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DICTIONNAIRK
ROUCHI- FRANC Aïs
V
•»;rov
IMPRIMERIE DE A. PRIGNET.
SE TROUVE A PARIS :
J. A. Mercklein, Libraire, rue do» Beaux- Arts , n*» m
CUEZ MM. ] Chamerot, Libraire, Qiiai des Aiiguslins.
Leoentu, Libraire, Quai des Atiguslins.
DICTIONNAIRE
ROUCHI- FRANÇAIS.
&rÇ. U. JT Xeia^,
\ SOCI&TË ROVAIX DES «KTIQUAIHES I
DE u lOciÈri u'aoiucultuhs D
(5* Ciition.)
"^/j
VALENCIEMNES,
CHEZ LEHAIIRE , LIBRAIRE , BUE DU QIIESNOT , N" 50.
S»»'
.%%-l.
PRÉFACE.
Le langage est le premier pas qu'aient fait les hommes vers la
civilisation j c'est aussi ce qui a le plus servi au maintien des
socie'tés ; donné naissance aux beaux-arts, et qui a contribué
à leur perfection. Le langage varie selon les climats ; doux , so-
nore et harmonieux dans les climats chauds et tempérés, il
devient rude à mesure qu'on avance sous les climats glacés. Eu
effet, pour ne pas sortir de notre Europe, si l'on compare les
langues Italienne et Allemande , on se convaincra de cette vé-
rité; et quoiqu'il se soit écoulé un grand laps de temps depuis
les Grecs et les Romains , nous pouvons encore juger que les
premiers possédaient, de toutes les langues, la plus sonore et
la plus riche en expressions. Il ne nous reste presque aucune
donnée sur la prononciation latine fort défigurée par tous les
peuples et surtout par les Français qui, voulant la perfec-
tionner, l'ont rendue ridicule au point qu'il me parait pré-
férable de la prononcer comme les Allemands que comme
nou&. L'altération de cette prononciation a donné naissance
aux idiomes qui,. par la suite, ont formé les diverses langues
et distingué les- peuples entre eux.
Pour peu qu'on ait connaissance des idiomes usités en Eu-
rope , on verra , en les comparant , qu'ils sont plus ou moins
harmonieux selon la position plus ou moins australe des peu-
ples qui les parlent. Cette situation influe même d'une manière
sensible sur les mœurs ; plus sévères dans les climats du Nord ,
elles sont plus relâchées dans les contrées méridionales ; les
mœurs et le langage se sont adoucis par la fréquentation des
peuples entre eux j de eette fréquentation sont uees diverses ex-
VI
[>tx*>»ioiiS (|fii se lroti\cut mèlét-s daus It* langas^e uaturel à cha-
«jiK* p'iijïlr; pt , |H»ur uous en U-iiîr an jv.lois île nôti"o p;ivs
«ioiit le lund est à j>eii j»i\-s le même que Taneieu fi-ançais, il
s'est resseoti de plusieurs relatiuus de voisiuage.
Le Rouehi, qm est le patois parié dans le pavs dont Vaien-
ciennes, peut êti-e considérée conune le centre, commence à 8t.-
Amand où il se mêle avec le langue de Lille et du Tournésis ;
à Bouchain et à Cambrai , où il se confond avec le Picard ; à
Quiévrain où commence déjà le patois Wallon ; lequel finit à
Bruxelles ; à Bava v , à Maid>euge , dont le langage prend une
teinte de français eu empruntant quelques expressions à la pai^
tie de la Belgique qui v est contigué. On peut dii'e que les idio-
mes parlés dans ces difTérens endroits ont emprunté les uns
aux auti'es des mots qu'il serait difficile de reconnaîti*e main-
tenant.
Il existe encore des circonstances qui font cix)ii*e que les di-
verses paiiies de nos contrées ont été habitées par des peuples
différens ; citons à l'appui de celte assertion un exemple tiix» de
l'imparfait du verbe Etre, Le peuple de Valenciennes dira :
J'étôs , t'étos , il étot , nous éteûmes , vous éteiites , is éteiim'te.
A Condé nous étumes , vous étutent , is étutent ; à Bavai ,
et dans la partie de la Belgique qui l'avoisine : j'tois, t'tois,
i'toit , nous toimes , vous toiles , itoim'te. ' A Maubenge , nous
étimes , vous élites , is étim'te, comme dans la partie de la Bel-
gique qui y est contiguG. En Picardie et à Lille , ces imparfaits
se terminent en oint^ ils etoint. On verra dans le corps du dic-
tionnaire quelques applications de ce^ différences.
Notre patois s'est encore enrichi pai' les changemens de do-
mination , de garnison qui y ont mêlé des mots espagnols ,
bretons et autres, les uns presque sans altération , d'autres avec
des changemens tels qtie, sans connaître ces langues, on ne peut
se flatter de les retrouver ou de les rapporter à leur origine. On
pourrait croire que ce pays ayant été longtems sous la domi-
nation espagnole,' noire langage eu a retenu beaucoup de
mots, cependant on en trouve fort peu auxquels on puisse rai-
sonnablenicnt attribuer cette origine.
* Piououco i u 01 cl non en ir.
vu
La nouvelle édition que j^oiFre au public est alteiulne de-
puis longtemps ; je n*ai pourtant consenti à en publier le pros-
pectus qu'après avoir épuisé les docuniens qui étaient à ma dis-
position ; on comprend que la province offre trop peu de res-
sources pour des recherches de ce genre ; il faut tout se procu-
rer à grands frais ; eependant , lorsqu'en 1812 je publiai dans
le journal central des académies que je rédigeais , un vo-
cabulaire de quelques mots de ce patois, j'étais loin de m'at-
tendre à l'accueil que reçut ce faible essai. Pendant l'espace de
temps qui s'est écoulé jusqu'à l'édition que j'ai fait paraître en
1826, j'avais accumulé plus de mots que d'exemples. Cett^»
publication ( celle de 1826 ) , d'un ouvrage dont le sujet était
entièrement neuf, ayant excité la curiosité des savans, attira
leur attention ; et malgré la mauvaise exécution, malgré les
erreurs typographiques les plus grossières , cette nouvelle édi-
tion fut très-vite épuisée. Néanmoins d'honorables suffrages
Pavant accueillie , des savans estimables, et même la Société
royale des Antiquaires de France y m'ayant engagé à donner à
ce travail tout le développement possible , je le repris , avec
une ardeur nouvelle, et, dans le cours de six années seule-
ment, Je L'augmentai de plus de six mille mots , c'est-à-dire de
plus du double; de citations empruntées à un grand nombre
d'écrivains, et de locutions proverbiales également en rouchi ,
tirées d'un de mes ouvrages intitulé Atigiasiana , production
inédite , renfermant la. presque totalité des proverbes du pavs,
dont beaucoup Jie pourraient être publiés à cause de la crudi-
té des. expressions. Aux éloges que je reçus se mêlèrent plu-
sieurs critiques. Heureusement la plupart tombaient siu* la
mauvaise exécution typographique ; je ne savais que trop moi-
même combien ce reproche était fondé î Une autre obsei'\'ation
portait sur le défaut de citations, mais on oubliait que jus-
qu'alors aucun ou\rageen dialecte rouchi n'avait paru. Ce ne
fut qu'en 1828 que M. Buchon publia, dans le 3® volume de
son intéressante Collection des Chroniques nationales , un frag-
ment qu'il dit être écrit en rouchi; et encore cet estimable écri-
vain s'est-il trompé; ce fragment n'offre que du vieux fran-
çais d'où notre patois tire en partie son origine. La langue s'est
polie, enrichie, et parfois appauvrie dans les capitales oii ré-
sidaient la cour et les grands ; dans les provinces on conserva
vriï
une plus grande quantité de mots de l'origine , et sans en al-
térer l'antique prononciation. Le style du fragment rapporté
par M. Biichon , n'est pas môme celui du vieux français qu'on
parlait alors dans le pays rouchi ; on peut s'en convaincre en
comparant les Serventois et sottes Chansons couronnés a J^alen"
ciennes au \Z^ siècle. Pour la première fois , en tête de ce der-
nier ouvrage, que j'ai publié en 1827 , parut une petite pièce
en vrai patois roiiclii ; c'est la traduction de la parabole de l* en-
fant prodigue. Comment donc aurais-je extrait des citations
d'écrits qui n'existaient pas? Cependant pour satisfaire autant
que possible à cette exigence , j'ai tiré des exemples de plusieurs
anciens écrivains ; ces exemples feront mieux sentir l'étroite pa-
renté du rouchi avec le vieux français.
On m'a assuré que mon travail avait excité la bonne hu-
meur de quelques journalistes qui , ne jugeant que sur l'écor-
ce, bornèient leurs critiques à des plaisanteries qui ne sont
pas toujours des raisons.
Sans doute le premier essai de ce recueil ne pouvait donner
une haute idée de l'utilité de ce patois j on ne pouvait guère
apercevoir que l'envie de retenir au passage quelques mots
prêts à se perdre. Si la consei^vation de ce patois est peu utile
sous ce rapport, combien l'est-elle plus par la comparaison que
que l'on peut faire avec quelques idiomes de plusieurs parties
de la France î Un mot dont l'origine est orientale ne rappelle-
t-il pas le souvenir de l'infortuné Baudouin , comte de Hay-
naut et de Valenciennes , qui a été empereur de Constantino-
ple? Ce prince, qui méritait un meilleur sort, était digne de
régner sur un peuple autre que celui que de vaines disputes
sur des subtilités théologiques oiit conduit à sa perte. Quoi
qu'il en soit, tout le monde n'en jugea pas comme ces journa-
listes. Quelques savans m'engagèrent à donner une suite à cet
informe essai , de le compléter autant qu'il serait en mon pou-
voir, et surtout de faire connaître , autant que je le pourrais ,
l'origine de ces locutions. Quelle que fut la grandeur de cette
tâche , elle ne me découragea pas ; il résulta de mon nouveau
travail, de quoi faire une édition plus étendue. Quoique je
n'eusse rien épargné pour cette seconde édition , elle ne répon-
dit pas à l'attente des savans ; j'avais bien indiqué quelques
IX
origines, mais jVtais bien loin d'avoir satisfait à toutes les exi-
gences; on aurait voulu que je les expliquasses toutes ; cVtait
vouloir l'impossible. Comment trouver l'origine de mots en-
fantés par le caprice , qui n'avaient ni ressemblance de forme
ni de signification avec aucuns mots connus? Quelques per-
sonnes parmi lesquelles étaient les journalistes dont j'ai parlé ,
ont révoqué en doute l'utilité d'un semblable travail ; mais
qu'importe l'opinion de ces personnes si celles qui , par leurs
connaissances ont le droit d apprécier cette utilité, en jugent
différemment? L'Académie celtique, connue maintenant sous
le nom de Société Royale des Antiquaires de France , a décidé
la question en accueillant les vocabulaires plus ou moins éten-
dus des patois des différentes parties du royaume , qu'elle a pu-
bliés dans ses savans et iutéressans mémoires.
Le langage d'un pays, l'origine des mots qui le composent,
peuvent faire naître des conjectiues qui ne sont pas toujours
dénuées de vraisemblance , sur les peuples qui l'ont habité ou
avec lesquels ils ont eu des relations , et jeter des lumières sur
leur histoire et sur leurs usages (i).
On trouvera, dans le patois rouchi , des traces des langues
Allemande et Flamande ; on en rencontrera dans les langues de
l'Orient dont quelques expressions ont obtenu parmi nous le
droit de bourgeoisie , ayant été apportées , les premières par les
causes indiquées^ les secondes par des Croises, par de.s Tem-
pliers et par les nombreux pèlerins qui ont visité le tombeau du
Christ à différentes époques des i4® et iS*' siècles. C'est ainsi
que se retrouvent , dans le langagte des différentes nations ou tri-
bus qui peuplent le Caucase, des mots qui ont une telle res-
semblance pour la forme et pour la signification avec ceux de
notre patois, qu'on ne peut nullement douter de leur illustre
origine. Le monde savant n'ignore pas que les peuples qui ha-
bitent cette célèbre chaine de montagnes ont subi moins de
changemens dans leurs mœurs et dans leur langage , que ceux
(l) Cette opinion nVst pas nouvrlle. M. A. W. de Sclilrgcî et l)rancoup
d'autres l'ont dit ])ositivpnipnt. V. hes Observations sur la Littérature
orientale , pageSi. V. aussi sur l'utilité des élymologies , l'arlicle qui eu
traite daos la Philologie de MM. Noël et Carpeulier.
des autres parties de l'ancien mondes Ceux qui sont versés dans
la connaissance de notre vieux français , seront peut-être sur-
pris de voir la grande quantité de mots dont Tusage s'est con-
servé parmi nous. Dans une partie du Brabant, du pays dé
Liège et de la Belgique , on a même retenu la prononciation
usitée sous les règnes de Henri IV et de Louis XIII.
Parmi les savans qui ont critiqué mon ouvrage , je poiie au
premier rang M. le docteur Le Glay, si ami de nos antiqnitésr
Je n'attribue qu'à son amour pour la science le reproche qu'il
me fait, dans une excellente brochure intitulée : « Programme
n des principales recherches à faire sur l'histoire et les anti-
» quités du département du Nord. »> Il y est dit, page 4^,
n M. H. a bien publié un dictionnaire rouchi , mais le manque
» de citations lui ôte presque tout l'intérêt qu'il devait avoir. »
Si on veut se donner la peine de parcourir la seconde édition
de ce Dictionnaire , on se convaincra combien les mots qui le
composent sont peu susceptibles de citations. En effet, com-
ment citer des autorités à l'appui de mots qui ne se trouvent
dans aucun ouvrage , excepté dans quelques chansons patoises,
plus dans l'idiome de Lille et de ses environs qu'en rouchi?
Où aurais-je pu trouver des phrases à citer, si ce n'est pour
quelques mots disséminés dans des feuilles volantes et éphémè-
res imprimées ou manuscrites dont la recherche serait plus pé-
nible que profitable, et qui, dans tout état de cause, ne se-
raient pas des autorités ? Les citations seraient d'autant plus
inutiles , selon moi , qu'on n'aurait aucun moyen d'en vérifier
l'exactitude. Il m'a paru que l'interprétation suffisait pour les
illétrés , et que les autres n'en avaient pas besoin. Le même re-
proche qu'il fait au Glossaire de M. deRoquefort^ me semble
plus fondé ; cet ouvrage , composé de mots recueillis dans les
écrits des 1 3" et i4° siècles , ou puisés dans les dictionnaires de
Lacurnede Ste.-Palaye, de Lacombe, de Barbazan , et dans
nos anciens lexicographes, pouvait être aisément enrichi de
passages pris dans nos anciens poètes, et dans nos anciens pro-
sateurs depuis le 13" siècle, au lieu que mon dictionnaire n'est
presque composé que de mots pris dans le langage usuel du
peuple. Enfin le Glossaire de M. de Roquefort que M. Le Glay
regarde comme le plus parfait que nous a^ons en ce genre, est
bien imjiarfait encore j on y trouve une. foule de fausses étymo-
XI
logies, de mots raAscmblës sous un chef d'aiiiclc , qu'on ne
trouve pas dans Tordre alphabétique ; de mots qu'on rencon-
ti'edans les passages cités, et qui ne sont pas expliquées; et ,
malgré le supplément pour lequel j'avais envoyé à l'auteur plus
de deux mille viots^ dont il n'a pris qu'une faible j>artic sans
me citer , un glossaire du vieux langage ou de la langue romane ,
est encore à faire. J'avais moi-même fait, dès 1781 , en deux
volumes in-4°> un vocabulaire de notre vieux langage fran-
çais , duquel j'avais extrait tous les mots oubliés par M. Ro-
quefort. C'est ce travail que je lui avais envoyé. Depuis la pu-
blication de son Glossaire^ j'ai formé un supplément des mots
qu'on ne trouve pas dans ses trois volumes, et qui formeraient
un livre aussi considérable que l'un de ses deux premiers vo-
lumes.
Au nombre des personnes éclairées qui ont bien voulu m'ai-
der de leurs lumières, je peux placer M. Théodore Lorin,
dont la modestie égale la science. Cet homme distingué, l'un
des premiers étymologistes de l'Europe, est l'ami et le collabo-
rateur de l'illustre Charles Pougens , si connu des savans des
deux mondes pour l'étendue de ses connaissances et la vaste
entreprise qu'il a faite sur la langue française , dont il s'occupe
depuis plus d'un demi-siècle.
M. Eloi Johanneau, dont l'érudition généralement connue,
est particulièrement appréciée par ceux qui ont l'avantage
d'p.voir i\ts relations avec lui , et par les savans capables de ju-
ger sa science et ses ouvrages ; je lui dois l'étymologie de quel-
ques unes de nos locutions.
Feu André Ijerouge , de Commercy , qui m'honorait de son
amitié, et que je viens d'avoir la douleur de j>erdre; il m'a fait
plusieurs observations dont j'ai profité. Il s'occupait d'un dic-
tionnaire du patois Lorrain, qui restera peut-être imparfait,
à moins que son parent, M. Denis, de Commercy, ne veuille
bien le compléter et le mettre au jour. M. Lerouge était ini
savant modeste, et le plus obligeant des hommes. Puisse ce té-
moignage que je rends à sa cendre , parvenir jusqu'à lui !
M. Aimé Leroy, à qui rien de ce qui intéresse la littérature
ancienne et moderne n'est étranger j écrivain distingué par sou
Xll
goût exquis , la rectitude de son jugement , la pureté de son
stjle , et par ses connaissances variées.
M. le chevalier Lévêque de la Bassemouturie , qui ne s'est
pas borné à me fournir des locutions ; il a , par des observa-
tions fort judicieuses , contribué à la coiTection de plusieurs
articles, ou au complément de quelques-uns, en me fesant
connaître plusieurs acceptions nouvelles de mots déjà signalés.
Feu Sohier-Clioteau , si versé dans l'histoire locale ancien-
ne , et dans le langage de nos environs dont il m'a fourni un
catalogue fort étendu , contenant beaucoup de mots qui ne se
ti'ouvent pas dans la seconde édition de notre dictionnaire. J'ai
regretté de ne pouvoir les admettre tous, attendu qu'une gran-
de partie ne consiste qu'en des modifications de prononciations
locales qui auraient grossi le volume sans beaucoup d'utilité.
Lorsque j'ai mentionné des locutions non usitées dans lejî^ay.y
rouchi^ ce n'a été que pour des mots types qu'il m'a paru inté-
ressant de faire connaître.
M. Louis Barré, professeur de philosophie à Lille, a bien
voulu m'aider dans quelques recherches étymologiques.
M. Estienne de Maubeuge, a eu la bonté de me recueil-
lir quelques expressions usitées dans la ville qu'il habite , si-
tuée entre le pajs Roiiclii et celui de Lauvau ; il m'a de plus
fait connaître le petit vocabulaire que M. Blanchart, institu-
teur au village de St.-Remi-Cliaussée , a fait imprimer à Mau-
beuge en 1823 , en 23 pages in-8". Cet opuscule, que l'auteur
n'a pas introduit dans le commerce , m'a été utile pour le rap-
prochement que je m'étais proposé de faire des patois d'une
partie de la France avec le nôtre , ce ne sont pas ici des origines
mais des objets de comparaison,
M. Florimond Quivy, aussi de Maubeuge, m'a communi-
qué avec beaucoup de grâces , une liste de mots qu'il avait re-
cueillis lui-même des cultivateurs des environs, avec lesquels
il a de fréquentes relations; vocabulaire d'autant pi us précieux
qu'il contient de bonnes définitions, et l'explication des ter-
mes d'agriculture en usage dans le canton qu'il habite.
M. Normand, instituteur à Bavai, a mis un zèle infini à
me recueillir les mots patois d«s environs de son habitation ,
XIII
et ceux qui sortaient de la bouche de ses élùve« ; je lui dois une
iufînité de locutions et d'observations judicieuses sur l'ensem-
ble de mon travail. Il a lui-même fait un dictionnaire de locu-
tions vicieuses qu'il a recueillies , et qu'il se pix)pose de pu-
l)lier incessamment. Je ne doute pas que ce travail, dans lequel
il aura déployé son talent pour l'observation , ne nous procure
un bon livre de plus.
Plusieurs personnes avant moi avaient recueilli les mots pa-
tois de leur pays en les accompagnant de4'équi valent français.
Les patois du midi de la France , ceux de la Bretagne , ont for-
mé des recueils considérables. Les dictionnaires de Sauvages,
de Rosti*enen , deLepelletier^ de Legonidcc , sont généralement
connus et estimés. La Monnoye nous a fait connaître quelques
mots du patois Bourguignon. Oberlin et don François, se sont
occupés de ceux de la Lorraine. Le premier de ces deux savans
a exécuté son travail avec un rare talent ; son essai est rechei^
ché avec raison ; le vocabulaire austrasien du second n'est guè^
re qu'un recueil de quelques mots presque sans explication ,
accolés à l'équivalent français. Ce même don François , auteur
du dictionnaire prétendu Roman-Wallon , celtique et tudes-
que, qui n'a presque rien de ces trois idiomes , n'a pas donné,
dans cet ouvrage, une haute idée de ses talons. Le véritable
Wallon a été bien mieux traité par un prêtre nommé Cambré-
sier, lequel étant du pays , a pu connaître de source ce patois.
M. Fallot, habitant de Montbéliard , a fait de savantes ro-
<:herches sur le j^atois francomtors j dans lequel il établit un
système fort ingénieux , tendant à prouver que le patois de la
Franche-Comté, de la Lorraine et des Gaules en général, a
donné naissance à la langue latine j je ne me permettrai ni de
traiter, ni de résoudre cette question.
Un anonyme avait publié en i y 53 à Besançon , l'essai d'un
dictionnaire Comtois-français. Cet ouvrage ne donne aussi que
l'équivalent français , sans citations ni discussions.
Feu Grégoire d'Essigny , habitant de Roye en Picardie, a,
dans un savant mémoire sur le patois Picard , donné un échan-
tillon de ce qu'il aurait pu faire , si son intention avait été de
publier un travail complet sur cet ancien idiome ; l'oiivragcî
qui serait alors sorti de sa savante plume, aurait pu rendn:
XIV
prcsqu*inutile le Dictionnaire Rauchi, les deux patois ayant
entre eux beaucoup d*anaiogîe , et une foule de locutions qui
leur sont communes ; la principale différence étant dans la
prononciation , qui apporte nécessairement quelque modifica-
tion dans l'orthographe de plusieurs mots. Ce travail aurait ,
dans tous les cas , servi à faire connaîti'e ce qui appartient à
Tun ou à l'autre des deux patois.
On m'a assuré qu'un amateur avait recueilli les mots du pa-
tois de Lille et des environs ; qu'il en avait même composé la
grammaire. Ce dernier ouvrage est certainement bien inutile,
puisque personne ne s'avisera jamais d'écrire dans l'un ni
dans l'autre de ces idiomes ^ si ce n'est peut-être quelques
chansons et quelques morceaux de prose fort courts , enfans de
l'inspiration du moment ; tels , par exemple , que la Parabole
de r enfant prodigue dont la Société des Antiquaires de France a
publié un grand nombre de versions qui forment une réunion
assez piquante.
Les citations que j'ai tirées dans les anciens poètes, tels que
\e Romande la Rose y Villon, Coquillaii;, Crétin, Jean Moli net ;
de nos anciennes coutumes et de quelques autres ouvrages , fe-
ront connaître les vieux mots français qui sont parvenus jus-
qu'à nous presque sans altération.
Parlons maintenant des recherches étymologiques auxquelles
je me suis livré. Je crois que personne n'en contestera l'utilité,
bien plus grande, selon moi , que celle de citations tirées d'ou-
vrages plus ou moins rares , et par conséquent peu à portée de
la plupart des lecteurs ; si , par hasard il se trouvait sur ce
point des contradicteurs , je les renverrais à Xdi Philologie fran-
çaise de MM. Noël et Carpentier ; on y verra , page 628 du i"
vol. que : (c L'étymologie est aux mots ce que la généalogie est
» pour les familles : on doit la respecter , mais nop pas en être
î) esclave. Elle a embarrassé la langue de beaucoup de lettres
» inutiles , dont il est à souhaiter qu'on la débarrasse peu à
» peu. » Cette phrase en faveur des étymologies , tirée du Die-
tionnaire critique de Feraud , est appuyée par des réflexions
que les mêmes sa vans ont tirées des signes de Vart déparier par
M. Degerando, tome 4> page io8. « On n'accorde point en
» général , dit ce savant idéologue , assez d'estime aux travaux
XV
0) de ceux qui se livi'ent aux i-echerches étymologiques j on n'y
» voit guère qu'un motif de curiosité ; on ne réfléchit pas que
» les étymologies sont à l'histoire de la pensée, ce que les mé-
» dailles et les inscriptions antiques sont à l'histoire de la so-
» ciété humaine ; on ne remarque pas (jue 1rs étymologies
» rendant l'étude des langues plus facile , enseignant à mieux
» l'employer, découvrent mieux sa véritable physionomie, et,
» en fixant d'une manière plus marquée le sens des mots ,
» concourent efficacement à en prévenir l'abus. y> En citant
le bien que M. de Gérando dit de cette science , il ne faut pas
taire ce qu'il avance contre les étymologistes.
<( Il est vrai , continue- t-il , que la manière dont les etymth-
» logistes ont exécuté ce travail a pu justifier très-souvent ce
» préjugé. On les a vus s'attacher plus à la ressemblance ma-
• térielle des mots qu'à la secrète analogie des idées. •
Certains étymologistes ont en effet abusé étrangement de
cette science , par la manière ridicule dont ils s'en sont servi
pour décomposer les mots et les contracter de la manièi*e la
plus bizarre; j'en ai cité quelques exemples qui en donne-
ront une idée.
Il me reste à parler de l'exécution matérielle de cet ouvrage ;
j'espère qu'on en sera satisfait si l'on considère qu'il est im-
primé dans une petite ville de province oii l'on n'a pas les mê-
mes ressources qu'à Paris. Je ne signalerai ici que deux erreurs
typographiques , quoique probablement il s'en trouve d'au-
tres , malgré toutes les précautions qu'on a prises pour les évi-
ter. La première au mot Schnoufy qu'il faut écrire Sehnwpf en
allemand. La seconde , au mot Etoiglion, ligne dernière de l'ar-
ticle, où se trouve Boule , au lieu de boucle. Quelques autres
erreurs sont dues au défaut de renseignemens. L'une article
Quéméniauj mot Lillois interprété avec doute par Crémaillère
d'après de fausses indications; mais que M. N. J. D. V. a ex-
pliqué par « Fronteau de cheminée. Bande d'étoffe dont on en-
» toure la cheminée pour en retenir la fumée. » Cette bande
était autrefois employée dans tout le pays ; elle n'est plus guè-
re d'usage actuellement qu'à la campagne. A Valenciennes on
la nommait ra^a^/a?^ d' qtiémene'e , La seconde Queimués , raci-
ne du chanvre et du colza , employées comme chauffage à la
XVI
campagne. Mais le savant que je viens de citer m'a fait connaî-
tre que ce mot quennués était une erreur typographique , et
qu'il fallait lire dequennes , qui présente en effet un sens tout
différent , puisqu'il signifie déchaînes. Dans ce cas la citation
de la chanson cesse de convenir.
Je signalerai encore le mot Coudoulète, qu'on m'a envoyé
sans autre explication que le mot ivrogne ; mais la chanson in-
titulée Prédictions comprise dans le 7® recueil de celles publi-
ées par M. N. J. D. V. , dans laquelle ce mot est orthographié
Coîis d'Houlette, ne laisse aucun doute sur sa signification ,
sans donner plus d'éclaircissement sur son origine. Voici ce
couplet :
Los éliques au môs (Vjuillctr,
N'aront point granc] appétit :
Un veri'a des cous dhoulettes
Aveuc des visag'boufTis.
I vl^ a point
D*arniéna pu véritable j
I n^lle^t point.
On peut aisément déduire de ce couplet que Taiitcur a dési-
gné les buveurs de liqueurs spiritueuses.
-— *-^ —
NOTIONS PRELIMINAIRES.
La réunion des mots du palois d'un canton , si borné qu'il soit,
présente beaucoup de difficultés qu'il n'est pas toujours facile de
vaincre; celui qui se livre à cette occupation acquiert peu de gloi-
re ; et^ malgré l'utilité d'un pareil travail , certaines gens feignent
de n'y voir que de la patience. Les personnes qui jugent plus saine-
ment, trouveront, je l'espère, qu'il faut plus que de la |)atiencet
pour donner à un semblable travail toute l'utilité dont il est suscep-
tible. Cette utilité se prouvera en partie* i° Dans plusieurs mots
qui ne dépareraient pas la langue française et éviteraient l'usage des
périphrases qui, en rendant le slyle languissant , ne lui donnent pas
plus de clarlé ; a** Les étymologies de beaucoup de locutions qui
ne se trouvaient pas dans les précédentes éditions ; 3<* Plusieurs
proverbes en langage rouchi ; 4° L'expression propre substituée à
la locution vicieuse, qui nuit au langage des personnes les mieux
élevées ; EnBn, dans les anecdotes , les usages de localités lorsque
les mots y donneront occasion.
On entend se plaindre tous les jours de la pauvreté de notre lan-
gue , je suis persuadé qu'il n'en existerait pas de plus riche si ou
admettait une foule de mots qu'elle dédaigne , et qui , cependant ,
eu augmentant ses richesses , la rendraient plus brillante et plus
énergique. Autant on doit mettre de soin à éviter un néologisme de
mots et de phrases qui n'ont rien de piquant que leur bizarrerie ,
autant on doit favdN'ablement accueillir une sage néologie qui n'a
pour but que la perfection du langage. Il est , dans le palois qui
nous occupe , une grande quantité d'expressions qui ne seraient pas
déplacées parmi celles dont on fait journellement usage , et qu'on
pourrait admettre sans danger pour l'euphonie.
Si la richesse d'une langue consiste dans l'abondance des mots
qui expriment la même idée , le patois-roucbi peut , dans certains
2
cas, le disputer aux idiomes les plus riches; on se convaincra de
^ette vérilé , si on se donne la peine de parcourir ce livre avec al-
tention.
Je conviens que ce patois est en partie un jargon qui contient
'beaucoup de mots qui ne doivent leur origine qu'au caprice , et
lieaucoup d'autres qui ont eu un berceau commun avec le français ;
«nais il en possède aussi plusieurs dont les types se trouvent dans les
iangues du Nord , et mémo dans celles de l'Orient.
On pourrait s'étonner qu'il ne restât pas plus de ces mots origi-
naux dans le patois d'un pays si nouvellement conquis , qui a subi
si longtems le joug des espagnols, après avoir fait partie des con-
<|uêtes des Romains , dès le tems de Jules César. Mais l'étonnement
cessera si on réfléchit que depuis la réunion à la France , en 1677 ,
«les garnisons françaises en y apportant les idiomes des diverses pro-
vinces de ce royaume , ont laissé plusieurs expressions qui se sont
naturalisées , et qui ont influé sur le patois qu'on parlait du
tems des Espagnols. Ce que les soldats ont fait parmi le peuple ,
les officiers et les employés supérieurs l'ont fait dans les classes plus
élevées ; si l'on songe que la langue française qu'on parlait déjà
dans des lems reculés (ainsi que je l'ai prouvé par la publication des
jServentojsetsotles chansons] , n'a cessé de faire sentir son influen-
ce sur le langage naturel à ces espagnols , langage dont il ne reste
que des traces fort légères. Si j'avais le loisir de feuilleter les dépôts
des i3* , 14* et i5« siècles , j'y trouverais une foule de ces mots //-
pes à l'aide desquels on pourait reconnaître l'origine de beaucoup
d'autres , dont les langues se sont plus ou moins enrichies.
Une observation assez importante à faire , c'est que la prononcia-
tion de la langue irançaise au 16"^ siècle existe encore dans toute son
étendue en Belgique et dans le pays de Liège. 11 n'est pas rare ,
dans ces contrées de dire : j' estais, fauois , faimois , en oi. On y
dit aussi : roi pour raide ou rède , rigidus. Enfin les mots en oi ne
s'y prononcent jamais en ai owè^ la prononciation du français a
changé , et , par une bizarrerie qu'il serait difficile de justifier ,
l'ortographe est restée la même. West-il pas ridicule eu eflet d'é-
crire François , Danois , Suédois , Anglois , HoUandois , et de pro-
noncer : Francès, Danois, Suédois , Angles, Hollandes? d'écrire
de même François, Fransiscus ^ et Français nom de nation , de
donner à ces mots si semblables , une prononciation si différente?
d'écrire la loi étoU , et de prononcer la loi était ? Je ne vois dans
cette bizarrerie que pure obstination , et peut-être un sentiment
plus odieux contre le grand homme qui a tenté de faire disparaître
ce reste de barbarie , source de tant de difficullt's pour les éiran-
gcrs qui apprennent notre langue ; difilcullés qui dis^^araîlriiient
en partie en adoptant l'urtographc dite de Voltaire , déjà pra'.i-
quce par beaucoup de gens de lettres ^ il ne s'agit que de l'assenti-
ment de rAcadéroie, (i) dont on dit que le Dictionnaire va être re-
fait : tant mieux , j'espère bien qu'on reverra avec un œil scruta-
teur tous les articles dont plusieurs sont absurdes et ridicules , no-
tamment la majeure partie de ceux d'bistoire naturelle. On y voit
par exemple que V armoise est une petite plante rampa/ite , et elle
s'érige droite à la hauteur de cinq pieds et plus. On y lit anoche
pour arroche , et ces noms se trouvent tous deux dans Tordre al-
phabétique. On y 1 encontre quelques plantes sous leurs noms la-
tins , et on y cherche vainement le cassis. On ferait une longue
liste de toutes les erreurs de ce genre et des mauvaises définitions
qu'on y rencontre (i).
Je vais maintenant passer en revue l'alphaliet entier , en indi-
quant quelques changemens de lettres qui modifient la pronon-
ciation. Je n'épuiserai pas la matière , elle est presque inépuisa-
ble.
A.
Comme en français et se change en ditrérentcs lettres , savoir :
En i , dimanche fait dimincàe.
.'^r, acajou , arcajou ; aussi en usage à Paris.
In , avanie , invanie»
O y pauvre , pofd.
Armoire , omére , qui donne nussi oi en é,
E , anneau , éniau , qui donne également Vé en i.
En , nttention , intention,
E muet , consommation, consometion y prononcez consomU ion,
Ua joint à d'autres lettres en détermine le son.
j4b y se prononce ap , abcès , apcé,.
Able y enape, abominable, abominape. Ainsi de tous les mots en ah le.
(i) L'Académie a décidé, dit-on , que cette ortograplie serait suivie dans
la nouvelle édition de ce dictionnaire.
(a) On refait une nouvelle édition du dictionnaire de Boiste, tant mieux
mais je crains bien qu'on y laisse encore beaucoup d'erreurs , des mots que
n'existent pas , des mots placés comme inédits , et qu'on trouve dans It's
lexicographes; enfin drs termes de sciences mal définis, etc. , etc.
NOTE DE L. M. ÉDITEUR.
Quelquefois lorsque Va précède le d , celul-^i prend le son du t : adTcr-
I)e , atifêrpe , qui offre le b en p,
lacden t j ambassade , amhassate.
Lorsque Va précède le /", celui-ci se change en p : agi*affe , agrape ; si
c'est un ^, il se change en che: âge, ache ; avantage, avantache^ lin-
ge , linche ; au reste , ge final se change toujours en che : rouge , vouche ;
étrange , ètr anche ; c'est en partie ce qui a fait nommer rouchi le patois
qui nous occupse. V. ce mot.
L'a joint kVi , prend différens sons.
yi , raisin , rosin,
ji,aiBf a^iau.
E , «iguille , iwile , qui offre gu en u*.
jtîy aide , ai te , eite.
Assez souvent il s'opère une mdtathèse , copnme par exemple : abaisser ,
abassier.
^/ se change en ar: almanach , arménaque , qui offre aussi Va en é.
En au : mal , mau , animal , animau.
Ar , se change en è : arête , éréque , qui donne le / en que.
En en : arracher , enracher.
En er : arrhes , errhes.
Asse se change en ure : crevasse , quervure , qui offre cre en quer.
En ache : chasse , cache ; échasse , écache.
Ast en asse : asthme , asse. De même astr : pilastre , pilasse ; astre
(aster), astre , fisse, étudier aux asses,
At en T.» : attiser , ratisier.
Au en a : aumôme , amone.
En aie : sauge , sale.
En 071 : précaution , précontion^
Cetttt lettre subit encore d'autres chaQgemcns que l'usage fera connaître.
B.
Se prononce comme bée , en faisant sentir fortement Vé muet. Se suppri-
me quelquefois , comme dans obscure , oscure , diable , diale j diablesse ,
dialesse ; établi , table de tailleur , étauli,
Bl se change enpe: noble , nope\ scribe , scripe,
Brenp: octobre , octope,
c.
Cette consonne , ainsi que celles qui se prononcent en é , prennent l'^muet.
Se change en g : difficulté , diffigulté.
Ce tn che : douce f douche pour les deux genres } balance, balanche.
Cet final en ehe : lacet , lâché. .
Ci en chi : cire , chire\ citrouille , chitroule,
Che et ge en que ou ke : charge , kerke , fardeau j chènc , hene j ta*
che , taque ou take \ chemise ^ \iémise^
de en que : obstacle , oêtaque.
C//0 final en que : blanche, blanque^ tnouthe y mouque.
Cie y se supprime , comme dans respect , qu'on «lit respê , ou se change
en que , insecte , inséque.
Se change eri / , côtiime nous l'avons remarqué j en voici ci'atitres ex-
emples :
Limonade , salade , ditade , coUde , mode ; font : limortate, salaie ,
dintey coûte, patois \ieule , mote.
Le mot coûte du bras où coudre ^ yerbe , fait keute pour les deux sens >
eufin tous les d , suivis d'un e mtiet , se changent en /.
Suivi du r , le {/ se chaUge également en I , parcequ'on ne prononce ja-
mais Tr que suit un e muet final , les exemples en font frëquens : coudre ,
moudre, descendre, rendre , prétte , fenêtre, font: coûte ^ moute , dé^
kente , rente , prête,/ rniéte , elc#-
Ë.
Devant un n , se prononce toujours comme dans la première syllal)e d'e/i-
netnt. Je crois que pour bien indiquer cette 2)rononciation , il faudrait accen-
tuer V ennemi.
E muet ou moyen se changent en a: galetas , ^alatas.
En / : encre , in\ie.
£n o : gosier , gasio.
En ou : éperon , eporon ou epounrn.
JE fermé , en a : écoute:^ f acoutet*
En ré: écurer, récurer*
En Jé : fer y fier \ tête , tiéie.
En dé : ébreuer , dèbemer.
En in : écarlate , incarlatet
Ea en : ia ainsi chapeau , chàteatt ^ Lateati , beati; font: capiauy ca-
tiau , baliau , biau. Ce changement est constant dans tous les mots où eau
n'est pas précédé d'un c, car pourceau , fait jDOurcA/tti : quoique morceau
fasse morciau.
Eu , se change en o : jetine , Jone -y jfeuncsse , jonesse ; rajeunir , ra-
jonir.
Efen af: effronté , affronté , sùitoUt ati féminin^
Est en e : c'est , ch*rst. On doit écrire : ch*est , ce est.
^< final , décret, décré,
Eur en ou , ou en oux : rieur , chieiir , pissetir ; font : rioux, tioux ,
pissioux y avec ou sans x final : « th'est un riou , ch'est des rioux. » Ce-
pendant presque tous les mots terminés en eur ont la désinence en eux , et
ceux en eur en français ne changent presque jamais : créateur , voleur ,
cœur , bonheur , malhedr , peur , se disent comme en français, pleureur ,
pleureuse , font bréiou , btèoire ^
Q
F.
Se proQOnce coidoie en t'ranyais et se change r|delquc Ibis en p , dëgtaf^r ^
JP'/'é se change en fa par la suppression du r : gaufte , Waufe ; balafre ,
balafe ou berlafe.
Suivi d'un dsc change en «/: gagne-pain , garder , gâter , l'ont : u/agne~
pain, warder, water; gàte-chanips , gàte-bic, wat'^-camp ^ walf-blé.
G suivi d'u se change en c et en gue : gros , gi'aissicr , grappe , grena-
de , font cra^ , crassier , crape, guernate ; grande fait granie.
Se change en / dans certain» mots : sauge , sale.
En ^ à la fin des mots en gue : digUe , dogue , drogue , langue , harangue ,
font : dique, doque , droque , lanque , haranqae , etc.
En cAe lorsqu'il est suivi d'un e muet final : dëluge , déluche,
Gle final se chang(; en que: dpingle fait eplinque, seigle [secate) sè-
que. Le premier de ces mots oflre aussi une ractathèse par le déplacement
de /. G se supprime assez souvent et presque toujours vis-à-vis d*dn ni , ou
d'un /, suivi d'un e mUet, lorsqu'il n'y a pas de métathése : digne, mali-
gne , font : dine , maline ou maléne ; excepte agnès , ignace qui font :
ag-nesae f ig-nace ou gnace, aveugle , étrangle , font: aveule, elrane,
H.
Se prononce comme en français ; il y en a fort peu d'aspin'-es , je «lottle
même qu'il y en ait , n'étant pas bien certain que celles que l'on croit lcllt;s
ne puissent être remplacées par le u^ qui se prononce à la wulonne [ualonné).
H se changent en / : cahier , cal ter.
lli se change en a: hirondelle , arondiéle.
Se prononce comme e« français, et se change quelque fois en n : distillefi
destilef] diligence , déligence ; etc.
En ai : famine ,Jamaîne , onfamène,
U : tulipe , tulupe-
In en e : invalide , évalue, m II ira aux evaliU's. ii>
Ir en in : irrépi*ochable , inréprochape.
1er en oier : délier , dèlorer,
Ir en ère : offrir , offere»
Isme en isse : prisme , prisse,
Isse en iche : éclisse , écliche.
ive en fe : vive , pife.
fi're en ife : Vivre , F^ije.
Se prononce ji et se change m g , lora^'il est »nivi d'itir a. Exemple :
jambe , jambon , jarretière , jaune , jaunisse , jardm y font : gampe ,
gambon , gartier , g<ine , ganisse , gardin. Il a cependant des excep-
tions , telles que : jaloux , jamais , jadis jalap , qui «e disent comme en
français.
L.
Se prononce comme en français et se mouille rarement , du moins celles
qu'on pourrait soupçonner d'être mouill<^s le sont d'une manière si insensi-
ble , que j'ai cru pouvoir faire toujours suivre l'< du/, on sera libre d'en
agir autrement , ce patois sur lequel peisonne n'a encore dcrit n'ayant pas
de régies bien (Unblics. Cependant il ne faudrait pas dire comme le peuple
de Paris , paie pour paille , F'ersâie pour Versailles ; ces deux mots , en
Rouchi se prononcent />a/tf, versale.
Cette lettre se supprime quelque fois , comme dans sel qui fait Si ; bran-
ler , branery étrangler , Etraner, etc ; Elle remplace quelque (ois le r :
ivoire , ivoile ; et le 7t : /omtfr pour nommer , Liméro pour numéro.
Ih se change en eu : Fils fait Fieu.
M.
S<> prononce comme en français , c'est peut-être la lettre qui éprouve le
moins de changement ; je ne puis m'en rappeler aucun.
Se change en / dans les mots marne , numéro , nommer, qui font : marin
limêro , lommer. Renommée ne change pas.
O.
Prononciation impossible à peindre , la l>ouche en Ir'ou verte.
JJo se retranche souvent ; en voici quelques exemples :
Louer , donner en location , liter.
Jouer , juer.
Eblouir , écrouelles , font ébluir , ècruiflles.
Moi , mi ; toi , // ; moisson , misson. nettoyer , fait nètier.
O se change en ou : rosée , rausée.
En a: gosier , ^aa/o ; oui , awi; omelette, omelette ; dommtiQc , dam
mage.
Oieii au , du moins dans la prononciation. Doigt , froid , font dau , frau
ou dôyfrâ; et presque tous les mots en 015 et en oir , comme fois, trois»
qu'ils faut prononcer fan trait ; rasoir , raaau. Les verbes en oir sont ex*
8
cej^lës et se prononcent comme eu ff a nçais. Cependant voir, s'asseoir, font
-vir s* assit. Choir fait quéhir,
Oi se change également en i comme voisin, visîn ; voisine fait visènCy
ce qui rentre pltitôt dans la classe des mots dans lesquels Yo doit être suji-
primé.
Ose se change en oss^ : ro8e , chose , rosse ou c/tosse ; et par un con-
traste inexplicable , quelques personnes qui se piquent de parler pure-
ment , disent rose pour rosse , mauvais cheval. Le peuple qui ne fait
pas cette différence , dit rosse pour la fleur et pour le mauvais cheval.
Oq y ou et oup se changent en o : coq , cou , coup , font : co.
On en o et en au : joue , jaue , poumon ypomon,
OU se change en du : Où yas-lu7 Dàs-te uas7
Osse «n oche : Carosse Caroche.
P.
Se change en r : insupportable , insurportape.
En h : poutrelle , boutreule»
Se prononce comnte en français et se changé en g , comme dans liqueur ,
quille, qui font ligueur , guille, £n beailcotip d'occasions cette lettre de-
vrait être remplacée par le K.
R.
Se proifonce comme en français.
Rese change en er : revartche , se revangef, font erpinque ou eri^irtcke^
s'erpenger.
H se change en / : rare , rarement , morue , serrure , qui fotit : raie f
ralement , molue , serule,
jRenn : irréprochable , inreprochape,
R vis-à-vis e final se supprime presque toujours.
Promettre , propre , font : prompte , prope.
S-
Comme en français , et se supprime quelquefois. Scolastiqtfe , colàstiqucf
Entre deux voyelles , se double toujours , ainsi que dans les mots en eux ,
qui font eusse au féminin : trompeuse , menteuse , gueuse , rêveuse , vo-
leuse, qui font : t rompe usse , menteusse, gueusse , reveusse, voleusse.
Au commencement des mots , lorsqu'elle est suivie d'une consonne , s<f
change ordinairement en es , lorsqu'elle ne se supprime pas : spectacle , es^
ptctaque.
Sa , sien che: siamoise , savatte , chamoise , chapate.
B
Se change en q : aréle , erêque.
Ti en si : digestion, digession ; mais indigeste fait indigesse -, pesl<! i
(ait peèse.
TVtf en <tf par la suppression du r, ainsi que nous l'ayons ddjà vu: abat-
Ire , abate , et dans tous les verbes eh re, exce2)té ceux eu ire qui se pronon-»
cent comme en français.
7 final en /: parapet , parapel,
■■ * Vé
Se prononce ue , en fesant entendre sensiblement Ve muet , et se suppri-^
me souvent. Exemple : lui , souris , nourrir , mourir , qui font : /*, sons i
norir , motir.
Use change en eu : plumc , fUnlde , bossu , font : pleume , /eumwe ,
Bocheux,
En en loupie , soulier , torpie , sorlet,
O , truelle , troielle,
/, humeur » numéro , himeuv , limero.
27ren our : surnom , sournom»
V.
J^e final Se change en fe : vive , veuve , font : pi/e , ve/e.
Vcn B: cadavre , cadahre,
Vre se change exife : pauvre , pofe. Cependant ce mot prend quelque-
fois uu r, aloiv le i' reste. Pauvre gens , iàw. povergens ; néanmoins pauvre
prêtre fait Pafe-Préte. 11 faut beaucoup d'usage pour connaître toute» ces
variations.
Se prononce eu glissant lëgèreitiént sur Vu qui est très bref. Il faut dire :
ua y ue j ui , uo , etc. d'une syllal>e. Prend souvent la place du g : Regar-^
der, gâter , font : ru^etier ou erwetier, Ufaièt /gagne , fait wane»
X.
Se prononce i5^tfe , en faisant sonner IV^ et se change conséquehimeht cti
que', fixe, fixer ^ Jisque ^Jisquer. F aulx instrument tranchant , faityau-
que ; cependant chaux [calx] fait cauche. Il se change aussi en ss * toiix f
tousse.
Comme en français , excepte qu'on ouvre fort le mot grec [grâique] ; il
est peu usitë , et presque toujours se remplace par £.
10
z.
Se pi*nnoncc zete ou zêta y du greczt/a. C'est encoïc un changement du
dvn ty ou plutôt c'est le son grec con8ei*vé presque sans altération . Il se
change souvent en ss ' douze , dousse ; en c : quinze , quince.
Il est à remarquer que les voyelles sont presque toujours brèves dans le
corps des mots où elles sont employées. Je ne connais d'exception que pour
l'a suivi d'un i ; é est presque toujours ferme. Exemple : même , même ;
extrême , estréme , etc.
Je suis loin d'avoir indiqué tous les changemens de lettres qui s'opèrent
dans ce patois ; je ne me suis pas proposé d^épuiser 11 matière : on en ren-
contrera beaucoup d'autres dans ce dictionnaire.
J'ai fait mon possible pour peindre la prononciation ; on sait que cet arti-
cle est extrêmement diflicile , parceque tous les cantons de la France en ont
une qui leur est particulière ; et si la peinture de la bonne prononciation
française est si diflicile à rendre, comment aurais-je pu me flatter d'indiquer
celle de ce patois dans lequel on n'a jamais rien imprimé ?
I r- . f
DICTIONNAIRE ROUCHI-FRANÇAIS.
ABA
A. Celte première lettre de l'alpha-
bet n'a pas d'autre son qu'en ft'ançais j
il en est de même de Vi ; Vu reçoit quel-
(juefois une modification qu'il n'est pas
toujours aisé de saisir ; Yé et Yo ont un
son impossible à peindre jl'^ approche
]>eaucoup de Yo français.
A y au. A c' cat ! au chat !
A, aux. V. j4zef mot tinîdn celto-
breton , mais sans en avoir conserve la
signification.
A, dans, jé bref lems , dans un tems
fort court.
A , elle , devant une négation, yf n*
fait rien , elle ne fait rien. On doit pro-
noncer fè'j je suivrai cette orthogra-
phe.
A ou Ah ! Locution moqueuse qu'on
accompagne du mot Colas f et au'on
prononce en ouvrant fortement la bou-
che , pour contrefaire un niais ëbahi.
ji h! Colas.
AAN , s. m. , dpoc^ue des semailles
faites. « L' Aan est fini , » les semailles
sont faites. Environs de Maubeuge.
APAIRE, aboyer. 11 abait, il abay-
ait , il a abait.
ABALÉTE , s. f. arbalète. On dit au
figure : il a jué dé s'n'abalétc, pour dire:
il a fait un enfant. V. Albalëte.
ABALOUR (envoyer). Envoyer quel-
qu'un chercher quelque chose qu'il ne
trouvera pas. On dit en français, dans le
style familier, abalourdir, rendre lourd,
slupide. Danet, dans son dictionnaire
latin, français et polonais, confond aba-
lourdir et abasourdir qui ont pourtant
une signification Jiien différente. «Aba-
lour lés pies sont lourds» dit-on pour se
moquer de ceux qu'on a envoyés Aba-
ionr.
A RAS SE M EN , s. m. abaissement.
E , dans le patois rouchi , se prononce
toujours devant N comme dans moyen,
ABA
lien, etc. Je supprime le t final dans les
adverbes, parcequ'il ne se prononce ja-
mais. On prononce abass'mén , par sy •
nalèphe j il en est de même pour tous les
e muets au milieu des mots.
ABASSlER,v. abaisser. L'i déplacé.
Le r final des infinitifs ne se prononce
Ï>as ^si je l'ai conservé, ce n*est que pour
e distinguer du partici|^. S'abassier si-
gnifie quelquefois fléchir \ je n*m'abas-
s'rai point si bas. Je ne fléchirai pas»
Abassier se dit aussi pour baisser : auas-
se-toi, baisse-toi.
ABAT AGE, s. m. Outre les signifi-
cations que l'on trouve dans les diction-
naires fi-ançais , ce mot signifie tuagedes
bestiaux qui servent à la nourriture de
l'homme , surtout des bêtes à cornes,
^i le peuple s'en servait il dirait abaU-
chc.
ABATE, v. a. abattre. I d'abat d'b<î-
les , mé (mais) cli'ést del gueule ; se dit
d'un grand parleur qui açit plus en pa-
roles qu'en effets: le r des infinitif en er^
tre,
dirôt qui
dre, tre, se supprime toujours. Un [on]
li va tout abate. On dirait qu'il
va tout faire.
ABATEMÉN, s. m. abatage. Abatc-
ménde niason, abatage de maison. C'é-
tait autrefois une punition qu'on exer-
çait contre des étrangers à la ville deVa-^
lenciennes , qui avaient maltraité un de
ses habitans. Tous les corps de métiers
s'assemblaient avec les insignes et les
instrumens de leur style , des crochets
pour abattre, des vivres, des munitions;
on allait , enseignes déployées , abattre
la maison du coupable. iTn tableau du
tems , sauvé du naufrage et restauré ,
est déposé au musée de Valencicnnrs ;
on y voit la sortie de cette ville , pour
«ne expédition de ce genre.
ABATISS AGE, s. m. abattage , dc-
nioUlion. On trouve ce mot ainsi orlo-
grnphié dai» Ut auleun ; inau dans la
|>ronoDciatioii geteehaoee en ckt.St ae
connau pni d'exception acetic règle.
ABE, ■■ m. Eiipi!rieurd'tineal)l>ayc.
Du ijriaque abtiaa, qui lignilic pet£.
S*cn5t d*al>é passe l^s moines.
lalib^qi
infess
ccupe plus de s^ paru-
ABÉI, ablutje. On dit assez grossie-
remeDt au fîgui'é : Aller à l'abéi d'sol
b e, pourilire aller en prison, psr-
Abéî d'Ia trappe [Elc à I'] , être ma-
li^ ; pnrcequ'on eil atlrapé lorsqu'on est
marié, eu ne trouvant pas dans le nié-
hage tout le bonlieur qu'on s'étail pi-o-
ABEIER ou ABAYIER, y. n. al»;^-
cr. On dit aussi aboicr. Abaycr dtaîl
l'ancien français. V. ïroverbes du XllI'
aii'cle, par M. G.-A. CrapeUt, p. !□■
ABÉIME,s. m. abtme. En abèime,
en grande quantité. In' d'y a en aLJimc,
ilyenaconsidërablemenl.
ABéMER,v a. abîmer, accabler de
coup*. Il l'a abémi! d'cops.
ABENGHE tournoise , monnaie de
complc dont il Taltait quinze pour faire
lu sol tournoia, qui va^il cinq liards.
« Otlrant pour récompensa lion guant
» ad cl
it voye pour ledit deuil pooir
ir cascun lot de fort braisin,
r rie à l'avenant, ovi'cqehe que para-
B et d'icelle alwngtie devoir appartenir
■a l'autre moitiél. vPriviUgia de Va-
J'avai» envoyé à M. Roqueforl , avec
tettc phrase , la valeur de l'abengtie
durable. A cette i^poqueVnlendennes,
était peuplée de 3o,ooo àmet; en sup-
<[i.'Uv individus, cela produira l5,i>oo
ltMsparjour,ou 5,47^,000 lois par an ,
kl pjr consi^quent 3ï,8ii livres losols
2 ABt
dont la moitié était de ii,4o6 livres 5
sols loumoii, tomme considérable alors.
graphie dans le Glossaire de l'ancienne
langue française , jwr Lacurne Ste-Pa-
laye. Ce savant dit que cette monnaie
valait le quart d'un dealer. Elle était
plus faible apparemment que l'abenghe
tonrnoiie , puisqu'il en l^ait 6a pour
ABÉQUI [donner^donnerlabéquée.
«Illia donné abéqui.D — Colas. Se dit
de celui qui reganle la bonche béante.
ABERQUIK, Anbei^nin,!. m.Vil-
ABÉSSE [mère]. Celle qui tient un
lieu de débauche, de prosGtulion. Le
grand vocabulaire écrit j1bct*st.
ABEUVRER,abuvrer,v. a , abreu-
ver, par mélathèse.
Va-t'-en abenvrer chés qu'vanx.Va
dire abreuver cet chevaux. Lacombe et
le çrand vocabul., d'après Nicod et les
ancien» lesicographe», écrivent a bévrer
en quoi ils ont été suivis par Roquefort.
Les autrea anciens leiicograplirs que
j'ai consultés, tels que Monet, Cotgra-
ve, etc., ont écrb obbreuvcr. M. Lorin
observe que nelmotstelsqu'its se disent
en Rouclii se trouvent dans les auleun
des Xlf et XIll'^ ilécles. Le i-onclii me
ABIBODU , s. ro. , sVlUbaire. I sét
s'n'abibnbu tout pur cceUr, il sait son
syllabaire. La Muse normande nous a
«Faits'enabibobuàscn'apprentiasage.*
[p ï8.
Je crois qu'il fallait écrire scn , son ,
pronom personnel cl non s'en. De mc-
nieaenapprentissnge. C'est absolument
le même génie dans les patois roucliî ,
picard, flamand et normand.
ABIC ABAC, *mB ordre, pSle-m*le.
I uiét tout abtc-aboc , il met loutsans
ABILBOQUÉTE. Terme dérisoire
employé |iar les cnf«ns qui en »ont en-
core à leur croix de par Dieu ou alpha-
bet ; ils disent : croséte abilboquétc db
mclc [mailre] i n'a point d' barète.
ABL
13
ABO
ABIMER, ▼. a. gâter, salir, dëtruire.
Est aussi employë en ce sens dans le dé-
partement de rOmc. On aura plusieurs
fois occasion de remarquer que beau-
coup de mots rouchis ont cours en Nor-
mandie, d'où il est possible que nous les
ayons reçus. Il a tout abîmé s*capiau.
Employé dans ce sens dans le Diction-
naire fînançais-anglais de Cotgrave : il a
abysmé son ennemi ; ixhe hath wholjr
suppressedj orutterlyiruined, hisenty
mie. » V abémer.
ABISTIQUER, v. a. accoutrer , ar-
ranger mal , en parlant de la parure.
G>me té vlà abistiqué! On dit aussi
abistoqver, mais moins fréquemment.
M. Lorin croit que ce pourrait être le
terme rabistoquer que je ne connais pasj
puis il ajoute : « Peut être du septentri-
» onal bist, bon, excellenty^^ii/o^ficr,
D rabistoquer , continue-t-il , mettre
v dans le meilleur ordre. Conjecture
» archi-hasardée. » Je ne la trouve pas
si hasardée ; parceque je n'ai entendu
ce mot qu'en mauvaise part, il ne s'en-
suit pas qu'il i^e pulNse avoir été em-
ployé en bonne part.
ABLAIS, embarras. Faire des ablais
répond à cette locution familière : faire
des embarras. Ou bas-latin abladium,
qui signifie dépouilles des champs et des
accessoires tels que chaux, fumier, etc.
ABLO, s. m. morceau de la grosseur
nécessaire pour emplir la bouche. Un
ablo c'est une bouchée. Morte [mordre]
un ablo,
Ablo, boulette empoisonnée que l'on
donne aux chiens dont on veut se dé-
faire. Boucon. a I li a donné l'ablo ou
l'morciau. »
Ablo d'berger. Morceau qu'on rend
meilleur en conservant une forte partie
du met pour manger avec la dernière
bouchée de pain. On le nomme aussi
cras ablo. On dit encore d'un goulu :
« A lés ablos carrés , i n'donne qu'un
» cop d'dént, à zés ronds, i l'zava^e tout
» drôt. »
Ablo ou Abloc , sorte de socle en
pierre, pour soutenir les piliers de bois
d'une grange.
Ablo , morceau de bois ou de pierre
que les charpentiers mettent sous la
pièce qu'ils travaillent, pour la tenir un
peu en l'air, ou sous un fiairdeau pour
avoir moins de peine à le relever.
ABLOÎ^GÉ, y. abongé.
ABLOQUÉ. Lorsqu'on a placé l'ublo,
l'ouvrage est abloqué. Au fig. on dit que
quelqu'un est mal n bloqué , pour dire
mal nabillé, mal arrangé , mis sans
goût. On disait anciennement abloquer
pour affermir un ouvrage , ce que l'on
nomme aujourd'hui caler, poser des ca-
les.
ABLOQUER. Abloquer un ou\Tagc,
c'est le faire vUe et mal ; c'est aussi l'é-
baucher, le dégrossir.
AHLOQUEUX, celui qui fait vite et
mal. On l'emploie aussi comme adjectif
mais plus rarement.
Abloqueux, niiladroit qui fait mal
son ouvrage. T* père étôt méte , et ti t'
n'est qu'un abloqueux.
ABLOUQUE, boucle. M. Lorin fait
observer que ce mot se dit à St-Quentin.
a On appelle, dit-il, marché aux ablou-
» ques, un lieu écarté de la promenade
» qui sert aux rendez-vous amoureux ,
» et où l'on trouve souvent le matin
» des bouclesfablouqucsjou d'autres af-
0 fiquets perdus la nuit! .-..))
ABLOUQUER, boucler, attacher
avec une boucle.
ABOIER. V. abéier.
ABOIEUX , aboyeur. Richelet écri-
vait aboïeux et fesait prononcer aboy-
eur.
Aboïeux, Celui qui crie les enchères
dans 1rs ventes n l'encan.
ABOIS [ète aux]. Etre réduit à ne
savoir que faire ni que dire , être fort
embarrassé. Boileau a dit à peu près
dans ce sens :
)i Oùl*oD voit tous les jours l'innocence nuv
[ubois. )>
Sut 1 V. sig.
ABOLIR, V. a. rouer de coups. I l'a
aboli d'cops ; il Ta accablé , roué de
coups, a Lui disant que, sans le respect
» qu'il avoit pour ces braves dragons,
» il lui donnevoit un soufflet el l'aboli-
» roit , ce sont ses termes, m Requête
au Magistrat de Valenciennes du 8
mars i yôB.
ABOMINAPE. Abominable.
ABONDANCE. Abondance de bien
n'nuit pas. Ce proverbe si connu, si ré-
pandu, ne se trouve ni dans Leroux, ni
dans Lamésangère qui adonné un choix
de quelques proverbes. Le premier de
ces parémiographes a : « Ce qui abon-
7> de ne vicie pas. » Mais c'est un a xi«
ome de droit.
ABO
U
ACC
ABONDRO, s. m. Littéralement : à
bon droit. Pour boire qu'on donne aux
ouvriei*». « T'aras un abondro ; t'as eu
, » un abondro. » Profit des domesti-
ques.
ARONE, s. f. ^'om que donnent les
tanufurs aux morceaux d'^corce de
chêne assez grands pour contenir les
plus petits y loraqu'on les forme en faix.
ABONGÉ ou ABLÛNGÉ [mal],mal
arranger S'emploie aussi d'une manière
absolue. Corne të vlàa^/oTi^é! répond
à cette locution : coumie te voilà iago-
tcM
ABONNEMENT. Action de mettre,
de placer des bornes ù une tcn*e , pour
en marquer les limites. V. Déseurèe.
ABONNIR, rendre meilleur, amélio-
rer. On emploie ce mot dans le sens de
placer des bornes. V. Abomer,
A BORNER , placer des bornes pour
indiquer les héritages , pour distinguer
un champ d'un champ voisin , en mar-
quer les limites. D'un usage géuëral.
ABOU ou ABOUT, s. m. peine, em-
barras. Avoir d' Tabou , c'est éprouver
beaucoup d'embarras pour arranger ce
qui est en désordre. On dit , par anti-
phrase : un bon abou , pour exprimer
un ouvrage désagréable et dimcile à
faire.
Abou. Les ouvriers disent , lorsqu'ils
travaillent en ville: retournons à Vabouy
retournons à l'ouvrage.
Abou se dit de l'ouvrage que fout les
ouvriers pour leurcom])te particulier.
Aboutsc disait, selon Danet, de l'ex-
trémité de toute sorte de cliarpenlerie
mise en œuvre.
AHOUTANT, aboutissant. « Lés le-
nans et lés aboulans âHvnie terre» terme
de pratique par lequel on entend les
champs qui tiennent ou aboutissent au
terrain dont on parle. Ce mot paraît ve-
nir du bas-latin abbotum ou abbouluin
ABOUTONNER , v. a. boutonner.
Aboutonne t' n'ubil. Espagnol aboto-
nar,
ABRE , îirbre \arbor\, Conmie en
Lon'aine et en Norniandie , selon La-
curne Ste-Palaye. Qui aime l'fliSrtf aime
lés branqucs. Qui aime le père doit ai-
mer les enfans.
ABRUVER , abreuver. V. abuvrer.
Ce mot se trouve dans Colgi*ave qui ren-
voie â abbreiipàr. Espagnol abrevar.
ABSOLUTION. Telle confession ,
telle absolution. Selon la demande , le
conseil ; on n'en saurait donner un bon
si la demande n'est pas sincère, si on ne
dit pas tout.
ABSOUT, absolu. De suite, sans re-
mise ni délai Mot absout, ordre impé-
rieux, irrévocable. I faut venir absout,
sur-le-champ. Le t se prononce.
ABUS, mécompte. I n*y a d' Vabus à
nos compte. La chose n'est pas arrivée
comme vous le dites , ou comme nous
l'espérions.
A BUS 1ER , abuser tromper. I l'a a-
busiée, 11 l'a trompée , il lui a fait un
enfant.
ABUSlEUXdTiles, séducteur, trom-
peur. On trouve a^as^uxdansCotgrave
AHUTER, v. a. V. iîamoie/er. Fai-
re une butte autour d'une plante.
ABUYRER , métathèse «l'abreuver.
Se trouve dans le grand vocabulaire.
Lacurnc Ste-Palaye , sous ce mot , cite
les poésies de Froissart , manuscrit, p.
287, col. i.
ABU>'R0 , abreuvoir.
AC, acte. T'as fét d' tés acs. Tu as
fait des tiennes. En LoiTaine et dans
les départemens seplentrionnaux de la
France , se prend en mauvaise part.
Faire de ses actes, c'est faire de mau-
vaises actions.
ACABFXMÉN , accablement.
ACALI, avoir des cals aux mains.
11 a lés mains tout acalies.
ACANALIER [s'] s'encanailler. Ne
se dit que par ceux qui pnrlcnt mal. Je
n' veux point m'acanalier.
ACATER , acheter. Mater au tiér
[cher] dénier , achrtcr fort cher. — Au
rababo, en déduction de ce qui est dîi.
Ce mot est fort ancien dans la lan-
gue : Trévoux cite ce passage , tiré des
manuscrits de Philippe Mousk , sur
l'histoire de France :
« Por «on que Grigorc cil piipe
» De 5on ;ivoit' itil avalé
u Le don de l'ospdslolilé. «
Se trouve aussi dans d'autres vieux
poètes. Du bas-latin accaptare.
a le il ieusl nul de la hanse ki eust u
» li conipaignie si corne d'acater u de
» yendreyy.Ordortnance de la Hanze,
citée par M. de Reiffenberg, nouv. ar-
chiv. n" 6, p. 383.
ACH
15
ACO
ACATEUX, acheteur. I n'y a pus
d'erwëtieux qu' d'acateux, IJ y a plus
de regardeurs que d'acheteurs, c In'y a
nus sots veudeuz , i n'y a qu' des aoIs
acateux. « Le féminin acateusse est peu
usité. Dans 1* Indice de Ragucau , on
trouve le mot acat, ce substantif n'ex-
iste pas en Rouchi.
ACCESSEUR, assesseur. Accc«s€ur
du Juge-de-paLx. Assessor» Quoique ce
root soit ancien, iJ est nouvellement in-
troduit dans le langage populaire \ il y
a conservé sa finale.
ACCIDENTÉ, ée, adj. , qui a une in-
firmité. Ne se dit que pjir les personnes
qui se piquent de parler correctement.
Dites estropié.
i^CCIPLR, prendre subtilement. Du
latin accipere^ par apocope- Je n'ai pas
compris ce mot dans les premières édi-
tions de ce patois , parcequc je l'ai en-
tendu dire en plusieurs endroits de la
France ; il se trouve dans le Diction-
naire des proverbes de Leroux , et dans
celui du bas langage. Bouchon Dubour-
nial s'en est servi dans sa traduction de
Don Quichotte, liv. i. ch. 3o. a Ma-
riez-vous, vous dis-je, ciaccipezcc beau
royaume de IVIicomicon. »
ACH A ! interjection. -^cAa ! • véïons,
Ça, voyons. CeUo-breton ac'àa, même
sens. Dans le patois limousin on dit ,
pour encourager : arça ! En rouchi ce
terme annonce presque toujours une me-
nace.
ACHATER, acheter. C'est ainsi qu'-
on ortograpliiait ce mot àValenciennes,
auXVll" siècle ; de là à Qcater^ il n'y a
{)as eu frand chemin à faire.
ACHE, âge. On n'té d'mantc point
Vache qu' t'as, dit-on à un indiscret qui
dit son avis. Féme sache n'dis point s'
Wache.
AcHE ! soi'lc d'interjection qui expri-
me que quelque chose est dégoûtante ,
et que l'on prononce toujours avec le
geste du dégoût. On s'en sert pour dé-
tourner les enfans de porter à la bouche
quelque chose de malpropre , ou qui
pouiTait leur nuire. C'est une aphé-
rèse de cacaùhe[cAC2i] celto^breton ac'h
même sens. V. le Glossaire de Lacurne
Ste-Palaye au mol ach ! Oudin, Dict.
£r. esp., dit que c'est une expression de
douleur qu'il rend en espagnol par ahi!
ACHEL1N , liois de menuiserie. Je
pense que c'est ce qu'on nomme aujour-
d'hui fente.
ACHEMETE , prononcez ach'méte.
Ornement de t<^te qu'on met aux nou-
veaux-nés qu'on va baptiser. «Vient du
» vieux français acesmer, achesmer, or-
» ner ; dont les exemples sont fréquens
» dans nos anciens écrivains, o Note de
M. Lorin. L'achméte n'est pas un sim-
ple ornement, quoiqu'elle soit en den-
telles; mais elle i>résente plus de faci-
lité de décoiifer 1 enfant pour répandre
l'eau sur sa tête.
ACHERTÉNE [étej. être, rendre cer-
tain. Le vieux français avait acerténé ,
même le verbe et l'adverbe, ainsi qu'on
peut le voir dans Cotgrave, et que l'ob-
serve M. Lorin. V. le Gloss. de Lacur-
ne Ste-Palaye, au mot acertainer.
ACHETE, s f. assctte. Sorte de mar-
teau à l'usage des plafonneurs , ayant
une tête d'un côté pour attacher les
clous, et un tranchant de l'autre pour
couper les lattes.
ACIIETERESSE, acheteuse. « Per-
» sistant, ladite acheptcrcsse, à vouloir
» les prendre, luy at sans raison donné
» entre plusieui's autres coups, un grand
M souflet. V Requét au laagisfral.
AC-H'FER, achever. Mauvaise pro-
nonciation.
ACH'PETER , couper avec un cou-
teau, en fcsant beaucoup de copeaux.
— Hacher mal. Peut se rendre en fran-
çais par hachotcr, qui n'existe pas.
ACH'TEURE, en ce moment, à cette
heure. J'irai tout acirteure.
ACHOPPEMENT, saisie, arrêt. «Il
» n'étiiit plus eu son pouvoir de lui
» laisser suivre ladite pièce de draps ,
» attendu l'achoppement. » Pièces de
procédure. « Aait quand même l'arrêt
» ou achoppement en question ne se-
» rait point enregistré. »
ACHOPPER, aiTêlcr, saisir, a Que
» le Sr. Henry, conmic maistrc juré du
» stil des drapiers, l'avait fait acliop-
)} per, ensuite de la permission qu'il
» lui avoit donné en sadite qualité.»
... « Il suffit que ladite pièce a esté <i-
» choppée à sa rcqucste par Thuissier»
Pièces de procédure
a Mesrae ordonnance de faire inven-
ACO
16
ACR
)) taire, lequel se trouve achopd parcc-
•o que le greffier de la Halle-Basse n'a
» estre au greffe de cette yille le procès
» de pi'emière instance. » Requête du
iSûîVi/lÔQQ.
ACLOPIN, jeune apprenti. On dit
aussi d'un mauvais ouvrier : Ch'ëst un
aclopin. M. Théodore Lorin pense que
ce pourrait être une corruption de ga-
lopin. Je n'ai rien à opposer à cette opi-
nion, pourtant j'avoue <][u'elle ne me pa-
rait pas satisfaisante. Je croirais plutôt
que c'est une altération de happelopin,
qu'on trouve dans nos vieux auteurs ;
ce qui me le confirme , c'est que M.
Estienne, dans le vocabulaire qu'il m'a
envoyé des mots du patois de Maubeu-
ge, écrit aplopin.
ACOIL, accueil. I li a (ait d' l'acoil.
V. Akeul et Akeulir. V: aussi acuail.
ACOITIR, arranger de manière à ce
que la chose soit bien unie, bien douce,
en parlant d'un nid d*oiseau , d'un lit
de paille ou de foin, pour qu'il présente
une couche unie. Peut venir du vieux
français coite, lit, qui vient directement
du grec.
ACONDUIRE, conduire quelqu'un,
l'introduire quelque part. Vieux mot
français resté dans notre patois , que
Cotgrave rend par toconduct. — Mener
une chose sur le lieu qui lui est des-
tiné.
ACORDACHE , accord, convention.
ACORDICHE [I faut qu' j'] Pronon-
ciation des paysans du Hainaut Belge ;
pour le présent du subj. de tous les ver-
bes : il faut que j'accorde.
A COU [donner d'I'] accueillir, écou-
ter favorablement, (c N' li donne point
d'-r^cott.» Peut-être faudrait-il écrire
acout. Du Idii.auscultare, On a dit au-
trefois escoust.
« Poarrirhos gens qui vivent àrhercousi.
»Mais povres gens n'ool partout point d'w-
MoUiiei, fol. 78, r.
ACOURCHER , accourcir, raccour-
cir. V. Beaumanoir, coutumes de Beau-
voisis, p. 91.
AcouRCHER, rendre pi us court, trous-
ser, ses vêtemens. Patois de St-Remi-
Chaussée, arrondissement d'Avesnes.
uécourcher ses manches , c'est les re-
trousser.
AcouRCHER, prendre son cours. S'iét
s'est acourché. C'est-à-dire son lait, en
parlant d'une nourrice, a pris son cours.
ACOCRIR , accourrir. J'aqueure ,
t'aqueures, il acqueurt, nous acourons,
t'acourôs, j'ai acouru, j'acourerâi , j'a-
courerôs , aqueurs, qu'il aqueurche.
a Si luy pryc que le icqueure •
n Malle mort, dit-elle, nx'aqueure,
» Tantosl ni6 puisl alourner »
Ko m. de la hose, v i658t.
ACOUT, accueil. V. acou. M. Es-
tjenne dit qu'à Maubeuge on prononce
acou te,
ACOUTE, impér. du v. acouter.
AcouTE, s. m. contes en l'air, niaise-
ries. jN'est d'usage que dans cette phrase
proverbiale : Des acoutes s'i pleut.
ACOUTER , écouter. De même en
Bourgogne, d'ouscuUare. 3* n'ai pas
voulu Vaeoulerf ancien français.
Acouter [s*] parler. Réfléchir à ce
qu'on va dire , narler avec prétention -
ACOUTEUMER, accoutumer. Py
sus tout acouteumê.
ACOUTIER, ouvrier qui fait des ha-
billemens d'enfans , d'étoffes légères.
c( Acoutiers de saye ousayettes. » Char-
tes des Merci ers-
ACOUTUMANCE, habitude. Ce
vieux mot est encore usité en rouchi.
On l'écrivait avec deux ce. On le trou-
ve encore dans les maximes de Laro-
chefoucault. a La jeunesse change les
» goûts par l'ardeur du sang, et la vieil-
» lesse conserve les siens par Vacoutu-
» mance. » Max. 109. Ce mot se trou-
ve aussi dans Boileau , Lafontaine, etc.
Je pense qu'on ne s'en sert plus guère
en France , quoiqu'on le trouve dans
les dictionnaires.
ACQUE ! in ter jonction. V. ache !
ACQUÉRER, acquérir. Coutumes
d'OrchieSy manufcrile, n. 36.
ACRAPER [s'] s'attacher, en parlant
du lait qui s'attache au poêlon lors-
qu'on le fait bouillir.
ACRAPIR [s'], se salir, en parlant de
gens malpropres dont la peau est cou-
verte de crasse , par défaut de se laver,
par comparaison avec cette espèce de
crasse qui couvre la tête des nouveaux-
nés, et qu'on nomme crapes.
ACR AVÉNTER, accablerde travail,
en donner au-dessus des forces de la
personne ou de l'animal. Boiste dit que
ADA
17
ADO
de l'Académie. On écrivait autrefois
aggravanier. Y. les auciens lexico-
graphes :
Si ne seront point ces peines
Egales au dur ennuy.
âai par traces inhumaines
e renlraisue avecque luy^
Et qui d'un faix inconstant
Me va tout accravantant,
Jfkcques Tuhureau, poésies, p. t4o*
ctlé par Lacume Ste— Pulaye.
AcaAVÉiiTEB(s'), travaiUerplusqu'on
n'a de force.
ACROCHE ! exclamation qui signi-
fie atrape, dont on se sert lorsqu'on a
dit à quelqu'un un mot bien appliqué ,
ou en donnant une taloche.
ACROIRE. a Un (on) li f rôt acroi-
a re qui fët noir en plein jour. » Tant
il est crédule !
ACROITE, V. a.,augmenter sa dette
en prenant de nouveau à crédit « Il
a ocrât toudi et n'paie jaraés rien. •»
Acroite ses dettes. Je ne lui connais
d'usage qu'au présent de l'indicatif et
au participe acru^ Il a acru s'dette.
ACRUIE , y. a. , mouiller, humec-
ter, rendre humide, a I m'a tout acru in
Acru-ir. « Eh bé ! qu'est-ce que c' n'
a einfant là vid faire ici , on ? I va tout
t^acrui, » Scènes populaires mon toises,
par M. Delmotte. On voit que les raon-
tois suppriment l'r final.
ACUÊIL, accueil. Didsyl.
ACUEULIR , accueillir. Espagnol
acullir. Y. aqueulir.
ACVER, achever. Y. aq'ver.
AD AMER, entamer. Yocab^ de Saint-
Remi-Chaussée, par M. Blanchard.
AD'AUTE. Locution familièi^e et
proverbiale qui a cours , je pense , en
plusieurs enoroits \ mais qui , enrouchi
ne s'emploie jamais d'une manière ab-
solue. « Adtautes chelles lai sont cui-
ales. » Cela signifie qu'on n'en croit
rien.
ADAYER, ADAIER, agacer, vexer,
tourmenter. Ne se trouve que dans les
anciens écrits. Cotgraverend adayer
^provoked,
ADÉNIÉRER, fiûrc argent pour
payer les dettes d'une succession. Ter-
me de la coutume de Lille.
AOERCHER, adresser, réussir dans
ce qu'on ùlt , ne pas manquer dans ce
<{u'on a entrepris.
En l'esrut l'aderrhii-rcnlj
Si qu'il li uni cr.iit el croc.
Anciennes fHtéiKs ntanuicr.
Y. Maladcrcher.
ADÈS, alors, en ce moment. Pre^
sently. Cotgrave.
ADÉSER, toucher, approcher, at-
toucaer. Cotgrave dit ce mot picard, et
le rend en anglais pur to toucn.
ADICION, addition , première règle
d'arithmétique. Espagnol adicion , du
latin additio.
ADIER , hàticr. a Avoir livré deux
» adiers pour poser les broches à rôtir. m
Mémoire du serrurier, Dulat. hasta,
lance, parcrque le hdtier sert à soute-
nir le l>out pointu de la broche , com-
parée à la lance.
ADIEU . a Adieu f Luc , t'pére ven-
(( dot du chuque (sucre). » Manièie dé-
risoire de prendre congé de quelqu'un
dont on se moque. « J'aime mieux dire
u bonjour à m marchandisse que d*Ji
a dire adteu, » J'aime mieux ne pas
vendre que de le faire sans sûreté.
ADMÉNÉ, déclaré.
ADMENER , déclarer, faire connaî-
tre
ADOMICILIER , fixer, établir do-
micile.
ADON , alors , autrefois , dans ce
tenis là. Dans le Jura , ce mot signifie
jusqu'à présent, Adonq , Yocabulairo
austrasicn \ Bourguignon aidon,
<( Ki adont eu&l uy
a Le duel de mère ronr(-h':e. »
Sottes thuiisuns coutvnnées à f^aUnrivnnes,
Adon corne adon, alors comme alors.
En anglais /Atf/z. u Le marquis de Mont
« Ferrant vint adonc le quinzième jour
ce avœc les pèlerins à Zadrcs. » Chro-
nique en dialecte Rouchi. Buchon ,
tome 3, p. 279. On écrivait ausçi
Adoncques.
c( Car je n'avoye esté oncqucs
« Si gay comme |e feuzudoncjues. »
Jiom. de la Hose, v. 700.
Du latin tune , selon Barbazan et M.
Lorin; ad tune,
ADOQtFER , atteindre le but qu'on
voulait frapper.
ADOUCHIR, adoucir.
ADOUCHISSEMÉN , adoucisse-
ment.
ADRËCHE , adresse. De même en
2.
AFF 18
Piravdie. Voyez nu mol adercher une
acreption du mol adrêche , qui ne se
rapporte à aucune autre usitée en fran-
çais et qui exigerait la création d'un
mot nouveau pour être bien entendue.
On trouve aaréche dans les anciennes
poésies.
. , Chil. est del siècle dc'partis,
Rides bonors iertla voie el l'Jtdrcehe,
Lurge, corlois, sa*ees, etc.
Cités dans U Clossairtde Lacurne Sle.Palare,
I p. s3g<
ADRO , adroit.
ADROTMÉN , adroitement.
AVÉNÉR ou ADVINER, autrefois
ADEVINER. Espagnol a4ivinar,Xie-
viner un secret, une énigme.
ADVÉNÉTE, s. f. chose qu'on don-
ne à (deviner, énigme. Ceux qui parient
délicatement disent deuinéte. he yfal-
lon dit adf^inal dans le même son».
ADVETXJE (terre), teiTe couverte de
ses productions. Coût, de Cambrai, art.
33, lit. 13. A Ydlen/cienneson dit tiére
auètie.
AD VETURE , action de meubler la
terre pour la-récolte , ^ile semer, de je-
planter. CouL de Cambrai, lit 12, art.
22.
AEURER , mieux AHEURER. Ré-
gler un enfant , l'habituer à prendro ses
repas à une heure fixe. Du vieux fran-
çais ahurer, dit M. Lorin.
AFACHON. V. Fachon.
AFET, à mesure. V. fét à fçt. a Si
« se logèrent en une isle qu'on clayme
ce Saint-Nicolas au fort : et à fait que
« les autres )>élerins venoient , ils se
« logeoient en ceste isle. » Buchon
chronique en dialecte Rouchi, tom,
3. p, 278.
AFFIERT , crie , adroit , adroite.
AFFIERTER (s'), s'y prendre adroi-
tement, ce 1 s'affierte à fachon. » Il s'y
jprend adroitement. Ce mot , en usage
a Maubenge et dans les environs , selon
M. Estienne, est un vieux mot fran-
çais qui signifie être convenable. Il af-
fiert , il convient ,* mais on ne trouve
pas l'infinitif o^^r/^r. A Maubeuge on
dit s'alfierer.
ÀFO
« Car il n^affleri â voxtre nom
« Que vous faciès ce ennuy non.
Hom. de la Jiose, y. ly%i.
« Je les gloserai lout à temns,
« Au moins ce qui m'en affiera,
n Si ique cba:>cuns cicr y verra.
Id. r. 7466.
« Autre vengeance en convient prendr»
<( Ne \ovi$affitrt pastel oflice.
rd. V, 8»53.
AFFORAIN, étranger, domicilicf.
qui ne jouissait pourtant du droit de
bon voisin qu'autant qu'il avait femme,
enfans, et qu'il résidait six mois con-
tinuels chaque année, dans la ville de
Liège.
AFFORER , mettre des marchan-
dises en vente après avoir été égardées,
surtout les boissons qu'on afforait [per-
çait d'nn forêt] pour en faire la dégus-
tation j et les autres marchandises éva-
luées.
AFICO. V. Afiquau.
AFILEE, corde qui.sertà conduire
la charrue , les chevaux de devant à un
chariot. — Fig. Chaîne .qui attache les
galériens l'un à Tautre. « T'iras à
Vafilée,
AFIQUAU ou AFIQUO, petit mor-
ceau de bois gue les tricoteuses atta-
chent à leur ceinture , et dans lequel
elles placent l'aiguille de la droite. On
se sert , pour le même usage , d*un os
de pied de mouton. On dit affiquet en
français j mais ce mot ne se trouve pas
dans les anciens lexicographes.
AFIQUE, adroit. Il est ben afique.
AllQUER ,v. a. Arrêter avec du
fil et une aiguille, pour indiquer où
l'ouvrage doit commencer j on afique
aussi avec des épingles, a Al a afique
« s' mouquau avec eune épinque. »
Elle a attaché son mouchoh* avec une
épingle. Pour dire qu'une chose tient
bien , on dit qu'ai est ben afiquée. Du
lat. affigere, attacher.
AFLIGÉ , estropié. Lorsqu'on est
affligé de l'esprit , on dit dèôùcAé. V.
Débauché. Noter dame dés affligés,
c'est une vierge qu'on invoque pour
les estropiés.
AFOLER , étourdir au moyen d'un
coup appliqué sur la tête, a II l'a «i
a ben afo/e qu'i n* savôl pus s' tenir
(c su ses gampes. » On dit aussi un bras,
une jambe afolés pour blessés. Affolery
c'est , dans le langage austraslen , faire
une plaie incurable.
Colgrave rend ce mot en anglais par
tofoyle, blesser. Ce vieux mot fran-
çais est conservé dans les campagnes.
Les poètes l3esportes et Régnier l'ont
employé , le dernier a dit :
AFR
19
AGA
,. Or avec tout ceci le point qui me consoli' ,
,^Cest que la pauvreté comme moi les
t» Smt. i»Jole. ,.
a A la cheate se falolt bien guarder
« qu'ils ne tombassent sur la teste ,
« sur les pieds, on aultres parties du
a corps ; car ils tomboient de poincte ,
« c'estoit ponr droict engainer, et eus-
(c sent affilé la personne. » Rabelais ,
liv. 5. chap. 9. a io , io , io , respou-
« dirent touls. Vous nous affolerez de
a coups , Monsieur , cela est seur. »
Id. liv. 4' chap. 16.
,, C'est bien par argument prouvable,
,, Que la dél>onnairc cl la molle
., Leur nient pi les blesse et u/^lie.
ffom lie tu Rose. V. 5o66.
„ Si m*a fait pour mieux m'affoUr
,, La tiene iTesche au corps voler,
„ Qui courloysie el ajtpellëe., ,
V. 1777.
„ Ab ! le bourreau, le traître , le méchant/
,f II m'a peidue , il m'a toute njTotée, ,.
'Lnfont, CottUdu diable de Papefîguière
Ces vers , le bonhomme semble les
avoir pris entièrement de Rabelais,
liv. 4* chap. 47*
Ce mot pourrait bien nous venir de
l'espagnol afollçr, maltraiter. M. Lo-
rin pense qu'il poun*ait élre forme du
"yerhe fouler, et peut-être aussi de l'ad-
jectif fol , alors il sigi|ifierait rendre
presque fou par un coup violent. Il
ajoute : Martial d'Auvprgne écrit af-
fouler.
On trouve dans cet auteur , arrêt 4 >
affoler, a La dicte dame se plaignoit :
a disant qu'il lui avoit baysë la robe
a si rudement qu'il l'avoit cuidë af-
€ filer. » £t au 32« arrêt : cç Que sa
« dicte nourrice laissast son enfant
<K crier tout par luy à son aiyse, et
« que lors il cheust en quelque lieu ,
« txti* affolait, »
Affouler se trouve .dans l'édition de
1731 et non dans celle de i544*
On a aussi employé affoler dans le
sens de raffoler. « {jc roi et la reine ,
a qui étaient affolés de leur belle ûllc,
« lui firent mille caresses , et la te-
« naient incessamment dans leurs bras.»
Conte de Peau d'âne, vers la fin.
AFOLURE ou AFOULURE. bles-
sure, contusion avec gonflement. Ne
•e dit plus qu'à la campagne.
AFRANQUIR^ affranchir, enhar-
dir. Affranauire en bas latin , signi-
fie rendre libre.
Al'ROXT d' gueule ( avoir un ).
S'attendre à un bon rei»a8 et le man-
quer; morceau qui tombe en le portant
a la bouche. S'emploie aussi pourattai-
re niunquée.
AFRONTIÎ , s. des deux genres , ef-
fronté. Ne se dit bien qu'au féminin.
Ch'est cune afrontée.
AFRONTÈR, tromper, séduire une
ni|e , abuser de sa bonne foi. u Luy
(( ayant demandé pour quelle raison
« il voulait affronter sa sceur, il luy
(c répliqua R sse de p il faut
« que je i'affVonte aussy. » Informa-
tion du ao octobre ifiyS.
AFROISTEUX , séducteur.
AFULER , V. a. cacher sa tête , l'en-
velopper, affubler. Ce mot, selon Th.
Corneille , signifie retrousser ^ empois
gnerayec violence; cependant les au-r
ciens lexicographes le donnent dans le
sens de s'envelopper ; il y a même un
ancien pi*overbe cité par Colgi'avc , qui
dit au mot affubler : u II ne faut estre
lopp ni en alfubler la peau-» Pf'e mu si
neilhfrhe, nor seeme baught. La-
curne Ste-Palayc dit aussi que l'expli-
cation de Th. Corneille prise de Bo-
rd/ est mauvaise.
AFUTE (d'), comme il faut, comme
il convient, u C'hest un homme d'afu-
c( te. » A Paris, dit M. Lorin, on se sert
d'affût dans le même sens. Y. Dafute.
AFUTER , aiguiser, en parlant des
outils de menuisier , de charpentier, de
sculpteur, et autres ouvriers en bois et
en pierres. En termes d'argot, affûter,
c'est tromper. Du lat. acutus , aigu.
Al UTiAUX , bagatelles , petits or-.
ncmens de peu de valeur. Se trouve
dans le Dict. du mauvais langage par
Roland, et dans Boiste qui l'indique
comme inédit. Aucun de ces auteurs
ne lui donne l'extension qu'il a en Rou-
chi. — Parties naturelles de l'homme.
AGACHE, s. f. ancien français. Pie,
lat. Pica. A Paris et dans quelques en-
droits ou dit agace. Picard , agnche,
L^italicn gazza , agazza. L'arabe et
le persan a A:a A;, sont, ainsi nue notro
mot, des onomatopées du cri de la Pie,
— Fig. femme bavarde , qui a une lan?
gue d'agache.
AGA
SO
AGG
AcACHE (nid d'), cor au pied. Agas-
êin , Cotgrave. Agacin , Trévoux.
Agache (brén d'), gomme du ceri-
sier et autres fruits à noyaux, a N'brés
a point , t'aras du bren d' agache j »
dit-on à celui qui se plaint. L'Acadé-
mie écrit agace, agasse. En Norman-
die on a le verbe agacher, pour que-
reller. Languedocien agâsso. Il y avait
à Valenciennes le cul de sac des agOr-
ch''S y peut-être de l'habillement des
carmes qui le fréquentaient , et près
do couvent desquels il était situé. L'au-
teur de l'essai crun Dictionnaire com- 1
tois-français , écrit agasse j et donne
ce mot comme étant du patois de son
pays.
Agache, s. f. terme de tannerie. Ta-
ches noires qui sont sur les cuirs , aux
endroits qui n'ont pas été saupoudrés
de tannée , ce qui arrive lorsque ces
cuirs n'ont pas été bien dégagés de la
chaux.
Agacher, V. a. provoquer de paro-
les , agacer, exciter. « ^'agache point
(c tant c' n' enfant là , il est assez so-
c lant. » « Jean Bonbled s'est tant ou-
« blié que le 20 du courant , il a telle-
« ment agaché le remonstrant , soit à
«t coups de pieiTes. » « Et comme il
fc n'est permis à personne d'ainsi aga-
tt cher et frapper comme a fait ledit
fc Bonbled.... » Plainte du 24 sep-
tembre 1678.
AGAIANT, s. m. sorte de lézard
t'aune et noir, qu'on trouve dans les
>ois, quelquefois au fond de l'eau, sala-
mandre. Salamandra vulgaris, Adj.
qui flatte la vue , celte étolFe est agai-
ante.
AGAISSE , terre grasse et froide ,
abondante dans l'arrondissement d'A-
vesnes ; on emploie la chaux pour l'é-
chauffer afin de la rendre productive.
V.Dieudonnéy statistique du Nord,
C'est aussi un schiste brunâtre , disposé
par couches d'un pouce d'épaisseur. V .
uéguesse.
AGALIR , V. a. unir, polir, adou-
cir , mettre en train d'aller, en parlant
des machines , rendre leur mouvement
le pi us doux possible. Eprouver. De œ-
quare, rendre uni.
AGAMBëE, s. f. enjambée, a I fét
des grandes agambées, »
A&AMBEK , eujamber.
AGAMËMON , amomnn de» jardi-
niers. Solanum Pseudo^capsicum.
Lin.
AGAE , le même qu'Egard , inspec-
teur des denrées, des marchandises.
Coutumes d*Orchies\ p. 296. On le
trouve ainsi orthographié dans les
comptes.
AGARCHONÉR (s'), fréquenter les
garçons. Le grand vocab. dit que agar^
çonner signifiait traiter quelqu'un de
garçon , c'est-à-dire àe fripon , de dé-
bauché. Je trouve bien dans Cotgrave
le verbe garçonne r, to leacher, qui re -
vient à mon explication de garçon-
nière , qui la confirme, ji leacherous,
or lasciuious queane. Nicod donne
aussi : a Garsonner la femme d*aa-
trui , attractate uxorem alterius, V.
Garchon basselète,
AGAZOULIER , v. a. exciter les
petits enfans à parler ;- leur dire des
mignardises en les caressant , chercher
à les égayer, a Al agazoule ben ses
enfans.
AGES (les) , les êtres d'une maisoa*
(( J' connus ben les âgés dé s' mason. o
Les dégagemens, les issues, les êtres.
Bas lat. aggestus,
AGHAIS , époque fixée pour qu'un
marché soit consommé. Faire un mar-
ché à aghais , c'est faire un marché en
fixant une époque après laquelle on ne
peut plus s'en dédire ; mais il fallait
que la chose achetée fut mise sous la
main du juge, l'acquéreur y déposait
aussi son argent.
AGGRESSER , exciter de fait et de
paroles. « Parvenus à la rue derrière
(( les murs , ils se trouvèrent aggressés
(( par lesdits Aymez et Paul Mosnier. »
Requête au magistrat de F^alencien-t
nés , novembre i683. Ce mot , qui
manque , se trouve dans Rabelais. a En
« lieu de les appoincter , il les irritoit
et aggressoit cradvantaige. Liv. 3. Ch.
3g. Ce verbe était fort en usage à Va-
lenciennes , je pense qu'on s'en sert
encore quelquefois.
On a aggi'esseur,aggression.
Ce verbe , qui se trouve dans Cot-
grave et dans Monet, vient du latin
aggredi» Particip. aggressus, Moline^
l'a emj^loyé 9XL figuré.
AGO
fil
AGR
Mon espoir, m* seule adrns.e
Voyes l'eoouj qui me oppresse
El agresse
£o vustrc amoureut service...
F^i's cl dits in-B** p. l3o.
a Au fort aprcz qa*il cul ung peu
« pensé afin d'e8ti*e de son yvrogne
«( despechië lequel de plus Vaggresse
R et par force que luy oste la vie. . . »
Cent noupe lies nouvelles, toni. i. p.
54.
AGIBELTÉ , en libertë. a Si je n'ai
« point Vagibelté, » Si je ne suis pas
libre ; si je ne puis agir librement , en
liberté. Peut-être de l'espagnol agible,
feisable : altéré sans doute à^aisioleléf
aisance, commodité.
AGIMOLE , mal arrangé, a Corne
té vlà agi mole. » Comme te voilà ar-
rangé ! en parlant d'une parure en
désordre.
AG1M0LER , V. a. arranger mal.
<( Il agimole mal ses enfans. »
AGINCHER , an'anger, de notre
mot agencer.
AGLIGNER (s'),V. n. s'agenouiller.
AGNELERr, ih aoélcf.
AGNI AU, malotru, imbécile.» Ch'-
est un agniau. » C'est un sot.
AGNlAU, mieuic éniau, anneau.
V. ce ihtù
AGNIER, mordi^é avec avidité.
AGOBILES , s. f. pi. choses de peu
de valeur, a Que tout lés agobilas. »
Lednchat dit que ce mot est du patois
lâessin dans la même signification qu'on
rouclii. Michel , locutions vicieuses de
la Lorraine , 4^t égohilles dans le sens
d'effets, de meubles. Cotgrave rend ce
mot par trifles , ntflles , bagatelles ,
colifichets. Ce sont , au reste , de menus
ùstenâiles de ménage en désordre. V.
le Dictionnaire étymolog. dans lequel
on donne à ce mot une signification
plus étendue.
AGODENE. On dit qu'un couvé est
ben agodéné , lorsque le feu d'une
chaufferette se conserve sous la cendre ,
toute la hraise étant bien rouge. Peut-
être vient-il du latin Gauderê, réjouir,
parce que les cendres chaudes étant re-
rouées causent un certain plaisir , une
chaleur qui réjouit.
AGONER,v.anbiner.
AGONIE (étr à r ), être «tir le point
de perdre une place importante d.ins
laquelle on a toujours fait ie mal. On
dit : « ch'és comme un cat à V agonie ,
i fét cor sentir ses gr.ius. » Il fait le mal
tant qu'il peut
AGONIR , accabler de mauvais pro-
pos , d'injures. S'emploie d'une ma-
nière absolue , ou en l'accomp.ignant
d'un autre mot. a II l'a agoni A*
sottises , d'injures , de mauvais propos.
On emploie aussi ce mot dans le dépar-
tement de l'Orne. Se trouve dans \t
Dict. du bas langage, et dans celui de-
Rolland. M. Lorin le dit en usage à
Paris dans le bas peuple, et pense qu'il
est formé du grec dgon , comuat.
AGRANGER ou AGRANCHER ,
grandir, en parlant des enfans. On dit
aussi ragranger. a II a ragrangé put
d'un pied. t>
AGRAPE , agraffe.
Quant Nalalie en qyi verlu s'rtjfmm/f ^
Sceal que lu fus miPuK tenu que a'u!:rappe,
M.Utnct, fticlt el dicttjfol i5 r".
AGRAPER, agraffcr. Le Grand voc.
dit que ce mot signifiait autrefois/rârp-
pety battre. Je n ai trouvé ce mot nulle
part avec celte signification. Ces deux
mots se disent aussi à Mons.
AGRAPlN.v. Agripin.
AGRAPPINE , agraffe, petite agraf
fe. a Fondeur de detz (dés), agrappi-
a nés , et autres menues ustencilles. »
Charte des merciers.
AGREATION, action d'agréer, d'a-
voir pour agréable. — d'approuver.
ACiREGl ( été ben ) , être éveillé ,
bien gai , bien vif. ce Ch'est un enfant
a ben agrégi. w En hasardant une pro-
thèse de l'a , dit M. Lorin , on pourrait
trouver l'origine de ce mot dans le teu-
ton Gheraschj vif, prompt. Conjecture
archi hasardée , ajoute ce savant.
AGRIAPE, agréable. « 11 est agri-
a ape come 1' porte d'eune prison. » Il
est toujours de mauvaise humeur, d'un
abord repoussant.
AGRINER, V. n. Répond à cette
locution familière, se mitonner, en
parlant du tems qui se dispose à deve-
nir mauvais, a Via 1* tems qui s*agrine
ou se chagrine. En ce sens pourrait venir
de l'italien aggrinzare. De grain , ter-
me de marine qui signifie tourbillon de
vent.
\
AGHIPA, ou AGRIPABT, ». m. avi-
de de prendre. Un liomnie ta place qui
... r..;. V.:... .1... i.. .«i..: ^..:
en profiter ei p^clicren eau trouble, eil
.^ m •f,,,^. On ici.dl ..nf.»
agn/'arl, qui se dit eneoie en Cam-
AGHIPE {eu d' I' } ou GKIPE, *ir
tujei s ïoler, à dérober. « Tl est Mon
ïieor d' t'aiiripe. « C'eJt un ïoleiii
\. Grive.
AGKIPER , agrair.T, au figuré ïolei
preniliv. D.ins leDict. du bas langaet
cepiioiis.^Da'ni le Dict. français on l'ex
plique mt prendre avec aviiUté ; dan
leHi>ni:1ii,c'eslavecjiu£fj7(V.Cotgi'av
rend le innt agripper, par togripe, qu
ûgnîHc empoigner, saisir, prendre, ce
qui rcïienl à la manière liporéc ein-
plnjée dans le reuchi. Un dnait nutre-
C>T • U'ii.i. rli-ii !•< fM:<nAf le pi|<eretii
TA laa arg.lil ivl. :.!..., su I ,rip,.ir,l«.
>■■'"' ''■•■/". P- M.
AGRTPrUB, ïo!.nr, filon, qui]
avi-c si.l.li11té cl liardk--- ■ - '
T^,
it par >
Ict
AGRtPIK on AGRAPIK, civchei
d'une np-airc , qui s'accroche dam l'an-
neau qu'on nomme porttlale de sa res-
aemblnnee nrec nne petite porte ronde.
AGRIPIN , vntetir, fripon.
AGRIPINK. débaochfc, fillriie mau-
AGRIPINK, TOÏeuse, friponnc.nCh'-
eil tuneagrtp ne. oC'eitune ïoleuae.
On emploie aussi ce mot ndjectivemeni,
en disant d'un homme qui s'est distin-
gué par des exploits de ruelle : « Il a
pris del poute ( poudre ) agn'pine. »
Al-at ihal provokeslutl ; leacheroua
alafa.
AGROULIER , éRrallRncr. Il m'a
graus\o!\B'f'y
AGUETER, guetter, ^pier quelqu'un
àson passage. Espagnol aguailar.
AHAN, semaine. Peadanl Vaàan,
AUEURER , metln à l'henre; habi-
tuer à taire quelque chose à une heure
réglée. Le Grand vocab. dit que ce
ie que j
lo-
AHOQtJEB, accrocher, ^hogu.
le subslaniif, pou osilé. On dit prover-
bialemenl : « Les beUét files ei les lo-
ques , injuf té tondi qui l' t' ahogut.
o Aussi est-il poindanl el dangereu
île DOS bei^enes se ahoquoient , on
s'aheurloienl .i ses épines Inrtdni'etleB.i)
Molinel. faiclz et dicu, 69. reclo.
1 cul-èlre de l'cftpagnol ahorcar, peri-
dre , Bccroihcr.
AHOU , ahou , imitation dn cri do
chien. -- Où? ahou qn' cb'ett ? On
AHU? à Maobcugc dans ta der-
nicre acception du mol précédent.
AimniH.étonrtlIrde paroles, d'ini-
tionnairfs.KLfiaAuWîd"st-Ainand!«
Dans cette phraie a Au ri lignifie hébé-
té. Les habitans de Sl-Amand ne sont
pas plu» sola qne d'autres.
s Via ton* les gens ahurit
«Oé s" lir den l'églistepris. D
Sermon naïf.
Ce mot est d'un usage général.
AlR
95
AJO
âIDâN , sorte de monnaie usitée à
Liège el dépendances. On payait qua-
tre aidans par rôle dVrriturc.
AIDIER, EDIER, aider.
AIKR, hier. Wallon. C'est le mot es-
pagnol ayerf d'où il sera resté dans le
wallon.
AIGLEDON , édi'edon. Comme en
Bretagne et atllenrs.
AIGNEAU y anneau , dans le Jura.
A Yalenciennes on dit èniau.Aîgneau
est l'orth(^ai>he du vieux français.
AlGUâuiOUCHE. Aigre-doux.
AILE. Prénte sis ailes y s'envoler.
Au figuré , s'échapper, tromper la sur-
veillance. V. éle.
AILÉTE, ÉLETE. Pièce de rouet à
filer qui s'adapte an fer et qui conduit le
fil sur la bobine au moyen de petits cro-
chets en fil de fer rangés par échelons ,
pour former les bossettes. Uailéte a
assez la forme à^unslernum de poulet.
AILLION, sorte d'échoppe non cou--
verte, sur laquelle les marchands étalent
leurs fruits.
AlM, ain; Hànreçon, lâr.' hhmus.
Crochet sei-vant à rapprochet de soi les
branches- dl'S'ati>res^-'a fruits, pour faci-
liter la cuieillette. Peut-éti'e faudrait-il
écfB'e haim-^, comme on le fesait an-
ciennement. Je le crois d'autant p^us
«{(l'on py^ononcc un hain, aspiré.
AIMI AU, regain. Pcut.-être rro*-
tiiûu y qui est la mémo chose.
AINC ! exclamation par laquelle on
exprime un refus, et qui- se dit en re-
mni la main q^n tient l'objet qu'on
demande. Le c se prononce.
AINE , s. f. rein d'une voûte.
AINSCHOIS , aifpai*avain. « Ains-
« chois dolbvent widier. » Mss, de
Simon Leboucq,
AINSIN, ainsi. Sic. EnLcirraineon
dit ans in. Cotgrave dit que ce mot est
parisien ; dans ce cas il est- assez uni-
versel dans la pfirtie N<)rd de la France.
Ahisins a grant pnchiez
Tozjorz les sieiiz pa'.^z.
Pros'crbes de Marco ut el de Salomon.
AION, échoppe noiv couverte servant
à exposer les fruitjren vente. Maubedge.
AIQUE , aigle, aqtula. a 1 crie come
un aique,
AiQUË, aigre j acide.
AIRES. Y. erresi
AIRIE , sol de la grange, sitr lequel
on bat le blé , aire. Area, On u il pr<>-
verbialomcnt d*an homme qui a lurau-
coup d'affaires à débrouiller : u 11 adrs
a airies à bâte. « V. Erie. On dit a/-
ria dans le Jura.
AlRIER, V. a., aérer, donner de
l'air.
AIRDN , syncope d*aigrun qui si-
gnifie toutes sortes d'herbes rt de fruits
aigres. Furetière , d'après Ménage. V.
Erun. On écrivait autrefois esgrun.
Tout ce qui aigrit un mal. Italien a-
grumi.
AISEjASE, porte à claire - voies.
V. Asiau,
AISIBLETE , aisance , commodité,
oc Une maison tenante à George Joseph
y) Leclercq, à l'héritage du sieur Drom-
» by et audit Bara , et pour Vaisibleté
» de son biitiment , ledit Baralle a
» trouvé ledit Leclerco et a convenu
» avec icelui qu'il prendrait sur son hé-
» ritage attenant , quatre pouces à coni-
D mencer :....»
Coni^ention manuscrite,
V. Açibeltê.
Al^T, sort; a Quiconque fiert autrui
» du bâton, si sang en aisty il est du6o
» soirs un dénier au seigneuih » Coutu^
mes (JtOfchies,
AlTEi i\\àt y secours, a Pus on est
d'gens , moins on a iVaile, » u l'n'y a
si pan qui n'alte. »
AïTE, aide , secours , lat. adjulo-
rium y picard aiuley qui se rapproche
plus de l'Italien aiuto^ ainsi que l'ob-
serve M; Lorin. Aiutar , aider , formé
du lat. adjutare fréquentatif tVadjur-
vare.'
AïTE , aîte ! cri du jeu de mucher.
V, ce mot. On le compare à celui que
jettent les hirondelles dans leurs jeux j
dans- ce sens, c'est une onomatopée.
AÏTE oU-£ÏTE« s, m. y aide , celui qui
assiste , qui aide , adjutor,
AlUWES , termes de coutume. V.
Ayuwes y aide Les aiuwes s'enten-
daient aussi des sûretés hypotécaircs
que donnait l'emprunteur.
AJETf', inipér. du verbe jeter.
AJOQUE, fainéant , homme épuisé
de fatigue , qui ne peut travailler. Ch'
est un ajoqae,
AJOQUER , chômer, cesseï de tra-
vailler. V. Joquer,
\
ALA
24
ALB
Ajoquer {&*) , se reposer, se fixer, se
retarder.
AJOU, AJOUTE, aUonge, pièce
qu'on ajoute à une autre, qui est trop
étroite. Ce mot, que je crois de création
nouvelle, est employé par les couturiè-
res et peut \enird*adjungere. Les wal-
lons disent ajouta.
AJOUQUE, jeune fille étourdie,
jeune effrontée.
AKERTÉ , acreté , aigreur.
AKETJL , accueil.
AKEULIR, accueillir.
AKRÉ , aphérèse de sacré ; on s'en
sert à Paris a où nos ouvriers ont pu le
rapporter, a ^Arr<? vilain merle. » Peut-
êlxe du Celto-Brcton , akr qui signifie
vilain, affreux , etc., dans ce cas notre
injure serait un pléonasme.
AL, à la. Al fème, à la femme.
Al , elle. Ai aim.i , elle aime. En
Celto-Breton, signifie le, la, les, comme
en arabe. Le / se supprime devant une
négation : a' n' fél rien , elle ne fait
rien. Los espagnols qui ont pris a/ des
arabes, pourraient bien nous Tavoir
transmis.
Alacher. , attacher avec un nœud
coulant.
AL AIGNER, aligner, mettre sur une
même ligne.
ALAIN , veau de dix-huit mois à
deux ans.
ALAISE, s f. casaquin large. - Lin-
ge dont on enveloppe certains malades.
- Planche ajoutée à une autre pour l'é-
largir, pour lui donner de la force.
ALAMBIC, sorte de bière fort agré-
able et fort limpide que l'on fait à Brux-
elles C'est, je pense, l'espèce la plus fa-
vorable pour l'usage ordinaire.
ALANT, te , capable de marcher.
Il est cor ben alant pou s' n'ache.
ALARGUÏR, élargir, allonger. On
dit aussi ralarguir , rendre plus large.
De l'espagnol alar^ar, allonger. On a
écrit a/ar^ir dans quelques-uns de nos
anciens auteiu's.V. La chasse de Gaston
Phébus.
ALARME, tocsin , languedocien
alârmo. On dit en Rouchi : « Sonner
w à Vanne , ou à larme. y> On sonne
V alarme lorsqu'il airive des troupes ou
lors des incrndirs.
ALBALÉTE. V. abaléte.
ALôâTE, hallebarde.
ALB ATE , albâtre, alabastrites,
ALBODER, faire le fainéant, tra-
vailler sans rien faire, sans avancer
l'ouvrage , le faire mal après s'être vanté
qu'on le ferait bien. V. Galvauder.
ALBODEXJX, marchand qui n'a que
de mauvaises marchandises et qui n'of-
fre aucune garantie ; qui promet beau-
coup et qui ne tient rien, a Ch'cst un
albodeux. » Voici une étymologie de
ces mots que M. Lorin me donne com-
me archi-hasardée : a Peut-être, dit-il,
» du monosyll.^r//, tout, quisc retrouve
» dans l'anglais et dans presque toutes
» les langues septentrionales , et du
M cambro-breton bawdybaufdin^hom-
» me sale , vil , abjet ; racine baw, boue
» fange.
ALBOIDER, injurier. « Jean Le-
» blon vous remonstre qu'aujourd'hui
» 22*' juin estant à sa porte , Jean De-
» lanoy seroit venu Valboider , luy
» disant que c'estoit un Jean f »
Requête au Mag'slrat,
ALBOROTE, sédition , émeute. Ce
mot est espagnol, alboroto,
ALBOROTER , exciter une émeute,
une sédition. Espagnol alborotar,
ALBOROTEUX , séditieux , fac-
tieux. Ces trois mots qu'on rencontre
fréquemment dans les registres aux ju-
gemens aûminels du Magistrat de Va-
lenciennes , sont maintenant inconnus.
Peut-être du bas-latin alborii pour al-
bani , aubains , étrangers , ce qui si-
gnifierait sédition excitée par des étran-
gers De l'espagnol alborotador.
ALBRAN, homme de rien, mauvais
ouvrier qui n'a que de la jactance. Peut
être de l'espagnol albaraan , fainéant.
Ce mot paraît être d'origine arabe.
ALBUTE, cliffoire. Petite seringue
de sureau dont les enfans se servent
pour jeter de l'eau au nez des passans.
Altéré de saquebute , qui a la même
signification en Normandie. Ualbute
diffère de la busèle et de la souffleté en
ce que la première pousse l'eau au nooy-
cn d'un piston, et qu'avec les deux der-
nières on chasse les graines par la force
<lrs poumons. Est aussi du patois de
Mon s.
AlboTE, noÙMnitemfriIa genre Je»
pleiironecM. Anginl* Ellbul. PUu-
ronectta hyppoglosiua. Lin.
ALECZANTE , Ale.nnare. On Hit
ALÉL, elle le. Mèlfrôt corne altl
dit, elle le ferail comme elle le ilit,
ALULUA , alMuln. « Quand nn i>
ncantc alèlaa, on jieut mier loul
ïrhuquc on a. d FaTecque le caiêmc
AlèLca, terme de raillerie, .^'t/ua
pODr les Col.ia.
ALEMAr4 , pri ne , douleur, ctiaerin.
. I n'y a d' s' aUmans partoul. » Cha-
can a ift f!iiK». Vient dei contribu-
tions iniposiet nor les Iroiippi alleman-
des rendues dans les campagnes.
ALÉS, aux. H Aies uns on leu don-
ALESSE. V. AlaUe.
ALEUMER, allumer, r On aUum--
T&l eune aleumt^le i s'viiachc.n Tant il
ALEDMETE, nllumctle.
ALFAD oo'ALFOS , itarTois , quel-
quefois. Pris du palais de Lille.
ALGOREMISTE, aritl.m^ticien.
ALGORISME, arilhm.itiqi». Peul-
kn avons nous pris ce mot d'origine
arabe , de l'espagnol alguarismo. On
S'appliquaitautreroisplusparticulière-
ment aux chronogrammes. On voit dans
le manuscrit de François Lefcbvre :
nid date en algotisme dud'it feu,
« FoCDs CoMViCU VlCos VaLLen-
s Cenensis. a Ce qui donne 1633, date
dn cruel iaceudie qui dévora une gran-
de partie de la ïUle de Valeneiennes.
Les maisons, à cette époque , i<laient
presque toutes en bois.
ALGROSSE MORBLEUTE (faire
qnrlque chose), tout uniment, sans fa-
çon, sans j' mettre de recherche. Gros-
sièrement', faire une chose plutôt
dMuch^ qne finie. M. Lorin me fait
observer que le peuple de Paris dit : A
la grtDse morglienne. C'est la m^me
a AU
lorulinn qui ne dilTère que par le génie
du patois.
ALlKSnn ALIFZ, narrisse despn^s
Narchsun pieudo narritsu». Lin.
Les l'nfa ns des vill.igi'tioiiius apportent
vers la fin du carême, di'cros bouquets
Aimtt en quelques endroits, ic Si i'nit
en croit le syatjmalique Bullet, dilM.
Lorin , Vocabulaire , p. 3i , eol. 1 , le
celtique a' , a signift<< eau, d'où alatt
rivière, etc., sicelteassertion était dé-
montrée on pourrait croire que ce nar-
ciase n élé nommé aliez, jinreeque c est
une plante aquatique nu qui du moins
précaution, n Sans doute; mais l'a^i'es
croit dans les prairies pas trop humides
et mi^me sur les hauteurs du bois de
Fonlenelles, élevi' ri plus de dix mètre»
nu-dessas du lit de IT^nul. Ne seraif
le celtique aliii, adverbe de quantité
qui tignilie beaucoup, sans autre all^
ration que la prouonciaiion, à cotise de
la grande qunntitddc ces fleurs qui coti-
Vrenl tes prairies.
A1,IÈTE, sorte de petite prune ron-
de, brune , hâtive. Les anglais en font
des poudings. Celle nommée double a.-
liiinerl particuliérenient à cet usage.
cripes e\ prunes de NoheHe à Felleriel
et aux environs de Maubengeetd'Aves-
nes, y est tellement estimée qu'on eil
fait des confilnresel des Iourtes, l'en t-
Être l'arbre qui porte ces prunes est-il
celui que Ducange désigne sous le nom
d'n/eiius L'adverbe celtique cité à l'art.
aliés peut élre l'origine de ce nom
parceque les arbres qui porleni ce Iruit-
en produitdes qiiantit<<s innombrables. -
ALINGË, linge usé, éllmé. «In'a:
n qu' dés t'misse» alingfea. » En fran-
çflia , le verbe alineer s'emploie poui^
donner dij linge , et ialinger, se Innr--'
nir de linge.
ALLEE (à tout), promplemenf,.
très-vite , sans s'arrêter. On dit en p.ir'
lanl des iours qui allongent : Al cand-'
\(e,àloulalUe.
AIXENWÉ. Tertue St porteur ai*
sac. Adjoint , qui a rang. Celui d'entre'
«h«de IrUrarrivi'p- On npiiclail encore
alleaiM» Ki-Vx tini , innu le décharge-
ment d'tine voituiv , élaicnl admis par
Irt premiers arrivas , à j)rendrii plan.-
après cat.
ALLKKWEH, adjoindre, range ' "
qui
ALLES. jilUr den iin cndrôt d'i
'pau' pointil'kiir; aliène enuclicr
■ J té vérai aller avec eune cliavafc
unchaboi
ehabor'loïë. Ta folles d<-pcniei
Uniront i rhoj>itBl. — I t'in vc
tout drùtd'Eou lui. Se dit au Ggurë d<
celui qui perd w forlnne. Au propre
s'en à. alltr iVioa lî , c'est rendre lontt
Wl ordures sans le sentir. Ce verbe esl
{èrtile en loeutioiis proverbiale», jittei
«'bon liomme à( k'min. Faire ses vo-
lonté sans te soucier de ce qui peul
en résulter.
ALLEZ. Mot sourent empliw^ à la
Gn des phrases comme pour affirmer :
Aies) Ijelle, alUz.
ALLODaGE. Ce qui éuit alloua ,
ALLOURDEMENT , enlèvement,
anuilraciiond'unen&nl mineur. Le tu-
teur était obligé de le représenter, à
ÀLLOURDER, soustraire, enlever
tkiam.
ALLURES (avoir dés), faire des Ai-
marciies répn^hrnsibles ^fréquenter des
personnes malhonnêtes , que la décence
dëfend de voir. On dit aussi : l n'y n
d' ï allure , pour dire qu'il y a quelque
ALMONA almauach, dans quelqnes
communes rurales.
le les che-
iguré :
ALO.sauledtftë qt
mins. On dit au ISg
alo- Maigre commi
Quelque
ALOSSE, homme de rien. _ FÎUe
publique de la dernière classe. — Cha-
land qui court toutes les boutiques pour
avoir à meilleur marchii, quine s'at-
tache pasà une seule maison poiirob-
r qui 1
t.Ahu
mlEde-
: Du-
quelquefois dan» les
ALOTEB, V, a. xam
arracher quelque chose qi
delfant, lome3, page 64, édit.de 1814,
de «s lettres, dit tùt/Zclerdan) le ma-
me sens : J'ai une fenêtre qui ne (ail
que balloter.
AiOTER , bercer doucement. On dil
lîgiinfnienl d'une femme ^ui ne jouit
pas d'une santé solide , qui esl sontcnt
Joqire
1 alot,
K Metz ,
d'une lèmme qui '
mnnie, qui accueille l>ien ses inienrurs.
Le peuple de Paris, selon M. I^iii,.
dit dans le même sens , â /'u/e, ^û»;
ce qui' pourrait être une corruplion de
à l'heure , l'heure {heur pris dans ik
sens de Lonheur]. Ce qui appujerail
celle conjecture, c'esl qu'on dit éga--
lenient et sous la m^me acception an
Bonheur, no petit bonheur,
ALPESSt (été), cndéver, être hors
posé, et qu'on pourrait le rendre ert
français par 1 *lre à la peale, c'e»t-
ànlire pi^sler, être cnnirariér
ALPÉTIER, s. m. Malheureux qui
gagne sa vie aïvCpeiite \ qui a un mau-
ALL'Z-EM, allez vo
ALZA(juer), tlonc
AMB
27
AMË
cherche à en toucher ira à son tour.
On )oue aussi aPza à v/ianier fier -,
alors ceux qui sont poursuivis cher-
chent à toucher an morceau de fer qui
se trouve à leur portde , ce qui les em-
pêche d'être ptis.
ALZAN (ëte), trop vif, allant et ve-
dant avec aisance, raalgr<5 l^àge ; on dit
d'on vieillard bien allant : Il est encore
alzan. Cette locution , dit M. Lorin ,
qui est également en usage eu Picardie
et dans plusieurs autres provinces , ne
viendrait-elle pas dos chevaux alezans
tpii sont vifs et vigoflreUx ? Cela est as-
sez probable.:
AMADOU. Ce mot n'est pas dans la
première édition du dictionnaire de
r Académie . mais il se trouve dans Tré-
voux sans indication d'origine. Je ne
prétend pas qu'il soit roue ni , mais on
dit dans ce langage : Mo come d'I'a/mz-
dou ; dolK:he corne d' V amadou. On
c(Hnpare aussi la douceur de l'amadou à
une amoureuse : Ch'ést dofiche come
eune amoureusse ; al est douche come
A'Vamadou. Pourrait venir de inanusy
main , et de dulcis , doax ; comme si
on disait : doux à la main , au toucher.
Je ne garantis pas cette étymologic.
Quoique ce mot ne soit pas d tfne très-^
ancienne création , On avait cependant
amadouer, amadouement , et même
amadoue ur , dans le sens àe flatter ,
flatterie , flatteur,
AMADOULER, AMADOUER , v. a.
flatter, attirer par douceur.
AMARÉLIÈR, enrayer.
AMATIR, lasser, fatiguer. Cotgrave
rend ce mot en anglais par to mate, qui
signifie accabler, abattre. y:#ma/ir est de
l'ancien français, qui vient peut-être de
J'allemand matt, faible, a Voyant que
les tendres fleurettes se séchant ama tis-
sent quand aucun accident leur ad-
vient. » Cent nouvelles nouvelles,
Nonv. C.
AMATOUFLA , masse d'eau, plante
aquatique. Tjpha latifolta. Lin.
AMBEDEUX, ensemble. Ancien
mot du latin ambo , ambi duo,
Qu'ilzsVn furent ainsi fouy,
Li'k prinl-il l'uyunt ambcdeux
£t puisl fisl sa voufeoté d*euli.
Rom, de la Base, t'. 6985 cl kuiv.
Scx pirdc, ses ruisiiCS - mbfeL-n.r.
Cuniine il appert iiu keniliiuiil ilVulX.
Jd vers i"»6i>9
Beaufîlx, sprotircx tri amant ;
QuedifUx ambtdtux vous uniunt ;
Octru)Ca-lui la HokO en diin.
A^fliOÊ (été). Se dit d'un cheval <|ui
a le trait entre les jambes* ContractidU
Ac Jambes engagées,
AMIUN, maladroit. Celai qui mesure
les grains à la halle en place dtt> mesiv-
reur en titre. V. anginer,
AMBITION. Ce mot français n'est
ici que pour le proverbe :
Uambilion et l'richesse
Rente biéle l'homme sans cesse.
Parcequ'il s'oublie et qu'en s'oubliant
il fait des sottises.
AME. I n'a mi' l'ame à passer. Tant
il est chétif et de mauvaise mine.
T' n'ame n' pass'ra point par la. A
celui qui s'éunt fait une légère blessure,
s'épouvante de voir son sang couler.
Il a l^ame aussi noirte que m' capiau.
Se dit d'un méchant homme.
Ménger s* u*ame . Enrager en soi-
même , ronger s<in frein.
AMÉJOUR, s. m. Mot employé à
Mnubeûge pour désigner les jours non-
fériés. C n' habit là n'est convenable
que les amejours.
AMELÉTE , omelette. Ce mot se dit
en Franche-Comté et en plusieurs en-
droits parmi le peuple. Ménage dit
qu'on employait indifféremment les
deux mots ; omelette ?k prévalu, ulme^
lette se trouve dans Cotgrave qui le
rend en anglais par : A little pretty
soûle,
AMENE , s. f. , amende. Té péras
\* amené. Tu paieras l'anïende. 11 a té
mis à Vamene,
AMER come del' suie. Revient à ce
proverbe français • Amer comme chi-
cotin ; qui , lui-même , peut avoir été
imité d'un proverbe grec qui dit : Amer
comme du mouron. Au reste ces pro-
verbes de comparaison sont communs
dans tous les idiomes.
AMERE, armoire. On dit aussi ome-
re et armoire,
AMKRIR, amaigrir. On a eu le verbe
amerir, pour rendre amer.
AMÉRONS, amènerons. Notts Vame-
rons avec nons<
AMO
28
ANA
AMEUBELMÉN, ameublement.
AMEUTIR , ameuter , causer une
ëmcute.
AMI , parmi. Reste du vieux mot
cmmi. On dit encore aujourd'hui : cn-
Voïer ami chë» rues. P'nvoyer prome-
ner,
AMTABELMÉN, amiublrmcnt, à
I\iminble.
AMICLOTER, dodiner. On dit aussi
emmiclotâr, selon les lieux.
AMIDOULER ou AMITOULER, a-
madoue r.
AMINCHIR , amincir , rendre plus
mince.
AMFSÉRER, donner un air cluUif,
un air de misère : I n'y a rien qui
amiserti pus un enfant, qud déTténir
malpropre et négligt*.
AMISSE , amie , arnica, Quoi-ce t'
as , m* v^amisse ? Qu'as-tu, mon amie ?
AMFSTIE, amnistie.
AMTSTRATEUR, administrateur.
AMISTRATION, administration.
Nous irons à Vamislration, Les mots
nui pr('c<?dent ne sont que des aUdra-
tions , des syncopes. On dit pourtant
quelquefois administrer^ et plus sou-
vent amistrer,
AMITIÉ, amitié d'enfant , ch'dst d'
l'iau den un kcrtin (panier). Proverbe
espagnol.
AMITTEUX, c^uia des manières ami-
cales. Prononcez tieu , et non pas cieu,
AMOITIR , humecter , rendre hu-
mide. V. ramatir. Cotgrave rend ce
mot en anglais par to moisien. Le
Grand vocali. écrit amoistir,
AMOLON, petite bouteille crtnlenanl
^ peu près le quart de la pinte de Paris.
Jiecueils mss, de Simon tteboucq. On
ne se sert plus de ce mot.
AMOMON , arbrisseau du genre mo-
relUy cultive pour la beauté du fruit
dont il se couvre , qUi ressemble à une
cei'ise. On en orne les boucjuets d'hi-
ver. Solanum pseudo capsicum. Lin.
AMONE, aumônci II ira demander
Yamone, Il ira mendier. Vocab. austr.
almone.
AMONmON, munition. Pain d'a-
tnonition , poudre d^amonition. Mé-
hage dit que pain damnionition se dit
|fir corruption pain de munition, hes
Hiois patois ne sont souvent que des al-
térations du bon langage , ce serait ici
le contraire. Le mot amonition a cours
parmi le peuple de Paris* y4monition
était de l'ancien français employé par
les auteurs du 16* siècle. On le trouve
dans les mémoires de Féry Guyon ,
bailli de Perqucnrourt , page 10. Ces
mémoires , excessivemeut rares , ont
été imprim(''8à Tournay, en 1664, in-
8°. L'éditeur fut P. de Cambry, son
petit-fils. Ce guerrier était ErancConi-
tois.
AMONITIONNAIRE, munitionnai-
re. Ce nom se donne particulièrement
au bâtiment qui renferme les vivres-
pain destinés aux troupes ; au lieu où
l'on fabrique le pain d'amonition.
AMORCHE , amorce. II a emporté
Vamorche , l'appât.
AMORCHER , amorcer , ancienne
prononciation conservée.
AMOSITÉ , aniraosité , par syn-
cope.
AMOURÉTE, s. f. Lychnidc, Lych-
nis laciniata.
AMOUSCATE , muscade. « Eune
amouscate. On y mettra d' l'anious-
cate,
AMULER , mettre en meule. u4 mu-
le r le foin , le mettre en tas.
AMUSETE ; s. f. chose peu solide ;
ch' n'est qu'eune amuséte. — Celui ou
celle qui se détourne de son travail, qui
s*an*éte en chemin pour la moindre cho-
se , musard.
AMUSSE , aumusse , fourrure com-
posée de peau d'hermine que les cha-
noines portent sur le bras quand ils
vont au chœur.
AN', elle ne. An* fét rien.
ANAS , anaux , débris du lin après
le teillage. Ce sont les racines de la
plante et les parties les plus grossières
de la tige. Avec les racines , on
chalifrc le fotir ; les débfis les plus me-
nus s'emploient pour donner de lâ
consistance au ciment qui sert à faire
des torchis.
Anas , s. ni. pi. nom collectif de toiiâ
les petits mcilbies qui servent dans la
cuisine, sUrtout de la vaisselle : Ra^-
saner les anas équivaut à lécher les
plats. Dans l'ancien français hanap
était une coupe de cérémonie , p'us ou
moins ornée j en Rouchi on l'a étendu
ANC
29
AINE
à toute la vaisselle. J'écris sans h parce
qu'il n'y a pas d'aspiration. En cello-
hreCoD , on dit hanafon hanap pour
coupe , mesure. Ce moi , dit M. Xorin,
se trouve dans les anciennes coutumes
du Hajnaut.
ANAU , s. m. goulicre formée par
la rencontre de deux toits.
ANBERQUIN , vilbrequin .
ANBINER , même sens qu*anginer.
Peut venir de lambin , lambiner,
ANCELLE, fmère). On donnait ce
nom à la supérieure d'un couvent de
capucines. U ancilla, servante, em-
ployé par antiphrase , et non A^Ansel-
mus comme le prétend un homme fort
instruit. V. le Dict. étym. de Ménage.
En flamand ancelle se rend par dicnàt-
maecht qui signifie servante ; de même
en anglais, maid servant a la même
signification. Georges Chastelain a dit
dans ses recollections de choses mer-
veilleuses advenues ,
«( Pour le pape honorer
u Aller au -devant d'elle
M Cardinaui et prélats
i< Et n'esloit que ancelU
u Du roy pour «on soûlas. »
Dict» de MoUnet, it6 v»
On disait en latin du moyen âge an-
cella pour ancilla. Ce mot a été fort
anciennement adopté dans la langue.
Les despeos et l'adversité .
Des chambrières et ancelles ^
Ledangier elle parler d^elles.
poés, man, d*£usl. Deschamps,
. Philippe Mouskes , l'un de nos plus
anciens nistoriens, rapporte que l'épou-
se du roi Pépin , effrayée à l'approche
du moment fatal à sa virginité , fat cou-
cher à sa place une esclave qui était
son ancelle,
S'ancelU estoit el sa sierve...
£t quant ce vint a l'aviesprir (au soir)
Odli fist en son liu gésir
Sa sierve et s*en fist son plaisir.
Kh U G lot taire de la Curne SU-Palaje.
u Glorieuse Vierge pucelle
(1 Qui est de Dieu mère et ancelle. »
Lefevrct art de rhétorique, a* pari. J'ai, si v°,
AT?CH£ , ange , angélus. Pronon-
ciation vicieuse.
AircHE boufiche , homme joufflu ,
qui s'enfle les joues en marchant.
AvcHB gardien , garde préposé à la
conservation des scellés mis sur les
meubles.
Akche cornu, locution ironique pour
dire diable , en parlant d'une femme.
AlNCHER , essouffler. Un q' vau qui
anche. Respirer avec iieiiic.
ANCHETES , ancêtres.
ANDACHES , mot insignifiant dont
on se sert pour se délivrer des importu-
nités des enfans qui demandent , lors-
qu'on est prêt à sortir y ce qu'on leur
rapportera. On répond des andaches.
Je ne connais d'emploi de ce mot que
dans cette occasion. Peut-être de l'es-
pagnol andcr, ital. andare, aller.
ANDAME , andain , fauchée d'un
seul coup. Vocab. de Saint Remi-
Chaussée.
ANDÉRIEN , Adrien , Adrianus ,
nom d'homme, fait Andèriéne au
féminin.
ANDOULE ( à r ). Faire ^elque
chose à Vandoule , c'est le faire mal,
parce que les andouilles sont ordinai-
rement mal bâties.
Andoule ( grand dépendcux d*),
homme de haute taille, fort effilé.
Andoule ( kervé come eune ) , être
plein d'avoir mangé , surtout d'avoir
trop bu.
ÂNE , aune , mesure , ulna, Lorrain
âne. Lat. du moyen âge alna, — Ar-
bre, alnus, Ch'est du bos d'ane, —
Terme du jeu que les enfans nomment
capiau jaune, ou balle empoisonnée,
en français.
ATÏÉEN , maladroit. Ce mot a pour
origine la statue d'un homme empalé ,
tenant de la main droite le bras tendu ,
un écvsson surmonté d'un anneau qu'il
fallait enlever à la lance , a course de
cheval. Celui qui atteignait l'écussou
fesait tourner la statue par la force du
coup , était frappé d'un fouet que la
statue tenait de la main gauche. Celui
qui remportait la bague , était procla-
mé roi cfu jeu ; le prix était une tasse
d'argent ; il régalait ses concurrens. Ce
jeu avait lieu chaque année le 9 septem-
bre , lendemain de la fête patronale de
Valenciennes. L'origine de cette fête est
fort obscure , nos historiens n'en par-
lent pas ; seulement la tradition dit
qu'un voleur nommé Van Men , avait
enlevé la châsse du S. Cordon j que
poursuivi par les maraîchers , il fut
pris el empalé ; qu'en réjouissance d«
ANG
30
ANI
ee (ait , on avait institué les courses de
bague. Les maraîchers , sous le nom de
puchols ( pucaux ) formèrent "une
compagnie clans laquelle les gens ma-
rie^ n'fftaient pas admis. Ce jeu n'était
pas particulier à Valenciennes , il avait
été inventé pour s'exercer à courir à la
lance ; la figure se nommait^à^KiTi, de
l'italien facchino \ elle tenait d'une
* main un sabre de bois et un sac rempli
de terre qui venait frapper le mala-^
droit qui n atteignait pas la figure par le
milieu du corps.
Anée^ï brof|ue à s' cul, niais qui res-
te planté commis un piquet. Par allu-
sion au pivot sur lequel tourne U figure
d'an««rz,
*
ANEL£E,T. n. agneler, faire des
agneaux. Se dit des brebis qui mettent
bas.
ANEQUICHK , maladresse, mau-
vaise grâce à faire quelque chose.
ANEQUICHER , v. n. faire quelque
chose maladroitement.
ANÈTE , canard femelle. C'est de
l'ancien français , mais peu usité. Bas
latin aneta , dérivé du l^tin anas. Par
aphérèse de canette, diminutif de
cane,
ANGELO. On nommait ainsi à Lille
les ouvriers chargés par le magistrat de
conduire les pompes à incendie , à l'en-
droit où le feu se manifestait ; de casser
soir et matin les glaces des canaux ,
des abreuvoirs, en tems de gelée, et
autres travaux publics de ce genre^
ANGELOT, fromage de Maroilles,
Dans la première édition du Diction?»
naire de l'Académie , ce sont des fro-
mages de' Normandie , de ^exkx pouces
de diamètre. Ménage dit que ce nom
leur vient de leur ressemblance avec
une nièce de monnaie d'Angleterre.
Les iMndons de Neufchàtel n'ont de
commun avec cette monnaie que leur
forme ronde. Nos angelots de Maroil-
les sont de forme carrée. La monnaie
angelot prenait son nom de la figure
d'un ange qu'elle portait. Furetière dit
que Vangelot est un petit fromage car-
ré qu'on l'ail en Brie , qui est fort gras
et exri;l]cnt. II parait que ce nom a été
donné aux fromages de plusieurs en-
droits. V. larron, MM. Noël et Car-
prnticr, philologie française, disent
que ce nom vient du village d'u4ugel,
en Normandie , où on les fabriquait ,
et que d*augelots , ils auront été nom-
més angelots par corruption.
ANGIN , s. m. maladroit , landore.
ANGINER , V. n. faire quelque cho-
se avec maladresse, ce Wétiee corne il
angine ! I n' fant point tant anginer,Ts>
Peut-être une altération de longiner,
V. ce mot.
ANGON, tricheur. M. deReiffenberg
ortogi'aphie eneon et le dérive avec
raison de l'italien insannare et de
l'espagnol ensanar, V. angonner.
L'auteur de Vumnibus montois se con»
tente de dire que ce mot n'est plus fran-
çais et ne l'explique pas.
ANGON ALES, pièces , chiffons. On
disait dans l'ancien langage : ango-
nailles jpour choses de peu de valeuri
ANGONER, tricher. S'emploie aussi
dans le même sens qn^anginer. Se dit
particulièrement des efforts que l'on
fait pour ouvrir une porte. Nous pro-
nonçons angoneret non pas engoner,
ANGUICHE , douleur vive , angois-
se. A Lille on dit angouche ^ en an-
glais anquish. On a dit autrefois an-
guisse et enguisse. « Ope est venuz li
jur que nous fumes en anguisse , «et
que nostre sires nus chastied. » Liurea
des Rois» Mss, cités par I^acume Ste^
Palaye,
ANHORTER. V. Enhorter.
ANIAU , agneau , agnus.
ANI CHER (s*) , se fourrer , se retirer
dans un coin, comme lorsqu'on a froid ;
se bloti», se nicher. M. Lorin me fait
obsei'ver que ce mot vient du vieux
français nie pour nid, qu'on trouve
dans le Roi Modus , de la chasse , fol.
84. En effet , voici le passage . ce L'au-
tre est appelé nies , c'est celuy qui est
prins au nie,... Qui a un espervier,
prins hors an nie , et a esté un peu à
soy.... Id.
ANICROCHE , imbécile. Ce mot est
assez généralement employé.
ANIÉCE , Agnès , nom de femme.
Lorsqu'on dit agnès , le n nese mouil-
le pas. jig-nès. Al est belle aniece l
Manière de dire qu'une chose est in~
crovable.
ÂNIER. V. Agnier. Dans les an-
ciens titres ce mot est écrit Hagner,
ANS
SI
ANT
ANILE , 8. f. pièce de bois qu'on pla-
ce dans le mur sous une poutre dont
le bout est mauvais , ou lorscp'ellc a
une trop longue portëe. Ce mot vient
id^anilis, adj. lat. qui signifie de i^ieil-
le y d'où on a fiât le subsUntif ant7/tf ,
qui a signifié bâton sur lequel s^ppui-
ent les vieillards ; baculus anilis.
ANTMAU , animal , au figure imbé-
cile. Usage général,
AI<Ï11MK)IVE , anémone.
ANISSURE, s. £. ceinture de cu-
lotte.
AKNELIN Jaine qu'on a dépouillée
defr peaux d'agneau.
AJiNONCIATEDR , dénonciateur ,
celui qui prévient des infractions aux
lois et réglemens.
ANOl££, s. f. terre entourée de
haies.
ANONCHE , avis , annonce.
ANONCHER, annoncer, déclarer.
Vocab. austrasien, annoncier, vieux
mot français.
AMOVÎÉRIEN, hanovrien. a Lettre
du roi, du 3i juillet dernier (ly^y) de-
mandant d« ^aire des feux de joie |^ur
la bataille gagnée sur les ançuénens
près d'Hamlen. » Extrait du registre
du Conseil particulier de la ville de
VaJencienneSi
ANQUE , ancre , anchora. — An-
gle , coin saillant. — Congre , poisson
demer, ilfii/iaenaco7i^r,Lin.
ANSCOTE , s, f. étoffe grossière en
laine , dont la trame est différente de la
chaim^r
ANSEL , Anselme , nom d'homme.
Ansehnus^
ANSÈTE, crochet de fer à deux
branches, servant à acci*ocher la mar-
mite par les anses , et à la pendre à
la crémaillère. On trouve ce mot dans
les anciens dictionnaires français.
ANSPASSATE , anspessade', soldat
d'un grade inférieur au caporal, qui
en remplissait quelquefois les fonc-
tions; il ne portait qu un galon au bras,
on l'a depuis nommé appointé ; le mot
et la chose ont disparu.
ANS'RUÉLE, ensouple, terme de
manufacture. Ce sont les rouleaux qui
occupent l'un le devant du métier à
tisser, et sur lequel on roule la toile
à mesure qu'on la jtisse. ; le second au
\QVki sur lequel est le fil.
ANTE , tante. « J'ai vu m' ii' ante. »
J'ai vu ma tante. Ce mot se trouve
dans la fiirce de Patelin.
Il ent un nnrie limosin ,
Qui fui frt^re d« su belle unie.
On le rencontre aussi dans plusieurs
au très poètes français. V. Villon , stro-
phe i3o.
liem , et à filles de bien
Qui uni pères , mères cl anits.
Par m'ame je ne donne rien.. .
Ante se dit aussi en Picardie et en
Normandie ; dans le patois limousin on
dit ando. Selon le Grand vocab. on di-
sait autrefois andain , mais ce mot si-
gnifie oncle. Parait venir du celtique ,
et se retrouve dans l'anglais aunt qui
se prononce presque comme ante en
Rouchi.
ANTENIAU , s. m. agneau.
ANTENOISSE, laitue plantée avant
l'hiver , pour en avoir de bonne heure
au printems.
ANTENOISSE , brebis ^ui a porté
l'année précédente. De l'ancien adver-*
be français antan, l'année dernière.
Les neiges àH Antan, formé du latin
ante annum, suivant la remarque de
M. Lorin. Ce mot signifiait aussi qui
est d*un an, et se disait des veaux ,
des moutons et même des cochons ou
autres petits d'animaux.
ANÏILE ( taque d') , tache de rous-
seur sur la peau. Al a s' piau toute cou-
verte d' taqucs d'an/i/e.
ANTILIÉTE, s. f. morceau de fer
ou de bois , plat , fait en navette , de
quelques centimètres de longueur, sur
une largeur de trois à quatre , percé
d'un trou dans son milieu , et attaché
avec un clou assez peu serré pour lais-
ser la liberté de le tourner à volonté ,
elle sert à contenir les ouvrans d'une
armoire qu'on ne veut pas fermer avec
une seiTure. On trotive dans Gattel le
mot birloir, tourniquet qui sert à rete-
nir un châssis de fenêtre lorsqu'il est
levé (pour pirloir), dit ce lexicogra-
phe , fait du vieux français firer, tour-
ner. Ce virloir ou birloir y quoiqu'il
tourne comme Vantiliete y ne peut la
représenter; on nomme ceux qui ser-
vent à soutenir les fenêtres gueule d'
leu , gueule de loup , parce qu'il a une
entaille qui sert à retenir le châssis. Oh
AOU
38
APE
«Usait autrefois antille pour verrou ,
d'où l'on a &it antiliete, A Tournay
Vantiliete se nomme birloué , mot qui
le rapproche de bit loir. Avoir livré
deux pentures et six doubles antilietes
et six simples. Mémoire du serrurier.
Deux pentures à queue d'éronte , une
antiliete^ les avoir posées. Idem.
ANTIPAJVE , devanture d'autel, en
ëtoffe.
ANTONE, Antoine, nom d'hom-
me , comme en Bourgogne.
ANUIT , a.ujourd'hui. A Maubeuge.
AJNUSSE , médaille qui représente
un saint ou une sainte , et que l'on
porte pendue au cou. Vient aagnus
en supprimant le g. M, Lorin me con-
firme dans cette opinion. A Douai on
se sert du mot anute pour auneau. Ce
Oiot douaisien vient d'annulus,
ANWILE , anguille. Prononcez an-
uile. Le Grand vocab. écrit anwille ,
bas latin anwilla,
AOQUER , a-o-qucr, accrocher. Je
pense que ahoquer vaut mieux.
AOU, où. C'est du Rouchi policé.
Quelques uns disent là où , la où c'
3u' c'est ? où est-ce ? Le franc Rouchi
il : dû qu' ch'est ? A Mons on dit tou-
jours aoi^ pour où. Exemple : Je l'ai
vu. — Aoù ? On prononce aoute en
quelques endroits.
AOUT ( faire l' ). Août, Faire la
moisson. On dit Voût comme en fran-
çais.
Je vous paierai , Jui dil-e.ie.
Avant Voût , foi d'uniinaL
Lafonlaine,
Il est à regretter que Ton n'ait pas
adopté , pour le nom de ce mois , celui
à^ Auguste emYAoyé par Voltaire; ou
plutôt celui de Fructidor, et les autres
de l'année républicaine ; ils étaient ex-
pressifs , il n'y a que le commencement
de l'année qui était vicieux, il fallait
la commencer au l*"" Nivôse j il était
plus naturel de mettre ce commence-
ment au moment où le soleil remonte
sur l'horison pbilot qu'au moment où
il termine sa course; i)eut-étre ces noms
subsisteraient encore si Tannée avait
commencé au i**" nivôse.
AOUTEUX , moissonneur. A-ou-
teux. On trouve dans les épithètes de
l^aporte : moissonneur, aousteux.
AOUTRON, a-ow-tron , produit du
glanage pendant la moisson. L'Acadé-
mie , comme l'observe M. Lorin , ad-
met ce mot dans le sens de moisson-
neur, M. Estienne me mande que dans
les environs de Maubeuge , aouteur se
dit pour aoûteron. Il s'ensuit d'un pas-
sage de fiuïf K\a^ aoûteron signifie mois-
sonneur,
La verdure jaunist, el Céré« espiée ,
Tresbuchera Lieulost, par javelles lici
Suus VOùtcron huslû , pour remplir le gre—
[nier.
APA , dans , parmi. Apa lés rues ,
I fét un tems qu'on n'encacherot point
a les rues. Le tems est si
chasserait pas un
un kien api
mauvais qu on ue
chien dans la rue.
Apa , pas , distance. A un apa d' là ,
à un pas de là , à une légère distance..
Ce mot vient dépassas , pas , degré.
Apa , marche d'escalier. I n'y a que
quatre apas pour entrer den s' mason.
Qu'elle raonle au septième apas ,
£t que de là ne parle pas.
Poes, de JProissari
Ici apas signifie degré.
APAIRIER , V. a. mettre en paires ,
des bas , des souliers ; réunir des livres.
APAISÉ ( été ), être satisfait des rai-
sons qu'on apporte pour se justifier ,
pour rendre admissible une dépense.
APAISEMÉN , satisfaction , sccurir-
té. A vo n*apaisem^n , à votre satis-
faction.
APARFONDIR, vieux fiançais , ap-
Srofondir, donner de la profondeur,
e s'emploie pas au figuré.
APARLER (s'), s'écouter parler, fai-
re attention aux paroles qu'on doit
dire , choisir ses mots, éviter les fautes
de langage , mettre de l'alTection dans
le choix des termes dont on se sert.
AP ART-MI, en moi-même. Je m'
sus dit à part-mi. Je me suis dit en
moi-même, S'apense àpart-li, Pense-
t-il en lui-même. On disait à part soi,
APCÉ , abcès. Il a dés apcés à s^
gorche.
APE, sorte de coignée à fendre du
bois.
Ape , espèce de dévidoir à la main
servant à foi-mer en écheveaux le fil
gui est sur les bobines , asple , V.
[ape. Espagnol aspa.
APL
55
AI^O
APtXER, V. a. V. H.is^mIm
APFILOiS , s. m. dt'vidoir à la main.
V.Hapc.
APÉNSER (s'), r^flccliir , se raviser.
a S'apense à )i toul sou. » R<<fl(^c'hil
en lui-même. Boiste dit que c'est un
mot nouveau , il se trouve partout, et
a toujours éié en usage en ce pays , sur-
tout à la campagne ; l'exemple que Je
donne se dit fréquemment. On dit aus&i
sapense à mi^ pcnstî-je en moi-même.
C'est un tic de certaines {)er8onues qui
le répètent presqu'ù chaque phrase.
Boiste l'écrit appenser, \ . le Koman
de la Rose , vers 18326.
L.'au(r« qui du pûcber s'a/vnst
S*il ne cuidoii trouver iluHi'n^o.
Oo le trouve dans le Glossaire do La-
curne Ste-Palaye , qui cite quelques
exemples d'auteurs qui s'en sont servi.
APERCHEVOIR , apercevoir.
APERT , parait. Seulement en usa-
ge dans cette phrase : il appert que , il
parait, il est évident que. Vocab. aus-
trasien , est appert^ et signifie publi-
quement, jipparet,
APERTÈMÉN, appartement.
APERTÊNIR , appartenir.
APÉS£MÉN(â8'n'), à sa satisfac-
tion, à sa conviction, parce qu'on a
donné des raisons suflisantes pour se
justifier d'une inculpation.
APETIS , civette , allium sc/iœno-
pratum. Lin. En Flandre c'est l'écha-
lotte. Boiste rend ce mot par petits
oignons. On dit au figuré : té m casse
fapétit, tu es uu importun qui me fa-
tigue.
APIÉTE , petite hache. V. hapiette,
hache à la main.
APLAIDIER, V. a. ofirir quelque
chose qu'on veut vendre. Se dit des pa-
roles engageantes que l'on débite pour
&ire valoir sa marchandise.
APLATIR, applanir, rendre uq ter-
rain plus uni qu il ne l'était.
Aplatir , rendre plat , amincir, sur-
tout une pièce de métal, à grands coups
de marteau ou au laminoir.
APPLOMMÉ , accablé. Je ne l'ai vu
employé que dans cette phrase : ap~
plommé de somme , accablé de som-
meil. Peut-être de l'espagnol aplomar-
se, s'appesantir. On trouve le verbe
applommer dans Larurnc Stc-Pul.i\r ,
sous diverses acceptions.
APLOrTE , s. f. sorte de filet à
prendre du poisson , carrrlol. Peut-
être iaut-il écrire hapelouie^ sans aspi-
ration. On prononce eune aploute , et
Ducange rend ce mot par aploidum .
qu'il dit être originaire du mot grec à
apioos. Tlinc rete dictiun aploioi^m,
quod ejus texture rara sit et tenais.
Notre mot aploute pourrait venir de
llappelourde , parce <|ue le poisson s'v
laisse prendre , alors il faudrait ré<Tirt:
par A, maisi il n'y a point d'aspiration.
APOCALISSE, apocalypse. On s'en
sert seulement dans ci'lte phrase :«< Cli'-
jesi V qué>uu d' Vapocalis^e , pour ex-
primer une femme grande, Inidc, mai-
gre et décharnée. Lacurne Sle-Palayc
doute qu'on ait écrit ajtocalice. Cette
prononciation est absolument dans le
génie du patois Rouchi. Dans le Ro-
man de la Rose, on trouve , vers i'^6q(),
la m^me comparaison de cheval de l'a-
pocalipse iwvv une femme maigi*e.
El res&emiilnil l.i pulelire (i*.il>.liiicucc)
Le cheval de l'u/toruii/ne.
APOER, v. a. raKsaiisicr entièrement.
Il est si gonrmand qu'il ne cvtMc de
manger que lorsqu'il e«t apoé. Vocab
de m, Quivy.
APOIÉLE, appui.
APOIER , appu\ or. Sr trouve dans
les sermons manuscrit:» de S. Bernard.
Ilcrsenl qui n'coloit uiiu loius ,
Qui n'est cncoro i'ut:ourhiû ,
S'esloil a uu huis a/ntié.
APOIÉTE , appui , accoudoir. On
dit à quelqu'un qui s'appuie sur un
autre : Va-t-en à Vicognéte , t'uras des
apoiétes. Vicognctte était une chapelle
dépendante du refuge de l'abbaye de
Vicogne , située rue de l'intendance à
Valenciennes. Espagnol apoyo. ,
APOINT , à propos, ce Cha vient à
point, cela vient à propos. Eté à
point , être nécessaire.
Il D'est pus temps de !»e lever ;
CoiuiTie il est arrivé h poinctf
Farce de PutcUn
Apoikt , ( méte du blé ), le passer au
crible , l'arranger pour le rendre lo^al
et marchand.
Apoiîrr (méte), panser une plaie.
AQU
34
ARC
APONTER , pr<fparer , tenir prêt.
M. Lorin dit que c'est notre verbe ap"
pointer qui se rencontre sous cette ac-
ception dans nos vieux auteurs •, cela se
peut , mais je ne le crois pas d'usage en
fi'ançais dans cette signification et le
Rouchi a conserve une infinité de vieux
mots maintenant hors d'usage.
APOTICOTL AIRE , terme de mé-
^pris, apolicaire. Ce mot a donné lieu
a quelques dictons : I n'y a pus d'mer-
- ciers qu' d'apoticaires, dit-on à ceux
~qui disent merci lorsqu'on leur ofire
quelque chose. I vaut mieux aUer à
l'amére ( armoire ) qu'à Vapoticaire ,
parce que le pain coûte moins que les
drogues et le médecin. Se dit a quel-
qu'un qui mange bien.
APOUSTOULIQUE , altéré d'apos-
tolique. Le Celto-breton dit aboslolik.
APOYELLE , main courante le long
d'une planche placée sur les deux rives
d'un fossé en manière de pont.
APRENTE , apprendre.
APRENTICHE, s. f. apprentic.a Tout
apprentis ou appreniiche pour leur
entrée doivent lx sols ; mais les enfens
légitimes des ouvriers dudit stil, ne pfiie-
ront que demi-livre de chire.» Char-
te des sayetteurs de \l\^2,» A St-Remi
Chaussée on dit apprentier, iére.
APRÈS DÉNÉE, après dînée. I n' fét
rien au matin , V après dé née i se r'-
posse. D'un fainéant qui passe son tems
dans l'oisiveté.
APROISMIER, t. de coutume.Faire
passer en d'autres mains. Donation du
/i3ao&t 1367.
APROUVÉ , fieffé, public, reconnu,
a Anne Robert, femmea Miche Bulo l'est
venue accoster, l'appelant avec toutes
efironteries cochonne , landresse , pu-
taigne aprouvèe , sorcielle. » Requête
de 1687.
APROUVER, essayer, goûter, épvou-
ver
ÂPSOU , absolu. V. absout. Mot ap-
sou ; le dernier mot , sans lequel rien
n'est conclu.
APSURTE, absurde.
AQXJE, acte. Il a fét d' ses aques,
Vac.
AQIlERTÉ,âcreté. Mieux akerté.
. AQUÉTER, foire des acquêts, ac-
quérir. Coûtâmes de Cambrai, titre 2,
art. 2.
ACQUÊTEUR , âcquéteresse, celui
ou celle qui Élit des acquêts.
AOUEULIR, accueiUir. Espagnol
acullir,. Il a té ben aqueuli, ben re-
chu. V. Lacurne Ste.-Palaye, au mot
accueillir,
AQUEUR, impér. du verbe accourir.
Aqueur vite,
AQ'VER, achever. J'ai aq'vé mVou-
vrache. I faut a^ver s' n' ouvrache-là.
ARACHER dés carotes à Fenvers.
Etre mort et enterré.
ARAGONE , estragon , plante. Ar-
temisia dracunculus. Lin.
AR AINE, arane, araignée. Aranea,
ARAINER, attaquer, attraire en jus-
tice.
ARBORISER, herboriser, chercher
des simples.
ARBORISSE, herboriste , qui ra-
masse des simples pour les vendre.
ARBUSSE, arbuste.
ARC , voûte d'un pont. Varc al
salle. Le pont de la Salle-le-Comte à
Valenciennes.
ARCA (fi d'), fil d'archal. I fout 1'
faire tenir avec du fi d'area.
ARCAJOU, acajou. Du bos d'ar-
cajou. Je crois qu'on le dit assez géné-
ralement^ même à Paris.
ARCHE-NOÉ. Salle commune dans
laquelle se rassemblent les buveurs au
cabaret. Ce nom lui a été donné par
similitude , parce que c'est comme un
rassemblement de toutes sortes d'ani-
maux.
ARCHELE , s. f. osier qui sert à foire
des liens ; petit hart. Suivant cette éty-
molo|ie, qui est vraie , on devrait écrire
harchele , mais l'A ne peut s'aspirer;
l'usage contraire a prévalu. Au figuré
femme active, qui ne craint point la
fotigue , qui se livre à des travaux que
SCS forces physiques semblent lui in-
terdire: Cnesteune archéle,
ARCHÉNÉ ou ERCHÉNÉ , goûter,
léger repas entre le diner et le souper.
ARCHÉNER ou ERCHÉNER, foire
ce repas. On trouve r^^^merdans Mon-
taigne, et dans Rabelais avant lui. Ce
dernier dit 9 liv. 1, chap. V: Puis en-
ARE
S«$
ARG
trant en propos de reciner en propre
X\em,
ARCHIFE S , archives.
ARCHIMÉNTEUX. On peut dire
archinienteur , qui ment au suprême
*5!RCHmÉTE , s. f. dimiu. à'archè-
né. Petit repas (|ae font les en fans en-
tr'cviXy avec les firiandisesqu^ils ont con-
servées du dessert.
ARCHITÈQUE, architecte* On dit
par forme d'injure , d'un mauvais ar-
ckitecte : architèque d'maleiir, trente-
six pour un voleur.
AJEU)ÉLÉ£ , trousseau de chandelles
pendues par une ficelle. Il faudrait
écrire hardelée s'il y avait aspiration.
ARDER , agir promptement, blesser,
frapper avec une arme. Mot employé
en ces diiffërens sens, dans les jugemens
du Magistrat de Valenciennes.
ABOOIR. Terme de couU Brûler ,
ieceiidier. Du latin ardere. Sous le ré-
gime féodal , le seigneur avait le droit
'O^ardoir la maison du meutrier. Ce
droit avait cette drconstance singulière
que , s'il y avait péril de brûler la mai-
son à cause de celles qui l'avoisinaient,
le seigneur la fesait démolir pour en
faire Drûler les matériaux en plein
champ.
ABBOIS^, ardoise, ardesia. On
dit d'une fille qu'on se vante d'appro-
cher quoiqu'elle soit honnête : Âl est
couverte aardoUaes , lés crapauds n'
mont'té point d'sus.
AKDOQUÉ, adject. adroit à ardo-
q lier quelque chose.
ABDOQtlER, atteindre le but en
tirant apr£S , soit avec une arme , soit
en lançant une pierre. 11 l'a ardoqué
c'est-a-dire il Pa firappé, il l'a atteint.
AKDRE , brûler. Vieux français. V.
ardoir., AMaubeuge, on dit ardar,
ABBRCE, s. f. pièce de fer à laquelle
fl^adapte la chaîne ou le train auquel les
chevaux sont attachés.
ARÉGNIE , araijpiée. Toile d'are-
gnie» On trouve angnye dans le com-
mentaire de Nicolas de Lyra sur les
Psaumes.
hxk&TSïSL, On dit figurément : ch'ést
wàVAarègnie ^ en parlant d'une femme
fort maigre. Il a dés d6gts cdme dés
pâtes d'arégnie.
AREGNIE , Nielle des jardins , Nigêl-
la damascena. Lin.
AREINQUE, injure. V. arinque,
ARÉNER, arrêter. Aréner un che-
val, c'est l'attacher de manière à rr
qu'il ne puisse s'en aller.
ARÉNG'MÉN, arrangement.
ARÉMGER, arranger.
ARÉNIÉE ou ARINIÉE , NieUe des
jardins. Nigella damascena. Lin.
ARÉNIER , V. Imiter les gestes de
quelqu'un , répéter ses paroles à me-
sure qu'il les prononce , le contrefiiir*
par dérision, lîejanner. Le Grand yot,
dit <ia*araigner signifiait autrefois rai-
sonner, discourir, et araUner^ arrêter,
ranger.
Arénibr , s. m« tuile creuse que l'on
place dans l'angle de deux toits qui se
rencontrent.
Item que tous marchans faisant ame-
ner en ladite ville quarreaux de pave-
ment , venneaux , tnieules , aréniers,
festissures , servant tant de couverture
2ue thieulles , que d'ardoises. Chartes
es potiers de terre de la ville de Va-'
lenciennes, art. XVIII.
ARÈQUE , arête , spina, V. erèque.
Arête de poisson.
Aréque, valve cartilagineuse des
pommes, des poires, qui. contient les
pépins.
ARÈRE , arrière , ne se dit qu'à la
campagne.
ARGENS (lever dés). Locution Mon*
toise , pour dire prendre de l'argent à
intérêt.
ARG£]N1\ U a un gousset doublé d'
piau d' diale , Vargent n' |)eut point
rester d'din. D'un prodigue : Vargent
n'pue point. De quelque main qu'on
le reçoive , l'argent ira pas d'odeur.
L* dieu dés prêtes, ch'ést Vargent,
etc. Ce mot a donné lieu à beaucoup
de locutions proverbiales reptisesdans
V Augia^iana,
ARGERON, teiTe grasse des champs,
qu'on emploie dans les constructions
de certains murs , de fours , etc.
Deux tombereaux de sable etun tom-
bereau ^argeron menés à Poterne.
Mémoire du voiturier,
ARGIBOISE, s. f. Nom donné à
Maubeiige à l'arbalète. On fait une at-
ARI
36
ARN
li.ipr .1 f;iii|»i« iiiiu- par la il<^tcnte d'uiir
rfili.i'r'*'. (|ui kt nniiinic attra|ic à drgi-
ùtHur, S'tH . ilr M, (^uivv.
A l(( fl 1 1 .1 KR, ^intùrd* argile, âc terre
|ri .•*■<*.
" A\<iir ckmonir lr« tuynux des poe-
h k , Ir* a\ciir rajuste^ , remontés et ar-
f^iiuA.H Mémoire du serrurier.
Att<»(^r, ergot. Monter sur ses ar-
f.\of», Maiiirre fîgiirv^ «le dire : parler
uvn nMiM'iinrr M un fcup^rifur qui veut
iffHik fi|)|M'imrr.
AiKtttri'. , lin, ruiM<, malin.
Al((if>l CJII'I. Ani.iK d'étoiles qui
l'iiiiiitil lu ^liiiidi' ri la petite oui'ses.
C ht II k iioiiiiiir iiiikki If'iii jii*pt triones,
Al((*( M'^ll., liiiHiii, pnltskon, liomme
ili- iirii. hf rf9i|i.i|{nt>l alii^uazily origi-
ii.iiii lui tU ar.dM*.
Alitlt M .">!.%. iiii'inf'si^niiie.ition qu^-
litiifitsi/vii riiutlii. ()oit;r.ive le rend
I il .iii^l.ii> j».ir tfit' lieutenant of a
^y.llif. A .Nl.iidM-n{*e on pn-inonee ar-
L'fu^.sin, t r mot ^e tivuve d.ms le
l>ii f. fin li.is l,in{;;ii*«*.
Alîf.l \:V\K\ i: S\ y iï«^ IVitrede Gcr-
iitàilc , iioni (!'un riiUcttiMv «itui'autrc-
Uùt luliv ViiliMicii-nnes et Mavlv, liors.
I;i|i'»j|i- f i;iitl("»;«. -if/A' .siiiniiiail cinie-
liiii- \ . d'OuluMiMii, Hi^stoire (fe T'a-
/eni'irnnrs , pa^t* .\q.\. I.alin atrium.
AIUtl-IUON , .li^^uillon, ardillon.
AHIA ( i n\ ad'fc'J, il y a quelque
(liosr là-di'ssciii.s ; il va <tu inie-mae.
l'aire lU'-s arias ^ c'est faire beaucoup
d'endiairas nii il n'en faut pas. On se
»(-rl aussi dr ee mot à Lvon dans la
heeonde neeeption.
A R I ER A.Nl '.E , arrérages.
AlUKRM (('le), n'être pas au niveau
de sa dt'pense , de son ouvrage.
ARIl'.RK , hors. Va-t-cn ariere , va-
l-en hors de là , relire-loi. Tirer s* n'
c'plinque ariere dn jeu. On dit aussi
tout Simplement artère , pour dired/e
toi de la> Aller en ariere^ cVst aller
à reculons.
ARIÊRE (en] , en eachette. Dire en
aritrêf dire • l'iniu. Km ployé dans le
ftjltvialgûrei dit M. Lorin.
ARIBTE, Henriette. A-ri-éte, nom
de Csinme, Hénrica. Anglais Aamef.
ABINQUE vfiûre). Feire des niclies
par méeliancelé. Gfn dit d'un enfant
fort impertinent : T f rôt arinque à Dit. a
1* pérc.
ARISMÉTIQCE , arithmétique.
ARLAND. On donne ee ncMn à celai
qui promet plus qu'il ne pent tenir;
qui se vante de savoir bien faire un ou-
vrage qu'il exécute fort mal.
Arlaxd , fainéant.
ARL ANDER , traTailler sans a>an-
cer la besogne ; faire des elforts impnis-
sans pour venir à bout d*an iraTaii qa*oa
s'était vanté de faire bien
âULaQUE , s. m., terme dontoo se
sert à Mens pour désigner un enfant
pétulant , tapageur. « 5' m'ein parlez
pas, c* n'eintant là est ein fon) un vrai
arlaque.m — Homme de rien, mismd>le
qui a une mauvaise réputation.
ARLEQUIN, grimacier, qui fait
lieaueoup de démonslrations ; qui veut
s'en faire accroire.^
ARLI, terme do jeu d*enfant. A lui !
eon tracté de gtzre de lui! pour avertir
de ne pas se laisser prendre.
ARLICOCO, cri du jeudera/Tii/io-
ARLOCHER, ébranler, secouer.
ARMÉNAQUE, almanach. Bour-
guignon , armana, A Maubeuge , ar-
mana , armanaque, almona Je n'per-
drai éprendrai) point d'tés arménaques.
Je ne suivrai pas tes conseils.
ARMOILF, armoire, à Maubeuge.
ARMUN riÉRE, s, f. Terme de cul-
tivateur. C'est riieure à laquelle on re-
piTiid le travail après avoir diné.
ARMORISSE , blason , armoiries.
On donnait ee nom aux carions portant
leii armoiries, dont on ornait les catafiil-
ques de ceux qui avaient des armoiries.
ARNA T , charrue et tout son éqni-
l>age.
ARNER , rosser , casser les reins à
coups de bâton. V. eraner. Ce mot si-
Snitiait autrefois éti*e faible, n'avoir pas
e force. Il est tout arnè,
ARNICOEUR. V. amiqueux,
ARMtXE, mauvaise lame de cou-
teau. Ch'ést eunc amie le. Terme de
mépris.
ARNIOQDE ou ARNOQUE (attra-
per) attraper un coup, se blesser en se
heurtant,
ARNIQUER , toucher, remuer quel-
quelque chose en mettant en désondre
ARO
37
ARP
ce qui était rangé; faire plusieurs ten-
tatives pour remettre quelque chose en
état.
Arniquer au feu , y toucher conti-
nuellement , le mettre sans dessus des-
sous à force de le remuer. Il arnique
toudi au feu.
ARNIQUEUX, homme de peine qui
aide à charger les voitures de roulage ,
à y ranger les caisses et les ballots. V.
Hernecheur. a Avoir payé aux arni^
queurs pour le port et le rapport. »
Atemoire du serrurier.
ARKITOILE, toile d'araignée. S'
mason est toute pleine d^arnitoiles.
ARNITOILES (s'cuer lés). Manière
6gurée de dire fouetter.
On dit en menaçant : J' lé s'cuerai
les arniioiles ; je te fesserai d'impor-
tance.
ARNU (le lems est). Ccst-à-dire ora-
geux , l'air est étouffant. Y. ernu.
Ce mot, dit M. Lorin, pourrait être for-
me de la préposition ar , sur , et niw ,
neu^, noxa damnum, le tenis d'une
chaleur étouffante , causant des mala-
dies. Y. Lepelletier, gloss. breton, col.
22,
ARO , accroc, déchirure. Al* a fét des
aros à s'rope.
AROIER , V. a. Tracer des sillons un
peu profonds pour débarrasser la terre
de l'humidité superflue. — Enrayer, ar-
rêter une roue pour l'empêcher de tour-
ner.
AROIOl, s. m., chaîne pour enrayer.
ARONDIÉLE , s. f. hirondelle. On
disait autrefois aronde , mot conserve
en menuiserie : assembler à queue d'à-
ronde. On nomme queue à^arondieles
des bribes qu'on donne aux mcndians.
Ces bribes tirent cette dénomination de
ce qu'elles vont en s'amincissant. Aron-
de et arondelle en vieux français signi-
fiaient hirondelle, mot conservé à Muu-
beuge en ce sens.
AROSO, AROUSO, s. m. arrosoir.
AROTJSACHE, s. m. arrosage.
AROXJSER, V. a. , arroser. On dit
arouser \* laropas, pour bien boire.
AROUSÉTE, arrosoir, v. arosô.
AROm^GE. Marché où l'on vend
toutes sortes <le choses. c< Que rc sont
» des marchés publics, vulgairement
» nommés aroutages , où se trouvent
» des personnes inconnues. « Ordon-
nance du Magistrat de Lille ^ du lo
Jeurier 1702. On prononce à Lille,
comme à Yalenciennes , ge en che* Ce
mot tire son origine de ce qu'on amène
ces marchandises du dehors , qu'on les
aroule.
AROUTE , s. f. haridelle , mauvais
cheval. Ch'ést eune aroute,
AROUTER, V. a. , amener des mar-
chandises aux marchés.
ARONS, aurons , du verbe avoir.
J'arai, t'aras, il ara , nous arons , vous
nrez, is aront. a Tant arons plus grand
hounour, et il ne valent rien. » Chron,
de Henri de Valenciennes. Buchon,
tom. 3,jp. 209.
AROQUER , V. a. Arrêter, retenir.
On est aroquè par une ronce. On B*aro-
que pour son plaisir.
ARP ALI AN, s. m. vaurien, fainéant,
vagabond. On nomme arpalian de du-
cassey les fripons qui roulent dans les
foires. De l'ancien nom harpaille que
l'on donnait à une troupe de gueux,
de brigands, de bandits.
u Vray fut queceste truanduilie.
Maintes gens iViganii de village,
Cofjiiins et gr.iDs t.4x de herpailU,
Qui firent lo nieulrn et outraige.
Marital d' A uvergne^ Kty^iUs de Charlct .Vf!»
\^lom. \, p, 3o.
(( Que les vurlucnVstoient que herpaàlU
Plus empctchiins que stouLigeans,
Tou< udcnnes a la niangeaille,
El î^ dcstruiro povres gens. »
Jd. id. p. 170,
u Illurqu<*s cl à suinrle Ermine,
Appartenant à feu Triinouiio,
Avuit grand heipail e et vermine.
Ne n'y deinourait coq ne poulie.»
Id. p. ig4*
M. Nodier, qui cite ce passage dans
ses Onomatopées, p. lyS, écrit : har-
paille,
M. Monnier, dans son glossaire du
Jura , pense que harpailler peut ve-
nir de orpailleur f chercheur d'or dans
les rivières. On a le verbe arpalier.
ARPE, s. iTfl. arbre. Lat. arhor,
ARPIANT, vif remuant. Patois de
Mons. « CUiçi il est arpiant come tout
sul' jeu.»Z?d/mo</«, scènes populaires
mon toises. A Maubeuge on dit arpH"
lant.
ARPIER , remuer, faire des monve-
jiiens du corps cl des bras , en les lorlil-
lant. On dit aussi arpéier.
ASI
S»
ASS
ARTOÏX , poix, pix. Cinlon de
Maubruge. C'cbl , dit M. Quivy, un
mëlang»' dn résine el de buie.
AUS , vif, «ublil. C n'enfant là est
bien ars* Ce mot vient du verb« ardre ,
brûler, que noos avons perdu.
ARSÉNA. , arténaque 9 arsenal.
ARSENIC. On dit d'une méchante
femme. Al est bonc comc d' V arsenic»
ARSOULE , 8. des deux genres.
Homme de rien , homme méprisable.
Mot introduit par les ouvriers qui ont
voyaf;é, et employé par la populace,
dit M. Lorin. Ce savant lexicogaphe
ajoute que c'est une expression extrê-
mement méprisante qu'on pouiTait dé-
river du belge aers , aars , le nosté-
rieur, appelé en teuton ars , en danois
artZj en anglais-saxon œrsel en anglais
ars. On sait , continue ce savant , ^ue
le peuple dit d'une chose qu'il méprise,
voilà une belle chose de mon papa qui
n'a qu'un œil y voilà un bel nomme
de. • .etc.
ARTIFICE , c'est à Ma»bcuce , la
mémo chose que Ton nomme à Valen-
ciennes cramola,
AJITIQUE , article.
ARTISSIAU , artichaut.
ARTOIL, orteil. I m'a épotré les
artoils ; il m'a écmsé les orteils. Lan-
guedocien arlé'L Cotgrave donne ar-
toir, en anglais thegreat toe. Du lat.
articulas. On disait autrefois arteuîL
— de préchenx , grosse fève de marais.
Comparaison aux orteils des capu-
cins qui allaient les pieds nus placés
sur des sandales .
AS, anille , fer de mouluD.
ASCOGNE, s. f. blessure : à Mau-
bcugc on dit attraper ascogne , com-
me on dit à Yalencienncs attraper
arnoque ou arnioque,
ASCOUTER, écouter.
ASI , échaudé , br£ilé p;ir la flamme.
Du latin ardere II est tout asi , W est
brûlé , dessL^ché par la chaleur. A Metz
on dit hasî,
ASI AU , ais*^ porte à claires voies.
V. husiau. Ais se disait poor planche ;
on a fait le diminutif aisseau y d'où
notre mot asiau, V. Irson , élymolo-
gics.
ASIBELTÉ, y. agibelté et aisibehé.
ASKIÈVRE, nom d'une rue de Va-
lencicnnfs. V. Kièvre,
ASKIÉVRETTE , nom d'une peûle
rue qui donne dans la précédente.
ASMÉTE , vache qui laisse aller des
glaires qui indiquent qu'elle ne tardera
pas à vêler.
ASPÉLER , V. haspéler. Espagnol
aspar, mettre di»fil en échevau-.
ASPELOIR , aspe , aupelloir , à
Maabouge , ce qu'on- nomme ctpe on
hape à Valenciennes..
ASPERGES. Prononcez les ss. Gou-
pillon , aspersoir. Ce mot latin est ad-
mis dans le langage familier, et se trou-
ve dans les lexicographes. Je ne l'au-
rais pas relevé, si on ne le trouvait dans
le Dict. comtois. Il tire son origine de
ce verset du psalmiste : aspei^es me
hj sopo et mundabory lauabis me et
super nivem dealbabor,
A SPORT , transport , ce qu'on em-
porte , ce qu'on enlevé contre le droit ,
partie des dépouilles de la terre mise
en saisine , ou partie de ce qui tient
nature de fonds.
ASPORTER, enlever, emporter par-
tie des meubles , des dépouilles de biens
dont on est dépossédé ; les transporter
d'un lieu dans un autre.
ASSANER \f\, se rassembler. Qui
se r'sane s'assane , qui se ressemble se
rassemble.
ASSAJSIR, assaillir de sottises, d'in-
jures.
ASS API [été], éprouver une soif dé-
vorante , en être desséché. J' sus assapi
d' sô. Je suis desséché de soif. Peut-être
de l'espagnol assar^ rôtir ; assarse, se
rôtir par l'ardeur du soleil.
ASSAQUIER, ensacher, mettre en
sac. Canton de Manbeuge.
ASSASÉNER , assassiner.
ASSASIN , assassinat.
ASSASINEUR, assassin. Le Dict.
du bas langage a assassineur ; de mê-
me à St-Rerai-Chaufisée , arrondissem.
d'Avcsnes. C'est , selon la remarque de
Lacurne Sle-Palaye (Glossaire , page
i365 ) , comme l'écrivaient Pasquier et
H. Estienne , au XVI* siècle.
ASSAYER, goûter, essayer. V. as-
séïcr.
ASSE , aise. Eté à s' n'asse , être à
ASS
59
ATA
ion aise. — Asthme. — (à s' n']. Façon
de parler adrerbiale. I n'en nrën qu'à
s' Tk'cuse, Il ne se gêne pas , il fait tout
à son aise.
ASSÉIER, ëprouTer, essayer, épa-
ter. I ÙLui assiier c* fruit là. Th. Cor-
neille dit que Ton employait autrefois
ce mot pour assiéger, he» exemples
qa'il rapporte ne prouvent pas que rin-
nnitif ne soit asseoir, et non pas notre
rerbe asséier. Voc. austrasien assaier
^€nir essaier^fit asséier poar assiéger,
11 £n ceste année 1372, asseiant ciaulx
de Metz Sampigny. » Quoiqu'il en soit,
le Teribe roucmi asséier a la signification
que je lui donne. Ce yerbe peut avoir
pour origine le mot saye, ëloffe dont
on fesait des habits. Ital. assaggiare,
La signification de ce mot a été étendue
à go&ter des fruits , des comestibles ,
etc.
ASSELET, aisselier, terme de charp.
morceau de bois qui sert à en soutenir
un autre auquel il est assemblé.
ASSEMENCÉ, partie, du verbe as-
semencer.
ASSÉMENCER , v. a. semer un
champ.Coût.fie Cambrai^TiKxi,, art,
a3.
ASSENNES, s. f. pi. rentes créées
par le souverain en £sivenr de ceux dont
on avait pris le terrain pour les fortifi-
cations. Du verbe
ASSENTÏER, assigner. Ces rentes •qui
se touchaient encore de mon tems à Va-
lencienne», ont cessé de l'être bien
avant la révolution.
ASSEMS , bornes, liaaites de terres ;
acnette de bornes,
ASSEURÉ, adv« certainement. Est
d'un fréquent usage à la campagne.
ASSEZ SUFFISANT, suffisamment.
C'est un rottchisme. Ceux qui affectent
un langage poli disent : suffisamment
assez,
ASSI, essieu* On écrivait autrefois
aisseul , aissieu , du ^c axôn , latin
axis, axe , essieu , pivot. Parce que
Vessieu passe au centre des roues. Le
patois est presque le latin axis,
ASSIELE , barre, tringle sur la-
quelle on pose les assiettes.
ASSIR (s*), s'asseoir* On aura occar-
»ion de voir que celle espèce de m«'ta-
Slasme est fré<|uente. Assisiez~\o\m.
^n dit proverbialement : mettez-là vos
cul d'à tous les jours. On répond : et 1'
cheu des dimenches. Augiasiana, As-
sis-toi té n' quéra point d' si haut. On
dit que quelqu'un est assis sur ses oreil-
les , lorsqu'il n'entend pas qu'on l'ap-
pelle.
ASSOMO , s. m. massue , sorte d'at-
trape à rat. V. Quatechife,
ASTASIB , Anaslasie , nom de fem-
me. Par syncope.
ASTER , jouer aux cartes. On dit
bilterpour le jeu de dés .
ASTEUX , )oueur passionné pour le
jeu de cartes.
ASTIQUER, V. n. toucher avec les
doigts à une partie malade ; ou d'une
manière peu convenable à un ouvrage,
ou à toute autre chose. Astiquer à
z'jeux , toucher à ses yeux lorsqu'on
y a mal , ou qu'on y éprouve un dé-
mangeaison. In n' faut point astiquer
à z'yeux. On n'y vôt point pour asti-
quer à z'yeux , pour exprimer une
grande obscurité.
ASTOQUER, V. a. éuyer.
ASTOQUÉ (Été) , c'est ne pouvoir
respirer quand on a trop mangé. Ces
mots sont de Maubeuge.
AT AL, atau , ato, altaulx , jour de
grande fêle, telle que Pâques, Pente-
cote et toutes fêtes chômées avec ap-
parat, et généralement. On dit : les
|ours, les habits à*atau , ceux des gran-
des fêtes, ses plus beaux atours. V. atâ.
Dans la coutume manuscrite d'Orchies, .
on parle des grands et des petits ataux
sans déterminer à quels jours ce mot se
rattache. On écrivait aussi nataux.
c( Il ne vous desplaira pas se je vous
en touche aulcuns des plus grants
poincts ( des devoirs qu'on doit à l'é-
glise ] quatre fols l'an , c'est à sçavoir
aux quatlre nataux , vous devez bien
conlesser à yostre cm'é. » Cent nouvel-
les , Nottv. XXXII.
ATAQUER, attacher. On dit plus
fréquemment atiquer,
AT ARCHE , retard. A belle voie
point à^atarche. Dans le trésor de Bo-
rel on dit que ce mot est bolonais.
ATARGER (s') , se retarder , rester
dans un endroit plus qu'on ne le doit. .
Remarquez que le substantif change ^<«
ATO
40
ATR
final en ch^ M. Lorin m'ohscrve qu'a-
/rtr^^r est de l'ancien français des XII*
**l Xlll*^ siècles; je ne Tai Irouvé ni dans
Nicod , ni dans Cotgi'ave. Roquefort l'a
mis dans son Glossaire et cite le Dict
du Cuvier, Espagnol atajarse.
Liqunns Robetl d'Arlois ne va plusarargan/.
Les plas d'^argent reprenl , qui soot fori et
Kiiiu du Hairon. [pesant.
ATABGÉTE , cabaret où l'on se re-
tarde , d'où l*on ne revient qu'au der-
nier moment, et même où on loge si
l'on ne peut rentrer en ville.
AT AU. V. atal.
AT AVON , taoTi , grosse motrche.
Tabanus. Canton de Maubeuge
ATCHiTE, mot forme par ouonia-
topëe du bruit que l'on faii en ëter-
nuant.
ATELEE, attelage. Ch'est corne Va-
telèe l'engueule, eune chavate et un
sorlct. Se dit au 6gurd d'une compa-
gnie mal asscrrtie. a II enouyt le son si
se tira vers le lieu où ce beao déduit se
faisoit et au heurter à l'huys qu'il fist
trouva Vatelé^ du chevalier et de sa {em-
me.TuCent nouvelles nouuelleSf nouv.
LXXI.-
ATE-LEVÉE, Knciertnement haste-
let^èe , morceau de poitrine du porc le
plus près du cou. Peut-être parce qu'on
le met à la broche pour le faire rôtir.
Du latin hasta , broche. D'où les gens
de la campagne disent :
ATÉRIAtJ , cou , gorge.
Atériau , petite croupe d'un toit.
ATÉRIR , attendrir , rendre tendre ,
en parlant des c1k>scs. Au figuré émou-
voir.
ATIQUER , attacher. En Norman-
die on disait attaquay à l'infinitif. A ti-
que s' n'éplinque là sus t' raonche. V.
ôchéle. On dit d'un avare : i n'atique
point s' tien ( chien ) avé des socisses , il
arôt peurqu'i miuche 1' cordiau.
ATO ou AT AU (jour d') , jour de
gi'ande fête. D'a/or qui signifiait /lara-
re, appareil. Les fêles de Pâques sont
encore des jours d^ataux , parce qu'on
est dans l'habitude de renouveler ses
vêtemens , sa chaussure , etc. On pro-
met aux enfans , s^iJs sont sages, de
leur donner des souliers neufs à Pâ-
ques, L'interprétation p»rféte nataie.
donnée par Roquefort , supplém. , ne
rae paraît nullement juste. V. son mot
atal y supplém., et attaux dans notre
Dictionnaire. Roquefort a pris cette si-
gnification dans Trévoux , où il est dit ,
art. fête : Les quatre fêtes solennelles
sont , Pâques , la Pentecôte , la Totts-
saint et Noël. On les appelle quelque-
fois les quatre nataux , du mot natal ,
qui ne convient pi^oprement qu'au jour
de Noël. » Dérivé aator, comme je le
pense.
ATOMBÉ. Cha s'^rôt bcn aiombé^
ITirase qui équivaut à : Ce serait bien
le diable !
ATOMIE , s. f. squelette. On dit an
figuré d^une personne fort maigre : Ch'-
est come eune atomie.
ATOQUE , s. f. ce qui sert à éto-
quer. V. ce mot
ATOQUER , V. a. soutenir avec un
étai. — s'appuyer contre un mur. —
une voilure , c'est mettre des cales sous
les roues pour l'empêcher de rouler.
ATOUT , terme de jeu de cartes
dont on se sert au figuré pour signifier
un fort coup, a Je m' sus donné un fa-
meux aiout , c'est-à-dire un coup bien
appliqué. Dans le Dict. du bas langage
il est dit mie ce mot écpiivant à momi-
fie , taloche , horion , et on y trouve
citée la locution ci-dessus , dans le sens
de rosser.
ATOUT HEURE , à chaque instant.
ATRAIRÉ en justice, contraindre
quelqu'un à venir par-devant le juge.
Dans quelques lieux on dit atuire, t
ATRAPE , s. L piège pour prendre
des animaux. Ch'est enne atrapê à rats.
Atrape-minéte , hypocrite, ca-
got, simulatbr. — tromperie grossière.
Ch'est des atrapes ■ minétes.
Atrape scienche , sot qui fait l'en-
tendu , le savant , et qui n est que ridi-
cule.
ATRAPÉTE , attrape , piège , trom-
perie. Se trouve dans le Dict. dit clas-
sique. Le franc-comtois dit a^^ropotr^,
qu'on trouve dans Gattelet ailleurs.
ATRE , cimetière. V. arguétrue.
ATREMPANCE , patience , modé-
ration. Cotgrave rend ce mot en anglais
par sobernesse , tempérance , modes-
tie , et staidnesse, eto. Ce mot est dans
nos vieux auteurs des XH'* et XIII*
ATT
41
AUC
siècles, comme l'observe M. Lorin. IVl.
Noël parait regretter que le français ait
laissé perdre ce mot j il est encore fort
en usage à la campagne.
Justice, force , n'alrenip^nce ,
Qui n*a vraye amour avec &ui.
Ho m. Je la EosCj v 4^5 1.
Peut-être de l'espagnol atemperar ,
tempërer, calmer.
ATREMPER , modérer, calmer. Es-
pagnol atemperar dont notre mot pa-
raît n'être qu'une métathèse.
ATRÉS , attraits. Al a les atrès d'
madame Pavin. Cette femme , courti-
san ne célèbre , à Valencienncs avait le
talent de ti'omper beaucoup de monde
par ses belles paroles et par sa beauté.
Elle a été fustigée publiquement pour
ses escroqueries.
ATRIÂU , formé par mcHaplasme ,
d'atériau. V. ce mot.
ATRTJIRE , tutoyer. On a dit aussi
atuer et atuite.
ATT A QUE , poteau , pilori où l'on
attachait les criminels.
Attaque , se dit des personnes qui
ont beaucoup d'embonpoint , parce
qu'elles sont sujettes à des attaques
d'apoplexie.
ATT AULX ( les jours d' ), jours de
grandes fêtes , de fêtes solennelles.
« Que nul boulangier de ladite ville
ne puist chauffer son four pour cuire
pain qu'il voudrait vendre, ne pour
autre chose , pui que la vépre , que la
cloche du ban de la ville sera sonnée
jusque le lendemain qui sera jour, hors
la mi mois d*aoust , et ce qui leur com-
manderoit faire pour les trois attaulx
de Tan , le soit trois jours ,tout seule-
ment , doivent le jour de chacun at-
taulx , sur le ban de m sols. » Cou-
tumes étOrchies manuscrites, page
292. On voit de là que trois grandes
fêtes de l'année seulement étaient ré-
putées jour â*attaulx , savoir : Pâques,
Pentecôte et Noël. Dans l'exemple cité
par Roquefort â*son mot ataî , i\ y en
a quatre en y comprenant l'Ascension.
D'autres regardent «lussi l'Assomption
et la Toussaint comme jours d' attaulx.
V. atal , ato.
Dans un compte rendu le i5 mai
i63o , par les cchévins de la halle bas-
se , ou halle aux draps , il y est fait
mention du droit d! attaulx sans autre
explication. Quel «'tait ce droit qui ne
produisait que quatre livres par an ,
environ deux francs quarante-sept cen-
times.
ATTEINTE, tenlaliv<>. Donner enne
atteinte , c'est pressentir , parler d'une
manière indirecte pour obtenir quel-
que chose sans le demander. On dit
aussi dans ce sens : « Jeter les pus avant
les coulons , c'est-à-dire, sonder le ter-
rein.
Atteinte , attendre.
ATTENTE , s. f. attente , espérance.
On dit proverbialement : L'espi'rance
fét vife rhomme , 1' lonqu'a/tf/z/<? 1' fét
morir. A Mons , attente d'apoplexie
pour attaque,
ATTENTE , attendre.
ATTESTATOIRE , qui atteste , qtfi
rend évident. Selon qu'en fait fov l'acte
attestatoire enpassé pardevant l'hilip-
pe de Marbaix. Derantre , siège (ie
Kalenciennes de i656,j7. 119.
ATUER, tutoyer.
ATUIRE, attraire. V. atruire. —
tutoyer.
ATVERPE, advefbe.
AU, ail, allium satiuum. Lin. ce Un
au , i sent 1' z'aux. Il sent l'ail. Eune
écléte d'au » un éclat ou gousse d'ail.
AUBÉPÉNE , aubépine.
AUBIN, Aubun , Aubier , poudre
de bois vermoulu. On donne aussi ce
nom à la partie du bois de chêne placée
immédiatement sous l'écorce , du latin
albumum ; parce que cette partie est
blanche.
AUBLIN , bois blanc.
AUC AU ou AUCO ( se méte ), à l'a-
bri , à couvert.
AUCHAU DE, au lieu de, plutôt
que de.
AUCHE, hausse. S'aspire quelque-
fois , comme dans cet exemple : Mêle
des hauches à ses sorlets , des pièces
au talon. Se disait plus particulière-
ment des souliers de femme à talons
élevés.
AUCHENKll, auchiner, agiter quel-
3 ne chose comme un cranpon placé
ans un mur et qu'on veut en arra-
cher. On s'en sert aussi à Paris, à ce
que me dit M. Lorin , mais on orlho-
AUL
42
AVA
graphie hochiner, — secouer , ébran-
ler nn arbre pour en faire tomber le
fruit.
AUCHER , remuer, secouer^
AvcHER y hausser, ^ever en Fair.
AucuER , enchérir , mettre des en-
chères.
AucHER, agacer, en parlant des dents
lorsqu'on a mange des fruits aigres.
Cha fét aucher les dents. On disait
anciennement acher.
AUCO. V. aucau.
AUCOIT ou AUCOI { été) , être à
l'abri. S' mëte aucâ ou aucoit du vent,
se mettre à l'abri.
AUD'SEUR , au-dessus, par-dessus.
J'ai eu cha auiseur, j'ai eu cela par-
dessus le marché.
AUDINOS (faire les), dorloter, du
latin audi nos , ëcoutcz-moi. I li fét
tous ses audi nos , il le dorlote, il prend
soin de lui jusqu'à la minutie.
AUDIVI ( avoir 1' ) , avoir l'audace ,
la hardiesse. Ce mot est purement la-
tin ; on l'employait autrefois dans le
sens propre.
La pomme d*or dont Allemaigae vit
Et si le père a eu granl audivit
Le filz aura bruyt en plus haull espère.
Faiclz et dictt dt Molinet, t56.
Le limousin aoudiui répond près-
qu'ii notre Rouchi.
AUFE, ou OFE, gaufire. Aspiration,
De waufe en retranchant le w,
AUFÉTE ou AUFLETE, ofiéte, pe-
tite gaujQre.
AUFIER, haufier, ofier, gofier, gauf-
frier. Ce mot varie beaucoup dans sa
prononciation. Oi l'aspire souvent :
dés haufes,
AUFLU , souple. Se dit des oreillers,
des édredons et autres choses sembla-
bles. V. Mouflu, Par comparaison avec
cette espèce de gauffre qu'on nomme
koliche ou auliche,
AUI, oui. V. Awi, A'uiy la première
fort longue.
AULE, s. f. , gaule. V. waule. De
gaule on a fait ipaule, puis aule,
AULER, V. a., gauler des fruits , les
abattre à coups de gaule.
AULNOY, village près Valenciennes
«ur la RoncllcPrend son nom de ce que
>«t terrain qu'il occupe était autrefois
MTt d'anlnesy sorte d'arbre des
lieux marécageux. Alnetum, bas-latin
alnidum, Ducange cite ce passage de
Froissart, du a* vol., chap. 126. a Et
Bretons et François les cnacolent en
fossez par aunois et liruièreff. »
AUMERE y armoire. De même en
Champagne. Mot ancien orlographië
aumairedviiiA les vieux éci'its. Ceux qui
affectent de parler purement disent or-
moirCy comme on le trouve dans les itfîé-
moires de Sully y tom, 5.
AUNELE, aulne, arbre, lorsqu'il
est jeune et qu'on le tient en taillis.
ÂUNI AU , auniche , aulne, arbre, al-
nus, Auniau se dit principalement
dans le canton deMaubeuge.
AUPLETE, s. f. Mot que je trouve
dans le Vocab. de M. Quivy , sans
autre explication que petit poisson. Se-
rait-ce V ablette , cvprînus albumus ,
Lin?
AUPREUME, adv. seulement. Té
viens aupreume ! Tu arrives seule-
ment ! V. Opreume,
AURIOLAU. Cri des vachers pour
rappeler les vaches.Montignies-sur-R.oc.
AUSIERE, s. f. osier. A Pierre Fla-
ment pour des ausiérts. Mémoire pour
r église de St.-F'aast, lySS.
A€TE, autre, alter, Come dit Vauie,
Façon de parler pour donner de la force
à ce qu'on dit.
A'DTÉ, s. m. autel. Voc. austraslen,
auteit,
AUTERFOS , autrefois.
AUTERMEN, autrement.
AUTES (à d'). A d* autes y cheux ou
cheulles-là sont cuites. Manière de dire
qu'on n'ajoute pas foi à ce qu'on entend.
AUVARDE , exjperl , égai-d, jpréposë
pour estimer le dommage. Pièces de
procédure,
AUWÉ, fourche recourbée pour tirer
le fumier. V. Graué,
AVACHIR (s*), s'élargir , en parlant
de souliers. Ses sorlets sont tout avachis
Sont élargis , sont déformés. Ce mot
n'est pas rouchi, on dirait avaquir^ de
vaque, vache , lat. vacca. Se trouve
dans le Dict. dit classique et ailleurs.
AVAINE, avoine , avena. a Corbien
sachiez que en douze grans journées ne
croist ne blés , ne orges , ne vins , ne
apaine, » Chron, de Henri deF'alen-
viennes. Bucliou; 3, p. 201.
AVA
43
AVE
AVAL , aller en aval sur une ri-
▼ière » c'est aller en descendant , dit le
Vocab. Âuftrasien. Je crois que cela
se dit partout en ce sens , et se troiiTe
dans le Dict. dassiqne et ailleurif.
Atjx^ parmi. Ne sig^fie pas ton-
joB» en descendant , comme le prétend
B.cM])aefert y même dans l'exemple qu'il
cite.
u Getes ^ joagleres , dist Saint Pier«s ;
a Car ta as moult les mains manières.
«,« CiJ gelé aval t si com'je cuit
ce Par foil , dist Sains Picres , j'ai huiU n
Fabaiau de Si. Pierre et du J^usleor.
Tom. a des Fabliaux, p. 19'.
n ne jette pas les dés en bas , mais
s«r la table ; on dirait en ronchi : il
les jette avau l'taule : il est vrai que
Ban>azan traduit en bas ; mais appa-
remment ce savant homme ignorait
que ce mot signifie aussi pOTVU. Y.
^vau. Cette interprétation est confir-
mée par différens passages de la Cou-
tume manuscrite dtOrchies ; en voici
un qui ne laisse aucun doute : « De
tretous les bestiaux c|ai sont et qui vont
aval la mayson , elle emporte paisible-
ment le meilleur. » Page 22.7, aa8. On
ne prend pas des bestiaux en bas de la
maison^ mais la veuve choisit même
parmi les bestiaux qui sont dispersés
dans la maison.
AVALEE, avaloB , gorgée , quantité
de boisson «l'on avale d'une gorgée.
AVALER , descendre en suivant le
cours d'une rivière.
AvALEK ^ se dit du fil lorsque la fî-
leuse le tord , et qu'il passe sur la bo-
bine par le trou cta fer qui lui sert de
pivot. M'cariot (rouet) n'ai'a/* point ,
parceque l'ailette n'est pas bien adap-
tée au fer.
Avaler s'ianque , manière prover-
biale de dii*e mourir, parceque les
morts ne parlent plus. On raconte que
les nègres, chagrins de quitter lem'
pays, leurs habitudes, ou qui ne peu-
vent supporter les mauvais traitemens
qu'on leur fait subir dans l'esclavage,
avalent leur langue pour se faire
mourir.
AVALEUX d'vin. Ouvriers qui des-
cendent le vin dans la cave.
AV ANCHE, avance. Ta» du fond,
mi i'ai âHavanche , dit un amant à sa
maitresse pour l'engager à se marier.
AVANCHER, avancer.
AVANZIKRE, avant-hier.
AVAU, parmi. Il l'a i*ué tout avau ;
il l'a jeté partout , sans prendre garde.
I d'avôt tout avau lés gambes; il en
avait les jambes toutescouvertes.il a dé
lioutons tout avau s'corps ; il est cou-
vert de boutons. En Normandie on écrit
avaudàwas le même sens :
« Qui me ballest (pendait]a^aiMriés
gambies jusqu'aux mollets.» ratfdtfpi/v,
p. 233. On trouve avaulty avaux, mê-
me sens, dans le Vocab. austrasien , et
dans Cotgrave, avau Veau , downe the
water. Se retrouve dans le rouchi avau
l'iau. a Qu'on l'y. en demeury lesba-
digoines escarbouillées tout avaux l'hy-
var. » Pedantjouèy act. 2, se. 2.
AVE (un). Un moment , un instant
l'espace o'un avé, l'instant de dire un
ave maria,,
AvÊ, crochet, soit en fer, soit en bois.
AVEINE , avoine. Doue Vaveine au
qu'vau. Donne l'avoine au cheval, uéps-
najsn languedocien signifie gruauda-
voine, Lat. avena, Ventenat fait venir
ce mot de l'allemand haber^ qui ûgni-
fie la même chose , et Vossius le tire du
latin aveo , je désire avec passion, par-
ceque les chevaux sont passionnés pour
cette nourriture. Nous avons un prover-
be qui dit : acouter les aveines lever ,
qui signifie écouter ce qu'on dit pour se
conduire en conséquence. Ce proverbe
se trouve dans le 20e tom. des arrêts
d'amour : a S'en aller derechef devant
l'hostel de saditte dame : escoutant
lever les aveines. »
AVENEZ , impératif du verbe venir.
Il n'est guère d'usage qu'à l'impératif ,
cependant les autres tems peuvetat se
conjuguer avec ou sans a,
A^feilR, venir. J'aviens, nous ave-
nons , qu'il avienche. Peu usité.
AVERDONDÉE, jeune folle, jeune
étourdie.
AVERLÈQUE, s. f. Petit morceaw
de quelque cliose à manger. In' d'y avot
qu'eune averlèque,
AVERLU , inconsidéré , qui agit san»
réflexion. Il va comme un averlu. Mai»-
benge.
AVERTANCE , avis , avertissement,
ce qui avertit, ce qui prévient, qui com-
mande l'attention pour ce qui doit se
A»r
u
:»ZI
r».
^>r-r-fli^l A WniUTTi: ■II' . lunn^t^^ JDtlt
isuT «Lii-nLuia.
'tiin;;«tii» nErutnix» -nu Tnmv.i^nc .e»
«ie u '.rrr». • Jii lubil mcemiKnirnL xiÂ-
AVÏTTE . itMsIIi-. iincn 'fiminaLii'
sanrnt» «ii^nr •-•n i luamiiiniiR l ^hmct? >
ft 'ii:nr. în *î *cr*. -îni-'rr 'iaw'iiwiinu*»
. Z" î -.1 f.i -i-^l- ■? J - •-
'•*»! '. : t 11 ir-ii i-T" *■ -; 1 1
r ■■ :•;• -î T r-.t nu 1 1 îa- a
• "1 :.L-: à ■€..» iJ- -»• X'. 1- . 'nii ••.
;'jp -. -i; . ^ j." 1
A\ tTURJELS *i^ni£^ i Ll^*; U m^oM
A\TLGLELMÊN, aTtu^Lemttit.
A\ tCLE , aT«ii^. C«iix qmi veu-
lent parier français disent airtuque.
jâveule est l'anGienne nftaniêre d'or-
thographier ce mot j «nivant le grand
TO<àb.dn latin avulsuSj participe d'à-
rellere, séparé, jivulsus à lumine ,
Mfparé de la lumière. Soel.Philologie.
AVECQUE, arec. En Picardie , se-
lon Grégoire d'Essigiiv, on dit avesc,
il me semble que c'est selon les cantons:
j'ai entendu aveuque par tous les Pi-
cards qui Tiennent vendre leurs mar-
chandises à V'alenciennes, \ eux-tu v'-
nir aveuque, ?
A VIENS, impdr. du verbe venir en
ajoutant un a, pur prothèse. On a quel-
ques excipples de cette figure à l'iuipé-
ratit drs verbes et quelquefois au pré-
sent de l'indicatif: \'aviens.
AVIGLIR , avilir. L mouillée. Le
gli prononce' à l'italienne.
AVlGLISSANT, avilissant. Même
observation.
AVISIER, regarder avec attention.
V. atvisier. Espagnol auisar. En style
«h» commerce flfi'/^eT c'est donner avis.
AN'ISSE, s. f. ruse, moyen employé,
invention Avoir dés at'is.ses que lés au-
Ira nmil point ; avoir des moyens cx-
'■^dUmuret. 11 a dez'avisses corne
, Sorle fie jeu de mots . Avoir
9 aviùr ues ressources , de
A'HHC jnp^.dn «erbc amisUrf re-
aVITZ. vite '. Avùm hohtle. Accours
AVlJCAnOiN. âHKtioa<ravocaU
AVi XE mil. . Il ert tovdi maa
z:-ni$s. XL -at cnsiuvrY wêbI «iîsposêy de
siaimiae hmumr.
AV^KE , vif, li%er, «tovdi , d'tfrf-
— j^fi-if. v-iarica. UuuL Pevt-^tre ori-
çoAiTT. in STK, a privatif et ^boalo-
7E^ yt "•imfûinre.
AViDLEE. 'étoanlir. ^ se dit en ce
■ie^vâ f^we 'if» pecico liUes : Ck*ést eune
jivtfiliftf. eaiK pifù*>te avclee.
AV31L. En avriL i n'Êint point s'dé-
veiir d'caoe nule. Parce «pie le froid
peut revenir.
AWARDER, avorter.
A^ETE. impér. do redïe ipétier
on enfwtitfr, regarder. On dit aussi tout
simplemenl lÊrète et erwète, Lorscrue
Kon conjugue le Teii>e précédé dVr, les
autres tems ne prennent pas a.
A\^'I, OUI, ita, II ne Êiut jamais pro-
noncer le w comme une consonne ;
c'est ici une voyelle double. V. aui. Ce
i mot pourrait venir de l'ancien langage
; a:èj encore en usage dans le Jura , et
qui se retrouve dans les mots employés
' par nos en fans : aï.
I AWISIER, regarder.
! AYUWF-S, privilèges. D'aio , je dis,
j'assure. Tout acte passé par ayu~
wes avait le privil^e sur tous les au-
tres quels qu'ils fussent ; le souverain ne
pouvait y porter atteinte j aussi à son
inauguration jurait-il de conserver les
àToiis eiayuin'es delà ville. Tous les
actes notariés finissaient ainsi : Lequel
s'est obligé par foi et ayuvves, sur vingt
sols tournois de peine, le cran à renfor-
cer, etc.
Ayuwes signifiait quelque fois les
droits à^ayde que l'on payait au souve-
rain. V. aiuwesii^ns Roquefort.De l'es-
pagnal ayuda.
AZAR, hazard. T'as dTazar, mot
espagnol.
AZES, aux. .-^izés fiétes d'Pauqucs j
aux fêtes de pàques.
AZl, desséché , brûlé par une flamuic
>, hrikU.
AZINBE, charge d'nn âne, d'une
B.
BA. ! interjecLion qui manpie le dou-
excepl^ dana Laveaux. Je crois ce mot
employé auei génrfralement avecqnel-
qiies modificaliona , pour exprimer
l'ritonnemenl.
âABAIE, badaud. V. Baiou. Celui
qui regarde la bouclie branle.
BAHAKFE.diminatirde Barbe, nom
de femme, Barbara,
BA-BASSE (grot], homnie, qui a de
groïKB joues. Lb'dil un gros babaaae.
BABENE, groue l»re>. Par compa-
gnon babemnt. On dit : 1 s'en torque-
ra tés babenes, pour il l'en passera.
BABETE. DimiDutifd'EUaalietb. On
àMt.'oaM Bi^icht,babichon. Od a uu
couplel Roncbï pour endormir les eu~
Sua, qui commeoce par
BADUOIHE.babilUrde.
BABIN, Diais, imbécile, qui regarde
arec la bouche ouverte. Ch'ést un grand
habin , iTaonjme de baiou el du fran-
faii dadais. Ce mol pourrait venir de
nulien babbionne, qui sIgniCe lour-
daut , benât. Latin bardus, espagnol
lobera. A Douai , on dit babeatau
BABLUTE. La m^me chote que ba-
BABO, lerme d'injuredont on se sert
neconeépilhèle. F.... (aie, que lei
gens grouien emploient pour dire vi-
lain singe, vilain boisu . Formé de l'i-
talien babbouaxêo, gro* ùnge, ou de
babbo , crapaud. A Maubeuge il signi-
fie qui n'a nulle contenance, nulle
BABOU, luperflu de la bouillie, qui
aorl de la bouche el qui m répand sur
\„ \ivtt^ et
le menton
Avt enfan» ,
lonqu-on Icu
donne a n
iinger. San.
doute de iaAo»=qui, en
rrlto-bretoii,
lignifie la ba
ordnresqui
coulent de la
bouche.
BABOULE
bobillai'de
aime à causer,
et qui M tai\e des alTaifeii
de «. voisin.
Mot picard
BABDSSE
bagatelle ,
de valeur, n
Sont des babu
t de. cbn»»
de rien. Répo
T'bibuT
BAC , auge
soit en piei
bois.
BAC.pclii
boite en tr
mie propre
a mettre de la houille jwur la provision
bac a pourctiaui , dit-on d'une maison
malpropre ou tout est en déMrdre. Bac
est aussi employé dan. le sens d'auge
dam le dépaneu.etit de la Corrêie. Une
reniiiiE dit à un mari trop ardent el qui
ne peut se rassasifi- : Tien», v'Iàl'&ac,
pourchau, Kiule-toi.
BACELETE, jeune Hlle. V. BacAc-
lete. C'est de l'ancien francai..
BACHE, couche vitrée de tous le.
(Aies, uillante bon de terre à plus on
moins d'élévation, qu'on place en plein
jai-din l'^té , pour bâter ta végétation
des plantes, et aider la floraison. Ce m
vellen
1 en Frai ,
ton iac'A , lieu
BACHELETE, jeune fille. Bacht-
Ule dé Dieu. Mot employé dans la con-
venation comme pour donner de la for-
ce à ce qu'on dit. On nomme «rcAon-
bachelilt une jeune fille <jui se m«Ie
auijeux des garçons, une garçonnière.
BACHEPŒ, bassine, baMinôire.
BACHÉNER , bassiner, cliaufTcr le
Ut a
BACHËNOIRE, bassinoire
BACHIN, bassin. Ssin s
cope de backinon^ vieuK mot françaia
3 ui signifiait une tasse de bois* Grégoire
e Tours nomme cette lasse en latin
bachinus, selon Furetière qui cite Du-
caoge i maiseedernier, nu motiiiee/ii-
non cite ces mots du liv. o. cban. iB
de G
BAG
vorant. » Peut-élre bachin vieiit-il de
rallemand Becken, qui signifie bassin.
BACLER, exptTdier vîte un ouvrage,
une affaire. L'anëre a të bentot bâclée,
BACU, homme gros et court. Un di-
rôt Bacu sussHonniau.
B4DÉNACHE, badinage.
BADÉNER, badiner. Té 5ad;97ie5, tu
badines. Si të badène avec un cat ,
|>rendft garte i ses graux. C'est un aver-
tissement pour ne pas se familiariser avec
les puissans.
BADOU, fessier.
Badou. a Maubeuge , enfant gros et
lourd.
B ADOULETE , femme qui a beau-
coup d'embonpoint. Ch'ëst eune grosse
badoulete, A Maubeuge , simple d'es-
prit.
BADROULEUR.
J'ignore la signification de ce mot
qu'on trouve dans les chartes des mar^
chauds de merceries : a Dëtaillenrs de
draps, de sayes et sayettes, corrojeurs ,
esguilleteurs , badrouUurs et retor-
deurs de fillets. »
BAFE , souflet sur la joue, oc A ces
mots son mary hausse le point et luy
donne ung très-grand bafè. » Cent
noup, nouvelles^ nouv, XI.
Bape , bouche gourmande. Il a eune
bone bafe,
BAFIOU ou B AFHOU , baveur ,
qui bave.
Bapiou, pièce de linge piquëe qu'on
place sur l'estomac des enfans qui ba*
vent , pour les préserver d'être mouil-
lés ainsi que leyrs vâtemens.
BAFLIER^ V. n. Quelques-uns ba-
fier, baver. Se dit des nouveaux-nés et
f)ar extention des personnes qui jettent
eur salive en parlant.
BAFLIOU , s. m. celui qui balbutie
en parlant , qui ne s'exprime qu'avec
dimculté, quittent des propos sans suite.
BAFREUX, gourmand, goulu, celui
qui mange avec la bouche tellement
pleine, que des parcelles,s'en échappent
en mâchant , qui ne laisse rien. Il a tout
bâfré. On trouve bafreur,
iBAGASSE, prostituée. De l'espa-
gnol bagassa, qui a la même signifiica-
tion. Se trouve aussi dans le Dict. du
bas-langage, et même dans les dict.
fiançais. Cotgrave rend ce mot en an-
46
BAi
gtais par àbaegage , queaney iylie^
punke,JlisL Ce mot se retrouve dans
l'italien bagascia,
<( Qui nomme Phûkas un falot
Mon (ils Baccbns un guigne-au-pol.
V(5nu& une franche Bagaste. n
Ovide en belle humeur, le Déluge,
BAGHE ou BAGUE , meubles , ba-
gage. Inusité. Il n'«st resté que débet-
guer, V. ce mot,
BAGOU , s. m., vanterie , bavarda-
ge. Ce mot, dit M. "Quivy, vient de ia-
goulerf qui signifiait parler beaucoup.
BAHI , ébahi. S'eniploie dans cette
phrase par aphérèse : ÉergerBahi^nv
signifier un sot qui regarde la bouche
béante.
BAHOTE, petite niche dans un mur.
Nom donné à Douai k ce qu'on nomme
boete ou bohete à Valenciennes. Elle
désigne la mitoyenneté.
BAHUT. Ce mot signifie ordinaire-
ment un coffre dont le desms est voutë
et couvert en cuir. L'étymologie en est
incertaine, plusieurs auteurs en don-
nant une différente. A Maubeuge on
entend par 3aAi//, des meubles peu usi-
tés. Un gi*and tas de bahuts pour dire :
Un grand nombre de vieux meubles de
peu d'utilité.
BAI, siamoise.
BAIA, bouche. Au fig. imbécile qui
regarde la bouche béante. Ch'ést un
grand baia,
HAIER , dissyll. , donner. Lorrain
bayer, dans le même sens. Oberlin.
Languedoc baila. A Coartisola, en
Champagne , on dit iailUume pour
donnez-moi , ce qui ressemble beau -
coup au Rouchi.
Baîer , être étonné. Té m' jomesst
fort que j'en haie Tgueule. » Tu m'ira-
Eortunes tellement que j'en reste ia
ouche ouverte,
BAIGNEAU. V.Béniau.
BAILLE, barrière. V. Baie, et Elles
(les dames) allèrent jusqu'à la porte de-
vant la cour qui est sur les bailles, »
Honneurs de la cour, —Forte perche.
BAILLER , donner. En bailler a'
bon bure, en donner largement. On
dit encore encore en ce sens : en bailler
s' chien d' so.
BAIONNIFJl, arbalétrier. Ancien
mot.
BAL
47
BAL
6 AIOU, badaud, imbécile qai ou-
vre la bouche pour regarder ; qui re-
garde autant delà bouche que des yeux.
G-randhaiou , grand imbécile.
BAISE, 8. f. baiser. Donne m' eune
Baise, y. besse.
BAISE-CUL , s. m. nom que l'on
donne en quelques endroits aux bar-
rières qui séparent les pâtures , les ver-
gers, parce qu'on les passe en levant la
jambe. Vocab. de M. Estienne. Cette
locution est aussi employée dans le
Jura.
BAJAXJ, machine dont les vitriers
se servent pour fendre le plomb.
Bajav , maison ruinée dont les murs
seuls restent debout. Petits murs ser-
vant d'appui au bois des écluses , ha-
jofères,
BAJOIRE , pièce de monnaie ayant
deux têtes de profil accoUées l'une à
l'autre, qui semblent se baiser, d'où
vient ce mot. ce Et le conduit à Rais-
mes au Vinier chez Raude , cabaretier
on elle a laissé deux hqjoires pour les
porter à son mari. » Pièces de procé-
dure ; 1720.
BAJOTBR,baisoter.
Zabiau pour mieux remercier
Pierrot dé «en onvrache
DeuK u trôs fôs l*a bajoU
A travers sen visache .
Chansons paloises.
BAL , bail ; de même en languedo-
ôen.
Bal , danse , assemblée pour danser.
Bal ( aller au ] au lion d'or ( lit on
dort ) , aller se coucher. •
Bal ( aller au ) de M. Jean lit. Même
sens.
Bal^ ( fiiire un ), aller caqueter dans
le voisinage.
Bal ( a&er au ) an qninqué d' bos ,
aller danser dans un taudis.
BALAN , qui va ça et là. En langue-
doc c'est un terme de sonneur qui si-
gnifie le mouvement qu'on donne à la
cloche. En Rouchi on ne l'emploie qu'-
en pariant des personnes qui promènent
une marchanaise. V. baler. On dési-
gnait autrefois sous ce nom , le fruit de
i'arlnre que Linné a nommé Guilan^
dîna morin^a, duquel on tire une
huile aromatique.
BAt ANCHE , balance.
BALANCHOIRE et BALONCHOl-
RE, escarpolette. Balanchoûéres en
vieux français. Cotgrave explique ce
mot par litter lotter,
SALASSE, sorte de paillasse faite
des bâles d'avoine ou de blé. U y a à
Mons une famille de ce nom j alliée à
celle Simon le médecin de cette ville.
BALAYAGE , action de Balayer,
Ce mot manque. On a balayer, balay-
eur, balayette , balayures , et non le
substantif qui exprime l'action.
BALAYEMENT, le même que Ba-
levage,
BALAYÉTE ou BALIÉTE , petit
balai fait des panicules de Varundo
phragmites et de celles de Vagrostis
spicaventi avant leur entier dévelop-
pement. On en fait également avec le
politric commun. Y. ramonette. Les
lexicographes disent que ce mot est
inusité. On s'en sert firéquemment dans
le pays Rouchi
BALE , poste , retranchement. Ne se
dit plus qu'au jeu des quatre coins , à
ceux de crosse , de mucher. Revenir à
ses Baies , «'est revenir à son poste , au
point d'où l'on était parti. On écrivait
autrefois Baille. Ce mot ainsi ortho-
gi'aphié se trouve dans Froissart, tom.
2 , chap. 43 t cité par M. Pougens , ar-
chéologie , au mot avitailler»
BALER , bâaier.
Baler, Se dit d'une marchandise
trop abondante sur la place et dont
personne ne veut , ou dont on offire un
prix au-dessous de sa valeur.
BALÉTE, valet de bourreau. Au
figuré , méchant qui aime à faire souf-
frir. Mauvais chirurgien. Homme char-
gé par la police de tuer les chiens , lors-
qu on les soupçonne d'être enragés ; il
parcourait la ville avec une massue
pour les assommer.
BALIER, trois syU. Ba-li-er. Ba-
layer. Ne se dit que par ceux qui par-
lent mal le français croyant parler bien ;
les autres disent ramoner , tant |>our
exprimer le Balayage que le ramona-
ge. Balayage manque. « A la veuve
Flandrin pour avoir fait Balier 731
cheminées tant dans les casernes que
dans les pavillons. Mémoire du ramo^
nage des cheminées , 1767.
BAL
48
BAN
liALlÉTt:, Iwi-li-i'tc. Bala>cUe. Uè-
•ni* observât ion. — ^ |H.*tll«» barrière. Il y
n , dans If marais tU' rEuaix à ^ alen-
cit'nnes, au-delà de rai)l>aye do Sl-
Siuilve , un endroit nonmu' baliete ,
i{ui doit son nom à une barrière.
B ALI EUE , btinlieuCf territoire d'u-
ne ville hors des murs.
BALIGANT ♦ lourdaut. Nous a^ons
d.uis ce pays , une famille de ce nom.
BAL II RES , ». i. i>l. ordures pro-
\enant du bul'tyagf, A Valencicnues
on |ms«e en adjudication les balajrurvs
de la halle au blé.
BALLE , barrière, w Pour les biilles
et êl.iux a U p*>r!e de» m.ii>ons on l'on
TtlH , w,»r jour , vingt-quatre sols. "*^
TViwy a<f* tiroits,
tALOCHB^ niariueladc de prunes
■ poires. Mot usité à Maubeuge.
ALON , bullmi , tuyau de chemi-
nt*e. a (^Juc les lu¥aux dits balons de
ehemintV... Sur ùcjuelle partie il y a
un tiM^au dit talon de chemindc dou-
h\€^'i» Expertise du 5 Juillet iyQ8.
JBaluV., petite motte de sucrcj^pt à
la plume, mélangé de farine et djr miel,
mil sert de friandise aux enfans dn
l^euplc. , ^
BALONCHEMEN , balancénîçnl.
BALONCHER , balancer. ^ ,
BALONCHOIRE , cscarpolettcvji
BALOSSIEIl , s. m. vîTriété^e prpr
nier qui porte de gros fruits ropds yio-
Icts , qui ne détache pas Yb novnu* On
dit aussi balocàie, rei|t-^r^ le gros
damas noir. /\
BALOTER , aller et T^nir', remuer
ra parlant de quelque chose qui est
trop à Taise, a J'étais dans cette voi-
ture , disait une femme d'esprit , Balo"
tèe comme une noisette dans une bou-
teille. » On balote la marchandise'^
loi'squ'on en mésoifre. Dans le Dict.
du bas langngc ce mot signifie railler ^
tourner en ridicule, — Renvoyer de
l'un à l'autre , en parlant des person-
nes. Renvoyer de Cuïphe à Pilate.
BALOTEUX , porteur de marclian-
diict dans les marchés publics.
BALOUFFiS , joues larges et plates.
Od donne aussi ce nomaux lèvres des
dogne*. On trouve balèvrt>8 dans les
mtean nu peu anciens. Boiste le con-
serve. Les buveurs de liqueurs fortes
ont souvent des baloufes. Bajoues.
B&LOUFrs , baies ou enveloppes des
graines céréales. De même à Lyon.
BALQCLN. On donne ce nom à des
planches tracées dans un champ , de
deux mètres de laiireu'r, séparées par
un rayon servant à l'écoulement de^
eaux pluviales trop abondantes.
BALURlAU , morceau de planche
ceintrée à l'usage des maçons , et qui
leur sert de moule pour tiiire un mur
creux ou une voûte. — Pci"che au
bout de laquelle s'applique une plan-
chette avec Vux cord» pour tracer un
pi^on. j . -. ,^, ■'
BALUSSE^, bainstraaé. S'emploie ^
presque toujourst au plf|^l. Faire dés *
ùalusset^'te sont les* itfîintans de la
iMlostrade. On en a |>Iacé au balcon
de rhôtcl-de-ville , qui écraseront les
passans ou la garde, si on nV remédie.
i83o. _ .' -
BALZIN , tremblement "^ont sont
attaqués certjûnj^ vieillards ou ceux qui
éprouvent un^étanotion violente , agi-
tation du simisui coule avec violence.
11 a V balztn.
BAM^CHES , 8. f. pi. Ùa>onches ,
sorte de grosses pantoufles cmnme dans
le Jura et à Metz. On les fait ordinai-
rement de morceaux entrelacés de li-
sière de drap.
BAMBOC^iés ( faire dés ) , se conduire
iTial , meiMi une vie déréglée ,• faire des
farces. Dans ce sens il est d'un usage
assez général . '~
BAME , s. m. menthe , mentha.
Toutes les espèces, surtout l'aquatique.
Ce mot ne* se dit qu'à la campagne^ en
ville on dit baume,
BAN ( bâte un ) , son de la. caisse
qu'on fait entendre pour attirer le peu-
ple à la publication d'une proclama-
tion.
BANCE , panier grossier , en osier,
propre à emballer des marchandises.
BANCELIER , ouvrier qui fait ces
sortes de paniers. Peut-être faut-il l'é-
crire bansê et banselier. Ces motssont
surtout employés à Lille.
BANCHER , amonceler la terre au-
tour des plantes de tabac, a II est tems ^
d' bancherV toubaque. »
BANCLOQUE. Mot-à-mot cloche
BAH
49
BAR
pour sonner les Bans^ cloche d'alar-
me y du tocain. A Valenciennes on dit ,
par altération , blanque cloque , clo-
che blanche. Bancloche se dit aussi
en Anstrasie. Ij«; Grand \ocab. vttiA
ce mot par alarme formée par I9
cloche
BANEAU , tombereau. V. bèniau,
BANl > lieu on l'on place le poisson
de mer qui n'est pas assez 6rais ponr
être venuu en plein marché, et qui
n'est pi» assez malsain pour ne pas élre
livre a la consommation. On le bannit
do marché pour le réléguer dans un
endkwt distinct et séparé . Quelques uns
disent à dos tourné ^ parce qu'on le
S lace derrière le b&tinient qui servait
e minck. Y.. ce mot. <c Si le poisson
versé sur les mannes platies doit être
Yendà dans le marché , dans le lieu op-
peléle ^a/fniou prohibé, ù Règlement
du marché au poisson,
BANIATE , air chaud, étoufiant ;
n'est )e cfob d'usage que dans ces
mots : Ttems est haniate^itéi baniate,
BAPAUMË. Ch'ést l'mote d'Ba^
paume, ch'ést 1' pus sale qui fét 1' cui-
séne.
B AQUE, bague , anneau qu'on met
au doigt.
BAQUE, petit bateau dans lequel on
' réserve du poisson d'eau douce: xi Ch'-
ést eune misère quand. i £siut ailâr wi^
haqué. i»Parceque ceux qui conservent
le poi8S<i[i le font payer plus cher qu'on
ne le v«D4rait au marché. Bagué en
Lorraine signifie cou rbe.
BAR ABAS. Il est connu comme ba-
rabas 9I passion , pour dii*e : il est fort
connu. Crier barabtu , se récrier avec
feu contre une injustice.
BARACAN , sorte d'étofiè de laine
< que d'autres nomment bouracan^ qui
est admis. On en fabriquait considéra-
blement à Valenciennes il y a plus d'un
siècle (i83o); Savary estime que la
qualité et la finesse de celui de Valen-
ciennes étaient supérieures à ceux des
autres villes , où les fabricans , pour
faire valoir leurs marchandises leur
donnaient le n<mi de baracan façon
de Valenciennes, Cette industrie fut
perdue pour la ville parce que les Va-*
lencenois, pour soutenir leur répu-
tation, ne voulurent en diminuer ni
la qualité , ni la finesse , et par eonsé^
quent ne purent en baisser le prix.
Etienne Molard , auteur du Mauvais
langage (de Lyon) corrigé , le tire de
baraca qu'il dit signifier poil de bouc ,
sans dire dans quelle langue. Peut«étre
du grec purros y roux \ la burre était
primitivement de cette couleur,
BAAACaMER , fiibricant de bare^
cans. Dans le Dict. dit classique , on
écrit bouracan et bouracanier, V. ci-
dessus baracan , qui est l'orthographe
suivie dans le Dict. de commerce de Sa»
vary. Dans nos anciens écrits on suitin-
dilleremment l'une et l'autre orthogra-
phe.
BARAU , le même que barou. *"
BARAUTIER, le même que barott-
tifr.
BARBAQUÉNE, barbacane, iSar£#-
lanusp
Haut sont U mar «t parfont It foué ^
Les hurbuemnes de fio marbre litë
Haules et droites, ia greigoors oe verres.
Eommn d$ Garim^ mmnuscni cili par i}trmmM9,
Tous vos fosses seront remply.
Je L»s feray ^Mettre à honoy i
Vos barbaeamet adressées
Jà si haalt ne seront haussées ,
Que ne les face à terre eslendre.
Rom, d$ ta Rose^ v, %\bS% et sniv.
D'après ces deux passages , les bat"
bacanes étaient les pierres qui couron-
naient les murs des remparts ; en rou-
chi on donne ce nom aux meurtrières ,
en espagnol bttrbacana^
BARB AUDE, espèce de bière.
BARB AUÛIER , brasseur qui fait de
la barbaiide,' On ne se sert presque
S lus de ces deux mots qu'on trouve
ans le dict. fr.-anglais de Cotgrave.
BARBÉLION, partie rouge et fran gée
placée dans l'intérieur de la tcte des
poissons.
BARBÉLION , barbe ou arête
graminées.
Barbêugk, fanon de baleine.
B ARRÊTE, petite barbe. On donne
le nom de frère à barbète aux firères (le
la doctrine chrétienne , autrement dit
frères ignorantins , qu'on regarde
comme étant les enfans perdus des jé-
suites.
Rarbête, morceau de taffetas qu'on
place au bas des masques pour couvrir
4-
BAH
BABBCLÉTB. I. f. m
wn , rt Sou/fitule pan* qn'ilae t
■laïul* boorbe.
BARBOTES, pOTtcT encre le* «tenu,
mannola-. LnpininricD , iariauli.
leifr; anionnl'biij le rondi dît Janm
ilgmi^i 9nu gairrnoter, %. Liwia dit
aABaïAE (^ Il , ctn le Inu ^
iTfr« 1^^ iiimiiiiM I plaiianLeries. Om
Coi^nte etnplALe £d/4ott^datu les
ili!Di seru de marmoteT e1 dt Irvmbler
rie prnr no de Inud- Eipagnol 2or£o-
BÂRBOTEUX, tome. Cdni eu celle
•lai haiboUt ,qni pnrle entre m <l(n[a.
BARBOTra. C«mot«goifiah»iilre-
km bariu. No» »«» sne Emilie de
r^' nom > Tslencicnoei. Barioun te-
sta an Ûmutin barhotine. Ca mou
Il (brinÀ par mtoButop^ do bmil
canards en BorBoUint dan
BABBOtILLEL'JI , tjDonjmt de
Dabounur; V. te mûl.
K ReqnJle dct ConiH^Ue el Maître*
^DT^i ds la eomimyasiflé Aa peiatrei ,
dnrenrii r\ KnlpUpr* de ValenriennM ,
■i donti^ ««Éignition an onaim^ An-
loine Pore», barbouillfui i^Sic). ■)
j4t»ignaliertdu3.b octobre 1784-
BAïamiLiEM, paflw •■'>■ M'oir te
În'on dii i WedouillCT; Eipagnol fc^r-
Bamoulibu nn Dinr , le peinla-
AtUontlIOT, celui qui p«-le uni
'■Wlf npliqair h peni^e. ■ T'père
m]dI*| t\ ti t'n'tt qu'un 5ar-
•i"JmiBîiie, ïifiliaite
BABCUEMEK . héâler , loonKT
beaucoup pour dire sa peuoéc- Dans Je
nift ifu haiT fan^gr ttatnfn^t bar^ai-
gnage et baivai^ftear j ^ verbe se
trrxiie dans les dict- français. Ceftde^ï
denuers noCs ont tlé abandonnés^ ils
mifrïtaïeot aataal d^etre ronaerrés que
)c Trrbe. Ducangr, an mot èargainan
cite des exemples qai coofinnept la si-
giuficalion de marchander^ disputer
Mar le prix, a Quand le ^and sosldan
enleii£llab[K<iKialontédDRai,irditl:
par nu Ibr, fran et libéral t*\ le Fian-
grat
s, qoi n'a Toulu hareuigner nii
ifii «amme de deoiere. » Jeïnpilf,
■lie.
Jteî!*>
JnllH SfVr^tMa du mot et-de»
eiffiie
■ prit*.
■ ifa CnJt. minutcrit.
On pentToir Dncangepoar plnueurs
ilationa, dan( leiquelles ce mot estdif-
i^mmenl orthographié.
6ARG1IÉNIEUX, celui qui lourne ,
[ni emploie aon tcmg à ne rien faire qui
cndu.
i hargainer
faigui^nard. C
ge quoiqu'on ail
IlnWqi'heurc
d* ! L'anglaU >
BABGUINEH, chercher de» d^loUn.
Putois de HanbcD».
BARIAU , bamau de fer ad de boii.
— Clet'd'ancni quirclienl \ei podlro.
nCIi'éatunmiucrond'Wiau.» C'eil
un moJDeau qiti fait uni nid daiu le
creui de ce* cleb d'ancre. Ce mot doit
■cnirde l'ancien gauloU «are, comme
les bretons ont adopta daiu ieur mot
barreit, qui a U même lignification ,
elqul, j<
"'bahioti
BAKIOTEDX, {
BAROU, tombereau. Se prend auui
pomle lipBtemr. aSahatou d'u», un
barou d'énDJuache. n Cn tombereau
de ublon, ifn lomberevl^ dëcombrri.
«Dans le Soinonnatt.ditH. Lorin, on
dit haret, -êtarotièr. C* mot appartient
à fancieu Irançaii et peut TCiiir de l'aO'
ciea aepteotiïonal hcenx, bars , porlerj
Peut-itre
■Iharo
BAROUTIEB, conducUur de lom-
bcrean (barou). On dit communément
à celui qui eiprime la crainte qu'il a de
mourir ; u L'bon Dieu n'eit point £a'
ramier, i d' té ketke point d'ordurn. »
Par comparaison avec le> taroutïeri
nitri.'M.Eïlïeniicortlioiirapliie haralier
tclon 1« pronoiiciii<i[<H Oc ^laubetige.
HARPE, barbe , uil nom de femme ,
loit le |>oil qui croît au mealou Ja
rbommeel de quelque* animaux. « II ■
di'l Ânrfie parartique*, corne lé) pn><
cureux D Sa barbe rat cUÎT-KIIlée.
BARQUÉTL, petite barque, jKtita
BAHQTIIACJ ,
rfelite barqne , petit
Ife on donne ce nom à
BARRE i poil , ,. f., meuble de
ciliiine. C'eal une baire garnie de cro-
clietinniçiuelian auipeaii leenoli. On
l'enjolivait («r dei featoni et des cloua
de cuivre formant diven Jesiîns ; on •
inicrivail ansii la Jnle avec des m jméa
nir bien cluiri. Cet urage ot presque
BAHRTÉREUX , pr-iposéi iu> l.nr
riére*. Mot nouveau depuis la cri^alion
dea bart-iércs si
gique.
iceplifen Bel-
BARTIAU(faire], ternie de Mon
de> environ) qui aigniSe faire Vfi
BAS (prenteaéi) jiour si<a caucl
per dan* ce qu'on dit, prendre le coni
RASÉNE, basanne, peau de moût.
BASÏER, T. a., Uilser, Ncs'empk
pas comme lubsUiitir. (as/un?. V.fejJ
BASINAGE, bief, DiiiieiDÎon J'i
BASJOTE, petit baiser. Terme e:
BASIOU, baisrur, qui aime à baiier.
BASOTEDX. V.Basioteui.
BASSACHE , Ibmenlaiiiii , l'action
ie basser.
RASSE-CAMPF, , latrines, priv^.
Mot à iiiot /lUnsec/iamSff nachamire
biiMii; pour parler franr^iit. On s'en
ËAS
Si
BAT
Kel^ait autrefois dahs te senk. Cotgrave
)e rend en anglais par aprii^ie ; en l>a»-
}atin hacia on Bassia. « Il acnne boti-
que come eune Baésé cnmpey » ponr ex-
primer que quelqu'un exale de la l>oti-
che Une hdetkr tt'èft^fëtide.
BASSE DANSE. On donnait antre-
fois ce noiti à il ne danse jou<^ en tua-
jenr , et qui consistait à marcher en ca-
dence, mais sans sauts. Celle dénomina-
tion pourrait avoif été donnée par com-
{>araison avec la danse sûr cordo. Voyez
es savantes notices des manuscrits de
la bibliothèque des ducs de Bourgogne »
par M. le baron de Reilienberg , p. i et
suivantes.
BASSE-DANSE, jeu d'amour. «Juer
al basse danse, »
BASSÉE. On nomme ainsi , à Mau-
bcuge , les moindres bêles d'un trou-
peau ; les vieilles brebis marquées pour
être vendu* s.
BASSELÉTE ou BACHELÉTE ,
jeune fille , jeune servante. Il eàt fami-
lier et s'emploie seulement entre gens
du même acabit. V. baceléte. On ren-
contre souventi^acf /^/e dans les anciens
auteurs français.
Et comme bonne buoeUu ,
Tienne ia chambre Vénus nelte.
JRum. de la Pose, v. i4oo8.
BASSE-NOTE (faire al). Sans bruit.
«( 1 va al basse note. » C'est-à-dire
qu'il fait ses affaires en secret , sans
bruit , qu'il dépense ses revenus dou-
cement et sans éclat.
BAS S EU , faire des fomentations sur
une plaie. Quelques-uns disent Blasser,
BASSEUR , s. f opposé de hauteur ,
élévation. On appelle Bosseur les en-
droits creux d'Un champ ; les endroits
bas d'un chemin ; les hauteurs et les
Bosseurs,
B ASSIÉRÊ , toile qu'on place ati-
dossUs d^tin chariot de campagne, qu'on
soutient au moyen de cerceaux , et qui
sert à préserver des injures de l'air.
Bâche.
BASTRINGUE , guinguette , mai-
son où l'on danse. Ce terme est bas,
même dans le patois. Usage général.
BASURE , baisure , endroit où se
touchent Ie« pains dans le four.
BASURIAU , imbécile. J'ai connu
««ne Êunille de ce nom à Valenciennes.
BATACLAN , mot générique qu'
comprend tout l'avoir de quelqu'un en
metibles et en habillemens. c( Il a em-
porté tout s' Bataclarl, » Il a emporté
tout ce qu'il avait.
BATAISON, s. f. quantité de beur-
re battu en une fois.
BATALE, bataille , pour la pro-
nonciation.
BATE, V. a. battre I Bat V glaute.
n joue le niais. — Fig. Bâte s' lanqne ,
babiller, faire aller sa langue.
BATEE, feuillure.
Batée, quantité de mortier suffisan-
te pour remplir le envier placé près
des maçons qui doivent l'employer.
BATELER , frapper sur la cloche
avec le battant , pour appeler à un bap-
tême , ou pour annoncer une fête , la
veille. C'est une espèce de carillon. On
Batele aussi sur deux cloches.
BATliME ( en donner sur 1') , don-
ner des soufflets.
BATÉNIÉRÉTE, espèce de palon-
nier |>our trois chevaux, qu'on met aux
chariots de campagne, et plus souvent
à la herse.
BATIAU , bateau , petite barque.
BatiAV, battant de la cloche. « On
n'entend ni cloque ni BcUiau. » On
n'entend pas sonner.
BATICHE. V. bâtisse. Prononcia-
titirn qui peut venir de Lille.
BATISON, s. f. quantité de beurre
que l'on obtient de la crème qu'on met
dans la Baratte , chaque fois qu'on la
renouvelle. Résultat cie l'action de bat-
tre le beurre , même le blé. J'ai féni
tout m' Batison,
BATISTE , Baptiste , nom d'hom-
me. On dit : franc comme Batiste,
hardi , déterminé.
Batiste , mot généralement employé
pour désigner une toile de lin très-fine,
dont l'invention , selon quelques uns ,
est dne à un nommé Baptiste de Cam-
brai. Les étrangers la nomment Cam-
Brick. Je n'aurais pas mentionné ce mot
si ce n'est pour rectifier une erreur du
Diei» de Verger dans lequel on l'expli-
que par toile de lih ou de chanvre dont
le fil est très-fin. Il n'entre pas de chan-
vre dans cette toile. Dans le Glossaire
de Lacurne Ste-Palave , il est dit , an
BAT
US
BAU
mot ajfust que Cotgraye l'expliqae par
toiie de batiste ; peat-4tre , dit Tau-
tenr , une espèce defutaine; mais au
mot Batiste , Cotgrave l'explique en
anriais par CamBrick, comme je tiens
de le dire, ce qui ddtruit toute équi-
voque «
BA.TONCHAU, Iiàtonceati, hnlon-
net , petit bâton. On disait autrefois
l>àtonat , suivant le Grand vocnb. C'est
un diminutif dans le genre de souri-
ceauy lionceau , pourceau f quoiqu'on
dise en patois grospourchau y pour si-
gnifier un porc, et par extension un
homme gros et gras ; je ne pense pas
qu'on puisse dire en françtiiB gros pour-
ceau , ce serait un contre-sens ; mais
on dit bien gros porc et gros cochon,
A. Lille on dit poissonceau pour petit
poisson ; il y a , dans cette ville , une
rue deapoissonceaux.
Batonchau (jouer au ). Dans ce jeu,
quatre garçons , dont deux armés cha-
cun d'une palette de bois , se placeht à
une certaine distance , et font de leur
c6të une petite fosse dans la tette , en
ligne directe. Les deux alitreft ont tm
petit bâton d'environ huit centimètres,
aminci par les deux bouts ; ils le jet-
tent aux deux autres, qtii doivent le
renvoyer avec leurs palettes; s'ils ne
l'atteignent pas, ils doivent toucher
leurs palettes dans la fosse. Tandis que
les antres courent après la bille , ceux
2 ni l'ont chassée courent à la fosse l'un
e l'autre , avant que les deux porteurs
de bille aient pli y revenir avec leur
Batonchau f pour le mettre dans la
fisase. Lorsqu'ils ont £eiit ce jeu , detix
ou trois fois , tandis que les autres
courent de nouveau après le Baton-
chau f ils mettent leurs palettes en
croix au milieu du jeu , et courent à la
fosse l'un de l'autre, et vont ensuite
bien vite chercher leurs palettes et re-
tooment à leur place. Après cela , ils
recommencent à chasser et à renvoyer
le Batonchau ; cette fois , si l'autre l'a
ramassé et l'a placé dans le trou avant
que les porteurs de palette soient reve-
nus i leur place , c'est à eux à prendre
le? palettes ; sinon , après les palettes
croisées , les billes sont chassées de nou*
▼eau , et les autres sont obligés d'aller
les ramasser y et de les jeter avec la
main contre la palette de son advrf-
saire , qui est placé sur la fosse , en
présentant le côté large ; s'il ne l'at-
teint pas , la bille est renvoyée une se-
conde fois, et on continue le même
exercice. La bille , à celte seconde fois,
doit être jetée contre la palette qui ne
présente plus que son champ; s'il n'est
pas assez adroit pour l'atteindre , il
peid la parti". Alors ou cache le Bit-
tonchaut le perdant est obligé de le
chercher et de le trouver. Pendant cette
recherche , il est suivi |»nr les gagnnns
et par une {mrtie des s|>eetateurs qui
le frappent avec leurs mouchoirs noués,
ce qui 8'{:ppelle saBouier, jusqu'à ce
qu'il Tait trouvé. Les poursuivans ont
1 attention de dire grand on petit feu,
lorsque le chercliant s'approche ou s'é-
loigne de l'endroit où le Batonchau
est caché. La partie s'anime par dea
redoublemens de coups de mouchoirs ,
lorsque celui qui cherche est près de
la cachette. A ce jeu a succédé celui
de la guiche qui est moins compliqué.
BATREULE , baratte, vaisseau à
battt^ le beurre.
BATRIE , s. f. la récolte d'une fer-
me considérée sous le rapport du Bat*
tage. Ce fermier aura une forte Batrie,
Cet ouvrier a entrepris une Batrie.
Voc. de M. Quivy.
BAU , poutre lorsqu'elle n'est point
en place ; placée , on la nomme som-
mier. Devrait s'écrire bas, bois, /f-
gnum, tronc d'arbre abattu , équarri.
Bau, bail, nous ferons un bau de
neuf ans.
BAUDE, ânesse.
BAUDE , s. m. âne. Au figuré igno^
rant , comme en français. Fais du bien
n un baudéf et i t' chiera an nez. Avoir
1* tiéte dure corne un baudé , être opi-
niâtre et dur d'entendement. 11 existe
un dicton peu favorable aux habitans
d'Anzin.Les6atf<204d'Anzin;pour auto-
riser celte étymologie ,on tire le nom de
ce village du latin asinus , ce qui sein^
ble justifier l'orthographe de Molinet .
faictz et dictz ^fol. 201 v^,
S»nslas sont les granges A^^sin ,
'î.ins hledz les greniers de Vie oine •,
Sitns vins sont les celliers d'Anchin,
Hz n'ont beaulne ne guscongne.
Cette étymologie n'est rien moins
BAU
m
BAZ
que certaine. — sorte de lit de sangle
piiaut y qu'on tient ouvert au moyen
d'uue traverse à chacune de ses extré-
mités. Employé en Normandie et ail-
leurs en ce sens.
BAUDELÉE , charge d'un baudet ;
d'un âne.
BAUDELER, V. n. pivoter. On fait
baudeler un bloc pour le changer de
place.
BAUDELIER, conducteur d'ânes
chargés de marchandises. On dit bau-
d rlt^rik Maibbeùge;
BAUDIR , garantir. Vi beau dire
où je donne une autre signification qui
pourrait bien n'être qu'une conject\ire.
Cependant lors des enchères , en cer-
tains villages , dans les ventes à l'en-
can , on demande qui baudit ? Si on
met une enchère c'est beau dire V)u dire
mieux , et non garantir^, €t si on ne
met pas d'enchère , le marché est allo*ué
à celui 'qui a enchéri oa beau dit le
dernier. Bourguignon, baudi, V. le
Glossaire à la suite des nœi bourgui-
gnons, où La Monnoye en explique l'é-
tymologie.
BAUME y menthe aquatique. « Cha
ne flére point come baume. » D'une
affiiire qui n'annonce rien de bon. Je
{>ense que ce mot est employé en plu-
sieurs endroits de la France.
Baume , borne en pierre ou en bois.
Baumes ( juer à sauter les ) , jeu que
je crois particulier à Valenciennes, et
qui consiste à sauter au-dessus des bor-
nes qui entourent l'ancien marché au
poisson^ en se suivant à la file l^in de
1 autre. Les commença-ns s^aident d'a-
bord des detix /nains , j>uis seulement
d'une lorsqu'ils sont suffisamment exer-
cés. La gloire est à celui qui sautera le
mieux les plus élevées. Le tour de force
est de saViter en élevant les pieds au-
dessus de la borne, et c'est aussi le
moyen le plus ceitain de se fendre la
tète , ainsi que je Vai vn arriver à quel-
ques-uns de ces malheureux énfans. Il
faut croire que ^îe jeu a bea\icoùp d'at-
traits , puisque cet accident ne corrige
pas. Je pense qu'il s'est fort affaibli de-
puis la révolution.
BAUMIEN ou BOMIEN, bohémien.
Belon , dans son Traité des oiseaux ,
•nomme ainsi ces individus qui erraient
partout. A Valenciennes c'est une
pèce de trav.estissemeut. Celui qui ë'eu
servait , avait poUr coiffure une espèce
de bourlet blanc , avec des guirian~
des de fleurs , un masque noir, un tam-
bour de basque ; le reste de Thabille-
ment blanc , et un jupon en écuarpe
qui prenait sur l'épaule gauche , et ve-
nait se poser sur la hanche droite. Ce
jiipon était ro^lé et formé en torsade ,
avec des rubans de cfo^eur.
BAVAROISSE, pont levis d'une
culotte ou d'un pantalon tjui a succédé
aux brayettes,
BAVARTÉ, bavardage.
BAVERON, bavette. On disait au-
trefois bavérolle,
BAVÉTE. a L' cheu qui a fét 1'
panche a fîét 1' ôai^/tf.»C'est-à-dire que
l'enfant se ressent tottjoXirs'dela cons-
titution de sa mère, ce qui est loin d'ê-
tre toujours vrai.
BAYE , s. f. sorte d'étoffe de laine
qu'on fabriquait à Valenciennes au
aVI* et au A V1I« siècles. c< Les bayes
seront composées de bonne laine , non
de floccon , laneton , collée sans ami-
don. Savon de laisnier ou aullres mau-
vaises ordures , ains tout de bon bare
de Frise et savon noir. » Réglemens de
la draperie , Mss, de Simon Leboucq,
Cette étoffe prenait son nom de la cou-
leur )aune qu'on lui donnait avec la
gi'ainc d'Avignon.
Toutes les fabriques d'étoffes, grâce
aux entraves et à la tyrannie des négo-
cians d'alors , ont disparu. C'est com-
me aujourd'hui.
BAYÉTE , sorte d'étoffe en laine
moins épaisse que la baye. Espagnol
bayeta.
BAYEUL,BAYELLE, le père, la
mère du gi'and-père. a Au quatrième
degré est en haut le bayeul^t la bay el-
le, id est le père et la mère du père
grand et de la mère grande. Coutumes
manuscrites dOrchies y page 107.
BAZÉNE, peau de moutéci tannée iët
préparée.
BÉ, bien. Prononciation matoise et
dû Boriiiagc. J'métiiurois co bé exxn^
trinque d'caù lard. Je mangerais bien
encore une tranche de lard chaud. —
s. m., premier lait d'une vache qui a
vélé.
BEC
S»
B£D
BÉ ARDf brancard, civière. Dans la
première édition dn Dict. de l'Acadé-
mie y on trouve bard, pour exprimer la
mémechofe. Thomas Comeule écrit
bar. Le béard porte sur qnatre pieds ,
la civière n'en a pas.
BEAU dire. Dire mienx, offrir davan-
tage , mettre une enchère.
BÉBÉLE, dim. d'Isabelle. — (faire),
embrasser, passer la main sur le visage.
Terme enfantin^
BEBER, mamelle^ Db lat. uber, —
Dimin. de Robert et d' Aubert.
BÉBERTE, dim. d'Albert.
BÉBEXE? diminutif de béte, au pro-
pre comme au figuré. Grosse bébete ,
imbécille»
BÈBÈ^TEf terme enfantin pour dire de
la vUnde.
Bêbéte, partie des petits garçons qui
désigne le sexe. ccL'cat perdra (prendra]
t^bébète, »« I monte soèbète » Il mon-
tre sa nudité, y. Dict. du bas-langage.
BÉCACHE, bécasse.
BÉCACHÉNE ou BÉCACHÈNE,
bécassinç.
BÉCART , femelle du Saumon , à
cause de la forme de son museau fait
en bec. Il y a à Valenciennes , des fa-
milles du nom de Bicart, Du celto-
breton begek , d'où on a aussi fait be--
chet , brochet. On troyve Leccart dans
Furetière > sous la même signification.
Dans le Dict. classique , on dit que ce
mot désigne i^n oiseau qui a un long
bec, et que la femelle du saumon se
se nomme beccard , ce qui revient au
même. On peiitvoir bficarde dans Buf-
fon, qui comprend sous ce nom plusieurs
espèces c(e Pie-grièches,
BÊCHA ! mot qu'on ne saurait ren-
dre que par bien ça; dont il est une es-
pèce de contraction. Quelques person^-
nés le disent en signe d'approbation.
C'est une espèce de tic.
BÊCHE, petit morceau. Donne-m'en
eane bêche. Donne-m'en un petit mor-
ceau. — Baiser. V. be^se,
BÊCHE , sorte d'-étoffe de laine que
les castorines ont remplacé.
BÊCHÉE, petite quantité d'alimens,
t)oachée.
MECQUE , ibftsé établi le long des
terres cultivées pour favoriser récouf^^
ment de l'eau, a Afin que partout où
ils doivent passer, ils puissent avoir leur
plein cours et rivières ou becques où ils
ont leur issue. )> Règlement de police.
BECQUET,qui a le bec un peu
long. Il y avait à Valenciennes , une
famille aui avait reçu le nom de Bec-
quetf parce que les lèvres de tous les*
individus qui la composaient avan-
çaient en forme de bec. Ce nom estres-
■ té et s'est perpétué. Les Becquets ac-
tuels ont la bouche conformée comme
tout le monde. Cette tradition m'a été
donnée par un membre de lafantille;
mais il y a soixante ans. Cela m'a toi>-
jours paru un conte. Ce nom était celui
de Thomas de Cantorbery, qui vivait
au Xll« siècle. Becquet était ancien-
nement le nom du brochet, voyez Be-
lon, de la Nat. des poissons j p. 19^.
où il parle du becquet de mer. Becquet
ou bechet est le nom de ce poisson en
Anjou et dans le Maine, à cause de son
long bec, dit Daubenton d'après Bclon,
p. 293.
BECQUIE, becquie. Eune becquie,
un peu, une petite bouchée, a I n' d'y
a qu'eune becquie, y> II y en a fort peu.
V. bequi,
BECU , qui a un bec. C'est un vieux
mot abandonné , qui ne sert plus qu'à
désigner des familles de Lille et des en-
virons. Cotgi'ave le rend par beaked ,
que les anglais ont conservé. Ce mot
signifiait aussi cette pointe qu'on fesait
aux souliers.
Les deux pantoufles btctfuues
Rondes pardevanl comme un ceuf.
Potiies de Coijiiillard. 17.
BÉDA, niais, imbécile. Grand beda
est l'équivalent de gi'and dadais.
BÉDACHER. V. berdacher.
BÉDENE, rosse, mauvais cheval. Ce
mot signifie encore bedaine , gros ven >
tre. « 11 a eune grosse bèdéne. »
BEDINDIN , imbécile. « Grand be^
dindin » grand imbécile. Maubeuge.
BÉDO, mot enfantin pour dire mou-
ton, agneau , d'où on donne par exten-
sion ce nom aux jeunes enfans.
Bèoo , larve qui se trouve dans les
noisettes, nom que ce \er prend de so^k
BEG
BEN
dot rond el Liane cominc celui d'un
ogneau.
BÉDO9 cliaton det arbre* de la Camille
des amentacëet, tels quepeupliersysau-
let, etc. V. minou.
On dit proTerbialemeot : a A.voirnn
teuM d'bedo » pour dire aToir ms aises ,
avoir du bon tems. P'iU bedo sans
2aeue, jeune fille. — Faire chnqne
edo, c'est se heurter tête contre tête.
BÉDON, cochon de lait. Moni amical
donne à un très-jeune garçon a Aviens
p'iit bédon. » C'était autrefois on tam-
twur, en anglais tiibret ou tabour. Se
trouve dans Rabelais , sous Tacception
de nom amical ,selon la remarque de
M. Lorin -, mais je n'ai trouvé que be-
dondaine^ livre 1 , chap. 20. Dans le
Rahelœsiana , au mot bedorij on rap-
porte ces deux Ters :
Ce que dit le bedon
Ha de crédit le ton.
Mais le savant M. Delaulnaye ne cite
pas les endroits de Rabelais ou se trou-
vent les mots , de sorte que son travail
ne peut aider ceux qui voudraient vé-
rifier,
BÉDOULE.V. berdoule. Al s'est en-
foncée den Vbèdoule,
BÉFLER, baver. Se dit des petits
enfans. Je n'ai entendu ce mot que par
des habitans de Condé. Autrefois il si-
gnifiait se moquer, de l'italien beffare,
&e mot est cité par M. Delaulnaye,
comme étant dans Rabelais , Leduchat
ne le mentionne pas.
BLGACHE, bécasse, oiseau. A Saint
Amand.
BEG ACH£N£, bécassine. Audit lieu
et ailleuis*
BEGASSK , prostituée , meretrlx
scorta, V. bagasse.
BKGNEAU. V. beniau,
BÉGUÉNt'ou BËGUINÉ, coifiVire de
fii'nuue» en batiste. C'est un fond en ba-
liste« iganù d^une bande couvrant la ma-
jeure partie des joues ; cette bande se
CmI en linon - batist e ou en gaze de
61 « plùttèe À pelîis plis , et quelquefois
UMhle<e d'un* denlelle. Ce ncum a été
«I^Mime a ««« c^MlTurr* de ce que , dans
l <Nr«jf*ine« v^lWs îmilaîont celles des re-
«t^tr u*r» dùeA ,V*^ ^i'^rs.
BÉGUER, bégayer. Te béque , le g
en q dans les tenu du verbe.
BÉGUIN. V. canonê,
BÉHART. V. beard,
BEICHE ou BECHE, étoffe de laine
épaisse et souple.
BEIER , regarder avec attention >
avec étonnement. «Elle s'advança de
venir ^e^e/- et regarder par les crevas-
ses des Cenestres et secrets trillis d'icel-
les. D Cent nouvelles nouvelleé^ nouv.
C. — i'gueule , regarder avec la bou-
che ouverte , être ébahi. — Se dit des
souliers dont le quartier s'ouvre contre
la cheville.
BEIQUE ou BÈQUE , bègue. Lat.
balbulus. Rester beique et home
(borgne). Etre stupéfait. V. bièque,
BEL et du bon (du). Façon de par-
ler pour exprimer quelque chose qui a
de la beauté et de la valeur, a Ch'ést
du bel et du bon , c'est quelque chose
de beau et de solide } j'ii levai du bel et
du bon y je lui laisserai de beaux meu-
bles , de beaux eilets qui auront de la
valeur.
BELANNE. Difformité, dommage.
(( Que toutes œuvres el hugeries étant
dus quelqu'édifice, soit maison ou autres
tenant au cbiment, claus et chevilles,
ou faisant closture et qu'oster ne se peut
sans ^é/an ne, rompture, fracture ou
descloture sont atissy réputés et tenus
pour héritage. » Coutumes d'Orchies
manuscrites , chap. X,
BEL J AMINE, s. f., balsamine,
plante de parterre , impatiens balsa^
mina. Lin. A Metz belsamtne.
BELLE. Ce mot a donné lieu à
plusieurs locutions. On dit d'tme
femme dont on vante la beauté :
Al'est belle come un ognion, on n'pent
point l'erw^étier sans brêre (pleorei^.—
(foire), caresser un enfitnt en loi passant
la main sur la figure. — (l'avoir), avoir
beau jeu. — (à), commodément.
Belle, as d'atout au jeu de cartes.
Au mariage quand on a la bdle et
les points, on compte trois jeux.
Belle ! Espèce a'exdamalÎMi &-
milière qui signifie qu'on ne croit pas
ce qu'on entend. «. Bah ! 9Ïesibelie ! »
Belle. Nom qu'on donne à la Ivoe.
11 e&iste une chanson q«*on chante pou?
BELLE-VICE (avoir). V. ylce.
BEN, biea,a4lv. commun à ptiiiîeani
BEN AMÉ , bien aimé. Celle Incu-
Uon tient à l'idiome du payi de Lii^ge.
BÉHASSE, ™nlenl,Mtisf«il. Ceu<
oui disent ^Tffjff croient parler tran-
çwi. A l^abeuge on dit BHisi binaiaie.
'■ ^NDACHE, bandage.
BÉNDËR, Uoder.
BENDI AU, bandeau.
BÈNE , I. f. enne bine à' carlion.
GriDd panier Ireité d'oaier riu de brini
de bois pliatis mnnté snr .un train n qua-
tre roues, Bcrrant an transporl du char-
bon de boia ; banne. « On appelle ainsi
«n Lorraine une sorte d« ïoiture i^i
•ettan transport dn charbon de bois.
La bann* proprement dite , est une
npèce de panier (ail de brins de boia
jitians , de qnatre à ctnij lignes de dia-
mètre; elle est posée sur nn train à ijua-
37 BEQ
Iribue i \a bennr. J'avoue iiur dam 1*
pavs on l'on e:(ploite du Jiarbon de
celle acception , cl la benne ne saurait
lible. Et cependant Roquernrt est , dit-
on , de Moiis , pays de cboi'Lonnage.
Hl'lSE, baode.
BÉN'ELEUR , lt<?noteai , mnt cm-
ptovL' nncienneiuent pour comlucteur
de tombereau , conducteur de brne ou
l'appelait fienna.On
lit dans Festuâ : benna lingud galli-
ca,genui vehicuU appellalus ; undi
vocantur combeimonea , in tadem
benna sedenU). Benna , en italien ,
lignifie nn Iraîneau. Le mol benne, en
•itemand , «^ifie banne. > Lerouge ,
extrait d un Dictionnaire manuscrit
larîepatoû ttn-rain.
BEEWE , sigaifie en eOêl banna en
allemand; ce mot parall venir de bench-
men , ôter; parce qoe c'esi aveclet me-
noet branchei d'arbres de bois plians ,
«jn'on fait ces sorte» de cbariols ; notre
mol Aenneou bennane i
tore ces e^eces de char
roues, qui serrent au mirsi
cod rend ce lootbanne^n
qoefort a pris la significsti
re jMiur le charbon de terre, qu'il.
grand pa-
HÉhEBON ,
ressés i la mai
1 rlini
, le sablon
qu'on iranspovle.
BlïNI AU , bénel , diniinulîr de ben-
ne, InmberKBu. Anciem ccmplea ilr
la ville Je Kulencitnnee, Bas latin
benna, nneii*n Irançais^eneuiiouAirn-
neau ALilIeon rcrivait £éjn«(;u.
BÉNIAU , cliairc de prédicateur. Ne
se dit qu'à la campagne. No cure est
'dénions, "nom que donnent le»
charbonniers aux branches d'orbn's qui
servent à eiliausaer leur banne à rliur-
bon , afin de pouvoir plarrr une plut
grande quantité de ce cnni bus lible.
BÉNISSO ou BÉNISSON. bi^nAli.--
lion. a Qae 1' bon Dieu T béniche avec
s' grand Biniaiâ. »Se dit â celui qui
raconte des faits ridicules, qui conte
di-s snrortles. Dans les Vosges bénis-
aen. V. vocab. de Biehard.
BENJAMINE ou BEMJAMEINE ,
balsamine. V. heijamine.
BENNE. V. béne.
BENOIRTEou BENOITE , louche,
ce qui sert aui enfons à. loucher les let-
tres lorsqu'ils apprennent Q lire.
BÉNOTIER, bénitier, vase à l'eau
b4!nile.
BENTE ou BENE , bande.
BENTOT, bientôt.
BÉQUÉRIAU , agneau , en vieux
laneagcdu pays. Nous connaissons en-
core aujourd'hui , entre Marli et Va-
lenriennea , le moulin de biquériau ,
qui a retenu ce nom des bergeries qui
y étaient établies.
BËQDiE , *. f. boucha. — Pfiiif
i]uanttlë. « I n' d')[ a qn'eune becgaie.»
BEBBIS, breÏMt , comme à Lunë-
ville , m Picardie cl ailleun.
Vieux poêle cil^ par Ducange. Bas
lai. herbix , ilal. itrbice , alti<ntinn
d D lalin vtrvtx, en cbangeantic venh.
BER
Lira avec Tracas.
BEKDIN , Doni que l'on donnail «i-
trefoiB nui coquillages marim lon-
qu'ita conlennicnl l'animal.
BERDIN BERDiAD, p*le-mJle. « Il
a mis tout herdin herdiau. n II a mu
BEHDOULE ,' crotle , boue liquide.
BEB , bicr, mangeoire det moutons.
BFBAUD , b^iand , ». m. bélier.
BERBiBAlNE, viande At brebis.
BERBISËTE , jeune brebis , bre-
bielte , berbicina.
BERBISON, foin que l'on met en
__.-.. ... ^ lorsque la fenaison est faite,
BEBCHE; berceau en osier. On dit
aussi mante à bèrcher. A Maubeugeoii
Ai^berce.Ae m^me 4 Valenciennea par
ceux qui prétendeni au beau langage.
BEKCiLER , bercer , agiter le ber-
ceau d'un eniànt , pour l'endormir. On
ditde celui i{ui a Pair de s'endormir :
In'fodra point l' bercher.
BERDACHEit , v. n. épancher de
l'eau dans la maison , ikire du gacliis ,
Je l'ordure. .^ patauger , marcher dans
BERDACHERIE , s. f. action de
berdacher , son effet.
BERDACHEUX, s. m. celui qui
fait du gacliis,del-ordurc dans la cham-
bre. On dil aussi bcrdachioux et her-
dachour.
BERDELER, radoler , marmoter ,
parler entre les dents.
BERDÉLEUX, radoteur, qui mar-
BERDÉLOIRE, radoteuse, raison-
BERDIF, BEBDODP, BERDAF ,
cri que l'on jeltc lorsque quelqu'un
ferme les portes avec force, ou qu'il
BEBDOULIEUX, celui qui bn-
ilauille, dont la langue ne peut s'ex-
primer netlemeni , parce qu'une salive
^naisse empfche les paroles de sortir.
V. berdëlenn.
BÉRELLE,V.brelle.
BERGAIGNE (droit de), droit éubli
à An'as sur tes permissions accordées
par [e magistral pour ta pose d'une en-
seigne , celle de faire des ouvrages soil-
lanssur la voie publique.
BER6H0LIN, s. m. nom donné â
Maubeuge à un bei^er qui n'a qu'un
petit troupeau.
BERGITTE, Brigitte, nom de fem-
BERGOPSOM, s. m. sorte d'éloflfe
de laine souple et chaude, dont on se
servait pour liabïller les hommes , qui
a cessé d'éire en vogue lors de l'intro-
duction de la béclie anglaise , qui avait
plus de corps et était plus solide.
BERLAFE , bala&e. C'est l'ancien
BERLAFER , faire une balafre , ba-
B£R
69
BER
Be&lauder , radoter , rabâcher.
BERLINQUE, babiUarde.— (grande)
fille qui o'est pas tout-â-fait publique ,
mais qui ne refuse peivonne. C'hésl eu~
jne grante herlinque, — choquële, jeu
enfantin qui se fuit en posant l'index
sur le genou de celui qui conduit
le jeu. Ce dernier lève le doigt en di-
sant : berlinque , celui des joueui-s
qui lève le sien aussi donne gcige. On
reçoit la même punition si on ne lève
|Kis lorsque le conducteur dit choquéte,
Bebxisque , c'était une ancienne
monnaie valant six deniers stcrlins.
BERLIQUE BERLOQUE (faire tout)
faire tout de travers , comme par ma-
nière d'acquit.
BERLOQUANT, te, adj. pcndint et
en mouvement.
BERLOQUE , chose de peu de va-
leur. Bâte el berloque , d<îraisonncr ,
extravaguer.a Va, të bats la Berloque.v
Tu déraisonnes. Ce mot vient de cette
batterie du tambour dont ou se sert
pour avertir d'aller à la distribution du
pain, de la viande. — Objet pendant,
attaché par le haut.
BERLOQUER, brandiller.
Bealoqubr, babiller , bavarder, dé'
raisonner, ne savoir ce qu'on dil.u Ler-
iique, berloque , dub... dcn tune
loque. » Pi'opos qui se dit pour obliger
au silence celui qui babille beaucoup
pour s'excuser. Par imitation de la bat-
terie du tambour qui annonce la récré-
ation du soldat, y. Berloque,
BERLOU , bcrlouque , louche , qui
aie regard lotiche. On dit aussi war-
louq ue , qu*on peut traduire par re-
gant louche dont ce mot est une con-
traction. A Maubcuge on dit berlu,
BERLUQUE, s. f. miette, nelit
fragment, a 1 n' d'y a point eune her-
luque , pour désigner une chose de peu
de valeur. Ce mot parait être lui-nieinc
une altération Aej reluque ^ qui signi-
fiait une petite toulie de cheveux , ainsi
qu'on le voit d'un passage de Coquil-
larl , cité par Borel.
Car aujourd'hui AeàexxxJ'reluiiuest
De cheveux , d'un j>clit luuiicuaii ;
il semble quM y (*u uit jusquos
Au collet > el plein un huisscuu*
Coif uill art , droits nviiveaiix.
Fwctièi'c , au mot brelùc^ue , avance
que quelques uns disent breluque, c'est
notre mot , qui n'est pas nouveau , et
qui n'appartiendrait pas au Rouchi ,
ou qui , du moins ne lui serait (Ktint
particulier.
BERLUSER , v. a. tromper.
BER^A , Bernard, nom d'homme,
Bernardus , hongrois Bernad.
BERNATIER, gadouard, vidangeur.
BEiR^'E , bernie , tcimc de forliiic.,
terrain planté ou non entre le renqiart
et le fossé, ou le long d'un grand che-
min.
BERJSER , remplir d'excrémens.
BERNEUX , morveux , terme de
mépris ; ne se dit guère qu'aux en fans.
— gadouard.
BERNIQUE, sorte d'interjection qui
exprime une négation.
BERQUIN , terme d'agriculture , sil-
lon large pour l'écoulement des eaux
pluviales. On a aussi le verbe
BERQOINER-, faire des berquins.
BERSAULT , bat pour tirer à l'ar-
balète. Ce mot est ancien dans le pays.
On disait berseller pour percer «le flè-
ches. Le Grand vocabul. orthographie
berseiller.
BERSOI ou BERCHOI , pied de ber-
ceau', arrondi p.ir-dessous pour facili-
ter le mouvement.
BERTAUT, ihàiré. Mieux bertaud,
à cause du verbe. Nous avons des fa-
milles du nom de Bertaut,
BERTAIIOER, chàirer. a J\ a fét
bertauder s' cat. » Il a fait châtrer son
chat.
BERTAUDEUX, celui qui bertaude.
V. calreux.
BERTÊQUE , bretcque , brelèthe ,
château , la partie élevée du château.
Publier à la bretèque , c'est allicher
une sentence à la porte de l'hotel-de-
ville, lorsque le condamné est ab-
sent.
BERTIÉLES , bretelles. <cSi tésma-
rones quêtent , mets des bertieUs.
Chans, pat.
UERTINE, AUievtine , par aphérèse.
Hongrois Brédina.
BERTONER , gronder , murmurer .
LERTONECX , grondeur , celui qui
bertone, qui nianiiote.
BERZ AIQUE (été), être ivre. A Mau-
beuge on dit berzingue.
BEL
60
BEV
BERZÈQDE , expression adverbiale,
pur laquelle on témoigne qu'on n'ajoute
pas foi à ce que dit quelqu'un.
BERZI , mot qui n'est employé que
dans cette locution : sec corne herzi.
Du bois de teinture connu sous le nom
de Brésil y Coesalpinia, qui est ordi-
nairement fort sec. bos d^ berzi , bois
de Brésil. Il y en a de deux espèces que
les botanistes nomment : Cœsalpinia
echinata , et Cœsalpinia sappan;
le premier est lefernamhouc , et l'au-
tre le sappan,
BESAIN , aine , personne lente et
minutieuse .
BÉSANT , pesant. On prononce plus
souvent Bzan , à l'intinitif j92?r, le son
mitoyen entre le h et \ep.
BLSCU , baise- cul , terme injurieux
2ui signifie sot, vilain, maladroit. Peu t-
tre de Bécu , qui a un bec. Le Grand
vocab. interpr été bescu par qui a
deux pointes aiguës.
BÉSINER , perdi'e son tcms , faire
des riens.
BESSE , s. f. baiser, s. m. ce Donne
mé eune Besse, » Ce mot , masculin en
français devient féminin en Rouclii.
BÉSTIASSE, béte, imbécile. Se
trouve dans le Dict. du bas langage.
Espagnol Bestia.
BÉTA , sot , imbécile. V. béda. Tré-
voux et le Dict. du bas langage.
BÉTHANIE , imbécile. c< 11^ est né
«n Béthanie , pour dire : c*est un
idiot, un imbécile ; s'emploie aussi
dfune manière absolue.
BÉTIIUNE (caroche d'), carosse à un
cheval. Se trouve dans Boisle comme
inédit , ce qui prouverait que le mot
s'emploie assez généi*alcment.
BÉTOT, bieniôt.
BÉTRÉMIEU , Barlhélcmi. Nous
avons encore , à Valcucicnnes la fon-
taine Si.-Bétrérnieu,
BEU! exclamation pour faire peur
aux enfans en se jouant. La bonne se
couvre la tête de son tablier, et en se
découvrant prompte ment elle dit : Beu/
On dit aussi coucou beu ; le premier
de ces deux cris se dit en se couvrant, le
second en se découvrant. On remarque
que cowcott vient de l'allemand kucken
regarder, et que les enfans, en Allema-
gne, disent aussi kuckuck , lorsqu'ils
jouent à se cacher.
BE13BEUX , s. m. pi. Nom qu'on
donnait à Valenciennes aux conurères
de Miséricorde, qui avaient pour patron
Saint- Jean décollé. Leurs fonctions
étaient d'assister les patiens au moment
du supplice , de les consoler, de relever
leurs cadavres et de leur donner la sé-
pulture ; on leur fesait un service dit
produit de la quête faite avant l'exé-
cution. Ces confrères étaient revêtus
d'une robe de toile noire comme celle
des pénitens du midi.
BEURRE, taloche. Mot que les gens
mal élevés ont introduit depuis peu. aj'
té donnerai un beurre. »
Beurre, terme de mineur qui signifie
la distance â parcourir par les ouvriers.
BEURRIN , beurrot. Petite pièce de
beurre. V. burin,
BEUTER , V. n. regarder en évitant
d'être vu. beuter par la fenêtre , par-
dessus une haie.
BEUTIE, bouvier.
BEUTIN, jeune bœuf. «J'ai acaté un
B eut in, »
BEUVR ACHE, v. Buvrache,
Faites luy tant seulement
Promplement
Boire quelque bon bit«rage,
yaudevires de Jfasselin, p, l33*
J'jy un peu goutté enfin
Ce bon vin :
Ofj vive le bon beuvrage.
Qui mon homme en sunLé met
Et nous fuit
Vivre en pai& au mariage.
lilem,
BÉVERIE, bavette.
Bï , bien, a Erwétiez qu'i font bi ! »
Regardez comme ils font bien ! Ne se dit
que dans les campagnes des Pays-Bas
; et celles qui les avoisinent. Bourgui-
gnon bè, La prononciation de ce bi est
impossible à peindre, le son étant mi-
toyen entre bé et Bi. Qu'i font bi. Cette
locution est du patois d'Ath où cha-
que année on représentait le paradis ,
le purgatoire et I enfer. Pour l^eprés€n-
tcr les choses au naturel , le paradis
était un char sur lequel l'Eternel était
entouré de ses anges et de bienheureux,
l'enfer et le purgatoire étaient deux
chaudières remplies d'enfans nus ; pour
rendre la chose plus sensible, on s'avisa
BIB
61
BI£
one aiinée de faire da fea sons les chao-
ëières , et les enfans de crier avec des
contorsions horribles, et les bonncsgen»
de dire avec des signes d'approbation :
voyez, qu'ifoni &i. Pourtant quelques
personnes plus sensées s'empressèrent de
dâivrer les jeunes victimes dont plu-
sieurs restèrent estropiées ^
BI AU, beau. Ainsi dans tous le pajs
et ailleurs a J'icaresse mes biaux poo
më lé» (laids). » C'est-à-dive : je fais des
caresses à mes beaux enfans, à cause des
miens propres. Espèce de jeu de mots.
BIBËT. Mot latm qui signifie il boit,
et que les ivrognes ont souvent à la bou-
che, en disant : qui non bibet non pis-
set.
BIBI . habit. Mot enfantiii..
BIBITE (capiau à la) , chapeau de
femme fort plat , relevé d'un côté
à la Henri IT et orné d'une plume d'au-
truche. On le plaçait un peu sur le cô-
té.— ^Partie naturelle des petits garçons.
BIBLOT, mot obscène. Mentula^
BiBLOT, cheville de bois. — Le bâton-
chau , ou cheville amincie par les deux
bouts, y. Batonchau. — Morceau de
bois creux contenant un morceau de
carte portant un numéro correspondant
à un autre placé sur une table , et qui
sert aux jeux de hasard dans les fêtes pu-
bliques.
BiBLOT, jouet d'enfant, osselet. aThe
plaj at hucklones », dit Cotgrave.
BIBLOTERIE, ouvrage de bibloteur
on biblotier, bimbeloterie. « Ayant les
dits fustaliers dit point excepté oue les
bougeons n'èstoient pas BiBlotnerie ,
mais marchandises dépendantes du stil
des fustaliers. » Pièces de procédure
en 1680..
BIBLOTEUR, fabricant d'ouvrages
en ëtain , servant pour jouet d'enfant ;
ceux qui parcourent les rues pour re-
fondre les pièces d'ëtain, cuillères, etc.-
à la porte des particuliers, ce Autres per-
sonnes non admises à la maitri*e uans
le corps des étaigners , plombiers et
^ibloteurs dans les formes prescrites» »
^glement des étaigners.
BIBLOTÈQUE, bibliothèque. On
dit aussi hliobotdique. Ces mots, d'une
prononciation un peu difficile, sont su-
jets à s'altérer en passant danslabou-
c^du peuple.
I BIBLOTIER, bimbeloticr, celui qui
fait des jouets d'enfans.
BICBAC , V. bilbac.
BICAILLAU, silex, pierre à fusil.
BICHE ! exclamation qui signiiic :
cela n'est pas vrai.
BICHONTSER (s'), se parer, s'adoni-
ser, principalement en parlant de la
coiffui-e. a Corne té vlà bichone \ »
Comme te voilà coilfé.
BIDAUX. C'est le nom qu'on don-
nait autrefois aux gens de guerre à
pied. Ce mot se trouve dansFroissart-et
dans nos anciens manuscrits.
BIDE, as au jeu de dez. Rafe à'bidés,
trois as. Du celto-brcton i&i'c/ qui )»igni-
fia la m^me chose.
BIDON , s. des deux genres, femme
nonchalante , sans foixe et sans courage
Se dit également d'un grand lâche,
a Ch'ést un grand bidon. »
BiDON.En terme de forgerie, on donne
ce nom aux petits morceaux de fer qui
tombent en déchet , par l'opération de
la ienderie. Ce mot n'est rouchi qu'au
âguré.
BIÉ,bien. V. ^^é,5i.
BIEPE , canal qui conduit l'eau sur
ik roue du moulin. Ancien mot, aujour-
d'hui on dit biez.
BIELLE. Exclamation. V. belle,
a Ba Test bielle. » Bah ! elle est belle !
a Al est bielle en diale. » Elle est fort
belle.
BIÈQUE, bègue, ce Rester biêque et
boi*ne (borgne). » Rester stupéfait.
Bi]àQiJ£, bec. a T'aras del clarinete à
deux bièques, » Tu auras des coups de
bîkon.
BIÉQUEBOS, pic yerlypicus piridus .
Ainsi nommé parce qu'il s'attache aux
ai4)res dont il becqueté l'écorce pour
prendre les insectes dont il se nourrit.
Au figuré imbécile. En Lorraine on dit
baquebos, à Metz bâche bOy en Picar-
dit: béquebo comme ù Maubeugc , dans-
le Jura beccabos. Le peuple pense que
lejsicf'^r/ va de l'autre côté de l'arbre
pour voir s'il l'a percé d'outre en outre^
tandis qu'il ne change de place que pour
trouver de nouvelles proies ; dans le»
Vosges, bicbos.
BIÉQUER, becqueter. Lever la léte
en ouvrant le bec.
BIG
62
BIL
BriQUER, an figarë, ce qui se lève na-
turellcrmenU Lever la crête, en parlant
de certaines parties du corps peroi gra-
tid, mentula erecta,
BIÉQUIE, becqnëe.
BIÉRBENROC (couleur de), sorte de
couleur brune, a Qui lui destirat son
cheval avec Tëquipage , un justaucorps
Jylen et un surtout lirun couleur de biè-
renbroc, entre Icsnucls il rccognoit....»
Injormation du 5 septembre 1674*
C*éUtH sans doute une couletur alors à
1h mode , dont le noni est dis|»arttavec
la chose.
BIÉBEUX, qui est pl^in de bière.
Sac à bière comme on dit ^ Âpnxcllcs
pour signifier ces homfnes 'tol^iis d'un
embompoint attribué h. la bitere dont Us
le gorgent journellement.
BÏETE, béte.
Bi^TE corne un pot. a
Biibxâ plésir. /',.•
BiÊTE à mier du fohVr'JGes locutions
ont la même significatÂ
BiÊTE, poirëe, beta ci
BIÉTERAFE> bcttcr^Sy^tf ^rfh/i6m.
On dit au figure : a Il'Ji.^lës âôgts d'
hîeterafe, y> Pouç. jêxpridifer qu'il a d^
Tengelure aux àéi^s. ^ '-[ J
BIGORNIER ? rcgar4<5É' ' lq|uch^>Il
n'est d'usage que dans o|l^ phrûise : /
bigorne. On pourrait éctjff, bt^orgner
à rinfinitif î mais on peiit.9iissi conju-
guer le verbe satis Je secoïKjjV On nom-
me bigorne uii«-«nclumc^»diRix bouts
bicornis ; peutr^tre a-t-on appelé les
louches bigo mieux j parce qu6n pré-
tend qu'ils voient double en regardant
de deux côtés opposés.
BIGORNIEDX, louche. -Nom d'une
compagnie bourgeoise qui existait na-
guères à Valenciennes , laquelle , à ce
qu'on prétend , n'était composée , dans
l'origine, que de louches. Elle marchait
sous la bannière de Notre-Dame de
Malaise au bois. Il serait plus vrai-
semblable dédire que cette compagnie
était primitivement formé d'ouvriers
3ui se servaient de bigornes , espèce
e massue ou de Bâton ferré par un
bout , qui était encore de mode dans
mon enfonce.
BIGOTE, Terme de mépris qr.i si-
gnifie fausse dévote, qui a une dévotion
minutieuse et ostensible, qui a plus de
bigoterie que de dévotion , dit M. £»-
tienne. Cette signification équivaut à la
française, mais ce mot est plus usité en
Belgique et dans les cantons qui en ap-
prochent qu'en France.
BIGRE , esse. Terme injurieux qu'on
emploie pour en éviter un plus grossier.
Usité à Paris dans le bas peuple, dit M.
Lorin. C'était autrefois un officier fores-
tier.
BILBAC, s. m., sorte de bascule qui
sert aux brasseurs à tirer de l'eau pour
la chaudière.
BIL BOT , Sk m. , petit mcnrceau de
bois pointu des deux cotés dont les en-
fans se servent au jeu de la seraine. M.
Quivy ne dit pas ce que c'est que ce jeu ;
je pense que c'est le batoncnau ou la
guiche,
^ BILBOTÏAU, jeu qu'on nomme bi-
lion en quelques endroits , et qui con-
siste à jeter des espèces de billots con-
tre un but composé de trois pieux fort
courts , fichés en terre à huit ou neuf
centimètres l'un de l'autre , et réunis
dans leur partie supérieure. Trois au-
tres placés à une certaine distance, ser-
vent à marquer l'endroit où se placent
les joueurs. — Mot obscène. Juer du
bilùotiauyfar Vatto penereo,
BILIARD, taureau coupé nn peu âgé
et seulement pour l'engraisser pendant
quelque tems avant de l'envoyer à la
boucherie, ce Les forts bouchers domi-
ciliés ne pourront luer et veudre que des
bœufis , biliards , veaux , ijioulons ,
agneaux, porcs et yerrats,^) Règlement
des bouchers,
BILl ARDER, jouer à des jeux de ha-
sard.
BILIETE, osier commun. Salix ui-
minalis. Lin. Boisle écrit quillette,
d'après Restant.
BiLiÉTE, menu bois.
BILIÉTIE , oscraie , lieu planté en
osier.
BILLETE , invite par billet, a Les
conseillers se sont plaint qu'ils n'ont pas
este billetès pour cebte assemblée. »
Titres de f^alenc.'ennes,
BILOÉou BILOUE, petit morceau
de bois qui sert aux charpentiers à join-
BIN 65
dre deux pièces plus fortes , à les assu-
)ettir à une pièce déjà fixée.
BILOE , birloir. Petit tourniquet soit
en fer, soit en bois , qui sert à arrêter
un châssis de fenêtre lorsqu'il est levé.
Lorsque ce tourniquet est attaché par
le milieu , il prend le nom à^antiliète ,
V* ce mot. birloir se trouve dans le
Dict. de Richelet , dans celui de l'Aca-
démie et ailleurs.
BILONB AINES , scrotum et ce qu*il
contient.
BILONG£Om£> espèce de balançoi-
re composée d'une planche mise en équi-
libre sur un tronc d'arbre renversé. Un
en&nt se place à chacun des bouts, tan-
dis qu'un troisième , debout au milieu
leur fiiit faire alternativement la bascu-
le ayec ses pieds. Dans le canton de
Haubeuge, on dit Birlongeoire, Cejeu
est aussi en usage en Angleterre ; Wal-
ter-Scolt en donne la desci'iption dans
sa vie de Napoléon.
BILONGER, balancer.
BILOT. Mot dont j'ignore la signi-
fication , et qui n'est a'usage que dans
cette phrase : a Blanc come un bilot, »
En parlant d\in enfant tenu proprement
et qui a la peau blanche* Je pense que
c'est une comparaison avec lebois blanc
ipcpulus aloa). On nommait antre-
lois Bilal un tronçon , une souche de
cet arbre j d^oùsera venu la comparai-
son , surtout à la campagne ou l'on
tient les usteïisiles de bois d'une propreté
éclatante^
El luy assigne avoir ëlernel los
Blans que billotz, luysans que beaux falots.
Jean MoUnetfJtûlt et dtcls,JoL •», v*
M. Estienne dit qu'à Maubeuge bilot
signifie souche .
BILTER , jouer soit aux dés > soÂt à
croix ou pile , et même aux cartes.
BILTÉUX , joueur de profession ,
passionné pour les jeux de nasard^
BIN. Mot obscène, mentula, — Bien,
BINACHE, action de biner , terme
d'agric.
BINBERLOT (juer au). Espèce de
loterie , qui se &it en tirant d'un sac
des boules semblables à celles dont on
se sert au cavagnole, contenant des
nombres correspondans à ceux tracés sur
une table et sur lesquels sont placés des
lots à chaque numéro. Ces lots sont le
BIQ
partage de ceux qui amènent les numé-
ros correspondans à ceux de la table.
L'avantage est toujours au banquier.
BINCHEUX, binchoux. Habitansde
Binche. On se sert à Mons de cette ap -
Sellalion , pour désigner les bouchers
e cette petite ville , éloignée de Mons
de trois a quatre lieues , qui apportent
au marché de la viande qu'ils vendent
à meilleur marché que les bouchers de
la ville, ce Ouais , fill , et l'viande à bin-
choux i n'y a pas à ein approcher, y»
Delmottef scènes populaires mon toi-
seSy manuscrites.
BINER , s'enfuir, s'en aller prompte^
ment. On dit aussi débiner,
BINÉTE, s. f. sorte de bonnet de nuit
de femme avec- des pattes longues et
pendantes , qui s'tittachent autour de
la tête au moyen de rubans de fil, pas-
sés dans une coulisse placée sur le der-
rière de la binite. On fesait autrefois
cette coiffure en toile peinte ; elle n'est
plus guère en usage qu'à la campagne ,
parmi, les vieilles.
BINO, instrument de labourage, sor^
vanta remuer la terre, et qui la rejette
des deux côtés , d'où vient son nom.
Cette opération se fait, au moyen d'un
cheval. Ceux qui affectent de bien par-
ler disent binois. Nous avons une fa-
mille Binois à Valenciennes.
BINOQUACHE, action àfibino^uer^
de donner une seconde façon à la terre
avec le bino, V. binache,
BINOQUER , labourer avec le bino.
BINOQUEUX , ouvrier qui conduit
le bino,
BINUB ANT, terme de pratique. Qui
passe à de secondes noces.
BINUBER , convoler en secondes
noces «
BIQUë, fléau d'une balance.
BIQUER , s'élever, en parlant d'un
levier dont une pointe est en l'air. Une
pièce quelconque bique lorsqu'elle dé-
passe celle sur laquelle elle est placée ,
et qu'elle est en équilibre. On ait aussi
de quelqu'un qui est maigre , que ses
os biquent. En général btquerse dit de
tout ce qui est saillant. Eté su Vbiqué
d'onze heures , c'est être sur l'équilibre,
en danger imminent de faire la culbute^
BIQUÉTE (aller à l') , être près du
tomber.
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■-: .' ■ -J.w .. i :••:. -i •.."•'■.--•Ut>*;
t-^i:--'.'" :j ■■■?•.■ . -^■.-^--'~'. t unir
"". «- t-rr cr v.a: • ur LiSî^^ntT
■ in 'i: :.- :.:ia.
.'i!:-îT i" 1~~1- v seniir in J«ninu»«:
•riinii»-'.
.■î-.Ty. ■|»-^I^• mi 1 1 i«' - linr ri'-*-
'■' ' I"- , "■ ■ .'mi-a <U,; .■.^/.*-K^'« fîrrV. . o*ir-..» n.rurelitî des cetitj iir-
,t: I
M' Il .■■! ( 1 'l- 1". 1 I _ ■ iiri tttftyf^ tii
■l'it'I II III .fiiii •! ili' '!•• "iiii^ * J»^,*'
'^'■.T»*. P''ij''-«*f:p»» 'in moc emplovi» par
1^« m4rin4p<-jur4ijni&rr cheviiiff.tf Bite,
i^ii fj /..1 1 .,.iit> r/i' ,.• 1 ,ir, ^l'..! I* pi r,<^ ^if Vf. f^irin , n'ft viiindrait-il pa» de
l#iriri« r»nt ''mploy<5danjce sens le mot
/ tnuia. iVur-^trr; auwi àe. là , an moyen
ff k\f^t lui 1\\ ffiff T'in lrif^rl'| «iii iiii«
WH^ W' *•*' tut y-
BLA
65
BLA
de l'alUralion des lettre» 6 et f, un au-
tre mot que je ne croia pas devoir arli-
c«iler. V Bonchet , dans ses sërëes , a em-
ployé ce mot : a Que mêmes ses aemoi-
seRes, lui conseilloient , estant la më-
decioe fort aisée à prendre , comme
elles disoient à leur maitresse, yen quil
ne hOaÂt que prendre du potage à la
Bile, » Tom, i,foL 94 » f^-
BLACHE, Liage, blême. « Il est
hlacheÀ forciie q«*i bot du brand'vin.»
Blasé. Le Grand vocab. dit que ce mot
signifiait autrefois un plant de jeunes
chênes; dans cette acception, il peut
venir du provençal blacas , jeune chê-
ne j mais ce n'est pas notre^ Rouchi.
Dans le Dauphiné on nomme blache ,
on lieu planté de chênes ou de chàtai-
goers , de manière à être cultivé.
BLADIER, blatier, marchand de
grain qui approvisionne les marchés à
dos de mulets. « Et lorsqu'ils auront
vendu leurs grains aux maixhands bla-
diers et autres semblables personnes. »
Béglewient du Magistrat de VcUen-
eîennes pour Us mesureurs d • grain,
porteurs au sac , fermiers de Gole-
nées y denier au bled et autres.
BLAGEOT, dim. de hlage,
BLAGUE, mensonge. M. Estienne
dit qu'on emploie à Maubeuge ce mot
dans ce sens, a Ch'ést eu ne fiére blor-
gme. y> C'est un grand mensoage.
BiAOVB, poche de cuir ayant une
patte et un cordon pour la fermer ,
dans laquelle les fumeurs tiennent le
tabac et la pipe , ce qui ne laisse pas
que de les parfumer agréablement.
Boiste écrit btade ou blague,
BLAGUER , mentir , raconter des
mensonges. Ce mot n'est pas fort ancien
parmi nous.
BLAGUEUX, bavard, menteur,
' engeolesr. En limousin on dit blaguer
pour blagueur. Ces mots sont usités à
Paris et ailleurs.
BLAMUSE. Boiste dit que c'est une
monnaie d'argent à Liège , qui vaut 32
centimes. Je ne connais pas cette mon-
naie , mais bien une pièce de billon
d'à peu près cette valeur, et qu'on nom-
me p/ague^^^. V. ce mot.
BLANC , terme ironique pour signi-
fier nokr ou sale. « Il est blanc comc
l'as dé pique. » C'est-à-dire qu'il est
noir, sale y m parlant de la figure.
6LANCATÈ , blanchâtre , qui tire
sur le blanc.
BLANC BONNET , la femme , par-
ce qu'elle porte un bonnet blanc.Quand
on parle cies femmes en général , <m dit :
\esblancs bonnets f comme on désigne
les hommes par capiaux. a I n'y avôt
point d'homes, i n'y avôt qu' dés blancs
bonnets. I n'y avôt pus d copiaax que
A* blancs bonnets,
BLANC BOS, mot à mot blanc bois^
bois blanc , peuplier blanc , populus
alba. On dit fagurément cousin <P
blanc boSf pour exprimer que si l'on
est cousin , c'est du moins a un degré
tellement éloigné, que la parenté n'a
plus lieu. On disait autrefois blanc
bois.
BLANC DOGT, panaris, doigt
blanc.
BLANC FÉRIER, fcrblanctier.
BLANC FIER, fer blanc, a Ch'n'est
mi du cuife, ch'ést du blanc fier, »
Ce n^'est pas du cuivre , c'est du fer
blanc.
BLANC FROM ACHE , obier, bou-
le de neige, vibumum opulus. Ainsi
nommé de l'assemblage de tous les fleu-
rons qui sont stériles , ce qui le fait
ressembler à un peloton de fromage
mou. On donne aussi ce nom au fruit
de la mauve ( malva sylvestris , Lin.),
que les enfans mangent avant leur ma-
turité.
BLANC Nli) , terme de jeu de cartes
pour exprimer que dans les cinq cartes
que chaque joueur reçoit , il n y en a
pas deux qui aient la même valeur.
BLANC SOU , nom qu'on donnait
au pièces de six liards , nommées aussi
griscts.
BLANC eu , blanc cul , soldat, fîm-
I tassin , parce qu'il }>ortait des culottes
de tricot blanc.
BLANDO , flatteur , bas valet , de
blandus.
Blakdo ( faire 1' ) , flatter , caresser ,
blandiri,
BLANQUE , blanche. Del blanque
pierre , de la pierre blanche ; de la
craie. Chaux carbonatée crayeuse de
Hauy.
1 5
BLA
HLANQCE CLOQUE, aUëré de
hanclochê , c'eit^-^irc cloche qui
Mnrjiît â fODoer l'alarme , à annoncer
le» Uaot. V. bancloque,
BLANÛUE VI ANE, viande blan-
Hi«, Od donne ce nom aux petiu gà-
Uaux mie font Jei boulangers.
BLAnQUET , blanchet. Nous avons
une dmtUe Blanquet à Valenciennes.
BLANQUÉTE , blanchette , un peu
blanche. Du Suio gothique Blanck ,
bUnc.
BLAVQuiTX f sauce blanche. Ten-
dons de veau accommodas à la sauce
blanche, c Faire eune blanquéte, d
B1.ÀVQUBTB , yache sur le pelage de
laquelle Ir blanc domine.
ftLANQUEUR , blancheur.
BLANQUIMÉN, blanchiment. Es-
pagnol blanquimento.
BLANQUIK, blanchir. Espagnol
blanquêcer.
BLANQCIRIE, blanchisserie. A
Valenciennrs comme à Metz on croit
parler correctement en disant blan-
chirie. On disait autrefois blanquerie.
Espagnol blanquêria,
BLANQUISSACHE, blanchissage.
BLANQUISSEUX. , blanchisseur.
BLANSON. On donne ce nom aux
places des torches où la cire reste ù dd-
Rouvert , par opposition à celles garnies
en papier bleu.
ALAQUE poche à talmc.Le patois
- prononce 6/a^iitf avec llestaut, ce qui
me fait penser que le mot n'est pas du
pays ) en- effet , avant les bloques , on
se servait de vessies de porc pour cet
usage, y. blague,
BLARÉ , chauve. Arrondissement
d'Avesnes. V. déblaré,
BLARIAU , blaireau y uraus mêles,
Lin.
BLASÉ (^te), être devenu bléme par
l'usage fréquent de liqueurs fortes. M.
Lorin dit que ce mot est français , et
même du style soutenu. Je sais qu'il
est admis dans le sens d'dmounsé , mais
je ne pense pas qu'il soit admis pour
designer roltération des couleurs du
visage produite par l'abus des liqueurs
spiritueuses.
BxJksÊ. On donne ce nom à une espè-
ce de froment plus blanc que le n'O-
66
BLE
ment ordinaire , qu'on nomme grisait
ou grisari, par opposition Je pense
que c'est cette même espèce qu'on nom-
me â Lille blanzè,
BLASSER , faire des fomentations*
b lasser evine plaie. Y. basser.
BL ATE , bât. Canton de Manbenge,
de Bavai et ailleurs.
BL ATER , mettre un bat , bâter.
BLATIER. Au figuré, malhabîUë,
mal an*angé dans ses vétemens , dans
sa parure, a Té via fét corne un bla^
tier. »
BLÊCHE, pâle, blafard. De l'alle-
mand bleich , qui signifie la même
chose i d'où blache. V. ce mot. Le fla-
mand a bleeckd^nB le même sens. Ori-
ginairement ce mot vient du suio- go-
thique blek qui signifie pâle, tandis
<jue l'anglais bleack, qui en dérive,
sisnifie noir. Le Grand vocab. dit que
bïdche signifie tache , et le Dict. clas-
sique moa , efféminé. Furetière écrit
bCaische, mou , paresseux , et le donne
comme un terme de mépris.
BLÉDIR , devenir blél en parlant
des poires.
BLliFE,bave.
BLÉFER , baver.
BLEFEUX . baveux , celui qui bave.
BLÉFOU, bavette.
BLESSE , blessure, (c Le capitaine
de Moisy reçust treize blesses considé-
dérables. » Derantre , siège de ^o-
lentiennes en lô.Sô , p. 59. Ce mot se
rencontre fréquemment dans les infor-
mations criminelles.
Blesse , Biaise, nom d'homme, Bla-
s tus.
BLÉTE ( poire ) , crachat que l'on
prend dans les doigts , et que l'on frot-
te contre la figure de quelqu'un.
BLÉTIR , devenir blet, a Ou eUes
(les nèfles] n'en auront que deux (piéré-
tes) ou plus ; mais elles blétiront une
fuis le jour du moins. » FoL 196 f>^ des
faits et dits de Molinet. Français bloS'
sir,
BLEUET, noih qu'on donnait â Lille
aux orphelins rassemblés dans une mai-
son où ils entraient en payant une dot.
Cette dénomination tirait son origine
de leurs vêtemens de couleur bleue.
BLO
67
BOB
A Valenciennes les orphelins se noin>
ment bleus et les filles bleusses.
BLEUÉTE, sorte de toile de colon
fond blanc, avec des flrnrs bleues. In-
dienne bleue et blancbe. Ch'ést eune
bleue te.
BLEUIR , teindre en bleu. Ce mot
est cité dans le Dict. de Boiste. Je ne le
rappelle ici que pour fiiire sentir la
nuance qu'il y a entre bleuir el bleusir.
Boisttt ne l'explique que par rendre ou
devenir bleu. Le Grand vocab. dît que
c'est l'action de faire devenir bleu , et
il cite l'exemple des doreurs qui bleuie-
sent les ouvrages d'acier, avant d'y ap-
pliquer les feuilles d'or ou d'argent. V.
bleueir,
BLEUSATE , bleuâtre, a II avôt eu-
oe capote bleusate.
BLEU SE , bleue, ce Deux pièces d'es-
tamette bleuse appartenant à François
Goube. » Inventaire du 8 octobre
i6S5.
BLEUSIR , devenir bleu, a Wëte en
pau corne i bleusit, » En parlant de
Faltëration de la figure a Je ni' sus
tout bleuei les mains , en touchant
quelque chose nouvellement teint en
BLEUSSE , s. f. mensonge, a Ch'ëst
eune bleusse ; il en conte des b /eusses y
en fëre vir des bleusses. » C'est faire
croire des mensonges, a Al sont bleus-
ses ! D Cela n'est pas vrai. — bleue.
BLIBOTAIQUE, bibliothèquc.aPour
avoir rajusté la blibotaique de M.Dain-
ville. » Mémoire du menuisier. 1768.
y. biblothèque,
BLOC f bulot , tronçon d'arbre , sou-
che d'un gros arbre dont on se sert
pour faire un AocAoïV dans les cuisi-
nes. Probablement du flamand blok ,
qui signifie la même chose. Au figuré ,
on appelle gros bloc un petit enfant
gras et potelé.
BLONDÉTE, s. f. diminutif de
Uonde. ce Mais le sang rend une vapeur
blondette, » Dans l'exemple ce mot est
adjectif; dans le patois on dit eune
blondette , pour une jeune fille blonde.
L'ancien français abondait en diminu-
tifs dont les modernes se sont privés par
Que £Eiusse délicatesse, blonasiet offre
l'image d'un enfant dont les cheveux
■ont monds ; ^/onc^f < , celle d'un ado-
lescent ; blond celle d'un homme dans
r&ge viril dont les cheveux ont celte
couleur. Ces mots étaient substantifs et
adjectifs au besoin.
BLONTE , blonde , qui a les che-
veux blonds. Pour la pi-ononciation. —
Sorte de dentelle en soie.
BLOQUÉ (été), être dans l'embarras,
ne savoir comment se tirer d'affaire.
BLOQUIAU, petit bloc. Je pense
que le mot bloc peut venir du flamand
Black y qui signifie souche , tronçon.
block , dans ce langage signifie encore
lonrdaut j le Rouchi l'emploie aussi en
ce sens. Se dit principalement du bil-
lot de cuisine sur lequel on hache.
BLOUQUE, boude, Jibula.
BLOUQUÉTE , petite boucle.
BLOUSER (se), se tromper, se mettre
dans l'embarras, «i Eté den 1' blousse ,
être dans l'embarras. Terme emprunté
du jeu de billard , et qui est du style
familier. Je le crois d un usage assez
général.
RLOUTRER , ploutrer , passer un
rouleau sur la terrs pour écraser les
mottes. V. p!oulrer.
BLOUTRO , rouVau pour écraser
les mottes de terre , duns un champ se-
mé ; pour applanir le terrein.
BOANE, adj. bonne. Du vieux lan-
gage boine qui a la même significdlion. '
Car boine amours qui tout set cl tout voit
M'.i botntment par se grasse norri.
Serveiitois ^ p sg e/ pussim,
BOBÉE. Mol employé dans cette
phrase seulement : a Fés mes compii-
mens à m'tante bobée. d Phrase déné-
gative, pour exprimer qu'on ne rroil
pas un mot de tout ce qui vient d'être
dit. Ce mot peut avoir son origine de
l'espagnol bobear, dire ou faire des sot-
tises.
BOBELIN, pièce, morceau. Je pense
qu'on ne se sert plus de ce mot qu'en
Belgique. Il s'employait autrefois ,
ainsi que bobeline, bobeliner, bobe^
lineur, pour signifier habit rapiéceté ,
rapiéceter et rapetasser.
BOBENE, bobine de fileuse au gros ,
ou tout autre qui ne sert pas à filer au
fin.
BOBÉNER, mettre en bobine. On
trouve bobiner àdiU% Gattel,
BOD
ROBÉNUU, petite bobine de fileusc
au fin. On dit : a Grand'mëre a bobè-
niaux, » pour vieille radoteuse, qui n'a
pas changé la mise qu'elle avait dans
sa jeunesse ; qui ne trouve rien de bien
que ce quise fesait de son tems.
BOBOCOCOCHE. Mot employé à
Maubeuge pour signifier un mai de peu
d'importance.
BOBOCHE , diminutif de bossu.
Cest un root dérisoire.
BOC, écureuil.
BOC AILLES, tous ustensiles de bois
usités dans un ménage.
BOCASSUV. Nom qu'on donne aux
toiles communes en Bis de lin et d^éttm-
pes mélangés ; elle est propre fk . £iire
doublure, et moins grosse que la toile
é tramée proprement dite.
BOCHE, bosse.
3BOCHETE, bosseltc, t^rme de fileu-
jse. On donne ce nom aux petites bosses
qui se font sur la bobine à mesure
Zu''on avance d'un cran de Tailette.
orsque la multitude se rassemble un
jour consacré au travail , on dit : a I
n'y ara ben àcsbochétes \teràvies aujoi-
d'iiui. Pour exprimer que ce qu'on en-
tend n'est pas vrai, on dit : ccCli'ést vrai,
ch'ést tiré du chapile dés filoires, qua-
torze bobéoes et trôs boihétes. »
BOCHEUX, eusse , bossu , ue. On
disait autrefois boçliu j cette prononcia-
tion est encore usitée à Lille où ily a une
rue dés cats (chats) bochus.
BOCHON, BOICHON , boisson. On
donne particulièrement ce nom à une
eau de son un peu aigrie , que boivent
les cultivateurs pendant la moisson.
Autrefois les employés des droits réunis
imposaient ce liquide , sous le prétexte
qu il avait subi une légère fermentation.
BocHON, pour-boire qu'on donne aux
ouvriers qui ont bien travaillé. Je pense
que ce mot nous vient de l'Artois.
BOCO, beaucoup, mz^/^ù m.
BOCQUAILLE!^- V. bocailles.
BODÉ , âne. An figuré , ignorant.
c( Fét du bien à un bod^ , i t'cliiera au
nez. » — Avoir l'tiéle dure corne un
bodé. — Les bodés sont à l'école , parce
que s'ih étaient savans ils n'auraient pas
besoin de s'instruire.
BuDÊ, sorte de lit de sangle. Y
baudet.
68
BOI
BODÉNÉTE, bandage qu'on place
sur le nombril des nouveau-nés, avant
la chute du cordon ombilical.
BODEQUIN , petit bateau. L'espa-
gnol botequiriy le hollandais boot, Fal-
lemand botj même sens.
BODER , s'enfler , en parlant de la
figure.
BODERESSE,bodre8se. Ne s'em-
ploie qu'au figuré pour femme ignoran-
te. Au propre on dit bourrique.
BOÉTE, creux en forme de chapelle
qu'on laisse dans l'épaisseur d'un mur
pour en marquer la mitoyenneté.
BoÉTE, lucarne. A Maubeuge et dans
les environs , dit M. Eslienne , on dit :
el boé'te deP caue.On écrivait autrefois
boète pour boite,
BOETER, terme de serrurerie. Met-
tre une boëte pour recevoir le penne
d'une senure. «Mettre une gâche ooé'tée
un écusson. » Mémoire du serrurier,
BOFE, cave, en patois du Borinage.
BOHVIN , bourg du département de
l'Aisne, qui a donné lieu à la locu-
tion suivante : ciMieralmoted'jBoAam
l'pus sale et l'pus vilain. » Ou bien :
« Al mote à^Bohain , ch'ést l'pus sale
qui fait l'cuiséne. » Se dit lorsque celui
qui iait la cuisine est malpropre.
BOHEME, entrait , terme de char-
pentier.
BOIAU, boyau.Outre sa signification
propre, on lui en donne une tout-à-Êiit
obscène. Mentula.
BoiAU d'cat, espèce de véronique, ^tf-
ronicn agrès tis. Lin.
BOICHON. Pour boire, gratification
donnée pour boire. On trouve ce terme
dans le règlement des bourrachers de
Valenciennes, du 5 août 1626.
BOIN, boinc, bon, bonne. Très-ancien-
ne prononciation en usage dans le Cam-
brésiset dans le Jura. M. Falot , auteur
de Recherches sur le patois franc-
comtois, cite une prière de St-£tienne,
interprétée en patois du Montbéliard :
« Escotai lai (la prière) po boine inten-
tention. » Voyez ces recherches^ p. i3.
BoïKB , s. f. Pièce de charpente qui
maintient l'écartement des jambes de
force.
BOISSE, bûche. En Bretagne on ap-
pelle 5oMe une poutre équarrie. On 4on«
BOM
69
BOiN
nait autrefois le uom de boise, à un
tronc d'arbre. Le Grand vocab. expli-
que boise par bûche ou gros bâton.
BOITK à brulin , s. f. boite à l'ama-
dou. V. brulin. On pourrait expiimer
la chose sans périphrase en adoptant
amadouvière, puisqu'on a déjà le mas-
culin amadouvier, qui désigne l'espèce
d*agaric [agaricus igniarius) qui sert
à faire de l'amadou.
Boite à z'bublies (m été d'en V)y ou-
blier. Manière figurée de dire qu on l'a
oublié. J' l'ai mis dén Vboite à z'our-
blies.
Boite à calinu , ville fermée, a Faut
rentrer dans l'6o</tf À caliaux^-ù disent
en soupirant les gens de travail qui ha-
bitent les villes fermées, en rentrant
d'une fête champêtre. Dans le Dict. de
l'Académie , première édition , boite à
cailloux signifie prison. Une ville
fermée est une vaste prison pendant la
nuit.
Boite à z'aleumétes. Je ne connais
pas de tenue français pour exprimer la
chose en un seul mot. Canibrésicr, au
mot brocali propose alumetière.
BÔITELÉTE , petite boîte. Se dit
principalement de la boite à l'encens ,
en firancais navette à cause de sa forme.
BOltlSSER , boiter. Se dit seule-
ment par ceux q^ui prétendent parler
français.
BOL de ponche , dit Boiste , mesure
de punch. Le boll est une grande jatte
profonde servant à boire et même à
préparer lepancÂ. Ces mots sont an-
gais.
BOLUS, sorte de terre rouge dont les
tourneurs se servent pour rougir les ou-
portent
BOMME, s. f . , borne. Austrasien
bonne comme l'ancien français. Du cel-
tique bom, élévation.
BoioiE , bombe. C'est aussi une es-
pèce de pétard qu'on fait en mettant un
peu de poudre dans une assez grande
quantité de papier qu'on an*ange en
b ouïe en y ménageant un conduit pour
y adapter la fusée qui sert d'amorce.
Cette bombe fait beaucoup de bruit en
éclatant.
BOMMER c'est, selon le Grand vo-
cab., placer des l>oriies. 11 explique
bosme par limite.
BON A MAL A, mots latins quisigni^
fient bons et mauvais. A tout compter ,
bona mala , i peut gagner 600 f. D'au-
tres disent bon an, mal an^ alors cela
signifie année commune prise du total
de plusieurs années réunies. .
BON AN, élrcnne, bon an. Mêle en.
bon any c'est aller souhaiter une bonne
année dans la vue d'obtenir des étren-
nes.
BON A YGE, bornage. V. bonnage.
BONDEK , soulever , en parlant du
cœur. V. bonquer. Se dit également
dans le sens de faire des bonds , et de
soulèvement de cœur.
BONDI , pli fait à un jupon pour le
raccourcir, et même pour l'orner.
BONDIR, faire plusieurs de ces plis
par le bas, à un jupon, à une robe.
BON et caud (cha est), cela est bon
pour réchauffer quand on a iroi<l , cela
est l^ien chaud. Ceux qui s^aparlent
(V. ce mot), disent bons et chaud. Le
Dict. du bas-langage donne un autre
sens. On dit ùu^ij'aibouet coi^r/ pour
j'ai bien chaud.
BONE , borne. Y. bom me.
BONETE, terme ironique, pour dire
méchante. V. bonnéte,
BOISGE, s. f. Vieux mot, ditM. Qui-
vy, qui signifiait botte, et qui ne s'em-
ploie que pour une bouge de liens, d'oi-
gnons , d'aulx, etc.
BONI CE, bénéfice qu'on fait dans la
revente d'une marchandise que l'on cè-
de. V. bony,
BONIQUÉT, f. m. coiiTure de fem-
me. C'est à Lille et à Douai ce qu'on
nomme à Yalenciennes béguéné ou
béeuiné y àXnviVïMlxiàG bonnet.
BONJEAU, bonjot, botte, faix de lin
en tiges.
BONJOUR, Uni comme bonjour^
sans façon, sans cérémonie.
BONNAGE, terme de coût, bornage , .
placemcn t de bornes.
BONNE, borne. Terme lillois, dont
on se sert aussi en Lorraine. V. bomnic.
V. aussi la coutume d^Orchies^ p. ao3.
BONNE DIETE, s. f. uiéchantc fem-
me.
BONNE BRANQLE, petit polisson ,
petit vaurien.
BOQ 7
loDlfionnefcl BMCDgiict. B Donalwn
itaiiaoât 1367.
BONNETS. Pur antUphratc [wur
mâchante. S'rniploie d'anc manirre
bImoIuc, CU'<!>t tuatBonneit.
BomSTi, pctiL bonnet de Uine qui M
mctuii daoa l'Aut'fife. V. ce mot,
BONNIEK, mannapain conteniinl
dcpDÙ lai jniijn'à 141 arei , lelon In
localité*. ColgraTc, ou mol bonniirt,
l'eipliqae jiirorpenl.Le Grand ntcab,
Atnat bonniertatua Tieai mot, nni
L'uu^e de ce mol n'a jumais ceuë.
BONQUE, 1. m. petite bonle de terre
Jui prend ion nom de* bonds qo'elTe
lit en tombant. On appelle bonque
iAnvtrt celles de cet billes qui sont
bien Dniea , faite! de mai'bre ou d'une
a la durelë. Go-
e quie
:• Il a rd(
qDelqo'i
BONQUE , coup. (iCe honqa^Xà ,
KINQDER, faire de> Iwnda.
BoMQUER. On dit :
ion que r ni'ci
»Un,
l'cner banque ,
-iiilé*e. «If^t
bit bond icl«
BONY , >. m. bén^Bee. s Four alleT
boire a la taverne de l'étoile lar le mar-
ehëau poiaion, quelqueionrprocidanl
de la vente de quelque houblon, n
Information du -j décembre >C6i.
BOQDG , écartoU. Prolubtement
p-ir«qu'ii fait ta demeure dam les boii.
Fouquel, en Anjon , selon Ménage.
BoquB, petit bois , boiquet. Coigvave
leitjl le mot boqui en anglais par o-
gro.ie, bocaje, bosquet.
BoQuft, faiiïM trappe d'une caïe, V.
barge. Peut venirde l'espagnol botlU-
/'''va, loninielerie eantine. \.boqae-
i.Oh!<
BOQDELION , bacbrron. On écA-
lait et on prononcaîl autrefois fiiuauil-
lon en nioulllanl les II. Noua avons ea
de* famille* de ce nom.
BO9UËHUD, partie MiUaate de
l'esealier d'une caTc , en deJana de la
maison. QaécrlvaitBntrefoiaJauijuier,
qui signiEail auui wanirail ; du vieux
verbe bauquer, regarder.
BOQUErlAU, boMinet, petit boii.
Selon Sovarj , article boiquetiait , le
boquetlau, eu moini grand qne k
I..*. --'-— =™eIaror*t, ilne
pas.
ictidereini
iquenteari
loigni< de la aignit
doil
baU.
brisseaux, ordinaîi
HOQUETTE. Nom qu'Sn donne à
Lille DU bt<5 un-asin, ou noir. V. boo-
qudte. Polygonuiafagopyrum. Lin.
BORDOIER , border, limiter, placer
des boriici. Coutumes d'Orchies, page
BOREIIS ou ItOttIN, s. m habitant
ûuburinagt on borinacheht Borinau
est coDipoXf d'nue certaine quanlil£)la
villages liluég entre Quiëvratn et Moni.
dans lesquels on eitrail du charboa de
terre. Fur eiteniion on a doou^ le no»
de borim aux ouvriers qui travaillent
decharbon. On dit de ceai
illel
fionn. Ducange,
pa*»aEC : nColorem, qui voralur jorj'n,
juredarc dcbent omnes servienlei illic
habitantes, u M. Quivy, dil que ces ha-
bitans ilctccndent des Eburons. bal»-
T leu
industri
à houille
du Hainaul.
BOREIKE ou BORÈKE,*. (., rtmme
qui habile le horinache. Les borénn
vont «ians le* villes environnante, char-
gée* de hol tes remplies d'allumcties, de
terre liouUle , de teiTe botalre roogei-
ire, ctc . Elles font six à si-pl lieiwi avee
une charge qui doil leur rupporler 60 à
75 cenlimes de bénéfice. Si. Lévèque
de la Basie-Mouturie dérive bortln du
tlduiand boer, pairsan , homme des
_i _. ^..-. „. („r, probable, e" —-
DeirocheajUv:*. Dam.
lepaysanii
BORINACHF. ou BORENACHB, bo-
rinaae, «nlon dut Pavt-Dat, qui com-
i>rciid lu villagei cii'drça de Mnni
Bn-BU, Qu.
WaimM, Dol
BORIQUE, Âne, liaumque.
BORNE. l)oiçne,cello-br* ton, 6om
BOHMHOS. borgn. ou louche
lu loucb» ToienI doubtE. Furelierr
HTÎl borgniBttt qu'il explique [ur
grand borgn»- Prononcez le a,
BOHNIETE, s. f. temtat borçnr. Le
ci\\o-hna.oa a bornei au Bornifz. Le
Grand vocnb. cite ce mol comme ilaol
tiraXi et l'rfxplïqucpQT mal auxj-cur
rhaisie. Le rauttil signifie bien reniiiie
qui ne voit que d'un uell. baretesie.
'orgne.
Dicl.da Bai- langage ei aiUeui'a. aU
loi diiiilaiuïl d'être goanuand<! par une
iorgntsse deebaniLriéie^V- V espiè-
g/e, ^dit. lyûa.pageg.
BOS, boi. , forïl. De même en lan-
guedocien. AUon» su. hoi , alloni au
boii.Ondit fieuremcnl : donner du joi
Kue. V
dWïer du gifc boscon , boïi. M^n.' „
en Ironve l'origine d»i» bosciitm qu'on
> feil de boscam nn fioaiuj, fnr^l.
Dof, bois, lignum. Bourgulgnoii ià.
Patoù de> Votgcs, GÔJ.
Biwd'nMic liinie, Loanlaine. Rhaia-
7,u, f^nguta.
BOSCSltLERIE, s. f. , ouvrage» er
baû , jolit boii. V. ce mot.
BOSC&ILLED, celui qui fait crt Mf-
cro ablalifdeucr
W«.nnn
m\,6b
t da latin, ta-
> exitl<! an trel-
itieirn célébra
plusieurs i<ditîonf; ion Irai M de l'a»-
trolab* k AU irndnil en Irançii!.
ROâQUÉ , (orle d'intecie qui habilCi '
In bnii , et nui s'allache aux chieni i '
lires animaux. Tiq,i,.
BOSQUIAD. bosqucL.V. boquei
BOTEQUIK, petit Utrnu. Éipa
TfEOX, boiteux. Prononcialioi
tipagnol
rl^)iei
ROTI AU. i
rÔtÎeCi»!!
BOTFE , doui
n qui
.ire nieulel
£afte. H héghniènl de l'USlelUtit Ju>
château deSaint-Jean à f'aieniien-
ROCfiOU. Mot enfantin fiour dir*
loupe. <t 11 ara del Boubou. »
BoTiBau [Eàii'c}, ikirt bBnquerflnle.
ROUC, pelitL- monnaie du pays da
Li^. Cinq Boues valeol deux tnut.
BOUCACOUQCE , «.rie dejiatiaJ
aerie qui se t'ait en metiaul une cnillenie
de pùte liqaide sur une plaque de btr I
placée au -deanu d'un reciiuuli on la. i
fait Trire awcuopeude beHtveroniai„ 1
ÎLieiqaeraî) avec de l'huile de coIia» 1
doirans.D MniiK, &ont fort friand» 1
de ce ragoût. Ce luol vient propable-
raent de l'alleniand kacken-bai.'--
qui signiCe paliwiet.
BOUCAN , tapage. Foire Bau
nieui^r du lajiagc , Inire du bruit. On J
dit - faire un bout-an ilcrlîn, faire bean
coup de brnii. Ce m ~
e Jura
l aiUtu
ccptio.
BOUCAKER, gronder, qn
lire upge. A Da*ni ce mot signifie ai
BOUCAUi Munbrupc ei bouquia
BOU
7fl
BOU
BOUCHÉ (ëte), être enchifirené. J'sus
Bouché dn nez»
BOUCHER un tran. Payer une dette.
BOUCHETÉ , nom du fruit de Tau-
bëpine à Montignies-sur-Roc.
BOUCHI£,boucbëe.
BOUCHIN. Ne se dit que dans eette
phrase : «Tout ira po trau iïff ouchin.it
il mangera tout , tout lui passera pur la
bouche. Par allusion avec la petite ville
de Bouchain.
DOUCLETE, petite boucle. — An-
che , conduit par lequel la farine sort
de dessous les meules. «
BOUD4R , arte , boudeur, euse.
« Ch'ëst un gi'os houdar. »
BOUDENE , nœud qui se trouve an
milieu des tables de verre à vitres. —
Cheville en fer qui tient l'allonge d'un
chariot au train de derrière. •— A Mau-
beuge Bedaine.
BOUDÉNE, nombril.On trouve Bou-
ligne ou Boudigne en ce sens dans Bo-
réf. Maubeuge Boudiné.
Quand il lui couvrait la boudaine.
Quelque philosophe ou artiste
L^eusl plainemenl pris pour ia guaine
Ou le funreuu d'ung organiste.
Coquillard , poes. p.JS.
Dans les Vosges , Bodette, Yocab. de
Richard.
BOUDÉNER ou BOUDINER , en-
voyer ou porter du boudin à quelqu'un.
if. Couie on m' tripe , j' Boudène. Au-
giasiana. C'est-à-dire , comme on me
fait , je ferai \ je rendrai chou pour
chou.
BOUDÉNÉTE , s. f. ou BOUDINÉ-
TE. Dimin. de boudiné. Linge qui sert
à bander le nombril des nouveau-nës
avant la chute du cordon ombilical .
BOUDÉNIAU , cheville en fer sur
laquelle on place la poulie pour la faire
mouvoir. Par analogie avec la Boudène
(nombril) qui occupe le milieu du ven-
tre.
BOUOINE, adoucissement dn mot
Boudène, nombril. Jeune fille qui
boude. On employait autrefois ce mot
dans le sens de nombril , ainsi qu'on le
voit dans le Dict. français-anglais de
Cotgrave , qui le rend par ihe navall.
BOUDINIAU , s. m. voiture à trois
roues, nomme'e aussi camion.
HOUF ARO , goulu , qui s'empUt la
bouche jusqu'à se gonfler les joues d'a«
ne manière excessive. Boujarde , au
féminin signifie gourmande.
BoiTFARD , qui s'enfle les joues en
marchant , ce qu'exprime le mot , qui
signifie an propre , enflé par le soufle.
BOU FER, manger gottlnment et
avidement ; se trouve dans le diction-»
naire du bas langage. Ceux qui man-
gent goulûment se Bouffisent les jouei
en mangeant.
S'il est vrui } adien le caresme ,
kvt concile qui se fera :
Mais Rome tandis bofjff'cra
Des chevreaulx à la cardonnette.
CLéM.MAROT , édit in-8<* , t. icr, p. 500.
Roquefort a pris ce mot de Tré-
voux , où l'on trouve cité un vers de
Villon, qui l'emploie pom' sortir de
la vie.
De ccsie vie sont bouffés.
Cette citation n'est pas exacte. Ce
vers se trouve dans la première strophe
de la troisième biallade du grand Tes-
tament.
Dont par le c(^ prent li mnnflez ,
De mal talent tout eschauflez
Aussi bien meurt fils que servaas :.
De ceste vie sujrs bouffa ;
Autant en emporte ly vens.
BOUFETOUT, qui mange tout,
qui ne laisse rien .
BOUFI on BOUFFI , sorte de came-
lot. On en fesait d'unis et de rayés.
BOUFICHE , bouffi, a Anche Bou-
fiche f gros joufflu. Ce mot a la même
origine que Boufard et Boufer.
BOUGENIER , fabricant de Bow
geons, « L'art. 2.^ dit que tous Bou-
geniers doivent, pour tenir ouvroir en
cette ville , payer taille et assiette au
métier des fustaliers. » Charte des
fustaliers. Les familles Bougenier ,
en cette ville , tirent leur nom de cette
profession.
BOUGEON , flèche en bois on en
roseau. Molinet écrit Boujon,Y. ce mot.
(( Or est-il que les Bougeons sont biblo-
terie et que les merciers par leurs char-
tes peuvent vendre les bibloteries sans
empeschement. » Requête de juin
1681.
BOUGEONIER. Le même que bou-
genier ci-dessus. L'un et l'autre se di-
BOU
75
BOU
sait : a Par la brance des merciers i es-
tant grande come elle est , les bougeon-
niers n'aoroient point afiaire de Tenir
demeurer ici.» Pièces de procédure ,
1680.
« En eSSH ceux de dehors qui Ton-
droient venir en cette ville s'y establir
et tenir bouticle de Bottgeonnier, n'au-
raient qu'à y résider nn demy an. x>
Requéie en 1681.
a Lesdits Bougeonniers ne seroient-
Ds point dépendans dn styl des fusta-
lien , ny suumis d'y payer taille. Re-
quête idem.
a Car la marchandise de Bougeons
est dépendante du stiL des fustaliers ou
elle n en est pas dépendante. Idem. V.
fustalier.
fiOUGÉRON , sarrau ou surtout de
toile fort court , à Tusage des bûche-
rons.
BOUGON , qui est de mauvaise hu-
meur, qui Bougogne. Le Grand vocab.
rend ce mot par verrou , verge de fer .
BOUGONER, bouder, faire mauvai-
se mine , parler en marmotant. En usa-
ge à Paris et à Rennes, selon M. Le-
mière de Corvey.
BOUGONEUX , le même que Bou-
gon qui en est une apocope.
BOUGRÉLE, bougresse. Mot fort
en usage à Mens , même parmi les fem-
mes. Je l'ai entendu dans fa bouche de
religieuses cloîtrées.
BOUGRÉNE , bugrane , anête-
bceof. Ononis ari^ensis. h'm.
BOUHOUR, et par syncope Bour,
y. ce mot. De l'ancien nom qu'on don-
nait au premier dimanche de carême.
Je ne crois pas , avec le Grand vocab.,
qu'on ait jamais dit Bourdich, mais
bien Bouhourdi,
BOUHOURDER, pousser, écarter la
foule avec des gestes menaçans et des
cris. « Icelle Catherine sortant de sa
maison en furie avec un cousteau nudt
en la main Bouhourdoit contre ung
chacun et taschoit de porter ses cops
spécialement contre ledit Hennecait et
sa femme. » Information du 12. mai
1649.
BOXJIE ou BOUILLE , bouleau , ar-
bre , Betula. y. boule.
BOUJON , flèche faite avec le roseau
des marais , arundo phragmites, Lin.
On y adapte un bout de sureau pour
loi donner dc^la chasse , et on eonpc
le bec au-dessous d'une articulation ,
pour le placer sur la corde de l'arc. On
écrivait autrefois Bougeon , qu'on ex-
pliquait jaar flèche à tête, selon le grand
Vocab. V. Cotgrave et le Dict. des arts
de Thomas Corneille où ce mot est ex-
pliqué par verrou. Jean Molinet écrit
ooujon.
So pacience ayanl J*urc et honj^n.
Fuiii et Jitj ,JuL i4t V®.
Si haulle , que nulle arbajesle.
Tant soit fort ne de Iraère preste.
Ne truioit ne boujon , ne vire,
Hom. Je /• Fose, . tS^i/^ suiv.
BOUJON , échelon , traverse qui as-
semblé les pieds des chaises. Boistc ,
d'après Restaut , dit que c'est un terme
de manufacture de laine. C'est à peu
Srès comme si on ne savait rien. Lonia
'Arsy, Dict. flamand, écrit Bougon
et Boujon , et dit : a Eenen bout das-
men mol den voel boge mede schiet. »
Il l'entend donc dans le premier sens*
Boiste aurait d£i en prenore la signifi-
cation dans le Dict. de commerce de
Savary qui l'explique fort au long ; on
ne l'emploie pas en Rouchi dans le
même sens.
BOUKETE , blé sarrasin. Sans dou-
te du mot flamand Boek-weyt , qui si-
gnifie la même chose , et qu'on pro-
nonce i^oucAr-if^e^/.Parce que les fleur»
de la plante forment le bouquet. Bou»
cotte en Franche-Comté. V. bouqueté.
ROULACHE , cendres de bois que
l'on met bouillir avec de l'eau , dans
un grand chaudron , pour s'en servir à
écurcr la vaisselle.
BouLACHE , eau dans laquelle on met
du linge savonné sur le feu , pour en
détacher plus aisément la malpropreté.
BouLACHE , eau dans laquelle on a
mis des herbages sur le feu, pour la
boisson des vaches.
BouLACHE (mêle à), raeltrc nn chau-
dron , une chaudière en Irain de bouil-
Ih'.
BOULA N , s. m. fondrière, adj.
sable Boulan.
BOULANCER ou BOUXANCHER ,
V. a. pousser quelqu'un , lui donner
des bou rades.
BOU
BODLANT(Ml>le), table
BOULE , bouluD , 5ttula alba.
Lin. Qnelquri aDtiun ^cxivrnt hoolt.
BOULE-VDE (àl, k peu pré», n A
boule-vue cha vaut tant... g Cela vaut
à pcn pré) dil Irand , aatanl qu'on
peol en juger au premin aipcct. Ce
tenue n'nt pat «eulemeat en niage
daiuee paji-ci; nui) je peatc quel'ap-
pliCBlion 7 eil paniculière ; ce n'est
pai inconiidérèmtnt , comme à Paru
et ailteun , mail aprèi j avoir nifl^chi.
BOCLER (mToIer), envover prome-
ner, a Va-l-en bouler, o Thoroa. Cor-
neille emploie ce mot dam le aeiu de
bouillir; l'exemple qu'il rappoite ne
ne paraît pal concluant.
fl Neyeot , ardent , grillent et bou-
Unt. D
Ce dernier mot peatauoibien avoir
boulir à l'infinitif, eomme il »t rrat^
dam le Souchi. — Rouler. Laiue Bou-
BoDuu on BooiuZK coan, ne pa>
avoir BueE d'une chox pour finir l'ou-
Trage commence. Di'penier plus d'ar-
gent qu'on n'en a pour pajer sci em-
Teniu pour vivre.
BODLET ou HODLLET , peloion.
« Troit boulUts de laine brune levi'i
cbei Li^in Bacoué, et déclarât con-
fisquas sui plaidt , a cliarge de pnr le
marchand preneur pajer le prix de sa
démorde. » jtdjudUation de 1701. V.
BOULÉTE , petite boule de viande
hacli^ , m^langi^ d'iierbrs fines ou de
persil , assaisonnée convenabif
qu on il.
qu'on tait frire dans du beurre roui ,
après l'avoir saupoudrée de farine ; on
y ajoute , après \t (riltire , du bouillon
pour achever la eniison.
BODLI , s. m. bouilli, Pièce de bœuf
qui a servi à fnirc le bouillon. De mciiif
en Franche-Comté et ailleurs. Dn lait
lebonillie fort claire, du
lail.
de l'urine . pour
un m<^di:cin fort orieii
Ly.— Du cuir boiUi
diviTses p répara lionj
fhaiuliscs aiiporlérs
a fait CI
-. Nous
on voit l'énuméntion dans Ut die-
tant pmulairta du XIII* tiède de H.
G.-A. Crapalet , <,ù l'on trouve le cuir
BOÛlÎeDX, mangeur de bonîUK,
grand mangeur. Se trouve dans le Dict.
■it-anglaii de Cotgrave.
.^ULION , bouiUon. Ruse boii-
tionn. Pris probablement dn franfù.
BOULiarER, l'élever en petiti
ouliom comme uae sauce qu'on &it
Bouilioter, que les lexicographes ne
mentionnent pas , est une vraie onoma-
topée dn hottilloCemenI d'une sauce
dans la casserole.
BOULIQOK, bourriquet, macUne
fosse plus on moins profonde , à vider
l'eau d'nu puits, n Avoir fait deux for-
tes crêtes pour le bouliqnet des écluses
bout sans feu , i faut s' 1ère. Quand tes
choses te funt secrètement et avec ré-
serve , on doit faire semblant de ne pas
e des plantes àa Dodoer,
jlto-brelon bolod, ha-
ie , éteuf, ou mieux de bout, boule,
globe. Peut aussi venir plus directement
du limousin houto, corps rond, aphé-
rique ; mais noire Bouchi ne s'eutend
mifl du résultat de l'action dn dévi'
d.ige ou de Ib neige en boule.
ÎIODLOIRE , roqueuiar, vase eo cui-
vre ou en ftr blanc pour faire bouillir
de l'eau
BODLOTE, terme d'amitié qui s'ap-
Cliqnc à une petite fille qui a de l'ein-
onnoini. Viens, boulait.
BOULU, pnrlicipedu verbe boutir.
BOU
7»
BOU
111 seront abbaius de pocques , boidU* ,
Escartelles^ rottis et assommez de grosses
[massues.
àSolinel ,fol, 19. v* Jk l» fin,
BOUM y onomatopée du bmit qae
fiiitle tir du canon. On t'en sert en riant
ponr empêcher les en fans d'avoir peur,
reutvemr du mot latin BomBuSy qui
exprime le bruit du tonnerre. Ou peut-
être est-il naturel à toutes les nations.
BOUQUE , bouche , comme les Pi-
cards. De l'italien bocca , ou plutôt de
VeœagnoL hoca, languedociroifco.aCha
est bon à vou Souque, hé mon? Cela
est bon à votre bouche , n'est-ce pas ?
BOUQUÉ , osselet qui sert à jouer ,
et qui se trouve au bout du manche
d'un gigot de mouton. Juer aux &ou~
qués , c'est jouer aux osselets.
BovQUÊ, assemblage de fleurs. On
dit : vlà un biau hou que sur un feu-
mier. Lorsqu'on voit une femme de
rien avec des fleurs à son côté. Au con-
traire lorsqu'on voit un vilain homme
avec une belle femme , on dit : Ylà un
lûan bouqué sur un bren d' tien.
BOUQUETE , osselet qui sert à
jouer. V. bouqué. On joue ordinaire-
ment avec quatre de ces osselets. C'est
un jeu de petites fiUes, qui s'appelle
bouqueté. Tandis que la bouqué de
terre cuite ou d'ivoire , qu'on a jetëe à
1 5 ou 18 pouces de hauteur, est en l'air
et Élit son bond , la joueuse place , dé-
place ou prend ses bouquetés entre ses
doigts ; si elle manque , elle perd , c'est
au tour d'une autre à jouer. Cette des-
cription est de M. Estienne. Il parait
gn à Maubeuge y on nomme bouqut la
ouïe qu'on nomme bonque à Valen-
ciennes. Ce jeu se nommait autrefois
garignon , c'est ainsi qu'on le trouve
dans les anciens lexiques, notamment
dans Cotgrave qui le rend en anglais
par CockalL Ce mol garignon se trou-
ve dans Trévoux , et non dans les lexi-
cographes modernes. — Farine de sar-
rasin, la plante même, parce que sa
fleur foi'me un bouquet. Polygonum
fagopyrum.
Bouqueté , petite bouche. Ce mol se
trouve en ce sens dans le Dict. de Bois-
te; je doute qu'un bon auteur Fait em-
ployé ; il est sûrement de notre patois ,
on ne s'en sert qu'en parlant aux petits
enfans. a Vous êtes à vous bouqueté, n
Je pense qu'en français on devrait dire
bouchette qui a la même signification.
V. boukéte. Peut venir de l'italien
bocchetta. Espagnol boquita. Dans
la philologie française, M. Noël dit que
bouqueté est du patois des Pyrénées.
BOUQUIAU , caillou roulé.
BOUR, filasse trempée dans du gou-
dron , que les enfans brûlent le premier
dimanche de carême , en chantant :
Bour peumes poires ,
Dés chérisses toutes noires ;
£nae booe tarlcne
Pour 00 nit*k(>ne.
Un bon gros pel
Pour no varlet.
A Epinal , département des Vosges ,
on allume à cette même époque , des
feux qu'on nomme bures» V.le chap.
16 du tom. i*** des promenades de Ma-
dame Clément Hémcry , dans l'arron-
dissement d'Avesnes.
BOURACAN. V. baracan. On dit
indifféremment l'un et l'auti*e. a Pour
avoir fait la marque pour marquer les
bouracans. Quittance de 1716. On se
servait aussi de l'appellation de boura-
canier indifféremment pour désigner
les fabricans de tapis de haute lisse et
de baracans.
BOURACHER , ouvrier qui fesait
des tapis de haute-lisse , des oouracans
et autres étoffes en laine mêlée de fiil.
« Passementiers ne peuvent entrer au
marché du fiUet pour achepter aupara-
vaot l'heure limitée à ceux n'estant say-
etteurs ny bourachers, sur les peines
et amendes ci-devant édictiez pour ce
faict. » Sentences du 10 décembre
iSgg j au profit des bourachers et say-
etteurs, contre les passementiers. ((Dé-
fendu aux bourachers de faire damas
de pure sayette , déclarent qu'iceux da-
mas dépendent du stil des sayetteurs. »
Ordonnance du 1^ juillet \Çiib.
BOURACHIER. On trouve ce mot
ainsi orthographié dans l'ordonnance
de i585, le 12 avril. <( Défendu à cha-
cun remonter liostille ou oovroir de
bourachiers s'ils n'ont passé chef-d'œu-
vre et receuz à maistrise et payé les
droictz. ))
BOURAT, sorte d'étoffe de laine fa-
briquée par les bourachers qui fcsaient
aussi les bouracans.
BOU
76
BOU
BOURBELIN, bourbeléte, terme*
enfantins qu'on emploie lorsque les en~
iàns se sont £eiit une légère blessure
qui les l'ait pleurer , et pour les apaiser,
on la frotte avec nn peu de salive en
disant :« Bourbelin,ix>urhéiéle, quand
no cat ara tië d' sus i n'y ara pus rien. »
Quand notre chat aura chid dessus , il
n'y aura plus rien.
BOURBOTE, lotte , poisson de ri-
vière. Gadu9 Iota, Lin. Ce mot est de
l'ancien français. Y. Dictons du XIII"
siècle, p. 119, barbotes àt Florentin.
On les nomme Bourbotes , parce qu'-
elles se tiennent dans la vase (bourbe).
BouRBOTE ( grosse ) , femme petite et
ramassc'e , qui a de l'embonpoint.
BOURCEUR, marchand ou fabri-
cant de bourses.
BOURDEL, bordel, lupanar. On
disait autrefois bourdeau. 11 existe en-
core à Valcnciennes une rue des vieux
bourdeaux , probablement à cause de
l'existence de quelques unes de ces an-
ciennes maisons; aujourd'hui elle en
est encore pleine.
BOURDON, pied-droit d'un escalier
tournant, dans lequel s'adapte le bout
ëtroit de chaque marche.
Bourdon , tige d'un chou , d'une
laitue qui monte au lieu de pommer.
Nous avons à Valencieimcs plusieurs
familles de ce nom. On donnait autre-
fois ce nom à une longue baguette avec
laquelle on conduisait les ânes.
Bourdon-Saint-Michê , arc-cn-ciel.
BOURDONER , venir en bourdon ,
en parlant des plantes dont la lige mon-
te lorsqu'elle devrait pommer , ou lors-
qu'elle s'dlèvc pour fleurir,
BOURÉE (donner euue), gionder.
BOURG AIGE ( droit de ) , droit de
bourgeoisie, de franchise. Ce mol vient
sans doute de l'allemand burger^ bour-
geois.
BOURGE, espèce d'anaçiamnir pour
dviler un mot infâme. Ce bourge-là.
BOURGEON , barreau d'une grille
en fer. Coutumes d'Orchies manus-
crites , p. 3i.
BOURGÉTERIE, ouvrage de tissure
dans lequel entraient de la laine et du
(il ; ouvrages en laine autres que les
drd{)8 proprement dits.
BOURGÉTEUR , oavrier qui em-
ployait le fU et la laine dans les ëtoffss
qu'il fabriquait , qu'on appelait depe^
tite draperie, Bichelet ait que ce mot
vient de ce que les ouvriers de Boui^es
apportèrent a Lille la Êdirique des éto^
fes de laine.
BOURI AUDER , torturer, tourmen-
ter , en parlant d'un médecin ou d'un
chirurgien qui martyrise un malade par
des opérations douloureuses. Aujour-
d'hui nos médecins l'emportent sur ks
chirui^iens qui se contentent des opé-
rations de leur art ; ils houriauaetU
leurs malades par l'application des gla-
ces , des sangsues , des sinapismes et
des vésicatoires ; ils semblent redouter
de les voir échapper dé leurs mains,
tant ils emploient de moyens puissans
pour leur oter la vie. En Lorraine on
dit bourreaudery mot qui, en Franche-
Comté , signifie faire un ouvrage mal
et à la hâte. Dans les campagnes on
dit bouriauder pour battre , maltraiter.
BOURINE , contusion , blessure fai-
te avec un corps dur , sans écoulemoit
de sang.
BOURIQUE , âne. Ce mot qu'Ober-
liti donne comme appartenant an pa-
tois lon*ain , ne s'emploie guère en Rou-
chi qu'au figuré , dans la signification
d'ignorant. On se sert de ce mot en
français au propre ; on le trouve dans
La Fontaine'.
BOURÏQUÉ, froissé. Se dit des fruits
froissés par leur chute ou par quelques
coups. Les cnfans frappent un fruit non
encore mûr, pour le ramollir. Ce mot
est alors nn verbe actif.
BOURIQUER. A Melz on dit talé,
BOURLE, boule.
BOURLER , jouer à la boule.
BuURLER (s') , se rouler sur l'herbe ,
sur le foin.
BOURLER court. V. bouler.
BOURLÉT , loquet qu'on met sur
la tête des cnfans , pour les préserver
des coups qu'ils pourraient se donner
en tombant. De même dans le Jura.
Boulet se dit aussi dans le Jura.
BOURLÉTE , boule , boulette, a Le
curé pendant ce bruyt courra avant
l'église , toupiant comme ung fol au-
tour des pillicrs , jcctant après les gens
BOU
77
BOU
grotio hourUueê de mëuil. » Faicts
et dtcts de Molinety/oL tgS r°.
BouBXiÉTB ( batoD à\ b&ton au bout
ffaïquel se trotiYe une Douie naturelle ,
qui sert de défense 'aux gens de la cam-
pagne. Ces bâtons ont été sagement dé-
fendus dans le tems où l'on en abusait j
on les tolère maintenant. '
BovRi^nB (nez à), nez qui, à Tez-
trêmité , forme une boule.
B013RLEUX. Joueur à la bourU
(boule) « Chëst un* bourleux i jue
tout depuis l' matin du d'qu'au soir.»
I féiol pa d* bruit li tout seu
Qn'eane quarantaine d' bourleu.
BOURLOTy peloton , pelote pour
les épingles. « Deux bourlots de ficelle
pour lier les torches des métiers. » Mé-
moire du cordier 1768. Il y arait à
Valenciennes une famille de bouchers
à laquelle on avait donné le sobriquet
de hourlot.
BOURLOTE , petite fille fort grasse
et dodue. Grosse boui lot e.
BOXJRLOTER(s'), s'émouvoir, sur-
tout en parlant du sang dont le mou-<
vemeni est accéléré par de vives émo-
tions, a J' seus m' cuer bourioter dén
m'panche. »
BOURRÉE , réprimande. V. bourée.
BOURRER (s') , manger avec excès,
c I s'est bén bourré, »
BOURRIQUE , balle molle.
BOURSELER, fiiire des bosses d des
vases d'étain , de cuivre , d'argent ou
d'autre métal , soit en les laissant tom-
ber, soit en les heurtant contre un corps
dur. Bossuerne me parait pas rendre
le mot rouchi , puisqu'en bossuant on
fait des fosses ou bourses. On dit aussi
bosseler, selon le Dict. de l'Académie,
première édition, d'où sera venu notre
mot bourseler , par la tendance que
nous avonsà prononcer en ou les sy llabes
en 05.
BOURSELOT, pelotte. coussinet sur
lequel on fiche des épingles, etc. Can-
ton de Maubeuge.
60URSIAU, bosse à la tête, causée
par la percussion d'un corps dur.
BOURSICOT, s. m., petite bourse ,
ai^nt économisé. Usage général.
BOUSCULER, pousser et repousser,
se renvoyer de l'un à l'autre en repous-
sant. £n Bretagne on dit bouscogner ^
qui me paraît plus expressif. Au figni^
rebuter par des paroles brusques. M.
Lorin dit que ce mot est d'un usage fa-
milier. On le trouve en elTet dans les
Dict. français.
fiOUSÉE , petit &got qu'on place
dans les endroits fangeux pour marcher
dessus.
Bous&E, torchon de paille servant à
bou<^er un trou , pom* se préserver des
atteintes du vent.
BousÈE. On donne aussi ce nom aux
torchons de paille dont on frotte les che-
vaux.
BousÊE , herbes qu'on tire des fossés
en les faucardant. On s'en sert au chauf-
fage,
BOUSENE. V. bousine.
BOUSETE , jeune fille qui boude ,
qui fait la moue. A Maubeuge , selon
M. Estienne ; à Valenciennes , on dit
mousétej dans le même sens.
BOUSIN, s. m. torchon ou bouchon
de paille dont on frotte les chevaux. —
Terre gi*a8ae mélangée de paille hachée
et de ^oa^ede vache, servant à la cons-
truction des chaumièresde la campagne
— Ces chaumières mêmes, d'où le nom
a été transporté aux lieux de débauche
fréquentés par la plus basse classe du
peuple. Ce mot se trouve dans le Dict.
du bas-langage sous la signification de
tapage y vacarme , parce que ceux qui
firéquentent ces lieux infâmes font tapa-
ge. Delà est venu le terme bousingot ,
employé par ceux qui se piquent de
parler plus poliment. — Intestins de la
vache lorsqu'ils sortent par le fonde-
ment. — Elévations dans les prairies ,
faites par les foiurmis.
BOUSINE, fondement des vaches
lorsqu'il sort. « C vaque a Vbousine.
Bousine (viéle) , se dit à Maubeuge
pour désigner une vieille iemme bi'ouil-
lon.
BOUSSOUFLÉ, boursouflé.
BOUSTRE. V. bigre. Ne se dit ^uc
par ceux qui parlent français , et qui ne
veulent pas proférer une expression plus
grossière.
BQUT-DE-CHAMP (atout). A
chaque instant. Se dit partout dans le
langage fÎEimilier, selon la remarque de
M. Lorin.
BOUTACHE. Action de frotter le
BOU
78
BRA
cuir qui a trempé arec une pierre â ai-
gnifer, pour en mire sortir les impuretés.
BOUT AILE, botttéle, ImUe d'eau
savonnée que les en&ns soufflent dans
l'air, pour s'amuser de leur ascension,
et des couleurs de iTHs qu'elles reflê-
tenl.
BOUTE EN-TRAIN, promoleurde
divertissemens, celui qui met les autres
en train. Usage assez général , quoique
d'origine patoise.
BOUTE-HORS (droit de), droit que
l'acheteur d'un bien paie pour en pren-
dre possession , et en dessaisir le ven-
deur.
BOUTE-TOUT-CUIRE , glouton,
goinfre , vorax, Scan'on dit de la prin-
cesse Lavinie :
C'est une vraiboute-toul-cuirc.
Qui ne fait que cbanler et rire.
F'irgile travejti, liv. % sur la Jîn.
Cest proprement un sans souci.
BOUTELOT, peûte bouteUle de terre
avec une anse.
BouTELOT, ivrogne , au figuré, habi-
tué aux liqueurs fortes.
BOUTER, mettre , placer, a houte
cha là. )> On le dit aussi dans le Jura et
en Flandre, et probablement dans beau-
coup d'autres endroits. Languedocien ,
bouta. Ce mot est de l'ancien français,
et se trouve, dit M. Lorin , dans toutes
les comédies où l'on fait parler des pay-
sans, boutâf Boute , dit-on à celui qui.
dégoise une kyrielle d'injures contre ce-
lui qui l'a oiiensé. — Travailler vite et
avec courage. C'n'homme là en Boute
tant qu'on veut.
Bouter, quiosser, frotter le cuir avec
une pierre à aiguiser. V. Boutache,
Bouter (en) , en mettre , en rendre
beaucoup en parlant de l'évacuation des
intestins.
Bouter (en). Tenue du jeu de bon-
Que, en donner beaucoup. « Il en a
toute pour tertun et pour tertons. » Il
en a fait beaucoup , il y en aun: pour
tout le monde.
Bouter, jeter. Arrondissement d'A-
vcsnes.
Et c' n' home là est méchant pou
chu qu'on a bouté des caïaux après
s'tien (son chien). J' n'ai nin Bouté
aprài li* En franc Rouchi on dit ruer.
BOUTERIES.V. boutries.
BOL^TEUX, nom qu'on donne â
Douai aux fecteurs de grains.
BOUTICHE , pierre de taille placée
de toute sa longueur dans l^paisacnur
d'un mur ; boutiase.
BOUTICLIER, celui qui tient une
boutique, qu'on écrivait bouticle, bou-
tiquier.
« Vers les dix heures du matin , que
le nommé Abraham Canchier botUi-»
cliér, demeurant me Cardon étoit Mes-
se à la teste à playe ouverte. »
Procès-perBal du 7 nuirs 1706.
a Estant entré dans la chambre après
la Bouticle, nous l'avons trouvé sur
pied. » Idem.
BOUTILIO, boulilion. Petite bon-
teille moins grande que la chopine. Le
limousin écrit Boutillio en mouillant
les //.
BOUTREULE , poutreUe , petite
poutre.
BOUTRIAU, petit étaoçon que les
ouvriers mettent dans les mines à
charbon.
BOUTRIES , tout ce qui , dans un
encan , n'appartient pas à celui qui feit
faire la vente , mais est envoyé par des
particuliers.
BOUTROULE , femme courte et
grosse. aCh'ést eune grosse boutroule.n
Peut-être par comparaison avec ces
grosses pierres qu'on place à la porte
de certaines maisons , pour détourner
les roues, et que l'on nomme boute-roue
— Bedaine.
BOUZIN, motte de tourbe , espèce
de brique que Ton fait de cette subs <
tance pour la dessécher aisément et en
faciliter le transport et l'usage.
BOVE , cave non-voutée et fort pro-
fonde. On en voit surtout à Saint-Quen-
tin et dans quelques cantons du Pas-de-
Calais.
BRACHIE , brassée , plein les bras.
Selon la prononciation , brasse se dit
Brache-y eune brache d'corte (corde).
BR ACON, support , terme de char-
pente ) pièce de bois qu'on place sous
les poutres dont le' bout dépérit, ou qui
ont une trop longue portée.
BRADER, gâter, ne pas tirer d'une
chose tout le parti possible.
Brader, vendre sa marchandise à
WUl
7d •^
BRA
tU prix ; emj^lojer trop d'étoffe mal à
propos, gaspiller. Brader V mëtier,
vendre à yil prix.
Bbader, perdre ou plutôt laisser per-
dre £iute d'attention.
S'est écriée t qaeu malheur!
Fant'i qu*j soicbe toal bradé
Ché bon lébooli chue ré ?
Ch0n.>otu patoitet.
BRADERIE , action de brader, con-
s<Hnmation inutile. Il y a à Valencien-
nés une rue de la Braderie, qui tii*e son
origine de ce verbe. Lorsqu'une denrde
est trop abondante pour la consomma-
tion orainaire, les vendeurs crient : al
Braderie, au reste , au reste! En 1828,
on a confondu cette rue , celles Derrière
les Récolets , des FlageoleU , du Nenf-
boon;, des Merciers, Pissote, et les pla-
ces St.- Jean , à Lille , St.-Vast , et
Notre-Dame , sous le nom général de
me de Paris.
BRADEUX , eusse , qui Brade, qui
gâte, qui gaspille. Ces locutions fran-
çaises ne remplacent pas brader et ses
dériva. Celui qui vend à vil prix est
voibradeuap d'mëtier.
BRADIÈRE, s. f. femme sans ordre,
sans économie.
BR AFE , brave, probe, a II est brafe,
on n'a ni bien ni honneur à li reprocher»
Manière de dire qu'un homme est un
fripon.
oRAFE , propre , bien habillé. Au
Jura on l'emploie dans le même sens ,
ainsi qu'à Bonneval , Eure-et-Loir. Ce
mot est venu sans altération du suio-
gothique braf. On disait brave en an-
cien français.
BRAGÉ (grain). Nom qu'on donne à
Douai au grain moulu pour faire de la
bière, après qu'il a passé à la tourelle. A
Valenciennes on dit braisé,
BRAGIËR (droit de). On appelle à
Valenciennes droit de ^rogier, le droit
<IQ'an homme a de prêter ses bras au
service du public et de le cédera un
antre , roojrennant une rétribution con-
venue.
BRAGUÉTE, ouverture des culottes
qui n'ont pas de pont-levis. On l'em-
ploie aussi au figuré. Eté à t^ broyé te ,
8 entend bien sans explication. Cet an-
cien mot français se trouve dans nos
vieux auteurs , surtout dans Rabelais.
« Bt ma braguette c'est le greffe des ar-
retz. 9 Liv. 1, chap. IX. On dit aujour-
d'hui brayette, dans les deux sens.
BRAIBANT, Brabant. a Joffroy de
Villehardouin , Milles de Braibant ,
Michiel de Sainte-Minéhault »
Chron, en dialecte Rauchj, Bnchon,
tom. 3, p. 281 . — Charrue sans roues.
BRAIË, s. f. quantité suffisante de
gi'ain torréfié pour faire un brassin de
bière.
Braie, corps de la flote, dégarnie de
ses ailes, y.Jloie,
BRAIëTE, prononciation du mot
brayette.
BRAILLE d'cat. Nom de la prime-
verre à Maubeuge ; ce qui se rapporte
au catairaie du Quesnoy.
BRAIOU , pleurard, qui pleure pour
peu de chose.
BRAIRE, crier , pleurer. Bas-latin
braiare, V. brere. On dit au figuré de
quelqu'un qui veut raconter une chose
qu'il ne sait que très-imparfaitement :
« lia entendu eune vaque braire, i
n' sét à queule étaule. » braire et filer,
sont deux mères métiers. » Parce
qu'on gagne peu de chose à l'un
comme à l'autre. <c Gueule qui brét
n'est point morte» » «Vaque qui brét
nerd eune gueulée. jéugiaeiana. En.
Normandie on dit aussi brére on braire
dans le même sens.
De bailre^ de voler aui erues,
Dehaut tenter, crier et braire.
On se moque d'eut pur les rues
Poêùes de Coquillard. \j.
I fét come un bodé, i brét pour avoir
du son. Il crie pour qu'on lui accorde
ce qu'il demande.
BRAIRIE, action de braire.
BRAMÉN, beaucoup. V. gramén. E
c* n'homme-là a bramen des hiards
(aspiration). Cet homme a beaucoup
d'argent.
BRANDEVIN. Eau-de-vie. Mot con-
nu assez généralement. Ch'ést un bu-
veux à^btandevin.
BRANDOULIÉRE, bandoulière.
BRANER, branler. On pourrait'dire
branache, l'action de branler. Beau-
coup de verbes ont un substantif en
ache, qui manque en français ; j'en ai
indiqué plusieurs. Je ne crois pas avoir
épuisé la matière.
BRANQUE , branche. Bonne bran-
queavL ligure signifie mauvais sujet, po-
BRE
80
BRÉ
lÎMOO. Ilteralt mieux d'écrire hrank
•
comme le celto- breton. On disait
branca en bat-latin. Dans le pre-
mier sens il signifie branche d'anîre ;
dans le second bras jambes, etc.
BRAQUELIN, Gros clou fort long
avec une tête large.
BR ASSINE, brasserie, d'où Pon a feit
broêsin , potir exprimer la quantité de
bière que contient la cuve dans laquelle
on la fait.
BRANDE. Le même que le roucbi
brinquCy dans Farrondissement d' A ves-
«es. ^Ufc
MRs^jC -d'catTwimeTerre des bois.
BRAYÉTE. Froncez bra-iéte.
Menlula.
BRÉACHE , action de pleurer. « In'
y a ichi dn bréache. » Il y a ici des
pleurs, du chagrin.
BRÉBANT. C'est l'ancienne pronon-
ciation comme l'ancienne orthographe.
Ce mot n'est pas particulier à Vaien-
cienoes.
a Au gentil pays de Brébant , près
d'nng monastère de blancs moines^ x»
Cent nouvelles nouvelles t nouv. XV.
Dans le cours de ces nouvelles , on
trouve aussi l'nrthograpbe bréban.
BRËIAR , s. m., tarte aux fruits à
Maubeuge.
BRÉIÉTE, ))rayette, brayettaenhm
latin. Ouverture de la culotte fermée
par un petit bottton*
BRKINE, breh4îgne , stérile.
BRÉIOIRE, pleureuse, tt Piloire ,
bréioire. »
BREIOIT , pleurard ou pleureur.
BRÉIS f B, m» épcrvier , oiseau de
proie.
URÉLER , attacher avec des cordes
le chargement d'une voilure, mettre
une corde autour d'un ballot.
BRELLE , civette , allium schœno-
prasum. Ce mol se trouve en ce sens
dan» le Dict. français-anglais de Cot-
gi-avc. A Maubeuge on dit bérelle.
BRELLES , s. f. pl. cheveux roides
et mal peignés par similitude ^vec la
plante précédente.
BRÉLO , bréloi , s. m. bâton qui sert
à brêlcr, à serrer les coi'dcs d'un ballot.
BREN , étron , merde. Mot que l'ao-
tetnrdu Dict. languedocien croit cdltî-
aue ou gaulois. Se prononce en français
bran ; dans ce pays il conserve ce son
dans brandevin. On dit an figuré : a I
> crie toudi pour un bren d' tien. x> U
gronde toujours pour peu de chose. Ces
mots sont au langage te plus bas , bren
signifiait autrefois son , furfur. Du-
cange dit que bren est un mot anglais.
En effet , les anglais l'emploient encore
aujourd'hui dans ce sens; peut-élie
l'ont-ils pris du vieux français.
Il paroleal el bien el bel
El reucmbleot Je bmelel
Selonc l'eiislance devine
Qui giéle lii blancbe farine
Fors de luy , et relient le bren.
Bible Guyot ifss eilée par Dueamge,
BREN D*AGACHE, gomme du ce-
risier , du prunier et autres arbres qui
portent des fruits d noyaux.
BREN D' CAT , bourdaine , arbris-
seau. Rhamnus frangula,
BREND'ORÈLE, cérumen.
BRENNE , ancien nom du village de
Saint-Saulve , près Valenciennes. De
Brennus, guerrier gaulois, que l'oo
prétend être venu dans ce pays-ci« '
BREOIRE , pleureuse. Au figuré ,
femme qui a la larme facile , qui se
plaint toujours, V. bréioire.
BRÉRE , pleurer , pour la pronoa<*
ciation.
BRERIE, action de pleurer, de pleur-
nicher.
Si ce n'eusl cslc la brairie
Ducoslé d*' vers ta prairie.
yillon , archier
BRÉSÉ ( gmin ) , grain torréfié pour
la bière. Le Grand vocab. le nomme
breizt et dit que c'est un mot dont on
se servait autrefois pour exprimer une
espèce de grain destiné à faire de la
bière , c'est le froment qui a subi la
toiTéfaction^ propre à l'usage qu'on veut
en faire.
BRÉSEGNI , s. m. brasier , braise
allumée provenant d'un feu de bois.
a F'ià du bon bres'gni. »
BRÉSÉTE , menue braise que les
femmes mettent dans leurs couvés
(chaufferette). On dit d'une persont c
BRI
81
BRI
dont la figure est malpropre : a Al dst
nëte come el cul Bréséte. »
BREISSE , braise. Tous les mots en
aise, ese , ise , ose, use , font aisse ,
esse, isse , osse , usse , excepte punai-
se qui fait punace , et Bien aise qui
fait benasse on benesse,
BRETE (tirer eune), porter une bot-
te. — Discussion mél^e d'aigreur.
BRÉTÉÇHE , brétèque , lieu où l'on
affichait les citations lorsque celui qu'-
on devait citer était absent ; on y affi-
chait aussi les significations des juge-
niens. V. berlèque.
BRÉTER , pousser des bottes , s'es-
crimer.
BREUN4TE , brunâtre.
BREUQUE, teiTe argileuse de dé-
pôt, Êinge.
BRÏATE , étoi^irdi. a II a l'esprit
briate , i s' perd en courant. » C'est
an étourdi qui ne se rappelle rien de
ce qu'on lui a recommandé, u I r'sane
à M. Briate , l'esprit li vient avec l'a-
cAe(àge). Se dit aussi d'un esprit bou»
ché qui apprend difficilement.
BRIBER , mendier , quêter des Bri-
bes. Espagnol BriBar, mendier.
BRIBERIE , ajClioD de mendier , de
chercher des briBes, Cette action se dé-
iignait par le verbe Briber employé par
Rabelais .dans le sens de manger. « J'ay
nécessité de repaistre , dents algues ,
ventre vuide , gorge seiche > appétit stri-
dant y tout y est délibéré. Si me voulez
mettre en œuvre , ce sera basme de
pie voir briBer. » Liv. 2. ch. 30. Dans
le sens de mendier. L'espagnol BriBa
signifie gueuserie , métier de gueux.
BRIBEUX, mendiant. V. brimBeux,
«De frère , dit l'empereur, et de quel
coté? De celui d'Adam , répondit ce
bribeux, » Roger Bontemps , tom, 2.
p i3i et i32.
BRIBOUSER , salir la figure,
BRIBOUSURE, malpropreté à la
BWC,BROUC, BRAC, CHAVA-
T£, cri d'un jeu d'enfant courant les
uns après les autres.
BRIC ET BROC (de), de travers , à
tort et à travers.
BRICHAUDER. V. brissauder.
BRICliAUDERlE,V. brissaudache.
BRlCIlAUDEUSSE.V.brissaudeusc.
BRICOTI AU. V. bilboliau. Juer au
Bricotiau. S'entend du jeu d'amour.
Cotgi-ave explique Bricotiau par aqu-
oyt ofstone, palet de pierre. Le bri-
cotiau esi une espèce de massue en bois.
V. BilBotiau.
BRIDELÊ (été), être serré dans ses
habits.
BRJDELOTRE. V. berdéloire.
BRIDOU, brideur, garçon d'écurie
qui a soin des brides et attèle les che-
vaux dos voyageurs dans une auberge.
Nous avons une famille à Valenci«;nncs
3ui exerçait cet état et celui de reven-
eurs de poisson de mer. II y avait na-
guère à Paris un M. Bridou , qui a fait
un commentaire sur l'apocalypse; j'igno-
re s'il était de cette famille.Ln limou-
sin ce mot signifie Bridon,
BRipOUX, chaulTerelte. Peut-être
à cause du manche comparé à une
bride.
BRIFE , bribe , morceau de pain.
On a dit autrefois brijfer pour manger
goulûment. Peut-être du celto-breton
et du limousin brifa , qui a le même
sens.
BRIFEUR, goulu, grand mangeur.
Le peuple dirait brifeux ou brife-tout,
mais il préfère loujetout. Furetière a
le mot briffeurGl brife.r.
BRIGNON, pain fait pour les chiens.
Peut-être faudrait-il dire brugnon y à
cause de sa couleur brune. On nommait
autrefois Brignon , le fruit à novau
que nous nommons brugnon.
BRIGUELETE, petite bride, bri-
delette , ruban qu'on noue sous le men-
ton.
BRIMBER , mendier. Espagnol bri-
bar. — chercher à se faire régaler.
brimber un repas.
BRIMBEUX, gueux , mendiant. Au
figuré celui qui demande toujours ,
quoiqu'il n'ait pas besoin , qui ne se
fatigue jamais de demander, (c On n'
sarôt fére un doneux d'un brimBeux.
On ne doit pas attendre de générosité
de celui qui demande continuellement.
Espagnol bribon.
BRIMBORION , mot français em-
ployé en Rouchi pour signifier un petit
meindiant , ^I^ petit polisson.
-BRI
82
BRO
BRINBALLE, levier d'une pompe,
le bras qoi (ait monvotr la verge à Ja-
velle le »eau est attaclié.
BRINDALIER, roder, aller et Te-
nir sans motif apparent.
BR1N6ANO , brigand , vagabond.
BRINGANDER , vagabonner. Ces
deux mots ne sont que des altihrations
de brigand, brigandfr.
BRINQUÉ (taper en), gaspiller, met-
tre en pièces et en morceaux. On trou-*
ve 6/7/t^uedansIeDict. du bas langa-
ge, a I tappe tout en bringue, ■» Il met
tout en pièces.
Brivqite , s. f. mot qui ne s'emploie
pas sans IVpithètegrane/^'. a Ch'ëst eti-
ne grante trinque, ponr dire une gran-
de femme mal bâiie , mal ajustée. I^e
limousin dit bringo , dans la même
acception , mais il ne joint pas le mot
ffrande ; il l'emploie encore comme à
Lyon dans le sens de grande fille dé-
gingandée.
BRINQUEBALER , vagabonder.
BRIOCHE , pomme cuite au four
dans une enveloppe de pâte. Cot grave
dit quson nommait ainsi en Normandie
une espèce de pain d'épice j spiced
breat.
BRIQUALIONS, fragmens de bri-
Sues qui peuvent encore être employés,
oiste a dit br quuillon qu'il prononce
brikaion.
BRIQUE d' pain , bribe , croûton ,
cliiiTon de pain.
BRIQUETEUX, feseurde briques.
BRISAQUE, qui déchire ses vêle-
mens , qui les use vite.
BRISCADERou BRISCANDER. Le
s se prononce. Le même que brissau-
der. V. ce mot.
BRISE , Braise , canton de Mau-
beuge.
BRlSFIER , qui use beaucoup, qui
met en pièces les vétemcns les plus
solides. Le « se prononce. Brise-fer,
en français.
BRISIÉ (été). V. broïé.
BRISIER, briser.
BRISIER , brasier à Saint Rémi-
Chaussée.
BRISIURES, débris, fragmens de
choses cassées.
BRISOU (feu). Boiste donne ce nom
à ce qu'où nomme dans les mines à
charbon, yVu griaoUf à cause delà cou-
leur grise que les naioeors attribuent à
celte vapeur enflammée.
BRISQUÉ, briseomme, ne dites rien
à cet homme. Se dit à ceux qui lâchent
un ventbruyantsansse déconcerter. En
usage à St.-Qnentin.
BRISSAUDACUE. AcUon de bris-
sauder , le résultat de ce verbe est dn
brissaudache. Ce qui se perd par un
mauvais usage, par négligence. .
BRISSAUDER, employer ce qu'on a
à des choses inutiles ; en user plus qu'il
n'en faut, perdre par négligence.
BRISS AUDEUSSE, femme sans éco-
nomie, qui laisse perdre par négligence.
BRISSE-PIERRE, saxifrage granulée
Saxifraga granulata.
BRISSE-LEUNÉTE, euphraise. Eu-
phrasia officinalis. A cAuse des vertus
qu'on lui attribuait de fortifier la vue.
a I faut (enmer dtlbrisse'leunéte-i>
BRIZE- VENT, paravent. aUn brize-
vent, un fer à la houille. » Inventaire
du i& avril l'j^Z.
BROC, grosse cheville de bois.
Broc, broclie à rôtir. Bas latin Broca.
Va gros prieur son petit fils batsoit
Et mignurdoil un matin en sa couche,
Tundis rostir sa perdrix on faixoit /
Se levé, ciacbe, esmcniil et se mouche ;
Lu perdrix vire, au sel de broc en bouche
La dévura, bien, sçavoil la science ;
Puis quand il eusl prins sur sa conscience
Broc de vin iiianc du meilleur qu'on eslise;
Mon Dieu, dit-il, donnc**moy patience.
Qu'où a de maui pour servir saincte église.
Marot, épigrainme XII t du liv. 4>
V. broque.
BROC ALLE, s. f. boîte aux allomet.
tes.
BROCHON , s. m. goulot d'une bou-
teille, d'un pot. a II a cassé Vbrochon
dé s'boutèie. » Brochon en espagnol
signifie une agrafie, un fermoir , une
grosse brosse pour peindre.
Brochon, visière d'un casque. Ilya
eu à Valenciennes des familles patri-
ciennes du nom de Brochon,
BRODE, pain. On donnait autrefois
ce nom à un pain fort brun ) brown
bready dit Cotgi*ave.
BROE , s. m., dernière adjudication
d'une vente de bois , destinée à couvrir
les menus frais.
BRO
83
BRO
BBOHON^ «rbri! Irop vitoi ou ra-
BROIË(^M lont), éln comme «i oo
•TÛl été moulD de conpt, avoir le corp*
fitigu^ d'une douleur «ourde.
BBOlËE. «hiflbnner, « I m'a loui
BiaiEK, CIKMCC.
El il je P-H unjonntr el (roiJir
KilU rae wille en .ni.r
lie.
à^tul.Teri
BEONCHAB, oUilné
celui de
BRONCHE, bnmie. a On fil fondre
nuul nombre de grenade» de bronche. -a
Deranln,tUg* de faUncitmiea de
i6S6, p. Tfi.
BRONDELER. V, Troodeler.
BRONDIR, boucher le« Irou» qui «
font an travers du cnvelage , dana Ui.
BROSDISSEDX, ouïrier qui bou;
du Je* IrOB» qui donnenl pawage A
r«ii an traver» du cairelage.
BROQtIE,«.f.,brochi
■ndrt la fiii'Ke qui [ci çuidr ]iour drrt-
:n Loi> K'rranl a coorir la iwgae ,
,' lail empaU' ïurune brocht. «Va-l-cn,
anèen broqut à s'cu, l'quivalent d'im-
liécilp.LangUpdoctcn brocokiou.
BROQTJELÉT, ». m. fuwau de dcn-
(«liére. La Kte du broguelfl e»l, ou
élaît célébrée presque etni5rr' "
ede»fe)nm.>
la dentelle. Elle
Wateau , de Valcneiennei, Hxé à Lille,
joli tableau repréacnlaol
lu peuple fe»ale.
tle Kle.
BaOQDELÈT , mot »L
'entuia.
BROQUEB, beugler
1 bœuf; crier, nlcui
BROQCES, •
., cheqoelc
B niiii, giu» luJïille. Bas Utin
— Raipouie, campanule rapu
Del «laie d'irojuf- "-"■ —
nir lé* bnquea ,
jilni au pturici qu'au singulier , ainii
queicïuivant.
BiujguES, inindc, raiponee. pampa-
nula rapuncuius, « Kous nilurons de)
salatedirojUH. » Nous mangerons de
la lalade de raiponce, parceque les n-
cinradece végétal rcMemblenl à dcpc-
culii^
ueiaaiBie»! *"vy<*tro.- ,.^..." . ■
ilalesirooaej. H Or, «ont venu» mai-
Knre, maître Jehan , maître ey, maître
li, tant de physicien» que vous voul-
inaqai veulent voir la pacienle en-
ienj)le, et le» partie» dn corp» à décou-
iwloù ce roaudilinaldetfirocAfi s'ei-
toicDlhéla»longneiiiem9nt embnschd.s
Einl noavelhsnoavelles.nony- 1-—
annelle dune pièce de vin ou dcLière.
An XVF «icle , on vendait du vin n
trogut, en détail , c'est-à-dire qu'on
lelirait au tonneau pour le vendre, sans
le mettre en bomeirtei. R:-gt. du Ma-
gUtral de Valtnciennes pour les hoj-
K(/»r*. On demande à quelqu'un : as-
W ho asaei? S'il répond non , on lui
lonme le nez comme pouc ouvrir la
incht, S'ilfépond affirmativement, on
lelni tourne dnien« contraire, comme
ana U fermer. — Broque à laine , «.
t bnche de fer lervant aux roaconi n
BROQUÉTE , petiLi
l,Fite.
B HOQUETE, partie nal
broche, bru-
it du jour. V.
BROQUETER. faire l'acte vénérien.
BnoguETEa, tancer de* brocard», dire
is parole» piquantes.
BKOQDETEDX, débauohé,qui court
Ie«fille». Se dit plus ordinairement des
fillards. T' ieux broqueteux.
Bhoquetedï , marchand de vin en
détail, qui le tire au tonneau, n Et Du-
moulin marchand irogueleurdevin.u
Ordonnance du i6 avrilxdii.
BEOQOItiR, V. a. toucher del'épe-
roB. Il 11 a broquii t'quévau.
BROQUIN, ferme pour les bières, a
Lille. Nous avons eu une famille nom-
mée ^roju in.
BROU , broc. Un brou d'bière.
Bnou, brou , brou , coucou. Onoma-
topée du roucoulement de» pigeon*. Jf
BKO
84
BRO
crois «e mot, on son équivalent; (Kud
. usage assez. C(5nëral.
bROUCHÊ, i>rosse.a Un jeune hom-
me qu'on dict estre un ^giptien, s'e§-
tant présente en sa maison pour y ache-
pler une brouche comme A a faict, il
auroit tiré de sa poche un patagon et le
luy donne à changer pour eu avoir de
lu monnoic pour la P^Y^^ *^^ \f^^^ ^^ 1^
dicte brouche, n Injormation du 6
mars 1671.
BROUDIER, fondement. De brodt ,
pain f en allemand , parce que c'est par
àix que l'on rend ordmaireinent le pro-
duit de la mastication. Leduchat le dé-
rive de l'allemand i^r/^c/^r, frère, à cau-
sedes deux protubérances jumelles qui
forment le postérieur. Ce mot est en
usage en Basse -Normandie. Dans la
Flandre flamingante , on nomme le
broudier eers^ et, à ce dernier mot , la
traduction oiire : le cul, le derrière ou
broudier; les fesses se nomment aers-
billen ou eerabillen, Cotgravc le rend
également en anglais par the arse. Je
laisse aux savans à décider.M. Lorin ne
pense pas que le mot broudier^ qui se
retrouve , dit-il, dans les anciens fa-
bliaux , vienne de Talleniand hrodt ,
pain ; il croit qu'il vaut mieux le tirer
de brader. M. de Méry, hist, des pro-
verbes, tom. 2., p. 2S5, pense d'après
Leduchat, que ce mot est formé par
onomatopée , et cite ces deux vers de
. Rabelais , épitre à la première vieille :
.Vieille de r|ui« quand le brodur trumpette,
41 frfict ung bruyl de clairon ou Irotnpetle.
Ce passage ne résout pas la question ;
Quoiqu'il en soit, il donne lieu à ces
eux locutions du Rouchi ; on dit en
parlant d'un grand mangeur ce I donne
d'I'ouvrache a s'broudier, et d'un vau-
rien : I n'vaut pas chuqu'i passe à s'
broudier, » On pourrait encore tirer la
signification de ce mot au figuré, du la-
tiu barbare brodiu m, brouet, à cause de
de ses déjections lorsqu'elles sont liqui-
des.
BROUÉ ou BRODET, boue. Peut-
.^trc du flamand brod. Ce mot est em-
ployé en ce sens par Monstrelet, au rap-
port d'Oberlin. Il n'est pas rare de
trouver ce mot employé en ce sens dans
nos anciens manuscrits, u II est quéhu
dén les broués, » Il est tombé dans la
boue. « Les tiens (chiens) ont mië les
b roué s, » Il a gelé , il n'y a plus de
boue.
BROUIÈ, mêlé, sans ordre.
Brouié, obscur, difficile à déchiffrer.
Civilité brouiee, petit livret écril en
caractères gothiquesjcetteprononciatioa
vient des parisiens, qui disent brouiee
an lieu de brouillée. A Valenciennes,
on dit civilité brouliee,
BROULIER.v. a. mêler, mélanger.
S'emploie aussi au figuré.
Brouuer, v. n. En parlant du tems ,
i b roule f c'est-à-dire : il fait uu brouil-
lard qui se résout en pluie.
BROUSCALE, broussailles, menues
branches. Peut-être du celto-brelon
broust , hallier , buisson, a I fét tout
plein d*brouscales,ï> Ce lien est renapli
de broussailles.
BROUSÉ, s. m. noirci, sali. Ch'ést
un brousé de quelqu'un qui a la figure
sale et barbouillée. — participe du ver-
be brouser. « On n'est jamais brousè
que par un uoir pot. » Se dit au figuré
de quelqu'un qui parle mal d'un autre.
Equivaut à cette phrase pittoresque :
Les injures ou les invectives des mé-
dians sont de la boue qui ne salit que
ceux qui la jettent. J'ai souvent eu oc-
casion de vérifier cette maxime. — Ter-
me d'agriculture. On dit du blé que
la carie réduit en poussière noire : cV-
ést du blé brouse,
BROUSER, V. a. noircir, salir la
figure. Flamand bekruysen. .
BROUSÉS (les rois). On nomme fête
des rois brouses le lundi qui suit l'Epi-
phanie. Celui qui a été roi la veille de
l'Epiphanie relève son royaume en
donnant un nouveau festin. Ce jour-Iâ
le fou a le privilège de noircir la figure
de ceux qui ne crient pas roi boit. Il
{tarait que cet usage diifère selon les
ieux. A Maubeuge , selon M. Qoivy ,
c'est l'octave des rois , et c'est celui qui
est roi que l'on 5 rouze. Pour tant le cop-
plet fait à cette occasion dit le contraire
Quand le roi commence à boire ,
Si per;ionne ne dit mut
Sa face sera plus noire
Que le cul de uotre pot.
BROUSSE , brousse. \,broùche,
BBOUSSIER , brosser , passer la
BRU
m
niiu
lirossc SUT les liNbils , ncllnjer In lin
des parties de la tige que le teillage n'a
pas enlevëes.
BROnSSIER^, au figurd faire l'acte
vëncfrien..
BROUSSIEUX, cl«<baucli«Ç. Vieux
hroussièuxi
BROUSTEUX , ouvrier qui condui-
sait la bière de la brasserie chez les par-
timiiers; cVtait autrefois une profes-
sion d'kornines jures. Aujourd'hui les
garçons brasseurs remplissent cet offi-
ce. V. broute ux..
BROUSURi!^, noircissure, tache de
noir, salissure , souillure.
BROUTE, s. f. broussailles. —Fruit
de Fairelle , aussi nomme craquelin,
BROUTÉE , plein un& brouette.
BROUTER , brouetter, conduire sur
tme brouette.
BROUTER , patienter en attendant
mieux, aller aussi loin qu'on le peut ,
m^ager ses provisions , ses vétemens
jusqu'à l'ë|H>que où l'on doit les renou-
veler.
BROUTEUX. V. brousteux.
BRUANT , hanneton. Par onomato-
pfîe de l'espèce de bourdbnnemenl qu'il
fait en volant. Ce mot appartient plus
ila campagne qu'à la ville.
BRUAY , village entre Valenciennes
et Condë , qui doit son nom à sa posi-
tion an milieu des bois.
^EUIL, viemc mot qui signifie Bois^
d'où nous avons fait, par la suite, Bru^
ay. Dans l'origine ce village ëtait en-
toure de ]x>is, il s'en éloigne chaque
imir davantage rOnr disait aussi Bruel.
Ducange dit : Breil , Brueil, pour jeu-
ne bois , broussailles.
BRUENE , bruine. De même en
Bourgogne.
BRUENER, bruiner. Je ne sache
pas qu'on l'emploie autrement que dans
cette phrase : i Bruène,
BRUIL , bruile. Nom d'un canal
dërivë de l'Escaut, à Valenciennes,
qui prend son nom de ce que très-an-
riennemeot il se trouvait dans un bois
€pii a disparu à mesure que la ville a
pris de l'étendue. 11 y a le grand et le
petit Bruil.
RRUIRE. Vieux mot qui n'est d'usa-
ge que dans ces phrases : « I Bruit » en
1
parlant d'un corps qui fend l'air avec
rapidité. «On n'entendrnt pasnaemou-
que Bruire, » tant le silence est bien
obsei-vé. Onomatopée. .
BRULE-GULULE , pipe très-courte
à laquelle on est obligé de mettre une
allonge pour s'en servir. O terme po-
pulaire est en usage partout.
Que tn soit Ja seule
Dans le r(*Kimrnl
Qu'ail le brult^gutuU
De son cber 4mant.
MAîcr.r'îOT.
BRUI.ER l'cnl, s'en fuir. «Il a Brûlé
l'cul. )) H s'est enfui sans rien dire.
BRULEUX, incendiaire.
BRULIN, amadou fait avec du vieux
linge brûlé et étouffé lorsqu'il ne fait
plus de flamme.
BRULOT , fumeron. A Lille ils de-
vaient être rejetés du charbon, pour être
vendus séparément.
Brûlot , le même que brûle-gueule.
V. ce mol,
BRUNÉTE, s. f. Adonide, fleur des
champs admise dans les parterres. y/</o-
ni4 annua,
BkuNtTE , sorte d'étoffe de couleur
brune, à l'usage des riches. II y a un
proverbe ancien qui dit :
Aussi bien sont amouteUcs
Sous bureau que sous b'iineitrs.
RRLTVITURE Terme de teint.Faron
donnée aux étoffes , en les trempant
dans un bain de noix de galle et de cou-
perose, pour leur donner plus d'éclat.
BRUVACHE, breuvage, « Vlà ^w .
bon Bruvache » Ironie pour dire vor?â -;
une mauvaise boisson.
BRUVOIRE, abreuvoir. « Qu'ils
ont déboursé aux ouvriers qu^its ont
travaillé À\a Bf-ufoire sur l'Escaut.»^
Requête du ii juin 1770. u Qu'ils ont
voilure cent quatre-vingt tombereaux
de terre venant de ladite Bruvoire y et
qu'ils ont descendu cinquante environ
dans ladite Bruvoire pour relever la .
terre.... )^ Idem,
BUCHELE , copeaxi fait avec la ha-
che. — panier d'osier pour prendre le
poisson. A Valenciennes on le nomme
puchelo,
BUCHER, V. n. heurtera la porte.
BucHF.R , V. a. battre , frapper. » bu'
que , i n'y a nu co perdu, y» dit-on
BUF
86
lorsqu'on voit corriger un polisson , un
fainéant , parce que s'il ne l'ns pas rad-
itë, il le mëritera. V. buquer.
BUCOLIQUES , babioles , choses
de peu de valeur. ]^a masser ses bucoli-
ques , c'est prendre tous ses chitibns.
6UÉ y boeuf. De l'espagnol buey ,
plutôt que du latin Bos , ou plus direc-
tement du celtique bu/ , qui a la même
signification. L italien dit également
bue, u I n'y conot qu' dés bues. » Il n'y
entend rien. — « fuer l' bué pou V
sang. » Donner une chose à vil prix ,
parce qu'on a besoin d'argent , ou tra-
vailler pour peu de chose.. Il y a un
proverbe espagnol qui dit : al buey por
el cuemo, y cl hombre por la pala-
bra'j littéralement : on tient le bœuf
par les cornes el l'homme par la parole.
BUÉE , lessive. Faire 1' buée^ faire
la lessive. Voc. austrasien baée, Yocab.
Vosgien houaie. Ce mot est ancien ,
commun à la Picardie , à la Bretagne ,
au Maine , à l'Anjou et au pays Rouchi.
Dans le Jura on dit bua,^ M. Monnier
le dérive du celtique bu , eau. Villon
s'est servi du verbe buer dans l'épita-
phe qu'il fit pour ses compagnons et
pour lui.
La pluye nous a buet et lavrz ,
Kl le soleil desséchez el nu'irciz.
M. Lorin dit que ce mot est en usage
en beaucoup d'endroits.
.... Ki&'esloienl buandières ,
Qui IJ •:ilo;eol puur leur huit lavrr.
J'^ui/'eu f p. 66.
En Bourgogne et dans le Lyonnais ,
on se sert , selon Richelet , du mot bute
pour exprimer la même chose.
BUERIE. V. burie MÏon la pronon-
ciation.
BUEUR , blanchisseur, a Frédéric
Hénaii , bueur de toille , fut peiîdn
j)ouT cause de religion. » anciens ma-
nuscrits.
BUF ou BUFFE , s, m. réprimande.
« Avoir un bon buf n Recevoir une
verte leprimande.
Buf f soufflet bien appliqué, ci II li a
baïé un fameux buf. » 11 lui a appli-
qué un terrible soufflet. Anglais boxe,
selon Cotgrave j bas latin bujfa. M.
Nodier cite ces vers du V psaume de
Clément Marot.
BLQ
Viens donc , déclare-toi ,
Pour moy, mon Dieu , mun roj>
Qiii de hujffs renverse.
Mes ennemis morditnts ,
Kl qui leur romps les dents
En leurs gueules perverses.
BUFETIER , fescur de culottes de
peau , chamoisf ur.
BUHOT, partie du tuyau de la che-
minée qui surmonte le toit. On disait
autrefois bouhotyw\oxi Leduchat«a El-
le se bouta dedens le buhoi de la che-
minée. » Cent nouvelles nouvelleg ,
nouv. XL.
BuHOT , s. m . sorte de bobine sans re-
bord y faite de tige de framboisier de
l'année précédente , sur laquelle les
filenses mettent leur fil pour le porter à
l'ourdisseur. Ce mot est en usage en
Picardie et ailleurs oti on l'emploie
\yonv plujnes peintes qui servent d'^é-
talage. Dans les fabriques d'Amiens et
dans celles du Cambrésis , buhot a la
même signification qu'à Valenciennes.
Buhot , plumes de jeunes oiseaux
qni n'ont pas encore acquis toute leur
solidité, y. buso.
BUHOTER , mettre îe fil sur les hu^
hots. tt Les damoisellcs aux rouges
chausses seront envoyer d'estrangepays,
et viendront huhoter autour des che-
minées de leurs amis pour leurnoncer
les bonnes nouvelles. » Faictzet dictx
de Molinet ,foL 200 r .
BUIBE, cruche à mettre l'huile à
brûler. Ancien français^
BUISSE. V. buysse.
BUISSON , boite de paHle d'avoine-
lorsqu'elle a été battue.
BULTER, bluter, métalhèsc. a Dès
le lendemain on loi commanda de bul-
ter la farine pour faire du pain. « Tiel
ulespiègle , p. i4 « édition de lyôa.
BULTO. arbre élevé qu'on tour^
ne en boule. Le Grand vocab. ortho-
graphie bulteau ; c'est la mcme pro-
nonciation.
BuLTO , bluteau, méthalhèse. a Pen-
dant ce lems Ulespiègîe prend le bul-
teau , le tend hors la fenêtre. » Ules-
piègîe, p. 14.
BUQUF.AU ou BUQUO , heurtoir ,
Eune perruque à irôs Buquàs.
BUQUE, parcelle. On donne le nom
de buques a dt; petites parcelles d'oir-
(juida , qui te gliiwnl dam l'ccil.
BUQDER , bappn , hearter. a Bu-
jusr al [tarie. oCeTerbeett Irca-ancirn
pinni DODi ; on \t tmuvc dttaa l« wil-
la rhaïuans coutonnëe* li Valenctcnnf (
uêcln.
Anuict , lignifie cliagrin , éploré j
larme dt li, ton ame.
On dit buqatr en Picardie et dan*
toatelaFIandre ; £uju»-<l mort, c'eil-
à-dlre vite force.
BCQCER, frapper dnni la vue de
coniger. V. buacher, a J- irrai buquè
BUQDÉTE [tirerai-), tirer à^a c,>ur<
BDQ0EDX , rempli de buqiet.
EloAè buaueuait.
BOQUO , bnqnui. Buie ou plutM
IbIw de inreau on de tonle anlre plaple
diHit la ti§e eat crème el tènne , avec
IrqBel les enfkni aoufflent dea gratnei
diia a» nez d« païuna. C'ect nue ea-
ptcede lariacant iptT\iataat Cor-
aeilie namme catonniirt,
BURA , ^tofii! de laine mince , lui-
Me, •erTanI à habiller le* Ibniniei ,
q _
lait propri-,
d'nn |ifii modique. Le Grand vocab..
orthfigraplùe burail, Savary , ijni ^crît-
™, dit que c'est «
e laine. Notre bu,
laii
BURE, ■..m.briirre, bulrrum.Taa-
Jemm en Ficanlie el dam toute la
Flandre. V. auitr. barre, langaed. bù-
n. a Allons, alloni . î n' làut noint
lantd' bure ponr nr
le> débat» cessent,
mirr du), fotsc à man-
■ d'enfa " "'
BUB£ ({(
gerdu.Ui
myecAnbonqaes. Deui enfani jouent
à qni mettra le premier soii bonquedant
nnep^--'- ' ' '-
Le pli
!■ pav«i.
le Lord de la foue pour que
l'antre ne pBÎue v inlrodoire le aien . Si
celni-ci ne IJait qu'en approcher, l'auire
tâche de le chauer bien loin en jna.ml
contre, Sî malpé cela il parviei.l à s'y
inlrodnire, c'est nn-lonr-n chower le
bonqur de son camarnde. Si en cher-
chant À taire entrer «nn lionqor dans la
lÎMse, il f fait tomber aoisi celui de snn
adrrrsHire, mini qui la fàil- tomber
Ire : àmra trâi «iii'iïdf (a mes Imia
coup,
BtJRb , adject. beurra , aorte de
poire.
Buat (Tait), Lalieurre , r^idu delà
crème lorsque le beurre eil balln , et.~
BURESSE, leuivcuie. On- dit de
quelqu'un di'pourvn de moyen» soit .
physiques , sojt moraux. « Ch'esi runa
dans le Grand Tocab. où il est dit qu'il
signiliait Bulrelbii laeeua»; il aeneore
la mime signification el on l'emploie
, .qn
Elle han
_ .. __ deLanrent
lin en quilild àeburease, elle y ■
irqué. . . etc. Information riu 9
Juillet 1664.
BCRÉTE, croche de terre.
BCEG , cage en maçonnerie b*tie
an-deua> d'un puiti pour y attacher
lea sraui et les pri>«ervEr des intempé-
liUHGAU ou BURGO, rustre, aros-
si,.r, bru..l. "
BCTtGli , relusse trappe servant à ren-
n de
L'escalier qui conduit à, la cave.
BURGDÉLIS. V. husquiUM.
ËUBGCET. Le m^me que burg.<.
DORIAU , tas de foin sDr le pr.'.
BURIE , s, f, blanchisserie , bunndc-
derie. M. Lorin dit que ce mot est d'un
usage universel { je ne l'ai jamai* cntcn'
du en France , ei quand des Irançaia
l'ont entendu prononcer , il> m'ont pa-
ru ne paa le comprendre. Il ne se dît
que par le peuple, Hons irons al burie.
Un «krivall nulrefois bwrie.
BUHIN, petite pièce de beurre qu'-
on donne nnx varins dnns \n ferme» ,
pour leur i-o lie,..
BUS
88
Bnv
BURXE , s. f. nœnd , excroissance
des arbn^s qui soat souvent émondés.
BURON on BUIRON , grand panier
en osier, à claires-Toies , dans lequel
on conserve )e poisson d'ean douce, en
le tenant suspendu dans la rivière. An-
ciennement ce mot signifiait nne misé-
rable cabane , Une maison pauvre. A-
poor cottage , dit Cot grave.
BUSC^LLE, bosquet , petit bois,
bocage, a Les dites terres tenant à la
tacq du cmesneau , à la face du bus-
vaille , Vautre moitié sur la saulsaie ,
à trois huittelêes sur la mesme tacq. »
Baux lU V aumône générale,
BUSCH. buste.
« Le busch de Sl-Saulve , en la
châsse dudit Saint et Saint Supérius .
sont en bon état Les deux buschs
elles deux fiertés, en bon état, u
Jitat des réparations à faire aux
châsses , fiertés et Saints portés à la
procfssion de f^alenciennes , le i*"*^
septembre 1776.
BUSCDLER, bousculer. Saint Rémi-
vJliaussée
BUSCIJLIS. V. busc^uilice.
BUSELER. Se dit a Manbeuge des
plantes dont la tige commence à se dé-
tacher des feuilles radicales pour sVle-
Ver. Les plantes qu'on casse loi-sq^i Viles
commencent à buseler, dit M. Quivy ,
donnent rarement leur graine.
BUSÉNE, trompette On donnait an-
ciennement ce nom à d'autres instru-
ments à vent , tels que le haut-bois.
Bncrine, autrefois usité pour trompette;
buccina ou Buccinum en latin.
BUSETE , tige creuse de la berce,
heracleum sphondylium , Lin. avec
laquelle les eiifans sotifflent au nez des
passans , des graines non mûres de su-
reau. V. souffleté. De buccina ^ trom-
pette, parce qu'on souffle dans la bu-
aète comme on ferait dans une trom-
pette.
Plihugorasonrques ne organftsa
Diappcnle de si doulces busettes ,
Par sept accors tj-ui sonl Ips sept vertus.
Dietx de Moitnel jJbL «l ï v°.
Suséte est là pour flûte ou autre ins-
ttument formant un tuyau. — tuvau
d'un arrosoir, d'une catiétière, ctcl —
{ denU à ) , dents de fer qui peuvent
•*adaptw à k herse.
BUSIAU.V. bnsioet buso,
BUSIËXE, s. f. petit morceau de
bois creux sur lequel on roule le fil
pour le placer dans la navette.
BusiÈLE, pensée noire . chagrine. Da
verbe buster ci -dessous. On dit de
quelqu'un qui a l'afr absorbé dans tes
pensées : a d a des busiéles,- d
BUSIÈR , peiïser, réfléchir.
BUSIEUX , penseur mélancolique.
BUSILLER , réfléchir
BUSIO, tuvau; ^«««odWque, tuyau
d'orgue,
BUSO ou BUSOT , fétu de paille.
Un buso* d'pale,
BusOi Jeunes plumes qui n'ont pas
atteint leur ilëveloppement , et dont le
bout qui tient dans l'alvéole est encore
mou. AuHguré poil follet qui ombrage
le menton d'un adolescent. « Il a cor
SOS busos et i veut parler. x> D'un jeune
homme qui se mêle d'une conversation
au-dessus de son âge. On dit aussi de
quelqu'un qui a bien bu et bien man-
gé : il a lés busos pleins.
BUSQUÉTE, bûchette. Ne s'emploie
que dans cette phrase : tirer à la bus-
quéte, tirer à la courte paille.
BUSQUILICE, s.m.Solutiondesucde
re'glisse dans l'eau. Boisson aveclaquelie
les enfans s'amusent et dont ils vendent
à leurs ramara<les une gorgée pour mie
épingle. Par extension on a donné ce
nom à une bière faible et mauvaise. On
troupe buscults dans les manuscrits de
Simrtn Leboucq.
BUSSE, s. f. tuyau de bois pour l'é-
coulement des eaux. On donne aussi ce
nom aux tuyaux de fer blanc, de terre
etc., qui servent au même usage, Qucl-
2urs lexicographes ont adrtiis le mot *
use. Le flamand dit busse ou buys&y
canal tuyau.
BUSTÉNE, sorte d'étoflc qu'on fabf i-
qttait autrefois à Valenciennes. V. art.
CheveroTt, où l'on trouvera l'éntiméra-
tionde toutes les étoffes qu'on fabriquait
dans ladite ville au XVl* siècle.
BUVACHE, s. m., action de boire.
BUVRACHE. breuvage. Par méta-
thèse. On dit au futur du verbe boire :
3'buuraiy nous buvrons. Cette trans-
position de lettres a également lien en
CAB
ftd
CAB
NormaiHlie, où l'on dit beuvrage nonr
InvuTage. Le XII* Vaudevire de uas-
selin commence pir ce vers :
Quand j'sau sans verre et sans bemfrage.
Ce mot se troioive ainsi rapporte d<«n«
le Trésor de Borel, Beuvrage est un
village à cinq kilomètres de Valencien-
nés; le peuple dit buuraiche , que le
Grand vocab. interprète par labourage
sans dire sur quoi ilse fonde. Ce village
était autrefois centert de bois et de
prairies inondées qui ont pu , à plus
juste titre , être l'origine de ce nom ,
altéré de biberagium , breuvage en
bas latin. On pourrait citer beaucoup
de passages qui prouveraient que bevro-
f^icumy breuvage, peut avoir fait naî-
tre le nom de ce village.
BUTSSE) s. f., tuyau, canal en bois .
fn plomb ou en terre cuite. V. busse,
Od dit l'un et l'autre. Nos anciens ma-
nuscrits Ont buysse qu'ils ont tiré du
\m-\skiinbusa,
BZIERS, s. m., pierres placées im-
médiatement au-dessus et au-dessous
des veines de houille.
C.
C. Celte lettre poun'ait êlre supplée
avec avantage par le k , vis-à-vis a ,
Oy u. On s'en servait même autrefois
dans ces cas.
(/ce, C diape là.
CA, cas, «Vlà VcUf dit l'avocat, vlà l'
nœud, dix l'soïeûx. n pour dire : c'est le
point de la difficulté.
CABANE, cabane. Prononciation vi-
cieuse.
CABASSON, s. m. n'priinande. a R'
cévoir un cabasson ,Yt Un cabasson, en
wallon, c'est un demi cercle de fer qui
se met sur le nez des jeûnes chevndx
£our les dompter et les dresser. V. le
>ict. deCaralb^ésier. Autrefois raôaj-
5€r signifiait tromper; nous n^avônspus
conservé ce verbe.
CABAU, cabas. Sorte de panier de
)<¥nc, plat sur sa hauteur, terminé par
deux anses, avec leqtiel les femmes Vont
au marché. L'usage en est presque per-
du ; on y substiltle la corbeille en osirr
blanc.
CABÉ. V. kabé.-
GABÉLIAUr Vr cabiair.
CABKNE, s. m. coiffure de femme en
batiste, avec des bandes plissées, en li-
non. V. béguine. An figuré femme re-
vêtue d'une chemise aù-dessas de wr*
vêtemens.On dit d'une femme de mau-
vaise humeur : Al a mis s'ca^^néd'tra-
vers. Du lat.capa/, tête, caby cap, grec
kephalê, — Cabinet.
CABIAU, cabiliau,s. ni. morue fraî-
che. Gadus marbua.On dit d'un grand
mangeur : ce il aime mieux un cabidu
qu'un sorét. » Il y a plus à mordre. Les
espagnols donnent le nom de caballa à
un poisson que Sborino traduit pur ca^
billau , disant que c'est un poisson
d'un vert noirâtre qui n'a point de goût;
le cabillau est l'un de nos meilleurs
poissons.
CABOCHE, s. f. Terme de mépris ,
mauvaise tête. S'emploie assez généra-
lement et souvent avec une épithète;
qui fait tout de travei^s quelqu'obser-
vation qu'on lui fasse. L Académie wd
l'explique qu'en bonne part. En rouehi
on dit par anti-phrase d'un opiniâtre :
il a enne bone caboche,
CaBOCHEDX, raboteux. «C'qué-
min là est tout cabocheux. »
CABOT, ote.Qui a la tête dure, bou-
deur.
Cabot, chabot, petit poisson d'eaiï
douce, cottiis gobio,
CABOTER , v. n. Faire la moue ,
bouder. Formé par imitation du mou-
vement que font les lèvres en se rapro-
chant et en s'allongeant. — Se déjetter,
en parlant du bois vert qui se contracte
en séchant.
CABUSIiTE, s. f. Laitue pommée f
lactuca capitata. On dit d^nne fem-
me grosse et courte : elle est tournée
come eune cabuséte. Diminutif de'
cabus , espèce de chou dont elle a la
forme. Dans les anciens dictionnaires
f]aman<l5 on trouve laitue cabuce ovt
pommée.
CABUTKfilE, s. f., lieu planté de
choux, les choiVx eux-mêmes. J'ai faié
tiiie cabuterie, voilà une belle cahute*
rie, Maubeuge.
CACACHE , caca. Faire ci cachée
Ch'ést du cacache , c'est du mauvais f
de l'ordure. On dit aux enfans pour \^9
empêcher i\e toucher ou de mangef
CAC
90
CAC
<]ai^]qup chose: cacache ! da pluriel
^teckaka^ mëchant , mauvais, per-
nicieux. On appelle madame cacache ,
une femme qui veut s'en faire accroire,
qui fait la capable , qui se donne des
aiis qui ne lui appartiennent pas.
CACAGÉNON, s. des deux genres.
Fcseur de petits contes , vëtiUard , qui
entre dans de trop minutieux détails.
M. Barrd pense que ce mot peut venir
du grec kakogénios, qui a une vilaine
barue , de génosy menton ; oui, si Von
en jupe par la ressemblance du mot ,
et si c'est d^un vieillard ; ou peut-être ,
ajoute-t-il, de papa^éno , personnage
ridicule de plusieurs farces allemandes et
de l'opéra intitulé : Die sauberjlaûte.
Ce nom lui même vient depapega^y
perroquet.
CACAFONÏE, cacophonie.
CACAMKMEN. Le même que caca-
génon appliqué a des adolescens.
CACHACROUrE, s. m. Parasite.
On dirait en îrainçîkï& cherche-croûtes,
CACHAVANf,s. m., mets. En gé-
néral tout ce qui aide à faire passer le
pain , ce qui le chasse en avant.
Grand' incre s'iue loul en filant.
Gagne Vcacfiavani
On n'.terd noint eune journre.
Pt're et mère ouvrant
MouCenli'eiemplo â leurs enf.ins.
Chantons paloiset,
CACHE. Deux jeux d'enfant pren-
nent ce nom. Le premier se fait en tra-
çant à la craie, sur le pavé, deux cercles
concentriques; l'un, de deux mètres de
diamètre , le second , de 3o centim.
dans lequel on place l'en jeu. Le premier
à jouer lance sa toupie en tâchant d'at-
teindre une des pièces ; s'il la fait sortir,
soitde cecoup, soit en pi'enant H tou-
ϻie sur sa main pour la faire sauter avec
a clou , il cagne cette pièce. Chaque
joueur en fait autant à son tour, et lors-
que toutes les pièces sont sorties, la par-
tie est finie.
Le second se joue avec des bonques.
On fiche en terre , sur une ligne droite,
autant de liards que l'on est de joueurs.
Le joueur lance son bonque de la pre-
mière phalange du pouce replié dans la
main, contre le premier liara; s'il l'abat ,
il continue à jouer tant qu'il n'aballe
l
plus rien; alors c'est au tour d'un antre
joueur ; et lorsque tous les liards foot
abattus, la partie est finie.
CACHE-MARÉE) chasse-marée, ce-
lui qui va prendre le poisson dans les
ports de mer pour l'amener an marche.
« Comme francqs poissonniers d'icelle
(ville) , et pareillement tout voitnrier,
valletz de marchands, cache-marée on.
antres.» Règlement des poissonniers
du 8 novembre i493.
CACHEMAT£,8. m., vilain, hi-
deux, sale et dégoûtant. Ch'ést un vi-
lain cachemate. Ce mot se dit fréquem-
ment à Raismes.
CACHE-MONÉE , s. m., valet de
meunier, qui parcourt les villages pour
recuei'lir iesmonêes et les transporter
au moulin.
CACHE MOUQUE, chasse-monche.
C ACHÊ-PERDU (été). Ne savoir an-
quel entendre , ne savoir où donner de
la tête , être aux abois, être tourmenté.
On a le verbe
CACHER, chasser, i^efrarr.Bas-latin
casciare.
Cacher , éloigner. On dit mieux en--
cacher.
Cacher , chercher , dans le sens de
faire des recherches, de chercher ce qui
est perdu et égaré, ou pour trouver;
Que rherlesie mien cors à toujours cacAcra
Le nisd'un Eorpereur^où moult de boaté a.
yœu du Jlairon.
CACHER! AU, calepin servant à en-
registrer les rentes , les biens avec les
noms des débiteurs , et l'époque de l'é-
chéance. Cueilleret, Chassereau se dit
assez généralement.
CACHERON, ficelle qu'on met icr
bout du fouet.
CACHEUX, chasseur, penator,\oici
un dicton sur les trois professions de
chasseur, de pêcheur et a'oiseleur : ca-
cheuXf péqueuxy tendeux trôs métiers
d'gueux.
Cacheux, celui qui cherche.
Cacheux. V. cache-monée. Il y a à
Valcnciennes une famille de meuniers
qui portent ce nom.
CACHIFE, s. m. chassie.
CACHOIRE. V. écachoirc. Louis
d'Arsv, traduit chassoire, fouet ou es-
courgée par le flamand weepe. Ce mot
CAF
91
CAI
tieDt sansdouU de ce que le fonel chas-
se les animaux. .C'est proprement le
bput de ficelle nouée qu'on met au bout
du fouet.
CACHOU, cachot.
CACO, cacao.
CACOTJLE , s. m. bon valet , qui a
toutes les manières des femmes, qui
fût leur OHirrage dans la maison. Peut-
être de cuculla , à cause du tablier qu'-
Us mettent pour faire le ménage.
CADABRE , cadavre. Rouler son
cadaBre , c'est voyager.
CADÉ f petite pièce de monnaie gri-
se qui valait trois liards on neuf de-
niers.
CikDÉ, Êigot plus petit que les autres,
mais plus gros que la fogeUe.V . ce mot.
Le codé avait du gros Dois.
Cadés ( des bas }, bas moyens entre
ceux d'homme et de femme.-
CADO, chaise à bras pour le» enfans.
De cathedra, V. kado.
CADOTER , faire un cadeau.
GAPAM A , colin* maillard. A Man-
beoge cafaumau et cafuma à Saint-
Remi-Chaussée. M. le baron de Reif-
fenberg trouve l'origine de ce mot dans
l'espagnol corrompu cappa ma , pre-
nez-moi. Cette idée est ingénieuse.
CAFAU , chat huant.
CAFE , cave.
CAFETÎ AU , café fort léger , ripo-
pée , nom du café rebouilli.
CAFOTIN , étui à renfermer des ai-
guilles et des épingles. Le cafotin est
en carton et se ferme à vis , en quoi il
diffère de l'étui qui est à coulisse , ou
composéde deux pièces qui s'emboitent
l'vne dans l'antre. — ^ A Maubeoge,
petite corbeille.
Capdtik , petit vase en bois , en cône
renversé , dans lequel on met du sablon
servant à aiguiser la faux avec l'étri-
qué.
Capotîn , partie naturelle de la fem-
me.
CAFOULE (Marie), celle ijui veut
tout faire et ne (iait rien qui vaille, qui
n'a ni ordre ni économie.
C AFOULIACHE , mélange de plu-
sieurs choses incohérentes, au moral
comme au physique. Au moral , c'est
divagner, au physique c'est un mélange
de diverses choses pour la nourriture.
Le cafouliache de Douai est un com*'
posé dont le lard fait la pièce princi"
pale , on le fait cuire au four en l'en-
tourant de pommes coupées par quar-
tiers , et d'oignons piqués de clous de
girofle. — bagatelles } s'amuser à des
cafouliaches. — chose mal faite.Ch'ést
du cafouliache.
CAFOULIER , toucher ou remuer
quelque chose en en cherchant une au-
tre. — souiller , salir, chifibnner. V. i/i-
Urieraui manque.
CAFOULIEUX , qui met du désor-
dre dans les affaires , qui s'acquitte mal
de celles dont il est chargé.
CAFUMA.V. cafama. Prononciation
de St-Remi-Chaussée.
C AFUT, vieux meuble, meuble inu-
tile dont on ne se se sert plus.
CAGNARD. On donne ce nom à un
cheval oui a l'habitude de moi-drcr
CAGNE , chien , dans quelques vil-
lages. Ch'ést un cagne, c'est un chien.
Selon le Grand Vocab. cagne est vieux
et signifie chienne.
GAGNER , V. n. mordre en parlant
des chevaux. Ce cheval cagne. Ma»-
beuge.
CAGNEUX, inégal. Se dit principa-
lement d'une boule qui n'est pas par-
faitement ronde, qui a des inégalités.
CAHEULER. V. cahuler.
CAHIÉRE ou KÉHIÉRE , chaise. V.
quaière. Thomas Corneille l'écrit ca-
niere , de cathedra.
CAHUANT, cat-hu ant ou ca-uan
en glissant sur le son de Vu, Chat-hu-
ant. « I fét des yeux d' cat huant. »
Il fait de mauvais yeux , des yeux mé*
chans. V. cawan,
CAHULER, V. n. pleurer, criailler,
hurler à la manière des chats.
CAIGNOLE, cuniole , cuneolus.
V. kéniolc.
GAINE, chaîne, lat. catena.
CAINETE , chaînette , petite chai-'
ne. Sentence rendue à Malines contre
les sayetteiirs , haute-lisseursfesant œu-
vrer ouvrages de haute-lisse qui se font
de pur fillel de sayettc, ensemble l'es-
pèce de satins qui se font de caine de
lin. 7 mai i586.
CAIEUTER ou CAIOTER , jeter
des cayeux en parlant des plantes bofU
beosfs.
tnîcDI ; H K liÛK cair ù met. n Chro-
nique de Henri de faienciennei ,
Hue/ion, ip. Jll. On dû BCInrllcmeDl
CAIBE, Koir inn rifn , ton mon.
a Qaimnaur ae la'utf la jtuiicr àe cui-
re, il nti dooLle loi. n Coulume,
dOrthiei , p. aSg.
CAIBE, liMi>l>ci. UiHC-U caifc.
hiue-^t liHntier. PatiHi dei mviroiu de
Lilfr. fia die diwnne tragMicdi' ram-
|uigDe, d'an acteur qui ■'«t poignarda
elne Uimlie |ia*.a LauH-técaiWdnn.n
CAJOLLECB, »i.jol«ip. « I.«lit Do
In» , il lui donniToil un Kwillcl. n In-
foriaalion du 36 janvier iKi-
CALAADBlFJt , calardrfDT.a Pour
It \njeT d'une maimn ei calandre
flfrnitFi par la l'olive JaciTtiM Danian ,
ralandtitret trinturirr, (Quittance du
17 décembre ■.jH.
CaLATE, pièce dirl>oi*plaIr,clnD<c
■or nae anire ponr l'riluiDUfr.a Aloir
liïri' Il pied* de catale à un patar 1 15
rlr-iiienmumoi.). Mémoire du char-
,«n,ler, .748.
CALAUDACEIE.raimrlafEe.
CALACDER, ¥. n. liabiltcr, ca-
CALACTE, ». f. LflbUlardo.a Cli'i^ii
<-uncea/au(e-
CALE , caille , oiteau, letrao colar-
CALÉ(*Wbfn on mal). Manière fi-
Eurte emprurlëe drt art» ponr dire ilrt
Tiien on niai dani >r. atfaire.. M. Lr
1 nlMerterqi
tnol à Parii daoa li
«llre.ml
cuple. Ceti
_ . ,e[a Dfut
ig il est enip^oré depul» bien
long-tempi par Je peuple Roachi.
CALEBASSE ( trahir la ) , d^oncer
tin rnnipint dan> lequel on ëlaît entré
«oi-mème DanaleDiel du Ims langa-
(•e, on troure frauder ta calebasse ,
,H.„r .romper quelqu'un le IVuBlrer de
In pari qui lui revient. A Lyon on dit
CALKMAHTE, ralemnndr- , «orie
H'iflnllé de laine qui a le f^aîn du salin.
J'ille .<lail niilreroli d'un gr^iud n»age ;
«nenfLiailded^miiHsée.
dvilea. s Koatredil Fmasl le comte oa
Kin lirnlenant aan la rafen^.-de loDi
tai ou il eccblet pugnilkon.
CALENGER, >aiûr, apprébpndrr
la corps , eiDpfùooner. Coulumet de
Lille. Helire a l'amende.
CALECB, duleor, roior. Se dit
dans toDlei les proTinc» du nord <lc l>
France.
CALIAD, pierre, caillou.
Mau-
CAL1ACTIS , eailloatage.
CALIBORGNON, lonebe, qui
garde de iraien- Manbeopt
CALIIIOT. nu. Umbî
ptiot calibol.
n.Cl.
AtD
CALIÉ. lait caillé.
CALIEB,caUler.«irao
du lél.
Calier, caliicr. Celte m
falr*
leoui
calle
dTx.iu.Klleeslabsoliime.it
dans
.ri.
"cALlJrE, petite (iUe
Caillette.
iHbilttxrd
""cALreC, caï'eu, usité d«n«b>
d'endroits. V. caieBler.
CALlN,>.n>. coofe
ranqui
On se cr-
in vagabond, un
gueux, un mendiai ,
vatirien, un nOnclialant.
CAL1NER(.'), V. n.Mol d'emprunt
employé pour dire couver, ce préparer
doucement ponr Relater ensuite, en pnr-
GALIT, rliilil, bois de lit f nt de ron-
dins d'Aulne. Un n'en voit plus guère.
CALO {faire J), fallv s.-s affaires, ll-
■ '■ ' qu'nna - -■'
daigne
t. « 1 n'
it point
A Rnnnr
ilfRUr
i.jdn
CAM
95
CAN
tec comme un callot. En Flandre , sec
corne an halot {yieux saule ëtété).
CALONIER, canonier.
C A.LONIERE, petit canon de sureau
ayec lequel les enfans jettent de Teau
au nez des passans. Ce mot se trouve
dans le Dict. de Th. Corneille.
CALOTE ) s. f., coup sur la tête ,
Donner des caloies , des coups du plat
delà main sur la tête. Ce mot est une
acq[uisition assez moderne , rapportée
par les ouvriers.
. CALOriN, s. m. ) bourrée de tiges de
colzat et de pavot , dont on chaulTe le
ibur. Ce mot doit son origine au stig-
mate peraistant des têtes de pavot, qui
n'a pas mal Tair d'une calotte cannelée.
CALVl, calville, sorte de pomme.
CAMAMEINE , camémeine , came-
line, plante oléifère. Myagrum utti-
vum.
CAMAROU, sorte d'étoffe de laine à
fond jaune et à fleurs rouges. Il y en
avait dont le fond était rouge et les
fleurs brunes. — Qualité inférieure de
charbon de terre.
CAM B AGE , droit qui se ]>ercevait
rhez les brasseurs.Le flamand explique
ce mot par impôt qui se lève sur la
bière.
CAMBE ou CAMPE, chambre.
CAMBELLAGEou CAMBELLAI-
G£ , droit qui était dh au seigneur par
l'héritier d'un fief.
CAMBGIER , cambier , brasseur,
a Us avoient trouvé bon d'apprentis-
saiges ni de chef-d'œuvre, et aux mes-
mes droits.,., dont jouissent les autres
brasseurs, d Pièces aejorocèdure* II y a
des familles de CamSier à Valencien-
nes. Peut-être du flamand kam^ ou
kammey brasserie ; composé de Ma-
nier, chambre et £/er, bière, chambre
à bière.
CAMBRÉ, bâton courbe auquel on
attache les porcs , les veaux , les mou-
tcms pour leur enlever les entrailles ou
les écorcher.
CAME mieux KEME, chanvre, can-
nabis satina. Came se dit surtout en
Belgique. .
CAMELETE, toile de chanvre.
CAMEMENE, camelcne, plaide olé
fère. y. camameine.
ei-
C AMÉMÈNE, camomille, An thèmes
nobilis,
CAMOUFLIACHE, ramassis de
toutes sortes de viandesdont on (ait une
fricassée.
CAMOUSSÉ , moisi. Dn pain ca-
moussé.
Camoussè, marqué de petite vérole.
Vilain camoussé.
C AMOUSSER (s'), se moisir» en nar-
lant des alimens. Du pain, de la vian-
de , du fromage camoussès,
CAMOUSSURE, moisissure.
CAMP, s. m. champ. Lat campus.
C'est le suio-gothique kamp , sans al-
tération.
CAMPE, s. f. chambre.Lat. caméra.
— > Pétard, tirer des campes. Mot sen-
siblement formé par imitation du bruit
que fait le pétard en éclatant. D'où
CAMPER, V. a. briser en éclats, avec
explosion. Méte cam/^ar dés pôs , c'est
les exposer à un feu vif, sur une pelle
pour les torréfier légèrement ; on les re-
tire lorsqu'ils ont fait une petite explo-
sion et avant qu'ils ne brûlent.Les enians
sont friands de ce mets, dont on cherche
à leur interdirel'usage en leur disant qu'-
il cause la courte haleine. -{ùdre), faire
sauter, a Ayant fait camper la fenéti*e ,
de
C AMPIACHE, s. m. étendue de ter-
rain sur lequel on a le droit de pâturer.
CAMPIÉR, se battre en champ clos.
— pâturer. V. champier.
CAMPIETE,chanipêtrc.Ch'é8tcam-
pieiCf cela est champêtre.
En amoar es( buullanl el caude et piestre
Plus Ve ne soit une (fuinlie canipiestre»
ParîunI ne puis &* amour scur iicater*
St'r\'enfois, p. 43*
CAMPION, champion, «Il avait en-
tendu que lesdits vampion estoient or-
donnés à campier au jour dénommé. »
Simon Leboucq, hist, manuscrite de
Valenciennes.
CAMPELEUvSE, champleure, robi-
net en bois, à Maubeuge. — Canelle.
CAMUSETE. Jolie fille un peu ca-
muse, quia un pétilliez retroussé.
CAN , roté étroit d'une planche on df»
tout autre objet beaucoup plus larsf»
CAN
94
CAN
qu'il n'est ^pais. a Mdte d'can » placer
•ur ton côte étroit , sur son épaisseur.
On dit d'un avare qui entasse ses écus ,
qu'il les met d'can.
CANANÉ , nasillard , qui parle du
nez comme les canai'ds. Boisle admet
cancaner. Il me semble que la signifi-
cation du mot deBoiste devrait être faire
des cancans. Canané est une onomato-
pée.
CANARIEN, oiseau de Canaries, se-
rin. On disait autrefois canarin , que
Cotgrave traduit en anglais par :A ca-
narie bird,
CANASSE, sorte de tabac en feuilles
filé et roulé en corbeille ronde , creuse
dans le milieu. Peut-être de l'espagnol
canastOf corbeille, d'où nous avons fait
canasse en supprimant le t,
CANCANE , cancone ,* bigarreau.
Prunus cerasus Bigarelia.
CANCELIÉR, chanceler, être indé-
cis.
C ANCHE, change, échange.
CANCH'LIER, chanceler. I canchié-
le , il chancelé.
CANCHON , chanson. — dormoire,
chantonnement que les petits enfans
font entendre lorsqu'ils sont sur le point
de s'endormir, alcante V canchon dor*
moire, » a J'sés ben eune canchon ,
mes c'couplét là n'est point d'den. y> Je
n'entends pas ce que vous me dites ; je
ne ferai pas ce que vous me demandez.
CANDÈLE, chandelle. Languedo-
cien candélo. Grec, lat. et italien can-
delà. Ce mot a donné lieu à beaucoup
de proverbes qui se trouvent dansl'u^£<-
giasîana,
CANDÈLE DTILE (fille) , prèle à
polir. Bquisetum hiemale,
CANDÈLE D'LEU , bouillon blanc,
plante. Verbascum thapsus.
CANDELÉE, Chandeleur. Non-seu-
lement la fête de la purification , parce
({ue , comme on le dit dans le Dict.
ëtym., on porte des cierges à la proces-
sion , ce qui est commun à toutes ces
proraenadesreligieuses, mais par<iequ'on
fait la bénédiction des cierges. On lésait
ce jour-là , à Valenciennes, une distri-
bution de cierees au Magistrat et à tous
les employés de l'hôtel-de-ville. C'est
candeiée qu'il faut écrire et non can^
/ie/2>r avec le Grand vocab. On dit de
l'accroissement de jours : Al'candelée,
^ toute allée.
CANDELIÉ, chandelier. Langued.
Candéliè,
CANDI SE, sucre cristallisé au fond
d'une bouteille qui contient du sirop.
On se sert de ce mot qu'on ne trouve
pas dans les dictionnaires, et dont l'o-
rigine doit être orientale.
CANDROULE, chandelle. Ce mot
est bas , même en patois.
CANE. V. Kéne ou quéne.
CANÉCULIÉRE, caniculaire. Les
canéculiéres^ les jours caniculaires.
CANE D'ALOÉTE (juer à 1'). Des
enfans en nombre indéterminé, se ras-
semblent ; le plus fort se met à la tête
et prend la main de celui qui le suit, et
ainsi jusqu'au dernier , formant une
longue file. Le premier prend sa coune
en criant ; cane , cane, cane dtaloéte^
ce qui se répète par toute la bande. Cet-
te course est si rapide , que si la chaîna
se rompt , ce qui arrive quelquefois, ceux
qui se trouvent séparés tombent rude-
ment , ou vont se heurter avec force
contre une muraille.
CANÉTE, Kénéte ou Qpénéte, me-
sure pour les liquides, surtout pour la
bière , contenant une pinte mesure de
Paris. C'était la moitié du pot de loi.
Inventaire du 6 avril ijSo.
a II y a vu le demandeur qui deman-
da au déposant treize doubles pour pa-
yer la canette qu'il avait hue; que le
déposant lui dit qu'il n'avait pas de
monnaie. » Information du 3 septem-
bre 1782.
CANGEMEN, changement. I n'y ara
ben du cangemén*
CANGER, changer.
Et consenti qu'en V lieus fu pluies
Si que du sanc fu li pierre perchie
Et li soluus en ol luour cangie.
Sottes chansons couronnées h F'uUHciennes^
[p. 54.
Non, non, ie le promets
Non, ie ne cangerai jamais.
Z.C Eiciproquef div. aet. 3, se. 3
C ANGEUX, changeur. Beaucoup de
mots en cfyan, suivis d'une consonne ^
font can,
CANGUIAU , croûton de pain. Pro*
nonciation villageoise.
CAN
96
CAP
CAMIFE, canine, làim canife,
CANIVET , petit canif adapté à un
couteau de poche.
CABLER, passer le tenis à bavarder
hors de chez soi.
CÂNLÉTE , babillarde , qui va ca-
queter dans le voisinage. Canle à Mau-
beufire.
CANNEBDISSE, chenevis, graine de
chanvre.
a Ce qui aura lieu à Tëgard de la
vente des petites graines, tels (sic) que
cannebuissesj olieltes, colsa, navette ,
etc.» Règlement du jnarcké aux
grains.. V . kénebnisse.
CANOLE on CANONE , s. f. pièce
de bois qui se place sur les ëpaules, dans
laquelle s'emboite le cou, qui sert à
rter des seaux. On prononce canai/-
en quelques endroits.
CANONE. Triangle en bois , qu'on
met au cou des porcs pour les empêcher
<ie pasMer au travers des haies, trihatt
daos le Jura.
GANPLEURE, robinet. Se dit de
tonte espèce de robinets qu'on place aux
tonneaux pour en tirer les liquides. A
Maubeuge on dit campleuue , en Nor-
mandie chante pleure, selon Fure-
tière.
GANTER , chanter , cantare. « Ch'
fenmële là cante Vco (coq). » Cette
femme veut être maUresse.
CANTEUX, chanteur, cantator.
CANTIAU , chanteau , croûton de
pain.
CANi-iAud'nosëtes, amas de plusieurs
n<Msettes sur un même pédicule. Trochet
de noisettes.
CANTIAUX (les), s. m. plur. Les
fesses. S'emploie d'une manière abso-
lue.
C ANTOUR , détour. Faire des can -
tours, des sinuosités. Cri viére là fét des
can tours.
CANTOXJRNER, faire xxucantour,
chantourner.
CANTUAIRE , bénéBce qui se con-
ferait à des ecclésiastiques, qui les assu-
jettissaient à des pratiques religieuses d
des époques déterminées.
a Une rente de trois cents vingt li-
vres l'an , au denier vingt que me doibt
la marquise de Berghe, soubs le rapport
de la terre de Sebourg , ù charge d'un
cantuaire d'une messe par chascun
jour et à tous jours et debvra le
Srestre pourveu dudit cantuaire dire
urant la messe les collectes.. . . » Co-
dicile du 29 novembre 1637.
CAPE , s. f. C'était autrefois un bon-
net d'homme , puis une sorte de vête-
ment en camelot que l'on mettait au-
dessus des autres pour sortir ; il avait
un coqueluchon séparé auquel pendait
une espèce de pèlerine ; le peuple nom-
mait ce vêtement cache-salope , parce
que quelques femmes s'en servaient
pour cacher leurs guenilles et leur mal-
propreté. La cape pendait jusqu'aux
talons, était sans manches, seulement
avec des ouvertures pour passer les
bras. Les manteaux de femmes ont rem-
placé ces capes après un intervalle as-
sez long. L espagnol capa désigne un
manteau d'homme , et signifie aussi
en celte langue , envelopper Ce mot et
ses dérivés ont pour racine cap qui,
dans toutes les langues signifie tête.
CAPELAIN , chapelain , desservant
d'une chapelle. Espagnol capellan.
CAPELÉT, chapelet, a J'ai défilé
m' capelét, m J*ai dit tout ce que j'avais
sur le cœur.
Capelèt. Donner un capelèt c'est
frotter avec force le poignet de quel-
qu'un entre le pouce et l'index , ce qui
cause une douleur fort vive.
C APELIER, chapelier. On prononce
caplier. A Maubeuge et environs on
dit caplie , prononciation wallonne .
CAPELIN.V. capelaio.
CAPÉNDU-ROSAT, capendu, court-
pendu. Sorte de pomme ordinairement
applatie , du genre des reinettes, dont
la chair est ferme et d'une acidité agré-
able ; elle se conserve long-temps. Je
n'aurais pas parlé de ce fruit si Boiste
ne disait que c'est une pomme fort
douce \ sa cliair est aigre-douce.
CAPERON, chaperon. Dans tous
les sens où ce mot s'employait , tant au
propre qu'au figuré.
Caperok , extrémité supérieure des
fruits. On le dit surtout des œufs dont
on sépare le bout pour les manger à Isi
coque.
CiP
CAQ
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p'iin fi^ti^rU*^.* .»t mihe »»n pomir*?. Dei
ff*plur^. rf'piijn.
//x/"/ firv^p'^'i^. C>s» U rirtm rpi'«Tn lui
rlAnn#»Hjin«i !#•<» '»nvir'^nH H»» Rnv-ti.
^<A V^^ . 4. m. Vkrv A%* mHnt^^au av^c
'^"* , i»:!^^ r[n'il .iv;iir aiiirf^ftfiii un ra-
f.Ap(9\y rh.ip<-«n. Le Rmirhi parait
yriir /lir'-^t^'m^nt H^ IV^pfignoï.
( .Awr,s , horririt^ d^ ri^n ^ m;tnvaUsn-
p/-t. f .««H ^/'///^«/lA Hfi riv'irh^. A f *yon on
%'vtt nfft tl.tnn \f «phh t\^ poltron.
jffi/il tnpnr. !
rAf'fliNir.M '.«r^, AT iMttnr à U m;i-
iiif>rr flf'« rn|Kin«, ii vtt\%y% rie poing et .
tf% M- nnirit p/ir l«'4 rlifVMif. On rJit <iu<h
•Il f npoufrnff «n rrrfiiin* rtulroil». —
liiftfr.
f .Willl. f irflin^ollfy linhillrnifnt
iriiMiiuiir.
^i^ririK (iivoir iiiir ), ^•(irliini groii-
ilt*. T'unis l'iiiii' rnpntif i un Imiii ninn -
lititt |iiiii riiivftr. IVIiiiiiiM-r n)înn'(' fir
iliii'i lu «rrim liii'U ginmlt*. ~- ^Irr cm-
*^* "«l |l>U. J'ili «I ruiip <'ii/iii/r. l)/ir
tf th I*II|iiI||IIm1 niiitiilii* fuifi' r«f<
*àïtrf li*tliiii il rnnn*»r, nr |m«
'itntttllUttlt.
^i g'iia :naiaue luaiHpenr li jra ben-
u nue aptua sihb inonchifs.
..âj-.'r:: -'.rr . rtrr me. Moi rraté ihi
-c-:i»ur iL*!i .lieuiami» •n i^^ ni. 1794-
-Ai?* ) rZ3. . . œr. Ll i'.iurait capoté,
.. . .lOriiL OL*. L. ï '.roiipea ailenian«ic9
-e -«*rTi>ac -iciuveni iea imuj capot nui"
.•un Miur lire . uar. Un .1 comme À
^iLioijtfTuce -e noc '«U7i'<> r âjin» le dena
le uer. ^fix. ■'w.'g . :aire . •?£ joput ea-
5ot . .Htur iwr. Jairr [lenire lu tele. V.
isre" -Hinr .'^nsine àa .not.
-LkCilIilî januLÏion. Eapagnol
■l.Li?Ct Ilil^'. j4)rte<i".aset.*tei|iii vient
iaos .es 'omienes. [1 ur? sun nom de
^ ".'«uir'ir •: il* Hin .-nrcelet qni .1 la
.oimt* iu uiiui-:iiin lifs t'apuciiu. Sca-
TUttJBUS TttNJi .ini»*. LiU.
<I.L?Ur.Hr'\ . .Mpucin. aorte Je re-
li^eux.
C.LPCCDî.LrZ . auuvtïlle peu scuw.
— cnnie ic^mt rfiaupenùtieujc.
Cli'ULA TR F . L-apiUaire , plante
qiu eatnî daniî lu cumpoiuiiua du ûrop
•rapiUaire.
(lAPiLAiRE . .tpbtrnie de acapulaire.
c yons imnt vir T pnjceojiîoa d' noter
dame du capulaire.
CAQCETEXX. iM&vaid. babillard.
CAQCETOIRE. bablllarde. Bour-
Ipii^ïnon caquetant. Une de l'ancien
trançaù qn 'on trouve lians l'Apologie
pour Hr^rodote de H. Eotienne, selon
la remarqnp de M. Lorin ; cela est vrai,
ma M c'est d.in* le st'ns de siège. Voici
l« pHMaçe : « Il n'y a pas d'apparence
qu'ellrs '\en tenim*>s^ aient le bec gelé :
t»our If moins j'en respon pour celles de
'aris f qni ne se. sont pa tenir d'appe-
U'T (les caquetoiren leurs sièges. 1) Livre
cite , tom. 1. cil. 8. Il est aussi employé
par Pasqiiier dans son pourparler du
prince , où il traite les harangueurs de
pies caqueloires de Rome. Recberch.
p. n8C.edit.de i683.
CÎAQUE'roiRF. , espèce de banquette
«jiir nous nommons iiiainlenant eau-'
C.KQVKi^nwv. t espèce de banc qui
s'altuchnit ù la porto des maisons , avec
nn pifd mobile qui se repliait. Cet usa-
^r , qui rriiMctcri&ait la bonhomie de
CAR
97
CAR
nos pères , si commun autrefois , est
perdu depuis la révolu lion.
CAQUEUE ,-cat-queue. Mol-à-inot
queue de cha'. Nom donm^ par niili>
phrase à IVspère de préle qui «rrl à po-
lir les otivr«igos de menuiserie et autres.
Equisetum hiemale. Ce mol se trouve
dans le Dict. français-anglais de Cot-
grave, orlhogrnphié ca-queue ^ en an-
glais the hearbe horse tnylt , qui si-
gnifie queue de chevaL
CAQOITRAINK, manière burlos-
<)ue de dire capilainc. C'est une déri-
sion du plus mauvais ton. Mot-à-mot
coi qui traîne , chat qui traîne.
CaQï^L'N » chacun.
CAJl ou KAR , diar , ctiariol. Coll.
OBr, alkm. karren , cliaretle. Grec
karron , suio-golh karrUy esp. karro.
ToDsles déi'ivës on^ la même origine.
CARARÉNE , car à bénc , énorme
manne d'osier placée sur un train y
servant au transtiort du charbon de
Iwis. 'V. benne.
CARABIN, je«nc élève en chirur-
gie{ en usage à Pftris, et proliiiblement
aitleers.
CARABiSTOULE , s, f. mensonge ,
conte en l'air, a Té nous contes des
carahi'stwules, »
CARACOL , escalier tournant. Mot
fflKignol. Cest de caracolear qu'on a
îmi le verbe français caracoler,
Caracol, colimaçon. Les enfans
s'amusent avec ce mollusque en le te-
nant sur la main et en diantant : a Ca-
racol f bis lé col , monte tés cornés cor-
nes , j* té dirai d'ù qn' ta mère est mor-
te ; a Cambrai , à Douai , dus qu'on
sone lés grosses cloques.
Caraools (Élire des), faire des tours
et des détoui*s.
CARAFON. On donnait, chez les
moines , ce nom à nos bouteilles conte-
nant deux chopines.
CARAMARA, nom qu'on donne aux
masques mal habillés , chianlit. Cara-
mara est imité du bruit que font les
masques en courant les rues.
CARAMBOLE, trcjmperie. Faire des
caramboles f iTompcv , faire de mau-
vaises (arces. Espagnol carambola.
CARBON, charbon, conmie l'espa-
|;noi> Lat. carbo.
CARBONACHE, tout ce qui nppar-
lient nu charbon en fait de mine. Pays,
établissement d' carbonache , «te. T-e»
gens polis disent charbonag.* qui n'a
pas d'équivalent français.
flARBUNATK, grillade, eharbon-
né«' , tranche de ba'ufcuite sur la brai-
se, li^spngn. curbonada,
CARBOMER , v. n. extraire le char-
bon de teiTc.
CARBOMIER, &. m. charbonnier.
La^ipuedocicn carbougnê, u Elle reste
à demy mcurdry , de quoi un nommé
Muthias , carboni'r de son stil- . . h
di'posé ne pouvoir autrement répondre.
I iijonjialipn du 27 septembre i603.
On prononce ca/bounUr dans cer-
tains villages. On dit d une pei'sonne
qui a la ligure malpropre : Al esl co pu
noire qu*nn carbonL r.
CARCAILLOU , c.iille, ittrao co-
turnlx. ()noniato|)ée de son cri. — Ap-
peau pour \vs cailles, rourcaillel. —
mol obscène, menlula. 11 a jué dé «'
varvaliou.
CAK(X'LER , caU.uîfr.
Cardon , chardon. Du lat. car^
duuSj cell. ard, pointe. l'as hit. et itni.
cardo , Fsp. carao/i. Nous avons <ii des
familles de ce nom.
(^ARDONER , arracher les chardons
d'un champ. « Il arôt ben mieux fét
<r cardoner s' blé, les cardons vont
empoisoner s* tiére. »
CARDONÉTE, s. f. chardonnem.
Fringilla cardu: lis , Lin. De Teispag.
cardo , card^ne , chardon , tlont ca/-
donéte esl le dimimittf , parce que ce^
oiseau se nourrit de graine de chardon .
Pl.iisitns nionians , ros.signolz. c.trdonat'l/.
M'fiinel , J'.iiclt et •lel:./ol. 55 r".
M. Quivy d4t qu'à Maubeuge cet oi-
seau se nomme cardinal ^ qui a con-
servé son mot latin cardinalis. C'c5t
carduelis qu'il a voulu dire sans doute.
CARDONÉTE , partie naturelle de
la femme. Comme si on disait : petit
chardon. On pourrait l'assimiler sou-
vent à Vatracljylis ferox.
CARDONOIR, échardonnoir , ins-
trument de jardinage propre à enlcvf r
les chai'dons.
CARÉE , s. f. chari-etéc , plein un
chariot.
Souhall de nligiruK , i
ntaux ( de carême ) bu
ruii Iroi» quirleroni de Iicrengt. « Be-
glemtnl de la bonm mation dei la-
dres à ral.'nci-nnes.
CAltHTK, dinvrctle. De carrus,
dinr, d'où on » fait le dîminulif carcl-
la , dr là careu , bai Inlln carela , »•
jiagnnl carrela. C'est le celtique carr
nuqucl nn a njnuld, «'Ion M. Ledrriii
de Hnl].loii]i , le mol uc'A, i]t\é , pirrc
i|ue U eh.irr<-tle e>t une Toiture de
vnynKR nlm C'\tvée que le char.
CARI , ifinrcrau de bŒof entre la
't la glande ; probablement par-
ie qu 01
■•""P"
CARIACIIE, aciion declinrii'r,
ri«([e. On Itouvp cariage cl '■orler
le Dicl. de EùMel, .mploji a
CAIiint ou KAHir.R, ehaiTicr,
viiituii-r. Ou dit nu figurd j' l'nppren-
i)mt li cariir dri'il, pour dire a faire ion
a l'ai
PUgel^e ke .
r. o Car
earoytr sus. d Chronig. de Henri de
falenC'enne.i, Bacboii loai.3. p. î'io.
CAKIlilir., ornière.
CARlrAIM , faim canine. 1 cari-
faim. Il cliarie la faim, il mène la
CAillMAFlACHE
rLt.4CIIE , galimatias.
CAHIMAFUL'RIE, discom
de galimaliaa.
CARIN. budier.V. kdrin.
CARIMA-
tcoiirt plein
« |.our I
II, lea
:arillon. Nom avons à
le. familles de Carion
e Carillon , tandis que
CARIONER , carilloon.
CAlIIOiVEUR.cirillon
CARIOT.rnnelàfiler-
CARIOTEUR, I
des ToneU à »ler.
« Dépendances dn ilil desdits toor-
neurs, anlremenl dits fuataitlien et
cariolteura. n Pièces de procédure.
CARIOTEL'X, tonmeur. > Le eon-
neitable , jurés et lappàu da ttil de*
carîoleux. n « Elle décide qne lei ca-
ïent faire des ouvrages d'eicrlntri* ;
ces de procédure,
CARISÉE , sorte d'étofle EnMsièr
rn laine , anlourd'hni caîie.y . ce me
' ' ' le Fonlaine aexpos.éqn'il ave
vendu
puis
lugemenidu iSjuin 1666..
CARISTA , carislau. Mot de ddHit
du jeu de niëtier dans lequel on fait la
pantomime du métier qu ou vent foire
CARisTALE.anmâne. De l'cspa-
nol rori^ad, qui signiGe chariti<. On
' : demander la charilé, pourdeinan-
!. Nos I
s leu
der l'ai
er la carittaU ou
mander l'aumône. CuWsfiufe se irouve
ansRic-heletetailleuts.
Caristale (avoir la), i\ie noté.
CARITAU, cliariiable, celui qui
distribuait les aomones dans la pa- '
t ARITÉ , terme de coutume. Mise à
CARLIER, charron, qui fait des
cbars ou chariots. Ce mot se dit dans
toute la Flandre. Dans le Hajnaul où
l'on adoucit couvent les linales , on dit
carlie , en prononçant comme le gli
italien. Beaucoup de familles, dans eu
Says, portent le nom de Carliet. « Il
1 rencontre de quelques jeunes hom-
mes derant lu maison d'un carliernom-
mé Hayez. » Information du 10 ocfo-
CAR
99
CAR
CARME , charme, arbre , carpinus
betnIuSf Lin. Ras latin car/nus.
CARMKLINE, carmélite.
CARMKNE, viande de la plus mau-
vaise qualité, ce I m'a fét micr del car-
mène.
CARNACHE , crevasse à une mu-
raille, creux entre les pav(^s, formes
par IVau qui tombe des toits. On n'a
pas en français le verbe goutter en ce
sens; il faudrait dire tomber goutte à
goutte ou dégoûter. J'aurais donc dû
aire qui d^goutte-j j'aime mieux la péri-
phrase; peut-être serait-il préférable de
àioimégou 1er admis depuis long-temps
dans une autre acception.
Carkache, nom qu'on donne à Con-
M à la giroflée jaune , cheiranthus
cheiri^ parce qu'elle croît dans les cre-
vasses des murailles.
CARNE , charme , arbre. Carpinus
betulus.
C^RNÉ (été çarnc après) , être pas-
lionné pour quelqu'un.
Carkê (été), jouer de malheur, ^tre
«oguignon , éprouver des portes ronli-
nuelles. Probablement forme d'/«6flr-
«f par aphérèse.
CARNEh , porter malheur , gcner.
Oh dit, lorsqu on joue , à celui qui nous
r^arde : té m' came.
CARNÉVAL , ancienne orthographe
de carnaval. Vient de carne , ablatif de
caro, viande. A cause des jours gras i
qui précèdent le carême , temps auquel
on est privé de l'usage de ce comesti-
ble. L'ital. carnepaie , qui a la même
origine , en est plus rapproché.
CARNltHER (s'), se retarder, rester
dans un endroit plus long-temps qu'il
ne faut ou qu'on ne le doit , pour ainsi
dire s'y nicher. « I s' carniche drolà
com' s'^i d'vot toudi y demeurer. »
CARNlNOSIAU,jeu d'enfant, che-
val fondu.
CAROCHE , carosse. a Eune caro-
che à trente six portières. » cbarriot de
campagne. <c Tenter Dieu pour aller à
caroche.y) Lui demander des niaiseries.
Bas-latin carrocium , du grec karoi^
chion. Doutreman pense que l'origine
d« ce mot vient de car rozzOj char rou-
ge y parce que celui des milanais sous
Conrad II , était de cette covleur.
Carochk , cuisinière en fer-blanc ,
servant à rôtir la viande.
I C A ROLE ou CAROLLE, sorte de
I p^ilc-bande t-n corniche , daus un bâ-
limont,
CARONE, charogne.
C ARPENT ACHE, ouvi-age de char-
])ente ; édifice dont la carcasse est en
charpente. Bas-latin carpentatio, qui
signifiait autrefois charronnage.
CARPINTE, charpente.
CARPENTER , travailler en char-
pente. — Faire grossièrement un ouvra -
ge de menuiserie , ou tout autre espèce
d'ouvrage.
CARPENTIER, charpentier. De
c^rpentarius qui , originairement , si-
gnifiait charron , feseur de chars. Los
familles qui ont retenu le nom de Car-
pentiersoni communes.
CAKPI*)TE , petite carpe, carpeau.
Carpete, sorte de moquette grossière.
EtolFegi'osse et claire en fil et en laine
dont on fait des meubles communs ,
même des tapisseries. Eune tapis-
serie d*carpéte ,dcs rideaux d^carp<*ie^
« Un ancien petit lit avec des rideaux
de carpetts. m Inventaire après decèsy
i525.
CARPÉTEUR , fabricant d'étofle
nommée carpf'/tf , de toiles propres 9
l'emballage.
CARPIE, charpie, vieux linge efKlé
qui sert au pansement des plaies. Russe
Korpia.
Carpie, s. f. hachis, par imitation
de charpie, a Le niardy (de paques)
sera pris desdits veaulx pour faire car-
pies pour délivrer à chascun dcsdits
grands pains, maistrcs , maistresses et
recepveur, une escueîlée de carpie de
veau. A ceux dudit grand pain et por-
tier pour leur plays, chascun douze
deniers tournois. » rlays signifie la ré-
création. Règlement de l hot.llerie du
château de Saint-Jean à Valencien-
nes. On disait autrefois carpaut, selon
le Grand vocab.
CARRURE (en), en carré. Eune ou ^
verlure en carrure.
CARSIVÏE, cha^rdôn héoiorroit^l.
Serratula arvensisy Lin. On donne ce
CAS
100
CAS
BoiH à une taiiifur {>ro%«*naut de *a pi-
«|ùrf il'uii ins«*ctc. Peat-èlre de relie
|)oirc que Laquinliuic nomme carisit,
dont relie tumeur a la forme.
CARTABÉLE, sorte d'aîmanach
sei*vnnt aux prélres pour régler leurs
offices , direcloire, orJo. On dit : « J'
të marquerai su ni'cartabele, » Pour
«lire je me souviemlrat en tems et lieu
d'une chose dont on se trouve otiensé.
Cartabele , cahier destiné à conser-
ver des notes ; on le nomme maintenant
album.
CARTÉE, charretée, plein un cha-
riot. Espagnol carretada.
Cartee, grande quantité. 1 n' d'y a
eune cariée. V. carée.
CAHTÉLE CARrÉLÉTE.V.yz/ar..
tèlète.
CARTELER , v. n. carlayer. Terme
de Yoiturier. Conduire une voilure en-
tre l'ornière et le fossé pour rendi-e le
roulement plus doux.
CARTER, mêler les CcU*tes avant de
jouer.
CARTIGNÉE, plein un quertin ou
panier. « Eune cartignèe d'bure , de
iromage, <rucs, etc. »
CARTON, s. m. celui qui conduit le
grand charriot d'une ferme. Karton.
Voc. austras. chairton. Ceux qui par-
lent poliment disent charton,
CARTOUCIIE. Terme injurieux ,
fripon, voleur, assassin.
Cartouche. On dit d'un soldat pol-
tron : «Il usse pus d'sémclesqué i^ car-
touches. » parcequ'il prend la fuite
plutôt que d^ combattre.
CARUCHE, prison, a T'iras al ca-
ruehe.
CASAQUE , s. f. , habit d'homme ,
^quelle qu'en soit la forme. C'est l'habit
français. Mot généralement employé ,
dit NI. Lorin. Bas latin casaca. Le bas
peuple dit : Jacques , qui a du b . . . à
6'ca5a^£<«, pour se moquer de ceux qui
portent ce nom.
CASA13TE, s. f. sorte de potasse de
Saxe, dure, à Fusage des bluuchisseries
de toiles.
C ASCARINÉTE. Terme de mépris
équivalant à polisson, homme de rien.
On*eniploie ce mot en Lorraine pour
càstagncue.
I CASÊNIER. Nom qu'on donne en
quelques villages aux fiancés , parce
qu'iU ne doive ntplus sortir que pour se
marier.
CAS l, presque. Sedit anssi dans le
Jura et probablement en beaucoup
d'endroits. Voc. austras. causy. Espa-
gnol cas/.
CASIMÉN a le même sens«Cesdeux
I mots sont le qua^i des latins. M. Lorin
I observe que le peuple à Paris dil.^iMt-
I siment, et que casi ou quaslse trouve
fréquemment dans les lettres de mada-
me de Sévigné.
CASSE- BRAS. On donne ce nom à
un enfant qui ne marche pas encore seul,
-qui est vif, remuant, gras et dodu,.qui
se fait porter, Ch'ést un bon casse ~
bras.
Casse, casse (du bren.) Terme du
jeu des osselets, qui se dit pour-recom-
mencer un coup, lorsque la boule n'a
pas élé prise au bond.
^ CASSEMÉN d'iicte. Rompement de
tête, inquiétude où l'on se trotuve lors-
qu'on a beaucoup d'afiuires. Avoir des
tracasseries.
CASSE-MUSIAU, s. m., souffletsur
la face. Cotgrave appelle casse-mus^
saux une talniouse , mot qu'on a em-
ployé au figuré pour soufflet sur la
joue\ au propre c'est une pièce de pâ-
tisserie, une espèce de tarte , cheese
cahe., en anglais.
Casser. I n'y a point d'bonc ducas-
se si on n' cassi', se dit lorsqu'on a cassé
quelque choMe.
Casser lés bras. Expression de décou-
ragement. S'emploie lorsque , n'ayant
pas réussi à faire une chose , on se dé-
courage , ou lorsqu'on nous dit des
choses qui trompent notre attente. «Té
itC casse lés bras.
Casser l'nez fs') faire uial ses affaires,
ne pas réussir aans ses entreprises , se
ruiner.
Cas6£r l'iiéte à carême, l'aire , le
jour de Pâques, un déjeuner gras.
Casser l'tiéte à quequezun , le ma-
ter, l'empêcher de faire sa volonté,
CasIser s'iiéte coiltc l'mur.Se donner
des peines inutiles.
Casser s'cruchon. Perdre sa virginité.
CASSINE, cabane , petite maison en
Gri'gairc d'Esiigny dit quVn l'ic
(niScaiioD en UtraduÏMni p
ting-houaae, licdoà l'dn la
CA^IS, >
. Bne.
^'s'^trn
CASTELLlUtlE.». f. Anden m«l
tiiigniliait, nu XV" itkcU, rl.aWll*nic
u Ifi environ» de Maobrugi-. Mut
^cl«aamands ont conirrvë, sclcin la
Rmnjiie de H. Eiticnne, de MbuIkd-
yi.iaitelenj'e katltliny-
■ CASTILE,. .f. croûte, morcMU de
r'n. Ce mot Tient de crousiilU, qui a
mtmetignillGation.
CASTONATE.Alidi.! de cassonade
qni vient dn portugaia cossonada, di~
lucre le tradipoTle dam de* caiues.
Ménage, dam aet obseivatroni sur la
lingoe françsite. |irélëre, on ne mil
poarqnoi, casionade, mm Llâmrr,
CASTROLE , alWré de cauerole.
CASUEL, eai»anl,fragile.Boi»Ieem-
floie ce mot pnur la porcelaine ; on
entend, dans ce payi , de (om ce qui
nt fnigite.
CASUPE, diaïuble , sitrlout di>nt 9e
couvre le prclre.pour célëbiHir ta meiee.
CAT, ïliat. De même eu celtique ,
■nglo-Mion kal, grec katlos, lai. cal-
lut, géorgien kaia, allemand kater, en
langn^e detOtsktt giulo, ^adi , lorc
CAvdWî, cnGint nt
Loriu a entendu di
tans de Saint- Quentin .
pluaque lui l'origine de c
qui n'tat pas employée en i
*■! a dildani aeaMt^rea
C*T.;
t pour .1.
lu de Loi:
>cid.; V.
ueira pied* et (ur non citrèniili! in-
férieure avec une broche de fer en
télé ponrenCler la bobine , Ioi'miu'ou-
vent mettre le fil en érheveaui.
Cat, çroclinl de fer n nluaieura bran-
béadanaunpiiila.
CaT-HUANT, chat-Imam , hiLon.
— {Elire eune vie d') , criailler, laira
beaucoup de ttipage. On dll ; u II a dà
yeux comme un cat-huani, u deiyeux
tiies, foil ouvert! et imniobilei.
CATABRAIE. Nom delà prlmever-
re nOicinale, auQurinoy.Laoguedocied
b-aielâs. Le nom donné au Qi
■'en rappmcbe. On nommait au
leut-être
fait c
i.u Allons cucillerdé>c(
_. . . liique.-
if de Catherine. — Tête .
l'usage d. s feseuses de modei.
CATEouCAOTE-SORIS.chauve-
CATEL, cateui, bien, soit meuble, .
V. caitel. B C'est , dit Furtiière , Une
z.?:::
(ubles
meuble, »
est réputée meuble, ei se iiarlnge de
ménie^ comme dcsnioulini, un navires, .
des l'ruils pendons jiar les raeinrt après
la mi-mai, etay.inilcpled coupé, jutr-
ce qu'âpre) la cueillctlc , ili sont r^pu-
CATELAIN, châtelain. Plusieurs
famillrs ont retenu le annideCaUiain.
I CATELÉKE, Catherine.
I C\Ttu;i.E,lioi.ime qui a les manière»
i et le parler d'unefenuue, .loi en Wt les
I travaux, k Eté eouic Caleùni: l'snie. .^-
■ Etre éperdue, et mal ajusiec.
CAT
lOS
CAU
CATELÉT , petit château. La pe-
tite ville du Catelel a retenu son nom
(J'un chc^teau-fort, qni lui servait autre-
lois de défense.
CATELIEUX, chatouUleux. V. ca-
tou lieux.
CATÉPUCHE. V. cat, crochet.
GATEUX, celui qui avait la police à
Valenciennes.
C ATI AU, château.
CATIAU D'BELLE MOUTE. Se
dit d'une maison qui a beaucoup d'ap-
parence et peu de solidité , dont le de-
dans ne répond pas au dehors.
C ATI AU-C AMBERZIS, LeCateau.
Cette bourgade a retenu les vestiges de
l'ancien patois.
CATIAU-MADAME , jeu de filles
auxquelles se joignent quelquefois de
petits garçons. Un nombre indéterminé
d'enfans se réunissent. L'un se tient sur
une motte ou butte un peu élevée, pla-
cée contre ^ne muraille , les autres
se tiennent par la main et s'avancent
en sautant et en criant : (( J'suis dans
vot' château , Madame , Madame la
Reine, j'suis dans vol' château, dondé.»
Cela se dit en grimpant sur la butte :
en cet instant, ils abandonnent la main
l'un de l'autre, et descendent rapide-
ment en s'enfujant chacun de leur cô-
té , tandis que la reine court pour en
attraper u« c]^ui la remplace s'il est
pris avant d'être revenu au point de
départ.
CATIER, châtier..a Qui aime ben
catie ben. »
CATIMÉN, châtiment. T'as mérité
catimen, dit-on à celui qui dissipe
sottement sa fortune , ou qui ne
suit pas les bons conseils qu'on lui
donne.
CATIMURON , s. m. fruit de la ron-
ce.^ Je ne sais d'où vient ce mot peu
usité dans nos cantons.
CATIN, buste en carton représen-
tant une femme, servant de mannequin
pour monter les bonnets. Katynsi^nï-
fie femme, épouse, en plusieurs dialec-
tes turcs. Je crois, avec M. Lorin, que
toutes les marchandes de modes don-
Rcnl le nom de catin oa de calau à ces
poupées ; mais le rapprochement avec
le mot turc n'en est pas moins remar-
quable
CATOIRE , ruche , panier pour les
abeilles.
Catoire , panier à mettre la pâte di-
visée en pains, chaque catoire en con-
tient un. Ce panier a la forme de ceax
dont on se sert pour les abeilles ; mais
il est plus plat. Cataire esi l'ancien mot
français. Panneton.
CATOU, terme injurieux, catin,
prostituée. Catiche dans l'aiTondisse-
nicnt de Dôle , selon M. Monnier, et
dans plusieurs autres endioits.^
C ATOCLIER , chatouiller. Du lat.
catulire. On trouve ccUouiiler dans
le Dict. fiançais-anglais de Cotgrave
qui le donne comme un mot picard.
Cela résoudrait la question de la pro-
nonciation des // mouillées que certains
lexicographes prétendent qu'on doit
prononcer mouiées , ce qui me parait
plutôt des // retranchées. En Picardie
comme en Flandre on prononce certai-
nement catoulier.
CATOULIEUX , chatouUleux. V.
calelieux.
CATRER , châtrer. Lat. castrare.
I n'y a pus d' files (filles) que d' truies ,
on n'tîu catre point.
CATREUX , celui qui fait métier de
châtrer, castrator»
C ATTEL , bien , propriété , meuble
ou immeuble. « Nous ayant donné en
pur don et dou propre cattel dou corps
de noditte villc.^» Privilèges de Valen-
ciennes, a Permettons à tous sayetteura
ayant enfiàns à maryer de payer les-
droits de maistrise , de les pooir laissier*
œuvrer en leurs maysonsavec telle auc-
torité et puissance que ont les aultres
maistres , pourveu que ce soit en cham-
bre et ouvroir distinct à celuy de leur-
père , et que ce soit du propre cattet
des enfans , sans quelque participation
d» profit des pères ou mères avec le»
en/Ta ns. » Règlement des sayetteurs,
C ATULA , qu'as-tu-là ? Terme de
mépris dont on se sert pour désigner'
les commis aux barrières , parce qu'ils
fouillent les passans en leur demandant
ce qu'ils ont.
CAU (s' méte au) , se mettre à l'abri
CAU
105
CAU
du mauvais temps. Vocab. niistr. coes
signiHe tranquille ; daiii» le Jura, coit
tlaos le mvme sens , c'est l'ancien mot
français. S' tenir eau , se ienir tran-
quille.
GAUCHE , bas , chausse. Du lai.
calcamen. a I prend ȎB bas pou sus
cauches , c'est-à-dire , il S6 trompe.
Cauches pour bas , se disait aussi en
Normandie. On dit à ceux qui ctcr-
nuent : <c Que Dieu t' bëniche lés gam-
pes en haut , ié n' perdras point Ids
cauches. » Se dit aussi à ceux qui affir-
ment des choses peu croyables. Cau-
ches , selon Barbazan , signifie aussi
souliers, a Li nieillor caussier en Poi-
tou. » Caussier y selon M. Crapelet ,
dictons du XIIP siècle , />. 8t , sigui-
Bait tailleur d'habits et cordonnier.
GAUCHE , s. f. chaux. Lai. calx,
Del cauch ' d'Antoing.
GAUCHER, chausser. Lat. calceare.
On se sert plus rarement de ce Tcrbc
que de la périphrase il a mis ses caw
ches , tjour dire il s'est chausSd. Cela
vient ae c<? que le mot thauséer s'en-
tend cU tome là chaussure , et l'on dit
en Rodchi mète ses tauchés , mêle ses
iorleu ; tnali on dit : il êêt ben eau-
chi.
CAUCHES COURTES , fcramc«s ,
pàfce que letiM bas sont moins lobgs
que ceux des hommes. « I keùrt apr(^s
les vourlès cauches. d 11 court après
les femmes. On trotf ve ce compcrsé dans
Cotgrave, qtri en donne la même ex-
plication, ce Womcm , said be , belike ,
oecanses roany of thém weare sliort
Iweechel , and few of ihem long stoc-
kings. '—' à clinques , à coins.
CAUCHETER, chausseter, chau-
ler, immerger les grains dans une eau
de chaux. — semer de la chaux sur un
terrain.
CAUCHETIE, feseur de bas, chaus-
setier.
CAUCHIACHE , droit de chaussée ,
chausséage. Droit qui se perçoit encore
en Belgique pour la réparation du pavé.
On trouve cauchéaux dans Cotgrave
qui l'explique par droit petçti j>our
^'entretien acs chaussées.
CADCHIE , cha\i5âd€ , chemin patc.
V. couchis.
CAL'CHIEUX, pritvplrur du droit
de chaussée , «:elui qui fait ick chemins.
CAUCHON . chaiwson.
CAUCHUKK, chaussure,
i CAUD , chaud. Lat. calor, M. Gré-
I goirc d'Essigny dérive caud du grec
kattma , chaleur, a Qniknd 1' soleil luit
tout l' monte a caud. » Pour- exprimer
3ue lorsque la marchandise est ueman-
ée ) tout le monde s'en ressent. Ou
dit dans le même sens en français : le
soleil luit pour tout le monda. — (tout),
manière de refViser une demande indis*
crélc. « A ^vi , tout caud , j' vas té 1'
porter tous caud.
CAUDEHLAT , outrage de chati-
drônneHe. Chaudrons , casseroles et
toute la batterie de cUisine en cUhrV^.
CAUDÈRLIER, chaudronnier. Il y
a , en ce pays , des familles dti nom ae
Oaudêrlier.
G AUDI AU , chanJcau. On dit au
figuré : (c Donner un caudiau â un
mort, ce Rendre service quand il est trop
lard.
Caudiai; , nom donne , eu certains
villages, à Une soupe au lait.
CAUDIERÈ , chaudière, ce Et ciaux
ki a faitent les caudières et les chau-
drons qui vont criant les rues. » Or-
donnance de la Hanse , Baron de
Reiilenberg.
Cauoiêre, jeu de marelle. Parce
que le fond de l'espèce d'échelle Iracée
avec de la craie sur le pavé , a la forme
d'un cul de chaudière. On forme de ces
chav.dières en colimaçon , et en caixé
qu'on appelle caudières d Paris.
CAUD IN , potage fait avec le bouil-
lon dans lequel on a cuit les boudins.
Maubcugc.
CAUDRON , s. m. chaudron. En
géorgien kwabi. Mets l' caudron su 1'
feu. V. codron,
CAUFAGHE, chauflfagc. Jias latin
caufagium.
CAUFER , chauffer, a Va t' caufer
au feu dés tiens (chiens) on fét les hanf-
fcs (gauffres). » Manière d'envoyer pai-
tre.
*C AUFIÉR. L' r se prononce. Le mê-
me quetisnier. V. ce mot. Chaud-fer f
parce qu'il sert à remuer le feu.
C AUFOUR i chàUfoui, four où l'on
,•*!
UH
'-1
vr
-Il ,• !*!—• ■ fi^nx, zisA ji. i-i. -—
kr »«ffi nt-i**»i«» rnanitirr n arSâOL
"««••nm^ t » ni:" :* .nip ^zniuii* .il.—
;b^ :•! -V iwlnr-nr»*.». »n rric »r:>^
7«<ei€t>» ."vTMi v«r t^.^JT ,-%z. _n. 11-
ywi^ e ■■*'■*'» ■a»* "f^fl» i«r^ Tt'.iMtiiiM
.-«nn^ff^^ ^ •■ rpti»«i imir -nui ran^^t-
■/■«*«. . .oi. i.-* '" n 1^ liPTrtnîïp; n«
:n^*\t ■^. ■'*ifinr ^Arment ■ni"'ni mnuno-
f . -S;**). A t. 1«»^ i-
Rfl . -vjvr.^^ 1* Ml .oor I ^hAuv. < 3tm-
^fÈfàf'ftif*., .vvr*«» <1''.nlfamiiiaiu)n pii
f ^ /1^4 4<'insiojÇ^«»»H«'»n« a Ij» t^«. Peut-
l/tf-^ *\Uf k« ii^ni'^n^e.ft't^CfO* v)nc bru-
n-irt\/-*' , /^*»n» /lui ▼^ol^nt arl^^urir le
^rif'rU /li^^^rtr t hniipi. V,^y»pi.
/)A t''(jV,K f l^vi/T, mrrrrrînj ri/; pi^r-
f/» /»<//!*■ (r/ti* /frrrFn plii<-#r dom le levier
^r»r*r^ ^r/ r>i/^M>t#T !/■ j<«fi. ^>»fgr/ive exj»li-
»pii' /> tnfrt jmf ■ Il ieiiïl ( firr n wotiud ) j
ftric Ir-fifr |i/iffr rrfllrn /InriA f/nr pl;ii(; ;
t-f r|tii iif n'n/Trinlf f(ii/'iT nfrr le frt-f»-
ti'rtifi r|tf'îl t'itr : <pf<ifiil lu fîllr prnr. un
fiitf|itf , un lui |if'iil riirfifo In vuuque,
f'iU*'H-hi' f|iii votidi-ii lu fiiitiililmir.
r A I Mjl 'l*; ( i»l#' ) , i<|inuivrr rrllr im-
fifhMlttii t|ii'Mii tKfiiitiii* viiui'htmar. On
tlll ttHMl iM^iff*. J'iii lii rvtfu^» rnlf{rnvr
(fMiluil M* tiiiil |iiii' hnUhh , loiiltt.
I.AlM^t'I'.MAn . litiuillnliT , VAfir
ItrHltti* iti>ltiitil1)«f ili* IVnu.
Uu<Uiit».M^H , t'iiUi'litMUNr.
T.^DrT3. Mcnun im ■ mrHv '.a rvnalr.
zaumr. — ,«■ ut ruar -fcMÎe
A ..sauie u: -niMe wk a«rz . rpn.
;i. niiti*.
miv*fr. "•'. :omr.
<!«rTau a cet
■■I^CHKLA. . -utii»*CT. (.Ha
■u es j^tritr' Mm\ JOarçem «te auvastlci .
u3rv:i k^ixr :eniu jraiiaac raiiiailB».
CfiUBIER . -kre en ciialeiir. en pcr-
les -riiLeiinra.
ClCSSEACHE. V. caockiaciie. Oto
:rnav«- ^tifiwf«Kh:.îtf duu Les «krits.
flACTE-PISiSE . «tienr cFurine.
AceuiraL i|ai jcrivc jprës aToÏF ba de
la maaT^ue biers , sartoat locsqo'elle
est Air Le isnd du tonneau. On la {^nérit
en a-valant une gni^pèe de vinaigre , on
ane Lioîaaon aeulnlee par le vinaigra.
V. eote-piase.
CAUTEr-âORIS . ckanve-sovris. On'
dit aafloi queue i sorts. On troave
chaude souris dans fiorel.
CAUTE-TTÉTE, chaude tète. Tête
de mouton cuite. — Fig. têtu , opinr-
àtre.
CAYAIN, s. m. excavation &ite
pour tirer des pierres à ciel découvert ,
pas assez profonde pour être appelée
carrière. Creax occasionné par les eanz
pluviales. Bas latin cava, fosse , creux-.
CAVE , s. nî. chevet , au Cateau.
(JA VIER , celui qui , dans les com~
tiiuiiuutés religieuses , avait soin de la
rnvr , sommelier. Le cauier , dans ces
communautés , présidait à la distribu-
tion des boissons.
CA VILLER , tromper , rendre dou-
teux. Espagnol cap/7ar.
CAVIN, s. m., creux dans la teïre
o«T<i»it>nué |Kir les eaux pluviales qui
CÈP
l(fô
CER
viennent det» hauteurs, qui ont caré y
ravine et ravin. Parce que res eaux ca-
lent les chemins. £x]iiiqu<5 en anglais
par hole, dans Cotgrave. Les dict. mo-
dernes rendent ce mot par : a Lieux
creux ou (ossé dans lequel on se met
à couvert pour aller à l'ennemi , ou
£ivoriser les attaques d'une place.»
CAWAN, chat- huant.- Ce mot, par
sa pronbncraticMi est pfcsqu'cfn mono-
syllabe , le uf étant très-bref. Bas-bre-
ton caouértf d'où cancan petit avoir été
tiré sans grande difficulté.
CAYft, chcoir. V. Qùéhir.
CAZËE, sorlé'd'étoiFe en luinc gios-
^iêre, à l'u)>age des femmes du peuple.
On en fabriquait beaucoup aulrclois ,
dans l'arrondissement d'Avc&nes. Kllc
était en t'aies de deux couleurs.
CAZÉNÉTE. Dîmin. de cazétf.Etol^
fe plus légère que la cazée,
CAZONÉTE, s. f. Nom qu'on donne
àSt.-Amand, en Flandre, aux loges en
planches dans lesquelles les marchands
s'établissent à la ibire.
CAZOTE , pâquerette des jardins à
flewrs dk)ubles , bellis perennig , flore
plenty.
CÉLÉRÂT , stéléfat. Scélérat du
bois, espiègle.
CELLE, cette. A celle fin que , afin
que. Cette locution est ^apportée par
Oberlin dans son glossaire du patois
lorrain j en rouehi on dit à chelle fin»
V. chelle,
CENDRÉE. Mot d'un tsage général
qu'on ne trouve pas dans les Dict* V.
chendrée.
CENSÉMENT, adv. soi-disant. Il
était censément parti quoiqu'il fut chez
lui. Usage général au moins dans le
pays.
CEPPIER, geôlier, parce qu'il met-
tait des entraves aux pieds de certains
prisonniers, a A son arrivée dans la pri-
son il donna un grand soufflet dans la
feice du ceppier en luy montrant la pîa-
<^« cju'il devait occuper dans ladite pri-
son. » Information du 5 no t'ambre
1676.
CEPS, instrument de bois qui servait
<> attacher 1rs prisonniers par les pieds.
De cîppus, entrave. On a encore au-
jouidliui à Valcnciennts une place de
la Crot'jr aux ccp^. Il y avait autn-iVus
sur cette place un pilori où l'on met-
tait les criminels au carcan. Dans mmi
eiiiance, le pilori avait disparu, uiais on
voyait encore la place où il était. C'est
de cette place que les hommes de peine
ont pris le nom de los delcrôs , parce
c'était leur lieu de réunion. Un journa-
liste A donné une singulière étymologie
du mot croix aux ceps. Ce nom, dit-il,
vient peut-être par corruption du mot
sept. L'explication que j'en ai donnée
dans le Dictionhaire rouehi , en 1826
M . los del crôs y est la seule vraie. La
place où ces fainéans se tenaient était
marquée par une roue en pavés, assez
grande , composée de onze rayons sur
chacun desquels un de ces hommes se
plaçait en s asseyant à terfe où en se
couchant tout à p.'at pour dormir en at-
tendant pi^atique. Au reste ce mot ceps
se retrouve dans plusieurs langues ; les
italiens ont fait ceppo du cippus des
latins , les espagnols cepo, Y. le Dict.
étym. de Ménage.
CÉRÉNE.V.chéréne.
CÉRIMONIE, cérémonie.
CERKÉMANAIGE, cerquémana-
che, cerquéménache. Arpentage.
a Au moyen du cerkémanaige qu'il
avoit fait faire de ses terres situées au-
dit lieu. » Bail emphytéotique du 6
octobre i656.
CERPÉLIÉRE, serpiUèrc.
a Avoir payé pour les trois cerpélié-
res des trois pompes. » Mémoire du
serrurier. .
Ces serpillières servaient en hiver
pour préserver les pompes de la gelée;
on les enveloppait de fumier de cheval
dont on garnissait le bas de chaque
pompe.
CERQUELLE, cercueil. «Du i3,
avoir livré un cerywe//e pour une fem-
me dessous les halles, cy :2 livres. t> Mé-
moire du menuisier, prairial y an 7.
CERQUÉMAN ACHE ou cerquémé-
nache, s. m. Arpentage et abornement
d'une terre ; d'une habitation. On écrit
âge et on prononce ache. Ce mot, em-
ployé dans plusieurs coutumes, comme
l'observe Irrs-bien. M. Lorin , est de
l'ancien français 5 mais il est encore cri
usage en ce pMVî.. On trouve cherqu*^
CHA
106
CHA
manache dans la conlûmc de Cam-
brai.
(IKRUSI, chirurgie.
Ct:RUSIEN,cliirurgien. « Chcsl V
Heu d'un céru.ilen d'vitache, s'père sa-
nôt (saignait) l'tière à cops d'pioche. »
De quelqu'un qui veul s'en faire ac-
croire, et qui n'est que le fils d'un ar-
lisan , ou tout au plus d'un laboureur.
CESSE (n'avoir point d'), n'être pas
en repos , ne pas être tranquille , être
impatient jusqu'à ce qu'on ait obtenu
ce qu'on désire.
CETELLE-CT, cëtelle-là , ceUe-ci ,
celle-l<î. Maubeuge. A Valenciennes ,
chUelle-chij etc.
CETI-CI, ceti-cil, celui-ci, cetui-là
ceti-là, celui-cî, celui-là. Même obser-
vation.
CH, ce, celle, cette, son, sa. CA'gar-
clion là, ch'GXc là, ce garçon, cette tille.
C^À'garchon, ch'ûle , son fUs, sa fille.
CHA, ceci, cela. Dans les environs de
Lille , où le patois est fort grossier, on
dit hia, monoss. — interjection. aCha
cha , m' tieu ! cha n'est point rëson-
nape.» Ca , ça , mon fils, cela n'est pas
raisonnable. Cli^cst à*cha , mé ch' n est
point d'cAa pour cha. Mauvais jeu de
mots.
Cha (à), sorte d'interjection qui si-
gnifie voyons. A cha , finiras-tu bétôt ?
Voyons, iiniras-tu bientôt?
CHABOT, sabot, soulier de bois. On
dit d'une tille qui a fait faux bond à
l'honneur : Al a casse s chabot. On dit
encore à celui qui fait un mauvais usa-
ge de ses richesses et qui a l'air de s'en
enorgueillir : a J'té vérai aller avec eu-
ne chavate et un chabot r'ioïë.» Le mot
grounloj qui signifie vieux soulier en
Las-limousin, donne lieu à une sentence
équivalente.
Chabot, sorte de sobriquet, à Saint-
Remi-Chaussëe.
Chabot, jabot, garniture de che-
mise.
CH ABOTER, faire grossièrement son
ouvrage.
CHABOURLETTE, jeune fille fraî-
che et dodue. Ce mot paraît formé
par comparaison de bou/le ( boule ).
On dit d'un enfant fort gros : rh'cst
tin gros bourlo \ de même on dit
d'une adolescente : ch'est enne tio-
le chabourlette. M. Lorin , que
j'ai consulté, donne à ce mot com-
posé la même origine , et il ajoute que
c/ta lui parait être ilhe apocope de
chère , les Picards ayant pour habi-
tude d'ai>ocoper cet adjectif : mon
c h* père , ma c h' mère, M. Delmotte ,
dans ses excellentes recherches sur
Gilles , seigneur de Chin , et le Dra-
gon , dit qtl'on ignore la véritable ori-
gine du mot a chabourlelte , que l'on
prétend dériver du bas-allemand et
signifier chères jeunes paysannes. »
Il ajoute : ce L'ancien langage "wallon
n'a jamais été le flamand , mais bien
le roman et l'ancien langage fran-
çais. » Et dans une lettré , il dit que
les Montois donnent ce nom aux é~
trangers qui viennent à la ducasse
de Mons.
CHABUTË, s. f. Terme de brique-
tier. On dit qu'une brique a une chor-
bute lorsqu'elle est écornée avant d'é-
tf e cuite. V. chahuter,
CHACHALE, dimin. de Charles.
CHAFAUT, échafaud, par aphérèse.
a II a monté al chafaut,» On récrirait
ainsi autrefois. Bas-latin chafallus,
CHAFERLIQUE, s. f. petite fille
Elus maligne qu elle n'en a I air. Mau-
euge.
CHâFRIN , cbanfrin, an^e d'une
pièce de bois. Abate Vchafnn,
CHAF'TER, faire mal son onvrage,
de quelque espèce que ce soit.
CHAFTERIE , ouvraçe chafté, mal
fait ; cb'cst del chajtrie,
CHAFTIER, ère, s. des dcinc gen-
res, savetier. — nrauvais ouvrier en
tous genres.
CH AFTIÈRE, à. fl tablier de femtne
qui ue descendait que jusqu'aux ge-
noux.
CHAHUTEH ^ y. rf. , cïiahtiterunc
brique , c'est l'écoi'ner en la laissant
tomber lorsqu'ort la place sur l'aire
pour la faire séchef <•
Chahitter, V. n. faire des gestes ri-
dicules et indécens en dansant, des ges-
tes méprisans pour celles avec lescj^ucl-
les on danse.
CHA
107
CHA
CHAHtJTEtIX , celui qui fail des '
gestes indécens eu dansant.
CHAIRE-PRECHOIRE, tribune de
prédicateur.
CHAIRESSE, s. ù loueuse de cliai-
les à l'église.
CHALE, Charles, Carolus , nom
(fboniine.
CHALOTE , s. f. ëchalotie » alliutn
ascalonicum Flam. scalonie, ^^ Au
fig. réprimande vive et piquante.
CH4MBERLAN, ouvrier qui tra-
vaille en ville à l'insu de son maître,
et pour son propre compte. Se dit prin-
cipalement des perruquiers et des tapis-
siers.
CHAMOISSE, siamoise, sorte d'rtof-
fe dont la ciiatne est en fil et la trame
en coton.
CHAMOUIER, y. n., moisir. Mau-
benge.
CHAMP ANE, Champagne. « I r'
wéte en Champagne ^ si rPicardie brû-
le. Tù C'est un louche.
CHAMPIER. V. campier. a Deux
lunrribles géants non batisez delà lignée
de Maille-fer, armez de pied en cappc,
parlant par une sale bouche champi^
Tont sur le marché de Valencienncs ,
et rueront de gros barreaux de fer l'ung
après l'aultrc , feront ouvrir les portes,
et si grant commotion de peuple
etc. » Dittz de Molinet , fol. 1 99 , r".
C'est la peinture de Jean du Gogué et
de sa femme, qui sonnaient les heures.
— pâturer sur les champs. On laisse
champier les montons jusqu'aux ge-
lées.
CHANGEANT, étoffe de soie de deux
cocdeurs , fabriquée autrefois à Yalen-
ciennes ; elle devait son nom à la reflec-
tion d'une couleur sur l'autre, a Lais-
sant la Uberté aux marchands d'emme-
ner de ceste ville, repersetZf changeans
et gros gi'ains étrangers. » Sentence du
i^ janvier 1694.
CHAN0NE8SE, chanoinesse.
Chajîokessf. , habitante ordinaire
d'nnlieude débauche, prostituée.
CHANTUAIRE. V. cantuaire plus
généralement employé.
CHAPAILLE, chamaillis, dispute.
CHAPAILLERjY. n. et pr. chamail-
ler. Ces mots soMl du vocabulaire de
M. Quivy .
CHAR, chair, viande, caro. \ «h;.
austras. char, ainsi qu'çn beaucoup
d'endroits, u Avoir del char morte d'
zous Us bras. » Rire lâche et fainéant,
«lia d'/.ous lés bras dol c7iard'carone»
il n'a ni force ni courage. acAard'gneux
est bentot caute.» chair de fainéant est
bientôt fatiguée, a 11 ne vesquit gnires
puis ces choses, ains niorut sans hoir de
sa char.n). Chronique en dialecte rou-
chy lîuchon, 3, p. 291.
CHARCLTIER. Autrefois ce mol
était patois, il est devenu français et a
remplacé chaircuitier. Ceux qui par-
lent mal disent chartutier.
CHARLE , partie charnue qu'on en-
lève aux cuirs avant de les mettre dans
la tannée.
CH ARIOTTEUR , carioleux un \>en
francisé, a ils ne conviennent qu'aux
tourneurs autrement dits fustailliers et
cAario//«ur5 qui seuls en peuvent faire
et vendre à l'exclusion de tous autres ,
sauf et à la réserve que les paesles de
fouf , pâlots , paesles à blé , cuveles ,
lousches ; champelleurs , manches d'a-
lènes , chabots , fuseaux , assiettes et
telles f que les pavsans qui en font du
dehors. » Pièces de procédure,
CHARPAGNE, s. f. sorte de panier
ovale assez semblable à la moitié d'un
potiron coupé sur sa longueur, avec des
ouvertures sur les côtés pour servir
d'anses. Voc. auslrasicn charpaigne.
Ce mot nous vient de laLorraiae où l'ou-
vrier qui les fait se nomme charpai-
gnier. Don François l'explique par
ouvrage de vannier,
CHARTÉRIÉRE , chartrier, homme
vieux , infirme.
CHARTON, conducteur de chariot
de campagne. Francisé de karton,
CHARTRO , chartreux , carthusia-
nus. On a dit charlrois et chartrous.
CHASSEREAU. V. cachériau.
CH ASTOY , chaloy , punition , châ-
timent. « Et ne -voulant ce désordre
demeurer impugny et sans chastoy ,
avons publié , etc. Placcard du roi
d'Espagne publié à Valenciennes
en 1676.
CHATÉRIÉRE , s des deux genre*^
CllK
i08
CHE
Iloroinr ou feniiiic vieux. On donne rc
iirtm h Valcncirnn<'8 à un hospice de
vieillards encore valides , qui paient
une dot en y entrant. Ceux qui par
lent p'us rorrep.enient disent les vhar-
trhr.s. a J'irai aux chartrierx.^^
CIIAUDRIXaT. V. caudrrlat.
CHALFOUHNKll (se), v. pr.sM-
rhauller par la fomentation , à Mau-
beuge. A Valencienne» caafourer,
CHAUWIN, nom de famille «issez
commun autrefois à Valenciennes. C'é-
tait le nom de Calvin, De calvus ,
chauve. — commissionnaire qui porte
du marche chez l'acheteur, le poisson
de nier. Ces commissionnaires étaient
des vieitlïirds.
CHAVATE , savalte. Ce mot servait
autrefois de cri de ralliement aux mi-
nebrs d'Anzin lorsqu'ils étaient atta-
ques par un étranger à leur village.
Chavate, mule , pantoufle. ( Al met
ses sorlets à], pour aire qu'elle marche
sans relever le quartier de ses soifliers ,
signe de la plus grande négligence dans
une femme , qui doit toujours soigilcr
sa chaussure.
CH AVATIER , sayetieV.a Lui donna
deux à trois coups d'espée sur les reins,
et tenta de luy en dotiher tm coup d'es-
tfTcq au ventre , mais il en fut empesché
par le fournier et le chavatierAxi voisi-
nage. »... a Pierre Martin, chavatier
dé Son slili » Information du \o fé-
vrier i663.
CHAVRE,t. d'agric. mettre le lin
en chat'res , c\st le placer par poignées
sur la terre , les sonmiités se croisant ,
de manière à laisser au pied , un inter-
valle suffisant pour la circulalion de
l'air.
CHÉ , cependant il. Sorte d'ellipse.
« Il uéfe toudi et ché n' fét rien. » Il
travaille toujours , et ne fait rien.
CHKCHD (eune) , quelque part. J'i-
rai eune chechu , j'irai quelque part ,
lorscju'on ne veut pas dire où l'on va.
Chêchu (runc), environ. Queulc heu-
re est-i ? — Kune chèchti deux heures.
CriEF-D'UEUVRIEU, ouvrier ad-
niisà faire chef-d'œuvre pour être reçu
maître dans un corps de métier.
« Il îirrive que dans les chefs-d'œu-
Krti un autre ouvrier qu'un tonnelier
fait le fond ; mais lorsque cela arrive ,
c'est une grâce qu'on accorde au chef-
d^œuvrier. » Procès entre les char-
pentiers et les tonn*.liers. lyS^.
CHEINTDRE, ceinture. L.it. cinc-
titra.
f 9
CHl'XERI , céleri , plante potagère,
apiujn grareolens. Se dit de même en
Loiraine. Ital. céleri dont le Rouchise
rapproche par la prononciation. Peut-
être de selinon , nom du persil en grec.
Etym. hasardée.
CHELLE , CHTELLE , ceUc, cette.
» I faut semer ch lle\\éve là. Il faut
semer cette telTC. Se dit de même en
Picaixlie et dans toute la Flandre, a £t
pour ce voelt-il dire et traitier chelle
chose dotit ri ait garant. » Chron. de
Henri de Valenciennes , Buch, 3,
tgô.
CHELLE FIN (à), afin.
CHblLME, mauvaise prononciatimi
d'une injure grossière. V. cherme et
schelme',
a Répétant par plusieurs (ois pafmi
une infinité de mordieu , qu'ils esldiient
tous B. .'. . de lostes , des chelmes et
des coquins. » Information du^\ mai
1673.
CHÉMENTIÉRE , cimetière. Il y a
un proverbe qui dit :
De nouveiiu médecin' cimeiiere bo^su.
Les vieux médecins disputent main-
tenant cet avantage atlx nouveaux. La
mode apportée par les officiers de santé
( nommés ainsi par antiphrase , sans
doute ^ qui exefcetit la méaecin^ en dé-
pit d'Hippocrate , d'ordonner des sai-
gnées , l'application de la glace Icjrsr-
qu'une éruption se ntanifesle , iah
mourir le malade sut* le cottp. Actuel-
lement lorsqu'un hdmrifïe d'Un tempe'-'
raniment robuste est attaqué d'un mal
de tête , on lui nppli<qtfe à la fois sang-
sues en abondance , gla£e sUr la tête «
vessicatoire sur le coii , et siilapisme à
la plante des j^ieds ; hvec ce traitement
violent, on n'etl manqite pas un; on'
serr.it tenté de croire quë les héritiers
^ sdilt arrangés avec le médecin poUf
que le malade ne guérisse pas. «R'prent
t' plache. Rép. in' plache est al che*-
menti ère.
CHE
109
CHE
CHÉMIKEAU , bongeoîr , sorlc de
cliaDdelierplat ponr aller et \cnir dans
la maison. Iloquetort dil qa'en Norman-
die, on nomme ainsi un pain qu'on
'mangeait dans le carême , en bat» latin
iinieneUus,
CHÉMINCHE , semence , semen,
CHENANCE, 8. f. avis , opinion. A
m' chénance y à mon avis. Maubeuge.
CHENAPE , eau-<le-vie de grain dit
^nièvre. De l'allem. schnapps.
CHENDRÉE , cen Irëc , mortier fait
avec de la cendre de houille au lieu de
sable.
Chehokêe , sol ordinaire des mai-
sons à la campagne. Une cendrée bien
£iite dure très-long-temps.
CHÊNE , cendre.
CHÉNER , sembler. I m' {chêne à
vir. Il me semble.
CHENET , nom qq*on donnait aux
^beveanx de fil d'un tour pl^s long
que le tour ordinairc.On l'appelait aus-
si au long tour,
CHENIQUE ou CH'NIQUE. Le mê-
me que chenape.
CHENIQUKR, v. n. boire beaucoup
d'eau-de-vie de grain.'
CHENIQIJERIE , s. f. distillerie de
chenique.
CHENIQUÈU X , buveur de chenU
que,
CHENQUANTE , cinquante.
CHENQUANTIÉME , cinquantiè-
me.
CHENQUANTE-CHONQDE , cin-
quante-cinq. Se dit d'un bomme qui a
les jambes torses.
CHENTINELLE , sentinelle.- per-
due, résultat de la digestion qu'on aban-
donne dans In rue.
CHENTUPE, centuple.
CHENU, bon. Ch'ést ch'nu, c'est
bonj ch'dst fin ctùnu , c'est très-bon ,
c'est excellent ; cb'ést du ch'nu , c'est
du ti*ès>bon. Ce mot est employé par
le peuple de. Paris et dans beaucoup
d'endroits. Etre chenuy en bon fran-
çais , c'est être blanc de vieillesse.
CHÉPIER , cbevecier ; celui qui
avait la charge de distribuer les chires
(cicives ) , bougies et chandelles.
CHEPPES , ceps , sorte de carcan . .
V. ceps.
a OrJonnnnt rxprcRs* njrnt à loiis \f%
mnnans et linbitunsde s'ab&lrnir dr l el-
les insolences, à peine de iu^ti<,sitio!i ,
d'être exposés aux chevpes , et en auvrH
l>annis ou autrement, w Ordonnance
du Magistral de P'alenciennçs y du
19 novembre 1664.
CHERCLKR , mettre des cercles à
un tonneau. « Il est chercle d' lier. x>
Il a des cercles de Ter.
CHKRÉNE , baratte pour battre le
beurre.
CHliRESSE , femme qui loue les
chaises à l'église. Quelques uns disent
chaisière , croyant s'exprimer en fran-
çais. V. chairesse j qui s'éloigne moins
de l'ancien moichaire (chaise).
CHERFUÉ, cerfeuU, cerefolium.
Mets du cherfuè al soupe.
CHÉRIN, s. m. peigne en fer pour
peigner le lin ; s^ran.
CHKRINCHER, neigner le lin avec
le cherin. V. serincher.
CHF.RINCHEUX, eusse, ouvrier qui
peigne le lin avec le chéri n.
CHIÎRISIER , cerisier.
ClfERISSE, cerise. « Quand ip!eut
l' nuit ( la veille ] d' mai , i n'y a point
d' chérisses.
Chérisse d' chémentiére , cerise de
cimetière , soiie de cerise jauimlre de
la forme du bigan'eau dont clic a la
chair dure. On lui donne ce noin p cau-
se de sa couleur.
CHERME , terme qui se prend en
bonne et en mauvaise part , qui aug-
mente la force des injures, et rend plus
douces les expressions amicales. Borei
fait venir choerm du root grec qui si-
gnifie cochon. Peut venir de l'allem.
scheren y taquiner, tourmenter, im-
portuner. V. schelme,
CHERQUE, cerceau. Pour dire un
cercle tracé , on dit un lond.
CIIERQUÉLER, garnir de cercles ,
de cerceaux ; mettre des cerceaux à un
tonneau. Je doute que ce mot signifie
jan:ais sarcler comme le dit Roque-
fort.
CHERQUEMANACHE. V. cerquér,
manache. C'est ainsi qu'on trouve ce
mot orthographié dans la coutume dç
Cambrai , d'où l'on a fait le verbp
CHE
110
CHI
CMEIiQUEMANKB , borner, placer
*\f%\\tn\U'h, ainsi qu'on le trouve dans
un acte de donation du l3 août iSôy.
CHKRUSI, chirurgie. Du grec cheir,
nioin , et ergon ^ ouvnigc , travail.
Gattcl.
CHIÎRUSIEN , chirurgien. Même
origine.
CHÉS , ces , ses. Chés dplinques, ces
«épingles , ou ses c^pingles , selon le sens
de la phrase.
CHKSMK. V, cherme et schelmc.
CHKSSE , chaise.
Chesse I cabriolet , voiture à deux
roues.
Chesse PR&CHoi RE, chaire de prédi-
cateur.
CH'EST , c'est , ch*est cha , c'est
cela. Ch'est est encore en usage en bas-
se Normandie.
67r«'/f pour nourrir noire mcsgnie.
yaudevire, p. ga8. noie de M. Louis Dubois,
CHKVERON , sorte dVtoffe dans la-
quelle il entrait du poil de chèvre qui
lui donnait son nom, et qu'on fabri-
quait autrefois à Valenciennes. a En-
semble haute-lisse, cheferons^ damas-
sez, osclletz, changeantz , pavementz,
eschellettes et nœuds d'amour. Satins
brochiez, satins de soyc, satins qu'on
dist de Bruges, fustennes, bustennes,
nœuds de cordelier , et généralement
tous ouvrages figurez soit de saïette par
soy ou mesléez et partout où il y a lan-
churc de lin , de soye , de coton , de fil
d'or , de (il d'argent et autres ouvrages
semblables appartient audit roestier (de
bouracher) sans néant moins par cest
article préjudicier au procez pendant
au grand conseil de Matines, entre
ceulx d'iceluy stil et les sayetteurs. »
Ordonnance du Magistrat de Valen-
ciennes, du 24 mai i566. On voit qu'à
cette époque l'industrie manufacturière
de Valenciennes était fort brillante ;
mais les persécutions pour cause de re-
ligion ; Favidité des marchands reven-
deurs , qui sollicitaient et obtenaient
des ordonnances à leur profit , qui en-
travaient cette industrie ; les droits et
les formalités gênantes que ces ordon-
nances imposaient aux fabriques , ont
fait fuir de nos murs improtect9urs ,
tous les fabricans qui avaient des moy-
ens; ils ont transporté leur indastrie
dans des villes plus hospitalières. Il
faut que l'émigration ait été considéra^
ble , puisque la population composée
alors déplus de trente mille amcs« a
été réduite a moins de la moitié.
CHÈVIRON , chevron , manière de
compter le bois de charpente, a Ch'ésl
un arpe d' dix chavirons, chérirons
ou quéuîrons. » C'est-à-dire , c'est un
arbre qui produit autant de fois cm-
quante pieds de gite (solive), ou laS
pieds de feuillets, qu'il y a de chévi-
rons , ou de 908 chenilles de neuf pou-
ces de longueur, sur un pouce d'équa-
rissage,
CH'FEUX , cheveux. On dit quel-
quefois cheveux , surtout lorsque ce
mot est précédé de ^article d' a Cha est
arrengé çomc dés cfCfeux su d' la sou-
pe. )) Se dit de quelque chose mal ar-
rangé , en désordre, ce II a pu dit d' ,
mentiries qu'i n'a d' cheveux, y>
CHI, ici, en cet endroit. Depuis chi
t'qu'à là , depuis ici jusque Jà.
Chi tout drôt , ici , maintenant.
Chi drôchi , en cet endroit-ci. Hou-
chisme. « Biau signeur qui chi lestes
âssamblé pour le service ae nostre si
gneur faire. » Chronique de Henri de
Valenciennes , Buchon, 3. p. 2o3.
Or vousvocl jou demander
Coinnicnl je partirai de chi ?
Ordè/ie de chevalerie , V. 58— 5g|.
Erisi purrez partir de chi.
/d. r. 67.
CHIARD , chieur, terme de mépris.
— enfant qui chie souvent.
CHIBOURIAU, 8. m. linteau, tra-
verse de bois qui sert de couronnement
à une porte , à une fenêtre , pour soute^
nir la maçonnerie, a Avoir livré un
éguile de fer pour les chibouriaux des
fenêtres. » mémoire du serrurier.
CHICHÉTE , jeune fille qui fait la
capable. V. Marie.
(c J'ay si grant dévocion au sainct et
si en ay faict tant de poursuite qu'il
faut que ]e besongne au dyable soit
chiche tte , elle les aura, o Cent nou-
velles nouvelles , nouv. XVIII.
Les enfans ont un couplet qui consa-
cre ce mot sans signification.
Ch'ésl Marie Chichéie
Derrière les récpleles ,
CHI
111
CHI
Al a fét comp'ol ,
Are Guillaume au cadol....
Je supprime les trois autres rimes qui
ne ]Mrésentent que des objets dt^goûtnns.
IHICOL A. chocolat.
CHIFE , chiffre.
Cbifb, impëratifdcs verbes chiffrer
et chiJUr,
Chife , morceau de pain assez gros.
Etine chife d' pain.
CHIFELMÈN, sifflement,
CHIFLER, siffler. On dit prover-
bialement : Aufi^ awi f va y cliife^jT
tatnbure. Dis tout ce que tu veux , je
ne i'ëcoute pas. « T'iras al guéiole pour
apprente à chifler» Tu iras en prison.
ï^pa|^ol chijlar, a J'ai tiré un grand
chiflet de ma poche et je me suis mis à
chifier corne tous les diables. » Scènes
françaises du banqueroutier,
CHIFLOT, sifflet. Espagnol chiflo
on chifla. Au figure cou, I l'y a copé 1'
chiflot , il lui a coupé le cou. « Nouviau
méte , nouviau chijlot. y> Pour dire qu'-
on doit prendre patience, que bientôt
on aura un nouveau maître qui sera
moins exigeant , et wn changera tout
ce qu'on a fait. On le uit également lors-
que le maître ne suit pas la trace de son j
prédécesseur.
Pour Toz mesliers uu(r« aura bruyt el loz, .
A la Saîncl Jehan (rotive on nouveauli chi~ !
[Jlotz.
AfotinetjJaicI* et iliclz, foL 83 v".
Mais aultres gens onl bruyl el los
Nouveau SainlJehan , nouveau sijlos.
' /ci. 88 r.
CHIFLOTER , dim. de chifler.
CHIFLOTEUX , joueur de flageolet
ou de fifre.
CHIFLOTIAU , petit sifflet.
CHIGANE , cigogne , ardea stella-
ris. On dit d'une personne grande et '
maigre qui a un cou fort long , qu'ai a
un 00 d' chigane,
CHILLÉE, s. f. terme de mépris
pour désigner une longue suite de per-
sonnes. Il a eune chilïée d'en fans , etc.
Maubeuge.
CHIMÉN , ciment.
CHIMÉNTER , cimenter. Ne s'em-
ploie qu'au propre.
CHIMÉTE. term. de chai*p., appui
ctn manteau d'une cheminée de cui-
sine.
CHIN , longue bnnde tic loiîr qu'on
roule autour <les fnfans qu'on emnini! -
lote. Peut-être faut- il écnre cheint^ ilr
ceinture.
CHTNCHIN, violon, à Mnubengc.
Chinchiks , nom que l'on <loi>nc à
Mons à des hommes qui accompagnent
la procession qui se fait dans ladite vil-
le, en mémoire d'une peste dont elle a
été délivrée en i348. Ces hommes, dit
M. Delmotte dans une très- bonne dis-
sertation sur Gilles de Chin , sont ha-
billés comme des valets de eartesfieurs
chevaux en osier , sont pendus à leur
ceinture , comme nos bisaïeules , dit
l'auteur , portaient certains paniers
nommés vertugadins. V. sur Gilles de
Chin la brochure citée , on y verra la
tradition qui attribue à ce personnage ,
la mort d nn énorme dragon dont il a
délivré le pays , et la chanson favorite
des monlois avec l'air noté.
CHINQ, cinq, nom de nombre. Lat.
guinque, iial. cinque. On dit mieux
chonq. V. ce mot.
CHINQUIÈME ou CHONQUIÈME.
On dit de quelqu'un qu'on a oublié à
table : ch'ést le chonquième viau , il
a l' tête l'nus près du c. C'est une ma-
nière ironique de dire , c'est le préféré,
c'est Tenfanlgâté.
CHINTE, cintre. Du lat. cinctura.
CHINTRER, cintrer. I faut cAi/z/re/-
c' mur là.
CHINTURE, ceinture. Italien cm-
tura»
CHIOURDE , retrait, privé , lalrine.
Patois de Maubcuge.
CHIOURTE , chieuse , merdeuse.
Ternie injurieux et de mépris. Ch'ést
eune gi'ossc chiourte.
CHIP EN CHOP ( aller d' ) , aller de
travers en coupant une étoffe , tantôt
d'un côté tantôt de l'autre , de manière
à laisser des inégalités.
CHIPE ou citife , morceau de paiu.
A Bonoeval (Eure-et-Loir), on dit aussi
chiffon pour exprimer la même cuose..
CHIPER, attraper subtilement.
Chiper lés vifes , manger. On dit
aussi chiqueur dans le même sens. V.
le Dict. du bas-langage. M. Lorin dit
que ce mot est employé dans toute la
France par les écoliers. Il vieillit ^Vk
rouchi.
cm
lis
CHI
CIlIPOTl'-R, tlispuler |>our nr pa<
accorder ce qu'on demande ; trouver à
repnndre à un ouvrage pour ne pas
payer ce que vaut la façon. Pcut-«lrc
ce mot vient-il du nom d'une raonuai**
qu'on nommait moneta chapotensii
en usage en Poitou, ensuite chipoten-
sis, tt Decem libris chipotensis i'a-
lent ducentcu decem liùros et 16 solid.
tuix>n. » Ducan^.
CHIPOTECX, eusse, qui conteste ,
qui trouve à redire. Je pense que ces
mots se disent partout ; on les rencon-
tre dans le langage dn département de
l'Orne et dans la Bretagne. Ces mots ,
dit M. Lorin , peuvent se dériver du j
septentrional ktpp^ ^'/>^t acheter, an- '
glo-saxon heapan , prononcez kipan
ou chipan^ <r où L'anglais rA<*a/> (pro-
noncez chip) bon marché; chipoter
répondrait à notre mot barguigner ,
marchander.
CHIPRI CHIMI , aussitôt dit , aus-
sitôt fait. Revient à ce proverbe : aus-
sitôt pris aussitôt pendu. D'Arsy , qui
rapporte cette locution autrefois fort en
utiage, n'en (ait qu'un mol. Il dit aussi
cipricimiy en flamand op korten ijrt ,
. seer ha^t. Il avait déjà indiqué cette
espèce de proverbe en quatre mots qui
en sont la traduction française, ci pris,
ci mis. Al gheadçn finof heschickt ,
temstonif Cette locution était assez ré-
pandue puisqu'on la trouve dans Vil-
lon :
Kl cuinniandu. que tuul soudain,
Cy pri;;. <■) mi*, on chupellasl
Cliinq ou sii douzaines de pain.
Erpiie* J'nini'hts t pt i5.
CHIQUE, soufUet spr la joue.
CuiQUE , coup assez violent qu'on se
donne en tombant , ou en heurtant
contre un corps dur. al s'est donné eu-
ne bonne chique, » Il s'est donné un
coup très-fort. Ce mot , en ce sens , a
peut-être pour racine le cello-brelon
chikein, meurtrir, faire une contusion.
Chique, pincée de tabac Niché, qu'on
met dans la bouche pour mâcher.
CHIQUER, mâcher du tabac haché.
Mot de nouvelle création, devenu d'un
usage général depuis la révolution.
CHIQUET, s. m. Ne s'emploie qu'a-
vec le mot pain , et signifie un morceau
assez fort. Un chiqiK t d'pain.
CHIRACHE , cirage. L'auteur du
dictionnaire comtois donne ce mot
comme n'étant pas français ; on le Iroci-
ve dans i'Acadéoiie, Pr-t^paration ser-
vant à cirer les cuirs pour les rendre
luisins.
CHIRCUIT, circqil.
CHIRCULER, circuler. I iimt lésscr
chi renier lés blés.
CHI RE, cire , lat. cera, Jir dans
Vandi dialecte de la langue des l»eé-
ghi. Par extension , cierge. I faut al«a-
mer les chires (cierges).
Crirf. , chassie. Il a les yeux pleins
iVchire,
CHIRER, cirer, enduire de cire, Çhi-
rer un planqué (parquet) j chirer les
sorléts (souliers).
CHIRESSE, chieuse.
CHIRÉTE. Mot de dépréciation ,
pour dire une femme qui a mauvaise
mine et qui est d'une humeur désagré-
able , dont la figure est comme de la
cii*e.
CHIRIER, s. m., ouvrier qui travail-
le la cire , qui fait et vend des cierges.
CHIRLOTER, amadoiier, flatter
quelqu'un par des caresses , par de bel-
les paroles i>our en obtenir ce qu'oq
désire.
CHlROGR/iPE, titre d'une créance
sous seing privé. On prononce chi en
patois et non pas ki. Du grec cheir ,
main, et graphô , j'écris ; mot à mot
écrit à la main.
CHIRON, petit cierge , bou^ de fi-
celle enduit de résine. En quelques en^
droits le chiron est au contraire un
grand cierge qui se porte aux proces-
sions de village. « I vaut mieux t'nir
un vciTcd'vin qu'un chiron. »<(Reçfi
pour et touchant la taille qu'on dit le
chiron Noslre-Dame.D Compte des 50-
l'etiersj du 23 octobre 1677.
CHIROT, sirop.
J'vas acaler du chirut
Pour m'péliol frrre qu'a des viéres.
Chansons putoisesm
Chirot, préparation de mélasse re-
cuite qu'on met dans des petits carrés
de cartes dont les bords sont relevés.Les
enfans sont fort friands de cette espèce
de caramel.
CHIROTER , boire à petits coups ;
siroter .
CHO
115
cuo
CHIBURE , cirurc , choses que Von
«ire.
CHITADELLE, citadelle.
CHIT, CHIT, chut! ToUcr-vous.
CHITCHlT(main'selle), raccrocheu-
«sc« Parce<}aVIle attend les passans dans
la me.
CHITE, cidre, lîqnciirlèrnientt'eex-
ira ite des pommes.
CHITOYEN, citoyen, chi-to-ïen.
Mot introduit dans le patois depuis la
révolntion»
CHITOTJ, trîailles , cartes de la plus
mauvaise qualité. Mot employé à Mau-
i>eaffe^
CBITRIN, citrin. DTenguent chi-
irin y onguent pour la gale. De sa con-
lear cîlrine. Lat. unguentum cUri'
num.
CHITRON, citron. Lat. citreuitiy It.
écitrone.
CHITRONELLE , ciironeUe, serpo-
let à odeur de citron. Thymus se r-
pjllim citri odor*t itaU cetranella.
CHITRONNIER , 4<itronnicr , arbre
oui porte des citrons. Lat. citrea,
dailTaOULE , citrouilU. Ital. ci
trollo. Lat. citrinay à cause de sa cou-
ienr. Ch'ést cune grosse chitroule, dit-
on d'une femme courte et grossi*.
CHIVIERE , ciTière, Ital. cwiera,
CU'L', cet. cA/'enfaut, cet enfant.
CHLA, cela. A Lille ont dit chlia.
GU'LIËR , cave, cellier (Cambrésis).
CHLOFE (aller à) aller dormir , se
coucher. Del^allemand schlaffen.
CITN, cet, son. CA'/i'enfant, cet en-
&ntet son enfant. CA'/z'esprit bat la
herloque. Son esprit s'égare.
CH'NAPAN, mot tiré des langues
dalïord, qui a été admis en France dans
le bas langage , et qui signifie un vau-
rien , un fripon , un homme de rien.
Scknapan, Lcmot allemand ^cA/za/y?-
han^ signifie assassin , voleur de grand
chemin.
CHNOUF, tabac en poudre. Défiguré
de l'allemand schupftabakovi schttpf
tchak.
CHTVU. V. chenu.
CHOCHENE. On donne ce nom aux
femmes qui portent cuire au boulanger,
w pain qu'elles ont fabriqué chez elles,
^flamand koken, cuire, faire la cui-
*ioe, et de l'alleinand kochen , altéré
du suio-gothique koka , qui signifie
la même chose. A Maubeugc vhochént
signilic une vieille femme à petits con-
tes et fesnnt beaucoup d'embarras pour
|)eu de chose. 11 s'emploie à Courtrai
dans ce sens :'i ce que m'assure M. Es*
tienne.
CHOCHO. Diminuitf de François,
Franciscus,
CHOIM, cho-iii« V. Chauwin , qui
se prononce de même.
CHOISSL. Dini. de Françoisei^/ïZJt-
ci&caj nom de femme,
CHOLER, crosscr, pousser une balle
de bois avec une crosse. De même en
Picardie. Bas latin cheoiare. En d'au-
tres patois de la France on disait soller
peul-^tre narcequ'on enlève avec la
crosse la cnolete placée sur le sol ; con-
jecture fort hasardée.
CnOLliTE, balle de bois pour cAo-
ler. Avoir des yeux corne dés càoletes,
c'est les avoir gros tant on a pleu-
ré, ou parceqn'^tn n'est pas bien éveillé,
Cli'rsl un co iVc/ioleiCy il n'y a pas plus
loin que ne peut aller la cnolete vu un
coup de crosse. Peut-être de l'allemand
schoUe t^xxi signifie motte de terre.
CllOLEUll, joueurn la cholete, «Un
homme vulgairement nommé le graml
c/io/ei/r jinssant par là, » Information
du 9 octobre i67'2.
CilONCflON. Dim.de garçon.
CHONÈTE, partie naturelle des pe-
tites filles.
CflONQ, cinq. Le q ne se prononce
pas devant une consonne. Ùhonq et
quate l'démotié d'dix-huit, sorte de ju-
ron pour faire peur aux enfans j chon-
chentSy cinq cents.
CHONQUAINE , nombre de cinq. I
m'en a balé eune chonquaine,
CHONQUIEME , cinquième. Voyejt
chinquième.
CHONQUIEMEMEN, cinquième-
ment.
CnOPE, s. f. verre qui contient une
Î tinte ou chopine, à Maubeuge.2V/^0£^-
ette à Valenciennes.
CHOQUE, partie inférieure d'un
arbre abattu, qu'on sépare comme bois
inutile dans les arts , et dont on fait un
bloc on hachoir à l'usage de la cuisine.
On le aomme aussi eu la.
8
CHO
114
CHU
CiiOQUt: ou clinuque, souche. Bas la- 1
iinchocOf dérive! sans doute du latin
caudex.
CHOQUER, heurter le* verres les uns
contM les Autres avant de boire. Cho-
quons ensemble pour dire buvons en-
semble. Boiste le donne comme un ver-
be neutre en ce sens ; mais cela ne me
parait pas juste; quand on dïlchoquonSf
on sous-entend nos verres^ ce qui ne se
dit qu'en fesant le geste.
CHOQUER (s'), manière figurée de
dire se fôcher. ce qu'on exprime aussi
par croquer [s*). V. ce mot.
CHOÎQUETE. V. beriinqwc.
CUOQUIAU. Dim. de choque, pe-
tite souche.
CHORALS (les) choraux, Restant.
Enfaus de chœur. Ou prononce corals,
CHORCHELE, îwcicrt;, ChVst eune
chorchele,
CHOU, ce. Emnloyô dans les locu-
tions suivantes en nainant , en Picar-
die et en Artois. Chou que ch'ést ? Qu'-
est-ce? Via chou que ch't^l, voilà ce
que c'est. Té m' diras ben chou que ch'
est qu'cha, etc. V. chouque. M. Lopin
dit que le mot chou pour cela^ est em-
ployé par tous nos anciens écrivains ;
d*ou peut être, ajoute-t-il, la locu-
tion tamtlière chou pour chou^ qui
signifiera alors cela pour cela. Il ne
donne cette opinion que comme une
conjecture ; je pense qu'elle est fondée.
« Pour dira à no signeur l'cmpei-our
tout chou que nous avons trauvé. u
Chron, de Henri de Falenciennes ,
jpuchony 3, 33o.
CHOULA, cela. Ch*n'ést point chou-
la qui m^faut , ce n'ebt pas cela qu'il
me l'aut,
C HOULE» boule <|le bois pour jouer
à la crosse. V. cholei*,
Oou.lcx, chauHts, pilles, passionnu.
VotiHtI /me»: e» dtt», fol «69 v".
CHOULER, rebuter, repousser.
Le nioode m ce b«is empire »
31« rAoM.'t et me veul piller
Malimti.id. fol. ti \«
V. ckaUn Dantrezerople précédent
f^^ltr est employé «a figuré.
CPOULEE,
CHOULETE. La même chose que
cholete^ aux environs de Maubeuge.
CHOUQUE , ce que. Vlà chouque
ch'c'st , voilà ce que c'est. V. chou,
Lors li coinence à cosigner
Toul efiottifue il li convient faire.
Ordine de chevaUrie, v, loS.
CHTELLE, celle.
GHTELLE-CI , cellc-cL
CHTELLE-CHIL, celle-ci.
CH'TELLE-LA , ch'tcllelalc. La-
quelle aimez-vous ? J'aime mieux cA*
t^lU' laie.
CHTI, celui.
CH'TI-^HI, ch'ti-chilc, celui-ci.
ChUi-chi ou ch*ii-çhile est l'milieu
(meilleur).
CHTI-LA ou ch'ti-lale, celui-là.
CMU , ce ; chu que ch'ést , ce que
c'est.
•CHUC , sucre.
CHUCARTE , sucrerie , toutes cho-
ses dont le sucre est la base , couinie
dragées , pralines., macarons et autres
cho&es semblables. Ceux qui croient
bien ]>arler disent sucarte^ |jeut-étre
de l'anglais sugar, sucre. « Soustenir
nature humaine par art de médicine ,
soit en eaues , huyles , cirops , conser^
ves , élecluah*es , chucades , emplas-
tres, etc. Molinety faictz et dictt ,
iû. t^.
CHUCHELER , chuchelier, chucho-
ter, parler à Foreille. Quoice-té chu^
chiele toudi? I sont toudi à chuche»
lier,
CHUCHEMEN , sucement,
CHUCHER, sucer.
CHLCHOT, s. m. chèvi-e-feuiUe. V.
suchau,
CHUCHOTER , dim. de chucher.
CHUCORION , sorte d'orge qu'on
coupe vert pour donner aux chevaux
et autres bestiaux. Ainsi nomnié parce
que ses jeunes tiges sont sucrées.
CHUCRER , sucrer.
CHU ÉTÉ , chouette , oiseau de nuit.
Picn.tni drilir.ci de brouillas uieUre arriére
le cicr ftuteit \\\x\ aux ckuiips ouyU
CucÉTE , petite fille criarde. Al crie
come eune cnuete,
CHUFERLU , morceau d'ardoise
pointu par un bout , arrondi par l'au-
tre, sur lequel on trace des chiffîxs
CIT
115
CLA
cotrespondaiM au catalogue drs noms
de» plantes a» bas desquelles ou place
de» ckaferlui»
CHVUiE,imnérati(^nyevhe coui-
ner. Va-t-en, allons «cÀm/ti^ , Vu fort
bref. Pe Palleinaml ^h^îndisn , s*en
iâlfiT, Dnand on a mal fët i faut chui-
n*r^ i:^str-4-d^re qu'il fai|t ^'enfuir
a^od on a mërité une rëprimande.
CBUM1É},E, s. sorte die 4<îvidoii-.
moulinet à dëyider qui se place sur des
montans verticaux et parallèles avec
une entaille à chacun ponr vt cevoir la
broche 4|ui traverse Taxe. Ce nom lui
vient de ces deux Jumelles au*on dit
jumiéles , d'où jiuir le passage de la
prononciation douce à la prononciation
l(M:te , on a fait chumiéU pour dési-
gner tonte la machine.
CHUQUE , ce que. Vj. chouque.
Chuque , mieux que chue , sucre
Lat. sticcharum , formé de l'arabe suc-
car^ et peut-être plus directement du
^ccsaKchar,
CHUQUPR, heurta". ^ trinquer^
chuquons les verres.
CUUQPÉElËR, sucrier.
CHtJRQUÉTE, espèce de souricière.
Cotgnrve dit que ce mot est picard , et
le traduit en anglais par a mouse Irap,
CHCSIR , choisir.' Qui cAu6*/f prend
F pii% j qui chusit n'est point a s' n'
aise ( i son aise ). A la campagne on dit
cugirei cuésir., Altéré par métaplasme
île choisir qu'on fait venir du lat. col-
ligere.
CICILE , Cécile , C cilia.
CINE, cygne. Lat. cjrcnus.
OnsB , cène. Lat. cœna. Faire la
cine , «lisent ceux qui croient parler
fraacais.
CtRON , petit cierge, a Item durant
la neuvaine de la procession ordinaire
de Dostre dite ville , ne seront plus
compté aucuns cirons à charge d'icelle
pour antres reliques on corps saints. »
Ordonnance du 28 mars i6iô^ p^g^
i5.
CISI AU ) ciseau,
CISSITE (faire) , mot enfantin pour
dire s'asseoii*. Il vaudrait mijsux écrire
sissite,
CITKONIER^ marchand de citrons,
a S'eslant transportée sur la grande
place à «0êt d'acbepter plusieurs den-
rées nécessaires au ménage. . . femnia
à Jean Chauce, citronierde cette ré-r
sidenc/R. » Plainte au MagislratyiÔGj.
CLAIR , s. ni. linon. — uni , linon
batiste. — à jour, gaze en fil.
CLAPE, merrain. Du bos d' clape.
Formé par onomatopée du bruit que
font ces planchettes en se b^prtant les
unes contre les autres.
CLAPECIN, clavecin. Altération,
CLAPOT , clapotage , s. m* liquide
répandu.
CLAPOTER , V. n. répandre un U-
quide mal à pro|K>9*
CLAPTEUX,8, m. ouviierqui fait
des clapes , du merrain.
CLAQUART, s. m. morceau de pa-
pier plié de manière qu'en le tenant
par un bout et le secouant avec force, il
rend un son comme un coup de fouet.
Claquart , pétard. Formé par ono-
matopée du bruit qu'il rend en écla-
tant.
Claquart ( capiaii à ] , à hovda ra-
battus. V. dcclnqué^
CLAQUE . &. f. soufllet^ I n'est pas
fait pour refuser eunc claqua ; tant il
est polti'ou !
Claque , femm<? pon<;ha]nnte qui se
fatigue aisément» « CU*ést eune grande
claque. >-»
CLAQUE CHABOT, celui qui va
avec df's sabots trop à l'aise , dout les
sabots font beaucoup de bruit , ou 6on|^
fendus.
CLAQUE CHABOT , pauvre diable
qui a de mauvais sabots.
CLAQUE CPAVATE , femme né-r
gligée , qui iwar(ç)ie sur le quartier de
ses souliers. Ch'ést epne claque cha-
vq.te.
CLAQUENIJIÈQUE , s. f. fromage
mou , fromage à la pie. Parce oue ceux
qui le mangent ^nl ijn certain bruit oc-
casionné par la consistance peu tenace
de ce fromage. CU'ést du claquenbiè-
que. Tous Xla mots en claque ont 1^
même origine j celle d'un son qui leur
est commun.
CLARINÉTE D* CHONPIEDS. ma-
nière figurée de nommer un fusil. On li
donnera eune clarinéte dd chon pieds,
on le fera soldat.
CLAU , clou, çlapus. Peut venir dir
CLE
116
CLI
rectemrnt tic clavus qui , peut-être ,
«loit ion origine au ceUo-breton klao
ou klai^ , {ervcmr.nl en général , bout
de ter.
Cl AU, furoncle.
OLAU p' GENOFE , clou de giro-
fle. On dit des petites incommoditds
■qo'dprouve la vieillesse, ch'ëst autant
a ctausd* lusinu. Al n'a pus qu' Irôs
claùs (T genofeiïden s' bouque ; elle
n'a plus dans la bouche que trois mau-
vaises dents noires.
CLAUACHE , action de clouer. I
n'y a du clauache , il y a de la place
pour attacher les clous.
CLAUER , clouer.
CLAUSURE , enceinte renfermée
par des haies-
CLAUTERIE, atelier de cloutier.
CLAUTIER ou CLOTIER, clou-
tier. Vocab. austras. cloucteur, Y.
clouxteur.
CLAVEAU , ter m. de mac. morceau
de brique qu'on place au-dessus des
joints pour qu'ils ne se rencontrent pas.
Le même que crosiau,
CL AVKTE , morceau de fer que l'on
entre dsins une ouverture faite au bou-
lon qui retient un volet ferme.
CL AVI , desséché. Eté claui d' sô ,
c'est avoir une soif ardente.
CLAWIR , franchise, t. de coût, qui
s'entend d'un lieu franc ou alTranchi
de toute redevance.
CLÉ DÉS CAMPS , primevcrre of-
ficinale.
CLEINER, pencher, en parlant d'un
mur, d'un chariot chargé. « C kar là
« cleine du côté qu'i veut qnéhir. »
I cleine. V tiéte , il penche la tête. Ceux
qui parlent délicatement disent cli-
ner.
CLERCHON , papier brûlé , étin-
celle. Jeu d'enfans retenu des espagnols
qui le nomment abadisa (abbesse). Al-
lez vous coucher, disent les enfans lors-
que la dernière étincelle est prête à s'é-
teindre , la mère cbhesse est ici pour
fermer la porte ; à Valenciennes rc
foni de petits clerchons ( en fins de
ohceur ).
CLERCHON ou GLERCHON. Es-
pagnol clcr/son, enfant de chœur. Vo-
nb. anslrM* clenon , jenne clerc ^al-
téré de clerçeon qui exprimait la mê-
me chose. Vdlon avait ce mot.
Ilem à mes pauvres clergeons
Aus(|uel.s mes tiltres résignay.
Beaux enfaiis et druicis comme joncs. .
Page i3o.
Et dans le roman de F'acces , mss.
Kt tant estoient exploitiés
Que ne sai laquelle ierhous
KsU allé lire un des clerjons.
CLERLÉ , clair lait , petit lait.
f(. Nous irons boire du c 1er lé, »
CLEROTE ou CLAIROTE , dim.
de Claire, Clara i nom de femme.
CLÉROTEUX , fabricant de claire
ou linon-batiste.
CLERTÉ, clarté. Du lat. claritas,
Clairté était l'ancienne orthographe.
Que lui sert la clairtê s\non pour l'accuser?
Desportes cité par Richelel.
CLICHE , s, f. morceau de fer ou de
bois , servant à tenir une porte fermée.
V. antiliéte. Nous avons une famille à
Valenciennes du nom de Cliché , dont
l'aîné est un homme fort adroit pour le
travail des mains , et d'un caractère fort
obligeant.
CLICHÉTE, targette.
CLICOTER , y. n. se dit du bruit
-que font certaines choses qui s'entre-
choquent , soit que le vent les agite ,
soit par le mouvement qu'on leur im-
prime ; c'est une véritable onomatopée.
CLICOTIAU, s. m. moulin qui faXt
peu de besogne. Maubeuge.
CLlNCAlLLEUX , euse, quincail-
lier. « George Lcloin , clincailleux,,,
a Françoise de Léchelle , clincaîlleu-
a se. » Rôle de la capitation de 1697.
Ce mot , dérivé de clincaille, est
une onomatopée du bruit que font les
marchandises de ce commerce, com»
posées de ciseaux , couteaux , anneaux
de cuivre et autres.
CLINCHER , V. n. bouger, remuer.
(C II a un mal de reins qui le fait souf-
c< frir quand il se clinche, » Mau-
Iwnge.
CLINER , V. a. et n. pencher. I c/<-
ne du côté gauche j cline c' pot-là. V.
clcincr.
CLINQUART, ancienne pièce de
monnaie de Flandre , en or, valant 5o
gros. Le gros valait sept deniers et de-
mi tournois. Il y avait des demi-c/in-
qiiarts. Cette monniie devait être a
eu
117
CLO
peine perceptible. Lorsque j'ai envoyé
ce mot à Roquefort, je pensais qu'il
aurait ëclairci la difficulté; il a mis
la note à peu près telle que je la lui ai
envoyée , excepté qu'il a 8uLj5titué/>/<^-
tre au mot pièce} la piètre est une
monnaie de compte naguère employée
dans le commerce de batiste, elle valait
18 sous neuf deniers tournois, ou quin-
ze patars du pays. Je n'aurais pas rap-
pelé le mot clinquart , si Roquefort
n'avait subtitué le moipièlre , ce qui
induit en erreur, puisque le clinquart
Talait une livre onze sous trois deuiers
tournois. V, Ducange au mot cline-
kardij et au mot leones , pour les dif-
férentes espèces de cette monnaie et
leur valeur.
CuorQUART , menues sucreries et de
pain d'épice, tels que croquans, figures
de cette matière , ballons , butons de
sucre , caratnelft et autres préparations
de ce genre.
CLINQUE , clinclie ou clenche. De
l'allemand klincke , qni a lu même
signification.
CLIPERI AU , sorte d'attrape à sou-
ris.
CLIFETT, babil, son de voix assom'-
dissant.
CLIPOT, sorte de bâton fort court ,
qu'on jette après les fruits pour Ica
abattre.
CLIQUANT , clinquant , oripcau.
Par <Hiomatopée du bruit que rend cet-'
te feuille de métal lorsqu'on la remue.
Cliquant , manière figurée d'expi'i»^
mer que des vétemens sont nenfsr <c II
a a un habit tout cliquant nuè, » Il a
un habit tout neuf, qui a encore son
premier lustre. Celte locution se trou-
ve , avec un léger changement , dans
leDict. du bas langage, (c 11 a yn habit
« tout battant neuf, » Dans le bas li-
mousin on dit ^amé^ neu, pour dire
tout neuf.
CLIQUE , s. f. coup du plat de la
main. On dit proverbialepient : cha m'
clique, cela me touche , m'intéresse.
« lia erou ou crchu eune bonne cli-
^ que, » Il a essuyé une perte assez
forte. — douleur subite dans les reins.
CLIQUES ET SES CLAQUES (pren-
tcsés), partir sans attendre son reste ,
lorsqu'on a entendu quelques vérités
un neu dures , et qu'on craint d'en en-
tendre davantage, ou qu'on n'a rien â
répliquer.
CLIQUER , donner des cliques,
CLIQUETE , targette.
CLIQUKTES , castagnettes. Ce sont
ordinairement deux ]>etits morceaux
d'ardoise , ou deux planchettes que
les enfans font cliqueter en les te-
nant par les extrémités , l'une entre le
pouce et l'index , l'autre entre ce doigt
et celui du milicir, en fesant tourner le
poignet ; il en résulte un bruit qui n'est
Eas désagréable lorsque l'enfant en joue
ien et qu'il va en mesure. V. écalèlex
On dit aussi écliquéles. Ce mot est dans
le Dictionnaire français. Anglais clic-
ket,
CLIQUEUX , celui qui donne des
cliques. Boiste, d'après liestaut , a cli-
queur, sous la signification de filou ,
hretleur. Tous les mots ci-dessus sont
formés par onomatopée.
CLITRE , s. m. terre compacte glai-
seuse.
CLITREUX , eusse , terme d'agri -
culture employé en Flandre pour dési-
gner les terres grasses et froides.
CLOANT, fermoir , agralfe attachée
à un livre , qui sert à le tenir fermé. Al
avôt un life a cloans d'argent.
CL(JEE , s. f. claie , clôture.
CLOER , clouer. V. clauet,
CLOIE, claie, treillage, a On y met-
« tra eune cloie. » C'est-à-dire une
porte à claires- voies.
Cloie , claie , à Saint-Remi-Chaus-
sée.
CLOIERE , cloche. De même en Pi-
cardie et dans toutes nos provinces du
nord, fias latin cloca, flamand klok ,
du Suio-goth'iqtie klocka.
CLOQUE DES LEUS (loups), clo-
che qui annonce l'ouverture et la
fermeture des portes de la ville.
CLOQUE bLANQUE (blanche), par
corruption de bancloque , cloche qui
servait à sonner les bans. On dit figuré-
nient : u Ou cuirôt un quarteron d'ués
den les cloques. » C'est-à-dire , elles
sont si chaudes à force d'avoir sonné ,
qu'on y cuirait aisément des œufs.ccQui
« n'entend qu'eune cloque n'entend
CLO
118
COC
^ qu'on son. » C'est-à-dire , celoi qui
n'entend qu'une des deux parties, court
risque de porter un ûiux jugeraeflti
CLOQLER , clocher, ne pa» allier
droit. Au figuré manquer à son devoir j
manquer de siiicërilé. a I n'y a eu ne
« seqooie qtri cloque den s^u'affére-
« U» 3> n j a quelque chose qui cloche
dails cette aflbu«.
Cxx>QUEa , s. m. clocher, a L' diale
« est «« cloquer, n Propos d'ouvriers
qui font entendre par la qoe l'heure de
se remettre à l'ouvrage sonne. Bas la-
tin clocArium bu cloccarium,
CLOQUÉTE } somwite , clorhette;
Tubes, tabours, lynipanes el trontpcile»
I.uci et orgurlles, b^rpcs, p«sillcrion»
Badons, c'^iifons, rloqueiles et sonnettes, etc.
âfotineljjaicti et diclz^ 55 r*.
CLOQtîETE, liseron cîes haies, con-
vêlvulus sepium\ jacinthe des bois et
quelques espèces de caropanuies.
CLOQDETECX , foodeor de cTo-
che. On se sert plus souvent de la Jkîri-
ptirase ifondeux d^ cloque.
CLOQUETIAU , |>eiil clocher. U
cîoquer âé s* vilacEc ch' n'est qo'un
vioqueiiau,
CLOS, enclos, Tefger'entotfré de
kfiurailles. ce II est den 1' c/05 de l'abëîe.
Cclto-breton kloz. Clos est d'un usage
général. Vin du clos de Vougeot.
CLOSAIN, s. ni. les épines et au-
Iri^s menues branches employée» à bon-
rher les trons d^une haicr
CLOStfRK , Srf» endos.
CLOUCÏÎE , morceau de pâle qif'on
f\it frire après l'avoir cuite dans dn
lait. Je crois qiril vient de Tallemand
Jtlumpivht f grumeleux , parce que !
res morceaux de pâte ont Tair de grn- j
meaux. A Mat>bcugr on donne c« nom ;
À un |>otage fMÎl avec de U fatilie et des
pommes.
QttAR<l i*mets m«>it fv<fi«ch^ « mlonch^
I nVs) nen pus bon qil<^ ii^% ^Umcht*,
CXOtT.HE, poiirie coiffeuse. V. clod- ■
CLOW.HF.R» T. n., crter, en par-
IauI des poules qui veulent pondre, ■
riosser, l>«ns le Jura on dit dausser et '
rioqHtr^ d;ins le dép;»rtement de TOme ^
K^ufjiif/oMJtj^er. Languedocien rlo«4rAa. j
ts-lira«m$in% €Umcm^ <-» On dît qu*ane !
dans le»
femilie cloucké Itirsqtf'elle est
douleurs de l^enfaotemeitl.
CLOUCHETJSSE , potfle qui veat
couver. Langued. cloucho.
CLOUGNÉTE, cligne-maSéllc. Ar-
rondissement d'Aveénes.
CLOCXTEUR , cloutier , fese«f de
clous, a Adrien Pôle , clouxleur , fttC
» décapité pour avotf esté soldat à detfx
» patars , et avoir porté les armes con-
» tre Sa Majesté. » fi était att service de
France et recevait deux pa tards (six
blancs] de haute-paie.
CN, cet.c'rt'brèle-lâ, cette cnreilTe.
CO, B« m. cou. Lat. collutn ^ italieoy
colloé
Co 00 ca^y s. nr. coup^ Bds-IaL cei-
pu€, ital. coipo, Ducange le dérive dit
latin colaphuSy |>ar contraction, lequel
vient directement du grec kolaphos.
— d'août, (ete après 1» moissoo. — £»<
pèce de grosse sauterelle ^fte^
Co,s. m. coq. lAUgalius-f celtique
coq. Onomatopée de son cri coconco^
On dit : (K 1 n' faut point que F poule'
u cante pu haut que l' cOy qn.ina V ca
» a parlé l'poule dot s'taire. » Lafemr*
me doit céder au mari.
Co, encore, en retranchant la prenaiorar
et la demièfe svUabe. Cb-'ést co pis, le s
se prononce ; e^est encore pire ; ch^ÀI
coii, c'est encore Itri. Ces locutions ne*
sont usitées qu'à la campagne . en ville*
on dit core par nue simple aphérèse.
Co on CAU (s'ténir), se tenir enrepos.-
Tant au propre qu'au figure. Du latin ,•
quiet us de quies. V. coîéte.
COAK , charbon de terre épQn^.
BoÎMe dît que c'est de la cendre de*
Houille et lise trompe, c'est du charbon'
non-entièrement consommé qu'on bru ^^^
le dans les fourneaux de cuisine, parce'
qn^il ne fait plus de fumée. Le résidu*
d« réclaira^ parle gaxest ducoait,.
prononcez cok, c'est un mot anglais.
COBE, coi4ié, cof4>ein, conjonction' ,.
encore bien.
COQUARDEAU.Tariéléde giroflée
rouge double ftwt belle, à bouquet d'u^
ne gmnde dimension et à fleuit>ns trés^
amples. M. Nodier dit que cVst une Ju-
lienne, \t pense qu'il se trompe, à moiiiS'
qu*on ne lui donôe ce nom a Faris.Ma-
rot • «mplovê ce mot qo^on ve trouve nb
coc
119
COD
dans Nicod, ni dans Monet, dans ksens
de sot, d^mbécUle.
Q'on nAeine aux champs ce coqnanteau,
fJeqael'gaste quand il coiAposc
Raison, mesure, texte el glose
Soit en ballade ou en rondeail."
SonJeaux, XVIII^du i" livre; l'dit. d^'Augnis
tonr: a.- p. n^.
Dans le sens deUhii^*, ce mot peut
être le dknttitlrif de co^
COCASSE, (>l&âlant, ridicule. On dit
ft'Cidùi'diii' conte des sornettes : t'es co-
casse. M. Ijotin dit que c'est un ternie
ppppkiire d'un usage général. On le
trcnftte en effet dans le Dict. du"l>as~
langage. Cl Mot baroque , dit Vatrteur,
»' qui signifie drôle , plaisant, risible, cl
» souvent ridicule. ))'a Ne viendrait-
y il pas, ajoute M. Lcrin, -du inonosyl-
3^ labe kok qui , aii' rapport de Douce
yf illustrationsont Shakespeare y tom.
9 2, p. i56, signifie dans plusieurs lan-
» gués d'origiiJe celtique, ibu , léger ,'ë-
» cervelé, tetiFon kuoch^ sol, stupide ,
» d'où Vàilemand g'aucA, histrion, far-
» ct\tt] etc. 11 est à remarquer que Ce
»' ifionosyllabè se retrouve dans l'a-
» rabe ou 'persan kauk^isii yl^gcr» sot.
»' Peut-être aussi delà Icmorrouciii
ip-cecasse. >r Je pensé que- ces conjec-
ttres de M. Lorin sont très-probables.
€0€CIGRUE, s.f.Termc burlesque.
it a des YtuX come eune coccigr'ue.
DansleDict. dif bas-langage, on trouve
coq^e cigrue^ sotrs d'aittres acci*{vtioirrj.
a nacomp.taiKl ses maies forttme^ , fetlt
»* ddvHsë par une vieillelaOtlrpidoli, qtie
x^sonroyauhne luy serôit rendu', a I^
»' tenu% des voque cigrués.y> Rabelais
li.- i, chap. XLIX» Ontrtn^ve eneoiè ce
ih(ft au liv. 4 I chap. 3l.
CocciGRUX , capsule verte dti radis ,
(flt\ki fait maeih*er dans le vinaigre,
pour éti'e rnangé en guise de cornidion .
COCHIERs blesser. FrononciatK>n
liHoise et artésienne du verbe coissier,
ÂMaubeugeon dii cocher,
€OCHONAlLLE , viande de porc.
D'an iTsage général.
COtâONERfs^]. Se dit dès crifanâ
qui se dOTdinent aans leifr lit, ^i sem-
blent imiter le grognement^ du cochon.
COCO, fat, efféminé, dadais. Ch'ést
m coco. On dirait autrefois d'un petit
i
collet sans abbaye , l'abbé Coco , con •
fessetif dés marionnettes.
COCOCHE, dim. de cochon. Mot
enfantin. Au figuré enfant malpropre.
CococHE. Nom que les enfans don-
nent aux ongles des porcs lorsqu'ils
sont séparés des pieds, et dont ils ai-
ment à sentir l'odeur lorsqu'ils ont été
un peu brûlés.
COCOORILE; crocodile.
Mais dedans l'oh n'y voit qu.'un cocodril
^affreut.
Un lirmvuT cotoifrf/toti^tenipli defein-
[tis«.
Satirts de Vouroal.
Espagnol cocodrilo^ la t. croeodiluSf du
erec krokos, saffran, et dniéS^ crain-
dre, à cause de sa -couleur et de4a crain-
te qu'il inspire. Celui d'Egypte est de
couleurbronzée. Roquefort dit <^e c'est
parce qu'il redoute rôdeur du saffran.
Crocoaile signifierait ^lonc qui craint le
saffrtm?
COCOLË ', nbnchàlaifte , qui parle
et agit lentement. Ce mdtpai^t être un
diminutif de Nicoie,
COCON ïER, s." m. profession de ce-
lui qui ramasse les pigeons dans les vil-
lages pour venir les vendre à la ville.
Cosson en ancien français. Il y a à
Rkris une rue de la Cossonnerie, Cos-
son ne se trouve pas dans les lexicogra-
{>hèâ tlioderiles dims ce sens.
COCOSSE, niais, imbécile. V. co-
ca^se.'
Cocosse:, chose de peu de valeur, ba-
gat^lc.-
COCOTE, nom amical qu'un amant
donne à sa maîtresse , un amateur à sa
jument.
CocoTK , casserole de faïence ou * de
porcelaine qui souffre le feu. Ce mot est
formé par- onomatopée du bouillonne-
n»ent d'une sauce dans la casserole.
COCRON, cocrone, minutieux, sim-
ple d'esprit , qui fait des petits contes ,
3Vii a de petites manières. Formé sans
outepar iifiitation du caqitètage des
petits boulets.
CO0AQUE. Mot enfantin qui signi-
fie œtif, formé par onomatopée du cri
des poules qui ont pondu. Coq; coq co-
dac.
CODKNE. V. codhi. Codêne on co-
dinsesl la femelle.
cm
COL
rODE-PrCD . «romir-piiffi. 'On pm-
tÊtmcK .iiuH keuJfpied.
Co-AS-KEn, nurclu». I îâat dnaaer
■n r/j tfpled u& t'ija' i îa.
CODt AC on eacuiûia , ▼in rSandt*
drHioe avx ono^^atu. ■uriè» le ôfnaie-
loain de leurs onces. A Bnolo^e . e'cat
de la bnoilIÂe Êûte avec de ia lârine et
des oniÀ. Ce oint se rmnve en ce sens
dans les Mèmoi rs de fïdacq. On dit
dTno seronrs tardif de-venm innciie :
Ck^^t drmwr an cadiau a sn m«irt.
CODI3 r cnntrartioo de coq d'Inde.
On dit .im âsmré : Pifti^ner crote ma co-
dSîn. Tn-pifcner , fnpper des pied» a la
■nnièredes dindnn»
F.acnrie xhf^i «Miei gaLar-.jBif.
On iVt rafutr oii^t poarrhjn:.
ITr •>a(-h<? icr'la '•tas xn^t^iats
CODRO^T popala^r des mardis, eal-
tha paluJttri.%. Sa flenr est compari^ a
•n cbaodron.
CoDROS, rhanflErretle en cni%re aTfc
•ne anse inol>îte. V. c^odroo.
Cr*X'ILL01B, chaaa/^a«i,cweiUe-
rct. « Ln ancien cœuilloir àit% Liens
» i|ae l;tflite damoiselle a encore an-
» ioard'lioi an département de St.-
>» Omer. »
-.V£>/e c/^ déboursée du 3 octobre 170a.
CrjJIXn HOXKTE, gens de la dassc
nic'(liorrcr,et p-ir anti|i{irj»e courlisanne,
proslilaêc.
COFIN, |>^-lil cofFrr, p/>til panier d'o-
sirr blanr: nvpc rnuvcrcle. L'espagnol
*'oJin, cojina, cojino , signifie panier.
Liii. (Ojfhintis,
OofiK , niorrran de papier qa'on at-
Inclii! au 1mi« d'un éclirvcau de Jainc
pour rrnip<}cli('r de s'ccartcr.
C(>(f NK , mfyrrrou de; pain , k Mau-
hrugr. Mauniiy i\ Valeiiciennes. —
roin iî frndre du Imis.
COfliTE UU'. ni) ,^lre entre soi , ne
divrriir tnnitljruit, loin drslaolirux. De
fuiëtutf li.iK'latin coëtua. Dans lu Jura
oti (lit 10 lunir cuit^ pour se tenir n l'c-
viti'i pour hvv en lùrclci.
(:0I(;N()LU:. V. Umo\o. Ha» latin
ëvniadtê, Durnnge, qui ritncc naMnge :
• Aiith'fdu nolvit nd nntivitatcui
i> Dnitiitii pnrroi 11| coniadatVUl hoc
) "at . sà r*n;te «ipinar , patus oru ei
y Licte suânrttu , ^ons eiîaminnii pt'
-> rardi cuijgn€t3 » gaBivIiclgs que^
1 t.ea^ appeOaatr ipiiHum. natWita-
1 :isÛnaumjoicB£dkx*ri6«/rr^nrj«r-
-> tz7m.puertj ^scpiïtts vcvô co ipso die
^ przstacimicsoliasdeIiitasf»Me,TJde-
'■> re est in voce fin iriii , et alSiL 9 Ce
lesicngnpiie rcB^ose à soq mot eune-
itj '^r mt A dit pusâivcoKiit ^ae ces
«•apecps de gÂCeanx ont pris Icvr nom de
lenr tVmae. A notre asot kènîole , noM
I le dérivoasdK dîmÎBmtif cuneo/iw.
COELE, caiCr. Tetwao coiumix.
I 3i«> SI* dit ^'ck la campagne, à la ville
I ou dit carcaîUom. T. ce mot.
j COISSiER. T. a. blesser. Ao propre
I romnxc an tiunré : clia tn caisse, ce pro-
; pn» me blesse, me cboqne.
COITE'in'ra'. Terme de mcranier
: qa i signifie one l'air est tran^îlle, tj^''A
ne £ijt pas de Tcnt. De quietus.
\
COLAS. Aphérèse de ^iecdas , nom
d'homme. Sons cette acception ce nom
[ est tort nrpanda ; il a donne lien ici à
I qn<<^!<}ncs lofntions proTerbîalcs. Ch'ésl
conic i'papp Colas, c^est une graTitë ri-
dicule. £te del Ta^e à Colas, être hu-
gnenot, calviniste.
CouLs , geai. Ce/vus glandarius.
Manbeuge , colar. Quand cet oi-
seau est jeune il a l'air assez niais ,
d'o'j .vient cette locution quoi , Colas !
3n'on applique a ceux qui disent quoiS
'uïï air niais. « 1 r'sane à zés colas , i
» k(5t du lia ut mal. » à celui qui s'ex-
plique en Ixlg.iyant, en hésitant.
COLASTIQUE, scolastiqae. Légère
altération tout-à-fait dans le génie de-
ridiôme.
COLE y mot picard qui signifie men?-
songe, V. coule,
COLE AU, coq , oiseau.
COLIDOR, corridor. Cette altéra-
tion a lieu dans beaucoup d'endroits ,
même parmi des personnes qui se pi-
qiK^nl d<! parler correctement, elle a pé-
nétré à Marseille où je Vai entendu pro-
noncer par des personnes du haut pa-
rage.
COLINETE , sorte dé coiffure de
femme, en linge. On ne s'en sert plus-
qu'à la campagne.
COM
191
COM
COLIPE, forme par m^taplasme de
colique. U y en a qui qui disent cou-
lipe.
COLISSE, coulisse. Avoir des yeux
en colisse,
COLOCHE , s. f. compote de fruits
cuits, à Maubeuge.
COLOMBEC, soliveau.
COLOPflON, colophane.
COLS A on COLZA selon la pronon>
dation , plante oléifère du genre des
choux, brassica arvenêis,Ce mot vient
deFallemand kohlchon^ ou du flamand
koole, qui a la même signification. Le
colsa^i nomme sloer-zaed dans ce
dernier idiome. Bichelet se trompe en
disant que c'est un chou-rouge.
COLTIN , colletin , espèce de collet
qu'on mettait sur les habits , pour se
préserver les épaules du mauvais tems;
il était quelquefois surmonté d'un ca-
puchon détaché ; ce mot n'est plus en
usage en ce sens, quoique répété depuis
Cotgrave jusqu'à nos jours. Ce lexico-
graphe le rend en anglais par àjerkin,
une jaquette , qui était une esnccc de
petit manteau sans manches. J'ai trouve
ce mot, dont on se servait encore dans
ma jeunesse , dans un inventaire après
décès du 21 janvier 1671, dans lequel il
est employé pour désigner un vêlement
de femme , ce qui prouve qu'il était à
l'usage des deux sexes. Naguère on se
servait encore de collet j ils ne fesaient
d'abord que couvrir les épaules; ils se
sont peu à peu allongés en manteaux,
maintenant fort à la mode après avoir
été proscrits.
COLURE , s. f. frisure. Boucle de che-
veux qui accompagnait la figure. Ne se
disait qu'en parlant des hommes, a J'
» vas mfaire doner eune colure.v Par-
ce que ces boucles collaient contre les
tempes. En général , donner eune co~
lure, était donner un coup de peigne.
COMARATE, camarade.
COMRE, combiauou combliau, s. m.
Grosse corde qui sert à brèler les voi-
tures, qui soutient le chargement.
COMBE ou comble , pièce de char-
pente, chevron.
COMBÉN, combien. Comben s'té lés
vend? demandc-t'oo à celui qui a l'air
de mauvaise humeur. Combien il vend
ses mines.
COMÉRACttE, coniméi^ge, citera-
tion du français ; caquetage.
COME TOUT , beaucoup. I n'd'y a
corne tout, il y en a beaucoup, en gran-*
de quantité.
COMINIER, communier.
COMINION, communion.
COMMANDACE. Terme de liturgie
qui signifie les prières par lesquelles on
recommande l'âme des morts \ les mes-
ses particulières elles-mêmes qui ont
cet unique but. Ce ternie est, ]e crois,
employé généralement.
COMMANDEUX , qui commande ,
qui ordonne. V. qu'mandeux.
COMME, il semble , il paraît que. I
pleut cainme, il semble qu'il pleuve ; i
veut comme pleuvoir , il semble qu'il
tombe un peu de pluie ; i ramatit com-
me, il parait que le tems veut s'adoucir.
M. Delmotte, de Mous , me cite une
anecdote arrivée dans un bal que le
prince de Ligne donnait dans son hôtel
rue de la Grosse-Pomme, à Mons.
« Deux dominos jaunes de haute sta-*
» ture,se promenaient gravement dans
» lasalle en long eten 1argc,san8 adresser
» un seul mot a personne. S'ils ne di-
» saientrien , ils buvaient et mangeaient
» beaucoup. On cherchaient vainement
» à les reconnaître , le prince surtout,
» voulait savoir le nom de ces person-
)) nages extraordinaires ; il chargea un
» laquais de ne pas les perdre de vue ,
» et de les suivre jusqu'à ce qu'il ait pir
» découvrir quTils étaient. Le valet ex-
» écBte cet ordre et revient bientôt tout
» essoufflé auprès du Prince en s'ccri-
» ant : ce sontdcux seigneurs russes. —
» Deux seigneurs russes, dit le prince !
» Comment le savez-vous? — Ils
» ont causé en russe sur le per-
» ron. — Qu'ont-ils dit ? — L'un a dit
» en étendant la main • I hreume com^
» 7/ie? L'autre a répondu : mi j'croi»
» qui bronme. Le Prince éclata ae rire
» et vit bien que les deux prétendus
» seigneurs russes n'étaient que deux
» paysans qui étaient entrés dans le bal
» en contrebande. »
On raconte la même chose de deux-
cent-suisscs qui s'introduisaient à tour
de rôle dans un bal à yei*saillest et qui
portaient de rudes atteintes au bulfet.-
COM *i
rX>M\[ISSIÏ, 'Tommi*, clabli i>our
» Icstèu'! noalTediUmarlciircusl de
'a nchef baîrlé tl commisii la clini^
» lia gnnvemrrornt et adminnlralioti
« do iKMlreilît hnipîtni. n Leïtretpa'
l'ntetdu 6 tepteiabre I{4t, del'hi-
linpe, dnc de BoarinMEDe, noar rH6lef-
D^^ de Valeneienn».
COMODIEUX (i<lc), aToIr de grandi
Tmijeat pécnniairn, jlre riche.
COMOTE, «.mmode.Ch'^i comcu,
cela »t IbrL commode.
COMPAGNON, hclinide ronge dei
jard^inl à fleun doublet. Lychnis syl-
valica flûre rubro pUno. V. Riuhelet
COMPARCHONIER, co-b^rilier.Ce
mot, que M. Lorin dérive avec raiiOD
ilu \aluipars, |iartjii, qnoii coiapartio-
onjourd'bui don
il eit quMtion do parlnge.
COMPÉNAGE. ToQi««>rt« d'her-
be* potagère! dont on epprovitîonne les
■narcliiii. Il y avait à Valeiicienaei un
marchd au compé nage, e'at la place
qu'on DODime anjonrd hui marche tux
herbe» , el qui parlait aalrefoii le nom
dapaon , à caune d'une bfauerie qui
avail c« ol«auB.u,en«i8ne. H. i^
lierbei nctael de Haubtuge, potlnit au-
ttefei» le nom de marthiau copéHage
cl iGSo, el qu'on y vend, comme à Va -
lenciennei, outre les heibe* potaeèrei ,
dn beurre , du fromage , de* œuli i qu''
on li*ait encoru , avant l'incendie de
iSl.Spar lu Ironpei alliA:*, an coin de
lu niniion Tcsant face à ce marchd, mar-
ché aar eopinachet. Je «uppoie, ajou-
te M, Eslienne, qu'à Maobcupc on en-
nalières lellesqitRl^umu, Wurre, etc.
Je mis fort portrf li croire celle opinion
rnndi<c, en l'.ippuynnl de ce que dit
DurangR , article copénagiam nu ci^J-
jionagium. Vnlei le inuagc qu'il cite
d'une charled'Odon, duc de Bourgo-
gne, de 1366. « Item kunitJtia âictœ
» ^Ular ad /ireslandum, leiddetpe-
» ^giopenilui ' ■' — - .-"—.
a COM
a ginm venii/EitnfdiemercatitnliPre
H tanlnm modo, et non aliit dirlna. n
Peul-Are ce mot vient-il dn flamand
koopen, acheter, parceqn'on va an mar-
che pour acheter Celle ^l^mologie cm
S lu* qne hiiardM. Voici un r'TTrirr
'une requête prâent^e an màgutiat de
Vaiencienneien i&TÔ.qaineliiiHe ati-
le reijuéranlK nommait Pierre Scan,
norelicr (marateber). o Apre* la prîie
u de la tille de Condë, l'arma hoflaD-
u dniie anui bien qu'une partie de Sa
H Mn)es<é Cstboliqlte , avrcq lenrba-
i> gage , K sont f enili cadiper dam le
1) iaûlboûrg Tonriiiilcn, par Je terme
» mile de ce , ont enlisement gait^ et
igé tant herbage one compénage
Bant lori lar laditte partie ,
» targci chemin* au Iraven a eSél de
u Taire pauer leur bagage el artille-
» rie, en lorte que ladite partie ■*(»
» el forme d'nngWaroqnict, qne d'une
" E^mol'«'''m^« In«« dan* un
tarif a(rtt^ par le Magistral de Valen-
(ieitnn , le 7 nOtembre i^SS: a Le
D pnniel- de compénage poieraiix de-
» nier*. nTarirdea droitideconip^na-
ge eïd'Hùtelage qui «ifercetail ci-rfe-
vanl au paon etauire* lieui y déiignd*.
Diina un antre article dn même Urif , il
en dit : a Le bateau charge desditk
a- comjiénagéi'ttaarn. eiT cette ville et
» banlieue pourvendreleiditeldenrïrl
i> leront atlkii Hdilite) à la eharée
B icbarreWe), il
Roijuefbrt a i!lohc eU lof t d'eipliqitef
re'mol par rfan'o/e^ lih balean chai^^
de piili»eric« lei'aii tine choie a«>e<
merveiHeme ; IfMiretfteinenl , il a coi"-
TiçfcMt djfiflhion dans le Mppl^ment
.i fon glossaire , IwUi- en l-evenir à rine
idïe jjhtt jutte ; iflais' il n'en provient
COMPErBORS (Houi). P^eraiért
pcrso'nilc de l^inilicatif présent du verbe
comprendre. 'Hoixi n'comperdons polnl
•lao^fbl- In-,
COMPi'-RE à Z'HEURES , rri <iue
jelleht tes eiiTaiIs ipli iVgardent joAef
CON
12^
CON
fgtsn éamaradeé , lorsque l'benre sen-
ne. En disant compère à z* heures , ils
teiêtent Penjen des joueurs , si ceux-ci
ne les ont prëyenus par le même cri.
COmPÈRE LORIOT , orgcolei. V.
loriot. A Metz cette fumeur se uomrae
fpoimardf selon Munier , qui rend ce
bmA en français par orgueilleux , mais
ce det nier mot n'est pas généralement
nai sou» cette acception. On y emploie
aussi la location compère loriot , et je
croit en plffsietlrs afttres endroits.
œH^ÉTER. Ce mot iMrbare, com-
me dit TréVonx, n'est d'usage que dans
cette phrase : cha m' compète , il m'im-
porte , tl me convient , cela me regar-
de, il est de mon intérêt , ce sont mes
affiiires. C'est un Vieiix mot* Compe-
tere. Le Grand l^tM^b. dfit que c'est un
mot de pratique, et il cite la seule phra-
se dans laquelle il est employé , à l'infi-
nitif, la phrase qne j'ai citée prouve
qu'on l'emploie aussi à Hndicatif et
même dans la conversation»
COMFLIMÉIH , câtaiplimcm. Je ne
rapporterais pas ce tnot t|ui Ae dilfène ,
comme beaucoup d'aUtres , qtle par
la prononciation , si ce n'est potir citer
cette locution. Fére déa compliméns à
manchétes, potfr dire choisir ses ter-
mes ; il se dit aussi ironiquement [>oâr
hue sentir qo'on a dit une sottise* On
dit de quelqu'un qui ne se rebute pas
des sottises qu'on lui adresse : i prend
les i^fronts pour dés complimèns»
COMPTAGE, Si m. action de cnmfi-
tef . « Le comptage est pins facile en
« fraoei <|u*en livres. Accordea-le pour
« deux francs ,- e'est un plus beau
«c comp/agvque quarante et un sous. »
Vocàù. de M, Q^uivy,
CONCARTE , cocarde. On dit d'n-
ne fille qui a fait nn faux bond' à son
honneur. Al a léïé prentc s' concarte,
CONCHEVOlA, comptcndre. Pro-
noncez conch'voir.
CONDUÉFE, œnfe délacés aVcc un
peu de farine dans de Teau , de la crè-
me ou autres liquides , servant à faire
des crêpes , des beignets, etc. Vient évi-
demment de Oî^a condita , condim.en^
tum ovorum , mets composé d'œufs ,
ditM.L. Barré. Sans doute ; mais dans
^ cas if ne faut pas dire condosuvre
avec les beaux p&fleiihi ; Ife Rouchl %*v.'
loigne moins de îa lôcûtioh latiûe lé #^
remplacé i>ar ley*. A Manbcn|[e se 6h
de toute chose qui i'étend sùrtl'abaisse
d'une tarte.
CONDUISTIEXÎLLEZ . conduits ,
régis , conditionnés.
« Pour que les biens appartennnâ
c( tant à Téglise qu'aux communes po-
(f vres d'illec , soient par les 'prévost ,
« jtirez et eschevîns de nostre dicte vil-
« le de Valenciennes , conduistie allez
a él AiaintenUs selon les loix. » Privi-
lèges de P^alenclennes,
CONFALOl^ ou CONFANON , ban-
nière d'église. Au Jift*a tfn dît cùnfaton.
a On l'est venu qùére aiiè les crôs et
a les lonfalons, wOn est venu le pren-
dre en cérémonie. Espagnol confalon,
CONGIEMFN T , bannissement.
« Se seroit de tant présumé que de
« se trouver en ladite ville le lo du pré-
(t sent mois sans avoir obtenu rappel
a de son congiemeni \ et comme tel
(c mespris de |Ustice ne soit à tolérer ,
(t ains à punir , ensuite de la peine ap-
c( posée en son deuxiesme congie-
V. ment., ,yi Jugement cfu 16 novem-
bre ^629.
CONGRÉGER , réunir, rassembler^
a Desdits sieurs du magistral eticeùlx
K congrègès et assemblés adjoinct de
« leur greffier , d l'issme de la messe pâ-
te roissiale.... » Protestation du \^
avril 1663.
CONGUIAU. C'est la même chose
à Maubeuge que cantiau à Valencien-
nes, sous l'acception de croûton,
CONISSANCE , connaissance.
CONISSEUX, cOnnaîssctfr.
CONOITE , «rtinaîtrc. Lat» co^no*-
cere, I conôt lés maies ; il" sait distin-
guer les nheilleùrs. I n'y conôt qu' du
feu \ il n'y connaît rien.
CONROYEUR ovt COUROYEUR ,
contrôleur dans les manufactures d'é-
toffes. Ils étaient chargés de visiter le»
pièces , d'y attacher une marque , et de
désigner chaque fante par un fii pen-
dant , sons peine d'amende. « Les con-
a royeiirs voyant quelques fouîtes es-
« ditz ouvrages estniil pendus , doib-
a vent marquer les dictes faiiltes d'ung
u fillet de deux aulnes de loing , à pci«
CON
1S4
COP
(c ne de cina sois chascune faulte. »
Charte de i^i. On voit combien les
fabricans «étaient intéressés à perfec-
tionner leur ouvrage.
CONSÉLIEUX , celui qui donne des
conseils , celui qui exhorte a prendre
un parti violent, lorsque celui de la
prudence conviendrait davantage. ccLës
consélieux n* sont point lés péïeux. »
Dit-on proverbialement. C'est-à-dire :
celui qui donne un conseil n'en court
pas les chances. Ce n'est pas, comme
le dit M. de Méry , page Lll de sa dis-
sertation en tête des fwoverbes de Car-
raontelle , que « donner un conseil n'est
pas donner les moyens d'exécuter. »
Cet auteur attribue ce proverbe aux
hollandais et aux flamands \ je le crois
assez répandu.
CONSENTU , participe du verbe
consentir.
Depuis deui nioys a esgurc son oeil
Parquoy le coeur a conseniu l'cschange.
Poésies de C'relin, p. 146.
CONSIENCHE , conscience.
CONSINE , s. f. morceau de fer qui
sert à remuer le feu de charbon.
CONSINER, consigner, pour la pro-
nonciation seulement.
CONS'LIEUX , autre prononciation
de consélieux,
CONSOLE , consoude , de consoli-
da, Symphytum majus.
CONSOMETION , consommation.
Prononcez consom'tion, « Droit de
a jauge, de gourmage ,... et autres im-
« nôls sur les graines, la houille, le
« houblon pour les bières de la con-
<c somption, » Règlement des bras-
séries
CONSTANT, prépos. Pendant , du-
rant. Terme de prat. Les biens acquis
constant le mariage , sont communs.
CONSULE , consultation. Ceux qui
prétendent bien parler disent consulte,
comme à Besancon et ailleurs. Eune
co/2^u//« d'avocat, de médecins.
CONTE , contre , près , comme à
Lunévilie. Mets le tout conte, mets le
contre. On écrit conter, en prononçant
le r vis-a-vis d une consonne j nous en
rapporterons quelques exemples. Le t
Se supprime vis-à-vis d'un mot qui com-
mence par r. Russe conte russe , ruse
contre ruse.
CONTERBENDIER , contreban-
dier.
CÇNTERCUER , contre-cœur de
cheminée. ,
CONTERGITACHE , action de po-
ser des gites (solives] au niveau des
poutres , de manière à pouvoir Êiîre
un plafond uni , sans que les poutres
restent saillantes. Ce qui s'appeue :
CONTERGITER , poser les solives.
CONTERLOIE, partie de la char-
pente d'un toit qu'on Homme ferme.
CONTERPIED , contraire, ce Au lieu
d' fére chu qu'i li disôt , il a pris*tont V
conterpied, il a fait tout le contraire.
ce II a pris V conterpied du bons sens. »
Il a agi en dépit du bon sens.
CONTERPODS , contrepoids.
CONTERSENS , contre-sens.
CONTERTEMS , contretemps.
CONTERVENT, contre-vent, sorte
de volet.
CONTER VENT ET MARÉE ,
malgré tous les obstacles.
CONTEUX. Peut-être vaut-il mieux
écrire compteux , celui qui compte ,
mais on écrit bien :
CONTEUX D' BONJOURS, engeo-
leur , qui en conte dans le dessein de
tromper.
CONTION , caudon.
CONTREPAN , term. de prat. bien
en litige dont on demande la séques-
tration en attendant que l'affaire soit
décidée.
CONVENIR. Quand i faut i n' con-
vient point.
Convenir, comparaître. « Sur ce
que le sieur Jacques Ducrocquet ,
maïcur de la halle-basse de cette
ville au rapport des maîtres égards
de laine , aurait fait convenir par-
devajpt Messieurs les prévost et treizo
hommes de la halle-basse. » Sert"
ence fiu 22 mai 1724.
COPACHE , paille hachée pour la
nouiTiture des chevaUx.
COFE , sorte de bois dont on fait des
graines de chapelet ; il est d'un rouge-
brun , fort dur, et prend un beau poli .
Je crois que c'est l'enveloppe ligneuse
de la noix de coco.
COPE-CHOU (frère), jardinier dans
un couvent d'ordre mendiant. M. Lo-
COQ
4Sfô
COR
rÎB m'apprend qu'à Paris on donne ce
nom aux frères chrdliens ou ignoran-
tins. Je pense que d'Assoaci l'entendait
comme nous lorsqu'il disait :
Tout tremblait sous Piniquilc ,
Le villageois dans sa rhaumicre ,
Le pauvre cerf dans sa lunniérc ,
L'artisan dessous son auvent ,
Le coupe-chou duns son couvent.
Ovide en bette humeur, âge dej'er,
sur lajin,
COPÉN ACHE , prononciation locale
de compénache, V. ce mot.
COPER , couper. En LoiTaine côpé.
On dit coper dans tout le nord de la
France. A Puuai heuper. Les douai-
siens ont un proverbe : keuper la ver-
ge , interrompre , couper la parole ;
Fëquivalent à Yalencienncs est coper
ifil» ,
COPERE , compère, comme en lior-
raine.
COPERET , couperet.
COPE-TIÉTE , copeux d' tiéte ,
coupe-téte.
COPI. V. caupie.
CX)PLXJCHON , coquelucbon,
COPON , petit cierge en cire jaune
mélëe de résine , que les dévots allu-
ment en l'honneur des saints. Bas latin
coponum , parce que ces petits cierges
sont coupés à de plus grands.
COPON , bout d'ctoffe. V. coron.
CoPOK , copeau, menu bois qui tom-
be en déchet soit par la hache , soit
par le rabot.
COPORAL , caporal.
COPDRE , coupure. De même en
Lorraine. D* l'yerpc d' copure.
COQ. Du coq d' gardin. Menthe
cop, tanaceium baisamiia. Usage
général.
COQUELET, la même chose à
Maubeuge qaejlont^uart à Valencien-
nes. — jeune coq.
COQUELINÉ,adj. dorloté. Dan-
dleden anglais.
COQUELINER , dorloter.
COQUELOT, jeune coq. Au figuré
jeune garçon.
COQUENOIR , cauchemar.
GOQUENOIRK , bouilloire.
COQUER , action du eoq sur la
poule.
COQUÉRIAU, jeune coq. Autre-
fois à St-Amand , on donnait ce nom à
un petit bateau. Peut-être du nom de
l'inventeur ; il existe des familles Co-
quériau dans cette petite ville.
COQUERON, coqnerone. V. co-
cron.
COQUESIGRUE. V. coccigrue. Je
préfère cette dernière orthographe , ce
mot venant de coccus.
COQUET ACHE , action de coquet-
ter et de coquer.
COQUETÉ (été), avoir souffert le
mâle.
COQUINÉTE , dimin. de coquine.
Mot amical pour les petites filles.
COR , encore. V. co.
CORACHE, courage, ce Corachef
a i n'y a pus qu'eune lieue t' qu'à no
(( vilache.
COR AL ou CORAR , nom des en-
fans de chœur à Maubeuge. De cho-
rus.
CORBÉ, s. m. serpe , couperet , par-
ce qu'il est courbe.
CoRBÊ , langue au figuré ce Al a ben
« réwisié s' corbé, » Se dit d'une ba-
billarde qui a bien remué sa langue.
Sous l'acception de serpe on trouve dans
Molinet :
Mercfaans meurdrîset matilles
De gruns cousleauli el de corbctz.
I''aiclz itdicts, a58.
CORBEAU , nom donné aux save-
tiers, du cri nazillard qu'ils fesai-
cnt entendre en parcourant les rues
pour acheter de vieux souliers , que
l'on comparait ù celui du corbeau.
CORBIN , corbeau , voleur.
CORBINE AU , petit corbeau.
CORBINEUX , trompeur.
CORDE A NOEUDS , sorte de cable
avec des nœuds de distance à autre, qui
sert d'échelle aux couvreurs pour mon-
ter à la flèche d'un clocher où l'on ne
peut pas placer d'échelle ordinaire,
a Au maître couvreur pour lui avoir
c( emprunté la corde à neux pour al-*
a lumer les lampions d'une illumina-
a tion. »~
Corde a. noeuds , sorte de martinet
dont plusieurs maîtres se servent pour-
corriger les apprentis. « T'aras de l*
ce corte à nœuds, d
COR
189
COR
CORDÉLER , «. a. atUçher de pe-
tites ficelles, de petites cordes, aux
pièces de batiste , dont les nœuds in-
diquent les prix.
CORDELET, s. m. petite ficelle
qu'on attache aux pièces de batiste. On
y fait des nœuds pour en marquer les
prix. Chaque g^roa nœud indique les
aixaines , les autres ne sont que des
unitës.
CORDIAU , cordon , ficelle. Du
grec chordè, intestin , d'où , par simi-
litude , les latins ont fait chorda , cor-
de, ficelle.
CoRDiA-u , ruban de fil.
COIiPlÉLE , petite corde , cor-
delle.
CORE, coudrier. Mot picainl. Lat.
COREE , cœur, foie , mou des mou-
tons , des veaux , etc. rëunis par la
trachée artère. De même à Lyon. En
limousin le cœur se nomme couret.
Probablement de cor pris pour le tout ,
ou de chorda , parce que ces viscères
sont attachés à la trachée comme à une
corde.
C)ORËlER , dresser du bois , en oter,
à la varlope , la superficie la plus gros-
sière. Corroyer, ratisser la superficie.
CORENCE , dyssenterie. On sera
peut-être curieux de voir ici un secret
recueilli par Simon Leboucq , contre
cette maladie.
« Pour la ççrenc^ , venant du sieur
« de Bellaiiif
Demi pinle d^huile d^olivc.
Demi pi'nU d'euuwe rose.
Demi pinle d'eauwc de plantin.
a Meslez ensemble et fort battu afin
« de les bien meslanger ; puis la répar-
te tir en trois parties et les boire trois
a jours de route , une à chaque fois à
a jeun. » Remèdes msis. Ce mot vient
de IVspagnol correncia , diarrhée.
CORER , corroyer. De corium, cuir.
Ordonnance de 176}. «D'autant plus
a que les autres villes empêchent rigou-
« reusement l'entrée des cuira étran-
tt gers , particulièrement ceux qui sont
a corrés et dont par ce moyen la bonté
(( ou l'insuffisance ne peut être recon-
« nne.TO Procès entre les cordonniers
et les corroyeurs , 1 761 .
CORÉ-llr: ( bns d' ) » bois du sorbier
des oiseleurs.
CORÉTIER, s. m. sorbier des oise-
leurs. Sprbus aucuparia,
COREUX , corroyeur, coriarius,
CORl AUX , scories, machefer.iyan-
tres disent croiaux. Du |^c skoFj, or-^
dure , ou plus directement du latin
scoria.
CORINCHE , dévoicroent, courante^
V. corence,
CoRiKCHE ( rosin d' ] , raisins de Co->
rinthe , passciille , passulœ, Pharm.
uvœ corintàiaee , idem,
COR ÏR, courir,
CORN AGE , charivari qui se fait aii
mariage d'un veuf ou d'une veuve,
CORr^E. IJnc mère dit à sa Hlle qui
parait difficile sur ses ajnstemens. «( JK
« té métrai un sa lés corner en haut. »
(c Si t'as mié 1' diale , miu lés cornes.
Se dit à celui qui jette en plaisantant
les déchets de ce qu'il mange an nez de
son camarade.
CORNEILLE , nom de la cornouille
à Muubeuge. Fruit du cornouiller.
Çornum,
CORNER , tinter , bourdonner , en
parlant du bruit qui se fait dans les
oreilles, a Lés oreiles m' corn* te , on
dit du bien d' \\n. » S'il s'agit de l'o-
reille droite , et du mal si c'est la gau-
che. Par imitation du bmit du cornet,
qui vient du latin cornu,
CORNBTE, coiffure de femme. Si,
comme le dit Ménage , ce nom vient de
ce que les deux bouts de cette coiffure
ressemblaient à des cornes , ce ne pour?-
rait être que de celles dont les pattes
étaient retrousséci!. Ce mot est devenu
générique pour toutes les espèces dç
coiffures de femme, a R'iiéfe t' comète^
« al est d' travers. » On emploie ce mot
assez généralement. Autrefois on l'em-
ployait pour homme et pour femme,
témoins les vers de la 109*^ slance du
grand testament de Villon.
Voulenliers beusse à son escot ,
Et qu'il mo coa&lact ma cornette.
S'il si;e(il iuuer en ung trippot
Il cusi du mieu le tromp« oelle.'
On trouve note a que le trompe neUr
te est un jeu de paume à Paris. Je pen-
se que Villon entend parler ici d'un
COR
127
œs
trou plus sale, ou ce ^'on appelle en
roucEi , le Yentre ou s^c ^ pi/èréies ,
parce que les enËuis , en mangeant fies
c«rises , avalent les noyaux. Au reste ,
▼ojez sur le mot commit la note p^ i
sur le huituin 169'.
COBNÉTEAU , instrument <ile mu-
sique qu'on prétendait être fort mélo-
«iieiUK I il ëtait îaÂX. de corne , de forme
approchante à celle de nos cors de chas-
se, mais beaucoup plus petit. Il était
fort en usage à Valenciennes au XYII**
siècle. Les anglais no|is en ont ramené
la mode parmi la troupe , mais ils sont
en cuÎTre. L'espagnol corne/a désigne
un petit cor de chasse.
CORNEUX , celui qui lient des pro-
pos contre quelqu'un. Ch'ést un cor-
neux , i m* corne lesoreiles. -^ celui
qui corne , c[ui joue du cornet,
CORNIB4U, s. m. benêt, imbécilk,
T*és t-qn grand cQrnibau *, tu es un
grand imbécille , .de quelqu'un gui ne
peut comprendre ce qu'on lui dit. Ce
mot est surtout en usage à Bertry.
CORNICIiON , terme d'injure nui
signifie mal fait au propre et imbécDlc
an figuré.
CORNILIO ; comouille , cornum.
Fruit du cornouiller. A Metz on dit cor-
CORNU AU , petit cornet dont on se
aarvaitdans la musique de village. On
en a repris l'usage, les anglais l'ayanjt
rapporté pendant l'occupation en 1816.
y. cometeau. Ceux de nos ancêtres
étaient en corne , d'où vient leur nom ,
cepz 4^ anglais sont en cuiyre.
CORNUE , s. f. sorte de pâtisserie à
deux cornes , ordinairement fourrée de
pommes coupées par morceaux.
CORON , bout d'étoffe quelconque ,
bout de batiste de trois mètres environ.
Les morceaux plus courts se nomment
coupons. Altéré du mot chovon qui
ûgmfie bout en patois deMontbéliard,
C0&0N9 bout de fil que tient la filcu-
se. « J'ai perdu m' coron , dit-elle ,
lorsqu'elle a laissé échapper le bout qui
est perdu sur la bobine. Au figuré on
dit de celui dont la santé est chance-
Isnte an point de faire craindre pour
sa TÎe : i file un movais coron. Le fil
qol cour*, du lat. currere.
CORONEL , colonel, V. couronel.
Qui est à la tête d'i;me colonne (de trou-
pes), qui la comuiande.Djti lai. colujuna
d'où r italien colonello,
CORONURE, couronnement d'un
toit de chaume. Du kH. corona,
CORPORAL ov COPORAL, s. m.,
caporal, a Jean Lamby , féronnier ,
)> Dourgeois de cette ville, corvoral en
» la compagnie de M. de Mante. » Ii%-
formation au 12 Janvier 1667.
J'ay vu ces lurrons à mu porte^
Ces gcans que le diable epipturtbA
Avec leur corporal Typhon.
0\'ide en belle humeur, Lrcaon changé < m
loup,
CORRETAIGE, courtage , négocia-
tion pour vendre des marchandises. Of^
donnancedu i3 mai i6i3.
CORROMPE , purifier. On voit ^ue
dans le rouchi ce mot signifie précisé-
ment le contraii'e qu'en français. Qn en-
tend .par corrompe l'iauj l'air, les pu-
rifier, leur enlever leurs qualités nial-
fes^nles.
On met du vin dans l'eap pour la cor-
rompre, etc.
CORSIONÉBE, scorsonère. Scors^o-
nerçL hi^panica. Racine comestible.
CORUEE Saint-Jean , courroie de
St. -Jean. Lierre terrestre, ^ieconsa he^
(leracea,
CORWÉE, COURWÉE, CORU-
WÉE.
Prononciationsdiveist's du même mot
selon les cantons. On trouve souvent
le dernier dans les écrits des XVI*" et
XVII« siècles.
COSÉNACHÉ, cousinage.
COSÉTE. Ital. cosetta, V. cosse,
COSSE, mol obscène. Mentula, De
l'italien cazzo.
Cosse, chose. Un p'iiot cosse^ un peu.
Un pt'iol coséte , très-peu. L'espagnol
cosa se prononce coça.
COSSÉTE. On donne ce nom à de
Setits rouleaux en papier de couleur
ans lesquels on renferme de menues
dragées nommées nompareilles à cau-
se de leurs diverses couleurs. Autour de
ces rouleaux sont collées des devises,
nommées billets doux. On disait :
cossétes d'pôs d'suque. Les papillotei^
les ont presque fait oublier.
COT
188
COU
Co88fiTE à tricoter. Aftiquet. -~éUiià
renfermer les aiguilles.
CossÉTE,8. f. dtui pour les aiguilles.
La cassette est ordinairement en carton
et se ferme à vis.
COSSIAU4 cosse, gousse, en parlant
de l'enveloppe des graines légumineu-
ses. On dit aussi écosse comme à Metz.
Celto-breton kos. A Mons et à Mau-
beuge on nomme ainsi des pois goulus.
COSSU, riche, bien étolFé.Se dit dans
le d(fpartemcnt de l'Orne et ailleurs,
a Une femme qui ne savait pas très-
» bien l'orthographe , dcrivit un jour
iD ce mot par p, coçu, en parlant de son
it> mari. Si elle eût par malheur oublie
» la cédille. . .? » Note de M, Lorin.
COTE, 8. f. , toison. Del laine d'
cote la plus longue laine de la toison ,
celle du dos et des flancs de l'animal.
COTE-PISSE, chaude-pisse, ardeur
d'urine, gonorrhée. Cette indisposition
est souvent causée par la boissson de
différentes espèces de bière. On l'appai-
se par une on deux gorgées de vinaigre.
Strangurie. Flamand kou de pis.
COTE-SORIS, chauve souris. Quand
un enfant pleure , on lui dit pour se
moquer ou pour l'appaiser : a Ris, ris,
» cote-sorisf dés carotes et dés radis, un
» p'tiot morciau d'ch.ir pour appaiser
» no p'tiot sodart. » V. Airi, catori.
COTIN. Sorte de corset qui se mettait
au-dessus du corset ordinaire, et qui se
moulait sur la taille ; mode que nous a-
vons reprise d«'S anglaises sous le nom de
spencer. On les fesait ordinairement
d'une étoffe de laine teinte en brun, dans
laquelle était enlacé un iii de soie blan-
che, qui la rendait fort brillante.
COTRONjS. m. jupe , parce qu'il
s'attache sur les côtes ou à la hauteur
des côtes. Se dit aussi en Picardie et
ailleurs. Furetière , à ce mot , dit que
PAcadémic écrit coleron , et l'explique
par petite coite qu'on met par-dessus
les jupes pour être plus chaudement en
hiver.Le rouchiledit detoxisles jupons,
a Vn cottron de drap bleu doublé de
» serge verde. » Pièce de procédure.
COTRONNER, s'approcher charnel-
lement d'une personne du sexe, ce Luy
» reproche en riant qu'il venoit de co-
» tronnery à quoy ledit Sauvage ayant
» reparty t qu'il ne venoit pas d'avec les
» ribaudes comme luy avec la fille de
V Fonchon, se vantant même de le yé-
» rifîer. Ledit Mereau réplicqua que si
» la fille de Fonchon estoit ribaude ,
» Charlotte l'estoit aussy. » J/i/brwo-
tion dwj décembre 1677,
COTTIER (juge), juge naturel, juge
de l'endroit de la résidence de ceux qui
ont des biens ou héritages roturiers. On
les distinguait des juges seigneuriaux.
ÇOU, ce. a Mais pour çou que je ne
» vocl mie que il a aucun tort ou anut
» soit rcctant traitier sur mon proie-
» gue, » Chronique de Henri Je F'a-
lenciennes , Buchon , tom. 3, p. 106.
V. chou,
COUCHÉTE , sorte de manteau de
nuit dont on se sert pour coucher.
COUCHIE, s. f., chaussée , chemia
pavé , du latin calcare^ fouler au pied,
d'où le bas-latin calcata, Noter-Dame
del' couchie, Notre-Dame de la Chaus-
sée, a Nous irons al' ducassedel' cou-
» chie (sous-entendu paroisse). » Nom
d'une église de Yalenciennes , tombée
en ruines. Yocab. anstrasien chaulcîe.
Nous irons à la fête de la paroisse de
Notre-Dame de la Chaussée.
COUCOU. Nom que Ton donne en
quelques endroits au trèfle blanc. —
Horloge en bois, du son qu'elle rend à
chaque heure.
Coucou. A Maubcuge on donne ce
nom à la c ligne- muse lie , parce que
dans ce jeu on crie coucou pour avertir.
Coucou, primeverre, j^rimw/a i/eris.
Cette plante a reçu le nom de coucou
probablement à cause de la couleur
jaune de ses fleurs. M. Lorin dit que c©
mot est usité en Picardie , cela est vrai.
Dans le Limousin cette plante porte le
nom de cou-ioulo.
Coucou. Coquelicot, en plusieurs en-
droits. Papauer rhœas.
Coucou-Beu. Dans le Jura on em-
ploie le mot heu dans le jeu de caché ,
et coucou comme à Yalenciennes. V.
Beu.
COUCOUCHE, mot enfantin pour
dire cochon ou enfant malpropre.
COUDOULÉTE, ivrogne.
COUÉ, casserole de terre, ainsi nom-
mé de son manche qui ressemble à une
cou
129
COU
qaeae, caudatus, a Dans la chambre
» au-desau9 de la cuisine , contenant
» (poteries de terre cuites) pots au feu
» en vert, plats couéSf poêle et marmi-
» tes, plats et ëcuelles. » Inventaire
du 16 décembre 1778. Les anciens
normands appelaient les anglais coués
(caudatl), parcequ'ils portaient des
^enes, tandis cpi'eux portaient les che-
veux ronds.
COUÉCHE, sorte de prune qu'on
nomme prune d'altesse à Valencien-
nes. V. kuétsche et quéche.
COUÉTRON. V. kctron.
COUETRONER, détacher les reje-
tons d'une plante.
COUFE. V. piërêtes. Tout coufe.
COUGNÉ, croûton. Un cougné d'
pain, parce qu'on les coupe en forme de
«oin. C une us,
CovGKt f coin à fendre du bois. Ces
deux mots se prononcent keunié , en
ville. J'ai eu ua bon keuniè d'pain.
VréMiés keuniés, t'iras fente c'bos là.
COUGNOLE , s. f. gâteau long. V.
kèniole.
COUIASSE ou COUIOUSSE. Mot
employé par le bas-peuple pour signi-
fier poltron.
CODIÉ. y. coulier.
COUILLÉRE. Ouvrage de vannerie
en osier fin. Ce «ont des corbeilles dont
le cou vercle se lève en deux parties sé-
parée s par l'anse.
COUIOUSSE. V. cornasse.
COUIU , cheval entier. Un quevau
couïu,
GOULACHE. Action de faire cou-
kr la lessive ; les toiles qu'on veut blan-
chir.
COULE ! interjection pour dire cela
n'est pas vrai. Comme si on disait cela
coule. Il s'emploie pour mensonge et
pour testicules. En Picardie ainsi qu'à
paris, on dit cole,
COULES DÉ SUISSE. Mets appor-
ta depuis longtems par les suisses qui
ODltenu garnison àValenciennes, et dont
le peuple est fort friand ; il est composé
de morceaux de pâte coupée par jruiile-
réeet cuits à l'eau avec un peu de cas-
«onnade. Il diffère des vitelots en ce
que ces derniers sont cuits dans du
lait.
COULÉTEUX, meiUeur , qui conte
des coules ou coles. a Va-t-en conter
» lés coules à d'autres. » Va porter les
mensonges ailleurs.
COUliEUX, ouvrier dans les blan-
cliisscries chargé du coulage des toiles,
du linge , de le faire passer à la lessive.
COULIER, collier, monilis,
Coulier, qui n'est par châtré.
CouLTER d' se. Fin , rusé , adroit qui
n'est embai'rassé de rien, qui sait se tirer
d'affaires.
C0UL1I^:TE, petit tesliculc.
CouLiÛTE, léger mensonge. Va-t'-en
conter tés coules et tés couliétes,
COULIONATE , plaisanterie , raiU
lerie.
COULIONER, railler, plaisanter.
COULIONEUR, mauvais plaisant.
COULIPE, colique. Lai. colicay rus-
se tolika
COULLETIER , courtier de mar-
chandises, (c Ne pouvant lesdits por-
» teqrs faire marchandise de grains ,
» soit en dedans, soit en dchoi's, en se-
» crct ni en appert, ni |>areillement et-
» tre coulletiers desdits grains. » Ré^
glement des porteurs au sacj du 3q
Juin i638. Qn trouve aussi cçultier
qui est encore usité, a Nicolas Haultain,
« coulletierde toilettes-, . . at dit d'a-
ce voir eu en sa maison du brandevin
*c venant de Philippe-Petit. » infor-
mation du 23 ma/ 1 665.
COULOIR , bâtiment où l'on coule
la lessive. — panier qui sert à cet
usaçc .
17
COULON , s. m. picreon. En Lorrai-
ne colon. Du lat. columha. Ce mot,
très-anciennement employé en France,
est encore actuellement usité dans plu*»
sieurs parties de ce royaume.
Les cheveux cul lrès-l)lons el longs ;
Siinpl-e fiil comne les coulortt;
Le cuLT cul douLx. el débonnaire.
Jîoin. fie la llose, v. II97.
COULON GAVU , pigeon dont le
jabot est très-foil. — fig. scrofuleux,
parce que les écrouelles attaquent assez
souvent le cou — qui bièque, imbé-
cillc qui fait des efforts pour parler et
dont les paroles ne veulent pas sortir.
COULORIS, coloi'is , teint. « 11 a un
biau couloris à s' visachc. » Il a un
beau teint.
i
cou
150
COU
COULTACHE , salaire «lu couUier.
— colportage.
COULTIER , courlier.
COULUÉFE , couleuvre. Lat. cola-
ber. En Picardie et en Lorraine on dit
coulieuvc.
COCJNOITE, connaître. Dans le
Ju ra cougnettre.
COUPE, mesure de terre dont qua-
tre (équivalent à la rasiére.
COUPETE, sorte de pomme moy-
enne dont la chair est ferme et le goût
sucré. Sa peau est fort rouge et ponc-
tuée de blanc. — extrémité la plus éle-
vée d'un arbre, d'un pignon.
COCJPI (avoir), éprouver des déman-
geaisons. J'ai coupi à m' tiéle. V. copi.
COUPIE , copie. Cli'ést un original
sans coiipie. De même en Picardie et
en Provence selon Grégoire d'Essigny.
On dit en menace : Aras-lu la coupie
d'aller ouvrer? Prendras-tu le parti
d'aller travailler.
COUPI^.UX , ouvrier qui se tient
«ur les- places , sur les quais pour faire
les commissions. De l'italien oovare ,
croupir, parce qu'il semble croupir à
la même place.
COUPLER , mettre les attelages de
deux voitures à -une seule , dans ]e$
passages difliciles.
COUQUEBAQUE, espèce de pàtis-
serie do farine de sarasin , qu'on fait
frire. V. koukebac.
COUQTUE. V. kouke.xc N'entendons
. ce néanmoins déroger |)Ar le présent ar-
ec ticle à l'usage suivant par lequel les-
« dits boulangers exposent en vente
« des conques et autres denrées de cet-
ce te espèce. » Règlement des boulan-
gers,
COUQUERou KOUKER, coucher,
cubare. Picard coukiey.
Puis 1' assiey s'endormit
Kotthir.y a plaie terre.
Romance du tire de Créquy •
Hier sar les onze heures
Com* ic inén ailus den men lit
J'entendis huquer â no n'.huis.
Grand Pieu! <^uc )' fus saisie.
J'ai ouvert cl fcrnlclc ,
J'ai avanché m* ticte
En tranant dû peur ;
J'ai vu un capiau bordé ,
Sitôt je m' sus rassaquée
Eu disant nous sommes couquées»
j ce J' nién vas couquer enter deux
« curés. » Equivoque qui signifie qu'on
vase mettre entre deux dra^ quon a
mis curer sxxr le prë. On disait autre-
fois sacouker, pour faire ses couches.
D'un biau fils gracieux la dame i*acouka^
F^tru du Ifuiron
COURATIER , S. m. courtier à St-
Quentin. C'est l'ancien mot. Langue-
docien cou rat ié»
Ou passe par hic ou par hac ,
S.ins cci/rra/<«r ni trucbemens.
Poés. de Coquiliard j p. 199.
Il parait que ce mot est ainsi venu
jusqu il Valenciennes , puisqu'on le
trouve dans les procès, a Jean-Baptiste
ce Beaudart courratierde toilettes de-
ce mcurant en ceste ville de Valencien-
ce nés , enquiset examiné par serment ,
ce at déposé que mardy. ...» Infor-
mation du 2.0 juillet 1666.
COURBE , couperet , serpe , d Mau-
bcuge. Même cwigine que corbé.
Courbé ,. vieillard , celui qui a le dos
voûté. I sont méchans les courbés , di-
sent les en fans de la campagne.
COUhCHER, courchier, courroucer,
mettre en colère , affliger. De l'italien
corrucciarsi ,
Dame d'ounour pour loul cuer.doctrinez
Vierge luinus , en vonj not que courchier
Quant vos rhicr Riz vîsles â m.irl livrer.
Sottes chansons couronnées h Valenciennes ^
[ p. 6t.
Se dit encore à la campagne.
COURCHON , traînasse, drageon de
plautc dont la racine est rampante.
Parce que le drageon se traîne, semble
courir.
COURÉTE. V. coréte.
COUREUR , foulon, ce Coureurs ne
ce puent avoir liostille de sayetteric en
ce leur maisem pour y travailler ou fai-
ce re travailler, le tout à peine de con-
ce fiscation de tout ouvrage trouvé, à
ce peine de LXX sols de loix. » Charte
dn 11 octobre 1468.
COURIR ou CORIR, se conjugue
comme acourir.
COURONEL » colonel.
COURONURE, faîte, couronnement
d'un toit.
COUROUUEE , courowée , corvée ,
en patois de Lille plus traînant encore
que 1 Rouclii.
cou
151
COU
COURSES (payer le») payer l'inltTct
«le Targent emprunté.
COURTÉLETE. Lat. eurta. Un
^pcu courte. On dit d'une petite femme
<jiii a beaucoup d'embonpoint : Ch'ést
eune grosse courtéléte,
COURTÉLOT, ote. Lat. curtus, a.
Oros et court , en parlant d'un homme
oa d'tine femme.
COURTÉ-VUE , myopie.
€OURTÉS-BOïES , petit homme
•^ai a des jambes fort courtes même
pour sa taiUe. "Ce mot se trouve dans
Richelet , qui n'en donne pas d'autre
•explication -que celle de petit homme ,
Dorgeville, par exemple , dont les jam-
bes quoique fort grosses , n'avaient pas
plus de 20 à 2,5 centimètres de hauteur,
et qui portaient le corps d'un homme
de plus de cinq pieds.
COURTES -GAUCHES, femmes,
parce ^N'eues portent leurs bas plus
courts, et qu'elles placent leurs jarre-
tières sous le çfenou,Y .cauches-courtes.
COURTE-CRASSE, terme d'agric.
fSiV lequel on désigne la gadoue qui
sert à fumer la terre. Ce root a princi-
palement cours à Lille.
COURT! , jardin , verger clos , com-
me dans le Jura , courtille en Fran-
çais« En Normandie on^dit cvurtil-com-
«e dans le ^ieux langage. Ducange
rend ce mot en bas latin par curtiie.
En Picardie ou ëcrit courtis et cortis.
M.Grégoire d'Essigny le dérive du grec
•chortos qui signihe foin , gazon , hér-
ite, aourri tu re. Vocab. austras. court i.
De lEfiurt* , dit M. Lorin , est venu le
nom courtilière que l'on donne à un
Josecte qui fait de grands ravages dans
les jardins. Cet insecte se nomjne taupe
^illon fgryllus gryllo-talpa.
COURTILUCHE , jardinage , tout
<e qu'on retire d'un jardin potager.
COURTILLEUR. fabricant de me^
<Hies étoffes de laine.
COURTILIACHE , jardinage.
COURTISIAU , petit courti.^e dit
ians quel<pies villages. Courtillage en
fiançais.
CÔURTRÈCHE , COURTRESSE ,
«e qui manque. « I n'y a del courtres-
fl se, » Il manque quelque chose , il y
4 du moins. On dit aussi en termes de
navigation : il y a court resse d'eau 1
lorsque la rivière est trop basse pour
la charge des bateaux. Je ne connais
pas d'équivalent.
COURWÉE , corvée. Voc. austras.
crouvée. Il est allé à courwée,
COUSÉNACIÏE, cousinage. LaUn
cognatio.
COUSÉNE, cousine, liai, cugino^
lat consobrinus.
COUSÊNE, fruit de l'airelle, rac^
cinium myrtillus.a Nous irons au bos
a keulier dcs^ cousènes, » En Flandre
on nomme ces fruits des noires cousé^
nés. Virgile -i dit :
Âlba ligustra cadunl, vaccinia nigra legiia-
[lAir.
COUSENIEft , ^. m. plante qui i>oi>
te les cousènes.
COUSERAI f je), futur du verbe cou-
dre. Je coudra^. Cette fa«le jest Asse^
géoA^'rale^
COUSTEMENT. Du lat. censtare.
Coût , term. de coutume ; ce qu'il en
coule pour les frais d'un procès ; prix
principal et frais faits pour obtenir Ifl
main mise,
COUSTENGHE, prix , valeur d'une
cjiosca C'est en somme de coustenghe
a divisez audit compte. » Compte des
charpentiers de la ville de Valen-
ciennes , de l44^. Voc. austr^ costerh-
ges. On trouve aussi cous langes , bas
lalin cosfangium.
COUTANCE , frais , dépenses , ce
qu'il en coûte. On disait autrefois cous-
tenghe et constcngeux pour coûteux.
Dans Monet on trouve contange et
contangeux. A Metz on dit coutange,
qui se rapproche de coustengha j on y
emploie aussi l'adjectif cojE//i77ig'ez/jr quia
nojas n'avons p.is en RoucIm,
COUTELER , croiser.
COUTELÉT , petU couteau. Lat.
eu lie l lus,
CODTI AU , couteau , culter. Figu-
ré : passer par les coutiaux , c'est être
obligé de s'approvisionner à son supé-
rieur, qui fait payer la chose au-delà
de sa valeur.
COUTURÉ , culture. Lat. cultura.
Il y a à Valenciennes une rue de la
couture dont le terrain était aulrefoi«
cultivé.
cou
152
CRA
COUVACHE , action il« couver.
jy'incubare,
(X)U VE , s. m . chauni'relle en tcire
ou en cuivre. Du lat. incubitus, La
ieninie qui le place sous ses jupes sem-
ble le couver, lioisle admet ce mot ;
mais si l'on s'en sert en France , il est
du bas langage. llestRouchi d'origine,
et n'était usité que dans un petit can-
ton. Ce petit meuble se nomme vaque-
lette à Lille. 11 y en a de deux espèces
en cuivre j l'une à anse mobile , on la
nomme codron j l'autre à anse droite ,
c'est le couiné. Le premier est souvent
muni d'un couvercle qui se lève en deux
au moyen d'une charnière qui en occupe
le milieu. M. Lorin m'apprend que
couuet est d'un usage général , et que
les femmes de Paris le nomment un
gueux.
COUVEAU , eouvi , œuf qui a été
couvé. Oi^um cubitum, ce Dés ués cou-
« veaux, Couvis à Metz où l'on pro-
nonce cou visse,
COUVELAR, cuvier. Mot liégeois.
COUVER, V. a. couvrir. Espagnol
cobrir, ital. coprire. « l faut 1' couver
a d'eune toile. » Le r se prononce. J'
cuéfe , té cuéfe , i cuéfe , nous cou-
vons, vous couvez, i cuéfté. J* cou-
vi'os , té çowvros , i couvrôt , nous cou-
vreuraes, vous couvroles , i couvreum'
te. J' couvrai , té couvras , i couvra.
COUVERCHAU , archùrcs du mou-
lin , pièces qui sont au-deyant des mou-
lins.
COUVERTE , couverture de lit , en
laine. A Besançon on entend par ce
mot couverture et même courte-jyoin-
ie. V. couvertô. Bas latin couvertum ,
-ital. coperta , espagn. cubierta.
COUVERTO, couverture de lit,
-courte-pointe. On dit aussi co.uvertc,
mais par ce mot on entend une couver-
ture de laine. Qn disait autrejfois cou-
verloir en ce sens. « 11 a été ordonné à
(c François Hourié de vérifier la posses-
« sion par lui vantée louchant les cou-
ce. vertoirs de sa fabrique. » Ordon-
nance de i656.
COUVERTO A BROQUETTES,
'Couverture d'étotfes grossières. Ainsi
nommée des parties des tiges de lin ou
de chanvre qont elles sont parsemées ,
qui forment autant de pointes.
COUVERTOIR ou Couvcrlois, cou-
verture.
(( Dessus ces couvertoirs il j avoit
» deux beaux draps de fin couvreckief
» de cresne empesé. »
Mémoires sur l'ancienne chevale-
rie, tom. 2. p. lyS. Edit, de Nodier,
« Les deux grands licts et la couchette
» e&toient couvertes d'ermincs armi-
» nées (mouchetées), et le dedans des-
)) dits cuuvertoirs estoit de lin drap
■>y violet. » Id. ibid,
COUVERTOIREUR , fabricant de
couvertures de laine.
COUVIÉPE, couvercle d'un pot
quelconque, toute espèce de couvercles.
En Languedoc, coubarlouiro ; italien,
coparchio ,• lat. cooperculum j à Metz,
couverte. On dit proverbialement : « I
» n'est point d'si noir pot qui n' truéfe
» s' couviépe. » Il n'est pas d'homme
tel vilain qu'il soit, qui ne trouve une
femme.
COU VIN, jeunes abeilles encore dans
les avéolcs.
COU VOIRE , poule couveuse. liai
chioccia.
COYSEAU, diseaux, a Et aussi que
)) nulles bestes ne voyant (n'aillent)
M entre garbes ne coy seaux, Sj elles ne '
» sont de trois jours portées. » Coutu-
mes d'Orchies manuscrites , p. 202.
CRABO , crabe. Lat. carabus , tiré
du grec karabos, flam. krab. Cancer
pagurus. Lin. — inégalité causée par
la gelée dans un chemin boueux , em-
! prcin tes gelées du pas des chevaux.
j CRACHE , s. m. Sorte de lampe sus-
! pendue à un manche qu'on accroche.
Ce nom lyi vient sans doute de ce
qu'elle est toujours gi*assc.
CRACHOTEUX. Celui qui crache
continuellement. Formé de cracher ,
onomatopée du bruit que l'on fait en
retirant le crachat. Etymol. que je
préfère avec M. Ch. Nodier à exercare
et sercare des latins , qui ont la même
origine.
CRACHOU , berce , sorte de plante.
Ileracleum sphondylium. On l'em-
ploie aussi pour crachoteux. Crachou,
mot-à-mot chou gras ^ parce que cette
plante , dit-on , engraisse les lapins. Je
ne garantis pas cette origine.
CRA
153
CUA
CRAHAUT, loiinfe plus cUcvre tlaiis
un champ de hlé. Parce que ers sortes
de touffes, viennent dans des endroits où
il se trouve plus de fumier.
CRAIAT, scorie de charbon.
CRAINDANT, crai^ant.
« Atteste que Maximilien de Lan-
» drechies , mon paroissien , est un
» homme craindant Dieu, et froquen-
» tant. . . » Certificat du i4 novem-
bre i663.
CRAMEGLIE, crem'glie. Prononcez
gli à l'italienne, crdmaillère. 4 Metz,
cramailj arrondissement d'Avesncs ,
cramioriy cramier-, bas-lat, cramclle-
ria. H. Etienne tire ce mot du grec
kremasthai , pendre , suspendre. Je
pense que ce morceau de fer dentch? a
pris son nom de ses dents ou crans qui
servent à le remonter cl à le redescen-
dre à volonté.
CRAMOLA, salsid des champs, dont
les enfans mangent les entre-nœuds a-
vec avidité lorsqu'ils sont tendres. Tra-
gopogon pratcnse. Craniola est sûre-
ment formé de cras , gras , onctueux ,
parce que les entre-nœuds sont mucila-
gineux , et mo/a, mou, aisé à mit cher.
A Monlbéliîird la cliicorée sauvage se
nomme cramayot et craméliot,
CRAMPE, pince de fer.
CRAN ou CR ANT.Mot emnlovr ;,i'.-
IrefoK dans tous les actes notariés pot-
lanl obh'gation , et dont beaucoup se
servaientsans pouvoir rexpliquer,si j'en
juge par ceux des notaires a qni j'en
ai demandé la signification. Crant ,
donc, signifiait consentement , engage-
ment, obligatiorj ; ainsi, quand les no-
tants disaient le crant à renforcer^
cesl comme s'ils avaient dit qu'on s'o-
bligeait à donner de plus grandes sûre-
tés.— creux d'une porto cnlre-ouverlc.
CRANCU , malbûli, qui a de iortcs
lianches, l'une plus grosse que l'autre.
Mot-à-mot eu tortu.
CRANDÎEU LE PERE , s. m. , je
crois en Dieu le père. «.I sét déjà s' tra 72-
J) dieu i*père» »
CRANE, bon, beau. ChVst du
crâne f c'est du bon ou beau. Il est crâ-
ne ^)\ est bien arrangé , bien ajusté, bien
habillé.
CRANQUE, s. t., crampe. On dit au
figuré , d'un homme qui commence à
prendre de l'âge , qu'il a des cranqucs,
pour dire qu'il est moins empressé. Ce
mot, alléié de cramp .', peut avoir pour
origine le fiamand kramp , qui a la
même signification .
CRANQUli (été), avoir des cranques
(crampes). Ce mot manque en français ,
ainsi que le suivant.
CRANQUEUX, adj. qui a des c/a/i-
ques^ qui y est sujet.
CRANQUIEUX, cranqu'lirux , adj.
maladif. Allem. krancker^ qui a la mê-
me signification. Suivant cette étymo-
logie, il faut écrire par k. C'néfa'nt là
est tout kranqHieu.w M. Quivy inter-
j)rète par tortu, mal fait.
CRANTER, cautionner.
C« APAUD , fagot de boisdc chêne.
CHAPE, grappe. Done-mé cunc cra^
pe d'rosin , d'grusiéle , etc. Flamand
kroppe,
Crapf, , crevette de mer. De cara-
bus.
Crapf., crasse, ordure qui s'amasse à
la tête des nouveaux-nés , et qui vient
sans doute de la malpropreté ; espagnol
cuspa. Je sais par expérience que les
enfans que l'on nettoie n'en ont pas.
Dans le Limousin on nomme crèj'e , la
crasse qui s'attache aux vêtemens.
CuAPE, feinnie malpropre,. prostituée,
qui s'attache à l'homine vicieux comme
l'ordure à la tête des enfans.
CRAPER (s*), se couvrir de crapes.
Wéte corne l'iiéle dé s'n'enfant là s'
crape,
CRAPEUSSETÉ. Propos libres. Di-
re des crajjeusetes, tenir des propos ob-
scènes.
CR APEU , sale , paillard, avare, vi-
lain.
CRAPIN, première écorce du chêne
lorsque les tanneurs l'ont enlevée pour
en débarrasser le tan par Vécrépac/ie,
CRAPOUSSÏN, dimin. de crapaud.
On ne s'en sert qu'au figuré contre les
enfans qu'on veut réprimander.
CRAQUE, mensonge. M. Lorin dit
que ce mot est d'un usage familier. Je
le crois, mais il est inédit.
CRAQUELIN, fruit de l'aireRe, vac-
cinium myrtillus^ que l'on mange cru,
en confitures et en tourtes excellentes
CRA
154
CRA
(|ui n'ont d'autre iiicoiivciiicnt <juc de
noircir labonclic.
Craquelin , gâteau plat , rond , à
dcbx cornes sur la circoiircrciicc ; il ne
ressemble pas mal à une mitre vue de
coié. Autrefois ce petit gâteau se nom-
mait/brcAe (fourche), mot que Roque-
fort explicpae jKir instrument de bou-
langer, ayant mal interprète l'article
que je lui avais envoyé des réglentcns
de riiotellerie deValencionncs.On don-
nait atix pauvres de cet Itospice de vicil-
laKls, deux deniers tournois pour leur
forche. Il n'y a pas d'ap|>arcnce qu'on
aurait donné à ceS' vieillards des deux
sexes, cette légère ré tribut ion pour leur
tenir lieu d^un instrument dont ils n'a-
vaient que faire, et qui, sans doute, atr-
rail coulé davantage. Ce nomjbrche ,
vient de la ibrme du gâteau , qui est
fourchu, furca. Peut-être ce queGat-
tel nomme cornue t. Craquelin iwur-
rait venir du flamand krakelinck. On
trouve craquelin dansCotgrave, qui le
traduit par craknell} il en donne la
composition et la forme. Furetière dit
que c'est un gâteau rond, en forme d'é-
cuelle, parce qu'il a des rebords; ce n'est
pas le nôtre. Ce lexicographe ajoute
qu'on l'appelle craquelin parcequ'il
craque sous la dent en le mangeant,
ce qui a été copié par le Dict. dit classi-
que et autres. Les nôtres ne sont pas si
secs, la su{)cvilcie supérieure seule, est
un peu craquante^ lorsqu'ils sont frais
ils sont fort bons ; ils perdent de leur
bonté en se desséchant \ il est à croire
que Ifs craquelins français étaient for-
més d'une autre pâte , ou que Furetière
▼eût iMirlcr des mastelles (V, ce mol),
qui sont ellcctivement rondes, et cro-
quantes et mémo un peu creuses.
Cl^AQUELOT , hareng légèrement
sa!é et fumé. Boisle le nomme saurin.
Kichelct exprime ce mot par hareng
sai/r dans sa prlmeur.Ce uàol, quin'e&l
pas dans rAcadéniie, doit appartenir à
la Flandre, étant dans le génie de l'i-
diômc flamand ; il est nouvellement ad-
mis par quelques lexicogi'aphcs français.
Le craquelât n'est pas aussi sec que le
hareng-saur. Desroches le rend en fla-
mand par nieuwen gerookten hareng
hareng nouvellement fumé.
CHAS, gras , adject, « Cras corne un
» poarchau. » Fort gras, chargé d'em-
bonpoint. Ou s'en sert aussi substanti-
vement, a Ch'ést du gras y> en par'ant
de la graisse de viande.Espagnol crasso,
Cras, mieux , au figuré, ce Quand t'
» aras fét cha, en seras tu pus cras? o
dcmande-t-on à celvi qui se propose de
faire du mal à un autre ; c'est-a-dire : n
votre position en sera-t-elle meilleure ?
en serez-vous plus avancé ? Ce proverbe
se trouve dans le Dict. de Leroux ; mais
on n'y trouve pas celui-ci : « On n'dé-
» vient point cras à léquer les murs. »
Ce n'est que par une nourriture co-
pieuse.
CRAS-BOIAU , boyau euTier , celai
qui se termine à Fanus. C'est le mor-
ceau friand des intestins du porc.
CR.AS-CU, peigneur de laine, celui
qui la iile. Parce que ces ouvriers sont
ordinairement crasseux à cause du suint
et surtout de l'huile qu'on met dans la
la laine nour la peigner et la filer.
CRASSE, grasse.
CRASSE. V. craché.
CRASSE MARONNE , charcutier.
Parce qu'il s'essuie les mains à ses cu-
lottes qui en deviennent cpasseuses.
CRASSÉ-POULE, ansérine blancte
ou rouge. Chgo^podium.
CRASSERIE, graisscrie, fabrication
et commerce de chandelles.
CRASSIER, graissier. Etat de celui
qui vend de l'imile en détail , qui fa-
brique et vend de la chandelle.
CRASSOULÉ , crasseux , sale , dé-
goûtant.
CRAVENTÉ.Du lat. grat'arc, ac-
cabler. Par aphérèse ^accraventè, ac-
cablé de fatigue. aJ'sus tout craventé.y»
Je suis accablé de fatigue, ce On sonne
» à six heures, à Saint-Jean , \fOMt les-
» crauentés, té d'aras l'parl. » Se dit
à celui qui se plaint de ce qu'il se donne
beaucoup de mal quoiqu'il fasse peu de
chose. C'est du vieux français. Jean Mo*
linct l'emploie souvent.
« Lcsdictz larrouneaulx fouldriront
» ai crave nieront lesdicts gouverneurs
» qui piteusement fouldroyez et crct-
» veniez seront couverlcmcnt rame-
» nez en la ville. » Faictz et dictz ,
fol, 194 t^'. Edition in-S'\ Ces mots
sont pris ici pour blessés. On disait an-
CRE
135
cm
clennemenlcart^enter.aPrinl ses verges
]» et battit la lieutenaate de sa ierume
]» en telle manière que à peu qu'il ue
M la cart^enta , en lui ramentcvant la
» lamproie. » Cent nouvelles y nouv.
XXXVllI.
• ,
CREANCE, foi , croyance. Du latin
c/rde/Tff , croire. I n'sét point &* créance.
Il ignore sa religion.
CRÉCHANCE, croissance.
CRÉCHER, croîtra.
CRÉDITEUR, celui à qui il est dû.
Coutume de'Cambraif tit. 25, art. ^i.
Opposé à detteur, V. ce mot.
CREDO. Employé drtns celte locu-
tion*: Vcrédo est bon, mais Vfiat n'vaut
rien, pour dire : On peut croire , le ris-
que n'est pas grand, mais on ne doit pas
s'y fier.
CRÉIÉM', croyez-moi. Créïém* si vo
volez. Croyez-moisi vous voulez. C'est
ainsi que s écrivent plusieurs impératifs
à la seconde personne : Païém* , ai-
mém*, ttc,
GR镃M',seulir l'odeur du cliarbon de
terre à demi consommé.
CREM'GLIE , craméglie , crémelic.
«c Vingt cinjchets pour servir de crème-
y> /<£ aux cheminées des chambres de
»la citadelle. » Mémoire du Serru-
rier.^
GREN, crani fente, entaille. Pi-orton-
cncrain,
CRÉNER (s'), gerccri
CRÊNIÈRE, crinière.
CRÉNON, crainon, griJIon domesli-
qac. Gryllus domesticus;
CRENQUENIER, àcrgcïit, liuissicr
qoi, dans le pays de Liègfc , était ser-
penté, et pouvait exécuter lés juge-
Diens eniîiatrèrc civile, à défaut ou au
refus des juges. Bas latin crenkinarius.
CRÉONS, croyons, a Se nos créons
^ bien en Dieu, lichans demeuras nos-
» tre. » Chron. de Henri de Valen-
ciennes, Buchon, S-aoy.
CRÊPE, crcte* Du latin crista , alté-
f^ par la prononciation.
CuÈFE, sorte de gâteau frit , composé
'i'œufs, d'huile, de fines herbes et d'un
peu de farine. On le nommait autrefois
^respelle y crespellœ ou crispe llœ.
Crespes en Normandie comme en
Flandres.
Crêpe , sorte de prune rougeâtre ,
qu'on nomme noberteàsLiïs les environs
d'Avesnes. V. ce mot. Peut-être du
vieux français crèquier^ prunier sau-
vage.
CREPON. V. kerpon.
CREKE , croire. M. Lorin m'a fait
observer que crére se disait autrefois ,
même à Paris , et m'a rapporté le mot
connu de Fontenelle qui disait a quel-
3u'un qui" le constatait pour savoir si on
evait-dii'c crère ou croire.aJe crès, ré-
» pondit le philosophe, qu'on doit dire
,» je crois. ^) M. Lorin ajoute une anec-
dote d'almanacli , dit-il , la voici :
« Une actrice du )>rovincé'ayant débité
» ce vers î
n Muti c'puuk (le retour ! Ah / ciel ^ puis-je
[le crèrt: ?
» L'acteur répondit :
» Oui, IVWduiu* , il urrive, ci tout couvert
[de glairo.»
CRESPEUX, pommeau desépées ,
lorsqu'il est garni de crêpe,
CRETIN', panier. Ancienne ortho-
graphe de kertin. V. ce mot. « D'en
» prendre dans les mandes (du poisson
» de mer) ppur eux ou pour qui une ce
» soit, et de retenir le crétin de Saint-
» André. ^) Mémoire du magistrat de
Kalenciennes,
CRÉTIQUE, critique. Ele su l'cré-
tique dés gens. Etre l'objet d« la médi-
sance.
CREULE, crible. Lat. cribrum.
CREULER, cribler. Lai. cribrare,
CRIATURE, créature.
CRIÉRE , criée. Faire eune criére
une annonce par ciis. — Gronderie ,
réprimande. J'arai eune crière, je serai
'grondd.
CRIMBLE. Terme de la coutume
d'Orchies, pag. 56. C'est une espèce de
construction. « Leur est aussi concédé
» qu'il leur soit licite de à toujours de
» pouvoir faire fours et crimble , avec
» fours et tordoirs , sauf. ...» Il sem-
ble que ce soit une espèce de four ou
fourneau.
CRINCHE , crédit. Mot des environs
du Cateau-Cambrésb. Ch'ést méïcux
cm
1S6
CRO
marque qu'à cnnche. On obtient à
meilleur inarohc en payant comptant
3u'cn aclictiint à créuit. l>e c«t usage
c faire des crans [cvéns en rouciii) à
un morceau de bois pour marquer le
pain ou la viande qu'on achète à cré-
dit.
CRINCHEMKN, lintcmeiit dWcille.
CRINCHEMtN, D'DÉNTS. Grince-
ment de dents.
CRîNCHEll, grincer. I crincha des
dents.
Crimcher, tinter, en parlant des
oreilles. Les orèles ni' crinchle,
CHINCHON , grillon domestique.
Var onomatopée de son cri. — Nouveau
né qui pleure. — Enfant faible , cha-
grin.
CRINCRIN, s. m. mauvais violon.
Molière s'est servi de ce mot dans les
FdcheuXy scène dernière. L'Epine dit :
IVluiisiuiir, re suiit dc^ masques,
Qui purlu des criucrins et d<'s («uiikours
[de basques.]
Oii, dii Jdromc, point de chagrrn^
Aussi hvn v'iù MunsicuX Crincrin,
D'i.i juiu/ Allons, pure lu Fcve,
U.icl(;7.-nous çat
yadéj pipe cttsjétj chant IF",
Ce mot est formé par onomatopée, et
se dit par comparaison des nouveau-
Hés, à cause de leurs cris aigres. Ch'ést
un crincrin. De même le mot caractë-
risiique des mauvais joueurs de violon,
vient des sons aigres qu'ils tirent de
leur instrument et non des crins de leur
archet ; le peuple dans ce cas, comme
dans beaucoup d'atitres, consulte plus
ses oreilles que ses yeux. L'abbé Du-
laurcns, si on peut s appuyer de son au-
torité, et elle doit être admise dans le
pays , l'abbé Dnlaurcns , dis-jc, ne s'y
est pas trompé, lorsqu'il dit , d'une ma-
aicre ironique , dans son Histoire de
Dressant, ce M. Crincrin , son père ,
» était un joueur de violon plein de ca-
0 pacilé. »
CRINQUE, clinchc. V. clinque.
CRINQUP^R , crisser. Bruit aigu que
A)nt les dents lorsqu'on les serre avec
force..
CRIPIAU , s. m. Le même que cli-
périau. V. ce mot. Par le changement
du g en c. Gripiau , de gripper, attra-
per.
CRIQUELION, grillon, gr^llus
domeslicus. A Manbeuge el à Mons
on dit criquion dissyll. par imilation
du cri de l'insecte.
CRISTÉRE , clyslcrc.
CRO , tapageur, garnement. Assez
général dans le bas langage. Je pense
que l'auteur du Dict. du bas langage
a bien deviné l'origine de ce mot en
l'attribuant aux moustaches qui étalent
tournées en crocs,
CROATE, s. m. cravatte.
CROCHE , crosse, ce A déclare qtie
» mardy dernier après avoir joué à la '
» croche avec Jean-François Briquet.»
Information du i^ Janvier 1660.
CROCHER , crosser. Jouer à la cros-
se. c( Pourquoi renouvelons les défenses
» de crocher dans les rues, » OrdoU'^
nance du 'j janvier 1780.
CROCHÈTE , petite béquille qui se
porte comme une canne ; crossetie,
CROCHETON , petite crosse de bois
avec laquelle jouent les petits enfans.
CROCHEUX , crocheur, qui joue de
la crosse.
CROCHON , s. m. morceau de bois
qui surmonte le manche de la bêche,
en forme de crosséte,
CROCRON , populage , souci Ues
marais, plante. Caltha palustris,
CROCTEUR, tailleur de pierres du-
res. Mot formé par onomatopée. «Pier-
» re Démille, maître maçon, Pierre
» Lober , maître crocteur de grès. »
Mémoire d'ouvriers. V. croqueteux,
CROIAUX , s., m. plor. débris de
pieiTes de taille.
Cruïaux, scories, mâchefer. Y. co~
riaux,
CROIE , craie , chaux carbonatée
crayeuse. Latin creta.
Et sans prendre charbon ne croie.
Au ruisseau croltcnl leurs souliers
Afin que Jennin Dada croye
Qu'ils vicnncnl de llaubervilliers.
C'uijuillurt, poésies, p, iji,
CROION, crayon. « Avoir livré six
M fins croïons.y) Mémoire de fourni-
tures de bureau.
CROISIE,s. m. terme de boucherie.
Morceau au-dessous du cou , près de
la poitrine du bœuf; parce qu'il est
CRO
137
CRO
entrelardé; c'e«l-à-dirc , qu'etïtre denx
coach» de maigre , il s'en trouve une
de graisse.
CROLE, s. f. boucle de cheveux.
CROLER. Se dit des cheveux qui
bouclent, soit naturellement , soit par
iat. Ses ch'feux crvlUe.
CRON , 9. m. le son le plus fin de la
farine.
Crôk, dëchcts qui tombent des pier-
res à bâtir lorsqu'on les taille. Dn cron
d* blanc , c'est-a-dire , de pierre blan-
che.
CRON, cronque, courbe, tortueux.
De Tallemand irumm, on plus direc-
tement , à cause du voisinage , du fla-
mand krom, A Mons il j a la cronque
fuej c'est une rue tortueuse. L' eron-
que main , c'est la main gauche , par-
ce qu'on fait tout de travers de cette
mam par le défaut d'exercice. « T'as
copë ena tout cron , c'est-à-dire de tra-
vers. Ce mot vient du celtique croum-
ma, gallois cromm, A Maubenge le
féminin fait cronde.
Crok , terme de tricoteuse , i)oint de
couture.
CRONBIN , tortu , bancal , des deux
genres. Vilain cronhin. De l'allemand
krummbein.
CROKBIR , rendre courbe y cour-
ber.
CRONPIR , pomme de terre. Altéré
de l'allemand crundbirn.
CROQTTE , femelle des poissons. Par
onomatopée du craquement que font
les œufe sur la dent. — coup sur le bout
des doigts. — plante légummeuse, Er-
i^um hirsulum,
CROQUE - NGSÉTE , instrument
«rvanl à croquer les noisettes.
CROQUE-POUX , terme injurieux
pour les fripiers qui font des babils
neufeavecdes vieux. — groseille verlc.
^'- grusiéle.
Croquepoux (juer à) , jeu de balle à
la muraille. 11 faut que chaque joueur
<^uasse trois fois de suite la balle contre
w muraille, avec la main , et qu'il la
^Çoive sur la tétc autant de fois ; celui
<lui reste le dernier expose sa niiiin con-
tre le mur, aux coups de balle de ses
compagnons qui la lancent chacun trois
foi«.
CROQUER ( se ) , se choquer de te
qu'on dit, s'en oilenser.
CROQUETER , tailler des pierres
dures , des pierres quartzeubcs ' pour
bâtir.
CROQUETEUR, tailleur de grès.
» Sont comparus Henri Cam-
» berlin croqueteurde grès; Michel-
» Joseph Drapier, maçon, etc.» Com-
parution du j Janvier 1783.
CROQUETEUX d' pierres dures
pour bâtir. Par onomatopée du bruit
que fait son marteau contre la pierre.
» Henri-Joseph Camberlin , pourvu
» des offices d'inspecteur et contro-
)) leur. . . . dans le corps des croque-
)) teurs de grais (sic) , disent »
Requête du mois de janvier 176^.
GROS , croix , crux, V. crox et pro-
noncez crô.
Gros (les) , les rogations , parce que
ces promenades religieuses se font avec
la croix , et qu'on donne des bénédic-
tions aux champs , en fesant des croix
avec la main.
CRO SE , croisé.
CROSETE. Les enfans nomment
ainsi l'alphabet, parce qu'il est ordi-
nairement précédé d'une petite croix.
Se dit aussi à Paris.
GROS! AU ou CROSIO , quartier de
brique propre à remplir un vuide. Ou
le place entre deux Driques qui , sans
cette allonge , se rencontreraient à
joint avec le dessous. Maubcuge cro-
soi,
CROSIER, croiser.
CROS-M*? Du verbe croire , en in-
terrogeant. Crois-moi.
CROS-r ? crois-tu ?
CROSURE , guirlande de verdure
dont on croisait les rues pour le pas-
sage des processions , et auxquelles on
attachait de& flanqua ris. A Maubcuge
on dit croisure. Du bas latin croseria ,
croisées ^ parce qu'elles s'attachaient
aux entre-deux des fenêtres.
CROTE, s. f. fiente. Toutes déjec-
tions qui Se font parles voies inférieu-
res , lorsqu'elles sont fermes. Malgré
l'opinion de Roquefort qui , d'après
Ménage j tire ce mot du latin cfeia ,
qui signifie fiente de brebis , de chè-
CIIO
138
CRU
vre, etc., j'en regarde rétymologic en- 1
core incertaine. — femme prostilut^c ,
fort sale. -^ (tiote), nom amical qu'on
donne aux petits cnfans .
CROTELIN, s. m. crotin.
Crotelin, petite laine, parce qu'-
elle est ordinairement pleine de crot-
tin , et qu'elle en a la forme.
Ca«rr£Li$s , crctons , résidu de la
fonte du saindoux. Dans le bas limou-
sin on les nomme grooutou* Les enfans
sont fort friands de ces mottes.
CaOTELiKS , femmes ou filles de rien.
Lorsqu'on voit passer des personnes du
sexe déguenillées , on dit : On a lavé V
laine, vlà les crotelins ({ïii pass'te.
CRODCROD (aller à) , marcher ac-
croupi.
GROUPANT, anle, adj. croupis-
sant, stagnant , surtout en patlant de
l'eau. Dés iaUx Groupantes.
CRODPENCHENTÊ , tour de feu
pour retenir la cendre.
CaotjPEîîCHEîfrE , enfant malingre
qui s'accroupit au coin du feu , qui y
reste continuellement.
CaouPEKCHENTE , gardien des scellés
dans une maison mortuaire ou dans
celle d'un failli.
CROUTa, croûte, mauvais tableau.
Terme de mépris. Ch'ést un croula,
CaouTA. Peu altéré du latin crusta.
Planche que l'on prend immédiatement
après l'écorce , lorsque l'arbre est gi'os-
sièrenient équiirri. V. dosse.
CaouTA , dessus des pierres qui sor-
tent de la carrière , moins dur que le
cœur.
CROX , croix , crux. Le .v ne se pro-
nonce pas. I faut fére eune crox d'sus.
C'est-a-dire , il faut y renoncer , c'est
autant de perdu. « 1 n'a ni crox ni
» pile. » 11 ne possède rien, d Un i un
» o cune crox sus s' dos. » Je renonce
à lui.
CROYATTE,cravattc.
M Le déposant s'est mis en défense ,
y) haussant le bras , le mcsmc Saint-
» Quentin l'a saisy par la croyatte
M qu'il a dcschiréc en pièces. » Infor-
mation du 2 décembre i683.
)) Le voulant mettre en arrest ledit
» homme l'auroit saisy par la croyat-
» /d et luy plaignant luy au roit douné
» an soufflet pour l'obliger à le las-
v cher. » Information du 21 juin^
1688.
CROYON , s. m. grès tendre et fri-
able dont on se sert à Maubcnge pour
frotter les meubles.
CRU , cru te , mouillé. Cru corne eo-
ne soupe , se dit de celui que la pluie a
transpercé. On entend aussi cru comme
en français pour la viande et le» fimits
qui ne sont pas cuits. On dit d'an en-
fant ragoûtant : on 1' miérôt tout cru,
Cau , éctu. Del toile crue , comme
à Metz.
GRUAU , mauvaises herbes qui
croissent dans les jardins. « I fBiut oter
y> V cruau dé c' plate bente là. » Peut
être composé du Suio-Gothique ou du
flamand krujdt , herbe. Peut-être aus-
si composé de cru haut, parcç que les
herbes venues spontanément dans le
terrain , croissent plus vite que cell^
qu'on y a semées.
GRÙAUDER. Par aphérèse d'écru-
auder, enlever les cruaux. Se dit à
Maubeuge.
CRUAUDEUX , eusse. Sarcleur ,
sarcleuse. Gelui ou celle qui enlève les
mauvaises herbes des semis et des plan-
tations.
GRUGHÉFIX, crucifix.
GRUCHIFIÉ, crucifié. Eté cruchi-
fié , être affligé , mortifié d'être la
cause d'un événement malheureux ,
d'avoir dit quelque chose qui rappelle
un événement désagréable.
GRUCHON. Ge mot qui signifie une
petite cruche , veut dire accroissement,
selon M. Sohier qui ne m'a pas cite
d'»îxcmple. On dit au figuré qu'une
fille a cassé s* cruchon , lorsqu'elle a
forfait à l'honneur.
GRUIS , accroissement*
GRUPES ( été à ses), vivre à ses dé-
Îcns , être réduit à ses propres moyens.
1 est à SCS ou à mes crupes. Peut-être
du mot anglais crop , moisson j bas lat.
croppus. Oh disait ancienneiilent vivre
à ses costanges , pour vivre à ses pro-
pres dépens. <
Vous en fuies les dupes
El mon écol gvgné fui des lors à vus crupes,
Lxs dijfgrdctf dci maris ^ comédie^ ad. S.ic. 5.
I
CtJE
159
COI
CRUSQUIN , trusquin , outil de
mcDoisicr pour tracer Fëpaisseur des
bois et des mortaises. V. trusquiu.
CRYIE , crier. Usité dans les campa-
gnes en Belgique.
eu (blanc). On nommait ainsi autre-
fois les fantassins , parce qu'ils portai-
ent des calottes de tricot blanc. On di-
sait , selon le gënie du patois , blancu,
CUAC , nom donné aux savetiers
par imitation dn cri qnlls jetaient en
parcourant les rues le lundi de chaque
semaine pour ramasser les vieux sou-
liers. Cet usage a cessé depuis que les
cuisinières portent des souliers d étoife.
L'aprèsHiiner ils adlaieut boire , d'où
est venu le lundi des sat^etiers. CTia-'
q»e samedi ils ex|>osaient les souliers
rapetassés sur la place où les pauvre»
trouvaient à s'y chausser à bon mar-
ché,
CUCQUELINIER , marchand eC
fiihriqnant de pain d'épicc , de confi-
tures et de sucreries. On voit dans It-s
chartes des apothicaires cl d« s civiers,
voue ce corps de métiers était composé
oe quatre professions , les apothicaires ,
les ciriers , les épiciers et les cucqueli-
n^ier^. a Quant au règlement de 1776
» relativement aux buccades , il ne
» peut donner la vente des graines d'a-
» nis atrx graissiei*s ; d'ailleurs ce régle-
» oient qui déroge aux droits des cu-
» queliniers n'est pas irrévocable. »
Procès des pharmaciens contre les
graissiers^
CUÉKE, cnuannc , penu de pour-
ceau. Nous miérons 1' cuène du gam-
bon^
CUÉR, cœur. Lersc prouonccrOti
écrivait ainsi autrefois ce mot. On fait
sentir un peu Vu, On le dit encore au-
Î'onrd'hui dans le bas limousin. Dans
e Roman de la Rose on trouve
cueur.
Taûlost comme bon pi'Ieriû
Ilatif ^ fcrvani el anterin .
Du citeiir comme fin unioiiruux.
yers 23178^ f< passim:
Espagnol coucr, a Car moult avoiC
» esté preud'home , vigorcux et de
» grand cuer. » Chronique en dia-
lecte rouchy , Buchon 3,291. On écri-
vait aussi coer. («Piourant en vraie re->
:t> pcn tance de caer. » Chronique de
Henri de VaUnciennes , Buchtrt
3, 196.
CCEULIER, cueillir. Lat. colli-
gere.
CUEULIO , gobelet en fer blanc ,
avec des crans terminés en pointe ; une
douille au bas sert à le placer au
bout d'une perche , avec laquelle oA
cueille les pommes et les poires, des
arbres en plein vent , pour ne pas les
froisser. On pourrait du*e cueilloir en
franruis , quoique les Dictionnaires
rendent ce mot par a panier dans le-
» quel on met les fruits que l'on cucil-
)> le » ce qui ne me parait pas absolu-
ment exact.
CUEUISIL!, s. m. coin à fendre du
bois, cuneus. V. qutunié,
CUFA , cufnr, s. m. toimean dans
lequel on remonte le charl)on des
houillères.
CUFARTE , terme injurieux qui ne
se dit que des femmes qui ont de l'em-
bonpoint. Ch'ést eune grosse eu farte,
A Maubeuge on nomme cufarae celle
qui s'uccagnarde au coin du feu ; et
CUFARDKR , rester au coin du leu
'à ne rien faire.
CUGNE , cbunrd , coin à fendre du
bois. V. queuniè,
CUGNOLE. V. quéniole.
CUIDERELLE, giroflée de murs ,
giroflée jaune , muré. Y, perché le pour
la citation. Les Dict. du vieux langage
n'ont pas ce mot qu'on trouve dans
Colgravc qui l'exprime par marsh gîl-
lijloufers , giroflées de mars ; et par
cuckoe gillijîourers , ce qui désigne-
rait la primcverre , nom que l'on don-
ne encore à cette plante dans quelques
campagnes. Dans la traduction fran-
çaise de l'histoire des plantes de Dodo-
ens, chap. 7. p. 1 17 > le nom de cuy-
derelle est donné à une espèce d'œillet.
On dit que ce mot est picard.
CUIR , faute contre la langue . Faire
un cuir, c'est prononcer un mot autre-
ment qu'il ne doit l'être , y ajouter une
lettre , mettre un verb^ à un autre
tenrrps , etc.
CUIRASSIER , on nomme ainsi ce-
lui qui fuit des fautes contre la langue,
par exemple : « dans ce moment 2.* ici »
pour dans ce moment-ci. Ces mots sont
d'un usage général.
CUR
140
CUV
CUISACHE, action de faire cuire.
Lit. coctio. On pourrait tlire cuisagj,
Li cuisson serait plutôt le résultat du
cuis âge,
CULSKNE, cui'iine. Jura cueséne.
latin culina.
CUISKNIER , cuisinier. Cuisénier
d' Bapaume, dûs que V pas sale fait V
cuise ne,
CUITJE , quantité de pain qu'on fait
cuire en une fois. On croit bien parler
en disant caitée qui n'est pas fran-
çais.
«
CUL A. Un barou d' culas pris cbez
Bouclielet. Mémoire du voiturler.
CUL LEVÉ , espèce d'écliaudé à
Maubeuge.
CULOT, coin. Il est assis au culot
du feu. —cocu. — le dernier né. Gé-
néral en ce sens.
CULOTER , V. a. mettre des culot-
tes* Se dit surtout d'un cnûint auquel
on met la première culotte. I faut 1'
culoterj on T culoiera à Vauqncs -, il
est culoté,
CULOTIER, feseur de culottes.
CuLOTiERd' Bapaume. Terme inju-
rieux , marmot , polisson.
CU-PAIÉLE , V. gran'déciel.
CUQUILINIER.V. cucquclinier.
CU-REMUANT , pétulant , qui ne
peut rester en place. Ch'ést un eu re-
muant.
CURACHE , action de mettre le lin-
ge sur le pré , pour curer,
CURANDERIE, blanchisserie de
toiles , de batistes.
et En conséquence le sieur Crommelin
» visitera toutes les fabriques, curan-
» deries et blanchisseries établies ou
M qui s'établiront à l'avenir. » Coin-
mission du i/^ mai i']\b.
Curanderie est nécessairement sy-
nonyme de blanchisserie ; pourtant ces
dernières sont divisées en trois classes ;
savoir : 1° blanchisseries à pièces ,
on n'y lave que le linge des particu-
1ers j 2° blanchisseries à grosses toi-
les, on n'y blanchit que les toiles de
ménage quelle que soit leur degré de
finesse ; 3*^ blanchisseries à batistes ,
nn n'y blanchit que des batistes et des
UnoDs.
CURE (avoir), prendre soin. J n'ai
cure , je ne me soucie pas. Du latin
cura.
Des nic»disans et CDvieali ,.
JjiiiJ s n'ont cure.
If. 'ces» ihansou4 normtan d
CUREMEJy , curage. Ceux qm se
piquent de parler français disent cure-
mcut Cette dernière location cofDme»-
ce à se répandre.
CURER , mettre le linge mouilla sur
le pré après l'avoir tiré de la lessive ,
pour l'exposer à l'action de l'air et du
soleil qui le blanchissent. On le mouille
à plusieurs reprises dans cette inten-
tion ; c'est ce qui en Flandre donne ce
beau blanc au linge. Espagu. curar,
CURÉTë , petit morceau de bob
tendis p/our nettoyer les fusils et les
instrumens en fer atteints de la rouille,
CURO , endroit où l'on met curer le
linge. On croit parler français en di-
sant curoir, « A déposé que jeudi passé
» en ayant mis son linge s«r le curoiry
» et y retournant pour le lever, elle v
» trouva manquer une chemise . un
» escourcheuly un bonnet de nuit. . .
» etc. » Interrogation du 17 octobre
1672.
CUSIR. V. chusir.
CUSTODINOS ( méte en ) , empri-
sonner. De custos , gardien.
CUSTOTE, étui de lunettes non
fermé.
CusTOTE , sorte de poche dans la-
quelle on enfermait son livre de priè-
re , pour en conserver la couverture.
CUTOURNIAU , mot expressif en
usage à Maubeuge , pour signifier cul-
bute. V. tourmériau.
CUVÉLE , cuviéle.Cuvcau en Fran-
chc-Conité et à Mons.
CUVELÉE , plein une cauelle.
CUVELÉTE, petite cuvellc. Du
lat. cupa , coupe ; tiré du grec kupê ,
qui a signifié, dit Galtel, une sorte de
navire.
CUVELÉTE, vase dont on se sert
pour se laver les mains. « Une cuveléte
» et son pot. » Ini^entaire du 6 avril
1780.
CUVELIER , feseur de cuve , de c«-
velle , tonnelier. Il y a à Valencicnncs
des familles de ce nom. (( En la cause
CYR
141
DAÇ
D de François Fromont, maître cuve-
» lier et tonnelier tic cette ville. » Piè-
ces de procédure,
CUVELON , s. m. bois prëparë pour
Étire des cerceaux.
CUVELOT, petit cuvicr, cuveau.
CUVRON , petit cuvier. Est un peu
plus gi*and que le cuvelot ; ils sont l'un
et Fautre sans oreilles \ la cuuelle en a
toa)ourf.
CTILE, cheville. Dn lat. clavu-
lu4 , dimin. de clatnis , clou.
CVILIER, cheviUcr, mettre des
chevilles.
CVILÏON, mesure pour le bois. V.
cheviron.
CYMÉTES , rejetons qui viennent
SDr la tige du chou après qu'on a cou-
pé la pomme. Boiste donne ce mot
comme inédit; on le trouve daus les
Dict. des i6e et 17* siècles , tant fran-
çais qu'étrangers. Laconibe , Dict. du
vieux langage fritnçais. Cy mettes , re-
jetions de choux. Du grec kuma , tige ,
rejeton.
CYNE, cygne, cjycnus. Celtique
cYTif espagnol cysne. Cet oiseau est
1 emblème de la ville de Valcncienncs ,
dont les armoiries ont deux cygnes
poar supports. Quelques auteurs déri-
vent l'ëtymologie du nom de cette vil-
le, de vallée des cygnes , parce que ,
dit-on , cet oiseau s'y trouvait anaen-
nement en quantité ; on en nourrit en-
core dans les fossés inondés du corps
de place. Il paraît plus probable que le
nom de Valencienncs tire son origine
àevallis cincta , vallée ceinte, parce
que le vallon dans lequel la ville est
située, est ceint de tous les cotés par
de& hauteurs.
CYROINE, sorte d'emplâtre daus la-
quelle il entre de la cire. On rencontre
souvent ce mot dans les manuscrits dé-
posés aux archives de la ville. On trou-
ve céroine dans les anciens Icxicogi'a-
phes.Colgrave, au mot cyr&nne , ren-
voie à cèraesnc'y V. aussi Furelière qui
écxix. ciroesne et ciroine\ il dit que ce
mot est composé de keros , cire en grec,
et de oinos , vin , dans la même lan-
gue , parce que la cire et les trois rési-
nes qui composent le cyroine sont dis-
soutes dans le vin.
d
tu
R'y ot pmf>lus'ri> de riro»«f ,
N« n'y ot ncrz , uo o« n« vuiac,
A cstcnilrc.n*^ esirener
Testant, de Jean, de Meung, v. 332.
D.
D', en. Té d'as , tu en as. Dis que t'
f'as, dis que tu en as. Z>*as-le ? en as-
u ? « Il a fét tant d'sés pieds et d'sés
mains qu'i d'est v'nu à bout. » Qu'il en
est venu à bout. />* alone? allons-nous?
D* irone ? irons-nous ? V. d'alon-ne, di-
ron-ne? In' (Ty a ; il y en a.
D ABO (frère), frère lai, dans un cou-
vent d'oi-dre mendiant. Ce nom est don-
né à ces frères parcequ'ils font la quête ;
d'où, par allusion à ce qu'on leur donne
on leur a appliqué le nom de dabo ,
je donnerai. « Etre le dcibo dans une
» maison, c'est être chargé de ce que
» les autres ne veulent pas faire. » Du-
catiana.
D'ABORD. Mot insignifiant lorsqu'il
est précédé de dont, et qui sert de com-
plément à cette phrase : J'Ii ferai s'
compte dont d'abord. C'est le tic de
quelques personnes.
DÂBOUS. Apocope de dabouseux,
DABOUSACHE. Action de dabou-
ser, son résultat. On dit d'une peinture
mal faite : Ch'n'ést point del peinture,
ch^ést du dabousacne. On écrit :
DABOUSAGE, «Il est vrai que par les
» chartes des défendeurs il y est parlé
» du pinceau et de la brosse, maisquel-
» le est cette brosse? elle est propre
» pour la peinture et non pour le dct-
» bousage. Tants'en faut puisque celle à
» ce dernier usage serait plutôt propre
)» à gâter un tableau qu'à l'embellir. »
Procès entre les peintres et les dabou-
aeurs, 1735.
DABOUSER , enduire, avec une
grosse brosse, une muraille d'une cou-
leur quelconque , unie.
DABOUSERIE. Ouvrage de dabou-
seur.
a Mais on les défie d'en faire ap-
» paroir d'aucun qui puisse soutenir en
» justice et leur faire tort, et si tant est
» qu'ils en auraient , ce qu'on ne sau-
» rait croire, il serait très-naturel qu'ei^
» ce qui concerne la dabouserie , les.»
» dits demandeurs y intervinssent. >h
Même procès*
OA0 1
«ABOUSEUR ou DABOUSEDX ,
nuvricr qui dabouie, qui peint la mu-
rnilli-t à lu groMC broïK. o. h. Fonlaior
» rt Pisanne , dabouiteurs , pour avoir
D blancbi divenu cliambrc) aux ta-
ri!
■ du :
17C8.
DAC.V. D!c.
DACHE, ama» d'eau île jiluic au mi-
lieu d'un chemin), flaque.
DACHEROK, laiteron . plame fhi-
coiacée. Sonehiu. Altétalion deiac/ie-
DACHÉTE, 1. !.. >0<lc de pedtelou
u litx un pen large , qu'on met aux ie-
melIe>deiionUer«,d<a patina, etc. De
l'etpagnol lachon , qui si^ific In même
thtuti ou , peut-éli-c, du celto-Lretoii
DÀDELACilE, repwuge du linge
DjiHEiAcai;. paroles inutile*.
DADtXABO, ennnrenx.
DADELER, repauer le linge dant
Dadeles. , aller ça el )d, tourner
beaucoup au lieu de tr.ivailler.
UADELEKidireune iaËnits de paro-
DADELÉTE. Faire âadelile , ai-
mer à balnver dans la rue en jetant
beaucoup d'can. Ce mot eit formé par
oiiomalnpce du bruit que fait l'eau en
la remuant aTec le balai.
DADELOT. Mot dont on «>ert à
Mona et a Mnubcuge, pour dire un ta-
tillon, un uicle tout. En Picarilie, il s\-
gnifK flâneur, qui passe son tem» à ne
ricnfaireouàdes niaiserie), fl Va-l-en
» grand durUlot. p Ce mot pourrait
avoir remplaeé dadaia ilnni nos pro-
vinces. Du (enis d'Oudin , ancien lexi-
cographe, on disait dadée. Eneapngnol
Î'igneria, pour action de dadais. V.
)ict. espagnol-franenia.
DADIER. C'était le nom d'une rue A
Vaiencicnnca, détruite par le bombar-
dement de 17^3. Borei interprète ce
mol par palmier, a Comme qui dirait
» i^tAier, dit-il , car Icsdaltcstonltes
H fruîtsdu palmier, n
Coquillart , dans son enqui'lc de la
simple et de la rua^e, dit:
DAL
Ptélill, p. IDS.
« Sa nouvellclé es iardioage du
o Cambrési'i que les <fii)iVM porteroot
» les marjolaines. » Jean Molinel,
faicts et dictz,io\. 19, v".
K Quel aginaudier, quel figuier,
v quel mourierou quel dadier poTt^
» trait auiailin? u Id. fol. aio r".
Peut-jtre le nom de cette rue est-
il du à une enseigne représentant cet
D'ÀDOMS, d'alors, de ce lerop.-
là. Lés Eena âîadon}.
DADO
ner. Cb'éit nndadoule , 1
n'osse point l'Ioucbcr.
DADODLIER, manier malpropre-
ment , sans précaution, ce qui icmble
précédent.
DADOULIEDX. qui manie mal-
proprement et sans précaulion. liIfiiM
oluervalion qn'd dadoulier.
DAfTJTE {éle\ Elre convenable,
comme ïl faut. Ch'éaC un homme dafa~
le, qui làil ce qu'il convient , ce qu'il
fautbire. V. afate. M. Lorin fait re-
marquer qn'an dit à Paris d'o/iit dana
■i dénote
eiilanl qui 1
DAGDET.s.m., goudron.
DAIKE,dignc, dign us.Bourguîgnon
daigne.
DALACHE(méle à), mettre en train,
en étnt d'aller, a Eune fos qu'cha est a
daiache, cha va tout seu.
DA
le liei
» voyager, de la danse. B Maubeuge.
DALE, a. m. , porc. 11 a mial'ifa^f
D.\LE, pierre plate, le long d'un clie^
ne autai ccrlaina murs à hauteur d'à p*
DAM
143
DAN
pni. Paraît venir de Tall. tafel y table ,
tablette, latin tabula,
Dale (à) , à gauche. Aller à date ,
c'est aUer à gauche en parlant d'une
Toitnre que l'on conduit Y. Dia.
D'ALER (s'en), s'en aller. V d'alez?
où allez-vous ? Ben arrive , quand da^
lez ? Dicton que l'on prête , injuste-
ment sans doute, aux habitnns de
Mons, lorqu'ils voient arriver quelqu'-
un. On dit anssi râlez dans le même
sens. On emploie encore dalez pour
auprès. V. de lez.
IFALON'NE ? nous en allon-nous ?
Locution analogue pour plusieurs ver-
bes. Zyaron'/ie.^ en aurons-nous? D*i'
Tonne ? irons-nous ?
DALVÉTE, enfant ëveillë , vif, pé-
tulant. C'est un fier Dalvéle. Mot de
Manbeuge. — Contrariant, selon M.
Quivy.
DAMACIiE, dommage, de damniim
On disait autrefois damage. Voc. aus-
tTAsien damaige. Ch'ést damache
^nd lés blés mauquHent. Manière de
répondre à ceux qui disent continuel-
lement ch'ést damache.
Dajcaçhe , action de frapper le pavé
arec la dame ou hic.
DAMAS, calmande oucalmandc-da-
massée. << Défendu aux bourachcrs de
n Élire damnas de pure saïette, décla-
2 rant qu'iceulx damas et semblables
ïk opvrages de pur filiez de sayette dé-
» pendent du stil des sayetteurs. yx
^Sentence du 24 juillet i6'i5.
Damas, julienne , plante de parterre,
Hesperls matronalis. Lin.
1A aussi estoientbruncUcs (Adonidc)
Masiis, damas, violettes
Cà cl là sans vn\\ compas.
Louise Labé, p. i4i« Édit. de Lyon 1834.
Od dit proverbialement : Blanc come
un damasy pour exprimer une extrême
blancheur. Nous avons le damas blanc
et le damas piolet Je ne prétends pas
combattre l'opinion de M. Vallot, rap-
portée par M. Bréghot du Lut , p. 220
de son aimable et savant commentaire
sur les œuvres de sa concitoyenne ; ses
conjectures sont ingénieuses, et mon in-
terprétation est fondée sur des faits.
Le damas est décrit par Dod. pempt.
p, 161, il le nomme piola matronalis ,
bis.
violette des dames, en flamand damas
blœmen, en français, dit-il, violette de
Damas, V. la traduction française,
pape 114.
Si M. Vallot avait poussé plus loin
ses recherches , il aurait vu, dans le
i*^*" volume de l'Histoire des plantes
de Dalechamp, pages 6g4 et 696, que la
Julienne est appellée violette de Damas
parce qu'on la . croyait originaire de
Damas, Il me semble que ces autorités
sont déterminantes.
Les cnfans de ce pays ont une chan-
son au refrain de laquelle se trouve le
damas.
Au jardin de mon père
Vive l'amcmr.
Un oranger li a
Vive la rose et Je laurier.
Un oranger li a
Vive la rose et le damas.
Damas, coutelas avec lequel on tran-
chait la tête, qui servait à couper la cor-
de des pendus. On dit d'un couteau qui
coupe bien : I cope come un damets.
DAMASSÉ, étoffe en fil , qu'on fa-
briquait autrefois à Valenciennes. Sous
ce nom on comprenait les serviettes da-
massées, et ce qu'on appelait dans le
commerce damas de Caux ; elle était
tout en fil.
DAMER , d une fille en faire une
femme. Ch'est eunedanie damée. C'est
une fille qui ne l'est plus.
DAMNER (se) , se m or fond re, enra-?
gcr. ^ •
DANCK, je vous remercie. Mot fla-
mand fréquemment employé par le
peuple .
DANDINE, rossée. J'té donnerai eu-
ne dandine , M. Lorin , dit que ce
mot est employé à Paris par le bas-
Ecuple. L'auteur du dictionnaire du
as-langage ne l'a pas mentionné.
DANGER (avoir), avoir besoin, s'eui-
ploie plus souvent négativement, ce Je
» n' (rai nien dangev. » Je n'en ai pas
besoin , je n'en ai que faire, je ne suis
pas en danger d'en avoir besoin. A
Rennes, ce mot signifie mal au cœur.
En Belgique on prononce dangie,
DANOBIS. Locution latine équi-
valente à Jocrisse. On dit d'un niais ;
ch'ést un da nobis.
DAT
144
DEB
DANSE. Donner une danse j c'est
rosser.
DAQUE. Nom qu'on donne, dans les
environs de Mauuenge , à uncflaqus
on amas d'eau dans un creux an milien
d'un chemin. Ces deux locutions me
paraissent formées par onomatopée du
bruit qu'eUes (ont lorsqu'une voiture
les traverse.
.DAQUOIB£, morceau de ficelle
nouée, qu'on place an bout du fouet.
C'est encore une onomatopée.
Daquoire, pluie aboudante et im-
E revue , pluie d'orage. Mot formé du
ruit que fait la grosse pluie en tom-
bant.
DAR. V. dare.
DARD , branche gourmande d'nn
arbre à fruit.
DARDER après. Eti-e prêt à saisir.
DARE. Employé seulement dans
cette phrase : N savoir dare. Ne savoir
où donner de la tête. Peut être du meso-
gothiqne zhar, flamand daere (pronon-
cez tuir), là; ou bien war, flamand
wcer, où. Peut-être aussi formé par
apocope du latin dare, espagnol aar.
Ce mot , dans une de ses acceptions ,
signifie se déterminer , se résouidre , o'
savoir dar, ce serait être dans l'incerti-
tude.
PARNE, tranche, morceau, tronçon.
J'ai acaté eunc darne d'kabliau. Ce
mot , maintenant hors d'usage , peut
venir du celto-breton dam, partie,
portion.
DARNELLE , ivraie,£o/iu7n iemu-
lentum, en Cambrësis.
DARRAIN, dernier. <c Tout le leur
» demeure au d'arrai/i vivant. » Cou-
tume dOrchi es manuscrite^ p. 226.
DARU, s. f. chasse aux oiseaux, qui
se fait de nuit avec des flambeaux , le
long des haies, a Aller à daru. »
DASER (faire), cacher quelque cho-
se qu
donner
connais pas d'éq
mand tasche, poche, comme si on di-
sait cacher dans sa poche.
DASOT. Mol enfantin qui a coursa
Maubeagcpour dire une dent^
DATAIT. V. Atal, atau.
D'ATE? en as-tu?
PÂTES, tiges de clianvre dépouillées
a.ar.n ^lairej, cacncr quelque cno-
li appartient à quelqu'un, pour se
»er le plaisir de l'inquiéter. Je ne
ais pas d'équivalent. De l'aile-
ve dans Boiste, qui cil
cadcmie ; je ne l'ai trou
de leur GUiMe , et préparées pour en iahfe
des allumettes.
DAUPHIN, sorte de fromage de Ifa-
rotUes, iait dans un moule de la forme
attribuée au poisson de mer de ce nom*
Quoique ce mot, comme l'a dit M. I^tC
rin, soit usité à Faris et dans toute i%
France , il n'en est pas moins di| pfiyf
Rouclii ; le mot a suivi L| chose.
D'CHIRER, déchirer.
I a d'e%iré ses ftuloUes,
Belle, en tous fesaoi l'amour.
Chansons palofses,
DÉ, préposition, de.
DÉBAGUEfl , déménager, emporter
ses meubles dans un autre endroit. De
baghe ou bague qu'on disait autrefoM
pour meubles, bag9ge.
Dêsagcer, défisufiler. V. ee mot. Le
français a baguer et non le dérivé.
DÉBALLOTER, déballer.
DÉBARAS. Opposé d'embarras.
Cessation d'embarras. Ce mot se trou-
cite Gattd et l' A-
trouvé dans aucune
des éditions que je possède de ces dic-
tionnaires, mais bien dans ceux de Ch.
Nodier, de Cormon, Catineau et autres.
C'est un terme qui n'est employé ici que
par le menu peuple. Lorsqu'un indivi-
du, connu par sa mauvaise conduite ,
part ou meurt , or dit : Ch'ést un bon
débaras, locution familière d'un usage
général, dit M. Lorin. On la trouve
dans le Dict. du bas -langage.
DÉBARDER, enlever la bourbe de«
fossés. c( Pour avoir débardé et évacué
» la tevre qui étoit fondue et creullée
» (croulée) dans les fossés. » Etat des
frais faits au marais après l*inonda-t
tion.
DÉBARETÉ, adj. décontenancé,
DEBAT (été en). Etre en procès» e^.
litige.
DÉBATE (s'). V. pr. se dAattre. I a»
débat corne un diale den un bénotier»
corne un co toulié den l's'étoupes. Se
trémousser lorsqu'on est en colère.
DÉB ATIR. Sablier , dans son Essai
sur les langues, regrette que ce terme ne
soit pas admis. Dans le pays Rouchi^
on s'en sert pour défaire une maison
pour la reconstruire, a: Il a débâti s*
DEB
143
DEB
■ fondaiiooi. u
DËBATISIEB, ddwplUer.
DÉBAUCHÉ {ixe), Jtre d^ld, affll-
«I, iTÙIc. « J'en ioi lonl débaucha, u
Cftie location en pins cmploi^ée par
Ut femmes qne par lea Lommei,
DÉBËLin , rendre moins beau, gi-
ler, endomiDagei'.
« On peal embdlir el pai detilir.ea
* parlant de bâiimena. u
DÉBELLÉ (été) , *lre profondément
affligé. Dn lat. dtbellatut , prù nu Ë-
pré.
DÉBERNER, ébrener, enlever la
malien fécale dea linge» d'an enbnl ;
le DïltDjer lui'mfme. « Va-l-en diber^
B nez-cb' a'en&nl-là.
DÉBITÉ (ëte), eut de maladie aprèi
vue indiapoflilîoD. M. Lorin dit <jue ce
■toi eM iran niage général. Je ne l'ai
pu CDlendo ailleurs dam l'acception
lo'il a dam le paj« dont j'o(R>B ndto-
..détbabiller.
DÉBINER , l'enfuir. Dti.u le Dût.
dsbu langage , c'est aller en décaden-
«,p«nfre la fortane, aon emploi, le
luMcriIler en guenilles.
D^ISÉ féle tout), avoir la peau i4-
tie et lendue , pr«e à le erevauer
r été e:
d la bise
DÉBITEDR , débitant , qni lend en
détail, n Too* les débiteurs de Jet ou
» tioo du préMtil règlement de se prè-
■ tenter aa greffe, u Ordonnance du
9 «1011774.
DÉBLAIE , débarru.
DÊBLARÉ, chauve. Cbarlei le dé-
blaré, Charles lecbauve. On dit, en
quelques endroits, ihlari , croyant
DÉBLOUQUER, déboucler, des-
serrer les boutlei , les ôter,
OÉBOBËNEB , oter le SI de d'sus
lei bobines. Ceux qui tirent l'étjiuola-
BJe du mot bobine dn grec bombux ,
a cause de U resseniblanee du cocon
d'un ver à soie avec le fuiea
n pM 1> biAin
it lit fus.
DKBOQCER, drbarder, tirer des
bois hors des taillis. DiboqutT signilie
lilti^alement mettre hors du bot (bois).
DÉBOUILLEMENT, terme de tein-
turerie , debonilli.
K Si te défendeur n'estoit point ai-
» sure de la valî3il« de son noir, il n'en
doute requis le di-
B 'bou^lmenl
■ 1730.
ie procédun
DÉBOULER, s'enruir. LeDict. du
bas-langage emploie bien quelquefois
ce mot, mais ne l'explique pas. Au mot
niulade,W ^i\.dibouler, rouler du haut
eu bas. Mnnei explique ce mot par
a jeter la boule que l'on tient a la
M maln.iiLeLmousindit if^Aau/adans
le niéme sens.
DËBOULOT£R,dépelolanner, âter
le fil du bouio (boulej. En limousin on
dit dtboateea, pourdévider et démjtrr
des fils entrelacés.
DÉBOURIQDER, maltraiter, sacca-
ger, assaillir à coups de pierres ; frapper
violemment , arracher les vftemeni.
DÉBOURS , déboumés. « 1 but li
n rente ses débours, n
DÉBOUSmER , détruire les mottes
qne font les taupes dans un cliamp.
DEBOUT, s. m., bout , nu plur. d'
bouts, terme, lin. «On d'ara bentotvu
n l'débout. u On en aura bientôt vu
la fm. Cli'ést rJé&>u(, c'est ie bout. Un
d'boul d'eau deile.
Debout, adv. plus , au plut. Ch'ett
tout Pdiboul si j'darai assez, C'e^t tout
simplement : Ch'étt te
DÉBROULIER (s') , murmurer en
est ioit. Awi, aw i, debrouU-ié. On dit
(f^irou/e comme un pét toulié denlët
chênes (rendres).
DEBTEK. v..Jtreendeltei.
DBÉUQUER, s'enfnir.allervîte.AI-
\oDS. dibuque ; pars vite.
DÈBuQuEfldu lit , se lever pvorapLe-
DÉfiUSQUEB,
K 1 n
DEC
146
DEC
tOÊÊ. débusqué » il m'a coatrarië , il
m'a toat contrarie, il m'a mis dans nue
position pënible.
D£B VISER, cooTenir, conditioancr ,
s'amender.
DÉCACHER, chasser, lepoosser. Y.
décholer. Dèchasse^tit disait aassi en
Normandie dans le même sens :
La «crilé est Jéehmxsée.
V—x de Fin, p. 33t.
Ici ce mot est employé an figuré.
DÉCAFOTER, tirer ipielqne chose
d'nn endroit où ijuelqn'an l'avait mise
pour la cacher. Débarrasser avec les
ongles de la terre on des antres matiè-
res qui Tentourent.
DÉCAINER , déchaîner. V. Dékê-
ner,
DEC ALENGER. T. de prat. déchar-
ger de tout droit , de toute redcTance ,
d'amende encourue.
DÉCALOTER, ôter la calotte.
DÉCAMULER, ouvrir des caisses ,
des malles, pour en sortir ce qui est de-
dans.
DÉCANTER, déchanter.
DÉCANTOURNER , faire un dé-
tour.
DÉCARCASSER, V. a.Manger beau-
coup et avec grand appétit. M. Lorin
me fait observer que ce terme est em-
ployé par le peuple de Paris dans un
sens tout dirférenl. Se décarcasser,
c'est se donner beaucoup de mouve-
ment pour parvenii* à un but. 11 se
prend en mauvaise part , ou pour par-
ler pins juste , en dérision.
DÉCAROCHER, déraisonner.
DÉCAROCaURE, discours extrava-
gant, ridicule.
DÉCAUCHER, déchausser.
DEC AUX (pied«^ , déchaussé , pieds
nus : Dans le Jura on dit déchaux. On
le dit aussi à Valenciennes , en parlant
des Carracs-déchaussés qu'on appelle
Carmes-déchaux. Décaux , déchaus-
sé , Languedocien descdou. Aller à
pieds décaux.
« Del' soupe à naviaux, point d'bu-
» re etboco d'iau , ch'ést rpotache des
y) Carmes déchaux. » Dicton popu-
laire qui se dit d'un potage fade et peu
garni.
DECESSER, cesser, finir. On dit aas-
si en mauvais langage décesser^ potir
ne pas cesser. I n' décesse point de par-
ler. Cette £ainte est assez générale. R
iaut dire il ne cesse,
DÉCHERCLER, enlever les
les cerceaux. « Il est tout déchei
tout les cercles sont rompus. On
aussi décherquéler,
^ DÉCH'N APÉ, être déch napè , <
être en landieaux , avoir ses vétei
usés et déchirés. Je crois ce mot
en Normandie; il n'est introduit
très-récemment dans le Ronchi.
DÉCHOLER , renvoyer la choit
DÊCHOI.E& , rebuter , chasser
qu'un, rejeter sa prière , le rcn'
brusquement.
Décholer, déraisonner, dire
choses qui n'ont pas de bon sens.
DÉCHOLURE , déraisonnement
conte qui n'a pas de vraisemblaiicei^
raisonnement ridicule. On dit j^fmftt^
bialement : donner éune déchoUirtVt
bon sens. Parce qu'au jeu de
renvoie la cholette en sens coninMI
de ceux qui jouent, chaque fiais cps
les joueurs au but ont lancé trois CCNI^
DÉCHOQUETACHE , action defé-
parer une plante en plusieurs pardci
pour la multiplier.
DÉCHOQUETER, séparer une tMo
che en plusieurs plantes.
DÉCLAQUÉ (capiau). C'est nnéà'
peau dont les bords sont rabattoh'
DÉCLAQUER , rabattre les hfêl
d'un chapeau. Déclaquer s'capâHt
c'est dire tout ce qu'on a sur le cQMtf*
« Il a déclaqué s'capelet, s' létanie, il
a dit sa râtelée.
DÉCLAUACHE. Action de dé-
clouer.
DÉCLAUER, déclouer, ôter les
clous.
DÉCLIQUER, dire tout ce qu'on a
sur le cœur : « Il a bravement décli-
» que tout chuque il avot à li dire. »
DÉCLIQUER, lâcher la détente
d'un fusil.
DÉCLIQUETEUX, babillard , qui
parle avec beaucoup de volubilité.
Eipen , tubilei lUeitfMtttri »
DÉCONC4KÉ, dt-conWnaDci;. —
DËCOFER, dih-oupn-, Kllre en
I fièns. Il a tnul décopi i ti'Aofiè.
OÉCOfURE, dilcoiipun!.
OÉCOSSER , icoMCT. Décosstr Ai%
DÉCOTER , enlïTcr I» tâl« In
r phugroHPtdu ieuillcsdu labac avant
|dcltWm<:re>>caroltei.
DéCOTEtJX , ruMc, MivriCTi<|Di ,
Jbu lf« msitDfarium a lobac , ëtaii-iil
nplajà B enleicr In groucs côlci An
WCPALIFJf , dccoupcr ni.ila-
B[aT,Mleïrr,Bortirde
iLQa8adi'audàs>ii>.iu.n, i tx'é-
' it COI dicoaqui. Cclto-brclon
DÊCRASSIEH , dfigraiucr.
DÊCRONBIR , redreiMr ce qui ^taîl
morbe. 1' ferai lUcronbir 1' fier Ai m"
DÉCROTO , Jcicroi
DËCROit), balai de bnaleaB usd, dont
3 H* rôle, pour aîiui dire que le lio-
TJttmfrm , inBlmment en fer servant
. i niIc»CT le inoriier des briquet rro-
nnaiitdeaddmolitinni.
DÉDA, diminolifdeJoseph.
DÉDATION, terme de pral., sctlan
DÉDÊ (aller), mol enfjntin pour
dire aller à 1d promenade,
DÈDË, diminutif de Dés'ité, Desidf-
DËDÉFE , diminutif de Marie-Jo-
wph à Maubeuge et ù Mons. a Noui
I rière. b Scènes populaires monlai-
lei I par M. DelmotU.
17 DEF
DMDÉN , dr-di.n«. O.i dit m^le d^
den ou d^den , tromper, &ire tomber
dans un piège.
DEF ACER, rBàctt.
DÉFAILLE . terme dt pi^l., action
de loire délàot , do manquer à l'apiiel ,
de ne pag te rendre à une cnnvocation.
DÉFAILLE, manquement, abarnce
d'une nuemblde lorsqu'on a été ronyo-
quÉ. « An lieu de deux toU pour chn-
a enne défaille de comparoir « le-
» monce» qui m font tant pour lei af-
u raireidumestierquedeleurcliapel-
B «ice diiin , objla de* tr^pauez, pro-
B rpuioni et *ulrrment, lixanlt poOt
i> chaaiaedffailie.t Ordonnance du
ag octobre 1683.
DÉFAILLIR, faire d><raut , terme
de pratique.
IlÉFASSIER , ï. 0. Ôler lei langes 1
un enfant. Eipagnol desfaxar, v. n,
DÈFAUFILER, ôter, d'un auna-
m, le SI qui avait lervi à le bagiiar.
On a faufiler ai Irançaii,
nÉFECTÉ(Élre), éire d^b«illÈ .
avnir se> vttemenc mi* niigligemmenl
et un* f Ire couTenablemenl attachai
jtre en Innibeanii.
DliFENTE, défendis. « I fautif^.
, fente, y.
DEFICHANT, contrariant, impa-
dan» cette phrase ■ Ch'iil défichant.
DÉFIENTEIt , &ler la fiente du
corps desBnimaui constipas.
DÉFIÉRER , déferrer, n I faut di-
B _^rfrec les qu'vauii . u
DliFIGULTÉ, difficulté.
DÉFILANDER , efliler.
DÉrlLER s
sonehap
« cap,a
B Cli'tstbian,
„ Maniéi
défilei to
Ue, qu'elle
îe %%lcr1
'ir.Th.Cor-
'iha thèse inadmii-
ible.'el qu'ilfiintliraa/uWer, com-
nc on le dit encore aujourd'hui.
DÉFILER *' eapelel. V. dftlaquer.
eonl"iredD«™M
neille dit a/fu£er en
DEF
148
DEG
DEFILER , défaire un tissa fil à fil ,
effiler, effiloqner.
DÉFINIR , finir, terminer, ce I n' <i^-
» finit àé rien. »
Dans ce passage du Roman de la
Rose y ce mot est employé pour termi-
ner, finir.
Mau poisqu'Âmoar m'aves descripte ,
Et tant louée et tant bien dicle.
Prier tous veuil du diffînir
Si que m'en puis.^e mienlx venir ;
Car ne l'ouy defiinir oncqnes.
Vtrs 4476 tt sukv,
DÉFIQUIÉ , décolleté , ayoir la poi-
trine découverte.
Al queurlé étant (oui* dijiqiûfes ^
Après cha al sont tout* refrodiëes ,
£1 lonss'té corne un qu*vau qui anche.
DÉFONCHER, défoncer.
DÉFODIR , ôter de la terre ce qui
était enfoui. Ce verbe manque , mais
on a déterrer. Si on l'adoptait , il fau-
drait dire désenfouir.
DÉFOURQUER , ôter d'une four-
che ce qui était enfourché; il faudrait
en français dèsenjourcher ^ le Rouchi
est plus bref.
DÉFOURVOIER , dévoyer, égarer.
DEFOUTANT, contrariant , impa-
tientant.
DÉFOUTILLOT, s. m. nom que le
caprice a donné à une petite cheville
dont se servent les fumeurs pour dé-
bourrer la pipe. Mot du Pévèle et de
TArtois.
DÉFOUTRE , contrarier, a I n'y a
» rien qui me défout pus qu' cha. » Il
a té ben défoutu , pour dire bien con-
trarié , bien trompé dans son attente.
DÉFOUTU (été), être mal à son aise,
dérangé dans sa santé, le lendemain
d'une débauche.
DÉFOUTUMASSÉ , délabré, en
guenilles , en ruine.
DÉFOUTUMASSÉ , être hors de son as-
siette , malade , dérangé dans sa santé,
ec II est tout défoutumassé.
DÉFRAUD ATION , fraude, trom-
perie , contravention.
DÉFRAUDER , frauder , tromper ,
introduire des marchandises en fi'aude
des droits. Lat. defraudare. On trouve
se^défrauder dans Montaigne, pour se
détromper.
DEFRECHIR , ôter la firatcheur.
(c Cha est tout défréchi, y> La firakheiix>
en est enlevée; cela est souillé, le lasti«
est disparu.
DÉFRESQUE (été). Le même <fam
défecté ci-dessus.
DÉFREUMER, défermer, mettre
liberté , ouvrir.
Bien devoye esUre ses amys
Quant elle ni*avoit tUffermé ,
Le guychel du vergier ramé.
Bom. de la Rose^ v 706 etsni!^.' '-'
DÉFRISÉ (été), être contrarié, tc«;^
arriver le contraire de ce qu'on aval^]
prévu. Je partagé l'opinion de M.Lo^^
rin , qui dit que ce mot est usité à Pkrif -1
dans la même acception 3 mais il <#j
inédit dans ce sens. '•:
pÉFUÈLIER, V. a. effeuiUer. BÙ
fuèle ces branques là ; il a défuèliétet]
rosses (roses).
DÉFULER, décoiffer. Ce verbe M.
trouve avec cette signification dans k*]
Dict. français-flamand de Loysd'Ar^»
ainsi que dans Trévoux qui dit , air
près Furetière , que ce terme est usité
en ce sens parmi les paysans de Nor-
mandie et de Picardie ; a ValencieDaei
on l'emploie dans le sens de décoijfèr
et de s'enfuir. On préfère défiler ponr
décoiffer. Ce mot est fort ancien dans
le pays \ Molinet a dit : ce Quand ^ ^
c( deffula ung sien chapel d'or qn'dle \
» avait sur son chef. » Paictz et ctids, - i.
42 , /^. M. Lorin pense que dàfttt '
vient de notre ancien mot deful€f\ 0i
voit de ce qui précède, que manadt*
nion ne diil'ère pas de la sienne. Sltjtf-
fuler y dans Danet, caput apemtt
ôter son chapeau , se découvrir la t^
pour saluer.
DEFUI4EB. , s'enfuir* On trouve ce
mot dans ce sens dans Sasbout , Di^.
français-flamand. Il est encore en usa-
ge ainsi que défuler, V. ce mot.
DÉFDNQUER , mourir. Eté défun^
que , êlre mort , être défunt.
DÉFUTER, s'enfuir.
Defuter , ôter un outil hors de son
manche. Oler lefùt^ le manche.
DÉGAGER quelqu'un , le gronder.
11 Ta ben dégagé,
DEGELEE ( donner eune ) , rosser
DëG
149
DEL
Usité à Paris en ce sens , mais inédit ,
à ce que je pense.
DÉGL AGHER , enlever les glaces.
pÉGOBILIACHE , rësultat du vo-
missement.
DÉGONDER , mettre hors des
gonds. Au dgurë pousser à bout , met-
tre hors de soi. Ce mot , dans le pre-
mier sens , est de Rabelais selon le
Dict. philologique.
DÉCOTE , fin , ruse, a II est dé-
noté. »
DÉGOTER, tromper par finesse. Ce
mot se trouve dans le Dict. de M. No-
dier, qui l'explique par chasser d^un
poste,
DÉGR AISIË , difficile , à qui tout
déplaît.
DÉGRAFER , dégrafier , détacher
Fagraffe.
DÉGRATIGNER, égratigner, écor-
ner, entamer, ce Les premiers qui paru-
» rent furent emportés par les canons
» de la battei'ie proche poterne . . du-
3> quel coup la pointe de la demi-lune
» rat dégratignée. » Derantre , siège
dei6&6,p. 6B.
DÉGRAUIER, dégrauiller, gratter,
^gret^er. ce II as' visache tout dè^
» grauïé, jf
DÉGRIFER, égratigner. a I m'a
» tout dégrifé, »
DÉGRIOLER , glisser sur la glace.
Aussi en usage dans les Ardennes. —
AMaubeuge c'est dégringoler.
IWÉGRIOLEUX, eusse, glisseur ,
celui qui dégriole,
DÊGRIOLOIRE , glissoire sur la
l^ace. Les enfans qui prennent cet
exercice mettent une chaufferette chau-
de sur la glace ; la chaleur y laisse une
empreinte que celui qui tombe en dé-
{\nolant est obligé de baiser. A Metz
a dégrioloire se nomme glissant.
Oh .' m* file , vous poves ben croire
On 0' va mi là tou t drôl d'vanl li ,
Ch' n*est mi corne eune dégrioloire
Qui n'y a qu'à s' lenir ,
Prenle s' tuiiô et courir.
Chansons paloises.
DÉGRISÉ ( été) , être revenu sur le
compte d'une personne de laquelle on
avait une façon de penser trop a vanta-
g«n«e,.
D'un usage général , dit M. Loriu \ oui,
mais , excepté Boiste , je ne sache per-
sonne qui en ait fait l'objet d'un article
dans un Glossaire.
DëGRIVALLER, dégringoler.Mau-
beuge.
DÉGUÉNE , allure. « Il a eune di-
» guéne come eune truie qui caufe 1'
» four. » M. Lorin dit qu'il est d'un
usage général ; je ne le rapporte qu'à
cause de la locution prorerbiale ex-
traite de VAugiasiana,
DEHOTER , tirer d'un mauvais pas.
Tant au propre qu'au figuré.— ébran-
ler un pieu , un clou , etc.
DÉHOUDI, ie , adj. On dit qpe les
bestiaux et surtout les cochons, sont
bien déhoudis , lorsqu'ils sont.en chair
et prêts à être engraissés.
DÉHOURDER, enlever l'^oi/nia-
che (échafaudage).
DÉJEUNER. « Tempe déjeuner,
» tard marié , on n' s'en repent jamé. »
Augiasiana,
DÉJOUER t, Jouer fort mal. En usa-
ge à Maubeuge.
DÉKENDU , participe du verbe dé-
kente.
DÉKENTE, s. f. descente, hernie,
rupture.
DÉKENTE, descendre. On fait, en
Rouchi comme en français , le pléonas-
me dékente en bas , monter en haut.
DÉKERCHIR, dérider, en parlant
du linge , d'une étoffe. Etendre ce qui
est kerchi»
DÉKERKER , décharger. Celto-bre-
ton diskarga j bas latin dequarchare,
descargiare,
DÉKERKEUX, déchargeur, celui
qui décharge une voiture. Celto-breton
diskarger,
DÉKEU ou DÉQUEU , décousu.
DÉKEUTE, découdre. Du lat. con-
suere, avec le dé privatif.
DÉKIREMEN, déchirement.
DÉKIRER , déchirer.
DÉKIRURE, déchirure. Ces mots
sont imités du bruit que fait la toile
lorsqu'on la déchire.
DEL , de la. Del main gauche , de
la main gauche. Il ara dsl tarte. Cette
DEL
180
DEM
prépontion Tient sans doale de Fespa-
gnoL
DEL ACHER , délacer, ôter le lacet.
Usité en Picardie, en Flandre et dans
le paysRonchi. H. Lorin dit, et je ne
l'ignore pas, que nos anciens écrirains
emploient ce mot; oui, mais il est enco-
re usité dans notre patois , et ncm en
français. Lat. relaxare.
DELAISSER, délaisser, abandonner
V. débyer.
DÉLAMENTER (0> g^mir, se
plaindre en pleurant, r réqaentatif de
lamenter, lat. lamentari,
DELAYER, délaisser, quitter, aban-
donner. Il a délayé ses en&ns. Il a
abandonné ses enÊins.Lat. relinquere.
C'est â tort , je pense , que Roquefort
dérive ce mot de relaxare,
DELEZ, auprès , contre, à côté. Ce
mot est ancien. Borel rapporte ces vers
du Roman de la Rose :
DeUi la haie que )e n*ose
Passer poar aller à la Rose.
iront, de la Rose. Y. 33os et S.
Au Yers 920 ce mot se retrouTe en-
core:
Amours avoil un iouTenccl
Qu'il faisoit eslre illec deU%*
là. T. 9AO,9*l.
£1 ches dames dtlcs qui nous Tont regar-
[danU
Vttti du Mmiro»,
Où vo saint sont et chele que )e di
h.e vous aves par dates vous assise.
Soltct chansonsj, p. 70.
Dans ce passage on écrit dalez com-
me on le disait alors, « Où il estoit allé
» jouer, dalez une cité qu'on nomme
9 Philippe. » Chron, en dialecte rou-
chi, Bnch. 3.280.
DÉLICOTER(8'). se remuer, trotter,
aller et venir, a Se délicoter les jam-
» bes » marcher beaucoup. Boiste
l'emploie pour ôter son licou, en quoi
il a suivi Trévoux et les autres. Ce mot
est moderne dans le sens de remuer.
DÉLOIER, délier. Du latin delir-
gare,
DKLOYEUX. Celui qui délie, qui
dénoue. Ce mol n'existe pas en fran-
çais.
DhLOMER, dénommer. Lat. cfe-
nominare j stcc le changement du n
en /.
DELONQUEy contiey txml wm^tm
V. irionque.
DÉLOQUETÉ, d^eniUé.
Danses, Madame à loques.
Sautes, Monaenr déU^ueté.
Cest le refrain d'me smrlçnnt <
son populaire. Bf. Lorin dit que eei
est (T un usage génâvl parmi le
mais il est inédit , et j^ignore 1
gine.
DELOUFER, vomir. D atonie
loufe.
L'hôte les voyant mangé
Sa ns le or son venir
Ce qoils avaient dilomfé.
CkansoHS ptUoisCM»
DELURE, adroit, luron. ManbevgOi^j
Mot picard.
DÉM', de mon ou de ma. « I m'a dit >
» du mau dèm^ n'enÊmt. Je li cnvontt
» l'fierciéin' bobéne. » Le fer de mi
bobine.
DÉMACHE, résulut de la levée de
la dîme. De decumana,
DÉMAFLIÉ (été tout), être m^de»
dérangé le lendemain d'nne débandw;
avoir la figure toute décomposée.
DEMAIN. Bas-latin demane. L'iomr
dé «/'main amène s'pain. Il ne fiint pM
se défier de la providence.
DÉMALFUTER (s^, y. n. mnna»-
rer, dire de gros mots quand on tmaft
qu'tÉbe chose est mal faite. WetOini
pau comme al se dèmalfute S «^ T*
a. Tirer d'embarras. Maubeuge.
DÉMANEVË , égaré. Démenevèm
vieux français.
DÉMANOQUER, débâtir. On dit
proverbialement : Qui démanoque,
remanoque y c'est-à-dire qui détroit
quelque chose ou qui a fait des chan-
gemens dans une maison qull a prise
à loyer, doit la remettre dans son pre-
mier état, si le propriétaire l'exige*
Composé de manoquer, faire des loges,
des demeures , de manere , demeurer.
DÉMAQUACHE, résultat du vomis-
sèment. Ch'ést du dènuiquache d'tiea.
Se dit au figuré d'un ragoût mal pfé-
paré et dégoûtant.
DÉMAQUER, vomir. Ce mot est
DEM
181
DEN
anûen et signale par Cotgrave. M.
Lorin dit qu'il est picard ; je le crois
commun à la Flandre, à la Belgique et
•a pays Rouclii depuis un temps ironië-
morial. De moquer, dérivé de man-
ducare, manger.
DÉMAQUEUX , celui qui vomit.
J}émaqueux pa Vfemiéte , ivrogne qui
tt'a que le tems de mettre la tête à la
fenêtre pour rendre le trop plein de
•oo intempérance.
DÉMARACHER , retirer d'un en-
droit marécageux , , d'une fondrière.
M. Quivy.
DËME. de même en Limousin, dîme.
Languedocien, dêimé,
DÉMÉCHER, effiler, défaire un
tissu.
DÊMEINE (avoir del). s. f., avoir
de la langue, du babil, de Varrogance.
DÉMENER (se^, faire du bruit en se
démenant. I s' démène come un diale
dans l'iau b'nite.
BtÉBIENEVË (été tout), être hors de
soi y avoir la tête perdue, égarée.
DÉMÉNUER, diminuer.
BÊHÉNirriON, diminution.
DÉMER, djmer, lever la dime. Il est
aïKZ singulier que dUne se trouve dans
les dictionnaires , et que le verbe soit
djûnreer. Espagnol dexmar.
DÉMEUBLIR, démeubler.
DIMEUX. Celui qui lève la dîme ,
dixmeur. Langued. aéimié , espagnol
dexméro. Lat. decumanus,
DÉMIGR AINE, migraine.
DÉMINEMENT. T. de prat. saisie
de biens , soit pour crime , soit pour
dettes.
DÉMINER, ▼. a. Saisir les biens
pour dettes, ou à cause de condamna-
tion criminelle.
DÉMINUER, même signification.
Minuere,
DÉMIOCHER, démioler, démiseler.
Emier du pain , le réduire en miettes j
émietter.
DÉMISELLAGE, partage , ventila-
tion d'une terre, démembrement.
DÉMISSELLAGE , biens acquis a-
▼ant le mariage.
DEMIT ANT, moitié d'une chose ,
si on parle de mesure on emploie le
mot demi comme en français. On dit
très-bien : l' démitant d'eune demi life
d'bure.
DÉMOLISSEUX, celui qui démolit.
DÉMONE, s. f., démon femelle. Ter-
me qui se prend en bonne comme en
mauvaise part. Quand on dit : Ch'ést
enne démone, on entend une femme
méchante, ou une femme vive et acti-
ve que nul obstacle n'aiTête.
DÉMONTER, faire perdre patience,
importuner. 1 démontrât un saint. M.
Lorin dit que c'est un terme familier ,
et d'un usage assez général.
DEMORÉE, dernière enehère sur uni
objet à l'encan ou mis en adjudication,
» Un habit d'enfant brun , composé-
» d'ctof le neuve , abandonné «tdédlaré-
» confisqué aux plaids du i^décembre»
)) dernier dudit an (1701) à charge^ par-
» le marchand acheteur de payer sa
» demorée, » Adjudication ae 1702 ,.
» à la Halle-basse.
DÉMOTIÉ, moitié. Udémotié d'un,
pain.
DÉMOULINER, rouer de coups. —
(se), s'abîmer par une chute. M. (^uivjr,
DÉMUCHER, mettre au jour ce qui
était caché. 11 a démuché ses écus.
DÉMUTERNER, détruire les muter-
nes dans une prairie.
DEN, dent. Dens. Miér à longs dens
manger sans avoir faim» Il a tous ses
densy se dit d'un enfant qui a réplique
à tout.
DENouDÉNS,dans, in. a Va-t-en
)) déns t'campe. Metsli (/^R£ s'main. »
Le picard dit dins.
DENE , digne, dignus. I n'est pas
dène d'déloîer ses sorlets.
DÉNER , dîner. Dus qu'on dén^ on
soupe. C'est un usage reçu qu'on doit
souper où l'on a dîné.
DÉNIÉ A DIEU, arrhes. Petite
somme qu'on donne ou qu'on reçoit,
pour qu'un- marché ne puisse être ré-
voqué. Qu'6n donne à un domestique
qui entre en condition. Dans ce der-
nier cas si le domestique ne reste pas ■
six semaines, il est obligé de restituer
le dénié à,Dieu.,
DEP
152
DEQ
DBME D'JUDAS. lanaire , planU.
JLunaria annua,
Dexiè d'jitdas. Nammalite, sorte de
coqnilJe pétrifiée. NummulUes 1er-
DÉNITÉ, s. f. Petite anraleUe qni
a été ou qu'on croit ayoir été bénite, on
qui a touché à une chàate , ou enfin que
Ton croit contenir un fragment de reli-
ques.
DKNIVEL (à), de niveau, à l'égalité
du terrein. «. Pesant jeter tonte la terre
y> en procédante (proyenant du creuse-
» ment d'un fossé ou de l'abaissement
d'une élévation) « sur lesdits chemins
» et épardre an milieu d'iceux à dénivel
y> tellement que l'eau puisse descen-
» dre. 9 Règlement sur la police des
chemins.
DÉNOER, dénouer, défaire les
nœuds. Du lat. denodare,
DEMT, dentelle. A 9'quémisse,i n'y
a du dent.
DEOTER , disloquer , en parlant de
ce qu'on a secoué. 11 l'a tout déoté.
DÉPAIISER, dépayser. Vèpai-îser,
DÉPARDRE, dpandre. Dépardre
Hu fumier, c'est l'étaler sur la terre.
Maubeuge.
DÉPARQUER. Faire sortir les mou-
lons du parc, a I faut faire déparquer
» ces moutons-là. ».
DÉPARTAGEUR, celui qui fait le
partage. « Les sieurs Président au
w Minck recueilleront les voix des é-
^> gards séparément ; en cas d'égalité
» ne voix, ils nommeront un dépar-
ti tageur. » Règlement du marché
au poisson. De partiri. On a le verbe
départager en français.
DEPASSER , surpasser , être plus
long que : « Au lieu d'été ras à ras, i
dépasse. Ce mot est français sous d'au-
tres acceptions.
DEPKCHER, découper en parlant
de la viande, du poisson frais, etc.
Dépiécer.
DEPKCHEUR, celui qui est chargé ,
au marché au poisson , de découper,
<|p dépecer les poissons qu'on ne vend
]MS entiers.
DKPENDEUX. Cehii qui dépend
une chose qui est pendue. Ce mot nian-
♦juc. Je 5iiis bien qu'il se trouve dans le
Dictionnaire des rimes et dans celiii de
WaiOr, mais je ne sad»e pas qn'aarun
•ateor Fait ein|dojé. Grand dépendeux
d'andonle. Terme inpineiiz.
DÉPIAUTER , écoccfaer, enlever la
peau par on frottement plus ou moins
violent.
DÉPIÉCES. Parties, divisions de
terre.
DÉPIÉCHER ou DÉPIÉCHETER,
dépecer, mettre en pièces. Louer en
dépiices , par parties.
DÉPLACHÈR, mettre hors de place,
déplacer.
DÉPLAQUER. Lorsqu'après la gelée
la boue commence à se ramolllir, à
s'enlever, à s'attacher aux souliers com-
me des espèces de ^/a^ae^, on dit qu'il
déplaqt^.
DÉPLAUIER, déplier. Prononcez
déplau-ié,
DÉPLEUMER, déplumer, ôter les
plumes.
DÉPOSITER, déposer, faire le dépôt
d'une chose.
<( Conclut à ce qu'il soit ordonné à
» ladite veuve de représenter et de dé-
» /)o^(/tfr incessamment en la chambre
» de justice les quatorze pièces (de
» draps. ) » Pièces de procédure.
De deponere, participe £f<?/705iVa^.
DÉPOSSESSER, déposséder. On dit
possession, dépossession, pourquoi pas
dépossesser? Déposséder va mieux à
l'oreille.
DÉPOURAU ou dépourô. Balai
de crin de forme arrondie . au bout
d'un long manche , pour ôter la pous-
sière et les toiles d'araignée des appar-
temens. Ceux qui parlent délicatement
disent dépouroir. ce Payé pour raccom-
» moder un dépouroir, » Mémoire
d* ouvrages de 1768.
DÉPOURER, V. a. Enlever la pous-
sière des meubles , soit avec un chiffon^
soit avec le dépourô. Epousseter.
DEPUCHELER, dépuceler,
DÉQUÉNER , déchaîner.
DÉQUENTE, descente et descendre.
DEQUERQDER, décharge r.
DÉQUITER , ôter , enlever, V. ro-
ter. I li a déquilé 8* n' ouvrage arriére
des mains.
DER
li>S
DES
DÉR ACHEMER , décoiffer.
D ÉRACHÉNER, dëraciner.
DÉRAIN. C'est l'aocien irançaU
desrain , qu'on écrivait aussi derrain,
pour enfin. c< Mais au derrain furent
» appaisiés à grant paine. » Chron. en
dialecte Rouchi. Buchon 3, 279.
DÉRAN, limite. Vocab. austrasien
dàrien.
DÉRAQUER , v. n. se retirer des
boaes dans lesquelles on est enraqué,
DERASER , n'être pas de niveau.
DÉRâTER , ouvrir des sillons , la-
bourer.
DÉRCA (fi), fil de fer, fil à'archal
dont ce mot est une altération , alors
il faudrait dire d^erca; mais on le
trouve constamment écrit derca , et on
prononce aujourd'hui^ d^arca.
DÉRÉE, denrée.
Déreb. Au figuré mauvais sujet.
Queu dérée!
DÉRENG'MEN, dérangement.
DÉRfcNGER , déranger.
DÉREQUER, déréquier , défricher.
Le mare (palus) est tout dèréquié,
DEREDBER , voler, dérober.
DERIERE (en], en cachette. Dire en
dèrière , faire des rapports contre quel-
qu'un.
DERNE , dernier. I sVa 1' deme,
.DERNIER , extrénie-onction. 11 ara
1' bon Dieu et 1' dernier^ ou simple-
ment l' dernier,
DÉRODER, défricher un bois, une
foret.
DÉROIER , ôter de la ligne, de la
trace. En terme d'agriculture , c'est
changer la culture d'une terre en y met-
tant autre chose que ce qu'on devait
V mettre., avant le temps prescrit par
Pusage des lieux , ou les conditions du
bail.
DÉROIMEN, s. m. changement de
culture ; parce que dans ce changement
on donne une autre façon à la terre.
DEROMPRE casser les reins. M.Quivy.
DEROMPU (été), avoir une hernie ,
une rupture.
DÉROMPURE, hernie, rupture.
Mot picard , dit M. Lorin , usité dans
les villages du Soissonnais. Ce mot est
inédit et non admis. Sous ce rapport f
ï\ peu t entrer dans notre Rouchi , qui
n'a pas d'antre Tmot pour exprimer cette
infirmité. Ce ternie est ancien dans ce
pays j Loys d'Arsy le rend en flamand
par gescneurtheydt,
DÉROTER , ôter, enlever.
DÉROTHÉE , Dorothée , nom pro-
Sre. Sainte Dérolhée ch'ést 1' pa troue
es fleurisses.
DÉROYER , terme d'agr., dessoler ,
changer l'assolement •
DERPOS, en repos. aLajém' cfcr-
pos, » Laissez-moi en repos.
DÉS' , de son , de sa. a Ch'ést tout
prés dés* père , dés* mason.
DESAGÊ, mineur, qui n'iapassoa
âge.
DESAJOUTER , enlever ce qu'on
avait ajouté. J'ajoute , je désajoute ou
dérajoute.
DESARNIQUER, oter les harnais à
un cheval.
DESARTER , déserter.
DESARTEUR , déserteur.
DESCALENGÉ , relâché .déchargé
de l'amende , renvoyé des plaintes qu'-
on avait portées . V. décalengé.
DESCLOTURE, destruction de clô-
ture , soit en haies soit en murailles.
Composé de clôture ; de privatif. Du
latin claustrum,
DESCÉU , insu. « Al l'a fét à m' dé-
y) céu , M à mon insu , sans ma parti-
cipation. « Est venue pour prouver que
)) c'est à son descéu, et pour cést égard
» on dit que le tainturier.. . . » Procé-
dure dug octobre 1697.
DESCOUT AILLER , hacher , dé-
couper menu. M. Quivy,
DESENCRASSIER, maigrir, désen-
graisser.
DESENFILER, défiler ce qui était
enfilé.
DESERVITUDE, action de desser-
vir.
(c La somme de cinquante livres
» tournois pour eslre employé en achat
» d'honnestes flambeaux de chire pour
» les porter au-devant dudit Saint-Sa-
M crement lorsqu'on le portera aux ma-
» lades, et le surplus de ladite rente
» demeurera au profit de ladite église
DES
lU
DES
» à charge de famtr tout ce qu'il con-
» Tiendra pour la déservitude dudit
7> cantuaire. » CodiciU du 29 novem-
bre 1637.
DESECR on DEZEUR. Prononcez
dzeurj deiras, au dzeur, au-detsns.
De même en Picardie, oc En pan dzons
» d'zeur cha n'y fét rien. » Dorel a le
mot desore dans le même sens, a Pour
» lattes et combles (chevrons) pour les
» deseur et desous des quatre ga-
» drans. » Etat du charpentier qui
avait réparé la charpente de t hor-
loge de ta ville»
Je dis qu'on doit les marcfaeaDs
Deseur toute genl konorer.
Dit des mMfcheatu,
Dictons du XI II* siècle , p* tb%.
DESEUR , 8. m. ce qu'on donne au-
dessus du marché. J' veux avoir l' dé^
seur, le par- dessus.
DESEUR AIGE , séparation. V. des-
seuraige.
DÉSEURÉE , limitée , séparée par
une marque , en parlant des terres,
a Que laditte terre soit par abonne-
» ment de croix , ou autres enseigne-
» mens patens , séparée et déseurée, à
» l'encontre des autres terres. » Baux
de l'aumône générale de Valencien-
nes.
DÉSHÉRITANCE, action de déshé-
riter, exhérédation. Ne s'emploie qu'en
jurisprudence.
DÉSIEGE, cessation du siège d'une
ville ; levée du siège.
DÉSIEGER, lever le siège , désas-
siéger. Est hors d'usage.
DESIGNEUR, dessinateur. « A Dau-
)) phin , désigneurde M. Damoiseau ,
» pour une année de ses gages échue le
» dernier juin I72i. » Compte de la-
dite année V. aessineur.
DÉSIPITER , dépiter, endéver.
DÉSIVORER. Ce mot ne me naraît
qu'une altération un peu forte de dé-
vorer, lat. vorare, mander avidement.
DESNE, couverture de bateau pour
empêcher les marchandises d'être ava-
riées par la pluie ou autres accidens.
DESNIER, dénier, nier, démentir.
Lat. negare,
DESOIVRE, dessoivre, limite.
M. Quivy.
DESOUS , dessous.
DESPEGT , mëwis , manque de i ._
pect , despectio, au a veu Jacob Aous-
» tin et If arisdial sur le marche aux
» bestes par nn despect scandaleux et
» insupportable demeurer debout, voi-
» re mesme ledit Mansclial lorsque le
» trè^^dorable Sacrement vint a pas-
» ser devant luj , mit son chapeav an-
B devant de sa fiice et se tourna de coa-
» té. » Inforrmalion dujy tepiembre
i665. a D'avoir veu dimanche dernier^
» pendant que l'on p(Mrtoit l'auguste
» Sacrement de l'autel en processioQ
» sur le grand marché où chacun se
D mit en debvoir de luy faire honneur
» et révérence , Jacob Aonstin et Ma-
il) rischal par un despect et irrévérence
» effrontée rester débouta le chapeau
» au-devant de la face. » Idem,
DESPECTUEUX.
c( Dit avoir eu toujours trop de res-
)) pect pour eux (magistrats} pour user
» de termes si despectuenx, »
Information du 2&juillet 1667.
DESPLAINDRE, porter des i>laiA-
tes. (( Le seigneur n'ayt sa rente , il s'en
» desplaînt à eschevias. » Coutumes
d'Orchies, p. 234»
DESQUENDÉE, descente.
DESSÈQUEMEN, dessèchement.
Lat. siccatio»
DESSÉQUER, dessécher. De sic^
care,
DESSERREE, désenferraer qui man-
que, défermer; Il a desserré s* n'argeaL
(( Le mary qai ne se doutoil pas tant»
» de ce qu'on Tavoit fait coux que de
» l'uys (porte) qu'il trouva desserré, »
Cent nouvelles, nouvelles , nouT*
LXXI.
DESSEULÉ (éle), être abandonné,
laissé senl. Dans les anciens jugemens
criminels du Magistrat de Valencien-
nes; ce mot s'entend par dépouillé,
a Ledit DescouDIez , dit Ragot, auroit
)) avec ses compliches dessœulletz au-
)> cnnes maisons , mesme fait le shet
» [ guet-à-pensl. » V. dessœulletz.
Sentences du magistrat de Valen-
ciennes,
DESSEURAIGE , séparation , divi-
sion. « Vues , passages > et autres servi-
ilT
enalge , traaajge et
1 iaieamigè. a Coûtants iPOrchits
igné en qrnolité de des-
QtillaaariUi-jii.
■ DESSlPER.diHÎPcr.
OESSOeULLETZ oo DESSOEIL-
■ liETZ.tnlevcr les effi^ti d'une mabiun.
J DÉSSOIFE, limite d'an trrraio ,
I ftn Writage, Ce> limile» lonl niar-
""■'- lebornc, par un
le par une souche. Ch'^sl
DESTEMÎEER, déiremper, infn-
*'• a Prenet allojne et nnli et laille
" [aange] noilm., tt \a deslemprei
î *ii vmaïgTf et triaelc. ïJ Simon I/e-
^iicq, rrmédes mil.
toESTURS ,' iroiiblra. Deators de
'^ttTanyuwM. Tmubidsdan» la ionii-
•j^icei de leur» droits et privilège».
ÛESTTIAVÉ [ilre], *Irc dérangé de
*M ouvraue. Se dit àHaubeuge.
BtSVARU'^B , troubler, empêcher,
dftonmer aïee violence.
DESWAGEB, dtawagier, prendre
EHepour KÛreU d'un puiement. Cou-
innesdOirhics manuscrites fÇ-ioZ,
14.
DÉTALER , l'en aUer. « Dilale b«n
i (tte u i' \.i dilale ; tourne les laloni.
DÉTAILLANT , débitant , maiv
dinudendiflBil.
DÉTAODER , d^laclier , si^parer.
Mieux ililiqucr.
DbTAGHEH , enleTcr lei taches.
DÉTASSER , dtbKnlauer, desserrer,
&fre que quelque chose qui ëtail ef-
tassé ne Ie aoiL plni. a I £iDt délaaaer
s 1' Tourache. B Ces mais manquent.
DÉTEINTE, éteindre.
DÉTEMBIH. Mol dont on se bDrt à
Uaubcuge pour délombir.
- DÉTENTE, détendre.
:RMINÉ, s. m. qui brave
t un ditenaini. C'est un
le nul obstacle n'arrête.
venir liède , en par-
j.V.dclombir.
DETINDU, participe du verbe dt-
tinte [éteindre]. L'ftu 0 lé détindu.
Dëtibdu , déteint. C'D'étoUe là a dé-
DÉTINTE. déteiodic. S'n'hobit de-
D^ilTTe, éteindre.Ondiiail en vieux
français dealaindre , d'où le rouehi a
été formé, ni but définie l'feu ; détins
u l'candèU. a Dan* te dialogue de
Malle-pave'a Bailtevanl , ou trouve :
H Je itstains le feu. b P. 56. D A l'ini-
u tant le feu findealaïnt, paraucnni
•a bourgeois tanneura. D jintiquitez
de Rouen, par Taillepied, -p. 30-j,èii.
UÉTIQUER, détacher, délier ce qui
était attaché ; ûler l'épingle. Diliqut ■*
n'épUnque-lâ.
DËTOMBER, tomber, le détacher
de quelque choae. M. Quivv.
DÉTOHBIB . tiédir , en parlant de
l'eau , la mettre un in>tant Rir le feu
pour lui ûtrr ta grande fraîcheur.
DÉTOKPINEH, développer, tter
DlïrORTÉKEH . redreisser ce qui ^-
tail tourné en ipiiole.
DÉTODLIER , ï. a. démêler, dé-
brouiller. [ilfantdéteu/ier. Uaradéa
n a<réresn(Jé(ou/i>r. Il u d>^ étoupea
n àrfétouiiernt'quéneule.o llabeau-
eoup d'embacrai. On s'en sert Husiien
Picardie.
Fr.^re Erontô.
El <|Uind
LD sruic
DÉTRICBER , trier , «éparer lea
groï des petits, les bons des roauvaii.
DÉTROUSSER, manger avec groud
appi^tit. U ea dilrouiae ; amanjjeco-
pieusement.
DETTEDB, débiteur, e«lni qni doit.
Cou(. (fcComimi., lit. aSarl. 1».
DKCJEUNER, déjeuner.
DEULou DOÉIL, dueil.On dit pro-
verbialement : Ch'n'éit point dn duiil.
Cela n'ett pas presaé , par allusion aux
fiabilleDiens de deuil qo^il làut Ciire
promplemeut. a Ck'éit Vduéil d'Hi-
11 lan , lés pus îolenii iront d'yutil. »
Se dit quand rUérilage e>t itcueUU
DEV
156
DEV
par des collatéraux , et délaisse par une 1
personne peu regrettée. On dit aussi
dans le même sens : (c Uduéil est aux
u pieds. s>
DEUX [faire li\. Locution enfantine
qui signifie mettre en commun tout ce
qu'on a. I fêle à deux \ ib sont d'ac«
cord.
DÉVALÉE, descente.
DÉVALER, descendre. On dit en
français dévaler du vin . A Valencien-
nés et environs dévaler c'est descendre
en général , soit qu'on l'entende des
personnes ou des choses.
Lors le prendras a divaltr
Et querre l'ocboison d'aler.
Rom. de la EosCt v. a4o5.
II y a fausse citation dans le Glossaire
de Lenglel-Dufresnoy, et dans Méon ,
qui l'a copié avec la faute.
Voila le nuage crevé
Oh / comme a grands flots il dévalet
Saint'Amand, poésies, p. ll3, in-4<
i65a, cité dans la Philologie française*
c( Faisant à ceste intention bastirdes
» navires au pays de Meldes [c'est le
» ten*itoire de Meaux] et icelles dévOr-
3» 1er jusques à la bouche de Seine.»
Antiquités Gauloises et Françaises
[parFauchet], Paris , Jacques Dupuys,
1559, in-4<».
DEVANT, nature de la femme, lors-
qu'une femme est .enceinte on dit : al
bâtit su' V devant. On dit aussi devan-
ture dans le même sens.
DEVANTIER, s. m. tablier. « Qu'-
» il pria le déposant de mettre dans son
» devantier, ainsy qu'il fit. »
Information duig mars 1676.
Dans le Jura, le devantie est un ta-
blier de cuir dont les Bressans se font
une parure aux jours de fête.
DEVANTURE, de\ani.L' devanture
del mason; le devant de la maison.
S'entend surtout si cette devanture est
en menuiserie.
Devanture, vis-à-vis, façade, espa-
ce vis-à-vis un bâtiment. Le devant
d'une porte , d'un emplacement quel-
conque, ce Quatorze mannes de chaux,
» quatre tombereaux de sable menés
«pour la devanture de Si, -Vierre, »
Mémoire du voiturier,
DEVÉNER, D'VÉNER, deviner. Z>'
rêne comben c'pain d'chon sous là vaut.
Devine combien vaut ce paindeônq
sous? Dites ce que vous voadret,
quand je vous la dirais , la chose est
tellement incroyable que vous ne'saii-
riez la deviner. V. adviner,
DEVENT,dans.
DÉVÉRÉNER (été), déhanché, 91
marche en tournant le derrière comme
si c'était une vis.
DÉVERTIR (s') , se divertir.
DÉVIGOTÉ (été), être vif etien»:
ant, aimer à courir.
DÉVINETE , énigme. Tout ceqnj
est à deviner sans être énigme, maisoni
sert à l'amusement. A Besançon , (V-
vinotle,
DÉVIROULER, dégringoler. Ton»-
ber en roulant jusqu'au bas d'un «ca-
lier. n a déviroulé tous lés escalierst
DÉVIROULER , dérouler. DévirouUt
une pièce d'étoffe, c'est la dérouler.Z>i-
piroulerde la ficelle, du fil, c'est le dé-
pelotonner, Evolvere,
DEVISER, v.n. Vieux mot qui sir
gnifie s'entretenir familièrement et q« '
je ne rapporte que pour les locntiflo»
proverbialessuivantes.ee 1 ff visse txf^
» al plate tieule. » Il parle fort gro»^
sièrement, fort platement. «Té(fviW*
» come papa qui n'a qu'un uêil (œil).»
Tu déraisonnes, a Diviser au patar. »
Causer à son aise et longtems.
Ces oyseaux que je vous devise
Chantant en moult diverses guyse.
Roman de la Bose, v, 677.
DEVISEUX, eusse , babUlard, cau-
seur. V. par Jyv,
DEVOIR, V a. devoir. Cha dâtrti^
ploie. Se dit lorsque quelqu'un fifl*
quelque chose qui mérite punition.
DÉVOLER , s'échapper, a S'mar-
» tiau s'est dévoté arrière d'sés mains.»
Son marteau lui est échappé des mains.
DÉVOT AIRE, dévot, dévote. Hom-
me ou femme qui se consacre unique-
ment à des actes de dévotion , et qui ,
pour le faire avec moins de distraction,
se met en pension dans des commu-
nautés religieuses , ou se réunit sous
une règle sans faire de vœux.
a En qualité d'exécuteur testamen-
» taire de demoiselle Marie -Joseph
» Lesne, fille dévotaire de la maison
» de la sainte Emilie,, dite Badarienne&
DIA
1S7
DIL
» de cette ville ( de Valencicnnes ). »
Requête au Magistrat, mai 1763. Les
soenrsdela sainte famille composaient
Qoe communauté religieuse établie
sons la dénomination de Badariennes ,
an nom de Mademoiselle Badar, leur
ibndatrice; leurs vœux étaient simples;
elles pouvaient seretirerpourse marier.
<K FareDt présentes les supérieures de la
i> maison des filles dévotaires , séculiè-
^ res et prébendées de sainte Elisabeth.»
Procuration du 6 mars 1790.
DÉW AROQUER, briser les mottes,
1 eswaroques.
DÉWIDEUX. Celui «jui dévide, dé-
^deur.
DÈWIDIAUouDÉWIDIO, dévi-
DÉWIDIER, dévidier.
DÉWISIER , deviser , causer, tenir
conversation, raisonner.
DIA ! Cri de charretier pour aller à
gaache. Au figuré on dit : I n'entend
lii à hn ni à dia ; il a la tête dure ,
il ne comprend rien de ce qu'on lui dit.
Dia, da* Mot patois purement grec.
7(»re dia\ oui da! On disait autrefois
dea.
DIABELMEN, diablement.
DIACHE, sorte de juron. Adoucisse-
ment du mot diable. Espagnol cfiVzncAf.
DiACHE, beaucoup. 1 n d*y a en dia^
che, il y en a beaucoup.
DIAL ATE, très-remarquable. n a eu
enne dialâte pear. M. Quivy.
DIALE, diable.Comme en Lorraine,
en Bourgogne, dans les Vosges et même
enPicardie.Ceux qui croient parler bien
^àsenidicp", a 11 a s' satiau doublé d'
» piau d' diaUf i n'y peut rien t'nir. »
K dit d*un prodigue qui dépense tout.
VAugiasiana contient d'autres locu-
tions.
DiALE ! interjection , comme dans
le Jara. M. Monnier le dérive du cel-
tique diaoul.
yiKLE AU eu , masque déguenillé ,
^'^anlit . Lorsque ces sortes de masques
P^i'courent les rues, les enfans les sui-
^*nicn criant à diale!
I^IALE AU eu , polisson , qui aime à
^ourir, qui ne tient pas en place. Ch'-
'^ un diale au eu,
X)iALE VOLANT, moulin à crible.
DiAi£ VOLANT, enfant étourdi OU pé-
tulant.
Diale volant^ diable volant. Jeu
dangereux auquel se livrent les adoles-
cens ; il consiste à lancer contre use
planche sur laquelle un but est mar-
qué, une espèce de javelot composé
Œun morceau de bois ayant à l'un des
bouts une pointe de fer Dien acérée , et
à l'autre qui est fendu en croix, deux
morceaux de carte qui servent d'ailes,
et qui donnent à cette arme, une gran-
de vélocité.
Diale volant , serpenteau. Fusée
volante qui tournoie.
DIALËSSE, diablesse. Espagnol,
diablesa,
DIATRE, sorte de juron , le même
que diache, excepté qu'on ne s'en sert
qu'à la ville. Diatre! On s'en sert
aussi dans le Jura et ailleurs.
DICAGE , dicache. Action d'entre-
tenir les digues.
DIC ET D AC (a en quét à), il pleut
à verse. Par onomatopée du bruit que
fait une forte pluie en tombant.
DICHE, troisième personne du sub-
jonctif du verbe dire, I faut qui diche
qui n'I'a point vu.
DIEFE , s. f. terrre argileuse, terre
grasse. Terme de mineur.
DIETE, dartres. Ce mot a cours dans
quelques campagnes. c( Al a s'visache
» rempli d'diétes, y>
DIEU, ce I n'y a un dieu pour lés i-
» vrones et un pour les enfans ; ch'ést
» à Dieu et à mi. td Cela ne dépend de
personne, c'est ma propriété. Il y a
une foule de locutions dans lesquelles
le nom de Dieu se rencontre , qui prou-
vent la piété de nos ancêtres.
DU AU, DISEAU ou DIZEAU,
botte de paille de blé. Un dizeau est
ordinairement composé de dix gerbes
que l'on pose droites sur le champ
moissonné.
DIK, digue. Du flamand d^ck , le-
vée , chaussée, digue ; le flamand pro-
nonce durck ; l'espagnol éciit dique,
DlLAlj délai, espace. Vieux fran-
çais. On avait autrefois le verbe dilay-
ier, I faut léyier du dilai pou passer
avé rkar. Il éiut laisser de l'espace pour
Sasser avec le chariot. — Espace entre
eux objets parallèles.
DIS
ISS
DOD
DILAYDSR, accorder nn délai. Au |
figuré écarter, éloigner.
Car je lai bien qne n*«it pas couUamière,
D*aatrui ami à MUrêrne haper.
Car elle n'a paa l'habitude d*icarier
ton ami , ni de prendre celui d'une au-
tre. SeruenioU et êottts chansons , p.
4a.
DILEXION, charité, amour. Ea-
pagnol dileccion , latin diUclio. Il y
«Tait au couvent des capucines à Mons ,
une image de la Vierge oue l'on ^ non-
mait Notre-Dame de DeÛe diUxion.
DINAND , aphérèM de Ferdinand.
DTNDELO, hochet. Jouet composé
d'un morceau de cristal et de grelots
en argent , qu'on met entre les mains
des enfans lors de leur dentition. Mot
à mot déni de loup, fdén d'ieu).
DiNDSLO, feston pointu, au lieu d'être
arrondi. Ceux qui prétendent parler
correctement disent ddndelo,
DINE, digne. I n'est pas dine du pain
qui minche.
DINETE ou DÉNETE (faire la) pe-
tit repas que font les en&ns pour s'a-
muser. Le mot et la chose sont connus
à Paris.
DINTE , dinde , fille de mauyaise
vie. Ce terme injurieux est assez géné-
ral. A St.-Quentin on appelle grande
dinde une personne du sexe de haute
taiUe.
DIQUE, digue, de même en espagnol
d'où nous ayons pu le prendre.
DIRÊQUE , direct. Uè fort ouvert.
D*IRON-NE? D'IRONS-NOUS?
irons-nous? Ces locutions sont fréquen-
tes. On dit aussi iron-ne? pour irons-
nous, jyiron-ne est du yeroe à^ aller,
F*ron-ne? ferons-nous? etc.
DISCOMPTE, escompte. Mot nou-
vellement introduit ainsi que le vexi>e
discompter,
DISGRATER (se), se dire des sot-
tises , des injures ; se dire réciproque-
ment ses défauts.
DISSIME, grandissime, par aphé-
rèse, ce Ch'est un dissime viau. »
C'est un très*grand veau. Cet augmen-
tatif est fréquemment employé. On ne
dira pas cest un ignorant! ssime ,
mais c'est un dissime ignorant, cd dit
;> qu' je n'sus point capape, li ch'est
» un dissime bodé , et pourtant il a
» eune bone plache. » M. Noël dit que
cette terminaison nous vient app^iem*
ment de ces italiens que Catherioe de
Médicis avait attirés a sa cour ; celaeit
probable ; mais issimus est la temû-
naison de plusieurs superlatif latiu.
DISSIPITER. N'est employé mti
l'infinitif. I m' fait dissipitery il nntt-
patiente , il me tourmente , U me 6it
enrager.
piXHniTAINE , nombre de dii-
huit.
lyjA, déjà. Faute très-commune à
Valenciennes et ailleurs. II l'a pris<f/^
Se dit pour affirmer ce qu'on a avancé
D'ji.,déjà. Comme en Lorraine.]'
l'ai éjà vu.
DxEZ , près ou auprès. Ch'est toat
étiez s' maison. C'est près ou auprès de
sa maison. V. delezr
D'LONQUE, contre. Tout à*lon^
que, tout contre.
DOCSAL. V. doxal.
DOCTUS IN LIBRO , locution la-
tine souvent employée dans les diaciii-
sions , où celui qui a avancé le sujet de
la contestation , la prouve en prenaat
le livre qui doit décider la question*
bODÉNE , dos d'âne, tour a«-dci-
sus d'une rivière, selon M. S(^iier,
qui a pu prendre son opinion de cdOe
qui existe encore au-dessus de la Rho-
nelle. J'ai touiours pensé que l'on don-
nait ce nom au déversoir qui sert à
faire couler l'eau dans la cunette de la
porte Cardon,
DODËNER,dodiéHer, dodiner, d<v*
loter, bercer, agiter sur les genoux. An-
ciennement dodeliner,
DODER , habiller sans goût. Com-
me vous voilà dodée! M.Quivy.
DODIEU , dos-de-Dieu. On nom-
mait ainsi un lieu de rassemblement
deiTière l'ancien calvaire, à Anûn.
Nous irons al dodieu,
DODINE. Ménage déclare tout uni-
ment qu'il ne sait d'où ce mot vient.
Leducnat , qui n'est jamais embarrasr
se , le fait venir d'un jeune garçon de
Metz , nommé Claude Dodin, Des ca-
nards à la dodin e , comme dit Rabe-
lais , sont des canards cuits à la casse-
role , avec de petits oignons entiers ,
qu'on nomme grelots. On les fait cuire
IDON
Wt et tort doncement pRT i
[wraitoii à un enfiiiil qu'on dodin
Bgïbinl dduceTnent soii berceau ;
y canird mil >ur le fm en boaillo-
tanl, i-n lésanl pour nln«i dire dodo,
PfUL-âLn: a'til-ct qu'une unomalop^e
du bniil que fait la uuce en bauillsnt
otibtuilloiani , dii
^ftanfiiis.
DODO , Kirte de conquio de femme
aWelnégliE*.
D0DOiŒ,diiDiniitirdeTIi^odore.
BOEL , deuil , aSUclion. « Ils la
» Irovérent ireapaHee, dont ils firent
>) jraol doél. v Chnmiqru; en dialec-
teMouchi, fiuchon , S-380. On peo-
noace aujourd'hui dodU.
DOGT, doigl. Prononc". dâ. 3' m'-
nppelleroi bentol Louù XV, ji a' peux
pua p1i:Hcr m' ^^' y p^^rce qm'on tk le
doigt rade à cause d'un mol quelcon-
Îie. Par allusion à la alalue de Lauïs
__V, qui ëtait sur la place de Valen-
I, et qui len;iit le bras tendu ,
fK nndcx redressé, cnGgurede coai-
mt. Il a lëïé 1' pUche d' s^s
ayoU.
tGTIER, (douer), doigtler. Pro-
Doocex dofiBrbref.
DOIANT, devant,
ripe pasté du verbs devoir. Se trouve
dans les écrits un peu anciens.
DOIEN, do-îeo, doyen, decanua.
DOLOIRE , plaindre, ~
J39 DOR
chard des Vosgee , dans ion
I , diralnalif qui raani^ue
erj on
I Kfech
rtiDuvcItc les
D Coittumes
iCOnhies , p. 249"^"-
DOLti , patlicipe du rerbe doloire,
» cea gens de ladite ville «Ttomaueu-
B nés Sois dotas île rae sergeanlb. »
CoutumeadOrchies ,p. 349-
DOMIKO , tille. V. ce moi.
Wya tëie) ou DONTE , sonmls , pe-
nmX , r^uit à ne savoir que dire. Etre
comme un anîmalfougneui qu'on an-
DONDË, mot insiguilianl dont Tes
entans le tenrenl en jouant au eh' ~
Abdame. V. ee mol. Obertin di.
"redonne -Dieu, tli
tmua donne , vous accorde le ban jour.
DONNAGE , produit. Les vaches
sool en plein donTiage au printemps.
M.Qulvy.
DONNE (été del), être g|!néreui.
S'emploie plus souvent por antiphrase,
s Je a' sus point del donne , j' sus du
s TilacUe del Warte. u De ceuï qni
pas généreux. Par allusion au village
Deleu/arde , près Douai.
DONNÉ, B.f. vente à ïU pri». M.
Quivj.
DUQUER , loucher avec un corps
dur. Action de deui corps qni s'entre-
choqocnl. On dit nu ligure : eha m'
doque Ibrt ; cela me toucbe , ccln m'-
importe. A Bonnevat on dit doguer ,
frapper contre. De l'italien toccare ,
DOQUETE (juer al), jeii % garçon
qui se lait eu jetant à tour de rôle' le
:elai de son camarade ,
igae,
lu.lor
DORCHE (qo'i), troisième peneane
du présent du subjonctif du verbe dor-
mir. Qu'il dorme.
DORE, s. m. aorte de flan fcit d'œuft
et de H'omage , dont la bce sup^
ricure est comme dorie lonqu'îl sort
du four, et qu'il n'est pas trop cuit.
DOIIEIIX , enaie , eontracllnn de
douloureux, n Tés ben dareux. nVcnt
dire tu es bien délicat ; on n'ose pas le
toucher , on ne peut le toucher sans
éprouver une sensation désagréable ou
douloureuse. Une contusion reste long-
temps doreussc. M. Lorio dit qoe ce
moi est en usage à Sl-Quenlin. LeUai-
naot (pays rouehi) et la Picardie se lon-
chenl, conaéquerament les deux peu-
ples ont emprunté l'on de l'autre pln-
sieuH expressions qu'il serait difficile
d'assigner à l'un plutôt qu'à l'autre \ il
en est de m^nie de Paris et des pro-
vinces de l'intérieur. '
DORIBDS, mol burlesque pour dire
Sans doute da mol or, doré, dît M,
Lorin. Cela n'oflre pas de doute.
DOS
leo
DOU
tKJBMACUL, foumcil , or qu iùi
donuÂr, ce qui oocuûmiim: le McninrÀL
I £iat alUrr J vile «aier du dormache
pour tf* o'«o£uàU Cevt <!■ firop de pa-
vot l>laoc.
DOKMAyr, s. m. nom du lirop de
diacode â Bvvai.
JX)RM ABT , donneur, qui est Um-
jour» ttoAormis Ce mot est fort ancien.
fKJfiMOfS. ni. MTOp de pavot blanc
que quelques uourrîce* dooneot âlenn
riouirÎMorift pour le* laire dormir.
JjriKMOiai:, adj. employé teule-
weiit daof cette pEirate : « Caotér V
ft f.anchori dormoire. n Se dit du chan>
torjn«rrrierit que ioot les eoCanc an mo-
Uif.ui où le ftouimeil commence à les
pr«'ndre,
IKJirr-rJS-TrANT. Pi^noncez db-
rèniianl, Lendoie. \j: terme patois
fhi ir^rb-ekpreMÎf |iour dire indolent,
qui a i^eiiie â %f. remuer , qui a l'air de
«loriiiir quand il marche , qui dormirait
uthn*" *ur la chaise pcrrée, M. Lorin
dit qu'à l'ari» on m; sert tout bonnement
tUï mol propre. Le mot propre en Rou-
<.hi f.i en Picardie e*t de dire //erpour
i:h . . . , en Flundre quier^ dans le mé-
IMJlCro, dortoir. Lat. dormitum,
IHIKT-TOUDI, endormi, qui ne
piMil «^Ire un moment en repos sans
s'endormir.
IM)UZKNA VANT, dor.«navnnt , dd-
fioriiiiiis. Kn vinix français d^ores en
tfir'(f//< ; liiiioubin doraenoi>ant.
DOS. Pniiioiic'cz le 8. Planche tapais-
«r, lu j)i'iMiiii'nî d'un arbre «?qunrri à
l'oiipN fil* hache, ci Pour avoir lait quu-
» In* t^i'hallaucU pour noscr les i>tecrs
M dr vin, livn< lOo pieds de dos, ù
» eiiiq |{r«)S le pioil. u Mèmoim du
chtirp^ntifr, 1701. Le gros valait sejU
dc^iiirrs el ileiiii de la livre tournois; il
«Il lUtlail tieux pour un patnr, ving-
lirme du llorin , ou vingt-einc^ sous do
Prrtuee. thisktt , en rufcse, signifie plan-
«he ; il ne l'.iut ptuirliiul rien en con-
ehire |wiiir V%^i\ inoh^gie.
IMïSSK. \èrit.iUle orlht>granhe du
mol »'i doMius. \\ junil venir Je dcv,
lequel est venu lui ni^iue de tiossum
enqdovè pour iU^mum , el pivnd sa dô-
uiMuinaliou de tv que eelte planche esl
4ri\mdie i>,\uuiie le «/«vc. Je iraurais |>a«
itiosMsé ee mol fi*îl n'avait pli
, par exemple le verbe douf
, leqsel , ainsi ^e les
pirad son origme dn lali^K»
baibare dounrn. , ctle ct-dessni.
DosBE , oôiiê en relief, o|^KMé à *!■■
ibsse , an fen des osselets.
DofiSE , booqne bien nni , bien roui.
«In* fsnt point £ûre d' tort an doiff;»
11 ce iant pas tricher.
DOSSEE, croûton frouë d'ail San
doute à cause de la larme atroodie dn
croûton.
DossEE, charge, accusation. MAe F
dossêe sur quelqu'un. Parai V douk
à s' plache. J'aurai Vendosse, c^est-à-
dire , j'aurai la charge de la &Qte çpi'il
a commise.
DossEE , vol^ de coups de bâton.
«( J' li flanqn'rai eune dossêe, »
DOSSEIR, avoir des inëgalitës,^
relevé sur la hauteur au lieu d'êtrepUft
en parlant d'un mur. Une nnûiil-'
le dosse , lorsqu'elle fait le ventre as
lieu d'être unie ; une planche dossi
lorsqu'elle est ronde d'un cote , crevie
de l'autre.
DossEa, frotter d'ail un croûton de
pain. Anciennement une gousse d'aï
se nommait dosse, actuellement on ^t
écléle. (( Il a frotte s' pain avec eune
» écléte d'aulx . » Ce mot manque sooi
l'une et l'autre acception , il faut stf
servir d'une périphrase.
DOTIER, doigtier.Dulat. digita-
lis. Ce qui sert d'enveloppe à un doigt
où l'on a mal.
DOUBIELE(I), il double.
DOUBIELMEN , doublement.
DOUBLETE (avoir eune), terme de
jeu de cartes. Perdre la partie deux
fois de suite, être capot. V. doupe.
DOU HL 1ER , mot employé dans la
coutume de Douai pour signifier un
essnie-main place sur un cylindre at»
taché ù deux montans. On roule l'(
suie-main a mesure qu on s essuie ,
|>our trouver une place sèche. C'est
aussi une nappe de toile commune pour
la cuisine
DOUCH ATE , douràire.
1X)UCHE , adj. des deux genres,
doux , douillet, u Al est douch.' come
\> du cul d* cat. » D'une fîemme qui a
DOU
i6i
DRA
brt douce, ce Clia csl douche
iule. »D.e quelqu'un qui aime
Juies.a 1 fét douchcnhc temps
m
^HEMEN , doucement.
3H£T£) 8. f. doucereuse , fcm-
e, qui parle fort doucement,
une doue Acte.
-CHETEMEN , dimin. de dou-
n,
JCHEXJR , douceur.
OCREUX, fade, douçâtre ; H-
n doucorel,
»UDOU , <?pitliète dérisoire qu'on
e à un vieillard gros et court , d'u-
ofisenr disproportionnée à sa Iiau-
»
OUÉ , balai composé de franges
>ffiB de laine. On s'en sert pour la-
ïcs maisons. Probablement ainsi
amé d.e ce qu'il est plus doux com-
é aux balais de bouleau.
OOUISIEN , qui est de Douai , dti-
ensis,
DOUISSIONNER , appliquer des
•arques aux tonneaux , pour indi-
oer qu'ils ont élé irdrifie's.
DOULEVE , pain qui a la croûte le-
^ée. Mot picard .
DOULIETE, tiède en parlant de
'eau.
DouLiETE , S. f. femme qui fait la dd-
icate. C'hëst eune douliéte. En ce sens
:% mot est français ; mais c'est un ad-
jectif. Un homme douillet , un femme
douillette,
DOUPE , double , adj. duplex,
BouFE, liard autrefois double. Du
Ut. duplex , parce que anciennement
le doiii/f valait deux deniers. Dena-
riiu duplex,
DouFE [été], être capot au jeu de car-
tes, ne pas &ire une seule levée. V.
^ublite,
IX)UE, nom d'un village du Hai-
°^Qt belge. De dour, eau , en Celti-
^e; ce village justifie son nom. Il pa-
i^U qu'anciennenient cç mot signihait
^ paume , puisque Cotgrave l'ex-
l'W en anglais par Ahanas breadht,
'U certainement eu la signification de
*f^fy aiofi qqe U pronve Ducange par
'^(^Maietqii^lcite.
DOUSSE , douze , duodecim. On
écrivait autrefois do axe.
DOUSSE DEESSES ou D1ESSES ,
GyroseMe^ Dodecalheon meadia.'Pïan-
le de la famille des lysimachies, qili a
de grands rapports avec les cyclames.
Elle tire son nom des douze fleurs bril-
lantes qui couronnent sa hampe. Je
n'en parlerais pas si ce n'est pour rele-
ver une erreur de Boiste qui dit que
celle plante est de la fiimiUe des oro-
banches , qui appartiennent à celle des
pédiculaires , et qui sont de l'angios-
pcrniie de Linné.
DOUTE, ce Point d' doute, après 1'
» caié on bot l' goûte. » Cela est juste ,
on ne peut rien répliquer à cela. C'est
aussi une manière ironique de donner
un démenti. Je crois cette locution
étrangère au Rouchl.
DOXALouDOCSAL, jubé, tribu-
ne où l'orgue se trouve placé. Ce mot
n'est pas particulier à Valenciennes , le
patois de Cambrai l'a aussi. Ce mot
flamand signifie salle élevée; docksael,
qui se prononce doxal^ et vient du
mot grec doxa , |[Ioire. Odeum, dit
Ducange , ecclesiœ quibusdam in
locis l^'landriœ etiamnum doxale ,
gallii jubé.
DOYANT, devant, du verbe devoir,
a Les troupes de France commençaient
» à s'assembler en divers endroits, si
» comme à Vervins , La Ferre , Péron-
» ne et Amiens , desquelles se devnit
» faire un gros vers Landrcchies fort
» considérable , doyant contenir plus
» de trente mille soldats efleetifs. »
Derantre , siège de Valenciennes en
] 656 , page 1 1 .
D'PUIS , depuis, ce D'puis chi t'qu'a
là. » Depuis cet endroit jusque là.
DRACHEou DRAQUE, pelle re-
courbée pour retirer le limon des fossés
aqnatiqnrs.
DRAGON , cerf-volant. Nommé </ra-
gon à cause de sa longue queue.
DRAICHE ou DRÉCHE, armoire
à plusieurs portes, surmontées de ti-
roirs et de plusieurs planches pour pla-
cer les assiettes et les plats ; une antre
planche appliquée contre la muraille
et garnie de crochets pour pendre les
pots ; cette planche , nommée harre à
pots , portait , outre la date du maria-
11
DRK
1G2
DRO
l^r, le nom dt rt<|>oux , n\rc ({uelqur»
contours, le tout eu clous de cuivi'e.
Cette armoire servait û renfermer le
manger, les couteaux , les culiéres et
les fourchettes , ainsi nue le lioge de ta-
ble dont on se servait journellement.
On dit proverbialement : l' cat est su 1'
dréche , lorsque le trouble est dans le
ménage.
DRAPI AU , lange , linge de propre-
té à l'usage des dames.
DRAQl}£, draclie, marc de l'orge
qui a servi à faire l.i bière. Tli. Cor-
neille écrit drague. Ce grain préparé
se nomme brais ou braie avant d être
mis dans la chaudière , md lorsqu'il
bout. La draaue n'est que le marc qui
reste loi*sque ropération est terminée.
V. md,
DRAVIÉRE, mélange de plantes
telles que l'orge , la luzerne , le trèfle ,
qu'on donne en vert aux chevaux. Dans
quelques endroits c'est un mélange de
iéverolles et d'avoine , et même de len-
tilles en tiges.
Draviêre , mélange de plusieurs li-
3ueur8 telles que l'eau-de-vie et l'hy-
romel.
DRÉRE, derrière. Aller drére , al-
ler derrière.
DRESSE, s. f. (c Petite armoire , dit
» M. Estienne, de la forme d'une com-
» mode , mais moins profonde , ayant
» deux portes et deux tiroirs an-des-
» sus. C'est sur ce meuble que les vil-
» lageois mettent leurs plats et assiet-
» tes. » A Valenciennes la dresse ou
drèche avait quatre portes. V. draiche.
« Comme ils firent en effet , l'ayant
» renversée contre sa dresse ainsy
« qu'elle estoit occupée à soustenir la
y> porte, et comme son m arit survint
» et qu'il demanda audits soldats pour^-
» quoy ils en usoient ainsy , leur don-
» nant sur cela correction , ledit Pla-
)) tcau s'estantsaisy d'un plat de galère
» qui estoit sur ladite dresse , le luy
» cleschargea sur la teste, » Informa-
tion i.u 2j juillet 1666.
DRESSOIR. C'est le mot draiche
francisé. Sa signification pourrait venir
de ce que les plats étaient placés droits
sur leur chan et non sur leur assiette.
DREVE ^ avenue , allée droite plan-
tée d'arbres alignés. On pronotee Jri ^n
fe. C'est un mot flamand. DrtHtfli
Ij'e von boomen gêflant , une kafie
rangée d'arbres puintés. D'AnjJ^fOMi
dit i3orel, est un grand chemin > a n
sens , sans doute, qu'il estplantédfv-
brcs alignés.
DBIE, prépos. derrière.
DRINETE, dim. d'Alexandriae.
DRINGUELE ,8. f . , ponr bflini
dn l\amand drincken-gelt^miÀiwiii
argent pour boire. L'allemand a Hwl-
gelden un mot.
DRIMAU. Troëne, en Picardie. £>-
gustrum vulgare,
DRISSE , s.fr. courante, diarrliée.
DR ISSER, avoir V drisse. Lonqneli
toupie tourne en se couchant et Mil
se relever, et qu'elle termine ainsi fOB
mouvement de rotation en fajnH
promptement , les enfans disent: ait
Vdrisse. Avoir Vdrisse est une aMR
locution figurée qui signifie avoiffm*
Dans le Jura on dit drille, drillerfm
exprimer la même chose.
DROCHI, ici, en cet endroit. Di»
les campagnes on dit drouchi, (Toak
nom rouchi donné au patois qui i
occupe.
Mi couqaë aveuque ti ?
Mi i'veux rester drochi.
Chansons paioises»
A Mons, on dit drâci et drouci.
Allons, avance drouci,
Hal' fcnéle du grenier,
N'fais nié l'fîonleus* va.
JJelmotte, el doudou,
DROGUER , attendre longlcnap»»
tarder. Revient à celte locution: crojtf*^
le marmot. Se trouve dans le Dict. d*
bas-Iungage. a Ai-jou drogué ?^^
mandc-t-on lorsqu'on revient de fii**
une commission. M. Lorin dit que c*
mot est d'un usage général dans le styl*
familier. Je ne J'ai trouvé , depuis Vi^"
pression de mon livre, que dans le dict*
du bas-langage , mais seulement dan*
le sens d'attendre.
DROICTURER ou droiturer, selon
la prononciation actuelle. Plaider en
justice, y produire les écrits nécessaires
à l'action sur laquelle on plaide.
« Défendent absolument à tous cV ax
» n'estant gradués et authorisés d'ad-
DRO
165
DUB
' Tocaner et pvactiquer en celte ville {
» et district d'y escrire ni former di-
» itctement ou indirectement aucuns
» coDtracts tels qui poun*oient eslre ,
y> ny mesme de faire et droicturer au-
» CQDS œuvres de loy à paine ))
JBxtrait des registres des bancs po-
litiques de la ville de Valenciennes,
€iuio Juin i663.
DROITEUSSE, t. âe min. Veine qui
s'enfonce verticalement.
DROITURIER, droit, règle.
ft Telle assemblée doit passer pour
X nn conventicule qui n'est permis en
» droiturière justice. » Jugement du
^4 octobre i684>
C'est-à-dire qui n'est pas permis selon
les règles de la justice.
BROLA, là, en cet endroit-lù.
DROL'DEMEN , singulièrement,
^irôlement.
DROT, droit. On ne prononce pas
le I. Aller tout cfrôt d'vant li , s'en
slkr comme un désespéré, sansrrgar-
^ ni à droite ni à gauche. — Aller
toot drôt , sans détour, directement ,
*>nt an propre qu'au figuré. — 13 n n'
▼a point toudi tout drôt) on manque
Quelquefois, a Et dist maislre Jacopin
^ qu il s'en alloit tout droit. » Cent
Nouvelles nouvelles nouv. 46»
DROUCHI. V. Drochi pour l'ély-
ïïîologie.
Ail.' qn'i fait hon drouchi
Mon aiuî ,
Ah ! qu'i fait bon drouchi.
Conquête du pajs de Cocagne échouée,
acte 3, se. ii'e.
L'auteur de cette pièce, qui connais-
*^t fort peu le patois rouchi , se sert
1^ ce mot avec affectation. Il le répète
-*i.core dans le Divertissement en
"^^-usique ,par la Campagne, act. 4.
^O. ire.
La paix n'est point fuilc,
lis sont drouchi, fuïuns drout'a.
Ftdans la scène 3 du même acte , il
^^pète les deux premiers vers cités du
P«y8 de Cocagne.
DROULE, fille débaucbée.On la re-
^^Minaità son jupon tendu par derrière,
** "^ gorge pendante dans ses vètemens,
^* > son air effronté. Le Limousin a
^«ns le même sens dronlo et dron^
*csse.
UuooLK (avoir 1'). Rendre ses cxcré-
mens liquides. Avoir une mine pâle.
D roui lie dans le Jura.
Droule (s'en daller al], faire mal ses
affaires ; tomber dans le besoin au lieu
de prospérer.
DROULIATE, excrément liquide.
Dans le Jura on dit drouille , que M.
Monnier dérive du cel. strouil,
DUOULIER, rendre ses excrémens
liquides.
DROULIEUX, eusse , qui a la dys-
senterie.
Drouli£Ux, morveux, enfant, vieil-
lard ridicule. Vieux droulieux, signifio
vieillard imbécillc.
DROULION , souillon de cuisine ;
servante fort sale.
DRUDÉ, qualité de ce qui est dru.
Peut-être du teuton drucken , pressé ,
serré.
DRUESSE, diuité, druté. Qualité de
ce qui est dru , état de ce qui est sciré
en toile, en loufes de végétaux, a 11
» est ordonné aux haultelisseurs de do-
» resnavant faire et uzer selon la lar-
» gesse (largeur) et druesservai se fesait
» en la ville de Lille , qui seroit de
» ourdir et enlamer une demi-portée
» de poil plus que ne se fuit à présent.
» Pour quoy faire et effectuer que fuis-
» sent cambgcz et altérez les ourdis-
» saîges mentionnez en leurs
» chartes. » Ordonnance du Magis-
trat de Valenciennes,
DRUITÉ , terme de manufacture.
Quantité de fil qui entrait dans la
cliatne d'une étoffe, selon sa largeur.
DRUQUIN (en), en cachette. Faire
ses affaires en druquin. C'est les faire
secrètement, à petit biuit.
DRUTÉ, s. f. Qualité de ce qui est
dru. La druté d'une toile , d'une étoffe,
est lorsque le fil est serré. La druté du
blé , par exemple, est lorsque les plan-
tes sont semées trop dru. v.JJ druté dé
» s' blé est trop forte, i sera bentôt eau-
y) fouré. » Son blé est trop dru , il s'é-
chauffera et pourrira.
DU, où, ubi, « Du que t' vas? »
Où vas-tu ?
DUAIL, dueil.
DUBOIS (Madame), verge pour cois
di;e
164
DUS
'iger les <!nfnn», pirce qu Vile rst faîtr en
)>oit et qu'elle vient de la for^t.
DUCASSE,dddicace, ]>or une espèce
d'opliërèse.Féte de campagne qui se cé-
lèbre le jour anniversaire de la dëdica-
ce de iVglise, ou le dimanche qui en est
le plus près. Roquefort donne de ce
mot une mauvaise étymologie en le ti-
rant de duXj chef. Ce nVst pas toujours
une fête patronale , comme le dit ce
lezicoRraphe, sur df fauxrenseignemens
sans doute. La féie patronale , dans
les compagnes, csttoul-à-fiiit distincte,
elle a lieu le jour de la fétedupa/ro/z
du village, et est <fgalement chonir'c,
elle est rcnvoydc au dimanche suivant
lorsque la fête du saint arrive un jour
ouvrable, de sorte que presque tous
les villages ont doux fétcs chaque an-
nde, celle du patron, et la du casse ; la
fête patronale se nomme petite ducasse
ou simplement lc/7afron. V. kermesse,
Simon Mars , dans ses sermons , s'est
servi de ce mot. a Nous y rt'marque-
» rons , dit-il , au jour de leur ducasse
» ou rc^crdalion , une si grande profu-
3> sion de viandr, de gâteaux, de tartes,
3> de pâtL^s, que s'il s'agissait de ravi-
s> tailler une nrmde. » Mystères du
royaume de Dieu , p. ^o^. On a, sur
ce mot , plusieurs façons déparier pro-
verbiales. c( Quand on va q\ ducasse,
» on perd s'plache » Quand on quitte
sa place, un autre la prend- «Allrr al
» aucassesu l'kar Jean demeure ichi »
Rester chez soi. « D'I'ouvrache d' du-
» cass '. » De l'ouvrage peu solide ,
qnoiqu'appnrcnt. ce I n'est point d'
y> bonne ducasse si on n'casse. » Se
dit lorsque quelqu'un a le malheur
de casser quelque chose j c'est une
sorte de consolation.
DacASSE (faire), faire une chère telle
que l'on suppose devoir èlre celle qu'on
tait en temps de ducasse. Faire bom-
bance.
DUDEPUIS, depuis ce temps-là,
depuis lors. Cette locution est fort usi-
tée à Mons.
DUEL, duel. Assassinat méthodique
contre lequel il reste encore de bonnes
lois à faire. Lorsqu'un homme , fort
sur l'escrime ou le tir au pistolet, en
tue un autre qui ne sait manier ni
l'épée ni l'arme à feu , il a com*
assassinat; c'est mon opinioi».
DmàL, donil ou dàeil, druil.yt
austrasien dueil, mono^llabe,
en rouchi. V. deul. AocicDDameDr
doel.
DUET, lien par lequel on attache \
vache ou un veau.
DUIRE , plaire , convenir. Cka n
duit, cela nnroporte , me convient. C
vieux mot français est encore en
parmi le peuple. Sarazin a fiût an
plet snrl'air clu Préuôt des marehanc
dans lequel ce mot est employé dans
sens de plaire.
Je >ous donne avec grand plaisir.
De trois prësens, nn à choisir t
La belle, c'est à vous de prendre
Celui des Irois qui plus vous duit.
Les voici sans vous faire atlendre t
Bon iour, bon suir et bonne nuit.
Ce couplet se trouve noté dans l'
ihologie française, tom. i, p* ^\,
dans tes poésies de Sarazin, réiroprim
en 1824, in-80, feuille i3, foL 7, v*^
sous le titre d'épigramme»
DUQUE? où? V. (iûw.
DURMÉNÉ. Mari dont la femn^
porte le haut de chausse. Dans t^uelqfieJ
villages delà Belgique, sur la lisière d»
canton rouchi, on fait, dit M. Nor— -^
mand , le dernier jour de la kermesse ^
une farce grotesque dans laquelle 1^
dernier marié de l'année, habille d'uu^
manière bizaire , est placé sur un âne^
le visage tourné vers la queue et bar —
bouille avec un balai sali de suie ; et ^
accompagné de la musique et suivi d^
la populace , il est promené par toaS-
le village. On va de maison en mai-"
son et de cabaret en cabaret, réclamante
pour boire. Cette farce varie un pco
suivant les localités.
DUS? où, où est-ce? Al sét'tében
dà qu'aile vont. » Elles savent bien
où elles vont. On devrait écrire if a;
Exemple : dà viens-tu ? d'où viens^tn?
de quel endroit viens-tu ? Cependant
on dit plus souvent dà que à. Dus t-as
mis cha? où as-tu mis cela ? Dàs que
ch'ést ? où est-ce ? en quel endroit est-
ce ? Dàs té vas ? ou vas-tu ? On dit
aussi dàqué. Dàqué t'mére a mis cha?
où ta mère a-t-elle mis cela.
EAG
165
EBO
EBAHI , .étonné . .urPji^ > ««P ^^
Ce mot .e dit f^r M**f "^.^et bah, .
phrase : Ch'é.1 «X^'un ««.tup^»''"
. c««'à 3'ira'' du5A:a la.
m trop DOS fave
SI sont de vanier i»
, Dont l»w '' ""S„,ke8 adooc. »
» •■•» .^"'"l Henri de Fahnc.en-
nés , Bachon , t?". ,.,"„ „oyerenl es
"lEtbiensach,é.^;,t„ifetpl»-»
W-.P- 'i^„" en Rou5.i , comme le ;
^;?reXèn.ote«;-^^ ,. .
r?:.'rà:;;r>>c-e-u-a-v.u
u.ai«,n Grégoire. a-ouvi-age» »
lyVlS, oevi». "
DZOtJS , dessous. C est l d„ g i.j^mo/og.î"*^ j-nn simple
CL^. __„„ ..„ neu en des- ^^" ce mot accon pg ^^^, ,„„. ex-
dln. son P''*™,*„'î°,Trsa7d'.i.at P»»";
r;^-â«'u.Wsa-pa.aSeae
'^^n'tS:.Co»»ean.u.
'cValt a veçu.quelq-e. ^,,.,„„ „^
^'&SDZET3R.-I>::.a"ne'"û
'-^.:.t^îA";rà.<>.--.
rien.cesK:» .
xh.'<!st tout de roem^
rà^u commence».^-
commencent par «'»°^ ^L^dlct a,-
SIGNEZ , 1"=Œ d'avoir receupt
«A rontaincu "» , tant
» «nt esté P°"; j-s een» i«gf'* ' ;,:_
» en sa mauo» de» g^ .t le» .e»^'
» bomroe» 1"f. ^*^ ««e doclrwe ré
EGA
im
EGA
fil , de laine, dont les couchrss'éHiap-
nent les unes de dessus les autres. M'
bobine s'est éboulée'
EBOUSINER. V. débousiner.
EBR AJN'EMEN , ëbranlement.
EBRANER , ëhranler. I va ébraner
tout 1' mason. Il va ébranler la mai-
son.
P'BR ANQUER , dbrancher , eouper
les branches. Il a ébranqué tous les
abres.
EBROUER , enlever les plus grosses
ordures du linge en le secouant dans
l'eau. V. éwaquer,
EGA BILE , résidu du cliarbon de
terre non entièrement consumé , et seu-
lement lorsque la matière grasse et bi-
tumineuse a été détruite par le feu.
Résidu de la combustion du gaz par
réclairagc. Coak.
ECACHï:S, échasses. « S'i nV a d'
» liau nous irons à z^écaches. » Si l'i-
nondation a lieu nous monterons sur
des échasses. Les anciens lexicographes
orthographient eschasses. Ménage le
dérive de scalacla , augmentatit' de
scala et renvoie , pour la signification ,
à Nicod , qui traduit le mot eschasses
liar grallœ , grallarum.
ECACHOIRE, s. f. ficelle nouée
que Ton met au bout du fouet. On dit
aussi simplement cachoire ; eune ca-
choire.
ECAFIK, vif, éveillé. Vlà des en-
fans bcn écajiés.
ECAFLIER, V. a. écailler des noix ,
CB enicvci: le brou. ccT'as ben lés mains
» noir tes ? — Awi , j'ai écajlié des
» gauques. »
ECAFLION , brou de noix lorsqu'il
a été enlevé ; enveloppe des noisettes
lorsqu'elle est séparée de l'amande.
Dans le Jura on dit cajj^'e dans un sens
pJus étendu.
ECAPOTE , enveloppe des pois et
autres légumes secs. C'est cette peau
que l'ébuLition sép.ire de la pulpe.
Ecaille en général. A Maubeuge se dit
principalement de l'enveloppe des noi-
ette s. Ménage , 73 /r<. étymologique ^
au mot jpwr^e , dit que ces enveloppes
de pois se nommaient écafi Ilotes ou
êcajlotes.
ECAFOTER , tirer les noisettes de
leur enveloppe. Ecafoter la terre, la
remuer en la grattant.
Ecafoter au -figuré «e dit pour re-
muer, secouer des en fans , les agaccnr
pour les rendre plus ▼!& , pour atsoot —
plir leurs membres. Participe écafot^ ,
vif, gai, éveillé. Vlà un en&ot ^^
écafoté,
EC AFOURÊE , écbauffonrée.
ECAFURE , argent pour boire _
on donne aux ouvriers. Ce root est <ft.
environs de St-Amand les eanx.
ECALE , ardoise. Un tôt
Voc. austras. cailles,
PIcALE , valve des coquillages bi'
ves. Ecales d'huiles , d' monrmon
tes (moules , mytilus). Se dit aussi
l'enveloppe ligneuse des noix. On s^"
servait anciennement dans ce sens.
ECALE , écaille. Eune tabatière d_
cale.
ECALETE, s. f. castagnettes, c"3
queltes. Ce nom leur vient de leur
gure en forme d'écaillé. — crécell
crepitacurum. o Moulinet en bols ,
» Boiste , très-bruyant ; lient lieu
» cloche. » Il aurait du ajouter le je
di saint. Le mot patois a été donné Ju
crécelle, par imitation avec le br
que font les écaléles.
Pigncrossei menant de grans balles
Auront aux nuins cloches et galles ,
Par Jos rues comme etii/neiies ,
Ironl sonnant leurs escaUUes ,
Et puis donront à leur curé ,
Bien â hoirc en banap doré.
Diciz de MolineîjfoL ao5 y'
EcALETE , S. f. manière figurée
désigner une femme babillarde. Al -Ç
ben ermué s' n' écaléte , elle a bi^
fait aller sa langue. C'est er.core ni^
comparaison.
EcALETE , petite vache qui n'a qi^
la peau sur les os. Autre comparaisoc^
ayecV écaléte y qui est plate et mine» "^
ECALOT, barbeau , poisson d*ea*3^
douce ; cyprinus barbus. Je crois qiL^
le nom d^écalot lui vient de ce qu
est couvert d'écaillés fort grosses poc^
sa taille.
ECANGE, échange.
EC A NGER , échanger.
ECANTTLLION , grosse règle
maçon. I li a dékcrké un fameux
diécanlillion. V. eschanlillon.
1-
il
la
A
ECA
167
ECH
lUJON OU Ecakc'lion, dcaiii'-
c morceau de bois avec lequel
ille le lin de sa paille.
TRINES , pirouettes faites en
les déliasses lorsqu'on fait cet
USES (faire des), terme du jeu
ou pile. C'est jeter plusieurs
lir une pièce de monnaie , et
er dans la main , avant de la
nber. Ce serait tirer ce mot de
que de le dériver du verbe es-
7nar, jeter, lancer , parce qu'-
1 pièce en l'air.
ÉE(àr|, àladdrob(<e.
ER, échapper. De l'espagnol
échapper, a II a écape d'été
0 11 est pauvre.
D , brèche faite à un instru-
ichant.
D£R , ébrécher , faire une
un outil tranchant. A Saint-
aussée on dit ècardre,
\ , s. ni. ekari ou équarri , ler-
laçon. PieiTc dure taillée en
)ur les soubasseniens des mu-
térieures. Du lat. quadratus.
NE , escarnc , écale , coque
aubeuge.
PER , fendre. Je ne le crois.
que dans cette phrase : H l'a
n deux, en parlant d'un lort
sabre. Du lat. barbare excar-
•mé de carperé , couper.
PIR, faire de la charpie. Du
bare carpia , qu'on pcul déri-
rpere , recueillir.
IR , ouvrir la laine avant de la
ucs anciens dictionnaires ont
TEL AGE, mise en bùclies de
ns convenables , les bois de
t. De l'italien squartare.
SE, écliasse.
DIE, échaudc , quia senti le
3p près.
FÉ, échauffé. Lat. calefac-
EEMIN , échauffement.
FER , échauffer. Lat. calefa-
PISSURE , démangeaison. De
/o. Avoir dés écaupissiires.
iissi avoir caupi ou côpi, dans
signification.
ECClTÈRA,et cœtcra.
ECFJVSAD ou ECENSO, encensoir.
Dérivé du lat. incensum , encens.
EcEKSAu , assemblage du cœur , du
mou et du foie des animaux, suspendus
par la tracée artère , par comparaison
avec un encensoir.
ECF.NSER, encenser. Du lat. incen-
dere , brûler.
ECHANGUER. Le même qu'é/>a/i-
guer.
ECHARPIR . terme d'art., étendre,
diviser la laine ^ le crin pour les rendre
moins durs et pour en faire tomber
l'ordure.
ECHAUPIR , escaupier , éprouver
des démangeaisons. Avoir escau ses
dénis c'est avoir ïaim. Vocab. de M.
Quivy.
ECHAUPISSURE. V. écaupissurt.
ECHE, s. m. échcveau. Un éché d'
fi , un écheveau de fil. Boiste en fait
un substantif féminin et l'explique
pour quantité de fil sur un dévidoir ,
ou tour. Uèchè ou écheveau contient
quarante tours du dévidoir, et porte ce
nom étant dessus ou détaché de cet
instrument.
ECHED , échu , arrivé an terme de
l'échéance. S'biliet est écAéAtf . Part,
du verbe échoir. Du lat. excedere ,
tomber. Gattel. Peut-être plus directe-
ment de l'espagnol acaecer,
ECHEPER , li«r les jambes à un che-
val , pour qu'il ne pnisse s'échapper
lorsqu'on le met au vert. Lui mettre un
ceps. Du lat. cippus , ceps , entrave.
ECHERVÈLÉ, écervelé. Du latin
cerebrosus,
KCHIFRER , ôter les cornes, les
oreilles et la queue à un cuir.
ECHDCHÉ , ée , subst. Du lat. des-
sicare. Avare qui voudrait et n'ose dé-
penser , qui craint de n'avoir jamais
assez. Ècnuchè d' Bermérain. On don-
ne ce nom aux habitans de ce village,
parce qu'on prétend qu'ils sont toujours
dans la crainte de trop dépenser. Ce
mot est une espèce d'onomatopée du
mouvement que font les avares en re-
tirant leur soufSe , lorsqu'on leur fait
une demande tendante à en obtenir un
service qu'ils ne veulent pas rendre.
FAX
16U
ECO
rCISIAUX, forme de ci&eaiix jiar
protliêite. Donné- iii' K's écisiaux,
EcisiAi'x , pincv d'ccrevitifte. Cn mois
tir<>nt leur origine du latin cœdêre ,
coujwr.
LCLAFTER, (aii-e claquer un fouet.
Onomatopée.
ECLAIRCHIR, éclaircir. Du latin
clarescere,
ECLAIACHISSEMEN , éclaircisse-
ment.
ECLAN , camion , sorte de chariot
long et bas sur lequel on conduit la
bière ou les marchandises chez. les par-
ticuliers.
ECLIFE , déchirure.
ECLIFER, déchirer.
ECLEEIN, aigrefin. Dés écléfins
del ville. Des farauds, des élécnns, des
hommes rusés. — poisson. V. equelfin,
ECLETE, éclat. Eune écléte d'aulx.
Un éclat ou gousse d'ail.
ECLI (été), desséché. On dit qu'un
tonneau est écli , lorsqu'ayant été long-
temps vuide, il laisse échapper la li-
queur qu'il contient. Peut venir du
grec ektimos , desséché.
Ecli (été) d' sô , éprouver une soif
ardente qui dessèche la bouche. Le mot
grec eklitnia sigtiiiie grande faim ; no-
tre Rouchi ne Tentend que de la soii',
pour la faim il a éclifer, même racine.
ECLICHE , éclisse , panier d'osier
propre à égouter le lait caillé , à passer
la lessive etc
ECLIFATÊ , déchirure. Grec eklé-
pisis.
ECLIFER , déchirer. Du grec eklé -
pizo , arracher , déchirer.
EcLiPER d' faim , éprouver une faim
dévorante.
ECLION , copeau.
ECLIONER , faire des copeaux.
ECLIQUÉTE, batte des arlequins.
Je pense que ce mot a pour racine cli-
que , coup du plat de la main , formé
par imitation du bruit qu'elle fait sur
Ja joue.
EcLiQiTÊTE , castagnelte.
ECLIR. Ce verbe n'a que l'infinitif
et le participe écli. Il l'a léîé éclir ou
s'éclir. A Maubeuge on dit" éclisser
dans le même sens.
ECLITER, V. n. faire des éclaiis. Il
édite. Ce mot manque^ éclairer n% le
remplace pas, puisqu'il a tant au po-
sitif qu'au iigunf dei acceDtiou'iOSfnB-
tes. Peut venir do fgnciklampé^hîdp
1er, éclater.
ECLITRE^ëclair.
Pierrul l'iiyaol ouï dé d*losg
A travers dé cbrl vitre {
Courut puur rassaquier ZabiiiB
Pui vile iiu*eune écUm,
Chunjoiu paloittsm
ECLOI, urine. Ce mot, quifint^
Picardie, n'est employé que dans ^'
ques campagnes. Peut devoir sonffi-
gine au grec èklouOy laver.
ECLUSE, batardeau.A. Saint^Bcmi'
Chaussée. Incluse est un mot firaoçaia
dont l'origine peut être prise du giec
kléiôf je ferme.
ECOBÉ, encore bien. A Gommegni»
près du Quesnoy et ailleurs.
ECOFLION, écouvUlon. Du lit.
scopa^ balai.
ECOFOTE , coque d'œuf, écafcife
noix, etc.
ECOITER, presser quelque choie,
écraser quelqu'un contre quelque choM»
ECOLAGE , acùon d'écoler , ini-
truction.
ECOLE , instruit. Ch'est un en&iit
ben école. Racine schola,
ECOLER, instruh'e , faire répéter la
leçon .
ECONCE, lanterne. Du lat. aiico»*
sus , caché , couvrir par antiphrase»
Znbiuu sortant de se mageun
Du soir et sans éconce,
En passant dessus un pliul pool
D'venl un Irau s'enfonce.
Mageon signifie maison et cPf^ff^
dedans. Chansons tourquinoises.
ECONCÉ, caché. Absconsus, U
soleil est éconcé,
ECOPISSURE, démangeaison. V.
caupi ou copi,
ECORCHAU ou ECORCHO, lieft
où l'on abat et où l'on écorche les cb»*
vaux. Ceux qui veulent franciser disent
écorchoir. Le mot français est écorche
rie. JJEcorchoirt&i un hameau de Va-
lenciennes. Du lat. excoriare , écor-
cher.
ECORCHE , écorce ; cortex.
ECORCHER , écorcer, decorticarei
ECORDIELES , guides en cordes
pour conduire les chariots decampagne«
E€0
169
ECR
On donne plus particaliêrenient ce nom
à une corde en crin qni sert à condaire
la charme ; elle difiere de l'afilée, en ce
^vte cette dernière est en chanvre.
SCORIE, ëcourie. Fouet de roulier.
iDe è corio, ablatif de corium^ parce
^pie le fouet est fait de cuir.
ECORIBTE d'sorleu, tirant de sou-
liers.
ECOROIE ou ëcouroie, courroie.
:me origine.
ECOSSE, cosse , enveloppe des grai-
xies légumintnses. V. cossiau.
ECOT, déchirure. I n'y a un écoi d
a'rope.
ECOUATE, écrasé. Maubeuge.
ECOUFER, secouer. Au figure : ren-
voyer brusquement , sans vouloir rien
entendre.
ECOUPE, sorte de pelle en ^r.
ECOUR, giron, espace entre le ventre
et les genoux , lorsqu'on est assis. Al-
lemand schoofz.
ECOURCHIE , plein un écourchué j
c'est-à-dire plein un tablier.
ÉCOURCHUÉ, s. m., tablier. A
Courtisoles , Champagne , écorsenie.
De l'allemand schurz \ Ceux en peau,
que les ouvriers nomment simplement
peau, est exprimé en allemand par
schuTzfelL «11 est venu au monte den
y>Vécourchué d'eune ribaule. » Se dit
tout réussit, a AJ a mis s'gros écour-
^ chue gris. » d'une femme enceinte,
^n dit d'une cour, d'un jardin fort
petits : grand come un écourchué.
Vous ares Pcolron, l'robéte.
Et puis Vécourchué Obssi.
A Saint-QuentiiT , dit M. Lorin, on
**âl : écorcheux ; ce mot , à Valencien-
*^«s , signifie écorcheur , celui qui dé-
■^f)uille les chevaux qu'on abat. On
^raivait autrefois escourcœulz. 11 a
^^isté à Valenciennes , une famille qui
^V>rtait le nom ^écourcheux,
ECOURIE , s. f. , fouet. Anglais
'^cour^e ; du celto-breton scourgés ,
fouetter. Dans le Jura courgie, que M.
•ï^onnier dérive de corrigia , courroie.
-Ancien picard, escourgieye,
£t le fesoil fessier aveuk eune escourgieye.
Romance du sir de Créquj.
ECOURWÉE, courroie, fouet fait de
courroies.
ECOUSI, écoussi. Epeautre , sorte
de blé. Triticum spelta.
ECOUTE (sœur), vieille religieuse
qui accompagne au parloir les jeune s'
que Ton demande.
ECOUTES S'I PLEUT, contes en
l'air , contes vains . propos jetés en
avant pour détourner l'attention. V.
acoute.
ECOUVETE , brosse pour les ha-
bits.
ECOU\XION, écouvillon. a Chaa
» l'air d'un écouvlion d'foi » Manière
de désigner un hypocrite qui , sous des
dehors trompeurs , cache sa perver-
sité.
ECR AMER, écrémer, enlever la crè-
me du lait. Du lait écramé,
»
ECRAPER, ôter la première écorcc
du chêne , celle qui touche au tan ,
pour foire du crapin. V. ce mot.
ECREFAGE, raclure, ce qui tombe
de l'action âCécréper, Patois de Mau-
beuge.
ECRÉNE ou ÉCRÏNE , assemblée
de fileuses pendant les soirées d'hiver,
dans laquelle se glissent quelquefois des
garçons. On y fait des contes de reve-
nans, de loups garoux, etc. L'assemblée
se sépare ordinairement à onze heures
<ie quelqu'un qui est heureux , à qui J de la nuit. A Dijon, écraigne. Tabou-
>n... -^..-.-.:. ^ Al « -,:- -> ^ " rot a fait on ouvrage des écraignes di-
jonnaises. Dans les mémoires de l'Aca-
démie de Troyes , attribués à Grosley,
on trouve une dissertation fort originale
sur les écraignes,
ECRENIER, menuisier. Il est vieux.
Ce nom était donné , selon le Magistrat
de Valenciennes , parce que les menui-
siei-s fesaient des écrins ; du latin scri-
nium.
ECRÉPACHE , Ecrépage.
ECRÉPE-SALIERE, avare. V. scrè-
pe-salière. Prononciation villageoise.
ECRÉPER, ratisser, racler. E crêper
des carottes. V. Escrépoi,
ECRÉPOÏR, sorte de petit bàteavr
3ui payait douze patars (quinze sols) ^
'entrée. J'ignore son usncre et d'où lui
Ignore
vient ce nom.
EEP i:
KtUtliPUHE.s.f.Ki'suUaldel'icci-
;'"«'■
ECREULK.^ci'ouW.
KCRilÏNE. V. icrine.
ECRDAUDi:n, sarcler. V.rfci-uorfe/-.
ECRUAUDKUSSE, femme qui ana-
clie le* ninnTaiu) livvbc*d'un (ardia ,
KCRUAUDO,«areloir, morceau de
fi:r poiolu , avec un manche en boii ,
«Tïniit» écruaiider.
JîCRUHLLES. ëcioudies. Lai. sera-
t:CRÙODRR,.nrclcr. « Au ncimnid
n Baatirn l'clil , jardinier , pour avoir
» Hé ein^lny^ à icruaudtr tes licrbea
B el cutlivi' la huyc de funuin (troène)
» de In place vrrlr. » Compte île \^f&
[■CUiCllÏTI'l, ». r. aiseniblage en bois
rriii ae metsnr In lieiie pour lui donner
(lu (loidi. M. Qnivj.
KCTJLiifr; lilein uneiirni^llc. Dulat.
icatelta. » 11 iH mile àé .' a'icutée
» quand il l'a mife. n H n'esl pai
mullrc elle/ lui , pai mfme de '■'
ti-ouv^ ni di
: de l'avo
M. I^rin dit qne éculi : ci
ien français ; moi» je ne n
Lacoaibe nidansRoqu*
ETANT, curant. Lai..in/am,tio.
tnfanu, lor. tffant, Lnut^Villc affànt,
«tlon Oberlin. Gasc. ifant, liDio«Min
efon , dam lea Voagei efan
qu'on ponrraitt'galenienl la trou-
ver uans ff^audala , sans queue, par
oppniition avec coui. V. ce mol.
ECUMETTE, drumoii'e.
ECVILIER. clieyillcr, otlnclur , a«-
tuiclliv avec dei cUevillcs. Du lut. cla-
ED, de. Senleiocnl à la tète de quel-
quea molA, par exemple comme dans
EDDENS , dedana. PicaitJ ediins.
m dilTcre
1. Nous l'irf
EDMAIS
edmain.
EDDQUER. donnci' de l'Jduealion.
Mol ataci ginéralemenl employé, mê-
me par dea écrivaini qui ae piquent
de bien A:rire, mals^ui n'est paa reçu.
Eipagnole ducar, latin educare.
EEPS, essaim d'abeilles. Terme de
la coulume de Lille. Je ne l'ai jamais
npagnea qui ■
ETORCHES , force* , «orle de ci-
■cnux ponr tondre les draps , les oion-
EFROIER , cITraver. On écrivait an-
ivcfois efFrojer.
EGALIR, polir, rendre uni, faire
iliiparaitrc les inégalités. Paloi* de
Moubeuge. A Valenctennesonditaga-
KGAMBliE, enjambée. M£me ori-
gine aar- eampe et gamliU.
E<iAMBER, enjamber.
KGiRBER , meure en gerbes.
EGARD , celui qui est chargé d'i-
gaider.
EGAIIDAGE, aclion à'igardtr.
Mieux iaiardache. « Aux égards de
o poisson pour Vigaretage et l'apposi-
a lion de leur marque cnsembV on
« aou troia deniers. » Règlement du
marché au poisson .
« D'ATjmlierg prétend n'avoirpoinl
esté soumis à Vegardage de ses mar-
chandises. » Procédure entre les
.7G2.
EGARDER, mieux ^-arder. Exa-
miner une denrée pnor pger si elle esl
danger. Je ne connais pas d'éqnivalcnl,
si ce n'est expertiser, qui n'a pas ici ce
sens, et qui, pourtant, est peut-^tre
aussi du pays. On u'éiearde )a vian-
de que dans le cas de dénonciatiou,
M. Loriu dit que ces mois ont pooi
racine l'ancien teuton wardm , voir,
regarder , examiner , d'oii le françaii
garde, regarder, etc., que ces moisit
trouvent dans le sens de magislrali
charges de l'exunicn de diverses mar-
a bonne
Elï 1
dea comMlililei eipolé* «1 lenlc , c'rat
ce que l'on Toit bien d^taill^ dani Uu-
cange , article csguardium.
EGAVELEH , mellre en javellp..
EGLiSlEUX , employa bu .crvice
«le l'ëglue. Ccui qui aS^cUnl dr bien
parler diKDl iglUier. Dn grec ekklc-
■aia , lai. eccUaia , églÎK.
EGOIER , «Jtrangler en «eiTanl la
gorge. T* m'^goiet [ (irononcfli égo-
.^■Ml.lnmVtranglel.
EGORGER d' faim , avatr une raini
- EGOCSSET, >. n>. pièce qal se m*l
»Di lei niancbei d'une chemi» , nu>
pam des cliemiic» d'hnninie» pour
EGOUTURE , goulte d'eau ou de
Uni autre liqnide qui tombe ou qui
EGRÉFDRE.Lé roime t^a'écrrfage.
V. ce root.
EGUELDON, édredon. Vmu du
Km aieidtr, donné à une oie du nord ,
avat mollUsima, Lin. d'où aigltHon,
twulion vitieuM. R Al niôt un bon
t iguelilon au s' lil. — Oiioi-chc que
> cli'i<il qu'un éguelâon ? Ch'Hl eune
» tequoie monflue et ligure pnur avoir
iguill.
l.pour
I Atoir aigi
!alrel.icer (enm
onrSainl-Wi
'luFii
Comi
'«( de la v
EH!oh1
EH4NC:li (été), élre hors d'iml.
«e pas savoir rejirendre sa reipin
'^lirès une courfie» essouHlif ■ Du \ni-
Neutre, on pin lot onomnlonde di
^n« rend la poitrine lorsqu'on es
EHANCER , liateler , mpirer
e qu'on .iprauTe aprèi
not pe.nl faction.
EICSITÉRA,!
EIB, et, conjonction. N'eat d'ui
^ne dani une narration pariée. J'ai
SSVX
EJOU?
EMA
.ce' Ejou s
'\il Cl
EKF:L"ME,<in.me. U(. .«.uma.
EKKUMEH , écumcr.
EKFCiMKrTE, écumoire. Ceux qui
larlcnt plus poliment disent icamiu
orame a Rennes en Breiagne.
EL , le , la , lui. J'el bâtirai , je le
lallrai , on je bâtirai lui. On pourrait
ncltre deni II au Ténlinin pour la.
li elle. Ces
. Je 11
.edu
séjour des espagnols qui ont //pour U
et lai, ti eï pour il, le, lui. Latin
ELARGCI , >ilargi.
ELAltGUlR.. <<tnrgir. Galtcl lii
mol du grec /a, benueo
ELARGU1SSIIRE.V. reUvure.
ELBUlt {drjp d"), drap d'Elbcuf ,
Fannu!: Elbodii.
KLBUTE. V. albule. Ce mot esl an-
glais ; on l'a adopli en Flandre pour
" \eflft, Fleuronecies hippo-
«pnifier le
ELE , ai
à cause de la quantité de mouli
qui entourent leur ville. Cela
elle pas que lestillais n'aient,
rat , beaucoup d'esprit et d'or
« PrcnLe s-'s iUs. « S'enfuir s
1er. — réussir dans sesentrepr
ELETTE. V. ailéte.
FLEXIR , l'iiiir. Légère al
ECUirium.
ELIÉFE, Impér. du verl
"e'lIRE, iricr, choisir. £
TOB d'.iver les pciils, Tt'eligei
gnilie la même chose. On s^en
.brée
■od'éU,
EM,i
m privilège,
iiagïnalion.
nm
173
&SP
J\MA<vLNKK, imugiiici-.
blMACilNAlM', iniiniiginuLle. V.
énèmagénape,
KMBANCHi) , eiiguui-dt |»ar le froid.
KMUtXl^IU. Je ne cite ce mot que
parce qu'on prononce en comme en
Irançuis et qu'on moatlle le» //. Hm-
ùè^lir,
EMBERLAFEH , répandre , écla-
bouuer tout ce qui est autour de soi ,
mettre tout |N)lc-mele , de manière û
embarrasser le passage.
EMHKRLIFlCOQUEll , tii^ubler Ja
cervelle , impatienter |>ar de sots con-
tes, tt 1 li a eniberlijlcoquè s' n esprit
}>ar6es sots coules, iiabclais é<'rit ein-
fureiucoquer.
« Ha y par grâce , W e mb u relu coq uez
» janiaiH \os esperitz de ces vaincs pen-
» secs. M Liv. 1. ch. 6.
EMBERLIFICOTÉ (été), être em-
barrassé dans ses vêlenien», avoir une
surcharge ridicule d'habillement Mê-
me origine que le précédent. M. Lorin
dit qu'il est d'un usage général \ je ne
l'ai jamais entendu ailleurs qu'à Va-
lenciennes.
EMBILLE , fendillé au cœur en par-
lant des arbres , ee qui les rend impro-
pres à beaucoup d'usages. M. Quivy.
EMBLAVER , mettre en désordre.
EMBREFE , embrève , grosse d'un
acte déposé au grelfe. Terme ancien de
coutume.
EMBREFVURE, dépôt d'un acte
au greffe. ^
EMBRÉVER , déposer un acte au
greffe. Ce sont des termes de coutume
dont on ne se sert plus depuis la révo-
lution.
EMBROULE , s. f. empêchement.
S'emploie moins au propre qu'au figu-
ré. «1 ny a de Vembroule, » il y a du
trouble , la chose n'est pas aussi claire
qu'on le dit. Peut-être de l'ital. imbro-
glio.
EMBRUNQUÉ (été) , être enfoncé
dans la boue de manière à s'eu tirer
difficilement. Ou disait autrefois em-
iruncher pour boiser.
Embrunqué [été], être mêlé dans de
mauvaises allaires. — submergé, en par-
lant des herbes.
EMISELER, émictler. V. démi-
se 1er.
EMITAPE, inimiuiUe. Gh'iAèu-
iape. Cela ne peat être kmtë.
KMITATION , imiuitioo. Hw m
dit imiter auMÏ bten qn'^mîtir.
EMITER , imiter. Phtaen mli
changent l'en é vis-à-vis d'miRiflB-
ple , suivi d'une voyelle , eicflpl^ûwh
ge qui ne change que le g« en cAi,4t
d'autres mots non usités tek qa'ÎMJi,
etc
EMMANCHER. Ne s'emploie qfl'k
tîguré. a I li a emmanché c'fileli.s
Il lui a fait épouser cette fille. On £t
ironiquement : Té vlà ben emmanekit
pour dire te voilà bien pourvu.
EMMIÉLE , couvert de pacenoii
en parlant des végétaux.
EM MI ÉLU RE , accident qai ifmc
aux végétaux lorsque les pucenniki
attaquent.
EMMURAILLER, renfermer de
murailles.
EMONouHÉMON? n'est-ee pai?
A Tournai et à Douai on dit^/iOAQ*
hènon. Dans cette dernière ville oo M
saurait trop distinguer s'ils disent ÂMii
ou émon.
EMOUCHETTES , moucbetui.
Donne les émouchétee,
EMOUQUER, moucher. Emmr
que V candèle. On disait antrelbil ^
moucher i ceux qui croient bien per-
ler le disent encore, a Par quoj ejsst
» iceluy bastard accoustrée et èmwr
» chée la lampe. » Histoire du «oÛit
sang de miracle, p. 34-
EMOUQUETTES , mouchettf».
EMPAFER, empifrer, gorger àt
nourriture. M. Lorin dit que ceasot
est d'un usage général. Je ne l'ai TV
nulle part employé , mais bien «np**
frer clont il n'est peut-être qu'une al-
tération.
EMPÊCHE-MASON; eelui qai gê-
ne plus qu'il n'est utile dans les serri'
ces qu'il veut rendre ; sorte degensçpe
cette locution familière peint par&it^
ment. Fcseur d'embarras. Ce mot t»
trouve dans la grammatica gallicuàf
Caucius, Denis Sauvage , dans e^
Chroniques de Flandre , peint Venir
pêche-înaison comme un trouhle-n»e-
nage , qui s'empare de l'autorité «o
préjudice de ceux qui y ont droit. Col-
1 IMuiU AoBMi qui ofln; le mène
NBqneSanTafe.
£HPESSE , Pinpoi». V. enpti».
EBIPHÏTEDSSE, erophjWoK, tm-
EMPLEOMOBZ, marmelade de poi-
n qu'on iall cnire an four non pa» ou
pmatde ctistT d'être liquide.
EBPOOILLE , rtcolle pendanle par
EHPODILLBft , ensemencer , eou-
TTÎr'de nkoltea.
EHPKÊS, anprèi. Vieux mol que
CctgraTC iradnit en anglaii par hard-
ÉHPRINSE, eropii^lemeul. o Pr^
X» tendaienl la i^p^lilion de qnelqu'-
» emprinte qu'ii» diioienl avoir esté
» («iteiiwceriaineparliede paslurc, 11
M*iècu de prociluit. V. empnsse
EMPEISE , enlreprise.
» dîiDi leur profession , loil pour la
eni cela A'empri-
» Requête du 10
oilra. C'eil aae condîlion
que mct-
ollemot
ireadantlnba
xi ferme.
EM, on
un. Ne K dit q
a'i U cam-
gne. On
En dit , on dit
in home.
■>r„"
on garçon.
ncais. Fnfqneii
e.XIll'etilV
dans Ici
rivains d
lièclei , K-
n la rem
rque de H. Loc
n. En Bel-
EN VOOS! Peut-ltre hin. Sorle
'enclomniion qui marque la surpriie,
étonncmeoi. Quand quelqu'un dit
ine chose à Inquelle on ne s'attendait
,as. fin tvuj.'^quil'uuraitcm? Qnel-
l^ues DM disent in ça. Prononce! em
msi que pour la plupart des mots qui
ommencent par in. Je n'ai paa cru de-
oiremploji^ une aulre orlhograjjhe.
loigner 1
P de l'or
'^ ENDANCHÉ, engourdi par !e froid.
J'ai les mains tout enbanchies.
ENBARBOULIER, mHtr , meure
en désordre , tant au moral qu'au phy-
sique. Eo Lorraine on dit embarbouiU
1er dans le même sens. C'est le même
Oiot diH^remment orthographia.
ENBEBDfcXEB, tenir des propos
ns boite , s'embarrasser dans ses dis-
» propres , et ils
EHPBISSE, e
auiidsn* un autre sens. Cotgraye l'e»
fli^eausHparentre/'me. C'est dan
tt «•,■ que Marol l'a employé dans i
pritce de» œuvres de Villon. « Qui ei
• °e^mioo"d'ene."ô VT'fin de 1
PrilÉc» d« l'édition de 1741. Basiaii
infnffaia dans te «eoi d'envshuse-
■Wdtterrain. «/mproj'â/uni lècis-
> lit imadendn terram. Ducan^e, Ce
Dst a signifia tntrtprUe en genéval.
> Il raconta an seigneur de Lalam ,
• s»Bpére,r«m;>'"e qu'il avait faite.»
?itWir« de Jacq. de Lalain , in-^" ,
p.Bi.
EMDTERNEB , détruire lea moitts
cm h* tanpet font dans les champg.
ENBERNER.embvene
, «lir
gi-
er V. leDicl. du bas )an
gage au
emberner.
Ekbebneb [s'), au Bgu
é.te w
dans une mauvais, affaire
a I s'est
» denl'br.. jusqu'au co
dans le plus grand em Jan
u II s'cs
niis
as.
ENBEHQOE, terme de
qni
exprime que de deu« toit
'op-
pi^ile l'un de l'antre , 1
plus élevé; l'pspacc qui
nomme enberque. Le grand V
«ab.
■';'i:;irf;r"-iJ'Q
cien mo
qui
ivj dil
qua
MiuLcuge c'est une iote
tlcale di.ns la pose de»
rdoises
il le
ENBIÉTER, abêtir,
rendre
£te.
étourdir par de aoli con
uyer.
géuérjde
employé par le peuple.
ENBLAFE (faire 1'), feirt
d'embarras.
KSC
174
ENC
E.N'HT.AVJ^R , etuhairatêtr , mettre
les u&tciisilcs de lucuage de manière a
embarrasser le ]>assage , a gêner l'usage
de la chambre. — semer la terre.
i'::NBOKGN£R , éborguer. n 11 a en-
» borgne s' gi'amére. u 11 a mardi J
dans l'ordure.
EN BOULNO , en cacbelle.
ËNBROULIAMLM , trouble, con-
fusion , désordre. 1 ni a d' Vembroulia-
rnini. De l'italien imbroglio.
ENBRUNQUIÉ (été), être tellement
enfoncé dans la boue , au'on a de la
peine â s'en tirer. V. emhrunqué.
ENCACHER , v. a. chasser , faire
fuir. Encache c* tien là 'ce chien là).
On dit , lorsque le temps est mauvais :
<c On n'encacherôl point un tien à pa
» les rues. » a Cestin Alexes estoit en-
» cachiet de sa terre par un sien on-
» cle. . . » Chronique en dialecte
Rouchy , Buchon , 5. 280.
ENC ATARNÉ , enrhumé.
ENCENSE, encens. Du lat. incen^
sum.
ENCHEER , ENCHÉÏR , encourir,
ce Ce qu'il ne pouvoit faire sans en
» avertir ledit Dupont , contredit par
» ainsi à Tart. 28 des chartes dudit
» stil sans enchéir à l'amende de six
» livres tournois. » i**" décembre 1606.
On dit actuellement enkéir.
ENCHARGER, nommer aux char-
ges. « Le seigneur encharge et nomme
» les échcvins. » Coutumes àOrchies
manuscrites. Coutumes de lieuvry ,
page 257.
ENCHASSlLli, terme de menuise-
rie. Entouré d'un châssis. Panneau de
menuiserie entouré d'un châssis. 1 faut
enchassilér c' paiiiau là .
ENCIIASSILCRE, état des ouvra-
ges qui se trouvent enchassilés ou en-
tourés d'un châssis. Idem.
l'INCHI'lMlNEH (s'), prendre le che-
min» se mettre en roule.
ENCH EN, ensemble.
ENCHEPÉ. Prononcez ench'pé.WiSy
avTÙté, Se dit d'un cheval qui a les
jambes embarrassées dans les traits.
0 mot inusité en français , est tou-
jours employé dans ce pays j il a été
remplacé par une périi)hrufte. Etre en~
chej)é signifiait autrefois avoir les fers
aux pieds. V. dans Furetiêre , enche^
ptrr, V. a., mettre dans les ceps. De Vi
pagnol encepar. V. écheper.
ENCLOLR , enclouer. U qnëvau
énr/oé.
E^CLOURE, endo-ure^ enc1(m&-
re , tournure. J' và« Vencloûre , je voûr
la tournure que la chose va prendre
On dit dans le même sens vir l'en "
lure.
ENCONCHVAPE, inconcevable.
ENCONPRÉHENSIPE , incom
hensîble.
ENCONTE (à F), contre. Je ne
point â Tenconte.
EN CONVENIR , promettre , s'en
gcr. « Mesmement enconpenons à t
» nir fermement les chartres et let
» que ladicte ville a de nos prédéces>
» seurs. » Charte de Jeau àtAvesn
en 1222.
ENCONTENT. Prononcez ancors^:
vant. Promettant. Ce mot qu'on rei
contre fréquemment dans nos ancier
actes , se trouve avec une longue expl:
cation dans mon supplément au Gl<
saire du vieux langage de Roqnefor
J'v rapporte le serment que l'empere
Ciîarles V fit à Valencienncs le i3 <
tobrc 1621. Comme ce lexicographe
l'd i)ns publié , je le représenterai ii
(c 1 rés -sacrée impériale catholique Mj
» jesté , vous jurez si Dieu vous ay
» et toutz les sainclz , de sur les sain
D tes évangiles que vous asseurez
» vostre ville de Vallenchiennes et
» promectez à garder léallement ei
» semble les bourgeois et bourgeoi
» masnicrs et masnieres d'icelle vil
» aussy leurs corps et leurs avoirs ta
» dedans ladicte ville comme dehors
» le» incnrcz par loy et avez ewcon==^
» vent à sauner^ garantir et maintens^
n les franchises , loy , coustumes ^^
» usaiges de ladicte ville en la manier -^
» que vos tvez-nobles prédécesseurs -s
» contes de Haynault et seigneurs d
» Vallenciennes l'ont fait anchienne
» ment, et que ladicte ville, bourgeoi
» et bourgeoises , maisniers et mai
» nières eu ont usé et accoutumé,
» ferez les ayuives qui ont cours tim-
» icelle ville , tenir et accomplir s^
)> avant que la loy de ladicte ville ren<«'
es
s-
T
t
.rà-uoble. p
s an contraire ij avant que feuz «l de
■a iTM-noble md moire noi Irei-redoub-
-a \a Migoeun et ducqi Pliilippe et
s Charlci Èet anroieni oclroyei , jurd
Dam le diplôme de Jean i"", dit le
'Victorieux, duc de Braliant, el d'A-
dm de Landewsck , en lagi , cit^ par
H. le baron de Reiifenberg , dam le n"
1 de sea nonuellea archive! , page i85
(llS6. « Et nous Adana et Jan no Hli
s devant dil avons encovenl Le nous
> lerona ensemble en bonne manière
• jaricle devant dite.
B que ladille Mar^ar
a bites.
ntdiKlelima-
uroilkiaulirei
■MT AdoQ Mar-
t al il defallai
I de noa autre:
ens ke nous a-
il Je e
e paUDge qu en con-
f^m peut signifier au™ promis , e
fonveni , promesse an convenlion. M
fiocbon au tome 3' de aea ancienne,
chroniques , p. 277, interprête égal e-
encorna ni signifie lepro
' aussi , dans le même poë
boyjui
Fncrassier, graisser, enduire de
graisse. — les bottes d'un malade , lui
donnei' i'eilrf me onction.
ENCRINQUÉ (die) i dlreacrocbd, en
parlant des voitures. — Au fig. être mal
dans ses affaires, se irouïer impliqué
EHCROTTFR ,
dausia
EMCBUNOI!ER[.'].se meIK'e duns
EKCULÉ [dte] dire au-destonsde ses
alTaires.
EKDALACHE [die], dire en train de
faire une cboae. On ditanssiàfia/ucAir.
ENDALEB, s'en aller. Il est endalé.
ENDÉCITE, indécis.
ENDEVÉ.adv. très, eitrdmement.
a II eslbiau endepi. u Maubeuge.
ENDIABLÉR, v. a. V. Emmarvoier.
f. I m'a fdt endiablér. » 11 m'a tour-
menté, i>er.deutd.
ENDORDÉLER, tromper quelqu'un
j>ar des llaUeries, par des parc^es adroi-
ÉNDORMI, engourdi. Langued. tn-
douriai. u J'ai les pieds endormis. »
J'ai les pieds engourdis. Je resscnsdes
picolenieus dans les pieds. A Besan-
con on dit avoir les épingles.
' FJVDOSSE,cliarge. Avoir l'endosM.
leliea d'une faute
«up^or
r les c<
ps, souffrir
Perésu^ d'une
ENDUHCHIR. endurcir.
ENDURCHISSEMËN , endurcisse-
ENÉMAGËNAFE , inimaginable.
Et par apliâ'èse , émagénape dans le
ENFARDÉLER, envelopper, em-
mês. «" Corne té y-\à er^fardélTlX
Comme te voilà arrangé! On dil de
KKF
176
ËNF
cjuclqu'uii mal enfardélè : « Ch^est •
» rninr un fngot mau loîc*. yi Pari e
que rirn nc tient de ses vêteiuens.
Enfardèler est duvieux langage. Ce
mot ftc trouve dans Nicod et dans Fu-
ret ière, dans la signification d'empa-
queter.
ENFARFOULIER (s'),s*embarras«îr,
perdre la tête à cause d'une affaire qui
inquiète.
ÉNFELUKE ou enflure , fil de laine
employé en trame dans les étoffes dont
la chaîne est en fil. a De lui fournir
» par chacune sepmaine vingt livres
» aenflureeX. vingt livres de chaîne. v
Procès des sayetteurs, 1680.
ENFENOULIÉ. On appelle un hom-
me qui parait avoir beaucoup d'affai-
res , qui s'agite en tous sens , qui fait
l'empressé : Monsieur Venfenoulié,
Il est ben enfenoulié.
Enfenoulié (été), être embarrassé soit
au. moral, soit au physique. Au moral ,
c'est ne savoir quel parti prendre j au
physique c'est être dans la boue sans
pouvoir s'en tirer.
Al d'avôt jusqu^à ses gartiers
Wëliez come en s'enfenonle^
£ïle, éïtCj al a cric
Du luitan del bcrdoule
Chansons paloises,
ENFENOULIER, embarrasser, met-
tre dans l'embarras.
ENFERMERIE, infirmerie, salle de
malades dans une communauté reli-
gieuse, dans un hospice. I faut l' méte à
V enferment,
ENFERMIER, infirmier.
ENFERMITÉ, infirmité.
ENFILER, mentir, tromper. « I m'a
» enfilé. » Il m'a trompé par ses pro-
pos-^astucieux. Ce mot s emploie aussi
d'une manière obscène.
ENFILEUX , menteur, trompeur,
engeoleur. « Enfileur, dit Roiste, ou-
» vrier chargé d'enfiler. » jy enfiler
quoi? Ce lexicographe aurait du ache-
ver sa définition, qu'il aurait trouvé dans
Trévoux, et le meilleur dictionnaire
français, selon M. Charles Nodier, ne
nous aurait pas laissé dans l'embarras.
Celui qui passe le fil dans l'aiguille n'est
pas un enfileur , puisqu'il n'y a pas
d'ouvrier chargé spécialement de celte
liesogne , mais c'est un enfileur «a
propre, celui qui passe les têtes d'épioi,-
gles dans les branches , pour élre pR%>
sées dans les deux tétoirs. Trêpoux,
ENFILURE, action d'enfiler. Vir
Venfilure^t^ett voir la tournure qa'une
chose prendra. Prente Yenfilure^ p^vur
dre le chemin de Se dit d'anma-
ladeqci prend le chemin da cimetière;
d'une aflaire qui prend une manTake
tournure.
ENFLAMATION, inflammation.
ENFLOTÉ. Qui est ou qui aëtë coor
vert par les eaux. « Une moiason , des
» fossés enflotésy sont plein deftuet, 9
M.Quivy
ENFONCE, s. f. multitude, foule de
gens qui se pressent. Ch'ésteune enfonr
te, c'est une foule , une multitude où
l'on se porte les uns sur les autres.
ENTONDr^EH , briser» rompre, prio-
cipalement ce qui est creux. JSnfojt'
drer l'porte, en/bnc/r«r l'tambour, en-
foncer la porte , la mettre en dedans^
crever la peau du tambour.
Enfondrer une tarte.
Cb'elle larlc étanl enfournée.
Aile D'y fui point un quart d'heure
Qu'aile ctôl tout enfondrée.
Chansons paloise%,
c( Plusieui's navires et bateaux furent
» enfiondréSi les personnes du dedans
)) noyées, et les marchandises perdues.»
antiquités deRouc.n,par Taillepiôêj
édit. de 1610. p. 2i3.
ENFORCHE (été), être accablé d'ou-
vrage.
ENFORCHER (s') , faire au-dessus
de SCS forces.
ENFOURNAQUÉ fête], être fort en-
veloppé, être enfonce dans son lit. Usité
en Picardie.
ENFOURNAQVER [ s' ] , enfourni-
qucr. Se mettre dans de mauvaises a^
fain-s.
ENFREUMER, enfermer.
ENFROULIER , mettre en train. Un
chemin, une glissoire bien enfrouliés.
ENFUNQUER, ENFUNQUIER, en-
fumer.
ENFUTER, mettre un outil dans un
manche.
Enfuter, passer les bras dans son ha-
bit. Enfuter s' n' habit.
EN G
177
ENG
ENGAGEANTK , manchette de
femme forraife de deux à trois rangs
inégaux, plus courte sur le devant du
bras, tandis que le côté du coude est
fort long ; elle s'attachait à la robe. On
fesait ordinairement les engageantes
en moasseline omdc de broderies plus
on moins riches , et terminées par des
ièstons à écailles de plusieurs dinicn-
ûons.
ENGAMBER, enjamber.
£NGARBER, mettre les gerbes Tune
sur Vaatre dans la grange. Se dit aussi ,
jHir extension des futailles et des ballots
^u'on met les ans sur les au très dans les
magasins. Langued. engarbèira,
ENGA1NCHER, habiller mal , ridi-
cvlement.
ENGALLER, passera la teinture de
xxoix de galles. « Liuy ayant esté accor-
^ dé, suivant son choix, de teindre en
3t» noir une pièce de barracan wédée
» on teinte en bleu, il aurait commen-
^ ce à Vengaller, en leur présence ,
iD d'une manière convenable, u Pièces
de Procédures,
Ce mot est encore usité parmi les
teinturiers.
ENGALLTJRE,engallage, résultat de
l'action â^engaller, (c La couleur leur
V en ayant paru verdàtre après que le
» dit barracan fut tiré de la chaudière,
> lesdits maîtres on dit n'avoir jamais
> ven de bleu devenir verdàtre après
» Vengallurey mais qu'il devait demeu-
> rer bleuâtre. » Jaem.
ENGAVER , engraisser des volailles
^"^ leur fesant avaler des morceaux de
P^e plus gros qu'elles ne pourraient les
Prenare avec le bec , et qu'on trempe
^Os la bière avant de leur introduire
^tis le jabot. On dit qu'un homme
^t bien engapéy lorsqu'il a bu et nian-
^^ au-delà de raison. A Paris on dit
^^i^r diins le même sens, selon M. Lo-
^*^. Le français , dans ce dernier sens,
^*t. segorger, Liger, qui décrit ce pro-
^^dé, ne le nomme pas autrement qu'-
^^^graisser.
^^ ENGAZONNER , mettre en gazon.
^^ engazonner, se couvrir de gazon.
ENGÉLK, gelé, qui tremble de froid.
^^ — transi, qui a l'air engourdi et la mine
ENGÉLER, ^eler, avoir froid.
ENGIN y angin. Machine servant à
élever des fardeaux. On s'en sert fré-
quemment dans les bâlimens un peu
élevés pour enlever les grosses pirri'es
et les poutres. Du la t. ingeniosus.
Engin , maladroit. Par antiphrase
d'adroit.
ENGINER , tourner beaucoup pour
faire quelque chose de difficile.
#
ENGLE , anglais, anglicus. Autre-
fois le mot anglais signifiait créancier
fôcheux; aujourd'hui le peuple ne l'em-
ploie plus que pour exprimer qu'une
personne du sexe est dans une certaine
époque. Al a Vz'engléSy à cause de la
couleur des habits des troupes de cette
nation.
ENGLEUME, enclume. Du lat. in-
cus fait de cudo, je frappe. Ital. incu-
(le, formé de l'abl. latin.
ENGLEUMIAU , endumeau , sorte
de petite enclume sur laquelle le mois-
sonneur bat sa faulx.
ENGRAIGNÊ, engiegnié. Méchant,
envieux , de mauvaise humeur.
ENGRAVÉ, incrusté.
ENGRINQUER, percher au haut de.
Il est engrinqué tout en haut.
ENGROGNË ( mal ] , mal disposé ,
d'une humeur fâcheuse. Ce mot est
une onomatopée du grognement que
l'on fait entendre quand on est de maq^
vaise humeur.
ENGROSSIR, rendre grosse, faire un
enfant à une fille. Roiste explique ce
mot par rendre .... deyenir gros.
ENGUÉIER, essayer , faire des ef-
forts pour parvenir a faire une chose.
J'enguéie,fai enguéJûu lat. anhela-.
re ; c'est aussi une onomatopée*
ENGUELTERRE, Ancleterre.
a Nous irons en Enguelterre. » Du
vieux français Engeltierre.
a Au premier doit-on savoir con doit
» par droict cette hanse wacquer en
» Engeltierre ou à Bruges. » Ordon"
nance sur la Hanse dite de Jjondres,
etc. citée par le baron de ReifTenberg ,
n° 6 des nouvelles archives , p. Sfto.
L'ancienne orthographe n'était pas
constante ; dans la pièce citée on trouve
ce mot écrit Engletière,
ENGUEUSER, v. a. tromper, tâcher
de se faire donner quelque chose par des
flatteries. « Eunc , deux, trô», jf iVn-
i
ENL
178
ENP
» gueuixe, » Se dit lorsqu'on fait do
Ix^lles promesses à un enfant , pour lui
fnire faire f|uel<tuc chose ronire son
gré. Se dit de mcme en Lorraine ; est ,
selon M. Lorin, généralement employé
ou familier et dans le style bas. Compo-
sé de gueuser. Du latiii coquus ^ euisi-
nier, dont on a fait queux^ d'où gueux
jNirce que les gueux fréquentent les
cuisines. Cette étymologicest du savant
Huet.
ENGUIGNER, viser, ajuster. « Il a
» ben enguignè s'co. » De l'espagnol
guîgnar, qui a la mt^me signification.
ENHERBER , garnir dMierbe. Ces
blés sont enherbis ; cette prairie s'est
enherbée en peu de temps. M. Quivy.
ENHORTEMEN , exhortation, exci-
tation au vice, a Ch'est li qui m'a «n-
» hortè, » Voc. austras. enhorlement,
EMHORTER, exciter, pousser au vice
Se prend toujours en mauvaise part.
Vocab. austras. ennorter, c'est la mê-
me chose pour la prononciation. Vien-
nent tous deux du latin ex hortari, Il est
resté dans ce pays. Dans l'ancien lan-
gage on l'employait en l)onne et en
mauvaise part^ comme l'observe fort
bien M. Lorin. Endoctriner.
EKHOURDIR, engraisser, huiler,
oindre.
ENHUILIER , mettre de riiuile aux
ferrcniens pour empêcher qu'ils ne se
rouillent ; aux serrures pour qu'elles
jouent plus facilement.
ENIAU, anneau. On a dit aniau,
enel, enniaxy esneau, d* an nus, cer-
cle. Patois jurassien, aigneau,
ENIS, s. m. an 18 , graine.
ce Du royaume de Castèle (castille)
» vient sui , vins , comins, hénis,
» amendrcs et fer. » Crapelct, dictons
du XI 11^ siècle, p. i32.
ENJâRBER , manière plus françai-
se, selon les beaux parleurs, que de
dire engarber,
ENKÉIR, succomber, encourir une
peine. Du lat. cadere, tomber.
ENKÉNERou ENQUÉNER, enchaî-
ner. Du lat. catenare,
ENKÉU, encouru, participe d'en-
kéir.
ENL AMER, mettre en chaîne en par-
lant d'un tissu. Y. druesse.
l
EISM AKERNÉ (été), étreendiifrciié.
l<:NMANCHt:R, outre sa sigdfictlÎM
ropre de mettre des manches à no b-
illement,à un outil, à on instrvnieiit,
on s'en sert au figuré, en mauvaise ptrt,
pour dire tromper, a I l'y a enmôM
» c'iilelà. » Il lui a fait prendre cette •
fille |)our femme ; etc. Cn'ést malfll- !
manche f c'est mal commencé.
ENMARVOIE , adv. lAarqneaBn-
perlatif. Ch'ést biaa en enmarpàUl
Cela est fort l)eau , très-beau. On em-
ploie ce mot d'une manière absolue ca
exclamation , en le fesant prëoédor
de Tarticle. X'^nman^f^/ que diable! '
A Maubcugc on écrit inmarvdjyè^flt
qui fait une prononciation diffi^ente*
ENMARVOIER, endéver. Th. Çofr
neiile écv'ii marvoyer, et intcrprètepir
extravagant, en citant ces deux ven:
Qui tel duel a qu'elle iiiarw>/«
De son sens et esraga vive.
Furetière l'interprète aussi par extit'
vaguer, et ne cite pas d'exemple.
KNMICLOTER, dodiner.
ENMIOCIIER, émietter.
ENN'CHÉCHU , quelque part. Vd
avé té enrCchèchu sans mi. Vonsa^
été quelque part sans moi.
Ekn'chéchu. Presque, environ. la'y
a enn*chéchu deux joure que j'I'aipifl^
du. Il y a environ deux joui-s que jefti
perdu. V. Mun'chéchu,
ENNœULIER ou ENNOILLER, je-
ter furtivement un coup d'œil sur nue
chose dont on a envie pour la reconnâi*
trc et se la procurer lorsque le moment
favorable 8c rencontrera.
ENNOT, adv. N'est-ce pas? Mau-.
beuge.
ENOCHEN, simple, innocent.
ENON. V. émon.
ENONDATION , inondation. <c Nons
» irons vir les édondations, »
ENONDER , inonder, (c II a énondi
» tout l'vile. »
ENPANCHÉ. On dit que les vaches
sont enpanchées lorsqu elles mangent
une telle quantité de trèfle qu'il leur
occasionne un gonflement de ventresoo-
vent suivi de la mort.
ENPANTAPE, épouvantable. De
l'espagnol espantable.
ENR
179
ENT
ÊNPANTER , épouvanter. Espagn.
9spantar,
ENPATIENCE, impatience. Pres-
^ae tous les mots commençant par im
ou în doivent commencer en Rouchi
par en.
ENPATIENTER , impatienter.
ENPESSE ou ENPOISSE, empois,
amidon prépare pour apprêter le hnge.
ENPHITEUSSE , emphytdose.
ENPORTEUNER, importuner.
£NPRISSE, entreprise, envahisse-
ment. Ne s'emploie que dans le sens de
S rendre , d'empidter sur le terrain
'£i«itrui ou sur la voie publique. « 11 a
» tfîét enne enprisse su m' terrein. V.
ejacmprisse.
JEjNPDTIR, empuantir, rendre puant,
icftfccter.
lENQUÉtR. V. enkéir.
IKNQUÉVLURE , terme de charp.
*,^^<ihevêtrure, assemblage de deux so-
**;^^«8 et d'une chevrette qui laisse un
^*^le contre un mur, pour porter un
* *-^**€ , ou une sablière.
^ Qu'il fallait exhausser la muraille
^ tfSét de placer les poutres de
*iême que Venquévelure pour por-
ter lés plattes et les fonds de gout-
tière » Expertise du 27 aoâl
ï^NRABIER, enrager. Du latin in
^^ies j dit M. de Bassemouterie. Ne se
^^ qu'à la campagne. C'est aussi un
'^J*^latif. Cha est biau en enrabié ,
*« est superbe , très-beau.
ÎΫIACHÉNER, enraciner.
ÎINRACHER, arracher.
îïyfRALER (s*), s'en aller, s'en re-
^^rner. Se dit à la campagne ; en ville
^«» ciit s'endaller,
ïlîîRAQUÉ (été), être accroché en
^^^ï'iantdes voitures.
, ^isiULQUÉ , être embourbé. Au figuré
^te^^ être engagé dans une mauvaise
jp^irc sans pouvoir s'en tirer, rester
5?*^« l'embarras, être arrêté par des
?J^cuJtés qu'on n'avait pas prévues.
J «us enraqué, V. raque. Cotgrave
^Ooploie dans le sens d'embourbé.
^ mais il ^t tellement enrachié dans
^ la fange , qu'on ne le pouvoit avoir. »
*fist, de Jacq. de Lalain , in-^^ , p.
"^^5. M. Lorin m'apprend que dans le
Soissonnais on dit araquê dans le sens
d^être accroché.
ENRaQUER (s'), se mettre dans la
bourbe , dans un mauvais trou.
ENRHEUMER , enrhumer.
ENROIER , enrayer. Prononcez tf/i-
ro-îef.
ENROSTER (s*), s'enivrer.
ENSAINE , enseigne. Lat. insigne,
ENSANNE, ensemble. Bourguignon
ansanne. Nous irons ensanne. Dans
les y os^QS ensanne y ital. msieme,
I n'y a long'mtin â chou qui m* sanne
Que nous n'avons poinl été. ensanne.
Chansons patoises.
Ou écrivait autrefois ensanne, Chro^
nique dff Henri de P'alenciennes ^
Buchon 3. 227 et passim^
ENSAQUER, ensacher, mettre en
sac.
ENSELIER, dépenser. Il a ens'liè
tout s' n'argent. On trouve esseiller^
même sens , dans le Dict,, de Nicojd et
dans Borel ; et essiler dans le Hici^
flamand de Louis étArsy,.
ENSÉMINCHER y ensemencer. On
écrit aussi ensémencher. Latin semi-^
nare,
ENSENSIBELMÉN, insensiblement^
ENSENSIPE , insensible.
ENSEULE ou ENS'RUÉLE , ensu-
ble , cylindres d'un métier à tisser de&
toiles ou des étoffes , et qui servent à
rouler , l'une le fil et l'autre le tissu à
mesure que l'ouvrage avanee.
ENSEvER , V. a. essanger le linge.
« 11 faut ensever le petit linge. » oL
Quivy. Ce mot vient de aqua, eau ,
qu'on a dit aiguë , aife , on devrait
écrire ensaiper, qui serait plus con-
forme à l'étymologie , et plus expressif
que essanger y dur à l'oreille.
ENSIN , ainsi, de cette manière.
Bourguig. ansin , vieux français ain-"
sin , d'où notre patois qui n'ofire qu'-
une légère moaificati€Hei. a I n' rant
I)oint r faire ensin, Cotgrave dit que
es parisiens se servent du mot ainsin
dans la même acception.
ENTALE , entaille. Simple altéra-
tion de prononciation éntale. Bas lat.
entalum. Une espèce de mollusque du
genre dentale porte ce nom , qui lui est
donné à cause de la fissure de son som-
met.
h:>T
lao
ENU
l.Vn.MK, V. n. prcnilrc plus du
niorreau d'éto/Ie qu'au ticut par-<letMlus
lorsqu'on fait une coulure , de forte
que parvenu au bout , la pièce de des-
«us cft devenue plus courte que celle
de dessous.
ENTENTE , entendre.
ENTENTIE, attentif.
ENTENTION , attention cl inten-
tion.
ENTENTIONÉ jinteniionnc'.
ENTENU, participe du verbe ente-
nir. On s'en servait autrefois dans le
sens de dévoué. « / am very much
u behoulden tesyou, » dit Cotgrave.
ENTER, entre. Latin inter. Pro-
tioncez \'r. Entre se prononce toujours
enter lorsqu'il précède une consonne.
Je pense avoir déjà dit qu'em ou en se
prononcent toujours comme dans moy-
en ; soit au commencement , soit dans
le corps des mots.
ENTERCHDQUER , entrechoquer.
ENTERDEUX ou ENTER LÉS
DEUX , de l'un et de l'auti'e, ni trop
fort ni trop taible. a Est-i grand? —
Enter lés deux,
ENTERFEN, cloison, ^paroi, à
Metz.
ENTERLACHER, entrelacer.
ENTERPERDANT , entreprenant.
ENTERQUER, enduire de goudron,
dit terque. V. ce mot.
ENl'ERQUET, enduit de goudron ,
de terque, «Furent grandement retar-
» aez. . . . par les feux d'artitices , brû-
» lots et fagots enterquetz , qu'on
» jettait allumés toutes les nuictz. )>
Derantr' , siège de Valenciennes en
i656 , page 79.
ENTERTANT, en attendant, pen-
dant ce temps-là. Dans l'Isère entre-
tant,
ENTERTÉNIR, entretenir.Prométe
et ne rien tenir n' coule rien à enter-
ténir,
ENTERTIEN, entretien.
ENTERTÉNU, entretenu.
ENTERVIR, entrevoir. J' IVien^
tert^u, Venteruos ben qu'i s'en d'ira
(qu'il s'en ira).
ENTIÉTE , inquiet. J' sus entiéte
d' savoir chu qu'il est d'vénu.
ENTIÉTEMÉN , entêtement.
ENTlElliR , inquiéter, et quelque
fois , mais plus rarement entêter.
ENTIÉTUTE , inquiétude.
ENTILION , espèce de petite
tille, ou ers , qu'on donne aux chevavi.1*
Ert^um erviùa , Lin. Ervum kirmm-
lum , et autres de ce genre.
ENTONÉ. Le même qa'enpant^JU,
Emtomé , être frappé par le tonnens.
ENTONO, entonnoir.
EN TORPINER , entonrpiner, en^
lopper. On dit aussi taupiner ou <€3r*
piner,
ENTORTÉLIER et ENTORXTÉ-
ner, envelopper en tortillant.
ENTOUBENQA, fiiçon de parier de
quelques individus. Eatendez-
bien cela ?
ENTRÂVELURE ( piéche à%
trait , chevétre , pièce de bois dans Ia^
quelle on emboîte les soliveaux d'un
plancher. Uentravelure se place ordi'
uairement à l'endroit où doit passer I^
tuyau de la cheminée.
ENTR AVERTISSEMENT, adlwîrî-
tance, déclaration par-devant le m*"
gistrat.
ENTREBATE, commencement cl *>*
ne pièce d'étofiè , fait de trame de fil ^^
de couleurs différentes que celui ^^
corps de la pièce. Je crois ce terme g[^
néral pour toutes les manufactures- ^*
y trace, en tissant, le nom du fiibri-
cant.
ENTREFEND, mur de réfend , ^«
cloison.
ENTREGRONDER (s') , se querel-
ler, s'enlre-dispuler.
a A dit les avoir rencontrés un f****"
» ment devant leur mort. . . . s^en^^^
» grondant, » Information dU '7
juillet 1675.
ENTREPANT, t. de prat., c« ^1
est imposé à l'impétrant ou à cela* ^^
demande.
ENTDRE, endroit où deux f*»^^
ceaux de bois sont joints.
ENTURLURE (vir 1'), voir la tro^
perie , s'apercevoir des défaites y ^
raisons peu solides , voir au ton ^
prend quelqu'un qu'il a envie de XXO^^'
pcr.
ENUMAÏN , inhumain. Ch'ést ^'^^
main, Ué initial remplace Yi da ^^
EPA
18ft
EPA
le mots dont le n est suivi
Ue y et même dans plusieurs
jE , inntile.
CR, envoyer.
riON, rases, imagination..
vention /
riONER , inventer , knagi-
nd en mauvaise part.
riONEUR , menteur, oui a
qu'il dit contre quelqu un ,
'S. rapports dans Tintcntion
1 de se faire bien venir des
»
lER , envenimer.
lEUX , venimeux , véné-
^H£ (qu'il), impératif et pré-
»jonctif du verbe envoïer. En
int/ons on dit envoïche,
il. Ruer envoie , jeter dans
(ëte), être en allé , et re en
2 mot se dit aussi à Lille , en
^ ailleurs.
EUX , celui qui envoie.
ËE , fille qui aime ses plai-
eune envolée,
LDER , garder, préserver.
, outre , ultra. J' Fai envoie
Je l'ai envoyé paître.
, espace. I n'y a eune épace,
jue tems. Y a-t-il long-teras
ït arrivé ? I n'y a déjà eune
\passe\
DTER (s'), prendre du bon
tendre au soleil , avoir du
re le fainéant, ce I s^épagno-
an pourchau den 1' puriau.»
I bon temps comme un porc
itre dans l'eau bourbeuse,
de l'italien pagnotta , qui
lie , poltron.
SUR ( 1* ).. Se dit ironique-
ir antiphrase de quelqu'un
tille et fort maigre.
, épaule.
il ou ÉP ALLER , mesurer
V. répaler,
RE , t. de charp. , entaille
î deux pièces de uois, sur la
eur épaisseur , [pour les join-
I l'autre.
EPANÉ (bos), bois dont le tissu est
altéré , qui commence à se gâter dans
intérieur , même étant sur pied. V.
sursamé, a Tous ces blancs bos là sont
épanés. »
EPAJVGUER,. action de débarrasser
le lin de la paille la plus grossière y
avant de le cnérincher. V. ce mot.
EPANGUEUR , ouvrier ^ui donne
au lin la préparation nécessaire pour le
rendre propre à passer au chérin.
EPANIR , sevrer. Ne se dit qu'à la
campagne. V. épénir. Furetiére em-
ploie ce mot dans le sens d'épanouir ,
quil a aussi en Ronchi.
EPANTE , épantô. Bourguig. épon-
tau, Epantô à oBxsiVi , épouvantai!. Au
figuré celui qui a une figure et une con-
formation difformes. L'espag. espanto
signifie épouvante.
EPANTER , épouvanter. Lat. j^aw-
tare. De même en. Picardie. C'est de
l'ancien français encore exi iMage dans^
le pays Rouchi.
D\iutres jusques aux lestes fendre
£l espant€rles bourdes abattues «
Les jambes levées.
MoUntt, fol. 198 vo.
« Je trouvai toute la pluspart du
1) peuple fort esmeu et espanté , sur le
» marché, a Mémoire de Féry de
Guy on y page i34<
Efanter (s']. Je ne connais guère
d'nsage de ce verbe précédé du pronom
personnel , que dans ces phrases : I s'^-
panle, J' m'épante , j' m^épantôs y i
^épantot d' rire , se pâmer ae rire. Ce
mot qui paraît venir de l'espagnol es-
pantar, épouvanter, serait dîîtourné de
sa signification primitive.
EPANTIÉLE, épouvantail. a I fout
» méte dés épantiéles à zés camps
y> (champs). » Espagnol espantajo,
EPANTO. V. épante,
EP ARCHE , épars , dispersé.
EPARE , sorte de taj^lier placé hori-
zontalement sur le devant des voitures
pour préserver de la crotte que le che-
val fait lever en marchant « avec ses
pieds de denûère. Mémoires et ou
priers.
EP ARÈNE (U), U épargne.
EPARNÉMAL , tire-lire. Epargna .
maille..
ËPE 1
EP AS, ligne, li(<rîucr (Ion* U mime
macettùoa. Coulumes tOn-hiea nm-
nuteritet, cbap. i. Ce moi rit rendu
par IntfxiM^dniii lu Coulumîtr g<:u^rBl
de Flandre.
EPATOt, entraver, lier le* picdi,
met tui pif'ds dea cit
EPADLED- MdOTON, iclanchc.
CLh hdI Vipaute if mouton. De qocl-
^'nn dont la resiiiratlnii icnl mauvais.
EPAUTHEB ou ÉPOTREa, ^cra-
■er, menrlrir. Lei pus loDt èpotria f
je me tu» épotri lea ilogti. On IrouT*
tipauliré daii) Rabelaii.
K Au démoulant courbatD , upou/-
B Ir4 et
nuque ,
D (do«), poielrine
dant la Pliilologie françaiso , au mol
dot. Delauliiaye, dans le Glnunîre qui
accompagne lou <:dl(ion de Habelait ,
Tcuemblance A'espaultré avec épaule,
(I qui a tel épaules diimanchiiri , dé-
B boiti<cI, rracassi!es. »
EPÉCE on ESPÈCE. Éplce, m,
up^c« d'cuili'ne. Avec r<ipilh<ftc on
entend le piment en poudre, Myrica
Çalt, qu'on nomme auui pourt clou
a cnute de ton odenr de girofle.
EPÉLIR , ^peler. Du latin appel-
laie , appeler.
EPÉNACHE , EPliKAED , ^pinard.
spini.cia o/enicea.Dant le Jura on dit
tspenockt.
EPÉNE . ëpine , :tpina. En Lorraine
el en Bourgi^e ipeigne.
"-' ..épanoui
i« Corneille.
de no-
Moli-
a. Dame fle
> blem vonU
» I>i<ralilé les riclici fleure
u de cet plaisanlet fleuri II
«e(,4av'..V.dpanir.
EPëNIR, t^vrer.Ala^n^nis'o'en-
iàut.
EPÉKOQUE . épinoque , petit pois-
ton , gailerosleus pungiliua. Det épi-
ErÉHOquî , enfant délicat et maigre.
A Manbeuge on le dit de toule nerson-
le fort m
EPI
nom que l'on dmi
pur aiiiipiiiasc , Q Dnhrnimeiui|nK
effilé , qu'on pourrait comparera ou
plante ellolée. V. ipaitieur.
EtEDLE, morceau de frimboIÙB
ttir lequel onn placé le fil ponr 1e met-
tre danila navette .C'ettUmJnMcbot
que le bahol. Epoullin.
EPEXLIEH, ouvrier qol &it uw
l« outils dri lûicranda, excepté le**
grand mi^tlcr à tiwer.
EPEULEUX, ouTTier qui metlefi»-
turlrt l'peulea.
LPl , linuppe de dieveui qui
pare de la maiic dea cheveux,
ne peut a'y rattacher, qui a p
"■auvaia pli. GénéraleiueDl «mplejé,
Ion M. Lorin. Dan* nos Tlllagei , fr-
it qu.
il , quelque! personne* préten-
\e celte dispoallion de cbevnu
; la méchanceté; d'antre* pré-
tendent que c'eat aigne de bonheur. l'a
ne déciderai pa» , continue « aaiaot,
entre Ict deux opioiona , qui me pnv*-
teot auui bien îbndéct l'une qae l'in-
EPILIÉ , terme de fiibrlcant de ba-
tiate, qui aigniËe lépar*. C Dé» nwH-
» qu6s ipiliis. D De» mouchair» fi-
briquéa au-dcttua du nombre fixé pour
chaque pièce, et que l'on coupe pour
EPILIER , faire tomber le grain de*
.ipia.
EPILVAUDER, éparpiller, ïépwer
en effarouchant. Se dit principalement
det poules qu'on eflraie , et qui volent
çd et là. On peut aussi appliquer c*
mot a nne armée en ddi-oule. Duperter
ne rend pas èpilmader. M. Lorin ■
entendu dire , dans le m£me aeua , en
Picardie èparvattder,
EPINCE , épinche, pincettei, tenail-
les de toule espèce. Done-mélé» ipiitr-
ÊpIHCETTES. Mieui elniéle». Di-
tes les pi'nceifej.
EPIKCHER, ébourgeonnec. Propre-
ment pincer le bout des brancbea pour
iinêier la sève. On dliail autrcfoia et-
EPO
183
EPR
EPINCHEUX , ouvrier qui tîbour-
greonne.
EPINCHURES, branches qui tom-
l>«nt de rébourgeonnemeut. On disait
autrefois espinchures,
ï:P1N0CLE. V. dpénoque.
]EPION , espion. — ardillon. CbVst
xiwit^îon d' blouque (boucle).
EPIONER , espionner. Ces locutions
iO'n t particulières d la campagne.
3EPlVAXJDER. V. ipiluauder ci-
4es5us.
EPLAINGUIER , étui à mettre des
^plagies. « Un éplainguier émargent, »
•t /» ^entari après décès , année iq^^.
-EpLAïUGUiER , ailette d'un rouet à
^er. Idem.
Q^LINQUE, épingle. On écrivait
autrefois esp lingue,
^«ieu galans qui soûliez faire fringues
»j — o "1— ■ • — .-.. ~ c^"
c '*5^'*^i les rue» , voustes et espanudes ,
[gucs
****lans en l'air pour prendre les etpUn-
** fteing des dames regardant des eslra
[drs.
,^ Flgiles de Charles F'/f, a» part. ;>, 3 1 .
^ ^-î*LION , ardillon . « Ueplion dé m'
:^*Oaque a passé tout ou te. »
^^ ^^LUQUFR, y. a. éplucher. Ce ter-
j^^ ^st ancien ; on l'employait en Nor-
j-^^die dans un sens plus ctendn. On
^ans la Muse normande, page 12.
^nCn au déclin de leur auge
J*ay bien voulu par passe-temps
•fixp/i/«/ucr ce grotesque uuvrage
Pour subsister malgré le temps.
^n Picardie on dit aussi épluquer,
. Iî3»LUQUEUX , celui qui épluche ,
^^^«cAetfjr. Ces mots viennent de Fal-
^*^and pflucken^ ûamand, pi uckenj
^t^\ ont la même signification.
ïa>LUQXJTJRE , épluchure. Il est
?^»^s les èpluquures, il est dans l'em-
^ïTas. Passer par les èpluquures , res-
'^'^ dans l'embarras , être examiné scru-
I***Xeu8ement.
^POILER., épiler, en parlant des
P^^ux dfanibaaux dont on enlève le
I^^il.
>lPOMONER (s*), s'époumoner.
ÏPONCE,bord de lit. Planches qui
'^ mettent sur le bord de la couchette ,
^ qui en font les côtés.
ÏPOQUÇR, seri'er quelqu'un contre
^^^ mur. J'iai époque conte le mur. Je
^i ])ressé contre la muraille.
EPORON , épouron , éperon. C'est
ainsi, dit M. Lorin , que ce mot est écrit
dans tous les auteurs des XIII<^ et XIV®
siècles. Je le sais, et voici un passage des
poésies de Froissart d l'appui de cette
observation.
Ains dou debout de ses talons
Me fera [frappaj de hes esporons,
EPORON p'CHÉVALIER, dauphi-
nelle des jardins^ delphinium ajacis»
Lin.
EPORONÉ, éperonué.
EPOTRER, écraser. V. épaulrer,
EPOTREUX, celui qui écrase , qui
épotre.
EPOTREUX D'WAROQUES. So-
briquet qu'on donne aux arpenteurs,
parcequ'iis écrasent les mottes qui les
gênent dans leurs opérations.
EPOUFER d'rire(8'), rire aux éclats,
s'étoutler à force de rire. En français on
dît pouffer, (jui exprime moins selon
moi. En patois le verbe se conjugue en
entier. On dit au prétérit f mai épouffif
au lieu de je me suis èpoufè,
EPOULMAJS. V. Epculeux , c'est la
même chose. Seulement le premier est
plus usité en Flandre.
EPOURER, enlever la poussière.
EPOURON. V. époron. Le premier
se dit à la campagne , le second â la
ville. Espouron,
S'il l'a jus a ses pies giéfëe
Et as espoyronSf déboutt e.-
Et de puins et de pies balue
Si que poi Uiul>il ne le lue.
Philippe Alouske , hisl. de France^ manuscr.
[citée par Ducauge.
EPRISSE, morceau de bois que les
boulangers font sécher dans leur fbur,et
qui sert ensuite à les éclairer pour en-
fourner.
EPROON , étourneau , oiseau, san-
sonnet.
EPROUVER, essayer. « Eproufel..
» L'cheux qui a éproupéd^aeu deux ,
» i'darôs p'téte trôs. » Ce mot n'est
jonctif.
EPROUVÉTES, dim. d'épreuves.
Ne s'emploie que dans cette iàçon de
parler proverbiale : (( passer par les
EQU
184
£KA
» iprouveUes, » Etre mu d Véprcuvc
sans qu'on s'en doute.
EPROYON, nom du sansonnet aux
Environs de Maubenge.
EPRUÉFE, épreuve.
EPS) abeilles, apesy par syncope. Ce
mot se trouve dans quelques coutumes
locales. J'ignore s'il est encore en usage.
V. le chap. 106 des coût, du Hn^naut,
art. dernier où l'on trouve vaisseaux
û'iets, qu'il faut lire d'ep«, selon De-
lauriére. Ce mot est picard. Dans le
Glossaire de Lacurne Ste-Palaye , on
trouve aes dans le même sens, tiré du
voyage du chevalier errant, par Car-
theny , de Valenciennes , fol. 32 , r*' ;
mais dans l'édition de St.-Omer, 1620,
p. 69, on trouve abeille,
EPURGER (s*), t. de jurisp. se pur-
ger. c( Ils seront dorénavant tenus de
» rendre tous les ans, comme on a
» commencé de le faire depuis quel-
» que temps, ils s,*épurgent par ser-
» ment. »
Règlement du 16 mai lySB. On a
dit depuis s* expurger,
EQU ARI, pierre de grès carrée, tail-
lée pour être employée au soubassement
d'une muraille extérieure.
EQUÉ, écheveau. Un équéà'û, d'
laine , d'soie. Peut venir du latin sca-
pus, ou peut-être du provençal échai-
i'ou. Ménage le dérive de capillus.
On se sert d'une périphrase pour rendre
ce mot en latin.
EQUÉHU , échu. V. échihu,
EQUELE, échelle.
EQUELFIN , églcHn ou aiglefin.
Poisson de mer, espèce de gros merlan,
gadus œglefinuSy Lin. Il est plus large
que le merlan et a la tête beaucoup plus
forte. On trouve ègelefin dans Oudin ,
dict. fr .-italien ; dans Cotgravc , dict.
fr.-anglais.V. aussi Boiste au mot égle-
fin, Bélon et Rondelet paraissent être
les premiers, parmi nous, qui aient em-
ployé ce nom pour désigner ce poisson
« Qui cherche, dit-il, selon Tétymolo-
» gi<^ de ce nom, le trouve sans raison.»
V. de la nature et de la diversité des
poissons f Varia , i555. page 118. Ron-
delet , dans son histoire des poisson s ,
i*** partie^ p. 219 de l'édition française>
le nomme égrefin ou églejin et croit
que ce ncNU est anglaif (l), mais on n^ j
le trouve, en anglais ni dnns Cot^ntt. ^
ni dans Boyer. Les antres lexicographe^^
le nomment sorte de poisson de mêr,
EQUÉLÏON ou EQIPLION , édie-s
Ion.
EQUENON, tringle de bois qoi
de feuillure.
EQUER , hacher , feadre. a I fin
» équerduhos. » Il fanthaclier, fi
du i)ois.
EQUERVICHE, écrevissc.
EQCERVICHE D'HpPITAL,
vermine, a II est guerni d'«^tf«ri'ic;>
» d'hôpital. »
EQUERVICHED'CORPSDÉOAI
TES, morpion, p:'diculus pubis.
EQL^UÉTE. V. Queuéte,
EQUÉTE, copeau de menuisier <
de charpentier. Ce qui chety ce q
tombe. Du vieux mot français escjie^
qui tombe.
£une équéie et un morciau d*bos
Badéneumie ensaoe déden un plai d*bof ;
L'morciau d'bostôt un p*tiot cosse pus f^s,
I r'venôl pa d*zeur on l'véïôt tout s'so ;
Mrs Véquéte élôl pus menue.
Al passât pa xds Ira us, on ne l*véiotpus.
Chansons patoises,
A Metz é tel le du bois qu'on équar-
rit.
EQDEUMÉTE, éeumoire.
EQUINON, sorte de petit panier de
forme carrée, dont le fond est à claires-
voies , dans lequel on met égoûter le
fromage. V. écliche, H a huit à neuf
pouces carrés sur trois de hauteur.
Equinon, petit tamis qui sert a passer
le lait. — Fer qui garnit un essieu.
EQUION,
EQDIONER. V, ëclion, éclîonner.
C'est une différente manière de pro-
noncer.
ER remplace re dans tous les Terbes
(i) Dans rédition latine de son ouvra^^e ,
quia paru en i55^, Rundelel dit positive-
menl que les anglais et 1rs écossais nomment
ce poissun é^rvpn ou égUJîn ; de ce dernier
nuire patois u facilement fait é^ueZ/fn. ccSic
» égrefin vel églejîn^ inquit, vocamu's piscem,
)) cui'angli, sculique , qui hoc pisc-is gcnere
» abundant, nonien dederunt. » Dans ses DiC'
tons du XI II' siècle , p. ii5 , M Crapelet
traduit acrufin. , nom de ce poisson « ^r
aigrefin.
ERC
185
ERJ
qui commencent par cette syllabe. Re-
buter, reconcilier, erbuter^ erconcèlier,
erlouguer, regarder, etc.V. dans l'ordre
alphabi^iqae tonales mots qi/i commen-
cent par^r.
£BAN£R, ëreinter ^casser les reins.
JErané est le participe. Ce root s'écri-
Tait autrefois érengier.
Que i« paisse avoir un denier
De tégnos, de boço derrier.
Et de Dionongle et d*érengier.
Et cil qui le bras tors aura.
Sans un denier n'eschapera
CastoiemciU d'un père h sonJîU , p 4o*
^arbazan explique ce mot par estro-
*^é , et mononsle , estropie des doigts;
ais il me semble que ce mot signifie
^jvne y monoculus 'j on n'a pas un
XLi ongle parce qu'on a les doigts cro-
Qs , et cette infirmité est assez rare.
00 explication se trouve conforme'e
le vei*squi suit , page 4i«
Ainsi a veu et csgardé
Qu*il avok vuk ail crevé.
Roquefort a pris ces mots de Barbazan
^t leur donne là même signification , il
^iitc les mêmes vers et dërive monongle
^'an mot grec et d'un mot latin , tandis
^[pie monoculus se présente tout natn-
vilement: Monocle est un mot ancien
dans la langue , il se trouve dans Cot-
grave. Il ne fallait pas , comme Roque-
fort, aller cbercheri/nfu/a, qui signifie
proprement la corne du pied des ani-
maux, puisque ongle vient du latin un-
guis, qui a la même signification.
ERBIFER (s'), résister , ne pas se
lab«er manquer.
ERBUT, rebut.
ERBUT (fleur), œillet des chartreux.
ERBDTER, rebuter.
ERCHE, herse.
ERCHENER ou Archéner.V.reché-
ner, faire collation.
ERCHÉNÉTE. V. archinéte.
ERCHINER. V. erchéner.
ERCHU, reçu. Presque tous les mots
qui commencent en re font ér^ et se pro-
noncent eroMr\
ERCOIER , recueillir. Ercoîer dés
ués. Recueillir des œufs.
ERCOIÉRESSE, femme qui ramasse
le blë fauché pour le mettre en javelles.
ERCOURSE , recours. J ai m' n'cr-
course en Dieu. J'ai mon recours en
Dieu. J'ai eu m' n*ercourse à li.
ERCRâN (été), être fatigué, harassé.
ERCRyiNDIR, fatiguer, harasser. V.
recrandir,
ERCRU , recrue.
ERCULOT, le plus jeune des en&os.
Le dernier né de tous les animaux.
EREINTE (à toute) , aussi fort qu'il
l'a pu. (c I li en a baïé à toute éreinte »
jusqu'à s'éreinter lui-même à force de
battre. Se dit de même eu Lorraine.
ERELE, e'rable. Acer campestre,
ERÉN, hareng. Clupea harengus*
EREQUE, arête. Du latin arista ,
barbe desépisdecerlainescéréales, telles
que l'orge , le seigle, le blé barbu, etc.
ERÉTE, ERRETTE, arête. T. d'art.
a Du coin à!errette du corps du bàti-
o ment à front de rue , à deux pouces
» de retraite » Expertise du 8
Juillet 1775. Une pierre taillée à vive
éréte,
ERÉTE DUC... Quid?
ERFENDRESSE , scie à refendre.
ERFENTE, refendre^ scier du bois
avec Verfendresse,
ERFÈRE , refaire. « S'i faut lés er-
» /ère nous les erf'rons.
ERFROIDIER , refroidir. I va tout
tferfroidid r,
ÉRFROSSÏER , froisser de nouveau.
ERFUS, refus. Ch'ést s' n' erfus ,
c'est son refus.
ERFUSIER , refuser.
ERGÉLA.CHE , seconde gelée, lors-
que la gelée recommence avant sa fin.
ERGOTE , fin , rusé, subtil. Le mê-
me que dégoté.
ERIE , aire d'une grange. V. airie-
Area,
ERILE , terme du jeu de porte. Ce
jeu consiste à faire passer , à l'aide d'u-
ne palette que tienl chaque joueur ,
deux boules en fer à travers un anneau
ficlié en terre par une pointe assez forte
La partie adverse cherche à écarter de
l'anneau la boule de son adversaire et
à faire passer la sienne \ s'il réussit , il
gagne un certain nombre de points.
ERJAVELER , recommencer à faire
quelque chose. On dit à quelqu'un qui
ERN
186
ERN
vient de manger ou de boirt* : irctc
(veuK-lu) erjaveler? Vcux-lu recom-
mencer ?
ERKÉIR, V. n. retomber. On dit
d'une manière absolue : il est r^kèu ou
erkèu , pour il est retombé malade.
ERKEU , accucnilli. Il Ta erkeu à s'
mason.
Erkeu , participe du verbe erkeute,
ERKEirrE , recoudre.
ERLAVA.CHE, s. m. relavage, eau
sale des cuisines. — > boisson dégoûtante
et nauséabonde.
ERLAVER , relaver , laver la vais-
selle.
ERLÉGNER , dégeler. Pour dire :
il dégèle, on dit i r'iégne ou il erU-
gne,uu lut. lenire, adoucir. Le temps
s'adoucit au dégel.
ERLÉQUER , lécher ses doigts ou
autre chose.
ERLÉVURÉ (faire cunc), relever un
point à un tricot pour l'élargir.
ERLISION , religion. I n'a point
dUerlision. Mauvaise prononciation qui
vient du Cambrésis.
ERLOUQUER, ve^stàcwErtouque,
regarde.
ERLUSER , amuser un enfant.
ERLUSIER (s'), s'amuser.» Lés no-
riches aront bon tcms , lés en fans s'^r-
luss^te y » dit-on lorsqu'on voit une
personne qui devrait être raisonnable ,
s'amuser a des niaiseries , à des jeux
d'enfans. Ces deux mots peuvent venir
du teuton musse , oisiveté. Par pro-
thèse et le changement du m en h
ERN AQUER, fureter.
ERNARDE , fin , rusé. Il est emar-
dé j dusqu'i s' perdra i fra noir.
ERN ARDER, vomir, faire des re-
nards.
ERMENACHE, gravois, décombres
3u'on est obligé de faire transporter
chors , pour s en débarrasser . C'est ce
qu'exprime le mot, qui vient du verbe
erméner.
ERMÉNER , emmener , reconduire.
ERMETE , remède , s. m. — remet-
tre , V. a.
ERNELLE , Reynelde , nom de fem-
me.
ERNETIER, nettoyer, tenir pio|iit.
a Ses enfans sont ben emétié», i Sa
enians sont proprement tenus.
ERNIAGA. V. reniaga. PoliaoB,
bandit , enfant espiègle etremuast
ERNICTER. V. reniclcr.
ERNIPPER , V. a. fournir de nip-
pes , rhabiller. Après que j' Fai en ben
emtppée, al m'ajué d'un pied d* ok
chon. Après que je l'ai eu bien ibi'^
billée , elle s'en est allée , elle m'abat^
tu d'un six.
ERNIQUEUX, ouvrier qui àasyf
les voitures de roulage. On écrit anai
herniqueux,
ERNONCHE, renonce. Lat.7Viitt7f>-
ciatio , par métatlièse.
ERNONCHER^ renoncer. LaU re-
nunciare.
ERNONQUE, renoncule des jardini.
Ranunculus asiaticus. J'ai planté
mes emonques.
ERNOTE, noix déterre, bunium
bulbocaslanum. Du flamand eemofe,
contracté d'eerd , terre, et de nooi,
noix. Peut s'appliquer aussi , je pense,
au lathyrus tuberosus , cependant ce
dernier se nomme plus souvent gland
de terre, glané terras* Bourguipion
anote. En Lorraine ces derniers bulbes
se nomment rnacuson ; les premiers se
nomment en Zélande kleyn eerdno-
ten selon Dodonée.
EllNOU , Arnould. Voiei , snr ce
nom , une note de M. Lorin. a. Emon
pour Arnould , dU ce savant , ( on ^r-
» nuffe ), ce nom est toujours écrit JSr»
» non ou Harnoux dans nos anciens-
» écrivains français qui avaient &Sk de
» ce saint , le patron des eaux ( mari»
9 trompés, cous). On disait , d'na tel
» mari qu'il devait une chandieUe à
7> Saint Emou i qu'il allait à la danse
» de Saint Emou ; etc. J'ai donné quel-
» ques détails ù ce sujet dans une petite
7> brochure sur les Avantages qu&
» Von pourrait tirer de la lecture-
» des vieux écrivains français. »
Dans ce pays ce nom se trouve défiguré-
d'une autre manière en disant Lemou^
ERNO (l' tcms est), c'est-à-dire ora-^
geux. Du celto-brelon améuz, V. ar-
nu. L'auteur d'un ouvrage intitulé :
Flandricwmes, IP^allonnismes , elcw
ERU
187
ESC
qui a une manière neuve de faire IVty-
mologie des mots, dérive celui-ci du
lat. ardens nubes, en prenant dit-il ,
la première syllabe de chacun de ces
deux mots ! lïous aurons occasion de
voir d'autres idées plus lumineuses
encore de cet auteur.
JEROI<rrE, aronde. a Trois forts
9 crampons et un dé à queue d'éronie.»
SS'émoire du menuisier.
JfiRPARAU ou ERPARO , outil ser-
▼avmt aux maçons à rejointoyer leur ou-
e.
ERPROCHE y reproche. I m' fét dés
roches.
RPROCHER , reprocher. I m'er-
^^Dche toudi mes fautes. Lés rémolas
'erproch'tét point , ne me causent
de rapports.
IKRQUÉIR. V. erkéir.
XRQUÉU , participe d'erquéir. Il
erquéû. Se dit aussi d'une manière
•lue pour quelqu'un qui est retom-
malade.
£RREMENS (suivre les], marcher
tIcs traces de • . . continuer une affai-
dans le même sens où elle a été com-
Qfecncëe , la suivre dans les mêmes prin-
^^ys. Ce mot n'est pas rouchi, mais les
'-dictionnaires ne l'expliquent pas dans
*^ sens ci-dessus .
£RRES , arrhes. Ancien français,
^^as latin ernœiumf angl. eamest,
ERRCER, jeter, a 11 l'a errué en-
^* voie.» Il l'a jeté dans la rue.
ERSANER , ressembler. Il ersdne à
•'père.
BHSINER, s. m. repas entre le di-
"fifetle souper.
ÊRSULINE. C'est ainsi qu'on nom-
y« à Lille les ursulines , ou religieuses
^ Sainte Ursule. Y. le plan de cette
^'U«fiiiteni784.
HIBTARDER , retarder.
, H^TATER, tàter, manier une secon-
^fbis.
ERTOTJRNE , retour, ce qu'on don-
*ïe pour égaliser les paris j ou , dans un
*''oc , supplément pour faciliter l'échan-
Çp » soit en valeur réelle, soit idéale.
•* *i eu d* Vertoume j j'ai cangé m'
""«^nte, i'ai donné six francs à^ertour-
*^t3N,s. m. mot qui signifie toute
nourriture contraire en certain cas y
comme oignons a'us , harengs salés ou
fltmés. On disait autrefois égrun ou
aigruTij d*acer, acre , accusatif a-
crem,
L'ung vcult du blanc et Tautrc veull du
[brun,
L'ung mange eigrun, l'aulre n'a que re-
[paislre*
Poés, de Crtlin, p, 174
V. airun.
ERVENDRESSE. V. reuendresse.
ERVENGER , revanchcr.
ERVENGEtJR, revancheur , défen-
seur.
ERVÉNDRE , revenu , rente, ce Je
» recevais tous mes ervénures. A Mau-
beuge on dit eruenu , ce qui n'est qu'-
une métathèsc dans le génie de l'idio-
me de ces contrées.
ERVINCHE, revanche. On dit aussi :
ERVINQUE. « Il a pris s' n'erfin-
che ou erpinque, il a pris sa revan-
che , il lui a rendu la pareille.
ERWÉTIER, regarder. Fréquenta-
tif de wétier.
ESBARLUER , éblouir, ce L'argent
» li a esbarlué lés yeux. » A combien
de nouveaux riches l'argent n'a-t-il pas
fait tourner la tête !
ESCABILLE , résidu de la combus-
tion du charbon de terre , non entière-
ment consommé, a Qu'il ne se soucioit
» d'cstre déposé de sa charge , puis-
» qu'aussi bien il n'avoit que les escOr-
)) oilles à son prouffît. » Information
du 0.0. Janvier 1667.
ESCAFOTTÉ , vif, pétulant, es-
piègle. Il est bien escafotté , il est bien
espiègle, bien éveillé. On dit aussi sca^
foie.
ESCAIACHE , charbon de terre de
la plus mauvaise qualité , fort terreux
et rempli de pierre».
ESC A IGNE ou ESCAGNE, éche-
veau. Ne se dit que dans quelques vil-
lages.
ESCAILLE , ardoise.
ESCAILLEtJR, escailloteur , cou-
vreur en écailles (ardoises] ou en bar-*
deaux.
ESCAILLOTEUR , couvreur. Voc.
austrasien escaillier.
ESC
ft88
ESC
K Le curé de Snint-Vanst en ville ,
» croyant jMiuvoir proOler pour »on é-
9 glise en ville , des matériaux de celle
9 qu'on devait desinolir hors les murs,
» envoya le 28 février un escailloteur
» pour commencer Fabbatis d'icelle
j> église )K>ur la couverture , et il avoit
» jù fort advancez sept à liuict parois,
» chieus dudict Saint-Vaast hors des
» murs vindrent avecq fusilz et 6rcnt
)) bientost descendre ledict e^caillo-
» leur, A Maubeuge on disait escal-
ieur au XVI© «iècle.
ESCAL1N. Je commencerai l'expli-
cation de ce mot par relever une erreur
grave de Roquefort. Voici d'abord ce
qu'en disent divci'S lexicographes. « Pc-
» tite monnaie d'argent qui vaut envi-
» ron sept sous , et a cours dans les
M Pays-Bas. » Th. Corneille , Dict. (les
arts. Cette pièce vaut en elfet sept sous
de Brabant valant 12 sous dix deniers
et quelques quarante neuvièmes tour-
nois, la proportion étant de 49 ^ 90.
« Escalin , s. ni. schelinus ^ petite
» monnaie d'argent valant environ sept
» sous de France , qui a cours aux
» Pays-Bas et ailleurs. » Cet article,
visiblement copié du Dictionnaire de
Trévoux, semble confirmer une erreur
en disant monnaie de France , ce qui
est faux. Les nouvelles éditions du
Dict. de l'Académie , et M. Nodier d'a-
près elle , disent ; ce Pièce de monnaie
» des Pays-Bas. « Gattcl ajoute : a de
» Suisse et dont la valeur varie suivant
» les lieux. » Pour nous borner à la va-
leur qu'a cette monnaie dans les Pays-
Bas et dans le Hainaut français , nous
dirons qu'elle a la valeur que nous ve-
nons d'indiquer, au change exact de 12
sous 10 deniers et quelques 49**' tour-
nois. La preuve en est de ce que la piè-
ce de 6 livres tournois se changeait , à
l'avantage des Belges, contre 9 escalins
9 liards de Brabant, ou 65 sons 3 den.
de leur monnaie. Dans le Hainaut fran-
çais, l'escaliii est une monnaie de comp-
te valant 7 sous 6 deniers tournois , ou
6 patars du i5 deniers chacun , et non
pas 17 sous 6 deniers tournois comme
le dit Roquefort. Les deux escalins va-
laient donc i5 sous , et par conséquent
les 12 ne valaient que quatre livre dix
90US et non sept livres dix sous. La livre
de gro* était composée de 13 livres H
naut (dont cliacnnc valait 20 groi)
six florins de Lille , fesant 7 11t. lOi
tournois ; le florioTaut 30 patan <m
r'os , ou 25 sons toamois , lepatar t
liards ou i5 deniers toarnoia , il se
visait en deux gros. Si l'escaUn a^
valu 17 sous 6 deniers , les douze»
la livre de gros (et non pas da gros]»
raient valu lo liv. 10 sous , ce qui cm Vit
pas. Le gros valait et vaut encore 7 <Seo.
172. An reste ces livres de gros , ce^ jlo-
nns , ces gros ne sont qae des moncBaÎM
de compte. Boiste a donné dans «ne
autre erreur en disant qne Vest^^mUn
valait 1 4 sous et 12 sous d'après Resttit
et le Grand vocabulaire , qui en m. vrit
la valeur dans ce grammairien. Rlcoe-
let donne à l'escalin ane valeur de dix
gros et demi , ou sept sous et demi toor-
nois ; il en décrit bien la figure ; mai*
il aurait du dire que c'est une rooaD*^^
de bilLon, Je ne pouirais expliqua *^
valeur qu'il en donne en gros sans eiB ^
trer dans des fractions fort mennei}
cela me paraît superflu , puisque ce
rjit donner à une erreur un déveli
pement inutile.
ESCALOPE, garniture an bas d'un '
jupon. C'était une bordure en dents de
loup , cousue à plat , dont les pointci
sont montantes.
£SCAMIAU, endroit élevé dans nne
grange, d'où l'on reçoit les gerbes p<rar
les jeter plus haut.
ESCANDIR, V. a. Brûler , dessécher
par le feu. De l'espagnol escaldar^
échauder avec de l'eau chaude.
ESC AN DOLE, bardeau dont on cou-
vre les maisons. Echandole. Du latin
scanda la. Ce mot a disparu de ce
pays-ci avec la chose.
ESCAPE, trop juste^ qui n'a que ri-
goureusement sa longueur.
FSCAPEMEN, fuite, évasion.
ESCAPER, échapper. Espagnol es-
capar, aCil ki vis en escapera sera tous
» les jours de sa vie hounourés.» Chro»
nique de Henri de Valenciennes. Bn-
chon, 3, 207. ce Rendi grâces à nostre
c( signor duc que il ensi estoit escapés*"»
Id. p. 2i5.
ESC ARBIE. V. écabile, c'est la m^-
me chose. Escarbie est la prononcia-
tion des environs de Maubeuge.
ESC
189
ESC
ESCARBILLE, c'est, selon Bolste ,
^i donne ce mot comme inédit , des
jwtits morceaux de braise éteinte ; frai-
«I. y. Ecabile. Je n'avais pas encore
m employer ce mot pour la braise ,
nais bien pour la houille brulce et dé-
gagée de sa partie bitumineuse.
ESCARIOLE , scarole , sorte de va-
riété de l'endive. Cichorium endivia.
Lin, Le lactucascariola des botanistes
ne me parait pas appartenir à l'espèce
^ue nous connaissons , dont la feuille
ainsi que le goût la rapprochent de
l'endive.
fSCARLATE , écarlate. Ch'est A'V
^^carlate rouche. Y. incarlate,
JESCARMOTER, escamoter.
:£SCARMOTEUX, escamoteur.
XSCART (droit d'). Droit de mou-
nce soit par vente, soit par succession
mtume œOrchies, page 39.
ESCAS. Droit qui se payait à la mort
uo père ou d'un parent dont on héri-
^«■■it ; il était ordinairement du lo* de la
"^^«leur des biens meubles ou immeubles
s^^pntés meubles.Ce droit se payait aus-
sar les objets vendus à l'encan ; peut-
Te du droit d'ac/ia/ en ce dernier cas.
M'Iodicede Ragueau. fiiommé escars
ans la Coutume de Douai , droit de
OQvance.Le même qu^escart. Dansle
glossaire de Delaurière on voit que ce
^roit se payait seulement lorsqu'un fo-
*"*in succédait à un bourgeois.
£SCASS£R, changer de main. On
^jt que le bien B^eicasse lorsqu'il passe
^^QQemain dans une autre ; alors le droit
** ^ctu serait le droit de mutation.
,, ESCAVÈCHE (poisson à 1') Poissons
^ Çau douce salés et marines avec des
. Pices et de l'ail. Boiste a le verbe esca-
^Aer, préparer les sardines , etc. Le
^^*^tanlif et le verbe viennent de l'Es-
^J(^ol escabechar et escabeche , qui
ir*** une espèce de saumure faite avec du
^^*^ blanc ou du vinaigre , des feuilles
■^^ laurier, des tranches de limon , etc.
mot espagnol escabeche si ff[iï&e éga-
lent le poisson ainsi mariné.
ÏSCHANTILLON , grosse règle de
f^çon.
a Sur ces entrefaites luy poursniva
^ ladite Catherine Daulnoy et tasclia de
^ luy donner un cop de son èchantil-
» Ion sur les épaules , et de quoy faii'c
» il en fut em^iesché. »
Information du 12 mai iGjg.
ESCHELÉTE , sorte d'étoffe rayée
en lignes perpendiculaires unies et sa-
tinées, les transversales croisées , moins
rapprochées , ce qui leur donnait assaK
l'air de petites échelles comme l'exprime
te nom. On les fabriquait autrefois à
Valenciennes avec beaucoup d'autres
qui ont disparu et avec elles toute notve
industrie.
ESCHOPIE, loge.
ESCLABOUTER, éclabousser.
ESCLANDIR, répandre un mauvais
biiiit; scandaliser. Rendre public ce qui
devait i*ester ignoré. Il parait qu'onui-
sait autrefois esclandrir, que Cotgrave
traduit en anglais par to slaunder»
ESCLÉCHE , partage , démembre-
ment d'un bien.
ESCLÉCHER, partager, faire des lots
dans une succession.
ESCLÉFOTE. V. éclife.
ESCLÉTE, éclat d'ail, gousse d'aiJ.
On dit maintenant écléte,
ESCLICHIE, séparé, distrait, parta-
gé, a A toutes leH pastures qui ont esté
» ci-devant esclicniées horsdudict ma-
» retzde l'Espaix, vendues par lesdit-
» seigneurs de Vallenchiennes , etc. »
Privilèges de Valenciennes,
ESCOUATER, écraser.
ESCOUDÉE (été à 1'). Etre à l'aise,
avoir ses coudées franches. Jeter à Ves-
coudée, c'est jeter en raccourcissant le
bras, et tenant la pierre du bout des
doigts, et la lancer en rasant la main
contre le ventre, de sorte qu'il n'y a que
l'avant bras qui remue.
ESCOUER ouESCUER, secouer.
ESCOUFETER, secouer, en parlant
des habits.
EscouFETER, chasser, renvoyer brus-
quement quelqu'un sans vouloir l'en-
tendre.
ESCOUPÉTE (à 1') , en l'air , plus
élevé que d'habitude.
ESCOUPIER , se sei'vir de Vescope,
— Une cour , c'est la nettoyer. M.
Quivy.
ESCOURCEUL, tablier.aUn escour
» ceul de soie, y) Inventaire dn 5 jan-
vier 1678.
ESC
190
ESP
KSCOURCHKE, écourcliic. Plein un
tal)Ii<'r.
KSCOURCHFXL. « Luy donna or-
D <lrc de reprendre ung manteau qu'il
9 avoit , atiin de le rendre au petit
» clcrq de St.-Gëry, lequel elle a prins
» dans son escourcheuL pour le repor-
D ter en la maison de Naticr, son beau-
» frère. r>
Information du i.^ juillet 1697.
Maintenant on dit écourchué, V. ce
mot.
ESCOUSSE, 8. r., secousse, ëlan. De
même en Normandie. Du lat. excutare,
secouer.
On trouve au 3i« P'au de F ire de
Basselin.
Sont geos qui veulenl tout à*eseotuse
Me faire mourir povreinent.
On trouve ce mot dans Richelet sous
la signification à'impetus , mouvement
que l'on fait avant de sauter. On le
trouve aussi dans Furetière et autres
lexicographes plus modernes.
ESCOUVETTE. V. Ecouvdte.
« Plumassiers ou fesant escoupetlesy
» descrotoires, bibloterie et semblables
» pour mercerie. » Charte des mer-
ciers.
On voit que, sous le nom d*escoupet-'
te j on comprenait les plumasseaux
propres à secouer la pouMière; on y
rangeait même les martinets ou fouets
propres à cet usage , ainsi que les bros-
ses a habit.
ESCRABtLLE, écabile, V. ce mot.
ESCRAINIER. V. Escrinier. « Hec-
7) tor Damions, maistre escrainier de
» sonstil. » Interrogatoire du 2.^1 uin
1678.
ESCRAN. Se dit à Maubeuge pour
fatigué. Y .ercran t recran qui sont dif-
férentes manières d'orthographier le
même mot.
ESCRÉPOI , petit tuyau fait d'un
morceau de sureau dont on a enlevé
Técorce et vidé la moelle. Les enfans in-
troduisent cet instrument dans une
pomme ^ et le tournent avec force pour
en faire sortir le suc. Le s se prononce.
EscRÊPOi, ratissoire.
ESCRIBANE. Petite armoire avec
des tiroirs. Espagnol scribania , qui
signifie petite armoire pour écrire et
pour serrer des papiers.
ESGRIN , coffre, buffet. D'où k _
escrinier, ouvrier qui (ait cet aott^sade
meubles. Scrinium. En allecMMmi
schrein signifie boite , krin en knn»
des Ossètes.
ESCRINIER. y. écrënier. «Jac^set
D Loiseau, escrinier, fut dëcapUëpov
» cause de religion. 9
Manuscrit sur l'histoire de Waleur'
ciennes,
a C'est une chose incontestable tpi^
i> des ouvi'ages corroyés et assemUét
» mortaise carrées , plintes et amuMK^
» mens sont choses dépendant du stif
» deê escriniers à l'exclusion des et- ^
» rioteurs. d
Procès entre les menuisiers et les
carioteurs.
ESCUB AC, sorte de liqueur. Usqttê-
bac,
ECUÉRER, équarrir.
ESG ARDERIE, fonction d^égard on
esgard,
ce Les supplians estre servis de U
» maintenir en la possession de leor
» dict droict d*esgarderie et d'ordon-
» ner. » Requête de 1662.
ESGRATIN, raclure, ce II donna
» ordre de leur dire que c'estoit des e»-
y> gratins meschans pour reporter à
» VouvroiT,-» Injbrmation du i6 mars
1676.
ESKELIN, escalin.
ESKIRE ou esquire, squire. AI a un
es k ire,
ESMOLE, efféminé, rendu mou, sans
force, énervé.
ESMOLER (s'), s'énerver. Du latin
mollire,
ESPADRON, espadon.
ESPADRONER , espadonner , jouer
de l'espadon.
ESPARCETTE. Le s se prononce.
Sainfoin , hedysarum onobrichjrs,
Boistc écrit éparcet, et dit que c'est une
espèce de foin n grosse graine. Il expli-
que Tart. esparcet par espèce de foin
sainfoin, et donne ce mot comme inë,
dit. J'ai bien peur que Véparcet elVes-
parcet ne soient que le même nom dif-
féremment orthographié , alors le mot
n'est pas inédit puisqu'on le retrouve
dans Trévoux. Cependant Cotgrave fait
deux articles de esparcet, a kir^of
ESP
191
ESP
ihicke grass , ce qu'on peut expliquei
par sainfoin , et esparcéte on parce-
hkire, pellitorce of the u^alLhe giand
vocabulaire explique éparcet car espè-
ce de foin dont la graine lient lieu
d'avoine et d'orge. Nous voilà bien
édairés !
ESPARLIET derëserve, d'empnirft,
pli n'est attaché à personne, a Si un
» :ni€Ùstre n'at assez de varletz pour
» fvmir l'ouvrage au'il auroit , poidra
prendre un varlet d'esvarliet. » Ré-
g'Z^ ment des foulons, au^i août i532.
A.K-1;. 16.
flSPASSE, spasme. Il a eu d(?s es-
j^^M^ses téripes. U a eu de terribles spas-
^^SPâSSE, certain temps passd entre
d^-Kix actions; le temps écoulé depuis
I^^fe.«2tion jusqu'au moment où l'on parle.
« ^Et quant l'empereur Bauduio eult
^^ '^ine espasse séjourné à Constantino-
^^ ^le. . . .» Chron. en dialecte Mou-
^'^M,i^ j^uchon, t. 3 p. 387. V. èpace qui
^^^ la prononciation actuelle.
TjtyfuffPj disposition, action de laisser
1^^-r testament. Ce root , de la coutume
^^*^rÂies manuscrite, est écrit quclque-
>Î8 sxasse ; mais c'est une faute de co-
ESPATÉ (du fier), fer en tôle.
ESPÈCES, épices. Espèces d'cuisé-
î. C'est l'ancien français, ditM.Lorin,
^*oîi s'est formé le mot épices qui est
a«e» moderne. Tout le monde connaît
cotlc anecdote du fils d'un épicier qui ,
^taot devenu magistrat, mil sous son
portrait cette devise : Respicefinem,
V» plaisant effaça la première et la dcr-
"'^re lettre , dé sorte qu'il ne restait
pïtïs qqe espicefine. On écrivait au-
*'*fois espice. On entend particulière-
®^l par espèces étcuiséne, le piment
!|^\ùt en pwondre , myrica gale, dont
}^**»ge était autrefois fort commun,
^^taii l'assaisonnement des pauvres.
ÎISPECTAQUE, spectacle.
^M-on iamés vu dcn aucun espectaque,,
^Ueroaanimau au mitan d'un théâle?
Tragédie patoise, inédile.
^SPÉGLAIRE, le même que spi-
B^^re, V. ce mot.
BSPÉNàCHE, épinard. Ce mot se
"^^ même à Courtrai , où l'on parle fla-
mand.
ESPERGESTE, goupillon. Altéra-
tion d* aspergés,
ESPÉRITUEL, spirituel.
ESPÇRTISER , juger de la bonté ,
de la solidité , de la valeur d'une mar-
chandise , d'un ouvrage j faire une ex-
pertise.
ESPERTISSE , résultat de l'examen
des experts. «Dérober un procès-verbal
» d*espertisse. »
ESPINAL (fid') , fil blanc à l'usage
des cordonniers. On s'en sert aussi dans
la bonneterie.
ESPINCHAULX, épingles. « Item,
» sur la demande de LXX mille escus
» pour îcs espinchaulx de madame
» Marjjuerite. y> Privilèges de Falen^
ciennes. Froissart s'est aussi servi de ce
mot dans ces vci*s restés manuscrits. Il
dit, parlant des femmes qu'il courtisait:
Je les servois d^espinchaux.
Ou d'une pomme ou d'une poire
Ou d'un bel anneleld'yvoire
ESPINCHER, term. de jardinage.
Pincer le bout des branches gourman-
des ; tondre les haies soit au croissant,
soit avec les ciseaux. « I faut espincher
» lés haies. »
ESPINCHER un bloc, se dit à Mau-
beuge pour le dégrossir.
ESPINGLÉTE. V. Esplinguéu,
ESPIOTTE (pain d'), pain de seigle,
dit Boiste. L'épcaulre n'est pas du seigle,
mais une espèce de froment qui ressem-
ble plus à rorge qu'au seigle, en ce que
l'on en sépare difficilement l'enveloppe.
Triticum spelta, Espiotteest le patois
du pays. On le nomme aussi écousi.Y»
ce mot.
ESPIR ATION, respiration, par aphé-
rèse.
ESPIRER, respirer.
ESPITER , éclabousser , jaillir , en
parlant de l'eau, de la boue liquide,
etc. C'est une espèce d'onomatopée.
ESPITURES , éclaboussures , gouttes
d'eau qui s'échapent d'un liquide jeté
avec force. Ce sont aussi les bulles qui
s'échappent de l'eau qui bout.
ESPIVAUDER. Le même qu'épil-
vauder, La première prononciation est
celle de Maubeuge et de la Belgique.
ESPLÉNATE , esplanade. De mêmQ
à Metz.
ESS
Isa
EST
rhaïul <ni t'abririiil (i'i'|iiiiglcs. Charte.
tle.\ mercit'rs.
KSPLlNGUliTK (iupr « 1), jouer
nuv onvfuU ou jonchets. On nomnir
ce jeu esplinguèle parer qu'on atloclic
une ('pingle rccourbtV à un Imn de i>a-
lai , et qui fort de eiooliet |>our enlever
letjonchett. Jonchet vient dejuncus,
jonc, parce que l'on jouait ù ce jeu avec
det brins de jonc (juncus effusus) ,
desséchés. A Valenciennes les enfans le
jouent avec des fétus de paille.
£SQUÉLIN, monnaie de compte
valant sept sols six deniers ou Sy centi-
uies et demi.
<( A Bertaut luy a estd payé deux
» esquélins pour avoir accomiuigné
» avec sa verge messieurs de In Halle-
» basse en corps , cy i liv. 4 &o)s ( ]5
2> sols de France ). Compte de lyzS.
ESQUÉLLTE , squelette. Lat. sce-
letus,
ËSQUERPIN , escarpin. Ecorpin en
limousin^ italien scarpino.
ESQUETER , mettre en pièces. S'é-
quëter, s'en aller par éclats.
ESQUICHÉ. Mot qu'on a nouvelle-
ment introduit pour signifier subtilisé ,
soustrait subtilement. Ce mot était au-
trefois employé pour dire relever en
liosse
ESQUIER , s'enfuir.
ESQUIPEAU , csquipiau , pelle de
bois.
ESQUITE , dévoiement.
ESSAI , paille de seigle qui a été mise
dans la crèche des moulons , qui en
mangent les sommités et les herbes
étrangères qu'elle contient , sans tou-
cher aux tuyaux qu'ils nettoient seule-
ment de leur fane , de sorte qu'elle de-
vient propre à dilTérens usages.
ESSAIVER , essanger , terme de
blanchisseuse. Patois de Saint-Rémi-
Chaussée. Proprement passer à l'eau ,
aiue pour eau, aqua.
£SSE, pronom démonstratif des deux
genres, cette. Esse dame là , esse mon-
sieu là. C'est un mot espagnol. Dans
cette langue le féminin fait essa.
Esse, aise, contentement. Eté bé-
uèssef être bien aise , bien content, sa-
tisfait. On dit bénasse,Y, ce mot j mais
Krulement dans le bat pevplc. Cdic
locution a av«i cours dans le linoa-
sin.
Esses, tortuosili'v q«e Eût uahoiuK
ivre en marchant. Le limoiisitt dit ti-
sas : Scarron s'est servi de ce mot foi
! n'est |>as dans l'Académie , ni dni
Boistc qui en a recueilli tant d'iOUci.
11 fC'igna rhuif fesaot des esttf ,
l'ne queoouille entre lesfeMes,
T(>1 qu*un hunnetun quand sucs
|j |iendille un brin de félu.
Parâtes, rtiatiou tU l» pompe de it»iUn>
ÏISSEUX, issue, débouché. « Totf
» ceux ayant héritage tenans et eonti'
» gus aux lieux et places où les eaoi
» desdits chemins doivent avoir ktf
» cours et esseux , aient en dedans k-
» dit temps relevé à dénivel et vift
» fonds Icsdits cours d'ean. » Foitt^
des chemins,
ESSUER , enlever la première ords-
re du linge avant de le lessiver. &
français on dit essanger. Celte opéra-
tion se fait avec le battoir; en Flandre
c'est avec la main.
ESSUOIR D' MAIN , cssuie-uiain.
ESTABRIQUE, s. f. partie natu-
relle de la femme, ce Al a moutré toat
» s' n' estabrique, »
ESTACKE, contenance, étendue,
ce II avoit eune tenle de a5 pieds «s»
» fieste , et de i8 pieds d'estacke. »
Registres de Valenciennes.
ESTAFE ( avoir 1' ) , avoir le coojj
mortel. Il a eu s* n' estafe. Se dit au*
pour exprimer que quelqu'un a été lei-
Jenient étonné , pétrifié cl'une noufeflei
qu'il est mort des suites de cette fW
lente sensation. Autrefois ce mot quof
orthographiait estaphe , signifiait «''*'
er. De l'italien stajfa, mais le sensq»*
M. de Méry lai donne en français, uf
JRouchi.
encore davantage. Estafa en espagnj*
signifie escroquerie et en jargon de »•
même langue la pai*t que le voleur àcf^'
ne au receleur.
ESTAMET , pied droit , poteau,**
qui soutient, a En cas qu'il y isito*7
» vrer (travailler), l'héritier est teno "
» ses dépens de livrer soeuille estaïf^*
EST
195
EST
ez (grès). riCoutumes (VOrchies
cri tes , cbap. XI.
AMINET , mot originaire de
e noaveUeinent introduit , re-
dans la dernière c^dition de Tré-
mais non dans le Riclielet de
Vesl dans un cabaret, une salle
liera pour une socit'të choisie ,
3it de la bière , on y fume et on
IX cartes , on y cause des atFuires
commerce ; il y a aussi des csta-
pour le vin seulement,
plaint que le jour d'hier vers
îx heures et demie de relevée ,
it de staminet chez le nommé
•lain, cabaretier demeurant sur
arche au poisson. » Procès-uer-
: 3 avril 1702.
AMPE , réduit en pâle, broyé,
ipplique utilement l'espargoutte
latricaire) verde , estampée avec
leurs, sur le feu volage et autres
egmons. » Dod. Gallic. i5.
'AMPER , mettre sur les jambes,
yer, réduire en poudre ou en pà-
rendez le plus fin chuere que po-
et Vesiampez bien délié. » Si-
teboucq , remèdes manuscrits.
nd les raisins seront bien enflez ,
àul tirer dehors et les estamper
I un grand mortier , et estant
rompus , les remeclerez dans la
idière. » Idem,
'ANSILE , ustensile, a Pour les
nsiles du feu des corps de gar-
) Etat du serrurier y 1770.
'AP£ , stable , ferme , solide. Es-
estahle.
APHE. V. estafe,
'APLE , exposition de mnrchan-
le denrées. « Le temps de Vèsla-
au lieu de deux heures , devra
T toute la journée. » Règlement
mai 1699, sur le serment des
nrs.
'APLE, étalé , exposé en vente,
français.
'APLER , étaler des marchandi-
* le marché public. Règlement
\8crit du marché au poisson
douce à Valenciennes. On se
tdecemot principalement pour
mestibles.
KSTAQUE, pottau auquel on atta-
chnit les criminels eondanniés à l'expo-
sition ; où l'on pendait les jugemens
des contumax. Vocab. austrasien es-
ta ic/ie , espagnol estaca ou estacon,
EvSTAQCES , souches , rejetons-
ESTATION , station. Espagnol es-
tacion lat. statio,
ESTATOE , statue. Espagnol esta^
tua , lat. statua,
ESTENTIEUER. J'ignore absolu-
ment la signiGcation de ce mot. Toute
conjecture à cet égard ne pourrait qu'é-
garer ; témoin Roquefort qui d'après la
ressemblance du mot futalie/yjutal-
lier ou fustailler^ le traduit par feseur
de futailles , et c'est un tourneur.
ESTERADROIT, paraître en justice
pour défendre sa cause. Ce mot com-
posé se trouve ainsi dans un tarif des
droits de sceaux de 1704. « Pardons,
» esteradroit ou relief de contumace. »
ESTÉRILE , stérile. Espagnol este-
ril f lat. sterilis.
ESTÉRILITÉ, stérilité. Espagnol
esterilidad.
ESTEULLE. Ne me paraît pas signi-
fier, comme le dit Roquefort , a grosse
» paille de fèves dont on couvre les
» maisons. » Je crois la paille de fèves
trop perméable pour servir à cet usage,
elle serait bientôt imbibée et pouixie ,
et laisserait passer l'eau trop aisément.
C'est la paille de seigle qui sert ordinai-
rement a faire des toits de chaume. V.
Cotgrave au mot esteule qu'il traduit
en anglais par straw qui signifiait
paille y comme aujourd'hui; ei stable
grou^ing y c'est-à-dire ce qui reste du
chaume sur la terre , lorsque le blé est
coupé. Ce mot est admis assez généra-
lement.
ESTINDOIR, éteignoir dont on se
sert dans les églises pour éteindre les
cierges de l'autel.
ESTINQUÉTE , mouchoir de cou ,
cravate. Altéré de slinkergue du villa-
ge de Steinkerque en Flandre , où le
maréchal de Luxembourg remporta
une victoii*e signalée sur les alliés.
Gatlel.
ESTIQUER (s'), se fourrer dans un
endroit où l'on se trouve g^né j où l'on
I
i3
EST
194
EST
niir.iil cru <i'.ilK>riI ii<* pas pouvoir t>e.
pl.u-er. « 1 s'ctôt estiqué clen un en-
B ilrôt (l'i qu*uii tuMiJU n' Mirôt point
» p.isser. »)
KSTIQCKTE, tonne ironique pour
dire épce. Employé en piut>i<>urs en-
droits. — morceau de bois pointu» On
plante une estiqut'te dans une h aie
pour tenir le closain, en terre |>our plan-
ter des clioux.
ESTOC. N'est d^usage que dans cette
phrase : CliVst un homme lïesloc. Se
dit d'une manière ironique pour un
homme comme il faut .V. dajute.
Estoc- Signifiait anciennement race ,
sonche, ligne , en parlant d'origine.
HSTOQUE, carrelet, sorte dVpde
longue , dont la lame est carrée. Espag.
extoque , d'où , probablement est venu
I e uiot estocade pour dire un coup d'é-
p<'e.
EsTOQUK, petit amas de gerbes dans
un champ de blé.
EsT«>QUE [avoir s' n'] , être tué ou du
moins blessé mortellement. C'est la
même chose qu'estaje. V. ce mot. Au
figuré avoir t? n^estoque , c'est recevoir
une impression viyc et forte qui provo-
que une maladie qui nous conduit au
tombeau.
ESTOQUÉ[étc], être plein, gorgé
de nourriture au point de ne pouvoir
respirer.
EsTOQUfe [été tout], être étonné d'u-
ne chose jusqu'à en perdre la respira-
tion.
ESTOQUER , faire tenir droit une
chose dans un liquide ou une matière
fort molle«
Du l»on chuquo il avôl mis ,
Avcuqne d«l bonne fleur di/uche
On y arùt esioqué s* loucbe
Chiinsons lourifitinoises,
ESTOCATE. Recevoir une estocate,
c'est apprendre quelque chose qui é-
tonne si fort qu'on en perd la respira-
lion .
ESTOMAQUE [été]. Même sens
qu'tfA/ogué. J'en sus \.o\ii estomaqué ,
tout estuqué. Elvc estomaqué , s^esto--
maquer d'une chose , dit M. Lorin ,
locutions familières d'un usage général.
II signifiait aussi se mettre en colère \ à
Paris , sans doute \ mais non dans le
pays Rouchi.
ESTOUMAC Le c ie
IVononcîation campagnarde ,~ jponmw «$
toma. Dans le Jura esioumai,
ESTOUPETTE [avoir s' eu à l' J. Xô-
cution montoise. Etre assis s' eu a/V^
toupette y c'est n'être assis que dW
frsse. a Don , vo mettrez vo' en i Vu-
» toupette , là , ainsi , on t'aait à la
» légère. » Delmotte , scènes pcptt^
lair s monioises,
ESTRAIN , paille. Lat. stranun.
a Roland d'Espaigne et Ambroise Bar-
» dy , co)iyreurs de tieuUes , maiitrefl
» ceste présente année du slil et maû^
» des p^ttiers , couvreurs de tienlles ^
» d'estrain en cette ditte ville. »
Requête duig août 1649*
ESTRAKER , étrangler, étouffisr.
ESTR AJS'GLIONS , mal de gorge ^
vient aux chevaux. — souflârances. c
"» a passé ses estranglions toutd* ^
» coup. » M. Quivy.
F^TRAYER , chose e'garée qai a ^
partenait au seigneur sur la terre d^
quel elle se trouvait , biens ëpan d ^
bâtards et des étrangers.
ESTRICOtS, estricoisse, estroco-
ses, tenailles. Yoc. austrasien trécoâi'
ses»
ESTRTFE, dispute.Vir Vestnfe, eem
découvrir la venté de ce que qnelqu'ad
soutenait n'être pas vrai. C'est deran-
cien français ainsi que le verbe estri-
ver. M. L'évêque croit que ce mot si
guidait aussi tricherie.
ESTRINGOLER, étrancler. N'es
d'usage que dans ce juron : Que l'diap
m*estringole , pour dire m'étrangle.
ESTRIQUER , passer Vestrique
lorsque la mesure est emplie , pour e
faire tomber le trop plein. <c En mesu
» rant grains seront tenus icculx mesn
» reurs d'estriquer justement , niain<
» tenant le droit du vendeur et ache
» teur. » Règlement du Magistrat c
Valenciennes , pour les mesureut
de grains. On dit maintenant itri
quer,
ÉSTRIVER , V. n. disputer , contei
ter, ne pas convenir des conditions qu'
on s'est imposées. C'est un vieux mr
français encore en usage en Rouch
Dans le déparlement de l'Orne on di
étriuer dans le sens de iaire endévei
ETA
198
ETA
Je ne puis accorder à M. Louis Dubois
Ïuecetnot ▼ienne d'oestrum , fureur,
lien ne ressemble moins à la i'nrcur
que Veslripe.
Yolluntiers je laliourercije
D'accorI de liaicl , sans esiriver.
yi^illes cliansonj nurmaniLs,
^9iis estrit^er , c'est-à-dire sans con-
lesler. Estrif et est river se trouvent
fr^qoemment dans nos vieux auteurs
français, selon la remarque de M. Lo-
rin. Richelei les donnait déjà de son
temps comme vieux.
Et pleurent si parfondentent ,
Si fort et si espressenienl
Qu'ils font les fleuves de.s'rivcr,
Et contre les champ* estrivr.
Font, de la HosCj, v 187 jo et suîv.
ESTRIVEUX , qui eslrive , qui con-
teste , qni révoque un marché qu'il
avait arrête , ou qui exige de nouvelles
*^ncessions pour le remplir. On dit
•oasi estriveur.
ESWARD. V. Eward.
ÎSWARDER, inspecter, examiner
j** marchandises pour juger de leur
*^nne ou mauvaise qualité , et si elles
*oni loyales et marchandes. « Il a
* toujours mis en œuvre et fait travail-
* Jer sans passer esgard , quoique tou-
* les marchandises de fillets aupara-
* Vant cstre mises en œuvre , doibvent
* estre bien et deuem.ent eswardées ,
^ ^Qsuite du prescrit des mesnies char-
^ les. » Pièces deprocêdure. Y . égar-
. tSW ARDEUR, expert e'tabli pour
j^^er de la qualité des comestibles su-
^^^ à corruption. V. Eward.
. ^n^, te on à toi. Ef métrcsse él* fra
***fidëlité. Te ou à toi.
.^TTABLÉ , mis sur Vétal. Se dit prin-
^'t^alement des tables sur lesquelles les
t^issouniers et les bouchers exposent
^"^Ts marchandises.
:ETACHE, étal, étai.
. ÏT AMENE, étamine. Lat. s/amcn,
^*f« du grec stémôn, Galtel.
ÏT AMER, entamer. Du grec entent-
^^iUj couper. Gattel.
^ ETAMPÉ, debout. Participe du ver-
^^ ilamper, Etampe-iê cont' Tmur.
^ieux mot qui signifie support , sou-
^i«n.
ETAMPER(s*), se tenir debout,
soutenir.
ETAMPOd'osiau, épouvantait. «TVs
» là planté corne un étampo d'osiau. »
Te voilà stupéfait, immobile comme un
épouvantail.
ETAMURE , cntamure, Uétamure
du pain.
ETANCHON, étancon.Du lat. sfare,
être debout.
ETANCHONACHE , ÉTANCHO-
NEMÉN, ce qui sert à étançonner, ac-
tion tVètançonner.
ETANCUONER , étançonner, placer
dos étançonSt à une muraille pour dé-
layer, lu étanchonache consisle à ap-
pliquer de fortes dosses de chêne contre
la muraille qui aienace ruine , et à sou-
tenir ces dosses avec des poutres incli-
nées appuyées contre. On voit par cette
description que ce nVst pas seulement,
comme le dit Gattel , mettre des pièces
(le bois au pied d'une muraille. Du
latin stare^ être debout, pnice que cette
opération force la muraille à rester
droite, à se soutenir.
ETANFJQUE, traverse d'une croisée;
croisillon. Même origine.
ETANIES , litanies. I faut dire les
étanies. On dit aussi lètanies,
ETANQUER, étanchcr.
ETARDER, retarder , à Maubeuge ;
à Valencirnnes, on Hit ertarder,
ET AU, table sur laquelle les poison-
nicrset les bouchers exposent leur mar-
chandise. Voc. anstr. hstault , dans un
sens pins étendu. De stare , être de-
bout.
ETAULE , étable, stabula, bourg.
étaule , celtique staol qui se pronon-
ce presque comme le Rouchi.
ETAULER, mettre à l'écurie.
ETAULÉTE , petite étable.
ETAULT , table de tailleur, établi.
ETAULIAU an ETOLIAU, sou-
tien.
« Avoir raccommodé deux serrures ,
» livré deux étoliaux aux deux ca-
» nous , les avoir détachés et ratta-
» chés. »
Les étauliaus sont ces pièces de fer
placées dans Vintcrienr du la serrure
pour soutenir le canon.
i:ri
lîM
ETO
ITi:, rIrr.Tal. r^N;'. — âlii-, fovcr, l
Al 1*1 à Vt'tf îivi'r s' II' i-iilaiil.
I TLMiK , rliimrr, fnfluhr d'clain.
On d'il nu^si rèttinifr.
1 ri NO , rU'mnoir. On «lil aiiMi é-
teindô. « Il a un wvl vimxw un ètenô.
KIT.UNl'l.l'. , «(.rl<* irt^tolVo lori j»o-
lulf , Joui l'uKajîc est prrtlu.
KTI'^RMU , cliM-nuiT. V. rôlrrnir.
ITKS, ôtroB , tout ce qui ronslilui"
uni* maison, cscalirr, cliaiulnf» , jw»»-
ii:»j;rii \i«iblcs ou occu'.lfs. Le grand
Voral). iWrii altres.
KTKl'LK, partir do clinumc qui rt-s-
tv i'ïï irrn- lorsqut- le* grain est l'auiln*,
stipula. Vn Framlie-ConUé on dit
ètroubles. Il cM placé sur Vètetite las-
fcurr , c'cRl-à-dire sur IVquilibre , de
gtnlc que la moindre chose peut le faire
iouiImt. Anciennement estouble,
I.û rns pist d'annrsei dcssuz
Par j.«MhitTPs cl par esioubUs.
dniar', lie* rnyaur linnntirs. v. 8383 cl 84-
FI pr.iiitl |>l;iiHr df rharrrloiis
Par €.*toit!>lt> f\ |>.ir hruyrres.
Id., V. 8467 et f4fi8 tilps par Durante.
Ce mol éteule est passé sans altéra-
tion de Vxiw à Tautrc idiome.
irriAU , iri'lcau à St-Rénii-Chaus-
sée.
Etiau, étançon , pièce de bois qu'on
place perpendiculairement de distance
en distance dans les murs de simple
cloison.
ETlÉLE,éclielle. l^aUscala.
ETIÉLÉTE , petite échelle d'un bât
ou d*iuî couviTur en chaume.
ETIERDACHE, tannée et parties
charnues qui tombent des cuirs en les
étierdant,
ETIERDER, v. a. racler les cuirs
avec Vélierdô , en enlever les parties
eharoucs et le tan qui y restent attachés
à la première cuvée, avant de les re-
mettre dans une seconde cuve, échar-
ner. De caro, camis , chair.
ETIERDO, écharnoir, racloir à Tu-
sage des tanneurs, qui leur sert à faire
tomber le tan et à enlever les parties
charnues qui peuvent être restées après
les cuirs, à la première cuvée.
ETINCHÉLE , étincelle. Lat. scin-
tilla.
ETINDU , éteint.
ETINTE.éloindre.
KTNIÉLES, pinceltes, aiminnl. de
tenailles. Boisle u etnette dans la «goi-
lication de pince ^lour arranger le cwa-
M't ilanfc le fourneau. V. èpmcettes.
Kl'MEZ, term. dubo^inage.N'e•t-
ce pas r
È'I'OC, On ne prononce pai le r-
Tionc d'arbre, et de là souche àm^-
une ou plusieurs iicrsonnes «ont i«oe**
« Les successions d'oncle et de lant^
» qui échoienf à des nereux, separta
» gent par étocs. » lis «ont trois d'à
èloc.
IrTOFl- EUR (peintre) , peintre
imitait sur la muraille , les étoffes, e
guise de tapisserie.
« Tendante à faire déclarer qoeE.
» liiird qui se perçoit par jour à rai» "•
» de chaque ouvrier des maîtres scnlp^
» teurs , peintres étoffeurs et pe'intr^
» au gros pinceau dits dabouseun. "-
Sentence du Magistrat de Falen
ciennes , du 5 novembre 178».
ETOFLÉE, plante qui forme un
toulfe. a Une étojlèede noisetiers, un
» étojlée d'herbe. »
ETOMbER. V. atomber.(i S'rôt
» étombé. » Locution familière oui
qui vaut à ce serait bien le diable,
ETOMBI (été), être engourdi par 1
froid , en parlant de» mains. J ai le
mains tout élomb'.es,
ETOQUÉE , touffe formée par v
arbre qui a été coupé au pied.
ETOQUER , affermir uu pieu ,u
porte, en entassant au pied , soit i
pien-es , soit des coins en bois. V. rél
querel atoque,
Etoquer, étouffer. Les pommes
terre éloquent lorsqu'on les man
avec avidité. V. estoquè.
ETOT, s. m. souche dans un tailh
Les souches d'arbres se nomment c
ques,
ETOUPELE , porte de four , plaqu
de fer qu'on place vis-à-vis des chemi
nées dites œils-de-bœuf , dans lequellc
on brûle de la houille , pour fidre allu
mer le feu plus promptement. « Avoi
» ajusté Vétoupelle de platine de Toeil'
» de -bœuf.... Avoir rivé la platiu'-
» de Toeil-de-bœuf. » Mémoire di
serrurier.
ETOUQUER , heurter.
ETR
197
ETU
)UT , aussi. Du latin item. Se
ar donner de la force aux dis-
R Je lui donnai bien à boire , à
gcr , il était bien couchi? , bien
3té êtout , et il n'était pas encore
enl. » Peut-cire est-ce le itou
^sans de l'intérieur de la France,
lit aussi plus généralement. « Un
eurde la même yille de Poitiers
. est oit bon ouvrier et as-
roit fort proprement un homme
me femme efout. » Contes de
riers y tom. 2. p. ii4*
FUIS , ensuite , comme en fran-
i'est ici qu'à cause de cette locu-
ae l'impatience arrache à celui
oute un récit dans lequel le con-
ëpète continuellement et puis.
Uuis ! et puis / après les puches
lies seaux. » Par allusion de pu-
nits) à puis.
RAIN, paille , chaume, «/ramen.
A est encore Usité en Picardie, en
indie; en Belgique on tWiestrain,
me partie du Cambrésis étruin,
. austras. estraie , estraine , pa-
nrain strein qui se dit aussi en
urs endroits en Belgique. C'est de
!n français comme le remarque
>rin. V. estrain„ A Couilisols
•
R.AMSE , adj. nom qu'on donne
iles dont la chaîne est en fil de
; la trame en fil d'étoupes*
.\ ANE-MIDI , affamé, qui meurt
n.
l ANER , étrangler. — éprouver
lim très-vive, yétrane d* faim.
iiffer.
ANGLÎON ou ÉTRANGUION,
Ion.
RANGUELMHN, étranglement.
REIN. V. étrain.
RETNDÉRÏAU. V. bodénétc.
REINTE ou ETRINE , ruban de
ec lequel les femmes du peuple
laient leurs cheveux avant de
e leur coiffure.
RILIÉ, s. m. morceau de fer qui
joindre ensemble deux pièces de
avec un crochet à un bout et une
percée de trous à l'autre, « Livré
étrillé de fer plat. » Mémoire
irruricr^
ETKILIEU, étrier. J' li ai mis V
pied dans Vétrilier, Manière figur«-e de
dire qu*on a ouvert la voie à l'avance-
ment de quelqu'un.
Etrilif.r, trier, choisir. ï »ét bén
étrilier les gros arriére dés |M:lits.
Ktrilxer, rosser, étriller.
ETKINF.V. étreinte.
i:TRINES,élrenne8.
ETRIQUE , s. f. rouleau de Imis qui
sert à raser les mesures de grains , à en
ôter ce qui surpasse. Notre mol étri-
quer viendrait-il de là? Ne serait-ce
pas aussi l'origine du mot trique , qui
en aurait été formé par aphérèse ?
Etriqué , morceau de bois en forme
de biseau , servant à adoucir le taillant
d'une faux. On trouve estrique dans
les anciens écrits.
ETRIQUE, court, élroit, en parlant
d'un habit. Un habit étriqué , qui est
trop court , qui semble avoir été rac-
courci. Se dit aussi à Bonneval (Eure-
et-Loir), dans le même sens ; et sans
doute dans plusieurs endroits M. Lo-
rin dit qu'il est d'un usage général et
du style familier.
ETRIQUER, aiguiser, adoucir le
taillant de la faux avec Vétrique,
FPRIVER ou DIÎTRIVEU, soute-
nir un mensonge avec obstination.
ETROT, éti-oit. Eté à Vétrot^ cire
gêné. Au figuré avoir à peine de «pioi
se procurer le nécessaire. Passer par le»
élrôts , c'est être examiné avec une at-
tention scrupuleuse.
ETUÉ , éteuf , en parlant du jeu de
longue paume.
ETUFE, éluve. On donnait autre-
fois dans les écrits, le nom d^estuves
aux maisons de prostitution. La rue
des étuves à Valenciennes aura pu* re-
tenir celte dénomination des maisons
de cette espèce «lans lesquelles on pre-
nait aussi les bains. La maison que le
père de M. Dufont a faU bâtir sur rem-
placement d'un ancien bâtiment situé
sur la rivière était fort bien disposée
pour cet usage , et les bains qu'on allait
y prendre , étaient un prétexte plausi-
ble pour des rendez-vous moins dé-
cens. Je ferai remarquer en passant ,
que les prostituées' étaient tellement
nombreuses à Valenciennes, qu'en 1^77
EUW
198
EWI
le roi Louis XI ayant fait sonmicr la
"vilIc de se rciulre,'la r<*]ionsc Cul Irès-
lière , et inriiic à la sccuiiilo sonitiiation
lis enfans s'ainusêicnt à l'aire Kur la
peau du cheval , des croix de St- André
(c'est la croix de Bourgogne), de iiia-
«ièrc à ce que Von voyail presque les
entrailles du |)au\re animal. Knlr'au-
tres précautions que prit le magistrat
pour soutenir le siège , il en est une qui
ne donnera pas une grande idée de la
pureté des mœurs de nos bons aïeux , ii
iut ordonné aux JlLles (^amoureuse
vie, dit Simon Leboucqj, qui étaient
au nombre de seize iî dix-sept cents,
d'alleràla croix du neuf-bourg, autour
du chapiteau , de se tenir prêl«'s à obéir
aux orures d'un ch<'fque l'on nomma
pour porter d<s pierres, et les ustensi-
les propres à défendre l'assaut , si le cas
se présentait. Doutreman ne naric pas
de ce fait, mais seulement du traite-
ment fait au cheval du hérault.
ETUMÉTE, culbute. Faire Vélu-
méte.
■ ETUVER, accommoder des légu-
mes avec du bcuiTe ; c'est une sorte de
purée,
KD, eu , eu du verbe avoir. J'ai eu,
EU AQUER , évacuer , débarrasser
un terrain de la vase ou bowbe qui le
couvre. V. èwaquer, « Pour faire Hua-
» quer les pulées qui ont rassie (sic)
» par la filtra tion des eaux troubles qui
» ont déposé dans le canal dil marais
D de l'Epuix. f) Note d'ouvrage, 1770.
EUCHE,s. f. clavette qui soutient
la roue contre Tcssieu. Msse , à cause
de sa forme courbe.
EucHE , imp. du verbe avoîK Qu'il
euche,
EULÏE , œillet , fleur de jardin.
Dianthus caryophyllus,
EUNE, une. Celto-breton eunn,
EUNE CHI'iCHU, quelque part. J'ai
té eune chéchu. J'ai clé quelque part.
J' l'ai mis eune chéchu',
EUNESÉQUOIE, ciine saquoie ,
quelque chose. Peut-être àcje ne sais
quoi.l m' bara eune sèquoie , parce
qn'on ignore ce qu'on obtiendra.
EUSSE , eux. Lat. ////.
EUWE, fourche recourbée pour tirer
le fumier de l'écUrie,
EVALIDFR, rendre Yalahle. Coa
tûmes (VOrchies manuscrites , di. 3.
EVALITE, invaUde, quia ëlë
tropié à la guerre.
EVANOUIR , disparaître. WesXév
770//i^ il a disparu. On dit aussi év
nuire , é-va-nu-ir.
EVASFK , v. a. rogner un habit. C
mot signifie le contraire en françaîa
puis({u'on entend par là donner de C
largueur. Té trouv ra tés manches d
lés érasures,
EVASURES, coupons, rogmi
d'étoffe qui tombent lorsqu'on èvtc^^^
un habillement.
EVHLIER , éveiller. Eté éuèllicamrxi'
me eune potée d' soris. Cette locotioa
est française. Etre vif, éveillé , en pa*^
lantd'un enfant, comme le serait u«i«
nichée de souris.
EVÉLIURE, cavité qui se trouve
dans la pierre meulière , qui sert â fa-
ciliter le broiement du grain. Boi^
donne ce mot comme inédit. U est d'oa
usage général et se trouve dans Gattd>
EVENTÉLE , éventail.
ÈVENTÉRE , inventaire. I font fwe
Véventére,
EVERGÉTE , brosse pour les habits.
EVERTONÉ , dévergondé.
EVIR, dessécher, en parlant delà
terre lorsque la bise soufHe.
EVITER , inviter.
EVUIDÉ, vidé. Prononcez éwîdé,
ce Et qui fit dire par un des pères et
» frère Augustins , qu'on ne Favait
» jamais éuuidé, » Expertise du 26
auril 1786.
EWaQUER , ôlerla plus grosse. or-
dure du linge , en le frottant dans l'eau
pure. Enlever la vase déposée par Feaù.
EWARD , égard , celui qui est char-
gé de Vi&iter les denrées, les Biarchan-
dises.
EVVARDER. V. égarder , ex^eirliser.
EWIDIÉ , évidé , partie, du verbe
éwidier.
EwiDiÈ (bcn), adroit, fin, ruse. Se
dit aussi de celui qui fait le renchéri ,
qui veut se faire valoir, qui fait de sot-
tes objections pour attraper les iuibécil-
les. Té vlà ben éu^idié,
EAYIDIER, vider, évidel-.
EXT
199
FAC
EWIDIEH (s*), rendre tous ses excré-
■nens. On dit qu'un coqw mort s'est
éii/iclié , lorsqu'il a débondé.
EWIGLÉE , éwîglie. Pi'ononcez g//
& l'italienne. Aiguillée.
EWIGLION , aiguillon. Glik Hlal.
TJéwiglion d'un lachet (lacet).
EwiGLiON , poinçon percé que les
cliarretiers ont à leur couteau , ardillon
d'une boble.
EWILE , aigiiille. Eune émle, cli'-
ésl V journée d'eune file (fille). Eune
éphnque ch'ést 1' journée d'eune wi-
seusse.
As marouoiers (mariniers) ki vont par mer,
K.U1 en font Veswille torner.
Par quoy en mer vont droit chemin.
. Roiuan du nnart.
EXCOMICATiON , excommunica-
tioa. Prononcez dans ce mot et les sui-
vans , X comme s, Excommurticatio,
EXCOMINIER , excommunier^ ex-
comm uni acre.
EXHAUCHER , exhausser.
EXPERTISSE, résultat du travail
des experts.
EXrUDRER , jeter des pierres après
quelqu'un , l'assaillir à coups de piei--
res. Ce mot se trouve dans les Regis-
tres aux jugemens criminels de ya-
lenciennes,
EXPURGER. V. épurger.
EXSAUCHIER ; augmenter, accroî-
tre. Exsauchierles revenus,
EXTERDO , s. m. chiffon que les
maçons mettent autour de leurs doigts
malades, pour que la chaux n'aggrave
pas le mal. Comme si on disait externe
doigt, doigt externe, l'adjectii aVant lé
substantif à la manière rouchienne.
T'as du mau ? mets des exterdôs.
EXTERMINER, rouer de coups. En
usage à Paris dans le bas peuple , dit
M. Lorin.
EXTINDRE, éteindre.
ExTiNDRE , annuler, finir, rembour-
ser le capital d'une rente pour détein-
dre.
EXTRANE , extérieur, dehors , ex-
iernus.
EXTRAYFJl, extraire. On trouve
souvent dans les pièces de procédure
extrayè pour extrait.
EXTRÊME -OCTION , extrême-
onction.
EXURIER. Ce mot se trouve dans
les anciens écrits pour déguerpir. Ou
ne s'en sert plus aujourd'hui.
F.
FACE, figure, visage. Face Àgijfes,
poltron;
FACES, s. f. plur. cheveux qui tom-
bent des tempes et qui couvrent les
HW-iiles. Anlrelois on les bouclait On
dit de même en Lorraine et partout,
ajoute M. Lorin ; mais on ne le trouve
{)as dans les dictionnaires. On les appel-
ait yiicw parce qu'ils accompagnaient
la figure , les favoris ont succédé. Ce
mot, que Boiste explique par barbe
prés de roreille, n'est pas plus frao -
çais.
FACHE , linge d'enfant , bandelette
pour emmailloter un enfant. Peu usité
au singulier. \, fâches, fascitt.
Fâche, agglomération de terres orien-
tées du même côté. Cette teiTe est sur
une telle fâche, M. Quivy.
FACHEET, fâcherie, trouble, empê-
chement. « Nous avons accordé et ac-
•ù cordons plainemçnt à nos loyable^
y) prévost , jurés , esquiévins et bonnes
» gens de le conseil de noditte ville (de
» Valenciennes) que doresmais en avant
» et sans auleun et nul préiu disce ne
» méfiait onfacheet puist faire et àv-
» donner à faire œuvre et marchandi-
» se de sayeterie. » Privilèges de VaA
lenciennes.
FACHKNE, fascine, al faut méte à^
» fachénes den l't^émin poiir qui n'
» fuclie point si movais. ji Derantre ,•
siège de Valenciennes, écvïi fachine.
Du latin fascis, faisceau.
FACrtER, eiinnailloler.
FACHES ou FASCHES, linges d'en-
fants, langes. Du latin fasciœ^facia-
rum.
FACRON, façon. Kfachon, conve-
nablement.
FACHONER , façonner, j^erfettion-
ner.
FACHUÉ, tête de bœuf cuite qu'on
vend en détail à la triperie. Les pauvres
en sont fort friands , surtout lorsqu'il y
a une pointe de sel. Fache-bué et par
syncope, fac h- ué. On dit de quelqu'un
qui a l'air fâché : Il a mié du fachué.
FAI
Ei:w
]r T.H Loui» XI avnnl fail wiiiiiirr
^illf tir «• nmlw , la i^wnie fui lrr«
lit'it- , cl iiiiiiioàla bccoiiileioninin'
1.
I
198
ul
1» vuï'itm »*aiiiuariTnl a fiiirr
,).'.iu du chovul , lit'» croi» de .*•
[v\n\ lu croix dv B«>urgcfn
iiiriT à ce c)ur l'on voyai
f-nlniillrtt ilu |inu\r« or
Ucit piiVaulîoiii qae
pour Miulcnir le «ep-
iC"
pour MiMii:....^ a« ..«^ . . -, - j.,„^ u.
„.. cl..nncra pni u. ..■..>^-.,, ,„«/,
iul ordonne £» . -. •-;;;;,1tirtrc. Du
.Jcfortciir.
vte, dît SiB
au nombsv
trulliràla
du cliaoî 'V^ïi^^îi, '
iiourf
i'.-»'^ , -^qa'lq"" campagnes.
_-€. --vise , en celto-
Icapr
aep
ji-.j*j%in?n»nn'. Avoir
r^r/'î5»2JÎÎic-' par la chaleur,
V*Viiï«"e avec transpira-
de
m
i^ ^m prononcer d'une maniè-
>^£tlX, celui r[u\ fafaje. Ces
W^JjJïanbcuge.
^'tt.ï^» faflu, joufflu. Cli'cst un
^MS^lt^t cartilage qui forme les
•fî* -ni renferment les pépins d'u-
^i^^d o" quisc^parcnt les quartiers
«'^^ftlER, V. n. J'fafiéle, téfafi^'les,
'puions , j'fafierrai. S'exprimer
^^pcixxei prononcer d iffirilcmrntet
•^Ja salive en parlant» y. jaspider,
^fhfhXOX}, celui qui faiiéle. Cli'ést
« fafliou. C'est un homme qui ne
jt pas s exprimer. Peut -être faudrait-il
ietirtfi'fi^^^r.fafeliou, onfafUier ,
''fAGELLÈ, FAGÉTE ou FA-
(jtJETF, sorte de petit fngol, la moitié
en grossenr du fagot ordinaire , mais
«ans gros bois.
FAGEOLFi. Nom donn<^ à Cambrai
aux haricots que l'on cueille pour l'u-
snge de la cuisine avant la formation de
la graine. Du latin phasoLeus. On le
nomme faseule en quelques endroits
de la France. Dans le Jura faiviole
signifie haricot. Recherches de Fallot.
Ou (Mi Jia^eole à Lyon.
y dil-iMi de t|Helqu'iin l"'il '»«>l»»ilô,
,.i une mauvaise louviiure, ilontles
y/liillciiicns «in t larges et mal an-angcs.
FAGOT (aller à). Jeu d'enfnnl qui
concile ù en |>orter un sur It» ^1*^8*="
ramenant ses jambes sur leUcvanlell»
soulenant avec les bras, lorsque VenwnV
cinbrasK4' le eou pour s'cnqwtUer uelfc
r«'nv«'rs«'.
FA(; I :j;rÈ. faculté Ce »Vsl qn'unc
mauvaiM* prononciation dcmciuequ<s
difficulté,
FAll-:. Se dit du bois dont le lissU-
est altère.
FAILLE ou FALE , morceau d'ctof^
fe fuie en laine on en soie noire, qa^
les femmes mettaient sur leur tête , e ^
qui leur descendait jusqu'aux ge-"^
noux. On le nomme aussi (limino; 'A}^
a quelques années qu'on ne le jjorH?"
plus. Peut-être du flamand fadlie^
Cotgraveditque c'est un voile de reli-
gieuse ou de veuve. Nous ne l'enten-
dions pas ainsi. 11 y a un savant à C>un-
brai qui se nomme Faille, « Ce mot ne
» viendrait-il pas de l'hébreu fala^
» cacher? Les femmes belges pourrai-
)> ent avoir emprunté ce voile des jui-
» ves. Au reste cette conjecture est bien
» hasardée » dit M. Lorin.
F AILLEUSEMÉN , d'une manière
faille use,
FATLLEUX , eusc , faible , en mau-
vaise disposition. Termes de Maubeu-
ge.
FAIM CANTFE, faim canine. Buli-
mia canina de Sauvages, Nosologie.
FAIRE. Je ne rapporte ici ce mot ^
qui se dit comme en français , que
Eour avoir occasion de citer un prover-
c d'un grand sens , et pour donner en
même temps une idée de VAugiasiana
dont tous les articles ne ressemblent pas
à celui-ci : « Faire et taire c'est la loi
» salutaire ff) c'est-à-dire qu'il ne fout
jamais divulguer ce qu'on a dessein de
faire, et dont le succès dépend du se-
cret , ou qu'il ne faut pas rendre comp-
te de ses actions. On dit plus platement :
aller al basse note. V. férc. Les cheux
qui fét* du mau à z'autes , mérit'té bea
qu'on leux en fèche.
^ 1
FAM
201
FAR
FAIRE FAIRE (val') on habit pour
l'iiivef. Manière dëtournëe d'envoyer
<|uelqQ'aa se promener , sans user de
termes grossiers.
FAISI. V. fasi.
FAIT (ëleV II est fét corne lliome
dé champ , du possédé , pour dire il est
mal habillé, mal arrangé, il a sa pa-
rure en désordre. On a donné aujour-
d^ni à cette locution la signification
d'élre trompé. J' sus Jet , je suis trom-
pé.
FAIT-A-FAIT, au fur et à mesure.
M. Lorin dit que cette locution est d'un
usage général ; mais les lexicographes
ne l'emploient pas.
, FAIT ouFAYT, nom d'un village
Situé autrefois au milieu des bois dans
lesquels le yau ou hêtre venait en a-
bondance ; on appelait aussi autrefois
Ces bois /a^e. Il reste encore des ves-
^'ges de cette ancienne dénomination
yns h/agne de Trelon , la haye ou
/^c d'Avesnes. Prononcez^a-/.
FAITISSURE. y.fétissure,
Ï'AITUEL , homicide , celui qui a
^oiiiiiiig un crime emportant la peine
^pitale. V. facteur, qui a la même si-
6>)ification.
ï'ALIANCE , faïence.
Î*ALIANC1ER, faïencier, marchand
**c faïence, a Nous sommes transportés
' ati domicile de marchand fa-
®. iianc ier. » Procès-verbal é^exper-
i'se du 6 septembre 1784.
Ï'ALIR, faillir, manquer. Espagnol
-, -^ALLY , manqué. Garant fally.
^ ^fm. de coût, qui signifie que l'on a
^anqu^à l'appel qu'on avait interjeté
, ^*ïe sentence , ou que le défenseur ne
^®* pas présenté , ou que la caution
*** ^«i avait annoncée n'a pas confirmé
*^ "domination.
j. -^ALOURDEUR, falourdresse , hal-
1 ^î"' C'était autrefois une charge à la
?*Ie au blé à Valenciennes. On a rem-
J; ^<îé ce mot par celui de hallier. V.
^'^ article.
"^A.LSITÉ, term. de prat. fausseté,
^^^ A.MEINE , famine. Précher/amet-
. ,* ti'êtrc jamais content , prévoir les
^«mens au pire.
FAMEUSEMÉN. I n' d'y a fameu-
semén. Il y en a beaucoup , en grande
quantité.
FAMEOX, marque du superlatif*
Ch'ést un /ameux qu'vau, c'est un ex-
cellent cheval. Ch'ést au fameux vin ,
c'est du très-bon vin. J'ai eu enne Ja-
meusse peur. D'un usage général.
FANIR, faner. Dttfœnum, foinr.
Mieux flanir. V. ce mot. Fanir est de
l'ancien français, témoin ce vers de la
satyre de Courval contre le sacrilège de
la noblesse laïque.
Vice qui obscurcit leurs belles actions,
Flcslril leur renommée et gaste leurs mai-
[sons ,
Fanist tous les lanriers de ce» guerrières
[palmes*
Plus loin il dit encore :
Bref la femmeyani^Mcs fleurs de la santé.
FANTASIE. caprice. lia dés fan-'
tasies grosses come des raasons.
Fanta.sie, fantaisie. Fét à t' mote ^
et l' resse à i^ fantasie , dit-on à celui
qui refuse le conseil qu'on lui donne.
Fastasie. On a donné ce nom à do
légers tissus en fil de lin , ouvragés de
fleurs ou fleurons en coton.
FAPE, fable,/aif//a.
Fape , Fabre , Faber.
FARAUT , aute , s. homme bien
mis , propre et fat. Ce mol , quoique
d'un usage assez général , ne se tronve
pas dans les Dictionnaires. « Eté aussi
» faraut que l' tien du bouriau qui va
» fcresés pauques. » Ne se trouve pas
même dans le Dict. du bas langage y
quoique fort usité à Paris , d'où je pen-
se , il est passé dans les provinces.
Ce jeune honinie-cy , t'un beau dimanche^
Qu'il buvait son d'niistier â la croix blan-
[che.
Fut accueiHy par AcsJ'avauis ,
Qui racollenl zen niugner de crocs.
\adé, chansons poissardes.
FARAUTER, faire le /ara^rf, être
rechcrehé dans sa mise , se mettre avec
prétention.
FAR AU , sorte de bière brune assez
agréable , qu'on fabrique à Bruxelles ,
et dont il se fait une très-grande con-
sommation. J'ai connu des individus
tellement amateurs de cette boisson ,
qtwî, pour s'en gorger, ils lésaient cha-
FAR
902
FAS
^ue fnatln le trajetde Louvain à Bruxel-
les (4 lieues) et autant chaque soir pour
s'en retourner; On m'a assuré qu'elle
avait l'inconvénient de grossir le cor^M
et d'amincir les jambes, de manière à
rend^'e un corps monstrueux sur des jam-
bes très-grèles. Je ne garantis pas la
jilstesse de celte obscrtation.
^ARBALA. falbala.
FARCE (été), être ridiciile.T'es/ar-
ce , tu es ridicule. D'un usage géné-
ral.
FARCER , tromper. Dû lat. face-
tiari. 3* su» farce , je siiis trompé.
FARDE. J'avais toujours cru que ce
mot était français , mais il ne se trouve
cadémie, ni même dans
Boiste f quoiqu'il soit généralemeht
employé. On dit à chaqire instant une
-farde de papiers. On remploie aussi ,
mais moins généralement dans le sens
de botte. On dit «ne farde de tatac
powe désigner tine certaine quantité de
feuilles de be végétal liées ensemble. On
dit encore pour une quantité moindre
hue fardeitèi
FARDELÉ, mal arrangé. V. enfar-
deler qui, b^tre le sens que je lui ai
donné , sigtiifie encore au figuré , être
embarrassé , ou préoccupé (Tune idée.
FARDELIÈR, nom t{u'dn ddnnait
aiitrefois aiix porte- faix. Porteur de
fardeaux.
FARDIAU , charge , fardeau;
PARKNE, farine. Tout iéi f arène
au molin. Se dit qnand on voit quel-
hu'un manger de bon appétit des mets
fort grossiers. On n' sarôt tirer à! fafé-
ne d'un sa au carbon. C'est-à-dire qu'il
ne faut attendre ni de bonnes raisons;
ni rien d'agréable de celui qiii a reçu
ime mauvaise éducation. Dans le Dict.
du bas langage il est dit qu'on ne sau-
rait rien tirer d'un sac à charbon , cela
est faux , puisqu'il contient dii char-
bon.
FARFOULIER , barbouiller en par-
lant du langage, bredouiller, balbu-
tier. Espagnol farfullar,
Farfoulier, remuet différentes cho-
ses à la hâte et sans prébatitioii , y met-
tre le désordre. Même ekpireiision fespa-
^nolé.
FAROTER. V./arauien
F ASCES , banderollei lenraot à en-
velopper les nooveaa-Dës , à les em-
mailloter: Fatciœ. y. fâches eifoh
ses , Espagnol yàxa.
FASCIER , emmailloter. Je croit
que cette orthographe Tamt mieix qoe
celle qu'on emploie «hrdinaireBieDt,
fassfertfasciare f etpagnol faxar.
FASER, changer de jeu de cartet; 1
ce que font quelques personnes, dit
M. Quivy, lorsqu elles perdent loO(['
temps.
FASHIONABLE , mot anglais fpk\
éqiiivaiit à celui de petit-maltre. Mois— '
velleinent admis à Paris , et qui cobb —
monce à gagner les départemens. Cei»>^
sera jamais qu'un mot de mauvais pa» — '
tois , <}ùe les anglais ne reconnattraieiv^ ^
même pas à cahse de notre prononcia»-
tion.
FASI , poussière de charboo deboi^ ^
Ffaisi a à peu prés la même signifiop-
tion en français. J'ai acaté du carbon ^
ch' n'étot qu* du fasL Boiste écrit /ro —
sil et frasies pour cendres du char-^
bon de teti'e. Ce mot n'a pas ici cett^:
signification. Au moi frasil on frasin^
ce lexicographe dit qu'il signifie jMiif'
sier et même braise. En empruntante
Trévoux sa définition, Boiste n'aamil
pas été induit en erreur j on sait fi>rt
bien , ici et ailleurs , que le résidu de la
combustion dans les forges, se nomme
frdisil ovkfraisi y mais alors ce n'est
pas la cendre pure du charbon de terre,
c'est iin mélange du métal avec le char-
bon , ce sont de menues scories. Cette
cendre où menées scories, et l'oxide
noir de fer, se nomment en bas limou-
sin fradsi y ce qui ne s'éloigne pas
trop du Rotichi ni dn français. Dans le
Jura fasy, A Reniiei tk mot signifie
brdise. , .
FÀSSELOT, {ietit faisceab de bois
de chauffage. Il avait deux pieds et de-
mi de longueur et afitaht de tour, tan-
dis ijue le f'aisceatta'^âit Quatre pieds de
longueur et afitaht de tour.
FASSES DÛ FACtlES , langes. V.
fasces. . .
FÂSSÏÀtJ , faisceau. Du bos à* fas-
siaa: Mesure de bois à brûler , qu'on
riômme de fassiau pour le distinguer
des fagots. Dans les criées de l'hotel-de-
ville de Valcncienncs , on trouve^lw-
seaur.
FAU
205
FAU
f^ASSIER, mettre un enfant dans ses
langes. V. fascier.
PAT AL, gros , fort , robuste^ Il est
JUfaL
FATRASSIER , scrupuleux qui s'a-
inose de ti^atras, de sornettes. Y.
FATROTJLIER, s'occuper à des riens
a des niaiseries-
FATROULIER, raetlfe dti dt^spnlre
dans un endroit où plusieurs mentis us-
tensiles sont rassembles. Th. Corneille
^t /ai roule Tf Boiste, d'après Restant ,
^crit /airasser, Cot^afe a les detix
tnots et même des dérivés , tels que^o-
troisy qu'il traduit par tfash, trompe-
rie ; fatrassé, rapiéceté, patched. Fa-
traâsier, triflingj chose vaine, de peu de
Valeur, fi'ivole.Falrouiller, tbtrifie,hii-
<liner, faire des niaiseries j fatrouilleur,
€L irijlerj badin^ folâtre.
L'un crie et VawXre fairoiûlU,
L'un avait un escouvillofi
De four ; l'une l'autre brouille.
CoijuiUarlj Poésies ^ p. ii3.
FAU, hêtre, arbre. Fagus sylvati-
ca, Dn bos d^fau , du carbon d*fau ;
celte - breton, yà^, employé aussi dans
le Soissonnais; le Limousin yho 77, et le
Béarnais, fau n'ont presque subi aucun
changement. Le latin fcigutt vient du
grec phagâ , manger. Le fruit de cet
arbre sert à la nourriture.
FAU on fôs, fois. Euney<55, en latin
semeL La prononciation defauy arbre,
ei^e/au, fois, est fort ditTérente.
F AUBOURGTIER, maraîcher, habi-
tant du faubourg, celui qui cultive des
'^fumes pour l'approvisionnement des
villes voisines. V. fourboutier, pronon-
*^*ation actuelle.
c< Philippe Bar , faubourglier du
^^ laubourg tournisienne . . . . at déposé
^^ que lundi dernier. ...»
Information duZi décembre 1670.
On dit aussi :
FAUBOURTIER, et
FAUBOUTIER, mauvaise ortogra-
t>lie.
« Que ce cochon ayant été vendu par
^^ Marie- Joseph Robert , et acheté par
^^ une faaboutière de Nostre-Dame ,
^^ pour le prix de trente-cinq patars. »
Jlequéte au Magistrat de Faien-
^iennes, du 17 août 17^3.
FAUC ACHE , action de fiiuchei ;
le résultat du fauchage.
FAUCARD, intrument propre à fau-
carder.
FAUCARD ACHE, action de feucar-
der , de nettoyer les herbes d'un Tossé
uquutiqùe. Si les dictionnaires français
admettent ce mot, il faudra l'écrireyaii-
cardage.
FAUCARDEMÉN. Le même que
fancardache.
FAUCARDER, v. a., nettoyer les
fbssés aqueux d'une prairie , en tirer les'
herbes et la f ase , soit pour brûler, soit
pour servir d'engrais. Je crois ces mots
inédits , cependant ils sont employés
dans la statistique du département dif
Nord , par le préfet Dieudonné. L'ac-
tion defaucafderest de couper, arra-
cher et extraire des fossés, des rivières et
canaux, les herbes qui y croissent en s?
grande abondance qu'ils en seraient ob-
strués si on négligeait cette opération.'
Statis. t. l«^ p: 3o8.
FAUCHILE, faucUle.
FAUDREUX, ouvrier qui fait U
charbon de bois dans les forets.Ce com-
bustible prend le nom de charbon dé
faux, à cause du bois de hêtre qui sert
en grande partie à le confectionner."
C'est celui qui passe pour être le meil-
leur et qui fait le meilleur usage. Eif
effet, celui de bois de chêne éclate , eC
ceux de bois plus tendres font de mau-
vais feti.
F AULU oti FOLU , partie, du verbe"
falloir. Il aroifaulu éteàs'plache. Orf
dit pourtant i/auc^a et \faura;ifau-^
drôt et ifaurôt. Ifaurôt voloir.
FAUQUE ou FOQUE, seulement ;
sous entendu chose. Fauque cha ? ce-
la seulement? Jyauque-çoxxc aucun*
Aucun peu, pour peu. Woù fauque^
par prothèse. Pour la prononciation il
faudrait écrire foque, mais l'étymologie
ne le permet pas. « Li empéreres meis-
>> mes y alla auques (olemenl armés.»'
Chronique de Henri deF'alencienneé
Buchon, 3 p. 199. — Faux, lat.yîz/x:
instrument tranchant pour couper lefT
céréales et les foins. ^
i'AUQUER , V. a. faucher. Du bas-
latin yà/cdre. ((Les bestes vont en préS"
» depuis la mi-mars jusques donbq t|tP^
FAV
sot
FEM
w iU uiwifiviqtié». ^1 Lûutumttt rPOr-
c Ai**.t manu.if:riié4r BeuyrVj p. 2Ô»J.
V\i:QLV.L\,iiur.}ieur,Ut,falca- \
<0r.OaTrû*r qaî te vrtrir !.« ^a.i.t.1 Ciat
»> porUT a dcner a z*.'s fauqiAeux. » ;
— .Vjrt« d'.iral^née à p-ifles tort Ion- j
IfiiM, f(ut ne iikïl paA d« toil«». Pkalun- \
gium opillo. Lin. C« nom Ini Tient de
ce cjo'aprêsi avoir sepiré les pattes da
corjis, elles remuent comme « elles imi-
taient I.; monvement d'nne tixxx. —
Grande sauterelle nertc des blés , ainsi
appelle parce qu'elle les coupe en ^ert.
Ijocuaia verrucivora. Les natura-
liste l'ont nomnie> temicivora parce
Î[ne les paysans qui ont des verrues, les
eur font mordre , dans la croyance où
ils sont qne cette morsure les guérit a
toujonr<ide relie infirmité,
FAL'RO voloir, il serait à désirer.
FACSSOYFR, creuser. «A vons/ar/*
» soyé dans Tangle formant l j sépara-
is lion du jardin... et delà brasserie...
» nous avons trouvé quatre tas de bri-
» qnes. » Expertise du 8 juillet
FAUSTRIE, s. f. tromperie , triche-
rie. Faust rite à Maubeuge. l aire del
faustrie, tricher.
FAUSTIUP:R, v. n. employé à Mau-
beuge pour tricher au jeu.
FAOSTRIEUX, tricheur, trompeur.
M. Quivv écrit avec les // mouillées.
FAUfFR, manquer, faire faute Usa-
ge général.
FACJVK, ronlc , fable, à Maubruge.
FAUVIAU , de couleur tannée ;
cVst nn bai-brun II y a à Valcncicnnes
une famille do Fauviaux. Ce mot si-
gnifiait aussi jaunâtre, qui lire sur le
juuiie, un rousseau,
\.tt j.iuliie (:'(î«t «le folle grâce,
l.eJUuiftau do fiiuhe grimace.
CoifiitUitrl, poésies, p. 48.
FAUX-QUARTIKK , t. de charp.
J)n bos d'faux-quarlier. C'est celui
(III i est scié sur lu largeur de l'arbre au
lieu de l'être sur l'arbre partagé en qua-
tre.
FAVKLOTI':, févtrolle.r/c/a/aia.
Fa VIÎI.OT1', ((juéhir), faiblir, s'évanouir
tomber en syncope. C'est un terme dé-
risoire.
t'AVOKlS, parties de la barbe, en
dessous et ù cùlé de l'ureillc , qui tient n
U chevelnrc et qu'on liiimr croîtR jyt
osaïîe sénéral.
FECHE 'q«7) , qani iame
f^x. fecke s'nofD. Je voodrais qu'il
gna^ qu'il fit son nom. Cens qui 1
déli<i:atement disent qniyifJVtf.
y a une singulière équivoque quand
vent dire il &nt que f en /am«.
Fécke, corde de tabac.
FÊCHER, mettre du talmc en
FLFE , fève. Faba.
FÊFE lyROME, petits haricoU. :Hla
mié <At%fiJes à! Rome,
FÊI AU, hélre, arbre. Foffiu ^tm*Qr-
tica,
FEiyriSSE, feinte.
FÊLE, fort, robuste, raide en pai-Iant
des choses ; arrogant , peu enduranC;^ eo
parlant des personnes. Th. Corneille,
d'après Borel, le dérive de/«/, fid, ctk
rend par colère, cruel; c'est àpeujpiw
la même chose en rouchi.T'esl>en^^îf*<f«
L'anglais a aussi fell , dans le vaètoe
sens.
Elle plongea barbare coutelas
En flanc netgculx d*ung qui fut son sool»»
Et, décelant paternelle nature^
Aa/cl espuult l'abandonne en paslnre.
Cloîilde, poésies, p. s il.
Jean Molinet Fa aussi employé dans
le même sens, en ses récollections.
J'ay wxjelte besogne
El rus de grand pitié,
A Di.on, en Bourgogne,
Pluuvuil sang à planté.
Dans le roman de la Rose , ce mot
est eniplové pour cruel^sans pitié.
Nillaiii cslJ'eL et sans pilîc.
Sans ser\ice el sans amytië»
Vers 9r\l% et 31 ig.
a Hui maisiertli estoorsyî?/et cru-
» eus, si com vous pores oïr. » Chron,
(le Henri de VaLenciennes , Buchon ,
3. 2o8.
FÉME, fenimc^ Femina. Limousin
feniéno. Ou prononce yièwe en certains
endroits,
FÉMELER, v. a. Terme d'agricult.,
tirer d'un champ les plantes mules du
chanvre que le peuple nomme femelles.
Cette opération se fait parce que les in-
dividus mâles de celle piaule dioique
sont niùrb uvanl les autres.
FER
205
FEU
FENACHE , fanage. On donne re
nom à tontes les gramine'es qui vien-
nent ordinairement dans les fossés inon-
dés, Ch'ést do fenache. Lat. Feni-
secia,
FENDACHEjS. m. lerm. de forgerie.
L'action de fendre le fer. Ceux qui par-
lent français disent fendage , qui man-
que.
Fenuache, fente à une jupe. Boiste
écTÏt/endace pour exprimer une gran-
de fente d'après Marot, sans doute, dans
le glossaire duquel on le trouve.
FENER, sécher l'herbe d'un pré pour
faire du foin, faner. On prononce^^'n&r
y*nache.
FENEUSSE , faneuse , qui fane le
foin. F"neusse, Lat. Fenisex,
FÉNIR, finir.
FENISON , fenaison. S'entend de la
coupe eK fanage des foins , et de la sai-
son de la pousse, jusqu'après la coupe du
ï^gain.V. Fenache,
FÉNISSEMÉN, fin. Ch'est l'/^/iw-
^cjnén du monte,
FENTE, planche de cinq pouces de
largeur, sur un d'épaisseur.
Féntb, fendre. 1 gèle à \i\cxve fente ;
il gèle très- for t.
Fente, ouverture à une robe.
FÉPE, faible. Il est quéhu tépe. Es-
pagnol Feble,
FERDOULIER , agiter l'eau comme
loDt les enfans pour s'amuser. M. Qui-
>rj explique ce mot par être gênant par
«xcès d'ampleur.
FÉRE, faire.
fïHGU, joyeux, a II étôl tout £ergu
'^ d'eune telle réchette. »
FÉRIÉ, Dont on fait la fête.
F£RLlQUE.Dans une basse locution
**»lement rapportée au mot berloqu r,
'*^iller.
^ERLOQUE, linge en lambeau , qui
^^ Jieut servir qu'à mettre au pilon.
^ERME, grefie, lieu où sont les archi*
^ERMÉN , ferrement , outil en fer ;
j^^tcequiest fer dans les meubles et
5^^ bàtimens. Ce n'est qu'une altération
^ mot français.
^ERMIR, frémir. On dit de l'eau qui
*^tre en ébullition : A n' bout point ,
al (ermit. Elle ne bout pas , elle ne fait
que frémir.
FERNIÉTE, fenêtre. ChVSsd'main
fiéle, lessinches sont al îerniéte, dit-ou
de ceux qui n'ont pas de plus grand
plaisir que de se tenir à la fenêtre.
FKRREH , v. a. , marquer lesétoHes
sur le métier avec un fer.
FERRETJR , ouvrier qui appliquait
la marque sur les étoffes, afin qu'on pût
reconnaître la fabrique. Cet usage avait
lieu au i6^ siècle à Valenciennes. aDa-
w niel Fournicr , saïéleur et {erreur de
» plomb qu'on y applique ( aux bara-
» cans). Il ne croit pas que c'eust esté
» quelqu'un des frreurs qui les y ait
» appliqués. » Information du i8
ai/ril io64>
FERTILIER, frétiller. Roquefort dit
qu'il vient du latin {ritillare • f avoue
que je ne connais pas ce mot. Furetière
tire frétiller du lat. {rittllus, cornet à
remuer les dés.
FÉRURE, férule. 11 a eu des {éru-
res
FESTISSURE. V. arenier,
FKTISSURE , faîtière ou faiteau.
Tuile creuse qui couronne le toit. A
Lille on dit îétichure, « Contenant
» {étissures, grands et petits carreaux
» et autres menues poteries peintes en
» vert, jaune , rouge , etc. »
Inventaire du i6 décembre l'j'jS,
FÉT, pareil, semblable. Pour un si
(et, je n'dai pas besoin.
Mes cors ne vdul deus abéenges
Ne sat furs sifler à masenges
Nul n'a kier sij'ét cstrument.
lA confiés Bande Fasloul (fjirrns, vers 444*
cite par Roquefort, su p pi cm eut.
Le poëte veut dire que son corne vaut
rien , qu'il ne sait que sifler aux mésan-
ges , que nul n'aime (n'a kier^ un sem-
blable instrument. V. abenghe, « N' 1'
» acoute point, il est aussi fé/ qu'li. »
Ne l'écoute pas , il ne vaut pas mieux
que lui.
FÉT A FÉT, au fur et à mesure.
FEULIÉ, s. m. planche mince d'un
demi-pouce d'épaisseur , par où il dif-
fère de la planche, qui en a le double.
Ce mot parait n'avoir pas été connu des
lexicographes. « Feuillet , est-il di,t
dans le uictionnaire de Trévoux , est ,
FIA
S06
Fie
» parmi les menuisiers , une bordure .
» très flt^taillde , et comme aiguisée en .
» f(r*ttille. »
FEUMACHE , action de fumer une
pipe, de mettre du fumier sur les terres.
FEUMAIN , Terme de coût, admi-
nistrateur des biens des mineurs.
FEUMÉLE , femelle. Ceux qui par-
lent poliment disent fuméle , comme
on le disait autrefois.
FEUMER, làmer, faire de la fi^mëe.
Feitbœr , bouder, \fewme eune fa-
meusse pipe.
FEUMEUX, fumeur.
FEUMIER, fumier. On dit au figure
de choses qu'on place mal et en désor-
dre, cka est arrangé oome du {e.umier.
On dit encore : S'il avôt del pale , i
Trot ben du ieumiery pour dire : S'il
avait de Targent il saurait bien led^
penser.
FEUMIÉRE, fumée. A Maubeugc ,
on dit (umiére.
FEURRE. Dans certaines campa-
gnes , on nomme ainsi le foin. Gattel
dit que c'est la paille qui porte ce nom.
je pense qu'il se trompe avec Casencu-
ve qu'il cite. On écrivait anciennement
fœurre,
FÉVÉRIER, février.
FI, fil. I faut rkeute avec du blanc
fi-
Fi, foie. Il a mié du^ d'pourchav.
Fi, foi. Fides,
En tout TOUS s'rex satisféle.
Et i'vous l'jure en sâcquanl ni^?.
V. filé (saquer s'),
Fi d'arca, fi d'fier. Fil d'arcbal, fil de
fer.
FIACHE, tiate.
FIANCHÉR, fiancer. Je ne sais si
Ton dit fianchaleSf mais on peut le
dire.
FIAQUE, fiacre.
FIAT , soit. M*it latin qui est resté
pour dire qu'il en arrive ce qu'il pourra
Fi-ate, Les espagnols Tont aussi adop-
té.
Les autres respondent^a/ ^
Eh bien, c'est un chesne abattu.
Coquillarf, p, 33.
FiATE , confiance, négativement par-
lant. On dit proverbialement : Ucredo
est bon , mes Vfiate n'vaut rien. Nous
pouvons croire ce qu'on nous dit , mais
^
ne nous y fions pas trop. N'avoir pas i^^;:^
fiate^ ne pouvoir se fier , n'avcMr pas «^^
confiance. A Bonnevalf Fnrr rt T nS]^
et en Limousin, on dit^a dans le m^i^=^
sens. Leducliat dit que ^a< est dn|
tois messin ; il est aussi de la Fland
du Cambrésis , même de la PicardicB'
de Paris. On trouve ce mot dans
grave dans le sens propre. Trusta çn
fiance.
FI AUNER , arracher les Veuilles a»,
perflues des blés.
FI AUNES , feuilles desgraniin^;««^
principalement des céréales, i^aiie- ^ ea
français.
FICELE, frippon. Ch'ést un lier
ficéU,
FICELER, friponncr.
FIC^E. Vm' enfiche, je m'en moqne.
Vosges, JîcAe.
FICHÉLE, ficelle. De même en Nor-
mandie.
Pavais un* bonne^cA«7« •
Pour l-'attaquay [attacher].
yaux de Flirts p. tSt.
FICHELER , ficeler, garnir de fi-
celle.
FicHELER, attraper subtilement.
FICHER , donner. Vie ficherai m
co, eune taloche, eune baffe , etc. pon
éviter un mot plus giiosier.
Ficher. S'emploie au figuré dans
sens de contrarier, de tacher. Cha m'
fiche malheur , cela me contrarie. N^
mé fiche pas malheur, ne me réplique
pas. J'téj^cAVo^* malheur, je te rosse-
rai.
FicnER (se] , se moquer , ne tenir
compte de rien. V. Dict. da bas-lan-
gage.
Et en effect, de ces droils-cy
■Toute la première rubriche,
C'est, de jure nalurali.
Du droict naturel je vci'jjiche.
Ce druict /ieirenH a povre et riche
De laisser par longues jourDées
Povrcs femmelettes en friche.
Droits nouveaux de Voquillart^
FICHESSE. V. Foutesse, Dans le
Dict. du bas-langage on ivouse fichaise
ei foutaise. Bagatelle, chose de pende
valeur.
FICH'TRE! remplace une interjec-
tion plus grossière. Comme verbe , fi-
chu est le participe commun avec fi-
FIG
5t07
FIL
çf^er^ mfx a I9 m^iiie signification. Le
ï)ict. du bas langage n'en Êiit qn'nne
exclamation, comme dans le Jura.
ÎFÏEN, fumier, fiente.
FIER, fer. Ferrum,
FIER FONDICHE, fer de fonte. «I
>) n'yapt point \é^ fffiate fiers d'pn tien»
il ne vaut point les'^atte fers d'un chien
Une vaut rien, puisque les chiens n'ont
pas de fers.
FrER, marque du superlatif. Fier û-
Umfierlos, grand filou, grand vaurien.
D'un usage général , observe M. Lorin .
FIÉRALE, ferraille.
FIÉREMÉN, ferrement.
FIÉREM]^ , fièrement, avec fierté.
FIÉRER, ferrer. Fi^rer un qu'vau,
mettre des fers à un chevaL
FIERTE , chasse de saint. De fere-
trunij tiére, cercueil; dans le Voc. aus-
tras.^er<e est explique par brancard j à
Valenciennes, c'est la châsse elle-même.
X^^ fierté dii Saint-Cordon. Ce mot est
]>urement celtique, ^er/r.
Fierté, s. f., confiance. M. Qpivy.
FIÉRURE, ferrure.
FIÉTE, fête.
FiÊTE , confiance. « ï n'y a nën 4*
3D fiéte à avoir à avoir à li. »
FIEU, û\s,filius. De même en Flan-
«ire, en Picardie , en Normandie et ail-
leurs, a Viens-chy , mfieu, » viens ,
*non fils. Les picards disent jÇi*. En gë-
aoéral il terminent ^n u , les syllapes
«n eu, ilfaMitf, Mathieu. Laibntaine
termine ainsi sa fable du loup, la mère
«t l'enfant.
Biaux cbires leups, n'escoulet roi«
Mère tenchenl sen^eu qni crie.
FIFI. Nom que l'on donneaiax sc-
'ins que Ton tient eu cage. Ce mot est
***» ployé en beaucoup d'endroits. On
•ppelle les gadouards maîlres^^.
f IFILE. Petite fille , nom amical.
FIGNOLER, faire le faraud, sere-
*ï^inquer. On dit de même à Besançon
^^ à Lyon, on y étend la signification
^^ ce mot jusqu'à l'employer pour : être
^^ctë dans le discours. Usage général ,
^^lon M. Lorin. En bas limousin on dit
*^ nioula, faire le beau , faire le fier, se
^fjnncr des airs.
FIGOTE, pomme ou poire desséchée
^xi four.'
FIGOTER (se), se ratatiner , se defr*
sécher.
FIGROS , fil enduit de poix dont se
servent les cordonniers pour coudre les
souliei-s ; chégros. A Maubeuge on dit
fil gros,
FIGUE , figuier , ficus carica. Le
fruit se nomme fique. Nous miei*ons
désfiques,
FIÏj (ayoir F) , être rusé, connaître
les détours, savoir user de tous les moy-
ens de persuader.
FILÂCHE, fi. m. produit de l'action
de filer. « ^'filache n'vaut rien. Vlà du
» mauvais yz/apiSu$. »
« Du royaume de Castele (Castille)
» vient graine , cire , cordouans , ba-
» senne , filache, laine, etc. »
Crapelét^ Dictons du XIII^ siècle,
p.iSa.
' FILANTE, ^Undre , ce qui s'effile
d'izne étoffe.
FIL ATIISR) «eluî oui fait le commer-
de fil. Usité à Saint-Quentin. A Tou-
louse il y a la rue des Filatiers,
FILÇHON , firchon , petit fil, brin
d'arbre très-menu ; rejelton fort mince.
FILE, fille, ^//la. On n*a pas encore
trouvé en patois le moyen de dénaturer
la signification de ce mot au point d'en
faire une injure cruelle.
FILÉ, peau qui forme le dessous du
menton. Saquer sfiU est une sorte de
serment parmi les enfans qui disent :
c(J' sa<|ne mfilé tout noir au bon Dieti»
et jetent un peu de salive après avoir
prononcé ces mots.
FiLÊ, fil, filum,
f ILE, sentier, petit chemin.
Filé d'ia vierche, filandre. Nom que
Ton donne à Valenciennes, à Maubeu-
ge, et, je pense, dans tout le pays , aux
fils de Vacarus textor qui , aux appro-
ches de l'automne , voltigent dans les
airs. Apparemment que ce nom leur a
été donné à cause de leur finesse , ^de
leur extrême blancheur, causée par la
rosée et par l'oxygène de l'air, et parce
qu'enfin il semblent tomber du ciel.
FILER, s'échapper furtiyement. J'ai
filé l'iong du mur.
Filer, s'étioler, en parlant des végé-
taux.
Filer. En parlant des feux folle^.
des étoiles qui jî/e/i/.
FIL
308
FIS
-1
FILKU. \a-i-en Jiler, va tr pronie
iior. <Ti'aiitl nuTO al Jile ^ lorsque les
ouvrifi-s Iruvaillrnt pour la ville, ils
ont font unie d'employer mal leur tems,
(-t ils disent grand mère alfile , enten-
dant par là que la ville a le moyen de
pav*'r.
tlLlÎT, FILLÉT, fil de toute espèce
soit à coudre , soit à tisser^ tricoter , etc.
11 y avait autrefois ù Valenciennes une
place destinée à la vente du fil de tis-
sage.
riLICE , Félix , nom d'homme.
FILIEU , FILIOLE , filleul. De mê-
me en quelques endi'oits , en Picardie ,
en Bas-Limousin. Peut-être de l'italien
JigliuotOf ou du latin y<7<Wu5 , petit
fils.
FILIEURE , filleule.
FILLATIER, iubricant et marchand
de fil.
(( Certifie à tous qu'il appartiendra
» que la marchandise dcjillet de say-
)) elte qu'at acheplé Philippe Dron-
» ques .... bourgeois en ceste ditte
» ville du Quesnoy at esté acheptée
» conformément à tous aultres mar-
» chans fi liât iers duàil lieu. »Cer/i-
Jicut manuscrit du lo octobre i652.
V. filatier.
FILLETIER. Même signification.
(( Défendons à tous marchands , fac-
)) leurs, filletiers ou autres manans
» et habitans de vendre ou faire ven-
» dre. . . aulcuns filets convenant aux
» stilz de saïeteur ou haut-lichf;s, n'est
» es jours de marché pour ce limité. »
Ordonnance du Magistrat de Valen-
ciennes du a avril avant Pâques ,
i568.
FILOCACHE , produit du filage.
FILOIRE , fillofre , lilcuse. « Inter-
» disant aux filloires et aultres ven-
» dant fiUetz de saleltc , d'apporter ou
» exposer en vente lesdits lilietz lors-
» qu'ils sont frez et crus ; comme aussy
)) de iier les hoquetz d'autre élolfe que
;) des mesmes filletz , à peine de cinq
» patars d'amende de chacune livre. »
Règlement du Magistrat de Valen-
ciennes du 7& juillet iG24' On dit :
filoire bréïoire.
FiLOIRE AL MAUCIIÉTE , filcuSC dont
le rouet se meut au moyen d'une mani-
velle.
FiLoiRT. AU PIED, celle dont la ro
tourne au moyen d'une pédale.
FILOSÉFE, filoselie , sorte de
qui se fait avec la bourre de soie^.
sf)ie la plus grossière 'Dujilosêfe YeK>-^ '
FILTIER , ouvrier qui retord fe ^
pour en faire commerce. C'est la r»»^
nière d'orthographier ce mot à Lî7^
a L'épouse du sieur Duriez autreiSi^
» marchand^//i>ren cette ville. » Me-
quête de 1779.
FIN , signe du superlatif, très, tort,
b.aucoup. Il est fin sot , très-sot.
FINCHEVEU , maUn , rusé. Ko
cheveu.
FINISSEMÉN , fin , achèvement.
Ch'ést l' finissemén du monte' C'est
la fin du monde.
FIOX, conte , mensonge. Il II a fidio
UTïJjon. Il lui a fait un mensonge.
FioN (donner 1'}, donner à un oam-
ge ce je ne sais quoi qui plait.D'ua ma-
ge général. Mercier l'a employé dans
son Tableau de Paris,
FIQUE , figue , fica , fruit da fi-
guier.
FiQUE (par ma). Malgré l'étymologîe
de Ménage qui prétend que ce mot
vient de VitaVien fichetta, diminutif de
fica , ciue le peuple emploie dans ad
sens obscène , cette locution signifie
tout uniment Dar ma £oi , et au lieu
de ma foi , on dit mafique J II me sem-
ble que cette interprétation est plus na-
turelle. Ou dit aussi ma ïriche. V. ce
mot. Cette opinion est fortifiée parCot-
grave qui , au mot ficotte , dit que c'est
un diminutif de ma (oif mafique.
J'ai lu dans les Joyeux devis de Bona-
venlure Dcsperriei-s , tome i^^, page
121 , une note de Lamonnoie , son com-
mentateur, qui ivjette également l'ori-
gine italienne, et ne trouve pas que^
quette soit tiré de^ca.
FIRCHON , faible rejeton d'une
plante,
FISCUIT (été), être perdu. S'emploie
pour l'équivalent d'un mot grossier.
FISQUE , fixe.
FISQUER , fixer.
FISTU,fétu.
FISTULE , s. f. petite partie , petite
portion, très-peu. Je crois ce mot altéré
iXe.fistUy on de ce qu'on nommait au-
FLA
200
FLA
trefois fistule , U toile d'araignëe. V.
VOrtus &aniiatis , page 5o. Ftstuca ,
£éta , fistn , ensuiie fistule, « I n' d'y
» avôt point eune fistule ^ is'en man-
» que a'eune fistule, » Il y en a très-
peu , il s'en manque de peu.
FLAC, onomatopée d'un coup que
l'on donne sur un corps retentissant.
Monet. jyArsy le rend par mot feint
d'un son comme lorsqu'on jette quel-
que chose dans l'eau. V. flaque. Sas-
Dout , qui vivait avant lui , lui donne
la même signification. « Faire flac en
» tombant dans l'eau , dit ce dernier
» lexicographe , )» et c'est aussi la si-
gnification actuelle.
FL ACHER , frapper. Maubeuge. Du
Ifkt, flagellare , selon M. Quivy.
fXi ACHURE , marque produite par
ttn coup. « Les gardes forestiers mar-
^ quent à trois flachures les arbres à
^ abattre. »
FLAGELÉE (cabusëte), laitue pom-
x&ée marquetée de taches brunes et
Quelquefois sanguines. L'opinion et non
icfc réalité les a fait préférer à celles qui
*&'oat pas cet accident.
FLAHUTE, flamand. Ce nom se
lionne aussi aus femmes de haute tail-
le , sans force et sans énergie, C'est un
terme de mépris qui ne s'emploie guère
- •«àos ëpithète.
Wéliez en pau ché Jlahule.
C^ianjofu patoises,
FLAHinx, tiged'angélique sauvage ,
parce qu'elle s'élève fort haut.
FLAICBE. V. flèche , viande.
FLAIGE , t. d'art, flèche , morceau
^fer un peu long, avec un bout re-
coQrbë , tandis que l'autre est applati
^ droit , percé de trous pour le fixer à
^oe pièce de charpente au moyen de
elons, — verge de fer implantée dans
p c^rpente pour placer une girouette,
^ Coq d'un clocher , ou autres orne-
''**t\«, « Vnefiaige de fer de neuf pieds
^ ^« long. . . . avoir soudé un tour de
^ ^W à ùdiieflaige pour la fleur de
^.«Vs an-dessus. y> Mémoire du serru^
> ^^LAIR, odorat. Avoir du flair ^
^^t arriver à propos pour profiter d'u-
^ partie de plaisir, d'un repas, oc II a
^u dvi flair. »
FLAMBER, disparalti'e. Oq di| qu'
une afEiire eat flambée y lorsqu'elle
n'a pas eu de succès ; qu'une chose a
disparu , qu'elle e%i flambée,
FLAMBESSE, framboise. C bos là
est plein d'flambesses,
FLAMfilR, flamboyer, faire de U
flamme.
FLAMBURE , soudure, a Iceluy
» Deraanez ramassa tant en plomb que
» flambures ou saudures trente livres
» pesant et plus. » Inîarmatian du 19
mars 1676.
FLAMER , flamber, jeter des flam-
mes. On disait anciennement j^a/n.'ntfr,
de^amma,
FLAMICHE, flamique, sorte de
gâteau applati que Ton fait cuii*e à de*
mi^ et que l'on mange chaud après l'a-
voir fourré de beurre. Ce mot vient du
flamand vla^mingj parce que ce gâteau
est venu de Flandre. La description
qu'en fait Boiste , qui donne ce mot
comme inédit , convient à lagohiére ,
ou au doré. Si Boiste avait consulté les
anciens lexicographes , et surtout Cot-
grave , il aurait trouvé ce mot et la
composition de la chose , mais on ne
peut pas tout voir ni tout savoir.
FLAN, préparation de lait, d'œufs
et de sucre , qu'on fait cuire au four
dans une jatte , ou dans un plat un
peu profond. Boiste rend ce mot par
tartre de crème ; c'est sûrement une
faute , il faut lire tarie. Il est malheu-
reux que dans son dictionnau*e on trou-
ve tant de fautes tyinographiques et dç
descriptions erronées. On écriyait au-
trefois ^ao». V. IXictons du JCIH^
siècle , par M. Crapelet, p. lao. Ceux
de Chartres étaient renommés à cette
époque.
On les peut Irouver en la ville ,
Ou de rurtrcsou àejiaons ,
Ou de fromiiges angclons.
Rom de la Rose. V. 1936 et suiv.
Dans le Jura le flan est une tarte à
la crème comme en Picard et en Row-
chi.
FLANI, partie, du verbe
FLANIR , flétrir, fanner, en parlant^
des plantes ou des fleurs. A Metz on a
l'adjectif ^iVîcÂe dans le même sens^
Fanir, fener, flanir, prennent tous leur
origine dans le latin \œnum, foin.
I
»4
PLA
SIO
FLE
"FLANQUÉ. On donne ce nom aux
*^ilanct de veau lorsqu'on les vend à la
'boucherie. Un morciau d' flanqué.
Ceux qui ont la pr<5tenlion de parler
français disent /7a/icA^.On trou vey7a/i-
chet dans le Dirt. du bas langage.
FLANQUER , donner, pris en mau-
vaise part : i m'a flanqué eune gilFe.
I li tkfianquè à s nez , pour il lui a
mis devant les yeux sans ménagement.
I li n flanqué su s' n'assiëte, c'est-à-
dire qu'il lui a dit sans bc'gayer sa fa-
çon de penser. Se trouve dans le Dict.
du bns langage, ce qui confirme ce que
dit M- Lorin que ce mot est d'un usage
gi'n<^ral .
TLÂNQURa , quitter, laisser, aban-
-<lonner. ce I d'à pris s' plési , et puis il
» l'a flanqué la. » Se dit d'une fille
qu'un débiuché abandonne après l'a-
voir séduite. On disait autrefois ^Za-
quer.
Flauquier y jeter à la figure. Bas Li-
mons i n flonca,
FLAQCC, s. f. amas d'eau de pluie
dans les cavités des chemins; probable-
ment par onomatopée du bruit que
font les voitures en la traversant. De
même à Besançon , et probablement en
«plusieurs endroits.
Flaque , grande femme sans coura-
.ge , qui se laisse aller.
Flaqxje , lâche , poltron.
Flaque , flasque. Grandes gens ,
flaqies gens. Ces trois mots se rappro-
chent pour la signification. Mais flasque
{îi\\.flau, Celto-breton^aA; signifie ya/-
6/«, débile. Le mot bas limousin j^a ,
flaque, adj- masc. P/a^^o , adj. fém.
signifie la même chose.
Flaque , madrier. On payait aux
déchargeurs de bateaux , à Lille , deux
sous pour le déchargement d'un ma-
drier de sapin.
Flaque d' vaque, bouse de vache.
On nomme une bouse de vache dessé-
chée , eune tarte cuite au soleil. D'Ar-
sy écrïl flatte koe dreck. Boiste dit que
ce mot , qu'il donne comme inédit , est
un agrément dans le chant français ; il
n'est pas heureux en ce sens.
FLASSOU, s. m. flatteur. Se dit
particulièrement des chats.
FLaTOU, flatteur. Se dit en par-
lant des hommes.
FL ATR ACHE , action ûeflaÈrer^^
donner le répit k un chien pour le pré-
server de la rage. On a le verbe et noa
le mot qui exprime la chose.
FLATTE , 8. f. bouse de vtclie. V.
flaque.
TL AU , flasque , laible, lâche, j7a(v
cidus. Voc. austr. fleure. En celti^e
flau signifie le fléau qui sert à battre le
blé , flamandyZau tf^. Ete^aii c'est être
accablé par la chaleur, n'avoir pas k
courage de se remuer.
Or le verrai à chelui présenter
Pur cui 1*41 moult le cuer Jlam»
Sottes chmiuoHt, p. 7!.
Le mot flamand flau , d'oà dom
pourrions avoir pris le nôtre , uffi^
impuissant, débile , etc.
FLAYEZ , barre en bois servant à
contenir les deux batlans d'noe porte,
a Avoir raccommodé la serrure et le
» flayez du grand asian du qoailMr
» poterne. » Fléau d'une porte , ^»
châssis qui tourne au mo^en d'un piwt
qui le soutient par le mibea.
Flayez , mouvement de looiiettc*
» Ayoir livré une clochette , «n te»*
» sort , àe^wx flayez et une pointe ^
» cinq pouces. »
FLECHE ou FLAICHE , viande.
De l'allemand fleisch qui signifie la
même chose. L'anglais dit : AJlich m
bacon , un morceau de lard. Flamand
i/leesch.
FLÉGARD, petite ruelle étroite
qui reçoit les eaux sales des mauoos
voisines , qu'elle conduit à la riTièrei
elle est ordinairement fermée. Ce laot
est employé en plusieurs endroits, mê-
me dans une signification plus étei^f»
puisqu'il y signifie tout endroit po^^,
à découvert , qui n'est la jwopriéie
d'aucun particulier. A commonpl^p
or, vay, dit Cotgrave , qui donne ce
mot comme Picard ; mais qui est em-
ployé en Flandre et ailleurs. Furetière
écrit fiégard, sans doute par erreur»
puisqu'il le répète au mot flégard- A>
Lille on l'emploie pour le revers des
pavés des maisons , pour les séparer da
fil de l'eau ou ruisseau qui les longent.
FLENU , charbon de terre tendre
qui brûle fort vite.
PLO
211
FLO
FLÉRE, odorat. II a Imnjlére, il
I l'odorat «ubtil. Avoir du Jlére. V,
f LETIËRE , fougère , plante.
FLETTE , sorte de poisson de mer
da genre des raies, qued'Arsy nomme
en flamand heyl-boL Peut-être l'elLu-
te. y. ce mot. Cotgrave donne ce nom
au carrelet. A Jloander,
FLECME, crachat fort épais, pituite
gluante. Employé par Cotgrave pour
fiegmCf dans le sens ci-dessus. Bas-Ial.
Jluma.
PLEUR ACilE, branche de fleurs sur
la toile peinte. Fleuron.
FLEÙRAGÉ, qui représente des
fleors. 'EA/oSefleuragée. Nos poètes em-
ployaient aussi ce mot figuréraent.
, . Oe discours ^cMPog^j ma force est di'giirnie,
£t la source des rauts en mu bua( hc est
flarie.
Ptaneau^ jardin d' hiver , p» 3u
FLEURANCE, Florence, nom de
fcmme.
FLEURER , répandre de l'odeur.
<t Cha x^fleure point conie baume. »
Oela sent mauvais. On avait autrefois
ï« participe fleurant , et on disait :
«c Fleurant come le caleniar d'un rc-
^ trait. » C'est le nom de l'apothicaire
^Vi Malade imaginaire,
Fleitrea, flairer, chercher en flairant
^ la manière des chiens.
FLEURIR. Miraque! vMà l'bièquc
^'un ànequi fleurit , se dit de ceux qui
^>ortent des fleurs à la bouche.
FLEURS D'ORACHE, nuages noirs
^toragrux , avant qu^ils soient réunis.
Se voient même dans un jour fort clair;
«lors ces fleurs réfléchissent la lumière
et leur teinte est plus claire.
FLEURS , champignons qui crois-
sent au-desssus de certains liquides ex-
posés à l'air.
FLEURS. EflUorescences qui cou-
vrent la surface de certains corps, com-
me les pèches et surtout les prunes.
FLINE, glaire. Flîne.
FLIPOT , Philippe. Flipot tiéte d'
sot.
FLO, empois d'amidon , colle d'a-
midon. I faut méte c'iinche là anflo.
Fuo, gros nœud de ruban noir qu'on
portait dans le chapeau à trois cornes
et sur le catogan. Dans le Bjs-Liniousin
y/o signifie toulTe de laine , de soie, de
colon. Le nœud de ruban , dans ce pa-
tois, se iWiflou.
Flo (faire un) , faire un bon marché
de plusieurs choses réunies. Un tac en
blo, V. ce mot.
FLOCART, nœud de ruban avec des
bouts pendans,
FLOCHli!. Ce mot signifi.iit autrefois
chose velue, étoffe velout^e^ ainsi que
je le trouve dans mon Dictionnaire du
vieux langage français ; n'est d'usa-
ge aujourd'hui que pour désigner une
soie non toree.
FLOCHE, houppe.
FLOENE ou florène, fouine. Muste-
lafoina. On mettra du brén à^ florène
den Tgardé rope. Parce qu'on prétend
qu'il tue les insectes par son odeur.
FLOION , échnufiement entre 1rs
fesses, lorsqu'on a trop marché.
FLONQUART, s. m. Sorte de cou-
ronne qu'on suspendait à <le« guirlan-
des de verdure qu*on attachait dans la
largeur des rues (V. cresures^ , d'une
maison à l'autre. Cette couronne élail
faite de brins de paille de seigle
de deux pouces de longueur , enfilés
les uns au bout des autres avec de pe-
tits ronc/^dedrapecarlale , et formant
nne trentaine de guirlandes attachées
an tour d'un cerceau. Au bout de ces
guirlandes étaient suspendues des mor-
ceaux de verre à vîlre que le vent faisait
cliqueter en les agitant. Dans le Z>/c-
tionnaire de Nicod, oïi trouve le mot
floquarl, expliqué par rameau peu*
dant. a Un floquant de laurier
assemblé d'un tissu de soie verte,
rangé de fil d'or.» On trouve aussi dans
le même dictionnaire le mot floquart
pour branche, rameau que le vent agite
à son gré. On se sert encore aujourd'hui
en Provence de ces couronnes dans les
cérémonies religieuses.
FLONQUER , plonger. Par onoma-
topée. De là est yenuflonquart, parce
que ces couronnes seuibient plonger
dans l'air.
FLONQUEUX , plongeur.
FLORENE, fouine. \,floéne.
FLORÉT , fleuret. S'bate au/oré/,
FLOTE, poisson de mer. Maja JBa-»
KOI
2111
FOR
ti\s, Pcul-cireilcranglo-saxony/oc, qui '
flcsignc un poisson du genre des raies.
Latin du moyen âge flola, j
FLOTTI (pre), prairie naturell#i.
FLOUQUE , onomatopée du bruit ;
3ue fait un corps pesant en tombant '
ans Peau.
FLUCHëR, V. n. se dit d'une «ÇtofTe
dont les poils se reunissent en boulons.
Cn'clofe iiifluchc.
FLUK, terre de dépôt apportée par
une inondation momentanée ; vase non
encore raffermie.
FLUTE, jambe longue et mince teut
unie , sans mollet. 1 reviendra , il est
monté sur ses Jlutes. On dit encore : il
ira en paradis en joie , il est monté sur
dC'sflutes.On dit d'une femme galante :
al jue del Jlute à bièque. Dans le Bas
Limousin,jl7:/<a3signiiie jambes minces
et décharnées.
FLUTER, bien boire. On le dit aus-
si à Puris.En Bas Limousin on d'il Jlou-
ta dans le même sens.
FOCCARDaGE. V. faucardaclie.
a Pour une année de l'entretien de Joe-
» eardage de la rigole du marais de
» l'Epaix. » Janvier 1768. Dans son
attache au mémoire des ouvriers, l'ar-
chitecte écrit faugardache et fiiucar-
dage, ce qui est plus conforme à l'usage
actuel.
FODROT. vaudrait. \fodrôt mieux,
ilvaudi'ail mieux , il serait préférable
de ... .
FOENE, faîne , fruit du hêtre.
FŒUILLER , eireuillcr , arracher
des feuilles aux arbres pour la nour-
riture des b'-stiaux. Cet usage se pra-
tique surtout dans ('arrondissement
d'Urchies.
FOEUR, cours , taux. « Les aulori-
» scr de pouvoir lever à frais du moin-
» dre fœur que faire se pourrait , la
w somme qu'il faudra pour les dépens
» présens, etc. » Charles des carrel-
eurs de Valenciennesy manuscrites,
de 1679.
FOI AU, hclre, foui eau. Fag-ws syl-
i^atica. — ' Branche avec ses feuilles.
M. Quivy.
FOIE 'en bonne), sorte d'affirmation
pour dii:c: ee que j'avance est vérita-
ble.
FOILE , feuille , lat. îolium.
EDITER, fouetter.
FOI TIR y figer , en parlant de
graisse qui était fondue. Dasang foia
du sang caillé.
FOLER, fêler.
FOLE AVÉNE ou avcnc , aver^^o.
A vena fatua.
FOLE F ARÈNE , farine subtile <^'
s'échappe pendant la mouture, qui s'at-
tache partout dans le moulin.
FOLOIR, falloir, y. irap. I faut y 1
folôt, i fodra, i forôl.
FONÇ AILLE, patois de Maubeuge.
Enfoncure d'un lit.
FOSÇURE, fond d'un lit , ce qui
supporte les matelas.
FONDICHE, fer de fonte. V. fier.
FONDIÉRE, motte que font les tau-
pes dans une prairie.
FONDISSE (lessive), sorte de les-
sive qui se fait en versant de l'eau im-
médiatement sur des cendres.
hONFARTE, fanfare.
FONFLIR, céder sous le poids, n'être
pas assez fort pour soutenir le fardeau
dont on est chargé. I (onfiit. Ce mot
manque, il faut se servir de la périphra-
se s affaisser sous le poids,, f'Iéchir
ne nie parait pas rendre entièrement
ridée.
FONICUNEou founicune, follicule.
I faut li fcre pre nte dés iouniçunesdé
seiie.
FOQUE , seulement. V. îauque où
l'on trouvera l'étymologie.
FOR, fermentation putride. Quand
le for se met dans uo endroit , den-
rées , vin , vinaigre, viande, tout est
perdu.
FORBANI , banni , celui contre le-
quel on a prononcé un jugement par
contumace. Ce mot , qu'on trouve fré-
quemment dans les jugemensdu magis-
trat deValenciennes, vient directement
du cellique iorban, dont on s'est servi
aussi pour corsaire, écumeur de mer.
FORCETTES , s f. pi. forceps. On
li a mis les {orcettes.
FORf HE, force. In'a point d'îorche.
Comme l'ancien français.
FoRCHE, forge.
FoRCHE, sorte de gâteau qu'on nom-
me actuellement craquelin , et qùî
FOS
213
FOU
prend son nom d'une <5chancrUre ^ni
lai donne l*air d*une fourche. Roque-
fort a cm donner une grande preuve de
sa pénétration en l'expliquant par fo^ir-
chcy instrument de boulanger, de iurca,
dit-il ; cela est possible , il n'y manque
que la vëritë de rapplication. (( Adx
y> personnes du grand pain pour leurs
» fourches , à chascun deux deniers
» tournois. » Règlement de L'Ilo-
^ lie rie de Valenciennes, C'est le
mot grand pain qui aura induit Ro-
<]iiefort en erreur. Lessecoors aux pau-
vres de l'hôtellerie étaient divises en
^i^nds, en petits pains et en surcroîts.
J^e ne sais aU reste ce que c'est qu'une
fourche de boulanger. Qu'auraient t'ait
les pauvres de l'hôtellerie d'une four-
clie ? Pourquoi aurait-on donné à ces
J>auvres une rétribution pour leur tenir
lieu d'un instrument dont ils n'avaient
que faire ? Voilà ce que c'est que de
xie voir dans les savans de province que
des gens qui ignorent tout. Ces mots
£crche, fourch e , iourqué, îourquète,
Viennent directement du celtique ïorch.
FORCHÉMÉN, forcément, d'un ma-
«lière forcée , contrainte.
FORCHÉNÉ, forcené , hors de sens ,
die raison. On disait autrefois Çoursené.
Aloullà ch'.us le vuerjuursinc
Ki la diime mel en l'uubli.
Servcnlois et sottes chaînons , p. 66
PORCHER, forcer.
FORCIR, prendre des forces, ce Cet
» enfant forcit tous les jours. »
PORIÉRE, bande de tenc à l'extrè-
^hé d'un champ, qui n'a pu se labou-
^fi* avec le reste de ce champ.Mener une
'^'^che à {oriére c'est la faire paître sur
^ lisière des champs cultivé:».
ï*ORO voloir. V. Faurô.
FORTENTIALE, sorte de calmande
3^e l'on fabriquait à Lille, qui avait
«5 la consistance et durait fort long-
^^tups.
FORTRÈCHE, fortresse, foice.
FOS, fois. y.Fau.
FOSSACHE , action de bêcher , ce
^^i en résulte.
FOSSART, fossé, creux qui le borde.
Xl y a à Valenciennes des rues du Pos-
^art , ainsi nommées de ce qu'elles cô-
toyaient les fossés de la place.
FOSSE, raine. Les fosses d'Anzin,
pour dire lesmiues. Nous irons ouvrer
al fosse.^ova irons travailler à la mine.
FOSSELETE , creux qui se trouve
entre la tète et le chignon , nuque.
FosseLéte (juer al), sorte de jeu d'en-
fant.
FOSSER , bêcher.
FOS SERIE, fosserye, fosse, fossé,
creux , cavité.
« Sans i celles terres povoir déroder ,
» les froisser, ni laisser en rieulx , les
» entretenant de toute fosserye néces-
)) saires , les préservant de tout vilains
» cavains , etc. » Baux de l'aumône
générale de Valenciennes, Ces fo«-
series étaient les fossés qui bordent les
terres pour l'écoulement des eaux su-
perflues, ta D'entretenir les digues du
Si long de la rivière à l'advenant de
» chacun leur portion pour le relever
» en bon et suffisant état comme dcs-
» sus, si comme Icsdites yo^.ser/Vf de
» quatre pieds de profond et huit pieds
)) de largeur. » Criée pour la location
du marais de Bourlain , i684*
FOSSIER , fossoyeur, celui qui fait
les fosses pour enterrer les morts.
FOUAN , taupe , talpa. Il est noir
corne un fouan ; il est cras corne un
fouan. A Lunéville fouyant. Cotgravc
qui a ce mot , l'explique en anglais par
a muske-cat^ or as fouine , ajoute-t-
il ; et ces mots , il les rend par fojrne.
En Rouchi \e fouan est la taupe.
FOUCAN , camouflet. On nomme
ainsi quelques brins d'étoupes qu'on
enflamme et qu'on fait passer légère-
ment sous le nez de ceux qui s'endor-
ment à l'écrène. Ce jeu est piesque ce-
lui de fouquetf que Rabelais met par-
ui ceux de Gargantua ; l'explication
m
de Leduchat ne convient pas au nôtre ,
quoique le feu en soit l'objet. Ce mot a
certainement la même origine foci^s.
FOUCENER , chercher.
FOUEE , feuée , feu de bois qui dure
peu. Pou-ée, a Alleume eune foués
» pour nous récaufer ben vite. »
FouâE , brassée de bois mort qu'on
ramasse dans la foret. Mot picard, dit
M. Lorin. L'anglais s'en sert dans celte
acception : the smallet sort of ^u*
ens.
FOU
S14
FOU
FOUET, »orlc de (agol d'une grande i
dimension.
FOUFES , chitTons, toutes choses de
peu de iraleur. On s'en sert aussi en Pi-
cardie. Foufe ) au singulier , c'est une
fille public|ue. Ch'dst eunc/bufe,
FOUFETACHK, ouvrage mal fait.
FOUFET.IR, faire mal son ouvra*
gc , en parlant de ceux qui se font à
Puiguille , le coudre comme on ferait
des cliirïbns.
FOUFETEXJSSE , mauvaise ouvriè-
re qui fait maison ouvrage.
FOUFETIÉRE. MêmesigniHcation;
mais désigne de plus une femme qui
amasse des chiilbos; dans le dernier
sens on dit foufetier au masculin.
FOUFRE , selon d'Arsy , est une
maison malhonnête , d'où on aura fait
foufe y pour chilFon et fille publique.
Oneer lick plaetse (Âhuys,
FOUFRIN , menus ëclals de bois
mêlés à de la poussière ; déchet qui
tombe des fagots , ce qui reste à la pla-
ce où ils ont séjourné.
FOUFRON , foufronne. Ne s'emploie
an masculin et an féminin que pour les
iiemmes; mauvaise ouvrière qui fait ses
coulures en les fi'onçant lorsqu'elles ne
doivent pas l'être,
FOUFROINNACHE , ouvrage {ou-
fronné àoni les coutures présentent des
illégalités y dont les points sont tantôt
]>rès , tantôt éloignés.
. FOUFRONNER, gâter son ouvrage
en le fesant mal.
FOUGNFR , remuer la tf rre. Les
taupes iougnent la terre pour chercher
}a nourriture , pour se loger.
FouGNER , fouiller. Les douaniers
onl (ougné d'ven (dans) le carbon.
FOUGNOCJ ou FOUiMOU (faire),
faire avec les lèvres une grimace comme
pour imiter le gi-oin d'un porc. En
languedocien , fougnâ , c'est faire la
Biine. V. founicr.
FOUGNY, espèce de cierge fait avec
des cordes et de la cire jaune.
FOUIASSE , terme de mépris. Viéle
fautasse , yieiïic salope , vieille catin.
FOUIERE , s. f. vase dans lequel on
met de la braise allumée pour se chnuf-
ferj foyer portatif. On écrivait autrefois
îouyer pour foyer, âtre , endroit de
cheminée où l'on fait le feu.
FOUILLIS, amas de choses en
s ordre.
FOUINER , s'enfvv seerêtera^^a^
comme une fouine. Se dit anati en *~
raine , à Rennes et à Bonneval ,
et Loir , on dit s'enfouir. En Ro«k<^'
s^ enfouir, c'est s'enterrer , comme ea
français. M. Lorin fait observer qie
fouiner est un terme populaire ûtm
usage général ; on ne le tronve pas 4am
Roiste qui a admis tant de ternies po-
pulaires ; mais dans le Dictionnaire da
bas langage , qui lui donne la mèoe
origine qne celle que je loi ai attri-
buée.
FOUIOUSSE, poche. On trouve ce
mot dans Rabelais. Les anciens lexico-
graphes ont fouillouse. Dans mon en-
fance , dit M. Lorin , nous nommions!
Paris fouiousse ou fouyousse un trou
fait en terre pour jouer aux billes , 8(Nt
aux liards , aux noyaux d'abricot , etc.
Il i)chseqne ce mot est encore usité par-
mi les écoliers. Je pense que le jeu dont
parle M. Lorin , se nomme à Valen-
ciennesjrweraw pot, V. pot. On y jonc
aussi en tenant les billes on les liards
dans la main , et les jetant é^ pas, c'est-
à-dire sans les faire rouler.
FOUIR , fouiller, bêcher la terre.
A Lunéville fouyi, Vocab. austrasien
foyr,
FOUISSACHE , ce qui est à fouir ,
la chose foule, l'action de fouîr.
FOULE AU POT, marmiton, fouil-
le au po\
FOULEUX , foulon. Pullo.
FOULIE, folie. Fére foulie dé s'
corps , se pi*oslituer.
FOUNIER , fouiller. C'est propre-
ment fouiller à la manière des porcs.
On trouve fouigner dans les anciens
lexicographes , en anglais to poul^
baisser, remuer les lèvres.
FOUQUïlR , frapper violemment.
J' té (ouquerai eune baffe. On sent
que ce mot en remplace, un plus gros-
sier , cependant Cotgrave l'explique en
anglais par to finger, battre , frapper.
Le vriJi gibier desruuurds inhumains.
Qui \onlJonif liant le fcslu que je crains.
JLs Lover uéphéiococugie.
FOU
21^
FOU
FouQUSR («*)i 8« moquer.
Baoe robële H réponchM« ^ .
Et )» crûs qu* vous vous/ai'^we» <**"'»•
Chamons palotsti.
FOURBOXJ , faubourg.- Nous irons
au iourbou mier del tarte. Nous irons
manger de la tarte au faubourg. Le pi-
card dit îorbou comme le vieux fran-
çais suburbium.
Nous en irons avec Pierro
Dans \efourbou des malaprises.
Div. pour la camp., ad 4- **^' *•
FOURBOULIR , blanchir des Idgu-
mes , des herbages. Les anciens lexico-
graphes n*ont que le participe fowr-
bouilli , pour signifier simplement
bouilli. . .
FOURBOTJTERIE , métairie , rspe-
ce de ferme où Ton joint à la culture,
rentrelien des vaches pour faire du
beurre , vendre la crème , le lait , etc.
FOURBOUTIER, celui qui tient
une ïourbouierie , maraîcher , un ha-
bitant des faubourgs.
<K Un iourboutier demeurant aussy
» au Bondinet (nom d'une place de la
y> ville ) pourra dire que sa femme a
» esté arreslëe de grand matin , s'en
x> allant a la messe. » Noie pour m-
rmation , mars 1699.
FOI3RCARTER , donner mal les
«mrles. 11 a (ourcarté,
FOURCÉLER, cacher, soustraire.
.églement des poissonniers de Va-
^nciennes.
FOURCHE. V. forche.
FOURCHER, abonder , fourmiller ,
— jisonner, frayer, en parlant des pois-
sons. — déplacer les bottes de foin ou
«iepaille avec la fourche.
FooRCHER,ne pas aller droit. Al a
^urchèk s* n'honneur.
f OURCHET, fourche, trident. Ne
«« dit que par eaux qui veulent parler
^^licateroent. Les autres disent iour-
î^ÔURCOMPTER, compter mal,
^U en plus , soit en moins.
Ï-OURDÉRAINE , prunelle, fruit
^U prunier des haies , de l'ëpine noire.
^n irduvc (ourdime dansNicod, 10
ur
^^n trouve lowrutw*? u«"»^" — -» - —
^r-ine dans Cotgrave qui le traduit par
prunelle , prune de montagne -, rcche
^f^meennefourdérainey dit-on d'une
femme à Thumeur revêchc.
BOURDONE, action de donner maH
FOURDONNER , donner mal les .
cartes. ^
FOURDRÉNNE , fourdëraine.
FOURDRINIER , arbre qui porte
lés fourdéraines. Prunus spmosa.
FOURFAICTES , concussions , dct-
tes.c< Bannissons Icdict Vanneauin nour
» trente-trois livres par lui ybaz/aic-
» tes, dont il n'a puissance de payer. »
Jugemens du Magistrat de P alen-
ciennes. Les débiteurs et les caissiers
infidèles étaient traités bien rigoureu-
sement a cette époque.
FOURF AIRE , faire en fraude , en
contravention.
a Qu'il soit défendu à tous ouvriers
» étrangers non francs de /owr/airtf,.,
» c'est-à-dire de v«nir vendre, entrc-
» prendre et monter des ouvrages de
» menuiserie en la ville de V«lencien-
» nés. TO Procédures , mars 174 »• .
FOURFAISEUR, celui qui agit
contre les lois et les réglemen».
« Rapporte, art. i^»^ desdites char-
» tes , au folio ia6 , par lesquelles il est
» interdit à tous oat^ra^^r* étrangers,
» (ourfaiseursy c'est-à-dire non trancs
» ny inaistres dans aucunes bonnes vil-
)) les , de venir faire , monter , entrc-
» prendre de travailler des ouvrages
» de menuiserie. » Mars 174 »•
FOURF AITE, contravention, idem.
FOURFlil^E, fourGéle, émoi (été.
en).
Ch • louninénô cn/i»K»/.î'e
S'csl en allé loul somla II .
Cuurir par loutes les luul^s...
chamons paloiS's.
FOURME, forme. C'est presque le
mot cellique/armsans altération. Lat*.
forma. , . ,
•^ FOURMFNTREUL , vulpin des
prés. ALopecurus pratensis,
FOURMÉTURE. V. fourmouture.
FOURMICHE ou FOURMISSE ,
fourmi , {ormica. Le picard dit {ormu
Ch'ést corne un nid de ïourmiches, dit-
on an figuré , lorsqu'on voit une gran
de quantité d'enfans rassemblés.
FOURMISIER, avoir été picole pa«r
les fourmis. J' sus tout îourmisiè.
FOURMISIÉRE , fournùllicre..
FOU
216
FOC
FOTTRMO , ciscnu de charpentier.
Il diiFèrc de celui des menUisierB en ce
que Tticierse trouve placé entre deux
plaques de fer, au lieu qu'à celui des
menuisiers l'acier se trouve à nu d'un
côté. On écrivait autrefois îourmoit.
a Qu'il ayoit auparavant jectë le
» (ourmoir de Simon Laveur, char-
» pentier, dans la rivière. » Pièces de
procédure»
FOURMOUTURE , iournj^ture , t.
de coût, part que l'on fait aux enfans
d'un preuiier lit , lorsqu'on passe à de
secondes noces. A Maubeuge on pro-
nonce ïourmorture. On trouve for-
mer/ ou (ormotafe dans Richelet qui
dit que Ragueau , dans son indice, ex-
plique ce mot par succession que l'on
fait quand un nomme meurt sans être
marié , et sans avoir la qualité de bour-
geois. A Valenciennes c'est certaine-
ment la part que l'on fait aux enfans
du premier lit , comme je l'ai dit ci-
dessus.
FOURN AQtJER , fureter , remuer ,
mettre en désordre. Fournaqtier au
fru , c'est y toucher conlinucllcmenl.
M. Lorin dit que c'est un mot picard
que le Rouchi pouirait bien revendi-
quer, à cause de i'us.ige habituel qu'on
en fait.
FOURRASSE, fournaise.
FOURQUE , fourche , îtirca. N'a
que deux dents. Ce mot est commun à
la Picardie , à la Flandre , à l'Artois
et au Rouchi.
FOU RQUÉ, trident , fourche d'écu-
l*ie.
FOURQUÉTE, fourchette.
FouRQuÉTE , l'estomac , le sternum.
Êp Normandie on dit îourcelle.
FoûRQUÊTiîj petite fourche. On dit
qu*une fille a eune rope al (ourquéte ,
lorsqu'elle l'a achetée aO fripier, lequel
la décroche Avec une petite fourche , de
l'endroit de son étalage où les nippes
fcont suspendues.
FouRQuÉTE, enfourchement au con-
fluent de deux rivières.
FOURQUIE , plein une fourche , ce
qu'une fourche peut contenir. Nous
n'avons pas le mot îourchée en fran-
çais.
FOURRIERE , claie suspendue dans
l'écurie , sur laquelle on dëpoïe à Fa-
vancela nourritttte des clievabx.
FOURS AQUÉ, «ecousse donnée à
une corde que l'on til^.
FOURSÊ, peine, amende pëco-
nidiFC
FOURSER , abonder. V. Fourcher,
FouRSER , frayer en parlant des pois-
sons.
FOURSIN , amas considérable de
petits vers qui viennent d'éclwe ; oo de
petits poissons qui sortent de l'œof, et
par extension à plusieurs antres chosei.
Hé ! qiieu {oursin i
FOURTE , va-l-en. De l'allemMid
fur 1er y plus outre , ou de îortî alloo.
Peut-être de l'impératif du verbe fort-
Kœhren , passer son chetnin. Ge Mot
employé c^Dnlme interjection , signifia
sorleiL , décampez ; on s'en sert pno"
cipalcment pour chasser on chien ou.
tm inférieur.
FOUSSIN. C'est, à Maubeuge, U
même chose que ïouffrin, V. ce mot.
FOUT-FOUT, onomatopée de cer-
tain cri des chats. On dit à ceux qui ju-
rent par F et par B : Çout'-fout'f ch'ést
le jureuién des cats. On dit aussi fottt*-
i'outin , ch'ést du latin^ je n'y entends
goûte.
FOUTAQCIN, jennc blanc bec.
FOUTELIACHE. moquerie.V. nio-
qiiache. Il a mis s' u' habit d' ïoutelior-
che ^ il est sur le ton moqueur.
FouTELiAciiE (rire d'), ris forcé.
FOUTELIER , se moquer.
FOUÏESSE, bagatelle, chose de
peu de Valeur.
FOUTEUL , fauteuil.
FOUTIMASSER, faire quelque cho-
se avec nonchalance, ne rien faii*e qui
vaille. Mot du bas langage employé à
Paris et ailleurs.
FOUTRAU (gens d'), gens de rien.
En usage à Mons. 1 n'y a du Coutrau ,
il y a quelque chose là-dessous , il y a
du mic-mac.
FOUTRIQUÉT , jeune blanc bec ,
qui veut s'en faire accroire , qui se pa-
vane.On l'accompagne toujours du mot
petit. Les monlois ont souvent ce mot
à la bouche. M. Lorin dit que toutes--
se , (outimasser, ïoutrauei (outriquét
sont d'un nsagc général. Je ne le pen-
sais que des deux premiers que j'en ai
FRA
2i7
FRA
nUoDiKÎs <{ue parce qu'ils sont ind-
X. Un patois ne peut être que le lan-
ge du peuple; on doit s'attendre à
ncontrer, dans un livre tel que celui-
, d«*8 expressions qui, pour me servir
e celle de M. Lorin , ne sont pas de la
leillenre société.
FOUWÉÈ, certain droit de transit
:t d'entrée sur les marchandises, pay>
âble à l'entrée de Yalenciennes par
ceux qui n'étaient pas de la ville.
FOUYER , bêcher et chercher quel-
que chose. C'est le verbe fouiller pro-
noncé à la parisienne, où l'on supprime
les // mouillées par une mauvaise pro-
nonciation , pour les remplacer par un
^ , mais alors > il me semble que pour
être conséquent , il faudrait substituer
à ces // un if.
FRAICHE , frais, froid, humide. I
€àii fraîche , il fait fVoid. Cha est irai-
che , cela est humide. On dit d'une
femme qui s'est mal conduite : al est
iratche come del viéle marée. Ce mot a
éijé employé au figuré, a A. quoy en se-
T» ront ceux qui sont accoustumez à
X l'air fresch des faveurs humaines. »
Intentions morales de Lepippre ,
Fraîche. On dit de qtielque chose
«l'incroyable, d'étonnant, à laquelle
on n'accorde pas de confiance : en vlà
^pne fraîche! En dire de fraîches, c'est
"'1*6 des choses incroyables.
. f^RAIRlE (droit del, droit que pay-
^'^nt 1rs nouveaux admis dans les corps
^ xuclici's dépcndans de la halle-basSe,
C^alle-au-drnp).
et Fait recette. ... de la somme de
^^ ^pt livres quatre sols (deux livret six
«ois trois deniers de France) procé-
* dant ( provenant ) du droit de frai-
ries deues par les nouveaux mar-
^ chaods (de drap et étoffes de laine)
^ dépendant de la halle-basse.» Comp-
^ de 1723.
I On voit dans ce compte que la fa-
^^ique de batacan , jadis si urillantc ,
^tait réduite à trois ou quatre fabri-
^î*n8, et que la profession de laisniers
^lail anéantie,
FRAISLOIANT, détruisant, fesant
dommage. Peut-être de frangere.
FRAITE, teiTe relevée pour empê-
cher l'entrée d'un champ. On défait la
fraite pour enlever la récolle , on la ré-
tablit ensuite.
FR AL ATACHE, action de f\elater,
d'altérer.
FRANC, hardi, effronté, audacieux.
Franc come Artaban ; courageux et
hardi. On trouve dans VAu^iasiann
toutes les locutions proverbiales dans
lesquelles franc est employé.
FRANCHE , frange.
FRANCHOISSE, Françoise, nom
de femme. Francisca.
FRANE , frêne, arbre, fraxinus
excelsior.
FRANQUE , franche , effrontée.
FRANQUÉT, sorte de droit qui se
percevait sur la bière , à Douai.
FRANQUÉTE (al bonne), avec ami-
tié, sans cérémonie. On trouve dans le
Médecin malgré Lui: A la franqutte.
Ce mot s'est conservé dans ce pays.
« Hé , tétigut^, ne lantiponex point da-
» vantage , et confessez a la franquette
» que v^'s êtes médecin. » Act. 1.
se. 6.
FRANQUIR , franchir.
FRANQUISSE, audace , hardiesse.
Espag. franqueza , libéralité.
FRAREUSETÉ, fraternité, ce qui
est commun entre les frères. Ce mot est
encore usité. Mais en termes de coutu-
mes , c'était les biens qu'on héritait en
ligne directe , entre frères ou proches
parens.
FR AREUX , de frère, qui appartient
au frère.
FRASliE (vis à liéte). Rivure frasée.
Vis qui entte dans la pièce de fer desti-
née à la recevoir , et qui paraît ne faire
qu'un corps avec elle. Aii-'et dont ou
lime la tête pour la faire disparaître et
rendre l'olivrage plus propre.
FRASER , placer une vis à tête fra-
sée , faire tine vis à tête frasée , c'cst-
fî-dire plate en-dessus , plus épaisse
en-dessous pour se loger dans un ert-
foncemenl pratiqué dar.S la pièce de fe
destinée à la recevoir.
FRASÉTË, totirde cou , soit en b
tiste y sbil eti lition , tout plissé , frais
FRASO , plat de bois , percé
trôtis.
FRASSË, fi-essure. Nous miér*
cUhcfrûssed' viauk
FllE
218
FRI
TRAYKR quflqu'iin , le constituer
c*n frais, lui occasionnrr de la drprnsr.
Kocorr usité en Champagne, selon M.
Nm*!, Philologie.
FRAYKUX, couteux.Ch'eslfra;'*//^^.
FRÉCIIAU, prd marécageux.
FRÈCQ, frcque, Irais, fraîche. Pois-
son frais , marée fraîche. Règlement
ties poissonniers. Frécq est encore en
usage.
FllÊE , frère. Prononciation traî-
nante.
FRÉFRFRE. Dim. de frère. V. îrérot.
FRKINC HE, frange.
FREIKDRE , diminuer pnr IVvapo-
ration, éprouver du déchet par le dessè-
chement. Ce verbe manque. Th. Cor-
neille emploie le verbe (reindre dans le
sens de rompre, cl le déi'ive de (range-
re. Roquefort, en adoptant la significa-
tion d'éprouver du déchet^ le fait venir
du même mot latin ; il se trouve alors
un peu détourné de sa signification ori-
ginelle. Autrefois on avait le mot (rain^
are dans le sens que lui donne Thomas
Corneille, et alors il pourrait venir tout
naturellement de ïrangere,
FREINE. Mot que les Saint-Aman-
dinois emploient pour farine.
FREINTE, s. f. Déchet, perte occa-
sionnée par la dessiration. — Perte
qu'on éprouve par la diminution du
poids d'une chose en la travaillant. Par
exemple de la luine , lorsqu'on la bat ;.
des métaux , par la fonte. — (trouver
del ) c\ st avoir à rabattre de ce qu'on
s'était promis de la bonne opinion qu'-
on avait de quelqu'un , ce qui n'arrive
que trop souvent. Déchanter en fran-
çais. Dans le Dict. étymologique de
Ménage , on trouve ùainte , que Le-
duchat explique par {racas , et le tire
de îrangere, V. (reindre où je parle de
celte étymologic. Selon le génie du pa- i
lois rouchi , le verbe devrait être écrit |
à l'iufluilif , freinte comme le subs-
tantif.
FRÈRE A BARBÉTE , nom que le
peuple donne aux frères ignorantins ou
de la doctrine chrétienne.
FRÈRE A CAPIAU, frères quêteurs
des carmes déchaussés, qui portaient
d'énormes chapeaux à trois cornes bien
pointues lorsqu'ils allaient à la qucte.
FRli^hOT, dim. de frère. £o Artois
on dit (rérotin. Frérot est d'un «Mit
général , dit M. Lorin. Je le crois iné-
dit. Dans les Voftges fraroi»
FRESC, frais, un peu froid, fraî-
cheur un peu vive. Apocope de l'es-
pacnol (resco,
Presse , fraise. Lat. (raga,espêfpk,
(resa , prononcez îreça. Allons kenuer
des (resses.
Fresse, fressure. Eune tresse d'viaa.
C'est cette partie qui produit le ioif
lorsque l'animal est adulte.
FRÈTE , crête , bord , élévation les
long d'un fossé qui borde un champ.
li'uuler jour quM élût
Culus t'o r'vcnuDt du bos
II u rrncuniré Zvbcte
Qu'ul avùt ciusé s'cbabot^
Kn bourlani sur ewuej'réte
Avec 1' gros Jeannot.
Chansons patoisJ*.
FRETTE , s. f. barrage momentané
soit en terre, soit en fascines, sur les fo
ses qui bordent les terres en culture
pour faciliter leur exploitation.
FREUMKR,v. a. fermer, o Freum *
» 1' porte. Quand lés portes sont (rew "
» mées on n' sët point chu qn'i s* pas»-*
» den les masons. » C'est-a-dire : * —
apparences sont trompeuses, tel
paraît heureux est loin de l'être.
FREUMION , foormi. Mol picard.
FRÈZILION ou FREZILLON ^
troëne , ligustrum uulgare. En Lor" —
raine on donne ce nom a plusieurs c^ "
pcces de menu bois- Cotgrave trad. (r^ —
z,îllon par prii^et , qui signifie égal^--^
nient troëne. Dans le Jura le troène 5 <^
nomme (ragillon , que M. Monnie^*
dérive avec raison du latin (ragiUs t
fragile. Fnrcticrc , article (rézillon ^
renvoie à twcne-
FRICASSÉE. On dit d'une fille qui
a le regard fripon : al a lés yeux tournée
al (ricassée.
FRIC-FRAC. I n'y a ni (rie ni (rac,
i £aul 1' faire. En usage à Paris , dit M.
Lorin.
FRICHE (ma), ma foi. Sorte d'affir-
mation.
FRICOT, ragoût. Faire (ricot , c'est
faire bonne chère. On dit aussi dans ce
sens (ricoter, de même en Lorraine , et
FRI
219
FRI
d'an usage gënëral , dit M. Lorin.
« Quand r îticot d^un autre br&Ie , i
» feut r lëîer brûler* » C'est-à-dîre qu'-
il ne faut pas se mêler des affaires d'au-
t.Tui ) ayant assez des siennes.
FRIGiyL.ÉTE, tripailles d'un co-
olon de lait , ou'])Iutôt le cœur ^ le foie
«t Je mou réunis.
FRIGOUSSE , fricassée. Faire {ri-
gousse y faire bonne chère. V. Dict,
^3tu bas langage.
FRIMAIRË^ sobriquet que Pon don-
ne à un homme grand et maigre , qui
A le caractère plilegmatique*
FRIMOUSSE , figure , visage, face.
^ U a caressé s' îrimousse , il l'a souffle-
*^- £oiste qui donne ce mot comme ind-
uit, Y écrit fli mousse et l'explique par
large visage rebondi. On le trouve éga-
lement dans Trévoux avec la même ex-
plication plus étendue.
rRlNCHE, frange. Lat. iimbrîa.
On a dit bien anciennement îringe.
I*R1NGALE , faim canine. 11 a la
fringale. En Bas-Limousin (ongalo,
FRINGALE, mouvement par lequel
les roues d'une voiture glissent sur le
coté.
« Le verglas a fait prendre la fringale
y> au charriot. » Maubeuge.
ÏRIOLER, frémir , en parlant d'un
x*agotit qui est sur le feu, qui commen-
ce à sentir la chaleur, ou Je Teau prête
à l)ootlIir.
i''RION. V. vcrt-frion. On peut ren-
^5"® ^^ ™ot par galantin. Peut-être
Vicnt-il de vryen qui , en flamand , si-
gnifie faire l'amour , et originairement
**}^ suio-gothique iria , qui a la même
*'fimification.
Allouelle, mauvys, sansonnelz
^ie»,yWa/ij, linottes et niois&ons.
Molinelj îg v^
"*-^ans cette énumération le frion est
p^ ciseau. Il est du genre JEmàeriza.
^^t par comparaison qu'on a donné
1 5^om à un jeune galant , ce qu'an
^igne en espagnol par (rio,
■Friper (se), se frotter, s'agiter dans
* >rétemens lorsqu'on sent des démaa-
^^'^isons. De iricare sans doute.
^RIQUÉTE , jeune fille éveillée et
Ç^Opelte. Euue tiote ïriquéte. Peutr
. ^ï'e de l'italien stitiche , qui signifie
V^^ne rameau. On disait autrefois fm-
quèie. V. Geoffroy Tory, proportion
des lettres attiques.
FRISÉTE (faire), faire l'acte véné-
rien.
FRISETTE, sorte d'étoffe de laine ,
gauffrée, qu'on fabriquait encore à Va^»
lenciennes en i6o6 , puisque dans un
règlement de cette année il était défen-
du (( à tous marchands et autres ache-
» tant lesdictt's bayes , de les faire fou-
» 1er pour les convertir en {risettes . . .
» Les {risettes, façon d'Angleterre, au-
» ront quatre fils de couleur rouge on
y> bleue , pour les distinguer desdictes
» bayes. ...» Règlement de la halle
basse,
Frisetie. On donnait ce nom à l'en-
trfbate ou chef de certaines étoffes de
laine dont on fesait des balais pour en-
lever la poussière , en rouchi dépourôt
ou épouroirs comme disent les beaux
parleui's. Le nom de {risette leur vient
de ce que ces bouts de laine sont {risés,
FRISON, frisson.
Frison, sorte de petit drap commun
qu'on fabriquait à Lille.
FRISOU ou FRIZOU , boucle de
cheveux frisés. Al s'est fait faire dés
{risous Elle s'est fait friser les cheveux.
Languedocien {rizoun,
FRISQUE , fraîcheur un peu vive,
fi'oid. Espagnol {risque, I fét {risque,
M. le baron de Rciffenberg , pense que
le verbe français {rissonner vient du
verbe néerlandais {riczen, qui signifie
geler. Ce qui me fait préférer l'origine
espagnole de notre rouchi {risaue, c'est
que, comme {riscOj il nesigni^e qu'une
fraîcheur un peu forte , et que nous
avons pu le conserver , avec une légère
altération , du séjour prolongé des Ibé-
riens dans tout le pays.
FRISQUÉTE, jeune fille éveillée.V.
friquéle.
FRISTOULE, fricassée. Nous ferons
eu ne bonne {ristoule, A Maubeuge ,
c'est un repas copieux fait malpropre-
ment.
FRIVOLEUX, frivole, superflu, inu-
tile.
a Ces actrices a voient remontré que
» les soubçons de fraude prétendue à
» leur charee étoien t {rivoleux, tout-à-
» fait imagmaires et sans aucun fonde-
» ment. » Pièces de procédure.
FRO
&S0
FUM
l'^ROD , froid . hc d ne se prononce
pas.
FRODURE, froidure.
FROISSER. Terme d'agric. Chan-
ger Tordre «ftabli par l'usage ou la con-
dition du bail dans l'espèce de grakis
qu'on doit semer.
FROISSI ou froissem<în. Action de
froisser.
FROLTCHE, folle, folelte.Probablc-
parValtt^ration du mot anglais ïoulich,
folle.
FROMACHES ( jucr à retourner Ids
blancs) j jeu de garçons. En français:
jouer a pet en gueule , ce oui le carac-
t<^rise assez bien. Dans le isas-Liniou-
sin , ce jeu se nomme borrivoi. Ledu-
chat est bien indulgent en disant que
ce jeu n'est pas dangereux. JVii ai vu de
funestes cU'els. Y. son commentaire sur
le chapitre 22 du livre i*^** de Rabelais.
V. aussi le Rabelais rariorum , qu'on
doit regretter de ne pas voir terminer.
FROM'GEON, graine de mauve
compart^e à de petits fromages et que les
eofans mangent demi-mûres. Dans le
Jura, on donne à la guimauve le nom
de froumaidgeots , probablement à
cause de ses fruits. V. Recherches sur
Je patois Franc-Comtois , par M.
Fallot.
FROM'GER, marchand de fromage.
Par contraction du nïot fromager,
FRONCHACHE, résultat de l'action
de froncer.
FRONCHEU, froncer.
FRONCHURE, froncure.
FRONT A RUE. 11 ek à {ront à rue,
en parlant d'un appartement sur le de-
vant d'une maison.
FROSSIER, froisser. Parmétathèse.
FROTO, frottoir. Place de la blan-
chisserie , dans laquelle on frotte les
batistes, où ou les savonne pour ache-
ver de les blanchir. Dans Richelet, ce
mol signifie chose dont on se sert pour
rssuyer et frotler;linge avec lequel on se
frotte et se décrasse le visage.
FROTRESSE, ouvrière qui travaille
âu frottoir , qui frotte les batistes. «Ils
» l'ont compose à un escot, et en après
)) maltraité selon qu'il a t appris de Mar-
» guetitte Pont, l'une de ses îrolteres-
V) sesi^ » Iniormmation du 4 aoàt
FROU.FROU.OnomatopéediiWit
que fait une étoffé de soie lonqn'ônFt-
gite. Boiste écrit flou flou \ il me Mu-
ble que ce son tieht pins du r qnedB /.
Dans 1c Jura onditauttifroainnfpMr
exprimer la m^me chose.
FROUCHER, abonder, rtiàt^
quantité. Frayer , enpariaDt des poih
sons, des grenouilles.
FROUCHURES, s. f. pi. glaires ^
les vaches Inissent aller parla YuItc,
quelque tems ayant de feire leur vean.
FROUYON , échauffement dam la
cuisses que les personnes grasses ëproa-
vcnt en marchant.
FRUSTRE (à la), à la dérobée, «le
» quel ne pouvant plus retenir, il s'est
» échappé de ses mains , et estantes
» liberté, s'en est allé di*oict à la înUr
)} tre en la chambre là où beuvoientk*
y) deux aultres incogneus. »
Information du 7.ojuillet i666.
FUCHE , soit , qu'importe ! En Pi-
cardie on dit ieuche dans le mémeseas»
M. Lorin rapporte à ce sujet un netà
dialogue assez plaisant, ce Picard! t*
» maison breule. — Feuche! j'ai V dé
» dans m' poque. » On dirait en Roa*
chi : Fùche, j'ai V clé den m' satian.
FUDFPOINTE, bois hampe d'âne
lance, d'une hallebarde. De iu^tu,f^
Mol-à-mot fut de pointe. Autrefois
lorsque Valencicnnes se défendait p*
elle-même des attaques de ses enneniisi
il existait une profession de fudepoiti'
tier , qui formnil une corporation con-
sidérable au XV® siècle. M. Eloi Johan-
neau que j'ai consulté sur cette étymo-
logie , l'a dérivé de ïustum.
FUDEPOINTIER , fabricant de fu-
depointes , ouvrier qui confectionne
cette sorte d'armes.
FUÈLE, feuille, (olium. On écri-
vait autrefois (oille,
FUINE , faine , fruit duhétre. Pagi-
na glans. V. fau.
FUMÉLE ou FEUMÉLE , femelle ,
conformément au vieux langage. On
trouve fumelle dans VOrtus sanitatiè
et dansFurelièfe»
FUMIÉRE ou FEUMIÉRE, fumée.
' FUMURE ou FEUMURE , engrais ,
action de fumer les terres , d'y répandr e
du fumieri
FUS
22i
GAA
FUNQtJART , charbon qui n'eètpas
"îMë , qui fume dans le fourneau. Les
W de police de l'ancien magistrat ne
P^nnettaient pas qu'on en laissât dans
wcharlion expose en vente ; on dtait
obligé de l'en extraire et de le yendre à
pm.
FUNQDER, fumer.
FpNQUERON, fumeron.bois non
^tiérement carbonifië , qui répand de
h ùimée lorsqu'on s'en sert dans le
fonrne.an.
FUNQUIÈRË, fnmëe , endroit tou-
/0Q19 rempli 4^ formée .
Vous ares sô dën cbjBlJ^unquiéra
Sani trouver eune goule d'biére
Qo' voias avez tant briscadé
£n V0U5 quervaot au cabarc.
Sermon naïf.
FUSAIN , défaut dans une batiste ,
insistant f n un yide occasionné par un
fil qui se casse et qu'on ne rattache pas
de suite.
^ ÏXISIQUE, fusil. J'ai pris m'fa^ijae
am'népanle.
FUSOtJlN, fusain. Evonymus euro-
pCBus, Cette prononciation de finale en
^i*^in est en usage dans plusieurs com-
ii^iiQes du Cambrésis , où l'on dit du
pouin pour du pain.
.B*USSIAXJ, putois. Mustela puto-
^ussTAU , au fig. homme fia , rusé ,
**^lin. On dit proverbialement, malin
^^^*ime un ftf&sûzu, probablement parce
î*>« cet animal s'insmue facilement par
^ ^noindre creux.
^rssiAU (lé d'), les ouvriers blanchis-
*^^^rs donnent ce nom à l'eau acidulée
ï^^ î remplace le lait aigri , pour achever
1^^ blanchir les batistes , parce que dans
"^^'ïigineon fesait un secret de celte pré-
l^^^ïalion et qu'ils attribuent de lama-
~ :e à cet animal*
FUSTAX.L1EB , tourneur ; ouvrier
^i met des manches aux outils , aux
^^'^Tncs qui en exigeaient en bois, prin-
^ paiement aux instrumens de jardina-
^ et d'apiculture. Cette définition se
Touve par les piècees d'un procès in-
^nté, en ;68o, aux marchands de mer-
les et ^e bimbeloteries qui vendaient
lesboujony ou flèches.
FusTAi44£R. Ce nom s'appliquait
iussi 2 felofi Roquefort , aux tonneliers
qui fout des futailles. Je crois qu'il fau|
s en tenir à la définition ci-dessus. Dé-
rivé de îustis, bâton, ce serait une ex-
tension trop forte d'appliquer cette ap-
pellation aux tonneliers. « Sur ce que
» les maistres et suppôts du styl des
» (ustaliers, ont fait convenir parde-
» yant Messieurs les prévost , jurez et
)) esche vins de la ville de Valenciennes
» la vefye de . . . Tochon concluant à
» ce que comme vendant des bougeons
y) (flèches] qui est une marchandise
» de leur stil. . .» Or^ jamais les ton-
neliei*s n'ont fait de flèches, et îuslalier
signifie en général ouvrier qui emploie
du bois, qui fait des ouvrages en bois,
particulièrement des ustensiles de mé-
nage, des chaises , des i*ouets à filer et
autres ouvrages de tour.
FUT , bois qui porte le fer de la
crosse.
Fut (sentir V) , se dit du vin qui a
contracté un goût de futaille. Cha sent
Yfât-j cela sent le tonneau. Au figure
avoir quelqu'affinité avec ceux qui ont
des reproches à se faire. M. Lorin dit
que cette locution est d'un usage géné-
ral -j je le crois , mais je ne l'ai trouvée
nulle part.
FUTAILLERIE (ouvrages de) , ou-
vrages grossiers au tour , et menus us-
tensiles de ménage en bois, a Item que
ïj doresnavant nul ne polra vendre en
» ceste ville et banlieue aucuns ouvra-
» ges tournés s'il n'a fait chef-d'œuvre,
» et ce qu'il (qui) dépens dudit mestier
)) de îustai Uerie , sur l'amende desix
» livres. » Charte des tourneurs et
carioteurs de la ville de Valencien-
nes, art» 18.
FUTALIER, autre manière d'écrire
le mot ci-dessus, la prononciation étant
changée.
FUT ANE , altérution. On dit aussi
del {utène. Mets dés séméles à'îutène
à tes cauches.
G.
G A , luron. Ch'ést un bon ga. De
l'ancien mot gars dont la prononcia-
tion est altérée. D'un usage général
comme je le pense avec M. Lorin.
GAAINÉ , vu , aperçu , accusé.
Vieux et inusité. On dit à présent gué'
nié.
GAD
222
GAI
GABELOUou G)lBULOUX , doua-
nier. Ylà Icf stabeloux. Ce mot n'est
Sns Koiichi. On disait gaibelou en
ourgogne, au 17* siècle. On le trouve
dans le Dict. franç.-angl. de Cotgrave,
imprimé en 1611. Ce lexicographe le
traduit par a^coffing-knave ^ g'^^^^g
mercharit'y coggmg compagnon ^ que
je ne me charge pas d'expliquer. « Mais
» ces inventeurs de malctoutes, pu"
» blicains et gabeloux , ne gagneroi-
» ent guères en ce tenis* » Bouchet ,
aérées 1. fol. 170 v°.
GABGIE^ dessous des cartes, mic-
mac. V. le Dict. du bas langage. Peut-
être altéré de gaberie , raillerie. Boiste
le rapporte dans ses additions , et l'ex-
plique par ruse, fascination. M. Lorin
dit qu'il est d'un usage général , et qu'-
il est formé de l'ancien français gaber ,
tromper, se moquer, qui se trouve dans
nos vieux écrivams. Je suis fier de m'e-
tre rencontré avec ce savant.
GABRIOLE , s. f. cabriole. Faire
eune gabriole, sauter. Ital. capriola.
Littéralement saut de cabri , de che-
vreau .
G ABRIOLER , cabrioler , sauter ,
danser. Ital. capriolare formé proba-
blement de capreolus.
GABRIOLET, cabriolet, sorte de
voiture à deux roues.
Gabriolet , coitl'ure de femme mon-
tée sur une carcasse en fil de fer garni
de soie blanche.
GACHE , gage. Cependant on dit
g^^f-
GACHÏVE , gâchis. Faire du ga-
chii-'e.
GADE, chèvre , à Maubeugc.
G ADOU ( faire ou avoir les yeux ) ,
faire les yeux doux. Ce mot paraît avoir
à Maubeugc une autre signification.
^voir le» yeux entre ouverts , dit M.
Quivy,' quelqu'un qui s'éveille a enco-
re les yeux gadoax,
GADOULE , choses diverses mêla n-
Sées d'une manière dégoûtante. Ch'ést
el gadoule , dit- on d'un plat mal
préparé et qui n'offre aux yeux qu'un
objet peu ragoûtant. Peut-être altéré
de gadoue.
GADOULTER , agiter l'eau avec les
mains , remuer ce qui est déposé au
le
re-
fond d'une eau tremble. On dit
douillia en Bas-Limousin.
GADOULIER, manier malpropw
ment.
GAD0UL1EUX, celui <\mgadouU^
GADRAN , GADRON , cadran.
a Pour les livrances de bois et mail
» d'œuvre . . pour les quatre gadrantm,
» du beffroi. » Etat du charpentie,
GADROULIER, revient au
patiner^ dans le sens de toucher.
G ADROULIÉTB , jeune fille pot^
lée. Ch'ést eune ]one gadrouliête, Ar
trefois ce mot signifiait mijaurée, m
naudière. Je pense qu'on l'emploie e-
core dans le sens de précieuse.
GAFFE , jabot des volailles,
dont j'ignore l'origine ; il a donn^ n
sance au verbe engager ^ passer de
nourriture dans le jabot aes cbapc==)iu
des dindons , pour les engraisser. '. En
français on appelle la govgt gavion
écrouelles , parce ou'eilet attaquem
cou. Avoir des gaffes^ c'est être se
fui eux.
GAFIAR , goinfre.
GAFIER , manger en goinfre , ce
me un affamé.
GAGA , enfant gâte. Parler gi ^^
comme les enfans , grasseyer , dire^^^ ^
pour je , etc. C'est un diminutif de ,^„ g.
té. Formé par réduplication. M. Le ^^"^
dit qu'il est d'un usage général et — !*'
milier.
GAGNACHE, regain , seconde
pouille d'un pré. V. ganiache,
GAGNAGE, gain , profit.
Allons , uion cher ami, partager ce fi
L'argeat qu'un gagne â deux souflTre qts:-
[le parts
Disgrâces det maris f act. 1. se.
Gagkage (crier au) , cri dont
sert au marché au poisson pour ap[
1er les poissonniers à l'adjudicatio
lorsqu'il est arrivé de nouvelle mar
après que la première a été rsiinckéi^^^ '^*
G AGNER,avoir la raison de son col
oc T'as gagné i mets le d'den t'satiau.i^'
Tu as raison. On se sert de cette locuti
envers un opiniâtre.
GAI , quai , à Maubeugc. Avoir
marchandises sur le gai.
ani-
dé-
GAL
223
OAL
OAIyëpithète dont on se sert pour
désigner les harengs qui ont fraye , ani
sont vides. On les distingue aussi des
Harens frais venus en bonne saison. On
trouve ce mot dans le Dictionnaire
des Sciences naturelles , article ha-
rertg, où il est dit que les pêcheurs
étonnaient ce nom à des harengs qui ne
fnt^ntrent encore ni laite ni œufs,
^e pense quHl fallait dire qui ne mon-
^r^ntplus*
GATANT , gdant. Ch'ést un çrand
gi^Mant , dit-on d'un homme de haute
faille. Ce mot appartient plus au pa-
rois de Flandre qu an Rouchi. On a la
fête de Gâtant à Douai. Dans cette
<*emière ville on ëcrit^o^a/i/eton pro-
^€:>nce gâtant. Espagnol ja^an.
GATER , noyer, juglans, V. gayer,
G AILLE. Moaillez les //. Noix. Ce
l^ot est employé à Mons et dans une
l^^rtie du Haynaut.
GAIOLE , cage. Environs de Mau-
*^ cuge.
GATOLÉ , bariole de plusieurs cou-
leurs. Dés marmoubés gaiolés,
GAlNSE.V.gtf«/i5*.
GAISSE , terre extrêmement légère ,
propre à la végétation. Le contraire
^1^ abaisse , a privatif.
GALAFE, galafia , galafart , gala-
>^aTt , glouton , goulu. Quelques uns
^Meni galapia j anciennement galijre
^>u gaïiofe , dans le même sens, ce Ung
^ romain qui vint dist tout haut : re-
» gardez quel galioffe , il a couché
» plus de vinct nuits avec ma femme.»
K^ent nouvelles nouvelles , nouv.
GALANT. On dit qu'il y a du ga-
lant dans les souliers lorsqu'en mar-
chant , ils font entendre un certain cra-
quement.
GALAPIA, houime de rien, qui
rend des services vils.
Galafia , goulu , gourmand qui
mange malproprement. Peut-être du
Bas-Limousin galopian,
GALATASSE, cabinet dans un jar-
" din , principalement en verdure.
Desduyses-voas en chambres , gatlalus ,
l'arez de soye, ou laine, ou taffetas.
Légende de Faifeu « p. 1 14*
Ici c'est un cabinet dans un grenier.
GALE , s. f. pustule qui s'élève à la
plante des pieds pour avoir trop mar-
ché , ou aux mains pour avoir frappé
long-temps avec un marteau lorsqu'on
n'en a pas l'habitude.
Gale , maladie de la peau. Il a la
fale jusqu'au bout des onques (ongles].
1 est couvert de gale. — Il a la gale
aux dents , il meurt de faim.
Gale , noix, vers Bavay, dit M. So*
hier. A Mons on dit gai lie,
GALERE, grosse toile d'étoupe.
Galère , sorte de faïence fine. Un
pot d* galère, des plats d^ galère,
G ALERTER, marchand de faïence ,
dite galère,
a Elles seroient en allées vers la
» tourre où elles auroient rencontré la
» belle galèrierre qui auroit dit à la-
» dite déposante de ne point aller plus
» avant. » Information du i^septem^
bre 1699.
ce Elle est allée les vendre à unefill e
s nommée la bella galèrierre pour la
S) somme de. . • . » idem,
GALIER , noyer fjuglans regia,
Galier, galet, caillou rou]é,sorte
d'agate grossière. Du lutin calculas ,
caillou.
Galier, sang caillé. Déa galiers d'
sang (caillots). Du lat. coagulare.
GALIËTE , morceau de charbon de
terre en masse. La galiète est distin-
guée du menu qui comprend depuis la
poussière du charbon jusqu'aux frag-
mens de la gi'osseur d'une noix. Gattel
nomme, par erreur, gayette^ tout le
charbon de terre \ Doistc donne ce nom
au petit charbon de terre , on ne sait
plus ce que cela signifie ; s'il a entendu
menu , c'est une erreur j tout le gros
charbon est galiète. M. Nodier , an
moi gayette t dit que c'est un terme de
briqueticr qui signifie charbon de terre.
Cela ne change rien à ce que je viens de
dire. Du \al,calculus , caillou.
GALTNE. Jeu qui consiste à renver-
ser avec un palet un bouchon sur le-
quel est posé quelque monnaie qui est
pour le joueur dont le palet est le plus
près. M. Quivy. V. mêle (jucï an).
C'est le même jeu.
GALMITE , marmot, petit vaurien.
GAM
384
GAN
GALON (f'donr.fîr du). Se louer soi-
même, a N'iô (loue point tant da ga-
lon, » Ne te loue , ne te vante pas
tant.
GALOT^broc. Peat-étre alt<<rë de
gallon f mesure anglaise pour les liqui-
des, équivalent à quatre pintes de Paris
selon Savary et Trévoux , qui écrit ga^
Ion.
GALOUFE, glouton, latingluto;
2 ni mange malproprement et avec avi-
ité.
GALURTAU , contracté de codelu-
reau , avec le changement de I oena.
A Bonncya\ galourotygalouriau, dans
nn autre sens.
GALVAUDER, tourmenter, gâter
un terrain par de mauvaises prépara-
tions. Ce terme, en usage à la campa-
gne, est du vieux français^ dont alho-
cBfr ou aibauder pourrait être dérivé.
La signification donnée p<ir Roquefort»
Gloss. iang, rom. me paraît hasardée.
GAMAHUCHER^ prendre un baiser
à la manière des pigeons.
GAMBACHE, jambage, jambe de
force^ contrefort.
GAMBELIER, clieminer, marcher,
fàiTt aller ses j.imbes en marchant. Ital.
gambeggiare. On trouve gambiller
dans Furclicrc rt dans le Dictionnaire
du bas-langunge ^ mais non dans le
sens de marrhrr. « J'ai léié Tkar par
» drèrc, et mi \*ganibié le ioxxtW par d'-
vant. Je prontls l'avance. Colgrave
donne gambier^ dans le même sens.
GAMBbrrE , petite jambe. Italien
gambuccia, V. ganipo. Dans le Jura ,
gambi,
GAMBËTK, jambon de devant d'un
cochon.
GAMBÉTE, nom injurieux qu'on
donne à un boiteux pour exprimer son
infirmité. C'est comme si on disait
jambe courte. En Bourgogne et en
Franche-Comte on dit gambi^ en lan-
guedocien gambéio. On disait autre-
fois gambette fiour petite jambe^ jambe
d'entant : il a ben remué ses gambettes.
On donnait le nom de gambette au bâ-
ton dont les boiteux s'aidaient à mar-
cher, d'où le nom aura été transporté
^u boiteux même.
Gambête (à), à califouTcbon.
GAMBETTE, petit coatean à
che de bois dont la lame te replie. On
le nommait à Paris Bustache de bois»
C'est d'un <le ces cooteauz qa'oD man-
vais plaisant disait : a Mon grand pcie
» avait un petit coatean à manchr de
» bois , Dien veuille avoir son ftme ,
» i>enda à sa ceinture. » Le mancbede
ces couteaux , à boit noirci , reMBmbhit
à une jambe, étant arrondi, allant en
diminuant, finissant par nn bout
courbé, que l'on comparait à nn pied
Je ne partage pas ropinion du pèr
Labbe qui veut que le nom de gam
bette ait été donné à ces couteaux parc ■=■»
que leur lame se replie. II fiiudral
alors comprendre sous ce nom tons In
couteaux qui se replient.
GAM B ION , croc en jambe. I
gambetto , qui a la même sigiiificatioir
Adon i m* s.iquo en tirriére
£t I' drôle m' iMille I* g»mhioM ;
Nous %lâ tous lés deax |»ar liére
Mi d'ious, li d*sai tout dé s* long
Chansoms patoùês,
GAMBON , jambon. Bas laU ,
bo , ital. gambone et gambuzzol
Nos sens û moins serions iroublés
Dé vir qu'on donn« ainsi nos gmmkoiu
[pilla!
Le réciproque Jttveriïst ■» te.
Celui qui a composé cette pièce , q
a été représentée à Valenciennes ,
dont la scène se passe à Raismes,
connaissait pas le patois du paya.
Gambon , atiart d'une amande
noix. Un f^amoon d' gauqne.
GAMNIATE (donner eune), jet
au nez de quelqu'un ce qu'on a mi
ché dans ses doigts.
GAMPE , jambe. Ce mot est nne
tération de gambe , comme on disa
autrefois. Bas latin gamba. Du
kampê , courbure.
GANASSE, vieille perruque nul
propre.
Ganasse , terme injurieux, ganacbc^^
esprit lonrd , qui n'entend pas raison^
Ch'ést eune viéle ganasse , c'est n
vieux radoteur. Roquefort , (Dict. ëly-"-"^
mol. j, le dérive de l'espagnol ^anaM^^^
que je n*ai trouvé dans aucun Dict.
cette langue , quoique cité dans le Dict«»'
étymol. d« Ménage.
GAN
88â
CAR
GANATTE , jaaoàure. On trouve
Musi
GANNATTE ou GAUNATI'E.
<( Un juste au corps de tricot eannate^
V composé de neuf. • . . » Ordonnance
duMiigistratde F'alenciennes, 1664.
GAlNBRÉ , forte planche qui sert à
passer du rivage sur le bateau.
GANE , jaune. Du latin galbus ,
ftTt pâle , vert jaunâtre. Les français
ont change le g enj , comme de coùtu-
flïe. Tels sontles wols gardin , g^rdé-
nier, gardénache , dont ils ont fait jar-
<Un , jardinier, jardinage, etc.
GANE-PAIN ou WANE-PAIN , ce
^ui «ert à procurer la subsistance. Ch'-
^l ta* gane-pain,
OANIACHE, gain.
O-ANIACHE (sonner au). Lorsqu'après
*"yoir jnincké tout le poisson de mer
*lui. est arrivé , il en survient de nou-
veau, on rappelle les ajnateijii's au son
*i« la cloche du minck , ce qui s'appelle
^^nnercLu ganîache. Et même si lors-
^t^e les poissonniers en ont eu cliacun
J*n marché, il en reste d'invendu , on
*^ rappelle de nouveau, n'étant per-
****» au même poissonnier d'acheter une
Çconde somme, que dans ce seul cas.
*^» 'Somme et le Règlement du marché
^u. poisson,
C^ANIR , jan^nir, rendre jaune.
C^AJSISSÉ , jaunisse,
^ "CiANTIER , chantier pour placer
*^« tonneaux dans une cave. Apparem-
?^^^nt qu^ ce ternMe était inconnu à M.
^^i^uis bubois , puisque page 210 de son
^J^ilion des Faux de Vire de Basselin ,
"*^nse que gantier est une faute ty po-
ïphiqu^.
-^é tein|is e&t venu qu'il nous faut bien
[buire ,
^Qurnoui rafrutcfair lu mémoirç.
PuUqu'avons sur nos gan/««rx
Fipe« el tonneaux louis pleins.
Ne faisons plus les vilains.
Bacchanale 3.
L'éditeur a corrigé chantier s. Ze pen-
que gantier^ encore usité en Rouchi,
Jtait employé en Normandie au XVI®
^ècle dans la même signidcalion. J'ai
étendu des normands qui le disaient
nccure.On dit d'un cabaretier bien ap-
rovisionné : il a ses gantiers bcn gi*a-
nis d' touniaiix. — trépied qui kup^KHlc
le cuvier des lessiveuses.
GAQUIÈRK, jachère. Le picard dit
de même. Dans ce pays , nous ne cob-
naissons presque plus de jachères. Bois-
te éci'it gachfre , d'après Le manuel
lexique , et dit pourtant que ce mot est
inédit II était connu de Cotgraveet de
Furetière. ]Le grand Vocabulaire , par
une méjpriée singulière , dit que ga^
chière signifie terre nouvellement dé-
frichée , ce qu'il a pris de Lacombe ,
qui les nomme noualia. On disait en
bas latin gascheria. Monet au mot jf'o-
chère dit que c'est une terre reposant
un an ou plus , etc. Tous les lexicogra-
phes anciens et modernes ont ce mot
d'où gachère a été tiré. JVofa/i* signi-
fie , selon Noël , Dict. lat., terre qu'on
laisse reposer un an. Ce mot paraît yc-
■nir du lai. j ace re , se reposer.
Maint en gist mon par Ijcsgasrhières.
Guiart « r^gne de St^Louis, v. 687.
GARBÉE , gerbe , gcrbée. Botte de
paille de blé , et jamais botte de foin ,
comme le dit Roquefort , ce mot ve-
nant de gerbe , botte de paille lorsque
le grain est contenu dans les épis. Tré-
voux n'a pas donné dans cette ciTeur.
GARCHÉNER ou GARCHINER,
gâter en touchant malproprement ,
souiller, couper maladroitement.
GARCHON , garçon. N'est pas pai'-
ticulier au Rouchi.
GARCHON-BASSELÉTE ou BA-
CELÉTE , jeune fille qui court avec
les garçons , qui partage leurs ]eux ;
garçonnière.
GARCHON FAILLI, garçon man-
qué. Se dit à Maubeuge dans le sens
qui précède.
GARCHON FENDU , manière co-
mique de nommer une jeune personne
qui partage les jeux des garçons, a Ch*-
ésl un garchon fendu.
GARCHONALE , troupe de gar-
çons, de polissons.
GARDE-MANEUR , gardien qui ,
dans la coutume de Valcnciennes , é-
tait établi en la maison d'un débiteur,
jusqu'à ce qu'il eut 6a{.isfait son créan*
cier, soit en le payant 9 soit en lui don-
nant caution, De indll^rd^
i5
GAU
GAU
(;A)iDI>> ACUK , jnnlinngr.
G ARU1':MI:R, innlinicT. CVst im-
4|UP le niot anglais gardiner, qui si-
gnifie la inrinc chosr.
GAUDIN , jardin. De nicnio en Pi-
rardie » en Normandie cl rn Flandre.
Bas latin gardinunif unglnib et flnni.
garden, nllrni. gart ^ dunois gaart ,
ilal, giardi no,
IIcJ»».' poiirqiifiy ne prpiidy-,4' lj ihose
D» me ;ill«T iiti lru\ers (1rs fsaiv/inj ?
/"^iri/Zr.! t'/tauiu/ij nutyiarpiUs. p. l.|7.
Il cxisio plusieurs funiilles de Dii-
gardin , Dujardin^ Dîjjanlins ; nous
avons eu n Valenciennc» le médecin
Gardin , ne en cette ville , Itqut I a l'ait
un traite de la peste, et a ctc professeur
à Douai.
GARDIN AL ; rliardonneret.
GARDIM.K un arbre, cV-bt IVmon-
drr , couper les branches superfluen.
Patois de St-Reiiii-^'liaussce.
GARLT, jarret. Peut avoir pour ori-
gine le eello-brelon gar ou garr , qui
signifie jambe , depuis lepied jusqu'au
grnou.
GARGOTE , viande de. vadie de la
S lus mauvaise qualité, dont on se sert
ans les gargotes ou les mauvais caba-
rets. Du lat. gargustium f mauvais ca-
baret, mauvaise auberge.
GARGOTER , grelotter. A Metz on
dit également gargoter,
GARGOULK, canal en pente 'pour
l'écoulement de l'eau ou des immon-
dices dans un égoùt. Gargouille. Esp.
gargoîa,
GARLON, popsse des oignons de
cuisine de l'année p^'é^rédente. « I faut
» méte ^é^ garions al soujie. »
GARLOT , altération de grelot. Op
se sert de cette appellation pour dési-
gner les petits oignons dont la tcte s'ar-
rondit , et qui grossissent peu ou point.
GARLOUÏNE, petit dévidoir dont
toutes les pièces se démontent à volon-
té, qu'on remonte et qu'on pose sur
une table pour s'en servir.
GARLOCsCTE . s. f. mol amiral
qui signiiie jeune fille bien e'veillée.
Oh'é'st eu ne jonc garlouséle.
Garlousêti: , plaisanterie libre, a II
)) route des garlousftes s^ux jeunes
» filles. » M. <^>uivy.
(;ARLjDTAU , Lme , à ManbMgp
G A RNE, enceinte. « Lcijnfcii.
u camp dtaient dam une game s c^cH-
à-dii-e dans une enceinte particulière r
plus resseiTée que l'enceinle du cham,
de bataille. De l'espagnol ^iMinieM/'
entcïurer, enfermer.
GARPE, gerbe. Bas latin gaiia
ancii'nncmenlJarBe , en françau.-
G ARTIER , jarretière. Se dit dt
me en Normandie, en Picardie et
Flandre. Bai lalin ^rfmtfnt , angla
garter.
J'a\iiii de biaui g^tpers. du laifie
Ubugcft cl veris.
yuux dt F'irt, p. sSS.
GASIO, gosier. A Bonneval, Eo
et Loir, gasiau, celto-breton goi
zoitk.
GASPARD (faire) , terme d'en.,
en bois. On dit qu'un ouvrier a fi
■
ir
gaspardf }oTSf^u*ila donne un coup,
ciseau de travers. On appelle aussi ce
faire jun co d* n^éte (coup de mâUre).
GASPIO^ petit poIis«>n. Pçut.v
de rallemand schlauer gast ^ dri
polisson , en changeant la finale et
en/?.
GATE, chèvre. Du flamand gef
qui signifie la même chose. On proo'
ce gai le, suio-gothique gatel, lorr
gâte , jurassien gaûtf, lat. caprta,
GAÛBISSON , paroles trompeos-
employées popr faire accepternn mai
vais marché. V. gobUspri , paroles g
bées.
GAUCHE , jange. Bas latin gaugi
GAUDAN ou GODAN , leurre, a
piit , fausse apparence, a Mi \é n' d
v point dén c' gaudan là. » Je ne _
laisse pas prendre à ce leurre^ k cet^-
belle apparence. Peut-être de gaudejM
participe du yerhcgaudere. L'est an^BiDS*'
leurre ', piège , ti^mperie. « Follaiî " *
» que je fosse Iqff* pour donner da
)) un godan pdreil. v Mièmoirta
Fidocq , tom. 2- p. 35 de- Péditîon
Bruxelles.
G.AUDIN , nom que l'on donne
Maubeuge à l'eau qui a servi â cui
les boudins et les déiionilles d'un por
et avec laquelle on fait une soupe q
beaucoup de gens du peuple mange
avec délices. V. santé pour la dénom
nation valencenoise.
te
fiAU
a»7
GAZ
GAUDIIIÎËTE , jcane ûlle yIvc, é-
/veillée, qui s^ime le plaisir. Gattel écrit
• K^Kiioette. .Boiste l'a iinit«^. Gaudin^tc
appelle mieux l'étymologîe degaude-
GAUDRIOLE , plaisanterie , j)aro1e
ûe. Dire des gftuarioles. Mot gcnëra-
^«inent employé. On a des recueils .de
^^ttdrioles composées de cjiansons un
.p«ii pl^s que gai(>s.
GAUFÉRIE9 , et par syncope gçu-
»/?«r, ga«fi^ier. On se sert plutôt de la
P^ipm*a6e fier à waufes.vi 1 va.ut mieux
^ Jïerte Y waufe mxé T gaufier. » 11
y ut mieux perdre l'enfant ^e la «lère,
***t-on , lors d'un accouchement labo-
rieux.
OAUFRÉTE , petite gauffre. Ce
^ot est encore en usage parmi les boor-
Çoig j le peuple dit aiifléte ou gau-
OaUGE , 8. f. jauge-
OaUGER , jauger.
CrAUGiiES , noix. « Frendezxmeil-
* gue et une ^iëse gaughe et un peu
^ Ue rœulx ( ruta graveolens ) , t<wt
^ ttiengez ensemble , est singulier re-
^ Haède contre la peste. » ^ejnède ma---
'^^scrû de Simon Leboucç. On pro-
^Oiice actuellement et .on éorit gau-
9^e, Donner eune gauque , c'est ciwi-
^i' ]ea doigts , les paumes en dedans ,
^t frapper sur la tête, de manière à ren-
^'t^e un certain son que Ton compare à
^luî d'une noix qui se brise. En Basse-
'^ormandie gangues,
GAUGHEÇ, no^rer, arbre ,Juglans.
^éte Jean du gauguetf maître Jean
■Ml noyer. On donnait ce nom à Valen-
^npes à deux Jacquemarts en bronze,
^ui sonnaient alternativement l'heure
% ^n clocher placé sur la place. Ces
%e»jL figures se nommaient Jean du
fatiguer et sa femme ; le poète Molinet
[es jgi. célébrés dans une longue chanson
et dans upe réponse aussi longue. Ces
(igyres étaient d'abord en bois de noye^*,
d%à leur nom
GAUGUipfl ou G AUQUIER , noy-
^Tfjuglans,
GATJJACHE , jaugeage.
GAtJJERJauger.
G AUJEUa. , jaugeur.
GAUQUE , noix. A Maubeuge ne se
dit que de l'espèce la plus grosse.
Gauque , jauge. On prononce auss>i
eau que»
GAUQUERIE , s. f. terme employé
à Lille , pour désigner le lieu où
se fesdit la vente du poisson ju-
gé par les isards ne pouvoir être
vendu comme bon ; mais pas assez mau-
vais pour itre «ntièrement dre^té, ce
-qu'on nomme à Valenciennes Âanyu.
Cet endroit p^^rticulier était situé der-
rière le minck à Yalencienncs ; a Lille
derrière les morues.
.GAUTIER, noyer , arbre. Pronon-
ciation de quelques campagnes.
.GAVE, jabot des volailles. On pro-
nonce ga/e, y, ce jivo.t. On dit gaviau
ou ^arzo^ en. quelques endroit^. On dit
ausfii gavjériau,
GAVER (se), s'emplir l'estomac.
GAVÉRI AU. Pièce de rapport qu'on
met aux tonneaux , lorsque la partie
saillante de la douve est brisée à l'ev-
droit de la rainure qui tient les pièces
dêx fond, jable.
GAVIAU, javelle.
GAVU (pigeon). Qui a une grosse
gorge .
Gavu, scrofuleux , dont les éc.rou el-
les afiectent le cou, goitreux.
GAYE, guet, passage.
Gaye, abrenvW.
Gaye ou plutôt ga'ille , comme à
Mons. C'est, à Maubeuge , uue pro-
nonciation parisienne, pour désigner le
fruit du noyer.
GAYER", abreuver. I £axiigayer lé*
qu'vaux.
Gayer, passer la rivière à guet.
Gayer, noyer, à Maubeuge.
GAYE'FE, morceau de charbon pl^s
ou moins gros.
GAYETEUX, qui contient Jjea^coup
de gqyétes.
GAYOLE, cage, .et , par similitude ,
prison. V. guéïole. Bas4alin, gay.ola,
GAYOLÉ, bariolé,
GAYOLURE, bariolage.
GAZETTf^ (Ure la). On dit qu'un
cheval lit la goutte lorsqu'il est à la
porte d^une auberge sans avoir de quoi
repaltx'e, tandis que son maître se di <
vejrtit à boire et a causer,
GAZON , vieille perruque malpro-
pre et mai peignée. Gazon pourri. On
donne cette dernière qualification à
^
■■xli-Kinlir). '<-lk-.il! i:bn|H-liiiii , luir
r«i<iii|ili> , l'uii an gnioit pmtrri. Irun
iit<i|li- t!i=iii'r.ili M'iini M. I.nriii.
lil'. iiutil'lI.MK, Inurr iIe Incra. Fip.
««"■■
i;MK>tH[.AN. M.iiivoiir prannn-
rliliiHi puor ilaejfta ilt huaiiiaa , t|uc
l'na mniigi- rn tnlndc «u i U «qu-
rc blaiKhr, B|ir<'ilFii aïnircoilià l'cMi.
I raDl anliT Ui'i gédoublant.
iiV.y\'.¥V., gvHÎÙTre. lii graine 4b
Mni JNUaHM
IniuBiU.
GEBABT; ,
manchon
neaSr
CET
q,ni,r .
fiij>f:vK, raa-df-tîe degraint, ^
(lit luitede graine tic gCDfvrîer.
UlLM'atKCJX, Bvurc. llcMgrfw'
c'.inB l'wllnu J'ungUBi.
GlLNbTE,B'D£t,2«iii«M.
GENGliLË , tvgài , Ailct
nngengiU.
<;1':KGI£0T on K^JM.'
mis» oVv^-
t!s3e . ■ /Jj. y-^i tu' gli"a<:lu.
Piear >V .> 1'"» d" f» da
"^ .'r^'"''r''î^ ii's''"«. il n'y "
fi^i' '
.« liqnwlr q"' (ï"
_ iimMcnr can^rf' j'
laiK ; 1 Ul findn dtf '^
j iiioalc dctuo-de-vicadj'^
CLORIÉTE , cabinet de «rfi»!*
dm» un jardin, oYecdci lune* p()ar>][
BSHtiir, tannelle. Ce mM • coiniM^
en Picardie Mlnn M. Lorin. BoiiU )*
doniiC|M>urin<!dil, qiUHna'U l'ail fri*
iL.nB le DicL. do vinii Ungigc &i»'
çnii, par'La«>nibe,l'eipliqacptTipc
u tiicmaiaou de pluiiance, etctbiii(t<
n rCelilc chambre drrrlèn; le lôUr.i ^
VaVnricnncs , c'en on cabinet de ïff
dure en troène on en cornouilltr •
comme on en Toil duni Uttitea In oùO'
gucllcs;
GLOUT , Rtouie , adj. fiiand , M-'
C'Itiquc j/u(A , Celln-Breloii Clouer
Jî/ouiez, qui «ignifie glouton, gloittan^^
Unditç/on/comcuncnld'ermile^et»-"^
luiqni est didieilcittrle choix deimeu^
(:i....t un ff/o« jnorciatf , dif^n d'ui«r
Ik-IIc rrmii^e jolie et bien mije. Ltg,
Monloitonl une rioirc fondante et d'un
goût foft ngnîable ^u'iTi iirtjiellenl U
glott-morceau, que n<i9^nfiniei«>cna.
nniïspnl loù, le nom de ia,wr^-j^^
tUmpont. Gloiit nppnctiem n l'aiicien-
nr langue lilinraise, «loft |n remar:-
que de M. Loiln , mai» il me geinblt
que c'en (taiiB un gens dilRrent. La-
coiuIk- l'explique far glouton et ne
cite nns dexiniplc. Voici qiJelqt,,,
n\ (-inploy(<.
GIN
229
GIS
CxIGÉ ongigi«r^ gesîer. Danrle Jara
' p. Le ronehi parait Ycnir direcle-
sDt du celticpie g^^r, le r final re-
framché.
OIGOT, 8. m. nom qn*on donne à
Af ons au liard de France. M. Louis Du-
bois n'a pas entendu ce terme qui était
F»robablement employé en Normandie.
1 dit que le vers suivant n'est pas intcl-
^li^ible :
A ma bourse ai un gigot
Il pense que ce vers signifie : a J^li
dans ma bourse de quoi paver un gi-
got, îT' Peut-cire que la monnaie ap-
rTëeg^gpof en Normandie avait plus de
ilcur que leg/ga/"moniois. V. Vaux
r Vire^ p. ai 8. Ce mot est aussi cm-
plo)^ dans la Flandre flamingante,
«lansle sens que je lui donne.
GILBATAR, Gibraltar. Altération.
GjÇLLÉNIÉ. Mot à mot , OilUs le
TE «àif. Terme injurieux, ce T'Jas trouvé,
^» *GilUnié, » Tu as raison. Manière
*lc céder qaaqd on croit n'avoir pas
^ort. Cette locution est ancienne ; on la
*"r<»ve dans Furetiére et autres. Cclui-
^A la définit : bouffon des danseurs de
corde et des charlatans.
GILLES. Terme de mépris. Polisson,
**Mafais sujet, imbécillc.
Gilles, homme d'une grande taille.
Vilain grand Gilles, Gilles se prend
*.^w»ours en mauvaise part. T'es un biau
^'Ues. Je pense avec M. Loi in» que ce
^^t , dans le sens de niais , j'ajouterai
***^Hie de trompeur , mauvais sujet ,
'^^ yciixT àc. guiller , giller^ tromper,
^^ vietix français, et que par cette rai-
5**ï , l'auteur de la farce île Palhelin a
^^ïinë aif marchand de drap gui lié ,
*^ïnpé par Agnelet et parl'avocai , le
^ïn de guillaume,
OIMBARBE, joubarbe en quelques
** droits. Sempervivum tectorum.
^ OIN , espace indéterminé de terrain
*^»is un champ , et dont l'étendue est
*^ raison du nombiT dé- sarclcuses
I^Cïupëcs à purger ce champ des Iier-
^^8 étrangères à la culture à la-
^^elle il est desiikié.- Gin est la ligne
H^'elles forment.
GINGAS. Nom d^tine toile à cai'^
**^aux , en couleur , propre à faire des
Matelas, qui se fabrique k Lille. Boisle
'îottwc ce mot pour être inédit , et dit
qa« cette toile se fabrique à Canx : on
en fabrique probablement en plusieurs
endroits.
GINGEOT, mesquin jusqu'au ridi-
cule. Tout son accoutrement est gin~
geoty sa coiffure à Va'trgingeot.
GINGEOTERIE, objet pour la dé-
pense duquel on a lésiné en voulant
imiter ce qui était bien. M. Quivy.
GINGLER, s'amuser, badiner , rire ,
folâtrer , dire ou faire de mauvaises
plaisanteries. Th. Corneille écrit g'en-
gler, et dit qu'il signifie mépriser; le
rouclii ne l'a pas dans cette acception.
Pent-êlre nous vicnt-ikdeyong/tfr. Fu-
relièrc écrit jy.nguer dans le même
sens.
GINGUÉ (été), gdné dans ses habits.
Un habit gingué , est un habit fort
étroit qui gène les mouvemens A Bon-
neval on écrit ginguet. Ce mot ainsi or-
thographié se trouve dans le L)ict. du
bas lang.ige. Boiste lui donne plusieurs
autres acceptions, ce qui justifie l'opi-
nion de Mi Lorin qui dit que ce mot
est d'un usage générnrl en iiiyle fami-
lier. Il n'est guère connu à Va lencien-
ncs que des ouvriers tailleurs.
GIRIE, tromperie , mauvais tour ," ..
mauvaise plaisanterie , conte en l'air.' •
Le Dict. du bas-langage dt'rive ce mot
de gy rus. CWqsI eune gi rie f c'rst une ■
mauvaise plaisanterie, a Ksi employé
à Paris dans le bas-langag<* » , dit Al,
Lorin , qui pense que c'est unefionlrac-
tion de gillerie^ tromperie, ou action ,
discours de Gilles. Cette origine est
plus probable que celle qui le dérive
de gj'rus, tour, rond, circuit, à moins
qu'on ne le fasse synonyme de tour-
nu rCj dans le sens de propos détourné
GISANT , solives sur lesquelles on
pose le plancher aurez de chaussée, afin
qu'il ne soit pns immédiatement sur la
maçonnerie. Du lai.Jàcére.
GISTERNEU. C'est , à Maubeuge ,
ce qu'on nomme à Valenciennesg'w/n-
c/ie^/jrwfftf.DeraneicnmotgaiiflrTiequi
signifiait guitare , instrument à cordes
dont les' musiciens ambulans se ser--
vaiern.LiaUcit/iaraj instrument à cor-
dey, do gi*ec kiihara, quia la même si-
gnification.- Le mot et la chose nous
sont Venus plus directement de l'esp
guitarna.
glr
330
GLO
^ITATRE, gtlp, Aftlive. Tu donnant
l«i climcnftinn du cheviron^ dans la pre-
mière ^Ition^ je n'imaginais pas que je
me rendais ininlflligihle en les dési-
gnant pnr 1rs qiiantilt's de pieds de f^i-
te nu gitte. Je pensais que ce mot c'tait
français, ha gtie a fpiaire |ioucrs d'é-
quarrissage..
GlTrXÉTE, fK'liteijiVé', soliveau. A
trois jioiices dVqtrarri&sa'gt*.
GITKR , placer les g ri <s ou solives,
potir recevoir le plancher.
GIZAINK, femme en coiulie,gé-
sinc,
CLACflE , glace. Lat. glacies.
G LACHER , glacer. Lat. glaciare,
GLACHIS, glacis.
GLAaiON, glaçon.
GLAGEOT, s. m. morceau ou tron-
çon du haricots verts coupés en biseau ,
soit pour être ëtuvds , soit pour mettre
a U potage. Del soupe à glageots , les
elageots n'ont i)omt volu cuire. M.
Lévêqne de la Basse Mouteric qui m'a
envoyé ce mot, ne m'a pas indiqlië
dans quel endroit on s'en seft.
GLAUTE , Claude , Cflaudius, nom
d'homme. Au figuré dupe , simple , qui
se laisse facilement tromper. Bâte l'
glaute , faire le niais , lorsqu'on veut
iaire croire qu'on n'a pas fait ce dont
on est accusé. Faire le i. f.
GLENACflE , glanage , produit de
l'action de glarïer. Ch'ést m' glénache,
GLEINE, s.f. poule. Ce mot , for-
mé par meta thèse du mol gèline , ve-
nu lui-même de gallina , me paraît
ifne onomatopée de l'un des cris de
Ja poule. On a pr<)noi)cé d'abord ^^-
iènef comme on le fait encore en Fran-
che-Comté , de là à glène , il n'y a
Qu'une lettre supprimée. En Nortnan*-
die on à\sî!L\\.guerne, qui a la même
origine. Au figuré une grande glène
est une grande femme sans ^*àccs.
Se dcspëe ou javeline
EusseDl voulu frupt-ér, blesser,
£t preudre poûluillc ou gelitie ,
Il ne se fatloll qné dresser.
Martial iPj^uverpie , figilet de Charles VIÎ,
». p. 81 Edil. i7a3.
GLENER , glaner. Oh dtt plus sou-
vent messener»
GLENEUX, glaneur.
GLh^*NE , produit du glanage.
GLICHANT, glisMinl.
GLICUATE, glissade.
GLICHER , gluser.
GLICHEUSSE, glitseUae, femme
qui glisse.
GLICUOIRE. glissoire.
Gliciioirk , glisseuse.
(àLicuoiRF. , femme qui a (ail fàdx
bond à son honneur.
GLieiiuiRE , conduit en 'pente par
lequel l'eau et let immondices s'ëcoa-
lenl.<
Glichoi&e , endroit frayé sur la gla-
ce |>our glisser.
GLIMIANT, gluant.
GLOR/iA , sorte de liquedr qui se
fait à la minute. L'amateur conserve du
café dans sa tasse ; y fait fondre dd sa-
cre , et y ajoute de l'ean-de-vie adgrth
tant saporem,
GLORIÉTE, cabinet de verdore
dans un jardin , aVecdes bancs poori^jr
asseoir, tôif nelle. Ce ratit a cours auaû
en Picardie seloii M. Lorîn. Boiste le
donne jioilr inédit , qttoiqti'il l'ait prit
dans le Dict. dtr' vieux langage fiîkii-
çais, parLacombe, l'explique par «pe-
)> tite maison de plaisance , et cabind,
» i^etitc chambre defrière le fotir. » A
Valencfennes , c'est un cabinet de vep-
difre en troène ou en cornouiller,
comme on en voit dans tottles les ^tiàa-
guettes.
GLOUT , gloùtc , adj. friand', fri-
ande , qui aime les morceaux délicats.
Celtique gluth , Cello-Breton Gloùtc
gloutez, qui signifie glouton, gloutonne.
On d'itgloulcome un cat d*erniite,de ce-
lui qui est diflîcilc sur le choix des mets.
Ch'cst un glou morciatf , dit-on d'iiùe
belle femme jolie et bien mise. Les
Montoisont Une jfoirc fondante et d'an'
goût fort agréable qu'ils a|^etle/il le
glffii-morceauy que nosjarainiert'con-
nnissent soûs le nom de Èea^é'ctAr-
dempont. Glout apparliettt à l'aficien-
ne langue française , seloYï la remar-
que de M. Lorln , mais il me semible
que c'est dans un sens difFérénti La-
conibc l'explique par glouton et ne
cite pas d'exemple. Voici qiiélqties
vers du roman de la Rose on ce in(Jt
est cmploy**.
GLO
851
GNO
Ha ! trop y ay fors ennemis.
S'ii n'y avoit que Male-Bouche »
C'est cti qui plus au cucur n»e louche.
Car il a les autre J esmeuz ,
Je n'y eusse fà esté sceuz ,
Se le gioui touiiours ne jenglast -,
Paour et honte mé celas t
Moult voulenllers rocsmes Dungicr
MaToit laissé à ledangier ;
Tous trois s'pstoiênt coys tenus ,
Quant les diables y sont venus
Que le fflout y fit assembler ,
Qui veisl lors Bel accueil trembler.
Quand jalousie s'escria...
f^ers SjiB et *ui\'anj.
Ici glout est substantif.
Il est vi'ai que l'acception en Rouclii
Qîilerc de la française ; mais le mot pa-
tois n'en a pas moins la même origine.
^n désigne par glout morceau ces
"ïets qui font venir l'eau à la bouche.
^c mot peut avoir été fait par imitation
•!« ce qu'bn éprouve en parlant d^mie
J^I'osè de laquelle oh se promet de faire
**onne chère.
Il ne faut donc pas, avec l'auteur dn
'^^étif ouvrage intitulé : Fiandricismes
** ff^ aiionis mes, (&ire glout synonyme
^^ glouton, goulu; celui qui est glout
^'est pas ^oUlu , il n'aime que les mor-
^^aux friands; le goulu dévore tout ,
g^out choisît , mange et savoure,
^our donner une idée du talent étymo-
«igique de l'auteur des Fiandricismes,
quoique ce ne soit pas ici le lieu , je ci-
terai celle qu'il donne du mot Luna.
(a C'est ainsi , dit-il , que de ces trois
mots : iuce lucens aliéna, on a pris
lu et na , et l'on a fait luna. » N'est-
ce pas là un beau tour de force ? A
Mons on emploie ce mot dans le sens
de glouton*
GLOUT ANT , adj. friand , appétis-
sant. Cha est gluutant , cela eslt appé-
tissant.
GLOtJTE , fém. àe giôut ,(^^1 aime
les bons morceaux. Gloute gueule est
synonyme de friand .
Dans le passage suivant dti Roman*
de la Roâ% , gloute a un sens que je'
laisse àfla pÂiétration du lecteur.
Ainsi fuites â jalousie
(Jtie nos'.re seigneur i'.i manldic ,
La douloureuse , la saulvage ,
Qiii'tousioitrs d'dùtrny joie enrage
Et est si crueuse^et si gtouie
Que tel chose veull avoir toute ;
Muiss'clen laissoit à tout prendre ,
Jamais ne la trouveroit mendre.
y^i-i 7679, tuk\t
.Plus loin cette expression se trouve
dans un sens aisé à saisir.
Si sont-ils certes presque toutes
Convoitouscs di> prendre etg/uMtrx
De ravir et de dûvourer;
Si qu'il n'y peut riens demeurer
A ceux qui pour elles se pasment ,
£t qui plus loyaumeot les anient.
f^ers 8674 el suiv.
GLUACHE , paillasson grossière-
ment fait.
GLUEDX , visqueux, a Semblables
» aux autres de tige et feuilles, plus
» grandes et de couleur blanche , cou-
» verte d'une laine glueuse au tou-
)> cher, comme si elle esloit arrosée de
)) miel , tenqnt aux doigts, m Dodoens,
/list, des plantes , page 42 et passim,
Glueux signifie quelquefois glaireux,
« La germandrce oste les obs«
» tructions du corps humain ; et incise
» les humeurs glueuses. » Id, , p. 20.
GLUl , paille de seigle destinée à fai-
re des liens pour les gerbes de blé en
temps de moisson ou à couvrir les mai-
sons. En languedocien g/<f. Boistq a ad-
mis glui dans la même signilicatiou
qu'en Rouchi ; il ne dit pus où il a pris
ce mot que Gattel expliqué par grosse
paille de seigle. Il aurait pourtant pu
citer Ménage qui croit , avec assez de
fondement , ce me scknble , que ce mot
vient du flamand skeluyd , que d'Arsy
écvïlgeluyeonguiyey et qu'il traduit
par glu dd fourre , chaume à couvrir
les maisons. Leg'/uzse nomme en fla-
mand moderne roggen stroo,
GNACE, diminutif d'Ignace. Ne se
mouille pas.
GNAPGNAP , petit chien. Onoma-
topée formée de son cri.
GNEN GNENGNENGNENGNEiV,
mot factice doiit les enfans se servent
pibur se moquer, en fes'àht'la grimace.
GNIF , gnouf, gnaf, mots insigni-
fîans qui se disent eti fesant le geste de
donner des soufllcts. Les g^ se mouil-
lent.
GNOLE, tap«, souiflca'; Bans le Dict.
GOB
832
GOD
(lu Ikis langage. Mot picard ; a Valcn-
rirnnrA nieule.
(>NOLF I simpir, niais. NVrtre pas
fçnoie c'est éltn fin , rase. Oa mots
«ont picnnU et me p«irni(isrnt rire les
nriginniresile nieuU llic-helrl et Fiire-
tirre (raprèslui dit que cVst la mnrfjne
qu'impi'inic surit* Imûk, le fer de la (nu-
pie , en jouant. C'est encore la inênic
chose tinjourd'lini.
(i04LlF.ll, se inoqner , plaisanter.
Se dit aussi À P.irisel on IVerit gouail-
Ur, Boistc goailler. Dans une piAcc
de MartainlFdlc inlitah'e Fataquès y
on Ifofcve ce mol. « C'rsl l)on , c'est
» l)on , gouailUz ; tel qui rit tendredi
>i pleurera le jour de la dt'cade. » iSr.^»
(^)AIjIF.UX, mauvais plaisant.
GOBAU ou GOBKAU , gobelet. On
trouve dans la eoultimc do Valencien-
nes pnHni IVumnc^ration des meubles
qui* peut prendre le pitis jennc des en-
lans pour son droit (le maineté, un go-
belet ou gobaull. C'est un ancien mot
que Fun'tière explique par coupe. A
Lyon goubeau. Il existe à Valencien-
nes des iamillcs du nom de Gobaut ou
G oh 'au,
(iOHKLIN. s. m. lonp-garon. Alle-
mand koholt. Homme qui se chargeait
de ehuines et jetait des cris plaintifs
pendant la nuit, ])onv faire peur aux
])nssaiiset favoriser l'introduction de la
Irande. Pent-êlrc que sods ce rapport ,
cet usage est particulier à Valcncien-
nps. A Paris il y a la maimfacture des
gobel/nSf probablomcnt parce qu'elle
«'st silure sur la petite rivière qui porte
ce nom , laquelle peut aussi l'avoir
ptis des pi'cmiers mann facturiers de ces
belles tapisseries qui portent ce nom.
Y^ Philologie , article gobel in. Boiste
écrit goblin. M. Lorin dit que ce mot
est de l'ancien français , et croit qu'il
vient du grec kobalos , trompeur ,
maudit; mot, ajonle-t-il , qui , dans
le moyen âge, a été pris dans le sens
de malin esprit. Cette exj^lication est
conforme à ce que le peuple pensait des
gobe lin s.
GOBELOT , gobelet. Ch'ést cunc
fleur qui a 1' forme d'un gobelot,
GOBFXOTKR, boire souvent. De
^Knicû Be»anron.^
GOB1LION , dimin. de gobelet On
trouve ee mot dans Im invenlaiietda
XVI-^ siècle.
GOD1LLER1E , droit qa'ovail It
magistrat de Lille sur les ventes dei
vieux elfets à l'encan.
(;f)BILLEU, vendeur d€ >îe«s ef-
fets , de vieilles nippes.
(X)RTSSON, s. m. réprimande. A-
voir un gobisson , c'est être grondé.
IDe gober employé au iigurë.
GOBLfJT, gobelet. Ce mot eA wèsà
en Belgique.
GOBOIR , vos*? de fer blanc termine
par des crans , adapte à une perche an
moyen d'une douille. 11 sert à cueillir
les fr^iils sur les arbres où l'on ne peat
atteindre avec Ij main.
GOBU , désappointé^ à qui il arrive
le contraire de ce qu'il attendait.
GODAIKR, manger gonlnraent. Se
dit à Maubetige pour godailler, à l'imi-
tation du peuple de Paris qui supprime
les // mouillées.
GODAILLER, boire, faire la d*-
bauche comme les ivrognes. S'emploie
asse^ généralement. Le Rotichi ditfo-
dalier , ce qui est plfis conforme a la
racine du mot. Goaa//er signifie pro-
prement boire de la godale avec excès.
GODAlN , feu de braise qui couve
sons la cendre. J'ai du bon godain dcn
m' couvé .
GOD ALK, petite bière, bière sans
houblon , selon Borel qui cite Frois-
sart, d'o;"i nous avons fait godulier^
qui paraît pîiis conforme à i'étymolo-
gie sans les // mouillées. On trollve
goudale dans les vieux manuscrits.
Coîgrave dit que godai signifie en Nor-
mandie une rosse , un mauvais clieVal ,
tmc haridelle.
GOD ALIER, faire la débauche d^u^
ne manière crapuleuse. I n' fétqu'rirc
et godalier, M. Lorin pense que ce
mot peutvcnii' de l'anglais goud-ale y
bonne bière, et peut-être du verbe la-
lin gaudere , se réjouir. On entend au-
jourd'lîui pur godale <le la bière faible,
de la pelitc bière à l'usage des pauvres.
Je pencherais assez pour cette origine ,
si ginhole , dans nos pays , n'avait pas
toujours signifié petite bière. Mathias
GOG
S33
GOL
mt , dont le Dictionnaire français-
flamand a paru en i58-3 , traduit gou-
tialle par cleyrtéier,- Ge lexicographe ,
qoi a attsfii godalte , le rend par le mé-
Cae tfD0l et par acherpbier , en quoi il
a ^të Btiivi par Louis d'Arsy , dont le
Dîct. est de i663. Je dois pourtant faire
observer que scherpbter peut être tia-
dait par bière piquante , qualité qu'elle'
ac^iuiert en bouteille , parce qu'on y
met quelques grains de froment qui y
excitent une l<îgère fermentation après
j a^ôif sëjotirrnë quclqties moisi
GODE, vieille Drebis. Mot d'osage.
GODEAU, godât, godet.
GODÉNÉTE , s. f. sorte de coiffure
de femme^ En Normandie on se sert de
godineite dans le sens de jeune fille
yÎTe et rëjodie; du lat. gaudtum. Ri-
chelet donne le mot de godinette dans
le sens de fille de joie.
GODET, vase de terre avec deux an-
■es ; espèce d'ëcaelle , ventrue , fort
profende. A Besançon , ce mot signifie
gobelet. En Botanique , les fleurs en
godet sont comme de petits grelots. M.
Lorin dit que ce mot est d'un usage gé-
néral.
GODICHE , plaisant. T'es godiche ,
ttf es plaisant. Gha est godiche. Mot
pc^ulaire d'tin Usage général , seldn M.
LiNrin. 11 se trouve dans Boiste comme
diminutif de Claude , et dafis le sens
de niais ; parmi nous être godiche,
c'est être plaisamment béte.
Godiche, s. f. coiffe de femm<; qui
se noue sous le menton.
GODIN. V. godain.
CODINÉTE , sorte de laitue ver-
fe qni contient une cliopine.
GooiNÊTE , Sorte de godet à deux
j^ts fëdnis par un seul manche , ser-
vant à- porter la soupe et le fricot attx
âoldats de garde. Le même que godé-
néte danS'Ie sens de jeune fille.
GODO, gobelet. Campagnes des en-
virons de Maubeûge.
GODRON, goudron.
GOETE, vieille brebis. -- vieille
femme infirme.
GOFIÉ, gauffrier.
GOGUÉ , noyer , Juglans.Je pense
que c'est ainsi qu'il Êiut l'écrire avec
Jean Molinet , surtout pour la pronon-
ciation , er final se prononce ^ , et pai'
suite Jean dû gogué; mais la hoix wi
prononce gau^ue, son impossible à
peindre. Les enfans ont ne devinette
sur le noyer on goga^»
Grand corne euae mason ,
Vert corne porée ,
Amer corne del suie ,
l)ouclie rome du lé (Im'iI).
Ce qui décrit assez bien l'arbre et
son fruit.
GOGUELU (été], être tout fier, totti
glorieux de ce qu'on a. Té vlà ben'g<v
guelu i avec cha et dû pain té n' morav
pas de fahn.
Ae court q ue estatx dissolus ,
Nous voyons povres gogmeius ,
Minces, maigres, niays et Jours*
CoqiiiUarl, p. i5.
Si les définitions de Fnretière soillf
exactes , ce mot est employé en Rouchf
d'une manière figurée. Ce lexicogra-
phe dit qu'il signifie : qui a du bien.
GOHIËRE , s. f. sorte de tarte dont
la fat ce est faite de fromage- mou , dit
fromage à la pie , raélé avec un peu de
fromage de Maixiilles et des œufs- Tal-
moûse. Ledûchat donne une singulière
étymologie à ce mot talmonse C'est
palace que , dit-il , le nez s'enfonce bien
avant dans cette pâtisserie, loraqu'on
la mange. Il n'y a que celui des goulur
qui puisse s'v enfoncer quand ils la
mangent, le fromage rn ent brûlant, elle
n'est bonne que comme cela , et on au-
rait le visage et le nez tout graisseux du!
beurre dont elle est recouverte. C'est ,
au reste , nn mot fort ancien en Flan-
dre où cette pâtisserie a pris naissance.-
Ménage le fait venir de l'arabe tar-
moulh. Th. Corneille dit que la forme
de la gnhiére est triangulaire^ en Flan-
dre elle est ronde comme les autres
tartes. La composition que cet ancien'
lexicographe en donne est bien relie de
notre goniére ; on écrivait autrefois
gouière, Boiste , au mot gougère, qu'il
donne comme inédit , dit que c'est un'
gâteau de mie de paiu , d'œufs et de
fromage.
GOIÉ , gorge , cou , gosier. Mauvaise*
prononciation villageoise.
GOLE , sorte de manteau de nu if
de femme. Bonnet de femme à MaH^
bcnge.
(;oit
S94
GOU
Goi.r. (grande). Cm une grande
foniine en maurais terme.
. Cet deux nioU, qui se prononcent
l'un coinuie l'autre, n'ont pas la même
origine , dit M. Lorin. Dan* le second ,
on i.-oni|>arc la grande femme maigre et
sans grâce , à une gaule , espèce de per-
che , emplovt^ au palissage par les jar-
diniers. Voici une c'pitaplie du cardmal
Miizarin , dans laquelle on trouve les
niots^aii/<f et gauler,
Cjf gll que la goule fuuilU
Depuis le» pieds iusqu'uui épaules,
Jules, non qui conquit les gauUs,
Mais bien Jules qui les gaulu,
GOLLtlNÊË, mesiire de grain fort
petite, dit Roquefort. A Valenciennes
c*ëtait un droit que l'on percevait non
seulefnent sur les grains , mais encore
sur les fî ùits. Ce droit de goUmée à la
fiillle aux blés appartenait à un particu-
lier , il se levait sur toutes les mesures ,
le produit se versait dans une huche
pratiqufîedans IVpaisseurdnniur, et fer-
mant à cld. Ce droit ëlait de deux lou-
che* au luuid. Cette louche ou ffrande
cuillère ëtait d'une assez forte dimen-
sion.
GOME. Locution dont j'ignore la si-
gnificalioa, et qui n'est employé que
dans cette phrase : Gome non gome
ihli qui l'est ch'ést pour li. Celui qui
est dans l'embarras y demeure , c'est
pour son compte.
GONÉLK, gastronome qui aime la
bonne chère.
GONFIELMÉN , gonflement.
GONFLIER , gonfler. Présent de
l'indicatif : j' gontiéle , té goDficli's , i
gohfîéle , nous gonflons , vous gonflez ,
i gdnfléltc. Imp. J' gonfiûs, té gonflûs ,
i gonflât , nous gonfleùmes , vous gon-
flâtes , i gonfieum'te. Fut. J' gonflél'-
rai. Que j' gtfhflélche, que té gonfiél-
che, etc. Participe gonflé ou gonflié.
GONIAU , s. m. cheval bai clair ti-
rant sur l'Isabelle. Nous avons une fa-
mille Goniaui
GOPSINER , toler, attraper subtile-
ment. N'est pas pris en mauvaise part.
En Lorraine Ou dit gabsiner et gobsi-
Tzerdans le même sens'. Peut venir de
gober\ \e I^ouchi substitue le/; au b.
GOPSINEUR , fripon , voleur.
GORCHE , gorge. Garganto en
gcorgicn , polonais garck , espagnol
gargania » en eiclavon , gortan. Ccrt
de la que nous vient carcan, £a kngM
des Ossètes khoarkk; allem. gt^ji^*
« Il a eu ne gorche à toos gndna.» Toit
lui est bon , pourvu qu'il mange.
GORE, cochon. Géorgien gorif per^
san gourdZf et eu persan modene
gourouni,
GOREL1ER. V. gorlier , comme h
prononciation. <c A vu le nomme Mer-
M tal, gorelier , qui est cfn serment dfs
» bons votticfirs , demeurant ràb Cir-
» don. t Procès-verbai du i ami
1712. •
GORGÉRE , COQ de chemiiè. Ce
vieux mot s'entendait p/iiiicipiflenuat
des chemisée de femmies.
GORIAU , collier des cberauz de
trait.
GORLtEH, ouvrier abi (ait Icy col-
liers cl les harnais'descnevanx dé trait,
bourrelier, ce Ne pourront lesdits^UiH
» neuYs, gantiers, ^or/iers et pèlleikfi,
» voire mesraes les bouchera, tenir et
» avoir chez eufx* aucuns cuTrs , de tel-
» le espèce qUe ce «oit sans estvê mar-
» qués. »'
Ban politique duMagialrat de Vor
lenciennesy du iG mars 1672.
GOTHON ou GOTON , dimin. de
Marguerite , par aphérèse de ]targ9*
ton,
GOUCHE, gouge , prostituée , covr
rcuse. Mot généralement employé. De
l'hébreu go/a.
Une qui aura les yeux rouges ,
Les lave au mutin d'une blanche,
Tcllemunl que sur toutes gou^tSf
Elle suiiiblcra la plus franche.
Coquillarl, Poésies, p. 49*
« La gouge qui désirait assez le màr-
» elle ahn que plus aisément se trouva
» avec sou curé. ...» Cent noiii^eues
nouvelles, nouv. 73*.
GOUINE. Ce mot , que les garnisons
nous ont apporté , se trouve dans le
Dict. du bas-langage , etsigpifie cfeéban-
chéc, prostituée. Y. aussi Ménage qui le
fait venir de ^ot//âf. On doifné aussi le
nom de goum à un homme malpropre;
mais comme on le fait précéder deVë-
pithète sale , je pense que ce n'est qn'-
uner altération de sagouin, qui signifie
a p r opre petit si tige et au iiguré mol-'
GOU
li$»
GOU
[ propre , ^n» doute par contraction de
iale-grouin, M. Ldrin pense que
gtuïnê peut Tenir de Fanglais quearty
qlel'on prononce quouine, et qui si-
gnifie proBtitaëe , putain, fiiponne. En
Bas-Limousin on ait ^ir ino.fioisrobert
a employé gouïnt deux fois dans ki
scène i™ du 5« acte de la Belle plai-
\ deus .
Parce jargon qui sent la gouime de foui..
Xonfils à rhopiuF t'en va le grand g<ilop.
S'il les Toil darantafe utf goumes un plui-
[deu&cs.
O0UGOU^M Espèce d'onomatopée
^e Faboieraent dcT gros chien. Gou-
^t^uh magnifie âbover , en langage Ma-
Jt^AÛr^je Aé pi¥tends pas ponr cela qOe
n^ds ayons tiré ce mol d'aussi loin ,
î^ pense pmtôt que tontes les nations
I^^trent l'adopter lorqu'elles ont la
<:boae8l'pï>èl d'elles^
GOUJAT. C'est, dans les fermes
^1 métairies, un ouvrier qui aide la ser-
"Vante dans les plus gros ouvrages-. V.
^armason.
GOULE, gueule, à la campagne. Dn
J«kU gula, qu'on prononçait goula,
franc-Comtois gule,
COULÉE, sottise, injure, a I li a dit
^ d'bonnes goulées,. » On dit aussi
S'^eulée dans le mcme sens.
GOULÉE où GUEULÉE. Au pro-
pre , c'est une bouchée telle cjue les
goulus en prennent d'ordinaire. V.
gneulée. On disait autrefoisgoa/e pour
gueule ; on le dit encore en quelques
endroits.
<}aesçay-ie, un tas d'aG&toIenrs.
Cjui ont ouy le faicl compter (conter),
<^i jetteront gouUées plusieurs,
£t l'Vront partout esventer.
OoqmllarLf jHtésieSj p. Sg.
^3WÇliOTE, creux de la ràinuf e dans
*^* plèees^de rtientliserie.
^^ULOUFE où GOULlAFE,goa-
**- V. galafe.'
^OUNIOU, louche.
^?<ïUniou , charbon de terre de la
^*'«eure qualité.
j^^^URDAlNE, courtine, housse,
if^^ délit. A Maubeuge, on prononce
J^ ^^Tlinej employé en flamand dans
^c^^mesens.
^^*>iiiiDÀiOT, cordon qu'on attache an'
haut d'dn tour de lit, pour y passer U'à
arrneanx et allonger les rideaux.
GOURE , s. f. réprimande. Donner
eune goure,
Gouiffi, tromperie/roiiife non goure.
C'est la même cliose que gome^ à l'ex-
ception que goure a Un verbe. Gouren
celto-breton, signifie rnalicc couverte ,*
inimitié cachée, rancune.
GOURELIER, bourrelier.
GOURER , tromper. De même à*
Bonneval, â Metz et à Lyon. Se trouve
dans le dictionnaire du bas-langage, ce
qui ferait croire «ju'il appartient à plu-
sieurs patois. Boiste l'a recueilli d'a-
près le langage du peuple , sans doute,
avec beaucoup d'autres qu'on ne trouve
pas dans les dictionnaires , ce qui ne
doit pas empichçrde les admettre, sur*
tout lorsqu'ils n'ont pas d'équivalent.
Gourer jac Se trouve pas dans Trévoux,
quoiqu'on y trouve goure\ dans le sens
do fraude , de falMÛcatiôn, el goureur,
celui qui fraude.
GOURFOURER, mettre tout en dé-
sordre, sans dessus dessous j mettre pê-
le-mêle des choses qui ne doivent pas
être ensemble.
GOÛRIAU, i>atois de Maubeuge. V.
goriau.
GOURLIER, ouvrier qui fait les har-
nais des chevaux de traits. Patois de
Maubeuge. V. bourlier et gorlier.
GOURMAGE (droit de).V. consom'-
tion.
GOURMER, déguster le vin, la bière
et autres liqueurs.
GOUVELION , gouv'lion, gouvion ,
broche de fer servant à joindre deux
planches ou autres pièces de bois à
plats joints f ou une traverse dont les
deux bouts se placent dans deux trous,
de manière à laisser la liberté du mou-
vemeitt au levier d'une pompe ou au-
tre machine.
« Raccommodé le bras d'une pomfï^,
» et une traverse à gouuelion audit
» bras (levier). »
Mémoire du serrurier.
GOUVION , gouv'lion , goujon , pe-
tit poisson, cyprinus gobio^ Cha passe
comt nu go uuion^ cela s'avale facile-
ment. Faire avaler dés gouuions, fatrtf'
croire des mensonges.
(;ka
230
GRA
(.vOL'vtoN, broclic rn fer srrTnnt à
joindre les planches d'un p«-irqu€t, ou
deux pièces de i>ois quelconc|ue«
GOYKRi: , sorte de tarte, dit Th.
Corneille et Tri'voux , d'après loi. On
prononce goïère, V. gohtére,
a Frsant tartes , flans et gq}'éres, »
Voil.i totit ce (]uVn disent ces lexico-
graphes. Il est fucheux que Th. Cor-
neille ne cite jamais les ouvrages où il
emprunte des tcrs. Ce vers est de Vil-
lon, grand testament, stance i35. Cot-
grave orthographie gojrelie et Texpli-
3UC par taimouse. las comment iteilr
e Villon dit uu passage cité , note 2.-
R II semble que ce mot vienne âegO'
» gue, qu'Oudin dit être une sorte de
» pâtisserie. » Ce n'est pas là lever la
difficulté. On peut voir dans Coigrave ,
la façon de cette pâtisserie qui est un
|)eu plus composée que notir gohiére,
puisqu'elle contient des fines herbctr,
du lard , des œu& , du fromage , des
épices et des viandes mêlées avec le
kang chaud d'un animal , le tout rois
dans un ventricule de mouton. ^sAtfé|/7-
paunch; ce n'est donc plus une pâ-
tisserie , mais un ragoût fort composé.
GOYÉTE, crachat purulent.
GRABOULTACHEou gribouliachc,
griffonnage, barbouillage.
GRABOULlERougriboulicr, bar-
bouiller, griffonner.
GR ABUCHE, grabuge, querelle, dis-
pute , brouillerie. On disait autrefois
garbuge et garbouHUy en anglais gar-
ooiL
Dans notre petit ména^.
Point de bruit, point de frucJs ,
Kl jamais le voisinage
Ne se plaint de nos débats.
Si quelque lé{îcr grabuge
S'clf've par conircienis.
Nous prenons l'amour pour juge
£t lui payons les dépens.
Ce mot est plus usité que jamais à
cause du jeu qui porte ce nom et qui
fait fureur (182*^^). On irouye grabuge
dans Furetière, qui le rend par débat et
différend domestique , en prévenant
qu'il est vietix \ apparemment qu'on l'a
renouvelé, et il durera encore longtems.
Il le dérive de l'italien garbuglio ou
graèugliot
GRAFER, égratigner. Patois desea-
vii*»ns de Maubeuge.
GRAFE. grefTe. On dit mu figvt,
d'Un petit vailrien. a CU'ctt enoe liOM
)> graffe. «
GRAFER, greffer, enter.
GR AFIER , çraiîgnef , grallinf. égn-
tigner. J* grafetlle ^ té grafeilûs^Oi
grafeille al porte.
GRAFOUGNER, gratter la terrt.^
GR AFURE, e'gratignure, marqtfedet
ongles, d'une épmgle. Patois de Sainl-
Remi-Chaûssée.
GRAINE , comme en ffançais. Sk-
men. Mais on s'en sert dans jplusienn
locutions proverbiales, a Ch'est del
» graine a niés (niais), a» Ce sont des
contes en l'air, propres à aUraper la
sots, .ce I n'^ a pas d'grain qui n'eut ^
» pale (paille). Tout homme a ses d^
faUts.
GRAntE dé t' tioa , épUrge. Euphof-
b'ia Lathjfris.
Graine d'ios, polisson, rspi^le.
GRAISSER, engraisser des bestîaftx.
GRAISSERIE , boutique de grait-
sier. — Lieu où l'on ebgriiiflse les bes-
tiaux.
GRALION. Cha sent l'gralion. De
quelque chose qui a contracté un mau-
vais goût ou une mauvaise odeur en
le réchattfTant.
GRALION (Marie), femme malpro-
pre et déguenillée.
GRAMÉRE, grand'mcre. C'est ainsi
qu'on doit orthographier pour la prtv
nnncintion.-
GramêrfI. On donne ce nom à toblei
les vieilles femmes.
Gramêre, lailUe pommée qUia pas-
se l'hiver , et que l'on cUeille an prio*'
temps comme salade précoce. Y. anU"
noisse.
Gramèré, sorte de chopine ordiitoi-
rcmcnt en étain , dont on se seit dans
les brasseries à bière : peut-otre ce nôto
lui vient-il de ce que sa base estvlarge.
GrAmêre à z'ccus, vieille femme ri-
che. Enborgner s' gramére , marcfaei'
dans l'ordure. Faire vir s^gramére^ se
C lacer derrière quelqu'un qui est de-
out, lui passer les deux mains ci\>iséei
GRA
237
GRE
SOUS le menton , et l'enlever ainsi de
terre , ce qui occasionne un certain
éblouissemcnt.
Gramere vitrot (vit trop). Celle dont
les petits enfans attendent la mort avec
impatience. Il est vra^ qu'on a tort de
▼ivre vieux,
GRAMMENi Lieacicoup , en grande
«[aancité. Th. Corneille cite ce mot
comme ëtant vieux et le rend par ^ran-
demeni. Le picard dit de même,
A brief parler, j'estoye ainsi
Mignon comme cet enfant-cy.
Je n'avoye gramment yilus d'aage.
\itlon,yranc archier, p, 4^.
Qu'il la preigne riche gramment,
£t soufTrir aura grant tourment.
Jtom. de la Rose, v. 88go.
Hëlas ; princes notes cQipm^nt pour vivre
Dieu TOUS donne des hiensgrammeni çt livre.
\igiles de 0iarles VII, a, p. 189,
GR AND^PERE d' blanc bos , Faieul
de la femme.
GtBjLSDvkKE à bas rouches. Vieux
radoteur qui a conservé le costume de
ta jeunesse.
GsAKDFEBE tuntnn. Radoteur, qui
a la manie de reprendre à tous propos.
Ces ëphithétes s'emploient a^ssi pour
lagrand'mère.
GRAN'DÉCIEL. Sorte de jeu dans
lequel deux en&ns s'entt^lacent les
doigts de manière à former avec les
maios un siège sur lequel se pla.ce un
/troisième plus jeune qu'ils promènent
en chantant : à g^r^n^déciel y à cul
peiéle. A ^nnes on ej^prirae cette ac-
tion par porter à la grecUndelle, Ce
mot composé signifierait selle ^ crans,
parceqne les 4oigts en s'entrelacant
forment comme des crans qui ê'çng^rè-
nent.
GRATACHE, action de gratter. Ce
mot manque, ■
Gbatacbe ou gratage. Action de ra-
cler. Qratache de papier, gratache d^
muraille. V. regratache, Q-ratache 4'
tiéte, action, de gratter la tête.
iCrRATE- CUL, plante, grateron. Ga^
Hum (ipQrine,
GRATÉLE, gratine. Mots plus hon-
uêtes pour d<5signer la gale. Il a la gra-
tine ou la gratéle. Mot en usage en Pir
(Wr4ie y çt sans doute en d'antres en-
droits. C'est, si je puis m'exprimer ain-
si, une onomatopëe en action. On trou-
ve g'ra^è/^ dans Furelière et autres.
GRATIN , raclure, ce Quelques livres
» de plomb et cstaing provenant, com«
» me il a pu juger àt^^ratin , au prix
V de trois patars et demy la livre, v /n-
formation du 40 mars 1676.
GRAU , graule , griffe , ongles, a I li
» a fait sentir sésgraus, »
GRAUÊ ou GROÉ, sorte de fourche
â dents recourbées servant à ramasser le
fumier et à le traîner hors de Fécurie,
Grau4, par comparaison aux graua
(griffes).
GRAUEB , griffer', égratigner.
GR AUÉTE (Marie), fantôme ou être
imaginaire dont on fait peur aux petits
enfans pour les engager a sç taire.
GRAVE, marqué de petite vérole.
Ce mot est ancien dans la langue , il se
trouve dans la première édition du
Dictionnaire de l'Académie ; mais il
parait qu'il avait alors une signification
moins étendue , puisqu'on l'explique
par : avoir le nez grave de petite véro-
le. En Rouchi nous en fesons un subs-
tantif. Vilain grai^^^ est une injure qu'-
on répète souvent. Gh'ést un vilaiu
grave.
GRAVÉTE, schiste argileux exfolié
par le contact de l'air.
GRAVICIiE, écrevisse.
GRÉ (méte au) , terme de commerce,
Méte eune toile au gr4 > c'est écrire sur
Tun des plis avec de la- craie, le prix
qu'on veut en donner.
GREA^CE , consentement , action
i\i consentir.
GRÉANT, terme c|e prat. celui qu)
agrée , qui consent.
GREBE, mangeoire des chevaux,
GRÉER , consentir, avoir pour agré-
able. Aphérèse d'agréer.
GRÉFE , blessure sur l'ps de la jam-
be. Cet os même.
GRÉI ou Glill i gril. Done-mé P
gréi qui est su 1' feu.
GRELE , marqué de la petite vérole,
Grêlé. On dit d'un homme mis mé-*
diocrement, mais avec prétention, drnit
les vétemens sont marqués au coin 4^
(;rk
9S8
GRI
l.i pairimonic : rliVcl un gr^ié. Un laa-
bit ^r^Iè fst un liabil lorl wtv i|iii , cr-
|)rn(J:int, n'«i pai cIl* |iii''citi. Ji'uu uMg<*
fjrnrral iluns le style l'amilivr, dit M.
J^orin.
GHKM'LIEUX i rcm|ili Je gru-
in(>flux. Kn Lorraine ce mot signifie qui
a cl(*|H>tites ini'galilcs <lur<*s.
< *Kt!N AUE, clicvretlc, cancer squil-
la, (( Les liuitret , grenades et crabes
» seront irenslus un quart criieuri* a-
» vant Irfcdites Jieures. » Règlement
du marché au poisson.
GRKNCJIK , 4{range^ Bas latin gren-
chia. Cette prononciation tient au
Cambrvsis, en Uayni^ut on dit gran-
che,
GRÉM^)KN, qui parle loujourf en
rechignant, avec humeur.. CVst une
injure.
Gaêkedrh d'apoticaire. On donnait
ce nom à des figures ridiqules que les
•'ipotbiçnuTS avaiecvt coutume de met-
tre 21 leur porte pour Inire rire les pas-
sans , et attirer les chalans. Cet usage
subsiste encore en quelques lieux. On
.disait , pour iujurier quelqu'un , gré-
nedén œapoticaire,
GRÉNË-MIDI , la même chose que
grèneden pris dans un sens absolu.
^RÉNER. V. grdnier,
GRENES, pleurs. I n'y a chi de's
grènes ^ il y a ici des pleurs , du cha-
^•iii.
GRENIER , grincer, grogner , pleu-
rer. Grénifir\éBàén& , pleurer , parce
qu^on montre les dent^ en pleyrant.On
luit cette grimace pour.se lynque/ de
ceux qui pleurent. I grène dds dduts.
GRÉNIOU ^ GWGN0U , pleu-
reur, qui ne fait que gronier en pleu-
rant.
GlRESSE, rëprlmande. Doner eunc
gresst, réprimander. M. Lorin dit que
ce root est d'un usage général.
GREUGEOIR, égrugeoir, instru-
ment pour écraser le sel.
GREXJGER , égra^er , iîriser le sel
dans le greugeoir, CtesX. un vase' de
l>ois et un pilon de même matière, avec
lequel on iffoie le sel pour le rendre
plus fin.
.GREUGÉTE , petite picrç«.
GREVEE, klca«ure uir Tv je It
jambe.
<;RinLE, crible.
<;RIBLACHE, action de criW«.
Nous verrons cha au grîBiache,
GRIBLER, cribler, paa^rk gi^
au crible pour le nettoyer.
GaiDLF.R , manjger à chaque instant.
Il est toudi à grioler,
GPIBLURE, criblure, ntellatja
criblai^e , orjçlpre séparée du bon griia.
GRTbQULE, aol, ioib^ile. BorI
fait venir ce mot du me, jel dit.quHii-
gnifie vendeur de chosee frï)Mil^ ; «
n'a pas cette idée en Roochî , ^ Pof
ne se doute nulle^ient de jon ill^Bito!
origine. Au reste on a , comn^ en fru-
çais, le dicton h-onique de malin cui-
n\e griboule.
GRIKOULTACHE. V. graboulitdie
GRIBOULIER. V.graboolier, ^
fonner.
GlUFE , grifure , égtatîgnnre. Ea-
virons de Manbeuge et ailleurs. DeFil-
Icniand greijfen , serre , gridfe.
GRIFËR' , éj^atigner fortement jif-
qu'à blesser. Employé par ceux qatif*
Kctcnt de bien parler et qui parlent
mal. Lç peuple ditgrai/^r, &ite lenlir
ses graus. En usage dans les canitt-
gnes , dit M. Lorin , surtout eri Vkifr
die.
GRIFRÏON , Knotte. Prangilla U-
nottCf Mot-à-mot/Won gris , fadjet-
tif avant le substantif. AMaubeugeso
dit grijion et grifillon,
GRIFDRE. V. grife.
GRIGNARD. Le même que gf^
niou.
<iRTGNIER. V. grenier. Pleurer «
fesant la grimace. Du mœso-gothjqoe
greifan,
GRIGNOTE, morceau de FenUino-
re du pain.
GRlGOLE , Grégoire.
GRILIACHE , grille. A Besang»
grillade pour grille d'uR jardin. ïn
Rouchi toute grille esl grîlîache*
GRILIOT, grillon. A Bewinçon^'^-
lot.
GRIMACHE, grimace. Ifëtdesgr;-
maches come un cat qui bot du vinai'
que.
GRIMACHER, faire desgrimaceff
gi'imacer.
GRI
âS9
GRO
GRIMACHEUX , grimacier. Cli'ëst
nu yUain'griftuicheux,
GRIMION , grumeau.
GRIMIONÉR , grumeler. L' Idi est
ftout grimioné,
GRIBIPÉTES , crochets de fer qu'on
«'attache aux pieds pour grimper sur les
^vbres. Ce mot manque.
GRIMPÉTE , rue montante espacée
par des degrés.
GRINCHEIR , grincer , crisser , faire
«rcTtain bruit ayec le^ dents en les frot-
tant les uns contre les autres. Grincher
en aigot , signifie voler.
GRINEDE^ , qui parle toujours a-
"▼ce humeur, en rechignant.
GRINGOLÊTE, petite cloche à
^^ubeage. L'enterrement des pauvres
^e iait à la gringoUte.
GRINGOTER , trembler de froid ,
gïeloter.
GRINGRIN , grogneur, chagrin, qui
S^ogne souvent, ce Saint Gringrin, pa-
^ troo des môuqucs. » Enfant malin-
gre.
GRINIOU. V.^dnioa. On ùki gri-
T^i^rdel gréniard ; grognard.
ORINQUE , cerise aigre. Cotgrave ,
AU mot grlnches , Texplique par gui-
(r^^es noires.
ORIKQUIER, arbre qui porte les
0»iP^(ëte d^el), être fripon- Il est
4a1 gripe.
-ÇRIPE-ÎÉSTO, hypocrite, qui a
l'air de manger le bon Dieu. — oëvot.
^KFBrJpsvs , ^ricjQx, ^i ne rit ja-
ncmsus, qui est toujofirs contraire à ce
^Ti< les autres-ëisent ou font.
^tavE-Jiavs, £a France on donne
^^ nom aux gendarmes, et surtout à
^Aris, selon M. Lorio. Je pense qu'on
5^ <lonne assez généralement partout ,
.<l«piiî, qu'ils ont été chargés d'aller à
^\ 'Cherche de^ conscrits et de les ar-
^WPE-SOC, homme avide, qui
,^<^P^ la main pour avoir la pièce , qui
^^^ ^es profits illicites en fesant payer
jP **« cher ce qu'il achète pour autrui.
f^BIPÉTE , méchante femme.
.^ ^^BiPÉTB , rue ou ruelle où l'on mon-
^ J^^T des degrés. A Maubenge il y en
^^ux , cl grande et el petite gripeies;
il y en a aussi à Mons, à Aves-
nés et ailleurs. On les nomme aussi
grimpéte à Maubenge.
GRIPIER, ouvi'ier qui , sur les riva-
ges ou quais , travaille au chargement
et au déchargement des bateaux et
transporte les marchandises chez les
particuliers.
GRIS , bis. Dw pain gris. Il a mié s'
pain blanc avant «gris,
GRISALE, épiihète donnée à une
espèce de froment moins blanc que ce-
lui qu'on nomme blasé,
GRISARD. La même chose que gri-r
sale, — bléreau , ursus mêles. Lin.
GRISE ou GRISÉT, monnaie qui
valait six liards, ainsi nonunée à cause
de sa couleur.
GRISELET, un peu gris. On ne se
sert de cette appellation que pour dési-
gner une espèce de froment dont le son
ou Fécorce est njuoins blanche que celle
du plus beau. On le .nomme aclueUe-
meni grisaJe biaisé , o^est-à-dire , icQti^
le blasé et legrisale (grisard).
GRISES (en conter, en faire vir des);
conter des mensonges , faire accroire
des absurdités , tromper par des contes
en l'air, ce 11 y en a coniè des grises ou
» g risses. » '
GRISÉTË , sorte de ca^nelot rayé ,
de conleur grise.
GRISMANTIAU, corneille manle-
lée , cor vus cornix
GRISOU , nom que le peuple donne
au diable à cause des mauvaises acti-
ons qu'il lui attribue , par comparaison
avec les effets du feu grisou, ou vapeuf
enflammée qui parait de temps à autre
dans les mines a charbon.
Grisou (feu). On nomme ainsî , dans
les mines à charbon , des vapeurs qui
Saraissent de tems à autre , et qui s'en-
ammentâla chandelle q^e les iiliineurs
portent à leurs bonnets. Ce tèrtible
phénomène produit sopvent âe funes-
tes effets. On a paré ep grande partie à
ces cruels accidens au moyen des lam-
pes à la Dayy.
GROETE, petite fille méchante, qui
dit de» in jiires'en égratignant. V. grau-;
été,
GROGNE , groin.
GRO
240
GKO
CmiGNÉTE, Pftite fille 4ui fait la
moue eu plcurnuiiaiit.
(rlKXÎ.NON, groin. Du grognon J'
|*nurcliau. Uu gmin dr piirc.
Grognon , boachr. (Ui'iht du mou-
ton, cli'nW point pou t' grognon.
Pour Jîrr qu'on n'en aura piii , qu'une
vlHïav. l'st trop bonne ]>our vn donner.
Groghom (Marie), grondeuse. D'an
ufage généra 1 , dit M. Lorin.
GliOISlÉLË, groseille.
(CROISSE , petite pierre qui se trou-
ve dans le mortier sous In truelle. Ylà
du mortier plein d' groiê*eê.
GRONE, iironderic, réprimande fui-
te avec humeur. Nousarons deggrones
dit-on, lorsqu'on a trop tarde en lésant
une conmiiwion, ou qu'on a fait quel-
que chose de répréhensible , ou qu'on
rencontre un troupeau de porcs en al'
lanl en partie de campagne.
GROS. Il est pus gros que 1' diale
don Pierre. Se dit d'un homme qui a
pris beaucoup de ventre. Don Pierre,
selon la tradition , était un cabaretier
âui ne lésait pa# )ix>nne mesure. Un
iale fut condamné à boire tout ce que
don Pierre retranchait de la mesure.
Un jour qu'il y avait foule au cabaret ,
le diable devint si gros qu'il demanda
grâce au cabaretier, qui lut si enrayé ,
qu'il devint honnête homme , et donna
une grande partie de son bien à l'égli-
se. Telle est la tradition qui a donné
lieu à ce proverbe.
GROS , monnaie de compte , valant
à Valencicnnes , 7 deniers et demi ; il
^n fallait deux pour un patard ou cinq
liards.
J'ignore si le gros vaut six blancs ou
trente deniers tournois dans le pays de
Roquefort, il aurait du le dire , ou du
moins dans quel pays le gros avait
cette valeur. Je sais que cette espèce
de monnaie variait suivant les provin-
ces. Le gros messin était d^ 7 deniers
*7/49' ^® denier tournois. Le gros bàr-
rois, 8 den. i6728«. L'un etrautrc était
la i2<' partie du franc de leur monnaie,
d'où il s'en suit que le franc messin
valait 7 sons A den. 4/49^ ^^"''"O'^* ^^
viens de dire la valeur de celui de Va-
]|;ncienncs, qui est le sous parlsis, com-
rMC 1^ dit fort biep Roqpcfort, dans son
sujjplvment , d'après ce qae M. Gaille-
mot et moi lui avons envoyé} il urùt
ilu profiter de cette occasion pou cor-
riger ce que cet article dn glomire •vnl
tie défrctueux. Il renvoie au mot iHi/i-
-;- .1.. .^.* tj ^ _.'_ •• j'T _
une cireur , cette monnaie s'appelait
florin et valait vingt patars on aô sou
tournois.
(;R0SSE MORBLEUTE, gTossiè»^
ment, cl II a féts'n'onvrachealg/t»i0
» morbieute » c'est-à-dire fort mal.
GROSSER, grossoyer, faire la grone
d'un acte.
GROSSESSE, grosseur.
a Le dict Delacoort at diminué ai*
» di t Sohier quinze florins ou environ,
» tant pour la courtresse que pour lu
i> grossesse d*i(x\\tê pièces de boara.»
Sentence de i665.
GROSSIER, qui a beaucoup d'em-
bonpoint. On voyait autrefois à Valas-
ciennes beaucoup d'enseignes portaat :
marchand grossierj iJs vendaient da
draps et autres ëtoma de laine. En ma-
ge a Paris sous la première acceplioDi
selon M. Lorin.
GROSSOMODO, gnMsièrementJFai-
re une chose grossomodo , tittU b
faire sans soin ; ne faire pmir ainsi dire,
que l'ébaucher. Al grosse morbleui^
locution familière d'un usage général.
G ROULE. La même chose œieg/th
ne. Nous arons du pâté d'groute, now
serons grondés.
GROULER, gronder, murmurer.£n
LoiTaiiip, on (lit grolli , à LnnéviUe
groulli\Be l'allemand groll, dit OUr-
iin, qui signifie rancune , ou bien 4^
grolie , espèce de corneille qui a v»
cri fort désagréable. Je pencherais plo^
tôt pour cette dernière origine, g/ô//^''
signifiait aussi aigreur, cluigrin.On dit
au figuré le tonnerre groule, ouT'lai
bon Dieu qui groule,
GROULER. Se dit 4a brait ^.«>
fait dans les intestins par les borbon|"
mes. V. groulier. Le mot groulef^"
gnifie dans le Jura greloter.
GROULIER, en parlant desbo^aol.
J'entends mes boïaux groulier, dit-oDj
lorsqu'on entendues borborigmeSiDlM
ce sens c'est une onomatopéet
GUE
941
quE
GROUSIER, grosfuHer. Ribes,
ti&UAU , son de farine le plus fin.
KfRXJÉSE , escarbille , cliarbon de
torreà demi consommé. \,groise ou
Q&UGER. Vivre aux dépens de.
Perrin Diàndin arrive : ils le preaucnl pour
[juge.
perrtD, fort gravement , ouvre l*huilre el
[la gruge.
Fttbit de l*hutlre et des plaideurs.
Dans ce sens il vient dfi grec ^taâ, je
nange et se trouve <)ans la première édi-
UQn dp djctionpaij^-è de l'académie ; il
* été recueilli par les lexicographes
plDs modernes.
O^UOEA) aphérèse d'égruger.
Ca-muGER Pmarmot. Attendre plus
î'^'on ne devrait.
tiHUSELlER, groseiller. Lai. gros-
*^^<aria» « Il avait ses allées tirées à la
' ^^ne , dont les i]nes estolent bord.ées
^ de menste , les autres de thin, cellfss-
* ^i de petits cerisiers , celles-là de pe-
* tîu grttWiVrj.» Balinghem, après
^'^^çi et propos 4^ table, \t, 109.
ORUSELIN, souffrin. V. ce mot.
. CPpSIÉLE, s. f. groseille. — blan-
J^e,— rouche, — blête. Ce dernier
^T^it vient sur un arbrisseau éphieux.
'-^ yen a de plusieurs variétés intéres-
sâtes, soit par leur gi'osseur , soit par
leur goût plus ou moins sucré. « Il a
^ tMïié des grusié les loul s' so. » Il a
'*>angé des groseilles tant qu'il en a
Voulu. A la campagne et même à Lillje
^* groseilles bléles §ont nommées cro-
^f^e-^poux,
, CUAIN'DENIER, gagne denier. On
••OBtjQÎt ce nom principalement à ceux
i^Ui fiaient les* commissions pour le
P*>olic^ et pour lesquelles ils recev.iient
^***l<jne8 pièces de monnaie. «Marc
^illiet , guaindenier de vacation ,
^ ^e de clhqoanle-trois ans ou envi-
^ Jirpn. » Information du 2.0 dé cem-
^'v 1704.
^ ,0^XJARTIE, guerlie, jarretière. Pa-
^ *^ des environs de Maubeuge. Cette
. *^iXonciàtion tient du wallon .
-^^^TJÉ. Prononcez ^«'é , gué, j^assage
^l<?^ ^iravers d'une rivière, d'un ruisseau .
- ^^ V>-brelon gwé ou gu^éu.
GUEDÊ (ète bcn). Avoir le ventre
bien plein. Il est vieux même en patois.
Voltaire s'en est servi au figuré en di-
sant qu'il était guédé de vers.
GUËIOLE , s. f. , cage. Dp flainan4
géole, cage, prison. Çelt. géol. A les
mêmes significations en rouciii qp-en
flamand, a T'iras al guéïole. » Tu iraç
en prison. D'où g'éo/<?^^«o/2er, bas lat.
gabiola. En français geôle se prend au
propre pour prison, d où dérivent geo^
lage et geôlier^ On trouve gayholle
dans les anciens titres.
GUÉNICHE, s. f. génisse, jeune va-
che. Liat.junlx, Gattcl.
GUÉNIER , regarder en clignant les
yeux. Guigner. Dans le Bas-Limou-
sin on dit^uf^Tza. Espagnol g'uinar.
Nul ne la puurroit eugignier.
Ne pour parler ne pour guignier,
lîoiiian de ta Uose, v . 4<^iV*
GUÉRIEEE, coup sur l'os de la jam-
be avec lésion j l'os' même. V. gréfe,
GUERLOT, grelot, Lat. crotalum.
GuERLOT, très-petit oignon de cuisi-
ne, qui, ayant atteint sa mnlpritc , a
la forme el la grosseur d'un (grelot.
GuF.RLOT , morceau de pain non dé- .
trempé, qui se trouve dans la soupi^.
grunieiui.
GUfJKN A DIKR, soldat et arbrisseau
qui porte des grenades d'un usage assez
général; il y en a qui prononcent g-w^wr-
nadier. Tirer an guernadier, tromper.
GUERNAT, grenat. Lat. granatum
à cause de la couleur rouge de cette
pierre demi-précieuse.
GUERNATE, grenade.
GUERNATE , crevette de mer, sn-
licoque. Cancer squilla. Allons acalcr
désguernales.
GUERMER, grenier. hWcv ay^guer-
nier, écrire en remontant sur le papier;
on dit aller al café, lorsqu'on Ip fajt en
descendant. Quand les cats sont au
guernier lés soris dans'te ; quan4 les
maîtres sont fibsens,les valets se diyer-
tissent.
GUERNIR, garnir.
GUERNITURE, garniture.
GUERNOTER, greloter. A Metz,
gargoter. ce Autant grilier qu'^werno-
« ter, » Puisqu'il fayit soull'rir, autant
16
CIK
242
CUI
VUtit-il (1*1111 rôlr t|ur i\v. l'aiitiT. \'.n
iiialai» f^utrmcniar bi^uilic trciiiLIcr,
<;iKRM)TIX, petit prrnicr.
(«L'KIINOL'LK, Imiui'm* cominuiir.
Mrlc al f^uernouU, inrUreà la inaMc.
On (lit (l^un Wm Iioiiiiih* : « Cli' iiVst
» \v\% li l'cau&Ac (ju'lcii gitarnoulrs
» n'ont ]>ns (l'queuc. »
GUF.UNU, grt'nu , rempli de grain ,
rn parlant des «'pi» (le bit'. V'ià du blé
(jiii rst bcn guernu,
GUKUZlNy giboulée , menue grèlc,
greiil.
GCKRZIN, nirnucs srorirsdes four-
neaux quand on les a passt's à la claie.
GUK'ITON, guêtre qui ne vaque
jusquVi nn-janibfs.
(iL'KL'LÀItD, sorte d'arme »i ftu ,
avec une ouverture fort large, comparée
à un<*f;u('ui(', et qu'on charge de piu-
fricur» balles.
(sur.L'LARi), braillard.
(«rLi'LARD, (:ou!u^ nui fait ripaille ,
qui a nian;;é tout son Lien à faire l)on-
iie chère. D'un usage général sous les
deux acceptions, dit M. Lorin.
Gueulard, entaille à angle aigu dans
une solive, pour l'accrocher d une autre
pièce de bois.
GUF.ULE , bouche. Eté à s^ gueule ,
être gourmand . friand , avide pour at-
trai)er les bons morceaux. Lat. gula.
Gur.LLK (avoir bonne), n'être pas cm-
barassc imur répondre; crier de toute
la force de ses poumons.
Gueule (avoir bonne), avoir bon ap-
pétit.
3r.i<l;in)' Desiiioiilins coupez tl' la soup
Alunsielir Dusinuiilms il u bonne gueuU ,
I nmng'r.i luul , i niutig'ra tout.
Paroles que chantaient les petits gar-
çons de St-Quentin , sur l'air unique
qu'un nommé Desmoulins fesait ré-
sonner sur le carillon.
Gueule dé leu , gueule de loup.
Aconit, plante. Aconitum napellus.
GUEULE DÉ LEU, birloir, petit
tourniquet qui sert à tenir levé un
châssis de fenêtre.
(;U1 :ULE D' RAIE, grande bouche.
Se ilil ordinaircnjcnl d'une femme qui
a Ir« jou<'S larges et plates , nue grande
bouche ;j et Ips lèvrcîs minces.
GUEULE D' VT AU , muflier , mnk
j de veju , plante. A ntirrhinam ma-
\ Jus.
! GL'EULEE . plein la gueule. Vaque
I qui bré perd eune gueulée. Tandif
3u'on parle , les antres mangent. Tan-
is qu'on perd son temps à jaser , les
autres agissent.
GuEULte (dire s\, dire sa façon de
|)en8er en deux mots ; saisir l'cMxasiocm
de placer son mot. Dire des gueuUes «
c'est , selon Furetiérc , tenir des pro-^
pos obc('nes.
(rUEULER, manger aTÎdement. IL
a ben gueulé , il a bien ninngé.
(vUEULER , crier à pleine gueule.
Gueuler corne un tien, faire autant dL«s
tapage en criant qu'en ùâl un chierh
qui aboie. Gueulé en Lorraine , dar^9
cette dernière acception. Pcut-^re c&yi
celto-breton gwéla , qui signifie pleu-
rer. Le mot rouchi gueuler veut diire
aussi , pleurer en fesant beaucoup de
bruit.
(iUl ULETON, s. m. repas pour le-
quel s'assemblent des gloutons pour
bien manger. — résidu au suif lorsqu'-
on en a exprimé la graisse après la fon-
te. Pain de trouille. On en fait de 2a
soupe pour donner aux cliienset anx
porcs qu'on veut engraisser. M. Lorin
observe que gueulée , gueuler^ crier,
gueuleton , sont des mots usités à Pa-
ris parmi le peuple.
GUEUSACE , race de gueux. En
usage à Paris parmi le peuple, dit M.
Lorin.
GUEUSE , sorte de camelot. V. pi-
cote.
GUGUS , dimiuutif d'Auguste, nom
propre.
GUICHE , petite bille qui serl à
jouer au bâionchau.
G U1D.U:HE, matière fécale.
GUIFE , visage , bouche. Eté à s*
guife f être à sa bouche. Métes' guip
a l'air, sortir, aller se promener.
GUIFÉTE, petite guife. Se dit delà
bouclic d'un enfant gourmand. «I t'st
» à 6* gui fêle. M
GUIG AND AINE , sorte de chande-
lier avec un long manche, bougeoir.
Ce mot est employé dans la coutume de
Valcncionni'S. Quelques uns disent en-
core aujourd'hui quincaudaine.
GUI
Sis
HAB
GUIGONANT (ch'ésl), c'est con-
trariant.
GUIGCITE ,diniin. de Marguerite.
Allez , guiguite , vous n* pairez pas d'
gîte. Allez , sortez bien \îtc. A Paris ,
dit M. Lorin , ce mot a une autre si-
gnification, il est synonyme du Rouclii
oiie. Il est à remarquer qn'en clialdécn
le mot kik signifie mentula , mein-
hrum virile. Quant à la locution allez
guiguite , continue ce savant , je l'ai
entendu dire en Picardie. — bière qu'on
retire de la levure en l'dgoutant.
GUILE , quille. Jura gui lie,
GuiLE , jambe tout d'une venue, lon-
gue et mince. Bas latin guilea. Granle
guîley grande femme sans tournure.
GUILIACHE , action de guilier en
parlant de la bière qui i'ermcnte , et
9** rejette la levure.
. GtJlLI ACHE , action de guilier, de
tirer au but poqr le rang à tenir au
jeu.
GUILIER , jouer à qui commencera
^^ premier, quelque soit le jeu. On dit
^^ français abuter, jeter quelque chose
fprès un but convenu pour voir qui
jouera le premier. Quilùry verbe neu-
*'^» parce qu'on guile aussi avec des
ij^llles. En patois on étend la significa-
tion jusqu'au jeu de cartes.
^tilLIER , fermenter en parlant de
^ bière qui jette son écume.
^tJlLOIRE, bière nouvellement fai-
» *ï^i n'a pas encore fermente , ou qui
*l^^n fermentation.
^triLOURTE , vesse , vent muet un
peu -î^ .
l-^.^tJlNCH'TERNECX, méndtric/qui
y^^^ <ianser dans les guinguettes. Du
^*^^ ivîkncixisquistreneux,
*^**X niaisires de vicies à quens Bobers
[saisis j
^^^c un quisircnens, accordant par de-
[vis.
_.,^ V/pM du Hait-on.
av^^INÏACHE, action de regarder
i^^lNIER, regarder avec curiosité.
^ Cîuriosité.
^^INIER, „
I^^^VJINOIS , sorte de petit bateau
^^'on tire à bras d'hommes.
1^ j^XjlNSE, s. f. gala , repas exlraordi-
»^^**^. Pesons eune gw/nAt?, disent les
•^/^^'iei's 5 c'est-à-dire , allons nous di-
»,-^ "^i> au lieu de travailler j faire cam-
GUINSER, faire guinse , aller se
promener au lieu de travailler. 1 n' fait
qu' rire et guinser,
GL'IOSSE , mot enfantin pour dire
grosse. Guiosse bourlote. Prononcez
ghi.
GULOou GULOT, petit canal de
pieiTC qui conduit les eaux des maisons
dans la rue , ou de la rue dans la riviè-
re, ce Avoir confessé qu'il avoit frappé
» sur ledit Quévy quelques cou ps de
» baston , à cause des immondices qu'~
» il avoit porté plusieurs fois au guloi
)) de la rivière à l'issue de sa maison, u
Information du \o février i663. Oa-
lot est formé par onomatopée du son
que fait le liquide qui en sort , ou de sa
forme comparée à une gueule.
GUSTIN , aphérèse d'Augustin. Fait
Gustine au féminin.
GWÉ. V. gué.
GYRONWENDIEL , pièce de bois
servant à former des encemtes, et qu'op
croisait les unes sur les autres pour
leur donner plus de force. Simon Jje-
boucq^ histoire de Valenciennes mq-
n us c ri te, jf âge 191.
H.
H. Il est fort peu de mots , dans le
Rouchi, qui commencent par un h
aspire , c'est pour cette raison qu'on
trouvera dans l'ordre alphabétique
une partie des mots qui , dans le fran-
çais conmiencent par cette lettre, quel-
ques uns qui , en français,^ commen-
cent par un g , veulent en Rouchi , une
aspiralion. Gauffre , par exemple , fe-
rait àaufe, aspirée, comme en flamand
on dît Han pour gant ou Gand, aspi-
ration forte. Une singularité d^ pato^
qui nous occupe, c'est qu'il est assea
ordinaire de voir des aspirations après
un mot terminé par une consonne ;
mais i faut , nié ijaut, un grand hom-
me , un gran-hom' , au contraire un
harengiait un néren , etc. Les h asr
pire'ssont marqués par un *.
HABEllSA , havresac. C'est presque
le mol allemand haber, avoine, et sak,
sac à l'avoine. V. Ménage. Aujourd'hui
havresac signifie sac dans lequel les
piétons portent leurs ellets. Bissac*
HABILE! de suite. Ayiie habile!
sur le champ, prouiptemcnt.
HAC
244
HAL
^ \\\\mUA::ri'sifiohilirvnrru;iri\, '
r pinii vniil niinii qur V birtc. 'rGrnir
(li> iiif'pris. i
ilAOK, liaclic , 8. f. tor(:li«* , flam-
beau (le rire jnuno. Os fl.imbéaux a-
vaicnl nix mèches. On les dUtribuJÏL
nux MiigUlrats de Valencieiint*» ]>4>ui'
ossisler aux procettsinns. L'espaj^nol
/«atViasigiiilie tlamUMu de cire bluii-
rhe. Ce mot iioutt vient de celle lnnf:ue
daiib laquelle on dit hacha de piente ,
pour désigner tins falotg ou flamlx^uux
de cire mêlée de résine , dont on endui-
sait des llcellcs, et qui résistaient uu
▼eut ; on s'en servait autrefois pour
édaircr les voitures, et m<?me les pié-
tons à la sortie du spectacle.
IlACriM ou ACHi:! Interjection qui
exprime le dégoût. S'emploie pour dé-
tourner un entant de manger une mau-
vaise cijose ou de la porter à sa bouche.
Hache! cacachtf!
HABIT, habit d' fouteliache (métc s'
n'), être sur le ton de la plaisanscrie.
Ch'ést dtt/outeliach^f c'est de la mau-
vaise plaisiuiterie.
Hadit dVerjus , habit trop mince
pour la saison. On dit de quelqu'un
trop peu vêtu par le (roid : « Il a uu
» ha où (t verjus doublé d' vénaique.»
Doublé de vinaigre.
Habit. T' n'habit n^cst pas à g, il
est îi trans. Parce qu'il est percé.
HABOULT y hnboulant , aboutis-
sant. Les tenans et les haOoutans.Y .
aboutant. L'ancienne orthographe a
un h, a llcyenantes à 67 niencaudécs
» séantes audit Vil I ers déclarées ayec
» leurs tenants et haboults par le
» chirographe de ladite constitution. »
Acte du 5 mars 1648.
HACHÉ. On nomme chandeliers
d'argent haché^ des chandeliers argen-
tés. J'ignore d'où vient cette dénomina-
tion qui s'emploie en beaucoup d'en-
droits, même a Besançon.
HACHEPÉTE, mauvais outil tran-
chant.
HACHOTER , hacher mal, avec une
mauvaise hache j déchiqueter , même
avec des ciseaux,
HACH'POTER, couper par mor-
ceaux , couper mal , haçhoter. A Mau-
heugeon dît hach^péfer.
HACLOPIN. V. aclopin Peut-être
vaut il mieux écrire ce motptron h,
mais il n*csl point aspiré. Ce mol
doit venir de hape^lopin qni , dsM
l'origine expi*imait la voracité, etipû
sigiiilie njaintenant mauvais appreati.
IIAG-NER, mordre, y. amer.
'IIAGNEUX,hargeux.
*H A GNONy'lioachée prise dansqi^
que chostf de terme, a Prendre bq Au-
)) gnon dans une pomme. Le chieiiliii
D a enlevé un hagnon à la cniise. v M.
Quivv.
HÂHOTER. être arrête par de maii-
vais chemins. uHs ont hahoté qootqa'-
» avant de bons chevaux » Se dit •oui
d'une entreprise commerciale arrêtée
faute de fonds. Le même.
* H AI ! cri poqr appeler. Hai!
PieiTC ! **
niAIE, boit, forêt. La Aaùïd' Avo-
ues. Bas-lat. haia. C'est un vieux mot
français.
H A 1ER, hier, patois walon. PrcHioO'
cez le r. De l'espagnol ajrer,
HA.10N ou HÉION, espèce dehnin-
card à quatre pieds , sur lequel les qiar-
chandcs de fruits exposent leurs inar-
chandises. On peqt aspirer. Usité en
Picardie. C'est du vieux français.
HALBRAN. V. albran. On aspire
quelquefois. Ch'cst un halbran.
*HALÉTE, petite halle. Il y avait à
Valciiciennes une rue sous les halettes,
lempHe d'échopes qu'on a fait dispa-
raître.
HALIN, jeune taureau qui vient d'ê-
tre châtré pour être engraissé. V. aldi^'
— Vache de deux ans.
HALLAGE ( quémin d' ) , halage.
Chemin de haï âge , chemin sur le
bord d'un canal navJguable pour IuiUt
les bateaux.
Hallage, droit de halle. Ce moie*^
fort ancien.
HALLE, vache trop âgée poi^r la re-
production.
*H ALLE-BASSE, juridiction qui, a
Valenciennes, )ugeait de toutes les ana|-
res de manuTactures, de la qualité et 0*
la dimension des toiles , des élotfe*»
etc. On nommait un prévôt et des éclje-
vins de la hall -basse , q ui ressorti*'
saientdn ma^^islrat.
H ALLIER , narcisse de prés. ^'
alicz.
HAM
245
HAP
*HALLI£R , lialUérc , commission- ,
lire des fermiers qui apportent leur
iàla halle de Valenriennes.
*HA.LLINAGE , veaux et génisses.
'est une ferme où Ton e'iève beaucoup
ehallinage. M. Quivv.
*HALOl5r, halonne. TPauvres de l'un
; de l'autre sexe qui recevaient des se-
Mirs sur les revenus de rHôtellerie , à
alenctennes , mais qui n'habitaient pas
iiospice. On peut rendre ces mots piw
tternes. « Il fut ddcrdlë que les aul-
mones de la bonne maison de l'Hô-
tellerie , si comme des halons ou
halonnes, et des pauvres du dortoir,
ne se donneroyent plus qu'aux fdz et
filles des bourgeois de ceste ville, ou
à bourgeois et bourgeoises d'icellc. »
églement de la bonne maison de
Hôtellerie de Valenciennes. 11 faut
oire que Roquefort a singulièrement
>urnë la note que je lui ai donnée ;
(iôtellerie n'est point un hôpital , mais
^ bospice dans lequel chaque pauvre
vaîi sa demeure particulière , comme
l'a encore aujourd'hui. Le mot espa-
■*ol halon^ qui signifie couronne, pa-
^■ie, ne saurait nous donner une idée
** sens qç'on doniHiit à halon , nppli-
[Wé aux pauvres.
HALOT, saule ëtêtd. V. alo. S'aspire
l^elquefois. On donnait autrefois ce
^^ a la bruine , selon Cotgrave. ^
^^ y and blasling mist, Celto-bi'eton
'^l^k. On dit proverbialement : sec
^'"^e un /la/o^, qui revient à ce pro-
?**be grec, maigre comme Chéréphon.
.^^phon était un ^lisriple de Socrate
'^^ passait les nuits à l'étude.
^ALOTERIES , pi!tit bois. « Faire
^^fense au fermier d'exiger à l'avenir
*c patar au florin , non seulement sur
'^« sautes , auneiles et autres petits
■"^is nommés vulgairement halote-
'"«€5. » Pièces de procédure.
^ A.MA1DE. Ce n'est plus que le nom
^*ie rue , d'un pont et d'une place à
* «anciennes , encore cette place a-t-
^ pris le nom de place du Comm::r-
» au moins :|)ar l'iasage ; il n'y a que
l>ontqui ait asse^g^eralement con-
'^V'é son nom. La famille de Claude de
ïamaide , seigneui* de la Vecbte, y
^^ll son bolel. Le blason de ses armes
^il d'or à trois hajtiaides de gueule.
On n'est pas d'accord sur la si]gnifîca~
tion de ce mot ; on croit pourtant que
la hamaide représentait une bande
placée horizontalement. Richelet la
nomme hamaïde , et dit que c'est une
fasce de trois pièces alaisées, qui ne tou«
chcnt point les bords del'écu. Ces ban-
des représentent les traverses d'une
barrière , de sorte que la hamaide- ^X"
gni liait la barriète.
H AN A , coupe , écuelle ; toute vais-
selle en terre. Cclto-brelon hana ou'
.anafy qui signifie coupe. V. anas.
H AN AS, s. m. plur. batterie de cui-
sine , tous les petits ustensiles qui- ser-
vent à la cuisine, de quelque matière' et
de quelque forme qu'ils soient. Sans as-
piration. Je pense , avec M. Lorin, que
ce mot vient de hanap^ ancien français,
uase^ plus particulièrement vase à-boi-
re ^ qui s'est aussi écrit quelquefois ha--
nas. M. Lorin me renvoie aux poésirs
manuscrites d'Eustache Deschamps ,
qtïe je ne connais pas. A Valenciennes
hanas a le sens étendu que je lui don-
ne. 1 faut relaver les hanaSy c'est-à-dire
tout ce qui a servi au repas.
* HANER , cultiver, a Et si aucun
» homme ou femme avoient terres gis-
» sautes à marches , venir penU au sei-
» gneiir et dire faire faict celle terre à
» baner, et se vous y prenez pour vous
» droiblurer et se doit à dire ces dons
), mi-mars.» CoM<ame5 d'Onhies ma-
nuscrites, page 263.
HANON. Ce mot se ti-ouve sans ex-
plication dans le règlement du marché
au poisson de Valenciennes. C'est une
es^ïèce du genre g'af/tf, qu'on obligeait
les poissonniers à acheter à tour de rôle,
parce que la vente n'en était pas avan-
tageuse. On dit anon en français , c est
le gadus JRglffinus , Lin. lias latin
hano. Ducan^e le cite sansexpUcation.
HAPE,hache.
Hape , machine de bois servant à for-
mer le fil en écheveaux en le retirant de
dessus la bobine. On dit aussi hapéle.
En Lorraine haipe. Ménage écrit lut-
pie f avec asp^alion.
tibi roés , noz espeulles ,
N'es havples mis en feu.
F.aiclz el dictz de A1oUnel,Jbl. 853 u°.
ilape n'ssi donc qu'une altération ,
HAR
2i6
HAS
il me Kcinblc qo'il vient de rallcmand
kaspel. V. haspélef
* HAPÉ^ brûlé à la surface , par tin
îé\x vif^ parla flahime. Aspiration. J'ai
Vè hapè,
* HAPE-CriAR. Aspiration. Mol-à-
niot hape-chair. Avide , qui voul tout
attraper. Ch'ést un hapechar. En Lor-
raine on dit happechaty je ne sais pour-
quoi le / final. lîape-cha signifie attra-
pe-çà. Coisle a happe-chair. « De l'em-
» porter jùsqucs à ce point que de luy
i> arracher lesdits chevaux le mena-
» chaot, fesant mine de tirer son cous-
V teau en l'appelant coquin , happe-
» charre , bourreau , le tout dans le
» marrt de l'espée. » Rapport du 20
septembre 1678.
HAl'IÉLEou HAPIÉTE, petite ha-
che^ liacliclte. Bas latin hapiola, Y.
apiéte.
HAPPE , sorte de couperet pour é-
iboadrr les arbres.
HARAN'G , blé attaqué de la carie.
HARBITER. Ce mot hors d'usage ,
qui signifie être l'un sur l'autre en se
battant à coups de poing , se rencontre
souvent dans les registres aux jugemens
criminels de Valenciennes.
HARCHÉLE, petit hart.V. archéle.
IVArsy tcrit harcelle et Cotgravc har-
selle. On désigne , par ce mot , les
osiers dont les jardiniers se servant pour
attacher les espaliers.
HARDliLE , jeune fille. Ancien
mot picard duquel, par antiphrase , on
aura fait haridelle dans l'acception de
vieille fennnc.
IIARDKLIÎE. Roisle. V. ardeléc.
Mot inédit y fort ancien dans le langage
de ce pays.
Hardi ! exclamation pour exciter
deux champions qui se battent. Le Bas-
Limousin a ordi. On pourrait écrire
ardi.
Ha^dï. S*aspil*e ou non. Ciseau avec
lequel les charpentiers coupent les por-
tions de murqui les gênent pour placer
leur ouvi-age , ou des clous qui se trou-
vent dans les pièces de bois» qu'ils tra-
vaillent. Ce nom a été donné a cet ou-
til, parce qu'on ne craintpas de l'émous-
f
wer.
«
H ARDIERE , morceau de fer en for-
me de crampon , pour attacher la herse
à Inèdleniéréte,
HARGNARD, sorte d'oisean qui
contrefait le cri des autres. Je pense que
cVst le merle , nommé vlilgaif entent
oiseau moqueur, ou simplement le
moqueur.
H ARGNER , moquer, ricaner. Con-
trefaire quelqu'un en fesant la grimace.
HARICOTIER , petit matchand re-
vendeur de marchandises qu'il achète
chez les autres marchands. Même sens
à Bonneval, (Eure et Loir), et en Picar-
die , selon M. Lorin. Je pense que ce
innt n'est pas Rouchi.
HARLOCHER, ébranler. Le pieu
ha r loche fort. Secouer avec force. //ar-
lochez. le pieu, vous l'aurez bientôt.
HAR MOI , vigueur. Hamoir nom.
d'une famille de Valenciennes serait-iL.
une métathèse de ce mot.
HARNA, nom que l'on ddnneà^l
charrue armée de ses agrets.
^ HARNIQUER ou HERNIQUER
s'aspire ou non. Harnacher. On disaii
aussi harniquer de l'action de ceui
qui allaient au-devant des voitures^^i
de grains, soit d'autres denrées, pou
engager les conducteurs à donner 1
préférence à certaines personnes.
ilARJSIQUEUX. V. arniqueux , c
hernecheur.
HARONDIÉLE, hirondelle. V. a
rondiél.
HARPAlLLE, troupe de raendians-
de gueux, de vagabonds, de fripon
qui attrapent tout ce qu'ils peuvent. "V
arpalian. Harpail signifie un trou
pif au de bêtes fauves.
H ARPALIAN, harpaillem-. V. ar
pûlian.
' HARPOIS. Le ihenie que terquc.
* H ART , lien de fagol. Ch'ést u
hart. A Bonncval on écrit Aarc/ dans 1
même sens. M. Lorin dit qu'il est d'u
usage général ; je le crois.
HASE AU ou HASIAU, mieax d^
siau , puisqu'il dérive à^ais. C'est une
porte îi claires-voies. Lorsque j'ai en-
voyé ce mot à Roquefort , pour son
supplément , je lui avais donné cette
signification , la même qu'il a encore
aujourd'hui ; ^i% l*êtend aux cloisons
HAÛ
M7
HAU
cim ne sont composées que de tringles
perpendiculaires , assujetties par des
Iravei'ses de lambourde! le. Je n'ai dit
Dtillement que cette cloison fut compo-
sée de branches d'arbres entrelacées ;
celles ainsi faites se nomment treillis.
HASI, brûté, dessëcUé par la clia-
ietir. Sans aspiration. V. asi. De même
a Maubeuge et en Lorraine.
* HASPELER , mettre le fil sur la
hape , l'ôter de la bobine , pour le met-
tre en ëcheveau. De l'allemand has-
J>dn , dévider. Flamand haspelen et
le dévidoir haspel.
* HASPÉLEDX , dévideur. Allem.
haspeler. Il est étonnant que Vhape ,
qoi a la même origine ne s aspire pas.
HASSETEUa , joueur aux dés. 11
leur était défendu de jouer les dinian-
clics pendant l'heure des offices. Le jeu
de dés est presqu'enlièrement passé de
njode.
H4STE-LEVÉE. V. ale-levée. Par-
tie de porc située près du cou. A Mons
H ASTER, sécher au feu , en mettant
sur la haste ou broche.
H ASTREMliN, promptementiVieux
Houclii, hors d'usage.
H ATÉRIAU. Selon le grand Vocab.
c*est un mets composé de tranches de
foie saupoudrées de sel ^ de poivre et de
persil, et que l'on cuit sur le gril. En
RoucIh c'est le cou.
HATREAU , hatlerel , halriel, nu-
^ue. On trouve ce mot différemment
écrit dn us les livres aux juget;nens cri-
*Tiine]s du magistrat de Yalencicnnes.
On dit aujourd'hui tkalèriau,
HATUTE, alléclicmcnt , dit Borel.
îl y a une fa'^iille Jlatute à Valencien-
nes , qui ne se doute nullement de la
signiacatlon de son nom.
*HAUCHE , hausse. S'il est trop bas, i
on mettra des hauches, Métc des hau-
ches à des sorlets, c'est mettre des bouts
aux talons.
* Hauche-main, terme du jeu dc'bon-
ques. Il signifie qu'on peut lever la
main en jouant , au lieu de la tenir sur
la terre.
* Hauche-mikome , terme du même
jeu pour tenir la main sur le genou.
Contraction de demir-hojnme.
* Hauche-paume, cri que l'on pousse
en posant le poing fermé sur l'autre ,
placé contre terre.
* Hauche-qïjeue. V. hoche-quciie.
HAUCHÉNER, secouer. Wauchène
s' tiéte. V. auchéher,
* HAUCHER, élever.Ondit desaloU-
étes hauchés , celles que l'on cuit à la
casserole , que l'on appelle ordinattv-
ment sautées , parce qu'on les temue
de temps à autre en les fesant sattter.
* Haugher , élever , agacer , en par-
lant des dents , ce qui an'ive souvent
quand on a mangé des fruits aigi'cs.
* HAUEE, gaufre. Des kaufes-^
niais je pense qiic c'est par adouci»e-
ment de waujfe , et qu'il faut dire et
écrire des u/auffes , selon le génie de
ce patois qui change volontiers le g"
en w.
* ÎÏAUFLÉTES , petites gaufres sè-
ches et suctées. Donne li dés haujlé-
tes
* H AULCHER , liaulchicr, hausser,
élever. Vieux.
*HAULE, Gaule, Pertica, V.
Waule.
* HAUMAL , épilepsie j haut-mal.
I quét du haumal , il tombe en épilcp-
sie. Se dit par extension de celui qui
s'explique avec difficulté , en fesnnt des
grimaces que l'on compare à celles de»
épileptiqucs,
* HAUTAIN , élévation. A cause de
l'autorité qu'on exerçait sur les habi-
tans d'une seigneurie.
* H AUTELISSEUR, hautelissier, ou-
vrier qui , encore au commencement
du 18'^ siècle > fesait à Valenciennes et
à Lille , des tapis de haute-lice , aussi
solides qu'agréables à la vue. L'intro-
duction des moquettes . des tripes , et
surtout des papiers a fait tomber ces fa-
briques et plusieurs autres. Un nommé
Jiillet fesait incore de ces tapis en lyaSj
il recevait un encouragement anuuel
du magistrat de Valenciennes.
HAUTEUR , autorité, seigneurie.
* HAUVER , enlever, abattre.
« Messieurs du Magistrat on fait dé-
» fenses de rien toucher , peigner , ni
» hauver à ladite maison de Potelles ,
» ny à aulcuns éditiciis d'icelle. » ( On
voulait la démolir). Registres des cho-
ses communes de Valenciennes,
HAY
818
HEQ
•HAUWKKJiour.
*HAU\VER, liouri r iniTaitlrr la
terre à la hour. «lia haawé et kcrké
1» cl a fient tout l' joarnée. »
H A VB, crochet, uncu*. S'aspire on
non. Th. Corneille écrit havel. Il y a
ed à Valenciennt>s ônc famille de ce
nom , distinguée par sa probité ; elle
n'existe pins , ses memln-cs s'étant dis-
persés.
L'Eoitirl c^t s«i/r, iiTiisffu'* m le cloue
Fourensegnvy int> irn^ A«r«f.
f'il'cm, gran.t tràlamemt, LWXV.
HAVERON , havron , folle avoine ,
apenafalaa. Du flamand haver, qui |
Aîgnific la mvmc chose. Gattel écrit a- ■
vtron et haveron ■ pour l'étymologie
ee dernier vaut mieifx.
HAVI, grHIé, dessi'chc par le hâle
ou par un soleil trop ardent. V. ha;ii,
Cotgrave donne aussi \e. verbe dans le
fnéme sens. To score h. Havi en celto-
lirf*ton , Sigrftfle tnùrîr, en paflant des
fruits.
* IÎAVOT , mesure pour 1rs grains.
liarottis. Peut-être était-ce celle avec
laquelle oti prenait le droit de havage,
£ii Flandre , dit M. EstienAe , on pfo-
nonce le t final. Dans le pays Chartrain
la mesure qui servait à pirendre le droit
dr havage , se nommait havaeiau. Le
hat^ot est aussi une mesure cTétendue
pour les terres.
HAYNEUX, eflriemis , adversaires.
u Et quant à ce <Jue nos «licte» gens
t) se llo!oient que par le hayneui en
» oflîce ô\j teinpj paâsé , ly aàlcuns
» d'yaux avoient estes commandés par
M la'loy et par les sicrgcans de le |?aix ,
» de ioconlinent tenir prison , et a aul-
A tre jour préfeiquiet contre Irdicte an-
» chienne eoustume, sy que dessus est
)) dict , recognoissons que ne le fna-
» niêre que chil hayneux en uzoient ,
» c'esloienl contre leurs libériez. »
Vharte de Jean d'Avesnes , de ïiii-
Le grand Vorabiilaire dcrit aineux, et
traduit par haïssable,
HAYON ou HÉION. V. haïoii. Sorte
dMchoppe portative dont se servaient
1\es marchandes de fruits, qui s'étalaient
autrefois sur la place de Valenciennes.
Hayon (droit d'), sorte de droit qiie
frvait le magistrat de Lille sur cerlai-
nr« marchandises veodaes publique-
meut.
HAZETER, joaer conlioneUement
aux cartes.
H.%ZETEUX , jon'enr aux cartei , et
par extension aux dés. De Vas , |M>int
unique qui se trouve sur une onrte ou
sur une face de dé. On devrait éerire
azeter, maison trouve ce mot par une
h dans les écrits dv iG* tfiêcle.
cel-
pére, hé s* mère. Son
père , sa mère. Il serait mieux d'écrire
* Hé , espèce de fourche a dents re-
courbées. V . graué,
* Hé , morceau de fer avec une pal
à nn bout et un crochet à l'antre , |K)u:
lier une pièce de liois à la maçonnerie.
nÉMOX. V. Emon.
HÉ, pronom possessif comme en
lo-breton. Hé s père, hé •* mère.
t
le
0
st
HEMOUROCITES. Altération d'h^=^
raorroîdes.
H EN ? quoi ? comment ? hein. Foi t
usité pnrmi le peuple. N'est pas dan
style convenable. Lu France on dm
hem! d'autres disent hein !
HENNUYER, qui est du Hainaut
hannoniensis. Ce mot est presqu:
hors d'nsage.
HÉNON. V.Emon.
HEQUER. Aspiration. Hacher fff
bois , le fendre avec la hache. Ce nV
pas faire une pointe comme le dit R
queùirt d'après Don Carpentier. S'ai
pire quelquefois.
* *
HEQUPrTE, copeau qui tombe d ^^
bols lorsqu'on liaclie , ou lorsqu'on ^ "
quairit les tronrsd'aH)res avant de le""-*
scier en planches. V. équéle , le A n'c — ^
tant pns aspiré.
HEQUEUX ou HÉOï^EUR , çeli* -^
qui hache où qui fend du bois. C'étal ^^
autrefois une profession à Valencien — "^
nés ; elle a disparu depuis l'usaffe dt^
charbon de terre , et surtout la dispa— "
rition des forêts ce qui n'a plus permis
d'ûseï* de boiS devond d'une cherté hor— '
ribie. On rencontre souvent ces mot^
dans les écrits un ped anciens.
HEQUIN , s. m. paille hachée pour
la nourriture des chevaux.
HEU
249
HIE
HERBAL, d'herbe. On appelle, dans '
certains yillages , voie herbale , les
chemins cooVerts de ga£on.
HERBOURÎSSÊ, herboriste, celui
Onî recaeilie des herbes pour les vea«
are.
HERCHE , herse , instrument de la-
boQ|rage.
*HERCHER , diviser la terre avec la
hefëe. De même en Normandie.
HERCHEUR, ouvrier qui , danS les
inines, traîne le charbon du lieu de l'ex-
traction à celui où on le chaire dans
les mnîeri; poUr le tirer hôrà de la fosse.
*HERCHEUX , celui qui conduit la
herse.
HEREN6 , hareng. Clupea haren-
SU3, Allemand hêring. V. Ei-en.
flÉRENGUlER, s. m. Marchand de
poisson salé. Ce mot sç retrouve dans
narangère , qu'on n'emploie à Paris
^tt'aff fëminin.
» »» •
"HERITANCE. héritage, succession.
^aire eune héritance, hëriter de quel-
^'nn.
HERNECÎHEUR, dëchargetir de voi-
tures. « Si on les avait trouvées ( les
» pièces de draps) en la maison de la
^ veuve Claret , c'estoit la faute des
» hemecheurê, qu'au lieu de les avoir
^ déchargées au magasin de son beau-
» iils. » Pièces de pi ocèàure,
HERNIAIRE, turquette , plante aux
liernies. //^r/z/arm glabra. Nom géné-
ï'alement connu.
UERNIER, petit vaurien qui insulté
tout le monde.
HERNIQUEUX. V. arntqueux,
HERTEkLe lait qu'une vache donne
cr» une ti*aite.
*HEUME,son de v6ix produit lors-
qu'on retire, ses crachats avec effort.
** Heume, heume i careume, du br. .
^^ clj'nest point d'I'ékeume. »
HEURE DE DIEU (attente l') , at-
"dre la mort. Al allént Vheure dé
^^u, elle est sur le point de mourir.
^ HEURÉTE, petite heure. Une heu-
*'^» pas plus ; plutôt moins que plus.
Heurt , choc « Ladite dame luv
^tt qu'elle se sentait oifensée au
^ ^<îin par le heurt desdits jeunes
''nmmes. » Interrogatoire du ii
*^^/ 1674.
*HEURTO , heurtoir , morceau de
fer qu'on fixe sur le pavé, pi us élevé que
le sol, pour arrêter une porte à deut
battans.
HÉVE , terme de menuiserie, joint î
rainure.
*HÉVI, sec, brulé. V. havi.
*HI, HA, une chose ou l'autre. Ail a
toudi un hiy un ha , c'est-à-dire ^ue si
elle nVst pas malade d'une chose , elle
l'est d*une autre, //i, en celto-breton i
est le pronom personnel e//e, la, elles i
eux, ils.
HICHE , s. f. espèce de chemise or-
dinairement bleue ou blanche que \eé
cliarticrs mettent au-dessus de leurs yè-
mens lorsqu'ils sont en route. La blouse
gauloise est une hiche, sarreau.
*HICHÉ, hissé. Il étôt hiché iout en
haut.
hlERCHE, herse. Dans l'Isère herpi,
(( I faut passer Vhierche su l' camp*
» (champ). »
HIERMAIN, germain, proche pa-
rent. Titres manuscrits de Vaten-
ciennes.
HIERPE ou YERPE, herbe, herba:
Peut-être un reste de l'espagnol ^«rf a."
«Mets su t' dôgt Vyerpe que téconôs.»
Allerà Vyerpe, c'est aller tirer les mau-
vaises herbes d'un champ pour les don-
ner aux bestiaux, On peut écrire ierpe,
puisqu'il n'y a pas d'aspiration.
HiERFE à puciies (puces) , tanaisic ,
tanacetum vulgare.
HîERPE à z'aux, alliaire. Erysimuni
alliaria. Lin.
HiERPE d'arondiéîe , gi'ande éclaire.
Chelidonium majus*
HiERPE d'carpeulier , orpin , reprise.
Sedum telephium.
HiERPEd'cat, cliatnire, nepetacata-
ria. En espagnol j^^r^-ag-a/^ra.
HiERPE dcopure. Seduni telephi-
um. Lin.
HiERPE del ternitc, pensée dos champs.
Viola tricolor arvensis. Parce qu'elle
fleurit vers l'époque de la Trinité.
IIiERPE d'dragon, sorte de patience.
Rumex sanguineus , vulgairement
sangde dragon.^ts veines sont rougrs,
HiERPE d'puin d'épicc. Inuladysen-
terica. Lin. Dont on a comparé l'odeur
à celle du pain d'épicc.
Ilill
2i>0
HOG
IIii'.iiiM'. (1«*1 h.iinl-JiMM, ariiioifti*. .-/r-
Trtnisiu vul^arâ. Parce quVIU- flcuril
MTN rrlti' l'iMXiiir.
HiniPi: .sntnt-AnInnr. Sortr dVpilo-
1m«. lipilobiiim spit al u m y coumt vul-
g.-iirt'iiifDt &OUS \v nom i\^ osier JhurL
lliriipi. ftuiiit-JacqiH-s , Jainln'e. Se-
tn'cio Jarobœa.
IIii:hi>f. à coinn. Cnap/tuliuni ger-
fH an t'en m.
llir.nn: ù pi'h** (pri-!<\s]. .^///lc>5yJe•^-
7I//m arrense.
IliruPE û nilirrcs. CochUaria ojfi-
cinalis,
IIiKRPE d^iiUratix (mi Ile trous). Mil-
lc-jM:rl iiis . Jlj'perictt m perforatu m .
HiHiiPK (rpoiii'L'Ii.'iti , lirrbc <le co-
l'iion, rniourr, vvwùwcMXv.Polyironum
ariculare. Lin. P.ircr «juc !(-& cioixtttfs
(|.ourchaux en roucfii] , b\'i\ font un a-
bri.
IIiF.iiPE d'sorcit'Ic* (sorciùrc) , tircde.
Circœa lutetiana. Lin.
liiF.RPi: dH«''gn<'ux , barclanc. Arc-
tittm lappa. On donne aussi ce nom à
la pcUisitc, tussilago petasites f à cause
do rampleur de ses icuilics.
HiF.RPE d'tonncrre, titlivmalc; les rs-
jxVcs qui viennent spontanément dans
b'sli. u\ cultivés, telles que lV//y^/*o/-^/a
helioscopia^ peplus y j&lc. y dont on em-
ploie le sue contre les verrues.
Hir.RPE dét' liou, épurée. Enphorhia
lathyrls. Les villageois emploient sa
graine pour se purger.
IIiERPK Noter-Dame , valériane des
jardins. T' aleriana pku.
On pourrait multiplier ces noms
dont «juelques uns sont connus en
IVancais.
lilMlXll, humeur. Usité assez çcné-
paiement.
IlLMKUrS, toutes espèces de pustu-
les qui viennent sur la peau , mais prin-
cipalement la rogne qui attaque la t^te
des enfans.
HINSE, terme de marine, dit Boiste
d'aprc-s le Vocabulaire de Rostaut. CVst
une pai'ole de commandement , impé-
ratif d« verbe /i/s6'tfr , pour dire : lire
en haut , atloUe , Trév.
IIIUCHON , hérisson. Erinaceus
europœiis. S'aspire ou non.
HISTRIOT, imbécile qui ûiit le ca
pable. Du lat. /lislrio, baladin, i'arceur.
HIVERNACHE , Tetce semée wtt
du seigle , pour donner aui cbevau
pendant Thiver. Boiste a admis ce mot
sans explication suffisante.
IIORICTK , epèce de corps-de-enrde
pour 1rs douaniers. Boiste écrit aub^e,
cette orthographe , pourrait Tenir de
ce que CCS eiiiployi^s Toccupent dès le
point du jour.
*IIOCIJÉK, charge peu considëraUe
d'une voiture, a Ce fermier n'a qoedei
» rosses avec lesquelles il ne peut coo-
» du ire que des nochées, » M. Qnivy.
HOCHEPOT , comme en firançsii,
mais on dit de quelqu'un qtii a un grand
nez : ce On frôt bcn un hochepot ^m
» son nez. »
MIOCHFQUEUE. Tout ce qui porte
à la concupiscence, soit par le goût, coit
parla vue.On dit d'une jeune |)ersooDe
jolie : Al a du hochequeue pour
lés niis&erons. ^usiasiana. Hoche-
queue est le nom de la bergeronnette,
en français.
#
HOCHER, élever, mettre plushaot.
V. haucher,
HOCQUET, quantité defilenéche-
vaux, propre au tissage^ r<^unis en pa-
quets de quatre livres.
a A Tesgard des (lllets suivaosqa'il
n at confessé !tiy-memc à Jehan Jlioré,
M qu'il en avoil encore acheté deux
» nocquels d'argentin , se produict
» pour en déposer. » Pièces de pro-
cédure »
« Quatre horquetz de lillet. L'en-
» cln'*re fcrméeaprrs plusieurs haulchcs,
» à Charles Robert pour unze livres (6
» liv. 17 sols 6 d. de France) en outre les
» charges , devis et conditions de la
» cri<'e, »
Adjudication du ^juillet 1663.
ce A ce que ledit achepteur ctven-
» dcur soient condamnés en l'amende
» de siv livres blancs pour chacun Aoc-
» quel de lilet du poids de quatre li-
» vres. w Plaids du 3 décembre 1686.
HOGENERIES , mauvaises actions,
privautés prises avec les femmes contre
leur gré, violences qu'on leurfesail;
crime qui conduisait au bannissement
et quelque fois à la potence , selon la
gravité ties insultes et les circonstaûccs
HOM 9
^îletBcconigâgnaipnl. Rfeistresaux
jaamens crimineU da Magistrat de
HOGDÉ! lorle d'mterjccllon cm-
piojée par les enfin» dam les jcui.
•HOGDINER , V. o. , lourmenler,
jmoilre avec Im témines dei prlvauté»
jimju'i user de ïiolcnce, violer. Ce cri-
tK^uil pnni à Valcncknnei , pnr le
bunkieiacnt , et quelquerois par la
cwik, «Ion la grayilë du ci», el les di-
VeUtci ci.TKOtai.!aice».RegiHres ausja-
^lUJts criminels du magistrat d-
r'aUnciennes. MonEl a le snlMlonlif
AeguinemenI , rt dans le» rt(^i9lres ei-
!/■ par Elclier. Il r
iialrat deVatenri
lens plaa^tcnda,
\M HOS
' HONGireR. V. hoigner.
j HONSÉEREMENT, honorablement
Hnrtd'iuage.
•HOP, cri minr appeler , comme en
cello- breton. Je pense que ce terme esl
a«ii~7. n'pandu.
! HOPITAU , hôpital. Tont pr^s del
censc d'l'Ao/>i(<iu. Pré* de la ferme de
. l-hopilal.
HOQOE D'SOT , imlf^cile. Ch'ell
! un koque d'sot. Mol insignifiont qui
i [ienl lieu d'Dne i!pill>èlesrosiiére.
HORDOOX,Jo1c,Yllnio, malpropre.
]lyn des lùmïlles dans nos envii'Oni
qui portent ee nom.
HORISTE.noinijn'ondonnallaulre-
foiifldc» cceldsiasiiqucs possédant un
bénélice qui les
di^teri
à dest
«jrQoloais
«ail DU sol
Ainlnme. Colgr
de ce
X d'Arr:
c.pliiji
jubU, disgnifd, armoy,
"wlist, infest, offend, c'est un peu
I>l(u que fàclier.
H. de Mëry, Hist. des proverbes , X.
3,p 394,dBnne le proverbe ; donner
HAa^u,çn«« (nu hofftignetes\.
"ot-êtrc, ajouie-t-il, o-t-nndit hagui-
jttrtej pour cvilcr l'i'qai
ênificatinn oliscène ifue I
"fnt aa niot hogaigne
IlORLOGEUR, horli^er, qui fuit,
ni raccommoilc, qui entretient d<-s
lOrloges. On distinguait horloger d'
horlogeur i\e premier mol s'appliquait
nvnii ïnin des horloges e(
I10RM1N , plante le
l, qu'il
le,
■ne paraît tirprd un pen Inin
itio). M. de Méry entre n cet
de» détail» qui éloignent ce
sdew'o/er.quisigniliepunir
r de l'an.
'n branlant
HOIGNER, mui
'o tÉlcen signe de nienaer.
«ncitn , et n'est guèru Us
'^ftmpiigne.
BOLETTE, boulette.
MOMICIDACHE, actio
'«mettre un honiicîae.
HOMME. B I vaut miei
*• "ft plelil un four qu'pli
»Tant
l>«-ûlé,
HURS-D'UliFE.lioii
•JUIISPORT ou lin
-HORSl'OItTiH ou I
HOSPITALIER, pan
HO.STKLAIGE , occi
IIOI
252
HOU
rli.iiitliM't» : li:lli*t» <|ur la liallo iius bK's ,
ci'llo aux laiiicb, u|>|>.iririiaiilrH à la villt*
(le Valciiciciiiu*» t <1^*' ^' <*v«iit dos |>rL'-
|M)»i'ii pour vriller à l:i hiircté îles di^pôts
qu'un y lésait. (•!* nn-nnsé était (|uel-
(luefols le fermier Ju ilroil dû au .Mu«
gistrat.
IIOSTKLAIN , liiSlelier, aubergiste,
eelui qui lient une hôtellerie. « Atteint
» et convaincu d'avoir, au mois de fé-
») vrier dernier dérobé nuiliimment
» dans une armoire en la maison de
» Jean Dupont ho^teiain demeurant
)) au faubourg. » Pièces de procé-
dure.
HOSTIXKF. plein une hotte, bot-
tée. Je l'i ai vendu m' n' hoielée on m'
n' hostéiéi*.
; IIOSTER, remédier. ïio^ter le
Sief Kemètlier au mal , au dommage,
tirs d'u^'ige.
IIOSTILUX, ustensiles, oulils.Vieux.
Ou dit aetuellement otieitx pour tous
le& outils en général. — iig. maladroit.
HOSTIGI-MENT , cautionnement,
bien qu'on engage pour sûreté d'une
eréanre.
IIOSTILLK , métier à tisser des bas.
Des bas à V hostile ou à Vhotiie , com-
me on prononrc actuellement. On ap-
pliquait autrefois ce nom au y métiers
à lisser.
UOT , troupeau de brebis ou de
pores.
HOTEL AGE (droit de), droit de ma-
gasin C'était un droit imposé sur les
marchandises emmagasinées.
lïOTELLEKlE, hospice de pauvres
régis par un règlement particulier qu'-
on trouve dans les manuscrits de Simon
Leboucq. Ce mot n'est plus d'usage à
Valenciennes que pour désigner ces
hospices.
'* HOU , hou. Onomatopée pour imi-
ter le cri des personnes masquées, qui
adoucissent leur voix pour ne pas être
reconnues, a Awi , awi , féls dés hous
V flous, w — Iig. ennc viélc houhou ,
vieille femme sans dents, qui ne parle
plus bien distinctement.
* HOUBIE , guenille , vêlement usé.
On nomme le givre gelée à houùies.
HOUBUXNÉTE, perche ou échalat
pour le houblon.
IIOUKTK . petite hoae.
* HOUINQUE, grand panier en
onier , ponr coiuerver du poinoa dm
l'eau.
HOU lU , qui Q de longi polU raidet.
Lai. hirsutus,
HOULE , houille , charbon de terre.
Va-t-en quére d' f houle,
HOULÉNE , 8. f. chenille.
* HOULES , grosses nippes de fem-
mes; tout ce qui sert à l'habillement,
excepté le linge. Ne se dit qne Umqi*-
on parle de lessive. Il faut laver ks
houles. Dn celtique houl , flot , onde.
Les houles se lavent à grands flots.
HOUPER , V. n. pousser , dit vn
certain auteur, cm crr adssi long mt
l'haleine peut porter ; il ajoute : « ceA
» un cri de joie usité chez les payunc
» du Vermandois. » Cette définilicm
est fort incomplète. A Valencienoei «
et dans les communes environnantes,
houper, c'est jeter un cri pour diriger,
dans un bois , le pas des personnes qni
se sont éloignées. Il est passible ç[oe
dans le Vermandois, comme le dit
Grégoire d'Essigny j houper soit un
cri de réjouissance dans les fêtes de
campagne ; mais ici , comme je viens
do le dire , il sert à *raf>pe}eT ie^compS'
gnons égarés dans le liois. C'est nne
onomatopée formée parle son houhou
hou très prolongé, qui se fait entendre
de loin ; il semble que ce soit aussi le
plus aisé à prononcer et à soutenir loDg-
lemps. Lorrain hipper, La Monnnoye,
dans ses notes sur les Contes et joyeux
(iet'is de Bonaventure Des Perriers,
p. 169, dit , d'après Lanoue, Diction-
naire des rimes , que « quand on ap-
» pelle q\ieIquMn de si loin qu'il ne
» peut discerner les paroles, on crie :
» houpe , et faire ccîcri c'eist houper. »
HOUPÉTE, jietile houppe.
* HouPETE (faire). Se dit des jeunes
enfans dont la figure commence à se
contracter lorspu'iis sont sur le point
de pleurer ; leur bouche alors forme
une espèce de houppe,
HOUPIAU , pompon, lïranche de
verdure qu'on met au chapeau. An-
ciennement on nommait houpier un
baliveau de chenc, destiné à repca*
pler.
HOU
293
HUE
HOXJPIâU, petite houppe. A la
^^ampagne
HoiJPiAU , bouquet d'ëpis de froment
<2ne l'on forme pour présenter au mai-
t.Te du champ , il le fait battre et mou-
'd^de suite , pour Êiire de la tarte aux
moisson oeurs.
HOURou HOURD, s. m. ëchafau-
^ge élevé dans une grange pour placer
le foin et l'empêcher, en attirant t'hu-
inidité du sol , de contracter un mau-
Tais goût qui le ferait rejeter des bes-
tiaux. Il est fait de perches placées à
claires-voies. \\\pm, hurte.
HOURBELER , revenir , en parlant
an vent qui frappe contre une muraille
En ville l' vent nourbéle toudi.
flOURDACHE, échafaudage de ma-
ÇOQ.Th. Corneille dit que ce mot signi-
fie maçonnerie grossière , je crois qu'-
d se trompe ainsi que dans le mot hour-
^r, auquel il donne la signification de
^fUtçonner , grossièrement, Cotgrave
donne aussi dans le sens de Th. Cor-
beille , qui l'a peut-être emprunté de
'ni , et dans celui de cquuejrture (coye-
ring); en Rouchi , c'est Pécha faud pour
îiiaçonner, qu'on élève à mesure que le
uàliment prend de la hauteur.
* HOURDER, échafauder, poser
V hourdachç.Lianûn dans le suppl. au
glossaire du Roman de la Rose j cite
Ces deux versdans les variantes.
Trop ia fait fièrement hourder
lUouit y conviendra buubQurdcr.
\ers 10973^
* HouRD^R. les chiens, les exciter con-
tre quelqu'un.
QOURÉE , ourée , oréo , s. f. pluie
svhite et abondante , qui dure peu, on-
<1^. Du latin hora à cause sans doute ,
<l«son peq de durée. V. ou/ée,
HOURÉTE. A Maubeuge c'est un
*^fifot fait de branches de chêne ,• on le
"Xïniiiie crapaud à Valencienncs , à
*^*U8e , sans doute , de sa forme malo-
*rpe et raboteuse.
^^ iiouRETE , diminutif d^houriau,
jj^ïjd son nom de ce que cette espèce
. ^ fagots provient du façonnage du
*^*llis ; opération qui se fait pour l'é-
*^rcir.
^OURIAU , sorte de fagots dont se
*^cnt les boulangers. Ils se fonl de
branches de chêne. Ils doivent avoir
quatre pieds ( Hainaut ou 44 pouces de
France) de hauteur sur autant de tour.
HOURTENSIA , plante ci -devant
fort estimée , et injustement con-
damnée à un oubli presque total. Je
ne parlerais pas de cette plante , dont
le nom n'a subi qu'une légère altéra-
tion , si Gattel , dans son Dictionnaire,
ne lui donnait une étymologie ridicule,
en la dérivant d*hortensis ou horten-
sius , de jardin , ou du nom de la reine
Uortense , sœur de Napoléon. C'est à
Conimerspn que nous devons et ^ plan-
te et 1^ nom îï hortensia qu'elle porte
encore. Lamarck en a mibiié, en 1789,
la description dans le Dict. de botani-
que de l'encyclopédie par ordre de ma-
tières. A cette époque, on ne pensait
certainement pas à Napoléon , encore
moins à la reine Hortense,
HOUSPALIÉ , malpropre , mal ar-
range , qui a les habits et les cheveux
en désordre,
HousPALiE , vai^rien , n^auyais sujet.
Seigneurs de sanfi , barons et chevaliers ,
Tous séculiers d'tllustrc parentuge ,
Pernieitcz-vous à ses godons , gàïliers
Gros godallicrs , houtpaliiers , poulalliers ,
Prendre palliers aux franroys héritaiges.
Poés, de Crétin, p, 169
HOULET, sorte de petit poisson rem-
pli d'arêtes , dit M. Quivy , sans autre
exphcalion.
* HOUZÉTES , sorte de guêtres de
toile qui enveloppaient la jambe et s'at-
tachaient avec des cordons, l'un immé-
diatement sous le genou, et l'autre au-
dessus de la cheville. On dit proverbia-
lement : il a pris ses houzétes , pour
dire il s'en est allé sans rien dire. Bas
latin hossa. L'allemand hose signifie
chausses.
HUBERT (voir). On dit d'un homme
ivre qu'il a vu Hubert, Cette locutiqn
a étéîong-tcmps de mode.
HUCHE, huis, porte. A V huche,
à la porte. Du flamand huys qu'on
prononce heus^ maison, la* partie pour
le tout. Dans les Vosges /leac^^.
Huche, pétrin.
HUCHELET, petite porte dans une
grande. La partie supérieure de la porte
qui s'ouvre en deux moitiés placées hor
Hll
234
HUT
riznnt.ilcDiriU ruiicaii-ilcssiis de Pau-
Iri's.
IIL'KGS , dt'lioi-s , soiii. Se trouve
dans l('f> tiU'cs iiiuiiuscrlisde Valoncitrn-
ncs.
* HUGE (droit de), huche. « Afin de
» par les collecteurs du denier au blé,
» fermier et collecteurs de la huge ,
» venir recevoir les droits. » Règle-
ment de la halle. Ce droit était perçu
en nature , les produits se niellaient
dans une huche , à mesure de la per-
c eplion.
*HUGERTK. Tout ouvrage, qui dans
un bâtiment, est ajouté après coup, tels
sont ; loges , baraqut's, appentis, meu-
bles incrustés dans le mur, on tenants à
clous et à chevilles. V. belanne,
nui ou huis. Porte, ancien français.
O.Htium. A l'hui 1 interjection qu'on
emploie pour chasser les chiens hors
de la place.
HL'IStUS, oibif, paresseux. Otîo-
sus.
Kslre seul ci mou 11 (i.iui;) reuse
Kl rhil cl clielc N.ins le licrs,
Cir<-st oune piiirc vcninicuNC
Tous j>iiirc n<; |)c'ul cslrc huise:i.(e.
liaibatan^ G fus sain- de l'OrJlne
de c/ift'a/erie.
Le poëte fait entendre que deux per-
sonnes do sexe (liffércns ne peuvent
être seules sans danger. V. ti^is.ux, or-
thographe du pays.
IIUISINE, usine. <c Ceulx taindant
» deboulion, le debvronl faire à htiisî-
» nés à part, et y user de toutes sortes
n de fausse ta inclure , aussy de waudc,
y) excepté le noir el gris.» Règlement
des teinturiers de T'''alencicnnes. V.
saliiighes.
HL'ISSINE, boutique à porte ouver-
te. C'est peut-être de là qu'est venu le
mot usine^ parce qu'ordinairement les
lieux où sont ces ateliers sont ouverts.
« Le mari ayant sa femme marchati-
» dant et tenant huissine cl boutique
» ouverte publiquement. »
Coûtâmes dt Douai ^ i^cxe^c i\. Ce
mot comprenait its auberges, on voit
des anciens baux , prendre une maison '
à huisine d'hostelaige ou d'hostellerie.
HUISSIM'.R , vérifier les mesures
pour savoir si elles sont justes.
n
e
* HUITEL , huitième partie de
riicclolitre; le quart de la mencaudëe en
mesure de teiTc.
HUMIEII , usufruit. Le droit à'hu-
mier, en terme de coutume , c'est le
droit d'usufruit.
HUOTE, cri de joie. V. uhote.
HUQUER, hutier. Appeler quelqu'u
pour le faire sortir du lit.
HURCHON, hérison.
HUREE , croie élevée , revers d'i*.
chemin creux ou d'uue rivière. Cft
troufc del raipouse su Vhurèe. a Qm.
u ne sachant qui avait tiré le coup , m. Ig
» regardèrent et virent la funiëe ^-«ji
» sortait du bosquet près de la rivièr«;
» qu'ils traversèrent la rivière et mc^vi-
» tèrenl sur la hurèe, d'où ils vh-ent '«Jin
» homme sortant dudit bosquet. »
Information du Z juillet 1790.
HURION, hurlion, hanneton, latin,
scarabœus melolonta. S'aspire ou
non au singulier, jamaisau pluriel. '^'.
urlion. Vocab. ayslrasien Aar/a/.Or&o-
malopéc du bruissement que Tinsec^te
fait en volant.
HURTÉBISSE. On nomme ainsi «ne
maison de ferme située sur les haute i^n
près Valenciennes. Heurte-bise ^ cor«3-
me si on disait exposée à la bise , cfvÀ
arrête la bise,
HUSINER.V. huissiner.
H USINIER, qui tient boutique cr»"»-
verte, vendeur de boissons en débit —
*HUTE (étc^, être au-dessus de
alfaircs. Ne se prend guère qu'en m
vaiscpart. l n'est pas hute^ il n'est
bien , il est mal dans ses affaires..
Maubeugc, être hute^ c'est être vig«
reux , se bien porter; se mettre à hi^
c'est se mettre à couvert.
IIUTE , usage. J' métrai c' n'h
là à tout hute. Je mettrai cet habite
tinuellement. V. ut* On disait aul
fois à toutes hurtes. Ces mots se tr
vent dans une ancienne traduction
l'Amphyiriou de Piaule , imprimé i
suite de \An des sept dames,
Le scj;ncur riche cl non expert ,
D'.iiilruu l.ihcur veut qu'on le sert
.J toiitcA fmrlcs»
HUTELOTE , terme d'agiic. pet-
meule de blé non liée.
HYP
25S
ICI
iU, petit tas de fumier ddpo-
champ pour y être cîpars.
iR. V. huquer.
[N, querelle, a Mais dedans
1 jour meult un huttin entre
est assavoir entre les Vénis-
les Franchois. » Chronique
te Rouchij Buchon , 3. p.
a , à Valenciennes , une la-
imëe Hutin»
NER (se), se quereller, se bat-
prcnant aux cheveux, a £t
tre hulinés , condamnons ,
Registres aux jugeniens cri-
u Magistrat de J^alencien-
ô** siècle.
ELOTE , petite hutte. Le h
;pas.
T, coiffure ou bonnet de nuit
ne , nommée depuis sandri-
neilleur coussin, son meilleur
chef, son meilleur décitrse
2 la signidcalion de ce mol)^
?illeur hui-'et. » Coutumes
' ftianuscritesj p. 227.
TE, sorte décoiffe de nuit,
housse en batiste ou en toile
une garniture au sommet, et
se dans laquelle on passe un
ur la froncer. On place dans
, un bouuet de laine, de sorte
itié de V hui'éte s'enionce daus
lu bonnet , taudis que l'autre
e dessus ; la bande de batiste
ouronnemeotdu tout.
Uf cocu, mot Picard.
Nicolas Tbuyuu ,
Irois femmes fui hin'u't,
■ m' sous cliellc platèine
'eûl 6\é de] q^jlrième,
l)tcl. éh mologiqtie.
!onne ce nom au coucou et au
l serait ditlicilc de déterminer
$eau Boiste donne îc nom de
Dmmun à plusieurs espèces.
3MÉTE, hygromètre.
!iOUNTE , hypoconle , hypo-
Ih'ëst un hjpocounte.
JCRITE, hypocrite.
3TÈQUE, hypothèque.
UTÉQUÉ , perclus , estropié.
Lé v'ià ben hypoutèqué. Le voilà dans
uu bel état , en parîaul d'un homme
perclus.
L
L On dit d'une personne qui se tient
droite et raide, qu'elle est dix)ite comme
uu /.
I, il, devant une consonne, /viendra.
En Bourgogne, dit Lamonnoye, 1 est le
pronom je\ ainsi quand on dit i mainge,
cela signifie je mange ; et quelquefois
aussi//, commme en rouchi. L'italien
dit / ou iot iamo, j'aime. Dans l'arron-
dissement d'Avesnes , /dénote la troi-
sième personne de l'indicatif du verbe
être.
I est aussi employé seul dans cette lo-
cution : 11 ou al a toudi un x, un a, en
parlant d'une personne maladive ; pour
dire il ou elle n'est jamais en bonne
santé.
lAU , eau , aqua. D'un usage assez
répandu dans les campagnes. En géné-
ral, Içs mots français terminés eu eau,
font iau.
Iau sauvache , eau qu'on découvre
quelquefois dans les fouilles y qui ne
provient pas d'une source. C'est propre-
ment une eau stagnante dans le sein de
la terre ; elle est ordinairement cplorée
et fétide.
IBOT, il boit. Se dit dans certains
jeux; celui du volant, par exemple ,
quand on l'a envoyé dans un endroit
4'où on ne peut le retirer. Ainsi de tou-
te autre chose qui est dans le même
cas, teille qu'une flèche tirée à coupi
pe^vdus.
ICHI drochi , et par aphérèse, chi-r.
drochi. Ici, en cet endroit.
IcHi, ici, hic. En ce heu, en cet en-
droit. Quelquefois on dit seulement
chi ; viens-c/ii, viens ici. a Vous iestea
» ichi assemblés en estrange contrée.»
Chroniq n e de Ile n ri deValencien nés
Buchon, 3. 2o3.
ICI , adverbe de lieu. Employé sou-
vent pour le pronom démonstratif c/.
Cet homme ici au lieu de cet homme-
ci. Les grammairiens disent que ci est
une abbrcviation d'/c«; si on y réflé-
chit bien il paraîtra plus naturel d'en
iaire l'abrégé de voiciy parce qu'en di-.
sant cet homme-c/ , on fait naturelle-
Sî>«
INF
niriil If gcftlcdelc nioiitnr (iVsIconi-
uie »i on d'inaii riioiniiiG que voici.
I D'A, il en a. 'IVnnc dr jru , qui se
«lil lorsqu'on a alleint le but. Lorsqu'il
fe'agit ilutcuiininondil a/ffajb'appliquc
surtout à une personne du sexe qui s est
]aiss<5 tromper. Al (Va répond à cette
locution : elle en tient.
)DÉK(a ni'n') que. ... il nie semble
que . . .
IFKPK, kcrbe. V. hierpe^t^wc j'ai
derit par h ttouv ne pas trop m'dloigner
du mot Va\.\\\ herba, V. ?iMi»%\jrerpe.
lES, yi'ux. H a mal à ses iex.
KiNACK, prononcez fg-nace. Gna-
6^ par nplif'rese. Se mouille ou non.
I MACHK, image. Si t'es sache, t'aras
onne imache à Pauquesd'Saint-Jean ,
gris papier.
IMBKUQUIN, villrbrequin. V. ara-
bcrquin.
I MBHODIO. Corruption de celle lo-
cution italienne , imbroglio qu'on em-
ploie pour embarras. Etc imbrodWf être
dans l'embarras.
IMMÏSCUER (s') , s'immiscer, pren-
dre possession d'un bail. Terme de pra-
tique. Dans la coutume d'Orcliies on
trouve s'/mm/cAtfr.
JMMOYKN ressort , ressort p.irticu-
lier, qui appartient de droit ôt de fait
à une jurisdiction. a Lesquelles nous
» voulons illccques avoir lieu leur plain
» cours et exéculion de notre sens et
M immoyen ressort^ et à ceste fin or-
» donnons, etc. » Registre auxjuge-
mens du Magistrat aeVaUnciennes.
Roquefort, à qui j'ai envoyé ce mot ,
orthographie inmoyen.'W . ce mot.
IMPKNSE , dépense, frais faits pour
l'amélioration d'un bien et dont on
prétendait le remboursement.
1M1H3TEUR, collecteur d'iinpAts.
« Lesdits mesureurs de grains , iinpo-
» teurs de la halle, coulletier; , ni por-
» leurs au sac , ne pourront estre mar-
» chauds de giains. » Règlement des
porteurs au sac.
LMPOLJRVUou improvu, imprévu.
A V impourvu.
IN', il ne. /«' dit point s'pensée.
In', il ne. On prononcp ine.
INBRANLAPÉ, inébranlable.
INCARLATE , écarlate. Il y en a-
yait de toutes les couleurs ; on disait.
de Pe'carlalc noire , rouf^, etc. Cette.
dénomination ^tait attachiée a» cou- ^
leurs de bon teint, a D^dare f d'aToi^»
» retiré une pièce de drap incariat,
» de trois aalnes. » Quittance du '^
avril 1712.
INCHE , anche. Conduit carré par
lequel la farine tombe dans la huche du
mouliii.
INCHEPÉ , incepë, pour embartf-
sé, pris dans quelque choêe. G/Ufjom
d'Ejlsigny.
INCOMBER , terme de pratiqae. II
incombe à . . . il importe, il appartînt,
c'est son affaire, jyincumbere,
INCONCHEVAPE, incpqcevaUe.
INCORPORER, manger. On ne l'es
sert que dans celte phrase : j'oai cor
rien incorporé aujourd'hui.
INCULTIVÉ, non cultivé.
(( Ces herbes proviennent en lieax
» rudes et incii/tiV^ff, es bayes et tail-
» lis. » Dodoens en français , ^, ^
ci passiiD'
INDËMNER, indemniser. Setroofe
fréquemment dans Ici écrite des wooUr
reurs.
INDIFE, endive. Sorte de chicorée.
Maubeuge indive, Lat. endivia,
INDIGESSION, indigestion. JVi
eu eune famensse indigestion, Fanls
trop commune dans toutes les clBasef*
INDINE , indigne. Ch'est inSne.
Même observation.
INDUCA'TION, éducation. Il «re-
çu eune bone inducation , il ad'l*'*'
ducat ion,
INDCQUER, donner de l'éducation»
il est ben indu que, il est bien édu^^^'
Le verbe éduquer n'eçt aamis que Ç*f
oio^
quelques écrivain^.
IN D'Y A, il y en a. In'd^yan
il n'y en a pas. V. in'y a,
INEWARD. Vox i^nota , dît X^»-
cange. /;z i^ar^£ rsignihe préserver 9 8
ranlir contre le danger. ïneward^ .
contraire, signifie sans garde. Cett^ ^..
tcrprétation est confirmée par cequ^ ,-1
Ducange même au mot heyufordy €^^
interprète par rei pascuœ curapor^
INFECTEE , lèpre ou autre mali»^
contagieuse, peste. ^
« Et comme ledict Carin eçlait f^ , ^
» leur des infectes, il a esté condcmj^ V
mo
2ii7
INT
' de clore sa maison, déporter la 6/an-
' aueperghe (baguette manche) et non
fiantei* avec les gens. » Jugetnens du
Magistrat de Valenciennes. Ceux
mk étaient atteints de maladies conta-
jieiues, surtout de la lèpre , qui était
«MDJDune alora dans cette viJIe où il y
ivait un hôpital de lépreux , portaient
Kmr mar<|ue8 distinctives, une baguet-
c blanche et un bonnet d'une forme
Mrticulière. Le crime de ce Carin éiait
l'avoir enlevé le chapeau d'un particu-
lier, de lui avoir mis son bonnet sur la
télé et d'avoir vendu le chapeau à un
tiers après l'avoir porté lui-même ;
de sorte qu'il avait donné les infectes à
deux antres personnes. Ce dci*nier crime'
lefit condamnerau bannissement.
Dans le bon temps de la fëodalitc, Tes
malheureux infectés de la lépve devai-
ent le droit de mortemain, comme «'ils
étaient décddés.
INGIN^ grue , machine à élever des
&rdeanx} les grosses pierres qui doivent
hxe placées au haut d'un bâtiment.
IN'HORTER , conseiller , exhorter,
exciter. V. enhorter. il y a si peu de
différence entre en et in pour le son que
Foreille s'y trompe facilement. Le franc
nmchien prononce toujours ine pour in
devant une voyelle, et en' pour en. In-
korteresi de 1 ancien français.
IN'HORTEUR, instigateur, celui
qai excite an mal. Ane. français.
INK, inque ouhinc, sorte d'exdama*
tien négative qui marque qu'on n'ac-
corde pas la demande faite de quelque
chose qu'on tient ; ce mot est accompa-
gné digeste d'éloignemen t. Ce qui re-
vient à cette locution négative oui-dà.
INK.E, encre, en flamand inckt,
n^KÉRIER , encrier , écriloire, fla-
mand inckt-pot,
INLEVER, élever, donner de l'édu-
cation. Il est ben inleué ou enlever, il
a reçu une bonne éducation.
n^MAGINAPE, inimaginable.
lîf ïflOYEN-RESORT , manière dif-
férente d'orthographier un mot rappor-
té plus haut. Celui-ci est pris d'une or-
doonance des comtes de naynaut.
INOCHÉN, innocent.
INOCHENMÉN, innocemment
QKKHÉNTÉ, innocence. Il l'a fait
par inochén'té , avec innocence , par
simplicité , sans connaissance de cause •
INPERDAPE, impienable,
INRASSâSIAPE , irrassasiable. qui
ne peut être rassasié.
INRÉCONCHILIAPE, irréconciUa-
ble.
INRÉPROCHAPE, irréprochable,
INSÊQUE, insecte.
INSÉU, insu. Il l'a fait à m'nUnséu,
INSIPITE, insupportoble.
IMSÉWER , essanger. Mot employé
aux environs de Maubeuge ; imbi-
ber d'eau. D'aiVe, qui s'est dit ancien-
nement pour eau .
INSOLVÉNCE. Terme de coutume.
Insolvabilité.
INSTANTANÉ, adj. masc.etfém.
Qui se passe dans un moment. Doit
s'écrire avec deux e, même au masculin,
dit Trévoux, ainsi que tous les adjectifs
qni viennent d'adjectifs latins en eus ,
comme momentanée, spontanée. Cet-
te règle est ridicule; elle serait bonne
tout an plus si le latin n'avait pas les
trois genres; encore ne devrait-on pas
admettre celte unique terminaison en
français pour les deux genres ; ce ne se-
rait pas la peine d'aller contre le génie
de la langue pour si peu de chose. Je
pense qu'il serait difllcile de donner la
raison pour laquelle le féminin est, dans
ce cas, préfère au masculin. MM. No-
dier et Boiste orthographient comme
moi.
INSURPORTAPE, insupportable.
INTENDIT , terme de pratique par
lequel on désigne les pièces produites à
l'appui d'une demande en justice.
INTÉQUE, intègre.
INTER, entre. Interlardé, entrelar-
dé; interpite y intrépide. C'est le mot
latin inter. Le français n'a pas de nuan-
ce pour prononcer diiTéremment en et
in. Le patois ne confond pas ces deux
sons.
INTERMIPI, sieste^ repos qu'on
Erend après le repas. Patois de Mau-
euge.
INTIÉTANT, inquiétant. Ch'ést in-
tiéiant,
INTIÉTE, inquiet. J'sus intiéte d'Ii.
Il me donne de l'inquiétude,
ï7
lYTIlÎTE , qui i«rt* à la ifte. CUa | rncon dam la Dictini^.
■ - «lu me r«it malàlatcle. danil'BDglaiidcBojcr.diMNkadfn;
ISTIÉTEH. inqiiiélcr. ''" Ronwrd , dan» Be Dirt. rajal ^
-i - - ■ P — :ej , dani celui de TréTODi, - ■
INTIÉTEB, poi
par Dne odcnr tiirlc « pcnei
prononce anui intïiier.
INXriiTUTE, inquiétude.
INTITDLB, liire. Qi
IMTHANE, i
(STHÉIIN, cioiion.
Ilcnli la ciiinpniînc. ,!
rzgdncin
Oppoid d'i»
v!dc.'nïï.u!
s",d-'""
r /«
coûlumeiditLIile.iiarJean Lebouct,
p. 8n. Le français n'a gardé c)f ce Tcrlie
que le pnriicipe inliui.
INVAIKCU. Qui n'd jamaii élé
.nlnvé iMrV. Corneille, dam re t'^nivax
vei;ilii Cid.
iniklil, qii(ii<
que A'oUairc
u'ilaoililaiulu
Irnuvait bon,
7omm« "i!
l>.l en effe
ptiiHlu'il expri
qu'il veut di
e, que rien ne 1
rnmplare
et ne peut le
rompLiCpr, le i
mive dani
rrautaii'flama
nddcMa-
Ibiaa Sjaliou
, imprime in -4
en i583 ,
inaranwlro
i.nn.fl.aniq.ie
le Cid uc
LÔD"ïs'd''Ar(
dani Jan
. Cn deui lei
e^eraphes
n leur langue par onter
Ueiroehei (dlc
. flani.fr.)
e.pliqup-pw
l"?'„!ï''ei?'drn'
Je reninr-
er traduit
«,,'C min "m
otque sei
«e l'a paidaiicl'ov'dre al-
pb..b^ique
volume.
flalm. , d.>n
la 5- ddilionda Diction.
«n'ich invai
nd, n paru en
1CU : «Mol nu
176., dit,
n'eit pa*
i]UK Cnigravc, Diet. fr.-ang ai* , qui
ndiei-lif qu'il Irnduil par un raityiii
graphes, dantGetteletdani boKo^
d'au irei que je ponrraia citer, lâorm
lui donne une place dani *■ vtalan,
et cite Corneille et Voltaire. Fmri,
dautwu Dictionnaire- cTÎliqiia , Mlii-
Lue ee mol â Corneille ; on Toil ^
eiiilait aTantloi. M. Cbarlei Poa|ai,
ïoges Iwen aDti<rieun a Cnrneijle , »-
ir'aulre Jean Molinet , Faictz il disk
page 116 au lieu de i^a. C'alitalo
"--"-- iillea adTCBaaj
JiecoUecliomAtt m
,ii..
ex de lainaÏHn) d'jtail
« k. pcinr , dit-il , est-it luppômU)
« en no^e. i> Cerlea Fnreuen <ui>
Lieti difficile! V. article invoiit»')
la pliilologiedeM.Noclou l'on àlarb-
lienra antre» autorîléa.
INVAIiEE , avanie.
I.WVARBER, garanllr, ftkiena
du dang.p. V. iniwarA
l>"Y A, il y a. /n^ auôa mn^i
f*\ mort.
lOPOL.lcopold.
TBÉGULJAHITÉ, iir^gulariiiFn-
IHAS-T'?ira.-lu?
lBO>S-N*?ii™a-noii.?
IRRÉGUIÉZ , irrité*. <• El paar ■»-
B «prili irriguiez dei reliellet , fci»*
0 bien d'eatre Bur noaire garde, i/"-
gementtdu Magistral de F'altneif
nés. Ce mot ae Irouïe daot Colpn'
qui le traduit par rttlltta , ungoiM' r
urbulei
ISORÉE, mijaur^. Terme iop»*-"
Vlà enne belle iiarée, ondirAC-
li qu'ai a toTgi Ut clana Diai> ^
ail foi'gé leicloiu qui ootstrtik
IVR
2S9
JAQ
ittacher J<5sus-Chrl6t sur la croix.
c Comben vos uës , belle isorée ? »
^ne dites-vous? croye^vous que j'a-
otile foi à vos paroles ? Ce mot vient
le Fan tienne aima redemptoris Ma-
*sry que l'on chante pendant l'Avent ,
lans laquelle on trouve Gabrielis ab
ire , d'où l'on a fait belle isorée,
ISSUE, j^rte de derrière d'une niai-
loo. Quelques personnes mettent ce
BOt sur la porte de dcn'ière de leur
fcmeiire , pour prévenir qu'on peut
sortir par la. Il faut être bien flamand
pour avertir par un dcriteau , qu'une
porte est une issue ; on veut préve-
nir par là que cette porte n'est point
«ne entrée.
ISTOCRATE, aristocrate. Mot de
nouvelle création , qui a paru à la ré-
volution.
ISTOLITE, istoulite, hectolitre.
Quelques uns disent estolite.
ISTRIOT, imbécile, maladroit. Lai.
hittrio, charlatan.
ISURE , issue , sortie. Isure de
^Id , émancipation. On a dit depuis
'Mtftf de pain. Ce mot sous l'une nu
'^Qtre orthographe , se trouve souvent
<Uns les actes du Magistrat de Valen-
^iennes. On dit aussi mettre hors de
|>ain.
rpy ite. Aller à ite et à dale , aller à
^I^oite , aller à gauche. Terme de rou-
ler.
ITEM, mot tiré du latin. Item au-
^nt, c'est toujours au^a/i/, c'est cela
^ gagné.
rrOUT , aussi. Et mi itouty et moi
^Uiti. Ce mot usité assez généralement
H la campagne, se dit aussi au Malabar,
^Ds la même signification- Dans ce
engage , ce mot signifie également
Ceci , ce/a,
IV, on IVE, ivre. If , arbre toujours
tert. Taxusbaccata , Lin.
IVERNACHE^ hivernage , mélange
àt seigle et de vesce que l'on coupe
|iOvr fourrage d'hiver.
IVOILE , ivoire , ehur. V. jrvoile.
Ceft comme on le tronve dans les ma-
Boscrits.
IVRONE , ivrogne. Lat. ebriosus.
IV&ONE , aurone , sous arbrisseau ,
arlemisia abrotanum.
IXIMUSSE, Dixmude, ville de
Flandre. Du bure à^Iximusse , du
beurre de Dixmude. Ce beurre est re-
nommé pour son excellente qualité , et
la finesse de sa saveur.
J.
J' signifieye , vis-à-vis d'une conson-
ne. •/' n'y sarôs qu' faire. Je ne saurais
qu'v faire.
XACD AL , niais , sot. A Bonneval ,
(Eure et hoiv), jacqueJalle est un ter-
me de plaisanterie.
JACO ou JAKO, Jacques , comme
en hongrois. Jacotin* Petit juste au
corps pour homme ou pour femme.
J ACQUE , espèce de veste fort lon-
gue , avec des poches pendantes , qui
tenait autrefois lieu d'hibit. On en voit
encore dans quelques villages. Boiste
dit que c'est une espèce de juste- au»
corps. Les nôtres étaient fort aises ; l'é-
toile n'v e'tait pas épargnée. Le diminu>
ùt' est jaquette , elle était plus juste à
la taille*
J ACQUE (gros), gros sou.
JACTER, avoir beaucoup. Quoi-re
iéjacte ? Qu'as-tu à te vanter, Boiste
donne ce mot pour inédit. 11 se trouve
dans le grand vocabulaire. Il a été em-
ployé par Destouches et par Mirabeau
cités par Boiste.
JALOUSERIE, s. f. jalousie. Ce ter-
me , assez généi'alcment employé, n'tst
pas particulier au Rouchi.
Mais qn*as-:u doac Pierrul? — De la jtilou-
{série.
Le Réciproque divertiss. en mus.
joué à Raismes en 1714*
L'auteur de celte pièce n'entendait
nullement le langage du peuple du
pays.
JAMES , jamais.
JANSëNISSE , Lychnide visqueuse
double des jardins. Lychnis viscosa
flore pleno,
JAPE , babil. Avoir honejapey c'est
parler beaucoup. T'asben deljape.Tu.
as bien du babil. Cette locution se dit
aussi en Lorraine et ailleurs; on la
trouve dans Trévoux, Gattel, Catineau
et Boiste d'après eux.
JAQUE, Jacques, Jacobus, T'est
un biau Jaque , tu es un homme peu
redoutable.
J AS
iMM)
JEN
J \ni*r ALTAR'IF, lintllllir InMI tl oblï-
gr.iiit, (l'un cariirtf''i-(! I«n't doux.
Ja'^it. Ai'.si , qui a |it-ui' (le sni\ oui-
brr.
JAQUKLlCNi:, bahiUiinlc. Se <lit
BUhb'i (l'un Iioiiimr qui baiûllfi rnminr
une fciiimc , qui m a les inanitTi'S.
J/VQUIKIiK, jarliirc. Ou dil aussi
^aticrrvijalière.
J AK, mol iuMguifiant pnr Iui--nu*uir,
mais fort cxprcsiiit', joint nu vrrl>c eu-
tendrr. Entendre le jar, cVst onlcn-
<lrc la plaisant cric , rutrudre |v«n'iaitc-
mrnt quoi(|u'on i>nrl<' à dcnii-mots ou
à mots cou rcrijt. D'un usn^c gc'nt'ral.
JAKHE (en) Ou dit que les tonneaux
ou les ballots aont eu jarbii lor&qu*il&
sont p'accs les uns au -dessus dos uii--
Ires.
JARNKU , germer.
JARNI , jarnon , sorte i\c piron qu'-
on attribue au P. Coton qui a engagé
Henri IV à s'en servir en place de je
renie Dieu dont ce prince avait iMiabi-
tudc. On d'njarnîcoton qui n'a pas de
son,
JARNON ou GERNON , germe. Se
dit principalement des germes qu'on
trouve dans les œufs.
JASARD , jaseur, qui a beaucoup
de babil.
J ASOICHE , quoique , excepté que,
sinon que. On trouve ce mot sous ces
ditrérentessignificalionsdans les anciens
titres manuscrits de Valenciennes ; je
n'ai pas cru qu'il fut nécessaire d'en
rapporter des exemples , ce mot étant
hors d'usage.
JASPIDER ou JASPOIDER. Mot
qui exprime fort bien l'action de ceux
qui jettent des parcelles de leur salive
a la figure des personnes auxquelles ils
.adressent la parole. Dejaspis ^jaspi-
dis. Je pense que ce mot est né dans les
cafés. Le poète IVIulherbe avait ce dé-
faut.
JASPINER, babiller, bavarder, con-
tredire. Ce mot se trouve aussi dans le
Dictionnaire du mauvais langage. M.
Lorin dit qu'il est en usage à Paris,
mais seulement dans Tai^ot des gueux
et des voleurs ; ici il se dit par tous
ceux qui parlent le patois. Ce mot à
Rennes signifie grogner, cri» r , gronder.
J AU , joue , Tan des eûtes de la 6nre
humaine. Ce mot signifiait autrefois un
r<M|. un poisson nomme harbe€m^ti^
JAUSSrX'R, jaugear. a AToir livré
» un nouveau signe (cygne) et une vas-
» que de 1767 aux Jausseun poor
» marquer les mesures au grain, s
Mémoire du serrurier.
J l'j , je. Préciklé de quoi , signifie
é'.vZ-cr. Quoi Jtf qu' lé fais? Qu'est-ce
(lue tu fais? que fuis-iu? II prend aoiii
1 apostrophe devant une voyelle , et
quelquefois devant une consonne.Lon*
qu'on ne prononce pas \*e, J* n'ai pai.
Jk, jaïet , jais. jGagatef. AI ans
eoulier iV je -j elle a un collier de jfûeti
JEAN , comme en frauçau ^joan-
nes. Jean biétc a léîé ben des héritien,
t'en d'esun. A un ennuyeux qoi tient
«Ir sots propos.
Jkan fesse , terme badin, cspitfle.
Jean fich'tre. Même significatioa.
Jean n' kéhête, imbécile, sot.
Jean potache, baladin , bateleur/
grimarif r. D'un usage général à ce ^
je pense.
Jean sans rire , homme sérievx, ({ni
ne rit jamais de ce que les autres tron-
vent plaisant ; qui , au contraire , r^
chigne. Ch'ést un Jean^ans rire,
Jean tout-oute. Pour ne pas dire
un mot plus impropre. Ch'ést un J^09
tout-oute ou lout-éoute.
Jean du goguê (méte). Figure e^
bronze qui frappait l'heure à un trêir
beau clocher qu'on a démoli lorsqu'on
a bâti la salle des spectacles à Valeo«
ciennes. Il y avait une belle horloge
marquant les quantièmes, les phases
de la lune , le lever et le coucher (b|
soleil , etc. Jean Molinet a fait deux
complaintes manuscrites sur ce Jaqaer
mart et sa femme , qui frappaient l'heu-
re alternativement.
JÉE, levure de bière, ce Que le i5
)j de ce mois , vers les neuf heures dn
» soir, revenant de chercher de \BJèe,
» elle fut rencontrée de deux jenne»
» hommes et de trois filles .... Il avoit
» envoyé sa servante chercher de lajV«
» pour faire le pain. » Information,
at^ril 172 i.
JÉNGLER , rire , babiller , meta»
folâtrer. On disait autrefois , selon le
JET
2ei
JOL
Grand Vocabulaire ,jangler pour blà-
Kxer, ei Jongleur y janglercsse , pour
caiiueur, causeuse, lit jongleur ^ cliar-
^tan , baladin , qu'on a écrit autrefois
jjongûor et de plusieurs autres manié-
Dans la Branche des royaux Itgna-
gfs, par Guillaume Guyart , le verbe
est orthographié par a,
Aiitçjis faisoient autre ouvrage ^
Comme boivre , jangterel rire.
V. S88.
JENNE y Jeanne , nom de femme.
Do lat. Johanna,
/(MM* le coatesse sins ual arreslemenl
Le prouvost de Tournaj fist lever nuhle-
[llICIll ,
El ceux qui oscis furent avoec luy eiue-
[ment.
Intentions morales , cioiUs et militaires ,
(fAntoine Lepippre. Anvers, Pierre el Jean
ietlere, i6s5>jd-4s page ai«
JENNÉTE. V. jeunette.
JENNOTE , diminutif de Jeanne ,
Jeannette.
JÉRÔME (juer a], sorte de jeu d*en-
hnt dont je n'ai pu me procurer l'ex-
plication.
JERTE , malpropre, pleine de iqau-
Vaises herbes, en parlant de la terre.
JÉSUITE. Je ne rapporterais pas ce
mot ({ni est français , si le peuple ne
s'en servait en signe d'injure, et accom-
pagne d'une épilhète gi'ossière , pour si-
gnifier fourbe , hypocrite^ faux , dis-
simulé. Tous les jésuites n'appartirn-
ftcnt pas à l'ordre de Sainl-Ignace. Tel
qui prêche contre les jésuites réguliers,
1 est souvent plus qu'eux dans le sens
défavorable que l'on donne à ce nom.
JÉSUITESSE , religieuse de l'ordre
«le Saint-Ignace. 11 y en avait autrefois
^ Valenciennes.
JET , rejeton. C plante là a poussé
d' ûersjéts. C'est-à-dire , a donné de
'vigoureux rejetons. Ltejst qui sort des
liranches se nomme dard.
JET D'EAU , moulure placée au
bas des châssis de fenélre pour empê-
cher l'eau de pénétrer dans les appar-
temens. Rejeteau , mot que boiste
donne comme inédit, quoiqu'il se trou-
ve dans Trévoux et ailleurs. Larmier.
On prononce aussi je< d'iau, Daviler
dit mieux , selon moi , reverseau»
JETACHE, l'action de jeter. On
prononce f tache»
JETON , liard.
JEUJEUTE (aller). Mot enfantin.
Aller se promener, jouer. On prononce
jujuleen certains endroits.
JEUNKTE ou JENNÉTE, genêt
d'Espagne. Spartiumjnnceum , Lin.
— Millepertuis , selon Molinet , Hy-
pericum perforatum, « La quatries-
» me fleur se nomme par / , c est une
» jeunette nommée en wcecjrpericon ,
» et cnliktm herbaperjorata.ytFaictz
etdictz, fol. 46 v*'. Cet ancien poète
orthograi>hïej Jnnéte,
ï.js, roumarins, sou>sies« coquelets,
Glays (glayeul) , Iranlinnes [troQe], aubes-
fpines, mnguets,
ReauU esglanliers, doulx franiboysiert. ;Vn-
l^nétcs,
Oucillclz herbus, boulons d*eslrangek mets.
JJ,, fol. 4«. V*.
JOC(à), rn repos.
JOIAU , joyau. Espagnol jfq^^a.
JoÏAU , laid. T'est un biau joïau.
Manière ironique de dire à un homme
qu'il est laid, (c Né vlà-t-i pas un biau
» joïau pour tréter les au les d' lés
» (laids). ))
JOIEU , joyeux.
JOINDANT , joignant. Terme lil-
lois.
JOLI , jolie, adj. Ce lei'me français
s'emploie en Belgique et dans quelques -
campagnes de l'arrondissement d'Aves-
nes, pour désigner les enfans qui se
conduisent bien, qui annoncent un bon
caractère ; ils peuvent être laids par la
figure , et joi!S par caractère et par
humeur. « Le sens primitif de nolro
» mot joli , dit M. Lorin , est gai ,
» joyeux. Anglais jf*o/(^, joyeux > gai.
» hè\g.joliid, idem. Selon Franc. Ju-
» nius , étymol. anglic. du lat. jovia-
» lis. Selon Ed. Lye , de l'ancien is-
» landais jr'j/., fête, festin joyeux. »
IVul-être nuisi ce mot vient-il plus di-
rectement du celtique zo/w qui signifia
également beau cl agréable. Ceux qui
tirent ce mot de jovialis me semblent
avoir moins bien rencontré j on prul
être 70// sans êlre ce qu'on entend uc-
luellemenl par jorialis.
loiyo-
JON
JOI.I HOIS , nom pat Injurl en tlt--
!ii|;n«* touft li*» u»ti-ii»ilrft «le nii-njj^r fa-
bric|Ut • rn bou bljnc.
JOLI aytX'h . iliip«. n Si t<( firendi
» tniil, lui j'm'.iprlrraiyo/i ra*«r, c'ctt-
» :i-(lirc jf ftiTtii nl)li{*«' ilr m'en p^inrr.w
IS' fr\% point t.int V Jttli cotur , ne te
vunlr [Ni« tant.
J( )L1M I .N . Co mot n la mvmo origi-
nr t^tirjoii ; mais iri ili*st employé iro-
Miqni'nit-nl. u II est bon , beau , bien
» Diit , il aime à obliger -, awi , joli-
n men 1 »
JOMTÉ , qualité «le ce qui est joli.
JoLiTiij. (3n donne ce nom n de me-
nus ouvrages propres au mrnage , et
utiles dans les arts. Telles sont l<.>s sa-
lières, les cuillers , les ailettes , les bo-
bines et autres petits ouvrages en buis.
Formé par syncope de Tancicu moljV
lire té qui est hors d'usage.
JONDAU , joulurbe des toits, sem-
peri'ivum tectorum. On disait autre-
lois y o/n&an/tf.
JOME , jeune , en anglais j'oung.
Cotgrave. V.n flamand iong. Ces mots
paraissent venir du celtique laoMang'^
dont Tallemand a tiré iung» » Comj>a-
w ru ren t personnellement J0Rn0(Jea n-
x> ne] Richart ,josne fille à marier, (il-
» le Miellé Ricliart demeurant n Fe-
» nain. » u4cte notarié du 'iS Janvier
i63o. Ce mot est ancien et se trouve
dans nos vieux poètes.
A rest mot ne bunt luit [tous] Irii [tus]
£l fuible et Utv\,jone cl rli<inu (vieux)
Fomau du tienard, du i3l' stîcle , v. 89*6.
JONE , petit d'un animal. Th. Cor-
neille le rapporte comme un mot qui a
vieilli.
JONE IlGMME.Prononcezyortome.
Lat. juvenis. Homme qui n'est pa6
marié , quelque soit son âge. Un vieux
Icne homme, (^ette locution est com-
mune même parmi ceux qui parient
bien. M. Lorin dit qu'elle est connue
en Picardie.
JONER, mettre bas , en parlant des
chats et des chiens. Arrondissement
dl'Avcsncs. A Valenciennes on àilfair •
des Jones.
JONESSK , jeunesse. Jonesse, ri-
chesse. Façon de parler proverbiale
pour dire que la jeunesse aime à se di-
JOQ
venir» MU» ft*ini|uiéter de l'aveoir.Lal.
Juvênta.
JONGLER. C'est an TiemL mol fM
M. Pougens se propose de bire revifit,
et qui signitie en Rnachi bodiocTi |^-
sauter en gestimlant. \,Jengiêr>
JONQUÉR , ioDcher. Ceni qui di-
%t\\ijonser,Jonsure, parlent niaUBv
\BÙnJoncharej qui vient àtjuncët,
jonc , parce qu'on se servait de /OM
pourjORc'Atfr.
JONQUERIE , action de joncher.
JONQLUX'SSE , jonchense. Ce mol,
qne les Dictionnaires fmn^is n'ont pu
conservé , se trouve dans les anôess.
Cotgi-ave et d'Arsj ont joncheur è^
masculin.
JONQURE , jonchée. Ras U^Jon-
chura. Franco-Ronchi fonsure, Oi
ti*ouvc aussi dans Ducange joncAîo/v •
ra. (c Foliaet flores adjoncAtfmfwn.
JOQUE , s. f. cesse. I n'a pas d*/^
que, il n'a pas de repos , il n'a pssde
cesse.
JoQUE ^éte à), en repos. Ména^ , n
mot joq aont il ne donne pas l'or^paSi
cite la phrase suivante qui a encore
cours parmi nous, a Ce moulin est à
y) joq , » pour dire ne travaille pas*
Boiste, M. Nodier et autres orthogra-
phient yoc,
JOQUER, V. n. cesser, finir, s'arrê-
ter. Joque-ioi ou joque-lé. Finis doac
Kh \ jotjuez donc , Jean Jacques ,
Fh ! Jean Jacques joq ut z ;
Wellicï!.
diaïuons lilloises..
Quant la b^ichulclle dit ave ,
Ne tnppez ni>ant : jaquier, foquiez.
An de rhétorique, «« part. fui. 55. ^".
JoQUER, tarder, rester long-temps
dans un endroit. (cT'as hcnjoquéfv
Tu as bien tardé. (( A belle voie i n'y
» a rien à Joquer, » Manière prover-
biale de dire qu'on ne doit pas s arrêter
sur quelques légers obstacles lorsqu'une
alfaircest en bon train. Cotgrave rend
le mot joquer par to stop , s'arrêter ,
cesser d'aller. Les lexicographes ont
conserve le substantif et non le verbe
qui ne laisse pourtant pas d'être em-
ployé , même par les meuniers , qui
disent très-bien i faut faire joquer V
molin..
JOU
263
JUL
JOQUETER. Je n'ai pas rapporte ce
mot- dans les prëcédentes éditions , par-
ce qn'il n*esk employé que dans un
«en» fort obscène. To leacher , en an-
gkiisk jidog doth a bitch,
JORNËR , importuner par des pro-
pos y par des demandes , par des solli-
citations importunes, ce Té m' Jorne si
9 fort qu' j'en baie 1' gueule. » Tu m'-
împortunes si fort que j'en reste slupé-
fidt. Peut-être du bas \ai\n Jornariuni
qiiî désigne le diurnal que les prêtres
sont obligés de dire tous les jours , et
qnijes ennuie si fort qu'on en a fait le
fcrbeyorncrpoor désigner l'importur
nitë.
JOU, je, « Est-il mestier quejrOtt
» retourne à traitier ceste œvre ? »■
{ironique de Henri de Valencien-
nés, Muchon , S-igô-ccQue vous di-
9 TfAe-j'Ou ? » Id. 2o5. a £ttantdi;/dz/
» (dis-je) de ma daraoisele vostre fem-
B me , que elle est bièle , sage. ... Id.
2i5. a Pur ma foi donques , n'i sai-Jou
» autre chose. » Id.page 228. On dit
encore aujourd'hui sai-Jou? peux- j ou?
(puis-je) et irai-jou.
A nul fuer ne porroit e stordre
De droit aler ea paradis
Pour cbou ai-jou ichoa upris.
UOrdtnt de chevalerie , v. 47* ci suiv;
Jtou , précédé d'ér signiBe est-ce,
Bj^u qu' té veux t' bâte ? Est-ce que
tu youdrais te battre ? De même en
Picardie. Dans le Bas-Limousin on dit
zoa pour cela.
JOUERIE y manière de jouer. « 11 a
» une Jduerie à laquelle on ne com-
» prend riën« » M.Qnivy..
lOUGLER. y.J.0nglen
JOUI (mont), mont Houï. Monticule
de sable entre Yaleneiennes et Famars.
JUans Jopis ou mont de Jupiter. Le
général Dàmpierre , tué près de Rais-
mes e» 1793, y a été enterré. On a
long-temps respecté cinq arbres plan-
tés sur sa tombe .
JOULI , jonlke , joli , jolie. AI est
foulite.
JOURNALIÉREMEN , journelle-
ment. C'est une faute que font les plus
huppés.
JOURNEL , mesure de terre qui va-
lisd'unUcu à l'autre.
JOURNERESSE , femme qui tra-
vaille à la journée.
JOURSFXmE, Ursuline, religieuse
de Sainte Ursule.
JOUTE , navet qui se sème fort tard
et qui passe l'iiiycr en terre,
JO\ R , avoir l'usage , la jouissance ,
jouir. On trouve ce mot ,dès le XIIl"
siècle dans les privilèges de la ville de
Valenciennes.
JOTSSaNCE. Idem pour jouissan-
ce , usage.
JTAU ou J'TO , Si m. fronde dont
les enfans se servent pour lancer des
pierres,
JU , chu , tombé. Il est ju , il est
tombé. Ruerjtf , jeter à terre.
JUCHE, juge.
JUDAS (tacques d'), taches de rous-
seur. Al a s' visache plein d* taques d*
Judas.
JUDÉQU' AT ANT , jusqu'à ce que.
Déqu*à tant, jusqu'à ce. a J'attendrai
n judé qu'à tant que vous soyez venu«v
Jusqu'à ce que vous soyez venu.
JUER j monossyl. jouer. Ce mot a
donné lieu à plusieurs proverbes.a Ch'-
est Juer dé m' n'argent. w Je l'ap])tou-
ve , il a bien fait. « A\ju*râts^ cul dén
»^l'iaa. » Elle est si déieTmiaéeJoueu-
se , que nul obstacle ne peut l'arrêter,
a Non pourquant , ne au Juer , ne ou
» rire, ne au- solacyer. » CAra77/^«tf
de Henri de Kalenciennesy Buchon,
3, p. 196. — (aller), aller à la prome-
nade, (c \a-i-en Juer. » Va te prome-
ner, « J'ai téjiier, » J*ai été me pro-
mener. Autrefois les ouvrières chantai-
ent un couplet sur l'air- de Madelon
Friquet où ce mot est employé.
J* u'iti point l*Tolonlo d'ouvrer [Iravail-
Clerj.
Je niftrij*ni , je m' ma rirai ,
J' nai point 1' volonté d'ouvrer.
Je mnrirai pour aller juer,
JU EUX, monossyl. jueusse. Joueur,
joueuse.
JEI,imf.
JUIFERESSE , juifresse , juive ,
femme juive. A Metz Juiveresse,
Juifresse , femme méchante.
jm\5T^,y.JeuJente,
JULÉTE , juillet. L' môs d'Juléte
JULLÉ, juillet. Julius. Manuscrit*
de f'^alenciennes.
KM.
*^.:**'if^ *'i0^.^¥' ^ fil xkt \ i* •--.iit-
S^:>i> ?iiit"nii •; •» iiu» iifiT-uinn lis
,n»i «^^iw 3*ïr»: Tii. (ifinii* iib: •-
jut» «4tf •*«« m IL.inii*i«*-tiir ■'•1 'm di
.■ « ^•nti^mi y •7';'?
«•t^'TUk -Irntr*» i»ir ^ -m. in * -ul.
*:« f ^.•' T»K %.->rijr.n- J-î a ^r^tx j lt-
vt.'. t* -i» -n 4 f^fi-*"».
/l,^Sf, - jtwî*". JiAAéi *rMii*t an j»-td'
«|f» t»tt yifi ffKt*tm^ fm0i^nf. n* p^ti*. nati-
fs rtir /|t:^ '{fi%tre |^ftl^4 «''O cbopto<s.
f.yi^wintJtt, r:*rri «onae ««n« 5**«.
A |^'X<«f.i/#n irrifïiiii^*
il/fl.rX , »«%%«^. Plein 4«r ;» mx d«
•M'. , «-fi j.-iHanf 4»* frnif* , d^^ planta.
^*- Xvtu^f Ai*n% floule. M. f^mn dk
^«'il r;*t ij'utf ti«a(;« ^^nftaX, Ir le crois
.Mri'l'ïSh, alt<frati<m de jastic'^.
K.
K. f>ttr If-ttr*; |>araU naturelle à ce
^9%\f}t%f\. devrait y jouer un pins grand
rôli' que reloî rine je lui ai aligne. Je
j^ii»e qu'il faudrait leftuliftiitu«-rau que
p.irlout oi'i il remplace \e, giie et le t'A,
romine rlieffii«e kéiniêê«f langue lank,
e»e.
K', qu'. i>an» le» po«?»ie» anciennes.
Moiill riicam^rtril d'jruni k'JÏ oïl dire.
Se.riienloit,fi. %h et pu» tint,
KAHK, rauM-line, niante oléilêre.
Myaftrum «ait ru m. l)u grec kabèj
nourriture. On «<• iMîrf ait de l'huile de
Ht'H gminm «n «Wiaijionnemenl.
KACIiKjponrMiilr. Il Ta misai ka-
</t*j.
K.\f:»ir, ,rlnn»»r. Fenatio.
h AdliilUAC], cliassercau , cueillc-
rfl.
.Ce
1-euMC -M
Hin on.
uaçr i
'rC. liTirn
-r- is
enius ■nôuHt
rkfJX.* iitpUlil!
Kx::*: I
if» if'int
•rncf^aer !
«ri^is -n risuicàtfs av4
Âini* jiai^bfls les caftas sooi à lew
ije.
car.**c:sw Lac csruV.
KAi£ÂE M ILÉIËRE.
œoc '^LTMksdecoliMlra.cst
c'en: piâr va ifc qac par bb c. Y. QwÊr
rtrt.
fy%xB. :I CB' M «osliMtê dicte,
5ams rlas f.urc îoagwg pricrc«
li » Aaa t Jab* aae f i«>cnr.
K4IJÈRIER, fesear decUses-cFier-
s re Lenglet , maître latailkr et kaiè-
i! riertn celte TÎlle, et n Requête
du i\ octobra l'ir. \je futailh rfm.
fuMaillicr , { V. ce mol ) , est un roar-
cliin J oa ful»ricant de petits astensiln
de cuisine, tels que boites an sel, à Tt-
midon, au poivre, anxépices, cnillèrcs
a soape, â boBcbe, etc., en bêtre oq en
bois blanc.
KAIR, tomber. Dans les campagnes
; qui approchent Bmxelles.JT^ren roo^
■ chi. Je crois avoir déjà lait observer
que le wallon changeait quelquefois i
et I en a, hàier, pour Ikier, etc.
K AISEBLICK. Mot un peu défigure
de Tallemand kayserlich , qui signifie
impérial, et qui est devenu assez fami-
lier dans le pays depuis les guerres de
la révolution. Le peuple prononce kin-
zerlique.
K AKERLAQUE. Nom que les hol-
landais donnent à un insecte du genre
des blates, qui infecte les vaisseaux re-
venant des Indes. Ce mot a pour raci-
ne le flamand kakel n, caqueter , du
lirait que font ces insectes lorsqu'on les
KAR
S6tf
KAU
écrase. Boisle, après son mot kadris ,
l^ce kakerlak et dit que c'est un albi-
noa d'Asie, et plus bas, il donne ce nom
â une blatte. Le Grand Vocabulaire dit
^e c'est une mite ; l'auteur ou les au-
teurs de ce livre n'étaient par forts tti
entomolc^ie.
KALENDÉRIER, calendrier, aima-
nach.
K.ALIN , confenre qui vient sur les
éatkx tran^iRes.
K AL IT, châlit. Espèce de bois de
lit lait assez grossièrement avec des
bfaDches d'aulne que l'on assemble
comme les échelons d'une échelle ; il
est supporté par des pieds du même
bois. Aux iles des amis on nomme kali
un oreiller de bois stir lequel les habi-
tans If^posent le derrière de la tête en
dormant.
KALO (foires'). Retient à cette lo-
cution proverbiale : faire ses choux
gras, faire ses adirés.
KAIllE ou kéme, chanvre; cannabis
sativa,
KAMOUSSÉ.V. camoi/55éetles a«H
très mots dans lesquels le c a le son du
*.
KAR , charriot. Celto-breton karr ,
charette. A kar et à batiau j'irai aussi
vite qu'un aute^ dit-on lorsqu'on pro-
pose une partie de promenade un peu
longue.
IwAR à béne, grand chariot servant à
transporter le charbon de bois. C'est
un énorme panier de baguettes entre-
lacées, porté sur Un train ordinaire.
Kar à bues , chariot traîné pat des
l>œufs.
Kar à fién , chariot sur lequel on
transporte le fumier sur les ten-es. On
<lit, pour se moquer de quelqu'un qui
«idroire ce qu'il a fait : « Cha luit corne
y> un kar a fién, »
Kar à glache, traîneau.
Kar à glache (aller à). On dit qu'un
chien va à kar à glache , lorsqu il se
troine sur le denûere.
Kar à morts, corbillard.
Kar àviaux, chariot servant à mener
les veaux à la boucherie.
K ARÉE y charretée ^ plein une cha-
J'eti€.
KARÉTE, charette.
KARl ACHE, action de voiturcr.
K ARIER , charron , ouvrier qui f»\t ,
les kars (chariots] et autres ouvrages de
charronnage.
Karier, voiturer, charier.
Karier drôt, faire son devoir. J'icT-
Tdiï karier drô t.
KARIN, endroit couvert où l'on met
les chariots pour être à l'abri des in-
jures de l'air.
K ARMESSE ou kermèsse,féte patro-
nale d'une ville accompagnée de foii'e
et de procession. Du flamand kermiê-
se , qui signifie dédicace de l'église.
Composé de kerck, église, et de missCf
messe , ou tout d'un mot kerkmis^ dé-
dicasse d'église. Dom François (Dict.
roman-wallon] traduit ce mot par No-
tre-Dame-des-C armes. Ce n'était pas
la peine de donner une mauvaise èty-
mologie pour dire des injures aux pay-
sans flamands 3 les extravagances que
l'on fait dans les fêtes de ce genre , sont
de boire, manger, rire et danser; il
se peut que quelques ivrognes fassent
des extravagances , mais il ne faut pas
de kermesses pour cela ; on en fait
partout et en tous temps. Boiste dit
ibire, en Hollande kerkmis ne signifie
pas cela ; l'espèce de foire qui a lieu
ce jour là n'est qu'un accessoire de la
fête.
KARFIE, charpie.
KARPIE. Trévoux présume que ce
mets était un hachis de carpe ^ maison
voit au mot carpie de notre Diction-
naire qu'on fesait cette espèce de mets
avec du veau et sans doute avec tou-
tes les viandes que l'on hachait, T.
Ducange au mot karpie,
KARTÉE , charretée. Plein un cha-
riot.
K ARTON, conducteur d'un chariots
Ceux qui parlent délicatement disent
charion. Anciennement charreton,
D'ommcs d'armes cl de piétons
£1 grand filrnlé de charretons.
Gitiart, branche des royaux li^nage.t _,
V. 8467
KAUT, adjoct, ch.nud, cliaude.Dans*
les anciens litres de Valencicnnes, oit
écrit toujours par un k.
K AUTE, prentc cune kauie , se rc-
chaulTcr.
KER
on dêiaît kajer . et caii^r *i.ïn» la i oa-
venatioD. Kajrer dt»s rh.ir,:i*« , des coiv-
dilKMu: inventaire des litrfH.
KE, qne. Dans les anciens écrifs. ■
CVtait la m^me chose dans les antres •
provinres.
Kt Dctcu'ïrs A\Tit,\\n\ n« f-inl ff^r« -ieipire.
Les jdioareix3. ... I
KÉDUÉFE, chef-dœaTTe.
KÉHU ou kéo , participe da verbe
kerir, tomber. On écrivait et on pro-
lit chèû.
€%tHt esi en un friad nuljgc
Qui moalt le grieve daremcat.
Mirmcie de yotrt-Dame ^tu gminl um maitne
Je jjm Ul,
KÉIÉRE. V. Kaiére.
KÉIR , tomber, cadere y espagnol
ra^r. Thomas Corneille écrit Jcair et
dit que c'est un vieux mot. On disait
aussi, a jonte-t-il, dèkair, pour déchoir,
et il cite cc'S vers :
Quant ils rirent par une niésess«ince
Le royaume ensi dekatr
On dit de quelqu'un qui s'est jeté
par terre : I n' kèra point de pus haut.
KÉME, chanvre. Semer du kéme.
I^anguedocien candi ou câmbe. Fla-
mand kemp.
KÉMIN , chemin. En Picardie com-
me en Flandre. Bas latin ke min us y ke-
minum.
KEMIN saint-Jacqiics. Voie lactée.
KÉMISÉTE. V. quémiséte.
REMISSE ou k'inisse , chciiiisr. J'ai
mis m^ké misse , j'ai dés k' misses d'sa-
quin. Du latin camisia.
Perdue l'oui se n»; si-iir k« penser
Dont in'uii alui à la m.iisoii nu prcslrc
Là le (ruuvai, ne sai kc ce |ncsl esirc
Mais un pciiit leurs krmiscs nouer.
Strvtntoit tourunncs à /'alencirnnrs, au i3e
kiccJe, page ^i.
Kt'.NF. , dn^ne. Quercus.
Kl'CNÉ , purlic du toit qui tonrhe à lu
thniniiiée.
Kftvfti morornu do plomb l.miiné
qu'on pince dans les uii(;lcfi creux des
toits d'iirdoiso , ou sur li>s art^ticrH pour
rm|»«)rher Trou i\v. s'iurillrcr. Ou dit
Hoquet en IrHnr.iitf.
k£>EBUlSSE , ckénevifl , graioe de
chanvre.
KÉVSSO*. V. çuén'son
KL^' VICtIE, chenevk. On dit aiuû
kdjt^ivichK*.
KÈSlAC , cbèneau , feuDe ch^.
Rïton fait d'un jeane ch&ie..
iLEXIOLE, sorte de gâteau ^<in
fait à ^'oël , composé de fiurine , de lait
d'ceuis et de benrre ; sa Ibnne est cq
nique aax deaz boats ; oo place a
miîiem une figure en terre, d'(
emmailloté. Du lat. eunetUf eoîn ;
Boureognc, on l'appelle queniai,
KrrilSE, cmdie, espèce de Tase se
vaot aux laitières à porter leur lait. '
l'allemand et da flamand kanne, po
cruche.
KER, car. Lat. enim.
Vient directement du Baa-Bréton
tourné de sa signification primiti'
Roquefort, d'après La Mcmnoyc, le dl
rive de quare. V. Qiier. — ou \m
(avoir}, chérir. J'I'ai ker ou ifcier. Tl.
si kier que si j'I'avôs den m'panche
iros ... a l nviere.
KERCHI, adject. ridé. Despom
kerchies, du linge tout kercài. Se
dans le Cambrésis; à Valenciennes
environs on dit rakerchi.
m
KERIN, bûcher. Mot employé
Maubeuge pour karin dit dans le méi
sens.
KERIS ou kiris , sorte de girof.
Vient du mot arabe qui signifie raaii
Cheiranlhus keiri. Giroflée jaun^^"'
Cheiranihus signifie fleur de main~. ' ^
parce qu'on la tient à la mam à caa9^^
de sa bonne odeur. Les jardiniers ap-^
pellcnt kiris ?cs girollées de tontes cou —
leurs qui ont quelques ressscmblanctf?
avec colle des murs.
KERKACHE , l'action de charger ;
cliargcment. On pourrait dire chargea"
go, pour cette arlion et conserver char'
gement pour l'objet chargé ou à char-*
gor.
KERK?3, charge, fardeau. I d'à s'
kerkcy il en a sa charge au propre com-
me au figuré. Ccllo-Breton karg. Bas-
latin kerka.
KER KER , charger. Cclto-Breton ,
karga»
KERKEUX , ihargour , celui qui
KET
S«7
KtA
charge les Tmtufes. Celto-Bretoo kar-
gen
KERMESSE. V.karmesse. Kermes-
se est pln8 conforme à rélymologie, le
mot flamand étant Kerkmis.
KERNÉ , crevai , surtout en par-
lant des fruits.
KERNIAU, créneau.
' KERPER, crêper.
KERPI, crëpi. V. raquerchir,
KERPIN. Crèpin , nom d'homme.
Cripinus.
KERPON ou CREPON^ toit surbais-
se. On dit aussi croupe rabatue. Faire
mnkerpony c'est faire disparaître un
pignon cpie Ton remplace par une par-
tie de toit. V. querpon.
KERPU, crépu.
KERSIONÈRE, scorsonère. Scorzo-
nera hispanica.
KERSON , cresson. Sisymbrium
nasturtium,
KERTENÉE, KERTINÉ , plein un
panier, plein un kertin,
KERTIN, panier d'osier à anse, ceux
qui ont des oreilles se nomment man~
teSf altération de manne f dans le sens
de panier. On écrivait autrefois crétin.
C'est de là que le poète Crétin a tiré
son nom , ainsi qu'on le voit dans les
poésies de Molinet , mais il serait dif-
ficile f je pense , d'assigner la cause de
ce sobriquet. Il y avait des familles du
nom àeCretin, àValenciennes.
KERTOFFE, Christophe, comme
dans le patois Lorrain. Cnristophorus
mot- à-mot Porte-Christ.
KERTON , creton . résidu du sain-
doux dont on a tité la graisse après Ta-
ifoir fait fondre. V. Crotelin.
RÉRUE, charrue. Bas-latin caruda.
KERYÉ, ivrogne. Ch'ést un kervé ;
i s'est hervé come un pourchau.
KERVUREy crevasse , gerçure, raga-
cle. Environs de Maubeuge.
KETCHE ou QUÉTCHE, sorte de
pmne dont on fait des pruneaux.
KÉTRON, kuélron, drageon, rejeton
d'une plante.
KÉTRONNER, détacher les rejetons
enracinés pour en faire de nouvelles
plantes.
KEUCHE ou KIIECHE. Pierre à ai
guiser. Queux.
KEUÉTE, terme de charpente.
Coyau.
KEULE, chiendent. Triticum re-
pens.
KEULIER ou KEULIR, cueUlir.
KEULIEUX , cueilleur. Il est fét co-
me un A ulieux d'puns; il est mal mis,
en guenilles.
KEUNIOT. V. Kèniole.
KEUTE, coude, cubitus. I m'a baïé
un co à*keute.
Kexjte , bière , cerevisia. Boire del
boue keutCf boire de la bonne bière.
Kuyt en flamand , signifie bière. Dun
bier, de la petite bière. Xegtten , s'en-
nivrer. Dans les réglemens du Magis-
trat de Valenciennes , on trouve forte
keute, c'est la bière forte.
Keute , coudre , consuere. Keute
Monbeuche et l'Pentcoute. Coudre en-
semble ce qui doit rester séparé.
KEUTEFI , chégros , fil enduit de
poix dont les ouvriers en cuir se ser-
vent pour coudre. Mot-à-mot^/à cou-
dre.
KEUWE , queue de vin. Je l'éciis
comme on le trouve dans les manus-
crits.
KÉVÉT, chevet. V. quévét.
De sa fe m«, par nuit présit (prit)
L'aymant et si le mésit (mit)
Dessous son hevtc et dormit.
Boman du Eenart.
KÉYIR. V. kéîr et quéhir.
Kl, qui. Comme dans le vocabolaire
austrnsien et dans nos poésies ancien-
nes.
Ki font son vouloir.
Moult â cliius le cuer foursené
Ki la dame mel en oubli
Ki porta lu digne clarté
De coi tout cil sont esclarchi
Ki sont Dieu ami.
Scn-enloiSjp. sbr et passim,
KIACHE, monossyll. ordure, ex-
crément. Chiasse. Du kiache d' niou-
que. De la chiasse de mouche.
KJARD , chieur.
Les gins du rempart ,
Riront come des kiurd's
De vir tant de carottes..
Les gins du culot
k«>(.
1. ; •
: I .. ■ •■■» .
I..nï""* ■■HT X'- -"«la •* !• iTl If
L' . ti. i ri'- i! -i : - . M. lia 1 ^
T~.I-..- >* • i* .i " ^. - ^{ l.»r:Uli!*:* .
'te •• 2i-'t rx :' «■-:.i- . : uni ."-ri-
nf-r* .--i: >^ :•■ .w*'i» i-? 3iHr V. C"i-
7»»"«r'. •■-• .If f.f' Itf Ttî- V. D^z^'T..; ,
£ îi . .-'wT. A«--7 C-^-. i.i;:r. L.»
^ pf rr ■ ■ " :..s
■••fx: ■! 3*-f n^ 1* ^ L-frc-îcn"?» , m*
«91 rti-^-r*. C »r i'ir..^:i« -i^. •■■in:
par ." _;'B-:nrv'" . jz *slj«:an::: c.*-
iklE^RLTE. p^ï.il' ch'i'^Te. H T A
Ofk^t.'^tia. Même oLtMO Jlion.
KIL . qn'il. V^rrz ntt* anciennes
p<*esie*.
KlNKl^k . |>c:i: c-vjuin. M--»: enfan-
tin.
KINS a\ "«ir J-^ . ê:re qnin'rui , cj-
pncirui.
KLAl. V. .;^--.
KOKlll , courir. I-Jl. turrer. . 3'
kt'urx. tr Li-urs . îLiiir:. ni^u» kourons.
Tou« ki'«uri£ . i kiui:'. J' Loros on |'
koni'i't» , vi-»U'i kiMiriWi> , i k^'^uri-uin'l*.
J'ji koiu , |*kour'rji ; kciirb, qu i ki>ur-
A k.ir rt ^ b.itiau j* korrai aussi vite
qu'un iinlr , dil-on lorsqu'on pmposc ^
ii i]ui-l({u'un qui nV»! p.i» trop iii|^.im- !
Ite f dt' l.iiiv uni* p.irlic de l'unip.ignr.
KfJl'Ql'K ou konkr , petit gûteau
f'.tit do liirinc pi^trie au luit j il y en a
tic sucivcs qu'on rend croquantes. On
lésait à Condr des kouam'S sucrdes
i'cnitirléoqni étuienl i'orl délirâtes. Du
f]ani.ind koeck , qui se prononce do
nirnie , on de l'allemand nucken , pâ-
tisserie. KoehyOW hollandais, signifie
pain d'ejiice lojnnic le dit M. Lot in \
aMr« komke n'csi point ëpioéeet
3i- rrmeaXAie BaUtfnentaa pain d'ëpice
ri. Ac ikii de fritte de MÎgle et d^
iijiii . -:« de ûrop de raëlaMc. Ce larai^x.
ktzuie CB an^aîi eoile, g*tcfta,eli^^
Uu calice MKX resnarqiuLlc , dit-i\ ^
^- -fK q«< ce mot se trooTe dam les la^^I
rz » rneaniei , arabe , persan et hl'^^.
ifios. £s.t , bMont , irr. kouka, id^^^
. -rc . An m£e . cootxnae-t-il , tontes ^^
i2.i::çi*!f eetrv In langnei orientale^ et
les Uofnef dm nord , lesquelles ^^jyt
:r f»-fr«ipcaies , ne penTenl être feiCMH
HtieTi^^ qoe comme otijets de cnriik^Kité.
Je peaseqiie les croisades ont po 'ares-
drv en analocies pins fréquentes, amTCC
ka ck'Me OQ apportait le mot , coksoim
•Ml !c % >ii eoccre de nos jours.
KOL'CBAC. C'est ce qu'on m^mime
j M'>B» boucacoaque, V. ce m» K. . De
l'aîlemind kachm^ gebackens ^ ^
itsKrie. V. kouque , en allemand. lûtf-
rhe^'bjLch^r sîgni^ p&lissier.
KR A>CU. V. crahcu.
KRAPE. V. crape et ses dérhr^^-*
kC AC. L^a très-bref. V. quou
KUÉCHEy pierre à aiguise
ki'uchf.
KCLRÉLE, grès des hoaiUèi
nit rocomposc de Haûy. On pro
cu-é-rèU et on dcrit ordinairetr-:^cnt ,
sjnf que je puisse en deviner la r-^Eiison,
quérelli^
KUEÏROX.V. *|î/A>/i.
KUKTSCHE, 8. f. Couèche d-
Jnr.i. Sorte de prune de l'aile
quetsche ou. zwetsche» De mémer'
Je dépnrtemenl delà Meuse \ et, je
pobc , dans toute la Lorraine ; à V
cienneson la nomniQ prune d'af — - ''-'**■
On en fait des pruneaux.
KUNIOLE , nom de la kéni"'^^^^ à
Maubcuge. M^me origine cuneol^^^^'
KUSIR , choisir.
K'NVÉRELLE, giès des houill ^f«-
Orthographe indiquée par M. Deï'^^'"
to , dans sa lettre du i**" avril i ^•'2'
pour medircqnc c'est la même ch<»^
que kwérière dont il parle dans \
serlalion sur Gilles de Càin.^
dessus Kuéréle.
noQce
y. ci-
LAC
960
LAI
L.
:licle le , la, U sorlet , le sou-
'este , la veste. Apres Timpëra-
iel des verbes. Donnez-/^, pro-
donel. Au singulier on dit lé
lé.
particule affirmative frëquem-
nployée par les en fans. J' nc^ V
inty là, Âwi , là. Non , là.
roilà. Jjà Pierre y voilà Pierre.
EUR , labour.
EURE ( il ), il laboure. Quoique
if de ce verbe soit labourer ^ ses
ae sont pas comme ceux de ce
ançais. J' labeurs , të labeures ,
re , nous labourons , vous la-
, i labeurt'te. J*ai labouré , j'
ai , labeure , qui labcurche.
eure avant de s' mer. » 11 ëtu-
irincipes parce qu'il veut profî-
8 études. £n peu d'heures Dieu
^URÉS , s. m. pi. terres labou-
a chassé den lés labourés ,
:endn champs ou terres.
ERON , lacs , piège pour pren-
hier.
lAU , lait. Laisée en patois
Lassia dans le Namurois.
i ou laisseau en Bourgogne.
laicè y dans les Vosges \ taché
Jura.
SE, lacs, nœud coulant. Dans
ce mot est des deux genres.
tune lâche, a Quéir den 1' /a-
> Tomber dans le piège , être
Ou écrivait lach.
B, paresseux. Benheureux Saint
patron des paresseux. L'a bref.
B , laisse , lanière.
3£R , faire des lacs.
BK , V. a. lacer. Lâche m' cor-
mon corset.
BR , y. a. tricoter des bas. <i Je
'.he pén si rade que vous. » Je
:e pas si vite que vous. Ce mot
î dans plusieurs campagnes;
villes on dit tricoter,
3ERON , laiteron , laceron ,
chicoracée qui croit dans les
Itivés , et qui prend son nom de
laiteux , sonchus oleraceus,
Q dit qu'on nomme ainsi celte
sn Picardie , et probablement
• Je le pense comme lui.
LACHÉT, lacet. Le* n'est pas né-
cessaire en Rouchi. On écrit aussi la-
chet en Normandie.
J'avuis un biau pourpoint dételle [loile]
Un biau blunchet [camisolcjblaocbe],
Atlaquay [attache] devant ma fourchelle
(estomac)
D'un fin iachet.
Vaux de Ktre^ p. a3a.
L ACHEUX , eusse , tricoteur , euse.
LACHOIRE, tricoteuse.
LADRE. Ce mot français qui«igni-
fie lépreux , semble , en Rouchi , don-
ner ridée d* insensibilité II est souvent
employé dans cette phrase négative.
« Je n' sus point ladre , » c'est-0-dire
que je sens bien ce qu'on veut dire , je
ne suis pas insensible , Unt au moral
qu'au pnysique.
L AICHER . laisser. Patois de Lille.
I m'ont laiché pour mort.
LAIDIN , vilain , lai4.
M'a faicl un compte soubdain ,
C'est que la fille de Laidin
Ne sray $i c'est Anne ou Marie
Pour tout potage ae marie...
Pourquoy nosiremaisirc et seigneur;
De I^aidin lo vray cnseigneur
Mande à ses fieflez et subjects
De lu compagn e des laids...
Faict» et dttct de Afolin»t,_fol. a36 v^.
LAIDOU , s. m. lédou , homme ^
laid. Laid e/st aussi adjectif comme en ^
français ; mais on prononce lé,
LAIIER , laisser. C'est l'orthographe
qu'on donnait autrefois à ce mot.
Kelle me veille en amer
Je ne li fach taiierle regiber
Dont n'a-il Kiévre en Baynau.
Serventoïsj p, jS,
LAIME , lime , lima. En tros cops
d' lai me cha s'ra féni.
LAIN , lente, œuf du pou. Il a ses
ch'feux pleins d' lains. Saint-Amand.
LAINE, lène, leine, ligne, linea,
V. broqualaine,
L A INIER, anciennement laisnier.
Ouvrier en laine , marchand qui la
vend. « Est interdit aux laisniers et
» pigneurs de sajette de ne bailler lai-
y> ne ni sayette à filler d aucune fille de
» ceste ville , ni au-dehors ; ni achep-
y> ter fillet , ni avoir en leurs maisons ,
» comme aussi à tout saïetteurs achep-
» ter fillet pour en revendre , ains sea-
LAM
870
LAN
» leniciitjKkur li-ur uMiiir«. » Règle'
tnentdu Magistrat de ralenciennes,
du limars i555.
L A IN U lit), laine, propre à fabriquer
des couvertures.
LAISSII-IR , laisser. Laissiez, fiiiis-
sex ; laisse donc , finis donc.
LAITISON. V. létison.
LAITRON, |>oulain qui telle qd-
core.
LALIK, diniiu. de Rosalie et d'Ku-
lalie. Honf;rois Lalia.
LAMBI:RQU1N, vilbrequin.
a Les planches par où sont entras
» aulcuns voleurs die nutct , ayant em-
» porte un lamberquin , un corbë ,
» une paire d'espinche à tirer clous,
» une petite grise mande d'oziëres avec
» plusieurs clous. » Requête du lo
mai 1667.
LAMbOURDE, bois scie d'environ
55 millim. dVpaisseur sur un décimè-
tre de laideur.
LAMBOURDÉLE , petite lambour-
de qui n'a guère que 35 milHm. d'épais-
seur.
LAME , palonnier d'un grand cha-
riot de campagne. C'est celte pièce qui
attache l'attelage au timon , au moyen
d'une broche de fer qui peut servir de
marteau au besoin , et qui en a la for-
me.
Lame , femme babillarde qui a la
langue bien déliée. Ch'ést eune bonne
lame-
LAMIAU , palonnier d'un grand
chariot pour un seul cheval. « Le 19 fé-
» vrier livré un lamiau pour le trique-
» balle. » Mémoire du charron, lySô.
L AMP ABEILLE^ sorte d'étoffe de
laine; il y en avait d'unie et de rayée.
Je crois ce mot altéré de nompareille,
L AMP AS, lu cl le. Avoir 1' lampas
demi , avoir la luette relâchée. Arrou-
ser l' lampas , bien boire.
LAMPÉRIAU, chandelier de fer
tourné en spirale à jour, avec une bo-
bèche qui monte et descend à volonté
le long de la columelle , au moyen
d'un petit manche qui sert à le tenir.
On dit d'un homme déguenillé : « I
» pleuvrôt dés lampériaux , i n'en
» quérùt point un à lierre. » Parce que
les lampériaux s'accrocheraient aux
lambeaui de son habit. C'est im dimi-
uutif du celtique lamper, qui sinùfie
lampe, et du grec iamproê, édair,
luisant.
LAMPLUMU, marmelade i Mao-
benge et à Mons.
FIFUiE.
Qu'avez meingë, on , m'n
einfnnt ?
THÉODORE.
J'ai meingë du lamplumu.
Delmotte , scènes populaires num-
toises,
L AMBERQUmER, aller de traven,
ou inégalement. Se dit d'une pièce de
bois qui doit tourner sur son axe , et
dont le trou ne se trouve pas percé jus-
te au milieu.
LANCER. On dit qu'une plaie tan-
ce lorsqu'il s'y fiiit des battemens dou-
loureux , des élancemens. I lance com-
me un dard.
LANCHART^ parement de ûigot,
gros bâtons qu'on place au-desras pour
CDvelopper lefouffrin,
Lanchart , bâton au'on lançait con-
tre son adversaire, dans les combtts
singuliers entre individus non nobles.
De l'espagnol lanzar, lancer, jeter*
Lanchart , pièce de bois mobile à
laquelle on attachait le conbiau, V. ce
mot.
LANDERCHIES , Landrecira, ville
du Hainaul français.
LANDON , espèce de grand palon-
nier auquel on en adapte quatre petits ,
pour un attelage de quatre chevaux de
front.
Lakdon. On nomme de même un
palonnier qui se place au bout du ti-
mon pour y attacher les chevaux de
volée. On dit aussi lame, Y. ce mot ]
mais le landon s'attache au grand pa-
lonnier, et la lame à l'ava nt- train .
LANDRESSE, voleuse, friponne.
N'a pas de masculin. Pourrait venir de
l'anglais laundress , qui signifie lavan-
dière , blanchisseuse ; c'est , en e£fet ,
un terme dont les ouvrières usent en-
tr'elles , et qui a passé dans le bas peu-
ple, a A entendu Catherine Daulnoy ,
» demeurante à son voisinage , appeler
» Elisabeth Renault , femme Jacques
» Hennecart , landresse , et comme
» iceluy .... » Information du 22
mai 1649.
LAN
271
LAR
ce Et le nommé Miche Bulo son dist
x> mary luy dit qu'elle estoit landresse
» cl qu'il luy prouveroit. » Requête
laUÀknom , petite laine , laine la
plus courte.
LANGREUX, maladif, qui languit.
On disait Q.\x\Tei6i&landreux. V. la i"
ëdition du Dictionnaire de l'Acadé-
mie, Le Rouchi me parait pourtant
▼enir d'une contraction du mot lan-
goureux , dans le sens de maladif.
LANGWER. Ce mot purement fla-
mand, était employé à Maubeuge pour
désigner un ouvrier lent et paresseux,
et ce mot est lui-même une altération
de l'allemand land-were , qui peut
signifier travail de la terre et désigner
on laboureur.
LANIERE, mal de reins. Maubeuge.
LANILLE , sorte de camelot.
LANLAIRE (va t' faire), va te faire
f. . . . locution populaire d'un usage gé-
néral, selon M. Lorin .
LANQUë , langue. Lat. lingua. Al'
a s* lanque t' t'avaux. Cette façon de
parler proverbiale sert à exprimer qu'-
une femme est amoureuse , qu'elle vou-
drait avoir celui qu'elle aime, le possé-
der.
LANS AGE , action d'engager, même
de donner, de lancer (du bien) en a-
▼ancement d'hoirie , et souvent en par-
tages inégaux.
LAJNSAGER , s. m. celui qui tient
en gage , qui est en possession de biens ,
parce qu'il est créancier du proprié-
taire.
Lansager, y. vendre , donner , en-
gager, céder.
LANS ART , pièce de bois qui s'a-
dapte au derrière du chariot pour arrê-
ter le cable qui comble une voiture de
foin.
LANTE , doux , plein de bonté ,
poli , honnête. C'est le nom d'une fa-
mille nouvellement introduite à Ya-
lenciennes.
Laitte (tenir), conserver dans un état
d'humidité convenable.
LANTERNÉTE, petite chandelle ,
chandelle propre à mettre dans une
lanterne.
LANTRESSE, chose vile de peu de
Valeur, ce Ch'ést un biau soldat d' lan-
» tresse. » C'est un poltron , unmau'
vais soldat. Je crois qu'on peut rendre
cette expression par ra/t treize^ pro-
noncée«dans le dialecte Rouchi.
LAQUE, adj. et adv. lâche, peu
seiTé. Vo bas est trop laque. Vo lâchez
trop laque.
LAQUER, V. n. lâcher, n'être pas
tendu. 1/ cor te dé m' cariot laque , se
détend.
LARD ( ponte su l') , pondre sur le
lard, être riche. Faire du lard, dormir
la grasse matinée.
L AROO , t. de cuisine , lardoire.
LARGESSE, largeur. Se dit à la
campagne , par ceux qui veulent par-
ler français.
*
L ARGOUZIN , polisson , vaurien. V.
argousin , dont il n'est qu'une corrup-
tion ainsi que le pense M. Lorin.
*
LARGUECHE , feu avec beaucoup
de flamme, qui dure peu. Figuré. Liai-
son qui dure peu après s'être montrée
avec beaucoup d'ardeur. Ch' n'est qu'-
eu ne larguècne.
LARGUESSE , largesse , Ubéralité.
Cri de celui qui reçoit la rétribution des
danses aux fêtes de campagne, surtout
lorsque la libéralité a été plus forte qu'à
l'ordinaire. Quelques-uns prononcent
larguèche comme anciennement.
ce Plourant la vraie repentanche de
» cœr et soupirant donkes estent-il sou-
» rians la larguèche Ae sa gi*ace. »
Chron. de Henri de Valenciennes ,
Buchon^ 3. ig6.
Ce cri était assez généralement em-
ployé par les ménétriers dans les siècles
de chevalerie, ainsi que le rapporte La-
curne de Ste-Palaye, dans la seconde
partie de ses mémoires sur l'ancienne ,
chevalerie, a Leurs présens (ceux des
» chevaliei^) étaient reçus avec d'autres
y> cris ; les mots de largesse ou nobles-
» se, c'est-à-dire libéralité, se répétaient
» à chaque distribution nouvelle. »
(( Et quels jours furent donnés moult
» grands dons à tous les officiers d'aiv-
» mes par les princes dessus dits , pour
» lesquels ilscrièrent à haulte voix, par
» plusieurs fois largesse>ï> Monstreiei^
vol. 2, fol. 178, y^.
9 _____
LARGUëTE} un peu large.
LAR
SI72
LAV
I.ARr.UKTUUK , l'àirr (;€Tlniclc.
(]Vtait un ciiiiclièri' nitiu' nilre la ville I
ri Marli , doiil on racoiiU! des cliotes
iiienreillousi*» qui ne peuvent |)m entrer
iliius cet ouvrage. Il y nv.ût autrefois
à Vtilencicnncs U paroisse de Ijor^ué-
true, devenue depuis pitroissi; de Notrc-
I>jinie-4le-la-Chaus§L'e ; IMucasse d'/ar-
guèiruCy fvtc de la dédicuee de cette
paroissi*. Un prc^tendu lUymologiste
avait explifjuf! ce mot wàv larguite rue
|Mre« que , disait-il, c tUnit un chemin
vicinal un |>eu large. Belle conclusion !
Larguitrue est une contraction de
Vdtre de Gerlruiie.
LA.RI1 s. m. de'sordre, confusion.
LARl, joie, bruyante.
LARI 1K)R1, d«<sordrc dans les meu-
bles, dans les ustensibs de ménage.
Qucu laribori! Quel désordre ; ce mot
rt-vient au tohu bohu de FEcriture
sainte , employé pour présenter Timage
du chaos. Le larris de Nicod pourrait
avoir été IWigine de l'emploi de ce mot
en roachi. Ce lexicographe le rend par
terre inculte. Les végétoux y viennent
en effet sans ordre. Ce qui me le fait
penser, c'est qu'on dit aussi simplement
queu lan ! Boiste donne larris comme
inédit ; on voit qu'il se trouve dans le
Trésor de Nicod , d'où Lacombe l'a tiré
pour son dictionnaire du Vieux lan-
gage.
L ARIDA , gadouard. Ce mot a pour
origine un gadouard de Valenciennes
qui s'était trouvé an siègn de Lerida ;
il en avait retenu le nom. Il est mort
centenaire il y a près de 60 ans.
LARIDON, diminutif de lard. Pour-
rait n'être qu'une traduction ou plutôt
une simple altération du latin laridum
qui signifie la même chose. Ne se dit qne
du lard salé, autrement petit salé.
LARNESSE, syncope de larones^e.
S'est depuis changé en landresse,
LARONESSE, voleuse. « Dit ne sa-
»voirrien autre chose des injures portées
» par la plainte, fors qu^il entendit fort
» Lien la femme Pierre Nérin appeler
» celle de Pierre Remy /aronne^^e. d
Information du \b juillet 1611.
ïiARRON, petit fromage de Maroil-
les, le quart cfc l'angelot. Usité en Pi-
cardie, dit M. Lorin. Oui, maisla chose
se fait à Maroilles, en Hainaut, le mot a
{
|»aasé ailleon avec le fronagcCe motie
voit dniu les Mémoires des cuitinien
de NiâteUfe-niU de raUndennu
au WW" siècle,
LARRON^ morceau de mèciie brûlée
qui tombe du lumignon^ et qui fiiit cott>
1er la chandelle.
LASCHOIRE, tricoteuie. a A dit et
» déposé iHenronvoistre la somommée
» la belle laschoire pour estre demeii-
» rante en son voisinage .... laq^ellf,
» selon qu'il a pu remarquer, et selon
» le bruit connu mesme , vit tcanda-
» lenient. 9 Information du 37 avril
1674.
LAS D'ALER , pèlerin, qui a beso^
coup voyagé , qui est af&ibli par lei
courses vagabondes. Le a se pronooce.
Roistc emploie sans explication , œtte
locution qu'il aura prise dans les an-
ciens lexicographes ; se Croave asut
dans le Rabelœsiana de L'AulnaTi
à la fin du 3' volume de son Rabehoi,
. 573, sous la signification de £ûnéant,
àche, paresssenx.
LASSAU, lait. Mot du Borioage.
LATE. Té m'soie l'dos avec enoe
late. Manière expressive de témoigner
la peine qu'on éprouve d'entendre ni-
sonner mal.
LATEAU, latiau, latte. Assemblage
de lattes , soit en botte, soit en treil-
lage , soit même pour plafonner par-
dessus.
LATIS , cloison faite avec des lattes
enduites de mortier à la bourre.
Latis, treillage dans un jardin, forme
de lates.
LATOSÉE, latte usée. Mot avec le-
quel on fait peur aux cnfans , en leur
disant qu'il y a des lattes usées an
grenier. Mauvais calembourg fortan*
cien.
LAUDER, louer, donner des louan-
ges. Lat. laudare.
LAVA, LAVAU, LA13VAU, là bas,
selon les cantons. Il est du pny* 4'
lauvaUy c'csl-à-dire du pays où l'on
dit lauvau pour là-bas. Ce pays est
situe aux environs de Maubêuge et
d'Avcsne ^ et se distingue des cantons-
^n deçà, où l'on àitdrouchi, droula.
Et Saini-Germain-des-Prez lavai,
J^ousliers de Paris, dans les fabliaux.
LEA
275
LEG
e on dit /iz bal.
Dot avec Cheviilier,
ns Doa à mettre U%«kl.
FipUf de Charlis Vil, \ p %%o,
lBO , réprimande. J' Ji donne-
»n lavabo. Ce mot latin répond
>cution française, a Je lui lave-
téte. »
.CH£, lavage. File qui îéi
îavache n' se mariera jamë.
lire qu'il ne fafxi pas laisser
a lessiye.
HE ( pleuvoir à ) , pIeu,voIr à
.U. V. lava.
)RI£, endroit où on lave La
On dit ajissi relauerh. M.
apprend qu'on se sert de ce
net dans les .villages du Sois-
TE , mauvais cliiifon qui sert
vaisselle, a Mo come eune la-
Poor exprimer qu'une chose
isquc.
USSE, lessiveuse , femme qui
live.
^ÀCJiE, vierge , virgo.a Nous
ir les lavierches (les «vierges).
n dit les avierches.
R ACHE , s. m gâchis. Eau
nisines , celle qui provient du
ilER , faire du gâchis , laver
ement.
il , léîer, laisser, abandonner,
a là. Laissez cela. Laissiez,
esse don , finis donc .
PE, lëîéle) remise , en fait de
.. Etre remis à huit ou quinze
r obtenir ^absolution , ce qui
ivoir eune léïéte ou layete,
DLE , celle ; les cheules ,
DX , celui f \éê cheux , ceux.
d , vilain de figure. Il est lé
ae 1' péché , il est fort laid,
(i bon qu'il est lé ; sa bonté
e. I faut aimer ses biaux pou
'est-â-dire qu'il faut aimer
3 ou sa bru à cause de ses
ifans ; ses beaux enfans, pour
propres,
t^ lac. On écrivait autrefois
Lé , le , la. «c Conte lé via arrengé
» ou arrengée. »
LEAUL , légal , selon la loi. a Le
» proxime viendra à temps en dedans»
» ran «xpiré de se Iraire à loy reder
» mander ledit héritage tant terre cot-
» tiers q^e fiefr, namptissant tons
» léauls coqgtrementf et deniers prin-
» cifiaux. » Coutumes d?Orchies . p.
Le lerme léaux coûts cit ejacwni
usité au barreau en ce pays.
LÉBOULI , bouillie.
Il avôt fuit eiine tarte
Av.ec du bon tcbuuli.
Çhanspns pa loties,
LÉBURÉ , babeurre. Va-t-e;n tou-
quer t' pain dén l' lèburé. Va te promer
ner.
LàBURÊ , cardamine .d«i prés. Car-
damine pratensis.
»
LECHON , leçon. I n'a point su s'
léchon.
LÉ d' la Vierche Marie. Le« enfans
donnent ce nom à des fi:«gmeni de por-
celaine qw'ils Men<ie«4 dans la|x)ficl^ ;
ils prétendent qu'ils 4ont le goût d*iii|
lait fort doux.
LEDOIRE , injure , parole jnj;arie|a-
se
LÉDOU , laid , vilain.
Lâoou du coin , enfant boudeur.
LÉ D' POULE , lait de poule. Espè-
ce de chaudeau qui se fait en délabrant
dans de l'eau chaude , un jaune d cpuf
dont on a ôté le germe , et auquel pn
ajoute du sucre.
LÉFË , lèvre , lapjup^,
LÉGATî legs.
LÉG ATË , l^gauire et choM Ij^née.
LÉGATEB^ léguer, laisser par
testament.
Ces mots se trouvent .dans la CoâtUr
me de Cambrai et aille»iiis ; et s'em-
ploient encore aujourd'hui, a. Si légate
» à l'hospital St-Jacqjaes pour la subr
» sistance djes jpanvres pèlerins parpiUp
» somme de cinquante-deux llyreg de
» rentie. » Testament de Jacques-
Albert Despret ^ ancien prévôt df
Valenciennes , du \^ juillet 1693.
LÉGATION , legs.
#«
LEQ
274
LEU
LÉ(»ILE , tenue iiijurifiix. Luul
Giiirs.
LÛGUKUMË , )(^gume.
LE[GNE , 8. f. bois dcstiiid au cliauf-
fngc. Du bois de leigne , de lu belle
teigne.
LEIGNER , niArdiaiid de bois , li-
Î^rtiarius. ilora d'usage drpui» qn^>ii
)rùlc moins de bois dans ce |)ay8.
LEIGUE , s. f. logN. 1 in'u lôié eunc
leigue. Prononcez entre le son du g et
celui du q.
LEINK, lènc , line , ligne , du latin
linea. Tracer de» leines , tirer des li-
gnes.
LEIQUE , lèche, tranche mince.
Petit morceau d'un mets quelconque.
Jd n' d'ai eu quVune ieique,
LEME , lime , lima.
LÉMECHON , limaçon. A Mons on
dit lum'çon.
Lemechon d' café , mulqniniers , tis-
serands , parce qu'ils travaillent dans
les caves.
LÉMER , limer.
LÉMOULE, terme d'injure. Laid
moule , vilain modèle.
LÉMURE , limaille , limatura.
LÉN , lente. Du latin lens.
LENDORMI , paresseux , lent , sans
courage , qui a 1 air de faire tout en
dormant. Ch'ésl un lendormi.
LÉNERON, lange. On dit aussi len-
dron, « Al a mis eune marque den ses
» lendrons pour qu'on lé r'conoche. »
LÉNIAU. V. le'miau.
LEN 1ER , ouvrier qui prépare le
lin , celui qui le yend , qui en fait le
commerce.
LÉNIÉRE , ten*e ensemencée de
lin.
LENTE (tenir), tenir un peu humide
une chose , de manière à ce qu'elle soit
plus souple qu'étant sèche. V. lante.
LENXJISSE , graine de lin. Jamais le
lin lui-même comme le dit Roquefort
au mot lynuyse de son supplément.
A la campagne on dit lénuiche.
LÉPRIS , lait caillé réduit en froma-
ge par le moyen de la présure. Caille-
botte.
LÈQUE. V. Icique.
LI'QUER , lécher. Od dit Bii^Bx
pourlèquer.
LES , article pluriel des deux f^m^.
Le, la, les. Nous lès ertrouvi'eiimes;
nous les retrouverions.
Lfis t , les y. S'i faut lis é jnéte,
nous lés é mettront.
LESSE , s. f. legs. Eune lesse. Im'a
fét eune lesse,
L1;>>T1N , dim. de Célestin.
LKT, léte, laid , laide.
LÉTANIES , litanies. On l'en sert
aussi an singulier. I U y a canté «me
belle létanie } il lui a dit nae gtanik
quantité d'injures. On dit : i lia cant^
lés étanies de la viercfae.
LÉTE, lettre. I laut U rëcrire eane
léte.
LÉTISON , pissenlit qui a Uaaehi
dans les taupinières, et qu'on mange
en carême à Pétuvée ou çn nlade.
LETFRIAU , lettre. N'est pluaifa-
sage.
LETTRIAUS nu LETTRIAGES,
lettres écrites. Hors d'usage.
LE TTRIER , v. n. terme de prat.
faire des exploits. Se dit des écrits des
procureurs, ce Déclare qu'il a satisÊûct
» aux questions qui lui ont été 6itcS|
» et qu il se trouve capable de Uttnir
» et pratiquer. ... ont permis au nip-
» pliant de le t trier et pratiquer en eél-
» te ville. D Ordonnance au i6 avril
1704.
LEU , loup , lupus, Leu , en celti-
que signifie lion.
Dieu , le temps sera mervcillettx
Les brebis mungeront les leups.
Diclt de Moimet^JbL «07 v .
M. Lorin dit que leu estuo m<^pî'
card ; mais on Je dit en Haipaat^ en
Flandre et en Belgique. C'est de l'aB*
cien français.
Leu , sorte d'ulcère qui vient aiuf
jambes. Il a dés leus à .ses gampesi
sans doute à cause de leur couleur li-
vide.
Leu , jeu d'enfant qui se ÎbàI avec.aa
moi'ceau de planche mince y long 4^
six pouces , lai*ge de deux , attacha pal
un bout à une jûcplle. En le fesant toiur*
ner avec vitesse dans l'air , il &it un
bruissement que l'on compare aujbur-
Icnient d'un loup.
Leu s faucheur , insecte aptère. Fhor
langium opilio.
LIA
UJS
LID
LEU-WAROU, loup-garou.
LEUMER , éclaircir. Leume ! écWi-
rt\ Leumer des ués , ^îisêtv des œufs
À la chaodelle poar voir s'ils ne sont pas
gâtés. Pour parler poliment on dit lu-
mer.
. LEUMERETE , s. I. feu follet.
Lbumekete, feifime curieuse qui re-
garde avec attention ce qui se passe
dans le voisinage. 4-1 a ^cs yeux corne
diés leumeréies , elle les ouvre tant
qu'elle peut poqr ne rien laisser inap-
pcrçu.
LEUMIERE , lumière , lumen,
Leukeere (vaque), vache stt^ii le.
LEUfldlONJumignon.
LEUNE , Iqne. Lat. /^7ta^ Bourg.
Uugne,
LEDSfÉTE, lunette. On dit prover-
lû^ment avec trente-six leunétes et
F pezd'sus i n'y verôt cor goûte.
LEUNIERE , vacLe qui n'aura pas
deveandans l'annëe, qui donne alors
pea de lait, a M' vaque n'a point r'-
> noavelë , al est leuniére. » Ma va-
die n'a pas renouvelé cette année , elle
est leuniére. Environs de Maubeuge.
Leumiére pour les environs de Valen-
ôeones.
LEDRÉNT, Laurent.
L^ÉyÉLIÉ , lendore , nonchalant ,
par antiphrase pour Vendorn^i,
LEVOUIN , levain.En recpeillant les
mauvaises prononciations , ce diction-
naire irait à l'infini parce qu'il n'est
pas de village qui n'en ait une diffé-
rente. Où on dit levouin on dii pouin
pour pain.
LEVURIEI^ , marchand de levure de
bière. Je crois avec Boiste que ce mot
n'a paru dans aucun dictionnaire avant
le sien ; mais il est employé par nos
écrivains ; Dieudonné s'en est servi
dans sa statistique du département du
Nord , tome 2 p. 184*
LEZ , près. Tout à^lez , tout près y
tout contre. Y. detez,
LI , lui , elle , soi. J' // ai dit , ou je
// ai dit ; j'ai dit à lui ou à elle. Ch'cst
pour H tout seu ou toute seule.
Liylu, participe du verbe lire. J'ai
li c' iife là. J'ai lu ce livre. De même
en Bourgogne pour ces deux significa-
tions. En Bas-Limousin, li marque seu-
lement le pronom lui.
LIACHE , liasse , farde de papiers.
Prononciation du pays.
LiACHE , lien , filet , lacet.
LIBANBÉLEou RIBANBÉLE, gran-
de liste d'un tas de choses. Usité à Paris
dans le style familier, dit M. Lorin.
LIBEIRQUIN , linberquin , nom du
vilbrequin ù Maubeuge.
LIBHAIERE , librairièrc. On trouve
ces mots dans les comptes de la ville
de Valenciennes pour désigner les fem-
mes qui font le commerce de librairie.
« A esté enquis que la nommée la
» Picarde , librairière demeurant vis-
» à-vis le petit portail de l't^lise de
» St-Pierre. >j fnfonnalion qu ^ a-
vril 1702.
JjJBRAIRlEZ , ouvrier qui confec-
tionnait les registres tant à l'usage du
commerce que des administrations.
LICE ou LISSE , s. f. chienne , fe-
melle de toutes les espèces ou variétés
de chien.
! C'est par vous , fuuUe pautonnière
£1 pur \oslrc fullc manière,
Kihaulde urde, vil pulc ti^st ;
Jii vustrpci)rps 4u cpsl an c'isse.
Fkorn. de lu fiose. V. 944 et s^^iv.
T- (tenir al), être accouplé.
LICHE , lisse , boucle de fils entre-
lacés.
LICHENIER , marchaml de lits et
de tout ce qui a rapport au couchage.
Règlement des vieuu^ariers de Va-
lenciennes, De ce mot on a f^il litterif
pour tout -ce qui concerne le couchage,
tels que matelas , lits de plumes , oreil-
lers, couvertures, etc. Ce mot man-
que, ou du moins est inédit, a Défen-
» du de rechicl aux toiliers vendre
» vieux linge , et aux licheniers vieux
» lilz , s'ils n'ont payé les droiclz or-
» donnez par les qo et 7® articles des
)) chartes à peine de 4o solz blancs d'a-
» mende. » On voit qu'il s'agissait
moins des intérêts des acheteurs^ que
d'assurer le paiement d'un droit.
LICHURE , assemblage de fils dont
une liche est composée.
LICO , licou , comme en Lorraine et
en Bourgogne.
LICOTER , avoir le hoquet.
LIDROMEL , hydromel. Du bon lî-
(Iromel. Miedou en polonais , miolé
en russe.
Lh\
27ft
US
t
L\VJ:V. , ïif-trc. Jurr au lu fc à re-
trouver s' trau. Sorte de jeu dans lequel
des riirans portent tout cr qu'ils ont de
plus précieux dans -une fosse , et font j
croire au plus simple d'entr'enx que s'il j
peut trouver cette fo»se 1rs yeux Imu- I
iàiê, il aura tout re qu'^'lle renfeniir. j
Alers ce petit crédule se lHifti»e bîiiidcr I
les veux , les autres se liaient d'enlever
de la fosse ce qu'ils y ont mis, la rem-
plissent d'ordure , et conduisent par la
mais le p«-iuvre enfant, en criant ^ranci
fttu , petit feu , à mesure qu'il s'appro-
che DU qu'il s'tUoigoe , et lui font enfin
trouver ce qu'il ne cherchait pas.
LIFE , livre , liber. En Lorrai
Lorraine
tre.
Life , livre , poids. Eune li/e pôds
d'marc.
LIGNAGE, raies imprimées dans
une étoffe ou tissurs dans cette étoffe.
Cette toile est a trop grand lignage. M.
Quivy. D'un usage général.
LIGUEUR , liqueur.
LILE (llcur dé), lys , lilium. Lile
c&t plus conforme an mot latin.
LILICE , root enfantin pour dire
cerise.
LILIE , diminutif de Julie et d'A-
mélie.
LILIQUE , Liquélc. Dimiu. d'An-
gélique , nom de femme.
LIMBERQULX, vilebrequin à St-
Rémi'Cbausscc.
LIMÉRO, numéro. Al conol l' limé'
ro. Se dit d'une jeune fille qui n'a plus
tien à apprendre.
LIMÉROTER, numéroter.
LIMQNE , limande , poisson de mer
fort plat. PUuronectes limanda.
LIMOSÏNE , couverture d'étoupes
pom* les charretiers.
LIMURE, limaille, limatura.
LIN , s. m. lente , Uns, Œuf de
pou.
LINCE , terme du jeu de bonque au
moyen duquel celui qui l'a prononcé
peut recommencer un coup qu'il a man-
qué à moins que celui contre lequel il
joue y ne l'ait prononcé avant lui. Si le
joui ur dit lince du pas ou lince nié-
somesse , c'est pour pouvoir se placer
à l'endroit où le jeu a commencé.
LINCHE , linge ; linteum.
LiNCiiF. , délicat. Wéte corne c' |oDt
(lie là est linche,
LINCHQECLX , drap» de lit.
a Nicnlle Marie, native de JAkhn
» se seroit tant oubliée qu'estant logée
» en quelque logis de ceste ville , elle
» en seroit party sans payer sa dc»eii-
» se ^ voire mesnie y auroit desrtdx nne
» paire de linchœuix et an conrer-
u toir ayant chambgë soa nom. »
Jugement du Magistrat de Valm-
ciennes du l'ijuin i63a.
LINCHUÉ, drap de lit. De /ia/0-
u/n^ linceuil. Vocàb. aostrasten ^iii^
cieuLx , celtique lincelL
LINDIN J t. decoavrear qnidéskoe
une place où l'on ne pose pas d'arw»- .
ses.
LINORON , morceau d'étoffe de lai-
ne dans lequel on enveloppe les non-
veaux nés. JLiingeron d Maobenge.
LINIER. V. lénier. Le premier se dit
à Cambrai , où il y a une me des U-
mers, et le second a Valenciennes pcrar
celui qui prépare le lin et qui le void.
Linier est employé par Savary dans le
même sens. A Manbeuge lineux,
LINOCHE , s. f. personne de peu de
capacité. M. Quivy. AYalencienneiop
dit ninoche y .Ablua le même sens, il
dérive de innocensy dans le sens de
falhlc , de borné , qui a peu d'esprit.
LINQUE^ sorte de poisson de mer
que Savary nomme lingue et qu'il dit
être une sorte de morue. On le vendaa
marche pour ca6{7/az£ , mais.de.man-
vaise qualité.
LIGNE aunée. Sorte de plante syn-
génèse , inula helenium. Lin. Tablâ-
tes d' lione ; tablettes faites de sucre
blanc , et de suc de la racine d'aunée.
LIPER, manger avec beaucoupd'ap-
pétit ; s''en emplir la bouche en se
barbouillant les lèvres. « I lipe ben. 9
Il mange bien. Celto-breion lepa , lé^
cher.
LIPOCRAS , hipocras.
LIPPE , moue, a Queu ou qaeolfl
» lippe i fét ! » Parce qu'en fesant U
moue on avance les lèvres. Ancien fran'
çais encore en. usage dans le style faini'
lier. Pris de l'allemand lippe,
LISÉTE , luzerne , medicago sûti^
va,
LISSE , liche y chienne.
LIV
277
LOI
^ LISTON , chenille en soie de plu-
sieurs couleurs que les paysans niellent
autour de leur chapeau. Cordon , ru-
ban. Espagnol liston.
Liston, ruban soit en soie, soil en
fil , bigarre de plusieurs couleurs.
Ti ren mé en pau 1' bîau liston
Que p t*ai baïé pour mêle à t' marone.
diansons paloises.
LITER , mettre de la litière .
LITEBIE, tout ce qui sert au cou-
chage des hommes ; matelas , paillasse,
tniTersiu , oreiller, couverture , draps.
V. lichenier, Boiste qui a recueilli
tant de mots en usage dans les provin-
ces y n'a pas pris celui-ci, qui a peut-
être éié roi*méde litière , par mëlalhè-
se. La literie est aux hommes ce que
hi litière est aux animaux.
LrVE , livre. V. life.
LIVRANCE, livraison. « J'ai «t
» enne belle livrance. » J'ai livre?
beaucoup. En Lorraine on dit livrage.
LIVKANCIER , celui qui livre. Bois-
te l'a admis dans ses additions*
LIVRE de gros^ monnaie de compte
valant six florins ou sept livres dix sous
tournois.
Livre de Hajnaut. Valait dix patars
on douze sous six deniers tournois ; c'é-
tait la raoilië du florin qui valait vingt
]iata]« , ott vingt^nq^ous tournois.
£ivll£ pAirisis; C'était le florin de Lil-
le; valait par conséquent vingt-cinq
soiis tournois , et se divisait comme lui
en vingt sous ou patars chaciin de quin • ,
îedeniers ou cinq Jiards. La livre Hay-
tiaut était composée de vingt gros dont
chacun valait seju deniers et demi.
LIVRE , livre tournois^ Valait an-
ciennement douze sous six deniers de
France. « N. . .doit pour chaque année
V'denx cents livires" tourrrois de rente
» perpétuelle de 20 gros chascune. »
Actes- deê 16 et 17* siècles, "Le gros
Valait un demi-patat, il en fallait vingt
pour tanc liVre. La livi*e tournois du
l8« siècle Valait vingt soUs de France.
Livre de Brabant, argent de comp-
te, valant dix patars divisés en vingt
ians qui font un peu moins du double
^e nos anciennes livres , la proportion
<tant de 98 livres ou 49 florins de Bra-
dant iiour goliv. tournois.
LIVRliTE , moule en bois , de la
forme d'un dé de femme , servant à me-
surer le benire. Deux livrétps font un
livre pesant cinq quarterons plus ou
moins selon les lieux.
LIVREUR , livrancier. a De bien et
» ducment s'acquitter de son devoir
» tant en son regard propre qu'en celui
» des respectifs £ifreurs.ï> Ordonnant
ce du 28 mars i6i5 , p. 17.
LiviLEUR. On donne ce nom , au jeu
déballe, à celui qui, de dessus le ta<^
mis , envoie la balle.
LOACHE , location.
LOAGER , celui qui donne en locar-
tion .
LOCHE , grenier. Va-t-en quére d' .
l'étrouin au loche. Va chercher de la
paille au grenier.
LOEE , négligente , lente , paresseu-
se. Allez , allez , belle loée,
LOETE, petite quantité qui se don-
ne en sus de la mesure. Maubeuge*
LOGEUR , celui qui tient des lits
pour les ouvriers , qui leiir |)i'ocnre le
couchage moyennant une légère rétri-
bution. D'un usage général , se trouve
dans les Dictionnaires français.
Logeur-, celui qui occupe un loge^-
ment passager, ce Ainsi ce bon homme
» ne trouvant rien de ce logeur que
» les jambes du pendu, crut que le
» veau l'avait mangé. » Roger Bon^
temps , tom, 2./?. i33,i34«.
LOHÉTE.V. loète,-
LOI , aâftorité hiunicipale et admi-
nistrative d'une commune. L' loi du
villache; c'est-à-dire ceux qui ont l'au-
torité , qui font exécuter les lois , qui
régime ni les intérêts de la commune.
LOIACME , action de lier , de faire
une ligature. On poui^ait dire liage
en français.
LOIÀCHE. Oh dit qu'il y a du loU
ache^ lorsque la ligature est assez lon-
gue pour être nouée , ou que ce qui doit'
être lié donne assez de' prise.
LOIÉN, lien. Ce qui sert à lier les
bottes de paille , de foin , d'aulx , les
fagots, etc.
LOIER, v. a. lier, se dit de même en*
Picardie. Lai. ligare. Grec lugâ.
ION 270 LOQ
f I
• >
^ L()N'<r1VA, pnrcMrnx , quifhitlont
j nvcc 11 nti'iir rt tic mauvaise volonte';
• litti'r.ilcinmt long f y t'as, Os Irùi
, fil -rnicrs mois sont d'nn nsageassngé-
nt'ral. M. Lorin dit qu'il les a cntendos
••Il Pir.'inlir.
L( )MSIK\, ]onisicnne.SoI/oRÙwff,
li\iv lonisimne. Il rMIait trente decn
livns |inur dix livn-s parisis, valant
• !• ii/.i- livres dix snus tour mis. Je croit
'lu'ill.iut liitr loitisien, quel'auteiirdci
■ ù tu mes s^énèrales de Flandres or-
iL ':.r.i|i}iir lonisiefif d'après les cooti-
mi> (!'• Lille : alors l'origine de cenot
"■Vot plus dnulcnse. Trévoux dit mu
■-'r'$î |«^ nnni d'une ancienne monnaNi
vil! 4 in lu.irquer la valeur.
D l>( iLK, lofi'iirur. A lalongneAt
' m-i. ''\ tnr.uie. Celte locution ntfort
I
■- ■ ^.
D »>.';l' l.TK. cTi indelle furt longue
:i. . .-'. r . . -' ' -iUr illiret vcniT,clqll'-
^■ ,.. ' - . - • .. r.:-- .' \.' -il' 4 *.-:s Innipcriaux.
I,n>- iVl-"L"r.roa|»on de batiste qo "
• n r''*! ■• "V: i "Tï«î pircc trop longue.
l'ir.i: * v ■.*-.'■: --icfiiri. Od ccri^ai*'
'. .", . r •■-';•;* 4-] iUll'i'. > . — c --'■■
\. ï.' »>«;i M:l>' I-r.ricnips.
X - '■ -.":.:- î.' yii'.T ■ ij^ . fî^nliv. tout près»
■ . •■ - r r"** • rc. 1 .;■:..•_; Irur, V loDC du ninr.
• • ■ ^- " L*K^»LE. :':..> t. \ ieux mol dont
■ ■■ • .■.:*.'.^ ♦-*':. ."î.-ri'iiri-'nt conservé.
:\ ' "•"' !.■•.•." : • »»«:•:. ! que a laver la
! ■ ■■ •'•.•. ûi:-'7 .il . M'inière de
\ . ■ -. .'■- ■ • :•; -.^ " — :• 'pica enfant di'périt
«. -
\
'-■,.1 :i .'-.T •' - ■Vxf'.'nuer et se
■•; : 7. L»";.i -.*;-tsfJ ir.'ViillfVs n'peut*
:'•'..::• .•'.••ï^iuir. D»'tix inl'ortunés
-■ ■:• •-: z a ?.; *.::ot:r!r: quand on
• : : : M''-f r.. L'-n ni 1 2u:re, ou ne
\ K . ■ ^ . ,. • : ■ - . : - - • 1 :■ r
i.
* 1 V~ ' '.*'*viy-- î* ■! Virq-té, De
M .■■- i 1 I ;. .. ■:;'■. A'. Lcrirs-î d'un asleux
^. .;i. f"'»-i^ ^ivVi:;, parce qu un
■ ; :■• :ti: : ■.-«: ir-r? Ii Lircrw vide ,
^ . i,..^.. . .. . • i>.|..'r:. ! ■• il"'. '^•-ri'- 1-î ?frTr.-Ir , oq parce
InS\u:V-< .1 »•» ..iMi,-t '. '^'-"rV. -•■■ ' •••r:'?. Se dit
LOR
S79
LOS
» habite des itiohsieuz et dés mam'sel-*
9 lés on des fillettes. »
LoQUETE (ëte al*) , êtf e moii comme
LOQTJETER , layer la' maison avec
Qoe loque,
LOQUETEUX, eusse, celui ou celle
qnîf IjElte l& maison avec une loque»
LOQUETÏER, amateur de chiffons ,
de loques,
LOQUÊTIER, chiffonnier qui ne
Tend que des chiffons.
LOQUETIÉRE, ouvrière qui ne fait
que des chiffons , dont Touvrage n'est
ccuaiposë que de chiffons.
LORAIN. Immédiatement avant la
révolution , le jieuple appelait de ce
DCtai une petite pièce de monnaie grise
qui se confondait avec les pièces de six
llards, quoiqu'elle valut moins dans To-
fniîon.
LORIE, mei'curiale, sorte déplante.
Mercurialis annua,
LORIOT (compère). Loriot, oiseau
jaune et noir , qui habite nos bois. Le
peuple croit reconnaître ces deux mots
dans son chant , qui forment une ono-
matopëe.Gattel dit que Scaliger en tiré'
Fétymologie du latin aureoius. Si ce
savant avait entendu chanter ToiseaU il
attrait changé d'opinion. Belon croit
aussi que son nom vient de ce que son
chant semble exprimer. Z>« /a rra e^re
dsa oiseaux f liv. 6, chap. XI. M. No-
dier ne décide pas la question.
LORIOT, gros bouton qui vient sur
les paupières, orgeolet, hùrde&lum , à
éause de sa ressemblance avec un grain
d'orge.On dit ^nssiordiolef d'où le peu-
ple aura facilement fait loriot, ce II a lé
» lier au coin d'un bos, il a un compére
» loriot. » Se dit de celui qui a cette lé^
gère tunaeur sur la paupière»
LORMERIE, s. m. Rue à Valcn-
denoes , qui a pris son nom de la
demeure qu'y (esaient autrefois les cpe-
fonniers. L'ouvrier se nommait lar-
mier,
Blcx gart marchcans d^cricômbricf.
Mdodeiiers, potiers, lormerie
DH des Marchands, dans Jes Dirions popii-
lirires du XI Ile siècle, par M. G. A. Cra-
I»elet, p. i63.
LOS ou LOSTE. Le ^ se prononce,
polisson, vaurien. On trouv« aussi
Yhoste. Pourrait venir de gueux de
l' Aos^ière, d'o5//ttTO, poi'te> parce qpoe
les gueux se tenaient à la porte des
grandes malsons , ou aux carr<'fOikr8;
« Il est si las qu' lés los n'vcut'té point
» aller avec li. » Char à' los, mauvais
sujet, ce I vodrôt été los , i n'pait'té
point. » Oji ne paiç yoi^l pour ciré
vaurien. Le losle n'était pas un mauvais
sujet, mais i] n'avait pas beaucoup de
chemin à faire pour Icdëvfcçir.
Ah / nous sommes tr.iliis, cfaés losles de
soldats.
ÂvecluusLiaut discours ont sur nous l'a-
vantage.
I.e BéciprOffuCf diverlls sèment y act. i, ses.
LOS DEL CROX, fainéant, homm»
qui se tenaient couchés sur' la place di-
te de la Croix aux ceps, à Valcncien-
nés , et qui étaient au service du'W'e-
niier qui voulait les employer. Jèàti
Molinet, dans ses Faictz et Uiclz les
traitait plus cavalièrement en les ap«
pelant les coquins de la Croix , fol.
200, y^,
ce Mais il sera vivement recueilly par
» les Coquins de la Croix, qui mette-
» ront à mercy ses |>ieards .... »
LOST , LOSTE. On Iroute ce mot
ain^i orthographié dans les interroga-
toires de justice criminelle, ce Etl'aap-
» pelé j . . . f . . . , lost et autres injures
» lui montrant les poings. » Injorma^
tion du II juillet 1678.
Ah/ les vilains traîtres de Utstes f
.Que ch('s malotrus de houzars.
On dirôs à les vir c|u^iis serions loudisros-
tés.
Diverîlssomf.nl en musique pour la campagnef
act. 4. se. i^e.
LOSTIÉRE, féminin de losle. Il n'a
pas une signification si étendue , et se
prend quelquefois en bonne part pour
étourdie.
Mais véchi Irs toslières.
Morbleu je crève de courroux.
Z,e Jtéciproque, divertis, reprcsenlé h Haitmes.
acle 1, scène %,
L03TRTE ouLOSTERIE, action de
loste, farce, tromperie.
liOSTRiE, polissonnerie. Dire des los-
teric6, dire des polissonneries, des obs-
cénités.
LOII K
Lnarkn.ctmMiUpeuil* valrnr. On
tfit d'utt* maoTaiw nurcKindiM, rh'cM
iriiiulriti cl , CD joiunk lar Ie rkA ,
Mole lolarit tat lettrU.
LOSTRON.Taariaii.poliNfiD.CIi'àt
LOT, TOfmrr 6t liquidr jwurla bière
ftleTJni cODtienl dcili pintndc Pa-
ria, a QiginM litm an drnkr kîic
B <tui imr biMK dilc Tilli (ur Itrecco
s de iraii lola an Io< de lîn , avrc dii
s ann^ d'aTTÎëraigM. ■ Criée du i3
dictiahr» 1677.
Lot (i<li! m |Kil au], achelcr en détail
tt tfi'na devrait acheter rngroa. AlJoni
bciire im bu.
LUTER. faire de* loti, [urlagcr.
L(JUAIKE,latiic. MailTaiae pronon-
LODCIIE, cuiller. Ne te dl
e M dit pmpre'
1 de boi<. Dam
appel
rA( la grande railler a aertir la xiope.
Une loucfu d'ar^nt. Ce mot manaae.
Ce|)endam Btiiitera donné tuninie
d an <i*»e (
deniàldnnila'haDle lociétê de Pârig
lonque je m'en aerraii. C'etc un fla-
'n marqniae de LaOnBj
situer. Ponr appaiser lei
t rmpjcher de pieu-
«e je m en
mand, diiait la
il Tasl Idi flardolTi
pelll» enfani, et '
» papin al lout-oe.
Uana l'énDinéralioii doi nucléique
pouvait prendre le pluïJFiine de> cnlàni
«rphelim , placée a la snite de* coùtu-
louche. J'uvai) bit cei nluervations à
M. Lnrin qui me rénôhdjt par ta lettre
du 16 inin 1819. o l'airetroliïé le root
n louche dans J. Monet, Thr^sor de
s la la^gue,/'ra^fa^se,^eque\ prétend
» que ce mrït e*t Picahl. Cet aiHeur
» confond ibuvenile IL
" I^J»
e brelun
■. J'ai
a IroQT^auHi, dan.
■ loa, cuUI«r. V. D. LouU LepetU
» lier, Dicl. Breton, col. 644, Cet au-
» leur dit qu'en Tlaulc-Brelagne, on
^motc
0 LUU
qu* rat aueï coatonut an palni* moïki
qui change HnTmt (MiUfKMi bten MM
en oiicht. Douce, dt»ck*.
LOQCUéE,Iaachie, cnillerfE.ilà
une louche. Louchie ae dit plia ttt-
queramenl en Picardie.
LUnCHBT, biche dnite , pnpt
ù liMierlaterra,et nnaiiii aaidairBiaat
bêche, comme )e dit Boquefan.
lencanintitéen ceaen*,iaiaH
dam une grande partie de U Fnnce.
J'ignore laraiaonqni a pu délcmîaer
ce lexica{;nphe a donner lAs DMla qie
(e IdiaieuToyà , ttae ngnlficatian ap-
pMih en tout à cellea qtle je Ifei aTtii
indiqnén; mai* j'ai en na &Te*rra-
*age mjnre actuel da l'eni^tii de ce
mot. Je n'avaia tobIu que rendre wûù
gloaaitire moini imparfait, jen'aijiai
réuHi. Je peiiae que qoelqu'eanemi de
*a gloire aura cru me luire delapdne,
et qu'il n'a rénaûqn'à birefaire, àaa
nn ctmrrére, un raaDvaiaonnage.XMi'
chel, dam le leni de Utcloir , elt pn
dans BoreL
LOUCHET'iEit, feteùr de cuillen.
LOUDI , toile groaÂére d'étoupCL
LOOFHE, louGe. vapeur qui a'é^
j_ i> ipaenéedacha-
e de l'estomac
•mpapné
loufie,
les eihalniionB chaudee quiie fontieD-
dit qu'il ignore la aïgniIic»LLon de ce
mol qui me paraît altéré de houfit.
LOUFtnXHJT , gourmand , gtfiila,
.-ivide , qui mange tout avec avidité.
Comme si on disait boufe-tout, Pcal
venir de l'allemaud luffen. ~~ ËgUii
étourdi, qui bit tout avec précipilatïoa
et qui, par cette raisnn, fait tout oui. .
LOUGllt,logif.
LOUGNABD, ^di n[»er*e et I»pI
de rie fien voir, qui bit le lonrd pW
tromper, poùi' découvrir ca iprtl Teal
LOUGKER , lorgner , regarder ta
ï quelqu'un ■
LOUÏÉR , huer.
LOUIÉHE,*. r.mc
r louïére, le suivre 1
TUio.' Environs de Bavai.
LOUIS. «On n'en point louii, M>
0 n' plaît point à tout l' monte, a 0>
LUM
981
LUS
il'esl pa5 comme l'or, si Ton a des par-
titans , on a aussi des détracteurs. On
dit qu'il tombe de beaux louis et or,
lofiqu'aprês une sécheresse , il tombe
une Dluie long-temps attendue.
LOUISON , étoffe en laine , sorte de
camelot.
LOULOU , mot enfautin pour dire
UD chien loup, Gh'éstun loulou.
Loulou , jeune fille dont la figure est
un peu forte , avec de grosses lèvres et
dont l'aspect n'est pourtant pas désa-
gràible. Ch'ést un biau petit loulou,
LOUPE , grimace.
LOUR-LOUR (à] , bonnement, sans
|itëteotion. Il i va tout à îour^lour , il
y Ta t<>iit bon'iteràeiit , toiit iinimeut,
âirec naïveté. Dans les tablettes du cler-
6)é et dés amis de la Religion ; on trouve
/lire- /tfre dans le même sens, a Qui se
ik soht (lèft ministres)follenient imaginés
% à force de coups d'états lancés klure
lurCy ils éblouiraient à tel point qu'on
B les prit pour des hommes d'état. »
LOURDIAU , lourdaud. I fét bon
viiie TÎeuz et lourd, on apprend tous les
jours.
LOUVERGN AT, auvergnat.
LOUVESSE, louve, femelle du loup,
J^upày
LouvEssE, livéche , plante. Ligusti-
eum. levisticum,
LOZINQUE, lozange. Copcr al' lo-
Zinque, couper diagonalement.
L^QUEU, L'QUEULE , lequel, la-
queUe.
LESQUEUX , lésqueules. Lesquels ,
esquelles.
Li*Sy les, vis-à-vis une voyelle. Nous
v^ns l*s ennemis d'prés.
LUACHE, louage.
LUAGER. Lu^a-gé. Celui qui donne
^n location.
LUCHEMON , limaçon. C'est ainsi
^'on prononce à Onnaing.
LUCHIFER, Lucifer.
LUCRATOIRE, productif. Acquisi-
tion lucratoire. Coût, de Cambrai, t.
3, art. 2.
LOER, louer, prendre à gages,à loyer
MoDOçyl. Yocabul. aulr. hier,
LUEUR, loueur. Monosyl. Un lueux
d'quévaux.
LUMEy lu mière.
Pour le présent Bruges se faicl trouver
Tout y am'Tè et par tere «t par mer ,
C'est du pays lu re^plcndissanle luinct
Les beaux oyscaiilx congnoist on à lùpJume.
Molinet, ^aiclz el dtcts,^fol. Ji^^-
LUMER, éclairer. V. leiimef. ^Les-
» quels estoient conduits par une fem-
» me avec une lanterne , laquelle, dés
» qu'elle les eùst /um^5 jusqu'à laditle
» cave, se retira. » Interrogatoire du
\6 octobre i6fi,
ce Le plus petit s'arrêta avec sa lu-
D miére à l'opposite du parlant et des -
» dits lacheret et porte-sacq. Iceluy
» porte-sacq s'en tenant offensé , dit
» audit laquais qu'il aurait à passer
» son chemin, et qu'il ne vouloit ain-
» sy estre lurtié, » Information du
9 juillet i663,
LUMERÉTE, déchets de bois très-
légers que font les menuisiers.
LUMIÇON , limaçon , dans quelques
carapagncs.
LlJMlNEA, illuminer, éclaii'cr.
« Pour les platines que l'on a louées
» pour luminerla chambre le jour du
» repas dû Roy. » Compte la Halle-
basse, 1723.
LURETE , chose de peu de durée.
Ch'és une luréte. C'est une chose sans
consistance, qui ne durera pas. On dit
à Resànçôn : il y a belles lurettes, pour
il y a longtems. A Maubeuge , plaisan-
terie. C'est , y dit-on, un conteur de
luréles.
LURIE , lofiè , thercuriale. Arrond.
d'Avesnes.
LURON, b^n vivant, homme résoli^,
qui ne craint fien. Le terme n'est |>as
roùchi, hn s'en sert assez généralement,
Boiste l'a admis dans la première accep^
tion. Il y a à Valenciennes une riie du
trou-luron, dénomination qiie le peu- •
Île altère en disant des trois lurons.
'ignore l'origine de ce nom;
LUSCE , lustre. Prononciation du
pays. c( Avoir raccommodé la terrure
» de l'escalier qui vast (va) au lusce. »
Mémoire du serrurier.
LUSEUX , musard. V. lûsot et les
autres mots qui en dérivent. Tous pour-
raient avoir pour origine /i^jronV/m^ se-
des ludorunty
LUSIAU , luyseau , bière , cercueil,
ce Car ainsy qu on le pensait enterrer,
)) il se leva debout en son luyseau., et
» criast à haulte voix : a Par juste ju-
M'M
iI02
MAC
)> gcmcnt de Diru , je suis daiiind. »
Oudegherst , annales de Flandres.
ijujrseaUf st'Ion ll<K|urfort rst un \nBCj
un vaisseau ilo bois ou de pierre. Pour-
quoi a-t-il cherehé à ce mot une autre
signitication qu'a luseau qu'on trouve
(également dans son glossaire? On se
sert encore aujourd'hui du mot lusiau
|>our cercueil. Roistc l'exidiquc par
châsse des saints , cimetière , et cite
Rettaut; il pouvait aussi citer Fureticre.
Cette dc'Hnition est plus juste; beau-
coup de châsses ressemblaient à des
cercueifs.
LU SOT , longin, qui s'amuse au lieu
de travailler; qui examine toujours
son ouvrage sans rien faire.
LUSOT KRjs'amufier à des riens au
lieu de s'occuper d'un travail utile ;
tourner bemicoup pour ne rien faire.
LUSOTEUX. qui /mso/^, qui perd
son tems a examiner son ouvrage, au lieu
de l'employer utilement.
LUSSIER, huissier. J'tcnvorai Vlus-
siez,
LUSTRE (crayon d') ou lusse , cra-
yon de fer carbure , ceux de Conté, par
exemple, ceux d'Angleterre.
LUSTUCRU , niais, imbécile , mal
fait, mal tourne. C'est une injure qu'on
accompagne d'une ëpithèle. Boiste ad-
met ce mot d'après Restant et Trdvoux,
mais no l'explique pas. Cependant Tré-
voux entre dans assez de détails. V. la
P hilologie fra nçaise.
LUXURE, luxe. Un maire de village
appelait des chevaux de luxe, dés qu'-
vaux ce luxure,
LUYSEAU, ancienne ortographf' du
mot lusiau,
L'ZRS, les. Je l'zés connois bcn. Je
les connais bien.
M.
M' mon, ma, vis a-vis une consonne.
M' pain, mon pain ; m' mason, ma mai-
son, ilf après un verbe signifie moi;
donnez-7/t' , donnez- moi. Prononcez
donéme, 11 est encore plus rouchi de
dire doném'mêy donnez-moi à moi.
M'MA MERE, comme si on disait ma
ma mère. En usage à Damousies, Obre-
rhics et autres communes rurales des
environs de Manbeuge. M' mon père ci
m* a mère. En usage aussi dans nus en-
virons , où l'on dii fort bien «* nxm^
re , ^ ma tante , s* mon onque,
MA , orge préparée pour nire è^M
bière. L' ma bout. L'allemand etTin-
glais ont le mot malt dam le vùktA
sens ; malt signifie aussi dans 1^ mu-
nies langues la dréche\ le flamdfid rend
ce mot par brais , qui signifie lé gfftin
grossièrement moulu pour fiiîre la Mût-
re , tout cela revient aa méoie. QàiDt
à la drêche , ce mot est rendu en flft-
maud par draf ^ en Rouchi droque,
MABE, bonque d'Anfers, V. bto-
MABÉRTER , marbrier.
M ABOI AU , sorte de mascaron ea
cuivre qu'on attachait contre une pom-.
pc publique , et qui donnait païufs
au goulot de la pompe.
ce J'ai livré quatre chevilettesetdenx
» maboïaux de cuivre pour ladite,
» pompe. » Mémoire du serrurier. ^
M ABRE , marbre. Quelques uns dir
sent marpe, Lat. m,armor.
Mabre , bille avec laqueUe jouent
les en fans.
MABRÉ , marbré, qui imite le Dur-
bre , marmoratus.
Mabrê , marqué de petite vérole. H
a s' visache tout mabre.
M ABRI AU . coussinet sur lequel est
placé un tourillon.
MACA , goulu , gourmand. Ch'ést
un gros maoUj pour dire c'est un hom-
me goulu, qui a de l'embonpoint. Peul-
clrc par analogie à ces grosses poche»
de cuir que l'on emplisait tant qu'on
pouvait ; ou à ces besaces de mendians
qui leur servent à mettre tout ce qu'ils
reçoivent , et qu'on nommait itiaedut
en vieux français , bas latin m€tca ,
quasi manca , et par syncopé rnaca.
Maca. , gros marteau servant , dans
les usines , à aplatir le fer , en français
martinet, ou gros marteau que l'eau
fait mouvoir. Macear en espagnol si-
gnifie frapper avec uu maillet. Ce gros
marteau de forge se nomme martinéte.
en cette langue.
MACA FOULC A , cabaretia- fripon
qui marque deux fois les mesures de
bière qu'il livre aux buveurs, B<M8le
emploie maca pour vieille entremet-
teuse. Pris figu rément en espagnol, ce
mot signifie fraude, tromperie.-
MAC
283
MAC
M ACCIGROGNE , cotip , blcssorc.
Hûatitt^pâTHaccigrogne, M. Delmnt-
te , dans ëes sccneâ populaires montoi-
«e§, orthographie maxigrogne.
VICTOIRE.
Qaelleaflfbire ! à c'thcure c'est toudi
dâ sMMares \
DESÏRÉB.
Ooaîs , i vo tirent é tout vos sang
^pi* vous n' d'avez pu pas ein' goule , et
puis vous attrapez maxigrogne,
liiA€H£, mette. <* Qu'i mâche j
qia*il mette. V. mecten
MACHELART. Il existe des familles
«^ ce nom , qui croient avoir une ori-
fort illustre ; ce n'est pourtant qu'-
CfcTe altération du mot flamand make-
K^rfprononcczroakelar), qui signifie
>>\n*tier de marchandises.
MACHEMEN, de mativaisc façon.
%iirerbe du mot mal. On disait autrc-
Js malement pour mal et radcham-
cnt. V. Monet.
M ACHENER , mach'ner, maçonner,
«t ancien mot ne se dit plus qu'à la
=^%mpagne.
MACHENERIE , maçon et maçon-
Çk^ne. anciens titres manuscrits de
^€t ville de Valenciennes,
MACHE-PAIN, masse- pain. On
employait autrefois ce mot pour m,an~
^ue-pain ou manquer de pain,
MACHIË , pain raache' que les nour-
rices donnent aux petits enfans qui
n'ont psfs encore de dents. On fait aussi
cette opération pour les jeunes chats
^ni commencent à manger.
MACHINE, terme d'injure et de mé-
pris qui équivaut à un imbécile. C'est
aiwsi un nom appellatif quand on ne
vent pas dire celui de la personne. On
dit- machine pour les deux gén-
ies.
MACHIS , hachis de viande.
MACHINER. V. mâché ner.
MACHON, maçon.
MACHONACHE , ce qui est maçon-
na.
MACHONER , maçonner.
MACHONERIE, maçonnerie. An-
icîen patois machenerie , b.i8 latin
tnachoneria.
MACHOTER , mâchonner, m&cher
à la manière de ceux qui n*oDt pas de
dents.
MACHUQUE , massue.
Machuque , coup bien appliqué. J'
li donnerai eunc bonne machuque,
MACHUQUER, maltraiter, faire
des contusions. M. Lorin dit qu'en Pi-
cardie ce mot est employé dans le sens
de tarabuster, de faire du bruit.
MACHURE , meurtri de coups dont
on voit les places noires , bleuâtres et
livides. A Lille on nomme rois machu-
rés ce qu'on appelle à Valenciennts les
rois brousés. En Lorraine on dit ma-
cherè pour barbouillé. A Metz on ap-
pelle aussi rois machurés l'octave clés
rois.
M ACHURER, maltraiter, faire des
contusions , meurtrir de coups.
Machurer , noircir, barbouiller. Ce
mot a cette dernière signification en
Franche-Comté. M. Lorin dit qu'il est
d'un usage assez général. Bouchet , au
icr volume de ses sérées , fol. 106 v** en
donne l'origine à sa manière. « Le
» français badin se barbouiller et fari-
» ncr de farine comme fesaient les prc-
» mi(-i^ qui inventèrent les masques ,
» qui se chaufouroient de lie de vin ,
» aont est venu maschurés , qu'on dit
» en italien mascarati, » On se sert
beaucoup de ce mot à Lille du patois
duquel Richelet a pn le prendre , et de
là passer en plusieurs provinces. Il se
trouve aussi dans le Dictionnaire du
bas langage , et même dans ce qu'on
appelle le Dictionnaire classique,
dans l'Académie, dans Laveaux,daDs
Boiste , qui se sont copiés les uns les
autres. Presque tous font ma long , en
Flandre il est bref.
MACIELE , grosse joue.
M ACLOTE , grumeau qui se trouve
dans la bouillie lorsqu'elle n'a pas été
bien délayée.
Maclote , morceau de sureau qu'on
place au bout d'une flèche de jonc pour
lui donner du poids.
MACLOTER , mâcher avec peine
comme ceux qui n'ont plus de dents.
En Picardie on dit maquailler,
MACQUE, partie du fléau qui frap-
pe le blé.
MAI
Uc
'^ — L. tr -*-« X MCt^iT'^g I 3nBK
'ï- ^ v^ir^ xu -*^rT»^ 1 ?'a-s- m ut
T-x-i^^-i. ai-:-" f ri: n jm»>'îff' .at-ae
-•X.i-TfiT I "• i.f Ti-re-fnt-» 'IT Xli BS»
Tr.x»:c~-~ r* -itii* i* Ji.i':i* ;«t^ . r'-r
-*« u :jiftne rii .mi ^'.f B» "i*"3r- »-
: •« T r "Ti -«-c :t-i -. . .
Hfi : f c -M.Tsi rr ira x j-a .
M \':'! \. HV -: M \FLl ACHT . cho-
M4tUR>«i M\i-LUJl.n>n-cr«on
^rr . i]u'iM] pco: ron««*T aT«c k-> lirais.
^1 AGAIO, pe:ii gjrroo , marmot ,
p<-i!;>s^n : piu%rr. en parlant des en-
ljn«. yiagoure dans la langue «les os-
>etex. )
MAGAl'T, ]>«3re. V. mangon ei
rmtgot, tous mots qui ont la même ori-
gine.
MAGEMi-^', mal, méchamment.
Patois de Lille.
MAGNE (à) qu' clia s'roil vrai ! Lo-
cution qui a cours sur les (Vontières de
la Belgique et qui r<*pond à celle-ci :
1*1 ùt à Dieu que celu l'ut vrai !
xni'.
9tx Kssrs. ckoc ^HB curas dvrcoi-
partie da eani.
u
rx "^'T^
jx« raerre scnaot a jeter
su-rrs iios sac ville aw^gée , w
niurrî >s ■«TMiks^ Ccfaù qoi était
-nçç« £ zae Âe «s pievresy icccfait
ZU Xn. aUE-'Z^tAUl , ^oâ MÊgh
fr-js- U'k^zrr» d^vent ce mot de
TLC.T tM." là ^riB^Ttcn. On pe«t dve
itf r-^f ecri»?4Qpe mlfana vient d*^
•' Axr aas À?«Le , etc. .Ifojn^JioB cik'
li-riiniy Bjtf^ise en oeuc bngoe \
VaG&AC , neHiante fanme qa
il-: r«ar asi petits en&ns. Mm.rU.
Il AGiŒ. Bucne , maigre. Dn Saio'
■ "^ ~~ ~ liivr. Le fias-Limousin a
^i.>£ic«r:: Tsu^nf , 1 espagnol nuij^ro.
MAGF^ITE y contraction de Mar-
M AGUtTE , s. f. jeone chèvre. En-
T r^Kis du Qnesnor .Du flamand maegd^
^wr^e, pacrlle, et gO''^ » chèTrej
chtr^ np qui n'a pas encore porté.
MAHOME • médaille romaine en
çrand bronze. CIt'ést un mahomé, cfaa
n' pasbc point. On donnait autrefois à
nos gros sous, le nom de maAo/z.
MAHU , boudeur, qni fait la moue.
MAI ou M£ [sentir), puer, sentir
mouvais.
MAICHE, interjection qui signifie
cela n'est pas vrai.
Maiche (juer à) , jouer sans intéres-
ser le jet).
MAIEU . in&iire tisseirand. Il y a eu
des familles Mahien à Valenciennes.
MAIEUR. C'était atatrefois à Valen-
tiennes, le receveur aux consignations;
dans les dampagnes c'était le maire ^ *
MAG
SS8»
MAL
St-Amand c'était un huissier* Vocab.
austras. maiour»
MaIGUERLOT, maigrelet , un peu
maigre. Cb'ést un mai^uerlot,
MâILLË , sorte de maillet propre à
liattre le lin pour en avoir la graine.
(7c8t un morceau de bois pesant , ap-
plati d'un côté , arrondi de l'autre de
30 à 35 centimètres de long , de 12 à i5
de large, auquel s'adapte un manche
incline et un peu arqué , de manière à
donner de la facilite à l'ouvrier pour
opérer étant debout.
Maîlijb . s. f. une maille de terre ,
qualité de terre.
MAILLER , V. a. frapper les batistes
avec un maillet pour les apprêter. Pro-
noncez malié, maillé se dit d'une toi-
le dont le tissu est inégal , celle dont on
a trop laissé sécher le parement.
MAILLOTER, emmailloter.
MAIN-D'UÈFE , main d'œuvre.
MAIMDRE, moindre. Vieux mot
qni se ^it encore en quelques campa-
gne$. Il se trouve dans le grand Vopab.
sons l'acception de demeurer, mais on
pe s'en sert plus en ce sens.
MAINETÉ , avant-part du plus jeu-
pe des enfans restés orphelins. V. la
coutume de J^alenciennes» Ce droit
consistait en une pièce de chaque espèce
4e n^:uble8et d'effets.
MAIOTER^ emmailloter.
MAIQtJE , seulement. I n' d'y a
maique deux. Y. men,
MAIRERIE, vieux mot dont plu-
sieurs personnes se servent encore pour
dire mairie.
MAlEtESSE , femme du maïeur ou
maire.
MAIKIAU , mélange de ce qui des-
cendait de table , à l'abbaye de Saint-
Amand , et qu'on distribuait aux pau-
vres. Il existe encore des familles Mai-
rianx.
M AISE AULX, boucheries. V, ma-
zeau.
MAISIER , moisir. — gâter. Une
plaie m4iisiée , une gale maisiée , en-
venimée.
MAISNE , dernier né , selon la cou-
tume de Valencienncs , le plus jeune
des enfans orphelins. C'était lui qui a-
fait le droit de maineté» V. ce mot.
Lacnme Ste-Palaye, dit M. Noël, phi-
lologie , article aîné , traduit cette ex-
pression par cadet , puîné, A Valen-
cienncs le cadet s'entend du plus jeune
des enfans ; et c'est à lui qu'appartient
, le droit de maineté , sans doute- par
cette raison qu'étant plus jeune il doit
obtenir une plus grande protection.
MAISONCELLE , petite maison ,
maisonnette. Ce mot n est pas précisé-
ment Rouchi ; j'en parle parce que
quelques hameaux du pays ont retepu
ce nom.
MAK A , martinet, marteau oe forge
mu par un moulin.
MAKë, s. m. sorte de javelot com-
posé d'un bâton de trois à quatre pou-
ces armé d'xine pointe , et de deux car-
tes croisées à l'autre bout , que les en-
£ans lancent contre les portes ; instru-
ment dangereux et qui doit être sévère-
ment défendu. Ce mot est usité à Cam-
brai. V. maket qui suit. Ce jeu se nom-
me aussi biblot etdiale volant àVa-
lenciennes.
M Â KET , morceau de branche de
sureau qu'on met au bout d'une tige
de jonc [arundo phragmites) dont les
enfans se servent comme dé flèches. Ce
mot a cours à Maubeuge. C'est de ïà
que les habitans ont retenu le sobriquet
de maket de Maubeuge, V. maclote ,
et les promenades de A!(adarae Çlément-
Hemery dans l'arrondissement d'Aves-
nes, tom. 1" p. 296-297. En général
c'est ce qui se place au bout de la flèche
pour lui donner plus de force.
MAKOTIN , gros marteau de ma-
çon.
MALADERCHER, adresser mql
Sour n'avoir pas bien pris ses mesures,
e rapporterai ici le quatrain qvi'un de
nos ouvriera a fait dans une occasion
\ déjà loin de nous, pour v^ti coup de fi^-r
sil sans résultat.
Maladercher estnn défaut -,
Il l*a maoqué , s^s-lu bpa come ?
L'animal a tiré (nop haut :
I créôt qu* ch'élôt t)n grant-bome.
MALADERIE. C'était, à Valen-r
ciennes , un hôpital de léiH'cux. Il v a-
vait autrefois une famille Maladeris
qui signait Maladry , dont il ne r^^^e
^'~ SK MAL
:« A."
.'Ta - : . V •- . •« ■ . m • •» • z .
' • ' -* -■ a ; - i— . mî;i.
— - ■-— '*— =• -- ni.i. :zm ^•iK nt se iroaT*
- ' - ".•''** 2"'*^-^ rzl iixcunjugiie
' •- - •■ z .:: -•- î 'i: -■•:^'r: - î>c3«'aM>T, ni,
• - . - ■ . - ï- ri'"' i*::* rïiai de l'édition
. . _. •■■ Ji- '!. _••:»: -ri-iT : ra le trouve dans
- .«^ . -" - :• -.—• i:'.*zi>n <jm fcreod
' - — ' •" - '-^ï^": -:■..:. Cr-^raw In-
^ _.: yZ iSTz. . f. 1. nultntendi.
■ - - - — 1 î^iTI id<: ii -.::> ^« portenl
* -. ■— - ■ '-^ T:»":ii....Ta. . î-: y.t<<4 l^ocl i!s DKt-
'* - - * -• -:- ■''■ '"^ :!"->* rx :c is^r lionne : «lift-
'—-• -- ~" ••■ -•*:•:- •'z :• rae c-l!e-ci a drt*
\ .--.. . "• -. .-.. I. y.:.- *.»•!•■> !L «ï^.'*-- t'r-^ 1 qu'une. Cd-
î *. .. : . •- --•■■••: "ïi-r.r ït. C"<*î cMun* ■*
...-»., ■ . '■ . -. : -u '- ■ ■ i ■-»■■" ■:'^ :<= Il rcrtedemèBie}
"» - -....- . •: ; \.-.lJL"7!ï r» ErlF.'iER, uboarrtf
*• : — -.: . i-ij^i-z*. rî-Vijt/i hjnafOSr
• ■ ■ • " — '• 'l •-l?\!TTr. . =:aîu:l€nr.
\ i-lT -LiTriSJ^E . sjlfaitrict-
;. i......! - j . -; .■■; ;"j."i-..--:-:tf.<. Le fëmBÙ"
: ■.> ; '.i.j T r zr.v.rï-*.
• . . i : ..> !i c^rjcriplion. I fr"'
1 . ... ' > . .. -■ 1-
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»■ ■ !
" . . :: f^ ■.".'il VI[, 1 p. *^
^! \I "'.':". V. 1 d€< malices cousn
i . ;■.■.". ■■•.■. '-» ^ " î J" Ion*:- Il a l
. . .1 -. '.»' àxil "î^Iîce, Se ditd'n
^'- vl.l "TiJ . ïnalifi.* , finesse. Quel
t
...•.• • ■•■ '• •.'::. "^l \I IM" . ni iîi^nc. Par la suppivs — '
•..-• i •■•--■■■ ■ > :: .".u ^.t.ommi- iii Norinamlic.vcPoui^
-■»• %v, . 1 ".^ " ■ •,■ ■: ' - ^. - ^jiî..- uîst: îoir v.Mi:f:t=» dit Basse —
^ »». ^-^ .\' -v- . *"^- .. : . \ .ii:âc-\;ro \\ 1".
V\; lNv;i\.K.N. , .rjvî^: M ALIOCHt nu M.AI.IOGE , sorte '
liMUN.ii«.^v: ^M' ;• . -. ■.■,"■*, j-:. C tU- ^-.->»iuii Ilot pour iiclior des chevilles '
»*K^ «."^c j«v».v»» M.îîJi^.- %■-..• ^\> ..îvux t-:i !irre. w Livré trois douzaiucs de
tv«*Uu Kj''nu'i .3C.U A.v.'. " i;ijiud> piquet» de boi:» de Irasuc et
MAM
287
MAN
» litre une maliose cour la tente de
8 la porte de Cambrai. » Mémoire du
tonnelier i 1771.
. JtiALO ou MALOT, grondeur , qui
mprmure.
. Malo ou Malot , abeille , espèce de
growe mouche. Apis agrorum. Ma lot
est un taon ou bourdon selon Borcl. La
reine des abeilles , à ce que dit M. Qui-
Tj. Jkfalo signifie mauve en celto-bre-
too.
MALQTART. V. maloteux.
Plus timemus virus malos
Que wuéppes ne que gros maltos.
Jiaicli et dictt Je Molinetjyol. ai5 v^»
MALOTER y grommeler , murmu-
rer> par comparaison au bourdonne-
ment du malot,
. MALOTEUX , celui qui gronde
ton^ors. On dit aussi malot par apo-
cope. Etre malotart ou maloteux,
AiALPART (prente en), prendre mal
ce qu'on dit, prendre en mauvaise part,
ae clioquer mal à propos.
lAALTON , frelon. Sorte de grosse
ipouche. Ce mot est wallon , et peu
usité dans nos environs,
MALTOTTEUR, maltôtier, fermier
des droits sur les boissons. Règlement
(^ Magistrat de Valenciennes, On
nommait autrefois maltotteurs oumal-
totiers ceux qiii levaient des impôts oné-
reux , vexatoires et illégaux. De mq-
lum tollere, lever mal , abusivement.
Mémoires de Brienne. tom, i^^p.i/^i,
DjQte.
MALV A , malotru , mal bâti , dé-
guenillé. « Tenez, n'avez-vous point
» vu malt^a? Cirano, pédant Joué ,
act. 2. se. 2.
MALVAUT, malgré.
Malva,ut (à), mal à propos.
MAMACHÉ , mot enfantin qui si-
gnifie fromage.
. • MAMACHE(bosd'), bois tendre, mou,
^lanc, et même du bois d'aulne , parce
^ue les clous y entrent aussi facilement
^ue dfins du nromage.
]^AMAN-LOLO , terme enfantin
(^ur désigner une vache laitière.
TAMBOUR , tuteur , curateur. Du
^^«igaand. momboor prononcez mom-
<ùour qui a la même signification. On
^t encore aujourd'hui mambour et
tJl^inioumie f quoique Roquefort dise
le contraire. Je conviens que dans les
vieux titres on confond souvent Vin
avec Vm. Boiste conserve mainburnir
et mainbumie ; j'ignore dans quel
canton de la France ces mots sont em-
S lovés ainsi ortliographiés , si ce p'est
ans les vieux titres du pays Messin.
MAMBOURNER , bourrer avec les
poings comme on ferait de la pAte,
Comme al mambourne c' n'en&nt Ifi.
Cette action est une caresse pour ôfMCi-
ner de la souplesse aux membres ,des
cnfans j quelquefois on le dit des mpu-
vemens rudes et brusques dont se ser-
vent les bonnes en liabillant les enfans.
En français actuel masser , qui signifie
pétrir les membres , après la sortie du
bain.
Mambouriœr , pousser à droite et à
gauche.
Mambourner , faire de légères con-t
tusions en poussant et repoussant quel-
qu'un.
MAMBOURNIE. Du flamand mom-
boordye. Prononcez mombourdaye,
Boiste conserve mainbourg et main-
bournée qu'il dit n'avoir jamais paru
dans aucun dictionnaii*e. J'aurais dési-
ré qu'il indiquât la source où il les a
puisés. Voc. austrasien mainbourg ,
mainbornie.
M AMMOSELLE , mademoiselle.
M AMOUR, nom amour. Nom ami-
cal donné aux jeunes enfans du sexe
féminin. ]lie mot est ancien dans la
langue ainsi que m*amie po^r mon a-
mie.
MANCE , mot toujours accompagné
d'abbatial. La mance abbatiale était
la portion de revenus de l'abbave aittri-
buée à l'abbé. Mo-Ticipium, On écrit
mence, en français , alors il vient de
mensa , table , ce qui revient aviméme
pour la signification.
MANCHE, terme de jeu. C'est la di-
vision d'une partie en trois dont chacu-
ne s'appelle manche. Celui qui gagne
les trois manches , emporte l'enjeu.
Juer un lot de bière à trôs manches ; le
perdant paie l'écot,
Makche. « I vaut mieux perte 1*
» manche que T bras. » Il vaut mieux
perdre l'enfant que la raève. a En pren--
» te plein ^ mxinche et plein s' pan-t
» che. » Emplir ses poches après a\ow
MAN
lÛMi mangi^. a I n'y n dt's manches à
» méte. )) C'est-ù-dire qu'avant d'en-
treprendre une aflaire i il y a bien des
précautions à prendre, a Ch'ést vrai
» corne Saint Pierre a passé pa m'man-
» che,» Cela est faux.
Makched' VI au , partie la plus min-
ce d'un gigot de veau , Pos le moins
garni de chair. Celui qui joint la caisse
au pied.
MâNCHEUON , manchon.
MANCHOU , manchot, qui n'a qu*.
un bras. On dit au figure : « I n est
» point ma ncAoa. » Il n'est pas mala-
droit. Se dit au physique comme au
moral y même ep (rançais. Celto-brc-
ton mank.
MANCIEN. Aphérèse de Nécroman-
cien.
MANDE I panier. Saxon mancf qui
signifie panier, corbeille.
MANDE A BERCHER, berceau en
osier. V. mante dont la prononciation
est plus dans le génie du patois rouchi ,
quoique les dérivés s'écrivent par d.
MANDELEË, plein un panier, plein
uue manne.
M ANDELETE , corbeille, petit pa-
nier à anses.
MANDELIER , yannier , ouvrier en
osier. On dit à Maubeuge manderlier,
(( PieiTc Briquet , manrlelier de son
» stil enquis du facteur de sa-
» blesse , a déclaré » Informa-
tion du i^ janvier 1666.
MANDELIN ,manlcliii, gros man-
telet à l'usage des femmes de la campa-
gne \ on donnait aussi ce nom à des
inantelets de peaux de mouton dont on
couvrait les p< rsonnes âgées et les ma
ladcs , pour les tenir chaudement,
(c Tendante à la confiscation de deux
» /nan/<?//7ZJ comme estantes ncufves.»
« Et pour droit dit et déclaré les-
» dites couvertures , desdites deux
» mandetins confisquées. » Pièces de
procédure,
MANDRIN , terme injurieux qui si-
gnifie brigand. On s'en sert partout à
ce que je pense , surtout contre quel-
qu'un qui maltraite celui qui n'a que
la langue pour se défendre.
MANÉE , poignée , plein la main.
MiiKÉE^ écheveau de fU à coudre.
288 MAN
MANËKIN , s. ip. iMimbiii, martnei,
petit homme. Du flamand tf^anneken.
Il y avait et il existe peat-élre enpoije t
Bruxelles , une fontaine dontl'ean coos*
le par la partie'natureUe d'un en&at;
on le nomme, dans le pays mannekeik'
pisse , que le peuple traduit par moii-
I nékin quipisse,
I MaNGON , maladroit. D'An^ iomI
j cet ancien mot par le flamand bedrù-
ger, qui signifie troupeau; il citp apfif
Te verbe.
I MANGON , «ac â peau dans leond
I les mulquiniers apportent letmbaliilei
à la ville. Dérivé de if^aigotf juqai
d'argent caché.
Mangon , nom qu'on donnait anx
bouchers des casernes et â ceux qui é-
taient chargés de tuer les bestiaux poar
les particuliers. Aux bouchers amba-
lans. Ci En bouchers des cazemes ê^
» mangons ou gargotiers. » Rè^
ment des bouchers de 1766.
MANGONISËR , donner ànnenwi-
chandise une belle apparence afin d'at-
tirer les regards et fesciner les yeux des
chalands.
MANIACHE , l'action de manier.
Maniache. On dit qu'une femme a
du maniache lorsqu'elle a beaucoup
dégorge. ^
Maniache, mot ironique employé
pour mariage : il emporte avec lui ée^
idées obscènes.
MANIANCE. Une administration
donne la ip^niance ^e ses bi.ens à un
homme d'affaires.
M ANI AULE , maniable^ aîsé à huit
nier.
MANIFACTURE , manufacture.
Cette faute de prononciation a lieu dans
beaucoup d'endroits. C'est une suite
de l'ancienne orthographe.
MANIFACTURIER. De même.
MANIFWJUE , magnifique. De mê-
me en Lorraine et ailleurs.
MANION , TOUge-gorge , sorte de
petit oiseau. Motaciua grisea y Lin.
MANIOU, celui qui aime à manier^
qui touche à tout. Ch'ést un maniou. .
* MANIQUE , espèce d'anse qu'on
-met aux caisses â orangers , pour aideir
à les transporter.
MANIIjÊ, maineté. Droit que le
plus jeune des enfens orphelins de père
MAN
âao
MAQ
et de mère a^ait par la coutume de Va-
lenciennes , de prendre une pirce de
chacme sorte de l'ameublement au dé-
cès aa dernier vivant. Si la pièce dtait
unique , elle lui appartenait.
MANITOUT, qui ne peut rienvoir
sans y toucher, sans y porter la main.
MANrUSj du verbe manier, lou-
cher.
M ANONON , simple dVspril , qui
(ait de petites observations , qui a de
petites idées , de petites vues , qui se
Élit UD scrupule de la moindre chose.
MANOQUE , espèce de ])anier dans
lequel on fait nicher les pigeons. On
ëcrit aussi manote, ce £t que pour chef-
» d'œuvre lesdits plaqueurs ou plat-
V fonneurs dévoient faire des mano-
» ques de colombier. » Requête du 28
mai 1761.
Mavoque , assemblage de plusieurs
linitlles de tabac qu'on noue avec une
autre fenilie , pour en former àrs cou-
ches,
MANOQUER , mettre les menotes.
MANOQUES> menotes. Patois de
St-Rëmi'Chaussée.
MANOTE , petite main.
BCanote , jeu avec lequel on amuse
les très-petits enfans , qui consiste à
leur prendre le bras qu'on secoue assez
vÎTement ; l'enfant fait la main morte ,
on dit en secouant : manote , manote ,
manoie, haf , bafy bafy ces derniers
mots en leur donnant leur propre main
contre la figure, y . patte poulet,
^MANOTES , fers que l'on met aux
mains de certains prisonniers pour les
empêcher d'agir. Menottes.
Makotes y sorte de brasselets en lai-^
ne, dont on entoure les poignets , lors-
qo'il Eût froid. Miton,
MANQUE (i n' peut qu'], il ne peut
manquer , s'il ne réussit pas d'un coté
on d'one manière, il réussit de l'autre, i
i>e prend aussi en mauvaise part.
MANSUÉTE , sorte de poire , bon
chrétien d'Espagne.
MANTE ou MANDE, panier d'osier
rond à oreilles; lorsqu'elle est plus haute
que large , ch'ést eu ne mante d' ma-
ehon. Ce mot vient directement du fla-
mand mande y qui l'a pris du celtique
man.
Mantf. à bercher. V mande.
Mante à lessive , panier plus on
moins élevé , en osier blanc , armé
quelquefois de qua tre oreilles , servant
à transporter le linge à la buanderie
pour être lessivé.
MANTÏAU , manteau. Du celtique
mantell. c< Quand i fé t biau , prén t'
mantiau , quand i pleut , fét chu que
té veut.
Mantiau d' quéménée , manteau de
cheminée.
MANTIN , ine , terme injurieux qui
ne va jamais sans épithète. Mâtin.
MANU , Emmanuel. Par retranche-
ment de la première et de la dernière
svllabe.
" MANUÉFE , manœuvre.
M AON, maison, par contraction.
On dit aussi simplement mon, Va-t-en
tu t' qu'à 1' maon Jean. Va» jusqu'à lu
maison de Jean.
MAQUALIER , mot picard qui si-
gnilic mâcher comme quelqu'un qui
n'a plus de dents. En Rouchi macloier,
MAQUAVEULE, louche, qui re-
garde de travers. Pour se moquer de
ceux qui louchent , les enfans disent
inaquaveule à quate orciles, qui saquu
i' bondieu par les pieds.
MAQUE , maigre , mince par sa
maigreur.
Maque , homme hideux , chianlit.
Maqub , pauvre , misdrable.
Maque , massue en parlant d'un bâ-
ton qui a une boule au bout.
Maque à s' eu, terme injurieux qui
signifie merde au cul,
MAQUEE,sorte de fromage fait avec
du lait légèrement acide , qu'on mange
frais en y mêlant de la crème et du su-
M AQUELION, grumeau. V. Maclo-
te.
MAQUELION, fil inégal , gios par
place, qui fait de f ilaine toile, ce Ylà
» eune toile toute pleine d^maque-
» lions, »
MAQUELOTE. V. Maclote.
Maquelote. Nom qu'on donne dans
quelques campagnes hux jeunes gre-
nouilles qui n ont pas encore leurs pat-
tes ; têtards.
MAQUÉNTON, maquignon.
'9
iMAU
290
MAR
MAQUbîR, manger, mol |)irnri].
MAQUKIUAU, maqnrrcati, poisson
de nirr. Sromber,
MAQCrRNK. V. enmaquerné.
M AQUCT.Sorle t\e. dard dont le bout
nVst pas acj'r»^, qui se lance avec l'ar-
balète.
MAQUETTE, fleur d'une plante.
— flocon de neige.
MAilABOU , sorte de cafetière en
rurvre rouge éta ni t^ — Par comparai-
son , homme gros et court , qui a une
lacr \ATmi''MaraboUy cafetière, est d'un
usage {iéneral ; la seconde accep-
tion est bornc'e à quelques localités ,
quoique M. Lorin , dont Taulonlff est
d'un grand poids , dise qu'il soit d'un
usage général en style familier.
MAllACHE, man'cagc, marais. «En
» sorte que les seliapés sans chevaux ni
» armes à la faveur des bois et mara-
» ches ne sont trois mille, » Derantre,
histoire du siège def alencienneSy en
i656, page iio.
Maraciik, lentille d'eau. Lemna mi-
nor et autres espèces. Cha est plein iV
maraches ou maréches. Cela est rem-
pli de lentilles d'eau. On dit en général
de tout ce qui sent le marécage , cha
sent V marache. Marais , en flamand
marasch.
MARAGER , maraîcher , celui qui
cultive des plantes potagères pour l'ap-
provisionnement des marchés des vil-
les^ et qui nourrit des yaclics pour en
tirer le lait , en faire du beurre et du
fi'omage au même but. Lorsque le ma-
rager ne nourrit c[ue des vaches , on
l'appelle noretier.
MARBOTIN, nom d'une ancienne
monnaie d'or espagnole. Marabotinus,
Mcquefort. C'est le nom d'une famille à
"N'afeneiennes. Borcl a Marboutin ou
Marlboutin , dont il ne donne pas
l'explication.
M ARC AND, marchand. Des parti-
culiers de Valenciennes portent ce
nom.
MARCANDER , marchander.
MARCAND1SE, marchandise. Ces
trois mots se trouvent dans les anciens
ri'plemens du magistrat de Valencien-
nes. Marcander et ma rcan disse sont
restés. i)n n'est point marchand sans
marchandisse. MarcanteU c'n'hafait-
là.
MARCHANDEUX^ celai ^ nar-
chande , qui discute sar le pnz d'uw
marchanuise. Au &a, celui quih^itc
pour sortir du lit, qui marckande gfte
son oreiller.
MARCHE, mars, nom de mois,nar-
iius. Blé à'marthe, blé trémois, tri^
cum tivum,
MARCHE A TERRE. Nom qu'on
donne en quel({acs endroits, à lannin-
nmlaire , fysimachia nummulam.
Probablement parce qu'elle se tnifiienr
le sol.
MARCHISSANT, touchant ani li-
mites qui les bordent. « Héritier (hu
» bien marchissani le chemin », joi
borde le chemin.
MARCHOTER, marchander.àMao-
beugc.
MARCHOTERESSE, femme tpin
vendre au marché le produit de soa
jardin, de ses vaches. M. Quivr*
MARCOTE, belette. Lor. moflMie.
A Luné;ville .ina/^o//a/#e
Marcote, )eune fille vive , étourdie»
En Lorraine, selon Michel, Dicn doi
locutions vicieuses, on dit marcoUfi'
MARCOTEUX , celui qui diipote
sur le prix d'une chose.
MARCUCHE. Mot employé dapsk
canton de Maubeuge , poar direqaao
homme n'a qu'une oreille. C'est ans
corruption de Malchus ^ à qui Fi<^
coupa une oreille.
MARDIEU^ mardieute, sorte d'inja-
re. Ce mardieu ou c' mafdieute-là.
Pour dire ce b. ... là.
MARE , marais. Prairie commuoe.
« I faut envoïer les vaques an mare. »
MAREE, certaine quantité de gxain.
MARÉE, Marie, Jlfan'e. En «si^e et
Flandi-e, dans les campagnes des en^i-t
rons de Lille,
MARE1EUX- Celui qui approvîsieii^
ne de poisson de mer le marché des
villes. Boiste orthographie jnareyemXy
M. Lorin dit que c'est un mot Picard.
Chasse-marée. On le trouve cians les
auciens manuscrits de lavillede ValeiH
ciennes.
M ARFi^UË AU on MAR£SQlJEAn,
prairie inondée^ ne produisaoït que de
mauvaises herbes.
MAR
891
MAR
« 11 a ÊEiit travailler à ce marequeau
» pendant nombre d'anoiSes à faire des-
» sécher ce marequeau , applanir et
» combler les lacs d'eaa, (aire des fossds
» tant pour ce dessèchement que pour
» avoir des teires à effet de les r<îpaiidre
» sur ce marequeau et autres ouvrages
» nécessaires. » Requête au Magis-
trat,
MâBESCHES, village à la proximité
de Valenciennes. Son nom lui est v^^'du
çle sa situation dans les marais.
MAEFOULIEB, v. a. Marfoulier
\t pain , c'est le couper mal , inégale-
ment, scrtout le pain frais , plus ditli-
dle à couper net. Corne il a marfouliè
l'pain !
Mar^ovlier, chillonncr.
J*ai eu cbell* coifTe à Pâques
Lé via loute marfouliée
Et l'carcaue est louie brixiée.
Chansons puloift t.
MARGtrSEUR, marguillicr. Ce lei-
ane est Lillois.
MARGOT, s. f., tourbillon (le vent
qoi cause des ravages, déracine les ar-
Ares » enlève les toits , les moulins à
-vent, etc.
MARGOTE, marcotte.
MARGOTER , marcotter. I faut
margoter les œillets. De même en
Franche- Comté.
MARGOULÉTE, mâchoire. J'iè cas-
serai la margouléte. M. Lorin dit que
cemot populaire est d'un usage général.
Je le crois , mais je ne Tai trouvé nulle
part.
MARIAXJLE , témoin peu digne de
Im. Coutumes du Haynaut, Boiste ci-
te ce mot d'après Wailly; il aurait pu le
citer d'après Trévoux qui critique 1' r-
thograpne qn'cn donne Furetièrc.
Dans ce pays, on désigne par mariaule
un homme de rien, qu'on n'estime pas.
Furetière , en effet , écrit marjolet et
c'est avec un i qu'il faut Técrire, et puis
c'eai mariaule et non marjaulet ou
maHolei qu'il faut dire. — Nubile ,
manable^ en quelques endroits.
MARICAU, marichau , nom du ma-
réchal ferrant et de la blate, à Maubeu-
ge. V. marâssian.
MARIE AU BLÉ , fille choisie cha-
que année, le jour de la fête des fileuscs,
par les portefaix de la Halle au blé. Ils
la revêtent d'un habillement blanc gar-
ni de rubans roses , et l'accom)>agnent
dans les ruis où ils lui font danser le
menuet , Tallemande, la valse. L'un
des garçons de la fête , porte un plat
d'élain couvert d'une serviette bien
blanche , dans lequel on met les pré-
mices du grain de l'année. Ce garçon
est costumé à Tantique , avec un plu-
met vert et rouge autour de son cha-
peau; il tient une espèce de thyrsegurni
de rubans. Le danseur est , ainsi que la
Marie au blé , vètud'un habillement
blanc garni de rubans roses. Deux vio-
lons et une basse , également costumés ,
forment l'orchestre qui accompagne le
cortège. Cette fête dure huit jours ;
elle commence vera le i5 juillet, ou
plutôt le troisième lundi de ce mois.
Outre Thabillement qui lui reste, cette
fille reçoit une certaine rétribution , est
nourrie et défrayée de tout. Autrefois
ce rôle était joué par la fille d'un bon
bourgeois; mais comme on abuse de
tout , même des meilleures institutions,
il est résulté de celle-ci des inconvé-
niens qui ont décidé les mères à ne plus
permettre à leurs filles de se donner ain-
si en spectacle, et à courir les hasards
d'une pareille orgie ; on fut réduit à
prendre des filles de moyenne vertu.
Cet usage se per<l ; les quctcs que font
les conducteurs de la fête; ne produisent
plus assez pour couvrir leurs dépenses
ce satisfaire aux exigences de leurs
gosiers altérés. La dernière de ces pro-
menades dansantes a eu lieu en iS^S.
Marie. Ce mot donne lieu à beau-
coup de locutions populaires non seule-
ment à Valenciennes, mais probable-
ment dans plusieurs parties de la Fran-
ce.
Marie l'affrontée, jeune fille hardie.
Marie bonne biétc, méchante femme
qui dit souvent des injures.
Marie bonne lanquc, babillardc.
IVIarie cafoule , femme qui tripote ,
qui fait tout sans ordre.
Marie chichéte , jeune fille qui fait
la capable. V. chichéte,
Marie l'emblafe , femme qui £Biit
l'empressée, qui fait beaucoup d'em-
barras pour ne rien &ire qui vaille.
Marie gralion , salisson , souillon
M AU 9
r. niiiM' ulc ri malpmprr. l-.^r^lK-n dit
' qii<> l'i-lie InruUoo ni rinpiot ■> par Ir
p»p!rdrPiii»jTrci«iiilin' ' ^'
MxUK gripi^ie.
Maue groclr. Si
1 iMcaiiina. Blaua orientalU.
MARJOLIN, pctil fagol urvi
r.
Mari
h-nurni
ié\n
Jailpenraix pciii enCini
ignsnon, femme gnmilTa
■ modnti, fnnfUE doduf , ^
p(lVml.<.niK.lnl.
lilIraomauTi
S\\«.K lin I
qui p.irl<- nvi-r vnlutiilili'.
Marie iii.gic,t>-iimic 1ml
MAHictoutnulr.reoimc.
3a irtii't du d^wnlrr dani 1<
tprn,,«
bndniiiltrns
MAR1t:.]l«tm(irii e
Il {|tii marqi
vaminmnsqii ta fciume.
MABIER V Onrmploi
» r/erl'filc Pierre. « Il vi
la fille d<' Pierre.
qu'u
ie image •
tld dcu
1 I., 773i.36
MiRIOLEB, mot ironique pourdi-
alARIOLÉTE.trés-pelitfagol^u'on
la clialcur de >'évapr
MAfilSSIAU.ma
éniiùK autrefois
1. On
M ARLtTF:, terre m^Iingte de na^
MARLIN , merlaa , poinon dener.
AnXVII* ùwle, on écrirait indiffi
Trnt m Irai» orlhographn ■oni emplo-
vrrs dana le m^e ^rrit.
ïklARLO, jeime mâle.
M.ARLON , iDorcean de elitni. Déi
marin», "
TllAllLCliTE, frrr
.our «voir et qui t
lonsdecbaul.
'.-Il*
M.iRMOSF.LLE: , mademoiMllt. I
n'y Bïôi tout plein d'Lelle* marm-
.MAR.HOTE,chrï«lide niie,c'o<-i-
r.-.Ya"ngurd«?e"ia?tf.
MARMOTIN. petit mariDOl.
MARM0C3EK »'inqulAer, iir«™
peine , repasser plusieurs cbow* àt»
MCoquUlarlU'^
Il léfM root-à-mc^
MAR
295
MAR
MARNACHEj action de marner la
terre, la fnmer avec la marne.
Marnace , mélange de marne et de
houille^ pour la faire Drùler plus facile-
ment et donner plus d'aahërence à
celle qui est menue et sèche^ telle que
celle dcFresnes et de Vieux-Condé. Le
mot mamag'e jl'existe pas en français ,
quoique la cnose soit connue et se fasse
en France , dans le pj^raier sens. .
MARNIOQUE', marnioulè , soufflet
SUT la joue.
J*ai Liau erier «ie / î'étoufe',.
H'allôttoudi pourcha,
J'i'aros fouqué eutte marniouft
Si j'arôs eu c'forche lâ.
Chansons pa toises.
MARONE, culotte. Ce mot a la mê-
me signification à Lille , en Picardie et
à Mons.
Le soir quand je mange des pronnes (pru-
nes),.
De bon malin je suis levé ,
Alors je fifis dans mon maronnes
Pour épargné noire privé.
Di'grâces des maris, comédie, par Gtlte du
Houssitf act. 9j se. 9.
Sentit Vmarone du brasseur^ se dit
de la petite bière à laquelle on ajoute
un peu de grain et de houblon pour la
rendre meiileure.Ete às'jnarone, aimer
les femmes avec passion. I vencirot jus-
qu'à ses marones , dit-on d'un dissipa-
teur. Vesser den ses marones, avoir peur,
étire 4)oltron.-
Maroiie, Marjolaine , selon d*Arsy,
3ul peut avoir pris ce mot dans la tra-
VLQlioti àeV Histoire des plantes, de
Dodoens, a Geste noble herbe odorifé-
rt rante , dit cet auteur , se nomme à
» présent cs-boutique majorana , en
» français > marjolaine ou marone, »
Marone, paquet d'œufs qui" se trouve
dans les femelles dcs-cabillaus, poissons
du genre des gadcs.
M ARONER, culotter, mettre la pre-
mière culotte à un enfant. Enfant del
première marone , pour exprimer un
adolescent qui veut faire le capable.
Maroner , juer del marone , faire
l'acte vénérien.
Roqnefort , dans son supplément ,
donne à ce mot une signification lout-
à-fait ridicule. aMaroner, dit-il, c'est
» mouiller le fîl dit coron- avec le pou-
» ce et le premier doigt de la main
» droite avant de l'avaler. » 1° Ce
n'est pas avec la main droite qu'on
tourne- le fil dans les doigts , mais avec
la gauche , on y met souvent les deux
main8v2° Cette opération ne s'appelle
pas maroner, qui n'a que les significa»
tions ci-dessus^ mais méfoner, qui s'en-
tend du mouvement des deux doigts qui
tournent le fil. S^Ne semble-t-il pas qu'-
après cette opération on avale le fil ? Il
fîallait dire qu'avant> de faire passer le
fil sur la bobine ^ onle roule (mèrone)
dans les doigts. 4" H fallait expliquer
qu'a^'a/tfr est un terme de fileuse^ qui
signifie faire passer le fil sur >la bobine
en passant par le fer auquel s'adapte
l'ailette. En filant à la manchette (V. fi-
loire) on se sert de la main droite pour
toarnerla manivelle qui fait mouvoir
la roue. Alors cette main n'a que de
couris momens à donner au méronage^
en filant au pied, c^est-à-direen fesant
mouvoir la roue^ au moyen d'une péda-
le, les deux mains sont occupées à cette
opération , mais le mér^nage propre-
ment dit se fait de la gauche ^ «e qui est
assez nature] , la quenouille étant pla-
cée de ce côté là.
MARONIER, petit garçon qui porte
des marones (culotes).
Maronier d*Bapaume^ morveux. T.
de mépris dont j'ignore l'origine.
MAJIOTE , poupée dont s'amusent
les enfans. M. Lorin dit que ce mot est
d'un usage général pour désigner la fi-
gure grotesque entourée de ^elots , qui
sert d'emblème à la folie. Je' le sais. On
dit aussi en style figuré' : Chacun a sa
marote , pour dire que chacun a un
penchant qui le domine.
Marote , nymphe^ chrysalide nue,
parce qu'elle a l'an* d'une poupée.
Marote, enveloppe de terre qu'on
place autour des firefles.Celle qu'on met
aux doigts lorsqu'on y a mal.
MAROU, chat mâle. "Lai, f élis mas»
Matou.
MAROtJLER, crier comme les chats
quand ils cherchent à s'accoupler. —
Fig. Courir les filles comme les marous
courent les chattes.
M AROULEUX, coureur de filles.
MAS
!llAHOUSSI-:,r<'niiiii:
Maruiuk , uiurrliaiiiU' île (iicTtrii*
l'I dv IruiutrCB, qui luule daiu le*
«iiH|ia|[iir)i pour (cudrc ta marcfaau-
iliw. t.Vi»nil Ira marvuMtt «icnu'le ,
II* riiriii*|[>iilbJnaHr*.
MAItt^lili, inan'ht', place pnblliuc.
Marquiau [lUxin, iiiarchi! au poinaon.
Maraiit an \it
monde [Kirlc lî lu Ci
>hl.!<:
I 1<
Ira itrainc
MAltSACIlK. Toul
lu (inindv cullurr (|U
■uun. 1 faul aonicr Ici manaclus.\
HeIs maraage. Le Grand Vocabulaire
dil qoi! manécAe,!. t. «Ile nom — '~~
tluoiiuù l'orgo CD pinaieun nrot
jL'rniixiUF ce maraage , c'e*t-
l'iil^- de mors ne fait qu'une
de ce (]u'nii rnleiid par mars.
,rgl.
I doule d'aj
I,le
rt'iKl
MARTEAU, veille debois. « On a
B fiiil un maneau contid^able dana
M AHINQUK, mi^iange, aone d'oi«au
Lea enfùiii pnuiluÎYciit le> métanc'a,
parce qu'il» civient qu'elles ont vendu le
Masini^vk, ri-inmc mdclianle, aca-
riâtre. Ch'^t cuDc mazinqae d'Au-
hry. Trà-miicliante femme. Aubrj e»i
un village ù une licuc de ValeuclenncB
oi'i les rcmincs ne sont pal plus mi-
eliantei qn'ailleun. Les mi<sange>y a-
IxHidaient avnni que la fureur des Ai-
frichcnicns n'ait délruil Ici superbes
foi-fls qui omnienl ce village cl reini
de Itaisines. S'di!piler canieeiine mo-
zinqae se dit psr CMnparaisiin de la
diipule des femmes an gazouîlli) des
MASNIÉRE, masniéne, demL-ure ,
domicile. RégUmenl du Maghiral
de faleavienitet. On disailmiuniDr,
ntOïiJ^«rot»JajonJiie/-|K)ur habitant.
Une lerre masaiini s'enlendail de cel-
rieure. On en fcsail lie poivi^cs pour
excitera boire.
MASTJFIER, rendre massif en pai-
Innt de la [râle. Vous 1* masiifici trop
avec du bure (beurre). V. masiiftt.
MAtiOM, mnison. Comme dans le
VocaLul. anstrasien et i Muntlidlinrd.
« Cli'ésl l',n«ïo« du lion Dieu , on
V c'y bût ni on n'y mindie. » Se dit
MASTIQUÉ, collé comme avec du
mastic. «Il est htnmasiiqui, nil tient
liicn. Eie masliquè eonie dés érengs,
l'trc pressé comme des harengs dana la
4 MAS
d'une maiaûn où l'on p'olbv pas de »-
fruitiiuacmeni. Sas lalin nuuin, ^
cnpe de mamio. Dana leaVospa n
■lit mogecn. V. Richard. En pauiidt
Ldie magtoa.
MASUNACHE ,
qui 1
«^nn""£
TUCtioDdctPM^
MASOK D-VILLE. hitel d« »ilk.
HASONÉTE, petite maluo, mû-
MASSAQDU, s. ni. manvaù ou-
vrier qui bitmalson onvrtgcJtfuM-
cnest nn mol populaire qui se dit UM
à Paris.
MASSAEouMASSARD, trieriet.
Bas-b
Gardi
■e, du
r.Ti*-
redulT
le la ville de Valenciennes.
MASSARDRIE, trésorerie . Nom tp*-
in donnait à Valenciennei à la trëson-
ie de la ville.
MjISSARTE, mansarde.
MASSEDR ou MASSCEDR, nligie»
r.Nousi:
MASSIVER, re
[rtei
nassif. Ce mol
té. Vous allez Tnoitîptr vo p&le. Vou
allez rendre votre {>tte massive.
MASSOU, canard mâle.— Roudeur,
sérable quoiqu'il soit riche. Locutim
timiiliére àMaubeuge.
MASTÉLE, 1. f. On disait ubitcH
icaii£/^e (uBslelle). Gâteau arrondi,
pint et Cloquant , marqué de plusieun
pelili trous su milieu delà tacesup^
MAT
fidli
MAT
M ASTOQUë , nom que les borins
ionneot aux gros sons , ou pièces de
liz centimes.
M ASTOUCHE , graine de capucine
Itrcpeeolum majusj marinées dans le
rinaigre avant d'être mûres , et qu'on
sianf^e en guise de câpres. On marine
toasi les boutons des fleurs avant leur
iéreloppement .
MASTRECQtJE, tranche de pain
d'ëpice façonnée en rond ou en hexa-
Sone, tl'on pouce d'épaisseur, diamètre
:e si^c pouces , que les marchands qui
les débitaient plaçaient sur des tables
avi milieu des places publiques ; ils h.'s
i'cmaient aux dés contre de l'argrnt; ce-
ui qui gagnait trouvait moitié de bé-
néfice , et le banquier n'y perdait pas ;
il avait encore la chance de gagner sans
rien hasarder.
MASTRICOT , polisson , vaurien.
Ch'ést un ptiot mastticol,
MASTRIQUÉTE ou MASTRO-
QUETE , jeune fille qui fait la capa-
ble.
MASUQUER, réfléchir. M. Lorin
dit qu'il a entendu en Picardie , em-
ployer ce mol dans le sens de muser ,
d'aller d'un ouvrage à un autre. Cela
n exclut pas le sens qu'il a parmi le
penpie de Yalenciennes. Muser en ce
patois signifiait aussi penser et chan-
tonner.
MASUWIERS. V. Masnier. C'est la
lléme chose, a Nous avons promis et
^ promettons pour nous, nos hoirs que
^ les corps et les advoirs des bourgeois
» et Ae% masuufiers àeNdAtucicnnef ,•
^ nous les wardcroos et dehors la ville
^ et dedens. d Charte de Jean d^A-
*-*esne3 de 1322 , manuscrite. Man-
^Uuirius. Bas latin masoverius,
MASWIR ou MASWIRE , celui qui
^oit des rentes foncières. Terme lié-
geois.
MATE , moite , un peu humide. -—
^êlre), être fatigué , sans courage, avoir
«haud , être accablé de las:»itude, abat-
. tu par la chaleur. Matt , en allemand
signifie faible.
Gist là brutal &ans gloire el sans salade
L'ttflg. est peu radde et i'aulre csl malle
fet fade.
Molinett Failli el diclzt fol. l6 V.
Pour Jes uns et les autres honnir,
Non pas romnie^pcrsonncs maies.
Fièrent snr esrus el sur plaies.
QuiaiH, branche des royaux lignages
vers s368.
Je dcmouruy moult esbuhy ,
Honteux et mai,
Roman^de la Eose, v, «SgS.
Car n'y osnye la muin tendre
Tant esioys mal el vergongneux.
M38 8. 4
Ou gens enlroient de toutes sortes
Aveoir angloisqu'estoient bien maihes,
rigites lie Charles VII, p. 67.
— (faire). Il fait mate lorsque l'air
est chaud et pesant. S'employait autre-
fois pour mauvais, a 11 faindit (feignit)
» comme bien le sçavoit faire une ma-
y> ihe chière (mauvaise mine). » Cent
nouvelles nouvelles \\om\ , 33. M. Lo-
rin dit que ces mots sont des locutions
familières employées généralement. Je
le pense , mais les lexicographes ne les
ont pas admises.
MATELOTE , grumeau à Maubcu-
MATlîiNÉE , matinée.
MATÉNES , matines. Vlà 1' preu-
micr cop à maténes, dit-on , lorsqu'on
entend des reproches auxquels on s'at-
tendait ,ou que quelqu'un cherche une
mauvaise querelle dans l'intention de
se brouiller.
MATKNEUX,matineux.
MATER! sorte d'exclamation qui
marque l'étonnemcnt. C'est une Invo-
cation à la mère de Dieu.
MATERAS, matelas. Ce mot appar-
tient au dictionnaire de ceux qui croi-
ent parler purement français. On dit
en flamand mattras , en bas latin mo-
tratum. Ancien fruneais matras,
MATÉREAUX , niatériaux. Se dit
par ceux qui croient parler purement
français. Se dit de même en Lorraine
et ailleurs.
MATEUR , moiteur , humidité lé-
gère.
MATHELIER , valet de boucher à
Lille , ce qu'on nomme à Valenciennes
mangon , et à Lille même magon,
MAniIEUSALÉ. Mathusalem. No-
tre patois n'est pas le seul qui rende
ainsi cet ancien nom de l'écriture ; on
MAT
298
MAll
1p trouve fl.ink \v Dirlioiiniiirc rraiirais-
allriiiaml <le Rmlnrl*. Fitux comm-
Malhifutalè ; «p dit P^^Q** cvprimrr
tinr extrême virilleiwe. Bourguiff. JVa-
ihieuaaiai Dann Villon , grunu IVsla-
mrnt , on lii AfalhusaU.
T.in> (|iril •• <lc long ri «li-li*.
( Ain que ilr liiy »«iil mrinoiie )
Vi« re •iiilitnl i|iie MuihuMalê,
MA1X)N, s. m. sorir cl«* froninpe
fait de rri^inr et d'œufi nirlt'srnscmblo;
on Ir manf;r m le flf^Iayniit dans un peu
de luit , en v ajoutant du sucre. On dit
à quelqu'un qui se plaint qu'on ne lui
n laissé que le fond <lu vase. « Au fond
» les matons y sont. » Ce qu'il y a de
remarquable c'est que dans le lan{;age
^ounne , madzon signilie lait nigre. Vil-
lon a parlé des matons dans le second
f o iplet de la Xlir ballade de son grand
Testament.
Tout Irtl'- mn'lon, ni* lOUir U X\T poll'p.
Ne prise ung ail.
Anciennement on donnait à la bri-
que le nom de maton , bas latin ma-
tonus , italien mattone^ terra cotta
per m.iirare f d'où peul-clre on aura
donné ce nom à celte espèce de froma-
ge , n cause de sa forme.
MATON , gi'umeau qui se forme
lorsque le lait se caille en le fes.int bouil-
lir. Via l' lét qui maton \ En Lorraine,
matton, c'est du lait caillé. Dans le
département de I'Is/tp, un pain de
noix fe nomme maton. A Rouen mat-
tes , lait caillé.
Maton , moisissure dans les liquides
tels que !c vinaigi'c , la bière , le vin ,
etc.
Matox , grumeau qui se forme dans
une savonnée Iors<|ne l'eau ne dissout
pas le savon. 3/a/o// est le nom d'une
famille à Valencienncs.
MATONER , grumeler , se faire en
grumeaux, en parlant du lait, ou d'une
sauce qui tourne , ou du savon qu'on
détrempe dans une eau qui n'a pas la
propriété de le tliiîsoiidre.
MATOU , s. m. chj.l mâle. Terme
injurieux. Vilain matou. Lés rats n'
nienr'ront point t' rapiau , i n'y a un
M a tou d'zous. Art\de dèsopiler la ra
te. Matou , iiiarou , me paraissent ve-
nir du latin moêculuê^ tiiàl< et tM de
raoul , comme le dit Lcdvcbat str Blr
bêlais , tome 3. note 7, page 1^ Siki
chats màlea sont nommiâ rsott/âMelz,
on les nomme à Valenciennes et ailleiin
marous , de mai , marU , mâle. No-
tlianael Duez , dict. franç.-allem. iii^«
Anist. Louis et Daniel £lzevier| 1664,
le nomme marrou , et le rend en latin
par J'tlis mas. V. marou, marouler^
etc.
M. AU t mal. J'ni mau à m' tiétc , à
m' cuér. M Les clieux qui fél'lë da mcu
u à z'autes mérit'té ben qu*on lea z'eo
» féchc. u Qu'on leur en fasse. — mal
vénérien, (c N' va point à c* file là, al a
» du mau. »
MAU-BRULË , fumeron , cliarboaâ
denii-brùlc.
MAU DÉ VENURE ou D» VÉNURE,
mal qui vient spontanément , sans cas-
se apparente , sans qu'aucun accidentr
ait donné lieu ; plaie qui commence
par une pustule , et qui prend un ca-
ractère fâcheux.
MAUDIRE , dire mal , mal parler.
INLvUDiRE y mésoOTrir , offrir de U
marchandise un prix au-dessous de sa
valeur.
MAUGRl^ , malgré. Bourguignon
maugrai. Dans les À'^osges maugret»
^LvvGiifi (prenleen), prendre contre
le jjré , contre la volonté.
Malgré (donner en\ vendre à un
tiers une terre contre le gré de celni
qui l'*oc<iipe, ou la louer à un autre.
L'usage , dans le canton deSt-Amand,
était de mettre le feu aux récoltes de ce-
lni qui prenait la terre en maugré. Je
pense que cet usage est affaibli , mais
non entièrement détruit.
MAUMARÏÉ , mal marié. Ch'ést on
maumariéy c'est un bon homme quia
une méchante femme. C'est un vieux
mot encore en usage.
MAUMOUTRANT, riche qui cache
sa fortune , qui vit fort chichemeot.
M AUNOURI , mal nourri , mal éle-
vé, rustique, grossier dans ses propos
et dans ses manières
MAURIFN , more. Noir comme an
mau rien.
MALVAlSTÉ, méchanceté. '
JIAZ
1197
l'urdaa ' pau
UAUVIAK , mer
meruta.
MADX DÉ VlîNUIiE. V. niKu.
Cloiu , furoodc* , elr. On piul diic :
mtui dé i^nun ou maii lï linun.
HAXI , ilimin. At MaiilImieD ; c'csl
auHi nn Icrme d'injure. « Téa-toi, ma-
MAYERIE , administration du nui-
re , d'an mayeur. Mairie.
HAYRE, iiiolrice. Ancien mot qui
m Tttii daiu cette phrase : mal de
HAZEAU , ancien mnt |>iir lequel
oa ddiignait nneboncliene , à Valen-
. De macellarius. Il eiiile
t dans 1
ville
li8)onadonni
Ire deux boneheri» avant (
Tout rècemi
de rne duQaeanciy, deEorte que li
Canton , le poni de pierre et In rui
Ire deni niazeani ne foriaeni plus
MAZÉE , d.'pit de terre dan
n fea
breton moues ou niou^zsigniCe
hamide. M. Lorïn dit qu'un se~ sert de
maiie en Soiuonnaii et en Picardie
MAZËTE , euIki. des deui gcni-ei
marmot, jfune liomme sanee^pririen
«, dopl la raison est loin d'être lor
Tofr. C'est sauvent une injure, aloi
une ^pilb été accompagne r* mot.
Maz&te , petite , l'emmelelle. Jon
MAZINQUE , nn'utnge.
MAZON , s. f, petit tus de tige, d
pavot, qu'on place debnut surlechnmj
qui les a produiiea , en attendant qu'oi
— ■— len retirer la graine
SUZON.i
i.V. m
d'ane habitation. Peut venir
Si oo en jugeait paranalr^ie
prendrait son origine du bong
sur, qui signiGf pauvre , err,
gnbond. En eflet , uDC mai.ur
tSV. , moi à la suite de l'iuipëratif des
verbes. Laisse-mi>, laisu-moi. OWla-
mi, obdii-moi. Kaldm-luS donne-le-
moi. Au pluriel on ne met pas d'é.
MË , pdU'in long et plal dansle fond.
AMaubeugeoi
MË,i
MË,m
s. Cha SI
le adve
ideur. A Maubeuge mry , dans les
MEA CULPA , locution ilsil^c dans
■elte làçoa de parler, J' peux ben fai-
e m' mta cutpa. Pour dire
MÈCHE (i n'y a pas
proverbiale qui aignilie
moyen ; il n'y a rien â f,
henrarrivi! par la méchi
mécÂé/,"un in«nd'lè'
m.-ilveil lance.
MI^XONOITE. Pron.
MÉCOULE , qui rail
;quune
l n'y a pas
ire. Augia-
MECODLE AU CABAU, bomnw
ni l'occupe des détails du ménage ,
□î fait l'ouvi'nge des irmmes.
MECl'M , mi- lire. « S'il ne se veut
» due
teigncu
r!'liériUgi-,i
(veuille) mect r main d
1) J'tientnge , commande que n'y ma-
0 ckc main. B Cou/H mes d'Orchita,
p. 333.
MÉDONNE. earl» mal donni!es.
a Voici droi fois qu'il y a médonne. u
MÉDONiSEH, donner malles car-
MbE , pétrin. Anciennement nmir.
Probablement du li
gnifîe In même cïici
Lorraine ; mais M. Lorin tire de plus
loin l'origine de ce mot iju'il djt em-
l,qui(l-
MKM
MEN
plovë en Picardie, a L<k>n TrippouU ,
» ciil-il» Celt. Henenisme ëcrit mci
» et le dérive du ffrcc nuictra, qui a la
tt même signification. »
tÊÈE y mère , mater.
liÉGNER , manger. On disait autre-
fois mtngnet,
lÀ Ilviruos fu fmrlis U ruine lrein«] en
[mr Agita.
^4»H du /fmiroiH
MÉONU , impératif chi Terbe mé-
g*eK
MBGONDl , ragoût fii^ de testes de
TÎanAM.
MÉGUEULÈ , mauvaise gueule. Ne
s*empl6ie qn*ati figuré pour signifier
^uel<(tl'on qui dit des méchancetés ,
soit calomnies , éoit médisafnces.
MEINË , mine , fignre.
Msnm , fer oxidé mbiginMK ronge ,
dont on se sert pour de8Micr.Dés créons
d' mtfin^rooche.
MÉKERDI , mercredi.
MËX.ÉE , tige tendre des végétaux
cothreite de pucerons desquels transude
une irqueur mielleuse dont les fourmis
sont fort friandes. On dit de ces végé-
tante couverts de pucerons, qu'ils sont
enmiéllés,
ihÉLETOUT, factotum , qui regar-
de à tout, qui vput tout faire , qui trou-
ve, à reprendre à tout ce qui se fait. Se
Î)rend en mauvaise part. Cli'ést un iné-
etout.
MÉL1CE , milice, milicien. I s'est
engagé dén lés mé lices.
MliLlE , aphérèse d'Amélie et d'E-
milie.
MÉLIEU , milieu. I faut préntc 1'
mélieu ou l' mitant,
Meueu , meilleur. Il a pris V pus
Liau et l' tnélieu.
MÉLOlV, méléte, péle - mêle. En
Lorraine jnalin mala , en Bourgogne
moulin maulô. L'allemand dit misch
ma.sch d'où nous avons fait mie mac.
Le Kouchi parait plus expressif.
METTE , circuit , étendue , terri-
toire sur lequel un juge étend sa juri-
diction. Lat. 7neta,DOYncj limite. Cot-
grave cite ce mot comme étant wallon.
MËMEN , ma mère. Mot enfantin
^dont ou se sert à la campngne .
MEMBRE , meK, psr féuapncinoD.
Employé par les enfims. C'est qiiëi{iie-
fois un nom amical qae In muii
donnent en l'adreatant i leur fiamne.
MEN , mon. Men ûea , mon fik.
Grégoire d'Essigny écrit minjtêu en
Picard ; c'est une antre pronoaciatioQ.
Men ae dit partout en Fiamlre.
MEN , mot inaîjpiifiant lorMiaUl cit
isolé , mais q«i ajoute de la kmtm aa
discours. I n en £ittt men qu' deux, il
en manque seulement deux. I n'ea
faut men qu'eune ; il n'en fiiut qa'aae.
On remarquera que ce mot remplace
seulement. Men en différons diabètes
turcs , même en persan , signifie moL
MENACHER, menacer. « Ledit
» Flancart est venu trouver devant 2s
v halle au hled Jean Caudroa
» maistre juré des porteurs au saeq,
3> l'appelant j, f., loste, lasche etCca-
» quin , le menachant de luy doaasr
» un soufflé , ayant à cest effect eskvé
» sa main, viîln/brmation du i^^uvil
1684.
MÉNAGER , propriétaire d'un petit
héritage dont la culture suffit à ses be-
soins.
MENAGERIE , économie. Aller il
ménagerie j user d'économie, pres-
que d'avarice.
MEN ANS , lisière avec laquelle on
soutient les cnfans qui commencent à
marcher.
MENCAUD , mesure de capacité,
pour les graines , contenant un peu
plus de 5o litres.
MENCAtTDÉE, mesure agraire de
contenance diJQTérente selon les localité»
On la distingue en. grand et petit cor-
dage , c'est-à-dire de loo ou de 80
verges de 20 pieds chacune.
MENÉE , maladie qui attaque beau-
coup de monde , sans être contagieuse.
MÉNESTRAUDER ou MÉNTES-
TRANDER , faire le métier de mènes-
trier. Ce terme , qu'on trouve dans la
coutume de Lille , a cessé d'être em-
ployé et n^e'tait pas particulier au pays.
Froissart , qui était de Valenciennes ,
s'en est servi. Boiste le donne comme
inédit. 11 existe un abrégé historique
de la ménestraudieimi>v'uné à Versait-
MEN
299
MEQ
les en 1774' L'anleur écrit ménestran-
€lie ; on lit jnenestrander A&ns In cou-
tume de Lille , peut-être par une faute
C^pographique. « Voici une bande de
^k> uons joueurs d'instrumens^ et , com-
y> me dit Froissart , une ]>eUe ménes-
x> trandie qui , d'entrée , avec les cor-
3i>> nets et haut-bois, sonnèrent la pava-
'K> ne. » Sérées de Éouchel, tom. i. fol.
■> 16, recto.
BIÊNÉTE, cuveau, a St-Amand.
Mênête^ promenéte, lisière pour ap-
pivnd^e les enfans à marcher.
MEMEUX , m'neux. Conducteur.
•^^neux d'glënes, conducteur de pou-
ic».
MENGEACHE, mangcaille.
MÉNGER, manger. Franc-comtois ,
*^*^£ndger.
AlENHÉRE , monsieur. Locution
priae du flamand. Fére IVi-os minhére^
^ire le gros monsieur. Ch'ést un gros
^'^^nhére, etc. Myn hère,
BaÉNIAU , pëtrin dont le fond est
xxïndi.
:i^NIER ou MEGNER , manger.
Xe lourqaénôs élourdi
A cru sen varié tout lourd ,
Pour ménier le Ivbouli
Il a mis sen viuu au four.
Cfiansons paloises ,
J^ENISTRE, ministre y chef, maître.
^inister* Réglemens de Valencien-
^ÉNOS, minois. C file là a un jouli
f^
^nos»
^ENREZ, conduirez, maintiendrez
^gistres aux privilèges de la ville
yalenciennes,
IVIÉNT, comment , par aphérèse. Je
*^ SCS ment qu'cha s' lét. Je ne sais pas
mment cela se fait. On peut suppri-
cr le /final.
^^ MENÏIER, maintien, grimace. Arr.
^^ Avesnes.
MENTIRIE , menlerie , mensonge.
^^liVst eune mentirie,
MENTOIRE, mvtiXeM&e.Caucius ci-
^^ ce mot dans sa grammaire latine-
*Vançaisc.
MÉNUIT, minuit. II est menait,
MENUS, paille la plus courte après
^e battage. Une botte de m&nuSf ou un
^tenu.
MENtJSlER , minutieux, qui porte
son attention sur les plus petites cho-
iies, qui entre dans les plus petits dé-
tails, qu'il traite comme des choses im-
portantes.
MÉNUSIN , s. m. frélin en toutes
sortes de choses j du bois menu, propre
à allumer le feu.
MÉNUTEZ , minuties , petite usten-
siles de ménage , choses de peu de va-
leur. On trouve ce mot , dont on se sert
encore, dans les anciens it^g/^mera^ du
Magistrat de Falenciennes, a Ne
» sont que des petites pièces que leurs
» chartes appelent ménutés et ménu-
» tiesei bagatelles. y> Mémoire pour
les chaudronniers,
MEQUË, que. I n' d'y a pu méque
eune. H n'y en a plus qu'une. En Lor-
raine on dit mègue, Yoc, aust. maique^
dans les Vosges maique , dans le sens
d'excepté, a Maique ta Cathrine. y)
Chanson citée par M, Fallût , page
i3i.
MÉQUÉNE, servante. Le picard dit
méquaine.On disait en vieux français,
meschine,On trouve dans le Roman de
la Rose, v. 7092.
N' ési nul qui chascun jour ni pinte
De ces tonneaux ou quarte ou pinte.
Ou muy ou seslier ou choppine«
Si comme il plail à la mesehine,
EdiU de Méon,
A brilU et ja trois meschines.
Ne sai comme elles ereni Gnes^
Ne sai s'erent sages ou folliis,
Barbatarij Fabliau des trois Mcschines^
tom, Z.p. 149.
Mesehine signifiait aussi une jeune
fille, et meschin un jeune garçon d'où
est dérivé mesquin, Borel le trouve
dans rhébreu méchinach. Roquefort
s'est fort étendu sur ce mot. V. Bour,
J'ajoulerai qu'on disait aussi ancienne-
ment mesehine èi Valenciennes.On cite
ce vers de la Dible, par Herman , de
Valenciennes, poète du XIII* siècle.
La mesehine fut belle el d« gentille façon.
A Cambrai on disait mesquaine
comme dans les campagnes de la Bel-
gique. M. Lorin, en disant que ce mot
est Picai d, dans le sens de servante, ci-
te ce proverbe à l'appui de son opinion,
a Ce qu'aime la méqucne, on en man-
» gc sept fois la semaine* » A VaUn-
MEH 300
uivalpnl •->l : l)« chuqur
ne , monsieur il'ril MUTrnl
I origine
I.jo«
./'./«
éljmolngie fi
qiiinf. M. d<
MU.n.V.B
piidue du
,1m.!-
I. de HcillênlieTf , le dérive dn
QiciL uamand mttkttt,
MKQUËNI':, gm* clienei plif« du
ci>u' (>iipi>*é à la poulie do loorne-brD'
che .- hatier.
MÉQDENON , petite tervinle qui
rrmpUl mal ton jlat. On diisiL aalre-
foii nuithinon , diniiiintif de mt>-
MUQClN,carctinia, racine il» Indei
a»ec laquelle on itinl en jaune. Celle
couleur n'eit pat inliilc -, Ici boulangeri
Furetiére appelli
qne le mucquin eiaiteoniji
tarif de la douane de Lyon.
MER , mare. Al a i<aai
cumin réduite e
\quin. Savarj d
inie qaia panitc
MÉRANCE, Emei
femme.
MÉRA^'COLIE, mi
MER
V^ru UD ■'• d-OB conplmp «IMrttK.
LrttKtli ifa Fri/rm. p. m.
MFIRDAILLON, jeaae blanc bct.
'crmr injurienv et melhoQOJte.
MÈRE, maigre; tiiile par n Eui-
reur, i!tat pileux de celui qnieitBii-
MèkE, de peu it valeur.
MËBE, mauvali. Mire métier. U»-;
vaii métier, qui ne produit Ml b qati
itr«. Briirï et filer, lont dcu> mira
MÉRIR, r&nmpsaieT, MloaTk.
Corneille. De mertre. En Roneti e'»l
maigrir,
MERLÉBj merlan, poi»on de on,
blanc, dngenra d»gade•.Gll<iuKt^
ïfaiittB , perruquier. On leur doi-
nail BulrcfoiscenomBcanaedelafou-
lunqu'on te poudrail. Ce mot était ■>-
» cmploTé en ce lens B Parii.
MERL'ICHE (faire), penlre d'etobai
nneparlieiunjeud'adre.«.
MERLIN . noismn de mer. V. aa-
Un et mtrïen ei-de«u.. Il y a, »
f landre , beaucoup de pcrannna y""
aal ce nom de Rimillet un de> pki
célèbre* , apr» Merlin l'enchiiilev.
•M crtni qui, dani I» révoluliou , «bit
;au9ii tant d'Iiorribles massa crrti
MERLIN, hache â Tendre du boîi
MERLDÉTE, femme enricu« <|iil
DXauiine loul ce qui se passe dani l<
voisinage pour donner de l'âlimenl •
son cnquet.
MEUNIER, menuisier, niorclianife
planches, de liois, merrsin.Un pourrai
ce nHil n'est pat coniervd tu françait
MÉROX, giimwan.
MÈKOS. On appelle mirons en ff
inaini loiïqu'on a pi?lri, et qu'on *;
mirons. Grumeaux quiielw-
ranspio
MERAKCOULIQUl-;, nidniicoliiini!
MES
301
MET
MÉRONACHE. Action de lourner
les brins de lin entre les doigts pour for-
mer le fil.
MERONER, former des grumeaux.
Merokner. Terme de iileuse, qui
signifie tourner le fil entre les doigts,
ann de bien lier entr'eux les brins de
lin.
Meroiœr, plaisanter. Bah! ié mérone
Awi, awi, mèrone^ ch'est pou tes jones.
Mot-à-mot, travaille hardiment, c'est
pour tes enfans. Mais cette phrase s'em-
ploie ironiquement pour témoigner qu'-
on n'ajoute nulle foi à ce qu'on veut
nous donner pour vrai.
Meroner , marmoter , murmurer.
Rougemont, dans le Rôdeur, tom. 3,
page 188, emploie maroTi/ier sous cette
dernière acception, a Le porteur (de
a» gazette) ne monte jamais chez lui
» .qu'une fois par an , aux étrennes, et
•» quelquefois il marrone en descen-
» dant. ))
MÉROTE, dim. de mère.
MÉROTE^ femelle du chat. D'un usa-
ge général , selon M. Lorin. C'est aus-
si un nom amical qu'on donne aux pe-
tites filles.
MEIRQUEDI, mercredi. Le lorrain
dit merkuedij ce qui se rapproche. ccEt
» quand ce vint le merquedy après la
» ray-quaresnie . . . » (chronique en
diaiecie Rouchiy Buchon, 3.284*
MES ALLE, ée , qui a perdu sa fraî-
cheur. Cet habit est mésalléy il est bon
à mettre communément. M. Quivy.
MESELAINE ou miselaine. Etoffe
commune de fil et de laine mélangés,
«c Item un corps et une jupe d'un en-
» fant avec une jupe de meselaine^
^ confisqués. » Compte de 1700.
MESFESSISSIONS (nous). Dn ver-
l)e mesfaire. On trouve ce mot dans
les Registres aux condamnations du
magistrat de Kalenciennes.
MÉSIE, gâté , qui est devenu raau-
'vais. Eune gale mesiéej c'est-à-dire qui
a tourné mal , qui a occasionné une
plaie de mauvaise qualité.
MES'NACHE. Prononcez mess^nor-
che, produit du glanage.
MES'NER, moissonner , glaner. On
disait autrefois meyssonner dont mes*-
ner est une syncope.
Doulceineni i'rgarcr l:iy«isoiz mes niuiii^ ftv-
[Ijsires
Sur les ronlours de les aimables Iraicls,
■ Tandis que de mon seyn les Icvre» idolas-
i [ires
En meyssonnoteni les pudiques aitraicts.
P^^sies de Clottlde de SurvitU.
j MESNEUX, glaneur. Molinet écri-
vait messonneur.
Du roy qui lesroys palronne
Qui bons messonneurs messonne.
Faiclz et dtctz, «3 ro.
! Ces mots viennent du latin messis ,
moisson. Dans le Bas-Limousin, on dit
meissou, moisson; moissonna , mois-
sonner , et meissoûnié , moissonneur.
Notre patois est plus bref.
MESNIL , maison. Il y a dans le
Haynaut des villages qui se nomment
mesnii , et des famiUes qui portent le
nom de DumesnîL
MÉSOMESSE. Terme du jeu de
bonque. Lince mésonesse. Pour pou-
voir recommencer son coup lorsqu'on
a laissé échapper son bonque sans
jouer.
MÉSONNE, maison. Prononciation
usitée à Solesraes.
MESSONNER , moissonner. Terme
artésien. On voit qu'il se rapproche du
Ronchi mesner,
MESTIVIER , moissonneur. Je ne
rappellerais pas ce mot qui n'est plus
en usage , si nous n'avions eu à Valen-
ciennes une maison de commerce de ce
nom dont il ne reste que des descen-
dans du côté des femmes.
MESUREUSE, s. f. Nous n'avons pas
ce mot au féminin en français. Femme
chargée de mesurer du grain à la halle
au blé , ou qui préside au mesurage,
(c Catherine- Elisabeth Boiseur, vefve
)) de Martin Brusiand , mesureuse de
» grain de sa vacation. » Informa-
tion du i4 août i685.
MÉTE , maître. II est meta quand il
est toutseu. Parce que la femme porte
les culottes.
Mete , mettre , placer, a Mets châ
» den t' satiau et t mouquôs dessus t'
» n'el perdras point. » Se dit à un obs-
tiné à qui l'on cède , quoiqu'on n'en
soit pas persuadé. Un maître dit la me-
Mme
MEi;
m ap|)r^iili qu'il mn
rigc ra
dtna ; chnqiic jiHimr a la lù .... __
place ■ uiiE ccruine ilulance et jette
■|irc* ce bouchai) un groi tou qui lui
icriilp [Hileli toulea Iri piccn qu'il i-
bal et qui K innivcDl plui pré* lit tau
pj Ici qui (lu bouclmn , lui iippurlien^
Dent. S'il n'y en a aucune qni loil plui
prèl lli^ Hiil palcl, Ici uulriia canlîuuenl
aietrr Icurion et fontminrlc (leln pla-
cer pri4 ili'i niice*. De meta, but. Je
eruia que ce \ea le nammc à Paris , la
galorhf.
MlÎTE, limite, borne, étendue dt
lerrilnlrc, de iuridiction. Afejd.
MÉTENANT, mainteDant. Toutn»^-
fenanf , actueUtnieDli lur le clmmp.
En Lorraine on dit mailenant, nie<-
_ MÉTIER (juer an). Pour ce j(u plu-
aienn enfân* réunit le pnrlagent en
deni bandeg, dont l'une «e relire à
mande qu^tu métier? La pteaiiè»
ijpontl voua l' tam quand i ^ra
fit. Lorsque la panlomtme du mëliev
est finie , u la bande slalionnsire l'a de-
y\aée , c'eil «on tour de faire le jeu. De
Iii eil Tenue la façnn de parler prover-
biale : ach'^t un mit'ier , voua 1' aurez
u quand i l'ra l'<!t. -a Pour dire que l'on
connaîtra le résultat (l'un dvéoemeut
quand il sera arrivé.
MÉTKESSE, mattreue,
MIÎTREIIX , qui M mèU de tout ,
qui veut tout savoir, qui entre jusqu'au
ndieule. dans de trop petit* détaîla.
CU'étt un métreax.
MÉTIIIDACQ, inilUridale. Sorte
Iieioucg , remèdes manuscriu.
MEULON, petite meule de foin,
lur le pré même où il a été iàuché.
MEÏJB, mur. I n'eat paa cor meur.
Comme en Lorraine, le féminin fait
MEURE, roûre, mom. Sorte de
MEURICE.UaDrice.
MIXRIK, mûrir.
MEDRISON , mAiurilé, qa^.
état de ce qui ecl mûr.
MKUHTE , mqrle , ftnùfvÀ Ôf «Iti.
C poire là eu mturte.
Ueukte, inËre, non). Non inqi
mier dci meurtej. On nonmede pj-
me le fruit de U Toncc. Qo iUiJ|«>il
RuireCoii la mjrte aoo* ca npai.
MEY, mauvaii. Sentir aiç^, léfai-
dre une maaviiic oilcnr.
MI , pronou] pcrannnel mot. IMf
m Flandre , en Picardie , en Narion-
dieel ailleurs. Dan* les ancirtu éenli
on le trouve orlhogroplii^ ny ; Vf «
plaçait souvent n la fin des mots ; Mt
changé arec raison celle oTllK)(n^
vieieufe. Ce mol a pour origine le OHI-
•o-|[oihiqae mil , et parait Tenir ditts-
lemcnt du flamand mj qq'on uteneac»
méie. L'espagnol jaî signifie mon. M,
mien et moi. S'employait aoMipovft
pluriel.
El l'il ne Tienl i ni. par Irtignal puaC
— DuUIEipai-tlenlednbilBtiTeqDi
ne s'emploie qu'avec la négation. iV
</y a mi , il n'y en a pas ou prcHK
pas , cependant il serait possible qu'à J
en eût. Cela n'est pat aussi positif qw
si on disait: t n'éj' apoinl. Cesl^
it usités en Picardie et <a
Quelque
is déri<
«'duUl.ni
ion rouf-Aienne. En disaot i ti i] ^
ti, on montre la choie pour faire tw
lu'ily en a fort peu.
lue deui Cuit seuF priaieinpi n* rpaJcnl
Clolildt Jb SafviUt. p. (S?.
L'Acadiimie cite ce mot cwnpie n'^
mt plus en usage 1 S"»™»" l'§ *Ç"
lové ei) négation dans Js 3° cJhaal ip
1 Gigantomachie,
MIC
303
MIL
Si n'allost mjela montrance.
De qaalre toises sans potance.
Boman de ta Rose^ v. 368 el 869 ,
Ne pourroil-il mje trouver
Ne plus belles gens ce sçachiés.
Id ^ V. 6*7
MIA, 8. m. goulu , gourmand , avi-
de I qui mange tout .
MIACHE , 8. m. raanger. Ch'ést du
mioche d' tien.« C'est du manger de
chien , du manger dégoûtant.
MIAGRB, métathèse de maigre. De
macerrenn du grec makrosy dans un
seoB un peu détourne.
MiAGBE , petit lait , en quelques en-
dixÀU ; comme si on disait : lait mai-
gre. On dit du miagre d'une manière
absolue. De Vancien mot mxiigue,
MIAOU , cri du chat. Par onomato-
pée. De même enBretagne , et ailleurs
prdi>ablement.
MI ARD (grand), goulu , grand man-
geur.
MICHE y sorte de petit gâteau fait de
fleur de farine pétrie avec du lait , pe-
sant environ un hectogramme, ^n Lor-
raine les pains se nomment miches \
Coquillart l'entendait peut-être ainsi
lorsqu'il dit :
Les gros bouUelx à Couleuvrines ,
Ce sont les miches du couvent.
Poésies t p, wy»
M. Lorin dit que ce mot se trouve
dans la cinquième lettre de Jean
Racine , où il dit : ce Que vous lui fer-
la miez la bouche par une lettre d'excu-
Tb ses qui fasse le même effet que cette
» Tnicne dont Enée remplit la triple
>i> gueule de Cerbère. » L,es ouvriers
Quz carrières de Montmartre nomment
miches les noyaux destrontiane sulfa-
tée qui se trouvent dans les couches
desdites carrières.
MICHE , Michel. Ch'ést un Miche
Morin. C'est un malin qui en sait long j
qui sait tout iaire , qui aevine tout.
MICHELOT , Micfaelote. Diminutif
de Michel.
MI CHÉS RUES , dans les rues. Par
aphérèse du vieux français emmi , par-
mi«
MICHIPPJPI^ Mi^issipi, contrée
de l'Amérique septentrionale.
MiCHiPi?!, sorte de ruban de fil )>a'
riolé de rouge, de bleu et de blanc, en
chevrons brisés; la chaîne est en fil
écru.
MICHON , misson , produit du gla-
nage d'un jour.
MICHORÉLE, pcrce-oreiUp,/flj^-
cula. Peut-être aurait-il fallu dire 7?<-
che oreille , parce qu'on prétend que
cet insecte se niche dans l'oreille.
MIC MAC. In'y a du mie mao. Il y
a quelque chose qui ne va pas bien.
Locution prise de l'allemand mise h
masch, (brouillamini, mélange.
puest estre que
» tous ne le firent mye. u Chronique
en dialecte Rouchi, Buchon, 3.a86*
MIER, V. a., manger. J'miu , të miu^
i miu, nous miop^, voii.s miez, i miqt'te;
j'miôs , té mios , i miôt, nous mieuipes >
vous miotes , i miepm'té ; j'ai mi^ ; j'
miérài ou j' miurài^ té paieras ou miu-
ras, i raieront ou miqront ; j'imiérôs pu
miurôs, etc. -, miu, qui roiuc|)e.
m Si t'a mié Tdiale, miu ses cornes. »
Se dit à ceux qui jettent au pez des au-
tres , les débris de ce qu'ils ont mangé.
MIÉROT (dentelé à), ipier rot. Den-
telle à manger du rôti. Se dit d'une
grosse dentelle dont on se pare, com-
parée à celle qu'on fabriquait à Solre-
le-Chàteau, à gros fleurons, dont on fe-
sait usage pour faire des nappes de
communion.
MIESSIER, messier, garde-moisson .
MIEU , grand mangeur. Ch'ést un
mieu, c'est un grand mangeur , qui n'a
de plaish' qu'a manger. V. miardet
miou,
MiEU d' messes, homme qui est con-
tinuellement à l'église.
MIEUDRE , moudre.
MIEUQUE , petit lait.
MIGNON. S'emploie ironiquement
pour faire entendre que quelqu'un n'est
pas favorisé. On dit : « Ch'ést l' mignon
» del truie, il a l' tétel' pus pr& du
» cul. »
MIGOT.
MIGOTER,
r***! Ml>
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« .: .j • • .j a..^-. ■:-... ..— •:. ; ii- .' i.rir i.i.. ■: la-rr ,« ■:< ^'u
\^1. . .-....: .. •^ •"■-' '•'-«■* "■''* t-'-r. aî«i ?â
-.. ^ i..r - "-• i. — ■ Hi :r^. . > «s:eciloiii
:--..un- ■:•»■ ir:^»-r j.LT i* p.-vsenlar-
- ,, . ., ,.. — i:.-L.:i :.-•■• Il -^ «:xJœ>piH,to-
'■ :. : Tî a -T-T-c .•"•: i»^'— £r »oler.
* - * ::■ -M» :■•* :-T«f-vi*s: ea ii«
• - ■ -. . - . ».
' ' -• 11." . ■ -n-'-'-i^ .;i !£.'>:• qu
_ _ 7 • ..::..:•!.— - ■. i» jc* .Ifrf -;o «J lie
■ ■ . . 5 :-■ J il-' :f--j.i« usczuo-
~ '■ " . .. - ■ : . - . i:.-: .7 3-:Clc. MSidoU-
» - • . . :.*■? ■•!■: -• ■ . .1.' — jij...r. 111*
■ • ^-- '-^ ** ' ■ ■ . : ; j :; -••r. •" -;c:":.moa,
"- ■■* ' . ■- *^ . •-■ - , -. .^ .■*.-. T-"; ^r pronom
'■■ "^ - - :• : --.l- 7 ■■■. -lufpcanl,
•\. , . • ; ■■ • " > ' '-'.:'. ii'-5 l"»u:eslis
. .". — _-.--:''• -. ■ =". :='.! -fs: Dicme
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\. • ' ^ ;.. . :- . ' . - .1 F.miie t!am:a-
>: .--rr :bil*!e que les
. . ..:..-..? î- .Tt: T-, «cnrire ler atJam-
.-i -- -; ■ ^- -ii :r"c^en! daas leur
■ " "" ■ -_»î •:. .■.■?■; . ir^-'vsirir. diminner,
r- 1 r " ■' f. 1 :tc*^ de I asige ou
■ ■ •' ■"* \' »---:r* îe roi«on de mer
M' N V:*-". ^l. r :«!::■.•:'. -r:c'>- -; ii -..'-. •»';'n.t même oo dirait
.il r . m:-:-. - i ■'»■.■ »■ ■.■!' -: -■-' ; -. '• . -r-i' ". 'c ^.t:r. i'-.^TinoIr^ie de Fêlé-
rlTv iu.:i' •:<k^.'."^ : •' • ' ---■'^''- ^^-^ ' Z^ "• -S-.v^'' d : i amlirat n'en serait
auiourù'liUL Ti;:-. ..- >.., • :•; .:; 4"- 1 ■.»■*■: .- -si :-•-'.'*■»■. puL*quo /R^n 'pro-
mauT.A.«e lu n* , .^-. .-* j-.-.* "i -j.:... :-. r: .-ti -^î":- :r'f»-i"»uTerl \ iendrail en-
IVins U pn-i'ti'rrv .•! . *f> .n -.? : f j'r>: Ja Lw!^e. Il rue parait donc plus
iluMÎft qu'en rjn,-j '^ -m ;v.' * i.. -:: --:- r -. urî je !i chrrclier dans le mot dont
^/«r ; •ujt'Hird'hui i5ii cc si-:: f»« i '.x *£ if^iu: !cs ].>«upîes de la Flandre
iiicidr ; on sVii »«:r: ^«.^urî «i* «'•"> n* 1:- Kijr.::nae . qu< dans une Tille éloignée
•nellenient ^iSii . d-: l\Tr-rr>i'^ phis de lirnte lieue». Dani
V V .-■
zr . - -
^.m:»:
»
f- ^ J- I
31 -«: I
M 10
306
MIS
le r^i^ement des poissonniei's de iSgS ,
on voit ces motsortliographitîs : maincq,
mincq , maincquer ; mauvaise ortho-
graphe, a En ce qu'il vous plaise ordon-
» ner à l'avenir, il soit défendu à Lom-
1» prêt d'avoir la prëférence de mino-
n quer des poissons de mer distingues
]» pour être transportés où bon lui
3» semble. » Requête au Magistrat,
MINCKEUX , celui qui mincke ,
qui achète du poisson au minck,
MINBTE. Outi-e la signiGcation de
petite chatte , ce mot signiBe encore
petite fille délicate. C'hést eune attra-
pe-minéte , c'est un attrape niais.
MINETTE , vaisseau qui , dans les
brasseries à bière , sert à mettre les ré-
sidus des caves , les eaux de relavage ,
etc.
MINGOTE. Locution empruntée de
Pallemand rnein Gott , mon Dieu !
MINI AU y cuveau à l'usage des lai-
teries.
MINIQUE, aphérèse de Dominique.
MINON , fleurs des amentacées ,
Icnrsqn'elles sont soyeuses. En général
ce qui est velu et doux au toucher com-
me le chat. Au figuré on dit : J'entends
nùnon sans dire no cat ; j'entends à
demi-mot.
MINOU , jeune chat.
MiNOU , fourrures quelle que soit la
peau qui les compose. Ch'ést du mi-
nou*
MiNOU , partie naturelle de la fem-
me.
MINU y menu , détail d'un repas.
MINUER , quitter, abandonner, a Si
» une personne minueyie par trépas.»
Coutumes dfOrchies , p. 24.
MIOCHE , mie de pain. Il a wardé
V croûte > i n' m'a doué que l' mioche,
Mi-oche.
MiocHB, petit, délicat. I n' d'y a
qo'enoe mioche,
MiocHB, enfant délicat. Catineau le
doBue dans ce dernier sens. Mion , mi-
oche, dit-il , petit garçon. Il se dit en
Rouchi pour les deux sexes. On dit ab-
solument d'une jeune tille , ch'ést eune
mioche, ch' n'est qu'eune mioche,lt*i-
talien et l'espagnol disent : mio , mien,
mionxM , mignon , amoureux. Il est
posûble que le mot mioche ou du
moins mion , dont on se KTt à Paris ,
en dérive.
MIOERRE , monàre.Réglemeni du
Magistrat de Valenciennes,
MION , onomatopée du cri du chat.
MIOU , goulu , grand mangeur.
MIQUINC ALE, Agrostème des blés.
Agrostema githago» Bertry, arrond.
d'Avesnes. Ce qu'on nomme Baron à
Valenciennes.
MlRAlNE (avoir l'), avoir des ai-
greurs , faire des renvois aigres.
MIRAMIOLE , sorte de coiffure de
femme dont les pattes se roulaient, pas-
saient sous le menton en se croisant ,
et venaient se nouer sur le sommet de
la tête.
MIRAQUE, miracle. Queu mira^
que! V biéqued'un ane qui fleurit ! Se
ait lorsqu'on voit quelqu'un avec une
fleur à la bouche. On dit ironiquement
de celui qui vent faire croire qu'il est
bon , ch'ést un saint d' bos y^ miraque
d' caliau.
MIRLBT, petit miroir. Le Rouchi a
aussi ses calembourgs. Mirlét en four-
nit un. J'erwéte un biau mirlét (mire
leid). D'un homme qui se regarde au
miroir. Mirlét (mire laid] est un mot
usité à Paris dans le sens de miroir , dit
M. Lorin. Ce mot se trouve en effet ,
dans le Dictionnaire du bas langage.
Mire laid , dit l'auteur^ pour juiroir ,
et par allusion maligne avec la person-
ne qni s'en sert.
MIRLIFIQUE , mot dérisoire pour
dire qu'une chose est admirable. Cli'éft
mirltfique !
MIRO , miroir. On dit : mire-toi à
c*niirâ là.Ou veut faire entendre à quel-
qu'un qui est présent lorsqu'on dit du
mal d'un tien, qu'on en dira autant de
lui lorsqu'il sera absent.
MlnOCLER , regarder , tourner
beaucoup pour faire quelque chose.
MIROULEUX , qui regarde , qui
s'amuse , qui examine long-temps son
ouvrage avant de commencer.
MISÉLAINE, sorte d'étoffe grossiè-
re , faite de laine et de m. Comme si oq
disait moitié laine. Tiretaine.
MISNtR. V. mianer,
MISSACION , permission , autori-
sation. On donnait ce non> aux permis-
sions écrites.
0»
jiijf
MOL
ri.
nu
3f H
amts iMJtMiUi» aa irsor^» . 3. 91
^t3^E3r3 in ]W3k<*. «fk'inst^ iu -
in iminr vax. làuiioii» xu J^ir-vat**-
WI^sC. T a( X Atf ^ AW ianak
'-mit* ir a nr^ xit -ng* .-■vj. a-v-vic
3rliar*x -miuurt. Jnigiy» . 3im L-
nnoMa fC «n Juaïunaa x'joLses •m—
j «a." la .tf^i; xa ^ra ic jui> <Âe ccrt
} «lOf xe ra . xni « ?a» ««r*. wc Jb
) Wjtft -n.-ttT ta, imac )*$-'*x«jr^*-*a-
Yrr&X . a»r^L.«.'. 1 IViuiion £à.'.e par
MelUe «ie G«iaktfa4:^it ie sa noi-
kcn la tcvni. V :«*jti: qœ Melle ▼
itirj? ia r?ndj^« «imi.: Cardia uns
ascvoe c&arfv. ^ i- i<-if.né-r 16 i5.
Mrroy-MITAT>T. Ck «î d- loo-
fuenc ■af.vr-TBiV^i.^.f . qaL iw ùit ni
bten ni m^l. >< d:t en parùant d'nn re-
v^iàe . «Tnn s<coan . «inn expédiant
qni ne sert ni n< oai:. L^r-2 j.x. On ne
trouve pM cei:e location dans Boisie
qni en a admis tant d*an:m incoonnes.
MITRALE , monnaies de cniTre et
debillon.
MITRAUX ,ierpe d*] , nulle irons ,
roiilepert nis , kjpericu m perfot aium,
(>n aonne le nom d'huile d* miiraux
à riiuile d'olÎTe dans laquelle on a fait
infuser les sommités de cette plante.
M*N , mon , ma , vis-à-vis une voy-
elle. Ch'ést pou m'n intérêt.
M 'NI AGE , nourriture.
M'NIER , manger.
MO , mois , mensis, U mS d' fëvé-
rior.
MO, mon. Mo come dadonle.
1
V
ba-
frase , potelée , ou a
Jf se. » On troiTe
te L i F— taifdanah DictioU'
L* V nia j4«r roadmion .
t>K s:*mve Ha/Té dans Bîriidct et
inpae.
«boaledeociffe.
r:b*jimmm. ^pmlms , sorte d'ailrMMti.
iCKi. , graine de la BiiiTe
TB-^atr* avaaC d'être floôre.
MÛGLDL Gii à rilnlieone. Mollir.
I nk^'. il BoUit, en parlant des toci
m !■<<. UnedessingnlaiilésdettlaD-
riçff , c'eti q«*aa dit i ntmoUif ttm-
aae ea fir^rais- Cette pranondatioa eit
mtec de rêspagaol tmullir dootkiU
wav^Ilest.
VOGNO^ , moignon.
MOI AC , moftéle , muet , mnettcV'
MOIE, menle de foin, de Ué en
gerbes , de fii|oU , etc. Ce mot est cité
par Borel qni le d^ve de montJMj
ce qui n'est gncre probable ; mais il
pAorraît venir de moles , masse, h
crois cette origine d'autant plus food^
qu'on dit nso/e en certains cantoof»
poor exprimer la même idée. Boute
écrit iRoie et donne ce mot comme io^
dit , et en étend la signification à oo
mont de sable. A Sainte émi-Chana^
on dit iRoîe.
MOIEN (avoir I*), être riche , être à
son aise. On dit aussi été moïini,
MCMÉNER, foire en sorto, I o'jr a
! moïen d' moïéner. On peut en sortir 1
00 peut foire ce qu'on demande. Jf0<*
enner est dans l'Académie, oonune
l'observe ayec raison M. LorÎD , fi je
ne le rapporte ici qu'à cauv: de la loca-
tion proverbiale.
MOIÉTE , mou.
MoîÊTE , petite moie. Il a mt$ s* blé
en moïètes.
MOILEU , sorte de fusée qui se feit
en écrasant la poudre et en la moull'
ta U fott n lerrc
507
i h
... UPrin«Hei«rli»ii'aneg
r. On doit rpfrellcr que ce c
■ju.j^o'àquelpoml
MOITORIER , iDiloyen. Terme de
naçonnerie employé à Lille en parlant
MOITOHIÉTÉ , mitojenneté.
MOLACBE, mnulure grouière pour
'ngraimer le> porri.
HOLBENTE , inorcean de loUe fort
mince , percé de troin qni «erveiil à le
ticr ak« dci cloui à deui piécrt de
boîi misa a a l>oat l'ane de l'autre,
panilea contenir ; on l'appelle molle
ianiJ^ parce qu'elle cède fàcileir-- -
la pmuoD ,
qoellei on
ÎD<teale. «
■ leaclon*. s, Mimo're du serrurier.
MOLE, moole. Ch» ■' Ui àén cuni
mole. Cela » [elle en moole. Cha n
té iett* po'o' «" '"O/e- l-ela ne se tai
pn de «dite , il laui du lemp* pour ti
MOLE , moulé. Dé» Iéte«_ molèei
MOLER , mouler; ji
MOLIAN , «opte ,
parlanldeiéloireaionl
loucher. Rictielelet T
rooëlleoK , en
erme employé par
. Malin al briie ,
molin
m. En LoiTi
.Tout
a dil
ir été aiucber ,
igniiiait
à Lille
orlhogra
land nom-
. Eipagnol molino,
L .ancien «lot "
1 MOLÉNIAU , petit
i[ irançaitqni
le l'eau: Ilya.u
dei Molénlaux,
HOLS, bienfait
MOLÈNIAn, r
Talencienocaonei
dani laquelle il »e
deoi lournan« . nn. a fait p.
nom i la ««-O» 9" »""'""
MoiiHiAn, petit monlin.rooulinei.
ALillemo/i"n<7. .
MolMHAI (gauqoe à ), espèce de
Doi. fort gro-e , dont le Iwis «1 Ires-
Wndm.On ne «r. pent^tre pa. HM
àcelle occaainn d apprendre une anrc-
dot.. locale. TJnamaleur^indjgen^e^jjm
MOLINIAU 0
noulin.
MOLLIR. V. moglir h canie de la
ironnncialion impoMible à peindre.
MQLON , ver de mouche, k I n'y ■
1 dci'molons den cbelle fiante ta.»
:eHe viande on ce fromage eal plein île
reri. Qn irouve aoui dei molons dans
es fumier» en putr<if-clion. On dil d'un
al et dodn , chVston gmi mo-
MoLOS, darne. Molon d' cabiau
imnche de ce poisson.
MoLOB.ninëlon. On dit figr
enfant potelé :ch'ésl
",e voimre ^"
uuu, .u- , ■' lur'oul nu jeu dei
marionnettes , qu'il ne dédaignait pai
de (aire mouf oir , avait compo.^, pom
un théâtre de cette espèce , établi chei
un taiUeuT de la me de» AnR« .,""'
pi«. Inlit-lé* la GflujH» (fe Moli-
MOLOPOCHE , monopole. I n'j a
du molopocke.
MOLC , moulu. On dirôtd' l'or mo-
la, dit-on, lorsque quelqu'un ne per-
met pas de loucher ce qu'il offre aut re-
ga.dt des curieux.
MOLUE , morne. Ancienne ortho-
graphe. On dil
marchandise
qu'on a refusé d'une
iBre qu'on ne relrou-
l'a achetée a un prix
MO>
308
MON
Elus é\eyé qu'on ne p«ut la rrvendrr.
amonnoye, dans ies notes sur le» Joy-
eux devis de Des Périers , tom. 2 , p.
3a3 , donne la progression de la pro-
nonciation de morue ; on disait autre-
fois moulue , puis molue et enfin mo-
rue.
Les triions ravis loal de mesoie ,
Rompent à ce jour leur caresme ,
Et quittent molut ei harengs
Ponr les perdrii et cormorjns.
Ovide boi-ffon, p 36.
MOLUÉFE , laite ou laitance de ha-
reng , de carpe f t d'autres poissons.
MoLUEFE. Figuré. Homme mou , peu
propre à la fatigue. C n'home là ch est
en ne moluéfe.
MOLURE , moulure , terme dWt.
Ornement phis ou moins simple dont
on dëcore les bordures des ouf rages de
menuiserie ou les tapisseries; les bor-
dures des estampes, des tableaux , des
glaces , sont des molur s*
MoLURE , moulure, a Le monier des
» Moiéniaux m'est venu trouver et
» faire ses excuses sur ce qu'on a trop
» pris de mo/are sur cinq sacs, n Let-
tre du prieur des Cannes , 7 février
i685
MOMAU , bobo. Terme enfantin
pour dire mal. Ce mot se retrouve dans
le Bas Limousin momaou.
MOMEU , fàchë . mécontent.
MON. Par contraction de maison.
D'autres disent m^on , par la même
figure.
MON* AME. Ne s'emploie pas sans
une ëpithèle qui le prétède. Alors ce
tnot signifie bandit j déterminé ; hom-
me qui ne Cl ai nt ni ne redoute rien.
MONBEUCHE, Maubeugc , Mal-
bodium , ville du Hainaut français.
Enter Monbeur.he et l* Pénlecoule.
Pour dire qu'une chose n'est pus arri-
vée , ou qu'elle est dans les espaces
imaginaires.
MONCHAU, monceau, hwit.Mon-
chau en terme de charbonnage est
une certaine quantité de bouille com-
posée de morceaux qui ne se vendent
pas à la mesure, parce qu'ils sont trop
volumineux pour y entrer.
MoNCHAU , tas , assemblage de pier-
res réunies en tas. Un monchau d' ca-
liaux , un tas de pierres. Ce qui rentre
dans le sens cicdessus.
Aans querre pUncbes oe ponciras
Arbafesliers igrans mmmei*mf (en gna-
[de qaaatHê.
Guiarl^ rojraux ûguuges, v 9*7, jtS.
11 existe , près Velenciennes , un vil-
lage nommé Monchau x ; il s'y trcave
beaucoup de petites ëlévations. En un
monchau , en tas. On dit des choses
éparses : a J' lés ai ramaasées tout en
» un monchau. » C vUaehe là n'est
■ qu'un monchau d' mazons.
MONÉE , quantité indéterminée de
blé qu'on jx>rte au moulin , «t prodait
la forine qui doit servir à une ronmée
de pain. Noïer s' m,onée , noettre j/toA
d'eau qu'il li'est néf^essairepour confec-
tionner la pâte. Au figuré, se dit d'une
fille qui a laissé aller le chat au froma-
ge. Boiste , d'après Restant écrit mou-
née.
Grand père tout bénasse
Va Itrer s* baquet
Vlà déjà l'argent del monie
Chansons pmtoues.
MONFROMACHE. V. mofromache.
MONIAU , terme d'injure. Biau 00
vilain moniau. Se prend toujours en
mauvaise part. Employé à Paris, dit
M. Lorin , qui ajoute que c'est une pro*
nonciatiou vicieuse de moineau. J'igno-
re d'où le mot vient; mais à ValencMB-
ncs le moineau se nomme misseron»
MONiCHE, Monique , nom de fem-
me. C'était celui de la mère de Saint-
Augustin.
MoNiCHE , partie naturelle de la feni'
me. A Paris , c'est un root obscène ; dit
M. Lorin ; à Valenciennes ce n'est qu'-
un terme feniilier non employé parle
bas peuple. C'est un nom d amitié qu'-
on donne aux jeunes filles. L'usage des
lieux donne un sens bien différent ans
expressions. Mon est un mot Celtique
qui signifie mère , selon D. Lepelletier
cité par M. Lorin.
MONIER , meunier, molitor. Bas
latin mon ( ri us, Ch* est un monier M
noir capiau , potur dire que c'est un
meunier qui n'a pas assez de pratiques
pour que son chapeau devienne blanc.
On dit aussi d'un meunier peu employa}
chVst un monier sans iau.
MONIER , nom qu'on donne a ceux
des hannetons dont les elytres ont un
aspect farineux par les petits poils qui
les couvrent. •
MOR
309
MOR
MONIER , poisson d'eau douce. Ly^
prinus iest*s»J\ faut .que ce mot soit
oien répandu puisque plusieurs famil-
les se nomment Manier , Monnier ,
Lemonnter ; ces noms oot tous la mê-
me origine. Le mot est fort ancien
MONION , moignon , manchot. Ne
se prend guère qu'en mauvaise part ,
on raccompagne d'une ëpithète. CeltO'
breton jnon ou moun.
MONSIEU , porc. On dit qu'un porc
est un Monsieu parce qu'il est habillé
de soie. M. Lorin dit que ce mot est gé-
néralement employé et qu'il se trouve
dansBoileau.
MONS'TOS , montois , qui est de
liions , montensis,
MONSTRER, prouver, démontrer.
MONT AINE, montagne. C'est pres-
que le mot anglais moun tuin^
MONTÉS ou MONTÉES . escalier.
Ilaoéviroulé en bas des montées. Ne
s'emploie qu'au pluriel en Rouchi.
MONTEUSSE DÉ MOTES , femme
qui confectionne les parures de fem-
mes , excepté leshabillemens et ce qui
concerne les cheveux.
MONTIGNIES. Il existe plusieurs
villages qui portent ce nom. Mais pour
ne parler que de celui qui est dans nos
environs , et connu sous le nom de
Montignies-sur-roc , je pense qu'on
peut expliquer par mons igneus àcau-^
se de la couleur du rocher qbi est de
grès rouge.
MCWTRE , monte , comptoir sur le-
quel les marchands font voir leur mar-
chandise.
MONUMEN , pour moment. Ne se
dit qu'en plaisantant. Un ptiot monur-
mén f dans un moment, dans un ins-
tant..
MONTAIS, mairvais. On prononçait
eti on écrivait ainsi au lô*' siècle dans
une partie de la Flandre ; quelques
personnes ont conservé cette pronon-
cjat ion.
MOQXJACHE, action de se moquer.
^ On n' vaut pas grand cosse si on n'
*^ vaut pas 1' moquache. » « CIi' n'est
» point moquache j ch'ést fouteliache.»
C'est passer les termes de la plaisante-
rie.
MORBLEUTE^ sorte de juron.
MoRBLEUTE(al grosse), grossièrement,
sans prétention, a Cha est fét a{ grosse
» morbleute, » Cela est mal fait , gros-
sièrement. V. al grosse morbleute. Le
Dictionnaire du bas langage dit à Id
grosse mordienne,
MORCIAU , morceau, a Qui perd
» morciau pour morciau , ne perd
» rien. » Quand on a faim , qu'importe
ce qu'on mange avant le repas qui doit
se faire attendre. Douer 1' morciau ,
empoisonner un chien.
MORDACHE, action de mordre.
MORDEUX , celui qui mord , mor-
dax. Le français n'a qu une périphrase.
On croit parler fiançais en disant Ttuyr-
deur,
MORDICUS , mot latin qui signifie
avec ténacité. Soutenir mordicus, sou-
tenir avec opiniâtreté, avec obstina-
tion. On s'en sert généralement et se
trouve dans les Dictionnaires. Ce mot ,
dans sa langue primitive , veut dire au
propre auec les dents.
MORDIÉNE , sorte de juron par
adoucissement. Cotgrave l'écrit mor-
dienne , et le traduit en anglais par
gogs deathlings. Je crois avec M. Lo-
rin que ce mot est d'un usage assez gé-
néral.
MORDREUX , assassin , meurtrier.
On a donné par extension , ce nom à
celui qui frappe au point de blesser, ou
qui corrige trop violemment.
MORDRIR , meurtrir , assassiner.
Th. Corneille écrit moldrir. Voc. aust.
murdrir. Mordrir j murdrir ^ mour-
drir, vieux français , dit M. Loriu , se
trouve communément dans les vieux
fabliaux , et plus souvent sous l'accep-
tion de tuer. Signifie aussi, en patois
Rouchi, faire des contusions. Il est tout
mordri d' cos. V. mourdreux pour l'o-
rigine.
MORDURE, morsure. « On dirôl 1
» morc?Mrtf d'un lien enragé, b
MOREL , ce mot, qui signifie more,
est le nom de plusieurs familles.
MORFALlER , manger avidement
en ouvrant fort la bouche , en appuy-
ant fortement les dents les unes contre
les autres. Boisle, quia morfiailler ,
dit que ce verbe est inédit , et cite Ra-
belais , (liv. I chap. 5). Monet a mor^
faille y avide et goulue façon de man-
ger , cdacilas j niorfaillcr > uorarc , îtu-
MOR
510
MOT
gurgilare ; niorfuiileur, i'orojc. Ce mot
n'est donc pas inc'dit , puisque sa fa-
mille existe, il ne tenait qu'a Roqne-
fort (le lui donner place dans son sup-
plément , puisque je lui avais envoyé
ces ti'ois mots. On le trouve dans Cot-
grave orthographié comme Boisle ; le
Irxicograpbe anglais a en outre mor-
fiaillerie et morfiaille.
MORFE , morve ; humeur épaisse
qui coule des narines.
MORFÊLIER , mâcher une chose à
demi en la mordant de tous les sens.
MORIANE, MORI AUNE, nègre,
à Maulieuge.
MORICO , jeune garçon , polisson ,
toujours précédé d'une épilhète. Mori-
caud.
MORIEN , éne. More , qui est noir
comme un more. Lorrain moriay mou-
riane , nègre , négresse.
MORIN , fin ^ rusé , qui a Tosprit
inventif. N'a d'usage que dans cette
phrase : ch'ést un miché morin.
MORIR , mourir. Du latin mori. V
veux morir si. . . . Le patois s'éloigne
moins du latin que le français. C'était
l'ancienne orthographe. J' meurs, té
meurs , i meurt , nous morons , vous
morez , i meurt'. J' morôs , j'ai morn.
Qo'i meurche. a II est den l'air , i n'
)) mora point de la ppsse. » Ironie
pour dire que quelqu'un chante faux.
MORNIFES (faire des) , grimacer ,
mooveniens de ceux qui ont un tic qui
fait contracter les muscles de la figure.
« Mornijle signifie à Paris , dit M. Lo>
» rin , un coup sur la figure ; ce que
» les italiens appellent populairement
v un grugno. rtul-étre du mot mor
ï) employé comme augmentatif du cel-
)> tique niour^ grand; et du vieux fran-
» çais renifler y battre. » Chasse cPa-
moars , fol. 4^, col. i. » Mornifle
dans le sens de Paris , se dit marniou-
te V. ce mot.
*MÔR NON PAS D' MA VIE ! sorte
de juron pour faire peur aux enfans.
Ou dit aussi simplement: non pas d*
ma vie.
MORON , mouion , plante , Atsine
7H (lia. lVIorjT(fIinc.
MORTAIN, nom qu'on donnait à
u!):; espèce de laine , recueillie des
pf.iux aprê» la morl de l'animal.
MORTASSEy terne, d*aa a^>ect pea
apparent et terni,
MORTÉNE (aUer à V), être langnii-
sant, être atteint d'une maladie de Ua-
gueur qui mène à la mort, s Cette
» kmme fust arrière de aondU Ûk vi«t-
» tée et ung soir comme en aon lit en
» l'ostel d'elle estoit couchée, taotop^
» pressée du mal , qu'on ciiidast biea
y> qu'elle allast à Jnortaigne, » Ceni
nouv. nouvelles^ nouy. 77, p. 31. Piur
allusion au bourg de Mortagne eatie
Tournai et St.-Amand.
MORTESSE, mortoise ou mortaise.
MORT-GACHE, bien dont onlaiw
le revenu pour sûreté d'une somme.
Cette coutume est fort en usage daoslei
environs de Saint-Amand et deTou^
nai.
MORTIAU , morte ian , eao morte,
eau stagnante.
MORTOISSE . moruise. Ob disiit
autrefois mortaise. Entatllure dvnsBRe
poutre, daos une pièce de bois, poor y
faire entrer un tenon.
MORTOUSSE , ivre mort, ivreioe
pouvoir se tenir.
MORVÉLIATE, morve épaisse. T.
du plus bas peuple.
MORTZIFE, mort ivre. Eté mo/zi-
fe , être ivi*e au point de rester »•>»
mouvement. Se dit de même en Lor-
raine.
MORUj participe du verbe morir*^
a moru hier.
MORVÉON , morve , à Sainl-Reioi-
Chaussée.
MORVIÉTE. Nom qu'on donne à
Maubeuge à cette pituite épaisse et te-
nace que l'on retire avec peine de U
gorge .
MORZIEUTE , morbleute, sorte de
juron.
MoRZiEUTE, terme injurieux. Oinor-
zieute-\à,
MOS, mois. Le « ne se prononce p«**
MOSCATRIE, mousquelerie. Oo
f ra Vmoscatrie su l'rempart.
MOSTOFÉ, fromage mou , salé «t
poivré j on le mélange quelquefois ave«
du beurre noir et de l'ail.
MOTE, opinion, façon de ^pte^'^f
à l' mote et Tresse à t'fantaisie. i*'*"
comme tu le voudras, comme t« !'«•*'
MOU
Ml
MOU
tentas, dil-oii à celai qui vefnse de
raivre le conseil qa'ou lui donne.
BI0TIÉ, moitië. On dit amsi demi--
tant, démotii.
MOlDtEN, mitoyen. Mur motoien.
MOTIJRE, mouture. lia pëîé l'drôt
immature,
MOUBILE» mobile. Cette aliëration
(Ton mot français n'est guère connue
que depuis la création des colonnes mo>
biles.
MOUCAI] on moucô, mouchoir.
MOUCHARD, esDÎon de police. Ce
mot est très ancien dans la langue , ce-
pendiant on ne s'en servait guère qu'à
Pans. On le trouve dans Cotgrave ainsi
que moucharder , to aWy quoique
Bciste l'offire coanne inédit.
MOUCHER, rucher, espèce de hàn-
gard servant à placer les niches Nd!a?-
« MOÛCHOM , moineau. En génénrl.
les petits obeaux. Cotgrave l'emploie
pour petite mouche , a litte fly. En
Fraacbe-Comtë ce mot sigoifae tison,
AMetz^ le moineau se nomme mouchet
on dit mouchon à Lille et à Mons. \\ y
a à Valencieunes une rwi des Blancs-
Mouchons.
MOUCRON ou MOUKRON^ mou-
cheron.
MoucRON, frelon. Russe mouchka,
MOUFES ou MOCFFBS , sorte de
gros gants fonrrés donti les- doigts ne
iont pas séparés, excepté le pouce.
El niou0ics à. mettre en %9% Diuini.
Jtoiuan de Ftorang.9. el de Blanchrjlore
maottdieril
a Quand les espagnols veulent arra-
]» cher ceste herbe (le genêt) pour s^en
D servir, ils yprennent grande peine,car
)> ib se bottent et s'arment les mains
D de mouflesy pour l'avoir. » Histoire
adtniraUe desplantesj par Duret, p.
i53.
MOUFETER , remuer les lèvres.
Que j' té voche moufeter! Que je te
voie remuer les lèvres ! J'nai pas mou-
feté. Je n'ai rien dit , je n'ai pas seule-
ment remué les lèvres. En français on di-
rait mouveter,
MOUFLTJ, souple. Se dit des choses
gonflées telles qu un lit de plumes,
u n édredon ,.eie. A Maubeuge on dit
que des raves, des navets sont mouflâs-
locsqu'il»sont creux.
MOUGNER, minger. Ne se dit que
dans les campagnes voisines des ^ys-
Ras. On écrit aussi meunier, a Vmmu-
» niurSs ben co eune trinque d'eau
» lÀrd. y) Je mangerais bien^ncore une
tranche de lard chaud.
MOUlIiLANT, souple. V. moUan,
MOUKLION, morve^
MouKLiON d^candèle , mouchure de
chandelle.
MOULbBES (crier les) , crier au
meurtre , à l'assassin. Ce cri était em-
ployé à Yalenciennes, aux XV» et XVI*
siècles.
MOULE, modèle. Ch'est un lé moule
c'est un vilain modèle.
MotfLE, moelle.
MouLB dé Gand , crachat épais et
visqueux , par comparaison avec les
moules de Gand, qui sont fort grosses.
MOULÉ, menu coquillage bivalve.
On donne ce nom principalement à la
telline solidule, tellina solidula.
MOULETTE , s. f . , poulie , quasi
roulette^ par le changement du r en m.
Rotula,^(i. Pour la livranee d'une doa-
» ble moulette pour la cuisine de l'in-
» tendance. » mémoire du tonnelier^
1770. a Pour avoir entretenu de chat-
» nés , cordes , seaux , mouleites , les
» puits communs à la charge de cette
»' ville. » Mémoire du serrurier, —
du genou , rotule, rotula, I s'est coas-
sié al moulette du genou.
MOULMOULÉTE, moule, mytilus
edulis, V. mourmoulèle. Compte de
1687.
MOULON, ver provenant d'œufs de-
posés par les mouches sur la viande
ou autres comestibles» V, molon. De
mou, parce que ces vers sont moustX.
dodus.
MOUMERIES, roomeriefr.
MOUNIER , meunier en quelques
campagnes.
MovKiER , manger. Celto - Breton
moundf manger comme les personnes
qui n'ont pins de dent*.
MOUQUE , essaim. Il a jeté eune
mouque. Il a essaimé.
MouQUE , mouche , musca. On dit
d'une femme habillée en blanc et qui ak.
MOL-
SIS
MOU
la peau iort brune : Ch'nat coiue eune
mouqdâdtn dal^.En ruMe mouëka
•tgnihe mouche ; c'est le mot latin.
MouQUB à miel , abeille. Le patou
n*a pas de root propre pour nommer
cet loaecte. On disait autrefois , à la
campage, epê pour abeille , ce mot Te-
nait du latin, op.'a.
MOUQUé^ ^moiirbet, oiseau de proie
(;pervier. Falco nUut, On dit d'un
homme Tif, alerte, Tif ou alerte com-
me un mouqué,
MouQUÀ, nomme fin , rus^ ,* qui est
à l'aiFut des entreprises. Se dit par an-
ti phrase pow signifier un gros malin.
MouQTii'. , rucher où l'on dépose les
ruches d'abeilles..
MOUQUELIEUX, morveux. On
trouve mouquilieux dans Borel , qui
l'explique , par morveox ou plein de
mousse.
I<es iours auront trop pins de noones.
Que d'ubbeue ne de rhrtnonoes
El si seront fort prrilleux
De noyer aut gent mouquilieux.
VicU eU UoUntl, «o4, r«.
Espagnol mocoso.
MOUQUELION, morve. Espagnol
7JSOCO.
MouQVELioir d'agache , gomme des
arbres à noyaux, cerisiers, pruniers, etc.
V. mouklion,
MOUQUENEZ, soufflet sur la joue.
MOUQUER, moucher, v- a. Se trou-
ve aussi dans Borel. Espagnol moquear,
MOUQUERON, moucheron .V. moor
cron.
MOUQUEUX d'candcle , moucheur
de chandeile.
MOURDREUX, assassin, meurtrier.
\oc, austrasien , meurdreur. De l'alle-
mand morder ou du- flamand moordt ,
qpi se prononce mourde.Ces mots peu-
vent avoir pour racine le pehlvi moar-
det, mortel. On disait autrefois en rou-
chi crier les mourdres pour crier au
roeuvtre, à l'assassin.
MOURDRILLE, coupe-gorg« , lieu-
dangereux.
IdOURDRIR , meulrir , assassiner^
De l'allemand morden. On disait au-
trefois nuirdrih a Car celuy qui avoit
» son seigneur murdry ^ n'avait en U
» terre nul droit.» Chronique en dior-
Ucte rouchi, Buchon, 3, p. 283.
MOURE , mîxf , fruit du nkicr,
mofo» V. meurtc.
MOURÉTE, diiii.d^aauNVCtt«,BMB
amical qu'on donne aux petitet fikt.
MOURIER , méfier, arbre, dtonu
nirra,
MOURMACHE, bomleiir, qui ot
de mauvaise humeur, WÊamÊÊÊée. Gcmb-
me si on disait qui màdie soo nucaeas
ou sa mouef parce qu'il fidi noiifoir
ses lèvres en marmotaot.
MOURMJÉSILE» terme ininr. sot,
impertinent, polisson.
MOURMOULÉTE, moule , sorte <k
coquillage bon à manger. Mjrtilui
edulis» On trouve aussi moulmouliU
dans un compte de 1687.
MouaMoir[^TB,.cracliatépak. Par b
même raison qui fait nommer cette
espèce de crachat moule de Gand»
C est une similitude.
MOURPOIL, duvet, poil (blet.
MOUSAJID , boudeur , qui fiiit la
moue.
MOIJSER, bouder, (aire- la- moae..
WcUiex conw vmouse,
MOUSÉTE , femme c]ui &it habk-
tuellemeot la moue. Ch'ëst eune mour
séte.
MOUSON, boudeur, qui fait la mooe
11 est des deux genres. On dit d'une
fille comme d'un garçon : ch'est un
gros motison, — moue , museau à
Màubeuge.
MOUSQUÉ , première branehe m»
se place immédiatement sur la fourche,
pour ramer le lin. Lorsque les mou»'
quès sont mis , on place les croituret»
MOUSQtJÉTAIRE.Nom <|M'on don-
nait à la pièce de monnaie grise valant
vingt-quatre deniers tournois , parce
que cette pièce , qui valait autrefoit
SIX blancs ou trente déniera, ^rtait
une croix comme celle des mousque*
taires.. On l'a changée depuis, mais^
le nom est resté.
MOUSSE, moue. Faire Vmouêsei
Faire la moue. Peut-être de l'anglais
mouth qui se pvononceà peu près com-
me le rouchi, a une légère modificatioir.
près. Celto-Breton mouza ^ bouder,
mouzer, boudeur.
MOUSSÉ, mousse, herbe, muscu^^
MOU
313
MUC
MOUSSÉE, mesure pour les fruits, à
Maubenge.
MOUSTAFIA, gros benêt, malotru.
Cirano s'eal servi de ce mot dans le
Pédant joué , act. a, se. a.
c Ah ! ma foy, ma foy, je pense que
» gnieu marcy, je Vous Ty ramènes le
■» pas biauchin£reniau, sus le mous/a/a
s qu'on ly en demeury les badigoines
9 escarbouilliîes tout à vaux l'by var. »
Dans ce passage , moustafa signifie
figure, visage.
MOUSTÂGE , moutarde. On dit ac-
tuellement moutarte, en changent le d
en t»
MOUSTRER ou MOUTRER . mon-
tret, faire voir.
MOUTARDELE ou mqulardiële ,
CTaine de moutarde , la plante même.
Sinapis nUtra, On écrivait autrefois
moustardeUe, Boiste donne ce nom an
raifiwrt,
MOUTE , comptoir sur lequel les
marchands étalent leur marchandise
paar la faire voir,
MoiTTB, échantillon , parcequ'il sert
à voir, à donner Tidée de la marchan-
dise. I m'a fait vir Vmoute,
MouTE , apparence. Ces mois vien-
nent du verbe moutrer. On dit d'une
maison de belle apparence au dehors,
sans que le dedans y réponde. Ch'est l'
catiau d'béle moule. Comme ma mai-
•oo, par exemple , dont la façade an-
nonce ce qu^elle n'est pas.
MOUTIF, motif, raison pour laquel-
le, etc. Vlà Ymoutiff voilà la raison
pomrquoi.
MOCTONEUX (le temps est). Lors-
qiie le ciel est rempli de nuages blancs
amoncelés comme un troupeau de raoy-
ton.
MOirrONIER, conducteur de mou-
tons, celui qui les garde. On se sertde
ce terme en français , au figuré pour
imitateur.
MOX3TRER, montrer, faire voir,
c Quant li capelain ot son serviche dé-
y> fine, ot ïlesimoustré la crois.ToC hrort,
de Hen ri de f^alencienneSf Buchon ,
3, p. aop.
MOU VER, V. n. bouger, remuer.
MOUVÉT , rabot , instrument qui
sert à remuer la chaux pour mélanger
le poil dans le mortier qui sert au pla-
fennage. Selon le Vocabulaire de M.
))lanchard, sur le patois de Saint-Remt-
Chaussée, il parait qu'on l'emploie dans
sa commune.
MOUVETER. V. Mou/ter.
MOUVIAR ou moviar , merle. Tar-
das merala,
MouYiAR, boudeur, qui (ait la moue ;
ce qu'on exprime en Franche-Comté
par moûara,
MOVIADE, morve. Ce mot n'est
pas de Valenciennes, on dirait mouiate.
MOYE, moie. V. ce mot.
MOYENNE, qui est ricbe^ qui a de
la fortune.
MOYENNEMENT, médiocrement.
MOYÉTE , petite moie. Gerbes réu-
nies sur le champ où elles ont été cou-
pées pour les faire sécher. I faut méte
l'blé en moyétes,
MU ANCHE, mutation, chauffement,
mouvance. Drot d*maanche , droit de
mutation.
MuAKCHE. Trouble intérieur occa^
sienne par une impression f&cheuse et
inattendue.
MUAU^ muet. Th. Corneille écrit
mueai/, féminin muelle^tX cite ces vers:
Il goéril un démoDiiicle
Duqnei l'espril était mueuit,
A moT ne soy *i point muette
MUCHANE^ glane, quantité deçrain
recueillie du glanage. Dans les environs
de Maubeuge on dit muchon, pour ex-
primer la m^me chose.
MUCHE, cachette. Il a trouvé eune
bonne muche,
MUCHENER, glaner. Prononciation
du canton de Maubeuge.
MUCHER, V. a. cacher.On disait an-
ciennement mi/^^er.Grégoire d'Essigny
dérive macheràe l'allemand muscnen,
mot que je ne connais pas et que je n'ai
trouvé dans aucun des dictionnaires al-
lemands que j'ai consultes. On trouve
muksen qui signifie ne pas oser bran-
ler, remuer les yeux devant quelqu'un,
a Pourquoy iU veulent dire <jue la pat-
» te est trop volante , et de faict l'onluy
» musse. » 3i« arrêt d* amour,
MucHER (joer à). Les enfans se divi-
sent en deux bandes; l'une reste à un
poste fixe, tandis que l'autre s'éloigne
pour se cacher le mfeux possible. Quand
ils se croient cachés de manière à ce qu'-
ils soient difficilement découverts , l'on
d'eux crie : il est temps ! les autres, de*
leur côlé, quand ils ont découvert la
MUiH
314
MUL
cache, crient : airl^, aïtf? (aide, aide) et
ib courent pour attraper ceuv qo* ae
font cachets, avant qu'ils soient par-
venna au lieu du départ , et le jeu re-
commence. Cependant si ceux qui
cherchent ne iroutent pas cei» qui
sont cachés , ils s'en défendent, et ceui-
ci acf cachent de nonvcan. Si les
cachés ont été découverts, c'est an tour
dea antres à se cacher, toutefois ils sont
obligés de gagner le poste d'où ils sont
partis, pour ne pas être pris par ceux
qui étaient cachés ; s'ils sont pris c'est
encore au tour des premiers à se cacher.
Les cuCmm de mon temps disaient que
tes hirondelles avaient inventé ce jeu,
et qne le cri aïie, qu'on prononce a^x<e,
était emprunte de ces oiseaux.
MUCHETÉN POT, mol à-mot, ca-
che ton pot. A muche tén pot^ Wailly
écrit muchetampot f en cachette, c'est
s'éloigner de l'origine.On donne ce nom
aux niai&ousoù l'on vend de la bière en
cachette , en fraude des droits. Ceux
qui font cette fraude peuvent vendre
a un prix inférieur à celui des caba-
rela autorisés qui paient des droits. On
va acheter en cachant son pot. De là ,
la signification s'est étendue à tout ce
qui se fiiit en cachette. Les endroits
même où l'on vendait de cette manière
portaient le nom de muche ten pot.
Nous irons boire del bière au muche tén
pot on à muche tén pot, M. Lorin dit
que cette locution est usitée en Picardie.
Sans doute. Mucher est un mot com-
mun à la Picardie, au Ronchi, au wal-
lon, etc.^ ainsi que ten pour ton.
MUCHKTh: ou MUCHE , cachette ,
lien secret où l'on renferme ce que l'on
a de plus précieux.
MUCH'NACHE, mnch'ner, much'-
neux. Employés à Maubeuge pour gla-
nage, glaner, glaneur.
MUCHON, produit du glanage pen-
dant un jour. Environs de Maubeuge.
MUL, ému, troublé, par mètathèse.
J'sens m'cuer tout mué. Je sens mon
cœur tout ému , troublé. J'ai m'sang
tout mué ; j'ai le sang troublé, ému, en
mouvement.
MUËR,s.m. meure. Eu usage danscette
phrase seulement, ce Cu tout nu va bcn
w dcn lés rues , muer d^ùxim n'v sarôt
» aller. » On Ta bien dans learaes
déguenillé ; mab celui qui meurt ée
ùkïm ne SBorait y aMcr, pnK« qn^
n'en aurait pas Is fef«e. Je a'mmrrd^
fiiim. Je meurs de ùAm,
MU60T , lieu où l'on càdae ton ar-
gent on des effets precieav, la dkoae ca-
chée elle -même. Th. Comeflle écrit
macaui en parlant de besace» de podie
et ajoute qu'on a dit ansn fttagaut,
ce qui approche bien de notre mot ma-
£ot,'wu semble altéré de muehè^ caché,
•a Fontaine s'était servi de ce terme
dans l'édition de ses fidèle* de 1669.
Les trois mots cités se trooTent dans
Cotgrave.
MUGOTER^ cacher son argent. Got-
grave.
MUGOTEUX , celnî qnt eacfae son
aident ; celui qni, sans être tont-»-ftût
avare, aime à amasser.
MUL AIGE, action de mettre le fiitn
en meule ; celle de le diviser en bottes.
MULER , faire des roenles de fein, le
mettre en bottes au poids réglé pnv les
ordonnances.
MULETE, scrotum du monton et du
veau , qu'on vend à la triperie, et d<Hit ^
auelques personnes sont foirt friandes. «
)n donne aussi ce nom à la caiUeite ^
ou petit sac, contenant le lait caillé qui u^
sert de présure.
MULEUR, ouvrier qui met le foin ~^
en meule ; celui qui le divise par bottes ^^m
du poids réglé par la police on par Fu- — ^
sage des lieux. C'était aotrefois nn of- '-•
fice^ il fiillait être assermenté en justice
pour l'exercer. Lorsque le muleur
mettait pas en bottes, il fiaillait qu'il fo
appelé pour vérifier le poids leîrsqn^
de^it le vendre.
MULQUINERIE, commerce de ba —
tiste, de fil propre à tisser les toiles fine^»
et les linons.
MULQUINIER. T. murquénier,
MULTl, s. m., jeu de balle inventa»
par des collégiens j on le joue contr»»'*'^
une muraille ; tons les coups doiven ^^
y porter. Ce jeu suit les règles du )e
de balle ordinaire. On le nomme mult
à cause delà quantité considérable d
rachats ou renvois que font les jooeun
la balle ayant un espace moins long -
parcourir , son rachat est pins focile -
exécuter.
e
it
rté
a
(
pojl.
m^^julie,
î, qui ™i
«•appçlona
l/i>. lin.
UURIAO, Us d« fo'D SOT le prtF.
HCRISSON, l'aclinn di mArir. Dan
lacBmpBgartduSotDnnnaiiondilmli
Tltortf Aelon U. Lorjn.
MDRQUÉNIEB, ou<
1. Gatlildù
'ecB»ll«1« plus beau
CEUX Atiimit à la €i
^rrear. V. 1» moU i
ioisWfcrilmuiîuini
.fil.,nt>.
cntalle ;
ont que
dum^-
«Mi enliiLrïcBnldci halittei cl des liaoi»,
vrefui qui recueille ce El, non pai gdne'-
' it cependnnl. Je ne pniamedii-
' ' :eTici une (orlLonne Dole
R (tn dii â Saial'Quenlîn
teuhijainier , molequi-
liniî qn'it se Iroute ërrit
E del XII^ el
:srt,
ineeflin_ie.T
lieu de alm.
i
qui fàbriqnEticnl une fyoSt fine cl dt
■"■■ ' mollekain, mule-
gain, molquin, dont on fesait lei
oliquia , qui »
» UimmenldamieRp/nan de la Rosi
a peul-JtrepFÏadD lalin mollîe , en y
U ■joDIaDt la dûinence 7111/1, qui dam
11 rforienrc mon d'origine beJBiqne.esl
» le dùninntif, s En pITei.dani celle
hngne, od fait de meu/«n ,~ moulin ;
ntaUktn, nionlincl; munneken ,
â MtS
;tf^«,/«««,Vr,e.muyeau-
écrit», mais nluj moderne»
cita pir M. Lorin.
• aRemonlreLll«m8ilcesiutJ.durtn I
B deimurjutiniïriqQ'ilneilpIna
» rrenanl... n
Requfle au Magisirat de Valen- '
cifBnsj, Ju commencemenf JaXVm- \
Murqiiiniirm\Teilé r
Tennjuiqn'aajoDrd'liuiaveccelteortbat ]
graphe.
MCHQUÉNIER, mtnutieui, qui Tait 1
de pelils contei, qui a de pelite» luani^ 1
res, à l'imitation de ceo» qui exerceijt J
enectÎTemcnl ce métier et ^'
fort aoieU à faire ces pelili a
MDRTK, réminiu da m&r, qu'M |
dit meur. Cpoirc-Ià n'en poiiil '-' ■
MDRTIAU,pelit mur, mur ^
place derrière le fojer , pour enîpéchw '1
lodestruelion du oinipriniipa]; contre- I
MD^CADDI, Inc, i\é^M, Gt^aMt.
Mot ni DU renou(ïlrf pendant la rdv»
Inlion et non routhi. Ce n'Élait poiir^ 1
U^ni^daT. BÎdMc!Xni''vSta.""
HUSER, chantonne)'.
HCSEUX, celui qui dianlonne, qui |
imite le bassoD , en laisuint lort'r le 1
MUSEIIX.N0111 qn'oD donnait aum
Beirroi de Volcnclcnno"îe> ^o^n d« J
mnrch^. C'était une fondation de lai»- .]
Levflyrier , qne le» sgeoa dtl I
Balgrrf le
e le> plat,
lielanintionade 1
'Huloritj local
MUSI,moi.i.Ilvadan>nn.ei
.ne famille MuiJ-. On dit t I
MÛSIAU, museau, comn>e ei
ainc.Cli'csl nnle muiiau. C
lid modèle.
MUS 1ÈRE, muulièie.
MDSIH, moisir. !1 L'a \ëii ma.
MtJSQUIN(pnire), poire fondante'!
cnnucaousle nom de beurra muaqu'l!
tuscatUl ; en Normandie muacaMl^M
anpoirt loilatEd 1
MUT
316
NAC
MUSSELER, rminiueler, mettre aoe
à un chien ou autre aoinuil.
BIIISSEIR. V. nmrher. Villon em-
ploie ce mot an n^ 9g de ion grand tea^
tamcnt.
Ud§ lonp Ubart, cl bien cachanl,
Poor les mmsstvy qa*oD ne les «Oje.
MUTERNE, mnticrne, s. f., tanpi-
mère , motte que font les taupes dans
les prairies, au-dessus de leur demeure
aouterraioc. Racine du grec mus , rat ,
tourisi et de la dc^nence grammaticale
erne, M. Loriu estime que mon opi-
niou est assez Traisemblable , et « Ce
» que je puis ajouter, dil-il , c'est que
» les habitans de l'Estonie , province
» russe, près de la Baltique, nomment
» la taupe wnut^ mutta. Ce mot , en
» y ajoutant b désinence grammatica-
» le erne ^ comme dans rayerne, etc.
» donnerait d'une manière assez natu-
» relie Totrt* mot mut me; mais com-
» ment expliquer le passage dr ce mot
» de l'Estonie en Belgique ? — On
» pourrait aussi retrouver ce mot mu-
» terne dans lliibernien ou irlandais
» mota, ëminence, ële'vation , nionti-
y> cnle ; ou dans l'armorique (bas-brc-
» ton), maoutf moult mouden^ motte
»• de terre, la taupinière formant sur la
n terre une ëlévation , une ëminence ,
» une |>elite montagne. « La moindre
» /ai/p/niere était mont à ses yeux. »
» Lajontaine , liv. 8, fable 9. Cette
» dernière conjecture aura l'avantage
» de donner au rouclii muterne , une
» origine moins ëloignéc. »
Sans discuter celte opinion de M.
Lorin, je laisse à In s<igaci(édu lecteur
le choix de l'une de ces origines , ou la
liberté d'en chercher une qui lui paraî-
tra meilleure.
MirriAU. Partie du con de bœaf
3ue l'on vendait n la boucherie n raison
é dt ux livres pour une. Du nom d'un
chanoine de Condé nomme Mutiaux^
qui aimait beaucoup cette partie du
bœuf. Ceci est une étymnlogie à la Le-
duchat, qui en fcsnit beaucoup de sem-
blables. Pour moi , je crois que ce mot
s'est formé j>ar altération de nuque,
nuquiau , d'où muquiau , par le
rhangement assez ordmaire du ^ en /
«t par la suite n eu m. Satiau, sa-
quiau, etc. A Bayai et dans lies enyi-
roos de Maubeo^e , Ayesnet , etc., on
prononre multiau, A Bayai y on pré-
tend que le multiau eat l'os qui forme
le gvoa de l'épaule.
MUTRIE (sentir Y) sentir* le moisi ,
la moisissure. Du gnc nu^éêf cham-
pignon.
MYROERRE^ diminuer, amoindrir.
Outre sa signification propre , ce mot
s'employait aussi pour les adjadications
an rabais. De minuere, amoiudriry di-
minuer.
N.
N', ne, en. Je n' dai point , je n'en ai
pas. Je n' d'ai, j'en ai. Je vt' yeux point
je ne veux pas.
NAC ou N AK (avoir bon). Se dit des
chiens qui ont l'odorat subtil. Par ex-
tension au figuré de ceux qui arrivent
à propos pour profiter d'une fête , d'un
repas , d'une récréation on d'un mets
que l'on vient d'apporter. EIn Bas-Li-
mousin, le nez se nomme na. Nùk'pa-
rait avoir une origine asiatique.
NACELIER, (eseur de nacelles , de
bateaux.
NACHE (été en), être en nage. Je ne
saurais adopter l'ély mologie queRoqne—
fort donne de ce mot, en supposant mé^
me qu'il vienne d'aqua, eau. On dit
et l'usage l'a consacré, je suis en nage^
lorsqu'on est couvert d'une suenr abon-
dante, on est comme neigeant dans a
l>ain de sueur.
NACTIEUX , eusse , qui fait le dé
goûté de ce que font Ibs autres mémi
avec beaucoup de propreté , quoiqa
lui-mi^mc soit souvent assez malpropre
ce qni a donné lieu à ce dicton : lés pni
naciieux sont lés pus dégoûtans. Seloi
Ménage, ce mot se dit à Paris dans 1<
sens de quelqu'un qui fait difficulté d
manger avec des gens- malpropres , o
qui peut arriver sans pouvoir être taxds»;^
d'être nactieux. Ici le nactieux fiii» -^
difficulté de manger même avec d
gens propres. Trévoux a cité ce mot e
disant qu'il n'était pas d'usage ; je n
sais s il 1 est n Paris , naais on s'en seri
beaucoup à Valenciennes. Ménage dé
clare qu'il n'en connait pas l'étymolo
gie. M. Lorin dit avec raison qu'il es<
fort usité en Picardie , et demande s'i
Ké
it
NAN
dvJiit pal <î' l'sl
propremenl ïoii
aa exnminer m
celle lie ces
■tfj: pTepd ioi
NAQ
flair, odoml, n'ïec une d«iiientegrani-
maticaU. V. nac. Ce qili me rend celle
opinioD probable c'e»! ' ■-'■—■'
DU ligne du dégoût , comi
lepDi
éngréabli
U locutii
I obiel de I
lier , d»iu le Recueil
lirgëm^rnlemenlodop-
rtgreu.-il fllem.!rlu;
^ploj-é.
d'jlre assez général enieot empl
MM. Noël elCarpenlier, dans leoi
aneatel'hiMagie,iraii>^tatï^p
que je n'ai pm dono^ rongine de nac-
litux , dan» la teconde édition de mon
Ôiclionnairr. Je ne m'étaii psi! proposd
d'indiquer Ica sources ou nous ayon»
SnUd nos mois. Il cU à remarquer quç
iàk «igoiOe oez dnof le langKçe Je ces
Oomadcs connus sons le nom de Bohe-,
miens, et nakk, dans la largue du Ma-
labar.
"Voici un posaoge pris dans le 8= «e-
cueil drs chansons Lilloises , par M.
"VanacL été père, dans lequel cemol est
«tu ployé :
EUeeiUuuibonat quonmfo
HAIT, sol, imbécile. Tés ni
ALBÂNEZ(etpui«), depu
, temps. Celle eipressioo se
iVentdans les regisiras ancu
idamnatinna prononcées pnv
„irBr de Valenciennes.
NANACE, diin. d'Ignsce.
NANAN (laire), Moi enfant
dire dormir, faire dodo. Espee.
malopée prise de celte espèce d
NANFrE,
'Annelle, n
NANGER,
nager, nalare, I nanche
d'plomb; il ne uil pas
aa fond de l'ean. Celle pro-
eit ancienne. Mo/lnel l'en
NANGEUX, nageur. Allons vir lAi
"e,"M\an"e' On dlî"^
n pour
oncle. Anl
Il de l'ai
nanqu^
irançaia, luiiii i^^m^u, i|uiDifjiiLjic lu-^cu
ducâl^dn pére-
NAPERON, peUte nape qu'on pUce
sur In grande pour la préserver des la-
clies et qui s'cnlcve nvanl de servir le
dessert. M- Pongena propose de rétablir
M. Lor
■iquii
isagegéné-
lol
^'?r
:ndorl , d'où le lit m
.3,;., ,
Nabas, bonbon. Gh'ést do n.
c'est du bftn. Cité daus Trëyoa
eetle dernière acception. Je prnsi
me M, Lorin qu'il est d'un usog
général dans ce dernier sens.
NAQDE, odorat.V.no
cros qné j'nai pu A^nttqui
Naijue, répui""' —
snaque.
NAqiTE, nacell
la nacre de perle
NAQUER, flairer, ehi
rani, en parlant des auin
Naquer, se mêler de lo
lrmi\7.''rens'{Xn.');
NAQT:ETOOT,qnis€
tgui ne trouve rien de bit
i^us d'pdla,de
s le fasse Kmi
NEF
MB
NER
MARÉNK, narinr. lia tli't pnîlt d«'n
t/t narines,
NAREL'X , adj. et tuli^t. qui rslnnt
vigueur^ qui ctt presque tonjoun ma-
lade ; oe ke (lil que <let enfaiis cacochy-
nie», inaliugres.
NASE, innrve.
NASI , fatigue.
NASO^ nez. Latin nasus ou plutôt
(le naso, qui a un groa nez. Mot enfan-
tin. Je ne pense pas qu'on puisse «écrire
naseau qui a un autre son et une tou-
te autre signification. C'est une m<fta-
ihèse du S uio- gothique nosa, nez.
NATAUX.V. atal.
NAVÉE, mesure de terre contenant
une toise cube.
NAVIAU , navet , hrassica napus,
Del soupe n naviaupc , de la soupe aux
navets, bel soune à naviaux , pan d'
bure et boco d iau , ch'ëst 1' potache
des carmes dëchaux. Peut-être de l'es-
pagnol nabOf pour la prononciation.
Ceux qui disent naveau croient parler
français.
J*ui porées, el j'ai naviaux,
J*ai pois en coue los Doaviaus.
Cris de Paris , par Coiletet.
N AYIËRE , terre enseinencée de na-
vels.
N AVIEUa , navigateur, batelier.
NE , ni. Ancienne manière de dire,
JVeDieu, n« diable.
NÉ FUT QUE , à moins que , si ce
n'est que. Cette locution était fort em-
ployée à Mons , même par les gens du
haut parage. On ne s'en sert plus guère
que dans le penple.
NÉCESSITANTE. Je ne connais
d'usage de ce mot que dans cette phra-
se : de nécessité nécessitante , qui si-
gnifie d'une nécessité absolue. N'est
pas du Rouchi.
NÉCBOPHAGE, mot par lequel
on désigne ceux qui vivent d'enterre-
mens et de convois funèbres. Ce mot
n'est pas Rouchi , ainsi qu'on s'en ap-
percevra bien j mais je le crois nouvedu
sous cette acception. Je l'ai entendu
d^un écolier qui disait que les nicro •
phages devaient être les partisans du
choléra y qui leur donnait tant d'occu-
pation .
NÉFE, grand cuvierrond , évasé et
assez pkt , dont on te sert dans In
blanchisseries pour saTonnrr les batii-
Ics. V. néje,
NÉGATOIRK. m^gatif. îTerme de
pratiqae.
NÉIER , noyer. V. nier.; On écrÎTait
autrefois ifi^er, ce qui semble justi-
fier le hingage de ceux qui se piqnetit de
parler correctement, a Nous estant
» transpoHé audit BruUley y avons
D trouvé un hcMume nayi reposant nir
» la planche oui travers la rivière. »
Procès-verbal du 28 Juin 1708. « A-
» vous appris du bruit commun qu'il
S) estoittombédeami cheval dans l'ean,
» et avoit été naïè* » Procis-perbal
du 4 août 1 708.
NELLE , Rhonelle, petite riviêfc qni
prend sa source dans la fiorét de Mor-
mal , et se jette dans l'Escaut à VaWn-
ciennes. a RÀolurent sans aucune re-
» mise , d'en fiiire un (moulin] sur la
» rivière de Nelle, et sur l'autre face
» du moulin du Fossart. » Derantre ,
siège de Valenciennes en i656, p. 76.
NÉN, pas. V n'eu veux nèn. Je n'en
veux pas. V. nien. Evidemment con-
tracté de néant aussi en usage cobubs
terme de refus.
NENEN, nourrice. Mot enfiintini
de l'italien nena , emprunté de l'arabe
nanay qui exprime la même chose.
A Trébizonde nana signifie mère,
mater.
NÉNÉTE , nain. Mot qu'on n'em-
ploie que dans cette phrase : Jean né
Tié^e, Jean le nain. V. ninéte.
NEPE , néfe , i^èfle , mespiluTn, Jean
Molinet orthographie niple, V. pii-
réte,
NEPIER , néflier. Mespilus germa-
nica. Bas-Limousin nesplié et netpîo
pour le fruit.
NÊQUE , nègre.
NÉQUELIEUX, noueux, en par-
lant des toiles remplies de nœuds, via
eune toile ben néqueli eusse ; je crois
que ce mot a aussi cours en Picajrdie.
NERBXIDROM, excrément de l'hom-
me , lorsqu'on veut parler poliment.
C'est un mot qu'il faut lire à rebours ,
c'est-à-dire de droite à gauche.
NIA
319
NIE
NÉREN , prëpcM. non plus. Et mi
néren , et moi non pins.
NER VIENS , anciens penples des
Gaules qui n'habitaient pas une partie
de la Flandre , comme ledit Roquefort,
mais une partie du Cambrësis , du
Tonmaisis et du Hainaut.
NESSUN, aucun. On trouve ce mot
dans quelques chartes. De Vital, nés-
suno,
NETE , naître. Je ne pense pas que
ce mot , dans ce sens , appartienne au
Rouchi. Il n'est d'usage que dans les
laçons de parler proverbiales. Il est à
néte que . . . • , c'est-à-dire cela n'est pas
encore arrive ; pus malin qu' li est cor
à néte ; etc.
Néte, propre , pour les deux genres.
On dit par antiphrase : il est néte corne
r eu bréséte (menue braise].
Néte fuèille ou fuèle, Houx , Ilex
<iquifolinin. Parce qu'on ne peut pas
s'en servir à certain usage , à cause de
seapiquans. Dans la première ortho-
graphe on prononce /etf/tf , manière de
parler du pays.
NÉTI AGE , nettoyage.
NETIER , nettoyer. A Bonneval
(Eure-et-Loir) on dit nettir.
NÉTIMÉN, nettoyement. Peu usité.
NEUCHE , s. f. morceau. Done-mën
eune tiote neuche»
NEXJ DE PANCHE , gras double ,
Tentricule des animaux ruminans.
NEUSÉTE, poisette. Environs de
Bavai.
NEUSIÉ , noi^ettier. Corylus avel-
lana,
NEVE. « La neyjf , dans les brasse-
x> ries , est un grand bac dans lequel
y> on met les bierres (sic] refroidir avant
» la (sic) mettre dans les tonneaux. »
Mémoire du lo mai ijSS pour les
charpentiers.
NEZ DE GQUTTIÈRE, morceau
de plomb en forme de bec creux , qui
termine le canal d'une gouttière , et
qui sei*t à fé^n^e l'eau des toits dans
Û ca^ , op » 1« jeter dÂrefXeipent dans
la n^. JPar comparaison {lyec les na-
rines qui donnent passage apx sérosités
du cerveau.
NUCEouQNACË, diminutif d'I-
gnace.
NIAI. Le même que nichât vi-dts-
sous.
NICHE. V. hiche. Eune nicAebleus-
se. Une blouse , comme on nomme ac-
tuellement cette sorte de vêtement de-
venu à la mode. Durera-t-elie ?
NICHÉTE , cachette. — nid préparé
pour la ponte dans les poulaillers » ou
pour Hncubation.
NICHO ou NICHOT , œuf qu'on
laisse dans le nid des poules pour les
engager à y pondre. C'est quelquefois
un morceau de craie blandie taillé en
forme d'oeuf.
NICHON , terme amical. Ptiot ti/-
chon , enfant délicat , comparé à de pe-
tits oiseaux dans leur nid.
NICHOT y nichoir, sorte de cage qui
sert à faire nicher les oiseaux. On trou-
ve nichoirdsLDB Trévoux.
NID D'AG ACHE . espèce de durU-
]on ou tumeur moins dure que le cor ,
qui vient contre l'ongle du.gros orteil ,
et qui laisse upe cavité lorsqu'on l'en-
lève.
NID D' PIE. On donne ce nom aux
endroiu des coutures mal feites , qui
font des plis.
BHE. y. nigeoir. C'est le rôéme. Se
dit dans les environs de Maubenge.
NIÉ , pas. Patois de Mous. « J' n'ai-
» me nié d' rester stampée su mes
» campes. » Delmotte, scènes popu-
laires montoises,
NIÉCHE , nièce. Ch'ést l' niéche dé
s'matante. Mot amical.
NIÉLE , peu de chose , bagatfeHe -,
l'épaisseur d'une nieule,
u JPar les rens jusqu'à leur eschiéle ,
:i> Sanz perdre qui vaille une niéle, »
Guiart , branche des royaux ligna-
ges , V, 6855.
NiÊLE (tourner à], tourner à mal ,
tant au moral qu'au physique.
NIEN , pas. Je n'en veux nien. Je
n'en veux pas. On peut rendre ce mot
en latin par ne unus , pas un. Ne se
dit qu'à la campagne. 1 n'est nien
biap. Peut venir de ritalien niente , ou
plutôt du flamand neen. On voit ce
mot employé dans un titre de Liège de
i336. « Que chascnn soit mené et trai-
» tié par loi et par jugement des esche-
a tia> el d'honimt* , lelon ce
1 chaKun el au cui offrirait e
■ anltremenl . u Ce n'eu pai t
NIKD . nain. '
MEULE , s. f. paiD à cocheler, ou à
chanter, ou à dire lu meue ; hotlie non
Diére peu décente de dire que quelqu'un
MEDLE, soufflel sur la joue appli-
qua du boul des dnigli. En Picardie
niole. Le peuple à Parii Jli une gnole
•elon H. Lorin qui penie que ce mot
Tieul du liollanduii el du belge inul-
l*n, donnerdei coupi de poingi an-
glo-taion injrlUn, frapper, eic. La
prononciation du * initial aTaul le n
*e nipprime quelquefois
NIFLHTE , nom qu'on donne i un
lier. I^ Baa-Limoualn nijlo lignilic
NIGEOIR, ». m.
Il le nid dei poult
^ufq,
<n lai>
NIGEH
NIGUT.amai. cach«def<-ui
gent. Valenciennei mugol.
wirim j.. .!;.
NINI , diminnllrde Virginie et d'Eu-
génie.
NINOCHE ou NINOUCHE, imbé-
cile, qni ■ l'etprit bouché. D'iROcAciU,
par une etpécc de m^tatliéie. Ninocie
p«u d' KDi, imbécile, d'une béti»
KlQDÉ(fcire on) ouNIQDET, faire
UQ ionirae, dormir au eoio du feu ami ^^
le dioer. M. Moaoier, gloaiaire du Ju- -^^
le repoi quel'on preud a
Flamand ni'nc.
NI^UEDODLE , uiaù , imbécile, L:^^ t.
injurieui. Se trouie dam le Did. dk.^bjk
employé. Crpeudant oul'ifcnl niqiu~-^^a-
douille. A Ljon nigutdouilU.
N1QCÈTE5, petit* 1 f ~
ge, ijuiae perdent dansleachampa.O^^Ba
~-ivoie 1» enfaiu chercIieT à n'otijlf r.
NIQCIL , rien , néant. Du latin n j.
hil. N'est d'utageque dana cette pbra^^Et-
proverbiale : niqnilpoar apoetill^^;
■l-à-dive qu'on refuie la deman^K<.
René firobaLtemenl de ce <ja'
-in écrivait ni'cAiVpour nihit.
NIQU'LIEDX, eoue, pa
lonchalant , qui n'a paa le coi
H qui f
trfrai
NILLE, pain à caclieter. V. nieule
NIMKRO.mieui liméiv, numéro.
NIMËTE, nom amical qu'on donne
^nètî'a, «nfa'nl. On"dit «i*nV/i^ua"i!~
KiKÈTE(raire), dormir, faire dodo.
Mot cnranlin. Lt'a iiouiricCB disent ,
pour cudormit leurs eniànii -,
letlo^er, de i arranger, qui reale't^k vd
._ lit. De nihil, rien. V. nijait «a-
daiii les deuui.
NITÉE, nichée. Quoique La F«>n-
""'■''"'" ' -'-- "■ niplojé ni/dedans la FiifaJe
Ite et de ses petit», cepeuA^l
idopté Jtickie.
lu.
On a conserré
ChaleaU'Tbie
Ronehi, H.
rocon uitéà
ieny.
NIVE, neige. Nix, niVi>. L'espa-
pent aïoir la mime un-
MVELET , ëtc , aimplr , imb^ile.
Mot picard.
HIVER , iKigcr. I nive , il a nivi ^
i oivôt. On dirôt qu'i tcuL nivtr.
NIVIA.D , niveau. 1 fiiut pi-cnle I'
HlVIELMtlN, miellement. On m
*ert pea de et mol ; on emploie la pd-
ripbruie ci-deunt.
NIVOLlUliéte), t*lel<fgère, éiour-
NIX, non. Mol pri. de l'aUemand
nicht.oa du Onmiiad niet.
NU , notre. Se trouve dan) lei an^
tiens antenrs du payi. No porte , noire
porte. Ce pronom eti, encore eo nuge
(tant ploiiean partiel delà France.
NOBÉPÉNEnn MORLÉPÉNE.^
p» l'anLi^pine comme je l'ai dit d
la Mcc
decel
IVpin
ideddil
■c\èpène; maii nobépine^i
vineitc-, £e^eWi i^ulgaris.
NOBERTE. a. f. wrte de prune ron-
de , rongeâtre, on prn andc , mime
■ccrlie i elle eat mbre à la Sl-Lamlirrt
(17 «plemlire). On eo dit de» Inur-
lei et dea couGtum dans l'arrondiiae-
mml d'Aveine). Pendant l'occupation,
le« anglais en coniom maie nt beaucoup
rn poudings, A Valenciennes on le»
leloo Madame ' Clément-H^mery. A
Uanbeuee elle» portent le nom àepru-
lUt de pâté. Elle est d'un brun violet
dit M. Eslieone, et moine grusse que
celle qu'on nomme /Fruneffairico/ et
guère plus forte qn'une balle de fnsil,
ce qui convient assez bien a celle qu'on
nomme crépe. On eu fait une espèce
de marmelade dans laquelle il entre
dej poires; cette marmelade se nonjme
batoché. A Fetleries , continue mun
correspondant, quelques personnel en
bnt une liqueur qu'ils nomment cid«,
qu'on dit auez bonne. Cette poire por-
te aussi le nom de noArrvueel nouber-
Î>e,ielonteilicui-Eniin, Furetière ,
ne nobertttt la qualilie dt
l'Abrégé dti boii fruits , DBxl
3'Aliiion, 1690, in-13 p. 48,0
ve cette prune sous le Dum de I»
ily est 5il que c'est o
noyau 1 qu el
tarte ; c'est nii des meilleun el des plus
OEi-éablrs pruneaoi , d'un bleu azuré.
En fruits , comme en toutes choses ,
c'ejt le goût qui ddride le degrë de Ij
bontd. Celte desc ' ' ' '■
cripes
^nplio.
^orde a
di-iliabitanidcFelleri__ .. __ _._
disiement d'Atetnea.
NOB1L10 , petit noble. Cl>'<<st nn
pllnt nobilio , «' p^re rendôl del mnlu<-
al lire ; son père vendait de la morue à
la livre. Il ne manque pas maïnlcnunl
NOCHÉRE,
gouttière. 11
Il y a que ceux qui eroient parler cor-
rectementqui disent nochére.
NOCQUE, canal de gouttièi'e, ainsi
qu'on le verra dans I'ciemp!e suivant.
La gouttière proprement dite est le
corps pendjot.
KOCQUIÉRE , gouttière, n Mellanl
a uoR nocque inné nocquiirt, que
» ledit Desmanez a coupe nne piéche
u nndit nocoue ... et l'at mis en sa
» poche et l'at emportée, o . — o 11 a
B remarqué que ledit Deimaucxy ai
II coupé un dcboutde noc^uedeplomb
» de deux livres pesant ou environ sur
a ce qu'il la disoit trop longue, qu'il M
» empoché.» k Occupée dénion-
» lev et raiuttei' quelques nocqaiiies
B de plomb, u Information du i^
mars 1676.
NOË, Noël, Dits natalis. Theu-
mas.Theuniaa, cuit l' pain , lafe tel
ilraps , Irûs jours après Nei t'aras.
NoË(éIe), être racbi tique. S' n'élant
là est noi , noué. Le Bas-Limousin
noua ti;^ ni lie la même chose. Le Tran-
cais a aussi noui en ce seos , p.irce qu'-
^n elTetdans cette iuSrmilé les articu-
lations >.onl noduleuies.
NOÉR , nouer.
NOEUD. V\i V nœud, dit f aoTeux.
VoilÀ le point de la difficulté , Toilà où
NOI
3SS
NOP
NOECn D'AMOUR , sorte d'étoffe
imitant , par IViitrclnccmeiit des iils de
diverses couleurs , ce qu'on appelle
nœud d' amour f qu'on fabriquait au-
trefois ù Vulenciennes , même encore
au 16'' siècle.
NOl-:UD D' CORDELIER , autre
<ftoffe de la même fabrique, sur laquel-
le nous n'avons aucune notion.
N(lt:UD D' PANCHE , gras double.
Va-t-en quére pour six dou|>esd'naru£f
a' panvhe, V. neu.
NUEUQUIEUX , noueux ou plutôt
noduleux. Lat. nod^sus ^ quia des
nœuds.Ottn toile est foirt nœuquieuse.
NOKU VE. Ancienne orthographe de
neuve.
NOGETE, nojéte ou nosëte , noiset-
te. La première de ces prononciations
est du Cambrësis et de Lille , la derniè-
re de Valenciennes et environs.
NOTRCHEDR , noirceur.
NO IRCHIR , noircir, rendre noir.
NOIRCHISSACHK, action de noir-
cir, de teindre en noir ou de salir son
ouvrage.
NOIRCHISSURE , noircissure.
NOIRE-FEMME , Bourdaine, ar-
Inriss. Rhamnusfrangula,
NOIRÉTE , adj. et subst. Un peu
noire. D'un usiige général . dit M. Lo-
rin. Ch'ést cunc noirète. Se dit égale-
ment d'une femme qui a la peau brune
et d'une vache dont le pelage est plus
noir que blanc.
NoiRÊTF. , 5. r.Ch't'st du laitdcl noi-
rète. C'est du lait de la vache noire.
NOIRGLACIIE, vrrglas. On dit
aussi woirglache. « Prenle garte d*
» quchir, i frt du noirgiaihe.
NOIROUX , <(ui u la ligure noire,
soit naturellement , soit pur malpro-
pn»lc.
NOÏRPHUN, nerprun, arbrisseau
dont les ^ruines sont purgatives. /{Aam-
nus catharticus,
NOIRTE, féminin de noir. II ira au
paradis des noirtés gléncs , (des pou-
les noires . c'est-à-dire dans l'enfer),
NOISEUX , querelleur. Il y avait
une famille de ce nom à Valenciennes ,
le dernier qui l'a porté était un hom-
me fort paisible ; il avait la sotte vanité
de signer de N oiseux. Ce de fait faire
bien des sottises à des gens d'esprit.
NOLE , notre. Qui îéche i* taqoe ,
nous ferons V noie. Qu'il fiuK la tâche,
nous ferons la nôtre.
NOM JETÉ , sobriquet.
NOMPE , nombre. Den V nompe,
s'rôtben atombë qu'on n'en trooTerôt
point un bon.
NON' , notre. Tirons noni^ ^linqae
du leu. No n'eplinque,
NONaNTE , quatre-TingtrKiiz.
NONCALIEUX paresseux, nondu
lant , négligent.
NONCH ALLANT , manquant ,
n'est pas présent y qni ne répond pas
l'appel , qui a été paresseux dese troi
ver au rendez-Tons.
NÔNÉTE , religieuse.
Pour faire s* masonnëte ,
1 n* faut ai couIod ni nomiu*
I faut renvoier 1* monétc
\\i V msiiad* qui péte.
NONÉTE , sorte de pigeon à cap*
chon.
NONFÉ ou NOUFÉ , non.
à aifè , oui , si£ût. Langa<
nounfè,
NONFR A 00 NOUFRA , non ,
pas , non fera,
....On me pende
S'il ne revient parniy la gorge.
Nonfoici,
Farce de Patheiim,
NONORE , dimin. d'Eléonore.
NONOTE , petite main , mot enf^^o-
tin |)our me note , petite main. C^*«l
aussi le dimin. de Jénote qui l'esK^ ^^
Jeanne. 11 y avait , dans mon enfan «c^i
une vieille marchande de fruits ncyvi'-
mée Nonote , qui était fort aimée ^'^
petits gncons. LUe était si bonne !
NONQUE , oncle. Il faut sùreit* ^n^
écrire onque. SWonque , son obcl9<- ^*
l'observation au mot nante,
NONS , nonsse , impair. Ne se ^t
?ue dans ces phrases : Fers u now^^ *
air ou non ? il est nons.
NONTEMPS , long-temps.
NONV AILLE , non valeur. On ^^'
duira l' nonvaille,
NOPE , noble . On dit par dérisi^^ " •
no/7f coiiie des quartiers d'tiens (chi^'*)'
De quelqu'un qui ne parle que d^ ^
noblesse , quoiqu'il ne soit pas not?/^ »
ou qui l'est parce que son père a acli^'^
NOR
325
NOU
uoe savonnette à vilain. Quelle tnd-
tamorphose il doit se faire dans le sang
d'ao nouvel anobli ! pourtant il ne
pense ni n'agit plus noblement qu'au-
paravant.
^ NOQDE , goutière , canal d'une gou-
lière. V. nocque,
NORBERfE. V. noberle.
NORCHON , nourriture. Rfprente
norchon. Reprendre nouiriture. Se dit
d'un enfant faible , délicat , malingre ,
qui reprend de l'embonpoint à mesure
qu'il recouvre la santë.
NORCHON , noumsson , enfant
d'autrui qu'on nourrit , à qui on donne
le sein moyennant une rétribution.
NORE , vache qui noumt son veau.
D'où noretier ou nortier ^ celui qui
nourrit des vaches, V. nortier.
NORETIER , nourricier , en parlant
de celui qui élève et qui nourrit des va-
ches. On a aussi écrit norestier. ce A
» tous cabaretiers , marchands de che-
» vaux, voituriers, bouchers , nores-
» tiers et à toutes autres personnes
» ayant et nourrissant drs chevaux ou
» autres bestiaux. » Ordonnance de
la vo lice des rues,
NORICHE, noumce.
NORICIER , nourricier. Ne s'appli-
que qu'aux hommes. Ch'ést s' père no-
ricier,
NORIR , nourrir, a Nous avons nori
» l' poapehau pou l'z'autes. » Nous a-
▼ons eu la peme , d'autres auront le
profit. On dit de celni qui mange beau-
coup : i vaut mieux l' kerker que l' no-
rir»
NORIR , mettre dans un acte les
tAaxucB et conditions indispensables. I
£Ei<it norir cha den l'aque.
NORITURE^ nourriture.
NORREQUIER. La même chose en
IHcardie que noretier à Valenciennes.
NORTIER , celui ,qui nourrit > qui
élève des vaches (nores) pour en ven-
dre le lait , la crame , faire le beurre ,
etc. BoÎMe , d'après Trévoux et Wailly ,
dit Tiorreqiuer pour berger. Il est évi-
dent que ce mot vient de nore , vache ,
quoioue Cotgrave le traduise par u4-
chiefe shepheard.'TnuiouTs est-i\ vrai
qii'a présent on donne le nom de nore-
tier a ceux qui nourrissent des vaches
pour vivre de leur produit.
NOS, pmn pcrs. , nous. Nos avons ,
nous avons.
NOSETE, noiselte.Dansle Cambré-
sis on dit nogète, à Lille nojéte. «On li
» baras dés nosétes a croquer quand i
» n'ara pus d'denls. » On lui fera du
bien après sa mort ou quand il sera trop
âgé pour en jouir, a AIacroqués'no5<?-
» te, » Se dit d'une fille qui a fait faux
» bond à rhonneur.
NOSETIER, noisetier, coudrier. Co-
rylus avellana,
NOSIER, noisetier, à Saint-Remi-
Chaussée.
NOSTER, nom qu'on donnait au re-
ligieux <|ui, dans un couvent de nones,
partageait avec le Directeur ou Pater, la
direction des consciences des religieu-
ses,
NOTE, nolre.On croit parler coirec-
tement en disant noute, Noute père et
noute mère.
Note. Terme de musique. Cantér al
basse note. Manière figurée de dire ra-
baisser le ton, être moins orgueilleux.
NOTER, notre. Noster\ii\\n, On di-
sait autrefois /zo/^rDame, noter père ,
Notre-Dame, notre père.
NOTIÉRE. V. nochére.
NOTREZ. De notre pays, indigène.
Nos t ras. V. Destempre,
NOTULER, faire des notes en marge
des pièces de procédures. Boiste, qui a
notule et notulation, n'a pas le verbe.
NOU, notre. iVioM dame, notre dame,
notre maîtresse ; nou méte , notre mat-
tre. Autrefois les maris appelaient leur
femme nou dame, V. No,
NOUERA , non pas.V. nonfra.Vn
poun*ait traduire ce mot par non/era,
il ne le fera pas.
NOULES, s. f. plur. ragoût allemand
C'est une pâte faite de fiirine^ de beurre
et de fromage, cuite dans du lait. De
l'allemand nudeln , pluriel de nudii
qui signifie vermicelle et macaroni, mê-
me cette espèce de pâte qu'on fait pour
engraisser la volaille. On fait du potage
gras aux noules. Ce mot est connu et
employé à Paris.
NOUNÉTE, nonnette.
NOUNOU. Mot enfantin qui signifie
chat.
NUE
524
NVI
NoifNou. Nom amiral (iu*oii iloiinr
|i.ir rxU'iition aut eoran». M*iM*ru nou-
noUf mon |M*tit clial. Kn Ikit-Lîmoutin
noiinttuKiVïlau mMcutin pour entant}
au fémiiiiii nono.
N'OURSON. Tt-nnc par Ircpicl les
niarrliamUdc hœufii (It'itignrnl le pluf
ou moins de ratilitû d'une bctc |>our
a*cn((raiMuT. u (À'tte bcte est d'un bon
» n ourson, u
NOUTK, noirr. A'aM/*|ȏrc el noute
nirrt* est pins |>oli que no ou nou,
NOUTKIl, noire. Noutèr p«-rc , qui
est etc., Noniér-V)dkn\t Ôl* Bonsecours.
NOUVAILLUS. Droit «ur les terre»
nouvcllrnirnl d<'frieh<îes. Novalia.
a Devant accorder 1*... Teiemption
u drs dîmes pour les terres qu'ils cul-
» tivi'nt par leuni mains, ou qu'ils font
» valoir à leurs dépends , même des
» bestiaux qu'ils nourrissent à leurs
» frais, est un des p!us considérables et
v des mieux établis , comme aussi tie
» jouir des nouvailles dans tous les
» lieux, terres et domaines où ils ont
» droit de prendre les grosses dîmes. . »
Lettres patentes du roi (d'£spagne],
du mois d^ avril iôSq.
N0U\TLL1TÉ, nouveauté. Queu
nouvellité, dit-on, lorsque quelc[u'un
lait une chose inaccoutumée. Boiste a
nouvelleté, terme de pratique qu'il ex-
pîique par entreprise sur la possession.
Jean Lebouky sur la coutume de Lil-
le, p. 12, a nouvellité dans le sens de
chose inusitée. Ce mot est fort en usage à
la campagne. Lcsdcux //se prononcent.
NOU VI AU, nouvelle. Nou veau, nou
velle.
NU, pas, nullement. Ch'est eune
grante guerre quand i n'en revient nu ,
quand il n'en revient pas , quand il ne
revient personne.
Nu, nnl. Eté à nu pas. Ne savoir de
quel côté donner de la tête ; être triste,
embarrassé d'un accident qui vient d'ar-
river.
NUACHE, nuage.
NU ANCHE, nuance.
NUÉ, NUÉFE, neuf, neave.Novus,
noua. En langue des Ossètes , noask,
en allemand neu 41 est toute nuefe,
I r'sanne au pourchau , avec du vieux i
fél du nué. Parce que le porc en man-
geant de l'ordure^ en fait de nouvelle
en digérant. Se dit de ceni qnî fiDatdtt
habits neufs avec des TÎcux. Eapagnol ,
nuevo^ nuevn,
NUEF, neofy nom de nombre. No-
veni. In' d'y a nuef. Il ▼ en a neaf. Et-
p^ignol, nueve,
NUIT, nox. Seulement poar cette lo-
cution : Par nuit , pour pendant la
nuit. Lés cats Tot'te clair par naît,
CIluquei n'fét point d'jonr il'ferapir
nuit.
NULLEVART^nnlle part. I n'est cor
nullet'artt il n'est pas encore où il pen-
se, il n'est pas encore au bout. ALdIe,
on écrit nulwart,
Vtt, vj, l<' n'es encore muiwmrt.
On n encore oui pu fort.
PHS^mUle iiUoist,
NULU , nul , personne. De l'ancien
français nulltty. Dn lat. nullus,
AdoiiC feiz-je moull esbihi
Cur je ne veis près moi nuUmf,
Roman de ta Rose, ▼. aSii.
Ne lieu par où on y entrasi.
Ne nulluY , qni ne le noonslrat.
Id , V. 5i8
Ce mot est encore usité dans i'arrood.
d*Avesncs.
NUNU, minutieux, qui fait de petits
contes, de petites remarques , de gran-
des diifîcuUés dans les petites affaires.
Ch'csl un nunu. a Je l'ai entendu dire
» à Paris , dit M. Lorin , non pas dans
» le sens de minutieux, mais dans ce-
» lui de minuties, et senlemeut au plu-
» riel. 1) Il s'amuse à un tas de nunus
et néglige ressentie!. A Lille on dit des
nunas.
Piurot quoiche lé mè ruconleroit
Des nunas, des concontes ?
Chunjons Lilloises ^ gO recueil.
NuKTT^ diminutif d'Emmanuel , nom
d'homme.
NUNVE, neuf, novem. I n'est pas
cor nunpe\ievkYt&.
NUPTURIANT, qui a envi d'être
marié. Nupturiens, terme de coutume.
NUTE, nue, nuda.Al est toute nute^
elle est nue , en guenille. Al est nute
come Y^me dé m'main.
N'VIER , neige. I n'pie , il neige.
Dans le Ras-Limousin on dit nevedza,
neiger. Peut-être avons nous pris ce mot
OCH
325
OGN
de Tfspaf^nol neuar, <jui signiiic la mê-
me chose. Bas latin n i pare e.ini père,
O.
O. Cette lettre a deux prononciatioDS
très-difiereutes,* celle de Vo bref est im-
{MMsible à peindre ; elle est plus longue
qu'en français } celle de IV comme en
cette langue.
O^ bien. Selon cette locution adver-
biale : Un cL'est o, deux ch'est trop.
Uo c'est bien , cela est convenable, on
peut du moins le tolérer; mais deux
c'est trop, cela passe le jeu.
O AICHE, esse de chariot.
OBÉTE.V. Hobcle. aPour la livran-
» ce et main-d'œuvre des deux obéi tes
» pour les commis de l'oclrois. )> Etat
du charpentier.
Obeté , échoppe , espèce de cabane
ambulante.
Aile se plachc tout prrs desh<illes
T'ajnlâ i*J}bette d'un cljav'lic.
C'htiruonj,- Ul/uises, 7* rtnmil.
OBLTE, oublié. Oti dit figiirément :
Il l'a mis den l'sa à z*odi{es, il l'a ou-
Ijlié. Espagnol oblea. En l'.spagne on
s^iommait o/jlier un oflicier de lu maison
^u roi, chargé de fournir les oublies,
çauffreSt etc.
OBLIER. V., oublier. Lat. oblivisci,
espagnol olvidor,
OBLIEUX, celui qui.oub!ic'.J'Ispagn.
oh lier.
Oblieux, oublicur, marchand d'ou-
b:ii-s.
OBVENIR, survenir , terme de cou-
tume.
OC ou OQUE, ocre. Du gane oc, de
l'ocr« jaune. A Metz on dit du loc,
OCCIS, tué. Ce vieux mot est encore
employé par les ouvriers. Il l'a occis, il
Ta tué. Au fig. il Ta mangé.
OCCUPEU, celui qui occupe un bien
soit en location, soit comme propriétai-
re, s'il l'exploite pur lui-mcme, occu-
pant.
OCHE, os. V. ossiuu. Oche est lil-
lois, a I n'fra point d' vieux oches, m
OCHER^ secouer. En parlant d'un
arbre , reiuucr. Dés aluètcs ochées ,
c'est-à-dire accommodées à la casserole
dans laquelle on les remue en les se-
couant. Borcl rapporte uus&i ce mot^
OCOR, encore. Dans quelques cam-
pagnes, surtout de l'Artois.
OCTANTIIÎME, quatre-vingtième.
Chartes du. Ilaynaut, chapitre 80*^. Se
disait anciennement puisqu il se trouve
dans Cotgraveet autres. J'ai trouvé oC'
tante àikiisvin cours de mathématiques,
celui de Camus, je |>ense.
OCTION , onction , seulement dans
cette phrase : on va li donner Ve&tréme-
oction, '
OCULf!R , écusonner , greffer en
écusson.
OcuLER, inoculer, par aphérèse. Octt-
ler les poquéles. Inoculer la petite vé-
role.
OES, eux, ////. On prononce eusse,
c( Tant nous somes pesantcment armé
» que ils ne sont , tant somes plus seur
« pour 0^5 attendre. » Chronique de
Henri de V alencienmsj Buclion, tom.
3, p. 208.
OFE, offre. Of s d'service. Offresde
service. V. aufè , aujlu. Ces derniers
mots viennent de haufe^ gaufre.
Ofe (s'tenir), se tenir mou sans s'af-
faisser. Un cdredon se tient o/d, quand
on n'appuie pas dessus , et ne reste pas
affaissé. Se dit également de la pâtisse-
rie lorsqu'elle ne devient pas massive.
OFÉUE, offrir. I faut li ofére cmw
bone sonnne.
OFRA?nDTÏ''RE, femme qui, dms les
églises, est chargée de recevoir les offran-
des qu'on fait aux saints. 11 n'y a plus
actuellement à^ofrandére , ce sont les
loueuses de chaises qui font cet oïlice.
OGIFE, ogive. Ternie d'archit.
OGNER, mordre. V. agner.
OGN ÉTÉ. En usage seulement dans
lerefrain d'une ancienne chanson. I n'y
a d'iognon, à^Vognéte.
OGNON, oignon . N'est ici que pour la
prononciation qu'on pourrait iignrcr o-
gnaon, en glissant très-légèrement sur
l'a. Il faut l'entendre dire par les natu-
rels du pays pour s'en faire une idée.
Gnia d Cognon\ d'Vognonj d'i'ognéte ,
Gnia d*Vognon,
OGNONÉ PE. Sorte de petite poire
qu'on mange en été. Roquefort dit
qiiloignonetle signifie graine d'oignon ;
je pense qu'il se trompe. V. Laqayn-
///i/V dçs p(mcs , et Merlei des bon-
OLI
sao
OME
JruilSf I». 67. nLr gme l't l«* |M'tit ogno-
M riftf dit ce licrnior , notit iM>irrt mu»-
» quérs, rondes, opliilii'S et lauiirs. »
01. Beaucoup de mottquNui proiiou-
c«rn ^ ou nu, a|Vftlenciennef , connue
J'ourmâ ou fourmaut «a/an, te pronon-
cent tn oi dons toute la Belgique, /oiir-
moi, saloi, Plotieon de cet mots vien-
nent du français en changeant o/ren â,
I>^vidoir« laloir , mouchoir , font dei/i-
dâ, sala, moucô. Abreuvoir fait abeu-
vrô , boit fait 604, par apocope.
OIASSE , iorte de pomme c<Hiiinunc
daut les vergers, douçatre et un peu al-
longée. V. olioêse. Peut-être la |M>mme
«:onnue en Normandie sous le no m de
Jouasse,
OLE, huile, olea. Th. Corneille
écrit oi7/e, ce qui revient au même. Ole
se dit plus particulièrement de Thuile
de cona. Flamand olie ; Bas-Limousin
0/1, Languedocien âli. Tous ces mots
tirent leur origine du celtique eol ou
oleu ; ou disait oille en vieux fran-
çais.
OLE D'MITRAUX, huile de mille-
pertuis j huile dans laquelle on a fait
infuser les sommités de cette plante,
pour s'en servir contre les blessures.
OLÉNE ou OLÉNE , chenUle. Lat.
efuca,
OLEUX, exagérateur. Oleu en cel-
tique signifie huile. Y^ole.
OLIANTE , oli-anle. Olëandrc, ar-
brisseau. Nerium oleander,
OLIASSE. y. oïasse. L'un et l'autre
se disent, le premier est plus usité.
QLIÉTE, têlcde pavot blanc.Papa-
ver samniférum,V{ixnit de grande cul-
ture, comme graine oléifère. On en fait
de riiuile à laquelle certaines person-^
nés donnent le nom 6!\\\x\\t à^ œillette.
C'est induire en erreur; on peut don-
ner à penser que c'est de l'huile de
graine a œillet, Oliéte est un diminu-
tif d'^o/e, petite huile , par comparaison
avec celle de colza, plus grossière. Il se-*
r.Tit préférable, pour éviter ce quipro-
quo, de dire huile de pavot. Tous les
cultivateurs et le peuple disent huile
d* oliéte i rien ne peut justifier Tortho-
graplie œillette, Cotgrave orthogra-
phie oliettey en anglais poppie, pavot
cultive ;, il dit que le mot est wallon.
Oliéte se dit de toute la plante* S'mer
dés oliéteSf v'ià d'bcllei oliite* , nom
acatrrons des o/ié/ej^ noua miénm d'
l'o/iV/«'.
OLIEUX , relui qui tient un moalia,
à faire de l'hnile.
OLIFANT , éléphant. Mot celliqM
et flamand. On trouve oliphant dm
Borel. Boiste, qui donne ce mot comne
inédit et le traduit par cor des chen-
liert errans , le rapporte encore àfaiti-
cle orifani,Qt dernier, aeloD Ini, eitk
petit cordes cheraliert errnn§,poiir pro-
voauer l'ennemi, il ne cite pat de phra-
se. M. Legonidec, dant ion dictioonaire
celto-breton , dit que ce mot n'est pas
Breton, qu|il n'est que l'altération dn
mot français éléphant qui, sans doute,
a été {iris du mot grec et latin êUpiat,
L'origine d'éléphant, tiré d'elepktu,
n'est pas douteuse. On ne Toit là otudc
modification de prononciation. M. Lo^
rin dit 1^* Olifant est de l'ancien firaa-
çais ; en effet , nos vieux poètes ne l'é-
crivaient pas autrement:
Oliphmnt sar sabaulte eschine.
Qui de son oes trompe et bnsiae,
£1 s'en paisl au toir et matin
Comme ung homme fait de sa main.
Romau de la Kost» v. iSSgo el soir.
Ducange cite plusieurs passagttd'an-
teurs manuscrits pour appuyer la signi-
fication de ce mot cor. Je ne les rappor-
terai pas.
OLIFE, olive, (mit de l'olivier.
OufE, olive, panaris , par comparai-
son de cette tumeur avec le fruit de i'o-
livier.
OLIVIER, huilier. Tei*me de cou-
tume.
OLUl^E , cri pour chasser les chiens.
OMBRAGEUX, timide.
OMBRETTE, ombreUe, petit para-
sol à l'usage des dames. Mot de nouvel-
le création , ou plutôt renouvelé de la
chose qui était en usage plusieurs siècles
avant qu'on ne la vit reparaître.
OME, homme, homo. Dans certains
cantons on dit oume,
OMÉRE, armoire. Ceux qui croient
parler français disent ormoire. En Pi-
cardie ormelle et omelle, M. Grégoire
d'Essignies tire ce mot du grec omiloSj
multitude; n'est-ce pas le faire Tenir
d'un peu loin ? On disait anciennement
armai re et ormoire.
OPE
327
ORD
OMPE , ombre. Quand l'soleil est
^ouquë^ i n'y a bën dés biétes à Vompe,
ON? partîcnle interrogatWe dont on
£ût un fréquent usage à Mons à la fin
d'une phrase. « Quand pendrez vos
3» cramion, on ? » Quand pendrez- vous
votre «nrémaillère ? Delmotte , scènes
pcpulaires montoises,
ONCHE, once, poids de huit gros, et
lÔEc à la livre, ifncia. On dit de quel-
((Q'iin qui fait quelque chose à l'étourdie:
Uia n li poisse point eune onche,
ONDAINE, andain, fauchée de pré
d'un seul coup de faux.
ONEy aulne, mesure, ulna»
ONÉNE, cuenille. On dit olène, ou-
lène, onéne, ounène, selon les lieux.
ONGAN, mets. Nous raierons l'z'o/i-
^ans ; nous ferons bonne chère.
ONGLÉE, froid vif qui prend an
Inrat des doigts , les engourdit et cause
Une grande douleur lorsqu'on les chauf-
fe y si on ne les trempe auparavant dans
Veau chaude pour les désengourdir sans
douleur. Ce mot est d'un usage général
et se trouve dans le Dictionnaire dit
classique,
ONINE, chenille, en certains lieux,
en d'autres oline^ olène,
ONPE , ombre. V. ompe, que j'ai or-
thographié ainsi pour ne pas trop m'é-
loigner de l'origine umbra.
ONQUE, ongle, unguis. I faut co-
per ses onques,
Onqoe, oncle, jipunculus. Aller
chez mo n^onque, c'est mettre ses effets
en gage. Cette locution est peut-être
empruntée des Belges qui appelaient
les usuriers mon onque, M. le baron
de Reiffenberg cite uneépigramme lati-
ne du F. Adrien de Boulogne.
In publiranam soufœnerutorum vulgô à
Belgis. Yocatum mon onque, s^\x avunculum.
X)ans laquelle cette locution est em-
ployée en ce sens.
Benè publicaDum ;;afniNm vocanl Belgio',
Adquem nepofum curcilat freqaens turba.
Nouvelles archives fXiP^, p 337»
OPÉNION, opinion. Ch'ést m'n'opé-
n/oTX, c'est mon avis.
OPÉRA, ouvrage qui demande des
soins et du temps. « Ch'est un opèra,y>
OPREUME, seulement. I vera o-
preume d'main.li viendra demain seu-
lement. In'd'ya opreume neuf; il yen
a neuf seulement. A Luné ville on dit
aupreunif dans le même sens. Oberlin
dit que le mot lorrain domprum , son
équivalent, vient du latin aùm ou tum
primum. On disait en vieux français
ores primes. Roquefort écritprime (au).
Le soleil monle^ orprinte , en sa pleine car-
rière.
Poème de la Magdelaine, par Eemi Je
BeauvaiSf p, 6ia.
OQUE, ocre. V. oc.
Oque, mot insignifiant lorsqu'il est
seul, et qui marque un superlatif lors-
qu'il précède un autre mot. Oque d'
sot. B. . . . de sot^ chien de sot, sot au
superlatif.
OQimd'brique , morceau de brique.
Il li a jeté eune ocque d'brique al
tiéte.
OQUEL, auquel. Il y a des personnes
Î[ui ne peuvent dire deux phrases sans
es terminer par dont oquel. Il serait
difficile d'appliquer un sens à ces mots.
En Bas-Limousin oquel signifie celui.
OQUEU. O queu bruit! o! auel
bruit. En Limousin o queu se traduit
par le pronom pluriel ces,
ORACHE (fleurs d') , fleurs d'orage ;
nuages qui annoncent de la pluie et du
tonnerre.
OllAINS, tantôt^ il n'y a pas long-
temps. Je l'ferai orains , je le ferai tan-
tôt, un peu plus tard. J' l'ai fait orains
je l'ai fait il y a peu de temps.
Esl-il malade a bon escient,
V}x\s orains qu'il vient de la foire?
Farce de Palhclin,
Mais pour sen chier un pelit rasseurer,
Li dis oraint trcs-duucbe renvoisie.
Scrvcnluis et Soties chansons couronnées h
Falenciefinet, page 34.
ORAQUE, oracle. Oracula, Vlà 1'-
oraque. Se dit d'une personne qui par-
le d une manière prétentieuse ; qui at-
tache de l'importance à ce qu'on le
croie.
ORDIR, ourdir. Du latin ordire,
ORDISSEUX, ouvrier qui ourdit.
ORDISSON, fil préparé pour être
ourdi, et que la fileuse porte à l'our-
disseur.
r«T
oso
*'ÀIZ* ■ ■■it-iii*-'«r^.
çi^. fnnr m w. *— *. Liii» r?-» iixT^^'H
c ^or-vciK .11. ' uxiui ' ir'Ui. ~t: > VCii—
ai^R bf sir* & TTURiOt in i-»-: r^Olf
^n «K iuoùufr b? « ém tttr ir^» Of «n.
c ^ '^:n 1*1 -1 1 sB^ 3«nui :j»rrmjs
. » ••• fc'"nL* 3CI.1C if j^Îa.- .ira»
•n »xi i-miurjîor» û* ".•wi.^r^-.x»
CftîCd-% îiK «tu 7 ■mirt: -r ■ i. "i
i«f . -*«. Z-'vSS-t Sis mCi.'AJxj.
*jariLiix
Là!
ur.KL^
•: ■= .a* «a» -^^ -5 3; i*.r^. . r-.rt
(Laiis l"*mL*im». Oa itt^m
4 .
iTpr^ifr |i^T mrt.r* b?r» dVut J- '-r":-
qo«-r. K'rr c'^u5 •■•a <vO rehut , c'c»! c-;
»iToir quf d:^ . qo* fjar, cire «-niLur-
r4«k^, c:r- frtujiff^:*. de ce qu'on a n a oa
tzitttflo lia:i» le \ oc. Aaftraûen d-
l>on Frir.-o;$, f^ire r^hu4 , c'est m-i:r<
qu*' qu'un iiot-s d'c^at de rvpondrr ou
de r'-p'iqu-rr. A \Ion« , on dit reuy t.
« ^'inéii p irli-z j*oiiiî , \\n.s re-àsse
» a%«c c'âing .—la. n Del motte ,^t.e.te\
populai/Ci mon toi ses.
OUGLTIL, |>niiit d'appui d*uii le-
C)ll!L10N,orpillon.Rog iureHrpr>iu
de veau dont on fait de la < o!le pour Us
peintivs^t IrkdorfUM.
OHMaillF, armoire.
« Une bibliothèque avec son bas
» d*ormoire. Le bjs d'ormat'rr sera
» cintr»^ en avant et sur les côtés. »
Ch'f-dt œuvre de me-nuîserie du 5 dé-
cembre 17SS. V. omére. Ce mol se dit
enlieaucoup d'endroils.
ORllERIES, ouvrages en or. M.
Quivy.
ORTILE, ortie. Unica,
ORTILIÉ, piqué par d^s orties.
a J'ai mds gampet tout ortiliées.
■navec
^•1 Th.«fL- Tn^. Mfmi^ etRoque-
r vr<9 S«L LraM ce ^mA dn utin
k iSdéceMfarr, on les finit
Cfftaic «M tlèut et «B nict de
a
Ob akût
vtA. Mdy^x. La
r. A.>a»r;Vna«irrlcs «t. Dins
r^r vc«r âfifcr cateodce, peot-
** par o^rrapûoa d« verbe oirir.
U> A>' % cce . jtre fort cmbnmMë ^
iX.CRCHIR, olMmâr.
O-^ XRI FL. oLkcianUF.
<-»>ELIiT. •r««'!oi , petit oiseau de boîc
pli «evt de bat asK )oaeim à la flèche-
Oftlft jaer a 1", foaer à qoi abattra
avec d^ £ccbes on oiseaa de bois,
ce anl^iK d'une perche, tirer à
seaa.
OSLLOT, partie naturelle des petii
ffm*»ns.
t>Sl AU. oiseau , a ris» Bonrguigno:
ozta.
0»iAi'. pjriie oalarellede Fhommi
M'>t rn)pIo\ o assez, gc'nêralemcnt à
can^pjgne.
Itiuil unr fjtixelie.
L' iiïe r' ^i c |ir«tiil>lV iui/,
Di»ail-il â Liselltf.
M^u l.« 6!!e Ir »*«-cria .-
O; IMi-olf d*oi$eau que vuilà.
OSlFiE, s. femme qui prèle à la cr. ^'-
lique. Amatrice d*osiaux. __
OS 1ÈRE, s. f. Osier propre à lier. ^^^'
faut rioler avec des os ires,
OSILE, s. f. même signification. J'i —
rai acatcr d*T asiles.
OSOIll, oser. Espagnol o«ar. To8U^p
fosses, il osse, nous osons , vous osez 9
ils oss'le. J^osi>s, t'osôs, il osôt, nous o^
scumesi vous osotes , ils oseum'te. J'ai
osu . Futur comme eu français, j'oserôs,
osse, etc.
OSON. oie, anser. I r'sanc les osons,
il a TcFassc au cul.
OTI
52i)
OUC
OSSELErr, 8. m. sorte de raeurtris-
•nre à la main pour avoir joué à la bal-
le. Il a dés osselets.
OSSIAU, os. Le Bas-Limousin dit
osso; pluriel ossas. Quate ossiaux ,
nom injurieux qu'on donna à une per-
sonne fort maigre. Quatre os. Par com-
paraison avec un squelette.
OST, troupeau, surtout de moutons.
Ce mot qui signifiait autrefois armëe ,
ne s'est conserve qu'à la campagne. Un
ost d' moutons. On aspire quelquefois,
alors il viendrait de hostis ou hostia ,
victime.
OSTABE , étofle , sorte de camelot
dans lequel il y avait un fil de soie
blanche , mêlé a la laine brune qui for-
mait le corps de l'étoffe, et qui la ren-
dait assez brillante. Ce nom lui venait
d'un habitant d'Anvers son inventeur,
nommé Van Ostade. Nom rendu fa-
meux par un peintre de la même ville ,
dans le genre des bambochades.
OST AQUE, obstacle.
OSTINATION, obstination.
OSTINER (s'), s'obstiner , s'opinià-
trer.
03U , ose , participe du verbe osoir.
J'n'ai pas osu îi dire chuqué j' pensôs.
Tfausus, participe d^auaere, eu chan-
geant au en o et retranchant le s,
OTIEUy o-ti-cu, outil , métier à tis-
ser.
Nos olieuXf nos bobines
Tcrouenne amassa ;
Mdis de nos granis lourds pignes
Ses cardes en cassa
Jean MoUne', J'aie! z et dicft, fol a5a v°.
Peut venir du latin utUis à cause de
l'utilité des outils dans les arts.
Otteu , mot obscène qu'on peut ex-
primer par mentula.
Otieu , maladroit , imbécile , qui
comprend difficilement.
OTIL. Ce mot s'employait d'une
manière absolue pour désigner la fabri-
cation des ouvrages de bonneterie. II
uéfe a Votil , c'est-à-dire il fait des bas
an métier.
Otil (basa 1'), bas fabriqués au mé-
tier. C'était autrefois une profession
fort recommandable à Valenciennes. Sa
bonneterie avait de la réputation. Les
mauvaises qualités ont tout envahi ;
comme on veut briller à peu de (rais ,
on cherche les bas prix sans égard pour
la qualité.
OTTEL , semblable , pareille.
« Ottel somme à la ville de Vallen-
» ciennes pour son tierce. XV liv. Xs.»
Compte de 1700. a Et aux dénoncia-
» teurs ottel somme pour leur tierce.
» XV liv. X s. »
On écrivait aussi autel , ad talis.
Ce mot se retrouve sous cette signi-
fication dans les chartes du Haynaut ,
cha[Htre 71 où il est écrit autel , com-
me dans le Roman de la Rose , vers
21633.
D'ymnige a autre bien poar traire,
jiutel le peut de ceste faire
A l'yniaige Pygmulion.
OTTIL , métier à tisser soit de la
toile , des étoffes ou des bas.
ce De Jean Hermant aussi sayétenr ,
» pour un otiil trouvé chez lui. »
Compte d s recettes et dépenses de
la halle basse , de l* année 1688.
A cette époque les sayetteurs , c'est-
à-dire ceux qui préparaient la laine
pour le tissage, ne pouvaient tisser eux-
miémes sans payer une amende
OTTRYER , accorder. Anciens re-
gistres de Vhôtel'de-vilhde Valen-
ciennes,
OU , au. Ou lieu , au lieu , en place
de . . .
Ou , ou , imitation du cri du loup ,
par les enfans , pour s'épouvanter mu-
tuellement.
Ou , ou , ou [faire dés), dés ta , ta ,
ta , manière burlesque d'exprimer la
dispute des femmes. S'aspire quelque-
fois.
OUAICHE , clavette qui retient les
roues à l'essieu. V. euche»
OU AIL , ouèle , œil , oculus»
OUBIES , vieilles bardes , vieux ha-
bits , à Maubeuge.
OUBIT, obit , obitus.
ODCE ? où est-ce ? Oàce que c'est ?
où est-ce ? Ne se dit que p,Tr ceux qui
veulent adoucir le patois ; les autrescl i-
sent : dùss' que ch est? ou dû qu'ch'-
ést?
OUCHE! exclamation lorsqu'on se
sent blessé légèrement et sans s'y atten •
dre. N'est peut-être qu'une altération
de ouf! dont pourtant le Hbuclii se sert
OUR i
IHMT «ipHinrr unir ilîBiruU^ ilc rr*j<i-
rrr. Oaiht t'cninlnîc •lai» tuulc U
FUndrclcHaynaulrt \t CanlllRUl.
y iiTtù aiet ouche !
UCCHETAGA , ramonniT iIe die-
' tpioéc. Tir^ de leur pitoii uvoyinl.
OUÊ , cilmic , rànrflir d'eim de
ploie. Mot (Id enviroiu de Maubcnge.
OUFFE. Le mf nu qaï ofe daiu le
WDi de te tanir uu l'auiMer û oo De
I.p««e.
OUIU , échaM, ébooriSj , cluTeoi
_ _ iipenl-fti
de l'aacieD mot Aouuu , ijni te Imavt^
6'éqtienimenl dins In aocienne* de>-
crip'ioiu de plaole* poar hiipid» ou
Tcln- Voj ex l'hîi taire du pUntes de
Charli
Tcfn- Vo} ex l'hîi taire du pL
Dodocni de la traduction de
de l'A;luae , ai eonnu aoiu le m
de Cl„tiu,.
a Lea milieu ai
ODLBS , a. f. plnr. habUlemetia de
femmei qu'on met à U leiaire. Peut'
élR d'olfa, marmite , parce qu'on Ici
frit bouillir apréa lei avoir aavonnéea ,
pour en enlever !■ ctaaae. a D faut laver
■ le* DuUt, « S'aipire preaqae ton-
jour».
ODLIEC.aulieu.
OULIEU , le même ijn'olleu , on-
Vrier qui fabrique de l'huile.
OULIFE , olive. De l'huile d'ou-
life. II eal à remarquer que le mot oit
d^Bne toujoara l'huile de colza. Quand
ondild' Vole, cela l'entend loujonn
de l'huile de ce v^grfial.
OUPÉTE , fleura ou fruits en bon-
qnel , ttochft. L'aHcniLlase des (euil-
lea du mélèze forme une houptue ou
petite houpi^c.
DUQUEL, auquel.
OORDAGE , échaQaudage. V. hour-
dache. « A.v(Nr Iburni lea groi boia
u pour faire un porlialt (aie) et ur
» Dunb^e Donr pnaer deux pyram
» dea. » Mémoire du charpenlUi
.75..
OUBDER. V. hourder.
OURDISSACHE , action d'ourdi
Od trouve ourdîssaige dans les aiicici
le^emena du Hagiatrat d* ValcMwi
' OURDISSANT, AkniMudi^da-
mt. HanbeuH.
OURDISSEDX, celni mû mii£l
M. FongcM inopoae de rAablir ce mil
•mi n'a pai d'équivalent. Ou voit qai
i^ai propoa^ celte location aona tiiuM
ïci acceptiona. Le Diclionuain da H.
Pongeiu ne m'était pMploaeoann lort-
que j'ai fait le mieu , qne edui^a'
l'était de ce aavant lexicographe, quoi-
que U première édition ait para m
1613 , et 1* aien en i8>i-iSi5 leala-
ment. Le mien Rardait nn nuxlole
ncognlio que l'Mition de 181G lail
fait perdre CD partie.
ODRDISSO, onrdô, machina ik
' il lur laquelle on ourdit. Il eat tan
ign lier qu'on ait en françaii te mol
niîr, et qu'on n'ait paa le nian de k
■chine lur laquelle on ourdit. Oa
urraït dire ourdissoir comme '^
irneille l'avait indiqua dèa le 17* âà-
:. fioitle donne ourdistagt comM
i appartenant. Ce mot n'cat |ili>i
nou dans noa bbriquM, IDBH il
ait dans Ira aocientréglemenaduVi-
itral de Valencienncf - "-- •-
1 on dit ourdisour.
i..T„,'
: premier d^gni
, Oardiasa
ir, mais le produit (. ...
urdie. On a emplojié ce root au figuré.
le second le El à
paa l'actioa
de la choK
o Cr pendant ellei
mtmoireet de l'Duri-
e de mon jugement. 9 Inttn-
rales de Lepippre , iptire au
lËE, pluie d'<
ondée. V. hou-
OURÉTE , nom doniii> i MauUa|!e
lui fagots faiu de branches de chfne.
OURME , orme, aihrt.Ulmus cant-
leslris. Allemand u/me , avec le ckan-
ouv
331
PAC
OUSELÉ (ëte), être mal peigné, mal
coiSé, avoir les cheveux mal arrangés.
Come të vlà ouaelè !
OUSSI > aussi.
OpSTE A OUSTE (faire), sans pré-
cautioD, grossièrement, al grosse mor-
bUute,
OUT (iaire), faire la moisson. Boiste
dit, sans autre explication , que ce mot
tu yîeuz , et cite La Fontaine.
Je Tons rendrai iai dil-elle ,
Avasi Voâî, foi d'animal .
Intérêt et principal.
Ce mot est vieux , il est vrai , mais il
est encore en usage et c'est encore la
mrenoncîation actuelle. Il semblerait,
^après Boiste , qu'on devrait pronon-
cer a-oùt y comme dans le pays Roucki
«t en beaucoup d'autres endroits.
OUTE, outre. tt/*rà. Envoyer tout
ouie ou tout éoute, envoyer promener.
OtrrOARTE, sorte de bière peu
caite , peu fermentée , qui a la consis-
tance du lait, d'une couleur blanc-jau-
nàtre , fort agréable au goût , qu'on
Tend ratratclÙManteen y ajoutant quel-
Îues tranches de citron au moment de
I boire. On ne la fabrique et on ne la
boit que l'été ; elle ne se conserve pas.
Elle tire son nom du village brabançon
où elle se fabrique.
OUTRÉ. On dit qu'un radis , qu'un
navet sont outrés lorsqu'ils sont creux.
M. Lorin a entendu employer ce mot
dans le sens à^ avarié, en parlant du
bois qui est resté long -temps à la pluie.
£n cette occasion nous disons sursamé,
lorsqu'il a perdu sa qualité , ce qui ar-
rive même lorsqu'il est sur pied.
OUVÉRE , V. a. ouvrir. I faut ouvé-
IV F porte. •— Fig. on dit de celui qui a
an appétit vorace : « Il a toudi l' gueu-
Ji> le ouverte come el bourse d'un a vo-
ie) cat. »
OUVERIER , s. ouvériére , ouvrier ,
^Mivriére , qui travaille de la main . Se
dit de même adjectivement.
OUVRANT, ouvrable. I met lés di-
minches ses habits dés jours ouvrans,
A Metz on dit en ce sens ouvrier^ com-
me parmi ceux qui affectent de bien
parler à Yalenciennes. On parait fondé
de 6m Jour ouvrier, puisque nos lexi-
cographes l'admettent } cependant ou-
vrable me semble devoir être préféré ,
quoiqu'on puisse le confondre avec ce
qu'on peut ouvrir,
OUVRER , travailler. Lorrain ôvrè,
J'udfe, té uéfes , i uéfe, nous ouvrons,
vous ouvrez , is uéfte. j'ouvros , nous
ouvreumes , vous ouvrôtes , is' ou-
vreum'te , j'ouvrai , t'ouvras , uéfe ,
3u'il uéfe , ouvré. On trouve ce mot
ans les lexicographes français , mais
non avec ces mocufications. a Et puis-
» que il envers l''empereis et enviers
» son fil ouvroient si vilainement. »
Chronique de Henri de Valenciertr-
nés, Buchon 3-233.
OUVROS, ouvroir, boutique où l'on
travaille. En Normandie on dit ou-
vreux,
Fammes , vous ne preslex seulement que
V ouvroir»
Satjres de CourvaU
Cette pensée est aussi £iu8se que dé-
sobligeante.
OXINÉR , remuer doucement. Cher-
cher à ébranler a petites secousses.
OYELLET , sorte d'étoffe en fil îst-
briquée autrefois à Yalenciennes , sur
laquelle nous n'avons aucune donnée ,
si ce n'est par l'analogie entre ce mot et
œil, ce qui indiquerait un dessin on
des compartimens en œil de perdrix.
V. Règlement du Magistrat de Va-
lenciennes , du 24 mai i566.
OYZON^MZon.
a Au petit Paris pour reste delà des-
» pense de bouce [bouche] &it en la
» maison du vert c^zon à la sorty des
» fiétes de la halle-basse. t> Compte
de i636.
P.
P. On se sert de cette lettte redoublée
dans un dicton : <c Té peux ben fére
» deux pp, jpéïé perdu. » D'une mau-
vaise dette dont ou ne tirera rien. Les
enfans donnent cette énigme à deviner.
Neuf/7 rangés sur une seule ligne qu'on
interprète ainsi : Pauvre pécheur pre-
nez patience pour prendre pauvre petit
poisson.
PA , par, prépos. qui ne s'emploie
qu'avec des substantifs féminins , ou
avec des pluriels des deux genres. Il l'a
pris j!>a r tiéte , pa les ch'veux , onpa
PAF
532
PAI
zrscfiWeui. On dît^ i>our le mascu-
lin ; il l'a pris po co. l'a prrriklc iVa
signifie parmi on danf. j4pa les raes ,
parmi les mes. V. apa.
Pa , père. M*pa, A Obrechies et en-
Tirons.
PAC , pacte. V. paqae.
PACANT y s. m. terme injurîeaz
pour dire paysan , lonrdant. A Bonne-
neval (Eure-et-Loir) on dit/Hi^uan/;
dans le Dict. du bas-langage pacant.
Boiste l'explique par manant , homme
du peuple , ici c'est un lourd paysan et
ne tait pas naître d'autre id^. Pacant
<f ptlache. Peut-^fre ce mot nous est-
il resl^ de l'espagnol palan , qui a de
grands pieds , parce que les habilans
de la campagne paraisst-nt avoir de plus
rnds pieds que les citadins , à cause
leur cbauMure grossière. Si. Mon-
nier , dans son Vocabulaire du Jura ,
tire ce mot dcpaganux, paycn , parce
que , dit-il , long-temps après la des-
truction du polythéisme, Icpafranis-
me resta dans les campagnes. Celte ori-
§ine est assez ingénieuse, mais peut-
Ire trop hasardée.
PACÏlEouPARCHE, page. Latin
pagina,
PACHE-VOLANT , passe-volant ,
qui n'a pas de demeure fixe , qui habite
tantôt un endroit , tantôt un autre.
PACIII , nniiric dans laquelle on
fait pâturer liabilurllcnicnt les lK*sli-
aux. hai.pascum.
PAC] EU', mur ou cloison en torchis.
« 11 a enfondré 1' paciea tl'clrain. »
Il a enloncé la cloison df. paille.
PAC^Q , certaine quantité de cuirs
ou peaux liés ensemble sans êlrc em-
ballés. Par apocope t\v paquet.
PACUS ou PACK-HUYS , magasin.
Mot-à-mot maison pour les paquets.
C'est un composé du hollanfiais/;aX:,
criio-breton paquet , ballot , et huj^s ,
prononce/, heusx , maison. Le grand
Vocabulaire orthographie fiiiitivement
pavk-bujrs , cVst un barbarisme. A
Lille on écrit parhus et on prononce
pacus. Le « se prononce. Dans les an-
ciens manuscrits de Valenciennes on
trouve paquus,
PAP félej, être surpris , étonne jus-
qu'à un |»erilrc la respiration. J' bW^ res-
t é po.f. Sans mot dire , sans pouvoir di-
re onenarole. M. Qui?? écnipafe,
PAfICE , pieu , paiiiMde.
PAGLIR , pâlir, deTenir pâle. PitH
noncez le gh à l'italienne. Qoelqnes
personnes prononcent de même , an-
gli/t embiglir, moglir^^Xc.
PAGNAT, s. m. mot dont on seiert
à Maubeuge pour tîgnifiei tbattemot
causé par la clialeiir,pour ane forte dii-
position à la pareaae. « Cet homme i
» souvent le /N^ol. » M. Qoivy.
PAGNE , pain ,paniê.
PAGNON , petit pain. On dooDiît,
dans certaines abbayes , an pognon
aux pauvres qui allaient y mendier. On
disait autrefois />a^7ion , bas latio po-
gnota. C'est un diminutif de pognc ci-
dessus. C'était un usage constant à Tain
baye de Vicoigne j on n'y refusait a«-
cun pauvre.
PAIE ^ s. f. action de payer. I ruit
mieux eunebone/^aiequ'eane maurttK
pcre d' sorlets.
PAIÉLE , noële à frire. On écriwil
nutrefois7>a<7//e , ou poésie , sartagOt
bas latin paella.
Qui vciil vie» pos, el y'iez paieles,
l'ris de l'aris par Colietct
PAILLEUX , cloison faite deganles
entrelacées de paille , recouverte oa
non d'un peu de terre grasse. Ce mot s
Valenciennes se prononcerait |7a/iVtfX,
de /><7/e [paille].
FAILLIS, balles de blé humectées
pour la nourriture des bestiaux.
PAIN CROTÉ , tranches de pain
que les uns trempent dans l'eau , les
autres dans du Init , ensuite dans les
œufs battus , qu'on fait frire d la poêle.
On les sert aprirs les avoir saupoudrées
de sucre.
PAIN D'AGACIIE, pain dur. Pa-
tois de M:iubeuge.
PAIN p' ALOÉTE, pain blanc.Lors-
qu'on doit s'absenter, on promet aux
enfans pour qu'ils soient sages , qu'on
leur rapportera d\ipain dtaloète,
PAIN D' eu , homme de rien. V.
péncru. '
PAIN ENCHANTÉ , pain à cache-
ter.
PAIN p'TROULE, résidu d» près-
sa^edusuif fondu. Tourteau. On lui
PAL
335
PAL
donne le nom de pain (f troule parce
^a'il sert à engraisser les cochons ; du
nom de truie , femelle du porc. Pain
de trouille se trouve dans fioiste , art"
Trouille. Cette locution se trouve aussi
dans le Dict. de Verger, art* pain, pour
designer le résidu du pressurage des
graines oléagineuses. Y. iourtiau.
PAIN PERDU. On donne ce nom à
Mons à ce qu'on appelle à Valencien-
nespain croie et à Douai pain réiui-
siè,
PAIS , pays. Comme en Bourgogne.
Ya-t-en a t* païs. Le 5 ne serait pas
nécessaire , il n'est là que pour le dérivé
païsan, Espagnol pais , prononcez
pais comme en Roucbi.
PAISACHE, pa-i-zache. Paysage ,
tableau représentant un site de campa-
gne. Espagnol puisage. René Gcrar-
din , dans son traité-joe la composition
des paysages , donne à ce mot une sin-
gulière étymologie. « On peut remar-
» quer, dit-il , page g , que , dans les
» beaux paysages [qui venl dire ori-
» ginairement /7a^5 des sages ^, les
^ hommes etc. »
PAIS AN , pa-i-zan. Les uns écrivent
ce mot comme en Rouchi , d'aulres , et
c'est le plus grand nombre , orlhogi'a-
phient paysan qu'on prononce pai-t-
zan, C est comme il faut écrire et pro-
noncer. Espagnol paisano.
PAITURE, s. f. nourriture. Grain
moulu pour engraisser les cochons.
Paiture , parole divine. Paiture de
l'ame. Manière figurée employée par
Simon Mars, p. 298. a Pour les ra-
y> mener au bercail de la sainte église ,
» afin qu'elles y trouvent la vraie /7a/-
:d ture de leurs âmes. »
PAJOT, variété de coq sans queue.
PAL' , par la. PaV lié te , par la
tête.
PALATRE , palastrc , boite d'une
serrure , ce qui recouvre l'ouvrage in-
térieur. Je ne mentionnerais pas ce
mot s'il ne s'était glissé une erreur ty-
pographique sans doute , dans le Dict.
de Yerger publié par M. Charles No-
dier , dans l'article duquel il est dit :
a sur laquelle les parties extérieures
•» sont montées. »
PALE , paille. Lat. palea dont pale
n'est qu'une apocope.
PALE jy FIER , ë.ailles de fer oxi-
dé qui tombent sous le marteau en bat-
tant le fer chaud.
PALEE , pelletée , plein une pelle.
Espagnol /7am£fa.
PALÉED'INKE, de l'encre plein
la plume.
PALFERMIER , palfrenier.
PALI, y, pâlot.
PALIARD. Mot que je crois sans é-
qui valent français. On dit , ch'ést trop
paliard , d'une étoife dont les dessins
sont grands et les couleurs en grosses
masses et trop heurtées. C dessin là
est trop paliard. On orthographie de
même ce mot qui réveille l'idée de la
débauche la plus dégoûtante , et que
les honnêtes gens ne peuvent pas pro-
noncer sans rougir.
PALIASSE , courtisanne sale et ab-
jecte.
Pàliasse , singe qui tient des propos
burlesques , et qui fait des gestes ridr-
cules et souvent licencieux pour attirer
le peuple autour des charlatans.
Pàliasse (en). On dit que le blé est
en paliasse lorsqu'il a été couché ^sur
pied par le mauvais temps.
PALIOTIS^s. m. cloison, simple
mur de l'épaisseur d'une brique placée
en travers , entre des montansen solives
à 80 centimètres de dislance , et des
traverses placées à 1 m. 10 à 12 centim.
les unes au-dessus des autres. A Douai
et à ValcDciennes , ces espèces de mura
se nomment encore pâli otages. Ce mot
doit sa naissance ù ce que le ciment
qu'on employait était composé de terre
grasse niéiée de paille hachée , usage
conservé à la campagne.
c( A Jean Drapiez , maçon , pour des
» paliotages a la citadelle. « Compte
de 1724. M. Quivy écv\\. paillotis , et
définit par mur léger en terre mêlée de
paille , soutenu par des colombages. Du
Xaiûn paleatus y oupalearium , endroit
où l'on renferme la paille.
PALIR , devenir pâle. Prononcez
paglir, à l'italienne.
PALISSARTE, palissade. I faut
warder les palissartes ou palissâtes,
PALM AÏSON. Y. />arma5on. C'est
la même chose.
PAL
334
PAM
PALME, enchère, miie à prix. aPour
» parvenir à la présente vente il j a
» septante cinq sols ou le vin double.
» Demeure au Sr. Loub Yerie pour sa
» palme de trois cents livres. x> Criée
du iZ décembre 1677.
P ALMENER , T. d'art. Façonner les
cuirs, leur donner le grain.
PALMl ANT. Celui qui a mis la pre-
mière enchère, la mise a prix, a Avecq
» dix sols pour droit de baston audit Sr.
9 May eu r , et encore trente sols que le
>» palmiant sera tenu luy payer sur sa
» mise à prix. » Criée citée au mot
palme, /
P ALMIERy mettre la première mise
à prix lors de la vente d'un immeuble ,
ou sur l'adjudication de perception de
droit, a LeSr. juge est prie de prendre
» esgard à ladite cri<^ commenchant à
» ces mots : s^est venu avant qui a
» palmié ledit marche ^ la somme de. .
» que dans ce blanc doit estre escrit le
» plus haut billet (soumission) • . . On
» voit clairement que le hauchant est
» dilTërent an palmiant, , .»
Adjudication de droits , citation
dune ordonnance du roi d Espagne,
PALOT , ote. Un peu pâle. Il est
tout pâlot, M. Lorin dit qu'il est d'un
usage gënëral; sans doute , et dans le
style ùmilier. En France , on écrit
pâlot.
Pâlot, pelle de bois à l'emuer le grain ,
ëcope.
Pâlot, pelle de bois creuse, propre à
vider l 'eau d'un endroit.
Pâlot, s. m. sorte de bêche propre â
paloter les champs. En Bas-Liniotisin ,
on dit palo pour toutes ces pelles. Nous
pourrions également supprimer le / , si
ce n'est pour les dérivés palotage et pa-
loter,
PALOT AGE, s. m. Action depalo^
ter. Opération consistant à ouvrir dans
un champ t avec la bechc nommée pâ-
lot, des ruissaux d'un pied de largeur et
d'autant de profondeur oour l'écoule-
ment des eaux pendant l^iver, et celles
Sii proviennent des grandes ondées,
n ne pratique le palotage que dans
les terres fortes, quis'imbifcnt difficile-
ment. Aux environs de Valenciennes ,
le palotage est un labour peu profond,
qui se fait avec la bêche à demi-fer.
-PALOTER , ouvrir des misKau
dans un champ pour &cilicer l'écoale-
ment des eaux superflues » en affermir
les côtés avec \e pâlot eo fer. Aux envi-
rons de Valenciennes , cette opëratîcNi a
lieu surtout cour les colzas dont elk
raffermit le pied au moyen de la terre
qu'on rejette contre la plante poor fih
voriser la végétation en Itiî dosnaat de
la nourriture, f
Palotsr le lin , séparer la filasse de
la tige.
PALPER, palper les écas,les opè-
ces. Locution qu'on ne rencontre py
dans les lexiques , et dont on se lert
souvent dans notre patois. M. Loria k
dit d'un usage général en médecine, et
qvie palper les espèces est aussi utile
partout.
PALTO ou PALTEAU. paletoi ,1.
m., sorte de surtout en étoffe de laine 1
croisant sur l'estomac et descendant
jusqu'aux mollets. Ce n'était plut le
paftot des anciens qui était surmonta
d'un capuchon. Pa//o< vient originaife-
ment du celtique paltok , qu'on troore
dansleDict. tr.-anglais de CotgraTéi
écrit pal le toc, et rendu par a long, ana
thiekepelt, or cassocke. Voyez sur ce
mot les Monumens celtiques de Gam-
bry, page 35oà35l, où M. Rio! Jo-
hameau explique ce mot. Boisteretid
palletot par juste-au-corps espagnol.
Ce vêtement n'était pas un jnste-ao»
corps, du moins celui que nous avons
connu, mais une espèce de capote Ibrt
ample qui couvrait tout le corps et les
vêtemens , et qui , anciennement était
surmonté d'un capuchon; il était sur-
tout en usage à la campagne , d'où le
nom de Pcutoquet donné aux paysans.
PALTOQUET. V. le Dicl. du Ras-
langage. Terme injurieux qui signiie
lourdaut, rustre, vilain, gros mal uàti.
On le trouve dans le Dict. français et
ailleurs. On s'en sert aussi à Bonneval,
Eure-et-Loir; en boui^ignon palto-
quai,
PALUS . pieu qu*on enfonce dans
l'eau. Palis,
PALVOL ou PALEVOLE , papU-
lon.
PAMAGE, épis lorsqu'ils sont sur
pied. Le pamage de cette terre est
superbe.
"J.f
PAN
PAMALLE((
■ DM relruie pour pU
PAHE, iNinine, dedans de la main.
Lonun pâme.
Vixsi,».î.éfiAth\i.
PaXE, meiare. Encore en iuBj;e ponr
d^ugner la baulear dn lin en tige. Ce
lin a dix pamts.
Puo, entaille dam une pièce de bois
Inncfae la moitié de l'ëpaiuear decha-
nie pièca.On appelle auui celte optlra-
innÈiire du ipamum.
PAMÉLEon PAMIÉLE. V. ce mol.
Pamèlb,!. (. Orge lur deux rangs.
Sordeum diitichuni,iÀa. Gallel éeiit
faumelle , maia on ^KpamèU dans
loste la Flandre où ce grain est culiité.
.Te pense aosti qu'on diljiaiinie/^e en
plnaienra endi-oiU. Languedocien pa-
PASÎER , rendre mat ce qui était
luisaDl. Pâmer eune glache en l'eipo-
•Vnl à la yapelir d'un corps humide, ou
à la respiration. Il en ealde même de
tout corps poli ; lorsque les mé tau i oui
inbinn commeDcemeutd'oiidation, on
dit tfa'iUKat-pamis.
PAMIÉLE , échelon |>lmi large que
les autres ipi'on cheville a cliaque bout
ponretnpjcberles moulant de l'échelle
daa'A:ar(er.
PAHOT. Moi ea usage à Sl-Amaad,
pnnr dire sol, imbécile.
PAN. Ancienne brasserie porlanl
pour enseigQeuoyiaon-j/iai
maisoade charité, quiexist.
ciennea, avanl la réunion des paurm a
l'bospice général, eloù l'on déposai) les
en&DS de la cluse la plus pauvre.
PAM1 eiclamation qu'oh Giit en frap-
pantquelqu'un.oooroalopée.
PAHCHA, pansu. En Lorraine , ou
dit J»lniii. Onprononçailel on écrivait
antiefoispincAurf.
PANCHABROUÉTE, i«lichinel.
Dans les mascarades on fesait aupan-
cha nn ventre si gros qu'il élail oblige
de le soutenir dans une brouette qnil
poussait devant lui. Le mercredi des
cendres on fetail un mannequin repré-
i Valcn-
pat la ville en criant : il est mort , an
■on d'une caisse garnie d'an drap. La
s PAN
cMmonie GniMailparjetteTàl'eanmt'
le fîgnre grMnque.
A cette cérémonie h succédé l'enter'
rement de Malbroiick ; le simulacre
était promené par un cortège costnmé
en deuil, et on le brûlait sur la place , à
lafindelacoane.MalbrDuckaél^BvaD-
tageusemenl remplace par let/ncos,
S ai font de cette promenade un acte ds
ienfai^ance en faveur des pauvres. Les
journaux locaux parlent fort ample-
ment de celte brillante mascarade qui
a fortement intéressé Louis-Philippe,
lorsqu'il est venu àValencienncs, le lo
ianvier i833. M. l'avocat Dubois a ait
une description intéressante de cette E^-
le. Les associés l'ont fait imprimer an
pro&t des pauvres.
PAKCHART, pansu , qui a un gros
ventre. Il j a, dans \ejurisprudentia
keroica, une singulière méprise au sujet
de l'an noblitsemenl des magistrats en
eiercice pendant le siège de |G56. Le
nom de i'échavin Pamart y est écrit
Pansan.
PANCHE, panse, ventre. Espagnol
panja. Italien panci'a. « Quand l'
I panche est pleine, on n'va poii "
Les préposés aux enterremens a Va-
lenciennes ont une sinenlière manière
de désigner tes trois espèces de services.
Ils nomment panche à Piaa ceni
dont le service se bit à neuf heures et
demie pour dix henres, ce qu'on appel-
le lederoierélal. Panche at bUre,mi
de l'état mojen, quia lieu à dii heures
pourdixheureset demie. EoGn,pa>icAa
lèbre
heure
di
em
heures et demie pour orne
A onze heures pour oo»>hen-
e. Extrait de» Hecartiana ,
PA^■CHE A POS , ventre
goulo, gourmand. Il paraît qu
eu lion pvait ausii cours eu Nor
puisqu'on la troove dans les
chansons deccttepartie de la
publiées par M. Louis Dubois
mandie .
Vieilles
France,
PANCHEE. On dit qa'nn hommi
PAN
a prif onnc. hone panchéj lorsqu'il f'etl
rempli jusqu'à la gorge.
PA>i(JHrXOT, paochelu , ventru ,
qui a un gros ventre.
PANCH KRIE ,1a panse et ce qu'elle
contient.
PANC^HI^TE , dimin. de panche ,
petite panso. 11 a eune hone panchéle^
dit-on , dNin enfant qui a un bon ven«
tre , qui se porte bien.
Pan'chète (juer al], jeter en tenant
la main à la hauteur du ventre , et lan-
çant la pien'e en efllleurant l'abdomen
et en fesant un saut. C'est ainsi qu'on
jette un morceau d'ardoise arrondi pour
lui faire taire des ricochets à la surface
de IVau. Jeter ù Vescoudée,
Pakciiéte ( se mettre à ) , sur le ven-
tre.
a La trouvant ouverte [la fenêtre]
1) par l'un de la compagnie , il s'est jeté
» A panchéle sur icelle feoestre pour
» prendre et attraper, comme il a Caict,
» pnr les cheveu i. » Information du
nojuillei i666.
PANCHE WITE , ventre creux. Cri
que 1rs en fans jettent en poursuivant
les chianlits qui courent les rues. Pan-
se vide-
PANCIIIE , estomac des auimaux
tués , surtout des ruminans. Panche à
Valrnciennes.
PANDOUR , sorte de jeu de cartes
que l'on joue à quatre avec les figures
seules , les as et leit dix ; on a chacun
cinq cartes , celui qui h>9 mêle retourne
la dernière qui rst Vatout. Celui qui
peut faire les cinq levées crie pandour,
et il lève l'enjeu. Sinon on le dispute à
relui qui fera le plus de points ; celui
qui y ra, est obligé à faire quatorze,
point le plus bas ; chacun hausse , 20 ,
26 , 3o , scion qu'il croit pouvoir em-
porter dp points. Si celui qui y va joue
le premier, les autres mettent le plus
de points possible sur les levées qu'il
ne doit pus faire , pour l'enipêelier de
venir au point qu'il a demandé , et
ainsi de suite. Le nombre de points est
de quarante.
Pamdouh ( faire) , vider son verre
tout d'une haleine.
PaNFÏS ou PADFIS , clôture de jar-
din. Registres des choses communes
de F'alenciennes, Je pencherais pour
PAO
I P^ufis , de pau , pieu , et de^ , ficher.
Pieus fichés en terre.
PANIERE , corbeille à pain.
PANIGÉRIQUE oa PANIGIRI-
QUE , panégyrique. Té 11 ftt là nn
hiau panigirtque. Simple altératioB.
PANION , petit pain. Se disait plni
I»articulicrement de celui qu'on don-
nait aux pauvres dans certaines sb-
bayes , surtout de celle de Yicoigne aô
ces panions pesaient une livre.
PANNE* s. f. tuile en terre cuite dont
une partie est creuse et l'autre bomfa^
alternativement sur sa longneiir.
PANNKR , arrêter , saisir des denien
pour sùrete d'une créance.
PANNERIE , fabrique de pannes ou
tuiles creuses.
PANTALISER (se), ▼. pr. se caner,
prendre ses aises, a Vous yonspantali-
o sez auprès du feu. » Mot inédit qu'-
on pourrait admettre.
PANTELER, haleter. Il est revenu
tout pantelant , c'est-à-dire, essoufflé ,
hors d'haleine. Gattel dérive ce mot de
l'anglais to pant. Je me défit de ces
origmes anglaises , parce qu'il me sem-
ble que l'anglais a bien plus emprunté
de nous que nous de lui. La prononcia-
tion anglaise semble repousser cette
conjecture de Gattel; tou peint; le
Rouchi aurait conservé cette prouoo-
ciation. Les auteurs de la Philologie
française semblent regi'ctter la perte
de re mot qui existe encore dans tonte
sa force dans nos campagnes, a M' cuer
» y^an^/e/edén m' panche. »
PANTOIS , haletant. J'étôs tout
pantois» Voltaire s'est encore servi de
ce mot. « Je m'en allais tont pantois ,
» louant la Providence , mais gromme-
» lant entre mes dents etc. »
L'homme aux ^o ècus cité daus la
Philologie française,
PAOUil, s. des deux genres. Lonr-
daut , grossier, rustique. Dans le Dict.
fr.-ital. de Victor, on trouve paouurt
pour pauvre, j70^ero; autrefoison écri-
vait paour pour peur, de l'italien doii-
ra. Paour dans le sens de lourdant,
pourrait venir de bauer, paysan , en
allemand.Le Celto-breton a également
paour dans le sens de pauvre. Dans
le Limousin on dit baou pour lourdaut
PAP
337
PAQ
et paoubre pour pauvre. M. Lorin ,
dans »e» obsenratLons , confirme mon
étymologie, et il dit quepaourest d'un
unge général. Je suis d'autant plus
porté à le croire de notre pays , qu'on
ne le disait autrefois que dans les villa-
ges éloignés de la ville.
PAPART ) s. m. enfant , poupart ,
motenÊintin.Oh! que tout lespaparts !
dit-on aux enfans pour les amuser.
PAPARTyhomme qui, quoiqu'ayant
une grosse iace, a lamine enfanlioe.
Ch'ést un gros papart,
PâPE-COLAS , celui qui se carre
dans un fauteuil , qui affecte une gra-
vité ridicule. On dirôt V pope Colas,
Boiste admet cette locution familière.
t _
PAPKNER, coller quelque chose
avec de la colle de farine, nommée j7a-
pin } enduire de cette préparation , ce
qu'on veut coller. On disait autrefois
empapiner, ce Le charton ayant ceste
s piteuse voix raisonnante du casier
» descendit tout esbahy , et hucha les
D gims et son maistre qui ouvrirent le
» casier, où ils trouvèrent ce pauvre
Tù prisonnier^ doré et einpapiné aœufs,
3> ae fromage et de lait , et autres cho>
]> iK» plus de cent. )> Cent nouvelles
nouvelles , nouv. 78.
Elle a s* bouque si papenante (coUunte)
Sen nés est toadi souainole (plein de rou-
pie)
Et ses yeax sont ganiches (louches)
Elle a se piau toute cornate [ remplie de
boulons, de pustules],
£1 vs cbar es t si mtlicau ^ Molasse
j* D'en veax point Dieu vous béniche'
Chansons LiLLoises^ 8^ recueil.
PAPIER MACHE , coton grossière-
ment £iit. Yisache d' papier mâché y
figure pâle et i*ose , qui annonce une
mauvaise santé. Ouvrache , étoffe d'po-
pier mâché ; ouvrage , étoffe peu soli-
de y qui ne dure pas. Estomaque à* pa-
pier mâché , mauvais estomac , qui
fait mal ses fonctions.
PAPIN ) bouillie qu'on donne aux
en&ns. On dit des gens mariés aux-
quels il ne vient pas d'en fans , qu'ils
mangent le papin.
Pafot, colle de farine. De l'allemand
popp , lequel vient du celtique j!7ap. On
dit pape en Belgique ; même origine.
Pappeln , en allemand est un mot en-
fantin qui signifie donner de la bouil-
lie. Buxtorf , rend le mot papin par
brejr , en allemand. Bourguignon pa ^
pa.
Papin , bouillie faite avec de la fari-
ne et du lait. Ceux qui parlent mal
donnent ce nom au cataplasme fait de
lait et de pain émietté. Boiste a adopté
ce mot. Dans le patois wallon on dit
pape comme en celto-breton. Quand
on veut appaiser les enfans qui pleurent
on leur dit qu'ils iront en paradis mier
du papin al louche. Dans l'Isère on dit
papei.
Papin (mier du] , faire des signes
d'impatience avec la bouche , lorsqu'en
jouant d'un instrument , on éprouve
des difficultés dans l'exécution.
PAPOIRE , femme qui va et vient
dans le voisinage médire de l'un et de
l'autre ; babillarde. Voici une note cu-
rieuse de M. Lorin. a Je crois ce mot
» picard. » ( Il se dit effectivement à St
Quentin], a II me semble avoir enten-
» du parler d'un grand mannequin
» qu'on portait en procession à Saint-
y> Quentin et qu'on nommait lapapoi-
» re. Ce mannequin avait une bouche
» énorme dans laquelle les dévots je-
y> taient toutes sortes de provision
y> lesquelles servaient à ceux qui fe-
» saient mouvoir le mannequin à faire
» bombance après la procession. » M.
Lorin m'engage à vcriner ce fait dont
il n'a qu'un souvenir confus. Ces sortes
de mannequins étaient fort à la mode
autrefois dans les processions. A Mons
le mannequin est un dragon avec une
énorme queue ; à Ath et â Douai ce
sont des géants avec leur famille. Au
commenremcnt de juillet on accourait
de sept à huit lieues à la ronde, à Douai
pour voir Gayant , sa femme , sa fille et
oinbin (bambin). Ce dernier manne-
quin a été imité à Yalenciennes ; on
lui fesait parcourir les rues pendant les
jours gras. Cette mascarade inusitée
a d'abord amusé beaucoup; on s'en ser-
vait pour faire la quête pour les prison-
niers ; mais enfin la brillante mascara-
de des Incas a remplacé avantageuse-
ment ce ridicule mannequin.
PAPRIS , mot enfantin pour dire
mal appris.
PAQUE; ramedux de buis qu'on
22
VM{
558
PAR
Ij/uîi U jour *\f% I'ti(f:/fs «iitrs flett-
ries , nu ic (liiiiaiirliK iW% R.iiiiOiiiix ,
il'nii on a Hppcli* paquJt , l'arbrisseau
rnlicr.
Paqur, alurrntion du mot pacte. 11
a fîi'ii paque ^ver l'diale.
PAQUE-MAQUE. On ne se sert de
ce composa que <lans cette locution :
ben paque , l>en maque; elle signifie
que quand on mange bien , on a des
évacuations copieuses.
PAQUË. Chacun portera s' y^a^if^^
dit le l)orlioux. (/est-à-dirc que l'on
nr sera Durii que de ses propres fautes.
PAQURU, empaqueter.
PAQUhrrER, serrer. Paqneter du
brurre ; paquetéM crunmc des harengs.
PAIIACHKVET, traversin.
PAH ADIS [ jru duj, jeu de rhaudiè-
rr ou marelle.
PARADIS DÈS NOIRTÉS GLÉ-
NKS j iriot-à-niot pnradis des poules
noires ; l'enfer. Loenlion ironique pour
dire qu'on est mal , par opposition à
celh; : J' sus corne den im paradis.
PARADOtISSK, paradis. Terme
ironique ; mauvaise alluKion à paradis.
Bah ! paradis , paradotisse. Paçon de
parler dubitalive.
PARAPKI.. On fait souvent cette
faute , il faut dire parapet.
P/iRAPRI'::>,ei».suile.
PARC ou PAKQUK, carr^, plate-
bande de jardin.
PARCIC , parce que, par apocope. Ce
mot ne prend le que cyi'étant suivi du
eonipléitient de la plirase. a Pourquoi
» as-tu fait cela ? i'.irce. — Encore r —
Parce que j* Fai volu,
PARCHE,page d'un livre. Pagina.
Dan« le fias-Limousin on dit parge
pour couverture de livre.
PARCHI, par ici. Yienaparchi.Par-
chi f par là.
PARCHON, part qu'on fait aux en-
cans du premier lit, lorsqu'on passe à de
secondes noces. Ce mot est de la cou-
tume de Lille. A Valeiicicnnes on dit
fourmélure ; à Cambrai parpon. Coui.
/«/,8, art. 7.
PARCHONIER , parçonnier, copar-
tageant. Mot de la coutume de Lille.
PARCOUR, s. m. sorte de valet de
ferme dont l'emploi est de parcourir ,
de faire le trirvail de là cour et les cor-
1
vées ; de veiller à la s(irelé dt la fieme.
il est à la coor de la femic^ ce que le
parmason est à l'huénear.
Parcour , berger qui czcree le ptuh
cours , c'est-à-dire qui mène paître ms
troupeaux de canton en canton. Tenae
généralement employé.
PARDÉSEUR, par-deKu.napaHë
pantzeur V mur. Un le £gût au» nbi-
tantif. Ch'ést V pardÀseur.C*tsi ceqa'-
on donne au-dessns de lamesore.
PARDI. M. Quivy de Manbeage
donne ce root comme an adveriie qui
marque l'affirmation. Cestno joronis-
sez généralement employé sou divetics
formes ; les gens polis duent pardi , lut
peuple pardié , les gens détermuiés
pardieu , les paysans français /»ai|;tié^
en Bourgogne pa dei , en Italie per
dio y en espagnol por dioe , etc. On
peut a)outer pardièn'ne , que l'espa-
gnol rend par pardiez,
PARDONS (sonner les), son de la
cloche pour annoncer que quelqu'un
est sur le point de mourir , ou que le
salut va finir, et qu'on Ta donner la
bénédiction. Ce mot doit pn^blement
son origine aux indulgences acc<»rdées
à ceux qui assistaient à certaines prati-
ques religieuses.
PARÉ , mûr , même un peu trop.
Faire parer des poires , c'est les £ure
mûrir dans la paille ; poires blétes. D«
même en Lorraine. Cotgrave Mrle sai-
si des pommes parées dans la paille ,*
on ne se sert pas actuellement de cette
locution pour les pommes. M. hom
dit que laisser j^arer le fruit est d'os
usage général dans le Soissonnais , mê-
me pnrrmi ceux qui parlent purenwnt.
PARÉE , t. f. muraille. Ce mot «t
bas normand; il s beaucoup de ressea»-
blance avec Vespa^tÀ pared , qui a la
même signification , et peut-étMla tf^
me origine du laAin parier,
PAREMÉN, colhï db Êirhie dont on
enduit le fil de chalbe dé la batitt««t
des toilM en général ponp \é nndre
moins cassafnt.
PARER, mûrir. « J'ai (ah parer méi
» népes (nèfles). »J« ne connari^ d'ota-
ge de ce verbe qu'à l'infinitif; ofl oe l'en
sert plus en françab, si ce n'est en que)*
ques endroits. Lés léxicOgrapheii ■«
l'admettent pas.
PAR
339
PAU
PARÉTE, V. paraître. J' pnrc , le
paies, i parét , nous pa l'esse ns ^ vous
IMiressez > i parét' te. J' paresstis , té pa-
ressds> i paressôt, nous parrsseunics ,
TOUS paressotes , i paresseum'tc. J'ai
paru. J' paressVui , tcparétras , i pnré-
tra, nous parelrons , vous paressVez,
i parétront. J' parêtrûs ou j' paress'rôs,
té parétros , i parélreuuit' ou parrss'-
reamc. Puré^ (|u'i paréclic.
PARFÉ [au], au mieux , parfaite-
ment. Cha yai au parje.
PARFIN ral],à la fin. Cl^ést irop al
parfin. On ait aussi al fin. Al fin des
fins, Parfin se trouve dans Boistc qui
le donne coiunie vieux ; «u s'en sert
frëqucmment dans nos campagnes.
PARFOND, profond. Th. Corneille
ivnX parfont. Ce mot n'a pas été con-
serTé. Voc. auslr, parfond,
N*alJer sondanl uliysnie si parfomt,
Cloiildcf p. ig3.
a Tant my dépleut ce dolent dépar-
» tir I que oncqnes mot ne sceut dure ,
» tant empeschoient sa douice lancue
» les larmes sourdantcs du parfondAe
<t soQ cueur. » Cent nouvelles , nouv.
XXI I.
PARt'ONDEUR , profondeur.
. PARIËLE, patience, herbe, Mumex
Qctêtus et afrtres espèces qu'on rencon-
tre commuèémènt.
Pàaiêib d' vaque. Rumex obtuai-
PARIFIËR, joindre, rassembler,
réunir les pièces d'une même al£aiire.
PARJtJRË. On d<fnne ce noiA au
lundi qui swit la fêlé des rois , et qu'on
nommtf aussi jour des rois brousfs. Ce
ioar là , on lire le roi boit comme la
V«iU« de l'Epiphanie. Lé fou a le priTÎ*
lége de noircir la figure de celm qui ne
cne pas rùi boit \ d'où le nom de rois
brousis. Les ouvriers ont coutume d'al-
ler ce lundi , dants la matinée chez tou-
tes les pratiques de- leurs bourgeois ,
chereherce qu'ils appellent Ituv par--
/ar^ ; en sounaitadt une bonne année.
Le soir ils vont au cabaret se divertir
du produit de leur quête.
PARKIAU-V. parqnian.
PARMASON, s. m. Nom que Ton
tienne à celtii des varletsàe la . farine
qui a soin des bestiaux , des instrumens
' de labourage , etc. Il diffère du goujat
en ce quête dernier ne fait que rendre
; service à la mêguéne , en lui prép;i-
' rant l'eau , l'aidant à nettoyer la m.ii-
I son et autres gros ouvrages. On écrivait
; parmaison,
PARMKN. V. partmén.
PARMFNTIIK , s. ra. On donnait
ce nom aux ouvriers qui exerçaient la
profession de donner le lustre aux étof-
fes. Ils payaient, pour avoir cette fa-
culté , un droit de 3o livres par année
(18 liv. ]5 sous). Les tisseurs d'étoffes
payaient également un droit.
PARMI , à condition que. J' li ai
vendu m' n'habit , parmi qu'i m'en
do-.icra unaule dé retour. Cette locu-
tion est plus usitée en Belgique que
dans le pays Rouchi; les avocats à Mpns
s'en servent même dans leurs plaidoy-
ers.
Pakmi , pourvu que. Il le fera paraî-
tre devant nous , parmi signification ;
pourvu qu'il le fasse signifier.
PAROCHiAUXfdroits), droits pa-
roissiaux. Droits qu ont les curés et les
fabriciens sur les paroisses.
PAROLER , parler. J' n'ai nén j?a-
rolé. Je n'ai pas parlé , je n'ai rien
dit.
PARPALIOT, enfant, marmot .Nom
injurieuit donné aux calvinistesi. Par-
pa il loti
P AHFALÏOUSSE , chasseur aux pa-
pillons. Peut-être defarfalla, nom
de cet insecte en italien.
PARPLAQUEUR, plafonnenr.
a Remonstrent les coonestàble, mai-
D très et suppôts des stil des couvreurs
» en tuille et paille , des plaqueurs dits
» parplaqueurs et à présent platfon-
» nenrs , et des potiers de terre. » Re-
quête du a8 mai lyôi . V. plaqneuz.
PARQUIAU, petit, parc, petit en-
clos.
Mûrie est-ce parterre et jardin renfermé , .
C*est le ptirqueau renclos de œuruilies fer-
[mé,
Franeatt, jardin d'hiver.
PARTI AtJ , terrein en friche , cou-
vert de broussailles. Pelouse sèche qui
ne produit que de l'herbe courte et fine*
A Montignies-snT-roc on tiomme ctas
partiau Tes endroits où l'herbe est plus
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r- 3iin 3dr -nixàLsdiaUr. Lt peaple,
7>ir uhr-nàTO- ifanif le bioC àtfotaen
:«i x-'.£.£7^ ivx rooeUci de pouune de
jsrrt >{«~a àbT jTiUcr ser la couTotait
ja pceir.
PaTaFIOLER. 3S« «'enplow qw
Àiac c«cttf pjirzse : «pe le bondiea fou
jjir Tjjj^ : ^ai se dtl à qaelqa'an dont
PA^SECAT. OQT^T'.srr iaba«*ie la 'na a'est pmirirfaity et à qui cepen-
porte «fui ^r<:a^r pTor la-aflcr ^ttjjer «ioat oa oc v«nit lien dire de dàagm-
lo cûau^ & E:e pr^ aa pajj^ta£ . ècre Ue. IL (^vj. A ValefkcieDiies oo a k
pris ja pa«uç« . a i'uDpro«ÙR« , aa mtmit locvtioa, mois on dû n^tat&'
mocnenlixi ioa s'y ic:;:iid Le moins. *ioier.
PASSEMLAr^'adicatioapoarTen. PATAGOK. C'est le mot /MfiAWi
U oo kxaiioa. dillëremmeat ortliognpkitf. Comine
PASSE3iE3i If TEMPS, piiie ' on le trwi^e dan» quelqnes actes dw ifr
tenps. V. pajoache. •: et i*** siècles écrits de cette manière,
PASSEfiOLES , Bo^uet de mai. j'ai cm devoir le rapporter ici , parce
CèMifaiùuia maiaJû. A Maobenge que ce changement de lettre poôrrait
,0m àaH passe rose , nom donné à Va- | embarrasser sur la ▼alenr.qui est la
et partoot , à Valcea rosea. même.
PATALON, ê. m. Altération d<
pantalon qui noos vient de l'Italie^
PASSÉTE y pamoire , ustensile de
PAT
PAT
PATAPOUF. On'drt d'un homme
ccwpulent et sans façon. Ch'<î8t nn bon
on un ^Tos' patapouf * Mot populaire
d'un mage général, dit M. Lorin. Ne se
tronye pas dans les Dictionnaires.
PATAQUESSES (faire dés). Placer
mal à propos, des /, des s, en parlant,
jpa/ encore , potTtJ encore, je la suivais
pat à pat. Mot familier d'un u«nge gé-
néral , selon la remarque de M. Lorin.
Eo effet, on a deMartainville^ une nièce
intitnléePa/aflrzfé^ ou le Bàrbouilîeur^
Renseigne, Voici comme on raconte
^origine dtr mot. atlne p<ersonne ayant
9 trourvé un éventail , demande à une
1» dame s'il n'était pns à elle. Cette da-
9 me, qui se piquait de bien parler, ré-
» pondit : ce n*est pointz a moi. —
» Madame, répondit-on ce n'estpat à
» moi non pins. Si ce n^estpat à i^ous,
> je ne8ais/>a/-d-^ui est-ce. » Anec-
dote donnée par M. Lorin pour ce qu'-
elle vaut.
PAT AR.Monnaie fictive ou de comp-
te qui vaut quinze deniers tournois ; il
en fallait vingt pour un florin , \a1ant
TÎngt-cinq sols. Ce mot est fort usité en
Hainant^ en Cambtésis -^ en Flandre et
en Brabantfil commence à se perdre.
"Bm^AAÛnpatarus, On en parle dans la
seconde aesrepues franche»»
Ce lymosin , c'est chose vraye
Qui n*2vait vaillanl un patart.
Se nommait seigneur de Cambraye
Saasqu'bn le^suivil à son Irac.
Formey, dans son com men taire sur
Karticle éXlV du" gi*and testament de
'Villon j dit qttepapard, en allemand
patar, est une nionnaie allemande va-
lant un sou. Ce mot ne se trouve ni
dans le Dictionnaire-allemand fran-
ÇHS de Buztorf , ni dans celui à l'usage
dSh'dUtXÊt. nations, celui de Natanael
Doez> le rend en français par sol , et
en al]emaad>par«^<V^er. Birxtorf, die t.
Ir.-allem. art. patard, rend ce mot par
9tubern; celui de Roux, dit que c'est
une monnaie picarde , enfin un autre
en trois langues , l'explique en latin
par : assis sextapars. Voici le passage
de Villon.
A maître Jehan Cotard ,
Mon procureur en court d'iglise,
Auqu«l doy cacore nuf^palard.
Richelet dit aussi que le patar vaut
un sou, ce qui n'fst vrai que du patar ^
ovf SOU' de Brabant , qui vaut quatre
Hards du pays , près de deux sous de
France. Je ne connais nullement le
patary monnaie de cuivre , qui a cours
en Flandre, et valant à p!ei>près le liard
de France, dont pjeirle le même lexico-
graphe.
Estes- vous sorty de menu
En avex-vous pour ung patart ?
Jehan AÊoUnetp' toi, iQt, yo.
Four terminer cet article assez long ,
je citerai quelques vera d'une chanson
patoise fort plaisante; il s*agit d'un
amant qui veut déterminer sa maîtres-
se à l'épouser , malgré leur misère, et
qui cite l'exemple de son grand père
qui n'avait que 36patars {J^Ssona).
Trente-six patars ssms qu'un leur fcche
grâce.
Payes pour avoir leus trùs )>ans«
Il leur reslôt frunc
Huit biaux doupes dt'don len tasse
Pour eu»s' deu niengcr
Un pitin blanc duboulenger.
Vanachirtr, pitf, recueil 6».
PATER. On donnait ce nom au reli-
gieux qui dirigeait les consciences
dans un couvent de nones. Celui qui
remplissait ou qui partageait ces fonc-
tionaavec lui se nommait iVo^/^r.
Pater, grain de chapelet en jayet.
Vos deux yeux grands et ouverts
Ao^si noirs que dés païen.
Chansons lilloises , 6', recueil.
Pater. Dire ses paters dés gros déns.
Pleurer. L'cat dit ses paters. Espèce
de grommelemcnt que cet animal fait
entendre lorsqu'on le caresse.
PATERLIQUER, dire ses patenôtres
Al est sans cesse kpaterliquer. Ce mot
se trouve dans Cotgrave.
PATERLIQI3EUX, dévot, qui passe
sa vie à prier, et néglige ses devoirs.
PATIAU, soupe fort épaisse.
Patiav , pâtée , mélange d'alimens
qu'on prépare pour les animaiïx domes-
tiques. Patois de St-Rcmi-Chaussée. A
Maubeuge , dit M. Estienne, ou donne
le nom depatiau au manger qui sert à
engraisser la volaille ; on le fait de son
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>'• m * ifiiiiUli H .
)' \ I II Ml I I . |i« liiir. Ji •!•..« rrrr.f !
'v< lu iiii miii il .iiiln -^ .1 M. I.i%f*ijii*-
• I' 1 1 l'.i««r Mmirm If, i|iii ne ni'-i \:*s
nul i|iii II' lu II un il il f nlll^.
I' \ Mol , |i.iri.iii. Mol iii^i^iun.inl
• ! t.: iMi «I Mil tH>iii iiirr «pruii nr fi'Ml
j .* ii\ i-\i iisi % i|iii r<iii iloiiiir : f|ircMi
« ; .1 •uii<<ir< 1 1' i|ii'nii .i\.'iii(f'.
\ l M' \ r \. I H|>i-i<' ii'i<iioiiialii|H-4'
« ■■ '. I upii l.i^r iti' liriix II ni -
• ; 'il.iiil. I.iiUiii'di' s*i II
• I OU! 1 I l'il prOMT-
» •.*». ■• «i;-%i.iv;r. i.i 1 i ii -
'.. : "t:.' 1.1 in.uMtii.
i * ■ \ ••'.■• . .1%1'C l>Olil|iMll-
y • . i-.»:uii l'tiiit ni fl
\, '^ ■ •• . . .i:. Vil l"r UK' ii«»
» .; . .i-Mi* I M Ummi>
» ■■» r.. \"'î *» M'.j'U'.f.
\ 1 . uji . k .![■.'. ii.jii. ! . r.it.m -
1 i- '15 .1» I1III l" lli'
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i - I : ' •!" f !f r X. Iir.niir.is iliar»*'*
î- : • ."' •■>-•■ 11.".'.
i ^ m - 1* î. Ll. r, ;r u oiiljiilin que
'. "-■ J ••:•.. j'j- I- ïnii.e il r%l di-crlt au
r:. ■•• -: - •: : 'tt. «»i.r j-.?.» crue Ton dit , pai-
t^-j^^uif ./«if.v-ytù/cf*, m.-iin coiit'fl
r» 7.
l'ATLni. j.iair!»". verger. Usage gé-
nt'i.il.
l'AL', p'u. Y.i\fau^ un |hu. Donue
en /(i./ , Joiiiir un iKU. On s'en sint
(j'ii](|iicr<>i%>uL»i.iiiii\ruient. Cliasenl
iy<iu,cela S'Ut le |itu. Sr dit d'une
I liiiM- c|u*ou jciiiïe il'avoir une mau-
Viiise otlour. SI th.i sent qurl' rossf,
' cliVbi VjHiu , n.iive tju'ii n'y i-n pas as-
sez. Y.w H>ts- Limousin /'Aou.
PAUCIIL, pouce.
rAUCiiE, d'cdndcille, iM'turKdrcliaii-
ilrlIr.Tcrma cie coùlunii-. L'ucage était,
li.iiis les vcnlrs d'iiiiuH'nbles au plus
oM'runt , de inellre une P*arquc à la
chantlello , une i-pinglo , par exeniplt;
et loi'sixue. le pouce clait usé, le marché
l'tiiit udjugcù celui qui avait niisladet'
ni ère enrlière.
l'AL'CllISSON. V. paulchhson,
V AIFF., pauvre. Clnnitne en Lnrmi-
iie. \ ,pitje, Cli'est eune pauj'e (émt :
l 'i -( une piiuvre frniiiie. Au ninsculiii
on dit pa tve. CliVsl uwpauve homf.
L'ALFIS , palixsiidc , onceinte tiiile
.ivec des pieu t. (l'aus ) C houes cûm-
munis dt f'al''nciennes.
PAULCIIISON.s. f. Terme de cbr-
pentier , dimeDsiun. Aujourd'hui 1rs
oiiiriers disent puitzizon , de polUx,
|v-kuee, qu'on u êerit pnulce. On pourait
leiidre le mot pur toisé , mét/é. J'ai
envoyé ce mol a Koquetbrt , avec drnx
iiiiiie jntrt*$; il ne m'a pas cité eina
p t» la II u>jge do ma remarque. Ce mot,
te i^nse, lilanl particulier à ValencieQ'
!»*>, ni peut lui avoir t'té erivnyt' <]oe
|-.»r moi. L'esrnip!e ciîê a êlé copié |>3r
m«*4 d ms îe Tîe^/jr/e t!u Jlaj^isiratdf
i J.: z.4€r,::rs. \. le supplément û 60»
^\'«aM»re. jrl. |v-tulc.hisou.
r Vll.l >E. P.nillne, nom «le femnK?-
". V vi»'>.ire un.' l''nime nonchalante par
PEC
543
PEI
t>AUQUES, Pâques.
Pauqves des nioniers^ laQuasimodo.
Parce que les meuniers sont supposés
' être les derniers à fair« leurs Pâques.
PAUQUETTE, postule de piHiie vc'-
role. ce Avec autres siens camarades
» et qui se disaient tels tacheté de /7Utt-
o çuettesy de poil noir. »
Inierrostaioire du i**" novembre
1664.
PAUS , pie«x. Ne s'emploie qu'au
pluriel.
PAU SACHE , peu sage. Il est pau
s&ck '. 14 a'est pas sage. Ch'est pan sa^
che à li. Cela est peu sage de sa part.
PAUVRIEDR. On donne ce nom à
cev&z qui* dans les églises paroissiales ,
font la quête pour les pauvres , et sont
chargés de la distribution des auiuones;
le peuple les nomme caWj ^auJk*. V. ce
iDot. Aux pauurieurs ont succédé^
dans la seconde partie de cette charge ,
les commissaires des pauvres établis
dans chaque quartier de la ville., ce Les
9 sieurs LiaroDert, charitables de la pA-
» roisse de St-Géry^ ont l'honneur do
9 vom représenter qu'il y a au moins
» 26 ans qu'ils exercent la charge de
1» pauprieursàe ladite paroisse. » JRc'-
quéte au Magistrat del^alenciennes
vers 1760.
PAUVRISEUR. Se dit aussi |>our
pauvrieur,
PAVEMENT , sorte dé loilè à car-
reaux de deux couleurs différentes qu'-
eu employait à faire des tours de lit , ou
à couvrir des matelats , selon son degré
de finesse ^on la fabriquait autrefois à
Valenciennes ; mais les persécutions
pour cause de religion, joints à l'avidité
oes marchands revendeurs , et aux or-
donnances fiscales , ont éloigné l'Indus-
trie de nos murs, et les villes voisines ont
pvofité de nos fabriques. .
PAVRAi , syncope de n'ést^-il pas
Yrai?y. vrai,
PATELLE, poêle à frire. Th. Cor-
neifle dit que c'est une pelle. Y, païéle
pottr la prononciation. Boiste dit que
c'est xme grande chaudière pour raffiner
le seK On nomme effectivement ainsi
ces grandes poëies 3 mais c'est par imi-
tation.
PEC (hareng) , hareng fraîchement
•ali. L'auteur de Wxi\c\% hareng pec.
dv dicliuniiitire des scii'nces uatQrcltes
se troiiipt: en disant qu'on donne Cette
épithèle aux harengs pris pendant l'nu-
tomuc «m l'hiver j U*s harengs pris pen-
dant ràuU>mne, véritable saison de celle
pêche, parce qu'alors ib sont pleins, se
nonxnie.wl harengs frais , et ceux pris
en Wiser harengs gais y \\% snnt vides.
V. le Dictionnaire de commerce , par
Sauary. Ce mot pec vient du ilumand
pekel, saumure.
PECCATA , âne , baudet. Ce sobri-
quet a sans doute été donné à cet ani-
mal d'après la fable de Lafontaine :
« Les animaux malades de la peslc. ï>
Parce qu'il a payé pour les péchés de-
tous, quoique le fabuliste n'ai l pas (Vrii
le mot qui se trouve dans le Uiet. dtt
bas langage, expliqué par ruslre et gi;jps*v
sier personnage. Se trouve <iart3 Rdi<»ie.v.
d après l'académie pour dnej.iiA\\& le»
coinb.its d'animaux.
PECl]^7ÉLE , pécuiNaiie. Cfc ju*^
est ancien et se trouve dans les viciilcs-
coùlu-nies.
PÉUA?;rKSSE, pédantesque. Ce
mot u'est piMidn |>euple } mais il se dit
par ceux qui affectent de parler correc-
tement français. lis disent aussi : indi"
gesse, malpesscj etc.
PÉDESSEf pédestre, messager â
pied , commissionnaire qu'on envoie â
certaine distance. Je liai envoie uj]/;é-
desse,
PÉE , père , pQlér. Tlà lauvau cm*
monpée. Mot-a-uiot voilà lu bas le pè-
re à moi.
PEGME, s. m. .Nom que les écoliers
donnent à une planchette étroite^ gar-
nie longitudinalement de ficelles tenues
au moyen de trous percés à chaque ex-
trémité qui leur servent a cou tenir leurs
cahiers , jusqu'à ce nu'ils puissent k*s
faire relier. Pegfna. Il existe un livre
intitulé : le Pegme de JPier/v Cous-
teau,
PEGNON, pignon. On pourrait écri-
re pénzorz. Il a pégnon su rue.
PEINE, peigne, /?cc/en.
PEINEUX , peiné, qui a du chagrin,
qui éprouve un sentiment pénible.
PEINIER, V. a. peigner. iP^mxer un
diale qui n'a point d'chéveux. Deman-
der de l'argent à celui qui n'en a pas.
PKK
PÉIM?:R (s*), V. pr., se batlrc. Ce
terme populaire est d'an osnge mmez
{ç^nc'ral. Se trouve dans Boiste. On écri-
rait mieux pènier. V. pénièe. Ce mot
▼ient de ce que dans les combats à coupa
de poing, on se tire mutuellement par
lesclieTcnz.
Iii:iNTURLUR£R, peindra quelque
diose de plusieurs couleurs ; une seule
couleur c est dabouser. Peinturelurer
est devenu du style bouffon. On rem-
ployait autrefois au propre enFranche-
ijon%\.é. C'est nn mot populaire d'un u-
sage génc^ral, selon M. Lorin. N'est pas
dans le Dict, du bas langage,
PÉLATE, s. f. chose peu «(paisse, en
parlant d'étoffes , de couvertures de lit
mince. Ch* n'ept qu'eune pêlate. Une
feuille d'argent mince n'est aussi qu'une
pèlate\ une étoffe mince qui devrait
être épaisse, nVst qu'une pêlate. Se
prend toujours en mauvaise part. C'est
comme si on disait : c'est une chose
pelée.
PÛLATF. dans le pAtois de Maubeuge
se dit de l'érorce mince des arbres , dies
fm'iiB y pêlate d'oignen,j7é/<i<tf de pom-
me, etc.
PELK, perle Je o'sus point chi pour
en Hier dé» pèles»
PKLER1 AU, cliéne écorcé sur pied.
PELERINE, praline. Dés amandes à
îa pèlerine. Ne se dit pas en patois.
PELURE, pillule. Il a pris Iros pelu-
res, trois pillules. Signi6e ausaipelure.
PfiLiTRE, pelure. Eune pelure d'o-
gnon. \. plares.
PÉLURER , peler des fruits , des oi-
gnions, des navets> etc. Ce mot , qui a
cours principalement à Condé, pourrait
être admis puisqu'on a le suLwlantif n^-
lure pour designer la peau des fruils ,
etc.
PÉNAIE, s. f.. prise de tabac. (Char-
1er oi.)
PENDERIE , lieu où l'on pend les
toiles dans les blanchisseries pour les
sécher; grange de blanchisseur de ba-
tistes.
PENDERLOQUES , haillons. Se dit
de toutes choses de peu de valeur qui
foni partie de la toilette des femmes, et
qui pendillent. On disait autrefois/ief»-
diloches. M. Lorin pense <iae pender-
PÉQ
loque est picard. Il ae peut qo'oa le di-
se en Picardie; mais il eat^iéoëraleBient
employé à Valenciennet , où il aigniSe
particulièrement deagneniUei des finn-
mes pauvret, et par extenaion , de la
parure des mieux miaet. On s^en sert
généralement, en style familier , pour
dire morceau déguenillé et pendant
PENDERLOT, lieu où l'oo p«nd h
linge pour le faire sécher; ce qui sert à
le tenir suspendu. Peut-être de pende-
loque,
PENDEUX , celui qui pend. I>f
pendeux d'toile daaa les bUnchiaserief
à batistes.
PÊNE, peigne, pecltf».
PÉNTCU, homme de rien Pent-^tfe
est-ce un composé. Peigne-^uL
PENEQUIN , mauvais pain fiiitavec
du blé médiocre. Avec c'ulé là, on a'
fait qu' du pénequin,
PéfŒQurar , chose de peu de valeur ;
marchandise de mauvaiae qualité.
PENEUX, honteux, confus, penaot
Lé vlà ioul peneux ou p^neux, réduit
à ne savoir que dire
PÉNIAUX, vieilles hardes. On don-
nait ce nom aux vieux habits qui pen-
daient à la porte de frippiers.
PÉNIEE, bataille à se tirer les cbe-
veux. On ironye peignée dans le Dût,
du bas langage; l'auteur en étend la
signification à querelle, rossée. Jlido-
nerai eune^émé^.
PÉNIER, altéré de panier, corbeille.
PENTE, V. a. pendre.
PENTE, s. f. Le verbe et le substan-
tif se prononcent de même.
PÉOULE, s. f. , femme méprisable ,
prostituée, coureuse.
PÉPÉRE, petit ^ère,raterculus. Un
pWi pèpère. Un homme de petite taille»
Moi tiainilier d'un usage général, dit Bf r
Lorin.
PÉPÉTE. Mot enfantin qui sjgni6e
fleur. Nous irons keulier tout plein dÀ
pèpètes. En Picardie , selon d^Ëssigoy»
ce mot signifie soupe. Cet auteur ajoo-
te que c'est une onomatopée pour expri-
mer quelque chose qui bout. En rouchl
pour dire soupe , nous disons Boubou*
V. le Mémoire de ce savant, p 47*
PÉQUÉ ou PÉQUET, graine du ge-
PER
542>
PER
nëvricr commun. L'arbrisseau lui-mê-
me. Juniperus communia,
PÉQI7É, s. m. eau-de-vie de grûn
dans laqdelle on a fait iniiiser de la
graine du genévrier.
PÉQUER , pêcher, prendre du pois-
son. (>1to-breton peskata. Espagnol
pescar.
PEQtTBii, prendre de l'eau par ses
souliers , en passant dans un fosse hu-
m de. Il B piqué un bon pissop.
PÉQUÉillAU (pos à\ graine du ge-
névrier.
PÉQUERIE , endroit où Ton pêche,
sorte de hangard sur l'eau dans lequel
on établit les filets pour la pêche. Cel-
to-breton peskétérez , espagnol pes
quera.
PÉQUEUX, pêcheur. Fémin. pé-
queosse. Celto-breton j7?5A;e/er.
PÉQtJIN , terme de mépris employé
par les militaires pour désigner ceux
aux dépens desquels ils vivent dans
leors cantonnemens. Peut-être de l'es-
pagnol j^tf^z/eno^ petit. M. Lorin con-
firme cette conjecture. Le mot espagnol
signifiant aussi vil , abject, rentre en-
core plus dans le sens.
PÉRAGER, voyager, faire un voya-
ge à pied par suite de condamnation.
Lat. peragerc. Cet usage est perdu de-
puis plus d'un siècle; il était resté par-
mi IcA forts de la halle ; il a cessé à la
f évolution.
PERCHE ou TERCHE, on dit que
le linge est perche lorsqu'il est mal
blanchi , mal nettoyé.
Perche, impératif du verbe perte
(^rdre). Qui perche. Subjonctif.! faut
que j* perche , qtré té perches , qti'i
perche , que nous perdonche, que vous
perdeches , q;Q'ïperch^te, Ou que vous
perdich&s , qu*iperdich*te.
PERCHE A L'OSELÉT , perche fi-
chée en terre, à l'extrémité de laquelle
on a attaché dés oiseaux de bois , pour
les abattre à coups de flèche. C'est un
jeu très-suivi dans ce pays où l'on don-
ne annuellement des prix aux plvs a-
droits.
PERCHE- FUÈLE . perce-feuille.
Bu plèvre. Buplevrum rotundîfoli-
um»
PERCHÉ (été), être mouillé. J' sus
perché tout oute. Je suis percé, mouillé
{'usqu'aux os. L' ^a^ïer perche , il boit
'ettcre.
PERCHELE, bleuet , barbeau. Cen-
taurea cyanus. Ceux qui parlent avec
délicatesse disent perselle. Du vieux
français pers , qui signifiait bleu, ce II
» est bleu comme perché le ; al sont
» bleusses lespervhéles. » Manière de
dire qu'on ne croit pas ce qu'on vient
d'entendre. On trouve percéle dans
Cotgrave ; Molinet écrit p reselle,
Y vont cueillant fleurettes à planté...
Gouttes plaisantes el flairant Dieu sait qael-
[ies,
Cuiderelles^ consouldres, pipernelles.
Marjolaines, lavendes, bachinelz,
Ancoles, giroflées , preseltes,
Faict* et die!*, fol. ^o r*.
PERCHE - PIERRE , perce-pierre.
Plante qui croît sur les pierres. Vrith-
num maritimum , c'est aussi la saxi-
frage granulé saxifraga granu-
lata.
PERCHER, percer, d'autre en outre,
a travers.
PERCHEUX, celui qui perce. Ch'-
ést un percheux d' guernoules, c'est
un fanfaron.
PERCHÉVOIR, percevoir. Il a trop
perchu,
PERCHORELE, michorèle. V. ce
mot.
PERCHTJ , participe du verbe per-
chévoir.
PERCO , perche , poisson d'eau dou-
ce. Fercajluviatilis, On trouve percot
dans les anciens écrits. On dit encore
percot à Mons.
PERDANT , prenant. Et particme
présent du verbe perte (perdre). En»
perdant s' n' argent on a cor du désa-
grénién. De même pour les mois sui-
vans.
PERDAPE, prenable, et ce qui
peut se perdre.
PERDEUX ; preneur , et celui qut
prend.
PERDEZ , prenez. Je Vpçrdrai, je
le prendrai. Perdez garte à vous, pre-
nez garde à vous.
PERDITION, perle, désespoir, (al-
1er al), se désespérer. Méte ses enfans al
perdition , les égarer , les perdre po»r
s'en débarrasser.
PF.R
7*tt
PER
7 '. < ^«7 ^
I ; I. ^•"
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; -'J~:.. f«;sr. -.-:m *: .~«î —
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'■ X*.. !!■«•»< trt*c«< n; «lin» I« Dû'-
»tia»oria. ^ N.akf»- E^XdX' cite t'AcA-
Cfra.^ f. KfVio:- M- l.cr.n : i;: , mror
n:%X . am< rvnukn|«itf L.'e»-;iiiiu-Mi»c :
aprr» i« .^.r d.: «juM rst «l'un aiiap^ g^ -
Rf rai . «HMite : \ J< ot vois pis pimr-
V i^-'^i oa nesVa ««-rv.rait p^u , OMunie
V (lisai: lii!;jc . »M nVst pas iraoçaù
V cv::« anaerr . il le «^ra TanTirr pco-
'■ cka.ntT. V J*.t oat«r que , vins clrr nr-
•■Joçu* . on pourrai: crrtrr drs vorbrs
pMir tou> î«r> »ul.ii>:i:i:i.» qui «rn man-
qurn: . et d >n: on scnt W l>r»oui. Le
i),.:. K-I^is.^^f . d'.iprr^ B«^i>:o , sans
doulr . le di>ani* cc^nimr icniie d'arts ,
c( le r«nd |vir ^. /xer qui nV^prime
pas jyM'Z.
Pi'HLlNK, alti'r.ition de praline.
ti Fourni des amaiitr» a la />eWf itif.vt
K:at fie fournitunr.t au ÀicgUtral
pou run J est in de réunion .
PLRLUETK, ronjoni-lion et telle
(|n*i)n la ti^uniit autrefois. Kn Lorraine
on dit rsperlaèle.Ln enfans qui sont
au bout de leur alphabet , disent avec
beaucoup de plaisir zêta perluète. A
Manbeugr/'er/otf^/e.
FERNAPR , prenable, ^'e se dit que
Kr ceux qui font les beaux purleura j
I autres disent perJape,
PEBN£L' , prenez-le -, peniel lé ,
prenexr-le. Rouchisme.
P£RNEZ y prvuez.
Pt^RfiT. diBi. de père. Bas-Limoa-
Pesot. osauTaispère.
PERROQCliiZ , ebaise de l'eupèce U
p'ss commune. « D'ut! travaii bien
.• pî«s ^nMÛer , plus baa et plus vil et
V diAmst ca to«tr luron ^ue (sii:] la
? cbaûes de canipanie autrement ditei
V perroqmez, « Pièces de procédure.
PERROQCET , duîse pliante , en
«sace priacipaleinent à la campagne.
4 Si Icsdiu iutiaaea oot proorë eu énii
9 et U Cacultê de &ire vendre el diâit'
9 ter de» chaises pliantes de campagne,
y aupelec» oer/ooi<«l« à l'ezclnsiAn des
^p^ri
« appelans. • .\tojremg d^ appel des
rzaitres fuiaillen ei kaièrien, 20
'SOI emhre i~3o.
PERS , pair. Pen u nous , pair ou
noo. Proaôoorz les M. Jeu qui se fait
en tenant des pièces dans la main fer-
iBce , en nranbrc impair dans Fnneet
jUiVdans Tantre.
PERS ou PERSE , ien de cartes qai
cottsàste à avoir deux cartes semblables
dans quatre que Ton donne à chaque
j<.MM>ur, savoir : deux as , deux rois 1
dtrnx sept ; et si le kasard £iit qge U
carte retournée du talon soit sembla-
ble a deux de Ton des joueurs , il en
proSte et il gagne si 00 autre n'a pas
eu luain trois cartes semblables. Si un
joueur a trois sept en main, c'est blanc
niTZ, il gagne. On voit que c'est une
espèce de brelan.
PIRSFLE. V. perchcle.
PKRSIN" , persil , apium pttroseli-
nuni. On dit d'un hoiurae qui a le des*
sous du nez plein de tabac , on st^merot
du persin sous s' nez. ]3oiel a ua&si
persin pour persil.
PsasiK , boots de fil qu'on décoope
d'une dentelle de Valencieiinos ^ lors-
qu'on l'enlève du canrean ; c'est le rési-
du des uœnds qu'on est oblige de faire
lorsque le lil casse.
PKRSlNbTE , petite fille précieuse.
Ch'i'st enne persinétâj c'est une petite
précieuse.
PERSONDER, interdire par l'au-
nonce d'une nouvelle fâcheuse. « Il a
V été perso ndé en apprenant la mort
» de son ami. » M. Quiv^.
PET
347
PET
PERTE , V. a. perdre. Je n'ai point
le moïen d! perte. J' perds , té peixls , i
perd , nous perdons , vous perdez , i
Sert'te. J' perdôs. J'ai perdu , j' per-
rai , j' perdros. Perd , qu'i pert'te.
Qoé y perche.
I^RTÉLOJR, trou de l'anus.
PERTERRITER, frapper de terreur.
Lat. perterrere, « IVJLais comme les en-
» nemis furent perterritex d'un si
» rode et si impitoyable traitement ,
)» n'osèrent plus rien attenter le reste
» de la nuict. » Derantre , siège de
i656 , 9. 60.
PERTONTAINE (corir la), courir,
aller jouer en courant. Lorsqu'un en-
fant demande pour aller jouer , on lui
dit : Queure la pertontaine tes pous
quëront^Dansle Dicl. du bas langage
on trouve courir la pertontaine eipli-
qué par mener une vie vagabpnde et
bbertine. Se trouve aussi dans l'Aca,-
de'mie et ailleurs.
PERTRI , perdrix. Celtique pétris
ou perdris , latin perdix , flamand
p^rdries,
PERTRI , pétri , participe du verbe
PERTRIR , pétrir.
PERZURE, présure, ce qui est con-
tenu dans le ventricule des veaux , qui
sert à faire cailler le lait.
PESÉE (donnei eune), volée de coups
de bâton.
Pêsêe (faire eune), appuyer sur le le-
vier.^
PESER, peser. J' poisse , té poisses ,
i poisse , nous pesons , vous pesez , i
poissV. J' pesos , j'ai pesé , j' pes'rai ,
j' pés'ros , pesse , qu'i poiss'te.
FESSE, peste.
PESTERLIN , mortier de cuisine. ï
faut métc cha den 1' pesterlin pou l'
piler.
PÉTE, étincelle qui s'échappe du
feu en fesant du bruit, ou qui s'échap-
pe en battant le fer sur l'enclume. Par
onopiatopée. Languedocien espet, Ch'-
ést eune pèle d' feu. « Etant à travail-
» 1er de son métier sur la place, il lui
» serait tombé une péte de feu ( sans
» qu'il s'en soit aperçu ) sur la pnrtie
» virile , ce qui l'aurait brûlé au vif. »
Requête au Magistrat , 1761 .
Rete , peu de chose , rien. I n' d'y a
point eune pète , il y en a fort peu.
PETEE , vive réprimande en patois
de Maubeuge.
PÉTELARD, minutieux. Nous a-
vons eu un comédien nommé t*éte-
lardf qui était bon acteur, bon musi-
cien y qui chantait la basse-taille et
composait agréablement.
PJÉTELER, fouler aux pieds. Cot-
grave a ce mot qu'il traduit en apglais
par lo stans. En Relgique on dit /'tfs-
teler plus conforme à l'ancien fran-
çais.
Et â Paris sur Seine
Je vicz ung garnement
Blasmant de foy mal saine
Le divin Sacrcmenl.
Le saioct sang ou calice
Vou!t prendre et pesider
Si fut poui* son malice
Condumnë à brusler
Molinelj recoilectionSf Faict* et tLclz i^-S*,
JoL »33 r,
PÉTELOT , nom connu dont on se
sert proverbialement en diiwnt : « 1 1''-
» sane àM. Fételot , il est ben dégagé
3> pour faire un sot. » Cette locution
est due à sa femme qui vivait il y a
soixante et quelques années.
PÉTÉNER , trépigner , entasser la
terre avec les pieds ; marcher dans un
jardin , dans une terre , et y laisser des
traces de ses pieds. Ceux qui veulent
bien parler disent piétiner, A Metz
pié tonner,
PÉTEUSSE , terme de mépris. Fem-
me qui fait de petits contes ridicules.
On l'accompagne ordinairement du mot
vieille , même si la personne est jeune.
Cli'ést eune sïélepéieusse.
PÉTIGNER. Le même en patois de
Maubeuge que pélèner, V. ce mot.
Trépigner.
PÉTIQT, petU. Ch'ést s' petiot,
c'est son petit. V. pliôt.
Bel amy, t.ïkev pétioi, que ta pupille tendre
Goutte un sommeil qui n'esi plus fait pour
[moi.
Cher ptiioi, bel amy, tendre fils qnc jado-
re!
CtolilJe de SurvilU-,vcr*eltts h
son premier né,
PÉTOT, petit pied. Mot enfantin.
PÉTOTE , patate , pomme de terre.
Ce mot vient de Mons. Il me parait
PEU
348
PEV
Une corruption da moi patate ; pent-
élre ett-ce une comparaison fort éloi-
gnée do pied doda d un enfant. Je don-
ne cette conjecture pour ce qu'elle
Tant , la trouvant noi-méme hasardée.
PÉTOU , péteur. Le même en Bas-
Limonsio. On dit aussi ptfteojr.
PÉTRIAU , genévrier commun. Ju-
niperus communis. Arrondissement
d'Avesnes.
PETROLE , mensonge , conte (rivo-
le. Ch'ést un conteoz d' pétroles , un
fiesenr de contes en l'air.
PÉTRON (petit), petit homme , gros
et court , marchant à petits pas préci-
pités.
Petrok , mauvais cultivateur, culti-
vateur qui cultive peu de terrein.
PÉTRONNER, cultiver mal. a Oc
y) ne saurait cultiver cette terre avec
» moins de douze chevaux , sans cela
» on ne fera que pétronner. » Vocab.
de M. Quivy.
PBTROULE. Mot dont la significa-
tion m'est inconnue ; je ne le crois en
usage oue dans cette pnttMe : sur (aigre]
come ael pétroule,
PÉTROULIER. V. patoquer.
PETTÉ,ivre.
Voire mari tia saoul <]u*â le Tok* on en
[tremble.
On ne Irotrva jumais animal plus petti.
fxs disgrâces des maris . acte 3, se. l.
Etant prcs de ches vous sans beaucoup de
mystère ,
Plus|;rr'e qu'une grive, il se coucha par terre
IJ , se. 8.
' „ii- ^_,
PETURE , grain moulu grossière-
mtrnt pour engraisser les porcs et la vo-
laille. On étend ce mol aux balayures
des moulins à farine et des boulange-
ries. On a écrit autrefois peuture. Ce
mot vient àepabula. Le bas latin />e-
tura signifie nourriture.
Peture , fente, a II y a cune péture
» dans cette pierre. Cette glace a une
» piturs »
PEUGNIE , poignée. Eiine peugnie
d'étrain, une poignée de paille;
PEU-JOU , puis-je ? Bourguignon?
peu-je? On le dit aussi en Picardie;
Keux'je dire ^peux-Je plaire.-
FEUM'POIRE, pomme-poire ^sor^
te de pomme , espèce de reinette grue.
V. Merlet, Abrigé des bonsfruitt,
p. iSy.
PEUMIAU, s, m. Cet instrument
tire son nom de sa forme en pomme • et
ne ressemble pas mal an pommeau d'i-
ne ancienne épée. C'est nne petite hoite
en fer d'une seule pièce , perâé d*an pe-
tit trou à sa partie infêneare , tont«4-
fait ouverte à la supérieure , attachée à
un manche en bois de a5 à 3o centimè-
tres. Les enfiins y mettent de la pondre,
la bourrent de papier, et j mettent le
feu par le petit trou ; le bruit qui en
sort est plus éclatant que celui d'un fu-
sil.
PEUMIER , pommier , malus. Des
puns d' bon peumter. Du latin Dam»-
fer. On dit pumier en Cambrés».
PEUN , pomme. Y. pun. A Lille
on api)elleptf7ij rances^ les pommes
qui commencent â se gâter.
M'a dit i coatrot un patar
Mé p«ar mi qaeu pan» rattee I
C^mmtcms iitioises, rteueilie-
PEUNETIÉRE, ponrnie de terre.
Peun*tiire , solanum tuberosum,
PEUPLE, peuplier, arhre.Populus,
PEUTÉTE , peul-éte , peut-être.
Peut-été et casisont cousins germains.
Se dit à celui qui ne promet que par un
peut-être..
PËVÉLE,- pâturage. "Devabulum,
Le peuple dit péi^e ou peje. Ce mot
n'est plus en usage que pour désigner
un canton da la Flandre française dont
Orchies était le chef-lieu , dont la li-
mite était d'un coté le château du Loir,
et de l'autre Morts en Pét^éle , que le
peuple prononce Maas en péfe. On a
encore conservé ce nom d une espèce
de fromage assez maisvais ; du froma-
che péffi,lj6 bourg de St-Amand se
nomme en latin Sanctus Amandus
in pabuld., il est en effet situé au mi-
lieu des pâturages , sans faire partie du
Pé'véle, Boiste qui nous a enrichi de
beaucoup de ces mots épars , tels que
piaueonpié^'ey territoire, en Italie, au-
rait bien dû recueillir les dénomina-
tions françaises. Je pense <^epiava ou
pieva est le territoire , la circonscrip-
tion d'une paroisse , même d'un évê—
clié, en italien. Trévoux écrit peuU
mul a propos, pui«{u on ce
3ujourîl'iiuipei"i.
PÉX.AL , pecune , orBcnl
1 n'a poiol A' pesai.
PGILE , (IgUc. Ci.',!,i d'n
eljeÙBe.
PHENISSE.pbdnlt.Cb't^
OQnoj.!.
in/igiVe
qu'inueild parmi le peuple.
PHISOLOFHE, pLiloiophe. M^iu€
PHLIPOT, Ole, PhUippe, Pliilip-
^'PHOEDAUX, Kodaux. Begistres
manuscnta de Falenciennes.
PIAD , .. f. peau. peUw.aSi t'mê-
■ reaioiréluiiYUu,nDiuareCim»a'
s l'argent dél'jii*au.>iOii>ouB^iitcnd,
nmistn ne vaut rien, ^mùràéi' pian,
l'JnipalieatEr, le metlre hors de sat.
PiAU (t'aLie di!s], lomlr. S[ on rend
irrte de bulles que l'on compare à des
basatras de pt-au.
f lAii. Mot iniurieux dont oa se >ert
pour exprimer qu'une femme est non-
cbslaole, fainéante et propre à rien. Ce
mol (jui eBl du bit patoii , e«i Tort ex-
preuif. Peut- é ire dait-il son origine à
y'ctfapto^ pelleja, scorlam^ loiu celte
dernière acception , il est d'un usage
gëndral , acoriam, cuir au propre,
■ïgnïGe au ligaré une lille de mauvaise
PIA.nT£, gueux, ini«!rBble, boDi-
mede rien. Nous avons eu une fimille
PIC, pioche. Au figuré on dit passer
les J7ICS pour eiprimer qu'on est ran-
{oond. C'est aaisi un terme du jeu de
chapeau jaune. Celio-brelon piA,
FICAIOMS [avoir dé>), «ire ricbe ,
«voir desecus. Boista dilquelepicuj/-
Ion ut unepetite monnaie de Piémont,
valant deux dénis» j il la donne auui
mol soit populaire , et d'uD usa-
Oie', du bas langage. Al'epo-
PICHER , pisser, en patois de Lille.
PICHON , poisson , à Maubeuee ,
Lille , Mona et ailleurs ;à Valenciennes
pijson, en Aelo'i» poasun. Lai. Piscis.
PICHIJTEUX , qui pisse ionvent.
PICOT, pieu.
Picot, piquant, aùjuiUon , épine.
1 bout des
le denteUe
PICOTACHE
ure de toile peii
qui sert a met-
uces. Emplojri
B de manufac-
pointill^ qui se
de picoler, ouvrage qui en résuit
PICOTÉE, sorte de cameti
semblant beaucoup au droguet
en laioe ; Ricbelet b '"' '"" '
te élaSe se
lussi que c
PICOÎER, placer des poutrelles
pourempéoher l'eau de pénétrer dans
PICQOET , piqueté du jour, poiot
du jour. « Dés le pîcquet du jour du
Deiunlre , siège de Valencieitnes
rfeiûSG.pagefiS.
PICRON ou PIQUERON, morceau
Je fer poiutu pour remuer le feu de
houille. Parce qu'il est poinla, qu'il
pique.
PICRUia.E , sorte de sourU a long
museau, qui habite les jardins; musa-
raigne. Jlfuiaraneus, muset.
PICT AGE. V.piquetacAe.
PIÉCENTE ou PIÉSSENTE, sen-
tier. V.;7iéi7fie«lfl.
PIÉCHA , adv. depuis long-temps ,
déjà. I n'y a/iiécAalong-tempi. Sorte
de pléonasme fréquenta h) campagne.
PIE
PIE
S* rr. • * r rr r«i T«i' ! ^ •iïtv
PltCHt . |ww^ . wnmMu FaM
ru VUl'MT , |*rtit c^K^Buc i Tw*-
PirCHrS KL \><îrT5 , ia.Xin*ie
PU CHriï . i*rî îf fwK-r dT^TMi
ru A^ Ai: «W ac^tlOcs».
PU'CHKIT • f<ù:r |^*>p , jwtxir;:e.
riKVcv ctt ttMU;,r c« R;Mi«4i:. L^ulxn Ji
mois. Ffz::^Tia , ^..v/j pfzzji , pr^iilr
V in rMso, wrve v^r lisari«>« t vàrtkJâ
» L^TABte. V So« !<■ if fard . Aio«î<^i-4U
Il larAitnit Je U qv'ît s'a^;! «le ^^SJ^
nieol^.v.V. pu» /♦.AVff, ^tte les
^enspolk etnpîoiea: eocorr » eî le peu-
ple f»:r.-.^^.v.
<*ïwo2 .i;" M.-sr.'r; »i ci .»»;*• :v vjuile
FUIDANA . pied J'ine . pis J'Àae.
11 T aTait une fAmttle À MiTvtucuncs
portani le nom Je i^tVJki^j,
PI LU D* COCHON. luocveau Je boU
arant , à uoe Je ses e:itr^niîtès. un crjin
dans lequel on place le fuseau Jes Jeu-
lelières. On tà'u nonvoir le fuseau avec
une petite conrrMe , le fil qnî est sor le
«leTidoir passe snr le foMnu.
PUlDROT^ piédroit.Tenne de char-
pent. potnçoo.
PIED iy TAGUK, croche-pied.
>uot:« à pied it iagmé.
FTl^Œl. s. f. boQt de fil qot termine
rcrbe^eaa et qn*ou loorne antonr pour
tfu'A ne ne m^le pas.
Pi£>T, h-anf^e dn bfwt d'une ëtaffe.
PII->"ES, Hkcren cmnl* et en désor-
drr. IViooie les piènes, démêle tes
PIIlPCIT. petit bomme qui a le» jaift>
krs itnML. On dh ^umipiedtfpàt.
PÎERCHE, prrdM. LaI, pertica. Al
* ▼«*?*/* "w*^* caiiéLS.
PIERDE, petdre.
rnÈRrFENTE-jâer â), geler àfen-
drr 1» pierre».
FIER ETE, noTaw de prune, de cerise,
df pêcW , d*abncnt, etc. « Les nëflei
T ôal oroîstront ces! an n*aarocis point
> Je bsrbcllMts et sntmt ampierret-
-»:/*,♦ Faîctz et itictz deMoUnet ,
Kv. i^, T*. Le bon chanoine ne sonp-
connùt pas akcs que la culture domie>
rai: des neArs sans ncnrauz.
Le mc*/5VnPf^, dit^. Lorin, cil en-
dema»e«t fivmê du français pierre i
rA3M«i de la durrt^ du ndrau oonparëe
A U i^lpe du fruit, L'MigluU afuiM,
piem, sicntfie auai uatau. 7V màke
t-^tiis «-^.i«w#cmrr ursîoNe ism curie-
'^: :• , Racvvi « nmt, kisL Dans qpelqiM
cadrMis les Q<'Taux des fruila te ooit-
PUJRtTF DCCL. Sorte Ar petite
cers« douce qui n'a guère que la petn
sur îe no van. Les en&ns araleut ces
DOTAUX A\ec la chair et les rendent
aAft* leurs excrvoiens , d*où leur nom.
C<^*novAuT<n sêîoumant dansPurine
prrnaent une tort îoRc couleur ronge.
C'est le fm'^sts ariam ou merisier.
PltRK rtS juer à\ Pour jouer à ce
ivu. vvi prend des novauxde cerise dont
ott *^-f are îi-* den\ vaWes; les loueurs
mettent des noyau i entiers; d'abord
trois, puis deux , puis un • : • rangés
vxMurae ils le siMit icî , ce qui &it six,
dxxit ch«:un BM't trois ; c'est Tenien :
Al«>rSy avec trois TaWes on joue connoe
si c'était des dès ; on gagne autant de
ces noyaux qu'on amène de TaWes qni
présentent leur côté creux : si les trois
vatres offrent leur c^# conTè«e , e*€St
totttcotife; l'autre îe«eur se auial des
valves à son tour. Si celui qui a auicttë
cette chance n'est pas aaex subtil pour
PIG
5i»l
PIL
crier tout couje ! avant son adversaire
re dernier ramasse tout et gagne la
partie. Les noyaux^ hors ce eus se rà-
niadsent dans cet ordre : Si on n'amè-
ne qu'une valve du côte creux, on ne lè-
ve qu'une piéréte; sideux,les deux du
milieu ; si trois, c'est rafle, on prend le
tout.
PIÉRONE, nom de femme, fëminin
de Pierre.
PIËBOT , moineau franc , par ono-
matopée de son cri.
PIERRE Jeter des pierres en parlant.
Se dit de ceux qui font sentir à la figure
des pei'sonnes a qui ils parlent, ce qu'~
on appelle la crème de leurs discours ,
comme fesait Malherbe. V. Gros,
FIERTE, perdre.
PiERTE, S. f. , perte. II a fët eune
granle pierte. Se dit principalement à
la campagne.
PIÉ-SAINE , sentier. Se dit dans les
cantons qui avoisinent le pays Liège.
. PIETAIN, maladie qui vient aux
inoutons qu'on met dans un champ rë-
4»ltë ; c'est un dépôt ou tumeur qui se
forme dans la bifurcation de l'ongle.
PIÉTÉ ou PIÈTRE. Monnaie de
compte qui valait 18 sous neuf deniers
tournoia; elle était en usage dans l'achat
des batistes écrues.aLequelau préjudice
« de l'ancien usage établi en cette ville
» pour le salaire de la vente des toilettes
o de quatre patars moins un liard des
3» des toiles courtes et cinq patars moins
j> on liard pour les longues , quelques-
)) uns de nos courtiers s'ingéroient de
•» recevoir et exiger des mulquiniers,
» paysans et autres , une piétte, et des
» sommes même plus < onsidérables. »
Requête au magistrat, 27 septembre
1726.
PIÉTRIES, PIÉTRERIES, mar-
chandises de rebut , qui ont perdu de
leur fraicheur par leur long sé^ur dans
les magasins.
PIGNÉ, peigné. « Qu'elle a voit
■» vendu à un Antoine Lefebvre saye-
» leur de laisne pignii moins que su^
li fiaamment desgr»i^e directement
» contre le bancq politique. » Juge-
ment du sÔ^'éiR^ier 1667.
PIGNCUR de soîéte. Peigneur de
laine.
PILASSE, pilastre.
PILE , s. f. rossée , volée de coups.
Donne-li eune pile,
PILE, pilot, pieu, colonne.
PIEUCART ou pieuqnart, roitelet ,
non pas le troglodyte ; c'est le vrai roite-
let, motacilla regulns,
PIEtJQUÉTE , sorte de petite alou-
ette. Alauda arpeftsi». Maubeuge
pioquéte.
riEUQUETE , ieuné fille maladive qui
ne touche ses aiimens que du bout des
doigts, qui semblé avoir peut* d'y tou-
cher. Je pense qu'en ce sens ri vaudrait
mieux dire pluquéte,
PIFELER, V. a. fouler aux pieds.
Ce verbe était autrefois en tfsage à Va-
lenciennes. Au WV siècle , on disait
tréper dans le m^me sens; Brantôme
s'en servait encore : a II l'a J37y>/é jus-
qu'à lui crever l'estomac.
PIGÉOIRE, entrave doilt lea maré-
chaux se servent pout* ferrer les che-
vaux difficiles.
PIGEONNIER. Les pigeons revien-
nent au pigeonnier. Manière de parler
an figuré pour dire qu'on revient tou-
jours au gile.
PILER DtJ POIFÉ, boiter, claudi-
care. D*un usage assez général , selon
M. Lorin. — (jiier à).Pourceteu, deux
enfans en prennent un troisième, Fun
Î>ar les bras , l'autre par les pieds, et lui
rappcnt, à plusieurs reprises; le derriè-
re contre le pavé. Ils se meffent quel-
quefois à quatre contre le patient.
PILETE, pilier, colonne.
PILETE, pilon. Ily a à Vairncicnnes
une rue Pilette,
S'elle a ne niorlier ne pitetits.
Coifaillarl, poi'sies.
C'était alors un ornement de jfenlni^.
On donnait aussi autrefois ce nom de
pilètte au javelot. Piletta,
PILION. y. plion.
PILLE , bêche droite.
PILORISATION. Action d'attacher
au pilori.
PILOT, pieu, piquet. V. Pilet.
Pilot, chicot, reste d'un arbre coupé.
Patois de St-ïlemi-Chansséc.
PILPATAR> mesureur aux mines à
charbon, à qui on paie unpatar (cinq
PIN S
liank], pour U racnrage. Mol-K-fool ,
pille-palar.
PILFITt:, pupitre. Pilpitre à Meti.
Laiin puipilum. tltpagnol palpita,
PILDRE, pMaie.V.piturt.
PI MP£RB0LErpiap«rlw1e dapipcr-
berlwle, «. f. , *orte de prépanlioa de
~ in d'épïce donl on Ctït des pel(
iafon
d' épine. Ltipimperbolc
leienfani en lODt friaiuli. On teinoin-
fne raoquts à Moiu.
PlNAQDEii. m. lieu malpropre cl
<n détordre. Ch'nt un pinaque,
PIKCEACTEUSSE , ouvrit qni ,
dani k'ialclien de toilei peinlca, appli-
quenl, su pinceau , ccrltiin» coulean
tt pas imprimée! avec la for-
qo. ne 1
lemeni mochi , ni dam le géaui de cet
ididme, maia je le croia inëdil.
FlNCERNf:: , marchand de vin, vi-
vandier. Du lat. pincerna , dchauion.
Hacine hgrecpinâ, boire.
_ PINCHE.pincciLarredererquiHrl
■ lever tet fardeaux , ou à enlever In
]uv(ïs pour racommoder lei (roua qui
rjiont forméa.
PINCHÉE, pincée. ItalienpisziW.
Eipagnol ntzca.
WSCHER, pincer.
PlNCHËRlAD.etpècedegrot ciseau
doijl les ma^ni le servent pour couper
les mur^lles. C'est uu diminutif de
PlNCHÉTE(lMisier à), baiser à pin-
H1KGH1E, pincée.
PINCHINAT , drap grossier et foil
•nlide, qu'on fabriquait en Flandres.
Probablement du nom de son inventeur.
Je n'avais, ni dans la première , ni dans
parlé d<
rap.par
iiJUOI
loiouF Bulste k
PINCHON, pii
licogropbes,
(,p.oçoo,oiseau.f«>,g,7-
'"pfflcÊm'
après avoii
une tache
FmciiaH, onglée. J'ai attrapé ixnpiit-
>. m. marque qui paraît
le pincé au point qu il reste
lire formée par le sang ex-
a PIN
cAoR sans aller an boa, lonqu'on ■
froid en prenaal fair, parce qnele (raid
PINDÉLOQCES, Unclei d'oniUei,
à Haolienge, Ce n'esl qu'une légèreal-
téralion de ^entbloguM.
PINGAIÉ, adj. bLarré , (achelé, Jt
diverses couleur*. Se dit particaUérr.
menl des poata. V'Ià dés ponlci Im
pingaiies.
PINGRE , liomme de rien , komne
méprisable. D'un usage fi&atnX sehn
M.Lorio. Je ue le crois pa* madâ,
■nais inédit. H. Monnier l'a puUié
dans son vocabulaire da Jura.
PINGRON, s. m. qui a lamine plki
qui est maigre , cachëcliqne. Cb'estn
pingron.
PINPERBOLE. V.pimperboU.
PINPERLAUX. On donne âDauii
ee nom aux earfons brasseur* qui , 1>
jour du mardi gras, parconrenl la viDs
trumens d'un son lugnbrej l'an d'eni,
habillé en prjtn: , est l'oralenr. CeCIt
où la rumenr publique annonce qi^OB
fait manvais ménage ; les tambours at
les cnrnets à bouquin rsasemblent k
peuple; alors l'orateur pérore du bsol
d'une airade à colonnes garnies de vo-
dureetdes attributs de la boissou da
pays;
ménage, e
PINPEBNHLE, jeune fille fort éveil-
lée. Ch'est eune \ooepinperniit. iom-
guignonp,ra;,«neZ/e.
FINPERNHLE, jiia>preneUe, pbnU.
elerium sanguuorùa,
PINPIN, pépin.
PINSBËQUE. Prononcezie*. Sorte
: préparation de cuivre allié, don
m ta bijo
endroit! différens ^ avec des modifica-
tions dans l'orthographe. Ricbelet écrit
pinsbec, et cite ces vers.
PIP
333
PIQ
L*«irl M ddmasqoo à son aspect,
Où d*or nous voyons une couche
Il n'iipperçoil que du pimbec.
Mercure de France 1749-
PIOCHER, Y. D. qui ne s'emploie
3 u'au ' figuré pour signifier travailler
'une manière pénible pour gagner sa
vie. Â ciiH'heure i ïaui piocher. Après
avoir follement dissipé son bien, il faut
recourir au travail pour vivre. J'ai té
riche, acVt'heure \pioche,
PION , grain qu'on n'a pu séparer
des balles, a Le rcge sépare le pion du
v bon grain. »
PIOr^E ^ pivoine y plante. Pœonia
qfficinalis. De même en Franche-
Comté.
PIONE. Bouvreuil, loxiapytrhula.
On donne à cet oiseau le nom depione
parce qu'il a le ventre rouge.
PIOQUÉTE. Y.pieuquéte.
PIOTÉLÉTE. V. platélitê,
PIPÉNIÈRE , pépinière. Métatlièse
d'autant plus singulière qu'on dit et
qu'on écrit pinpin pour pépin. Il est
vrai qu'on dit aussi dans quelqu<>8
campagnes, pinpéniére,
PLPÉR , V. a. fumer du tabac dans
une pipe. Espagnol pipar. Dans le
Jura c'est respirer. I ptpe toudi; il fume
toujours.
PIPERBOLE. y.pimperbole.
PIPERNÉLE, pimprenelle. Foteri-
um sanguisorba.
PIPETJX, fumeur de tabac.
PivEUX, fabricant de pipes.
PIPlË, s. f. pépie, maladie des poules.
Elles la contractent , dit-on , en man-
geant chaud. C'est une espèce d'enroue-
ment. Ce mot vient , selon M. Charles
Nodier, et je partage entièrement son
opinion, du cri naturel de tous les jeu-
nes oiseaux; d'où par imitation on a
étendu la signification au cri des poules
qui ont cette maladie.
PiPiE (avoir 1'), être enroué. Wéte !
on dirôt qu'il a Ypipie. Parce que celui
qui est attaqué de cet enrouement^ a la
voix faible et criarde .
PIPINE. Dim. de Philipine.
PIPITE ou PILPITE, pu çître.
PIPIOT^ cri des jeunes oiseaux qui
demandent à manger. Onomatopée.
PIPIOTER , crier comme les jeunes
oiseaux qui ont faim. On appelait au-
trefois ce cri /xo 15 que l'on fesait venir
du mot pica , pie. Je pense que c'est
une erreur et que la véritable étymolo-
gie est le son même. S'il était nécessai-
re de chercher ailleurs l'origine de ce
mot, on pourrait la prendre du latin
piptOy qui est lui même une onoma-
topée; mais toute les nations ont les-
leurs qu'elles prennent dans la nature
et qu'elles figurent avec les signes qu'el-
les emploient dans leurs propres lan-
gues. Rabelais écrit pioller et Trévoux
pioler.
PIQUÉ. Quand on a tépiquéy on er«
tire s'dogt. C'est-a-dire : quand on a été
trompé, on prend ses précautions pour
ne plus l'être.
PIQUENGUEULE, s. m. ragoût fort
épicé qui emporte la bouche.
PIQDENOTE, chiquenaude.
PiQUEUOTE (juer à). On prend un li-
vre dans lequel il j a des notes margi-
nales ; on le tient fermé, on j introduit
une épingle , par la tranche de devant
et après avoir deviné le côté qu'on re-
lient pour soi^on ouvre le livre; on comp*
te le nombre de lignes qai se trouvent
aux notes du coté qu'on a choisi; s'il est
inférieur au côté opposé , l'adversaire
doit recevoir autant de chiquenaudes
qu'il se trouve de lignes à sa page. Les
chiquenaudes se reçoivent snr la main
fermée qu'on présente dn côté exté-
rirur; on frappe le plus fort possible sur
l'os s.iiliant. De ce jeu , on a donné le
nom de piquenote aux chiquenaudes .
PIQUERÉLE , piquereulc , sorte de
souris champêtre. V. picruéle,
PIQUERON , buton à bout de fer
poi n lu . V. pi cran .
PlQUEl'ACHE , action de piqueter,
découper les céréales avec une faulx
plus petite que les faulx ordinaires.
Dans cette opération , qui est fort éco-
nomique^ on tient de la main gauche
un crochet pour ramasser le chaume à
mesure qu'on le coupe, ce qui épargne
les frais d'une releveuse.On est obligea
faire cette manœuvre lorsque In blé
a été couché par les fortes pluies ou par
les vents.
PIQUETE , petite pièce de monnaie
d'argent oudebillon qui était reçue pour
vingt-deux centimes; la même que j7ié<>
chéte.
23
PIS
5S4
PIS
PIQUEl^K du jour , point iln jonr.
Notif (lai'liroiit al piqueté du jour.
K Noft avons dit à ripine rpolÎMeoto
» on'i fkloit qu'elle toit ici mXpi^uètt
» au jour. » Scènes moMloisMj par
M, II. Delmotte,
P1QUKT£R, couper Ici ct-r^lra arec
une fduli plut petite que celle qui aert
ordinairement a faucbcr.
PIQUëT£U\, l'ouvrier qui fait cette
op<^tilion.
PlQUK>N,iScharfle.Se dît «.^alemrnt
d'un ccht de boisniinre ou dnn piquant
de chardon qui entre dana la diair.
PISCHOVLIT, piasenlit, à Mau-
brugf*.
PISNK , peigne. On dit aujourd'hui
pêne ou pine,
PISNKUR , pcigncur. Pisneur de
layoltc ; peigneur de laine, ce Jean De-
)) Icfosse du Grand Wargny, pisneur
» de aaïclte, conncuU devoir au Sr.
» Jean Morgat, marclinnd à Valencien*
» nés ...» Acte manuscrit du 8 mai
X675.
PISNIKR on FISS'MËR, poisson-
nier. Roquefort a commis une grande
erreur en interprétant ce mot, qui n'est
qu'une contraction tm pou forte de
poissonnier, par peigneur. Je lui avais
«nvoydce mot et le pri'cëdent ; il a cru
donner une grande preuve de science en
les joignant sous la même intcrprt^ta-
lioo. P/.S nier, qu'on écrirait en français
pisseniert vient du \aiïn piscinari us ,
qui sigoiiie marchand de poisson ; et
pisneur f de pectinarius y feseur ^e
peignes, a Avoir raccommodé les deux
» bandes d'une mesure à moules pour
» les pisnicrs. » Mémoire du serru-
rier.
PISPOT^ pot de chambre. Ce mot
est flamand , et signifie pot à pisser,
« Done-mé Vpis*f}Ot. »
PISSATIEH^ qui pisse souvent.
PISSE (caute ou cote). Se prononce
des deux manières. V. ces mots.
PISSE-VÉNAIQUE, pisse vinaigre ,
malingre, qui a mauvaise mine ; qui
est toujours chagrin.
PISSEUSSE. Espèce de prune violet-
te qui parait vers In iiii de juillet, dont
la chair est grasse, et dout le noyau ne
se détache pas; elle est assez bonne,
peut-être est-ce Valiéte,
PISSEUX y couleur terne, conu» ^
passée on peu éclatante. C'n'étfrfEe-l^f'
est Xonie pisseusse. Bfaabeuse.
PISSSI ATE, urine, hor, pusaUe.
PSSATIÈRE, cave qui aert à re-
cueillir l'urine des bestiaux, poura^et
servir comme d'engrais.
PISSIKR , pisser. Lille , picher.l
n'en pissera point d'pns rëte. Je yak
lui faire son compte ; d ne recomneo-
cera plus^ en parlant cfun domestiqae
qni a fiait nue lautc.
PISSIOU^ pisseur.
P1S.S10U, morceau d'étoffe piquée qn^-
on place dans les langes des petits en-
fans pour qu'ils ne mouillent pas Irnr
lit. A LiWepichoux.
Un gobelet de bos pour 11 boire
Costiauv et reslrindois^
Des piihoux, des bond- nnoii.
Pissiou au lit y plante de la fiimîlle
des chicoracées. Leontodon taraxa-
eu m. Lin. La tradition est q«e cefaû
2ui en respire Fodeur lorsqu'elle est sa
eur, pisse infailliblement dam sonlit^
tant sa vertu dinréti^e est puisante
apparemment ! On trouve dansCoCgift-
ve pissaulict, qu'il rend par a fusss^
bail, puckfussâf pujfiste, qui signifie
vesse-de-loup, trulfe, etc.
Pissiou au lit , enfant qui pisse daos
son lit.
PISSON, poisson.
PissoN,. eau qui entre dans les 100-
liers lorsqu'on s'enfonce dans un eu-
droit humide. Il a pris un bon pUson,
PISSOTE. Nom d'une rue de Valea-
cienocs qu'on a changé en nâ>9 deParis,
Le premier de ces noms lui avait été
donné n cause des marais inondes qui
couvraient le voisinage , et qui oat for-
mé depuis les belles blancbiasenes de
batiste. Ce nom désignait la position de
la rue à l'ouest de la ville d'où aefw
vient la pluie dont l'eau s'ëcoiilait dans
l'Escaut par un canal qui longe cette
rue qui est en pente. On a encore aa
proverbe local qui dit , lorsque le tenu
est à la pluie : ï/vent éatat rue Pis-
sole.
PISSOTUU^ yasc k l'usage des bu-
veurs dans les cabarets, etàlaportcds
certains corps-de-garde. C'est un ton-
neau défoncé.
Pt.A
PiSS'PJiTl^.inaav^iiseboioian, fai-
llie cl d^gc^aUe BU goùl.
Piss'fète , jei^ae Glié de deux uni.
FiSTUBLVT, |>utoUt , arme à feu.
ftsrOOiXT, pelil pain fort long et
ârcMl. Oa le Domnic aussi inJtc.
PITË. pitié. Meie d'il guère qu'à la
PITEBMA.N , (orle <]c bière tvès-
Ibrte et capiteuse . qu'on fabrique à
LouTaiu- Il faut en prendre très-peu
pour le griicr. Je pense qu'il faut écrire
>u de rbomnie doiii-
, du nom de sou ia-
?y« de Pii,
}
luxeeoi
PITEUÎf. On donm le nom dc^Ji-
1 gens de lu campagne qui vien-
«1 passer le lems de la fZuca^îe
viHe. On donnai^ autrefoU le nom de
pitaujc , actuellement p/fauif, nux
piTunsf^ui allaient à la guerre; c'est
delà que nous ayons fait pileux; c«i
pijMDa Tiennent la plupart à pied, de
pedea , ptditia , piéton. Gatlcl.
PJTOIAB , pitoyable , digne de pl-
ûi.
PLACACHE, inùr en torchis. On
dexrait orthographier p/njuacAe, du
itAe plaquer.
PLACE , cLambi'e. Son logement eal
composé de trois places.
VLACÇUX, eusse, adjeet. inégal,
ineilleni: dans un endroit que dans Mc
•(■trê- Ce blé e^lplaçeux, celle terri
ei'l pfaçeuse.
AACHE, ' ■ " ■■- ■
pUc
qu-i
qu'un quiréclame uni
(bai^onaée : T pla<
meDliére. Lonqii on a iBii une lauie ,
on l'eicuK en disant ; j n'y a corpla-
ir d'autres. Lorsque quelqu'un
iB place , celui qui s'en empare
■ — al ducajse perd s' pla-
"PLACHER, placer, a J'aiplachi
a m'o'argcnt ■ su poarchént. »
PLACHÉTE, petite place, petit
DMTch^. l d'meare aXplackile.
FLACOLË , plat'CoUé. Collet plat.
qailte la pi
niailrecse pour les message
gués amoureuse. , comm.
était eelui d'une sui.ante
même complaisance. Je i
que ^/aco/J nit cette orîgi
enii àepacùlet ,
qui, dans les an-
Valérie , ajoute-t'
cnlua valet com-
l'un habit qui est plat , et s'applique
ronire l'c'tolîe ; de même l^plat-vaîel.
■ la sigu]
d une cheYille que Ion
pllcationdeM.Lorlnn'
ingiinieuse. Boiste qni i
comme in<fdit,lul don
tion de cheuitU. C'est
un peu forte , une trës-petïle partie
HLAPIEU, qu'il serait mieui d'^
erlre^/ai^eif .Tourdaut, qui parle et
qui agit (Tune manière plate et grtw-
uète. Plat Jiea est picard j selon M.
Lorin j je pense comme lui qu'on s'en
lemenl employé dans toutes les provin-
ces du nord de la France , même dans
la partie de ta Belgique qui a le fran>
cais pour langue naturelle: en Picardie
et même à Lille on dit/ui beaucoup
de termina isoiis eu eu font u ; SHa-
PLAIDEU oo H.AIDIEO , babil-
lard. <s S- l'acoule point ck'est aoflai-
PLAINDEZ» plaignei. Ploindesr
vous. Comme en fioui-gogne. Plaior-
PLAlIjTISSANT,
'applaudi-
de coât. plai-
KLAINTIVEUX, ample, abondanl.
y.plantiveux.
PLAMUSSE , s. f. sonffietbien ap-
pliqué sur la joue, la maio étendve.
Brantôme dit ùiantuse ; mais mon ex-
plication me paraît d'autant plus natu-
relle que lorsqu'on menace d'une pia-
^ musse , on fait le geste la main élen-
■»s d'ipen» tfauTrni. m". Lorin pense | due, «I je tradui* ainsi c« composé ;
l'LA
:im
PLA
K Plat (le In main sur le mpscan. » Je
trouve mon oninion conBrmëe par
Ta rt./7/am£^z0 du Diction, ëtymol. de
Mdnage. Cotgrave ërrit plameuse , et
traduit par : a ctiffe box ; IVquivnIcnt
me parait un peu plus solide que le plat
delà main.
Et si prrclrjs de notire puy l'dffiqiK*
Tant te baultlray granl plamute el b.iufrrrc.
jtrl lie rheioriffue, pari. 9,Ju/ 56 r*.
PLANCHON , bouture de saule qu'-
on fiche en teii'e pour avoir du plant j
plantard.
Plaschox. Se dit de toutes espèces
de plantes agricoles propres à cire re-
plantées. Du planchon de colza.
Plakcuok , planchette, se dit surtout
de celles qu'on attache à chaque pied
pour égaliser les semis de plantes pota-
gères telles qu'oignons et autres.
PLA.NE, platane , arbre.
PLANÉE, adj. fcm. use'e , en par-
lant des pièces de monnaie d'argent ,
qui n'offrent plus d'empreinte. Ce mot
vient de ce que la pièce est plus plane ;
ou de plat et de nez, parce que le nez
et la figure sont fort usés , appianis.
PLANQUE^ planche. Celt. plank ,
aWcm.planke.
PLANQUE DÉS PIEDS , plante des
pieds.
PLANQUE , plancher , parquet. L'
planqué dés vaques^ la terre.
PLANQULTE , planchette , pe-
tite planche ; planche placée sur les
bords d'un fossé , pour en faciliter le
passage. C*est un petit pont d'une seule
pièce. 11 y avait y sous l'ancien régime ,
des noms féodaux qui n'avaient pas
une origine plus relevée.M.de la Plan-
chette.
PLANTE (à), en abondance. De pie-
nitas. ^planté est de l'ancien langa-
ge , dit M. Lorin , je le sais ; mais on
s'en sert généralement dans nos cam-
pagnes. On retrouve ce mot dans la
prose de l'âne qu'on chantait à Beau-
vais et ailleurs à la fête de cet animal.
Hé sire asne c:ir rhanlez ,
Belle bouche rerhignez ,
Vous aurez du foin assex,
El de l*<tvnine à plantât.
«c Pour prendre le pont contre ceulx
» qui le gardoient, dont il y aToIt mnl
» plenté. » Chronique en dialecte
rouchi , Buchon \ p. 281.
PLANTIS, plantation d'arbres. Se
dit par ceux qui parlent français , les
autres n'enienden{pas ces finesses. J'ai
connu un M. du Flantis \ on lai avait
donné ce nom parce qqe son père avait
fait planter l'espace d^n hectare en ar-
bres propres à être transplantés.
PLANT! VEUX (ëte)^ être a l'aise
dans ses habillemens, dans sa chaos-
sure.
PLAQUER^ enduire une moraiUe
en torchis.
Plaqiœr , salir avec de la boue. Le
mot est expressif et peint bien les pla-
ques de boue. Flamand j^/aciten.
Plaquer (s*), se crotter.
PLAQUÉTE, monnaie de biUoa
usitée en Brabant , valant trente cen-
times. Plaquette , plaket , halpen
schelling, dit Desroches^ (Dict. fr.-fl.)
C'était , en effet , nn demi-escalio qai
valait sept sons de Brabant^ et qui vaot
maintenant 60 centimes. V. eskelin.
C'est sans doute de cette espècede mon-
naie dont parle Villon an n° ^ de son
grand Testament.
Ilem, je donne à maisire Jaqnes
Raguier. le uranl godet de grife ,
Pourveu qu'il payera quatre plaijurt.
PL AQUEUX, plafonneur, celui cjnl
enduit les murailles en torchis. Flam.
placker. Ce mol peint mieux que pla-
fonneur , parce qu'il présente I'inuig«
de celui qui plaque de mortier noe
muraille ou qui fait nn endqit,
PLAT (dire tout^, sans déguisement}
Montaigne aurait ait tout à/mc. J^lj
ai dit tout plat à s' nez. .Je ne loi ai
rien déguisé.
PLATE, terme de charp. sablière*
Plate ou Plaque, pièce de fer ayant
un crochet par lequel on l'adapte à h
herse ; son usage est d'égaliser la terre
que la herse a divisée.
PLATE-BENTE, plate-bande.
PLATÉE, platelée, plein un plat. I
d'à mié eune hoTkne platée,
PLATÉLÉTE, mauvais chapean
rabattu. Ce mot doit son origine a àfi
marchands qui parcourent les m^
PLA
3S7
PLE
avec de la faisselle de tetre , qui crient
à plats , lélétes pour du vieux fer et
des vieux cka(>eaùx. Ils donuent de
cette vaisselle en échange de vieilles fé-
railles et de vieux chapeaux ; le vieux
ler^ ils le portent dans les forges ; on
£iit des toDpels de i*ouet avec les vieux
chapenux. Ces marchands ont retenu
de la le nom deplatéléle,Ce commerce
est presqu'anéanti^Tusage des chapeaux
étant plus restraint.L'été ces marchands
parcourent le pays avec des cerises com*
me objet d'échange.
PLATÉNE , platine , plaque de fer
ou de enivre qui sert à la cuisme , à di-
vers usages ; il y en a de plusieurs es-
pècesy -les principales sont celles qui
servent pour les pièces de four.
Platêne, au figuré signifie langue
de femme bien affilée. Al a ben réwisié
i* platine ; elle a bien exercé sa lan-
gue.
PLÂTEUSSE, veine de minéral qui
court horisontalewent ; opposé de droi-
teusse qui désigne celle qui s'enfonce
verticalement.
PLATIAU, sébille, écuclle de bois
sans oreilles , assez profonde. Th. Cor-
neille rend ce mot par plat , ce n'est
plus la signification actuelle en Rouchi.
On dit encore Uaplatiaux d'eu ne ba-
lanche. a Avoir livré un clou tournant
» aux platiaux que Ton pèse la houil-
D le du public. » Mémoire du serru^
rier.
PLATINERIE , usine où l'on étend
le fer en escoupes ou autres objets de
ce genre.
PLATOU, pieri*e plate et mince ,
inégale , non taillée , dont on se sert
pour des ouvrages grossiers. Dalle.
PLATRESSE, s. f. outil de plafon^
nenr, espèce de truelle servant à appli-
3uer le plâtre ou le mortier à la bouiTe,
ont on fait les plafonds , ou dont on
enduit les murs ; elle sert aussi à polir
cette application lorsqu'elle est a un
point convenable.
PLATRIAU , cataplasme.
PLAT-VÉRIAU , s. m. targette.
PL AU ou plô, pli.
PL AUIER on ploïer, plier.
PLAUIEUX ou ploleux , plieur.
C'est la profession des apprête urs de
batiste.
PLAUTÉLKTE. La même chose
que platéléte. V. ce mot.
PLAYS , récréation. V. carpie. An •
glais play, qui a beaucoup d'accep-
tious.
PLÉIK , plie , poisson de mer fort
plat. Pleuronectes platissa. Flamand
pladjrs, A Anvers on les fait saler ^ on
les dessèche , et les buveurs en man-
gent ainsi^ sans étrecuits^ pour s'exciter
a boire. Dans cet état de sécheresse , les
flamands nomment ce poisson êchotle,
PLEIN (tout), adv. beaucoup^ en
grande quantité. Locution qui pour
être d'un usage général , n'en est pas
moins vicieuse. On dit aux enfanspour
leur faire naître l'idée d'une quantité
innombrable : i n' d'y a tout plein ,
tout plein,
PLEINTÉ (à) ou plinté , autant qu'-
on peut en désirer.
PLEINTIVEUSEMENT, abondam-
ment.
PLE INTl VEUX, ample, abon-
dant.
PLENE, plane , arbre. Acer pseu-
do plalanus ou faux sicomore.
Plêne, outil à l'usage des tourneurs
et des charrons ; il leur sert à faire les
boujons des chaises communes^ des
échelles, etc. Les tonneliers ont des
plénes pins ou moins courtes , qu'on
nomme nerminettes.
PLES 'avoir dcs^, parler beaucoup ,
testicoler. Se dit des observations un
peu vives que se permet un inférieur
envers son supérieur.
PLETI ? plail-il ? De même en Lan-
guedoc et dans les campagnes qui ap-
prochent de la Belgique ; dans ces lieux
é fort long.
PLL'UMA, pièce de bois qui sou-
tient l'nrbre tournant du moulin.
PLEUMACHE, plumage. Lés biaux
pleumaches fct'lc lés biaux osiaux.
Flam. plujy magie; prononcez pieu-
madge.
PLEUME , plume. Celtique plan
et pluen, Flam. pluyme qui se pro-
nonce pie urne,
PLEUMER , peler > enlever la peau
des fruits. Ce mot est employé par
Deidier (Jhrlbtol , dan» sar traduction
PLO
SoO
PLO
du tr.iili' de Platine de Ilonneste PO'
liipté. Languedoc. /7/ouma.
PLIXMÉTR, petil balai de plu-
mes. Flam. pluymken.
PLUL'MIAU , plumeau , plumai-
senu.
PLKUMION , ordure qui se forme
soui les lits et sous les meubles lors-
qu'on ne balaie pas souvent. De l'espa-
gnol p/amon ou /^/a/nion^ duvet.
PLEUTRE, terme de mëpris. Hom-
me sans couiage et sans moyens , qui
se plaint souvent. Boistc le cite d'après
PAcadtfmie.
PLEU\'E , pluie.
PLEUVEWER. V. pluv«?ner.
PLEYE^ plis> nom de la laine la
plus courte des moulons et la plus com-
mune. Il était défendu d'en employer à
la fabrication des étoffes. V.plis» "
PLINTÉ (à). V. planté.
PLION. I très-bref. Menues graines
et ordures qui ont passé par le crible
en nettoyant le blé. I faut doner du
plion à zés poulets.
PLIS , laine la plus commune de
celles employées an tissage. « Défendu
» de meslanger ^//^ avecq autres lai-
» ncs^ et mrsmes auxlainiers^ mar-
» chauds de laine et pisneur avoir des-
» dilz plies en leur maison^ à peine
» de connscntion et amende. » Règle-
ment (lu Magistrat deF'alenciennes,
manuscrits du 27 novembre iSiq. V.
pleye. C'est la laine détacliéc de la
peau après la mort de l'animal.
PLIUIŒ^ repli.
PLO , pli. V. plau. I fét corne l' tail-
leur^ i prend lés devans dcns \es plos ,
c'est-à-dire qu'il prend où il peut.
PLOIACHE. V,plauïache,
PLOIER. V. planter,
PLOIEUX. Y.plauïeux,
PLOION , faible . qui plie , en par-
lant de l'hoinme , comparé à Tosier.
On {rou\c plqyon dans le Dict. franç.-
espaguol de Sobrino qui le traduit par
inimbre , osier , et dans Boiste. Saint
Ploïon. V. ce mot.
PLOIURE, endroit où une étoffe a
été pliée. On vôt l' ploïure , la marque
du pli.
PLOMHETER , appliquer un plomb
aux objets fabriqués pour IndiqQer IV
rigine.
(c Qu''il suffisoit d'aToir trouvé let-
» dits réanls en la nraison dildH Morel
» Bans tire plomb eiés. t» Sentence du
22 mai ijj.H,
PLOMBEUX , celui qui est chargif
de mettre un plomb aux objets tissés.
PLOMBMIER, plombier, ouvrier
en plomb. On prononce plom'mier,
a Remonstrent humblement le» coo-
» nestable, maistres et suppôts des
» mestiers des estaigniers et plomb-
» miers de ceste ville. » Requête du
26 af r/7 1680. V.plomier,
PLOMER ou PLOMMER, plom-
ber^ attacher des plombs aux étoflês
pour en marquer la fabrique. Espagnol
plomar,
Plouer, sceller avec du plomb, iîzff
des barreaux de fer an moyen da
plomb
PL0MER1E , plomberie , ârtdetn-
vailler le plomb.
PLOMETER , plomber, en parlant
des étoffes , y attacher un plomb. Rè-
glement du Magistrat de F'alencien'
nés.
PLOMIER , plombier , ouvrier qui
travaille le plomb.
PLOMIÉRE , plaque de plomb qni
recouvre un balcon ponr le préserver
en acljectif. Pierre plombiére. Il rant
convenir que le mot n'est pas mal choi-
si j et qu'il est préférable k plale-^forme
en plomb, a S'engendra un vent snb-
» til au ventre des bestes mortes qni
» s'élanceront es plornmées et sous les
» vouUcs de l'église. » Faictz et dictz
de Molinet , fol. gô r».
PLOMMOT, jeton de billon qu'on
donnait autrefois aux musiciens qni as-
sistaient au salut en musique qui se
chantait tous les jours à quatre heures
à la chapelle du Magistrat de Valen-
cicnnes. Ces jetons étaient primitive-
ment en plomb.
PLOMFFEUR , préposé à l'apposi-
tion des plombs aux étoffes et autres
objets tissés.
PLONE , s. f. femme négligente, in-
PLU
SS9
PLU
dolente. Ch'ést eiine plone, Pcui-^re
dërivë âeploton,
PLONQUER , ▼. a, plonger , luii-
gncr. Patois de Lille , Kouchi Jltm-
Sorlanl dé ni'n'ouvrû s«''iii*di
Que i'avos fuoi me soaièiie ;
Com' \é m'ea m\m au réduit
Poor aier Tére planquer mé qucnnc.
Chansons lilloitfSf 6<! recueil.
Plonquer^ V. n. marcher lourde-
ment en appayanl fortement sur le sol.
« Wëte en pau c' lourd païsan come i
» plonque. »
PLORIE^ atelier de plieurs ou ap-
préteurs de batistes. . . . J'irai ouvrer
al plorie. « Déclarant qu'il sera fait
» Ârëquentes visites dans les plories
» pour y examiner les toiles. » Ordon-
nance de lySo.
PLOUSSÉ , femme de ma niaise vie,
coureuse. Peut-être àe pelouse y ^azoti)
alors ce moi ne serait pas du pays où
pelouse n'est pas connu du peuple.
PLOUTRACHE, terme d'agricult.
Le ploutrache se fait en passant sur la
terre un cylindre de bois assez pesant ,
pour écraser les mottes et rendre le
terrain uni. On trouve ploustrement
dans Cotera ve.
PLOUTRER , v. a. passer un cylin-
dre sur la terre pour la rendre unie. Cet-
te opération sciait également sur le blé
lorsqu'il est trop fort , pour en retarder
la végétation. Boiste a ce mot qu'il a pu
pretidre daes Cotgrave , et qtri le tne
fivL\9X* pultare,
PLOUÏREUX, celui qui conduit le
ploutrô,
PLOUTRO, cylindre qui sertàploa~
trer, Boiste 1c nomme p loutre , Cot-
grave ploutroer,
PLOYEUR, apprêlem*del>atislrs.
ce 11 convient de faire i'aire serment
» aux pleureurs comme ils ne pren-
» dront ny -plus ny moins que le prix
» taxé. » Notes au magistrat.
PLUCSENEU^ ramasser ks miettes,
manger tout ce qu'il y a sur sa tartine ,
sans y laisser que le pain, prendre dans
une grappe de raisin quelques grains
par Cl par ià pour qu'on ne s'en aper-
çoive pas. Ceux qui parlent dcliralc-
ment CLih&nX. plucsiner. C'est un dimi-
nutif de plaquer, V. ce mol.
PLUCSÉNEUX , celui qui />/«c.s4^-
ne, qui enlève scrnpulcusrnient du
bout des doigts tout ce qui couvre sa
tartine.
PLUtFE , pluie. 1 quét dd pluéfe,
PLUMA, plumé. Prononciation usi-
tée en plusieurs communes de l'arron-
dissement d'Avesnes, et môme de la
Belgique.
PLCMETIS ( broder au ) , manière
particulière de broder à l'aiguille , qui
consiste à former les points sur la lar-
geur des tiges et des feuilles , des péta-
les des fleurs , etc. , ce qui est beaucoup
plus long qu'au passé où ces points se
îbot SUT la longueur, et les tiges au cro-
chet. Ces mots sont employés générale-
ment.
PLUQUER , becqueter.
Pluquer , prendre avec les doigts des
miettes comme le ferait un oiseau avec
son bec.
PLUQUESENER. V. plucséner. Ce
mot n'étant qu'un diminutif de pla-
quer, devrait s'orthograjfhicr ainsi. On
trouve plucqueter , plucguoleren ce
sens dans Colgrave. To picke nicely,
Plucoter est un mot normand , selon
Moysant de Bi-ienx.
PLUQUETE. y. pieuquéte sons la
seconde acception.
PLUQUETER , v. a. Prononcez
pluq'ter. Au propre bequeter. C n'o-
siau là pluquéte l' tiére pour trouver
des petits vers. Eig. et par imittrtion
d'un enfant ma1ingi*e qui prend sa
nourriture par miette et du bout des
doigts. M .plucséner,
PLUQUETEUX. Le mi*nic que
plucséneux ci -dessus.
PLUQDIN , s. m. charpie. Ou dit à
nu fainéant qui n'a pas te courage de
travailler, qi^'onlui mettra dwpluquin
sous les bras , par allusion à ( e qu'on-
fait aux blessés. « PiTudez de cesle pas-
» te , la mcctant sus du pluquin , qu'-
» appliquerez dans les playes. » -Ke-
mèdes manuscrits de Simon Le-
boucq.
PLURE, s. f. pcUirc , \wau des fruits,
des navets. Ne se dit bien qu'au plu-
riel. Des plures» Au singulier on dit
pelure,
PLUVÉKER , pleuvoir fmemeni. M.
l
POC
360
POD
F<uig«n6 pro|)otc de réioU'grer ce mot ,
qui est i^slc dans ce |>ayft-ci , et qui
pourrait bien y avoir pris naissance
étant employé par Frois&iirt , qui était
du Vultncicnncs. Ce n'est pourtant pas
une preuve. Ce vieux chroniqueur é-
crit plouviner , Brantôme plui'iner.
Colgrave a pleui'iner , piéi'iner et
plouviner, qu'il rcml par to mizzie. A
Lyon plu vigner.M.Sl. Noël et Carpcn-
lier , Philologie , regrettent ce mot
qui , en effet , n'est pas remplacé.
PNAT, aile d'oiseau. Depenna,
PNEUX , penaud , honteux , confus,
étonné. Il ckt pneux corne un fondeux
d' cloque. Peut-ctrc du latin pœni-
tens.
PNIAU^ panneau. Cheval depniaUf
celui que monte le conducteur.
PO y poids. Il est du pô d'deux lifes.
Ch'c»l uo home d* pô. C'est un homme
de |K>id8. Calembourg qui se dit d'un
homme corpulent.
Pô(j*ler d'), jeter sans fitire rouler»
PO , par le. Il l'a j^r'upo co , po bras.
11 l'u pris par le cou , par le brus. On
dirait au féminin /la 1' tiéle.
PO ALON , ]>oëlou , petite casserole.
On trouve ce mot ainsi orthographié
dans Cotgrave , etc.
POCHARD, aisselier, lien, sorte
d't'tauçon qu'on place à demeure pour
empêcher qu'une pièce de bois ne re-
cule.
POC II K ; pouce , pollex, I faut faire
agir r poche j il faut compter de l'ar-
gent } linancer.
POCHÉ , semblable .
11 vuus rcftseuible tout povlu',
talheUn
Uevicut à cette locutiou Êimilicru :
ck'ést vous tout craché , pour dire que
la ressemblance est parfaite.
PocHii , triste , affligé. J'ai 1' c œitr
tout poché , je suis triste , oppressé par
le chagrin.
T'as rés(Mf! , GaiU«intc ,
J'ai le cœur luul poché.
ChaniiiUi Lllu'tsu. recueil 6.
POCHKNER ou POCHINER , dim.
de iwcher, toucher quelqu'un comme
si ou voulait le chatouiller. 1 m'a tout
pochénèe,
POCHER , v. a. presser fortement
•cas le iMuce. l>a \mûn pollex, « Té m'
» poches trop fort , il V^ poché d* toof
» côtés. » « Lai ayaot descliîré la fine
» en divers endroit* , Toire m^me Ini a
» poché la gorge* » Plainte du i^fi'
prier 1682.
Voici un couplet daas lequel ce mot
est employé d'une manière atacz origi-
nale ; il est adreasé à de jennes ëpoaz.
Air : Le saint craignant dépêcher.
Quand vous tiehdres vos tendrons.
Dans leurs doux asyles,
Armcc-voas de goopillons.
Comme de bons drilles.
Kl quand l'enrcr en courroiix,
N leodrail t'urnier contre vous ,
Po, po, |io, po, po,
CUèi, cbés, cbéx» ché». cIips.
i'oc/ies-Jes, mes frères «
Ce sont vos affaires.
C'était une allnsion au nom «le l'n
des époux.
POCHÉS (œufs), des ceafii au plat^
selon quelques uns.
Saulces, brou5tx et gras poissons ,
Turles, flans, oeufs frits et poche* ,
Perdaz, «l en toutes farons.
On dit de quelqu'un qui a des caO'
tusions à la figure , qu'il a les yeux JK^
chés au beurre noir. Se trouve dans le
Dict. classique,
POCHEUX, médecin de village,
empyrique ; Bailleul.
POCHON, poinçon. On dit pins
souvent poisson. En Franche -Comté f
pochon signifie cuiller à pot.
POCQUELEZ , sorte de drap. « Les
» draps pocquelez de 1 100 filz seront
» ourdis ù 4» portées de 23 filz chacune
)> portée , et de la longueur de 28 aal-
» nés sur Kostnie. » Il y avait une autre
sorte de drap pocçueles^ qui se foulait
en trois jours. Règlement desfbuloiu
de F'alenciennes^ , du 21 mars 1606.
Peut-être ce drap était ce qu'on a appe-
lé ratine j ainsi que semble l'indiquer
son nom. Pocguéte signifie petite vé-
role ) on comparait les floccons saillan»
aux pustules de cette maladie.
PODEQDIN ou POTEQUIN, petit
pot.
PoDEQUiN , burette pour servir la
me^se.
POÏ
361
POL
PODS , poids. Orthographie ainsi
poar l'ëtymologie. V./^.
P0D8 (quéhir d') , tomber de son haut,
lourdement. iSe dit plus des choses que
des personnes.
POETE , s. f. inflammation sur la
paupière. Maubeuge.
POFE , pauvre.
POGrNE , poing. Il a eune bone jpo~
gne.
POGNIE , poignée , plein la main.
Lat. pugillum.
POIET, poix. Latin />rr.
POEPE , poivre» Itni. piper,
PoiïE (piler du), boiter. V. piler.
POIL (bon), polisson , petit garçon
malin. Se prend en mauvaise part.
Poil (sot). On appelle sots poils ,
les poils folets* On dit d'un jeune blanc
bec : cha n'a cor que dés sois poils «t
cha veut parler
POILIU ^ poilu , velu. On trouve
poillu dans Cotgrave qui le rend par
hoirie , qui signifie velu.
POINE, peine. Ne se dit en ce sens que
dans le Gambrësis et dans la Picardie.
PoiBE , poignet. Il a eune bone/70i<
ne y il a un bon poignet. On dit aussi
pogne f poQr exprimer que quelqu'un
a le poignet fort. En Lorraine on dit
pogne et poigne , et dans le Jura /;o-
^/ieet/>0M^7ia^dansle même sens.
POINT (venir à), être utile , venir à
propos. D'un usage général. Tout vient
à point à qui (>eut attendre.
FoTST (méte à), panser. Il l'a lé méte
à poiut. Il a été le panser.
POINTER , montrer la pointe , en
parlant des plantes qui commencent à
végéter. JJyerY>e pointe , lés arpes qu'-
minch't' à pointer,
POIRÉTE , pomme de canne.
PoiR^TB , fruit de l'aubépine. Pe^
rouli en Ba»-Limousin.
POIRIER (faire 1'), faire l'arbre
fourchu. Ce jeu consiste à se mettre sur
la tête , les pieds en l'air , en écartant
les jambes. Les plus adroits se tiennent
sur les mains seulement et forment la
loarcfae , ils font quelques pas dans cet-
te position , la tête ue touchant pas la
terre. M. Monnier , Vocabulaire juras-
sien , nomme cette posture calijour-
chonjûata ce sens califourchon pour-
rait être un mot hybride , formé d it
grec kalos , beau , et du latin furca ,
fourche et signifierait belle fourche»
POISANT, pesant , partie, du verbe
poisen
POISER , peser. P poisse , nous pe-
sons , j' pés'rai.
POISIBLE , paisible.
POISIBLE, possible et possibilité. On
trouve ce mot sous ces deux acceptions
dans les Registres des archives de la
ville de Valenciennes.
POISSE, pois. Lat./7ijr.
Poisse, pèse. I poisse chent lifes. II
pèse cent livres,
Oii d'une corde d*une toise^
Saura mon coi que mon cul poise,
POISSON, poinçon.
POISSONER. Lorsque j[ai publié la
première édition de ce dictionnaire , je
pensais qu'on pouvait dire en français
poinçonner, terme dout on se sert jour-
nellement pour exprimer marquer
avec le poinçon ; et je doutais si peu
qu'il fut français , que je l'ai employé
sans consulter les dictionnaires. Ce n'est
pas le seul vide de la langue. Ce mot
serait utile pour exprimer l'action.
POITRENE, poitrine. Je pense que
ce mot est de beaucoup d'idiomes vil*
lageois.
POLAQUE, term. d'injure, grossier.
Mot usité surtout en Picardie, parmi le
peuple, dit M. Lorin.
POLCHISON. y.paulchison.
POLENE, Pauline. Femme noncha-
lante. Ch'ést eune Sainte Poléne,
POLI. Machine à étendre les étoffes
et les mettre à largetir.
POLIMT, sorte de petit camelot.
POLISSO , Cier à repasser le lioge.
On a déjà le mot polissoit en français
dans un autre sens. L'ouvrière se nom-
me repasseuse, on pourrait donner le
nom de repassoîr à l'instrument , par-
ce qu'il pas^e et repasse sur le linge,
et non le linge sur le fer comme le ai t
Boiste .
POMELOT, fruit du pommier sau-
vage, qu'on nomme en Picardie pont-
melotier , sans doute comme un dimi-
nutif, parce que les pommes sont pe-
tites. On disait autrefois pommeletté
ri pommelle, pclilc pomme. Uu k MTt
aujourd'liui de p^pbrsM*.
FOMIÉLE, pAnmclle. OQÙI de c«^
njrar Kninl ■ donner le gni» an
pÔïION' , >. RI. poinnon. De mtme
en Pranche^Comt^. Lat. paimo,
PoKcn, •■ m. IcmoK piiiHum, ijai
■'apMlecoanR dg innJttt, qui «e
fa(i|acTlIa. C'ifn uapomon; *pj»-
mnDMMparcEqne \e poumon ttt d'n-
FOMONIQD£,palnon^.V.pou-
PONCHON, poinçon,Mne de naa-
re pour 1m liqnidn.
rONE, poingAn>irmnel>ODe/N>R«;
PON ÉTÉ, petit panier où lei paaki
P(JkGER, pnndn l'buniidllé , »lt
dit du <
«pdni
PONPON(delMlated'),«.Athc, wi-
lade de lil^. KaUnanrlia oiilona.
Me ae dil qu'il )a canipagiie.
PONTE, nondre. Pii7t*t4'tM l'Iard,
«tre riche , i\re n «m bm. On iroave
(lim le Ditl. de Leroi
œuf»,
["■"■
■ la
POP1ÉLF, poupiérc.
VOPLI-0, 1. m. ni
l/ÙI JMipuioM ti Dt'Ul ^
n une lornc d'ubotiJaiit
i> ïlinijiie Troiilnn. a Bi
i'arit, au mois dtjuirt
l'OQUE. Coup ■«i-c une Loulr. Bice-
»oîr fiiiw \tonr poque, recuvoir un toop
liicn appllquil , Lirn uiH'nt' ; nlleiiidre
(l'un conp friUie, un cnrpi avec une
Loiilr. Aliiiniicvnl (Kurf-ol-Loîr) ona
Ir verlir /ifqiier. Il l'a poqué , \éV po-
WKfUlîTES, p.i.Uilo. delapflilc-
vi'nile ; te Irrine ni pluirépiinilu que
c-lnide ;.<.</«-.
IH>n<:i':i.l>K, pnn-rlainr.
IMHICIIÉLÉT, p.lit r«clw.n. Il y a
VdlcnïicDiin une tue il» Pon.hiUt3.
On pooniil dirt porctiM , poar |iClit
DDTc, jenne porc i Mai* las EnaçaU ^1
lianai pmqve imh I«* dîmiBatib. B j
>*ait • Vicoigne , ealra Baiimea at Sl.-
Amand, un endnlt dit le JHUcMm , i
cauMde l'eiueigaB; on j percnaitan
droit fiéodal inr la marchandiiea am-
T>nt i Valencicnnea par cette tmM.
POHCUIL, porterie, toit à fans.
POBËE, éluTée de ceiuine* pUaUi
potagérei, chaux, Jpioanla, elc
Posée (petite), herbage* pont la ara' '
pc, conaittaDl en onillc , eertttU.tfi-
nardi, bonneadame* , Iietteâapavéc,
un peu de poiteinx> Le août de ca laé-
lan^e ul tire de la poirie.
PORËT, pokMa, plMMa potagàa.
PORGÉ , TfitihBle , porche , note
d'iin«pptin«B>ent,d'wlt<^li»e.Bai l«.
n manB, tomme il a eMé à la in tUÙ-
R gë de féire au porgé jmclie de h
Il porte de U lalle, M ledit Lceroii hf
D a en oicime Icm» répinidn qae tt
1) rnane realeroit là longtenn tma,
n eniniledcquof s'eneatàllëbondtla
" "înfi^malion du aï airil 1687.
H AiiH^ un quj twt fort noble de
i> louicoatcz le peut Taire pareiflemnit
» et avoir la cliaiubre tapiu<!e et hl
Al«
PUKUilN
lichinel, h^roa dri marionneLm.
PORION , poireau, ailiumpornm.
Quoique fiaquefurt regarde pcrieit
coniniï UBe tàole et diae qu'il ftat fkt
poison, ce mot n'es «1 pai moiai a*^
Valenciennei , à Lille , a Dooai et ail*
trun pour dnigner la plante pougin'
L'eioiui>lecil4fparRoqneLbrt,quQjqB'il
l'ukiige cantlanuPo/Jon, qoe^'ai otlba-
grapliiiJ porveon, sigoïËe ferrue-atAtM
t»dR
H65
POR
» porgeons* » M. Loais Dubois, dans
Sun recueil d'anciennes cliahsons nor-
mandes , page 169 , dit qae porion ,
qtt'ôn noràme encore aujourd'hui joor-
jen en Basse-Normandie, est le nar-
«âte des prés, harci^sus pseudo har-
ciksus. Nicod , article porion , dit :
Bulbus sylt^esfrisj sunt quièuscepa
sylveatrîs appellatur, oignon sauva-
ge. Ldàis d'Aiisy^ "Dict. flamand' fran-
çaiSf noftfine le parion, oi^h'On-'saù-
■ vage, velt't^uyh, étlè poireàti Ou pc>i-
re&a loock otk'pàréye i le premier de
"Ces Mibts^I^lfië ail , le ktfcOnd poireau.
Leduchat dît '^'& KSétz , on appe'Re
pcrijdny Ces ftetitsbrhis de ciboule (pro-
DhbfeRient civétte alliûrh schœnopra-
9UTn) qu'on Uièt dans les omelettes et
da'Éis les salades. ÏInfin en Lorraine
'pouffon dësijgfne là ciboule et là civet'Cé.
Y. îibcutions vicieuses de Michel.
M. Crapelét , dans son doc^e com-
Inentaire sur les ïlictons du XIII* «/é-
c/tf, page 116, dit qite'les picards ont
coaseryé beaucoup de goût pour les
'tartes àpor/oTZ^Çporrcaux). Je ferai oV
Mrver qaeporfons ie dit effectivement
dans quelques campagnes ; mais qu'en
fënéral on dît /^orion pour designer le
ulbe potager.
PORION^ surveillant dans les mines
à charbon. Il y a le méte porion. Ilïait,
à proprement parler , les fonctions de
piqueur.
PDRJON.V.Popgeon.
POROS (f), je pourrais. Porâi ou
futur. Ceux qui croient parler bien di-
sent \epoudmi,\e pouarais. Le rou-
tai pur est encore meilleur , ce n'est
qu'une altération dans la prononciation
en supprimant i^u,
PORQUÉR, poiyiher, gttrdlcn des
pdrcs.
PORRIGER, teririe de juris. étendre,
élever. La t. porrigere,
PORTANCE, total, ce que porte un
état ou mémoire de fournitures, a Je
>> déclare qUb la 'po'rtance du présent
3t> état est véritable. »
Certificat du magistrat préposé aux
dépenses du corps du 22 décembre
1745.
PORTE (jucr al). Sorte de jeu qtai se
fiéiit en*fiéhant eh terre un grand an-
neau de fer, et i y faire passer à l'aide
de palettes, des boules de même métal,
de la grosseur des biscayens. On n'est
que deux joueurs. Je pense que ce jeu
vient des espagnols qui le nomment
argolia. L'anneau OU piton, te nomme
aro. Dansxe jeu, le coup d'une boule
I contre l'autre, sb 'noYmine ca&é dans la
miême tangue. Je ne ]pen8è pas ^ue fla-
' bêlais en ait pàdé.
« n l'y rencobti'a ùcéhpé au jeu de
i> poYte , chy dehitftfréireht jusqu'à la
5) clOchè-'pdrtè. » IHfbrmàtionâu\^
fnars ïÇlo.
PÔRTE-AU-S A, pone-faiï, JioikeUr
au tac. On doniïe ce hOtti & cëUx qui
portent le blé de la liàïle chez 1(^8 narli-
cttlien et qui décliérgeYit lés voitures
des fermiers qui y atUènent Ife gi^in.
On lés norrittie iiVtttiB p&r{t-)sacs j dit
M.'Lorin.
PORTÉ > ulsfeTge, durée. Ch'csl un
bon porté. C'ë^t d'un bon usaj^e , en
parlant d'une étoffe.
PORTÉE. TeVme 'de mulquinerie ;
longueur du fil sur l'ourdissoir.
PORTÉFUÈLE, portcfeuille.On dit
figurément s'tnéte den Vportéfuèle,
pour^e mettre au lit. Ceux qui s'écou-
tent parler disent/>or/é/(;u/tf.
PORTÉLÉTEjpeUte porte.Ilyûvait
à Valenciennes, un cul aesacportéUte
qui prenait son nom d'urte petite porte
aiTondie par le haut , qui en fermait
l'entrée pendant la nuit.
PORTÉLÈTE, anoeau d'une agraffe;
le crochet se nomme agripin ou agra^
lin. Son nom lui vient de sa forme qui
e fait ressembler aune petite porte.
PoRTF.LETTE^ nœud coulaut.
PORTER quelqu'un à cras viau.Por-
ter sur les épaules une jambe de chaque
côté. A Valenciennes on dit à St.-Quer-
toffe. Porter à fagot , c'est porter sur
les reins, jambe de ci^ jambe de là , les
bras autour du cou.
PORTERIE^ office de porteur, à Va-
lenciennes, où l'on passait autrefois les
placer aux enchères, lorsqu'elles deve-
naient vacantes. Il fallait être assermen-
té pour avoir le droit de perler le blc et
les fruits chez les particuliers.
PORTÏONNER , partager , diviser
par portions.
PORTO, s.m. morceau de cuir taille
eu rond, traversé par le milieu d'une fi-
i
POS
364
POT
celle qu'on arrête ù un bout par un
ftϝJ, et avec lequel les enfanss'amu-
sefit à lever des pierres après avoir trem-
pé le cuir dans rean.
POS , pois , pUum. On dit de pois
durs à cuire : Ch'est corne les pos à
Manon. De quelqu'un qui est fort
marque de la petite vérole : On j'terôt
un vassiau û'pâs su s'visacfae, i n'en
3uérôt poin un » tant il est marqué. On
«mande à quelqu'un ani fait mauvais
visage : Kst-ce qnë j't'aj vendu dés pas
qui n'ont point voln cuire ? a J'ter lés
)> pas avant lés coulons. » Sonder le
terrein, propos jetés en avant et commet
IMU* hasard pour découvrir la pensée de
la personne à laquelle on s'adresse.
POS MiONSTODT, pois goulu. Lit-
téralement j7o/« Tnangeons touLM. Lo-
rin dit que dans le vïoissonnais on les
appelle j90/,s-/mi7i^e-/oii/. Je crois que
ces pois sont assez généralement connus;
j'en ai mangé à Paris.
POS D'CHUQUE , dragées formées
de graines de coriandre recouvertes de
sucre. Ceux qui parlent délicatement
disent des pois de suque
POSSE^ poste. Il est ferme siuposse,
Ch'est come eune léte à la posse , il a
couru lapasse,
VoasE, pause. Veux-tu faire eune
passe? Veux-tu le reposer?
POSSÉDÉ, démon , diable. Il est fét
conie l'bome dé cbampc du possédé ,
comme le valet de chambre du diable.
POSSÉDER (s'), endéver, être hors
de soi. Ce verbe t-sl employé par anti-
phrase. Je \u* passéte, c'est-à-dire je ne
me possède pas, j'enrage.
POSSKNSION, procession.
POSSIPE, possible. QAi^esipossipe ,
cela est possible.
POSTELLURE, solive qui fait partie
d'un colombage.
POSTERIE ou POSTRIE. Ce mot
est exprimé en français par la périphra-
se poste aux chevaux. Va-t-en al pos-
trie,
« Hubert Colas, postillon en 1a^o«-
» terie de celte ville^ eaigé de b-j ans ou
» environ , envoya son valet chez son
» maislre en ladite/705fenV, demander
T> deux chevaux de poste pour le con-
» duire. » Information du ^'j juillet
i665.
POSTULÂT y aorte de moimaie qui
avait cours dans le paya de Liège. Il y
eu avait de plusieurs espèces pnisqu'oo
trouve cités les postulats de Home.
J'en ignore la valeur.
POSTURES, s. f. pi. peUtes figures,
en bois, en pierre ou en carton, repr^
sentant des nommes et des animaux^ Il
a tontplein d*pélitu postures,
POT, sorte de mesure éqnivaleotâf
deur ninles de Paris. Unpot delot,te
pot de lot m jdivise en deux esHétn , Jr
canéte en deux pintes ; la p^itè tMt
uneckofrine. Il se divisait aussi èa tooJi
pallies nomdkées tierchest
Pot (juer au). Dans ce jeu on fidt nenf
trous ronds dans la terre , rang^ trds
par trois. On met an jeu . ce dont (m
convient; alors on pose ube pbuidie
contre un arbre, a une certaine diitao-
ce des trous j chaque jouetir a ane pe-
tite bille qu'il laisse glisser le long delà
planche inclinée. Lorsque cette uUeK
place dans l'un des trous des angles, le
joueur pe#d; si- elle se place dans hb
troir d^B- côtés, il gagne* sa mue \ «
c'est dans le trou du centre > ilg^goc
tout.
Pot (sœur du) , religieuse repentie.
Parce qu'ai a cassé s'j70l.
POTACHE, soupe quelconque , e^
cepléïe Uouillon.
Pain (ère et clér potache
Cbu fél l'fucin' du méoache.
POTASSE , teiTe lourde et froidéà
laquelle la chaux sert d'engrais. C'est l*
terre à potier.
POTAULOT. y.potolot:
POTEE, mesure contenant la i^'par*"
lie du pot de lot.
POTELLE , petit enfoncement
un mur qui en indique la propriété;
POTENTER , donner pouvoir. Cou
tûmes d'Orchie s manuscrites, ch. XI
p. 36.
POTI AU, poteau, jpilief^-coloune
PoTiAU, grosse jambe, tout d'une
nue. Al a dés bons patiaux , al so
sont aussi grosses en bas qu'en haut.
POTICHE, s. f. pot propre àcon
server ffais du tabac en poudre. Ce«
qui parlent avec délicatesse disent
tisse,
POTIE, poutte. Fils blâmes qui re
plissent l'alroosplière aucommenceme
POU
36»
POU
de Paatomne ; iU sont Touvrage de Vin-
sec|e nomme par Linnœus acarus tex-
<or; la rosée ]es a blanchis. Les enfans
les nomment filets [fils] de la vierge ;
en français filandres.
POTIERE , ustensile en fer ayant
une anse qu'on attache à la crëmaillère^
et qui supporte un cercle de fer sur 1e-
(^el on pose le pot pour le faire bouil-
lir.
POTÏN , petit pot.
POTIS «porte de derrière , à Saint-
Amand. On dit issue à Valenciennes
et a Lille.
POTOLOT (aller auerre au), aller
acheter de la bière en détail au cabaret
parce qu'on n'en a pas chez soi. Pot
au lot, V. lot.
POTQUIN , burette , petit pot.
POTREINE , poitrine.
POU, pour, par apocope. Cette figu-
re est fréquente dans ce langage. II li a
donipou rien. On dit aussi pour é
rien. Pou l'heure maintenant.
POUDRO , lieu où l'on se coiflfe , où
l'on se poudre. Petit cabinet à cet usa-
ge. Je pense qu'il en reste peu mainte-
nant.
POUDRO , houppe à poudrer.
POUDROS [j'], je pourrais. Ceux
qui croient parler français disent j'
poudrais^ Y poudrai. Le patois f pou-
dras on j* porâs , j' fforâi , s'éloigne
moins du français.
POUFFE [à], inutilement, sans pro-
fit. 9 lia fait pn voîache à pouffe^
POUGNIE ^ poignée , plein la main.
Jjat.pugillum^ En Bas-Limousin /)0«-
gnado y et poun qui se rapproche du
pogne , poing.
Bourse garnie et d'argent grand pongnie.
Molinet,yaicl* ei diels,Jol. aSo.
POUIÉ , poulailler, lieu où l'on ren-
ferme les poules. Saint-Remi-Chaussée
et ailleurs.
POUILLES , productions de la terre
tenant par les racines. Pièces de pro-
cédure. C'est la même chose qu'ai/^-
ties,
POUIN , pain. Mauvaise prononcia-
tion campagnarde surtout de Solesmes
et environs.
POPLAIN, instrument sci'vant à
charger et à décharger les voitures ; il
I est fait de deux longs bras de bois atta-
chés à chaque extrémité de manière à
les tenir écartés d'environ trois déci-
mètres, et quand les tonneaux sont sur
un bout , on lève le poulain , et la
pièce glisse facilement sur la voiture ,
ou rouie doucement du chariot à terre.
POULCHISON^ dimension.V.paul-
chison. Hauteur, élévation , en parlant
d'ouvrapes. « Que les ventelles tant du
» moulin le comte de Thery que de
» ceux d'Anzin, de Saint G^ry, du
» Fossart et du moulin souverain de
» quartier, retiendront chacun la mé-
» me hauteur et poulzison qu'ils ont
» à présent. » Règlement du i5 Juin
1619. C'est-à-dire que les meuniers ne
pourront tenir l'eau plus haute que le
point fixé.
POULEDÈNE, altération du fran-
çais poule d'Inde. Au figuré , femme
qui a beaucoup d'embonpoint, qui
marche lentement en dandinant , et
qui , en tout a une fort mauvaise tour-
nure.
POULE D'IAU, poule d'eau. Fii-
lica chloropus»
POULERIE , terme de mépris.Lors-
3u'on veut dépriser quelque chose , on
it ch'ést deXpoulene. Ce mot , dit M.
Lorin, étant formé de pou, pouilleux,
n'appartient qu'au langage familier; il
ajoute qu'on dit à Paris , dans le même
sens, pou aie rie- Ne se trouve pas dans
le Dict. du bas langage.
POULETIER , nom qu'on donne à
Douai aux marchands de volaille. Le
français est si pauvre en ce genre qu'il
n'a qu'un seul mot pour exprimer le
marchand df volailles et le lieu où l'on
retire les poules.
POULI , poli. Lat. politus,
POULICHAN , s. m. polisson. Ah !
Xespoulichans.
POULIE ou POULIER , poulailler ,
lieu où logent les poules. On réserve le
nom de poulailler pour le marchand
de volailies.En Normandie on dÀipoul-
lier.
Que nous les garderons de ryre
£< d'aller à nostre pouUier.
Vieilles chantotu mormandes, p. i83.
Il me semble que le moijpoulier de--
vrait être admis pour désigner le lieu
POU
:m
POU
oti l«*s rwmbv §e retirent la nuit. Pûu~
lier, (lit M. Lorin , appartient à Fan-
cien fraiiraiA : il penie qu'on le dit en-
core par dérision , et cooioie on terme
de roéiM-u d'une plaee de guerre mal
€mtifiee, petite et de peu d'importance.
I>n appelle encore pouiller le catalo-
gue des bénéfices <Pnn pa][t. Il existe
un ouf rage intitulé le Pouillè des bé-
néfices.
P^iCLIl'^RE, résenroir de ponz.Dans
le préjugé gmtsier du peuple ^ on sup-
pme que chaque individu a dans la tête
un réserToir de poux \ lorsque quelqu'-
un est attaqué d'une maladie Termi-
nentc , on dit : s* poulie re est enfon-
drée. Dans ma jeunesse j'ai ru beau-
coup de personnes mourir de cette
maladie.
FOULIÉTE, poulette. Lai. pulla.
POULIO' , poussin , jeune poulet.
PoiTLioy , cnblures. V. plioii. Nour-
riture pour les petits poulets.
POULIR^ polir, rendre uni et bril-
lant. Espagnol pulir.
POULITE , HyppoUte , par aphé-
rèse.
POULO , nonlo , ponlo , cri pour ap-
peler les potties. Onomatopée.
POULpT, ote, nom pmical qu'on
donne aux enfans , pour dire mon pe-
tit poulet. C'est un ancien mot. Pul-
luê.
POULZiSON. V. poulchison.
VOUMOMIQUE. De même en Lor-
raine. Pulmonique . On dit mieux |N>-
laonique.
POlJPlER, peuplier ;, arbre. Latin
popi^lus, A Saint-Bemi-Cbaussée et
dauf plufienrs villages on dit poupiii.
POUPLION [vert] , onguent popu-
/«;i/m.Va-t-cn querre du vertpouplion
pour encrasêier tés hémourouïtes.
POURC ACHER , faire la quête , an-
ciennement pourchasser.
PouacACHER , poursuivre , courir
après.
POURC ACHEUX , quêteur,
POURCÉLINE , porcelaine. A la
campagne on d'il pourcélène,
PÔURCENSION, procession,
Ch'rsl dimincbe no pourcenaion
A Valcnciennes nous iront «
ï.i npu« y ierons booae chère ,
Laire^ Uire.
POURCHAS , ^oête ànn ka i^ifn.
Boîste . d'après ^ailly^ l^emploie pour
travail, bénéfice, et il dit qu'il c^^ieu^
On s'en sert encore , mai^ plui^ g^^l^
lement dans la sigiufiçi|tîon 4Î: vf^,
V. pourcacber.
n# porter «i IcésrfNBls fi^aM>
Lj nêr« en f«it lonsiour» fq^Bc^^^,
CàéfÊuiimrt, pmés.jt. K|.
POURCH AU , pore mâle. An figiN
homme sale et dégo&tf b&. On dit qaV*
ne maison est corne ofi rrn ifpwr-
chaux , loncfu'clle cal ienmi iB|iIpi«-
prement. a Nous valons ben noi WiH^.
» chaux. » No^f V9I011S bien qn^ni
prétendent valoir iimcvj| que nous. Ce
root a pour origûie la ceUiqae où^h,
bourbe , parce que cet anio^d se fOo\ç
dans la £inge«
POURCHAU SI2)iG(.É^ «9i«rt>o-
rOURCH AU D* MÇ« , clopf>rt«.
POURCQËLERIE, potdierie, toit
à porcs ; et , par extenaion , lien fde ,
malpropre , en désordre , op les effets
sont pcle-méle dans l'^nrç.
POURCL AU , poiidie de dop. Sorte
d'éoice qu'on tire d'yne ^i^^oCV^ V^ *
Todeur, la couleur et|tfesqqe le goat
du girofle, dqot le pwpU sr ffrt poi^
relever le goût de ce qu'il imugf . Pi-
ment royal , myrica gale. Ce fovi-ar-
brisseau croit en Be^que; J'en ^và.
beaucoup d'Edoo à Brpgef . Un n» l'ea
sert presque plus.
POURE , poudre , poussière.
POURER, poudrer, couvrir de pous-
sière. Du lat. pulverare.
PouREE, sau poudrer. Pouxaer du pis-
son , joncher du sel dessus. Du lat. j9ii^
vis.
POURETE, poudre de tiois vermou-
lu. On àix Ali poudrelte en firaoçais.
POUBFITAULE, profitable. Mé-
glement de la bonne maison, de l*hâ^
telle rie à Valencienjies.
POURLEQUER, lécher. J'jKwr/i^-
qi/rai les assiette^.
PoDRLÉQiTEB. (s'), faire bonne chère.
Je m* pourUqu'rai lesdogts, tant je
ferai bonne chère. I b* pourlèque d'a-
vanche, parce qu'il se promet de fiiire
grande chère. Revient a cette locution
française : Veau lui en vient à la bou-
che. Ce mot est picard , dit M. Lorin
POU
867
POV
qui Fa entendu dans sonenftince.il cite
nne chanson d^nn paysan qui, ayant alH
tae^ avn àa* à Vaile d'un moulin , la
machine pe mettant en mouvement , le
pauvre âne étranglé tirait la langue ; le
îMUre.disait :
€*e«t qat s«nt l^oût du gv^».
Vois comme i «^ pmurléqiu»
Cet(9 ehanson a été faite par Gotti-
gmesy 4it Bràk-Maison , eélèure chan-
simnier, né à Lille en 1679^ mort le i^
fétrier 1740 > pour une vache quNin
Tonrquinois voulait cacher dans un
moulin à vent, pour la soustraire a ses
«réanciers \ il l'attacha par le cou À la
corde qui sert a monter les sacs. Voici
Isa ^en de Br&i»*Maissoa :
Qoand aHe fut ben haut ëlevée
S*lanque quemincba à tréner.
Un pied hors dé sMiûsIe ;
Le Tourquinôc dit soudain
Via qa'clle sept l'goût du grain,
Y9éià% qiMroeBt qi^es i^pourUqu:
ÏOURLEQUER, caresser.
Calleine à cb* bone nouvùle
Al est sli^sUaver,
8*racb*mer.
Jean Jacques l'a vu si bicle
Qu'il l'a voulu basier
Et toudi pourl^qn^r,
Qhanson pulohe,
POURMIREIl, regarder pticptive-
ment, avec admiration,
jPourmirant Ja bacbelcitt
Depuis le liéte au talon,
Fanl croire qu'elle lui sanoit bielle
Car i bageoil sen gronion.
C'hansons Ulloises, 4° recueil.
POURLÉQUEUX, goulu, avide jus-
qu'à lécher les plats.
POURLONGÉR , prolonger. I cache
(eherehe) toudi Àpourtongàr,
POURMÉNATE, promenade.
POURMÉNÉR, promener.
POURQUERRE, suivra, pouiyuivre^
pourchasser.
POUASIËITTE, poursuite. Terme
d« patois de Lille. Le verbe est peur-
POURSUIRE, pouMuivre. Pour.
^{uren qu^qucs endroits.
POUSSADE , action de pousser ou
repousser quelqu'un. Ce mot^qui man-
que en français est souvent employé
dans les procédures criminelles devant
le magistrat de Yaleociennes.
« Après quelques poussades , ledit
» Jean donna un ffrand soufflet à sang
» coulant sur ^eofit Débonnaire ^ en
» présence de. . .,2> Information du
2& février 1684.
POUSSART, pièce de charpente qui
lie et renforee les autres. A Valencien-
nes pochart,
POUSSIEUX, poussif.
POUTÉE, bouée d'un étang de
brasserie, ce qui se dépose au fond de
la cuve. — Bœuf deDO£<^ée, celui qu'-
on a encaissé avec oes résidus de bras-
serie.
POTJTÉRIAtJ, percha qui sert à sau-
ter les fossés qui coupent les marais.
POXTTERNER, mettre bas en parlant
des jumens .
POUTIL^ porte charretière d'une
ferme. y,potis,
POUTRIN, poulaiu, du latin barba-
re pulUirus ou poledrus , qui signifie
poulain. On dit proverbialemept : faire
d£:fi pas d*pQutnn, {^tp^ âfi» d^f|i«iw)ies
inutiles, parc^ qpe les cpprisf qne ihn(
les poulajins n^ sont d'ancune ytMittf
dAusrécppovÛedAffiefitvqu/s. J^cscmIU^
vateifrs donnent le 90m 4ib jia<s d^ p<M4^
trin à çe(tç espèce d'oursin connue dM
Qïlturalistes siQPS la déj^opiiiqatÀon d«
spatangus cor ^nguinum»On donnait
le nom de po{itr^ à une |eune j^i^ent
qui n'avait pasencc^e pprt4r
POUVP ou POVl?, participe du ver-
be pouvoir. J'nai "paspottvu ou povu^
Je n'ai pas pu.
POUZÏZON. V. paulchispn.
POVERGENS, pauvres gens. Pauvre
s'écrit et se prononce pofe lorqu'il est
isolé ou devant une voyelle ; cependant
il n'y a pas de règles fixesj on dit : eune
pofe {émcj eune poverféme, un povre
home.
POVERMEN, pauvrement.
POV£|(TÉ, pauvreté.
POVOÏR, V. pouvoir, du lnûnposse,
avoir la faculté défaire, ou de la même
langue pollerCy être puissant. Je pense
que ces deux origines sont admissibles ,
quoique MM. Noël et Garpentier pen-
chent pour la seconde.
PHE Z
J' p«ui , lé peai , i peut , non* po-
TOii) , «DU* povei , i pcuL'U. J' foyin ,
M pol», i pntDt , nom poTf uraea, toui
pocôln , i pooeum'tc. J ai poTQ , j' po-
rii on podrùi , t^ poraa , nooi pontu,
ïoitt porcz on nodrei , i poront ou po-
dronl. J' podni*, etc. PoTex , qn'i peu-
IlLuKI
. Ctlle ri
X
foan dfi riempiti. n N'dantmoiiH il
» l'cmplIoittrèt-Uiendc jonrcldenuyt
n à •crviromoun parloatoùiljKli'aif.D
Cent noui-tlU, ttûuxeiUi,. noai.LIX.
POVKESSE, mendianl». En uuge
ilaMlont letiillugc) , mIoi) M. Lorin.
POVU , panic. du \eihr: pouoir.
POYSSK, pùe, dn (crbepocrlj'
jraj'u* cheni Wh»; cha n' li p<^ue
E' ni eu ne onchr, c^ul-à-dirc qa'U fait
ch«e* avec Ufnucoupd'iÎMnM.
PRÉ , prn. De miate en I-orrainc.
PRËALER , ixre an-dennt . primer,
■voir )■ ■npi'éinatie.D Lu \iTfté9tict <]ai
B donne U droit à l'jliW d'Hamon en
Dfjnalilédeprévôl.dcpr^af'er l'abbé de
v!ilJe»i\nProçitdes religieux <fllai
Dictionnaire a pam en 1611; ill'eipli-
qoe arec bciocoop de d Aaila.
FRÈME .premier, ^na*M.AirMi
d'Ateanea. V. pttumé. Au pnumi,
PRÉMODRaNT , 1. de prai. «hi
2ui mourraUfrtmiier.Coùl.iitCam.
rai, lit.-j.arl.ii.
FREH'^, bœufiaU,C«»qni|i«^
Icnl pini d^licitemenl diaent : ^/lOat-
k1. Ùttéialemeat prit par U tel , m
imprétnâ detel.
FBEMCUE , ioipént. et aBlijODCI. Jl
Ycrbe prtntt. Qu'i vrenfAanrle ■ IL
PHÉND-EL , prend-lc. FreoaJ»,
prtnda-le, Imp^, da verbe pjvnif.
PRENOEUR.pTcadercMe, echin
celle qoi prend à bail. Baux dttatf-
ntône générait dt yalencitnnti. Ct
I PRENTE, prandre, T.a.J'prai,
l^pren*, i prent,iMMH [MnloaaoaaDat
pemoni , voua perdec on TO^ pcnOi
I prtn'ie. J* petdâ* on j' pernja, J' fa-
I drai ou \' prendrai. J" prendra*. Pku,
pern^r ou perd^'. Qu'i prenebe. Qnf
p' prenche , qn^ Xi prinche*, qa'iprin-
che, qu' nom perdoncbe, qa'tonipcr'
■ déche , qc'i prencb'te.
r'.-.! :.in.7 ni» rr nr
Il u>
xdtS,
u Itar.
, , e l'abU!
■ d'H.nnon enqualii^ de priÎTÔtdi no-
» tre Dame a tou)nuis priatti l'abbé
■ deSnintJean.n/dïfn.
PRiiC AUTlOiSNKUX, .e, qui prend
\n prjcautiona cnnvenabiri.
PRKCHF.UX. V, princheux.
PRIiCOK riON , précaution. Ce*! ,
manière que lei mola ic fornienl. Le*
PRÉCONTIONNER (»■). «e préeau-
PRÉLASSER (s'). Ce mol qui peint
:elle gravité ridicule qu'airec-
ains pcnonnage* , toit en mar-
1 communément atlriboé à no-
itable La Fnnlaine; elcepen-
; IrouTC dan< ColgraTc donl le
■Ibi
^i. Pi<:ardie eik Lille ) lei
mp. decc* denx idiome* ae tennlacol
■■aoint. I perdoini , i comiallaint,
iltoint , iloint ,u^rdoinl.
^et lurki en h«a1 du manl li pjilua]|« ir*r
On pourrait multiplier cel eiempta.
C'est encore le langage actnel.
Ce mot ae rapproche beanconp in
langage lîmoDtin ^rene , prendre, b«
latin prender».
PRESTEMENT, en ce moment, ac-
tuellement; iJrneopedepr^^enMnUR'-
On yojail naguère ce mol anr lei eo-
aeignei de maitont a louer. Chambre,
niaiion à louer/irfjfefrKnf.
PRÉTRALE, le* prêtre* en génénl
Le mol j>rélrai7/< te prend en manvai-
PRI »
PREDME. prcmior. Lai. primas.
Autrefois ou •ïtsauproisni'r.
PHEDQDE POUR PREUQDE, A
Lille, celle Joculion équivaut à chou
pour chou. Recueil B'- dd chamons
lilloises , Froverbes.
PHEUTE. premier. Qai (Mpteale.
Lai. proestà esse. Terme donl on se
lert a la halle au lilé de TaleucienDcs ,
noiir appeler ceini dfi porle-falx donl
PREUVOT , pr^ïot. Ou dit B»»i
prufot. Lat. prœposïlus.
PHÉVISaNT (éle), regnfder Je forl
n d^peiucr en mperduil
i.eirei
PRI ESSER i prier, ordonner, enjoin-
dre, if^g/ameni lie Valeni.iennes.
PRIEUX , eeluL qui prie. Prieur d'u-
ne conimnnuulr< religieuse. Celui qui
porte les billets d'iuvilolion aui enier-
remens. \,a\,.prior.
PRIGEON, s, m. prison. Prononcia-
tipa du peuple de Lille et des environs;
d'où il {ail pri^onier. 11 ira ^o pri-
geon, Lb même chose dans le Jura.
Celle prononciBlion nous ramène nu
prigione des italiens ; espagnol pri-
gion . cl prisionero'^ur prùonnier.
PRIMO D'AROHD , pi-ernivrem^nt.
LiKUl ion lij bride , latine et francise.
PRIM'SEL.V. prem'wl. « Une grao-
B de lelle
■epom
faire tes
d.fou,
en%%'.
PBINCHELET onPRlNCHELLE,
bluel. Cenlaurea cyanus. An'ondiss.
PRINCHER , prêcher. Vféle con.e i
piinche ben ! Lai, pra-di cure.
PRlSCHEtrX, prSclieur. prédica-
teur. On le dit principale m enl d Mons.
PalHCHEU^c , banneton. Parce que,
lorsqu'on le lient par l'abdomen la
poiute UiiéE dans la terre glaise , Is tête
en l'air, il semble imiter les gestes d'un
{irMicaUur.
PRIS , caillé. Du tuil nrU , do lait
caille'.
PRISÉE , valeur, esli.nalion.V./'rt-
PRISER , prendre du labac en pou-
PIUSEHIE , a
lion de priser, d'<;ïï-
hier , évalualion
Coûlume dé Cam-
brai,an. i8,(/>
PRiSEaiE.olKce
, charge de prlseur ,
d'évulualeur.
fl Ou ll.il .avo
■ qu'en verlu dcsdiu
» octrois.. -on «xposeàferme, à cry
u et par retour»
, pour le ferme de
::srM,r
» font en celte V
des offii.es de p
1733.
PRISERÎE, p
riseria du an a-ril
du prix des grain
de 1) récolle , pour
fiier le prix des fc
rmBB"- telle opérs-
lion se f .il cl.«qu
année i Valeneien-
nés . snr le relev
ë du prix des grains
venduiàla halle ,
quinze joura avant et
quinze jour» «prés
lu Saint-André j [es
prit communs s
rveitt de règle pour
PRISETJX, preneur de labac. Em-
plajÉ d'une manière absolue : ili'^st
uapriseax.
PHISIE, prisile. Prononciation des
PRISIË, prisé, estimé.
PRISIER, priser, estimer, metlreà
avalrur.-fairecasde...
PRISSE, prise. Frisss d' ioutac- ;
irisse d'habit j Vpnsse d'enue yile.
PROCDRE, procuration. J' ti ai
ionné m' procure , i d'à abusié.
PROCENSION, procession.
PRODE, farce, plaisanterie grave-
leuse. « 11 ni
;s;.™
PBODER, conter des y) «iAj.
PIIOFICIAT. Moi latio admis,
te style familier, pour dire grand
YOHs fasse. D'onnsafte assez séniîrt
PROFIT', 1
le de bobèche
cberlesbout^.
pnur achever de les coni
dellc, pnur ache'
Binet-OnaBop , ,...„.
profit mengeùt ses dogls ; pour dire que
quelqu'un y regarde de trop prâ- On
•lU f]u'un liommc vit ni V profil, lon-
qOB w >ie no lirnl plus qu'a un Ul.
PROFIT AM*. qui (trofile , ijai np-
poric l«^a,Kmi|>. « t« ni^njg*™ trouve
n If. liariïOli plus j/ntfilana que Ici
j> arlichauli.D Vor.iluM.Qaivy.
raOFITEROLK. C'«l cr que nou»
Domiuoili plui ballillicllcnicul toube ,
da flamaDJ koei , ipii w |ir<inoiice (le
PBUISME, proclxin , pr» punnl.
Lal.pnifirnuJ, o^nM. l.'liL'nlier le
plu. prn.
PJIUMENEDSSE
loilcltei feinii]ec|ni/>nin)(-n« <lr> inai^
maïtoni pour l« vcndru.
liROMblOL, pire de l'aïeul, Coû-
tames d'Onhiei manutcritet, p. laCi
a \u^ degré rÊttn\iaul,\epromeul
» ti \a prumeiile, il eit le pcre '
n ruyrurel h mcre deVayenlIe. u
PROMTECX, prameiwur. CI.'
geolei
370
1 qm I
nri^iir*"
nîr. On Imave dai» la Grammaire la-
tlne-françaUe de Caaciu» , donn<
de bona dits,
PItONE ou PRAUNE , prune , j»
iirnii. On dit de quelqu'un qui n
it blau
Un'
prune. On dit cncofe nu ligure :
B «ui point iciij pou dda ^rtli
C'eal-â-diro , pour rien.» Quand i s'y
n met clianW point pou detj)ridRn.u
Pour dire que lanqu'il te mcl à l'ou-
vrage ce n e>l piu pour peu de cho«e ,
qu'il en fait Ixiaucoup. t,t d'un inoalia-
ble,ili£^drott' gardio et ktprârtts.
PoûlTEiCODpdeiIeuE corpi qui ^ta-
treelioqoent , comme l« liilici d'an
billard. J' li ai docié eune hone pràne.
PRONE DE CHÉMENTIliRE , pru-
ne de cimeticre. Espèce de prune ron-
de,verte, qui devient i«une, grasie et
fade en inf>n«ant ; elle reEKmLle i la
reine ctaudc. On lui donne le nom de
prâne d' cb^menli^re , à cuute de la
couleur.
PRO.\ES , leiticulea.
PRONIER, prunier. Lai, prunus.
Ondilaulïgurfd'unlinaimequi a i<I^
fort fldwint! aux fïmtiiea : Il as'cuél'
PTI
En qaciqoei endroiti oi
PROUFIT.proEi.
PROOFITER, profiler. C'e.l IW
, la
Bourguignon aprouue.
PROOTE , pet. OnofnaIapi<«.Pniu-
"■inl le Bote d'avaler quelque polion
di^^^ablc.
P[^OVE^CE , pervenche. L»t. na-
Se trouve dans le* Semèdet manus-
vtili de Simon Iiebaucq,
PROVtN , marcotte d'cciRcl. Faire
de» provins. Ce lermc est au»! eni-
ployi! pluig'nifniIrBieat pour bouture,
inarcotle. Boiile le donne comme ^Uol
[ou» le* Dictionnaires après Sidwiii
quia paru en lâSl, Monet, Nicod et
aulm.cequi m'avait empfcluï de li
placer dam les prier!denlM ëdilioaadi
mon oQïFAge ; cependant
qu'à l'uiige du peuple. C
provigner, Rouchiprocê
PIlUÉf E , preuve. On a un peu
'•—"-'--"--■- '>fe,^-e>tdulU
rdie on dit jinta-
cKefdu nugittrol
m. \^t mol t'ettiiraildi
beaucoup de mani ères .i'reu col ,pmi-
vosl , proui/ott ,etc. Il y a dej^iniUu
qui portent ce nom ainai dilI&fiuBieal
orlhograpbie. J'raepositas,
PRDVOTÉ.pr^ïou;.
PSIR , TEsser, On diaoit aulreii»
PIÊR, pi!ler. All^niiun du &ii>-
PTETE.peul-élre. ÂltéralioD.
PTIOT. piioïc, petit, paiite. a
.id^génerd.l
PRCVOT, p
dec(
».Ce
ctequiutuquc di; pn^fi^rence ka som-
Itéi IcDiIres des ve^iilauiE.
PDCHI-TIE, outviev qui euce Wi
l'DCHOT , puiiarl. — pelil ptiila
inini? M s'en tiDuie danslcrt cma [tnur
lavidiT. l^atoi!)
de Mnubeuge.
PUIR, puer,
pul'ra. Té pu»
lie» mniiiêrei
:1ie. Pair esl
a au bord u'aa
UT naeriïiiro'
PDISAGE, en.
He loug d'une riïièr.
PUISd.RD,apptni:
PDISCH'QUÉ.ruùciuH.
PUISER, fnir^niMHanl d'ail ïi
[ui luisse échapper lu liquide qu'il co
mt ; de lonlieiï quiprcnnenl feau.
PUISÉTE, eipicfde saoniuUli! ai
quel lïB pérhïuri retircuL le poist
ilikl.
PuTSÈTE , lac da gaie iervaiil a élu
cr aux papiUons. Cm puiséUs sr
irm^ d'un manche Tiius nu moi
ong. Co nmfïientdece qu'on se i.
le iipuhéte foar puiser le poisson.
PCISIER, puÎMr. Va-l-.:npiih
PDLCRA , jaeiolhe , fieor du jardin,
tfyacinthas orienlalis. J'ai plonlé
loapukraa. Aiminommée paii«i{u'-
'•iV^ Irouvtie belle pur ncellitife.
PtIN, pcpmme. Je penic qu'il faut
«m,lfl nom^e IWV ilant
'. On dit dit dea^um' po'rct.
rance , à Lille , f»l uno poin.-
p. Parge
guB I celle (lu lili ui , je pviuc, la plui
ftiiidc.
PuVjuse , lîlle pnliliqae. C'ut ut
PDBAJN. V. purin.
PDBCAQB , boDtdainc. Rhamnui
frangala.
PCnCHE , poLion
PORÉSIE, pleuré
PUllÉTE (ile m), *iff vêtue d'mi
dmpleronct, d'unirul ju[wn , el a-
vdr In hr» uni. En nuge dam 1»
village) du Soiuonnaia , dit M. I^rïn.
RoïilF If rend parvint de nudîlj, fur
être. Cela me paraU lire d'an peu loiu.
On dllqn'un houimeeiti-n/iur^fetort-
qa'il a mil babil baa \ il n'ctl pai nu
PuKfcTE, urine du beiliaux re^ne
dani atx^ariire.
PUEGE, potion pnrgaliie. J'irai
quer rune fittchi oapargc i l'apaiï-
PuBOe, jufliGcation. Purgcd'hjpo-
ihÈque , purge d'homicide.
PURIAD , .. m. <irinede»lK«li»i.«
reujji, à CD Die do la coulear. Jlo4]ue-
forl écrit patiau , d'uprâ la Roman
de la Roit, doul il cite cet ver* :
Roqu
fort rend
leri'f:
ramier 1
je ne pe
::z.z
leienidu
înol. P
pnow;/
pullau
•igniGe do
c oaupua
nle.Jer..
en paMan
e«cki&r'i
duR'om
anJeUR
K, idnio
n de Len-
glMDu
a 6700
reinoy.ou
ataulédi
veii G5g5
que'dan
l< GloaMire on ûe
pa.l«n,o
spuliau
, polies.
„, enbng«.e.
de l'ciplique
a PUR
■■OUI en tend ooi pRrpuUe.V.e
JS nfangerita , toulea les DnliiietdH
chambiet, r^ulial du balayage , d»
rour« , etc. humectées par nn liquide
,quelcoaque ; aue les vers tMés tt \na-
tent itn 691$ et iraïvani , avec cri-
quet dUKreaceB ; Ira voici .-
Q«-end«p/:od«lloulMeipMl,
Lui vtTi de floquerorl aont camine
cr-ui de l'édiiion de M. JAé<m,ym
eSgo, dan* le Glouoire de lamelle 11
anra pria l'inlerprélation Tiiniier. M.
Menn , dont l'euctitode «l eDBnne,
FCRIN, grande quantité. I n'd*;)
ïena-l-U]îeBncDap?Cli'^l loulfu-
DuuJi (t humait) •inirix'iniiontniii
FUR15IE , pleur^iie. En LorrairK
plurèsie. On dit jpariiîe en RoudJ,
eotoiue en Fritnche-ComKt , en Bu-
Liniouiio et à Lyon. V.jiariiU , M-
ire prononciation du mot.
FUBMONTOIER , renceDlni,dlE-
u A jBut pour 104 benoraaldeR-
D nienugi» , pria en pluieun linu lo
» compte de lediïte cauchie qiK pun
u /lurmon'otVrlenouvetle, pMn jiDi
u mener noor etpondre nA:emire n-
B tnit oadiet lien , i o déniera le-lwi'
1) nel » Compte A la vHta it To-
lencitnnes pour 1443. Pcut-élre for-
mé dei mot pour cl monter, pour n-
PCRO, nuroir ou pnréle, van *
uivreou de fer blanc , mémcde tciTt
luiic et vemisj^e , percé At peliulnmi
>aur pauer la parée. Je remarqanii
QUA
IX qu'on enlève la peau dît iiîfunici
qu'on réduit CD purée.
PDROIH , peau perrét de Irou» poui
nellojCT le. grains.
FUS, pins. Les Ilnali>!piT>nonre,
tant il y a quelque» eiccptioni'. On dii
forl bien : I o' dV a cor pua' que j'en
dis. I d'aeor/)u d' vingi, BiMirguignnn
pu et gilleOTapuc coinme à Valeucieii-
375
QUA
Ptrriiulerjec
Bail I Le t
PtlTAIWE , toureuse , fille de mau
vaise ïie Afereirij. De l'ilalieo /■al
tifs à ce lerme , ^ae l'Iiorneiir de l'ori
gioe peut bien lui en être attribué; pnui
tant it pourrait venir dn latin patere
deur inCecie qu'eibalenl ces crifalui'ïj
n..».!.: .:i a<„ :_é.. j.j ^,.,
PUTIÎE , dép&l qui «e fait ilans lei
PUTEHIE, ordure dfiëgoftti, de-
le cat où k 5 devait «e pronoiicei
dans le mol cuire; la langm
l'emploie ou dalifeui. On Mie.
trefoii du k dam I» aucieni mu
qui sont rempli» de ke, ki, po
qu'
.r^ue,
QUACHOÎRE , .. f. morceau de fi-
celle qu'on place au lioui du fouet.
Ceui qui parient bien disent chaiioi-
re. On dit .luui écachoire, et par apb*.
rése cachoire on quauhoire. M. Lorin
pense que le mot ecl picard, du verbe
gjiacher, pronoocialion picarde du
que
>me"lnFlai.drrr''ie
■erbe encacher, qui
ieodeu
PUTIAD, eau puante. V.purian.
PUXrER , terme injurieui. a Le-
n quel il a divei'ses Tois ouy appeler
» dlïeiBP« menncei. » Infûrmalion
du ajaillel 1664.
PDTOT,p!uiot.
PZANT, pnrtiiipe du verbe
PZER , qnl a du poida. Il est pu
jiaflnl qu'il.' vaut,
Q-
Q. Celte lettre , si peu employée ,
m^niG dans les langues qui s'en servent
le plus, pourrait être snpprïm^ sansin-
Snient. J Vi i\.i (entd de le Cire et
Tuplae
QUADRDPLIQime, quatrième r^
plique.
n Escrii des quadraplîaues des dë-
" fcndrurs . e»I,ibé te 7 mai [1717). »
Inventaire dea pièces de procidure.
qCAHlÉBE ou CAIÉBE. cbaise.De
catlitdra, OitLogrnphiés CaUre ou
-SToïej-e, ces raoU approcheraient plus
_ QOAHCE? quand est-ce? Sorte d'el-
lipseasstz fréquente dans le OEitois qui
cEercbe toujours  abréger. Quance lé
m'pairai? Quand me pairaa-lu? Tro»
joura «près jnnié».
QDAQOETOIRE. V. caqueloire.
9UARANTAIÏS , giroflée auTiuelle
^ui fleurît dans les quarante Jours de
levée de la gi'aine , d'où son nom.
iste dit ; petite giroflée, eequin'ini-
lil pas assez. Du IbIÎd ^UTi^g-i/ifa.
Ici ce mot est employé au figuré.
QCARTÉLÉTE ou QDAR TELLE.
lelil baril dans lequel on enrerniG le
nvnn liquide puur le vendre.
QnARTELOT.petitbaritconlensnl
'inl« de Pa"L!°""^ ' ' ™""'"' '""'"
QUARTERON ou QDAHTRON.
liions, alloni, i n'I'aut point tant d'
r.71
QKE
ralnn Krnil (iipcrUue.
QDABTIEB, a|tparlfiocol , pni-lif
il'unc iiioUon rampnci't ât platitun
SUimrdelamain ^(endncde^uisleboul
n ponce jusqu'à l'rxli-JmiK' du jiclil
doigl. Jncr au quartier i l'utleiute.
Jouer â Trappcr une boule conltv une
.iiitre, on ■ l'approclier coulre celle de
lu partie aàyme de manière n placer la
tienne â la longueur d'un empan.
QUASIMEN, prMquc.Lemimequf
• lei
ogrn-
III proïer-
£v
luasimanl.
QUATE, quatre, latin guater, dont
le aurait u'hI qu'une m^tillièie , et
le roncLî une apocope. E(e lorehéeo-
mequate •ont. Être mal mil, mal Or-
rang"^, habillé avec peu de gofil.PlBclie
pnnrguiilselmi fout chonqne, dc'ran-
gez-TODi que jcpaue. Sn Vcoà'quatre
QOATEGHIFE , piège ponr prendre
I
iiccrochds par dei
laillea.
place une planche chargi!e de poidi
Inndii que le transTenial accrachj ai
diagonni, porte une amorce âson eilrJ
loitrf. Boisle admet juaire de c/ti^re
- ' explication quepiège fuit Cl
>ndc
4-
QUATELOT, itoehei, rduo
plmieurs fniili lur le même pédo
Il Va qutiltliil de iioiieltei, dr
^ Qi:ATIiilH;MI::,qii,iIriéme. ChVil
QUAri:Hl.Ah<,H [■:, bnliillntdc ,
mot pkunl, mkiii M. Lniïii , boïarde
lomiiic sltlle aviiil (ju.i lie langue». A
QUATEBFIÉCHU. lëinrd. Lac^rla
agiiU, Lin. Au fignr^ enfant vif et re-
m liant , qni tari ic d<!Jèadre quand on
lexanl. A Haubcuge, on dit quatre
pifrrei.
ODATEBTEMS , quatre lem», iomi
de jeune cl d'aliatinence.
ODATERVINGT, qualrevingt.
OUATOBZ AINE , nombre de qna-
QUATOSSIAU, Liitlirnieluent jua-
re os. On donne ce nom à quelqu'un
imeald'nne lell* maigreur qu'il ii'i
elle maigreur qu'xl iii
r le» os, quia l'air d'un
QUATEAIKE, nombre de <p.i
Se dit aussi eu Lorraine j'en veut i
quatraint.
QDAYER, cahier. C'ei '
u ? qu'ei
Que. F
nt dani les auclent jcnudu
« quel
Nom
irrogalive, qooi?
m en «ri pour laire r^éler, «nrloul
Mnni. Du ptrsan iteA, qai? AMoni
iditti.'DdtJ? dequoi?
QUÉCHE on QOOICHE, coicbf.
□m que l'on donne pn Lorraine k duc
,péee de prune que uou* uoismon!
runEffa/fe^eâ ValenciennniQuul-
ie en allemand tnlgaice.
QDËHIÈRE, chaiu.
QoËHiËasdin^e, latrÎDC.
QiTÈBIÉaE prilchoire , chaire de pr^
QUÉaiR ou QUÉIR , tomber, l»t,
caaere, espagnol caer.
J'qui, t^ qués, 1 quel, nous quéhoal.
vont quéhi<< , I qaé'le. J'quéliûi , té
qui<bnl, il quilliôt, noua quéhienniei (<-
nusilë) vous quéhiolca, i québieuni'l^^
J'ai qu^hn. J quéraï , vout qudrez , i
qnéra. Noua qn^rona , etc. J'qnérôft ,
Idqujroi, i quérôl , nont quércùmei ,
vous qai!rote> < i qudrùl'te. Qui», qui
qu^cfic, qui^iona , qudiex , qui quéchle.
Qai j'quéclie, elc. Qu'nousquéclie.qu'
voua qudchea, qa'i quécb'lc. Qu^hu.
On dil de quelqu'un qui s'est jeié par
lerie, i n'qaéra point d pm haut.
QUE
QUE
QUEMANDEMÉN, commandoniEii
Qa'mand" mén.
QDEMANDER, commanclrr,
QOEMANDtUX , celui qnl don
mande.
QUÉMANTE, g. r. commande, m
vrage i\e conimanJe. Cha est d'ju
QDÉMÉNÉE, cliBmlDi<e. Lai. corn
nus. On dit caminic pn Ficardie.Pcl
ètie caminue vlent-ll de l'alleniai
tamin, qui signifie la même clios
Virgile emploi. -- ' " '"
■ill^cui
rir< ti<4i pur Ifi.OitnrilU
o Sail de la part desJiU de Vnlen-
n cietiQeïdoreanaventpnlteTilcou nou-
a vrlansiiçu^nnejdevîn. niUgf«-
menl de \iià.,\.qatnne,
QnÉNÉ, qiii<niau, conducteur m
plnmli quÏK pince entre deux toitB pour
conduire l'eau illsqu'à la eoulilirc. V.
kéné.
QU^:NEÇ0N. V. qaèn-son.
QUEINELLE, Inulftlu allongrc Tuile
QDÉMENNIATI, On li
dans unethanBOD lourquo
les eflcu que Ton donne â
mariée pour se nietlre en
parait «igniEeriritnKiUere
cl il» iaaUei.
Bmin. Picard camia..
(Mgoire d'Esiignj dérive
crée kamittein, Sirefaligai
lepéreLidibe le tire du laiin semita,
tenlier, chemin dlroit.Doni le Cambriî-
parlie de la France , ayant de la pra-
eelui quimange en marchant, i mi ncAe
^quémin.
QCÉMISÉTE, ehemifielle.
QUÉMISSE , chemise. De tnfme en
Normandie. Lat. barbare vamisia.
yrt
lÉHE, chine. Çuereuj.
QoEmi, B. f. Voie en cnivr
reud^lsurluit la tUIc , c
ent an bras par uns nnie.
e.devi
:e blanche
irnpi
iédil;ilcs
plojë gdiiéraletnenl ,
les cuisiniers français. Dn plat à'què-
aelles, an pâté d'quénelles.
QCIiNÉT, chenet. V. kÉnÉ.
QiTENET. y. kinê. «Pour aïojr fomii
11 Tescalïer de la prison, u Mémoire
du couvreur, 176G.
QUÉKliTE, V.fanifi
Vaicnciennes, pinte de P
' ce mol par/eune cannt: , 11 auruii
iolir qae c'est nn diminutif de qui-
a quenne qu'il rend par n mesure,
de
ai qu'il nplîiiu
elt?. bobine, f
quen
il qaènile
illle.oIU
QCKHEULE. «
» d'zitloujKiâdétoiilier
C'c»t-B-dire ; il est ihiniuiiE muuv^iK
situation; il n beniuonpile mniivaiees
aSiinrt â ijéniéier, à dcloircir.
o Diert sçait ip» risées el jojeusfi» de-
» lises qn'ils eurent Odlrc euli deux,
u et lu goBgr en ce lieu nroit des estou-
0 peseaw yue^ln7/equeï«lilel»çB-
» voit très-bien.» Cent nauvelle nou-
velles nouv. XXXIII.
QDENEDS , chan-vTO. « Item que
Uudil atyl (des bourocheTB) pol-
it fait
m lu
I
I
I
I
de itimon Lebourq , Régltnitnl de.
boaraihfn de i533.
QUÉMEVICHE. V. Lifnt.lcKi^.
QtlÉNtAU, ehètxtaa , jeune thiae
V. tjBtfé.
QDLvNIOLE. V. /ciniole. D:.»! I.
d<'partemcnldelaMiTurt!ie,c«gAleiui
K naraiaenl càgnii i ilif ont U mSiui
figure qu'û Valcnclenn» er k ilonnrn
QDESIQUE, banque, loliiTle. Pelili
lioult de terre ruilc
QUENNE.Vtfcnne.FurelJèren'rt-
Que,
(eBaraaitgni'
> lignine, <}il'
J'aÎ rapporté c« vers an moiplan-
qutr, el je ne penie pas qu'ïli luIiUent
|H)ur démoDlrer la lignification de
çiftfnn«ponr canard; nn ne làk p»
j'Ionquer de* canarda, parce qa'ila
Jî^unguen* bien aaoï qu'on lei J eoga-
gi! ; tnaiion^i'an^us ■«■ poti,iei cun-
nelles, pour Jei netlojrer à eanie du di-
manche, jour de vente de bîcre.
9UENNE:BniSSE,IiomdonndâLII-
QOENNEBirriN, ouvrage de vanne-
rie. C'«I une Htrtt de grand panier eu
osier, ventro , avec une anie. Il signi-
fiait autrefois calLËcr^calepinj carnet.
nie quennebutin est ui
.170 QUE
Q[jEN^DÉES,raciaa
QDÉNO, Quetno^r, petite vUle. la
miïserona dn ÇuiniS, lea tnoiDeantdu
Que>nDj,Kibri(]uet donné aux lubiims
de cette pdîte ville, bàlie au milim
d'une c/JnaU.
QDËNOIE, chênaie, lieu planicde
cbfart. Qaercelum.
QDÉNON.cinon.
QUÉNOTE,>.r.,mot enfantinpour
diredcnt- Voi avez bobo à vo« quinnUs
fronçaiidela Nérite laigoante, nen'ld
peloronta , ce qui fait croire qnc ce
QUENOULIEDX, qui examioe toit
dinii te plui petit datait ,- minulieni.
QUEIVSON, atsaoa defonuiine, Si-
aymbriam natturiium.
QuEE^soH, marODle, camomille piuD-
le. AnthcmUcûtula.Oa nomme celle
plante ^u en' jon (caleçon] à caïue deia
QuEir'aos, caleçon.
OrÈQUE.quelqae.
QUÉQDEFOS , quelqoefoîi. Cem
qui ont la prétention de parler correc-
tement te fiiinçBÎa et qui le parlent fort
mal di»nt qait'foh.
QDÉQ[JET'AS7qu'a*-ti.?
QDÉQCÉTE , partie naturelle d«
petits garçon».
QOIÎQD'UK, qucIqu'no.On dît aut-
quiquezun, mais, c'est quand on
lèctedc parler cnrreetenienl.
Qufeîu'ua. On dit proverbialemenl :
l'j a pas à'quéqu'un pour dii-e qu'il
argent.
QUER , cbercliET. I but aler izuer 1
i^decin.
QuER, car.
QUE
QUE
de Bonav. des Perrie
a Hl lans cela je l'en:
H c'csl le plas grand c
1 les signiCca
QUÉRÉE, cliarrel^e.
QDËRÉLE, qoerflle. Quérèle à'
guriilis'rBCCDnimoU ilVcuelle.
QCÉHELE, gi'anilereconipoBd , grès
île* houillères. Prononcez cu-d-nf/e. A
Manaon nomme celle pierre iiciri^rc,
QUERELLÉ, garm, orm!. «Avec ce
» uoe bmirstde ïelouradefemme oue-
» nr^/éed-orai>dc«)>e,avecDnehoi>p-
» pe au deMOi. s Charte des Mer-
QUÉBÉTE.!
â »'inquii?lerde faire un cl
QUËBIN.cndroil où
QUKHRE.V. Aer*e.
QtJEBKER. V. kerker.
QTJERNATE.V. Çuer;
QUEBHÉ, fendu, creVBi
QUEENOTE, fenle, cri
QDERPIN, CrepLn, noi
QDERPIR, crépir.
QOERRE. cherclier , i
qutenre. M'est d'nsaçe
Aller qaerre, 3'emploie a
U\i
de
l'empercu
' cull n
i;i
parly des
baronj po
lier
'U^n*.
0 Chron.
ch
Bachon.
-m-
QDERSIOKÉRE, «mnonète. Scor-
zonera hispanica. ALyoooa dit cor-
QUERSON.crtMon. Querson A'ha-
laine. Sisymbruni nastiirtium.Ouer-
Jond'OrldanB, cresson alénoû. Zepi-
QUERTAIN, QCERTIN, panier
d'osier à anse. V. kertain.
QDERTENÉE, plein un panier,
plein un queriain.
QDERTIEN, ehreïien.La garde cou-
clie, en parlaull'fnfaotau baplJme, dtl
à l'acioHcliée. J'emmène un pajen , j"
rapporterai un qaertîcn. Celte formnle
est d'obi iga lion.
QUERTIliNETÉ, chréiienld.
QOERTIER, charger. Querlier fidnt ,
ctinrger du fumier '" "
irtes
I le
QDERTON.V. ierton, coodnciem
de chariot.
QuERTOH , crelon , résidu de la fonli
du sain-donx.
QDERVÉ,iTi-ogne.CIi'eslon quercè
si quervi come chenl mile hi
Bl LTre au Buperlatlf.
QUERTÉR, crever,
QUFJIVORE, eieïL
,rhag
ne, gerçure de la
chêne, chfnean.
QUESNEAD, pi
On dit pinssouventçuen
QCÉTE, quelqne.Çrie
Ïnechose;(fu^fslôa,<)De!qnelbiB. Il^a
es perfonnci qui crotent parler bien
is.llva
I
I
QUE Si
pnrFDWDl i-o dùant quitijoit; \.'r%\
une loonlc (auw. Kicn n'nl plin rùible
que )ear cnlf inncnl a m ^tnl.
QU&TE ? qoVit-te mie. i}uht tbiii
cli«?qo=ï*al-ladirî7 Peal-il re wra il-
il inipDi d'te'ire quk «' *roi din: ?
QDKTI, fOHiil. Çuifi «t »n mnl
rmplof <<p«r1ctbcau> parlcnnct par Ira
nisrcliaodt. a Fourni iro» auopi no
OChTOUT! iBlrrirclioo.mmLlen!
Eli 1 qailout l'pinon ! Oh! wiubic^n &t
iHiïuon \ OD Mutemtnt : qqc de poison!
QCÉTPARTE, quelque pari, en cer-
QUÉTRON, ». m. .«rgeon. A Hccn™
QUESTCHE,wrtedepmne,Ccinol
cslallnuand. V. hatstchef:\ quiche.
QOEH, quel. Eo ntage da d> IrJnra
Qded, participe duveilie keutt, cou-
QD En, lombrf, parlic. paH^ du ver-
be quiir aa quèhir.
QDEDCHE, quent, pierre à aiguiser
V. keache et kutch*. M. Lorin cinil ce
renu''À Lilie.on dll d«jueurA«de
^ai'n ctiplce jHiDr Indiquer dcilraO'
QUEDDEFI ou QCETEFl. «. m. .
Gleailuildepoii, dont lei cordnnnien
■eaerrenl. Ligiieul.Peul se traduire par
^/àcourfre, deitffule, coudreeldcjî,
iit.
QDEUE D'SORIS, cliaayt-.ourii.
QBEUED'aoawOueral). Si. ou huil
garçoni le divisent en dcui baudet £ga-
QUE
cherchen
^n d<ico
lelq«
et) obli^^ de te d^achrr ; il cal pi
•uiTi par les chei-clieura, et l'a
pé BvanL d'jlre revenu aa |ioile qu'on
nomme 6o/e, il c» oblige depr
dm eelui qui l'a pm , jusque '
a lei
QUEULEULEU (jner al). FjpécB d<
jeu diD« lequel celui dra cnliini quele
snrl a dfiiigmï Ëiit le Iniip ; loua I™ au-
Ireiw lienucnl a la file, pw l'iiabit ; b
■t a la I
plut fort Eail te liergei'
t llche de défendre ion troupeau iirs
iltaqnudn loup; eclui-ci ne jieul lai-
Lr que le dernier de la filo qui , alori ,
let^enl loup h. »n tonr Ce jeu est ril^
lar Barti t\.^t Pottson , acéue 6dn
Sol %tnf^.
l/DD d'eui dîHil , rliaageont de itn :
QDEDÉTE, pclile queue. Ce mol te
rouïe dan. itdicl.fr. anglais de Col-
■mve, qni le rend par a litlle laile.
QDEUÉTE. terme de cLarnent. Pi^-
X de boit qui te met an pied du che-
vron ponr le fortifier on pour l'allonger.
La ouvrieTtdiieolautsi^j^^usu^lE. Les
■coliert diïe Dlqu'îlafont^ueu^leqnaDil
ili prennent no coogd,
QDEDL, quel, vit-i-vil nne vojolle
QnEUMIË, coin en bnis on en Ter, quï
tPTl à fendre. Th. Corneille ëoril jui-
QUEUNIOLE,ppùlgùteaD. JDefU-
neolas. On trouie dani lea raaouicrlu
niéret. V. kinioU et quinîole. On dit
qutuniot en quelqoei endrnila. Il a
toniourile mfmc mot pour origine , de
QUEUQD'UN, V. quiqu-un.
QUEIISIR. choiiir.
QlIEDTE,eoudre.
QUBUTK, coude.
Queute, bière de Itonne miJi)ïi(!.C<K-
gravc rend ce mot par amall beere, iini
siguille lliérs lëoèiVi pelîtc liisrr. En
rouclii on enlnid forle bière de bonne
qualilij. Del' boue çjiïula. Uana quel'
quea endroîlt, c'esl de la pelïU bière.
QUI
UTEFI , cliëffros , ligncul, V.
QUEVAn, clievol. Tempe auét-au ,
lempecaronei c'est-à-dire: Celui qui
mousedr sajeaDesee dpvienl faible et
LoGrcie de boDoe heure. Ch'^Bl an ^u'-
QUI
reau. D'un cheval qui
Ch'éei l'gaéfau d'p'S'
C'esllocl.eïillcoUïviS!
cundail
luiqol
;wde pajcr et livrer ieurs
» dépeai BuEBsommenL et auevaatx ,
n fouiTagES, etse doitlemaire letnoo-
ji drc.,,,etc. ii Co&lanies rïOrc/iies,
QDEVAU (fui™ un). Manquer d'ae-
crochet le fil qu'on met en dchcveaux, à
l'une des ajlet du moulin ou de la
QUÉVET, chevet. V. kéué.
QT3ÉVILE, cheville.
QDÉVILIEB ou QD'VILrER.che-
viUei-, ilKcr avec des chevilles. Or dit
an Cguré d'un vieillard qui se porlo
bien : il a l'unie ^uèviliie den l'corpj.
QCÉVILIÈTE , eheviUetle , petite
cheville.
QDÉVIRON. V. chei-iron.
QUÉVRON, chevron. Patois de iil.-
Bcnii-C haussée.
QDÉVRON, sorte deeamelot raye.
QUI. S'emploie iouveni pour avee
lequel, Taquelie. Il a bu tout l'argent
oui d'vùt acaler du pain pour ses en-
fani i il 0 bu toul l'iau gui d'vot s'
QDIA (il eil à). Il cat rWuit k ne
savoir que dire. D'un usage gL'n^ral.
QUIACHE on TIACHE, chinsse,
QUICADDAIKE. V.guigaadaine.
QTJŒN, chien , canis, en Picard et
en Lillois, mnehi lien. •< U est vil corne
» un tien d'plomb. » Il est lourd el
QUlERQCE.charge.fBrdenn.Picard
et Lilloii. Le concbi dit querque ou
QUIERTÉ , cherté. Même observa-
liou. Itouclii lierlè.
QUIN. V. Ain. Avoir des kins , de»
eapiiccs. Mot d'un usage gênerai.
QDINCALE. Sorte de timbre
rendant
"?..?y_°" p.^,"'
d-uu chaudro . _
un co d'qiiincalf il a le timbre Mi,
la i&le fi^lee. C'est une onomaloptlc ti-
rée du bruit de cette sonnette.
QUINCANDAlME.V.gu(gau(J3inct.
C'cat aniai une chaise percée. Hoque-
forl, par l'exemple qn'il donne dans son
.Igard.
QUIKCE, quinze,
c, cependant ou dit qt
QOINCOKE (en). De travers, de
Euidaoii.
QUlNÉTE.Dim. decoqninéte. pal'
aphérèse. Nom d'amitié qu'on donne
aux petites Slles.
QuiNETE , Bortc de camelot dont il y
avait d'unis et de rafés. Fureliè>« dit
qo'nn Ifs lïbriqnail liAmlens et àLille.
On l'appelait aussi quignttle.
QUINODLLES, bahiolej
, frivolités,
, prendre le droit
QUINTIEfl,
mouvance. Abandonner ce droit , en
QuiCTAR , enpricicui, qui a des
QUINTIER^ ». a. Prendre le droilde
QUINTIER , disposer dn droit de
quinl.
QUINTOUX, QUlNTOnSSE , co-
queluche des enl'ans ; il a Vqiiintousse,
QU1>T0PLIQUE, einquicmc it--
QUI 3
]<1i<juc. a Au Imoïn aprn avoir dilbaU
» lu le iprplai dcidîm ijuintupllguet
s par friiolild. » Piècei de procédu-
re, fivritrl'Jl'i.
QDINZBRLIQUE,totdBl>iilrichicn.
AlUralinn de l'allemand kaiserlich ,
qui «ignijie impi^rial.
QUIOIRE , a. f. priv^, commodllji.
QUO
«lof.Menruilfiei
QCIOU, chlei
Quinn , lorlc de
r, chiu'd. Ronelii
oAté de pomme. V.
QCIQTAUDAJNE on QDICAU-
DAINE , lorLe de cbaadelii:r. V. f ui-
gaudaine.
QUrQUIRIQÏII. Ce mot rïi du p»-
loii du Uai-LiinougiD, et je ne le rap-
pelle ici que ponr la iLoae. s C'eil , dit
» gage , quand on épluche lr> noli ,
o qa il J ak un fruil quidameare an-
M tier après que la lan en eal léparij ,
B nana appel nu G£la aa quiquinqai ,
s an eUet , cela reuemLle a un petit
Dommeut SaiTtt esprit , lonque tti
re^fak ™«1^L1^A ^n"^àé"Ù '1»^^™
A«ndQe*, le germe rorme le bec.
QUIRE.réglW.
QOIRIE , ordnre. CWit\. d<-l ^uirie.
C'eil du manger d<<goûtBn[ , mal pr^
aux Tieilles hardei , ani dimïsaea. De
guihir, tomber, qui vient de cadere.
QUIURE, picard: tlure en RoncLi, rh
•es de mouche.
QITMANDER ,
rainqu-Aiandè, c
d>ou. Je ne place
pcmr ne pai trop
e r de l'infinilif q
m'ëloigoer du (ra
^^QïFMAND-MEN.comm
ordre. A ïon gu'mand'mén
drci, quand il vous plaira.
QÏPMÉN , commet. Çu
udeincn
QUOI ? qu'en -ce ?
QCOICE? qn'es(-ce luie? Qaaict-
(! dia ? qu'e«l-ce que tu dii ? que dis-
QDOICEon QTIOÏCHE? qu'est-ce?
QUOIE7 quoi , qu'est-ce que 7
Quo<E(avoir d'), «tre à- l'aise, kre
n donui
lundi pDUr crier leivietlx «outien. Cet
usage eil aboli depnii 1b révoliflion.
C'ett peat-Ate à cette cnalnme ija'on
doit la locution lundi des aavelun,
Krce qo'ih pllaienl le loir an cabaret
ire le profil delà journée. V. couac.
yi, Loriu penae que nette loculioD rient
plutôt de celte espèce d'aiiamc : pt/înl
de fêle sans lendemain , et dit que
Elutïeun espèce» d'ouvrier» continuent
1 ribale lia dimanche le lundi. Il u'ei)
est pas moins vnii que les autres ouvri-
en disent le lundi des aaveliers f ca
dernier» oui donc la priorité. En parcotf-
rani les rues ces joun là , ils s^arrètaienl
au cabaret, c'était donc nue fête
eux j depui» qu'Us ne crient pli
vieux iDulieri, les taretieni ne font pat
Vlu» le lundi qiie le» aalrcs onvricrs.
Cet usage de tnire f^te est tombé en gé-
néral; DU ne le fait plus guère que
QDOI-Jfe? Qaoi-jé qu' cha? qu'est-
ce que cela ? Façon de parler picanle.
QUOIRE, qo«rl. Terme de mulqui-
oerie. On quoire d' filel ; >jn quart de
Gl. La livre de mulquinerle est divisée
en soixoote-qualre onces j quinze por-
tées de l'ourdiuoir fah le qaoire qui
QUV
Il lelon lu Cntise du
QUOISSIER. bleHtr
Lriser. On prononce cai
laLe.Onadil aitlnfoltL
VqDOUAC, cri du corbeau. Ssv<
'.«ti fignrij. C'est une imllalIoD du
aorUl que le» «aïïliriï prononça
d'eu Um uazal , en fesaal cnlead
peiDcla dernière ijUabe.
QUOOÉ, vaie de terre avec un n
ctie ou naeat.Qaacadp, en Bas-
iDousin aignife dcuelle de boii i
oreilles , <)ai a une longue ^cue.
arqu.
que dan
I ai consultés
pas qu'elle i
Ir (jubve-
Mc'b 1604.™!"
«d'bre-ic
il de boû.
» les
cahier.
actuelle de quelque
QTPT'ÉS.quet.
QD'VAO.eheïBl. V.^ué
Qtl'VAD D' nos, cbevi
Supplice autrefois en usage , inYeB«é
pour puuir aa prostitudea et des sol-
daltqu'on eipoiDilen public. Ce cke-
val (le bois n'était qu un chevalet de
sept àbuitpiedsd'éléiBliDn, eouronné
de deui planches placée» i angle droit ,
dont l'angle saillant était recouvert
d'une bande de i^r sur la même incli-
iiaisau. J'ai vu l'instrument et la sup-
plice. 11 courait une chanson ilout je at
me rappelleque ce couplet.
QU'VEUX , chereui, Tire<li
serai! sa nsdoul
miens d'écrire c'vïuj.
K.
R. Celte Ut
toujours; et rom
raitpassenlira
re se pranoQca presque
meenfraneuiiellenesB
l'inGnilifdes verbes en
er .aussi ne l'j ai-je placée que pour
distinguer ce mot du participe passé.
peu tendre, servant à polirle msriire.
BABABO(acater auL acheter eu dé-
duction de ce qui est dû.
RABACHEMÉN , rabalssemenl.
e.On appetail droits Je miaiWceux
qui s'adjugeaient en dimiuuanl sur la
UABAS5E, impératifduTerbero.
RABASSl^ , rabaisser , descendre,
:uUé dans
RABAT, t. d'agrlc
présente nul-
Fair.
iechaumi
que le l>le qu'on couche dessus ne ger-
RAtJATE , raliallie. I faut li rabate
ses plés. Il faut abaisser son caquet.
Wallon rabatte.
RABATEAU , rabaliau. 0 Un raba-
y, leau de cheminée de callemande
» rayée, u Inventaire du 18 avril
iyGJ. Morceau d'élolfe servant de gar-
RABI (aller d, courir 1
ir connue le ferait un chi
■oèiVs, rage.
RABISTlQUER.rhah
:n (uanvaise part.Mal art
ant des vèlemens et de 1,
igurë , il a té ben rabi,
lire , il a essuyé bcauco
:hes , d'injures.
RABISIXJQDER , raci
en enragé. De
RAC
ltAltlTDER(*']rfpKtulrc
RARLAGIR, pâtir. Il a ici
01>L bla-
RADLÉ, d'une uilleramaii
peu CDurtc el fortement cooalit
irnuTOUui ral/la j mai* il parait que
rabli i prdtJlu. Il eit li'iin uiage gë'
11A.BOBÉNER , raccouimaJei' mal.
V. rafrogner. Yotaii par syneopc de
l'ancien mal rabobelintr, remettre dci
I
.On
IIÂ.DOCLOTEH, boubter de nou-
veau, remet Ire en n^iof on ce qui avait
di'iii éiipeloloané. Il ut tout rabou-
loli den ■' lit. — Bg. murmurer lana
faire (orlir I« paroUade la liouche.
RABRODACHE, grooderie. Tarai
;u leras groiidd , re'-
rabroaac/ie
HABOQUIER ,
lent dannerdei
lébfo rabuquié.
RACACHKR , recLaiter, duiser de-
vant «oi, renvoyer le volant avec lorn-
quelie, le batoncbau avec la palette.
n De In p
.1- derrriM.
In première fo
ichiuaé ,iï fui . ..
eelle-cj' etcnndempnéà belles grtm-
tei amendes. » Cent nouvelles non-
«M.nouï.XCIV.
EACATER , racheter, s Q at moua-
Irj la craia ou nostrc aire rechut ,
pour ion povre peuple racattr, mort
■ pûBuon, a Chronique de Henri
l'„ï-„..;-„„« n.-Aon3, page
de raU
RACHABOTEUX
lilloia
Ondltaoui, dans le in^me ^iitl
ouvrage chaSollë,
nACHAFETEK. raccommoder
raccommoder à la maDÎcre de» !
.gronder arec aigreu
Il n li ben rachaf'ti.
RACHAT, a. m. BcUon de racachc
Ce Bubslantil' manque; on pourrait di
RxctiE, pierre mal pétriCée, Lou-
RAcaE.ragF. Iletten ratke. On dit
pnartaot enrager eomme en francoii.
RACHEMER , coilTcr. On dit d'
vieille fille qni a été difficile I
c A emer Sainte Catherine.
mer, belle Iiortfe. Hretids Boin de t
ménage et ne te niéte pas dea allaii
d'aotmi. Le Boachi eat iréa-bier,
Ll fil n.
àt'u-
lutu como \it vnque* d' Ren ^
Rninrgtea e>t on village entre Toarnay
et Snint'Amand on lea (emniei ^taienl
coifliFe» d'uue manière particulière.
a Corne lé vU racl^mAe. o ^^
C4t'lt!a<
ch'bone
Ou diaait sulrernil achetRer.
RACHÉHE, racine. Il y perJm
[preudra] rachéne , dit-on de quelqu'-
un qui reale dans un endroit pitu qu'il
RACLAU ou RACLO, raeloir. Je
ne faift mention de ce mot que parceque
je ne le trouva paa en ce sens data le
Dictionnaire de V.icadimie. Le ra-
claual uno tringle de 1er lorie, atta-
chée à une porte au nojea de deux
pointes recourbées ri angles droits, qu'-
on enronce dam le boj», après j avoir
paaiii un anneau dn même métal. Cet
anneau aert à. racler pour faire ouvrir
la porte. Ce mot eat formé par onoma-
topée du brtdt qu'il fait lorsqu'on ni~
RACLÉE, volde de coup de canne.
I
BACLEUX D' BOIAU , mau.
.lon.Racleui'. Bolsla. I
mot nWpua dauleuie.
RâCOQDtLLEB (se), h
vilJer.
.quf-
d'ui
RACOURCHE, chose relninchce
lil trop longue.
B ACOURCHEB ou RACODRCHIR,
RACOtfRCHISSEMÉN ;
BACOURIR , V. n. revenir chu soi.
l'ius Len ïîlo racoura. J' raqueurs.
Le raqucDci, i raqueurl, nous rncou-
ron«, voua ra courez, i vaqucur*!!}. J'
rourenm'te. J' racouri
qii'i raqucuchc. Rame
RACOUSTRER, remplojcT
RAœuSD.t
à d» mineun.
é.lla s' TisacLe
RACRËPI , rld^. Clm est lout rac^
^icomet' cul d'eu ne ïiile grand mi^re.
¥. raqutrchi.
hACRO , luilc qn'oK lionne n une
fèwlejour de son octave. Uo le rac-
croche encore à celle file en se l'éunls-
■Bnt de DOUTcau. A LAU, fêle que l'on
rend. Dn racroAe hdcce.
aACRDJR, rendre hnmide , humec-
.fulr
RACUSER , racnsit
ports, redire ce qu'ui
BACCSËTE ,8. f. celai qui dénonce
ce que les aulrei ont dit. Racaaète d'
pàlt^; ch'ésl eune racuséle. Wallon ra-
cusst polaie. Le mniculln racuîeur
«I raremeni tmploj^.
Racttsêtb , pelil chien qui jaiipe
loindre l)rujt qu'il cn-
lend.
cconiinoder mal «
r. bOL
re dû de l'ai
1 atlendmt un raccotnmoduge
irTail. R^rer. nObicrToniqu'-
RAD
Lmoins un louis d'or pour In 11-
Bdecouleun « journ^ d'ou-
emplojéiù redofi/erleiïieun
* cygnes., . .-ù Requête d!An-
'.ia , sculpteur, au lHagis-
71 date da 7 novembre y-j5g.
' '■ " de prèeéUenlc , les
Igani qui repréaeii-
e Gili
11 avi
cygne, et I,
marchi* i la procession de Valeiiciennei
jusqn'à la réTolutîon , époque de leur
deelmclion. Ce iculpteur avait eii<cutd
les beaui bas-reliefi qu'on voyait an-
Innr du beffroi , et que la révolution a
fail dinparuiire.
RADE, vite. Ancien françai». Je
crois ce mot Tormë par imitation du
mouvement qu'on fait en allant vîtc.
RADEMÉN.avccrorcG.
fliDEMEN, vile , promplement, Vo-
Irouvera u
■adimii.
V. Vaiot , où l'o
pie t de Jean Molini
0 Que quiconqucB requiert tes ane'
» mis de cuer au romancier et rade-
i> ment, d Chronique de Henri de
Valeaeiennei , Buchon, 3-3o6.« Car
D à merveilles esloil graos et parlons ,
BADEMEMT, avec vitesse.'
K Mais les allaient toosiaurs chassant
» si rudement que plusieurs ils rutoin-
B dirent , lesquels ils occirent. i Jacq.
de Latain , in-^" , p. 167.
BADEJICHER, raderchlr, redres-
ser, rendre dioll. SadreaaerXa mfa-
bles, pour dire les remelire en place,
les arranger. VlaVloa radreasi.
RADEUH, vitesse, Imp^tuositd.
K Mais ta rôdeur de Peau l'emporta
» jusquct D la tierce, u Jacques da
Lalatn , in-Sf», p. aî3.
RADIS , rave. Raphonus saliva*.
I blan
.)!«
: rimolas. V.
RADON (d'un grandj, avec force,
vec violence. On écrivait auliifoia
andon; quelques personnes le disent
neore. fioisle donna â ce mot ane au-
rc acception.
RAF
RAFOCFETER, r.foufcncr, b^-
iommodir miil <lii vffleiDciu i fun
comme *■ t'iUil Aafou/t» \c\àSani).
N'hI-cï pu U 1c alylc (le Doi roman-
liquu?
HA.UOS, plaU-Unde é\t<iie, en
Mlui . adnH^ à ane niuroilla eipot^
■u raidi. Un j plinle en aulomas du
lailoei jipur en BToir (l< bonne heure
""^AJ
« Un nmitlTe trnant ouvroîr, «'iltc
> vcull di'norler de raaialritc pauide-
» venir valet , et dnotit» d'autre maii-
» Ue* , il le poldn en payant un droil
u ■ppeU radot , porté a dix uti touiv
n noi>;elii de rpclief paraprètil veult
■ dmlli appellà nincrasae , dii soit
» louraoa. v RfgUmenl des fuulont
da ralenchnno , de i53:i , art. i3.
RADODCHIB, radoucir.
EADOUCmsSEÏlËN, radouciue-
BADVOED. eo
HAFANTIH , re
dit de> ilcillatdi <
. , nom qu'on c
enlelle dont oc
àSaiot-Omer
nit le bnnnei du enjant.
HAFINIR DU RAFINIEH,
HAt'Li^b , glande ijoanUlë. Al i
eimerafiée d'enfdns qui n'Cnil point.
BAFLEURER , affleurer^ mettre ai
BAFODRÉE,faix d'kerbe. pro»r-
int du urclage de» imr» , qu'oo rop-
Boitepour la nourrilnre dea rachei.At-
let al rafoarét, aller aorcler le> ibatnpi
"iatention d'en rapporter leiher-
ilora elle eit compoeée d'aToine ,
poit, veiee, fêïtroUe, «le- Dam cet-
Ini viltagu on dit alUr à Vhlerpe.
RifOUBEtt , donner la rafourét vu,
vacbe» à l'd table.
RAFBÉQCIR.rafrafcIiir.
KATRODIERou EAFBÛDIB.n-
froidir, rendre plu» Iroid,
RAFBOGNIER , rafronler, plier
mal une élolTe de aorte ijn'il s'y làil de
faux plit \ la retirer dan* la main en ta
ida
BAFTIN. V. ravetin. o. Pour a«Dir
< fait on raflin de Loiï de chêoc pour
I mettre le» ehandellei à la ihambrf
I de iuitice.BJtH'noiVeiiu menuiiur,
7G8.
RAFOLER, coiffer. Se prend «ra-
en( en mauvaise part. ComeléTlà m-
fulee! C'est-d'dire mol coiffie.
RAGALIR , rendre uni , dgal.
KAGNE (ail). M. Quiïy o'eiplique
.1 ce mol dauBson Vocabulaire
RAGODA, chaudronnier ambulanl-
Raooda, mauvai» ouvrier. I Kt corn.
I ragodas, i met V pieche à cblé
Icment introduit dam le Rouchi.
BAGRAINER ou KAGBEINEB,
s'asiombrïr en parlant du temps Ion-
qq'iliomble tourner vers la pluie. L'
tempis' ragreine. V. s" ragrigner.
BAGRANCHER, BAGRAHDIH,
RAGBANGEB , rendre et devenitpîui
RAL
385
BAM
R AGRÉER, en terme d'ai-t. c'est
égaliser deax pièces d'un ouvrage qu'on
a jointes , couper ce qui déborde de
l'une des deux. Dans Galtel on trouve
une autre définition. Ou dit aussi en
patois rafleurer (aCàeurer),
RAGRESSEMENT , vengeance. Ce
mot n'est pas Rouchi.
RAGRIGNER (s'), se rapetisser , se
ratatiner. L' temps s' ragrine ou s' ra-
grènCf se brouille. — faire de faux plis.
RAGRIPER (s'), reprendre de la
santé. Se dit d'un homme qui a été
long-temps languissant , et qui parait
reprendre de la vigueur. I s' ragripe ,
i r'moote su s' biéte.
Ragriper (s*), se racci'ocher de peur
de tomber. L' cat s'est ragripé al uo-
tiére.
RAHIE , rayon de soleil, a II a fait
» une rahie qui n'a dure qu'un ins-
» tant. » Prononciation wallonne.
RAIM , rameau , ramus. De même
dans le Jura.
Raim^ bâton , petite brandie servant
dans les adjudications des veules d'im-
meubles ou autres à cri et à recours ,
qu'on plaçait entre les mains de celui
qui présidait à la vente. « Pardevant
» escbevins en nombre de deux pour
» le moins > en payant les droicts pour
» ce deûs , en restant par rain et bà-
» ton lesdits héritages en la main du
» chastelain ou son commis pour la
» seureté et furnissemens desdites char-
» ges et hypothèques. » Coutumes
d'Orchies , chapitre^.
RAINE ^ grenouille. Lat. rana. De
même en Lorraine. Vieux mot.
Par lieux y eut cidres fontaines ,
S^nsbourbelottes et sans raints.
Roman de la Rose , v. l386
RAJONIRj rajeunir. I rajonit i pis-
se pu haut. D'un vieillatd.
RA JONISSEMÉN , rajeunissement.
RAKERCHIR. V. raquerchir.
RALARGUIR, rélavguir, élargir.
RALARGUISSURE , élargissure ,
tout ce qui élargit soit un habit , soit
]es points qu'on relève en tricotant pour
former le gras de la jambe.
RALE , rare, comme en Bas -Limou-
sin.
RALEMÉN , rarement.
RALER, retourner. Se trouve dans
le Roman de Perceual, selon Borel,
Quand râlez? quand 'vous en retour-
nez-vous ? On assure que les montois,
à l'arrivée de ceux qui viennent les voir
disent : ben arrives quand râlez ? Je
crois que c'est à tort ; les montois sont
fort amitieux, V. ce mot. a Mais raies
» en vostre conroi , et laissons les Blas
» à tant.... » Chronique de Henri
de Valencienues , Buchon 3 , page
200.
RALETÉ , rareté,
RALEUMER , rallumer.
R ALLER A L'ESTRE, littéralement
retourner chez soi. On dit que les biens
doivent raller à Vestre , Iqrsqu'appar-
tenant à des aubains ou à des bâtards
ils doivent, en cas de décès , suivre l'u-
sage de l'endtoit où ils sont situés. S'ils
sont dans un lieu franc , c'est-à-dhe
dans un lieu où le seigneur n'ait pas le
droit d'aubaine \ ils appartiennent aux
parens du de'funt \ si l'aubain ou bâtard
demeure dans un autre endroit que ce*
lui de la situation des biens , les biens
qu'il délaisse doivent retourner d'où ils
viennent (raller à l'estre); s'ils les tien-
nent de succession ; si ce sont des ac-
Cjuêls, ils suivent l'usage des lieux où
ils sont situés , quelque soit l'endroit
où meurt celui qui les abandonne. i?f-
gistres aux procédures civiles du Ma-
gistrat de Kalenciennes. Furcticie
explique aussi le mot râler pur retour-
ner.
RALOIER , relier, remettre ensem-
ble les morceaux d'une chose qui rst
cassée , les rejoindre par des liens. Ne
se dit qu'à la campagne.
RALONCHE, allonge. Doncr du bos
d' ralonche , différer j donner des ex-
cuses bonnes ou mauvaises pour éloi-
gner un terme. Wallo,n ralonge,
RALONGER, allonger. Usage gé-
néral.
RAM , criée , vente à l'encan. Voyez
raim.
RAMACHE , guirlande composée
de branches de verdure contournées. Se
dit eii peinture comme en ornement.
Eune étoffe à grands ramaches,
Ramache , ramdge , chant des oi-
seaux.
25
RAM
380
RAM
B AMACHER , raisonner, contester,
grommeler. Qiioice-ttf ramache^ ^ite
ais-4n f qu'as-tn à mnrmnrer? En iJor-
raine on dit ramager ; peut-^tre fisnt-il
l'ëcrire de même en Rouchi » paiscp'oo
dit enrager et j'enrache; etc. Bas-Li-
moasin romouna.
RAMAIRIR, mAigrir.
RAM AN AN, polisson , vaurien.
Ramanah, restant. Le ramananJV .
ramenant,
RAMASSER, arrêter, prendre ouel-
?a'an pour le conduire en prison. Té t'
ras rarnasser; tu te feras arrêter, dit-
on à ceuK qui font des cKoaet-r^prëhen-
sibles , ou qui tiennent des prc^Ms^édi-
tieuK. Employé fréquemment dans les
Mémoires de Vidocq, Se dit assez gé-
néralement.
RAM ATIR , rarooitir, redevenir hu-
mide. V. comme. Wallon ramati,
RAMBUQUER , frapper avec un
maillet , un marteau ^ faire beaucoup
de bruit avec ces instrumens, on en
rangeant les meubles. V. rabu^uii ,
mot picard selon M. Lorin , mais em-
ployé daus ' nos départemens du Nord.
Feut-éire , dit-il , du t» utoh bock ,
buckf coup ; d'où le mot populaire
^K^Ker pour frapper, a II a rambuyni
» s tiéle conte el porte. » Il s'est frap-
pé, etc.
RAMÉE, terme d*agric. Petite meu-
le de foin , dans Tarrondissement de
Bergues; dans celui de Valenciennes
on dit berbison.
RAMENACHE, cliose qu'on ramène
ou qu'on emmène.V. Ermenaclie , qu'-
on pourrait écrire reménage,
RAMÉNANS, restes, ce qui demeu-
re sur les assiettes, rogatons. Voc. aus-
trasicn remenant, ce qui reste. Espag.
rame ne n te. V. remanez.
Les pilles inilt'Ics
ChVil pou 1* poniiéle ,
Les raménans
ChVsl pou Pt'enfuns
Ramenant est une métatlièse de r^^
manant, ancien français. Le celtique
ranaignant est , dit M. Monnier , res-
te de pian de,
El s*il se lorne maintenant ,
l*eul-il veoir le remenunt.
Pomait de la fiose, v, \b-jb cl lb-j6.
OÙ ce mot est cncffe ëcrit d'âne mi-
nière diliéreiite y et tonifie le re»-
taiit,lennrpl«s, IcretteengéaénL
El sacbiés à qoi l*ea octroje
Le. bsisier, il a de la projre
I^ mieuls et le pins adveaaaf,
El avec ce le remciuMf.
RAMEMTUVER, nmentetoir, Ap-
peler an seavenir. J2ame/t'f>id« on m-
menl^pôêAi , fois loi resMmveair.
Une chose layay redite ,
Qui bien fail « rmmmmiwir,
Hommm de Ut Rom, v 34%.
R AMÉNUSIN , fretin , dëehet de
bois , menu bois qui. reste qnand on a
enlevé le gros. Du menusin et dn m-
minuêin,
R AMEN' VU, participe du verbe
ramentuper* 1 li a ramen^vu , il Vtn
a fait senvenir, il le loi a rappelé à la
mémoire.
Aussi ni*aves-voiis numemimi
Un autre amour qnen'ay oongncne.
^«iiMM d* im M0S9, «. 4S74'
Du latin rememomre > qoi a la niè- '
^e signification.
RAMER ,;v. n. placer en terre de pe-
tites branches dépouillées de Tenture,
an pied des pois noorellement levéi ,
pour les soutenir dans leur croissance.
Mettre de grosses branches à plat j sur
des piquets fourchus de cinq 4 six pon-
ces , fichés en terre , pour soutenir le
Irn. De ramus , rameau, on ramuin^,
petite branche. On dit fignrëmentde
quelqufun qui veut expliquer ce qu'il
nVntend pas : a I s^T entend come a ra-
» mer des choux.v Farce que les choax
n'ont pas besoin de soutien. Le fisi-
Limousin dit : Romalowptê, Il parait
que la locution ironique ramer Us
choux a cours aussi «n ee pays^là. a Va
» i tcn roma tous t' sapo. » L'auteur dn
Dictionnçtire du b^s l^ng^e ne con-
naissait pas le mot ramer en ce sens.
RAMÉRIR , maigrir , devenir plus
maigre. Come t'es raméri/
RAMÉTE, maladie dea enfans à U
mammelle , qui consiste à avoir la lan-
gue blanche et rude , ce qui les empe
chc de tdler; elle leur est souvent funes-
te. Le préjugé est que, pour la guérir ,
il faut donner à tétera uo^eoliEintqtti en
RAM
sa?
RAM
est attaqué , le sein d'une femme qui
ait allaité un loup. Cette maladie se
nomme en français muguetf blanchet^
fièvre aphteuse des cninns.
RAJMETTE (droit de), droit qu'a-
vaient les habitans de certaines commu-
nes où il se trouvait des bois, de ra-
masser les menues branches qui n'en-
traient pas dans les fagots ; c'était une
espèce de glanage. Ce droit avait parti-
culièrement lieu aux environs d'Aves-
nes,de Bavai ^ etc. A Maubeuge, ou
dit de fagots qui contiennent beaucoup
de frctm, ce n'est qu'une rametie, par-
ce que dans ce glanage il n'entre pas de
gros bois. Quelques uns écrivent mal
ramétAe,
RAMIERS, nom qu'on donne à
Maubeuge à ce qu'on appelle ramures
à Valenciennes. M. Estienne me cite
aussi ce proverbe : I s'y entend comme
à mmer des choux. Wallon ramaie,
RÂMIëS, branches provenant du
taillis , ou de l'émondage des arbres ,
dont on fait des fagots. Ba8-i.imousin
ramo.
RAMINCHIR , rendre plus mince.
RAMON , s. m. balai. Ancien mot ,
du latin ramus , rameau , parce que le
balai est composé de menues branches
d'arbre^ Qn dit proverbialement, nou-
viau ramoTt ramone volcwitiers , pOnr
exprimer le zèle de peux qui sont appe-
lés à un nouvel emploi. L'espagnol ra-
mon signifie menues branches.
« Sa Sonne femme qui méuageoit par
» léans, tenant un ramon , demande
» qui est là ? » Cent nouvelles nou-
velles, nouv. i*"®.
RAMONDE SORCIÉLE , gui ,i;w-
cum album. Dans les villages où le
gui abonde, on n'ose pas manger le
fruit des pommiers sur lesquels croit
cette plante parasite, de peur d'être
ensorcelé. Cette locution a probable-
ment.pour origine le nom àe. rameau
des spectres, qu'on lui donnait autre-
fois.
BAMONACHE , l'acdon de balayer.
RAMONAT, couleur de suie.
RAMONCHELER, amonceler, met-
tre en tas.
RAMONER , balayer. Mot Picard ,
dit M. Lorin } il est employé dans tout
le département du Nord et en Belgique.
Ce mot est resté pour le nettoiement
des cheminées. A la campagne on dit
ramouner.
Ramoner , rosser, donner des coups
de canne. J' té ramonerai,
RAMONÉTE , petit balai composé
de panicules non développées de Va-
rundo phragmites et de ceïlesde Va-
frostis spicaventi. On en fait aussi de
ry à balai , hryum scoparium. Les
premières se nomment £<7^ 72 ce. V. ba-
fiête. ce Livré trois douzaines et demie
3> deramonettes à 2opalars(35 sous)
» la douzaiue. » Mémoire de four-
nitures.
R AMONIER , ouvrier qui fait les ra-
mons, qui les vend. Sans équivalent
français.
RÂMONURES j» balayures j produit
du balayage.
RAMOTELÉR. On dit en quelques
endroits abuter, former nne motte ou
butte autour de certaines espèces de
plantes potagères. A St-Rémi-Chaussée
on dit
RAMOTER.
RAMOUNER ,balayer.
RAMOUNETJX, ramoneur. Il est pu
noir qu'un ramouneux d' quéménce ,
se dit de quelqu'un qui a le visage bar-
bouillé de saleté.
RAMPE , lierre. Jledera hélix.
R AMPÉRI AU. y. Lampéria». Cette
espèce de chandelier est une rampe à
vis.
RAMPOELE , nom qu'on donne à
Maubeuge à toute plante grimpante.
RAMPONNE,ro sce. Donner eune
ramponne , c'est donner une volée de
coups de bâton.
lie tout pécbié, dctou'e aumosnc^
De beau parler et da rampos ne.
Koman de la Boscj édil. de M éon,
V. i554i 43>
D'orgueil farci et de rumposne.
Jd.t V. 19608
Lenglet Dufresnoy rend ce mot par
gronderic ; en Rouchi, c'est un peu
plus.Dans le codicile de Jean de Meung
on trouve le yevhe ramponer, qui si-
gnifie railler.
Sa femme cl ses enfans-mesmcmenl s'en
ennuyenl j
Les eslranges le moquent, et les siens le
defuycnl;
IIAN
588
KAP
Kl ceuK qiiS du kiro vivant Ir i-mm/ioumi et
U liiiyeul.
Ver» 190-9*.
Enfin uu vers 176 et suiv.clu Roman,
on trouve rainpuneuse,.
Bien kCNnbluil mal u (■ri'a4ure
Et liicilikJUte et raMpotneute
Si kcriiLluil r«iiiifiie tiuiirjgL'U>e.
Ce mot signifie gronileusc , d'une
bumcur factieuse.
UAMPllEULE , ramproile , ram-
pruel, lierre. Jledera hélix. Ce nom
lui vient de ce qu'il &'ultache en ram-
pant.
RAMURES , branches d'arbres dont
remploi est 'de souttruir les-pois^ dont
la ligo est trop faible pour* se passer
d'appui. Le liu et quelques autres plan-
tes en ont également besoin. Fagots d*
ramures, fagots faits avec ces -branches
lorsqu'elles ont élé eniployëesn cet usa-
ge. Ce mot me paraît devoir obtenir la
préférence sur rame , qui a déjà assez
d'autres significations si disparates.
RAN , caliute-de cochon. V; reii,
RANCELLE, à Samt^Remi- Chaus-
sée^ signifie établc à cochons.
RANCHENARD , qui dérange lout^
qui ne laisse rien en place.
RANCHENER, rançonner. — dé-
itin/^er, ne laisser rien en place.
Ran'CHEKEr^ battre^ maltraiter. D'où
le subsi. f. ranchenèe, ▼olée de coups.
RANCUNE D' FRÈTE , rancune de
prêtre , sorte d'élolfe de laine , de cou-
leur noire , très-solide., propre à faire
des culottes. On la fabriquait à Lille.
Encore en usage en Soissonnais selon
M. Lorin.
RANDON. V. -liidon. Boiste donne
rc mot comme nouveau, sous la'signi-
lication de sentier couvert dans un bois»
Cotgrave l'explique par grande vitesse,
the wltnesêe ; vitesse , rapidité , rai-
deur. C'est aussi le sens de Nicod et au-
tres lexicographes. V. le Dict. étymol.
t't l'usage même actuel. Coquillart a
dit :
Tant fusse nt-il« Voilées loiog
Klic.« accouroienl de granl randon.
Poésies, p. 109.
Ce fuit chascun si s'en alla
V.H son logis de grand randon,
Fi'^iUs de Charles VII, a, p. i33.
RANDOULÉTE, narcisse jaune
Maubeuge. Probablement le narcisse
des pri^, Narcissus pseud0-'Narci&'
sus. Lin.
R«MDOULI£R , aller eb venir dans
un appartement ;> en renuier l«s jnen-
bles. Mot formé par imitation du bruit
que font les meubles en les traînant sur
le plancher.
RANE&IÉ, ranimé. I m'a tout ra-
némé.
RAN ES ; reins , renss.
RANGON, fourgon , ntorceftu de fer
crochu, ^ui sert à remuer la braise.
Onomato^>ée.
RANGONER , remuer la braise avec
le rangon. On dit aussi ranguéner,
Raugomea, aller çà et là ,?remuer|
changer de place sans motif. Par imita-
tion des mo«vemen»^'oii fait faire an
rangon.
Rangonbr I- tourner et retourner, re-
garder de tous les cotés un habit dégoe-
nillé f pour le raccommoder.
RANGUILIACHE, premier labour
qu*on fait immédiatement après la re-
colle.
RANGUlLIEa, t.<]'agiac. Ubotmr
avec le binois avant l'hiver, ou immé-
diatement après la récolte.
RANGUILTON, terre ranguiliée.
RANICHER (s'), s'anicher , se blot-
tir. M. Lorin dit que ce mot est picard.
Les picards sont bien heureux , on leur
attribue tous les mots les plus expres-
sifs du nord de la France et de la partie
de la Belgique qui a le français jxnir
langue malerjicUe.
RAPARBLIER, assortir. M. î>oa-
pens désire avec raison de voir repren-
dre l'usage de rappareiller. Je désire
qu'on ne reprenne ce mot qu'en 1860,
et qu'il le voie en honneur. Du reste il
a du voir qu'il n'a jamais été abandon-
né dans ce pays. Boiste a rappareiller
d'après Gattel , Catineau et Restant j
ce dernier l'écrit avec un p seulement.
J?apar/er qu'on trouve aussi dans Res-
tant, ne le remplace pas; il signifie
tout au plus remettre en paires.
RAPASIER , meta thèse de rapaiser,
calmer. Tâche -dé f rapasier,
RAPASSE, rincée de coups. Ono-
matopée. J' té doncrai eunc bone ra-
RA1Q
389
RAS
passe. Je te repasserai le dos avec une
trique. On dit ramasse en Lorraine.
Ra?asser , passer de nouveau , pas-
ser une secoode fois.
RAPAT AFIOLER. N'est d'usage
que dans cette phrase : Que I' bondieu
t rapatafiole. Se dit à celui qui avance
une proposition ridicule , ou qui fait
une extravagance. M. Lorin attribue ce
mot aux picards. On l'emploie aussi en
Normandie ; un témoin s'en est servie à
Gaen dans le procès criminel deLemaire
RAPE (bos d*), bois d'Erable , acer
campestre.
Râpe, taillis. V. raspe.
R APENSER (s'), se rap peler j se res*
souvenir ;
Râpenser (s')i rëflëchîr, se raviser ,
rerenir sur ce qu'on avait déterminé
d'abord. Wallon rapensè,
RAPÉQUER , rattraper , repêcher.
Dus t'as rajo^^w^ ch a ? Manière d'ex-
primer le mëpris que nous fesons d'une
chose qu'on nous montre , croyant qu'-
on a fait une bonne emplette. Wallon
rapehi,
RAPIÉCHER , rapiéch'ter , rapetas-
ser^remettre des pièces , rapiécer.
RAPIÉCHETACHE, action de re-
mettre des pièces , de rapiéveter^ rape-
tasser:-
RAPiNEUX , voleur , larron , qui
attrape tout ce que les autres ont.
Rapiueux , supérieur qui rapine sur
tout. M. Pougens propose de réintégrer
ce mot dont Rabelais et Brantôme se
sont servi.
RAPLATIR , applatir , rendre plus
plat ; plus uni ; amincir.
RAPTICHER , raptissicr , rendre
plus petit.
RAPURER (se), s'appaiser. « Après
s'être bien fâché il s'est rapuré^
RAQUACHE , crachat, salive.
RAQUE. C'est la même chose que
zan , en frappant avec la main. V. ce
mot. C'est une espèce d'onomatopée.
Raque (rester en), rester court au
milieu de son discours.
RAQitrs {rester en), ne pouvoir se tirer
d'un mauvais pas, au milieu de la
boue ,d'un passage difficile.
, RAQUELLÉ, brisé. « JcandcCar-
» teny qui avoit esté à Crcspin et illec
» avoit raquellé les imaiges es église
» dudilte abbaye , fut décapité. »
RAQUER, V cracher. Ce mot, dit 1«
savant et judicieux critique Charles
Nodier , forme une onomatopée dana,
toutes les langues , quoique exprimée
pardeux sons également imita tifs fort
distincts l'un de l'autre. En clfet , rfl-
query patois de Lille , racac , hébreu ,
qui signiBe également cracher, expri-
ment lè^son qui se fait 'entendre lors-
qu'on retire fortement le crachat de la
gorge ; spuere, latin , sputare, italien ,
speien, allemand, spit , anglais ren-
dent très -bien l'émission du rrachat
hors dé la bouche. Raquer, parois des
environs de Lille, s'est répandu de pro-
che en proche jusques dans tios campa-
gnes. J'ai entendu à Bondnes, à Lin-
selles, à Mouveaux et autres villages,
des amoureux dire à leurs maîtresses :
« Si té m'aime bcn raque dcn m'bou-
» que. » Singulière preuve d'amour!
RAQUERCHIR (s'), se rider, se cré-
pir. AMaubeugesé raquerpir.
RAQUÉTE, génisse fort maigre. Ch'
n'est qu'e une raquéle.
Raquête, routine, habitude qu'on a
dé faire une chose. Quand on qu'-
mînche, ch'est difficile ; mé quand eune
fôs on a Vraquète, cha va tout seu.
RAS A RAS, bord à bord. Coper
tout ras à ras, couper contre, rasibus.
RASÉTE, ralissoire. Outil de jardi-
nage pour ratisser les chemins des jar-
dins.
Raséte d'boJlenger , pour racler le
pétrin.
Rasete d'ramoueux, pour ratisser les,
chtfminées. Ralissoire.
B ASIERE, mesure pour les terres et
pour les grains. Celle pour les leri'es
conlientdeSo à loo verges, ce qui équi-
vaut à peu près à une nicncaiulée du
petit ou dv grand cordage.
RASII^TE (poix), poix résine.
RASIS, terme d'art. Se dit des ouvra-
ges de menuiserie ou de charpente con-
sistant en panneaux doat les bords sont
à fleur des châssis qui les entourent.
RASO. rasoir. Le mot espagnol raso
signifie rasé.
RASPE (bos d'), bois taillis. 1 faut
copri' V raspe.
R4.S
RAT
^AwiNvv «^ eeme , 'Imw lrr|ïKi <in fût
<unr»r m Mon!«a» 4e tard ait ^a^t Cfc'g»c
t^oUWo m tM4wqpn était «ffon.
ftiUMjmv, prcwire le çratôi,
ft^l.SAAf^'rit, retirer , tirer à
« K/iiwplieafafd» vmth firaacais 4
A 7«i^/'y tirer » dit 3f . Loris. 3loc «pu
fic«C avoir pwr raeiae f cafafBol tacar
^i «ipnfie la mlmt cWiar. c Le s^i^vr
» de* ^«f(»ffw»b dan» 1^ PijS'Ba»,
» ajonteHr d , pe«t ▼ avoir introdoît ce
9 HM(. A Je «'en dirmle paa, et s'il t a
qtMrltf|«e eiwMe d'étoooaot, c'est qn^fne
reale pat de pis* g^rande» trace» de ce
•^JKHir, liana le Unf^ge du pays. Par la
m^me rauon rassa^uer pourrait venir
de la m/me langue^ par on l^er chan-
gement dn mot rtMOcar,
liA.S.SAQCf:Z MES DEUX SÉ-
f AL'X. ien dans lequel trois enlâns se
liennrnt par la main , le plos Ibrt est
•ff ttûWtn, Celaî'ci |ircna sa course en
tirant 1rs deux antres après soi , et en
criant : Ra, ra , ra, r<u»aquez nuê
tUux iéïaux ; en même tems il ramène
les <\ttt% [letits vis-â-vis de loi. Ce jeo
plaU fort aox deui enlâns.
flASSAHClK^ faire n ne reprise à du
linge ou lî une éloffe. Oeux qui parlent
frnnrais disent reimarcir. C est passer
il«'S Irnnriirs de fili de soie nu (Je laine,
pour boucher des trous au lin(^e ou aux
shrmpt%%. Il y n des ratsarcisturessi
liirn ftiitrs, qu'il est presque impossible
de 1rs npprrn'voir. (^es mots manquent,
el pfirnissrnt venir de resarcir, racconi-
iiiodcr. Langurdncicn sarci, A Metz
rennarvi,
nAS.SAIU:iSSi:tîSSE, cellc qui rac-
eonimoibi 1rs batistes et 1rs linons.
IIASSAIICISSUIIK, reprise faite n
du linge, rtr. Langurdoricn aarciduro,
V. rrsant/iiiure.
IIASSAUCIC (iUc). Etre bien niouilld
pur h pluir.
lUwAiruf'. («Ur), recevoir un vol<<e de
rnui)i (Ir bAtou ; (^tt*e assailli de sottises,
d'iupuri.
IUNi<Mn:(; (rie brn), «^Iro biru gronde^
nv( V liuinoiir.
BASSnt >% ^i
Jrmmhtfûàt
hie qui s'éclâîrcit à
tiéreea
nusîre
B ASSIS '<Fle]^ mqoillr , s^ieox. Il
esc nuiU come ■■po^ d'cbon pintes ,
o« cosse on pais d^tar.Manicre d'ex-
primer qu'on koBimc cal d'nnaérieax
ridicale.
RASSORER, nettogrcr, mettre en or-
dre.
R ASSORER, prendre soin. D est ben
ras4orê: on en prend bean(»ap de soin,
en parlant des en&ns et des vieillards
bien soigna. ■^- Nettoyer en parlant
de la maison.
RASSOTER, V. a., rassotir^ rafoler.
Mot d*on usage général, dit M. Lorin.
Oui, mais guère usité. aLa Roy ne a une
» levrière comme vous scaTez, dont elle
y> est beaucoup assolée. -» Cent nou-
velles nouvelles^ nonv. XXVIII.
RASSOTIR , redevenir fous comme
dans l'âge de la folie. Ne se dit que des
vieux qui font des actions de jeuofi
gens, a Të m'fait rasêotir ; ch'est ob
» sot, il est tout rassoti.
RASSUFIR, rassasier. Lat. Satiare,
RAT (au% cri que jetaient les enfoos
ui^ pour s'amuser avaient un morceau
e chapeau de la forme d'un rat, qu'ils
enduisaient de craie , et qu'ils appli-
quaient sur la faille des femmes , la-
quellc> étant de camelot noir, retenait
1 empreinte de cette figure*
Rat, ouverture faite par l'eau à une
dicuc.
Rat. V. cat. Morceau de bois sur
deux pieds, posant à terre par un bout,
ayant une broche de fer à celui qui res-
te en l'air , servant à enfiler la bobine
pour mettre le fil en écheveau.
RATACONER, rapetasser , mettre
3
p de pièce* à nn tuliîl. Il a hd
habit toat ralaconé.
BATACONEB, radoter , gModer ,
H. Lectn dk qaa raiçconer mqd
DMX picard eaplnj^i! principalemeat
pour déûfO" <n vitilla chautium.
EnroBchi on l'eoMrt ponflout hiliiW
lemeriL qui a dci piccei { ao habit, dm
baa, de* aonliert loût ralaamis; el au
ifarj dan» le aent de riidoUr, de mur-
RATAC(M(EDX, radMenr.
RATAIOH, pèn da lafon. BizaîtaX.
RAT ARCHE , relardement. A bon
qn'inin point iftatarcke.
RATARGER, Telarfer; releuirqnel-
qa'an phA longtempi ({H'II ne doit râ-
ler.
RATATOlILE, poiDineide terre a
KlnTëejDD y mil (jnelqueroia de la
TÎaDde, Quoiqae ce moL ae dise à Paria
panni le pea^Ie , aelon la reman^ae
deM. Loria, |e n< le croia paamoini
■!<! dani 1* pn^.
Ratatoulb , Toi^e
mps de b&-
BATATOCT/nHflange de plmieur
tort» de Tiandea d^jà clilleg auqDel oi
atoute dea tëgame» poar en foire uai
fricaasée. On croit ce mot form^ pa
m élhaléie de l'a nu <0u^, parce qn'oni
met de tout ct'qniie mansi'. -
RATE, vile.
Ri.18 (toat), tantôt. J'irai loal rate
RATBdelema, limite. Jouir â ral>
drtoflu c'aat.ne jouir juitc quelelem:
%mi tu prorata. U. Leabroukurt du»
BATEjrfTE , attendre qaelqo'an
Kur le maltraiter , le dépouiller ot
celefièt.
RATEINT {Ht) , être aliendit pai
dea mallàileiira, on à mauTaiie inlea-
ttOD ; tomber daoa un guet a peiii. II t
të rateiada <m rauint.
RATELOT, )>elit rat. [1 y a à Cam-
brai uoe rus d» Raleloti.
RATEMDD
:ïpe du Terbe /
RATENIR,
RAT
u RATEINDU
r"-
HATÈNTÈ, attendre. V.ralelnle.
RATENO, participe du Tcrbc rale-
RATl^IB, ratlendrir, rendre moina
dur.
RATIAU , prlit rat. Cli'éat un ptit
plAuiaame. Muscalas. Cn plr<onu~
metatldnâïni anot aaaei fri^juriii.
RATIAU, ration, râteau, inslra-
ment de jardinage.
RATIQUER , ratacber. Rali«,,e l'
che ton GcIi&-|'F'|ringleTi tomber.
RATIREB: , alLiier de nouveau.
RATISIER, Btliaer le &u , 4e T* -
muïr pCTUï faire tomber la ceodre.C'eat
évidemment uiie onomalnpiFe dtf^oit
que lait le foorgou en remuantla fettail-
le.
RATON , aorte de pitiiierie faite de
Ikrine , d'œuf et de ci-^tnc ; crêpe. On
fait, de ce mélange, un patif fort liqui-
de dnnt on hâte ta fermeniaLion par un
peu de leTui'e ; on l'expeK à une clie-
leur douce , et qainid1a~&rmenlalion
eal au point qu'on la dJiîAr, on en prend
une certaine quantité avec la puiaite,
on la met dam une poi-le plate dana la-
quelle on a fait rouialr du beurre en
aantilé mlEaante. Quand le ralon est
. câté,
e manclie de la
poêle, el onler
âe ancre en poud
™ntparj«itM«
j'ignoré ceqnec
veuille parler d
une pièce de four
«tVm
la' goh
oir m,p^é
«phquecc
mage mou,
in, qu'il ne
ire , qoi eit
de fnllffe , outre
ealfortdiff^renle
^èuTr"
RAT
RAT
C>a a «a de Ump* à 3a;re a \*'j
cicackTt fie icrriLSc» laao^eaT». Lo o«-
vrirr s«ÎIier a Buaf^é â lui muI , an dî-
iKrr préparé pnor dooze pcrsoaiKs. Un
noœmc Holûode norteai83i êtaîltra-
vailléd'one teik boQliraie,(ni*iI pcnvait
uangrr ctsotinDclIcvmL. Le mron se
nomme tourton en Baft>Liinousin. On
Tendait an i"^ siècle des nUons à Pa-
ris. 4 Ce soni des ratons toni ekaads,
» qni sont bons , Moosienr. — Les
» Tcnds-ln à la domaine ? — Oni ,
» Monsienr. > La foire St^Gtrmain,
art. i^**, se. 1. Ce qni ^t Toir qn'on
connaissait 1rs ratons a Paris an 17^ siè-
cle : mais était-ce les nôtres ? C'est , je
pense , ce qu^il serait difficile de prpn>
Trr.
BATOCR , détonr. Faire dés tonrs
et dés raiours , faire beanconp de tonrs
tl de détours , snrtont lorsqu'on est éga-
ré de son chemin.
B ATOCRNER , s'en leloomer, rc>
▼enir chez soi.
RATRAIRE , retraire , retirer no
héritage Tendu en rendant le prix de la
Tente.
RATRAITE , action de ratraire,
RA'FRIPELER, arranger, inventer
mcllre sans dessus dessous.
^cr1iu* suis qui mensonges for);e
(^*ui rue vrul à |>leine gorg?
Oui rxgc nioullHC desçorge,
*^ui »Ç'»y bourdes rutriprter^
Et qni faict bled dcrenirorge.
Mo/inet, faicU et dict:, %^ r*.
Voy noslre camp toal rex et tout p»lë
Tcml |icitclé el loul rutripeiié
Id.,Jbl. 70.
RATRO, retour. Avoir crainte de
ratro, crainte d'avoir des coups ^ des
reproches tiop vifs.
Quand ma femme ^st en colère.
Mit foi je ne dis plus mot.
Crainte d'aroir du rairo.
(y'fiantoHj de Bnllemaison, recueil 6^.
M. N. J. D. V. son éditeur raconte^
n ce sujet , une anecdote , dont le bio-
graphe de ce chansonnier ne parle pas.
Il avait , dit l'éditeur, une femme cri-
arde. Un jour de procession de Lille, où
I Im âak dans l'ange de manger du
pmbon y elle ae'r^Modit en inTcctives,
pnirr qn'on «Tnit onblîé la montarde !
Le Mari , sans ae déconcerter, prit le
■ftiidiii ponr en aller dtercber à
Difon ; il ne rcTiat qne m. mois après
m Tendant ses chanaons dans les Tiiles
• on il passait, a Lettre du 38 aoâl
i833.
t R.ATROTACHE, leslin » repas £iît
' anz dépens d'anlmi , aTCc de l'argent
, escroque.
I RAFROTER , rerenir. a Vakn-
' a denaes est bâti snr nn roc, i n'd'y
» a d'si sote qni n*ra/n><tf.aC'est-â-dire
i ^i n'y revienne. Httc est là pour la
I rime ; elle n*cst pas brillante. Valen-
ciennes est dans nn fond et non sur
nn roc. Mairoter est nn dérÎTé du
verbe atiroter, dont BL Koël.regrette
la perte.
R ATROTIR , rendre plus étroit , ré-
trécir. Wallon raetreuti,
RAT TEL , trouble 4 emnéchemenL
c Qu'ils pourront, sans difficulté ni
9 raiUl ionir paisiblement dndit a-
« chat. a Kegistres auxjugemejisdu
magtftrats de Valenciennes.
RAU, rable, instrument ponr retirer
la braise du four. A Valenciennes c'est
une espèce de boite en toile ; ouverte
par le bout et la partie snpérienre \ elle
est attachée à un long manche.
RAUCHER^ hausser, releTcr. De
même à Lille.
Siiale . Marie , rmtiche le baie ,
No roi a fê la paix.
Ciiunsont lilloises,
RAUMIR^ gronder souvent, rabâ-
cher.
RAVACHE, s. f. , grande cage en
osier, à claires voies, ronde, sans fond,
avec un couvercle à son sommet , ser-
vant à renfermer des poulets qu'on ne
veut pas laisser courir. A Maubeuge,
on nomme ainsi une cage en planche
avec des séparations ponr isoler les
poulets , et une planche à conlisse par
devant , offrant une ouverture , pour
que le poulet, rais ainsi en charlre
privée , puisse passer la tète ponr pren-
dre sa nourriture dans une petite auge
qui a autant de compartimens qu'il y
a de loges à la cage, et séparés de ma-
nière qu'un poulet ne puisse pas
RAV
395
RAV
prendre le manger de son Toisin. Cette
cage est connue dans tout le pays.
R A. VALj rabais, dëprëciation. ocltem
B que la livraison desdites cires, bois
» et chandelles , se passera au raual
•]» et publiquement pardevant eux. »
Règlement du 28 mars i6i5 , page
.i5.
RAVALER , remonter.
Ravaler, retirer. Ravaler s'cra-
chat , avaler sa salive , au fig. retenir
la parole prête à s'échapper; ue ^as
trop s'avancer dans ses propos.
RAV AU, s. m. ëlfîvation des murs
dans un grenier.
RAVAUT, ravault, dëprëciation,
rabais. « L'an 1587 ^^ ^^^ ^"^^ ^ ^'
2> hault prix qu'il valut 21 livres le
)» mencand, et si vint à tel ravault
y> l'annëe suivante , qu'il valut 3o pa-
» tars (on trois livres). » Manuscrits
sur l'histoire de Valenciennes, La
livre valait douze sols six deniers tour-
nois.
RAVÉ^ tour, détour, invention,
discours captieux, ce II a des raves
» que l'diale n'y conôt goûte. » Il a
toujours des excuses toutes prêtes ;
des idées qui étonnent ; il sait en faire
accroire , en donner à garder. Répar-
ties.
RAVELEUQUE , raveluque , sorte
de sénevé qui vient dans les blés, ifa-
phanus raphanistrum. Lin.
RAYENEL, hauncton raàle. Scara-
àœusmelolonta mas. Lin.
Raveiœl , petit garçon vif et bien
éveillé. Ch'esl un p'iiot ravenel. Par
comparaison au hanneton mâle , qui
est beaucoup plus vif que la femelle.
R AVENIR à. trouver son compte. J'
sus ravenu à m'compte.
RAVERDIR, reverdir. On l'a planté
là pour raverdir. Est une locution gé-
nérale qu'on trouve dansleD/c//on/2a£-
re comique de Leroux, et je ne la don-
ne pas pour nouvelle. M. Lorin en prend
occasion de rappeler cette locution pa-
risienne en plantf usitée parmi les ou-
vriers. On dit qu'un homme est resté
en plant, lorsqu'étant au cabaret,
ses camarades l'abandonnent et le lais-
sent seul pour payer l'écot.
RAVEBxnR, reprendre la santé. On
appelle un chapon raverdi un vieux
coq auquel on a coupé la crête et les er-
gots, pour faire croire que c'est un
vrai chapon.
RAVESTIR, faire une donation mu-
tuelle. Coâtume de Cambrai, tit,g,
art, 3.
RAVESTISSEMENT,effetd'unc do-
nation mutuelle. Id, tit, 9.
RAVETIN, boite longue avec un cou-
vercle à charnière, dans laquelle on met
des chandelles pour la provision jouma«
lière. Il y a eu à Valenciennes une fa-
mille du nom AeRavestin, apothicaire,
dont le chef avait pris pour enseigne
une de ces boites entr'ouverle avec un
rat qui cherche à s'y introduire , et un
chat à l'affût qui guéte le rat.
RAVIGORER (s'), rei>rendre de la
vigueur. On trouve ravigoureren ce
sens dans Boiste , qui cite Wailly. Ce
mot est de l'ancien langage.
RAVIGOTER, ressusciter. Bourgui-
gnon révigotai. Se dit d'un animal
qu'on croit mort et qui revient à la vie.
Au propre , dans le sryle familier c'est
reprendre de la vigueur, selon que le
remarque fort bien M. Lorin ; alors il
est d'un usage général. Galtel l'em-
ploie en ce sens. Dans le Jura , révi-
couler.
RAVISER ou RAVISIER , regarder,
examiner. Tiens, ravisse, regarde, ex-
amine. La t. revisere.
RAVISIER (s'), changer d'avis. Je m'
sus ravisié ou ratvisié. Wallon s'ra-
viser.
RAVISOTE, s. f., caprice , idée qui
fait changer d'avis, a II l'a promis ,
» mais il pourrait lui venir une ravi-
» sote. » M. Quivy.
RAVOIR, avoir de nouveau, récu-
pérer ce qu'on avait eu. Lat. récupéra-
re. Je ne parlerais pas de ce mot qui est
français, si on ne disait pas dans les dic-
tionnaires qu'il n'est usité qu'à l'infi-
nitif. Nous disons en Rouchi : j'rarôs,
té rnrôs, i rarôt , nous rareumes , vous
rnrotes ou vous rareute , i rareum'te.
J'ai réu, j'é l'rarai, etc. Je Vrarôs si j'
volôs. J'ai réu tout chu qu'on m'avôt
pris. Qui reuche ; j'veux qn'i Vreuche.
Ce verbea donc, en Rouchi, le futur, le
plusque parfait , l'infinitif , le participe
et le subjonctif.
REB
REB
a:
HA^WARDIAU , batardrao , ouvra»
ge fiMt pour tntpeitdre le courf de FeaV)
pour récarter, reTcrtcaa.
RAWARDIER, arrêter les vadiei
et autre» bestiaux qui ae défeurroient.
RAWATENfŒR. Se dit dei pUntes
ui prolongent leur tégétatioo au point
e laifter craindre qae la graine n'ait
paa le tempa de mûrir, a La pluie a fiiit
» raufayenner les rondi grain». » M.
Qniirj.
R AWKRDOTR , sorte de Taisseau de
tonnellerie en usage dans les brasseries.
C*0st une petite cuve de la contenance
de deux tonnes, servant à recevoir Teau
dans laquelle le grain a infusé , et qtii
la conduit dans la chaudière.
<K Quoiqu'il en soit c'est le défen-
» deur qut a fait faire la cuve en ques-
x> tion avec le ra M^entibiV qui était sur
v la même voiture que la cuve. » Pro^
ces entre les tonneliers et les bras-
seurs,
RAWOIR (au), au revoir o« à ve>
voir.
RA.TERE , espace non tissé qu'on
laissait entre Kentrcbate et l'étoffe ,
afin que les inspecteurs aux roanufaetn-
res pussent plus factlemeat eormpter tes
fils de la chaîne.
RAZÉTE. V. nuéto.Boiste écrit m-
zette , et ne parle que de celle des po-
tiers.
RÉ AULX, paquet de laine filée dont
l'ignore le poids, a Ayant esté en la
» maison dudit Morel , ils y ont trouvé
» et levé cinq et deux demi rêaulx de
» laines sans avoir esté esgardés et
u plombetés. n Sentence du 32 mai
172I.
REB ALLER, repousser. Le vent re-
halle la fumée jusques dans les appar-
temens. M. Quivy.
RÉRAR , rhubarbe , plante^ V. reu-
bar. Rheum, Irson , dans scsétymolo-
gies , dérive rébarbatif de rhubarbe.
Mais ce mot est évidemment composé
du grec Râ , racine , et de barbarum,
racine des barbares ^ parce que cette
racine précieuse venait d'un paysétran-
§er à la Grèce , et que les grecs regar-
aient comme barbares tous les peuples
qui n'étaient pas de leur nation. Cette
étymologie de Ménage , est conforme à
celle donuée par le commentateur du
traité de PiMil dTgine , iirtîtalé de Hi-
entiasamtaie,M,àBThémj danasao
Glossaire de Rotani^pM^ tiie «e mmu
an flauva jKAa» Mvca qae cette laeiae
croit sar Isa beras de oe flanve.
RÉBÉeA, femineMMiÉtie^ ftak
avec aiffreur.
REBIFER (sO, montrer les dcate,
ré(>ondre avec anwMiiice à «piclqa'nn
qi^i veut noUa kmatlier. Se tvoaveea ce
sens dans le Dict. d« baa laafage et se
dit aussi à Ljrea.
Rebiver (s'y, s'habiller prapremeat ,
mettre ses pln»beaux hah^t^. Ces nrats
seraient mieux écrits par er» iferbifer,
M. Lorin dit que c'est un mot fiunilicr,
d'un usage général. Ea effet, ou le
trouve dans Fareticre qui le cite d'a-
près Bord , et œ ven oa Maman de
Ferceval,
Soa IMS rthiffhit evoiro aïoof.
D'où la signification qu'il luf donne :
relever en haut , retrousser. Boiste dit
qu'il est populaire , et M. Nodier n'ea
parle pas.
REBIQUER , V. a. fiMffe dreaeer quel-
que chose , le frhre tenir raide.
REBLAMQUIR, bUackir uneaece»-
de fois.
RÉBOUCHER, boucher un tron.
Term. de maçon.
RÉBOULÂCHE , s. m. action de se-
mer deux années de suite la même grai-
ne sur la même terre.
RÉBOULER , faire le réboulache.
Rébouler , retourner. Rébouler les
yeux , c'est les tourner de manière à ce
que l'on n'en voie que le blanc.
RÉBOULÉTE^ s. f. marc de café
rebouilli.
REBOUTE-NEZ, afiîront, repro-
che.
REBOUTER^ reprocher. On a toudi
des reboute-nez, C est-à-dhre , àe nou-
veaux reproches à essayer ; on vous le
reboute (remet toujours ftotis le nez).
REBOUX , rétif.
REBRASSER, retrousser. On re-
brasse son manteau sur leaépaïkles. Ori
le met au-dessus du bras.
REBRAYEMENT, curage/ déèen-
combrement , déblaiement.
« Tant celle de l'Escaiîl et de Marlt
» sont partout remplies et comblées de
REC
39»'
REC
» pâtée et pîtisieu)« antres immoiidi--
]» ces sunrebtii par succession de temps
» depuis lié rëglement de 1686 donné
» sur ladite' j[)azi/cA/^/r (hauteur dès
» écluses) et r^>a;^em«n/ desdites ri-
»' Tiérès: » Règièfàtnt du iS janvier
1619.
RÈBR ATER y cuter» dësencovnbrer ,
déblayer.
<c Letirsditeyaltessesordtmnentaux-
s> dits dn'MkgîtftIràt faiiie bien et due-
» nùen tpttrger et reômyer au dire de'
» gebff à ce contiaifiiant. 'oTdetn.
REBROG5BR , émousser.
RÉBUQUER, frapper de nouveau ,
donnet* des coups à qtielqii^un. Të s'ras
ben rehuqué , tù atirasdescoiips.
REC ANCHE , rechange. I li a donné
du recanche , du retour.
RÉCANDIR, réchauffer. Je m' sus
" récandi en ouvrant (travaillant)..
REC ANGER, changer ou reclianger.
J'ai recangé d' kémisse ; j'ai changé de
chemise.
RÉCAPER , échapper, réchapper. Il
a récapé d*éle riche j c'est-à-dire qu'il
est pauvre.
hàcAVBK, sauver. I m'a récapé la
vie , il m'a sauvé la vie , il m'a tiré d'un
péril éminent de perdre la vie.
RECAUCHER , rechausser, remettre
sesbaft.
RÉCAUDIER , échauder.
Rega'UdIër > réchatiffer.
RscAUDiERi nettoyer Un vase quel-
conque avec de l'eau chaude. A Mau-
beoge on dit réeaudir,
RÉCAUFER, réchauffer.
RECÉDER, reculer^ faire place à un
autre en reculant son pied<
RÉCÉPRESSE , gt-ande scie propre
à coupef Iêsarbi*es.
RÉCHAUD AGE , action de réchati-
der<
HÉCHAUDER, laver la vaisselle à
l'eau bouillante; récaudier,
RÉCHE, RÈCHE ou RÈQUE, âpre,
en parlant des fruits. M. Charles Pou-
gens propose de l'adopter au propre et
ail figuré. Vlà dés fruits ben reches»
Ch' n'étoffe là est fort rèche (rude au
toucher). Il a Vesprit, l'himeur trop
réchcLes poires rèches (âpres) raclent
la langue. J.-J. Rousseau Fa employé
au figuré dans l'Héloîse. Autrefois on
appelait réche une fille non nubile. Ce
mot s'emploie au propre en Franche-
Comté. A Metz on dit râche,
RËCHE , gaze en fil. Prend ce nom
de ce que l'apprêt le rend fort raide.
RÉCRÉANT (été), avoir de quoi ré-
pondi'e en matière d'intérêt ; mériter dti
crédit par sa fortune; être soltable./itf««
séant GSX assez généralement employé.
RECHÉNER. En Picardie rechiner.
Goûter ; léger repas entre le dîner et le
souper, y. ai chiner. Oh disait antre-
fois reciner,
RECHENNANCE, ressemblance.
RECHENNER , ressembler.
RECHERCLER , remettre des cer-
cles ou cerreaux. Ifora recherclerXéè
tonniaux.
RECHINÊR , goûter , faire colla-
tion.
RECHU, s. m. reçu , quittance.
RECHUQX3ER, rejoindre. Rechu-
quer une corde , c'est l'épisser ; — deux
morceaux de fer, les souder»
RÉCIT ffùi'e], rendre compte. Faites
mes compUmens à — J' li en ferai
r récit,
RECL AIJER, réduplication de clau-
er. Prononcez feclâé. J'avais considéré
le mot reclouer comme étant français ,
puisqu'on le trouve dans Restant , dans
Gattel, dans Catineau, etc. mais non
dans l'Académie pourtant. Je me dé-
trompe en le voyant au rang des mots
que M. Potigens propose de faire revi-
vre. Je ne l'avais compris ni dans la
première, ni dan6 la seconde édition du
Dictionnaire rouchi. M. Charles Pou-
gens et M. Ch. Nodier écrivent comme
moi reclouer ; mais Boiste écrit réclou-
er ; je crois que c'est une faute : clouer
ce qui est décloué.
RECOCHER , rebattre le fer de la
charrue pour en refaire le taillant.
RÉCOLÉTE, récolet, religieux de
Saint François. L' rue dés récolétes.
J'ai un récoléte à m' gorche avec ses
patins, dit-on lorsqu'on ne peut tirer
qu'avec effort un crachat épais. On don-
nait autrefois le nom de Jacobin à ces
crachats , témoin Villon , petit testa-
ment X1V«
REC
390
REC
Ir iruu Je la pomme de i»in .
i'Art el rouvert atu feu Ij pljiile ,
r.mmjillol^ d'un jacopin ;
Kl qui \ottldra planter, si planta*
J'ai lu dans le Dictionnaire anagraiii«
matiqne ,
l^trêfoUlt font les rceolUt.
L'auteur de cet ouvrage pr^rend que
les roots anagrammatués conserrent
de I analogie entre eux.
RKCONCELIER , reconcilier.
RECOPER , couper de nouveau ,
retailler une chose qui Ta déjà été. I li
a recojtè un gros morcian.
RECOPEUX , revendeur en dëtail.
Il acate au recopeux., V. reconpeur.A
Manbt- uge on dit recoupai,
RECORD, action de lire un testa- -
roent en présence dr la (aroille et des
c«>mmissaîres nommés par le Magis-
trat.
RrcoRDFR un testament , c'est le lire
en pn^nce des personnes intéressées ,
par des commissaires délégués , en faire
le record. Se dit aussi de tout autre
actr.
Rf.corofr [s*], s'étudier, repasser sa
leçon pour se la rappeler an moment
de la réciter. Mieux %*ercorder. M. Lo-
rin dit que ce mot est d*un usage géné-
ral. En ce pays la signification est res-
lirinle À la lecture, if rcorder ses Ici tes ,
M leçon de lecture.
Mainirajul le vueil rc^or.Lr ,
A •no« dila le dixs at-curJcr,
t'.ir Iji pjirv'lr c*l tjni moins çr'cfve
A ro::*ii«r «lu^n: rllf o»» biiit'>f.
RECOrPEUR , revendeur on détail,
a Dôlendu aux laisniers , pisneurs de
>t sa'icttc , reroupeu rs et tous autres
^^ ft'sjnt ro«)rchaiulisode filet de saîette
n dVux trouver audit marché de fillet
V depuis nasqucs ju$qu'.i la St-Reroy,
w tor^.iprrs Us onze heures. » Onîon-
nan^e du JV»ijfi\*/m/ de f'aiencien-
nés » d:ê io arrii ibôô y après pas-
ywece.
RECOITOI [.iu\ \ . recopeux,
RliClH'RS , réoourse [avoir], avoir
rtvnurs. J*arai m nercourse sur ses
bitiia , ou m* rtrtvurs<e,
RRCX^URS (vendre \^\r], vendre par
criéi H par «ffiihcs.
REGOUS, ratiré. ce Ayant eu en
» leurs mains Pierre Leduc pour l'a-
» mener au Bfagistrat, lequel en fut
9 recous par un caTalier. » Informa-
iion du lo février 1669.
RECOUSSE, action de retirer^ de
rependre , évasion.
a At déposé ne pouvoir dire antre
» chose sur la recousse (l'évasion). »
a Blarie-Henriette Grébert chargée
» (accusée) d'avoir contribué dà la tv-
» cousse de Pierre Leduc son marit
» des mains des sergeants, répond qu'-
» elle n'at aucunement contribué à
» faire évader son dit marit , sinon que
» pendant qu'elle représentait auxoits
» sergeans le tort qu ils avoient en de
o le maltraiter ainsy légèrement, il
» s'est eschappé de leurs mains. » Irt"
formcuion au 16 février i66g,
RECOCTELER , recroiser, arranger
en recouvrant les bords, comme les
tuiles , les ardoises , etc.
RECOUVRIER , s. m. ce qu'on a à
récupérer, à recouvrer j recours qu'on a
con tre quelqu'un .
RECRAN , fatigué.Voc. austr. kran-
té. J' sus recran, je suis fort fiitigne'.
a Nos chevaux éstoient tous morts ou
» recrans. » Mémoires de Fery Ouy-
on , page 20.
(c il fut bien receu et rencontré et
» tant rompirent de lances qu'ils fu-
» rent si las et si recreans qu'il con-
» vint. » Ce/i/ nouvelles nouvelles,
nouv. LIX.
RECRANDIR , lasser , fatiguer. Al
en recrandirôl ben d'antes. Elle en
lasserait bien d'antres.
J'aj frfil voyages plus de dix
Où l'a y este fort rtcrandis
Demv lieue oullrc paradis.
âlolinet.Jaicti et dicts, «44 <^«
RÉCRIRE , écrire. I laut li récrire'
Il faut lui écrire; récrivez li, écrivez-
lui.
RECRON , menu son de farine.
a On a fait repasser an bluteau tous
-«> les gruaux ou recrons rendus par la
n sixième gaze , et ensuite le gros son ,
» ce que nons avons fait faire plusieurs
» fois. » Procès-verbal de V essai faic
le i8 décembre 1782 , pour constater
le produit de la farine réduite en pain y
RED
397
REF
pour la fixation du prix du pain des bou-
langers pendant l'année.
RECTA , exactement , sans remise ,
sans délai. Il Ta payé recta. Mot fami-
lier, d'un usage général.
RECUEILLEUSE , ouvrière qui suit
le moissonneur et forme les javelles.
RÉCUÉRE, récupérer. Bas latin
rescuere, V. réqueure.
RÉCUEULIER , recueillir.
RECULA, oreille d'ours. Aphérèse
d'auricula. Fleur de jardin qui offre
une suite de variétés intéressantes pour
le brillant de leurs couleurs. Primula
auticula,
RECULOT, dernier né d'une famil-
le ; culot.
RÉCURER, écurer la vaisselle.
Frotter le plancher avec du sablon.
Bourguignon récuré, Franche-Comté
récurer. Ce mot est employé par le
nouveau traducteur de Don Quichote ,
(Delaulnaye), tom. i*"^ p. 21 3. a Com-
» me le bassin était bien récuré , il re-
» luisait d'une demi-lieue. » On le
trouve aussi dans le Dictionnaire dit
classique,
REDÉKENTE, redescendre.
REDERCHER , redi-esser , rendre
plus droit. On dit mieux erdercher,
REDICACHE , réparation aux di-
gues,, en refaire une qui a été détruite.
REDICULE , petit sac que portent
les dames au lieu de poches, et qui leur
sert au même usage. Du lat. reticulus
ou reticulum, petit réseau , filet à met-
tre les provisions , sachet. On devrait
dire , par conséquent réticule , et non
pas riaicule. Le patois approche plus
du latin.
Rédicule , ridicule , sot , difficul-
tueux. Faute commise en beaucoup
d'endroits.
REDIQUER, refaire, réparer les
digues.
REDIRIES , redites , rapports.
REDONDER, être nuisible , super-
flu, a En ont beaucoup plus qu'ils n'en
» peuvent dispenser; en ont mésusé et
» mésusent journellement en plusieurs
» et diverses manières , lesquelles cho-
» ses redondent et tournent à la gran-
» de diminution et intérêt dudit droit .»
Jjettres patentes de Maximilien
&Autnche du i^*" mars i483 sur les
droits d'octroi de Falenciennes , etc.
M. Nodier , Dict,, dit que [ce mot est
inusité.
REDOQUK (été) , (aire de grosses
pertes j être pour une forte somme dans
une faillite ; être battu , recevoir des
coups. ,
REDOUBIELMEN , i-edoublemcnt.
REDOUCHKR, émousser. Se dit
des outils en fer , dont la trempe est
Êiible et qui s'émoussent. En français
on dit reboucher, le patois me parait
préférable, parce qu'il ne laisse pas
d'équivoque, reboucher devant signi-
fier uniquement boucher de nouveau.
REDUCHER, refuser d'entrer en
parlant du choc d'un instrument tran-
chant qui rencontre un corps trop dur.
a La hacha et le coin reduchent con-
]u tre le bois. » M. Quivy.
REPACHER, refassier, remettre
les fâches à un enfsmt , le remmaillo-
ter.
RÉFECTION (prente s'), manger à
suffisance. Boiste mterprète par repas
et dit : que c'est un ternie claustral. A
Valenciennes,/7rtf;2/e s' réfection, c'est
ne pas prendre au-delà du besoin. De
refectio , repas. En terme de prat. et
d'art, on l'entend aussi par réparation
d'édifices, a Avoir fait des réfections à
» une maison de la salle de Saint Bric
» [Sémeries]. yi Mémoire da maçon*
1705. A Maubeuge on a le verbe réfec-
tionner sous cette dernière acception.
REFEUILLER, faire une refeuil-
lure.
REFEUILLURE, seconde couture
qui se fait lorsqu'on coud deux mor-
ceaux qui n'ont pas de lisière. Ces mois
qui ont cours à Maubeuge , ne sont pas
connus à Valenciennes où l'on dit cou-
ture à rabate (rabattre), ou à repren-
te.
RÉFICHER, contrarier. Cha mé re-
fiche, ce\a me contrarie, me tourmente.
REFICHLER, rempailler. Refichier
desquéhiéres.
REFRAUDIAU , mieux refrôdiô.
Lieu où l'on dépose les corps morts
dans les hôpitaux en attendant l'inhu-
oaatiou.
REFREIN DRE,rëduplicatif de frein-
dre. V. ce mot. Il faudrait écrire re^
freinte au présent del'infînilif.
REFREUMER, refermer,
REFRODIER> refroidir.
1
REG
30B
WEA
REFRODISSEMÉN , refrokliMe-
ment.
REFROISSER (nepas), laUter cd ja-
chèref.
RunoiasER, refroacher, ctiliifevMie
teire qui doit rester eo jachère par «on
aMolemcfit.
RÉPUGIUM PECGATORDM. Lo-
cutioD latine. On donne ce nom à celai
^i accueille tons les affligea y ' tous les
coupables de fiiates Itères, qt^\ est
tonfours prêt à excuser.
REFUS , ce qu'on a refusa. Lorsque
auelqu'un offi^ \in prix d'une marchant
dise y et que le yenaeur l'accorde , il dit
cfa'ëst m' n*erfus , c'est mon refus , ce
que j'en ai refuse.
I^EGALACHE , action de mettre un
terrain de niveau , de régaler, terme
dont on se sert dans les arts pour nive-
ler. ,
I^ÉGARER , renouveler , garnir de
nouveau^ réparer un meuble use à cer-
taines places.
RÉGE , sorte.de crible en bois dont
on se sert pour nettoyer les grains.
IM^EROT ou l^erot , faible, léger,
laot au pn>p*e qu'au figuré. Un homme
Végen>t , «ignifie mn hoqurne léger , qui
a la tête (a3>le.
Il «st régtrot , i n*a point sen poise.
Proverb* U lloit , rtcueil %.
RÉGIBELER , revenir en avant , en
parlant de la fumée qui reflue de la
cheminée dans la chambre. L' feumiè-'
re regibièle,
RÉGISSE , registre , livre dans le-
quel on enregistre plusieurs choses.
RioissB , signet. Peloton ordinaire-
yient brodé , avec plusieurs bouts de
faveurs de couleurs différentes , qu'on
place dans les missels et les livres de
^uriéi'es.pour retrouver plus facilement
l'office qu'on doit réciter.
REGRATACHE , regratage , action
de regratter ; racler la superficie exté-
rieure d'une maison bâtie en pierre de
taille , pour la foire paraître neuve. Ce
mot manque , quoiqu'on ait le verbe.
RÉGUÉLISSE , réglisse.V. régulis^
Cotgrave a régalice et régalisse ^ en an-
glais lickorice , du latin liquiriùa»
\Valloo récoulisse» m Dou royaume de
» MaTarre vient Hbche dont on feit
» sarges , cordooans , bafana , ricolis-
» ses j amendres. . . » C râpe Ut , Dic-
tons du XTJP siècle , 1^1, i32.
HÉGUELMEN , réglera^ot.
•RËGUÉklR ; guérir. I sn^ar^guéri.
RÉGUINGOTE, altératioo de r^>
dingole. Onlia iét.i^re ewne réguin-
gote pour l'hiver. Ûaltti a fait an eer-
cueil.
RÉOUISER. Mieux rën^vier. V. ce
RÉGULIARITÉ , régularité. Se dit
par des personnes qui ont la nréteation
de parler correctement , et qui croi>
raient faire une faute en disant régula-
rité , ils disent aussi singuliarité. Cet
fautes ne sont pas. bornées à ce pays.
RÉGULIS , réglifse. Se dit propn-
ment d'une solution de suc de r^^glioe
dans l'eau.a^ftf/i« dit ordinaiveroaot
» busculis, » Simon Jdeboufiq ,Mss.
Reguelisse à Lyon.
RÉHAUCHER , élever plan Kaat,
hausser davantage.
REHAULGn£« auraenUtion de
prix, a Gtrand nombre oe perwiBnes<>e
» présentent nour en ^ire l'achapt (des
» blés], m^^ les conducteurs a'ianvoa-
» lurent faire la vente à moins de dix
» livres le mencaud (six livres cinq sous
» le demi-hectolitre), .ce qui donoa
» lieu au peuple d'en murmurer, im-
» puiant cette cherté et rehaulchewi
»^ halliers. 3) Information^,!^ octo-
bre 1675.
RÊHUS. V. oréus.
REICHE, gaze en fil, dite gaze ray^j
elle a des raies pleines en coton.
REINE , grenouille. Rana, De mê-
me eu Wallon.
RÉINFESTER, rédypUcatif d'»»/«-
ler. Ce mot n'est pas rouchi , mais inë-
dit, et se trouve dans le rapport de
l'abbé Grégoire sur la nécessité d'ané-
antir le patois.
0
REIO , ruisseau qui sert de limite.
Du grec réô , couler; fluer.
Rêîo, raie , trace , sillon , fossé, ri-
gole.
RèÏo , fil d'eau qni traverse les mes
ou qui les borde* a Ch' tiot il a quéhu
» den ch' réïo, » Cet enfant est tombé
dans ce ruisseau.
HEIOTER,
Er des rigoles
reqnr.
linon Lalistï,
REJAVELER, recomjoeBcec à oann-
REJÉTER. Manière hoDn««dc tlire
vomir. Il a rtjèié loul chue il a pri».
REJETON, «urgoon, (IvaMon (jui
poutse au pied des plantes. Wall, r'je-
REJOINDRESSE , nom de la var-
lope à Mauljeuge.
REIŒRKER , recharger. Wallon t'-
chergi.
REKEU , rceueilli ; ou plulÛL ac
cueilli. 11 l'a ri/ceu ou r'keu , il l'a te-
iB proleciion ; il lui a fait un
bon aceueif dane i
REKÉD , re
rechûle.
HEKEUTE
I ni<pronvë m
re. -Wallon r
RE^&CflE, radotage.
HltACHË (il, aiondttinmeni.
EELAIN , dégel. Nou.aronidu'«-
îain , l' lems est Iron douche. Il di!gè~
lera. Wallon r-iin.
BELAIGNER, V. rel^gnier.
HÉL4RGDIH. V. ralarguir.
aiXARD , qui réle souvent , qui ra-
BELAVACHE,.
aelle ; d'oi
a appelé
iaeache Inute LoiEsoD liiible
vaise. Ch'iK du relavacht d' lien, pour
exprimer une lioiison dégo&Lanie.
Rei^vaohe , action de relayer. J'irai
quand i'arai fini m' r'iaiiach'.
RELAVER , laver In vaisselle.
RELAVERIE , laverie, lieu où l'on
relaiie la vaiaelle-
RELAVEUSSt:, laveuse de vais-
iclle.
RELAVDRE, ordure qui provienl
du neltoiemenl de U vauEclle. Commf
à Metz. Luvnre. Wallnn /laivare. J
n'ai point Ivop de r'tavures pou m
Iruie i j'ai auel de tua lemoje.
à Haubruge.
9 REL
RÉLËE.fd^Uaai
HELÉGKEB.d^ekT. l . _
retint, \l difgéle. Wallon l'iigni.
RELÉQUER, Irfcher.
HÉLER, radoter, roblcher.
RËLEH, geler l^gètemenl.
RÉLEim , radel«ur.
RÉLEUR, railleur.
RELEUR, reliahe.
RELËVRESSE, garde «niche. Wal-
lon Tflivresst.
HELEVDRÉ.Tetmed'arl. Poi.il qu'-
on relève aniba», pour les flai^'rel for-
mer le gras de la (ambe. V. élargîs-
RÊLIGKEB, dégeler,
RELIN ou RELAIN, dégel. — petite
plaie qui annonce le dégel.
RtLIQDEB, lécher.
ÏIELIVRAIVCE, remiae de travaui ,
d'objets qu'on a eu en lacaliea xtut in-
uiiue quelconque, d'une ferme, et bd-
Irea objets qu'on doit rendre ta b«n
état, payer la moins value, oureceToîr
le prix uet améliorations.
■ RELOIACHE, relîage,
des eerceauï qu'on remet
HELOIER, relier, lier u
fois.
RELOMEE, Hnommée. :
RELOMËfi, renommer, l
RELOQCETER, neltojor une chant
re tlorde.
der en clignant
■M les jeni. V.
, Eure-et-Loir,
HELOCQUEI
la tète et (crman
trlou^uer. A B
on dit nluque, , <jiii » iiiuutc oudi
dans BoiatE, et i^ui est d'un uaage aaae
Sméral, M. Loriu remarque qu'où 1
it aussi en Picardie.
RELUCTANCE, résistance, ama
lilion. De reluclo. v Grand nombr
le forent les bourgeois qui, t
REM
400
REM
RELUSÉTE oo ERLIJSKTE^aiiiii-
•ettc, joujou. — Fig. petite fille qui •'a-
roufle à regarder çà et là au lien de con-
tinuer son chemio.
RKLUSOIR^ joujou. ArrondÎMement
d'Avesnes. AVaienciennes^ on ditre-
lusâ,
REMACHER , ruminer , en parlant
dei bestiaux. Saint-Remi-Chanss^.
REMANANT. Celui qui demeure ,
béritiei:, succeMeur. Remanens, fcJean
» Dehen , laboureur , demeurant à
» Bruay, cognenlt d'avoir cris à titre
» de nouvelle censae pour lui et son re-
» manant s'il défaillait, un bonnier
y> et demy de prés en deux pièces gi-
» santés audit Bruay^ si comme un
» bonnier dont il y a cays passant au tra-
» vers ledit au Warequaix^ etc. » /2e-
gistre aux bans de V aumône géné-
rale de Valenciennes,
REMANET , reste ; rappel d'une
somme non admise dans un compte
précédent ou qui restait due au comp-
table. Le remanet, le restant.
REMANIACHE , s. m. action de re-
manier. Se dit plus particulièrement
des batistes que l'on remet à la blan-
chisserie (>our faire un repassage.
REMARIAGE, seconde union con-
jugale. Ce mot s'emploie encore quel-
quefois. c( Qu'il a trcuvé icelle , au
» temps de son remariage, fort endeb-
» tée. » Pièces ffe procédure,
REMBAL ACHE , emballage de mar-
chandises qui avaient déjà été embal-
lées.
REMBANIR^ déposer en nantisse-
ment.
REMBANIS, déposés. <c Une fois
» que les loys auront esté dictées, de-
» mers remoanis quinzaine^ pour es-
» tre remployez , etc » Privilèges de
la ville ae jKalenciennes,
REMBANISSEMENT , t. de prai.
Nantissement.
REMBOUGEONNER , remettre des
bougeons, a Le 23 novembre 1735 ,
» avoir rembougeonné une échelle
» (remis des échelons ).))JI!fémoire du
charron.
REMBOURDIR, se resserrer , dimi-
nuer de volume. Je ne connais à ce
mot d'usage que dans cette locution
proverbiale : Jone char rembourdil au
pot.. Parce que la chair d'une jeune
béte se resserre en bouillant.
REMBOURER^ gronder, répriman-
der fortement. 11 a té ben remoouré. Il
a été bien grondé. En Bas-Limousin
on dît rombola.
REMBROQUER, remettre des che-
villes, ic Le 6 septembre l'j^b, avoir
» rembroqué le charriot. "» Mémoire
du charron,
REMBOQUER, heurter violemment
Je m'sus rembuqué un fameux cop.
Rembuque pus fort... Frappe plus
fort.
RÉME, s. f., rame, aviron. Espagnol
remo,
REME , rampe. Uréme d'I'escalier,
la main courautc.
REMÉE, gelée blanche. Du suio-go-
thique, r/m, flamand rym^ qu'on pro-
nonce rémey frimas.
REMENACHE, décombres ,gravois.
ce A yaux pour XXXIX beneajux de
» reménages pris en plusieurs creux
» au compte de le dite Gauchie. Les-
D quelz remenag s le viëseCauchie es-
» toit conduite par icenlx remenés et
» nécessitez estoient pour le nouvelle
» Gauchie, 39 s. 3 deniers à 9 deniers
» le bennel. y> Compte des carpentiers
et mâchons de la ville (de Valencien-
nes) poi/r Vannée i^ê^i. On écrivait
reménage et on prononçait reména-
che.
RÉMER, gelrr blanc. Il a rémé.
REMIS DESSUS, fonds de bière mis
ensemble. Une tonne de remis dessus^
un goût de remis dessus. Maubeuge.
REMMANCH AGE, régal. Sorte de
repas qu'on donne aux batteurs en
gi ange quand ils ont battu tout le blé de
la récolte.
RÉMOLA, gros radis noir. Proba-
blemeut à cause de son goût piquant.
M. Lorin fait la même remarque que
moi. ce Ne serait-ce pas , dit-il, parce
» qu'il aiguise (qu'il rémoule , pour
M me servir d'un terme populaire) î'ap'
» petit ? » "Wallon ramonasse. C'est
dans le même sens qu'on appelle ré-
moulade, une sauce relevée.
REMOLOIR, moulin à moudre le
grain pour faire la bière ; à moudre
grossièrement le grain destiné pour fier*
riétairedi-ïlordi
I. Indilï ville e
.. aEDKniLle
^banlieue, el
lutins , du lâ
Règlement si
Jarty/er iGig.
EEMONTE.ïi&lproilmlpavlarri
il'olijfi» qu'on aïoil en ptlile quani
H J'oi fél «une famcusM remonli
n k jmiuea- H a Hl '-"ne iKinc rémc
» acnslioslictue.ullaaclielébtBuc
de unrcliandites.
REMONTRANCE , oswnsoiv, r
d'orfevrarle dans loquolle
I tu '
,c det M^U
BEMPICHOWER.vemtllrï dn p<i
son dans «n iiang. A Mom ?" du
rapissonruriianiicaiin'farm. d
t&mesde Mont, chopilre bi , n"
REMPIÉTER, l'cmfvirtr d« pic.
des ba> , à dcB botlcs. Il a des bas /(
piétés. . ,
Rebpietv.ii. 1 hatrrmpiclerci
In, Brfparer le pied à'un uiur,
BEMPIRER, devenir pire, en v
Il REN
dans le DictioDiinlre du Rat' langage.
BEMPLUMUBE,mBrineladfl. Quel-
quet-utn mpliquent ce mot par rend
plus mât; c«tu ëlymoli^le me pnr.ill
□tus que EinSDi'di^c . nnuqiie celtemar-
BEMPISNURE.clioi
leur. Racaille, bande m
pirJe BU fretin dt"' on i
lo peu a
llFK, peli
met les porc
ran.Oiidil.
eli'est comi>
bablemcnl <
BeK, rang
RTN.rang
e da<i> 1
ES engrai
ie11e on
ren d'|ioBrc1iaii. 1^-
'flafiiriT'na'dM'a"-
re. Chacun à aVen.
lu pi\é , le long des
: parce qu'on •'_(
cnbareliers d[stBl remplissage Au
fois remplage (ignilialt rempliii
BEMÏLACHER, «mplncer.
BEMPLEUMEB (•') , « remeiir
bien dans ses affiiircB. M. Lovm m
fait observer qu'on dit àPam, d«
lo mime «nt, et dar.» le «tyle familiei
se nmpiumtr. On le trouve nnisi dai
Boule lous celle acception el auprop
eWaGLEB, n.01 françai. qu'o
:oie à Manbonge duiisk aens '
a renàcU l'erme. Il a proï
RliNAW,Tir,pdlulant.Cb'd
REKAQCER, iciir.
idi'istne ; cependant il
l'snn imioli
RENARDER , ■
;oflt. Ce'mcLn'nl
. -Vin
nuchi. n
dit. GalteUrecuei'lliradiertiEn
qu'il eipliquepar^veold.
RENAUDEB, vomir.
BENBONMARCHIB, devenir a bon
T fBnionmnrrAiV dt' s'bonrse. _
Il nccuB
cofité.
RKN i
nFJ4fiOUJONNfCn,rfmrMr«cIr> tw»-
CmnaDÙ il m manipa; rFinplacrr cru(
quiionl Jcfrelunii.V. remboagfongr.
HENBOURDin. V. rembourdir.
RENBCQUER, V. nhiiqaer.
RENCllAnCHIi:.T.^rmc(lrpr.iLl<>i>r.
Charge .jo.ilde au< antr», tnnl uu civil
Rl':KCI[ÙltE, tar-cnchire , nuuvtUc
prononi
RENCRASSlEH.njt
conlre anr poutre, >ur
pour la rrkïPT. I finit
lii.
HENCtILOTllH , p
ou d'une terre. Oui quïcroienl parler
pareownliliKnt /vnrfunqni nigniEatl
anlrefDlil'iiclion de rendre. Lnngueito-
cicn rinàa, prii di: rcmii;, île loyer. Le
lio |Myerd« renlea. n Qu'il oITrail de
u payer cent quinEC tîvrc>di! rendage
a cliëqne année , cjuiril le nii?iuerrn-
H dage qu'il payait pnur l'aurre. n
i'rocet-verbal du 3 aicembra 1719.
RE^DIT10N, action de rendre. Aan-
dition d 'compte.
Itl'INKTE.dlminnlifdeReine, u»ni
de rcmmc.
RENÉTIER, nelloyn.Dn enfiial ben
M REN
renilii, bien layi , Lien neltoyd et in-
bill^ propremenl dver da lincv frais.
C'eil un HifaDl ragoÙLanl. AicheleU'ccll
RENFORCHEH, rendre plu. fort.
IIENFORCHES (m^teJAi) , dcmbl«
quelque fhme qui couimuDCe Bi'u«r,
noor le faire durer plu» louelera ni.
RKNPOBTlFlEk, rendre plu. fort.
KENFREUMEH, renferoier.
RENGER, r-nneer. mettre en ordrt.
R£NGLU:R, donaerune wrte de lo-
beor^ Irucer det lilloni.Cainnieii oa di-
^ RÉNGubVwîioo.
KENGH&.IS&E. V. rencras».
flEHGRAlSSÉfl {s']. Se dit de. deo-
rôa qui c^proureat un coinmeocemenl
de d^compoiitian. a Le lard te rea-
» graine atanl de rBDcir. sM-Quiff.
Cmjjc B^nJral ilan* lepovi.
ItENIAGA, vaurien, paliuon.iuaa-
VHÎi ïojtl. S'emploie aussi pour e*])ié-
glr. Ch^t un reniaga. Altërijderanf'
gai.
RENrCTER. trouver li 1
il n'y eu a pa..
'EDX, qui trouve i
RENKERKE.renclisrge.
RF-NK£RKER,i>ieiln- dcnnavrlla
<p|i«ilionià celles déjii raiaei.Cenx ipi
roicnl parler françaîi diicutre'ii'W'
' RENOPi, renoncule.
RENOIVCHE. renonce, terme de jm
le earit». Wallon r'non.
RENONCHEB, renoncer, Wall»"
Jtaniiniulus aaiatica
RE^■ouRIn («;),v. pi
le rapprocli'Ti
se cicatrint,
Let Ehain it
H aa bieaauM ai
Qoiyv.
BËNODVEAU, printenipft.Ce lenne
RENSÉREB, enferaier, renfermer.
rmer h bout do basqu'ona iricot^.
renarfrrn'bai là. I bul l'renéi-
liicM, Jil-oolori-
ce après lu firnielu-
deipfiriee Je la ville. C« tnot rensé-
iDtiphraie. On esl renrermû debort.
!:'»[ conime celui qui r^[iondgit à ce
nisse qu'il ne vouluit poa entrer, maii
BE!STASSER,eiiLasBer, enlaMcr de
RENTE, rendre. Walloi
BEiNTlERlR , devenir ]
flEMTIÉRlSSEMÉN ,
-enifc.
RENO. I fait
e™haud. En w
brelou arne, a,
"«/,"
RENTIAGE,acUon dr cenuer, 1
RENCliR, eoupcrlM hetlws qi
ewiauï n'ont nai voulu manger
RENVEHSURE, chute,
EÉPALACHK , action de miD
ijoinlojer
d^-
REPARAGIIL
RtPARAU 0.1
petite trnelleqnii
REPARER. Cl
tout dam le Dicl. de Th. Coi
qulrait le camnlémenl à la n
liibtion de celui de rAcad<<mie ,
une eijitlcÂtinn qui neliinerii
iirer; oa n'j trouve pailcnom del'ou-
lil qui sert a faire celle opération. Rc-
ineltre du morliel' dnnt les jninl> d'nnu
muraille , avec le repariS, joinlqj'er,
quelqoc) nn> di«nt njointqyrr, ni-
REPASSAGE, orlion de nfpusKrle
linge.
Kl'l'ATIMER , rincer. V. vépnmer.
III:??: , taillis d'une Ibrfl. Du bos il'
REPENTISSE,», f. repentie. Sieur
de la Miidelaine.L' couvent di's repen-
lîstfg ,-on l'a mis à T,(t r'penlissea.
REl'ENTU, I " ' ■
.Ont
de Sicolss de Lyra ,
njlier. l s'fM repentii.
REI'ÉQUER, retirer de IVnu. Il l'a
repiqué, il l'a retiré de l'eau. On dit
an figuré : il Dû» l'ut li rejùqutr cha ?
Pour exprimer le mépris qu'on fait
d'une cbose dolU quelqu'un s'est en-
gouti. V. rapéquer où la mime pliraie
REPÉRIR, rrtoi
I Me demourojenl
I illocc , ainfoia
mer. Lut. rtperire.
l'en repaifertnt a
RKg
mrir, de frAjurnln. \njr» »i
> |Mr M. Oochon , il ■ianilîc
tlEPINPER , tt tfquînqocr, k paivr
plut tpt'i l'ordiimire.
HEFUJOEB. meurt en Icri-c do
plaaln qu'on ■ riilcviniluHmiiili! la
cnntlic. R'pigaerdfsco\iiiU ,iirt g(-
norrci, dn lif^aniinei . clc.
RÉPIT, marque Chean fi-onl d«
chitnt, avec ui>v dé lirlilanle, pour
Ifi pn^MfTirr, itil-OD , de In nge, Ceui
qnïliHitccinélierK dÏKiit Je U làiuil-
ledeSunl-Huberl.
nUPONOANT (xenir]. Unir coup,-
pnhtciiler de la rëuilancc aot rnnpa de
mdrlrju , Innqu'a» Trjppe det doui
ilun* un ouvrage ei> bnit , qui u'cn of-
fre p.-ia. eu Icnanl uu corp6 dur toui le
coup.
HEPDRGI^MTiST.euraHe d'immon-
dice> , etiracllon d'i<llu«ioi» daoi l«
rJËQOE, régie. Pour rè^le de eon-
duile el inslrumcnl |H>ur tirer Ue« ii-
5"T>Vall'onre,e.
RÉQCÉANT. V.
HEgCÉIR ou re
Employé princïpati
qqe&tiou de maladie. Il 4 rtqu*
pit^iiol rccatr. Ht dit aaiti lonqu'ui
)1 mascDliD
^r.qu'iJ
ItlilQDliMANOER , rec:omnijnder
' REQtrÉMINCHKR , recommenci'
A r'qaimtncktr'i o'd'ya cor autan
Lorsqu'on a lîiiidr parler !■! queq
qu'un deniandr li c'est Gui.
REQUEBRE, rechercher. J' I
REQCÉC, participa d» verL.:iT-
qnéir, reinmJ>er.
RI£QUEORE , licnp.lrer , rerwitirr
ee qu'on ■ perilu . en lauver qnelqw
ehote. 1 d'à n^utu l' lUimiïlïë. Il en ■
nkopfrélamatli^.
Il a rfquemri
Reque
m. Il n .
[en.. Il a
BÉQDLXfX , rtoipen!.
H61IVECI , aecneilli. Il I'
il Fa accueilli. Vieui
ploT* parCUnienl Manti au Ps^-
Dih'gam le , ,
i:>u..ni
' , Domine.
Clia m'a tout nscandi ; eha mcandil
lien an liimme. l>robableincnl de l'et-
^^luA resealdar, qni a la mêmeaigni-
licalion. C'eil une aolre pronoocïalion
àc rescaudir, qui a lem^nie icni.Cei-
teprononetalioneude Maubeoge.
RESCRIBENT, celui qui doune une
reieiipliao, une ajuilille tar UMtk-
1. cnnieil Je la tilte de Vulencli-nnei
a r^'acribtni, ayanL veu lo ré|itique du
B stirinlendant génA'al des tnoals île
B pMlé «tant les dùïoui-s rrnrios
» » lo, ii,l!i, i3 <ti4'3rdL-l«de
M ladite réplique fri»olni el inippnî-
u neni, poisque le» fïjcn'éeniooi ex-
» einpl^ le surinlendanl dn ninnt de
D -piéyé.» Mémoire du Magistrat de
FalenvUnnes, 1678.
HlilSIDÂ.En rauch; comme à Metz
el aiUeai»i.oorrA^dfl. Reteda 0 'ora-
ta, qu'oa nomme u Moni roK d^Egjp-
le. Celle plante ecl accaeillit parltiul
poaraon «leur. ]£lle sereajèroe d'elle-
même dat» 1» jardins. On en diève en
arliriuesui quipusent lia hiveii dans
la «ne ; maia il isul les ftiuiiec sou-
KÈSIPÉBE, prysi|.ùle.Dii «tec eruâ,
j'jlliie , el AepeUis, pioche.Parre que
cette alléetinn culanëp s'étend de proclie
en proclie lurnne grande au [bce.
RÉSOLU , hardi , délecminé. Ch'éM
uii bon résolu. D'un usage général. On
dit résolu canme fiailliotr. A Valen-
dil frakc comme Baliue [BaplUe), ce
qui revient an mâme
RtSON, dispme^ queiellc-. Avoir
di.^ rè sgas aïKc quelqu'un, c'est avoir
des propos, quereller.
RiAOS (laitï), Dccepler u
RESPKCX, leraie de
d-Or.hiea dimt j'ignore la signili
H De procéder en malièie '
" BFSPONsK' cauTioL*';
bessaner ,
grjude iinpolileui
HÉSONAPE , I
laraiHin.
BËSQISER, r<
n'pli^uer à des re
répliques avec ha
1. Loire. C'en oi
i on refuse de Taii
lonnabic , qui a 1
innerour^oignci
eur. Se dit d'
loérieur. Un
«\l;ièbi.
nbler. Bouiguï-
"rTMémJ.'îé' Honore. ""
BESSAQDER^retii-
hoil d" l'iau.
RESSERMraTKR , ri-ccvoi
ind serment. Pntois de» Vosge»
r. Reasaque
:;SSES.
eu qu' le» rej
le. Reliquite. T'ni
BfJSSUACHK .
le linge dans l'eau e
Reuuek, |>a>aer le lit
pour le dégagei du savon
Resbiieei le linge, eus:
un léger hlanchlHiagesvi
ItESSUEa, Bciion du vent sur U terre.
!)n dit qn'one terre «il reisuée lors-
que te vent en a drssechû la surlacc qai
ëlail humide avant qu'il ne loulIlàt.Oa
ditproverliialemenl : «diuce qti'an ■'
e niDule on ti ftsae. a Four dire qu'il
laul donner la préférence pour l'achat
RESTAOLliE. Tous le» mouton»
conteons d^«> une élable.
liESTOR, lemhlahle, le m*!me.
rit':e"„"'h'f'ï'fl
imme papa qui n'a qu'un utEÎI.
K , panier fait de baguctlei re-
É (l'nir en) , soiHeiiir , Unir
Vallon ™,.;m(.
RESTOOEER , J .
combler. I fiiut rettoupfr c' Irau-li
KESTREHGDE, s. f. réacrve,:
[iaratiBn< Tenue de cobl. Stiittivalion
HET '
nrS\VABpAICE,f"nlcn,<;>per
<t Ënira 1« linncll't drt couvreur
n ilelhnîliel potifr* deln r>!»i]ciiceil<
u In Tille <le Viitr>»-Icnn» nd nuir d<
'(e dcidit» llinilci et po-
ardaiee c
1 du ^
iGG3,
RETAI.H [éle], ittf ï-lciidn, pen-
dre «et aura , orcuiicr LranFAuii <li^ iila-
». Il M rélaU ccmmc fn t*»i.. J'xi
VD un pcr»nasge qui le ciojrailliien
•Dp/ricnr, ■'élalrr en compagnie , uni
aocnn mpeci jionr In |irrtannfi pr*!-
KDlOiijiicIqae fut leur rang.
HliTAMKR. Hamn, couvrir d'i-tBin
Viotc'rieur Jm tbki de tanK.
RETAPER , «e reUrrr, raccourcir en
parlant draéloUea qui ontël^ à l'eau.
HÉTADL&GE, action de ritaa-
KETE.raide, m parlant d« per-
çai ai rite qu'an dîrùl qu'ai a aval^ cu->
ne^péi-.
ViisvB , laide , en parlant dea clofli'a.
iUlCL^tponr leRminin; le maiculin
RÉTELER , ramuKT te P>in avec le
râteau , IrtnrduTca d'un jardlii.
IlËTELRii, racler nvec je racloir d'une
RÊTELIKB.rafcncr.
RÉTHNOEUX , ouvrier qni , dam
la blaneiiiraeriea , ni chargi! de rÉIen-
lire el de replier Ica Laiitlea.
RÉTENTE , n!1endre , étendre , en
parlant du linge, dea Lallalri , etcDi!-
BÉTERNIR. Le nfioe que river-
nir. V. ce mol. Le flcard dit esicrnir,
ce qui »e rapproelic du Wallon , qui a
pu leprendredu vieu> frnnraia.
RlITERKin, rcnoDvElcr la litière aui
en fe»
coulure. AMuubeuge on dit ritiimir.
RLTIAC , râteau, Lorrain r'IfiXa-
m'ville rflia , comme en Belgique.
RÉTimX. Mieux détinle. Eleiodn!.
Bitins 1
Ifaui
ertou
fiETIRCllEiprâ. du EulijonctlTda
Teille retirer, qui ae conjugue coninie
en français. 1 but ^n'i mlin-Ar a' u'i-
plinqne arriére du leui Eu Beleiqoeon
dii:lrnloitqu'l^l(WcAe.
RÉTOMBIR , engourdir en donnant
BETOQUÏR ,
Betoqueb, raflcmi
roQUEB, raflcmiir quelque clio
EETOR . semblable , de même.Ch'-
ésl I' r^fDrdt'a'pi're, c'est comme Kin
n*re- Ch'c^l I' réior a eonlîlrnr. C'nl
la mf me chose, c'eal loujoui-a de méniB.
V. rclor.
RETOHACJIE, action de r^Iorer,
de r,Wr le to,t.
RI-frORDEBIE , Blelicrdamle^ncl
RETORER,v.n.wguBni
un malire , le tempa qu'<
pendant l'appi *
•ndani 1 apprentinoge , en le prolnn-
'anl d'un nombre de foura égal à celui
l'on a perdu pendant son coura. Il
n-a1( qn en Normandie rèloret signi-
lit oulreroia meubler, «Il [Sninl-Au-
bevi] fit édifier troia hr>piiaiiT qu'il
réiera de meublea. n Recueil des
tliquitês dejtouen par Tailhpied.
Rouen , i6io, in-i8, page Si). Ici réio-
r aignîfie réparer le tari.
HKTOOTEH, reboucljcr un trou,
Wallon rimpé.
Rftoupfh , endorrc un IciTain , le
lenrevmcr.
kiRETOUR, «pacf, granJeii
n retlejiiaûon.jjC'Ml-â-dircq
de quoi ë'j retourner, d'y eue i
HETOCRNAGE, remuoge.
de rclnuruei le blé.
RETOUKNE, retonr, con
lion d'un troc, pour ^galiitr
Eapagool relomo. a P veux
KETRH , «on de farine. Dd pain d
nlré. On dît aoni d' Veriri. £d Lor-
raine OD dLl mlrail pour recoupe.
HÉTHÉCHIR. V. inlrolir.
RÉTRIKT, reiwerr^.Je ne connais
l,on proverl
innt ; pTuA il gèle j plus
RÉTRIN TE , reUei..d
RÉTBOACTE. Terme
i Bile
urlai
ccordé 0
:> de la
mjou
-. «Décembre \q\s.
BÉTROACTER.ngir
sur ce qui a déjà élé ïa\
Tr^queut dans les prticilda
HÉTBOTRACTION,
oière de dire rétroaction ,
i de pratique.
:liarge de M'
irleconlrain-
,B«, lcpaa»é,
11. Ce mnl«t
, aaio^de"™-
boiu
II Ici
,olé. A, celle des
des r^nictilie,.
ée. Mol Picard.
deuici
RHTD, ue, tu»t.
Cti'ii3tcnnc^f(te con
BÉTDMER,V. rit.
BÉTYE , ralelier.
tya. II mange o dcnii râteliers. Ji
>e que ce mol est Wallon.
RÉU , ufl , participe du ïeibc n
1 l'a réu.
REDBAR.rliubarl». Bu» laiir
barbarum. On dit aossi ribar.
REUCHE, loile
'•Zt 'S'^^\
•uLjontif
BEUGLIONS, bniussaillei, épines
REULETTE, C'est ,i Lille,
setles, dru
REUPE.Mt.vent qni «Mt de i'esio-
mac. W^illon reupe. Ancien mot qu'on
gl^li^parX/cA. ""^'" "'""
REUPEH, loier, faire des rots. Wal-
lon reapé. Angl. la belch.
RÉVS ou BIÏUSSE, i MaubcuEc. V.
orius (<<lc).On écrivait autrefois ràias;
on le trouve ainsi dans le. Chansons
paloises ; été riliiis. A Lille ralha.
REUS1N, raisinàBnvai.
REVÉLEUS, vif, frlngau
le ctiDlaulilcr.
ïcudeuse.V. cr-
RKVKNDUE, rtïente.
HEVÉNGEH (ié).V. en-enje/,
on T'i'tngi.
BE^'EHENDEH, oToir de ta ïi
'T'oùaaTt.VefTei défaire la ï
elperra
>rév6t, e
Requête du a3 septembre 1717.
Pater e'iallunscuIpteurdeValeneien-
ncs, à qui iln'a manquëpDDr dévelop-
per ses laleos que de les eiercer sur un
pins grand théùtre; il fut le maître du
aclucllcmcnl au Musée de VaUncienuei
ill'lljïl*» piql \inr Idil'e. L» (licntd a
nf*riiV,diiii le mfniQ *eni.
tlF.VBHSEZ, wrl« d'<!lolIç de Uinc
rcliiMiI (n noii, Jotil Intrtnnici le fi^-
•nirnl dricmilloni et Ici ImmoiL-t Ja
-ulnllri. Rteich
aile an (oncLar,
u V:<ni l'racltniiillleii mît «-niniQ* de
n \it ll.illr-bniic. a HtgUniens ma-
nu.'i:rii3 rfu magitirai iS Falencieîi'
nés, du a/ii-rUr i5i8.
BEVÈTU. Ne ■'Fiuplnle que doDi
eelli- plirntc ]iroitttliiule • Cli'etl un tul
retiitu, fcnir cinrimcr an linmiae de
null. On rriprùne en frJinEiiii pur
BKVIKCHEouREVlNQDF. V.et-
REVIR, rcToir. A/^ir, an revoir.
HK\TJE [die dé]. Nous Bnimei di r'
iinai' tKoi. D'un uugi: géuerol , ii
M. Loiin, miiion nelelmove i>asi
nrlle ntceplion, Se prnd en lionnep
L'il du langage (nmilli-r.
BEWARD. rf.p'-rf .I- i"|!" .11
pour juger de la •]•• .lii- .!<■' >iiiMr<i,
•iifetiAse giler. lly .nnin -J'/r.,
p»prtlswn"n'iti™i "tijoHid'iiui égard,
qui en djiive dircciemr'ni eu paasanl
pur éamrd. V. ègani, ègarder. An 16"
riécle ces plsrea l'adielaienl du luflgii-
REWARP, nom de Wuàin ciiefdn
Bçiilr»! d.- Lille. Oudcghn-Bt, ou pfu-
■ïïe\ IVtjui valent. A
ip pelait reaiardtuts
^*rS
I d»
Hk'od , dan* son Dicli
bandiaei
irque «(.r.
REWARDIAO, rawanliau, Uu-
deau. Npk dit pluiiquep«rlei«i>riefi
QQ peu Àgéi ; Id autres dùeDl iulor.
IlEWARNER.LamJnie chou qu;
rcnuer. V.ccnid.
flEWiiTlACHE, ocLioo de regar-
der.
(IKWÈTIANT, regardaol.
REWÉTJER, regarder. V. trwi-
lUr.
REWÉTIECX.»perlaleur. On rfn-
drail mkcui re mot par leganiiur,
mail il manque. On dit , en leoipi de
foire; i n'y apnsdif reivilUux \\x'i'
REWIDIER, paver les vloloni apr^s
la danse. Litlt^raletnent sotllr de Ur-
Bentdcta liourie pour pojee lei riii-
HÉVVISIER, aiguiser,
repaaer un
oulil Iran
chaut pour le fui
■e eooper.
nÉWISIEB S'CORBH
uS£:
babiller.
Al a bea r^JK'i'
elleo bie
remui! la langue
RICZE
gaze en SI. y. re
cAb.
RHAS
V. ren. L'aole
r dn DUl.
oWon.eelliquee
?z}
Ht une cnbute d
us laqu=n;
e, bœufs, appare
mnKntpcur
ne [jas eo
1er Rwel ; eVst n
pour ee pays. On
diibieiien-
rore auJD
Je n'ni'j
mais DtT dire r
n rhan de
bœuf» ; 1
e«w,ii qu'eu n'
ngrai<H pas
JiinacepajsdesbiPU&eti
RKEUME, rhume.
aiACHE,rlsuc,plaiJ
iK JUALITÉ, T^aliië. Peu utile.
RIBANBÉLE, qnBntit^, grand nom-
bj'e- Façon de parier pour dira qu'il
banbèle qui n'MnisBDt point.
BIBATTrE, féinmï publique, pal
Trévaiii. En eÉTc
dire un paillard el
larde Pt nnp r'ibaude. Aulrefoi
ëgi.letn.1
Mu(e, jiai|l»rde. ni londrie! Ccpfn-
danl ribaud était queli|UerDiB pris rn
bonne part , pniiqu il ligni&ail nomme
inrt et roLiulc,
RIBOCHE, La mémo chose â Mau-
ge que brioche
hïbure, i Cond
forme de brioche pnr mélhal'hcBe.
RICAMÉ, eaùM dW, brodé en or
et en conleuTi. De l'ilnlien riccamar..'.
On dit en frantaîi récami, peu uiilé et
fôrlanrien, puiaqu'on le trouve don •
le» Yieuï lei'dfigrnphes, M. Lorin le
fait venir dr l'eipagnnl reeninar, bro-
der EU relier, Tornië, selon Covuiruviai ,
Et nveconei de Yraisxnibluuee, ajou-
te-l-il, do l'hiîbrTU rèkeni, broder. Ij-
paguoi rccamar, enrichi d'or, a En lia-
« bit de velonr, blanc el unir, elau-
» raneê, recooiiî et bisetléd'arpfnl.»
JUnlrée triomphante de Henri II,
à Lj-on.fol. 5j non colé [iS^S) in-4''.
BICHIÏLE, petk ruisscua , petite ri-
gole.
HICHO mi HJCHOT,
quelques cndroila. Ce m
coup aelon lei local) léa.
RIC-RAC, t. m. Onomalonre iuiitee
do brait mie fait le racloira'anc por-
ie beau-
té lotiqn'ou l'agile. Suiranl l'aun-m
(Pierre-tefe.ie) de l'art de rketkori-
ài-ad
I i53i, il
, f de la seconde partie , les picnrdi
lient une chanson qu'ils appeliieut
H sept syllabes .Voici un couplai qu*-
Sîrt.al eauuu^e «yrter.
Peul-fllre est-ce de celle «pécc de
poésie ^u'eil venu te proverbe : ce qui
vient a rie s'en va ifrac.
RIÉ ou RIEZ, teire nou labourée.
RIEL, ri-el]réel.Ch'éslnB/.
RIELMÉN, réïllemeol.
RIEN PUS j ]>Bi plus. U B<ôi cous
file si bêle que ebo tfsé peut rien pua. ,
BIÈRE, aphérèse d'arriire. Ke >e
guère qu en I
BIEU, rui
;rnie d>
.s porl
pie, aoi .
neujT.Mairieni
le Rieu de Condé
dr pratique.
Différens endroits
hameau d^pen-
int ae ceiie viiic, situé inr le bord de
?an. La fo.'Se du Rieu du C<enr, est
le foEieà charbon située sur le ruisseau
RIEULE, rèijle de maçon. A Lille
C'est-à-dire des pieds de dix pouces
de douze lignes chacun,
HIFFLKR, effleurer toucher a peine.
1 ma riffii le nez, il m'a effleuré, etc.
Roquefort explique ce mot pararra-
cker. Je crois qoe celte interpré-
tation n'est ]iiu pxncle. Nîcod rend
ce mol en Inlin par râpera , prendre .
et cite la [ocntioii familiÉn! rifie, rafle
On dil aussi en rouehi ; I n^ Uissé ni
rifle ni raQe, pour dira il u'a rien laissé.
lurelièi-e dit que c'cat un lerroe popa-
I
pngergoului
ni. On
dil des écoliers
En roucbi il signiue ecriaiueinent eSleu-
rer.î li a jeté un caliau qui li a rlJliV
iioii'du carreau des denlelières.
RiruLTE ( jeter à ), jeter une pieri
'.c'en foire «lier U La
! ■ terre de manière .
uÎHc la r«haMer ave
koim de Lui'
c preK^ue 1er
410 RIS
RINGUELIEn , lerme d'agi Ir. Cil
■ niJinc chote que binoqucr , c'ai-j
lire donner un KcDnd IbLwdc, une k
El mullM quels charrue a Lirin!».
RINSÉE-V. Wncée.
KINSER y. rincer.
niM'INTlN , onomatopée dti l»Dr.
franpii, bn> latin rijlam.
RIFTEH. le mime que rider.
RIGAUDÊNE, rigodaine, touJc.
Oo li a \nui dnn' boane rigaiidini , on
l'a bien roai. Donner eunc rigoâuint,
t'en b*llre , frapper, donner de* Cniipt
anaii drut qae le* foui les <te ptnic qui
tombent dam ane rigodie.
RIGUDÉE, >. r. pluie alunilnnle.
J'ïodrà» qn'i gii^cbe eiine Iwne riVo-
ilie par noil. Je «oudraii qu'il Inniliàt
une bonne ond^e pendint In nuit.
RIGOLACHE , anjon Jc'faire cou-
rnuler l'Iran ûvi
rainer la VDM.Fii
Ht ettel. Dan)
^(T.cWMdive
■ folie*. *e d^gnu
dam II
RIGOLER , fair
abondance , pour ei
re ane Iranchi^ a
Dict, du bas lani
lir, folilrer, faire i
lllr, ganikaiier. Bui
lieni Bcceplioni ; il se troavc tiuui
dam Furetière pour làirc une petile
d^baache.etc.
RlG0T-HARGOT(ralr>i), tiiia ri-
paille, le divertir avec dea gilet. Ce
leriae n'r*t pm rouclii..
filLE, r^le tncsurjc dont les nii-
*fien se lei'vent pour prfndro le* di-
meniioiiade leora onvrage*..
RINCÉE ou rintée, vo1<<e de coups
RINCER on rinier ; donner uue rm-
cie dcrnupide bnlon.
RiSCEB, Irolter légèrement II
le paorr, l'ogiler dom Kean pour en
*er le taion aprëa l'avoir leaiir<< , avn
de le tordre. Àigiiaycr.
RINCHINCMIN, mauval* jourur
in(çe.
luges. On orna (Dp rie do»
lantle*oreille>.
u. Mot cspapigl
ieboaneoumao-
ZtltZuXKZ
RIPEUX , B>lcui , qui a la ripe, en
parlant de* clml*. It eti tout riptui ,
loul gaUu».
RlPOPtXIOl, terme donlonsewH
Ton fait dans la main d'un enfanl, avec
le bonldudoigt. Inpopiii^e 1' nouMe.
RIQCIQDI , sorte de petit eabrlolM
aans *ire couveit. Noos iron» en n'jui-
Kfni
, si lr< r«
enr-cPnK
I grn Haut dan
niSIBD, lasibM, tout juste, lont
onlrf. On dit nnui ras à ras pour
lire rat diihord, bord àljord.
RISQUE, Risque à tout : Kiinaori
le paquet , ijuoiqu'il ci
puisi
RISQUE A RISQDE, rie i rie, c'est-
à-dire pas plus qu'il n'in faut, Il l'a
corïloulm^ueomîue. (oui con-
BlSQUEUX.iDcerUin. 1 m'a prn-
inii de irenir, uiais c'en fort risqueux.
BISSO, TUiBieau. On dil (l'un jeune
bouillie <jui fait l'enteiidu : i quie cor
RIVET, «. m.Poloi. de Mauben-
gc. Sorle de tisud qui te ddfail alti.'-
~ at , naud coulant , ec qu'on
à Valoi.
lœudâ
■teklc.
HIVÉTE (Pa
balle qui jigniiieqDela balle va terre i
(erre.Défaut ds» le fîl proyenanl d'u
ne torsinn trop forte, a Quel aneor ! i
B n' baille que dei rWetita. „ M. Dst-
molle . scènes populaires nion(o/,i«.
BIVETEIt , terme du jeu de balle.
La balle a riftlé.
HIVIÉHÉTE, petite
i Valeo
niea qu'i
; lue des
n vient de diibapliscr
■ ■ ..On
it lexicograplieB.
RO, raide. Lai. rigidua.
Roonroi, tenue de liïierand. L'or-
ihograplie dece mot n'est pii> Tixée.Fj-
pèce de peigne fail d'écorcc de roicûu ,
Kur* de baliite a passer Us fils de la
cWoe. Roquefort , damson Glossaire,
dit qas ce mnl lignilie -Dne certaine
mciDre pour les draps I 11 s'est reclilir=
nouvelle explication , d'après les ren-
KOC
RŒE'ITE, ciuaqi
I E., casaqnin a loiiRurs niaii-
11 gros plis et lombant au-
D engagéeponr neuflincs, uncroiei-
u /eengagde [Kiov trente-cinq patats.»
Injutmation du a août 1737.
On ne voit pins de mbellen qu'à la
plus courtes. Boieie dil que c'est une
petite robe de laine ; mais 11 j eu avait
de tout les tissus. Richelel donne encore
le nom de rob.'lie a nne espèce de che-
mise de sereeqao les eharlrcui portai-
ent sar la cbaîr. Ce ne pouvait flre que
surlo ci lice. Peut-être esl-ce là l'ori.
gine de la sIgnIScalion que donne Dois-
le à 1b robette. Voici dcui vers d'ane
(hanson paloiie où il eit question de
robetle de femme.
ROBIN ff rOOT MliTIER , bom-
mc propre n tout (aire ; qui n'est em-
barrassé de i^en de ce qui pealflra fait
peuple un air sur lequel cbacun fcsait
(les couplets à volonté.
une chanson. 0 Robin tare lure la-
HOBINER, couler par un robinet.
iau rumine, l'un coule par le robi-
net. Ce inot vient de l'inlërieur, sans
, V. 0. Mol employé à Mon-
loc pour ddsigncr l'action
la récolte , proprement glaner. Il pa-
rait qu'à MauliFoge ce mol a un («i»
plus ëlcndn , puistjne dans le Vocab.
de M. Qnivj il lignifie cberclicr apris
lUIrespnur ramasser ce qti'ila o
petite robe d'enTant.
ROC DOC (aï'nirr), Être rossé. Por
oubli
ROUINÉTE
-Dm,, iic robe le
■uni le Boi ilèpouUli. I
n da joueuTÉ a gagn^ U
ille>[>u»enivvueru
, itlorHja'il puH an ai
ilteiutE, qu'illicnl Jtari
— du perdant, e- "■
alun d' Tilacb
1 frappe
nboul,
-, « Roc
uiulncà
th»quBijllal>e , ou a pru prù.
ROCHC, tcTte de paiuoa JVau do«-
aOCHE D' FOND , aulre paiuDn
d'eun doDcc. Çypriniu talut.
fiOCH[,i. m. ADciiononida pniou
Rouchi. V. ce mol. Il te Xtautt ainsi
orthographié dan* un almanach de Mi-
lan pour l'anaJe 1737; il ; ' ''
.1 d« dan
naloreltcmenl de l'vipri
liraient bien ntu dames d<
"lîrrlii □"■ '
Elle* o
:» peu de Rochi an Trançaii , on ne
liaKDBidetroulerquelqu'agrânenl
^mii. Le. MeuieuH ionl
. EaGn je me
Il pliilrnitiutantcliez ce> Rochie (|uc
n dan*lei meilleutea *iltci de provin-
» ce Loracjae vnui im daoi celle
11 ville, ïotuserei dtlsabuiéparïoiM-
Jsni lenrnalnii
Eitilt ei fort >i
K-rde AacAi*.
Ceci est de IVi
liseilemepara
r que Roucki
mvelle eri^lloi
>e Racki
adealeiLr
D Ouvrage citil, p. ji.
adition d'alm^nacli,
1 sutHsantepDur prou
. Quant a l'orlhogra-
■ ■ - - -iVa-
ou dit drochi pour
celendrnir-ei, un lieu qn'à la camna-
gneon dittlnucAi , d'où , par —'— -
11, d'où, par api
Al, qui D prévali
Lge cit.! de I'b
ippliqiië an langage
ROCTER , V. a. élMUcliei' b uUlc
l'une pierre , la di^groitir.
BOUTEUR, loclcnxj ouvrier nà
liauche l« pierrci brute* , qui Ici ci-
rait d« carriùn.
IjtODA, arrogaul , tapageur. CL'éil
in roda. Cello-brelon rok,
RODaLIER. roder, olUr , veut
a..*butd<!lero.in.<.
RUDINGOTE; rïdiuEolle. On lia
lol^ i* rodingau. De nieme en Fran ■
:iie-Cainld et en Wallon. V. rrguin-
gau et roguîngou.
ROÉE, rnue, rola.Oa gliuo %-
reroeul sur l'o. Vient de l'espagnol rut-
da par apocope,
RoËG (droite), jacbère i laqu^llron
a donii^ un premier labour, et qu'on
^RQEDLX', rue. plante. fliUngra-
vtolrm. Lin. V. le*iiemr(fcs moBas-
crUa de Simon Leboucq.
HOGEUR, rougeur, mmuie en Wil-
lan.Leroudii aduel ne dillèrepluirlu
françai». I! a le» rougeurs, aorle dr
maladie lipidëmique.
ROGNE , eaeare , crouu forma lur
une plaie. Paloia de Sl-Remi-Chauiin
el aillmra. Il est m^b^ni come rogni.
Honcbi E^ane , rone.
ROGNEDX , terme dlnjur* fUm
accompagne sonveat d'une épilh^LE
angmenlalive. Un dit quelquelbi* tn
gneux. C'est la politesse dn langage.
ROGUK , grenouille Tcrtc. Rina
etcttUnia. Un.
ROGUINGOTE, redingolle. Uf
ranglaïa riding coat , qui aignifie ia-
bit de vnyage.
RO] , raide , rtg'dus. A Lille on d
mededdprddati
le i^piibète par m^pri*.
HOCLORE , roqnelaiire , tone de
vêtement.
K Porte an liabit deraline blnochâ-
» Ire BHoeE uië lait en mc/am >ur le-
11 quelil va nue tachi^i>5ifaa^iaefil
donné àïa police.
RUCTACHE, trav^iillcr le dtainp
ii,TetD.
o, .liihu^.,,.
UOUCHE, 1. in. Bligneiaen
1! hn m'iache àxk camp de l'eipincl-
>i te, tenant auc terre* de l'abbaye ilc
» Sl'JeaniiValenciclineï.auKlcrmde
Il qui niiiiiiiie dullit SeUiure à Vuleu-
ROL
X oeDDM. . . . D Ttsiament da 3 dé
ccnÂrB 1 64 1 • — tilloo Iracé pour l'é
ctniletneM des mai pluvîalci. — di«i-
ikmdel'auoIgmeTil.ll ya ordlnaite-
)n«nt trni* roïachas, [eal>léa,le> mari
et les jachÉrei.
BOIAU , terme de tanneur. FcllL
moreesni d'ëcorce de chfnc, Iran min-
moDlinlelsqu'
U vienne
nt de la t
Tél.
KOIE.Lgne
«lion.
De mim
Wallon, o Ne
doibvcn
au»> ieelles
ii^ilrr:^.
it;
i la main
de»
cieane chei-ale
rie, toDi
l.p.^.
BOIÉ. rave
mamui!
de ligne
,_
ga>e£letCDlon
a llRn».
Rtiit, memliro de ta
confrérie
dea
n>i«j. V. rt^i.
ROIER, biffer, rajei
. - li. er
à la
ItOIGKE , grenouille. Lai. ranft.
ROILE. ligne, raie. Ha tir<^ eune
roile , il a Iracénoe ligne.
HoiLE. laliUltede fenêtre, Je rlie-
mÏD^. Porte clia su 1' roiie, porte cela
sur In lalilcltede la fenêtre ; lorsqu'on
vent que ce wii sur la l.nbleLle de la
cheminée , on dit su l' mile ilel itimè-
néeo-a^uiminit.
RoiLB,pclilmurqui u^parel'airedn
reste delà grange.
DOINCHE ou ruinche , ronce. Ru-
ROINE , rpine. Regina. Ancien
franeois. On l'écriïait rajrne.
rOLET, toile d« lin dont le lil est
pUl cl la maille allongée. Lesliabilans
des PaVB-Bas nomment la Iialisie da
roltl. Bictielet ^eril ralelle , sûrement
par erwur. On ne 1e Irouve pas dans le
RickttelfraTtçais-flamand. Le Dici.
dit classique ortbograpbie rolette^ pro-
bablement d'après Furetiëre , en l'ait
rin suUtanliri'i'minin i mais lenintett
bien masculin , on dit du rolé et non
de la rolAe. M. Quivy le déiinit sorte
de linon lipais, toile claire, et en fait
nu sabit. masc. Verger dît que c'est une
5 RON
espèce de toile qu'on fabrique en Klan-
dre , et qu'on nomme rolctle ; ce nom
n'est pas coonn en Flandre. Le peuple
la nomme rotfl qu'on ne trouve ras
ROLEDX, lieu de inslice criminelle
et royale. Moilieu. Il j nrait prés
Valenciennes, sur le territoire delà Til-
celte
riaq
elle
)t deui
■mploi,
nairenienUuned<icliirilre.
ROMATIQDE, rhumaliimc. Lan-
icdocien mumallca. M' ramali^ue
'a empêché d' dormii'.
ROME FIFRE an rampe pi^rc.Pro-
incra rom'pière. Brise -nicrrc. On
n ece nom ap usieursp anles au<^
La saiirrage commune ,
[ranulala, qu'on nom me
dortfe , on dorine , chrysusplenium;
'" ' " * crilkmummari-
triplique. 1" L
3" L» c
flOND, cercle. Tirci
Rotm, rouelle de pon
BONDELË ou rondelle. Mot e
dans quelques endrails , parti
ment à Lille et ses euvironi
daigner un Ion
RONDELIS
au lait, long, *lr
rnc^
uodi
Mans.
RONDELLE,!, de ser
de fer ronde , nerr<!e au
paiBerunerbevillcdefer, iil'el
péchi-r de se ronRer a l'ouTerl
RONBIAU. Mime signilici
le root ci-dessus. Ce sont des
ininccB coupi!essur h largeur du fruit
à leur figure mode. On n'acate point
cha avec dà ronds d' caroiles ; pour
«primer qu'il faut beaucoup d'argent
pouriiiire uUBacquiiition propostic.
RONDONNEIt , mamioter, muriDn-
rer.gronder. C'est iinc onflmnlopi<r du
KOQ '
liriili ij«n fiml crni nui grommclriii.
l'.r ton torl i demi rlclnurlnuchr.
i(U.\DSGRAIM>, plinlH liigum)-
nrutn lelln (jnc poil, (ivn , vrtcn,
nONE , roenr.
ROM'IlXMtilN , ronlli!<DeDl. I ron-
JUU. il TiinOe. Oxomntonie.
KUMFIER , rnnlltr, TCoAcIcr, nnU
lier. J'ronfe, (<i loiiEu, i mnfcou i roii-
U(<lc, noDi ton&Hit, Toni tonfiex, i Fon-
iiel'l^. J' moBô*. 1^ n>nBâ4, i maBot,
tUKit ronficDiD» , *Diu ron&àte* , i roo-
firum'lc. J'ai ronGé . j' ronGel'rai , etc.
Que j' nmFc on qu'i roo&i\t. BonU^.
BUNIAD, |KiLie ml^, tclon M.
Sohirr-Ciiolrau. Celle opinina Ml »«-
•ce (DiiifiM par te pont de* roniau-i û
riTalM»del'Eu>ul.
RONQCE. CVtt , ie pciuc, dit M.
Naritund , la ranis d'un eharioi qui
Miiljeni 1h ^chettei on lidellei. Celle
conieclure esl conGrméc par le Vocub.
de M. Quiïy.
ItONSIN, cheval enlier. I p«lc come
an ntnii'n. Ce maleil ancirn dam la
bngue , comme l'obterve M. Loriii ,
lenirional roii, eheial , rormi! selon
/^ocAfi-r, Geiiu.CDl. i3o6,duteiilon
roneh , protnpl , agile ■ l« eonrie. On
Iroove ce mol daiulAi aciioDt lâréllcii-
>»de l'empciear Cbarln-Qnint , par
Rarlnl. Si noire inol rrançaiinijje, qui
■Igiiilie maunnii cheval , n'cil paa cloï-
Ei de ton origine par la forme, il l'cil
aunoopparlaiignilicnlion. Ei|iagnol
ROPE , •- r, rflW. Bd>-1at1n mlpa.
Al aacatrjpunr ropea\ Tourquilie, c e«i-
ti'dirc n In fripciîe , parce qor lei frip-
pourpcndreel dépendre le* robciqu'ila
ROQCETE, nom qne le peuple Je
Valencicnnri donna au thj'ml/re de<
miin , iitymbrium tenuifoltiim ,
dont, par pareulbnie, le nnm spécifi-
qne me parali aura mal appliqu;< , y
Bjani drs ripccra de eeeeni'e qui ont
leo fcuillo pin. tenue,, f'ai m dei jeu-
net gentqne l'odeur repriaHanle de la
plmilB ne ri'buluil pai , en manger à
poignée».
14 ROS
ROS, prigne qni aert ■ pumlaiiti-
ne d'une lïtoDè poar la abriqnrr. Le
Erand Vocsb. l'écrit ni , Cot^nn nul
ou roule.V. ro.Ro» me parall prfKti-
ble pour trouver l'origine , l(i a^pun-
lioni élan! Tailei d'écorce dercuciu,
et pottr ne pai I» conrondre artc lir
ROSE , iwK , maurau citerai. F»
nonciaiion dei pertminea quiMpiqueal
déparier purement et qui parlent brt
noSELANT, vif. reiDoanl, Sia-
ganl. En Wallon roelan aigniSe Ver-
meille , qui a la figure liïen coinrfc cl
RUSIAU, roMau.Celto-lirctonrun,
d'on, par apocope on a pu Eaïrc le mol i^
ou nu, qui déaigne «tie «»£« ik
peigne qiii "-• — - '■--■ '- - — —
ieifi'-^-'-
rifiladel
>e leu
, lamf 1
.t fait
roasau. V. m.M . Noël don
à ce mot rallemand raui
naii pai. On dit rohr ei
>> d-écorcD de
epoororigiae
I , rost-au. Les enfana de
u Trpha et à <1« moi
Ht l'aulrE dam la bouche
Ihhi,
uitedepipi^ ,
!el Qiogea peut-iltre donné lieu
enlioD de* dgarres.
HOSIAU DD BOS DIEO.
e* marais. Typha latifolia. Sot
e Chrii
» pemin
sellé le
le eea roacoui dam la m
ROSIER , ouvrier qui fuit le* nui
uaagedca li*Krsnda.Hiclielel, aouile
notre*, écrit roizierpourdéiigoercei
«ivrie». >[ Iteptétentalion du comp-
< taliledeamulquinlert.. .inrlané'
' ceuiléde fiiire du rofs'plua largri,
ce que le* mien oe peuvent laïre
anni ftre diipeniét de leur aermcnt ■
cel égard a s Permis auidila
rotiirt, pnr lormc d'euai , de faire
Icidil* rafi plutlarges. u Onionnan-
s du vj atplembre \Ti5.
nOSl», raUiii . Vieux franeait
41S ROU
HOTIER , fulirlcanl d^
EOSSE, rose, rosa.
RoasB d'sorcidle, i
ROSSIGNOL, las!
' BSsTE(éW), itie 1.
is Mdi-lprtilia, iLimlli
ctl; en m
.uchL <i
1. aLasEDtinElUkiaré-
MreiK.ïa-lencouchoi
Informathn du ag <tf-
, chez l«
» ourdi»
DH Ion inerte ,
nai'chandi de
n d'on
mLoraJderïant olofebriiaLiondei
D loiln, linon largei, nnis, roy^. e
B iuouïhetéïdor(enl,iiii*anll'nrr«<li
u jaseplembre 1719, avoir trois quant
» d'aune et nn pouce de largeur, u
Rot d'iien, coupa de tmlon. Taroa
Chevalier 0 employé aussi celle locu-
Iwn daiu «a comédie Je U Désolation
diijiloax, scène dernière.
Frocés~verbaldu iojanvier 1730.
V. rosUr.
ROTONE, rotonde.Ce moln'esl con-
nu que depuial'invenlion des diligences
de nouTelle fabrique; il me paratt auez
répandu. J'irai pa Vroione.
ROnCnE, roDEe.Frotet'cn d'brlqne
lélltas roiicke. Manière grosiiêre de
refnaerj on de dire qu'on n'obéira pa».
aOUCHI, sabal. m., nom dupa-
lois qui nous occui>e et — '"' '-■ '"-
fail GréGouï d'Essigny ,
Ion , qui n'y reuemLie guèn
qu'on pput a^en assurer en compara
^ diclionnaive avec eelui du dialet
Wallon, par Canibréïier , imprimé
Lièee en 1787 , in-8". Le Rouchi •
parlé dansleei-deïanlHalnaulF™
[u'il faul bien
. comme l'a
■c le Wal-
u.On le
Tiotacilta
dil rile-
BOTELOT, roilelet, oisei
confond avec le trog/offr'"! ■
tnflodj-les. Dans le Jura or
lot.
R0TEi,OT,pelilfnfanl,'Vleiii
traé i'i<i basse.
ROTER, ôler. Lorrain roté, Lille
(ec.V. déroter et déqiiit^r. iloie-loi
là. Ole-loi de li. C'csl une ophdiêse
Terbe diroler.
FHilipie l'Uoti Dicn idui l'j mii
Qu'>nÉBto;oi-vou>le fwre enli.^rr
nsqu'à Aïtsnes cl Manbcuge,
appelle le pays de haayaa ,
Belgen
Tfl'^milooeBl par
Soignie.
à Liège,
lii-ulier , «
in dialecte [wr-
nsi qu'on peul le ïoir do
i; \e Miroir des -nobles de '
par Jacques de Hcmricourl,
langage l'nigaire nar Sal-
bcaï. Le Wallon est on m^Inngo de '
Liégeois et du Wallon proprement T
dit. Cependant le Rauchi ne prcnJ
Tiresciue rien de ces idiâmcs , dans les-
quclson relrouye une InRiiité de rnoWi
de l'ancien Français , OTcc la prooon- "■'
ci.ilinn di'i iS' et' 16 aièeles. Qom qa'B': I
enaoil , on a dit /««ensA JOroucAi,*
parler OrtiucAi, d'où par aphéié», 0
B fail Boaehi qui est mlé.
Grégoire d'tssigny fils , comme ]
Tien» de le dire, «onfood , '
le WalU
Picard,
Il M><m<
sur le patoi»
^ le Boucki. I
!, dit-il, cent qni portent deti|4
I propres et dislincliljt sont l*t
e Bos-Brcton, le Normand ,<■
ROU
416
ROU
le Rouchi ou Wallon , le Flamand ,
le MeMÎn , le LoiTain , le Champe-
nois , etc. , etc. » Peut-être , confond-il
avec le Flamand le patois qu'on parle
à Lille , ou qu'il le nomme Flamandy
parce qu'à Paris^ on nomme Flandre ,
tous les pavsdepuisCambrai.LelanfM^e
^amand désigne exclusivement le Né-
erlandais qu'on ne saurait confondre
arec aucun des idiomes dérivés du
Français. Il a pu être induit à cette
erreur par le rapport (ait par l'abbë Gré-
goire à la convention, le i6 prairial an a
de la re'pu blique^ sur la Nécessité étor-
néantir le patoiSf dans lequel le docte
abbé confond au>M le Rouchi avec le
wallon. Le mot Rouchiy dans le Jura,
est un verbe actif qui signifie frapper sur
quelqu'un , tomber à coups de bâton
sur lui. V. Vocab. du Jnrapor M. Mon-
nier.
ROUCHIEN, enne , adj. qui appar-
tient au Rouchi,
ROUCHISME,s. m. Locutions nar-
ttculicres au rouchi,' Par exemple bat'
em' mé lé , donnez-le moi à moi. On
dit aussi simplement baïm' lé, doonez-
le moi.
BOUDONER, tourner, aller et venir
•ans motif.
ROCÈNE, grenouille.
ROUFFE, s. f. , bastonnade. Ono-
matopée. Donner une rouffe , c'est ros-
ser, donner les étrivières. Le mot row/^
frapper, dit M. Lorin , otfre beaucoup
d'analogie avec ce mot j mais tirer de
l'hébieu un mot populaire , me parait
bien hasarder, ajoute-t-il. Les hébreux
qui sont dispersés par toute l'Europe ,
peuvent avoir laissé de leurs mois sur-
tout parmi le peuple .
RODFFE, ci-oule ou peau qui se for-
me sur certains liquides frappés de l'air,
tels que le vinaigre , le vin , la bière
longtemps en repos ; cette peau se nom-
me aussi fleurs. Les champignons qui
se forment sur l'encre , sont aussi une
rouffe. Dans le Jura ronffle signifie
cette crasse qui s'amasse sur la tête des
enfaus.
ROUF-ROUFE [faire à] , faire tout
subtilement, avec tant d'empressement
que toutes les parties du corps sont en
mouvement, sans piendre garde à ce
qui se trouve sur le passage , et qu'on
pourrait renverser. Location italienne :
far à ruffa, ruffa,
ROUF-ROUFE [Marie], femme qni
veut tout Élire ; qui semble vouloir toat
abattre et qui pourtant fait plus de brait
que de besogne,^
ROUFION, s. m., mflien , courtier
d'amour, pu tassier. L'espagnol a rufian^
l'italien ruffiano,
ROUGBOT , ote , individu dont le
visage est fort coloré. Ch'eat un grosroif>
geot,
ROUGERON, cuscute , cuscuta eu-
ropœa. Bertry, arrondissement d'Avet*
nés. Les filets rouges de oette plante pa-
rasite ont pu donner lien à cette déno-
mit<ation.
ROUGEURS [avoir let]^ la rougeole.
ROUIER, roder, aHer, venh* ça et Is,
sans <*biet déterminé. ^
ROUlLLIE [faire eunel, mettre det
fascines dans les mauvais chemins d'âne
forêt, pour pouvoir opérer la vidange.
ROUISSACHE, action dfi faire rouïr
le lin.
ROUISSEUX, celui qui foit métier de
faire rouy" le lin.
ROUISSO^ lieu où l'on roaïi le Un.
Rothorium,
ROULÉE [doner eune], une volée de
coups de bâton. On le dit encore en
quelques endroits, même en Limousin ;
mais en langage de ce pays où l'on ex-
prime la même chose par ebourossado.
On emploie ce mot à Reunes dans le
même sens qu'au pays Rouchi,
ROULER , voyager. Il a roulé son
cadabre, dit-on d'un ouvrier qui a par-
couru beaucoup de pays.
ROULEUR, voyageur à pied; oU'
vrier qui parcourt dilférentes contrées.
ROULEUR. ouvrier qui conduit sur
un camion , chez les particuliers., les
liquides contenus dans des tonneaux.
ROULEUSS£,conreuse, fille de mau-
vaise vie.
ROULIERE, surtout de toile, espèce
de chemise que portent les roulieis , et
qui a été fort à la mode pour un temps.
On la nomme encore niche^ à la cam-
pagne, par corruption de hiche. Main-
tenant le mot est changé en&/oi/5e gau-
loise ; on y met une ceinture. C'est le
costume des romantiques.
ROU
417
RUA
ROULOI^ rouleau , cylindre servant
à aplanir la terre Ioi*squ'elle est semée
ou pour écraser les mottes avec le semis.
ROUN ROUN.Ono«ia<opée du bruit
^ue fait le cfaat lorsqu'on le caresse Les
en fans disent , lorsqu'ils l'entendent :
le chat dit ses paiera. £n Bas -Li-
mousin on dit qu'il fîlc^ parce qu'on
y compai'e ce bruit à celui d'un rouet ,
dont le nom me paraît aussi une ono-
matopée.
ROUPELIER, roupiller.
ROUPEL1EI3X, qui a la roupie, rou-
pieur.
ROUPIEUX, honteux^ confus au fi-
guré. Il estervéou tout rot/pieux, Cot-
graye traduit ce mot en anglais par
s nottlûf qui signifie morveux, plein de
morve.
RODSÉE, voséc.Lorrain rosaïe^ rou-
saïe,
ROUSELANT, rougissant^ qui a de
belles couleurs, qui e«t brillant de san-
té. Vlà eune jooe file ben rouselante ,
dit-on, lorsqu'on voit une jeune beauté
au teintde lys et de rose. V. rouvelant.
ROUSSEURS (avoir des) , avoir des
taches rousses sur la peau. Lentilles ,
parce qu'on compare ces taches aux len-
tilles , probablement à cause de leur
couleur. On dit dés taques d'antiles,
ROUSSL V. puriau. On l'appelle
roussi à cause de sa couleur. Prends
garte d'quéhir den Vroussi.
ROUSSI AU, rousseau, qui aies che-
veux roux.
ROUSTOU, soufflet sur la joue.
ROUTE, suite. Chaque jour de route
de suite.
ROUTTIER, consécutif, a Pour te-
» nir ledit baille et durer le terme de
^» neuf ans routtiers, et en suivant l'un
» l'autre , commenchant tout prestc-
y> ment. » Baux de Vauniône généra-
» le de Valenciennes. m Pour durer
» le terme de quatre vingt dix-neuf ans
' » routtiers, » Bail emphythèoiique
du 6 octobre i656.
ROUVANT, qui a bon teint. « C'est
» un homme bien roulant '^ il aune
» mine bien rouuante, »
ROUVELANT, rougissant , de ru-
iilans. ce Ce mot, dit M. Lorm, ap-
7) partient à l'ancien français. On a dit
TD aussi dans le même sens , rouvenSf
» qui se trouve dadMe roman d'Alex -
» andre. Vous le tirez de ru ti lare ,
» je croirais plutôt qu^ le vieux français
» rouverts et son diminutif rouvelant
D viennent du latin ruhere^èive rougr.
» Les letti*es B et V, qui apptartiennent
» au même organe , alternent souvent
» entr'elles. Les espagnols et les gas-
» cons les confondent encoi*e journel-
x) lement. » On dit aussi rOM^e/an/. V.
ce mot.
ROUVÏAT. C'est, à Maubruge, une
rôtie fourrée au fromage.
BOUYANI', remuant , qui n'est ja-
mais en repos.
ROY [faire un roi à la planche]. «Dit
» que ceux du serment i\c% canoniers
» estoientdesinnocens^ duquel serment
» est ledit parlant , et a%x^ï\&Jaisoient
To un roy à la planche. » ProceS"
verbal du j avril l'joi. Faire un toi
a la planche c'est tirer à la cible au
lieu de tirer nu canon.
ROYU, raie, trait faitavec de la craie
ou du crayon. Je pense qu'il vaut mieux
écrire roie avec Th. Coroeille. V. ce
mot.
ROYE, rayé. Il y avait autrefois à Va-
lenciennes une confrérie àtsRcyyéiqwr
le peuple nommaitJRozé^, qui picnaienl
leur nom d'un ruban rayé qu'ils por-
taient sous une espèce de Daluiatiquc.
ROYEE, terme d'agriculture. Se dit
d'un espace ou pièce de terre dont on ne
pouvait changer la culture que la 3^
année.
ROYETE, termc,limile.Trevoux expli-
que ce mot par puissance et usufruit ;
maisla véritable signification est aupro-
ra/a,c'cst -à-dire jusqu'au ternie fixé, et
non au-delà, à propoi tion de ce qui peut
revenir,
RU, où, ubi. Seulement dans cette
phrase interrogative. 2^ qu'à rà ? jus-
qu'où? On veut demander jusquoù il
faut aller. On dirait aussi du t'qu'à ru?
d'où jusqu'où ?Ces sortes de rouchismes
sont fréquens.
RUACHE, action de jeter.
RUAlGE, .procession, collège qui
parcourt les rues. Ce mot se trouve sou-
vent dans nos anciens historiens. *c< Ces
» trois ruaiges passés et consultés la-
» quelle aroit gaigné le i>rix du paon,
» je vous certifie qu'on le dopna a ceulx
a?
RUE
448
RUI
» «]« la rne de le Saach , ani<)aeb le
» paon fut prëaentë. i» Brief recoeil
de la construction de la noble eipuis-
sante ville de VaUncienne$^ manus»
crilB, Ruage , usage de la camnagne ,
dit boitte ; cela est fort clair, rt instruit
lieaacoup. Peut-être ce leiicographe
a-t-il pris ce mot dn Grand Vocabal.
3 ni dit que ruage est un root employé
ans la Coâtum de Cambrai et qu'il
signifie usage. Kn elFct , on le trouve à
l'art. 2 du titre II ; on entend parler de
l'usnge suivi pour les héritages circon-
voisins, nui étaient si'parés par un ruïs,
sillon, ruisseau. Furetiére ne l'interprc-
te pas autrement que par usage.
liUAINE^ mine. 11 est causse dé s*
ruaine.
RUCHER , assemblage de rayons sur
lesquelles on place les ruches,
RCCIION, pétulant, qui ne tient pas
en plarp, qui remue tout.
RUCHONEK , faire le ruchon , être
toujours en mouvement.
RUCHOT AGE, ternie d'agr. Action
de ruchotery travail qui en résulte.
RDCHOTER,v. a. C'est ^ dans une
terre dont le fond est bon , prendre la
bonne terre et la ramener d la super-
ficie.
RUDIR , rendre plus rude , moins
doux nu toucher.
RUE-TOCT-JU, étourdi, qui fait
tout avec précipitation. Ch'est un rue-
tout-Ju,
RUEE, s. f., roue, rota. Il a cassé ses
ruées déd'vant.
RUEINE, ruine.
RUEIN'MEN, ruine. 1 vaut un mil-
lion pou Vruein'mén d'cune niason. Il
est excellent pour la dépense.
RUELE d'vinu, rouelle de veau.
RUENER, ruiner.
RUER, V. a. jeter. H Ta rué jus, il Va
jeté par terre. Ruez-le envoie, jclez-Ie
plus loin , dans la rue.
Les caliuus sont drus.
On n'fais point du qu'on sVi/«.
C'est-à-dire le mal est tellementré-
panda qu'on ne sait où se jeter pour l'é-
viter. Boiste dit que ce mot est peu usi-
té ; je pense qu'on ne s'en sert qu'à la
campagne. i2teer;/tf, ruer envoie est du
Lillois. A Valencienneson àïiruerpar
tiére, ruer pus Ion (loin).
S'il estoil si large on si riclie
Qui sur c« pas cy ne se rue,
Cà^mitimrl, poésieSf p>47>
M. Lorin dit qoe ce mot est d'un osa-
général dans le ktyle familier, et cite ces
deux vers de filolière :
Ah ! fe devrais dn moins lai jeter son cha-
peau,
Lui ruer quelque» pierres on crotlerson
manleas.
C^fcu imaginaire, act^ %, te. lO.
Et ruèrent la mère en ungbatél et la
noyèrent.
Cnron, en dialecte rottcy^/,buchon,3,
p. 293.
« Pour ne point estre esbranlé delà
D selle , quand bien on les escbappa
» d'en estre rué jus, »
Intentions morales deLepippre^
page 7.
RUFFIENou ROUFFIAN , s. m.,
courtier d'amour. Flamand rq^oen,
espagnol rufian , italien ruffiano, V.
roujion,
RUFFIENNER, faire le métier d'en-
tremetteur. Flam. rofiaen schaphoa-
den. Boiste donne ce mot pour inédit;
on le trouve dans les anciens Diction-
naires presque sans exception, ainsi qne
RUFFIENNERIE, s. f. courtage d'a-
mour.
RUFLE , sorte de traîneau sur ron-
Icaiu
RUFFLETTE , RUFFELE , peûle
pelle qui sert à ramasser les et. . . . qu'-
on dépose le long des murs , et d les
pousser dans une plus grande , en rif'
fiant,
E( gros
A donné se rujleiu
£t eune pelle pleine de br. •
N -J.-D.-V. cfmtuons UUoises^t^^ roc.
RUGE, pierre à aiguiser la faux.
RUGER un fer^ l'effiler à chand. M.
Quivy
RUINCHE, ronce. Rubus frutico-
sus. On trouve roinsse dans le Dict, de
Thomas Corneille,
RUIINEMÉN, ruine.
Pain ter, vérl bus, cler potache^
Ch'esl Vrutii'mén du ménacfae.
RUIO, ruisseau. De l'-espagnol arro-
yo. C'est comme un diminutif de rio ,
qui signifie rivière.
HWE
410
SAB
RtJKE. Mot lillois qui signifie moite
de teiTe , ce qu'on nomme waroque
dans nos campagnes. A Maubeuge on
écrit ruque,
RUMÊ, espace qu'on laisse entre deux
murs ^ lorsque la muraille contre la-
quelle on devrait bâtir n'est pas mitoy-
enne.
RUNTDNTDN, vieillard qui mar-
motte. Onomatopée. V. luntun.
RUO ou RUO T, ruisscnu.
RUOTAGE, action de ruoter^ de fai-
re des petits ruisseaux dans les champs
pour l'écoulement des euux pluviales.
RUOTER^ faire des ruisseaux dans
les champs pour l'écoulement des eaux
pluviales. Ces ruisseaux se font à trois
mètres de distance.
RUOTEUX, ouvrier qui ouvre ces
ruisseaux.
RUQUE. molle de terre. V. ruke,
RURSER, rebrousser. V. urser.
RUSSE, peine, soin, cmbarras.Pren-
te dés russes j s'doner dés russes.Vren-
dre des soins, des inquiétudes, se don-
ner de la peine.
RUTÉLE, cresselle. Mot Picard. V.
écaletle. Je crois que l'origine de ce mot
est assez obscure en ce sens , à moins
qu'on ne le tire de ruiellum , racloir,
parce que la petite planchette racle le
tourillon crénelé sur lequel on la roule
pour occasionner le bruit.
RUYER, voyer , celui qui a la police
de la voyerie , qui doit faire veiller à
tout ce qui regarde les rues et passages.
R'VÉNIR, v. n. venir de nouveau. Je
r'viens, té r'viens , i r'vient , nous reve-
nons, vous r'vénez, i r'vien'te. Je r'vé-
nôs, té r*vénôs, i r'vénôt, nous l'véncu-
mes, vous r'vénotes , i r'véneum'te. J'ai
r'vénu. Je r'vérai ou r'véoerai, té r'véras
ou r'vén'ras, i r'véra ou r'vén'ra. Je révé-
rés, té r^vérôs, i i-'vérot , nous r'véreu-
roes, vous revérôlcs, i r'véreum'te, ou je
i''vén'rôs, etc. 1
R'VENIR , v. a. lever , fermenter.
Faire revenir l'pâle , c'est la faire fer-
menter au moyen de levain ou de le-
vure.
R'WÉTIER, regarder. V. erwëtier.
R'WÉTIICHE, présent du subjonctif
du verbe r*u/élier» 1 fodrôt qu'i r'u^é-
tîche à chu qu'i fét. Il faudrait qu'il re-
^radàt ù ce qu'il fait.
S.
S', son , sa , vis-à-vis une consonne.
iS' pérc , s* mère.
SA , s. m. sac. c< 11 a lié den m' sa
y> jusqu'au cadenat. v II a comblé la
mesure , il a chié dans ma malle. Douer
l' sa-j congédier, renvoyer, pris en mau-
vaise part. On se sert de celte locution
assez généralement. « ChVst un biau
» sa , domachc qu'i n'a point d' guru-
» le. » D'une belle femme qui ne parle
pas , soit qu'elle airccle de garder le si;
lence , soit qu'elle ne sache rien dire.
On chantait autrefois sur l'air de l'hym-
ne 2^e lacis anleterminum,
\.c& procureurs
Sont tous voleurs ,
Les avocuts
Y pieiiMc A\s plat
El les uiuiiicrs y prenMe au sa,
SABOULE , réprimande. J'arai cu-
ne bonne saboule. Je serai bien gi'on-
dé.
SABOULER , V. a. « J' lé sahouV-
» rai come i faut. » — faire mal son
ouvrage, a Come t'as saboulé c'n'ou-
» vrache-là! » On trouve ce mot dans
la comtesse d'Escarbagnas , scène 3. La
comtesse dit à la suivante : « Doucc-
)) ment donc, maladroite, comme vous
» me saboulez la tcte avec vos mains
» pesantes. » (c Sous ces deux accep-
» lions , dit M. Lorin , il est d'un usage
» général dans le style familier. Ne
» viendrait-il pas du teuton sabel , sa-
in bol , sibre ? on dit à Paris (et ailleurs)
» sabrer nn ouvrage, une atfaire, pour
» la terminer précipitamment. » M.
Lorin a raison , mais je le crois inédit
sous cette dernière acception. On le
trouve sous celle de rosser^ dans la co-
médie de Descazeaux Desgranges inti-
tulée la Prétendue veuve , ou V époux
magicien, mauvaise copie du tambour
nocturne de Destouches.
Ah! comme tclidié je vous l'i'lriilerais !
Je VOUA le grallerais, vous le sabouUrais !
jicl, 1. fC. 9.
ce En Italie et en Espagne , dit M.
y>^o'é],Philologie/'rançaise,}es enfans
» font des espèces d'anguilles avec leurs
» mouchoirs roulés, qu'ils remplissent
>;> de sable ou de cendres , et s'en ser-
» vent pour frapper ceux qui ont fait
» quelques fautes au jeu, c'est ce qu'ili
.46
, tu, *ïj.. i ■
frrfre
tiens
nsell-
loucir
Saint
ce que
;u'il §e
ia fois.
it faire
■i la fois
l' mar-
at ou sa
marteau
pa l'voi-
.1.
dire une
sans rien
d'cscam-
i bco dcri-
lale. D'un
remme.
maladie]^ i
il mau. De
uoiqn'il ait
i-n toutes ses
patron dds
i-e , chagrin ,
oinparées au
. ches.
chVst l'ours) ,
nii des plaisirs
V. Saint Ar-
I est i\AJamil-
•uir nient ir.
•t') par nuit. Quil-
. s payer. Faire Gil-
•j FE (porter à), por-
js épaules les jambes
?àT allnsion a Saint
sente portant sur ses
t Jésus. V. la Légen-
JHE (benbeureux), pa-
lieux. De celui qui tait
ncbalancc.
V diale s' brCiIe.
SAC
SAC
1 kuûm txt amçvili»» <?
Eic SâCUT^M SAOQCELET,pôdie
■fcfm; <-■ ji »Mii I f>a f'-m yen pomr
joqcWt . le pa«« V:««^*J «C
toivc . BK-3K vor Irs puaarr» ^*
SAbP-E ». D. sabir. Oa dit
Mpe. P«at-^rt <le «^^r, *pne, rmde.
c Le' iS drombre i"^ deax toimbe-
9 reaax d« talfre tamH aa laaoc^r
* poor U paré. K Mémoire du yoiiu-
ritr.
SALRLR ao oarrage , le (aîrc mal ,
cooiDic M on le Cnait a coopf de Mibre.
V. mbouler.
SABRKU\ , ftabltMioeuv, reaapU de
•abl^ oQ Mbloa. Cli*c*C eune lirre .sa-
breun^e , cWt une terre où le sable
abond«>.
S * C , »arre. Proeet«ion que frsait
char|tio p^roÎMe p«>ndant l'octave de la
fête-Dieu qu'on appelait grand sac. Il
V avnii k sac ii {M)!» , le sac à baudets.
— •orl'» de ca»iquin fort nniple.
S\(:\(A\K ou S ACOt'AGK ^lonrr;,
levi.T 1rs vanneK d'une écluse pour que
l'c.iu , rn i'c'conlanl avctf force , cnlraî-
tîc la vase. — droit qui se prenait sur
chaque sac de grain vendu an marche.
SACf.XJ , sac , poche. Prononcez for-
tement les deux cc.J' l'ai mis in sacco.
Locution latine , venue du grec saccos^
pour dire qu'on a empoche quelque
chose.
SACHE , sage. L* sot i donc , V sache
i prcnt. fj'est-à-dire on est fou de don-
ner, de faire des largesses , on ne fait
que des ingrats. Qu'importe ? Cette mo-
rnle n'est pas la mienne ; malheur à ce-
lui qui n'rprouvc pas de plaisir à don-
ner! Kn donnant on fait aeux heureux
£our un ingi'at ; ce calcul est certain,
es ingrats kont hots ou méchans, quel-
quefois tous les deux.
i la MNiTrilc
ikaîlcst, iklet-
tmmÊoimàvo
ckMqme ^smsem, retirerez vom
me t ^Mrez, Dm irmtam ci aacîen bdge
h^^kel , besace , pocbe. 11. L4irin.
> AC VXTE . ft. C. ^aantîté, nombre,
i a: taè rmmt smcmuu licier. Pal toé
mme craadr qaantké , «n grand nma-
l»«^brles.
$AC3fEyTER, înrer, tempêter, par
»TDoope. T. s«r Porisîne de ce mot Tal-
pkabrt de l'aatewr français , à la fis
des œunc» de Rabdais. Je ne rqette
j pas entièrrment ce qœ dît cet anteor,
maïs je pense qall Tient pkilôt de sa-
cramenium , serment ; sacrament ,
«roi est le piron Cimilier des allemands.
On dit ansn sacrer dans le même sens.
Boiste rend ce mot par saccager, massa-
crer, sans doute en suivant Fopinion
de Rabelais ; mais je crois mon expli-
cation plus naturelle , et les soldats ea
pillant , en saccageant , jurent et sa-
creni pour s'animer davantage. Sac-
menterj dans le langage de nos caD»!oos
rotichis , c'est jurer des sacs et des
mors y comme on dit vulgairement.
SACQUELtT , petit sac, poche de
cuir. V. saclét.
Du cuui-.u qui fcisl le cooïsia
Kl ruusisl le ^elUi coussin
Dont <e fus f'Toniierescoux si
Que parent eitesau foursin
Du sactjuelei que Dieu coussi.
Jean Afoimetfjaicti et dicti, a46 r".
Ce mot se trouve aussi dans les Mé-
mores de Vèry Guy on , pageiio,
cité au mot amonition. On trouve 5a-
chrlet , petit sac , dans le Dict, ds
Boiste qui le donne comme vieux et
inëdit.
SACRÉMONAME, libertin, mau-
vais sujet , qui brave tout. Ch'ést un
sacrémoname,
SACRIES , petite bière, a Reque-
» raient qu'il nous plîït faire défenses
» à ceux qui débitent de la petite bière
» appelée sacries en cette ville et ban-
» lieue, de vendre et eiicavcr chez eux
)) de la forte bière. » Ordonnance du
Magistrat.
SAI
421
SAI
SACRISTI ou SAPRISTI, sorte
d'interjection qui exprime Vimpatience
on rëtonnement. Sapristi àés ponlés
rôtis ! dit-on aux enfans pétulans.
SACROBOSCO , vilain bossu. Ter-
me injurieux qui ne se dit que lorsqu'-
on est fôchë,
SAGOUIN, dégoûtant , malpropre.
Me paraît être une contraction de sale
grouin , par comparaison avec le
grouin d'un porc. Ce mot se trouve
dans les Dicl. français. Cotgrave lui
donne une signification qu'il n'a pas en
Rouchi , en le traduisant en anglais
par crack rope , qui signifie pendard ,
coquin , fripon , scélérat.
SâIE , sorte d'étoffe de laine rayée
de deux couleurs, ordinairement bleue
et blanche. C'était autrefois une sorte
d'habillement; en latin sagum. Du
flamand saej , qui signifie serge ou
sajrète. Espagnol sayal. Les femmes
du peuple en font des jupons.
SATE ou S AYE , sauge , sahia , à
St-Remi-Chaussée.
SAIÉTE, sorte de laine. On pro-
nonce aussi séïéle , et on trouve sayéte
dans les manuscrits^ V. ces mots.
SAIETEUR , ouvrier qui tisse la
saye ou saie. V. Régie mens manus-
crits des manufactures de Falen-
ciennes, Boiste a ce .mot, mais dans la
signification de feseur de saie, sorte
de vêtement maintenant hors d'usage.
SAILLE , sauge. V. sale. Pronon-
ciation campagnarde.
SAINNEU, fil d'une couleur diffé-
rence de celui de la chaîne , et qui se
place le long de la lisière.
SAINT AMADOU. On dit plaisam-
ment d'une personne présente , qu'elle
est en chair et en os comme Saint u4~
madou,
SAINT ANTOINE. On dit de deux
inséparables : Ch'ést Saint Antoine
et s'pourchau.
SAINT ARNOULD. Dû qu* saint
Arnould va , saint Honoré n' sarôt al-
ler. Saint Arnould est le patron des
brasseurs de bière , saint Honoré celui
des boulangers ; ceux qui boivent beau-
coup de bière mangent peu de pain.
SAINT d' bos , miraquc d' caliau.
Il n'est pas plus saint qu'un autro.
SAINT CHIRLOTÉ. Ch'ést l' frère
d' sainte Chiréte qui guérissôt lés tiens
d' la foire. Réponse à ceux qui conseil-
lent de flatter quelqu'un pour l'adoucir
ou pour se le rendre favorable.
SAINT DRUON, Eté corne Saint
Druon aux camps et al vile. Parce que
dans la vie de ce saint il est di t qu'il se
trouvait en plusieurs endroits à la fois.
On veut dire qu'on ne saurait faire
comme lui , qu'on ne peut faire à la fois
deux choses inconciliables.
SAINT ELOI. Eté frod corne l' mar-
tiau saint Eloi. Parce que ce saint ou sa
statue ne travaillant pas , son marteau
ne saurait s'échauffer.
SAINT FRANÇOIS. Aller pa Pvoi-
ture saint François, aller à pied.
SAINT FOUT LE CAMP (dire une
oraison à), décamper, s'enfuir sans rien
dire. Prendre de la poudre d'escam-
pette.
SAINT GEORCHE (i peut ben écri-
re à) , il est monté su l' diale. D'un
homme qui a une méchante femme.
SAINT GOBAU (il a V maladie), i
roinche ben i n' qiiie point mau. De
celui qui se dit malade quoiqu'il ait
bon appétit et qu'il fasse bien toutes ses
fonctions naturelles.
SAINT GRINGRIN, patron dés
mouques. Enfant malingre , chagrin ,
dont les plaintes sont comparées au
bourdonnement des mouches.
SAINT GUISLAIN (ch'ést Fours) ,
c'esl un bourru , ennemi des plaisirs
de la société.
SAINT HONORÉ. V. Saint Ar-
nould,
SAINT HUBERT (il est MJamil'
le), I n'enrape point pour menlir.
SAINT JEAN (faire) par nuit. Quit-
ter son logemeol s«ns payer. Faire Gil-
les déloge,
SAINT KERTOFFE (portera), por-
ter quelqu'un sur les épaules les jambes
autour du cou. Par allusion a Saint
Christophe représenté portant sur ses
épaules , l'enUnt Jésus. V. la Légen-
de, et Kertoffe,
SAINT LACHE (benheureux), pa-
tron dés paresseux. De celui qui fait
son ouvrage avec nonchalance.
SAINT LEURÉNT V dialc »' brùlt.
SAI
423
SAL
V*Tn}r% qn^ \'«m cooaeîlle de dire a ceux |
«lui «^ ftnl briilrs.
SAINT I/»GIN , nonchalant , qui
fjiil Umt aTcc lentrar, ce qoi Dût dire :
Il e%{ vrnu au monte t' jour saint Lton-'
gin.
SAINT LUC ( iubtil corne foMaa )
qu'on appelle bu<î. Il est lourd, pesant,
siupi't*'.
SAINT MALO f il a té à ), les ûcns
ont inif* ses mollrls. L'sage général.
SAINT MATIIl AS casse les glacbes.
Parce qu'on n'a plus ordinairement de
forte» gelées à craindre après la fête de
ce saint. Gabriel Meurier , qui était
d'Avesnrs, a dans ses proverbes :
A |j sjîtil 51atfaias
Se fi»nt et liri>e gljre.
SAINT MAUK (morl)(il a té planté
I' |oiir ). Si; dit lorsqu'un arbre nou-
vellement planté paraît se dessécher.
SAINT MICIIÉ. Saint Miche l'dia-
!i* sv. brille. Comme à saint Laurent.
SAINT MlCHÉ A GAUQUES. Par-
ce qu'il y avait autrefois , à Valencien-
nés, un grand marché où l'on ne ven-
dait que des noix.
SAINT PAUL (r jour) l'aloéle r*-
prcnd s* vol.
SAINT PIKRREscmclesaulx,
Saint pirRRr les loin ,
Saint pifriu: les déloie. Ces trois
époques indiquent lu culture de l'ail ,
h" 3i janvier, le 29 juin et le i'*'" août ,
qu'on le» déplante. — Ch'ést vrai coinc
saint Pierre n passe* pa m* manche ,
hortc de démenti. — L' Dieu , T diale ,
Saint Pierre trù» fus. A celui qui cher-
«hede mauvaises excuses, et qui , pour
se disculper , rejette la faute sur une
h ose ou sur une autre.
SAINT PLOION Vie del confrérie
d*), être inhabile à l'aele vénérien.
SAINT PO ;Paui;.L' jour Saint Po
Tosiau rente au bos.
SAINT PU LE, fcépulere. Nous vcr-
n>iiN r bondieu au St piiie.
SAKVr lUKlIl (été monté en kemis-
M's corne) en capiuu , n'en avoir qu'une.
V. irue,
SAINT SAl'VEl'R. V. mariache,
SAIN r StMON (r imu). J* té V pro
inM» |H>U V pmr «S'I Soion quand on
i
toodra le* viaut ; c'est'â-dire ta ne
Taaras jamais.
SAINT THEUMAS (il est corne), U
est iocrédole. On dit qae les jours al-
longent
Al saint The u mas
Du saut d*un cal.
A a Noê
Du saut d*an bodé.
Aa bua an
D'un pas d* sergent.
Aoi rois
Oa «*en apperroil.
Al cand'lëe
A tout allée.
SAINTEPOLÉNE, femme quif»i-
le et agit lentement. Ch'ést enne Sain-
te Polène.
SAINTE VÉRONE cb*ést s' patrone.
S'exprime en français par il a reçu un
coup de pied de Vénus.
SAINTEUR^ mot qui, dans les
chartes du Hainaut^ signifiait le serf qni
avait été affranchi. A sa mort il ne de-
vait plus payer le droit de meilleur
cattel. V. catteL
SAINZURE , s. f. lisière d'une aof-
fe.
SAKERDIÉ , jurement^ sacré Diea.
SAKERMÉN> jurement qui nous
vient des allemanos , comme semble le
prouver ce passage des Dictz deMoli-
net.
Sjincl Onier Icnez-vous sur picdz
Canlez-vuiis biea des alleniunds ,
Si rudveulure vous chuppiez
^ uus seriez wù^'Anx sucqucmens.
Fol. s 03 r'.
Qui depuis fut pillée
VA mis uu sactiuemutt.
fd ,J'ul, aao.
Ici savqiteman semble signitier mis
à sac , au pillage , saccagé.
S A KKRMEN, sacrement. II a erçu
tous ses sakermens.
SAKERMÉN D' MARIACHE, é-
poux , épouse. Ch'ést m' sakermènd'
mariache. C'est mon mari , mon é- ,
poux.
SALATE , salade. L'allemand dit
comme nous salai.
Sai..\te , rt'primande. I li a doné eu-
ne Itoue salate,
SALATE D' BLÉ , mâche. Fale-
rianelltt olitoria. A Besancon ^ra 16-
SAL
423
SAL
^ote, ce qvi revient au- nom français
doucette, Ch'ést del salaie d* blé. y
point d' repense. Se dit lorsqu'on
ne répond pas à nn reproché vif et
mérité , par allusion à la raiponse ,
campa n u la rapu nculus,
SAL AU ou salô , saloir. Wallon sa-
leum Ch'ést corne l' pourchau , i n' fera
da Lien qu'an «a/au ; d'un avare qui
ue donne jamais rien , qui ne fera du
bien qu'à sa mort.
Salau, soleil en quelques endroits.
V. solau,
Salau , grande fosse commune dans
laquelle on enterre les pauvres-.
S^LE^ sauge, saluia officinalis.
Flamand savie , l'un et l'autre vient ,
je crois , du latin* . M. Lorin pense de
même.
Del bicrre de saille, des cauds pains
D'tvert. pour la campagne^ act, 4< 'C. 3.
SALÉNE , saline. Y. salinque. I faut
aler al grante saléne. Quelques uns
croient qu'il est mieux de divesalinerie.
SALENGRE, raffinerie de sel , usine
où l'on raffine le sel. a II Bt lever des
» mains d'un nommé Romarin ^ .... la
» mande.de houille qu'il y apportoit
» pour le feu du-coips-de-gardc
» et à l'instant la fil porter à la ^a/tfw-
» gre duToy d'Espagne où elle fut pe-
» sée , et y- fut trouvé treize livres et
» plus-de courlresse , sur 63 livres que
» porte là livrance. » Information
du 2.1 janvier 1667.
On voit de ce passage qu'il en était
alors comme à présent, excepté qu'on
a raffiné et qu'oa vole sur la mesure et
sur la qualité..
Ce passage fait connaître l'usage où
l'on était dans les salineries de peser le
charbon , alors on ne se servait que de
gî'os, actuellement on ne pèse plus ,
tout se vendà la mesui*e.
SALER des arbres o« autres végé-
taux , c'est les mettre en terre dans un
trou creusé à cet effet , en attendant
qu'on puisse les planter à demeure. Les
placer comme dans un saloir., .parce
qu'on les couvre de td're ;. metU'e en
jauge.
SALETE , petite salle. Mot presque
hors d'usage. Met clia al saléte, a Avec
» prière de les y laisser, lesquels elle
» a voit mis en la salelte et du depuis,
» savoir cejourd'huy matin, les at
» transportés~en son grenier. » Infor
mation du 7 avril 1666.
Saléte, petite sauge. J' frai du th
d' saléte,
SALINGHE , lieu où l'on raffine le
sel. (c Us ont celle de visiter une fois
» l'an chacune huisine d'hôtellerie,
» taverne , brasserie , boulangerie , sa-
» vonnerie , burie , poterie , salin^
» ^Atf5,. teintureries , pojur y remar-
» quer les cheminées et fourneaux. »
Ordonnance du 7 septembre 1774* V.
salène , salengre , etc.
SALIÉTC » sarriette. Sa,tureia hor-
tensia» Plante de^ jardin qa'oo emploie
dans les sauces. Boiste donne ce nom à
une espèce decowj^'ze.Cotgrave et quel-
ques anciens botanistes 1'appliqu.ent à
une petite oseille, rumex acetosella.
Ce lexicographe traduit encore ce mot
par sauce verte , greene sauce,
SALIGO ou SAUGOT, malpropre.
Comme enLorraine.Ontrouyesaligaiid,
de, dans lesDictionnaires français. Cot-
grave explique ce mot par slouch , gros
rustre, ruslaut. On donne aussi ce nom
à la raacre, trapa natans. On trouve
ce mot en ce dernier sens, dans les an-
ciens iexicogra phes. .
SALINERIE. V. salinque.
SALINGUlER,salinier, celui qui
raffine le seU a Marie Rachapt et ses
» deux sœurs, gressières, salinguières
» et savonnières. » Rôle de la capita-
tien pour i^iyj ,
SALINQUE, saline, lieu où l'on raf-
fine le sel. V. salinghe,
SALINQUE, S ^LLENDE (sau), sau-
le marceau, salix caprœa,
SALO, s. m. , sale , dégoûtant, pris
substanlivcnient. Ch'esl un salo. Wal-
lon salop pour le féminin. On trouve
dans Brantôme , au commfticement du
Vl^discouis des dames galantes , sal-
laud-j mais notre prononciation ne' per-
met pas cette ortnographe. Boiste or-
thographie salaud, et cite l'Académie,
ce mot ne se trouve dans aucune de»
éditions que je possède de ce Diction-
naire. Cotgvave dérive salaude de sale.
M. Lorin observe que ce mot poun'ait
se retrouver dans le syriaque tsal salir.
SAN
4S4
SAQ
a A monfcit'ur mon fiUGcfnges DfMun-
» res t-y-dcvant coinpa{;non de bouli-
» que cÏH'7. (ioiilHamc Sallaux, mais-
» tre palirier. » Recueil de diverses
pièces comiques j p. 4^9*
SALOPERIES^ choftcs de peu de va>
leur.
SALOPKRiltff^ comestibles malsains.
Saloperies, paroles obscènes ou dé-
f^oûtanU's. Dire des saloperies. D'un
usnge gônt^nil, «eloii M. Lorin ; en eflct
on le trouve en ce sens dans plusieurs
iJirt ion n:i ires français.
S ALPhTEUR, salpêtricr, ouvrier <]ui
travaille au ha1|*t'lrc.
« Messieurs du Magistrat de la ville
» d<; Vah'Mrirnnr», ordonnent au sal-
» /.'«^/ez/rdenu-urant an-devant du jar-
>j din drs canonniers, de comparoir . .»
2*1 mars iG5o.
Depuis la révolution on dit salpélrier
comme en France.
SAMEIl, essaimer.
SAMK.UIE^ salaison , saunerie. Nous
avons à 'N'alcnciennes une rue de la Su-
merie , dans laquelle demeuraient les
marchands de poisson sald j il y en a en-
core aujourd'hui.
S AMURE, saumure. Wallon sa-
meure,
SANAN, semblant. Faire sanant ,
faire semblant.
SANCHE. On dit que pour moudre
facilement le blé nouveau , il faut qu'il
soitâanc/ié.c\'st-à-dire que la première
hun>iditdsoit ëvaporéc.
SANDRINÉTE, colllurc de noità
l'us«ige drs femmes. Elle est en toile de
coton avec des pattes pendantes, s'atta-
che sur la tète au moyen d'un ruban de
iil qui passe dans une coulisse placée à
la partie postérieure de la coill'ure. M.
Normand prétend que ce nom est un di-
minutif fï Alexandrinc , parce qu'une
femme de ce nom en mira apporté la
mode. Sandrine et Drinelte sonl déjà
des din)inutifs d'AIexandrine. Se non
è vero, è bene irorato.
SANDROULlON, dérivé de ccndril-
lon, souillon, torche pot. On dit drou-
lion par aphérèse. Ce dernier mol ne
se dit pas sans épithcte.
SaAeB, sembler. I m* 5ane , il me
semble. Lorrain et Bourguignon, il sen-
ne, il semble. Ancien français sanler.
Saskr, V. n., safigncr. Il^dogt sane^
mon doigt soigne. Wsllon sorte.
SANGLOT, hoquc^.y. souglou pTos
en usage.
SANNER , prendre soin , soigner,
a ils (les prévôt, jurés et ëchevins] doi-
» vent avoir le rencard (l'inspection) ,
» warde , administration et gowrteme-
» ment de le loi, fraficjaisc^ nsaige et
y> libertés de nosditte ri lie , et meisme
» font cascun an serment solemnel en
» Péglisede Saint-Jean , sur saintes é-
» vangiles de en toutes cosses sannerA
y* warder no signorie, hanlteev, droic-
» turc et hirétage, et le franquise, nsai-
» ge et liberté de noditte ville comme
>> moicn et rewart en ces cas. » Pii-
viUges deVaUnciennes, 1222.-
SANSURE, sangsue. Hirudo, Ver
endobranche dont on fait un usage abu-
sif en médecine. Wallon sansowe. Le
docteur Martinet , médecin espagaol,
disait que la lancette avait taë plus d'-
homnfes que le canon; on peut attribuer
aujourd'hui, sans hyperbole, cette des-
truction à l'usage acs sangsues.
SANTÉE, bouillon dans lequel on a
fait cuire les boudins et les tripaillesdes
porcs, duquel on fait une soupe que k
peuple aime à la folie ; elle est meil-
leure an goût qu'agréaUle à la vue. Son
nom lui vient de ce que la base
de ce bouillon est le sang dont
les boudins sont remplis. C'est peut-
être la sauce noire des locédémo-
niens, mais la sanlée n'est pas d'an
goût fade.
SAN 'TU S , expression dépréciative.
Cha n'fait point eune sanUuSj cela n'y
fait rien. Quand al vaudrôt davantacbe
j'n'en ferôt point pus à^san'tus , je n'y
attacherais pas plus d'importance.
SAPE, sable,sabloD.In'ya tout plein
ce sape.
SAPERBLEU ou SAPERBLEOTE ,
sorte de juron, sabre bleu. On dit avssi
saperloie.
SAQUACHE. V. sacache.
SAQUADIALE, étourdi , vaurien ,
oui brise tout. Ch'est un saquadiale.
àac à diales.
SAQUANT (un), beaucoup.
SAQUANTE (eune) , une grande
quantité.
SAQ
423
SAQ
*
SAQUE (euBc) , quelque chose. V* j l'usage. A Rennes saquer c*
s^quoie. I cher.
SAQtJELÉ , terme de mannfaclure
âdat î'ignote la signiflcalion. a Chaque
» toHe rayée et noo saguelée,y> Ce mot
se trouve dans les ordfonnanëes sur le
tissflige. La toile non saquelée payait
detnt sotfssrx deniem de droit; la saque-
lée ne payait quele cittqtiiéme de ce prix
c'ciât- à-dire^ aeUjt liards. Cela me fait
penser que c'était cette toile grosssière
qu'on nomme saquirt,
S AQU£LÉT^ sac de procédures, ren-
fermant les pièces d'un procès. V. sa-
clët.
S AQtEMENPlED , juron dont on
se sert pour en éviter un plus impie.
SAQCEH, tirer a soi. On trouve sa-
cher dfftis Th. Cornettle , (îour expri-
mer hk même chose et pour signifier
chasser, venari. Ce lexicographe don-
ne aussi saquer pour tirer, comme dans
notre patois. Je crois que ce mot vient
de l'espagnol sacar, qui signifie la mê-
me chose. M. Lorin confirme cette opi-
nion. V. sacache. Le vieux français
prononçait sac-her , pour tirer l'épee
nors du fourreau. « Si elle devait pour-
a rir, je ne l'en retireray ne saqueray
» jà.» Cent nouvelle s nouvelles, nouv*
LXXXVI.
SAQUER STILET , espèce de ser-
ment que font les enfans. 11 consiste à
tirer la peau de dessous le menton , en
disant : il saque xti^^Xéi tout noir au bon
Dien^ et à cracher ensuite avant de reti-
rer la main. Après cela il n'est plus per-
mis de douter. M. Lorin dit que les éco-
liers de Paris fesaient usage du même
serment, mais sans formule. J'imagine ,
dit-il, que ce respectable usage s'est con-
servé jusqu'à nos jours. Oui, à Valen-
cienues du moins. A Lille on dit ra-
quer (cYdic\ïev) s^filé. Dulaurens , dans
son histoire de Dressant , fait jurer son
héros par son filet.
SAQUER, lever, en parlant des van-
nes des écluses, a Réserve toutefois le-
c( dit moulin, lequel depuis laToussaint
» jusqu'au premier avril , sera seule-
» ment tenu de saquer les quatre des
» neu/ven telles. . *y)Règlement du i5
janvier 1619,
SâQuer. des carottes, les arracher pour
est arra-
SAQUERBLEU, juron.
SAQUERDIÉ. V. sakerdié.
SAQUERDOUPE, équivalent de
saquerlote, V. ce mot. Saquerdoupe
et V tripe. Allusion à double et à triple.
Sorte de juron par lequel on feint une
grande colère.
SAQUERLOTE ou SAPERLOTE,
juron.
SAQUERMEN. sacrement. Du latin
sacramentum. Une femme dit de sou
époux : Ch'ést m' saquermén d' ma-
riage.
SAQUERNON pas de ma vie. Gros
juron lorsqu'on est possédé par la co-
lère.
S AQUL Prononcez sacuz.Quelqu'un'
je ne sais qui.
En oVunt chés douchcurs
J'ai éveillé m'seur
£n disanl on buquc ;
I n'y a eune saqni à no bui,
Môme ùchinqué ^'ai oaï,
Je crûs qu' ch'esl Jean Louis.
Chansons paloises, rcc% 7.
SAQUIAU. V. satiau.
SAQUIE, plein un sac , sachée. Té
m'en enverras eune saquie.k Douai on
dit bâti corne eune saquie,^ViY mal ar-
rangé, être dans ses vêtemens comme
on serait dans un sac.
SAQUIN, toile grossière d'étoupes.
Gros corne saquin.
SAQUOIE ou SÉQUOIE , quelque
chose. Ce mot pourrait venir de saclet
ou saquelety poche, parce qu'on en re-
tire quelque chose pour le donner. Don-
n'méu' séquoie , donne-moi quelque
chose. Remarquez la contraction mén*
pour mé eune. Le patois pur au lieu de
donne dirait haie. Ce mot pourrait
être aussi composé àeje ne sais quoi ,
pour dire quelque chose. Donn'nié eu-
ne saquoie, c'est-à-direje ne sais quoi,
M. Lorin, dans ses judicieuses observa-
tions sur le Dictionnaire Rouclii , émet
cette derrière opinion , qui est fondée,
parce que lorsqu'on dit : donn' m'en'
séquoie, on ne sais ce qu'on obtiendra.
Dans le Jura on dit sacquet ou ouna
saka , mais M. Monnier ne dit rien sur
son origine*
SAK
496
SAV
SARAi s. m., femme qui aime le tra-
Tail, qui (t'occupe toujours , qui ne
craint pas les gros ouvrages, qui en fait
plus qu'elle n'a de forces. Cli'est un sOr-
ra. On doit remarquer que quoique le
mot s'applique à une fenmic , on le fait
raasculm.
SARCHE, serge. Sarge est un an-
cien mot que d'Arsy rend en flamand
par saye stof. tlspagnol sarga.
SARO, surtout , sorte d'habillement
ordinairement en toile. Wallon sdrât.
L'auteur du Dictionnaire wallon don-
ne ce nom à ce que j'ai nomme rou-
lière .
SARPÉDIÉ, juron.
SARPKLIÉRE , scrpillcre , grosse
toile d'emballage, faite d'ctoupes gros-
sières. V. ser pi lière.
SARPER, couper aveck serpe.
SARPÉTE, serpette.
SARQDÉLACHE , s. m. , action de
tarder.
SARQUÉLER , sarcler. Purger un
jardin des mauvaises herbes.
SARQUELOI , sarcloir. Mot des
campagnes voisines de la Belgique.
SARS ou SART.On i«crit l'un et l'au-
tre. Wallon Sare. Lieu inculte, rouvert
de bruyères , de broussailles. Preux au
Sart est un village où les sarta sont cs-
8arl<fs,c'c'8t-à-d!rc délricliés Surs-l^ole<~
ries est un autre village où l'on fabrique
de la poterie dite de grès ; il coiilciiait
autrefois braucoup de lorrains vagues et»
incultes. Ce mol a éU- oinploy»'; en nom
de fami'le. Nous avons, dans ce p lys ^
beaucoup de Diisarl , Delsartj De-
sarSj etc.
SART, terre stc'rile , couverte de
broussailles. Th. Corneille le rend par
champ, voici l'exemple qu'il cite. «L'Iier-
» mile a voit labouré un sart et sente
» du mélail (niéleil) en la terre qu'il
» avoil sartée. » Ce n'est qu'après
» avoir été sarté ou défriche , que le
sart est devenu champ, Nolez qu'il
n'explique pas le mot sarié ; mais dans
la première ctlilion du dictionnaire de
l'Académie dont le sien fait narlie, on
trouve essarter, v. a. , défricher en ar-
rachant les bois, les épines. Nous avons
dans nos environs le village de Preux-
dU-Sart, il est situé en plein champ, cl
celui de Preuz-au-Boit y qui tire ion
nom de sa position. Boiste, d'après Gat-
tel et autres, donne le nom de Sart au
goémon ; c'est la leçon de Cotgrave, qui
rend ce mot en anglais par sea mosse ,
mousse de mer.
SARTIAU, endroit défriché dontoo
a enlevé le bois. Ce mot , qui a court
dans l'arrondissement d'AvesneSj con-
firme l'interprétation ci-dessus du mot
Sart.
SAS, bassin qui sert à ménager l'eaa
d'un canal navigable.
SATIAXJ, poche. A. la campagne od
dit saquiau.Ces deux mots sont desdi-
minutifs de sac. Bas lat. saqua,
S AU, s. f. saule, par apocope. Salix
alba. On compare une vieille femme â
un vieux saule. Ch'ést eune yiéle sau,
I d'à quéhu su'm' tiéte autant que sa l'
tiéte d'eune sau. J'ai reçu toute la
pluie.
SAIjCÉ [été ben], être bien rossé.
SAUCE, mouillé par la pluie. J'ait^
ben saucé ; j'ai été bien mouillé par la
pluie. V. rassaucé,
SAUCERON, petit plat de terre.
S AUCÉTE, mouilléte qu'on fait dans
la sauce.
SAUCHE, saule, a De ses prêts au-
u tour le chastel , de ses aunois et des
» sarts, ne des fossets, sallendes (sau-
» le marseau), ne de ses sauches, et ils
» connoissent » Coutumes dtOr-
chies, pages 240-24**
SAUDART , soldat. I veut s'mële
saudart ; il a lé saudart,
SAUDER. V. soder,
SAUDURE.V. sodurc.
S AUSSOIS, saussaie, lieu planté de
saules.
SALTE-RISSO, saute-ruisseau .Nom
dc'risoire que l'on dorme aux laquais qui
se méconnaissent. Ch'n'esl jamé qn-un
saute- ri sso. Ce mot est venu d'ail-
leurs.
SAUTÉR-EN-AIR , tressaillir. V.
Irrsauter.
SAU TÉRIAU , sauterelle. Gryllus
viridulus.
SAUTÉRIAUD'AOUT, jeune fille
vive, toujours en mouvement. Enfant
né au mois d'août.
SAV ATI, SAV AT A. Locution qui
SCE
t d'uuge que dao
liPcon
cela'
ilfon
pond : Savait, .
SAVELOW,»able,fab]oD.Voc.aiisir,
saitlont. On trouve aiuù sabulon.
« A IchaD Levoisenr et à lea compai-
» gnoTK benelcun, pour bb beneaiii dt
u aavelort à lesdcax caucliiei , faiiz é
u XVIII deniers de le Lennel , <ic. y.
Compte des charpt
/a
7Ze de ràtencitnnea. Wallon
SAVEZ. Mol
!r et qu'on peut trodut
re par enfenifez-fous. J'Irai a Meise
savex?tA. Eitienne dit que cemot était
SAVONÉTE.En terme de cuitu» on
donne ce nom aux rruîtlesde tabac qui
lonchenl lalerreel qui «ont, par celte
cause, d'uue qualité trèt- inférieure et
SAYE, éloflè grouièiï en laine. V.
iaie — Faille de froment dont le> mou-
toni ont mangé la fane el les épis.
SAYÉTE ou SAIÉTE, lovle de laine
propre a fabriquer la saye. Galtel don-
' réloSé même; mai) on voit
sréglen
ron d'si
on. V. s
Renonculptcélérate, Ranunculus sce-
Uratus, à Maubeuge.
SDINER, prendre la fuite.
SCABINALE(maiM.nj, éclicïioale.
Du bas-latin scuÂinus, échevin.
SCAFER, écliapper. Il l'a scapé bel-
le. A Valenciennei on dit icaper.
SCARLATE, écnrUte.Du flamand
sckarlatt, pris du celtique acarlat, Bni
lalin acarlalum, scarlata.
SCAU,
lesd.
ilséeîier le linge.
SCAVECHE. V. esca
SCEUTE, commande:
échuei.
SCL
SCHELME.Motpurementa1lemand
[ui signiGe fripon, coquin,
B Cliargé davoiraussy appelésrAef.
. «eleSr. lieutenant Despret. »
Information du v) juillet 1667.
K A rinslanl que ledcposanl j airi-
. ya, il l'oujt dire audit^ Laïerdure ;
lequen
schel-
e injure plu.ç
celui dé j.. f.., puisqn
le in lerrogaloire , on demande à
varie était un sckelme , il répondit
non, qu'il avait dit que si ce lieate-
naiion, c'était un i.. f. ..
SCHLAK, coup. Taras I
coups.
iubi qu'une légère al-
altemand qui n
SCULOFE (allcrà), aller dormir. Al-
ler se cauelier. De l'allemand seklaf ,
SCHLÎIPE, sorle de clou sans tête, à
l'usage des menuiaiers. Peut-êti'C dn
io-gothiqoe dîpa , flamand slypen ,
,parc,
t fort
Soinlus. li y a dti schliipes plâtrées et
esscfl/upej pingréejj ces derniêies ser-
vent pour Gier les pentures qui s'cm-
boitenl dans des mortaises; on les ap-
pelaient pingreej parce qu'elles élaieot
delapluspetite espèce, L'usage en est
perdu A Maubcuge on dit alate.
SCHNOUF , tabac eu pondre. De
l'allemand taback scAnu/èn. Ce mol,
pui-cmenl allemand a été apporté avec
;s gamisoui
laWaasina
A Lille »
SCIEN, sciure.
SC1E^C.HE, »
poisse pnint, dit-
:t allemandes. Le
SCR
498
SEI
gnetdr la Belgique. Cello-Brelon «ifcfV-
J'a , griffer , donner Ae% coa|>s de grilfe.
SCLONEUX , «. m . ouvrier qui cha-
riele cbarboo dans la houillère. Bfau-
beuge.
SCLOPÉ , éclopé. Bleisë au point
d'en être boiteui , on de ne pouvoir se
servir d'une main. Peut-^tre de ical-
ptum, bas latin scopellus , ciseau.
Comme si on avait été blessé par cet
outil.
SCO. V. seau.
SCOLE , ëcole. C'est le latin schola,
ScoLE , poisson plat , sec et salé, que
les buveurs flamands macbent pour
s'exciter à boire. V. plé'ie,
SCOPE , écope. Pelle creuse en bois.
Celto-breton tikop.
SCORCHEIR , ëcorcber. Prononcia-
tion campagnarde.
SCORKR , V. a. épuiser. On scorie
les e;iuz avec des pompes. Un cbevdl
qui a fatigué sans prendre de nourritu-
re ^ revient score, M. Quivy. Je pense
qu'il faudrait scorier à l'infinitif, ou
«core à l'indicatif, selon la règle ordi-
naire.
SCOUFETER. V. cscoufeter.
SCOURIE , fouet , grand fouet de
cil. irre lier. V. ''scourie. Ccllo-brelon
skourjez , dans le sens d'inslrumcnl de
correclion.
SCR AN , fatigué. V. ercran,
SCRANDIR, v.a. fatiguer.
SCRÉNER , se percer. En parlant
des mains qui se gercent. Patois de
Maubeuge. Malgré les aulonlrs du
pavs , je ponsr qu'on «Ifvrait écrire
rr^wer (s'). On y dit crevasse.
SCUKPE SALIÈRE , vilain , avare ,
fesse Mathieu.
SCRl>PER , gratter, en parlant d'or-
dure, de racines potagères, de gratin.
1 faut scréper les carotes ; i scrépe 1'
poilon.
Scréper, écailler, en parlant du
poisson. Scrépe c* carpe- là.
SCRll'^NE , soirée, veillée, dans les
villages des environs de Maubeuge ;
dans ceux autour de Valenciennes on
dit écrène ou écrène.
SCRIPULE, scrupule.
SCRIFULEUX , fcrapnleoz.
SCR(W , terre aride dans an marav.
là* cache du scron au marais d'Amon-
ville.On nommait autrefois prÀ sécher
rons les prairies fort sèches , celles dont
la terre très-permâdile ne conservait
pas d'humidité.
SCRUTER , s. m. ier fondu.
SCUER , secouer , agiter en secoo-
ant.
ScoER, repousser avec hamenr, ne
pas vouloir entendre. Il l'a scué , il ne
Pa pas écouté , il l'a repoussé brusque-
ment, avec humeur.
ScuSR l'z'araines , rosser. Si té m' fît
aler à ti i* té scurai lés aminés.
SE , sel, saL a II est aussi boa saat
» se qu' sans sali. x>
Se , se , pronom personnel. De mê-
me en espagnol.
S ECHU (eune) , quelque part, à
peu près, presque. J'irai eune séchu )
1 n' d'y a eune séchu eune douzaine.
SECLU , déchu , exclus , dépossédé.
SÉCCNDUM JOANNEM. Locution
empruntée du latin pour dire, selon Ici
règles. Cha n'est pomt sècundum Jo-
annem, cela n'est pas juste, n'est pas
dans les règles.
SÉFE, sève.
SKGMFIER,8ég-ni-fier, signifier,
J' H ai ségnijié mes ententions.
SKI AU ou Sli AU , seau. Apporte un
séiau d'iau. Eu Lorraine et ailleurs on
dit siau.
SKlÉTli, laine peignée et même filée
à sec , par o])position à celle filée avec
de i'Iiuile. V. sayéte.
SEIGNE , signature ou signe qui en
tient lieu. Ancien mot encore en usage
dans quelques villages.
SEINE ou SENE , signe , marque. I
m'a fait sène. 11 m'a fait signe. On a
aussi prononcé sine comme le font en-
core ceux qui parlent délicatement.
En vain vous fuilcs la niuMne ;
Vous en rougisscr. .- c'est un sine
Qui nous assure de ceci :
Non, je ne &uis plus en souci;
Je Je connais a voire mine ,
Vous l'avez fait.
Malleville^ cité dans la Philoloeie*
SEN
489
SEN
A Lille on dit sennal,
Quoiche l'arois fait si lé m'arois vu
Des se n nais
Desmorgues u 4«s mendals ?
Chansons lilloises, recueil^.
SE JOU , sais-je?
SÉKRÈCHE, sécheresse. V. séque-
resse. Celto-breton sec^hoeretsecfnor.
SEL IN. Prononcez 6*1171 Terre de
dépôt d'ail uvion.
SEMAISON, s. f. semaine, l'ac-
tion et le temps de semer.
SÉMEDI , sèm'di , samedi. Baier du
sént'di , faire vite et mal son otivragc,
comme si on était pressé de le rendre ,
comme celui qu'on fait le samedi.
SEMER , essaimer, pour les abeil>
les. Prononcez s'mer.
SËMINCHE , semence, semen,
SÉMISON. y. semaison.
SEN, sentiment , opinion, ce S*lon
» men ptiot sen , i m' sane que »
Selon moi, à mon avis, il me sem-
ble que
SEN , son I pronom possessif. De
même en Picardie et dans toute la Flan-
dre. iS&n quien ou tien, son ckien ,
sen fieu , son fils.
SÉN , nous en, par contraction, iSén
irons-nous ? nous en iroi>s-nous ?
C'est du vieux irAUçais. Il y a le re-
frain d'une ancienne chanson qui con-
sacre cette locution.
5'en iroDS-nous sans boire un coup.
S'EN ©IRONS -NOUS? Locution
usitée par le peuple.
SÉN', cygne, cjrcnus. On prononce
fortement le tz.
SÉNBONv bonne odeur. Il a mis du
sénbon dén s' mouquâ. Sént-bon.Op-
posé à sénmé , il sont mauvais.
SÉN-MAIT , nom de la camomille
puante dans certaines campagnes, uén-
th^mis cotula. Ch'ést du sèn-mait,
SÉNÉ. V. seine. I m'a fait sène.
SÉNÉFÏANCE, signification , sens
d'une chose.
SÉNEUX , seigneurs ou vieillards ,
peut-être. Il y a à Valenciennes une
rue sale et étroite , qu'on nomme rue
des séneux.
Sémeux, châtrcur, celui qui châtre
les porcs , les Doutons, les chats Peut-
être la rue des Séneux doit-elle son
nom à ceux de cette profession qui y
demeuraient. Autrefois on disait séner
pour châtrer .Ce mot se dit en Norman-
die en ce sen». Y. le commentaire de
Lamonnaie sur les Joyeux devis de
Desperriers , tome i®"^, p. 1 17 , où ce
commentateur tire ce mot du latin sor-
nare , parce que , dit-il , cette opéra-
tion est un remède contre la lèpre à la-
q«elle les cochons sent sujets.
SENEZ. Ce mot contracté de sène-
i*e f n'est pas le séneçon eomme le dit
Dieudonné dans sa statistique du dé-
partement du Nord , tome 1 p. 76. J'a-
vais envoyé à ce préfet plus ae trois
cents corrections pour son annuaire,
il n'en a fait aucune , un homoie en-
vieux l'en a détourné j de sorte que
l'ouvrage , outre sa mauvaise exécution
typographique , est rempli d'erreurs
grossières. Th. Corneille écrit sentfé.
V. raveleuque,
SENNE , semblant. Arrondissem.
d'Avesnes.
SENTE, Sentier, petit chemin. Té
véras eune petite sente , tel' suivra.
SENTEDX , celui qui sent, qui lou-
che pour sentir. Senteux d' pouls ou
tâteux d' pouls. Wallon senteu.
SÉNTIMÉN , odeur et odorat. J'n'ai
point d' séntimén , j' n'ai pas d'odorat;
c' fleur là n'a point d' séntimén , n'a
pas d'odeur.
SENTU , participe du verbe «entirj
Senti. C'est l'ancienne manière d'écri-
re. Je n' l'ai point seniu. « Comme
» ayant sentu en soi la vertu divine. »
Histoire mémorable du saint sang
de miracle j 2^ parti- , page 33. Fu-
reticre cite l'exemple suivant auquel
on pourrait en ajouter plusieurs au-
tres.
Les oiseaux qui tanl se sont (eus
Pour l'hiver qu'ils ont (:int seutus.
Uûinan de la Tîojc , v, 71 Cl 7a ,
a Et dicnt les maistres qu'elle es-
» chappa de mort accausc d'avoir sera-
» tu des biens de ce monde.» Cent
nouvelles nouvelles , nouv. LV
SENU. V. schnouf.
SEQ
430
SER
SKPTAINE^ tlétaine , nombre de
sept. Eune sétaine oa siétaine, J' li
en doncrnt eune siètaine»
SEFFANTE , soixante-dix. Locu-
tion ridicule lorsqu'on a un mot pro-
pre. V. Chartes de Hainaui y ciiap.
70.
SEPTIMANIER , sematoier, qui est
de semaine. Inspecteur dont l'autorit*^
s'exerce pendant une semaine.
ce Sur quoy convient de défalquer
» pour fraix tant pour la cryëe , droits
» au septimanier y YtréseDl,-» Compte
de 16 15.
SEQUE , sec. Ce mot est employé
pour plusieurs comparaisons, i^^c com-
me un coucou, comme un morciau d'
bo , comme un sorct , comme berzi ,
comme enne aleuméte.
SÊQUE HÉRON , homme fort mai-
gre. Ch'ést un sec héron» Comparai-
son d'une personne fort maigre au hé-
ron.^
SÊQUE, des deux genres, sec, sè-
che, maigre, âéchvirné. Faire se que ,
manger quelque chose en fesant des
démonstrations qui témoignent que
l'on fait crnndc chère , et qu'on n en
donnera a personne. Doncr eune sè-
Eue , c'est donner un coup ferme et
ien appliqué.
Sèque , seigle, secale. Du pain d'
sèque. del farcne d' sèque , du pain ,
de la farine de seigle. Espagnol seco.
SEQUEMEN, sècliemcnt. Espagnol
secdtiieTittf
SIîQUER ou S'QUER , sécher. Es-
pagnol secar.
SÉQUERESSE , sécheresse.
SÉQUERON. Prononcez scron. Pré
sec dans lequel il ne vient que peu
ou pas d'herbes. Boiste , d'après Res-
tant et autres , écrit sècheron. Ce
mot peut venir du celtique seched^
avoir soif , lalin siccilas , italien
secchezza ; en cfTH la terre de ces
prés est sèche et donne un cours aisé
d l'eau que les pluies ou les inon-
dations y apportent.
SEQUEURE , troisième personne du
présent de l'indicatif du verbe secou-
rir.
Mabourhe rit el mon pauvre cueur pleure,
Quanl je contemple à voslre humilité.
Pourtant, dame, vo grâce me séqueuix
Et me soyez prochaine à la propre henre
Quant de la mort j'auray extrémité.
Jean Molinelfjaicticl dicl^t Jol. 8 v*.
SÉQUI , quelqu'un. Sune siquty
mot-à-mot un je ne sais qui. V. saqui
et prononcez sécui.
SÉQUOIE. V. saquoic.
SER^ service, usage. D'un bon od
mauvais ser\ d'un bon ou mauvais
usage,
SERE (su), entrouverte. Lésse F por-
te 5 « serre.
SÉRENNE , s. f. baratte. — jeu d'en-
fans. Maubeuge. Mot dont M. Qoivy
ne donne pas l'explication.
SERER , fermer. Sére 1' porte , fer-
me la porte.
SERGENT D' BO , garde forestier.
SERGENT p'iAU, scorpion aaaa-
tique. Hepa linearis. On dit d noe
femme qui est dans un certain état : al
a 1' sergent. Par allusion aux sei|[enls
de ville qui , avant la révolution , étai-
ent vêtus en drap écarlate.
SÉRINCHER , peigner le lin avec
un peigne de fer. Serancer.
SÉRINCHEUX, eusse, ouvrier qui
sérinche.
SÉRINGAL , lilas commun. Bus-
heckia lilac. Peut-être le nom de Sé-
ringal lui vient-il de ce que son bois est
fistulcux et dépourvu de moelle. £n
français on donne le nom de Seringat
au P liiladelphus coronarius. Les
paysans des Vosges font des tuyaux de
pipe élégamment sculptés et contour-
nés avec les jeunes branches du lilas
qui sont flexible : étant iistuleuses, el
les se trouvent naturellement percées.
J'ai donné à ce charmant arbrisseau le
nom de Busbeck, parce que c'est crt
ambassadeur de Ferdinand I, qui,
à ce que dit Mathiole , l'a introduit du
Levant en Allemagne, d'où il s'est pro-
pagé dans nos contrées ; c'est certaine-
ment une des acquisitions les plus agré-
ables que nous ayons faites pour la pa-
rure de nos bosquets de printemps.
Busbeck était de Commines, patrie da
fameux historien de Louis A.I et de
Charles VIII.
SERMÉN. On donnait ce nom , a-
vant la révolution , à ceux qui compo^
saient les compagnies bourgeoises , a
SEU
431
SIE
Valencieanes. Ces compagnies e'taient
au nombre de quatre : les gladiateurs ,
les canon iers , les bons vouloirs , les ar-
balétriers ; ils prétaieut serment au
Magistrat , d'où leur est venu leur
nom général de sermén. Les bignr-
nieox formaient une autre compagnie ,
mais ils ne fesaient pas un service aussi
régulier.
SERMENTER, faire prêter serment,
le prêter soi-même*
SÉROUQUE , belle-sœur. I s'a ma-
rié avé m* sérouque,
SÉRULE , sQiTure. Le rse change en
/, au contraire du mot férule qu'on
prononce férure.
SÉRULIER , serrurier.
SERVANTE, domestique femelle.
Quand on u eune servante à s' mason ,
on a d' L'ordure , parce que les servan-
tes sont négligentes et qu'elles laissent
de l'ordure dans les coins.
SERVEUX. N'est d'usage que dans
cette phrase. Serueux d' messe , celui
qui sert la messe.
SERVICHE , troisième personne de
l'imparfait du subjonctif du verbe ser-
vii'. llarôt folu qu'i serviche pendant
six ans.
SERVIÉTE. Il a s' satiau rempli d'
serviétes sans coulure. (De T. C.)
SERVISSAPE, serviable , qui aime
à rendre service ; qui est eucore de ser>
vice. Ch' morciau là est cor servissape
Aux environs de Maubeuge on dit ser-
vissaule,
SÉSI , s. m. avare ^ qui craint de dé-
penser son argent. Ch'ést un Jaque
sési.
SÉSIR , épouvanter. I m'a tout sesi ;
il m'a tout épouvante.!' sus sési pu d'à
quinze plaches.
SETëME , septembre. Nous irons au
mo d' sétéme.
SEU , seul , solus, I m' lésse là tout
seu come un leu.
SEU , su , participe du verbe savoir.
Il a séu s' leçon.
Stv , pu. J' n'arôs point séu, je n'au-
rais pas pu.
Séu^ sureau. Sambucus nigra. A
Bonneval. Eure et Loir, on dit seux.
On disait aulrtioissahu , sébu et séhu.
Wallon saou.
SEUCHE , impératif et prés, du sub-
jonctif du verbe savoir. « Qu'i seuche
» que je n' sus point s' varié. »
SEUD A j soldat , à Douai.
SEUE ^ s. f conduit pour l'écoule-
ment des eaux.
SEULIE , sol de la maison , du rez
de chaussée.
SEULIER , seuil , pas de la porte.
SEURETE ou sœuréte , petite soeur,
belle sœur, sœur de la femme. Boiste ,
d'après Vergier, rapporte ce mot comme
inédit ; cependant on le trouve dans
Trévoux qui cite ces vers du poète :
Vous m'assurez que l'uiniable soeurette
Ne sera point légère ni coquelle.
yei-gier. Mercure de France, juin 1725,
page ii46.
SEUSEUR , diminutif de sœur^ par
réduplication. D'un usage général dans
le langage familier et enfantin.
SÈVE. V. seue,
SEXTUPLIQUE, terme de pratique
qui signifie sixième réplique.
(( Les connestables , maistres et sup-
» pots de la branche de Ste-Elisabeth ,
» exibent sextuplique au différend ,
» etc. ...» Pièces ae procédure,
SIAU^ mauvaise prononciation du
mot seau, vase dont on se sert pour
porter de l'eau. Lat. situla,
SIC SIC , mois latins pour signifier
médiocrement. Cet enfant-là a-t-il été
sage ? — Sic sic.
SIEGE [avoir l'j, avoir le fondement
qui sort. C n'éfant-là a 1' siège. C'est
une espèce d'hernie du rectum, que
l'on fait rentrer aisément par la pres-
sion des parties contigues. Les bonnes
femmes la font rentrer aux enfans avec
un morceau de drap écarlate , et en-
duisent la partie malade d'huile
d'olive. Cette maladie est ce qu'on
nomme bousine dans les vaches. V. ce
mot.
SIELLOT , petit seau^ à Lille.
SiELLOT , sorte de petit tabouret de
bois.
Eune telle aveuque trois louches ^
Pour niier du lëburé ;
Un sietloi pour s'assire ,
Eune lellelle, un tamis.
Chansons lilloises , recueil /^,
SIF
439
SIN
SIEN , sienne^ celui, celle. Il a pris
1' sien iV Jean-BalÎMe , il a rendu V
sienne Charlotte. De même au plu-
riel.
SIENCHE , science , scientia,
SI ÉTÉ, sept, septem,En turc nog<u,
on d'il relie, La diffc^rcncc est faible ,
cependant on aurait tort d'en inférer
crue 4/V/e vienne de cette langue ; il est
formé éridemment de septem. Të n'
d'aras pas pus en six <jii'en 8ièt€, (Dis
ce que tu Youdras , tu n'en auras pas
davantage.
SILTAINE. V. sepUine.
SIÉTIÉME. septième.
SI EU , suif. Latin sébum. Wallon
sewe.
Piir l'adveu de son frère
Dont cite: devant Dieu ,
Mourut de mort amure
Tout soudain comme jie//.
Mo/inel, reeoUeclion des choses advenues.
SIEURE , suivre. Patois lillois. V.
siiife.
SIKUTE , sitôt. Patois de Lillc.Tout
d* sieute , de suite , aussitôt.
SiF.UTK, suite, (c Que vaut cou? il not
» point de sieute. m Chronique de
Henri de Va,lencienn€s , JBuchon 3-
»98- ^ ,
SÏFK, pardonnrz-moi. Languedoc.
sij'é, « Té n' fras point cha , ëmon ?
» Réponse. Sijë. » Leducliat dit que
si/ait est encoi-e en usage à Metz ; je
pense qu'on se sert encore en beaucoup
d'autres endroits ; à Besancon , par ex-
emple , plus ou moins altéré par la pro-
nonciation. Dnssault, habile critique,
a employé ce mol au tome 5 de ses Û4n-
nales littéraires , art. 38, p. 282. Sifé
est l'opposé de nonfè,
SiFÙ , pareil , semblable. Té n'd'aras
jamé un sifè\ tu n'en auras jamais un
pareil , un qui lui ressemble. Si fait ^
mot à mot fait ainsi. Pour un sifé j'
n'en veux point.
SlFLOTEll, dimin. de siffler. V.
chifjloter.
« Il apperrut à coslé de sa maison im
» jeune homme sifjlotant , lequel peu
» après se transporta à l'issue des re-
» colels , où il donna encore quelques
)) coups de sifjlet où ayant resté
» bien peu sifjlotant de même que
» «levant. » Interrogatoire du 16 oc^
tobre i663.
SIf RA , ai ^ si &it , ai fera.
^IGILLATUAE , t. de praU A^fM-
silion de scellé.
SIGN£UR« seigneur. And^sBe ma-
nière d'oribogcaphier. On lisait enome
naçnère sur «me inacription d«f mines
du château d'Esclaibes (environs de
Maubeu|[e ), signeuràfWscWibm.
SIGNORIE^ seigoeacicj tunne sei-
gneuriale.
SILENCE, s. m. petit bidai de cham-
bre^ pour balayer autour de la-chemi-
née , fait de la panicnle non entière-
ment développée du roseau des marais,
arundo phragmites \ parce qu'il ne
fsiit aucun bruit. Les chartreux s'amu-
saient à en faire pour leurs amis avec
des manches tournés en bois et en os.
SIMBRIS , Semeries. -C'est le nom
d'un village de l'arrondissement d'Â-
vesnes ; c'était aussi le nom vulgaire
d'une communauté de femmes à Va-
Icnciennes qui en avait retenu celui de
Semériennes ; elles étaient de la con-
grégation de Notre Dame des Anges.
SIMPITERNELLE , légère altéra-
tion du mot sempiternelle. Vieille fem-
me.Terme ironique. Il paraît qu'il a à
Maubcuge^ une signification plus éten-
due , et que lorsqu'on dit une vieille
simpiternelle , on entend une femme
vieille , ennuyeuse^ méchante , rado-
teuse.
SIMPLOT, otc , imbécile , simple
d'esprit , niais.
SINAGRÉE , jusquiame , plante.
Hyoscyamus niger.
SINER , signer. On dit aussi sciner s'
nom. Lorrain sine , signer.
SINEDRIALLE, seigneuriale.-BaiiJr
lie Vauniône générale deValencien-
nés,
SINGLE , simple. « Un cartron de
» doubles picars. . ..Un cartron desin-
» gles \)\cars.yiMémoiredu marchand
de clous , 1766. V. singuel,
SINGLE , sanglier. Il a vu un.pour-
cliau single. Lorrain singuiè, '^eMon
senglé.
SINGLER , sangler, mettre la sangle
à im cheval ; garnir de sangles un fond
de lit.
SiNGLER, donner à quelqu'un des
SME
435
SOI
Coups de verges bien appliqu(!s. Ouo-
inatopée du bruit que font les verges
en frappant. Les enfans le savent si
bien que pour se moquer d'un camara-
de qui a éié fouetté , lU disent , en fe-
sant le geste: Zinque, zinqueàma-
zarinque, V. zinque. Boiste aurait pu
relever le verbe smgler ei tant d'au-
tres mots comme étant inédits.Mot écrit
par un c dans l'Académie , dit M. Lo-
rin. Ce terme de marine ne saurait s'ap-
pliquera notre mol singler, différent
essentiellement d'origine et de signifi -
cation. M. Nodier, d'après l'Acadëroie,
donne au mot cingler les deux signifi-
cations ; si cet excellent critique avait
connu notre mot smg/cr, je pense qu'il
lui aurait appliqué la signification de
fustiger.
SINGUELFENTE ou SINQUEL
FENTE , simple fente. \, fente ei sin-
SINGULIARITÉ , mauvaise et an-
cienne prononciation du mot singula-
rité , dont plusieurs se servent encore.
SINIFICATION, signification. Pe-
tite altération. On prononce aussi sig^
nification et on écrit signification.
SINIFIER , signifier. Même obser-
vation.
SINQXJE , sangle. Lorrain single.
Wallon sengue,
SiKQUE. Mot employé parles tonne-
liers pour désigner l'aubier dans le
bois.
SINQUEL , simple. Seulement en
terme d'ouvrier en bois. Nous mettrons
del sinquel fente , simple fente , fente
ordinaire distincte de la double fente.
V. singuelfente,
SIPITER, supiter, endéver. I m'
fait sipiter, il m'impatiente à force
d'importunité.
SIS (été), être ferme , stable.
SISE , s. f. soirée , veillée.
SIX AINE , nombre de six. Donc
m'en eune^ijcame.
SKER, sécher. Cello-breton sec* ha.
SKEU , secoué. D l'a skeu.
SKUER, secouer.
SLtJTE. V. schlupe.
S'MER , essaimer, produire un es-
saim.
S'N', Son , sa , vis-à-vis une voyelle ,
et y en général , des mots commençant
par la syllabe re. Cn'orèle li biuit, son
oreille lui tinte.
SNAQUE , réputation. S' nom n'est
pas en trop bon snaque ; n'est pas en
trop bonne réputation , en trop bonne
odeur.
Je n* sus mi si simplot ,
Scn nom n'est nii en trop bon snaque
J* crus qu* të cros qac j* n'ai p« à* naque.
C''iansont lilloises, recueil 8.
SO , soûl , plein , repu. J'ai mié tout
m' SO, J'ai mangé tant que j'avais faim.
En d'avoir tout s' so , en avoir en suf-
fisance. Bourguignon sa -, Wallon sa ;
latin satur.
SO (en d'avoirs']. An figuré c'est être
importuné.
SO, soif, j'ai sô, Bourguignon sot >
comme en Belgique ; wallon seû,
SOBITE. Mot formé par contraction
de sote biéte. Tais-toi , sobite, V. bïte,
SODALISSE, sodalité.
a Livré cent briquettes employées à
» la chambre des sodalisses ( confrères
» de la sodalité) aux jésuites. » Etai
du fabricant de poteries,
SODARD ou S0UD4RD, s. m., sol-
dat, fantassin. Ce mot vieillit. Al queurt
apvksXessodarts , se dit d'une prosti-
tuée. Lorrain soudaire , Bourguignon ,
soudarj comme en Rouchi.Du mot soi-
duriusj employé par J. César pour dé-
signer ceux qui étaient attachés au ser-
vice des grands. Plus tard on a dil5o/-
dat, de l'italien soldata , pris du latin
solidatuSy soldé, qui reçoit la solde.
SODER, souder, v. a. Wallon sodé.
SODURE, s. f. soudure. Wallon sa-
deurre. I faut fére eune sodure,
SŒIL, seuil. V. seulier.
SOGNER , soigner, prendre soin. I
{dut sogner lés malates, les veiller,
leur donner ce qui leur est nécessaire.
SOIÀCHE, action de scier, sciage.
SOIARTE , scie. Wallon soie. Ce
jargon a le dïmïnuiiî sôieletle,
SOIEN, son de farine et sciure.
SOIER , scier. En Picardie on dit
sq/er, en wallon sot pour faucher et
scier. Té m' soie l'dos avec eune late ,
dit-on à un importun, à un ennuyeux.
M.Lorin dit que soïer, soïeux, sont des
mots picards, employés surtout en par-
a8
SOL
434
SOM
liint de racllon de scier les blés. En
Hainaut on ne soie pas le» bics , on les
Jauque (fauche), et on ne se sert de
soi<iche, soier, soieux, soiureaxït pour
le bois et tout ce qui se coupe u la scie,
a Ban'iôrcs furent couppécs et sqyies.-a
Hist, (le Jacq. de Lalairit in-4"> page
295.
SOI ÎTK, petite scie.
SOIEUX, scieur. Soïeux d'iong ,
scieur de planches, ouvrier qui scie les
arbres cquarris en planches. Wallon
soïeu, Lorr. scieà d'buô , scieur de
bois. Signiiie faucheur et scieur. — Cerf
votant, insecte. Lucanus ceruus,
SOILE, s. m. seigle^ lat. secale, lor-
rain sdU à Lunéville seigue, comme
disent en Rouchi ceux qui alFectent de
parler poliment. Vocab. austrasien
soille, a Accorde à prendre et à rece-
» voir sur chacun huitel de bled fro-
» et soille moulus en ceste ville et
» banlieue. » Criée du \3 août i6o5,
SOILER, V. a. purger un champ de
froment du soile (seisle) qui s'y trouve.
Il faudrait dire essoiler,
SOILEUX, adject. desoileoa. seigle.
Lat. secalinus. On pourrait adopter en
français seglin, comme le disent les bo-
tanistes. Brome seglin , bromus secali-
nus, du blé soile ux , c'est du froment
mêlé de seigle, du niéteil.
SOIOIRE, f. f. scie. Lat. serra.
SOION, s. ra. ruban. I faut acater
du soion pour niés sorlcls. De soie, du
latin sericunij qui vient du grec sèroSy
ver à soie.
SoïoN (al saint). Locution proverbia-
le dont on se sert pour refuser. J' té V
don'rai al saint soion quand on tondra
les viaux.
SOIVRE, limite. Le même que des-
soive. Se dit principalement dans les
villages de la Belgique et ceux adja-
cens.
SOLAN CAGAf importun au super-
latif. T'es un solan caca. Se dit avec
un mouvement qui marque une vive
impatience. On ne fait pas sentir le s.
Cette liaison se fait par un t,
SOLAN r, pétulant, importun.
SOLANT VIAN. L'épithéie vian
donne de la force au mot. C'est comme
si on disait solante viande , par méta-
phore, comme on dit char ttlosite,
chair de polisson, en parlant d'an jeune
vaurien. A Manbeoge et dans bi nelgi-
r^oe, on dit soûlant ^ qui soûle, qui&-
tigue, et c'est l'orthographe adoptée par
Boiste, qui en fait un adjectif. l' s'em-
ploie toujours substantivement enRoa-
chi.
SOL AU , soleil. Boui^aignon sâlâ.
Ne se dit qu'à la campagne. Furetière
écrit solaux et dit que c'est un vieux
mot. Il cite ces deux vers dont il n'imii-
que pas l'auteur.
Li totaux est levés
Qui abat la rousée.
oc Et quant se vint à lendemain qne
» le solaus fii levés. ts> Chronique de
Henri de F'alenciennes , Buchoo, 3
198.
SOLE (été), être stupé&it , déconte-
nancé, étonné d'avoir eié .deviné ou pris
sur le fait, ce II a l'air salé, x> U a l'air
em harassé, décontenancé.
SOLEIL, héUAnihti,HeliarHhu9 anr
nuus.Solêil vivace, helianthus mtUti'-
fiorus. Les Dict. français rendent «e
mot par héliotropîe et tournesel j mais
l'hélianthe n'est pasl^élietrope, heUo-
tropium europœum , ni le tournesol
qui est le croton tinctorium. Lin. Le
nom de soleil a été donné à l'hélianthe,
parce que sa fleur ressemble aux figures
que les peintres donnent à cet astre.
SOLER, importuner, ennuyer. Dans
quelques endroits on dit soûler et soû-
lant dans le même sens ; être importa-
né au point d'en devenir ivre. En Fran-
che-Comté on s.un proverbe dans lequel
ce mot est employé dans le sens d'en-
nuyer. (dJaigaisse (la pie) a in hé osé
» mais quand on lou voit trou et sole.v
La pie est un bel oiseau, mais quand oo
le voit trop souvent il ennuie. Fallût,
— s. m. soulier, à Maubeuge.
SOLF A (faire dés), faire de la musi-
que. Au fig. faire des fiiçons , des em*
■barras.
SOL JE , seuil , palier d'escalier.
SOL VENTE, solvable. Fournir une
caution resséante et soivente. Ttsrme
de pratique.
SOM, sommet par apocope. Sommet
de la tête, la partie supérieure du crâne.
I d'à jusqu'au som ael tiéte. C'est «0
SOM
^qninlcnt de celte loculioi
SOMERfeJï
de niFUre à lel
(omme &xée i
qu'on désigne ,
a peine a avoir la mauon ou t.\ récolle
brûlées. Ce crime élait nssri liécpieni
sntreroii. Aujouril'Iiui nn dc sonime
guère, mais on brille.
SOMES, pianme». J'tsi dire le> si
tomes, Ih «epi psaumirï.
SOMEOX, celui quiierenJcODiHible
du crime de îomtr.
SOMMAIL, terme de manuraclure, j
réiidu de ce qui a fervi aux juai'oqui-
nien i ua»er leuii cuirs, ïl i\m\. ié-
fendu aui teJDluriers de l'en servir. |
SO!tfME.MBnicre de compter le pola-
■on de mer. Une somme de oiarée eti
coinpoide de deux panien.Ce mol tient
probablement de l'argonl qu'on paie
pour l'obtenir lora de I adjudication II
D'eat pai permis, à Valendeunei , à un
poiMODoier , de minckèr plus d'une
J0mrn« chaque jour démarché, a moini
qu'on u'ailaonoé au ganiacht.V, ce
mM.^ofa.CetlediipDBitloD lient d'f ire
modifia; tout parliculiei' peut mf'ncitïr
et tout autant de foia qu'il le juge à pio-
poa. M. I.oriiidil : a Je oeiuiapas en-
B ffVmii'Btde votre «vil. Jepeaae que
a le motsomnie qui, «ous celle accep-
B lion, H trouve dam plusieurs
D marcii
odsdepo
ssonoppellenipois-
somme à
nniiion qu'on as-
, et qu
après avoir cm-
» paillé
V d'osier
» eheva
i OU d
nsnnrte sur des
a cborelle» Il est
B dangc
cu> d'ac
eler du poisson de
; il Cil so
uvenl cotwmpu. ii
Ceu.qu
po.ison ,
l'flïisde 'ancien le
SOMMIER, pou
:re. Wallon ioûmi.
I On donne aussi ce m
le loua tes relevés de litres d'adjudica-
ion, etc. Sona celte dernière acception
■il d'un usage générai. En Normandie ,
:onin>ier esl égalemcDl sjrnoDjme de
SON, saut. Prente au son dulil. Au
aul du lii, BU lever. J'ié raltrapp'rai
m son du lit. '*^
S«NATURE, mieui que Jon««. Ac-
ioo dc sonner les cloches. Espagnol
0 dam
charg
» T'S'Ci
synonyme
ladildsns le mé-
at porter une Wte dégomme.
Charte de 1^45 , hUt. du Dait-
» phini. 2bni. \ , p.ya, col i. g Je
croisque M. Lorin a raison. Voilà la
(lifUreoce d'un vrai savant a un crîliqi
Un lion
SOSGNlE.s. i
fortmince.Dansli
lesdamesdcValei
Vierg.u,
11 it[<s publique
e foi, .
lia! in
i. Cequi jusliQe mon expli
uoa, cest que les deui paniers for-
ge d'une bjte de Kunme, quoique ces
deujt paniers puissent ikire regarder
cette origine comme probable ; un pa-
nier de chaque côté de la hf te. Remar-
quez que le root entièrtmeni estplacé
par pi^tesse et par modestie ) cela me
rappelle ce que disait un anglais a qu'-
9 un français était trop poli pour dire
» qu'une chose est mauvaise ; il dira :
a cela n'est pas aiaolamenl
K songnie assez longue pour
la vilTé. Ces dernières e'taient
•1 minces que l'aune de Valenciennet
(17 pouces et demi) ne pesait pas un
quiirt d'once. En laSG, onolTrit un de
ces cierges pesant gû livres poids de
marc. En i3(p, un semblable lut ofTerl
tour remeriiiir la Viciée du gain d'une
utaille j celle fois le poids élait de 65o
SORCHÉ, s. m. »rcier, palois de
Lille.
SORCHÉLE ou SORCIÉLE, sor-
SORCHKRON. dim. de sorcier. Pa-
lois de Lille.
Cb'eit ijnidouTc un Kirrhiron d'amour.
SOBÉ.harengtaur. Il a raie un 50;^,
S'emploie aussi comme adjectif. WalIoD
SOT
436
SOU
sérêt. On saure les Larengi à la fum^e
et les noisettes se saurent par le soleil ,
lor^uVlles sont eneore attachées à
l'arbre, et daoslmr enveloppe.
SOltIC, ée. desséché et coloré par le
soleil. Nosettes 5orée«, noisettes colorées
et mûries par le soleil , qui ont acquis
cette couleur rouss« qui annonce qu el-
les sout bien mûres. Essorer signiGe ,
dit M. Lorin, sécher à l'air. H ajoute :
Ce mot parait d'origine teutoniqne et
belge. Teuton , sore , aride , desséché \
sorcn, sooren, devenir aride , se des-
sécher.
SORIS, souris. Lat. sorex.On dit d'-
un enfant qui a de belles dents , qu'il a
dés dents djorM.
SORIS, sorte de porame de terre lon-
gue. Boistc la nomme viulotte.
SORISIËRE , souricière. A Lille on
dit sorigiéf par le penchant des Lillois
à changer le c en ^.
T'jirape men coeur, Pironn*
Oen len sorigié.
Chunjoms UlU/ises , 7*, recueil.
SORLÉ, soulier. Dans les Vosges so-
lety soliet. Lorroin sôlée , Lunéville ,
êâlé,haùn 5o/«a. Ces mot s'en éloignent
peu.
SORTE ASORTE.On dit sagement
que pour être heureux et pour avoir du
plaisir, il faut cire: gorte a sorte, l'dia-
Jc avec lescarbonniers, c'est-à-dire qu'-
il faut fréquenter 1rs gens de son état ,
et ne pas porter ses regards plus haut.
SOSOT, sosolc. Prononcez so-sol.
Imbécile qui n'a juste que le degré d'in-
telligence nécessaire pour ne pas être
absolument fou ; qui est d'une folie
niaise.
SOSSANTAINE, soixantaine.
SOSSANTE, soixante.
SOT, fou. Pour le sot en français on
dirait biéte, Ch*ésteunehiéte^ c'est un
«ot.J. -H. Rousseau pouvait avoir raison
lorsqu'il a dit :
Des geni d'esprit souvent la folis est le lot
Kt par fois la sagesse est lu vcrlu du sot.
I^e Capricieuxt act. 1. se. a-
a Les sots l'emportent tôtou tard; ils
» sont en majorité. Hélas! serait-il vrai
» qu'on en puisse dire autant des mé-
u chnns, des âmes viles, etc. ? » Noely
philologie, article mcr/ori/é. Hélas! oui
c'est une triste Térité dont tous Tes jours
nous avons de nouvelles preuTes.
SOT RERLEN, imbécile.
Quoi aiche i ton bon sens
Quel' veui marier, Marianne ?
Te qui encore tout gane,
Ti, marié, sotbcrUn.
Chansons liiioiset^ recueil 7.
SOTE (vis), vis qui tourne trop &cile-
ment dans son écronsans y rester atta-
chée.
SOTELOT, petit sot. Mot amical.
SOTERIE, s. f. imbécile. Terme qni
ne se prend pas tont-à-fait en mauvaise
part ; il ne se dit que (amiliérement^ en
plaisantant.
SOUBITE, tantôt, tout-à-l'heurcJé
l'ferai soùbite^ je le ferai tout-à-l'heure
Paraît venir de l'italien subito. Le mot
soubite signiBait également d'abord.
Ce mot est fort ancien dans la langue ;
on le trouve dans VAn des sept dames,
livre extrêmement rare.
Je me veslray en palletot.
Vers ma sixiesme iray soubite.
Pour rhabiller sans dire mot.
SOUBITE, presqne.I n' d'v a souhiu
eu ne kerke ; il y en a pres^'uue char-
g«.
SOUCI, pron. ceci. Maubeuge.
SOUCORION, soucrion, sorte d'oi^e
qui se sème avant l'hiver, seourgeonde
quelques endroits. Boiste dit soucrillon
et le donne comme un mot non publié \
il aurait dû nous apprendre dans quel
canton de la France on nomme ainsi
cette espèce d'orge.
Fail li mier du soucnûn vert
I Pra tant pu vite sen affaire.
Chansons lilloises, 6* recueiL
SOUFE, soufre. Lat. sulphur. Wal-
lon souue qui se dit aussi pour suie.
SOUFERT, participe employé pour
l'infinitif. Je n'sarès souffert; jenesau-
rais souffrir. Il y a fait 50i//è7tl'martire.
On dit pourtant aussi souffrir,
SOUFIE, SOUFFIE, Sophie, Sopkia.
a L'an de grâce mil deux cent et cinq,
» le portèrent à l'église Ste. Souffie» »
Chron, en dialecte rouchi, Buchon, 3
287.
Me vint lancier amours si fort hurler
K'il m'en convint amer dame Soufie,
Serventois, p. 33.
sou
437
SOY
SOUPLÉTE, bulle d'air qui se forme
entre le papier co|lë et le corps sur le-
quel on le place. Vlà eune tapisserie
toute pleine d'souflétes, — Grain de
blë carie.
SouTLÉTEf petit tuyau de sureau ou
de tige de Berce, heracleum sphondy-
liurrif qui sert auxenfans àsoufHerau
nez des passans les fruits non encore
mûrs du sureau.
SouFLÉTE , long tuyau en fer servant
à soufflerie feu. ce Un gril une potière,
» une crëmaillère , une soufflette en
» fer. » Inventaire après aécès.
SovtiAte, soufflet , tape sur la joue.
J'ii doneros eune so iiflète corne à mier
un morciau d'pain ; avoir la niaiii lé-
gère et frapper avec autant d'aUance
3i;ie l'ôu pouirait manger un morcean
epaiur
SOUGLOU, hoquet. Il a Vsougïou,
Languedocien sénslou. haiin singul-
tus. Dans le Bas-Limousin on dit sen~
glou, sanglot en Gascogne. A Valen-
ciennes les enfanta disent que pour faire
cesser cette itlcommodité,il faut répéter
trois fois sans reprendre haleine : a J'ai
-» VsoagloUj j'ai Fmaglou , l'bon Dieu
5) ra'l'a donné , i mé Vquit'ra. » Sou-
glou est une onomatopée du biiiit qui
sort de la poitrine lorsqu'on en rs^atta-
SQDIEN.V.5oi>7i>
SOUIÉTE, s. f. scie.
SOUIEU, scieur^ àMaugeuge.
SOUL, soute. Il est soûl come eune
grive ; il est soûl à ne pouvoir se tenir.
« Nostre y vrongne plus saoul que une
» grive partant d'une vigne. »
Lient nouvelles nouvelles^ nouv.VI.
SOULA, cela.
SOULANT. V. sciant. Richelet don-
ne à ce moJL la signification de saturans,
explens, qui soûle.
SOULAS> consolation, réconfort. An-
cien fî'ançais. Lat. solatium,
SOUL AU, ivrogne, qui est dans l'ha-
bitude de se soûler, fioiste écrit soû-
laud et en fait un adjectif ; c'est un
substantif masculin enrouchi. LeDict.
dit classique le fait avec raison adjectif
et substantif^ et renvoie à soulard. Le
wallon rend ce terme par sôlaie, s. m.
Dans le Jura soulon et soûlot sont éga-
lement substantifs et ont la même signi-
fication. A Maubeuge ^ on a le féminin
50i//étf, pour femme ivrogne.
SOULETTE , nom qu'on donne, à
Maubeuge , à la choléte, V. ce mot.
Soûle à Mqus. A Valenciennes, choule
et choléte*
SOULITE, solide. Ch'ést soulite
come un raau d'estomac, pour dire qu'-
on peut compter sur sa solidité.
SOULOTE, s. f. femme qui se soûle,
qui a l'habitude de se soûler. Ch'cst eune
soûlote,
SOUMAQUER , sangloter. Onoma-
péc très-sensible.
SOUPE D'TIEN, soupe de chien,
pluie abondante. Queu tcms fét-i ? I
quét del soupe dUien,
SOUPENTE, SUPÉNTE , entresol.
SOUPHIE, Sophie. Sophia, V.
Soufie,
SÔUPI, assoupi, terminé.
«c Ledit greffier devra faire visite et
» un recueil général de tous les offices
» que ladite ville a engagés à viage,
» pour y remarquer celles oui seront
» souples et extinctes.» Règlement du
3 décembre 1643.
SOUPIR, s. m. gorge d'un porc , à
Maubeuge.
SOUPIRÉ, soupireu, soupirail.
SOUQUÉRION , espèce d'orge. V.
soucrion.
SOURDITÉ, surdité. Lat. surditas.
SOURNOM , suruora , sobriquet.
Wallon somot.
SOUTASSE, soucoupe, dessous d'u-
ne tasse. Par opposition au gobelet qu'-
on ne nomme jamais coupe. Pourquoi
ne pas dire soutasse ? Mot que je crois
hybride, composé du lat. êub, sous , et
dl l'espagnal taza, tasse.
SOUTENU. Assemblée pour audi-
tion de compte ; dépenses qu'on fait ce
jour là en buvettes.
Règlement du corps de la branche
de S t," Joseph.
SOUVRONTE, partie inférieure d'un
toit, celle qui déborde le mur. Espace
entre les chevrons et la sablière.
SOYER, scier, a La livraison des
y> houilles, brique, pierres, chaux , bois
» sqyèy etc. y) Règlement du 26 mars
161 5, p. 18. Il est à remarquer que c«
SPC
458
STE
mot rst ortliograpliic comme on le fait
en Picardie.
SOYKRE (terre), propre à porter du
seigle, dans laquelle le seigle réussit le
rnieux.Lrs environs de Condë abondent
en terres soyères,
SPALMK, sorte de préparation pour
employer dans les illuminations; elle
est faite de suif, d'un peu de résine et
dVsscnce de tcrébtfncine. Du verbe es-
palnier, terme de marine qui signifie
donner le suif à une galère.
SPKPIER, V. n. choisir minutiewse-
ment.
SPKPIEUX, se, adj. Qui y regarde
de près avant de se déterminer, qui est
minutieux. Ces mots appartiennent au
patois de Mnns.
SPHIGER. V. Spigler. Le rse pro-
nonce.
» Le sphigety par suite les falots
» qu'on en lait sont accordés par les
)) chattes qui ont eu exécution pendant
» deux ans. »
Mémoire au Magistrat 1788.
SPIÈQUE ou espièque , espiègle.
^Vallon spifque. Du flamand ul spie-
gelf miroir de chouette.
SPIGLÉR, sorte degoudix>n , résine
friable. Les wallons nomment la colo-
phane spégulair, mais le spigler est
une résine plus grossière que la colo-
phane ; celle-ci est brune et Pautre est
jaunâtre.
SPIGOT, s. m. morceau de fer qui
s'attache sous des talons de bois.
SPILEE, s. f. Pièce qui supporte les
armons d'un chariot.
SPINACHE, épinard. Spinacia.
Wallon spind. V. épénache.
SPITER. V. espiter. Wallon spitlé.
S'emploie en Belgique, surtout à la
campagne. M. de ReitFfnberg le dérive
du flamand hpuiten. C'est une onoma-
topée .
SPÏTURE, éclaboussurc. Wallon
.spitteure.
SPLENDORIBUS (traiter in), imi-
ter avec beaucoup de niagnilirenrc ,
avccbe;incoup d'apparat. Locution la-
tine adoptée par le peuple.
SPORON, ergot de coq. V. époron.
Wallon sporon.
SPORTULE , montant de l'amende
payée en compensation de peine.
SPOT , sobriquet.
SPROr ou SPREUT, sorte de peUts
choux qui viennent de Hollande , et
croissent en forme de rejetons sur une
tige fort élevée. On en mange beaucoup
dans les Pays-fiasd'où les conducteurs
de diligences en amènent à Paris. Bro-
colis. Du flamand spruyt , bourgeoa ,
rejeton.
SQUAU , s. m. séchoir , lieu où Ton
sèche. V. seau: Celto-breton se<f ho-
rek , le lien où l'on Êiit sécher ; raciae
setfha , sécher.
SQUITTE , souitterie , diarrhée. M.
Estienne de Maubenge medilqoecemot
vient du flamand xc^/eTt, qui signifie
cacare. Diarrhée , dans la même lan-
gue , se rend par zekere buikvîoedoa
ouikioop,
ST ALON , s. m. cousin , insecte, cu-
lex. Le Wallon stalon signifie dévi-
doir.
STAMBART^ charbon à demi-coi-
sommé.
STAMPO , tige , pieu fiché en terre
pour y placer un chiffon que le vent
agite à son gré , pour éloigner les oi-
seaux des terres nouvellement ensemen-
cées. Du Suio-gothique stamen , fla-
mand stam, iif^e.V.esiampo,
STAPIAU , balivean. ^- étançoas
qui soutiennent la galerie d'une houU-
lère.
STAQUE, estaque, poteau. Feu al-
téré du Suio-gothique stack ou slake ,
pourrait s'écrire de mémie en Rouchi
comme ont (ait les flamands. Stag en
Celto-breton signifie attache , lien. Oa
se servait en effet de la statue pour y
attacher les criminels.
STATER, V. a. suspendre. On est
v'nu m' dire qu'il alôt dehors , j'ai té
obligé dé stater l'ouvrache. Ce mot,
dans ce sens , vaudrait mieux que sus-
pendre.
STATUAIRE , celui qui , pour cri-
me d'homicide , était condamné à un
voyuge d'outre mer, quitie pouvait du-
rer moins d'un an , sans s'exposer , s'il
r<; venait avant ce terme révolu , à la
peine capitale.
STÉ , été. Dans le Dialecte du Ron-
clii en usage dans le Hainant belge , on
prononce en st tous les roots de l'an-
cien français qui commencent en ts»
STR
439
SUC
Par exemple : il l'a steint pour il Fa es-
teint \ il a stè pour il a esté^ au présent
de l'indicatif; mais on dit j^ estais , en
prononçant le s.
STÈQUE (été). Terme de jeu de car-
tes qui signifie être égaux en points ,
aToir autant de points Pnn que Pautre.
STIPAL. De souche. De siipes ,
trône , souche. Terme de coutume.
STIQUE . s. f. épée.
STIQUER , V. a. toucher , remuer
avee des pincettes , une pointe de fer.
1 stique toudi au feu. V. astiquer, —
ficher. Stiquer un pieu en terre. — t.
n. ee qui lait qu'une chose plaît ou ne
philt pas. ocl va corne ça li stique, çà
» n' li stique pas. »
STIQtlÉTE , s. f. Manière ironique
de désigner une épée.V. estiquéte.Peut
venir du grec stix , génitif stichos ,
gousse , parce que Vépée se met dans
un fourreau. C'est peut-être le tirer
d'un peu loin.
STOC , s. m. réunion de gerbes prê-
tes à mettre dans la grange. Mets c' blé
en stocs, I (aut enlever ces stocs,
STOFE, s. m. fromage de lait écré-
mé. On le nomme mou stofé lorsqu'il
n'est qu'égouté , et gras stofé lorsqu'il
a été pressé et s'est engraissé en vieil-
lissant. M. Quivy. V. mostofé et mO"
fromache.
STOMAQUÉ[éte], être suffoqué. J'
sus tout stomaqué \ je suis suffoqué. Au
figuré c'est être surpris , étonné de ce
qu'on vient d'apprendre.
STOQXJIAU, s. m. lourdaut.
STOUPE , étoupe. Du flaîn. slopp ,
Celtique stoup,
STOUPE , ée , adj. qui manque d'é-
légance i qui est trop chargé de dessins.
Le dessin de cette étoffe est trop rap-
proché , elle est stoupée, Vocab. de M.
Quivy.
STOUPER , boucher avec des étou-
pes. Du flamand stoppen , qui a la mê-
me signification. Celtiq. stoupa, Bas-
latin stopare. Wallon s topé.
STRAIN , paille , chaume. Suio-ço-
thique 5/ra^ latin stramen.Y . etrain.
Wallon strein , à Maubeuge strâgne.
STR AN , même signification dans
les environs de^Manbeuge. On le trou-
ve dans les actes de vente de iô5o^ M.
Estienne.
STRAPPE , subtil , habile à saisir
quelque chose.
I fuui que j e Jes atrape
Dit chel homme tout court
Encore qu>i soient s trappes.
Je leu f'rai un biau tonr.
Chansons tourquinoises. recueil 4
STRIEE, estrife, disputa , contesta-
tion. Celto-breton strij, qui a la même
signification.
STRILIER^ rosser. Il l'a slrilîé corne
i faut, il l'a rossé d'importance.
STRIVER, quereller, cou tester. Cel-
to-breton striua,
STRIVEUR, querelleur. Celto-bre-
ton striver,
STRODER, V. n. Je n'ai entendu ce
mot qu'à Sars-la- Bruyère , près Bavai^
il signifie chercher, fureter partout com>
me font les chiens. « I strode den tous
» lés coins.» Peut-être n'est-ce qu'une
altération de roder* Ne se trouve pas
dans le vocabulaire de M. Quivy.
STRON, étron. Lat. stercus^ strun-
tus, Ital. stronzo.
STUIT, terme de pratique. Absence
par condamnation 3 le temps de cette
absence.
SUAILE ou SUEIL , seuil. Wallon
soû.
SUBLEVIER, faire lever des deniers;
établir une taxe; un nouvel impôt.
SUBVIRGULER, t. de prat. appoin-
ter, donner de l'authenticité.
SUCADE, SUCARTE, s. f. sucrerie.
V. chucarte. En Lorraine on dit sucra"
de. Probablement du bas-latin succare
sucer, parce que les sucrades se sucent.
Ces mots ont pour racine le mot sucar,
sucre, en arabe , d'où est venu le latin
saccharum, « Depuis longtemps le
» corps des apothicaires-ciriers a fait
» assigner quelques fruitiers pour les
» empêcher de vendre des pains d'épice
» des dragées, des sucades ou sucre-
» ries. » Règlement des apothicai^
res.
SUCETTE, s. f. linge dans lequel on
met de la cassonnade ou de la mie de
pain , quelquefois l'un et l'autre , pour
faire sucer aux petits enfans.
SUCHAU ou SUCHO, s. m. chèvre-
feuille des bois. Les enfans lui donnent
ce nom parce qu'ils sucent la liqueur
mielleuse contenue dans ie tube de ses
SUP
440
SUR
fleort; iU pourraient le donner paie-
ment au trèfle d«*s préê (trifoliumpra-
lensej^ au laniier blanc, et autres plan-
tes au'ils sucent aussi. Ce root peut se
rendre par suçoir,
SUÉ£ (avoir eane), avoir peur^ crain-
dre, essujer une forte reprimande.Par-
ce que cette crainte eicite^la transpira-
tion. &fotd'un usage général, populaire
et bas, dit M. Lorin.
SUÉRE, sceur. Ch'ëst Hiome d^ m'
suére. C'est le mari de na sœur, a Et
» li empereor Henri donna trois sien-
r> nés nirpces, filles de sa suer.nChron.
en dialecte rouchi. Buchon, 3 291.
SUÉTE, Suéde.
SUETE, endroit où Ton fait suer\t*
vénériens. lia td en Bavière, il est er^
venu pa Vsuéte,
SUrlSANT, suflSsant, qui suffit. I n'
d'y a assez sufisant, il y eu a suffisam-
ment. C'est un rouchisfiie.
SUIE. Je ne parlerais pas de ce mot
qui se dit comme en français , si ce nVst
pour rappeler un rouchisnie On ne se
sert presque jamais de ce mot d'une
manière absolue. On ne dira pas del
suie , maïê de\ suie (T quéménée , on
dit pourtant amer come dcl suie.
SUIFE , suivre. V. suire.
SCIFRER , V. a. enduire de suif.
^ SUINE , suinter. C toniau là suine.
En Lorraine on dit suner. Wallon su-
né,
SUIR ou SUIRE . suivre. P suis , té
suis^ i suit , nous suivons , vonssu^ez,
i soiltc ou i sui'te. J' suivùs , nous sui-
veumes , vous suivôtes, i suivote. J'ai
sui, j' suivrai, j'suivrôs. Suis , qu'isui-
chte. Participe sui,
a Ne vous cliaillc jn de moy «iiir, je
» m'en iray tout mou beau train. »
Cent nouvelles nouvelles , Nouv.
XVI.
SUPENTE, cntre-sol. Parce que le
plaiH-hrr est comme suspendu à celui
du premier étage.
Sup/iMTK, soupente d'une voilure,
ce qui lu tient suspendue aux ressorts.
Wallon suspente,
SUPERCOT, subrccot. Il signiGc
ou-d«*l(i de ce qu'on attendait.
SUPÉRUÉLE, soupirail. R'wéte pa
1' supèruclc (Ici cale.
SUPITER. V. sipiter.
SUPLIS , surplis , espèce de chemise
que mettent les prêtres au-dessus de
leur soutane , lorsqu'ils sont à l'église ,
ou qu'ils vont en procession.
SUPORTÉ , qui n'est pas neuC Un
habit suporté , qui a été mis » à demi
usé.
SUPORTIAU , s. m. barre qui sup-
porte le fond et les ridelles d'an cha-
riot.
SUR, dans, a Messieurs lea prevost
» et jurez de la ville de Valencienoes
» estant inCbrméi que plusieurs insolen-
S) ces se commettent la nuict sur les
» mes par Quelques jeunes gens. » Or-
donnance au ig novembre i664>
Sua , s. m. petit lait tiré du fromage
fait avec du lait qui commence à s'ai-
grir. Espagnol suero, J' buvrai du sûr
d' mofromacbe.
On se servait de lait aigri pour don-
ner la perfection de la blancheur aux
toiles . ce qui s'appelait blanchu* an
lait.
SUDCLANT, résidant , quia domi-
cile.
SURCHÉVIRON, pièce de charpente
3uise place pour soutenir les chevrons
'un toit qui sont trop minces oq en-
dommagées.
SURCROIT. Nom qu'on donnait à
Valenciennes à des pauvres qui rece-
vaient un secours de l'aumône géné-
rale , au-dessus du nombre fixé par les
statuts. Ce nombre était calculé sur les
revenus. On n'accordait d'abord de
surcroit qu'autant qu'il se trouvait du
superflu à employer j bientôt le nombre
des surcroîts fut fixé.
SURDÉMANDER, v. a. surfaire,
demander un prix au-delà de la valeur
de la chose. I surdémandes* marchan-
disse.
SURETE , aigre , un peu sûre.
SuRÉTE , oseille de brebis. Rumex
acetosella. Diminutif de suriéle , soit
parce que sa stature est moindre , soit
parce que son acidité n'est pas aussi
grande,
SURIE ou SUERIE , endroit où l'on
fait suer les galeux , les vénériens.
SURIÉLE , oseille. Rumex acetosa,
Borcl croit que «are//e signifie hièble.
Je pense qu il se trompe, a I faut méte
sus
441
TAB
(( del suriéle al soupe. » En Norman-
die surelle , en anglais sorrel, à cause
de la saveur sûre de cette plante , com-
me l'observe M. Lorin. Wallon sural ,
à Maubeuge surelle,
SURIR , V. n. devenir sûr^ aigre.
^ SURJET ) le pardessus , ce qu'on
donne au-dessus de la mesure.
Surjet (couture à) couture des deux
lisières ensemble.
SURJETER, se dëjeter , en parlant
dnbois ; se piquer, en parlant des étof- l
fes. On dirôt qu'il a të fait d' bos vert , '
il est tout surjétéy dit-on d'un homme
contrefait.
SURJON^ filet d'eau qui sort de
terre. Du lat. surgere , se lever.
SURLOMER , surnommer , donner
des sobriquets.
SURFERDANT, surprenant.
SURPÉTE , petite fille méchante ,
d'humeur révêche. A Maubeuge on dit
surbègue dans le même sens.
SURPORTER, supporter, tolërer,
autoriser les mauvaises façons d'un en-
fant , l'excuser , le justifier même. Al
lel surporte toudi. Elle l'excuse tou-
jours.
SURQUER, V. a. guetter les souris.
L'cat surquétlas soris. D'où
SURQUÉTE, piège pour attraper
les souris.
SURQUÉVIRON , pièce de la char-
pente qui se place sur les chevrons» V.
surcheuiron.
SURS AME, adj. Le bois est sursa-
mé lorsqu'il le gâte dans l'iplérieur j
même sur pied.
SuasAMÉ , sursémé (porc], porc atta-
que de ladrerie,
SURTE , féminin de sûr, aigi'e. Chës
che'risses là sont trop surtes,
SURTE , qualité de ce qui est sûr ,
aigre.
SUR^'ENTE , survendre , vendre
troiî cher. Wallon sorpende,
SURWipiER , survider.
SUS J suis. J'en 5U5 sûr, j'en suis cer-
tain.
SUSAINE, cornouiller noir, sangoin.
Cornus sanguinea. Ce mot më paraît
altéré de fusain,
SUSSURE , dimin. d'Ursule. Je l' di-
rai à m' sùère Sussure,
SUSTANCE , subsistance. I faut
qu'i pourvoiche à 1' sustance dé s' pè-
re
SUSTRONNER. Mot usité à Saint-
Quentin pour bougonner. M'a été in-
diqué par M. Lorin. N'est pas Rouchi j
je le crois moderne.
SUZAT [vinaigre], vinaigre dans
lequel on a fait infuser des fleurs de
sureau. Simon Leboucq , surard.Qoi-
grave susat, elderi'ineger,Je^nse
que ce mot est assez généralement
adopté.
SYNCOPÉ , ée ,adj. interdit , éton-
né. Cette nouvelle l'a tout syncopé,
T.
T', tout. 2*taleure , toul-à-l'heure ,
à l'instant. V. taleure,
T', tu, toi, ton, ta, vis-à-vis une
consonne. T* père , t* mère , ton père ,
ta mère. T^aras , tu auras. I /'en veut ,
il en veut à toi. Veux- 1* 7 veux-tu?
Après un verbe au pluriel , il se sup-
prime lout-à-fait. Volez ? voulez-vous ?
TABATIÈRE , fosse voûtée et fer-
mée pratiquée au bord des champs ,
dans laquelle on tient en réserve la ma-
tière fécale liquide , pour en arroser
les terres dans la saison. Par allusion à
l'odeur qui s'en exhale , et parce que
les portes sont à charnière comme les
boites à tabac. Cet usage n'a lieu qu'en
Flandre. Peut-être est-ce de là qu'on a
dit de quelqu'un qui a lâché un vent
fort odorant, qu'il a ouvert sa taba-
tière,
TABATIÈRE DÉ CAT , tabatière
de chat. Jusquiame. Hjrosciamus ni-
ger, A cause det la forme de son calice .
persistant dont les divisions surmon-
tent la capsule.
TABÉLIER, tablier.» Elle a encore
» à elle deux robes , iroïs tabèliers et
» une coiffure. » Information du a
août 1737. Ce mot est encore usité
dans la bourgeoisie.
TABIER j tablier. Ceux qui parlent
le franc rouchi disent écourchue ; mais
ceux qui disent tabierel tabèlier cvoï-
enlparler très-purement le français.
TABILIAU , petit tableau.
Des lincheus, un fronliau.
Et des petits tab'tliaux.
Chansons liihiscs, recueil 0,
TAC
44i
TAH
TABION , nolairr, tnl)ellion. Alons
au tahion , allons cliez le notaire.
TABLÉTE. La môme chose que /a-
che. V. ce mot.
Tablête , suc de n'gtisse <^ts8i. Ce
mot est employë d*iine manière abso-
lue. Ch'c^st àe{ tablé te, A Maubeuge on
dit tablete et tambléle.
TAC-EN-BLO [aca ter en], acheter
sur un prii commun un tas de plu-
sieurs choses de valeurs dilCéreates;
donner une somme convenue pour une
partie de marchandises en bloc. J'ai
acat^ cha en Ute-en-blo.
TACHE y s n. On doane ce »om à
Condé à ce qu'on nomme chirot à Va-
lencienoes. C'est du sirop de mélasse
recuit , qu'on met dans cies cartes , et
dont les enùins sont fort friands.
TACHETE, petite tache sur la
peau.
TACHIBURE , s. m. sorte de pâtis-
6erie faite d'un peu de pâte semblable
au pain , et dont on enveloppe une
pomme entière , et qu'on fait cuire au
four.
TACHON , tét , tesson , morceau
de pot cassé. Saint-Remi-Chaussée.
TACON , pièce , morceau , princi-
Ealement les pièces qu'on métaux sou*
ers, d'où on a fsiit rataconer. Peut-
être de VilA)len taccone , du celtique
takon, plus directement de l'espagnol
tacon , qui signifie talon de souliers ,
ce qui serait plus probable.
Tacon, tache que fait une goutte
d'encre sur le papier. Ch'ést un tacon
d'inke. Se dit plus souvent d'une ma-
nière absolue. Ceux qui disent tachon
croient parler français. Le Bas-Limou-
sin a iaco dans le même sens , et toca ,
faire des taches.
TACONëR , mettre des tacons aux
souliers. Le celto-breton laA;o ne/ signi-
fie celui qui met des pièces à un habit
déchiré , à un bassin percé , ce que
nous entendons aussi de l'ouvrage des
chaudronniers, ce qui s^'appellc plus
proprement rataconer,
TACQ [tourteau de], galipot. On en
fesait pour servir de fallot à éclairer
dans les incendies ou autres occasions.
V. terque.
Tacq [passer en], faire une adjudi-
cation de plusieurs choses sur im même
prix, a Le tout »e passe en tacq à char-
» ge de travailler » Marché de
maçonnerie du 3o mars 1687.
Tacq , territoire , démarcation d'an
tcrrein à la campagne. 1/ tacq du qné-
niau , terrein du chêne. Baux de tau-
mâne générale, V. buscaille. Le cel-
to-breton a tac h pour pièce de terre
couverte de verdure ; patis , pâturage.
TACQUÉTE.On donnait autrefois
à Valcnciennnes , ce nom à un petit
plomb qu'on attachait aux étoffes sur
le métier.
TACQUETÉ, ucheté , marqué de
taches,
oc A très-bien remarqué que certai-
» ne cavaille tacquetée de poils gris
y> [pommelé] plein ne , appartenant à
» Pierre. » Information du 16 avril
1678.
TAFAYER , v. n. prononcer peu
distinctement. Onomatopée. On dit
aussi fafier, V. ce mot.
TAFIN. Mot employé seulement
dans cette locution proverbiale : ce En-
» fin , Monsieur Tafin , la chosse est
» telle , Madame eune telle. » C'ett-à-
dire , vous avez beau dire, vous ne sau-
riez faire que ce qui est ne soit pas.
TAHON^ grosse mouche qui pique
les chevaux , les bœufs , taon, asilus
tabanus. Il y avait autrefois à Valen-
ciennes le cul de sac tahon ; c'était ,
dans des temps éloignés , le réceptacle
de filles complaisantes qui n'étaient pas
toujours saines ; il y avait aussi un puits
de ce nom , il était placé au bout de
la rue sous la vigne , au coin de celle
des carmélites. Cotgrave orthographie
aussi tahon , ce qui semble indiquer
3ue la prononciation était différente
e ce qu'elle est aujourd'hui. M. No-
dier le pense ainsi , et cite les trois vers
suivans de Christian de Troyes :
Ifousiours doit ii fumier puir.
Et lahons poindre, et malos bruire,
Envious envier et nuire.
Nous avons conservé cette ancienne
prononciation.
TAHU , nuaçe.
Tahu (brère aj.
Eh , non , coramére , eh*n*est mi cha
Qui fait que j» bri h tahu,
C'hansont lit loues, recueil!.
TAL
443
TAL
TAI ! cri pour appeler les chiens.
Boiste^ d'après Waiîly, écrit taiiai ,
ce n'est que le cri répété.
TAI-JE TE , locution usitée à Mau-
beuge pour dire tais- toi.
TAIE, grand'mère. M' taie. Qol-
grave orthographie taïe,
TAILE ou TÈLË à cuire , sébille ,
Tase de bot» rond et creux dans lequel
on met la pâte pour la faire lever avant
de la mettre au four ; une taile par
chaque pain. A Yaleneiennes on l'ap-
pelle platiau «n tèle,
TAILLEUR , sorte de petit poisson
à Maubeuge. J'ignore ce que c'est.Peut-
étre l'épinoche à cause des épines dont
il est armé. — Gasterosteus pungi-
tius.
TAINTENIER, teinturier. Hors
d'usage.
TAIRE. Taire et faire ch'est V loie
salutére. \, faire. On trouve dans Cot- 4
grave : «c Taire et faire sont requis par
» mer et par terre. » C'est-à-dire qu'il
faut être discret en afiaires.
TALE , taille. Il a eune bêle taie ,
il a chon pieds moins eune baïonéte. Se
dit d'un nommé d'une taille ordinaire,
qui veut paraître grand. — 16* de l'au-
ne.
Talé , morceau de bois servant à
marquer le pain ou la viande qu'on oe
paie pas de suite. Taille en français ,
dans le même sens.
TALEMOUSSE , casse - museau ,
soufflet qui tombe sur la bouche et sur
le nez , dit Borel , qui cite les vers sui-
vans du grand Testament de Villon,
item a Jean Raguier je donno
Qui est sergent (voire des douse)
Tant qu'il vivra (ainsi l'ordonne)
Tous les jours une lalemouze
Pour bouler et fourrer sa niouse
Prinse à la table de bailly.
Edition de Coiistelier, p. 53.
C'est ce que nous appelons encore au*
jourd'hui one plamusse. V. ce mot et
mousse. Boiste a talemousser, v. n. ,
qu'il donne comme un mot inédit^
sans autre explication que celle de don^
ner un soufflet. Ce lexicographe a
talmousse , pâtisserie de fromage ,
œufs et beurre j c'est notre gohiére , et
c'est dans le dernier sens que Cotgrave
l'emploie , ce qui fait le piquant du
legs de Villon , par l'équivoque qui
existe entre soufflet et tarte. Bichelet
définit la talemouse ou talmouse une
sorte de petite tarte triangulaire, rem-
plie de fromage ; il cite aussi les vers
de Villon , et au mot talmouse il dit ;
Pièce de pâtisserie de forme triangulai-
re , faite avec du fromage , du lait et
du beurre.
TALER , se former en touffe en par-
lant des blés. Ces blés talent. Il parait
que taleren Lorraine, at^niBefroissery
Gattel , Boiste , Catineau écrivent aussi
tallerdana le sens de former une touffe,
et tirent ce mot du gi^ec thallein, pul-
luler, que M. Lorin interprète par pous-
ser des feuilles , des branches , cela est
plus analogue.
TALEUR on taleure , toul-à-1'heu-
re, à l'instant.
TALIANT d'une plume , ce qui sert
à écrire ; le chalumeau.
T ALI AU , sabot , sorte de toupie à
laquelle on imprime le mouvement de
rotation sur la glace avec un fouet ; on
dit aussi taloir ; en Normandie toupin;
teuton et belge toi ^ toupie^ saDot ;
tBllein , jouer â la toupie , au sabot.
Mots formés , selon Georges W^acbcer ,
Gloss. german. part. a. col. ^697, du
teutop tollen , errer, aller çà et là , à
cause des mouvemens irréguliers du sa-
bot qui suit l'impulsion que lui donne
le fouet. Corn. Kilian donne la même
origine au belge toi , toupie , sabot.
Ces remarques sont de M. Lorin*
Ch'cst mi qui vo 1» dit
Ch'n'ést corne eun' dcgriotoire ,
Qui n*y a qu'à s* tenir,
Prente es' talian el courir*
Chansons paîoises.
Ce couplet est pris de cette chans<m
mafjuserite, Fim primé offre quelques
différences.
TALIBUT, grosse tarte de village.
De pus, perlus.
Se mareine a fél des biaux lalibuts.
Chansons lilloises» recueil ie»
TALON. J'aime mieux ses talons
3u' ses pointes, dit-on de quelqu'un
ont la présence importune ou déplaît.
TALOT , imbécile , déguenillé. Le
proverbe lillois dit :
Un li fët tout honneur comme à laloi*.
TAM
444
TAP
AatrcfoU ^ 'dit M. N. J. D.V. cliaque
puroisflc à Lille avait son talot , qai
rendait 8<;rvice a la sacristie; il marchait
à la ttîte de la procession , et avant la
croix.
TALVART, but pour tirer à la ci-
ble. On trace quelques cercles au roi-
Hea, et celui qui place sa balle le plus
prés du points remporte le prix.
Talvart, erandc femme mince.
Queu grand taïuan,
TAMAINT£S, maintes. Beaucoup.
On dit d'une manière absolue i n' aj
a tamainUs } on dit aussi tamaintés
Gm, pour maintes fois, plusieurs fois ,
fréquemment.
TAMBODRER. V. tamburer.
TAMBOUR£UX^ tambour, celui
qui bat de la caisse.
Tambourin [gros]. Nom qu'on
donne à un enfant gros et dodu , plus
large qu'il n'est haut.
TAMBURER, battre la caisse, le
tambour. A Maubeuge on dit tambou-
rer. On les entendùt tamburer d'puis
1' piqueté du jour. On a aussi tarnSou-
riner qui ne me parait pas le rempla-
cer entièrement.
TAMëNT. Locution qui remplaçait
à la halle au blë , iu en as menti -,
elle devait son origine à l'obligation que
i'ëtaient imposée les porte-faix , sous
peine d'amende , de donner un démen-
ti à leurs camarades. Cette loi , qui au-
rait du empêcher les querelles , n'était
qu'un palliatif; les contendans se croy-
aient quittes en disant tament , au lieu
de t^as menti , tu as menti ; les spec-
tateurs irritaient la dispute en disant :
dis ti , donc^ ilis ti,
TAMÉNTÉ FOS , maintes fois.
TAMPOGNE , sorte de boule en
plomb servant à couvrir les attaches de
la croix d'un clocher et qui lui sert
comme de base.
a Deux niouifes [moufles] de fer bâ-
» tard... pour \a tampogne de ladite
» église Une grande agiaffe de
» dou2Uî pieds de long , de fer plat ,
» pour la tampogne Livré deux
» grands pocharts [pièces d'appui] de
» douze pieds chaque. . . . pour la tam-
» pogne au-dessus de ladilte église. »
Mémoire du serrurier.
TAMPON , bondon d'un tonneau.
I
Tampon , m(Mrcean de bois pour bon-
cher un trou. An 6guré personne courte
et mal bâtie. Le tampon est plus large
que long, grossièrement uillë. Ch'ést
un gros tampon, dit-on d'un homme
pos et mal fait , plus large qu'il n'est
long. Est d'un usage général au propre,
je le sais ; familier et presque populaire
au figuré , selon M. Lorin ; mais ne se
trouve pas dans les lexicographes que
j'ai consultés , pat même dans Boiste
et dans Laveaux , qui entre dans toutes
les acceptions usitées de ce mot.
TAMPONE (faire cane), bien boire
et faire bonne chère.
Tamponb , toupie qui ya bien; coup
u'on donne à la toupie de son camara-
e , avec le cloa de la' sienne. J' li ai
donné eune bone tampone,
Tasipone , femme courte et mafbâ-
tie.Eune grosse tampone. On dit aussi
tampon, même pour une femme.
TAMPONER , mettre des chevilles
k un parquet pour cacher les clous. Ce
mot est reçu.
TAMPÔUSSE, réprimander U do-
uerai eune bone tampousse.
TANÉE ou ténée , couche faite avec
du tan. y ferai eune tanèe on ténée,
TANT AF AIRE , tant à foire. Qui
fait beaucoup d'embarras pour ne rien
faire. Ch'ést madame tantafére.
TANTIÈME, certaine Quantité.
Donner un tantième , c'est-à-dire don-
ner une certaine somme. On li douera
un tantième , une somme proportion-
née au profit. Se trouve dans Trévoux
qui cite la logique de Port royal ^ mais
sous une autre acception.
TANT QU'A, quant à. De beaux
parleurs se font hounenr de dire et d'é-
crire tant qu'à moi. C'est une mau-
vaise locution. II faut dire quant à
moi.
TAN'ZIE , syncope detanaisie , her-
be. Tanacetum vulgare.
TAPACHE, action de taper ^ de
frapper. J' n'ai pas besoin dé t' tapa-
che. — tapage , bruit.
TAPE-CU , s. m. sorte de petit ca-
briolet découvert , fort léger. On l'a
appelé ensuite du nom plus honnête de
pliaéton , maintenan t tilbury , em-
prunté de l'anglais. — espèce de bar-
rière composée de deux pièces de bois
44S
TAQ
» tape-cu, laquelle fut arse. s His-
toire de Jacq. de Lalain , in-f" , p.
TAPCUL , barrière i l'enWée d'une
Title.
s A l'inilant 11 vil le lient WLcart
» rentrant en ville, lequel advanc^
m qu'iltnt larle pont CDU'e le tapcul
TAPE, hoi qu'on se propose de tou-
cher au jeu de ccosse.
Taje [gare], cri qu'on jette avant
de tancer la choléle avec la crosM ,
pour écarter le» apectaleurs du but.
TAFEà l'neil [ch'éit du], éclatant,
qui frappe Ta vue.
Tapb à Iraren , étourdi qui fait tout
aaas prendre garde à lui.
Tafe d'abord , prompt.
TAPE-FED, briquet.
TAPBtJuer à j'), )■ perdi et j' gane.
Jeu entre deux enfant dont 1 an a les
maint tettaéa; dans l'une le tioave
l'enjeu , l'autre est vide. Celui qui joue
contre celui qui tient l'enjeu , dit , en
frappant alternativement sur les mains
de loncamarade : j' lape, j' perds ,
j"S^''*'Si la main sur laquelle il a
dil/gane, contient l'enjeu, il gagne
I effet.
TAPE-MAIN.,
Jueral tape-mai
TAPÉE, ». f. grande quantité. I n'
d'j a enne bone tapie. D'un usage gé-
TAFER A FOND, ouvrir l'écluse
pour laiiflerëconler t'ean jusqu'au fond.
Terme de meunitr et d'éclusier.
TAPER, battre, frapper, a Quele-
» dit Seneï n'a donne te coup qu'à des-
» seing d'y mellre lebien, àquoj il fut
« eicité par les auiataD s criant tappe,
» tappe! B Information du ngjuil-
■a let 1667. B
TAPÉTE(jneral).Jenqni«efaitavee
des sons qu'on frappe de leur champ
contre la muraille, et qu'on fait re|>illir
le plus loin poiHble de celle de ses com-
pagnons. Celui qui approche la pièce
1*. Quelquefois on
de la psille ou 'in
irin de balai, pour faire disparaître le
lésavantage qu'aurait celui dont )>
nain serait plus petite, n Ce jeu, dit
I M. Lorin, portait ce nom de mon
I temps, et le porte encore ; il se joue,
> soii avec des billes , soit avec des
I liaid), quelquefois avec des noyaux
Esliards;
» écoliers. » A Valenciennei
jauait qu'avec des sous ou di
les noyaux d abiicots et mjni<
mi les enfans, mais pour d'au
Cet usage te perd , la lévolnlion en a
fait disparaître .beaucoup.
TAPEUX , frappeur, celui qui frap-
pe.
TAPIN (donner 1'), ro»«r, bien bat-
tre. T'araa Vtapin. M. Lorio dit que ce
mol est génëratemenl usité parmi le peu-
ple, et qu'on ditantsi donner un fameni
TAPOTEOX. Ch'eft un tapoteux ;
ilesttondiàla;io<i;r.Dim. Attapeu*.
Le françaisa les verbes onJeAoWreHn-
poter, mais non lessubslsotifs.
TAPPE, s. m., frappemenl. l^'tappt
del cloque, le frappement ou te batle-
meul de la cloche. « Lesdilzvarletz se
8 rendront esditz lieux entre lesdeuK
B sons de cloche, celluy qu'on dit le
» saluldeNoslre-Dame-U-Graode.et
B le tappe d'icelle qu'on dit les par-
» dons. 0- Riglement des Foulona
de F alenciennes, manuscrit.
TAPURE, torticolis ; douleur dan»
les reins, à l'estomac, ou dans quelqu'-
autre partie du corps sans signe appa-
rent, et qui se fait sentir sans qu'on s'y
attende, comme si 00 recevait un coup.
Courbature. — Tissure d'une étoffe.
TAQUE, pièce de terre. V. lacq.
Taque, tache. Il a fét dés laques à
Taque, tâche. Il
eubént
Dtfétï'iû-
que. Il a bienlât ren
pli sa Ucbe.
Taqoe, plaque de
cheminé
e ; le con-
nU.Com
meiMetienCham
pagne.
TAQDEâl'ueil,
ache à
œil, uie.
Tache blanchâtre qui se for
me sur la
cornée; elle prend
le Qoin
de perle
TjLR
TAS
■«h
Tâ«>cE1,
ffÊkmêoHimmjgg^ n'a eepemUnt
ftime. J'tm ctab là sur ce mot
Ta! % Tue.
et érottd^e»
Le pasicv ée ^omtp^na^^ P"J*^
«ix 4f«Mn. V. fWMmd^ et co|
cik. Mte€m*U et Ù^K%dU^ im-foL,
TARL A£T, cible. â)b«be«ge.DMM
IrsruBpaCBcs «M <iit terlart. A Valca-
câtaae» tàXvart. V. ce bmx.
TAKLATAM:, Mcte de inoiliBi
fiae et fart cUire.
TABTELIER^ t. ■». cdui ^ frit cc
^■tYend des tarie».
TARTÔîE, tnocke de painior U-
^pM^le on a ^teod« du be«rre , àm. fro-
BMfe BMi, oa a«tre alimeat «Mccp-
tible de •'êteiMlre. Les geat polis disent
tartint. Ce mot, i|ui maoqiuit , eom-
mence à être en asa^ ; il est fort ancien
dai» notre patois , et se troave dans les
Faictz et dictz de Molinet , clianoine
de Valenrieones , fol. 3o3 t°.
Sjnta Barbarj pour le irâict
C^rnies-Dous des fauues tartimes.
On a Ions les malins
Del bon bure aveu U lurteine.
MMiTttiJcment en musique pour la campagne,
•ici. 4« fc> 3>
I se lenoienl en peine.
De peur d'eslre noyrs,
CoJanl^ chose ccrlaine.
Tout comme deux tatiaiues,
Chanjottt iiilouéj, rtc. 8.
Quoique Boiste le donne pour inédit,
on le trouye daos les Dictiounaires de
Sasbout et de à*Arsjr, qui nomment
la tartine en flamand hoteramt qui si-
gnifie beurre étendu sur du pain. Got-
-- mot
j'ai reçu la noie deH. Lorio qui
>de « ^ae imrtine «st d'un usage
a géamiy et qn'il pantit être un diiai-
a natif de tarte. Je ne sais ponrqnoi,
a ajonte ce sarant , ^Académie l'a
I * •■■• * Sans donie , mais paurqooi
; Icticxicagraplief IcspInsgéDéranzI'oot
ils ëfairseot onais ? C'est ijm'em France
«• ne dannait pas de tartines ans en-
j tàm^, et qne ce n'est ^e par extension
. on'on a donné ce nom à «ne tranche
. de pain conrerte d'antie chose qne de
I beurre. Le mot forréjs^ s'emploie d'aoe
j naaniérc absolue , et qoand on denuui-
deetfjM tartine amM désignation, on
donne «ne tartine de benrre. U j a
même nn prorerbe qui dit : promâe
pna «fbnre qné d'pain. Il doit son origi-
ne à l'usage d'étendre du benrre sur da
pain. On appelle tarténe d'belle mèie ,
deux tramîiesde pain posées l'ane cen-
tre Fantre, grosses d'un côté, minces de
Fantre^dn beurre seulement sur l'une
des deux. On a même étendu l'abus da
mot jusqu'à dire une tartine de pain
TABTERON ou TARTRON. Sorte
de pâtisserie £ûte de deux morceaux
de pâte amincis au rouleau, qu'on foa-
rede pommes coupées en petits firag-
mens , et qu'on Êiit cuire au four. Je
pense que cette pâtisserie se nomme
chausson en français. Nos feseurs d'étv-
mologie en attribuent l'invention au jé-
suite TarUron , plat traducteur d'Ho-
race. Malheureusement pour eux^ ce jé«
suite n'est jamais venu dans ce pays-ci,
où je crois qne ce mot est seul usité ;
d'ailleurs il était en usage bien a«ant
l'époque de la naissance de ce jÀnite ,
puisqu'on le trouve dans les Faictn et
dicta de Molinet, fol. ajo, v^.
Si viendront ie% filles d*Orcbies
Qui ont mains el pales noircies
De faire larlerons dorëa
\yatélleU et flans mil arres.
TAS, assise. Terme de maçon. Deux
tas d'briques , deux assises de briques;
un tas d blancs, d'pierres bleusses, as-
sise de pierre blanche, bleue.
T ASQUE, taxe. Bas latin tasca.
TASSE, poche. De rallemand
tanche, poche, malette, boune,
TAU
447
TAY
etc. Mets clia dën t'iéissa, mets cela
dans ta poche. Ce not nous vient des
garnisons allemandes. M. Lorin me fait
observer qu'il peut venir du belge tas ,
qot a la même signification ; cette ob-
servation est vraie ; les flamands même
en parlant français, disent tasse au lieu
de poche. Ce mot est connu de plusieurs
nations; le Scandinave dit taska.
L'ital. tasca.
TASSELET^ petite plaque de plomb
qu'on soude à la faîtière de même mé-
tal» et qui sert à la fixer sur la char-
pente.
TASSIAU, pièce qu'on met à un ha-
bit, a ATendroit du derrière avait fait
» mettre une bonne pièce d'escarlatte
» en manière d'ung taseau. » Cent
noupelles nouvelles , nouv. XLIX.
TAXA, ma tante , mot enfantin qu'-
on emploie en Bretagne pour j^apa.
TA, TA, TA. V. ou^ ou, ou.
TATANTE. Mot enfantin pour dire
ma tante.
TATASSE. Dim. de Stanislas.
TATARTE, dimension de /arlmtf,
mot enfantin.
TATATOUSEU^Uta tout senl,hom-
isequi marche les jambes élargies et
d'une manière peu assurée , comme les
enfans qui commencent à marcher.
Tata est une onomatopée du bruit de
ses pas qu'on peut comparer au mouve-
ment du balancier d'une pendule.
TATENPOT , marmiton. Par ana-
^amme Ae potentat,
TATE-MÉS-GLÉNES. On trouve
iate-poule en ce sens dans Restant ,
Gattel et Catineau , selon Boiste hoxn«
me plus propre aux ouvraj^es de fem-
me qu'à ceux de son sexe. Dans cepa^s
il se dit de celui qui se donne de petits
soins dans les objets de ménage , ce qui
se rapproche de la définition de Riche-
let : « idiot quis'amuse aux petits soins
x> dn ménage. » Wallon senteu (Tpoie,
TATEUX, celui qui latc,qui tou-
ette. Ch'ést un tâteux , i tate toudi.
TATISSE , tatillon.
TATOULE ou toutoule, femme qui
n'a pas d'ordre ; qui brouille tout , qui
met le désordre dans les meubles , qui
conlÎDnd des choses qui devraient être
séparées.
Tatoiji£ « volée de coups de bâton.
T'aras eune tatoule.
TAUoutô,t6it.
T AUDION , s. m. mot de déprécra-
tion pour dire taudis. Le tauaion est
une maison petite, sale^ dégoûtante ,
dont tous les meubles et ustenfiles sont
en désordre. Ce mot est d'un usage as-
sez général. On lit , dans le Dict. de
Trévoux , que c'est un diminutif de
taudis , et que Ducange le tire de tul-
dum f qui signifiait cette espèce de dé-
sordre et de confusion que fesait dans
un camp , le bagage des troupes. Tau^
dis entre fort bien dans le discours fa-
milier, taudion est relégué dans le
langage du bas peuple.
TAUF (i fét), l'air est pesant , étouf-
fant. En Lorraine on dit touffe, A Be-
sançon on dit touffeur pour exprimer
une chaleur étouffante.
TAULE , table. Comme dans les
Vosges. Mets 1' taule, Voc. austrasien
tablette , registre. Ceux qui parlent dé-
licatement disent tape , souper à tape.
En Bourgogne taule a la mên»e signifi-
cation qu'en 'RoQcfai. Ce mot vient du
Celtique taul, celto-breton taol, peut-
être du géorgien taula. Le Bas-Limou-
sin taoule se rapproche du Rouchi et
du Celtique. On dit d'un homme qui
n'est pas maître chez lui : I min al tau-
le dé s' méte. D'autres font venir ce mot
directement du latin tabula. Je pense
qu'en effet nous l'avons pris plus direc-
tement delà, ainsi que Leaucoun d'au-
tres ; au reste ce mot est ancien dans la
langue ; on le trouve dans la Romance
du sire de Créquy , faite au XIII'' siè-
cle.
Cascuens sie meit h taule à boire et fesli-
ney.
A Douai on dit tafe, tape , teule,
TAULÉTE , petite table.
TAUPINER, envelopper. V. torpi-
ner.
TAUXER , taxer. On trouve ce mot
dans nos anciens écrits.
TAVELÉE, amas, tas. Queule /o-
velée d' peun'tiéres ! quel tas de pom-
mes de terre.
T AYE , bisaïeule, ce En ceste maniè-
» re en sera faict de la succession de
» ayeul , tayon et taye, » Coût, de
Mons, chap, i.
TAYON. V. téïon.
D'ung couv«rloir et d'uag hayon
TFG 44S TEL
TUCHE. Dr raDeaund teutsch,
•aam, àt la B»tâoo çmiuiniqiie, Il a la
^Ksiip «gmiSntioo m Roochi qu'en
tS^taumà . crpmdant , oe se prend
^K~flK mxmrtâmt part , ef on d« s'en sert
oa'a^fr «se êpitbêie. On disait antre-
i'VÊ XK dupraw i la teiehe , pcmr dire
TUXE , casc«tc qui Tient sur le Un.
Ci^-xjA iMiea. >ob. Se troare à Wal-
TUOX . teione , aieul y aïeule. On
,- T^ im-r-n* .1 :ir. iia:k-i I «rv%xi tel fiîl , d «latin «/fli'ii*. Tii.
a «r • * ^^nxti. u^u X 1 r s a 7» tV-^n. ««tÛ tàéion ponr onde, et
te » •» i.- «rnowatr^ t *^ rr^mn du,tf,emi tante, selon Tancien nian
. * L-i^'-n ^r«i: T.r r« mç rr. ^ ^ iSa=iie. Donble tkéion on lé^,
:^ >r V^ ' * u-t; jii.ra-*--« c* baaWL Tw» o« /A«6» est giec , et
^ ■ —' ?^r »■'-»-*- *-=*Ç**^- ^M&:deii/Mf, qnîstgDifieoncle.Bois'
''^ 'jt tcrji uûoÊk ; a Valenciennes oo pro-
ar iT»»^ -*" A- * 5-""* -iT».»"* **»»« Ce Boc en Roocki , signifie grand
iM — M.ir-tatf X»- M L.Frut. \ a* y-****- pÂv . dv^Ue teion, btsalenl. Fnietière
L L^ rniiii. Âf Cnau«<«.A^ i* «j^na j», Ajnne a— i cette signifiralion.Pent-
» -^'t-**^-' - if!' p«"A-»r.*n. ^ rKvi.a^ ^{jp^ uicm est-il nn antre mot que thé-
•» 3.1 v^anir i^ aKv-àjaori«. a Jfrf.^ â--n . et pmt-^tre anssi les grammai-
^.T c\.x;. x; .'. - riens en ont-îb lait denz moU de signi-
T!^*.«V k> . tfranr Jt «?*<« qn«a Iferabensdîderentes, ce qn'il serait, je
a «s -?«••«•? .insau» fiun» *^'iài£ ' và<.. en» . dificile de iastifier.
TLLE , terrine , gamelle. Dà têles
«-as z.'^t:t
r*jr.>»-"*>T-S . tits^i-g par la Ae- * <t des ulcU ck'cst F m^nached'un sot;
«f? 1 . 7.1 - .«; : r:'-'*^ J ^ »; cr-H:» pis ce parte que ces ustensiles sont fragiles ;
««ri«f "". -, k: . çTCi'pt - «ot: <c:pl»-T< c'est-à-dire, qa'il fiint riseran solide,
fjr 1 j-sf^* <! ;ii si-vert-sKOMa: iazî- On s'en sert dans nne laiterie. Enne
:a ■; /. .' Ar rrc-^ -■•^~- ^"^ "î^ii- :èU an lët. Il T a aussi des téUs de
j . ^* - f -•- - - .- . - "^ro^ "■ f . "" r Tj^^Te
u H-iw-a,'* .'^.jj,:.:^: :-:|. # •:-'^n- i TELÉTE, écvelle de terre. Arant
V :> -: r -j , 6 -i -: .-J Z' -- tyV.J He^nr, ^ iv^ohition les kabitans des Ardenncf
i*-i ^'> I et de Tarrondissement d'Avesnes par-
J.' ^.':< T.. .-« =i.*:-.l<^ . nsA rj{« a l<ar , conraient les Tilles et les campagnes
xif«.-: i aveenn molet chargé de deux paniers
I: ■ i.' ' .. i.-ur .fi.'irrc*» cù- remplis de #é/e« ^ #ê/^/e« on antres po-
««^- , teries de terre en criant : à plats iéiitâs
jiî. i. ,c. 1. pour dn vieux fer et des vieux cha-
Co deux vers, comme on le voit , peaux ! V.plaiêUie. oc Elle a yen ledit
sont tres-tVançais , quoique débites par , v Tette avec son cheval charge de
nnpivsan qui' parle quelque6>is le Un- j i> plaU et teUttes qu'il demandoit à
gage àe son pars. Croître , morbleu , \ * troquer contre de vieilles féraillet ,
map€ct . ne sont point dn tout dans 11- t v vieux souliers et vieux chapeaux. »
jmaie dn pajs, et je suis certain qu - I Information du j septembre 1691.
mtftci ne serait nullement entendu par L'^iate |oar Jaquclaine ,
It pcvple , ntee aujourd'hui. Se n'home «Ilôt entrer.
TEM
'449
TEN
A brùlëse poirtiine
En volant mucber
Vile so leUlie
Son ckuquo cl couc.
Chansons lilloises , rec 3.
TÈL1ER , s. m. arrangement de
planches destinées à recevoir des iéies
dans une laiterie.
Tâlier , tisserand , fabricant de toi-
les. On a des familles du nom de 2W-
lier, Thellier, etc.
TÉLOT, petite léle. Télé ou telle
vient visiblement de l'allemand teller,
plat, assiette. Cette opinion est conflr-
mëepar celle de M.Lorin. ce Une poêle
» à frire de teiTe et un iélot et une
» chaufferette idem. » Inventaire du
18 ayrïl 1763.
TÈME , mince , étroit. Lëfes tentes,
mauvaise féine. Une femme qui a des
lèvres minces, est mauvaise, c est-à-dire
méchante.Lorrain temme.Du mot cel-
tique tam, tenif morceau , branche. En
Basse-Normandie tenvre-j dans le Mai-
ne et l'Anjou terue, Peut-élre ces der-
niers mots dërivent-ils plutôt du latiii
tener^ tendre.
TEMPE , de bonne heure. De tcm-
puSj temps. Ce mot. dans nos anciens
auteurs, est presque toujours accompa-
gné de tard. Alain Charliera dit :
Sans les changer tempre ne lart.
Et Adam de Coinsi.
. . . Ceux qui mal fait
Il le compère ou lewpre ou iarl (lût ou
tard).
On loue la diligence d'une personne
en disant qu'elle est tempe et tard,c'est-
à-dire levée matin et couchée la der-
nière. Furetière explique tempre par
promptement , vite« On voit des exem-
ples cités que ce n'est pas là son exacte
signification. Le proverbe tempe qué-
Tan , tempe carone , signifie que celui
qui commence la vie de bonne heure a
une vieillesse précoce.
TEMPLETTES, sorte de coiffure
de femme , qui consistait en un ressort
Sarni dernbans, qui prenait le contour
e la tête, et se terminait par deux pla-
ques rondes, formées de fil de fer, gar-
nies et recouvertes d'étoffe de soie p lis-
sée à petits plis. Ces plaques serraient
les tempes et retenaient les cheveux
comme on le fait maintenant avec un
|)eigne. J'ai encore vu dans ma jeunes-
se des femmes coiffée» de templeit s.
Roquefort qui a expliqué ce mot par
bandelette ou ruban , n'a pas connu
cette coiffure. V. Nicod qui rend ce mot
d'une manière assez exacte. « A (em-
» poribns tionien hai>ent temporaiia ,
•» fascise temporales.)) Monet l'exprime
par oricularia caljrptrœpars^ parce
que ces plaques se plaçaient sur les
oreilles. Cette espèce de coiffure est ci-
tée sans explication, dans l'alphabet de
V Imperfection et de la malice desjeni-
mes,y, 264, édition de Rouen / 16^6.
a S. Cyprian dit , que c'est le propre
)) des femmes impuaiques , et marques
» du coin de Salhan , que d'avoir tant
» de carquans, bracelets, jctzerans et
» templettesy chaisnes , cresp-'s , an-
» neaux, pierreries , fards, affîquets ,
» et tant de perruques empruntées. »
TEMPS (faire du), On se sert de cette
du temps i pour dire que le temps sera
mauvais, qu'il tonnera , etc.
TEN , ion,Ten fieu, ton fils.
TENANT et aboutant. On dit, pour
exprimer les limites d'une pièce de
terre : \estenans et les aboutans,
TENDEDX , oiseleur , parce qu'il
tend des filets. Il y a un proverbe peu
favorable à cette profession.
Cacheux^ pequenx, tendeux,
Trôs métiers d* gueux.
TENDOIR , s. m. touche. Le même
que bénoirte,
TENDRIE, tannerie. Al ciôs del
tendrie j à la croix de la tannerie, par-
ce qu'il y avait autrefois à Valenciennes
un pilori dans le quartier de la ville
où étaient situées les tanneries. C^ pi-
lori existait encore quelques années
avant la révolution.
« La maison située rue de la croix
» de la Tendry, n° 27, à usage de tan-
)) nerie )) Expertise du 29 dé^
cembre 1786,
Tendrie, lieu où l'on tend, l'action
de tendre des filets pour prendre les
oiseaux , des cordes pour sécher la les-
sive.
TENDRON, morceau de la poitrine
29
TE.\
4ÏS0
TER
^i «rnL qiw I '« «rrotnmoùeftla Mor»
.t».ib.-iii L*» L^M-.innmftimUiftcDt qu'il
«.iii u:> Li mirt rrr. :•:!*. parer qac
M. « . ;-; •* ne ^•ttt*.l>.r , ^i» l'au^
%:-i. ..-..s , i.jrrrc que cr» l-ndon^
(i:<> I. -^x-.i' •• «u» !• oc-n: . r: <^*ib m mà-
rif II ;.;h- i:fn : l*;ii» W Di, i du jmau-
• *- ■ i'^-,-.' :ix TY':--(B:r.i«.VHir bi' n de
1: ■; a» ..1-: ..-r.— -i «le i<:.o, parce
V* .1 : :•■ . i:> .:*.•. T/ i,r w uiincent
..>.'- î . !.-«•■ f if ç ■:"-{ ; .f f '.aie,
'... : m . . r »: n :j>^.<rt . tt IV ^n pain ;
I r^.-i . .%• '^ ^ ùtu..'<j^'.i. «k\^Usax~
• U-. .• i:— • I-. .IX .L ctài^e cibabir. Ce
lit - ^ :»«» : : .. :•. . f. •m.^x p>ur des
r*k..» ...' * .•!.«. •> V î !-*.< |>îi:t être
i*it: •!• .> «....' 7 -A.?, p^oe <!■ oo
- • - '^■^ •
. , • . —■: . > '^.xaB.i. Ce
jti -■>' . • >pk . ^«i^ „• . > ■{ w. !^a5ie-
11- ■ . . . \i* .7* . . . ;."> ^. 2oa
J. ..." ^••lil.J- ^I>
■ \ ■ ■ .^..
ï:>. I \ . --.
ï"r >; » \ -ir wi.".
■.•:••; ;•»»: ' -■« ^ ••:•?. rr_.^ *f c**pe-
'«i.if .-^^ îi :'j»o:iJ . :<-.«-c*f*!^ ,
.•b. • . t \ ;r -i:'».e'^-^ ^ - .:^.Jrf**. ta
• I r*. i ?» ^" ' «i.--.' »:£.*,»< j.o C«^ftsie ,
i'i.x .v<r -.:•;< ^« ."«. r-f T«',r-c-.>oc<
a x:*i ^ M ■.• i . .^.•;*. ^^►^c— ,r *i ♦ -< —
^..io..».- . ..v;«i »i:T ^t qu un . Se iRoect
Sii.rr M. L.v.i i : ^;î"j Pa:j* vXi d-î
avsws. . ^î-ïvk;^-. ^i'.va Ir.vxie iao» Ecs»-
Je pr\<cs>sorr.
n> rt . t. a. îeoir*. Oa dl: d'une
Hfiirr «bvc^vic :'*rai t:^:^ t vM&»-ea-
tjtim «i<* 1^^ yar^ :'':-v a s'ohiaux.
Tt^M RK • i*«»e- Al n'a poin: a u-
■»-*»*IW «» iwtt cWu^ean:*.— u *au,
|*tM'W\ »AànUea. Al a «une
liM|M««ftW« i^iJinr; eU* »e tUrnt nul;
TLQUER Onoraatop^ qui «pri-
me le» efforts qn'on iait pour pousser
une Sri le lorsqu'on est constipe. Je ne
connais pasd'<^tiiTalent français.
TËQmtt , efforts qu'on (ait en se Lais-
sant pour ramasser quelque chose , ce
qui Oiilige à rendre un son qui sort pé-
niblement de la poitrine.
TtQt-EH «parler difficilement , ayec
h«'-sitation. .Se dit aussi des animaux qoi
sont rtsouflçs, et qui respirent d'âne
manién* pénible. V. ancher qui peint
encore mieux.
TERCE. Mot francise de respagnol
ttrcio , qui signifie rt'^iment.
a Auquel jour fut anssi déclare an
"^ conseil de guerre , ledit sieur Fariaax
^ mais:re de camp, a\ec pareilles cinq
T compagnies de nouvelles levées à lujr
^ d-nmVs en terce. » Derantre , siL
s:f ùr f'aUnciennes en i656, p. 35.
TFRCHE ou PERCHE , mai blan-
chi , niai IcftMvé , en parlant du linge.
Ce lincbc l.i est terche.
TtBE . tendre , Uner. Tirt corne
nn cl^u^de k-rrtle ; très -dur. Lorrain
/< -:np.V. potache.
Tixr , taire. Latin tacere. V. tain.
TLJR LLE ou TREUL , tarrièteXor-
riin î4tirree, Lunéville tarii.
TLRLRE , tMTÎère â Manbenge.
TT.RfX)\D, le plus profond. I co-
»■:-! rt'or.d el T terjond. Il connaît l'af-
ûlnr dans ses plus petits déuils.
TERI , amas de terre , de pierres
que l'on forme vis-â-Tis les fosses à
cb*«b«i. C'est une espèce de plate-for-
m* qui *ert à verser le cbarbon noavel-
lecaent extrait.
TtRlPE , terrible. Ch'ést tèripe,
TERLICOCO, coquelicot. Papa(«r
Trujcoco, comlien y a-t-i d'dogts?
Cri du )eu de caminosiau on cheval
focdu. V. ce mot.
TERLI^T1^T1^^ Par imitation da
son d'une sonnette. Français drelin
ài'zdin.
TERLUIRE , relu'ire , briller.S' pian
ieriuit cooxe dés veux d' cat. Sapean
brille comme les jeox d'an chat.
J« coApAff« tea trisacbe
X cuoe l«U« de lebooli ,
TER
4^1
TET
Il e.<it si biau el i lerluit
Cume de l'iuu dcvcn ua puit*
Chansons paîoises .
' TERMUICHE, termuisscou termis-
•e , trdniie. Ouverture par laquelle on
introduit le blë sous la meule ; cVst une
auge carrëe, plus étroite au fond. Mau*
beuge termui,
TERNITÉ , trinité. Al terniié nous
irons à Mons, ch'ést V ducasse. Le
mont Ternité est un monticule près
Tournay.
TÉRO , teireau , fumier consommé
au point d'être changé en terre. C'est
un diminutif.
Tjêro , nom de femme , diminutif
de Thérèse.
TÉRONS , tiendrons. Du verbe te-
nir, qui fait au pliisque-parfait j' lérôsj
au fqlur j'aérai, V. l'nir.
TÉROTER ou TERREAUTER,
mélanger du terreau avec de la terre ,
pour l'ameublir et la rendre plus lé-
gère.
TÉROULE, terre houille. Terre
composée presqu'en entier de charbon
de terre en poussière, que l'on forme en
boule pour l'usage des cuisines. Ce
charbon pulvérulent ne fume pas et en-
tretient une chaleur toujours égale.
Boiste dit que celte terre est l'indice du
charbon } on n'en trouve pas dans tou-
tes les mines.
TERQUi;, goudron. On disait autre-
fois tare. Celto- breton, /er.Richelet écrit
/arcautrementg02/c/ra72, dit-il. Peut-
être de Tespagnol terco tenace.
TERQUER, goudronner. I î^xnlter-
^uerl'batiau. Celto-breton, tera,
TERRÉE, s. f. terre battue et sécliée
qui tient lieu d'un pavement. Maubeu-
TERSAUTER, faire des soubresauts.
Boiste dit, d'après Wailly, qu'il cite à
iressauter^'^Q ce mol signifie tressail-
lir') mais tersauter a une signification
plus étendue que tressaillir, et ce verbe,
inusité en français, est fort employé
dans nos campagnes et en Franche-
Comté, dans le sens que lui donne
Boiste, et pour bondir.
TERTEIFLE! diable. Altéré de
l'allemand der teufel.
I
TERTOUS, tous.De m^me en Picar-
die* En Normandie et ailleurs on dit
trelous, I d'ara pou îertun et pour ter-
tous, il sera bien rossé. On dit, lorsqu'il
pleut à verse : 11 en quel pou ter! un
el pou terlous.
TERTUN. V. tenons. On dit iertin^
dans l'arrondissement d'Avesncs.
TESNIÉRES, enfoncement. Nom
d'un village situé dans une vallée pro-
fonde comparée à ce qui l'entoure. Tes-
nières-suY-Hon,
TESTATER, tester.
TEST ATRESSE, testatrice. Terme
de la coutume de JLille,
« Item at encore ladite testatresse
» donné et laissé à Pierre Buiretlc, son
» frère. . . » Extrait du testament du
9 septembre i6i6.
TESTICOTER, contester, employer
beaucoup de paroles pour convenir du
prix d'une chose. Onomatopée qui
peint bien les ta, tn, ta, des per-
sonnes qui disentent. M. Lorin observe
qu'on dit à Paris, parmi le peuple, tas-
sicoler. On trouve dans Boiste , tasti-
goter. qu'il donne comme inédit, et qu'-
il interprète par chagriner, contrarier ,
parler avec peine, et cette dernière ac-
cep'ion me parait de trop / on ne parle
avec peine, en testicotant, que dans le
sens où les paroles ont peine à sortir,
parce qu'elles se pressent trop, les tes-
ticotèurs ne parlent souvent qu'avec
trop de volubilité.
TESTICOTRUX , qui testicole, quî
dispute, qui marchande beaucoup ce
qu il veut acheter.
TETE, tais-toi. Impcral. du verbe
lére. Tète, tète, t'es l'enfant dé t'mére.
Pai*oles de consolation à un enfant dé-
solé, pour appaiser ses pleurs. On dit
aussi tét^-téf tais-toi, toi.
TETE, sein d'une femme. Al a don-
né Vtéte à s'il enfant j al a dés têtes
plein un plat; d'une femme mame-
lue ; on dit de celle qui a le défaut con-
traire : al a dés tètes comme dés blancs
sous su d'zassiétes. Espagnol tela. Du
Celtique teth, mamelle. Celto-breton
téz.
TÊTE DE MOINE. Nom par lequel
on désigne à Maubeuge ce houssoir qu'-
on nomme dépourâà Valenoicnnes.
Tlll
TIA
TlTi. Vie «^iavtJB ^
lacvitf . v'. v« a cet i
iau: iT. «HT? W :&■?. I^iarx,
»e , fi*-? me :.irf:*i^
tem«. C ITT-*» Tty*» n«rm
Tlt>«i.TE. t^hm:^. V.
Tkmn-war-VEMe^nU en-
et Cambrai , Thun près
SsMS dovle dé dwtn , Eau-
, parce que les bonb
t pic» ëlrréa que ks ter-
Fé«r ti,. pour toi. A fi> â
TH\:«^>'A\. Il
^X . «TL. ■ ttt pM
^ Ax R^:-i, ffmt r«|fwnr a«»i Tnrioaz
...^ <&f>itKaLr:«i. D ciui pM trop
k a r»:<XMirr. Vc«ci d'uKw^d le» dms
I :
«m qmi «t potten: va niuli
V-
le
z.m* r^:'. <a csfcr |>arMi le k^ê-
f*rm.
Ci£ ■-. « ^ Jiié.m. il JffAAf. «en i>r5.
Fo^rh^'-'.nzit le gai^cm , dkaue k
^t^iK«o, k mal; <|iii DOS* traict en en-
ter pam:i k ihat^^a qni ooqs traict,
qui tK*a* iTk'xof . qai oou» ijrr eo roicr
par les cbr'«<QS, par k tÂ^non. Il le
rut que je one troope. Je me par-
pas de l>xpUcaiioo de Boqoe-
ficNrt , parce qu'il a changé tkaignon
en chjt.z^on ; k» d<ai mou ont aljM>-
Inment U mrme si^i&calioo.
THIlLIER^ tiacraod , Ubricact de
totk. Viens mol.
THECMAS , Thomas. On appelk
par dcrtsion ks boochcn ks gens d«
piince Theumat»
THEUMELÉTE, culbate. S'empkHc
en Flandre.
THEUMÉTE.enllnile. V. tenméte.
miKULLE, t«ik. V. tteMUttatm-
t après an
lion. Té yicax'd?
1-1 n ? fok»-/! ? ▼oalez-Toos ? S'a-
Ymht a la prtmicrc personne. Irai-je li?
irai-)e?r km-K/I^Taijie? Ti pour
lot est na cas oblique de f « , en espa-
snol. A la preflaiêre personne il mar^e
I mtfif ngataoo*
TI, qmi, scnkment dans ce cas.Tiêce?
o«i^Hat<e?QniesC>ce?
TI, TI, TI, son imilaiif ponr appeler
ks panks et k«r donner à manger.
TIACHE, ezcff^menU
TlA^BERNABi (aller font) , d'âne
manière lonle dégingandée , comme
qnandoo a qndqne chose dans les cu-
lottes. Le lamArenant dn Jnra aarait-
il la nMme oiigine ? M.Hooaier le croit
tiré dn celtique landreani^ paresKU.
TiAXKEXxas (aller â), se miner un
pen â la Cois , on recevoir par petitei
sommes de manière â ne pas s'en ressen-
tir. Pent-Àre ce mot vient- il do ctûcr
hrtna de Babclais, lir. 3 , dtap. 7, <m
1*00 trooTc , dai» Téonmération des li-
TTts de la Bibliothèque de St-yictor:Le
Ckiabrena des pucelles, qneLedndut
pense être les mmes, les laçons, lessi-
ma^rrécs que ibnt les îeunes mariées
aux premiers embrassemens ck leois
maris. 11 en est encore question au Ut.
4. chap. 10. c J'en sçay, dit firére Jean,
a mieox Tusaige et cérémooie , que di-
a sant cAtf^rrneravec ces femmes, nuE-
» ^njr^ magna, chiabrena*-» Eotrapel
an tome 3 de ses contes, au chapitre in-
titulé : Tel qui refuse, qui après mu-
se, page 3o5. c Elle dépite comme an
a chat borgne , fài^nant ronfler, etfe-
a sani bim le chiabrena , se tourna
a de l'autre costé. a 11 est vrai que ce
mot n'a aucun rapport de siçnincation
^rcciianbernan, mais il peut en avoir
an motus au figuré, pnisqu il f st évident
que Fauteur entend par là faire des h-
çons, et que ceui qui vont iianherman
TIE
neuTenl Iropquelle con
TIATE. théâtre. TU
On,
CirlE7
TICTAC(i . _ _ ,,
boiteux , boiteuse. Onomatojx.'r. Par
imilalion >tu bruit que fail le bulancier
d'une liorloge ) bruît dn cliquet du
qui fait de> difficull^i lur àei ba^atel-
TICNEUX, eusse. Le m^meque lie-
TÎCOH, idem.
TICONERjiàlre de> diffienhë* , de
mauTiisEï chicane*, pour dei rieni. kII
n aime à ticoner. »
TIÉCE? qui ut-ce ? Cette mauvalie
locution eit frdqneuiment ernployi<e
pour riateirogatian 5111? Tiétt qui a
tait cela? Quia Tsit cela?
TIÉCHON, mauvaii vaiedélemi
TIEN.chien.V.Quien.
TIENS ! inlerjeclion. Bgh I a Qu«id
OD dit litna on a M» biéle* el \it geai.o
pane que tout lemoudecet pFét i j>reii-
• Tiem! DO lien n eune queui
» cat n' d'à point s' ra pour euued
Cei locutions «ont fondée» 11
tUna, imp^raliCdu verbe tenir,
lediaenl de mfnie en patois. L. est uni
preHÎon cit plus qu'impolie. — Tiens-
donc! Vojei donc. Marque d'etonne-
inent. Ojadei personnes qui onlcnn-
tinnellement ce niol.ÀJa.baucbc..
TIEB.chicr , ,.„.
V. qoier. '
TIÉRATN, chaufreretteenterre.Ber-
trj, Canibr<'Bis.
TEERCHE, lier», la 3< partie.
TiitacBE, i>ot d'tiercht. Allons Loue
TIEHCHEMÉN , tien^ment. Terme
d'adjudication. Mettre le tiers de la
lolalilë en sus de la deruière enchère.
TIERCHEB, tiereer , ajouter le titra
TIÉRE, terre. Lit. tarra. Lorrain
lierrt. Espagnol lierra.
Tl6aE, cher,qui co&te beaucoup- II
faut l'acater BU li^re dénier.
Tiëhb (avoir), aimer, cbérlr.
TIEREMÉN, chèrement, à un prix
trop .fleT^.
TI£RN£,s. m.roonlieule àMauben-
^*
TIEBTÉ. chertij. V. quicrl^.
TlESTE,iéte. Ancienne manière
de prononcer qui a enCMe , je pense ,
cours àMoos et en Belgique.
TIKTART.tèln , opiniilre. Oi
aussi liilu, Noos avons des buillei
TUlart.
TIÉTE , tjte. Vocab. «nstr. lie.
, comme eu Belgique . Ch'esl eune (
chien d'sot; c'est uo étouidi,une tileà
:nt, une tête légère,
TIllTE KIVOLE, itourdi.
TiÉTU, l^lu,
TIEULE. Vieux nioteneorsem
!, tntle. «D'viser tout al plate lieu
m'en
» passer qné d'prier pou l'avoir. »
a SouieneE-Tuus de ce dit : J'ay plus
» chtr mourir éxfaim que de perdre
» ma bonne renommée. » Hisl. de
Jacquet de halain , in 4°, p. lO. Ce
o'eit pas In docltine actuelle; on aime
an. V. a.
TIEDSSE, rliieuse.
TIGNON, s. m. calice accro^ant de
la bardanne que les enIàD< jettent dans
les cheveux, — Touffe de giosst berb*.
Maubeuge.
l'illci ri:
il puiL
il|>la>quelacD
jn Hlr* MDtd'ail-
curi moioi chère*. « Kuat cordi de
ï fi7/e pour le pujiB de l'intendante, v
Uimolrtdti VonUtr, 1768.
TlUArHr.,cr>riacc , difficile à cw-
wr, à roa|iFr, qui n'aille a tnn* Ici ef-
fbrU, Par rnmparaitoii nrec l'^corce i]i
tilleal, q
•idilTK-il
n dit Hllieux.
TILIEU, TILUIÎ, tilleul. Tltia «u-
TVp/ra. I.imdiiiin tiliol.
TIMi'ANE. V. lampi^ne.
TlNItKU. Mot-ùmol lienl-buur. Ar-
rête-bceuCplai
. Ononi
TINE, ..r.«,
I.de
.a«pl«h
que large. En Bn
-Lin.
Dlerl
vendange
ligr
iide. Bout
fliqne ,/„e. an
«e, p
ropécr.dc
Dcau. Chci', nou
c'tnl
-n grand
^"fourhir.'S^ne
rn ga
d'un pu in
■con coma
TIKË, gmibi^tnnqui imatix gnr-
rom liraMPura n trnniporler Ira lon-
nranx à bière, à le* deacendre à la rave
au mnjen de deni chainei qoi accro-
elienl la pièce u chaque bout ; ce lini
le pnrie a l'épaule, par deun hommea i
1.1 pièce de bière eat iiupcndoe entre
TINÉTE, grand leaudoDlaeiervent
elleei
e que.
On
ÏINQUE. lanclie, pois*on d'eau dnn-
■ Çypriniit tinca. Espagnol tenca,
n a un ri;bu»qui ilil : «J'ann iinoue
,xpl.l.
iudure>
» qu chi's UnqaKS
TINQUEUE, ». r. Iciirr. Lever
ferdcan à lîni/nciie^ emplnjrr le lev
TlNQUIEIt," ."'n.', «irrer une (r
queue. Cet mola snnt de Mnnbeiige.
TlhTIN, dim.d'ADgnitin.
TIOIRE.n. "
Tioiai
ffû, dans le Borinage , (ire la bo«i)la
un Lnurriquel.
TIOT, Ole, petit, pelile, à Cam-
brai; aphfrëie depliot.Ch'dot.cepe'
tit; oien liol , mon petit. Se dit en
Cambn^ii et en Arloii , rsreoienl ea
Rouclii. C'eit abui un mot amical qui
aVmptoifl <rue1queroia aelon laremanjue
de M. Lorin , en parlant d'un honune
de cinq pied* huit uODcei.
TldC, chieur. lia un viaache d^ l'
tiôu 1 il ai» mine d'être malade; du
dit aa»i Iodc aimpleroent : Ch'est nn
l.o«. V.î.rëu.
Tiou, petit cabillau.On a miaeiéiés
TlQCEyER- Th. Corneille écrit an
laiilcipe ticii , marqua de petite» la-
heaoudc petitaCDUptdelai ' ' "~
ni. Uni
loptant
quelé f qnî cil le participe el
lempt un terme imagine pf
ritleide ce pa;*, rA.caddDi . .
TIRE , ïogne. C marchandiiK li
>eU>ne
Aét, a de la vi^e,
TiRE,coupan(debailEie on de lïnna
cousu* eniemble [Hiqu'ù quinte aunn
lire ù la moitié de cel annage. Trtvooï
dit que la tire dtait compoaëe de tii
naire courondairnt lei coupons avec
p.iyft. Le* (mi* feiaient la demi-lire,
TIRE AD DOGT, tire au doigl. Jeu
d'enfant comblant a prendre l'ongle
d'un cochon nouvellemenl crlllé , et
.. f . -I J. Il- -i.-t_T . l_
fond Je cel ongle, ce qui lui occaiionDC
une douleur plus ou moïn* *îve.
TIHER AU LIFE. Jeu d'enfant qui
concilie n mettre dani lei renillets d'un
sières, et à faire tirer pour une l'ningic
3 ne le jouenr insinue par la Irancbe de
vvanl ; il oblienl, ]H>ur son épingle,
TOC
Am
TOP
l'image qui se trouTe à l'endroit où iï {
Fa noise dans le livre. C'est une espèce
de Jeu de hasard.
TIRER , éprouver des tiraillemens ,
des contractions des muscles de l'esto-
mac , comme lorsqu'on éprouve une
faim violente.
MARIE-IOSEPUE.
Il est temps d'aller deiner.
LAÏDE.
Assuré co ! mi j'ai m' cœur qui tire
com' tout.
Delmotte, scènes populaires mon-
toises.
TIRFON, terme d'art. Sorte de jt?/-
ion à vis en bois pour suspendre quel-
que chose au plafond.
TIRO, tiroir. L'étymologie de ce
mot est dans l'action que l'on fait pour
se servir de la chose. '
TiSÉNE , tisane. Latin jpmaTza. Du
çrec ptissô , piler.
TJSER,v. a. attiser.
Tfô'NIER , morceau de fer pointu ,
pour i^emuer 1« feu de houille, syncope
de tisonnier»
TISSE , tisserand. Lat. textor. On
disait autrefois tistre pour tisser.
TISSUTIER , tisseur , celui qui fait
des tissus. « Tissuliers d'or , soyes et
» sayettes , rubans unis , accoustre-
» mens de perles , accoustremens d'or,
».de soyc. . . .etc. y> Charte des mer-
ciers*
TITINE i dimin. d'Augustine.
TITISSE, dimin. de Jean-Baptiste.
TIURÈ D' MOXJQÙE , chiasse de
mouche.
TIVOSÉ, quelquefois. Maubeuge.
Le même que tréfosé. Quelques uns
prétendent que ce mot signifie en cas,
T'N> ton vis-à-vis d'une yoyeWc.T'n'
arae , ton ame. Eh ! malheureux , disait
un picard à uu normand qui venait de
lui gagner une paire de bœufs par un
faux serment, l'as perdu t*n* ame. —
Et ti tes bœufs , répondit le normand.
Npte de M. Lorin.
.T'NIR , tenir, êire accouplé, Tnir
al lice , pour dire que les chiens sont
accouplés.
TO , toit. Tô en Celto-Brclon signi-
fie couverture de maison , ce qui sert à
les couvrir , et toen , toit.
TOCSON , s. m. vaurien , polisson ,
mal élevé. Je pense que ce mot n'est
pas du pays ; en efifet M. Lemière de
Coi'vey le rapporte dans sa liste des
mots en usage parmi le peuple de Ren-
nes.
TOFE. V. tauf.
TOIE , taie qui enveloppe un oreil-
ler.
TOILE (faire del). Far Vatle vene-
reo.
TOILE D'ARÏNIE, toile d'araignée.
D'uu seul mot arnitoile , contraction
d'araignée toile.
TOILÉTE , placenta dont les en-
fans sont quelquefois coiffés en naissant
On donne aussi ce nom à l'épiploon.
ToiLÊT£,dim. de toile. Nom géné-
rique des batistes , linons , gazes de
fil , etc.
TOIT, était , par aphérèse. Cette fi-
gure est fréquemment employée en
Belgique. Il a té dû qu* Parjjent d* Ti-
tioe /oi/ (était), il atout pris.
TOITURE. V. tolure.
TONDÉLIER, tonnelier.
TONDRIE. Ou donnait ce nom à
Valenciennes à la maison dite le Con-
seil , dans laquelle on renfermait les
filles publiques pour y être traitées de
la sipUylis ; ce nom venait de ce qu'on
y coupait les cheveux aux arrivantes.
TONÉTE^ aphérèse d'Antoinette.
TOMÊLET, petit tonneau,
TONNOILE , tonoire , tonnerre. Ne
se dit guère qu'à la campagne. Vocab.
auslras. tonnoire. Cotgrave l'écrit de
même , et en anglais thunder ; flam.
donder, allemand (ion ner.Tputes ono-
matopées.
TONTON, diminutif de Jeannelon
à Valenciennes , de Françoise à Mau-
beuge , selon M. Estienne.
TOPÉTE , petite fiole contenant une
certaine quantité de liqueur fine ; il en
faut quatre pour une chopine. Ailleurs
on la nomme roquille. On le dit plus
particulièrement chez nous , observe
M. Lorin , de ces petites fioles ventrues
dahs lesquelhîs les apothicaires livrent
leurs drogues liqu ides , telles que po-
tions, lookhs , linimens , etc. A Valen-
ciennes la topéte est un cylindre com-
me les fioles dans lesquelles on met
TOK
456
TOR
IVaa de Coiognr , si ce nVst qu'ellet
«ont nioiot longiurt, plus larges, cl
qu'elles peuvent se tenir debout.
TOQUER, heurter un corps dur
ronlre un autre. Obs. de M. Théodore
Lorin. a Toquer, frapper en général,
a Nous avons un proverbe picard , qui
» toque l'un toque Vautre , en par-
» laiit de deux amis prêts à se défeu-
» dre ou à se venger réciproquement, u
En Rouchi toquer c'est heurter ; frap-
jier, c'est buquer. Buque , buque , i n'y
a nus cos perdus , dit-on lorsqu'on
châtie un mauvais sujet , et qu'on le
frappe lors même qu'il assure n'être pas
coupable. Dans le sens du proverbe pi-
canl , le Rouchi dit doquer. Cha ni'
doque foit \ qui doque Tun doque l'au-
tre.
TOR , taureau. Lat. taurus, V. to-
re. Th. Corneille «'crit comme le Rou-
chi , et cite , d'après Borel , ces deux
vers de l'Ovide manuscrit :
.Si fciil le sacrifice
D'un f;rjnd îor cl d'une gcniMe.
TORCHE , sorte de bassin ordinaire-
ment en étain , sur lequel on met un
tour rembourré , qu'on place sous les
malades qui ne peuvent se mettre sur
la chaise percée.
Torche (faire), (aire bonne chère ,
bien boire et bien manger.Locution po-
pulaire très en usage a Paris. Tire sa
signiGcation , probablement de ce qu'-
on se torche la barbe après avoir bien
bu et bien mangé.
TORCnÉTE, torche-cul. D'un usa-
ge géncrul dans nos cantons ( le Sois-
sounais) du M. Lorin. Aussi n'est-il pas
liouchi , mais inédit en ce sens.
TORDEUR. Mot général pour dési-
gner l'ouvrier qui tord la laine pour les
marchands qui en font le commerce,
(c Les tordeurs ne sont que les valets
» des saïétcurs^ et font ce qu'on leur
y> commande , lorsque les saïéteurs a-
» cheptent du filet aux tordeurs le
» vont porter. . . . >; Pièce de procédu-
re y i685.
II ne faut pas prendre à la lettre le
nom de valet. Ce terme , dans cette
))hrasc , ne désigne qu'un ouvrier aux
ordres d'un maître.
« Si corne foulons > téliers, tordeur.
» carpentier , (aîsenr de sollers v
Ordonnance de la Hanse , citée par
M. le baron de Reiffenberg^ nouvelles
archives^ n^ 6 , page 38a.
TORDEUX, ouvrier qui traYaille
aux moulins à huile. On les appelle
olieux dans certains cantons.
lORDO^ tordoir, moulin propre â
moudre les graines oléagineuses.
TORE , taureau. Lat. taurus , esp.
toro, ital. toro. I faut m'ner 1' vaque à
tore.
TORGEOIRE. La même chose i
Lille que tordâ à Valenciennes , et
torjô à Douai.
1X)RIER , chercher le tor ou tau-
reau , en parlant des vaches qui dési-
rent l'approche du mâle,
TORILIER^ torréfier, en parlant
du grain qui doit servir à (aire de la
bière ; le passer à la tourelle. A Mau-
beuge toreiller.
TORNER, tourner. TomerV fÀn-
che (singe). Bluter. Terme de garçon
boulanger,
TOR PIE , toupie. Juer al torpie,
TORPINER , envelopper. J'ai co 1'
tiéte torpinée , c'est-à-dire enveloppée.
A Mons on dit tourpiner, pour tour-
ner en hésitant. Torpiner appliqué à
la tête , emprunte sa signification du
linge tourné autour pour l'envelopper.
Avoir s* dogt torpiné, c'est l*avoir en-
veloppé d'un linge lorsqu'on 8\i6t bles-
sé.
TORQUENEZ (avoir un), voir ae-
coider à un autre ce qu'on s'attendait
de recevoir soi-même. On l'emploie
aussi dans le sens d^affixmt d^ gueule.
V. ce mot.
TORQUER , torcher. On dit pro-
verbialement : Vorquer s' cul avant d'
tier, lorsque l'on compte sur une affai-
re dont l'issue est douteuse , et que l'on
fait des dispositions comme si elle était
terminée. « Il est malheureux d* tor-
» quer s' cul avec l' loque d'un aute. »
Pour désigner l'obligation où l'on est
de faire faire sa besogne , lorsqu'on
pourrait la faire soi-même , ou de pren-
dre de l'ouvrage de seconde main.Tor-
quer s' n'ez , c'est se moucher ; torquer
s' barpe , s'essuyer la figure. Torque t'
barpe, GiibouU, i n'y a du brouet.
TOR
>fô7
TOR
Manière Ironique de donner un dë-
menti.
ToRQUERlës babeines (s'), s'essuyer
la barbe après avoir mangd. Au 6gurë,
se consoler d'avoir manqué une al^ire.
TORQUÉTE. V. torchëie.
ToRQUETB, poignée de fil , de laine ,
de soie^ de coton, de lin, même avant
d'être filé ; eu ne torque te d' lin. Parce
qu'elle est tordue ou roulée. De paille,
etc.
ToRQUBTB , morceau de pâte que les
boulangers sont accusés de prendre à
chaque pain de leurs chochénes avant
de les enfourner. Furetière donne le
nom de torquéte à une certaine quan-
tité de maréfi tortillée dans de la paille,
et appelle, d'après Labat^ une torqué-
te de tabac ^ une certaine quantité de
fenilles de cette plante roulées ensemble
et tordues. <x Les torquettes se font à
» peu près de la même manière que les
» andouilles. On observe seulement de
» les faire plus longues ; et comme il
]» est facile de les visiter par le dedans ,
» on y met beaucoup moins de petites
» feuilles. » Labal , nouveaux voya-
ges aux isles françaises de l^uiméri-
que, tom. 6 p. 3ig.
On y trouve aussi les mots iorquer,
mettre le tabac en torque tes , et tor-
queur, l'ouvrier qui fait cette opéra-
tion. Du lat. torquere,
TORSE , torche , flambeau de plu-
sieurs mèches enduites de résine ou de
cire jaune, ou de l'une et de l'autre
mëlangées , tordues ensemble. Y. ha-
ce,
Touss , itisigne de corps de métier
porté à la procession. On leur avait
probablement donné ce nom de plu-
sieurs colonnes torses , rangées en rond
en forme de lanterne^ avec une statuéte
du patron au milieu , et autour de la-
quelle se trouvaient attachés les attri-
buts du métier.
TORSÉLION, trognon de pomme
lorsqu'on a enlevé tout ce qu'il y avait
à manger. A Mons et à Maubeuge on
dit torcillon, torcion.
TORSÉLION D' PALE . bouchon
de paille pour frotter les chevaux. Le
Bas-Limousin tourlsou de palio et le
Rouchi valent mieux que le firançais
bouchon qui offre une antre idée. Ces
deux patois peignent la cfaose.Qoelques
uns disent torchon de paille, qui vaut
mieux que bouchon,
TORSÉON , trognon de pomme. V.
torsélion.
TORTE , tort. Lat. «or/ttm. Pissier
conte l' vent d' bisse et disputer conte
ses chefs on a toudi torte. Pas d' torte
au dosse. Il ne faut pas tromper, il ne
faut faire tort à personne.
TORTÉLION. V. tortilion.
TORTÉNER^ rendre torlu; tour-
ner, firoisser avec la main ; tortiller.
ToRTÊNER , faire des façons avant de
faire une] chose ; hésiter beaucoup , ne
pas aller droit au but. S'emploie le plus
souvent avec une négation. I n' faut
point tant torlèner,
ToRTÊMER (s'), remuer , frétiller. Co-
rne i s' torténe, comme il frétille. I s*
torténe come un vier, il se remue com-
me un ver sur lequel on marche.
ToRTÉNER , faire un tortin , rouler
un fil de ter en spirale. Torténe c' mor-
ciau d' fi d'arca.
ToRTÊNER , friser. Faire des fortins
avec ses cheveux.
La rose est un bouquet tout fait « tout fa-
çonné ,
Que plante sur le chef de son chef tortiné»
Praiteuu, jardtH d*hyver, p. 175.
TORTÉNE.
Vous ctes bielle et droite
Gomme un épi de blë.
Dfti cheyeux sur vos tiéte
Qui sont tout torténés.
Chansons Ulloises, reemtil 4*
TOR TILE , s. f. clématite , parce
qu'elle s'accroche aux arbres voisins.
Ùlematis vitalba,
TORTELIAR (ourme) , orme dont
le bois est noueux.
TORTILION ou TORTÉLION, bou-
de de cheveux frisés.
ce Parle un peu des tortillons frisés,
» quel soin elles prennent à en faire
» trois ou quatre rangs avec le fer ou le
» verre chaud. » La Emilia, co mé-
dia di Luigi Grolo , act. i . 5C. 8.
No, no> parla de ricci, quanta industria
Pongon per farne tre spesso ^ 6 quattro or-
dini
Cou ferro o vetro culdo.
TOU
TOU
On yoit qu'on we scrTail d'un verre I
cfaaod |>oar se frUcr \e% cheveux.
TOnTlN, s. m. Le même que tor-
tilion. Spirale. Faire un tortin , c'est
tourner un fil de ft r en spirale , une
boucle de cheveux en tire-bouchon.
ToRTix, subit, des deux genres.
Bancale^ déhanché. Ch'ést un tortin,
•oit qu'on parle d'un homme ou d'une
femme.
TORTU, torture, inquiétude, tour-
ment. Il a s' u'csprit al tortu ou tor-
tue,
TORTURE, V. a. tortuer, rendre
iortu.
TORTCTE, tortue, qui est cour-
be. Des ëplinques tortutes , des épin-
gles tortues , courbes.
TOT ou TAU , toit- V. tô. Taras Y
tôt bleu , tu iras à Thopital général ,
dit-on à un prodigue , par allusion à
la couleur bleue des ardoises qui cou-
vrent le toit de cet hospice.
TOTIN , vétilleux, minutieux.
TOTINER , V. n. et a. s'occuper à
des minuties. — faire une chose avec
beaucoup de soin.
TOTO, pied , soulier. Terme enfan-
tin. 11 ara des totos muches. Rëcaufe
tes totos dén mes nonotes,
ToTO FET, s. m. sorte de friture com-
posée de lait , d'œufs et d'un peu de fa-
rine délayée, ce qui forme une pâte très-
liquide qu'où met frire dans la poêle
par cuillerées. Cette préparation preod
•on nom de ce qn'elle est Jatte à l'ins-
tant. Tôtfait.UdïisXQjuxditofet,
TOTONE , Antoine.
TOTURE, toiture; tout ce qui com-
pose les toits d'une maison , d'un édi-
fice, coniprii» la charpente qui les sou-
tient. Je u'di pus compris ce mot duus
les éditions. précrdciilc-s , parce que je
le croyais françui& ; il a toujours été
employé pur nos oiiviirrs qui disent 1'
toture del lua&on, tout l' loturcOaiioï
donne toiture comme un mot nouveau;
sou admission est iuimémoriale dans ce
pays.
TOUBAQUE, tabac.
TOUBAQDIE, marchand de tjjjac,
ouvrier qui le travaille.
TOUBAQCJlÉREou TOUBATIÉ-
KE , boite à tabac en poudre.
TOUC TOnC , battemeol du cœur.
Onomatopée.Toc toc. S' cuér fét toue
touc. Son cœur bat. Se dit lorsqu'on
éprouve une vive émotion , lorsqu'on
sent de la crainte ou qu'on c^t dans
une position désagréable , dans l'atten-
te d un événement iachenx. Ce mot ,
qui ne se trouve pas dans les Diction-
naires firaoçais , peint bien le mouve-
ment accéléré delà circulation du sang;
des poètes l'ont employé.
Le ccrar a beaa se déffeodre.
Fut-il aa&si dar qu'an roc
L'amour dés le premier choc
Toc, toc, foc, toc, toc, toc,
Sjït l'obliger à se rendre.
D'un caillou tirer du fea.
Puur l'amour ce n'e%t qu'on jeu.
Ltj dtujc ekastturt et ta laitière, /c. l«
TOUCHO, pierre de touche servant,
à éprouver l'or. Aiguille d'essai y à l'n--
sage des orfèvres.
TOUDI, tondis. Tota dies, tou-
jours.
Ab ! l'ioToqnent leudyt bien plnstost qn* le-
craindre.
Ctotilde , page 87.
Et si portoit soubs Benrons tondis vers
I^ pumme d'or....
MoUnet,Jbt, t54«
Mais si vous périssez louA , que ferons-
nous ?
/> JRéciproque diveri., aet, %■ se. !•
Car Tostre entendement ioudit
SÀesloil bien ailleurs bouté.
L'amanl rendu cordclier.
Ancien- français et picard , selon que
le remarque M. Lorin. Ancien fran-
çais, oui ; mats tous les habitans do
nord de la France se servent de ce mot,
encore pins IVi'quemraent employé à
Lille qu'à Valenciennes. Va toudi , va,
dit-on à Lille, pour repousser un pro-
pos.
TOUF on TOUFE. I fét touf, c'est-
à-dire qu'on étouffe de chaleur lors-
que l'air est chaud et pesant. V. tauf.
TOUILLER, mêler, a Mectant le
» cliucre dans une culliére , le touille-
» rez avec du bon vin du Rhin. » Si'
mon Leboucq , remèd s manuscrits.
Remarquer qu'on éci-ivait touiller et
qu'on prononçait toulier, comme on le
vei rades vers de Molinet cités à tou-
lier.On disait autrefois 5e touiller pont
TOU
459
TOU
86 vautrer. Dans une table de mots en
usage à la chasse , oui se trouve tête du
Traité du roi Moaus , on trouve sueil
(souil) du sanglier, a Le bourbier où il
« se touilie, »
TOULÉ, tout laid. C'est encore ici
un de ces mots où Fimprimeur a mis
un è au lieu d'un é. Laid , mal peigné ,
mal ari'angë) laid de figure et d'ajuste-
mens. a Mot assez généralement em-
» ployé dans le langage populaire , dit
ï> M. Lorin. Il existe même un mauvais
» rébus. Ou dit : Si vous êtes content ,
2> tout l*esL » En Houchi on a le même
rébus. Si t'éscontén, tout lé, Mon-
sieu.
TOULÉTE ; Tolède , ville d'Espa-
gne. Ancienne orthographe.
TOULIACHÈ, désordre. J' n'ai
point besoin d'tout c' touliache là.
TOULIER , mêler , mettre en dé-
sordre. Du fi (fil) toulié , du fil mêlé.
Dés ués touliés , des œpfs brouillés,
TouiiiER , remuer ce qui est liquide^
ce qui est sur le feu , qui a besoin d'ê-
tre agité , afin de ne pas le laisser s'at-
tacher à la casserole.
TouLTER , déraisonner. Toule toudi^
t'aras du papin,dit-on a celui qui s'em-
ban^isse dans son récit. Boiste écrit
tbouiller et dit qu'il est vieux. On le
trouve ainsi orthographié dans Cotgra-
vequi renvoie à touitler.
Maudit CaVn quel chose as-lu brouille?
Tii as tçuilléj rompu et desinaillé.
MolÎHely^aiclaldicitf 34 i*"»
« En Picardie , dit M. Lorin^ on dit
v /oz^z7/«r dans le sens de brouiller,
» mettre en désordre , et au sens figuré
x> tenir des discours embrouillés , obs-
» cùrs^ sans suite. Qu'est-ce que tu
» tàuîîles là ? » Le Rouchl donne un
peu plus d'extension à ce mot. a Awî ,
» awi , toule V papin , i n' brûlera
» point. » Furetière explique Ce mot
par mêler confusément avec saleté et
ordure.
TOULIEUX, celui qui embrouille
les affaires , qui n'a pas d'ordre. T' pcre
ëtôt avocat, et ti t'n'est qu'un toulieux^
c'est-à-dire, tu ne sais ce que tu dis ou
ce que tu fais.
TOULION , brouillon, qui met tout
«n désordre.
rouLiON , toupillon , poignée de chc
veux mêlés ; écheveau de fil ou de soi
mêlé.
TOULION TOULl ÉTÉ , en désor-
dre , pêle-mêle. Il a fét toulion tou-
liéte , il a tout mélangé , il a mis tout
ensemble , sans ordre. V. melon mé-
léte,
TOUMEREAU^ lumereau. Arbre
tournant d'un carillon , d'une vielle ,
d'une séiinette. Comptes manuscrits
de la ville de Kalenciennes,
TOUPÉ , s. m. morceau *de feutre
servant à contenir le fer. tournant d'un
rouet, sur kquel se place la bobine.
ToupÉ, effronterie, audace. Avoir
du toupé y avoir de la hardiesse , de
l'efironterie. Se trouve en ce sens dans
le Dictionnaire du mauvais langage.
TOUPIE, débauchée, femme de
mauvaise vie. Parce qu'elle roule par-
tout pour exercer son métier. Ce mot
est bas et populaire en Rouchi comme
à Paris.
TOUPIÉLE, plaque de tôle qu'on
place devant le feu pour le faire allu-
mer ; devant la boucne d'un four pour
conserver la chaleur.
Le tourquénôs dit en ce iour
I faut 1' lâcher (laisser) mëoier à s'a*aclic
Il a clos Vloupiéle àxx four.
Chansons paloises,
V. Etoupéle.
TOUQU'AUPOT, marmiton.
TOUQUER, V. a. tremper, fairc! une
mouillette. Touque lé dén l'bure ,
trempe -le dans le beurre. Nous
avons eu une famille à Valenciennei»
dont le sobriquet était touque au bu^
re ; elle existe encore, et de marchands
parcourant les rues,îls sont devenus no-
bles et titrés. Le sobriquet leur a été
donné parce qu'en mangeant en famille
dans le même plat , le père disait à ses
enfans, touque aw ôi/re , trempe dans
le beurre. Les gens polis disaient /om-
che au beurre» *
TOUQUÉT, s. m. garde mis par au-
torité de justice, à Maubeuge. — Qui est
toujours au coin du feu. « il est là come
» un louquet. »
TOUQUÉTE, s. f. mouillette , pain
trempé dans la sauce, dans le pot. V.
trempéte.
TOU
460
TOU
TOUR (donner T). rosser. T'aro« V
tour, tu seras ross^. Ce mot vient Je ce
que lorsqu'on donne des coups de can-
ne, celui qui les reçoit tourne pour les
ëtiler.
TOUR. On donne ce , nom dans le
commerce de batistes , à Tespace qoe
parcourent les courtiers et les tabricans,
avec les batistes qu'ils cbercbent à ven-
dre aux marchands établis ; les cour-
tiers ne pouvaient vendre chez eux.
« Dëfennu aux courtiers de vendre ail-
» leurs qu'au tour. » Règlement du
Magistrat de Valenciennes sur le
commerce de batiste.
Les jours d'achat sont fixés par Tu-
lage aux mercredis et samedis de chaque
semaine.
TOURAIGE, frais de geolage. T. de
coût.
TOURBEUX, s. m. ouvricf qui ex-
trait la tourbe d'un marais, et qui la &-
çonne en brique.
TOURE , taureau. Prononciation
campagnarde des environs de Maubeu-
ge. V. tore.
TOURÉLE^ espèce de séchoir en ma-
çonnerie dans lequel on torréfie le grain
pour en faire de la bière. Anciennement
on disait torèle. De torrere, rôtir, brû-
ler. Boiste écrit touroir ; on trouve lo-
railleen ce sens dans le Glossaire de
Delauricre.
TOURLÉ. V. tourte.
TOURMÉRI AU, culbute. Faire le
tourmêriaUf faire la culbute. De tume-
reau qu'on a dit pour tombereau ,
parce qu'on fait faire la culbuleà ces es-
pèces ue voilures pour vider ce qu'elles
pec
contiennent.
pour
TOURNaCHE, action de tourner,
de dilférer de faire quelque chose.
TOURNE. Pour Vïn^miiî tourner ,
mais seulement dans cette locution : m'
lanque n'veut pas tourne , pour dire
qu'on éprouve de lu diûiculté à s'expri-
mer, a articuler ses paroles comme si
on b('gayait.
TOURNÉE , rossée. Donner eune
tournée. V. tour.
TOURNER, se cailler, en parlant du
lait qui se change en fromage, soit qu'-
on attende trop longtems pour le faire
cuire, soit que cette opération ait lieu
lorsqu'on le met sur le fisti. L'Ié a Iour-
te, c'est-à-dire s'est caiIlé.*-SegrQflie-
ler en parlant de sauces.
TOURMEUX, toomear, onrricr qni
fait des ouvrages au tonr.Proooaciation
que je crois assez générale.
TooRVEUX, homme qai, dans Ict ven-
tes à l'encan, expose les objets à vendre
et les promène dans le cercle des spec-
tateurs ; il répète aussi les enchères.
ToumMEiJX , homme qoi longine ,
qui tourne beaucoup pour faire-son ou-
vrage, qui perd son temps à kmginer.
Féminin toumoire sous les deux ac-
ceptions.
TOURNICHE, enfant anî tourne snr
lui-même jusqu'à s'étourair. J'ai l'tiéte
tourniche , j'ai la tête qui tourne com-
me si j'étais ivre. Toumisae à Metz. —
Fou, écervelé, tâte à l'évent.
TOURNIOLE,8. f. étourdi, écervelé.
Tiéte tourniole, la même chose que
tiéte nivole, V. ce not. Dans le Dtet.
du bas langage^ on tnmve torgnolle ,
mot picard qui signifie tape, souflict. T'
aras eune torgnoile, tu auras one tape.
M. Nodier dit , dans ses onoinat<^ée8 ,
article dronos^ mot de Rabelais , qn'E-
loi Johannean fait dériver du greclor-
nos , tour. Cette étymologie me paradt
convenir à notre mot tourniole , parce
que la tête d'un écervelé, d'un étourdi,
semble tourner.— Eblonissement, ver-
tiges.
TOURNIQUET (jeu de). Il consiste
à faire tourner une aiguille sur un pivot
placé uu centre d'un cadran dont les di-
visions marquent des lots de valeurs
différentes. L'oublieur a une boite à
oublies dont le couvercle perte un de
ces cadrans. Ce jeu , sous le nom de
loterie , dit M. Lorin , est d'un usage
général.
TOURNOIRE, s. f. place où les bou-
langers tournent la pâte pour en former
le pain*
TouRKOiRE, femme qui lambii;e, qui
tourne beaucoup pour faire quelque
chose ; qui passe son tems à ne rien Éti-
re qui vaille.
TouRMOiaB. Celle qui, dans les ven-
tes à l'encan, avance les lots et les pro •
mène autour du cercle des acUeleurs.V.
tourneux.
ToDRKOiRE, borniti
le beutre.
TOURNURE, mau
part loiis tette acfenlioii.
TOOnON , loui lond ; ïb t
enlànl potdé , llodu ; ou J ioii
iLèle 6™»- On dit aussi giM liir
ToDaoB, Vf.lermide.
TOliltPAINE. V. lourpiDC.
TOmiPE , rootle laLi* de
). Il DiG lemlilf que cris tbu
! iTioff.. Nom a.^vrb» dir
lourlelal
TOCRPIK. V. lorniB.
TODHPINE, 8, f. ddïidoir, luoulin i
diiïidfr.
TODRPINEH, V. n. et a. detido-. —
S'envelopper la \êU, le doigt .lor^qu'-
, T ,^^ g,^p
ooTrtige. V. lorpinc
s n' tourpine p,
Scènes pnpula i*
Delmolte,
TOORTÉ, r
bien
le dotil oi
aplati
jêàner des varlelu, ditn
ville le lourlé «l nomi
lendue
TOURTELET, TODRTELETE,
pelile tourte, a Ilem li la maislreue ,
u deui mesclitoeset partïer pour leurs
B lourlelels , XXX sol» tournoi». «
Rislement d-; la bonne maison t/e
tUôtelUrie de FaUncUnnes.Cape-
tites tourtes ou tartelettes devaient être
Ruexbien parles, puisque le lot de Tin
(deti)pioleade Pana] ne M Yendail È
cette ^pnque que qu»lre sous.
TOURTIA, TUURTIAU, marc de
graines oléagineuses lorsque i'Iiuilc en
e«lnprinii!e:oD le dnnoe aoibaliaux
pour I» encraiswr. Boisle le nomme
pain do l^BuUle. V. gueuUlon.
TOURTÎA, eoni-he qui précède im-
n^dialemenl ee qu'on appelle dans les
mines à eharlion, le toit de la raine.
l^s de .erre Blai
de Lié,
st venu du
pressage du
'ment
TODRTlAU.rMidudo
roirrondn. V. euenUlon.
ToBHTIAII (avoir r), étn
oppressé par lin chagrin tellement yïo-
lenlqu'il Ole la force de respirer. Cette
locution est prise de l'étal on se Iran-
vent lesUritiaux quand il> ont mangrf
Imp ne marc de colla (lourtjau) , su
point d'en jlre sulTo^é. On dit d'une
jenuerille: ait' a eu Vlourliau, lorsqa'el-
lepi-ril il'une maladie occasion □ es pnr
l'abandnn d'un ingrat qui lui a inspîrd
une passion ninllieuieuse. Cette h^on
de ^rler proverbiale a été de'velopp '
Leroy, dans les ^rchi
laFrance, etc.
TODRTON, peUle tourte.
Bas-Limousin touiiou nfpond
■veloppéc
. M. Aimé
du Nord da
TOUSSE, loui. Lat. tua.
TOUSSIN, enfant qui tou
pour l'cnrouragi^r i a Non
» al Toussaint, nous seron,
» Nod. » Por allusion aoï
Toussaint et de la Noël.
TOUT, beaucoup , fort,
méchant comme tout , il eni jun nie-
chan.. In' d'y » corne /ou( , il j en a
Ikb 11 coup-
Tour (eh'ést), c'esl fini, tout est dit.
Tout a vau , partout. Jeter tout à
vau. ri'pnndre , épardi'e partout. Al a
il'lliiu tout à vau l'mason.
I. On dit '
[leniDt an
Ucs de la
j». lies
Tout
:r d« olMlacles. D'ou-
pe™? A
ditlïanche- 1
dit tout
ment sa fucon de penser, sani
ver. On d'il aulrement , i 1
plat, sans mâcher se» parole
TOUT cm TOUT CHA, ceci, cela.
On dità celui qui cherche beauccnpde
raiions pour s'eiemer. n Toutcki tout
n eiio, boco d'alWrc». » a Tout chi
» loulcha quand vous m'urei ohifo-
I née, vous m'iijrez li. n Tout ce
que vous me dites sont des propos init-
TRA
MS
TRA
TOI T DE r QCA, jwpi'a.
TXH.IXa'. ClK«MiofK«> àm etiàn
rnudATK . pMu àirr c'c»: u«i , il a j cm
TlKT^Jl LE, «. f. . bravUk». qm
irlr cafebn&iMT ôes ckoccs qc< dnrraimt
c&:e a«fuirc<e». Ck'rsl n.ne tMÈ-ioult.
TOUDjCTE, par Jarc*. Ibère «s
Mt&iAitJr . l'iâidi 1 en lanBcs ; al
TOUT PAF/n.KTT. Lcnîka dont
ir prmr 7»£ •*.'A^- J'ai r"w«4Jc t^Mtpar-
TT \i H F, rr»c*, ta*r,j»p.
TKACKIS. xurqwT, rartr \ts tm-
l« l^rvottE^ . u^TY od^ liants cv tFiccs
|vMKr suk*^^fT T'cjuMi ■! 3r» Wok. Ws
"» râirC* jipr^W* 3f«u-VArt?pf, rt i^w
y i%». t,---.» Aitv uT>t ci^Mm jrrxtf vi«
FK Ai ilt5^ TAJ*» i'ca* e;*fiif .
q»ot» }Mir «« Km pi -^ fTV«> ^Df cvxi ni
r«MMi|<OM^: Vf rrtiif Àî \t fv<s^e, £^;c*^>-
FK %Vl li\ V. -*£«*« £"nÉ->f.'*f.
FKAIN U m M ,•* ^ . x^^•w d»
FKAlNVUXAi^T.alî
if^jc-i: M fs-
» fille ne lait que trainailier, » On
prctoooce trainaier.
TRAINAILLERIE , s. f. action de
trainaiiler. « J« n'aime pas toutes ces
k tnuKoillenes. a lianbeoge. Usage
georral.
TRAINEE, s. f. Faire une traînée ,
c^m marquer nue trace a^ee l« compas
contre «ne plîoie plarée snr le plancfaer
contre la mnraillc, cette trace indiqoant
tonirs les inégalité du plancher on da
pavé, marque ce qu'il Cint retrancber
de La pliote , pour qu'elle puisse poser
ans laissin' de ride.
TRAIRIE^ s.f. tira U cible. Maa-
beu»e.
TRAFF, son de larincBertirenCam-
farôâs. Valencicnnes ertré,
TR AITOIRE, canal de dessêdicment
d'un nurjk.
TRALALALALA, nom que les
Nt«rmaods donnaient au rinaigre de
|*Mnnftes qu'ils Tenaient rendre à
Valc-acîenars et ailleurs, sans doo-
te, aa mo^s de septembre^ et qu'ils pro-
■Mmaient dans les nies sur une charette
cm criant du bon TÎnaigre de Tin et da
bon trmimlalaiA. Ils le Tendaient ^a
Imes le double litre. Cet usage a
. Ce TÎnaigre était coloré aTec des
bajfls de snreaik
TRANAXT , tremblant. UestTeno
TRA>E , tiemble , arbre. Populus
tmnuLz, Saiot-Remi-Chaussée.
TRANTLLE, tr^âe des prés. Trjf(h
4ia.n/>rjXif7jae.Onen lait des prairies
ariâ^aelles ponr nourrir les bestiaux.
a Atcù tvxmTé cefourd'hui un troo'
T peau de crat bêtes , appartenant à la
T Tcnw Art , pâturant sur qualone
T mcDcanieesde Xnznr^^pparleoant
) a Cande Leconte. n Ètappori du
* ^•ft-nàr Messier. Le même garde, dans
ae mcane rappoet , artiaographie tra-
r€X£. V. I i di iiiinur
TRAXÈNX, ti«ie des près. Trifo-
LhA m prasemse. Ce nom a été donné
d'abord au tiîolet , trifolium repenti
qu'ai a des lacÎDcs tnUnanUi*
Ae des prés et à d'autres es-
pecxs. Ck'est dd ttanêne. c Après
V ai^MT tnmTé un troupeau de cent bê-
% la. •• ■nturant sa &4 Acncandées
»a aa
B de tranènt. v Rapport du garde-
champêtre.
TEANEB. trembler, Tremere.
THANQUEFILE, s. m . «orle de cou-
lure à grantti poinU , qui icmplace ui
ourlet. Tranebe SIe.
TRANQDEFILEB , ». n. el a. faii.
un tranquefile. 1 faut tmnguejiler c
TRANSMUER, changer,
du tenu qui acmbleannonct
» .sΙKir™"lt"uffànt. »
TBANTRAN. Onoi
Ïiefàit le moulin lo
rlne. M. Nodier a un
nomalopiïe s'il avait •
cliBnson don t le Te Irais
463 TRE
TRAVELDRE. pièce de cliarpenle
liiertàtoutenir In cheminée. C'eit
proprement ce châssis qui t'ealoure. A
frame of beames, à\\. totgraïe aqu« ce
topi<e du bruit
lu'on bluie la
de<
Le Ion du blulean me paraît fort bien
tendu parce mot, puisqu'on croit cn-
fkirei a bien pu natire auui du mouve-
1 qui iàil entendre ce bruit. Celui
TRABouTROS, iroi.. Lat. (c«.
TRAU, trou. La prononciation de
Iraa 'trois), et de traa (Irou] , est fort
ditTA^nie ; celle du second ne se peut
peindre. On trouve tr-aa dans Colgra-
le et dans nos vieux auteurs du pays.
Furcliére explique ce mot par chemin
élroit aerré entre deni montagnes, cl
aioule qu'en vieux Inngage trau signi-
fie irau; Dans le premier set.., il signi-
fie aussi passage d'une rivière, nous
iront passer aa trau ; peut-élre, dans ce
cas, vient-il de trafectua.
TRAITÉE, s. f. Iran, trouve, passage.
Faire enne Irauée, S'ouvrir un passage
fers les bl^i du bonhomme. Manière
Ggurée de dire que l'on passe les horoei
en parlant , sans s'inqniëter «l'on nuit
par ses propos.
TRÉCE, treize, rrerfeci'ni, Espagnol
TRHPE, irève. I n' l^se ni paix ni
tréfe ; il ne laisse perîonne en repos. 1
n'a ni paix ni trife,ii n'est jamais en
repos.
TREFONCIER , propriétoire d'un
fond de terre, ditTerent de celui qui n'a-
vail que des renies sur le fond. Ce mol
cal fort usité dans le pays de Liège.
TRÉFOSÉ, trévosrf , livoa*. Ce moi
Joi's el, traduction de notre vieux mol
aouvente fois , auquel on a susbstitué
quelquefiis qui ne le remplace pas.
Tréfoséi m'en a donné qnate , chon-
que , trèfoaè i n'done rien .
Trifosi a pn remplacer touteavoies,
qu'on a employé pour quelquifoia.
DaUKia vices. On en voit un exemple
dans la chronique deGodefroy de Paris.
TREIAU, e'cbeveau. Ne se dit pas du
fit à coudre.
TREILLE, s. f., terme de dentelière.
Jour qu'on laisse dans la dentelle.
TREILLE , ée. Qui a des treilhs
(maille à jour). Se dit d'une étolTe dont
'- ■■ '-■^aale laisse des jours par
■ttreUUe.\oc.
Lr de bateau.
arbre. Popului
place. Cette io
de M. Quivy.
TBELLETJR, lir
TEÊME, irembl.
tremula.
TRÈME, trame. Trémeà Melz' Fil
qui sert à lisser, qu'on passe parla cliat-
ue dans les tissus. Du celtique Iren,
passage, parce que le SI de la trame pas-
se enti'e ceux quicoinpoaeDt U chaîne.
TRI
4«4
TRI
TREMPE, s. f. laTStee , pluie abon-
dante. Il est tombe ane bonne trempe
cette nuit.
TREMPÉ, mouillé. Psus toat trem^
pi, je sais mouille , perce jusqu'aux oe.
J'fus tout trempé d'sueur.
TREMPÉTE , mouillette. Morceau
de pain qu'on trempe dans la marmite
au bouillon. Cotgrave a ce moi, el Bois-
te ne Fa pas, quoiqu'il ait tremper tn ce
seos. Le Bas-Limousin trempo , réunit
les deux acceptions. M. Lorin dit que
ce mot est d'usage par tonte la France ;
du pain qu'on trempe dans du vin , et
qu'on nomme familièrement soupe de
perroquet. Dans le Jura trempotte ou
trempasse signifie pain trempé dans le
yin sucré.
TRÉPASSE , trait passé. FéreFfiéte
dés t repasses. ^Iauimb calembourg pour
dire bien boire.
TRESCENSIER, celui qui tient une
terre à loyer.
TRESCENT, cens. Rentes dues sur
une terre qu'on tient à lover.
TRESCHEUIL, nom doimé à Lille
au son de farine.
TRESSE, treize. Tredecim. Tresse,
cfa'est i'point d'Judas.
TRÉTIN, gerbe qui a été battue
pour en retirer le blé. On donne aussi
ce nom à la menue paille qu'on relève
après le battage.
TRÉTOIRE , canal creusé au mi-
lieu d'un marais , pour le dessécher en
partie , afin de l'utiliser. V. traitoire.
TREU, trou. C'est, selon Furetière ,
un vieux mot picard. On s'en sert en-
core aujourd'hui. Ce lexicographe dit
^o'on en a fait en français le mot trou,
eê mois trauj treu, trou^ ne parais-
sent que des moditications l'on de l'au-
tre amenées par la prononciation. V.
irau et trieu,
TREUFE , trouvaille. J'ai fét eune
treufe. On disait autrefois ireuf, V.
truife,
TRÉZAINE, nombre de treize. J'
d'ai eune trézaine , j'en ai treize.
TRIACLE, thériaque.V. destem-
prer. Le franc patois exige triaque.
TRI ANE, tremble, arbre. Popa/i/ A
tremula, AMaubenge.
TRIANELLE, trèfle blanc. Trifth
lium repens , trifolium montanmm,
etc.
TRIANELLE GANNE. Trifolium
agrarium, — ircmbleroent , à Maa-
beuge. Il est si effrayé qu'il en a la tri-
aneïle, M. Quivy.
TRIANER, trembler. AMaubeuge.
Avoir le frisson , trembler la fièvre.
TRIROULE, peine , trîbolatioo.On
disait autrefois tribouilleries pour pa-
roles vaines , qui n'ont paa de seos.
Dans la Farce de Pathelin , le juge dit :
Ce sont toules tnbouilUries
Qu0 de plaider à fols ne à folles ;
Escottles à moins de paroles»
Lu eour n'en sera plus tenue.
Ué , Diez/ mont seront ore cil yil malin
foulé ,
Qui ont par lor angoisse le inonde tnbouU,
Poit. mss,
TRIBOULER , déraisonner, dire un
tas de choses inutiles, a Quoi-ce te tri-
» houles ? 9 Que dis-tu ? Revient à
cette locution française , qu'est-ce que
tu chantes? — dégringoler. II a tribou-
lé les escaliers. Vous triboulerez li
vous ne faites attention. — carillonner.
On a triboulé toutes les cloches.
Tribouler (s'] , prendre beaucoup
de peine, avoir des peines , des chagrius
secrets. Voici le refrain d'une vieille
chanson qui consacre cette dernière
expression.
Air I Que Pan 'in serait eamenl.
Il y a tant de gens de bien
Qui s* Iriboutent, qui $* trikonlenl ,
Il y a lanl de gens de bien
Qui »* ivtbouV qu'on n'en sait rien.
TRIBOULÉTE , sorte de pot de ver-
re ou de fayence tenant unechopine.
«( Différentes sortes d'assiettes , plats
» fins et communs, soupières, pots sa
» lait , tasses , théières , pots , pintes ,
» triboulettes, petits ménages et autres
D menues faïences. » Inventaire du
16 décembre ly^.
TRICLÉE^ s. f. terme de mépris
qui marque une grande quantité, c Ils
» sont une triclée , il en a eune tri-
» clée, » Maubeuge , M. Quivy. A Va-
lenciennes on dit traflée,
TRICHT , village sikr l'Escaut , à
une lieue de Valenciennes. Il n'y avait
■ulrrroia qu'un pauagc pour aller d'an
bord à l'antre du fleuve. De Irajeclus ,
pastagt. Trichi en flamand ligEilie
■OHÎ nauage ; Mueslrichl , pausge
tat laVleuie.
TRICO OH TRICOT , sorle de d>8|i
commun donl on habille les •o'data.
\m TRI
DU rrnclieli servant à la pnr
élreCrolildeenteodoit-dle
de la réioli
sobriquet à'offi-
prouTii qu'il ne fallail p^a êire noble
pour «avoir se tiallre et pour gagner
des batailles.
TflIGOIS, «Toebel , agraire. L'i^di-
leur des poésies de Clotîlde de Survil-
le dit qu il n'entend jias la wgnilii.ntion
de ce mol ; {c l'ai long-lenins cliercbife,
et je crois ravoir Ironv^ dans les Re-
gistres ani jugrincns eriminels du Ma-
gistcat de Valenciennrs , dans lesquels
an voit que les voleurs qni s'^laient in-
troduits an mojen de lrii:oU , Iricoi-
i , page iS, confirme celte
inlerpreiaiiou.
Ellei H p(BTeD1«Db;irn><.'b<>r
De lnudi-ion qui aat beiai Kicuji.
C'est-B-dire de beaux crochets ou
agrafTei pour leaaltacher. Ces crochets
étaient dilTéremment ti'availle's comme
lea boucles
femmes, et les crochets qui les oi
câl^s ;lescroclielide LraceleU.
des colliers. Les vers de Clotilde
Bolsle rend ce mot par ornement de
broderie; mais quel dtail cet ornement?
Il n'y a pas d'ariparence , d'ailleurs
un horame qui serait entré dans une
maison à l'aide d'une broderie. Le
turquoise, ,
|i>ciic mil a la mode alors, et qui a re-
pTisdepuiE; maie je profère ma premiè-
oaire dit classique, emploie ce mot on
pluriel, et donne pour signification ,
sans autre eiplication : Sorte de tenaîl-
Richel
as beaucoup. Fur
ippliqne
lignification de tenailles dont le maré-
chal se sert pour couper les clous qu'il
a brochés avant que de les river, et pour
déférer un cheval. L'anteur du Voca-
bulaire du Jura donne à ce mot la ma-
lien IGca
langage naturel d'une Grande ^tei
de pays, n'est pas tiimilier. Si \'t
locul
t groj
ûl de I
'ousidérakle , puisque tous les
iraoçais, à quclqueseiccptions [
e'prouveni plus on mois d'alli^ralli
TRICOT. V.tricn.
TRICOTER. Ch'i^si un biau m
Knche , on se repose quand on \
'me qui tricoU ■ dés bas d' pi
Tricoter, frapper
Celle dernière tocutio
d'un usage plui
Rouchi. M. L<
celle opinion.
TRICOUSSES , sorledc petites guê-
tres de toile, qui s'a) tachent avec des
cordons. Langucdocitn trico&ios. V.
le Glossaire des Vosges par M.RÎchard.
TRIE , terrein vague, inculte, sur le-
3uel les habitans du village avaient le
roit de pâture. C'est de là qu'est venu
triea qui sigoilie la mjme chose. V.
ivanschaix qui a la même tigoiOca-
'■'•
nu
406
TRI
finwj s\ et nVsl c|^ir ce (IcrHior «fiait
pliif soutcnl cinployt' pour dtiiiigiicr
dtn praiilrs dn iiiuuvaise qualitr.
Tll I r.U, tern-R en frirlic , dans Tar-
roiidissonioiit d'AvcftiH's. Kiiiic liilrc
laihsrc à tri on trieii , en jaclicic.
Tninu , pn.ssag*^ , Irou. 1/ irieu de
Frfsnrspeiit signifuT trou ou passagr,
parcp que ce icrrcin va en descendant
}asqu^l la rivière où il y a un ^arpour
pa^Kcr l'eau.
Tritu , jn'age , impôt mi» sur le pas-
nage d'une rivière ; trajectus , ancien
français treii. \. Colgr.ive an mol treu.
Le Cello-Hrclon /r«/z signifie passage,
trajet par eau. Pré» de Lille , il y a sur
la i)eule un endroit qu'on appelle le
Irou, en palois trau^ ce qui se r<ipproclie
beaucoup d«' trajectus. (.le trou ou pas-
sage se trouve ciië dans l'nnnuatre sla-
lislique du département du Nord pour
i83o , pur MM. De Meulninck et De-
vaux^ employés à la préfecture, a La
» trente - troisième (borne) existe en-
» coresur ce grand chemin, à la sortie
» du liumeau du trou de la Madelaine.»
uinnuaire, i83o,/?. ']f\.
TRIFOLIAIRK .scrupuleux qui re-
garde avec attention à la moindre cho-
se , avant que d'agir. V. falroulier.
Ce mot est employé dans le Commcn-
tiiiie de Jean Lebouck sur la Coutume
(le Lille y p. 23o, comme synonyme de
scrupuleux.
TRIFOULIER , chercher parmi un
tas de choses, celle dont on a besoin;
faire beaucoup de gâchis ^ s'occuper de
plusieurs choses à la fois^ un peu de
l'une , un peu de l'autre , n'avoir pas
un travail suivi. Se trouve daus le Dic-
tionnaire du bas langage , ce qui me
fait penser qu'il est fort répandu. M.
Lorin dit qu'en Picardie on orthogra-
phie trifouiller ; oui, mais les picards
prononcent ce mol comme nous , et
non avec les // mouillées.
TRILLE , s. f. soupe faite à froid ,
bière , lait , dans laquelle on casse du
pain.
TRILIER , trier. On dit aussi élri-
//Vrdans le même sens.
TRIMER, se dépêcher, aller vite,
soit en niarchanl , soit en travaillant.
Allons, trime, soil pour faire une com-
mission, soit pour se bâter dans son tra-
vail. Se ti*ouve dans le Dict, du bas
langage. On dit d'un chemin qui pa-
rait trop long , ou d'un ouvrage qui
demantlc plus de temps qu'on n'en ac-
corde : il y a de quoi trimer. Ce mot
est d'un usage général dans le style fa-
milier, comme le remarque M. Lorin.
TRINE.TRINÉTE, dim. de Ca-
therine, nom de femme.
TRINQUE, tranche. Eune trinque
d' pain, d' gambon.
Trikque , tringle.
TRINQUEBALE ou TRIQUEBA-
LE , treuil, sorte de chariot dont les
roues sont fort élevées, servant à traî-
ner des fai*deaux.
TRINQUEBALEMÉN D' CLO-
QUES , agitation des cloches.
TRINQUEBALER , faire des pas,
des courses inutiles. On trouve , dans
le Dict. du bas langage, trimbaler que
^Boiste donne comme n'ayant pas enco-
re été placé dans un Dicttonnaire.DaDS
celui que je viens de citer on fait si-
gnifier à ce verbe, « traîner partout
» quelque chose avec soi ; railler qael-
» qu'un , le berner. » Cotgrave
l'emploie dads le sens d'agiter les
cloches. C'est de l'ancien français ainsi
que l'observe judicieusemeni M. Loria
qui ajoute qu'on le trouve souvent dans
Rabelais. Je me permettrai de faire re-
marquer qu'en elFet on trouve ce mot
au 40*^ chapitre du liv. 1. de ce facé-
tieux auteur; mais c'est dans le sens d'a-
giler les cloches. Ailleurs, selon la re-
marque de Leduchat , Rabelais dit tri-
ballant y triballement , triballe , que
le commentateur, d'après Ménage, tire
de trans quam baîlare. « Mais la
» cause pourquoi ils l'avoient gros à
» l'équipolent , c'est qu'en ce triballe-
» ment, les humeurs du corps descen-
» dent audit membre. » Liv. 3. ch. 16.
Le commentateur ajoute : Triballe-
ment, agitation violente et comme les
cloches qui sont en branle. De trans
et du latin barbare ballare , fait de
l'anglo saxon belly campanay campa-
nufa. Et au liv. 3. cb. 3o. ce Le bruit
» et la triballedes gens de nopces vous
» roraproient tout le testament. » En-
fin, au liv. 5. ch. l. «Je double que là
TRI
4G7
TRI
ij quelque compaignie d'abeilles ayent
» commenct^ prendre vol en Taer, pour
» lesquelles revorquer, le voisinage
» faict ce trinhallemcnt de paesles ,
» chaulderons, bassin , cymbales cory-
» banliques de Cybèle.. . . » On voit
de ces exemples que ces mots ont tou-
jours pour objet des mouvcmens biuy-
ans ; en Rouc-lii nous disons trinque-
haler^ marchnndisse^ la promener de
porleen porti? pour rhercherà la pla-
cer. Dans la Philologie française àe
Noël on dit brimbaler, du Bas-breton
brimbalât , sonner , et l*on ajoute que
ce mot au figure signifie se jouer de
quelqu'un en le fesant courir de côté et
d'autre.
TRINQUET, tranchet, outil de cor-
donnier. Il y a des familles de ce nom à
Valencienncs.
TRINQUÉTE , petite tranche.
TRIPE , tripette. Je ne rappelle ce
mot que pour avoir occasion de i appor-
ter une locution proverbiale dont je
croyais l'usage borne à ce pays. On dit
de quelqu'un qui mésoffre d'une mar-
chandise : ce Porte t'n'argent à tripes ,
» t'aras du boudin. » Mais ce mot se
trouve dans les Contes et joyeux devis
deDesperriers, tome2.,pages 228 et
224. (( Dont ceste harangère se fascha ,
» et l'appela injure en luy disant : Va ,
» va, Joannes , porte ton liard aux
» tripes. »
TRIPER, faire un cadeau de trippes
lorsqu'on a tué un cochon. Nous avons
té tripé.
TRIPETE, tripailles hache'es et ar-
rangées à l'étuvée.
Tripête (sonner la), coups de clo-
che qu'on frappait pour prévenir qu'on
allait donner la bénédiction du saint
Sacrement. « J'irai chercher la béné-
» diction aux carmes quand on sonne-
» râla tripette, » Pièces de procédu-
re criminelle,
TRIPÉTES (méte tout en) , mettre
en pièces, gaspiller, brader.
TRIPO, compote ou marmelade de
pommes avec ou sans viande. Du tripo
al saucisse. Le mot gascon tripo signi-
fie boudin.
TRIPOTEUX, eusse , qui tripote ,
qui brouille , qui mélange des choses
qui ne doivent pas être ensemble. Tri-
pote ur A' Là\\\oni\ mettre d'autres tîlrcs
à des livres pour faire croire qu'ils sont
plus nouveaux, ou qu'on en a fait une
nouvelle édition. Nous avons tripotage
et tripoter, pourquoi pas tripoteur?
THIQUEBALARIDEAU, lourdaut,
rustique , grossier, sans instruction.
TRIQUEMADAME, joubarbe pe-
tite. Sedum album. Mot donné par
Boiste comme inédit, et qu'on trouve
partout.
TRIQUE TRAQUE, trie trac. Sorte
d onomatopée du bris de vaisselle qu'-
on casse. Cette locution est espagnole.
TRIQUENIQUES, bagatelles , fri-
volités. Ce mot que Boiste donne com-
me étant de lui , se trouve dans les Dic-
tion naires français-flamand de Sas-
bout et de D'arsy, qui le rendent par
beuselingen , et dans le français-an-
glais de Cotgrave. Il en est ainsi d'une
grande partie de« mots inédits de ce
lexicographe , qui se trouveut dans
Trévoux et ailleurs. Pour ne pas nous
écarter de ce mot , voici ce qu'on trou-
ve dans ce dernier Dictionnaire : « Tri-
» quenique , s. f. vieux mot, affaire de
» néant , querelle sur la pointe d'une
» aiguille, res nihili. Ce mot fesait
»un proverbe g^vcctricon neikos, id est.
» Conientiorecapillis, etc.
"^I^RIQUER, frapper avec une trique,
c'est-à-dire nn fort bâton.
TRIQUOISE ou TRICOISE , cro-
chet de fer pour abattre les murs. V.
estricoise et tricois. Don François dit
que c est un instrument de guerre ac-
tuellement inconnu. Je pense qu'on
s'en sert partout dans les incendies; on
les nomme crochets. Boiste dit que ce
sont des tenailles d'cbcniste , et à tri-
coises des tenailles de maréchaux, et
destenaillcsdenléesdc menuisier. Dans
les manuscrits du i6<-" siècle , on nom-
me ainsi les crochets ii abattre les mai-
sons. V. -tricoise.
TRISKOTER, badiner, plaisanter,
faire le déduit.
Cor me laissier un petit trishofer
Et je ferai trop pis une autre Ge^
El ele dit je 1' te pardonrai mie
Seens ou lit n'en est fuit li acors
J'aimaisse miex ke piech<> fusse mors.
Setvenlois couronnes a Valencicnnes au
XI ne iitcle^p. 34.
rt^
ruo
4C8
TRO
Onvoilqiiece iiint est ancien dan&
notre patnis ; on s'en »ert encore dans
le Roarlii des communes belges.
TRlSSK,lri*lr.
THISTAMIE, cou'eur irise, dit
Boiftte, d'après Waiily. La tristamie.
était une élolTe de couleur gris noirâ-
tre.
THITICEUX. pétrin. De trUurare,
d'où l'on a fait triticum , froment, blë .
et triticeux , vase dans Iiquel on tri-
tun» la iMic.
TROhK, trouer. Je pense qu'il vaut
mieux l'i*crire ain»i ; mais fraaersernit
plus conforme à la prononciation du
mot trau qu'on ne saurait peindre.
TROFÉK, loulfe, soit d'herbe, soit
d'arbre. Mot picard , aiusi que la phra-
se suivante : «c I n'y a mi eune belle
» trofte d'ierpe sans un brende tien. »
Outre la signitication propre de ce pro-
verbe , qui se vérifie souvent, on 1 ap-
plique à un malotru qu'on voit passer
avec une belle femme.
TROIÉLE , truelle, outil de maçou.
TROIELEE, plein une truelle. Done-
tné eune troièlée d' mortier.
TROIKLÊTE , piiile truelle.
TROINE, chiendent , parce que sa
racine est irainante. Aller al troine ,
aller arracher le chiendent.
TROMPKTLL'X, qui joue de la
lromp«'lle.
TUONCIIE. Se dit d'un élron d'une
forte dinienbion. Al» propre c'tsl un corps
rond et assez uros ; branche d'arbre
sciée dans .son diamêlre. De i ru ne us y
tronc. A lic&ançon c'est une grosse bû-
che.
TRONCflON , tronçon.
TRONÇONNAGE /pièces de bois
coupées en tronçons ; action de tron-
çonner. Ce mol n'est pas Rouchi.
TRONDÉLE. Le même que tron-
cAon, selon les lieux.
TRONDELER, tomber en roulant ,
comme du haut d'un escalier. Vers ci-
tés par Borel au mot trondelé,
Tapei, Irunipex, lonrniriilez, ironJeUsj
Briser, rillei, teinjxMcz, irihoulc-. ,
Pelez, coulez, t*|iamez, rpenlus,
Rongez, iiensif», (ondu.s, palibiilez,
Pris cl su rpiis, pillez cl pclclez
Man usent aucun.
Il est dit daos Trévoux que ces vers
donnent la signification du mol; je n'en
crois rien.Cotgrave le traduit en anglais
par to tntndle, rouler.
TftONDELOT, morceau de houille
un peu gros qu'on sépare du menu.
T ron de l, dan% Cotgrave, the trundle,
chose qui roule.
TRONIÉRE, sorte de pièce d'artil-
lerie, de l'espagnol trônera , canonière,
mortier, a rourquoy cm pêcher on dres-
» sa une batterie de sept troniéres où
» il y avoit encore deux petite^ pièces
» de canon, et en furent encore amené
i> trois autres plus grosses au Jolimet
» (partie du faubourg N.-D. qui porte
» encore le même nom aujourd'hui). >
Derantre, siège de ralenciennes de
i656, p. 27.
TRONQUE , s. f. fronde dont les
en fans se servent pour lancer des pier-
res.
TROPE, s. f. troupeau de moutoos.
TROPIE, trépied, ustensile de cui-
sine.
TROS, trois. Lat. très,
TRO TE, s. f. On ne se sert de ce mot
que pour dire qu'il y a loin de l'endroit
d'où l'on part à celui oùl'on veut aller.
« I n'y a eune bone trote tut' qu'à là. v
Boiste explique ce mot par un espace de
chemin ; il aurait dû ajouter un peu
fort pour une course.
TROTEMENT, adv. justement.In'y
a troternén dix ans achtheure. Pcol-
êlre altéré de droilement.
TROTEUSSE, trolin , femme loo-
jours en chemin , qui ne reste jamais
chez elle. Ch'ést eune trote usse. ce Ces
u deux mots sont d'un usage général
» dans le style familier, dit M. LoritJ.
)} Il n'est pas , ajoute ce savant , que
» vous n'ayez entendu dire le conte de
» M. Trotin, qui /ro//a dans toutes les
» capitales de l'Europe. Dans chaque
» pays 4 il changeait la finale de son
» nom , et s'appelait en Gascogne M*
» de TrottignaCf en Normandie , M.
» de Troltenville-j dans d'autres pro-
» vinccs, M. de la Troltinière\ en
» Italie , il signore Trottini ou Trot-
» tino ; en Espagne don Trottines j
» En Angleterre , M. Trotttnson; en
» Allemagne , M. Trottinmann , de
» Trottinlof, de Trottinberg; en Pc-
àParii
L ilre
» nom de Trolli .
» Je ne oie rappelle pas nrfciuin
e le jour, le moi. «tl^annde, cl j
» veoxrien srticnlerlà-ctnsui, dpi
p de mefaire unequerclle avec leil
» Raphp , qui ne miuquf raient
, t fut-elU qae ifan itul
I L» Snales de Trotlin pou-
Taieni >e multiplier à l'infini ; je ft'a-
jonterai , en faveur de nntre pays (jue
celle de Troltignies, ponr le Hsinaut,
et de rrowineou/r ponr le Camtirésii.
Trotin, qui Iroue. Ch'étl un plinl
frMin. Seditd'un enfant qui msn:fae
vtle. Boiite et d'aulrea eipliquenl es
mot par petit laquais.
TROT'MÉM , de .uite, turle elann,
— înileraeol. a Nom parloine Irot'mèn
o d' cha. n Mnu> puilions juilement ,
à l'instant de cela.
TflOT'NlON, de trayen.Pied (roC-
gn«n ou tn,enhn. pied tourné. Aller
j pied irornion, e
"P"-
TROCBLKE. Eu terme de jn''. lie, on
appelle iroitbtie le temps 0[i l'eau est
trouble par quelque cause que ee aoit ;
alon elle e>( lavorable à la pi'clic.
TROUÉ , ■. m. Faire de» tioués à
UD cotcet pour passer le lacel. Usage
TBOUFE, trouvaille. V. tnufe.
Trouve par le peuple de Puris.
TROUILLE, troute, mauvaise li-
queur. Cli'dit de) tnate. Se dit de
l'eau-dcïie de grain , p.ir alhision à h
riviire de Troale ou Trouille qui
TEOULE,' femme de mauvaise nie ,
131(0 l>onde.
Trokle , Iruie , cl parconiparnlson
grosse femme sale cl dégoûta nie.
Trouille à Bonneval , (Eui'e et Lofr).
Al Krôt bone pour l'Ie 1' ironie d'un
povreliomme , pour ekprïmrr qu'ayant
rodnrat subtil , clic trouverait raclli:-
TRODLIEB (se), T pr.KïfluIrer.
TIIOCLIÉTC , s. f. truie. — grosse
cm me malpropre. Maubeugc.
TROIIPÉTE, i. f. n-union , agglo-
i^ralton. n II j a nue troapèle de poi-
res snr cette brancLe.D Les (luiis de
et arbre sont par bonqurts.
TROUI'IEK , ■- m. viem toldat.
TROUSSEPÉ7E. Nom qu'on donné
une petite nilc. dont on n retrnosstf le
itpon pardf-rriére, ponr l'emnêelierde
lire ses ordui^-s ded»n3.Ce Sinl se trou-
edansle Dictiotl. da baïlangnge, dam
e sens de itelite filU qui fait l'euten-
lue. Dans fa première acreplion, c'est
m mol amical. L' Académie , Catineau
t Boisle d'après eux , le donnent com-
ae iin terme de mi^prl
TROUSSER, lutter.
corps pour se terras
:iianss^.
TROZAINE, nombre det
ï.qui I
ipliqui'par: Cri dis bcigers pour faire
TUUC, rien. T'.nrns Vlnic, l'poot de
TRUCIIE , pomme de terre. AlliW
TRUL:FE, trouï
ir-é/^ On liouve Ir.
TrL';.m>..dui.slesen
TRUFE E, crotin
rnUFFELETE,
aille. J'ul fait eune
u/ou (rcufedans
sorte de bonnet de
inCFFÉTK, sor
neetclaiie, qui Pesa
fabriques par 1rs n
c de toile de tin fi-
1 partie d.sarlicle.
ulquiniers et dont
rui
470
TUR
au , comme ou ilitàVnlenri^nnespour
exprimer la nicinc chose.
TRIQLE, lourberie.
TIlL\)UEouTRUC. Rien. Donner
VtruquCyne rien douner. Savoir l'/ri/-
quCy c'est savoir la manière dont il faut
s'y prendre pour re'ufcsir.Ch'ost l* truque,
c'est le fin de Fatrairc. a Cette locution
TD familière, d'un usage assez g<fneral ,
» dit M. Lorin , ne viendrait-elle pas
» du teuton et ancien L>elge trugh , fi-
M ncsse, fraude, imposture ? Alors ce
» mot .nppartiendrait au Rouebi. » Ce-
la peut bien être, et je penche beaucoup
pour cette explication.
TRUQUFR , manger. Truquer lés
vites. Probablement altdrd du mot pi~
cauifruquer, manj^er, ronger. V. Gré-
goire d'Kssigiiy, ]).4o.
TRUSQUIN, morceau de bois avec
des pointes de clous saillantes etacdrèes
placées à des distances justes avec une
tête qui avance et recule à volonté , qui
sert aux menuisiers à tracer des lignes
pour régler leurs ouvrages ; tracer les
mortnisrs et h s tenons.
TSOLHITK, tout-à-l'hcnre, à l'ins-
tant. Y. soubite.
T'TALFX'RE, lout-à-1'hrure , dans
le moment.
TTlI,LE,dlt-clle.
TTI, dit-il.
'J'UBIN, chaise perct'e.
TLBINER, macérer au moyen d'une
chaleur douce. N'a ni première , ni se-
conde personnes II n'a guère que le pré-
sent de rindiealif, le futur, l'infinitif et
le participe f//6//7<?. a \ tithinera tout
)) douchement ; je rmeltrai tubiner. »
TCFA, tuf, niauvaist* terre non vé-
géta le.
TuFA , croule supi'rietirr drs pierres
à bâtir , qui se décompose facilement à
l'air.
TUILKR, teim de F.-. M.-. Recon-
naître , vérifier si quelqn'un qui veut
entrer en loge est inilir. Quoique ce
mol ne soit pas rouchi , je le place ici
comme int'dlt.
'l'LIO, Uiyau.
TLISf)N, s, f: tnage, action de lucr.
« Tant en fraude des fermes de la tui-
)) son des be.sl«'S que des fermes sur la
)> bière.» Ordonnance du Magistrat
df l^alcnciennes du \7. février 1691.
TULUPE , tulipe. Lat. tulipa. An-
ciennement tulipan j en Flandres tur-
iupan. Ce mot , selon M. de The'is
(glossaire de botanique) vient du per-
san thoùliban , nom de cette fleur.
TULUPIER, tulipier, arbre. Lirio-
dendron tulipifera. On a comparé sa
fleur à la tulipe.
tUMEREAU, tombereau. Vo^ab.
austras. tu merci.
TUMFREAU. Celui qui fait des cul-
butes. V. Tourne reau et tourmèriau
par altération.
TUMÉTE (faire), faire la culbute.On
avait autrefois tumer, qui exprimait la
chose sans périphrase.On a conservé ré-
tumer. V. ce mot.
TUNTON ou tuntun^ tuntone, vieil-
lard qui murmure toujours, qui est tna-
jours grondeur , qui n'est jamais dispo-
sé» faire ce qu'on désire. Onomatopée.
A Bonncval, Eure-et-Loir, oa dit ton-
ton.
TL'KTON, vieux radoteur.
TUNTOISER ou tunteuner. Verbe
nominal de ^an/i/n. Gronder, murma-
rer. A Bonneval on dit tautoner,
TURBATEUR , perturbateur, par
aphr'rèse. Celui qui trouble l'ordre.
TURBE, information en fait de pro-
cédure.
« Il a été permis au Sr. Hannecart de
» tenir turbe en cette ville pour servir
» au procès. » Ordonnance du 2 rtiai
1718.
TURRIÉRE. qui appartient à la
turbe. a Nous commissaire à l'enquête
» turbiére tenue en cette ville , entre
» les sieurs de la Catlolre. » Or-
donnancedu 1 mai 1718.
TURBOT. Outre sa signification
propre, on donne par métaphore, le
nom de ce poisson à-quelqw'un court et
mal bâti. Ch'est un gros turbot,
TURÉNE. Té nous viens toudi con-
ter la mort /wréne, dit-on à celui qui
vient faire des lamentations.
T LRLTJPA, tulipe, mot lillois. Nous
irons au camp àUurlupa. Champ près
de Lille où Ton ne cultivait qne ac& tu-
lipes.
TURLUPIN, terme de mépris. En-
fant AUurlupin. Ce mot n'est pas origi-
naire de et pays.
de far.
iir.rlpl,i
. indi,«.
terme de mépris, ri nnn enlrei- dans di
diflaîti qui ai'auraipnleondoil Imp loi
el, coDime l'obeerve fovl judieii uscmci
ce «aTaalL'tjnial<^iBt<-,une diiscrtiitio
«nrces mot» «erail di-placée.
TUROT, Irognon de chou, de Lnllu
]K>niinïf . Ch'ést un gToa lu roi , dil-o
A Met! lognan ; Bas-Limousjn Iroc
ParliM Bolides dct cboui , des laiturs
auiquellft les feuilles sonl auai.lii'Ci
d^Hnitiou de M. Nodirr.
TURQUE, tuf, mauvaise iciTt uii
langée de petites coquilla
Un banc de celte lerre Ira
œ j.e.
-erscValeo-
■> du canal
■ai pas suit
prodigieasi
UCHE, po.le. A l'ucAe. Termedont
UÉ on WÉ, Œuf. Th. Corneille .'cvît
ut/a dit que c'est un ■ïiïul mol. Dans
le Dialecte Tchetclienlsë, un œuf se
iommeou(f.«l faut boire aulant sar
.) unu^qn^suruu6ué.»
1IÙFE , Imp^raûf du verbe ouvier,
travailler..
U/iFE , OQvre. Itnp. du verbe uu#rir.
■ i^enie.e.çepWauplu..
cnrErith, du
quànlilé de Nil
TiafiavialUis.
TORQUÉSOS ou TURKÉKOS,
est de Tourcoing ; lourquiuois. Oi
fort comme un lurkinûa,
TUTAR
quc-i
ce. Cli'e
dTn's la b'ouchê
TUTÉNE ,
TUTÉNE , gobelet aïec_ un luyau
ajanl une Uouie à son eiUtnillc, qui
Ki^t au même usage que te nouct. Mot
picard, selon M. Lorin.
TDTER, teller.SeJildesenfausqui
D;qui
irpuu-
TUT'QU'A, jusqu'il. V. t'qu'iCVsl
auMi un terme picard Tui'qu'à di'i qu'-
. Inllnilif,
léfe, chef-
\1Z'.
Uéfe, œuvre. Quc-
IVuvre. Morsd-u^/À.
CKIL ou WEIL, œil. M'n'ueiV, uion
eil. I u'd'y a p,i. pu que d en u.'n',;«7;
I n y en a pas plus que dans mon œil.
Mur dire qu'il n'y eu n pas.
UHUTE , cri de joie que jetlcnt les
>u>rieisbl4ueliis«>ur9lor.<qnelii cam-
pagne est tiiiir, et qu'ils t'en reloumenl
ehei cui pour v passer l'Iii ver.
UIS, porte. "On buqne à \'uis,oa
rB|ipe à la parle. Feut-ctrc iX'ostiam ,
porte. On orllioçraphie avec uu H;
uolugique de Ménage, qui:
ruil venir du Uauiaud huit
and hiiys, signilie maisoUi
delan
M.inage,
CoqiitlU
lesicnilierieu clici
rlanrdire,enraYet
i que c'est la pavi
ier pour l'oiigiiic
n la porle , cel
IBC
LRS
•i» ^i^ieam iiB. «wr
l. «ar
r*
\
'IIT
^ *r *» Mm-' •-*«■ / C#r;
De f€tfiet
iMcctes fiant
Ton compare
CllLIOX,
wm< Cm. ■« . ««
■n
l ¥ . o«. £'• dit , «m dit , âicitur. On
•e f^Tt <ir «ttr prowNKialino a Lille ,
a \«le«drsa», en Picardifr, et ail-
Ex »■ 1m« 4v«rer
V» «o4 lAtt» «fc*^ )oo«i filleftec
Atrac <-b«ti«e» d^l ru<: 4u piaf.
f'^mn0'»mt lii't,,n$, rtrmeil 7.
LNF.SIJL*. Srdlt a Maobeogr |K>nr
ruDc ■%€' hu on r /i«' A^i. V. ce mot.
LN QLKLQCKZL \ , cjudqa'un. Se
dit assrz g«'rif:ral«'fiieiit par ceux qoi
aflertcnt le fr^nrai*.
L NI f sans faron, (ans rcremonic.On
dit d'iio homme «iiiiplr*, ennemi des cé-
rémonie», qu'il est uni conie bonjour.
UN ITÉ, qonlili' dr ce qui est uni,
po'i , sans in<*jçalit«'».
UlinLLI'.R, IirurlcT.'ivec violence.
L'Rn/.LivR, s'rngonnVrr en parlant de
J'caiJ, du vent qui *ou'îlr avec force. L'
▼ent uibélc ou urbiélc enter deux
tôfs.
URCHON , hirrhon , lithifison. St-
Remi-CliausHi'c Erinaceus europœ-
iia. Du grec iisirix , qui signifie porc
épineux , <'n thinçn'is p(yrc-éj)ic , à cause
despiquansdoiit l'uninial est lierissé.
I^c fit'risson a le inusrau on groin.
I
de ce coléoplêre de ploiâea r
D'abovd ik poseat ue ai-
de fil daas la pointe rartilagn
qaî temûne Vammnmem , et les
t Toler eu tenant Fantre beat du
■ fil ; il» ronrcnt en soÎTant ks moaTe*
nens de Finaecte ; et poor Pezciter à
|ireodie son eMor , ils loi ëcraient ki
' arlicnUtions des pattes arec les oncles,
' et loi cLanteot : m. UHion , twlion ,
; 9 prénstés ailes z'ailcs, si tëo'pfciis
f » point iés aiics f té coperai 1' tiéte ,
» aTé r corbë d* nos pi^e , qpi est là
» f«as r firmiéte. » IFaoties creTeat les
jeox dcrinsecte^ l'attachent à on mor-
ceau de carte, dans lequel ils introdai-
seot un petit bâton , ou brin de balai
dont ils ont levé Técorce , ^oi sert de
pivot: le morceau de carte doit être
trop large pour IVpaisseur de ce pivot
qu'ils tiennent entre les doigts ;le pau-
vre insecte vole alors en fesant le mou*
linet. V. hurlion. Son nom fui vient
comme je l'ai dit au mot ci-dessus , de
l'espèce de bourdonnement qu'il fait
en volant. On lui donne à Lille le nom
de bruant qui exprime mieux ce son.
URLION D'OR , autre insecte. Sca-
rabœus auratus.he bruissement de
celui-ci est plus doux.
URLUVA, sorte dénomme qui m'est
inconnue. Dvspuns (vurluua,
CRSIÎLE, jambonoicre, grand chau-
dron à cuire le jambon.
URSbXlNË , religieuse ursuline. V.
jours Jlinc.
URSER , rebrousser chemin. L'iau
urse , l'eau revient contre sa source.
Par aphérèse de rurser , moins usité.
LTE
475
VAG
De retrofluere , rptoamcr vers son
cours-
USANCE , s. r. àmét d'an objrt. C
n'ëtotiSe là fait eune lionne ttsance, —
Usage , coutume. Selon l'ancienne u-
sance,
USENIE , nsage. a De laquelle usé-
D nie et notamment de la particule
Tù aùltres , se conclut que les chaises
» corroyées et assemblées à aiguilles et
» mortaises carrées et pliotes et arra-
9 sèment sont natoreUement et exclu-
s siveraent du slil des escriniers. s
anciennes pièces de procédure,
USER , s. m. Même sens qu*usa7tce
da>B» la première acception.
USINE, usage, a Prendre une mai-
T9 son et héritage gisante en la ville de
» Condé, à usine d'hostellerie. » ^n-
ciens baux,
USINER , tenir une usine.
USTUS , sobriquet devant lequel
on place toujours Monsieur ou Mada-
me , ou Mademoiselle. Qui fait le ou
la capable et qui n'a pas le sens com-
mun. Les «« se prononcent. Mot popu-
laire, dît M. Lorin, d'un usage général.
« Ne viendrait-il pas de quelqu'écolier
» ignorant qui aura dit istus pour iste^
» celoi-ci, celui-là? comme cet avocat
» qui, ayant dit sacrus pour sacer, en
» reçut le sobriquet de ravocal Sa-
» crus. M. l/stus serait alors M. celui-
» là^ comme on le dit encore dans le
» peuple. » En effet , on dit en Rouchi
M. Ch'tila, Madam'Ch'iellelale. C'est
le même mot que Cyrano a employé
dans la 2*" scène du second acte du Pé-
dant joué, a Bonjou donc, Monsieu
» S* tu les. »
USUFRUCTUAIRE , usufruitier.
Term. de coût. Celui qui n'a que l'u-
sufruit d'un bien.
UT ! cri pour chasser les chiens , et
dont on se sert aussi pour rejeter une
demande. Obseiv. de M. Lorin. ci l/tj
9 sans doute de l'ancien belge uit ,
» uyt , uul, dehors ; anglo-saxon ut ,
» uta] irlandais ut, etc. ; d'où l'an-
» glais out. Au leste , celte interjection
» populaire est devenue d'un usage
» assez général. Il existe un rébus par-
» mi le peuple de Paris : Sais-lu la niu-
» sique? £h bien ut! Lorsqu'on veut
» ifconduire quelqu'un ou rejeter une
» demande » Je crois qu'en effet ce
mot vient du belge wt.
UT, usage. A tout «'; à Tusage jour-
nalier, continuel. I met c'n'habit là à
tout ut , il le met tons les jours , conti-'
nuellement.
UTE (aller à), aller à droite.
UTELOTE , petit las de gerbes de
blé placées droites avec une couverture
de paille en chaperon conique, pour
les préseiver de la pluie.
UTIAU, petit tas de foin. Veillote
o uvéliote.
UTUTU (capiau à la), chapeau de
femme garoi de franges et de rubans ,
qui était fort élevé , et se plaçait sur le
côté, a Al est rach'mée a uiutu comc
» les vaques d' Rumegies. » Rumegics
est un village entre Tournay et Saint-
Amand , où les femmes étaient coiffées
d'une manière particulière.
UVÉTE. V. huvéte.
V.
VA. Espèce d'interjection qui n'est'
jamais employée seule , et qui donne
de la force à ce qu'on dit. a fa , te m'
» jornes. » Tu m'importunes. A wi, va.
Oui , prends garde , sorte de menace
Ch'ést un bon s'i va ; c'est un hasard si
cela arrive. Pcut-êlrc ra vient -il du
vœ des latins.
VAAST (Saint). Prononcez va. Sl-
V^aast raton. Cette épillièlo a été don-
née à ce saint dont la t'ete arrive le 6 fé-
vrier, parce qu'à compter (îe ce jour on
fait ordinairement les ratons. V. ce
mol.
VACHE ou VOICHE (qn'i) , qu'il
aille.
VACHERON , nom d'une famille de
Valenciennes. Ce mot signifiait autre-
fois vacher, celui qui a soin des va-
ches.
VACHOTE, nom qu'on donne en
quelques endroits au Colchique , Col-
chicum autumnale , [M-obablement
parce que les vaches ne le mangent pasj
vWvsVôtent. Yaehc ôte.
VACtANCE, vacance.
VAGATION , vacation.
YAGHANT , participe du verbe (•«-
g*Mer, qui signifie quelquefois cire va-
cant et quelquefois erranl.Tie vagan;
Anciens actes manuscrits du Magis^
VAL
474
VAL
trut 'e f'''ul''t'iftanei, Oa le dit en-
core aujouririiUL.
VAGUEll , varqucr à sos affaires ; |
errer , courir , roder y selon Cotf^rave.
a 11 est toudi valant par les keinius. »
Vaguer, être vacant.
VAICHK. V. vtiche.
VAILLANT, vigilant, actif. Il est
vaillant, il a du cœur à l'ouvrage. Pour
le Rouchi il (aut écrite valiant.
VAILLK, value. Plus ou moins
vaille. Augmtrntation ou diminution
de valeur. Terme de pratique employé
dans les biiux d'usine dont Tiuventaire
estimatif se fait au moment de la loca-
tion, pour être rendue à la (in du bail ,
en payant ou en recevant la plus ou
moins vaille ou value.
Vaille (moins), moins riche , qui ne
présente pus la responsabilité néces-
saire.
a S'il arrivait que les demandeurs
» viendraient à succomber, comme on
» l'espère, dans leur procès, lendits dé-
» fcndcurs ne soient point les mallieu-
» reux pou isulvans , puisque les pré-
» tendus députés sont justement les
» moins vaille desdit» dabouseurs. »
Bequéle du 28 novembre 1735.
VAINE, vigne. Vitis. lene àAï\%
le Jura.
VAIRF.UX , s. m. mélange de fio-
nienl et de seigle ; méteil. — charbon
qui tient le milieu entre le dur et le
tendre. Miiubeiigc.
VAlSSlAUX. V. vassiau.
VALKNCIIÉNOS , valencenois ,
qui esl de Valeiuiennas. On doit pio-
nonct r Valinchéii<'>s , de / alencenen-
sis y d.'rivé de J alenienœ y f'alen-
cenarum. Simon Leboueq , dans ses
manuserils, éciit J'alenvcnois ; Pier-
re Mailiart , en Iclo d«' ses écrits sur la
nmsiqiie, Jean Le Prévost , dans ses
prières en vers , se qualifient de Va-
lencenoit' cunibtniément à l'élvmo-
logie. C'est donc mal a propos que
Doutenian éeiit Valenciennois bien
pins dur à l'oreille j en quoi il a été
imité par nos jeunes auteurs, qni ont
plus de goùl pour les sons heurtés que
pour l'euphonie , bien plus d'accord
avccrétyniologie. Un poète et un mu-
sieien ne s'y sont pas l rompes. Qu'on
essuie de mettre eu musique V alcn-
ciennois ou Valencenois ^ quoique
Pun ni l'autre ne soit pas fort harmo-
nieux, et l'on verra lequel fera éprou-
ver plus de difficultés. Je ne sais où
Roquefort a pris que f^alenchenois
était une mesure usitée sur le territoire
de Valenciennes ; on ne trouve nulle
part ce mot sous cette acception , dans
nos écrits les plus anciens ; il n'en est
{>as fait mention dans la table des éta-
ous de toutes les mesures de longueur
et de capacité autrefois eo usage dans
cette ville et dans sa banlieue j les me-
sures agraires sont la mencaudée et la
verge.
VALÉRIEN. On dit à un paresseux:
a Saint F'alérien ch'ést t' patron. »
Par une espèce de similitude à Vau-
rien, Ou bien : L' jour Saint Kalérien
ch'ést t' fiéte.
VALICENCE, 8. f. valeur, équi-
valent, a Je n'en ai pas la valicencé
» d'une noisette. » Je n'en ai pas gros
comme une noisette. Ce mot est du pa-
tois francisé , Ve vis-à-vis A* un se pro-
nonce avec le son de l'a , comme dans
conséquence. Peut-être vaudrait -il
mieux écrire valissance j M. Lorin le
pense aussi et dit que ce mot est assez
généralement employé dans toute la
France par ceux qui parlent mal , soit
qu'ils se piquent ou non de beau lan-
gage. A Vale'icicnnes c'est certainement
un mot à prétention. Voici uu passage
dans lequel on donne nne autre accep-
tion à ce mot. a Savcz-vous que depuis
)) que je n'ai eu la valicence de vous
» voir, je nous sommes produit l'inves-
» titure d'une charge de caporal de
M guet à pied. » Dialogue poissard,
VALlDlllE, vas lui dire. Rappor-
teur, correction qu'on lui fait. Lorsqu'-
un individu de cette espèce menace de
faire un rapport ùu supérieur, on lui
^ applique une taloche en lui disant :
J' as li dire cha 5 d'où les feseurs de
rapports ont retenu ce nom. Cotgrave
dont le Dictionnaire est une source de
locutiousprcsqu'inconnues aujourd'hui,
traduit ce mot eu anglais par -^ ybo/-
man , piéton.
VALLÉ, autorisé, approuvé^ admis,
airermi. De vallare.
VALLURU , -faire valoir , rendre
valable.
VAQ
47o
VAL
VALTON oa VALETON. V. wal-
too.
VALTOXAGE , maqnerelage.
a Fuit chez lai accompagné d'autres
» pour en tirer hors on nonmé Cas-
» telaîn du TÎllage de Mariis> qni j
» estoit Tenn poor caresser ses filles , et
» ce pour l'obliger comme Us ont en-
» core autrefois fait à leur parer le
M droit de valtonage , mais ce plain-
» dant ne le Toulnt permettie. d In-
formation du 4 âoâ/1664.
VANDROULE. V. wandroule.
VANEAUX- a Cinq fétissoreset dix-
D sept vaneaux pour le toît an-dessus
» de la trésorerie. » "V. rêniau. Mé-
moire du cou tireur, 1766.
VANER , s'enfuir. Il a fané tous
ses pus TÎte. Terme populaire , d'un
usage général, selon M. Lorin. C'est du
moins un mot inédit , à ce que je pen-
se.
VANNER (se). Se dit des poules lors-
qu'elles se fi'ottent dans !a poussière.
<c Les poules se (^a/inent pour se dé-
» barrasser de leur vermine. » Vocab.
de M.Quivy.
VANTELLANT ou VENTILE ANT.
Terme de pratique remplacé, même
en ce pays , par le mol pendant. Ac-
tion ran tenante , action pendante
par-devant le tribunal:
VANTEUR, celui qui se vante.
VAKTISE , injure. Action de celui
qui se vante , qui se fait valoir aux dé-
pens d'un tiers en le déprimant j van-
terie.
VAQUE , vache . vacca. Meine tés
vaques à lor. On dit au figuré aux in-
grats , par manière de reproche : « Lés
» vaques aront cor besoin d* leux
» queues. » Vaque se (ïii en Picardie,
en Normandie, en Flandie et ailleurs.
VAQUE, vaquer, vacher, qui prend
soin des vaches, qui les mène paître.
VAQUELÉTE , chaufferette. Petit
l|^se de terre qu'on remplit de braise
allumée , et dont les femmes du peuple
se servent pour se chauffer. Ce mot est
lillois, V. couvé.
Je li ai demandé, Tonnelle
U 'allez-vous aveuc vo vaifuHtle ?
VAQUERESSE, vachère j féminin
de vacher.
VAQCERIE , lieu où Ton êlère 1rs
vaches.
VAQUÉTE , petite vache. Ch^ucst
qu'eune taquétûy en parlant d'une va-
che un peu plus que génisse , ou d une
Tache de petite espèce. ik>iste donne ce
nom aux peaux de petite vache;
c'est la partie pour le tout.
VAQUEMTÉRLAU , nom du Né-
nuphar blanc (njrmphcfa albaj , en
quelques endroits.
VARLET^ domestique dans les fer-
mes. F'arlét d' kérue , celui qui con-
duit la charrue. Languedocien varié*
\ ARLOTER, travailler un peu, par
ci par la, de part et d*autre.Ce vieil ard
n't'st plus capable que de rar/oler. Mau*
beuge.
VART (nulle). V. nulle vart.
VASSEAU. On donnait autrefois ce
nom à une grande cuve dans laquelle
les foulons foulaient leurs étoffes, urtn-
ciens registres aux Jugemens du
Magistrat de F'alenciennes,
V ASSI AU , mesui*e pour les grains ,
valant environ vingt-cinq litres. C'é-
tait le quart du sac de Valenciennes
composé de deux mencauds de huit
quartiers , de seize demi- quartiers ou
pintes. A Maul>euge c'est une demi-
rasière.
VA TOTj s. Ui. houille tendre , qui
brûle vite.
VATOT, coureur, homme prompt à
la marche.
J*ai veu en Vallenricnncs
Quant droit iù nie lournay^
Vatosl faire des siennes ,
El aller à Tournay
Fn moins d'heure et demye
Sans cheval ou jument.
C'estoil chose vnneniye
Force ou grant radenivnt.
J-\iicls cl (iulz de Mvlinvtfjol idb.
Vatost était un sobriquet donné à
cet homme, boulanger de son étui. Do
nos jours nous avons vu Petit , cordon-
nier, réaliser T^atât-y mais non j)as l'u-
sant sept Heues en une heure et demie.
Le peuple disait qu'il aidait la Jarre-
tière,
VAU. V. avnu. La signification do
parmi f que j'ai donnée nu mol aval y
se trouve confirmée par un passage cilc
VEN
476
VEN
dans rilUt. de Paris « par Félil/ien ,
tnm. .\t I». bCfO. a A l'ocrubinn de ce que
» l'en ditoit et semoient pTutienrs ai^al
j» Paris, qoe la nnict derraine. . .»
VAULCHURE , Tonsnire , Toute.
anciens registres aux Jugemens du
Magistrat ae V alenciennes,
VAUROIT; vaudrait, a Et mal que
» mal , encore vauroit-W miez que
» nous en fniscons hors du pals. »
Chronique de Henri de ï'alencien-
nes , Buchon , 3-259. ^^int^nant on
dit faurôt à ValeDcicnnes et fauroit
& Mon».
VEF, rëfe , Tenf , reure. FI a priscu-
ne bone crasse vêfe ; il s'est marié à une
Teurefoit riche.
VÉIANT, Toyant , du Terbe vir
qu'on a écrit vèir.
Vierge au cunchui\rc et vierge au drlnrer
Et ce ne |i«>^ne sj%oir ne i<ir
Aacunk pour son prK>ir.
SerfenUtt counynnrs h f'mUncitHmet , p. 49»
a fêtant que je n' féiât pus rien ,
•» j' m'en sus d*all«. »
\'E1CHE , vesce. yicia sativa. A
Metz vassês. Ne s'emploie qu'au plu-
riel. J'acal'rai d«'-s teiches pou mes
coulons. J' planl'rrfidi's«<'/t Aej. J* Tai
envoït* à piquer rtf/r^i'i ; je l'ai cnvovc
promrnt^r.
VF.ILLAGE 'ofiîro du' drs vins .
gartiit-n, coHsrrv.itfur tl«'S droits sur les
vinsqiii arrivaient à \ alenciennes.
VKLI A('HK, action <lc veiller. Apres
Pauipies i n'y a pus d* vèllachc.
\riJ.A, le\'»ila. vt 1 fiul niJte clia
» à p'.iehe. — Fil l>en vclla. »
VFLO . petit %eau , veau nouvelle-
ment n«'. lioisle donne c? nom , d'après
Restaut. il une peau do veau venu avant
terme. O in>l , comme jiune veau , est
aussi em|>!o\e dans le .Soi>sonnais , se-
lon la remarque de M. Lorin , et dans
le Jura, selon M. Monnier.
Via.o, terni" amical dont on se sert
pour le.s jentîes en T.: as. a Viens chi , m*
X) p''liol •c'/t». >>
VKLl' , velu. Al a manié l' velu ;
pour expimer (jm'uii" femme roussit
dans toiii e.M|n'elle entripit'nd.
N'I'NAIOril, vliiai:;r.'. (lil.rau vé-
riiliquJ, jelei de» cris loi»qu'ou est
frappé. J' té frai crier aa réndique,
Prov. Faire pisser f inaigre, c'est , dit
Ledachatj le réduire à de grandes an^
goisaes. Ducaiiana,
VEMANT (preote tout), preodre sans
choisir^ comme les choses se présentent.
J'ai pris tout venant.
VENOACHE, vente , débit. Noos a-
rons eu vendache , nous aorons le dé-
bit de notre narchandise. On troove
vendage dans les écrits, a On vous fiût
» assavoir que pour pins £icilement col-
» lectcr l'impôst qui se lève sur le ven-
9 daige des Lestes an pied fourchu, s
Ordonnance du iijum i658.
VÉNDICATION, vengeance. Ch'esl
par véndication. Espagnol vindicac-
ciOf Lat. vindicta ou vtndicatio.
VENDUE, VENDURE, vente, en-
can. Flamand, venditie. « Estime qu'il
D est de jnstice de leur accorder par
o celte ville huit années de non jouis-
» sance des vingt qu'ils avolent droit de
» )ouir. . . de leurs offices pour les ven-
•» dues publiques. »
Régis! res au conseil particulier du
Magistrat de falenciennes , du lo
Juin i-j^ô.
Nous irons al vendure ou simplement
al vendue.
VKNKR , vcsser. Vesner se trouve
dans Rabelais, selon la remarque de M.
Lorin, sous la même acception. Cepen-
dant M. Delnunnye , dans le Glossaire
de son édition de Rabelais explique vè-
ner pir venariy chasser. Cotgrave tra-
duit en anglais le mot vesner par to
Jizzle, qui loi me une onomatopée. Nos
Dictionnaires, nosGIossaires expliquent
au«isi véner par chasser. V. Trévoux,
a J^esn t, dit M. Lorin , est une con-
» traction de vessiner , diminutif de
» vesser; de là aussi le mot i^enelte ,
o qui est employé par le peuple de
» raris, excepté que le second e se pro-
■ » nonce bref , au lieu qu'il parait que
» vos rowcA/V/i5 le prononcent longea
. » ouvert. » C'est encore ici une faute
. de l'imprimeur qui , manquant d'é , a
• substitué è, malgré mes corrections réi-
. lérées.
VFNERÏSSE, mince, mignon. Ch'ést
un ptiot i'é né risse.
\ ENIAU, sorte de tuile creuse, près-
VER
477
VER
que triangulaire^ qu'on place entre le
toit et le mur pour rejeter l'eau sur le
toit.
VÉNIOPE, vignoble. Nom d'un ha-
meau situe entre Yalenciennes et Trith,
où il y avait autrefois quelqnes vigno-
bles. J'en ai encore vu des débris au ha-
meau de Samyon , dépendance d'Aul-
noy.
VENNEAU ou VÉNIAU. V. ce mot
et are nier,
VENTEES, f., vente I encan. Nous
irons al vente.
VENTE , vendre. J'vends^ lé vends,
i vend^ nous vendons. J'vendôs. J'ven-
drai. J'vendros. J'ai vendu. Que j'ven-
dhe. On demande à celui qui a Pair
d'être de ip^uvaise humeur et qui fait
mauvaise mine : CombénlésWTicf^-tu?
ou combén c'té lés vends?
VENTÉLE, vanne d'une écluse. Sa-
quer les ventéles, lever les vannes.
VENTELLANTE, VENTILLANTE
(action], action pendante pardevant le
tribunal^ action en instance.
VENTÉRIKRE, entrait, solive placée
en travers pour soutenir les combles
(chevrons) d'un toit, panne.
VENTILLET, châssis de fenêtre qui
t'ouvre en levant.
VENTISIAU, s. m., abée d'un mou-
lin, ouvert pour l'écoalcment d'un vi-
vier ; pour introduire l'euu dans une
prairie , ou faire écouler celle qui s'y
trouve en abondance.
VENURÈ , allure. Eté tout d'eune
venure , être droit , effilé, sans mollets
aux jambes.
YÉNURE (mau dé) , mal qui vient
sans qu'on eu connaisse la cause ap-
parente.
VEPPES, vêpres, à Maubeuge. A Ya-
lenciennes le peuple dit viépesy et vep^
pes par ceux qui parlent mal le fran-
çais.
VÉPRE, soir. Lat. vesper,
YERAU, porc mâle .Y. véro,
VERDE-RUE. Roquefort interprète
pskv rue écartée i mais la rue a beau
être écartée , cela ne suffit pas pour lui
donner celte épithèle j si elle est fort fré-
quentée , elle ne saurait être verte à
moins qu'elle ne soit en face d'un bou-
levard, comme à Yalenciennes la rue
verte,
YERDÉpOT, un peu vert.Ptiot ver-
dèlol } petit enfaqt qui a mauvaise mi-
ne. Très-employé en Picardie , dit M.
Lorin j oui, et même en Cambrésis. —
Vert, sans être mur. — Peu âgé. «J'ai-
» me mieux morir en pau verdelot. s>
YERDI , contraction de vendredi.
Dans les Yosges venredi,
VERDISON, vert, qui n'est pas mûr,
en parlant de récoltes. Vendre en ver-
disony c'est vendre sur pied , avant la
maturité.
YERDURIÈRE, revendeuse d'her-
bages potagers,de légumes , marchande
de verdure. De l'espagnol verdulera.
Boistedonne bien verdurier^ s. m. mais
non le féminin, tandis qu'on trouve les
deux genres dans le Dict. fr. espagnol
de Sobrino , et dans celui de Victor à
l'art^ verdoiera et verdoiera. Cotgrave
a aussi ce mot dans le sens de marchand
d'herbages
VÉREUX, méteil , blé et seigle se-
més ensemble Ch'ést du blé véreux,
VEhGEAU, s. m., pieiTe à aiguiser
les faux. Probablement à cause de sa
forme allongée.
VERGEON, brin de balai. Un ver-
geon d'ramou.Molinet écrivait verjon,
Faictz et dictz,fol. 244»
Je suis verl \us, mais non verjon
Ployé au vent ainsi qu'un verjon,
VERGETE (courre la). Jeu qui con-
sistait à enlever un anneau eu courant n
cheval armé d'une simple baguette ; il
y avait ordinairement sept anneaux at-
tachés sur une bande de bois placée
horisoutalement sur un pieu. Registre
des choses com mun.es de P^a lencien-
nés.
VERGUÉLÉTE, bâton blanc, min-
ce, que les confrères portaient à la pro-
cession. On l'ornait de branches deper«
venche.
VERGUIÉTE , petite verge de fer.
VERGUILION , verge mince de fer,
propre à façonner des clous.
VÉRI AU, verrou.
VÉRIN. Mot employé à Maubeuge
pour signifier un enfant vif et remuant ,
qui ne peut rester en place.
VÉRIN, s. m., vis soit en fer, soit en
VER
478
VER
bois. De même en Picardie. Bas latin
ptririus.
On dirut (|u*i vont doner baie
Cliquant dt-« mains
L'rbaio
Dit enfin
J' crus (|u'i sont fût à vérin j [en vis],
ChaHsont Ulloises , 7*, recueil.
VERIN (gros) , tabac commun en
feuilles roulées en cordes , et dont on
lait an tfès-gros rouleau creux au cen-
tre. Son nom lui vient de ce qu'il est
tourné en spirale sur un rouleau qui
sert à lui donner cette forme , et qui
s'enlève lorsque le tabac est suffisam-
ment sec.
VÉRINER ou VÊRÉNER, y. atta-
cher avec une vis, un vérin , tourner la
vis. M. Lorin demande si ces mots ne
viendraient pas de véru , broche , insr
Irument pointu qui sert à perforer.'* ce-
la est très probable.
VERJON. V. vergeon.
VERMAU , vers, insectes qui rongent
les végétaux nouvellement levés.
Vermau , vermeil. A la campagne
lorsque le ciel parait en feu au cou-
chant , on dit qu'il est uermau. Dans
les anciennes poésies on trouve vermau
sang y pour sang vermeil.
Car |)Our amour souifri son curs plaiier^
Dolll li i'( rmti</i ».i lis
Js^i hors si h.iboiidans.
Servfulols , p. 61
VERNE , aune , arbre. Bettila al-
ntiSy Lin. Ce mot , qui n'est plus usité
en Rnuclii que dans quelques campa-
gnes, paruit venir du Ccllo-breton
gii^ern.
VERO , porc maie. Verrat. Patois de
Maubeuge.
VERON , vert, en parlant des yeux.
Al a les yciiv itérons. Qc mot, comme
l'observe lr^s•bien M. Lorin, se trouve
dans l'Académie écrit vairon; oui,
mais pas dans le sens de vert, u 11 se dit
» piopremcnt de l'œil d'un cheval
» dont la prunelle est entourée d'un
» cercle blanchâtre , ou de celui qui a
» im œil d'une façon et un d'une au-
» Ire. M Je copie la déûnilion de l'A-
cadémie de 1762. f< 11 se dit aussi quel-
» quefois en parlant des hommes. » Ce
savant ajoute : ce Beaumarchais Ta em-
» ployé. Le comte Almaviva , déguisé
» en soldat ivre dit , en fcsaut le sty
» gnaicment de Bartholo :
I#i*yu<ïe vairons, le regard i'auve
L'jir fjrouohc d'un algonquin.
Barbier de SéinlUf uct. a. se. i3.
« Je ne crois pas ce mot formé de
» vert , mais du latin varias , d'où
» l'ancien français i^air, qui s'est con-
u serve dans le blason. » Je dois £iire
observer que Beaumarchais écrit vé-
ron , et qu'on trouve ce mol ainsi or-
thographié dans Boiste et autres- Je
crois l'avoir dérivé de varias dans mes
notes sur les Serventois et sottes chan'
sons couronnes à J^alenciènnesj tt
si j'ai , dans la seconde édition de fc
Dictionnaire, traduit ^tfuar virons ^t
yeux verts , c'est parce qne le peuple
l'entend ainsi. J'ai vu des chiens avoir
les yeux virons , la prunelle brune en»
tourée d'un cercle bleu \ cela fait an
effet singulier.
VÉRONE , Véronique , nom de fem-
me. On dit que ceux qui sont Attaqués
du mal siphylitique, ont sainte Véro-
ne pour patrone , par une légère allé-
tion.
Vérone (Sainte), Sainte Véronique ,
patrone des mulquiniers.
a Buvant et se récréant le lendemain
» de la feste Sainte Virone leur pa-
» trône, et ayant occy le susdit »
Information du 20 juillet 1666.
VÉROULIEUX , marqué de petite
vérole. V. gravé.
VERQUE , s. f. verge sous toutes ses
acceptions.
VERQUIN , s. m. petit veiTe. Veox-
l' boire un verquin, allons boire un
verquin,
VERRIER, s. m. petit buffet ou ar-
moire à renfermer les verres à boire,
(c Un verrier ou armoire à verres, »
Inventaire après décès,
VERRIÈRE , fenêtre. Se dit surtout
des panneaux de vitres en plomb. De
l'ancien mot voarriire ou voiriire.. II
a cassé les verriires ; il a cassé les vi-
tres. Bas latin ve^ riœ, a A charge par
» ledit preneur d'entretenir les verriè'
» res de ladite maison. » Bail du 22
avril 1648. (c Tant qu'elle fut bien
» quinze jours avant que l'on comnien-
» cat à ouvrir les verriires de sa charn-
VER
* brc. » Mémoires sl
chevalerie , lom, i . p.
Nodier.
VERRIËRE DiQjin q
miroii'. Parce qu'il i*pie»Bii le la fij
de la pcnonne qui ry regai'de. Kr
dil qu i la campsgne.
VEHROU, Terrai, porc mâle. Or
dit autrefois cfi-roc.
VERSER. 0« dit de 1
pourrait faire de mile.
gure
11 qui 1
irle d'oi-
VERTFRÏON, bruam.i
■eaii. Emberriza cilrinella.
Vertfrioh, faraud ; jeune homme
eDdimanché qui l'admire , et qui eit
persuadé qn'oo le regarde.
VEHT MONTANT , tarin. Frin-
gilla spinus, Kichelel ta fuît ta des-
TERT QUEVAD, dieval vert. N'a
d'nidge que daiu cElte e9|)ècc de juron.
J' ïïDi divenit vert quèvau , si
On lorsqu'on esl impalienlë. 1 mTera
déveDiT vert quévau.
VÉRDÉLE , virole. Borel ëcril ver-
velUs, en ci tan l Crctin.
Verbolcs, eu Languedoc, s
fers qni tiennent tes verroux.
VERVÉLU ou VERVLU ,
soulfrai
VERVIER, Terveui. D« même
Meli. Filel propres conserver le poi
réRZlLLANtr,ante,adj.reniuar
Cettejeune fille esl bien ueniUaate
\ERZ1LLEH
beau-
zig-
VEBZILLONNER , tourner, nllor
inzfgiag. C^niolsm'onldlé commu-
nique» par M. Qniïy, de Maubenge,
VERZIN , germe des ceuft. CIi'^.l
VERZODLEOX , buveur d'eao-de-
Tieet de liqueurs fortes, qui a le visage
bouffi parl'usage des liqueurs ipïritu-
eusci ; de la canicur blafarde de la peau
deceuïqui ont celte dangereuse habi-
tude. A Lille on nomme ces sortes d'i-
vrognes cous d houlette; il i,
ficiie de donner la raison de
it dif-
ledé-
loinl grand «ppitm;
luletle que j'ai interprflé
.1 fort
VESSOD, vesseur.
VEULE , Uger, étourdi. Je ne men-
VEUX-T'?ïeux-in?
VÉVACHE , veuvage.
VIACHE (avoir l'J, l'usufruit pen-
dant sa vie. Terme de coiilume assez
généialement eoiplojè. Avoir le fiage,
' Vi*CHT(iirvia'6Ιment.
VIAN.V. solant.
VI 4U. veau.
VIâUD' MARS, giboulées; enfant
uéeu msrs. CI.' est un viau <f mars.
VlAOLE.vJYole.V. cemot.
VICE , solécisme. Terme d'^olier.
Usage général.
Vice [avoir belle), manière ironique
de dire que quelqu'un voit mat, ou qu'-
il s'y prend mal pour faire quelque
ehose. Bah ! t'as cor belle vice! Sans
doute du bas latin bene visus. V. vis-
"VICHE, présent du subioneiif du
verbe vivre. I faut qu'i viche pou ses
VICTOR, nerf de bœuf don l on se
sert pour corriger , pour punir. Altéra-
VIE
480
VIE
timid'un motpluf grouïcr. Menlu la
tau ri,
VII)KrU>S , inrnt-trier de cumpagno.
IViin itobrinurt «lonnë à an de ce* niu-
sicirns , qui riait aveugle , et qui con-
tribua long-tempf an plaisir dea gain-
garttcs.
MDKCJOQ.hécùiêe. Moi picard.
VIDKRCX^ME, grand verre à boire.
C'est un composé de l'nilrm.ind Dans
Tr«?Toux on lit que le vidrecome est le
vin qu'on présente en cérémonie à une
personne qu'on veut honorer \ c'est
f)rendr«* \f contenu pour le contenant ,
es vers cités ne détruisent pas cette
interprétation.
Kckici, restez , vrr»ei et soyfz tranquille :
De l<i |>ari (Ion bourgeois du lu v.lle.
Je \oift \eiiir un forl honnric homme
Puur vous prrkcnlvr ïc vidrtcome.
liai de Slraihvurg, o|>. lom. ic.3.
La botte qu'a vuidée le maréchal de
Bassompirrrc à son départ d'ambassa-
de, était une espace de t'iV/rtrome. Res-
tant et Galtol n'ont pas donné dans cet-
te erreur; ce dornitT l'explique par ces
deux mots allemands vitder-komm ,
qui signiGcnt retourner^ revenir; parce
que ce verre fait le tour de la table , et
cliacun le \\i\v h son tour; d'où le vase
{)rit son nom. Je dois faire observer que
es allcmaïuii» ne font qo'un mot de
i'iederkommen , qui vs\ , chez eux, un
verbe n«'iilre ; q«ie cependant koinmen
est un .'iutrc veibc neutre qui signifie
venir ; et ti^iei er^ encore , ce qui expli-
3 ne lrès-I)i< n la chose. C'est le totum
e I.ouvain , ^rand verre qu'il fallait
vider d'un seul trait.
VIDINQUK. V. widinque,
VIDULL, qui appartient au veuva-
ge. « A. fait partage et avis p.'duel à
)) ses dits eiifuns de ses biens immeu-
» bics. » -t/t/tf de partage du 8 ai^ril
1G89.
VJl-OAS , vindassc , machine à tirer
des fardeaux.
VlKDASSLl, terme injurieux qui si-
gnifie visage d'âne. De i7i\, qu'on em-
ployait aulieloi» pour figure , visage ,
etd«* a.se on «zt^ qui signifiait âne. Tré-
voux n'adnu l pas celte étyniologic , et
ne la remplace pas par une meilleure.
Je donne ce mot qiu est d'un usage gé-
nin\ dans le lias langage , pour faire
voir qa'il n'a rien d'oLscèoe dans son
origine.
VIEFWAR, friperie, Uea où l'on
vendait les vieilles hardes , ce qoe ce
mot exprime. V. Denis Sauvage ^
Chronique de Flandre, Nous avons la
rue de la Viéward à Val«nciennes , où
des fripiers étaient encore naguère éta-
blis:
VIEFWARIER, fripier, rapeias-
seur de vieilles hardes. V. vieuwariet
et vievwarier,
VIEL , vieux. Ancien français. En
Flandre on dit viez dans le même sens,
(c Soit qu'elles soient à dixième terra-
» ge ^ ou autre usage , un viez gros
» vaillable dix deniers de Flandres. »
Coutumes de Lille, 1678 , ïii-4°, p.
7^- , . •
VIELE, vieille, vetula,
VIÉLE (avoir eune), perdre une par-
tie de balle sans prendre un jeu. On dit
qu'on a donné à ses antagonistes eune
vièle retournée, lorsqn'après leur avoir
laissé prendre un ou plusieurs jeux , on
gagne la partie sans leur en laisser pren-
dre un second.
VIELEMÉN , à la manière des vieil-
lards. Qu'me nt va-l-il ? — Tout vièle-
mén,
VIFNCHE (qu'i), qu'il vienne.
yiÉPES , vêpres , resperœ. Allons
à iièpes,
ViER, ver. I s' tort en e come un
vier.
ViER (avoir 1') , avoir la mine pale
comme les enfans qui ont des vers. II a
1' vier. Se dit également d'une person-
ne âgée qui a la mine pâle.
VIERCHE, vierge, W/^jo. Ch'ést eu-
ne vierche d* coips dé gai*te. Ceci s'en-
tend de reste.
VIÉREUX, eusse, qui a des vers, qui
a une mine pâle et maladive comme
ceux qui ont des vers.
VIERSKAIRE, fonde de pouvoir.
Ancien terme de pratique. Du flamand
vieschare , tribunal, auditoire crimi-
nel ; parce que les procureurs plaidai-
ent pour l'accusé vis-à-vis du tribunal.
VIÉSERIE, vieux haillons et autres
eflfetsdepeu de valeur. Aussi employé
dans le Soissonnais.
VIE
481
VIL
VIESIER, fripier, marchandel fe-
seur de vieiiles hardes. Ce terme est
plus usité à Mous qu'a Valenciennes.
« Jacques Corne cabaretier demeurant
» en la rue des f^ièsiers vis-à-vis le
» pont Saint- Jean. » Information du
17 novembre 1712. Cette rue portait
communément et a conservé ]e nom* de
rue de la Viéu^arde dérivé de vieilles
hardes et formé par contraction.
VI£SWARI£R , iripier. a Bernard
y> Delwarde joint à lui les conneslable,
y> maistres et supposts du stil des vies-
y> wariers en prenant ses faict et cau-
» se. » Procédure de ijig,
La prononciation vieuwarier a pré-
valu ; viésier usité à Mons , me pardit
formé par syncope de vieswarier,
VIÉTE , vrille.
VIEqLARD , vieillard. Ne se dit
que par ceux qui parlent mal le fran-
çais ; les autres disent un t^ieu homme,
un vieu grand père,
VIEUWARIER, celui qui vend, fait
ou raccommode de vieilles hardes , ce
qu'exprime ce mot composé de vieux
et -tvardes (hardes). « Cejourd'huy par-
» devant nous est venu et comparu en
» propre personne , Adrien. . . . vieu-
» ti/arier et bourgeois en cesle dite
» ville (Bruxelles) , lequel at afSrmé
» que.... passé environ sept sepmai-
» nés il at vendu ledit manteau en ces-
3> te dite ville de Bruxelles à ung bour-
y> geois et vieuu^arier de Vallenchien-
» nés, nommé Artus Delhaye •»
Certificat du Magistrat de Bruxelles
du iiaoùt 1602.
Ce mot était donc employé aussi à
Bruxelles au commencement du ly^siè-
cle ; à Valenciennes il n'a changé , de-
puis cette époque , ni d'orthographe ni
de prononciation. A Mons on dit vie-
sierei vieuwarier,
V. Si interdisons biens et acertes aux-
» dits soins de la Hallc'basse de plus
» prendre aucunes choses à la charge
» ^'aucuns autres mestiers de nostre
» dite ville de Valenciennes nommé-
» ment point à la charge des vieux-
» fvariers. » Règlement du 28 mars
i6i5, in-ê^^ p. n.
VIEUX OING , graisse de j)orc, sain-
doux fondu et façonné en pain , qu'on
emploie à graisser les essieux des voi-
tures. Ce n*esl pas la panne qu'on em-
ploie à cet usage, comme le dit Gattel^
mais ta graisse intérieui'e, qui sert aussi
à faire la pommade^on emploie la panne
à larder la volaille, le gibier, les frican-
deaux, etc.
VIÉWARD^ li*u où l'on vend des
vieilles hardes, de vieux babils , même
de vieux meubles et autres eifets. (c Ce
» mot, dit M. Loi in, qui appartient
» exclusivement nu Kouchij me parait
» un mot hybride composé du français
» vieux, et du belge waere. marchan-
» dise ; angio-saxou waru , anglais
» ware , suédois wara , qui on la nié-
» me signification. »
VIFE, vivre. Vife su V profit, végé-
ter, être dans un âge fort avancé et près
de la fin de sa carrière.
VIGILI ANGE, vigilance.
VILENER , souiller, gâter quelque
chose en le touchant. Ce mot manque
et n'a d'équivalent que friperf^m, se-
lon moi , exprime moins bien la chose;
on le trouve dans Colgrave en un sens
beaucoup plus étendu. Ce mot est em-
ployé dans le sens d'otfenser ; est cité
clans le Glossaire de l'histoire de Paris
parLobineau , tom. 3, p. Cl des pièces
justificatives.
« A quoy ledict de Bourgogne nous
v respondit plusieurs outrageuses pa-
s rôles et tira son espéc pour nous cou-
» rir sus et villener de nostre person-
» ne. (c Lettre du Dauphin auxèchC"
vins de Paris ^ duw septembre 1419.
VILESPIÈQUE, espiègle. Ce mot
vient de Tiel Ulespiègle , personnage
d'un roman bouffon de la bibliothèque
bleue, duquel il existe des éditions ra-
res et recherchées. Vient de deux mots
flamands wle , chouette , hibou , et
spiegel , miroir. En tête de ce roman Je
personnage est représenté à cheval , te-
nant un hibou d une main et un mi-
roir de l'autre. Le hibou , emblème de
la sngesse, et le miroir celui de la véri-
té. V. V A nagraphéana où l'on trou-
ve des détails plus étendus sur ce livre.
A Saint-Remi-Chaussée on dit viespiè-
VILÈTE , yiolclie , fleur. Viola
odorata. Des vilètesd' carême.
ViLÊTE , marque bleue située à la
naissance du nez, au bas du front , et
3i
VIR
482
VIT
trr» visible dans Ips enfans ijai ont la
peau fine. La tradition ra|i|>orte c}«ie
eeniquiont cette marqoe ne vivront
pa». C'est an préjugé dëmenli par l'ex-
périence de tous les jours.
VILOULET , boulette de viande ha-
chée. Solre-le-C hdtéau,
VINAGE (droit de), droit féodal au
passage des marchandises sur certain
territoire.
V1NAGE13R , employé qui levait ce
droit , perc<>ptenr du droit de vînage.
VINANCE , dépendance , qui dé-
pend , qui tient à quelque chose , qui
lait partie nécessaire.
a Chacun maistre teinturier estoit
» ^rné à teindre une seule maistresse
» couleur cl des vtnances en dépen-
w dnnles. » Ordonnance du i5 mars
1716.
VINCRE , pervendic. Lat. vinca,\,
pi noue.
VINDICATION. V. vcndication.
C'est 1c mot latin pindicatio auquel
on ajouté n final. De même en Lorrai-
ne. Ce mot est vieux. 11 est probable
2a' il nous est resté de l'espagnol pin-
icacio,
VINIGOUTE, viniou, qui ne voit
goutte. Se dit des myopes^ parce qu'ils
ont In vue courte.
VINOT, YQÙiy'iïïJrynhen en fla-
mand.
VINOTIER , marchand de vin.
VINQUE , pervenche. Vinca mi-
nor. Ch'éstdcl pinque.
VINTRIKRE , ventrière. Bande de
cuir ou sangle qui passe sous le ventre
du cheval.
VIOLAITE , violette. Ne se dit qu'à
la campagne. En ville on dit viléte,
VIR, voir. J' l'irai pir d'main. J'
l'ai té i^ir hier. Monte à pir^ montre-
le. a Et print la croix et l'attacha à son
)> chappcl et bonnet , aflin crue plus de
» gens le pcusscnt pir. n Chroniq, en
dialecte rouchi, Buchon, 3-278.
Jo crus finies hoiissars; elvoirdià les voila.
J)iv, en mus, pour tu campagne, ad. 4* 'c. l.
VIROALAN, nom qu'on donne à
Cambrai n une espèce de fagots.
VIRLKR , rouler. J' l'ai fét pirler,
je l'ai fnit rouler, tourner.
VIRLÉT (hcrcn) , hareng saur , ha-
reng Nalé ou virlé uan8 le sel.
«I La nuici Sainte Marguerite, à ceux
» du grand paio et portier^ pour he-
» rens virléts à cfatacao quatre de-
» niers. » Règlement de t hôtellerie
à Valenciennes, Cette uutt est celle
où paraissant les harengs fraîchement
saléi.
VIRGULE, virole. Aux environs
de Maubeuge, â Valenciennes péruéle,
VIRGULE, ée , en hélice , en coli-
maçon. Euue baguette piroulée , c'est-
à-dire qu'on a coupé l'écorce en lais-
sant voir alternativement le bois et cel-
te même écorce, en suivant la spirale.
VISAIN , visaine, voisin, voisine.
^ Dix mencaudées de terre au bouU
» dn fauboni^ cambrisienne visaines
9 de la croix. » Baux de l'aumône
générale de Valenciennes,
VISER , regarder de près, être ava-
re.
VISEUSE , oisiveté, a Connoissant
» que piseuse est mère de tous vices ,
» et maraslrc de vertus. » Jacques de
Lalain, p. i46, V. wjrseuse.
VISIN, voisin. Il faut peut-être écri-
re pisain comme ci ^lessns. Cependant
ce mot n'est qu'une traduction de pici-
nus,
VISSE, grâce , dans ce sens seule-
ment : avoir bonne pisse , c'est une
ironie ainsi que la locution suivante:
apoir belle pisse , c'est-à-dire être mal
avisé. Peut-être du teuton, dans la pre-
mière acception seulement, wis , fa-
çon , manière d'être ; anelo-saxon ipi-
sa, idem. Anglais wise^ idem , d'où le
français guise , ital. et espagn. guisa.
Cette remarque est de M. Lorin. J'a-
vais pensé qu'il pouvait venir de pis,
visage, figure en ancien français.
VISTER, visiter , regarder , exami-
ner, contrôler l'ouvrage des antres. Ce
mot est employé principalement dans
les blanchisseries de batistes, linons,
etc.
VISTEUX, eusse , celui ou celle qui
est chargé de pister dan» les blanchis-
series, afin de voir si l'ouvrage est bien
fait, et si les froltenses n'ont pas fait
d'avaries aux toiles.
VITELOT , morceau de pâte de la
forme d'un cornichon, qu'on fait cuire
dans du lait, pour la nourriture de
l'homme, ou qu'on trempe dans la biè-
voc
483
\0L
re pour <f/i^af^cr les dindons et les ûiire
engraisser pins TÎte. Ce mot ainsi que
celte espèce d'aliment, est connu dans
plusieurs provinces selon M. Lorin.
Sans doute j surtout d5ns celles qui a-
yoisinent T Allemagne où l'on emploie
beaucoup de pâtes dans les prépara-
tions culinaires.
c< Ce repas nocturne se composait
» d'abord : de pommes de terre an lait,
» connues dans le pays sons le nom de
» pitelols, y> Toussaint, ou les mé-
tamorphoses ^ p. 67.
L'auteur de cet ouvrage oui demeure
à Solesmes, village du Cambrësis, nous
apprend un nouvel emploi de ce mot
célèbre dans les fastes gastronomiques
de la populace.
VITELOTE , espèce de pomme de
terre longue ; on l'appelle aussi sou-
ris.
VITÉRIER , vitrier.
Mudamc en entrant chez vous
Od n'y Ironve que des Irous .
Il faudrait fvour les bouclier
Avoir un bon viiéner,
ce II est dû à Drangville uiiérier pour
y> huit vitres neuves à six patars le
a pied. » Mémoire du pitrier, 18 sep-
tembre 1766.
VITRINE j caisse à l'usage des bi-
joutiers et de quelques autres mar-
chands, dont le dessus est vitié. Ce mot
ne se trouve pas dans les Dictionnai-
res , cependant il est assez générale-
ment employé et les naturalistes l'ont
adopté pour un genre de petites coquil-
les terrestres fort fragiles. Autrefois on
se servait du mot W/n'n^ pour désigner
les fenêtres et les portes vitrées.
VIVENOTTE, droit qu'avait bi fem-
me veuve. Il consistait dans la jouis-
sance des revenus et héritages de son
mari.
VIVOLE, adj. des deux genres.bien
Tenant. Ch'ést un entamt ben vipole,
VLA , voilà.
VLACm, voici. Rarement employé.
VLIMEUX, venimeux. On dit d'u-
ne chose malsaine : Clia est plimeux.
VO , vôtre. Ch'ést le po, c'est le vô-
tre. Ch'ést PO père , c'est Votre père.
Fait pos au pluriel. Les vv: , les vô-
tres.
\ O, vois. Impératif du verl>e vir.
VOCHE (qu*i), qu'il voie. Du verbe
Pir.
VOIACHE. voyage. Bon voiache ,
mauvais qn'min, bon apétit pas d'pain,
souhait fait en platsantanl.
VOICHE (qu'i) , qu'il aille. Reste
d'un ancien verbe (brmé du latin pa-
dere , et que nous avons fondu dans le
verbe aller, et Je vaisj tu vas, il va^ ils
x) vont, va impératif. Ce verbe, au sul><
» jonctif, est également resté chez nous
0 autres Vaubuinois , nous disons il
» faut que j'y passe, que tu y passes,
» qu'il y passe. On lit dans les qua-
» trains de Pibrac : a Ne poise au bal
D qui n'aimera la danse. » Ce Poise
ï> ressemble beaucoup à votre muchien
» poiche, M Note de M. Lorin. On
trouve ce mot dans le Roman de la
Rose , V. 4^9^* ^ Pc^se comme aller
pourra.
VOIÉLE , voyelle.
VOIETE , sentier, petit sentier , pe-
tite voie.
Hayes^ buissons^ boys , cbcmins ut vortius.
Mohnet , /aicU el Jiclt, a54«
VOIRE DIA , oui da.
yftire liià , qui vous croiroil ?
Le Rccipivquet ucl. 3. te. 3.
VOIRONS , verrons. Faute assez
générale que font tous ceux qui crai-
gnent de dire mal en prononçant per-
rons , du verbe poir»
VOISER , vieux veibe , dit M. Qui-
vy , qui n'est plus en usage qu'au sub-
jonctif : « I faut que j' poisse, A Va-
lenciennes on dit que j' pache, ailleurs
que j' poiche ou voaiche,
VOLAGETE , inconstance j impru-
dence ; incontinence de langue, a De
*» peur que par adventure il advienne
» que par polageté et lubricité de lan-
» gue ou autrement , par mégarde ,
» une personne roun*e risque de tous
» ses moyens. » Commentaire sur les
coutumes de Lille, par Jean Le-
boucq , Douai , 1626, 10-4** p» 80. Ce
mot, que Cotgrave rend en anglais par
light nesse , mérite d'être conservé.
Cet ancien lexicogrnphc a aussi f'o/«
gement.
vou
484
WAG
VOLER , pencher , être lior» d'à- j
plomb , en parlant d'une moraille. L'
mur t'oU.
VOLERESSE , voleuse.
VOLET, oiseau > instraraenl dans
lequel les manœuvres portent le nior-
tit-rsur l'épaule.
VOLETE , papillon. N'est d'usage
qu'à la campagne. M. Lorin dit qu il
regrette ce mot qui ne serait pas sans
grâce dans la potisic légère . Je sois de
son avis.
VOLETE , clayon sur lequel on met
sécher des fruits au four. Ce mot est
nouvellement introduit parmi nous ;
on se sert , pour exprimer la même cho*
wf^plalkertuin, panier plat ; mot aus-
si plat que la chose.
VOLLAGE, voleta tablette de fe-
nêtre, de cheminée. /
VOLOia , vouloir.
VoLOiR (i forôt), il serait à dësiror^
àsouhaitrr.
VOLONTÉRE. On dit qu'un arbre
à fruit est volonté re lorsqu'il produit
abondamment.
VOLONTÉRÉTE, petite fille qui
fait toutes ses volontés. On dit dans le
même sens , volontaire ou volontére
pour les deux genres; sous cette der-
nière acception , il se prend en bonne
et en mauvaise part. Nous avons un ro-
man mystique (les deux sœurs Colom-
helle et yolontairette. C'est le pèleri-
nage de la vie, l'une suit le chemin de
la vertu , et l'autre, celui du vice.
VON', votre, vis-à-vis d'une voyel-
le, ^o /l'en faut, votre enfant, ^on'éwi-
le , votre aiguille.
VONIGOUTE , myope, qui n'y voit
goûte. V. vini soute.
VORA, voudra. Quand it'ora,quand
11 voudra.
VORIE, voirie. On V mettra al vo-
rie,
VOROS, voudrais. Té vorôs ben.
VOS, vous. Se vos volez, si vou»
voulez.
VOSINACHE , voisinage.
VOTE , omelette soufflée. — vois-tu?
yoite dans le Jura.
VOU , vous , votre, vos. Vou n'en-
fant , votre enfant j vou9 enfans , vos
enfans.
VOUSSURE, voûte. A Mens il y a
1' voussure Sainte -Waudm.
VOUTE , votre. Voûte përe et voû-
te mère , votre père et votre mère.
VRAI. Quand on veut dire à quel-
2u'nn qu'on ne le croit pas, on lui dit :
Ih'ést vrai corne Saint Pierre a passé
pa m' manche.
VRAI (li)? est-il vrai, n'est-il pas
vrai ? Cette ellipse (pas vrai), est, selon
M. Lorin, d'un usage général parmi le
peuple de Paris.
VUE. Eté d' bone vue. On dit qu'on
est de bonne vue pour dire qu'on ne
craint pas de se montrer.
W.
W. Cette double lettre est fort em-
ployée «n Roucbi ; nous Tavons prise
des flamands et nous la prononçons
comme les belges et comme les anglaà,
et non V comme les allemanda. Vis-à-
vis d'une voyelle, il forme diphtongue.
Exemples : wa, oua, dipthongne. Wè,
oué ; M'f, oui ; wOy ouo ; tuu^ oitn. Ce
dernier son ne peut «aère sepeindre, il
est aussi le plus rare .M. Lorin m'envoie
sur cette double lettre, une note si judi-
cieuse et si intéressante, que je crois
faire plaisir de la donner en entier.
c( Dans les mots que nons avons em-
o pruntés des langues teutoniques,
S) nous avons souvent change cette let-
» tre en g, gant,de wante f voyez wan-
« tier), garder, regarder , ae warden ,
0 warteny voir, et par eztention, gar-
» der, conserver. Gazon, dei^a^o, tva-
» 3tf, ivasen, idem. Guise, de wis^ fa-
y> çon, manière ; guerre, deivar, etc.
» On peut toujours soupçonner que ce
» changement a en lieu dans notre
» langue vers le ia^ ûécle, car dans la
» traduction française des sermons de
» Saint-Bernard qui , selon Barbazan ,
» glossaire français manuscrit, est , si-
» non de Saint Bernard lui-même , da
» moins d'un écrivain coutemporma
» (fin du XI*' siècle) ; dans cette iraduc-
x> tion , dis-je , les diven mots cités
» pins haut et autres mots analogues
» sont écrits par nn ^. » On venra ,
dans les diverses mots qui suivent , que
le Rouchi a conserve le mot teuton
presque sans altération. On disait aa-
trefois en Rouchi , tvani , pour gant ,
WAGUE , m
me quelconque
ait de
houille, -leTron
aE«.cK.V. iflk
WAIDE,WÈDE,Bué<UoB
Italis linciori
1. Lin. PlfiDle for
ti.^ aatntmt
à Valencienimfs
IKIU
teindre en bien
H eiiite encore iinm
cette fille «ni:
eoT qui porte «
nom
mit parce *|i.'on
ï cuUivnit rello
Innie
»nH parce qu',
WAIEN, regain , foin deU see
Vf AILLEMAILLE , gagnr m,
RAghmens des parleurs au sac de
VaUnciennes. V, tvarmale. 1t faii-
drait ëerire wagne, gagne ; main le lan~
eage»e con^oropl en paisunL d'âge en
4ge, «nrlnal parmi le peuple.
WAIMIAD, regain, loin de teeondt
WAINAGE, terre tenue en ferme ,
ponr la faire valoir et en rendre une
somme coti venue. — Gagnage.
WAIKE, g«iDC.
WAlNEil, crier.
Brnlt que font lei ronea d'une Toilnre
mal graissées. nCarqui waiRB va long-
» lema. » Prov.
■ure. Le poidi de la uiake i<tDii rtaïé s
■ 44 livre.. ,>oid> de marc. DanB le Ulc-
comrae je viens de le dire.
WALLIEU, néslig.- dnns set h«l.ils ,
dansaa tenue. Je pense que ce mot at
deSt.-Amand.
WALLON, WALON.habilanldM
Fays-Baa. Le roi d'Eipagne avait de>
gardes /f''allonnes complotée» dr, tons
hommi'i de eet paf s, Valenciconea L'Iait
comprite dans les provinces /f'ailon-
neg. Je ne cilc ce mot que puur préve-
nir qu'il ne Paul psg prononrcr i-aîort
»\tc les (tançais, mais (talon.
8S WAL
W ALOi>I (patois). P^l^i. que l'on par-
le dans la partie de, P,iv»-Bhs on le
fi'atiçnija cour» , surtout depuis Mon*
jusqu'n Briiielles, Litige, etc. '
Le paloii wallon descend au jiicord '
en pnssani par le wallon-lielge, le rou-
chl. le lilWselletambrtWn Ce iJin
mcssBConfondriit l'un nvec l'autre, d
sorte qu'il sciait bien difficile de IcD
aurgnrrdctliniilcscxacles, et dediiiin
gucr si un mot doit ion origine plutôt ù
l'un qa'a I autre de ers patois, On irou' '
mnns a ces idiomes, et souvent iln'y»-
que In prononciation qui diffère.
Le Jfalon te parle dans une partie
du Brabanl, du pavsde Lii^ej le wb-
Ici-Belge dans le Hainaut belge el I> '
lisiïrc du Hainaut français ; le Itoucbi
à Valencîennss, Maubeuge , Avetne»,
Laiidrecie», Le Qi.«noy,Buvaj, Saint-
Arnaud, Boucbain ; le cambrelot nu.
Cambresienseparledonsle Cambresia-
et se confond avec le picard { le lillois,
lient de tous ct« dialectes: il est en
usage dans toute la Flandre fraoçoiio
ition deccsprople» enti-'eui
Œciles (établir; il faudra
I , dans son distrïct , pub
'S molsqniy ontcoon; on
Je pense
"'■'g.
■1 qu'on le parle à Lii<ge,
..On possède un ouvrage prdcinux
Eouace rapport, c'est le Miroir dis no-
bles de Hasbaye, pii- Reinrirourl ,
e peuple
eïle original qui .
■ncnra du langage que parle li
WALTON, prononciation wallonne
:n usage àMnubeuge ou environs pour
■•aleion, ancien njot qui sigi.ifiail jen-
VVAIN
48G
WAN
n«'^.iiçnn. CV-st, dit NicimI , un diini-
iiulit'de variai ou varlet,
Tuulet herbes, loiiie» Ucurelles,
(^iie vaUiviis vi |iu(.i.'îulles
\un\. Jii |>riireiii|>» .lu Luy» rucillir.
tîoinun tic lu lime, V xùhiij Cl kuiv.
Bond rcrit vallulonci cite ce passage
de la CUroniquc de Flandre de Denis
Sauva*;c. « Il garda si bien la Glle qu'-
» il en eut deux valetons, dont l'aunë
» a Doni Jeau et l'autre Baudouin. »
Je suis de l'avist de Roquefort qui dit
que l'auteur du Glossaire du Roman
de la Rose se trompe en donnant la si-
gniiication de valet au mot valelon qui
se trouve au vers ioqS'I ; il signifie là
jeune homme comme au passage précé-
dent.
L.)rrcrin le vaUion l'ail ;
Cesto l'uluyla de «un liiict,
N'cul aulre buulye à soy pui&lrc.
Enfin la signification de ce nom m'est
confirmt^e par un passage d'uu règle-
ment du grand bailly du Haynaut , du
29 mars, i^T^i pour les hôteliers etca-
liaretiers , que nie cite M. f^tienne, de
Maubeuge; voici ce passage : a Fait
» aussi défense à tous d'exiger au-
» cun droit de valtonage, ou autre tel
» que ce soit des étrangers venant se
» marier audit lieu à peine de 5o livres
M d'amende. » M. tLslienne ajoute que
ce droit se payait encore dans les envi-
rons de Mauueuge, il y a peud'anuées ,
peut-être même, dit-d, Texige-t-on en-
core ; un de ses parens du village d'Os-
tregoies qui voyait une demoiselle de
Roosies dans l'intention de se marier ,
fut contraint j par la jeunesse, de payer
le droit de paltonage, et ce ne fut qu'-
après des coups donnés et reçus qu'il
se décida à satisfaire l'exigeance de la
jeunesse de Rousies. V. pal tonale, où
ce mot a une toute autre signification.
WAME, élàti^j lieux fangeux , ma-
rais humide dont le terrein est spon*
Sieux. fl y aon village de ce nom près
eMoDS qui semble justifier celte cly-
mologie. V. Recherches historiques
sur Gilles de Chin, par M. Delmot-
te.
WANDROULE, s. f. prostiiuée.
Augmentatif de droulc. Ce mot a be-
soin, pour être entendu, d'une longue
explication. Si vous voyez une femme
3ui se tient mal, négligée et malpropre,
ont les vêtcmens sont attachés négli-
gemment, dont la gorge est pendante ;
le fichu placé de travers \ le bonnet sale
et chiffonné -, les cheveux en désordre ;
le jupon pendant plus d'an côté que
de l'autre, les bas sans jarretières
rabattus sur les talons, marchant sur le
quartier de ^u souliers, c'est une wan-
droulle. Vadrouille , dans le Diction-
naire français-allemand de Buxtorf, im-
primé en 1739, in -fol., signifie le balai
avec lequel on nettoie le navire. I^a
wandroule ressemble assez à un chif-
fon qui a servi à nettoyer la mai$oo.
Buxtorf rend ce mot en allemand par
une péiiphrase : dwal auf dem schiff.
On trcHive encore vadrouille dans Fa-
retière^ Richelet, Restant, Gattel et Ca-
tiueau, sous la signification de balai dont
on se sert pour nettoyer un vaisseau ; il
est fait de vieux cordages attachés au
bout d'un bâton. ^Pa7Z(f/-oii/e est une
droule au su|>erlatif. Voyez ce mot.
» fVandroule, demande M. Lorin ,
» ne viendrait-il pas du belge u^ando-
» rerif errer, vagabonder ; anslo-saxon
v Ufandrian ; anglais wanaer ; sué-
» dois wandra , etc. ? Le mot wan-
» droule signifierait au propre un fem-
» me vagabonde, une coureuse^ et par
» extention une femme à qui sa mau-
» vaise tenue, sa malpropreté, sa négli-
» gence dans ses habits donnent l'air
» d'une coureuse^ alors nul doute qu'-
» il ne soit rouchi. » Cette observa-
tion est fort juste. Ce que dit M. Barré,
qui le tire de l'allemand wandeln^ hol.
wandelen f errer, et de l'ail. rolleUf
rouler, confirme cette opinion.
WANEM AILLE , gagne - maille ,
homme de peine qui fait les commissions
pour une légère rétribution.
WANEPAIN , gagne-pain. Ch'est s'
wanepain. C'est ce qui l'aide à gagner
son pain, sa vie. C'est le métier ou l'in-
dustrie quelconque d'un homme qui n'a
pas d'autre ressource.
WANER, vanner. Du suio-golhique
wama \ flamand warij van Nettoyer
le grain en l'agitant sur un van. — Pren-
dre la fuite.
WANTIER, gantier, ouvrier qui fait
des gants. C'était autrefois une profes-
WAR
487
WAR
sinn considérable à Vdlenciennes , où
l'on trouve encore une place AcsfVan-
tiers, « Il n'j a rien de décidé touchant
» les wantiers. » Article 9 du Rè-
glement de 1594 } touchant les corp%
de juèliers. « Qu'il est véritable que
» les wantiers ne passent ordiuaire-
» mentleui's peanx de moutons qu'en
» alun cru. » Pièces de procédure.
On disait autrefois Yfant pour gant,
du flamand wante, qui signiiie la nié-
me chose. Il est à remarquer que les
flamands font de notre G une aspira-
tion qui se rend passablement par le son
wariy tiré fortement de la gorge. Les
gants en bas-latin se.noromaient wan-
ti, et il parait, par les citations de Du-
cange, que ce mot n'était pas borné à
ce pays.
WAQUERIE , champ planté de fe-
yerolles et de yesce mélangées pour ser-
vir de nouiTiture aux vaches. C'est aus»
si ce foin lorsqu'il est récolté. Del wa-
querie^
WAQUIÉRE, jachère , terre qui se
repose. "W.gaquiére,
WARA , féverolles en bottes pour
donner aux chevaux. Les waras sont
aussi composés de vesces, lentilles et de
féverolles. Dans cette dernière accep-
tion^ c'est ce qu'on nomme avant d'être
coupé ^ hivernage,
WARANCHE, garance. /îw^/a tinc-
torum.
a Item sur chacune livre de gros de
ï> la vente et achapt des w:tides (guède,
» isatis)j yraranches et aluns qui de-
» vaut iceluy terme seront vendues. »
Règlement du 22 mars i497*
WAR ANS, libres.
WARANT, garant. H'iiut à vrarani,.
il le tint pour gage, pour garant, pour
sûreté d'une créance.
WARANTIR, garantir. Ces trois
mots se rencontrent fréquemment dans
les anciens titres de Valencienne». On
s'en sert nicme encore parmi le peu-
ple.
WARD, garde.
WARD AVOIR, garde de voir. Nom
d'une famille de Valenciannes, éteinte
depuis la révolution. On la croyait ori-
ginaire de Tournai.
WAllDE, garde, gardien. On li a mis
le» wardes. On dit actuellement ^ar/e,
quoiqu'on ait conservé le verbe et les
roots suivans.
Warde (été del) , garder , conserver
ce qu'on a. J'sus del v/arde, je suis du
nombre de ceux qui conservent ce qu'ils
tiennent.
Warde (n'avoir), n'avoir garde. I li
don'ra s'biexi ; i n'a warde.
WARDE-HUITÈL, celui qui avait
la charge, à la Halle au blé, de lu gar-
de et du soin des mesures.
W ARDER , garder , conserver. Du
flamand -waerae , garde. fVarder à
l'espagnol ; conseiller le souvenir pour
s'en venger, a Je 1' ward'rai jusqu'à
» l'année qui vient , pour faire des é-
» trennes au diale. » D'un présent dont
on fait peu de cas.
WARDEUX D'POURCH AUX, por-
cher. Il ira Yfarderléa pourchaux.Se dit
d'un prodigue , par comparaison avec
l'enfant de la parabole.
WARDIN, Qavàien.TitresdeF'aien'
ciennes manuscrits. Ce mot n'est plus
usité.
WARESCHAIX, terrain vague situe
dans les chemins vicinaux^ sur lesquels
il croit dugazon qu*on fait paître par
les moutons. Dans la- coutume de
Douai on trouve Warècaix, Ce n'est
pas une terre qui a reposé pendant un
an comme le clit Dncange. V. Wares-
chaux dans cet auteur.
WARESQDAUX, nom qu'on don-
ne àOrchies à ces terrains.
WARGENT, qu'ils gardent. Titres
manuscrits de Falenciennes,
WARGLACHE, wargla , verglas.
On dit aussi noirglache. V. ce mot.
WARIN,gardien.Ily avait, àVa-
lenciennes, une familleportant'cenom.
Je la crois éteinte.
WARISON, garantie, a Et quicon-
» ques retiendroit bestes par nuit en
» warison d'aulruy, il soit à LX sols
» six deniers, bannis à la volonté des
» eschevins. » Coutumes d'Orchies ,
/>. 260.
C'est aussi champs, terrein cultivé.
WARLOPE, varlope. Donc un cod'
warlope.
WARLOUQUE, s. des deux genres
Qui a le regard louche. Du ilamand lo-
ken , voir, ou de l'anglais look , pro-
W'Ali
488
WAT
nonrez loui^tie, regard , et du (laniand
vtaer , proiioiHTZ uar , en quel lieu.
Parce que Ir» |)' i-souncs qui ont celte
inlirmiti', en (ik.int un olijct, semblent
rn rcgaidcr un nuln*. Douille , cit<^
dans la Philologie française , nu root
lotiàhe^ l'explique ainsi : u Louche. . .
» isqni obliqu.is linilsque oculis inspi-
» cil queni lîelga? vocant warlouque. »
Je ne connais que Je Dict. frauçais*
flamand de Sasboul (i583) qui otTre ce
fnot qu'il rend par scheelj ni iVarsy ,
ai Halmai ni Desroches ne le mention-
fient. Tre'voux c'rrit assez singulière-
lient warlov>qvie et cite Borel qui écrit
'warlouque , en citant Nicod qui ortho-
graphie vuarlouque , et ne tire pas ce
mot du flamand , comme en eifet il ne
lai appartient pas.
W ARM AL ((aire), remplacer un por-
te-faix absent à la halle au blé. Peot-
âtrc du Snio-gothique swar, pesant.
Cependant dans les rt^glemens de la
halle , on trouve waille maille , altërë
de wane maille (gagne maille)^ parce
que le vf armai partageait la rétribu-
tion avec celui qu'il remplaçait mo-
mentanément. C'est le cas de se défier
des analogies pour trouver la significa-
tion et l'origine des mots.
WARO , sorte de pAtisaerie qu'on
fait dans les campagnes pour les do-
mestiques.
WAROQUE , moite de teiTe durcie
à l'air. Epotreux d' yvaroques , sobri-
quet qu'on donne aux arpenteurs , par-
ce qu'ils écrasent avec les pieds les
mottes de teiTe qui les gênent.
WAROD (leu), loup garou.
Nonfé, dit Pierre le borne,
Cuf lé vos ben qu'i n'ekt nen rout
Cha l'rot pulot un len-waroux
On dit qu'il a des cornus.
C'hansoni lilloises, recueil 3
WAKTE, ffarde , lorsqu'il s'agit de
conserver qu elque chose qu'on ne veut
pas donner. J' sus del vtarte^ je suis du
nombre de ceux qui gardent ce qu'ils
ont* Cha n'est point d' "warte , cela ne
peut se conserver, cela^c gàt era.
Warte, gardien, conservateur. On
li métra les "wartes. Inusité actuelle-
ment. Du flamand waerr/e^ gardien^
qui vient du celtique gward , dont
l'allemand a Tait warting. M. Lorin
tire ce mot du tenton et du belge war-
len , gnrder.
WARTERIES, s. f. plur. févei-oUes
en bottes. Le même que •waquenes
dans certains endroits. A Maubeuge le
champ qui en est semé.
WARTES, bardes.
WARTON , valet de ferme , à Lille.
Valeton.
Depuis long -temps d«ven no bonrgage
On n'a ta de pareille tripolaga.
Fille et warton
Ve fatgeoient qu'on mont.
Ch*ii*ons tourquinoiscs
WASON, gazon.
WASSINGUE, chiffon de toile d'é-
toupes, ou morcean d'une yieille con-
vertnre de laine, avec lequel on ramas-
se l'eau qui a servi à laver la cham-
bre.
WASSINGUER, v. a. ramasser l'eau
avec la wassingue, I faut yfossinguer
c' campe là. Doner un co d' vrassin-
gue , c'est nettoyer la chambre en y
passant le chiffon imbibé d'eau. Da
teuton belge wasschen , laver, en an-
glais wasch, M. Lorin.
WAST, dommage, dégât. Coâtum.
(fOrchieStp. 221.
WATELET ou wastelct . petit gâ-
teau, aujourd'hui mastelle. Il est rond,
plat et sec , percé à sa partie supérieure
de petits trous dans le milieu^ on y mé-
lange quelquefois du poivre pour exci-
ter à boire, on les nomme alors mastel-
les poivrées. Altération de w^astelet.
Ce gâteau a presque la consistance du
biscuit de mer. Le celto-breton gwas-
teller signifie feseur de gâteau. .
WATE-BLÉ , gâte-blé.
WATE-MÉTIER , gâie-noéiier. Ce-
lui qui vend ou qui travaille à bas prix.
On en trouve dans toutes les profes-
sions , surtout à présent où l'on ne
respire que l'argent.
VVATER, gâter. Celto-breton gyras
ta , faire du dégât , perdre , détruire
etc. Cette langue antique disait aussi
g-wasterTpoMv celui qui fait du dégât
Nous avons pris probablement ce mot
du teuton -w^asten , angl. to vfostfij
comme le pense M. Lorin.
WATEUX , cçlui qui gâte. Celto-
Li'elon gviattuder ou gvctaiadoar ,
d'où le virux trnnçait a fait guladoar ,
celui qui fait du degiil.
WATIAO, gàte»u. En Picardie va-
tieu. Hou. miérons d«l tarte ïl do wa-
/lau, Bns-lotin v/aalttlus , d'où pro-
bablemenl noua aurons fait masulle ,
tmle de gâlrau wc tt plal.
WATHODLIEU , iripoler , «voir
pour^curer la vaisMllc, soil («mr lod-
WArrE CAMPS, gaw-ihamia.
Noua avoua im m^drcm dp re ixim ,
hooiinieprudeiii, de mfrile, el qui ne
prend de la
qu'elle a de 1
WAUDE . „
à jauuir. Riicaa luleola. <i Ceuli qui
B ae seront de wa<(/« ;Pdiltl , MO'is
» lincloriaj, penvenl auiai teindre de
» yiauda et non ■l]ani>tri'a. o Brgte-
ïelle nied
, plan
I, du i3 a
Al-
fa/en d'en )
WAUFE , gauffre. V. haufe- <.
M lonamierdi'i viaafes na/taufes. »
Aipiralion.Le belge vaeffcle qui yieni
du Su io- gothique via/Jla. AI le m and
JtègUmens manuscrila de Vahn-
WAULE, gaule, longue baguette
dont les jardinien se servent pour pa-
luser. n Le a janvier 1735 ynjé a Fla-
» ment pour six bollca de vauïes , 7
Etat des dépenses pour Céglue de
St'Vaaat.
WAYDE. V. waide et wède.
WAZON, gazon. Molle de terre
avrc la vetdare ; elle sert de cbaulfoge.
re poof îaire la l)rique. M, Lorin lire
ytasen , vaso , d'où le Irançais a fait
gazon , et le Rouchi woîon , avec peu
d'altération.
WÉ , gué , aLveoToir, paaaage dans
un fosaë aquatique , dans une rivière.
Latin vaiium, quia lem^me senl.
WÉ, œuf Monossïll. Dés uit.V. ui.
WEK
ire), se regarder
w«»/e.
irfea»
lelet
le d'un.
prai.
. . , ede iBoraU-
Bulrefoia nne teinturerie de w^ ou paa-
lel , guastum on glastam.
I WÉDER , guéder. Terme de teinta
Passer les étolTes à U fide avant de
' couleur foncée.
u Lut ajant este accordé luiiant
n ion choix , de teindre en noir une
:e de ban
védè 01
B I,leu. sPièiej de procédure.
WÉDIÉRE , mot dont il ne resi
e la Tille. De l'aUemi
WEMBERGDE. V, enlierqne.
WERE , guerre. « Quelconque com-
D mandi meni que jurez faceot, soit ds
u maison abattre , el de faîie jutlice ,
D nule qui a lele cose soit ne doit avaiï
n waule nede haine, ne de viiri. a
Jugement da Maaisiral de Falen-
ciennes contre Ut habitant de Dc~
nain, ^uXIII'siècU.
WÉRICHAS.V. ff^amchaix.C'M
le m^ni* mot dans lea ancirnt écrits.
WERP, mise en possession.
WERPIR, mellreen posaeiaion. C'est
l'opposé de déguerpir. Du Suio-gothi-
quc vrarpa, flamand vierpen.
WERPISSEMENT, mise en pooet-
WERPS (grei& des], ^Sc où l'on
eniérniait le* aclea da mise en posset-
ion d'un bien acquis. Ce greffe a cessé
WIAR ou RAIE BLANCHE. Du
plylàt <tii bcJgï we<pen , niueco pot-
WEBTEAU, lorlc Je manque qu'on
■ppouil lur In tnnuMui apra la jau-
ge Elite par la pré|in>éi du fiie; «Ile
Rappliquait lur le bôndon.On doonait
■mu ce nom su bondon lu jme , loit
parce qae cette uitrque * 'appliquait en
tournant l'iulniment, *oit parce que
le boDdoa eit de Tonue ronde. Du lat.
tvnirt, qui (ignific tonmer.
WÉHY, droit qni élût dEi lur la r^-
lification de cbfqoe litre de propii^l^.
C'eal auan le nom d'une famille de Va-
leodennei qni, je crois , eit éteinte;
elle tenait un rsD| diitinguj.
WESPE . guêpe. Nom de cet inKtcle
d*n> quelque! village) det environa.
Du lalin vtipa,
WET, •. m. mare dïMinée à abieu-
*cr Ici bêiliani, parce qu'elle n'»t paa
MKi profonde jwnr que lei beMÎaui
ccaeotd'j irouTcrfiMid.
WÉTIEH, regarder. V. erwitier.-
L'anteurd'un diTerliMcmenl inlitnlé
k Ricipreqiit, repréicntd à Hiiimea ,
prêt Valencieone* , en 1714 , ortho-
graphie uiilierj malheareuienieut ['au~
lenr u'eatendait guire le paloii du
I bUncw
t de fran
cfli».
'
Ce mot
.edit
Dou
« Lille.
moin
dilD
thogia-
hieru^K
tnpau.
Uétt
•npa
» ugni-
croit reg
ardean
peu.
WETTE, gardien , du veibe wé-
tier, regarder.
WIAGH, gage, ahretd. o Ceni à
B qui on a donnd la viiage , peut re-
» quiirev à la jiiatice commandu-r que
> telle viage vache (vaille) *on raclie-
ler. » Coùlumes d-OnAi
lus, page .i3i.
r. Haie oxyrinque
Raja tajTinchiu, Lin. Cette raie est
pen eMméc, elle eat aliandonoëe , à la
cluae U plaa pauvre -, on lui prélêre la
raie boucla, raja clavala.
WIDANGE , action de vider, la cfao-
aetidde. — EapWitioo. .PonrUaor-
- '■- ^n gmin , pain
jngà. B Bigle-
a yiïdange Aa
WIDEHENT, vidange, action de
rider, la vidange dei latrines.
R On bit laTDÎr que lei aieuii ea-
D duTint. . . . eipoaenl an raliaic à cri
u et par recoura le netoiement et m-
n dentent dei prirà de* caaenes. >
A^adication du iB mart 1687.
V/IDER , vidangET. a Aux chai^
■ et condiiioDaniTantei,afavoir qne
B l'entrepreneur aerti oblig(> de vidir
■ et nétojer leadita priTëa dana leur
a longueur • Idem,
WIDER, vider, terminer.
a Lequel procéa eatwt inatmit et
■ prjta wùbrpar-deTaDtlemayenr.i
Procit de* bouchen.
Vf IDER, ôtet une choae d'gn vise ,
s Que chaque lomme ou panier de
I pojiion , loit vidée en platte mao-
■ Je. n Riglemènl des poissonnien-
WJDIER , a. m. aorUe.
« Leur dit a'iJt Inj veulent bailler
I lenr ai-gcutj qu'il leur en rendra au
-, bon c
nple,
i*aK-^^'-
Histoire de Jacques de Lala
Vider quelque choae d'un vnae. Voc.
tir de la maiaoo. focab. a.
veudier. — Au figuré, >oe
raa. Noua en vûTnat , n
WIDINQUE , 1. t. vidange- Ton-
leau vide. Aulrefoii videnge. n T'f
Kcrlofe. »
le nÙDunTe,
si Valtkaa efficinalis.Xt peuple
ne la connaît guère ; mû U iDanTclni
"WIMAUS, regain, Mn de deuième
et de irouièmecoDH.
WiME, lerowdecluTpePle , K>ne de
petite lénue qni le pbce an-dcBoade*
grandetlorvpie les IdlU sont fort ëlerés.
— Fort crie kIor H. QniTY.
WiKAIGE (droit de) , droit de pu-
cerail •« la marchandim traniportéa
jiarfoiture. On a dit depnii ^xtilde
WINENCHIEB, pr^po*^ ■ la recette
du droit àetinaft.lUgUment manu»-
criti de Valenctennet. l'erceptenr dei
droits de pa«sge sur lea marchiDdiie*
cliBT^^eB snr des voitures, c Que nol
D quelqu^ilsoit wine/tcA/er.pontonier,
H ne reccTaot, ete, a Letlrta ifAuber*
de BavUre,da rj janvier i3g6.
WIO, âeardcIaBardiuie, aTintlon
épai
it la pro|>ridië accrocbanle de*
poinui qui faëriisent tes calices de la
fleur, cueiUentce* boutons qu'ils jettent
■prèi les paisant, en criant via. 11 pa-
raltqnecet uaaEe a également lien en
Langnedoc, où la piaule M aoiume ala-
pae, de lappa , par prothèse de l'a ini-
tial, nom de la bardane en latin : arc-
lium lappa, comme wi'o peut être venu
d'^wi/e (aignille), d'où vlU.vitloI,
puis wîo, » Cluse de» crocheta dont ces
WIO, cocu.De mime en Picardie.
n iTaut mieux êtes y.io i^u'aveule,
» onvot sisconIrèreB. u Ceci est ascez
clair. B 1 faut du mérite pouréle wio.o
Parce que ai l'on n'ataitpaa su captiver
B une belle femme ou ne l'aurait pat ob-
B tenue, b Cela n'est pas toujours vrai ,
on l'obtient souTeat parce qn'on a de la
l'ortuue ou pour d'autres causes moins
hona^tes. r Les ffios d'Tournay. »
généralement belles femmes, sont fort
l'ccherchées. On Irouve écrit vihot ,
vjrhot, flamand koeck, koeck, onoma-
topée, o Lequel d'Oihies aymeroit
Il mieux que sa temute sceuil qu'il la
WRA
et elle ne rusl )alous
< die le 6st vihot e
Daiu le Rabelais irariorum OD cite
le premier de ces paaagei d'après Pan-
cbet , maison écrit » lAore au lira de
wiAatAeetwiAaponrIe masc. V. fiab.
tom. 5, c. 37. « Eentn dans la maiioat
s sur le tenu qi» In es là, ta femme eM
D et lorsqu'elle miendra In laras àa
g patin, garchontuasdeirobé le niiit-
B sacTemeotde mariage, wio, coniart ,
u tu es ang coquin, DOg I'IkM. »
Jtequéle du 3g novembre t664-
Ce mot est anasi en usage à Lille.
Si I'» bré [«Dr éUe W^*,
T>ipeai benlé np>|eT (t'jppiiier).
WISEDUENT, avec aisiveté, ùâai-
RegUtn aux banniêienuns du
Magulral de Valencienais.
WISEDSTK , oisiveté , paresse, U-
WISEUX, ta
néant. Ot
oautM. Lo-
rln lire comme
moi ce lootdnUlin.
d'où l'on a fait oi«<«, et
par suite oi-
«f. On trouve h
poètes.
WISOTEH,
aire le faii
faire qui vaille.
WfrE, vide
WITELÉE,
. r. mesu
re agralr. de
80 à loo verges
dj! M p
eds , les cinq
ludée.
WOIRNABD. Mot employé â Metz
î't"'a'i^fd'ans'lamémevme. '" ''"'"
WOUEDE, pa«lel./jn(« tincioria.
WRAGUE. BDTtedB police établie
ig des bit.
a tour de rôle, charger iiourlva e
[es plus avanlageui de l'embi
menl des canaui. — [ion
à-dire eu étal de réparât
viraeke qui sigiiiCi; bat<
idroill
anche-
XAN
4M
YVO
gé par le naafrafe oa par one avtre
caoae. « Kn forte qu'il arrive tri^-mm-
n venl qu'il Me ï»orl;esl tcUemeot àé^
yt garni tant parce que ceux desdîla l>a-
» lelicTf qui tool tombé* en ^mgues,
9 ne 9e prrtsent potol de venir char-
» fer. 9 Ordonnance du a8 y«i/i
1748- «it ^ Irovvent dans la m'-eetaité
» d'en acheter (des marchandises) à un
» prix braacoop au-dessos de U va-
» le«r de ceux qat ont eu la (acîlilé
» d'obtenir des wragues de la chain-
» bre de la oaviKatioo «ans aucune
9 dealinatioo. a Idem.
Il parait de ce paaaaga que les baie*
lien qui oblenaieat des pemûanoot de
a^joumeraocu le prétexte vrai 00 faux
de £iire des réparations à leurs bâteanx,
en profitaient pour saisir les occasions
d'acheter des marchandises à meilleur
marché , an désavantage de ceux qui ,
n'obtenant pas ces permissions, étaient
obligés de suivre leur route, soit qo'ib
fussent on qa'ib ne fussent pas char-
WUIDER , finir, terminer, a U a
9 onv le sieur Dubergean dire au sieur
9 Aliiotte fib vous estes un petit fri-
V poo , et autres injures , sur quoj le-
9 dit AUiote dit audit Dubergean ou'-
9 il étoit un malhooneste homme d'u-
9 ter desdits termes à son égard , ledit
» Dubergean a dit audit Alliote de
1» sortir pour wuider leur querelle, n
Injormaiion du 12 décembre 1708.
WYSECSE.s. f. oisiveté, a J'ay veu
3» de ses haultk faicts ( de Jacques de
» Lalain) aucune partie ; et aussi pour
3» esche ver (fuir, évilrr) wjrseuse, mère
9 de tons vices. » H si de Jacq. de
Lalain jp.^i'-, êdit, in-^°,
« Et pour ce, beau fils, eschevez wjr~
9 seuse f sa superfluité de vins et de
9 viandes, afin qu'en luxure vous ne
» soyez sooillé : car la personne oiseu-
K) se et bien repeue , à grand furine
» peut garder chasttté. » Id.,p. 18.
X.
X. On prononce isque vis-à-vis d'i ;
ss vis-à-vis d'un a; le reste comme en
français.
XANDRINE, Alexsndrine.
XANTE , Alexandre.
Y.
YARD , s. m. liard. Prononciatinn
montoise.a Six jrards cl live.Six^a/i2s.'
» Vo badinez, allé. » DelmoUe , scè-
nes populaires montoises manuscri-
tes.
Y AUE , eau, aqua. Ancienne ortho-
graphe.
O'jmue, de via et de godale,
AToieol U plus granl loofraile.
Par l'acboiMMi ^«e i*ai reiraile.
GéifTl. hrmmcàt des twrtmjr tiguages^
^trt 11837 *i*i*iv.
YAUX, eux , dans les anciens écrite
mais non dans la conversation. On dit
eusse en parlant. Bus^ mimes , eax-
mémes.
YCm , ici , hic. Se tronve ainsi or-
thographié dans les manuscrits.
YCHIEULX, jchib , iceux. Idem.
YDONÊITÉ, capacité, soffisance.
Idem. Hors d'usage dans la conversa-
tion et même dans les écrits.
YDOKKE, propre à quelque chose.
jimciens écrits,
YERPE, herbe. Probablement de
l'espai;nol^erMi. V. ierpe.
YEUX D* C AT, primeverre des jar-
dins dont oA cultive quelques belles
variétés. Il a des jreux come des po-
ches d' voleur , corne dés portés d'
grânche, pour exprimer la grandeur.
YPODCRITE , hypocrite.
YSSIR , sortir. Ce mot se trouve
souvent dans les manuscrits des Cho-
ses communes du Magistrat de Va-
lenciennes. a Nos gens eurent conseil
» qu'ils u*ysteroient point contre îuy
» à bataille. » Chronique en dialecte
rouchi, Buchon 3-288 et passim.
YSSUE, sortie. En terme de coutu-
me , le droit Ayssue était ce que Ton
payait an seigneur lorqn'on quittait un
uien. L'héritier était tenu à le payer et
en outre un autre droit pour entrer en
possession. Le fîlsd'nn bourgeois était
également tenu de payer ce droit à^ys-
sue, s'il voulait conserver )e droit de
bourgeoisie. On payait quatre deniers
pour Vyssue, et autant pour l'entrée en
jouissance.
YVOILE, ivoire.
ZES
493
ZUP
z.
Z. Vw-à-vis d'une voyelle, tient lieu
du pronom ses. A z yeux , à ses yeux
ou aux yeux. On n'y vôt (voit) point
pou stiquer à z' yeux. L'obscuritë est
tellement forte qu'on n'y voit pas pour
toucher aux yeux. Hyperbole.
ZABELLE, aphérèse d'Isabelle.
ZABÉTE, aphérèse d'Elizabe th.
ZABI AU, Isabeau, même figure.
Zablau sortaut dé s'mason
Du soir et sans éconce.
Chansons lilloises.
ZAN. Onomatopée du bruit qu'on
fait en frappant, qui n'a d'équivalent
que pan en français , qu'on ne trouve
pas dans les Dictionnaires de cette lan-
gue. Il se dit comme si on fesait un ef-
fort, soit en frappant avec les mains ,
soit avec une massue ; dans ce dernier
cas, c'est le han des bûcherons.
ZANTE, diminutif d'Alexandre.
ZÈGRE , mince , misérable. Zègre
dans ses habits, dans son physique.
Des riches, des tègres, des drots, d'zernés,
El sen ménache Irés-bien monté.
Chansons lilloises, rec 9.
ZÉLEUX, zélé, plein d'ardeur à rem-
plir tm devoir quelconque.
ZEP, savon , à Douai. Pur flamand
zeep.
ZÉRO. Ch'ést un zéro en chife. Ces
un homme nul.
ZES, aux. Azés fiétes d'pauque, aux
fêtes de Pâques.
ZÊTA,Z. Manière de prononcer cet-
te lettre. Du grec zita. A Besançon,
izetle, espagnol zeda (8eda).On dit aus-
si zêta,
ZEZEFE, dimin. de Marie- Joseph,
nom de femme.
ZÉZÉl E, diminutifde Suzette, qui
l'est de Suzon , qui Test de Susanne.
ZIDORE. Dira. d'Isidore.
ZINE (donner eune], rosser.
ZINE (avoir eune), être ivre.
ZINGDEU , s. m. , sorte de ^limc.
Maubeugc.
ZINQUE. Onomatopée du son des
verges, lorsqu'on en frappe.
' ZINQUE, ZINQUE A MAZARIN-
QUE. Propos d'enfans qui font le ges-
te de frapper en ce moquant de ceux
qui viennent d'être fouettés.
ZINZIN* Dim. de cousin. Mot assez
généralement employé.
ZIZIER, gésier, estomac des volail-
les. V. Gigé. Du bas-latin zizenum,
ZIZINE. Dim. de cousine.
ZOZON ou ZONZON. Diminutifde
Louison .
ZOUQUE. Onomatopée du bruit
d'un corps pesant en tombant dans
l'eau.
ZUPE , jupe. Prononciation de cer-
tains villages du Cambrèsis.
^^ Figure usitée pendant très-long-
^ temps pour la conjonction et,
et qu'on nomme perluète.
yi^^ ^«M «it ipaî ^yn^tt béa.
^, ^Jl»« tfÊA r^uiift Cet •'mmar^tmrt . j ■
•■4» «HmiU « nm 4'db« ^mmm ■n'avcx y'wiaiir. «s |«
\k M^ mua ^«'vo a'Mite fim, ^«ia ané %
VMM iit«7 1»^ |rtMr li fera» MB.
3t« Ailos Vpéfz U dit : Fiea ! t'éi losdi ave mï, d me âimgc' ' ii. éc
a ti.
3f « M^ î foloC Un mue faÛMt d mnu drvcrtir paoc ^ae l' ^«r i U
M4Vt , et il <*C ravigote ; i t6t P^IÉB > et il cat crttaaTe.
^1/ Wi4i«' 4*-lior»« cal r«r 4l'4«a« loat 4» plroaaMnc» fra^aaat fae l*ia. Aj: ^^s,
^9/ Mtt»**t, i«aac (be«r««
EXEMPLE DE NARRATION.
Un fiome et eanr (éme s'IiaUMc ; rkome s'éUnt ra^ m' Pcaboeke d^s* fe'oK
lî poilio a'gMtio ; al airape et' c'^tniëles dé •'main droite e€ dVavte IVtoapék
poor f'ervefif «4-. S'roiron rt •'fi'^oorcbaë ont %é toot dAii^ ; al •é dfméoôc
come eone dialetie den an béaoliar.
Al t'eat an daltf al Viëwarte fMNir yW %i al porôt racater à bon siarqué an
cotronet an écfwrcbuë ; mé i n' d'y avôt pu. Al a té obligée d'widier dehors
pour Yir ti tré(oê4' a n'imutrot point un cotron et an écoarché al finurqoéteal
llrncrric. mé il élôt nialéail d'trruvrr <liu que al cncliôt. £n passant sur i'mar-
que, al n quéliu Irt quate fiers en'air ; ni s'est coissiée a s'gampe. AI s'est ramen'
vu qn'al n%ùt li n^masou un oasiau d'gainbon pour frotér ses oierfes qui teura'-
ti- U'iun, nvé rnioule.
Kn se r'Iévaut al rrwéte si al n'avôt pas pei*du eune séqxoie.
Kn rentrant à s'mnson sSi'liome li dit: ril-ci; que t'a atrapé arnioqoe? Lafe-
té , té v'in tout einlilnvér (l'brnué^ dél'éi tés cnuclieset téssorléts pour t'récaa-
fer, après c|iini té t'iétrriiier.is , et si lé veux niier un morciau d'iacbué a euoe
rnie-liéle , avec un uioreiuu d'pain , j'irai al triperie , et puis j'irai querre un
tierclie d'kcule |k>u réruufért'n'estoma. — Non ; j'aime mieux d'i'ian del fon-
taine, que s'pcrli|>oiiée là ; baïém'oié l'ossiau du gnmUon pou m'iroler avé 1'
nioulr.
Si té voltM, fénie, j'inwqnére l'pocheuv poa t'uiéte à point. Awi , té vodr^
ben avenir rpoe.lieux ; i qu'mench'rôt par m'méte den saiisnns à m'oVaton-
innque, del glarlie su' m'tiéte, del minitardiéle a V planque d'més pies , dés
mouques à ni'co et à mc^ gampes, i n'y arot put qu'à encrassier méssorléts pou
m'en voler pu vile uu paradis dés noirtés glénes.
L'Iiome n'a pu rien dit et l'fi^me s'est endormie.
t«
• . m^ ■■%«-. l
.,' /-r^rv