhétorique & la dia-
leâique. Le deuxième cours , qui
embraflbit les quatre autres facul-
tés , ou arts libéraux , s'appelloit
{^uadruvium : voyez VHifioirt de
Met[ , Tome II , page 137. De là
vient le mot trivial^ pour figni£er
ime chofe commune » qui n a rien
de relevé , qui eft dans la bouche
de tout le monde*
Triviaus 9 ce qui a été dit de ceux
qui n*ont pas fini leurs études ,
Guî n'ont rait que le trivium , qui
évent peu de chofe , ou de ceux
qui ne favent que ce que tout le
monde fait , ce qui s'apprend fur
les places , aux nalles , en lieu
public : in trivio ; trivialité , tri^
vialcmtnt y ont la même origine.
Tri voi e , triviaire , place où trois
chemins , trois voies aboutirent :
triviurrim"
Triumphe , réjouiflance , magnifi-
cence: triumphus.
Troaille , trouvaille : cpaphc , in*
vtmio^
TRO 317
Troie , ou Trouie , une truie.
Tromper la retraite , la cor-
ner , la fonner.
Tronce , gros & long tronc d'ar-
bre ébranché , & coupé aux deux
bouts.
Trond j ou Tron 9 nom propre
d'homme , en Latin Trudo y Tru-
don , que nous appelions Saint*
Tron I & les Flamands Saint*
Truyen , célèbre dans VHiJloirc dt
Mct[. Il étoit un des plus nobles &
des plus riches d'entre les Francs ^
il donna des biens confidérables à
la cathédrale de Metz, où il fit
fes études , renonça au monde &:
fonda la célèbre abbaye de fon
nom en Hasbaye , en un lieu nom-
mé Sarchin , Sarchinium , aujour*
d'hui Kerkum,
Trop AI, ou Troupai, troupeau
de brebis & de moutons.
Trope, troupe d'hommes ou d'à**
nimaux qui font aflemblés, ou qui
marchent de compagnie.
Tropologique, fens figiuré.
Tros 9 tours : turres : Lys tros dou
chaifiiaulx , les tours du château.
Tros , tronçon , morceau de quel»
que chofe.
Trossel , trouffeau , bardes qu'une
mère donne à fa fille foit en la
mariant , foit en la faifant religieux
fe , outre la dote convenue. C'eft
ce qui s'appelle paraphtmc , yir-
pautyfurpoÛy trouffcau.
Trosque , jufques-là.
Troubadours, anciens poètes Pro«
vençaux.
Oooo
328 T R U
Troubation , trouble , tumulte :
turhatio.,
Troudeler , tournailler ^troubler,
faire vacarme.
Trouille y menu engin de pêche.
Trousses , anciennes culottes , ou
haut-de-chaufles du feizieme fie-
cle : bracca.
Troussel de bled , taîfleau y amas
de bled , ou grains , en gerbes.
Tboussoire , ancienne robe Ro-
maine : toga : hem , ihftnmient
à relever les mouftaches*
Trout ,' ou Trau , un trou.-
Trouvère , un faifeur de chanfons.
Trou VERRES^ ou Trouvevrs, les
anciens poètes François.
Trouveor , trouveur , inventeur
de nouvelles, de £àh\es ou fabliaux
c}ue les anciens ménétriers alloient
chanter chez les grands.
Tru f Truage , ftribut , fubiide ,
impôt.
Trualté , gueuferie, mendicité,
fainéantife.
Truand, vagabond, vaurien, men-
diant , qui gueufe par fainéantife.
Truandaille , troupe de gueux
qui mendioient par fainéantife.
Truander, mendier, gueufer, foi-
re le fainéant.
Truanger, traiter trop durement ,
gourmanden
Tru AUX , filets à pêcher.
Truaux , forte de mefure de grain ,
qui tient un boiiTeau.
Trucher 9 mendier y gueufer.
TRU
Truchour , trucheur, qui gueufe^
qui mendie.
Truculent, brutal, cruel , vio*
lent : trucuhntus.
Trudaine , fblie, ineptie , moquer
rie.
Truqents 9 fainéants , mendiants»
True , trêve : trcuga.
True , truie : porca^
Truever , trouver : S\l lou enuye^
s'il le trouve.
Truffe., rufe , tromperie : irupha.
Truffer , railler, moquer: Se fol
vos truffe , ii un fou fe moque de
vous.
Tru FFLE, bombance, régal, feftio«:
Truhtine, au^ Seigneur : Domino.
Truie, trêve : armiftitium , trcuga:
Ne ne doient brifeir lys truies k il^
ont affonm jureisy & ne doivent
pas rompre les trêves qu'ils ont
jurées enfemble.
Truillié, (être bien) être bien
maltraité , bien étrillé : on dit
Strullé dans quelques endroits..
Truir , trouver : invenire.
Trulée, jattée de bierre< dans- la-
quelle on émie du pain qii*on
laiffe tremper , & qu on. mange
en guife de foupe«
Trulle , ou Trullum^, dôme : on
appelle Coneiiium in truUo y celui
Conftantinople de 88b , parce-
qu'il fe tint dans le dôme du par
lais de cette ville.
Trupelu , enjoué., plaifant ,^ qut
a le mot pour rire..
TUL
Trupygneis , trépignement : w-
pidium.
Truques , pommes de terre , topi-
namboux.
Truves , trêve : AlUir querrc truves^
aller demander trêve aux enne-
mis.
Tu, tilleul : tiiia : Dc^ou lou tUj
fous le tilleul.
TuDESQUfi 9. ce qui appartient en
général aux anckns Allemands :
Tcutonicum.
TwDESQUE , ( langue ) langue des
anciens Allemands , ou Teutons :
lingttA vêtus Tcutonïca , qui étoit
bien différente de l'Allemand mo-
derne. Au commencement du IX
fiecle , on parloit encore deux
langues différentes en France;
favoir la Romance y autrement, la
Romaine ' rujiique y compofée de
l'ancien Cette , & du Latin que
les Romains avoient apporté en
Gaule ; & la Tudefque , dont il s'a-
git , que les Francs & les autres
Germains y avoient apportée à
leur tour , en s'en rendant
maîtres.
TuFFE , houppe , couronne : de
tifer , orner , ajufter.
TuiT, touts : Ttdt douSy tous deux :
Très mit , tous fans exception :
Tuit U mutble feront a Faîfniy
tous les meubles appartiendront
à l'ainé : Saichent tuit ki^ foit con-
nu à tous que : Ce orent bien^ tuit
ciji hons , tous ces hommes en-
tendent bien cela.
TuiTiOM ^ garde , proteâion : tuitio.
TuLE, Entule, c'eft une injure,
un mot dont on fe fervoit pour
injurier quelqu'un , comme fi Ton
eut dit co^in , ou coquine»
TuMBER, danfer, fauter, s'élever
en l'air & retomber fur £^s pieds.
TuMBERESSE , danfeufe.
TuMER , tomber : Lou teâ- ejl tU"
mi\ le toit efl tombé.
TuMEREL , tombereau , charrette
faite en forme de caiffe, qui fert
à tranfporter du fable , des boues,
.&c.
TuMULTUER : mmultuari , faire ta-
• page , du tumulte , exciter du
trouble.
TuNiCELLE : tunicellaj petite tuni-
que : la tunique étoit une efpece
de vefle , habit de defTous , que
portoient les anciens ,. tant à Ro-
me qu'en Orient. Le peuple ne
portoit qu'une tunique fimple,
fans manteau; les nobles por-
toient une robe , ou un manteau
par defTus. Voilà l'origine de nos
tuniques &c de nos chappes d'é-
glife.
TuoRBE,théorbe, ancien infhoiment
de mufique , afTez approchant du
luth, auquel il a fuccedé.
TuppiN , unvafe quelconque; Tep-
piN ïignifie la même chofe : La
bombarde brixat ung teppin de mar^--
jolaine , de quoi la dame Phelippin
Marconi menait grand, hahay ^\xtx
boulet de canon brifa un vafe dé
marjolaine , fur quoi la dame fit '
grand bruit.
. Turbe , (^ faire enquête par ) ouir r
^\
530 TUR
des praticiens enfemble & con-
jointement , fiir l'explication &
Tuiâge d'un point àe coutume :
Tourbe eA la même chofe : turlta.
TtiRBiER , celui qui donne fou avis
ou fa déclaration dans une enquê-
te par turbe : per turtam , per lur-
mam ; ces fortes d'enquêtes font
abolies en France.
Turbine , petite tribune d'églife.
.TuRcopoLiER , chef de la langue
Angloife dans Tordre de Maltbe ,
avant le fchifme d'Angleterre :
TuRCOPOLEâgnifie,au fens pro-
pre t un chevau-leger.
TuRLUPiNS , anciens feâaires des
13 & 14 fiecles , qui faiibient
pro&flion d'impudence i la ma-
nière des Cyniques, On a donné
ce nom à un comédien de Paris,
<dont le mince tatoit étoit de aire
TYP
nre par des plaifanteries groffiem
& infîpides ^ c'eft ce que l'on ap-
pelle turlupmuUs ; en conlequen-
ce y on nomme tarlupùt , un mau-
vais plaifant ; & turUiplnw , c'eft
faire le mauvais plaifant, fe mo-
quer.
TuTiON , tutelle : tuuïa,
Typher , être fuperbe.
Typhon » ( ung ) un homme témé-
raire t hardi & entreprenant.
Tyraine , ou Tyranne , femme
méchante , qui agit en tyran , qtn
abufe de fon autorité.
Tyranoux , ou Tyranneaux , de
petits tyrans qui oppriment la li-
berté publique , & ufent de vio-
lence Se de cruauté envers les
peuples qu'ils devrouent protéger:
TysAiNB,ptiliuine.
33Î
UMB
\J BIENS , ( les ) ancien peuple de
Germanie , qui habitoit une gran-
de étuendue de pays au midi du j
Mein« Cette rivière l#s fépvoit t
des H elvétiens ^ 6cc. !
UcHE , porte.
Ulcion p vengeance^
Umbre , prétexte : Sous utpbre , fous
prétexte.
U MBRiL , le nombriU
Ung ., un : En ces umps-là ( 1413^^
on avait trois ftmcs pour ung ctuf\
ung (tuf coujloit ung gros , cétoit
chaicunt ftmt quatre deniers , encore
les ait^on bien pour le pris & pour
moins : chron, du doyen de Saint-
Tldbault.
Unitrophe , limitrophe.
Unodi 9 impoflible.
Ukbice 9 nom d'homme : Urbicius ;
c'eft un Saint é.vêque .de tAfif^*
Ure 9 un bœuf fauvage : urus.
IJaeav , un honune farouche , fau-
vage, capable de fe jetter^fur le
monde au moins qu'on y penfe. '
Uredêe , étrivieres , dégaine': f.ftf^
la pavrc défunte mtn bailUtxun jor
d!eune belle uredà , feu la p^Aivre
femme Wétrilla un jour de la ma-
nière la plus forte.
Ureder , roder , courir çà & là ; de
veredus , cheval agile ; d'où eft-
venu veredarius , courier j poftillon. 1
USA *'
Urihfra 9 qui eft fort des bras.
Urne cinéraire, vaiffeau de mé-
diocré groffeur ^ rond ^ & plus ou
moins ckvé ,rqui &cvpu àcQQldr-
ver les cendres 4«s JEno0t$ \ xiaera*
rimn y uina d^er^ria : yo^^Vtiif'^
tqircdc,]^^tliJqtXi. I. 9^ZA^*
Uix , ( r ) la pojfte : J^oit fiopppr
Cuuç dtfa grfùagtj hpud^i^r la por-
te de ia grange.
Us , porte : Doicnt nuncw alor us ^
doivent annoncer fur l^urs portçs»
Us , coutume : Sdon les us de la ci^
teit y félon les coutumes de I4 cit^»
de 1^ ville.
}Us , ufu&uit : Entas us ^ca tout.ufa-
ge , en tout ufufruit.
Usager , ufer , jouir , foit comme
propriétaire ou comme ufufruitier ,
douairière , fermier , ou locataire.
UsAGiEits , ufagers ; l'ordonnance
de Sedan veut que les chablis taiit
des bois feigneur^aux , que ceux
des ufagîers , foient vendus à l'en-
chère.
Us AN CES , uÇages , cputjLinies , ce
qui eft communément obfervé
dans un territoire ^ ou .une j^i^^
diftion.
UsANCES 9 exploitations des coupes
d'une vente de hois^ adjugée à
un marchand.
Usante , (fille ) fille majeure , qui
Pppp
5J4 . . USU
vfeSc jouit de fes droits tjun/iio
UscET , petite porte.
Usine, l'enfemble de ce que chacun
poflede , le bien ou l'état de cha-
que particulier : rcs familiarisa
UssiER > ( un ) une barque platte.
USTILS 9 au USTIS , outils : Mun^
ufiil , ou ufli y mon outil.
USTRiNE 9 ( r ) le lieu où les anciens
brûloient les corps des défunts.
USUCAPION, prefcription , acauifi-
tion de la propriété d'une cnole
par la poflefCon des années pref-
crites parles loix»
Usuelles , pâtis , ou bois taiHis ,
,. communs à pluûeurs lieux*
Usufructoîre, ufufruânaire , qui
donne la faculté & le droit de
jouir des fruits , tel eft le douaire
des femmes.
UsuFRUT , ufufruit ,^ jouiflance d'un
bien quant aux fruits & revenus,
fans en pouvoir aliéner ni dété-
riorer le fond & la propriété.
UsUFRUTY , ufufruitier, qui jouit
de l'ufufruit d'un bien dont il n'eft
pas propriétaire foncier.
UsuiNE , forte machine confbuite
pour faciliter quelques ouvrages,
qui , fans ce fecours , demande-
roient beaucoup de temps & de
travail , comme les moulins , les
preflbirs , les papeteries , les fon-
deries , &c. On comprend aufli
ibus ce nom d'autres conâruâions
deftinées pourdes ouvrages qu'on
ne pourroit &irç autrement^ telles
UXE
(^e font les forges , les thuile^
ries , les fkyanceries , les verre-
ries, &c Ce mot eft très-uiité
dans la province des Trois-Evé»
chés , quoiqu'il ne foit pas Fran-
çois , dans d'autres provinces on
dit ufint dans le fens dont il eft
quefnon , &c quoique ce dernier
terme ne fe trouve pas dans jo-
ueurs Diâionnaires y on n'a pas
fait difficulté de s'en fervir dans
quelques règlements émanés duroi
& de (on confeil, notamment dans
l'art. 7 de l'édit de Juillet 1766b
UsuM , jufques : ufqut ad^
UxE, porte, huis*
UxER,fortir: uxomfuersj ils for*
tent : cxcunt : Aucuns dt nos josnu
marchands dt Mtt^ uxons futrs ^
& firent par lour hardiejfe grant dom-
maigc a nos ennemis ; iù ejioitnt
boins & loyaux compaignonSj 1419 j
un nombre de jeunes gens fortit
en armes de la ville, & caufa de
grands dommages aux ennemis ^ib
étoient bons & braves gens.
UxERiEZ , portes , forties : Et ne
puetU dk pierres ne autre par lai
avoir nulles uxeriex en la dite court ^
& ne peut ni lui ni autre en foa
nom, avoir aucune iflue pour
aller & venir en cette cour.
UxrERS,huifRers de la chambre d'ua
prince r ojliarii : voyez Huis»
UzEGES, UsAiGES, ufages : voye»
UZANCES.
Uzu VAiRE, ufuaire«.dontoaa
d'ufer.
*}►;
»i
VAC
V
ACHEREy OU Vaquerie, ferme
de peu de revenu : vacaria.
Vacheries » ( les ) les vaches.
Yachi, Vachire, vacher, vachè-
re, garçon ou fille qui garde les
vaches.
Vacquette , balle de colporteurs.
Vacue, (poffeflion) libre, pleine
& entière.
Vademanque, diminution du fonds
d'une caifle.
Vagissement, cri des petits en»
fants : vagitus.
Va GITANT, ( Deu ) faux dieu qu'on
fuppofoit préiider aux cris des
petits de Tefpece humaine : FagU
îanuSn
Yagueir , Vaguer , Voguer ,
aller ça & là : vagarL
Vaiance , vaillance, force» fer-
meté de courage.
Yaiant, courageux» brave, qui a
de la vaillance au defius des au-
tres.
Vaiantise, ou Vaillantise , ac-
tion de bravoure, de généroiité.
Yaillance, valeur de la monnoie :
Ei la monnoyt dt ttmptrour doit-
on pann a la vaillance qt^il U
volt y à la valeur, au taux qu'il
l'ordonne.
Yaillant, ( lou )le fonds du bien^
des revwus d'une perfonne»
VAI
Vailler, avoir vue fur quelque
chofe.
Vaingnages, villages , fermes ^ ga?
gnages.
Vaingnier , gagner ou prêter. .
Vairieres, ouViLiKiRESy vitres ;
vitraux.
Vairnier , vitrier.
Vais , vau , petit de la vache : nV
tulus.
Vaisseau d'oes , d'Ers , une ruche
à miel , un vafe quelconque où
l'on recueille un eflaim.
Vait , ( le ) le guet , la garde d'une
ville, &c.
Vai.xellement , batterie de cuir
fine.
Val, vallée , efpace de terre conte-
nue entre deux coteaux.
Val de Metz , on nomme aînfi
l'un des quatre quartiers du pays
Meflîn.
Valaube, valable, qui efl bon &
recevable, tant en juftice, qu'ail^
leurs dans la fociété.
Valantins , ( les) les futurs époux
3ue l'on défigne aux filles , le jour
es brandons , ou premier diman-
che de carâme. Les filles, auxquel-
les on les donne, fe nomment
valantines. Les valantins font obli-^
gés de les racheter, c'eft-à-dire,
de leur faire un préfent ^ oade le»»
i.
33<J VAL
régaler avant le dimanche et la
mi-carême, finon, chacune d'el-
les brûle Ton valantin, ce jour-là ,
fous l'cfligie d'un paquet de paille,
ou de farment. Elles s'affemblent
le foir à cet effet , & font des ef-
peces de feux de j^oie , despaouets
réuâ-îis ; cela s^appelle aufli Vau-
SENOTTES.
Valent , VaUmin , nom propre
d'homme : VaUntinus.
Valie, valeur : valor.
Valissant , vaillant, brave, gé-
néreux : vahns.
Valour , valeur, bonté , mérite.
Value, mérite, valeur.
V ALLAT , valet, domeflique.
Valleue, valeur , prix d'une chofe.
Vallons : voyez Valons , Wa-
LONNE.
Vallour , valeur , mérite : Kt de
yallour foitnt a Dm , qui foîent
de quelque mérite auprès de Dieu ,
qui puiffe appaifer ia colère , &
en obtenir quelque grâce.
Vampires, êtres chimériques, que
la fuperitition populaire de cer-
tams cantons de l'Allemagne fiip-
pofe fiicer le fangtJes perfonnes
vivantes qu'on voit tomber en
^phthifie. C'eft de ces prétendus
.cadavres vampiriqiies quej^om
Calmet a tfeit l bîfioire pour faire
gagner fon libraire.
Vam-pires, les vrais & feuls êtres
qui mféritent ce tiom , font des
qiradrtipedes volants, éfpece de
idiauve-foims de TAmérique, qui
VAN
fucem le fang des hommes & des
animaux endormis , fans leur eau-
fer aiTez de douleur pour les
éveiller. C'eft , au moins , ce que
nous content nos voyageurs.
Vand AIGE , vente : Et ctfi vandalgt^
& cette vente.
»
Vandales,^ les) ancienne nation
barbare qui faiîbtt partie de celle
des Goths , & qui , comme cette
dernière , étoit venue de Scandi-
navie.
Vandeglaires, fortes de canons,
de (erpentines, de moufquets, de
fufils. ^
VANDtMiER, Vandomier , yen*
daiiger : vindtmiaH.
Vanduit , vendu : Sor ctu eut avons
véinduit , fur ce ^ue -fious avogs
vendu.
Vanbler, ôtreà reîfe.en fesfaabil-
lements , être vêtu au lai^.
Vanront , viendront : Ceux qui
vanront aprts culx , qui viendront
après eux^ leurs fucceflirurs.
Vanselaires , paniers , corbeilles :
Et trouva nt eneorcs dagues *& van*
fêlai r es y ^ cordes pour lui avaUer^
& trouvèrent encore fur la place
les perches, les corJ>eilles & ks
cordes préparées pour ; le -ddcen-
dre.
VANTfiLER UN éfCNBAAT , k dé-
ployer avec fafte,.le fiiÎK volti-
ger , & monwer par:là -à T^micmi
qu'on ne le craint |>as.
Vanteir^ ( fe >fe pourvoir en jaf-
\ice : Se vamteir de raichait , tenter
eo
VAR
€n luftîce 9 de faire un retrait-^ un
rachat.
Vanter de tenour , ( fe ) obtenir
& tenir une audience en plaidant .
devant les juges fupérieurs : ( à
Metz , par devant its Tni[c) ; avoir
•cette audience devant les autres
juges inférieurs , c*étoit l'avoir en
lieu de ban«
Va^terre , homme vain , qui fe
vante : Ne ja ne foycs nouvclliers ,
ne rempronanSj ne fox vant erres , ja*
mais ne foyez nouvellifte ^ ni rap-
porteur y ni aflez fat que de vous
vanter,
Vantisson , vanterle , jaûance :
Chil ki ot vantijfon nejt mifoutiff^
celui qui a de la jaâancen'eft pas
docile, n'^écoute point d'ordinaire
•ceux qui l'inflruilent.
Yacquette , petite monnoie dont
iix ne valoient qu'un double.
Varde , ( lettres de ) lettres de (au-
ve-garde.
Varlet, valet » ^omeûique zfamu*
lus.
.Varlet, vaffai , celui qui relevé
d'un feigneur à caufe d'un fief qui
efl homme de ce feigneur, à caufe
fle l'hommagequ'il lui doit : vaffus.
Varlet , gentilhomme qui n'étoit
pas encore reçu ëcuyer, avant
-d'être chevalier,
Varlet , ce que nous nommons au-
jourd'hui /^iigi^^« cour ^ jeune gen-
tilhomme au ferviced'un prince.
Vermeines, vermines, vermifleaux.
.Varech ^ droit de débris & de nau-
fi'age«
V A T 35t
Varouable f au ) au point précis ,
au prorata cie ce qui efl du à cha-
cun.
Vart , verd , virîde.
Vassel AGE, réprimande, correâion;
Vasselaige , fervitude, efclavage.
Vasseur , vafTaL
Vasseur, homme qui a fous foi
des vaflaux.
Vates , ( les ) c'^toient chez les an-^'
ciens «Gaulois , des facrifîcateurs
fubordonnés aux Druides , leur
fonâion principale étoit de pré-
dire l'avenir ^ par le chant éc le
vol des oifeaux.
Vaticinateur , devin.
Vaticination , prédiûion.
Vaticiner, prophétifer : vaticinarL
Vatreg AN , ( ung ) un canal.
Vavasseur , un arriere-vaflaL ^
Vavassorie, fief tenu par un va-
vafleur , petit fief qui relevé d'un
autre fie£
Vavassoreries , fervitudes viles
& bafles, que des fujets doivent
à leur feigneur.
Vau, Val : Lou FauU de Me^, le Val
de Metz , un des quatre cantons
du paysMeilin.
Vaucrer, courir çà & là , vaga-*
bonder.
Vaudeluque , orgueilleux , qui
- cherche à paroître , qui, au fond
n'a que l'extérieur , que ce qu'on
voit.
Vaultre , ou Vaultrôi , forte de
1 chiens de chafle .dont il eft fou-
Qqqq
33» VAU ^
vent parlé dans les 'anciens Ro-
mans , & môme dans les loix des
Francs & des Allemands.
Vaulz , Val, valon : Lou Faul^ de
Mci , le Val de Metz.
Vaurlet , valet , domeffique , quel-
quefois le fils de la maifon , &
même le bien aimé, le plusfervia-
ble.
Vausenottes (les ) la cérémonie
de crier les valantins. Les gar-
çons fe nomment vaufenots , &C
les filles vaufcnoitcs ; ces termes
viennent du vieux verbe voufcr ,
ou vauftr : vocart , nommer , &
de nouces , fiupces , noues , nuptia ,
noces, comme fi Ton difoit qu'ils
font appelles au mariage , aux no-
ces. Ceft ce qui fe pratique en
particulier à Metz , & dans le pays
Mcflîn ; voyez Falantin.
Vavssoire, Wasors, Vausors,
Vasore , Vauflbrs : Valciodorum ,
abbaye de ce nom dans le comté
de Nanrîur, entre Charlemont &
Bovines , qui eft célèbre dans
Xmpire de Mei^.
Vaut- NEANT , ou Vaut-niant ,
vaurien , dont on ne peut rien •
faire de bien , qui ne s*adonne
qu'au mal.
Vaveiz , Vauveiz , le temps , le
cours de la vie d'une perfonne.
Vaux , vallons : Per mons & per
vaux , par montagnes & par va-
lons : per montes & per vaîUs.
Vayne , vanne , la vanne d'un mou
lin , une digue.
VÈC
VÂYNEY , OU Vainey , vannier, qui
a foin des vannes , des digues.
Vê , vrai : verum.
Vi , gué pour paffer Teau : vadum.
VÉABLE , agréable , digne d'être vUr^
Veau , cri injurieux aux paflants,
injure.
Vecs , fois , vices : Perplufiours vecSy.
par plufieurs fois , par diâférentes
reprifes.
Vecy, voici : Fecy une cîteît Uifiie de
gens nobles , que au temps advenir
par dcffauU de fujlice jfe convertie
ront a gens viUains : voyez ViL-
LAIN.
Véel , uil veau : vltulus.
Véeler , faire un veau , vêler.
VÉER ^ refufer , défendre , prohiber ::
vetare,
VÉER , voir : videre.
VÉEZ , voyez : videas.
VÉEZ ic y , voici : Que vèe[ icy , que-
voici , que vous voyez ici préfent.^
Véeur , témoin oculaire, qui a exa*
miné une chofe , qui a vu par foi-
même,
Vef , veuf, qui a perdu fa femme ;
viduus.
Vef , un œuf: ovum.
VÉG1NE , voifine , femme qui de-
meure près de notre logis : vicina.
Veher , voir : videre.
Veheu yWM\ Ke nous avons vehk &
conjîderi , que nous avons vu -&
examiné avec foin.
Veherie : veheria , vicaria y yïçdjxie^
VET
i «cîen titre d'offices tant «cclé-
fiaftiques que laïcs ; c'étoit une
forte de lieutenance , en confé-r
quence de laquelle celui qui en
étoit revêtu , repréfentoit le fçi-
ghéur dans une terre, y'rendpit où
taifoit rendre, la juftice , veilloit
' à (es intérêts , & perce voit feS
revenus.
VÉHÉRiE , moyenne juftice , grande
; ' voierie,
VÉHÉRiE , ancien droit qui: fe levoit
fur' le vin.
VÉHiERS : iroyez. ViGUiERS*
Vetgner , ( bien ) falqer , accueillir,
recevoir honnêtement.
Veile , ( une ) une vieille femixie, r
ytiLLOTTE, petit tas de foin»gu*on
ramaffe avec la fourche q^iiand il
eft fané.
.Veiez , voyez j vidt.
JVfiiR, voir ; Sui cofin eft venu tou
vcir , fon coufin eft venu le voir.
Veixe , une vache.
Velinée , une chofe envenimée , oii
il y a du poifon , du venin.
y ELOGE., agile, foudain , rapide:
vclox.
Velte , forte de jauge de tonneaux,
y ELTER , jauger avec la velte.
Velteur , jaugeur.
Veltre : voyez Vaultre jVaul-
. , TROi ; c'eft le même.
•Venger : vendert , vendre : Que fort
mainhoùr U le ve/ice/^ qu a fan tu-
teur le vende : tUre de / j^ ©•
VeKDERS ) vendeur 2 vtndimr. '
Vendition , vente : venditio.
Vendixer , vendre.
VÉNÉFiCE, poifon*
VÉNÉFiQUE , qui a du venin ^ qui
eft venimeux , qui empoifonne. ;
Venel , tombereau : plaufirum.
Venelle, longue allée, ou corridor
étroit dans une maifon.
yENEOR ,.chaffeur , veneur : venaiçr^
^engement ^ vengeance^ aftionde
fe venger.
Vengison ^ vengeancer
Venir avant en plaît , fe pré-
fenter en juftice pour défendre fa
c^ufe. . . . r
Ven^OIR , veneur, chaffeur : yenator..
Venoisson , venaifon , gibier prvjs
à la chafte»
Venredi , Vendredi : Vencris dles f
Ton voit que Venredi approche
plus de fes racines , & vaut mieux
que Vendredi ; mais il faut fuîvre
Tufage : loquendupt ui mulùyfa^
picndum ut paucL
Vens , vent ; vcntus , air raréfié l.
mouvement , a^tation violente
de cet élément.
Ventç Cardinaux , les principaux
.vents qui foufflent aux 4 points
f)rincipaux de l'horizon , favoir ,
e levant , le midi , le couchant , •
& le feptentrion : vcnti cardinales:
le vent du levant, ou d'orient fe
nQmm.e jE/?.;.celui du midi , Sud'r
l'occidental ,^0^^; Ip feptentrio-
nal , 'Nord ; Lt no/d , t affreux j^f-
Jour des vents & desfîriniats.
340 V E N
Vents d'aval » vents malâûfants
qui viennent de la mer & du
midi : ycnei auftralts.
.Vents d'Amont, vents qui vîen-
nent déterre & d*enhaut y du côté
de rOrient : Eurus.
Vents droits , vents du couchant:
Zephyrus.
Vents de bise , vents du Nord :
Bonus.
Vhntance, jaûance : Sens ventance^
fans fe vanter , fans s'en faire ac-
croire.
Venterolles, droits qui fe paient
à un feigneur par ceux qui achè-
tent du bien fur fes terres.
Ventilation , eftimation des biens
pour venir à un partage.
Ventiler , faire l'eftimation des
héritages à partager.
Ventillon , volet de fenêtre , con-
trevent.
Ventoirs , chablis.
Ventreiller, remuer la terre, fe
vautrer.
Ventroyller , s'échapper par
adreife , d'un mauvais pas , d'une
mauvaife affaire.
Ventruil, le ventre : venur.
Venuste , beau , agréable , qui a
de l'aménité &c des grâces : venu/"
tus.
Veoir 9 ou Voir , vrai , vérité.
Ver , le printemps : ver, vcrnum.
Ver , grand , fort , puiflant.
Ver: voyez Menu^ver,
VER
V£RCHEiRE,ott Verchere; Inea
donné en dot à une fille.
Verdeurs : voyez "W ardeurs.
Verdi , vendredi.
Verdoie, couleur verte, mêlée
d'un peu de jaune.
Verdum , un coutelas.
Verecond, jeune homme trop ti-
mide, trop niais en compagnie.
Verg , ou ViERG , maire 9 prévôt;
baiUif.
Verge, bague, anneau de doigt:
On ne fouloit porter ny verge m
gant[ es mains , ce n'étoit pas la
coutume de porter ni anneau |
ni gants aux mains.
Vergogneux , honteux.
Veriteit , vérité : En tefmoignai-
ges de veriteit y en témoignage de
vente.
Verlet , valet , domeftique : un
feigneur avoit des valets & do-
meihques , qui , indépendamment
des ouvrages de campagne, dé-
voient être armés pour la dé&nfe
de fon château.
Verminiere, race de vermines.
Veraut , verrat, le mâle de la trme:
verres.
Verroullée, lance, au bout de
laquelle il y avoit une efpece de
virolle pour ne pas fe bleffer.
Vers , à l'égard.
Versaines , terres qui fe repofent :
les terres arables font ordinaire-
ment divifées en trois iàifons,
dont Tune porte du bled en la
première
VES
f>remiere année , de Ta voîne en la
ieconde, & enl'uite fe repofe en
la troifieme. Ceft la failon , qui
^ ert tour de fe repofer, qu'on
appelle les Versai nés : Faire ver^
faifiûs I fe repofer : voyez SOM-
MARTS.
Versifieur, poëte.
yERSO 9 la page qui eft au dos , au
• revers d'un feuillet : le rtSo eft la
' première page de ce feuillet.
Versoyer, mélanger, mettre pêle-
mêle.
Verti 9 tourné , traduit , mis d'une
langue en une autre.
Vertillon , un pefon *: vernculum.
,Vert-may, branches de verdure
dont on ornoit les rues pour les
proceflîons, &c.
'Vertoil, un loquet de pone«
Vertugale, vertugadin , cotte,
Juppé gonflée par ua cerceau.
-Vertugoi, Vertugch;^ Vertu-
choux, jurement qui prend le
nom de Dieu en vain : Gpi figni-
fie Dieu , en vieux langage^
y^RURE , verrue , ppreàu , ou poi-
reau , petit durillon . rond , qui
vient mr la peau : verrucà.
Vesine , voifine : vîcina.
Vesprée , ( la ) l'après-miji,
Vespres, lefoir« ?.
Vessel , vaifleaa : viif , vafciduln.
Vessellements , vaiflelles > vafai
-VtST , prife de poiTeflion d'un hé-
ritage ; ce qui fe faifoit autrefois
par certaines fornudités ; telles ^
1
V E. X 34*
par exemple , que la tradition
d'une branche d'arbre, d'un fétu de
paille, &c , de la part du vendeur,
qui marquoit par là le tranfport
qu'il fiiifoit de fa propriété. C'eft
" 1 origine de ces autres termes z
dcyefiirj, rcve/iity inycfiir^ invcjli^
turc,
Vesture , înveftiture.
Vet , bois en défens ou défais t
Sylva veilla , prohibita.
Vétérinaire maréchal- ferrant.
VtUDiER , fortir : Elle ne veudaplui
fa chambre , elle n'en fortit plus.
Vèuil, volonté: voluntas.
Veule, foible, mou : vacuus.
Vex , vieux : Devant le moufiiet on
vex palais , devant l'églife proche
le vieux palais.
Vexin, oiiVoixm , voifin : Nefain
xhofe quej'oit neuxànt A lour vexin ,
qui foit nûiiible à leurs voifins :
vlcinus.
Vexillaire, un porte- enfeigne :
vexillarius.
Vexillement , vaiflfelles :. Qi^'m
. . f règne teut mon vfpfi/^menty toufc
ma vâiffelle.
Vey, ( ung)un gué de rivière»
Vez , ( lou ) le voici : eue,
ViA^Bjifg, qui.paroit devoir vivre »
qui eft oien QonMtué. .'. . :
ViAG£ , la ^ie I rita» . • Z'"
ViAGfi , ( à ) à vie : tfi vham^ qui
eft pour la vie entière , quant à
fufufruit. : penfiùn viagère ^'*4r0ii
viager p&Cf
R rrr
341 VTA
ViAGE, village : Il tjlot avaul^ U
viage y il étoit parmi le village.
ViAGEREMENTy pendant le temps
de la vie.
ViAGiER , ( homme ) ufufruîtîer.
yi ACIER , (bien ) bien laifle àufu-
fruit.
ViAiGE , homme viager ^ qui a un
ufufruit»
Vi AiGE, ( penfîon ) peniion viagère*
ViALZ, vieux : vêtus.
Vi ARD 5 ( le ) la garde d'une ville y
d'un château.
ViATEURS , voyageurs : viatores.
ViAUT, (Saint) S. f^ital : Kitalis.
ViBAiLLY, ou ViBAiLLiF, lieute-
nant d'un baillif : vicc-balllvus.
Vibrer : vibrariy jetter avec force»
ébranler.
ViBREusE, ( voix ) voix aîgue ,. pé-
nétrante y perçante.
ViCAiRiE y ( bail à ) bail emphitéo-
tique pour 99 ans, ou moins.
ViCAiRiE , ( banniiTement à ) ban-
niflement d'un coupable pour 99
ans.
YiCENN AL y qiù eft de vingt amées :
viccnnalis.
VicoENS, vicomte : vice- cornes.
ViCQUANT, vivant: Et Icplux long
Vicquant îfiauti 9 ^ ^^ dernier vi-
vant d'entre eux*
ViCQUER, vivre : Les paurts gens
vicquent moult mault^^ les pauvres
\^vent malheureufement : As ia-
riens vifquans y ou Os daimis W-'
[ ^»^ aux denuexs vivants»
VID
VicuENs , Vie U ENTE , vîcomfe,
vicomtefle.
ViDAME , vice - feigneur , vicaire
d'un feigneur: vite^ominus. Dam^
ou Dame, dans l'ancien- langage »
fignifioit feigneur » dominus. Ori-
ginairement, les vidâmes furent
établis pour défendre les b'ens
temporels des églifes » tandis que
les evêques vaquoient à l'oraifon ^
& aux autres fondions de leur
miniftere.
ViD AMÉ , ViDAMiE » dignité de id-,
dame.
ViDiiy qui eu dans le veuvage:
viduatus..
ViDiMEia, vidimer, cotlationner
une copie à un titre original , ic
certifier authentiquement qu^elIe
y eft contorme.
ViDiMEU :vîi/i/nw, titre qui a été
authentiquement collationné à
fbn original.
Vie, Vies, vieux, ancien: Les vas
hoffis , les vieux trembleurs ^ les
vieux hommes.
ViEGNER, venir.
VtELEOR, un joueur de vielle: il
fignifie quelquefois un violon;
ViELiEREs ; violons.
ViESSERiE , ( la ) l'état des reveip?
deurSa -
ViESSEiRE , revendeufe.
ViESSEV , ire vendeur*
ViEUT ,( il ) il veitf : vuU^
ViEZ , vieux, vieille : vêtus : La vîtr
«r^jf^fJa vieille grange : L^yU^
hoM^ les vieux, hommes».
VIG
V1GNAGE9 droit qui fe paie à un
feigneur pour les beftiaux qui paf-
fentfur fa terre.
ViGNENT, (ils) ils viennent : iCils
viguem devant Us Treize ^ qu'ils
viennent par devant la juflice des
Treize.
ViGMERiES 9 vigneronnes.
ViGNOURS, vignerons, ils formoient
à Metz une république » un corps
de métier f il y avoit un maître
& fix jurés 9 qui le gouvernoient
quant à la police.
ViGON , homme de caradere dur ,
qui aime de faire périr les petits .
animaux, tels que les jeimes oi- '
féaux, &c.
ViGuiERS , ou VÉHiERS , vîcaires ,
lieutenants d'un feigneur dans une
terre : vicarii , d'où l'on a fait vi-
guiers.
ViGUERiE, charge de vîguier.
ViLLAiN, campagnard, qui demeure
à la campagne dans quelque mé-
tairie : viUanus.
ViLiTEiT f ( a ) à volonté.
ViLLAiNE, ( cent ) race Plébéienne ,
vile, roturière. ■ ' ■ '
Ville , ( vente à droit de ) vente
judiciaire & à qui plus.
Villenage , tenue de pofieflions
non nobles : mancipàtio. ' *
Viulenàge, ( tenfr en ) c*eft tenir
de manière cfu'on eu obligé de ,
rendre au feigneur des fervices "
villains, vils , ms , com^e de char-
rier fesfiimiers, & faire d'autres
corvées de cette «ij^cer
VIL 543
ViLLENEUX , vilain , fordide,
Ville'-Vese , vieille femme.
ViLLEUNE , vieilleffe.
Villoirs , petites villes aux envi-
rons d'une capitale.
Villonie , mauvais traitement : Tai*
rc villonie , mahraiter : yUlonic
ne pua amours amer , les mauvais
procédés font incompatibles a^ec
un amour réel & fincere.
V
Villotes , petits amas de foin , dont
on forme enfuite les menions.
V1LLOTIER , homme adonné à\fes
plaifirs. »
ViLLOTiERE,'filleou femme dejoie,
de plaifir.
ViLONiE , fauffeté , tromperie.
ViLTÉ , baffeffe : vilitas.
ViLTElT, bas prix , difcrédif. ' -
ViMÀiRE , force majeure , orage ;
vis major,
ViMÉRE, vice-maire, lieutenant de
maire : vice-majori
ViNADE , droit qu'a un feigneur de
feire charrier fon vin par fes fujet^»
Vin AGE , aflemblée de commu-
nauté y à laquelle tous les bâbi-'
tants doivent fe trouver ; le vi-
naul les y convoque en difant/'à
chacun : Je vous commanit au vU
nage : jubeo ut venias , cela fe pra-^
;tiqae encore dans la province dt
Luxembourg.
ViNAiGE y vu VfNAGE , droît feî*
gneurial qui efl dafur les vignes^;
JUS vinarium,
VlNAiGE^ ou VXNAGE^droitqui fe
344 V I R
pali? pour le paffage par les terres
dVne feigneurie étrangère.
ViNCESLIN • VinctsUs.
ViNGiR, ( fe ) fe venger : Noftn
Viexa viidtfi vingir , notre Dieu
a défendu de, fe venger foi-même.
ViNTEjOn ViNTRE, le ventre : v^/H
tcr.
ViNTiMfi f vingtième. |
ViNXER , venir : LeJUs Robm h duc
dé Bair^ It Cornu dcBlamont^ lou
Sire de Loupy , vinxint tn Mtt^
pour ojiagier U due Robtrt de Bair^
pour Servir d'otages, de cautions
a Robert , duc de Bar , jin. 1 3^«
ViOT , violence , paflion.
ViObCHE, vieux , vieillard, homme
d'une longue vie.
yiaàE, parts de terreins Commu-
naux , que les habitants d'un lieu
ie partagent entre eux pour les ciil- !
tiver.
Virer , aller de côté & d'autre ,
tournailler.
.ViRETON , forte d'ancien javelot :
vtrutum.
JViREvouTE , virevolte , tours &
retours faits avec vîtefle.
lyiRON , environ : Viron theun de
. fixie , vers l'heure de fexte , envi- ;
- ron la fixieme heure. j
-ViRTE , mefure pout jauger des ton- •
neaux. |
-ViRTER , jauger avec la virte. j
yiS : vî^nts , Vivatit : Ly bîenfàUàurs *
vis & îrefpajfcis , lèi bienfaiteurs .
. vivants &wpaffé$^.: , // i
VIT
Vis , vîfage : yultus ; de-Ià le terme
viS'-à'ViSn
Vis , avis , avertiffement
Visis-r ; ( qu'on ) qu'on fe donne
bien de garde de faire telle ou telle
chofe.
VisiST DE FAIRE, ( qu'on ) qu'on
s'avifa de défaire, qu'on défit
mal-à*propos.
VisiTANCE , vifite.
ViSQUER : voyez Vicquer.
VissiER , forte de barque , efpece
de vaifleau de tranfport.
ViTAiLLE , ce qui eft néceflaire à la
vie , viande , vivres.
Vit Al RE , pays de Virtemberg : Lom
duc de Kuaire , le duc de Virtem-
berg.
ViTiABLE, ce qui e(l fufceptible de
vices , qui eft vicieux.
ViTCWR , FiBôr^nota propre d'hom-
me : Saint Fitour , Saint ViBor.
ViTRic , le beau-pere : vitricus.
Vitupère , blâme , reproches £ui«
gla nts : ^vieuperium.
ViTUPjti^ER, faire des reprocl^es m^
prifants : vitupèréue.
ViVELDTTE , ViVENOTTE , cc qtu
eft laiflfé & appartient à unç veuve
pour fa nourriture . foa vivre :
vuabcium.
• » •-
« . i
VivE-RATVRE ^le temps de la gU^
Aéé ', dés faînes : àé. . • ' ' " '
ViVY,ré(çrvoir,étang : tes grant[
vivys , les grands,étangs : Les petits
viyys , les pètlt^ éXMg^. .
Vo,vott«;fr^ic*,j ^
k « ^
Vocable
YO C
TocABLE /le nom d^une chofe : vo- i
cabulumi 1
VocABUUSTE , auteur de vocabu-
laire 9 ou forte de diûionnaire :
d'un langage quelconque.
YocATES 9 anciens peuples de la
Gaule Aquitanique , dont il eft
parlé dans les commentaires de
Céfar.
VociST,(ne)nevoulut : non voluit.
VoÉ , voué , qui a Tavocatie , ou
défenfe d'une terre : adyocatus ;
avoué, patron du bien d'une églife.
VoER , ou Voir , vrai , véritable :
vcrum.
VoerRe , un verre *: vitrum.
VoEZ j un gué de rivière.
VoiDE, ûu Vouéde , couleur bleue.
Voidie , l'organe de la vue , la
Êiculté de voir : vifus.
VôiERiE : vïa , voie : ittr^ chemin:
fcmita , fentier , rue.
Voiles , trains de planches flottées
fnr une rivière^, pour être con-
duites d'un lieu en un autre.
VoioiCER , chafler , éliminer , ren-
voyer.
Voir GouxrE , ( ne ) «e lîen voir
du tout.
yoiR , ( âflignc'r pour ) affigner quel-
3u'uh à être préfent lorfqu'on
ira \ qu'on ordonnera fur quel-
que affaire.
VdiR , vraiment , vrai zBUnefi voItj
fl eft bien vrai : Por voir j pour
vrai : Ji dire voir -^ à dire vrai.
yoiRE mais, comme fi ç*étoit fur :
Voire même ^ encore que.
VoiREMENT , Vraiment.
VoiREMENT,( mais) mais à propos,'
mais réflexion faite.
VoiRE QUE , quoique : quamvis.
VoiSDiE , ou Boiserie , tromperie i
raillerie ; de-Ià les termes acnvoh-
fcr^ Xcmboifer.
biSER, aller : /
voifi , qu'il aill ^ . ,
qu'ils n y aillent pas , qu'ils i
nent bien de garde d'y aller
fc , voit , vas : vadc.
Voilier , voifiner , caufer.
VoixiN , voifin.
Volaqueti , falutation , aâion de
' faluer quelqu'un.
Volges Arécomiques , Celtes i
anciens ôàulois.
VoLENTÉ , volonté.
VoLEREAU , un petit voleur , un
larromau y latrunculus.
VOLLANTEIT , VOLLVNTÉIT , VÔi
lonté : volumas.
VoLLiôN , une grille : Item , une
cage.
VoLON ; volo , qui s'offre volontai-
rement pour fervir en temps de
guerre ; de-là ^ le ferme de Vt>*
. LONTÀIRE.
VoLRE , vouloir , velu : // voU , il
veut : Ne volt mie , il ne veut pas ,
ou il ne voulut pas : // ne volt
mit ly cranter prifé^ , il refufa de
donner fa parole , & de fe rccon-
noître prifonnier de celui qui
Favçit arrêté , qui l'avoit pris ei|
trahifon;
Ssss
54^ rot
VoLrout , voudroit,
VoLRONT , youdroiU*
VOLXIT , qu'il voulut*.
VoLXissENT ^ qu'ils vouluflent ,
VOLTE , voûte , fouterrein : Lm
maxon & la valu dcfoul^ , la mai-
fon &c le fouterreia voûté quîveft
defTous.
yoRREMENT,. vraiiiidnt : Il[falfou
vorrtmcnt k!iL y. voifi , il faudcoit
vraiment qu'il j^ aUât.
VORRIENS , voudrions : Nous qui ne
vorriens de runs cnfraindre laifranh
chifes & lai Itberteit , qui ne vou*
drions blefTer en quoi que ce puifie
être les franchifes âc les libertés j
&c. Charte de /J46I
y OS , voiis : Kés doux 9. vous deux :
vos duo^
VOT , vœu , votum : Qi^ôn tourfdice
tenit^ lour vot , qu^on leur ùtSe ol>
ferver leur vœu.
Vote , Vote , Vôute-, omelette
où il y entre de la farine , qui en
conféquence eft épaiffe , & qu'on
retourne dans la poêle lorfqu'elle
eil cuite d'Un côte: voka , diLyer«
be volyen , retournera
yoù ADE y ou BOU40E 9 di^it qu'Ont
certains feigneurs , de faire char-
royer leurs -vins par leurs fujets j
chacun à tant de voitures , attelées
de tant de bœuft.
VouAGER , voyager , allfer : K^Uy
; voilage y qu'il y aille.,
VpuéDE , couleur bleue.
VouElti£.s i dans* le Lu:x;embQU(^, i
V OU
on nomme Voueries » d^ corps
de biens ordinairement de fervile
condition , &. fur- tout ceux qui
Utiles dans l'enclave d'une feigneiH
rie , dépendent cependant aune
au^e feigneurie.voiûne»
Vouerles 9 dans le pays Me/&n.&:
ailleurs , on appelle Voueries ,
les feigneurifis vouées , qui doi*
vent leur origine à la proteâion
que les hauts- jufriciersy.fur- tout
eecléfiàfliques 9 qui étoient trop
foibles pour fe défendre , étoient
obligés d^lcheter d'un feigneur
plus puiflant , dans les temps mal*
neureux de l'anarchie féodale ^
pour fe mettre à couvert des vexa*
lions auxquelles ils étoient per^
pétueJUement expofés. Le rétablif^
fément de l'autorité fouverainea
rendii cette proteâion inutile >.
d'ailleurs les feigneuries vouées ■
ayaot été aliérlées par ceux à qui
elles a voient, été originairement
concédées , elles'-font^aujourdTiuï •
prefqué toutes entre tes mains de
gensmoins puiâants que leshautS'^-
]u(liciers , & qui feroient incapa-
bles de les protéger, s'ils avoient '
encore befoin de rêtre';:niai5 les
droits de ces feignev^rs youés n'em'
fuhiident pas moins » & font diffé-
rents d'une terce à l'autre , comme
dépendants pour la plupart , des ac*
^ords &^ conventions ^anwnt^cs ^.
quoique les voués aiient ordina-
irement , lu tiers des amendés ^ éjfo^
rfiSy& confifcaiions : voyez lés ar-^
ticles 35 , J4> 35 du titrç, a::
V o u
ht coutume de Metz de Tédî-
tion de 1613.
VouLANCE , volonté^libre : De vou-
lance , de propos délibéré : Qui
fert unghons & occifi de voulànu ,
ICil muere^ celui qui frappe un hom-
me & le tue de- propos délibéré v
doit fubir la mort,
VouLCiT , qu'il voulut*
VouLCissENT ,<[n'ils votiluffent;
VouLGE , {brte d*armes anciennes.
VOULLENTIN , yaUntin , nom pro-
pre dTiomme : Falentinus.
VouLLETRUE , jeu de volant» -
VouLT , Voux , vifage : vuUuPé
VouLT , volonté : voluntas.
Vo VtT , toeû : Siif U veûlà die rtoflh
religion , fur le vœu de m^tré re-
ligion , fur la promeffe qu*oa a
faite de la fuivre.
VOULTELÊ , VOUTEtÉ , VOUté , quî
eft voûté , de vcultaé
VouLTiF, qui eft agréable à la vue,
qu'on defire voir , &c. •
VouLUST OU NON , vueille ou non
veuille.
VOUS-CY , ici : f^ené^ a< i^ous cy , ve»*
nez ici , approchez.
VouT , vifage : vuttu^:
VouTis jvouté , fait en voûte;
VouvEr, Vôu VEiz , feigneur voué.
Vqwe , veuve : yidua^
yovERiÈs ,. droits de voué, VoUE^
kiEi y voyez ces mots*
iVx^wiER r voué , qui a droit d'avo-
catier voyez Voit
V U A 347^
VOYER , voir : videre : voyez DONQ>,
& Donc.
Vr au ve , ou Vraune , une femme :
virago.
Vroi , vrai : vem/Tf.
Vu aire , ou Vuere, verre : vurum^.
fçyphusi
VuARBE , enceinte d'un champ , faU
te avec de groffes & longues bû-
ches de bois » pour le garantir de
Hncuriion àts beftiaixx. Ceft une
varde , ou garde. '
VÛARNEMENT , vêtement , habille-
ment tant d'homme que de fem-
. me ; il vient du verbe vuarder ^
fe garantir- du froid, du chaud '^
&c.-
VuLG AIRES , anciens inftruments de
guerre , eji forme de gros mar-'
teaux , ou maffues , dont on fe
fervoit pour enfoncer les portes,
Vur , ( ung ) un gué de rivière.
VuiL , ott. VuEiL , volonté : Doru
mefme vueil , de même volonté y .
d'^m parfait accord.
VuLGALMENT, vulgairement, corn—
munéàfient .: vulgp.
VuLGATE , ( langue )- langue que
parlé le peuple.
Vy, Vie, ville capitale de la tem-
poralité des évêques de Metz , quij
y étoient fouveraîns , & princes»^
de l'empire. Elle eft fituée furla^.
Seille , à une lieue au deftbus dç-
MarfaL
34^
W AI
Vf ACCONS , lieux remplis de cail-
loux aux bords d'une rivière 9
lieux qui vaquent , où il n*y a
rien.
,Wagé , gage , nandflementy hypo-
thèque : vadiunu
Vague , forte de poids en ufage
dans divers lieux.
Waide, gué.» ou banc de fable,
proche une rivière : vadum.
WaiGE, gaine ^ fourreau: vagina.
WaigES 9 gages : ^adia , pignora.
"Waiges , (contre ) défauts de paie-
. ment de cens, de gages.
TSt^AiciER, ( faire) gager, prendre
fur Tennemi de quoi le dédomma-
ger de quelque tort ou'il a fait ,
de quelque bien ou héritage dont
il s*eft emparé.
'.WAiGiERE,engagement,chofet|ù'on
donne ou qu'on reçoit pour gage:
Donner a waigurt , donner à gage.
«
'Waigiez , chofes abandonnées , dé-
laiflfées par celui qui les tient en
engagement : en latin , wayvium.
!Waigioux , gens envoyés pour
vaigier, pour prendre des gages
fur Tennemi , pour le gager.
Waigniaige, gagnage.
Vaignier, gagner.
:Waimal , ou Wainal, Tautomnc :
de là vient le nom de Wain , don-
WAL
né aux bleds enfemencés en au-
tomne.
Waïn , • temps des femailles d'au-
tomne : Item regain.
Wainaul, ottWiNAUL, garde pré-
pofé à veiller à ce que des par-
ticuliers ne faflent ou ne laifleat
* manger par leurs beftiaux , les
regains deftinés^ par une commu-
nauté 9 pour les bêtes de charrue
au mois de Septembre , qui eft le
temps des wams^ c'efl-à-dire ydes
regains*
Wairas, héritiers-» ayapcs caufe;
les hoirs.
*W^AiRANT ^ droit d'héritiers » de
fucceflfeurs.
Vairentir, garantir.
Wairentixe, garantie : Pot caufc
dt wairtmixc , pour caufe de ga«
rantie. .
"Wairier 9 faire la guerre , guer«
royer.
^airierss y ou WxiKiR^s , vitrtf
d'églifes.
; 'WALES,G«7/e^^ nom propre .d'hom-
me : jEgidius : Walcs ot nom , il
eut pour nom celui de Gilles ; il
s^appelloit Gilles.
W ALLES, flottes fur lés rivîeres.
VALOi^si Gaulois. Ôh donné ce
nom à tous les peuples* dés Pays-
' bas , dont le langage' naturel eft
le vieux François , tel qu'on le
parla
WAL
I)arlad*abordjufqu'au temps qu'on
e polit pour la cour des princes ,
6c qu'il fut appelle Roman : ainfi
les 'W'alons font les habitants du
Hainaut, de l'Artois, du comté
Ae Namur , du duché de Bouillon y
& d'une grande partie du Luxem-
bourg , de la Flandre & du Bra-
bant : voyez Roman.
^Walonne , ( Langue ) langue que
parlent les Valons ; c'eft la lan-
gue Françoife ancienne & primi-
tive, telle qu'on Ta parlée lors*
qu'elle eft devenue langue parti-
culière par la jonâion du Tudef-
que 9 qui étoit le langage des
francs, avec celui qu'on parloit
en Gaule lorfç|u'ils v font venus,
avec le Gaulois d'alors , qui étoit
lui-même un compofé du Latin
& du Celtique. De là vient que
la langue Walonnè , telle qu on
la parle encore dans les Ardennes,
le Luxembourg , &c , eft totale-
ment compofée de mots dérivés
du Latin , du Celtique , & de
l'ancien Allemand ou Tudefque :
X)n y trouve même plufieurs mots
dérivés du Grec. Ainfi elle eft
lingua vctus Francica, L'on voit
par là que le François d'aujour-
d'hui eu bien plus éloigné des
langues matrices que le Walon ,
qui en vientimmédiatement. Auffi
notre langue aâuelle eft-elle plus
difficile , plus pauvre , moins ex-
Ïreffive que la langue Walonne.
)evenue prefque toute arbitraire
& énigmatjgue , elle perd fous le
spécieux prétexte de politeffe &
d'barmome^ le mérite eftentiel
W A R « 349
d'une langue qui eft l'abondance
des mots 6c la force de l'expref-
fîon. Il en eft de même, à peu
de différence près , de l'Allemand
aâuél , tant il eft différent de l'an*
cien Teuton ou Tudefque.
^AQUE , benne à mefurer le chir-^
bon.
I Waramond, PharamonJ y roi içs
Francs.
Varcoluer, fellier, bourrelier;
Le mot vcrcollUr eft encore en
ufage en divers lieux : la WarcoUt ^
terme également ufité , eft une
pièce de cuir qui fe met fur le dos
des «chevaux attelés.
Warde, garde.
Varder , garder.
Vardeurs, o«« Wardeus (non pas
Ferdcurs , comme quelques-uns
l'ont avancé , ) confervateurs des
droits des citoyens de Metz , ré-
publique , furveillant à ce que
les juges ordinaires remplifleaC
leurs devoirs félon les loix.
Nt^ARENNES, vitres.
Warentir, protéger, défendre >
garantir.
Warentine, garantie , défenfe,
prote£Hon.
VARGNiE, ( une ) un grand amas
d'eau, un large gué.
Warmaisse, Warmase, Vormsf
ville impériale.
Warnison, garnifom
Warou , ( loup ) loup-garou.
.Warrier , faire la guerre : iU i^ar*
Tttt
>
3Ç0 WAU
rions encontre la citât ^ ils foat la
• guerre à la ville.
Wart, verd.
Vart (ung^un verre à boire.
iVartes , gardes : A lc[ wartes des
Treize , fous la garde & la pro-
teôion des Treize.
Vasteliers, ou NTaisteliers 5
pâtiflîers.
Vatennes , ou Watinnes , or-
dures, vilainies, faletés.
Water, gâter, falir.
.Vaulgue ( une ) un pain de fuif :
Ly waulgue de xeu doîft deux de-
niers , la maltôte due pour un pain
de fuif eft de deux deniers. An-
cien tarif.
WàuRDE , garde : Ju r!ai Waurde^
je n'ai garde : Prins waurde as
%y ^ prends garde à toi.
Waurder (fe) donner de garde de
quelque choie de nuifible.
W AUYTER , OU VAUYTIR ( ft ) fe
regarder, fe conitdérer.
"Wayves , crieurs publics : vocantes.
WelT , veut : vult : Qui Dcu welt
aidier^ mal[ homme ne Upuet ruùre^
les méchants ne peuvent nuire ^
celui que Dieu protège » ancien
proverbe.
XTernements, habillements de tou-
tes efpeces, de toutes façons. .
Verre , ( la ) la guerre.
VeRISE , ou Vuerise , village &
feigneurie -du pays Meflin , qui
ëtoit autrefois du Luxembourg
Autrichien.
VIL
W£ST£ \ un brave militaire \ on
homme vaillant en guerre,
Vesterne, occidental.
Vexer , vieux , ancien : yttus :
Nouswcters^ nos vétérans, nos
vieillards.
Vey , gué , endroit où Ton peut
paflfer une rivière : vadum : A Wey^
au gué.
Vider, partir, quitter, fortir de
quelque endroit.
Ville , Gilles , nom propre d'hom-
me : S. mile : S. Gilles.
ViNCESLiN , Winceslas : Fîneeslam»
VlTASSE , HuISTACE , OU YSTACE
&C YsTAUCE, Eujiackcj nom pro*
pre dliomme : Eufiackius , Eu^a-
^tts.
Vllans , troupe] de cavalerie lé-
gère , compofée de Polonois &
Tartares , qui font à-peu- près les
mêmes fondions que nos huflàrds.
Voaiter , prendre garde , exami-
ner de près.
VOINGNER , pu ReVOIGNER , g^
gner , regagner , reprendre les ar-
mes.
VoiRES, verres.
VoiRiER , ou Vairy , vitrier.
VoRMAiS , vraiment ! eft-il bien
vrai?
VoRMAiXE , la ville de Vorms :
Donnes a JTormaixe la V kal. de
JuUet tan nc^^ , accordés en la
ville de Vorms , le 5 des calendes
de Juillet.
Voualée , groffe pluie d'orage ,
- mais qui ne fait que pafler.
\rou
VouASPES , guebes , frelons : maU
apt$, vtfpa.
"WouwLE , forte de teinture jaune.
WRA.C , droit de bris , ou débris , &
de naufrage.
VuiDER , emporter , enlever > met-
tre en sûreté. <
WuLENTEiT , volonté : volumes :
A lai JTuUntùt | à la VOlOQté »
tint de 1244'
■WUL
M»
Wvisi t ou VouLsi , le voici , le
voilà préfent.
WuLSURE , bleffure , écorchure :
vulfura.
WUSSE , voulez vous i vis ne}
NCVE , vieille : Ma vye roube , mu
vieille robe.
Vtlosse f ( iing ) un vieux feineant ,
Î' [ui ne s'occupe qu'à dire des cho*
es de lien.
X A P
Cailler , gliffer fur la glace.
Xamé , ban , canton , fîef particulier.
Xaper , échapper : Le duc de B^r
s\n volt par deux fois xaper ^ par
deux fois le duc de Bar voulut
s'échapper de la prifon oîi il étoit
détenu à Metz.
Xaplat , Chapelat , ou Sapela-
TE , infiniment propre à fapper
les murs , &c. à^fcalpire.
Xaulz , ( ung ) une brèche , un trou
dans une digue , par où Teau fort,
une iflfue par où 1 on peut s'échap-
per : cxUus»
Xaijtelles , inflammations : Xau-
ulUs & bojja f inflammations &
enflures.
Xavée , fente , fortie ^ petit chemin ,
ifTue.
Xawoulter, pincer la \^gnç,Ia
châtrer , en ôter les branches gour-
mandes Se fuperflues.
Xenies , préfents qu'on fe fait réci-
proquement entre amis : xenia.
Xeniou , petit préfent : xcniolum.
Xeu , du fuif : La maUtotc de xcu &
de cire , la nialtote de fuif & de
cire : Item de fayn & de xeu , de
fain-doux & de fuif: Xeu vient
du mot latin axungia , dont Pline
fe fert pour figniher du vieux-
oing à graifTer les roues de voiture.
ÎSeu , rien : Et xeu plus ne U doit ^ &
XEU
il ne lui doit rien de plus , rien au
de-là. .
Xeuppe , Cheupp , ou Xippe» an-
cienne puilition infamante , pro-
noncée par la jufUce , dans des
cas qui ne méritoientni la mort|
ni la mutilation des membres.
Pour faire fubir le fupplice de- la
Xeuppe , on drefToit au defTus
d'un égoût une efpece de poten-
ce , dans les bras de laquelle étoit
placée une poulie , d'où partoit
une corde qui répondoit au
deflfous , à une forte de cage ap-
pellée baffin ; le bourreau faifoit
placer le coupable dans cette ca-
ge } on rélevoit enfuite , & de-là
on le faifoit fauter dans les im-
mondices de l'égoût. Le maître
des hautes œuvres & fes valets
l'y vautroient & l'y retournoient
jufqu'à ce que ceux des Treize , &
les comtes qui afllfloient à cette
{)unition , avec leurs fergents &
es gens de la garde journalière,
fiffent cefTer l'exécution,.
Xeur , EUXER , EXUER , HeuxeR)
fortir : exire.
Xeurer, contraindre 9 obliger»
Xeurer , ou Xeure , payer ifoU
vere , exjolvere : Sauf p aines defow
rures que doivent xeure à la malttote
des moiblesj excepté les peaux de
founires , qui doivent payer à la
maltôte des meubles.
Xeureté,
XIR
XlURETÉ, paiement.
Xeut, Xevte, fuivi, fuîvîe : voyez
XuiR,
Xeu VANT , ( en ) en fuivant : Et
enfitn cxiuJTant , ou enxeuvvant à
ios jors maix , & alnfi de fuite
pour toujours 9 à jamais.
Xippfi , c*eft la même chofeque la
Xeuppe : Et adoncq ung appdli
Rtnairc Jaillit in la xippe 9 pour
des chiens ICil avait donncî au lieu
de f^y , Ufquel[ ejloicnt defrobbeî ,
& alors (en 1433 ), un nommé
Renard fubit la punition de la
xeuppe 9 pour avoir volé des
chiens qu'il avoit donnés à quel-
ques habitants de la ville de Vie.
XiR, couleur noirâtre.
XiRiEiR 9 lacérer 9 déchirer.
XiRlÉES , déchirés , lacérés : Soient
otee^ de ^airche & xiriies 9 les aâes
qui n'ont plus de force 9 feront
ôtés de l'archive publique 9 & la-
cérés.
XiSTE : xifium 9 portique : Item 9
promenoir j allées pour fe pro-
mener.
XiSTON 9 verd-de-gris en poudre.
XoiNfiRi ExoiNERy excufer.
XUI 355
XouL 9 glayeul , chaume poxur lier
la vigne : xiphium.
XouRE, paiement.
XouRLR 9 payer 9 fatisfaire : txfol^,
vere.
XovANT , ( en ) pour toujours , à
l'avenir.
X0VEURES9 ferviettes : D oient yf-
gner nappes & xoweures 9 doivent
fournir nappes & ferviettes pour
la table.
Xtofle 9 CURTOF 9 ChriJIaphe 9 nom
propre d'homme : Chrijiophorus, .
XuiANTi EXIUVANT9 fuivant : En
exuiant 9 en fuivant 9 à la fuite
des temps.
XxJlR 9 fuivre : fcqui : Senfuïxent ^
s'enfuivent : Ke senfuixe 9 qui
s*enfuit«
XUIRTE9XUIRTEIT9 sûreté 9 affu-
rance : Permey bone xuirte 9 per^
mey boinne xuirteit ^ moyennant
bonne sûreté 9 moyennant cau«
dons 9 ou gages fumfants.
Xu\r£R9 obliger, contraindre.
XY7>f9XYN£9 couûn» couflne;M
xin 9 mon coufin.
Xyn^ Xeu 9 fuif : voyez Xev*
y
Vrrv
354
Y AU
Y
AC , Yaucque , AucQUE , quet
que chofe : aliquid.
Yaulz ,• eux : ipji : Par yauli ^ pour
eux.
Yau VES , eaux , rivières , ruifleaux ,
étangs : En yauvts^ en prcis , en
toixcsj en eaux ou rivières, en
ptés, en bois.
Yawes , Yaves , AiuvES , eaux :
aqua»
Yerre , du lierre : hedtra.
YfcULX , Yêx , les yeux : Mieux en
pert la beauté des yeulx & des viai"
res , la beauté des •yeux & des vi-
fages en eft plus apparente y en pa-
roit mieux.
Yeures , épingles & aiguilles.
Yffuwes, gratifications , épaves:
£e fur Us profies , yffujres & r^vc-
nucces que don dirfeel puent chacun
an yjjîr , & fur les profits , les
gratifications & revenus qui peu-
vent provenir chaque année des
droits de fceau : Charte de 1 548.
Ygusse, églife.
Yliers , les flancs , les oôtés.
Xnde , bleu : Ne ynde , ne blanche ,
ni bleue ni blanche : ce mot Ynde
vient (ans doute du bois àiinde ,
qui teint cette couleur.
YoN , ^onas jnom d'homme : Jonius.
y-ONT , ils ont : Et fey-ont , & ils
ont encore.
YST
Y-OT » il y eut : Ety eny^t X de
prins , & il y en eut duc de pris,
Yraigne , araignée.
Yrasconde , homme fujet à la cor
1ère : iracundus.
Yretge , hérétique.
Yreux , homme colérique.
YSABELAS , Yfabetle.
Ysis , Eufoe : Eufitius , nom propre
d'homme : S. Yfis , Saint Eufice.
YsoiE , Eufébie : Eufebia , nom pro-
pre de femme.
YiSE, ( une ) un habit de tiretaine^
en forme de jufte-au-corps , que
mettent les hommes de campagne.
Yssir , fortir : exire.
YsTEiT , ( fe ) s'il y va ijiijluc eat.
Ystre , fortir , egredi : Ils ifirom , ils
fortiront.
YsTRER , provenir , réfulter : Var
mon chiefil en iftra maux , je jure
par , ou fur ma tête qu'il en ré-
fultera de grands maux , des mal*
heurs.
Ytal , ou AiTAL 9 ainfi ^ de cette
manière : ita y fie.
Ytel , un tel , une telle , tatis : Ytd
bejle , une telle bête.
YvED , Evode , nom propre d'hom-
me , Evodius : Saint Yvcd ^ &
Evade.
YvER y hiver : hiems.
YvoY , ou Yvoix , la ville de Carir
gnan : Yvodium.
•^
35$
Z AN
Zahori£ , vue perçante.
Zani , bouffon , fou : infanus.
ZaîïSE , Saxe , éleftorat de l'em-
pire d'Allemagne.
Zbaras , épantau qu'on met aux
chêne vieres , pour faire peur aux
oifeaux.
Zec , zeft , le milieu d'une noix ; au
figuré , ce mot fignifie une chofe
de néant , une bagatelle : Ung ^cc ,
ou;[ey?,-unrien.
Zélateur , faux dévot qui , plein
de vices contraires aux loix facrées
de la loi naturelle & du chriftia-
nifme , fe montre par tempérament
& habitude , ou par politique, ob-
fervateur zélé de ce qu'il juge à
propos de nommer vertu.
ZÉRER , abandonner , délaifler : dcfe-'
ZÉRER 9 ( fe ) fe jetter fur quelque
ZO T
t
chofe , s'en emparer , ithirtr :
trumpcrt y ttutrt.
ZiLER , avoir du zèle poiu: appren-
dre , étudier.
ZiwEROLTi , dans les fiedes paffés
& à venir : ÈsJîccUs.
ZocLE , Soc , ou Socle , gros bout
de tronc d'arbre , fcié à trois ou
quatte pieds de hauteur , & mis
au coin de la cuifine d'un payfan ,
pour lui fervir d'étau , oC de
dreffoir.
ZoGUER , ( fe ) fe marier , ufer du
mariage.
ZoT , foit , fit : Zot diaul ou non f
qu'il foit diable » ou non.
ZoujAix 9 ( des ) des oifeaux : Des
joncs ipujaix , des jeunes oifeaux ;
on trouve auffi Zojaix : aviculi.
Zynzin , coufin : Mt liniin , mon
coufin.
Zythe , bierre d'orge : ^thum»
\
I A " !»! A ' "i 'y'' 'Tt" ' "it~"^ "A" ' 7 B r'^'~. $ r ". ' tr_'""i i' " ' it' "' " ^ " " A ' ^ n A ' ^ n i j
AVERTISSEMENT
SUR
DES VERBES ROMANS.
^ cmme U principale dégradation de la Langue Ltuine par la
Romance , vient du dérangement dans les Conjugaifons , nout
troyons que pour mettre U LeSeur parfaitement au fait de cette
matière , il convient d'ajouter ici les Conjugaifons fuivantes ,
undues en Langue Romance,
CONJUGAISONS
CONJUGAISONS
M.
DES
VERBES ROM ANS.
DES V É R B E S^ A U X I L I A I R E &
ê:t r e.
Aroitu
INFINITIF.
Prlfiht,
I
TE.
A
▼ OIK.
Parfait.
Avoir itaîë. Awoir avtt;
• • •■ - , .
' futur.
Devoir he: ' Devoir «eoit.
Participe préfcntm-
ftant. - Ayant.
Fortune dit ptfrfaie»
itâcviv "'. ■ ■■'M'
ÊTRE.
^A r o i -R.
INDICATIF,
«
^//zf. Je(éuîe^
Ta,
lia.
PA«r. Htant,
Viteïè».
I fon.
Jl,
Di,
Favan ,
Vavaie^
II avoiu
Imparfait.
Sing. Titeuîe
Titeuïe ,
. llita^
P/ïo; riteing,
V'iteing ,
U iteîog.
rav«uîe^
Taverne^
U a\^
lavaing.
TTavaing y
U avajDg^ ^
ParfidtdifiiU^ -.
Sing. Je fifcTi
X X x'zr
• ï
3j«
Cor^ugaifons
Ê T
R E.
Avoir.
Teuïçi^
euîçi.
J'euaing;
V'euïcingv,
Il euïcing;.
Te ftici,
I fucL
Plur. Je fuclng ,
' Ve fucing,
I fucing.
Parfait indéfini,
Sing. râ itaïe. Ta a vu ,
Tî itaie , Tî avu ,
n î itaie , H i avu o//il ot.
Plur. 'J*avau itaîe^ Tavan avu ,
Vavaïe itaïe, V'avaïe avu^
II avoQ itaïe. Il avon avu.
Plufque -- parfait,
Tavcuïe itaïe. raveuïe^vn;
Futur,
Sîng. h Terâ ^ Tari ^
Teferîe, Taric^
I feri ^{Jaiis Q aii«
les Atours , I .en).
P/ur. le feran , • J'araa ;
Ve feraïe^ Varaïe., r
I feroiL U aron.
Futur du PaJPf.
J'arâ itaïe. Tara avu.
• . -
V\fans accent circonflexe a un fou
mitoyen entre te ,6^ fu
V\x approche du fon de Ct dans tar-
jticle i^yfans beaucoup ouvrir Us Itères,
Préfem eonditumneL
fiing. Jeferéirfe, Farenre,
Te fereuïc, Tareuïe^
A.^fi jU ara 2)2^ arttt'
Ê T R
E.
A r o I JL
Plur. îe fereing , fareing »
Ve ferring , Vareing »
I fercing. ' II areing.
//. ConditionruL
]*areuïe iraïe , J'areuïc avu.
Imparfait.
Sing^ Seuïe, Euïé.
Seuïaïe, Euïecéie^'
Qttifucië,t{ui Qu il avië.
foïîe.
Plur. Seuïan , ou Euëflant ,
(aïan^,
Qu*î fuccince , Qull aveincc
■o^qu î faïence.
SUI^J N C TI F,
Pnlfent.
Sing. Que jïoiïe , Que j'avîë
Q-tïoîï, Que t avîë ,
Qu'îfoîïe. Qu'il avîë.
J^lur. Que jYoïence , QuVavaince.
QiJe vToîence, Que v avaince ,
Qui fuceint ou Qu'il avaince, ou qni
qui forent. cuïçeioce.
Imparfait.
Sing. Que ffiicië , Que j'euîecîe;
Qu-t'fiicîë , Q^i-t euïecië ,
.Qui fuCîi Qu'il euïedë.
Plur. Quej'fuceince,Que j'euJecince;
Qu^vâiceiace^Que v wiecincc,
Qu'î fuceiace. Qu'il cuïedncew
Parfait.
Sing. Qiie)'ew6it)iie,Qp€ f eiuSe avn ^
Que t'euïe îtaje,Qu-t'euïe avu ^
iStc, ' Êu'îicuïcaw,^-
3£s Fttries JRomaas,
3Î9
ÊTRE. ^ r O I R.
Tluriel, . . . Que i'aÏCTce ara ,'
Que v'aîeiKe avu ,
Qu^il alence avu.
Peu ujùé f mitax Q^ emecioce avu , '&c
Nota. Qat ces mis temps s'emplmeat
Us uns pour Us autres; pour dire : il
M (' enfmt pat que j'aie aime-, an dira 1 1
£ T R S. 'A r O X M.
Plufqae parfait.
Temede 'vm. Teiiiëcie aru.
a'sVnlum que i'enîde , qne i'avie , ou. jpie
jeuk aimaïe. ù tUntitr tftpùu rart.
3^0
Conju^ifons
CONJUGAISON DES VERBES ACTIFS.
J I M E R. . Cuire.
» ■■ ■ . . •■ . * ■
A I M ▲ L E. K. œ U R £• .
INDICATIF.
Jl ME R. CU l K £.
^' Tavài aîmaîc ,
' Viavaic aimaïc ,■
Préfcnt.
J
aime ,
Taimc ,
11 aime,
raîman ,.
V'aimeïc ,
U aimon..
raïme,
Taïme,
Ilaime.
Je keiiïe ,
Te kcuïc.
U keuïe.
le keuïfan ,
Ye keuïfeïe ^
L keuîfoik
U on oi/*i( avbii aimaie.
-*»
Impatfait. ^ ... .
Taïmeu, • le kcuîfiçiiîc ;
Té kcuïfeuïe ,*
I keuifa.
le keuïfing,/
Ve keuSng i.
I keuïfing.
Parfait difinu
]e keuïfi ,
Te keuïfi ,
I keuïfi.
}\euïfing,
V*keuïfing ,
I keuïfing.
Parfait indéfinu
fa aimale , aimaie. J'a keuïe , &c
Ti ^maie ,
Ui aimaie^
Taimeuïe ,
Taimeuïe^
U aima.
jVimeing ,
V'aimeing ,
11 aimeing.
aimi,
Taimi ,
U aimL
Taiming ,
Vaiming ,
U aiimng.
W
kuë.
Plufqiu parfait»
J'aveuie aîmaie , Taveuie keuic » jl
j'aveu almaïe.
Taveuie aîmaie
U ava aimaie.
favaing aimaye,
Vavaing aimaye ^
Il avamg aimaye.
Futur,
faimerai,
Tauneri^ r
Il almerit , .
]*aimeran,
Vaimèraie,
n aûneroD*
Tkeuira $
Tkeuirie i
I keuiri.
Tkeuiran ,
Ve ou vlccmerayr^
I keuiron.
Futur du pajfc.
furâ aimaie ,
Tari aimaie ,
Il ari aimaie.
Tavan aimaie ,
Varaïe aimaie ,
Il aron aimaie.
J'urâ kcuic
/. ConditionruL
Taimereuie ,
Taimereuie,
n aimera.
J'aimeraing.,
V aimeraing ,
UaimerâiDg.
Je ou yktmtmt»
jâlHEiU
■des Verbes Romans.
3^1
ji I M M Jt. Cuire.
IL CondîtionneL
Tareue almaie ,
Tarcuie aimaie ,
U ara aimaie.
)*aring aimaîe y
V'araing aimaie.
Tareuie keuie , &c.
Impératifs
Aime.
Qu'il aimîe.
Aiman.
Aimaye.
jÇu il aimince.
Keuie.
Qu'î Keuiesîe.
Keuifan.
Keuifaie.
Qu'î keuifincei
SUBJONCTIF.
Préfmt & Imparfait.
Que jVimîe, Que je keuiesîe ,
Que t'aimmîe , Que te keuisîe ,
Qu'il aimîe. Qu'î keuisîe.
Que j'aimeince. Que je keuiefince ,
Que V aimeince , Que v*keuiefince ,
Qu il aimeince. Qu î keuiefince*
Parfait.
î*euîe aimaie» feuie keuie , &c.
Teuie aimaie ,
U euient aimaie.
J'euecmce aimaîe^
V'euicince aimaie ,
Il eule aimaie.
Plufqut parfait.
Teucle aimaie , 3*euçie keuie , &c.
Teucie aimaie,
U eucie aimaie.
Teucince aimaie i
V'eucince aimaie ,
U eui&nce aimaie.
Aimer. C u i r e^
Parfait antérieur.,
Quand )i avu aimaie, &c.
//. Antérieur»
Quand j^arâ avu aimaie , &c.
INFINITIF.
Préfent*
Aimaie,
Keiiire , ( en deux
fyllables)tmuet.
Keuie-re.
Parfait & Participe dupaffé.
Aimaie. (awoir)yi/7z. Keuie. ( awoir )7î»i;r
Aamaiee. keuite.
Participe préfent , ou Gérondif
Aamant. Keuifan. fémin. keuir
fante.
Ainjife conjuguent les Verbes fran*
çois en er.
OBSERVATION.
Les amres Verbes prennent Ct quand
elle eft fuivie d^un e.
Faire. — Faire,
Lire. — Laire.
Excepté quand Ct eft précédée d^tet^
du d. ^
Promettre. — Proumattc.
Battre. — Bâte.
Feindre. — Feinde.
Dépendre. — Dépende*
Y yyf
^6i
Conjugaîfons
Faire. Fare.
Excepté^ Moudre , qui fait Maourc
I N D I C A T I J,
Sing. Je fâ,-
Tefâ,
1 fâ.
Plur, ]c faifan, ou je fa?an ;
Ve fdfcie, ou ve faiai«,
1 fàifon, ou î faion.
Imparfait*
Je fafeuie , ou je faieuie , &c^
Parfait défini.
'Sing. le fafi ,
Te fafi ,
1 fafi.
Plur. Je fafeing ,
Ve fafeing ^
I fafeing.
Parfait indcjinî»
n fâ, &c.
Plufqut parfait:
raveuié £t
Futur^
Sing. Je fera ;
Te ferî,
I feri.
JPlur. Je feran ;
Ve feraie i
I feroQ.
/• Conditionnel
Je fereuie*
F A I X X. F A R n^.
s U B J N C T I F, •
Préftnt & Imparfait.
Que je fafie.
Participe^
Fâ. fiminin , fâte.
Gérondif
Fafan , c?^ fiùan.
f^ £ A jî £ 5:
INDICATIF.
J/'/îg; Je maouë , Je caouë ,
Te maouë , Te caouë ,
I maouë. I caouë.
Plur. Je roaoulan, Je coulâft, &c«
Ve moulue ,
I moulon.
Imparfait.
le mouleuie. Je coufeule , &c:
Parfait défini.
Sing, Je maouli , fcoufi , &c^
Te mouli ,
I mouli.
Plur. Je mouleing,
Ve moideing ,
I mouleing.
Parfait indéfinie
râ moulu. J'â coufu,
Plufqut parfait.
Tayeuie moulu, raveuie couûi;
i •>
des Verbes Rommsl
Moudre. Coudre.
Futur.
Sing. Je maoura , Jecoufera^owjecaou-
dra , &c.
Te maourî,
I maouri.
Plur. h maouran ,
Ve maouraie ,
I maouron.
/. ConditionntL
Je maoureuie,]e coufereuie, ou je
caoudreuie* .
SUBJONCTIF.
Prcfcru & Imparfait.
Que je moulîe. Que je cousîe.
Participe
yioxAvL ^ fcmin. Coufuj/e/n. coufue.
Moulue.
Gérondif.
Moulan. Coufan.
Le reftc de ces Verbes fe conjuguent
comme les précédents.
Les Verbes Romans fuivent dans leurs
Conjugaifons les mimes règles que Mr.
di Wallly donne pour les verbes Fran-
çois. Ils ont les mêmes temps primitifs ;
ainji il nousfuffira d^ ajouter aux Con-
jugaifons précédentes quelques verbes de
dijférentes terminaijons , en ne mar-
quant que les temps dont fe forment Us
éLutres.
î^
François.
, PRéSENT.
Participe.
de CInfiniti
f.
Plumer,
plumîùe ,
nni ,
plumaîe ^
Finir.
fini.
Sentir.
fanti ,
fanti ,
Ouvrir.
ouvri ,
ouvri ,
Venir.
veni ,
venu>
Devoir.
■
dewoir ,
du.
Plaire.
plare ,
plu.
Paroître.
paritre ,
paru.
Réduire.
rcdùre ,
rédù ,
Plaindre.
plainde,
plain ,
Rendre.
rande ,
randu^
Poudrer.
paoure,
paouraie i
Elire.
ilaire ,
ilu.
Combattre.
combate ,
combatu ,
Plaider.
plâdie ,
plâdi.
Le Futur fe forme du préfent de fin"
finitif dans les verbes en aie , ôtanf
cette fyllabey & la changent en ra.
I ajoutant ra , excepté veni , qui fait ,'
vanra.
Woir , changeant cette fyllabe en vraÇ^),
Are , changeant c en su
GÉRONDIF. Présent Parfait
de C Indicatif défini.
Pluman ,
Finiçan,
Santan ,
Ouvran ,
Venan,
Devan,
Plafan ,
Pari(;an ,
je plume ,
je nni ,
je fan ,
j'ouvre ,
je ving,
je dâ,
je pla ,
je para ,
e plumi.
e nniçi.
e fanti.
'ouvrf.
e veni.
e devi.
e plafi.
e pariçî.
{a) Excepté Pouwoir , awoîr & rawoîr ,
qui la changent en ra.
3 64 Conju^aifons des Verbts Romans^
GÉRONDIF. Présent, Parfait^
e rédùe ,
e pUing ,
e ran.
je rédùefi.
je f laindL
je randi.
e paoïire ,
:lie,
e comba,
e plàde -,
je paouri.
jllîfi.
je combatL
je plàdL
Rédiifan ,
Flaindan ,
Randan ,
Paoufan,
Ilifan ,
Combatan ,
Plâdan ,
Re , changeant e en !•
Nde , changeant de en dra.
Aoure, ajoutant ra, ou changeant re
en dra. (^).
le & titc, changeant e en ra,
Ite , changeant ire en irra.
SECONDE OBSERVATION.
Tous les préfenrs des Infinitifs , en
tx dans /es yî tours de Mct^ ^Jonteer^
minés en cir.
Aimer. — Aimeir.
PicHKR. — Paixicr.
{a) Le Vcrhc Maoiire , fuit je inaoura y
maourcra é* je moulera.
GÀRONDIF.. PRà&ENT. PjéRFMT^
Englobul — Englobâr.
Les Fcrbes en erdre y retranchtne ti
après U çli
Infinitifl
Perdre , Perde.
/. Conduionel & Futurm
Perderoit.
Imparfait du SubjonUif ^
Qm perdie , perdencent ,
Verbes en oir ,
Devoir « dewoir, douroît.
Avoir , avoir , avcroit , eu&ei , tvjffiçticea
Pouvoir i pooir , pouroît.
Vouloir , youroit, qui voulcît.
Plur. voalcinccfff.
On ne connaît point non plus dans
les Atours les futurs , à (exception de
icrt pour il fera ; i feront , & mime ra-
rement , on fe fert en place duprmùu
conditionel y il feroîc , il perdroir.
FIN,