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Full text of "Dictionnaire roman"

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DICTIONNAIRE 

ROMAN, WALON, 

CELTIQUE ET TUDESQUE. 



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BICTIOHKAIRE 

ROMAN y WALON» 



CELTIQUE ET TUDESQUE, 

Pour fervir à l'intelligence des anciennes Loix & Contrats , des 
Chartes , Refcripts , Titres , A3es , Diplômes & autres Monuments ,, 
tant eccUJiaJiiques que civils & hijloriques , écrits en Langue Romance 
ou Langue Franfoife ancienne, 

PAR UN Religieux Bénédictin de la Congrégation de S. Vannesv- 

Membre de p i v si s v rs Académies, 



.. F, 




A BOUILLON, 

D I l*Imprimeri£ de la SociiTi Typographique 



M. Dec. LXXVIl. 












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A SON ALTESSE SÉRÉNISSIME 



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LE DUC DE BOUILLON. 



MONSEIGNEUR, 



JL/u mélange de l* antique langage des Druides avec le Latin, 
^ue les Romains avaient introduit chez eux , & enfuite avec les 
différents idiomes des Prancs , qui chafferent ceux - ci des Gaules , 
réfuUa ce qu'on appeUe la Langue Romance. C'étoit celle du Héros 

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iii T(^é'& detOMc rojicknncChevale^^ apas^ 

it autre jufquà la conquête du royaume de Naples par Charles Vllh 
Les. ferres de Louis XII d de François P" ^ qui fuivirent cette 
brillante &^ infru3rueu[e expédition , enrichirent ce jctrgon dun grand 
nombre d*expre£}ons &^ de tours Italiens & Efpagnols qui en adou-- 
cirent la, rudejje^ ^e fui le préfage de la politej^e & de la^pi{reté à 
laquelle parviendroit la langue Frandoife* Au Romm de là: ' Rofe 
fuccéderent les Poéjîes naïves & élégantes des Marot & des Saint-' 
Gelais. Lési Fiertés ^ les enchantements des^ fables chevalerefques 
furent renïpiacées par les Satires & les plaifameries^ de Rabelais ^\qui 
fut fu/ nommé par excellence^ /'Auteur François. Enfin ^ Malherbe 
& Vat^gelas parurent , 6 dès-^lors chaque injlatu ajouta un nouveau 
degré d agrément & de perfeBion à la nouvelle langue ; r ancienne fu^ 
reléguée dans les archives ^ & bientôt on ne l'entendit plus^ 

Cependant , MONSEIGNEUR > les Chartes , les Titres des^ 
Maijons fouver aines , qui ,^ comme celle de Vo tre Alt es se 
SÉRENissiMEy ne peuvent offigner d* époque précife à leur 
origine y parce quelle fe perd dans la mât des fiecles les plus reculés , 
tous les monuments qui refient de leur puijfance ^ de leurs alliattces y 
même de leurs £aits & gefles font écrits en langue Romance : or^ 
un ouvrage qui a pour objet d^en perpétuer Inintelligence y qui d^ ail- 
heurs efl rempli de traits hifioriques quon rajfembleroit dijpoilement ^ 
efi non-feulement intérejfant , mais même nécejfaire^ 

C^efi à ces titres , MONSEIGNEUR y que nous ofons décorer 
te Dictionnaire du nom de Votre Altesse Sârenissime*. 
^ous i£ avons pas craint d^entrer dans les détails- que* nous /hettons 
foiisfes yeux.. Nous f avons que , malgré la fécherejfe inféparable: 
des ouvrages de ce genre , vous aime:^ à vous occuper , à vous inf- 
truire ; ce qui , nous l 'efpérons , vous engagera à honorer celui - ci 
dâr votre proteSion. 

^ Ce i^efi point ici ^ MONSEIGNEUR ^ le ftyle ordinaire dès 
'J}4di4:aces ; mais.tu>us avons craint dedéphdreà Votre ALTË,siE 
SÈRÉNfssi^E. Que dire ^ en effet ^ à: un Pdneè' bienfaifu^it ^ 



pwteSeur iclcùrS cUs lettres & des arts , & adoré de fufets dont Et 
bonheur ferait complet s'ils jouijfoient de lapréfence de leur Souverain». 

Nous fomm&s avec un très-profond refpe3 , 



ilON5EIGNEUR, 



JD£ Votre Altesse Sèràhis&sme ^ 



tes très -humbles & très- obéHIbnts fervîteursv 
Les Membres de la Société Typographiqwb: 
de voire Ville de BOUILLON. 



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PRÉFACE 



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PRÉFACE. 



sL$ 'origine desLaogoçs fe perd dans la nuit des temps» II eil certain 
u'à mefure qu'une grande famille fe féparoit pour en aller former 
e nouvelles dans des terres encore inhabitées , les. individus qui 
les compofoient dévoient néceffairement inventer des expreflions 
^ppro{»iées aux objets inconnus qu il falloit défigner, foit que la 
nature les leur préfentât ^ foit qu'ils fuifent prpduits par les effais 
de Tinduftrie, Il eft probable que ces termes nouveaux furent d'aSor4 
analogues aux anciens , & eurent les mêmes terminaifons que celles 
de leur langue habituelle. Mais à la longue , tout cela dût non^ 
feulement s'alta*er , mais encore fe dénaturer de manière >k faire 
perdre de vue toute étymologie. L'art d'écrire n'étant pas découverx, 
ce n'étoit que par tradition ou par des monuments groffiers que 
les hommes confervoient la mémoire des faits antérieurs à la 
génération préfente ; à peine fe reflbuvenoient-ils du lieu d'où leurs 
ancêtres étoient partis , comment en auroient-ils pu conferver le 
langage ? De progrcffion en progreffion , conunent celui de la mere-^ 
peuplade, fi l'on peut s'exprimer ainfi, eût-il été entendu par des 
colons , dont les uns avoient occupé le Nord , & les autres le Sud ? 
Et les découvertes que l'art & le befoin faifoient journellement 
dans les chofes de la nature , les différentes produ£tions de la 
terre , nommées différemment par chaque horde particulière , n'ont- 
-elles pas dû créer autant d'idiomes diftingués qu'il s'étoit formé dç 
nations / Ainfi y les hommes parvinrent à ne fe pouvoir plus entendre, 
quoique même les idiomes propres à chaque fociété dérivaffent 
tous de la langue primitive & y refTemblaffent plus ou moins , 
fuivant que la douceur ou Tâpreté du climat en avoient altéré leç 
inflexions. Mais quelle étoit cette langue primitive ? C'eil ce que 
M. Court de Gebelin nous apprendra peut être > §^ perfonne t\^ 
le peut mieux que lui* = On fait que. le flarobeau de la critiqua 



ré'cîaîre} & queramour de la vérité le conduit j mais tandis qu'il 
travaille à riiiftruéHon de Tunivers entier , nous effaierons d'expli- 
quer à nos coritemporains la langue que parloîent nos aïeux , depuis 
environ huit à dix fîecles ^ & de faire voir par quelles dégradations- 
ou réformations s'eft formée la langue Françoife aâuelTe. 

Le Celtique & le Slavon peuvent être regardés comme les mer 
res-langues de toutes celles des dîvcrfes nations de TEurope. Mêlés. 
& confondus avec le Grec & le Latin , ces- deux idiomes ont 
produit tous ceux qui exiftent aujourd'hui. H y a néanmcMws quel- 
ques nuances qui les féparent ou les rapprochent plus ou moins :: 
le François tient plus du Celte , du Grec & du Latin ^ que du Sla- 
von. La langue des Efpagnes tient plus de celui-ci que des autres -y 
elle a- aufE: confervé plufieurs mots Arabes , & c^eft à eux qu'elle 
doit fa majeftê. Le long féjour des Goths ( dont la langue n'étoit> 
qu'un dialefte du Slavon ) & l'irruption des Sarrafins dans cette 
belle prefqu'ifle , rendent cette affertion très-probable. L'Allemand 
ou le Tudefque , moins mélangé , eft encore de rios jours , prefque; 
Fancren Celte pur. Le Rufle n'eft que te Slavon combiné avec 
le Celte & le Grec moderne. Le jargon Polonois eft Slavon ^ 
Celte & Latin. L'Anglois n'a point de cara6tere diûinétif , parce 

3u'il les a tous, & que lorfqu'une expreflion quelconque lui manque , 
s'approprie librement celle gui, dans la langue d'une autre nation ^ 
peut lervir à rendre fa peafee. L'Italien , enfin , a pris de tous les 
anciens idiomes ce qu'ils avoient de plus harmonieux , & cet 
heureux choix a produit la langue la plus fonore , la plus flexible ,. 
la plus douce , la plus riche , la plus énergique , la mieux caden- 
cée , la plus pittoreique , fi on peut ainfî parler , de tout lunivers y 
FArabe feul excepté; 

Ces deux langues , la Celtique & la Slavonne , nées fous le cli- 
mat rigoureux du Danemarck , de la Suéde , de la Ruflîe , paroif- 
fent avoir été long-temps les feules de l'Europe. Ce qui femble au- 
torifer cette conjefture , c'eft que , malgré la diÔance immenfe qui 
les fépare , un Dalmate entend très-bien un RufTe. Il a fallu , pour 
reléguer les reftes du Slavon & du Celte dans le Nord , que les 
Romains^ en conquérant les Gaules, la Ganaanie, l'Angle terre \^ 



ôcc , y aient fait prédominer le Latin , qui a été long-temps èm- 
ployé dans tous les aftes publics , & dont Tufage n'a été entière- 
ment aboli parmi nous que fous le règne de François I. Les Francs ^ 
les Scandinaves , conquérants des Gaules , à leur tour , en ayant 
chafTé les Romains , adoptèrent cependant en partie la langue des 
vaincus , dont ils conferverent principalement les terminaifons. 
Mais ils y introduifirent beaucoup de mots Celtiques & Tudef- 

2ues. Le Latin s'abâtardit alors , & devint prefque Barbare. Le 
rloflaire de du Cange le prouve. De ce Latin corrompu & des 
autres idiomes des vainqueurs , fe forma ce qu'on appelle Langue 
Romance^ laquelle , à force de fe polir , de s'allier avec le Grec,, 
que les Phocéens avoient porté à Marfeille , avec le Belge & le 
w alon ( dialeftes du Celte ) avec l'ancien Latin & l'ancien Gau- 
lois , a produit le François de nos jours.^ 

Mais il exifte encore dans les archives de la couronne , dans- 
celles des grandes maifons , & fur-tout dans les chartulaires des^ 
moines , beaucoup d'aftes , de titres , de diplômes précieux , écrits 
en langue Romance , que l'on a fouvent befoin de compulfer , & 
dont à peine peut-on entendre quelques mots. Or , un ouvrage- 
dans lequel tous les anciens termes de cette langue primitive de 
nos ancêtres feroient traduits dans la notre , expliqués , commen- 
tés même , doit , ce' femble , être accueilli avec bonté. 

Tel eft l'objet de ce Diétionnaire : nous avons compulfé toutes 
ks archives qui ont pu nous fournir des titres anciens , & nous ea 
avons cité des phrafes propres à déterminer exaâement le fens du 
mot Celte , Walon ou Roman , qui fait le fujet de chaque article. 
Nous avons même , autant qu'il a été poflible , marqué les nuances 

Sui diftinguent les fiecles. On verra , par exemple , fous le mot 
LOMAN , un morceau unique : c'eft le ferment que Louis de 
Germanie prêta à fon frère Charles - le - Chauve en 8425 nous- 
l'avons rapporté en entier en quatre langues , c'eft-à-dire , dans la 
langue vulgaire d'alors & en Latin , enfuite dans la langue Ro- 
mance du temps de Louis XII , & en François aftuel. Nous avons; 
effayé d'imiter la fageffe de l'illuftre du Cange ; & nous ofons dire 
que notre exa6tituae , quant aux citations , eu égale à la fiennei. 



NotB nous flattons que cet oavragene fera pas fans utilité. Corn-" 
bien de procès n'ont-ils pas été perdus faute d'avoir entendu le jar- 
gon Barbare d'un vieux titre? Combien d'ufurpaticns n'ont-elles 
{}as été commifes , faute d'avoir connu la valeur des mots , par 
efquels on déiîgnoit les limites des poffeffions ? 

Nous ne nous étenckonspas davantage fur ce fujet. Nous croyons 
avoir donné une idée fufluante de notre travail , & nous efperons 
xjue le public nous faura quelque gré d'avoir eniployé pluiîeurs 
jannées pour le rendre digne de lui être offert. 




DICTIONNAIRE 




DICTIONNAIRE 

ROMAN y WALON, 

CELTIQUE ET TUDESQUE, 

Pour fervir à tintelligencg dis anciennes Zoix & Contraçis , des 
Chartes , Refcripts , Titres , A3es , & autres Monuments , tatu 
eccléfiafiiques que civils & Jùjioriques , écrits en Langue Romance , 
ou ■ Langue Françoife ancienne. 



A , eft : Cifiuy kent m fmgt , cet 
homme eft fage. 

A , oa As , chez : A Daimts faînSe 
Glojpne , chez les Daines béné- 
diflines de l'abbaye de ûinte Glof- 
find? , à MetA 



AAC 

A, poxir i Etotafeme Y^aihel^y & 
eut pour femme ITabelle. 

A, dans, avec : Ptnrt a ietiUpitlU , 
prendre avec, ou dans cette pelle. 

Aacau , en fecret , en cachette ; Li 
m aifeijl tappnnûi^ aaeaU y U ap« 
A 



a À AG 

prit cela en cachette , il en fit l'ap-' 
prauiflage en fecret , fans que 
perfonne le fut. 

Aachement 9 appât f amorce , fira* 
tageme , rufe. 

Aacher, ou âachier 9 attirer , en* 
gaeer , & forcer en quelque forte 
à taire une chofe. On dit qu'une 
perfonne nous a aachédans (a mai- 
ibn, pour fignifier qu'il nous a 
obliges d*y entrer. 

Aachir^ (Êftre) être perclus de 
quelque membre , eftropié. 

Aagement , âge réglé & fixé par 
les loix y pour avoir Tadminiflra- 
tion de fon bien ; la majorité. 

Aagié y ou ÀAOi , celui qui eft ma- 
jeur, qui a l'âge d'agir par foi- 



même* 



Aagier, ou âager , déclarer quel- 
qu'un majeur , l'émanciper. 

Aagner , chercher rancune , con- 
tredire , difputer avec feu. De là , 
ce femble, les mots hargne & Aa r- 
gncuxy pour fignifier une mauvaife 
. difpute cherchée à quelqu'im , & 
un homme querelleur. 

Aainneesche, droit d'aineffe: droit 
, & qualité d'un enfant qui naît le 
premier d'un mariage. 

Aaisier , procurer à quelqu'un de 
la joie, du plaifir, du contente- 
ment , le faire bien aife. 

Aaissier , fecourir un homme qui 
. eft- dans la mifere , lui donner de 
. l'aifance par (es libéralitcs, le met- 
tre dans un état aifé &c commode, 

A\Nca£Ry ancrer, jeter l'ancre» 



A AT 

Aarbrer > (s') fe dreflêr» fe ok» 
brer : cela fe dit d'un chevaL 

Aarbr£R , devenir fort grand tout 
d'un coup: ce qui fe nomme po-» 
pulairement , croître comme une 
perche , comme un arbre. 

Aastir , brûler , griller ; au fens 
propre.. Animer, échauffer^ irri* 
ter i au fens figuré* 

A ASTI , brûlé , rôti ; ou bien échâùflTé 
& animé de colère. Du verbe 
afluo , ou d'affuSj ajjaj ajfurriy 
participes du verbe arden. 

A ATIE , hame y colère , animofité. H 
eft fubftantH* d'^i)?i , en fuppri* 
mant 1'^. . 

Aatine , couroux invétéré y haine 
habituelle & implacable contre 
quelqu'un. Il vient àtAaJliy com- 
me le mot précédent. 

Aatine, Atine , Hatine, hâte,, 
empreffement. 

Aatrie^ noirceiu d'ame, méchan* 
ceté de caraôere. Du latin ater , 
qui fignifie un homme qui a l'ame 
noire, un méchant homme. 

' Ababrupte , à rimprovifte : ce que 
nous nommons ab abrupto , ce qui 
fe fait fur le champ. 

Abace, abaque, buffet de fervice, 
ou petite table quarrée, fur laquelle 
on mettoit , dans un feflin, les pots 
& les verres : abacus. 

Abacie, comptoir, damier, buffet,, 
du Grec Abax. 

Abaco , petit ais quarrc & fort po- 
li , fur lequel on traçoit des figu- 
res géométriques, ou des caractè- 
res arithmétiques j, d'où vient que 



ABA 

dans quelques auteurs anciens » ce 
terme fignifie Arithmétique. Cet 
ais y ou petite table , fe nommoit 
Table de Pythagort. 

Ab AEUX j ( Biens ) biens vacants par 
mort y & laifTés au feigneur d'une 
terre 9 faute d'héritiers. 

AfiAHi£R 9 aboyer : latrutt. Ab AY ^ 
. aboiement d'un chien» 

ABAHIER9O0ABAHIR, êtrefurpris» 
itonné ; Ifucing bcn abahis^ ils fil- 
rent extrêmement fiu-pris» 

Abaiesse , Abaisse ^ Albasse , ab- 
befle, fupéheiu^ d'une abbaye 
de filles. 

Abaiete y ou Aboiete 9 une fenti- 
nelle qui doit crier & avertir lorP» 
qu'il eft befoin. 

Abaigner , baigner y mettre dans 
un bain. 

Abaille^ abeille. . 

ABAiLL£R,bien réufllr, donner droit 
au but 9 atteindre fon objet. 

A BAISER y appaifer , rendre le cal- 
. me , mettre la paix : fidan. 

Abaitre, abbattre, renverfer : £«1- 
quùUi maxon Jlft dbaiin y laquelle 
maifon il fit renverfer & détruire. 

Ab ALOURDIR y hébêter un homme , 
l'abrutir, le rendre lourd &ftu- 
pide par de mauvais traitements. 

Abandir , ^ s' ) s'attrouper ; Bandes y 
troupes de foldats : Chiefs, ou 
Chefs de bandes , capitaines. 

Abandonné, libéral, qui donne 
abondamment : Large & abandons 
r:é fuji y tant por Deu,quc por ly 



A BB 3 

monde y il donna beaucoup , tant 
à Dieu qu'au prochain. 

Abannation, exil d'un an, quelet 
anciens faifoient fubir à tout ho** 
micide involontaire y à quiconque 
en avoit tué un autre, par cas 
fortuit. 

Ab ASTONNÉ , qui efl muni d'un bon 
bâton pour fe défendre. 

Abataige, renverfement d'un porc 
pour lui rompre les broches , ou 
pour le vifiter, crainte de ladrerie. 

Abateis } bois , forêt ijylva. 

Abattis , lieu oîi les bouchers tuent 
leurs beftiaux. 

Abattison, démolition, renverfe«« 
ment , ruine. 

Abatures , chofes que l'on abbat 

ou qui font abbatues. 
Abaxier, appaifer : Abaxitr Us noi* 

xes y mettre la paix , ôter les oc.*^. 

caiions de querelles. 

Abay , jappement de chien« 

Abayer , ou EsBAYER , écouter 
avec attention , bâiller. 

Abbayer , aboyer , japper. 

Abbays , ou EsBAYS , qui eft tout 
furpris & faifi d'ctonnement. 

AbbIesse , femme odieufe , qui pré- 
fide aux lieux de proHitution. 

Abbei , Albe, Abbe, ( ly) le fu-* 
périeur , l'abbé d'un monaûere. 

Abbêter , exciter, animer. 

Abbusion , abus de la bonne foi > 
fraude , tromperie. 

Abec , amorce , appât. 

AfiiçE, voyez Abacic» 



4 > ABÈ 

AbéceLLÉ , mis par ordre alphabé- 
tique. 

Abee, ouverture par oii Ton fait 
couler Teau d'un ntiffeau , ou d'une 
rivière , pour faire moudre im 
moulin : ouverture qui peut fe 
fermer avec des pales ou des lan- 

- çoirs. Ce mot vient de Baie \foTa^ 
mcn. 

Abeielage , ruches , ou eflaîms 
d'abeilles. On trouve Jbollagc 

' dans le même fens. 

Abel, habile, expert dans fon art, 
dans fa profeffion. 

Abeliser , charmer , ravir l'admira- 
tion par fon efprit. 

Abelliance , attente d'une chofe 
avec grand defir 6ç impatience. 

Abendeir, ou Abender, s'affocier, 
fe liguer. 

Abenevis , permîffion de détourner 
& de prendre des eaux pour un 
moulin , ou pour arrofer des prai- 
ries. 

Aber-havre , embouchure d'une 
rivière : de là , le mot /lavrc , dont 
nous nous fervons pour fignifier 
un port de mer. 

Aberute , ou Aberite , une perfon- 
ne' alerte , éveillée. 

Aberukeids , ou Aberkeids , gens 
bafoués , traités avec mépris , 
qu'on chaffe d'un lieu en un autre. 

AbESON , AUBLISSON*, Abson , Op- 

SON , cham|»gnon. 
Abeveter , tromper , perfiffler. 

Abévrer , ou Aboivrer , abreu- 
ver , faire boire des animaux* 



• ABL 

AbêUVRAGE , ancien droit qui fe le- 
voit fur le vin & autres boiflbns. 

AbeuvraiGe , vin & autres boiflbns 

expofés en vente fur un marché. 
Abeuvron , verre à boire. 

ABEYANCE,empreflementpourquel- 
que chofe : de l'ancien verbe gau- 
lois béer y qui (ignifie defirer & at- 
tendre une chofe avec impatience: 

Abielir , ou Abelir /plaire , être 
agréable. • * 

Abienn tUR , ou Abianneur , com-. 
miflaire féqueftré d*un bien faifi. 

Ablaier , enfemencer. 

Ablais , bleds feyés, qui font en- 
core fur le champ. 

Ablasiga, crime d'un homme qui 
en aflbmme ou- en meurtrit un 
autre. 

Ablasmer , blâmer , condamner. 

Ablegassiovn , forte d'ancienne 
punition envers les en&nts. 

Abloquier , afleoir fur de bons 
blocs de pierre ou de bois , bien 
confolider une ftatue ou un bâti- 
ment : Cho/cs bien abloqmes , foli- 
dement conifaruites : terme de char- 
pentier. 

Abloquiés , ( Biens ) héritages fî- 
tués en tel ou tel canton. C'eft , 
ici , un terme de coutume. 

Aboby , ou Abahy, furpris , étonné. 
On dit de quelqu'un quil fut tout 
aboby , pour fignifier qu'il fut tout- 
à-fait confterné , & iaifi d'étonné- 
ment. 

Abocquis ,ott ABOCQUiÉ,lieu rem- 
pli de bois. 

Aboilage^ 



* 



ABO 

Abotlage f droit q[u*tm fôgneur a 
de prendre U$ abeilles qui le trou- 
vent dans fes forêts* 

Abolé^ épris 9 enflammé d'amour. 
Abollag£ : voyez Abeielagb, 

Abommage 9 droit d'abomage. 

Abonné , ou Aborné , fixé , limi- 
té : TailU atornée. Redevance due 
au feigneur par fes habitants , oui , 
ne haufle ni ne baiflè , & qui, mi- 
vant les titres &la poâefllon , con- 
iifte dans une fomme certaine ^ la 
même chaque année , à la diffé- ' 
rence de la taille à volonté* 

AbORRÉNER, CMf ABOUR£N£R,dé- 

tefter, abhorrer* 

A30T , ou About , héritage fur le- 
quel un cens eft aflis en dernier 
reffort ou dernière sûreté, lequel 
efl affe£ïé /pécialemeat à fuppléer 
à quelque créance à laquelle on ad- 
roit manqué de fatisfaire : voyez 
Tous us. ^^oitf^ 9 affeâéûir cer- 
tain héritage* 

Aboti, caché. 

Abouser , détruire > renverftr 9 per- 
dre fa femme. 

Abouster, devenir veuf. 

Abouvier , ou Abouffier , mener 
les bœufs de charrue aux bouviè- 
res ^ ou lieux de pâturage mis en 
ban Se deflinés à les nourrir du- 
rant ce temps : voyez Bovirres. 

ABRASER9 démolir : Abrasement y 
démolition. 

Abreu , Abrieu , ( le mois d^ ) le 
mois d'Avril* 



ABS y 

Abriconner , charlataner : Abri- 
CON, charlatan* 

Abriegement 9 abonnement d'un 
bien* 

Abrier, protéger, mettre à Tabri* 
Abriéver, arriver. 

Abrigement, diminution* 

Abrover, feire boire un troupeau* 

Abrupte , à Timprovifte , (ans s'y 
attendre : 4ii abrupto. 

Abscon , Abscount , caché , fecret : 

abfconduum: 

Absconser ^ cacher , du verbe tfiJ/^ 
condere, 

Abscoultir , écouter attentive- 
ment 9 du verbe aufcuUare. 

Abseulé, laifle feul , abandonné* 

Absobre,ok âbsoiller y abfoudre : 
Que Dtu abfoilU , que Dieu dai- 
gne abfoudre , du Latin abfolytre. 

Absolir , l>raver la coutume , pré« 
variquer. Il fîgnifie auffi payer 
entièrement une dette. 

Abson : voyez Abesson* 

Abugher» heurter* 

Abuissonner , tromper , féduîre : 
Abuissement y fujet , occafion de 
faute* 

Abusion, abus, erreur. 

AçAiNDRE , entourer , ceindre : 

AçAiNTE , enceinte y clôture. On 
trouve aufli Acuainte. 

AcAMUSÉ, corbeau , ou pierre en 
iàillie y coupée en biais par dçflus 
ou par defTous. 

Aganner, injurier. 






6 ACC 

AcARAN, ëtourd). 

ACARER, jeter des pierres. Faire des 
carreaux de pierres. 

AcAT, achat, marché : Acater , 
acheter :ACAT£RES, adieteurs. 

ACATE 1 AcATESSE, bon & fidelle 
ami ; bonne & ddelleainie : ce qui 
vient d'AcATES, nom propre du 
compagnon d*Enée ,.fon confident 
& (on ami^ 

AccARATlON , confrontation de té- 
moins : Accarër 4 les confronter. 

A CE, comme, de même que. 

A CES , ici : Qui viul enttndrt a ces 

.' commaruy quidelireapprendreici, 
de quelle manière- 

AccÉ , ime becalTe. 

AccEDLAKRE, archidiacre.. 

Acception de Succession ^ ac- 
ceptation. 

AccESSADEOR, fermier. . 

AccESSEVRjOfficierde ville, aflefleur. 

AcCRSsouARE-, grand dan ger.. 

AcciPER.,, efcamotier. 

AccLOSAGiER, clore, enfermer de 
murs , ou de haies. 

AccoiLLiR, accueillir. 

AccoiNDRE , ou AccoiNTRE, ame- 
ner. 

-AccoHiT , ou AeeouiNT , fami- 
lier : AccoiNTABLE ,. gracieux. 

AccoiNTANCE , femiliarité : Ac- 
coiNTAGE , commerce illicite. 

Accointer , envoyer à la décou- 
verte , mettre des efpions. 

Accompagner, (s') vivre en fo- 
eiété avec quelqu'un^ 



AC E 

ACCOMPAIGNER (s') fe joindre à 1^ 
compagnie , s'accofter de quel- 
qu'un. 

ÀCCOWPAIGNONNEMENT , réglc^ 
ment ,. ftafut , convention pour 
une fociété d'amis, telle qu'étoit 
à Metz , celle de Vhôtel de Ville- 
Franche : voyez VHiJloirt dt Met^j, 

ACCOMPARAGER, comparer. 

AceoMSElT,. poiirfuivî.. 

ÀccoNisoN,. accufàtion, BISme. 

AccoNsuiVRE , atteindre, 

AccoPER , ou Akouper , s'équipper^ 
mettre faaiiraffe- 

AccossoLDAHORS ^ andens confeil- 
Ifers de juftice. 

Accours ,. accord. 

AccouRSiER^fe-vorid'im grand fei- 
gneur.. 

AccooTER, écouter.. 

ACCUIT, acquits 

AccuLiTE , récolte, revenu, pro^ 
duit. 

AccvsoN, accufatibn; 

AccusEUR, accufateur. 

AcÈEMENT, ornement de femme ,, 

parure, . 

AcENSE', aflentiinent , confente- 
ment , aveu. 

AcENSiE , ( 1' ) le prix du bail à censi 

ACERTENEZ, bien inflruit, affuré 
d'une choie : Acerteneir , afTu- 
rer , convaincre. 

ACERTES , expreffément , férieiife- 
ment. 

ACESiNE ,une femme bien portante,; 
une belle femme. 



ACH 

ACESMER , parer , orner : ÂCESMë- 
MENT , ajuftement : Acesmé , pa- 
ré ^orné : AcESMERESSE, Une coëi^ 
feufe : Agesmies , parures, 

AcEVELLE^ une écuelle. 

Achabler, frapper avec un échalas, 
un bâton. 

AcHAisoNNER , chiâonner y vexer , 
inquiéter. 

AcHAiFONNE, vexé 9 pourfuivi y in- 
quiété» 

AcHANAU y chenau, conduit d'eaux. 

ACHAPIT , bâton propre à fe défen- 
dre Se à fauter un ruifleau^ à 

s'échapper d'un danger quelcon- 
que, 

Ac HELER y efcalader avec des édiel- 
les. 

ACHELETTE , OU HOCLETTE ^ lUie 

clochette. 
AcHENSSER , OU Ajanser , ajufter , 
accommoder. 

AcHERiN , ( un ) un homme ferme , 
confiant. 

AcHERURE, acerure, aâion de fou- 
der de Tacier fur du fer. 

AcHESMANT y hounête , poli ^ com- 
plaifant. 

ACHESONNER , ACHOISONNER , 

AcoïSONNER , vexer, tourmenter. 

AcHESON , droit injuftement exigé. 

Acheteurs de gages , perfonnes 
tierces y qui , pour empêcher le 
tranfport des effets faifis , s'bbli- 
geoient à payer certaine fomme 
fi la faifie étoit jugée valable : fom- 
me au paiement de laquelle ils. 



ACO 7 

étôient en ce cas contraints par. 
corps. 

AcHETiVER, captiver. 

Achier , bûcher , remife où Pon 
met le bois : il ^ dit aufli du lie« 
où Ton met les ruches des abeilles* 

AcHiOER, achever. 

AcHOiSE , AcHOisoN , fujet , caufe 
de bonheur, occafion heureufe. 

AcHOPAiL , achoppement, occafioa 
de faute. 

Achopper, arrêter, fufpendre. 

AcHOU , ( un ) un hachoir , une 
petite hache. 

AciRE, AciERE, équippé. . 

AcLiNOUER , lit de repos , canapés 

AcLOSTAis , petit lieu , clos de 
toute part, où Ton met un enfant, 
une brebis, &c, du vexheaccluJcrtm 

AcNE , un âne , un fot^r 
AccoMMUNER, ( s' ) s'affocîer avec 

quelqu'un. 
AcoMPTER, eftimer, faire cas. 

AcoNS, bachot, petite barque pour 
aller fur les marais.^ 

AcpNTER, raconter. 

A CORDER , ( s* ) fe livrer. 

AcoUARDi , timide , lâche. 

AcouBLEiR , faire accoupler les fti- 
ments- en plein champi 

AccouBLER, empiégerun cheval,. 

lui attacher enfemble les deux 
jambes , pour Tempêcher de s'éloi- 
gner. 

AcouLPER, accufer,^ gronder, dér 

cîarer coupable.. 



s A c a 

ACOUPIR ; AcOPfiJt f ACÀUTER , 

heurter. 

Acoupi , un cocu : Acovpie » fem- 
me à laquelle fon mari eft in£delle. 

AcoupAUDiR , débaucher la femme 
d'un autre. 

AcouRsé y qui a cours , qui eft ac* 
crédité. 

AcouRT 9 durant , dans le coiu's : 
Acoun de celui diiur ^ durant ce 
dîner. 

AcousTRÉB , mariage dUTous par le 
décès de Tun des époux. 

AcouSTRÊs, { noblement ) riche- 
ment habillés 9 équippés. 

ÀcouTÉ, placé à côté de quelqu'un. 

AcouvERTER , couvrir de tapiffe- 
ries 9 orner de belles couvertures. 

AcouvETER^ remplin 

AcOY$ 9 appui ^arc-boutant^ éperon. 

. AcQUE , ou AucQUE, quelque chofe: 
aliquid» 

AcQUAiSTEiR , acquérir , acheter : 
Et ont acquaiflcit en keritaige , & 
ont acquis en héritage ; on trouve 

auffi ACQUETIR. 

ACQUASTE , ACQUITTANCE , AC- 
QUISE , AcHET 9 Agais : acqui- 
iition y achat 

ACRABILLER, ACRAMILLER, ACRA- 

MIER 9 confondre ^ mélanger , 
. entortiller. 

AcRACHER , engraiffen 

AcR ANTER , aflurer ^ pafTer im con- 
traâ pardevant notaire. 

AcRANTEMENT, affurance: voyez 
CRA^T & Cranter^ 



.^» 



ACU 

AcCRÀSSER » agacer ^ provoquer. 

AÇRÉPIR, ou ACRÉCHIR, ( S^ ) k 

mettre à table comme les moutons 

à la crèche. 

AcROUARE , prêter quelque chofe. 

AcTABER , mettre quelqu'un à mort^ 
l'achever. 

AcTAiNDRE, atteindre, parvenir à 
la connoiflance de ce que Ton 
cherche. 

AcTOURNEUR , procuretu"* 

AcTURER, (s*) fe rappetiffer , fe 
recoquiller pour fe mieux cacher. 

A cui j à qui , auquel : Cil a cuifoa 
dttendois avencet y celui auquel fa 
fucceffion de père & de mère ar-, 
rivera. 

Aguillir , prendre fur foi » feire 

fon zShàrt d'une chofe,s'en charger. 

AcuL , lieu étroit & bouché dans, 
le fond. 

Ac Y y au cas « fuppofé que. 

ACY-BiEN , également , aufli-bien : 
Et ferîens acy bien tenus de paier , 
& ferions également obligés à 
payen 

Adant, proftemé, adorant. 

Adarle , ADAURNÉ,niais, étourdi: 
Daurne , étourdi , qui ne fait ce 
qu'il fait , à qui la tête tourne. 

Adart , appentis, avant-tpit , oîi 
l'on jeté, à la hâte , tout ce qu'on 
n'a pas le moment de porter ail- 
leurs : voyez Darer. 

Adavinier , devin : Adavineur 
a le même fens. 

Adavinemei^t , divination. 

. Adcasb 



AD Ê ^ 

Adcàse, à caufe. 

Adcertener 9 aflurer ^ certifier : 

voyez AC£RT£NEZ. 

Adcort , accorcL 

Addevineir 9 provoquer quelqu'un. 

Adevinememt , provocation. 

Adebonnàirir 9 adoucir, rendre 
bon^ débonnaire. 

Ademise, démiflîon faite entre les 
maiiis de quelqu'un. 

Ade MNEUR 9 nuiiible, qui porte dom- 
; mage. 

AdempliR) accomplir y exécuter. 

Ade jfERER , faire argent ^ convertir 
fonbien^fa marchandife en deniers. 

• 'V 

Adenti , aflfervi y loué à priy d'ar- 
gent. 

Adequer y adaquarc ^ rendre pareil^ 
égalen 

Abers y ou Ader , un oifeau. 

Adès soir , tous les foirs : Etftift 
fi froid en ejlcit , qtHl convenoit éuUs 
foir au feu mangîcr , qu'il fklloit 
tous les foirs manger auprès du 
feu. 

A DÈS , dès ce moment : Dès & 
Aidés, fî^nifie la même chofe; 
Adès fîgmfîe encore , toujours : 
j4dès accroiffant , toujours augufle: 
( Grand Cartulaire dt Met[^ftuilUt 
8S^ verfo. ) 

Adésier , ou Adéser y aller au fe» 
cours. 

Adestre , Adextre , Adistre 9 
adroit. 

Adestrer , être à I9 droite : AdeXp- 
TRÉ , qui eil à la droite^ 






ADI 9 

Adevinal y énigme. 

Adevise, écrit, convention^ 
Adherdant , adhérent. 

Adherdre , adhérer. 

ADHkRiTANCE ,enfaifinement, in« 
féodation, inveftiture. 

Adictioun , indiûion : Ly traicimc 
adiSioun , la treizième indiâion. 

Adirer , ipahquer , être abfent : Ce 
billet cfi adiré , il manque, il. efl 
égaré. 

Adit , au dire : j4die le vignour^zM 
rapport, au dire du maître des vi- 
gnerons : "Adit des bôlengiersy aa 
' dire .des boulangers. 

Adjrcement, augmentation : du 

• latin ^ adjicere, 

Adjùel, adjoint, afibcié : du latin j^ 
adjunSus. 

ÀD JULATOIRE , aide , fecours: du 
latin , adjuiorium, 

A DM ALLER, appeller en juftice , ac« 
cufer de mal. 

Admesurement , règlement , fixa-' 
tion. 

Administrers , amodiateurs, fer« 
mi^rs i régifTeurs de biens de cam- 
pagne. 

Admoiseneir, amodier, donner à 
ferme. On trouve aufii Admoisso 
N£R dans le même fens. 

Admonestiement, avertiffementr 

Admonestreresse, femme qui don* 
ne des avis. 

IAdmont , plus haut. 
Admuidier , traiter, convenir, s'aC' 
commoder. 

C 



la ADO 

Adnerer» apprécier. 

Adnet y petit Adam , enfant d'A- 
dam. 

Adnichiler V réduire à rien. On 
trouve encore nichil pour nihil ^ 
dans de vieux Diâionnaires. 

Adnullier , donner les faintesliui- 
les, Textrème-onûion. 

Adouber, oil Adober, armer im 
chevalier. 

ADOUBi , ( Chevalier ) revêtu de 
fon armure par fon parrain d'armes, 
qui étoit cenfé Tadopter : Adou- 
ber vient du verbC adoptart. 

Adouler y chaeriner y faire de la 
peine au prochain. 

Adouloir y fe chagriner {bî-m8me« 

i^DOLER, être dolent y nonchalant.^ 

Adommaigié, endommagé, quia 
foufiert du dommage. 

'ADOMAN,.-^^«/77tfr,évêquedè Metz, 
dans le quinzième iîecle. 

Adomer, entamer, endommager , 
de damnum agcres, 

Adonc , alors. 

Adonques, ainfi , donc; 

Adoniez , folemnités lugubres; 

Adorié, endurci. 

Adornement , ornement , parure : 
du latin , adornare. 

Adorser,ox< Adorzer, s'adofler, 
appuyer fon dos. 

Adouchier y adoucin 

Adouloir , fe livrer à la douleur ^ 

fe chagriner. 

Adouree^ adoreri; 



ADR 

j Adourir , ( Cour ) ouvrir les plaids,, 
donner audience, du verbe adorion^ 
Adras , oif.AiDRAS, amende que 
dévoient les redevables de cens , 
qui ne payoient point au terme. 
Elle étoit ordinairement à Metz de 
cinq fols Meflins par chaque année 
d'arréragé : Lcscjlaycs & Us adras^ 
les canons Sc les amendes : voyez 
Estâtes^ 

Adrece, ou Adresce, chemin de 
traverfe. 

Adrechier , arrêter, mettre la-maia 
fur quelqu'im. 

Adrener , lenir un cheval par les 
rênes.. 

Adre^sier , ou Adracier y répler , 
mettre le bon ordre. Te rétablir^ 
réparer les torts. 

Adreter, reconffruîre. 

Adrextrer , marcher à la droite 
de quelqu'un. 

Adrissier , a le même fens qu'A* 
dressier. 

Adroit , Adroite , convenable t 

A Iq:^ adroit cop & adroite faixon , 
au temps & à la faifon qui leur 
conviennent. 

Advéement , confentement d'un 
fupérieur.. 

Advena^e, droit qui fe paie ea 
avoine. 

Advenas , paille d'avoine. 

Advenamment , inopinément. 

Advenant , ( fon ) fa compétence ,» 
fa portion. 

Adventurer y faire naufrage , 
échouer.. 



Advenue ^ ce qui eft arrivé : 6*//»- 
formcrdc V advenue , c'eft s'enquérir 
de ce qui eft arrivé , des circon- 
ftances d'un faiu 

Advêques, zytQi Advequesyaul^y 
avec eux. 

Adversains, ( Draps )drap$ croifés, 

petits draps. 
Advertin , Advortew , homme 
toujours inquiet 9 fantafque, 

Advesprement, la foirée, le temoj 
des vêpres : La vefpritj Taprès 
midi : ad vtfperum. 

Advesture, Advest, inveftiture. 
AdviLler, abaifler, avilir. 

Ad viner y deviner : Advineur , qui 

devine. 
ADVisiEMENT , féparément* 

Advision , Advisement , conful- 
tation 9 examen fur ce qu'il con* 
vient d€ Êdrc dans les conjonc- 



is 

:S 



tures. 

Adunir y réunir : Adune , réunion. 

ÀDVOCATION , profeflion d'avocat. 

Advoierie , bail. 

Advoler, aller vite. 

Advolé, un étranger venu fans 
qu'on fâche comment. 

Advoquer, évoquer. 

Advouateur , qui reconnoît & 
avoue de bonne foi un délit com- 
mis par fes gens ou par {ts bef- 
tiaux^ trouvés en mes-us, 

Advoulteh, avorter, . 

Advoulton, avorton, 

Advoultre , bâtard. 
ADURCHiRy endurcift 



AER II 

Aduré 9 endurci. 

Adwouson , droit de préfentatîon 
à un bénéfice. 

Aeisemens, ufage« 

Ael , aieul. 

Ae 9 âge. 

Aemere^ écrit fans date, qui n'a 
point de jour ; tiré du grec entera ^ 
jour, précédé de X alpha privatif, 

Aemplir, remplir, accomplir, 

Aen , Sauchier , accroître. 

Aenëage , droit d'ainefle. 

Aérder, ou AeRdrer , (s') s'at- 
taquer , fe battre. On dit encore 
dans plufieurs endroits : Ils fe fini, 
aerdé^'ûs fe ibntattaqués , &£e ibnt 
battus. 

Aerdresse, acceptation du duel^ 
ei\ prenant le gage du défi. 

Aerno V£L 9 le mois d'Août. 

Aerole , ime cruche ^ ime fiole. 

Aerpenis), un demi-arpent de terre.. 

A ERTER,arrê ter un cheval par le frein» 

Aerugineux , rouillé. 

Aes, ais, petite planche. 

Aescheri , peu chéri ^ fiilvi de peu 

de monder 

Aeschie, envelopper 

Aesier, fe divertir, fe réjouir, fé 
mettre à fon aife. 

Aesmer, eftimer, comparer. 

Aestre , un taon , mouche. 

Aestrete, ( 1') l'aile d'un oïfeaa# 

Aeuller , ou Aeuiller remplir 
totalement un tonneau , jufqu'à 
l'oçiî, jufqu'au bondon» . 



12 . AFF 

A£URER , prier , intercéder. 

Afanour^oz^ âfaineur, un ouvrier. 

Afaiter y ou ÂFAiTi£R y omer , 
entretenir , réparer. 

Afais 9 un oifeau. 

Afant y angoiiTe. Il fignîfîe auflî un 
enÊuit; Men'-afant, mon enfant. 

Afaul^ bouchon de taverne , enfei- 
gne de cabaret. 

Afebloyer , affoiblir. On trouve 
aufli Aff AILLER pour aiFpiblir. 

Afeltre, oif Aff AUTRE , harnaché. 

AFaiiSANTy convenant. 

Afetardir , ralentir , retarder. 

Afeuler y ou plus communément , 
. Afuler y coëfTer : Unt femme mal 
afûUe 5 mal coëffée. 



: Afuler , coetter : une j 
afûUe y mal coëffée. 

4FFAIETEMENT , enfeîgne 

Affaitié 9 inftruit, fin. 



lement. 
rufé. 



^ inftruit 

Aff AiTiER , inftruirt , .^ — ^ — , — . 

Aff AN, intelligence. 

Affar, ferme, métairie. 

Aff ARES, dépendances d\m fief. 

Afféage , démembrement d'un fief. 

Afféager , donner en fief. 

Affelloner , irriter : on trouve 
aufli Affollonir , fâcher. 

Afférage , fixation du prix des mar- 
chandifes, parTautonté publique. 

Afférente , ( part ) part ou portion 
qui revient à chaque héritier, 

Afferir, appartenir. 
Afferue, proportion. 

Affeter, fouler, mettre les draps 
à la preiTe. 

Affeurer ; voyez Afforer, 






AFF 

Affiage , aiTurance, confiance, fu- 
reté. 

Affiailles , okAffiance, fian- 
çailles. 

Afficavage, certain bail à cens : 
Afpictement a le même fens. 
Affiches , épingles. 

Affichier , affirmer , certifier : on 
trouve également Affouchier : 
Ilafi^ il afilire. 

Affictions, affiches, publications 
par écrit. 

Affiir, intéreffer, toucher : Cela 
niaffiert , me touche , m'intérefle. 

Affiérer une femme , la bien 
, habiller], la parer. 

Affiner ^aire taire , fermer la bou- 
che à quelqu'un. 

Affinier, tuer, mettre fin à la vie. 

Affinir, terminer chofe quelconque. 

Affins , à la fin : adfinem. 
Affiorter , convenir , appartenir. 
Affistoler , parer , orner. 

Affistoler, un flatteur , un déla- 
teur de fes frères., . 

Affater , carefler. 

Afflir , abbattre , accabler. 

Affoer , faire du feu. 

Affoler, eflropier. Il ne faut pas 
confondre Affoler avec bUffer. 
Les anciennes loix puniffent bien 
plus févérement celui qui Affole 
que celui qui blefTe. Affoller 
efl donc caflfer ou mutiler un 
membre , feire quelque plaie in- 
curable. 

Affoulêr d'£ jîfant , avorter; 

Affolir; 



A FF 

AffOLIR , ou Affolier , devenir 

fou , rendre Infenfé. 
'Affonder, plonger 9 enfoncer dans 
Teau. 

Afforer , mettre en perce. 

AFORAGE9 droits qui fe lèvent & 
s'exercent fur les boiffons : Af- 
FEURAGEefl la mêfne chofe. 

Afforement , eftimarion. 

Afforain, étranger. 

Afforant 9 appartenant. ^ 

Afforcer, renforce*. 

Affouaige, droit plus ou moins 
grand d'avoir du bois dans une 
forêt pour fon chauf&ge. 

Affouchier : voyez Affichier. 

Affovir , Affouyer , Affouer , 

s'enfuir. 

Affoys, promeflTes. 

ÀFFRAYRIMENT , ftipulation por- 
tante que les en&nts nés de dif 
férents mariaees, partageront tous 
comme s'ils etoient du même lit. 

Affuitier ,conftruire. 

Affuir , accourir. 

Affusteb , préfenter un bâton ou 
une arme contre quelqu'un : Le 
raffïiur^ c'eft le battre. 

Affutaige, ce que chaque compa- 
gnon paie pour fa bien-venue. 

Afflit , affligé. 

Afranquir, affranchir. 

Aga, voyez, regardez : impératif 
d'empreffement. 

Agacer , provoquer , exciter , tan- 
tôt en badinage , tantôt en que^ 
relie. 



AG A 13 

AgarçONNER, traiter (Quelqu'un de 
garçon , au fens de débauché , de 
frippon. 

Agarder, regarder, voir. 
A G aster , vieillir. 
Agasti , qui ne produit rien , qui 
demeure en friche. 

AgastiKer, faire dégât, dévafter. 

Agastis , dégâts caufés dans les 
champs par les befliaux des voifins. 

Agener, gêner, être à charge. 

Agenser, ou Agensir, ( s' ) s'arran- 
ger , foit en habits , foit en bâti- 
mentSt 

Aggraier , Agréantïr , Agre- 

VEIR , agréer : Nos , duc , aggraions 
& conformons Us chofcs deffus dites : 
Nous, duc, agréons & confirmons 
les chofes dont s'agit : turc <& / j 4 / • 

Aggrapper , ou Agripper , pren- 
dre avec vivacité & force : itcm^ 
battre , frapper. 

Aggregi, verd , aigre. 

Aghais , temps fixé pour Inexécu- 
tion d'un marché : faute de quoi ^ 
il eft nul. 

Agiaux , joyaux. 

Agioteur, un ufurier. 

Agix , tours & détours d'une maifonj 

Aglan, glandée. 
Agleter , accrocher. 

Agnel , André , nom propre d'home 



% 



me. 



Agoust, egoiit, canal. 

Agouster, faire couler l'eau, def^ 
fécber. 



14 AGR 

Agragier, blefTer. 

Agrailler 5 ou AcRAiLLER , érall- 
1er , étendre. 

Agr^ineir , bien rapporter , bien 
produire , être bien graine. 

Agreffer, prendre, fefaifir de...&c. 

AGRÉCEMENT, Ott Agreffement, 
faiile, vexation. 

Agrégier , (s*) s'appéfantir fur 
une chofe , y trop penfer. 

Agrehier , Agreslier , Agrel- 
LiR, atténuer, rendre grêlé & petit. 

Agrenet, aigrelet. 

Agrier , (droit d') droit de terra- 
ge : jus agri. 

A G RINCER , ( S* ) s*ennuyer : agrifi 

habcrc. 
Ague, homme fubtil, fin: acutus. 
Agueté, une pointe. 
Agument , fubtilement. 

Aguerocher , ou Agarocher , 

chaffer , expulfer. 

Aguier , défendre un fentîment, 
Taffurer , en convaincre , du ver- 
be arguere, 

'Aguigner , faire figne des yeux. 

Aguiler , piquer avec une aiguille, 
un aiguillon. 

Aguillier , étui à mettre des ai- 
guilles. 

Aguise, aiguillon dont on pique 
les bœufs. 

Ah ACHiR , infirme , perclus , eflro- 
pié , malade habituel. 

Ahaler, embarrafier. 
Ahaner , hprfer, concaffer les mot- 
tes de terre , avec une hetfe , pour 



AH A 

couvrir le grain qui vient d'être 
femé. 

Ahansterres, terres propres aux 
femailles. 

Ahantê, entier , achevé. 

Ahatie, joie, plaifir, divertiffe- 
ment. 

Ahaux, immondices, 

Ahayer, haïr. 

Ahennage, labourage. 

Ahers , appliqué , attaché à quel- 
que chofe. 

Ahiers , pris , entouré. 

Ahonier, AHONiR,déshonorer, 

Ahontage, honte. 

Ahonter, faire honte. 

Ahoquier, arrêter, accrochen 

A HORS, cri tumultueux. 

Ahorter , ou Ahotter^ arrêter. 
C'eft de ce mot que vierft cahot. 

Ahoncher, falfir , ferrer. 

Ahuchier, appeller, mander. 

A hur, voleur. 

Ahurir , étourdir, ennuyer par (es 
difcourS : l/n hurant , un étourdi. 

AiABLE, aifé, facile. 
I Ajaix, au contraire. 
AÏCE , pays, lieu , contrée. 
Al CHOU, une hache. 
AiEQUES , quelque chofe : Les uns 
lui donnons a'uques^ & Us altrts 
noure^hs uns lui donnèrent quel- 
ue chofe, les autres le refuferent. 
n trouve aufîi AuQuts. 

Aidés, jadis : Tout aidis^ dès à pré- 
fent : voyez Adès» 



s; 



ALT 

AlDÊLATTE , IdELETTE, AiDELOZ, 

Adélaïde , nom de femme. 

AlDiER , aider , fervir : Que li fc 
puijl aid'ur de Cejcrïpt , qu'il jMiiffe 
fe fervir de Taâe d'acquifition 
dont il s'agit. 

Aie , à : Aieceulx que venus feront y 
à ceux qui feront venus. 

AiER 9 £ls , héritier. 
AiER, arréragea 
AiESEMENT , ufage. 
AiGLiER , aigle , pupitre, 
AiNEAGE, aineffe, droit d'aineffe. 

AiGNEL , AiGNIEM , AiGNIEN > 

( Saint ) Saint-Aignan,nom d'hom- 
me & de lieu. 

AiGNES, bêtes à laine. 

AiGNOs, huguenots, calvinifles. 

AlGOUL, égoût. 

AiGRAT, raifin aigre* 

AiGRESSE, amertume. 

AiGREViN, vinaigre. 

AiGRiN , fruit aigre. 

AiGRUN, amas de fruits aigres, ou 
amers. 

AiGROiER , aigrir Pefprit de quel- 
qu'tm, l'animer. 

Aigu AVE, droit qui fe paie pour 
avoir de Teau , afin d'arrofer un 
terrein . 

AiGUE, eau. 

AiGUER , arrofer. 

AiGUARDiN, cau-de-vîe. 

AiGUEMENT : voyez Ague. 

AiLAGES , Hes ) les champs les plus 
proches du lieu. 



AIL 15 

Ailler, filet pour prendre des cailles. 

A ILLIER , oifeau de proie. 

AiLLiE , ragoût , fauce où il entre 
de rail. 

AiLLORS, OU Al LLOURS , ailleurs. 

AiLLURE , alliage. 

AiNC, jamais. 

AiNçois , volontiers , aufli-tôt. 

AiNEUX, haïfiable. 

AiNGNE, ou Agnelin , laine dV 
gneaux. 

AiNGRÉER , payer , fatisfaire. 

AiNs, mais : Ains plutôt ^ mais au 
contraire. 

AiNSNEETTE, droit dVmefle. 

AiNSSOis.QUE , encore que , à moins 
-que. 

AiNSY QUE , ( par ) de manière que ^ 
à condition que. 

AiNST , à qui mieux.* 
AïONER, bégayer. 

Ajouster , ( s' ) s'attacher, fe join- 
dre : fe adjungere. 

AiPAND , appendice , ce qui dépend 
d'une terre , d'une maifon. 

AiPRENAiGE , apprentifiage d'un 
métier. 

AiVE, ÀiviE, AiuvE, de même. 

AiRANGES , ( le prince d' ) le prince 
d'Orange. 

AiRCHE , arche : voyez Arche 
d'Amans. 

AiRER , ou Errer , fc courroucer , 
fe jeter fur quelqu'un. 

AiRLE, Arles, ville de France. 
Airme , ame : Portairme ou par l€9 



M AG R 

Agragier , bleffer. 

Agrailler, ou Acrailler, érail- 
1er , étendre. 

Agr^ineir , bien rapporter , bien 
produire , être bien graine. 

Agreffer, prendre, fefaifir de...&c« 

Agrécement, o« Agreffement, 
faifie, vexation. 

Agrégier, (s*) s'appéfantir fur 
une chofe , y trop penfer. 

Agrehier 9 Agreslier , Agrel- 
LiR, atténuer, rendre grêlé & petit. 

Agrenet, aigrelet. 

Agrier , (droit d') droit de terra- 
. ge : jus agri. 

A G RINCER , ( s' ) s'ennuyer : œgrifc 
habtrt. 

A GUE, homme fubtil, fin: acmus. 

Agueté, une pointe. 

Agument , fubtilement. 

Aguerocher , ou Agarocher , 
chaffer , expulfer. 

A G i; 1ER , défendre un fentiment , 
faffurer, en convaincre, du ver- 
be arguere, 

Agxjigner , faire figne des yeux. 

Aguiler , piquer avec une aiguille, 
un aiguillon. 

Aguillier , étui à mettre des ai- 
guilles. 

Aguise, aiguillon dont on pique 
les bœufs. 

Ah ACHiR , infirme , perclus , eftro- 
pié, malade habituel. 

Ahaler, embarraffer. 

Ahaner , hprfer, concafler les mot- 
tes de terre , avec une hetfe , pour 



AH A 



A H A 

couvrir le grain qui vient d'être 
femé. 

Ahansterres, terres propres aux 
femailles. 

Ah ANTÊ , entier , achevé. 

Ahatie, joie, plaifir, divertiffe- 
ment. 

Ahaux, immondices. 

Ah AVER, haïr. 

Ahennage, labourage. 

Ahers, appliqué, attaché à quel* 
que chofe. 

Ahiers , pris , entouré. 

Ahonier, Ahonir, déshonorer, 

Ahontage, honte. 

Ahonter, faire honte. 

Ahoquier, arrêter, accrocher» 

A hors, cri tumultueux. 

Ahorter , ou A motter, arrêter. 
C'eft de ce mot que vierit cahot. 

Ahoncher, faifir , ferrer. 

Ahuchier, appeller, mander. 

Ahur , voleur. 

Ahurir , étourdir, ennuyer par fes 
difcourS : Un hurant , un étourdi. 

AÏABLE , aifc , facile. 

Ajaix , au contraure. 

AicE, pays, lieu, contrée* 

AiCHOU, une hache. 

AiEQUES , quelque chofe : Les uns 
lui donnons aiequcs ^ 6* les altrts 
noure ^\ts Mïis lui donnèrent quel- 
que chofe, les autres le refuferent. 
On trouve aufll AuQuts. 

Aidés, jadis : Tout aidés ^ dès à jM-é- 
fent : voyez Adès, 



ALE 

V€iltours corn ce qiit UteufifeiSafon 
vifcant , d'aufli bonne valeur cjue 
s'il l'aVbit fait ou ordonné de ion 
vivant, 

ALéATOiRE 9 ceqvd dépend duha« 
fard : du latin • alta. 

Alebiqu£UX 9 pointilleux , difpu« 
tailleur, 

Alecrit , efpece de corcelet léger^ 
fait de mailles. 

Àleheurk , ou Aleutre 9 allure. 

Ale JER 9 guérir , recouvrer la fanté. 

Al-EINS , à rinftant , auifi-tôt. 

Alemandes , amandes. 

Alem ARCHE , armoire* 

Alemoire y efpece de bateau. 

Alenade , courfe d'une àuffi lon- 
gue traite que l'haleine peut fup- 
porter , courfe d'ime traite* 

Alenée , foufRe. 

Alener , refpirer avec peine, 

Alent 9 Tefpace d'une heure ^ une 
altnadt. 

Alercie , Alers , voyage. 

A leur, voyageur. 

Aleu y héritage franc, qui ne doit 
aucuns droits feigneuriaux : voyez 
Franc-aleu. 

Aleu , ( Eftre ) être préfent en un 
lieu , à une compagnie. 

Alever , faire une levée d'argent y 
d'un impôt. 

Aléuter , ( s' ) s'excufer. 

Aleutier , tenancier, oupoflefTeur 
du domaine utile d'héritages , dont 
la direâe appartient au feignçur. 



ALI 17 

AlexemENT , attachement. 

Aliborum , Jiomme fubtil à trouves 
des alihu 

Aliger , fe lier , s'engager. 

Alignié , homme recherché dans 
fon maintien, 

Aliner, équipper. 

' Alinôn ANGE , dlftria , reffort , ali- 
gnement de jurifdiâion. 

Alixon , Alexis , nom d'homme»' 

AllElTE, AlLEIXE, AiLEYE , AULY, 

font des diminutifs ^Alexis , pour 
dénommer des femmes. 

Aliz, compaâe , ferme. 

Allagaier , élaguer. 

ALLAiER,battremonnoie fuivant Tal^. 
loi requis & ordonné par le prince. 

Allaschir , ( s' ) devenir lâche ^ 
perdre courage. * 

Allauf, aleu : voyez AleV : mIU^ 
dium. 

Alleage, alliage» 

Alleigne 3 haleine , fouffle : Sa derm 
nicrc alleigne , fon dernier foufHc 
de vie. 

Allene ; hors d'haleine. 
Alleuvier, vuider un étang. 

Allevure , levain pour faire oeille« 
tonner le pain. 

Alligueur , grand parleiu:. 

Allixours , ou Elisours , Élecr 
teurs de ITEmpire. 

Allodial , bien en franc-aleu , li- 
bre , exempt de fervices &: de ren^ 

tes. 

E 



j8 al O 

ALLODiAiiTâ , qualité de ce qui eft 
en franc-aleu. • 

JKLLOIA^^CE y àltiance : Aloiance^ 

de même. 

Allouance , approbation. 

Àllouviere, piège à prendre des 
loups , louvctùrCf ^ ^ 

AXLOUYERE, ALOIERE^ALLOYEaE^ 

gibecière j ' bourle. 

Allucher^ allumer. . 

Allumerie , illumination. 

Alluez, héritage. 

Almone , Au MONDE , aumône :J?.or 
Dtu & en almpru , pour Dieu fie 
en aumône. Oh trouve auiG& Airl- 
mone, pouf aumône. 

Almoneji , faire Faïunône , ou être 
. condamné à la faire. On trouve 
^ auffi AMiviOiGNE y aumône» 

Âlne, aune. 

Alneux» auneurs .'jurés. 

Aloê, loué, applaudi. 

Aloet , forte de redevance. • 

Alogement, logement. 

Alohsne, retard. 

Aloigner , alonger. 

A LOIR, corridor. 

Alonc , le long , au long. 

Alos , ( Paire ) allouer , paffer en 

compte. 
ALOSER-i Alooûser , louer. 
Aloukbé , étonné , étourdi par un 

coup. 
AlourdemeMent , féduâion. 

Alourdi , hébété. 
AlquanTi ferviteur, foldat. 






ALT 

Altaris , ou Altariste ; prêtre 
qui deflert un autel, un chapelain. 

Alteit , ùu AuTEiT , im autel : 
altarc. 

Altères , inquiétude , contention 
d*efprit. 

Altres, autres i En toutes altrcs 
chofes , en toutes autres chofes. 

Altressi 7 de même que. 

Alvasse , ou Lavasse, pluie abon- 
dante & impétueufe. 

Alvets, ou Avuelz, alluvions, îsles: 
En très fond ^ & en alvets j en all^ 
vions & en isles. . 

Amador , amoureux. 

Amaige, droit mis fur les tonneaux 

vendus en détail. 
Amandelier, amandier , arbre qui 

porte des amandes. 

A mander les torts , indemnifer 
ceux à qui on a caufé quelque 
dommage mal à propos. 

Amandise, amende, réparation de 
torts. 

Amandrir, amoindrir. 

Am:andsV écrivains ; Amanuen^ 
ses : ils étoient dans Metz y 
république , ce que font aujour- 
d'hui les notaires. Ces places y 
étoient occupées par les premières 
familles. 

Amandellerie, état des Amands,. 

Amant , juge de^ caufes civiles. 

Amanter , ou Amante voir , ra^; 

conter. 
AwLAïUTUDt > amertume. 



A M B 

Amasement 9 un bâtiment 9 une 
mafifon. 

Amaser, bâtir. 

Amassages j rédevances que Ton 
de voit en vin. 

Amasserês, ( un) un homme qui 
amaffe de Targenr. 

Amassuer , inftrument qui fert à 
amaffer quelque chofe en tas , un 
amajfoiry fi l'on peut parler ainfi. 

Amaticle , améthyfte , forte de 
pierre précieufe. 

Amaxenier, rétablir une mafure, 
en refaire une maifon : Ee dotent 
lajitc maixicrc amaxenier en boin 
tjlet a tos jors maix , & doivent 
rétablir & remettre en bon état, 
pour toujours , ladite mafure, 

Ambacht, étendue de jurifdiftion : 
territoire avec haute & baffe juf- 
tice. 

Ambêche, vafe, efpece detaffé. 

Ambedeux , ou Ambesdui, l'un & 
l'autre, tous deux. On nomme 
villages Ambedeux ceux qui dé- 
pendent de deux co-feigneurs , 
lefquels y exercent la jurifdic- 
tion , ou conjointement , ou air 
ternativement , fuivant qu'ils en 
font convenus. Les juges fe nom- 
ment aufli Ambedeux. 

Amblai, claie, ou ridelle, dont on 
entoure une charrette , pour y 
pouvoir voiturer certaines chofes. 

Ambler , prendre d'emblée , de 
plein faut. 

Ambloyer , adoucir. 

AxMBOURG , une forte de bierre. 



AME 



19 



AmbouSchure , mélange d'une 
chofe de moindre qualité avec une 
très-bonne. 

Ambrunché , couvert & caché 
d'un drap brun ou noir. 

Ambsui, tous les deux : Cui amb^ 
fui font vignour^ qui font tous les 
deux vignerons. Charte de l'an 
1399. 

Ambuller , embarraffer. 

Amcombrer : voyez Ancom* 
bkeir. 

AMEi,ami. 

Amenaige, voiture : Por II amc'i 
naigey pour la voiture. 

Amence, démence. 

Amendrir , diminuer de force où 
de prix. 

Amenistre , ferviteur ou fervantew 

Amentir, donner un démenti* 

Amer , aimer. 

Ameresse, femme qui aime* 

Amermer, diminuer. 

Amermé, diminué. 

Amette , une auge. 

Amêture , ce qui entre dans Ig 
compofition de quelque chofe« 

Amey, à la demie. 

Amey-May , à la mi-Mai. 

Amiableteït , amitié. 

Amie , nom de femme , diminutif 

SAmé , nom d'homme : St. Ama^ 
tus y ^u Amé« 

Amins, amis. 

Amiette, petite amie, terme degaf 
lanteriet 



20 A M O 

Aminseir, amincir 9 rendre mînce^ 

Amis charnais , jusqu'à la 
TIERCE JOINTE , parents & alliés 
jufqu^au troifieme degré indu- 
fivement. 

AMiSTi, amitié. 

Amission , peine pécuniaire , pro- 
noncée en juftice, 

Ammestre, ox^Amiste, confuly 
échevin. - 

Ammithe^ Amuce, aumuce. 

AmoinnÉ 9 conduit : Amoinnis m 
chieu- lour peir ^ menés , conduits 
chez leur père, 

, Amoinner^ conduire. 

Amolier, adoucir 9 aiguifen 

Amont, chez : Amont Jus vixin ^ 
chez fon voifin. 

Amont , ( en ) en haut , tn montant : 
aller en amont fur une rivière , c'eft 
la remonter : y aller en aval y 
c'eftla defcendre, 

Amonution , avertiffement , or- 
donnance. 

Amoral, aimable, beau 

A mostraige , à dire d'experts : 

f^. meus dt vin coulois a mojiraigc , 
cinq muids de vins coulés , ou uits 
. à dire d'experts , de bon vin. 

A mourer , ( s' ) s'amouracher. 

Ampallerie , fonûion d'avocat. 

Amparlier, avocat. 

. Ampeltreh, impétrer. 

Amperer , fortifier. 

Amparement , fortification , rem- 
part. 
Amphore : du latin , amphora , 



ANC 

vaiffeau , cruche dont les anciens fe 
fervoient pour mefurer les chofes 
féches & liquides. 

Amplaidieir , intenter procès : 
Tuit cil & touus celles ke les am^ 
plaidieroient , tous ceux & celles 
qui les plaideroient. 

Ampléer , accroître, aggrandir. 

Ampoule, ancien vafe fort en ufage 
chez nos pères , pour conferver 
des huiles & du vin. 

Amprindre , allumer : ll^amprint^ 
il s'alluma. 

Amuire , rendre muet. 

Anable, habile, capable. 
Amcelle, fervante : du htinyancilla. 
Ancensier , encenfoir d'églife. 
Ancere, forte de cuve. 

AnCESP ASSADE , OU l'AnCESP ASSA* 

DE, anfpeflade,foldat appointé au- 
quel on donne quelque privilège. 

Ai^c ESSORS , prédécefleurs : des mots 
latins, anucejjor^ ancejfou 

Ancente, inftrumént propre poiu* 
frapper. 

Anchainge, échange. 

Anchesserie , ancienne & noble 
race. 

Anciens heritaiges , ou Herita- 
' GES , propres biens de ligne venus 
de fucceflion. Cependant ceux 
de fucceffion collatérale , font 
fouvent mis au nombre des ac- 
quêts ; mais ceux qui font donnes 
en avancement d'hoirie , en di- 
refte, font toujours réputés an- 
ciens. 

Ançois ; 



AÎTD 

àasçBay plutdt y au cotnoéx f ea« 
core que. 

ANCOMBIlBHt, ati AnGOMîBRER 9 

cooglober, amaflier, aomprendre^ 
îe tout. 

: ANCEUmiftER 9(9') 

NCYy aulli, amfir: j 

vani du daui «0 ova— , 

fuite pour Tavenir. 
Andansc y on Andause , uxie ferpe. 

Andels . avec eux^ 

Andier , ott Landier 9 chenet. 

Ai^fDRKN , Qii Dmu» C ^* ) "^^^ 

jtidrun^ pape. 

AnumUrU. , :( & ) JdiA/^ André j^sgèAVQ^ 

AJBiDUL^ enfeaiUe, par ei^emUe: ^ 
eux deux. 

Anees, anneaux , bagues nuptiales : 
du JaÛA y amUhf^y diaûnutif d*^/i- 
nuliu. 

Anentis , ( fiicDS ) biens dont on 
s!eAtmits.Qn poifaffion. 

An AT£,canard : du XzXLOyanaSy 4Méuis. 

Ankeu 9 eomL 

Anfautré, ou Anfutré, fourré. 

ANFiEiiS, prifonniers; 

AKForRGES , bourfes , bougettes , ou 
facoches de marchands. 

Attgarde, avant-garde.. 

Angele , ange : LyftJlidesanggltSy 
la fête des anges. 

Anger , incommoder , ferrer , du 
verbe angtn. 

Anges y foffés pour (àigner les hé- 
rittiges , & donner Técoutement 
aux eaux^j 



ANC 11 

himtmms , monnoîe âbn^ujt 

en Anjou , qui valoit le quart aun 
desîer Me/Un, ât a v^ cours ea 
Lorraine & dansJesTrois-Êvêdiési 

Anghet y^ lieu caché. 
Atcglée , coin : angulus. 
ANGL15E» églife*. 

ÀngÔine ^ chagrin. 
AifiGx>RiSM& , affliôion d'e^t; 

A99eii?EGNE9 angdifle. 
Angonne , Faine , la hanche. 

Angre , Angle , ange : Canfft ou 
tangU GàbYtd , facnge Gabriel. 

AnheY, agneau. 

ANiiORirBMiNa:^ exhortation^ vo^ 

tances. 
Anlay , ( an ).en allant. 
Aniax , aaAeanaft. . 
Anichier , fàife foft Tiid«. 
AKKiHiUEit, réduiie à necu « 

ANMIS PROCHIfeNS ET CHARNAtS ^ 

les proches parents : Ltsj^pra^ 




les parents les plus proches du 
côté du peve ,. & dti côté de U 
mère : voyez Amis. 

AnnalSl-plait y plaids * annaïuc : 
ceux que le maître échevin de 
Metz teiToit , étoiéht accompa- 
gnés de cérémonies tout-à-fâît lin- 
gnltcres^ .-- voyet rto\xtJftfimt dtr 

Annals , ANNAVtx , fervices &t 
meffespour les morts , qui fe cé- 
lèbrent au bout de 1*^ révolu dtr 
décèr. 

F 



21 ANN 

AnatOGIsme y forte de contrat ufu- 
raire. 

Anne , tante >: Mi anne , ma tante. 

Année 9 aînée : Nojirc année JUlc^ 
notre fille ainée, 

Anneie, Anneite, année : annusj 
an. 

Anneït , ( r ) rainé d'une famille. 

Anneu, Anuit, ott ANurE , aujour- 
d'hui : Cilki vcncct' anuie , celui 
qui viendra aujourd'hui : du latin ^ 
hdcnoSe. . * 

Annieux : voyez Annotin, 

Annoncier , déclaren 

Ànnonchalir , devenir lâche, non- 
chalant. 

Annonérie y marché au bled , & à 
toutes fortes de vivres : du latin ,> 
annona. 

Annortement , entêtement. 

Annotin ^ Annotif , Annieux ,• 
anniverfaire , annuel, ce qui fé 
fait tous les ans. 

'Ànoiau, anneau. 

Anoienter , ou Anoientir , anéan- 
tir. 

Anoier , ( s* ) s*ennuyer. 

Anois, ennui. 

Anoit , lieu planté d'arbres. 

Anoncelle , forte de poiflbn de 
mer. 

Anor , honneur , fief, domaine. 

ANdRER, honorer. 

Anoux , agneaux : Anoux la graingiy 
la grange aux agneaux. 

Anquaiste , ou Anquaste , en- 
' quête , recherches , exament 



ANT 

AkQUERGER, enquérir, informer. 

Anregnër , ou Ereinter , battre, 
cafier les reins , erréner. 

Ansaige, réception dans un corps, 
6c droit qui fe paie à cet effet. 

Ansei , vaifieau à anfe , qui fert 
' aux vendanges. 

Anseor, arlwtre. 

Anssite , image, figure cîfelée. 

Ansoisque, avant que: SyfcMna 
anfoïfquil préftnut fts lettres , s'il 
dînoit avant de préfenter les let- 
très dont il eft portein-. 

Antan , l'année précédente , l'an 
paflfé: d*ante annum. 

Antain, tante : AuntÊiNj de même. 

Anthatsons , jeimes arbres noir- 
vellement entés, ou plantés. 

Anthone , Antoine , hom d'hom- 
me : Toinot , ^kxnmwtifd^ Antoine y 
pour un garçon ; Toinon^ ou Fp/^ 
nette y pour une fille. 

Anti-bulle , bulle donnée par un 
. antipape. 

Antie , antiquité , ancien ou an- 
cienne. 

Antrechaitres , planches de fé- 
paration dans une caiffe , pour y 
former différentes cafés. 

Anuce , Antoine : Aniice Foes^kn^ 

toine Foës. 
Anvec, avec : Anvec out^ , avec eux.. 
• Anwille , anguille. 

Anxewant , en avant, dans la fuite 
des temps : etindo , exeundo^ 

AoMBRER, couvrir de fon ombre» 
Aon 1ER , unir» 



AOU 

AORBIR , rétrécir en arrondiflant. 

AoRER y AouRER, prier , adorer : 
cran y adoratt* 

AORANT , AouRANT , fuppUant , 
adorant. 

AORGER, arrêter. 

A 0ST9 avec une armée. 

AouRNERyOrner^ajufter : adomarc. 

AouRSÉ y fatigué j haraiTé. 

AousTER, m.oiflbnner. 

AouSTERONS, moiflbnneurs. On dit 
aux villages que Faoût tfi faiu^ 
pour iigmfier que la mombn eâ 
finie. 

AouSTAGE , rente payable à la mi- 
Août. 

AouSTERELLE , fauterelle. 

ApuvRiR , admettre quelqu^un à 
plai4pr. 

Apactir y faire un paâe y une con- 
vention. 

APASTis»paâe« 

Apaer y payer , fatisfaire. 

Apaier,oi< Apaisanter, appaifer, 

faire la paix. 

Apaisement , traité de paix. 

Apaisanteur , compofiteur de la 
paix. 

Apaiseurs, perfonnes prépofées à 
appaifer les querelles. 

Apaixier , prévenir, éviter les in- 
convénients. 

Apanage, fourniture de pain, de 
nourriture , d'entretien, de ce qu'il 
faut à une perfonne : du mot panïsy 
pain , pris pour toutes fortes d'a- 
liments de l'hoaune. On en a fait 



A P A 23 

d'abord , panagium , puis on y a 
ajouté un A y comme àpluiieurs 
autres mots. 

ApXner , donner un apanage , apa< 
nager. 

Aparchis , perches à placer ou per- 
cher les draps pour les lainer. 

Aparet , clôture de prés , pour pa- 
rer à l'invafion des beftiaux. 

Apirlier, appareiller. 

Aparoire, faire connoître évidem- 
ment : Com du toute il^ nos ont/cift 
aparoire , nous en ont montré 
1 évidence. 

Aparissablement , évic^mment. 

Aparoler , parler enfemble. 

Apasteller , donner la pâte , la 
nourriture, la pâture. 

Apaticher , aller manger. 

Apauter , donner à cens, 

Apau, bail à cens. 

Apendeis , aopentis , partie du mur 
qui déborde le toit par devant. 
Apendre , dépendre. 

ÀPEN , ce oui dépend : Cu ki apmdy 

ce qui dépend. 
ApensEiMent, réflexion. 

Aperte , ( Aftion ) brillante à la 
guerre , qui a été vue de tout le 
monde. 

Apertise , agilité , adrefTe : Apres-. 
TiCE, de même. 

Apertinant, qui appartient, pa- 
rent, allié. ^ 

Apiter , toucher , exciter la pitié , 
attendrir. 

Aplait , harnois de chevaL 



24 APP 

ApL£Tv4G£ y place oit (e éépoient 

les marchandifes débarquées, ou 

à embarquer. 

Apostoile, le pape. 

Apostole, autorité apoftolique. 

Apostre j apôtre : Saint MtH/ieu FA^ 
po^rt^ Saint Mathieu Tapôtre, 

Apoteor, cenikn 

Apouhi , ou AppovrI', appauvrie 

Appaireillé , qui ne craint point 
de péril , prêt à tout faire y à tout 
entreprendre. 

ApPANAGER, ou APPACHOIfNER , 

mettre les porcs à la glandée , de 
Pagh#n , raife des porcs aux 
glands dans une forêt» 

ApPAHÇONMErR > ( s' ) s'aflQCÎQF> & 

mettre de moitié avec d'atxtpes^ 
ApPARiLtiiT y ap^nureilleur j. foss-^ary 

chiteôeu 
Apparilliez , précieux , ce qu'il 
a de beau d^s une fuccd£lon« 

» ^ 

Apparue.,. vue : Cam dit cfi apparu* y 
comme on la voit , comjne elle 
fe montre. 

Appart AG £ , part : Eftn appanagi 
itun furitagê , le recevoir en par* 
tage. 

Appatisser , contraindre une ville , 
un bourg, un village , à nourrir, 
à donner le pain à une troupe, 

Appateler , appâter. 

Appatis» coatribuiionv 

Appatissier , convenir, des co»firi- 
butions. 

Appaux , appels à une jurîfdiâion 
fupérieure; Jvuisidl^ppauxky}QUiA 



APP 

auxqueh'fe jugeoient les appell»^ 
lions. 

Appendre le scel, £celkr , atta* 
oherlefceau, le cachet. 

Appensement, délai, retardement. 

Appert , ( en ) publiquement. 

AppE!>art , le cauchemar. 

Apwpauoer , parer avec aflK?âation» 

Appitoyer , s'attendrir. 

Applacquer- , appofer , mettre un 
feeaaà un aâe, à un contrat, à. 
uae lettre. 

Applect, hamois. 

ApPLEGEMkNT , afte par lequel on 
dbnne caution.: voyea Plege. 

Apploier, baiffer la tête, foit par 
crainte, foit par refpe^. 

Appointer, préparer-, arranger. 

Apploit , inftrument de pêche. 

Appois, appuis, bras de banc. 

Appoiement , foutien : Appqiée i^ 
AppoieuRp , même fignifîcation. 

Apport ^marché, lieu oti Ton porte 
des chofes à vendre. 

Apports, offrandes qui fe faifoient 
dans les lieux de dévotion. 

Apportionner, donner fa portion 
à chacun. 

Appratir, mettre en prés. 

Appréhension.,, exécution, d'un dé- 
cret de prife de corps , ou d'une 
contrainte par corps : arrêt de U 
perfonne décrétée,, ou fujette à la 
contrainte4 

Appresagier^ apprécier. 

Abp EfeA QMM EWX, apprécxadoné 

Approchier., 



ARM 

iRivotTER , port , rivage oîi Ton 
arrive aifément. 

Arlam, o^Arlan, pillage : Ftfir^ 
Arlam , piller ,. faire main - baffe 
fans égard. 

'Arlot , frippon y. coquin. 

Armaire , ou Armouaire \ ar- 
moire. Ontrouve encore Armazï. 

Armeret, galant 9 poli; 
Armiré, moucheté. 
Armoigne , aumône. 
ARM01RIEZ9 armurier. 
ArmoyÉ) blafonné* 
Arnan , ou Arvan , arcade. 
Arnaud , un débauché , un coquin. 
Arnauder , chercher dîfpute , que- 
relle; 
Arocher , jeter une pierre, un roc , 
à la tête de quelqu'un.. 

Aroillb ,. oreille. 

Aronde , ou Alondre , hirondelle. 

Arote , ou Aridellb , mauvais 

cheval. 
Aroue , foin , inquiétude. 
Arousses , des vefces fauvages. 

Arouter, ( s' ) fe mettre en route, 
s'acheminer. 

Arpade, ou Acrtpade, une poi- 
gnée. 

Arpe» harpie: voyez Araper; 

Arquemie, alchymie. 
Àrquemien , alchymlffe. 

Arqver , fe courber en forme d'arc: 

ArQUERAGE , obligation de fournjr^ 
àun feigneur^un archer, un fpldat. 



A R R 17 

ARRÂcnis , enlèvement frauduleux 
' du plant des arbres d'ime forêt. 

Arrafler , égratigner. 

ArRaier^, arranger , mettre en ofig 
dre, enraie. 

Arraigner , appeller en juftîce.' 

Arrainier, contraindre, exiger paJt' 
autorité. 

Arraignes ,. barreaux qui faillent 
en dehors des fenêtres. 

Arraiour y. maréchal de camp. 

Arramir , promettre, fans bonne 
foi, de fervir quelqu'un. 

Arkamie, accufation. 

Arramier, s'obliger à quelque cho^ 
fe par devant le juge. 

Arkamine 9 amende par défaut. 

Arraper , faifir avec force & avi^-' 
dite. . 

Arraser , éfever des murs à égale 
hauteur. 

ARRASEMENt, dernière aflife de cet 
murs. 

ArraVé , équippé. 

Arreanche , arrêt, ordre. 

Arréer , labourer pour la çremîe-^ 
re fois y donner les premiers la-^ 
bours y difpofer la terre aux fe- 
maillés. 

ÂRREiSQUE, à moins que : ilfignîfie 
auili à côtii Que cui arrêts Ion mur^ 
qui eft iitué à côté du mur. 

• Arrender , prendre & donner à 
rente. 

Arrentement , bail à rente. 

ARR£NT£R,Ie mêmequ'ÀRRENDEJt^ 



"H 



X R C 

Arceut, àrcieut, Arout, droit 

d'être reçu , droit de gîte. 

'Archêbiiike, archevêque, archi- 
prêtre. 

Arghechapelain , grand aumô- 
nier du palais , fous les rois de la 
féconde race : voyez VHiJloirt it 

ARCHiE , port d'arc. 

Archêer, chafTerà Tare 

Archoier, tirera Tare, 

ARCHitR , failèur d'arcs. 

^CHEGAYE, OU Arci^aye, forte 
dçf lances , de piques qu'avoient 
les archers. 

Arches , ou Airches d'Amans , 

archives publiques où les notaires 
gardoientles minutes des contraâs: 
. voyez Amans*^ 

Archiere , bandoulière. 

ARCHiÉRbS-, lucarnes pour prendre 
jour fur une cour , ou fur un 
jardin. 

Archontes , magiftrats ; c'èft le 
'nom qu'avoient jadis ceux d'Ath^ 
nés. 

Arciens , étudiants en philofophie. 
' On écrit z\xBx Artiens. 

Ardilier, lieu rempli de brouflailles. 

ARdille , argile , terre graffe , com- 
pare & gliiTânte', dont les parties 
font très-fines. 

Ardouks 9 brûleurs de maifons ,. 

incendiaires. 
Ardre, ou Ardoir, brûler. 

Ardrerie. y ou Arderie 9 entête- 
ment 9 échauffement de tête*. 



ARE 

AftDS, brûlé du foleily de couleul^ 
noire. 

Ardu , pénible ^ difficile. 

Ardxjre 9 colère , échauffement d)t 
fang. 

Areau , charrue. 

ArÊe , laboiu^ge; 

A REGEK , ( s' ) s'arranger; 

Aregner 9 attacher par les rênesï^ 

Aresgner y arrêter par les rênes. 

Arem^air^ ou Aremer 9 répandre 
un mauvais bruit contre quelqu'un, 
l'accufer. 

Arenger ^réprimander quelqu'un i 
le corriger. 

Arengerie , lieu d'aflemblée tu^ 
multueufe. 

Areste , l'angle antérieur d'im édi* 
fice. 

A restes, épis de bled : du latin -^ 
arïjta. 

Areure , arable : Ttrn arcurt , terre 
arable , labourable; 

Arg ALH , égoût, puits perdu. 

Arganette ,- machine de guerre 

Êropre à jeter des matières com^. 
uftibles. 

Argant, une forte d'habit long^t 

Argéntfres, une frange d'argçnti- 

Argu, blâme, reproche* 
Argueux, contentieux^ 
Akiole, devin; 

' Ariscles , planches propres à faîre^ 
des portes. 

' Arixer, metbe en poffefEon., 



ASS 

AsSARDER 9 OU ÂssARDRKy aflaillir : 

de pour qt!il[ rCaJfaroitnt la cittit , 
de crainte qu'ils n'aiTaillifTent la 
ville , qu'ils ne vînffent à s^^n ren- 
dre maîtres. 

AssAULER , afTemblen 

AssAULTER, attaquer brufquement. 
une place. , 

AssEAU 9 hachette. 

AssÉE y une becaiTe» 

AssEGNâE , ( T) le but pour tirer. 

AsSEGRissER , adoucir , appaifer. 

AssEGURANCHE, aiTurance. 

ASSEGURANCHER , OU ASSEUREN- 

TER y aflurer. 
AssÈiER , OU AssESSiR 9 affiéger : 
En ce fie anneU(^ ^37^) ^Jl^iom 
ciaul(^ de Me[ Sampigny , ceux de 
Metz affiégerent Sampigny en cette 
année. 

AssEiLLfes, petits ais dont oncou- 
vroit les livres : AssENNE^de mê- 
me. 

AsSEiN , vue & montrée ; indication 
des héritages contentieux , par 
devant un commiflaire qui dref- 
foit procès-verbal de leur confif- 
tance , fitùation , tenants & abou- 
tiflants. 

AssEiNG d'un héritatCe , fon af- 
fiette , lieu où il efi fitué. 

Assentir; approuver le fentiment 

d'un autre» 
Assentatêur, flatteur. 

Assentiment , confentement. 
AssENZ, accord. 

AssereMent, (ûreté donnée en juf- 
tice» 



ASS 29 

Asserer, f s')s'affurer de quelque 
chofe , s en rendre le maître , la 
prendre. 

Asserister y donner de la fécurité k 
quelqu'un 9 le calmer. 

AssEURfeTE 9 aflurance donnée ea 
juftice. 

Assertër ) effarter, défricher. 

AssERMENTER , ràmafler des far«( 
ments :- faire des fagots. •- - ^ 

Asservir , confommer , ache^n 

AssEViERy deflTécher. 

AssicHes , pieux , pilotis. 

AssEtJR , OU Assaieur , colleâeuf 
des tailles dans les paroifles. 

AsSEUREMENT, fauf-conduit àccor- 
tlé , par le feigneur ou par le jugey 
à un accufé. 

AssiECTE y imposition y taille. 

Assignance , aflignation. 

AsiSGNE, eftimation. 

Assil, exil, banniffement. 

Assises , plaids folemnels y féancesr 
extraordinaires que des juges fu- 
périeurs vont tenir dans des jus- 
tices fubalternes , ou inférieures; 

AssisiAGE, reflbrt , diffa-iû. 

Assisses , droits feigneuriaux fur les 
bêtes de trait. 

Asso , OU Erso, hier : Devant erfo^ 
avant-hier. 

AssoAGER, foulager. 

AssoLiR , OU AssoLEiR, chaffer t il 
le dit en particulier, des poules, 
des pigeons , des voleurs de 
champs. 

^ Assommer y caufer un profond fom* 

H 



2% A R R 

Arrener, ou Aranner , brifer les 
reins. On dit aufli Dranner. 

Arresgier 9 arracher. 
Arrêtiste , commentateur d'ar- 
rêts , d'édits , d'ordonnances. 

Arriere-mis , écarté, négligé , mis 

de côté, 
Arrois , train , attirail de labour. 
Arrov, arrangement. 
Arrours, erreiu^. 

Ars, brûlés : Adonc furtnt ars les 
mufcU , alors furent brûlées les la- 
dreries & léproferies : voyez 

MUSELS. . 

Arsegaye y ancienne efpece de 
lance. 

Arsenours , ouvriers d'arfenat. 

Arsin , brûlement de la maifon d'un 
criminel , par ordre de la juftrce. 

Arseure, brûlure. 

Arsoir , hier au foin 

Arter , arrêter. 

Artillement , artillerie. 

Artiller^ rendre fort, équîpper 
un foldat. 

Arve , place vuide , propre à bâtir. 

Ari^iner 9 ruiner, 

Arvolz , ou Arvaux , voûtes , ar- 
cades. On trouve encore Ar- 

VOUTS. 

As , monnoîe , un fou. 
AsASER , raffafier. 
Asavorer , goûter , effayer. 

AssAiER, ou Saier y le mêmefens. 
Ascance, rémiiEon, 



ASO 

Ascendre, monter : du latin afccn^ 
dtn^ 

Ascin, enclos , clôture. 

Ascon , petite nacelle. 

Aserviser , donner une terre à 

charge de fervice. 

Asgout, eau de pluie. 

AsiER , fournir lenéceffaire, don* 
ner aflez : Assouffrir, de même. 

AsoAGiER, 0/1 Asouagier, foida- 
ger, adoucir. 

AsoRBiR , éteindre , anéantir abfor* 
ber. 

Asoreiller , nettoyer fes oreilles , 
ou étriller quelqu'un. 

ASOTER , ou AsoTiR , devenir fot* 

ASOTEMENT , foUe. 

AsouAGjLMENT , émancipation. 

AsouPER , choquer , heurter. 

ASPARAGE , afperge : afparagus. 

AspoRTER , enlever , emporter, 

AsPQRT, enlèvement. 

AsPRESSE , févérité , rigueur. 

AspREUR y aigreur dans les maniè- 
res. 

AsPRETÉ , exa£Hon. 

ASQUETTE , à l'abri : Se meure af^ 
qiutte , fe mettre à couvert durant 
une pluie, un orage. 

AssADE , un hoyau. 

Assagir , rendre fage. / 

AssAiNEMENT, affignation , hypo- 
thèque. 

AssAL , affaut d'une place. 

Ass AMPLE y exemple. 

AsSARDER ; 



ATE 

inttiMt à b ccMifimûion de ce 
palais. 

Atantaul^ attentats. 

ATAPfil » alter en tarpincis, à la dé- 
rabée». en cachacoet 

Atargiër y ou Atargik , Tenir 
trop tajrdi tarder* 

AxARGiAsio^ ^ F€i«ardL 

At^qiea , iwuiyer 1m ^eo^' par fiei 

diicours. 

' s^ccordoit au d^ânxdeur pour 
consulter. 

ATÉRtssfeMENT > 91^9$ de teiT^que 
les eaux eoiioenent d\m lieu ei;^ 
ttn autre. 

Athrir ^ remplir de terre. 
Àt^rment, un arpenteur* 

ÀTERMINEMENT , déUÛ 

AtEViJ^r porc châtié» 
Ari&JUUi t équippcr, ^ 
Atine , dommage. 
Atinrh, cbagrmor.. 



AxiRBCSM* 9 ordonnance. 

Atise-fiv « fourgon » inftrument à, 
fourche dont on Ce fert pour tirer 
la braife d'tm four , d\in feu , &c. 

Ator 9 appareil. 

AtORNi,^TORNY, un procureur, 
Atour, ftatut, règlement. 

Atovrner 9 ftatuer, arrêter : voyei 



ATO 51 

le Focahtlaire Auftrafim ^ au mot 
Atovr. 

ATOiifRNAR£SS€ , une cocflfêufe ^ au 
fens connu du mot Aoi^R » qui 
fignifie ornement^ 

AtQS J(0RS , A TOS JORS MA^^ ^ 0|| 
TOUJOURS KAIX ^ à tpUJOWS, à 

perpé^uîtQ, pour tou^ la Aiiiedes 
tecRpsi. 

Ai:OiS MB, à taoS'OCiiK qui, i tous 
que. 

At^aveilleii , chagrinçr ^ tour- 
menter. 

Atrayeres ; dans lès anciens titres 
• des feïgneurs des Trois-Évêchés , 
oîi ce mot fe trouve fouvent , il 
défipae b p9rdoa.iu»« ftigna» 
avoit en certams cas y dans la- 
mende.^ l^autre^cQodamnatiofvl 
prpapncéçi par la, îuftice d'unç 
3tUtre feig^eurie : ce qui fembfe 
ne pouvoir plus avoir lieu en au- 
cun cas ^ fur-tout ppiir l'amendcu 
Tout feîgneur haut^jufticier ou 
voué y prend d'ailleurs , à tibre de 
confîfcatîon, cequi fe trouve dans 
îbK 6an («). 

Atre : voyez ArfRE ^ ou kvttiVB^ 

ATJief 9 ix\^té\ lyatrt pnn , d*autfft 
part. 

Atres , (Faire ) faire hâter : Nt^ir^ 
ne lor puijl fan » & ne put les 
preflerni contraindre. 

AtretVER , foire une trêve avec Ten- 
nemi : Atrievrr , de même. 



«<« 



«ï-i^ 



(if) Ceft h Antuneat 4e M. Gibriel, célèbre jurifconfulte de Metz , doyen de^ avoçais 
^ cette ville , qni a Imh vo^hi communiquer fe» dbrferrations ftxr la jurifprudeiiGe 
4ç cette province , dans un fupplimetu qu*il a Eût au Vocabulaire Aufirajîtru 



|o AfS 

bI4 de iommeiL 
AssoNDRER y aflfurer. 

GNIER ,. (kufMF tous £sS foÙlS à 

ua ouTrag^e. 

AssossE , abfous , déchargé , ex- 
em^ : voyez AssQVR. 

confolatioa : voyez. As6K>vyA- 

AssouLAS ^ ( allcî ) aller fe iaula§<«» 
fe délaiTer à la promenade. 

AssoupEMENT, achoppcment. 

^ssoua»ab£biU^ : Ly aibù & fyco^ 
yens maat ajvui & mes anc^Jjors(U 
jfdtùus & de par tapofioU^ dctou^ 

^ éesUs mêprifons ktnous avons faii a 
Ciglifi Saînt^jimot : titre de Tan 
1131 ; l'abbé & le courent nous 
ont abCbttSy moi & n»es ancAtres^ 
tant de leur part^ que de rautorit^ 
apoftoUque » de toutes les inju» 
res & torts que nous pouvons 
avoir faites à Tabbaye de Saint 
Amoudi/t Metz. 

AssouvAGER ^oci AssOAGER j^ don- 
ner du ibulagement. 

AssUREMENT^déguerpiffement d'un 
héritage chu^ de cens ^ au profit 
de celui à qui le cens étoit dû. Il 
en étoit -de même d'un bien char-« 
gé de rentes ; & fi le déguin'pif- 
ument étoit fiût au profit aun 
créancier poilérieiur en hypothè- 
que» le créancier antérieur pou* 
voit le pourfuivre aux fins cle lui 
apurer rhéritage» ou de le relever: 

voyez. Relèvement , quaataux 



ATA 

procédm&néceffiûres.» pouretm 
cekiî auquel raflorementécott rak 
devintpropriétaôrç inçommutable 
de L'héritage. 

Assuré : voyez Ban^ de tni-fmd. 

Conduit. 

kstikm , étaîn : L^ ctm Jtafiaim 

dtux deniers y le cent pefent d'é- 
tain doit deux deniers de makote ; 
ancien tarif de Metz.. 

A^TAINEEIE y, COUnKHUC. 

AsTiNE^ querelle* 

AsTELLE » bâtoa de pique. 

AsTiER» (lui ) une broche i râtîr* 

ASTONNEy une lancew 

A^XOUi autour: Afio^ fy praiti y.ik, 
Tentour du petit fMré« 

AsvOUTEfiR % W^ AvOVI,TRKa LA 

vxGMfi» CA cQUfMsr Ud branche& 

inutiles y la tailler. 

Atacke , épingle : tt %nifie aufi 

Atahin y haine : Se afi atahin Jiok y, 
& cette haine» cette diicorée fub» 

Mty &C. 

Ataine , Ataimevx ^ querellé ^ 
querelleur. 

Ataigne» dépit. 

Atainer y AxAYNER » Buîre » m^i 
faire. 

Attainement» chagrin* 

Ataing, qui attient y appartient^ 
un parent ou allié» 

Atal£((T£R y approuver , avoir 
pôiu- agréable. 

Atant y au temps 9 lors : jùam corn 
faixoit cefiuy palais ^ lorfqu'cui tra- 



ATE 

i»It(Mt à k coftftniûiQn de ce 
palais. 

ATANTAxa^ attantats. 

ATAPfR, aller en tapinois, à la dé- 

rabée,. en cachette, 
Atargiër y au AxARGia , Tenir 

trop tajrd , tarder* 

ArÊoifiA , wmiyer le» giçiUL par fiss 
difcours. 

At£N4.xcji^9 (urpeE^fioA d'armes; 

AxENPVE M CONSEIL 9 délai <|kû 
' s'ciccordoit au défendeur pour 
confulter. 

r 

ATÉRissEMENT^amas deterre&que 
les eaux eoiipenent d^un lieu eo 
TOI autre* 

Ateeir % remplir de terre. 
Aterment» un arpenteur* 
Aterminement, délai* 

AT£»TAit, porcchâtifé* 
ATiiuBLBft > équipper»^ ^ 
Atinc 9 dommage. 
Atiner, duigriner^ 
Atirm^mt » ordonnance. 

Atise-fev h fpurgoo » inftrument à, 
fourche dont on fe fert pour tirer 
la braife d'im four , dVn feu , &c. 

Ator , appareil. 

AtORNi,sATORNY, un prociu-cur, 
Atour, ftatut, règlement. 

Atovrner , ibtuer, arrêter : voyez 






ATO 31 

le Fbeahilain Aufhdfim y au mot 
Atovr. 

Ato^rnaresse , une coëflêufe , au 
fens connu du mot AotJR , qui 
fignifîe ornement. 

Atos j(ors , A Tos joas MA» y cm 

TOUJOURS M.AIX ^ à toujoi^s, à 

perpétuité, pour toute la ftiite des 

àxos Kt,à tonsceux qul^itous 
que. 

AT«LAVEiLLE|t , chagriner ^ tour- 
menter. 

ÂTRAYERES ; dans lès anciens titres 
• des feîgneurs des Trois-Évêchés y 
oîi ce mot fe trottve fouvent , il 
défigne la pordon qu'un fèignei» 
avoit en certains cas y dans l'a- 
mende.^ les autre^cQodanjioattoi^ 
prpnonçéça par U j|uilice d'unç 
autfe feign^eurie : ce qui femble 
ne pouvoir plus avoir lieu en au- 
cun cas yr fur-tout pour l'amendcu 
Tout feigneur haut-jufticier ou 
voué 9 prend d'ailleurs , à tilre de 
confifcatîon , ce qui fe trouve dans 
fôn 6an («)• 

Atre : voyez AiTRE y ou kvrikiE^ 

Atrb , âuti^l D^atrt part , d'autre 
part. 

Atres , (Faire ) faire hiter : Ne aire 
ne lor puijl fart ^ & ne put les 
preiTerni contraindre. 

Atr^ver , foire une trêve avec l'en- 
nemi : Atriever y de même. 



f*"»" 



(tf) Ceft If fimtîinent cfe M. Gabriel, célèbre jurifconfulte de Metz , doyen des avocats 
df cette ville s qni a bien voiiihi coBununîquar fe» obfemtions ftir la jurifprudence 
de cem province 9 dans un fuppliment qu'il a £ût au VocahuUùrt Aufirafieru 



ji ATT 

Atribler, battre, tribuler. 

Atrie, ou Atki£R , parvis , lieu oîi 
. ie rend lajufticeen certaines pr(H 
vlnces. 

Atrobament y invention. - 

Atronchement , vérification d'un 
délit commis dans un bois , qui fe 

' fait en rapportant l'arbre trouvé 
chez un particulier , lïir 4e tronc 
de celui qui a été couoé en délit. 

Attagne : voyez ataing. 

Àttaineux : voyei Atàine , At- 

TAINEMENT.. 

Atargeasion : voyez Atargi^r. 
Attefit, un baliveau. 
Attempressé» mûr 9 qui eft eh ma- 
turité. 
Attenance» convenance. 

Attendue , défaut , faute de com- 
paroir , de répondre à une affigna- 
tion: 

ATTiNÊ , appaifé , amoindri de'fa- 
çoii à n'ofer plus faire dé bruit : 
Tenne, qui eft tout petit. 

ÀTTENiRiR, ATenurir, atténuer 
de bourfe , d'audace , &c. 

Attenir , être parent,: .voyea; 
Ataing. 
~ Attenir d'un cosTÉ,être de la 

ligne collatérale. 

Attinteler , préparer. 
Attornement , procuration. 

Attouchiek, être parent- :C(/?/ry 
Rarcillon rnatouchict , ce jeune 
homme m'étoit parent. 

e/^TTOURNANCE , OU ATTOURNE- 



\ 



A V A 

MENT 9 changement de feigneur 
au regard d'un vaflal. 

; Attraicter^dh ATTRAIRE9 atti- 
rer *: Kil attraiH , qu'il attire. 

\ Attrairesse, femnie trompeufe. 

Attraitier, entretenir. 

Attrempance , modération. 
; ATTREMPiEMENT , modérément. 

AttRKMpement , la-même chofe 

qu'ATTREMPANCE. 

ATTROSSER9 adjuger i l'encan. 

Atuïser, ou Atutéer , tutoyer, 

AvABLE, nécelTaire. 

Avachir , ( s' ) devenir mou , lâche 
coit^iie une vache. 

Avage , droits que le bourreau tire ^ 
fur les marchés. 

Aval , ou Avaz , en defcendant : 
AlUr tri aval fur um rivière , c'efl 
la defcendre. 

Aval AGE , droit qui fe paie au fei- 
gneur d'une rivière ^ fur les bateaux 
montants & defcendants. 

Avaler , defcendre, abaiiTer. 
Avalenche, chute .de$ nieiges qui 

fe détachent des montagnes. Oa 

trouve auffi Avalànge. 

A vallée, roulement. 

A VALOIR, pêcherie. 

A VALOIS, habitants de pays bas. 

AvALUEMENT , diminution. 

Avant , au préalable , fans préju- 
dice du refte : Et por chcfcune tf» 
tait dont illi defalroit de paiement y 
iUi debveroit XS, 4e Mt{ d'amande 
avant ^ & pour chaque terme ou 

canon 



AV A 

canon qu'il manaueroit de payer , 
il devroit dix fous Meflins d'a- 
mende ail préalable du princi- 
pal:. voyez ESTAIE. 

Avant , plutôt : voyez TosT^ 

AyANTER , ou AvANCiER , ^arde- 
jiu-é d'un métier, pour veiller à 
la bonté des ouvrages; 

Av ANTER , mettre en avant , allé- 
guer des raifons. de d^fenfe. 

AVANT-PARLIER , aVOCat. 

Avant-seigneur , le premier , le 
principal feîgneur. 

Avant.-terre, rivage. 

AvANT-viNT, auvent. 

Ay Knvi^ou AvAULX^parmi, dedans. 

AvAux LA VILLE , autrement , 

. Avaux-la vie , parmi la ville. 

AuBAiNAGE y aubaine» 

AUBAINfiTÉ, At;BANI£ : AUBANI- 

TÉ , droit d'aubaine. 
AuB ARADE , terrein planté d'aubiers. 

Aubor , aubier. 

AuBEJOis, Albigeois. 

AuBELfSTE ,. arbalète. 

AuBELiÈAi , mufeliere. 

AuBERJON, cotte de mailles» 

AuBLissON : voyez Abesson. 

AuBKAiE, lieu planté d'aunes.^ 

AuBRiERy oifeau de proie : voyez 

HpBERREAU. 

ÂvCj quelque chofe : Vou me danrti^ 
auc , vous me donnerez quelque 
chofe. Ce terme fignifioit aufli une 
OH ; & écrit avec le Q , Auc- 
QUES I il fignifioit aujfi^ 



AVE 35 

AuCQUETTE , petite portîon de terre 
•labourable 9 entourée de foflés* 

AUDESSEMENT, audacieufemeut. 

AvEDiER 9 jointée ^ plein la main |^ 
ce qu'elle peut contenir. 

AvEER 9 autorifen 

AvÉEMENT, autorifation. 

Avel, volonté, defir. 

AvELETS, petits enfiints. On a dk 
aufRTRfeS-AvELETs , pour, ar- 
rière-petits enfants. 

Aven AGE , droit feigneurialen avoi«. 
ne 9 grain , ou poules. 

Avenakt^ proportion : ACavtnam^ 
à, proportion. 

Aven ange , convenance. 

Aven AN MENT, proportiomiémenft 

• 

AvEN ANTER, eflimei;, prifer. 
AvENANTEMENT , eitimatioft. 
A VENANTOUR , eftimateur: 
AvENAUMENT, convenablement.' 
AvENiER , contrôleur d'écuries. 

AvER , avare. 

A VER AGE , droit de corvées dû à uil 
feigneur par fon vaflal , avec che- 
vaux, boeufs ôc autres bêtes de 
fomme. 

AvERTiNE., maladie de vertiges. 

AvESCHiÉ , çvêché : VavefchU de 
Me^j l'évêché de Metz. " 

AvESPRER'^ commencer à faire nuit;' 

A VESPREE , OU A VESPREMENT , COm* 

mencement du foir. 
AvESPRY, furpris parla nuit. 

Av£STURE,inveûiture : Etpairufqn 

I 



j4 AVI 

avefiurt Jefyyèc il prendra de lui 
fon inveftiture y fes pouvoirs» 

AvETTE , abeille. 

jkvEULE 9 aveugle. 

AvEURÉ y tranfporté de colère. 

Au FAIRE ^ au fait , lonqulleft quef- 
tion d'agir. 

AuGMENTEUR , bienfaiteur. 

AuGUSTiAiRE , monnoie des empe- 
reurs d'Occident. 

AuGUSTALES , fôtes établies par 
Tempereiu- Augufle. 

AviAUX 9 ornières. 

A VIE 9 à vie: Kijbnt avii^ qui font 
pour toute la vie d'une penonne : 

Bail Avii , bail à vie. 

AviLLER 9 avilir. 

AvisiON) apparition. 

AviTiNS , ( Biens ) -biens poffëdés 
fucceffivement par plufieurs per- 
fonnes de la même famille. Autre- 
fois on appelloit abfi les terres 
données aux foldats ^ pour leur 
' tenir lieu de paie. 

AuLANiE y noifette. 

AuLE^ halle. 

AuLELUTE , temps pafchal où Ton 
chante alléluia. 

AuLM ARE, armoire : Aumaire, de 
même. 

AUMONNIE j hôpital. 

AuMOSNiERE^bourfe, gîbedere. 

ÀUMONNERIE , office dauftral d'ab- 
bayes. 

AUNER , réunir. 

AvNTEiN ; voyez Antain, 



A V O 

Avoi, champion. 

AvotSTRE , ou AvouLDRE , bâtard* 

AvoiER , envoyer quelqu'un , char- 
gé de procuration,pour uneaf&ire. 

Avoir, (Grand) grandes richefles. 

AvoisiE , ( Perfonne ) fine » fpiri- 
tuelle. 

AvOLÉ , un étourdi. 

AvoRTURE , adultère : Avoutrie ; 
A vouTRE, AvouÊTRE Adulté- 
rin, même fens : du latin ^ ovicA 
uria. 

AvouGLETTE, aveuglement. 

AvouL, aveu. 

AvOYEMENT , enquête. 

AvoYER, mettre en bonne voie.' 

AUBADUES , TERRES AUBADUES ^ 

terres de déhérence , fans maître. 
AuBAiN, étranger. 
AvBESSON , très-petit poiflbn. 

ÂucuNNEMENT, en quclques, en 
certains points. 

AUDERIENS, à la fin. 

Au PLUS BRIEFQUE, au plutôt, i 

la première occafion. 

Au PRISME , ou Au PRUME , feule- 
ment , alors , pour la première 
fois : Sortir au prifmc effet , com- 
mencer à être exécute. Les Ar- 
dennois difent Oprume. 

AuRiLLADE, coup fur les oreilles. 

AuRiLLEux , ( Temps ) temps fenï* 
blable à celui du mois d'Avril. 

AuSAisoiRE, (!') l'acceffoire, in- 
cident dans un procès» 

AuSE^toiion, 



IT 



BAC 

JD ACAIGE , ce qui fe pale pour te 
pafTage d^un bacq. 

BaCEL , ou BOUAICHEL , fîUe. 

Baceller:» &ire l'amoureux filles. 

Bâche , caleçon de femme. 
Bachelard, jeune amoureux.: 
Bachelêrie, TQrdredes bacheliers. 
Çachjejliérat , b^.ç/calaureat., /, . 

Bachine, baflinoire. 

Bàchik, baifler : BMcliirUco[^hd^^ 

fer le cou. - « 

Bacicoteb., tromper. . 

Bacin, ancienne armure de tête. 

Bâcler, fermer ime porte en de- 
dans avec un bâton ou une, che- 
ville, au lieu de verroujl ^cbmpie 
font îes gens de campagne ;jdu 
lajtjb , baçulum. . ! ^ 

Bacon-lard : Çorfi de Bacon ^ ban- 
de de lard : Bacon, enM&Sn ^ fi. 
gnifioit aufiî un yeau. 

Bad allier, bâiller, 'r ' ^ 

Badatge, droit fur le^ |)œufs pro- 
pres au labourage. 

Badelere, ou Uatelaire , épéé de 
bataiUek 

Badon , abattis , ehûtes. 

h XDOWtv ^ S àUJôUin j nom d'honi* 
me. 

Baffanpuhes, étoffes mal teintes; 
mauvaifes teintures. 

Bagos , un débauché. 

Bagouleur, un caufeur. 



BAI . 

Bague ^ bagage : Sortir. vU 6r 'tagues 
fauves^ fortir d'une ville prife^fil 
vie fauve , avec -Tes bagages. 

Bahegne , Bohême. 

Ba ^ AbSË I fervantè , femme^de^çhaim-i 
bre,, . ; . f . : . ; f 

Baichets, brochets» 

Baipr^ ^ affigner. 

Bai EN , qui eft bnm. 

Baignes, ( meillei^rs ) meille\it| 

, Baignie, ban, . ^ m 

Baignjê , gar.dê d'un ban , d'un ter* 
ritoire. 

Pi^iGNOTE , petite ei^ye à fe baigner^ 

Baille , ( une) une barfftife , une 
. ■ porte .avancée , pan laquelle: oii 
. .le £iit apporter dans la ville, ce 

3ue Ton veut , en cas de befoin ; 
^^ u verbe hajulart , qui fignifie por- 
' ter. Lesimots I^orterne , ouVo^ 
. ifERNE , dans Taincien 'langage , 
. figiiifient là même. choTe , &i ont 
• la même origine^ 

Bailla ,<>tf Bailler , ( lou ) lé cpn-; 
cierge d'une prifon. 

Bailleresse, (emttie qui jKifleûnb 
•^ baif , -qiiï • 'dbrihé -toii laiflfe à loyer. 

BAiLLANCE,jaâion par laquelle oi^ 
met quelque chôfe èhfré leiîiiain^ 
d'une perfonne. 

Baillie, bouillie. 

BÀtLLiE, garde, tutelle. 

K 



.56 A Y M 

Ayasls, qui peut aller, capable.' 

'Avk, allez , va. 

AïDANT , ancienne monnoie des 

" Pays bas, 

Aydânt, allié, confédéré^: YatU:^^ 

' &ioutayJansj eux & leurs alliés. 

iit,¥ER, béritier^ 

Àtgrin.) aigreur. 

Ayme, Mefure de vin , qui-rerient 

à-peu-près à ht hoti*. 
Aymer, dreffer, ppéfenter. 
Aymeterie, l'art de faire rémaîl. 
Aïpus , ( ly ifipiid' ) le mois d'AOÛti 



A ZI 

AYOi;ssEv(r) la moiffon. 

AyraiUT , aire , placeà battre le bledw 

AiREAU, cbamieà labourer. 

Aysil, oféille, hçrbe potagère. 

Aysine ) infiniment quelconque ^ 
pjpjire au travail. 

Azt., prKure , compofition pour 
faire cailler le lait. 

Azur , matière pulvérifé« , qtti eft 

. d*iui bleutrèsiejau, &c d'un très-; 
grand prir. 

Azyme, pain fans levain ; mot pure- 
ment Grec 




->v^*y/>x/^*-4^*>/^*^/<»><<^^^ 



IT 



BAC 

13 ACAIGE , ce qui fe paie pour te 

paffage d^un bacq. 
BaCEL , vu BOUAICHEL , .fille. 

BACELLERiy &ire l'amoureux filles. 

Bâche , caleçon de femme. 
Bachelard, jeuoë aiïioureux.: 

Bachelerie, TQrdredes bacheliers. 
ÇACHjE^iàRAT , b^.g:?Iaur?at., ^ . 

Bachine, bafiinoire. 

Bachik, baifler : Sdc/iirUcoi:^bai£r 

fer le cou» i 

Bacicoteb.^ tromper. 

Bacin , ancienne armure de tête. 

Bâcler, fermer une porte en de- 
dans avec un bâton pu une, cbe- 
ville, au lieu de verroujl ^cbmpie 
font les gens de campagne ; jdu 
lasjjai j baçulum. . .' ^ .'' 

Bacon-lard : Çorfe de Bacon ^ ban- 
de de lard : Bacon, enMefiin^ fi. 
gnifioit aufiî un yç^aiju 

BadaLlier, bâiller. ': ' ^ • 

Badatge, droit fur lei |)oçufs pi-o- 
pres au labourage. ''- 

Badelere, ou Uatelaire , épéé de 
bataillck . ' 

Badon , «battis , chûtes. 

BADOWtii y SàUJôUin j nom d'honii 

-Hte. 

» • • - • 

Baffanpuheç, étoffes mal teintes i 
mauvaifes teintures. 

Bagos, un débauché. 

Bagouleur, un caufeur. 



BAI . . 

Baguer hsiZ^^e : Sortir. vie ^iapicâ 
fauves j for tir d'une ville prife»fi( 
vie fauve , avec {^ bagages. 

Bahegne , Bohême. 

BA^i^bSEy fervantè , femme^de'chaim* 
bre,. . ; . : . r . . ; I 

Baichets, brochets. 

Baidr^ k affigner* 

Bàien , qui eft brun. 

Baignes, ( meillei^-s );meille\it| 

Baignie, ban, \ . 

Baignje , gai;dé d'un ban , d'un ter»; 
ritoire. 

P^ïqnotb, petite çi^ye à fe baigner^ 

Baille , ( une) une batWëfe , une 
. porte .avancée -, pan laxpieller oi 
. le £iit apporter dans la ville, ce 

Sue Ton veut , en cas de befoin ; 
^^ u verbe bajuûre , qui fignifie por- 
' ter. LeSimots I^ortbrne , ouWo^ 
tfERNE ,:dan5:raLQcien 'tangage , 
. figiiifieht là même. choTe ,iS£ ont 
'lamâme oHjgiiie^ • '> 

Baille ,atf Bailler , ( lou ) lé ëon-^ 
cierge d'une prifon. 

BAILLERESSE, femni'e qui piffeù» 
- baiP,'qitt Sbnhé -tou laiflfe à loyer. 

Baillance , aâion p^ laquelle oi^ 
met quelqtiéchôfeehfrefeiîuàin^ 
d'une perfonne. 

Batlue, bouilHe. 

BXIllié, garde, tutelle. 

K 



î« BAI 

BAiLLTSttiE 9 gardien , tuteuf* ]| ad- 
miniftrateur. 

Baioe, hotte 9 panier. 

Bair , ( jeu de ) jeu de courfes> jeu 
-• de barrés. 

Bairb£, Bafbc y nom de femme» 

Bairë , bairiere d'une porte de ville. 

BAiRérÉ , ( Eftre ) être trompé par 
•■ ' quelqu'un , & arrêté à la barrière. 

Bairre ^ bâtard \ Cens bairrtyCtns 
bâtard. • • * 

B AiRiGNE DE VIGNE, rangée de ceps 
échallafles. • ' 



« > 



Baisse, bafle. 

Baisselette, jeune fille à marier. 

Baisselle , fervante. 

Baistant, procès, querelle parti- 
culière. 

« . ■ 

Baistancier, exciter des querelles^ 
. ..des batailles* 

•• • . f •• . • 

Baistans, on Beistant, émeute 

• ou bataille entre deux paraiges. 
; Il étoit défendu,, dans Metz , à 

• ceux de& autres paraîges ^ cFaller 

• en cette mêlée ^doriqu'eUe s*éle- 
r voit. U n'étoit pas' {permis^ dans 
. ces baiftans , de fe lervir d'épée , 

d'arbalètes , ou d'autres ..armes 
^ femblables : voyez Vlfifioirc dt 

Baistans y ( les > les flagellants , fa^ 
natiques qui coururent le monde 
vers 1348. 

ÈAiviAUX , baliveaux* 

Baix, bas. 

B AIXES , bafles : . En jujUct haltes & 
haixes^ en hautes ôc bafles jujf* 



BAL 

tîces : En kaix don praîety au bas 
du petit pré. 

Braixelettes , fillettes , jeunes 
filles. 

BkixiER, baifler. r 

Balme , grotte , caverne. 

Balade , pièce en vers , fatire* 

Balem, couverture de laine pour 
un lit.. . 

Balerte, danfè. 

Bàlestes ^ &rceur, 

Balesti AUX , éanfes accompagées 
de chant. 

B ALEJL^R , danfeiir. . 

Baler, danfer. 

Baling£, berceau, langes; 

BAloier , flotter, voltiger. 

Ban , territoire d'une feigneurîe. Ce 
mot fîgnifie auflî le territoire dans 
leqiiel les habitants d'un même 
lieu , jouîflent des biens & des 
droits communaux. Dans l\m & 
l'autre fens ^ il vient de l' Alle- 
mand, &i( eftprefque fynonyme 
du mot 'finaee^ quoique parlant 
exaâement ^ le ban fait le terri* 

.^ toire d'une feigneurie, & finage ^ 
celui d'une communauté. 

Banerie , territoire. 

Ban , réferve , prairies ou arbres 
mis en ban ^ en /éièr ve. 

Banaige,. droit de bannalité. 

Ban ARDS , gardes de ban , Meffiers. 

Ban-brise , délit que commettoient 
dans une feigneurie ceux qui n'y 
étoient pas domiciliés , & qui s'y 
battoient. 



BAN 

Bancage, jurifdi£tion, cUftrîô. 
Bancart , efpece de tombereau. 
BancellE) un petit banc. 
Banchage , droit d'étalage que les 

marchands payoîent pour le banc 

où ils étaloient. 

Banchart^ brancard. 

Bancier, marchand. 

Bancloche, fon de la cloche pour 
la tenue des plaids-annaux. 

Banderolles y bannières » éten- 
dards , enfeignes. 

Ban d*exurement , depHÎs appelle 
tan (Taffurcmcnt , qui fignifie qu'on 
a droit de faire déguerpir quel- 
qu'un d'une terre oii d'un Wen 
quelconque ; qu'on a obtenu , à 
cet effet, im ordre ou un pouvoir 
de la juftice. 

Bans de mariage y font les trois 
proclamations qu'un curé doit faire 
au prône par trois jours de di- 
manches ou fêtes chommables , 
avant de procéder au mariage de 
fes paroimens. 

Ban de très-fond, efpece de dé- 
- cret, par lequel > après trois pu- 
blications & autres formalités , 
le rentier ou créancier fe faifoit 
adjuger l'héritage ^afluré & non 
rélevé , pour en jouir proprié- 
tairement. 

A Metz, &dans le pays Mef- 
fin , fi celui à qui il étoit dû un 
cens feigneurial ou foncier , ou 
une rente conftituée , & qui s'é- 
toit mis en pofleffion des hérita- 
ges qui lui étoient affeâés & hy- 
pothéqués par la voie de l'^u- 



BAH 



39 









remeni & du rcUvt ment , ou du 
conduit , vouloit s^en affurer la 
propriété incommutable , il pre- 
noit, le premier jour de Mai , par- 
devant le maître cchevin SiC fes 
pairs, au palais de la ville , ban 
tic trh-fondy fous la fignature d'un 
des trois maires de la ville , qui 
étoit celui de Pont Sailly , celui 
de porte Mezelle ou Mofelle , & 
celui d'outre - Mofelle , chacun 
dans fon département : ce qui avoit 
lieu, non-feulement poiurles hé- 
ritages de la ville & du ban des 
treize , mais aufll pour tous ceux 
des feigneuries du pays Meffin. Car 
les bans de très-fond ne pouvoient 
fe prendre que de l'autorité des 
juges de la cité ; on y appelloit le 
peuple par le fon de la cloche 
nommée Mutlt , & on les afEchoit 
à la porte du palais & du princi- 
pal manoir des héritages dont il 
s'agiflbit : on les réitéroit avec les 
mêmes formalités, à pareil jour 
des deux années fubféquentes : &, 
jufqu'iau troiûeme ban^ tous pré- 
tendants droits fur les héritages 
oui en étoient l'c^ jet, pouvoient 
former leurs oppofitions ; ceux qui 
avoient des droits amérieiu^ à 
ceux du pourfuivant , aux fins de 
les conferver , & que l'adjudica- 
tion ne lui fut faite qu'à charge 
d'iceux ; & ceux dont les droits 
étoient poftérieurs, aux fins tfètre 
admis au prélèvement ; fi même 
les pourfuites fe faifoient pour une 
vente confiituée , il falhoit du 
moins , depuis l'ordonnance de 
Metz , publiée le lo Mai i ^64 , 



40 V B A N ^ 

que le pourfuivant mît lés héri- 
tages à prix , & toutes perfonnes 
étoient reçues à furencherir. Après 
le troifieûie ban , le maître éche- 
vin & les pairs procédoient à Tad- 
judication, quon appelloit très- 
fondement y à charge des oppofi* 
tions , s*il y en avoit , pour des 
droits qui duiTent fubiiftei: comme 
antérieurs à ceux du pourfuivant ; 
& après le irh-fondement , nul 
n^étoit reçu à réclamer des droits 
fur les héritages adjugés , excep- 
tés les mineurs dépourvus de tu- 
teurs , & les veuves mineures , qui 
pouvoient encore \ fe pourvoir 
dans l'an 9 à compter de leur ma- 
jorité : voyez Assurément , 
Conduit , Relèvement. 

Bândon , étendard. 

Bandor^ joie j allégréfle. 

Èangardes , Banvàrs , Ban- 
GARDS, Mesmers^ gardes des 
fruits champêtres. En certaine en- 
droits , on les nomme Banniers ; 
en d'autres , Vinascles. 

Banement, banniflTement. 

Ban^rie / territoire. 

Banie, ban ^ publication. 

Banier , fergent , celui qui fait la 
publication. 

Banage y droit de bannalité. 

Bannerexs, ou BanperetS) che- 
valiers qui avoieni aJTez de vaf- 
faux pour en former une, compa- 
gnie. 

Bannerets / officiers des paroifles 
4e Met». 



BAR 

Banneries , offices de cesparoîiTes. 
Bannières g r and es ( femmes de ) 

de haut état, femmes de grands 

bannerets.^ 

Banixier, bénir. 
Banixiês j béniflez. 
Banquerie , tréforerîe. 
B ANZ y tutelle d'un mineur. 

Baptestire, baptême. 

Baptoier , baptifer. 

Baptis'ïer , bâtir. 

Baptisoère, robe dont on revêtoît 
le nouveau baptifé. 

Baraban, forte d'anciennes timbal- 
es furiefquelles onfrappoit poux: 
.. annoncer quelque chofei. 
Bar AT, embarras. 

Bahait , fraude , menfonge* 

BaRaitteri£, tromperie. 

IBar atre , gouffre où l'on précîpî» 
toit les fcelérats : baratrum. 

BÀRBËAUIX , dents ou pointes. 

Barboier , faire fa barbe. 

Barbouillaire 9 ftupide, hébêté« 

B ARCHE, m«ule de foin ou de paille.^ 

Bardache , gaule aVec laquelle oa 
abat de3 fruits. 

Bardacher, abattreavec unegaute. 

BardeaX;x, bois dont an fe fert 
pour couvrir les maifons. On les 
nomme aufli Essein^ y ou Es^ï-s. 

Bardes , poctes Gaulois qui chan-^ 
toient & s'accompagnoient.d'inf- 
truments femblables à des lyres ^ 
en louant les uns & blâmant les 
autres. 

Bardes ^ 



\ 



BAS 

Bardis , armures qui couvrolent le 
poitrail & les flancs des chevaux 
de bataille. 

Baré » bigaré de noir & de blanc 
dans fes habits , &c. 

BÀRETEIR9 ou Baireter, fraude: 
Deceuf &èar€i€iSftTompis & volés. 

Baretere 9 Bareteresse, trom* 
peur 9 trompeufe. 

Barreteressement 9 fauflement ^ 
avec fourberie. 

Bargaine» cérémonies. 

Bar ic AVE y fondrière. 

Barillat, tonnelier. 

Barnage 9 état des gentihommes de 

la cour d'un fouverain. 
BarquiaU) baffin, nappe d'eau. 

Barrage , droit qui fe levé aux 
barrières. 

Barthemens, Bertremens y Ber« 

THIEMIEN , BVKTHEMUf Ban- 

. tAiUmy ytkoni d'homme. 

Basanier , vendeur de cuir & de 
fouliers. 

BASQumER , enforceler. 

^ ASSENAS,^ B Assusybâtons d'armes. 

Basset , petite table. 

Bassette , ou Bassa , efpece de 
mauvaife felle dont les gens de 
campée fe fervent pour aller à 
chevaU 

Bassier, mineur 9 pupille. 

Bassin AGE 9 droit qui fe levé, dans 
une bai&ne , fur k fel ou autres 
denrées. 

Bassinet, ( arme de) fufil ou ai^ 
^ebufe. 



BAT 4î 

BassyE, latrines, lieux fecrets^Ueux 
de commodité. 

Bast, bâtard. 

B AST ANT y libre , qui peut aller & 
venir , qui eft en liberté. 

Bastant , fuffifant , qui eft aflez t 
Une rai/on bafiahu , qui fuifit poUf 
perfuaaer. 

B aster I fufHre. 

Bastide , maifon. 

Bastille , ( ung ) un château de 
bois y un fort. 

Bastin , Scbafiicn y nom d'homme* 

Batail, battant de cloche. 

Bateilleir, combattre. 

Batte, oit Battement , creux pra« 
tiqué à l'extérieur des montants 
& du deflus d*une croifée ou 
d'une fenêtre , pour recevoir le 
contrevent , lonqu'il eft fermé , 
foit ^u'il y en ait un 9 ou qu'il n'y 
en ait pas. 

Battis, peloufe non fermée, au 
milieu ou à côté d'un village , 
ainfi nommée , parce eue Pherbe 
en efl battue par les oeftiaux & 
par les paflants. . 

Batizon, o« Batison, aâion de 
battre quelqu'un jufqu'à le tuer , 
ou le noyer. 

B ATTOLOGiE , répétition inutile d'un 
même chofe. 

Baton a feu , terme générique pour 
fignifierun canon, une coulevrine, 
un fiifil ou arquebufe , mais fin- 
guliérement ces derniers. 

Batte, ( une) un battoir de IeJ(Hve« 



42 HAU 

Battens , conteftation. 
Battorie , comptoir ou magafin 

qu'on a chez Tétranger. 
Baube, bègue : ba/Bus, 
Baude , ( marques de ) marquis de 

Bâden ou Bâde, prince de l'empire. 

Baudelaire , ancien coutelas. 

Baudement, paiement. 

Bauderie , joie. 

Baudir, fe réjouir. 

Baudour, réjouiffance. 

Baudir , aiTurer , garantir. 

Baudre , baudrier , écharpe qui 
porte répée. 

Baudroyer , corroyer, travailler 
un cuir. 

Baverelle , bavette. 

Baieur , bavard. 

Bauffres, ou Baffre , ( une ) un 
foufflet. 

Baulier, fauter , danfer , voltiger. 

Bauptizement , baptême. 

Bausant, cheval tacheté dé noir 

& de blanc. 
Baxme, grotte , caverne. 

Bayerie , bailliage. 

Baystieux a la quintaine , ba- 
teaux de moyenne grandeur , que 
nos bateliers appellent Cainnes. 

Baisse, une bêche. 

Bazôche , ancienne jurifdiûlon 
d'entre les clercs du palais. 

Bazzo y petite monnoie valant à« 
peu-près un fou ûx deniers de 
France.! 

. • • • 

Beal, fofle creiix. 



I 



B EH 

Beance , béatitude , bonheur. 
BÉfcR, rendre heureux. 

Béer , attendre quelque chofe avec 
empreffement. 

BeCtE , de couleur rouffeâtre. 

Beg NE, ancienne efpeçede panier. 

Beguoe, cabaret borgne , mauvaife 
hôtellerie. 

Behemgue , Bohême. 
Behemguons , Bohémiens. 
Behistre , une tempête. 

Behordeis , combat, courfe de lan- 
ces. 

Behorder , caufer avec excès. 
Behour , galop , caracoUes , joute. 

Behourder , galopper , caracoUer, 
jouter, comme il fe pratiquoit 
anciennement dans les tournois 
chevalerefques. 

Belainge , tridaine ou tiretaine , 
étoffe de laine groffiere. 

Belée , ( femme ) une belle femme. 

Belfait^ fans reproche. 

Belges , ( les ) anciens habitants de 
la Gaule Belgique. 

Belie , écuries à moutons , du ver- 
be belcr , qui iignifîe le cri naturel 
de ces animaux. On trouve aui& 
Belin pour mouton. / 

Bell ANDIER , brélandier , joueur de 
profeflion. 

Belle-eu VRE , pelleterie apprêtée. . 

Beluque, guerrier belliqueux. 

Bëlloye , un bâton. 

Belutes , écuelle à foupe. 

Bemis , ancien terme d'affouages 



BEN 

accordés aux communautés : il 
iignifie à Metz, échûtes d'arbres 
& bois échauffés, ou mi- pourris, 
qui ne peuvent (ervir que pour le 
feu , de manière qu'un ouvrier 
qui les employeroit , feroit amen- 
dable , &c contraint à les rempla- 
cer. 

Benade , vanne à arrêter les eaux. 

Benaistres , ou Ben ADES , les deux 
paniers que Ton fait porter au che- 
val, poiu: tranfporter des œufs, &c. 

Benatiers , ouvriers qui font le 
fel dans les falines. 

Beneficiair, (hériteir ) héritier par 
bénéfice d'inventaire. 

Beneison , bénédiâion. 

Beneistre, bénir. 

Benevis, bail à rente. 

Beneviser, abonner. 

Béneureté , bonheur. 

Beneuré , bienheureux. 

Beniçon, époufailles. 

Benivolence , bienveillance. 

Bennage, droit feigneurial fur le 
vin débité en certains temps. 

Benneau, o«Bennel, tombereau. 

Benoyer , bénir. 

Benoîte , (la) la bénie. 

Benoitier , bénitier , vafe à met- 
tre de Teau bénite. 

Bequeraulx, un agneau d'un an, 

Berchiere , fonds de terre afiigné 
en dot à une femme. 

Berchoul y ou B£RS , berceau. 



B ER 43 

Berg AIN , marché, tndté avec quel- 
qu\m. 

Behgaman , coutelas. 

Bergeret , houlette. 

Bergerot, jeune berger. 

Bergine , brebis. 

Bergue, barque. 

Beric, bergerie. 

Bericle , cryflal. 

Berman , courtier. 

Bernage, Tenfemble du train &de 
tout l'équipage d'un grand feigneur. 

Beronche, guerre , bataille , expé** 
dition militaire. 

Berrie , campagne rafe , unie , fans 
monticule. 

Berroige, infhximent de pêcheurs. 

Bersel , danger , fuppUce. 

Bersîellier , percer de flèches. 

Bertart, bâtard, illégitime. 

Bertard , châtré. 

Bertauder, châtrer. 

Bertresché, fortifié. 

Besaigre, qui devient aigre. 

Besaine, ou Besanne, effaim, ru- 
che à miel. 

Besal, canal, conduit d'eaux. 
Besange , pièce , morceau. 
Besante, grand-tante. 
Bes AY , ou Besaye , une bêche » un 

hoyau. 
Beschecleu , ouvrier en fer. 
Bëscheron, bec » pointe. 
Bescle , le foie. 
Beschochier, tromper, efcamoter. 



44 B E S 

Beseu t améde deux pointes aiguës. 

Beseel, bifaïeul. 

BisiART , qui n'a encore que des 

bufaux , un tout jeune oiieau. 
Besivre , pris de vin , fort ivre, 
Besil , peine , vexation. 

BESLONEfOblong. 
Besot , malheur : Porter te/it , por- 
ter malheiur. 
Besogner, travailler. 
Besognes, affaires, ouvrages. 
Besogne, befoin. 
BESOiGNABLE,quiabefoin : Doîtnt 
mettre C. S. dt Mt^ifainendtment m 
ladittt maxon a plus htfoign^U a 
roK'a(«(rovr«/T,doiveni employer 
cent îfous MelTins pour réparer 
cette maifon , en ce qui en a le 
plus befoin , au rapport des ou- 
Triers. 
Besoignabliment , néceflaire- 

ment , car befoin urgent. 
Besoigneu , qui efl dans le befoin , 

la pauvreté. 
Besoncle, grand-oncle. 
Besqvine, pans d'une vefte. 
Bessiere, lieux bas&marécageux. 
Besson,Bessone, jumeau, l'un des 
deux enfants d'une même couche, 
Bestance, fuffifant, abondant. 
Beste^ms , mauvais temps. 
Besterie , bêtife. 
Bestoxs , oblique. 
Besucher , avoir piiié , épargner. 
Betage, droit de corvée de bef- 
' baux. 



B EU 
BcTER y emmufeler , mettre une 

mufeliere. 
Beu , ( de ) de bufle, de corps. 
Beudy, étable à boeuÊ. 
Beuty , garde à boeufs. 
Bevere , irrogne. 
Beverie, ««Beuverie, ivrognerie, 
Bevier , mefure de terre. 
Beviller, regarder attentivement. 
Beurage , rédevance en beurre. 
Beuverage , préfent en boiffon. 
Bezaine, brebis. 

Bezant, ( une )groffe fomme d'ar- 
gent , un talent : Et ne doieiu mis 
nfyouTt en terre hu ht^ant , que ly 
JyTt lour ait commandeit , Se ne 
doivent point enfouir le talent 
que le feîgneurleur a confié : Ut 
acctptttm à domino taUntum non 
abfcondant in terrm. Charte de 
l'an 1179. 

Bezanne , ruche à miel. 

Bezoche, bêche. 

BiAiN, ou Bian, corvée. 

BiALTÉ, beauté. 

BiBETE, étincelle, bluette. 

B1BETON , vife pour boire. 

BiBLiEN , profeffeur en écritures 
faintes, qui enfeigne la Bible. 

BiCHAT, okBicuetas, faii, petit 
d'une biche. 

BlCHEY d'argent , boîte d'argent, 
en forme de panier. 

BicOQUET, Ornement de tête , efpece 
de chapperon. 

Bidaux , 



JW- 



BIÉ 

BiDAUX 9 corps de mauvaîfe in^ 
fanterie. 

Biefs , fofles pour faigner les prés 
& en faire écouler les eaux , ou 
pour clore les champs. 

BiENTENANT, qui poiTéde les biens 
d'une fucceffion. 

Bien vailler ^ admettre quelqu'un 
au partage d'un bien , d'un héri- 
tage. 

Bienveignant , ( faire le ) faire 
compliment, féliciter quelqu'im 
fur fon arrivée. 

BiERBAN -j droit qui fe paie pour 
' vendre de la bierre. 

BiETRiXATTE , Bcatrix , nom de 
femme. 

Biffage , examen de comptes. 

BiGNON, inftrument à pêcher. 

BiGORGNE, bâton ferré, ou eipece 
de maflue. 

BiGRERiE, rucher, lieu oii l'on tient 
des ruches à miel. 

BiLLERDÉ , galonné en or ou en ar- 
gent. 

BiLLOUAiRTS, boulevarts, efpece de 
châteaux qui étoient aux portes 
des anciennes villes. 

BiLOTER , partager le bois en bû- 
ches, en billots. 

BiME , vache. 

BiQUOGNET , ancien couvrechef , 
ou ornement de tête. 

BiRMANKE, ancienne monnoie Lié- 
geoife & Bouillonoife. 

BiscAPiT, même chofe portée deux 
fois en compte. 



45 



B LA 

BiSôGNE , foldat de recrue. 

BiSTORIE , poignard. 

fiivoiE , lieu où deux chemms aboi^ 
tiffent. 

BivoiE , guet , ou garde extraor- 
dinaire d'un camp. 

Blacas , chêneaux , jeunes chênes; 

Blache, plant, plantation de jeu- 
nes chênes. 

Blacon , bouclier , éciu 

Bladerie , marché au bled. 

Bladier , marchand de bled. 

Blaer, enfemencer uneterre en bled.' 

Blairie , ou Blasterie , droit de 
haute juflice , dépendant de régale. 

Blanchon , ancienne picque. 

Blande , droit qui fe paie fiu* cha. 
que feu. 

BtANERASiZE , blanc de poule , l'eP 
tomac. 

Blanquerie, blancheriè. 

BlasteNqe, reffentiment. 

Blat, bled. 

Blaverie, droit im^ofé fur le bled 
qu'on amené au marché. 

Blazas, gerbe. 

Bleite, toupet. 
BLEiF,bied. 

Blerie, terre femée de bled , où il 
vient en abondance. 

Blese , (une ) une mâche. 

Blocal, barricade. 

Bloete, étoffe bleue. 

Bloi , bleu , ou blond. 

Bloquels, blocailles. 

M 



■< 



46 B O E 

* 

Bloquier, bouclier. 
Blouquéte , petite boucle; 

•BoBAiCHE , chauffure qui couvroît 

& garanliflbit le Ibulier de la boue. 

•Bob AN, orgueil, vanité. 

Bob ANxiER, vain , préfomptueux. 

Bocal , vafe à mettre de Teau ou rfu 
vin. 

Boche , ou Boce , bouche : Com- 
mtnJcir .de boche , ordonner quel- 
que choie verbalement. 

BocHiÊ , bouchée de pain ou de 
• viande. 

BoE , boue. 

BoEL , boyau. 

BoERiE , ferme, métairie. 

BoESSiERE y lieu pl^té de buis.. 

BoFFOis, bruit, rumeur. 

BoFFUMER, (fe) fe mettre enco* 
1ère, criailler. . 

BoiARD,. civière à bras. 

BoiENS , ( les) peuple de la Gaule 
Celtique. 

BoiÉ ,. cloaque^ 

BoiLLANT , bouillant : S. Martin U 
boillant , jour de la tranflation de 
ce Saint , au mois de Juillet y au- 
quel il fait chaud. 

BoLiR , bouillir. 

Boirade , corvée qu'un vaflal de- 
voit faire avec fes bœufs. 

SOIRAT, bouvier. 

Bois chablis , arbres abattus par 
le vent.. 



BoiSTE,. péage^ 



FOR 

BbiStOULT, boiteux.. 
BoiTTEL , boiffeau. 

Boiviau , baliveau. 

BoLADE , maffue. 

BoLLEW£RQUE„ boulevart.' 

BoLHÉE , ( une ) un grand nombre^ 
une multitude. 

BoLLES , boules , jeu de boules. 

iBOMMER y aborner, pofer des bor-^ 
nés. 

Bonnement, commodément, ai-f 
fément. *^ 

Bonnes , bornes^ limites. 

Bonnes gens du pays , les habi-f 
tants de la campagne. 

Bons points : A tous bons points J 
à volonté. 

BooL, bouleau. 

Boorder , combattre à la lance J. 

Boquelle , un petit repas firugaU 

BoqyET, tortu, boiteux^ 

BOQUiLLON, bûcheron. 

BoRDi AU, 'bourde.. 

Borde , loge , maifonnette. 

Bordes , lieux où Ton renfermoît 
autrefois les lépreux, La céré- 
monie qui fe fàifbit à cette occa* 
fion étoit tout- à-fait finguliere t 
voy. Hiji. de Meti^ tom. U. 

Bordeau^ bordel : il yavoit à Metz 
une rue de ce nom : voyez notre 
yocabjiiairc Aujlrafitn. 

BORDELER , fréquenter les bordels y 
les lieux de débauche. 



BORDERiE , petite ferme , métairie^ 
I BoRDUE^ fraude ^tromperie*. 



/^ 



B RE 

^âurfê dt Uncti. On l'appelle aup 

{'ourd'hui le jour j/ei grands feux , 
e jour A^s Falcntins , le jour des 
Bwio ou de? ;Btt//< r . 

BrAQU£NAI>£$9 ou 3këUQU£NAU- 

DES, cerife;»: aigres. .... 

Brast, détour. 

Bray , fange ; boue. 

Bra^ydomne , femme débauchée. 

Braye, culotte/ 

Bra Y£ ^ partie de rivière , reflerrée 
entre deux digues. 

Brebial 9 troupeau de brebis. 

Brecier ,, bleffer. 

Bref de sentence , difpôfitif re- 
tnis par le jiige 'au greffier. 

Bregie 9 forte de grains» ' 

Bregier, berger. 

Brehaine, ( ung) un homme im- 
puiflant. 

Brehier , au Breier , broyer dû 
ciment y des couleurs , &c. 

Breil, buiflbn , taillis. 

Breiz, Bras, ou Braux , grains 
préparés pour faire de la bierre. 

Bremas, bâton ou arme quelcon- 
qué) pour attaquer & fe défendre. 

Brenaige^oi/ Brenage; ce que 
les vaflaux doivent à certains fei- 

• gneurs pour la nourriture de leurs 
chiens. 

Brès , berceau. . . 

Bresdir, hennir. 

Bhesmen, courtier. 

Bresque y brou^failles. 

Jtjt£6SOi.ET y petit berceaiu 



Brester, criailler. '^^ . 

Bretèche, foftereffe. 

Bretéscher, fortifier. 

Brétecque , portail , mur deface^ 

Briberesse , mendiante. 

Bric, cache à prendre des oifeaùx. 

Briche , machine à jeter des pierres. 

Bricole , ancienne machine de 
guerre. 

Brief, ( en ) bientôt i tly à appa^^ 
rehce qu\n brlcf^ que dans peu de 
temps. 

Briesieez, brifée : Treuve britficc^i 
trêve rompue, briiée. 

Bripvetey, brièveté. 

Brillecs , chaiTeur de nuit, atg^ 
oiféaux ou poiflbns , avec de la 
lumière.* 

Brimbaler, faire retentir quelque 
chofe , faire du bruit , fonner. 

Brimbe , ou Bhibe , morceau de 
pain ou de viande,. qu'on va de^ 
mander aux voifins. 

Brinde , fanté portée à table en 
buvant. 

Briquoquet , ancien ornement de 
tête. . 

Bris, fraâure de porte, defcellé,&c. 

Brisefoy , homme qui manque à fa 

parole. 

BrixieR) brifer, rompre, fracaf; 
fer. 

Broce 9 ou Brqisse .^ eu Broil, 
brouflailles. 

Brocereux , rempli de brouifailles* 
Broch» fourche. 



48 B O U 

BOURC, bâtard, 

BouRCAiGE , petit bourg. 

BouRCHiER , grand vafe detaln 
dont on fe fervoit pour aller cher- 
cher deTeau. 

Bourde , tromperie. 

BouRDEk , tromper , mentir. 

Bourdon ASSE, bourdon , bâton de 
pèlerin. 

BoURNAL , un rayon de miel. 

BouRNEAU, un tuyau. 

Bourre y poil de certains animaux 
employé dans les draps de moin- 
, dre qualité. 

Boureller , traiter quelqu'un en 
bourreau , le tourmenter , le mal- 
traiter à force de coups. 

BousON , boue , fange. 

BoyssER , heurter avec force. 

Boutas , efpecé de chanvre. 

Bouter, ( fe) fe mettre, fe pro- 
duire, fe placer. 

Bouter, mettre. 

Boutée, (une) une bottée. 

BouTEH ACHE , machine à plufieiu-s 
fourches de fer. 

BOUTREIL, le nombril. 

BouTERis , tonneau à mettre du vin. 

BouTERON,efpece de panier. 
BouTi, ouvrage maffacré, mal-fait, 

BouTiCLE, un lieu de débauche. 
BouTiER , échanfon. 
BouTiLLE, un pommeau. 

BoUTOU, étui à épingles. 
JOUTOUIR, moulia à draps. 



BR A 

BOUTTAIR HORS DE TERRE, ( fe ) 

fortirde terre, croître, pouffer. 

BouTTÉES, piles d'un pont & autres 
tmCCiù de maçonnerie dans une 
rivière. 

BouTTEMENT , follicitation. 

BouvERET , culture des terres. 

Boutant , facile à mettre enmour 
vement. 

Bouylle , extrémité , pointe. 

Boyle, une chèvre. 

BoziNE , une trompette. 

• Bracatge, orge. 

Braconage , droit d'un feignêur 
fur les filles qui fe marioient. 

Bragam AS , un ancien fabre. 

Brahaigne, une femelle ilérile: 
BRAHiNyfignifie lamêmechofe» 

Brail , forte de pipée^ 

Br AixELLETTES , ( jofnes ) jeuncs 

filles. 

Brang, épée, fabre. 

Brance ^ efpece de froment très- 
pur. 

Branchiere , poteau oîi l'on atta- 
che le tarif des droits de péage. 

Brandonner , faifir u(i héritage 
fawte de paiement du cens qu il 
doit. 

Brandon , tifon allumé , feu ; delà , 
le premier dimanche de carême , 
auquel on fait des feux , efl nom- 
mé Dimanche des Brandons. On 
le nommoit encore le jour du 
Bouhourdi , du Bthourdi , du Bc" 
hourt , du Bourdich : termes qui fi- 
gnifioient autrefois. uneyV>/î/^, une 

courfi 



x* 



BUL 

fiuFPTER , fouffleter. On trouve auffi ' 

BUFFOTER. 

BuGE , cuvelhxlans lac^udle on voi- 
- tufré lie raifin , de la vigtre au pref- i 
foir. Cette cuVelle doit , à Metz , 
contenir onle hbttes de vin. 

jBuGHE , pacage , pâturage. 

BuGLE fOu Bu , un bœuf. " 

BuGNÈ, tumeur, contuiion: Bui* 
. G NE a le. même fens. 

BuG^ON, ruche à miel. 

BuRA, petit vafe obiong , de bois 9 
dans lequel les faucheurs mettent 
^ de Teau, avec la pierre à aigui- 
' fer leiu-s feulx. 

BuuE. (une) une cruche. .* 

Bu I ES y entraves ,. fers auy pieds, & 
aux mains. 

BuiRfi , ou Bu RE , vafe à liqueur. 

BuiSE , un canal. 

BuisiNE , ancienne efpece de trom- 
pette. 

BuiSNART, un fot, un hébété. 

BuissiER 9 lieu oii Ton trait les va- 
ches. 

BuisSiERfi y lieu planté de buis. 

Bu LE 9 feu en fîgne de réjouifTance : 
> du ïàtm\lHitUa : voyez Brandon. 

BULETEIL , bluteau , ou fac qui fert 
à féparer le fon de la farine. 

BULETXE , ou BuRLCTtE , maltôte 
de la ville de Metz ; proprement , 
les droits de fceau , qu'elle failbit 
appofer aux contrats de vente 

. d immeubles : du ^atin , bulUta. 

BuLLiON, x>^ BuillOn , en françois 
. Bouillon ^ en latin ^ii^/Zic^ , Bul^ 



B tJ X ;5 T 

lonium ; ville capitale du duché de 
même nom , dans les Ardennçs , 
avec un château très-ancien .fur la 
$eiBoy , à trois lieues N. £. deSe- 

; . dan, cinquante-fix de Paris., dix- 
huit de Luxembourg, & vingt- 
deux de Liège. 

Le château de Bouillon pouvoit 
jadis jpailer pour imprenable. Il 
eft $ims fur une chaîne de rochers 
efcarpés,^.qui le rendent pref- 
qu'inaCceifible de toutes parts ; 
mais il efl domiaé par les monta* 
/gnes voifines qui bordent la riviè- 
re, & depuis rinvention de la 
t poudre 9 il n*eft plus gueres fuf- 
ceptible. d'une loilgue défenfe. La 

. ville efl au pied du château , &c 
n*a qu'un fimple, mur d'enceinte, 
aVec des tours bâillonnées de dif** 
tance en diftance. 

La ville & le château font en- 
tourés de la rivière de 5emoy ^ 
qui en forme une prefqu'isle. Cette 
rivière , connue dans les anciens 
monuments fous le nom de Sejorni^ 
ris &C Sefmarus, prend fa fource près 
d'Arlon , & va fe jeter dan^ laMeu- 
fe, entre \e village de Monthêrmé 
& l'abbaye de la Val - Dieu , un 
peu au deflbu^ de Château - Re- 
gnault.EUea environ quatre-vingt 
lieues xle cours, vu fes finuofites. 
Il y a dans la ville un couVent 
d'hermites de St. Auguftîn, &un 
collège fondé par. lé vicomte de 
Turenrie , où Ton enfeigne les bu- 
manités & la philofophle;hors de 
la ville , au faubourg de Liège, une 
commiJiduti de religieufes de Tor- 
dre du St. Sépulcbre^ ôc un prieuré 



51 B tJL 

de Bënëdiâins dépendant de^Tab- 
baye de St. Hubert. L'hôtel-dieu 
eft aufli hors des murs. Le roi de 
France a la garde du château -i le 
duc , à qui le tout appartient en 
pleine fouveraineté , a dans la ville 
un gouverneur & une cour fou- 
veraine , dont les jugements font 
fans appel, & ne peuvent être ré- 
formés en matière civile , que par 
la voie de réviliion au confeibde 
^ Son Altelfe Séréniilîme, établi près 
de fa peribnne. 

Depuis quelque temps, il s'eft 
établi à Bouillon plufieurs Impri- 
meries, dont deux fe font acquifes 
de la célébrité, celle des ouvrages 
périodiques y &c celle de la Société 
typographique. 

Le duché de Bouillon, enclavé 
aujourd'hui prefque detoutes parts 
• dans la province de Luxembourg , 
< eft un relie de ce fameux Comté 
ifArJcnni j démembré du royau- 
me d'Auftrafie , fous les petîts-fils 
de Charlemagne , & poilédé fans 
interruption par une fuite de prin- 
ces illuflres fuiqu'à la fin du on- 
2ierfte fiecle. La ville iSc le château 
^ cxiftoient dans fe huitième. Le 
père Bouille , dans fon hifloire de 
Liège , prétend que le château fut 
bâti en 733 par Turpin, duc des 
Ardennes. Godefroy de Bouillon 
y eft né. 

Wenceslas, roi de Bohême- & 

duc de Luxembourg, vint y rendre 

hommage en perfonne le 1 1 Juin 

1359 de la terre & feigneurie de 

' Mirwarti& Tabbé de St. Hubert , 1 



I 



BUL 

préfent à cet aâe , reconnut de 
même tenir en fief des ducs de 
Bouillon la terre & feigneune de 
St. .Hubert. Les foi & hommage 
dç cette abbaye ont été prêtés fuc- 
cêffiyement jufqu'à préfent. Su 
Hubert , Mirvart , la baronnie 
d'Hyérge & la terre de Carïsbourg 
forment , de toute ancienneté , les 
: quatre pairies de ce duché. 

WaUebourg , chanoine de Ver- 
dun , dans fe2| antiquités de la Gau« 
le belgique, rapporte la généalo- 
gie de la maifon d'Ardenne. La 
brièveté à laquelle nous fommes 
forcés de nous reftreindre, nous 
oblige de renvoyer à cet auteur , 
& à Juftel &c Baluze , qui ont fui- 
' Vi & éontinué cette généalogie jufr 
ou*au commencement de ce fiecle 
xlans leur hiftoirede la maifon d*Au 
vergne. Nous nous bornerons à 
.dire que ces hiftoriens font d'ao- 
cofd, que le duché de "Bouillon 
appartenoit à Ide d'Ardenne ; que 
c^tte princeffe , feule & unique 
héritière de fa maifon , époufk 
Euftache II, comte de Boulogne^ 
dont elle eut Godefray, qui prit 
lefurnom de Bouillon , Baudouia 
& Euftache lU, qui fut depuis 
comte de Boulogne; que de la 
maifon de Boulogne , fondue dans 
celle de la Tour-d'Auvergne , def. 
cendent les ducs de Bouifion d'au- 
jourdTiui , qui portent au deuxiè- 
me quartier de leurs armes if or â 
trois tourteaux de gutuUs^ qui eft de 
Boulogne. Il paroît que c'eft fiir 
cette defcendance , & comme 

étant 



\ 



B U L 

4stànt aux droits de la maîion de 
La Marck , dont ils ont iépoufé 
rhëritiere , qu'ils fondent leur 
droit de propriété Air ce duché. 
Les évêques de Liège ont, en 
difFérents temps, formé des pré- 
tentions fur cette fouveraineté. 
On lit dans Gilles d*Orval , Lau- 
rent de Liège, Alberic de Trois- 
fontaiiies , Oldericus Vitalis , le 
-Père Bouille, Fizen, Chapeauville, 
que le duché de Bouillon leur fut 
vendu ou engagé pzr Gode froy de 
£ouillon, avant fon départ pour 
la Croifade. Ceft une fable in- 
ventée par les Liégeois , pour cou- 
vrir leur ufurpation. Les contra- 
diâions fripantes qui régnent en- 
ire ces éjcrivains fur le prix de la 
vente prétendue f leur incertitude 
fur la nature, Teffence & lesxon- 

. ditions de Tade , fuffiroient feules 
pour en . démontrer la fuppofi- 
tion. Mais ce qu*il y a déplus foi-t , 
c'eft que^dans aucun temps, les 
évêques de Liège n'en ont pu re- 

.^ préftnter le titre , pas même en 
1134 , lorfqu'ils en furent fopi- 
inés pour la première fois ; c'eft; 
qu'aucun écrivain , même contem- 
porain , n'en a jamais cité ou rap- 
porté un feul mot; Fizen , un des 
derniçrs , à qui toutes les archives 
de la ville & du pays de Liège 9nt 
été ouvertes , avoue , de^bon-^ 
ne foi, n'avoir jamais pu le dé- 
couvrir : Nunquam tanun inflru^ 
meruum yeniitionis BuUonii mihi 
vidtre l'icuit ; ce font fes termes. 
Ce qu'il y a de plus, fort ,x'eft que 
le duché de jBpuillpnfippartenoit 



BUL 5î 

conftamment à Ide d'Ardenne \ 
comme nous l'avons dit plus haut; 
qu'elle le porta en dot à Eufta- 
che II , comte de Boulogne : crue 
Godefroy de Bouillon fon fils n en 
fut jamais que fimple adminîftra- 
teur : qu'il le reconnut ainii l«i- 
même , lorfqu'en 1084 , il confir- 
ma la .fondation du prieuré de 
Bouillon de f expris chnfememene 
de cette princeffe : enfin , qu'il 
mourut à J^nifalem en 1 100 , & 
que fa mère , qui s'étoit retirée 

:<Ians un couvent du comté de 
Boulogne , ne . décéda que treize 
ans après. 

Ce qui pourroît avoir induit en 
erreur les écrivains du temps, ne 
feroit-ce pas un aâe paffé effec- 
tivement par Godefroy de Bouil- 

. Ion , lorfqu'il fe préparoit poair 
fan voyage de la Paleftine ? Par 
cet afte ,. du confentement de fa 

* mère , il met les fondations faites 
dans le duché de Bouillon en fa- 
veur de l'abbaye de St. Hubert, 
fous la proteftion de Tévêquede 
Liège , contre tous ceux de fa fa- 
mille qui vôudroient y porterat- 
teinte. Cet aâe eft dans les archi- 
ves du chapitre de Liège, •& dans 

Scelles de l'abbaye de St. Hubert. 
11 ne feroit point étonnant que l'é- 
vêque^ Otbert, homme entrepre- 
nant , à la' faveur du titre de pro- 
teôion déféré à fon églife, eut ré- 
pandu dans le public, après le de- 
part de Godefroy, que ce prince 
lui avoit vendu ou engagé fon 
duché. 

: . Ces mêmes écrivains nous ap- 

O 



A 



54 BU L 

prennent , qu'un des fuccefleurs 
d'Otb;5rr, ayajitîîiis le fiege devant 
i;ru':!l::î , dont le com»e de Bar 

' s'ctoit einpiirc' yir ki voie J: > ar- 
mes, & dt'fefpcront de parvenir 

. à s'en rendre maître , il fit venir 
. ide Liège la chdffe de St. Lambert ; 
& qu'après une proceflion bruyan- 
te alentour de la place , elle fut 

• reprife miraculeufement en ii^i. 
Il ne falloit rien moins qu'un tel 
prodige pour légitimer (es préten- 
tions. 

L'hiftoire ne fait pas mention 
du temps auquel les. évêques de 
Liège en furent dépofledes pour 
la féconde fois. On voit feulement 
ou'en 1435 ^^^^ ^^ ^^^ ' feigneur 
. ae Heinsbergue,ctoit duc de Bouil- 

- Ion ; il eft nommé en cette qualité 
entre les princes oui accompa- 
gnèrent Philippe leoon , duc de 
Bourgogne , au traité d'Arras, 

Après Jean de Heinsbergue , il 
paroit que le duché de Bouillon 
. pafla à Robert de La Marck, pre- 
mier du nom , comme étant aux 
droits de la maifon de Boulogne 

- par Marie de Los-Lumain. Quel- 
. queshiftoriens prétendent que Ro- 
bert II l'offrit en r5b6à i'églife de 
Liège , à la charge qu'Evrard de 
La Marck fon frère en feroit élu 

- cvêque. Quoi qu'il en foit d'une 
pareille convention , dont les 

- exemples n'étoient pas rares dans 
ces malheureux fiecles d'ignoran- 
ce & de barbarie ; les armes ^ ou 
plutôt la puiâance énorme de 
Charles-qumt, l*en chafferent en 

, 1 511 , & l'année fuivante ^ Tem- 



B U L 

pereurle donna à ce mêmeévê- 
que de Liège , qui étoit dans foji 
alliance. Le maréchal de La Marck 
le repiit en i ^52 ; mais ui\ faincftx 
traité de Caceau - Caiiibrtfis , 
ou Philippe If , roi d'Efpagne , 
donnoit la loi , la duchefle de 
Boidllon flit encore forcée de l'a- 
bandonner , fous la réferve du 
droit de fes enfants. Enfin , la 
maifon de la Tour -d'Auvergne , 
en 1678 , obtint de la juflice de 
Louis XIV la remife de ce duché, 
& cette rémife fut confirînée par 
le traité de Nimegue. Les princes, 
de cette iUuftre maifon en font 

• depuis reôés paifibles poflefleurs. 

Godefroy- Charles-Henri de la 
Tour • d'Auvergne , aujourd'hui 
duc de Bouillon , eft né le 16 Jan- 
vier lyzS , a cpoufé , le 18 No- 
vembre 1743 , Louife-Henriette- 
Gabrielle de Lorraine. Il eft fils de 
Charles - Godefroy de la Tour- 
d'Auvergne, duc de Bouillon, dé- 
cédé le 14 Oâobre 1771 , & de 
Marie-Charlotte Sobieska, prin- 
cefle royale de Pologne. 

BuNOLS, petites^ ouvertures pour 

j>rendre jour : Ne ne doit nul^Jtop- 

perles bunoli que renient clarteit a 

la voie de lexement , & nul ne doit 

•boucher les ouvertures qui éclai* 

• rent le chemin des latrines. 

BuRG,^ bourg. 

BURDAUCHER,. faire grand bruit 
dans une maifon , dans un appar- 
tement 5, comme fi l'on y rouloit 
un boulet de canon, &c. 

BuR£ , groffe étoffe faite de laines 



BUR 

Bures : voyez Brandons : ce mot 
Bures vient de Buin ou Uun , va- 
fe à liqueur ; parce qu'on bu voit 
fort en ce jour. 

BuRESSE, leflîveufe, 

BuYÉE, ou Buée , leffive. 

BuiRE, leflïver. 

Burre, beurre. 

BUAGAGE , ancien droit dû au fei- 
gneur par fes yaffaux. 

B urgalaise , une pique, une lance. 
Burger,Burgu£R , pouffer, heur- 
ter. 

Bureau de l*Àumosne, ancien éta- 
bHffement fait à Metz, en faveur 
des pauvres, fous la direôion du 
maître échevin , 8( de.s officiers 
de Thôtel- de- ville, 

Burthemin , ( Saint ) Saint Bar- 
thchmy. 

u i r £ s , petites boîtes danslefquel- 
les onmettoit les bulletins pour Té- 
leûion du maître échevin , ouma- 
giftrat fouverain de Metz. Ces buf- 
tes fe mettoient enfuite dans une 
plus grande boîte q u'on nommoit 



BUS ç^ 

Chapptron. De, ce chapperon , Ton 
tiroit. une de ces bulles , & celui 
dont le nom s'y trouvoit , ctoit 
maître éz\iQ\m : Atour de ijzz : 
voyez Chappes. . ^ 

BuscAiGE, corvée , fervitude. 

Buscher , abattre du bois , faire des 
bûches. 

Bus HELE, unboiffeau. 

BusQUET, une touffe d'arbres; 

Busse j im grand bateau. 

BuSTAiL , un bois de lit. 

Bustalhe, droit de pâturage; 

BuTEAU ," une brouette.' 

BuTiER, garde-bœufs^ 
BuTiERE , canal. 

Butiner , Botiner , BuLtjner ^ 

faire butin, capture fur l'ennemi : 

' il fignifie-auffi ' partager le butin : 

Argent bultine , argent pris en 

guerre , & partagé. 

BuTiNiER , dépofitaire du butin. 

BuvERAiGE, labourage. 

Buziniablement, parncceiSté^ 

Byon , ancien vafe. 




5^ 



C AB 



C A H 



V> AAGE , droit pour rentretlen des 
quais. On trouve auffiC AH \rie. 

Cab AL, capital, ou fonds des biens 
de quelqu'un. 

Cabalement^ entièrement. 

Caban , manteau pour parer de la 
pluie. 

Cabar , clou à tête. 

Cabasser, machiner quelque four- 
berie. 

Cabasset , forte d'armure de tête. 

CabavST^ lieu fermé de barreaux 
'; en forme de cage. 
Cabestrage 9 certain droit ibigneu- 
rial. 

Caboceau , mefure de grain , de 
iel,&c. 

Cabochiens , féditieux du temps 
de Charles VI , ainfi nomn>és d'un 
Certain Caboche , lepr chef. 

Cabriolé , tacheté de différentes 
couleurs, comme un cabri. 

Cabuser, trompeur. 

Cabussure, courbure , ou éleva* 
tiôn. 

Caçe , trou d'une aiguilje. 

Cache , pouifuite en jiifticC , 
amende. 

Cachefés, un levier. 
Cachereau, papier-terrier. 
.Gacherie , droit de çhaffe. 



Cachier, chaffer. "^ 

^Cacheure , bleffure. 

Cacluter, publier, proclamer, 

Çaco-zele , zèle indifcret , mau- 
vais , peu réfléchi ; mot grec. 

Cacque-trippes, chauffe-trappes 
qui fe mettent dans un gué de 
nviere , pour en empêcher le 
paffage à la cavalerie. 

Cacumine, (ommet : cacumcn. 
Cadefaut, échafaud. 
Cadeler , conduire. 

Cadene y chaîne .: du latin ^ cauna. 

Cageois, villageois. 

Caheer , bougie , chandelle de cire. 

Cahs, forte de vaiffeau. 

Cahvé , caffé. 

Cahuet , ancien bonnet. 

Cailles, ardoifes. On dit Écaille 
en plufieurs endroits. 

Caistres, (Comté de) comté de 
Caftres. 

Caint, ceinture. 

•Caire , vifage. 

Calamay , fête de la purification 
de la Vierge : voyez Chande- 
lour. 

Calbostais, petite caiffe de bois 
où l'on met un marteau avec des 
clous , & chofes femblables. 

Calciage y 



\ 



m 



CAL 

CalciagE 9 ancien droit pour Ten- 
trétiendes chauffées • 

Calenge j correâion , châtiment, 

Calevres, trompeur, fourbe. 

Caliyaly, chanvari : Caribary 9 
die même. 

Calmar , nom propre d'une ville 
de Suéde. 

Calminer, crépire 9 enduire. 

Calomnie , chicane, fubterflige, 
fàufle allégation connue pour telle 
par celui qui' s*en fervoit. Les 
plaideurs pouvoient exiger Fun 
de l'autre les ferments de calomnie^ 
c'ejft-à-dire , qu'ils juraflent qu'ils 
eflimoient leurs demandes ou 
leurs défenfes juiles , & qu'ils ne 
les foutenoient que par des moyens 
qu'ils croyoient vrais & fohdes. 
En certains cas , les procureurs 
étoient tenus de prêter le même 
ferment. 

CALQUAS , carquois ; Carcas a le 
m'ême fens. 

Caltre, draperie. 

Calvaguete , fervice militaire à 
cheval. 

Calvardine, une perruque. 

Camay , Cam£y,Camaqx;e, ba- 
gue des chevaliers de Tordre du 
porc -épie 9 inftitué par le duc 
d'Orléans en 1389. 

Cambe, brafferie, 

Cambier, braffeur. 

Cambrelaige , chambellan : Ly 
gran cambrelaige , le grand cham- 
bellan. 

Çambri£R| mChambrier, Ca- 



C A M ^7 

mener ou maître d'hôtel : officier 
clauflral d'abbaye : camtwms. 

Cambry, voûte. 

Cameill ^ forte d'armure pour la 
tête. 

Camel 9 un chameau : camelus. 

Caminade 9 chambre à chedùnée. 

Camise, chemife. 

Camoisie 9 couvert de plaies. 

Camoisseir , ou Camoiss^ , pré- 
parer ^ne peau comme le chamois* 

CAMPANIER9 fonneurde cloches 9 
campanariuSm 

Campenart 9 clocher. 

Campelet 9 un petit champ» 

Canceler 9 annuler 9 barrer par des 
traits de plume. 

Cakcelure.9 trait de ligne fur un 
aâe pour l'aonuUer. 

CAN^CHfiL9clôture9 enceinte demurs; 

Cancionaire 9 recueil de chaaibns.. 

CANÇ0N9 chanfon. 
Candelier : voyez Chandelovr. 
Candelle , confrairie. 
CANDaiLE9 chandelle. 
CANEL9 trame. 

CANESTEAU9 unéchaudé, pâtiiTerîe. 
CÂNÉviÈRE 9 chenneviere. 
Caneyne 9 lieu rempli de rofeauz. 
Cangeour 9 changeur. 
Cangier 9 changer. 
Canivelle, chemife. 

CANOGNE9 CAN0NE9 CflANONEf 

chanoine. 

CAKOisii» chapitre de chanoines* 
• P 



V 



f8 CAP 

• Canonge , le revenu d'un canoni- 
cat, 

Canole , ( la ) la trachëc-artere. 

Cantatours 9 brigands , ainfi nom- 
més autrefois. 

Cantvarie, chantrerie, bénéfice 
. de chantre. 

Càpeceur, voleur. 

Capetër , vexer , tourmenter» 

Capelerie, chapelle. 

Capellen, pauvre prêtre^ 

Capet, têtu, opiniâtre. 

Capiaulx y chapeaux. 

Capitain , gouverneur. 

CAPLortR , combattre, frapper de 

répée. 
Captalier, fermier. 

CÂPPE , chappe : Cappes de cuer , 
chappes pour le chœur : chori. 

Gaquehan, cabale, eonfpiration. 

Car, chair : Lypont de cary le pont 

de chair : du latin , caro^ 

ÇAitAUDER, fe réjouir. 

Caraudesse , une ibrciere.. 

Carrasses, voiles : carta/îu 

Carbonnage, ( droit de ) droit 
de prendre ou fiaire dans une fo- 
rêt le charbon ndcefliaîre à fon 
ufage. 

Carcellier, geôlier.. 

Care, vifage. 

Carée y charretée. 

Careton , charretier :• Carterier 

de même. 1 

Carelle, querelle , difpute. 
Caresm ENTRANT , le mardi- gntt.J 



CAR 

Carfou , heure de la retraite» 

Cargié, cliargé. 

Cariage , groffe toile. 

Carion , le dixième de la. dîme. 

Carité, vin du marché : ce mot fî- 
gnifîe auffi une conf raine. 

Carme, verfification , poème: du 
latin , Carmen^. 

Carnal , chair. 

C ARN AL AG E , droit qui fe perçoit eA 
viande dans les boucheries. 

Carkaler , tuer du bétail pour fk 
propre confommation. 

I Carnier, boucher. 

Carnelz , créneaux , ouvertures, 
pour tirer fuF Tennemi aggreffeur.. 

Carniquet , gaieté , humeur, jo«^ 
viale. 

Cakqle , danfè,. 
Caroler, danfer. 

Carotter, aller & venir dans lat 
maifon, y tournailler fans y riea 
faire d'utile , y interrompre le- 
monde* 

CÀROuisSE , débauche à boire.^ 

Carousser , boire abondamment.. 

Carpant , hachis de carpe. 

Carpentement, charpente. 

Carpiere ,. ré&rvoir de carpes ^ 
d'autres poiffons.. 

Carpot, impôt fur le vin. 

Carque , charge ,^ poids. 

Carre- FEU, couvre- feu. 

CARREiGNOif, cachet. 

Carrel, place publique. 

ÇxRRErAGE, doiffurks-chârriots 



CAR , 

Carrete,' villebfequîa.' 
Car RIE , catafalque. 
Carroler, garnir. 
Çarron , charon. . . 

Carroy , place , rue. 
Cartelée , quatrième partie d'un 
arpent , un quartier de bois, 

Cartrier , prifonnîer. ; 

Caruêe , terrein qu'une charrue 
' peut labourer en un an. 
Cas AL , maifonnètte , hameau. 

Cassal , place vague. 
Çasalet, petit baflîn QÙ l'on peut 
former quelques habitations. 

Casanier , un pareffeux qui ne fort 
^, point de fa hutte , de fa cabanne. 
Cascavel , grelot , fonnette.. 

Case , caferne : Case lignifie auffi 
. cau(ë,droit : Qui de luicaj'e avaoU^ 
^ qui auroit /a caiife , qui ferpit dans j 
les droits , fon ayant caufe. 

Casement, terre, château tenu en 
, fief fous certaines conditions. 

Casenier , habitant, domicilié» 

Casier, un cellier. 

Castelage , droit qui fe payoit 
pour l'entrée & la fortie d'un châ- 
teau oii l'on avoit été prifbnnier. 

Castis, chétif.^ 

Castlegarde, iervice de gtierre 
• qu'un vafial devoit à (on feigneur. 

Caston , chaton d'une bague» 

Castrat , un mouton. 

Casuèsne , une chouette. 

Casure«. une chafbble/ ' ' 



C A U 59 

Ça-SUS , ici : MeJJirc Vtvtfqut tfi ga^ 
fusj M. l'éyêque eft ici. 

Catellter, harceler, attaquer. 

Catels , ou Cateux , ( Biens ) 
biens réputés , tantôt meubles , 
tantôt immeubles , tels que les 
bleds , qui font meubles après la 
mi; Mai, & immeubles auparavant^ 
comme n'étanrpas alors féparés 
du fonds. 

Çatepon , homme, chargé en chef 
de quelque opération. 

' Cathonnét, alphabet* 
Catiller , chatouiller. 
Catillement , chatouillement. 

Catin , fille ou femme de mau- 
, vaife vie. Cependant , dans les 
campagnes , on nomme ain^i les 
Catherines , croyant Içur donner ^ 
un beau dimmutif. 

Caucadoire , forte de vaifleaux ; , 
hottes, ciivelles à fouler le rai- 
fin avant de lé Jeter dans la cuve» 

Caucemence, chauffure. , / \ 

CAUCH£fTiui, marchand ou ÊûfeMT i 
,de chdulTes* .^^ 

CauchiÊr , foulier. 

Cauçher, ranger ,,mettre en ordre» ^ 

Cauci AGE , droit qui fe levojit pour 
l'entretien des chaufifées. 

CÀûcôiRÈ, fête dé vilîa)gé* 

Caud£melle.\ CaUI>£MELLÉE p 
batterie, querelle vive , mêlée de . 
gens échauffés de colère. 

Cauderette ,. petite chaudiçre^. 
'CXilDË^l^E, chiendentj 



6o CAV 

Caudrelach , Caudrelas, airain ^ 

cuivre. 
Caudrelier, chaudronnier, 

Caure , chêne. 

Cauresse, forciere. 

Causi, quafi, prefque. 

Causset , cachot. 

Cau telle , rufe , fineffe, lorfque 
ce terme eft pris en ma u vaife part ; 
précaution lage & prudente , lorf- 
qu'on le prend en bonne part , 
comme dan$ ces phrafes : Contre 
les cauuUêsdes maulvaU , contre 
les rufes des méchants : A plus 
habundani,cautcllc ^ pour plus gran- 
de précaution. 

Cautionage , cautionnement. 

Cau VES , caves : En ly cauvi , dans 

ia*cave. 
Catar AS ,' Un trou , un creux , tme 

cavée. 

CÀVALERissE,écuyer, habile dans 
Tart de dreffer les chevaux. 

Câvel , cheville de bois. 

Caveron, chevron; 
CkVË^RE , pendard , coqftiit. 

Ça viLLEU X, rufé, fin, fubtit : Ciutx 

^ a le même fens. 

C AViN , une vallée , un chemin 
creux. 

Cayaux^ jouets pour^amufer les. 
enfants. 

Cayr, tbmbei'icheoir. 

Ce , fi. 

CEAU,cîel. 

Ct-Asjtx. , Cealz , Ciii ,. céiu; : 



C EL 

Ceaulx cureits , ces curés.' 
CEDERiE,'foierie. 

Cegrail, chambre haute , fecrete ^ 
réparée. 

Ceinture de la Reine ; on ap« 

J>elle ainfi à Paris im droit qu'on 
eve fur le vin. 

' Cel , ce. 

* Celai , cette : Et dh celai fcflt Saine 
Benoijl an jufcai lajire fefle Saint 
Benoijl après en exerwant , & de- 
puis cette fête de St. Benoît , juf^ 
qu'à l'autre fête du même Saint 9 
& ainfi de fuite d'année en an* 
née : Grand Cartulaire de Mtt:^ ^ 
vers tan 13 00. 

Celate , cafque. 

Celdale, oicCendale, étoffe de 
foie. 

Celéemënt y fecrétement. 

Celestiels, ou Celestins , ce* 
leftes : Biens eeleftiels , biens du 
ciel. 

Celet, cfpece de feau. 

* Celicoles , hérétiques du cînquie* 
me fiecle. 

Celique, célefte. 

CÊLLAY , celui-là. 

Celle , fi elle : Porfavoir c^elle en 
faixoit ajptis , fi elle fatisfaifoit. 

Celle , ( Eftre à la ) fiéger en jus- 
tice. 

Celtes , ( les ) les peuples qui ha^- 
bîterent la Gaule Celtique. 

CENCHEt, ceinture. 

Cenher, mettre une ceinture. 

Cengle, enceinte* 

* Cener; 






' <::EN 

Cener , manger , (aire un grand re» 
pas : ccenare.. . 

CENitR, repas du fpîjc^ r^i 

C£NS AQLE ,, çhai^4 4e. ^eps^ aflfec-i 
té à un ou plufieurs cens. 

Censir , donner à cens; ^ 

Censite^ ceniî;aire« 

Cens AL , ( en ) .revcmis , que Vxyn: * 
. ,.e» cens ^iflr^it^.xle cens.,.: . j .. j. 

Censaux , propriétaires de cens. 
leem p héritages chargés de cens^, 

Cens-batards , ex;aâement pax- 

. lant, ce.font les cens ou rer\t€^^ 

acquis à jpris d'argenti C*eft ce que 

porte rordonndnce de Metz , pu- 

" btiée le lo Mai i ^64. Art. is -^s 
- 4, 16, 17, 18^ ÔC autres; cepen- 
dant dans l'ulage aâuel , tou^ 
cens npn feieaeuriaux font nom- 
mes* bâtards. 

Censé , cens ; Ctnfutls^ M^^l. i^?T 
Jmls^ héritages chargés de cens. 

Censé ^ métairie en grains. 

Censier , admodiatcur de cette mé- 
• tairie. ... 

Censier , propriétaire d'un . ceps , 
le feigneur.Qu î^utre^ à qui il efl 
du, 

Censier ES, familles qui tiennent 
une ferme , une cenfe. On appel- 
loit NiET AYERÈS , celles qui n'a- 
voientqu'unemélaii^îe de vignes. 

Centene : en btih' , etnttrta , 
lieu compofé de cent feux, ou 
familles, dont les juges étoient 
appelles Centeniers , ce que 
les . Allemands liomm^ntr jeacore 
Centgraff : Ccntcn^ a 9uf& 



C E R 6.1 

dans plufieurs chartes, lamçme, 
iiRnijScation que lurifdiciîo , domi* 
muntj juridiction, domaine.^ 

Cépage, geôlier,, .^ ;, \ . 

Çepte , fefte. 

Celant, chofe de petite yaleifrV 
telle qu'elle foit, monnoie^ ou 



r autre. 



• ■ • . 



'-. jî 



i. r- t 



CerjcÊau, Tjiqç enfegne 4ç, cab^e^^ 
Cercele , frifé, crêpé.... .. , . . 

Çeriugion, ppfc-épic. .,^ ... . 

ÇÉRis , infiniment à pointes dont 
on fe fert dans les villages ,. pQÙr 
affiner le chanvre ; hem , une fàu* 

"cillé dèÀteléè. 

Cerneliere, un cercle. 

CeRRê, pois-chiche. 

Cerre-feu , la retraite , fignalpouf 
" fe retirer chez foi. 

Certaineté i certitude. 

Cervoise , bierre : cercv^fià. ■ 

Cervoisier , braffeur. . * ,, . 

Cesse, (le)rinterdit., cefïation 4f 
l'office divin. 

Cesjui,Cestuis, cet, ces.: Pdrcijluïs 
' ifcripà ,' par* ces â'ées , ces lécrits, 

Cetembre, mois de Septembre, 

Cetif, captif. 

Ceutier , coûter : 300 //V. dt mu-^ 
cïns qut U tout uutitnntnt j que 
le tout coûtoit. 

• • • « 

CivAL*, ou Cevel, cheveu, che- 
veliire. ' ' 

Cevre, loi municipale. 
Cex , Cez , cenfure eccléfîaftique. 
Voyez Cesse. 

Chabene , cabanne. 

Q 



,*" 



6^ tKK 

CHABiï:, Jhemtrilïiire. 

Chabl'is , bois alibàlras ]^r ^îes 
vents. 

Chabriot, chevrbh, 

Chac£LEU , ch^fleur de teup^ :' 

Cha^eôr, cheval de ch'affe. 
Chaçepol, fereent prépoï^é *à la 
•'îë^éd'és>ïïfôî;tlttiAipdts. ^ 

Chaceulx , châteaux. 

Chache, (•k)'là hâiihe, ^a cW^ëe. 

CttXc'QUEU , ou Ctec^stJrxrEÙR , préf- 
'fôir à 'feire dîi Viii. . ' 

èHÀuQVÊuR, ChoqsquÏjjrs, jpf ef- 
fureurs. 

Chacunière ^ logb^ appartement 
de quelqu'un*. 

Chadelèr*^ conduire ^hiener.^ éclai- 
rer à la qharidéUe. 

ChadlllerrÏs j chéfy conduâeiir^ 
capitâîffè:- 

Çhaer , tomber. 

tJkAmJUBiER , défigt\Wr. 

Chafrener, reprendre avec force. 

Chaiel ^ Ch AiELlE ^ pétif, cKien , 
petite chienne. 

Chaillôir , valeur : Fut mis a non 
chailloir f£at méprifé y abahidotané, 
•comme ne valant rîéh.^ 

Chaiivibe , jatfïbe. 

Chaigle y, parc fermé de mûrs. • 

Chaïnlles^ chanvres. /, 

Chainoinerie , collégiale de cha- 
noines. 

Chains, céans.. 
Chainse, jupe. 



CH A 

Q^AlKt; "i^ihlËttrew 

Chaipelains, chapelain (^ ée^ 
fert une cha^ltov : -^ 

Chaires, ( Ti^veUës ) ^i^mes oa 
flalles d'églifenouvôUement faites» 

ÇirdkGiÉ', idnrgé. 

Chairlës, iCKir//^ ^Mim d%Mkihe» 

CiiAÎrfEbTÈ, Ckâttàék. 

CttA'iRPAÏOTE ,t>byrargè"de vàntiîen. 

Cft'ÀiRRÏER^ charrcfe. 

CHXïîOrbN, ûu CHEKtrcfSy char* 

. tetier k cohidu'fteur àe voiture, 

ChAIRTRE , pfifon : Efire in ck^ir^ 

Ckâissïér , ou Ca^fCEK y cher- 

• *chier,tfavàiirer à. obtenir quelque 
chofe. 

•GkAissE, Tpourfuife:P(w:^rtfAiij^^ 

• potirchàffer. 

Chaistre, (Gomié de ) comté de 
Caftresen AHkce. 

Ch AiTEiLLANT^petlt châteâù , petit 
• (fhâifeî. \ ' ' 

CiTÀrTEis ,tâppdrt eh argent, d'une 
vigne y d'un champ. 

tHAltlVETÉ, captivité. 

Chaiture y cbarnage : Menées dci^ 
me de chaifures deporceles y, &c, pe— 
j.tites dîmes.de petits cochons , &ç. 

Chaïsse, expuli(ion,bannif&ment. 

;Chaiz , cabanne > petite maifon. 

C»AKEU y préffoir : voyez Cuac- 



C HA 

Chai , rhevalîer. 

Gh ALAMCR yéréclamer^ former une 
demande -en }uftice, 

Chaleil 9 une hunpe. 

ChaMMÈE, CttALEMÊLLE,CHA- 

.LEMiE y chalumeau de bergers , 
flûte. 

Chalem^, faire danfer au fonde 
la flûte. 

Ch ALEMïNE^calamine, forte de pier- 
re qui entre dans la :compofitîon 
du cuivre jaune. 

Chalendeler , joueur de flûte, de 
chalumeau. 

Chalenée 9 charge d'im chaland , 
d'une perfonne qui acheté fes 
marchandifes dans une même 
boutique. 

Çhalener, conduire un chaland, 
radreflfer à une boutique. 

Ch aleng e 9 demande en juflic^. 

C H ALLE, moule à g^uflres , gauf- 
frier. 

Challer , écalcr, c'eft-à-dire , 
ôter récale ou coque dure de 
certains fruits, telle que la noix. 

Chaloir , avoir chaud. 

.Chaldement , chaudement. 

Chaloir , iniporter : // ne mtn 

■'■' chaut , il ne m'importe, 

Chalonge, tromperie: Celle volt 

lour fan chalongt , {i elle veut les 
tromper. 

Chalongér , Chalanger , ou 
Calengbr , inquiéter , chagriner 
quelqu*u)î^ 



C H A 6^ 

Cham , petit banc dont on fe fert 
pour traire les vaches. 

CuAALAis , banc pour s'afleoir en 
compagnie, &c ifcamnum. 

Chambellage , ou Chambre* 
La<îe , droit de fief dû • au fei- 
|;neur dominant , à chaque mu- 
tation de vaffàl : Item , droit que 
payoient au roi , les bénéficiers 
de France , en hii prêtant ferment 
de fidélité : Item , droit duau pre- 
mier huifller de la chambre des 
comptes, par ceux qui y font foi 
& hommage. 

Chambereche, cens. 
Oiambion , îambon. 

Chambre Royale de Met^ , tribu- 
nal extraordinaire établi en cet- 
te ville en 1679 » P^ur con- 

. noître delà réunion des fiefs mou* 
vants des Trois^-Evêchés : voyez 

. YJfi(ioirede Me^i , tom. III. 

Chambrerïe , office clauftral du 
maître d'hôtel d'une abbaye nom- 
mé Chambrier , ou Cham- 

BRIET : Il paioit chefcan a cham-' 
hriet de S. Vincent VllI S. de Me^ , 
chaque^'année, il payoit huit fous 
Meflins au camérier ou maître 
d'hôtel de Tabbaye de St. Vincent 
de. Metz. Quand on trouve dans 
(Quelque ancien titre que telle ou 
telle chofe eft due à la chambre 
d'une abbaye, cela veut dire qu'elle 
eft due à la camérerie ou cham- 
brerie : voyez Cambrier. 

Chambries , latis fur le mur d'un 
jardin , pour y attacher la vlgae 
ou autres arbimeSi^ 



64 CHA 

Chambrillour, compagnon. 

Chamelier: voyez Chalemée. 

Chamerande , ( une ) un enduit. 

Chamon, terre en friche. 

Champaigne , U Champagne , 
province de France. 

Champarer , ou Champarter , 
lever le droit de champart. 

Champartevr , commis pour le 
lever. 

Champart , droit de prendre un 
certain nombre de gerbes fur les 
champs d'une feigneurie. 

Champelet , un petit champ. 

Champisse , une fille ou femme 
débauchée. 

Champisteaux, fâché. 

Champoyer y pâturer dans les 
champs ouverts à la vaine pâture. 

CHAMVREiRE,cheneviere. On trou- 
ve auffi Chamvire pour chenc- 
viere. 

Chan AL , bois , foret. 

Chanxe , bonheur , enchantement. 

Chandeleir de cire , marchand 
cirier. 

Chandelour , Chandelliere , 
Candeliere,Candelier , (la) 
la Chandeleur , fête de la purifi- 
cation de la Vierge. 

Chandres , ( Ly jor des ) le jour 
des cendres , premier du carême. 

Channfheures , ouvroirs oh Ton 
fabrique de petites planches ou 
ais à couvrir les toits. 

Channes , ces mêmes petites plan- 
ches ou ais^ 



en A 

Change, ou Chainge , (ly) le 

changé , la i)anque : Ly ckain* 
geour , ly chaingUrcs , celui qui 
exerce le change, le changeur. 

CaANNETtiL, chanlbn bruyante, 

Chanoinerie, canonicat. 

Chanone, chanoine. 

Chanole : voyez Canolf. 

ChaNTEIRAUN ALTKIT,PttAUTETT, 

tenir un autel y en être pourvu , le 
deffervir : Ly pre/lre que chant eit a 
l^auteit Noflrc'Damt^ 6* U$ altrcs 
prtjlrcs qui h dit aluit tcnron: 6* 
dcjerviront. 

Chantel, le dos de la main. 

Chantement, fortilcge, enchante, 
ment. 

Chanterel , graduel , livre de 
chœiu*. 

Chantères , chantres , chanteury, 

Chantille , contremur de demi- 
pied d'cpaifleur. 

Chaoursier, ufiirier. 

Chapeau, couronne que portent 
les filles le jour de leur mariage, 

Chapel, chapeau : Chepay fignî- 
fie la mcme chofe. 

Chaperon , ancienne cocfFure de 
tête, telles qu'en portent les moi- 
nes. Tous les hommes s'en font 
fcrvi en France jufqu'au quinzic- 
ficc-.e. 

Chapperon, ( par deffous le ) ea 
tapinois , en fecret. 

Chapperon , grande boîte sûre , 
oîi Ton mettoit les voix pour fc- 
Icâicn du fouverain maglflrat , 

le 



C H A 

le maître échevia : voyw Bus- 



tes. 

Chapes , IxHs qui icrv<ent à foul»iâr - 
la couverture d'un l^âtîoieat ^ die* 
" vrons. • 

CHitPLER. combattre. 

Chaplis 9 cliquetis d'épëes. 

Chapouller , ( ie ) fe chercher 
jftoife, fé battre. 

Chappeline 5 armure de tête. 

Cmapellus, clous à grofle tête. 

Chapperon , ( ung ) une cafkque ^ 
forte 4e furtout iintique. 

Chappiaux., (hauts ) chapeaux 
' anciens qui étoient pôifitus & éle- 
vés ^ arec des bords étroits ; les 
gens de qualité les omoient d'une 
plume attachée à coté de la forme. 

^CfilÀBPjJSER , tailler du bois de 
charpente pour Ije .oiiettre fix^ état 
d'être affemjblé. ^ ^ 

Cmapt^ls , ;( les ) les preflbirs : 
ÇhaptfJLs it fruits y ventes.de fruits 
* non cueillis , de fruits à perce- 
voir : Chapuls des champs ^ùuits 

pendants p^rla taçine. 
.^<2H^;R 9 viande : J?ç la charj^ de la. 
-viander 
Chardonal y cardinal. 
CiMREiL, lampe. 

"* ÇliA^E^S. LEVANT , ÇHATEIS PRE- 

•NÀNT , de la main àja main : Je 
CcnfaiHfaxis & tenant^ chants U- 
^ant , çhaUis pn^aht ,' je l'en rends 
le maître ^ le lui cède de lamain 
à la ^ain : turc de / jij. 

CHATtïER, charretier. 



CH A 6^ 

CffARËISy charron. 

,Ck ARINER , railler , fe moquer. 

Charmegneresse y forciere, fem<î 
me qui fait charmer. 

Charmie, chemife. 

Charnalité , paflîon déréglée. 

Charolle : voyez Carolle. 

Charqstier^ carnaiHer. 

Charpagne y menu engin de pê« 
che. 

Charpiner , carder. 

Charpir y mettre en pièces , faire 
delà charpie. 

Charran , chemin par où peut paf- 
fer tm char. 

Charte, qui a une charte > un pri- 
vilege , un droit. 

Charton, cocher. 

Ctf ARRET y rouet. 
Chaaruyi^i i^harretier. 

Chartie , aâe public. y authen* 
tique. 

CHAftTRE, prifon. 

-CfiARTBi^iER y geôlier. 

' C^ARTRRUX , qn appellpit ainfi à 
Metz les Ciîlerciens. 

Chartrime y celui qui tient le lé* 
•giilre de quelque chofe. 

Chas, ime travée, efpace qui fe 
•trouve entre deux poutres , pu, 
entre une poutre & le ,mur. > 

Gras , cvûfios* > 

Ch ASAL , mc^fi|i:e. 
Chasse : voyez Chartre. 
Chassipole , fergent chargé de le- 
ver les impôts. 

R 



1 



- \ 



«^ CHA 

Chasstpolerie., droit qtii fe paie 
"^Su feigneur , pour avoir la per- 
miffion de fe retirer avec fes ef- 
fets dans fon château , durant les 

guerres. 

Chasteis , ou Chasteits ,.Chap- 
TEL , Cheptel, ou Chêtel , 
bail de befliaux efUmés , ou [lar 
des experts , ou par les parties 
iiftéreffées, & dont le profit fe 
partage entre le bailleur & le 
preneur, au temps convenu, qui 
<*ft d'ordinaire de trois ans. 

Chasx EL, château: on trouveauffi 
Chatel pour château. 

Chastellain> ou Châtelain , 

Sarde des châteaux ou des portes 
e villes qu'on appelloit anaenne- 
ment chaflcls ou chajlcaux , parce 
qu'en eflet , elles étoient dés ef- 
peces de fortereffes , de châteaux. 

Chastellaine , femme du châ- 

tellain. 
Ch ASTI AULX, châteaux. 
Chastoier, châtier, punir; 

Chastois , châtiment : Chafioîs ou 
chatoy corporel^ punition corpo- 
relle. 

Chastoiller, chatouiller : Vaifi 
chaftoilU ,.le plaifir chatouille^ en» 
gage , entraîne. 

C H astre , manteau de cheminée. 

Chastri, mouton. 

Chate : voyez Chaptel Je fndis. 

Chatel prenant , Chatel don- 
nant , ( donner ) donner de la 
main à la main : on trouve ces 
lennes dans un ûtre de fondatioA 



CHA 

(fune chapelle en 1319 • vo9|^' 
Chareis. 

Châtrons , moutons». . 

Ch AU , chû , tombé. 

Chaualer , tomber à la renverfë^ 

Chaucermente , chauflure. 

Chauchiere, four à chaux. 

Chauderée , chaudière. 

Chaudurnée , plein une chaudière; 

CiIaudrelas , airain dont on ù^f 
les chaudières. 

Chavsnys ,. chenevis* 
Chavan , panier de vendange? 
Chaver, creufer, feire imfofféJ 

Chauffauder, échafauder, con« 
duire un criminel fur un écha« 
fàud poiur le fupplicier. 

Chaufoldé , ( Eflre ) être mis fui: 
UB écha&ud^ 

Chaviet , chevet de lit. 
* Chavillon, une cheville;' 
Chaule , une échelle : lum ,.une 
boule. 

Chauleine , chaux à bâtir. 

Chauler , ou Chauleir i^ês 
Bleds , les préparer avec de la 
chaux pour les femer. 

Chaumouflet. , camouflet , fk- 
mée qu'on foufflëau nez d'un hom- 
me qui fommeille , par le moyen 
d'un petit foufflèt. 

Chauqueur , préflbir , preflureur : 
Et li ai encor laict une cuve qui ç 
en ung[ chauqueur de LongeviUe , 

luiai laiiTé UDiC cuve qui efi en 



CH E 

• preffoir de LongeviUe ^ voyez 
Chacqueu. . 

Chavoulx , cheveux. 

ChavretaGE, droit que payoîcnt 

ceux qui avoient des troupeaux 

de chèvres. 

Chaussie ^ droits qui fe levoîent 
pour Tentrctien dear chauffées. 

Chaussine , chaux à bâtir. 

Chayere, o«Cheyre , une chaife^ 
quelquefois ime chaire : La cheyn 
de vérité , la chaire à prêcher : 
les Meffins difent CuYRE. 

CHiABLE ^ prêt à cheoir , à tomber. 

Chéante^ chute. 

Cheance 9 profit f avantage , é- 
chéance. 

Cheanne , une chaîne. 

Chef , tête : En pur chef^ tête nue. 

CifEFAU y maifon.. 

Chefmez , chef-lieu. 

Ckefvetain , capitaine; 

Cheincerie , lingerie. 

Chelm 9 turbulent , féditTeux» 

Chemage , droit que paient les char- 
rettes qui paffent dans les bois. 

Chembel, loûte, tournoi. 

Ghemer, maigrir, tomber eachar- 
tre. 

CHiMERAGE , droit d'aineffe y con- 
£ftant en ce que y dans certains 
lieux y les puinés tiennent de Tai* 
né y leurs portions de fief en hom* 

mage. 

Chemine y chenet ;. Cii£Minon y 

de mêmct 



C H E ^ / '^ 

Chenail, grange, grenier.' 

Chenal, canal. 

Chenaux, c^/^ Ch aisneau^ ^gout* 

tieres*. 
Chenel , petit chien; 
Chener , s'ennuyer. 
Chenevrau, cheneviercr 
Chenex , gouttière. 

Cheoir , tomber , diminue!^ 
Cheoite , chute. 

Cheoir en opprobre, tournera 

ih}ure«r 
Chepage, prifon , geole» 
Chepier , geôlier. 
Cheptel : voyez Chasteis. 

Cheptel ^ ( bail à cheptel ) on 
appelle ainû à Metz , celui qu'un 
propriétaire de vignes , fait avec 
ion vigneron , confiftant en ce 
que le propriétaire donne une 
U)mme, d'environ 300 liv, d'avan- 
ce , à ce vigneron, pour fe nouiv 
rir lui & fa famille , payer les de« 
niers du roi , fournir ce qui cpfh 
vient à la vigne , & en faire la 
culture. En conféquence de cette 
avance, le propriétaire tire un 
tiers franc fur le produit de la ré- 
colte , & le vignerop ou métayer , 
les deux autres tiers ; mais il eft 
obligé de les laifler au proprié- 
taire, pour le prix de la taxe , fur 
laquelle celui-ci déduit les avan- 
ces. Quelaues-uns difent que ce 
contrat eft ufuraire ; d'autres , & 
les vignerons eux-mêmes , difent 
(qu'étant logés, çommç ils le font^^ 



^8 , CHE 

& ayant d'ordinaire quelques jar- 
dins à leur ufage , ils font beau* 
coup mieux que s'ils cultivoient 
à la journée. 

Cher, ou Chair, charriot 

Cherton, charretier. 

Cherier, charron. 

Cher agï:', ce qui feTpayoit par tête. 

Chercel, un hoyau. 

ChercIsel , un cercle. 

Cherchour, d« Che^chier, di- 
gnitaire de cathédrale , nommé 
en latin , circatoty chargé de veil- 
ler au bon ordre dans les lieux ré- 
guliers, lorfqu*on y vivoit en 
commun. 

CHERE,o«CHiER€,vifage,deCARA. 

Chèrer , Ëdre bonne chère , fe ré- 
jouir. 

Crerpuel , cerfeuil. 

Chergier, confier. 

/Cherpignier , faifeur de paniers. 

.Cherquijer , chercher, examiner 
avec foin. 

•Chesal, Chéseau, Chéseolage, 
un égUfe ou maifon de piété , de 
-retraite. 
Chescan , chaque année , tous les 

ans. 
Chescunan : idem. 

. Chescanne , chacune : Chefcannc 
femc , chacune des femmes. 

Chesser, pouffer , faire valoir: 
Ceulx de Me[ polrount en avant 
chcpr leurs raiforts , les expofer , 
les faire valoir en juftice» 

Cheseurs , çhoiûs , élus^ 



3; 



CHE 

ChÊSOVR : ( duquel ) CAe/eurs Je 
chefour paraige y choifis du parage 
dont ils font. 

Chesse , la chafle : Aller al chefe ^ 
' aller chaiTer. 

Chessier, contraindre, pourfui- 
vre en juftice. 

ChESSON , un petit chat. 

Chest , ce : lum , un chat. 

Cheteller, faire des petits chats. 

Chestis, chétif. 

C H ET, échelle. 

C H ETIFVOISON, captivité , mifere* 

Chevage , droit qui fe payoitau- ' 

trefois au roi , dans quelques lieux, 

par les bâtards & les étrangers 

Iui vouloient s'y établir , il étoit 
e douze deniers Parifis. 

Ceevagier, qui eft fujet. au^ojit 

de chevage. 

C H E V ALC H aire j aller à chevaL 

Chevalée, la charge d'jun chevaL 

Chevaler , aller & venir fréquem- 
ment dans Ja pourfuitj^ d'une af- 
faire. 

Chevalerot , homme à chevaL 

Chevalier, on a ppelloit chevaliers 
d'un lieu de piété, comme Jéru- 
falem , &c , ceux qui en avoiént 
fait le pèlerinage. 

Chevances , biens , pofîeflion. 

Chevaulchée, voyage ou trajet 
que l'on fait à cheval, le matin 
ou le foir , fans débrider. 

Chevaucher , aller à cheval. 

Chevaucheur , cavalier , maître 

de poftet 

Chevauchure; 



CHE 

CH£TÀtrcHt}k£ 9 VaGàonà^ monter 

à cheval. 

Ch^vecagne, cavalerie, 

Chevec AILLE) trèfle de dieveux. 

Chevecel , chevet. 

Chevecerie, première dignité, dans 
certaines collégiales , qui donne 
le dôflîer : vojez Cheverseul. 

CheVèdAGE) feu y maifon. 

ChevelainT) chef, commandant 
de troupes. 

Chevëleux, cheveliu 

jCheverseul 9 doffier^ 

Chevesse , habits , bagues , joyaux 
& lit garni d'une femme, 

ChéVêï , ( avoir la tête fur le ) être 
attaqué de la maladie dont t>n dé- 
cède. 

CHâVET f faillie , qui foutient une 
poutre 9 ou quelque autre pièce 
d'un bâtiment. 

Chevetain^ ou Chefetaïn, ca- 
pitaine : on trouve aufC, Chïef- 

VEtÀllÏE. 

CHtvift, )aifi\)rer fonrtàén , foâlié- 
ritage. 

CHEVISANtilî voyez ClïEVAWCfe, 

Chevissà'^t, traité > accord. 

Chevrotage , dfpit ifeigntniriBl; 
fur les chèvres d'un* hàh^ 

Chevroter , pefter , perdre pa- 
tience. , 

^ Çbeu , chez : £ii ckcu Jehan ^ chez 
Jean^ 

< duMffïi » fergent^ :faui$9t . 



CHI 



W 






Ç&XBpjRB^ dais 9 ou baldaquin 
^ d'autel, fbtitenu de colonnesi 

GiriEF,xhefl 

Chief, (le)la tête» 

Chief, (a) «nfin. 

Chief, (en ) perfonneltemeht. 

Chief, point, article d^un écrit t 
Se ly amant ne ly lâi la dcvife de 
chkf cn<hief^ fi le notaire ne lui 
lit l'aâe d'article en article. 

Chief , le commencement d^uft 
mois, d'uneannée ^ En chief d^ Oc- 
ienire , au commencement d^Ocr 
tobre. 

Chielle , ( mettre fur la ) fur une 
efpece de pilori , ou carcan. 

Chienessë , meute de chiens^ 

Chiers, cher: Tens chicrs ^ teihpQl. 
de cherté , de difette. 

' t • - 

Çhierement , avec inâahceL ' 

Chiffort, ( le comté de) leromté 
de Suffolk, province d'Angîetefré» 

CiGNiER Voie , fournie un cheniiià. 

CHiK€Niif , chemife. 

Chil, celui : Chil qui reecfiu^ celui 
qitf recela un vol. 

Chime , ciment , mortien 

Chincelilr, baldaquin, dais^ 

Cm'sÈE , chaifneau , goufderew 

CiriÊssE-DEU, (la ) T^tife , ùîi 
mtu &é^e , oh il efl adoré. 

Chi0nc,Cbinq, Choh<2, cmq; 

qiAnqUe. 

C|)[iKQUlsMfi , cinquième* 
CuQAisiÈ , choix. 

Choe , ou ÇuouE « une hàlle# 



70 CHO 

ChOier, prendre un jgrand foin de 
quelque chofe. 

Chointe, chofe bien ornée, bien 

ajuflée. 
Choison , occafiom 

Choist, ( Eftre ) être abattu, fâ- 
tigué. - 

Cholier , glîfler ftir la glace ; les 
Lorrains appellent Cholier , 
chiffonner le mouchoir à une fUle. 

CHOLLA.T, pain molkt blanc» 

jChonin,, banquier* 

Cho^ne y Jeanne y nom propre de 
femme tJaanna^ 

Choquelle, canaille» 

Choçuer, ufer d'une femme- 

;Chori AI. , un chantre de chœur, 
Çhosér , ou Cbosîer y défapprou- 

ver , faire peur , caufer des in- 
. quiétudes. 
Chot , chouette. 

Chotier , lavoir de vaîflelîe, en 
* une cuifîne. 
Chouffier ,. baifotter une fille fvr 

la bouche; 
Chouver, balayer : /i^i/w-e» 

Choys , le taux ,. le prix d'une 

chofe. 
Christian , chrétien : chnfiianus. 
ChRONOLOG u E , chronologifte. 
CiELZ , dais d'égUfe pu autres. 

CiELZ DE PAILLE , dais de broderie 
en paille. Ces broderies étoient 
autrefois très-eflimées, & ces dais 
étoient à frx lances, c'eft-à-dire,^ 
foutenus de iix bâtons^ 

Ci£à(2UiEjt, chercher,^ 



CIS 

\ CiERS,' cértidn , aflurd* 

CiERVE, une biche. 

CiEZ, cheveux. 

Cil , cehii ou ce : £/ ferait cil nuàp 
tre efcheving ^ & celui* çl fera mai* 
tre échevin. 

Cil, s'il , (î elle : Cil rttfi en bonftnsy, 

s'il n'eft fain ^efprit.: • 

CirograiphE , chirographe , le (î- 
gne ou la fignature de la main pro» 
pre d'une perfonne, un écrit iî* 
gné d'elle : £r unie chaicune jarù^ 
de ccfiuy cirograiphi contre Us caii'^ 
telles des mautvais avons nous gar» 
ms dé nofire Jeel avec lafubfcrip^ 
tion des temoingnsiges ,. & pour 
mettre cet écrit y. qui eft de notre 
. main ^ à l'abri des rufes & fineffes. 
des méchants , nous l'avons munt 
de nptre fceau & de la fignafure 
des 'témoins : Charte de uS'Xm. ^ 

Cirque, la ville de Sierke^ 
CiNCE, ceinture. 
CuNCELiER, un couiHm 
CiRCUiR , tourner alentour» 
Cis , CiST , ce ^ ces ,. ceux.. 
CiSEL, cifeau à cifeler. 

ClSELET , OZ^ClSELETTE , cifcaUX à 

couper du linge, ficc 

CiSNE, cygne. \\ 

CiSNEAVX, jeunes cygnes. 

CiSTi ALZ, Cîteaux : Ordre de Cifiial^y, 
ordre de Cîteaux, des Bemar- 
dins. 

Citadin, bourgeoiis , non noble ^ 
d'une ville. 

ÇiTÂimiAQf. I droit de bourgeoiûe» 



(G LA ^ 

Cité ,, république particulière, vil^ 

libre , téile ^if éto|è' Metz. 
CiTiEN , citoyen , meftiVré cTilrle fo^ 

ciété libre , qui habité taie cité. ■ 
CivERAGE , redevancedûeà xmféir 
^ gneur par les tenanciei*s_des terres 

qu*il leur a accordées* i; . 
Civiles , lettres à^ pnpçe jC^vi[u{<fM 

.raifpnnables , jufîes oC honnêtes^' 

Clabot, clocbettè qu'on pèiid au 
cou des bœufs qltî' pâtûréiit'dans 

"^**ie!5 bois, pour pouvoir les fuivre 
ouïes retrouver. ••- 'I 

Clacelier, ou GiÀcfifkLi^ ^M|m 
tient les clefs d'uîiioffice; ^ /. > '• 



^ r e. 



CLXCELitkfe , porflerè, ; V : 



C L E, 7t 

Clamer, appellér quelqu'un, pour 
venir à foi' l clamarc. '* ' 

Clapon , un porc. 

Clarissimat , dignitç à laquelle 
étoit attaché le titre de c1arimme« 

' r J . • * 

CLAsEAy j.fQnftette. . / ,^* ,\ ^ 

CLAVAijaiB, ga^dédes çljéS çTunc 

' vUle oii d'un tr^for de Chahes^ 

Clave , maflue» 



« • 



CLAVBTJEJt^ heurtersLk po«tf«^ . J 

Claveure, ferrure de porte. • 
Olavéûse ( Sandte) |>etàflfey ,(S5nJ 

dres gra velées. • - - 

CLER,HliiflTèic&m^. -^^ ^ 

Clerc , greffier d'une jurifdiâîorf. 



Claie-vqie.de pieARês y ^aéde- I Clercs-jurés ; coirimis du grèflfe 
' ibiïehbîerreSf^ tailïeV3Y<**'> I teçus en juflice. 



fur une galerie. 

'CLAVivr; artMé'aÙi! p<Air Ife^Bei- i 
' tîau^i^priiërt^ëHt;''' ^' ^'\^'^ i 

Claime^ ou CLA^fORS, poûrfiilte. ' 

Cl AIMER quelqu'tift , l'accufer en 
juftice, le pôurfïiîvrel ^ - 

-OLÎltWirit ', fofikét i réclamet ^ëvec ! 
bruit 9 un droit ou une poifeflîon , i 

' 'exciter, à cet effet ,\ine forte de ta- 

muke. 
Xlaiker, expofer clairement* 

^ Clam., ban J pubUcation , âjoume- 
lA^nt par cfi publicf , fait à unaî>- . 
fent. • ' : ' • ' 

Clam able , ( ffien ) fujet au retrait. 

Clamant, demandeur en quelque 
droit. ' * 

Clamée , amende due par >Ûi dé- 
toeur ea. rctâ^dt 



T.> 



\ 



CtEkcELiER , . gèoHer. 
.Gjl^EEMENT ,- CA petit nomlMv^ ) 
CLERGEssEy une. femme lettrée ^ 
favante. . - ; 

Clergie , ( la ) le clergé d'un diocè* 
fe, d'une ville. 

Cl-ergjeom, ^yCLE^OK , .enâàt 
de chœur. 

Clevour , pu Clovetour, clott- 
tier. " * 

Clicorgue , qui eft de côté , de 
(rwers.^ • , ^ . , ^ ^ 

CUMATRIC, OU CLIMATÉRIQbE ; 

- ' '( année ) chaque fept^ihe amâfe 
dé la vie de l'homme. La foixante* 

- troifieme eft appellée la grande 

cUmatériqûe y ' ou àbfolumeM la 

- W ma$itiqu€ , .parceiqofrile aille 

neuvième feptenaire. Qhidit'pro* 



w i 



•• f 



ji CL 6 

' verbîàlemént que lç$ empires djif, 
comme lés hommes ,' leurs années 
climatériques. ' -' 

Clinsser» gliiTer. 

Clipét , un battant de cloché. 

Çlipon 9 un bâton etl formé de maf- 
fuéy z\i bout duquefil y a un 
gros noeud; ce que les pâtres 
appellent LoQUfiTtE. ' - 

Cliqvsr 9 aire diL bruit , du di* 
quetis. 

CtiSTREH^ \,(^)i^ couvrir de hatl<^ 
ions. ' , 

CLOCHEMAiiy un.foqneur^ 
Cloficher y clouen 

Gloiexon, c^if Cloiexos, cloifoRy 
réparation de niaifons y de jâi*- 
dins : En jufiay la cloUxon ^ ju|^ 
qu'à la réparation. 

Clô^ON y enceihte : D^ans lé tloi^ 

^ ' fon y dans Tenceinte^^ 

Clos , un clou. 

-Cloîtres , muions relîgieufes, nîo- 
nafteres. i 

i^CioQUETrr^ îdbchette poie: la 

mefle. 
-Close AU , petit jar<iin« 

Closerie, petite métairie, un tout 
pletit bien de campagne. 

Closier y concierge , garde , por* ; 
T tier. • ., , 

•Çï^QSTRE, cloître , le bas d'une 
. . . aiaifon régulière : On bas don 
ckfin S. Salvour^ au bas du cloî- 
... tre de Saint Sauveur. 

• CtO V^'OUR^ y ou, GlOVCiTi^R t' 

' . ■ clbiitîéi: ..V \. û\ .(. 
C^OYE y unç claie^ 






COD 

CtOsùRÊ, clôture, enceinte. 
Çlustriaus ,' haillons. 
Clut , raclure , fragment. 
Co , encore. 

Co* ACCUSÉ , accufé avec un ou plur 
fleurs autres. 

Caille! , grofle laine. 

CoARs y couard , lâche , peureux. 

Cobir 9 confire. 

CoBRERy prendre, fe faifir, s'emr 
parer. 

COBTER )4ieurter. 

Coca y un œuf. 

CocATRE, chapon qui n'efl châtré 
^u'à demi. 

ÇocAmoNE, , ,conteûation , que-; 

relie. ^ ^ 

• ■ • • . ■ • 

CpÇHE'-Y,(uneYune tr^iie châtrée>: 
item y brànçnes d'arbre deftinées 
au chauâàge. 

CODiciLLAiRQ^ ce qui eft contenu 
dans un codicille. > 



• « 



rCcmiCILLANT y cdui qui Eût IfR CQr 

dicille. 

• Codicille y difpofition écrite y par 
laquelle le teflateur ajoute , ou 
change quelque article de {^s 
dernières volontés. 

. CoENENS, o^ CuNNiN y lapin : Poil 
dt cunnin y poil de lapin. 

COES y tranquille : Oà Us ianroit cots 
fans plaii y on leur donneroit sû- 
reté ; on les laifleroit tranquilles y 
% faps faire contre eux aucune pour<- 
' fuite. 

CofiSTRON I un bâtard. 

CoixAT, 



r 



COG 

<Co^£tàt 9 état d'un mince qiù pai> 
tage la fouverainete avec on autre. 

CoFFiNy petite corbeille* 

COFFINEAU, petit panier. 

Ço-^iDEvJUSSEUR 9 répondant foli«* 
claire avec un -autre 9 4e la dette 
d'un troi£eme qui eft le vrai dé* 
biteur^ ou preneur. 

COGAKIENT, fecrettement^ 

COGEMT, i;iéceflaire. 

Cognât, a reconnu : Jty Htmî^ mun 
dt Bar ^f as [avoir à to^ , fuc mij^ 
fin Thicrri de MorvUU cognât , &c« 
Je, Henri, comte de B«u-,iais &voir 
•à tous , que meffire. Thierri de 
Morville a reconnu, &c. 

CoGK AT , coufin : cognaius^ CQm* 

me Aon AT , agnaeus. 
CoGNATiON , parenté , coufinage^ 

ÇoGNOlir£ A j furnominer.^ 

CoGNON , breuvage empoifonné, 
ce qu'on appeUe ^ aujourd'hui ^ 
' éoucon. 

CoHÛAGE , droit qui fe levé fur 
• les marchés^ 

CoHYNE , couenne de lard» 

Coi , voyez Coes, 

CoiEMEKT, tranquilletnenf» 

CoiNT , agréable, bien paré : comp* 
tus» 

CoiNTERiE, affeâation de parure^ 
afféterie : Cointie a la même 
fignification. 

CoiNTisE, goût, difcememenn 

CoiON , im lâche , un poltron* 

CoioNNERiE, lâcheté. 

CoisiER I frapper ^ bleflcr» 



C O L ^\ 

t3ôiso>mEii, blâmer 9 fatt^e desre-. 

proches» . ■ • . : 

CofsiN, ou ÇoçiN , coufin^ parent j: 

lacoftnncy lacoufine. 

Col AGE., droit de collier, que levé 
un feigneur fur fes iujets , en pro* 
' portion de la quantité de bœuâi 
qu'ib attelent , pour labourer les 
terres qu'ils ôccuj^ent dans ia feir 
gneurie, 

C9LLAIR9 atfCoLLARS^, Nicolas. 

CoLLÀTTE,nom de femme, autre 

diminutif de Nicolas» 

» • • • 

Collation, rapport en par^ft 
de fucceffion : Item , une confct 
rence , une inâruâion* 

CoLi£ , bile% 

Collée , coup d'épée fur le cou; 
COLLEIR , couler r Se dotent chefcati 
' 'f^anif d vm coUdeJks Ut cowe , ib 
doivent chaque année , fé parta^^ 
ger le vin coulé fur la cuve. 

Coller AGE , droit qm fe payoit 
pour mettre du vin en perce. 

Collet AGE , taiUes , aides & fiib»' 
£des qui fe lèvent &r le peuple^' 

Colle VRfNiERS, artilleurs» 

CoLLiBERT , un ferf. 

CoLLiEGE , aflemblée. 

CoLUTiGiANs ^ ceux qui plaident 
l'im contré i'autre* 

CoLLOGUi , louage , convention. 

CoLLoiGNE , Cologne , ville élec* 
torale. 

CotoiG V£ , quenouille. 

COLLORiQUZ*^ violent^ emporté. 

T 



^ - 



74 C O M 

CoituRiON , une pie-fpkçhèl ou 
une femme criarde, qûerélleUfe. 

• Colombiers , la ville de Côlmaf , 
enAlface. 

• ■ 

Colons, (les) lés laboureurs , l'es 
cultivateurs , fermiers , ou noâ» 

COLX , ( des ), des coups». 

COMANS y commandementr 

Combe , une grotte. 

CoMBi£NQU£ ^ encore queJ. 

COMBRER y empoigner , prendre 
par violence. 

CoMBiiiss£M£NT ^.raâion. de bxp- 
, fer. 
CoMiTiAL, épîlepfie. 

ÇoMMAND , commettant, qui doir- 
ne commiffion à un autre poiur 
. quelque chofe.. 

Commandement, ( A )à Ti^ligna* 
tion*' 

CoMMANDEiR, Confier, mettre en 
main«. 

CoMMANOiR, recommander; 

Commander a^xtkescrit, mettre 
. par écrit , confier à un écrit : 
Ei afin ^uc cttu paix- demeure fcrnu 
& ejiable fans y muer par tous 
âges , nous t avons fait commart" 
der à la féabU gardé de ce prifent 
*■ cirograiphey & pour que cet ac-^ 
cord foit fiable , qu'on n'y puifle 
donner atteinte dans la fuite des 
temps , nous l'avons mis 6c con- 
fié à la fidelle garde de cet écrit , 
£gné de notre main : voyez CiRO- 
GRÂJPHE. Charte de tMquùJhr^ 
stmd'^ de Tan iiix. 



C o M 

CoMMise , ( Êdre ) donner corner 
•'• miflion de quelque èhofe. 

Commise, confifcatiôn d'un fief r 

tomber en commifi ,* dans le CctS 
de confifcatiôn» 

COMMITUMUS , Cammltimus , pri- 
vilège que le roi accorde à cer- 
taines perfonnes , dé plaider en 
première infiance, aux requêtes 
du palais , ou de Tbôtel. 

Commun ALEMENT, enfemble. 

CoMMUNALiSTES, prêtres aidants 
• un curé dans its fondions ,'& vi- 
vants en commun , dans une forte ' 
de communauté. 

Commune , (la ) le corps des Bour^r 
geois d'une ville. 

CoMMUNEL,, commun* 

Cômmunité, co-propriété, droit 
de propriété poxu- partie, dont 
- on jouit par indivis*. 

Compaignon , confrère entre of-r 
ficiers de juftice. 

CoMPAiGNfiR , fôutenîr le parti dé 
quelqu'un. 

CoMP AIN , compagnon quelconque» 

COMPARAGER., comparer , égaler ,. 

exprimer le rapport qui fe trouve 

entre deux choKS. 
Comparoir , fe prgfenter en jùC* 

rice , pour répondre à une afiigna^^ 

tion. 

Compartir , Êdre des comparti«-f 
ments» 

Comparvit , aâe .qui attefte \x 
comparution de l'une des parties* 
en jufii^^ quand l'autre partie t&; 



C O M 

défaillante , foit par mort, ovc au- 
trement. 




tracés dans un but appelle Cu- 
ViAUX : voyez Cûviaux^ 

CoMPER , acquérir, 

'CoMPERSONNiER, voyez Parsons. 

COMPIENG , un bourbier. 

CoMPissER, piffer fréquemment, 
& par-tout. 

CoMPLANT, conceffion d'un ter- 
reîh ,. à.cfaarge d'y feire une plan- 
tation , moyennant une redevan- 
ce fur les fnnts. 

CoMPLANTERiE , héritages fujets 

au droit de complant. 
CoMPUE , ( chofe ) chofe achevée , 

par&ite. 

CoMPOix , xradaflre, état des fonds 
de chaque commiuiauté, de leur 
valeur, &c. 

ÇOMPORT , proponion , relation , 

; rapport. 

Compost, computdes temps. 

CoMPRiNS, compris dans quelque 

chofe. 
COMPULSION, ordonnance de juf- 

tice , qui force de faire quelque 
*' chofe. 

C'ON , qu'on. 

CONARD , un ftupide, un (ot. 

CoNCHELÉEMENT , fraude , fur- 
prife. 

CoNCHiERES, \m lâche, un poltron. 
ÇoNcioN , harangue , dîfcours : 



CO N 75 

Conditionner les héritages, 

les charger d'ufufruit, &c. 

CoNDOULOiR,(fe) participer à la 
douleur dequelqu'un^ 

Cgnduil , charretier. 

Conduit, bouticjue, magafin, lieu 
oîi chaque maître travaille, où 
il a fes outils & its vendoires. ^ 

Conduit , route ou chemin , droit 
de péage. 

Conduit, afte de juflîce, terme 
de pratique, qui fignifîe la pof- 
feflion cjue le remier , ou créan- 
cier étoit obligé de prendre , par 
aùtoritd de juftice , de l'héritage 
déguerpi par exunmtnt , contre 
fon débiteur. 

Conduire , mettre celui qui àvt>ît 
obtenu raffurement ou le relevé^ 
ment , en poâeilion de l'héritage 
affuré ou relevé , ce qui fe fai- 
foit par la îuflice du lieu, & de- 
voit précéder U ban de trcsfond : 
voyez ExUREMBNT , voyez 
Ban. 

CoNFAiTEWENT , parfaitement. 
Confannon , bannière d'églife» 

[ Conférer , rapporter en partage di^ 
fucceflion. 

CoNFÉs , con&fleur;- 
CoNFiCHiRR , confifquer». 
CoNFiCT , rempli. 
Confidence , confiance. 

CoNFiscANT , celui fur qui il peutt 
tomber une confifcation. 

CoNFOLER, fouler aux pieds». 

- Confort ^ fepours , aidë^ 



-■> 




76 C O N 

CoNFREMAKCE^ confirmatlolu 
Congé , permîffion. 

iCONGÉABLEy domaine dans lequel 
le feigneur peut toujours rentrer 
en payant les améliorations à ce« 
hii qui le tient. 

CoNGERiE, amas de plufîeiu-s cho* 
fes réunies ians ordre. 

CONGRÉGANDINES » religieufes de 
la congrégation. 

CONGRUENT, convenable« 

CoNJOUissANCE , congratula^îon. 

C'ONKES 9 que jamais ne : Fcmmt 
ionkts îiavit tu mari , femme qui 
jamais n^avoit eu de mari. 

CONNIL, un lapin, 

CONNILEUR , ou CoNNiNEUR, gar- 
de-garenne* 

CONNiLLER , tergîverfer , chercher 
des fubterfiiges , de mauvaifes dé- 
faites* 

CoNNiLLiERE^ fubterfuge. 

CONNOiiXEy quenouille* 

CoNONiTES 9 hérétiques du feîzieme 
iiecle, branche d'Euty chiens, aii% 
nommée de Tévêque Conon , leur 
chef. 

CoNQUETS , biens qui s'acquièrent 
durant le mariage. 

Coi^UERRE , CoNQUETTÊR , con- 
quérir 9 faire des conquêtes. 

CONRAIRS, Conrard^ ou Conrad , 
nom d'homme : Conrardus^ Conra» 
dus. 

CoNRER , tanner \ Cuir conri^ tanné. 

CONROUR, tanneur. 

GoNROY, Cqnaoit^ projet ^ def- 



CON 

feîn , foin : lum , troupe , fuite i 
train. 

CCiNS , qu'on , que Ton ^ que on : 
A tans Cons faixoit , lorfqu'oa 
fàifoit. 

CONSAULX, corifeib, confuls. 

CoNSAUX , confeils des provinces 
des Pays-bas & du Luxembourg , 
dont le fouverain demandoit quel- 
quefois Taris fur les loix qu'il 
aroit deflein de promulguer ; ju« 
rifconfultes & officiers confultés 
par le fouverain. 

Conseiller , examiner , décider , 
juger un procès. 

Consens ^( jour du) jour auquel 
la réfîgnation d'un bénéfice efl ad- 
mife en cour de Rome. 

C 'ONS EN SOIT , qu'on en foit , par 
exemple 9 averu, &c. 

Conserve, réfervoir poiu* la dif^ 
tribution des eaux. . 

CONSIAUS, co-habitants : confocii : 
Et li confions de la citeit dt Mer ^ 
& les co-habitants de la cité de 
Metz. 

CONSOIL , confeiL 

CONSOIL du mai fin i/chevin , grand 
confeil, confeil fouverain à Metz , 
lorfqu'elleétoit république : voyez 
le deuxième volume de YHiftoir^ 
di Ma^. 

CONSOIL , ( a ) en fecret. 
CoNSOis , de fon plein gré. 

CONSTRANCES contraintes : Par 
paour & par confirancts , par peur 
& par contraintes. 

CONSUIREy 



CON 

CONSUtREy pourfuivre* 

CoNSUiviR , attendre. 

Contaminer , fouiller. 

Contamination , {buillure* 

Contasse 9 conteflation , débat. 

CONTEIT, comté : Lacomtitdt Lur 
umburg 9 le comté de Luxem- 
bourg. 

CONTBMNEMENT DB JUSTICE, re- 
fus de comparoître fur une affi- 
gnation, ou d'exécuter ce qui eft 
-ordonné par le juge. 

CoNTEMNER, méprifer. 

CoNTEMPTiB^E , méprifable : du 
• verbe conumnerc. 

CoNTENDRE , contefter, être capa- 
ble de difputer une chofe» avoir 
droit de coutelier. 

CONTENDS , difpute , conteflation. 
£ONT£RiÊ, procure, ou cellerie de 

monafiere, lieu où Ton paie, & 

où Ton reçoit Targent. 

-ÇoNTiENNEMENT , maintien , con* 
tènance. 

■ CONTUS , meurtri de coups. 

Contraction , aÛion utile, & qui 
[ donne droit de contraindre ion 
adverfaire à faire ou à payer ce 
' qu'on lui demande. 

Contractuel, ce qui eft flipulé 
par aâe , par contrat. 

. CONTRAHANS , contraâants , qui 
traitent çnfemble. 

CoNTRAiGNABLE , qui peîit être 
obligé, ou contraint à faire où à 
payer quelque chofe. 

CONT&AiT I centre&it ^ difforme. 



CON 77 

CONTRAVX , contraûs. 

CONTREABLE, contraire. 

CoNTREFORCHiER , réfifter , s'ef- 
forcer contre, 

CONTREG AGAIRE , OU CoNTREGA« 

GE,repréfailles. 

CoNTREMAND, moyeii pour faire 
différer une ailignation. 

CoNTRE-MONT , en haut , en rtr 
montant. 

Contre- VAi , en bas , en defcenr 
dant. 

Contre V ange , vengeance. 

CoNTRO versions , difputes, quér 
^ relies. ^ 

CONTUMÉLIE , in)ure , affiront. 

CoNTUMÉLiEUX , Outrageant. 

CoNVÉANCE, ou CoNVENCE , con- 
vention , accord. 

CONVENTER, OU CONVENANCER, 

convenir , s^acçorder , faire une 
convention. 
Convenable , ( perfonne ) per- 
fonne notable, digne de remplir 
la place pour laquelle oa Ta cboi- 
fie. 

Convenance , traité , accord : Con* 

venances de mariaigcs paâes matri- 
moniaux. 

Convenance , ftipulé , confenti , 
convenu. 

Convenir, intenter une a6Hon, 
faire donner une aifignation : Mire 
jconvenuj être affigné pour procé* 
der fur une demande. 

Convenir , arriver : Cil conyenoU 
que , s'il asrivoit que. 



/ 



78 C O N 

CoNVENNE, affemWée> convcnti- 
cule. 

CoNVERs 9 converti : Lou jor S. 
Paul ly convcrs , le jour de la con- 
verfion de faint Paul, 

CoNviciER , dire des injures. 

CoN VIS , feftin : Convives , même 
fignification. 

Convitoyement , parure , orne- 
ment. 



• • 



CoNXNEVANT , conjomtement. 

CONXNIARENT,0tf CONNIARENT , 

ce qu'on y aura , ce qu'ils y au- 
ront. 

CoNXVivANT , héréditairement, 
par fuccefïion de frères & de 
fceurs. 

CooRDfS 9 cîtrouilles : on dît 
Caourdes en divers lieux, 

Cop , ( ung ) un coup y une £bis : 
Toui a ung cop ou la moitiu a 
cop , tout (Tun coup , ou moitié à 
la fois : Cop de pougnt y coup de 
poing. 

Cops, pouvoirs, droits : EtadonCj en 
j 4i^^dilioni les tfcudlts dcpoixons 
c^on dcbvoit au prixier & aux abbis 
qui ont Us cc^s de faire le maifire ef- 
chevin , on cefla alors de donner , 
félon l'ufage , les plats de poif- 
fons que la ville devoit au pre- 
mier de la cathédrale & ?^x± al> 
bés bénédiâins , qui ont le droit 
d'élire le maître-echevin. Cops 
iignifîe proprement la voix, le 
fuflfrage dans, une éleâion : de 
cooptare. 

COPT, (cy a) fi diligemment : Tc^K/ 
a copt , ou tôt a cos , tput à temps , 



c OQ 

au temps précis qu'il falloit : //i/viÇ 
tout d'un coup, lorfqu'on ne 
s'y attendoit pas : A copt & a droite 
comme il convient , comme cela 
doit être. 

CoPOiER , blâmer. 

COPPAU, mari fans honneur, qûî 
fouffre & favorife les infidélités 
de fa femme. 

CoQUARDEAU , un difeur de fleur 
rettes. 

CoQUARDiE, aventure galante, 

COQUEBERS, ou COQUEBIN , fyt^ 

impertinent. 

CoQUELucniON, efpece de capu*« 
chon. ^ 

CoQuiLLARD, homme donc là fem« 

me ellinfidelle. 

CoRAiLLE , cœur. 

CoRAYE D'AEiiENT , ceiiitttre d^a^. 
gent, formée par des chaînes, ou 
trèfles larges 6c pbotes , avec 
agraffes, à laquelle étoteot atta- 
chées, de part & d'aufire, de 
moindres chaînes, d'où ptodoient 
des cifeaux, un clavier & uae 
poche en forme de gibecière^ 
qu*on portoit fur le ventre. Cette 
ceinture a été depuis appêllée,, 
Jaseron ou Jaseran, 

CORBARAN, tré{ou 

Corbeau, groflfe pierre faillanté 
en dehors d'un mur, pour foti- 
tenir une poutre : ce mot eft Franj 
çois , en ce fens , mais peu conna. 

CoRBiN , un corbeau : Gennlshont* 
mes au bec de corbin , dont l'armet 
avoit un bec de corbeau^ 



COR 

CoRBTNAGE , droit de prendre le 
lit des gentilshommes décèdes. 

CoRDELES , ( l^s ) les religieux 
1 cordeliérs. 

CoRDELLE , (^à fa ) à fa dîfcrétion, 
à fa difpofition. 

CoRDELOURS ^ religieux cordeliérs, 

CoRDOANiER , cordoonien 

CORDOUANIEH , ou iCORDOVE- 

NIER y feifeurs de cordons. 

CORDOTÏTAN ,t?/i CORDOUAN , petit 

cordon , petite ganfe y cordonet. 

CoNDURiER» tailleur, 

CoR&iE » ou EciORGiE ^ écourgée y 

fouet de charretieirs. 
i^ORESM^ , K4RS$M« ^ le carême. 

CoRi AL , chantre , ou autro qui f ert 
W -chœur. , 

€k>RiE , cadavre |mant de bête 

écorchée. . 

iCoRîON , ( un ) une attache de cuir. 

"CoîuiÉER , tiïhpàilifer q\ielqW!un, 
le décrier en.public, 

"Cornet , ou Cornée , Cornu , 

coin : Corna tfunc chambre^ le coin 
d'une diambr^]^ 

Corot , courroux. 

CoRrèiL, (en) en fkutè: Èt^tlid 
cui on trouveront en corptil^ 6c 
celui qu'on trouvera en faute. 

Corps , ( hommes de ) fera , gens 
de condition fervile. 

CoRRE y cours : avoir corrc , aVoir 
cours : Corse a le même fens. 

CORRECIER , ( fe ) fe fScher : Se 
• tourcoTy fe mettre en courroux, 

CoRREiCNE) couronne« 






COR 79 

CORRELAIRE, falaire, 

CORRETIER, voyez COURRETIERti 

CpRRiÉR, corroyeur, tanneur. 

CoRROi , façon que le tanneur don* 
ne au cuir. 

CoRRiVAL j celui qui a un ruUTeait 
commun avec un autre. 

CORRUMPABLE ^ corruptible. 

CoRVEY , ( abbaye de ) de la nbu-l 
velle Corbie , en Saxe. i 

CORVISIER, ou CORVIXIERy tQY^ 

donnier. ^ 

ÇpSTE Ly y , f de ) à côié de lui , jk 
portée de la perfonne : En cofic 
tofieity à côté de l'hôtel. 

ÇoSTEMENTf dépenie. 
CosTENGES» coûts, frais, dépenfes»' 
CosTENJOUSEMENT , à grafids frais* 

CosTÉJkiNDRE , contraindre. 

CoTTi«RS , tepants 4'ua héritagf. 
Couard 9 lâche , tiinide. 

CoucHi, ou CoucHAiR , boucher^ 
écorcbeur. 

Couette , lit de plume. 
ÇouiETTEUX , efféminé. 

CouGNOiTRE SON CAS, conveniT 
du fait, avouer fa faute. 

Couple , coupe. 

CouRAiGE, ( avoir en ) haïr, von-; 
loir du mal. ;, 

CouRALLEMENT, cordialeittent. 
CovELANCE , Çoblentz , ville. 

CovENNE, conventicule : on trout 
ve auflî CoviNE. 

CovENiR 9 convenir. 



«0 cou 

COURATIER I>E CHEVAUX l ma- 
quignon. 

CouRCE 9 ( Ils ) alnfi foît il, 

CÔÛRCELLE , OU CORCELLE , petite 

cour : Ei aie encore ly die Jehan ac^^ 
quafteit eouee la corcellc & lou 
puix , & lou petit praiel ^ue gcifi 
daier la maxon , & a en outre le 
fuldit Jean , acheté toute la petite 
. cour , avec le puits , & le petit 
pré qui eil fitué derrière la mai- 
ion. 

CouRCiER , cheval. 

ÇOURETIER, CORR&TTER, OtfCoU- 

RXTiËR 9 homme dont le métier 
étoit'de procurer aux marchands 
étrangers , la vente de leurs den- 
rées , & les prêts d'argent dont 
ils pouvoient avoir befoin ^ 
moyennant un falaire fixé. 

Coureurs de draps , fouleurs. 

•CouRGiE : voyez CoRGiE;.* * 

CouRiLLE, cœur^ 

CouRiR-sus f attaquer ^ fairç la 
guerre. 

CouRRE-^s, attaque. 

C!^euROYES 9 -rubans y bracelets pour 
• parer les dames. 

CouRPEiR , charger , inpulpeîv 

C0URREAU9 couliffe. 
.CojUROGNÈ» couronne-: corona. 

Couronne , ( une ) un écu d*or 
.de France, qui valoit 11 fojiis € 
deniers fous Charles VI^ 

Court , ( il y ) ainfi foit-il. 

tQouRTAULXy çan ons fort couits. 



COU 

CoVRTtRESSE 9 ou COURTRESSB i 

inAiffifance : deficie. 
CoURTiBAULT y une dalmatique t 

vêtement pour la mefle. 

Courtines , rideaux de lit. 
CouRTis, ou CouRTiLLE, jardin. 
Cous 9 oz^CousTANQEy dépenfes ^ 
coût^y frais : on difoit auâi Cou* 

TAGE. 

Coursier, couturier, coufeur. 

COUSSIER^ , COUSSERASSE , COr 

ZERASSE , coufeufe , couturière* 

CoV'STiERS ^ ( les ) les côtes. 

CouSTRE • coutre, façriftain» 

CouSTERASSE ^ iacrifHne. 

CousTUMiEREMENT » Ordinaire-: 
ment. 

Couture, canton de terres culti- 
vées. 

Couverte, ( en ) kcxtt : Efirs ar» 

' mi à. la couverifi^au çouvtnemeni^ 

c'eft être armé de mailles fou» 

' rhabit. 

Cou vertement > ) fe tenir ) fe ^; 
hir caché. 

C6u vERTOiRis ,.couvert\u-es de lits^ 

Cou VI VER, flatter^ 

.CoU¥R£^CHiEF, tanjtôt il figoifie dju 
linge , tantôt c'eft un terme jgéné- 
rique pour toute efpece d'étoffe» 

CovRiE^, couvreur. 

CO'WE , cuve : Ee coujtoie un eonnet 
icnanjt u^e cowe dou^e fols de Mç^ 
in 1424 , & un tonneau tenant 
une cuve, douze fous Meflins, 

Coi^E DE RAYT, queue de rat. 

CowE i:>ï. VIN, queue de vin. 

CovRE i 



CRA 

<!o^RE9 cuivre : Ungtuppm decown 
en la icfle^ un vafe , une terrine 
de cuivre fur la tête : on trouve 
auffi Couvre pour cuivre. 

CoY , ferme : De pied coy^ de pied 
ferme. 

CoYEMENT , en fecrét* 

CoYES , creux dans le mur d'un 
voifin 9 dans un mur mitoyen : 
Fcnejlre coyt ^ fenêtre ^uree & 
non ouverte. 

Crache 9 graifle. 

CrajCOwe , Cracovie, ville capitale 
de Pologne. 

ÇRi^iTiR.^ fçcher fur pied. 

Cratère , coupe d'argent , .en for- 
. me d'écuelle fans oreilles. 

Crant , aâe qu'un notaire faifoit 
pour rembourfement ou paiement 
d'une dette , ,un reçu. . 

Or ANT, confehtement, engagement, 
obligation poiu* une fomme ^ue 
l'on doit 

Crant , outre les fensque Ton vient 
de donner à ce mot 9 & qu'il 
. faut étendre à tous les aâes, mê- 
me fous feing privé , il fîgni- 
fie encore l'acceffion des quatre 
parents ^ néceiTaire à Metz & dans 
révêché , pour la validité de l'a- 
liénation, ou de f hypothèque des 

. iiens d'une femme mariée. 

Cranter, promettre, certifier, s'o- 
bliger par inftruments valables , 

. fur-^tout en main de notaire pu- 
blic : cnantarc jfiipulafL 

Càau , gras. 

Crauler^ tomber* 



Cravate , tm Croiçt de parcha« 

MiN,.bandelette , morceau de par- 
chemin , fur lequel les éleâeurs 
du maître échevin de Metz , écri- 
voient le nom de celui auquel ils 
donnoient leur voix c Aîour de 

Créance , ( à ) à crédit. 

Créant , promefle de rendre fenrî-p 
ce : lum , recevoir le créant d'un 
retrait , être mis en pofTeffion du 
bien retiré. 

Créauble , croyable » digne de foi« 

Credence 9 eflai de vin ou de vian* 
- des fervies à la table d'un prince* 

Credict, (eftre en ) être en aédit^ 
en confidération. 

Crjeditour , créancier. 

Cremir, craindre. 

QiEOisoN , créature. 

Crépe^ crèche à moutons. 

Cresmeau ', béguin ,, coëfFe , ou 
bopnet qui fe met fur la tête de 
l'enfant , après qu'il a reçu le bap- 
. tême : de Chrifrnjf. 

CREVECfiE i couvre-tête. 

Creuxïer „ un faifeur de croix : 
Item-^ un homme qui croife un lie- 
ritage , im créancier. C'eft le con- 
texte qui détermine le fens. 

Creux , ou Cruex , croix : crux^ . 

Cri AGE, crieur public. 

Cris , ( donner cris dé guerre ) c'eft 
x:e qu'on appelle aujourd^iui, don- 
ner le mot , J'ordre à uoe armée 
ou à une garnifon. 

Christode / bpîte. 



82 C R O 

Croc auER , rendre crochin; 

Croisement , faifie d'un héritage 
pour cens feigneivikl non payé , 
qui fe fait par la juftice du lieu ^ 
laquelle y plante une croix : 
voyez Quartier. 

Croisement, enchère qui fe feit 
fur le tiercement , appelle ,. en 
Lorraine , Motiement. 

Croiser , c*eft faire ce qui eft jporté 
dans les deux articles précéaents. 

Croissir , rompre , caflen 

Croix , ( ^^^ grands ) proceflîoiis 
des troiç jours des rogations. 

CRbiT, ou âcroit y augmentation 
de beftiaux. 

Crolis, fondrière. 

Crollair , trembler : En telle année 
croUait la urrc^ «lie trembla. 

CROLLEMENTjtremblcmeutdeterre. 

Crollement de TERRES, éboule- 
ment , chute de terres.. 

Croupe , épais. 

Crouvée, corvée,. 

Crovixier, cordier : En cordowanty 

en faifantde lacordd :r on trouve^ 

: dans le même fens CoRDOVif . 

NIER,^ U CORDUWfiNIER.. 

Crov ATE , voyez Cravate. 

Croyement, probablement, corn* 
me il eft à croire. 

CrOYÉ , efpece de craye qui fe 
trouve fur les raifins & lur les 
prunes , lorfque les fruits font en 
maturité , fur-tout , le matin« 

CRUCAREVÉ,lié, uni,. 
Ceudelité ^ cruauté». 



CUI 

Cruis , crus : Et U dit prloitr & co^ 
vent doicnt être cruis , & le prieur 
dont s'agit, de même que fou- 
chapitre doivent être crus dans 
leur rapport.. 

Cr^quegnon y. vaiffeau dé terre 
ou de grès , dans lequel on meû 
du vin , de l'huile , &c. 

CuENS , ou Coin , comte : Li cucn^ 

de Bair , le comte de Bar. 
CuER , cœur de l'homme , cor, 

CuER , envie , réfolution : yoluntasi 

CuEUR , chœur d'églife :: chorus» 

CùEviAULX , cuvier. 

CuGNON DE pain, un<}uaftierde 
pain. 

Cui , quelquefois il eft ixAs fi^mple-^ 
ment pour qui j lequel; d'autres 
fois, pour Àquij. du quel^ âxduêr 
qui: Cui qut Us tures'foient en fors 
le poni^ntd^ny puee tnaixonner ne^ 
faire habkaco» ce par lui ri ont cui^ 
le treffond efl^ à qui que foient^ 
oa appartiennent tes terres qui 
avoifinent le pont (^ des morts^ ^ 
Meti) , il ne peut y bâtir , non. 
plus que celui qui en auroit le 
trèsi-fond^ Charte de iiix. 

CuipER , ou CuoER , croire , fe 
perfuader, s'imaginer. 

CuHiiE , un collier de cuir. 

CuisiNERiE, l'art de cuifiner, dé 
faire la cuifine. 

CuissART , armure qui fervoit au- 
trefois à couvrir & à défendre la 
cuifle d'un combattant. 

Cul de la Courcelle, derrière dç 
la petite cour^ 



C U R 

CuLAGE, droit odieux & tyrannî' 
que que certains feigneurs s'attri- 
buoient de la première nuit des 
nouvelles mariées leurs vafljales» 

Culot , le coin du feu. 

Cumul, droit fmgulier uiîté en 
quelques lieux, îelon lequel les 
héritiers àt propres en ligne direc- 
te, peuvent, lorfque les meubles 
& acquêts excédent des trois 
quarts la valeur des propres, 
exiger que Ton accumule ou que 
Ton mette le tout enfemble, & 
qu'on leur en donne le tiers* 

Cumulatif , qui fe fait par accu- 
mulation , par cumul :: Cumula* 
TiMENT, idem. 

CuNG , coing de la monnoie. 

CuN Y , ( faint ) faint Quirin : Qwi- 
• rinus. 

Cure , envie , foi» : // no curt: de 
remj rien^nele touche), il n'a foin 
ni' envie de rien, 

CuREiT, curé,^^ prêtre pourvu d^lne 
paroifTe. 

Curer, nétoyer quelque chofe de 
.' creux , un puits , un égoût , ou 
fofle. 

CuRURES , ce qu'on trouve en eu»- 
rant. 

ÇuRiALES , ( citadins. ) ceux qui 
- ont voix entière dans la diftri- 






C Y M 8j 

but^ôn de tous les offices munir 

cipaux. 

CuROiR , inftrument dont le labou** 
reur fe fert pour ôter la terre qui 
s'attache à l'oreille de la charrues 

CuRTis, voyez CouRTts» 

CuSANSON, (à grand) avec fens^ 
grande dextérité , beaucoup d'a-^ 
dreflfe : CumfenfufoUrti , vigiland 
foUrtia : charte de Tan 1 1 79. 

Custode , un étui pour conferver 
quelque chofe. 

Custodes , rideau x de lit ^ our 
d'églife. 

CuviAUX , but diahs lequel on tiroit 

à l'arquebufe. 
CuxiNE, ou CuixiNfi, cuifîne. 

CuxiNiER , cuiiinierr 

Cymbale, efpece de petites fon-^ 
nettes ; quelquefois , cloche d'é-^ 
glife , ou de réfeâoire , dans les 
communautés régulières. 

Cymballer , c'eft fonner ces clo- 
ches , ou clochettes , plus qu'à 
l'ordinaire. 

Cymbe , petit bateau , nacelle r 

Cymbd* 

Cyphonisme , ancien fupplice, qui 
confiftoit à frotter de miel, le 
condamné , à l'expofer au foleil ^ 
& aux piquûres des mouches ^ 
guêpes , &c* 



^ 




DAM 



DAN 



X-/A , oui. 

Daarain, ou Dairny , defnien 
Daier, ou Darriere, derrière. 
Dadais, nigaud. 

Dagorne, vache qui n'a plus qu'une 
corne, 

Daguer y frapper de coups de da- 
gue , qui étôit une efpece de poi- 
gnard , dont on fe fervoit ancien- 
•nement , dans les combats iingu- 
liers. 

Daigue , épée courte & tranchante, 
dague , dont il s'agit en Tardcle 
précédent. 

Dam , ou Damaiges , dommages , 

dégâts : du latin , damnum , damna 
au pluriel : on trouve auffi Damp- 
MAIGES ET DaPMAIGES : Ei Je 
' Un doit ojleir & geeeir de toutes 
pertes & de dapmaiges , & il doit 
d'ailleurs lui éviter toutes pertes , 
& le garantir de dommages : Da- 
mage & DOMACH : Item ^ Da- 
M AGENT 9 dommageable, 

pAMANES, jeunes dames ^ <iemoi- 
. felles. 

Dame>mere , ( fa ) fa belle-mere : 

noverca. 

Damoiseau, enfant de haute naif- 
fance; voyez Domixoul. 

Damoiselle, fille noble d'extrac- 
Xion. 



Damp^ Dom : Damp Jehan abbei^ 
Dom Jean abbé , &c, 

Dampnisier , caufer du dommage. 

Dandaile , vieux cheval ruiné , 
<iui ne peut que dandiner", inca- 
pable de fervice folide, 

Dank, grand-merci, bien obligé. 

Danses de Maye, nommées Tri- 
M ASOTS, anciennes danfes Romai* 
maines, dont 11 refte des veftiges à 
Metz. A Rome , les jeunes gens des 
deuxfexesîbrtoient le premier de 
Mai, au point du jour, en danfant^ 
& alloient cueillir , dans la cam- 
pagne, des rameaux verts, pour 
en orner les portes de leurs pa* 
rents & de leurs amis , &c. Danif 
le pays Meffin, les jeunes filles 
de villages s'attroupent , ornées 
à leur façon , & viennent mémo 

. jufqu'i la ville ^ chanter devant 
les portes des personnes diftin- 
guées, une dhanfon dont voici 
quelques mots : Cojl Maye , la mi^ 
Maye , c^eft le joly moys de Maye^ 
aux trimâfots. Rome donnoit à 
ies jeunes gens , toutes fortes de 
plaiiirs , au retour de leurs dan- 
fes ; à Metz , on donne à ces 
villageoifes , chacun félon qu'il eft 
plus ou moins bienfaifant , & on 
les/ail danfer. Delà , l'origine de 
drefl'er des mays devant les portes 
dgs magiftrats , &c. 

Danzel» 



D AR 

Danzel , ou Damchseav , jeune 
• homme de qualité. 

Dardé, flèche. 

Darder , lancer quelque cliofè , 
comme on lance un dard. 

Daurade, lancement de dard, &c. 

Darer , ou Daurer , ( fe ) fe dar- 
der , s'élancer , faire quelque cho- 
fe avec une vivacité extraordi- 
iîaire , entrer quelque part .avec 
précipitation. 

Dariennes , dernières : Daricnms 
. volonuis ^ dernières volontés^ 

Daikiennement, dernièrement* 

Dair , dernier. 

Darne , ou Daurne , étourdi , at- 
taqué de vertiges , endormi : du 
\ztiïi^ dormin^ 

Date, dette. 

Pater ASSE, ou Dateresse-, do- 

• natrice , femme qui donne , qui 

. vend ou laifle un bien. 

Daton , ( la ) la date d'Un icrit. 

Datour , donateur , ceflionnaire 
d'un bien x^ator , donator. 

Davantaige, en outre, de plus. 

Dauber, bien battre» 

Daubeur , médifant) railleur, mau- 
vaife langue qui n'épargne per- 
fonne. 

DÉABLAGE, redevance en bled» 
Deable , diable, démon. 

DÉARTUER , divifer les membres 

du corps : anus diJTolvere. 
DÉAUTÉ, remède, recompenfe. 

Peaux ^ dieux : dii» 



DEC 85 

DÉBAGOULLER , dire^ vomir indit 
crettement tout ce qui fe préfente 
à la bouche. 

DÉBARETER, décoëfFer : on appelle 
Barète , une ancienne coëlfure 
de femme. 

DÉBATTRE UN DEMONNEMENT , 

juger un procès : voyez DÉMON- 

NEMENT. 

DÉBATTRE LE JUGE, le rccufcr. 

DÉBET , débat. 

Debtour^ , débiteurs. 

Debuement, duen^ent. 

De ce est-il , il réfulte de là. 

DÉÇEiNDRE , ôter une ceinture. 

DÉCEPTE , ( une ) une tromperie^ 
furprife, déception. 

JDÉCEPTIF, trompeur^ 

DÉCEVABLE , facile à être trompé. 

DfecEvANCE , tromperie. 

DÉCHÉANCE , perte d'un droit. 

DÉGLAjRER, déclarer. 

DÉCLIQUER , caqueter. 

DÉcoLACÉy (Saint Jehan ) fête de 
la décollation de Saint Jean-Bap- 
lifte, le Î.9 Août. 

DécONFÈs, mort fans confeffion. 

DÉCONFITURE ,(?« DeSCONFITURF^ 

défaite entière des ennemis. 

DÉCONFORT , affliâion , état mal- 
heureux de quelqu'un abandonné 
de tout te monde. 

DÉCONFORTÉ , affligé. 

DÉCONFORTER , affliger, décou-i 

rager, abbattre* 

Y 



\ 



$6 DEC 

DÉCORE , honneur , illuilratlon ce* 
lébrité idccus. 

DfecoRiR , couler. 

DÉCOURS, temps de l'entière dé- 
croiflfance d'une chofe. 

DÉCURIES, claffes diverfées , dans 
lefquelles étolent diflribués les 
citoyens honnêtes d'une ville» 

DÉDiCAiSE, dédicace. 

Dedict, ( St. ) Saint Didier. 

Deduyer, (fe) fe divertir. 

DÉERNÉE, (une) une fille , une 
fervante. 

DÉESTANCE y douleur 9 tribulation^ 
trifteffe. 

Defaix , lieux défendus , où il n^eft 
pas permis de chafier , ni de pê- 
cher, &c. 

Defar , manquer : Et pour chacun 
icrmi/us dont nous leur dtfaritns de 
payement « Imr deveriens ZQ lir. de 
Me[ d'amande » nous paierons 
vingt livres de Metz d'amende , 
pour chaque terme auquel nous 
manquerions de fatisfaire. 

DÉFAULTÉ , relâchement , défeut 
d'ordre. 

Défiter , méprifer , rejetter : diffi- 
terf, 

9 

Deff ALT , ( ly ) le défaut de paie- 
ment , le manquement à quelque 
chofe. 

DÉF alroir , manquer : deficere^ 

Deffinir , ordonner. 

Deffoix , anciens termes de forêts, 
oppofés à ceux de bois-battis. Ils 
fignifîent des bois pour lefquels 



DEF 

un prince , im feigneur ne reçoit 
pas de foy & hommage , point de 
redevance , qu'il s'efl réfervés en 
plein , fans y permettre rien auit 
nabitants. 
Deffubler , découvrir. 

Dé FORS, dehors. 

DÉFOYS, défenfe. 

DÉFROC ^ défafbre , défordre. 

Dégaine, ( une belle ) une façon 
mauiTade. 

Dég aster, déshonnorer. 

Dégauroché , tout malade pour 
avoir fait la débauche le jour 
précédent. 

Déglavier, tirer le glaive 9 Tépée 
hors du fourreau. 

Dégrevance, dommage. 

Degueng ANDÉ , délabré y en tccxâ^ 
vais état. 

DÉGUARPissEMENT , abandon de 
la pofTeifioii d'un bien immeuble : 
Lê.déguerpir ^ c'eft Tabandonner. 

DÈHAiT, dérangement de fanté^. 

maladie. 
DfiHAiTiEZ , défait y malade, dé^ 

rangé. 
Dehallé , (Eftre) être débarrafle 

de quelque importun: Belle di^, 

halle , heiu^ufe décharge. 

DÉHOUSER, débotter. 

DiiFic, excellent, admirable. 

Deime , ou Delme , dime. 

Deimer, Delmer, dîmer. 

Deix , dez i Juveir a trois deix^ tirer 
au fort avec trois dez. 

Dejecter y écarter , éloigner^ 



DEL 

Di JUC, temps du lever des oîieaiix : 
on le difoit aufll de celui des 
hommes» 

DiiAYERy abandomier, manquer, 
faillir : Ly dtlayans^ les déâillants. 

D£LEis 9 ou Delez , proche , au- 
près : Et II cfians diUis Barnamont 
cji quius a Pûttciy & l'étang qui 
efl proche Barnamont. ne doit 
rien à Tabbé. 

DÉLINQUER, Êdllir. 

Deliquie, foiblefle, dé^llance où 
Ton tombe fans connoiflance» 

DÊLiTEX 9 délices. 

DÉLIVRE 9 délivrance, main-levée 
de la perfonne qui avoit été em- 
prifonnée. 

Deloer y cefler de louer quelqu'un , 
le blâmer. 

Déloyal,, perfide, fans foi ni loL 

Déloyauté, perfidie. 

DemaigeemenTi feigneurie. 

Demainer^ traiter. 

Démantibuler ^ rompre la mâ- 
choire. 

Démarcher , avancer. 

Dememenance , le refiant, ce qui 
demeure. 

Demennement , voyez Demon- 
NEMENT , c'eft la même chofe ; 
ce mot fe difoit en particulier 
des procédures réquifes pour par- 
venir au croifcmenf : voyez Croi- | 

SEMENT. I 

Dem ENTER , ( fe ) fe tourmenter , 
fe livrer à la douleur. 

Dementiers > cependant» 



DEM 87 

DeMeurance, demeure. 

Demi-futaye, forêt dont les ar* 
bres ont depuis quarante ans juC» 
qu'à foixante. 

Démissionnaire, celui ou celle 
en faveur de qui Ton fe démet de 
quelque bien. 

Demoenes, domaînesr 

Demonnement , procès , difficulté; 

Demonneir , intenter procès. 

Demenoir, pourfuivreen juftiçe# 

Demonstrance , exhibition. 

De M OR , délai , retardement. 

Demorset , ( qui ) celui qui de- 
meure ici : Ne dcmorrait ^ ou qui 
y demeurera. 

Demourance , Demorance ^ 
DeKioraige , habitation y de- 
meure. 

DemoreRjDemocrcer, demeu-^ 
rer, habiter. 

Demourée, abfence,^ féjour hors 
de chez foû 

Deneir , donner.^ 

Denemer, dénommer :£f hsconfm . 
traignoient nom dincmant , & les 
obîigeoient nommément. 

Deniers de testes , capiratioa 
impofée pour fubvenir aux frais 
d'une guerre. 

Denrée déterre, terrein qu'oit 
eflimoit rapporter par an , un dt^ 
n'ur y en Latin , dcnarium. Le pro- 
duit Je cette mefure de terre eft: 
aujourd'hui immenfement plus ^ 
fort qu'il n'étoit dans l'origine , & 
dans, un temps où l'argent étoîÉ , 



88 D E P 

très-rare, le taux des efpecestrès- 
has , & le prix des fruits de la 
terre fi foible, que la chofe fe- 
roit incroyable, fi une foule de 
monuments ne Tatieftoient, Dans 
Tcvêché de Metz, où le mot dcri' 
réc^ qu'on écrit fouvent danrit^ 
eft très-ufité, cette mefure de 
terre eft plus ou moins grande 

. fuivant l'ulage dos lieux. Dans 
plufiturs endroits elle contient 
autant que la faulchce, c'cft-à- 
dire, j.40 verges de dix pieds 
de roi ; dans d'autres , elle n'eft 
que de 1 1 3 verges un tiers. Il y 

. ^n a même , où elle ne contient 
que 1 80 vergest II y a une fem- 
blable diverfité pour les autres 
mefures de terres, telles que la 
livret^ Xdifoldicj lotçlcc : voyez 
ces mots. 

Dentier, rang de dents. 

Depaner, dépenfer ^ divifer, dé- 
chirer. 

Deparager , méfallier, marier une 
fille à une perfonne d'une condi- 
tion inégale : Par AGE , noblefle. 

Djèparteresse , exécutrice tefta- 
mentaire , femme prépofée à faire 
les partages d'une fucceilîon. 

Départie , départ. 

DépENNÉ , ( Saint tienne le ) jour 

de l'invention du corps de ce Saint, 
3 d'Août: Depennéy de a pesais li" 
bcratùs» 

DépiER, démembrer. 
DÉPITEUX , mutin : Se dépiter y s'in- 
digner. 

DÉPORT , délai , retardement. 



DER 

DépOURTER , {(e)(e dlfpenfef. 
DÉPRi , remife qu'un feigneur fait 

des lods & ventes d une terrç 

qu'on veut acheter. 

Défriser, méprifer. 

DÉPROUR^, députer. 

Depves, depuis. 

DÉPUTER , annoncer. 

Députaire, traître. 

Dequeukir , découler. 

i DfiRAYURE , fiUon entre deux 
j champs , pour les féparer & les 
diftinguer. 

De rechiff , de nouveau 9 une fé- 
conde fois. j 

DtRouTTE, de fuite. 

Déroyer, dérouter. 

Des ACCOUTUMANCE , perte dç 
quelque coutume ou habitude. 

Desapointer , priver un homme 
de guerre de fa folde y de Ces ap- 
pointements. , 

Des-a-tosjors , eu Tosjors 
MAix , dès maintenant , à tou^ 
jours. 

Desaroy, deftruftion. 

Desavarder , effarter. 

Desbarretteez, ( maifon ) mai- 
fon en très-mauvais état. 

Descoirs, ou Desoirs, inimitiés 
qui portent à décevoir quelqu'un, 

Descombreir , ôter l'hypothèque - 
d'un bien. 

DE$coNFiRE,remporter la viâoire ^ 
défaire en plein les ennemis. 

Pesconfortek , attrifter. 

Descors , 



DES 

Descous 9 ou Descorries y débats , 
4>rocès9 difficultés. 

Descourpeir « on Descorper , 
( fe ) fe déguifer : cor/^^i dcpontn, 

Descourpeir , ( fe ) fe laver, fe 
difculper, fe décharger , éviter uhe 
coulpe , une réprimande. 

Des dons en avant , doréna- 
vant ^ pour la fuite des temps. 

Desencombrer, dégager : voyez 
Descombreir. 

Desenheurer , ôter le bonheur, 
rendre malheureux. 

Deservir le pandre , mériter la 
corde. 

DÉSESTiMER, méprifer. 

DisEVER , tromper : deciptrc. 

DÉSEVRANCfi , féparation. 

Desguiserie, mafcarade. 

Desgrauder, dégrader. 

Deshairier y{k)(Q haïr , fe dé- 
chirer réciproquement. 

Deshait , trifteffe. 

Deshaitiez, trifle, incommodé , 
défait. 

Déshérence , droit qu'a un fei- 
gneur de fief, de fe mettre en pof- 
leflion des biens vacants d'un dé- 
funt , dont il ne paroît point d'hé- 
ritiers. 

Desheritance , voyez Trans- 
port ,. aûe par lequel on fe 
deffaifit de fon bien , en faveur 
d'un autre. 

Desimbringuer, affranchir ou li- 
bérer un héritage de quelque char- 
ge réelle ou hypothécaire. 



I 



DES 89 

Desirier , defir. 

Desoigner , décharger de foins , 
d'yiquiétude. 

Desor, dorénavant, 

Desoure, defTus : Lou grenier de^ 
foure , & lou leu defoubs , le gre- 
nier de defius, & la place au' 
defTous. 

Despaicher le leu , déloger , 
partir. 

Despairguer, partir. 

Desp ANDRE , dépenfer : Ke yaulx 
avoyent defpanduSj qu'eux avoient 
dépenfé : on écrit auffi , Despen- 
dre. 

Despartir, ( fe ) fe féparer, fe 
partager. 

Despartir , ( au ) au départ. 

Despers , un cruel , un défefperé. 

Despirer , méprifer : defpicere. 

Desqui en avant , dorénavant. 

Desraignier , déranger , renver- 
fer. 

Desraigner , déguerpir , refUtuer. 

Desrayer , arracher. 

Dessentir , preflfentir. 

Desservir, mériter : Len fera ho^ 
nour a qui la dejjervi , l'on fera 
honneur à celui qui l'a mérité. 

Desseuranche , ou Desseure- 
MENT, féparation. 

Desseurer , ou Desseuvrer , 
( fe ) fe féparer , fe quitter : fe de^ 
Jefere, 

Dessi R I ER , déchirer. 

Dessoigner, ( fe ) remplir fes obli- 
gationsî, acquitter fes dettes. 



90 DES 

Dessus , ( mettre au ) donner la 
' main droite à une femme : La mu- 
tn au dtjfous y c^efi lui donner la 
maîn gauche, la main du cœur, 
ce qui eft, ou étoit , le plus hono- 
rable. 

DXSTANTOST , auffi-tôt. 

Destor , obftacle, empêchement 
qui oblige à le détourner. 

Destourbier , changer Tordre 
d'une affaire ^ la déranger. 

DhSTOURBER , troubler ^ inquié- 
ter : dijiurbarc. 

Destre, dextre, adroit» 

Destreindre, ferrer , tenir. 

D^STRiANCE , oppofition : Sens dtf- 
triancty fans appel ^ fans diffi- 
culté. 

Destrier exurement , décrier , 
s'oppofer , réclamer contre une 
fauve-garde mal à propos accor- 
dée par quelques chefs d'une ré- 
publique. 

Destriers , chevaux de bataille, 
d'une taille élevée, qui, dans le 
cours d'une route , étoient menés 
par des écuyers qui les tenoient 
à leur droite : ce qui s'appelloit 
Mcnrer un cheval en dejlrt. 

Destroit, oi^Dêstrait, diûria, 

Destrqusser , piller , enlever les 
effets. 

D*svAiGNiER , deviner,, foupçon- 
ner^ 

Desv ailler, tomber, couler.^ 

Desviair, ou De^viêr du mon- 
de , mourir , décéder. 

Desulteur ^ fauteur par deflus ^ 



DE T 

homme adroit qui faute d'un che- 
val fur l'autre. 

Detaller , s'enfuir. 

Detierres, caution, répondant. 

Detraire, médire, détraâer:i/^ 
traSare, 

Detranchés, anciens fouliers d'une 
longueur extraordinaire. Autrefois 
on eflimoir beaucoup en France 
un grand pied; & la longueurdes 
fouliers , lur-tout dans le XIV fie- 
cle;étoit une marque de difHnâion. 
Les fouliers d'un prince avoient 
deux pieds , & ceux d'un iimple 
chevalier, un pied & demi, d oh 
nous efl reflé , fans doute , cette 
expreffîon : Ilejlfur un grand pied 
dans le monde. Le haut des fou- 
liers ou bottines des grands fei- 
gneurs étoit laffé. Les eccléfiaf^ 
tiques, parmodeflie, leportoient 
clos, comme Te commun. 

Detry , ou Detril, dommage^ 
détriment. 

Deu , ou Dex \ Dieu , lé fouverain 
Etre. 

DlEX , les f^ux dieux : Entre Us diex 
en ot une bataille , il y eut un com- 
bat entre les taux dieux. 

Deudeney , Dieudonne , nom- 
d'homme, & de famille. 

Deuler y ou Deulter, fe lamen- 
ter, comme en deuil, s'affliger 
par trop. 

Devanteries, devanciers, prédé- 
ceffeurs. 

Devantriennement, préçédems^ 
mçnt y d'ancienne té.. 



DE V 

Devantrïn, ox£ Devantier , ta- 
blier de femmes« 

Devautrain , devancier , même 
lignification que Devanterier. 

Deveer , défendre , refufer. 

Dévergonder , violer , ravir l'hon- 
neur d'une fille , ou d'une femme* 

Devert , tranfport de la propriété 
d*un héritage à ime autre per- 
fonne. 

DEV4E, mort. 

Dévier , mourir : Item , s'écarter 
de fon chemin , s'égarer : devian. 

Devise 9 ordonnance de dernière 
volonté. 

Devise , ( faire fa ) faire fon tefta- 
ment : Item , dreffer un afte quel- 
conque par devant notaire. 

Deviseour , notaire , juge , arbitre» 

Deviser , ftipuler , convenir par 
écrit. 

Deviser , converfer familièrement , 
s'entretenir avec quelqu'un de 
chofes indiflFérentes, 

DfcvOTiEUX , dévot. 

Dextre, main droite. 

Dextrement , avec dextérité. 
Dey , deux ; Sus dey , fur deux. 

Deyme , dîme: Ly dey me don grand 
moufiy , la dîme due au grand mo- 
naftere. C'eft ainfi qu'on appelloit 
les églifes cathédrales , parce qu'il 
y avoit auprès des monafteres 
réels, oii les chanoines vivoient 
en commun, mangeant en même 
réfedoire , couchant en même 



D I A 91 

dortoir, Scc^ comme font les 
moines. 

Dezour , ou Desour-dit , dit ci- 
deffus, dénommé plus haut : Com 
il efl cy defour deviieie , félon 
qu'il eft marqué ci* devant dans 

i\ae. 

Di A , à gauche. . 

Diablerie , fortilege , maléfice. 

DiACONiE , hôpital près de l'cglife 
cathédrale, oii l'on afiîftoit les 
pauvres & les infirmes. Les dia-> 
cres en avoîent foin. 

DiACôNiQUE, (la) la facriftie. 

DiALZ , d'entre eux : Ly ung dial[ | 
l'un d'eux. 

DiAPRURE, variété de couleurs. 

DiAUL, diable. 

DiCTiER , fatire , pièce de vers 
mordants. 

Dicton , original d'un jugement ,; 
minute du difpofîtîf , remis par le 
juge, au greffier qui le confervoit. 

DiEMANGE, DlMfiNCK£,DlMEN- 

CE, dimanche. 

DiER , dire : Lou dienty le difent : Y 
dieat ^ ils dif ént. 

DiEX , ou Dis , dixième : Dîex jor 

£Apnl^ dixième jour du mois d'A- 
vril. 

D'iEX , d'eux : Chaicun d^iex , cha» 
cun d'eux : Charte de 1325. 

DiER vt , extravagant , infenfé. 

DiEULER , fe plaindre , marquer 
fon mécontentement.. 

DiFFALMEMfeNT , diffamation^ 
DiEFiDATiOî^s, petites guerres que 



91 D I L 

les felgneurs particuUm fe fai« 
foient entre eux , dans les temps 
de la barbarie des treize , qua- 
torze , &c quinzième fiedes. 

DiLACION , ou DiLATION , délî^i , 

''retardement. 

DiLAis , délai. 

Dilater , retarder , différer. 

Dilatoire , ce qui tend à retar- 
der la fin de quelque chofe , fur^ 
tout d'une affaire de palais. 

DiLAYER , ufer de remife , différer, 
remettre à un autre temps. 

DiMiNUiSER , diminuer. 

DiNANDERiEs,marchandifes en cui- 
vre 9 ainil nommées de Dînant , 
ville du pays de Liège y oit elles 
fe fabriquoient. 

DiNANDiER , lAarchand de ces for- 
tes d'ouvrages. 

DiOLS, afRiâioii. 

DiscORD 9 homme qui eft toujovurs 
d'un avis contraire , qui * n'eft ja- 
mais d'accord avec les* autres. 

Discourtois, incivil. 

Discourtoisie , groflléreté de 
mœurs, incivilité. 

Discrime , danger , péril : rfi/rr/- 

men. 

>■ DiSETTEUX , pauvre ; qui eft dans 
le befoin, la difette. 

DiSGRIES, ou DiSGRECES : défa- 

gréments , tracafferies. 

DissuT , DiSSUTE , trompé , déchu , 
tombé , de dccepTus , dijjutus. 

DiTTEREL,. difcours, proJ)OS. 



DO M 

Diu , Dieu , en langue Celtique , ou 
ancien Gaulois. 

DixoNS , difons : En tnfi U dixons 
nos y &c ainû ledifons-nous : Char^ 
te de 1198. 

DiZENiER , officier de ville , qui 
commandoit à dix hommes ; com- 
me Ccfiienarius , qui commandoit 
à cent , &c chez les moines D€C4H 
nus , qui préûdoit à dix. 

Do AIRE, dotation, dot. 

Dos ER, battre : Bien dôber quetqu^un^ 
le battre fortement. 

DoDiN , poupin , qui ne s'occupe 
que de fa perfonne. 

DoGUiN , homme brutal „ hargneux 
& méchant comme un çlûen do- 
gue. 

DoiNER , ou DoiGNER , donner 
Priei Deu Kil yous doint , priez 
Dieu qu'il vous donne. 

DoLLEQUiN , petite épée de l'an- 
cien temps. 

DOLOIR , fouffrir : dolere. 
DOLOSER , fe plaindre , gémir. 

DoM , petit monfieur , diminutif de 
l?o/w£/itt5, Maître, Seigneur, Mon- 
fieur. Ce titre fe donne à cenains 
religieux : Dom Mabillon , Dom 
Ruynart , Dom Calmet : les £fpa- 
gnols écrivent Don^ & y attachent 
un fens plus relevé. 

DoMAiGE, ou Demaige 9 domma- 
ge, tort : on l'écrivoit auffi avec 
deuxilfAf, Dommaige. 

DOMAJOUR, dommageable. 

DOMIRIE , maifon de Dieu, églife : 

Domus 



i* 



DON 

Domus Dti : dôme ; on appelloît 
ainfi la cathédrale ou églife princi- 
pale d'un lieu. Delà vient aux cha- 
noines de Trêves le titre de DoM- 
HERES, c'eft-à-dire^ de MM. du dô- 
me de la cathédrale. Par la même 
. raifon 9 plufieurs abbayes de Fran- 
ce portent le titre de dômerie. 
X>OMESCH£9 domefUque. 

DOMINOTERIES ^ tnarchandifes en 
papier marbré ^ coloré , &c. 

POMIXOUL , damoifeau : titre que 
prenoient certains grands lei- 
gneurs des XIII & XI V fiecles. 

DOMMAIXES , domeftiques qu'on a 
chez foi ) à la maifon : voyez 
Sauvaiges. 

Don ATiF , ce qui fe donne , préfent, 
libéralité. 

Pondonne, ( une) une donzelle 9 
une fille de rien ^ une coureufe ou 
fille de joie. 

Done 9 demoifelle : Vne bin itlU 
dont 9 une fort belle demoifelle, 

D0NGER9 donner. 

D0NOISON9 don 9 donation. 

Dons , alors ; Adons ^ même figni- 
fication. 

Dedôns 9 D ADONS 9 d^alors , de ce 
temps-là. 

Dorée 9 ( \mt ) une tarte, une pâ- 
tiflerie. 

DoR-EN-AVANT 9 A NUL$ JOURS 

MAIS , jamais y dans la fuite, ou à 
Tavenir iDcti en avant ^ dis donc^ 
ques en avant ^ fignifientla même 
chofe. 

Doa-LoR 9 or, nudotenant» . 



D O U 95 

DORTELIER, clerc qui devoit cou- 
cher dans l'ancien dortoir des 
chanoines , pour être à portée 
de veiller à là garde de Teglife. 

DôSNOYER , badiner. 

DossERET, dais, doffier. 

Dou AiNiER , prépofé à une douane* 

DouBLEis , chofe pliée en double. 

DouvLEis , ce qui vaut au double : 

En fors douvUis^ en/ê^ri doubles S 

monnoie ancienne. 

DouGE, fin , délié. 

Dou LOIR, fe plaindre. 

Dous , deux : duo. 

DouTANCE , crainte , incertitude. 

Dou VAIN , bois propre à faire des 
douves , ou planches poiu: conf« 
truire des tonneaux. 

DouzEMAGE , droit de douzième 
denier qui fe levé fur les vins 
vendus. 

DouzEMiER , officier prépofé à la 
levée de ce droit. 

Doyens des seigneurs, fergents. 

Doyens, Doyennes, dccanij dc^ 
canxy titres de dignité de cathé- 
drales, de chapitres & d'abbayes: 
voyez Dizenier. 

Doyens , titre d'office à Metz , ( ré- 
publique )• Les trois maires de la 
cité élifoient tous le^ ans , chacun 
leur doyen. L'on voit dans un 
atôuTy ou ilatut général, que les 
maires les chargeoient dt Jonner 
du cor , apparemment pour citer 

. publîquemenf ceux qui ne compa* 
roifibient pas devant eux, lorf:» 

Aa 



^ 



\ 



94 DR A 

qu'ils y étoient appelles : voyez 
vHiJloirc de Met^. 
Doyens de Metz , (les) les lieu- 
tenants des maires , les lieutenants 
criminels de cette ville , lorfqu'elle 
fe gouveraoit par elle-même, 
fous les empereurs d'Allemagne. 

DoYONS y devons : Nos ly doyens 
checan payer au deux termines ^ 
nous les devons payer chaque 
année , aux deux termes fixés. 

Drageon , marcote d*œillet. 

Drageoir j vafe à mettre des dra- 
gées. 

Draguer un canal , une ri- 
vière, la nettoyer. 

Draipier, drapier. 

Dranguelle , filet à pêcher. 
Drapeaux, ou Drapais, linges 
à emmailloter un enfant. 

Drappelaiges , linges de lefilve ^ 
menus linges. 

Drauches , drêches , marc des 
grains dont on fe fert , ou plutôt 
dont on s'eft fervi , pour faùre de 
la bierre. 

Dreppier, voyez Draipier. 

Dresse, (une) un dreflbir de cui- 
fine , une armoire y un buffet. 

Dressement des créanciers 9 
ordre. 

DRO,di|:eâemeiit, pofitivement. 

Droit d'Atres , ou Droit d'A- 
tours, obligation à laquelle font 
tenues des perfonnes qui fe'font 
rendu folidaires Tune pour l'autre. 

Droit de ville ^ ( vente à droit 



DRO 

de ville ) vente forcée , & par au- 
torité de jufliee. 
Droit^éicrit, on appelle ainfi la ' 
législation , autrement , les loix 
qui , dans leur origine , ont été 
mifes par écrit , à la différence 
des ûmples coutumes non écrites» 

Droit ( par ) par ordre de la juf- 
tice : Ce par droit non y finon par 
ordre de la jufHce. 

Droits- HOIRS, héritiers naturels^ 
ceux qui font appelles par la loi 
aux fuccefilons akinteftaty c'eft- 
à-dire, des parents décédés fans 
avoir difpofé autrement de leurs 
biens ^ par teftament. 

Droitures , droits feigneuriaux i 
foit de fief , foit de cens. A par- 
ler exaftement, ce ne font que 
des redevances feigneuriales s 
voyez le mot Quartier ; cepen- 
dant, on étend ce nom , mais abu-> 
fivement , aux fimples redevances 
foncières. 

Droiturier, hoQune d'une ia^ 
tention droite* 

Drud , fidelîe. 

Drurie , fidélité : Savons pcrdti 
amis & drus y nous avons, vous 
& moi , eu le malheur de perdre 
nos amis , &C ceux qui nous 
étoient refiés fidelles : ils font 
appelles drudiy dans les capitu:^ 
laires de Charles le chauve^ 

Drus, gras y dodus. 
Du ! Eh! 

DuEGNE, vieille proxenetcj 
Du£iJL 9 deuil ^ chagria« 



DUI 

DuGEJtULj quieft tranquille, aîfô à 
conduire. 

Dvi i deux : Cil dui^ ces deux per- 
fonnes. > 

DuiRE , convenir, être à la bien- 
féance : Cejtuy mtix lou^ du'u , ce 
jardin leur convient. 

DuiRE , drefîer, conduire, accou- 
tumer à quelque' choie. 

DuiSANT , propre , convenable. 

Dupliquer , fournir des répliques. 

Dur » ou DouR, eau, en langue 
Celtique: Divodurum^ eau divine. 

Dur dovr ^ eau profonde. 

Dus , duc, 



9y 



DUS 

DUS-CA, jufqu'à. 

DusiENS, prétendus démons nom- 
més incubes : incitiiy qu'on fup- 
pofoit avoir commerce avec les 
femmes, &c ; ce n'eft autre chofe 
que ce qui fe nomme Cauchtmar^ 
û fauteur, ou fautray , qui eft 
une efpece de fuffiscation noc- 
turne, 

Dyer , dire ; Que dyt , qui dife; 

Dyscole, qui eft d*un fentiment 
contraire a celui des autres, fur 
la doârioe 4e l'égUfe : tUyvfi 




9(5 




EB A 



E C A 



Jl AIGE ^ aïe : K « fy taige , que j'aie. 

Exige , ou Aige , âge. 

Eauls y eux : l/ng des eauts^ Vun 
d'entre eux , Tun d'eux. 

Ebahir^ (s') s'étonner 9 être fur- 
pris. 

£bahiss£MENT| étonnement, fur* 
pcife. 

Ebanoi , ébat , joie. ' 

Ebanoyer , ( s* ) fe diyertîr , s'é- 
gayer. \ 

Ebattement 9 . ébat , amufement ^ 
pafle-temps. 

Ebattre ^ ( s' ) prendre fcs ébatsi^ fe 
réjouir. 

Ebaubir, ou Abaubir 9 épouvan- 
ter, étonner. 

Ebauby, épouvanté 9 furpris« 

Ebaudir 9 ( s' ) fe livrer à la joie ^ 
la témoiener avec extravagance f 
en danlant ^ (autant ^ chan- 
tant, &c. 

Eb AUDISE 9 huriieur gaie. 

Ebauderie j joie. 

Ebaudissement 9 réjoui/Tances ex- 
ceflives. 

Ebouriffjè 9 perfonne dont les che- 
veux 9 ou la coëffure font déran- 
gés par le ventl 

Ecaillons 9 les quatre dents du 
cheval 9 qu'on appelle €rocSf ou 



i 



I 



Ec ANG 9 morceau de bois dont on 
fe fert pour écanguer le lin , c'eft* 
à-dire, en faire tomber la paille. 

EcARBOUiLLER^ froifler, écrafer^ 
écacher. 

Ecart du clocher, ou du mi- 
lieu DU VILLAGE 9 allignement 
qui fert de limite au parcours. 

EcHARMtE94w ECHERMIE9 (mettre 
les terres fujettes à la vaine pâtu« 
re en^ : c'eft les mettre en embanie^ 
en referve. 

ECARQUILLER 9 ou ECARTILLER ^ 

écarter, divifer. 

ECCLESIAISTRE 9 OU ECCLESI ASTE i 

cccléfiaftique : Par lou jugt tccU» 
Jiaifirê ou feculdn^ ecciéfiaûi- 
que ou iéculier. 

EcHAUER 9 clôture de champs i 
Êute avec des branches d'arbre ^ 
pour en fermer l'entrée aux bef- 
tîaux. 

Echangiste 9 (!') celui quia Êdt 
un échange. 

Echantiller 9 confronter une me- 
fureyOu un poids avec l'étalon ^ 
ou l'originaL 

EcHANVROiR 9 infiniment dont on 
fe fert pour féparer les chenevot- 
Us du chanvre 9 de ce qui doit 
être filé. 

EcHARS, avare* 

Echarsement^ 



E GH 

ECHARSEMENT , en avare , en yU 
lain. 

ECHARSETE , défaut de poids dans 
les monnoies» 

EcHAUBOULURES, petites éle VU res 
rouges qui viennent fur la peau. 

EcHAUFFAisON, mal caufé par un 
excès de chaleur » ébiillition de 
fang, 

EcHAUFFOURÉE , mauvaife entre- 
prife, fol engagement. 

ECHAUGUETTE) guérite de fenti- 
nelles. 

EbH AUX f rigoles ou fbflîés qui Ion* 
gent lé bas d\me prairie. 

ÈcHELER UNE PLACE, Tefcalader. 

ECHENALS, conduites d'eaux. 

EcHERPiLLER , volçr, ravager, pil- 
ler. 
EcHERPiLLERiE ^ vol ,' brigandage. 

ECHÈTE, fucceflionde biens, qui 
arrive : Echoite eft la nièmç 
chofe. 

ECHEUXRE, échoir. 

EcHEUXENT, ils échurent. 

EcHEViNS DE PAROISSE, adminif- 
trateursdes revenus de la fabri- 
que , qu'on nomme à Paris , & 
ailleurs , MarguilUers , & en quel- 
ques autres lieux , Mainbôùrs de 
. réglife. 

EcHiPPE ; efpece d'eflrapade , d'oîi 
Ton faifoit fauter les coupables 
•dans une eau boueufe. Le bour- 
reau les en tiroit , puis les chaf- * 
foit de la ville. 

Echiquiers, portions d'une même 
terre , d'un même lieu , d'une mê« 






ECO 97 

me paroiffe , régies par différent 
tes coutumes, de diverfes fouve-. 
rainetés. 

EcHULAS, échelle, échalas. 

EcHUTE : voyez Echète* 

EcLAPFER, éclater.- 

Ecleche , dénombrement de fief. 

EcOBUER, houer une terre en friche, 
en faire fécher les gazons , les 
brûler avçc les bruyères & les ge- 
nêts ,puis en répandre les cendres, 
le labourer avec ime efpece d'a- 
raire , qui s'appelle Croc , l'enfç- 
mencèr. Cette culture eft beau- 
coup eh ufage dans les Ardennes. 

EcôissoN : voyez Encoisson. 

Eco^ATRERiE , dignité d'écolatre : 
voyez EscoLiTRES. 

EcoNDUiRE , exclure, refiifer à quelH 
qu'un ce qu'il demande. 

EcôuvETtE , vergctte à époufleteri 

EcRennes , maifonettes où les filles 
vont veiller. 

EcRENNER , écorner : les villageois 
pronoiicentEscORNER, ou ScOR- 

NER. 

Ecrits d'arches , aSes authenti- 
ques reçus par les notaires ^ ou 
Amans. 

Eci5iAGE , fervice d'éctiyen 

EF,œuf. 

Emaner, dépouiller les grains de 

^ ce qu'ils pouffent dé trop .avant 

l'hiver : ôri dit aufli, Effioler, 

en ôrer les feuilles. ' 

Effectés, (biens) biens afFeâés, 
hypothéqués à deir dettes réelles, 
Qu'p^onkicU^Sii: 

B b 



V 



«... 1. 



/ 



9» E F F 

Efficaisse , ( petite ) petit pou- 
voir , peu capable. 

Efficher , penfer, imaginer. 

EffoKdure, ( vilaine ) vilain fon- 
doir : voyez ce mot. 

Effondrer , rompre avec violence. 

Effoucil , croît , ou crue du bé- 
tail. 

Effreour, frayeur V peur. 

Effresler , rompre , brifér, mettre 
en pièces. 

Effkouer , froiffer. 

Egandiller 9 étalonner des poids, 
ou melures , les marquer. 

E GARDER , avoir des égards , conii- 
dérer. 

Egards, maîtres & gardes jurés. 

EG AU MENT 9 ou EGAULLEMENT, 

également. 

Egaveurs de MATIERES , prati- 
ciens chicaneurs , qui propofent 
des faits indifférents & inutiles , 
agitent des queftions étrangères , 
& tâchent de faire perdre de vue 
les vrais points du procès. 

Egrafigner, égratigner. 

Egueille, aiguille à coudre. 

Egueilles, pillots, ou pieux dref- 

{és , & ordinairement armés d'une 

pointe de fer, pour être fichés en 

^ terre, & aiTeoir folidement un 

. bâtiment dans un emplacement 

marécageux , ou dans une rivière. 

EHONTÉ,un homme fans honte, 
fans pudeur» 

Ehu 9 eu : Ke nos rlaytns ehu & rece^ 
hu 9 que nous n'ayons eu &i reçu. 



EMB 

E JOUIR, ( s* )fe réjouir; 
Elabourer^ travailler, 

Ele , aïeul : Nous ilts dou per pm 
dou per mair , nos ancêtres du co- 
té du père, & du côté delà rnere* 

Eloise, éclaire. 

Em AIER , furprendre , étonner. 

Embanie, rcferve de terres fujettes 
à la vaine pâture, fur lefquelles 
on l'interdit pour un temps. 

Em BANNIE, croifer: voyez Croi^ 

SEMENT. 

Embasmer , embaumer. 

Embassaude, ambaflade. 

EmbatonKé , armé d'une arquebunl 
fe , ou autres armes à feu. 

Embergver , couvrir. 

Embler, prendre d'emblée , fe fal« 
fir avec : violence , ou par fur« 
prife. 

Embler, ott Enbler, voler :£y? 

bien larron qui larron cnblt , eil bien 
voleur, qui vole un autre voleur. 

Embocher les porcs, les mettre 
à la glandée. 

Embricorner, tromper. 

Embrancher, fe couvrir , s'afTu* 
bien 

Embuchier , tendre des embûches^ 
fe mettre en embufcade. 

Embuffler , tromper. 

Emburlicoquer, rendre étoiu-di 9 
déranger la cervelle à quelqu'uOf 

Eme, eftimation. 
Emende , amende» 



i. 



EMP 

Ea^ender une sentence 9 la cor- 
riger , la réformer. 

Emmeslé , confus , brouillé. 

Emmitoufler, délicater , envelop- 
per quelqu'un , tomme dans une 
boëte de coton , de crainte qu'il 
n'ait froid. 

Emmurer y environner 4c murs. 

Emmy , parmi , entre , au milieu : 
les villageois difent au mitan. 

Emoi y émotion y foiici, inquiétude. 

Emologation , homologation. 

Emologuer, homologuer. 

Emoustiller , rendre gay , de bon- 
ne humeur. 

Empan, étendue de la main, depuis 
l'extrémité du pouce , jufqu'à 
celle du pedt doigt. 

Empan AGE, apanage. 

Empara GÉ ou Apparagé, (marié ) 
uni , par le lien du mariage , à une 
perfonne de fon rang & de fa 
condition. 

Emparlee, (femme) femme cau- 
feufe , languarde. 

Emparlier, avocat plaidant. 

Empatronner, (s') fe rendre le 
maître dans imemaifon, dans une 
affaire. 

Empêcher un FiEF,lefaifîr féo- 
dalement. 

Emperiere, qui excelle fur les au- 
tres chofes du même genre : Lai 
cariteit emperiere des vertous , la 
charité la plus excellente des ver- 
tus. 

Emperix, impératrice \Vemperix 



EMP 99 

Eieleide^ l'impératrice Adélaïde. 

Empesche, empêchement, obfta- 
cle. 

Empestrer,o« Empierger, fe laif- 
fer prendre & embarraffer dans 
quelque obftacle qui arrête. 

Empierier, o^Empireir , dégra- 
der , laiffer tomber , empirer ; Nt 
fe la puet empireir , ne laier a cens , 
& il ne peut la dégrader ni laif- 
fer à cens. 

Empiffrer , faire manger à excès. 
Empiquer, empaler. 
Emplage, emploi. 

Empl AiDiER , intenter procès , plai- 
der. 

EmploitÉr un héritage, en jouir. 

Empoint , ( bien ) bien armé , & 
en bonne contenance. 

EmPréculé , ( lieu de juftice ) terw 
ntou-e emprunté pour adminiftrer 
la juftice hors du reiTort du juge* 

Emprés , enfuite. 

Empreuf, en peu de mots, brié-. 
vement. 

Empreux , le premier, en premier. 

Em prime , ott Oprume , feulement, 

Emprindre, allumer. 

Emprinse , entreprife. 

Emprise, ©« Enprise, entreprife 

mal fondée , illicite. 
Emprour, empereur. 

Emption , achat , acquifition par 
vente. 

Emuchiez , ou Emouché, évincé. 

Emulateurs , envieux, vils , mais 
méchants ennemis. 




100 E N C 

Enamerer , rendre amer. 
Enamoureux , amoureux , galant. 
En après , enfuite , après. 
Enarrhement , arrhement, 
Enarrher, arrher. 
Enaser, couper le nez. 

Enbuver , abreuvoir. 
Encerner , ceindre y entoiu'er. 

En cest fait , en effet , ou à cet 
effet : Provchu que en ctjlfaitj pour- 
vu qu*effcftivement : Commis en 
ufifait y commis ou conflitué à 
cet effet , pour cela. 

Enchainge, échange. 

Ench AIR y ou EncheoiR , tomber. 

Ench AiRCELLER , enchafler des re* 
liques ou autres chofes. 

Ench ans ADER, enjamber. 
Encheper f mettre aux fers. 

Encherser , faire des recherches , 
rechercher. 

Enchevêtrer, (s*) s'embarraffer 
dans une affaire. 

Enchute, échute de fucceflîon. 

EnciS, meurtre d'une femme en- 
ceinte, ou de Tenfant qu'elle porte. 

Enclave, bornes, ou limites d'un 
territoire. 

Encloir, (s') s'enfermer. 

Çncombreir, hypothéquer: Maîx- 
on encombrcicy maifon hypothé- 
quée : Vmcombrtiry c'eft l'hypo- 
théquer : La dccombrcir , c'efl en 
lever l'hypothèque : C'illavoit en 
nullcus encombrât^ s'il en avoit 



EN C 

l'hypothèque ailleurs, en quelque 
autre lieu. 

Encombrer , nuire , faire du maU 

Encombre, mal : Les malvais fon$ 
trop (T encombre^ les méchants font 
trop de maux : ce mot vient de 
combrusy quifignifîe un abattis de 
bois qui embarrafTe les pafFants. 

Encoison , ou EcoisoN , pierre ou 
bois pofé fur mur, en faillant 
dans l'intérieur, pour porter une 
poutre , ou quelque autre chofe. 

Encomjaste, panégyrifle. 

Encontre , auprès , chez , de : 
Achepter encontre ly ^ acheter de 
lui , auprès de lui^ 

Encontre , rencontre , aventure; 

Encontrer y rencontrer. 

Encontre-lu Y , au devant de luL* 

Enconvenancer , promettre , con« 

venir. 
Encordeler , arrâter avec une 

corde. 

Encorpeir , appréhender au corps ^ 
mettre en prifon : il fignifie en- 
core , charger quelqu'un d'un far- 
' deau. 

Encoste, à côté : Encojle tojleity à 
côté de l'hôtel. 

Encoulper , rendre coupable. 

Encourtiner, environner de ri- 
deaux, de courtines. 

Encrainê , ( cheval ) bleffé fur le 
garot. 

Encroué, (arbre) tombé fur un 
autre. Icrfqu'on l'abattoit, & qui 
s'efl embarraffé dans ies branches. 

Endemené, 



.'END 

ÉNDEMENÊ j un homme formidable, 
Endementiers , cependant. 

Endever^ être comme hors de foi- 
même f reffembler à un énergu- 
mene : indivare. 

Endjzeler 9 mettre par dizaine* 

Endolomer , tuer y aflbmmer par 
dol du trahifon* 

Endouvart, Edouard. 

EndoyeU y montrer au doigt. 

Endroit , égard : En cet endroit ^ â 
cet égard. 

En droit soy, félon fà charge , fon 
office , fon devoir. 

ENDROIT , ( en voftre ) à votre 
égard ^ envers vous. 

Enf ANçON , petit enfant. 
Enfantbatj , Jeune enfant, 
Enfanture f groffeffe. 

Enfe^r , enchanter. , 

E^FFENS f enfants : Pqr ley &porfes 
enffens , pour elle & pour k% en- 
. fants. 

Enfergier 9 mettre aux fers. 

Enfergiés, misaùfers. 

£nf£RM£T£, infirmité, maladie, 

Enfermeriê , infirnfierie. 
Enfermier, infirmier. 

Enfermer en l'y ave , affermir 

. dans IVaii, confolider. 

.'•.••'■*... 

Ençiablet») ( par ) par badinerie, 
par familiarité. 

Enfi erir , devenir fien 
EnfleuxME » ou Enflume y enflure. 

Enfondrer^ brifer^ tompce, .. 



1 



E N G rot 

Enfondure , dégradation , ébou- 

lement , deftruftion. 
Enforcer une ville, la fortifier. 

Enforester, (s*) s'enfoncer dans 

une forêt , dans un bois. 
Engagement pour tout faire 

ET POUR TOUT PRENDRE ,i c'efl 

celui qui donne .droit de jouir des 
fruits de Timmeuble engagé , fans 
en faire état fur la créance , 8ç 
à charge de l'entretenir de toutes 
réparations quelconques. 

Engagiens , mis en gage : Ayeni 
ejlei engageas es étranges mains ^ 

" ont été mis en gage en des mains 
étrangères. 

Engagiste, celui qui jouit d'un 
bien à titre d'engagement , qui 1*9 
en gage : qui habetfignori. 

Engagne, tromperie. 

Enganner ,' tromper, moquer. 
ENGAbDËR 9 empêcher > mettre ohig 
tacle, 

Eng eigSer , voyez Enganner. : 

Engence , race , femence , origine. 

Eng er , embarrafier , charger. 

ENGiôNEMfiNT, fourberie, rufc» ' ' 

Engignour, ingénieur : Engignotu 
en chief^ ingénieur en chef. 

Eng IN G, induflrie : Sansmédenffngj 
fans fupercherie , fans dol : ce 
mot vient du latin ingenium , gé- 

* nie, efprit. 

Englinceler , mettre en peloton; 

Engraisses, amendements , engrais. 

Engriégement, tort , dommage. 
Engriger , augmenter ; Ce tyvet 
s\ngrige , fi Tm ver s!^usmeate» 

Ce 



) 



102 E N N 

Encroûter , tomber malade : 

œgrotare. 

Engrvmeler, mettre en grumeaux, 
en petites mottes. 

Enhainer, cnfemencer. 

Enhaner, ou Ahaner y c'eft rom- 
pre les mottes de terre avec une 
herfe, pour couvrir le grain qui 
vient d être femé. 

Enhaler 9 embarrafler : on cHt fou- 
vent Ahaler. 

^NHERBER , empoifonner : Etrt en- 
hcrbiy être empoifonné : il vient 
de inherbarc , qui vient de herba , 
herbe , dont les auteurs de la baf- 
fe latinité fe font fervis pour dire 
du peijon. 

EnjallÊS, gelés : Etfunnt en ctllc 
anrui Us raixins cnjalUs as Jappes , 
& en cette année , les raifins fii- 
rent gelés aux ceps. 

ËNJUSKAf , depuis tel endroit, juf- 
ques-ià. 

EnlanjG ÂGÉ , éloquent , beau par- 
. leur. 

Enlangouté , langoureux. 

Enlayer , ou Enloyer, déférer 
le ferment. 

Enloyder , Êdre des éclsûrs : // 
tnloyda^y U fit des éclairs. 

Enmoudre, aiguifer un taillant.. 

Ennement, également, aufllbien. 
Ennortement ,. exhortation. 
Ennorter, exhorter* 
Enmoàser , caiTer les os , tuer» 
Ennxjbli , ebfcurd» 
EnhuxcTj aujourd'huu . 



ÈNR 
ENOPTfE, celui qui préfidoît aux 
fefiins des noces , pour le boire & 
le manger, qui avoit foin que tous 
les convives fuflent également bien 
fervis. 

Enoysellement , nourriture d'oi- 
féaux. 

Emquerre, enquérir, s'informer. 

Enquliste , en queftion : Etfujl mis 
lou fait cnquu/ie , & le fait dont 
s'agifToit , fiit mis en queflion & 
examiné. 

Enresvée , ou Enrisée , ( femme ) 
femme folâtre , évaporée. 

Enroussi, endurer. 

Enroyer, entreprendre, comment 
cer à labourer : on dit auffi 
Aroyer. 

Enrue , ûUon fort large , dont les 
raies font relevées par la charrues 
Ens , dedans. 

Ensaisinement , aâe par lequel 
le feigoeur eenfier i^et l acquéreur 
en pofleffion d'un héritage , & le 
reconnoît pour fbn nouveau te» 
nancier. 

Ens aisiner , Êûre cet aâe» 

Ensaisir , fe mem-e en poiTefCon» 

Ens A Y , eflai : En tnfay , pour eflau 
Ensemblemjent , eniemble, con«> 
jointement. 

Ensement, enfemble : Mtttn tt 
confoil enjimcnt , affembler le coa- 
feU : H iîgnifie quelquefois , m 
même temps. 

: EnsErchier, s'informer. 

Enserrer, ferrer, renfermer, siet^ 
tre^ibusladei^ 



ENS 

Ensi , eu Ensic 9 ainfî. 
Ensignes, bornes pour dîftînguêr 
les héritages. 

Énsinnes , fumiers qu'on mené fur 
les terres , pour les engraiffer : 
Mener à Cenfinney conduire les 
fumiers. 

Ensir , fortir. 
Ensoignante, concubine. 

Ensoys, auflt-tôt. 
EnsuiR) enfuivre, 

Ensus de leurs maris, ( femmes) 
femmes féparées de leurs époux ^ 
par libertinage. 

EnS y , à eux : As qutit[ tnsy cou 
ils fffoicnt 9 en quel domaine à 
eux appartenant ^ ils ont fixé leur 
demeure. 

Ente , greffe. 

Entendis, cependant. 
Ententer , intenter. 

Entention, efpérance. 

Enterin y entier : du latin imegir , 
interinus. 

Entériner , faire (brtîr fleur plein 
& entier effet à des lettre^ de gra« 

ce , &c. 

Entiercer , faifir , & mettre en 
mains- tierces ^une chofe mobi- 
liaire. 

Entor ,^ autour. 
Entor • tortu. 
Entordre , lier. 

Entorner, étourdir. 
Entchjrjner, entourer^ environ* 



ner. 



* . 



;l 



E N T 10} 

Bntravestissement , don entre 
mari & femme. 

Entrecours , ( droit d' ) droit ré- 
ciproque entre deux feigneuries ^ 
en vertu duquel les fujets de Tune , 
quoiqu'il y ait droit dç forfuyan* 
ce y peuvent aller s'établir dans 
l'autre. 

Entreferir y (s') fe bleffer l'un 
l'autre. 

Entrejointe, jointiu-é. . ' 

Entrelour , ou Entreluire ^ luî« 
re à demi. 

* * 

Entretennement , entretien d'iui 
héritage ou d'une perfonne. 

Entroublier, troubler. 

Envercellé en argent, mis dans 
une châffe ou reliquaire d'argent« 
En versé, à l'envers. 
Envoiser y fe réjouir. i 

Envoiserie, joie, divertîffement; 

Envoustement , enforcellement» 

Envouster y enchanter , enfofce- 
1er par de prétendues figurés fie 
paroles magiques. 

Envaïgïer, engager. 

Epandre, éparpilter. 

Epave , ce mot fe dit des bétes égaf- 
rées , & dont le maître eft incon-^ 
nu. Le feigneur haut jufticier s'ea 
empare» 

Epavité, aubaine. 

EpeVer, empiéter fur l'héritage d'ais^ 
trui. 

Epicaie , équités 

Epidimie^. éjidémie^ 




104 E P R 

Epieurs de chemins, voleurs q^i 
guettent les paflants fur les grands 
. cheoiins» 

Epier » redevance domaniale, en 
bled , en avoine , quelquefois en 
volailles. 

JEpiphaigne. ëpîphanie, fête des 
rois : Charu de 1197. 

Epitomer , ou Efitome , abrégé. 

Epoigner, expofer. 

Epoinçonner 9 aiguillonner , pouf* 
fer", exciter. 

Efoindre, piquer. 

fepouFFER, (V) s'efquiver ^ s'en- 
fdïr fecrettement. 

Eprendre , ( s' ) fe laiffer faîfir par 
• une paiHon. 

Eprinçon , maladie cQntagieufe 
& populaire. 

EPURGEiMEN-T , - excwfe; 

COt^^'^E^ aUîgnéhiènt du cIocTier , 
ou du milieu 4u village ^ qui bor- 
ne le parcours des^voifins pour 
leurs beltiaux. 

'£raflër , où Ërauflêr, ^ati^er 
avec des ronces ou des épines, occ. 

Ercedekne 4 archidiacre, 

Er£, en latin mra: Le premier point 
d'où Ton commence à compter 

. les années : L\n chritiînnty efll'é* 
poque de la naiflance de Jcfus- 
Chrift , qui félon ropihîon com- 
mune de régliféVJâtrivâ le 2 5 Ûé- 

- cembre 753 de la fondation de 

Rome. 
Ereux , colériqiie , querelleur. 
Ermes , terres èii fticht. 



ESC 

Erner , disloquer les reins. 

Ernovl-, Ernoulet 9 Arnould , 

nom d'homme. 

ErraMENT, tout i coup , inconti* 

nent. 
Erraxjment, vîte, promptement. 

Errier , <>i^Erriere , encore petit» 
un peu en arrière. 

Erse : voyet Herse. 

Es , dans, ou en. : Es tauttit Sainte 
Marguittc^ en l'autel Sainte Mar» 
guérite : Es Coftcit Jehan Dtuitnty^ 

dans ITiôtel de Jean Dieudonné. 

Essayer , écouter avec attention. 

E&CAETES^ héritîçes & rentes non 
nobles , ^ viennent de fucceflion. 

Esc ailler , ( lou maiftre ) le maî- 
tre couvreur de la maifoa en 
efcailUs , en ardoifes. , 

Esc AiLLON ,. j(m Ecaillon , cou- 
vreur. 

EscAME , prie-dieu pour s'agenouil- 
ler à j'églife. 

Esc AMPER , décamper, ^'enfuir avec 
précipitation. 

EscAP^^DH, échappée , étourderie. 

Escarcelle, petit fac^ou grande 
bourfe à* l'antique. 

EscarRir ,-difpofer de côté & d'au- 
tre. 

EsCARTS , droits dfis au feignelir fur 
les meubles laifTas par un bour- 
geois , à quelqu\m qui ne l'eft 
pas. 

ESCASABLE , meuble fujét au droit 
d'efcarts , ou d'EsCAS. 

ESCEIT ^ 



ESC 

£5C£tT , ( ait ) a été : £i que depues 
au tfctUy 6c qui depuis a été. 

EscHAMEs 9 ou Chames » menus 
bois Icrvants à couvrir les bâti- 
ments, ou à en parer les côtés, 
des in j ures du temps. 

JEscHAViN, échevin, affeffeur de 
juftice à Metz, lorfqu*elle étoit 
république. La juftice s'y rendoit, 
en dernier reffort & en matière 
importante,par le maître écHevin, 
• à la tête de fes Eschavins ou 
confeillers, ce qui compofoit le 
gr^d confeil, ou le confeil fou- 
verain ; & quant aux aflfaires de 
moindre importance , elles étoient 

' ' portées au tribunal des Treize, qui 
formoit ce que nous appellerions 

: aujourd'hui un bailliage : voyez 
VHiJloirc de Met^. 

EscHEioERy ou £sçHAiD£R , pen- 
dre. 

EscHENAU, chêneau , jeune chêne. 

EscHÊVER, s'efquiver, éviter. 

ACHEVES , épaves , échutes. 

EsCHiQUiER , lieu oii s!affembloient 
les juges, ou commiffaires que les 
' rois ouïes ducs en voyoien t autre- 
fois dans les provinces : mijjî do-' 
minicï, 

E SCHOPES , petites baraques , ou 
boutiques de revendeurs. 

fccHOPiERS', petits marchands de 
futf , de chandelles , d'huile , & de 
choies femblables. 

ESCHUIR , éviter r Si vous voiles ef- 
chuk nojlre indignation royaU^ii 



ESC ïo$ 

vousdcfirez ne pas encourir notre 
. indignation , &c. 

EscHUis ,♦ excufe , fubterfiige. 

EscHUiTES , ou EstHOUTES, chofes 
échues par hérédité : Que lour if^ 
toient efcho'utes y ou efchuitesj qui 
leur étoient échues : voyez 

ECHETE. 

Escient , ( à ) en connoifTance de 
caufe : A fon efcient , fciemment : 
A ion efcient , de bonne foi , fans 
feinte. 

« 

ESCLAIRIER , éclaircir , expliquer ^ 
démontrer une chofe : Ains que 
de/oure efi efclairiet 9 comme il eft 
expliqué ci-deffiis. 

EscLAME , cheval qui n'a pas d^ 
corps. 

EscLANDiR, fcandalifer. 

Esclandre , infulte. 

EscoLAT , fcholaftique , ou maître 
d'école. 

EscouTRES , écolâtres de cathédra- 
le : ils étoient, dans l'origine, 
obligés d'enfeigner eux-mêmes. 
Ils ont des revenus pour cela. 

EscoLTER, écouter, du verbe au/* 
cultare» 

EscoNDiRE , excufer, 

EscONDRE, cacher. 

EscoNbuiT , oppofitîon au conduit^ 
&C au ban de tresfond : voytz ces 
. mots. 

EscoPETTERiE, moufqueterie. 

ESCOUPETTE , fufll. 

EscORCUOVRS , écorcheiurs « fol^ 

D d 



%o6 ESC 

dats dëbaiidés, qui ravagèrent les 
Trois- Évêchés, &c, vers 1444. 

EscoRD, accord : Es koreni tjcord 
enftmblc ^ & firent entre eux un 
accord, une convention. 

EscoRDEiRy (s*)faire un accord, 
convenir entre foi, 

EscoRNE , mépris. 

ESCORNER, méprifer, de fptrntn^ 
en changeant le P en C. 

EscouDiRE, écouter, entendre. 

EscouriERS, houpiers. 

EscouRRE,fe diffiper, aller & ve- 
nir : txcurrert. 

EscoussÉ, (lia) lit garni de couf- 
fins, &c. 

EscouvETTES , manches à balai, 
dont on fuppofoit, dans les temps 
d'ignorance, que les forciers &c 
forçieres fe fervoient pour aller 
aux danfe^ , à cheval : c'efl un 
diminutif Stfcouvt qui vient de 
fcopa , balai : Et U deufi - on vif 
brusUty comme un chcvaulcheur ifeJP- 
couyctu , & il fallut le brûler 
comme étant forcier , & allant au 
fabbat à cheval fur un balai. 

EsCREMiES , exercices militaires , 
pour fe préparer aux combats 
réels en faveur 4e la patrie , des 
eflais* 

EscROiXANT f ( en ) en augmenta- 
tion. 

ESCUELLES DE POISSONS , petit ré- 
fervoir à conferver le poiflbn 
dans Teau ; baquet rempli d*eau 
pour la même fin. 

EsCUfiZ A JOUIR A LA PALME ^ 



ESM 

balles de jeu de paume , ou bal* 
les pour jouer à la longue paume. 

EscusER, accufer. 

EsGARDS, gens prépofés pour exa* 
miner les marchandifes &. les ou- 
vrages : c'étoient des vifiteurs ju- 
rés. Chaque métier avoit les fiens 
particuliers, & outre ceux-ci , il 
y en avoit de généraux. 

fiSGLiXE, églife : En Cefglixe Sainte 
Creux^ dans Féglife de Sainte-Croix. 

EXISTANT , demeurant en un lieu, 
EsLAVEY , orage de pluie. . 
EsLECTURE, choix, éleâion»! 
ESLIGIER, choifir, élire. 

EsM ARIR , ( s* ) s'étonner , être fur» 
pris. 

ESMAYER , planter un may devant 
une porte. 

EsMAYEMENT , plantation demaySil 
&c, 

E>M£R, eftimer. 

EsMOULER , aiguifer, émoudre. 

EsMUTATiON , émeute , allarme l 
diflention. 

EsNfeAGE, ainefle. 

EsPAissE 9 ( en brief ) en peu de 
temps. 

EsPALE , épaule. 

Es? ALLE MENT , jaugeage. 

Esp ANDRE LE SCEL, attacher lé 
fcel ,ou fceau^ à un écrit , le fcel* 
1er. 

EsPAViTi , aubanité ^ aubaine. 
EsPERis ^ efpriti 



ESP 

ESPERON 9 éperon : Efperon dextrc ^ 
éperon du pied droit. 

EspiE 9 efpion* 

EsPONCE , déguerpiffement : voyez 
..ce mot. 

EspONDANS, otf ESPONDOURS , té- 
moins d'un teftament : à Metz , 
on en appelloit quatre. 

EspONERfcy expliquer les articles 
conteflcs d'un teflament. 

EssARGER , donner, concéder, 
EsRACHER, arracher. 

Essaimer , donner un eiTaim d'a- 
beilles. 

£sSAlRGETTE,<^i/ ESCHAIRGETTE , 

patrouille, guet. 

Essaks, voyez Saurs. 
ESSAYERIE , attelier , où , dans les 
monnoies , fe font les eflais. 

EssEiN , forte de mefure de grain. 
EssEMÉ, enfemeiicé. 
Essener, affigner, convenir. 
EsSERPiLLER , dérober. 

EssEviR , aflfurer , rendre fiable : En 
tffevant^ en aflurance, en exécu- 
tion. 

Essuie , aflurée. 
EssiEF, patron, modèle. 

EssiGNER , afleoir une redevance 
fur quelque fond, l'hypothéquer : 

• Et qui m cffit & aiffigneitfurfa mai- 
^ xon , & Qu'il lui hypothèque fa 
maifon , à cet effet. 

EssiGNATiON , hypothèque. 

EssiLLER , faire le dégât , ravager. 
EssoGNEy o<<EssojNGME| droit fei« 



EST 107 

gneurial qui fe paie plus ou 
moins, félon l'ufage des lieux, à 
la mort du tenancier. 

EssoiR, placer, pofer : Les dus cens 
avons ejjis & ejjeneit a panre fus 
tout ceu que nous poions avoir ^ 
nous avons aflîs & placés ces cens 
fur tout ce que nous pouvons 
pofTéder. 

EssoNNER, ou EssONiER , excufer; 

Essorer , ( s' ) prendre fon efTor • 
S élever. 

EssoRiLLER , couper les oreilles ^ 

du verbe exauriculare. 
EsuER , fécher. 

EsT,(l')rorient. 

E/taible, ou EsTAUBLE, fiable^ 
permanent. 

Estaiche , poteau auquel on atta*« 
che quelque chofe. 

EsTAiCHiER, lier, attacher. 

Estai ES , termes, faifons : Les qua^ 
trtejiaies^ les quatre faifons :Ze 
trif'orier doit lui payer Itï dits 20 liv. 
audits quatre ejlaies; f avoir ^ à Iti 
Saint Noel^ lOO fous \ à Pafqae^ 
100 fous ; â la Saint Jean^ loo 
fous ; â la Saint Rémi , 1 00 fous^ 
le tréforier doit lui payer les vingt 
livres dont s'agit, en quatre ter-, 
mes , &c. 

Est AIES , arrérages de cens , ou ren* 
tes, dont les rentiers fkifoient 
quelquefois don à ceux qui rele- 
voient, ( roi relèvement^ ou à qui 
ils fàifoient un nouveau bail à 
rente. 

ESTAIN f filets de laine étendus en 



V 



100 E N C 

Enamerer , rendre amer. 
Enamoureux, amoureux, galant. 
En après , enfuite , après. 
Enarrhement, arrhement. 
Enarrher, arrher. 
Enaser , couper le nez. 

Enbuver , abreuvoir. 
Encerner , ceindre , entoiu'er. 

En cestfait, en effet, ou à cet 
effet : Provehu que tn ctjlfait , pour- 
vu qu'efFeûivement : Commis en 
ce(lfait , commis ou conflitué à 
cet effet , pour cela. 

Encuainge, échange. 

Enchair , o«<EncheoiR , tomber. 

Ench AiRCELLER , enchaffer des re- 
liques ou autres chofes. 

Enchanbader, enjamber. 
Encheper ^ mettre aux fers. 

Encherser , faire des recherches , 
rechercher. 

Enchevêtrer, ( s' ) s'embarraiTer 
dans une afiaire. 

Enchute, échute de fucceffion. 

Encis, meurtre d'une femme en- 
ceinte, ou de Tenfant qu'elle porte. 

Enclave, bornes, ou limites d'un 
territoire. 

Encloir , ( s') s'enfermer. 

Çncqmbreir, hypothéquer: Maïx- 
on tncombreicy maifon hypothé- 
quée : Vtncombrtir^ c'eft l'hypo- 
théquer : La decombrcir , c'cfl en 
lever l'hypothèque : C*ilUvoit en 
nuUcus encombrcit ^ s'il en avoit 



EN C 

l'hypothèque ailleurs , en quelque 
autre lieu. 

Encombrer , nuire , faire du maU 

Encombre, rmX i Les malvais fon$ 
trop (T encombre^ les méchants font 
trop de maux : ce mot vient de 
combrusj quifignifîe un abattis de 
bois qui embarraffe les pafTants* 

Encoison , ou Ecoison , pierre ou 
bois pofé fur mur, en faillant 
dans l'intérieur, pour porter une 
poutre , ou quelque autre chofe. 

Encomjaste, panégyrifte. 

Encontre , auprès , chez , de : 
Achepter encontre ly ^ acheter de 
lui , auprès de lui* 

Encontre , rencontre , aventure; 

En contrer y rencontrer. 

Encontre-luy , au devant de luu' 

Encon VEN AN CER, promettre, con? 

venir. 
Encordeler , arrâter avec une 
corde. 

Encorpeir , appréhender au corps ^ 
mettre en prifon : il fignifîe en- 
core , charger quelqu'un d'un far- 
• deau. 

Encoste , à côté : Encojle toficit , à 
côté de l'hôtel. 

Encoulper , rendre coupable. 

Encourtiner, enviroimer de ri- 
deaux , de courtines. 

Encrainê , ( cheval ) blefTé fur le 
garot. 

Encroué, (arbre) tombé fur un 
autre lorfqu'on l'abattoit, & qui 
s'eft embarraffe dans fes branches. 

Endemené, 



.END 

ËNDEMENÊ 9 un homme formidable, 
Endementiers , cependant. 

Enpever^ être comme hors de foi- 
même f reffembler à un énergu- 
mené : indivan. 

Endjzeler , mettre par dizaine. 

Endolomer , tuer , aflbmmer par 
dol ou trahifon. 

EndouvarT) Edouard. 

Endoyeïi ) montrer au doigt. 

Endroit , égard : En cet endroit , â 
cet égard. 

En droit soy, félon fa charge ,' fon 
office 9 fon devoir. 

ADROIT , ( en voftre ) à votre 
égard , envers vous. 

Enf ANçON , petit enfant* 
Enfante AV , jeune enfant. 
Enfant^rc y groffeffe. 

Enfejr , enchanter. , 

E^ffens 9 enfants : Por Ity &porf€s 
enffens , pour elle & pour (es en- 
. fants. 

Enfergier 9 mettre aux fers. 

Enfergiés, misaù&rs. 

£NF£RM£Ti, infirmité , malaxUe. 

Enfermerie , infirnfierie. 
Enfêrmier, infirmier. 

Enfermer ^ en l*yave, affermir 
. dans Teaii, confolider. 

ÊN^iABLETâ, ( par ) par badinerie 9 
par familiarité. 

Enfi erir , devenir fier. 
Enfleume I ou Enflume , enflure. 

Enfondrer ^ brifer^ rompce, .. 



ENG ror 

Enfondure , dégradation , ébou- 

lement, deflruûion. 
EnforjCer une VI LLE , la fortifier. 

Enfor ESTER, (s*) s'enfoncer dans 

une forêt , dans un bois. 
Engagement pour tout faire 

ET POUR TOUT PRENDRE ^ c'efl 

celiii qui donne .droit de jouir des 
fruits de Timmeuble engagé , fans 
en faire état fur la créance , & 
à charge de l'entretenir de toutes 
réparations quelconques. 

Engagiens , mis en gage : Âycni 
cjici engagieas es étranges mains ^ 

^ ont été mis en gage en des mains 
étrangères. 

Engagiste, celui qui jouit d'un 
bien à titre d'engagement , qui Tf 
en gage : qui habet^ignori. 

Engagne, tromperie. 

Enganner ,• tromper, moquer. 
EngaRbër 9 empêchée ,, mettre ohlBi 
tacle, 

Eng EiiiSER , voyez Enganner. : 

Engence , race , femence , origineè 

Eng er , embarrafier , charger. 

Enxïiônement, fourberie, rufc^'* 

Engignour, ingénieur : Engignour 
en chicf^ ingénieur en chef. 

Enging, induflrie : Sans mal eng^g^ 
fans fupercherie , fans dol : ce 
mot vient du latin ingenium , gé- 

' nie, efprit. 

Englinceler , mettre en peloton; 

Engraisses, amendements ^ engrais. 

Engriegement, tort , dommage. 
Engriger , augmenter : Ce tyver 
iengrige , A Thiver s'au|;meate» 

Ce 



J 



102 E N N 

Engroutër , tomber malade : 

œgrotarc. 

Engrvmeler, mettre engnimeaux^ 
en petites mottes. 

Enhainer, cnfemencer, 

Enhaner, ou âhaner y c'eft rom- 
pre les mottes de terre avec une 
herfe, pour couvrir le grain qui 
vient d être femé. 

Enhaler 9 embarraiTer : on dit fou- 
vent Ahaler. 

I^NHERBER , empoifonner : Etre en- 
hcrbi^ être empoifonné : il vient 
de inhcrbarc , qui vient de herba , 
herbe , dont les auteurs de la baf*- 
fe latinité fe font fervîs pour dire 
du pvifon. 

EnjallÊS, gelés : Ei furent en ctllc 
annci Us raixins tnjalUs as Jappes^ 
& en cette année , les raiûns fu* 
rent gelés aux ceps. 

Kniuskai , depuis tel endroit, juf- 
ques-là. 

Enlangagé , éloquent y beau par- 
, leur. 

Enlangouté 9 langoureux. 

Enlayer , ou Enloyer, déférer 
le ferment. 

Enloyder y &ire des éclairs : // 
trUoydity U fit des éclairs. 

Enmoudre, aiguifer un taillant» 

Ennement, également 9 aufllbien. 
Ennortemekt 9. exhortation.. 
Ennorter, exhorter. 
ENN05SER , cafler les os , tuer» 
Ennubli, obfcurci.^ 
EnhuigTj aujourd'hui» 



ENR 

EnopTE, celui qui préfidoît aux. 
feftins des noces , pour le boire & 
le manger, qui avoit foin que tous 
les convives fiiffent également bien 
fervis. 

Enoysellement , nourriture d'oi- 
féaux. 

Emquerre, enquérir, s'informer. 

Enquuste , en queftion : Etfujl mis 
lou fait tnquufit , & le fait dont 
s'agifToit , fiit mis en queftion & 
examiné. 

Enresvée , ou Enrisée , ( femme ) 
femme folâtre , évaporée. 

Enroussi, endurer. 

Enroyer, entreprendre, comment 
cer à labourer : on dit aufli 

ÂROYER. 

Enrue , iillon fort large , dont les 
raies font relevées par la diarrue» 
Ens , dedans. 

Ensaisinement , aâe par lequel 
le feigneur ceniier met 1 acquéreur 
en pofleflion d'un héritage , & le 
reconnoît pour fon nouveau te-^ 
nancier. 

Ensaisiner^ Élire cet aâe. 

Ensaisir , fe mem-e en pofleflîon.. 

Ens A Y , effai : En tnfay , pour eflai. 
Ensemblememt» enfemble, con«> 
jointement. 

Ensement, enfemble : Mtttrt tt 
confoil enfcmtnt , ^ilémbler le con« 
Kn : H lignifie quelquefois , tn. 
mime temps. 

Enserchier, s'informer. 

Enserrer, ferrer, renfermer ^ met;^ 
tre^ibusladei^ 



ENS 



Ensi , eu Ensic , ainfi, 

l^NSIGNES, bornp« oo 

les héritage 



r dîftînguôr 

Ensinnes, fumiers qu'on mené fur 
les terres , pour les engraifler : 
Mener à ftn/inne y conduire les 
futmers. 

Ensir , fortir. 
Ensoignante, concubine. 

Ensoys, aufli-tôtt 
EnsuiR) enfuivre, 

Ensus de leurs maris, ( femmes) 
femmes féparées de leurs époux ^ 
par libertinage. 

Ens y , à eux : j4s queiti tnsy cou 
i^ p/ôi^nt , en quel domaine à 
eux appartenant y ils ont fixé leur 
demeure. 

Ente , greffe. 

Entendis, cependant. 
Ententer , intenter. 

Entention, efpérance. 

Enterin , entier : du latin //z/^jvr , 

inurinus. 

Entériner , faire fbrtîr jleur plein 
& entier effet à des lettre^ de grah 

ce, &c. 

Entiercer 9 faiiir , & mettre en 
mains- tierces ,une choie mobi- 
liaire. 

Entor y autour. 
Entor , tortu. . 
Entordre , lier. 
Entorner, étourdir. 
Ento-urner, entourer^ environ- 
ner. . , , ;• 



E N T 105 

Bntravestissement , don entre 
mari & femme. 

Entrecours , ( droit d' ) droit ré- 
ciproque entre deux fei^neuries , 
en vertu duquel les fujets de Tune , 
quoiqu'il y ait droit de forfuyan- 
ce y peuvent aller s'établir dans 
l'autre. 

Entreferir , (s') fe blefler l'un 
l'autre. 

Entrejointe, jointitfé. ' 

Entrelour y ou Entreluire y lui- 
re à demi. 

Entretennement , entretien d'iui 
héritage ou d'une perfonne. 

Entroubuer, troubler. 

Envercellè en argent, mis dans 
ime châffe ou reliquaire d'argent. 
En VERSÉ , à l'envers. 
ENvoiSER^fe réjouir. r 

Envoiserie, joie, divertiffemenfr' 

Envoustement , enforcellement* 

Envouster y enchanter y enforce* 
1er par de prétendues figurés & 
paroles magiques. 

Enwaïgier, engager» 

Epandre, éparpilter. 

• Epave , ce mot fe dit des hètt% égaf* 
rées , & dont le maître eft incon* 

nu. Le feigneur haut jufticier s'en 
empare. 

Epavité, aubaine. 

EpeVer, empiéter fur l'héritage d'; 
trui. 

j EpïCAie , équité» 
\ Epidimie^ éfidémier 






ïti EXU 

rentrer en poflellion de c|uek|ue 
bien , 6c d'en expiilfer celui qui le 
tient. 
CxuRiER f affurer, prot^er, fou- 
tenir, Ëûre déguerpir : Exurier 
■arnit droit f afiurer fes anciens 



EZO 

droits : il lignifie auili donner des 
sûretés pour la fuite , à ceux ddnt . 
on a pris ou.enlevé quelque chofe; 
donner des gages à cet effet. 
EzoTÉRiQUS, caché ^ obfcur» peu 
jcommun. 




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Jr ABEL 9 conte fabuleux , t^ôjpnan, 

J^ABLfiiR , faire des contes , des ta- 
bles pour amufer. 

Fabliau • conte en Vers. " / * 

^FABULISTE) auteur qui a , écrit ^^s 
ùd}\ts:/atularumfcnpu>r, ^ 

JFaçji£nottes^9 dons de^^alsuits aux 

filles : lorfqu'au premier diman- 

'chedé carême 9 roh a alluma le^ 

* feîix nommiés iurrèi^ Ton donne 

aux filles leurs galants/C'éfl! ce 
<. oui s'appelle FActf ftAotTE > dé- 

ugnation de maris , de ^otte : 

voyez JFache. 

^Fâcherie , co1^«^ dépla^fir^ i^egret. 
Fâche , ceîntûrede iCuîoQes : du 1^ 

^Facit f éiifiez : Que yousfacUy que 
' Tousfaffiez. 

^Faicent, faffent : Que li trctfcs lonr 

" fàicehuenîr y que MM. de la cham* 

bre desTretze leur iafienf p|>fcryer . 

'Faconde* y éloquence xjkcundia:. 

Facque ,"poche. 
Faction, emploi, officç. ^ 
^ADRiN , frère : Un bon faifiny un 
vrai , un bon frère. 

'dPAiCB , face , Vifage iftàfix. : : > 

Faide, droit de venger un meurtre, 
accordé par les loix barbai'es aux 
parents d'un homme tué. 

-FainDre, feindre , difliçiulen^ , ^ 

:*Amxis, trompeur ., 



. .:•>.. . '.'' i-A 



I 



1\A1NT1SE, tromperie. ' 

Fairoiavx , fardeaux V.I*Ç*®**^ 
ballots.; ' 

FÀÏRCÉ^ikr^e i'IïoufRmneife* ' - » 
Faissains , fegots, bo1$ â bfûW; 

.FAisïNSh, OU f AixiNS, <des) elpe^ 
ces de fagots, mais de bois plu* 

, meçfi que lest.&jgots ordinaire?» 
dans Quelques lieui on âpïJelle 
FjiATiNS, les fagots dç iftôrcéàiuc 
de vieux échalas de vignes' -^ -^ 

Faîtardis^ , nonehakiicc » ûît- 
néantife. 

Faitement, parfaitement. 

Faiture , feçon^nt quelque chôr 

. feeft feite. - [ 

Fait en chef , fiiits & proméffes. 

Falarique , ancienne efpece de 
<lard auquel i>nattacfaoit des toi> 
ches ou autres tnatieres combufti- 

• ' ^bles ^ que Pôh lahçôit contre ;«ne 

. plàcç affiégiéet , po'W y mettre ^ 

^Falchour f faucheur^ 

Falcie , fauchée tie prés* --'■ -> 

^alibourde^ âribole^fàbley cpiH 
*,''folie.'-' • • ' -'i.-; : ■ 

TaIlace , fi'aude, tttïmpérie:^- 

Fallacieusement ^ avec troi}ir 
perie. 



iî4 FAR 

FALOURi>,ibt, inepte. v 

False, faufle : La fylfc ppuru^ là 
fauffe porte. • 

FAMi>effamé.. 

F ANFELVS , nilleries., jnoqueneçt 

Fa^tasier^ fâcher, chaçrlnei: quet 
qu'un de propos déKbere^ ; 

Fant^sulUX^ bApu, , . fantaï*^^ 

<;apricieux. 
FÂRats, âih». 

Farcer 9 faire iés boufltonneries, 

des forcés. 
Sardeùer ^ crpcheteur, 'homme 
. . aBnen^ 
FARDEJitry^ird.^ 

BÂ^RqEMENT. , l'affiion. d'appliquer 

le fard. 
Fargier, forger,- 
•fiAkaiÊS) forgerons. _ : . 

Fascination , efpece iâe/charme ; 

. qu?OR fuppolbit , mal .à propos-, : 
proairer qu'on ne vit pas les cho- 
fes telles qa'^Ue&^toient : il n'y a 

^ que l'étwjrdene ôc. les paflîons 
qukfafcinentaujoujçd'^ui les. jeux. 

Fastes», àridteftSfissg^itpes publics, ; 
qui contiennent les faits mémora- : 
bles^cFun royaume,, d'une ville, 
d'une égjife,&c 



F AU 

' croyokiinfpiré, & annonçoît fes- 
rêveries. 

Fauble , fable»* 

Faublqier , dire dés contes, rz^ 
conter des chofes de rien, ennuyer- 
*le monde par des difcours ians 
fuite. ' 

Fauchon,. forte d'ancienne épée ea 
forme' de. fàulx, airifi' appellée , , 

' psrrce que' dans les combats , on 
en fauclioit la vie des ^mmes, 

FAtJCRE , arrêt de la lance. . 

Faui>£$, ou Eauldes ,.. foiTés au: 
milieu/ defquels on fait le, char« 
bon .dans ^ les for êtSi 

FAi;0£STi^]£U;, fauteuil : du latin ^^ 

• faln/Urium.y ou faldijlcrium. . 
Favele , fable. . 
^F^viLtER y-débîterxlès fables.^ 
-PÀUFLUE y babiole , fiiyolité. 
FÂUFjLi^UB , un dil'eur- de babioles^v 

FAuLTEt , i>tf FÀUTÊiT^ feudataire.. 
Paye, forêt. 
'Fastes^ forte de cappes, ou mante- 

let^V ^Ort décents ^ que portent les 
dames Ardennoifes & Flamandes. * 

FÉE , foi Se hommage... 

PÉ,fîef. 



, . _ j - ] ' Feable , feudataire : Jum^ féal , ou 

FAfcTtbô&ux, méprifant^ donf.lfs^ fidèle. 

manières orgueilleqfts po;«tenti 
• .? l:'ertnuf,4anf le./ein desTpeiSateufiS. 

Fatiste , poëte. 



FatroulLer, s'occuper de fatras,, 
de bagatelles. 

Fatuaibûe^ èntiiouâaAe « fou dui fe 



Feage^ contraâ d'inféodauon , au 
, ; tenure en fief. . 
EfiAL , fidèle^ 
Feaument, fidellement.' 
Feavté ,. ( la) la feigneurie, ou 
plutôt , ceuK-à qm elle.appartieat» 



FEL 

IfEAXJti.,. (ferment de) ferment ^î 
fe prête par le vailal, en faifant 
hommage de fon fief au feigneur 
dont il relevé, 

EfiAVTÉy fidélité*. 

F£EL , ami. 

Feer , enchanter , charmer : c'eft 
ceque Ton attiibiioit fôttement 
aux fées. 

Fe6RI£ , te prétendu art d^s fëes. 

Ffetr, charges féodales , réelles & 
foncières des héritages. 

Fëin ASSE , temps & faifon dans la- 

3 uelle tombent les iaines , ou 
uits des hêtres. 

Feintise , feinte , déguifëment; 

Feist , fit : £r c^îl avtnoit que Dcu 
fùjl fon commandement Ji com de 
mort dou maittre ejçhavin , s*il ar- 
rivoit que Dieu difposât dû maî- 
tre échevFn* , en le retirant dé ce 
monde : Charte de 1300. 

I%iTURE,fafture^ façon dont une 
chote eft faite , fa figure. 

Eel , Y un honKne \ im homme d*un 
caraâere colérique ;• violent & 
cruc:l, natiu-ellement inhumain y 
qui commettroit toutes les hor- 
reurs, s'il*n*étoit retenu -par les 

Félon , traître à fôn fcignexn". 

F^LON , cruel,, barbare , inhumain. 

Félonie , crime que cqmmet le vaf- 
fal, lorl'qu'îl ofFenfe - grièvement 
fon feigneur,. & qu'il agit contre 
la foi & fidélité qu'il lui doit. 

Félonie , forfait de déloyauté no- 
table ,^que commet > un- feigneur 






FEN rif 

contre fon vafldl : en ce cas , le 
vaflal eft affranchi de la mouvshi- 
ce envers le feigneur. 

Fêlure y fente. 

Fémoraux, caleçons, dt fémur ^ 
cùiffe. 

Fenels , (Saint Pierre) la fBte de 
Saint Pierre le 19 Juin , ainfi nom- 
mée ^ caufe des foins qui fe font 
alors. 

FénestR AGE , droit qui fe paie jiu* 
feigneur , pour avoir boutique ou ■- 
ftnêtre fur la rue , & y expofer ' 
des marchandifes en ventes 

Een ESTR AGE , fenêtres, 

Fenomie , . phyfionomie. 

FÉODALiré, qualité de fief, late-^- 
nure d'un immeuble à titre de* 
fief: Féodaltmenty à titre de fief. 

FioD ALITÉ , foi & :hommage : c'eft 
en ce ftns que Ton dit que lafco'» 
iatitl ne feprefcrit point. 

' FÉODER , ou FouDER, foudre, gTjand > 
tonujeau à 'vin; 

FÉRAiN y bête faitvage:yiftf. • 

Ferie, jour dé repos: du latin ,y^ 
rià , ou fériée. L'églife fe fert de ' 
ce mot pour défigner les différents 

* jours de la femaine , exceptés le 
dimanche & le famedi : on appelle ' 
le lundi la féconde feriez le mardi 
là t roi (icme férié , & ainfi du refte^ ^ 

*- ju^u'aa veildredi'inclufivement, . 
qui s'appelle la fixiemê ferie , feria 

, fexta; L'églife a employé ces ter- - 
mes , tant pour s'éloigner de Tû- 
fage du paganifme quidédioit cha-- 
que jour de la femaine à quelque- 



a^6 FER 

faufle divinité , comme le lundi 
«à la lune 9 &c , mie pour faire fen- 
tir aux eccléfiaftiques que tous les 
jours doivent ètre/crics pour eux 
quant aux afïaires temporelles 9 

• ne devant 9 félon leur état.^ s'oc- 
cuper que des fpirituelles. 

^ÊRiER , fe répofet 1 fBter« 

FiaiR 9 frapper. 

Fermage;, redevances qui fe paient 
pour raifon des terres , priés 9 vi- 
gnes 9 bois & autres héritages af- 

. fermés. Il ne faut pas le confon- 
dre avec Loyer : voyez, ce mot. 

l^ERM AIL9 agrafFe 9 crochet, boude. 

J^ERMANT, ( à jour ) quand le jour 
, eft fini : Jl nuit firmanu , quand 
' la nuit eft venue, quand on ferme 
les portes des maifons. 

f £RMe;tê d'une VILLE , paliflades 

- ou autres foibles clôtures d'une 

ville ; quelquefois on entend les 

• murs 9 ou un ouvrage avancé au 
devant d'une porte* 

ÎFermejteit, (la) l'encante de la 
. «ville : Alcun houchier ne dou rc* 

mmrc xeu&Jkin dtddhs 4a ftrmt* 

ùit de la citî & des 'bords : aucun 
,^ boucher 'ne doit remettre nifuif, 
^ ni fain-jdoux dans l'enceinte de la 

ville & des bourgs ou âiubourgs , 

&c. 

jFermillet 9 ornement qui peodoit 
au cou y au deflbus <iu collet. 

'f ERRAGE, droit qiii fe paieaux ju- 
rés de métiers. En termes de mon- 
noie y il fignîfie ce qui fe payoit 

' Â ceux qqi fofurmfloient les. fers 



TES 

néceflakes pour monnoyer les et^ 
peces. 

Ferres., ferruriers , maréchaux fer- 
rants, coûteliers9 taillandiers , qui 
ne formoient autrefois qu'un corps 
de métier, à Metz, 

Ferté 9 qui eft ferme 9 ftable. 

Féru 9 bleflé ., ;firappé de quelque 
chofe , du verbe farïn^ frapper : 
on dit FÉRUE au féminin. 

FeS5E-MAILLE,^«.F£SS£-MATHI£Up 

un ufurier. 

Fesses, morceaux de bois minces & 
longs, contre & entre lefquels on 
^ applique le mortier , pour faire les 
* cîoifons des niaifons de bois. 

Fesser^ pofer.ces morceaux de bols, 
&c. 

Fessons , façons : Porfavoîr a côm» 
kitn les ferons poroicnt monuir j à 
quoi pourroient fe monter les 
mains-d'œuvre. 

Festage , droit de repas ou de fe^ 
tin , que certains chapitres ou bé- 
néficiers doivent donner en cer- 
tains jours, fbit à leurs fupérieurS^ 
foit à d'autres. 

Festoyer , bien régaler , faire bon- 
ne chère à quelqu'un. 

Fétide, pourri , puant , infeâe ;: 

fciidum. 
FÊTIE , tr<rhifon. 

Fetis , beau, bienfait. 

Fetise 9 belle , agréable. 

Fevres 9 maréchaux ferrants. 
Fevrures, tous ouvrages en fer. 

Feu, àé(\mt : funSus y dtfunUus. 

•Feuchieres ^ ou Fesciiires , fou- 
gères. 



FEU 

cgeres, dont Virgile dit que la racir 
ne, coupée de biais., porte l'em- 
0; preinte ^es enfeignes Romaines f 
c*éft-à-dire^ des aigles : 

.Dlc quibus in terris infcrlptî nanana regum , 
Nafcaruwr fiores , & gris mîÂi mapiui ApoUo ? 

F£upALES , féodales , inféodées. 

.Feudataire , vaflal qui tient un 

' bien en fief, & qui doit la foi & 

hommage au feigneur dominant. 

Feude , fief. 

Fevdiste, homme yerfe dans la 
matière des fiefe. 

Feuillantines, Ireligieufes deTor- 
' dre des Feuillants : ordre -aînfi 
' -appelle du nom d'une abbaye de 

bernardins , à cinq lieues de Tou- 
^ loufe , oîi cette réforme prit naif- 

fance. 

FeUILLETIERS , TAROriERS,CAIl- 

• TONNiÉRS, ( maîtres ) maîtres 
Cartier^. 

^Feuillure^ entaille , entaillure 
pour faire joindre une vitre., une 
porte. 

-Feùr de , (;au ) à raifon de. 

Feur , ou Four - mariaige : 
voyez Formariaige. 

.F eurre , fourrage , aliment de bef* 
tiaux. ^ 

Feurs, frais avancés pour Tengràis 
des terres. 

Feutrait , ou FiEURTRArir , ban- 
ni , exilé : traSus extra. 

Feutraite , droit qui fe paie pour 
la permifiion de tirer la mine de 
fer, fur des terres étrai)gere$. 



F J D IT7 

FeUX-BOUTTES , .incendies. 

Fêux-boxttteir , incendier , met- 
tre le feu. 

Fiables , croyables , à qui on peut 
fefier. 

JFiANCE , confiance : AJUnce^ avec 
confiance ,* de fidenbia \ comme 
fier, defidere. 

FiARNAUX , fiers, ou braves nàu- 
tonniers : on donfnoit ce titre ,' du 
temps des croifades, aux cheva- 
liers de Malthe qui pâflbieht la 
mer & ârrivoient en Paleftine. 
-^On donne encore aujourd'hui le 
nom de FiARNAUX , aux derni^rs^ 
pu npu veaux prc^s de 1 ordre 
de Malthe. 

• 

FiDEi-coMMis , terme purement 
latin : filei commiffïm ; dirpofr- 
tion par laquelle un teftateur 
çhs^rge fon héritier de rendre.^ 
totalité, ou im.e partie des b^ens 
qu'il lui laîfTe, (oit dans un' cer- 
tain temps , foit dans un cériëiiJi 
cas : parmi nôus^ le fidei-commis 
ell louvent appelle fubftitution« 

J^^pEi - COMMISSAIRE ,' perfonue 
chargée du fidei-cornihis. 

FIBÉ-7USSEUR , caution, celui .qui 
a l'imprudence de fe charger d'un 
cautionnement pour un autre. 

FiDE- JUSSiON , cautionnement. 

Fiduciaire , chargé d'un fidei-com- 
mis : voyez ce mot. 

.Fiducie , du latin fiducia , vente fi- 
mulée, à condition de, remettre 
la chofe au vendeur, au bout 
d'un temps convenu. . 

G g 



ii8 FIE 

Fié, fier^altier, audacieux,' plëîh 
• de confiance en lui-même. 

Fiée, fois : maintfiic^ m<aintes fois. 

Fiée , hautaine , frère, fuperbe. 

FiEBLE, foible, débile , fans courage. 

FiEBLECHE, foiblefle. 

FiEDZ, ou Fiez, fiefs : voyez Feu- 
PALES y &c. Les uns dérivent ces 
mots d&fiJcs , foi ; les autres , de 
y^p^//^ , alliance , paâe, confédé- 
ration : quoi qu'il en foit , on ap- 
pelle fief, un inuneublé ^ ou droit 
réel qvii eft tenu & mouvant d*un 
feigneur, h la charge de lui faire 
la foi &C hommage , & d'acquitter 
lès autres droits qu'il a retenus 
fur la chofe , en la cédant. 

FiEFFER ^ bailler en fief. " 

EiEMSis , propriétaire dé fieC 

FlENSS^ ce qui eft deftiné à feire 
du fumier ,. fientes. 

EiERRER 9 frapper , du mot latin, /2- 
rire: S^ aucuns homs ficrt altrc^ fi 
un homme vient à en frapper un 
autre. 

FlERREU ,'d6nner , aboutir : Lapèur-- 
u que ficnfus loupraitlj la porte 
qui donne fur le petit pré, qui 
y aboutit. 

Fiers ^ efpece de raifins , appelles 
autrement fiimés. 

Fierté, efpece de brancard qui; 
fert à Metz , à porter à deux , fur 
les épaules, une châffe de reli- 

2ues ; quelquefois ce mot figni-. 
e la châiTe même ; il vient du 
latin fcruTum% 



FIN 

Fiéveir, ( pour ) pour laiffer en* 
fief, pour faire fief. 

Fieu, FiEXi FiEux^ fils : Mt fim ;. 
mon fils. 

FiLATiRE , . reliquaire* . 

FiLLiAiTRES , enfants qui font nés 
du premier mariage ae la perfon- 
ne qu'on époufe ; beaUx^fiU , o\» 
belles -filles : Filles d'un altt% >. 

. d'un autre^: fiU^^lterius : Titre de 
13 14. 

FiLLATRES , c'eft la ^nême chofe 
que defius. 

Filou , toton , petit bâtpn d'ivoire * 
. long de trois pouces, 4e la grofieur 
du jpetit doigt, à fix pans, mar« - 
que coinme un dez fur chaque 
face, & avec lequel on joue. 

FlKAiR , cefler : Ne finair oncquts f ^ 
ne jamais cefier. 

Finaud, petit fin. 

Finaude, quieftruféè dans de pe- 
tites choies , & cela en maU 

FiNER, trouver : Finer de V argent^ 
en trouver : dé là le mot finance y 
ufure , intérêt. 

Financer, donner à ufure , à inté- 
rêt^ à-profit.- 

FiNS, finages , contrées de vignes , 
ou de bleds ^ de prairies , de bois, 
&c. 

Fins, faîfons dans lefquelles les terres 
arables font ordinairement parta- 
gées. . 

FiQUETTjE, (par ma fiquette) fer- 
ment que beaucoup de femmes 
faifoient autrefois , fans favoir ce 
qu'elles difoient : il vient de jî« 



FLA 

dititûy diminutif à& ficd Y^tXïtit 
Italien , obfcene. 

FiscALiN, fifcal. 

FiscfiLLEy petit panier. > 

Risque : du latin , fifcus , propre- 
ment un panier', un fac, mais qui 
figurément , a été pris pour le tré- 
for public : fifcus , dit liidore , 
faccus ejl' publicus. Hune habcnt 
exaUores-'j &in eo mitiunt dtbhum 
publicum quod rcdditur rcgibu^ ^ 

Elacar(5UE, infulte, injiu-e. 

Flael , ou Flay , fléau à battre le 
bled. 

Flageol, flageolet, inftrument de 
berger , en forme de petite flûte , 
dont le fon eft clair & aigu. 

Fl AG lEULLE , le gofillon , le larynx , 
la glotte. 

Flagorner ^ilàtterun chef par de 
fréquentes vifites , accompagnées 
de faux rapports.^ 

Flagornerie , méchante $c baflfe 
flatterie. 

FLAGORNEUR^ , qui çfl Capable de 
ces baflefles. 

Flambe , flambeau-, de fiamma y 

JlaTunclturn. 

Flajoleux, un flatteur.^ 

FLAiR£UR,un paraflte, un flaireur 
de cuifine. 

Flamenjel, conteur de fleurettes. 

Flamine, prêtre chargé, chez les 
Romains païens, du culte de cer- 
taines divinités : toypz VHifioirt 
de Mct{t^ 



F L E «9^ 

Flaque , oz^Flaquais , petite mare 
d'eau croupiflante. 

Plaquer , jeter de Teau contre* 
quelqu'un, au nez, aux yeux. 

Flatte y boufe de bœuf ou de v«^ 

che; 
Flaveur, odeur. 

Fl A VELAGE , fable, fornétte. 

Flauber , battre, frapper forte*?- 
ment. 

Flauch'eur, babillard perpétuel*, 
qui entre cent chofes qu'il débite , 
en dit à peine quelques-unes dé 
bonnes ; un brife-*raifon« 

Fl éch issABLE , foupler 

Flég aad , lieii public ', qui n'appai*<«' 
tient , en propre , à aucun parti- 
culier : tel eft un marché , ime 
rue , ou quelque commune* 

Fléon., un ruifleau. 

Flette , bateau- qui iert de coche , - 
ou de voiture publique. 

Fléwe , foible : Nt h fon , ru UJlcr ' 
.wêymA^ fort , ni le foible. 

Flexion , état de ce qui efl fléchi , > 
courbé, ployer: fliàio. 

Flic, ou FlIs^ une flèche» • 

.FLOiNTVRfe , état floriflantV 

r FLORAUX ,^( jeux ) jeux inftitués en ' 
l'honneur de Flore, la déefledes' 
fleurs.- 

- Flori ,oi< Florié , brillant , émaillé* 
Florir , fleurir. 

Floriture ,fl6ri{iancé , gloire iéta^ 
d'une chofe floriflante. 

Flotille , petite flotter 



^ 



MO F O î 

IFlou ,( peindre) peindre d'une ma- 
nière -tendre & légère. 
JFlovr , ( une ) une fleur. 

Flour de la monnoye , coin pour 
frapper delà monnoie^ empreinte 

d^icelle. 

f LUIN , rivière. 

Jluteur , un buveur : Item , un 
mauvais joueur de flftte. 

f OARRE , paille longue de toute for- 
te de bled. 

ÎjFoERiE , affluence de gens , comme ; 
à unç foire. 

FOEULX , bêire. 

JFOEURRE, fourrage. ! 

JFoi ET HQMMAGÈf.foumiffionque 
le vaflal fait au feigneur du fief 
dominant , pour lui marquer qu'il 
cft fon homme , & lui jurer une 
,^ntiere fidélité : voyez là defliis 

' ' les- Ftudijlcs. L'on fait' que to\it 
vaiTal ayant fief, ou terre noble 

• xelevant du roi ^ eft obligé de 
rendre fa foi & hommage à fa 

, majefté , à chaque mutation , & 
enfuite fournir fon aveu & dé- 
nomtjrement dans quarante JQurj. ; 
Ceft ce que portent les ordon- \ 
nanées, fuivies d'un ufagè invio- 
lablement obfervé , & à la rigueur^ • 
dans tout le royaume, 
f oiBLAGE , permiflion que le t<à 

. * donne aux direâeurs des monrj 
noies, de pouvoir tenir le marcî 
des efpeces plus foU>le que le poids 
d'une certaine quantité de grains. 

^Oi-MENTIR , manquer de fidélité 
^yers le feigneur dont on relevé. 



FOL 

FOLAGE, folie. 

Folichon, folâtre, badin : on dk 

Folichonne , au féminin. 
FoLiER , railler , badiner , faire le 
fou. 

Foller^ eft la même chofe. JDelà ^ 
les termes de Fou-et, Follette, 
pour fîgnifier de jeunes gens qui 
s'amufent par, gaieté à de petits 
badinages : J/em, celui defoUis^ 
fou. 

Folleir , fouler , accabler. 

Foloyance, égarement. 

FOLOYER , ( fe ) s'égarer. 

Foncier , qui concerne le fond^ 
d'une terre, qui y eft inhérent : 
.voyez ItrGlojfairc du Droit Frari'- 
;Çois. 

Foncier^ ( feigneur ) celui à qui la 
rente foncière , ceft- à- dire, la 
Tente affignée fur un fonds de tep- 
re , eft due , foit en cens , en dîmes^ 
.iaifines & défaifines. 

Fond , Tresfond , voyez ce der- 
nier mot. 

Fondalité ,'^droit de -direflte , qiiî 
appartient au feigneur foncier ^ 
; fur un héritage. 

Fondation , procuration , pou- 
voir donné au procureur fondé. 

Fondé , habitant d'une feigneurie, 
qui eft chargé de répondre aux 
plaids- annaux pour un poifefleur 
d'héritage ; qui n'y réfide pas , & > 
qui, pour droits feigneuriaux , 
peut être a/figné en la perfonne 
de ce Fondé. • 

FONDOXRS, (vilains) conftru£tion$ 

quelconques 



i~ 



^y 



FOR 

quelconques , non fufceptibles de 
réparation 9 foit en murs 9 char- 
pentes, chaflis , vitrages 9 &c. 

FoNDOUR , fondateur. 

FoNDRER , fapper, rompre, dé- 
molir. 

Fondue dedens, (maixon) mai- 
fon dont les gens font totalement 
ruinés. 

* 

Font, { un ) fonts baptilinaux :; 
fontes baptifmatis. 

For, junrdîâion, tribunal de juf* 
tice : forum. 

Forage, droit qu'on paie au fei- 
. gneur, pour le vin & autres li* 
queurs qu'on vend. 

Forains , poffeffeurs d'héritage, 
dans une feigneurie où ils ne re- 
ndent pas , mais y ont un fondi : 
voyez ce terme^ 

Forçage , excédant que peut avoir 
une pièce de monnoie , au deffus 
du poids fixé par les ordonnan- 
ces. 

Forces , torts , dégâts : Et tour doit 
on dire Us forces ke cil auroit fait , 
& on leur doit déclarer les délits 
que cette perfonne a commis. 

Forces , ( fait ) fait violence. 

Forces, ( faire ) mettre empêche- 
ment à quelque chofe, ou s^^n 
emparer avec violence. 

Forces , ( ligner ) donner main- j 

forte. 

/■' 

Forceller , frauder , détourner , 
cacher en fraude. 

Forceller , aliéner l'héritage qui 
doit un cens , à l'infçu de celui à 



FOR 121 

oui il eft dû, fans en charger* 
1 acquéreur. 
For CERET, petit coffre. 

Forcharouage , délits commis 
par les. voitures, 

Forcier, coffre, caffette. 

Forciere, carpierepour l'alvinage. 

Forclore , déclarer une perfonne 
non recevable en juftice , faute 
de l'avoir fait dans le temps mar- 
qué \ forum claudere. 

Forclusion , exdufion de la fk« 
culte de fé préfenter en juflice ^ 
faute de l'avoir £dt aux termes 
des ordonnances. 

Forçoier, exercer fa force* 

FoRCONSEiLLER , donner de mau« 
vais confeils. 

FoRESTAGE, droit que le foreiHer, 
ou maître des bois d'un feigneur, 
doit lui payer chaque année, à 
titre 'de redevance. 

Forestier, ouFortier , garde de 
bois i de forêts, au moins en Lor« 
raine. 

Forfaire, mal faire, agir contre 
fon devoir : forisféLcere. 

Forfaiture , prévarication. 

Forfante , ( un ) un fourbe , un 
hâbleur. 

Forfanterie, fourberie, charla- 
tannerie. 

FoRGAGNEiR , fe remettre en pof- 
feflion de fon bien , faute de 
paiement de rentes de là part de 
celui auquel on l'avoit cédé à 
cette condition. 

Hh 



/• - 



122 FOR 

FoRiNGiER 9 mettre hors de la 
garde & proteâion publique : ré- 
duire à rétat d'un étranger, On 
peut audî l'entendre d'une efpece 
de banniiTement* 

m 

FoRiNGiis^ chafles de la ville & 
du pays. 

FoRJUGEMtNT , fentencc contre 
Cehii qui étoit banni , atteftation 
comme quoi il Tétoit : queloue- 
fbis Texilé ou le banni étoit obli- 
gé de prendre des lettres àefor* 
/iigemcnij avant de fe rendre à 
fon ban , avant de vuider la ville» 

For JUGER y ou FouRJUGEiR y con- 
damner quelqu'un au banniiTe- 
ment 5 Iicm , juger mi criminel par 
coutumace. 

FOKJUR 9. ou F0RIUREMEKT9 aban- 
don volontaire dn pays ^ pour fe 
retirer ailleurs. 

FoRLTGNER, dégénérer de la.valenr 
de fes ancêtres. 

FoRM ANT> beaucoim : adv. Formant 
tlcjpis^ fort bleflés. 

FORM ARiAiGE, mariage qu'un hom- 
me , ou femme de condition fer- 
vile , contrafte en dehors de la 
feigneurie dont il dépend , fans 
la permifllon, ou le congé du 
feigneur ; voyez le Glojfasre du 
Droit François, 

FoRPAiSER , aller mener les bef- 
tiaux paître au loin de leur féjour 
• ordinaire y hors de leur finage. 

FoRPRiSE, tribut, impôt fur des 
terres étrangères. 

FoRQUiSE> chofe injuflement exi- 



FOR 

gée y prife , demandée iforU fuci^ 

pta. 

FORSQUE , excepté que : Forsum 
tant fi aucuns y excepté cependant 
que fi quelqu'un. 

Fors, hormis, excepté: luniy de^ 
hors iforis. 

Fors y ( ung ) un four à ciûre di» 
pain. 

Fort , ( un ) un double denien 

FoRTi^GE, droit qui fepaie au fèî- 
gneur pour le tirage des pierres 
de grès , fur fa terre. 

FORTiER, ou Forestier y propre-' 
ment garde de bois ; mais , 1 
Metz , ce nom fe donne aux mef- 
fiers, ou garde- ban, ou ban^ 
gardes* 

FoRTRAÎRE, voler, détourner quel- 
que chofe de ce qui appartient à 
autrui» 

Fortune , accident. 

Fortune eve guerre , pefte oc- 
cafionnée par les troupes enne- 
mies. 

Fortuner , profpérer., 
FoiiT-VETU , homme travefti au 

moyen d^un habit fort au deflfus 

de Ion état. 

• FossAiRES , perfonnes deftinées à 
faire enterrer les morts : foffarii i 
c'étoient des officie^is d'égliîe. 

FosSEY , foflbyeur : Jehan lou /ofr 
fey , le foflbyeur , le faifeur de 
fofles pour les morts» 

Fouace, Fouasse, c>«Foucace^ 
pain cuit fous la cendre : fuhch^ 
ncriiius y cinir$ coSus^ 



F OU 

fovAGEj ou Feuage^ droit cTun 
feîgneur fur chacjiie&u » fur cha- 
que maifon* - 

IfOUARREy OU FOURAGEt foUflli* 

ture de vivres à des troupes de 
foldats qui paiTent : de/oJ£ragium , 
fait defodcruûjy' qui ûgnifié ali'- 
minium j pubulum : de là vient le 
mot fourur , dont nous nous fer- 
' vons. 

FoucQ y troupe» . 

Poudrier 9 foudroyer» 

FouEUR y foflbyeur» 

EouiR 9 creufer ; fpdtrt. 

FouGOiiy la anfine d*iin vaîfleati , 
- d'une galère. 

FouRAiSLEMENT , déKvfance des 
chofes promifes , exécution d'une 
fiipulatipA* 

FOVR'DOUBLËY > ( en ) en revan-^ 
che» en réparahoh de manqite- 
ment* : i 

FouRNAGE , droit du aux fours 
bannaux. 

Fourni , ou Fournil y chambre à 
four, où l'on pétôl ia pâte, oit. 
; eft le four > & où Ton cuit le 
pain. 

Fouit^iER, qui tient un four public. 

Fourre, fourrage pour les beftiaux. 

Fourrière , remi4 oti Ton met le 
bois de chauffage/ , 

FoussEis, foflçs.. 
FouTRAiREy foudroyer. 
FouYR , ou fiiir, fe fauver» 
FoYON', ( un ) une taupe. 
EoYR> creufer > labourer la terre» 



F R A ïij 

Frairie, coafrairie, ou corps de 
métier* 

Prairies , cônvènticules , aflem- 
blées défendues aux corps de mé- 
tiers% 

Fr Aixrs , friche : Ttfre$ tn fraltis ^ 
terres en friche ,. & fans maître. 

Franc - Aleu ^ héritage franc, &; 
exempt ,' dont le pouefleur h'eff 
tenu , ni de foi & hommage , ni 
de payer aucun droit pourmar- 
que de direâe feigneune : voyez 
Leud» 

Fr AKARCRIERS ^ FftANCARCHÎERS^ 

prehiier corps *réglé d*infan|efie 
r^ançoife^ hiais non foldéé par le 
roi. Leur nom Vient du mot Franc 
& de celui d'Archer : Frahci 

' fagitariL Francs , paf ce que tê roi 
Charles 'V1I;Î mii les a voit mîs.fm^ 
pied pour té fervir dans fesguér* 

\ res y leur' avoir donné des éxemp* 
tions ; & Archers ^ parce qu'ils 
fe (èrvoient de Tare c on leur don- 
na le furnom de Frantaupins ^ 
conmie qui diroit en François ,- la-- 
boureurs remueiurs de terre ^ plus 
propres à cela qu'à porter les ar- 
mes y à caufe qu'ils étoiçnt la plu- 
part villageois , & peu exercés à 
la guerre. Ils étoient diftribués en 
quatre compagnies de quatre mille 
hommes chacune. Ainfi , ils.for- 
moient un corps de fçîze tàjUe 
hommes prêts à marcher au pre» 
mier commandement. Louis XI^ 
fils de Charles VII, les fupprima ^ 
parce que ce corps étoit tombé 
dans l'aviliffement , au point qif un 
franc*archer ne rougiflbit point de 



• « 



1 14 F R A 

faije les.fonôions de records; ce 
pruice leiir fubftitua de Tinfante- 
rie en règle, qu'il {mt à ùk folde^ 

Franxarte y mefure des grains , 
ufitée à Verdun. La francarte de 
froment pefe 38 livres, poids de 
marc : celle de feigle ,32 livres, 
& celle' d'ayoihc, 15.. 

Frakc-BAtïr , droit de jprendre dii 
bois dans une forêt , poiu* Ten- 
tretien &c le rétabliflement des 
bâtiments. 

Franc-bourgace , tenured^hép- 
tage .roturier , pow raifo;i du- 

• quel il n*eft dû., ni droits'^.ni de- 
voirs reignéurlàùx , mais feule- 
ment quelques rentes & redevan- 
ces au. feigneur : c'eft ce qui s'ap- 
pelle ^utrement/r^/icA^ tourgcoific. 

FiiANC-DEVOiR , aboi|nement„ pu 
^ a)>régeaient de fief ; rachat de 

dommage par upe redevance an- 

nuelle^ 

Fil ANC o DEVOIR , charges <jue les 
. hommes de franche &c libre con- 
dition doivent pour ufàge de 
bois^ pour pacage , panage , ou 
autrémenc 

Franc- FIEF , proprement toiit fief 
tenu franchement & noblement : 
aujourd'hui on entend communé- 
ment par là , une taxe , ou finance 
qu'on exige des roturiers, ou non 
nobles, à caufe des fiefs, ou biens 
nobles qu'ils pofledent. 

FRANCHE - AUMONE, fonds qu'im 

feigneur a détaché fans réierve , 

de fa mouvance , &c donné pour 

. gçonfiruire une églife , cimetière ou 



FRA 

autre lieu deftiné à la piéré ; d'ok 
' il. ne lui refte que le droit de pa- 
tronage. 

Franche - fete , marché exempt 
de tous dipits , au jour de la fête 
d'un lieu. 

Franchise , ( en ) en afyle dans une 
églife , un cimetière , &c. 

Franchois , manufcrit de .1314 ; 
Franfoy, chron. de Mct^fous 1 3 8 1 ; 
FraniToïs, titn de i^'^^ ^ François^ 
nom de famille & de faint. Celui- 
ci , au rapport de M. l'abbé Fleury, 
eut ce furnom ^ parce qu'il par- 
^ ijoUt la langue Françoife à.Aiufe ; 
Ly fire Nicole Franfoy , maiflre ef^ 
ihavia de Me[ , m. ccc Ixiv , le fei- 
Çneur Nicolas- François , maître 
echevin de Metz, en 1364. 

Franc-homme, homme franc, ti« 
. bre , demeurant dans im fief. , 

Francisque, arme en faconde lon- 
gue hache , dont fe fervoient les 
anciens François , qui l'appelloient 
autrement , Ançon. 

Francncbourg , Frankenberg , 
ville de la Haute-Heffe , autrefois 
unie aux Trois-Evêchés , & par- 
ticulièrement à Metz , pour le 
commerce. 

Frantaupins, foldats François def- 

tinés aux mines , les mineurs , à 

' caufe que les mineurs fouïflent en 

terre comme des taupes : Item , 

Franc- archers : voyez ce mot. 

Franc-tenement, tenure franche, 
héritage poiTédé noblement , fan$ 
. charge roturière. 
. Franque, 



\ 



. « 



• • ••. 



N 



TRE 

Franque , ( fangue ) jargon dont 
fe fervent les Européens dans les 
échelles du Levant. Il eu formé du 
mélange de divers patois, François, 
italien , Efpagnol , Provençal ^ 
Grec moderne , Barbarefque , &c. 

Frarachage, ouFrèrage. y par- 
tage de fief, où les co-partageants, 
frères ou autres , tiennent leur part 
en foi & hommage de FuntlVntre 
eux. 

Frarachaux , Frareschkurs 9 
Frarescheux, gens qui pofle- 
dent des biens en commun , par 
indivis. 

Frarager , partager, 

Frarescuer , eft la mâme chofe. 

Fr ATRiCELLES , hérétiques de la fin 
du treizième fiecle. 

Fraux, Prêches, Fros, Frox , 
ou Froux , ten-es incultes & en 
friche. 

FREiNDRE^fendre, rompre, brifer. 
Frêle , foible , fragile. 

Frêle » jeune fille , jeune demoifelle. 
Frelore, perdu , gâté. 
Fremail, agrafFe. 

Fremaillet, petite agraffe. 

Fr Es ange , droit de porc dû en 
certains lieux ^ aux officiers des 
eaux &c forêts. 

Frescati , château des évêques de 
Metz , à une lieue &c demie de cette 
ville , fur la route de Nancy , bâti 
en 1 709 , par M. de Coislin. 



FRI iiç 

Frevrter y mois de Février : Eft 
Frcvrier , au mois de Février. 

Fricanderie, friandife. 
Friche y terre qui n'eft point culti- 
vée, & qui pourroit l'être. ' 

Fries, confins, alentours : Et on^^ ^ 
bans & frics ^ tant au ban qu'auy 
alentours. : 

Friez , friche. 

Frigaler , frotter : âtfncare. 

Frigêdier, refroidir : de/rigefcere» 

Fringuer, fe donner des libertés, 
prendre un ton qui ne convient 
pas, des manières évaporées. ' 

Friper , dépenfer , manger gouIu« 
ment. 

Frique l neuf, neuve : Hermine fri'^ 
91/e, hermine neuve. 

Friquenelle , coquette. 

. Frisque , alerte , parlant d'ua 
homme froid , parlant du temps.. 

FRiSTORF?,FftiSTO, petit fief &feî- 
gneurie , fur le terrein de laquelle 
a été conftruit le château de Fret 
cati-lez-Metz : voyez Frescati. 

FftiSTOFF , Frecktroff,, abbaye, pri- 
mitivement de feligieufes Bernar- 
dines , aâuellement de Bernar- 
dins , dans la Lorraine Âlleman« 
de , proche Bouzonville. 

Frôler , toucher légèrement. 

Fromagiez, Frômagie, Froumi- 
' gire , fromagée , jattée de lait , 
avec de la cr^e & du pain émié , 
ou émietté. ^ 

Fros , Frox , Froux : voyez 
Fraux, c'eft la même chofe. , 

l i 



tiS F U E 

F&uiTiOif f îoiiiflance : du latin ^ 
/rui^ jouir, 

Frusquin , ou Frisquin ; ( fon 
faint ) tout ce que quelqu'un poT* 
féde. 

Fruste , morceau qui refte de quel- 
que chofe ifrufium. 

Fuere 9 chofe de rien y qui mérite 
d'être mife de côté. 

Fuerre , prix quelconque d'une 
chofe y ce qu'elle vaut. 

FvERS 9 hors : Defuers ^ dehors : 
MisfuerSy de futrs^ fucux y mis hors 
d'un lieui chaflé, expulfé. 

Fuie, votiere, efpece de petit co- 
lombier. 

Fuit , ( que ).dtt temps paffé : U- 

qucils aitfrys & coveni nous ont 
montnUqut fuit^ li home de Saint 
Clément , de queil condition & ef' 
tait qtlils foient , font & ont eteit 
& dotent effrc tuit francs , que du 
temps pané , les fujets de cette 
abbaye , font, & ont été, & doi- 
vent être tous libres & exempts : 
Charte de féy/fm^ AduROf , de 
tan I346« 



FUS 

t^UME AU, femelle. 

FuMELLE , femelle ifemella. 

FuMiERfe, fumée. 

Funambule, danfeur de cOrdè.. 

FuNERE, (la)la plus proche parente 
d'un mort , ainfi nommée , parce 
qu'elle étoit chargée de Êiire les- 
lamentations ufitées en pareils 
cas , dans l'intérieur de la maifon. 

Fur , terme purement latin : voleur. 

Fur a mesure, à mefureque, 

Furdauchaike , événement fou- 
dain & fâcheux qui faifît tout à 
coup, comme feroit un voleiu*,. 
fur , avec des chaînes. 

Fuser , fe répandre : de U, Les 
mes Fusion « Effusion» 

FusT y FusTAGE , bois. 

FusTAiGE, querelle, débat. 
FusTE „ bâton. 

FusTER , ravager. 

FusTES , toute forte de petits «eu* 
blés. 

Fut , ( qui , ou que ) défunt. 

FuTURiTiON , ce qui doit arriver;. 

Fuxient , ftiifent : Ne fuxient mie^ 
ne fuflent past 





VIJ 




\ 



GAG 

CxAAiGNAULE , terre lalffé^ a fer- 
me. 

G AAIGNEUE, fermier, 

Gab, raillerie^ plaifanterie. 

Gaber, railler, fe moquer»^ 

Gachie&es> novalles» 

Gade , chèvre : crapa. 

Gagées , bêtes trouvées en délit 
dont il y a rapport. 

Gagement, faifie, rapport d'un 
méTuschampêcre. 

Gager 9 trouver mielqu'un , ou 
quelque bête en délit champêtre , 
& en faire lerapport. 

Gager regret, exercer im re- 
cours de garantie. > 

GageRe , faifie faîte par les mtf- 
fiers, ou autres , fur ceux qui 
font trouvés en délit fur les héri- 
tages , ou dans les bois. 

Gag ERE, engagement. 

Gag ERE, bien engagé» 

Gagere par ordonnance du 
JUGE,faiiie, avec établiflement 
de commiiTaire. 

Gagere luxembourgeoise , ven- 
tes à faculté de rachat , & mêtfie 
ventes faites à titre de pro- 
priété incommutable, mais qui, 
exigeant le tranfport, ou œuvres 
de loi , n'en ont pas été fuivies. 

Gages , chofes faifies pour preuve 



I 



GAG 

d'un délit champêtre-, ou pour* 
sûreté de l'amende & de la répa^ 
ration du dommage. 

Gagiére, biens acquis, ta coutu*- 
me de Metz ôtoit toute liberté de* 
difpoferde )ts immeubles , & mê-- 
me de (es acquêts , par teftament ,. 
& permettoit ds tefter de ceux 
qu'on ne pofTédoit que par enga-- 
gement , ou k titre d engagement , 
qu'elle mettoit au rang des trois 
mobiliers. Pour pouvoir tefter de 
fes acquêts , on imagina d'acqué*- 
Hr fous le nom iaterpofé aun^ 
tiers , & de feindre que cet acqué*- 
reur fimulé, empruntoit le prixda 
véritable acquéreur , auquel ,^ 
pour sûreté de cet emprunt , il 
engageoit l'acquêt par un fécond- 
contraft. Ce qui n étoit d'abord- 
qu'une fraude à la loi , fut légitimé 
par un fréquent iifage , & Tinter-^ 
diction de tefter de les acquêts pa«^ 
- rut fi dure ,. qu'on approuva un- 
détour qui ,.en apparence , ne don-- 
noit à Tacquéreur que la qualité 
d'engagifte ; ce qui ne trompoit 
perfonne , & n empêchoit pas 
qu'il ne fut regardé comme feul- 
& vrai propriétaire : en forte que 
le prête- nom , ni fes ayants eau-' 
fe , ne pouvoient abufer de la fi- 
mulatlon ,. ni de fe préfenter au- 
dégagement. Cet ufage étant bien: 
étabb , il parut qu'on devoit per^ 



iiS GAI 

mettre de faire ouvertement , cô 
qu'on n'avoit fait jufques-là , que 
par un faux détoiu-^ & Tarticle 
88 de l'ordonnance de Metz , de 
1564, permet de ftipuler quon 
acquéroitpour fa gagiere; de ma- 
nière que depuis cette ordonnan- 
ce , les biens de gagiere , que, dans 
la coutume de Metz, on diftin- 
gue des fonds ou très-fonds , font 
ceux qui ont été originairement 
acquis avec cette cîaufe : pourvu 
qt^il riait rien été fait depuis quiles 
ait rendu tris- fonds. . 

CAGNAGE^otf Gak^nage, ferme, 
métairie y corps de biens de cam- 
pagne. 

Gagui, ou Gagi , femme : Groujfe 
gaguij bonne groïTe femme , groSe 
dondoa. 

Gagui , une cuve , quelquefois une 
cruche. 

Gaigi^r, faifir, prendre, gager» 

, Gaigier , gageure , argent ou gages 
qu'on a payé fur quelque contef- 
tation. 

Gaigner , gagner. . 

GaiGNE, gain : Gaigner , ou gai- 
ner gn)i gaiges , avoir de gros ap- 
pointements. 

Gailx-erie , gallerîe. 

(Saingnage , métairie , corps de 
biens de campagne. 

GAiOLE,une cage. 

Gair , garçon , jeune homme non 

marié. 
Gairdan, ^//Gairdain, gardien: 

-Cairdains de la citeii , gardes des 



GAL 

portes de la ville , fentînelles ; 
Gairdes a le même fens. 

Gairses, filles : Jojnc gairfe^ jeu- 
ne fille. 

Gait , embufcade. 

Gaites , ( faire ) monter la garde. 

Gaives , ( chofes ) chofes égarées, 
qui ne font réclamées par per- 
ionne. Après Tan & jpur , elle* 
font au roi ou aux feigneurs , fi 
elles ont été trouvées fur leurs 
fiefs. 

GAixoN, fon gras, retrait , oh il 
y a encore de la ferine. 

Galans , ( friches , ou frixes ) fol- 
dats valeureux : La mirent ceulx 
de Mci , des frixes galans , qui 
tinrent bUn de rirt de Commercy le 
Jirej les Meilins mirent en ce 
lieu, (au château d'Apremont) , 
une troupe de braves foldats , qui 
tinrent en bride le feigneur de 
Commercy , & l'empêchèrent de 
rien entreprendre, 

Gal ANTiSER , faire le galant auprès 
des dames. 

Gal AYS , ou Galois , épaves , cho- 
fes trouvées qui ne font avouées 
de perfonne. 

Galbe, pourpoint. 

Galeaire , valet , goujaL 

Galende , orné , ajwfté. 

Gaufre, grand mangeur. 

Galiot, pirate, cori'aire. 

Gallique , François de nation. 

Galoches, forte de fouliersdont 
la ffimelle eft de bois : en latin , 

foUte 



CAR 

'folUa gaîlîca s parce que les Fran- 
çois en Êufoient ufage , lorfqu'ils 
étoient dans les Alpes, 

<jAMBAGE^ droit qui fe paie en 
quelques lieux, iur la bière qu'on 
y braffe. 

•Gambardes 9 tours de fouplefle. 

<jAMB£, jambe. 

Gamologie , traité fitrles noces. 

Ganache , mâchoire inférieure du 
cheval': on trouve auflî Ga* 

NASSE. 

Ganeon y débauché. 
Ganer , laiffer aller la main à un 
joueur. 

Garant AGE , garantie , obligation 
de garantir , & de dédommager 
à quoi on s'eft obligé. 

Garandie, garantie. 

Garantigiés, ( inftruments) aâes 
obligatoires & authentiques. 

Garçailler , fréquenter les fem« 
' tnes publiques & débauchées. 

Garce , fille , ou femme de mau- 
vaife vie. 

Garcerion, jeune garçon. 

Garcille , jeune fille. 

Garçonnière , petite fille qui ai- 
mé à fréquenter les garçons. 

Garderobier , ofiîcier de la gar- 
de-robe. 

Gardiateur, officier chargé d'em- 
pêcher les vexations, 

Gariement , garantie. 

Garieur y garant. 

Garison y munition de bouches 9 
dont onapprovifionnoit ime place;» 









G A U II» 

Garlande, guirlande* 

Garou , forcier. 

Garouage 9 fréquentation de mau* 
vais lieux y de lieux de xiébauche« 

Garriguesî , terres incultes^ garicœS 

Gars, garçon, 

Gascars, Gascons, Gasche, oa 
Gascher , flaque d*eau. 

Gast, ruine, dévaftation. 

Gastadours , pionniers pour ap^ 
planir les chemins. ) 

Gastier^ meffier , garde-ban. 

Gastine , terre inculte & ftérile^ 

Gastis y forte de dévaftatioil arrî« 

vée aux biens de la terre. 

Gaster , dévafter : vafiartn 

Gaijdence , jouiflance de quelque 
chofe. ^ 

GaUdine , forêt. ' 

Gaudiss^ries , réjouiflances popu« 
laires , divertiâeiiients pubhcs & 
tumultueux. ' 

Gaupe , vilaine, mal propre. - 
Gaut, forêt. 
Gavelé, defféché. 

Gavenne , ou Gave, droit de pr6-' 
teâion , qui fe paie à quelque 

{)rince ou ieigneur y pour avoir 
eur défenfe en temps de guerre. 

Gavion, gofier. 

Gayer , abreuver , mener au guéil 

Ga YOLE, une cage. 

Gayroier , fe divertir : Et en cuî 
ofttils U gayroiehe , bcuvcroicnt ne 
maingcroitnt , fy oficils pcrdircii 



130 GÉN 

vw^ fols de Mil y & l'hôtellerie 
oh ils fe divertiroient y boiroient 
oamangeroient y feroit à.ramende 
de vingt fous Meffins*. 

GA.YT , guet y patrouille* 

Gazai LLE , bail de befliaux, 

Ga2er y excufer ^.adoucir un fait, 

Gazouii«lis y gazouillement» rama* 

ge des oifeaux* 

Gecter, jetten 

Geheingner , mettre à la queftion 
du feu : IL fut ulUmtnt geheingniy 
q^il ot tous ors Us pieds y & ne volt 
cncques cognoitrê le fait , il fut fi 
cruellementtourmenté, qu'on, lui 
brûla tout-à-fait les pieds ; mal- 
gré cela y jamais il ne voulut 

. avouer ce dont on Taccufoit. 

Géhenne y l'enfer : gehenna. 

Geindre y fe plaindre » gémir : ge^ 
mère. 

m ■ 

i^EiSER 9 gîter : Ils geifent y il&font y 
ils demeurent y ils font placés. 

GÉLATINEUX y qui reflemble à une 
gelée. 

Geleides, fauf-conduit. 

GÉtiNE y ou Galline , poule : gai* 
Una. * 

G&LOSER9 defirer. 

.Gemme, pierre précieufe : gtmma^ 

Gemmé , femé , orné de pierres pré- 
• cieufes. 

Gene , torture : Cil lare fut gene^ , 
ce larron , ce voleur fut mis à la 
torture, à la queflioa, 

GkneT) cheval 



GEO 

GineTE , cavalier : Es bon ginete-yiï 
eft bon homme de cheval. 

GÊNÊTHLioLOGiE y efpece de divi* 
nation d'aflrologues y qui préten-* 
doient connoître y par l'état du 
ciel y au moment de la naiflance 
de quelqu'un y ce qui devoit lui- 
arriver durant le cours de fa vie». 

GENGLERSyj^roles indifcretes. 

Genisy , Garnify , petit pays entre 
Metz 8c Étaing. 

GÉNITEUR , père. 

GÉNiTURE y ce qu'on a engendré. 

Genoivb, la ville de Genève. 

GEii3 9 ( bonnes ) gens de la campa*- 
gne. 

Gens de lott, officiera de juftice. 

Gente , efpeoe de gens : G ente ruf^ 
tique y les payfans. 

Gentieu , ou Gentiou , noble. 

GENTftHOMMERiE y la qualité de 
gentilhomme. 

Gentilhommière, petite maifon 
où demeure un geptilhomme à U 
campagne. 

Gentiuté, les peuples idolâtres*- 

GEOiRygîter, coucher: ils geirem 
illecque y, ils couchèrent là. 

Geolage , droit que perçoit le geo* 
lier ou concierge des prifons, pour 
la garde de chaque prifonnien 

Geôle , prifon : carceri Ly droits de 
geôle y les droits de la prifon^ 

GÉOMANCE, art de deviner par des 
points marqués au hafard fur \^ 
terre ou fur du papier, dont, on 
forme des lignes , du nombre ôc 



GEK 

et la fituation defqueHes les pré- 
tendus devins tirent des confé- 
quences imaginaires» 

GfiRBAiGEy levée des gerbes d'un 
champ. 

Geabée y botte de paille dans la- 
quelle il refte encore quelques 
grains, 

Gerding , jardin^. 

Gergonne , ( Saint ) Saint Gorgon : 
on trouve aufliGiRGONNE. 

Gergonne, (coutume de Saint) 
coutume de la terre de l'ancienne 
& célèbre abbaye de Gorze , qui 
étoit dédiée à Saint Gorgon. 

Céline , ou Gis i ne , accouchement 
d'une femme : Cri/a/2#e , accouchée. 

Gésir , Gisir , Girir , être en cou^ 
che. 

Gésir /féjourner, 

Gest , lien ^ attache^ 

Gestes , aâions mémorables , des 
grands ; des généraux d'armées , 
des princes , Sec. 

Geteir , garantir : Et ly doyt gtttir 
it toutes pertes ^ & doit le garantir 
de toutes pertes. 

Gettes , chantiers de cave. 

Getteurs, les leveurs de tailles 
dans un lieu. 

Getz , ou GiEZ : voyez Gest. 

GEXEIR9 être fitué 9 placé: Fignts 
que geixent a chieff de la pajiure , 
vignes qui font fîtuées au com- 
mencement du pâturage. 

Cexeir d'enfans^ être en couche : 
¥Oyez G£SiR«. 



G L A ryï 

GiBOLÉESy ou Giboulées 9 petite» 
grêles froides , mais paflageres. 

GlFFROY , GuIFFROY , Geoffroy f 

nom d'homme. 

GiGOUT , Gengovlf : Saint Gen^, 
gou. 

GiRAiR , Girariy nom d'homme. 

Gisant , couché dans fon lit pour 
maladie. 

GiST , (qui) qui eft fîtué , qui eu 
dépoté , qui fe trouve. 

Gittes , chantiers de cave, 

GiULiQUE, ( pays de ) pays de Ju- 
liers : GiufiquoiSy ou Culiquois ^ 
ceux de ce pays. 

GiVÉE , flotte de bois. 

Glacis , pente douce & unie , un 
talut. 

Glaçoyer , gliflêr , courir fur la 
glace. 

Glaives , foldats armés d'épées : 
Cent glaives ^ cent foldats armés. 

Glas , tintement d'une cloche pour 
une perfonne qui vient d'expirer, 

Glayeul , plante haute de deux 
pieds y à fleurs grandes ^ rougeâ- 
tres , quelques blanches ou bleuâ^ 
très , qui croît dans les prés , & 
entre les bleds , dans les champs. 

Glèbe , fonds d'une terre : du latin 
gUba^ : les ferfs attachés à un^e 
métairie , à un domaine ^ chez les 
Romains, fe nommoient efclaves 
de la glèbe. 

Glose 9 gtoffa , explication , inter- 
prétation de quelques mots obC- 
curs d'une langue; par d'autres> 



V 



131 GOD 

termes plus ' intelligibles-, plus 
connus. 

Glossaire , glojfarium , recueil al- 
phabétique des termes difficiles , 
barbares , & hors d'ufage , dont 
on donne Texplication par d'^M- 
tres plus connus , de la même 
langue. 

Glossateur , auteur qui fait la 
glofe d'un livre , &c. 

Glossine , ( fainte ) , Sainte Glof- 
(indt. 

GhOVT , glouton , gourmand. 

Gnostiques, favants , éclairési 

Gober 9 prendre, faiûr quelqu'un 
que Ton guête : lum , avaler gou- 
lûment. 

Gode , fille laide , &inéante, petite 
vache. 

Codelereau , fainéant , qui ne 
fait que s'amufer à faire le joli- 
cœur auprès des femmes. 

GODIN y petit taureau. 

GoFFfi , gufa 9 ou cufa , efpece dlia- 
billement fort gros & tout velu : 
il fignifie aufli un laquais mal 
bâti. 

GoFFRE 9 gauf&e. 

GoGUE 9 plaifanteriè : de là le ter- 
me Goguettes, &c. 

GoïR, jouir. 

Goitre , Goitrie , grofleur de 

gorge- 
GoiTREUtX , qui a la gorge groiTe : 

de guttur , guturia , gutturofus. 
GOLIARD , bouffon. 

GoMBETTE , loi des Bourguignons : 
4e Çomkata^ au lieu de GiuuUbaia^ 



G OR 

de Gondebaud , roi & [législateur 
des Bourguignons. 

GoouRET, une boule. 

Goret, GoRRE, Gorron, Gor- 
RiN, pauvre, maigre , defleché : 
de connus : en un autre fens, 
GoRRE fignifie pompe, magni- 
ficence. 

Goret , petit cochon. 

Go RE , truie. 

GoRGERETTE , bandelette qui fer- 
voit à couvrir la gorge des fem- 
mes. 

GoRGERiN , pièces de harnois d'ar- 
mes , qui fervoient anciennement 
à défendre la gorge d'un homme 
d'armes. 

GoRGiËRE, (la) lehaufle-coL 

GoRT , flux. 

Gothique, qui eft à la manière 
des GOTHS , qui a rapport à eux, 

GOTHS , ( les ) ancien peuple qui , 
étant lorti du Nord , s'avança 
petit à petit vers le Midi , où il 
conquit beaucoup d'états , & 
fonda divers royaumes. 

GoNFALON , bannière , étendard. 

Goué, ou GouET , grofle ferpe de 
bûcheron. 

Gouge , fille, ou femme proflituée. 

GouiNE , c'eil la même chofe. 

Goulet, le cou d'une bouteille « 
ou de tout autre vafe dont le 
cou eil étroit. 

GouLiARET , libertin, coureur de 
gouges , de gouines. 

COULTÉ > ( vin ) le premier vin clair 

qui 



\ 



GOU 

oui fort de la cuve à la première 
ierre du preffoîr , après que te 
YÎn a cefle d'être boueux : de cent 
hottes, on en prend cinq, &c cela 
fait, à Metz, du vin d'élite, ex- 
cellent pour le pays. 

Go VLX , efpece de raiiîns , aujour- 
d'hui appelles Gauts, profcrits 
des vignes du pays Meilln, dès 
Tan 1 3 38 , & enfuite par arrêt du 
parlement. 

Goupil, renard : j4 goupil cndormy 

rien m cha en la gueule , à parel- 
feux point de chance; proverbe. 
jGouRD , engourdi , perclus de 
froid. 

Gourd : gurdus , xm fàt« 

GouR£Lz , filets à pêchen 

Gourre, (la) mal de Naples, 

GouTERAT , goutiere , chute d*eaux. 

Gouttières , pentes d*uir ciel de 

lit. 
Gouvernance , jurifdiâion établie 

en <{uelques villes des Pays-bas, 

à laquelle préûde le gouverneur 

de la place. 

GouvERNERESSE , gouvemante. 
Gouvernour , gouverneur. 

GOUVERNOUR d'un MONASTERE, 

procureur. 

GouxE, Gorze, petite ville à qua- 
tre lieues de Metz. 

Grabat , méchant lit de pauvres 
gens. 

Grabataire, malade habituel & 
alité. 

Grabuche y querelle > diflférend. 



G RA 135 

Gracier, remercier. 

Gracioux , graiffier , qui vend des 
graifles. 

Gr AICE , grâce , faveur : Ptr la graicc 
Je Deu , par la grâce de Dieu. 

Ghaindier, augmenter. 

Gr AI NER, prendre la grafle pâture 
dans les bois. 

Graineterie, commerce en grain. 

Grainetier, marchand en toutes 
fortes de grains & de graines. 
Graiçner eft la même chofe* 

Grainge, (lai) la grange. 

Grain JATTE, petite grange. 

GRAiRiE,gruerié, droit que le roi le- 
vé fur les bois d^autrui , à caufe de 
la jurifdiâion qu*il y fait exercer 
par fes officiers , pour la confer-* 
vation de fes bois. 

Grais TEMPS, lesjours gras, temps 
du carnaval. 

Grande-église , églife cathédrale. 

Grange d'ainelz , grange d'a- 
gneaux. 

Grands - jours , * grands plaids : 
voyez Plaids. 

Gr ANMENT , beaucoup. 

Grard, Guerard, Gérard y nom 
d'homme. 

Grappe , ulcère féché, en croutte. 
GRAPPEUX,fale, dégoûtant. 

Gras-houc, 02^ Gras -BOUC 9 veau 
gras: cri des bouchers. 

Grave , pierre : lapis. 

Gravelure, difcours trop libre, 
peu honnête.. 

L 1 



134 GRE 

Gravois, ce qui refte du plâtre^ 
après qu'on I a fafTé ; menus dé- . 
bris d'un mur qu'on a démoli 9 
ou d'un bâtiment que l'on fait. 

Gravuxes^ tridenneSy ou tiretai- 
nés 9 & autres tifferies groifieres. 

Gray , gros. 

Greel j graduel 9 livre d'églife. 

Gréer , agréer. 

Greffane , noix angleufe , petite 
noix qui a une coque fort dure. 

GreiGNEUR j plus grand ; La grà^ 
gneuT, partie des citoyens , c'eft-à- 
dire , la plus grande : Les grai* 
gneurs & principaux bourgeois , les 
premiers , ou plus grands d'entre 
eux : de grandior , comme fci^ 
gneur , defenior : on difoit autre- , 

fois Engrengir» pour Agran- 
dir. 

Grains, grandement. / 

GRtiSy gré : Nojlre greis & noftre 
volonteit , notre gré , & notre vo- 
lonté. 

GRELUCHON9 aimé en fecret ^par 
une libertine. 

Grenier, glandée : Temps du gre» 
nier ^ temps ou faifon de la glan- 
dée. 

GRENON,dupoil. 

Grevain, lourd 9 pefant. 

Grevance , tort , injure , peine , 
chagrin. 

Grevense, Griès , Grié , la mê- 
me chofe que deflus. 

Grevaz^ ( Saint )ie aiardi-gras. 



GRI 

jour auquel les gloutons fe cr6« 
vent. 

Greveux , ( homme ) homme à 
charge , fâcheux : Item , une chofe 
pefante , d'^un poids lourd. 

Grie 9 fâcheux, incommode. 

Griever y chagriner , caufer des 
peines. 

Grifaigne, cruel. 

Grime , grimaud , petit écolier. 

Grip, rapine. 

Griper y rapiner : // tifcôit de grip , 
il yivoit de rapine. 

Grises-dames, religieufes Bernaiv 

dines. 

GRivEiiE, fraude dans un emploi^ 
ou fur des marchandifes achetées 
par commiilion. 

Griveler , faire cette fraude. 

Griveleur, celui qui la Eut» 
Grobis , un riche ièigneur. 

Grocer, gronder. 

Groler , riffoler : Groler des pôisi 
les faire cuire dans une poêle fan$ 
eau. 

Gros , poids & monnoie de valeur 
différente, fuivantles provinces. 
Le gros Meflin vaut (ept deniers 
dix - fept quarante - neuvièmes de 
denier tournoi. Le gros fiarrois 
huit deniers feize vingt-huitièmes 
de denier tournoi. L'un &c l'autre 
étoient la douzième partie du 
franc de leur monnoie , jScc. Le 
gros , dans le fens où il dé« 
ligne un poids . cfl une drachme > 
OU la huitième partie d*une once» 



GRU 

GtosSEMENT, grofliérement. 

Grouiller , remuer. 

Grousser ,' murmurer, 

Gru, fruits fauvages quelconques , 
qui croiflfent dans les forêts. 

Gruage, manière de vendre & 
exploiter les boîs :• proprement 
l'exercice des droits de gruerie, 
grairie &L fégrau-ie : lecm , droits 
qui appartiennent à certains offi- 
ciers. 

Gruler 9 greloter ^ trembler de 
froid. 

Grume 9 bois coupé quia encore 
fon écorce. 

GftuMER , maftiquer avec les dents , 
mâcher vite , & comme en ca- 
chette, 

Gruyer, officier qui }uge en pre- 
mière inftance des délits commis 
dans les forêts &c dans les riviè- 
res de fon département. 

Gruyer , ( feigneur ) feigneur qui 
a un certain droit fur lés forets 
de (es vaflaux. 

Gu AiGE , gage : pignus. 

Guarder , regarder. 

G u AR ER , mettre oppofition, em- 
pêcher. 

Gueder , faouler , faire manger 

avec excès. 

GUEILLES, quilles : Jeux de gueilleSy 
jeux de quilles. 

GuELLhS, gueules. 

GuENCHE, fubtilitéy détour. 

GuEN CHiR I fe jecter fur quelqu'un. 



GUE 13c 

GuENïPE, femme mal propre, de 

la lie du peuple. 
GuENUCHE, femme hideufe, mais 

fort parée. 

Guerariat, huiffier. 

Gu ER DON, appréciation d\me cho- 
fe , ellimation de fon jufte prix. 

GuERDON , loyer , falaire , récom- 
penfe. 

GuERDONNER , récompenfen 

GuERDONNEUR , bienfaiteur. 

GuERET , terre qui n'a reçu qu'un 
labour. 

GuERET , grain de terre qu'on ne 
feme que de deux ans l'un. 

GuERGESSES , culottes à la grec* 
que. 

GuERLLE , ( ly duchy de ) le duché 
de Gueldres. 

GuERMENDER , ( fe ) fc plaindre. 

Guerfir , laiffer , abandonner , de 
wcrpire , mot qui fe trouve en ce 
fens dans les auteurs de la bafle 
latinité. De là le terme déguerpir , 
qui eft encore d'ufage au palais. 

GufciRPiR, mettre en poffeffion. 

Guerroyer, faire la guerre. 

GuERROYEUR, guerrier, militaire.* 

Guj'SVER , abandonner. 

GuiAGE, Guidage, Guionage, 
droit ou obligation où font di« 
vers habitants des lieux qui font 
le long des côtes de la mer, de 
tenir toutes les nuits des flam-* 
beaux allumés fur les tours les 
plus élevées, pour fervir de guide 
aux vaiiTeaux qui font en mer» " 



«34 



GRE 



Gravois, ce qui refte du plâtre ^ 
après qu'on I a faffé ; menus dé- 
bris d'un mur qu'on a démoli , 
ou d'un bâtiment que l'on fait. 

Gravuxes, tridennes, ou tiretai- 
nesy & autres tifferies groifieres. 

Gray , gros. 

Greël 9 graduel, livre d'églife. 

Gréer , agréer. 

Greffane , noix angleufe , petite 
noix qui a une coque fort dure. 

Greigneur , plus grand : La grâ^ 
gneur. partie des citoyens^ c'eft-à- 
dire , la plus grande : lus grai'- 
gneurs & principaux bourgeois , les 
premiers , ou plus grands d'entre 
eux : de grandior , comme fci- i 
gneur^ defenior : on difoit autre- J 

fois Engrengir, pour Agran- 
dir. 

Gr (- ins , grandement. / 

GRtiS , gré : Nojlre greis & noftre 
volontcit , notre gré , & notre vo- 
lonté. 

Greluchon, aimé en fecret ^par 
une libertine. 

Grenier, glandée .* Temps du gre» 
nier , temps ou faifon de la glan- 
dée. 

GRtNON,dupoil. 

Grevain, lourd, pefant. 

Grevance , tort, injure , peine, 
chagrin. 

Grevense, Griès , Grié , la mê- 
me chofe que deflus. 

GREVAZy (Saint) le mardi- gras , 



GRI 

jour auquel les gloutons fe cr6« 
vent. 

Greveux , ( homme ) homme à 
charge , fâcheux : Item , une chofe 
pefante , d^un poids lourd. 

Grie, fâcheux, incommode. 

Griever , chagriner , caufer des 
peines. 

Grifaigne, cruel. 

Grime , grimaud , petit écolier* 

Grip, rapine. 

Griper , rapiner : // tifcoit de grip ^ 
il yivoit de rapine. 

Grisês-dames, religieufes Bernaiv 
dines. 

GRivELiE, fraude dans un emploi^ 
ou fur des marchandises achetées 
par comn>iinon. 

Griveler , faire cette fraude. 

Griveleur, celui qui la ùdU 
Grobis , un riche ièigneur. 

Grocer, gronder. 

Groler , riffoler : Groler des pôisi 
les faire, cuire dans une poêle fans 
eau. 

Gros , poids & monnoie de valeur 
différente, fuivantles provinces. 
Le gros Meflin vaut (ept deniers 
dix -fept quarante - neuvièmes de 
denier tournoi. Le gros fiarroîs 
huit deniers feize vingt-hultiemes 
de denier tournoi. L'un & l'autre 
étoient la douzième partie du 
franc de leur monnoie , /kc. Le 
gros , dans le fens où il dé* 
ligne un poids . cft une drachme, 
OU la huitième partie d*une once» 



G RU 

Glossement, groffiérement. 

Grouiller , remuer. 

Grousser / murmurer. 

Gru, fruits fauvages quelconques , 
qui croiflfent dans les forêts. 

Gru AGE, manière dé vendre & 
exploiter les bois :• proprement 
rexercice des droits de gruerie, 
graine &C fégrairie : lum , droits 
qui appartiennent à certains offi- 
ciers. 

Gruler , greloter , trembler de 
froid. 

Grume, bois coupé quia encore 
fon écorce. 

GRuMer , maftiquer avec les dents , 
mâcher vite , & comme en ca« 
chette, 

Gruyer, officier qui juge en pre- 
mière inftance des délits commis 
dans les forêts &c dans les riviè- 
res de fon département. 

Gruyer , ( feigneur ) feigneur qui 
a un certain droit fur les forets 
de {es vafTaux. 

Gu AiGE , gage : pîgnus. 

GuaRder , regarder. 

G u ARER , mettre oppofition, em- 
pêcher. 

GuEDtR , faouler , faire manger 
avec excès. 

GUEILLES, quilles : Jeux dtguiilUSy 
jeux de quilles. 

GuELLi-s, gueules. 

GuENCHE, fubtilité, détow. 

GuEN CHIR y fe jecter fur quelqu'un. 



GUE 13c 

GuENiPE, femme mal propre , de 

la lie du peuple. 
GueNUCHE, femme hideufe^ mais 

fort parée. 

Guerariat, huiffier. 

GuERDON, appréciation d\me cho- 
fe, eilimation de fon jufte prix. 

GuERDON , loy^r , falaire , récom- 
penfe. 

GuERDONNER , récompenfer. 

GuERDONNEUR , bienfaiteur. 

GuERET , terre qui n'a reçu qu'un 
labour. 

GuERET , grain de terre qu'on ne 
feme que de deux ans l'un. 

GuERGESSES j ciilottes à la grec* 
que. 

GuERLLE , ( ly duchy de ) le duché 
de Gueidres. 

GuERMENDER y{{e)(e plaindre, 

GuERFiR, laifTer, abandonner, de 
wcrpirc , mot qui fe trouve en ce 
fens dans les auteurs de la bafle 
latinité. De là le terme déguerpir , 
qui eft encore d'ufage au palais. 

GufciRPiR, mettre en pofTeflion, 

GutRROYER, faire la guerre. 

GuERROYEUR, guerrier, militaire, 

Guf-svER , abandonner. 

GuiAGE, Guidage, Guionage, 
droit ou obligation où font di- 
vers habitants des lieux qui font 
le long des côtes de la mer, de 
tenir toutes les nuits des flam- 
beaux allumés fur les tours les 
plus élevées, pour fervir de guide 
aux vaiiTeaux qui font en mer» " 



1^6 GUI 

Gui£R, guider. 

Guigner, regarder de travers. 

GuiLLE , tromperie : En lui ntft nt 
barat nt guilU , il n'y a de fa part, 

ni retard , ni tromperie, 

GuiLLERy tromper. 

GuiLLON , Villon , trompeur i 
frippon. 

GUILLERME,\(^ILLERME9 Glùllau^ 

me j nom d'homme. 

GuiLLES : voyez Guile. 

GuiM AUX , ou BiM AUX , prés qu'on 
fauche deux fois l'an. 

Guimples , efpece jdeliende tête, 
dont toutes les femmes fe fervoient 
autrefois. 

CUINCHER9 otf ÂGUiNCHER , s'ac- 
commoder, s'habiller. 

GuiNGAiNE, bagatelle. C'eftdelà 
qu'on a donné aux lieux oii l'on 



GYN 

t^ Eure collation pour fe réjouir 9 
le nom de guinguette. 

GuiTERRE , petit bouclier de cuir 
fort léger : du latin , uira. 

GUITREUX , ou GUITTERREUX , qui 

fe fert de ce bouclier , qui en eft 
armé : curatus. 

Gymnique , jeux publics o\x les 
athlètes combattoient nus. 

Gynécée, lieux qui fervoient de 
retraite aux femmes occupées à 
à la garde « robe des empereurs 
Romains. 

Gynecocratie y état oii les fem<- 
mes peuvent gouverner, 

Gyromantie , forte de divinatioa 
qui fe pratiquoit en tournant au- 
tour d un cercle fur la circonfé- 
rence duquel étoient marquées de$ 
lettres ou d'autres caractères fignip 
fiçatifs ; &Ct 




H 



• « 



HAU 

Hast , armes emmanchées au bout 
d'un long bâton : telles que Tef- 
ponton y la hallebarde , &c. 

Haste , une broche : de hafia. 

HastèR , mefure de grains , qui con- 
tient environ trente feptiers de 
Paris. 

fl 

Haterel , cou : collum. 

Hatilles , dépouilles d'un porc , 

dont on Êiit part à Ton vomn. 
Hâtivement, vite, avec diligence, 

Havage, droit de prendre fur les 
grains & fruits expofés en vente 

^ au marché , autant qu'on peut eh 
prendre avec la main. 

Hawé, courant d'-eau, foffe,bras 
de rivière, &c; du mot Celtique 
abcr , qui fignifie embouchure 
d'un fleuve ; & du Tudefque , ou 
Allemand haftn^ qui fignISe un 
port, un havre. 

HAvi^defleché. , 

Hauberge , bâtiment deftiné à : 
l'habitation , ou à l'ufage de celui 

::: fl"i J'occupe. 

Hauberg, ou Haubert, chemife. 
: 4e mailles , longue jùfqu'au def- ! 
fous des genoux , dont fe fer- 
voient les anciens guerriers : du 
Xdûn^albus. 

Hauguenovk , Haguenau^ ville 

d'Alfaceio 
Haule , havre. . 

Hauiller, Houiller , HOUÏER,! 
. appeller à haute voix. 

Haulsaire , homme fier, hautain , 
fuperbe. ^ 

Hausse, pretfe, pourfuite i Avoir 



HEA IÎ9 

haujfc , être preflé , ou pourfuivi 
avec violence. 

■ 

Hausse, adjudication publique de 
biens, ou de meubles. 

Haut-ban , réferve que s'eft faite 
un feigneur du droit de pâturage 
dans des forêts , durant quelque 
temps, de manière qu'il eft dé- 
fendu aux communautés , qui y 
ont le droit de parcours , d'y aller 
avec les beftiaux , fans une per- 
mifïion expreffe , & qu'il peut 
accorder cette permiffion à celles 
qui, dans les autres temps, ne 
peuvent point y aller. 

Hautes chausses, an HAur de 
CHAUSSE , la partie da vêtement 
de l'homme, qui le couvre de- 
puis 4a ceinture jufqu'aui^ genoux; 
Selon Tufage, c'étoient de gran- 
des culottes antiques , de grandes 
& longues maronnes. 

Hauteurs seigneuriales, auto- 
rité des feigneurs, leur qualité 
élevée au deflus de leurs fujets. 

Hauxaires , ou HoQUES aires , 
archers , huifliers. 

Haye, mouton , inftrument dont 
on fe fert pour ficher en terre les 
pieux , ou pilotis à fupporter un 
édifice dans les lieux marécageux. 

Hear , héritier. 

Heaume, cafque:de helmus^ qui 
fe trouve dans les loix ripuaires ^ 
pour gaUa^ 

H&AUMERiE, art de fabriquer des 
heaumes. 

Heaumiers, faifeurs de heaumes^ 
de cafques. 



t^8 H AN 

H ALT, hauteur f élévation: A hait 
don pignon , à la hauteur du pi- 
gnon. 

Haltères , poids fort lourds de 

- pierre, de plomb, ou d'autre mé- 
tal dont les anciens faifoient ufa- 
gû dans leurs exercices de corps : 

< onappelloitfiALTERiSTES, céux 
qui s exerçoient de la forte. 

Haltours, droits de haute^juftîce, 
revenus nobles & ièîgneuriadH:. 

'Haixaires, ou Hai;lxaires , au- 
^ ' xiliaites r j^Wii/5 haïxairts\ tlfou- \ 

- ces* alKlSeîT: du* teri^ 'ûuxitiari , | 
lëcoùrin ■ ' • I , 

Ham , bourgade. 

Hamel , petite bourgade,: de. U : le 
terme Hameau , pétït village. 

Hampe^ hajleb^de ; db làtiç amts , ^ 
*. tf/wmV, ùrie^ perché, . * 

Hanap , HcN^P f ou Hena , coupe ; 
à boire , écuelle à oreille, 

S 

Handelerî cbalayer. 

Hanez :. voyez Hanap, 

•Hant£R ) fré(îucnterfc ^ 

Haouer , houer , effarter. 

Haouee i terréin houé. ^ ^ 

Happer , arrêter , prendre 
qu'un 9 ou quelque chofe. 

H AQUE, cheval.'^ ■* i 

H.AQUÉNEE , jument. 

HaqOebute , arqùebufe. 

Haqxjebutier , àrquebufien 

Haquet, ou Hoquet, efpece de 
' charrette à voiturer du vin , i&c. | 

Harangueurs » marchands de ha^ j 
rengs. 



quel- ^ 



! 



H AR 

Haraux, enlèvement des chevaux 
de la cavalerie ennemie , à la pâ- 
ture , ou au fourrage. 

Harcelle, échalas. 

Harde , ou Hairde , troupeau 
communal : plus Ibuveiît, celui 
des vaches : il vient de War- 
D£R, garder. . . ^ 

Hàrdeau>, vauH-ien , trop hardi. 

Ha'rder, tt-oqùer, changer, hardes 
pour bardes , habits pour habits : 
tlepuis , on Veft feryi de ce mot, 

f»our exprimer J'échange de toutes 
es.chofes mobiliaires. 
• *■■■• -' -.«.1 

Harelle , fédition.. . 
HâridelIle, fec, maigre. 

Har£noaison> temps de la pêcfae 
du hareng.. 

Harissi^^aing, la Hasbaye, pajfs 

de la Flandre. 

■ -•' • •■»• • ,..' 1, 

.Harneux , ornements , uftenfiles 
demaifons. 

Harol, otf Haro ^* cri pour ap- 
pellera fon fecours , logique Ton 
eft attaqué violemment -par lés 
. : 'màl&heurs , incendiaires > &c^; 
tous ceux qui entendoient ce cri 
étoient tenus d*y courir ', ou de 
crier eux-mêmes , fous peine dV 
mende. 

Haroder, crier haro. 

HàrfAjller , fe bâtfrje , fe jeter 
runfur Taùtre comnie des har* 
• pies. . 

Harpaste , ancien jeiirde balle.^ 

Harpiller, prendre, voler. 
Harpin y croc de bateliers» 



HAU 

Hast , armes emmanchées au bout 
d'un long bâton : telles que Tef- 
ponton y la hallebarde , &c. 

Haste 9 une broche : de hajia. 

HastèR , mefure de grains , cjui con- 
tient environ trente feptiers de 
Paris. 

Haterel , cou : collum. 

Hatilles , dépouilles d'un porc , 

dont on fait part à fon vomn. 
Hâtivement, vite, avec diligence. 

Havage, droit de prendre fur les 
grains & fruits expofés en vente 

^ au mardlé , autant qu'on peut eh 
prendre avec la main. 

Hawé, courant d'-cau, fofle,bras 
de rivière , &c ; du mot Celtique 
aber y qui fignifie embouchure 
d'un fleuve ; & du Tudefque , ou 
Allemand haftny qui fignifie un 
port, un havre. 

HAvifdefTéché. , 

Hauberge , bâtiment defliné à . 

l'habitation , ou à l'ufage de celui 
.. qui J'occupe. 

Hauberg, eu Haubert, chemife. 
* 4^ mailles , longue jùfqu'au def- • 

fous 'des genoux, dont fe fer- 

voient les anciens guerriers : du 

hàn^albtu. 

Hauguenowe y Haguenau^ ville 

d'Alfaceio 
H AU LE, havre. . 
Hauiller, Houiller , HOUÏER,, 
. appeller à haute voix. 

Haulsaire , homme fier, hautain , 

fuperbe. ^ 
Hausse, preffe, pourfuite : Jfvoir 



HEA IÎ9 

haujfc , être preffé , ou pourfui vi 
avec violence. 

Hausse, adjudication publique de 
biens, ou de meubles. 

Haut-ban , réferve que s'eft faîte 
un feigneur du droit de pâturage 
dans des forêts , durant quelque 
temps, de manière qu'il efl dé- 
fendu aux communautés , qui y 
ont le droit de parcours, d'y aller 
avec les befliaux , fans une per- 
miffion expreffe, & qu'il peut 
accorder cette permiffion à celles 
qui, dans les autres temps, ne 
peuvent point y aller. 

Hautes chausses, a« HAur de 
CHAUSSE , la partie da vêtement 
de l'homme , qui le couvre de- 
puis4a ceinture jufqu'aui^ genoux; 
Selon Tufage, c'étoient de gran- 
des culottes antiques , de grandes 
& longues maronnes. 

Hauteurs seigneuriales, auto- 
rité des feigneurs, leur (Qualité 
élevée au defTus de leurs fujets. 

Hauxaires , ou HoQUES aires 9 

archers, huiffiers. 

Haye , mouton , inflrument dont 
on fe fert pour ficher en terre les 
pieux , ou pilotis à fupporter un 
édifice dans les lieux marécageux» 

Hear , héritier. 

Heaume, cafque:de helmusy qui 
fe trouve dans les loix ripuaires ^ 
pour gaUa^ 

H&AUMERiE^ art de fabriquer des 
heaumes. 

Heaumiers, faifeurs de heaumes^ 
de cafques. 



MO HEN 

HtCATOMBE, facrifice de cent bê- 
tes , bœufs , moutons , chèvres , 
ou autres, 

Hëcatomphonië, facrifice de cent 
hommes. 

Hedard , vif, léger. 

HÉEMER ^ ou Heme j mefure de 
boiflbns en Allemagne : il en faut 
environ trente-deux pour le feo- 
der. 

Heer 9 foupirer , pleurer, 

Heir y héritier : hœns. 

Hellequin 9 fantômes imaginaires 
de chevaliers qui combattoient 
dans les airs. 

-Hémi , demi^ 

-Hemine, ( r ) portion de vîn , que 
S. Benoit accorde à fes moines. 

Hendeux, furieux, enragé. 

' Hëneix , ou Hanap de bombar- 
de , affût de canon. 

Henepée , un vafe à boire, 

Kenner, incommoder. 

Hennin, coëfRires d*une hauteur 
démefurée , dont les dames Fran- 
çoifes fàifoient ufage à la fin du 
dernier fiecle. Pour s^ndemnifer 
de la hauteur de tête , elles 'pri- 
rent de hauts talons. 

Henriciens , hérétiques du dou- 
zième fiecle. 

■ • 

Herbages, tapifferies de verdure. 

' Herbàux , devoirs & charges im- 
pofées fur les héritages : ÎUm , 
droits perfonnels àts Vî^flaux en- 
vers le feigneur, & chafgts im- 

' pt^fées fur îes beftiaux. 

Herberg AGE , manoir /bâtiment. 



HER 

Herbergement , c'eft de même. 

Herboliser, herborifer, aller dans 
les campagnes , chercher des her- 
bes & des plantes curieufes & 
utiles : de herbiila & hcrbarius. 

Hercenate, nom de femme, di- 
minutif ^Arccnc. 

Hercer, déchirer. 

HëRCINIE : hercinia fylva , la Forét 
noire, en delà du Rhin, près de 
Fribourg en Brifgav. 

Herdal, ce qui appartient au trou« 
peau (Communal , ce oui eft def* 
tinépour fon ufage : cnemin her« 

Herdë , trbtipeau communal 9 oa 
feigneiuîaU 

Herde , troupeau de vaches. 

Herdier, garde- vaches, vacher. 
Hère , feigneur. • 

Hereditableté , fonds, héritage; 

Hérédité , droit de fucceffion Âir 
le total, ou fur une partie des 
biens qu'une perfonne laiffé en 
mourant. 

Herese , doute 9 perpUxité : du 
verbe hanrt. 

Heresent, défertioné 

HekitaslBj héréditaire. 

Heritance, fucceffion. 

Hermaphrodite s hmnufhrbdkut^ 
•belui' qui réunît l*un & Tautre 
fexe : en vùn les phyfîciens mo- 
• deroes nient, l'exiftence des véri- 
tables hermaphrodites. Il eft des 
iaits qui contredifent leurs fpécu- 
bdtfrts/" ^ -'^ ' . : .. /.i 

Hermès, 



H ES 

Hermès , ( terres ) terres qui ne 
font pas cultivées , & qui n'ap- 
partiennent à perfonne. 

Herneys, biens qui viennent de 
naifTance» 

Herneix y harnois. 

Hernoix , meubles , uftenfiles. 

Heronder , maigre , décharné. 

Herpe, herfe à concaflfer les mot- 
tes fur les champs enfemencés , à 
les rendre xmis. 

Herper , HiERPER y herfer , faire 
agir la herfe. 

Herper 9 hérifler, roidir en dref- 
Êint le poil y hériflbnner : on 
trouve Heruper dans le même 
fens : de horripilart : on dit aufli 
Herpelu , de horripilofus y qui 
dérive de horripilium y hériflie- 
ment. 

Hers : voyez Hors. 

Hersage, aâion de herfer: voyez 
Herper. 

Herse, couliiTe en forme de grille, 
qui fervoit à fermer l'entrée d'une 
ville , en l'abaiflant. 

Hescris, écrit, aôe. 

Hese , efpece de barrière, ou clôtu- 
re pour fermer les cours des mé- 
tairies, ou 'les chemins particu- 
liers : de h<rcia. 

Hesperie, l'occident, où le foleil 
fe couche , d'oh vient le foir : 
vtfpcr. 

Hesse , hêtre \fagus. 

Hesser, exciter un chien contre 
quelqu' un. 



HEU 141 

Het , cœur : De boin hu , de bon 
cœur. 

Heter , louer , careffer , témoigner 



amitié. 



Hestriaulx , ( le ) le foye : on 
/ appelle encore aujourdhui du 
' mot hattcrcts des morceaux de 

foye de porc , que l'on fait cuire 

fur le gril. 

Heu , Huy : de Hoio , ville près de 
Liège, dont les habitants com- 
merçoient beaucoup dans les 
Trois-Evêchés , & fur - tout à 
Metz , dans les douze & treizième 
fiecles , & auxquels on fit payer 
le /(?/2/2«tt;r , autrement , les droits 
de bureaux : jura tclonii : Jaifou 
ce qui/s hiuffint maïxons en la ciei 
de Me^y comme ils ne fe jftnt ne 
feu ne fumiere en icelUj ne lours 
femmes & familles ne demourafjent 
ne aufji ne faixoient les gaites^ 
quoiqu'ils y euffent des maisons , 
attendu qu'ils n'y demeuroient 
point avec leurs familles , & 

3u'ils ne montoient point la gar- 
e comme les citoyens. Diplôme 
de t empereur Frédéric 11^ de tan- 
1214. 

Heudrir, gâter, pourrir. 

Heure, heureux: de hora^ heure; 
parce que les aflrologues faifoient 
dépendre tout le bonheur de 
l'homme du moment de fa naif- 
fance : moment que les Latins 
ont appelle hora : de là les ter* 
mes de bonne heure , mal heure , 
pour bonne & mauvaife fortune, 

N n 



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■ :*-.s 



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141 H I R 

cè que jicus retenons encore de 
nos jours en difant à la bonne 
heure ^àla mal heure. 

Heur, bonheur:// a plus d^heur 
que de fcience , plus de bonheur 
que de l'avoir : on trouve auffi 
Heur , pour heureux, 

Heuse , haute" chauffe : voyez ce- 
mot. 

Heuxer, Heuxerer, fortir : exire. 

|IiBERNiE,rirIande, en latin , -ffi- 
Bernia. 

Hibride , animal né de deux efpe- 
ces différentes 9 comme le mulet, 
&c. 

Hideur , laideur , difformité. 

Hiérarque, prélat, pofitife^ 

Hilarieux, joyeux i hilaris.. 

HiRONDE, hirondelle. 

HiRPE ,. herfe dé labourage.. 

HiRPES , machine qu'on met dans 
un gué pour y prendre & arrêter 
les ennemis. 

HiSBiDE, afreux.. 

Hisse, habit champêtre, fait de tri- 
denne ou tiretaine. 

HoBE , ou HoBETTE , uné cabane 
ou maifonnette : hoba. 

HoBiN , cheva^ Ecoffois. 

Hoche , entaillure , ou cran fait 
fur une taille pour compter le 
pain ou la viande. 

Hocler , frauder au jeu. 

Hocquebutte a crochet ,. ar* 
quebufe à croc. 

Hoder, fatiguer, incommoder^ 



I 



H OM 

KoEUVRE , (avant toute ) préfcra- 
blement à tout , avant toutes cho- 

Hoé, Hoie, Houe, HAOUAi,hoyau^ 

Hoï , oui.. 

Hoi-DA , oui vraiment. 

Hoir , héritier. 

Hoirs, ( les) les enfants & petits 
enfants. 

Hoirie, héritage, fucceflîon. 

HoLER , petite monnôie Allemande^ 
auffi petite qu'une tête de clou. 

HoLLER , courir d'une foire à l'autre. 

HOLLÏER , HOLLY , ou HOLLEUR , 

homme à qiii tout marche eft bon ,, 
qui vole de l'un à l'autre , com- 
me l'oifeau de branche en bran^ 
che. 
HoMENAGE, hommage. 

HoMiciDER , tuer , commettre vu 
homicide.. 

HoMAGEiR, celui qui doit l'hom- 
mage. 

HoAf ME. d'Armes , c'étoit un gentif- 
homme armé de toutes pièces, qui 
combattoit à cheval dans les an- 
ciennes compagnies d'ordonnance, 
& qui outre fes valets , avoit deux 
cavaliers pour le fervîr : l'un armé 
d'une arbalète ; l'autre d'un arc, 
ou d'une hache. Ainfi , cent hom- 
mes d'armes , faifoient au moins 
neuf cent chevaux. 

HoMMÉE DE VIGNES , autant de 
vigne qu'un homme peut en cul- 
tiver en un jour à la. bêche , ou. 
au aoc. 



./ 



/ 



HOR 

Hommes , fu jets d'une terre i d'une 
feigneurie. 

HoMOLOGUfiiR, approuver, con- 
firmer un aâe , &c , par autorité 
de juftice. 

HoNGNER , gronder, murmurer en- 
tre (çs dents. 

Hongre , ou Hungre , Hongrois. 

Honnir, ou Hounnir^ déshono- 
rer. 

HoNS , ( un ) un homme : Quant un 
hons cjl maïfin cfchavin. Quant 
nn hons ejl cfchavin dans un paraigCy 
il ne peut je traire , &c , il ne peut 
en fortir, s^en retirer, fe déclarer 
d'un autre paraigje. 

HoNTAGE , affront. 

HopiTAX, ( prébende de T) ancien- 
nement , au lieu de recevoir quel- 
3u*un dans les hôpitaux , on lui 
onnoit quelquefois une prében- 
de journalière en pain , vin , vian- 
de , &c. Il y avoit la grande & 
petite prébende , qui s'accordoient 
par lettres de conceflion : voyez 
Prébende» 

hoquelleux, ou. hoquelleur, 
trompeiu: au jeu. 

HoRi>iE , ( une ) un certain efpace 
de temps : Une bonne horbee , la 
bonne partie d^une heure* 

HoRDEL , claie. 

HORE , heure : Environ hore it pri^ 
mes , vers Theure -ou Ton dit l'of^ 
£ce déprime. 

Horion, coup rudement déchargé 
i\M la tête ou fur les épaules.. 



'■ 



H O S T45 

Horions , ( de boins ) de grands 
coups. 

Hors, ou Hours, ( les biaux) U 
bel enclos de planches. 

Hors, ou Hers , échafaud, eftrade. 

HoRZAiN , étranger* 

HoscHE, oz/ Hoche, étendue de 
terre qu'on cultive proche la 
maifon , & qui fait partie de {t% 
aifances. 

HossiT , écurie^ 

HossYS , vieillaixls qui veulent 
danièr , & qui ne peuvent que fe 
balancer gauchement. 

Host , ou OsT , armée ennemie. ^ ^ 

HoST , l'armée, ou le camp du prin-^ 
ce, oL Ton doit fe rendre. 

HoST, fervice militaire du au fei* 
gneur par fes vaflaux. 

^losT y expédition militaire à laquelle 

on eft aâuellement occupé. 

H0STELS,JH0STEIS, HOSTEIT, B03- 

TEiT, OsTEiT, maifon, logis: 
En fon hojleii ,. en fon logis , en 
fa maifon : Ly chefs (fhojlels , 
&c , les chefs àés maifons partr- 
cuUeres,qui les pofledent ou en 
totalité,, ou en principale partie. 

HosTELAGE , logement. 

HosTiEZ, maifon : l'on dit encore 
hojlei^ vous y pour dire en votre mai» 
Jon , cAr^ vous^ 

HoTE , ( bettes à ) beftiaux à chap- 
tel ou cheptel : voyez ces mots.' 

HosTEiL, grande maifon d'un prince,, 
d'un grand feigneur , d'une pen- 
fonne de haute qiialité ; adcs^ 



/ ^-' 



*i -*. 




144 H O 

HOTELER , loger quelqu'un. 

HOTELLÉ, ( cheval ) cheval nourri 
à l'auberge , dans une hôtellerie. 

HoTELLiER DE MONASTERE} le maî- 
tre des hôtes. 

HouAG E, ce qu'il en coûte pour faire 
houer une terre. 

HouETTE, chouette , femelle du 
hibou. 

HouGAN, cette année : kocanno. 

HouLER , pouffer , exciter. 

HouPEAU , houpier. 

HouPiER « ébranchages , têtes des 
arbres ébranchées. 

HouRBALLER , traiter quelqu'un du- 
rement , le battre. 

HOURDEBILLER , fecouer. 

HouRDEis , efpece de claies dont on 
couvroit les murs d'une ville, pour 
empêcher Teffet des machines de 
guerre. 

HOURDOYER, renforcer. 

HouRT , claie. 

Hou RTS, échafauds. 

Hous , huchement : nuls hous nî ait , 
ne ban , m jvflict^ ne deftroît^fe 
• mijjlreteptrtre non^ou fis eommtn- 
Jens , perfonne n'y a ( à Metz) ni 
hi'chement, ni ban , ni jufliee , ni 
dlftriâ , finon mwii'eigneitr Tem- 
pereur ou fes commandants. 

Housse , bottine : ane paire de hauf 
fis , une paire de bottines. 

Housse , maltraité , battu. 

Housse , crotté , mouillé. 

HoussEAux , bottes, bottines , guê- 
tres : kottfittts. 



HUE 

HoussÉE , pluie d'orage de peu de 
durée. 

HoussE-PAiLLER , un mal-proprc, 
un marmiton. 

Housses, ( les ) les Huflîtes , les fec^ 
tateurs tle Jean Hus. 

HoussiNE, verge ou baguette de 
houx , de coudrier, &c. 

Houssu , épais , touffu. 

HoussuRE, une houffe. 

HouYER , gronder. 

HouYONS , vieillards grondeurs :' 
Item , vieillards qui , dans les dan- 
fes villageoifes oti ils fe rencon- 
trent, ne jettent que des cris qui 
finiffent en hou hou. II y a une 
grande danfe qui , pour cette rat- 
Ton , fe nomme la danfi des 
houyonSt 

HouzELS , efpece de bottines , de 
brodequins. 

HuAGE, efpece de corvée par la- 
quelle les habitants de quelques 
lieux font obligés d'aller huer 
les bêtes feuves & noires, lorf^ 
que le feigneur veut y chaffer. 

Huer , faire des cris après le loup 
ou autres bêtes faiivage , foit pour 
les faire lever , foit pour les pout 
fer vers les chaffeurs. 

HuBiR, ( fe ) fe hcriffer. 

HucHÈ, juché, pofé fur un juchoif 

de poules. 
HucHEL, armoire , coffre. 
Huchement , aflion d'appeller 

quelqu'un. 
HucHER , appeller. De là vient le 



N 



HUC 

ùiot HucHET , qui eft un cornet 
avec lequel on appelle les chiens 
& les laniers à la chafTe. 

HucHEMENT , procédure du ren- 
tier , à^ui il étoit dû dés arréra- 
ges : afugnation pour obliger le 
redevable d'affurer Théritage. 

HucHEMENTy cri publie à fon de 
^tambour. 

HucHEMENT, les nouveaux me- 
nants^ ou habitants juroient d'être^ 
fournis aux atours » ordonnances 
& huchements de la cité de Metz. 
Moyennant cela ^ au bout d'une 
. année révolue d'habitation dans 
la ville ^ ils étoient nobles ci- 
toyens 9 jouifTants , comme tous ^ 
les autres , du droit <le franc- 
fief , &c : Chant en bonne forme j 
qui fe voit aux archives de l'hô- 
tel de ville. 

HuCHiER, citer un criminel coh- 
tumax &c en fuite , à cri public. 
Cette citation fe faifoit à Metz , 
fur une pierre j ce qui s'appelloit 
huchur fur la pierre i voyez le Ko" 
cabidaire Aufirafitn. 

HucHiER y publier : on bochitit , on 
publioît tous les anj^-i Metz^^4^ 
grands atours : yoy^tk ce mot;^^ 

HucHiER, af^gner,ov|k^fomJHDierdè 
nouveau à comparaître. en-' jtiftf: 
tice 9 ceux qui n'olJtiBiBi||j|É!|fl|if 
au premier ajournement : fom- 
mation qui fe faifoit en lieu pu- 
blic : en ce cas , On huchnt , à 
Metz 9 devant le grand moufiier , 
<:'eft-à-dire , devant la cathédrale. 

HucQUE 9 efpece de manteau anti- 



HUE i4f 

que dliommes : en Flandre , on 
appelle Huques, des manteaux 
I de femmes , qui defcendent de-, 
I puis la tête jufqu'aux pieds. 

j Hues , au Huguet , Hugues , Ha-^ 

' go , nom d'homme. 

HuET, un imbécille, un fot. 

: HuGE , cofïre :^ hem ^ petit réfer^ 
voir de poiflons. 

. Hui 9 aujourd'hui 9 de hodiei,D*hMi\ 
en un an y d'aujourd'hui en unan« 

HuiAU , cocu. 

- HuiGNER, gronder, murmurer* 

« Huis , porte : de ojlium . : P-ôr >«-'' 
mettre a point l'huis , pour rétabht 
la porte : j4uâience a huis clos y k 
portes fermées» 

Huis , ( i' ) le canton , ou le quartier 
d'une ville : Chaicuns dotent fc 
traire en fon huis y chacun doit fo 
retirer en fon quartier. 

Huisserie , garniture d'une portée 

Huisserie , ( la ) Touvertiu-e de la 

porte, fa conliftance en largeur 

& hauteur : il faut obferver que 

dans la province des Trois Eve- 

çhés^ie mot Huis, s'eft dit de 

ry "^toiiîi»4fS entrées d'une maifon, 

^\ 'qnmiti^on prétende qu'ailleurs, 

ï ^il>ne lé dSfoit que des petites por- 

; te&^ -fiiUx^e la principale entrée 

' %'^^^JS99^^^ appellée /7orr^. 

Huissiers , portiers : ofiiarii , gar-; 

des de Huis, de portes. 

Huistre, Ouistre, Oistre, huî- 
tre : de oflreum. 

Huitaules , oâave de la fête d'iui 
fwit. 

Oo 



14» J A Q 

jfANbtEUR, caufeur. 

JANGLERESSE, caufeufe ^ mauvaîfe 
langue. 

Janre , gendre 9 mari de la fille : 
gcncr. 

Ja pourtant , cependant ^ malgré 

■ cela^ 

Jaque» ancienne cafàque militaire 
&ite de peaiix » qui fe mettoit par 
deflus le hauberg : voyez ce mot. 

Jaque y couvert d'une jaque : elle 
étoit en forme de furtout court ^ 
qui ne paflbit pas les genoux. 

Jaque de maille ^ armure faite 
de mailles de fer , qui couvroit le 
corps depuis - le cou jùfqu'aux 
cuifles. 

Jaser ANT , chaîne d'or ou d'argent. 

Jau 9 cocq : gallus , leSt femmes don- 
nent ce nonx à leurs petits garçpns., 

.Javeau, javelle, un,e poignée d'é 
pics ,: de capus ^ capellus , cavillus. 

Javotte, Giatyitvt^ nom propre 

de femme* 
Jausir , jouir. 

Jean Décollaite, ( Saint.) fSte 
. deia décollation de Saint Jtanr 

Bdpiific, 

Jeble , hiéble , herbe médicinale : 
ebulum» 

jEliAN , ( mouftier faint ) égUfe dé- 
diée fous rinvocation de Saint 
- Jean. 

m 

Jehenne , Jenne , Jennate , Jé- 

NATE » Jeanne , Janttte^ nom de 
femme , diminutif de Uan. 

j£iX£R.9 -être afiis. Cela fe dit en 



JON 

particulier, d'un cens fur unhéri« 
tage : Q^uc jeijl , qui eft affis , pla- 
cé, afligne^ 

JETEURS, ceux quitians une com«' 
munauté de campagne , fixent la* 

. taille que doit payer chaque par*, 
ticulier. 

Jeurer , giter xEt y jeuram deux 
nuits , & y couchèrent deux nuits. . 

XocONDiTÉ , joie , alégrefle : de 
jocarL 

Jobd:, Jujji, Juesdi, jeudi :iidf 

Jovis, 

JoÏANT, joyeux. 

JojNXEMfcNT , jen même temps j 
par le même aâe. 

JoiNT-QUE , outre que , ajoutez que* 

JoLLOYÉE , rendue jolie, enjolivée^ 
parée. 

JoNCHERiE, tromperie. 

JON£, otf JoNNAi, ]t\mt : Lou jonê 
fiUy le jeune fiis : Que fut foneJiU 
dont dit Jehan , qui fut le, dernier 
des enfants de Jean , dont . eft 
queftion. 

JoNQLEji , &ire des tours pour amup; 
fer & faire rire le peuple : de /or 
cutari. 

Jonglerie, aâion de .jongler* 

Jongleur : voyez Jugleeurs. 

JoR, jour: Ung jor^ un jour : Gai^^ 
gner jor^ gagner fa journée. 

JORNÉE , journée : Hons al jornic^ 
ou /(iurneij homme pris pour tra- 
vailler à la journée. 

JosSENT, ( kils en ) qu*ils en jouif- 
fent , qu'ils en aient le pouvoir. 

JOSTE ^ 



j ou 

losTE i OU JoTTc ^ joute 9 combat 
à cheval 9 d'homme à homme , 
avec des lances : bataille qui fer- 

' voit d'amufement. 

JoTTE^ joute, herbes cuites poiw 
manger ^ fur-tout , des choux. 

JovENTE , jeuneffe ; juvêntus : Jou- 
vence fignifie la même chofe. 

Joufflu , qui a de grofles joues. 

JouR-DEU , jourd'hui : Ajourdtu , 
aujourd'hui. 

Journée, ( tenir ) affemblée pour 
fe concilier, pour faire la paix. 

Journel 9 journal , arpent. 

Journels , journaliers , qui fervent, 
moyennant le falaire qu'on leiir 
donne par jour. 

Ïournier , travailler à la journée : 
Cils ne ftifftnt kcjournur^ celix-cî 
ne font que travailler à la 'jour- 
née, nelont que des journaliers. 

Jouste , choux. 

JousTE , la lutte : luHa , ou plutôt, 

luBatio , l'exercice de la lutte , au- 
trement , l'aûion de lutter contre 
quelqu'un. 

Joute : voyez JostE. 
Jouteurs, ceux qui joùtolent, ou 
joftoient. 

Jouxte : juxta^ proche, confor- 
mément. 

JoYANT, géant» 

Joyeuseté : jucundltas , plaifante- 
rie , mot pour rire. 

Juan, oï/'Juhan, Jean. 

Judiciairement, en "forme judi* 



J U G 149 

claire , conformément aiiic règles 
& à l'autorité de la juftice. 

JuELZ,otf JouELS, joyaux, orne^ 
ments précieux d'or, d'argent^ 
de pierreries , dont fe parent les 
femmes : Enjoiuleir femme , don- 
ner les joyaux de mariage à fa 
prétendue. 

Jugnet, Juignet , Julet , mois 

de Juillet. 

JUGLEURS , JOUGLEURS , JaN- 

GLEURS ,^ jongleurs , ménétriers 
qui chantoient avec la vielle , 
ou la harpe , &c , aux repas des 
grands , pour leur procurer du 
plaifir. Ils étoient, d'ailleurs, yê- 
' tus .d'habits tout particuliers , à 
peu jprès comme les bateleurs 
d'aujourd'hui ; ces mots vienaeat 
du \ditit\joculator. 

JuLLEY, ( ly duchey de) le duché de 
Juliery. J 

Junc , ( mois de ) mois de Juin» 

JuWN, débauché. 

JuRATOR, livre des faints évangi- 
les, fur lequel les citoyens de 
Metz prêtoient ferment. 

Jurisprudence , fcience du droit : 
//«/72 , principes que l'on fuit en 
matière de droit, dans chaque 
pays , ou dans chaque tribunal ; 
jurifprudcntia. 

Jus , bas, à terre : Li cors jus chai^ 
le corps tombe par terre. 

Jus,( mlfe) vieil habillement que 
l'on donne à quelqu'un. 

Jus, (mettre) fe démettre d'un o& 
fice. 



iço JUS 

Jus, (mettre ) abandonner quel- 
qu'un, ne s'en plus mêler. 

JUSCAL » ( en ) julqu'A 'à : En fufcal 

. dit termine f julqu'au terme (lont 
s'agit. 

lUSKAl, OU Ju&CAI, jufqil'à. 

JusTiCEMENT, exécution de c^qui 
eft ordonné par la juAice, exécu- 
tion de juAice. 



JUV 

JusTTERE , chambre de iuftîoe; 

JuVEiGNERlE , ce qui concerne 
l'ordre à obferver dans les (uc- 
cefTions, entre les enfants les plus 
jeunes, & les aînés. 

JuvEiGNEUR, enfant puiaé* 
JïNGUER» folâtrer. 




M^ 




I LL 

X AR9 oit Jars 9 le mâle des oies. 

Iargauder j couvrir l'oie. 

Iauves 9 eaux : aquœ» 

IciLy celui-ci. 

le EL , cette. 

ICEN, cela. 

IcEST^ce. 

Ides ^ terme de calendrier : voyez 
Kalendes. 

Idiome 9 langue propre à une na- 
tion : Item , langage d'une partie 
d'une nation : Tidiome Mtflin , 
l'idiome Champenois. 

Idoine , propre à quelque chofe : 

idoncus. 

l£RT, fera : criti Ke plux icrt con* 
yennubU , qui fera le plus pro- 
pre à ce y le plus convenable. 

Igal, égal. 

Illec , lui : Ule. 
Illec f en cet endroit. 

Illec » là, en cet écrit. 

Illecque , de ce lieu , en ce lieu là. 

Illico , ( relief d' ) lettres pour être 
relevé du défaut de n'avoir pas 
appelle fur le champ , d'une fen- 
tence. 

Illot , on alloit, on étoit: Quant 
illot a milliard 1335 , lorfqu'on 
étoit en l'année i $35. 

Illour y it leur : // lour aiifaii^ il 
leur a fait. 



IMA 

Illusthissime, très-illuftre 9 écla« 
tant, célèbre par le mérite, par la 
noblefTe, ou par quelque autre 
chofe de louable & d'extraordi- 
naire : illuflriffimus : ce titre fe 
donne par honneur aux perfonnes 
relevées en dignité , principale- 
ment aux eccléuaftiques , évêques 
& abbés. 

Illutation, aâipn d'enduire de 
boue quelaue partie du corps 9 
pour la guérir de rhumatifme , de 
douleurs fciatiques, âcc : de lu* 
iarc. 

Il TOST , auflî-tôt : Et il iofi ne /en 
repent , & ne s'en répent à l'info 
tant. 

Imagier , (ung ) proprement , un 
fculpteur : quelquefois un archi« 
f teâe , thème un ingénieur. 

Imaige, une image quelconque. 

Imal, mefure de grains : il faut huit 
imaux pour un refal , & le reial 
contient environ cent quatre- 
vingt livres de froment. 

Imbriaque, homme pris de vin. 

IMBROILLE, embrouillement, con- 
fufion. 

Immarcessible , incorruptible : 

immarceJ/îhiliS. 

Immatriculer, enrégiftrer fur la 
matricule : voyez Maîricule. 

Immeidi AT , ce qui fuit , ou pré- 



152 IMM 

cède, fans qu'il y ait rien entré 
deux, fans milieu. 

Immeidiatement, d'une manière 
immédiate. 

Immemoriail , qui efl fî ancien 
qu'on n^en fait pas Porigine , qu'il 
n'en îefte aucune mémoire parmi 
les hommes qui vivent aâuelle- 
ment. 

Immiscer , (s^) prendre comme 
propriétaire , les biens d'une fuc- 
ceiuon à laquelle on efl appelle : 
fi immïfctrt z Celui qui ^immifct 
dans untfucceffion^ tfi chargeais 
dates du iifunt. 

Immixtion, aftîon de s'immifcer 
dans une fucceflion. 

Jmmoubilier, immeul>Ie, fonds: 
item , ce qui concerne les immeu* 
blés , terres , prés , bois , vignes , 
maifons , qu'on ne peut pas tranf- 
porter , ou mouvoir d'un lieu en 
im autre : immotilia, 

Immunié, exempt : immunis. 

Immunité , exemption : immunitas. 

Immuniscer 9 ( s' ) s'immifcer : 
voyez ce mot. 

Immovtable : immutabiUs , qui ne 
peu pas changer» 

ImmoutabilitÉ : immutabllltas , 
xjualité de ce qui n'efl pas fujet 
au changement. 

Impart AUJBLE , qui ne peut èire 
partagé. 

Impartiaulé , qui ne prend pas 
plus les intérêts d^im parti que 
ceux de Tautre. 



IMP 

Impartiaulement , fans parua» 

lité : VHifioricn doit écrire impars, 
tialement. 

Impart Y , indivis, qui n'eft point 
partagé, divifé. 

Impastation , maçonnerie ^ ou 
comppfition faite de diofes 
broyées & mifes en une efpece 
de pâte. Oh à dit que la plupart 
des obélifques antiques étoient 
faits par impaftation. 

Impatroniser, (s') s'emparer de 
l'autorité dans une maifan, s^eti 
rendre comme maître , & y or-: 
donner. 

Impeccance , état de celui qui ne- 
pêche pas. 

Impenses, débourfés pour le réta- 
bliiTement ou l'amélioration d'une 
maifon , d'un bien qui appartient à. 
autrui , ou qui ne nous appartient 
qu'en partie, ou qui n'appartient- 
pas incommutablement à celui qui 
en jouit. 

Impérit : imperitusj ignorant. 

Imperitie : imperltia,^ dé&ut d'ha* 
blleté dans une profeilion. 

lMPÊTRALE,ce qul fe peut impé- 
trer , s'obtenir : impetrabilis. 

Impétrant , qui obtient des lettres 
du prince , ou un bénéfice. 

ImpétratïON , obtention d'un bé- 
néfice en cour de Rome , ou de 
lettres quelconques en chancelle» 
rie, 

Impétreir ï impctrarcj obtefiir im 
bénéfice par une fupplique , ou 

des 



IMP 

<Ie$ lettres du prince cniiiîte d'une 
requête» 

Implication, engagement dans une 
aflfaire criminelle : implication 

Impliquer, envelopper, engager, 
embarrafler dans quelque accufa- 
tion , dans quelque af&ire facheu- 
fe : implicare. 

Imploration, aâe par lequel les 
juges d'éçlife recouroient à la juf- 
6ce féculiere , pour faire mettre 
leurs jugements à exécution. Ceft 
ce qui s'appelle implorer U bras 
, ficulitr^ ^ 

Imploreir : împlorarc^ demander 

' avec toutes les démonftratîons de 

la douleur, quelque fecours , quel- 

Î|ue grâce , quelque Êiveur de mi- 
éricorde. 

Impollu, pur , fans tache, fans pé- 
ché : impolluius. 

Importable, infupportable. 

Important , eu Emportant , 
(tranfport ) tranfport de domaine 
qui emporte translation de pro- 
priete. 

Importation , apport des pro- 
ductions étrangères dans notre 
►ays. Ce mot eft corrélatif à q^- 
\\\i^ exportation , qui fe dit de tous 
ks objets de commerce , que les 
autres pays étrangers reçoivent du 
nôtre. 

Importer , £iire venir dans fon 
pays ce que l'étranger peut nous 
fournir d'avantageux, &c. 

Impreication , malédiâion , fou- 
hait qu'on fait contre quelqu'un. 



lu 



INC 153 

iMPREtSCRiPTiLE , qui n'eft pas fu- 
jet à prefcription, 

iMPRt.ssEOR, imprimeur. 

Improbaition , adion de défap-- 
prouver : improbatio^ 

Impropriation, jouiflance des re-* 
v^nus d'un bénéfice eccléfiaftique, 
qui font entre les mains d'un laï- 
que. 

Impubère, celui ou celle qui n'a 
pas encore atteint l'âge de puberté, 
ç'eft-à-dire , de quatorze ans pour 
les garçons , & de douze pour les 
filles. 

Impuigner : impugnare^ attaquer , 
combattre un fentiment , une pro* 
poûtion. 

Inacostaule, qu'on ne peut ac- 
cofter, qu'on ne peut joindre. 

Inadmissile , qui ne fauroit ^tre 
admis ^ qui n'efl point recevable^ 

Inauguration , cérémonie qui fe 
pratiaue au couronnement , au fa- 
cre a un empereur , d'un roi , 
d'un fouverain. 

Incagade, bravade, défi propOT^ 

fé à quelqu'un. 

Incaguer , provoquer, braver, 
défier , en témoignant qu'on ne 
craint pas. 

Incamêrer, unir quelque terreau 
domaine du pape : incamerarc. 

Incameration , union de terre à 
ce domaine. 

Incantation : iucantatic , cérémo- 
nies abfurdes que faifoient les pré* 



,j4 .INC 

tendus magiciens des temps dV 
gnorance. 

Incarnat > couleur de chair : incar^ 

natum. 

Incartade , efpece d'infulte qu'une 
perfonne fait inconfidérément à 
une autre : infultaeio. 

Inceration, incorporation de la 
cire avec une autre iiibftance. 

Incessible, qui ne peut être cédé : 

Li droit de retrait Ugnager cft in* 
cejJibU y ne peut être aliéné. 

iNCiDtMMENT , par incident, par 
un point à débattre, qui furvient 
dans le cours du procès princi- 
pal , par une nouvelle difficulté 
qui arrive. 

Inciser : incident faire une fente , 
une incifîon avec un couteau, ou 
autre tranchant. 

Incisteiller , infulter. 

Inciter : //2cirtfre , pouffer, indui- 
re , engager à quelque choie : 
Les malvaix compaign *ns incitant 
a maulx , la mauvailè compagnie 
engage au crime» 

Incitation , ioftigation , impul- 
fiori. 

Incivilité, défaut d'équité & de 
fondements : Lettres du prince , 
débattues d'incivilité y lettres con- 
tedées comme obtenues par fur- 

' priie. 

Inclémence : inclemcntia y rlgpeur, 
dureté. 

Incljneir, (s*) fe prêter volon- 
tiers , avec inclination , aux de- 
j&andes de quelqu'un» 



INC 

Inclure , envelopper , enfermer i 

includcre. 

Inclus, ( cy ) ci enfermé, ci en-i ' 
veloppé : hîc incluj'um. 

Incolat, (droit d') droit que le 
fouverain accorde aux étrangers 
qui ne -font point nés dans le 
royaume , en vertu duquel ils 
jouiffent des mêmes • prérogatives 
que les autres citoyens. 

Incqmmunicale, qui ne fe peut 
communiquer : quad communicari 
non potcjl^ 

Incommutaule : quod mutari non 
poteft , qui ne peut pas être chan- 
gé : Proprittairey pojfeffeur incom-^ 
^mutaulcy propriétaire & poffef-* 
feur qui ne peuvent plus être 
évincés, foit par retrait féodal ^ 
ligivage, ou conventionnel,, ai au«^ 
trement. 

Incovimutaulement , fans quç 
cela pu ffe changer : Pojjid^r un 
hifitage incommutaukmint , c'eft 
le poirédcT en telle forte qu'oa 
ne puiffe être dépoffédé. 

Incomfaraule, à qui, ou à quoi 
rien ne peut être comparé : in^^ 
comparabilis^ 

Incompatïle, qui ne peut être 
réuni avec un autre en la même 
perfonne. Deux bénéfices, deux 
charges fo^it incompatibles , lorf- 
que , félon les loix , elles ne peu- 
vent être poffédées par le même* 

Incompetement, fans autorité lé* 
gitime, fans compétence, illégi-- 
timement y iaccmpétemment.. 



I ND 

Inxreper , corriger , gronder : in-^ . 
cTcpan. 

Incoube ) ou Incube.; incubKs , 
forte de démon faâice ^ qui , au 
dire du peuple groflîer, abufe des 
femmes. 

Inco ulper, accufer quelqu'un d'une 
faute, \ 

INCOULPATION9 attribution d'ime 
faute à quelqu'un. 

Incoulquer, bien imprimer une 
affaire , une fcience , &c ,' dans 
l'efprit , dans la mémoire de quel- 
qu'un : inculcart. 

Incurie , négHgençe , manque de 
fom : Vivre dans f incurie , fans 
' foin : fine cura. 

Indague , homme mal mis y mal 
vêtu. 

Indéléble , indélébile , qui ne 
peut être effacé : indeUkilis. 

Indemne, idemnifé , dédommagé 
de fes frais , de (ts dcpenfes : i/z- 

demnis^ 

iNDéTERMiNATION : inditirminatioy 
irréiolution. 

I^DICASION y indication , l'aâion 
d'indiquer , renfeignement : indi-^ 
catio. 

IndiCHE , indice : indicium , fi- 
gne apparent & probable qu'une 
, chofe elh 

Jndiction , convocation d'uqe 
grande affemb'ée à certain jour : 
indiâio , du verbe indicere , ordon- 
ner, déclarer, publier. 

Indiction ^ tribut ^fubûde^ impôt, 
taille^ 



IND 155 

Indiction, terme de chronologie, 
qui fe dit d'une efpacc de quinze 
ans. Cette fupputation eft encore 
en ufage dans les bulles & les reÎT- 
crits de la cour Romaine : voyez: 
là défTus VArt de vérifier Us dates. 

Indigenat , naturalifation. 

Indigène 9 naturel du pays. 

Indire, ( droit d') xiroit dont jpuif- 
folent autrefois certains feigneurs^ 
tranchants diî (buverain , de dou- 
bler les rentes que leurs vaffaux 
leur dévoient, en certains cas , 
tels que le voyage d'Outremer ; 
une nouvelle chevalerie; la ran- 
çon du feigneur ; le mariage d'une 
de (es filles : du verbe i/x^ic^rr: 
voyez Indiction. 

Indisponibles, biens dont lestoix 
défendent de difpofer par teAa- 
ment. r 

Indispot, malade, indifpo/'é. 

Indissoui^uble : indljfolubiUs ^ qui 
ne fe peut diffoudre. 

Individus, indivifible. 

Indivis , qui n'eft point divifé : non 
divifus i i'ar indivis ^ fans être di- 
vile. 

Indoine , capable , qui convient , 
qui eft propre. 

Indouire , pouffer , exciter à mai 
faire : ducere in malum : Item , in- 
férer, déduire une conféquenc<{ : 
irtdk ducere. 

Induizer , avoir difette : indicere. 

Indoult , grâce que le pape ac* 
corde à quelqu'un : inJultum ^ da 
verbe indulgere. 



/ 



156 INE 

Inuoultaire , qui a droit à un bé« 
néfice en vertu d*un induit. 

Indoustrial , qui vient de TinduC- 
trie , du (avoir faire , de Tadreffe, 
de la dextérité à Êiire quelque 
chofe : de indujlria. 

Indut, ( prêtre^ prêtre habillé des 
ornements d'eglife , pour Texer- 
cice du miniflere : indutus* 

Inexercité , qui n'eft point exercé. 

Inexpiale : intxpiahilis , qui ne fe 
peut expier. 

Inexpugnale^ qui ne peut être em- 
porté de force , pris d'aflaut : 
inexpugnabilis, 

Inextingxtile 9 qui ne peut s'étein- 
dre. 

InextricaxE) qui ne peut être dé- 
mêlé , débrouillé : inextricatilis. 

Infameir. noter d*infâmie. 

• ■*••. 

.Infanticide, crime de feîre mou- 
rir fon enfant : infant is ocà/io. 

Infatuation: infatuatioj préven» 
tion excefllve & ridicule , en fa- 
veur de quelqu'un , ou dé quel- 
que chofe. : du verbe . infatuan , 
infatuen 

, Infezdation , inféodation , aâe 
par lequel un feigneur aliène une 
terre , & la donne pour être te- 
nue de lui en fief. 

Jnffstuation, mife en pofleiHon 
d'un héritage par le fétu , ou brin 
d'herbe féche : ptr ftRucam^ Les 
conditions du marche étant con- 
venues ,• le vendeur donnoit le 
fétu à l'acheteur, & mettoit par 
là le dernier fceau à la YWte# 



IN F 

Infirmeir , caffer une fenrence -, 
invalider ua aûe , le rendre nul : 
infirmarc. 

INFLIGION , înfliaion : infiiSio^ con- 
damnation à quelque peine cor- 
porelle, que nous nommons Af- 

FLTCTIVE, OU InFLICTIVE, du 

verbe latin infligcre ; ordonner 
par fentence , par autorité fupé- 
rieure , une peine à quelque cou- 
pable, à quelque criminel , pour 
le punir d'un délit , d'un crime. 

Infouature , incruftation. 

Infoukmation , enquête : in^mji^ 
tio. 

Infoursiat, Tnfortiat : in/onia-' 
tum^ nom du fécond livre du 
ZJi^^^'compilé fous l'empereur 
Juitiniên. 

Infovrtuner , affliger , rendre 
malheureux. 

Infule: infula^ les ornements des 
pontifes Païens : Tinfiile étoit à 
ces prêtres, ce que le diadème 
étoit aux rois , la marque de leur 
dignité & de leur autorité : leur 
forme étoit différente. 

Infundibvle , entonnoir : infund> 
butum^ 

Ingambç, alerte, léger. 

Ingénier , ( s' ) chercher dans fon 
efprit desreflources, des moyens 
de réuffir dans {t% entreprifes. 

Inhiber , défendre , prohiber : inU^ 
btn. 

Inhibition, défenfe, prohibition. 

Injonction, commandement ex- 
près , émané de l'autorité fupé - 
rieure. 

Inique , 



iNJQUfi : imqmsy inj^uAc^ |i^c^4at> 
fanséquité, . > 

iHNiAf ER 9 animer , exciter, quel- \ 
qu'un , lui infpîrer ide Tame;^ du j 

* jCQuragé* 

Innocent ATiON , ( letres d* ) let- ; 

très qui effacent: toute id^e , toute | 

inculpation de crime : à^Innoccn" ; 

' /iir 9 abfoHdre , 4i^ç}9çejr inooç^:: | 

Inodore , qui n'a point d'odeur. 

.ÎNOFFiçios^Tâ, (plainte d* ) pU^nte 

judiciaire contre un teftament , 

] par léijuel on eft e^thérédé, au- 

* trement déshéi^té x ' ^^ ^^ 1^~ 
gitiift^ .;:-'.: : > 

"iNQUANt , droit à'^y drçît qui fe 
paie en certains 'lieux , pour la 
permi^on qu'99 accorde à un 
crçander j dç fajfîr & mettre en 
criées les biens deifon d^\àte\iu 

InquanT', enchères ï ce que itous 
nommons encan. 

lï^QUANTER , vendre à laquant , à 
Tencan : in quanitm poitjjt. 

Inqviétation , trouble i ihtemip- 
' tiom • J M M. . î 

Inquiner , f^lir , gâter.' 
In^CIENT , ignorant : infcius. 

Inscription, infcrlptlo ^ écriture 
gravée fur le marbre^^ fur U brôp- ■ 
ze , aux édificç^ publics «aux arcs 
de triomphe , aux ^maufdlées , *&c , 
:ppîir la inémQlce 4^$ gwi^iper-. 

fpnDîige;s., :$c ,doç 4«ée«mQnte di- ' 

gnes de la poftérité. 



pei}^^ 



. piji^effij^.c^e^.pprtéetV^ntf^^^^^^ 

In^emsif, inieiifible. r. 
lNSiDiDU5£M£ijrt : jn/îdiofi , d'une 
manière qui tend à /urprendre. 

Insigne , fignalé ^ remarquable : //i« 
Jîgnis. 

InsiOne y titre qu'on donne aux églî- 

: bayes , à crains, .qhipitres , &c. 
JEa ce fen^, il %ivfiç iUuftre. 

Insinuation : infiauaùojce qu'on 
dit dans .un xUicours pour captiver 
la bienveillance des auditeurs , 

' J'udf effe d^ ikvl^î ^'étoiamop , p«r 
l;iqufUeie»iquAM#.<itte)(^^ chofe, 
oh en perfuade doucemeni; 

Insinuation ^ ?ot^SAn9qxcj»t ^ai 

^ fe. ^ 4ai¥f rV?î.m^ P^?.» 

. doivent être rendues pvy;>lju]ues. 

lNSOLiTE,qm eft çç^nVr^l'ufejre^ K- 
réguUer. 

Insoluble : inf^lubilisy oui siéfe 
peut" réfo^dre, p'gxpli^çr. ; 

iNSTAtUElR : in^oll^^Jii^ fifUlfm 
muTt:> placer quelqu. un 4?ns Ta 
ftalle au' chœur a'\ine égUfe, le 
mettre en poffeffiôn ae fon béné- 
fice ^ de fa prébende. » l 

'iNSTANtAHÉ^ft, 5^id|^ïié Idiice cjii'u^ 
inftant.' ' ' ' *^ ^ : Jt r , 

- IttttrAH ,( à )4out1ie 4âtMe;Mtti« 
fAe> * l'exeiiîplel '^^ ' "■; 

Instituciç^;^ ôr^oiinaHcç » W^glc- 
' .ment.'"^ ' * ' ' ;/ 

INSTITUTAÎRE, proJ^J^y^^^^ 



158 . I NS 

.' qui explique les infUtuts ; ou inf- 
titutes : injiieueiona j c*eft-à-dire , 
les principes V ^^^ premiers élé- 
ments dé la jurifprudence, 

Institutour , infÛtuer : infiUusor^ 
• celui qui eft chargé de donner les 
premières inflruâions à un prince: 
Item y fondateur d'ordres ^ &c. 

Instrument, afte public décrit au- 
thentique roff nomme infirumêns : 
injlrumenta ^ les chartes & autres I 
monuments qu'on feit imjprimer à 
la fin d'un ouvrage , pour fervir 

. de preuves. 

InsuBres, ^les ) ancien peuple des 
Gaules , dam U première Lyon- 
noife. I 

Iksule 9 une iste : in/kla. 

Intendit ,. écrit par lequel otjt ar- 
ticidoit les hits dont on- etiien- 
doit (e fervir àrfaiire preuve en ' 
• )u(Hce. • 

Intens , attentif : imcntùs. 

Intercalaire , (jour ^ jour que 
Ton ajoute au mois de Février, 
dans Tannée ^iSTextite* 

InterC al ATION : intenalàth y ac - 
tion d'ajouter , d^inférer une chofe 
à une autre. 

Interdiction , jugement qui prive 
upe perConne de l'^dmioiibation 
de fes bieiîS : inUrdiSio. 

• 

iMTERLOQpçlR, donner vn juge- 
ment qui ordonne une inftruâion 
préalable, avant de décider le 
fond du procès : c'eft ce que nous 
appelions fcntuiu inscrlocutoirt ^ 
préparatoire. - ^ '" * ^ 



INT 

Intérim , terme purement latin J 
que nous employons pour dire 
i^ntretèmps : on connoît le fa- 
meux Intérim de Charlesqiiinty 
pour pacifier les troubles de reli- 
gion, en Allemagne. 

Intermission : inurmiffioy inter- 
. ruption , difcontinuation, 

Inteiîpellation , fommation de 
répondre fur un fait linurpellatiom 

Interpoulateur : inurpolator , 
celui qui ajoute à un écrit ancien. 

Interpolation , înfertion de quel* 
Voues mots , de quelques phrafes 
dans lé* texte d'un manufcrit. 

Interpoler, c'eft y gliiïer, yinr 
férer ces mots , &c% 

Interfousée, (perfonne) qui prête 
fon nom à ime perfonne qui ne 
peut ;^ ou ne veut pas paroître 

,;'rdans une entreprile, ou une af- 
faire* 

Interrex , interroi , qui jouit pcn* 
dant quelque temps de l'autorité 
fuprême» 

Interrupte, difcontinué, inter- 
rompu. . 

Interruptes , inftances qu'on a 
cefle de pourfuivre pendant un 
temps. 

Intervaux , intervalle. 
lNTERVERTiR,diranger , renverfer. 

Intestat , qui n'a pas fait de tefta- 
ment : Mourir inuftat , fans avoir 
tefté. 

Intimation , exploit d'appel d'une 
fentence. 



'9 



INV 

Intimation , affignatîon à jour 
certain par devant le premier ju- 
ge : quelquefois, une ûmple fom- 
mation , ou Une dénonciation ju- 
diciaire. 

ENTRANTS , ( les ) les ëleâeurs du 
reûeur de Tuniverfité de Paris. 

Intriqué , empêtre , embrouillé , 
embarraiTé dans quelque difficulté: 
intricatus. 

I^TROUKiSATiON , aâe par lequel 
on place les nouveaux , évêques 
fur leur fiese : l'intronifation eft , 
à leur égard, ce que Tinflallation - 
eft pour les prébendiers. 

Intruire, introduire. 

Intrure 9 établir par force, par 
rufe , contre les loix. 

Intrus , celui qui eft établi de la 
forte. 

Intumacion, intimation. : voyez ' 

ce mot. 
Invalideir , rendre , déc|arer nul , 

fans force, fans effet. 

Invertir , renverfer , tranfporter : 
invcreerc. \ 

Investir , donner Tinveftitnrè ^ 
învefiirc. 

Investiture, mife en pofleflion: 
Item , droit de mettre en poffef- 
fion : quelquefois , aâe qui cons- 
tate la mife en pofTeffion . D'autres 
fois , la pofTeâion même : enfin , 
tantôt il fe prend pour le titre 
primitif de çoncemon du fief; 
tantôt pour la réception en foi 
& hommage. 

Invocation : invocatio , cérémo- 
nie impie , pratiquée dans les 






ISS 159 

temps d'ignorance , par de pré- 
tendus devins qui crpyoient par 
là faire apparoître les démons. 

Involution , affemblage d'em- 
barras , de difficultés , dans . u» 
procès. 

Ipreaux , efpece d'ormeaux à large 
feuille , qui font venus d'Ipre 1^ 
en France. 

Ire , couroux , colère : ira. 
IriÉ., couro.uffé : iraius. 

Irréfragable , qu'on ne peut con- 
tredire, qu'on ne peut recufer. 

Irrisistile , à quoi on ne peut ré- 
fifter : cui rtfifii nonpotifi. 

Irrevocabilité : irnvocatilitas ^ 
qualité qui ne peut être révoquée* 

Irrision, moquerie, mépris. 

Irritant , qui caiTe , qui annulle. 

IkRUPTtQN , entrée fubite & im- 
prévue de l'ennemi , dans un état, 
accompagnée de dégâts & de ra- 
vages : irruptio. 

IsaBEAU , EUfabcth. 

ISN^L , agile , difpos , léger. 

IsKELLEMENT , promptement. 

IssER, ou Hisser , lâcher un chien 
contre quelqu'un , le faire fonir 
contre lui. 

Issir , fortir : âicxirt : on trouve 
auffi Essire & ExiR : Iffircnt Us 

bourgeois deMcij^^ &'wairion con^ 
trc la cité , les citoyens de Metz 
fortirent de la ville , mécontents , 
& s'armèrent contre elle : voyeai 
Vairier. 

Issu , forti , venu , defcendant : du 
verbe ijpr : Côu/ins ijjii de gcr-^ 



;<Sp I T A 

' gtrmmas : enfaats de deux cou£os 

germains. ' 
Issue , ibrùe : tx'uus. 
IsTAVSSE , Eufiacht , nom d'homme. 
Isthme : ifihmia , lai^e de terre 

qui joint deux terres , Se qui fé- 

pate deux mers. 
Jta est., il eA ainli : terme de palais. 
Ital f tel. 
Iterato i ( fcntence d* ) jugement 

{>ortant connainte par corps après 
es quatre mois expirés , pour 
.dépens excédants la Ibmmc de 
, deux ccmf livres. 



I VE 
Itinéraire : itintrarlum, deTcrip- 
tion qu'un voyageur fait ,des 
lieux par oii il pa^e , Se des dn- 
gularités qu'il y obierve. 

Itinéraire, prières que doÎTent 
dire les mcHnes, avant leur dé- 
part pour quelque voyage. 

Itew , l'hiver ; Qt iveir a forman 

■ fluvhuSy.fL l'hiver vient à être 
tout-à-fait pluvieux. 

IvER , YvKR , la mêm« chol« 

qtt*lVElR. 




i6i 




K AL 



K 



ABACK , OU Caback , petit ca- 
barçt oii Ton vend de leau-de- 
vie, &c. 

Kabal, capital, les fond^ 5 Ic^ biens 
de quelqu'un. 

Kadris^ religieux Mahométans , 
qui , comme nos moines , vivent 
dans le célibat & dans la retraite, 
mais peuvent quitter , quand ils 
le jugent à propos. 

Kaène , chaîne : Enkainiy enchaîné. 

Kahourde , concombre. 

Kahus , têtu , obftiné. 

Kaïaux , jouets d'enfaiits» 

Kair : cadtrc , tonsberi 

XALfir'NBURDftNES, baliverhes, fbt- 
tifes , toutes fortes de petits excès 
de jeuneffe. 

Kalendes : kalinJuj le premier 
jour du mois che^ les Romains. 
On fe fen encore aujourd'hui, 
dah^ la chancellerie Romaine , de 
cette façon de compter , & on y 
date toutes les provifions des 
bénéfices, des. Kalendes de Jan- 
vier, de Février, &c, quand on 
les accorde les premiers jours de 
ces mois : ce mot vient du verbe 
iro/of e , qui figni^e publier à 'haute 
voix , foit , parce que le premier 
jour des^ Kalendes , quiétoit le 
premier du niois,.lepontifb pu- 
blioit;, àhaute voix, quel jour fe- 
roient les nom$i foit, parce que 



celui qui étoît chargé d'obferver 
quand le croiflant de la lune 
commençoit.à p^oître , Tannon- 
çoît au peuplé,, ce qu'ils appel* 
\ loient Kalare. 

Oh comptoit les calendes en ré- 
trogradant ^ de manière^ ciue le 
14 Décembre étoit nommé le 19 
avant les Kalendes. de Janvier. 
Pour trouver le quantième oîi 
/ nous, focunes des KaL£NX)ES , il^ 
' feut voir quel nombre de jours il 
refté au niois dans lequel nous 
fommes , & ajouter deux à ce 
nombre. Par exemple, fi Toneft 
au 11 d'Avril, on eft au dixième, 
des kalendes de Kfai; car Avril 9r 
30 jours- De 30 ôtez ii , refteht^ 
: ajoutez i , reftent 10. On fait 
que les Romains avoient ,. d'ail- 
leurs , les NoNEs & les li>fis pour 
compter leurs mois. 

Les hones , nona , font le cîn- 
quicme jour des mois de Janvier,' 
Février, Avril , Juin , Août, Sep- 
tembre, Novembre & Décem- 
bre; & le feptieme de Mars 9 
Mai, Juillet & Oâobre; parce 
que ces quatres derniers moisi, 
ont fix jour9 devant les Nones , 
&r les huit autres en ont quatre . 
feulement.. Ce mot vient: de ce 
que le jour des Nqnes etoitmèuf 
jours avaqt les ides : ncmo amc ', 
idusy ou Amplement nono idus. 
Les Ides , du latin idus^ iduarcy 

S s 



i6i KAR 

font aînfi appellées, parce qu'elles 

divifent les mois en deux parties 

prefque égales. 

Il y en a huit à chaque mois, & 

elles font d'ordinaire le treize du 

mois 9 excepté à ceux.de Mars, 

Mai, Juillet &Oaobre, oîi elles 
■ font le quinze ; parce qu^ds 
' avoient fix jours devant les no- 
' nés, tandis que les autres n'en 

avoient que quatre. On fe fort 
' encore de cette façon de compter 

dans la chancellerie Romaine. Le 
' huitième des ides fe nommoit 

cSavo idtts , ou anu idus ; le fui" 

yznt ^idibus. 
Kan ASTER, panier, ou manne à 

emballer des marchandifes. 

^ANT , autant, tout : Kant kilavoii , 
tout ce Qu'il poflîédoit^ titre de 
Tan 1256. 

fCAR AT , carat , titre , ou valeur de 
Tor , des pierreries , &c* 

Karl, Charles. 

Karotter, aller & venir dans 
une maifon , f^ns y rien :&ire« 

K ARPIE , hachis de carpe. 

Karmesse , ou Kermesse , la No- 
tre-dame des Carmes : fête , pu 
dédicace de villages en Flandre 
& dans les autres Pays -bas. L'on 
y fait , en* plufieurs endroits , les 
plus grandes extravagances. ' 

Kateline, Catherine. 

Kaure, gros liard qui a cours dans 
le duché de Luxembourg : on le 
nommt Kaure de roi, 

ê 

Kaze, hutte, cabanne. 



K LA 

Ke 9 que ! Ke tant comme il tanra I0 
wovcrit dt Pulfcl , qiie tant qu'il 
tiendra la vouerie de Puifieux. 

Keiri , giroflée, plante odoriférante. 

Ker,Cair, Car, Caer, ville : 
uHfs. 

r Kcrre-, chercher : quœrcre : Kil^ 
\ lys dolent alleir kerre , qu'ils font 
' ténus -de les aller chercher. 
! Kl, qui, lequel : CiL ki fetroveroitf 
. celui qui fe rencontreroit. 

KiL , qu'il : Kilifaixient , qu'ils faf- 

fent. 
KiNJciNy coufîn. 
Klabaut , un criailleiu*. 
Klâbots, fonnettes. 

Konismârk , lamed'épée, large de 
trois doigts proche la poignée , le 
long d'un demi-pied feulement, 
&le refte jufqu'àla pointe, n'ayant 
que U largeur ordinaire d'une 
epée. 

Kop , petite mefure de grains. 

Korie , cadavres de bêtes mortes 
&: écorchées. 

Kranté, ûu Kranqué, rendu , 
fatigué. 

KiNANCiE , efoece d'èfquinancie 
ou de fuffocation , dans laquelle 
on eft contraint de tenir la bou- 
che ouverte , & de tirer incef> 
fammenl^ la langue. . 

Kyphonisme : kyphoniffnus^ ancien 
fupplice , qui confiftoit à frotter 
le corps du patient avec du miel , 

Il & à l'expofer. ainfi au foleil , pour 
que les mouches & les frelons 



KYR 

, vînffent le tourmenter par leurs 
piquûres. , 

Kyriac , égUiè:, temple dédié au 
feigneur. 

KyrIC-SEAT ; Kynkfeatum , carie- 
y«fl(Hm, ancien droit qu'on payoit 
aux églifes, tel que les prémices 

• des fruits, &c, ^ 

Kyrielles y toutes fortes de priè- 
res adreffées à Dieu. 



KYR i6i 

KyRISIXES t dénombrement en- 
nuyeux de plaintes ou de cita* 
tions ; quelquefois de louange» 
que l'on fe donne foi-même. 

Kyrielles , vieilles rimes Françoi- 
fes , qui confiftoient à répéter un 
même vers à la fin de chaque cou- 
plet, ou de chac^e ûance. 




i6n 



L A B 

JLa , au lieu que : La ou cil[ oufcîjl 
fon dtoir^ au lieu que s'il eût fait 
ce. qu'il idçvoit^ 

Labeur , travail quelconque , lit- 
téraire ou autre : ïabor. 

Labeurer, travailler : laboran. 

Labsurez, labour de terres , la- 
boureur, labourage. 

LAB9URER , mettre en ordre, remé- 
dier à quelque grand inconvé- 
nient, fe donner des mouvements, 
des peines à cet effet. 

Lacier, attacher avec des las, de$ 
lacets, des cordes. 

Lacque, forte devaiffe»%alîity^ 
dont on fe fer voit autirefôit à 
Metz , dans les années abondba* 
tes en vin. Cétoit une efpece de 
citerne , enfoncée en terre , & 
enduite en dedans & en dehors , 
dans laquelle on mettoit le vin , 

?ui s'y confervoît parfaitement. 
)ela valoit mieux que ce que 
nous voyons s'être fait depuis la 

{)erte de cet iifage ; favoir , qu'à 
'arrivée d'une bonne récolte en 
vin, on verfoit dans les rues les 
vins de l'année précédente, pour 
fe procurer des tonneaux , &c. 
Les lacques: Itfcci,étoient,auref* 
te , en ufage chez les Romains & 
chez les Athéniens. Ces derniers 
s'en férvoient principalement , 
pour y conferver les huilçs. 



LAD 

Lacrymatoires, petites fioles de 
verre ou de terre . cuite , qu'on 
mettoît dans les.tomb^Aux, rem- 
plies des larmes des parents , àc 
de*s pleureufes qu'on louoit à cet 
effet. 

Lac r y MULE, petite larme :/tfc/y- 
mula. 

Lacune : lacuna^ défaut de fuite 
dans un livre , un manufcrit , &c. 

Ladre, (Saint) Saint Lazare : Lu* 
[arus. 

Lapr'es , ( les ) les lépreux , à caufè 
de Saint Lazare ^ qu'on invoque 
contre la lépre. 

LAiyRÊftiE^ hôpital où l'on recevoit 
IdS ladres y les lépreux. 

Lagan , volerie barbare des refî- 
tes de vaiffeaux qui avoient fait 
naufrage , & que la mer jettoit fur 
le rivage. Plufîeurs nations s'étoit 
arrogé ce brigandage comme un 
droit. Il efl aboli en France dès 
l'an 1191. 

Lahem , Bethléem. 

Laïans, là dedans. 

Lai , la : article qui défigne le genre 
féminin : Lai cho/i , la chofe. 

Lai , laïc : laicus : ConfcUkr lai 9 
confeiller laïque. 

Lai , cri , gémiffement , lamenta- 
tation qu on entend aux fiméraiU 
les : leffum. 

Laiche, 



LAI 

LaiCHE 9 lame de fer : lamina» 
Laicheir , ceffer , laifler là un ou- 
vrage , &c : Ne laicheir^ ne cefler. 

LaidAnges , injures verbales. 

Laidanger , injtirier <le paroles. 
Laidangier, faire confufion. 

Laide, droit, impôt. 

Laiders , ou Laeders , colleâeurs 
de laide. 

L AiDiR , rendre laid , dénigrer. 

Laiée , bail , loyer , ou acenfe- 
ment. 

Laieir, laifler à bail, ou à cens, 
6cc : Ly ait laicit à cens , lui a 
laifTé à cens : Aiilaiet a thiers meuy 
a laifle au tiers franc. 

Laies GENS, les laïques, les per- 
fonnes , les gens du monde. 

Laiettes , ou Liasses , fortes de 
petits coffres , cafés , ou tiroirs 
d*une archive. 

L AI ever, abandonner^ délaifler. 

Laigne, hovs : lignum. 

Lairimet, ouverture dans le toit 
d'une maifon , pour aller fur la 
toiture. 

L'airme , Tame : anima : Tort air- 
me Jehan ke fuitj popr le repos 
de Tame de Jean qui fut , qui eft 
décédé. 

Lais , jeune baliveau de Tâge du 

^ois qu'on laiffe pour venir en 

futaie , lorfqu'on coupe le taillis. 

Lais, ce qu'une rivière donne , ou 
Jaiffe par alluvion, au feigneur 
haut-jufticier. 

Lais : voyez Laissement. 



L A M 165 

LAISANT , un pareffeux, qui ne veut 
rien faire , qui laide tout. 

Laisse , chanfon : Item , une volée 
de cloche. 

Laissement, h?î\\: Selon ly laiffe^ 
ment Kil^^ en firent , félon les baux 
qu'ils en paieront. 

LaISSLR dedans , ou DEHORS y 

laifTer entrer , ou fortir , laiffçr 
pafTer librement. 

Lait , ( dire ) injurier quelqu'un , 
lui dire de laides choies, l'acca- 
bler de fotifes. 

Laitre, ou LAiTRiE,cour, place, 
veftibule : atrium.^ 

Laivaitre d'iauve, (une) une 
lavafTe , une groffe nuée , ime 
grande pluie qui lave bien la ter- 
re , les champs , mais fait du tort 
aux vignes. 

Laix , Ws , chofes léguées , hdfTées 
par teitament. 

Laix , bail à ferme , ou à loyer. 

Laixier, laifTer à ferme , ou à 
loyer : Lait tote laixie , l'a laiffé 
toute entière , fans en rien réferver. 

Lambiquer , difliller, 

Lamper, boire. 

LAMi'ESEy lieu oîi l'on place des 
phares , ou lumières pour guider 
les voyageurs qui arrivent, de 
nuit , en quelque port. 

Lances , cavaliers : Cent lances , 

cent cavaliers équippés. 
Lancier , cavalier armé d'une lance. 

Lancier, lancer. 

Lanciere, endroit par oîi s'écoule 

T t 



i66 



LAN 



Teau d'un moulin , lorfqu'il chom- 
me , qu'il ne travaille pas. 

Lande, terre , pays, région : de là 
vient le mot La.ndgravk , com- 
te de terre : Itim , celui de Lan- 

CEMEN, OU LaNDSTMAN, pOlUT 

dire homme du pays , compa- 
triote. 

Lande , terrein ftérile , grande éten- 
due de terres , oh il ne vient que 
des bruyères, des genêts, des ron- 
ces , des épines. 

Landefride, alliance. 

Landier, grand chenet de culfine. 

Landon, petite lande , un fimple 
pâturai. 

Landreux, infirme, valétudinai- 
re , qui ne quitte pas les landiers , 
le com du feu. 

Langeul, drap de laine, ferge, 

Langot , qui eft languiffant. 

Langourie, état de langueur. 

Lansaire , ( fe ) fe jetter. 

Lanternier, ( un ) im difeur de 
contes : Itc/n , un vétilleux en af- 
faires. 

Lanugineux, qui eft plein de poils 
de laine. 

Larder, infulter quelqu'un par in- 
jures fines & mordantes. 

Largage, ou Lardage., efpece 
de tribut qui fe levoit fur le lard ; 
largavium , lardavium. 

Largion , don, libéralité : largitio^ 
largeffe. 

Larigot, flageolet: Boire âtlrc lari- 
got^ boire à grands coups , à longs 



L AT 

traits : ce que les buveurs appel- 
lent bicnjîfflcr. 

Larme, ou Laurme, miel, gros 

miel. 

Larmer, pleurer, verfer des lar- 
mes. 
Larrescin, larcin, vol. 

Larris , terres incultes. 

Larroneau , petit voleur : tatron^ 
tulus. 

Las ^ hélas. 

Las , lieu de la grange , à coté de 
l'aire, dans lequel on entafle les 
gerbes : on l'appelle autrement , 
Lassiere. 

Las , trifte , afSigé. 

Lascivie : /tf/2:/Vi^ , lafciveté , forte 
inclination à la luxure , à l'amour 
impudique. 

Lataine, colère. 

Latebres, cachettes, lieux reti- 
rés & fecrets : latcbrœ. 

Latinier, truchement, interprète 
de la langue latine. 

Latiter: /tf//Wc, cacher, détour- 
ner, receler. 

Laton , laiton. 

Lav anges , crues confidérables 
d'eaux, qui fe fornfient tout à 
coup des neiges qui fe détachent 
des montagnes : en quelques lieux, 
on les nomme A valang es ,^u 
Avalanches. 

Laved AN , cheval Gafcon, tiré^e 
la comté de Lavedan. 

La veuves, (perfes) faufles perfes 
qui fe détcigaent. 



\ 



L AU 

La vot , mefure de grains , dont on 
fe fert dans quelques villes de 
Flandre. 

LaU , où , là oîi : Ung papier lau U 
chartes font^ un regiAre oà, ubi , 
Ton conf'erve les chartes. 

Lau BE LEST I ERS , les arbalétriers 9 
qui portoient Tarbalête, 

Laud , arbitrage. 

Lau DE , droit qui fe paie en certains 
lieux , fur les marchandifes qui 
fe vendent dans les marchés y dans 
les foires. 

Laure , canton , village y hameau , 
habitation féparée. 

Laurence, nom de femme ^ dimi- 
nutif de £tfx^r^72r. 

Lau V AU , là-bas : ibi^ vide , videos, ' 
Laye , petite route que Ton prati- 
que dans un bois , pour former 
une allée, ou pour arpenter. 
Layer , tracer cette route. 

La Y EU R , celui qui la trace. 

Laye , réferve : Arbres fervant à 
laye , arbres de lifiere , réfervés. 

Layee, arbres confervés, rcfervés , 
lors de la coupe du taillis. ' 

La Y ES A CENSE, baux à emphytéo- 
fe , à cens. 

Layette , paquet de linge, de lan- 
ges & de tout ce qui eft deiliné 
pour un enfant nouveau né. 

Lays , ( patronage ) patronage laï- 
que. 

Lazaret , hôpital dédié à Saint 
Lazare j & deftiné à y recevoir 
les pauvres , les peftiférés, &c. 



LEC 167 

Li, large : laium : Ly U don drap^ 
le lais, la largeur du drap : long 6- 
liy long & large. 

Le AL, préfent, aftuel. 

Lealle, loyale, fîdelle, conforme 
aux loix. 

LEANS,là, en ce lieu : De Uans^ 
de ce lieu. 

Lecherie , friandife. 

Lecte, choix, élite. 

Lectic aires, foflbyeurs, chargés 
de porter & inhumer les corps 
des défimts. 

Lectrin , ou Letrin , lutrin , pu- 
pitre , lieu oîi on lit : ItHrinum. 
C'eft par corruption qu'on a dit 
lutrin. 

Lectrois , lieu deftiné à une affem- 
blée , pour y faire la leûure : /rc- 
tonum. 

Ledenger : voyez Laidenger. 

Leoire : voyez Laidir. 

Ledoire, léfion, injure : de Udere^ 
nuire. 

LÉE , ( Saint ) Saint Léon* 

LÉE, allée, chemin large : on a dît 
d'abord : La lie , puis aljce : de 
leda^ terme de la baiTe latinité, 
qui a ce fens. 

Lelche, )oie : Icttltia. 

Légataire, celui à qui on fait un 
legs : legatarius. 

Legault, légat du pape : N^en im* 
petrerons nulles par devers nofln 
Se. Père lou pape j ou ligault quel* 
cunque^ défenfe à tout citoyen de 

» s'adreiler en cette occafion, foit 



i6S L E G 

au pape y foit à (es légats , tels 
qu'ils puiffent être. 

LÉGEMENT , ( tenir ) tenir en hom- 
mage lige. 

LeGIERS , LeGUIER 9 ou LUGIER 9 

léger, prompt, alerte. 

Leg ILE, couverture de pupitre qu'on 
met aux meffes folemnelles , pour 
chanter l'évangile. 

Légiste , jurifconfulte , homme qui 
fait profeflion de la fcience des 
loix. 

Legitim AIRE , qui a droit de légi- 
time , de participation aux biens 
de père & de mère. 

Lehir, ( St.) Saint EUuurc : EUu- 
terus. 

Leit : Uclum : Et fcijlfadcvifc auUit 
de la mort , fit (on teilament au lit 
de la mort. 

L^M3ROisÊ , lambrifle, revêtu de 
menuiferie^ de marbre, &c. 

Lemuncule : lemunculus ^ ancienne 
efpece de bateaux dont on fe fer- 
voit pour pêcher. 

Len , lui à lui : Et pot ccfi dtltt Un 
met en waigc la maixon & tout ceu 
qui appétit devant & daier & encofte 
que ciet daier rofpitals S. Nicolais , 
de cojle tojleii Robert Fro [quignon , 
& pour sûreté de la dette dont s'a- 
git, il lui donne en gage, la mai- 
Ibn fituée derrière Thôpifal de St. 
Hicolasy avec tout ce qui dépend , 

^ devant , derrière & aux côtés de 
cette maifon , du côté de l'hôtel 
de Robert Frofquignon. 

LENDORE^endormi, lent^ parefieux^ 



LEN 

Lengaigier, parler fans réflexion. 

Lengaird, homme qui ne peut do- 
miner fa langue, auquel on ne 
peut confier un fecrct , qui dît 
tout ce qu'il fait , principalement 
le mal contre le prochain. 

Lengoureux, infirme, en lan« 
gueur : languidus. 

Lenniers , ouvriers en laine. 

Lensy , ceci : Et por lenfy affaire j 
& pour ceci faire. 

Lerre, Lierre, Larroir, larron, 
voleur : Le lerre heureux ^ \fi bon 
larron. 

Lerrer, laifier:/^ lerrai ^ je laif- 
ferai. 

Làs, ou Lez, prépofitions qui fi- 
gnifient auprès^ à côté. Saint Mertin 
Ih-Me^ , l'abbaye de Saint Martin , 
près de la ville de Metz. 

Lez , ligne , côté de parenté : L$s 
plus proches du le^ , de la ligne, 

L'esglye , réglife. 

LfiT , mauvaife aâion. 

Letanies, litanies. 

Letifer y mortel , qui donne la 

mort : du latin , lethifer. 

Lettes, chartiers. 

Letteril, lutrin : voyez Lectrin. 

Lettrages, écrits. 

Lettrier , înfcriptîon. 

Lettrine , petite lettre qui fe met 
au deflbus ou à côté d'un mot 
pour renvoyer le leâeur à la mar- 
ge, aux notes , ou au commen- 
taire. 

Leud, 



LEU 

Î-EUD 9 ancien mot Celtîqne ou 
franc y qui fignifie fuee : Jubditus^ 
ou peuple ■: pUbs. De? U leî> mors 
■ d'ALLÊUD, de Franc-alleud. 

Leude, péage qui, en quelques lieux, 
fe prend lUr les marchandifes ap- 
portées par les étrangers. 

Leudes , vaflaux d'un feigneur, 

LiUFROY , nom d'homme & de 
Saint : S. Lcufredus. 

Leus , loups :^ Ung leu ^ un loup : 
lupus. 

Leus *, lieu : Ung bai leus , un bel 
endroit : locus^, 

Leus , luth , inflrument de muilque. 

Levage , droit que perçoivent quel- 
gues feigneurs fur les denrées qui 
léjournent huii jours dans leur 
juftice. 

Levé- ROI , ancien ferment qui fe 
faifoit en prenant le nom du roi 
à témoin. 

Leveur, coUeSeur des droits fei- 
gneuriaux, des dîmes, des tailles 
des impoûtions , &c« 

Levrar, livrer : Qui le foulait lever 
& Uvrar^ qui avoit coutume de 
le lever, & de le livren 

Lèvre , ou Loire : lorum^ courroie , 
longe de cuir : Amours loirre les 
coeurs comme faucon en loire^ amour 
lie les cœurs , comme un faucon 
l'eft par fa lanière, 

Levrewx , qui a de groffes" lèvres. 

Lex , lalflement , bail. 

Leye , lis , plante : lilium. 

Lezin , nom d'homme , & de faint : 
S. Licinius^ 



1 I B 1^9 

Lezions ♦ fraôures : en jurîfpruden- 
ce, Lezion fignifie le préjudice 
qu'on reçoit de quelque perte. 

Lr, ou Ley , le, elle : Li oir^ l'hé- 
ritier : Ceft li, c'eft elle : Ceft lou^ 
c'eft lui : Li ungcCial:;^^ l'un d^eux. 

Liage, droit fur les lies des vins 
vendus en broches. 

LiAN , lieu , endroit. 

LiARDER, bourfiller. 

Libéral arbitre, libre arbitre, 
franc arbitre. 

Liber ATiONj délibération. 

LiBERT , ( Saint ) Saint Lcoberi , ou 
Leobar : S^ LeobarJus. 

LiBiTiNAiRE, fournlffeur des cho- 
fes nécefTaires pour les convois 
funèbres : libitinarius^ 

Librairie , bibliothèque. 

LiCE, chien engendré d'une chienne 
& d'un loup : lycfca. 

LiCHARDER, s'emparer des meil« 
leurs morceaux d'une table. - 

LiciTER, mettre à l'enchère un bien 
qui appartient à plufieurs co- hé- 
ritiers , ou co - propriétaires , at- 
tendu qu'il ne peut fe partager 
commodément. La Licitation 
eft la vente de ces fortes de biens, 
au plus oiFrant : licitarl : Ucitatio^ 

Lie, content, gai, ]oyt\xx ilcetus. 

Litz, réjouis : lati. 

Liëgal, légat, envoyé du pape. 

LiEMENT, joyeufement. 

Liesse, joie, gaieté. 

LiïiSSER , ou Lie^cer, laifTer. 

Lige, plein : Hommage Uge^ fou* 

V v 



lyo L I M 

miflîon pleine & entière que le 
vaflal fait à fon feigneur. 

Lignage, ou Ligne , fuite des 
defcendants d'une famille : lina' 
gium. 

LiGNTE , lignée , race, famille , //- 

nagium. 

LiGNiER, OU Ligne, bûcher, lieu 
où Ton met le bois. 

LiGURGES DE NATION, originai- 
res de Ligurie : c*eft Tétat de la 
république de Gênes. 

LiMEUX , fangeux , bourbeux , 
plein de limon. 

Liminaire, entrée en matière, en 
compofition de paix , prélimi- 
naire , avant-propos , &c : de fi- 
men , pas ou feuil de la porte. . 

Liminarque, officier defïiné à 
commander les troupes qui gar- 
dent les frontières, les limites 
d*un état. 

Linaige , paraige r voyez ce mot. 

LiNAUD, ( Saint ) Saint Léonard: 
SatïcIus Lconardus. 

LiNE : voyez Lignage. 

LiNEE : voyez Lignie, linage, li- 
nager ,. ou linagier , revient au 



même. 



LiNcrEULx,LiNSUELS, Linceuls,. 

draps qu'on met dans un lit: 
lintcola : tes marnes termes , pris 
au fingulier, fignifient une pièce 
de toile dans laquelle on nous en- 
fevelit quandnous fommes morts : 
lintcum^ 

Linomple , linon, toiJe de lin, 
très-clake £c trcs- déliée ^ qu'on. 



i 



LIQ 

fabrique en Flandre & en Kcar-^ 
die. 

Lippe, oa Louppe, groffe lèvre 
d'en bas, telle que la font ceur 
qui boudent. 

Lippu, ou Louppu , qui a naturel- 
lement la lèvre d^en • bas plus 
groffe qu'à l'ordinaire. 

LiPPÉE, ou Nippée, bouchée: lumy 
repas : Franche lippie , repas qui 
ne coûte rien à celui qlii le prend. 

LiQUET : liquidas , clair, éclairci z 
de là les termes fuivants. 

LiQuroATiON , fupputation , éclair- 
ciffement & fixation de certains 
droits contentieux à une fomme 
déterminée. 

LiQUiDEMENT, d'une manière cUi" 
re & inconteflable. 

Liquider , fixer , détermitier à une 
fomme certaine & claire , des pré» 
tentions litigleufes & vagues. 

Liquider des fruits , les évaluer. 

Lire un auteur a ses ecct- 
LikR5, l'expliquer, en enfeigner 
la dodirine , les fentiments : ae là' 
le terme Lecteur y pour pro^ 
feffeur. 

Lismê, efpece de tribut que paient 
aux Algériens & aux Maures* ^ 
ceux qui veulent avoir chez eux 
la liberté du commerce , &: de la-. 
pêche du corail.. ^ 

LiRiPiON , chaperon de doffenrs , 
cette banderolle qu'ils portent fiir 
leurs épaules : on trouve égal 
ment Liripipion. 

LiRON , loir, rat de boisr 
Liste , bordure; 



LIS 

Liste, bordé. 

Lisons , leçons de matines : Et chan- 
. ia Ctmptrour la Vil lifons des ma" 
tints , répéc en poingne & la treijlc 
fucrs toute nue , & l'empereur chan- 
ta la feptieme leçon de matines , 
répée à la main , & la tête toute 
découverte. 

LisQUETTE , une petite pièce , une 
languette de terre. 

LiSQUETTE , LeCHETTE , OU Ll- 

CHETTE , un petit morceau de 
mangeaille, de poulet, de jambon, 
&c. 

Lit brisé, mariage diflbus par le 
décès d'un des époux. 

Lit mortel, ( être au ) être me- 
nacé de la mort qui fuit. 

LiTER , arranger. 

Lithographie , defcription des 
pierres. 

Lithologie, fcîence des pierres. 

Lithologie , naturalifte qui s'ap- 
plique à cette fcience. 

LiTHOMANGfE : lithomontîa j divi- 
nation qui fe faifbit par le moyen 
des pierres. 

Litispendance , temps durant le- 
quel un procès eft pendant en jus- 
tice. 

Litre, (droit d« ) l'un des prin- 
cipaux droits honorifiques de Té- 
glile , introduit d'abord en l'hon- 
neur des patrons leulement , & 
enfuite étendu aii:c feigneurs 
hauts-jufticiers. Il confifte en ce 
cfu'ils pjruvent faire mettre une 
grande bande ou ceinture noire 



LIV 171 

autour d'une églife ou d'une cha- 
pelle en dedans ou en dehors , fur 
laquelle font peii\tes leurs armoi-: 
ries. 

LiTURE, rature. 

Livre , mônnoie réelle, & mon-^ 
noie de compte difFérente , fui- 
vant les provinces. La livre toiu*- 
noife valoit & vaut encore 20 
fous toul-noi. La livre Meffine ou 
Meflîn ( car on parloir ainfi ) va- 
loit i4fousMemns , & 12 fous 2 , 
deniers quarante -fix quarante- 
neuvièmes de denier Tournois. 
La livre Verdunoife 20 fous Ver-» 
dunois , & 8 fous Tournois. La 
livre Parifis 25 fous Tournois, &c. 

Livrée de terre , portion de ter- 
rein labourable , qid rapportoit 
en revenu annuel , la fomme (tune 
livre , en latin : libra. 

LiXouK , leâieur , profefleur de 
théoIog:e. 

LOAUL, loyal , fîdelle : Je vous ren^ ' 
drdy boin & loaul campe quant H 
vo.^ plairait de tout ce que je recep^ 
verayy un bon & fidelle compta 
de ce que je recevrai. 

LofiBE, raillerie. 

LobbeR, faire le patelin, careffer 
en apparence, ppur mieux fe 
moquer, pour tromper plus à 
l'aife. 

LocANDE , chambre qu'on loue. 

Locatis, ( un) un cheva! de louage. 

LOCAYÉ, Ltocadie^ nom de femme': 
Lcocadia. 

LocHER^ ou mieux y ESLOGER : ex^ 



1^2 LOD 

locart^ branler, mouvoir de fa 
place. 

LocHER , ou Hocher un arbre , 
rébranler, en fecouer les bran- 
ches. 

LocuLES : locuiij bourfes à mettre 
de Targent. 

hocvSTES : locujia j fauterelles. 

LoDi, ou LoDifcR, couverture de 
lit , faite de laine entre deux toi- 
les piquées. 

LODOVic, LoDOYC, Louis y Ludo* 
vicus. 

LoDS ET VENTES, droits qui fe 
paient au f(^igneur direâ, pour 
la vente des biens qui relevant 
de lui , &c. 

XoÊE, (une) une lieue. 

LOER , louer , approuver : laudare. 

LOERRE, leurre, tromperie fubti- 
lement gliflfée dans un aâe, &c« 

LOHERÀNS, Lorrain. 

LoHERREGNE , la Lorraine : on 
trouve aufli Loherenne. 

LoHY, gros morceau pour man- 
ger. 

LoGiE : logia^ entretien, traité, 
difcours fur quelque fujet. 

Logomachie , difpute de mots. 

Loidorer, injurier. 

Loi ES, petites cabanes, petites re- 
mifes de jardins. 

LoiETTES, jarretières. 

LoiGNE , difeur de balivernes. 

LOIGNERIES, folies. 

LoiGNER, éloigner ; clongarc. 



LOM 

LoiGNES , bois : ligna. 

LoiMiER, limier , forte de chien. 

LoiNG , ( au ) le long de , à côté de. 

Loir , être permis , Stre loifible r// 
ne loira mie, il ne fera pas permis. 

LoiHRER , faire le larron , dérober. 

LoibT , ou LoiT , ( il ) il eft loifi* 
ble : // hijiy il eft permis. 

Loix : on donnoit quelquefois ce 
nom aux tribunaux de juftice:~ 
de là vient le nom à! œuvres Je 
loix y donné aux tran/jports , dans 
le Luxembourg. 

LoLOTTE, Charlotte j diminutif de 
Charles. 

LOMBAR, ceinture de corde, qui 
fe porte fur la chair nue, en place 
de cilice : ce mot vient de Lom- 
bes, & de Barre: voyez Lom- 
bes. 

Lombard, établiflement autorifé 
dans divers pays , où Ton prête 
fur gages , de Targent à un inté- 
rêt réglé par le magiftrat , à tant 
par mois. Il y en avoit autrefois 
à Nanci & à Metz : voyez le 
Vocabulaire Aufirajien. 

LoNDEMAiN , lendemain. 

LoNDiNER, 02^ Landiner , s'amu- 
» fer, tirer en longueur, lambiner. 

Lombes : lumhi^ parties irtférieures 
du corps humain : de libido^ 

Longes , ( des ) des loges. 
LONGis, lent, pe faut , tardif. 

Lopin , morceau de quelque chofe : 
^ de lobus , Minus, 

Lopiner ^ 






HOR 

ILOPINER , divifer en lopins l in 
lots , en petites parties. 

I-OQUÉ , déféré : Serment ' loque ^ 
ferment défère. 

ioQUETS, o^Floquets, laine de 
defTus les cuifles de bêtes à laine , 
^ c'eft la moins eftimée. 

Loquette: voyez Clipon. 

L'oQUOisoN , ( poiir ) à Toccafion. 

LoRy LouR, leurs. 

LoRATE , ou LoRiONS , nom de 
femme , diminutif de Laurent. 

LoRÉ , fur le bord , le long- de. 

LoREiNS , Yênes , brides , cour- 
royes : lora. 

I.ORMJER9 ouvriers en toutes fortes 
de petits ouvrages de fer, tels- 
que clous, éperons, &c. 

XiOS, (71/ Loz , approbation , louan- 
ge, enfaifinement d'héritage par 
le coniifloire ^ confentement à 
une donation : Cette donation a 
il fait par la los Madame Jaque fa 
famé y qui par devant moi la loi & 
vutroiéj il a fait cette donation du 
•confentement de fon époufe , qui 
Ta agréée &c accordée en ma pré- 
fence: Charte ^1133. 

LosEN, ou LosiN, plein de dol, 
de fourberie : i/o/o/i^^. 

l,OSSE , ( un ) un badin , un fai- 
néant qui ne s'occupe qu'à des 
balivernes. 

I^OSTERIES , badinages ^ difcours 
trop libres. - , ,. w , i 



;» 



LOT I7J 

Lot , mefure de vin en détail , qui 
contient environ deux pots de 
Paris, 

LoTHiER, Lorraine : Jehan du de 
lothiery Jean y duc de Lorraine. 

Lotir , partager : Dotent tuit ly 
enffens lotir , tous les enfants doi* 
vent être admis au partage. 

Lotir , tirer des lots au fort. 

LoTissAGR , ou Lotissement , 
tirage des lots. 

LoTissEUR , celui oui fait le parta* 
ge & la jdiviiioA des iots« 

LOTizÉ , ( bien ) partagé. 

Lou , le : Jehan dtffui dit ait loit 
thier do dey jornal^ , Jean , defllis 
nommé; a le tiers dans le journal 
de terre dont eft queftion. 

Lou, du ; A la voionteit lou ditfieur 
Hugue , à la volonté du dit fîeur 
Hugues. 

LouAGER, ou LouANDiER, loca- 
taire. 

Lou DEMAIN, lendemain : Lou de* 
main fejîe Saint Gergonne^ le len- 
demain de la fête de Saint Gor^ 
gon. 

LouGE , barraque de planches dans 
un jardin. 

LouisoN , diminutif de Louis. 

LouQUER, regarder avec indigns^; 
tion , ou avec admiration. 

LouRDiER, lourdaud, mal -adroit; 

LouRDiSE, faute grofîiere contre 
le l)on Jenp , contre. U civiÛta^. 
la bienféancfi- r 



174 t O U 

Lqvrdois , (un ) un fot, un défa- 
gréahle. 

LOURE : lyra jtnufette. 

touREUR , joueur de là lyre, de la 
mufette. 

touRPiDON, ( une ) une vieille trom- 
peufe , une vilaine mal propre. 

LoussE , ( une) une cueillere à pot. 

LowER , loyer , revenu produit par 
la location des maifons , tant de 
ia ville que de la campagne : 
on trouve audlLoviER. 

L0WY9 Louis : LoYS eft la^même 

chofe.. 

». . ■ 

LOUVIEU/E , btÙLCC. 

Loi; YERS j, loyers, 

LoxiAS , louche ,. équivoque, aov- 
bigu. 

LOY , ( par fa ). en boane foi , en; 

honnête homme. 

• ■ • ■ %• ■ ' 

Loyal tenir , ( pour fon ) pour 
foi-mâme , & fans paâioo fecrete 
de rendre à autrui. 

Loyalement, de bonne foi, fîdelle- 
ment. 

Loyauté , fidélité , probité. 

LoYOLiSTES , oi^Loyolites ,X.les) 
les jéfuites-, enfants de St. Ignace 
dé Loyola. 

toYS , voyez Lowi, , 

Loz : voyez Los. 

IlôZENGER , tromper. 

Lo:&ENGiER , trompeur: Amours cfi. 

' cruel lo:(engièr , amopr eft un 

' terrible fourbe. 

LoziN , nonchalant ^ parefleux cpû 
ne fait que s'amuf^r;^ 



L DC 

Lv ,.lumiere : lux. 

LuBiEux, qui eftfujetà avoir des^ 
lubies, desK fantaiûes. 

Lucatte, nom de femme,, dimi* 
nutif de Luc : Lucas. 

LucHAis, petit peloton de fil. 

LucHE , porte : A luche^ à la porte t 
voyez Huis. 

LucuRE, (la) la febrique d\inc^ 
églife. 

LuENCH,loin. 

LuER , louer à gage ,. engager un dor 
meûique, ou un journalier. 

; Lues , aufli*tôt que , après que«. 

LuG., ( un ) un corbt^u. 
' Luis : voyez Huis» 

LuMfiR, éclairer. 

LuMERETTfi y feu folet qui éclaire* 
la nuit*. 

LuMicHON , lumignon ^ bout de fa. 
mèche d'une bougie, ou d^une 
chandelle allumée. 

Lu FAUT , un petit loup : QuUls ne 
f axent ml mettre lupaut. en. lièvre^. 
ou en ckevraux , que les rotiffeurs 
ne s'avifent pas de donner des 
petits loups pour des lièvres, pu 
pour des. chevreaux. 

Lutherie ,. luthéranifme. 

Luthier , faifeur de luths & d'au- 
tres inftruments à cordes , comme* 
violons , Bafies , &c. 

LuvE , lieue : léuca-: A trois luwes^^ 
à trob lieues. 

LuVege, oaLu^TAiGB, LuwiK*,' 
Lq^Ier, ( cens de ) cens , revcj- 
] nus de loyers , de locatipiiw. . ' 



t 



LUX 

LUXERIE t OU UxERlE , psfTage 
pour aller en quelque lieu : tuxt' 
rit qutfitrt on champs^ la porte, 
le paâage qui conduit aux 
champs , a la campagne. 

Luxuriance, excès, fuperfluité» 
détail, ou explication trop lon- 
gue : luxurits. 

LUYTER »■ C fe ) lutter corps k 



LYT f7J 

corps {^ divertilTement : la lutte 
étoit autrefois un des principaux 
exercices des Grecs : paUJira, 

Ly Bar , le duc de Bar, qui porte 
des barbeaux dans fes éculToRs. 

LytoitE , la Lithuanie , grand pay) 
de l'Europe, uni à la république 
de Pologne , avec le titre de- 
grand; duché. 




176 



MAC 



M 



AAGNIE : malè aSas f ïiidl dif* 
pofé , IbufFrant, agité d'humeurs , 
d'inquiétudes, &c. 

Mace , amas , mafie de pluûeurs 
chofes. 

Macelerie , boucherie : de ma- 
ccllaria tabcrna. 

Macelier^ boucher : maallarius. 

Machau y au Machal , grange , 
remife tout à découvert : macho- 
dus , qui fe trouve dans la loi Sa- 
lique. 

:Mach£R , ou Maquer le chan- 
VRE , le briferavec la machaooire. 

JMacher , bien mélanger des chofes 
différentes, en les tournant avec 
une fpatule. 

(M ACHiNEiR j former quelque mau- 
vaife entreprife contre quelqu'un , 
lui dreffer des embûches pour le 
furprendre , pour l'ou&ager , &c. 

Machureir , noircir le vifage avec 
de l'encre ou du charbon, 

Macuuret, ( le )le rhume, 

Macquer 9 frapper quelqu'un d'un 
gros coup de poing , &c« 

^ACTiERNES , fils de prince. Les 
évêques fe font quelquefois fait 
décorer de ce titre. Lon trouve 
des femmes qui l'ont eu de la part 
fdes fouverains. Les comtes^ vi- 
comtes , barons , &c , ont rem- 
placé le3 maâii^nes« 



M A D 

Macuette , mafTue : clava. 

Madaime : domina : titre d'hon- 
neur qu'on ne donnoit autrefois 
qu'aux femmes de haute qualité ^ 
& aux Saintes : Madamt Sainte 
GloJJlndCj &c. 

Madaimoiselle , titre d'honneur 
qui efl dii aux filles & aux fem- 
mes des gentilshommes particu- 
liers : fxmina , vel putlla nobilis : 
ce qui les diftingue parfaitement 
des Madames bourgeoifes, &c des 
Madames de la première condi- 
tion. 

Madi , mouillé, trempé : madiduu 

Madi , ou Madir , ( Saint ) Saint 
Emcurc : cmcritus. 

MADiEN£,otf Mardienne, ancien 
juron, qui iignifîe par Jupiter, 
par Mars : pcr Jovcm , ptr Mar^, 
tem. 

Madier , table de boulanger , de 
pâtiflier, &c. 

Madré , vafe à boire du vin. 

Madré, qui efl tacheté de div^es 
couleurs : cela fe dit du bois , & 
des animaux. Quant aux hom- 
mes , on appelle entre eux , Ma- 
DRÏE, un méchant qui eft fîn^ 
adroit , qui trompe & ne fe laifle 
pas tromper. 

Madrinier, officier qui, dans les 
palais des rois de France , &: les 
StaifoBS des grands , avoit autre- 
fois 



M AG 

fois {oiti des pots , des verres & 
des vafes précieux, 

IMaflu, ou Maflé , qui a un vi- 
fage plein , gros & gras. 

Mage , ou Ma je , ( juge ) lieutenant 
d\ine fénéchauffée, ou préfidial. 

Magistère , gouvernement d*un 
grand-maître de Malthe : tnagific* 
rium : // afpirc au magijlert , au 
gouvernement. 

Magistrale , ( prébende ) prében- 
de deftinée à 1 écolâtre d'une ca- 
thédrale, ou d'un chapitre quel- 
conque : voyez Escolitre. 

Magistrat^ tribunal entier d'une 
juftice municipale , compofée 
d|un mayeur & d'échevins. 

Magnence^ nom propre d'homme : 
Magncmius. 

Magnie, grande a^Temblée, mé- 
lange de gens de toute efpece. 

Magnifier, louer, exalter : cxtotUrc. 

Magot , groffe bourfe. 

Mahault, MathilJcy nom de fem- 
me : Mtclhildis» 

Maheus, Mathion , Matheu, 
Mathiex , Mahieuhet^ ili^- 

thuu 9 MatthœuSu 

Mahomerte, mofquée, temple de 
mahométans. 

Mahon y gros vieux fou de cuivre. 

Mahonner , ( f e ) fe battre à 
coups de poings , à Toccaiion du 
jeu aux liards , aux mahons. 

Mahut, (Saint) Saint BanhéUmi^ 

Maïade, ou Majesque, droit ex- 
cluiif de veadre fon vin pendant 



MAI 177 

tout le mois de Mai : on trouve 
auiîî MajenilQUE ; Ton voit aflcz 
que ces termes tirent leur déno- 
mination de Maïus , Mai. 

Maidieu , m'aime Dieu, comme 
qui diroit : itâ Dtus me amct : fer- 
ment. 

Maie, Moy , Mait , mois de Mai : 
Maius. 

Maie de mesures, amas de gerbes 
deftinées au paiement des moif- 
fonneurs. 

Maïet , maillet , marteau de bois : 
malUus. 

Maïeur , maire : major civitatis : 
corifuly le premier officier muni- 
cipal d\me ville , d'un bourg, 
d'une communauté : Item , un fyn- 
die , un maire de juftice feigneu-' 
riale. 

Maigné , puifné , cadet : voyez 
Mainsné. 

Maignier , domeftique. 

Maignies, officiers, fuite, com- 
pagnie. 

Maigniee, ou Mainiée, habitai 

tion : manjîo. 

MAiGNiEZ,étameursde caiSerolleSj 

Maigresse, maigreur. 

Maigue, ou Megue , p^tit l^t^ 
clair lait 

Maikes , que, rien que. 

Maileliatte , Mélanie^ nomd^ 
femme : Meiania. 1 

MÀILES, mâles : Ly' hoirs maiUsi 
lesenfaats mâles. 

Maille, petite monnoie ancienne ^ 



178 



MAI 



qui valoît la moine d'un denier : 

la maille & robole étoient la 

-même chofe, ne valant que la 

moitié d\m Jenler ^ c*eft pour- 

Juoi il y avoit des mailles pari'' 
s & des mailles tournois : il y 
avolt aufli des dcmi-mailles». 

Mailles , ( cotte de ) tiffu de plu- 
fieurs filets, ou chaînettes de fer, 
dont on formoit une forte de 
chemife, qu'on mettoit pour al- 
ler au combat : ce qui s'appelloit 
fc mailler. 

Mailleton , nouveau jet , ou 
rejetton qui fort du tronc coupé 
Tannée précédente : il eft ainfi 
nommé, parce qu'il reffemble à 
un petit maillet. 

MAiLLiEKE,marliere, ou marnie- 
re , lieu d'où Ton tire la marie , 
ou marne » pour engraifler les 
terres. 

Maïllotin, arme ancienne , qui 
fer voit à enfoncer les cafques & 
les cuirafles. 

Main ♦ (aller à la ) être d'une éga- 
lité de rang. 

Main, maintenue : Prendre fousfd 

main^ fous fa défenfç, fa mainte- 

riiue i fa puifFance. ^ • 

Main, matin : manc : Maia & foir^ 
le matin & 4e foir^ - . . 

ftlAW, moye», mitoyen, qui eft au 
milieu: mediuSé 

Main : mamis , p^tie du corps hu- • 
main, deftinée à toucher, à pren- 
<!^e ^ ÔC autres ufages. 

Main forte, îécours. 



MAT 

Main de justice, autorité qu'elle 
a de fe faire obéir. 

Main -garnie, poflfeiTion de la 
chofe contcftée. 

Main-levée, afte qui levé un eni* 
pêchement , luie faifig , une op- 
pofition. 

Main souveraine , autorité roya- 
le, à laquelle on a recours en 
matière féodale. 

Main MiSE,faifie, prife. 

Main mise , affranchiflement d'un 
ferf. 

Main-mortable , homme ferf ^ 
I dont les biens appartiennent au 
feigneur , lorfqu'il vient à décé- 
der Tans enfant. légitime. 

Main-morte, état de ceux dont 
les biens ne font pas fujets à mu- 
tation , tels que les gens d'églife ^ 
les communautés , les hôpitaux, 
&c. 

Mainade, compagnie. 

Mainbqurg , tuteur , receveur ^ 
exécuteur teftamentaire. 

Mainbuirne, tutrice : mundualdai 

Mainburnie y Manbounie , ou 

MaibouhNIE : mundiburrùum ^ tu- 
telle, garde , proteftion^ recette , 
exécution t eltamen taire, puiflan- 
. ce paternelle. 

Maiis^burnir, protéger , adminif^ 
trer, défendre : voyez Man- 
bourgs. 

Maindre : mancrc y demeurer. 

Mainfroy, nom propre d'homme j 
Manfrcdus. ' 

Mainiée : voyez Maigniee 



M A J 

MAINSSi,oa MaisnÉ, puifné, ca- 
det de deux frères : minor natu. 

MArNSNETE, o« Mainete , ëtat de 
celui qui eft le puifné : on dîloit 
aiilrefois AiNSNÊ, pour dire l'ainé. 

Maint, ( qui ) qui demeure : qui 
manet. 

Maint, ou Mainte, plulîeurs : 
Mjints nommes, ma'mus fois. 

MAiNTtNUE , confirmation de la 
part de la juOîce , dans la pof- 
felTion d'un héritage ou d'un bé- 
néfice. 

Maintient , confervation des cho- 
ies dans leur état. 

Maiours , maires : voyez Maïeurs, 

Matre , nom d'homme : Marias , 
Mar , Maris , St. Mar. 

Maire du palais : mamfier paUtii , 
maître du palais. C'cioil preique 
autrefois , ce que nous appelions 
aujourd'hui grand-maître de la 
mailbn du roi. 

MaIRERIE, Tainiiimajoratus, 

Mairie , Marie, nom de femme. 

Mairier , marier : Ly noveli mai- 
rieiSf les nouveaux mariés. 

Mairit , mari , époux. 

Maiselerfs , ou Maiselleres , 
dents tn^cheiieres : maxillares. 

Maishuï , préfentement , aujour- 
d'hui , tantôt, nunc , modo , koiiie, 

Mairchampt, marchand, 

Mairien , ou Mairain , toute forte 
de bois à bSiir : mariamen. 

Mairlter, 011 Maurli d'église, 
marguillier , facriAatn , chantre 
de paroiffe. 



-.MAI. 'î? 

MaIHQI , Marc ; Marcus ; St. Maîrqr^ 
St. Marc, 

Mairs, mois de. Mars: En Mairs, 
au mois de Mars. 

Maisiere, haie , féparation d'hé- 
ritage , de jardin : maceries^ 

Maisieres, mafures : Et douxmaif 
Jitris , deux mafures : machtra, 

Maisque, Maique, ou Maquis, 
fiiion ; Maique de celui , fiiion de 
celui : Macques ceiUs , iînon celles. 
Ilsfignifient aufli , ne,plus,qut» 

Mais qu'il , comme s'il. 

Maisoncelle, petite maifon , mai" 

■fonnette : manjïoncula. 
Maison de la. ville, la prifonpti-' 

bliquc. 
Maison divinf, famille impériale: 

dom:ts divina. 

Maisonnage, bois de haute fiitaié 
que l'on coupe pour coitAruire 
les maifons. 

Maisonner , bâtir une ou plu- 
fleurs maifons. 

Mai^onnier, chanoine qui a ache- 
té , de fon chapitre , une maifoa 
canoniale. 

Maist Diex , Dieu m'ait en aide : 
lia me Dtus adjuvu , lorte de fep; 
ment. 

MiiTÉ, majefté. 

M aiStrement , magiftralement, en 
louverain ,en maître abfolu. 

Maistre , maître, habile dans un 
art , une profefïïon. 

MaISTRI d'un OUVRAICE , CClui 



i8o MAL 

qui a fait , ou dirigé une conf- 
truâion , un ouvrage, 
MaiîvTRier, ott Ma ystroier, do- 
miner, gouverner, maiirifer. 

Maithion, Mathias^ nom d'hom- 
me. 

Maître particulier , premier 
officier d\me jurifdiâion royale 
qu'on appelle maitrifc , qui con- 
noît en première inftance des ma- 
tières d'eaux & forêts. 

Maître du sacré palais , offi- 
cier du palais du pape , dont la 
fonftion eft d'examiner, corriger, 
approuver , ou rejetter tout ce 
qui doit s'imprimer à Rome. ' 

Maître de la cavalerie, grand 
officier de la couronne d'An- 
gleterre , qui cft chargé de tout 
ce qui concerne les écuries du roi. 

Maître, cavaliers : Une compagnie 
de cinquante maîtres , de cinquante 
cavaliers. 

Maîtrise , ( grande ) grande char- 
ge, haute dignité. 

Mai^'E, un oifeau de proie, un mi- 
lan. 

Maixence , nom de femme : Ma* 
xentîa, 

Majester , maître chantre d'églife 
de campagne , maître d'école : ma- 
gifler. 

Majeurs, ancêtres, prédéceiTeurs : 
ma/ores. 

Majordome, maître- d'hôtel dans 
les cours d'Italie. 

Majorité , état de celui pH celle 



MAL 

qui a atteint l'âge compétent de 
jouir de (es droits. Cet âge eft 
fixé à 25 ans , prefque dans tout^ 
la France , tant par le droit que 
par les coutumes. 

Majorât , fîdéi-commis graduel ^ 
fucceffif, perpétuel,) indivifible , 
fait par le teOateur , dans la vue 
de conferver le nom , les armes 
& la fplendeur de fa maifon , 6c 
deftiné à toujours , pour Tainé de 
la famille du teftateur. 

Majuscule : majufculus ^ chantre 
de cathédrale. 

Makelaer , courtier , agent de 
change , dç vente, 

M ALENTRU , mal inftruit, mal élevé : 
maie injlruclus. - 

Malacie, maladie oui confiftedans 
dans un appétit dépravé • dans le 
defir ardent de manger des çho- 
ks révoltantes. 

Maladrerie, hôpital anciennement 
<leftihé aux lépreux. D'où lui vient 
auffi le nom de UproferU. 

Maladresse , défaut de dextérité , 
d'adreffe. 

M AL AGE, mal, fouffrance, mala- 
die. 

Mal-aise, état fâcheux , défagréa- 
b!e, incommode. 

Malan , àéhwu 

Malandrin : malandrinus , malc'^ 
drinus^ voleurs Arabes & Egyp- 
tiens qui pilloient les chrétiens &c 
autres, durant les croifadesron 
nomme auffi de la forte des bri- 
|;ands qui firent beaucoup de dé- 

' gats 



MAL 

gats en France fous les règnes du 
roi Jean^ & de Charles fou fils. 

Mal AVENTURE ^ mauvaife avan- 
tiire, flcheufe rencontre. 

Malcontent, mécontent : maU 

contenttts. 

Maldisant , médifant : maltdicus. 

Malebosse, grofle boffe. 

Malebosse , la pefte la pltis terri- 
ble, le bubon de la pefte. 

Malebouche , mauvaife langue , 
tm médifant de profeffion. 

Maléfique , influences malignes 
que la fottife & la fuperftition at- 
tribuent aux aftres & aux planè- 
tes.' 

Maleiçon , malédiâîoiî. 

Malencontre , malheur, mauvai- 
fe fortune. 

^^ al^ngin» mauvaife foi, dol, trom- | 
perie : Sens maUnm,n , de bonne 
foi , fans aucune rraude. 

Malenpoint, tout à fait délabré, 
en mauvais état : maU prorfus. 

Malenuit , mauvaife nuit qu'on 
pafTe avec infomnie , dans Tinquic- 
tude & la douleur : mala nox. 

Malpeste , forte d'imprécation , 
qui emporte la furprife : on dit 
par exemple : Malpêjie que cet hom- 
me ejl vif ! 

Malerage , faim enragée , forte de 
rage de faim , une taim extraor- 
dinaire. 

MALESGRAC£S,difgraces, inimitiés. 

Malette , poche où les bergers 
miettent dçs vivres pour le jour ^ 



MAL i8i 

& qu'ils portent en bandou- 
lière. 

Malevole : maltvolus , qui veut du 
mal à quelqu'un. 

MALEURTk, méchanceté. 

Mal- FAÇON, fupercherie, mauvaife 
manière de fe conduire dans le 
commerce de la vie ; ce mot fi* 
gnifîe , d'ailleurs , ce qu'il y a de 
défeut, de mal fait. dans un ou- 
vrage quelconque, de malïfacere^ 
mal faire. 

Malfaim^ ou Male-faim , mau- 
vaife faim , faim cruelle : mala fa- 
més. 

Malfamé^ qui a mauvaife répu- 
tation : maUe famee^ 

Malefesson , mauvaife culture , 
mauvais façonnage de terres, de 
vignes. 

Malepart , (jprendre en) pren-^ 
dre en mauvaife part , être choqué 
mal à propos. 

Malheuré, infortuné, malheureux. 

Malice de bonet , eliflement » 
fubftltution de faux écrits : titre 
de iX5Ô« 

Maligneux, méchant, malin: ma- 
lignus, 

Malingrier , facriftain. 

Malleir , ( fe ) fe mêler : Cil ad- 
venait quil ne puifi ou ne feyolloit 
plux malleir dou mefiier depoxour ^ 
s'il arrivoit qu^l ne pût ou ne 
voulut plus le m^er du métier 
de pêcheur. 

Maltoute ^ maltôte : de maie toU^ 

Z z 



i8i MAM 

ia , comme qui diroit : quod malt 
toUitur. Nos anciens François ap- 

pelloit TORT,TOLLTE,&TOL- 

TVRE , ce que l'on ôtoit à quel- 
qu'un : TcLLiR étoit ôter : tolUre. 

Mallieir , cheval de pofte deftiné 
à porter la malle > cheval du pof- 
ti Ion. 

Mallus, compagnie de judîcature 
qui , fous les rois François de la 
première race, étoit deftinéeàfe 
tranfporter dans les différents lieux 
de fon diftrift, pour y adminif- 
trer la juftice. Sous les rois de la 
féconde race , cette affemblée de- 
vint lédentaire , ou dumoins elle 
€ut , en pluiieurs lieux , des tri- 
bunaux fixes , où elle rendoit la 
juilice en certains jours marqués. 

Malmine , mauvaife mine , laide 
figure. 

Malmort : malum mortunm , efpece 
de lèpre ancienne , ainfi nommée, 
parce qu'elle rendoit le corps li- 
vide, en quelque fôrte, mortifié 
par des ulcères noirs & lordides* 

Maltalent mauvaife volonté. 

Malotru, malbâti, abjet, homme 
de rien , qui eft à charge aux au- 
tres hommes , à autrui. 

M ALOZ , bourdon , grofle mouche. 

Malvaise , mauvaife. 

Malve, Malfois, Malfez,Mau- 

FEZ , méchant. 

Malviste, naéchanceté. 
Mambour : voyez Mainbourg. 
Mambovrgs , ou Mainbourgs 



MAN 

DES DEVISES , héritiers teftamen- 
taires. 

Mambourgs , ou Mainbourgs 
TESTAMENTAIRES , héritiers inf- 
titués. 

Mamelliere , ou Mammeliere y 
partie de Tarmure qui couvroitl» 
poitrine, les mamellons du guer- 
rier ; mammillaria. 

MAMm , ou Mamy , ( Saint ) Samt 

Maximin. 

Mammone : Mammona , le démon 
des richefles. 

M'amour , M'amie, mon amour, 
mon amie, 

Manage, ou Manaige, maifon, 
demeure. 

Manans , ou Menans , habitants ^ 
foit de ville , (oit de campagne , 
de mantr , demeurer : mancrc : Qui 
manoh en la farocht , qui demeu« 
rôit en la paroifle : Qui manit , 
qui demeure : Qui manitt^ qui de* 
meuroit. 

Manandie , qualité de manants^ 
d'habitants. 

Manboute, amende, oa ititérêt 
civil , qui fe payoit autrefois à la 
--partie intéreffee , pour le meurtre 
d'un parent. 

Manchereau , moitié de manche^; 

Mancheron , bras de la charrue 
que le laboureur tient avec fes 
mains , lorfqu'il laboure. 

Mancie, ou Mance, divinatioa» 

Mancipe, efclave: mancipium, 
Mand, mandement» 



M AN 

Mandant , qui donne un mandat l 

un mandement. 

Mandat , convention par laquelle 

Quelqu'un fe charge gratuitement 
e faire quelque chofe pour un 
autre perfonne. Ceft ce que nous 
gommons phis communément , 
mandement &C procuration. 

Mandataire, celui qui eft chargé 
d'un mandement , oaprocuration 
pour agir au nom d'un autre : on 
appelle aufli Mand\t, un refcrit 
du pape , par lequel il mandoit à 
un coUateur ordinaire , de pour- 
voir fon protégé du premier bé- 
néfice qui vaqueroit à fa colla- 
tion ; & ce protégé fe nommoit 
Mandataire : ces abus n'ont 
plus lieu en France. 

Manderie,o2^ Mairie, charge de 
procureur , office de mandataire. 

Mandille, petit manteau, ou forte 
de cafaque , que portoient les la- 
quais : elle leur étoit particu- 
lière , & les faifoit diûinguer des 
autres valets. Elle étoit compofée 
de trois pièces, dont l'une pen- 
doit flir le dos , & les deux au- 
tres fur les épaules : On lui a vu j 
dit-on , à quelqu'un , paner la 
mandille , la livrée. 

Mandre, moindre en valeur: £«5 
plus mandrcs , ou manres , les plus 
maigres ^ les plus foibles. 

Mandrerie, faûure d'ouvrages en 
ofier. 

Manée , ce que la main peut con- 
tenir : manuitas^ pugillus : le droit 
. de manée eil celui de pouvoir 



M A N igj 

prendre une poignée des denrées 
fur lefquelles il eft dû. 

Mânes , ombres , ou âmes des 
morts : mânes. 

Mangerie, goinfrerie r Item , frais 
de chicane , par lefquels on ruine 
les plaideurs. 

Mangeurs, ceux qu'on mettoit an* 
ciennement en garnifon dans la 
maifon dés débiteurs, pour les 
contraindre au paiement. 

Mangin, Dominique^ nom d'homr 
me : Dominicus. 

Mangonne, fripière ^ maquignone 
en ce genre» 

Mangonne AU, infiniment de guer- 
re , propre à jetter des pierres : 
quelquefois , ce terme fignifie les 
pierres mêmes, & autres mafles 
meurtrières : manganum. 

Maniaque, o^ Maniale, furieux^ 
poflcdé du démon , hors de foi. 

Manière , forte : Parler pour toute 
manière de gens j pour toute forte 
de gens. 

Manigance, mauvaîfe rufe, pro-* 
cédé artificieux pour venir à bout 
de ks fins. 

Maniste, qui ofe mettre la main 
fur autrui , le frapper , le battre. 

Manne , efpece de panniers afTez 

reflTemblants aux gabions, d'où 

. ils furent auflî appelles Mannes , 

ou Mandes. Mannequin eft un 

diminutif de Manne. 

Manoeuvre : manopera , ouvrage , 
travail que les vafiaux doivent à 
leurs feigne urs. 



■ s • 

« ■ 



i84 M AN 

ManOIE j mémoire. 

Manon, nom de fille ^ diminutif de 
Marii. 

Manoples, gantelets, ou anciens 
gands de cuir, dont on fe fer voit 
autrefois dans |es jeux Gothiques. 

Mansion, demeure , habitation. 

Mansionnaire , garde d'églife, 
* tel qu'efl le prêtre qui couche 
. toutes les nuits dans la cathédrale 
de Paris : manjtonarius. 

Mansuit f averti : monîtus. 

Mante , manteau de femme. 

Mantel , Mantelet , habille- 
ments de femme, qui om autant 
changé de figures & de modes ^ 
<]ue la Mante : la Mantille 
revient au même. 

Mantil, efluie-main , nappe : man- 

iilc. 

Manuducteur : manuduSor^ direc- 
teiu" des chantres du chœur, 
ainfi appelle de manus , main , & 
de ^i^ro, je conduis; parce qu'en 
effet il dirigeoit & conduifoit le 
, choeur par les mouvements & les 
• gefies de la main : c'eft ce que font 
nos maîtres de mufique* 

Manumis^ion, affranchifTement de 
ferft : manumiffîo : miffio è manu , 
è potejlau : en France , la manu- 
miffion eft rafiranchlffcment dçs 
habitants d'un lieu , qui , jufqu'à 
ce moment, avoient été ferfs, & 
dans une efpece dVfclavage; qui 
étoient reftesMAiN-MORTABLES, 
ce qui ell autant contraire à la 
religion , qu'à nos mœurs. On le 
(ôufTre encore dans quelc^ues pro- 



MAP 

vînces : je ne conçois pas pour- 
quoi ils font François. 

M APPE, torchon à effuyer les meu- 
bles. 

Mapper, effuyer les meubles avec 
des torchons. 

Maquignon , intriguant , qui fe 
mêle de toutes fortes de chofes 
poiir gagner : ce mot vient de 
Maque , qui fîgnifie venu ^ 
marchandift. 

Maraine de fon , maraine au 
baptême. 

Marander , goûter , prendre un 

Î>etit repas entre le dîner & le 
bûper. ' 

Marandaille, troupe de gueux, 

Maraser, Marager, Marais- 
CHER, jardinier qui cultive ua 
marais 9 qui en eft fermier. 

Maraischieres, ou Mareschie** 
RES , marais. 

Marc, Mairc , manus ^om marca^ 
efpece de poids qui fert à pefer 
les chofes précieufes , ou qui 
font en petit volume r il eft fait 
de. cuivre , & eft fousdivifé en 
plufieurs petits poids qui s'cn- 
chaffent l'un dedans l'autre, & 
qui vont toujours en diminuant 
de la moitié. 

Le poids de Marc de Paris 
vaut 8 onces, ou une demi- livre 
dé" i6 onces, 191 deniers, ou 
4608 grains : on diyife le Marc 
en 8 onces , l'once en 8 gros, ou 
en :^o eftelins ; l'eftelin en deux 
mailles , & la maille en deux fe« * 

Le 



M AR 

Le gros , huirieme partie d'une , 
once 9 autrement 9 une dragme, 
groffus^ pefe trois deniers, &le 
denier vingt - quatre grains ; de 
manière que le gros eft de foixan- 
te -douze grains. 

L'eftelin , vingtième partie de 
Tonce, cent-fbixantieme du marc, 
pefe 18 grains & demi : il eft 
moindre que le demi-gros, qui 
eft de 36. Il eft le double de la 
maille, qui vCtn pefe que 14. 

Le félin j kemi'otolumGallicum^ 
èfl du poids de fept grains : il en 
faut deux pour faire une maille: 
voyez Maille. 

On vend Tor & l'argent au 
imarc & à Vonee : lorfque la mon- 
noie eft rognée, on ne Texpofe 

3u'au marc. Le marc d'argent eft 
e douze deniers , & chaque de- 
nier eft dé 14 grains : quant aux 
pierres-fines, & aux perles, le 
marc à*alloi , que les orfèvres & 
)Ouailliers appellent once , fe 
divife en oÂaves, en carats & 
en grains. 

Marcaige, droit qui fe levé fur 
le poiffôn de mer qui fe vend fur 
le marche. 

Marceau , Marcel ^ nom d'homme : 
Marctllus : Saint Marceau , Saint 
Marcel. 

MarchÂge, droit c^u'ont les habi- 
tants de certains lieux, de mar- 
cher , ou aller conduire leurs bef- 
tiaux dans une autre juftice , ou 
finage , pour y paître. 

Marchander , vendre : c'eft le 



MAR 185 

fens que donnent à ce mot plu- 
fieurs anciens monuments. 

Marche : marca^ limite, frontière : 
ce mot a été pris dans un fens 
plus étendu , & a fignifié auili une 
grande province , un pays con- 
fidérable aux frontières d'un 
royaume, d'un empire. De là 
vient que l'on dit La marche de 
Brandebourg j (fAncone^ &c : en 
conféquence, on a appelle mar-^ 
chiones &C marchifiy même margra'* 
vi , ceux qui commandoient dans 
ces marches : d'où nous avons 
V fait le titre de marquis. On appelle 
marches j o\x terres marchijjantes ^ 
toutes les terres limitrophes. 

Marchesse, ou m arseche , orge .• 
leem^ temps de femer l'orge, le 
marfage , le mois de Mars. 

Marchet , droit en argent, que le 
vaffal payoit au feigneur, lorf- 
que lui , vaffal , venoit à marier 
la fille. Ce droit fiit fubftitué à 
celui qu'avoient différents fei- 
gneurs de fiefs à l'habitation de 
la première nuit avec les épou- 
fées de leurs tenanciers : droit 
abominable , aboli par Malcolm 
III, roid'Ecoffe, aux inftances 
de la reine Marguerite, fonépou- 
fe. Ce prince régna depuis 1057, 
jufqu'en 1087. 

Marciaige , Marciage , Mar- 
cier , droit feigneurial , qui con« 
fifte en ce que le feigneur prend 
de trois années la dépouille de 
l'une dans les fruits naturels, 
comme font les faules , les prés : 

A a a 



i%6 M A R 

auquel cas le tenancier cft quitte 
du cens de cette année ; mais s'il 
s'agit de fruits induftriaux, com- 
me dt's terres labourables , ou des 
vignes , le feîgneur ne prend que 
la moitié de la dépouille pour Ion 
droit de marciage, &le tenancier 
ne paie que la moitié du cens de 
cette année. 

Marcir , affliger. 

Mareglier , margiiillier : voyez 
Marlier. 

MaHESCALSIE, MARiCHASIE,. OU 

Marelcalcie , maréchauflée , 
tribunal des maréchaux de Fran- 

. ce. 

Marescancier , ferrer un cheval: 
on trouve auflî Marescaucier. 

Margue, Maghitte^Makguit- 
TE, Meuguerite , Magrisse, 
Marguerite , nom de femme : iWin/- 
guareta^ OU Margarua. 

Mariage par paroles de pré- 
sent, mariage oà les parties 
contradantes, après s'être trànf- 
porîées à l'églife 6C préfentées au 
curé pour recevoir la béaédiâion 
nuptiale, 'fur fon refus, décla- 
loient l'un & l'autre , en préfen- 
Cv de notaires qu'ils avoient ame- 
nés à cet effet, qu'ils fe prenoient 
pour mari &c femme , dont ih 
requéroient les notaires de leyr 
donner afte. 

Mariate , iMaroie , Maïotte , 
Marion, Marie ^ nom de fem- 
mes. 

MAiiiAULE^témoin peu digne de 
foi. 



M AU 

Marjen, A/tfr/tf/z, nom d'homme r 

Marianus. 

Marinette, pierre d'aimant,. & 
même la bouflole qui en eft tou- 
chée, à caufe de l'ul'age de çôtte 
pierre fur la mer. 

Mariole, Mariolay image de I& 
Sainte Vierge. 

Marjolaine, porcelaine. 

Marjolet , homme qui. fait le da- 
moifeau, qui affiefte des airs de 
nobleffe , de qualité qu'il n'a pas.. 

MARtSbON.:i marrino , douleur, cha« 
grin , perte , dommage. 

MARUEK,marguillier, clerc defti»" 
né k fonner le^ cloches, & à 1er- 
vir tant à la raelfe, qu'aux autres 
heures du jour , dans une églife : 
ùtre de 1501 : il s'appelle quelque- 
fois Mau.;LY. Ce terme vient 
de m itriculurius i voyez Matki* 

CV/LE. 

Marmantau, Bois de haute fu- 
taie, qui eft en réferve pour lac 
décoration d'une terre , d\\n 
château : on coupe , ou étête les 
bois marmantaux, lorfque le pro^ 
priétaire eft condamné pour cri- 
me de leze-majefté. 

Marmiteux ^ un gueux, un pau> 
vre milérable qui vit aux dépens 
des autres , & de leur marmite. 

Marmonner , murmurer , groi> 
der tout bas entre (t^s dents, lans 
ôfer fe plaindre tout haut : muj^ 
farty muffuare.. 

Marmotter, revient au mêiae^ 
muUre^ excepté qu'il s'entend des 



M A R 

pAUnctns y des prières de yîeîlfe$ 

femmes. 

. . . - • • ■ 

Marotte , forte de mariorïnettê ri- 
dicule » mife au bout d'un bâton ^ 
«crue portoient autrefois ceux qui 

* raifoient ^ ou Te perfonnage de 
foux dans lés reprêfen tarions, ou 

^.office de foux dans les coiu-s: 

ïfiifliôUFLE , greffier t agrkfiis. 

WARPAiT, homme qui prend tQU-» 
jours quelque chofe. '• 

MARREMtNT, douldur , déplaiûr: 
: ' fum^ içpcl^^mar. ; i : , - . . 

Marri , qui a du regret.d'-avoir' fait 
quelque çjipfe ^,p„ :-,: ^/ 

Marrir , ( fe ) sfaffllger , fe livri^r à 
la douleur. , , . . , . ,^ ^ 

Marsault, Marfal, viUfe forte en 

; Loirrain^V^^^^ cbns de5 marais 
* . . jde difficile accès ,< à dix lieues de 
i rMietz, 'piiès de la Seille, à deux 

lieues, nid-oueft , de Dieufe^ qui 
^ eft Ip. Dtçcm pagi de l'Itinéraire 

dAntonm. 

i/iàfisiLhypu ^arsbllaire^ bou- 
cherie : voyez MACEUtAiE. 

MAfistLiLR, boucher : voyez Ma- 

CfcLIlLR. 

Martel, marteau : maliens. 

Martelagii , marque que les offi- 
ciers des eaux & forêts font avec 
le marteau du roi , aux arbres à 
réièrver , ou à abattre. 

Martrouere , machine à prendre 
des martres , ou belettes. 

Martyrer , martyrifer , faire fouf- 
frir. 



MAT 187 

MaSAGR ; village. 

M ASON , M AXON , maîfon : Ly ma^ 
fort 9 ou lai maxon , la maifon, ' 

M ASSON ,( maître ) architeôe. 

• ■ ' . 

Massouyage, herbage, légume 
potager. 

Massouyers, ou Mazoviers, jar- 
diniers : à Metz , on les nomme 

- MEî^SAfS,' 

M astre , maître architeâfe : Mafirt 
dt Covréiige de la ciuit , qui a con- 

• duit les ouvrages de la ville ,. qui 
en a dirigé les bâtiments. 

Mates oe laict, fromages à, la 
' cfême, ' 

Matheu , Mathieu : voyez Ma-? 

Mathy, w Mathies, Mathtas^ 

MAtRE , mettre : Et y matre Us 
^airdts.y & y mettre les gardes 
convenables. 

Matriclle : matricula^ régîdre oit 
Ton ëcrivôit autrefois les noms 
des pauvres entretenus aux dé- 
pens des églifes ; ceux qui étoie^^t 
chargés de cette niatricule , fe 
nommoient Matriculaires : 
ceux qui y ëtoient infcrits , s'ap* 
pelloient Immatriculés. On 
nomme aujourd'hui , Matricu- 
le , une lifte où s'écrivent les 
noms de ceux qui entrent dans 
quelque compagnie , ou fociété; 

Matronée , ou Matronique » 
lieu defiiné aux matrones, aux 
femmes , dans les églifes , &c fô^ 
paré de celui des hommes» 




i88 MAX 

Mauclerc, mauvais dire ^ tin 
^. clerc ignxTrant /&c, 

Maudou LÉ, inal- adroit : maU io- 

latus. _- i/ 

Maufez, méchant, mal Êiit de 
cœur, mal né. 

Maupiteux, fans pitié, cruel, im- 
pitoyable. 

Mautalent, cbleré , defir de fe 
venger. 

Mauvaistié, malice, méchanceté. 

Mavaix , mauvais ; Tos mavaix en* 

gins ojleit & fi^fs misj toutes 

. iqauvaifes chicanes & fuperche? 

ries ôtéts & chafTées au loin , ex- 

pulfées d'entre nous. ' ' , 

Max , Même y nom d'homme : Saint 
Max , ou Saint Mçmc : Saint ilf4- 
ximinp 

JMaxenage , maifonnage, entrer 
tenement de maifon quant aux 
édifices. 

Maxencien, Maximin : Maximi^ 
nus , nom dTiom.me. 

MAXiERE,oxf Maixiere, mafure, 
:. ce qui refie d'un bâtiment tombé 
en ruine ; maccria. 

Maxon, maifon. 

« 

Maxonate , ou Maxenate , pe- 
tite maifon. 

May la tour, Mars-la Tour , par 
corruption. 

Malatour , bourg à quatre lieues 
de Metz, fur la route de Ver- 
dun : Martis turris. 

Mayeur : voyez MaïeuA. 

Mazelin, ou Mazerin, Yafe;| ou 
yaifle^u pour boire. 



MEC 

Mazelowe , ou Magdalene 5 

Magdelainc , nom de femme ; 
-r.MagdàUna. 

MAZETTt , mauvais cheval. 

Me , ma , nôtre :' Me grâce royal '^ 
notre ^race royale.' ' 

MiAGE i droit de péage à l'entrée 
d'une ville avec des marchandi- 
fes : jus mtatus ^ droit de pc^Œa^li^ 

Me, AT, canal, paUage, conduit. 4^ 
liquide : meatus. 

M ÉCHANGE , méchanceté. 

Méchant, infortuné^ ^«eftdan^ 
.la miferê.. . ' f; K 

Méchaniquerie V i^erqtiiherté J[ 
•épargne fordide. . 

MÉCHEF : voyez Meschief. 

MiDARi>^ ( ris de Saint.) ris forte ; 
& cela par allaâon à une ancien- 
ne figure ou ilatue de ce Saint , 
qui . etoit mal &ite, 

Meffaire, faire mal : Uni pourra 
faire telle ou telle chùfe j fans mef^, 
fkire ,. c'èft-à-dire , fans prévari* 
cation aux loix y fans mal faire » 

j' die m^acerey terme qui fe trouVè 
dans les capitulaires de Charles le 
chauye. 

MipAiT, crime, mauvaife aâion«* 

Mege , ou Matge , médecin. 

Megedvx , maréchal ferrant. 

Me^ue , petit lait, dcmacrum , mai- 
gre. 

Meh AiGNÊ , perclus , afFoibli par la 
maladie , impotent. 

MeraiqNER a çftropier , mutiler. 

Mehainj 



M El 

XIehaiN) mutilation qui rend im« 
potent« 

MfiHAiGNEUR f qui mutile » qui ef* 
tropie. 

Itf EHNÉE » ou Megnie 9 famille , de 
mafnada , maifonnée. 

Mehvre, mûr, qui eft en matu-» 

rite. . . 

Mnr CHAUSSÎ^, moitié d^m che4 
min : Se rifirve lou ^endour la mci 
. chauffii^ la moitié du chemin. 

•>Mein£R , demeurer : mamre : Qui 
mtint a Mc[ , qui demeure à Metz: 
Qui mcnrut^ qui demeurent. De 

* là' tes anciens termes de menons , 
manOfts ^ mtfidl^ &c. 

Meis y Meix ^ Màix, Mex , enclos y 
jardin fermé , enceinte d\ine mai- 
fon, ce qu'on appelle en certains 
lieux , pourpris & acctine» Ces mots 
Viennent de munfus. 

IMeix y ôu Mas : manfus^ ou mafi" 

• nus y ou maffa y fonds , héritages 
appartenants à un même feigneur, 
mais divifésen petites métairies, 
poiu-Joger chacune un payfan, &c . 
^ laqueUe étoient annexes doiiic 
-arpents de terre. Un territoire fe 
tlivifoit en meix ou mas ^ & le 
mas en journaux : Per UjqiuUes 
monfirances il tfi diclanit kt tas 
Us Turiiaiges ds Cheminai y ( terre 
xlépendante de l'abbaye de Saint 

. jimoulddt Metz ) :, San meix ^ & 
-fuun meix de terre doit on fiffiar 
dan dit ban ij fous & 4 deniers^ 
titre de 1421. 

Meitë f Meité y MbiTS, moitié : 
JLaums^là moitié. 



MEN 189 

Mel ANCOLiER^chagriner quelqu'un, 
lui caufer de la mélancolie. 

Meix , ilefle : mefpilium. 

Melote : melot4Sj peau de brebis 
avec la laine. 

Melte , territoire oh s'étend la )u»- 
rifdiûion d'un officier de juftice» 

MeMBÏ^ES r^UNE CHASTELLERrË ^ 

partiiçsr du diftriâ d'une châtelle^ 
nie^ d'un diâteau, d'une grande 
feigneurie. 

Memement, même, de même* . 

Memim , Maximin : La parocheSah^ 
Memin > la paroifle .St. Maximiob 

MenaxxurE) ajournement eq fufr 
tice. 

Menandies^ manoirs^ habitationi 
de campagne , granges , écuries s 
Que Us menaaîUes fuxientabhatites^ 

. Que les manoirs .de campagne fuf« 
ient renverfés. 

Mende 9 pot<9 mefure : Ly mende do 
lairme & ly mand de miel doit 4 der- 
niers de tanneuj le pot de gros 
miel y comme celui de fin miel^ 
doit quatre deniers de maltâte : 
tarif de Met^dc tan 1*37. 

Menés-, voitures : menU devin ^ vo»> ' 
tures de vin, 

MENESTIER9 au Meinestier, ac«: 
cufer, foupçonner. 

Menestrés^ , au Ménestrels » méh 
nétriers , joueurs de violon &au«* 
très inftruments bouffons qui al« 
loient divertir ceux qui les apr 
pelloient en leurs mailons» 

MxNESTREY : Idem. 

B bb 




»9o M E P 

Menge 9 Mcmmie , nom dliomme : 
Mcmmius. 

Meniere j (en là )^n la' forme, de 
'la -manière i.En queille manière ^ 

en quelle manière ^ ou manière 

•en laquelle.. 

M^NON DE xouji j poignée de cbau- ' 

me, de paille. En quelques en*p 

l droits on dit Steules. On ap- 

] : pelle encore Choul ,, cette paille 

courte dont on fe fert pour Uer la 

vigne. 

Menours , ( tes ) lès foldats mi; 

- ■» 
Mencturs, \ les fteres) mineurs, 

- » i4ies irdigiêuk de - Saint François ; 

proprement , les cordeliers. 

• • • 

Mense : menfa , table : Item , por^ 
' tionde biens deflinés à la table', à 
" la nourriture de quelqu'un : La 
• ^mtnfe epifcofale ylamtnfe aUaiia" 
le , &c. 

Menu vàir , efpece de fourrure dé 

petit gris. 
jMenu AILLE, amas de petites cko* 
, fes qu'on meta côté^ ou.au re- 
: bus. 
Menuijé , petitcflè. 

' ïf ÉOT, Méoutez , andeit droit fur 
les moutons , de Maout au iin- 
^ulier , un mouton , & MioTS au 
priàièl \ des moutoiis , ainfi nom- 
més de leurs cris mais , raies. 

ll^ipÉENDRE , déchedir de fon droit : 
hem , mat Êiire, mal agir, de 
mijprendere , comme meffaire , de 
^isfiicere. 

Méprisons, outrages , torts, inj'uf- 
tices. • > 



MER 

Mequine , fille qui fert , petite 
vante. 

MeraKce , Maranohe ,' MA'RAN*^ 
CE, amende qu'on paie pour les 
' fautes légères, 6c pour abfenœc: 
mulSa^ marancia. 

Mercede ,,réooaipenfe, iàlaire , dé 
mercesy mercedis. 

M£RC^:Mercq ^ou Mbri , marqu6*^. 
, .figne pour recùnnoître;. 

Merce y merci , grâces à quelqii'àn^^ 

Mercier , rehnércier. 

MeAchand , marchand. 

i'.. ■ 

*^ERÇHASsi£ , MerCh AUCiE , res^ 
de chauffée. 4^une maifon. 

Mërcher , marquer. 

Merchiefs , marchés , accords : Ei- 
dotent unre ly merchiefs St ly con^ 
yenanee% doivent tenir- les mar-» 
chés & Aiiyre les.conventions;:x>n 
trouve auffi Merchiet. 

■ 

Mercî , iniféricorde. t Crier merci i. 
demander pardon , miiericorde. 

Mercient, o« Merciant, avec, 
plaiiir, volontiers.* 

Mercuriales , affembtées dès par« 
lemènts , les premiers mercredis^ 
d'après la femaine de p8ques , 6c. 
d'après la Saint^arein , dans lef^- 
quelles le premier préfident y 
ou le procureur général, ou l'un 
des avocats généraux , parlent 
contre les abus qu'ils ont remar- 
qués dans l'adminiOration de la 
juftice. J'ai récupéré & ai en main^ 
un volume i/2-4^. manufcrit , de 
mercuriales , ou difcours pfonon^ 
ces à cette, occaûon auparlemeni 



MÈ'R 

, ie Metz. L'on y voit refprâ dirdit^ 
! 'l^otinête Si'pjeo^tiàlàéxietteMu^' 

FuiiTeau principal: de thaqué lièu^ 

, -^celuîquit^'çjbitié^pïtfts cotilante 

^'edux, côitftiië la inê): reçoit, les 



Mer EL. ^ marque qu^ôn dbhnoifaiv- 
trèftJÎs > '1)6ur prtùve que la mar- 
cKanâïfe qu^oS pfenoit , étôit'ac- j 



trèftJp > '1)6ur preuve que la mar- 

cKanâïfe qu^oS pfenoit , étôit'ac- 

iqiùttée.-Ûki^L dit depuis Mjir£au« 

Mergueron y Marguerite ; nonl' de 
fèimne^'. - ;ji/' ..- ^ . ;• .«; •■.!/ 

Meradie)! 9 (démon ) Tépilepûe "ï 

4^monium mfiridiahum. 

MERiif^tfi/MkiRiN, fergdnvhuiffier. 

Merirâ^ re^ofmpetiren ^ : ' * 

Merlin 9 grofiemaffufe'en- fôrmèl de 
6\ hache ^qiît fert â feadrtî^'du bdisl 

MERikE , moindre r /wi/wrv ' 

Merme p'age !,. moins âgé : hatii 
mimrr de* même <jue meir figni* 

:>' fie le plus grand 9 majot: iuuu 
major, .r .ritv'- '. ''■-» " . 

Mebiiien, mérrais, bois à J>âtin 

MertenXte , nom de femme , di- 
mininiitif de Martin :. Martine. : . . 

Mertin, ( Saint) St. Martin : Mar^ 

• tinus. 

MèRVEILLOUS , fùrpris \ ^bnné : 
' Dont lùumayour de là ctueffltDeu 
des Celejliens fut moult merveilldus y 
ton ah ^( comme les autres ) que 
riens nenfavoii^ & ny le defvai'- 

. gnereit , de quoi le maïeur ou mai- 
fe de réglife des Céieâins fut-ex- | 



MES t^t 

trêmemçnt furpris , de même que 
' ' les ôultrés' , • qui n'en favoiênt tien ^ 
ni ne pouWsàè rit le devinéri-' "' -* • ^ 

AiÊRXAL f la vHIede Miyfalr 

Mes , meflfager., envoyé : mijfus^i ■ 

• - > • 

Mes DE MARiAiGE 9 droits qu'ont 

Quelques feigneurs , de fe faire 
onner un plat àe , chaque mets- 
.' ^u:OA /ejrt aux feitins des noces dé 
teuriteu. ' 

Mes ACENSiER ^ acenfer mal un^hé-- 

ritage^ , . 

McçHAiGiEZ , trompés à' un échiân^ 
ge : TMit- dient fue ^ejt le prout^ des 

^» tnfftns & '^uil^ ne font mie mefi^ 
chaigiei , tous conviennent que 

. . ç^ft le pi^ofît; des onfants ^^ & qt^'ilS' 
ne font pas trompés dans l'éch^ui'-; 

; ge ^qnt s^agit : litre de 1406., r 

Meschiefs^ àeûruâion ..malheur « 

. acadent. 

Meschin, jeune garçon. . 

Meschine , fille , demoifelle , damev 

Meschotr 9 avoir du malheur • 
. i mal tomber : malc éadere^ 

Mescine, même. 

Mescrêans, (les) infidèles imàli 
crcdentes. 

Mescroire y loupçonner : maie cr€^ 
dere; 

MescHù^ , ' fbiipçons; 

Mesdi , 4>u Meidi j midi. ' 

Merienne , méridienne ^ fommeit 
de midi. 

Mesdonner j ( fe ) qui s'abandonne 
' -à aûûHxi : Femme qui fe meJUormc^ , 



^ 9:f M. E S 

<jm s'8ban4onne à autre^qu'à fon 
tnax\ : il fignifie atiffi fe nùfallUr. 

i^ESEï*,: voyez MusEtz» , 

Mese^tamce y déplaiiir ,. mal-^ûfe. 

Meshui ^ déformais y tantôt. 

Meskesdi , Mesquepi 9 mercredi. 

Meslaier , laifler un bien k^tns ou 
^ bail» à.p^rte;, à fon préjudice. 

.Mk^aiges^ meubles de ména^. 

Mesnie , ou Mesgnie» Êimille « tou- 
^>tes les perfonnes d'une même sAzS^ 
fon, de mafus , mafinia. 

Mesnil , habitation.» de wumfio ^ 
d'où IWa fait manfiomlu . ; 

MëSprendre 9 tomber en fauté' t Si 
quilqt^un mijprcnoie en ces cas pS*il 
eommettoit quelqu'un de ces dé- 

• lits. 

Messadge» hûifller» ^ei^eht^ imi 
< font feits pour les- méflages , res 

exécutions des mandements de la 

juftice. 

I4ESSADG E&IR4 emploi » fonâion des 
fergents, desmefladges* 

^EssAïQE ^ xaoflage i commiî0ion. 

Messer» donner^ accorder. 

Xessere» meflel ou miflel» livre 
tfégUfe.- 

JdESSERiE, étendue des terres , des 
moiflbns qui dépendent d'un lieu » 
<l'un château» d une paroifle.: mef- 
faria , de /nlrj^. 

jMessiens , chofes gênantes , qui in^ 
xommodent & trQublent le bon 
ordre d'une maifon » quiAuiftnt^ 
& portent préjudice. 



1 



MET 

commis à la garde des moiflbns ^ 
l^,,desjEruit^ dç.^ terre » lorfqu'ils 

commencent à .ipûrir : on trpu- 
. ve nttj^r y n^ffariusjy dans 1^ 
■ anciens titres. 

Messire <^m€u$ domimis^ qionfei- 

, ^uç; jitré. d'hpimeur , qui dans 

les contra^. ^ autres .aâes ^ fe 

donne prdinaM*çmefit ^yxx pefipp*- 

nes difiinguées. [ , ' ,[ \ 

befoin ^ » s'U eft néceflaire.^^ 

Mestier^ C parler d'alire) parler 
4'2^it?re chofcv , . ' 

Mestier: voyez Mortierjk. • 

Me&tiv^ge, droit cpi fe levé fur 
^ les bleds qu^on moiifonne^ irede- 

Mesuage, omifoft eriiQnjqgei^ pfo^ 

. • pre,à êtrehabiteeo > j . : > . 

Ml^yoy^ERy ( ie)ife détaumfrii fe 
déranj^er y s écarter de la boqfiç 
voie. 

M£su$, abus, uiàge illégitime. 

Met AIL y méteil, bled moitié fe%Ie 
& moitié froment. 

Metalrnt y défaut de capacité y dé 
talent. 

Métayer y Metays, Meteir , 
Metivier, celui qui cultive 8e 
fait valoir des terres , ou une mé* 
t^^ricf y de m€dUtariHS il mçMcutP 
.fia ) qu on a formés de mêdietas ^ 
moitié ; parce que le métayer 
prend la moitié des fruits. De là 
vient que dans, le droit , on le 
nomme fermier partiaire : colqnus 

^'Ww ww^^jf ^'^WVft 

M£X£ 9 



M EU 

Met£ : mtia , borne , limite. 

Metissont , ( ki ) qiii mettent , qui 
poient. 

Metrepeine , travailler, fe donner 
des peines. 

Mètre : mttrum , vers, poéfie. 

Metrete, ancienne mefure pour 
les liquides , la même que Tam- 
phore : amphora. 

Mettrieux , des épots. 
Meu , r un ) un muid , foit de vin, 
foit de bled. 

Meu ( layée à thiers ) laiflee de vi- 
gnes au tiers franc. 

Meubler , legs, entre deux con- 
joints ou^ppux, qui emporte, les 
meubles.^ 

Meublier , rhéritier des meubles , 
le furvivant des conjoints qui les 
emporte. 

Meultre , meurtre : iomicidium. 

Meulx , mieux : mclius. 

Meurdreurs, meurtriers. 

Meute, émeute, fédition. 

Meutier^ , jaugeurs. 

Mev£NT£ , vente à prix trop modi- 
que. 

Mex : voyez Meix. 

Mey , milieu : En la mty Août , au 
milieu du mois d^Âoût. 

Meysmement , en particulier, nom- 
mément. 

Mez , milieu : A mc^ , au milieu. 

Mezau : me^io , pourri , gâté , cor- 
rompu. On appelloit ainfi les la- 
dres , les lépreux ; voyez Muselz, 



M I C 193 

Mezel, Mofelle : La Moselle , la ri- 
vière de Mofelle : Mofella. ^ 

Mi , mes : Mi cnffcns , mes enfants : 
mci pucrL 

Mi , â moi : mihi. 

Mi, moitiés TuUdoux doicmpar mi 
partir , tous les deux doivent 
ger par moitié* 

MiALDRES, meilleur : mclior: MsEL* 
DRE eft la même ch6fe. 

t 

MiEUDRE : Idem. 

Ml AULX , Meaux , ville capitale de 
la Brie. 

MiCE , ( drdt de ) droit de pren« 
dre la moitié des fruits. 

MiCER , donner )l quelqu*un un tel 
coup dé pied au bas-ventre , qu'on 
le faffe tomber fans refpiration. 

Miches de saint Etienne, les 
cailloux dont il fut lapidé. 

MiCHOT , MiCHELOT , Mich€t t 

' MichaeL 

MiCHOT , petit pain , un peu plus 
blanc que le refre de la cuite. 

MiÉE , jattée de lait , dans laquelle 
on émie du pain. 

MiEGE , ( droit de ) droit de mice : 
'froyez MiCE. 

MiENNUlT , minuit : mtdia nox. 
Mièvre, vif, renouant, un peu 
malin. 

Mièvrerie, petite malice, viva- 
cité. ' , 

MiGNAN , chaudronnier. 

Mignon, Maignon, Mignot, 
MiON , petit garçon, un mi«hom- 
me , demi-homme. 

C c c 



( 

^ 



194 MIL 

MiGNOTiSE , flatterie , careffe, telles 
qu'on en fait aux mions ^ aux pe- 
tits enfants. 

MiLi AIRES , ( r ) Tan mil : Cijl tfirîs 
fut fais VÏll jars après fefic Saim 
Rtmei kant li milialrts corroit 
far M. & ce. & LX & XVII 
ans^ cet aûe fut pafle huit jours 
après la Saint Rtmi de Tannée 

H77. '^ 

MiLiON , oifeau de proie , milan : 
milvus. 

MiLLEDiABLES, foldats débandés & 
voleurs , qui, pour fe faire encore 
plus craindre, fe donnèrent ce 
nom eux-mêmes en 1 jxj* 

^ILLOUR , meilleur* 

Mi- LODS , droits quife paient aux 
feigneurs à chaque mutation de 
propriétaire, fur les héritages ro- 

"■ tnriers, non fujets, comme les 
biens nobles, aux droits de l'ods 
& ventes. 

Minage, droit de mefurage à^s 
grains. 

iMiNETTE , droit de menée , ou 
conduite de blés au marché. 

MiNGNER, miner, faire des iiiînes. 

MiNU, dénombrement, détail;^ ou 
déclaration de terres , de rentes , 
&c , pièce par pièce , qu'un nou^ 
veau poffed'eur doit donner à foh 
feigneur , lorfqu'il entre en jouif- 
fance. 

Minute , original des aûes, 
MiPARTiR , partager par moitié. 

MrQUIEL, MiCHIEZ, MlQUELET, 

}AicUhLOT ^ Michel i MkhacU 



MIS 

MiRAM.OLiN,roi de MaroC: F/îur»' 
ry. Hijl, EccUjîaJl. 

MiRE| médecin. 

MiERE, guérifon. 

Mire, (mettre à) mettre à chep^ 
tel : voyez ce mot. 

Mirer , ( fe ) fe contempler avec 
aflfeâatîon dans un miroir,, ^y 
admirer. 

MiROu, miroÎ4?. 

MiSCELLANkES : mifcdlanta^ ou- 
vrages où fe trouvent des recueils 
fiu: des fujets différents: lum^ 
clafles de bibliotheaues , qui con- 
tiennent des livres lur toutes for- 
ces de matières; en un mot, ui» 
mélange de livres. . 

Mise , jugement d*une chambre de 
juftice. 

Mise, dépenfe iFayer fa mife^ rem- 
bourfer ce qu*il en a coûté» 

MisÉRABLETÉ , mifere. 

Miséricorde, petits poignard dà» 
anciei^ chevaliers. 

Mis EUR, juge, arbitre. 

Missi DOMiNrci, commiïraires que 
les fouveraifis envoyoient aip- 
trefois dans les provinces, pour 
y informer de la conduite des 
comtes & des juges , & pour y 
juger même les caufes d'appel d^ 
volues au fouveram , ou y ré- 
former les jugements injuftes. En 
800 , Chariemagne confia à des 
miffi dominici l'exécution des caw 
pitulaires qu il avoir fait rédiger 
à Âix*la-Chapelle» 

MissiE , ce que nous nommons aa* 



MIT 

jourd'huî une généralité , envî- 
fon une province , dans laquelle 
le roi envoyoit un mlfs ou inten- 
dant, pour veiller à la jufiice,à 
la police & aux fînahces. 

Mission, ( faire) faire la dépenfe 
pour quelque chofe , y mettre du 
lien. 

MiSTE , jolie , propre , bienfaite. 

MiSTE, ( la ) la mute , la plus grofle 
des cloches de Metz. 

Mistral : agent d'un feîgneur : iw/- 

nijlcrialis. 

MiSTRALiE , office d'unhomme d'af- 
faire, dW miilraU 

MiSTURLET, fanfaron , petit doc- 
teur qui fe mêle de tout, 

MiTAN , ( au ) au milieu. 

MiTis , matou , gros chat, 

MiTOYANT, mitoyen. 

MlTOYERlE , ou MèTÔYERIÊ , fé- 

paration de deux héritages conti- 
gus. On dit que deux voifins font 
en MiTOYERiE , lorfque le mur 
qui fépare leurs maifons eft mi- 
. toyen. 

Mitte( la) la moitié. 

MiTTE , mefure ancienne , de fel & 
de bled. 

MoAYEZ ,mouée , amas de pefTeaux, 
d'échalas dans les vignes pendant 
ITiiver , lefquels fuffifent pour 
échalaiTer la huitième partie d'un 
Jour de vignes, qui de là efi nom- 
mée mouic de vignes* 

MOGIN , fromage mou. 

MoHATRA, forte de contraâ ufu- 
raire, par lequel on acheté très- . 



MOI 19^ 

cher une chofe qu'on revend en- 
fuite, à très- vil prix, à celui de qui 
on l'a voit acheté très- cher. 

MoBiLiAiRE, meubles, biens & ef- 
fets qui peuvent fe tranfporter , 
qu'on peut mouvoir d'un lieu en 
un autre : mobltia ^ mobilier efl la 
même chofe* 

MoGNE , moine : monachus. 

MoiBLES, meubles. 

MoÏEL d'uef , jaune d'œuf. 

MoÏEL DE BLED , tas de bled* 

MoiLLER , femme : mulur. 

Moindres d'âge » mineurs* 

MoiNER , mener par la main : Ittm i 
conduire : Et les moinnet gejir on 
vaulx de Me^ , les conduiût cou- 
cher dans le val de Metz* 

MoiNESSE, oz^MoiNETTE, religîeu« 
fe : monialis. 

MoisON , traité fait avec un labou- 
reur , par lequel il s'oblige de 
cultiver & enlemencer une terre , 
à condition d'en partager les fruits 
avec le propriétaire de la manière 
convenue. 

MoiTENGE , grains mêlés : MoUengt 
wain , moitié bled & moite fei«- 
gle : Moitenge mairs , mélange d'ov-. 
ge & d'avoine. 

MoiTERiER , vigneron qui tient une 
métairie de vignes^ 

MoiTiEMENT , enchère qui fe fait 
fur le tiercement , doublement* 

MoiTiEN , mitoyen. 
MoiTOYEN, mitoyen. 

MoiTRESSE y métairie de terre ; Se 



196 MOL 

monté la dite moitnjfc a ^C jors it 
une. 
MoiTRESSE, métairie quelconque. 

MoiTRiER ,. celui qui cultive une 
métairie , foit à titre de ferme , 
foit à moitié , au tiers muid , ou 
autrement. Sur Torigine de ces 
termes : voyez Métayer, 

Moleste , chagrin : moUJlia^ 

MoLiNEL • moulin. 

MOLINET , petit moulin. 

MOLINIER, meunier. 

MOLLIN , moulin : molendinum. 

MoMEUR, momon ^ homme dé- 
guifé, mafqué. 

MONEAGE, monnoyage, fabrica- 
tion de la monnôie. 

MoNN ETAGE , la troiiîeme partie 
du profit qui réfulte , ou revient 
du monnoyage. 

MoNNOYERiE, Tattelier oîi Ton 
donne Tempreinte à la monnoie. 

Moniales , religieufes. 

MoNiTiONS, avertiffements juridi- 
ques de la part de Vévêque 9 aux 
eccléfiaftiques de fon diocefe. 

MONOMACHIE : monomachUy duel, 
combat dliomme à homme. 

Monopole : monopolium , trafic il- 
licite & odieux , dont un feul fe 
rend le maître , pour voler le pu- 
blic. 

MoNS , Monfieur. 

MONSON , ( pont à ) Pont-à-Mouf- 
fon , ville à cinq lieues de Metz. 

Monstrances, titres 9 témoigna- 
ges par écrit. 



MON 

Montage, aâion de monter; on 
paie le montage des bateaux fur 
une riviçre , du foin fur un 
nier, &c. 

Montanage : voyez Moutonna- 

GE. 

Montance, valeur, fommeà la- 

3uelle fe monte une chofe : oa 
it aujourd'hui le Montant. 

MONTENAGE : voyez encore Mou-' 

TONNAGE. 

Monter , le haut d\m lieu. 

MONTIER , monaftère : monaftt'» 
rium : MontUr en dtfj mo/iaitere 
dans la forêt du Der : monafiùr, 
rium Dtrvtnft. 

MoNT-JOiE, enfeignes des chemins^ 
telles que des croix, des mon<- 
ceaux .de pierres, de grands ar* 
bres , des montaenes vues de 
loin , à l'approche defquelles , les 
pèlerins, les voyageur; fe ré- 
jouifibient : mons gaudii. 

Montre, ufure : prêur à montre^ 
prêter à ufure , à intérêt. 

Montré, defcente de lieux, de 
la part de la juftice. 

Moratoires , ( lettres ) lettres de 
furfis , accordées i un débiteur , 
pour fatisfaire (ts créanciers : 
nous les appelions Lettres d^itat» 

Mordant , agraffe. 

Morer , demeurer , refter : Dont il 

tnorut /axis , dont il refia poflef^ 

feur. 

MoRiE , perte caufée par la mort 
de quelqu'un : Item , pefte , mor-. 
talité. 

MbRNIFLE 



M OR 

MORNIFLE y raillerie , foufflet. 

MoRREy forte d'ancien jeu, où l'on 
rifquoit fouvent fa fortune, 

MoRTAiLLABLE>, qui .eft de main 
morte, de condition fervile, dont 
' le feigneur hérite. 

MoRTÀiLLE , fucceffion d'un mor- 
taillable qui Vient au feigneur, 
lorfque celui-là meurt fans en- 
fant légitime. 

Mort bois , bois non portant fruit. 

Mort-civile, privation de T^tat 
civil, du pouvoir de faire des 
contrats , de tefter , d'hériter , 
&c. 

Mort en la coutume, c*eft dans 
le pays Meffîn , celui qui décède 
fans en&nts , iàns frères ni fœurs , 
ni defcendants d'eux, fans père 
ni mère, grand-pere ni grand*- 
mere. 

Morteigne , Mauritanie. 

MORTEMAjN^bandonnementqu'ûn 
père ou une mère fait par avance 
a fon enfant , de ce qui pourroit 
lui revenir de fa fucceffion : 
AvanctmcTit cf hoirie. 

Ï^ORTEMAIN , droit dû au feigneur 
dans certaines terres , au décès du 
chef de âimille , ou de fa femme. 

MoRTETÉ , mortalité. 

Mortiers de çire , chandelles de 
nuit. 

Mosaïque, au Musaïque: mufi^ 
vum , ouvrage de patience , d a- 
mufement , qui eft compofé de 

|ilufieurs petites pièces de n^ 



MOU Ï97 

port , & diverfifié de couleurs & 
de figures, &c : voyez MusER. 

MoSELL ANE , qui eft aux environs 
de la Mofelle : on appelloit ainfi 
une partie de la Lorraine : Mq^_ 
fcllana» 

MOstrer., montrer. 

Mot AGE, preftation, redevance» 

Mouchard, efpion. 

MoucHON, traite des vaches, ce 
Qu'elles donnent de lait , chaque 
fois qu'on les tire : on trouve 
auftiMuissoN^ 

MouE,.mufeau, grouiiu 

MouGNKR, meunier. 

Mouinger, au MouiGiR, man^; 

ger : manducare. 

Moulage , partie du moulin qui 
fert à faire tourner les meules. 

Moulage, ( droit de) droit que 
les feigneurs lèvent fur leurs vaf- 
faux pour la mouture des grains. 

Moulineures , laine qui provient 

de l'apprêt , ou de la tonte des 

. draps, & qu'on emploie dans les 

étoffes d'une qualité inférieure ^ 

& d'un bas prix. 

Moulre , moudre du grain. 
Moult : muUûm , beaucoup* 
MouLTURE, mouture. 

MouNÉE, dharge de grains qtfoU 

envoie au moulin. 
MouNiER , ou MouGNiR , mangert 

manducare. 

MouNiN , MouNE:rTE, finges mâlç 

& femelle. 

D dd 



19» MOV 

MoORS y moeurs : mores : De tonnes 
mours 9 de bo/ines mœiirs, 

MouST, ou Moux, vin doux : mufi- 
tum. 

MousTRiES, métayer, fermier , cul- 
tivateur d'une ferme. 

MouTES y cuites : Pommes mouties\ 
^cui^s au, four. ' 

MOUTIER , églife : Ly grand moutiet%. 
ou mouty y la cathédrale, ainû 
nommée , parce qu'il y avoit au- 

. . , trefbis , près d'elle , le monaftere 
des' chanoines vivants en commu- 
nauté. 

MouTONNAGE y droft féigneurial 
qui fe levé fnr ceux^ qui vendent 
' ou acHettent des moutons , ou 
autre bétail : jus vervtcinum. 

Mo VVANC^ y dépendance d\m fief; 
qui releye' d'un autre fief; . d'une 
terre , qia relevé d'une, autre ter* 
te : on dit d'ui;i grand feigneur , 
^lu'il a un grand nombre de fiefs 
& de vaflaux qui font dans fa 
Mouvance, c'èff-à-dire, qui re- 
lèvent de lui, qui en dépendent, 
& lui doivent fervice.. 

MovAiR,. mouvoir,, dépendre rJC/V 
movaixe^ kil muelty ou mutvet 
Jeanine cenfaly qu'il meut, qu'il 
dépend , ou e(l afliijetti à un au- 
tre droit <^ cens. 

^J^YA^x^. chancelante. 

Moyenne^ Moyen, milieu xSans 
tnaytn ,, fans milieu , fans inter* 
valle , fans héritage intermédiaire. 

liOYENS ^^ incultes 9 biens : Inégaux 

en màyini ^ eà liche^es 9 de for- 
tune inéeale» \ 



MUE 

Moyennement, médiocrement; 

MoYRiEUX , fauffe braie , efpece 
d'avant-mur, ou efpace qu'oa 
laiflfe au pied, d'un rempart. 

MozETTE , camail d'évêques. 

Mu ANGE, mutation : Muage a lai 
même £gnification. ' 

MuARDiE ', parefTe , notichalance. 

MucRE , corruption produite pat 
Thumidité. 

MIjeau , muet : mutus. 

MuEiL, mieux, 

Muelle, meule de moulin*. 

MuELLES , toutes fortes de cornes 
à faire des .lanternes , .&c : La ma^ 
letote de toutes muelleS'& de woi-* 
resy maltôte de toute efpece de 
cornes. & de verres : voyez Wot» 
a£S. 

Muer , changer : muùxréi 

MvLCTER i multart y punir». 

Mumie , momi^, cadavre d'homme 
quia été embaumé. 

Mt^NiCiPÀL , ce qui appartient à 
une ville : Officiers municipaux ^ 
officiers pour défendre les inté- 
rêts d'une ville, tels que lès niai"»< 
tre-echevin , échevins , &c. 

Murage, ancien droit qui fe le- 
voit pour l'entretien des murs 
d'une ville*, & autres ouvrages 

:.> publics.: V7zttrtfg%tt;/7z. 

MuRDRiR , meurtrir , bleffer. 

Mure ^ fouxure d'habits faite de 
peaux de rats« 

Mûrier , murer. 
I MlJiiTEL 9 mur dé cours, dé jardins,; 



Nf us 

MusAGB , retardement. 

MuSARD, fainéant, que la moindre 
chofe arrête & dlArait de fon de- 
voir. 

MusAJtDiE, amufement , bagatelle. 

MusARS, bateleurs, gens occupés 
à faire rire , à perdre leur temps , 
& à le faire perdre aux autres. 

MuSEft, être oiûf^ s'occuper de 
niaiferies , fouffler dans quelq,ue 
^chofe. 

MussER , fermer,, cacher : de U le 
terme de Cliene mu/etie , ce jeu 
d'enfants oîi 1 un d'eux a les yeux 
fermés , tandis que les autres- fe 
cachent. 

MysELz, ou Mesels, les lépreux.^ 
les ladres : l'on voit dans toute la 
France des lieux nommés iadri- 
rits , ou liprafuies. On y renfér- 
moit ceux qui étoient attaqués de 
ce mal. La manière de les y 
renfermer eft tout à fait fmgulie- 
■ re : voyez là deflus. VJffifioire 
Je. Mtii. 



MYR 199 

MuSELLERie , léproferie, ladrerie» 
&c. 

MusQUETTE , mofquée , temple de- 
Mahométans. 

Mutation ; mutatio , changement! 
de terres par vente. En ce cas , el- 
les doivent les lods & ventes au, 
feimeur : lum , -changement de' 
vaUal. En ce cas ci , les fiefs doi- 
vent des quints & requlnts. Ilyar 
des mutations eti l'on rie doit ce- 
pendant que le fimple rachat : on 
ditauin mutation de monno'u^ &c.- 

My , moi : Pot pnieir por Cairmt à& 
tay , afin que l'on prie pour le. 
falut de mon ame. 

Myre : voyez Mire. 

Myriade, nombre infini. 

Mystère, chofe cachée & fecrette;. 
impoflîble ,- ou diiCcile à com^ 
prendre : Myjïcrium.- 

Mythologie : mythologia , fciencff 
de ce qui concerne les fables des 
feuffes divinités païennes,. 







NAC 



N 



ABINE : napina , lieii planté de 
navets. 

Nabot , qui eft de petite taille, un 
pygmée. # 

Nacheuv, Nachoux , Nactieux, 
celui qui répugne de manger après 
ou avec des gens mal propres. 

Kacquet , valet, laquais. 

Nacquit , ou Nacure 9 ( oui )qui 
n'a foin de rien, ^ui ne s embar- 
rafle point. 

Nafre, balafre. 

Nafrer y navrer , J>alafrer. 

^ÈL GUERfiS , il n'y a pas long-temps. 
Depuis peu , il n'y a ^eres de 
temps. 

Nais , né : nàius. 

Naissement, naiflance. 

Naisage , droit qu'ont des particu- 
liers de &lre rouir leurs chanvres 
ou leurs lins dans une rivière , 
•un étang ou autre place remplie 
4i'eau : Ittm , droit que le feigneur 
ou propriétaire de l'eau , perçoit 
de Ion côté , dans certains lieux , 
pour la permiflion par lui accordée 
de mettre rouir du chanvre dans 
fon eau. 

Naitenier , batelier. 

Nantir , prendre, faifir, emporter. 

Ï^ANTisSEMENT,gage, sûreté qu'un 
débiteur donne à fon créancier, 
^ Qieubles ou autres effets. 



N AR 

Naquere: , ancienne efpece de tym- 
bales , dont les Allemands fe fexw 
vent encore à la guerre. 

Narcotique , qui affoupit. 

Nargue, mépris. 

Narqueter , marqueur de jeu de 
paulme. 

Narquin, mendiant. 

Narquois, feintes, Êiufles fubtili- 
ti% des gueux pour extorquer l'au- 
mône , leurs contorfions , leurs 
voix contrefaites , &c. 

Nasse , infiniment d'ofier , propre 
à prendre du poiffon , nMa. Oa 
dit qu'un homme eft dans fa nafle ^ 
pour lignifier qu'il eft engagé dans 
une fâcheufe afl^ire dont il ne 
peut fe tirer. 

Nastion , naiffance : Etfdt on grand 
j oit pour ccjlc naflioriy 6c l'on fit 
de grandes réjouiffances à l'occa- 
fion de la naifiance de cet enfant. 

Natte , tiflu plat, fait de )oncs, de 
pailles ou d'autres femblables ma- 
tières flexibles , de mappa , matta. 
Les anciens folit aires d'Egypte 
couchoient fur des nattes : Natter 
un plancher y c'efi le couvrir de 

nattes. 

« 

Naturaliseir , accorder à ua 
étranger les droits & les mêmes 
privilèges dont jouiflent les reg- 
nicoles , ou naturels du pays. £« 
naturaUfati'on eft l'aâe par lequel 

on 



NAV 

*<m eft naturalifé. En France , elle 
^'appartient qu'au roi. Elle s'ac- 
corde par des lettres de chancel* 
lerie qui doivent être vérifiées à 
la chambre des comptes, & au 
parlement pour avoir leur effet. 
i^es Bouillonnois , les Suiffes, les 
Savoyards & les EcofTois n'ont 
pas befoin , en France , de lettres 
de naturalité : ils font réputés 
regnicoles. 

Nau, bière, cercueil» 

Naw : navis , un vaiffeau de mer. 

Naucher , nautonnier, batelier^ 
matelot. 

Navag , plaine iplanklcs. 

Navage , une flotte. 

Nave , navire : navis. 

Na viE , charge d'un vaifleau*: navîs 1 
onus. 

Navée , ( graine de ) graine de na- 
vette. 

Naviere, plan de navets. 

l^AULAGE, ce qu'on paie po\ir paA 
fer l'eau : naulum. 

Naumachir : naumuchia^ fpeâacle 
d'un combat naval que les Ro- 
mains donnoient au peuple pour 
le divertir : lum^ grand lac fur le- 
<|uel fe donnoit ce fpeôacle. Il y 
avoit à Metz une naumachie Ro- 
maine : voyez YHiJloirc gcné-- 
raie de Mct^m 

Havtiqve :nauticuSf mi concer- 
ne , qui a l'apport à la mer , à la 
navigation , à la marine. 

Kavrer , bleffer fortement , Êiire i 
«me grande plaie : Na^nr/an 4h^ \ 



NEC 101 

ntmi , le bleffer de manière à le 
mettre hors de combat. 

Navyeres^ ( un ) un bateau. 

NaUssowe , le pays de Naffâu : Ly 
cuens de Naujfowty le comté de 
Naffau. 

Nautonnier, qui conduit une bar« 
que, unvaiffeau. 

Ne : cette prépofitîon fe trouve mîfe 
pour ou , pour & , pour ni , pour 
Je , pour non , pour ne que : voyez 
Se. 

Néant , non : Corne néant profita^ 
blés , comme non avantageux : 
les Meffins difent Nian. 

Nécromancie, le prétendu ait 
d*évoauer les mons , pour ea 
tirer aes connoiffances : necro^^ 
mantia. 

Nécromancien, impoftetir <pii fe 
mêle de nécromancie. 

Nectoinier, nautonnier, batelier^ 
Nec , ( le ) le nez. 

Nef - BATAiLLERESSE ^ bâtimeiflt 
armé en guerre. 

Negrerie , autrement , Captive- 
RiE , lieu où l'on enferme les Nè- 
gres dont on a la dMreté de faire 
commerce. 

Neif , futaille , tonneau à mettre da 
vin. 

Nemoz, lieuconfacré ï la religion i 
terme qui vient, ou de ntmus^ 
bois ; ou de nimis , nemes^ nemit^ 
qui, en langue Celtique , figaî£en€ 
£rand. 

£e^ 



202 N E R 

Ken , nî : N*en il nen autres por 
lui , ni lui 9 ni autres en fon nom. 

Nenni ou N ani y non : de ntnu. 

NfiOGRAPHE , celui qui écrit d'une 
manière nouvelle , & contraire à 
Tortographe ufitée : tel eft M. 
de Voltaire , lorfqu'il écrit les 
Français j &c» 

NE-ONQUEy , jamais. : Ne^nques ne 
Ifii ne vit le contraire , jamais au- 
cune perfonne ne vit le contraire. 

NtR ,• nerf : nervus : Ranerer^ rendre 
du nerf à quelqu'un , en lui fai- 
fent retrouver {es forces & fes 
jambes par de bons, coups de 
fouet. 

Keret , petite monnoie ancienne : 
nîgellus , noiret , CQmme effeâi ve- 
ment on la trouve ainfi nommée. 
Les foixante fous néretSy ou» noi^ 
, reiSj valoient trente-fix fous Pari- 
fis. Le fou noiret , ou néret^ va- 
loit environ un quart moins que 
îe fou Tournois, & le Parifis un 
quart plus que le Tournois. 

Kerviens^, ancien peuple des Gau- 
les 9 qui habitoit le pays qui com- 
pofe aujourd'huiv les diocefes4e 
Cambrai & de Tournai ^ le com- 
té de Hainault .y &c. 

Nesa, venez- yous-en, venez ici. 

K'est-que, à.moins que*. 

ITest-que-ce-sont, à moins que 
ce ne^oient. 

Ne-soit^ue y. à moins que ^ ex- 
cepté que y &c. 

Neu , ou Neus , la^ mit : Neu fir^ 
piani^ nuit fermée^ 



NEU 

Neu , journée de travail : Plop 
dotent 14 neus on clos ou en la: 
veigne don Seigneur on mois de 
mairs^ & ung cheir de cherroy & 
altres droitures , ils doivent en 
en outre , quatorze journées de 
travail dans le clos , ou en la vi- 
gne du feigneur , durant le moia 
de Mars , avec le charrois, d'une 
voiture y & autres redevances v 
titre de 1412. 

NEUCHESTAr, Neuf-Château, peti- 
te ville du duché de Luxem- 
bourg, peu éloignée de Chiny & 
d'Orval : novum cajlrum in Ardiiifè^- 
na^ 

NeufmK : nonagium y nona^ droFts- 
anciens & finguliers , que les ca« 
rés de divers lieux percevoieat 
iiir les biens de leiu'S paroiflieas 
décédés. C'étoit la neuvième par^ 
tie des meubles. 

Neume : neumay récapitulation dès- 
notes du ton d'iine antienne, qui ie 
fait fur la dernière fyllabe par une 
fi'mple variété de tons , fans y 
joindre aucune parole. Cela allon- 
ge le (bn ; &c ï\ hwx. beaucoup 
d^aleine , de fouffle^ En confé- 
querice, on croit que /i^i^/tz^ , neu- 
me vient, àtpneumay terme Grec, 
qui fignifie efprit , foufBe , &:<:• 

Nevouk^ ou Nevôult , neveu. 

Neure , nuire : nocercs . 

Neure , petit bâtiment <Iè mer , qû 
fert à la pêche du hareng. 

Neuroux, nouveau jour, premier 
jour de l'an. 

I^£VSj^|£>France:occidentaleL| elt^ 



NIA 

tre la Loire , la Seine y VOiCe , 
TEfcaut Ôc la mèr. 

Neutre : médius , libre , indifférent , 
qui n'efl ni à l'un ni à l'autre , 
qui ne prend point de parti en- 
tre des puiflances qui font^n guer- 
re, &ۥ 

Neutres , ( terres ) lieux qui ne 
ibnt proprement fournis à aucun 
fouverain ; mais qui pour vivre 
libres , paient aux potentats voi- 
fins , des droits^ de fauve-garde & 
de proteâion. 

Neuve terre ,.«« terre neuve, 
( faire ^ paffer un nouveau bail 
d'une ferme > d'une terre.. 

Neuxant , nuifible : Keu eeti ntfc^ 
Toit niant neuxant , que cela ne 
pourroit porter préjudice ou nuire 
en aucune façon. 

Neuxe, noix : nux» 

Neuzes , Neusettes , ou Nou- 
GETTES, noifettes. 

Niant , ( a ) ne nuifant aucunement 
à la partie. 

Niant ♦ ( de ) point : Et doïcnt corn" 

mandeir as maiors fus poinnes de 
vingt livres kit nan vaillent de niant 
en avant y doivent ordonner aux 
maires qu^ils n'aillent point en 
avant , qu'ils ne paflènt pasr ou* 
tre y fous peine de vingt livres» 

Niant ,' quelque chofe : aliquid : Si 

aucuns de nos nunans de Me[ va- 
loient niant demander à hommcne a 
femme , fi quelc|u'un des habitants 
de Metz voutoient répéter quel- 
quelque choie à im hommepu à 



NIC loy 

îuie femme. On voit ici que ne 
fignifie ^ou conjonâif. 

Niant , rien , nihilfens niant a rt^ 
tenir y fans fe rien réferver, fans 
rien retenir. 

NiCE,fimple, niais. 

NiCEMENT, procédure de la part 
du défendeur , avant que le de^ 
mandeur ait formé fa demande 
en règle. 

NiCEMENT ( ceffer ) ceffer ime 
criée d'héntages, â cau(e d*une 
oppofition qui y eft faite. 

NiCEMENT (écrire) fïmplement, 
fans détail , fans eîprit.^ 

Nichase, 021N1QUELASSE, Nicaifey 
nom d'homme : A^ic^//i. 

Niche , chofe mal propre» 

NiCHEREUX , homme fale, vilain; 

NiCHET , oeuf qu'on met dans 1*1 
nid où; l'on veut que les pouleS' 
aillent pondre , &c*^ 

NiCHETEES, faletés. 

NïCHWLODO, ou NtCHTl A0 0OS^ 

extérieur brillant en habits & 
a)4tflement3 extérieurs , tan& 
qu'on manque dé chemife. 

NicOLAis 9 Nicolas y nom d'homme r 
Nicolaus y dont les diminutifs mas- 
culins font Colas , Colajfe , Colaux. 

NiCLOS, NlGLOUS, COLINET, & 

les féminins^ Nicole , ÇocoUt , Cd-r 
linetu y Nicolaa. 

Nielle , petite pluie froide qui tom-^ 
be en menus grêlons , mauvais 
brouillard ou efpece de rouille 
îiaune y qui gâte & noircit les- 
bleds prêts à mûrir : nigella^ 



.104 NIL 

Nielle , ou Nesle , certaine es- 
pèce d'ancienne monnoie. 

TîifcPCE 9 nièce: ncptis. 

Nier, neveu : nepos r Mi nier ,mon 
neveu. 

Niez , ou Nies , ( fes ^ fes neveux ou 
nièces , (ts petits-nls , ou petites- 
filles. 

Niger 9 nigauder, feinéanter^ s'a- 
muTer à des bagatelles , de nugari : 
mot qui vient lui-même de nux , 
noix , parce que les enÊints jouent 
& s'amufent avee des noix. 

NiLLE, petit filet rond qui fort du 
bois de la vigne , lorlqu'elle cil 
en fleur : pampinus. 

NiLLON, nom propre de femme, 
diminutif du mot Anne , Anna. 
Ainfi y il fignifie^^//V« Anne. 

Nimbe : nimtus , cercle qu'on re- 
marque fur certaines médailles , ' 
autour de la tête de quelques em- 
pereurs , pareil aux auréoles 
Gue l'on met aux images des 
faints. 

Ninon , Nanon ^ Ninette , Mi- 
nette , noms de femmes , dimi- 
nutifs d^Anna y Anne. 

NiOLE , coup de pied dans les os 
des jambes. 

Nique , moquerie , mépris* 

NiQUET, un double, vieille mon- 
noie qui valoit deux deniers tour- 
nois, 

Nissete , niaiferie , mal-adrefle» 

^ITRIERE , lieu où fe forme le ni- 
tre, oufalpêtre^ & d'oii^GRi le 



le 



NOB 

Nivés ) niveau : // fait panre le wf- 
visj il faut niveler, prendre le 
niveau, chercher une ligne para- 
lelle à l'horizon. 

Nobiliaire, catalogue des tnai- 
(bns nobles d'un pays. Il y a 
des nobiliaires de plmieurs pro- 
vinces* 

Nobilité, noblefle, qualité de no- 
ble : nobilitas. 

NoBLOis, noblefle, prérogative de 
diflin£tion. 

NocAiLLE , noces , réjouiflance 
qu'on fait aux époufailles , repas 
ju'on donne à fes parents & à 
(es amis : nuptiales epulœ. 

Nocher , ou Naucher , pilote* 

NociER , celui qui préûde aux no« 
ces. 

NocHOiER , qui eft de la noce. 

NocLiER , nocher r voyez ci-deflus«* 

Noctambule , ou Somnambule z 

noSambulus , ou fomnambulus^ 
perfonne qui marche & agit en 
dormant: il y en a des exemples 
certains & furprenants. 

Noctiluque , phofphore, corps 
qui donne de la lumière la nuit , 
tels que le bois pourri, &c : noc* 
te lucens. 

Noef , neuf : novem : Durant noef 
jorSj pendant neuf jours. 

Noer , ou Nouer , nager : note , 
natare. 

NoGUETTE,revendeufe de toile & 
de dentelles : on dit aufli Nac« 

QUETTE & NAjGUETTE. 

NoHÊ; 



N O.ï 

K0HE9 Noé^ le patriarche de ce 
nom. 

Noient , ( le ) le néant : nikitum. 
No 1ER y nier : negare. 

NoiF y neige : rdx. On a dit àuflî 
Nois. 

NoiLLEVX 9 plein de nœuds, noueux: 
nodofus. 

KoiREMBERG » Nuremberg ^ ville 
confidërable & impériale d'Alle- 
magne , capitale du cercle de 
Franconie , à 11 lieues, nord- 
oueft , de Ratisbonne. 

N01RTE9 noirceur : xi/^4^i0. 

Nois : voyez Noif. 

Noixfis, 0u Noises , iquerelles , 
difputes : Abaxitr Its noixcs , ap- 
paifer les difputes : de noixa , 
noxa. 

NoLiGER ou Nauliser, fréter, 
louer un vjaifleau à quelqu'un. 

l^ous ^ Naulis , Naulage, fa- 
laire que Ton donne aux bateliers ; 
fret , ou louage d'un navire : 
NOLISEMENT revient au même. 

Nom , maifon, ou race illuftre : // 
porte un grand nom ^ le* nom d^une 
maifon illuftre : gcntilt nomtn. 

'Nom , réputation , gloire , renom- 
mée : nomtn , gloria , fama. Son 
Nom eft vanté, c'eft-à-dire, qu'il 
jouit d'une brillante réputation. 

Nomade, errant, qui n'a pas d'Jia- 
bitation fixe, 

t^OMANCE , ou Nom ANCIE •' orio- 
maneia , forte de fuperftition qu'on 
appelle l'art de deviner la defti- 
4m d'une perfoonei par les fet- 



NOM -i05 

tre^ de fon nom de baptême , fé- 
parées & comptées d'une ma*^ 
niere aufli bizarre, que ce pré* 
tendu art eft fou & chimérique. 

•NoMBRÉE, dénombrement. 

Nome , loix : Icx, 
Nomes, quartiers, régions, pro* 
Vinces. 

■Nomarque , qui préfide à un quaiy 
tier , commandant de province. 

NoMENCLATORE : nomtnclatura^ ca- 
talogue des mots les plus ordi- 
naires d'une langue , pour en £h 
ciliter Tiifage à ceux qui défirent 
l'apprendre. 

Nominales , ( prières ) droits ho^ 

norifique.s qui appartiennent aux 

patrons & aux hauts -jufticiers^ 

. & qui confiftent à être nommés 

aux prières du prône. 

NOMINATAIR^ iMfignatus^nom^uH 
tus , celui qui tù. nommé à| un 
bénéfice. . 

NoMiNATEUR , celui qui y nom« 
me , qui a le droit d'y nommer. 

Nomination , droit de nommer 9 
& l'aâion par laquelle on nom* 
me : nomination 

NoMiQUE : J^o/Tzioff, -officier eocl^ 
fiaftique, chargé de faiie obfen- 
ver les ufages, les rits, les ru- 
briques, dans la célébration dei 
ofiices de l'églife. 

NoMMiE^ aveu , dénombrement 
d'un 'fief qu'un vâflièil donne àfoa 
ieigneur féodal. 

NoN-AGE : nit7/i mtasy défaut d^^e 
compétent 'pour friire qàelqu^ 

Fff - 



2o6 NON ^ 

chofé : état de minorité féodàîe ^r 
ou coutumiere. 

NoN«At:;Éy mineur 9 qui n\i pas 
rage requis par les- ioix. 

Nonagénaire : nonagtnarius y qui 
eft âgé de nouante ans , ou , com- 
me nous difons., de quatre^vingt 
dix ans. 

VîOtfCfk kixyat t non eathn^ n'avoir 
pas de Eeie , 'de chaleur pour une 
diofe^ la négliger, en avoir peu 
de foin. 

KoKCHALOiR y nonchcdant^ pare^- 
feuxy né^igent. 

NoNCHALOiRE y indijiërence , ou- 
" 'hWy omiffion. 

NoNCf ATiON : nunciaûo y aâe par 
lequel .on dénonce à celui qui 
fait travailler à un édifice, ou 
aux ouvriers qui y font occupés , 

•• qu'ils ment à cèfler, à caufe de 

^ -^ nncommodité ou dommage qu*on 
en reçoit, jufques à ce que la juf- 

' tice en sût autrement ordonné. 

KONCIAITVRE : nuncioium y fonc- 
f lion y ou charM de nonce , c'eft- 
'i*«dire,?deprelat que le pape en- 
voie en ambafiàde vers quelque 

- :|mnce , ou quelque état cathoU- 

- 4pte : btmy la durée de celte am- 
* -Mirade: déplus, jurifdiâion^^ 
^ '6tie ^aos quelques états du pape , 

forte de gou^remement. Onap- 

flleNx>N€JATUa£, en. Pologne ^ 
députation des nobles que les 
Palatinats y ou pro Yinces*fi>nt aux 
^ A^ietes-du. royaume.. 



NOR 

NONDtNES iJtundina , f oîres , mar*^ 
chés. 

NoNOiNATEVR , qui va aux foiresl 

NONDIEN , NOi^DiNAIRE , NbNDI«>- 

NAL , ce qui reearde , qui con^ 
cerne lesibires, les marchés, j&c r 
de nundinor , acheter y. vendre^ 
trafiquer. 

NoNi^ ^noiut^y terme iie caVmdrier : 
voyez KaL£ND£S. 

NONETTES , épingles. 

NôNETTES , jeunes' religieuiês. 

NoNNAiN, ott Nonne : nonnuy tcn^ 

me de la rede de Saint Binoh'^. 

religieufe Beoédiâine : O/se bêlU: 

, jonc nonain:^ une beU« jeune xe^ 

ligieufe» 

NONPLEViNfi : nanpkvuvty àefatta ^ 
défaut en juflice : non plus uUra^^ 
le ter4ite, la. fin d'une cariere» 
Metz fut, en 15^51 ,. le non plus^ 
uUm deren^]:ettrChal'le$<|iiint^. 
c>û*à-direrQue lefie^ede cette ^ 
ville ( qu'il nit contraint d;aban- 
donnerai fut la dertûere de fes^ 
entreprifes. Gela a donné lieu ao^^ 

\ vers luivant ,. oii Ton. £ût allu— 
fix>n,^ non feulement aux &meu«>^ 
fes colonnes d'Hercule, mais.âL 
la dévife propre dç ce prince ^ 

. ^ dont le corps étoit compofé der 
. deux colonnes dUercute : 



Sè/k.wiamMetis ; 



'mua-dtUir^ 



Non. se ATEANCE, défaut de-coc^ 
noinance^ ignorance de ce doolt 
s'agit. 

HORO^SST : voyiez Yenz» 



1^ 



? * « 



N'ar 

NoRivouEST : voyez Vent , oîr 
nous expliquons tous les vents ^ 
avec leiu-s noms en Utin. 

NORMA^N : fformanus^^ homme di» 
Nord , du Septentrion r yir fip^ 
untrionatis : Les Normands^ les 
habitants du Nord. , 

Normand , habitant de la Nor- 
mandie , belle province de Fran- 
ce fur Ja Manche* On fait , à 
ceux qui l'habitent , le repro- 
che da.voir leur dit & Uurdé^ 
Mt. Cela^ vient de ce que y par 
l'ancienne coutume de Norman^ 
die , les contrats n^étoient vala- 
bles qu'après les 14 heures de la 
fignature : durant ce temjk^ les 
parties avoient celui de fmre leurs 
réflexions ^ & pouvoient s'en dé*> 
dire. De là: vient auffi qu'on ap- 
pelle un homme Normand y quand 
d ne veut pas tenir oh marché 
qu'il a /ai^ en ce^le; Pt& .à de 
pareilles gens y non aux Ij^Jiitants 
de Normandie, qu'il faut appli- 
quer te reproche Atdk & de di- 






KoROLi y BriocRe y forte dé palif- 
feric» • 

KoRTiN ^ ( un ^ un homme noir y 
un Mauritanien y un Maure, 

ftos CHOSES ^ ( les ) nos propres 
biens x^injî €omt U$ nos akofts y 
dk là i:(t4me manière que les 
Ifhofes qui nous appartiennent;^ 
propre; que nos propres biens. 

IToTABUâ,^ (tes) «les principaux 
& les plus confidéraBles d'une 
ville, d une province , d'un état. 

Notaire, Tabellion ^officier g^-^ 



Koir 2or 

blic qui reçoit & pafle les con« 
trats y les ^ obligations y & autres 
aâes volontaires : on appelloit 
Notaires^ ceux qui avoient l'art 
d'écrire par notes & abrévia- 
tions; & comme on s'adreflbità 
eux pour recevoir toutes fortes 
d'a£(es , c'efi de là que le nom de 
Notaire eft demeuré aux offi-- 
çiers public;^ qui exercent la mê-- 
me fonâion. Elle n'étoit, à Metz ^ 
république , con6ée qu'aux pre- 
mières ramilles , comme en effets 
cela devroit être dans tous les* 
lieux : voyez Amans. 

Notarié y aâe pafle pardevanr 
notaire : on trouve encore N0-7 

TARISÊ» 

Notice,. notoriété', connolflance» 

Notifier , flgnifier y. jfeire iavoir^ 
dans, les foirmes juridiqujes y dans- 
les^ormes reçues Ifignificart : Urt 
ffadui doit notifier fis gradts touP 
Us ans dans le ttmp^ de carême^ 

Notre - i>^^îe en poullée, ( la ); 
l'aflpmption de la Sainte Vierge- 
Marie : CeU efcris f tu fat fi la yi^» 

' gih dt fefit Notre '^ dame en pou^ 
Me y la veille de l'aflpmption ititr^- 
de tan 124:8. 

Nou , nœud : nodur. 

Nouaiu-jeux, qui a beaucoup ^ 
iiœpds : on trouve encore Nçail*- 
KEUX inodf^ttsi '. , 

.NocK;$,^o$': iVboxtf ijr^'^npsneveioç;^ 

NovALE : ttovalis ijttttt nouvelle-' 

^ ment défrichée ^'^^ mife en-^la— 

bour: luniy dîme qui fe' levé furr 

les fruits des héritages -nouveUep^ 



» 



aoS N O V ^ 

ment défrichés , & qui de temps 
-immémorial n'avoient point été 
cultivés , ou n'a voient pas porté 
de fioiits fujets à la dîme. 
KovAiTÊ , nouveauté inovitas. 

NovATiON , changement, altéra- 
tion d*un titre , tranfmutation 
d'une obligation çn un autre : in- 
novatio. 

Noue, efpece de prairies qui fer- 
vent à la pâture des befliaux : 
Nouée eu la même chofe. 

JÎOYEL , nouveau : novum : de nô^ 
vctj de nouvaiy de nouveau. 

NovELLi^s, (des) des nouvelles: 
. nuncia. 

NouEL , Noël , jour de la nativité 
, de J, C. Ce mot vient de Hem" 
manucly qui fignifie Dieu avec nous : 
nobifcum Deus. Ce mot NOUEL 
iétoit autrefois un mot de réjouif- 
fance, qu'on çrioit dans les fètts 

' & folemnités publiques. Cela s*ap- 
pelloit crier noel de joie. 

•NOUEMENT DE t'AIGUaLETTE , 

impuiiTance accidentelle , dont il 
eft queftion dans Tes jurifconfultes, 
qui comme lés peuples , Tont re- 
gardé comme une efpece de for- 
tilege. On n'eftguere aujoiu^ui 
de cet avis. * 

JKOULET , petits canaux ou égoûts 
; qu'on -mi fur les lucarnes des. 
toits : canalicuH uSarii, 

NouRER , ne point écouter , refit- 
fer une demande : La ahres nou^ 

. reae^ lesautr<^nt Jurent rien 
accorder ^ ne youluruit rien ien- 
jteftdrst. 



NUE 

Nous , no^ : nous maxons , nos flfifli* 
fons : Ly jor de nous nupces , le 
jour de nos noces. 

NouvELLiER, léger , inconftant. 

No^ËlL*. noël : néitale DominU 

No Y , ( mettre en ) débattre, con- 
défier , nier , de noixa ,. noife. 

Noyant , ( un ) un quidam. On 
trouve aufS Noi-ent. 

No YEUX , envieux , querelleux : //ï* 
vidus y querelofus* 

Nu, vuide , dénué : Mis o^raige font 
nus (Tain , mes écrits font (ans 
art. 

■ 

NUBiLt^ qui eft en âge. de fe ma- 
rier : nutilis. Les filles font nubiles 
à douze ans ; les garçons à qua- 
torze. En droit , cet âge s'appelle 
puherti : des mots làûn.%impuhes ^ 
puhenas,' 

NuBLECE, nuage : nutes. 

NUEFZ , neiif : novem. 

NuEviME^ neuvième ; non^sl 

NuER , arranger , difpofer les coih 
. leurs félon leurs nuances. 

NUE$SE , nudité : nuditas. 

NuiSAMCfi, obftacle, incommodité 
qu'on fouflfre de la part d'un au- 
tre , ou qu'on lui fait fouf&ir. > 

NuiSANÇQNS, ennuyeux , nuifibiesj 

NuLENOis : nunquam , jamais. 

Nullité, défaut t{ui rend un aâe 
• nul : nuUitaSm ^ 

NuLLOUR, ( la ) la remahence , ce 
qui refte d'une fucceflion , fans 
rien devoir à perfonne : quodnul^ 
Mus efim 



NUM 

NtJLLUY, OU Neluy : nuttuSy per- 
Ibnne, aucun homme , de nulluy , 
de perfonne : nuUius : A ruluy , â 
perfonne : huUU 

NuME, divinité. 

Numéraire , ( valeur) valeur fie- 
tice des efpeces : valor numcrarius. 
£lle diffère de la valeur intrin- 
sèque. 

Numéral : numcralis , qui défîgne 
un 'nombre. Telles font les lettres 
du chiffre romain : Kumerique 
eft la même chofe que numéral. 

Numéroter , marquer d'un numé- 
ro , ou cotter dun chiffre ^ foit 
de marchandises, foit de papiers, 
chartes , titres , &c. 

Numismatique , ( la fcience ) la 
fcience des médailles anciennes , 
de numifma* 

NÛMiSMATOGRAPHiE, defcription 
des médailles & des monnoies 
antiques : numifmatographia. 

NuNCUPATiF , ( teftament ) tefta- 
ment fait de vive voix & non ré* 
digé par écrit. Il vaut* en pays de 
droit écrit. Il eft rejette en pays 
coûtumier , à mbins qu'il ne foit 
militaire , c'eft-à-dire , fait fur un 
champ de bataille , oit il n*eft pas 
At faifon d'écrire« , 



N U Y 10^ 

NuNS , aucun , perfonne : nullus : 
Q^uc nuns ne pua ptrcitr lou mur 
de la ckcit ddUr St. Vincent^ que 
perfonne n'a droit de percer le 
mur de la ville, derrière l'ab- 
baye de Saint Vincent de Metz: 
titre de Can 1 167^ 

NuPCBS , ou NouCES , noces : rtup* 
tUc. 

NuTiE , ou NuYTÉE , nuît , Tefpa- 
ce d'une nuit : Nuffe lignifie nuit^ 
en Medin : pour fe faluer le foir ^ 
ils^ difent Bonne nuffe don DêUy 
bonne & heureufe nuit de la part 
de Dieu. 

NuYE, nuée : nid^es. 

NUYRIGUIER, ùfi NoRRIQUIER; 

homme qui nourrit & élevé du 
bétail. 

Nyctalope , celui qui , comme on 
le dit du renard , voit mieux dé 
nuit que de jour, 

Nyctostrateges .• nyHofiràtepi 
anciens magiftrats qui étoient 
chargés du foin de la police pen« 

. dant la nuit : ils faifoient' là ron- 
<le avec des gens armés , pour 
empêcher & réprimer les défor- 
dres : c'eft ce que nous appelions 
le guet. 



. V.-.- 




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O B E 



o 



BÉDTENCES , on appelloit aînfi , 
autrefois , ce que nous nommons 

' aujourd'hui Prieurés. On leur don- 
noit alors le titre d'obédience ,, & 

• aux religieux qu'on y envoyoit ^ 

. celui d'obédienciers ; parce; qu'en 
efFet ils n\ demeuroient que par 
un aâe. d obédience , & étoient 

. . amovibles à la volonté du fupé- 
rieur. 

Qbédientiel ^.ancien officier de 
chapitres y dont les fondions 

. étoient de faire les diftributions 
manuelles aux chanoines, qui 
étoient préfents au chœur. 

pBEÏE , obéiflance : obcdicntia. On 
trouve encore Obeye. 

Obélisque: obdifcus ,. pyramide, 
; ou efpece d^aiguille à quatre an- 
. gles ^. haute , mince & élevée 
, en pointe, pour fer vîr d'ornement 
. à quelque place publique , & 

qu'on charge pour l'ordinaire , de 

quelques infcriptiohs. 

Oberliques , ce que chacun a na- 
turellement. 

Obice, empêchement : obex. 

Obicê : objcSuSj empêché , retardé. 

Obi TU AIR ES , régiftres mortuaires^ -^ 
nécrologes , où l'on écrit le nom 
des morts , &c le joiu: de leur fé- 
pulture. 

Oblat , enfant offert à Dieu par fes 
parents «^poijr le faire religieux 



O B L 

■ 

dans un monaftere : Item , une 
perlbnne féculiere , tant homme 
que femme , qui , fans s'engager 
par des vœux , donnoit fa person- 
ne &. fes biens à une maifon reli- 
gieufe : oblatus , oblata. On les 
nommoit auffi dennés. 

Oblats , ou MoiNES-LAis , foldats 
eftropiés que le roi mettoit autre? 
fois en chaque abbaye, ou prieur 
ré de fondation royale , auxquels 
» les religieux étoient obligés de 
donner une portion monacale, à 
la charge qu'ils fonneroient les 
cloches & balayeroient l'églife 
& la cour. Cette preftation s'eft 
convertie en argent , par abus , et 
a été transférée avec ces oblats, à 
l'hôtel des invalides. 

Oblationnaire : oblatîonnariuu 

diacre , ou foudiacre qui recevoit 

anciennement les objations des 

fidèles. 

Obliage , ( droit d') droit d'oubli , 

comme qui, diroit d'ouBLiAGE ^ 

. dû par un , fujet qui a manqué de 

payer au feigpeur le droit , ou la 

redevance annuelle , au jour mar*^ 

que. Cefl une puninon qui eft 

plus ou moins grande félon les 

• \ ufages & les lieux. 

'' OfiLiAL , ce qui fe paie lorfqu'oa 
fe trouve dans le cas de l'ob liage* 

Obligation : obligatio , contraft. 

Obligatoire y a^ qui a la fop? 



O BR 

ce d'obliger à quelque chofe î 
conformément aux loix. 

Obole : oMusj monnoie de cuivre, 
valant ime maille , ou deux pites : 
la moitié d*un denier. 

OfiOLÉE , terrein ou quantité de 
terre que Ton tient fous la rede- 
vance aune obole , qui rapporte 
au maître , la valeur de cette 
monnoie. 

Oboles , ( droits d* ) droit d'une 
obole par livre , dû pour le ta- 
bellionage du roi. 

Ohombrêr :- obumbran y éacber , 
couvrir. , 

Obreptice : obreptîtïus , ce qui eft 
obtenu par furprife , en taifant 
une vérité qu'il falloit néceffaire- 
ment exprimer , pour que la chofe 
fut valable , comme fi l'on ob- 

' tient un bénéfice , fans énoncer 

' qu'il efr à charge d'ames. On ap- 
pelle Jubrepticc , ce qui s'obtient 
en exprimant quelque fauffeté , 
pour faire paffer les chofes plus 
aifément. V obreptiôn eA\z (w^ft 

' qu'on fait aux fûpérieurs ^ dans 
le cas dont eft queflaon. 

Obscureir , obfcurcir : oBJcurare. 

Obscurifier. , obfcurcir , rendre 
obfcur , ténébreux. 

Observance d^en bas , ( Içs frères 
de l') les Corde liers,. les frères 
Mineurs :. Fraè'ns minores. • '■ 

Obsession : obfiJJIo , état des per- 
fonnes que l'on croit obfédées dû 
démon. 

O^STACtek ; obUàn jpôn'cri , falfir. 



O C C 2j I 

Obstances : objlacula , empêche- 
ments que l'on trouve à faire réuf- 
fir quelque deffein , quelque entrer, 
prife. 

Obtempérer , obéir aux ordres de 
la juftice : obumptrart. 

Obvention, impôt de la part des 
eccléiiaftiques» 

OccASE loccafui^ ce qui concerne 
l'occident , le coucher du foleiL 

Ogcire : occidcrc , tuer , affaffiner r 
occis y occifus , tué : on trouve 
même, Oçir^ 

Occise , meurtre r occifcur , meur* 
trier. 

OccisiON , grand maiTacre: occifioy 
Jlragts. 

OccuLT , ( en ) en fécret; 

eft 
pour nnftrûâioA d'un 
procès. 

Occupant, ( premier ) celui qui fe 
met le premier , en poffeflion d'un 
bien qui n'a pas de maître , & qui 
dès-lors lui appartient par le droit 
naturel. 

OcHiR, OcHiER , ou OciER, occîre ; 
tuer : Por amor Dex ne Tocèie ^ 
pour l'amour de Dieu faites liu 
grâce , ne le tuez pas. 

OcHisrON , occïfiOn , tuerie , homl^^ 
■ -cîde.. ■ ■' ' . . K •• ■ 

OCHOISON, <;j/Oc0iS0Ki bccafidn , 
dartger : on trouve ie^vffi Ochison 
&ACHOISON : occafio: Et quenas 
oehoïfoh d!€Ur\ & chercha l'occa^ 
fion d'y aller : VouUntiers ^ochifon 

'- • itihks y V^^vec^ plai£r qu« roii» 



9 

Occupant > (procureur ^ qui < 
. QOnftitué. poïir nnftrûâioA d'i 



• - . • 



.;-i"î vlk^ 



-• * 



212 O CQ 

en avçz Toccafion , que vous en 
courez les dangers. 

OciEUX , olfifs : otiofi : demtrs 
ocicux , deniers oififs , qui ne pro- 
duifent ni rentes , ni intérêts, 

OcLAGE^ftipulatîon de contrat de 
mariage , quiconiifle à donner 
droit à la femme furvîvante , de 
prendre une certaine fomme fur 
les biens du mari. 

OcLER , frauder au jeu : Ung ocUur , 
un fraudeur. 

OçQUisONNEiR , aéKonncr en yuf- 
tîce : En putt hitnpnnrt li amans 
lou crant^fans nuls ocquoifons^ & 
.comme ne ttn putt ocquijbnntir , 
en ce cas, les notaires en pourront 
^refler le reçu , fans qu'il réfulte 
,aucune aâion contre eux , ian^ I 
que pour cela on puifle les con- 
trai'ildre ;à payer amende dont 
s'agit, 

OcQUiSENER , vexer par d'injnâes 
impôts. 

OcQuisoN,rencontre : Hons dt maift 
ocqulfon y homme de dangereiîfe 
pccafion , de mauvaife rencontre, 
auquel il ne faut pas avoir aiSfaife. 

OcRiSytêtUy opiniâtre : Ftmmtocrîft^ 
femme de mauvaife tête. 

OCT , huit : oBo : Jusquts as nombrt 

dt ocl ans tfcomplis Cung aprts Caul- 

' tn & non plus , dui:ant huit ans 

pleins , Tun après fautre , mais 

pas au de là. 

OcTALLES f oâave f huitaine de 
jours. 

OCTANTI^f^^ UVYTi^TE ;fi^n^ 

fap ^tre-vin]gt« I 



OCT 

OCTENTIEME, quatre- vingtième : 
oUuagtjtmus , oâogénaire , qui efl 
âgé de 80 ans. 

OCTAVAGE 9 ancien droit : ocUva-- 
gium ; il coniiftoit dans le huitième 
de la taille , qu'il Ëdloit payer une 
féconde fois. 

Octaves , femaines : CUnq oSavcs ^ 
cinq femaines. 

OcTOGAME , qui a été marié huit 
fois : il eft queftion , dans le droit 
canonique y de gens de cette po* 
lygamie. 

OcTOMA^GE : p3omagium , dîmage 
à la huitième. 

OcTRiSE , oftroi. 

Octroi : conctffio ; conceflîon de 
quelque grâce ^ de quelque privi- 
lège ; on appelle dtnitrs d*o3rois ^ 
certaines preftatiptis que le roiper- 
jnet aux villes de lever fut elles- 
mêmes 9 pour l'entretien , foi-di- 
fant , des murailles , ponts fie 
pavés , & pour befoins publics. 
Les villes imprudentes deman- 
dent journellement de ces oârois 
Jour des befoins paflagers. Les 
efoins.ceflent , &c les ocbois fub- 
^ftent. Les municipaux, peuiclai- 
rés & égoïftes , mettent par là des 
entraves à leurs propres enfants. 

Octi;al 9 mefure de bierre : oSuaU 
jQtrtvifià. 

OcTUPLE ,, qui contient huit fois : 
Trtnit dtux tjl oBupU dt quatre. 

Ocuii , ( le dimanche ) le troifîeme 
dimanche de carême , ainfi appelle 
dans les titres » parce que c'eit par 
ce inot que commence Pintroit 

de 



OFT 

•de la meffe : Ctftuy mcrchief fujl 
ftifi lou meskedi après fy dimanche : 
oculi 9 ce marché fut fait letnercre- 
/di de la 4e. femaine dé'càyêioit^; 

OdIn , t Dieu ! Cétoit aîhfi qufe^es 
anciens Celtes invoquoient feurs 
dieux V ce qui fait croire que dans 
les' commencements V Hs ri'ado- 
roient qu'un feul être fupi'êflîe , 
auteur oc confervâtèilr' de' runi- 
vers. • \y/ 

OtCACATHEvi , lié , uni , attaché. 

ŒcuMàNiQUEy qui efl univerfel : 
acumcnicaSé . 

Œque, faUe à manger. ^'^ -»^ 

Œs, volonté : Ne dote »« r^tlrîen 
ka fui ois ne foit , ne doit m rie 
veut rien qui ne foit à (i^ vplç^té., 
qui ne lui (bit agréable. <, 

(Et, huit: o3o. . . .--• 

ŒuvREOEXOî:yoy.ezTRANSP9ft*|;) 

Œuvres , ( les ) les labours , les 
façons de vignes ,& autres cuUu* 
tes femblables. 

'Offendre^ offenfer : Itemytencosty 
trer : pffcndere. ^ ' , , ., . •/ 

Offense m^jiFMT : àffinficxfa^o, 

coups j foit de mains , de, bâton .9 
ou de fuiil. 

Offense de parole : offenfa èx 
diSo , injures , chpfes choquântesu 
. impràpéres. " ' ^ 

H^FFICIal^: o^ç/tf2i5, juged\ihec6ur 
eccléfiaflique^ en ce xjiii concerne 
la jurifdiôiori* contentieiSfe. 11 eft 
moins officier de Tévêqtie que de 
révêché ; c'eft cependant i Fev ê- 
^gue à le nommer : U peut, en>Qu« 



•.••■■fr«- 



OÏL 21 j 

tre , commettre un* autre eccléfiaf- 
tîque ^ourvice^gérént , lequel* ^ft 
comme le lieutenant de l'orffici^ 

Ogr^ ,.;forte de monflre' humain^ 
ou d'homme fauvage , qu'on a 
/eint aijtrçfbîs , & qVop fuppofoit 
manger les petits enfants. Les -con- 
tes d'ogres , d'efprits folets, &4e 
Sé^s ,,fQpt4e même date, comme. 
.deTnênie mente. ) 

Ohiê,^ tQ9l?4ç., languiflantt 

Oï, oui : ita : O^i/tf , oui vr^unenlj 

Oie ,: l'preille v\aum 1 ou l'ouiecî 

Oi L , l'œil : oculus^ • j j ^- r, fi j j 

Pu» : voyt^ Oï.\i ^s^til .? ; r , "jO 

t • ^ ■ ai 

Oi Lï V de iTixiife : "oUum '', on" troiive 
"airiSj'OuLE; : ■ z • . iC 

OtLÈloù OirÉiÉ:,' hùïKér. -^ . ' 

OiLLps,;^6%^p/<fn ...:-: ^ , 

OiNTi/RÊ y onguent ^ (ungutntumù 

OiR 9 enfant , héritier : htm : jW. 
oirs , fes 'défcenilants x .titre ^ de 

Oïr!, oiur, erttépdrè. : I^oué kvons 
oît 9 ndtjs avons 'éntendii'rQi/tf/» 
il oieit y quand il entendit. 

OiRE , aujoiu-d'hui. 



- •■ -•■ m,* 



OiRÉ^ , QHJfE,.OiLiE : plvk (fonk 
j^e V qui rfCeft que mpmêniànée.' 

piRRE 9 route 9 çh^m: JUtourner i 
ou atourner fon oirre y reBrouîTer 

' chemin , reprendre la route du 
lieu d'où Ton vient. 

OiRB£|i>liî|ire fou^^n laarch^f,^ être 

Hh h 



\ 



av4 OLE 

en chfinûn.: Tou U nut'u oirrtnt , 
, ïis m9rcheipit toute U-nuit. 

OiSELS t oifoaux. 

Ol£R lolen ^ répaadre uûe bonrfe 
odeur. 

O^ERKs ^ou HoDERfE?^ chofes en- 
nuyeufes , déplaifantés & €où<* 
^eufes. . ' - 

6ï.i6ARcmE ", embire , gouverne- 
ment confié à pluneiirs-perfônnes , 
mais en petit nombre : otigarehla^ 

Oliphant y^léphant. 

O&OGRAPHEy^^eftâment^ teftament 
écrit y tout entier y de la miEÛn du 
teftateur. ^^Z * . I . 

Olt , va : Quant Uioh am-miUiaire i 
quand on tVa.tin. l'année mil..* 

Olympiade , efpacede quatre an- 
nées y doot ^S" Grecs fe (èr voient 
daos k.mr (j^ççnploâc. ^ On ne 
trouvé plus aucune luppiuatioii 
des années par *les ô^rinpiades / 
aprèr la 30464^ qui finit à l'an 449 
dQ Jefiis-Chrifti 

Om^is , Omniss> femblables : Mt- 

furts omnics , mefiu-es pareilles : 

^^^ ç^yfffigti.Amnis^doiint tfin dt 

. y^Au^.ff^WjcSjiçk ouvwges fem- 

blablês doivent être a une égale 

valeur. 

ON,,oi|^au. . 

O^AûRE .- ançîénhe marine ' de 
guerre ,pr6pre a lancer déspierpes. 

QnÉRAIM ^ ( tuteur , iiu fyndic ]) ; 
le tuteur opéraire eft' celui oui 9 
fous un tuteur honoraire , aqmi* 

fl ri M 



ON I 

obligé d'en rendre compte. Le- 
JyndiconcrairA eft celui qui étant 
plus particulièrement chargé d^une 
af!aireco0imui)Q^n devient cqmp-- 
t^ble : on les appelle oncraires ^ 
parce qu'ils portent la charge ou 
le poids des affeires , & que d'un 
autre côté , il faut leur payer le 
falaire/ . 

Oni , uni : /»/mi^^ 

Onie , unie iptana, 

OnNÏEMENT , ou HONNIEMENT ,. 

hont;eufement. 

Gnnir, 01^ Honnir , om HouNNiR^e 
. déshonorer 9 maudire. 

Onoui^ ^.honneur. . 

Onqves*mais, jamais.- 

Onws , au Ontis , honte. 

Opime : ofimus^richç , abondant >•» 
fertile. 

OfétEK : dplùirei obftnier ,^ bou- 
' cher les^^paffages du bas- ventre. 

Opportun , ( cas ) cas favorable ^ 
propice : opponunus» 

OppORTUNiTfil , occafion fevora* 

ble , & propre à faire & à de* 

c msinder quelque thofe* : . opportun 



« *nsias. 



i} 



Oprum , feulement : // oU oprum^^ 
il va feulement. 

Optât , ou Opta , defir y fouhait : 

d'o/iff^i-e , fpuhai|er : Pârv^ir àtos 

,' Jis optMj faire réuflïr tous fes 

',dfilirs^ parvenir à toutes fts fins. 

OinràRES y a» Optj^RIES , préfents 
*.quV)fi &ifoit ^iepQemedt aux 
" 'Douvdies épQufes^ .^ ny^f ii&ats 



OR A 

qu'on voyoit pour la première 
fois. 

Opuscule , petit ouvrage ^ petit 
traité en matière de fciencé « de 
littérature : opufculum. 

Or , alors : Qm or tfi , qui eil afors , 
pour lors, 

pR , maintenant, préfentement : Or 
Mas nous , dites nous maintenant. 

ORAi|i£i : çrarUim y l'étole dont fe 
fervent les mimftres de Téglife. 

Oran , auparavant. 

Oratoire : oratorîum\ petites cha- 
pelle$ jointes aux monafteres , 
avant que les moines euffent des 
é^lîfes ; on a depuis appelle de 
même , celles où quelques faints 
avoient été inhumes , & dans lef- 
queUes ils étoient particulièrement 
invoqués , foit dans une ville , /bit 
à la campagne, à côté d'une cathé- 
drale , d'une abbaye , ou dans le 
coin d'une égUfe. 

©rcon , Orsqn , ott Orseau , une 
croûte , un morceau de pain. 

Grd , fale , plpin d'ordures ifprdidus. 

Ordalie: pn/o/iJi/nranciennesépreu- 
' ves par le feu , le fer chaud j l'eau , 
le duel , &c , autrefois en ufage 
en France , en Angleterre , en 
Allemagne. On trouve des meffes 
pour ces ordalies , dans les mifîels 
de ces temps de barbarie, 

Ori^e , tocfîn : Sonnurorit^fonv/tr 
le tocfin. 

Ordi , fouilld, iàli lordir^ fouiller » 
retnplir d'ordures. 

Ordinaire^ (r) Tévêq^ie ou ^ré- 



^< 



i 



lat qui a la jurifdiâion ecdéfiafti- 
que d'un diocefe, ou territoire: 
" propritfs pâjlor : lum , celui xjui efk^ 
le coUateur d'un bénéfice. . r 

Ordonnance , ordre : £ntclUôr-^ 
donnanu , en bon ordre. 

Ordonnée ( une ) un commandé** 
ment, un ordre , une ordonnance;- 

Ordous , laid , horrible , qui fait 
peur : borridus. 

Ordoyer r rendre horrible , fale y 
dégoûtant. 

Ordes-Gens, vilaines gens, plei<« 
nés d'ordure & de craffe. 

Ordre , ( fauve notre ) fau&nos 
privilèges. 

Ordre des Coteaux , claiTe de' 
gourmets en vins , de cette efpece 
ahommes qui fe vantent d'avoir 
lé goût a fin , qu'ils reçonnoiflent 
à l'inftant, de quel coteau eft 
le vin qu'on leur fert. 

Ordrenement, ordonnance: Effur 
a ccflc ch$ufe mettons par ordrint^ 
ment de nojire fignor j nous tertnï'^' 
nons cet affaire par l'ordre de 
notre feigneur. 

Ore , heure : hora : ^ lorc de meisdy , 
à l'heure de midi. 

Ore , or : aurum , tréfor , mine , 
métal quelconque : Uy ore trovi 
en fa maxbn ^ le tréfor trouvé en > 
ia maifon." 

ORÉE,ORrkRB 9 okOraille d'un 
bois , la lifiere , le bord d'une 
forêt : de orata , qui a été feit de 
or0 p comme montée , de montatut. ^ 

, Oft.£N: JBLAE^gaîn aflîiré^ avaataj^e- 



Me O R E 

auilî certain que fi Ton âvoit une ^ 
barre ou lingot de bon or. 

:Oreill£R , mettre en forme d'oreil- 
lé , rouler : voivert^ 

ÛREiNs , il n'y a pas long-temps : non 
lia pridcm^ 

Orendroit , dorénavant, ci-après : 
Menci joyt orendroit , réjouiflez 
vous dorénavant. 

Orenis : voyez Oreins. 

0R£R , orart , prier Dieu : vaquer 
à Toraifon. 

Grès , préfentement : atqui^nuncx 
lum , quoique : ftd , tamen. 

Orfente , petite orpheline. 

Orfrie , oifeau noôume, qu'on 
regarde de même que le hibou , 
pour être de mauvais augure. 

..Orfratré, chargé d'orfroi,de riches 
broderies d'or ou de foie ^ qu'on 
met fur les bords d'une chappe &c. 
Ce mot vient de aurum phrygium , 
parce que l'invention de ces bro- 
deries efl venue de Phrygie. 

/Orfray , ou Orfroy , offroi , 
comme ci^deffus. 

.Orgues, efpece dchçrfe, pour fer- 
mer les portes d'une ville attaquée. 

Oribus » ( d') poudre d'or : quel- 
ques-uns dilent d'ellébore. 
Or 1ER , étole : orarium. 

.Oriflamme > ( 1* ) Tétendard ijue 
les anciens rois de France faifoient 

' porter quand ils alloient à la guer- 
re ; dans l'origine , l'oriflamme 

- -n'étoit autre chofe que la bannière 
At l'abbaye de Saint^Denis en 

jErauce y jyjLQo. poxtoit ^ comme' 



ORÏ 

. ailleurs, aux proceflîons du mo^ 
naftere , & dans les guerres parti- 
culières , que l'àbbé avoit contre 
ceux qui youloient ufucper . les 
biens de fon églife. Le comte du 
Vexin , avoué du monaftere de 
Saint-Denis^ alloit y prendreçette 
efpece de labarum^ ou d'étendard, 
quand il parcoit pour quelque 
guerre particulière , où il s aeiflbit 
de défendre les biens de l'abbaye. 
Le Vexin-ayanj été réuni à lacou* 
ronne , nos rois fuivirent l'exem* 
pie de^. anciens comtes du Vexin ^ 
. dont ils avoient pris la pjace. Il 
arriva de-là,que quand nos^mo- 
narques partirent dans la fuite , 
pour quelques grandes expédi- 
tions 9 ils allèrent recevoir , même 
. à genoux , de l'abbé de Saint^Denis 
l'oriflamme qu'ils convoient à un 
feigneur diflingué par fa bravoure ; 
.& au retour de la camp9gne,on 
reportoit l'oriflamme avec les mê- 
.mes cérémonies qu'on avoitiiûtes 
en la recevant. 

.Louis le gros fut le premier qui 
alla la prendre en fcHemnité lur 
• l'autel de Saint^Denii ^ en 1124, 
, -lorfque l'empereur Henri V ymi 
fondre fur la Champagne. Saint 
Louis & fes fuccefleurs firent éga- 
lement uiage de l'oriflamme qui , 
enfin y devint leur principale l&n« 
feigne^, 

Oriflant ,'Vain , pompeux , fupér- 
be« 

Orikal , uretère , ce que quelques- 
uns nomment «ri/ttf/, orina.. 

OmNE ^ origine* . 

Oripeaux 



ORT 

Oripeaux , chofes de rien , haillons i 

OrixonS 9 oraifons , prières* 

Orle 9 ou Orlet , ourlet. 

Okler, oUrler , faire des ourlets à du 
linge. 

Ormel, ormeau, 

Ormille y plant de petits ormes. 

Ormaic, ou Ormoie y lieu planté 
d'ormes : ulmarium. 

Ornatu^e , ornement. 

Ornie 9 fottife , ypix^ ou criaill^rie 
injurieufe. 

Oroest, nord-oueft, voyez Vent. 
ORRELOySE , horloge : borologium, 
ORRU3LE , horrible : horribilis. 

Ort j jardin : hortus. 

Ort. ( pefer ) ,- pefer le tout , la 
marchandife avec les emballages , 
les cailTes , &oz. 

Orve , fine farine* 

Os 9 vous : vos. 

OscHE 9 ou OuCHE 9 terre laboura- 
ble 9 fermée de haies ou de foflés. 
lum 9 un jardin fruitier. 

OscHE 9 ou OcHE 9 entaillure , coche. 

OsCHES,0i< HOCHES9HOCIIETTES, 

petits monceaux de gazons coupés 
en quarré , qu'on laiffe iécher pen- 
dant rété ; qu'on brûle en autom- 
ne 9 & dont on répand les cendres 
fur le terrein pour y femer du 
grain dans les renouvellements 
de culture 9 ou les changements 
de femailles. 



OST 217 

OsiiRE 9 jointure : artîculus 9 jonc*-, 
tion : commijjura. 

OssE 9 hardi : audax. 

OssEZ 9 aflez 9 fufl^famment : fatîsi 

Ossis ( vicz ), vieux trembleurs* 

OsT 9 l'orient : oricns. 

OsT 9 ( un ) un corps de troupes en- 
nemies 9 une armée 9 du latia 
ho^is : Stmondrt tn ojl y contrainr 
dre à main armée. 

OST-BANNI9 convocation du ban^ 
& arrière ban : htTÏbannu$\ on trou« 
ve dans le même fens 9 fer vice de 
tofi 9 aide de tojl , pour dire ^ 
fervicç & aide qu'on doit , en cas 
de guerre 9 à fon feigneur. 

OSTAGIER : otfes 9 Otage : OJlap^ 
qmlquun 9 lui fervir d'otage 9 de 
répondant. 

OsTE : hofpts 9 celui qui tient une 
maiibn d'un feigneur 9 & qui eft 
fon jufiiciable. 

OsTELER 9 loger. 

Ostensible , ( lettre ) qui eft deftî- 
née à être montrée : Ostensive 
eft la même chofe : oficn/iva. 

Ostent 9 autant. 
OsTERiCHE 9 Autriche : Auftria. 
Ostès 9 chez : OJlis hu priés 9 cher 
le prêtre. 

OSTES i ( qoi ) qui ofe : Dcffcndont 
qt!Uncfcii nuls qui ojlcs ccjluy flaiu 
cafftr ne brix'ur 9 défendons à tous 9 
tels qu'ils foient 9 d'être affez har- 
dis d'ofer caffer , ni brifer ce ftatut. 

OsTEX 9 au pluriel, OsTEUX , hôtel, 
maiibn 9 logis : domus. 

1 iî 



2i8 OTR 

OsTiER , vautour , oifeaii de poing » 
qui fert à la çhaâîp des failans & 
des perdrix. ' "** 

OsTiÊRE , ( giieux 3e V ) mendiant 
de porte en porte. 

OsTiEX,maifon,c'eft le même que 
OsTEX , ci-deffus ; Ostille , & 
• OsTÉE font la même chofe. 

OsTiSE , ( idroit d* ) droit de fouage 
& tenement , autrement , droit 
qu'on paie à un feigneur , pour 
f -habiter fur fes terres : Jus hofpitii , 
jus habitat ionis ; il confifte.en une 
poule , ou autres femblables pe- 
tites redevances. On trouve qttel- 
3uefois HoRTiZES : ce mot vient 
e hojli^a , maifon , d'oh nous 
avons fait Hôtel. 

OsTOiR , c'eft le même que Ostier ^ 
qui eft c>de(rus. 

OsTO YER , camper avw une armée. 

OsTR t' CHE , autruche. 

Otarde, outarde, oifeau. 

Otel ,. autant : tamumdtmi 

Oté , excepté , hormis. 

Otevent , auvent , planches qu'on 
met au deiTus des boutiques , pour 
les garantir du vent. 

Otex , hôtefle. 

Otrer, oâroyer, accorder. 

Otrô.yer , comme ci-deffus , ocf- 
trôyer , accorder : Nos lour avons 
otroycrt , nous lelir avons accordé. 

Otru , autrui. 

Ou AI , oh ! quoi ! comment ! 

'OuAiTER , ou OuAiTiR , regarder. 



OUL 

OuAîfîDE , ( une) une femme lâchfl'^ 
truande , qui n'aime qu'à dormir.^ 

Ouate , ou Ôuete , duvet , coton* 

OuBLïANCE j obimo y oubli , Êiattf ' 
de mémoire. 

Oublie , ( droit d' ) obligation oii 
font certains fujets de donner à 
leur feigneur, quelques pâtlfreries 
appeltées oublies ; ce font des efpe- 
ces de gaufres ou hofties , le droit 
d'OBLfeE, & d'OBLAYE eft la mê- 
me chofe, 

OuF,interje£Hon qui marque unr 
douleur' fubite/ ' 

OuLE , huile , oUu/n : Item pot ^ 
îmrmite : oiia. 

OvLt , eux : Por oul^ , pour eux t 
A ouli , à eux. ' 

OuLTRAiGES ,, outrages. 

OuLTSEçvijpANCE , préfomptioft^ 
témérité. . . 

OULTRECUIDIET , OU OULTRECUI- 

DE, infolent , petit maître. 

OuLTREMENT, ( jueement dit J 
I jugement prononce en dernier 
reflbrt , oii-fentence finale, aprè^T 
laquelle on ne pouvoir plus met- 
tre le fait en droit, ( ce font les 
termes de la loi Meffine , de 
l'an 1 397) : c'étoitle maître-éche- 
vin avec lés pairs, qui la rendoit» 

OvcEC, avec:a//w. 

OUPURER , opérer , travailler : àpe- 
rari. 

OvRE , œuvre : opus. 

OvRER, tr^ivailler.: Jtèmy ouvrir : 
aperirty 



OÙS 

OuRiNÈ , origine : orlgo : c*eft le i 
inîème qu'OaiNE. 

Ous, eux : De parons ^ par eux- 
mêmes, de leur part. 

OUSCHE, Oh que j'ai froid ! 

OuSGLAGE : ofculum , baifer : Item , 

. . préfent que i'époux fait à fa fu- 
tiu-e cpoufe , en Tembraffant , fer 
Ion Fufage de quelques Ueux-. 

0\)SE,Vi V auderei ofer; 

OuTREMENT , avec outrance, d'une 

manière exceffiveé 
OuTRÉMOiTié, au delà de lamqi- 

tié. 

"OuvERtOiR , bôVitique, lieu qu*6h 

ouvre pour vendre. 
OuvRAiGE., OvRAiGE, Ouvrai- 

G NE, ouvrage, produâion : on 
...trouve Ouvreur, dans le m^ 

me fens , de même qu'Où vri- 

.. GNE. 

'OXJVREUR , portier : janitor. 

jOuvrerie, dignité dans quelques 
chapitres de chanoines, dont les 
fondions confiftent à prendre foin 
de l'entretien & des réparations 
de l'égUfe. 
OwREiz, ouvragé, travaillé avec 
adrefle. 

OwREUR, ou OvREUR, ouvroir , 
lieu où l'on trî^vaille. 

Ouz, (les) les armées : c'eft le plu- 
rier d'OsT , ci-detius. 

•OXOUSE , odicufe : exofa res : Vava* 



oxy 119 

rîce maldiSc des txecutours & des 
hoirs , qui par ejlude d^ avarice , ou 
pour 0x0 ufe négligence y ne vue" 
lent ou pourlongnent plus qi^ils nû 
dotent , a emplir les piec^ & dd" 
riennes volonteis des trepajjeis que 
tour font commifes ^ la maudite 
avarice , tant des exécuteurs tef- 
tamentaires , que des . héritiers^^ 
qui par une infatiable avidité^ ou 
une odieufe négligence , refiifent 
d'exécuter, ou trainent en lon- 
gueur l'exécution des legs & der^ 
iiieres volontés des défuntSé 

OxYCRAT ^ mélange d*eau & de 
vinaigre ; oxycratum : on met une 
cueillerée de vinaigre fur cinq, 
ou fix fois autant d'eau. Ce mé- 
lange eft très-propre à temjpkér€|r 

& a rafraîchîi'. 

' .- 

bxYM EL, mélange de miel & de 
vinaigre qu'on fait bouillir )uP 
qu'à confiftance de firop. 

Oyant, Oyante, celui, ou celle 
à qui on rend un compte en ]\xi* 
tice: Voyant compte fournit- dei 
débats contre le compte , le compte 
fe rend aux dépens de Voyant 
compte 9 c'eft-à-dire, de celui, ou 
celle auquel on le rend. 

Oyement , l'ouïe : auditus. 

Oyt : o3o , huit. 

Oytissime loBavuSj huitiem^i 



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2X0 

H 




PAC 

J: AC AGE! /^tf/îi/tf, grand pâturage, I 
lieu abondant en herbes , oîi 1 on 
mené paître les beftiaux. 

Pacage, (droit de) droit d'en- 
voyer fon bétail paître dans cer- 
tains pâturages : pafcuarium , pa/" 
cafium. 

Pachon , glandée où Ton inet les 
porcs pour les engraifler. 

Paciaires : paciarii , perfonnes 
prëpofées à la confervation de la 
paix, du bon ordre, dans une 
yille , dans une province. 

Pacific ATEUIL : pacificator , celui 
qui négocie une paix , qui eft le 
médiateur. 

Pacte ou Faction i paSum , pac" 
tih f accord, convention, clau- 
fes 4'un contrat. 

Pactiser , faire des* tranfaâions 
multipliées, & furchar^ées dé 
daufes , de conditions : ce qu'on 
nomme pacotUlage. 

Pado^nce , pâturai : pafçuum. 

Pauouan, ou Padouen, pâturai 
commun à une, ou à plufieurs 
paroifTes : compafcuum. 

Padquantage, droit d'envoyer 
Ces befliaux dans un padouan , ou 
pâturai commun. 

PadouiA, mettre des bêtes en la 
pâture communale» 



PAG 

Paer, ou Pair, ( Saint ) Ssdnt 
Paterne , évêque : Paternus. 

Page, )eune gentilhomme qui fert 
un grand feigneur : voyez Var* 
let- 

Pagesie , folidarité qui oblige 
chacun des teneurs d'un fonds ^ 
à payer les cens & redevances 
du tout , fi le feigneur le veut, 

Pague, paiement. 

Paice^ , payer : // convient que ung 
chifcun des hoirs en paicitjbn ^d^ 
venant f il çft jufte que chacua 
des héritiers en paie fa quote part. 

Paiever , payer : Et aile ne lypai^, 
w/, & fi elle ne payoit pas. 

Paiges, pages, \?\tis i Ly paiges 
emmenont les chevaux^ 

Paignolle, ou Paillole, fodé- 
f é , parti de cabaret : Et ne doient 
en la dite maxon , tenir bolU ne. 
paignolle ne convenne de gens ru 
£altre chofe que ne foit honeArt , 
& ne doivent , en cette maifon ^ 
tenir ni jeu de boules , ni aflem- 
blée de divertiiTements clandef^ 
tins , ni conventicules de perfon* 
nés , ou de chofes déshonnêtesi-: 
bail de 13S4. 

Paignotes, hommes de compa» 
gnie : gentilshommes que les fei«- 

{rneurs louoient autrefois, pour 
eur efcortc , aux jours de céré* 
monie. Comme c'étoit une baiTef* 

fe 



PAl 

fe de la part de ces gentilshom- 
mes , nous avons donné les noms 
de Pagnotes, aux lâches , & de 
Pagnoterië, à la poltronnerie. 

Paillay 9 ( au ) au palais oii Ton 
rendoit la juflice* 

Paile , ou Paille ipalUum^ drap, 
tapis , manteau : lum , dais , pa- 
villon , petite chambre , poêle. 

Paille , poêle : On paille^ au poêle. 

Paille, poilon ipuharium. 

Paillers , anciens foldats Rtltres^ 
ainii nommés à caufe de leur li- 
bertinage ; des pillards. 

Paillore, lieu de débauche cra- 
puleufe. 

Pain é , ( grand ) grand pan ^ grande 
partie d une muraille. 

Paines , peau)!^ : Points dtfoururts ^ 
peaux de fourures. 

pAiNTREiiiE , peinture : piUura. 

Pair , p^r , du côté : Ses parans de 
de pair peirc & de pair mcire , du 
côté du père, & du côté de la 
mère : Ciaul^ de pair cui , ceux de 
la part defquels. 

Pairs de France, douze grands 
. feigneurs à qui Ton donne cette 

qualité : pares FranciaiW^f a fix 

ducs 6c pairs , & iix comtes &c 
. pairs , dont ûx font eccléfiafti- 

ques , & fix laïcs : voyez Paf- 

quier & du Cange. 

Pairs , ( frères ) un aine qui poffé- 
de , avec fes frères cadets , un 

. fief paternel I en coîUmvai : fra- 
ères pariies. 



P A I 221 

Pair AGE : voyez Paraige. 

Pair astre, beau -père. 

Paircer \ partiri^ partager, faire 
les parts , les lots. ' 

Pairciavlx , peQeaux , échàlas 
pour attacher la vigne. 

Paire, (une) ces termes défignent 
fouvent ime chofe unique : Que 
H homs ou la famt qui na qu^uné 
paire de robe , i^en ne Us puijfe 
prenrty qu'on ne puiflfe faifîr ni 
à homme ni à femme fon habil- 
lement, s'ils n*orit que celui-là: 
titre de liyo. 

Pairie : ce mot , dans lès ancien* 
nés coutumes , fienifîe une dignité 
de juge , uftè obligatio'n de fieger 
avec le bailh d'un fe^neur, pour 
Taider 4 rendre la juftice. 

PAlklERE,PAIRLIERE, OU PaIRLI- 

RE , carrière oii Ton tire la pierre 
à bâtir. 

Pairieulx , carrier , homme de 
journée, qui arrache la pierre. 

Pairs du maitre-esch^vin de 
Metz , les échevins , & autres 
officiers qui compofôifent le con- 
feil du maître - échêvin , oîi fe 
portoient les appels des Treize : 
voyez Eschavins : voyez Trei- 
ze. 

Paisse , ou Passe : pa£er , un paA 
fereau, un moineau« 

PaissON, ou Paxon, pâture de 
porcs : Item , droit d'exiger cette 
pâture dans un bois de feigneun 

?AiST ipaftum : pafle, repas : Droi$ 
^ • Kkk 



111 PAL 

Je paîfi ou de pafie , droit d'être 
hébergé, nourri, &€• 

Paître, ( envoyer ) traiter avec 
mépris , comme on traite un ani- 
mal qu'on lâche au pâturage com- 
muil. 

Paix : voyez Paisson : Tàix & 
glandage^ paiflbn & glandée. 

Paixels : palus , palicillum , paxil- 
lus , peifellus , peiTeaux , écha- 
las dont on fe iert dans les vi- 
gnes pour y attacher les feps : 
Paixels ne dolent coper ni rayer ^ il 
eft défendu aux vignerons de 
couper, ou d'arracher les pef- 
feaux des vignes. 

Talanque, un fort, une redoute. 

Pal-ferré, pieu, ou pilot armé 
de fer, que Ton fiche en terre. 

Palefroi , cheval de cérémonie, 
de parade ; mais principalement 
deftiné à la monture des dames. 

Pale-mail, jeu de mail, ancien 
jeu honnête, oh Ton pouiToit, 
avec force & adreflfe , une boule 
de buis qu'on devoir faire paflTer 
à la fin , dans un petit arc de fer, 
qu'on nommoit la pajfe. 

• 

Palis, pieux larges & pointus, 
dont on fait des clôtures , des 
palifiades. 

Pallage, ou Pellage, droit dû 
à quelques feigneurs fur les ba- 
teaux qui abordent dans leur fei- 
gneurie : pallagium. 

Pallas , palais où fe rend la jufli*- 
ce ipalaiium. 



P AL 

Palle , pelle , infiniment à remuer 
& à ôter la terre. 

Palle, (lou) le poêle, appane- 
ment chaud d'une maifon. 

Palle : palla , tapis , ou toilette 
de foie dont on couvroit rauteU 

Paller, parler : loqui. 

P ALLER , peler : paller arbra^ en 
ôter l'écorce : Vinrent en grand 
ojl , paller arbres , &c , ils vin- 
rent en grande force peler les 
arbres. 

Palleter, efcarmoucher, Êdrelà 
petite guerre. 

Falletie, efcarmouche* 
Pallie, pâleun 

Pallîon ipalliumj ornemeht d'ér 
vêques , qui eft propre aux pa- 
pes , patriarches , primats & mé- 
tropolitains : il eft fait en formé 
débande, large de trois doigts ^ 
qui entoure les épaules comme de 
petites bretelles, & a des pen- 
dants longs d'une palme par de- 
vant & par derrière, avec de 
petites lames de plomb arrondies 
aux extrémités , couverte de foie 
noire , avec quatre croix rouges» 

Palmiers : on nommoit ainfi , au- 
trefois, ceux qui étoient aggré- 
gés à une ancienne confrairie de 
pèlerins de Jérufalem, qui ppr^ 
toient poiu- fymbole , des palmes 
à leurs mains. 

Palz, oi^ Pau, pal, pieu, pîecè 
de bois longue êç taillée en poin- 
te : palus ^ d'oii on en fait avffî > 
Paussade» 



P AN 

Pan , ott Panie , vol , larcin , cKofe 
volée. 

Pan de Fust , rempart , défenfe , 
doilbn de bois. 

Panache , afTemblage de plûmes 
d'autruche , que les guerriers por- 
toient fur le cafque , les courtifans 
fur leurs chapeaux , 6c les dames 
fur leurs coëfFures. 

Pan AGE , droit qui fe paie au maître 
d'une forêt , pour avoir la liberté 
' d'y faire paître aux porcs le gland 
ou la faine , ce mot vient de paf- 
ccndo ; on écrivoit autrefois paf" 
nage* • \\ 

Pandcmie j maladie contagieufe , 
épidémie : pandemia* ■ . - . 

Pandémique , épidémique. 

Pandere , ( le ) le bourreau : Tant 

que le pandcrc ly allait cçpper, le 

fiagicult. de la gorge y au i^iomient 

que le bourreau alloit lui trancper 

la tête. 

Paneg YRE 9 panégyrique. . . 

Paner , receler un vol, un larcin. 

Vaneter: pifior y boulanger. 

Panne , fourrure. ' 

Panneu , Panneau, ( donner dans 
le ) être furpris par le trop de bon- 
té , tomber dans des pièges tendus 
par les canailles dont le monde eft 
rempli. Cette métaphore eft'prife 
des panneaux ou nlets , que l'on 
• tend pour prendre de?* lapins ou 
autres animaux. 

Pannomie, recueil général des loix. 
Pannon , ou Pennon , ancien éten- 
dard des gentilshommes» 



.\. * 



I 



PAO 223 

PannONCEAU , bannière , ou enfei»- 
gne quelconque , pour la guerre : 
vjcxïlium militare. - 

Pannoyer, Ott Paumoyer , ( à ) 
à pleine main. 

Panre , r au ) à la prife : Panre les 
bans , nxer le jour des vendanges ^ 

des moiflons. 

' » ' . • 

Panre y. ^tt Prenre., prendre : Pan- 
re U peult , il peut le prendre. 

Pantois , pantelant , afthmatique. 

Pantoiser , ou Panteler , avoîf 
la courte haleine , être afthmatique. 

Pantonier , garde^pont; - f 

Panufles , paintoufles. ^' 

PaoL , ( Saint ) Saint Pauls^ on trou-? 
ve auflî Paoul , Pou , & Pol. 

PaollEj pallium\ voyez ce mot la- 
tin , ci-deffus. 

Paonage , couleur violette , cou- 
' lêui* âk pavot , de queue de paon, 

PAôUfe , ou PàvouR : pavor^ peur,' 
faififfement, crainte. ^ 

PaoûRèux , peureux : pavidus. 

P A PEG ART , lettres qui fe déli vroient 
àltx pèlerins arrivés à Jérufalem. 

Pàpegay , perroquet : pjitacus : 
Sires Nicole Lôwe & Martin George 
rctourninnt de Jherufalem , 6* rap* 
portons deux papegay , les Sires 
Nicolas léouve , 6* Martin^Georgc 
revîiireijt de Jfénifalem , & en 

" ripportererft deiot perroc[uets. 

Païpegay , l'oifeaù de bois ou de 
^ carton , que ceux qui tirent de 
" l'arc ou de l'arquebufe , mettent 

au bout d'une perche qui leur fert 

début. 



\ 



214 P A P 

Papelard » faux dévot : lum^ pate- 
lin , homme rufé &C adroit , qui 
flatte^ à deflein de tromper : pal-^ 
paior. 

pAPfeLARDER , faire l'hypocrite. 

Papelardise , hypocrifie, 

Papin , de la bouillie d'enfants. 

Papinianistes, ceux qui dan^l'ëtu- 

• de du' droit , fuivoient autrefois 
les fentiments de Papinien , cëliebre 
jurifconfulte du troifieme fiecle» 

Pappoaux 9 ( biens ) biens avitins : 
voyez Avitins. 

Parachever , achever , finir, metr 
tre la deri\iere main. 

PAAAFJ^yOi^ Paraphe, marque ^ui 
eil &ite d'un ou de plusieurs traits 
de plume , & qu'on met ordinai- 
rement après K>n nom , quand on 
iigne quelque aâê. 

Parafer , eft mettre en paraphe^ 

Parage , égalité de condition entre 

* nobles , ou tenants noblement. 

Parage , parentage : Parroie a le 
même fens. 

ParAQEAU, puifné qui tient en para- 
ge une partie d'un fief avec l'aîné : 
FArager,Parag£UR ,.font le 
même que parageau ;* au moins, 
dans certaines coutumes. 

Par/igraphe : paragraphus , petite 
fe^lion ou divifion d'un article. 
Va ouvrage fe divife d*ordinaire , 
en partie^ , la partie en chapitres^ 

■ le chapitre en anicles , & l'article 
en paragraphes qid ife diilinguent 
par celte marque §. 

Parai G £ : paragium ^parcfucia^j^'' 



PAR 

rage ; la ville de Metz étoît an-' 
ciennement divilée en fix parai- 
ges : ceux de même paraige , fe 
trouvent ordinairement nommés 
parens , dans les loix Mefiînes : 
amis prochains ou charnels j étoient 
ce que nous appelions aujourd'hui 
parens : voyez là deffus VHifloire 
générale de Mai , où il en eft parlé 
au long. 

Par aimer , aimer : amare. 

Paràmonaire , fermier des biens 
d'une églife. 

Parangon , comparaifon. 

Parangonner , faire la comparai- 
son d'une chofe avec une autre* 

Paranymphe, celui qui , autrefois , 
conduiioit par honneur la nouvelle 
époufée, èc affiftoit à ks noces. 
Ce terme fe prend quelquefois 
pour panégyrique , pour l'éloge 
qu'on fait de quelqu'un , ce qui fe 
nomme paranympher. 

Paraphernaux , ( biens ) biens 
apportés par la femme ; que le 
mari a reçu au-delà de la dot , &c 
que. la femme retient , de manière 
que le mari même n'en a pas la 
jouiflance , à moins qu'il n'y ait 
une paâion contraire dans le con- 
trat. 

Paraphoniste , chantre de chœur. 

Paraphrase ,,explicationd'un texte 
en tergies plus clairs & plus am- 
pie$., en fuppléant ce que l'auteur 
a pu dire &c penfer mr le même 

fujeL 

» 

P^RATRE , beau- père , comme M At 
RATRig ,. beUe*mere. 

Parcage, 



« .'.' 



iij 



V AR 

^Parcage , féjour des moutons par- 
- <)ués fur les terres labourables. 

:Parcage , ( droit de ) droit qui fe 

Eaie au feigneur , par ceux des ha- 
itants oui ont des parcs , dés clô- 
tures , ou ils mettent leuos trou- 
peaux. 

Parcei«îeres,'( fœurs )foBurs co-hé- 
ritieres qui partagent entre elles 
une hérédité , une fucceflion. 

;Parçon., Parcion , Parchon , 
portion : poriio. 

Parçdnnier 9 qui a- fa portion dans 
un partage. 

^Parçonnier, oi/Parchonnier de 
MEURTRE y complice de meurtre. 

'Par-Corps > ( un ) une contrainte 
par corps. 

7Par/:ours you Procoûrs , c*eft 1^ 
même chôfe qu'ENTRECOURS : 
• voyez^ ce mot. * . . 

Pardessours , officiers de la jufKce 
de MetZ(, république:, qui infirui-' 
foient éc. rapportoî^nt les procès 
pour le )iigemeat : leurs fonâiçns 
ietoient auffi de contraindre les 
parties à fuivre leurs ^f&ires ^râc ' 
;à produire leurs titres : voyez 
Vhijloire de Mit^. 

:Pardons , ( les grands ) le jubilé. 

Partage 9 otf Pariage., puiffance 
feigneunale partagée entre plu- 
fieurs. 



îPareatis y lettre qiiî à'ôbtîent en 
chancellerie , pour faire exécuter 
un contrat ou un JMgement y hors 
du reflbrt de la jxmice oîi il a été , 
rendiu 



PAR iaç 

P^REMEjiT ) ( chambre de ) chambre 
de parade* 

Pareacentier , tailleur d'habits ^ 
paratof. 

Parentales : panntdlia , obféques.^ 
derniers devoirs que les parentsfe 
rendent â la mort. 

Parentéle 9 parenté : propinqiàtat. 

ParIsie ) paral3^e« 

P ARFOND , profond. 

Parforger , efforcer : St parforcer^ 
c'eft prendre un effort, fe bleffer». 

Parge, page. 

Parger^héritaiges ,.en|raifferoTi. 
fumer les terres , en failant pat^ 
quer les bêtes à laine. 

ParGie , ou Pergie , droits d'amen-; 
• des qui reviennent au -feigneur^ 
f fur les dommages caufé^ dans un 
ban par les beitiaux : ptrgia, 

PARGUÉ , PaRGUENNE, PARGUIENii 

NE , Pardienne , forte de fer- 
ment ou de juron , quifignifie ^<r 
Deum , ou par Din : terme dont 
les anciens Celtes fe fervoient 
.pow invoquer Dieu : voyez 
Odin. 

Pariaire y ( feign;eur ) co-feîgneur^ 
feigneur en partie égale , foit avec 
le roi, foit avec d'autres. 

Pari AULX» peffeaux, échalas. 

Parisis, (fol) fou oppofé au fou 
tournois. Lé Pariii^ vaut quinze 
deniers : le tournoi en vaut douze. 

Paritoire , l'herbe nommée parié- 
taire. 

PaioêMENTER. compofer, entrer 

LU 



■»» 



1x6 PAR 

en compofitioD^ en ^arrangement ji 

en traité. 

Paruer , ou Amparuer , xm avo- 
cat : caujidicusj locutor. 

Paruer, Avantparler , <>« Pré- 

• LOCUTEUR, ^procureur ; procura- 
tory aclorj prt^locmor ^ celui qui 
^.. parle , qui agit ppur un autre. 

Par M ai GN AELE , permâJietit , ppr-: 

pctuel. \ 

Parmaignablf.ment, à toujours, 
' perpétuellement, 

Parmentiêr , ou Passementier j 

faiieur de galons. 

Par mitant, par moitié. 

Parmitant , ou Permettant , au 
moyen de quoi , cependant. 

Parmy ce , à condition , à charge. 

Par manànda, ferment ancien, 
qui fe faifoit par le dieu Man ou 
Mannusy qu'adoroient les Ger- 
mains. 

Parnage , c*eft la même chofe que 
f Pan AGE : voyez-le* 

PaROFFERTE , PUOROFFERTE ET 

Porofferte , préfentatioA , of- 
fre , coniignation. * 

Paroi , ce mot fignifioit ancienne* 
ment une muraille. 

r 

Parie$, aujourd'hui il fe dit pro* 
prement d\me cloifon , d^une iS^ 
paration. . . : 

Paroi , ( arbres de \ arbres qui fé- 
parent un bois d un autre bois , 
ou une coupe d'avec une autre 

coupe. ,. :; 

PAROLtR , parler : p^réfoUrU . . / 
Parolier , traiter d affaires : Ly 



R AR 

€râns quêparoUcnt dt la d'au maxoftf 
les aâes , les papiers qui concer- 
nent cette maifon, qui en trai* 
tent. 

PARoy^SE, paroiffe, Autrefois ce 
terpie fignifioit un diocefe corn- 
pofé de plufieurs églifes iLespa-^ 
'. roijfcs des Gaules , les diocefes d^ 
.^ France : La parol/fc de St. Ecume : 
Paroçhia SanSi Stephani , lé dio- 
cefe de Metz , dont la cathédrale 
cft dédiée "à 'St. Etlthn'e. 

Parpaigne , pierre qui trayerfc* 
toute répaifleur d*an mur , *&C 
qu'on appelle HARi^E^fi elle dé-* 
borde un peu. 

Par PAYE, fin de paiement. 

PàRpayer, achever lin pàiethent i 

perjblvere. .^ * - • ^^ 

PaWqvês, par^ quel' '^ * 

Parquer ijepire^^ ^lettre dans luie 
enceinte. 

Parquet, parquet, refpacequî eft 
enfermé par les fieges des juges , 

• &:*par lé babeaiton {ont les a^o- 

' càti : him'ile lieu où les gens du ' 
roî de quelque compagnie tien- 

• nerft -leurs feances. Ceft-là qu^ils 
vaquent aux expéditions qui font 

. dé leur miniftere. 

PARSy rudimenCipoitr les petits eilr 
. '^nts. •■ . . 

Pars , ou Pers ; qui efl de eorifeur 
bleue 1 êaruUus» * ' 

Parsimonie, épargne, crafTe* 

Parson , ( un ) lin partage. 

PÂRSÔN , ( une ) un traité de parta- 
ge «entre héritiers ; une part dans 



ï*.AR 

.. fh^tage. On ippell^ çncprOpên 
,j^e/niçs QÇ palais jfpffip-v/ès^çMf* , 
' ceux qui font appelés à ui;i fi}^fa€ 
, héritage .: yovez Parçonnie^., : 
pAftsÔMNAiGE , perfonhage , rple 

.dans une comédie, &i;. 
feAsSONNt^.perfonne;; .. A 
Partement, depert : Q« -i/î'yàr 
../o/fparfeipiM, q^ii eâ hu ioadé* 
. part. V, . - 

Paetei^ir, appartenir,. ÉtK lié, 
attaché à quelqu'un par la- pa- 
/; T^M^i oamYXmtçU ,■ ;„ r.-.'I 
PuOrçR.» pàrtagec-i parûH. j ynt 
Parteresse , fein*ne''piTéitol5i à 
faire un partage;, r-. m . ■■\/--<-'-1 
P'^lRriAiftE y fermier.,, mé^ytr Xfui 
-: prend ides tt^rçes-AtiUttoUree-j à 
■ -ç^rgei d'eiîtrçnjdreilanieitiéj.'Ou 
.■)aiitre-pQ(4ioSi;C09veDue à a^ui 

auqupl'fille?: appaftieivxçntt ■ i 

Parti BUS, (in) on fous -entend 

jpJitJelifi/nt àtaipis cette pbtaCcl 

latine ,' adoptée en François , fi-. 

■gnifiè \ih,hqmiïie qui a un titre" 

'^:'d^évèqu^ daliiiî'^uii pays occupé 

*.\^àrU5 iTuf'i^J^ûu^âuû'?,? peuples 

non' chrétiens,','," ".'■ ' .. -, 

P ARTICULAI RE, ancien offic^r ^e 

inonafteres, liôntlafonâîbiielçit 

de diftribuer les. pprtions .^ux 

moines : céquelês Fraâçoisiroin- 

jnent Jépenjîer , & les Allemands,. 

'- màiirt dt ciàfinci cuHnariui, 

Partir, partager., divifer :^ar*j>i. 

Partour,. homme chargé de ;&ire 

ua partage r^ûrtjwr. . .^^., 

PartroÙver ,,tr«?^iver, rçncftnT 



PAS 11^ 

FAAtVZUNÏfrqr.. pertuifane y arme 
. d'ha{l,;'qit3]lJxnigisianch«, «fpe^ 
: içe de hallefaxide , mais qui a xin 

fer plus long y plus large 6c plus 

tranchant. .■,.-■ 
Partuzaitaer , foldai armé d'une 

pertuifane. ^>-' 

PASCAGE.:^'dym£F<6ÎlGfe-.' ■' "> ' 
PÀ^>i'AtiE : yto;féf ^Vs^.-"; ' ; 
PaSqÎj'erasse,' cTroït qiii fe pai« à" 

un feigneur pour le pâturage de^ 

bêtes de lab<mr. 
PÀ&^Es''Fi.(^RiL£, ^c dima[ic^,-des 
"i-àmeaùx". " "... -. '^y/ 

Pasques-commeniaulx, Coh^ 

MUMAux , Communiai. , la 

jour de la réfurreéfion , temW 
-i-fluquel on Communie:' • ^ 

PAsQUEs-ctbsEs.Ife-pfeifti'efdimài^, 

che d'après pâque. ''■' '-^'^ " - - 
PÂSlQSÛRîVÔ^ïPÀifïj;'"' ;■-; - _ 
Passaiges, droits de paifage qui' fe 
■■ toaiênf fur ytri' pont, ou fur iw 
■.bac. ' ■ '' 

PA5SELI . ^alas. 
pAi^'^ILLEs', r^jun^' fêches au iW 
" leii; 
PASSE-ROUT&, homme adroit, £n, 

fubùl.-... .; 
! PÀ5SEROUTE', (la) l'art, ou l'a- 
I xlreffe de faire im tour extraOr- 
-dinairequi furpaffe tous les au- 
tres. 
PastellaNS, pâturans. 
Pastis, ou PA.Tis:on dità Mfi;z, 
Pàsquis, vieux mot, qui au^e- 
■"f(fis en ufage par-tout, s'eft con- 



%t% 'PAT 

ierv^ dans cette ptp^Cè y'<i(rfohil^ 
ocdinairemergt tÛb ^Mifeîiïs com- 
munaux. Cepeiîdaat , on le dit 
aufn y mais rarement , des terres 
.dont les propriétaires ne font ufa- 

fe q^ue pour la nourçiture.de leurs 
eftiaux. .^ ;,,.. 

REAUX , Pastue^ys, pâtres^ 
bergers 7 «f autres* gardes de bef- 
tiaûx. 

Pastoureaux , troupes de bandits 
qui. firent beaucoup de m^l en 
ïrtnce & aUîèui^V M le? XlIIe; 
& XlVe, fiecles, ' "^^ ^ 

Pasturej pâture. 

pASTpRER^ pâturer 

Pat , ( vivre à ) yivre daos «ne au- 
berge à tant par repas. 

Patard, unfôu. , > 

Patis: voye» Rast^s^ : Patissaq.r 

e& de mèmç. 

PaturaLs : c'eû encore la même 

• • • ■ ■ • 

chofe que Pastis : les uns appar- 
tiennent^ au^x ^ commupgijt^^f t; 
àûtfesytîxparticùiïd^^ , - a 
pATRiAfiCAT, cè que 'dans *Tes' 
temps rettîlës ',' ' o^ appéliAfe*:2?w- 
cefe , c'eft-à-dire , plufieursr pro- 
vinces réunies -fous «ne ville plus 
confidérable , gouvernée* par iin 
même ehef qui te^nommoit s^I- 
xaire. L'églife s^écant établie x:6n- 
formément à Tétat du gouver- 
nement civil de l'empire Ro- 
main , a , comme lui , fait un 
feul corps des églifes de ces pro- 
vinces ,' fous la jurifdiâion de Xé- 

rêcjue de la prindpale/ ViUe ^ ;& 



1 



?AV 

fi-orf M à -donné le titre de'pa^ 
•• trîaf che , qiri revient à ccflitt 

PATtiiCES , o« Patriciens, per- 
sonnages iiTus des pères , des an- 
ciens » autrement, des fénateurs^ 
( feniorts ) , ou premiers fonda* 

• teurs de la république. 

Patrociner , prendre fous fa pto»^ 
teâion, défendre, tâcher de fai^ 
re du bien à ;^uelquVn ipatroci^, 
nari. 

Patronage , dro^it de nommer à 
une églife, à un bénéfice , Scct 

Pavaie, auberge. 

Pavech^urs , ^Idats armés âà 
payois'^'fon^de j^rands bouctiers 
dontf ies «ancielis féSèrvoient-piour 
fo couvrir cohtrt^- fes^ traitt* ^de 
l'ennemi, datts}'jE(tt9quede$ pl»^ 

' ces. 

Pay«çh£R^ couvrir d'un f^avois; 

PA^£SS«R$, pî^vêcheuris ^ comme 
^ ci-aèflus ': lorfquë 1« anciens 
^ ï^rancs te / cnoiu^Q^en t un roi ^ 
"' îKTëlevoîeiîf fur yn pavpispour 

le faixe voir , & le faire recohi» 

lî^îtrt comme ceUn qui devoit 
'^rfmrcher à leur tête, & dont fls 

dévoient tpuS imiter les vertus 

&C la bravoure. 

Pau , Pauix , efpece de herfe , 
avec laquelle on termoit les por- 
tes d'une ville attaquée. On î'ap»^ 
pelloit auifi Orgues. 

Pau , cheveu , poit^ pUus. 

Pj«7 , j^âl ,' jpieu ifalus^ 

Pau^ 



TAU 

•pAU, mefure pour les longueurs J 
une efpece d'aune. 

Paviement , pleinement , fans trou- 
ble. 

Paulater , paulette , droit que les 
officiers de finance &C de judi- 
cature , ( au moins la plupart ) 
paient tous les ans au roi au com- 
mencement de l'année , afin de 
conferver leurs charges à leur 
veuve &c à leurs héritiers , fans 
quoi elles feroient vacantes au 
profit du roi , en cas de mort 
& pour jouir de la difpenfe des 
quarante jours qu'ils étoient obli- 
gés de furvivre à leur réfignation , 
avant Tédit qu'on appelle de pau' 
Icuej rendu en 1604. 

La paulette, jus paùUeanum ^ 

' fut ainfi nommé de Charles Paulet, 

iècrétaire de la chambre du roi, 

qui fut l'inventeur 6c le premier 

^rmier de ce droit. 

Taulier, homme afTermenté & pré- 
polé à lalevée des dîmes. Ce mot 
vient de paux : voyez Paux. 

Paulmée , ( donner la ) toucher en 
main , comme une marque que 
l'on confomme une convention 

verbale. 

^AUMERiN 9 premier , primeria: 

primas. 

•Pavois : voyez Pavecheurs,Pa- 
vëssiers» 

"Pavoiser, entourer de draps.^ ca- 
cher. ."• ^-s.- 

^Pavoùr, paveur de rue&> de mai- 
■fons.. 



PAX 219 

Paurgc , amas de fumier devant 
une maifon de laboureur. 

Paurleirs , ou Pourleirs, dlf- 
cours en l'air , propos peu foli- 
des. 

Pautonnier , pontonnier , bate- 
lier. 

Paux , long fer pointu avec un 
manche de bois , dont les pal^- 
liers fe fervent pour piquer & 
enlever les gerbes de dîmes : les 
bangardes portent àufii quelque- 
fois cet inilrument , qui diffère 
peu d'un épieu , ou hallebarde ^ 
& pourroit fervir d'arme offen-, 
five. 

Pauxeur, pêcheur de rivière. 

Pauxons, ou Poxons, poiflbns: 

pifccs. 

Pauxours, aidants, portants fe- 
cours : Et y ot aujji plujiours paU;* 
xours^ bannis avic culxf il y eut auffi 
plufieurs de leurs partifans ban- 
nis avec eux i portantes auxiliunu . 

Pax^ lods & ventes. 

Paxe , ou Faxe , £ice de bâtiment t 
A la paxt dau dit mur^ à la face 9 
ou façade du mur dont s'agit. 

PÉ , Pierre: Partis. 

-Peagier, ou Pe AGE a^, chemin dit 
on levé un droit de paiTage : paf» 
fagiumj d'où l'on a fait péage : 
peagium^ qui fe difoit autrefois 
en général de toutes fortes d'im- 
pôts qui fe payoient fur les man* 
<:handifcs qu'pn.traniportoit d'OQ 
lieu en un autre% . . 

P*C^:(un:)ûnT9t ' 

M m m 



. « 



X30 PE C 

pËCOiâ, coupé, tranché :/ec7/^. 

Vecol^ ou PfiCOUL, quenouille, 
autrement , pilier, ou colonne 
de lit. 

Pecouls , bordures de bois tout 
unies pour encadrer des efiampes. 

Feculat : pcculatus , vol des de- 
niers publics. 

Pécule : puuUumy fonds quHme 
perfonne, en pouvoir d'autrui, 
épargne & poflede en particulier. 

PEtULiER ipcculiaris , cequi eft par- 
ticulier, qui eft propre perion- 
nellement à quelqu'un. 

Pecunë : ptcunia , argent. 

Pedane, ( juge ) juge de village, 
qui n'a point de tribiuial pour 
rendre la juftice, mais une chaîfe 
fimple , ou qui fe tient debout 
pour juger : pedamtus. 

Pegad , mefure de vin. 

Pegomancïe, forte de divination 
païenne qui fe faifoit par Teau 
des fontaines , foit en y jettant 



PE L 

aur menus entretiens d'une mai* 
fon , à mettre une pelletée de mor-- 
tier à un mur , à im torchis , âcc« 
PéLECTE : pcUicula j petite peau ^ 
pellicule. 

Peliçon , Pelucon, Plisson, ha- 
bit de peaux. 

Pelisson , couverture de lit. 

Pelisson , Juppé de peaux fourrées 
que portent les vieilles femmes. 

Pellage, droits d'abordage quife 
lèvent fur les marchandifes qui 
arrivent darts im port , du verbe 
appeUere , arriver , . aborder. 

PellaudëR , prendre aux cheveux, 
& pincer quelqu'un , le faifir par ' 
les poils & par la peau , le bien 
. battre. 

Pelte , ancien bouclier dont fe fer- 
voient les Amazones. 

Pelu.^ velu, couvert de poils :/?r* 
lofus. 

Pen , le fommet d'une montagne , la; 
tête d'un homme , &c. 



des pierres dont on ob(ervoit les Peiî aillon, haHIoa, lambeau , gue* 
mouvements, foit d'autres fk- | nille. 
çons auffi ridicules^ 

Pehu , pu , Tofi ceu kU ait pehufai' 
TCj tout ce qu'il a pu faire. 



^ Pejcueras , lieux où l'on fait paî- 
tre les troupeaux. 

. t^EiNAL , ou Pénal , mefure de 
graiqs | plus ou moiiis grande , 

^ felpn . jes Mns^oc o^ elle eft «n 
ufage. 

: PEiRSvpaîl^^ cDn(eiUers d'une cour 

de judicature* :. t . ;• 

Pel et torches, (itoete)iiii«t \ 



PÉNAL : voyez Peinal» 

PiNAL , qui aflujettit à quelque pei* 
ne : pœnaU. 

Pénalité , peine, fouSrance ipœnOé 

PÉNANCE , pénitence : paniuntia. 

PiNANCifiR , pénitencier : pœniun^ 
tîariusj prêtre commis par l'évê- 
que pour abfoudre des cas réfcr* 
vés» Pour dïftinguer ces prêtres 
des confeiTeurs ordinaires , aux-? 
qUetsvèa donnoit àuffi ancienne- 
ment le titre de pénitenciers^ on 



I 



P E N' 

les a iurAommés grands piniun^ 
citrs. 

Eenault , mefure de grains qui 
contient une quarte , autrement , 
qui eft du poids de cent livres* 

Penderet , ( arbre) arbre choifi > 
deftiné pour fervir de potence. 

PfiNÊAUx , Panneaux , Pannais , 
ou PanaYS , menues hardes ^ hail- 
lons : hem , pans de Juppé , de 
pannus. 

PenER , puhir. î 

Péner , ( fe ) (è donner de la peine ^ 
fe gêner , & faire tout ce que Ton 
peut pour réuflîr dans fon état, 

Peneux, ou Pénaux , gueux qui 
va pieds nuds : nudis pcdibus. 

Pennaçhe : voyer Panache» 

Penn^ade, faut y ^niade y capriole 
de cheval. 

-PfeNNADER y, âuter^ dànfer^ ruer , 
voltiger. 

Pennetiere : voyez Malette. 

Pennter, pannier.^ ' 

Pennon , bannière d'égUfe , * éten- 
dard; 

Pennoncêl, flôquet qu'on mettoit 
prqs du fer de la lance. 

Penouse^ peineuièrf/i Upmouft 
femaimyea la (êmûie ûintt ,4ler- 
' niere du carême. 

• Pensis , penfif , rêVeiir; 

Pentateuque : ptntauuchus , nom 
colleûîf qù^on* doiinp aux, cinq 
livrés de Moife , qui font en tête 

,, de Tapcien tèftameiit ; 'fâVôif ^ 



PEQ 231 

la Genéfe , TExode , les Nombres , 
le Lévitique ôcle Deutéronome*- 

Peor : ptgor , pire. 

Peque , ( un ) un mauvais cheval; 

Pequet , genévrier : on appelloit 
grains de pecquet les petites grai- 
nes noires qui croiflent fur le 
genévrier. 

Pequier , ( un) pêcher, arbre qui 
porte des pêches. 

Pequier .'/^//ctf ri, pêcher du poiflbn* 

Per :/<2r,femblable, pareil. 

Per, de, en : Ptr la forme & menitre 
qui a ctttui office appartienij de là ^. 
ou en la manière qui fied 6c ap-. 
partient à cet ofEce« 

Per , par , de la part : Pcr boinnes 
gens, , par de bonnes gens : Per Trc- 
fi ^de la part dès Treize : voyes 

' Treize. 

Perager : vbyage , pèlerinage :pe^ 
regrinaeio. 

PÉRATE, Pierrette , nom de femme,;, 
diminutif de Pierre. 

Percier , percer. 

Perciour , celui qui perce: 

Percours , parcours : voyez En- 
trecours. 

Percuntation : ptrcunclatlo , en-- 
quête. 

Perdiaulx^ cailloux qu'on met en 
terre à côté des bornes y lorfqu*on 
les plante. 

Pérégrin : piregrinus^ étranger. 

' Pérégrination, voyage en pays 

• éloignés : peregrinàtio. 
PÉRÉaiUNAiRE , maître- d'hôtel d6 



-23Z P E R 

inonafteres , chargé de recevoir 
les étrangers. 

PÉRÉGRiNiTÉjétat de celui cfiii eft 
étranger dans un p^ys : vice de 
péregriniti , incapacité qui réfulte 
de rétat d'étranger. 

Cerégrinitê , air ou manières qui 
fentent & annoncent l'étranger, 
qui ne font point naturelles aux 
gens du pays où Ton eu : pere^ 
grinitas. 

PÏRiGRiNOM ANIE , manie des voya- 
ges y maladie de voyager. 

Péremption 9 efpece de prefcrîptîon 
qui détruit & annuUe les procé- 
dures^ des affaires civiles , quand 
on a été trois ans fans les pourfui- 
vre. 

^Peremptoriser;, donner les pe- 
remptoires ou délais qui doivent 
être. joints à chacune des criées, ^ 
après qu'elles ont été faites , avant 
qu'un- héritage faifi puifle être ad- 
jugé par décret. 

Perer : parère , apparere , paroîtrç. ' 

Perjure , perjurus , parjure ; KU , 
xonnofi kil efi perjure , qu'il fâche, 
qu'il reconnoiffe qu'il s'eft parjuré. 

Péri APTE , amulette , efpece de talif- 
liians ou de figures différentes, 
que la fuperftition faifoit porter 
pour prévenir certains màiHc,oii 
pour les guérir. 

Peribole., parapet , garde-fou. 

Periller 9 péricliter , tomber dans 
un péril , être prêt à périr : perjji^ 
^ari :j?ericuium inire. . ^ 



P EN 

Périmer , tomber dans la peremp-^ 

tion : voyez ce mot. 
Péris , périls , dangers, 

Perite, favant , expérimenté, intel- 
ligent dans les chofes i.peritus. 

PeRMAIGN ABLE , OH PeRMENABLE, 

permanent , durable. 

Permaniaulement , ou Perme* 
nablement , permanablement , 
à jamais ,. pour toujours : permu* 
nenter. 

Permey , moyennant : Se pcrm^^ 
' moyennant cela ; Permey tam , 
aii'inoyen de ce. 

Pernelle : Péironille^ nom de fem- 
me : Petronilla. 

Pernicïal iperniciofus y pernicieux^ 
nuilQble. 

Peroche , (la ) la paroifle. 

-Perqt , arbre- qui a les deux âges de 
la coupe du bois , c'eft-à-dire ^ 
qu'on laiffe fubfifter après la f^ 
conde coupe pour peupler la forêt. 
.On diftingue trois efpeces de bali- 
veaux : les étalons , les^pérots & 
ks tayons. 

PenpendiCule , ce qui tombe à 
plomb ; par exemple , le perpen- 
dicule d'une montagne eft la ligwe 

3u'on fuppofe tomber direôement 
e fon fommet , jufqu'au bas qtx 
s'appelle, plan horisontal. 

Perpètres , terres communes qiti ne 
font en la pofleifion d'aucun para- 
culier. 

PËiRPETRER : perpetrare , commettre 
de grandes fautes , comme vole- 
ries^9 aflailinats y &Cr 



PER 

Perplexe : ptrpUxus , qui eft dans 

un état d'inquiétude , de doute , 
d'incertitude, ce que nous nom- 
mons perplexité. 

PjE;RPR£NDR£ , s'emparer fans per* 
miffion de quelques terrtins com- 
munaux. 

Perprinse , Taftion par laquelle on 
s'empare de ces terreins , par la- 
quelle on perprend. 

Perprison , poflei&on des terreins 
perpris , dont on s'efl mis en po^ 
feffion de fon propre chef: occ«- 
patio agrorum compafcuorum. 

Perrière , Peliere , Pely^ie ^ car- 
, riere oii Ton tire la pierre* 

Perreux , pierreux. 

Perrique , perruque , longue che- 
velure de fes cheveux propres. 

PeRRONELLE , Pcrrcttt , Perichon , 
noms propres , diminutifs de Pier^ 
re: Pitrus^ Pifra. 

Vers y ce qui eu, de couleur bleue : 
carultus. 

Persin , perfil , herbe : Don perfin , 
du perfil. 

Personat , efpece de bénéfice qui 
donne à celui qui en efi pourvu , 
certaines prérogatives ou préémi- 
nences dans une églife , mais fans 
jurifdiâion. 

Personnier , qui tient ménage en 
commun avec un autre. 

Persqnnier, cohéritier. 

Perspicuité : ptrfpicuitas , clarté , 
netteté d'un écrit, d'un aâe , d'un 
difcours» 



PES 



iîî 



j Pertisê, fcience, adrefle, intelli- 
' gence dans les chofes : peritia. 

Pertuer, PertuiR:, Pertuiser^ 
percer. 

Pertuis , trou , ouverture. 

Pertuisage , ( droit de ) droit dç 
forage qui fe paie fur le vin que 
l'On vend en détail. 

Pertuisane : voyez Partuï;àine; 

Pértuisanier î voyez PaRItuzAi- 
nier. 

Pèrtvrirer ipereurharcj mettre le 
trouble , le tumulte. 

Perturbé, troublé, agité. 

PEl^TURBAXtOï^:, troublc p agita- 
tion , émotion de Tame. 

PESANCE^engourdiiTement, ennui; 

Pesantume, pefanteur. 

Pesses, ( un ) une pièce, ou mor- 
ceau de terrein : l/h peffcs de 
pnUy une pièce ^ de prés : turc de 
1 246. 

Pesse, ou Pesses , (une ) une pièce 
quelconque d'étoffe , écc. 

Fessons , chofes faites de pellifles 
de peaux. . 

Peste, pâte., repas : pafius. ' 

Pestilence :/^ç/?i/e/i//tf,pefte, ma- 
ladie contagieufe. 

Pet AL , Pestel, Pesteil : piftîl^ 
*lumy pilon d'un mortier, mafle, 
ou maflue. 

Petalleir, Paisteler, Pestil- 
ler , piler , concafler avec une 
maflue , un pilon , &c. 

I Pétaudière, lieu de confufion, 
* Nnn K- 



234 P E J 

oii chacnn eft maître, & y parte 
haut 5 comme on ruppofe que cela 
fe faifoit à la cour du roi Petaud^ 

P£TEL£ , volé , pillé , homme au- 
quel on a demandé la bourfe , ou 
la vie» 

Petelles , fiente de chèvres» 

Petill AGE, ordonnances qui con* 
cernent les marchands. 

Pétition : petuio ^ demande formée 
en juftîce. 

Petitoire ,. ( aâion ) <lemande 
qu'on fiiit y en juitice , d'un fonds , 
ou de la -propriété d'un héritage ; 
& en matière bénéfîciale , le ter- 
me Petitoir Eilenifie la deman- 
de faite pour être aécla(ré titulaire 
d'un bénéfice» 

Petor, quatre : de /^, & de ior^ 
fus: Nofirt /<>/«« gairc% aftifiloU 
pctor , ^ notre ]eune fille s'efi mife 
.dan5 un lit où U y avoit quatre 
pieds tournés à l'extraordinaire, 
c'e(l-à«dire, qu'elle s'eA abandon- 
née. 

Petor , voiture : de pcun , aller j 
fe tranfporter. 

Petr Aïs , petites poires fauvages. 

PetulqÛes : pêtulci , alertes , bon- 
difliants comme les chèvres. 

PëTuner, ufer de la pipe, fiimer 
du tabac. 

PeupÎloyer, peupler. 

Peuployé, peuplé. 

Peuture, pâture, nourriture: Us 
tours dount bailUir vtjlure & peu-- 
turc , ils leur doivent fournir l'ha- 
billement & la nourriture» 



, 






PEY 

Peux , ou Paux y cheveux, poibr 

pilU 

Peujé , poux zptdiculL 

Peyre , ^erre : tapis. 

Peyré , ouvrier qui travaille à la? ' 
pierre, un maçon. 

Peyres finaj^tes , bornes , pierres 
qui indiquent oîi finit un hérita-* 
ge , une feigneurie , &c. 

Phalange : phalanx , bataitlbow 
quarré, compofé de huit mille 
honunes, que fbrmoient les an- 
ciens : il étoit fi ferré ,. que les 
foldats avoient les pieds les uns 
contre les autres ,. leurs boucliers 
joints , &C leurs piques croiiees p 
de manière qu'il étcHtprefque im*^ 
ppffible dje le rompra. 

Phare : pharus^ lieu élevé aux en» 
virons de la mer , fur lequel of^ 
allume du. feu la nuit , pour fervir* 
de guide aux vaiileaux qui cher-- 
chent le .port. * 

Philautie , amour extrême de foi- 
même,complaifance vicieufe pour 
for. 

Philippine, (l'ordonnance) Tor-. 
donnance pour la régale , ap-^ 
peHée Philippine , à caufe qu'elle 
efi du roi Philippe. 

Phisiciens, médecins. On les ap- 
pelloit^ anciennement phyficiens^ 
parce que leur art confîlîe prin-' 
cipaleniént à confidérer les cho<^ 
fes de la nature. 

Phrasier y homme qui fait trop le 
beau difeur , qui afteûe de parler* 
autrement que les autres > qui ne 



PIC 

cherche , dans (es phrafes 9 que 
des tours nouveaux. 

Physicien : phyjîcus , qiû connoît 
& étudie les propriétés des corps 
naturelS)leurs phénomènes Scieurs 
effets, comme leurs différentes 
affeâions , mouvements , &c. 

Piaffe, fafte> vaine fomptuofité 
en meubles, en habits, Sic. 

ViAiLLEK ^ piptlfiarcj imiter la voir 
des pou^ns & des petits oifeaux. 

Pi AULARD , un pleureur , un homme 
qui fe plaint fans ceffe. 

Pi AUTRE , ( envoyer ) envoyer paî- 
tre, promener. 

Pi ce A , depuis quelque temps. 

PiCHENARDE , ( une donne ) une 
religieufe Bernardine , habillée 
comme une pie. 

Pi CHER , vafe de terre pour boire : 
picarium. 

PicoRÉE, petite guerre contre les 
beftiaux des payfans : btllum puo^ 
ratium. 

PiCTES , anciens peuples d'Angle- 
terre. 

PiCTONES, ancien peuple des Gau- 
les dans la féconde Aquitaine , où 
font aujourdliui les dîocefes de 
Luçon & de la Rochelle. 

PiECZ ipaSa^ conventions , accords, 
legs , donations. 

Piè CORN 1ER , arbres qui fe trou- 
vent aux angles & extrémités 
d'une vente , & qui féparent les 
bois de différents particuliers , ou 
h$ diverfes coupes d'un bois. Oa 



P I E lyf 

noirtme tournans les arbres qui font 
aux angles rentransr 

PiEi> DE CHEVRE , outil de tnaçon r 
pince fendue par le bas. 

PlÉ FOURCHÉ,Ott Pied FOURCHU, 

droit qui fe levé fur les bœii£; y 
vaches , moutons & autres bêtes- 
qui ont le pied fendu ou fourchu. 

Pied a- eoy, ( mettre ) s'engager & 
être admis dans une fociété , daa$ 
une bourgeoifie , &c , aux condi- 
tions d'en obferver les loix , d'-e» 
remplir les obligations. 

PrÊ LEVÉ y ( prendre au ) fur le 
champ , à l'inftant. - 

Pied , f perdre le ) avoir le pied 
coupe par ordre de la juftice , e a 
punition de vol , ou d'autres cri- 
mes. 

Pied a chef , ou le pied saisit 
LE chef , ce qui eft à la fuper- 
ficie appartient à celui auauel efl 
le fonds de terre ; un édifice , 
par exemple, fuit le droit du fol, 
ou terrein fiu: lequel il efl conf- 
truit. 

PiERKEE, conduit fait fous terre âû 
pierres feches , pour l'écoulement 
&L la conduite des eaux. 

PiERRiERE, carrière d'oh Ton tire 
des pierres. 

PiETABLE , digne de pitié , pitoya- 
ble. 

PiET AILLE , gens de pied, infante^ 
rie : pedius^ 

PiET RE, pauvre,, vil,, digne de pi*' 
tié. 



23<î PIL 

PiETRERiE , amas de chofes viles & 
tnéprifables dans leur genre. 

Piètrement, pauvrement. 

PiEVES, cantons : la Corfe eft divi- 
fée en différentes pieves qui font , 
ce qu'étoient , chez les Romaii)s , 
les tribus. 

PiEX , pieu , levier. 

Vif ^ ou PiFRE, gros mangeur. 

Pignoratif , ( contrat ) contrat 
de vente d'un bien , paffc par un 
débiteur à (on créancier^ à charge 
de rachat de la part du vendeur. 
Ce contrat eft appelle pignoratifs 
pignorativum , parce qu*en effet , 
il n'eft qu*un engagement , & ne 
contient qu'une vente fimulée, 
fon véritaole objet étant de don- 
ner rhéritage en gage au créan- 
cier, & de lui procurer les inté- 
rêts d'un prêt déguifé fous un 
autre nom. Le droit civil Se le 
droit canonique ont néanmoins 

' également admis ces fortes de 
contrats , pourvu qu'il n'y eut 
pas de dol ou de fraude. 

Pillés , grand bâton de fapin , droit 
(8c approprié, dont la partie fu- 
pérïeurc eft recouverte de cire 
blanche , avec différents orne- 
ments dorés & en couleur, fur- 
montés d'une efpece de çoupil- 
Jon en fer blanc , élevé , découpé 
& peint , au milieu duquel on 
poie un cierge. 

PlLLOTTÊ,une noifette qiu quitte 
fon enveloppe. 

Pilori ipiluricium^ petit poteau. 

filOMEii^ eu PiLORiSER, attacher^ 



PIP 

par infamie, quelqu'un au pilori ,' 
au carcan. 

PiLORiSEMENT, condamnation au 
pilori. 

PiMPESOUAIE , ou PiMPESOUÉE, 

femme qui fait la prëcieufe, la 
délicate. 

PiNART , forte d'ancienne petite 
monnoie. 

Pions , folda ts pionniers , travail- 
leurs dont on (e fert dans une ar^ 
mée pour applanir les chemins , 
& pour remuer la terre dans les 
différentes occafions qui fe pré- 
fentenc : peonarii , ptonts. 

PiTANCiEHS , ofticiers clauftraux, 
ç'eft-à-dire , de monafteres ou 
de communautés qui diftribuoient 
autrefois la pitance , la portion 
journalière aiîx moines. 

PiTAUX , ou Petaux , payfans 
qu'on levoit pour envoyer à la 
guerre, 

PiOT , ( du ) du vin. 

PiPAU , chalumeau , f)ute champê- 
tre. 

Piper , ufer de la pipe , fumer du 
tabac. 

P1PERIE9 fourberie , tromperie» 

Pipeur, fumeur, 

PiPEUR, filou, trompeur. 

PiPOLÉ, enjolivé. 

PlQUENAiRE ; haftarius , piquier^ 
ioldat armé d'une pique. 

Pis, Peis, Pect , poitr'me ; pcSus» 
Pis , pied : pts. 

Piton , petit pied : petiolus* 

Piste : 



PIT 

PïSTE : pifium , pilé , broyé, 

PiTE , petite tnonnoie qui valoit la 
moitié d'une obole , ou le quart 
d'un denier : pi3a y piSavina ; 

garce que c'étoit une monnoie de 
oitiers. 

PiTANT, qui fait pitié, un pauvre, 
un mi(érable« 

Pi TER , donner un coup de pied. 

PiT£R , piét^, tenir le pied au but 
d'oïl Ton joue. 

PiTTENCE, (feire ) dîner, fe réga- 
ler : Je donné as ulcfiicns de Me[ 
XX f. de Mc[ por faire pitence «/»- 
tre y aulx le jor de mon obit , je 
lègue aux religieux céleftins de 
la ville de Metz , la fomme de 
vingt fous Meflins , pour payer 
un repas qu'ils feront entre eux , 
le )our de mon fervice : titre de 
1400. 

Placard , ordonnance du fouve- 
rain , ainfi nommée dans les Pays- 
bas & dans le Luxembourg, parce 
qu'on l'affichoit : Placards ediSe^ , 
edits placardés. 

Placebo, flatteur, rapporteur. 
Pl ACEL , ( un ) une fupplique , un 
placer. 

Plage , volerie d'hommes , enlè- 
vement : furtum. 

Plaidiours , avocats : Jehan Ma- 
tkeu leplaidiour , Jean Mathieu l'a- 
vocat. 

Plailoyable , ( jour ) jour auquel 
on plaide. 

Plaigerie, cautionnement. 

Plaii^tif ( écrit ) écrit contenant 



P L A 2J7 

plainte de quelque injure , ou la dé« 
nonciation de quelque délit. On di« 
foit autrefois plaine pour plainte. 

Plais , procès : Tant comme li plats 
que nous avont en court de Rome en 
contre Cevefque & t abbé de Gor^e & 
li couvent durerait y t^nt que du- 
rera le procès que nous avons en 
cour de Rome contre Tévêque de 
Metz, & l'abbé de Gorze avec (d, 
commumuté : titre de i3o8« 

Plaisse, place. 

Plait, droit feigneurial, confiftant 
en une efpece de relief qui eft dû 
en certains pays, à chaque mu« 
tation de feigneur & de vaflal. 

Plaits : ( annals) voyez Annals 

PLAITS. 

Plaits de la porte, jurifdiftion 
établie à la porte dés palais de 
nos rois , vers le commencement 
duXlUe. iiecle. C'étoit,à peu près, 
ce que nous nommons aujour- 
d'hui les requêtes du palais. Elle 
^toit compofée de trois ou qua- 
tre feigneurs qui faifoient les fonc-' 
tîons de juges de la porte , & qui 
en rendoient compte au roi , tout 
de fuite. St. Louis a voit coutume 
d'y préfider en perfonne , autant 
qu'il lui étoit poffible. 

Plamer , peler, faire tomber le poîh 

Plamuse , foufQet , coup du plat de 
la main fur le vifage. 

Plammorate , Planarat , forte 
d'ancienne charrue. 

PlANCHEIR, OttPLANCHEYR,plan- 

chéier , garnir de planches. 

Planquer , placarder , afficher : Et 

Ooo 



xy9 P L A 

Uê fift plancquôr aux portautx it là 
grant' igUfc dti Me{j & les fit pla- 
. carder aux portails oa portes de 
la cathédrale de Metz. 

Plangié , Plangire, Dit Praj*- 
GiRE » temps durant lequel on 
met les beftlaux- de- parure à cou- 
vert dans les grandes chaleiurs de 

rété. 

PtANiER , plein , entier. 

Planiere, pleine, entière : Cour 
planitre , cpur pleiniere , générale. 

Planté > C ^ ) abondamment , on 
trouve Plenté dans le même iens. 

i?L ANxè y (, grand ) grande quantité , 
en abondance» 

Planté , ( manger à ) manger pour 
plufieurs jours , comme font les 
para&tes chez autruL 

Plantée , abondance. 
Planteivement , abondamment. 

Plantey , ( à ) à planté y à fouhait , 
autant qu on veut. 

plantureux , abondant y oh nen 
n'eft épargné. 

Plaquer, faire &^s torchis de terre 
ou de boue , fur des aflis croifés 
& mis les uns fur les autres , pour 
fermer & cloifonner les maifons 
de villages & les huttes de campa- 
gne. 

Plaquette , petite monnoîe qui 
vaut deux fols. 

Platel , Platiau , terrine , plat. 

Platene 9 planète. 

Player , Plagier » blefler» 



P LE 

Fleb£s , ( expre0îon ) expreffîojr 

baffe,, populaire. 

Pleine y aaution',,garantr PliG&.a 
la tmmt figni&cation. 

Pleioer, au Plbger , cautionneir ^ 

garantir. 

Pleintéjvb , fertile , fécond. 

Pleinteivetêz , fertilité , abon«- 
dance. 

Pleintibux , (^ champs ) champr 
fertiles , féconds. 

PtEiNTUiws, au Plenturoz, plan- 
. tureux , où rien< ne manque. 

Plesse , place : Sus la glt^t , fur la^ 
place. 

Plesser : plican , pliiTer. 

Plessier ,.plier. 

Plëssieb , fentier pratiqué dans, un^ 
bois , pour une chafle qu^ autres* 
occafions pareilles , qui exilant: 
qu'on replie les branches, des ar^ 
buftes , &c. 

Ples^is , parc , jardixT entouré de^ 
claies. 

! Plet , procès ,^ plaidoirie \J&Sk 

. Plévine , cautionnement : Pleuvi^- 
NE eft le même. 

• Plevir , cautionner. 

Plevi , promis : fille pUvic^ fille pro^ 
mife en mariage» 

Pleyon , petitbrin d'ofier dont on fe* 
fert pour attacher la vigne ^ relier 
des tonneaux , &c*- 

Ploder , ou Flober , frapper ,batr 
tre : on dit Plotter. 

, Ploge ^ Plueve y Pluée y pluie^ 



PL O 

PLomair , plumet. 

Plomb ATEUR ^officie» de- chanceî^ 
leriequi fcelle les lettres eapJomhi 

Plomcace , qui eft dur y pefant , 
comme du plomb» 

Plommée , ancienne arme en forme 
de mafliie, garnie de plomb-, pour 
. la rendre plus pefante« 

Plommer> Plomber , vernifler, 

Flom met , à plomb , niveau de 
plomb : ptrptndiculum. 

Plongeon , tas de gerbes mifes la 
tête en bas , qui fe confervent ainfi 
dans les champs tout le long de 
rhivcr. 

PhOREis , pleurs : comploraUo. 

Plou voir , pleuvoir : plucrt. 

Plouiré, porte coupée par le mi- 
lieu. 

Ploy , pli. 

Ploye-Sappe , un bandit, un,fce- 
lerat : voyez Sappbs. 

Ployer ,. courber , fléchir. 

Plo YON , le morceau dé bois cour- 
bé & movible qui- tient ferme le 
coutre de la charrue , & que le 
laboureur change de coté , à cha- 
que tour. 

Ployon , on nomme auffi ployon , 
ou plion , Tôlier dont fe fervent 
les couvreurs en chaume , pour le 
faire tenir , & les tonneliers pour 
lier leurs cerceaux. 

PLufeE, pluie : voyez Ploge. 

Plu m art , plumafleau^ balai de plu- 
mes«. 



PLU î39^ 

Plu METIS , brouillon d\m aôe , 
d'une écriture. 

Plumitjf , primitif : primitivus. ^ 

: Plumitif , minute qu\m greffier 
écrit à la hâte & en abrégé, quandî 
le juge prononce à Taudience. 

Plus-Petition,. demande outrée y 
trop forte. 

Plushors , Plusors , PtusouRS ,, 
Plussours , plufieurs ; plurts. 

Pluvial , Pluviale , ancienne éf.- 
pece de manteau que les évêques' 
& les prêtres portoient awtfefoiy,, 
pour le garantir de la pluiB> loarf^ 
qu'ils alloient à la campagne ad?* 
miniftrer les facrements. Ceft au-- 
jourd'hui la chape qu'on porte 
dans les cérémonies y les procofr 
fions ,.&c. 

Pluxours , plufieurs. 

POyPoi,PÔQUE, <?ttPoG , ( ung) 

- un peu : parum : Lis bourgeois de 
Mâ^ onnt ung poc après grant iif" 
fintion , les citoyens de Metz eu-* 
rent, peu de temps après , une' 
grande difiention entre eux. 

Poble j peuple i populus. 

PociLLATEUR , échanfon. 

PoçoN , pot ou vafe de grais à boire* 
de la bierre. 

PODEROUS , puiflant , potins : Ung', 
rty podcrous^ im roi puiflant. 

POEIR , pouvoir faire, /^o^: Pois 
de lais jugcir j VOUS pouvez juger' 
de-là. 

PoELETTE , petite poêle , palette dfe; 
j chirurgien,. 



240 P O I 

PoENCiGNON 9 nom de baptême ^ 
qui fignifie ponce» 

Poésie , ( être en ) être en féconde , 
clafTe au deffous de la rhétorique. 

POESTEIT , POESTÉE ipoufias^ puif 

fance. 
PoETOiE , poéiîe : potjis. 

POIEGNTER , OU POUGNTER , fc bat- 
tre à coups de poings. 

Poignant , piquant : dolour poi" 
gnantc , douleur aiguë , piquante. 

PoGNiE, combat : voyez PouGNis. 

PoiLLAiLLE , volaille. 

PoiLOUX y pouilleux , vilain. 

Poindre , manquer à quelqu'un , le 
piquer , lui caufer cle la peine ; 
delà cette phrafe proverbiale : 
Oignt[ vilain , il vous poindra , 
poigne[ vilain , // vous oindra , ce 
qui figniiîe que fi vous careflez 
un mal-honnête homme^ilvous 
fera du mal ; que fi vous lui faites 
du mal , que vous le traitiez dure- 
ment , comme il le mérite , il vous 
refpeôera & vous careflera. 

PoiNES , peines , falaires : Por tour 
points , pour leurs falaires , leurs 
peines. 

Point , un poulet : pullus. 

Pointer , peindre : paint^ qui eft 
peint. 

Pointe , peintre : piclor. 

Points » ( à tous bons ) à volonté ,• 
à fatisfaâion. 

PoiOIR , pouvoir : Ne raxon nepoioiry 
ni raifon ni pouvoir. 

PoiSER , pefer : pondtrart. 



P O L 

POISSANCE , puiffance. 

Poissant , puifiant : potens, 

PoixiER, pêcher , /7/yctfre : Poîxîir 
tn Cyawc y ipèc\itv dans Teau. 

Po I xo u R , pêcheur ipifcator : voyer 

POUXONS. 

POLANS , POL AINS , PuLL AINS , POU- 
LAINS : les Européens nés en Pa- 
leûine durant les croifades« 

• 

POLLER 9 parler : qui polltnt , qui 
parlent : Nuls ne doit panrt cfcript 
nt lettres fcdlics qui polltru iTabbcs 
ùr de covent cil n en vait panre lou 
crant au covent en C abbaye dont ils 
[croient y & fe doient faire foruur 
chapitre : voyez Crant. ' 

POLLIN , ou POLIN , Apollon. 

PoLLiciTATiON , promeffe , ou oblî- 

f cation que quelqu'un contracte 
ibéralement envers le public , 
comme de réparer un pont , de 
rebâtir une églife ^ &c , & cela 
verbalement par le feul &it , fans 
qu'il foit befoin d'écrit. 

POLT , ( îl ) il peut : poteft. 
PoLX : polUxy le pouce. 

Polygamie, mariage d'un homme 
avec plufieurs femmes ipolygamia. 

Polygame , qui a plufieurs femmes 
à la fois. 

POLYGRAPHIE : polygraphia , l'art 
d'écrire en diverfes façons ca- 
chées , comme auflî celui de dé- 
chiffrer les différentes écritures, 
les vieux titres. 

POLYGRAPHE , aiiteur qui a écrit 
fur plufieurs fujets. 

PONÇOIR, 



y 



^PONÇOIR 9 un loquet. 

PoNCfUATEUR , celui qui eft chargé 
de piquer les chanoines , qui mar- 
que ceux qui n'ont pas amfté aux 
offices , dans les chapitres où il 
y a des dïflributions'à faire. 

Ï^ONGNEôR, piqueur. 
PoN , ( On) en la ville dePont-à- 
Mouffon. ^ 

PoKCEL , petit pont. 

Pont , poignée : Lt pont £ un fabrt ^ 
la poignée. 

Pont AGE , ou Pontonage , ( droit 
de ) droit depaflfage de rivière; 
de pontons. 

PoNTENiER , qui a foin des ponts , 
qui eft chargé de leur entretien. 

PoNTONiER , qui reçoit les droits de 
pontenage. 

PoNU , ou PouNU , pondu. 
PoNRE , pondre. 

PooiR , pouvoir , poffc : On poit , 
on peut. 

POONTURE , ou PONTURB , (une ) 

un point d'aiguille, 

PoONS , ( nos ) nous pouvons : Ct 
kt faire en poons , ce que nous pou- 
vons faire à cet égard : Se il nen 
pooicnt joir , s'ils ne pouvoient en 
jouir. 

PopiNE : popina ^ cabaret. 

PoPisME, ( faire le ) faire le fanfa- 
ron fur un cheval, le bien manier, 
faire voir qu'on eft bon <:avalier. 

Popularité : popularitas ^czx-^OttK 
infinuant , bon , populaire. 

iPoR,/^ro, pour ; Poroul^ pour eux: 



P O R 141 

Por ley , pour elle ; il fignifie aufli 
par , ou de la part : Por Tre^c ^ 
par les Treize. 

PoRCHESSiER , pourfuivre une af- 
faire , la poufl^r. 

PoRCHi , porcher , gardeiir de ports. 

PoRRGE : voyez Paurge. 

PoRiET , porte d'entrée du baptift^re 
d'-une églife. 

PoRiOLX , OU PoRiAUX , pendants 
d'oreille , faux cheveux , &c. 

POROLMENT , portion de meubles 
néceffaires à une perfonne, 

PoRSOLS , payé en plein , en entier : 
Et de ufi acquaft tfi bien paycfi jSr 
porfols , & il eft payé tout-à-fait 
de cette acquifition. 

PoRSUiRE , pourfuivre en juftice. 

PoRTAULX^ portes. 

Porte-croix , clerc qui portoîf ^ 
autrefois, une croix devant les 
évêques. 

Porte-crosse , celui qui portoît 
la croffe d'un évêque ou d'un 
abbé , lorfqu'ils officioient ; il y 
avoit des revenus attachés à cette 
fonâion. 

Portement de Mariage , part 
que les enfants d'un homme de 
condition fervile , doivent avoir 
dans les meubles de leur père & 
mère , quand un autre de leurs 
frères ou fœurs eft choifi pour, 
pofteder les immeubles ufuels« 

Porter , ( fe ) exifter, fe trouver 
en telle ou telle fituation : Ains 
que ly maxon -fe porte , comme ^ 

PPP 



Z4^ P OT 

maifon fe trouve , en Tétat oii elle 
exiile. 

PORTEREIR , ou PORTERREUR , 

propriétaire de terres en un lieu 
oii il n'habite pas. 

PoRTÉRiENS^poffeffeurs d'héritages 
dans une feigneurie dans laquelle 
ils ne demeurent point : on les 
appelle Forains. 

Porteurs de Faux : voyez Pau- 
' lirrs & Faux. 

Portraiture , portrait. 

PoRXEURE , pourfuivre. 

Poste , roture : gens de poS< , rôtu- 
rier$ : biens de pojle y héritages de 

* roture. 

PosTiLLE 9 apoftille. 

Pot , uftenfiles de cuiiine : Lafem'- 
yne doit avoir par coutume (^ de 
Metz ) fes robes , bagues & joyaux 
& fort pot , q^efi du moins une 
chambre étoffée , & quelques ujien-^ 
cilles : Dabocourt. . 

PoTÉ : voyez Poste. 

PoTELLE , ou BoTELLE , petite ar- 

* moire oii Ton met des menus 
^ meubles dont on fe fen journel- 
lement. 

Poterne , ou Porterne , faufle 
porte aux environs d'une grande 
porte de ville « ordinairement 
dans l'angle du flanc & de la cour- 
tine , pour faire entrer des vivres , 
& faire des forties fecretes dans 
.le fo(Fé y en cas de iiege. 

P0UCHELET,0tt FoURCELET, CO- 

chonet , petit cochon. 
4P0UCHER , pouûèr» 






POU 

POUE , bouillie. 

Poueir 9 ou FouAJR , autorité, crë« - 
dit , pouvoir : poteftas. 

Poueir , Pouer , Pouir : poffc , , 
pouvoir 9 avoir la faculté dç faire. 

FouELLE , drap qu'on met fur les . 
morts 9 & fur ceuxqui fe marient^ . 
un poêle : pallium. 

FouGEOiSE , forte d'ancienne mon-, 
noie du temps de Louis IX. 

PouGNEOR : voyez Fongneor. 

PouGNis, guerre , combat : Par la- 
rofon dou pougnis , à raifon de la i 
guerre & des combats qui fefont . 
donnés : du latin pugna. 

FouiEUX , pouilleux , qui a des « 
poux. 

Fouillé , ( courciers de ) chevaux ;. 

Napolitains. 

Fouillerou, verrouil. 

FouiLLiER 9 ou Fouillis , mé^ 

chante auberge. 

PouiLLife , ou Fouillé, catalogue ,., 
inventaire, recueil des bénéfices 
d'un diocefe, d'une province 9. 
&c , où l'on marque leur qualité 
& dépendance , avec le nom des ^ 
patrons ou coUateurs , &c : on 
diftingue le poulUé eccléûaftique 
du pouillé civil. Ce dernier efi 
un dénombrement des villes , 
bourgs , villages , hameaux , fer^ 
ines , moulins, &c , d'un état^ 
&c. Ce mot vient, félon les uns, 
dt polypticum y polypticarium \ fe* 
Ion les autres , depulegiumy voyez 

PULEGE. 



POU 

PbuLLENE , la Pologne : regnum Po'» 

lonia. 
PouLiOT , petite poulie, 

PoULis : poluus ^ poli , honnête y 
bien élevé. 

PouLOT, jeune enieiM : pullus mu^ 
lUris. 

PouPARD : pupiUus revient au mê- 
me. 

PouPA, papa, père x'patcrj lum^ 
poupart , & poulot , petit papa. 

PouPELAiN , petit gâteau qu'on fait 

pour les enfants. 
PoouR , peur , épouvante : pavor. 

Pour ç AI 9 porc : Itcm^ un homme 
trop libre dans ks difcours , qui 
tient un langage indécent. 

PouRÇAiN, o« PORCIEN : Porcio^ 
nus y PortUn , nom d'honmie & 
de faint. 

FoURCER , porter : IlvutlUt que les 
mainsbours lour en pourcet paix j 
ils veulent^ ils prétendent que 
les exécuteurs teftamentaires leur 
portent paix du tout , ou les en 
laiffent jouir tranquillement :/(>r- 
tare. 

RôURCER , pouffer , conduire : Par 
pourcer Fiawe a lonc dou dit mur^ 
pour conduire Teau le long de ce 
mur : pulfare. 

Fourchais, ou Fourchas, fol- 

licitation. 

Fourchaisscr, &ire perquifition, 
folliciter , fuivre une affaire. 

Pourchasseir , Pourchassier , 
ou Pourchasser, travailler à 
obtenir quelque difpénfe ,- quel- 



POU lAV 

que grâce; mettre tout en oeuvre 
pour venir à bout de quelque 
chofe. 

Poxjrche, terme qui rient du ver- 
be précédent, brigue, pourfuites, 
démarches: Ils faixoient de gran^ 
des pourches , ad fin qiiils uffent &■ 
pourtejfcnt F office de la doyenney , 
ils mettoient tout en œuvre pour 
avoir & obtenir l'office de doyen, 
dans la république Meiune': 
voyez Doyen. 

Pourchetsir, pourchaffer, pouf- 
fer, fuivre en frappant. 

Pourchure, pourfuivre. 

PovRE : paupety pauvre : Poovrê- 
eft le même. 

PovRETEiT, pauvreté. 

PouRE , pauvre : on trouve auffi • 
PovE.: 

PoURE , pouffiere : pulver^ qui ié 
prononçoit poulver , dans l'an- 
cienne latinité. 

Pourfendre, fendre un homme de 
haut en bas , d'un coup de fabre ^ ' 
ou dé cimeterre. 

POURGCINER , ou POURCIGNER^; 

foigner quelqu'un en tout , Ten- 
tretenir, le nourrir, fournir le 
bois , la chandelle, &c. 

PouRMENADE , promenade* 

PouRMOUNER, ( fe ) fe promener; 

Pourpoint > cotte d'armes. 

PouRPRENDRE, prendre le tout,- 
d'un bout à l'autre. 

PouRPRis , dépendance & enceinte 
d'une maifon. 

PouRQVERRE, chercher par* tout: 



pêrquirerc: Il low pourquifiy k\ le 
.chercha par- tout , de côté & 
d'autre. 

JouRSUYR, pourfuivre : /^ei^f w. 

JPOURTE, portée, dîdinâion, rang 

parmi les citoyens : La haulu 

fouru , rétat d homme fait , de 

. chef de famille , de ce que peut 

devenir un homme dans fon état. 

TouRTER , porter , faire : Por ly 
pourur honour^ pour lui feirç hon- 
neur. 

PouRTESUEURS, règlements. 

^PouRXURE, pourfuivre. 

Fous , pouflement ^ aâion de pou^ 
fer. 

Pousse , Pqussah.le , . Poussail- 
LERIE j gardes , archers , gens 
cjuelconques defHnés à chafler 
ou prendre les vagabonds^ les 
malfaiteurs. 

-PoussECULS , proteÔeurs égoîïles 
& inÊimes, qui, contre leurs de- 
voirs , mettent en place des gens 
de r;on , au détriment de cçux 
. qui les méritent. 

Poussins : puUl^ petits poulets. 

Poutre , jeune jument , une pou- 
liche : pultra^j pullitra* 

PouxANCE, puiflance. 
SouxONS , poiffons* 
PouxouRS, pêcheurs. 

PpxERiE , pêcherie : P AXERii a le 

même fens. 

PoY , peu : parum. 
>PoYER, ^^^ytxijolvtri. 



PR A 

POYONS, oiiPquYONS , pôuffins^ 

poulets. 

PoYS, poils :/^27/. 

Prachours ^-ott Praschours,; 
Hes) les frères- pfêcheurs, les 
dominicains. 

Practeque , Practique , ( la.) 
la fcience de bien inftruire & 
diriger un procès , félon les for- 
mes prefcrites par l'ordonnance , 
' les coutumes du pays , & les ré- 
. glements faits fur ce fujet : on dit^ 
d'ordinaire, qu'un avocat doit 
. bien favoir le droit , & qu'un pro- 
cureur doit . hien connoître la 
pratique. 

Practeciens, gens verfés dans la 
pratique du palais. 

Practiqueurs, entremetteurs. 
Pr AEL , pré : pratum. 

pRAGEM ATEQUE , ( la ) la pragmati« 
que fanâion^on sippelloit ainfi tou- 
tes les anciennes ordonnances des 
rois de la 3 e. race : on entendoit par 
là une conftitution faite par le prin- 
ce, de concert avec les grands 
de rétat, comme encore en AU 
• lemagne , on n'adopte , pour pra^ 
matiqm fanSion , que les réfolu- 
tions de la diète générale de Tem- 
pire. Le terme de pragmatique 
V. vient de ce que ces ordonnances 
ne fe faifoient qu'après avoir pris 
l'avis de^gtns pragmatiques ^ c*eil« 
à-4ire^ des meilleurs praticiens^ 
des perfonnes les plus expérimen* 
tées. Le mot fanSion fignifîe l'artî- 
cle de la loi qui marque la peine 

contre 



P R A 

contre les prévaricateurs* Les deux 
plus fkmeufes ordonnances Fran-» 
: çoifes, qui foient connues fous 
le nom àt pragmaiiqtu fanSion^ 
{ont ^eUe. de Louis IX , du 

, mois de Mars 1 168 ;, & celle de 
Charles VIII 9 ^te à Bourges , au 
mois de Juillet 1438. Par la pre* 

. miere, il étoit ordonné que les 
élei^ons auroient cours partout 
le royaume. La' féconde rétablif-- 
foit le même ufage, & voiiloit 

3ue réglife Gallicane fuivit la 
ifcipline prefcrite par les canons 
du concile de Bâle. Cétoit une 
barrière que Téglife Gallicahe vou- 
. loit oppofer aux entreprifes de la 
cour de Rome. Elle fut ôtéepar 
le concordat en 1 5 1 5 . Il ne faut 
pas confondre làpragmaii^uefanc^ 
iion 9 avec la fanSion pragmati^ 
que : voyez ce mot. 

f^Rf GUERIE 9 c'eft une ancienne ré- 
volte arrivée en France» 

Praiel, petit pré. 

Prain : pragaans f animale qui 
eftpleîpe^ 

Praierxe , prairie.^ 

PRAN«EI.ÈR UN tROUPEAU, (&i« 

* re ) le.'faire repofer it midi , fur- 
tout 9 durant les chaleurs , pour- 
que les b^ftiaus^ puiflent ruminer 
,1a nourriture qu'ils ont prife: 
prandtn. 

Prang iRÇ y 01^ PRANGTE'^^repos des 
beftîaux à midi : prandium. 

# * 

Prast , prêt : Nt don ne profit ni 
préfent , ni prêt. 

Praticie, pradque* 



P R E 14 y 

Pratiqueurs : voyez Practi- 

C1ENS,&C. 

Preachat , paiement d'une mar- 
chandife , avant qu'on Tait reçue* 

Prealegué^ qui a été allégué^ dit^ 
cité auparavant. 

Preau : pratulum , petit pré* 

Prébende : pnbtnday diftribution 

Quotidienne , ou journalière *^ui 
> &ifoit dans quelques chapîfres 
& dariS'lè^ mohaftères, Hôpitaux, 
&c, en pain, en vin, viandes, 
&c. C'eft'^n ce fens qu'on doit 
entendre le terme de prébendes 
accordées à des femmes, telles 
. que.lfs^eclufesi.&ç.. , 

Prébende^ bénéfice, revenu at« 
taché à im canonicat, en place 
de l'ancienne diftribution jouma-» 
liere. 

Prebeteire, prêtrife. r 

Précaire, ce qiû n'efl accordé que 
par grâce ^^ par tolérance. : 

Precellence i prééminence , fu-; 
périorité quelconque. 

VKkcfJXEK i prœuUtn ^ furpafler, 
exceller. • •' • ^^' /' 

Precenteur 5 VrtfcdworVîfegrind 
chantre d'une églifc;, d'une ab^ 
baye , d'un chapitre* 

Prechantre : practmpr '9 iwemîer 
chantre, grand chantre, coi](ime 
. en l*article précédent. Il tOt dit 
dans le martyrôfo'ge de Çh^i 
lain, que St. Aider ici évêqpe^du 
Mans , étôit , avant fa protoôtioii 
à l'épifcopat , chanoine & préchan^ 
^ in M Su £$i€nne de Metz : voyez , 

Qqq 



^6 PRE 

lliiftotre de cette ville ^ fyr ce 
grand liomme. 

pRiCHS V iermoadVn n^iniftre* 

PliçcHiEAES y prédicateur* 

RftEÇtPUf , portions qui fe prend 
avant le partage delà fucceâion. 

PRECisxt y celiii eft qiii nommé à un 
. bénéfice par l'empereur en vertu 
: . .^u drpit dei? premi^;^; prières : 
.^ jm^apim fH^nt ^ C!t. gui revient 
\ ce. .que nous appelions droj( de 

Précompter ^ rabattre , compter 
; .i>ar avance les. (bmmes qui font 
^v àidédusreb... « '> 

PRÉDÉCEÈSf décès 9 niort'de te- 
- ' luifdes conjoints qui memt le pne^ 
î met : prior Jecijus.i : 

PR^BlÀLESy lôix , dîmès> fervitudes 

oui concernent les héritages » les 

tonds de témziffnus fridiàUs ^ 

• ,M58?Ç fonwreSr ; un 

PRÉDiCiLMT^ prédicateur^ calvi- 

. nifme en France. Qn n'en connoît 

plus dan$ le rovaume , depuis la 

révocation de redit de Nantes. 

PREGNANT ^ OU PREIGlf ANT> mal 

; . yiolçnt^preffant , aigu, , 

PreCKER 9j>reiidre9 percevoir : Que 

pngncni fy ne liefccnt en ceJl'Wai^ 

gierif ce qu'ils percevoient & ne 

laiflbiâif point a d'autres fur cette 

, gagiere ^ lur ce bien engagé, ^ 

pRRGNEY : voyez le Vocakulain 
Aufirafien.' 

PrAIMR xprmgnans , qui eft enceinte. 

Preit » ou Prêt , prairie , pré : Jîa 
hupTiU , fur la prairie f fur le pré» 



I 



PRE 

PrÉJUDICIAUX 9 ( frais ) fifts^des 
débuts & contumaces , qu'il £à\xt 
rembourfer avant qu'on. foit reçu 
à k pourvoir contre, ua jugement. 

Préjudicielle^ ( queftiôn) :ce!Ie 
qui peut en éclaircir unt^- autre « 
éc qiii,en conféquence^doit être 
jpgée avant céllé4à. 

PftEivGÊE , (affaire } qui à été jugée 
s^ipâiîaVant d'ans un, cas ,j[emblaDle 
l']à\x approchant l'rcs prœjùdicàia. 

Prelegs 9 legs ou donations dont 

on paonne la délivrance* avant 

' le partage d'une fucceifion :/r^- 

PftgMiRR, (mus:) mais Rupatlivant. 

Premier qu'il fut , ïavaiit tpi'il 
Ait. 

Premiers crux, (les) le premier 
jour des proceffions de là Sainte- 
Marc. ' -î - ■ . ^ 

« • - • 

Premières- FRikRÊs . Y di'ôit de ) 

JUS priAtATtùh ^pfecunt ^ C éft , dans 
l'empire, le droit que l'empereur 
a de nommer aux premiers bé** 
néfices qui viennent à vaquer 
après fon avènement au trôné 
. * impériajt : ce qye nous poqunons^ 
çn^ f rafioe , droit de joyêux w^ 
nemtni. 

pREMORTy prédécédé 9 celui qui 
eft mort le premier : pmmonuus. 

Prenant » ( chat ) ou chat levan ^ 
c'eft» dit Nf. die Moncrif, dans 
{on Hifloirt des Chats ^^p I09> 

* une daufe qu'on mettoit autre» 
fois dans le pays Meflîn. Par cette 
claufe^ contmue-t*il , on doaopjt 



PRE 

pouvoir à ceux qui prenoient 
ces fonds à lnor^gàge9 d'en per- 
ce voir les foiits. Je ne (ai$. fi Ta- 
mour des chats n'a pas un. peu 
.obfciu'ci la vue de M. de Mon- 
crif 5 & empêché de bien lire. Je 
trouve e^e^vement dans nos ma- 
nufcrits Meflîns : Chaiuis pre^ 

*^ hans j chaiuis Uvans- f Itèm^ Cfui*' 
tel pnnani^ chattl donnant ^ dzns 

1^ une charte jde VzwaIii^; mais je 
n'ai I11.9 ilulle part, le. mot chae^ 
au fens^dont s'agit : voyez CuAir 

- ^T£IS,&CHAT£L. 
jP|lÉN£lX£ ^1 (^)>piflon de :) boiflbn 
j . £fiite avec .des prunelles ^ qui (pnt 
de maifvaifes prunes fauyages. 

Pl^PARERun corps monfslon Vufagt 
de France y pour C emporter , le faire 

* bouillir ^ pour ne garder que les 
os , & les transférer oii l'on veut. 

pRÇPATiDUT , ^cpUeûion des choies 
prifes (& chbifies par-tout où l'on 
a pu en trouver. 

1^R£SCH£URS , prédicat^urs. , . 

• 

Pr£SCR1PTI0N : prmfiriptio , fins de- 
non-recevoir que le droit a intro- 
duit ^ pour affurer la propriété 
des Ûens, après la pofleflion d'un 
certain temps , en éiveur des pof- 
fefleurs de bonne foi, C'eft une 
peiné que les loix impofent à la 

* pareffe de ceux qui négligent de 
conferver leurs biens & réclamer 
leurs droits. 

Prese, ou Priesse^ un frètre^praf' 
byter. 

Presidial, tribunal 9 ou compa- 
gnie de juges ^ établie dans les 



PRE 247 

villes, pour y juger en dernier 
reflfort les appellations des juges 
fubalternes , dans des matières 
fixées par les édits* Les préfi*- 
diaux ne font qu'une même com-^ 

Eagnie avec les officiers des baiU 
âges oii ils font établis. 

Prisme, ou Premesse y prochaine 
proximus. 

Présomptif , ( héritier) le plus piro- 
che héritier , en cas qu'il ne flir- 
vienne point d'enÊ^nts qui l'ex- 
cluent de la fucceffioa' : prafump^, 
tivus hares. 

PR€SOMPtiON ipr^fimptiety conjet^ 
' ture y jugement ^dé ùx des ^^; 
parences. 

PREST COMMODABLE, prêt d'uiie 

chofe qui fe doit rendre en ef-« 
fence » comme un chevaL 

Prest mutuel, prêt de chofes qui 
. fe confomment par l'uiâgê , & fe 
rendent , en pareil nombre , va- 
leur, mefure, ou poids: comme 
de l'argent, du bled, &c« 

Prest de reliqua, paiement: 
Un comptable n'efl déchargé, que 
par le prêt du reliquat de 1< 



011 



compte. 



Prester a perte de finance t 
faire un commerce illicite, qui 
coniîfloit à vendre à crédit , à un 
prix exceffif , une marchwdife 
qu'06 rachetoit à bas prix» & 
comptant. 

Prester, payer : voyez ci-deflus 
Prêt de reliquat. 

Prest aige, facerdoce. 



i4« P RE 

FRETRAlGEy prêtrife ifacerdotium. 

Prestation , prêtement de fer- 
ment : diftribution annuelle , ou 
quotidienne de fruits^ ou de ren- 
tes à des eccléfîaftiques : htm , 
obligation mutuelle & réciproque 
contraâée légalement : prafiatio. 

PrëSTIMGNIE iprafiimonia^ defler- 
te , ou office fimple fans titre ^ 
donné à un prêtre habitué de dire 
une mefle fixée, à laquelle eft 
annexée une rétribution. 

PRESTRE DE RELIGION j prêtre ré- 
gulier. 

Pretraige: voyez Prestaige. . 

Pbevoutable , ou Prevoutal 9 
cas, jugement : on appelle c^ix/r^ 
votai ^ un crime, ou délit qui eft 
/de la compétence du prévôt des 
maréchaux, c'eft-à-dire, de l'of- 
ficier prépofé pour veiller à la 
iùreté des çrands chemins , pren- 
dre connoiflance de certains cri- 
mts & délits , & les juger fans 
appel, Le jugement privôtai eft ce- 
lui que rend un prévôt des ma- 
réchaux , avec fept confeillers du 

- préfidiaU 

Prevoutablement , Prevota- 

LEMENT, 0<< PrEVOTABLEiMENT, 

( être jugé ) Utruncularih , c'eft 
1 être par le prévôt , & en der- 
nier reflbrt , fans appel ; ce qui 
fe fait par fept confeillers du pré- 
^ fidial , conjointement avec le pré- 
vôty après que celui-â a inftruit 
le procès. 

Preu , ou Prou , profit , utilité : 
Prou/affe^ profit vous faflç. 



PRI 

Preu , homme prudent.' 

Preux , vaillants , hardis : firinm l 
fortes : Prex a le même fens. 

PllEY : pratum , pré. 

Preyre , ^ ung ) un prêtre : prctshy^ 



ter. 



PRiApiES, poéfies obfcenes. 

Prime jor, premier yoMixxprimm 
diis : PRIM , Prin font le même. 

Primerain, ou Premerain , pre* 
mier , ancien : primarius. 

Primevère , le printemps. 

Primicier : prinùcerius , dignltairf 
de cathédrales : on Tappelie au« 
jourd*hui princier : voyez là dei^ 
fus VHiftoire de Met^. 

PRIMOGENITURE, droit d'ainefle; 

Princiers, (deniers) ce qui ap^ 
partient au prince ^ deniers du 
fouverain.' 

Prinse , perception de fiiiits fur ua 
héritage. 

Prioleit , PRIOLÉE , ( la ) le prieur 
ré : prioratus. 

Priousse, ( la ) la prieure : prîarijfki 

Prises et mises, tout ce qui étoit 
dû d'arrérages & d'amendes à 
celui qui avoit relevé , ou qui 
s'étoit Eût aflurer l'héritage, & 
tout ce que Taffurement & le 
relèvement lui avoit coûté: 
Quand Con veut relever contre au^ 
tre qui ejl dijas entre par relève^ 
ment , on lui doit rendre tout 
tout ce gu^il aura payé it arrérages 
Jtadras , faifant U dit relèvement , 
d* le rejlc des frifes & mi feu 

* - Prisme , 



PRO 

Prisme ♦ ( au ) feulement , alors ," 
pour la première fois : Sortir au 
prijme effet , commencer à être 
exécuté. 

Prisons , sages qu'on donne au 
lieu d'un écrit. 

Prisoyer y e(Umer^ faire cas* 

Pristin , prifiînus^ ancien : Prifiïn 
efiat , ancien état , état des chofes 
avant ime innovation. 

Prit , ou Brit , ( ung ) un livre : 

tiber. ^ 
Privé , Privât , nom d'homme & de 

lieu : Privatus^ 

Privéance , Privance , Privau- 
T£ , familiarité particulière. 

PriXier , mettre le prix , apprécier, 

Prixons , prifon , carcer : El tuntofi 
ilfuft mis in prixons plus fort que 
devant ^ & en conféquence il fut 
plus refferré en prifon qu'aupara- 
vant. 

Probante , ( forme ) forme authen- 
tique : aBe en forme probante , afte 
qui eft fur papier ou parchemin 
timbré , & (igné de notaires. 

PaocALLOR^proaireur : Ly moines 
& procallor de Saint Climent ont 
laiee à lowtr , les moines & pro- 
cureur de cette abbaye , ont laiffé 
à loyer , &c. 

Processions blanches , procef- 
fions des ligueurs , en 1583. 

Prodition 5 ou Prédiction, tra- 

hxiotiiproditio. 

ProditoiremenT , ( frappé ) en 
trahifon : prodltorU. 



PRO 149 

Prodom , Prodon , homme pru- 
dent & fage : prudtns homo. 

Prodrome : prodromus , écrit qui 
en précède un autre qui doit pa- 
roître dans la fuite. C ell l'avant- 
coureur d'un plus grand ouvrage , 
l'efTai & l'idée qu'un auteur donne 
d'avance de fon entreprife. 

Proeme : proQtmium^ préface^ avant-* 
propos. 

Proesme /Proisme ^ Prosme : 
proximus , le plus proche parent 
d'un défunt , ou d'un vendeur. 

Profectices , ( biens ) biens venus 

ià un clerc 9 de fon bénéfice^ 
Profectifs , biens qui viennent 
à quelqu'un , des fucceflions de 
fes pere~& mère , ou autres af- 
cendants : profeSUia. 

Proficiat y certain ancien droit que 
les évoques levoient autrefois fur 
les eccléfiaftiques , & qui fàifoit 
partie de ce qu'on appelioit les 
louables coutumes. 

Profonder , creufer plus bas. 

Progenie , race : progenies. 

Progeniteurs, pères, mères, & 
autres ancêtres dont on defcend : 
progcnitores. 

ProichourS , religieux domini* 
cains j les î&eres prêcheurs. 

I Proicherasses, dominicaines, les 
prêchereiTes : Q^ui maint as proU 
' chcraffes , qui demeure chez les 
prccherefles. 

Proier , prier , précari : Te proie 
merci , je demande pardon : gt^ce^ 
miféricorde. 

Rrr 



150 P R O 

Proierf. , prière : Proitre à Deu de 
boin cuicur , prière à Dieu de bon 
cœur. 

Proiez , prçtda , proie , Initin , cap- 
ture. 

Proisier , prifer , exalter. 

Proimé , qui eft en réputation. 

Proisme : voyez PROES>rE. 

Prome-conde, maître-d'hôtel d'un 
logis , un dépenfier chargé de faire 
les provifions ; de promus & de 
condus , qid ont la môme fignifi- 
cation. 

Promoteur , promoeor , celui qui 
faitia fonftion de fyndic , de pro- 
cureur « de partie publique y dans 
une officialité. Il requiert pour 

. le bon ordre & les droits desec- 
dcfiaftiques , informe d'office , 
&c 9 comme un procureur du roi 
poiu- le civil dans les cours laïques. 

Promours y temps de labourer , de 
remuer la terre , de la cultiver , 
duverbelatin/;r0/nov^r^: Auplain 
promùrs & autre tant , lors de la 
première & grande cultive , & 
autres temps de labourer.. 

Promulguer : /^ro/ni^/^^r^ , publier 
une loi , une ordonnance , &c , 
avec les formalités réquifes , de 
manière qu'on ne puifle en pré- 
tendre caufe d'ignorance. 

Propous , ( ung ) un propos , un 
difcours : Ung orde propous y un 
propos indécent , vilain. • 

pROPRibULE , la petite- vérole. 

Prosence , preftance , belle maniè- 
re de fe préfencer» 



PRO 

Prosme : voyez Proesme; 

Protecolle , protocole : ^ro/oov 
lum , qui (Ignifie proprement la 
première feuille d'un livre : primtt 
fcheda^ 

Protectation , proteftion. 

Proteller, retarder : protellare. 

Proterne , celui qui refufe une 
chofe jufte qu'on lui demande ^ 
de proderere , fouler aux pieds. 

Protonotaire , on nommo^t ainfi 
te référendaire , fous nos rois de 
la féconde race. Ce nom eft refté 
aux officiers de la cour de Rome , 
qui ont une prééminence fur les 
autres- notaires» 

ProtostatilUR , écuyerr 

Protothrone : protothronus , évêr 
que d'un premier fîege. 

Protrait , portrait , repréfenta^' 
tion faite d'une perfonne telle 
qu'elle eft au naturel. 

Protutour , ou Protuteur : lyro" 
tutor , celui qui a géré les biens 
d'un pupille , en place d'un véri^. 
table tuteur. 

Prou : probe ^ aflez. 

Prou , beaucoup : Peu ou prou y 
peu ou beaucoup : Nipeu ni prou y 
ni peu ni point. 

Prou, omPro, profit, utilité ^ avan*^ 

tage, à^proficiOj profeBus, En tous 
us &prousy en tout.ufage & pro« 
fit ypro vousfaffe , bien vous fa(fe« 

Prouesse, grandeur d'aéKon, vai- 
leur , aâion de preux : probitas^ 

Paoy£ ANCE j, providence : providca^ 



.*•■ 



PR O 

tîa : Par la proveancc de DcU^ par 
la providence de Dieu. 

Proveaublement, provifionnel- 
lement. 

Provande, prébende : prabcnda. 

Provehu, pourvu. 

Provende, provifion de vivres 
pour une maifon. 

Pro VENDE 9 la quantité de grain 
que Ton donne à une "bête de 
travail. 

PROVENDiER,mefure qui contient 
la provende , ou ce que Ton don- 
ne à un cheval, ou autre bête 
de travail. 

Provenesin , qui left de la ville de 
Provins , en Brie. 

Provenu, le profit qui revient, 
ou réiùlte d'une affaire. 

P ROVER , prouver. 

Prouface : proficiat , bien vous 
faffe. 

Provisoire, qui demande célérité, 
qui a befoin d'être jugé par pro- 
vifion : proviforit. 

Pkovoire , prière : oratio^ oratoi- 
re : oratorium^ 

Prou VIN , ou Provin : propag.o^ 
branches de vigne qu'on couche, 
& qu'on couvre cle terre, afin 
u'elles prennent racine , & pouf- 
ent de nouvelles Touches. 

Prouvoirre : provifor^ un pour- 
voyeur. 

Proxenate , ou Proxénète , 
courtier , entremetteur d'un mar- 



?. 



.PRU 2yi 

Proye , beftiaux repris en délit. 

Proyer , ou Prayer , forte d'oî- 
feaux qui fréquentent les prés, 
d'où leur vient le nom de 
Prayers. 

Proyme, parent: de proximus. 

Proz , homme généreuse , toujours 
prêt à bien faire , à fecourir fon 
femblable, & incapable de fouf- 
frir une baffefle qu'il peut em- 
pêcher fans fe coilipromettre , ou 
fans bleflfer fa religion. 

PrUantise , démangeaifon. 

Pruant, ce qui démange. 

PRUD-HOMME,un Vaillant homme, 
un homme d'honneur & de pro-; 
bité : probus , prudens. 

Prud-hommie, probité. 

Prud - homme , un honnête ci- 
toyen , un chef de famille, contre 
lequel on n'a rien à dire. 

Prudome-, celui qui avoit im 
oflîce de prudomîer : voyez 
VHiJloirc de Ma(. 

Prudoterie, maifon, ou famille 
de faufTe prude. 

Psallette , lieu oîr on loge & en* 
feigne la mufique aux enfants de 
chœur. 

PsEUDENiME, pfeudonyme , livre , 
ou auteur qui portent un fau2( 
nom. 

Pvche: pulexj une puce* 

PucHiER, ou PouGEK, puîfer.: 

PuDOUR, pudeur, honnêteté, rcr 
tenue : pudor. 

PUECH , \ine montagpcr 



y 



152 PUE 

Puent » ( ne ) ne peuvent : Ly ci^ 

ttis de mcT nt puent ^ ne ne doitnt 
acqutjierfie[ ne arrière- fie^ fans la 
voloraeit dou Jeigncur de cui le fie[ 
ou arriere-fie^ meut , les citoyens 
de Metz ne peuvent , ni ne doivent 
acheter aucun fief, ou arriere- 
fief, fans le confentement du 
feigneur duquel ils relèvent : titre 
de I315. 
Pues , depuis : Q«« pue[ fuit ap- 
pellei[ Piere , qui fut depuis , daiis 
. la fuite , nommé Pjerre. 

PvGSEK : pugnare y combattre ^ ba- 
tailler. 

■ 

Pui : podium^ montagne ^ lieu élevé. 

Puis , plus , depuis : Pou a la même 
lignification : Puis ou pou ou de^ 
pou lou cicli , depuis le ciel : Puis 
ou pou que R mousfu ejlort[ , de- 
puis que le monde fut créé » ar- 
rangé. 

I^ÙISSANCE, (grand) grand nom- 
bre àt troupes y grandes forces. 

PuiSSiN , petit poulet : pulliculus. 

PuLCEAU , Puceau : pukellusj jeu- 
ne garçon qui n'a pas encore at- 

' teint râge de puberté, qui eft 
celui de quatorze ans. 

PuLCELLE >pulcclla^ pucelle, fille 
qui a encore fa virginité., qui n*a 
eu aucun commerce avec un 
homme. 



PXJT 

PULEGE , pouillé : des mots latins , 
publica lex y o\x popularis lex. 

PuLLAiN : voyez polans. 

PULLANTE,£>II PULENTE, puaute, 

pleine de pus. 

PuNÉ, ou PouNÉ : natu minor^ en« 
fant qui efl né depuis un autre y 
puîné. 

PuouR, puanteiu* , odeur infeâe. 

PuRGl£ , médecine , drogues propres 
à purger. 

Put, ( & ) & puis, enfuite. 

Put , Pux, Puix, un puits : puteus. 

Put AGE , vie déréglée : de là les 
termes deshonnêtes qui défignent 
les perfonnes débordfées , de l'un 
& l'autre fexe. 

Pute : puta , une fille , une petite 
fille : on trouve également /^x^ta^ 
pour défigner un petit garçon: 
ces termes font odieux aujour* 
d'hui. 

PutE : meretrix , une femme proftr- 
tuée. 

PuTEFi , ( aller en ) aller dans de 
mauvais lieux. 

PuTEFOl , mauvaife foi. 

PuTERiE : voyez Putage. 

Py, oi/PECT, la poitrine :/'^/?i^. 

Pyrer , fuppurer , jetter du pus« 




•♦^@|: 



J^^5 




QU A 

i^UACHEOR, ( un ) un cheval de 
bataille. 

Quadrige : quadriga , charriot at- 
telé de quatre chevaux. 

QuADRiN 9 ancienne petite monnoie 
de la valeur d'un liard. 

Qu ADRUViUM : voyez Trivtom. 

- Quai AGE , droit que paient les mar«> 
chands pour pouvoir fe fervir du • 
quai d'un port ^ & y placer leiu^ 
marchandifes. 

QuAicHiER , cacher. 

QuAiR, ( lou) le quatrième : Cifl 
if cri t fuft fais lou quair dou mois 
foumaijirasj le quatrième jour du 
du mois d'Avril. 

QuAiR, le quart, la quatrième par* 
tie d'une chofe. 

Qu AIR , ( a ) au quart : A quair mcu ^ 
au quatrième muid franc : il s'a- 
git là de vignes. 

Quair chercher : quarere. 

Qu air , car : nam , cnim : on trouve 
QuAR dans le même fens. 

QuAiRTAiGE , droit de quartage, 
de livraifon de grains. 

QuAiRTHiER y mefureur juré de 
graiils. 

QuAiTRE, quatre : quatuor, 

QvANCE, femblant, mine: Faire 
quancc , ou crana , faire femblant* 

^u ANiE 9 chemife , déshabilléi^ 






QUA 

QuANQUE, ce que : Tôt quanquci 
tout ce que : quidquid. 

QuANQUE , autant que : quantum ^ 
tantum quantum. 

Qu AN qu'est , tout ce qui y eft: 

quidquid cfl^ 

Quant que ce soit, en quel 
temps , ou autant de temps que 
ce puiffe être : Quantts-fois j com-. 
bien de fob ? 

Quant qu'il ait, tout ce qu'il 
poiTéde. 

Quant et quant, au même inf- 

tant. 
Q'uarelle , querelle, difficulté V 

chicane de procès : htm , un 

fiege , ou carreau ; enfin , unç 

pierre de taille, 
Quarole, danfe. 

QUARQLES, CaROLES, OU QUE- 

ROLES, (les grands) les grandes 
danfes , les danfes yillageoiles » 
où tous, jeunes & vieux, (é trou- 
vent : Les qutrolUs commencent pr^ 
onfumi. 
QuARS , moutons , béliers. 

Qu ARS , chars , charriots : curiu 
QuAREiTE, Quarette , charettej 
QuARS, le quatrième : quattus.- 
Quarson, ou Qu ARÇON, un gai>5 

çon de quatre ans. 
QuARTAiNES , ( fievres ) fi^eyres 

quartes; Ittm , lubies , raauvaife« 

Sss 



2,54 Q U A 

façons , ou humeurs dans lefquel- 
les tombent certaines gens , de 
terme en terme , comme s'ils 
avoient une fièvre quarte réglée : 
c^efl ce que nous appelions des 
quintes. 

Quartalz, ( lou ) le Quartaux, 
petite place de Metz : Que maint as 
Quartali^q^i demeure au Quar- 
taux, 

Qu ARTAL, ottQuARTEL, forte de 
mefure de grains y qui varie félon 
. les lieux. 

Quarte de vin , (la ) terme fy- 
nonyme à celui de pot-bourgeois , 
faifant le quart d'un chtmt^ qui 
contenoit quatre pots & uoe pin- 
te , d'où eft venue la dénomination 
de quant : ainfi le pot-bourgeois 
contenoit une demi-chopine de 
plus que le pot ordinaire. 

QuARTELAiGE , quartelagë , droit 
injufte, en verta duquel les fei- 
gneurs ufurpoi'ent oc s'empa- 
roient du quart des bleds, ou des 
vins recueilli» par leiu-s habitants : 
quartclagium. 

QuARTEMENT, quatrièmement, en 
quatrième lieu. 

Qu ARTERiE y charge de quairihier , 
de .mefiireur de grains. 

QuARTERONAGE ; voyez le mot 
Quartier qui fuit. 

Quartier , ( terres de) les terres 

• de quartier , ou quarteronage , 

font terres non Amplement acen- 

fées pour toujours ,. mais laiffées 

à titre de droiture | pour lef- 



Q U A 

quelles on peut , à titre de paîe-^ 
ment, croifer Thcriiage, 

Quartiers , cantons de bois d'une 
forêt qui appartiennent à des 
particuliers^ 

Quartiers , cantons , divifions 
d'une ville , d'un pays : la ville 
de Metz étoit divifee en quatre 
quartiers : favoir, celui à! outrer 
Mt[clU y.OM Mozelle, qui conte- 

^ noit les paroifTes Saint Marcel ^ 
Saint Liviety Saint George 6c SdinL 
Midardy&c , par deçà ladite Me- - 
zellé , tout ce qui étoit au de*- 
dans des paroiffes Saint Ferroy & . 
Sainte Seglene ; le quartier de la 
grande églife , qui contenoit les 
poroiffês Sainte Croix , Saint Ger^ 

, gonne , ( Gorgon ) , Saint Jacques - 
& Saint ViSor\ le quartier de la 
citadelle qui comprenoit les pa- 
f oifles Saint Martin , Saint Vy ^ 
Saint Jean & Saint Gegout , ( Gea^ 
gou . ) ; le quartier d'outre-SeilU ^ 

?ui contenoit les paroifTes de' . 
aint Eûchaire , Saint Me/min &c 
Saint Etienne ; & , p^r deçà ladite 
rivière de Seille, tout ce qui eft* 
de la paroiflfe Saint Supplice ^ (St.- 
Simpflice ) : ordonnance de Met:^ , 
publiie /« i'8 Janvier 1561 , & rt^ 
vue le 10 Août 1 563 , dont je co- 
pie l'es expreilîons , arL 6. 

Le pays Meflîn étoit auffi divife 
en quatre quartiers ; à favoir , U 
yauxdè Met^y ( le val) le haut 
chemin y le Saulnoy , & entre deux* 
eaux , autrement Visle : ordonnant- 
ce 4c Metiy put fiée le xg Mak 



QUE 

1^(54: art. 47 : voyez VITiftoirt 
de Mct^. 

QuARTOT , OU Quart AUT , me- 

fure de liquide qiii contient deux 
pintes. 

QuARTOYÊs, ( devoirs ) petites re- 
devances en pois, fêves^ &c, 
qui payées en détail, par exemple, 
en amettées, les trois font cen- 
iées en valoir quatre , & lesqua^ 
tre font eflimées cinq. 

QuAS£RfiT£ : caUtus , panier d'a- 
fier. 

QVASSER , Requasser^ chaffen ^ 
QuAUSi , quafi , prefque : quafi. - 

<gUAUî^î-eRiMÉ, ou QUASI-OÊLIT, 

quafi-crime , quafi- délit : aûion 
qui caufe du préjudice , du dom»- 
mage, mais fans que celui qui Ta 
faite en jait eu la . volonté ; de fa- 
çon que la réparation ne confifte. 
que dans le paienient i^% iom^ 
mages &'iBtérêts,' 

QÏJAYAGÉ : voyez QUAIAGC. 

QuAjER , cahier : cadtx. 

I ' 

Que , c'eft par ce mot^que commen- 
çoient prefque tous les aâes des 
amans (notaires) de Metz,qui fous- 
entendoientyàcAir/2^ tous , ou connut 
- chofc foit à tous y & ne prenoient 
pas la peine de récrire* 

QUE A, tant a. 

QufeDEUG£NT> ce queles-gens di*- 
fent. 

QûEDEUG, ou QuÈdeurOnt, ce 
qtfils diront. 

QÇEDENDE} OU QUEDENTI y difaAt. 



QUE rçji 

QtJÉ FÛT : ^/ fuit , défunt , qui 
n'eft plus. 

Qu£D QUI ONCQUES , ( au ) en tou- 
tes autres manières quelconques^ 

QUEDRE, cueillir des fruits : colligerim 

QuEiLE , telle: QttciU quctlc foit ^ 
telle qu'elle foit. 

Que ILS , quelques-uns : Ifn queildes^^ 
Treize , -ou' on ^ueil des contis , 
quelqu'un d'entt-e'ies Ti-eize, bu 
d'entre les comtes j Charte' tfe' 
1315. 

QuEiR j QoiRE , poitvoir : queijft^x 
. que je pufTe. 

QuEMiN , cheihia rfcmita;'* ^ : / 

QuENA. ,.une femme : tnuUeré » 

QuENEGÂTTE , efpecc de chaifei;?. 

fur laquelle on plaçoit UQ criminel > 

peur lui couper la tête. 

QuENNE,vafe , cnxàxt ; amphora. 

QuENSi , comte yfomts : Ly qucns dt - 
' Bair^ le comte.de Bar. ^^ ' 

QuEQUEFEiE ^ quelquefois.^ 

QuEQUiNQUE , quelques-iinSi 
QuEA : corium , dii cuir. 
QuER , cheoit i tomber. 

r • 

QuER , car : nom ^tnîm^ 

QuERABLE , une rente foncière ell 
querable , lorfqu'elle efl livrable à 
la maifon du débiteur : elle efl 
portable, quand on doit la livrer 
dans un certain lieu fixé p^ le 
rentier. 

QuERAGE , çuîiiniçr^* . , 

QuERRE , quérir , chercher : ^u^ere: 

.QuERRE Journée y mettrejourn^^:» 



j»56 .QUE 

ajourner, quelqu'un , le défier , ou 
demander en bataille j en duel ^ à 
certain jour indiqué, 

QUERELEIR 9 troubler dans la pof- 
feflion d'un bien , dans la jouiuan- 
ce d'un droit , &c. 

fQuERMONElE : qummonia y quérî- 
monie , ou plainte qu'on porte aux 
gens d'églife pour la publication 
; d'un monitoire. 

QuEjiNEAU , créneau , ouverture 
dans un rempart , pour tirer* 

iQuERNU , charçu : carnofus. 

QuEROLLER, OU Caroller, danfer. 

QuwoLES , voyez Quaholes. 

'Qu£RONiQU£:cAf%)ifico/s , chronique,^ 

.QvtSliER 9 Êùfeur de chaifes. 

.QuESSE 9 un coffre , une caifle. 

^UESSEiR , caffer', priver d'une 
' • èharge , d'un emploi : Il fut qutf^ 
i/tUi des gaiges , pour qu^il avoi$ 
ircpeffcy Cordonnance des VIIde.la 
guerre , fl fut privé des gages de la 
ville , pour s être écarté de l'or- 
donnance des fept de la guerre. 

• 

<<2UESTABLfiS , 02£ QUESTALS , ( Al* 

jets ) qui ne peuvent quitter la 
terre d un feigneur , pour aller 
-demeurer ailleurs , fans fa permif- 
-fion : on trouve Questaux au 
pluriel : Condition quefiablt ou 
' queftale , condition ferve. 

iQuESTAUTÉ , fervitude. 

fOuESTE^ droit de fouage, qiiife 
^ levé tous les ans fur chaque chef 
^^iginûlte teqiuit jfeu ^ lieu« 



Q U I 

Question ,( faire ) aûionner, 

mer une demande. 

QuÊTiF , chétif , pauvre , miférable. 

Queux , cuifinier : coquus. 

Queux , quels : por Icsqueux , pour 
lefquels : qui ^ quinam. 

Queux , ( grand ) officier qui pré- 
fidoit autrefois à la cuifine & à 
la bouche de nos rois. 

Queux , ( maîtres ) maîtres trai- 
teurs , rôtifleurs y &c. 

QuEWE , cuve pour recevoir la ven^" 
dange. 

QuEVE d'y AVE , cuvîer rempli 
d'eau. 

QuEX A y qui les a : Quex a amé^ 
qui les a aimé. 

QuiDER , eftimer , penfer. 

QuiDiER, 01/ CvioiER» croire, foît 
en bien, foit en mal : crtdere. 

QuiEN y chien : canis. 

QuiENNES AVOINES , redevance 
due en avoine , pour la nourriture 
des chiens d'un feigneur. 

QuiER , pourroit , pofftt : Nuls ne 
nfen quier queffiir y perfonne ne me 
poiu-roit caflfer de ma charge. 

Quier y ou Quir y je cherche ^ 

quœro .: Ju ne le quier y ou quir ni^ 
je ne le cherche pas. 

QuiEX , Quiez, qui eA-ce ? 

QUIGNET y ou QUGNET y COlXi à 

fendre du bois y &c« 

Qu'il , celui qui. 

QuiLLETER , ( fe ) s'arrêter & fe 
tenir debout comme une quille; 

QUILLETTES^ 



QU I 

QutLtETES, ou QuiLLOTES, troncs 

on brins d'ofier , que Von plante, 

QuiNAVD , ce mot fignifioit autre- 
fois un gueux. 

QuiNQUENNELLE , répit pour cinq 
ans. 

jQuiNQUINNELLE , OU QUINQUER- 

NELLE , ( faire } c'étoit prendre 
le répit ou terme de cinq ans, pour 
payer {ts dettes. Si au bout de 
ce temps les débiteurs n'avoient 
pas le moyen de iacisfaire, on les 
expofoit à cul nu fur une pierre. 

QuiNTAiN£) ( jouft«àla) courfei 
la bague. 

jQùis , Enquïs , cherché , recher- 
ché y du verbe Qutrrc : ^iuenrt ^ 
inquirtrc. "^ 

QuissE , je cherchaffe ; c'eft l'impar- 
fait du verbe Qucrre. 

QuiT, ( je) je crois, j'eftime, je 
cuide : credo. 

QuiTOus , Quitus , ou Kitus , 

arrêté définitif d'un compte , par 
lequel , après la correâion , le 
comptable eâ déclaré quitte. 

QuiNi , Quirin ^ nom d'homme : 

Quirinus. 
QuOETE : quus , tranquillité. 
QuOQUART j glorieux de chofes de 



Q U O 257 

rien , femblable aux enfants qui 
mettent des plumes de coq fur 
leurs bonnets , & fe croient bien 
ornés avec cela. 

QuoQUELU, ottGoGLA, un hom- 
me avide de gloire , qui affeâe 
de la preftance, fait le double men-- 
ton & prend un air de grandeur. 

QuoQUETREAU, un caufeur, un 
gafouilleur : loquax , gdfrulus. Ce 
mot vient du jargon des coqs & 
des poules que ces fortes de gens 
femblent imiter , en tourmentant 
les autres hommes par leurs eau- 
feries iàns fin. De là viennent éga- 
lement les termes QuoQUETER y 

QUOQUET, QUOQUARD. 
QUOUTE , ou QUOTE ET MASURE, 

biens délaiffés par efpece, coiii« 
me une maifon , un jardin. 

QuouE , queue : cauia^ 

QuoyemeNt, fecretement , fans 
faire de bruit y de mouvement : 

quicti. 

QuoYON, lâche, qui refte toujours 
coi , en repos , oui n'ofe rien 
entreprendre. On dit encore en 
ftyle familier , qu'un homme eft 
QuoiQ, lorfqu'onTa réduit kCt 
tenir tranquille» 




Ttt 



M8 



RAB 



R 



AAisiERy remettre quelqu'un à 
raife, 

Raaisier , Cfe ) fe remettre à Tai- 
fe , rétablir fes affaires, 

Raambrer une terre, la retrai- 
re , la retirer , la racheter. 

Raambrer un passant, le ran- 
çonner , le vexer. 

Raançon : ruitmptioy rançon ^ ra- 
chat y retrait. 

Rabâcher , ou Rabacheir, ra- 
baifler. 

Rabâchée , une rabaiiTée. 

Rabachir, ne faire que rebattre, 
répéter ce que Ton a déjà dit. 

""Rabaitre, rabattre, tenir compte. 

Rabater , fe promener haut & 
^ bas , frapper & faire du bruit. 

Rabats , efprits , lutins , qu'aux 
temps d'ignorance, on fuppofoit 
&ire tapacht , ou bruit & vacar- 
me dans les maifons. 

Rabiller , rétablir. 

Rabogri , rabougri , qui eft de pe- 
tite & mauvaife efpece. 

. Raeotir , raboter, polir. 

Racatement , rachat , aûion de 
racheter chofe quelconque. 

Rachat , libération de la fervitude 
perfonnelle , qui s'achette du fei- 
gneur; la permiflion que le fujet 
d'une feigneiuie, ou le droit de 



R AC . 

for-mariage eft établi , paie à {on 
feigneur pour avoir la liberté de 
fe marier ailleurs. 

Rache, la ngezrabies. 

Rachet, Racheteit , rachat: 
Cens en rachet , cens en rachetât^ 
cens rachetables. 

Racoiser , appaifer. 

R ACOLT , ou Raccolt , pas de che- 
val , réglé & bien foutenu. 

Racommencer , recommencer. 

Raconateir , recouvrit im toit. 

Raconnateur , RaconatouRj^ 
couvreur de maifons. 

Racoutrement , rétabliffement de 
quelqu'un dans le bon état de 
tout ce qui concerne fon habille-, 
ment. 

Racoutrer , r.accommoder , re- 
coudre, rétablir les habillements 
d'une perfonne, ou lui en don- 
ner d'autres : on difoit de quel- 
qu'un qu'il étoit bien acoutré^ 
pour dire qu'il étoit bien mis dans 
{qs vêtements , que rien ne lui 
manquoit. 

Racouvatour , ou Racouvre- 
TOUR , couvreur de toits.* 

RacurChi , raccourci : recurtatus. 

Radieux : radiofus , brillant , qui 
jette des rayons , qui éclaire. 

Radiwagon, charriot. 



RAF 

Radoire : radiUaeorium y racloire 
avec lequel les mefureurs rafent, 
ou ôtent ce qui efl au defl*us des 
bords des mefures. 

Radresse, réformation d'uae mau- 
vaife procédure , d'un décret , d'un 
jugement irréeulier, ou injuile, 
foit de première inftance , foit 
d'un tribunal fupérieur &c fouve- 
rain. 

RADRESSiR^redrefTer, battre, cor- 
riger quelqu'un. 

Raempli, rempli I plein : implausy 
pUnus. ' 

R AFFER : roftrc y enlever le tout , 
rafler. 

Raffine , (Sdlnte) Rufinc : Rufina. 

Raffoler, eftropier de nouveau: 
voyez AiPFOLER. 

Raffolir , tomber en enfance , de- 
" venir innocent z.Jbtlttfcert. 

Raffuter 9 raccommoder quel- 
qu'un, le bien battre. 

Ragagir , ( fe ) fe rengager. 

Ragaidir, ^fe) fe xefaire, com- 
mencer à le rétablir , à repr 
fa gaieté. 

Ragas, inondation, foit par une 
pluie véhémente, foit par la chu- 
te d'un torrent , ou la fonte des 
neiges. 

Ragouster, ragoûter, remettre en 

goût. 
Ragouiste, cuifinier de bon goût. 

Raguincher , ( fe ) fe remettre fur 
fon propre,fe' réhabiller de façon à 
pouvoir paroître» 



reprendre 



RAI 259 

Raguincher quelqu'un, fe jei- 
ter fur lui ,.& le bien battre. 

Racurnon, le gratin , ce qui refte 
attaché au fond d'une poêle où 
l'on a ^t de la bouillie , &c. 

Rahhaner , herfer de nouveau 
une terre enfemencée. 

Rahhano, ramaffis de diverfes chor 
fes. 

RAiscHER,0tt Rescher, grapiller 
des fruits , ou des raifins , après 
que la cueillette en eft fdîtt par 
ceux à qui ils appartenoijsnt : re- 
quircrc, 

Raighes, ou R'aichets , rachats* 
Raicheter , racheter : rtdimcm 

Lou praid k^il:i^ on raichetcii y le pe-. 

tit pré qu'ils ont racheté. 

Raigne , reine : nginm. 

Raigrandir, ragrandir^ augmen« 
ter : tou.Uu qucfuift raigrandi 9 
le lieu , l'endroit qui fut augmenté. 

Raijon , raifon : Raijonncr^ raifonr 
ner , babiller , fe difculper. 

R AIMAS , ou Raimar , petit gâteau 
que fait la mère de famille , avec 
ce qui refte de pâte dans le paîtrin , - 
après qu'elle a enfourné le pain , 
de ce qu'elle en peut ramafler. 

Raine , grenouille : rana. 

Rains, rameaux, petites branches 
d'arbres , de ramus , comme main , 
de manus : Item , la liûere y les 
bords d'une forêt. 

Rains (blaulx ) arbre de pin coupé 
& tiré des Vofges , qu'on dreffe à 
coté des maifons, des magiftnits 



i6o RAI 

le premier jour de Mai , d'oîi cet 
arbre s'appelle Mfi. 

Rains de verdeur, petites bran- 
ches d'arbre ornés de leurs feuil- 
lages , dont on pare le deiTous de 
la cheminée d'une chambre. 

Rains , ( mettre en pofleflion par ) 
c'eft y mettre quelqu'un en lui 
mettant en main quelque rameau 
ou petit bâton , comme cela fe 
pratiquoit autrefois. C'étoit la 
confommation d'un marché ou 
d'une donation, comme ce Veû 
dans les foires 9 de frapper en maîn 
& boire les vins* 

Rainseaux, ou Rainceaux , pedts 
brins de boîs, petites branches. 

Raioir , ravoir, reprendre , retirer: 
Les chofes qui riitoicru raient alors^ 
qui n'étoient point alors rachetées 

' ou retirées :Je le rait^ Je le re- 
tiens , je l'ai pris , ou me le fuis 
^it rendre. 

Raire , raJere , rafer , couper jufqu'à 
la racine. 

Raire , ou Rêre , crier comme un 
cerf: bramare. 

Rais , rayon : radius^ Rais de la lu^ 
ne^ ùl clarté. 

Rais des yeux , la vue. 

R Aïs , ( à la ) l'un parmi fautre , Tun 
portant l'autre, le fort compen- 
sant le foible« 

Raiseur ,rafoir. 

Raixon , raifon : Por raixon , pour 
raifon , à raifon. 

Raixonoùr, unraifonneur, un dif- 
ficultueux I arec lequel on ne con* 



RAM 

dut rien , qui ne tarit pas en re« 
pliques, en mauvais raifonnements. 

Raiz, rez , niveau de terrein , rez de 

chauffée. 

R ALLER , retourner chez foi : redire^ 

R ALLER , Je remettre en poflefllon : 
Et polroit raller à la ditte vigne , 
comme à /on propre treffons , pour- 
roit la reprendre comme à lui ap- 
partenante en propre. 

Ramache , ramage. 

Ramander , reconftruire , réparefi 

Ramasse , correâion : donner la 
ramaffe , donner le fouet , de Roi^ 
maie , verge , &c. 

RAMiEs, Rames, menues branches 
qui fervent 'à former les haies fé- 
ches, à foutenir les plantes, &c« 

Ramembrance^ repréfentation de 
quelque chofe , qui en fait fou ve- 
nir. On dit d'un fils qu'il eft la 
ramembrance de fon père , lorfr 
qu'il lui reflTemble fort. Ge terme 
vient de membrer , vieux mot Gau- 
lois , qui fignifiolt/; rejfouvtnir. 

Ramentevoir , faire reffouvenir : 
rementare^ 

Ramon-, balai , de ramus^ parce qu'il 
eft fait de petites branches , &c« 
Ramonner^ balayer. 

Ramonade, ( donner la) donner 
le fouet avec des brins de balai. 
Ramouner , ramener. 

Ramponner, railler, fe moquer. 

Ramponnes , railleries : Rampon^ 
ntur^ un mauvais plaifant, qui 

attaque 



RAN 

âttaqiie un chacun , qui cherche 
querelle i tout le monde. 

Rampogne , mauvaîfe querelle , 

hargne cherchée fans railon. 
Ramponnier , railleur, médifant. 

Ran , bélier: Aran a la même fig- 
nification. De là les mots Mar- 
n AN , M ARRO , qui fîgnîfient mou- 
tons, & celui de Maroquin. 

Ranchus , renchéri* 

Rancheute , rechute dans la même 
Êiute : Par laquelle ranchcuu elle 
fat par jugement efchaidee , c'eft-à- 
dire , prile , accufée , convaincue 
& pendue. 

R ANCOLiNER , rehauffer un préau , 
im jardin , en y menant des terres. 

Rançon , ancienne arme en forme 
de bâton ferré en pointe, avec 
deux ailerons tranchants. 

RANÇONNbMENT , exaâions. 

Rancueur , rancune , vengeance , 
coTere : RANCCEUr eft la même 
chofe. 

Randon , vîteffe. 

Randonnée , circiut , galop. 

Randonner, galopper , caracoler. 

Ranete, petite grenouille , dimi- 
nutif de rana. 

Rangourir , tomber en langueur : 
langucre. 

Rannes : rami , branchages que 
l'on met fur les quarreaux de jar- 
dins nouvellement femés , pour 
empêcher les poulesd*y aller grat- 
ter & en découvrir le iemence. 

Rannir , verniffer. 



PAP xtft 

R annoncier , annoncer de nour 
veau , une féconde fois. 

R ANVi ALZ , ravages. 

Ranvïalz , <:ourfes d'ennemis ea 
repréfailles. 

Ranviaux , ( faire ) faire înfulte; 
Rapayer , appaifer ^pacare : Se ra^ 

payer , fe rappaifer , s'adoucir : 

mitefcert. 

Rapailles , brouflaîlles , hniyeres.^ 

Rapparisseic» ou r appareiller ^ 
réparer , rétablir. 

R appelleir , réclamer^ 

Rapmileux , raboteux. 

Rapiest , vieille épée , on trouve 
auffi Rapière. 

Raponné , tancé , moqué. 

Raponeuse , querelleu/e. 

Rapouaiger , rappaifer, faire reve- 
nir quelqu'un de fa colère, de fou 
mécontentement : placare. 

Rapouaigir ^{i^) it rappaifer ; 
reprendre le calme & h tranquit 
X\xi orèâxaîvct i placari. 

Rapqugner , ^ fe ) recommencer 
à fe battre , fe rempoigner : iterum 
pugnare^ 

Rapuroir , vaiffeau , ou futaiUe. 

Raque , zefte , tout d'un ^oup : 
Raque c'tfi fait ; zefte , la chofe 
eft finie. 

Raque , boue , vilainie , qu'il faut 
racler. 

RA<}bi£R , cracher, 

Ra^serei^er y rendre fere^ tfer^num 

Vvv 



^ 



i6z RAS 

ftddirty il fe dit du viiage : de Tair, 

Rassieure y ou Kasiere y ancienne 
^ mefure tant de grains ^ que de 
' l'étendue des terres, 

Rassoager, fe réjouir ^ fe délaflêr, 
prendre du foulagement» 

Ra!5S0TIR , devenir fou : Tain raffo- 
' tir , faire perdre refprit , rendre 
ilupide : on difoit également ÂS$o- 
^ TïiL 

Ç.ATACONOUR , ravaudeur,raccotn- 
modeur de bas , qui les rapetaflfe. 

Ratchi M BOURGS , échevins , fia- 
bini , ofBciers choxiVs par tout le 

J>euple d'un diffariû 9 pour rendre 
a }u({ice à tous les citoyens. La 
loi ripuaire & les capitulaires en 
font fouvent mention , & en par- 
lent comme de magiftrats qui 
.avoient beaucoup d'autorité. 

Rate , contingent : ratum. 

Ratindre , ratrapper quelqu'un 
qui eft en fuite» 

•Ratis y ou Ratin 9 de la fougère, 

Ratoire , le réceptacle d'un rat. 

Haton , Ratillon , petit rat. 

Ratoire , un cautère» 

Ratourner , ou Atourner Oir- 
•RE , rebrouffer chemin , reprendre 
• la route de fon pays. 

Ratovrner , battre , frapper : 2?<f- 

mr une bonne ratoumie à queuqun- 
que 9 c'eft le bien battre , & le 
rechaiTer chez lui à grands coups. 

Ravailler 9 méprifer ^ abaifler j 
- jravalen 



RAV 

Raubs 9 une robe. 

Raul j Rai , perche au bout de 
laquelle on met un planchot pour 
remuer quelque chofe. 

Rater par la ville , courir par la 

ville» 

Ra VERSER , OU Raversir y renver- 
fer. 

RavESTIR l'un L^AUTftB , ( fe ) fe 
faire une donation mimielie. 

Ravesti^sement y don mutuel par 
devant le juge. 

Ravigorer , RavicSurer , R A* 
viGOTER ^ rendre de la vigueur ^ 
rétablir les forces , rajeimîf. 

Ravoir er , reprendre , faîfir féoda-^ 
lement le fief d'un vafial&s*en> 
parer des fruits. 

Ravoye , renvoi , retour : Item y, 
chemin pour retourner. 

Ravoyer , remettre en bon chemin^ 
indiquer la bonne voie. 

Ravoyr , renvoyer quelque ea 
fon lieu. 

Raxvrer, réafliirer : tfos raxuron^ ^ 
nous aflurons de nouveau» 

R A YBR , couler» 

Rayere , fente. 

Rayer 9 arracher. 

Rayer , rayonner , éclairer : radiarci 
Rayé , radiatus. 

Rayere^ fente longue & étroite au 
flanc d'une tour. 

Rayre , ouverture longue & étroite 
pour donner du jour à une cave» 

Reacat ^ rachat*. 



REB 

KÉAGGRAVE , term€ eccléiîaftique l 
qui fignifîe le 3e. monitoire qui fe 

f)ublie après les y monitions. Ceft 
a dernière excomrniinicatioiu 

Reambrer , voyez Ra ambrer. 

Réaulx , royaux : Dcnicii réaulx ^ 
deniers royaux. 

Reaument 9 réellement : realîur. 

Rebarder , changer la prife ou le 
refrain d'une chanfon. 

Rebec I ancien violon à troi$ cordes 
feulement : on conduifoit autrefois 
les nouveaux époux à Téglife au 
fon du rebec & du tabourin , ou 
petit tambour , qui fert à amufer 
les enfants , & à faire daafer les 
gens du peuple. 

Rebeleir , fe révolter : Potrem re- 
beUir la commune aux paraigts ^ & 
obrtnt chicf de ceux <C outre faille , 
et fui arfe leur bannière , 13839 
ceux de la commune voulurent' 
fe révolter contre tes autres parai- 
ges 9 & eurent des chefs de ceux 
d'outre-feille , & leur drapeau fut 
brûlé. 

Rebiffer , rehaufler, retrouffer 

RfcBiNER LES terres, leur donner 
un troifieme labour» 

Rebondie , rubiconde : rubicunda. 

Rebondre , enfevelir. 

Rebonner , renouveller. 

Rebour , pillard de grands chemins. 

Rebourcié , retrouflfé. 

Rebovter une obligation , re- 
bouter , repouffer , réprimer & 
remédier ^ refufer de la recoiiooi- 



R E C 263 

tre pour authentique & portant 
hypothèque. 

Rebras , rebords , replis d'une robe^ 
d'im habit. 

Rebrasser , retrouffer. 

Rebrassé , replié , retrouffé. 

Rebreche , deffein , propos. 

Rebrecher., çenfurer. 

Rebriche , pièces d'écritures que 
les plaideiu*s produifotent 1 un 
contre Tautre. 

Rebricher , réitérer ; répéter , re- 
coler : Rebricher une enquête , c'eft 
la renouveller , la répéter. 

Rebuffade, (une ) un foufBet:ce 
mot vient de Buffe , qui figni-» 
fioît autrefois un fouillet, & de 
Rebouffer , chaffer avec mé* 
pris. 

Rebuser , éloigner du but. 

Rec A IGNER, braire comme un âne« 

Recalcitrer : recalcitrare ^ regim^ 
ber. 

Recaner, ricaner, répondre avec 
mépris. 

RdCËLLATEURS, ceux qui ne donr 
nent point avis des chofes venues 
à leur connoiffance, qu'ils étoient 
obligés de déclarer. 

Recelée ( une ) une cachette : à r«r 
cclie , en cachette. 

Recenser : recenfercy raconter, ren- 
dre conte. 

Recercelé, recoquillé comme Ui» 
cercle, un cerceau. 

Recessxet , ( être ) être rechaffé. 



264 R E C 

& bien battu à fon toUri être 
roffé. 

Keckt : nceptus ^ retraite. 

Recetteur , receleur , qui reçoit 
une chofe volée : receptor. 

Recettiere : nccptriz^ recéleufe. 

Rehainge y (par) alternativement , 
en fe rechangeant , Tun après 
l'autre. 

Rechaiter , recevoir , cacher & 
receler une chofe volée : CU[ qui 
rcchaiunt cofcs emblécs ^ & Us toiU 
lent j font coupables de larchin^ 
ceux qui recèlent des chofes pri- 
fes en cachette , volées , & qui 
les vendent , les débitent , font 
coupables de larcin.. 

Recharge, augmentation de la 
charge établie par un contrat pré- 
cédent. 

Rechat , habit de toile à Tufage 
des gens de campagne , & des ma- 
nœuvres : on l'appelle auffi , Rou- 

CHET. 

Recheoir , récidiver : reddcre : // 
rechiet^iX retomba dans fa faute, 
il récidiva : recidit. 

Rechiefmont, Richemont, petit 
bourg, ou village de la prévôté 
de Thionville , fur la rivière 
d'Orne. 

Rechin, homnie d'une humeur tnà- 
lancolique , & de mœurs farou- 
ches , qui fait mauvaife mine, 
mauvais accueil à ceux qui l'abor- 
dent , qui le vifitent. 

Rechiner, rechigner, faire comme 
un chien qu'on irrite. 



RE C 

Reciner, ùûre collation , méren? 
der. 

Reclains, plaintes y réclamations 
en iuftice. 

Recloire, refermer. 

Reclore, renfermer. 

Reclusage, réduûon, prifon,otf 
lieu quelconque où l'on fe retire 
de foi-même. 

Recluses, femmes pieufes qui fe 
retiroient autrefois dans des cel« 
Iules particulières pour y vivre 
en retraite : voyez là deflus l'JK/^ 
toire de Met[» 

Réclusion , demeure d'une reclu? 
fe, fa cellule, 

Recoi, repos, tranquillité : A re^ 
coi , tranquillement , paifiblemcnt. 

Recoirdie , chofe recordée , qu'on 
a apprife par cœur. 

Recoiter^ receler: Chit qui recoitc 
la chofe emblée , i efcient , & fait 
qi!elle fut emblée , & par quel con^ 
ftntemtnt , 6* chil qui partit la chofe 
emblée^ tout ne fuit il pas au lar*^ 
recin fere , tuit chil font coupables 
du fait , celui qui recelé la chofe 
volée , en pleine connoiffance , & 
fâchant qu'elle a été volée , & par 
qui ; Item , celui qui partage le 
vol, quand mC me il ne fe leroit 
pas trouvé du tout à l'aûionde 
cevol,Jous font coupables du 
fait : ce verbe vient du latin rrci- 
ptre , récif io y je reçois ; recipity il 
reçoit» 

Recoler : recoUrCy rapporter par 
cœur, rappeller en fa mémoire, 
réciter. 

Recommande ^ 



», 



! 



RÊC 

Recommande, ( avoir à) avoir à 

cœur , s'intér^ffer. 

Re conforter , confoler y rendre de 
la force à quelqu'un. 

Reconquerre 9 gagner, avoir 
qùelûue chofe en retour de ce 
que 1 on cède. 

R ECONVERTIR , remplacer , faire 
r emploi. 

Rec o avertissement p remploi, 
rem placement d'une fomme rem 
bou rfée. 

Record^ témoignagfeiatteOation. 

Reçqro : rcçùrdmia , fqu venir, mé- 
moire. 

Recorder, (^(t'){t fouvenir dVine 
ç\^^ ; uêordé^i : X* en fuis recor$ y 
Je m'en fouviqns. 

R^çciRREjij recouvrer : n^uptram. 

RECOR5 DE 9i;snc£ , détail & re- 
connoiflance 4es 4roks feigneu- 
ciwx pu autres , par les &tw dp 
îufHce , en pleine affemplée de 
çpmmunautp : ce qui f il en ufasp 
(dans le Luxembourg. 

"RECORVELâ, recourbe ; uçfWHS% 

Recoudour , çu RecovP]^ f ^ 

conduire , r€Con4ufôrç. 

Recouijlluz , ^Jbipfes reiCu/dilUes : ' 
recolUSa* 

Recouper, çlo^iblçr Jes rpups ^ \ 
cloches , comme cela /e pratig\\e ; 
' dans les cas d'alarmes. 

"tlECOUPER UN icRiT , ie cafler, 
l'annuUer : nfcindcre. 

Recourre, reprendre, retirer , fau- 
ver quelqu'un d'entre les mains de 
ceux qui l'enlevant par 4br€e y ou 



quelque choie d'entre If s m^insde 
ceux qui l'emportent. Les bergers 
difent encore qu'ils ont ^.Eçou une 
brebis ^ lorfqu ils l'ont retirée de la 
gueule du loup qui la tenoit. 

Recous , ce qui eil repris & réchap- 
pé : rccupcratus. 

Recous , rachetable. 

Recousse : ncuperaiio y délivran- 
ce , reprife des peribnnes & des 
chofes enlevées ou emmenées 
par force. 

Recousse , réiiilance avec violence, 
de cepx qiui (ont trouvés en dé- 
Ut champêtre , & empêcb^ les 
meffiers , ou g^des ^ de fe i^iûr 4u 
bétail ou d'autres gdges i ou le^ 
reprennent de forcé. 

R^EçpuvRi R , recouvr^er ^ récupérer 
ou , Amplement , trouyer , fe pro- 
curer. 

Recov, fecret: Ne en recoyyntcn 
ûpptrî , ni en fecret , ni ouverte- 
ment. 

Recréànce ^ reftitution , rétabliflfe* 
ment , main-ievée d^une ohofe &iî- 
fie : recredifHU , remife en poflef- 
fion. 

RÉCRÉANCE ^ adjudication provifoî- 
re des (ruits d^iin héritage ou c^un 
bénéfice , pendant le {)rocès : Le 
siârÀdendaure ,.ei|t cel\ùqui.a obte- 
Ai^ pette pr.Q^yi^oa. 

Recreandie, récréation, de recreare^ 

RÉCRÉANT , recru , haraiTé » las, ^u^ 
n'en peut pliis de fatigue. C'étoit 
une grande honte pour un ancien 
chevalier d'être récréant. 

Xxx 



/ 



i66 R E D : 

R£CROiRE , exécuter la maîn-levëe 
obtenue par une partie faifie. 

Recroire des Deniers , les remet- 
tre à ceux à qui ils reviennent. 

Recroire, faifir de nouveau , re- 
falfir. , 

Recroire , fuccomber , s'avouer 
vaincu , demander quartier. 

Recroire , accorder un fécond cré- 
dit , allonger le temps d\m paie- 
mentr 

Recroyaument , à regret , par 
force. 

Recueilz,( biaux) bon accueil , ré- 
ception honorable. 

Recuillair, reculer. 

Recuvrour , receveur. 
Redder , rêver en dormant. 

KhDtcROÏr RE ^dccrcfccrc y décroître, 
diminuer. 

RÉDEMENT , rudement. 

Hêdonder a do m aige, faire tort, 
occafionner du dommage. 

Réduction, rédaôion. 

Réduction, appel d'une (èntence 
arbitrale , rendue après compro- 
mis, par le feigneur ou par fon 
officier. 

Réduire la cause , Texpliquer, la 
déduire. 

Reembrer , voyez Raambrer. 

RÉÉMER rachettr, en latin, nJ-mcre^ 
rumen : *il ntmbroii , ou fiémoit 
cuu terre , s'il la rachetoit. 

RÉER,rafer, tondre. 

RÉER : voyez Raire. 
RefascjulR ^ remmailloter im petit 



R EF 

enfant , de fafciare , fafciis invo^* 
vere. 

Refaillir , faillir une féconde fois", 
retomber dans une faute. 

Reflamber , éblouir par le renvoi 
des rayons du foleil , ou de toute 
autre lumière. 

Reflamboyant , refplendiffant par 

répercuflion. 

Refoillir , refeuiller, jetter des 
feuilles. 

Refonoer , refundere , payer , rem- 
bourfer, remettre le fonds. 

Refondre, payer les dépens pré- 
judiciaux , ou les dommages & 
intérêts. 

Reeraigner , refrœrmre , arrêter r 
mettre un frein. 

Refraindre l'asseing , en difpen- 
fer , y renoncer ,. le tenir pour fait: 
voyez A:>seinG. 

Refresteller , rejouer du fre/lel ^ 
qui eft une flûte. 

Refuge , ( apporter à ) amener ea 
afyle, en sûreté dans une ville ^ 
dans un château , &c. 

Refui , refugium , refuge. 

Refuir , refufer. 

RÉFUTER LA FOI , refiifer de s'en 
rapporter au ferment. 

Regairs , regardis de fontaines. 

Reg AIR , (au ) à l'égard de , &c. 

Regairder^ examiner avec attea» 
tion , bien confid^rer. 

Regaire , jurifdiâion temporelle* 
des évêques & des chapitres.. 

Regairt^ ( le ) rauentioDu. 



REG 

Regar, Regard, Regars, inf- 
peâeiir. 

Regardure, Taftlon de regarder. 

Regement : reginicn , gouverne- 
ment, régie, adminiflration, 

Regieres , ( les ) les droits royaux : 
regaliay ce qui revient au prince 
fur une terre. 

Regnon , renom , renommée. 

Regots, pièces qui foutiennent les 
manteaux des cheminées. 

Regouler, contrefaire. 

Regracier, rendre grâces, remer- 
cier : ngraciarc. 

Regrediller , frifer les cheveux 
avec un fer chaud. 

Regrer , recréer, divertir : rtcrcarc : 
St rcgrcr^ fe livrer à une joie hon- 
nête. 

Regrez , retour aux fucceffions, 
ou autres droits auxquels on a 
renoncé par des aâes qu'on fait 
refcinder. 

Regrez, (çager) exercer fon re- 
tour , avoir fon recours. 

Rehausser, battre quelqu^un au 
point de le faire vîte redreffer. 

Rehorder, ou Horder, rempa- 
rer , fonifier. 

Rehoussir , ou Rehousser , ( fe ) 
fehérifler, fe mettre, comme en 
furie , pour fe défendre. 

Rehus , ( faire ) mettre par fes rai- 
fons quelqu'un hors d'état de 
répliquer : le mot Reheus, dont 
on fe fert encore , fignifie la même 
chofe. 



R E L 267 

Retlhage, ou Reillage, char-^ 
ruage , cultivation des terres : ara» 
eura» 

Reilhe , ou Reille , le foc de la 
charrue : arutrum. 

Reilher, 02/Reiller, labourer: 
faire des filions avec lé foc de la 
charrue : ararc. 

Reimbrer, racheter. 

Reimbrer, irriter, tuer. 

Reims , ( vin de ) vin de Champ»-, 
gne. 

Rejou VENIR, rajeunir, 

Rejoyer , réjouir. 

Reitres, cavaliers bandits. 

Reize , ( avoir ) avoir des gens de 
guerre, des troupes réglées à /a 
volonté, pendant un court efpace 
de temps. 

Relaïer , reialfler à bail , ou à cens* 

Relascher , diminuer ; on trouve 
RELASCHiERdansle même iens. 

Relass ATION , diminution. 

Relater, faire un écrit, rappor* 
ter: rcftrn^ 

RelaxieR, relâcher : Ont niaxict 

ly hon^ qui tjlaxtnt en charirc j ont 
relâché les hommes qui étoient 
en prifon. 

î Relayer : voyez Relaïer. 

R£LEiEiR,reIaifrer, louer, donner 
à bail , ou à cens. 

Relenquir ; rcUnqutrc ^ abandon- 
ner y délaiffer: luit ont par des 
loi relingui de Deu la loi « tous 
ont criminellement , déloyale- 
ment abandonné la loi de Dieiw 



i68 R E L 

Relevées, ou Releveies, rele- 
vailles de femmes en couches , ce 
qui s'entend également de la cé- 
rémonie qui (e fait à i'cglife , & ' 
du feftin , ou banquet , qui fe fait 
après cette cérémonie. 

Relèvement, aôe par lequel le 
débiteur , qui a voit déguerpi for- 
cément un héritage , faute de paie- 
ment du cens dont il étoit char- 
gé , étoit , lui , fes héritiers & 
créanciers , remis en poiTeffion de 
l^éritage , en fe foumettant à 
payer le cens à l'avenir, & en 
acquittant tous les arrérages : on 
met ici U dihittm qui avait Hgutr- 
pi faircimtm , parce que celui qui 
Tavoit fàic volontairement ^ lise 
pouvoit, ce femble, venir lui- 
même au rtUytmcnt ; mais (ts hé- 
ritiers & fes créanciers, p<^é- 
rieurs à cehii qni avoit obtenu 
IVffurement , le pouvoit même en 
ce cas. Ils le jpouvôient aufli , 8c 
îe débiteur lui-même le pouvoit, 
lorfqiic le déçuerpifleffïem avoit 
- été forcé. Je ms les créanciers pof- 
xérieurs à celui qui avoit obtenu 
le dé^oerpi(fement ; car les créan- 
ciers antérieurs ne relevoient pas , 
fDais obligeoient le détenteur à 
leur payer leurs cens ou ventes, 
avec les^ arrérages , fi mieux îls 
n'aimoient Taffurer. Au furplus, 
dans tous les cas où le relèvement 
avoit lieu, il pouvoit fe feire, en 
rembourfant prifcs & mifts -con- 
tre ceux qui avoient eux-mêmes 
relevé précédemment , même 
après le conduit & pendant les 
deux premiers bans dt très-fopd , 



REL 

mais non après letroiûeme : voyeï 
les mots Affurcment , Buns de très^ 
fond y Conduits & Prifrs fi» Mxft$ : 
on trouve nliivcmtnt , pour Re- 
lèvement , dans la coutume des 
Trois - Evêchés ; le créancier a 
droit de retirer , dans Tan , l'héri- 
tage de fon débiteur , vendu par 
décret, en ajoutant, au prix de 
l'adjudication, & aux frais payés 
par l'adjudicataire qy'il doit lui 
rendre la fonune à lui due , dont 
le débiteur demeure ouitte. Après 
quoi, un autre créancier peut 
encore , dans Tan , relever lùr lui , 
en rembourfant le prix , les frais 
& la dette du premier rekvatvt. 

Relèvement , droit dû dans cer* 
taînes feigneufies par lesnouveaux 
propriétaires. 

RfiLiv£MtNT^relief,refci£oa> rcsf 
titution^ 

Reuvois^n , dr<Mt de relief , qui fe 
paie au feigneur féodal. 

RcLfeX , relaîffeiiient d'un bien. 

Relheu , relief, droit qu'un fief doit 
au feigneur dominant. 

Relicte , veuve : Jannatt rtliSc 
Jehanlou ncuvrour , Jeanne veinre 
de Jean le receveur : retiSa , dere^ 

liSà ; on trouve aiiiC le terme dé^ 
guetfie , pour veuve. 

Relief , reftitution , refciffion. 

Reuef de fief , foi & hommage. 

Reliefs , reftes de pain & de vian- 
de -qui fe trouvent dans une cuiii- 
ne : reliquia. 

Religion, 



R E M 

^Religion , ( gens de ) religieux & 
religieufes. 

Relique a pierres., reliquaires 
ornés de pierreries. 

Reliquer , retarder. 

Relouquer , ou Reluquer , re- 
garder d'une manière affeâée ^ du 
coin de Toeil. 

Relucter 9 oppoiêr y objeâer. 

Rem AiGNER y Remainore y Rem A- 
NOIR, demeurer : nmantrty de hm- 
ncrtj manco , je mains,, je remains, 
Je remaigne , je demeure , je refte* 

Remansurer , demeurer, refter^ 
rtmancre : Ils rcmanfurentyils de- 
meurent. 

Rembre , Élire le retrait d'une choCe 
vendue. 

Rembre , ( fe ) fe racheter, pajrer 
fa rançon : Qu^on ne putt fi rembre 
porprife , fi nul des menants itoit 
prins & fiùfis de fon corps ^ il lui 
itoit défendu Ue fi re.Ttbrt , fi quel* 
qu'un des citoyens étoit pris , il 
lui étoit défendu de fe racheter : 
ce verbe vient de redi/nere. 

Remeide de la Pestilence , cef- 
fation de la pefte. 

Remeiner , demeurer , refter : Et 

tote li affifi remeint quitte a moi & 
a mes oirs , & tout ce qui fe paie 
aux affifes ou plaids annaux , ap» 
partient , autrement refte & de- 
meure franc 6c quitte à moi & à 
mes defcendants : Charude Tan 
1135. 

Re^embrance , repréfentation , 
ou image d'ime chofet . , .) 



I 



tlEMEMBRER , ou MeMBRER , fe 
fouvenir : rememorare , fe remé- 
morer , fe rappeller en mémoire. 

RàMENANCE , ou ReMENANT , ce 

qui refte : quod remanet. 

Remenqir , demeurer , de là les 
deux termes précédents. 

Remer , ce verbe a la même racine 
& le même (tns que remenoir : 
je remis , je demeure : je remanfi^ 
j'^i demeuré : ils riini firent , ils 

demeurent. 

Réméré , faculté de rentrer dans un 
héritage qu'on vend en remboiu*- 
fant ce qui convient, faculté de- 
rachat. 

È.EMERER : rMmere , racheter. 

Rem ES , rameaux , rames : de ramL 

/'^erMESSÊ : remijfus , ceflé, remis> 

ro^oyé À un autre temps , &c. 

Re^esses , ( chofes ) chofes remi* 
fes , ceffées : remi§m. 

Remez , demeuré : voyez remer. 

RemirÊ, (faint") Saint Romaric ^ 
fondateur de l'aobaye de Remire^ 
mont : Romaricus. 

Remontra-nce , cfbnfoire 9 folei^ 
d'argent ou d'or, dans leouel eft 
expofé le St. facrement à 1 adpra^ 
tion des fidèles. 

Remirer , s'admirer de nouveau ,\ 
fe contempler au miroir ;yoyet 
Mirer. 

R£MaTT9£ ^ teinettré , replacer ! 

Et ait cranteit qtiil lou remotareU 
en acquefi , & a promis qu'il repla« 
cera en acquifition. 

Yyj 



s 



270 R E Nî 

Remoulin, rétoile ou tache blan- 
che que plufieurs chevaux ont au 
front. 

Rempe : ruchs , rot , vent qui fort* 
par la bouche* 

Remplace, rempliffage. 

Remponer , ou Ramponer , fe 
moquer , rembarrer , répondre 
avec feu : reporterez 

Rempkonant » rapporteur de ce 
qui fe dit ou fait en compagnie. 

RçMU , remife ^ délai accordé à quel- 
qu'un. . 

Remucier , cachoter iSe remucier , 
ou fe remoucir , fe retirer dans fa 
hutte , dans fa maifon , comme fdil 
un rat , ime fouris dans fon trou. 

Remucié , ou Rêmquci 9 recacbé , 
retiré , de mus , fouris , rat. ;• 

Remués , ( juer d'un pied à^fe mo-. 
quer de quelqu'un, le renvoyer 
mécontent , lui donner du pîed en 
arrière, comme un cheval qui rue. 

ILenable y rationahhlis^ raifonnal)le. 
Renaud, renard, vulpes^ 
Renaud, Qom àihomm^ xRepniUdusM 
Renauder , rendre : vomere. 

RiNCHAUSSiER, rechauffer 9 faire un 
mur en deflbus , fous œuvre. 

RÉNCtusAiOE, couvent > commu- 
nauté tîe fiiles. 

Rencçnforter ,raffurer, confor- 
' ter après un malheur ou une 
craiiite. 

m 

Rencurer , fe plaindre , fe livrer au 
chagrin ; voyez Cure. 



•m 
m 



REN 

Rend ABLE , relevant d'un autre 
Fief rendable y qui relevé, qui dé- 
pend d'un autre.. 

Rendauble , rendable, comme à. 
l'article précédent. 

RenderiIES 9 rentes ,, cens ., rede«- 
vances. 

Rendour , ou Rendeire , rece- 
veur , ou quelqu'un chargé de 
payer pour un autre, un fermiec 
qui peut fur fon canon payer fon 
maître : Si aucuns des rendours , 
que font rendours pour ly hefques ^ 
ou fui frère ou ly abbey de Gor^e^ 
fi aucuns des receveurs ou agents 
de révêque , de fon firere ou . de . 
l'abbé de Gorze, &c.^ 

Renforcer, augmenter. 

Renf us , refus : Tuitly firent renfus^ 
tous le refuferent, 

Renf u y er , refufer. 

RenGRIGEMENT, ou R£NGR£GE« 

MENT , augmentation , accroifle* 
ment d'un mal , du mauvais temps , 
d'une difette. 

Rengriger, s'irriter, s'augmenter 
en mal : Vyvcrfe renm^e , s'aug^ 
mente , redoubte en froid ^ en fri- 
nxatSu< 

Reniers y René : Rtnaeus. , nom 
d'homme. 

Reçois , coupable ^ criminel : de 
reus^ 

Renoncer UN immeuble > le dé- 
guerpir. 

Renos , ou Renous , fâcheux , qui 
eâ- à charge à la fociété^ 

Renouveau ( au ) au Printempi^ 



REF 

Renoxtveller , remettre en- goût ; 
rendre Tappétit par quelque chofe 
de nouveau , d'extraordinaire. . 

Renoyer , renier , renegure^ negare. 
Renoyé, renieun 

Renoyé , renié , jejeté, renégat irc- 

mgatusy reJcSus. 
« 

Renseing , repréfentation des me\u 
blesfaifis,oudépofés,oudu prix 
de ceux qui ont été vendûsu 

Renser , effiler : Rtnfcr des ichalas^ 
les affiler pour les ficher en terre. 

Renteux , ( biens ) héritages qui 
doivent des rentes , qui en font 
chargés. 

RENVtRDiE , ( çhanfon ) çhknfon ôh 
Ton célèbre le mois de Mai , le 
retour du renouveau^ du Printemps. 

Renverse , renverfèment de fortune. 

Renvoisié , gai y réjoui : on trouve 

auffi' envoific, 
Renusser , renoncer : rcnunciarc. . 
Reparier , regagner. 

Reparier l'Ost , regagner le camp. 

Repaqueter , rempaqueter. 

Repentailles^ repentir. ' 

Bepent AILLES y . peine pécuniaire^ 
pfomife au cas qu'un domefiique 
ou un compagnon 9 de quelque 
métier ne ferviroit pas le temps 
convenu. 

Repenties , ( fœars) religieufes de 
Tordre de Ste. Madelaine : forons 
pœniuntias. 

Repentin, npcntinusy mouvement 
fubit 9 prompi» 



REP 17 y 

Rëperier 9 retourner à fon repaire, . 
arriver à fa hutte , à fon logis. . 

Repie , regarder : rtfpiccrt. 

; RÉPITÉ , confervé par pitié. Repitiê ^ 
ert le même. 

Répiter , donner répit , en fait de ' 
maladie : du délai , du temps , en^ * 
fait de paiement. 

RepleiKj/^/^/iwj, plein j rempli. 

Repleni , c'efl: le même que rcpUifu 

RepoitiÉv o« Repoutit, différé^, 
remis à un autre temps : rei'ojîtus^ 

Repoitiëe , délais remiie : npojîtio^ 
dilatio^ 

RÊPONANT^réppndant t rtjppndcns^ . 
rcponcns» 

RÉPONDRE, ou RÉBONDRE 9 dépO- 

. fer y. mettre > vCnfév elir : reponcrâ -^ . 
Jcppnere. 

RÉPONT^ re/poafio\ réponfe: l/ilor 
a dit à hntfripont , il leur a répon* 
du en peu dé mots. 

RePOST AILLE 9 ou RÊSPOST aille , . 

ripofte , réponfe : litm , une note ■ 
une apoftiile mife à un écrit» 

Repostement , en cachette. 

Rêpot y cachette , lieu fecret. 

Repot : rcpojîtus , mis » placé , col* - 
loque. 

Repote, caché, lieu où l'on cache 
quelque chofe. 

REPOTEMENTy.fécretement; 

Repretiation , appréciation» . 

Reprinre , &ire reprife 9 rendre 
hommage pour quelque terre. ^ 

, Reprinre i recevoir , reprendre 



zvji HEQ 

quelque chofe de la main de quel- 
qu'un : Et reprini don roi des Ro^ 
mains fes armes ^ &c reprit Tes armes 
. des mains du roi des Romains ; 
un chevalier vaincu fait prifon- 
nier , ne recevoit ou reprenoit {es 
armes que de la main de Tempe- 
reur. 

Reprinse 9 reproche , blâme. 

Reproveir , reprocher : De pour 
ICU ne me foit reprovM , de peur 
qu'il ne me foit reproché. 

.^Repulsë y expulilon y refus , repouf- 
fement : repulfa. 

Requart , le quart de la quatrième 
partie ; quarem partis pars quarta. 

Requasser , rechafler,, repoofler 
l'ennemi. 

tRequelle , ( haute ) bon accueil 

,ReqU£.rre , rechercher : ^lleirre- 
qutrre fa meire ^ aller rechercher 
la mère : re^quirere. 

,Requeure , récupérer, retirer quel- 
. que chofe enlevée , en courant 
après : recuperare. 

•Requestament , commandement 
fait d'autori|:é de juAlce.*" 

:Requilier , ^re redrefler , fur- 
•' prendre. 

'Requise , réquisition. 

Requoy , ( à ) à féçart , en parti- 
culier. 
Rere : vojrez raire. 

Res , rez-de-cfaoLuflee , ibl ou plein- 
pied d'une maifon. 

' ;Resaiges 9 dépendances d'im bâù- 
, . ment , ce qu'on appelle aujour- 
-tfhtd dicharges d^une màifon. 



KES 

Resaixir 9 ou RESARXXR^reîftîtuer: 

Tant auroit refarxii iota ce qu*U 
tainroit , jufqu'à ce qu'il ait rendu 
tout ce qu'il détient , de refarcirt- 
damnum. , 

Resaixine , ou Resarxine , dé- 
dommagement , reflitution , répa- 
ration de la perte. 

Res AUSSER, bien battre, bien pelot- 
' ter quelqu'un. 

Rescindre : refcindere^ refcinder , 
cafler , annuller un aâe. 

Reschiecer , ou Reschesir , re- 
chafler , retourner. 

Rescol , recous , délivré , réchappé: 
voyez Re courre. 

Rescorjie , eu Recorre j aider 9 
Êiuver. 

Rescosse , ou Recosse , recouvre- 
ment* 

RsscouAfiLE , ou RECoys , rache- 
tablç. 

•Rescouerres 9 Rescoueurs 9 ou 
Rescoueres , celui ou ceux qui 
rachètent & retrayent des biens. 

Rescourir , recouvrer. 

Rescourre^ fecourir. 

;Rescou6 , receleur : Itemj ce qui eil 
fecouru. 

Rescousse , ( chofe ) chofe recou- 
vrée. 

Rescousse , recouvrement. 

Rescouyr , récupérer , recouvrer; 

Rescrit : refcriptum , féponfe à une 

I lettre , à une requête préfentée 
au fouverain , ou au pape. 

Rese ; 



RES 

KisE j courfe de gens de guerres ; 
excuriion militaire : reifa. 

Reseul , rets , lacet , filet : de rcte. 

Resg AiRORE , avoir & faire atten- 
tion. 

Resixiéme , le fixieme du fixîeme : 
Jixtm partis pars fcxta, 

Resoivre , recevoir : On ne devrait 
les refoivre , on ne devroit point 
les recevoir. 

Resomption de procès , repnfe 
d'inflance. 

Resort , reflburce. 

Respairgnier 9 épargner , faire des 
épargnes. 

Respit , ( donner ) renvoyer un pri- 
fonnier de guerre , lui accorder 
du temps pour payer fa rançon. 

Respitier 9 avoir compaffion d'un 
criminel condamné par la juftice » 
lui accorder fa grâce. 

Resplandeur 9 fplendeur , gloire , 
éclat. 

Resplandisseur , clarté : fpUndor. 

Rëspl ANDRE y reluire : // refpland^ 
il reluit : refpUndei, 

Responsion , certaine fomme pro- 
portionnée , que chaque comman- 
' deur de Malthe devoit autrefois 
rendre à Tordre. 

Respoure 9 dépofer j enfuir , cacher 
en terre. 

Resse , race , lignée. 

Ressoire , examiner , difcuter de 
nouveau une affaire. 

RES50ITES , recettes en bled , en 
argent. 



^7Î 



RET 

RE$SOVRS,refforts. 

RESTAUBUR,reftituer, rétablir. 

Reste-une , hormis une , exceptée 
une feule. 

Restrance, ou Restrante, ar- 
rérages à payer. 

^.ESTOR , recours contre quelqu'un 
pour des avances qui iont à fa 
charge , & que Ton a faites» 

Restorre 9 brûler : de tomre. 

Restour y retour : reditus. 

Resvrrexie, femme reffufcitée. 

Retail 5 gagnerie dkm demi-bœuf* 

Retenir 9 entretenir. 

Reter , ajourner un criminel pour 
comparoir devant le juge : retare. 

Reteu , retenu : retentus. 

R ethfestin , par juftifications. 

Retiers , ou Retiercement , le 
troifieme du troifieme : tertimpar^ 
tispars tertia. 

Rétine : ruicula^ petit rets y lacet ^ 
filet. 

Retion 9 collation , merende. 

Retionner , collationner , meren- 
der : ces mots viennent de ratio , 
contingent , d'où Ton a fait aufli : 
ration de pain , &c. 

Retondour , tondeur de draps. 

Retorquution de crime, récri- 
mination : de retorquere. 

Retorrer : voyez Restorre. 

Retour de mariage » difiblu- 
tion. 

Retourrer , retourner : redire. ^ 

Retrait , latrines. 

. Z zz 



274 R E V 

Retraites , retrait d\m bien , 
d'un héritage , aftibn de le retirer 
des mains d'un acquéreur. 

Retraitées , chofes retraâces , 
remifes à un nouvel examen. 

Retrayeur, retrayant, qui retire 
un bien. 

Retrayeurs, ceux qui font char- 
gés de lever les dîmes : tous ces 
mots viennent du latin rttrahcrtj 
de même que plufieurs autres 
femblables, tels que fe Retra- 
HIER , fe retirer ; Retraire, re- 
tirer ; Retraict , ridé , rabou- 
gri, &c. 

Retruder : rurudcn^ remettre une 
perfonne en prifon. 

Rétro Y, retiré. 

Revaicin, regain : Lou nvaîcîn don 
pra'uly le regain du petit pré, du 
préau. 

Rêve , ancien droit qui fe paie fur 
les marchandifes qui entrent, ou 
fortent du royaume. 

Revel , révélation. 

Revelevx, fanfaron, qui fait pa- 
rade d*une fauffe valeur. 
Revelin, ou Ravelin , bouîevart. 

Revelin , une forte de chauffure» 

Revenue : rc^tus , retour. 

Reverain peire en Deu , révé- 
rend père en Dieu : titre qui fe 
donnoit anciennement aux évê- 
ques & abbés. 

^evertir : rcveniy retourner :Iy 
ri a Paris tflrevcrtyj le roi eft re- 
tourné à Paris. 

Rëv&stiaxre, yeilibule^ parvis: 



I 



REU 

On revtfiiairt de fcfgllxey dans le 
parvis , le veftibule de Téglife. 

Revêtement , droit dû au feigneur 
par les nouveaux propriétaires 
dans certaines feigneuries. 

Revêtement de ligne ^ partage 
des immeubles d*un défunt, dans 
lequel on rend au plus proche 
de chaque ligne les biens qui en 
proviennent, fans égard au de- 
gré de ceux d'une ligne fur ceux 
. de Tautre. 

Reveture, vêture, enfaifinement: 
Droit de revêturty c*eft la même 
chofe que Revêtement. 

Revicquer , revivre , commencer 
à aller mieux , à reprendre des 
forces après une maladie : lum ^ 
vivre bien avec quelqu'un , après 
avoir été en brouillerie : Ils rtvic^^ 
quent bcn afonnc ^ ils revivent 
bien enfemble. 

Revirée , ( chofe ) chofe retournée 
de tout côté. 

Reviscoula y qui revit, qui eft 
reffufcité. 

Reviseter , ravitailler une place. 

Revolver : revolvtrcj repaflfer dans 
fa mémoire : lum , tourner des 
feuillets , feuilleter fou vent. 

Revouloir , vouloir de nouveau : 

Se il[ rcvauLoicm chaingitr ^ s'ils 
vouloient de nouveau changer. 

Revoulte , évolution de jens de 
guerre : cvotutio. 

Reuchier , manger toute la viande 
qui eu à l'entour d'un os : rodtr^ 
' carncnu 



^' 



REU 

Revser » reculer, fe retirer de Vus , 
de Vhuîs , de la porte d'une mai- 
fon : recederc ab oflio* 

Reuss, ruiffeau : rivus^on prononce 
aujourd'hui Ru , en langage Mef- 
fin ; en d'autres endroits on dit 

ROUCHAIS, &c, 

Reuuiter, ou REUUAitiR, regar- 
der : Rcuiiaiec U bcn , regardez-le 
bien. 

Reux , reusr^ qui eft à qma y qui ne 
peut répondre. 

Rewaro, ou Rpuvard, officier qui 
a infpeâion fur la police , ou le 
bien public d'une ville : voyez 

ROUWAIRDER. 

Rewart , coniidération , égard : 
Por rewart de Mons , en confidé- 
ration , par égard pour l'intérêt de 
Monfieur. 

Rey , roi , rtx. 

Rez 9 rcs y une chofe. 

Rez , tout contre , joignant. 

Rez., niveau de terrein : Rali de 
chaujjèi. 

Rezaiges , ou Resaiges y ( les ) les 
autres chofes : ns alice. 

Reze , rixa , re/^^ , expédition mili- 
taire , combat , &ۥ 

Rezenier et admettre, réfigner 
& remettre une charge ou office 
entre les mains des fupérieurs : rc- 
fignarc , & dcmitun. 

Rhagosse , tron de choux , autre- 
ment le toc après lequel s'amufent 
les enfants. 

R|i AN , engrais , mettre un bœuf en 
Rhan , c'eû le mettre à Tengraist 



R H E 27 5 

RHedà^ forte de char des anciens 
Gaulois* 

RHEiN,0/iRHiN DE GREVE , rhein- 
grave : rhclngravius y titre de fei- 
gneurie, aujourd'hui principauté 
d'Allemagne. Les empereurs en- 
voyoîent autrefois avec ce titre 
des juges ou gouverneurs , dans 
les villes & dans les provinces. Ils 
n^étoient alors qu'amovibles; mais 
dans la fuite , ils s*çn font rendus 
feigneurs & propriétaires : RheiK^ 
GRAVE , (ignifie en Allemand comte 
du Rhin. C eft le nom d'une maifoit 
illuftre , dont les terres étoient 
ii tuées le long du Rhin. 

Rhétour, Rhéteur ,rA<r(?r, celui 
qui enièigne l'art de bien dire. On 
necomprenoit autrefois , fous cette 
acception^que ceux des anciens qui 
faifoient profeffion de donner des 
règles & des préceptes d'éloquen- 
ce , foit de vive voix , foit par écrit. 

Rhétoriquour , ou Rhétori- 
QUEUR , orateur, poëte. 

Rhituws, (terrein) qui eft pier» 
renx , fablonneux : de rupts. 

Ri , ouKiCy fort , puiflant. 

RiACE, Ri AU , rieufe , rieur, qui 
rit beaucoup , qui aime à rire. 

RiBAUD, hormme fort & robuftef 
d'une belle taille. 

RiB AUD , grappe de raifin dépouillée 
de fes grainSb 

RiBAUDS , ( roi des ) capitaine de 
foldats d'élite , nommés ribauds^ 
qui étoient à la fuite & pour la 

I garde des rois Philippe-Augufte & 
Philippe-Ie-BeU 



xi6 R I B 

RiBAUDEL , feune ribaud, en mau- 
vais fens , un jeune crocheteur, 

RxBAUDiE, conduite de bandit. 

RiBAUDON y un petit voleur , un pe- 
tit coquin. 

RiBAULD , ( un ) un excommunié , 
un fcélérat , un méchant : Excom- 
municati quos omncs ribaldos Fran-- 
cia vulgariicr conjiuvit apptlUre ^ 
dit Matthieu Paris fous Tan 1 1 5 1 . 

RiBA'ULDEy Time) une concubine, 
une fille débaucnée. 

RiBAUX , rivaux, concurrents, ri- 
vales. 

RiBLER, courir la nuit comme font 
les larrons « les filoux. 

RiBLERiE, volerie, pillage. 

RiBLEUR , coureur de nuit , débau- 
ché, coupe-jaret. 

RiBONRiBAiNE , bon-gré malgré , 
à quelque prix que ce foit. 

Ric-A-Ric , ni plus ni moins , à toute 
rigueur , fans grâce. 

RiCETTE , richeffe. 

RicHAUD, un homme riche , un ri- 
chard. 

Ride , oivRidois , ancienne monnoie 
d'pr, qui valoit 50 fous, & pe* 
foit 2 deniers & 1 8 grains. 

RiDOUX , ( Jean ) Jean au doux four 
fin : fobriquet* 

RiDRiCE , ou Redresse ^ tromperie. 

Riens , les reins , le roignon : nnts^ 

RiER , dans le territoire. 

Rière , arrière : tttro. 

Ri ERE-CAUTION , arricre-caution , 
certificateur. 



RI G 

Ries , moqueries , railleries* 

RiETS , ou Riez , terres non labou- 
rées , en friche , qu'on laiffe pour 
le pâturage des beftiaux. 

Rieule , Ttfftla , règle : Une ritulc de 
droit y une règle, un principe de 
droit. 

RieulÉ, régulier : Canonc ritiiU^ 
chanoine régulier : canonicus rc» 
gularis. 

Riez : voyez Rietz. 

Riffante!» , arrachantes , qui arra-; 
chent. 

RiFFER, arracher. 

Rigle, règle , analogie. 

RiBOBAGE, garouage ,,réjOuiflancc 
de plufieurs jours. 

RiBOBETTE , fille de joie. 

RiGOLAGE, ris , raillerie. 

Rigoler, railler , moquer. 

Rigoler, glifler fur la glace par 
divertiffement. 

Rigoureuseté , rigueur : rigor. 

Rimail, ou Remaucle, (Saint) 
Saint Rtmaclt : Remaclus. 

RiM AiRiE, ou Rimerie , rime, con- 
fonance de deux mots qui ont 
une même terminaifon , un même 
fon: on appelle Rimasseurs, &l 
Rimailleurs , les mauvais ri- 
meurs , les méchants poètes. 

RiMOYER , rimailler, rimer mal, 
mettre en mauvais vers. 

RiN , rien : nihil. 

RiNDRE , rendre : rcdderc. 

RiOLÉ ET piOLÉ, rayé & piqué: 
radiolatus & piculaius. 

RiOTOUX, 



- -• ' - 



RIT 

RiOTOUX ET QUELELLOUS , plai- 
deur &c chicanneur. 

RlPAIRES, RIPOUAIRES9 RlPOUA- 

RIENS : riparii , de ripa , rive ^ 
bord d'une rivière, 

Ripu AIRES , ou RiPURiENS ^ an- 
cienne tribu des Francs y à laquel- 
le on donna le nom de Ripuai" 
rcs , parce qu'elle fe fixa fur les 
bords du Rhin , d'où elle s'éten- 
dit en deçà , dans le royaume 
d'Aufbafie, comme on peut le 
voir dans Vffijioire de Mct^^ tom, 
I. pag. X77, & fui vantes. 

RiPEUx , roupieux , qui a toujours 
la roupie au nez. 

RissiR , poiufuiyre l'ennemi , après 
ime attaque où il a échoué : Ils 

. njjirtnt fmrs a ojl y ils foftirent 
en force 9 en corps d'armée , à la 
pourfuite des. ennemis qui fe re- 
tiroient. 

RiSTE , collet 3, forte de cravates 
dont fe fervoient les cavaliers. 

RiSTER, prefler^ pouffer à coups 
d'éperons. 

RiTH 9 paflage ^ gué » route. 

RxTHM ASSERiE j mauvaife poéiie : 
de rhytmusy nombre ^ cadence. 

RiTHMOYER y s'amufer à faire des 
rimes , à rimer. 

River , fe gliffer le long & à Ten- 
tour d'une forêt 9 pour n'être pas 
apperçu ; fuivre à cet effet les ri- 
ves du bois. 

RiVERAiGE 9 péage fur les che- 
vaux qui tirent les bateaux , foit 
en montant y foit en defceadant 
les rivières» 



R O B 277 

Riverain, celui qui habite, qui a 
des terres près d'une forêt, ou 
d'une rivière. 

R1V1ERS, ripuaires : voyez Ripai-* 

Rix , fort, vaillant , généreux. 
Ro , rouge : RoB a le même fens«' 
RoBECHON , petite robe. 

RoBELiE , forte d'herbe. 

RoBEOR , voleur , larron , déror 
beur. 

ROBER, voler, dérober. 

ROBERiE, vol, larcin ; ces mots 
viennent de raupa , ou rauba^ qui, 
en latin, fienifioit habit, rooe, 
d'où l'on a rait raubart & derau^ 
ban y dans la baffe latinité. 

• ■ 

RoBOUR , bourru, affaflin , méchant. 

Rock, robe, tunique , rochet. 

RocQUET, robe courte, cafaque, 
rochet. 

Rodage : rodatlcum^ droit de roua-* 
ge, de paffage pour un char, ou- 
une charrette fur une terre , outre 
le péage dû à raifon des marchant 
dites. 

Roder , rouit : Y faient rodtr lour 
chanvre , ils faifoient rouir leiur 
chanvre. 

RoE , roue de moulin , de voiture ; 

rota. 
RoELER , rouler. 

RoE , roux , rouge ; Roge a le 
même fens» 

RoET , ( le ) la roue du moulin : 

rota.' 

Aaaa 



278 R O G 

KoFFERTE, ou Offerte^ offre: 
voyez Parofferte. 

Roge: voyez RoE. 

RoGNEULLES, ( les) les bouts ^ les 
rognures : ùs rogntulUs dejis chc- 
voulx^ les bouts de fesi cheveux. 

Roi , ( tirer le ) tirer au fort , qui 
de la compagnie fera let roi de la 
table : cérémonie cjui fe ^r parmi 
nous, la veille de Tépiphanie, 

.. ou de la fête des rois. Celui que 
le fort favorife , fe nommée U ^ roi 
dt la fivt. U eft le. roi du feftin ^ 
à peu près, comme cela" fe pra- 
tîquoit dàiis fat P kilote fi^desGrecs^ 
& dans tous les grands repas chez 
les anciens Romains. 

RoiE, oK Raie: voyez Roye^ 

Roigner , rogner , tondre : Se roi- 
gner corne moine ^. fe tondre les 
cheveux comme font les moines : 

• tondere. 

Roille , rouleur , coureur , vaga- 
bond. 
R01LLÊ9 homme connu comme va- 



I 



ROI 

gabond , qui ne mérite que la hdînf 
& le mépris. 

RoiLL£R« vagabonder» 

RoiLLiER , regarder alentour , ç$ 
& là , avoir les yeux éraillés & 
hagards. 

•RoiNE , reine : regina. 

RoiENATE , petite reine : Sainte 
Roiinatie y Sainte Rinette : Régi'- 
netta. 

RoiNE , grenouille : fana : /// ne 
vaillent my une yiefe roine ^ ns ne 
vaillent pas une vieille grenouille. 

RoiNSSE, pu RoNCHE, une roncA 

RoissiNS y raifins : ractmi. 

RoissoiR : rubigo ^ rouflure y romlle î 
vilenies^ 

RoiSTE, ( ta main ) la main droite : 
manus dtxtra. 

Roit, ( il ) il fait beau , il rayonne. 

RoLLE j rouleau : Rolle de tabac i 
pipe y rouleau de tabac en cordes 
& à fumer. 

RoLLÊ \ mis en rond y en rouleau» 



Roman , ancienne langue Françoifedéjà un peu corrigée , paffant pour lé 
beau langage du temps , & oppofée à >^alon , ou langue 'W'alonne y qui 
ëtoit le vieux & origniaire François. Ce langage étoit compofé , comme il 
Teft encore y moitié de la langue des conquérants y oui étoit TAllemande 
ancienne , ou Tudefque , yetus Teutonica , & moitié de la Latine , ou Ro* 
maine ; de la Celtique, &ccy qui étoient celles des peuples conquis par les 
Francs. Comme la langue Latine avoit. pris, le demis , depuis le long em- 
pire des Romains dans les Gaules ^ ce que nous nommons ici Roman ou 
langue Romance, étoit proprement une corruption delà langue Latine , 
ce qui Ta ^t appeller Rufiique- Roman y par quelcnies auteurs. Cette, langue 
Romance a beaucoup changé depuis. Le règne de François I eft la principale 
époque de ce changement. Jufques-là, les hiftoires les plus férieu(es étoient 
appellées Romans y comme ^cijites en Roman y c'eft-à- dire y dans le langage 



ROM ROM 279 

te plus poli , ou celui qu'on parlait à la cour des princes ; de manière que 
parler Roman , étolt parler le bon François du temps , parfer la langue 
Françoife oppofée à la Walonnc : voyez Walon. 

Pour montrer, d*un coup-tfoeil , le rapport des langues Romance & Va- 
lonne y avec la Latine , je vais préfenter le plus ancien monument qui nous 
refle en ce genre. Ceft le ferment que Louis de GêrmanU fit à Strasbourg 
en 842, à Charles- U^Chauvc j fon frère: 



Serment dt Louis , en langue Romance y I 
du IX /iecUy & en Latin. 



_f m m - ' » 

Pro Deu amur & pro Chiflian poblo 
& noftro commun falvament. 

Pro Dei amoU 6» pro Chrïftiano populo 
& noftro comrnuni falvamcnto. 

DieA di en avant in quant Deu favir 
& prodir me dunat^ û falvarai jo dft 
meon fradre Karl. 

De ifta die in ab arui , in ûuaruum Deus 
faptrt & potîrt mihi donat , fie falvabo tgo 
icciftum meumfiatrem Karlum. 

Et in adjudha er in cadhuna cofa (i cum 
ûm per dreit fon fradre {arvkr dift iU o 
quid il me altrezi fazet. 

Et in adjutum ero in quaque una càufa , 
fie quomodo homo per direSbimfuum fràtrtm 
fcdvarc à<hct in hoc quid ille mihi alt<rum fie 
faetrtt, 

• Et ab Ludiier nul plaid nmiguam prin^ 
drai qui , meon vol , cift meon fradre Karl 
id damno fit. 

Ei ah Lothario nuUum placitum ruinquam 
prendero quod mco voile , eccifti meo fiatri 
Karlo in damno fit. 

RoMANiE,o</ RoMELiE, province 
aâuellie de la Turquie , en Euro- 

. pe y dont les François s'étoient 
rendu maîtres du temps des croi- 
fades y & de laquelle il . efl , ea 



i { 



Le même ferrrient , en François aHuelj 
& en Romance des XII & XIII 
JiecUs. 

Pour tamjùur de Dieu, & pour le peuple 
chrétien & notre commun falut, 

Por Deuamor & por Chriftian pople & 
iloflre commun falvament. 

De ce jour en avant , autant que Dieu m'en 
donne le /avoir & levouvoir ,jefauverai mon 
* frère Charles ci-préjeru% 

De fie di en avant en quant Deu faveir 
& poir me donne , il falvaraije cift lùoa 
frère Karle. 

Et lui ferai en aide daru chaque chofe ( ainfi 
qu'un homme , par droit & juâke , doit fau* 
verfiin frère en tout ce qu^iî/eroit de la même 
manière pour moi. 

Et en adjudha ferei en cas-cune cofe û 
cum om per dreit fon frère falver dift en o 
qui il me altrefi fafcet. 

Et je ne ferai avec Lothaire aucun ac 
cord qui y par ma volonté, porteroit préjudice 
à mon frère Charles , ci-préfent. 

Et à Lotbaire nul plaid nonques pren* 
drai qui par mon voil^ a cift mon frère 
Karleen danfeit. 

• 

conféquence , fi fouvent parié 
dans nos hiftoires : c*eft Tancieniiç 
Thrace , Tkracij. Ses villes prin- 
' cipales font Conflantinople ^ An- 
drinople, &c. 



i8o R O S 

KoNGiR, rogner 9 ronger, diminuer: 
rodcre* 

RONTEiz, ( un) une terre qui n*a 
pas été cultivée depuis long-temps ; 
mais en laquelle il va, d'ailleurs, 
apparence, ou mémoire de cul- 
ture ancienne. 

RoNTOiLES , ( a ) en chemife , com^- 
me tout nud, 

RoQUiLLAGE, çoc[\n\\^^(i i CQncha. 

RosEL, rofeau. 

RosELLE, petite rivière de la Lor- 
raine Allemande. 

Rosi EL , c'eft le même que Rosel , 
rofeau. 

RosOYER, tomber du ciel en rofée. 

RosTER , ôter , mettre de côté , re- 
ferver quelque chofe pour le len- 
demain. 

KoTE , forte d'ancien infbimient de 
mufique^ 

Rote, route, 

ROTOUR , ROTIERE , ROTEUR , 

lieu où l'on fait rouir le chanvre. 

RovES, commandements , ordres. 

Rouage, droit feigneurial fur les 
voiture^ des fruits de la terre. 

RouAMER, ruminer : çelafe dit des 
bœufs. 

RouBKRiE, volerie, déroberie. 

RoucHAi, ruiffeau: rlvus. 

RouiNÉ, Deskouinê , ruiné, dé- 
truit, défolé, abbatu. 

ROULET , ( un ) une infçription, 

RouLTÉ, roulé , mis en rouleau; 

rotulatus. 

RouPT I rompu : ruptus. 



ROU 

RouTULUS, OU RoTULUS, grand 
rouleau de parchemin qui cou* 
tient quelque aâe public 

Route , armée , compagnie de fol« 

dats : rtua. 

RouTEiS , retiré j Qtù ^enjcrou roih 
uis , qui s'en feroit retiré. 

Routiers, gardes de bois. 

Routiers , foldats brigands & pea 
dilciplinés ^ dont il eft fouvent 
parlé dans l'hifloirç : on trouvç 
aufli RoTiERS. 

RouTURi , roturier , <|ui n'eft point 

noble. ^ 

RouTUHiMENT , roturieremeot , 
d'une manière plébéienne , rotu« 
riere ; pUbciâ lege. 

Rouvre , chêne gros Se tortu i 
moins haut que le chêne ordinai- 
re , mais plus dur , plus robufte i 
roborctum , de roborc ablatif de 
robur , d'oii nous avQns Bût rouvn 
& les Italiens rovcrc. 

Roux , cheval , de Ross y terme 
Allemand dont nous avons fût 
celui de RossE , pour fignifier ua 

mauvais cheval. 

Rouwairder , avoir l'œil , cher^ 

cher. 

RowAiR , rapport , expertife : A 
rowair cPovritr , au rapport d*oii« 
vriers , à dire d'experts. 

RowALZ I biez , canal pour écouler 

les eaux. 

RowART , examen , difçuffion : Sur 
U rowdrt de la juJUct , fur l'examen 
fait en juftice. 

Ro VTELLI I ruelle ^ petite rue. 

Rox ; 



ROY 

Kox^clievat : Sor ung rox Aurdency ^ 
fur un cheval d'Ârdenne. 

Roy AU MENT j réeHement. 

ROYE , ligne ^ raie : Et ne doibvtnt 
ictlUs barontffes aller au royt avec 
dts filles dt roys ^ marcher fur la 
même ligne. 

RoY£ , raye de champs j fillén. 

RoteRS 9 ceux dont les chaiAps 
aboutiffent les uns^ aux autres: 

RoYEtTE > puliTance , ufufrtHt -: tu 
avons qu^ la royette des biens à notre 
vie 9 nous n*avons que Tufitifruit de 
C^i'biei^S ^ notre rie durante. 

RoYOUX , grofle chaîne de fer pour 
enrayer ou arrêter le tour des 
loues d'aune voiture en defceadant 
une montagpe eicarpée. 

Rv 9 bruit iNi r» ni mUf ni bruit ni 
, mouvement. 

Ru 9 canal d'un petit ruifleau. 

RuAGEyufage. 

RuBCBB, rubec ^ violon; 

RuBÊTE , ou RuBESTÊ , fort , robuf- 
te : robufius : Ke cil afeme rubéfie , 
que s^il vient à avoir une femme 
vigoureufe & robuile. 

RuBRiCHE , chofe rouge , rougeâ- 
tre : rubra , rutricofa. 

RucuMAiNCHER ^ recommencer, 

RuDOUR , rudeffe , févërité. 

RuDOYR , mdoyer, traita rude- 
ment , avec rigueur. 

Rue , roue de ^har , de moulin » ro^ 
ta : Item , un échaufTaut. 

RuÉEZ , roues de voitiures : rotte. 



Rur jtsi 

RUELLETTE » OU RUELLOTTE » pe« 

tite ruelle. 

Ruer , jetter , renverfer. 

RuER-jus , terrafler , r^nverfer de 
cheval , culbuter^ tu^r : // en ruais, 
jus ptu/iours^a en tua un graddl 
nombre. 

Rubucmer , rappetlér cj^Iqu'un 
qui eÛ parti , pour le faire rêve- 
nif. 

Rui ebs- y ripuaire : voyet Rip AXRli 

Ri;ii;i;it , vËgtt y/fàefiare.^ 

RuitLEK , Jti^j ftfrfurciv 

RuiMfeR*, rùgii*. 

RuEMENT 9 rugiflement. 

RûiSTE 9 rtifticrue , iùfe : Sand/k 
fierté , ta barbare fierté. 

Ruir 9 rat 9 êtrugitÉtSyttitïp^^Kfafl 
certàmr afiîmaiix font en chrieur. 

RuiT , riuffëaù , rivulks : Item bord 
d'un rrài&au ; orm ^ Iktus ri^uU : 
jbr lé rttit êune: fofUmdlt , fur le 
bord d'une petite taiiXxm. 

RuixEi ) ruiffirau. 

RuLU J ANT , reluifant : reluans. 

RuMENANT , un querelleur , qui fait 
du bruit dans un lieu : Ung ru» 
menant de guerre , un tapageur quî^ 
forti des troupes , en a rapporté 
tous les vices , fur-tout celui d'être 

Îuerelleur , de faire & d'exciter 
es bruits. Ce mot vient de rumor 
& de ducens , comme fi l*dn difoit 
qu'il mené le bruit par-tout. 

RuNCiNE , ou RoNCiNE , groffe 
branche de ronce , avec laquelle 
on fuffige quelqu\ifi qui a fait 

Bbbb 



2S2. RUS 

jnal. On ^lend^laflg^nificationde- 
ce mot à toutes fortes de bâtons , 
de manière que bien ronciner 

3uelqu'un , eft le couvrir de coups 
e bâtons. 

Russi , ( un ) iinr ruiiTeau. 

Russie , fortie , iflué ^ûti: La rujpe 
dou ftauU , la fortie de Técune : 
Au rujjit (Tyvcr , à la fin de Phi ver. 

RusTARiN , ruftre, groffier : ruflicus. 

RuSTE , ( jantil ) Jeune homme fort 
& vigoureux C^ terme fe difoit 
des nobles 9 comme des roturiers. 

RusTÉ , ou RusTAi : rujlclum ^ im 
râteau. 

RusTÉLÉE , ou RusTULfeE , cc qu'on 
peut ramafler d'un coup de râteau. 

RusTELER t râteler , amafler la pail- 
le 9 le foin & autres chofes fem- 
btables , avec le râteau. 

RusTELEUx, ott RuSTELEURs 9 gens 
de journée poiu- râteler ou amafler 
les foins , les avoines ^ &c. 

RvT , Tugitus : voyez Ruix. 



R YT 

RujOiR , lieu où Ton iait rouir le 
lé chanvre. 

RuYER , voyer , qui eft prépofé à 
ce qui* concerne les rues , les 
chemins : viarum curator^ viocurus, 

RYD,c«RiT,ungué. 

R Y ODER , courir. 

Rye 9 rivage de la mttf delà vient 
que beaucoup de villes maritimes 
renferment Rye dans leurs noms. 

Rytme , ou Rythme , rhythme , 
c'eft<à-dire la proportion que les 
parties d'un tout ont entr'elles. 

Rytmique , (Tart) Tan rhythmi- 
que , l'art des proportions dans 
les corps immobiles , dans le mou- 
vement local, comme la danfe , les 
démarches bien compofées , &c ; 
& dans les fons de la voix : ars 
rkythmica; tn profodie, rythme 
eft la cadence , la mefure des vers. 

Ry VIN , rival , compétiteur : rivinus. 

Ryxour , querelleux , qui aime à 

Suereller & à contefter : rixofus y 
e rixari , difputer» 




2S3 



SAC 



s 



ABMEDi , Sepmadi , Samedi : Le 

Sabmtdi devant le perdu dicmange ^ 
1 368 , le famedi d'avant la Scptua^ 
^ gefime , qui , proprement , n*à point 
de nom. 

Sac EN FEMME EN MARIAGE, pré- 
sents que celui qui fe marie fait 
à fa nouvelle époufe : fa voir, des 
jouelSy ou jueû por couronne^ des 
offices <y couray es ^ anels & autres 
jouels , qui afficrent ; c'eft-à-dire , 
des joyaux , des épingles, des ru- 
bans , des bagues ou anneaux , & 
autres femblables chofes , qui fer- 
vent à orner les femmes , à les pa- 
rer : voyez âffices , ÂFFiiRER, 
Anels , Jouels. 

Sacellain, ch^^tXzin : faccllanus. 

Sa CELLE, niche , coffre, panier à 
renfermer des reliques. 

Sache, fàge jfapiens : Ung jone hons 
fâche , un jeune homme doué de 
fageffe. 

Sache, gaine , foureau , fac : faccus. 

Sacher , tirer du fac , du foureau : 
Sachet fui glaive , tirer fon cpée du 
fac , du foureau , le dégainer. 

Sacher , mettre en fac, dans le fou- 
reau : Ilifachafui eptie , il mit fon 
épée dans le fac, dans le foureau. 
Voilà des fignifications bien con- 
traires ; c'efl le génie de la langue : 
quoiqu'il en foit ^facaU fignlfîe des 

. coups 9 6c les Walons dilent qu'un 



SAF 

homme a rec^w facantes coups ^ ou 
plutôt facantcs caps , pour indiquer 
qu'il a été bien battu. 

Sachie , ( une ) une fâchée , plein 
un fac : Une Jàchie de neufts & de 
de nugettes , Une fâchée de noix , 
& de noifettcs. 

Saclet , petit fac propre , que les 
écoliers des Pays-Bas portent dans 
leurs voyages ifaccellum. 

SaCOMOUSE, OttSACCOMEUSEryic- 

comufa^ une cornemufe. 
S ACOPER,(fe) s'enfermer foi-même. 

S ACRUMENT, ferment : //«/», fecret : 
Itentj facrement : juramentutn ^fe^ 
cretum , facramentum. 

Sade, agréable, joli, aimable: béni 
fat us , benè natuSj bien né , fon con- 
traire eft maujfdde , maie fatus ^ 
mal né. 

Sadinet , un petit aimable enânt : 
Unefadinettey une jolie & gentille 
petite fille. 

Saezie , falfie , nantifTement. 
Safre,o<^Safred£nt, un goulu, 
un homme âpre fur fa bouche. 

Safre , un homme rufé. 

S afre , mignon , agréable. 

Safrêtte , friande , agréable , fine, 
pétulante. 

Sag A , hiftoire , narration. 

Sagen, narrer, annoncer. Ces mots 
font Celtiques & anciens Teuto-. 
niques. 



2«4 s AI 

Sagettes» ou Saettes, flèches: 

fagltta : Lou boin Monfitwr SaifU 
Bafiïn 9 fuit occis avefques des fa^ 
gctus^ le bon Saint Sibafiitn fut 
tué avec des flèches. 

Sagittaires, archers, foldats armés 
de flèches. 

Sagnir, ou SAGNiER,(re) faire 
fur foi le ilgne de la croix. 

Sahin , du fain-doujc 

SAHSyun couteau. 

S AI ANS , (de ) de ce lieu : Maijlrtdc 
lovraïgc it Usglyc defaians , archi- 
teâequia dirige la conftruâion de 
réelite de ce heu-ci ; àefaiaas on 
a fait céans. 

Sai AU , Sagel , feau : figiliuitu 

Skis , feau, vaifleau à puifer de Teau^ 
& à la tranfporter: fuulus^fuula. 

Saie, faguni , fagidurn^ ancien vête- 
ment dont ufoient les Perfcs^ les 
Grecs & les Romains : c^étoit une 
cafaque ou habit de defTus , faite 
de laine, & de forme quarrée. Il 
y en avoit d'hiver & d'été. Les 
Gaulois en fidloient un ufage par- 
ticulier pour fe couvrir , & les 
Belges , noa contents de s'en fer- 
vir , en faifoient un commerce con- 
fidérable à Rome même, & juf- 
-qu'aux extrémités de l'Italie ; fur 
le Sagum gallicum , & les autres 
habits des Belges en particulier : 
voyez VHifioirx de Mci{ , Tome I , 
page 27 & fuivantes. 

Saiel, ( lou ) le fcel, oti le fceau: 

JigiUum. 
JSaieler, fceller, attacher, appen^- 

àtt un ijcel k un titre. 



SAI 

Saiklour ; ou Saiixour , ( le X \t 

garde-fcel , ou garde des iceaux. 

Saige , fage : Saiges gens , des per- 
fonnes iages , éclairées. 

Saige , je fais ^Jcio. 

Saigner : fignare , marquer , défi- 
gner : Por/aigner cerutinê tnfeigiu 
pour indiquer à mots couverts , 
certains lieux ou certaines choies. 

Sailarier , ialarier, récompenfef, 
donner le falaire qui efl dû. 

SaillEt, ( une ) un feau pour puifer 
& porter de l'eau. 

Saillir , fortir , terminer. 

Saillir aux champs , fe mettre 
en armes & en campagne. 

Saint, (corps ) au fens naturel, 
corps £unfûim ; on dit proverbia- 
lement : entier comme un corps 
Jaint ; c^eft-à-dire, à ^mprovifle. 
On devToit dire , comme un Cdhof" 
fain , ou plutôt comme un Cakorjm^ 
ce proverbe vient de ce que fous le 
pontificat du pape Jean XXII , 
mort en 1334, Ion fit à Paris, 
enlever de nuit les ufiiriers, qui , 
pour la plupart, y étoient venus 
de Cahors. 

Sainteur , ou SaintiEh , fcrf d^é- 
glife , homme libre , qui s'eâ h\t 
ferviteur d'Un faint 9 un oblat dé» 
voué au (ervice d'une églife. Ceux 
oui fe Êûfoient fêrÊ de faints ou 
(aimes, patrorts dé quelque églife^ 
fe paifoient la corde des cloches 
au cou , & mettoient en figne de 
leur engagement quelques oetiiers 
de chevage ou de tribut, fur leurs 
tètes 9 où fur raûtel : SanBttar'ut$ 

komo. 



s A 1 

^hofm%. Ces fainteurs ne devenoîent 
point ferfs màin-mortables, ni hom- 
' piQ%de corps. 

^Saint£Ur, ce mot fe prend quel- 
quefois pour fervage , fervifude 
proprement dite ; mais dans un 
iens large ^ qui s^ëtend à tous les 
fujetjs d*une aithédrale , d*unç ab- 
baye , .&c, lefquelles avaient des 
ferfs dans toute la rigueur du ter- ' 
me : voyez Servag e. 

"Saintre, cheintre» chambre^ 
( droit de ) droit qu'ont quelques 
feigneurs de feire paître leur 
bétail y à TexcUifion de tout autre, 
fur Tes lieux de leur feîgneune qui . 
ne font pas cultivés , qui font en 

' chaume, en friche, en bruyères, 
en buiâ'ons. 

"Saiplat , petit cifeau taillant par le 
bout. •_ 



: ■ -T !• 



5aiR., où $aier , goûter : Ilifitlc lou 
-Jcir^ il faut le goûter , Feflayer. 

Sairchier , garde- fceau : ligdli €uf-^ 
tos^ ou (ceWewr jjigillaeor. 

Saire , (la) la Sarre,, rivière. 

SaÏrlement , ou Sairment, fer- 
ment: Par lour J'airmint ^ parleur 
ferment , fiu- leur confcience : Et 
m tint onc'qucs convint entièrement 
de et qu^il ot cçnvenu de tenir par 
fon fairlement^ & n'obferva jamais 
en aucune manière, quoique ce 
foit , des conventions qu'il avoit 

• 'faites & promifes par ferment. 

Sairpe , une ferpe. 

$AiRPOiR , ferpette, petit co^t^au 
courbe, . ,., 



S AL 28 ç 

S AL , Infenfé : Sehan lou fal ^ Jean 
rinfenfé, Textravagant. 

Salace : perfalfus^ qui a en foi 
beaucoup de fel. 

Salaoine, ( dixmç ) fubfide levé en 
France fur la fin du douzième fie- 
cle , pour fournir aux frais de la 
croifade contre Saladin , foudan 
d'Egypte, qui venolt de fe rendre 
maître de la ville de Jérufalem. 

Sal conduit , faùf-cpnduit , y2i/v/tf 

duSus. 

■ ^.» 

S ALCYBERI, Salisbury, ou Salesbury, 
ville confidérable d'Angleterre. ' 

Sal-droit, fauf le droit qu'on a â 
une ç\ïo(e:Jalvo /tire, 

Salempe , TheiTalonlque , aujour-* 
d'hui Satoniki , Thejfalonica» 

Salf , ou Salve , fauve : Sal/s les 
diptns payans^^ exceptés les dé- 
pens qui fe payeront : Salf tant 
que^ fauve , excepta que. 

Salique , épithete qu'on donne à une 
loi ancienne & fondamentale du 
royaume de France : lexfallca. 

Sallereire , ( la ) la cellererie , la 
procurerie d'une abbaye ; cellù^, 
raria. 

Salle VERNE, (ville de ) Saveme; 
ville d'Alface. 

Salld VIENS , les Sa(vUns , anciens 
peuples des Gaules dans la contrée 
. que nous appelions aujourd'hui 
. la Provence. 

Salnerie , lieu oïl fe fait lefel,ma<- 
gafin où on le-débite. 

$Xl.N£Y , faunier : Saloi$re^{;iumcr€p 

, qui venddu feL 

Cccc 



Saloux, faloîr , vaifleau dé bois 
où Ton garde le fel dans lés mai- 
foBS paruculieres ^en un lieu fec: 
falarium. 

Sa loy, ( par ) en honnête homme-, 
de bonne foi. 

Sa loy ,( jurer par ) faire fermenf fur 
fa religion , telle qu*elle foit , les 
Mahomëtans jurent les traités fur 
leur loi , & y font fideUes pour 
Tordinaire. 

Salpêtrek , aller dans les caves, & 
autres fouterrains dés maifons par- 
ticulières , y chercher le fàlpêtre 
de roche , ou le fel qui ea diftile. 
Il n*ctoit permise de falpêtrer à 
Metz , ni dans les abbayes , ni dans 
les maifons canoniales» 

Salterion, pfalterion, inffrument 
de muGque fort en ufage chez les 
Hébreux : pfaltinum. 

Saltimbanque, boufEbn^ dahfeur 
de corde ifunambulus. 

Saltrement , fi autrement : Saltn- 
m<nt ejlàit il torncroit a moultgrant 
dapmagCj s'il en étoit autrement , 
cela porterait beaucoup de dom- 
mage. 

SALVAlGE,a2^SAU\ŒLAlG£, (droit 

de ) droit qui appartient à ceux 
oiii ont aidéà fauver désmarchaa- 
oifes ou autres chiofes périffantes 
par naufrage : jus rtcupcrationis. 
: C^ droit eu ordinairement de la 
dixième partie de ce que l'on ré- 
«upere« 

6alvaige,oiiSalvage, (lettresde) 
. ; lettres par lefquelles , autrefois , 

le roi majodoità fe$ officiers de 



S k M 

mettre en fa proteftion & fâuve^ 
garde, les fexagenairés & les Veu- 
ves, avec leurs familles & leurs^ 
'biens. - . . » 

SalvaiGînes , bêtés fiiuves; 

Salve : voyez Salf. 

Salvement« , (alut ^ confervatîoit 
d'une chofe dans un ^état heureux 
& convenable ; IHicité , iùreté : 
falus^ incotumitas^ ilfe dit par ex- 
cellence, de la féliciié cëlcfte, de 
la béatitude éternelle , où doivent 
tendre nos (oins les plus impor* 
tants. 

SàÎlvere , SÀLVOR , SALVDUR^fau— 

veur zjalvator. 
SaLVeteit, décharge , quittance,. 

affurance : Panrcfalvacu Je li pcr-» 

uity prendre quittance de la partir 

âdverfe. 

Salus, Salut, SaIuts, ancienne 
monrioie d'or , aihfi nommée ' ou 
•à caufe'de la légende qui y étoit : 
Salus Populi Juprema Lex tfio ; ott 
parce que Tannonciation , autre- 
ment la falutation de l'ange à la 
Ste. Vierge i y étoit empreinte. 

Sàmbieux, par lé fang de Dieii, 
mauvais terme, juron. 

Sambue , harnois de cheval» . 

Sambuque , flnte champêtre faite* 
avec du fureau \ famhucus.'^ 

S'ame, fon ame :/«/ aràmé. 

Sàmetho »( pays de.) la Samogitîe ^ 
province de Pologne. 

Samyt , forte d'étoffe précieufe, Oa 
le trouve écrit fams ^Jamis ^ & ^ 



SAN" 

ffiiNClR, régler, arrêter-, féfoudre : 
fancirc.^ , ■- 

SAffCriùs; voyez pRÀGMXTtQUE- 
SanctiÔn: ' 

Sanction Pragmatique , fameux 
réglemept fait en ix.io, parrem- 
pereiir Frédéric II ,, en faveur 4u 
clergé d'Allemagne , dans ja .dietp 

* de Francfort ; "voyez L^HiJlbiré de 
Met[ ^ Tortie IL ' 

SaNDI , SaNDIENNE ,.SÂNBLE>U : 

( par ) voyez SiMBiEUX^ 
Sane , guéri.: yi/?tf/x/j.. , , . " 

Saner-, guérir V rend^ là fanté ^yi- 

• . ' ■ ■ 
note. ■ '..''■ 

Sanguine , ( couleur Yçouléur rou- 
ge : color JanguiniSy 

Sans :fanguis^d\X'ùiPg^:LyfynsBoufi 
com ungfi^rs chaux j il a le ikngauflî 
bouillant qu'un fer chaud. 

Sànxier , un faâionnaire y un yâlet- 
de- ville ,: un* garde-der corps :yi- 
telles. . 

Saoner , reprocher les témoins»» 

Saoule&SE j fatifrité : fainrùas^ ^ 

S'A P , arbre de fapin : - abiis: H * 

Sappe , fép de vigne. 

Sappes , haies , cloifbns ., renferme- 
ries, prifons : Deunus enfers & en 
fappe , détenus dans les fers & en 
prifon, ' ' 

Sapet, vin cuîti du réfiné : yi/^/i. 

Sap h oire , (une) une fille coquette , 
volage. 

Saqué, chofe de rien. 
Saquer , tirer répé«r . 






SAR 28^ 

Saquées , ( gens ) gens déguenillés, 
vêtus de (âGs, gens de rien; 

Sarab AÎTtS , anciens moines vagîT- 
bonds ^ defqufels? Saint Biànt doni- 

. ne une idée affreuie ^..auchap.JL 
de fa règle. • 

Sarabande , (donner la) donner 

'■ . les étrivieres , bien étriller quel- 

- qu'^m Lafarabande, au fens pro- 

. pre, étoit une forte de danfe grave, 

lente ôc fér ieufe ; un menuet. 

SaREM ANS, ferments : Par nous fare^- 
mans , par nos^ferments^ 

;SAKPE,/erpe. . 

Sarpentine ,coulevrine. 

Savart , friche : l/ng heritalge cm 
Jpfvarif un bien inculte , laifTé en 
friche.. 

Savelôit , fàvoti •: /ipa.- 

SAVELpNT , fable à bâtir xjkbutum. 

Saucler , farder^ ôter lesxhardons . 

' & les m'auvaifès herbes d'une ter^ 

re , arracher les méchantes herbes 

d'un champ , d'un jardin , avec un 

inflrument propre à cela ifarcularp, 

Saucleur , homme ou femm€ pré- 
ppfé? . à ôter les mauvaifes herbes 
d'un champ , d'un jardin. 

Sauclures , ce qu'on arrache d'un 
champ , d*un jardin. 

Saucloux , farcloirs ,> outils avec 
lefquels on farcie les tet-res ;y4^- 
cuLum ^farcula , &c. . 

Sauclez , fbucis , avidité après le 
gain , efp.ece dé rapine : Fendre 
fans les faucle:i^y vendre (ans Sividifé 
après le trop de gain , (^ns inquié- 
tude, fans regarder de »trop prdi^ > 



1Î8 SAU 

à la mefure , en donnant plutôt 
plii$ , que trop peu.. 

Saue 9 étable à porcs. : à^Jus^fuis* 

^AUF j grange , ou grenier. 

SAULME,Salm, principauté de Fem- 
pire ; elle eft dans la Lorraine , 
prés de TAlface , à la fource de la 

' S^SiTtiSalma^ Salmona. L'abbaye ; 

• de Senones eft dans cette priiici- 

Î^auté 9 il y a un autre Salm dans 
e duché dé Luxembourg ; c*eft 
un bourg , chef d'un . çofiité du 
nom de Salm. 

Salnexiens , peuples^^des -envirorts 
de la rivière de Seille. 

« 

Saulnois , ( le ) le pays de défllis 
la Seille : Salia ; elle paffe à Metz,^' 
& le nomme Seille, àfalibut ; par- 
ce qu'en effet elle charie des &ïs ; . 
• pliffieurs foptaines Talées y abQUr j 

.. tiffent. ' 

SAu;.vE,iavive- garde, proteâion, 
défenfe. 

^AVL-viEUX , réfervoir de poiflbns. , 

Saulvoultrer , pincer ,. châtrer la .' 
- vigne. f 

Saumatrot: voyez SoMAiRTRAS. • 

Saures , efcarts , terres incultes , 
pleines de genêts & de bruyères , 
&c, 

Saures , chofes mûres , jaunes y fé- 
ches : les pommes font jaunes , les 
noifitus font fautes ; les harengs 
{ontfaursoufaurets. 

;Saures , ( chevaux ) de couleur 
jaune , qui tire fur le brun. 

Navrer:, âûre fécheriOn fwxeles 



S AU 

« 

harengs à la fumée , cela ]es rértd 
un peu jaunes : ru/art ^ fumïgare. 

Sav mR, S A VLRiR » SaverÎr , fatei^ 
mettre à la fumée ^ dpnner de ta 
faveur à quelque viande : (ïe-là 
les termes de Saulcisse 9 Saul- 

PIQUET 9 SAULMURE ^ &C. 

Saùrpe , ferpc. 

Saurpetxe ^ petite ferpe , ferpette. 

Sauterai , prétendu génie familier , 
que le peuple ruftique fuppofe 
rattacher â quelques chevaux 
d'une écurie , en prendre un foin 
particulier , les nourrir de maniélit 
a êtrff p4us gras que les a;Utres,^ 
aller à cet effet prendre dé l'^ivoi- 
lie non furies greniers du maître, 
mais fur iceux des voifîns. Ces 
chevaux^, ajoute le peuple, ont 
les crins trefféi' & noué^ d^une 
^ -façon fi finguUere ,qu*bn ne peut 
.les défaire ; il feroit même dange- 

' ' reux d^ l'entreprendre , parce'que 
c'eft \ cela que s'araufe le Saute- 
rai , & il ne faut pas le xhafler; 
car dès cfu'il quitte un cl^eval , ce* 
lui- ci . féche & -meiurt ,çn, pw de 
temps.. Qn croit encore cesrêve- 

. ries dans les campagnes* 

é 

Sauvages , ( chevaliers ) chevalieci 
erranfs , inconnus. 

Sauvagesse y femme (auvage. 

Sauvagine , ^ poulaille.) toutes 
fortes de \gibiers à plumes, tek 
que les fâtians, les perdrix, be- 
cafles , ortolans , grives , caillei 
canards , &c. < ^ 

Sauvaiges ,^ pommes aigres , cni& 
de iàuvageqns.; (>/ gr^i hàtan: 

Jana 



SA U 

danct dtpommts tant dt dommaixes 
tomme dcfauvaigeSj il y eut une 
grande . abondance de pommes , 
tant domefiiques ou bonnes à 
manger , que d'aigres & de fâuva- 
ges. 

S AU VETEZ , avant la création du 
baillage à Metz , il y avoit en cette 

. ville une chambre des Sau vêtez , 
compofée du maître-ëchevin & de 
fept de fes confeillers , avec l'un 
des trois maires de la cité , fuivant 
leurs diftriâs dans laquelle fe ré- 
gloient teutes les. aiTau-es des mi- 
neurs : établiflement des tuteurs 
& curateurs , 'érnancipauons , 
comptes tutélaîrés &c autres affai- 
res de pareille efpece. . 

té ' » 

Sauvetez , affurances , formalités 
introduites par rancienrie coutumç 
de Metz , pour la sûreté de r^ac- 

auéreur dans' lé' Cas de certaines 
iénations, comme celles des biens 
des mineurs , ou d'une femme fous 
' puifTance de mari : Dabocourt en a 
• un titre particulier , & Ton y- voit 
' que ce n'étoit pas ^acceflion déà 
parents de la femme à la vente de 
fes ; biens- fonds-, que l'on ap- 
pelloit Sauvetez ; mais l'autorité 
du maitre- échevin & de la chaoïr 
bre des fauvetez , qui çtoit. nécef- 
faire à défaut de parents , bu à leur 
refiis. . ... : , 

Sauvement , falut :falvatia\yfaius. 
Sauveur , fauveur : falvator. . 

Sau vetey , lieu d^affurance , oîi f on 
eft hors de péril. • 

Saux , faule : fàÛx.' 






se A 289 

SavOUR , faveur : fapior. . ::. • 

Savourât , ôs où il y a beaucoup 
de moelle , dont les pauvres gëhs 
font la foupe , & qu'ils raclent, 
pour en manger les parties attenr 
dries; le terme François eft Sa- 
vouret. 

Savy , fagè : Non es favy , ne quair 
ben après , vous n ères ni fage , 
ni bien élevé. 

Saxine 9 nantiflement , acquifitionj 

S AXIS , faifî , nanti d'un bien : Ly en 
. ait fait Jaxis & tenant ^ l'en a rendu 
maître & poflefleur« 

Sayer j goûter ipijiàre;- 

SXyn , fain-doux : La maltote defayn 
& de xeu 9 la maltote de fain-doux 
& de fuif. 

Sayon :fagum : voyez SAife- 

yjiVRER , fe cbu^cnicer; fe mettre 

en colère : irafci. 

Se A B ARE , évaporé , efpêce de fok 
<k>nt toutes les démarches font 
rudes : fcaber. 

ScaÀbMt'ê- petit înleûè-nbîr ,un 

efçarbot,^; ..: : i '. , u : :: •' 
^CARABEUS ^ ^ fçarabée i pfij'appçk 
le zwivQmtntfouiUi'mitde. 

Se ARRE y efçadron 4^ .Ç4\alerje« 

SÇAVAKTAS , ou SÇAVANTASSE J 

, /, hDmiàe,de lettres i jmal*vpo1i , ipleisi 
- d!tin fatras d'érùdiuoç maldigetée. 

ScEL , fceau , cachet xjigillufn. ' 

ScENCET , fcîenceait; qu'iîait cpil- 
noiflàhce : Com fy mtyfme fenxoit 

même connoiflance* •'•'.' ^ 

Dddd 



t^o 



SCI 



/ 



ScHEiME , OU Chilme 9 traître » i 

J)erfide, fcélérat ; U vient de TAI- 
emand Schelm, qui iignifie cela. 

ScERCiiiER : voyez Cherchieb. 

ScHOLAiSTE y ( Sainte ) Sainte Scko^ 
lafiique : Scholajlica. 

SCHOLE : fchola , école : Ils alUne ms 
fchaU afforma 9 ils allaient enfem* 
^ ble à 1 école. 

SciENS , doâe , fçavant : SciEN- 
. TiEUX eft le même. 

SciERET 9 ferait : effet : Ceu que U en 
firUt fcierei de konne vallours y ce 
qu'il feroit à cet égard feroit vala- 
ble 9 il reftera tel ijlc erie. 

SciESSER 9 demeurer en fon état': 
, JCils fciejfcnty qu'ils demeurent en 

cet état : ficfifiant 9 fie fine ; de 

fict^e. 

SciERGE BENY9( gros ) cierge paf- 
caK 

SciL 9 char à quatre roues. 

SciLLER 9 fcier : Sciller les bleds 9 les 
couper avec la fcie. 

Scintille 9 brin de quelque choie. 

Scintille 9 étincelle ifcintilU. 

SCOLACE : Scholafiique , nom de fem- 
me : Scholajlica. 

ScoviES 9 ou ScoBiES 9 l'arbre de 
fureau. 

SCQUÊLIN 9 ESQUELIN 9 SCALIN 9 

Esc ALiN 9 fquelin ancienne mon- 
noie. 

SCR Ain 9 bu ScRECHU 9 qui eft déjà 
tout grand , qui eft bien grandi : 
fecrevliy fecretus^ des verbes cre^cere 
fecrejcere. 



scu 

ScRiBSAHES 9 tablettes à écrire* 

ScRiN 9 coffi^ à mettre des habits , 
du linge 9 &c : Jirimum. 

ScRiNS ; fcrinïa , archives 9 coffres ^ 
boëtes à ferrer des titres, des livre% 
des papiers. 

ScRiNi AIRE 9 archivifte 9 fecrétaire: 

fcriniarius. 

SCRIPTULE 9 fcrupule : Jcrupulum ; 
ce mot fignifioit autrefois au pro- 
pre 9 un grain ou petit câUfou qui 
entroit dans le foulier ou dans la 
bouche ; on l'a tranfporté aux 
autres lignifications figurées qu'il 
a aujourd'hui, 9 éntr'autres à celle 
d'un trouble 9 d'une agitation de 
la confcience. 

ScR IR E 9* écrire : /critère. 

ScROTTE 9 rempli de boue 9 crotté; 

ScuLPOUR 9 fculpteur 9 ouvrier qui 
fidt des figures avec le dfeau: 
fculpior. 

SCULTRIE9 fcu]pture9art de tailler 
le bois & la pierre 9 pour faire di-* 
verfes repréfentations : fculpiura. 

ScuLTRiES 9 ouvrages que Eût le 
fculpteur. 

SCVLTRIET 9 ou SCULTÈT , baiIU9 

maire , prévôt d'une terre. 

SE9 fi : Se U empertroufy fi l'empereur: 
St nuls en y efcheoU 9 fi'quelques- 
unes de ces chofes venoient à ar* 
river : 5^ tant en y avoit 9 slil y en 
avoit aflez. 

Se 9 fi non : Se par efcors despor^ 
terreurs 9 fi non du çonfieotemeat 
des pôrterUns. 

Se non 9 finon imfijt 



SEB 

Ss NON ) àufli ne : Se non pua on; 

auffi ne peut-on pas* 
Se nulz , fi aucuns : Se nulr ktUs 
kilfuty fi aucdns tek qu ils loienu 

Se bien non, finon en bien. 

Se dont, finon , à moins que. 

SEAU R , fa voir. 

Seaux , il fut : fcîvU. 

Seay , fceau : Jigillum : Vng roug 
Jcay , un fceau rouge -appofé à 
une difpenfe de mariage , 6cq. 

Sebaistre; SébafiUn j nom d'hom* 
me : Sent Scbaijlrey Saint Sibajliin : 
Scbap'tanus. 

^EBARAT, épouventail qu'on met 
aux chenevieres pour épouvanter 
les poules ,' & chafler les autres 
oifeaux. 

Sebarer , épouvanter : de barrus , 
qui fignifie un éléphant ; parce 
qu'en cas d'épouventail , & de 
faire peur, on groifit l'objet, & 
de rien on en fait «n éléphant. 

SEBELiN,qui eft (aîxt de peaux 'de 
marte , de zibeline : [ibelinus. 

Secheron , tarte féche , gâteau 
fans farce , tels qu'en font les Vil- 
lageois pour le jour de leurs fêtes. 

Sécherons , prés fitués dans des 
lieux fecs, & qui ne peuvent être 
arrofés que par les pluies. 

Sechour , fécherefle : Un grantfi- 
ckourj une grande fécherefle. 

Secondici^R : fuundicerius ^ fé- 
conde perfonne du clergé d'une 
églife , comme le primicier:/^n- 
mictrius^ étoit le premier : ce mot 
vient defccundus , fécond , -& de 



SEC 291, 

cira y cire; parce que lefteomUcie^' 
étoit le fecpnd inlcrit fur le cata- 
logue de l'églife : catalogue qui . 
étoit de tablettes enduites de cire. 

Secore, fecourir , porter du fe- 
cours : fuceurnn. 

Secorgeon, gros fouet bien pliant, 
propre à fe défendre &C à fecourir 
les autres. 

Secourgeon, ou Escourgeon; 
efpece d'orge qui eft plutôt mûre 
que les autres , ainfi appellée , 
parce qu'elle femble envoyée 
pour fecourir le pauvre peuple 
avant la grande moiflbn. 

Secretain, facriftain, qui a foin 
d'une facriftie. 

Sectes, ( les ) forte d'anciens reli- 

Î;îeux à Metz , en 1 1 5 3 : voyez-en 
*HiJioire : tora. II. pag. zyS. 

Secroy, fecret xfccrttum. 

Sedon, à moins que, finon* 

Sedule , cédule , promefle fous 
feing privé. 

Seel, fcel , fceau iJipUum. 

Seelle, fi elle : SctUt fmnxoû^ fi 
elle favoit. 

Seelles , ( bafies ) petites felles de 
chevaux : on difiinguoit les hau* 
tes felles des bafles, comme on 
le voit dans le^ écufibns. 

Seer, s^aSeoir : /eJcrc. 

Seetve , flèche : voyez Sagette. 

Segie, afiîégé : obfeffus : La ciuit 
fuit fegiic^ la ville lut afliégée. 

Seglene, Ségoliny nom propre de 
femme : StgoUna^ 



292 s E G 

Segnelle y fruit nommé fenelle, 

Segnor , feigneur : de fcnior. 

Segny, un lâche, un truant :'/f^ii. 

Sego'rage^Segreage, droit fur 
les forêts, qui confifle en la cin- 

Juieme partie des bois qui fe ven- 
ent par les vaiTaux , laquelle eft 
due au feignenr avant la coupe 
& la vente même de ces bois : 
ce mot vient defegregarc , mettre 
à part. 

Segr AiRiE , ( bois en ) bols pofledé 
en commun , ou par indivis avec 
quelqu'un , tel qu'il foit. 

Segr ATS, bois féparës des grands 
bois qu'on coupe & qu'on ex- 
plçite à part : Jy^va difcreta. 

Segrayer, celui qui poflede un 
bois en fegrairie , en commun 
avec un autre. 

Segrayer , receveur des droits de 
fégorage, ou fégréage. 

Segroy xfacer y facré. 

Segullenne, (Sainte) Sainte Se- 
golint. 

Segur - CONDUIT , fur - conduit , 
Ûuf- conduit ifccurus du3us. 

Seiay, feau pour aller à l'eau ifi- 
tula. 

SeignÊ,{7m Saigne, marqué :7%- 

natus. 

Seigneuraige, ou Seigneuria- 
GE , droit qui revient au roi fur 
la fonte des monnoies : on rap- 
pelle autrement , droit de unda^ 
gt^ que le maître des monnoies 
doit au roi. 

Seigneurier , -commander. 



SEI 

I Seigneuroire , fournir' , procu« 
rer. 

Seignor, feigneur. 

Seignoraiges , droits feîçneuriaux; 

Seignourir, dominer. 

Slil , charrette à deux roues. 
Seil , fel :fal. 

Se I LIER , (cïtr les bleds I les couper 
avec la faucille. 

Seille, fdage des grains. 

Seille , feau à puifer de Teau : jE« 
iula. 

Seime ifagcna , feine, filet , ou rets 
de pêcheurs. 

Seingle , fangle de cheval : cingu^, 
lum. 

Seix : fex , ftxtus , fix, fixieme : 
Van de graicc nojlrt Signours mil 
trois cens quarante feix ^ l'an de 
l'incarnation de Jefus - Chrift , 
1346. 

Sel, feul ifolus. 

Sels , feuls ; au pluriel jfoli. 

Selle, petit fiege de bois, petk 
banc où une feule perfoiuie peut 
s'affeoir. 

Selle, Selles : voyez Seelle: 
voyez Seelles. 

Selve :/y/va, forêt : Ly maijlresjes 
yauvcs & .ftlvcs y les maîtres des 
eaux & forets. 

Semadi, famedi. 
SEMBLABLLT£,re(remb lance ifrnU 

litudop 
Seme, ûxieme : fext(4s» 

Seme, le fervice qui fe ùàt jpour les 

morts, 



SEM 

inortSf fept jours après Fenter- 
rement : Jiptima du. 

'Semée , ( droit de ) droit dé parta- 
ge 9 autrement , obligation oii eA 
un fujet de donner à fon feigneur 
une partie du gibier iju'il a tué à 
la chafle : de fimi^ moitié-par- 
tage. 

Semerre, femeur, laboureur qui 
fe me : fcminans. 

Semi-droit , ou Saimi-dret^ bai^ 

fe juftice. 

Semille, agitation^ célérité, 

Semilleux, remuant, alerte. 

Se Moi NON, excepté moi, finon 
. nloi. 

Semmoncelz , invités, appelles en 
un lieu. 

^EMNÉe , habitation de moines , 
laure, monallere. 

Semonce., avertiffement pour s'af- 
lembler. 

Semonce, fommation. 

Semonce en lieu de ban, ajour- 
nement qui fe faifoit à la requête 
-des rentiers , aux débiteurs des 
cens & rentes arréragés , pour 
parvenir aux bans dé très-fond: 
il en falloit trois. 

^Semonce , invitation de parents & 
d'amis à une noce , à un enterre- 
ment, &c .-/«^/wc^izmo. 

Semondre., avertir, inviter les pa- 
rents à un enterrement , à une • 
noce , &c : fuhmontrt. 

Semondre, femoncer, ordonner . 
de fe trouver à une aflemblée^ j 
fommer de faire quelque chofe. ^ 



S EN 29^ 

SemOner, prier, appeller, 

Semoneur , crieur d'enterrements^ 
de noces, d'a(remblées,.&c, qui 
va à cet effet par les lieux & les 
maifons des convocables. 

Semonre ^ proclamer : // fti(i fi- 
monre en Itu de ban as mcis & a 
iy maxon , il fit annoncer par cri. 
public au lieu ordinaire des bans^ 
ta vente du jardin : du meis , ou 
meix , & de la maifon : voyez 
Ban éc Meix. 

Sempectes , où Senipetes , ancien 
titre de diftinâion parqii les moi- 
nes : on le donnoit avec de grands 
privilèges de difpenfes , & de li- 
Derté, à ceux qui avoient paflé 
cinquante ans dans les monaderes. 

Sempiterneux , fempiternel, quî^ 
eft très- vieux, qui vit trop long*, 
temps t*fcmpiurnus. 

Senë : Saxon , qui eft de la Saxe* 

Seneschal^ ou Senëchal, maître 
d'hôtel. 

Seneschaux , Seneschal , chef 
d'armes , commandant de trou- 
pes. 

SenéÊ , C rime ) forte d'ancienne 
poéfie Frahçoîfe, efpece d'acrof- 
tiche qui coniifte en ce que tods 
les vers, ou tous les mots com** 
mencent par une même lettre. 

Senefiance, {gnificatton , dénon- 
ciation , comme qui jiroitSiGNl- 
FiA^^CE : Jignificatio. 

Sener, châtrer : cafiran. 

Senez, fenfé/qid a le bon fens: 
fwjfuus. 

Eeee 



y 



194 S EN 

SiiNFORCAiR De GENS , ramafTef 
des troupes : Adonq ly tmptrour 
ftnforcau dtgtns^ alors , en 1 365 , 
rempereur aflembla des troupes. 

Senglek 9 fangtier : aftr. 

Senglours, fanglots» foupirs. 

Senhor^ feigneun 

Senieurs^ (les) les anciens d^lne 
communauté ^ qui , félon la règle 
de Saint Benoit , doivent être 
confultés par ra)>bé ^ans les af- 
faires importantes : en latin ,y<- 
niorcs. De là , les termes de fci^ 
gneur j monfdgncun 

Senne, annonce d'aflemblée à fon 
de cloche : de là le mot tocfii. 

Senne ^ fynode , aflemblée de gens 
d'églife : Jynodus. 

Senon, finon : Nuls ne puct témoin'^ 
gner contre lui^ fifi^ parensnon^ 
perfonne ne peui être appelle en 
, témoignage contre lui, fi cen'eft 
fes parents : Se mejfîre ly emperere 
non , finon monfeigneur Tèmpe- 
reur. 

Sens , fes \fui^fuct^ fua : Sens peirt 
& meire , fes père & mère. 

Se;nte, fentier :ye/w//ir. 

Sente larronesse ^ petit fentier 
dérobé , au moyen duquel on 
abrège la longueur du chemin. 

. Sentelée , petit chemin large. 

Sentelet, petit fentier. 

Sentente, entente, fignificatîon, 
interprétation : As fentente dou-- 
hleife , à double entente. 

JSentu , fenti : Li^ oifsli on$ tuu 



S E P 

tyverftntus , les petits oifèaïur ont 
tous fenti les rigueurs de Hiver. 

SëÔIR , fiéger : fedért^ 

Seoir , fubfifter : Que ce veniàige^ 
foicet ^ que cette vente fubfifte^ 
foit fiable ; Se cifi vendaig^ feoit ^ 
fi cette vente a lieu , fi elle fub- 
fifte : à^ fub/iftere. 

Sepelices ,. vaifTelles , meublés 
d'une maifon : /iîpelleSUia. 

Sepmaoi, famedi. 

Sepmajne ,. femaine. 

Sepme Y , ouvrages à faire , à ache- 
ver, pour rendre une maifon ha*- 
bitable , tels que les murs , les 
portes, les enceintes, &e. 

Sept de La guerre, anciens m^ 
gifirats de Metz , ayant jurifdic- 
tion dans la cité , quant à ce qid 
concernoit la guerre : voye{ l'Hit 
toire de cetfe ville.. 

Sept AI ne : feptum , enclos ^ en- 
ceinte , contours d'une terrè>, 
d'une feigneurie , d'une jurifdic- 
tion. 

Sfpterée , champ pour fequel il 
fiiut un feptier.de femeoce. 

Sefterie y jutifdfÔion compofée de 
fept perfonnes ; à Metz , répu- 
blique, il y avoit les fept de la 
guerre, les fept de la maltote^ 
&c. 

Seps , ceps , fers que Ton met aux 
pieds & aux mains des prifon- 
niers : cippi , pluriel- de cippus ^ 
qui a cette fignification latine. 

Séquence, fuite, ordre. 

Sercaer ^ chercher iqjutenit^ 



SER 

SlR£R, fermer : ll[ doicnt férer tour 
uis , ils doivent tlrmer leurs por- 
tes : du verbe fcrare. 

Serchier : voyez Cherchier. 

Sergent : firviens , ferviteur , ï 
caufé que lè (ergent eft le minif- 
tre , & comme le ferviteur du 
juge : Ne aura ne ancclU ne fer' 
gène , il n'y aura ni fervante , ni 
lerviteiu:. 

Sergens de ville, valets de ville. 

Sergens^ gens de guerre, d'un or-^ 
dre inférieur à celui des cheva- 
liers , mais portant les armes , & 
fervant ; au mênie fens qu'on dit 
aujourd'hui qu'un homme a.fer- 
vi , lorfqu'il a été foldat : fervien' 
tes Jlatuiy bono publîcon 

Série , fuite , ordre de chofes mifes 
de fuite : ferles. 

Série, foirée iferoiînum. 

Serin , Serans, outil à préparer le 
chanvre , ou le lin , à les rendre 
propres à la filaffe. C'eft un petit 
ais , ou planchot chargé de plu- 
fieurs efpeces de hautes aiguilles 
de fer , qui forment des dents en 
guife d'un peigne à plufieurs rangs. 
Cet inftrument s'appelle , en quel- 
que lieu, écouffoir\ en d'autres, 
on le nomme cchanvoirm 

Seris, chicorée. 

Seris , férein : ferenum. 

Serqueur , SARQt;EU,SARQurou, 
SoRQUiou , un lieu oîi Ton ferre 
de la chair , un cercueil , un far- 
cophage , un tombeau, 

Seror y fcçur : foror^ 



SER 19^ 

Serorge, belle -fœur, époufe dii 
frère ifororia. 

Serorgien, chirurgien. 

Serourge, beau -frère , mari de la- 
fœur : Men feraurge , mon beau- 
frere , qui a époitfé ma fœur : fo^ 
rorius, 

Serpauet, ou Serpol, troufiêau^ 
paquet de bardes & de nippes que 
les père & mère donnent à leurs 
filles en- les mariant : on les nom-» 
ine fervenf poc , peu ; parce qu'en 
effet , tout cela cfi bientôt ufé &C 
parti dans leur ménage* 

Serpentine volante, mortier à 
bombe , ou la bombe même. 

Serre, ferrure : En chaifcunes ^fglifes 
parochialles ferait une airche en la* 
quelle deux ferres feront & deux 
clitfs : il y aura , en chaque églife 
paroi/Sale , une archive ferrée 
par deux ferrures & deux clefs. 

Serée, foirée. 

Serron, petite caiiTe, ou armoire 
à ferrer quelques chofés. 

Sers , certes : cenoy certain : cenus* 

Servage , efclavage , fervitude; 

fervitus. 

Servaige, c'eft le même que fer- 
vage , fervitude. 

SeRVANTOIS , ou SORVANTOIS , 

anciens vaudevilles , chanfons bur- 
lelques. 

SEHVh , réfervoir ^ ou boutique-'i 
poiflbns. 

Serveux , ou Serveur , fervkeur 
de mefle. ■ 



^ .. 



^6 SïS 

S£RVis , redevances feîgneuriales 9 
dont les héritages roturiers font 
chargés; 

SiRViSABLE , ferviable , oificieux. 

S£RVOi$E,bierre, boiflbn : cerevîfiu 

Servuais , Servais , nom propre 
d'homme : Scrvadus. 

$£S 9 Ton, fuus : Ses ferourgtj fon 
• beau- frère. 

Sésante 9 foixante ifexaginta. 

SÈSES 9 ou SkbkROKS 9 pois-chiches : 
cieeranes. 

'Sesmes , forte de filets à pocher. 

Sessogne , la Saxe , éleâorat de 
l'empire : Saxonia. 

fSESTERAGE , ancien droit ou tribut 
qui fe levoit en quelques endroits , 
lur chaque feptier de bled vfixta- 
rium , fixtariéile. 

- Sestiere f feptier : fextanum. 

Sette , feue : feSa. 

Seu, Seunion.^Sugnion , du fu- 
reau. 

SivE , ( la ) la fienne , fua -: Scve 
maxon que fiée on monter faine Je^ 
han , fa maifon ûtuée au mont 
Saint Jean. 

•SivER , fa voir , fcire ^ llsftvene 
lour mufiie , ils favent leur métier. 

SEUCfcNT , s'euflent , fe feroient : 
Seucene heu occis ^ fi la jujlice ne 
les heiu départis , ils fe feroient 
tués y fi la jufUce ne les eut féparés. 

^Seulx , feul , folus : Xy feulx en 
ruait jus chinq , lui feul en tua 
cinq. 

^EUMER^ femer : finre^fimiuare. 



S EU 

Sevrer , ou Dessevrer yféparer: 

Si efl une tannt envie ^ui defflevH 
des vices > il y a une bonne volon- 
té qui fépare des vices 9 qui en 
éloigne : de fiparare , dont a £dt 
d'abord S AVARER9 puis Severer, 
enfin Sevrer. 

Seurete Y , fureté. 

Seurierie 9 fureté & garantie qu'on 
a promife par un cautionnement. 9 
ou par un contraû de ventCy&c. 

Seurtance 9 afliirance 9 gage. 

Seur 9 beau^-pere : Son fiur 9 foa 
beau-pere. 

Seus 9 feul 9 fi>lus ■: Mer fins, y tout 
• feul : Meri Jolus, 

Sexante 9 foixante : Sexaruc Crdeix^ 
foixante & dix. 

Sextelage 9 droit qui fe paie fur 

les bleds vendus aux marchés ; 

il efl aînfi nommé 9 parce qu'il fe 

'^paie pour chaque feptier : pw 

Jextario» 

Sextelage 9 ou Stélage 9 droit 
feigneurial plus ou moins fott 
félon les endroits où il a lieu. 

Seyer 9 fcier : Seytr Us bleus y cou- 
per les bleds : ficart. 

SÉziLLE 9 la Sicile 9 ifle delà médi- 
terranée : Sicilia. 

Sfafcher ifafiiare 9 lier des bandes, 
de bandelettes : Sfaeherun enfant^ 
l'emmailloter : Le resfacbu , le 
remmailloter. 

Sfaucher 9 mettre en colère : Se 
sfaucherj fe mettre en couroux^ 
fe fâcher : irafcL 

Sfauchir 9 jucher ^ couper avec 

la 



y 



s I D 

la ùnx : Ils Vont tout sfauchi , ils 
Font tout fauché : de falçan. 

Si 9 oui : Si fait , oui vraiment : fa y 
ita. 

Si , aufC : Si qui le manque , aiïifî , 
celui qui y manque. 

Si avant, autant. 

Sidéré , célefte ifydereum. 

Si DONC n'étoit que , à moins 
que. 

jSlERT j û étoit ifi effet ^fi erat. 

SiEST 9 fi efl : Si ejl la cbofe , û 
elle eft. 

SlËT , oui 9 la chofe eft ainfi :fa efi. 

SiGEBAULD 9 Sigibali : Sigebaldus. 

SiGLATON y ancienne étoffe pré- 
cieufe. 

Signer droit , montrer fes titres 
en juftice. 

Signer force ^ obliger par force, 
contraindre. 

Signier f fournir : Doieru fignitr 
feu 9 feil y & ckandoiU j doivent 
foumur feu , fel & chandelles. 

Signifiance f mai'que , témoigna- 
ge : Quand en a de Camiquiiy tan 
en baille toujou queuquê petite Jl^ni" 
fiance. 

SiGOiJLEiNE , fégolêne ifegoUna. 

SiGNOUR , feigneur. 

Signouraige y droit feigneurîal. 

SiMFiESSE ) fimpiicité x JîmpUcUas. 

Singles , chiques à jouer. 

Si ny olt , cependant il n'y eut 
rien , il n'en arriva pas de mal» 

Silex , pierre à fufiU 



SIR 197 

SiMMiLLE , ou Semoulle , fleur de 
farine : (tem , le froment même» 

Simulacre 9 idole ^ image, repré- 
fentation de quelque fauile div|« 
nité païenne : fimulacmm. 

SlOT , ( il } il pourfuit : perfequitufm 

SiPORlEN , Symphorien , nom dliom? 
me , d'abbaye : Syphorianus. 

Sire , ( fon ) fon beau-pere« 

SiRERiE, ouSiKkvrkj (qualité ou 
dignité d'une terre qui donne à 
(ts feigneurs le titre de fae , £(e 
porte celui de Jirerie ou d^ firautém 
La terre de Nluneau ou Nlunols ^ 
qui dépend du prieuré de ce nom , 
proche Carignan , a , dans tous 
les anciens monuments, le titre 
de l'une des quatre erandes faeries 
du duché de Bouillon. La ville 
de Pons en Saintonge eft unejirç^ 
rie fort ancienne. La terre de 
Coucy en efl également une, dont 
les feigneurs prennent le titre de 
Jlres de Coucy, comme d'autres 
s'appellent comtes , marquis , ba- 
rons ^ en conféquence de la qua- 
lité de leurs terres. Sire , nom 8c 
titre d'honneur qu'on donne main* 
tenant au roi feul , comme une 
marque ^e fouveraineté , figni- 
ÛQÏt autrefois fieur 8{, fiigneur j 8c 
fe difoit des barons & autres gen- 
tilshommes : Domittus. Les an- 
ciens donnoient aufli ce titre à 
Dieu', & l'appelloient biau fire 

' Ditx : notre (ire Dieu , icfat des 
faes , feigneur îles feigneurs. 

SiRVANDOis : voyez Servandois. 

SiST» ( il ) il fied : decet : Cela luijtfi^ 



a9« SIK 

cela lui (îed , lui va bien : côRlfti^ 
il ^^ajjifi &C ils ^ajJifinTU , pour il 
s'ailit , ils s'affirent, 

SiSTER , ou Ester , comparoître 
perfonnellement en juftice, fe pré- 
jfenter au juge i Jlarc : Jijltrc inju- 
dicio. 

Si XANTE 9 foixante. 

SiZETTES, petits cifeaux de poche. 

SiziME y Sb&iME y SiST y le fixieme: 
fcxtus. 

Skorchir , écorcher : ixcorian. 

• Skr AUFi , forti de la coque de Toeuf, 

* laquelle eft appellée paroles Va- 
lons , ScRAx;FFfi 9 ou Eqraffe : 
au fens figuré y on dit qu'un en- 
fant eft tout Skrauffi ^ pour li- 
gnifier qu'il eft déjà tout grande- 
let : crttus. 

Skriner , ôter le crin à un cheval , 
arracher la chevelure à un hom- 
me par colère , en le battant. 

Skrire, écrire : fcriben : Y faurot 
fkire a nos Marguerijfc , il faudroit 
écrire à notre fille Marguerite, 

Sliu MO 9 de fuite, dès llnftant i auiÇ- 
tôt : flatim. 

Smacquer 9 fe donner des coups 
l'un à l'autre 9 fe battre à coups 
de poings 9 de /retfCf «« , inftrument 
pour brifer le chanvre. 

, Smalec, réprimande. 

Smanrir 9 devenir manre, maigrir : 
marctjjtrt. 

Smarir 9 fe marier : maritare. 

Smirer 9 fe contempler , s'admirer 
au miroir. 

Smoingir> pi^ Smougner I fe man- 



SO B 

ger l'un l'autre 9 fe ruiner par pro- 
cès : fcfe manducarCp 

SMORiR'9 fe mourir 9 être à l'agonie : 
cmorL 

Snon, fi non. - 

So 9 ainfi ificy ita. 

So 9 faoul ou faou : faturatus ^ qui a 
afT&z mangé. 

SOAL 9 feul : En ungfoal ie« 9 en ua 
feul lieu. 

S0BE9 fobre9 tempérant : fohrUts. 

Sobresse 9 fobriété. 

SoBURTÊ 9 tempérance : fobrictas. 

SoçoN 9 qui eft de fociété avec 
quelqu'un : foeius : A lier étfoçon^ 
s'afloçier avec quelqu'un. Cela fe 
dit en particulier des laboureurs 
qui s^unifîent pour faire enfemble 
leurs charrues. 

SopALiTÉ 9 aflbciation de prières & 
de dévotion entre les écoliers d'un 
collège : fodali^as. On domie le mê- 
me nom à l'endroit où ils s'aiTem* 
blent : fodalitium. Ceft dans les 
Pays^bas ce qu'on nomme congre-, 
gâtions d'écoliers en France. 

Sodée 9 folde, paiement joumidier 
qu'on doit auxfçldats ifiiptnJîum. 

SoDOYER 9 ( fîef de ) fief de meu- 
bles f de penfions viagères qu'un 
feigneur donnoit à des gens de 
guerre 9 à condition de lui en Êdre 
foi & hommage 9 comme d'un 
immeuble. 

SoE 9 ( la ) la fienne : Par taitm 
de fui pure & por lafoe 9 pour l'a* 
me de fon père & pour la fienae« 

SOEF 9 doux \ agréable : fuavis^ 



SO G 

SoKFS , haies qui ferment un hérita- 
ge : fcpcs. 

SOEFVEMENT , agréablement : fua- 
vitér. 

SoEURORGEy le mari dé la fœur: 
fororius. 

SoFERiR , fe priver , fe paffer de 
quelque chofe d'utile ou d'agréa- 
ble , pour quelque mieux être ifibi 
aufcfrt^ ' 

SoFFiXANMENT , fuffifamment ifuf 

ficUntcr» 
SoGNE, foin. 
SOGNER , prendre foin. 
SOGRE , beau-pere ifoccr. 
SoGREDAMb ; belle-mere : focrus. 

SOIBELZ , SOIBERT , SoYEBERT , 

SigLsbcrt^ roi d'Auftrafie. 
SoiDÉE , folde de foldats. 
Soie , fa , la fienne : Soit meirc , fa 

mère : fua mater. 
Soie, chez: VasfoUty^ allez chez 

vous , va chez toi. 
SoiERy couper les feigles* 
Soigne , cigogne : voyez Sougne. 

Soignant AGE, concubinage , adul- 
tère. 

Soigner , excufer , prendre la dé- 
fenfede quelqu'un. 

SoiNGNiERS , agents , procureurs. 

SoiLE , terre ^folum : Douni aver le 
orcirovécn lourJoiU ^ ils doivent 
avoir le tréfor trouvé dans leur 
terre. 

SoiLLE , ou SoiL , feigle : Demi meu[ 
dcfoillc I un degû-muid de feigle. 



299 



SOL 

SoissONGE, la Saxe. 

Soit ainsi que , de manière que. 

SoL ACIER, recréer : Sefolacier^ fe 
réjouir, fe divertir : folari. 

SoLACiEUX , recréatif, agréable. 

SOLAIGE , qualité de la terre , le plus 
ou le moins de fertilité : defolumi 
foulange & fologe ont même ori- 
gine & même figniâcation. ' 

SoL/iS, foulagement, confolation, 
divertiffement ifolatium. 

SOLAU , SOLEIS , SOLOST , SOLOIL , 

le foleil , fol : Entre deux folaux , 
entre le lever & le coucher du fo- 
leil : Soleis efconfant^ foleil cou« 
chant : Ckejcun jor a mttin après 
foloft levant , chaque jour au ma- 
I tin , après le lever du foleil : Jb- 
loil goûtant j ou foloji boutant , fo« 
leil couchant. 

Soldée , terrein qui ne valoit par an 
qu un fol ifolidum : voyez Den- 
rée. 

SoLDOYER, foudoyer, payer la foir 
de aux gens de guerre. 

SoLDURiERS, ou SouDOYERS, an- 
ciens clients qui fe dévouoientii 
parfaitement à de grands feigneurs, 
qu'ils étoient tenus de fuivre leur 
niauvaife comme leur bonne for- 
time , de manière que s'il arrivoit 
un défaftre au patron , le foldu- 
rier le partageoit , ou fe donnoit 
la mort. 

Soleis : voyez Solau. 

SoLÉs , fouliers. 

Soles, payées :yb/tt/«: Et totes les 
altres ckofes demorront foies & fens 



300 SOL 

pechie , & tout le refte , toutes les 
autres chofes demeurent payées, 
franches & fans empêchement. 

Soles y places publiques , halles .9 
douannes. 

SoLERÊTS, fouliersdç fer, ancienne 
armure de pieds. 

ioUER i/olarium y foUrium y galerie 9 
ou fécond étage d'une maifon. 

SOLIER , grenier à foin ; Et loufoHcr 
dcfoun dt la mMXon , & le gre- 
nier au dc^flus de la maifon : fola- 
rium. 

SOLIER , le fol , le bas , le rez-de- 
chauffée d'un logis : Atfolum. | 

SoLiNÉS , édifices conftruits fur un 
fond ou fol donné à cens , fous 

' la condition d'y bâtir : de Jolum , 
d'oii on £aitfolf pmsfoliw* 

SOLLÉs , fouliers 9 on trouve auifi 
follcr y pour foulier. 

60LLOIR : folerc , avoir coutume : 
Que ly cUrgU & ly peuple folloit 
faite y ce que le clergé & le peu- 

• pie avoient coutume de fdMt : 
Que de cofiume^ longtainncs ^ vous 
Jbuilliei 4yoir ea vous pl^it & en 
vous caufi^ , que vous aviez cou- 
tume de fuivre dans vos procès 
& autres afi'aires , en çonf^quence * 
de ce qui fe pratiquoit à cçt égard , • 
depuis longues années» 

SoLOiL , SoLOsT , voyez Solau.- 

SOLRE , rSoRE , (avoir ifdrt : Quant 
ils le foirent , quand ils le furent : 
Et ne fot oncquts qui faivient fait ^ 
& on ne fut jamais qui avok fait 
cela. # 

SOLT , (il) U pm:folyit. 



S OM 

Solte', Soultes : voyez ce mot. 

SoLvER , payer , folder ifolvere. 

Solution de mariage , diffôlution; 

SOMAiR , terres labourables laiffées 
en jachère , terres non labourées ^ 
qui fe répofent. 

SOM Al RTR AS , OU SOMERTR AS , mols 

de Mars , temps où l'on féme les 
menus grains : Cijl efcript fuit fait 
lou thiers jours don rnois defomair^, 
tras 1383. 

SoMER, fixer, régler. 

SoMMART, terre qui, après avoir 
poi té du bled ou de l'avoine , fe 
répofe. 

Sommé , fujet ^ fournis , tenancier : 
fubditus» 

Sommer , mettre le fommet , le cou* 
ronnement à quelque chofe , à un 
édifice , un irontifpice ,'^c. 

SoMMfiRETE , houpier , têtes des ' 
arbres ébranchées. 

SoMMERON , le (bmmet : Ly fom» 
meron don chiefy le fommet de la 
• tête. 

SoMMETON, petit fommet , dimi- 
nutif de fommciron. 

Sommité, c'efi le même que fom- 
meron : fummitas. 

• 

SoMPTU aires, ( loix ) loix établies 
pour modérer la dépenfe & einr 
pêcher le luxe des citoyens ifomp» 
tuariœ Icges. 

Son on , fi on en : Son on faixoit lou ' 
raichet , fi on venoit à en faire le 
rachat. 

Songexr , ou Songer 9 rêve , imagi- 

natiôni 



SOR 

nation » penfée qu'on a durant le 
fommeil. 

*SoNGis, hommes d'affaires , agents 
prépofés aux foins de quelque gc- 
rence. 

Sonne, fonge : Ly forints font des 
fonncs , les fonges font des fonges : 
fomnium. 

SONNÈ , déclaré : Si ly cureit avait 
fonné IC'U ny puct alUir , fi le cure 
avoit déclaré qu'il ne peut s'y trant 
porter, 

SONTE MALHANTE, récréance, main- 
levée d'un bien détenu ou engagé. 

SoQUETTES,focotes, racines d'ar- 
bre féchées , propres à brûler. 

SOR , fur, 
SogCÉjlà deflus. 

SôR COY, fur quoi :fuptr. 

SoRBiR , avaler : forbtrc. 

jSORCEAU , ancien prêtre du paga- 
nifme; de là vient le mot àtjorcicr. 

SoRCERiE , ibrcellerie , magie. 

SOKCEUX : voyez Sorceau. 

SoRCOT , manteau que les dames 
mettoient autrefois , fur leurs ha- 
billements accoutumés. 

SORCUIDANCE , OU TrECUIDANCE, 

arrogance. 

SORDOIS, qui cft fourd ifurdus. 

SoRDOifÉR,fourdre,fortir, fource 
d'eau : fcaturirc. 

SORDRE, arriver , furvenîr : Sordre 
qucrdlc , élever un différend , un 
procès. 

Sûre, fa voir ifcire : Et ne [ht on onc- 
quts ,&c on ne fut jamais. 



S R O 301 

SORIENS , ferions : Que nos foriens , 
que nous ferions. 

SoKNER , fe moquer ; de là le mot 
formtte^ chofe de rien, mauvaife 
plaifanterie , d'où fatire & critique. 

SOROISON , l'après-dinerj.lafoirée : 
ferotinum. 

SoRQUiou , cercueil : voyez Ser- 

QUEU. 

SoJl!3r, manières: Cuinous ont aldu 
en pluJîeuTS leux & en plujieurs fors ^ 
qui nous ont aidé en divers lieux, 
& en différentes manières. 

SoRSERNEZ , porcs qui Ont quelqucs 
taches de ladrerie. 

Sort , fur : Par dilibiration fort çett 
heue , par délibération prife là 
deffus. 

Sorvantois: voyez Servantois. 

SORVisQUER , furvivre : jpr por cil 
ou celle que faltreforyifqueroit^ic 
pour celui ou celle qui furvivroit 
à l'autre. 

SosMÉ ifubditusy fournis, fujet^ te- 
nancier. 

SospiRADis, fovtpirs : fufpiria. 

S'oST , fon armée , fon oft : voyez 

OST. 

• Sot , fo\is :fui ^fubter : Sot tes reins 
& fol lesfpalUs , fous les reins & 
fous les épaules. 

Sot ( on ne ) on ne fut, on ne con- 
nut point. 

SoTART , ou SoTOT , un fot, utt im- 
bécille, 

SOTER , confervateur : Deix foter i 
Dieu confervateur. • 

SoTERiES, anciens facrifices que les 



302 sou 

païens âifoient à quelques- un es 
de leurs fauflfes divinités , en re- 
connoifTance de la confervation 
qu'ils fuppofoient leur devoir. 

Sotie , fottife , bëtife ; (lultitia. 

Sou , ou Seu , étable à porcs : fuiU 
lum^fuiU. 

SouAYE,feîgle. 

SovANTE , échanfon. 

SoucHAGE, tronc d*arbre, fouche 
de lignée , de parenté. 

S0UCHETAIGE9 vifite que font les 
officiers des eaux & forêts , après 
la coupe des bois , pour examiner 
& compter le nombre & la qua« 
lité des fouches abattues. 

SoucHETAiGE, compte & marque 
des bois de ^taie , qu*il efl per- 
mis d'abattre y & qui fe fait avant 
l'adjudication. 

SoucHETOUR , foucheteur expert ^ 
que chaque partie intéreflee nom- 
me de fon côté 9 pour af&fler au 
fouchetaige ou vifite des fouches. 

SouçON, compagnon : allàra jou^ 
çon^ s'aflfocier avec quelqu'un pour 
un voyage^ou pour une entreprife 
quelconque. 

Soudée de terre , foldée : voyez 
ce mot. 

SoUDic y fyndic j offider qui efl 
chargé des affaires d'une ville , 
d'une communauté : Jyniicus. 

SoUDivANT , féduîfant , féduâeur , 
qui trompe, qui {éàint : fcduSor. 

SouDOYOURS y foldats étrangers 
qu'un état ^ une ville prennent à 
leur iolde» 



SOU 

SoUDRE , OU SoLDRE , naître , s*éle- 
ver de toutes parts de jour en jour. 

SouDis , féduâeur. 

SouE , fîenne : Untfout jutune futur ^ 
une fienne jeune fœur. 

SovENT ET MENU , fouvent & vive- 
ment. 

Soufferte , droit qu'un noble paie 
pour avoir la permiffion de po& 
féder un bien roturier. 

Soupire , fuffire,être fuffifant ifuf» 
fiurt. 

SouFisANCE 9 fufEfance » à conteo* 
te ment. 

SOUFRATG , ou SOUFRAICE y nUUI* 

quement de quelque chofe, befbiiu 

Soufrety , difette , pauvreté. 

SouFRETEUX , qui fouf&e y qui eft 
miférable ; tous ces mots viennent 
de Souffrir. 

SouFRETTE , difette extrême , befola- 
des chofes les plus nécefiaires. 

SOUGIÈ y fujet \fubitus. 

SovGNE y une cigogne y ii Ton en 
croit le doyen de Saint-Thiebaud, 
( ancien chroniqueur Meffin y ) 
SouGNE étoit le nom fecret oL 
myllerieux de Metz , voici comme 
il s'explique , fous l'an 1^44 : On 
dut tris- tien noter, dit- il , ^ue lej^ 
jour iTAiuJi fut le feu onpallaisdi 
Me^ par ung nid defougne qui s^em^ 
print , qucjloit deffus une chtminit j 
& adoncq efloit varde dud. pailàîs 
ung appelle Trois fraru y qurtn fut 
bannis, Sy deve^ bien noter que ce ne 
fut mie J ans grant myjlere que le feu 
$^y print^ ythu qui c\Jl Upt incitât 



sou 

nom temporel de lad. cité de Me[ l 
que Dieu veuille garder. 

L'on voit dans Pline, dans Solin, 
dans Plutarqiie, que, dans lepaga- 
nifme, les anciennes villes avoient 
ainii des noms cachés qui n^étoient 
connus que de peu de perfonnes 9 
pour, félon leurs faux principes , 
prévenir les évocations qui fe fài- 
îbient par Tart magique ; mais le 
doyen de Saint-Thibaud eft le feul 
GUI nous apprenne , & cela au mi- 
lieu du qumzîeme fiecle , que 
l'ancien nom païen de Metz étoit 
Sougne ; & que la cigogne en étoit 
encore une efpece de dieu tute- 
laire , de fon temps. 

Sougne , foin , tracas , grandes oc- 
cupations : Sui peire a moult de 
Jougnes , fon père a infiniment de 
• foins & d'embarras. 

SouGNi£R , foigner , prendre foin. 

SouHAiTiER , fouhait. 

SoUL , feiil , folus : Lou mains os 
Joulaly /7Ztfxo/x , l'homme, le mari 
efl feul au logis , à la maifon. 

Soulage , Sol âge , qualité de la 
* terre , du fol : voyez Solaige. 

Sou Las , joie , plaifir , divertiffe- 
met \ Jolaxium. 

SouLDE , folde , paiement de trou- 
pes : A la foulde de lajoulde de la 
citeit , à la (olde la ville xjlipendium. 

Sou LE, (eule , fola. 

Soulete, feulette : Qui ejl démo- 
rie foule , qui eft reftée feule. 

SouLtMENT, feulement. 

SouLGiEZ, fujets fournis à un fou- 
verain : fubJeSi. 



SOU 303 

Souliers a Pou ll ai ne, fouliers à 

la Polonoife ; ils avoient de très- 
grandes pointes par devant. Cette 
f>ointe étoit d'un demi-pied pout 
es hommes du commim , d'un 
pied pour les riches ; de deux pieds 
pour les princes , &c. Ils furent 
défendus du temps de Charles VII; 
de-là vient qu'on dit qu'un hom- 
t me eft ou marche fur un grand 
pied , pour fignifier qu'il eft puif- 
fant. 

Soullacier , ou S0ULACIER , fe 
réjouir , fe mettre en joie ^ en 
gaieté. 

SouLLAiEiER , foulaget*. 

SoULOiR , avoir coutume : foUre. 

SouLTES , ( bien ) bien payés ifoluta. 

SouLTRES , deflbus \fubter. 

SouLZy ceux : Nefoul^ ki ^ m ceux 
qui. 

SouMAiSTRAs , ^ lou mois) le mois 
d'Avril , le mois où Ton ieme. 

SouPLis , Sulpice y nom d'bonmie : 
Sulpicius. 

SouPKESURE , furprife , tromperie. 

SouQUET , certain droit qui fe levé 
fur le vin. 

SouR AVIS , furhabits , furtouts , ha» 
bits à mettre fur les autres. 

SouRDiSE , ou SouROExé , furdité. 

SouRS AILLE , ( femme ) femme har* 
die , infolente. 

SousAGÉ, SauBSAGi, Desagé; 
vieillard décrépit , auquel on doo- 
ne un curateur à vie : fuperfcnex. 

SouSAGE : fubjenex , minor atate^ 
enfant en bas âge «au deftbusde 



304 SOU 

rage capable de fe gouverner,' 
qui a btfîbin d'un tuteur. 

SousADE, fous-aide, fecours, af- 
fiAance , aide que les arriéres- 
vafTaiix doivent au feigneur de 
qui ils relèvent immédiatement, 
pour que celui-ci puifle fatisfaire 
à tout ce qu'il doit au premier , 
ou chef feigneur dont ^ les arrîe- 
res-fiefs dépeiident médiatement. 

SovsMENANr, ott Sous-manant, 
fujet d'un feigneur, qui demeure 
dans fa terre , fous fa jurifdiâioii. 

SouspRis, furpris, extaûc. 

Soute, pzyé ifolutum. 

Soi/TEiT, (vas ) va chez toi, fous 
ton toit : J'ub uclum. 

Soutenant , arrière- vaffal. 

SouTiEX , fubtil , fin , rufé ifubtUis. 

Soutiff, qui eft docile , qui écoute 
ceux qui l'indruifent. 

SOUTILESSE, fubtilité. 

SouTiLiÇR , foutirer, apprendre > 
découvrir. 

SOUTIMENT, fubtilement. 

SouTis, ou SoUTiEZ, fubtil :/î/*- 
• tilis. 

SoUTiVEMENT, avec fineffe,légé- 
• reté, fubtilement. 

SoUTRE, dQffous : fuh y futur. 

Souveraines, ( des ) des principa- 
les. 

Souverainement, principalement, 
finguliérement, 

SoYÉ , agréable , jovial , qui fait 
l'agrément des focictés, s'il s'agit 
d'un homme : hem , beau , re- 



SOY 

créant, s'il eft quefiion du temps : 
Li jors fuit cUrs dos & foyCy la 
journée fut claire, douce, belle 
& recréante. 

Soyer , couper les bleds avec la 
£êiucille, les fcter. 

Soyr : c'eft le même que Soyer. 
L'un & l'autre font faits par cor« 
ruption àtfcitr :ficare. 

Spanre , répandre , éparpiller : Span- 
n Cancinnt , répandre le fumier 
fur les terres pour les engraiiTer : 
fpargcn. " 

Spare, dard , pointe , lance« 

Sparnir, épargner, économiièn 

Sp ASMEIR , fe pâmer , s'évanouir. 

Sp atter , couper les pattes. 

SpAUrge , gros tas de fumier amaf^ 
fé & confervé devant la porte, 
ou à côté de la maifctn d'un lar 
boureur. 

Spe ^ le pliis ancien àts enfants 
de chœur d'une éjglife. 

Speciosité, beauté: de fpuiofus^ 
beau , belle. 

Spect, oit Spec, un fpeûre, un- 

tome. 

Speron, éperon pour aller à cheval. 

Spetter , faire claquer un fouet, 
une écourgée : lum , en fi-apper 

Juelqu'un du bout de la ficelle, 
e manière à le pincer. 

Spiray , armoire à ferrer le pain & 
les viandes cuites d'un ménage. 

5piter, donner un coup de pied: 
lum , trépigner. 

SpojliÀtour, 



•Spoliatour , qui vole-, qui dé- 
pouille : fpoliator. 

Spolieir , dépouiller 9 ôter le brep 
à quelqu'un ifpoliare. 

Spurienne , ( rente ) rente bâtarde: 
de JpurÎMs. 

Squenie, roquet, cfpece de man- 
teau , autrefois en ufage , qui n'ai- 
loit que jufqu'au coude , 6c qui 
n'avoit point de collet, 

Stain , étain : Jiannum. 

"Stainche, tenu en bon état. 

Stainchir,o^Stainchër, étan- 
cher, arrêter, le fangxCune plaie , 
&c. 

5t ALLON , ( lou ) le talon. 

STALON^rétalon, le cheval entier, 

Sx ALT j au St AULE , établc, écurie : 
JlabulMfn* 

i&XKVL y étal , boutique \fallmn ': 
Sus ung fial[ de bochicrj fur un 
banc, un étal, une boutique de 

. boucher. 

« 

STAPPEyétape: La fi^ft^ l'étape oîi 
Ton vend du vin. 

:St AVEBkssR, femme qui tiwt chez 

elle des étuves. .. . \ 

:Stavour;, fm Stravovr * homwe ? 
qui a des étuves , des bains chauds - 

à lowen ■ ' 

» • 

Steinne , Etienne : j4 la famcÈieinr \ 
ne , à la fête de . Saint fiù^^mp: [ 
Stuftbaauj. « 

Stelage , droit qui fe paie fur les j 
grains, qiif f|?t vefid^ntenl^ hallo , 

& ailleurs , à raifon d'une é^M^^'^^ ' 



S TE /5oiç 

par chaque feptier , & de même 
lur le fel. 

Stelagiers , mefureurs. 

Steller , étoiler , briller par des 
étoiles. 

Stelles , coupeaux , enlevures d'un 
gros bois par la hache , ce qu'on 
nomme vulgairement ételles. 

Stelliounat , ftellionat , crime 
commis par un fourbe vendeur, 
^ui cède une même chofe à deux 
perfonnes différentes. 

Stelliounat AIRE , celui qui corn* 
met le crime du ftellionat. 

Stenour , tanneiu-. 

Ster, efter, comparoître. 

Ster 1£N droit , comparoître , fe 
ptéfenter en juftice, pour foutenir 
une caufe , pour réclamer (e^ 
droit; , fes prétentions. 

SïEulES , étoules, éteules,, étrou^es 
•chauhie qui reAe fur la terre ^ 
après que le bled eft coupé. 

Stic ADE^ çu St^çade , pouffemeiît 
fubit^8( fans qu'on s^eti apperçoivfe 
d'une perfojine ou dV^e çho(e en 
un lieu quelconque. 

Stimulei^r ,; ftimuler j^.^xciter i^ 

mûlare. \ 

« 

Stipbs , fdlaire i IHÛeineot c/yiM^. 
dium. . 

StiqueS , jKHiflter , glîfler , comme 
en ca/ôh^tte , tout d'un coup^ 

Stocijèt , efpece de bas coupés en 
forpiç 4?! petites Ijotines que met* 
tent ùs pauvres gens , qu'ils ^îi- 



\ 



chaufliir€ 9 ou pour être plutôt 
prêts, 
Stoffier , étouffer : Onnt jonc gar^ 
cille ICilsftofficnt , une jeune fille 
qu'ils étouffèrent. 

Stopper , boucher : Et ioifi fioper 
de ces cofieges routes les fentjères que 
fièrent for la court , & doit Boucher 
de fon côté , toutes les fenêtres 
qui donnent fur la cour. 

Stou AGE, étoile. 

Stoupe, étouppe , vieux morceau 
de linge , ou chanvre groflSer qui 
fert à tamponner, de la bourre : 
ftupa. 

SToupPER,i>oucher avec dés étoup- 
i^ts \ flupare. 

Stourdion , étourdiflement , gros 
coup qui. étourdit un homme. 

Strabes de maison , ce qui fert à 
raffermir. , à la rçndrie foKdé : de 
trabs , poutre , folive. 

StRADiOT y foldat à cheval , che- . 
vau-Ieger d'Albanie- 

Straone , ou Streigne , qui fait 
des £açons chez fes parents & 
amis comme s'il ne les connoiffoit 
pas : extraneus. 

'Strain y ou EsTRAiN , de la paille : 

Jlramen. 
Sth APADE n eftrapade , punition mi- 
litaire , par laquelle on lioit les 
. mains derrière le dos à un foldat, : 
puis on rélevoit avec une corde * 
en haut d'une pièce de bois fort 
longue , d*où on le laiffoit tom- 
ber julque près de terre , enforte 
que le poids de fon corps lui eau- 

^it la diilocatioa de Us bras». 



STR 

StR APASSER , maltraiter , gourmans^ 
den 

Strie , étrille à nétoyer un cheval : 

Jlrigillum. . 

Strire , panfer un cheval avec Vé^ 
trille, rétriller. 

Strime , étrenne : Jirena , préfent 
que Fon fait à fes parents & amis 
le. premier jour de Tan. 

Strim er j étrenner. 

Struler , frotter, ferrer fort : ifri^ 
gere.'^ on difoit ilruler un habk 
plein de boues , pour le rendre 
propre ; 8c ftruler un homme pour 
fignifier qu'on Ta voit bien corrigé. , 

Stuquer , remettre à. quelqu'un des 
marcKandifes. en gros , & cela 
comme en cachette , pour frauder 
les droits. 

Stuve , étuve , bain chaud. 

Stuvetres , ou Stuvour , celui oa 
celle qui tient & loue des bains . 
chauds , ou qui en a foîru 

SuAsoiRE, perfuafif, qui eft propre 
à faire croire, à perfuader : àtfuàf- 
dere. 

SuBCURRE , fubvenir , fecourir-Jt 

fuccurrere. 

SuâGECT , fujet , affervi : fubditus^ 
JuhjeHus^ 

SuBGECTiON, ( mettre à ) aflervir^ 
dominer.* 

SCEGIE , fujet. 

SuBGis , fujets ; on trotrvt aufli 
SuBxks. 

SuBHASTATiON » faifie réelle I, <w 
mohili^ire» 



••■ 



SUBHASTÉ , mis en vente judiciaire. 

Su B H ASTER, vendre des héritages, 
'& à cri public ifui^Adfiàrè. 

Subit , fubitement r^yi*//^. 

Subites , du lierre, une enféîgne de 
cabaret. 

Sublçt , filet à prendre desipîfeâiix.^ 
Subi ot /menu eqgm de péchew , 

SuBMissi<>K V confenten\?nLà cç qiû 
eft demandé, ibui^iflion ifubmijjîo. 

Substenir, foutenir, fupporter: 
Jufiincre. 

Sub vtNTiON , -fecours , ade ifub^ 

- vcntio^ . . 

Suc , ( dou ) du fucre z fdccfuurum. 

SÙCRE , i>elle- mère : focrus. 

Su EN , Ton , ou fien : Jum : Sutn 
peirt , fon perc; , l 

Suer , {<x,\xt-\ faror. , 

Sues , fon ifuus : S tus fon^'y fon 
' homme d'adirés. ^^ 

SvELT,(on ) on a coutume :*Zy 
quùîUs chojis oh futlt dire\ fef- 
/ quelles chofes on a coutume de 
. dire, de nommer. 

_ I 

Su ETE , chouette. 

^SuEUR , fœur : foror^. -Lour fuiur^ 
leurfœur. ' 

Sueur, du fufeaui " 

^ Suffis ÀNi^E-, fuffifanc^ , 'capacité 
,7. pçùçîin office;*' 

SuiR , fiiivre ifc^ui : Et doitnt fuir^ . 
&doivent (uivre. 

SuiviR, fuivre. 

SuME, Somme, Sumer., quelqu'un. 
$uP£iiS£jWUR y Auieoir ifupcrjidm. 



SU F Î07 

Sùplice, ou Supplixe : Sim^Uu ^ 

nom propre d'homme : Saint Su^ 

\plicej ouSupplixty Saint SimpUto 

Simplicius. 

SUPPELIER , fupplier : Suppclur 
qutlquurij le prier humblement: 
/uppiiçan* > 

SupMovIÎI/S fupplier, demander 
une grâce avec inftance , comme 
fi l'on ptioit les genoux par def-r 
ipus*'foi : plicart fub fc : voye» 
Plovîjr. . 

SuguÊçUefommet de la tête.v , 

Sur , aîjgre , vinaigré. 

SUR coi', forte 'de manteau, dé 
fUrtout riche & précieux , que le& 

f)rinceffes & autres dames de qua* 
ité mettoient pat; deffus leurs ha- 
Hiltements ordinaires; 

Surdire , enchérir for quelqu!un 
dans un $ncan ,,C|U vente publia 



que, 



.'-I- 



SuRDisANT, OU Surdiseur , ea« 
. chérifleur. 

S0RDiT4îf enchère;:. . 

SuctGÊON, rejeton qui pouffe aux 
""piieds-d'un arbft. » -- 

SÛRCïON i' idéfcendant ^ iffiî d'one 
race, d'une famille. ' ' 

SuRCTift , arriver ; aborder/' 

SuRjExxANT , e^chénffeur/. ' 

SuRjETTERi enchérir. 
'Surjet, augmentation de prix. . 
SuaiN.DiCT , furcharge. 
SuAMÀFiCHÉ y marqué I blefli^ . 



■ ■*-. ..# 



5o8 SUR 

&uftMARCHEiR y marcher fur quel« 
qu'un ^ le fouicr aux pieds» . 

SuÊMARCHEfli j noter y cenfurer, 
au figuré. 

SuEMEN€R, vexer ^refufer droîi 
& juAice 9 £iîre du tort. 

SURMOIKGER 9 OU SURMOiWGlR , 

• inangef la part d'un 9qffe,^c|l|^ 
^. rien laifler ^ Taffamer.. *| 

SURMOT , M SURMOUt, .vîrf tiré 
de la cuve, fans ^tré jtùvé^* ni 
prefluré , vin doux : mufmK . 

SuRQUANix^ ibrte d'anciens vête* 
ment de fen\^€&.... .^ 

StRSàAMCE^ iuTpenfion d^affaires 
entre les particuUers , '& d^Iai 
d'exercice de fouveraineté entre 
les princes : on nomme T^trfs de 
fùrlïance • celles que divers Ipu- 
verams prétendent lein- apparte- 
nir , fur feO^è» >iU diiftftfit 

que la chofe foit dédclée. 

'SiH\«>utE , retour ," fupplément qm 
fe donne dans un marché , pcûu' 
égaler une chofe à Tautirt;; ::. j>. 

SuRVENANCE ^ arrivé(M!uRe.clio6 
qu# roa;nVYok,^^>prévvie |.)e^^ 
eft celle d'un €sn£int à dos. per- 

- .fonnes âgées , qui jufaues là à'tçi 
âvoient point eu. 






;'-. **T 



SUSCITATION i^ ReSU.SÇIT^TION , 

SusciTEÂiENX.Véfurreaîôh : Jour 
dufufààMeÛk';6â (kfiîTUriort noftrt 
Seigneur jW]mx ^ P&qm3^<le te 
réfurreâlon du Sauveur iJufiUéir 

tio à niortuif^^^, . ' , ^i, 

:5us^(-«^ttrej:Wtt-e ^IgMij 
^imfcrtrc tncip Jus ung granf 






S YN 

fempereur mit fur pied iinegraih 
de armée» 

SuzERAiN^feigneur qxd pofledem 
fief doiji^ d'autres nefs relèvent, 
qui a )u(lice en propre. Les ap- 
pellations des juges des hauts-jujP 
ticiers fe relèvent par devant ceux 

* dir '^|neur Suzerain , qnand il« 
diH$it de reflbre. '• 

Sx A rovsi aatovtr d*icivaux en- 
virons : Los viUoiùrs Jy a tous , les 
' petites villes des eavirons. 

Sycofente, ou Svcoph ante jfiîp- 
>'..pQa^idéUteur» coqirin. 

Sydere, étoile 9 conflellation, pla- 

Sydoine ifindém , lûige v mouchoir^ 
linceuîL . 

S y grant badon , fi grande quan- 
tité : En grafU îa^iof^.^en grand 
Tibn^tre, , , . i. : - 

Syn, laine grafTe <!0tiM)e ^lle fort 
' de deflus la brebis 9 fans être ia- 
yée , le fyn ou furgé. 

Çynarghie 9 fufiocatîon de gorge^ 

Synaxe , ancienne arâèmblée '>des 
chrétiens y où Fon chantoit. d^ 
ffifunuSy &f,OÙ ^eiaifoit la prière 
en commun ijynaxis^ 

Syncelle, clerc <|ai;COuc1ioit dans 

■^ : Ja .même c\im^ff qiîÇ ,Ie ^atriar- 

^ che^de Cônïtah^nopTe"^ ^qùi de- 

.meuroit pfès. de 'lui, ;j>ôar'^être 

témoiîî dé iW cdodiâîtë: f"^- 

Synxhronistê » contemporain , qui 
a vécu dans le même' temps. - 

SYNGRA^fréfbrifeti'Jfttmieffe, obfi- 

* ' '' gationqùif fe Étffrit in igefa k qti Md 

on 



SYN 

«n empnintoit de l'argent. On 
fccUoiC ces billets de Taime^u du 
débiteur , oii étoit gravé ion ca- 
chet. 

SYNODlTEfCœnobite, moine, reli- 
gieux qui vît en communauté. 

Syntagme , fyftême, ordre , arran- 
gement , difpoûtîon , tnûruâion , 
traité' 

Syntaxe , la troideme claiTe: /tre 
£njy/naxe,c*e1kydîns les Pays-Bas, 
itre en troiJîeme ; ils nomn^eot la 



S Y R J09 

6e. ,pettus^ures ; la 5e. , grandes 
figures; h4e,t grammaire', h le., 
pot/te , & la I re. , rhétorique & Jia- 
Itaiqut \ parce que dans la même 
année, oa enfeigne l'une Se l'autre. ' 
Syntocrator , qui peut tout au-; 
près d'un prince , un fevori. 

Syrvantes , anciens poëmei pour 
ou contre les rois , les princes, les 
gens d'églife. 

Syzettes, petits ciTeaux de poche* 




3IO 



iw- 



TAB 



T 



ABERNACLE DE BOIS , crédeiice 
garnie de cierges , aux fervices qui 
le font à réglife, pour le repos de 
Tame des défiints. 

Table , ( mis en ) condamné à peine 
afHiâive par contumace , puni en 
effigie. 

Table en change, un comptoir, 
une table comme en ont les ban- 
quiers. 

Table ronde , ( chîvalier de la ) 
héros : Voicy nofirt chivalitr dt la 
table rondt , voici notre héros. 

Tableir , ou Tabler , tenir table , 
boire & manger. 

Tableir , compter fur quelque cho- 
fe , s*y attendre. 

Tabourner , fooner du tambour. 

Tabourneur , qui joue, quifonne, 
ou bat du tambour. 

TABUT,noife, querelle, débat. 

Ta BUTER , chagriner , être à char- 
ge , inquiéter. 

Tacan , un méchant homme. 

Tacan de pas, un coupe^jarret. 

Tacle, flèche, ou trait pour tirer 
avec Tare. 

Taconniurs , racommodeurs de 
favattes, favetiers qui fe placent 
aux coins des rues. 

Tacons , petites nuées qui font ta- 
che dans Tathmofphere , petites 
nuées uQires^ quine font que paiTer. 



T A I 

Taicher , tâcher , faire effort. 

Taillé , un pauvre, un miférabte» 

Tailleor , une affiette. 

Taillevas , ancienne efpece de bou- 
clier , courbé des deux côtés en 
forme de toit , d'où lui vient foa 
nom. 

Tailleres , tailleur d'habits. 

Taillon , morceau de pain, ou de- 
viande , &c. 

Taillour, couturier. 
Tainchie, (la) la tenue des plaids, 
des affiles. 

■ 

Taine , noife , inquiétude. 

Taisant , ( faire ) impofer filence y 
faire taire. 

Taisible, taciturne, qui parle peu» 

Taixer, fe taire. 

Taixant , qui fe tait. 

Taixenaire , faifeur de coffres , de 
malles. 

Taixe Y , Téfey , village près de la 
côte de Delme. 

Talant , amour , plaifir , defir , be- 
foin. 

Talanter, chercher fes plaifirs , à 
fati&faire fes defirs , &c. 

Talars, ou Thaler , écu d'ar- 
gent qui valoit 3 liv. comme Técu 
de France d'aujourd'hui. 

Talen , la faim : famés. 

Talle , contufion y tumeur , coup 



. / 



TAN 

qu'on fe donne à la tête, ou au 
vifage. 

T ALLÉS, ( raifins ) raifins qui com- 
mencent à changer de couleur, 
qui commencent à mêler. 

Tallevas : voyez Taillevas. 

Tambourins, tymballes, 

Tamigir , tamifer, paffer par le 
tamis. 

Tance, querelle , débat. 

Tanclz, ce qui convient, ce qui 
fied. 

Tandellîns , hottes de fapin pour 
porter la vendange & le vin. 

Tandre aux troulz, aller en 
parti tendre des pièges , creufer 
d^s foffés pour prendre les en- 
nemis. 

Tandre sur les chemins , vo- 
ler fur les routes, y attendre pour 
piller les pafTants. 

Tanneirês , tanneur. 

Tanre, tenir, obferver : Ils dtb- 
voient tann ccu que Ht en Jeroit , 
ils dévoient fe conformer à ce 
qui en feroit décidé. 

Tans , ( à ) au temps, lorfque. 

Tanson , repréhenfion , corredion , 
Taôion de tancer , admonefte- 
ment. 

■ 

Tansonner , étayer, mettre des 
étais pour foutenir un édifice 
qui menace ruine. 

Tant , feulement : Salf tant , ex- 
cepté feulement. 

Tan TET , tant foit peu : tantillum. 

Tantost environ , ôc environ. 



TAP 311 

Tantgst , aufli-tôt , alors : Et tan^ 
tojl lescardinalsfeirent ungpape don 
cardinal de Genoivre^ & alors les 
cardinaux choiiirent pour pape 
le cardinal de Genève. 

Tapaige, tapage, défordre accom> 
pagné d'un grand bruit. 

Tapaigeour , tapageur. 

Tapinaige , fecret , lieu caché : 
En tapinaige , en tapinois. 

Tapineis , batterie, choc. 

Tapir , (^fe)(e cacher en un coin,' 
en un lieu étroit. 

Tapoter, donner des coups, bien 
battre. 

Taque", plaque , contre- cœur de 
cheminée. 

Taquet, ou Taquin, foudain, 
prompt. 

Tarabuster, tourmenter, impor- 
tuner , pour obtenir quelque 
chofe. 

Tar AUSTER , vexer , inquiéter. 

Tarcaire, un carquois. 

Targe, forte de bouclier dont on 
fe fervoit autrefois. 

Targer, ou Targier, tarder:// 
targeoit , il tardoit. 

Tarques, engins de guerre^ au- 
jourd'hui hors d'ufage. 

Tarta VELLE , creffelle , forte d'inf- 
trument propre à faire du bruit. 

Tartelle , le même , on s'en 
fert dans les villages, pour aa« 
nohcer les offices de l'églife durant 
les trois derniers jours de la fe« 
maine fainte. 



3IZ TAU 

Tason de bois, étal , foutien de 
bois. 

Ta:>quE| terrage. 

Tassais, tas de gerbes remifes en 
grange. 

Tattilloneir, entrer mal à pro- 
pos dans des détails minutieux &C 
fuperfluSi qui ennuient le monde. 

Tatin , 0» Tan TIN , tant foit peu : 
tantiUum. 

TaI BERN AICLE DE MARIENS , gran- 
des barraques de planches. 

Taublette, livre, regiftre, 

Taublis , ( ung ) im tablier, 

Taudir , fe couvrir. 

■ 

Taudis, certains inftnimmts de 
guerre qui fervoient à fe couvrir, 
& par le moyen del'queU on £ai- 
foit les approches. 

Taule, xzh\^ : S' atauUr ^ fe mettre 
à table pour boire &: manger. 

Tauleir, tenir table. 

Taule , tablette , regiftre : Doit 

mettre en taule lou clercs , U Trei" 
fts , le clerc , ou fecrétaire ' des 
Treize doit Tinfcrire fur fes regif- 
tres , dans ks tablettes. 

Taumier, un lâche. 

Taupin, im poltron, un taumier, 
un lâche. 

TAVPiN,qui eft bafané, qui a le 
teint éc les yeux noirs comme 
une taupe. 

Tauser , taxer, toîfer. 

Ta USE, toife. 

Tavelé , tachetc , marqué de pe* 
tites tachas. 



TA Y 

Tavernaige , ou Tavernage ; 

amende à laquelle étoit condam- 
né le tavernier qui débitoit fon 
vin à un prix plus grand que c& 
lui auquel le juge Tavoit taxé. 

Tavoiller : titilUre , chatouiller, 
flatter, carefler. 

Ta Y E , Ta Y ON , grand-pere & grand- 
mère. 

Tayes , tailles , impofitions. 

Ta Y ES , amende qu'en couroient les 
ajournés qui faiioient défaut. 

Taygans, latitude, abbattement. 

Tect , toit : teHum : Ih^ gtfinnt fous 
It teS , ils féjoumerent Ibus le toit. 

Tedieu , qui eft ennuyeux : tttdiofus^ 

Tei , toi , tu : Teifirt Deixj vous fei- 
gneur Dieu. 

Teil , Teile , TiELE, tel , telle : 
talis. 

Teil , ( per ) tellement que. 

Teil , toit de maifon : Por recouvem 
lou grant teil de lour eglixe , pour 
remettre une couverture à leur 
églife. 

Teilleue, aflîette de bois. 

Teincher, toucher : tangcre. 

Telon , une lyre. 

Teltre , un coteau , un tertre. 

Tem peste, gâté, détruit par Fo- 
rage. 

TtMPiER , tempête. 

Temporalitly , revenu temporel, 
autorité princiere ou fuzeraine , 
&c , d'un eccléûaftique. Vie eft le 
centre de la temporalité de l'é- 

vêque 



\ 



' TEK 

vôqne de Metz : voyez l'Hlftoire 
de cette ville. 

Tencier , tancer , coitiger. 

Tencieres , un querelleur , qui n'aî- 
ûie qu'à critiquer , qu'à gronder, 

Tençon, ou Tenson^ querelles, 
gronderies. 

Tenci5, un peu : tantutum^ tanùtium* 

Tencis poc , fi peu que rien. 

Tenancier, détenteur. 

Tenant AI RE , celui qui tient un hé* 
rîtage à titre de^baiU 

Tendeurs de haut chemin , vo- 
leurs de grands chemins. 

Tendre SUR quelqu'un, lui ten- 
dre des pièges, en vouloir à fà vie, 
le guetter à cet effet. 

Tenement , métairie dépendante 
d'une leigneurie. 

Tenement , poffeffion , héritage 
qu^on détient , dont on )ouit. 

Tenement, ( biens de noble) bicris 
poffédés noblement. 

Tenementier, détenteur. 

Tenivier, tenir , obferver : Et cil 
ne nnivict ces convenances , 6c s'il 
n'obfervoit pas ces conventions. 

Tentée , mince , délicat : tenue^ 

Tenne , querelle , tance , tenfon. 

Tei^^ner , fetiguer , ne pas laifler de 
repos , faire maigrir à force de 
mauvais traitements & de travaft. 

Ténor , ( le ) le détenteur du bien 
dautrui. 

Tenour , teneur , ce qui eft conter 
nu de mot à mot dans un écrit. 

Tenour 9 audience au palais , féance 



TER 5îj 

de magiftrats pour entendre les 
caufes ,• voyez Vanter. 

Tennour , tanneur. 

Tensement , redevance qui fe 
payoit tant fur les maifons que fur 
les héritages. 

Tensons , vieux poëmes de ce nom. 

Tentiveux , un gourmand , qui efl; 
trop avide du boire &du mangen 

Tenu et obligé is mains de 
quelqu'un , ( être ) lui devoir 
desfommes d'argent. 

Tergier , tarder : Itterglei , il tar- 
doit._ 

Ter MAILLET y ancien ornement de 
fenimes. 

Termes , thermes , bâtiments an»» 
pques, deftinés à fe baigner. 

Terminaire , religieux mendiant 
auquel on afligne certain nombre 
de villages., pour y jprêcber & y 
quêter , avec défenle de franchir 
cette efpece d'enceinte^ ce terme ^ 

• ces limites. 

TERMINE , le terme auquel on doit 
payer jou./aire quelque autre cho* 
fe : Souldre a dpux urmines , payer 
à deux termes , fatisfaire en deux 

' ■ ■ ■ 

paiements. 
Termui^ons, forte d'anciens foldats; 

Terrageau , feigneur auquel ap- 
partient le champart ou terrage. 

Terrager 9 lever te champart ou 
terrage. 

Terraîge , terrage , redevance an- 
nuelle qui fe paie en nature fur l«t 
fruits que la terre a produits. Q^and 
il tient lieu du cens ^ îl eft feig^eu- 

Kkkk 



3J4 TES 

liai ; lorfqu'il eft dû à un autre 
qu'au feigneur, il n'eft proprement 
qu'une rente foncière. Ce droit eft 
le même que ce que Ton appelle 
en quelques lieux , champart , ou 
agritr. 

TeRRAIGIER^ celui quia droit de 
terrage. 

Terre à années , terre laîffêe à 
bail pour plus de neuf ans* 

Terre grade , terre dont les limi- 
tes ne font pas certaines 9 qui font 
à aborner , & en litige à cet égard. 

Terre neuve , T faire ) lalffer à nou- 
veau bail un héritage réuni à la 
feîgneurîe par croifément; 

Xesir , fe taire : // falt^ tejir ^ il faut 
garder le iilence. 

Tes , tel : Tes qui tancictfuU tancîct » 
tel qui fc mêle, de tancer tes au- 
tres, eft fouycnt tancé lui-même* 

Tesmojgneir , attefter en ju4ice 
& par ferment. 

Tessons, o« Tachons, blaireaux. 

Testament inofficieux , par le- 
" quel Théritier légitime eft deshé* 
rite fans raifons, 

TE2>TAMENtEiR;fairefon tefiament^ 
tefter. 

Testes , teftons, ancienne monnoie 

d'argent, qui n'a prefqueplus de 

' cours qu'en Italie. Ils ont varié de 

{>rix à proportion de la valeur de 
'argent. Lorfqu'on en fabriqua en 
France pour la première fois , fous 
Louis XII , le tefte ou tefton ne 
valoit que 10 fols; il en valut en- 
. , lut enuiite i\x U lorfqu'il çefta . 






TEU 

en Eranœ d'être reçu dans le com- 
merce , il étoit hauffë jufqu'à 1 9 
fols 6 deniers : à peu près au tiers 
de l'écu de 60 fols. Cette monnoie- 
fut appellée telles^ ou ufions ^ à 
caufe qu'ils avoient une tête pour, 
empreinte. 

Testes-cou VERTES ^foldats armés 
de cafques. 

Testes , ( deniers dés ) la capitation 

3ui (e le voit fur ceux qui entroieni 
ans une ville : Adonq furent mis 
jus /es deniers des tejies y. alors on 
abolit cette capitation. 

Testifier , tefter , faire fon tefta^» 
ment. 

Testonner, peîpier les cheveux ^ . 
les frifèr , les arranger avec foin.. 

Teste sur le chevet , ( avoir la ) 
être menacé d'une mort prochai- 
ne, par une maladie qui conduit 
en effet au tombeau. 

Teul, w Teuix , tels : taies : Teulx 
hons^ tels hommes. 

Teullerie, tuilerie. 

Teuton IQUE , ( langue ) langue des 
ancieos Teutons ,Jaquelle a beau- 
coup influé fur celle des Allemands 
aâuels , des François , des Saxons> 
des Danois, des Normands, des 
Anglois , &c. Ungua Teutonica ve^ 
tus. On l*appelle autrement Tudef: 
que : voyez ce mot. 

Texerant , tiflerant ; textor^ 
•Tey, tel. 
THf lE , tante. 
THEioN,oncJe. 
Therique, théorie.. 



c 



THTO 

Thiaxe, la langue Tudefque on AF- 
. lemande. 

ThiedRi, Thierry : Tlieodorus , TktO' 
dtricus. 

Thier , ( a ) au tiers , au tiers franc* 

Thier Jor, (Iou) le 3e. jour. 

Thiereresse, vigne laifTéë au tiers 
^ franc. 

Thiois , texte d'un écrit : //«/w, Tan" 
cienae*langue Teutonîque. 

Thiou, Tkiodulphe^ nom d'homme; 
Thtodulphus. 

Thomes , Thomas , nom- propre 
d'homme : Thomas. 

Thonnieu, droit ou gabelle qui (e 
paie au.duc de Bouillon fur craque 
tonneau o\i poinçon de vin ou au- 
tre breuvage vendu en gros , ou 
qui fe tranfporte : voyez Tonneu. 

Thorai, taureau, le mâle de la va- 
che : taUruS. 

Thorie , genifle , jeune vache. . 

Thouiller , troubler , mélanger : 

turhart. 

THRiNGLE^le fommet , le faite de 
quelque chofe , le couronnement, 

THRONC^letronc d'unarbre ; truncus. 

Thronce , le corps d'un gros arbre 
coupé 9 & dépouillé de fer bran- 
ches. 

Thum, maifon. 

Tl 9 tes : tui : Ti thtits yti thcîonSjtts 
tantes , tes oncles. 

Tieble , rucher , lieu abrité où l'on 
place les ruches d'abeilles. 

TiENNETTE ^TlENNON, EtltnnMt , 

nom de fille : Su^hana^ 



TIET jij 

TiENNOT, petit Etienne j nom que 
l'on donne aux petits garçons.- 

TiENSiT , il tint ; unuîe. 

TiERÇAIRE , TiERCIAIRE , TiERi- 

TlAiRE^qui eft d'un tiers-ordre, 

tels que ceux de St. Dominique » 

des carmes ^ de St. François y &c« 

T1ERE9 ou TifiiRE, place , rang : ordà. 

TiE^SAiGEy tierçage , la troifieme 

Î>artie des biens d'un défiin;t , que 
e curé de fa paroiiTe exigeoit au* 
trefois en certains lieux , pour Iim 
donner la fépulture. Ce tierçage 
fut enfuite réduit au neuvième, 
puis aboli. 

Tiers de sou y forte de mpnnoie 
d'or , du temps des premiers rois 
de France , laquelle avoit pour em- 
preinte la tête de Merovée , or.-- 
née d'un diadème perlé. 

TiESTE,(la) la fête- 

TiEUL, tel :/a/i5. 

TlEULE , tuile : tegula: 
TiEULEMENT ,. tellement : taltier j. 
Jicy ita, 

TjiEUXTE , texte : textus , contextus. 

TiEX , tel , tels : talis , taies. 

TiFfC, ajufiement. 

TiFFÉ, ajufté^orné.^ 

TiFFER , orner , attifFer.^ 

TiGENS, efpece de bas. 

TiGNE , teigne , gale qui vient à \b' 
tête , & qui s'y attache. 

TiGNERiE , hôpital où Tônrfe panfe^ 
que des teigneux. 

TiL., un tilleul, tHia: Item^un uil 
ou une telle : talis., . 



-3i6 TIN 

Timbre , forte de tambour. 

Timbrer , jou^ du timbre , infiru- 
. ment approchant du tambour. 

TimeÎje y crainte : tanor. 

TiNE , vaifleau à vin : tiaid ^ de-là 
vient tonne y tonneau. 

TiNEL , lieu où mangent les gens 

' de la fuite des princes , des rois , 

des grairds feignreurs ; c'étoit dans 

la cour d*un prince la falle du 

commun. 

'^INELETTE , tinette , petit vaifleau 
fait de douves , & plus étroit ^ar 
en bas que par en haut , qui iert 
à donner la rafourée aux vaches ^ 
à garder du beurre falé ^ &c 

TiNTiON y manutention ^ conferva- 
tion. 

TiPHAiNE, répiphanie , la fête des 

rois : ipiphania. 

TiPHER , voyez Tiffe. 

TiQUETTE , taie * d'oreiller ^ linge 
qui fert à le couvrir. 

TiRAiGE , tirage , l'aâion de rirer. 

Tiret AINE , forte de droguet , de 
drap grofliérement tiffu ^ moitié 
laine ^ moitié fil. 

TissiR , tiiTer , former un tiflcu 

TiSTRE , faire de la toile , du drap 
ou des étoffesfiu'unmétier : /e:r^re; 
de-là les mots tijfuy tiffcrandy iifit^ 
nis j étoffe tiflfue. 

'Titan , ennemi puiflant , formida- 
ble 9 difficile à vaincre. 

TiTELLE , titre , infcription , ce que 
l'on met au defius d'une chofe 
pour la faire connoître. 

TuLiER^ tifleiand ittxtou 



TOL 

Toc A., un fournoîs ^ un homme 
capable de frapper lorfqu'on j 
penfe le moins. 

Toc A NE , vin doux. 

TocQUÉ , ( bled ) bled dont répt 
eft rabougri , & ne porte rien. 

Toilette , une pièce de drap ou 
d'étoffe quelconque. 

Toller , anéantir 9 détruire : tollcru^ 

ToLLEiR , vendre y débiter. 

Tollir , ôter : ToUir U droit y Te^ 
facer y l'annuUer. 

ToLDRE y Théodore , nom propre 
d'homme : TJuodorus^ 

TpLLART , un bourreau j de tolUrtm 

ToLUEu , ou TouLiEu , tribut , ou 
droit de péage ; ce mot , de même 
que celui de maltou qu'on de vroit 
écrire naUnoUe , vient du verbe 
toUerCf 

ToLS , ou ToLLU , ce qui eft 6të^ 
enlevé : Fuirent lours drciu^ héri^ 
taiges tollus yXtwTs jufles 6c légiti- 
mes héritages leur furent ôtés^ 
enlevés : Jublata. 

ToLVE 9 vol I rapine , larcin : de 
tollir. 

ToLTURE , raûion d'ôter , levée i 
impôt fur le peuple. 

Tombes , marteaux dé fer pour 
faire tomber ou abattre quelque 
chofe. 

ToMBiR , faire du bruit , réfonner.' 

Tombissement , bruits fburds tek 
[u'en procurent un tremblement 
le terre , l'approche d'un corps 
de cavalerie y drc. 

ToNAIGE» TOLAlG£9 GrOSSELAI* 

CE 9 



3; 



I 



TON 

CE, droits qui s'exîgeoîentfurles 
amaileurs de paillettes ou paillol- 
les d'or dans les rivières 6c mon- 
tagnes. 

ToNDAiGEON , tondaille, Taôion 
ou le temps de tondre les moutons. 
C'étoit chez les anciens une occa- 
ûon de réjouiflance. 

ToNDOisoN y c'eft le même que 

TONOAILLE. 

TONLibU , impoiîtion , tribut en 
général , de eolontum qu'on a dit 

Ç>ur ttlontum , ou ulonium : voyez 
ONNEU. 

ToNLiEU 9 droit feigneurial fur di- 
verles marchandilès. 

Tonnage » droit qui fe paie fur 
chaque tonneau de marchandifes 
qui i'e voiturent par terre ou par 
^au. Ceft le droit de tonneau y qui 
fe levé aux douanes. 

Tonnelet , forte de jupons fin- 
guliers d*un habit antique ; on 
s'en (err encore dans certaines 
tragédies , &c. 

Tonneu , bureau , droitsqu'y paient 
les étrangers : eolontum ^ tclomum 
itloniutn ; d'où Ton a fait d^abord 
tonium 9 puis Ton N EU en le fran- 
cilaat. 

Ton NI EU y droit feigneurial fur les 
tonneaux de vin & fur les autres 
boiflbns. 

ToNNOiRE , tonnerre , bruit éclatant 
caufé par une exhalaifon enflam- 
mée , qui fait effort pour fortir de 
la nuée. 

ToNO^riERS , tonneliers. 



TOQ 317 

TONTICHE 9 Tonton , Tcanncton ^ 
petite Jeanne. 

ToPAKCHiE y petite contrée, petit 
état compofé feulement de quel- 
ques villes ou bourgs , gouvernée 
& poflfédée par un feigneur : to^, 
parchia. 

ToPARQUE , feigneur ou maître 
d'une toparchie : toparcha ; ces 
mots viennent de topos lieu , & 
d^archi gouvernement. 

ToQUè R , frapper , toucher , heurter. 

ToQUET , bonnet d'enfant , diminu- 
tif de toqius , anciens chapeaux 
d'hommes , bonnets ronds , que 
portent encore certains magifîrats ^ 
&c ; on l'appelloit aufli torque. 

ToR , ou ToKAi , taureau, le mâle 
de la vache : taurus. 

ToRAiGE, ou TORAGE, droit de 
tour que les prifonniers payoient 
autrefois au tourier ou geôlier : 
toragium , turragium : il vient de 
iurris , tour. 

ToR AILLE, lieu public defiiné à 
faire fécher les grains. 

ToRCES, torches, flambeaux. . 

ToRCis, entre-las, chofe entrelaf- 
fée. 

ToRDiON, contorfion lafcive, in- 
décente. 

TORELLE , lieu à fécher le grain : il 
vient de même que Toraille , du 
verbe torrert. 

Torfaits , dommages caufés au 
prochain. Les anciens mettoient 
ordinairement dans leurs tefta- 

Lin 



3i8 TOR 

mentSy qu^au préalable ^ on ré- 
pareroit leurs Torfiits. 

ToRMENTE , tempête. 

ToRNAiRE , convenir , arrêter quel- 
que chofe. 

TORNÉEMENT, OU TOURNEI , Tour- 

noi. On appelloit ainfi, dans le 
temps que regnoit Tancienne che- 
valerie, toutes fortes de courfes 
& de combats militaires qui fe fài- 
foient conformément à certaines 
règles , entre pluiieurs chevaliers 
& leurs écuyers , par divertiffe- 
ment & par galanterie. On nom- 
moit jojlts , Ht^ combats fingu- 
liers qui fe falfoient dans les tour- 
nois ahomme à homme avec la 
Tance, ou la dague; ces joutes 
ëtoient ordinairement une partie 
des tournois. 

La veille des tournois étoit an- 
noncée , dès le jour qui la précé- 
doit, par les proclamations des 
officiers d'armes. Les chevaliers , 
qui dévoient combattre, venoient 
aufli viiiter la place deftinée pour 
les joutes : » Si venoit devant eux 
>>un herault qui crioit tout en 
y> hault , feigneurs chevaliers , de- 
»» main aurez la veille du tournoi , 
w ou proueffe fera vendue & ache- 
>» tée au fer & à l'acier «» 

On folemnifoit cette veille des 
tournois par des efpeces de jou- 
les appellées tantôt tjfais , ou 
éprouves y iprtuvtSy tantôt Us v/- 
pns du tournoi , & quelquefois tf* 
cri/nUj c'eft -à-dire, efcrim$j où 
les écuyers s'eflay oient tes uns 
contre les autres ^ avec des armes 



TOR 

plus légères à porter & plier aî*^ 
fées à manier que celles des che- 
valiers , plus faciles à rompre ^ 
& moins dangereufes pour ceux 
qu'elles bleflbient rc'étoit le pré- 
lude du fpeâacle nommé U grand 
tournoi y la maUrt iprouvt , que les 
plus braves & les plus adroits che- 
valiers- dévoient donner le lende- 
main. 

Les dames, oui d'abord s'&- 
toient abftenues d'afllUer aux tour- 
nois par l'horreur de voir répan* 
dre le fang , accoururent bientôt 
à ces barbares fpeâades ^ar l'in- 
clination encore plus puiàante qui 
les porte vers tout, ce qui appacr 
tient à la fîngularité, & qui peut 
caufer de l'émotion. 

La carrière , oîi dévoient fe fi- 
gnalerles chevaliers , étoit envi- 
ronnée de fuperbes échafàuds^ 
conftruits en forme de tours , & 
partagés en loges & en gradins , 
pour placer les perfonnes diftin* 
guées. 

La richeflfe des étoffes & des 
pierreries rele voit l'éclat du fpec- 
tacle. Le bruit des Êmfares an- 
nonçoit l'arrivée des chevaliers, 
magnifiquement équipés, fuivis 
de leurs écuyers > tous à cheval: 

Après ces préparatifs , on fe 
battoit d'abord feul à feul , puis 
troupe contre troupe. Le combat 
fini , les arbitres adjugeoient le 
prix au meilleur chevalier mieux 
frappant d^épie. C^s grofliéretés 
barbares étoient le divertiflement 
ordinaire dans les 1.3 âc 14e. fie- 



TOR 

cîîer Henri II en flit la v'ôime en 
ï 5 5.9. Henri de Bourbon - Mont- 
penfier y périt d'une chute de 
cheval 9 l'année fui vante 1560. 
Ces fuueftes tournois ce&rent 
alors en France. 

ToRREt AGE, redevance ^ ou droit 

. qui fe paie au maître de la to- 

râilie , ou torelle ^ par ceux qui 

y font fécher leurs grains : iorrc" 

lagium. 

ToRRiFiER, griller, rôtir: torrcfa- 
cm. 

ToROis y petite bougie tortillée, 

ToRSFAiT , forfait. 

ToRSEY , trompé , abufé, qui prend 
un mauvais parti. 

TORSIORS , toujours : A torjiors , à 
toujours» 

ToRSONiERE, injuile, qui tient à 
tort le bien d'autrui. 

ToRSURE , torture , çêne, quefiion , 
tourment qu'on Êot founrir à un 
accufé : tortura. 

Tort, détourné de fon chemin : 
Jl fc fufi tort , il fe fut détourné : 
llfêfuR avant tort Jtunt dtnut titut , 
il fe ^roit plutôt détourné de fon 
chemin d'une demi*lieue. 

ToRTE-BANDE, efpece d'étoffe au- 
trefois en ufage. 

ToRTEis, ou Teurtis, torches , 
flambeaux. 

T.ORTis , torches , flambeaux tors , 
ainfi nommés, parce qu'ils font 
entortillés : tartis ardcnsj torches 

• allumées. ' 

ToRTORCLLE , ancienne machine 



TOT 315^ 

de guerre pour lancer des pier- 
res : tortorcUa. 

Tortue , autre ancienne machine 
militaire dont on fe fervoit pour 
miner , & pour battre les places. 

Torturer , donner la queflion ^ 
mettre à la torture. 

Tos , tout , tous : A tas le commun , 
à toute la communauté : A tos jours 
maixyk toujours, pour toujours 
à l'avenir : A tos le jor , tout le 
your. 

TosJORS, toujours ifemperi TosU 
jor , toute la journée. 

TosQÛAiN , Tofcan , qui eft de la 
Tofcane. 

Tôt , tout : totum : A tôt pranre & 
a tôt laver , à tout prendre & à 
tout laifTer. 

ToTAiGE, ou ToTAGE, fe totaI,la 
totaHté. 

TouAiLLE , toballe , nappe d'autel : 
de toraly ou t orale j qui, origr'* 
nairement, fignifie le tapis, ou la 
nappe qui fe mettoit fur le lieu 
où l'on mangeoit , ce que les 
Romains appelloient thorus. 

Tou AILLE, efliiie-^main. Il y a d'or^ 
dinaire , des touailles près des ré^ 
feâoires des moinesr 

TouAiLLON , une ferviete. 

TouDis , toujours ^ tout le joxir i 
tota iHe. 

TouDRE, ou TouLDîRE, ôter, pren- 
dre , vôlcr , de toUere : Se il arri* 
voit que . une' lierre eujl emBlé àucu" 
' ne chofe-y & cil qui la ckofeferoit 
la touffit au lanvn fens jufiichc y & 



j20 T O U 

U lune nqucrroii a cfin nftfis ou 
rcfaxisj avani touiil U rc/ijiroit^ 
ûxxn voleur a pris quelque chofe, 
& que celui à qui elle appartient 
la reprenne au larron fans le con- 
cours de la juftice; en ce cas , fi 
le voleur requeroit qu'elle lui 
fut reftituée, il fàudroit, avant 
toute procédure, la lui rendre. 

Touiller , mêler confufément y 
mettre fans fus deflbus. 

TouiLLON, ou T0UÏON9 un tor* 
chon. 

Toujours mais, (a) pour tou- 
jours , incommutablement. 

TouLLON , un vieil habit ^ une man- 
dille. 

JOULT, (en) on vole, on ôte: 
Quant Un touU , quand on vole , 
qu'on fait le métier de voleur, 

ToUNAiR, tonnerre : r^/zi/rtf, 

TouNAY , tonneau : doUum, 

ToupiER, TouPiR, Toupiller, 

tournailler, allçr & venir comme 
une toupie , çUùis i|ne maiiba fans 
y rien faire. 

Tourbe , ou Tourbls i luria , 
troupe I aflfemblce de perfonn^. 

TOURC,^0 TUHQ, monnoîe d'ar^ 
gent , valant environ 1 8 (om de 

France. 

Tou R cioN , extorfion. ' 

TouRDioN, ou Stuurdiok, mou- 
vement du corps qui lui fait faire 
plufieurs contoriions, tournaille- 
inents & culbutes. 

Tourier, geôlier 9 garde des pri- 
fonS|destourSt 



T OU 

TOURIM, forte de danfe antîquej 
TouRNANS,(les) voyez Pie-cor- 

NIUl. 

Tourner suRETi, donner des af- 
furances iiiffifantes. 

Tournes , mife du tout en com« 
mun 9 bourfe déliée, pour un par- 
taee de biens entre enfants , ou 
héritiers quelconques, 

TouRNEUx, tournois , petite mon* 
noie valant un denier : il y avok 
des gros tournois , des doubles 
tournois , des deniers tournois, XJa 
double - tournois étoit deux de- 
niers. Le nom de tournois vient 
à cette monnoie de ce qu'elle (e 
battoit à Tours. Elle étoit plus 
^ib'e, d\m cinquième , que celle 
de Paris. \\ fe dit maintenant des 
livres valant xo tous , à la diffé^ 
rence des livres Parifis qui en va- 
loient 15. On le dit de même du 
fou valant i z deniers , à la dif- 
férence des fous Parifis qui en 
val oient 15. Dans le fiyledes no* 
fatres& du palais , les mots livra 
Tournais^ fous Tournoie , douhU 
Tournois font encore en ufàge. 

TouROiR , tournoyer , roder , tour- 
ner plufieurs fois autour de quel- 
que lieu. 

TouROVE , ou TouRNEis , pontr 
levis , pom tournant. 

Tou R R A K ^ geler de iiroid. 

TouKRiON , petite tour ^ tourelle^ 
.tournelle : tttrricuU. 

TouRTAi, tourteau, petit pRÛibisy 
fait en rond« 

TOURTEL f 



TOU 

TouRTEL , étourdiflement. 

TouscHAiGE , ou Touche , bois , 
ou bofquçt oui eft pour i'embelif- 

, fement d'un lieu y l'oraeinent d'un 
château , &c. 

TouSE , une bonne & fidelle amie , 
une amante. 

TousE , un jars , une oie : anftr. 

TousiAUX , TousiAVS, jeune hom- 
me, jeune amant. 

T oussiR 9 TolLir , ôter , enlever , 
reprendre de force. 

Tous«us 9 la généralité des biens : 
Obliger fon iouS'USj afleoir une hy- 
pothèque générale fur tous tes 
biens. 

TousxuLES 9 toute forte de toiles , 
tout ce qui fe fait chez le tifierand : 
Omm tixiU. 

Tout , Qa ) avec : Nt a tout Uy , ni 
avec lui : Etout a la même fignifî- 
cation. 

Tout a pont , ou tout on point , 

au point précis, au moment qu'il 
eft néceiUdre , qu'on peut deûrer. 

Tout un , tout égal ^ uniforme en 
tout point. 

Tout quant que , tout ce que. 

Tout faire et tout prendre , 
engagement pour tout faire 6c tout 
prendre , avec droit de jouir des 
fruits de l'immeuble engagé , fans 
en faire état Air le capital de la 
créance , 6c à charge de l'entrete- 
nir de toutes réparations. 

Tou+es voies , toutefois, le pre- 
mier vaudroit mieux j, mais l'ufage 
l'a emporté. 



TRA 311 

TouzÉ , tondu , rafé : tonfus, 

Touzelle , où ToussELLE, forte de 
froment dont l'épi n'a point de 
barbe , & qui renferme un grain 
plus gros que le froment ordinaire* 

Toxique , poifon. 

ToYEN, tien, tienne : tuus^tua^tuumi 
de-là les mots mitoyen , mot^yen, 

Trabans, hallebardiers , foldats ar-* 
mes de hallebardes. 

Trac , la trace & la pifte des bêtes : 
Item , fallure d'un cheval , d'un 
mulet , &c. 

Trafiqueur , marchand , négo- 
ciant. 

Traictis, Traitis ,TREiTi$,mar 
niable , doux. 

Train , ( du ) de la paille. 

Trainaige ou Traînage , droit 

feigneurial qui fe levé fur les vins 
St autres breuvages, 

TRAiNE-RAPiEREybretteur, ferrail- 
leur y qui cherche fans cefle des 
querelles. 

Traire , fe réclamer, fe déclarer; 
fe donner : Dans le cas cCun baif^ 
tan , on ne pooitfe traire , fe dire, 
fe réclamer d'un autre paraige que 
le fîen. 

Traire , ( fe We pourvoir par 
devers quetqu un , s adreflfer à lui 
pour avoir juftice de quelque in-. 
]ure , de quelque tort. 

Traire , tirer : Traire une bombarde ^ 
tirer un canon. 

Traire , traduire d*une' langue en 
une autre : yoek ly tieuxte en ro^ 
tuons irain f i\ vouloit traduire le 

M mmm 



321 TRA 

texte ou contexte en langue Ro- 
mance, "^ 

Trait, ( le) le territoire , le finage 
d*un lieu , d'une paroifTe , d'une 
églife. 

Traitable , ( être ) pouvoir être 
traité , être traitable en un tribu- 
nal 9 c'eft pouvoir y être traduit , 
en être jufticiable. 

Traite-foraine, droit qui fe levé 
iur toutes les marchandises qui 
entrent en France , ou qui en 
fortent. 

Traith, un golfe. 

Tr AiTiER , étendue de chemin qu^on 
fait fans fe repofer ; une traite. 

Traiteux , tréteaux fur lefquels 
on pofe les tables , &c. 

Traitfeu, pèle à feu : de trahtrt 

Traitjf , ou Tretis , beau, joli, 
bienfait y atrayant. 

Traitor , ou Traittour , traître, 

de iraditor. 

Traixon , trahifon : Anmair de 
iratxon j Siccu(tr de trahifon. 

Tramer , envoyer , tranfmettre : 
Se U tmptrtrt tramtt fcs lettres a 
monfeignour Cevejque par Jon tntf^ 
faige , fi l'empereur envoyoit fes 
lettres à raonfeigneur Tévêque , 
par fon meflfager , &c. 

Tramois, ou Tremois , mélange 
d'orge & d'avoine,, &c. 

Tramure , trémie de moulin. 

Tramuzer , Tr amezer , Tramet- 
TRE j envoyer^ traniiniettre : tranf- 



TRA 

mittere ; tramer vient de la même 
racine. 

Trancheor, (ung) un pommier. 

Tranchoirs , afliettes de bois. 

Traner, trembler, de là Tes mots 
traunce , tranfe : peur , crainte , 
grande appréhenfion d^un mal 
qu'on croit prochain ; de là égale- 
ment le terme /r^/z/? de froid y &c: 
tremere. 

Transfiner , conduire le bétcdl en 
pâture fur un ban qui ne joint pas 
immédiatement celui où il héber- 
ge , traverfer un autre ban inter-^ 
médiaire. 

Transfreter, aller au delà d'un 
fleuve , d'une rivière ^ pafler ia 
mer : transfntare. 

Transglouter, avaler goulûment. 

Translater , tran^érer , porter 
d'un lieu en un autre. 

Translater , traduire un ouvrage 
en une autre langue. 

Translateur , traduâeur d'un oik 
vrage : traductor^ tranfiator. 

Transmarin, qui eft d'au*delà dfe 
la mer à notre égard. 

Transport, tradition d'un immeu^ 
ble aliéné par devant la juflice dîi 
beu où il çft iitué : tradition ré* 
quife dans le Luxembourg , à Tex* 
ception des aâes reçus par les no- 
taires de France , qui emportent 
cette tradition , fans laquelle la 
propriété demeure à l'aliénant , & 
i'aquéreur n*efl réputé qu'enga-^ 
gifte. On nomme ce tranfport ^ 
muvrc de toi. 



TR A 

Transsuder , filtrer , paffer à tra- 
vers les pores. 

Transsumpt , tranfcrît , copie d'un 
écrit original & authentique. 

Trantaulx , ou Trent AL , un tren- 
tain, une mefle durant trente )o\U'S. 

Traoit , tiroir. 

Trappe : trappa , tromperie , four- 
berie , vol , atrappe. 

Trapusse , trappe , amorce , appas. 

Trau , Tr AUX , Trôs , trous , che- 
mins creux & étroits. 

Travat, cheval marqué de taches 
blanches aux pieds. 

Traversine , ( rue ) rue qui tra- 
. verfe. 

Traveure , ou Travure , grenier 
à foin. 

Traulx , Trals , Trauls , trous , 
fondrières. 

Tr AVOUIL , dévidoir à fil. 

Travouiller, dévider. 

Trayxes, incultes : terres trayxes^ 
terres incultes. 

Trayant , ( créancier ) créancier 
qui faifit , qui s'empare de ce qui 
appartient à ion débiteur. 

Trayer , ( fe ) fe traîner comme 
font les petits enfants. 

Trayon , le bout du pis de la va- 
che , ou d'une chèvre , qu'on pref- 
fe pour en faire f brtir le lait , pour 
la traire. 

Trayot , vaifleau à traire le lait des 
vaches , &c. 

Treceouk 9 ou Trécheur 9 im tref- 



TRE 323 

foir 9 infiniment à treffer les cher 
veux des femmes. 

Trêche, forte de danfe antique. 

Trechie,Tresche,Trescheur; 
une trefie, un tiiTu plat fait de 
petits cordons de fils , de cheveux 
&paflfés l'un fur l'autre. 

Trêcoise , ou Tricou AGE, tenaille 
pour arracher les clous. 

Tref , poutre : trabs. 

Tr EPS , attirails de guerre; tentes^ 
voiles de vaifleaux , &c. : //^ dref- 
feirent leurs trefs devant lou cha* 
tiaulx , ils fe campèrent , drefie- 
rent leurs tentes , arrêtèrent leurs 
voiles devant & en préfence du 
château. 

Treff AU y la fouche de Noël , gros 
morceau de bois , grofTe bûche 
que les gens de village mettent fur 
leur, feu la veille de Noël : terfo^ 
CHS , qui doit durer autant que trois 
autres. 

Tréfoncier, qualité qu'on donne 
aux chanoines de la cathédrale de 
Liège. 

Tréfoyer , un chenet. 

Trejettè , marqué , défigné , qui 
a des traits diftinâifs. 

Treiste , ( la ) la tête : capue. 

Treix, ou Traix , treille : Feigne 
en treix , vigne en treille» 

Treize 9 (l^s) magiftrats de l'an- 
cienne cité de Metz. 

TREiztRiE, état de ces magiftrats* 
voyez VHifioirc de Met^. 

Tkeizeau, cequepefe un gros ^ la 
huitième partie d'une once* 



324 T R E 

TKELytel: iélis. 

Tkélue, vue double, vue trouble 
qui ne voit qu'à demi. 

Trélur , ou Tréluire , voir mal 
une chofe , ne faire que Tentrevoir. 

Trlme, trame : trama. 

Tremail, Tremoy, Tremoye, 
marfage , mélange d*avoine , d'or- 
ge, devefce, &t autres fembla- 
blés menus grains : voyez Tra* 

MOY. 

Trlmaillé , OU Tremeillê , tout 
ce qui eft fait parla trame, ou 
treme , des fi's paffés par la na- 
vette : tels que les gazes y les filets. 

Tremblaison I tremblement : /r<- 
mor. 

Tremef ACTION, tremblement : rre- 

mefaSio* 

Trem ENTER , tourmenter. 

Tremeur , tnmoTy crainte , frayeur, 
épouvante. 

Tremuer , remuer, troubler une 
liqueur. 

Trenqueson, douleurs de bas- ven- 
tre, tranchées. 

Trental , un trentain. 

Trepenser, être penfif: /r^/n, pen- 
fer trop avantapeufement de foi , 
s'en faire accrou"e. 

Treper, paffer le temps, gamba- 
der : de tripudiare. 

Treper , ou Trepiter , fouler aux 
pieds. 

Trepesseir , outrepafler , tranf- 
greffer une ordonnance. 

TuEPETER , agiter , fecouer. 



T R E 

Trépigner , s'agiter , frapper des 
pieds par colère , ou par impatien- 
ce : tripudiarc. 

Trepudier, Tripudier , danfer 
des branles : On trepudia en grand 
joyc & en grani liejfe , on danfa 
dans la plus grande joie , de avec 
la plus parfaite allégrefle. 

Très , ou Tref , tente de guerre : 

untorium. 

Tresacertes, en toute confiauice, 
avec toute fureté. 

Très ANNE, furanné , trop vieux. 

Tresanner , devenir furanné 9 bon 

d'âge. 

Très avelets, arrière-petits en- 
ïznts ; enfants des petits en^ints. 

Trescens, loyer , ou prix d'un 
bail à ferme : il fe dit , fur-tout , 
du produit d'un bail de terres la* 

bourables. 

Trescens , corps de biens que les 
chapitres (éculiers font en ufage 
de laiifer à vie & à qui plus , à 
quelqu'un de leurs nuembres, à 
charge de les entretenir de toutes 
réparations. 

Trescensier , chanoine qui a pris 
un trefcens de fon chapitre. 

Très chambre , ( faire ) jetter des 
urines , vuider des pots de cham- 
bre. 

Trescique , jufques à ce que; 
Treseler : voyez TAisolea. 

Tresfoncer , prendre t^n de très- 
fond , & par là actjuérir la pleine 
& incommutable {propriété d'un 

bien 



TRE 

îbien afluré , ou relevée voyez ces 
mots. 

Tresfoncier , feigneur & proprié- 
taire du fonds des bois qui (ont en 
tiers & danger. 

Tresfoncier , propriétaire d*un 
fonds 9 d'un héritage , par oppo- 
fition à celui qui n'en eîl que Tu- 
fufiiiitier. 

Tresfond , bien en propriété , en 
fonds. 

Tresfond 9 immeuble qui n!a pas 
été acquis pour gagiere dans la 
coutume de Metz , ou qui a per- 
du la nature de gagiere par un 
partage fans claufe de gagiere , ou 
autre chofe faite au contraire. 

Tresfondement -y acquifition de 
la propriété incommutable par le 
moyen des bans de tresfond: 
voyez Ban de tresfond. 

Tresfondre 9 acquérir la propriété 
«fuii bien : Laquelle vigne nous 
avons ireffondus , nous avons ac- 
quife en propre. 

Tresiller, carillonner avec des clo- 
ches : voyez Trisoler. 

Tresquarter^ exploiter des quar- 
tiers f des petites torêts, ainfi mun- 
mées. 

TRis QVE| dès que, }ufque$ à ce 
que. 

Trssrueici » jufqu'ici : vite , accou- 
res ki : ibic riM. 

Tressi, Resci, jufqu^dy iHte ici. 

Tressiaux, jusqu'aux. 
Tressouer I trèfle de cheveux. 



TRE 325 

Trestorner^ retourner 9 tourner ^ 
détourner , tournailler. 

Treslot > Trestor , Trestout, 

TeRTOUT , TOURTOUT , tout : 
omne , iotum. 

TrET ANS , TeRTANT , TOURTANT, 

tout autant. 

Tretor, (ung) un détour. 

Tretorner , fe détourner : voyes 
Trestorner. 

Tretour, fubterfuge» échappatoi* 
re 9 mauvaifes fineflfes dont ufent 
ceux qui ne vont pas droit dans la 
fociété. 

Tretourner , treftorner , fe re- 
muer y fe tourner de côté & d'au^. 
tre, s'agiter. 

Tretoute, Tourtoute, toute 9 
fans exception. 

Tretuit , Tretous ^ Tritous , 
TOURTOUS 9 tous : omnes. 

Treu 9 tribut y fubiide , îrîbutum t^ 
JuU Cefare tant fut preu , ke par 
tout le monde il eut treu^ Jules Céfar 
fut fi grand guerrier 9 qu'il rendit 
tout le monde tributaire* 

Treuf , Treuve , Trouve , trou-i 
vaille , découverte. 

Trevines 9 tr£ves avec l'ennemi. 

ITrévois 9 Tréviriens 9 ceux de 
Trêves. 
Treuque : treuca 9 trêve entre des 
belligérents. 

Trexe 9 ( vigne ) vigne abandon- 
née 9 dont les feps font fans écha* 
las 9 treffés 9 mêl& l'un dans l'autre, 

Trezaine 9 nombre de treize. 

Trezeav y accompagnement de trois 

M n nn 



j2^ TRI 

hommes pour battre du grain ians 
une grange. 

Trezeaux , tas de gerbes qu'on met 
en monceau dans le champ , pour . 
être chargées & comptées com- 
modément par les dimeurs. On 
les a nommé tn^caux parce que 
ces tas étoient compofés de treize 
gerbes dans les lieux où les déci- 
mateurs n'a voient droit de prendre 
que la treizième, comme on les 
nomme discaux , & qu'on met en 
effet , les gerbes par tas de dix, 
dans les endroits où la dime fe 
perçoit à. la dixième. 

Tri , ou TREUCHfi , trois : tria. 

Tri ACLOUR , charlatan qui vend en 
place publique, ou fur un théâtre, 
de la theriaque & autres drogues 
yicieufes , après avoir amuie la 
populace par des bouffonneries. 

Triage , buiflfons ou quartiers* de 
forêts , qui en font la féparation« 
Il fignifie auili la part qu'un fei- 
gneur a dans un bois , féparement 
ces habitants : auquel cas il ne 
peut rien prétendre dans les com- 
munaux,. 

Triaige , choix , triage qu'on iàit 
entre plufieurs chofes , de ce qu'il 
. y a de meilleur. 

Triaires , fantaflins Romains, qui 
étoient armés de piques , de caf^ 
ques & de cuiraffes : triarii. 

Triaverdins , ou Triverdins, 
brigands du doxuieme fiecle , qui 
faccageoient & ruinoient tout , 
fans exception de lieux, fans égard i 
ni d'âge , ni de fexe : triavcrdini \ 



TRI 

Trib ADE : eribaSy femme qUi a un pen- 
chant défordonné pour fon pro* 
pre fexe. 

Triballe , chair de porc frais ,. 
cuite , qui fe vend au marché- 

Tri£ALLER , ébranler , fecouer. 

Tribar , ou Trib AIR , billot, ou 
bâton qu'on met au cou des porcs 
pour les empêcher de pafler au 
travers des haies, & d'aller dans 
les jardins ; & au cou des chiens 
de payfans > powr l^^f ôter la li- 
berté de chafler. En vieux termes 
burlefques il lignifie aufli la mê* 
me chofe que mcntula. 

Tribochs , ( les ) les anciens habi- 
tants de l'Alface : tribocchi., 

Tribock , ancienne machine de 
guerre , forte de trébuchet : tri\ 
Bucttum. 

Triboler , carillonner des cloches. 

Tribouiller , troubler , agiter, 
remuer : Li cutr mt tribouille , lé 
cœur me bat , s'agite y fé tourr 
mente. 

Triboul , tourbillon : turbo» 

Tribouler , troubler : turbare. 

Triboulèt , un fou , un faiféur de 
tours , un homme qui feit rire; 

Triboulxer , affliger, défolèr, caur 
fer des. foins , des embarras. 

Tribu , une des parties dont un 
peuple eft compofé. 

Tribunitienne , ( puiffance ) pou- 
voir , charge , dignhé d'un tribun , 
tribunat; . 

Tricenaire , trentain de prières' 
ou de meflçs pour les morts*. 



TRI 

Tkicennales , refpace de trente 
années , comme les décennales font 

• Tefpace de dix ans , & les vincen- 
nales le cours de vingt ^n$. 

I^RICEPS , qui a trois têtes. 

TftiCHOU , Trichour , tricheur , 
qui trompe au jeu. 

Tricune , Tricunion , ou Tri- 
CLiNiUM , lieu oh mangeoient les 

. anciens ; on lui donnoit ce nom 
à caufe qu'on y dreffoit trois lits 
autour de la table. On mangeoit 
fur ces lits , dont chacun étoit pour 
trois perfonnes. Lorfqu'on met- 
toit plus de trois lits autour de 

. chaque table , ou que ces lits con- 
tenoient plus de trois perfomies y 
c'étoit un extraordinaire. 

Tricol, peau de trois couleurs. 

Tricolor , qui eft de trois couleurs. 

Tricoter , battre quelqu'un avec 
^ un bâton , un tricot. 

Tricouages , tricoifes , tenailles 
pour arracher des clous , &c. 

Jricouse , forte de guêtre faite de 
gros drap , ou de grofTe laine tri- 
cotée. 

Triefves , trêves , fufpenfions d'ar- 
mes , ceiTation d'hoftilité entre 
; deux partis ennemis : treugœ. 

Triens , monnoie oui valoit la troi- 
iieme partie de 1 as : tr'uns. 

Triens y forte d'ancienne taffe dont 
on fe fervoit pour boire. 

Triétérique : ^rieuricus y cfjî com- 
prend trois années , ou qui fe fait 
au bout de trois ans. 

Tiétéride, révolution de 3 années. 



TRI 3:27 

TriGATJdeir, brouiller une affaire. 

Trigaudour , brouillon , ba^gui- 
gneur , qui ne fait que tergiverfer , 
& agit fans franchife dans les af- 
faires. 

Trige : trlgUy char attelé de trois 
chevaux. 

Trigemeau , qui eft né lui troifîe- 
me d'une même couche ,de même 
qu'on nomme tr/gamc celui qui a 
été marié trois fois. 

Trimar, bruit , fracas y tintamare. 

Trimacrésie, troupe de cavaliers 
en marche. 

Trimarkia y trois chevaux de 
bande.. . 

Trimarrisie , troupe de cavalerie 
qui fait du bruit y du trimar. 

Trimasot : voyez Janfes de MaL 

Trimer, marcher fort, aller çà & là. 

Trimeir y étriller quelqu'un , le cor- 
riger à outrance. 

Trimestre , efpace de trois mois : 
Lcprimicr trimtjlrt de f année , font 
les mois "de Janvier , Février , 
Mars : trimcjlrc fpatium, 

Trin y qui eft en trois : trinus. 

Trincaige , ivrogne y débauché : 
ce mot vient de trinquer, boire 
en débauche, en fe provoquant 
l'un l'autre à qui plus plus. 

Trinobantes , ( les ) les anciens 
peuples de la Grande-Bretagne^ 
de 1 Angleterre. 

Trintrin , im mauvais violon. 

TriolainE', traînée, ou longue 
fuite de perfonnes défœuvrées y 
qui fe promènent. 



3i« TRI 

Trioler i aller & venir i fe pro- 
mener 9 perdre fon temps. 

Triolet , ancienne forte de petites 
pièces de poéfie plaifantes & fa- 
tiriques , en forme de rondeaux. 

Triot , affemblée de trois perfon- 
nes qui fe réunijûTent pour fe bien 
divertir entre elles. 

Triot, champ oîi Ton feme du me- 
nu grain pour la troifieme fois 
de fuite. 

Triparti , qui eft divifé en trois : 
tripartitum. 

TripeR 9 ou Tripeir j danfer , fau- 
ter : tripudiare. 

Thipetia,02iTripi, trépied^ forte 
d'uflenfile foutenu de trois pieds: 
tripes. 

TripliQUER : trlplîcarc , donner^ 
fournir une troifieme réponfe à 
quelque plaidoyer , ou écrit. Les 
tripliques étoient ces troifiemes 
réponfes : leur ufage efl abrogé. 

Triplir ^ ou Triplier , plier trois 
fois , mettre de trois doubles : iri^ 
plican. 

Tripout , mélange qu'on fait en 
brouillant plufieurs chofes en- 
femble:ce qu'on nomme popu- 
lairement tripotage. 

Tripudîer , danfer : trlpuiiart : Ly 
garcUIes amtm tripudicir avefques 
Ul gûTotrion^y les jeunes filles ai- 
ment bien de danfer avec les 
feunes garçons. 

Triquehousss , çu TrkxjuMj 
iorte d'anciennes guêtres pour fe 



I 



TRI 

garantir des boues & de la pluie : 
lum ^ de grands bas de bottes. 

Triquenique , affaire de rien , qui 
ne vaut pas la peine d'en parler ^ 
vétille , querelle fans fujet. 

Triquoise , inffa-ument de guerre i 
aâuellement inconnu. 

Trirème^ efpece de galère à trois 
rangs de rames. 

Tris AGION , hymne où le mot Saint 
eu répété trois fois : Saint , faint , 
faim tfi Ufàgntur Dieu des armiiSi 
SanSus , fanSus ^fanBus Dominus 
Dtus Sabaotlu De ces mots , 
l'églife a fbimé un autre trijagion 
eu on chante dans l'églife latine 
Seulement le jour du vendredi- 
faint , avant Fadoration de la 
croix , en Latin & en Grec. Ce 
dernier efl d'un ufage journalier 
chez les Grecs qui le répètent fou* 
vent 9 non-^feulemeiit dans Toffice, 
mais encore dans leurs prières 
particulières. 

Trisarchie : trifarchia y gouver- 
nement confié à trois perfbnnes, 
un triumvirat. 

Trisection, divifion, partage d'une 
chofe en^trois parties. 

Trisoler j carillonner , comme û 
l'on difoit trijonna , fonner avec 
trois cloches , fonner folemnelle- 
ment avec mefure & accord , pour 
honorer une fôte. Cette efpece de 
mufique fe fàifoit anciennement 
avec quatre doches : d'où Von a 
£dt d abord fuadnUonntr , puis 
carillonner ; dans les lieux où l'on 

n'a employé à cela que trois clo- 
ches 



TR O 

ches, on a dit Trisoler , Tré- 

SILLER) TrIBOLER , TRiSELER , 

& par ces mots on entend CarU- 
lonntr. 
Trispaste, machine à trois poulies: 

trifpoJèoSm 
Tristeir , rendre trille , chagriner. 
Trit , la ville dTJtrecht. 

Trive , trêve avec Tennemi. 

Trivium , on nommoit ainii dans 
Tonzieme fiecle, le premier cours 
d'études , qui comprenoitia gram- 
maire, la rhétorique & la dia- 
leâique. Le deuxième cours , qui 
embraflbit les quatre autres facul- 
tés , ou arts libéraux , s'appelloit 
{^uadruvium : voyez VHifioirt de 
Met[ , Tome II , page 137. De là 
vient le mot trivial^ pour figni£er 
ime chofe commune » qui n a rien 
de relevé , qui eft dans la bouche 
de tout le monde* 

Triviaus 9 ce qui a été dit de ceux 
qui n*ont pas fini leurs études , 
Guî n'ont rait que le trivium , qui 
évent peu de chofe , ou de ceux 
qui ne favent que ce que tout le 
monde fait , ce qui s'apprend fur 
les places , aux nalles , en lieu 
public : in trivio ; trivialité , tri^ 
vialcmtnt y ont la même origine. 

Tri voi e , triviaire , place où trois 
chemins , trois voies aboutirent : 
triviurrim" 

Triumphe , réjouiflance , magnifi- 
cence: triumphus. 

Troaille , trouvaille : cpaphc , in* 
vtmio^ 



TRO 317 

Troie , ou Trouie , une truie. 

Tromper la retraite , la cor- 
ner , la fonner. 

Tronce , gros & long tronc d'ar- 
bre ébranché , & coupé aux deux 
bouts. 

Trond j ou Tron 9 nom propre 
d'homme , en Latin Trudo y Tru- 
don , que nous appelions Saint* 
Tron I & les Flamands Saint* 
Truyen , célèbre dans VHiJloirc dt 
Mct[. Il étoit un des plus nobles & 
des plus riches d'entre les Francs ^ 
il donna des biens confidérables à 
la cathédrale de Metz, où il fit 
fes études , renonça au monde &: 
fonda la célèbre abbaye de fon 
nom en Hasbaye , en un lieu nom- 
mé Sarchin , Sarchinium , aujour* 
d'hui Kerkum, 

Trop AI, ou Troupai, troupeau 
de brebis & de moutons. 

Trope, troupe d'hommes ou d'à** 
nimaux qui font aflemblés, ou qui 
marchent de compagnie. 

Tropologique, fens figiuré. 

Tros 9 tours : turres : Lys tros dou 
chaifiiaulx , les tours du château. 

Tros , tronçon , morceau de quel» 
que chofe. 

Trossel , trouffeau , bardes qu'une 
mère donne à fa fille foit en la 
mariant , foit en la faifant religieux 
fe , outre la dote convenue. C'eft 
ce qui s'appelle paraphtmc , yir- 
pautyfurpoÛy trouffcau. 

Trosque , jufques-là. 

Troubadours, anciens poètes Pro« 
vençaux. 

Oooo 



328 T R U 

Troubation , trouble , tumulte : 

turhatio., 
Troudeler , tournailler ^troubler, 

faire vacarme. 

Trouille y menu engin de pêche. 

Trousses , anciennes culottes , ou 
haut-de-chaufles du feizieme fie- 
cle : bracca. 

Troussel de bled , taîfleau y amas 
de bled , ou grains , en gerbes. 

Tboussoire , ancienne robe Ro- 
maine : toga : hem , ihftnmient 
à relever les mouftaches* 

Trout ,' ou Trau , un trou.- 

Trouvère , un faifeur de chanfons. 

Trou VERRES^ ou Trouvevrs, les 
anciens poètes François. 

Trouveor , trouveur , inventeur 
de nouvelles, de £àh\es ou fabliaux 
c}ue les anciens ménétriers alloient 
chanter chez les grands. 

Tru f Truage , ftribut , fubiide , 
impôt. 

Trualté , gueuferie, mendicité, 
fainéantife. 

Truand, vagabond, vaurien, men- 
diant , qui gueufe par fainéantife. 

Truandaille , troupe de gueux 
qui mendioient par fainéantife. 

Truander, mendier, gueufer, foi- 
re le fainéant. 

Truanger, traiter trop durement , 
gourmanden 

Tru AUX , filets à pêcher. 

Truaux , forte de mefure de grain , 
qui tient un boiiTeau. 

Trucher 9 mendier y gueufer. 



TRU 

Truchour , trucheur, qui gueufe^ 
qui mendie. 

Truculent, brutal, cruel , vio* 
lent : trucuhntus. 

Trudaine , fblie, ineptie , moquer 
rie. 

Truqents 9 fainéants , mendiants» 

True , trêve : trcuga. 

True , truie : porca^ 

Truever , trouver : S\l lou enuye^ 
s'il le trouve. 

Truffe., rufe , tromperie : irupha. 

Truffer , railler, moquer: Se fol 
vos truffe , ii un fou fe moque de 
vous. 

Tru FFLE, bombance, régal, feftio«: 

Truhtine, au^ Seigneur : Domino. 

Truie, trêve : armiftitium , trcuga: 
Ne ne doient brifeir lys truies k il^ 
ont affonm jureisy & ne doivent 
pas rompre les trêves qu'ils ont 
jurées enfemble. 

Truillié, (être bien) être bien 
maltraité , bien étrillé : on dit 
Strullé dans quelques endroits.. 

Truir , trouver : invenire. 

Trulée, jattée de bierre< dans- la- 
quelle on émie du pain qii*on 
laiffe tremper , & qu on. mange 
en guife de foupe« 

Trulle , ou Trullum^, dôme : on 

appelle Coneiiium in truUo y celui 
Conftantinople de 88b , parce- 
qu'il fe tint dans le dôme du par 
lais de cette ville. 

Trupelu , enjoué., plaifant ,^ qut 
a le mot pour rire.. 






TUL 

Trupygneis , trépignement : w- 

pidium. 

Truques , pommes de terre , topi- 
namboux. 

Truves , trêve : AlUir querrc truves^ 
aller demander trêve aux enne- 
mis. 

Tu, tilleul : tiiia : Dc^ou lou tUj 
fous le tilleul. 

TuDESQUfi 9. ce qui appartient en 
général aux anckns Allemands : 
Tcutonicum. 

TwDESQUE , ( langue ) langue des 
anciens Allemands , ou Teutons : 
lingttA vêtus Tcutonïca , qui étoit 
bien différente de l'Allemand mo- 
derne. Au commencement du IX 
fiecle , on parloit encore deux 
langues différentes en France; 
favoir la Romance y autrement, la 
Romaine ' rujiique y compofée de 
l'ancien Cette , & du Latin que 
les Romains avoient apporté en 
Gaule ; & la Tudefque , dont il s'a- 
git , que les Francs & les autres 
Germains y avoient apportée à 
leur tour , en s'en rendant 
maîtres. 

TuFFE , houppe , couronne : de 
tifer , orner , ajufter. 

TuiT, touts : Ttdt douSy tous deux : 
Très mit , tous fans exception : 
Tuit U mutble feront a Faîfniy 
tous les meubles appartiendront 
à l'ainé : Saichent tuit ki^ foit con- 
nu à tous que : Ce orent bien^ tuit 
ciji hons , tous ces hommes en- 
tendent bien cela. 

TuiTiOM ^ garde , proteâion : tuitio. 



TuLE, Entule, c'eft une injure, 
un mot dont on fe fervoit pour 
injurier quelqu'un , comme fi Ton 
eut dit co^in , ou coquine» 

TuMBER, danfer, fauter, s'élever 
en l'air & retomber fur £^s pieds. 

TuMBERESSE , danfeufe. 
TuMER , tomber : Lou teâ- ejl tU" 
mi\ le toit efl tombé. 

TuMEREL , tombereau , charrette 
faite en forme de caiffe, qui fert 
à tranfporter du fable , des boues, 
.&c. 

TuMULTUER : mmultuari , faire ta- 
• page , du tumulte , exciter du 
trouble. 

TuNiCELLE : tunicellaj petite tuni- 
que : la tunique étoit une efpece 
de vefle , habit de defTous , que 
portoient les anciens ,. tant à Ro- 
me qu'en Orient. Le peuple ne 
portoit qu'une tunique fimple, 
fans manteau; les nobles por- 
toient une robe , ou un manteau 
par defTus. Voilà l'origine de nos 
tuniques &c de nos chappes d'é- 
glife. 

TuoRBE,théorbe, ancien infhoiment 
de mufique , afTez approchant du 
luth, auquel il a fuccedé. 

TuppiN , unvafe quelconque; Tep- 
piN ïignifie la même chofe : La 
bombarde brixat ung teppin de mar^-- 
jolaine , de quoi la dame Phelippin 
Marconi menait grand, hahay ^\xtx 
boulet de canon brifa un vafe dé 
marjolaine , fur quoi la dame fit ' 
grand bruit. 

. Turbe , (^ faire enquête par ) ouir r 



^\ 



530 TUR 

des praticiens enfemble & con- 
jointement , fiir l'explication & 
Tuiâge d'un point àe coutume : 
Tourbe eA la même chofe : turlta. 

TtiRBiER , celui qui donne fou avis 
ou fa déclaration dans une enquê- 
te par turbe : per turtam , per lur- 
mam ; ces fortes d'enquêtes font 
abolies en France. 

Turbine , petite tribune d'églife. 

.TuRcopoLiER , chef de la langue 
Angloife dans Tordre de Maltbe , 
avant le fchifme d'Angleterre : 
TuRCOPOLEâgnifie,au fens pro- 
pre t un chevau-leger. 

TuRLUPiNS , anciens feâaires des 
13 & 14 fiecles , qui faiibient 
pro&flion d'impudence i la ma- 
nière des Cyniques, On a donné 
ce nom à un comédien de Paris, 
<dont le mince tatoit étoit de aire 



TYP 

nre par des plaifanteries groffiem 
& infîpides ^ c'eft ce que l'on ap- 
pelle turlupmuUs ; en conlequen- 
ce y on nomme tarlupùt , un mau- 
vais plaifant ; & turUiplnw , c'eft 
faire le mauvais plaifant, fe mo- 
quer. 

TuTiON , tutelle : tuuïa, 

Typher , être fuperbe. 

Typhon » ( ung ) un homme témé- 
raire t hardi & entreprenant. 

Tyraine , ou Tyranne , femme 
méchante , qui agit en tyran , qtn 
abufe de fon autorité. 

Tyranoux , ou Tyranneaux , de 
petits tyrans qui oppriment la li- 
berté publique , & ufent de vio- 
lence Se de cruauté envers les 
peuples qu'ils devrouent protéger: 

TysAiNB,ptiliuine. 





33Î 



UMB 

\J BIENS , ( les ) ancien peuple de 
Germanie , qui habitoit une gran- 
de étuendue de pays au midi du j 
Mein« Cette rivière l#s fépvoit t 
des H elvétiens ^ 6cc. ! 

UcHE , porte. 

Ulcion p vengeance^ 

Umbre , prétexte : Sous utpbre , fous 
prétexte. 

U MBRiL , le nombriU 

Ung ., un : En ces umps-là ( 1413^^ 
on avait trois ftmcs pour ung ctuf\ 
ung (tuf coujloit ung gros , cétoit 
chaicunt ftmt quatre deniers , encore 
les ait^on bien pour le pris & pour 
moins : chron, du doyen de Saint- 
Tldbault. 

Unitrophe , limitrophe. 
Unodi 9 impoflible. 
Ukbice 9 nom d'homme : Urbicius ; 
c'eft un Saint é.vêque .de tAfif^* 
Ure 9 un bœuf fauvage : urus. 

IJaeav , un honune farouche , fau- 
vage, capable de fe jetter^fur le 
monde au moins qu'on y penfe. ' 

Uredêe , étrivieres , dégaine': f.ftf^ 
la pavrc défunte mtn bailUtxun jor 
d!eune belle uredà , feu la p^Aivre 
femme Wétrilla un jour de la ma- 
nière la plus forte. 

Ureder , roder , courir çà & là ; de 
veredus , cheval agile ; d'où eft- 
venu veredarius , courier j poftillon. 1 



USA *' 

Urihfra 9 qui eft fort des bras. 

Urne cinéraire, vaiffeau de mé- 
diocré groffeur ^ rond ^ & plus ou 
moins ckvé ,rqui &cvpu àcQQldr- 
ver les cendres 4«s JEno0t$ \ xiaera* 
rimn y uina d^er^ria : yo^^Vtiif'^ 
tqircdc,]^^tliJqtXi. I. 9^ZA^* 

Uix , ( r ) la pojfte : J^oit fiopppr 
Cuuç dtfa grfùagtj hpud^i^r la por- 
te de ia grange. 

Us , porte : Doicnt nuncw alor us ^ 
doivent annoncer fur l^urs portçs» 

Us , coutume : Sdon les us de la ci^ 
teit y félon les coutumes de I4 cit^» 
de 1^ ville. 

}Us , ufu&uit : Entas us ^ca tout.ufa- 
ge , en tout ufufruit. 

Usager , ufer , jouir , foit comme 
propriétaire ou comme ufufruitier , 
douairière , fermier , ou locataire. 

UsAGiEits , ufagers ; l'ordonnance 
de Sedan veut que les chablis taiit 
des bois feigneur^aux , que ceux 
des ufagîers , foient vendus à l'en- 
chère. 

Us AN CES , uÇages , cputjLinies , ce 
qui eft communément obfervé 
dans un territoire ^ ou .une j^i^^ 
diftion. 

UsANCES 9 exploitations des coupes 
d'une vente de hois^ adjugée à 
un marchand. 

Usante , (fille ) fille majeure , qui 

Pppp 



5J4 . . USU 

vfeSc jouit de fes droits tjun/iio 

UscET , petite porte. 

Usine, l'enfemble de ce que chacun 
poflede , le bien ou l'état de cha- 
que particulier : rcs familiarisa 

UssiER > ( un ) une barque platte. 

USTILS 9 au USTIS , outils : Mun^ 
ufiil , ou ufli y mon outil. 

USTRiNE 9 ( r ) le lieu où les anciens 
brûloient les corps des défunts. 

USUCAPION, prefcription , acauifi- 
tion de la propriété d'une cnole 
par la poflefCon des années pref- 
crites parles loix» 

Usuelles , pâtis , ou bois taiHis , 
,. communs à pluûeurs lieux* 

Usufructoîre, ufufruânaire , qui 
donne la faculté & le droit de 
jouir des fruits , tel eft le douaire 
des femmes. 

UsuFRUT , ufufruit ,^ jouiflance d'un 
bien quant aux fruits & revenus, 
fans en pouvoir aliéner ni dété- 
riorer le fond & la propriété. 

UsUFRUTY , ufufruitier, qui jouit 
de l'ufufruit d'un bien dont il n'eft 
pas propriétaire foncier. 

UsuiNE , forte machine confbuite 
pour faciliter quelques ouvrages, 
qui , fans ce fecours , demande- 
roient beaucoup de temps & de 
travail , comme les moulins , les 
preflbirs , les papeteries , les fon- 
deries , &c. On comprend aufli 
ibus ce nom d'autres conâruâions 
deftinées pourdes ouvrages qu'on 
ne pourroit &irç autrement^ telles 



UXE 

(^e font les forges , les thuile^ 
ries , les fkyanceries , les verre- 
ries, &c Ce mot eft très-uiité 
dans la province des Trois-Evé» 
chés , quoiqu'il ne foit pas Fran- 
çois , dans d'autres provinces on 
dit ufint dans le fens dont il eft 
quefnon , &c quoique ce dernier 
terme ne fe trouve pas dans jo- 
ueurs Diâionnaires y on n'a pas 
fait difficulté de s'en fervir dans 
quelques règlements émanés duroi 
& de (on confeil, notamment dans 
l'art. 7 de l'édit de Juillet 1766b 

UsuM , jufques : ufqut ad^ 
UxE, porte, huis* 

UxER,fortir: uxomfuersj ils for* 
tent : cxcunt : Aucuns dt nos josnu 
marchands dt Mtt^ uxons futrs ^ 
& firent par lour hardiejfe grant dom- 
maigc a nos ennemis ; iù ejioitnt 
boins & loyaux compaignonSj 1419 j 
un nombre de jeunes gens fortit 
en armes de la ville, & caufa de 
grands dommages aux ennemis ^ib 
étoient bons & braves gens. 

UxERiEZ , portes , forties : Et ne 
puetU dk pierres ne autre par lai 
avoir nulles uxeriex en la dite court ^ 
& ne peut ni lui ni autre en foa 
nom, avoir aucune iflue pour 
aller & venir en cette cour. 

UxrERS,huifRers de la chambre d'ua 
prince r ojliarii : voyez Huis» 

UzEGES, UsAiGES, ufages : voye» 

UZANCES. 

Uzu VAiRE, ufuaire«.dontoaa 
d'ufer. 



*}►; 



»i 



VAC 



V 



ACHEREy OU Vaquerie, ferme 
de peu de revenu : vacaria. 

Vacheries » ( les ) les vaches. 

Yachi, Vachire, vacher, vachè- 
re, garçon ou fille qui garde les 
vaches. 

Vacquette , balle de colporteurs. 

Vacue, (poffeflion) libre, pleine 
& entière. 

Vademanque, diminution du fonds 
d'une caifle. 

Vagissement, cri des petits en» 
fants : vagitus. 

Va GITANT, ( Deu ) faux dieu qu'on 
fuppofoit préiider aux cris des 
petits de Tefpece humaine : FagU 
îanuSn 

Yagueir , Vaguer , Voguer , 

aller ça & là : vagarL 

Vaiance , vaillance, force» fer- 
meté de courage. 

Yaiant, courageux» brave, qui a 
de la vaillance au defius des au- 
tres. 

Vaiantise, ou Vaillantise , ac- 
tion de bravoure, de généroiité. 

Yaillance, valeur de la monnoie : 
Ei la monnoyt dt ttmptrour doit- 
on pann a la vaillance qt^il U 
volt y à la valeur, au taux qu'il 
l'ordonne. 

Yaillant, ( lou )le fonds du bien^ 
des revwus d'une perfonne» 



VAI 

Vailler, avoir vue fur quelque 
chofe. 

Vaingnages, villages , fermes ^ ga? 
gnages. 

Vaingnier , gagner ou prêter. . 

Vairieres, ouViLiKiRESy vitres ; 
vitraux. 

Vairnier , vitrier. 

Vais , vau , petit de la vache : nV 
tulus. 

Vaisseau d'oes , d'Ers , une ruche 
à miel , un vafe quelconque où 
l'on recueille un eflaim. 

Vait , ( le ) le guet , la garde d'une 
ville, &c. 

Vai.xellement , batterie de cuir 
fine. 

Val, vallée , efpace de terre conte- 
nue entre deux coteaux. 

Val de Metz , on nomme aînfi 
l'un des quatre quartiers du pays 
Meflîn. 

Valaube, valable, qui efl bon & 
recevable, tant en juftice, qu'ail^ 
leurs dans la fociété. 

Valantins , ( les) les futurs époux 

3ue l'on défigne aux filles , le jour 
es brandons , ou premier diman- 
che de carâme. Les filles, auxquel- 
les on les donne, fe nomment 
valantines. Les valantins font obli-^ 
gés de les racheter, c'eft-à-dire, 
de leur faire un préfent ^ oade le»» 



i. 



33<J VAL 

régaler avant le dimanche et la 
mi-carême, finon, chacune d'el- 
les brûle Ton valantin, ce jour-là , 
fous l'cfligie d'un paquet de paille, 
ou de farment. Elles s'affemblent 
le foir à cet effet , & font des ef- 
peces de feux de j^oie , despaouets 
réuâ-îis ; cela s^appelle aufli Vau- 

SENOTTES. 

Valent , VaUmin , nom propre 
d'homme : VaUntinus. 

Valie, valeur : valor. 

Valissant , vaillant, brave, gé- 
néreux : vahns. 

Valour , valeur, bonté , mérite. 

Value, mérite, valeur. 

V ALLAT , valet, domeflique. 

Valleue, valeur , prix d'une chofe. 

Vallons : voyez Valons , Wa- 

LONNE. 

Vallour , valeur , mérite : Kt de 
yallour foitnt a Dm , qui foîent 
de quelque mérite auprès de Dieu , 
qui puiffe appaifer ia colère , & 
en obtenir quelque grâce. 

Vampires, êtres chimériques, que 
la fuperitition populaire de cer- 
tams cantons de l'Allemagne fiip- 
pofe fiicer le fangtJes perfonnes 
vivantes qu'on voit tomber en 
^phthifie. C'eft de ces prétendus 
.cadavres vampiriqiies quej^om 
Calmet a tfeit l bîfioire pour faire 
gagner fon libraire. 

Vam-pires, les vrais & feuls êtres 
qui mféritent ce tiom , font des 
qiradrtipedes volants, éfpece de 
idiauve-foims de TAmérique, qui 



VAN 
fucem le fang des hommes & des 

animaux endormis , fans leur eau- 
fer aiTez de douleur pour les 
éveiller. C'eft , au moins , ce que 
nous content nos voyageurs. 

Vand AIGE , vente : Et ctfi vandalgt^ 
& cette vente. 

» 

Vandales,^ les) ancienne nation 
barbare qui faiîbtt partie de celle 
des Goths , & qui , comme cette 
dernière , étoit venue de Scandi- 
navie. 

Vandeglaires, fortes de canons, 
de (erpentines, de moufquets, de 
fufils. ^ 

VANDtMiER, Vandomier , yen* 

daiiger : vindtmiaH. 

Vanduit , vendu : Sor ctu eut avons 
véinduit , fur ce ^ue -fious avogs 

vendu. 

Vanbler, ôtreà reîfe.en fesfaabil- 
lements , être vêtu au lai^. 

Vanront , viendront : Ceux qui 
vanront aprts culx , qui viendront 
après eux^ leurs fucceflirurs. 

Vanselaires , paniers , corbeilles : 
Et trouva nt eneorcs dagues *& van* 
fêlai r es y ^ cordes pour lui avaUer^ 
& trouvèrent encore fur la place 
les perches, les corJ>eilles & ks 

cordes préparées pour ; le -ddcen- 
dre. 

VANTfiLER UN éfCNBAAT , k dé- 
ployer avec fafte,.le fiiÎK volti- 
ger , & monwer par:là -à T^micmi 
qu'on ne le craint |>as. 

Vanteir^ ( fe >fe pourvoir en jaf- 
\ice : Se vamteir de raichait , tenter 

eo 



VAR 

€n luftîce 9 de faire un retrait-^ un 
rachat. 

Vanter de tenour , ( fe ) obtenir 
& tenir une audience en plaidant . 
devant les juges fupérieurs : ( à 
Metz , par devant its Tni[c) ; avoir 
•cette audience devant les autres 
juges inférieurs , c*étoit l'avoir en 
lieu de ban« 

Va^terre , homme vain , qui fe 
vante : Ne ja ne foycs nouvclliers , 
ne rempronanSj ne fox vant erres , ja* 
mais ne foyez nouvellifte ^ ni rap- 
porteur y ni aflez fat que de vous 
vanter, 

Vantisson , vanterle , jaûance : 
Chil ki ot vantijfon nejt mifoutiff^ 
celui qui a de la jaâancen'eft pas 
docile, n'^écoute point d'ordinaire 
•ceux qui l'inflruilent. 

Yacquette , petite monnoie dont 
iix ne valoient qu'un double. 

Varde , ( lettres de ) lettres de (au- 
ve-garde. 

Varlet, valet » ^omeûique zfamu* 
lus. 

.Varlet, vaffai , celui qui relevé 
d'un feigneur à caufe d'un fief qui 
efl homme de ce feigneur, à caufe 
fle l'hommagequ'il lui doit : vaffus. 

Varlet , gentilhomme qui n'étoit 
pas encore reçu ëcuyer, avant 
-d'être chevalier, 

Varlet , ce que nous nommons au- 
jourd'hui /^iigi^^« cour ^ jeune gen- 
tilhomme au ferviced'un prince. 

Vermeines, vermines, vermifleaux. 

.Varech ^ droit de débris & de nau- 
fi'age« 



V A T 35t 

Varouable f au ) au point précis , 
au prorata cie ce qui efl du à cha- 
cun. 

Vart , verd , virîde. 

Vassel AGE, réprimande, correâion; 

Vasselaige , fervitude, efclavage. 

Vasseur , vafTaL 

Vasseur, homme qui a fous foi 
des vaflaux. 

Vates , ( les ) c'^toient chez les an-^' 
ciens «Gaulois , des facrifîcateurs 
fubordonnés aux Druides , leur 
fonâion principale étoit de pré- 
dire l'avenir ^ par le chant éc le 
vol des oifeaux. 

Vaticinateur , devin. 

Vaticination , prédiûion. 

Vaticiner, prophétifer : vaticinarL 

Vatreg AN , ( ung ) un canal. 

Vavasseur , un arriere-vaflaL ^ 

Vavassorie, fief tenu par un va- 
vafleur , petit fief qui relevé d'un 
autre fie£ 

Vavassoreries , fervitudes viles 
& bafles, que des fujets doivent 
à leur feigneur. 

Vau, Val : Lou FauU de Me^, le Val 
de Metz , un des quatre cantons 
du paysMeilin. 

Vaucrer, courir çà & là , vaga-* 
bonder. 

Vaudeluque , orgueilleux , qui 
- cherche à paroître , qui, au fond 

n'a que l'extérieur , que ce qu'on 

voit. 

Vaultre , ou Vaultrôi , forte de 
1 chiens de chafle .dont il eft fou- 

Qqqq 



33» VAU ^ 

vent parlé dans les 'anciens Ro- 
mans , & môme dans les loix des 
Francs & des Allemands. 

Vaulz , Val, valon : Lou Faul^ de 
Mci , le Val de Metz. 

Vaurlet , valet , domeffique , quel- 
quefois le fils de la maifon , & 
même le bien aimé, le plusfervia- 
ble. 

Vausenottes (les ) la cérémonie 
de crier les valantins. Les gar- 
çons fe nomment vaufenots , &C 
les filles vaufcnoitcs ; ces termes 
viennent du vieux verbe voufcr , 
ou vauftr : vocart , nommer , & 
de nouces , fiupces , noues , nuptia , 
noces, comme fi Ton difoit qu'ils 
font appelles au mariage , aux no- 
ces. Ceft ce qui fe pratique en 
particulier à Metz , & dans le pays 
Mcflîn ; voyez Falantin. 

Vavssoire, Wasors, Vausors, 

Vasore , Vauflbrs : Valciodorum , 
abbaye de ce nom dans le comté 
de Nanrîur, entre Charlemont & 
Bovines , qui eft célèbre dans 
Xmpire de Mei^. 

Vaut- NEANT , ou Vaut-niant , 
vaurien , dont on ne peut rien • 
faire de bien , qui ne s*adonne 
qu'au mal. 

Vaveiz , Vauveiz , le temps , le 
cours de la vie d'une perfonne. 

Vaux , vallons : Per mons & per 
vaux , par montagnes & par va- 
lons : per montes & per vaîUs. 

Vayne , vanne , la vanne d'un mou 
lin , une digue. 



VÈC 

VÂYNEY , OU Vainey , vannier, qui 

a foin des vannes , des digues. 

Vê , vrai : verum. 

Vi , gué pour paffer Teau : vadum. 

VÉABLE , agréable , digne d'être vUr^ 

Veau , cri injurieux aux paflants, 

injure. 

Vecs , fois , vices : Perplufiours vecSy. 
par plufieurs fois , par diâférentes 
reprifes. 

Vecy, voici : Fecy une cîteît Uifiie de 
gens nobles , que au temps advenir 
par dcffauU de fujlice jfe convertie 
ront a gens viUains : voyez ViL- 

LAIN. 

Véel , uil veau : vltulus. 

Véeler , faire un veau , vêler. 

VÉER ^ refufer , défendre , prohiber :: 
vetare, 

VÉER , voir : videre. 

VÉEZ , voyez : videas. 

VÉEZ ic y , voici : Que vèe[ icy , que- 
voici , que vous voyez ici préfent.^ 

Véeur , témoin oculaire, qui a exa* 
miné une chofe , qui a vu par foi- 
même, 

Vef , veuf, qui a perdu fa femme ; 
viduus. 

Vef , un œuf: ovum. 

VÉG1NE , voifine , femme qui de- 
meure près de notre logis : vicina. 

Veher , voir : videre. 

Veheu yWM\ Ke nous avons vehk & 
conjîderi , que nous avons vu -& 
examiné avec foin. 

Veherie : veheria , vicaria y yïçdjxie^ 



VET 

i «cîen titre d'offices tant «cclé- 
fiaftiques que laïcs ; c'étoit une 
forte de lieutenance , en confé-r 
quence de laquelle celui qui en 
étoit revêtu , repréfentoit le fçi- 
ghéur dans une terre, y'rendpit où 
taifoit rendre, la juftice , veilloit 
' à (es intérêts , & perce voit feS 
revenus. 

VÉHÉRiE , moyenne juftice , grande 

; ' voierie, 

VÉHÉRiE , ancien droit qui: fe levoit 
fur' le vin. 

VÉHiERS : iroyez. ViGUiERS* 

Vetgner , ( bien ) falqer , accueillir, 
recevoir honnêtement. 

Veile , ( une ) une vieille femixie, r 

ytiLLOTTE, petit tas de foin»gu*on 
ramaffe avec la fourche q^iiand il 
eft fané. 

.Veiez , voyez j vidt. 
JVfiiR, voir ; Sui cofin eft venu tou 
vcir , fon coufin eft venu le voir. 

Veixe , une vache. 
Velinée , une chofe envenimée , oii 
il y a du poifon , du venin. 

y ELOGE., agile, foudain , rapide: 

vclox. 
Velte , forte de jauge de tonneaux, 
y ELTER , jauger avec la velte. 
Velteur , jaugeur. 

Veltre : voyez Vaultre jVaul- 
. , TROi ; c'eft le même. 

•Venger : vendert , vendre : Que fort 
mainhoùr U le ve/ice/^ qu a fan tu- 
teur le vende : tUre de / j^ ©• 



VeKDERS ) vendeur 2 vtndimr. ' 

Vendition , vente : venditio. 

Vendixer , vendre. 

VÉNÉFiCE, poifon* 

VÉNÉFiQUE , qui a du venin ^ qui 
eft venimeux , qui empoifonne. ; 

Venel , tombereau : plaufirum. 

Venelle, longue allée, ou corridor 
étroit dans une maifon. 

yENEOR ,.chaffeur , veneur : venaiçr^ 

^engement ^ vengeance^ aftionde 
fe venger. 

Vengison ^ vengeancer 

Venir avant en plaît , fe pré- 
fenter en juftice pour défendre fa 
c^ufe. . . . r 

Ven^OIR , veneur, chaffeur : yenator.. 

Venoisson , venaifon , gibier prvjs 
à la chafte» 

Venredi , Vendredi : Vencris dles f 
Ton voit que Venredi approche 
plus de fes racines , & vaut mieux 
que Vendredi ; mais il faut fuîvre 
Tufage : loquendupt ui mulùyfa^ 
picndum ut paucL 

Vens , vent ; vcntus , air raréfié l. 
mouvement , a^tation violente 
de cet élément. 

Ventç Cardinaux , les principaux 
.vents qui foufflent aux 4 points 

f)rincipaux de l'horizon , favoir , 
e levant , le midi , le couchant , • 
& le feptentrion : vcnti cardinales: 
le vent du levant, ou d'orient fe 
nQmm.e jE/?.;.celui du midi , Sud'r 
l'occidental ,^0^^; Ip feptentrio- 
nal , 'Nord ; Lt no/d , t affreux j^f- 
Jour des vents & desfîriniats. 



340 V E N 

Vents d'aval » vents malâûfants 
qui viennent de la mer & du 
midi : ycnei auftralts. 

.Vents d'Amont, vents qui vîen- 
nent déterre & d*enhaut y du côté 
de rOrient : Eurus. 

Vents droits , vents du couchant: 

Zephyrus. 

Vents de bise , vents du Nord : 
Bonus. 

Vhntance, jaûance : Sens ventance^ 
fans fe vanter , fans s'en faire ac- 
croire. 

Venterolles, droits qui fe paient 
à un feigneur par ceux qui achè- 
tent du bien fur fes terres. 

Ventilation , eftimation des biens 
pour venir à un partage. 

Ventiler , faire l'eftimation des 
héritages à partager. 

Ventillon , volet de fenêtre , con- 
trevent. 

Ventoirs , chablis. 

Ventreiller, remuer la terre, fe 
vautrer. 

Ventroyller , s'échapper par 
adreife , d'un mauvais pas , d'une 
mauvaife affaire. 

Ventruil, le ventre : venur. 

Venuste , beau , agréable , qui a 
de l'aménité &c des grâces : venu/" 
tus. 

Veoir 9 ou Voir , vrai , vérité. 

Ver , le printemps : ver, vcrnum. 
Ver , grand , fort , puiflant. 
Ver: voyez Menu^ver, 



VER 

V£RCHEiRE,ott Verchere; Inea 
donné en dot à une fille. 

Verdeurs : voyez "W ardeurs. 

Verdi , vendredi. 

Verdoie, couleur verte, mêlée 
d'un peu de jaune. 

Verdum , un coutelas. 

Verecond, jeune homme trop ti- 
mide, trop niais en compagnie. 

Verg , ou ViERG , maire 9 prévôt; 
baiUif. 

Verge, bague, anneau de doigt: 
On ne fouloit porter ny verge m 
gant[ es mains , ce n'étoit pas la 
coutume de porter ni anneau | 
ni gants aux mains. 

Vergogneux , honteux. 

Veriteit , vérité : En tefmoignai- 
ges de veriteit y en témoignage de 
vente. 

Verlet , valet , domeftique : un 
feigneur avoit des valets & do- 
meihques , qui , indépendamment 
des ouvrages de campagne, dé- 
voient être armés pour la dé&nfe 
de fon château. 

Verminiere, race de vermines. 

Veraut , verrat, le mâle de la trme: 
verres. 

Verroullée, lance, au bout de 
laquelle il y avoit une efpece de 
virolle pour ne pas fe bleffer. 

Vers , à l'égard. 

Versaines , terres qui fe repofent : 
les terres arables font ordinaire- 
ment divifées en trois iàifons, 
dont Tune porte du bled en la 

première 



VES 

f>remiere année , de Ta voîne en la 
ieconde, & enl'uite fe repofe en 
la troifieme. Ceft la failon , qui 
^ ert tour de fe repofer, qu'on 
appelle les Versai nés : Faire ver^ 
faifiûs I fe repofer : voyez SOM- 

MARTS. 

Versifieur, poëte. 

yERSO 9 la page qui eft au dos , au 
• revers d'un feuillet : le rtSo eft la 
' première page de ce feuillet. 

Versoyer, mélanger, mettre pêle- 
mêle. 

Verti 9 tourné , traduit , mis d'une 
langue en une autre. 

Vertillon , un pefon *: vernculum. 

,Vert-may, branches de verdure 
dont on ornoit les rues pour les 
proceflîons, &c. 

'Vertoil, un loquet de pone« 

Vertugale, vertugadin , cotte, 
Juppé gonflée par ua cerceau. 

-Vertugoi, Vertugch;^ Vertu- 
choux, jurement qui prend le 
nom de Dieu en vain : Gpi figni- 
fie Dieu , en vieux langage^ 

y^RURE , verrue , ppreàu , ou poi- 
reau , petit durillon . rond , qui 
vient mr la peau : verrucà. 

Vesine , voifine : vîcina. 

Vesprée , ( la ) l'après-miji, 

Vespres, lefoir« ?. 

Vessel , vaifleaa : viif , vafciduln. 

Vessellements , vaiflelles > vafai 

-VtST , prife de poiTeflion d'un hé- 
ritage ; ce qui fe faifoit autrefois 
par certaines fornudités ; telles ^ 



1 



V E. X 34* 

par exemple , que la tradition 
d'une branche d'arbre, d'un fétu de 
paille, &c , de la part du vendeur, 
qui marquoit par là le tranfport 
qu'il fiiifoit de fa propriété. C'eft 
" 1 origine de ces autres termes z 
dcyefiirj, rcve/iity inycfiir^ invcjli^ 
turc, 

Vesture , înveftiture. 

Vet , bois en défens ou défais t 

Sylva veilla , prohibita. 

Vétérinaire maréchal- ferrant. 

VtUDiER , fortir : Elle ne veudaplui 
fa chambre , elle n'en fortit plus. 

Vèuil, volonté: voluntas. 

Veule, foible, mou : vacuus. 

Vex , vieux : Devant le moufiiet on 
vex palais , devant l'églife proche 
le vieux palais. 

Vexin, oiiVoixm , voifin : Nefain 
xhofe quej'oit neuxànt A lour vexin , 

qui foit nûiiible à leurs voifins : 
vlcinus. 

Vexillaire, un porte- enfeigne : 

vexillarius. 

Vexillement , vaiflfelles :. Qi^'m 
. . f règne teut mon vfpfi/^menty toufc 
ma vâiffelle. 

Vey, ( ung)un gué de rivière» 

Vez , ( lou ) le voici : eue, 

ViA^Bjifg, qui.paroit devoir vivre » 
qui eft oien QonMtué. .'. . : 

ViAG£ , la ^ie I rita» . • Z'" 

ViAGfi , ( à ) à vie : tfi vham^ qui 
eft pour la vie entière , quant à 
fufufruit. : penfiùn viagère ^'*4r0ii 
viager p&Cf 

R rrr 



341 VTA 

ViAGE, village : Il tjlot avaul^ U 
viage y il étoit parmi le village. 

ViAGEREMENTy pendant le temps 
de la vie. 

ViAGiER , ( homme ) ufufruîtîer. 

yi ACIER , (bien ) bien laifle àufu- 
fruit. 

ViAiGE , homme viager ^ qui a un 
ufufruit» 

Vi AiGE, ( penfîon ) peniion viagère* 

ViALZ, vieux : vêtus. 

Vi ARD 5 ( le ) la garde d'une ville y 
d'un château. 

ViATEURS , voyageurs : viatores. 

ViAUT, (Saint) S. f^ital : Kitalis. 

ViBAiLLY, ou ViBAiLLiF, lieute- 
nant d'un baillif : vicc-balllvus. 

Vibrer : vibrariy jetter avec force» 

ébranler. 

ViBREusE, ( voix ) voix aîgue ,. pé- 
nétrante y perçante. 

ViCAiRiE y ( bail à ) bail emphitéo- 
tique pour 99 ans, ou moins. 

ViCAiRiE , ( banniiTement à ) ban- 
niflement d'un coupable pour 99 
ans. 

YiCENN AL y qiù eft de vingt amées : 
viccnnalis. 

VicoENS, vicomte : vice- cornes. 

ViCQUANT, vivant: Et Icplux long 
Vicquant îfiauti 9 ^ ^^ dernier vi- 
vant d'entre eux* 

ViCQUER, vivre : Les paurts gens 
vicquent moult mault^^ les pauvres 
\^vent malheureufement : As ia- 
riens vifquans y ou Os daimis W-' 

[ ^»^ aux denuexs vivants» 



VID 
VicuENs , Vie U ENTE , vîcomfe, 
vicomtefle. 

ViDAME , vice - feigneur , vicaire 
d'un feigneur: vite^ominus. Dam^ 
ou Dame, dans l'ancien- langage » 
fignifioit feigneur » dominus. Ori- 
ginairement, les vidâmes furent 
établis pour défendre les b'ens 
temporels des églifes » tandis que 
les evêques vaquoient à l'oraifon ^ 
& aux autres fondions de leur 
miniftere. 

ViD AMÉ , ViDAMiE » dignité de id-, 
dame. 

ViDiiy qui eu dans le veuvage: 

viduatus.. 

ViDiMEia, vidimer, cotlationner 
une copie à un titre original , ic 
certifier authentiquement qu^elIe 
y eft contorme. 

ViDiMEU :vîi/i/nw, titre qui a été 
authentiquement collationné à 
fbn original. 

Vie, Vies, vieux, ancien: Les vas 
hoffis , les vieux trembleurs ^ les 
vieux hommes. 

ViEGNER, venir. 

VtELEOR, un joueur de vielle: il 

fignifie quelquefois un violon; 
ViELiEREs ; violons. 

ViESSERiE , ( la ) l'état des reveip? 

deurSa - 

ViESSEiRE , revendeufe. 

ViESSEV , ire vendeur* 

ViEUT ,( il ) il veitf : vuU^ 

ViEZ , vieux, vieille : vêtus : La vîtr 
«r^jf^fJa vieille grange : L^yU^ 

hoM^ les vieux, hommes». 



VIG 

V1GNAGE9 droit qui fe paie à un 
feigneur pour les beftiaux qui paf- 
fentfur fa terre. 

ViGNENT, (ils) ils viennent : iCils 
viguem devant Us Treize ^ qu'ils 
viennent par devant la juflice des 
Treize. 

ViGMERiES 9 vigneronnes. 

ViGNOURS, vignerons, ils formoient 
à Metz une république » un corps 
de métier f il y avoit un maître 
& fix jurés 9 qui le gouvernoient 
quant à la police. 

ViGON , homme de caradere dur , 
qui aime de faire périr les petits . 
animaux, tels que les jeimes oi- ' 
féaux, &c. 

ViGuiERS , ou VÉHiERS , vîcaires , 
lieutenants d'un feigneur dans une 
terre : vicarii , d'où l'on a fait vi- 
guiers. 

ViGUERiE, charge de vîguier. 

ViLLAiN, campagnard, qui demeure 
à la campagne dans quelque mé- 
tairie : viUanus. 

ViLiTEiT f ( a ) à volonté. 

ViLLAiNE, ( cent ) race Plébéienne , 
vile, roturière. ■ ' ■ ' 

Ville , ( vente à droit de ) vente 
judiciaire & à qui plus. 

Villenage , tenue de pofieflions 
non nobles : mancipàtio. ' * 

Viulenàge, ( tenfr en ) c*eft tenir 
de manière cfu'on eu obligé de , 
rendre au feigneur des fervices " 
villains, vils , ms , com^e de char- 
rier fesfiimiers, & faire d'autres 
corvées de cette «ij^cer 



VIL 543 

ViLLENEUX , vilain , fordide, 

Ville'-Vese , vieille femme. 

ViLLEUNE , vieilleffe. 

Villoirs , petites villes aux envi- 
rons d'une capitale. 

Villonie , mauvais traitement : Tai* 
rc villonie , mahraiter : yUlonic 
ne pua amours amer , les mauvais 
procédés font incompatibles a^ec 
un amour réel & fincere. 

V 

Villotes , petits amas de foin , dont 
on forme enfuite les menions. 

V1LLOTIER , homme adonné à\fes 
plaifirs. » 

ViLLOTiERE,'filleou femme dejoie, 
de plaifir. 

ViLONiE , fauffeté , tromperie. 

ViLTÉ , baffeffe : vilitas. 

ViLTElT, bas prix , difcrédif. ' - 

ViMÀiRE , force majeure , orage ; 

vis major, 

ViMÉRE, vice-maire, lieutenant de 
maire : vice-majori 

ViNADE , droit qu'a un feigneur de 
feire charrier fon vin par fes fujet^» 

Vin AGE , aflemblée de commu- 
nauté y à laquelle tous les bâbi-' 
tants doivent fe trouver ; le vi- 
naul les y convoque en difant/'à 
chacun : Je vous commanit au vU 
nage : jubeo ut venias , cela fe pra-^ 
;tiqae encore dans la province dt 
Luxembourg. 

ViNAiGE y vu VfNAGE , droît feî* 
gneurial qui efl dafur les vignes^; 
JUS vinarium, 

VlNAiGE^ ou VXNAGE^droitqui fe 



344 V I R 

pali? pour le paffage par les terres 
dVne feigneurie étrangère. 

ViNCESLIN • VinctsUs. 

ViNGiR, ( fe ) fe venger : Noftn 
Viexa viidtfi vingir , notre Dieu 
a défendu de, fe venger foi-même. 

ViNTEjOn ViNTRE, le ventre : v^/H 
tcr. 

ViNTiMfi f vingtième. | 

ViNXER , venir : LeJUs Robm h duc 
dé Bair^ It Cornu dcBlamont^ lou 
Sire de Loupy , vinxint tn Mtt^ 
pour ojiagier U due Robtrt de Bair^ 
pour Servir d'otages, de cautions 
a Robert , duc de Bar , jin. 1 3^« 

ViOT , violence , paflion. 

ViObCHE, vieux , vieillard, homme 
d'une longue vie. 

yiaàE, parts de terreins Commu- 
naux , que les habitants d'un lieu 
ie partagent entre eux pour les ciil- ! 
tiver. 

Virer , aller de côté & d'autre , 
tournailler. 

.ViRETON , forte d'ancien javelot : 
vtrutum. 

JViREvouTE , virevolte , tours & 
retours faits avec vîtefle. 

lyiRON , environ : Viron theun de 
. fixie , vers l'heure de fexte , envi- ; 
- ron la fixieme heure. j 

-ViRTE , mefure pout jauger des ton- • 
neaux. | 

-ViRTER , jauger avec la virte. j 

yiS : vî^nts , Vivatit : Ly bîenfàUàurs * 

vis & îrefpajfcis , lèi bienfaiteurs . 

. vivants &wpaffé$^.: , // i 



VIT 

Vis , vîfage : yultus ; de-Ià le terme 



viS'-à'ViSn 



Vis , avis , avertiffement 

Visis-r ; ( qu'on ) qu'on fe donne 
bien de garde de faire telle ou telle 
chofe. 

VisiST DE FAIRE, ( qu'on ) qu'on 
s'avifa de défaire, qu'on défit 
mal-à*propos. 

VisiTANCE , vifite. 

ViSQUER : voyez Vicquer. 

VissiER , forte de barque , efpece 
de vaifleau de tranfport. 

ViTAiLLE , ce qui eft néceflaire à la 
vie , viande , vivres. 

Vit Al RE , pays de Virtemberg : Lom 
duc de Kuaire , le duc de Virtem- 
berg. 

ViTiABLE, ce qui e(l fufceptible de 
vices , qui eft vicieux. 

ViTCWR , FiBôr^nota propre d'hom- 
me : Saint Fitour , Saint ViBor. 

ViTRic , le beau-pere : vitricus. 

Vitupère , blâme , reproches £ui« 
gla nts : ^vieuperium. 

ViTUPjti^ER, faire des reprocl^es m^ 
prifants : vitupèréue. 

ViVELDTTE , ViVENOTTE , cc qtu 

eft laiflfé & appartient à unç veuve 
pour fa nourriture . foa vivre : 
vuabcium. 



• » •- 



« . i 



VivE-RATVRE ^le temps de la gU^ 
Aéé ', dés faînes : àé. . • ' ' " ' 

ViVY,ré(çrvoir,étang : tes grant[ 
vivys , les grands,étangs : Les petits 
viyys , les pètlt^ éXMg^. . 

Vo,vott«;fr^ic*,j ^ 



k « ^ 



Vocable 



YO C 

TocABLE /le nom d^une chofe : vo- i 

cabulumi 1 

VocABUUSTE , auteur de vocabu- 
laire 9 ou forte de diûionnaire : 
d'un langage quelconque. 

YocATES 9 anciens peuples de la 
Gaule Aquitanique , dont il eft 
parlé dans les commentaires de 
Céfar. 

VociST,(ne)nevoulut : non voluit. 

VoÉ , voué , qui a Tavocatie , ou 
défenfe d'une terre : adyocatus ; 
avoué, patron du bien d'une églife. 

VoER , ou Voir , vrai , véritable : 

vcrum. 
VoerRe , un verre *: vitrum. 

VoEZ j un gué de rivière. 

VoiDE, ûu Vouéde , couleur bleue. 

Voidie , l'organe de la vue , la 
Êiculté de voir : vifus. 

VôiERiE : vïa , voie : ittr^ chemin: 
fcmita , fentier , rue. 

Voiles , trains de planches flottées 
fnr une rivière^, pour être con- 
duites d'un lieu en un autre. 

VoioiCER , chafler , éliminer , ren- 
voyer. 

Voir GouxrE , ( ne ) «e lîen voir 
du tout. 

yoiR , ( âflignc'r pour ) affigner quel- 

3u'uh à être préfent lorfqu'on 
ira \ qu'on ordonnera fur quel- 
que affaire. 

VdiR , vraiment , vrai zBUnefi voItj 
fl eft bien vrai : Por voir j pour 
vrai : Ji dire voir -^ à dire vrai. 

yoiRE mais, comme fi ç*étoit fur : 



Voire même ^ encore que. 

VoiREMENT , Vraiment. 

VoiREMENT,( mais) mais à propos,' 
mais réflexion faite. 

VoiRE QUE , quoique : quamvis. 

VoiSDiE , ou Boiserie , tromperie i 
raillerie ; de-Ià les termes acnvoh- 
fcr^ Xcmboifer. 

biSER, aller : / 

voifi , qu'il aill ^ . , 

qu'ils n y aillent pas , qu'ils i 
nent bien de garde d'y aller 
fc , voit , vas : vadc. 

Voilier , voifiner , caufer. 

VoixiN , voifin. 

Volaqueti , falutation , aâion de 
' faluer quelqu'un. 

Volges Arécomiques , Celtes i 
anciens ôàulois. 

VoLENTÉ , volonté. 

VoLEREAU , un petit voleur , un 
larromau y latrunculus. 

VOLLANTEIT , VOLLVNTÉIT , VÔi 

lonté : volumas. 

VoLLiôN , une grille : Item , une 
cage. 

VoLON ; volo , qui s'offre volontai- 
rement pour fervir en temps de 
guerre ; de-là ^ le ferme de Vt>* 

. LONTÀIRE. 

VoLRE , vouloir , velu : // voU , il 
veut : Ne volt mie , il ne veut pas , 
ou il ne voulut pas : // ne volt 
mit ly cranter prifé^ , il refufa de 
donner fa parole , & de fe rccon- 
noître prifonnier de celui qui 
Favçit arrêté , qui l'avoit pris ei| 
trahifon; 

Ssss 



54^ rot 

VoLrout , voudroit, 
VoLRONT , youdroiU* 
VOLXIT , qu'il voulut*. 
VoLXissENT ^ qu'ils vouluflent , 

VOLTE , voûte , fouterrein : Lm 
maxon & la valu dcfoul^ , la mai- 
fon &c le fouterreia voûté quîveft 
defTous. 

yoRREMENT,. vraiiiidnt : Il[falfou 
vorrtmcnt k!iL y. voifi , il faudcoit 
vraiment qu'il j^ aUât. 

VORRIENS , voudrions : Nous qui ne 
vorriens de runs cnfraindre laifranh 
chifes & lai Itberteit , qui ne vou* 
drions blefTer en quoi que ce puifie 
être les franchifes âc les libertés j 
&c. Charte de /J46I 

y OS , voiis : Kés doux 9. vous deux : 
vos duo^ 

VOT , vœu , votum : Qi^ôn tourfdice 
tenit^ lour vot , qu^on leur ùtSe ol> 
ferver leur vœu. 

Vote , Vote , Vôute-, omelette 
où il y entre de la farine , qui en 
conféquence eft épaiffe , & qu'on 
retourne dans la poêle lorfqu'elle 
eil cuite d'Un côte: voka , diLyer« 
be volyen , retournera 

yoù ADE y ou BOU40E 9 di^it qu'Ont 
certains feigneurs , de faire char- 
royer leurs -vins par leurs fujets j 
chacun à tant de voitures , attelées 
de tant de bœuft. 

VouAGER , voyager , allfer : K^Uy 
; voilage y qu'il y aille., 

VpuéDE , couleur bleue. 

VouElti£.s i dans* le Lu:x;embQU(^, i 



V OU 

on nomme Voueries » d^ corps 
de biens ordinairement de fervile 
condition , &. fur- tout ceux qui 
Utiles dans l'enclave d'une feigneiH 
rie , dépendent cependant aune 
au^e feigneurie.voiûne» 

Vouerles 9 dans le pays Me/&n.&: 
ailleurs , on appelle Voueries , 
les feigneurifis vouées , qui doi* 
vent leur origine à la proteâion 
que les hauts- jufriciersy.fur- tout 
eecléfiàfliques 9 qui étoient trop 
foibles pour fe défendre , étoient 
obligés d^lcheter d'un feigneur 
plus puiflant , dans les temps mal* 
neureux de l'anarchie féodale ^ 
pour fe mettre à couvert des vexa* 
lions auxquelles ils étoient per^ 
pétueJUement expofés. Le rétablif^ 
fément de l'autorité fouverainea 
rendii cette proteâion inutile >. 
d'ailleurs les feigneuries vouées ■ 
ayaot été aliérlées par ceux à qui 
elles a voient, été originairement 
concédées , elles'-font^aujourdTiuï • 
prefqué toutes entre tes mains de 
gensmoins puiâants que leshautS'^- 
]u(liciers , & qui feroient incapa- 
bles de les protéger, s'ils avoient ' 
encore befoin de rêtre';:niai5 les 
droits de ces feignev^rs youés n'em' 
fuhiident pas moins » & font diffé- 
rents d'une terce à l'autre , comme 
dépendants pour la plupart , des ac* 
^ords &^ conventions ^anwnt^cs ^. 
quoique les voués aiient ordina- 
irement , lu tiers des amendés ^ éjfo^ 
rfiSy& confifcaiions : voyez lés ar-^ 
ticles 35 , J4> 35 du titrç, a:: 



V o u 

ht coutume de Metz de Tédî- 
tion de 1613. 

VouLANCE , volonté^libre : De vou- 
lance , de propos délibéré : Qui 
fert unghons & occifi de voulànu , 
ICil muere^ celui qui frappe un hom- 
me & le tue de- propos délibéré v 
doit fubir la mort, 

VouLCiT , qu'il voulut* 

VouLCissENT ,<[n'ils votiluffent; 

VouLGE , {brte d*armes anciennes. 

VOULLENTIN , yaUntin , nom pro- 
pre dTiomme : Falentinus. 

VouLLETRUE , jeu de volant» - 

VouLT , Voux , vifage : vuUuPé 

VouLT , volonté : voluntas. 

Vo VtT , toeû : Siif U veûlà die rtoflh 
religion , fur le vœu de m^tré re- 
ligion , fur la promeffe qu*oa a 
faite de la fuivre. 

VOULTELÊ , VOUTEtÉ , VOUté , quî 

eft voûté , de vcultaé 

VouLTiF, qui eft agréable à la vue, 
qu'on defire voir , &c. • 

VouLUST OU NON , vueille ou non 
veuille. 

VOUS-CY , ici : f^ené^ a< i^ous cy , ve»* 
nez ici , approchez. 

VouT , vifage : vuttu^: 

VouTis jvouté , fait en voûte; 

VouvEr, Vôu VEiz , feigneur voué. 

Vqwe , veuve : yidua^ 

yovERiÈs ,. droits de voué, VoUE^ 
kiEi y voyez ces mots* 

iVx^wiER r voué , qui a droit d'avo- 
catier voyez Voit 



V U A 347^ 

VOYER , voir : videre : voyez DONQ>, 

& Donc. 
Vr au ve , ou Vraune , une femme : 

virago. 

Vroi , vrai : vem/Tf. 

Vu aire , ou Vuere, verre : vurum^. 
fçyphusi 

VuARBE , enceinte d'un champ , faU 
te avec de groffes & longues bû- 
ches de bois » pour le garantir de 
Hncuriion àts beftiaixx. Ceft une 
varde , ou garde. ' 

VÛARNEMENT , vêtement , habille- 
ment tant d'homme que de fem- 

. me ; il vient du verbe vuarder ^ 
fe garantir- du froid, du chaud '^ 
&c.- 

VuLG AIRES , anciens inftruments de 
guerre , eji forme de gros mar-' 
teaux , ou maffues , dont on fe 
fervoit pour enfoncer les portes, 

Vur , ( ung ) un gué de rivière. 

VuiL , ott. VuEiL , volonté : Doru 
mefme vueil , de même volonté y . 
d'^m parfait accord. 

VuLGALMENT, vulgairement, corn— 
munéàfient .: vulgp. 

VuLGATE , ( langue )- langue que 
parlé le peuple. 

Vy, Vie, ville capitale de la tem- 
poralité des évêques de Metz , quij 
y étoient fouveraîns , & princes»^ 
de l'empire. Elle eft fituée furla^. 
Seille , à une lieue au deftbus dç- 
MarfaL 



34^ 




W AI 

Vf ACCONS , lieux remplis de cail- 
loux aux bords d'une rivière 9 
lieux qui vaquent , où il n*y a 
rien. 

,Wagé , gage , nandflementy hypo- 
thèque : vadiunu 

Vague , forte de poids en ufage 
dans divers lieux. 

Waide, gué.» ou banc de fable, 
proche une rivière : vadum. 

WaiGE, gaine ^ fourreau: vagina. 

WaigES 9 gages : ^adia , pignora. 

"Waiges , (contre ) défauts de paie- 
. ment de cens, de gages. 

TSt^AiciER, ( faire) gager, prendre 
fur Tennemi de quoi le dédomma- 
ger de quelque tort ou'il a fait , 
de quelque bien ou héritage dont 
il s*eft emparé. 

'.WAiGiERE,engagement,chofet|ù'on 
donne ou qu'on reçoit pour gage: 
Donner a waigurt , donner à gage. 

« 

'Waigiez , chofes abandonnées , dé- 
laiflfées par celui qui les tient en 
engagement : en latin , wayvium. 

!Waigioux , gens envoyés pour 
vaigier, pour prendre des gages 
fur Tennemi , pour le gager. 

Waigniaige, gagnage. 

Vaignier, gagner. 

:Waimal , ou Wainal, Tautomnc : 
de là vient le nom de Wain , don- 



WAL 

né aux bleds enfemencés en au- 
tomne. 

Waïn , • temps des femailles d'au- 
tomne : Item regain. 

Wainaul, ottWiNAUL, garde pré- 
pofé à veiller à ce que des par- 
ticuliers ne faflent ou ne laifleat 
* manger par leurs beftiaux , les 
regains deftinés^ par une commu- 
nauté 9 pour les bêtes de charrue 
au mois de Septembre , qui eft le 
temps des wams^ c'efl-à-dire ydes 
regains* 

Wairas, héritiers-» ayapcs caufe; 
les hoirs. 

*W^AiRANT ^ droit d'héritiers » de 
fucceflfeurs. 

Vairentir, garantir. 

Wairentixe, garantie : Pot caufc 
dt wairtmixc , pour caufe de ga« 
rantie. . 

"Wairier 9 faire la guerre , guer« 
royer. 

^airierss y ou WxiKiR^s , vitrtf 

d'églifes. 

; 'WALES,G«7/e^^ nom propre .d'hom- 
me : jEgidius : Walcs ot nom , il 
eut pour nom celui de Gilles ; il 
s^appelloit Gilles. 

W ALLES, flottes fur lés rivîeres. 

VALOi^si Gaulois. Ôh donné ce 

nom à tous les peuples* dés Pays- 

' bas , dont le langage' naturel eft 

le vieux François , tel qu'on le 

parla 



WAL 

I)arlad*abordjufqu'au temps qu'on 
e polit pour la cour des princes , 
6c qu'il fut appelle Roman : ainfi 
les 'W'alons font les habitants du 
Hainaut, de l'Artois, du comté 
Ae Namur , du duché de Bouillon y 
& d'une grande partie du Luxem- 
bourg , de la Flandre & du Bra- 
bant : voyez Roman. 

^Walonne , ( Langue ) langue que 
parlent les Valons ; c'eft la lan- 
gue Françoife ancienne & primi- 
tive, telle qu'on Ta parlée lors* 
qu'elle eft devenue langue parti- 
culière par la jonâion du Tudef- 
que 9 qui étoit le langage des 
francs, avec celui qu'on parloit 
en Gaule lorfç|u'ils v font venus, 
avec le Gaulois d'alors , qui étoit 
lui-même un compofé du Latin 
& du Celtique. De là vient que 
la langue Walonnè , telle qu on 
la parle encore dans les Ardennes, 
le Luxembourg , &c , eft totale- 
ment compofée de mots dérivés 
du Latin , du Celtique , & de 
l'ancien Allemand ou Tudefque : 
X)n y trouve même plufieurs mots 
dérivés du Grec. Ainfi elle eft 
lingua vctus Francica, L'on voit 
par là que le François d'aujour- 
d'hui eu bien plus éloigné des 
langues matrices que le Walon , 
qui en vientimmédiatement. Auffi 
notre langue aâuelle eft-elle plus 
difficile , plus pauvre , moins ex- 

Ïreffive que la langue Walonne. 
)evenue prefque toute arbitraire 
& énigmatjgue , elle perd fous le 
spécieux prétexte de politeffe & 
d'barmome^ le mérite eftentiel 



W A R « 349 

d'une langue qui eft l'abondance 
des mots 6c la force de l'expref- 
fîon. Il en eft de même, à peu 
de différence près , de l'Allemand 
aâuél , tant il eft différent de l'an* 
cien Teuton ou Tudefque. 

^AQUE , benne à mefurer le chir-^ 
bon. 

I Waramond, PharamonJ y roi içs 
Francs. 

Varcoluer, fellier, bourrelier; 
Le mot vcrcollUr eft encore en 
ufage en divers lieux : la WarcoUt ^ 
terme également ufité , eft une 
pièce de cuir qui fe met fur le dos 
des «chevaux attelés. 

Warde, garde. 

Varder , garder. 

Vardeurs, o«« Wardeus (non pas 
Ferdcurs , comme quelques-uns 
l'ont avancé , ) confervateurs des 
droits des citoyens de Metz , ré- 
publique , furveillant à ce que 
les juges ordinaires remplifleaC 
leurs devoirs félon les loix. 

Nt^ARENNES, vitres. 

Warentir, protéger, défendre > 
garantir. 

Warentine, garantie , défenfe, 
prote£Hon. 

VARGNiE, ( une ) un grand amas 
d'eau, un large gué. 

Warmaisse, Warmase, Vormsf 
ville impériale. 

Warnison, garnifom 

Warou , ( loup ) loup-garou. 

.Warrier , faire la guerre : iU i^ar* 

Tttt 



> 



3Ç0 WAU 

rions encontre la citât ^ ils foat la 
• guerre à la ville. 

Wart, verd. 

Vart (ung^un verre à boire. 

iVartes , gardes : A lc[ wartes des 
Treize , fous la garde & la pro- 
teôion des Treize. 

Vasteliers, ou NTaisteliers 5 

pâtiflîers. 

Vatennes , ou Watinnes , or- 
dures, vilainies, faletés. 

Water, gâter, falir. 

.Vaulgue ( une ) un pain de fuif : 
Ly waulgue de xeu doîft deux de- 
niers , la maltôte due pour un pain 
de fuif eft de deux deniers. An- 
cien tarif. 

WàuRDE , garde : Ju r!ai Waurde^ 
je n'ai garde : Prins waurde as 
%y ^ prends garde à toi. 

Waurder (fe) donner de garde de 
quelque choie de nuifible. 

W AUYTER , OU VAUYTIR ( ft ) fe 

regarder, fe conitdérer. 

"Wayves , crieurs publics : vocantes. 

WelT , veut : vult : Qui Dcu welt 
aidier^ mal[ homme ne Upuet ruùre^ 
les méchants ne peuvent nuire ^ 
celui que Dieu protège » ancien 
proverbe. 

XTernements, habillements de tou- 
tes efpeces, de toutes façons. . 

Verre , ( la ) la guerre. 

VeRISE , ou Vuerise , village & 
feigneurie -du pays Meflin , qui 
ëtoit autrefois du Luxembourg 
Autrichien. 



VIL 

W£ST£ \ un brave militaire \ on 
homme vaillant en guerre, 

Vesterne, occidental. 

Vexer , vieux , ancien : yttus : 
Nouswcters^ nos vétérans, nos 
vieillards. 

Vey , gué , endroit où Ton peut 
paflfer une rivière : vadum : A Wey^ 

au gué. 

Vider, partir, quitter, fortir de 
quelque endroit. 

Ville , Gilles , nom propre d'hom- 
me : S. mile : S. Gilles. 

ViNCESLiN , Winceslas : Fîneeslam» 

VlTASSE , HuISTACE , OU YSTACE 

&C YsTAUCE, Eujiackcj nom pro* 
pre dliomme : Eufiackius , Eu^a- 
^tts. 
Vllans , troupe] de cavalerie lé- 
gère , compofée de Polonois & 
Tartares , qui font à-peu- près les 
mêmes fondions que nos huflàrds. 

Voaiter , prendre garde , exami- 
ner de près. 

VOINGNER , pu ReVOIGNER , g^ 

gner , regagner , reprendre les ar- 
mes. 

VoiRES, verres. 

VoiRiER , ou Vairy , vitrier. 

VoRMAiS , vraiment ! eft-il bien 
vrai? 

VoRMAiXE , la ville de Vorms : 
Donnes a JTormaixe la V kal. de 
JuUet tan nc^^ , accordés en la 
ville de Vorms , le 5 des calendes 
de Juillet. 

Voualée , groffe pluie d'orage , 
- mais qui ne fait que pafler. 



\rou 

VouASPES , guebes , frelons : maU 
apt$, vtfpa. 

"WouwLE , forte de teinture jaune. 

WRA.C , droit de bris , ou débris , & 
de naufrage. 

VuiDER , emporter , enlever > met- 
tre en sûreté. < 

WuLENTEiT , volonté : volumes : 
A lai JTuUntùt | à la VOlOQté » 
tint de 1244' 



■WUL 



M» 



Wvisi t ou VouLsi , le voici , le 

voilà préfent. 
WuLSURE , bleffure , écorchure : 

vulfura. 
WUSSE , voulez vous i vis ne} 
NCVE , vieille : Ma vye roube , mu 

vieille robe. 
Vtlosse f ( iing ) un vieux feineant , 

Î' [ui ne s'occupe qu'à dire des cho* 
es de lien. 








X A P 

Cailler , gliffer fur la glace. 

Xamé , ban , canton , fîef particulier. 

Xaper , échapper : Le duc de B^r 
s\n volt par deux fois xaper ^ par 
deux fois le duc de Bar voulut 
s'échapper de la prifon oîi il étoit 
détenu à Metz. 

Xaplat , Chapelat , ou Sapela- 
TE , infiniment propre à fapper 
les murs , &c. à^fcalpire. 

Xaulz , ( ung ) une brèche , un trou 
dans une digue , par où Teau fort, 
une iflfue par où 1 on peut s'échap- 
per : cxUus» 

Xaijtelles , inflammations : Xau- 
ulUs & bojja f inflammations & 
enflures. 

Xavée , fente , fortie ^ petit chemin , 
ifTue. 

Xawoulter, pincer la \^gnç,Ia 
châtrer , en ôter les branches gour- 
mandes Se fuperflues. 

Xenies , préfents qu'on fe fait réci- 
proquement entre amis : xenia. 

Xeniou , petit préfent : xcniolum. 

Xeu , du fuif : La maUtotc de xcu & 
de cire , la nialtote de fuif & de 
cire : Item de fayn & de xeu , de 
fain-doux & de fuif: Xeu vient 
du mot latin axungia , dont Pline 
fe fert pour figniher du vieux- 
oing à graifTer les roues de voiture. 

ÎSeu , rien : Et xeu plus ne U doit ^ & 



XEU 

il ne lui doit rien de plus , rien au 
de-là. . 

Xeuppe , Cheupp , ou Xippe» an- 
cienne puilition infamante , pro- 
noncée par la jufUce , dans des 
cas qui ne méritoientni la mort| 
ni la mutilation des membres. 
Pour faire fubir le fupplice de- la 
Xeuppe , on drefToit au defTus 
d'un égoût une efpece de poten- 
ce , dans les bras de laquelle étoit 
placée une poulie , d'où partoit 
une corde qui répondoit au 
deflfous , à une forte de cage ap- 
pellée baffin ; le bourreau faifoit 
placer le coupable dans cette ca- 
ge } on rélevoit enfuite , & de-là 
on le faifoit fauter dans les im- 
mondices de l'égoût. Le maître 
des hautes œuvres & fes valets 
l'y vautroient & l'y retournoient 
jufqu'à ce que ceux des Treize , & 
les comtes qui afllfloient à cette 

{)unition , avec leurs fergents & 
es gens de la garde journalière, 
fiffent cefTer l'exécution,. 

Xeur , EUXER , EXUER , HeuxeR) 
fortir : exire. 

Xeurer, contraindre 9 obliger» 

Xeurer , ou Xeure , payer ifoU 
vere , exjolvere : Sauf p aines defow 
rures que doivent xeure à la malttote 
des moiblesj excepté les peaux de 
founires , qui doivent payer à la 
maltôte des meubles. 

Xeureté, 



XIR 

XlURETÉ, paiement. 

Xeut, Xevte, fuivi, fuîvîe : voyez 
XuiR, 

Xeu VANT , ( en ) en fuivant : Et 
enfitn cxiuJTant , ou enxeuvvant à 
ios jors maix , & alnfi de fuite 
pour toujours 9 à jamais. 

Xippfi , c*eft la même chofeque la 
Xeuppe : Et adoncq ung appdli 
Rtnairc Jaillit in la xippe 9 pour 
des chiens ICil avait donncî au lieu 
de f^y , Ufquel[ ejloicnt defrobbeî , 
& alors (en 1433 ), un nommé 
Renard fubit la punition de la 
xeuppe 9 pour avoir volé des 
chiens qu'il avoit donnés à quel- 
ques habitants de la ville de Vie. 

XiR, couleur noirâtre. 

XiRiEiR 9 lacérer 9 déchirer. 

XiRlÉES , déchirés , lacérés : Soient 
otee^ de ^airche & xiriies 9 les aâes 
qui n'ont plus de force 9 feront 
ôtés de l'archive publique 9 & la- 
cérés. 

XiSTE : xifium 9 portique : Item 9 
promenoir j allées pour fe pro- 
mener. 

XiSTON 9 verd-de-gris en poudre. 

XoiNfiRi ExoiNERy excufer. 



XUI 355 

XouL 9 glayeul , chaume poxur lier 
la vigne : xiphium. 

XouRE, paiement. 

XouRLR 9 payer 9 fatisfaire : txfol^, 
vere. 

XovANT , ( en ) pour toujours , à 
l'avenir. 

X0VEURES9 ferviettes : D oient yf- 
gner nappes & xoweures 9 doivent 
fournir nappes & ferviettes pour 
la table. 

Xtofle 9 CURTOF 9 ChriJIaphe 9 nom 
propre d'homme : Chrijiophorus, . 

XuiANTi EXIUVANT9 fuivant : En 
exuiant 9 en fuivant 9 à la fuite 
des temps. 

XxJlR 9 fuivre : fcqui : Senfuïxent ^ 
s'enfuivent : Ke senfuixe 9 qui 
s*enfuit« 

XUIRTE9XUIRTEIT9 sûreté 9 affu- 
rance : Permey bone xuirte 9 per^ 
mey boinne xuirteit ^ moyennant 
bonne sûreté 9 moyennant cau« 
dons 9 ou gages fumfants. 

Xu\r£R9 obliger, contraindre. 

XY7>f9XYN£9 couûn» couflne;M 
xin 9 mon coufin. 

Xyn^ Xeu 9 fuif : voyez Xev* 



y 






Vrrv 



354 




Y AU 



Y 



AC , Yaucque , AucQUE , quet 
que chofe : aliquid. 

Yaulz ,• eux : ipji : Par yauli ^ pour 
eux. 

Yau VES , eaux , rivières , ruifleaux , 
étangs : En yauvts^ en prcis , en 
toixcsj en eaux ou rivières, en 
ptés, en bois. 

Yawes , Yaves , AiuvES , eaux : 

aqua» 
Yerre , du lierre : hedtra. 

YfcULX , Yêx , les yeux : Mieux en 
pert la beauté des yeulx & des viai" 
res , la beauté des •yeux & des vi- 
fages en eft plus apparente y en pa- 
roit mieux. 

Yeures , épingles & aiguilles. 

Yffuwes, gratifications , épaves: 
£e fur Us profies , yffujres & r^vc- 
nucces que don dirfeel puent chacun 
an yjjîr , & fur les profits , les 
gratifications & revenus qui peu- 
vent provenir chaque année des 
droits de fceau : Charte de 1 548. 

Ygusse, églife. 

Yliers , les flancs , les oôtés. 

Xnde , bleu : Ne ynde , ne blanche , 
ni bleue ni blanche : ce mot Ynde 
vient (ans doute du bois àiinde , 
qui teint cette couleur. 

YoN , ^onas jnom d'homme : Jonius. 

y-ONT , ils ont : Et fey-ont , & ils 
ont encore. 



YST 

Y-OT » il y eut : Ety eny^t X de 
prins , & il y en eut duc de pris, 

Yraigne , araignée. 

Yrasconde , homme fujet à la cor 

1ère : iracundus. 
Yretge , hérétique. 

Yreux , homme colérique. 
YSABELAS , Yfabetle. 

Ysis , Eufoe : Eufitius , nom propre 
d'homme : S. Yfis , Saint Eufice. 

YsoiE , Eufébie : Eufebia , nom pro- 
pre de femme. 

YiSE, ( une ) un habit de tiretaine^ 
en forme de jufte-au-corps , que 
mettent les hommes de campagne. 

Yssir , fortir : exire. 

YsTEiT , ( fe ) s'il y va ijiijluc eat. 

Ystre , fortir , egredi : Ils ifirom , ils 
fortiront. 

YsTRER , provenir , réfulter : Var 
mon chiefil en iftra maux , je jure 
par , ou fur ma tête qu'il en ré- 
fultera de grands maux , des mal* 
heurs. 

Ytal , ou AiTAL 9 ainfi ^ de cette 
manière : ita y fie. 

Ytel , un tel , une telle , tatis : Ytd 
bejle , une telle bête. 

YvED , Evode , nom propre d'hom- 
me , Evodius : Saint Yvcd ^ & 
Evade. 

YvER y hiver : hiems. 

YvoY , ou Yvoix , la ville de Carir 
gnan : Yvodium. 



•^ 




35$ 



Z AN 

Zahori£ , vue perçante. 

Zani , bouffon , fou : infanus. 
ZaîïSE , Saxe , éleftorat de l'em- 
pire d'Allemagne. 

Zbaras , épantau qu'on met aux 
chêne vieres , pour faire peur aux 
oifeaux. 

Zec , zeft , le milieu d'une noix ; au 
figuré , ce mot fignifie une chofe 
de néant , une bagatelle : Ung ^cc , 
ou;[ey?,-unrien. 

Zélateur , faux dévot qui , plein 
de vices contraires aux loix facrées 
de la loi naturelle & du chriftia- 
nifme , fe montre par tempérament 
& habitude , ou par politique, ob- 
fervateur zélé de ce qu'il juge à 
propos de nommer vertu. 

ZÉRER , abandonner , délaifler : dcfe-' 
ZÉRER 9 ( fe ) fe jetter fur quelque 



ZO T 

t 

chofe , s'en emparer , ithirtr : 

trumpcrt y ttutrt. 

ZiLER , avoir du zèle poiu: appren- 
dre , étudier. 

ZiwEROLTi , dans les fiedes paffés 
& à venir : ÈsJîccUs. 

ZocLE , Soc , ou Socle , gros bout 
de tronc d'arbre , fcié à trois ou 
quatte pieds de hauteur , & mis 
au coin de la cuifine d'un payfan , 
pour lui fervir d'étau , oC de 
dreffoir. 

ZoGUER , ( fe ) fe marier , ufer du 
mariage. 

ZoT , foit , fit : Zot diaul ou non f 
qu'il foit diable » ou non. 

ZoujAix 9 ( des ) des oifeaux : Des 
joncs ipujaix , des jeunes oifeaux ; 
on trouve auffi Zojaix : aviculi. 

Zynzin , coufin : Mt liniin , mon 
coufin. 

Zythe , bierre d'orge : ^thum» 



\ 




I A " !»! A ' "i 'y'' 'Tt" ' "it~"^ "A" ' 7 B r'^'~. $ r ". ' tr_'""i i' " ' it' "' " ^ " " A ' ^ n A ' ^ n i j 



AVERTISSEMENT 

SUR 

DES VERBES ROMANS. 

^ cmme U principale dégradation de la Langue Ltuine par la 
Romance , vient du dérangement dans les Conjugaifons , nout 
troyons que pour mettre U LeSeur parfaitement au fait de cette 
matière , il convient d'ajouter ici les Conjugaifons fuivantes , 
undues en Langue Romance, 




CONJUGAISONS 





CONJUGAISONS 



M. 



DES 



VERBES ROM ANS. 



DES V É R B E S^ A U X I L I A I R E & 



ê:t r e. 



Aroitu 



INFINITIF. 
Prlfiht, 



I 



TE. 



A 



▼ OIK. 



Parfait. 



Avoir itaîë. Awoir avtt; 

• • •■ - , . 

' futur. 

Devoir he: ' Devoir «eoit. 

Participe préfcntm- 
ftant. - Ayant. 

Fortune dit ptfrfaie» 

itâcviv "'. ■ ■■'M' 



ÊTRE. 



^A r o i -R. 



INDICATIF, 

« 



^//zf. Je(éuîe^ 

Ta, 

lia. 
PA«r. Htant, 

Viteïè». 

I fon. 



Jl, 

Di, 

Favan , 
Vavaie^ 
II avoiu 



Imparfait. 



Sing. Titeuîe 
Titeuïe , 
. llita^ 

P/ïo; riteing, 
V'iteing , 
U iteîog. 



rav«uîe^ 
Taverne^ 
U a\^ 
lavaing. 
TTavaing y 
U avajDg^ ^ 



ParfidtdifiiU^ -. 



Sing. Je fifcTi 



X X x'zr 



• ï 



3j« 



Cor^ugaifons 



Ê T 



R E. 



Avoir. 



Teuïçi^ 

euîçi. 

J'euaing; 
V'euïcingv, 

Il euïcing;. 



Te ftici, 

I fucL 

Plur. Je fuclng , 
' Ve fucing, 

I fucing. 

Parfait indéfini, 

Sing. râ itaïe. Ta a vu , 

Tî itaie , Tî avu , 

n î itaie , H i avu o//il ot. 

Plur. 'J*avau itaîe^ Tavan avu , 

Vavaïe itaïe, V'avaïe avu^ 

II avoQ itaïe. Il avon avu. 

Plufque -- parfait, 
Tavcuïe itaïe. raveuïe^vn; 
Futur, 

Sîng. h Terâ ^ Tari ^ 

Teferîe, Taric^ 

I feri ^{Jaiis Q aii« 
les Atours , I .en). 

P/ur. le feran , • J'araa ; 

Ve feraïe^ Varaïe., r 

I feroiL U aron. 

Futur du PaJPf. 

J'arâ itaïe. Tara avu. 

• . - 

V\fans accent circonflexe a un fou 
mitoyen entre te ,6^ fu 

V\x approche du fon de Ct dans tar- 
jticle i^yfans beaucoup ouvrir Us Itères, 

Préfem eonditumneL 

fiing. Jeferéirfe, Farenre, 
Te fereuïc, Tareuïe^ 
A.^fi jU ara 2)2^ arttt' 



Ê T R 



E. 



A r o I JL 



Plur. îe fereing , fareing » 
Ve ferring , Vareing » 
I fercing. ' II areing. 

//. ConditionruL 

]*areuïe iraïe , J'areuïc avu. 

Imparfait. 

Sing^ Seuïe, Euïé. 

Seuïaïe, Euïecéie^' 

Qttifucië,t{ui Qu il avië. 
foïîe. 
Plur. Seuïan , ou Euëflant , 
(aïan^, 
Qu*î fuccince , Qull aveincc 
■o^qu î faïence. 

SUI^J N C TI F, 

Pnlfent. 

Sing. Que jïoiïe , Que j'avîë 
Q-tïoîï, Que t avîë , 
Qu'îfoîïe. Qu'il avîë. 

J^lur. Que jYoïence , QuVavaince. 
QiJe vToîence, Que v avaince , 
Qui fuceint ou Qu'il avaince, ou qni 
qui forent. cuïçeioce. 

Imparfait. 

Sing. Que ffiicië , Que j'euîecîe; 
Qu-t'fiicîë , Q^i-t euïecië , 
.Qui fuCîi Qu'il euïedë. 

Plur. Quej'fuceince,Que j'euJecince; 
Qu^vâiceiace^Que v wiecincc, 
Qu'î fuceiace. Qu'il cuïedncew 

Parfait. 

Sing. Qiie)'ew6it)iie,Qp€ f eiuSe avn ^ 

Que t'euïe îtaje,Qu-t'euïe avu ^ 

iStc, ' Êu'îicuïcaw,^- 



3£s Fttries JRomaas, 



3Î9 



ÊTRE. ^ r O I R. 

Tluriel, . . . Que i'aÏCTce ara ,' 
Que v'aîeiKe avu , 
Qu^il alence avu. 

Peu ujùé f mitax Q^ emecioce avu , '&c 

Nota. Qat ces mis temps s'emplmeat 
Us uns pour Us autres; pour dire : il 
M (' enfmt pat que j'aie aime-, an dira 1 1 



£ T R S. 'A r O X M. 

Plufqae parfait. 
Temede 'vm. Teiiiëcie aru. 

a'sVnlum que i'enîde , qne i'avie , ou. jpie 
jeuk aimaïe. ù tUntitr tftpùu rart. 




3^0 



Conju^ifons 



CONJUGAISON DES VERBES ACTIFS. 



J I M E R. . Cuire. 

» ■■ ■ . . •■ . * ■ 

A I M ▲ L E. K. œ U R £• . 

INDICATIF. 



Jl ME R. CU l K £. 



^' Tavài aîmaîc , 
' Viavaic aimaïc ,■ 



Préfcnt. 



J 



aime , 
Taimc , 
11 aime, 
raîman ,. 
V'aimeïc , 
U aimon.. 



raïme, 

Taïme, 

Ilaime. 



Je keiiïe , 
Te kcuïc. 
U keuïe. 
le keuïfan , 
Ye keuïfeïe ^ 
L keuîfoik 



U on oi/*i( avbii aimaie. 



-*» 



Impatfait. ^ ... . 

Taïmeu, • le kcuîfiçiiîc ; 
Té kcuïfeuïe ,* 
I keuifa. 
le keuïfing,/ 
Ve keuSng i. 
I keuïfing. 

Parfait difinu 

]e keuïfi , 
Te keuïfi , 
I keuïfi. 
}\euïfing, 
V*keuïfing , 
I keuïfing. 

Parfait indéfinu 

fa aimale , aimaie. J'a keuïe , &c 
Ti ^maie , 
Ui aimaie^ 



Taimeuïe , 
Taimeuïe^ 
U aima. 
jVimeing , 
V'aimeing , 
11 aimeing. 

aimi, 
Taimi , 
U aimL 
Taiming , 
Vaiming , 
U aiimng. 



W 



kuë. 



Plufqiu parfait» 

J'aveuie aîmaie , Taveuie keuic » jl 

j'aveu almaïe. 
Taveuie aîmaie 
U ava aimaie. 
favaing aimaye, 
Vavaing aimaye ^ 
Il avamg aimaye. 



Futur, 



faimerai, 
Tauneri^ r 
Il almerit , . 
]*aimeran, 
Vaimèraie, 
n aûneroD* 



Tkeuira $ 

Tkeuirie i 

I keuiri. 

Tkeuiran , 

Ve ou vlccmerayr^ 

I keuiron. 



Futur du pajfc. 



furâ aimaie , 
Tari aimaie , 
Il ari aimaie. 
Tavan aimaie , 
Varaïe aimaie , 
Il aron aimaie. 



J'urâ kcuic 



/. ConditionruL 



Taimereuie , 
Taimereuie, 
n aimera. 
J'aimeraing., 
V aimeraing , 
UaimerâiDg. 



Je ou yktmtmt» 



jâlHEiU 



■des Verbes Romans. 



3^1 



ji I M M Jt. Cuire. 

IL CondîtionneL 



Tareue almaie , 
Tarcuie aimaie , 
U ara aimaie. 

)*aring aimaîe y 
V'araing aimaie. 



Tareuie keuie , &c. 



Impératifs 



Aime. 

Qu'il aimîe. 
Aiman. 
Aimaye. 
jÇu il aimince. 



Keuie. 

Qu'î Keuiesîe. 

Keuifan. 

Keuifaie. 

Qu'î keuifincei 



SUBJONCTIF. 

Préfmt & Imparfait. 

Que jVimîe, Que je keuiesîe , 

Que t'aimmîe , Que te keuisîe , 

Qu'il aimîe. Qu'î keuisîe. 

Que j'aimeince. Que je keuiefince , 

Que V aimeince , Que v*keuiefince , 

Qu il aimeince. Qu î keuiefince* 

Parfait. 

î*euîe aimaie» feuie keuie , &c. 

Teuie aimaie , 
U euient aimaie. 

J'euecmce aimaîe^ 
V'euicince aimaie , 
Il eule aimaie. 

Plufqut parfait. 

Teucle aimaie , 3*euçie keuie , &c. 

Teucie aimaie, 
U eucie aimaie. 

Teucince aimaie i 
V'eucince aimaie , 
U eui&nce aimaie. 



Aimer. C u i r e^ 

Parfait antérieur., 
Quand )i avu aimaie, &c. 

//. Antérieur» 



Quand j^arâ avu aimaie , &c. 

INFINITIF. 
Préfent* 



Aimaie, 



Keiiire , ( en deux 
fyllables)tmuet. 
Keuie-re. 



Parfait & Participe dupaffé. 

Aimaie. (awoir)yi/7z. Keuie. ( awoir )7î»i;r 

Aamaiee. keuite. 

Participe préfent , ou Gérondif 

Aamant. Keuifan. fémin. keuir 

fante. 

Ainjife conjuguent les Verbes fran* 
çois en er. 

OBSERVATION. 

Les amres Verbes prennent Ct quand 
elle eft fuivie d^un e. 

Faire. — Faire, 
Lire. — Laire. 

Excepté quand Ct eft précédée d^tet^ 

du d. ^ 

Promettre. — Proumattc. 
Battre. — Bâte. 
Feindre. — Feinde. 
Dépendre. — Dépende* 

Y yyf 



^6i 



Conjugaîfons 



Faire. Fare. 

Excepté^ Moudre , qui fait Maourc 

I N D I C A T I J, 

Sing. Je fâ,- 

Tefâ, 

1 fâ. 
Plur, ]c faifan, ou je fa?an ; 

Ve fdfcie, ou ve faiai«, 

1 fàifon, ou î faion. 

Imparfait* 
Je fafeuie , ou je faieuie , &c^ 
Parfait défini. 

'Sing. le fafi , 

Te fafi , 

1 fafi. 
Plur. Je fafeing , 

Ve fafeing ^ 

I fafeing. 



Parfait indcjinî» 



n fâ, &c. 



Plufqut parfait: 

raveuié £t 



Futur^ 



Sing. Je fera ; 

Te ferî, 

I feri. 
JPlur. Je feran ; 

Ve feraie i 

I feroQ. 



/• Conditionnel 



Je fereuie* 



F A I X X. F A R n^. 

s U B J N C T I F, • 

Préftnt & Imparfait. 

Que je fafie. 

Participe^ 
Fâ. fiminin , fâte. 

Gérondif 
Fafan , c?^ fiùan. 

f^ £ A jî £ 5: 

INDICATIF. 

J/'/îg; Je maouë , Je caouë , 

Te maouë , Te caouë , 

I maouë. I caouë. 

Plur. Je roaoulan, Je coulâft, &c« 

Ve moulue , 

I moulon. 

Imparfait. 
le mouleuie. Je coufeule , &c: 

Parfait défini. 

Sing, Je maouli , fcoufi , &c^ 

Te mouli , 

I mouli. 
Plur. Je mouleing, 

Ve moideing , 

I mouleing. 

Parfait indéfinie 
râ moulu. J'â coufu, 

Plufqut parfait. 
Tayeuie moulu, raveuie couûi; 



i •> 



des Verbes Rommsl 



Moudre. Coudre. 

Futur. 

Sing. Je maoura , Jecoufera^owjecaou- 

dra , &c. 

Te maourî, 

I maouri. 
Plur. h maouran , 

Ve maouraie , 

I maouron. 

/. ConditionntL 

Je maoureuie,]e coufereuie, ou je 

caoudreuie* . 

SUBJONCTIF. 

Prcfcru & Imparfait. 

Que je moulîe. Que je cousîe. 

Participe 

yioxAvL ^ fcmin. Coufuj/e/n. coufue. 
Moulue. 

Gérondif. 
Moulan. Coufan. 

Le reftc de ces Verbes fe conjuguent 
comme les précédents. 

Les Verbes Romans fuivent dans leurs 
Conjugaifons les mimes règles que Mr. 
di Wallly donne pour les verbes Fran- 
çois. Ils ont les mêmes temps primitifs ; 
ainji il nousfuffira d^ ajouter aux Con- 
jugaifons précédentes quelques verbes de 
dijférentes terminaijons , en ne mar- 
quant que les temps dont fe forment Us 
éLutres. 



î^ 



François. 


, PRéSENT. 


Participe. 




de CInfiniti 


f. 


Plumer, 


plumîùe , 
nni , 


plumaîe ^ 


Finir. 


fini. 


Sentir. 


fanti , 


fanti , 


Ouvrir. 


ouvri , 


ouvri , 


Venir. 


veni , 


venu> 


Devoir. 

■ 


dewoir , 


du. 


Plaire. 


plare , 


plu. 


Paroître. 


paritre , 


paru. 


Réduire. 


rcdùre , 


rédù , 


Plaindre. 


plainde, 


plain , 


Rendre. 


rande , 


randu^ 


Poudrer. 


paoure, 


paouraie i 


Elire. 


ilaire , 


ilu. 


Combattre. 


combate , 


combatu , 


Plaider. 


plâdie , 


plâdi. 



Le Futur fe forme du préfent de fin" 
finitif dans les verbes en aie , ôtanf 
cette fyllabey & la changent en ra. 

I ajoutant ra , excepté veni , qui fait ,' 
vanra. 

Woir , changeant cette fyllabe en vraÇ^), 

Are , changeant c en su 

GÉRONDIF. Présent Parfait 

de C Indicatif défini. 



Pluman , 
Finiçan, 
Santan , 
Ouvran , 
Venan, 
Devan, 
Plafan , 
Pari(;an , 



je plume , 
je nni , 
je fan , 
j'ouvre , 
je ving, 
je dâ, 
je pla , 
je para , 



e plumi. 
e nniçi. 
e fanti. 
'ouvrf. 
e veni. 
e devi. 
e plafi. 
e pariçî. 



{a) Excepté Pouwoir , awoîr & rawoîr , 
qui la changent en ra. 



3 64 Conju^aifons des Verbts Romans^ 

GÉRONDIF. Présent, Parfait^ 



e rédùe , 
e pUing , 
e ran. 


je rédùefi. 
je f laindL 
je randi. 


e paoïire , 
:lie, 

e comba, 
e plàde -, 


je paouri. 
jllîfi. 

je combatL 
je plàdL 



Rédiifan , 
Flaindan , 
Randan , 
Paoufan, 
Ilifan , 
Combatan , 
Plâdan , 



Re , changeant e en !• 

Nde , changeant de en dra. 

Aoure, ajoutant ra, ou changeant re 
en dra. (^). 

le & titc, changeant e en ra, 

Ite , changeant ire en irra. 

SECONDE OBSERVATION. 

Tous les préfenrs des Infinitifs , en 
tx dans /es yî tours de Mct^ ^Jonteer^ 
minés en cir. 

Aimer. — Aimeir. 
PicHKR. — Paixicr. 

{a) Le Vcrhc Maoiire , fuit je inaoura y 
maourcra é* je moulera. 



GÀRONDIF.. PRà&ENT. PjéRFMT^ 

Englobul — Englobâr. 

Les Fcrbes en erdre y retranchtne ti 
après U çli 

Infinitifl 

Perdre , Perde. 

/. Conduionel & Futurm 

Perderoit. 

Imparfait du SubjonUif ^ 

Qm perdie , perdencent , 

Verbes en oir , 

Devoir « dewoir, douroît. 

Avoir , avoir , avcroit , eu&ei , tvjffiçticea 

Pouvoir i pooir , pouroît. 

Vouloir , youroit, qui voulcît. 

Plur. voalcinccfff. 

On ne connaît point non plus dans 
les Atours les futurs , à (exception de 
icrt pour il fera ; i feront , & mime ra- 
rement , on fe fert en place duprmùu 
conditionel y il feroîc , il perdroir. 



FIN,