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Full text of "Dictionnaire rouchi-français, précédé de notions sur les altérations qu'éprouve la langue française en passant par ce patois"

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DICTIONNAIRK 


ROUCHI- FRANC  Aïs 


V 


•»;rov 


IMPRIMERIE  DE  A.  PRIGNET. 


SE  TROUVE  A  PARIS  : 

J.  A.  Mercklein,  Libraire,  rue  do»  Beaux- Arts  ,  n*»  m 
CUEZ  MM.  ]     Chamerot,  Libraire,  Qiiai  des  Aiiguslins. 
Leoentu,  Libraire,  Quai  des  Atiguslins. 


DICTIONNAIRE 

ROUCHI- FRANÇAIS. 


&rÇ.  U.   JT  Xeia^, 


\    SOCI&TË  ROVAIX    DES    «KTIQUAIHES    I 

DE  u  lOciÈri  u'aoiucultuhs  D 


(5*  Ciition.) 


"^/j 


VALENCIEMNES, 

CHEZ  LEHAIIRE  ,  LIBRAIRE  ,  BUE  DU  QIIESNOT  ,  N"  50. 


S»»' 


.%%-l. 


PRÉFACE. 


Le  langage  est  le  premier  pas  qu'aient  fait  les  hommes  vers  la 
civilisation  j  c'est  aussi  ce  qui  a  le  plus  servi  au  maintien  des 
socie'tés  ;  donné  naissance  aux  beaux-arts,  et  qui  a  contribué 
à  leur  perfection.  Le  langage  varie  selon  les  climats  ;  doux  ,  so- 
nore et  harmonieux  dans  les  climats  chauds  et  tempérés,  il 
devient  rude  à  mesure  qu'on  avance  sous  les  climats  glacés.  Eu 
effet,  pour  ne  pas  sortir  de  notre  Europe,  si  l'on  compare  les 
langues  Italienne  et  Allemande ,  on  se  convaincra  de  cette  vé- 
rité; et  quoiqu'il  se  soit  écoulé  un  grand  laps  de  temps  depuis 
les  Grecs  et  les  Romains ,  nous  pouvons  encore  juger  que  les 
premiers  possédaient,  de  toutes  les  langues,  la  plus  sonore  et 
la  plus  riche  en  expressions.  Il  ne  nous  reste  presque  aucune 
donnée  sur  la  prononciation  latine  fort  défigurée  par  tous  les 
peuples  et  surtout  par  les  Français  qui,  voulant  la  perfec- 
tionner, l'ont  rendue  ridicule  au  point  qu'il  me  parait  pré- 
férable de  la  prononcer  comme  les  Allemands  que  comme 
nou&.  L'altération  de  cette  prononciation  a  donné  naissance 
aux  idiomes  qui,. par  la  suite,  ont  formé  les  diverses  langues 
et  distingué  les- peuples  entre  eux. 

Pour  peu  qu'on  ait  connaissance  des  idiomes  usités  en  Eu- 
rope ,  on  verra ,  en  les  comparant ,  qu'ils  sont  plus  ou  moins 
harmonieux  selon  la  position  plus  ou  moins  australe  des  peu- 
ples qui  les  parlent.  Cette  situation  influe  même  d'une  manière 
sensible  sur  les  mœurs  ;  plus  sévères  dans  les  climats  du  Nord , 
elles  sont  plus  relâchées  dans  les  contrées  méridionales  ;  les 
mœurs  et  le  langage  se  sont  adoucis  par  la  fréquentation  des 
peuples  entre  eux  j  de  eette  fréquentation  sont  uees  diverses  ex- 


VI 


[>tx*>»ioiiS  (|fii  se  lroti\cut  mèlét-s  daus  It*  langas^e  uaturel  à  cha- 
«jiK*  p'iijïlr;  pt ,  |H»ur  uous  en  U-iiîr  an  jv.lois  île  nôti"o  p;ivs 
«ioiit  le  lund  est  à  j>eii  j»i\-s  le  même  que  Taneieu  fi-ançais,  il 
s'est  resseoti  de  plusieurs  relatiuus  de  voisiuage. 

Le  Rouehi,  qm  est  le  patois  parié  dans  le  pavs  dont  Vaien- 
ciennes,  peut  êti-e  considérée  conune  le  centre,  commence  à  8t.- 
Amand  où  il  se  mêle  avec  le  langue  de  Lille  et  du  Tournésis  ; 
à  Bouchain  et  à  Cambrai ,  où  il  se  confond  avec  le  Picard  ;  à 
Quiévrain  où  commence  déjà  le  patois  Wallon  ;  lequel  finit  à 
Bruxelles  ;  à  Bava v ,  à  Maid>euge ,  dont  le  langage  prend  une 
teinte  de  français  eu  empruntant  quelques  expressions  à  la  pai^ 
tie  de  la  Belgique  qui  v  est  contigué.  On  peut  dii'e  que  les  idio- 
mes parlés  dans  ces  difTérens  endroits  ont  emprunté  les  uns 
aux  auti'es  des  mots  qu'il  serait  difficile  de  reconnaîti*e  main- 
tenant. 

Il  existe  encore  des  circonstances  qui  font  cix)ii*e  que  les  di- 
verses paiiies  de  nos  contrées  ont  été  habitées  par  des  peuples 
différens  ;  citons  à  l'appui  de  celte  assertion  un  exemple  tiix»  de 
l'imparfait  du  verbe  Etre,  Le  peuple  de  Valenciennes  dira  : 
J'étôs ,  t'étos ,  il  étot ,  nous  éteûmes ,  vous  éteiites ,  is  éteiim'te. 
A  Condé  nous  étumes ,  vous  étutent ,  is  étutent  ;  à  Bavai , 
et  dans  la  partie  de  la  Belgique  qui  l'avoisine  :  j'tois,  t'tois, 
i'toit ,  nous  toimes ,  vous  toiles ,  itoim'te.  '  A  Maubenge ,  nous 
étimes ,  vous  élites ,  is  étim'te,  comme  dans  la  partie  de  la  Bel- 
gique qui  y  est  contiguG.  En  Picardie  et  à  Lille ,  ces  imparfaits 
se  terminent  en  oint^  ils  etoint.  On  verra  dans  le  corps  du  dic- 
tionnaire quelques  applications  de  ce^  différences. 

Notre  patois  s'est  encore  enrichi  pai'  les  changemens  de  do- 
mination ,  de  garnison  qui  y  ont  mêlé  des  mots  espagnols , 
bretons  et  autres,  les  uns  presque  sans  altération ,  d'autres  avec 
des  changemens  tels  qtie,  sans  connaître  ces  langues,  on  ne  peut 
se  flatter  de  les  retrouver  ou  de  les  rapporter  à  leur  origine.  On 
pourrait  croire  que  ce  pays  ayant  été  longtems  sous  la  domi- 
nation espagnole,'  noire  langage  eu  a  retenu  beaucoup  de 
mots,  cependant  on  en  trouve  fort  peu  auxquels  on  puisse  rai- 
sonnablenicnt  attribuer  cette  origine. 

*  Piououco  i  u  01  cl  non  en  ir. 


vu 

La  nouvelle  édition  que  j^oiFre  au  public  est  alteiulne  de- 
puis longtemps  ;  je  n*ai  pourtant  consenti  à  en  publier  le  pros- 
pectus qu'après  avoir  épuisé  les  docuniens  qui  étaient  à  ma  dis- 
position ;  on  comprend  que  la  province  offre  trop  peu  de  res- 
sources pour  des  recherches  de  ce  genre  ;  il  faut  tout  se  procu- 
rer à  grands  frais  ;  eependant ,  lorsqu'en  1812  je  publiai  dans 
le  journal  central  des  académies  que  je  rédigeais ,  un  vo- 
cabulaire de  quelques  mots  de  ce  patois,  j'étais  loin  de  m'at- 
tendre  à  l'accueil  que  reçut  ce  faible  essai.  Pendant  l'espace  de 
temps  qui  s'est  écoulé  jusqu'à  l'édition  que  j'ai  fait  paraître  en 
1826,  j'avais  accumulé  plus  de  mots  que  d'exemples.  Cett^» 
publication  (  celle  de  1826  )  ,  d'un  ouvrage  dont  le  sujet  était 
entièrement  neuf,  ayant  excité  la  curiosité  des  savans,  attira 
leur  attention  ;  et  malgré  la  mauvaise  exécution,  malgré  les 
erreurs  typographiques  les  plus  grossières ,  cette  nouvelle  édi- 
tion fut  très-vite  épuisée.  Néanmoins  d'honorables  suffrages 
Pavant  accueillie ,  des  savans  estimables,  et  même  la  Société 
royale  des  Antiquaires  de  France  y  m'ayant  engagé  à  donner  à 
ce  travail  tout  le  développement  possible ,  je  le  repris ,  avec 
une  ardeur  nouvelle,  et,  dans  le  cours  de  six  années  seule- 
ment,  Je  L'augmentai  de  plus  de  six  mille  mots  ,  c'est-à-dire  de 
plus  du  double;  de  citations  empruntées  à  un  grand  nombre 
d'écrivains,  et  de  locutions  proverbiales  également  en  rouchi , 
tirées  d'un  de  mes  ouvrages  intitulé  Atigiasiana ,  production 
inédite ,  renfermant  la. presque  totalité  des  proverbes  du  pavs, 
dont  beaucoup  Jie  pourraient  être  publiés  à  cause  de  la  crudi- 
té des.  expressions.  Aux  éloges  que  je  reçus  se  mêlèrent  plu- 
sieurs critiques.  Heureusement  la  plupart  tombaient  siu*  la 
mauvaise  exécution  typographique  ;  je  ne  savais  que  trop  moi- 
même  combien  ce  reproche  était  fondé  î  Une  autre  obsei'\'ation 
portait  sur  le  défaut  de  citations,  mais  on  oubliait  que  jus- 
qu'alors aucun  ou\rageen  dialecte  rouchi  n'avait  paru.  Ce  ne 
fut  qu'en  1828  que  M.  Buchon  publia,  dans  le  3®  volume  de 
son  intéressante  Collection  des  Chroniques  nationales ,  un  frag- 
ment qu'il  dit  être  écrit  en  rouchi;  et  encore  cet  estimable  écri- 
vain s'est-il  trompé;  ce  fragment  n'offre  que  du  vieux  fran- 
çais d'où  notre  patois  tire  en  partie  son  origine.  La  langue  s'est 
polie,  enrichie,  et  parfois  appauvrie  dans  les  capitales  oii  ré- 
sidaient la  cour  et  les  grands  ;  dans  les  provinces  on  conserva 


vriï 


une  plus  grande  quantité  de  mots  de  l'origine  ,  et  sans  en  al- 
térer l'antique  prononciation.  Le  style  du  fragment  rapporté 
par  M.  Biichon  ,  n'est  pas  môme  celui  du  vieux  français  qu'on 
parlait  alors  dans  le  pays  rouchi ;  on  peut  s'en  convaincre  en 
comparant  les  Serventois  et  sottes  Chansons  couronnés  a  J^alen" 
ciennes  au  \Z^  siècle.  Pour  la  première  fois  ,  en  tête  de  ce  der- 
nier ouvrage,  que  j'ai  publié  en  1827  ,  parut  une  petite  pièce 
en  vrai  patois  roiiclii  ;  c'est  la  traduction  de  la  parabole  de  l* en- 
fant prodigue.  Comment  donc  aurais-je  extrait  des  citations 
d'écrits  qui  n'existaient  pas?  Cependant  pour  satisfaire  autant 
que  possible  à  cette  exigence ,  j'ai  tiré  des  exemples  de  plusieurs 
anciens  écrivains  ;  ces  exemples  feront  mieux  sentir  l'étroite  pa- 
renté du  rouchi  avec  le  vieux  français. 

On  m'a  assuré  que  mon  travail  avait  excité  la  bonne  hu- 
meur de  quelques  journalistes  qui ,  ne  jugeant  que  sur  l'écor- 
ce,  bornèient  leurs  critiques  à  des  plaisanteries  qui  ne  sont 
pas  toujours  des  raisons. 

Sans  doute  le  premier  essai  de  ce  recueil  ne  pouvait  donner 
une  haute  idée  de  l'utilité  de  ce  patois  j  on  ne  pouvait  guère 
apercevoir  que  l'envie  de  retenir  au  passage  quelques  mots 
prêts  à  se  perdre.  Si  la  consei^vation  de  ce  patois  est  peu  utile 
sous  ce  rapport,  combien  l'est-elle  plus  par  la  comparaison  que 
que  l'on  peut  faire  avec  quelques  idiomes  de  plusieurs  parties 
de  la  France  î  Un  mot  dont  l'origine  est  orientale  ne  rappelle- 
t-il  pas  le  souvenir  de  l'infortuné  Baudouin ,  comte  de  Hay- 
naut  et  de  Valenciennes ,  qui  a  été  empereur  de  Constantino- 
ple?  Ce  prince,  qui  méritait  un  meilleur  sort,  était  digne  de 
régner  sur  un  peuple  autre  que  celui  que  de  vaines  disputes 
sur  des  subtilités  théologiques  oiit  conduit  à  sa  perte.  Quoi 
qu'il  en  soit,  tout  le  monde  n'en  jugea  pas  comme  ces  journa- 
listes. Quelques  savans  m'engagèrent  à  donner  une  suite  à  cet 
informe  essai ,  de  le  compléter  autant  qu'il  serait  en  mon  pou- 
voir, et  surtout  de  faire  connaître ,  autant  que  je  le  pourrais , 
l'origine  de  ces  locutions.  Quelle  que  fut  la  grandeur  de  cette 
tâche ,  elle  ne  me  découragea  pas  ;  il  résulta  de  mon  nouveau 
travail,  de  quoi  faire  une  édition  plus  étendue.  Quoique  je 
n'eusse  rien  épargné  pour  cette  seconde  édition ,  elle  ne  répon- 
dit pas  à  l'attente  des  savans  ;  j'avais  bien  indiqué  quelques 


IX 


origines,  mais  jVtais  bien  loin  d'avoir  satisfait  à  toutes  les  exi- 
gences; on  aurait  voulu  que  je  les  expliquasses  toutes  ;  cVtait 
vouloir  l'impossible.  Comment  trouver  l'origine  de  mots  en- 
fantés par  le  caprice ,  qui  n'avaient  ni  ressemblance  de  forme 
ni  de  signification  avec  aucuns  mots  connus?  Quelques  per- 
sonnes parmi  lesquelles  étaient  les  journalistes  dont  j'ai  parlé , 
ont  révoqué  en  doute  l'utilité  d'un  semblable  travail  ;  mais 
qu'importe  l'opinion  de  ces  personnes  si  celles  qui ,  par  leurs 
connaissances  ont  le  droit  d  apprécier  cette  utilité,  en  jugent 
différemment?  L'Académie  celtique,  connue  maintenant  sous 
le  nom  de  Société  Royale  des  Antiquaires  de  France ,  a  décidé 
la  question  en  accueillant  les  vocabulaires  plus  ou  moins  éten- 
dus des  patois  des  différentes  parties  du  royaume ,  qu'elle  a  pu- 
bliés dans  ses  savans  et  iutéressans  mémoires. 

Le  langage  d'un  pays,  l'origine  des  mots  qui  le  composent, 
peuvent  faire  naître  des  conjectiues  qui  ne  sont  pas  toujours 
dénuées  de  vraisemblance ,  sur  les  peuples  qui  l'ont  habité  ou 
avec  lesquels  ils  ont  eu  des  relations ,  et  jeter  des  lumières  sur 
leur  histoire  et  sur  leurs  usages  (i). 

On  trouvera,  dans  le  patois  rouchi ,  des  traces  des  langues 
Allemande  et  Flamande  ;  on  en  rencontrera  dans  les  langues  de 
l'Orient  dont  quelques  expressions  ont  obtenu  parmi  nous  le 
droit  de  bourgeoisie ,  ayant  été  apportées ,  les  premières  par  les 
causes  indiquées^  les  secondes  par  des  Croises,  par  de.s  Tem- 
pliers et  par  les  nombreux  pèlerins  qui  ont  visité  le  tombeau  du 
Christ  à  différentes  époques  des  i4®  et  iS*' siècles.  C'est  ainsi 
que  se  retrouvent ,  dans  le  langagte  des  différentes  nations  ou  tri- 
bus qui  peuplent  le  Caucase,  des  mots  qui  ont  une  telle  res- 
semblance pour  la  forme  et  pour  la  signification  avec  ceux  de 
notre  patois,  qu'on  ne  peut  nullement  douter  de  leur  illustre 
origine.  Le  monde  savant  n'ignore  pas  que  les  peuples  qui  ha- 
bitent cette  célèbre  chaine  de  montagnes  ont  subi  moins  de 
changemens  dans  leurs  mœurs  et  dans  leur  langage ,  que  ceux 

(l)  Cette  opinion  nVst  pas  nouvrlle.  M.  A.  W.  de  Sclilrgcî  et  l)rancoup 
d'autres  l'ont  dit  ])ositivpnipnt.  V.  hes  Observations  sur  la  Littérature 
orientale  ,  pageSi.  V.  aussi  sur  l'utilité  des  élymologies ,  l'arlicle  qui  eu 
traite  daos  la  Philologie  de  MM.  Noël  et  Carpeulier. 


des  autres  parties  de  l'ancien  mondes  Ceux  qui  sont  versés  dans 
la  connaissance  de  notre  vieux  français ,  seront  peut-être  sur- 
pris de  voir  la  grande  quantité  de  mots  dont  Tusage  s'est  con- 
servé parmi  nous.  Dans  une  partie  du  Brabant,  du  pays  dé 
Liège  et  de  la  Belgique ,  on  a  même  retenu  la  prononciation 
usitée  sous  les  règnes  de  Henri  IV  et  de  Louis  XIII. 

Parmi  les  savans  qui  ont  critiqué  mon  ouvrage ,  je  poiie  au 
premier  rang  M.  le  docteur  Le  Glay,  si  ami  de  nos  antiqnitésr 
Je  n'attribue  qu'à  son  amour  pour  la  science  le  reproche  qu'il 
me  fait,  dans  une  excellente  brochure  intitulée  :  «  Programme 
n  des  principales  recherches  à  faire  sur  l'histoire  et  les  anti- 
»  quités  du  département  du  Nord.  »>  Il  y  est  dit,  page  4^, 
n  M.  H.  a  bien  publié  un  dictionnaire  rouchi ,  mais  le  manque 
»  de  citations  lui  ôte  presque  tout  l'intérêt  qu'il  devait  avoir.  » 
Si  on  veut  se  donner  la  peine  de  parcourir  la  seconde  édition 
de  ce  Dictionnaire ,  on  se  convaincra  combien  les  mots  qui  le 
composent  sont  peu  susceptibles  de  citations.  En  effet,  com- 
ment citer  des  autorités  à  l'appui  de  mots  qui  ne  se  trouvent 
dans  aucun  ouvrage ,  excepté  dans  quelques  chansons  patoises, 
plus  dans  l'idiome  de  Lille  et  de  ses  environs  qu'en  rouchi? 
Où  aurais-je  pu  trouver  des  phrases  à  citer,  si  ce  n'est  pour 
quelques  mots  disséminés  dans  des  feuilles  volantes  et  éphémè- 
res imprimées  ou  manuscrites  dont  la  recherche  serait  plus  pé- 
nible que  profitable,  et  qui,  dans  tout  état  de  cause,  ne  se- 
raient pas  des  autorités  ?  Les  citations  seraient  d'autant  plus 
inutiles ,  selon  moi ,  qu'on  n'aurait  aucun  moyen  d'en  vérifier 
l'exactitude.  Il  m'a  paru  que  l'interprétation  suffisait  pour  les 
illétrés ,  et  que  les  autres  n'en  avaient  pas  besoin.  Le  même  re- 
proche qu'il  fait  au  Glossaire  de  M.  deRoquefort^  me  semble 
plus  fondé  ;  cet  ouvrage ,  composé  de  mots  recueillis  dans  les 
écrits  des  1 3"  et  i4°  siècles ,  ou  puisés  dans  les  dictionnaires  de 
Lacurnede  Ste.-Palaye,  de  Lacombe,  de  Barbazan ,  et  dans 
nos  anciens  lexicographes,  pouvait  être  aisément  enrichi  de 
passages  pris  dans  nos  anciens  poètes,  et  dans  nos  anciens  pro- 
sateurs depuis  le  13"  siècle,  au  lieu  que  mon  dictionnaire  n'est 
presque  composé  que  de  mots  pris  dans  le  langage  usuel  du 
peuple.  Enfin  le  Glossaire  de  M.  de  Roquefort  que  M.  Le  Glay 
regarde  comme  le  plus  parfait  que  nous  a^ons  en  ce  genre,  est 
bien  imjiarfait  encore  j  on  y  trouve  une. foule  de  fausses  étymo- 


XI 

logies,  de  mots  raAscmblës  sous  un  chef  d'aiiiclc ,  qu'on  ne 
trouve  pas  dans  Tordre  alphabétique  ;  de  mots  qu'on  rencon- 
ti'edans  les  passages  cités,  et  qui  ne  sont  pas  expliquées;  et , 
malgré  le  supplément  pour  lequel  j'avais  envoyé  à  l'auteur  plus 
de  deux  mille  viots^  dont  il  n'a  pris  qu'une  faible  j>artic  sans 
me  citer ,  un  glossaire  du  vieux  langage  ou  de  la  langue  romane , 
est  encore  à  faire.  J'avais  moi-même  fait,  dès  1781  ,  en  deux 
volumes  in-4°>  un  vocabulaire  de  notre  vieux  langage  fran- 
çais ,  duquel  j'avais  extrait  tous  les  mots  oubliés  par  M.  Ro- 
quefort. C'est  ce  travail  que  je  lui  avais  envoyé.  Depuis  la  pu- 
blication de  son  Glossaire^  j'ai  formé  un  supplément  des  mots 
qu'on  ne  trouve  pas  dans  ses  trois  volumes,  et  qui  formeraient 
un  livre  aussi  considérable  que  l'un  de  ses  deux  premiers  vo- 
lumes. 

Au  nombre  des  personnes  éclairées  qui  ont  bien  voulu  m'ai- 
der  de  leurs  lumières,  je  peux  placer  M.  Théodore  Lorin, 
dont  la  modestie  égale  la  science.  Cet  homme  distingué,  l'un 
des  premiers  étymologistes  de  l'Europe,  est  l'ami  et  le  collabo- 
rateur de  l'illustre  Charles  Pougens ,  si  connu  des  savans  des 
deux  mondes  pour  l'étendue  de  ses  connaissances  et  la  vaste 
entreprise  qu'il  a  faite  sur  la  langue  française ,  dont  il  s'occupe 
depuis  plus  d'un  demi-siècle. 

M.  Eloi  Johanneau,  dont  l'érudition  généralement  connue, 
est  particulièrement  appréciée  par  ceux  qui  ont  l'avantage 
d'p.voir  i\ts  relations  avec  lui ,  et  par  les  savans  capables  de  ju- 
ger sa  science  et  ses  ouvrages  ;  je  lui  dois  l'étymologie  de  quel- 
ques unes  de  nos  locutions. 

Feu  André  Ijerouge ,  de  Commercy ,  qui  m'honorait  de  son 
amitié,  et  que  je  viens  d'avoir  la  douleur  de  j>erdre;  il  m'a  fait 
plusieurs  observations  dont  j'ai  profité.  Il  s'occupait  d'un  dic- 
tionnaire du  patois  Lorrain,  qui  restera  peut-être  imparfait, 
à  moins  que  son  parent,  M.  Denis,  de  Commercy,  ne  veuille 
bien  le  compléter  et  le  mettre  au  jour.  M.  Lerouge  était  ini 
savant  modeste,  et  le  plus  obligeant  des  hommes.  Puisse  ce  té- 
moignage que  je  rends  à  sa  cendre ,  parvenir  jusqu'à  lui  ! 

M.  Aimé  Leroy,  à  qui  rien  de  ce  qui  intéresse  la  littérature 
ancienne  et  moderne  n'est  étranger  j  écrivain  distingué  par  sou 


Xll 

goût  exquis ,  la  rectitude  de  son  jugement ,  la  pureté  de  son 
stjle ,  et  par  ses  connaissances  variées. 

M.  le  chevalier  Lévêque  de  la  Bassemouturie ,  qui  ne  s'est 
pas  borné  à  me  fournir  des  locutions  ;  il  a ,  par  des  observa- 
tions fort  judicieuses ,  contribué  à  la  coiTection  de  plusieurs 
articles,  ou  au  complément  de  quelques-uns,  en  me  fesant 
connaître  plusieurs  acceptions  nouvelles  de  mots  déjà  signalés. 

Feu  Sohier-Clioteau ,  si  versé  dans  l'histoire  locale  ancien- 
ne ,  et  dans  le  langage  de  nos  environs  dont  il  m'a  fourni  un 
catalogue  fort  étendu ,  contenant  beaucoup  de  mots  qui  ne  se 
ti'ouvent  pas  dans  la  seconde  édition  de  notre  dictionnaire.  J'ai 
regretté  de  ne  pouvoir  les  admettre  tous,  attendu  qu'une  gran- 
de partie  ne  consiste  qu'en  des  modifications  de  prononciations 
locales  qui  auraient  grossi  le  volume  sans  beaucoup  d'utilité. 
Lorsque  j'ai  mentionné  des  locutions  non  usitées  dans  lejî^ay.y 
rouchi^  ce  n'a  été  que  pour  des  mots  types  qu'il  m'a  paru  inté- 
ressant de  faire  connaître. 

M.  Louis  Barré,  professeur  de  philosophie  à  Lille,  a  bien 
voulu  m'aider  dans  quelques  recherches  étymologiques. 

M.  Estienne  de  Maubeuge,  a  eu  la  bonté  de  me  recueil- 
lir quelques  expressions  usitées  dans  la  ville  qu'il  habite ,  si- 
tuée entre  le  pajs  Roiiclii  et  celui  de  Lauvau  ;  il  m'a  de  plus 
fait  connaître  le  petit  vocabulaire  que  M.  Blanchart,  institu- 
teur au  village  de  St.-Remi-Cliaussée ,  a  fait  imprimer  à  Mau- 
beuge en  1823  ,  en  23  pages  in-8".  Cet  opuscule,  que  l'auteur 
n'a  pas  introduit  dans  le  commerce ,  m'a  été  utile  pour  le  rap- 
prochement que  je  m'étais  proposé  de  faire  des  patois  d'une 
partie  de  la  France  avec  le  nôtre ,  ce  ne  sont  pas  ici  des  origines 
mais  des  objets  de  comparaison, 

M.  Florimond  Quivy,  aussi  de  Maubeuge,  m'a  communi- 
qué avec  beaucoup  de  grâces ,  une  liste  de  mots  qu'il  avait  re- 
cueillis lui-même  des  cultivateurs  des  environs,  avec  lesquels 
il  a  de  fréquentes  relations;  vocabulaire  d'autant  pi  us  précieux 
qu'il  contient  de  bonnes  définitions,  et  l'explication  des  ter- 
mes d'agriculture  en  usage  dans  le  canton  qu'il  habite. 

M.  Normand,  instituteur  à  Bavai,  a  mis  un  zèle  infini  à 
me  recueillir  les  mots  patois  d«s  environs  de  son  habitation  , 


XIII 

et  ceux  qui  sortaient  de  la  bouche  de  ses  élùve«  ;  je  lui  dois  une 
iufînité  de  locutions  et  d'observations  judicieuses  sur  l'ensem- 
ble de  mon  travail.  Il  a  lui-même  fait  un  dictionnaire  de  locu- 
tions vicieuses  qu'il  a  recueillies ,  et  qu'il  se  pix)pose  de  pu- 
l)lier  incessamment.  Je  ne  doute  pas  que  ce  travail,  dans  lequel 
il  aura  déployé  son  talent  pour  l'observation ,  ne  nous  procure 
un  bon  livre  de  plus. 

Plusieurs  personnes  avant  moi  avaient  recueilli  les  mots  pa- 
tois de  leur  pays  en  les  accompagnant  de4'équi valent  français. 
Les  patois  du  midi  de  la  France ,  ceux  de  la  Bretagne  ,  ont  for- 
mé des  recueils  considérables.  Les  dictionnaires  de  Sauvages, 
de  Rosti*enen ,  deLepelletier^  de  Legonidcc ,  sont  généralement 
connus  et  estimés.  La  Monnoye  nous  a  fait  connaître  quelques 
mots  du  patois  Bourguignon.  Oberlin  et  don  François,  se  sont 
occupés  de  ceux  de  la  Lorraine.  Le  premier  de  ces  deux  savans 
a  exécuté  son  travail  avec  un  rare  talent  ;  son  essai  est  rechei^ 
ché  avec  raison  ;  le  vocabulaire  austrasien  du  second  n'est  guè^ 
re  qu'un  recueil  de  quelques  mots  presque  sans  explication , 
accolés  à  l'équivalent  français.  Ce  même  don  François ,  auteur 
du  dictionnaire  prétendu  Roman-Wallon ,  celtique  et  tudes- 
que,  qui  n'a  presque  rien  de  ces  trois  idiomes ,  n'a  pas  donné, 
dans  cet  ouvrage,  une  haute  idée  de  ses  talons.  Le  véritable 
Wallon  a  été  bien  mieux  traité  par  un  prêtre  nommé  Cambré- 
sier,  lequel  étant  du  pays  ,  a  pu  connaître  de  source  ce  patois. 

M.  Fallot,  habitant  de  Montbéliard ,  a  fait  de  savantes  ro- 
<:herches  sur  le  j^atois  francomtors  j  dans  lequel  il  établit  un 
système  fort  ingénieux  ,  tendant  à  prouver  que  le  patois  de  la 
Franche-Comté,  de  la  Lorraine  et  des  Gaules  en  général,  a 
donné  naissance  à  la  langue  latine  j  je  ne  me  permettrai  ni  de 
traiter,  ni  de  résoudre  cette  question. 

Un  anonyme  avait  publié  en  i  y 53  à  Besançon ,  l'essai  d'un 
dictionnaire  Comtois-français.  Cet  ouvrage  ne  donne  aussi  que 
l'équivalent  français ,  sans  citations  ni  discussions. 

Feu  Grégoire d'Essigny ,  habitant  de  Roye  en  Picardie,  a, 
dans  un  savant  mémoire  sur  le  patois  Picard  ,  donné  un  échan- 
tillon de  ce  qu'il  aurait  pu  faire  ,  si  son  intention  avait  été  de 
publier  un  travail  complet  sur  cet  ancien  idiome  ;  l'oiivragcî 
qui  serait  alors  sorti  de  sa  savante  plume,  aurait  pu  rendn: 


XIV 


prcsqu*inutile  le  Dictionnaire  Rauchi,  les  deux  patois  ayant 
entre  eux  beaucoup  d*anaiogîe ,  et  une  foule  de  locutions  qui 
leur  sont  communes  ;  la  principale  différence  étant  dans  la 
prononciation ,  qui  apporte  nécessairement  quelque  modifica- 
tion dans  l'orthographe  de  plusieurs  mots.  Ce  travail  aurait , 
dans  tous  les  cas ,  servi  à  faire  connaîti'e  ce  qui  appartient  à 
Tun  ou  à  l'autre  des  deux  patois. 

On  m'a  assuré  qu'un  amateur  avait  recueilli  les  mots  du  pa- 
tois de  Lille  et  des  environs  ;  qu'il  en  avait  même  composé  la 
grammaire.  Ce  dernier  ouvrage  est  certainement  bien  inutile, 
puisque  personne  ne  s'avisera  jamais  d'écrire  dans  l'un  ni 
dans  l'autre  de  ces  idiomes  ^  si  ce  n'est  peut-être  quelques 
chansons  et  quelques  morceaux  de  prose  fort  courts ,  enfans  de 
l'inspiration  du  moment  ;  tels ,  par  exemple ,  que  la  Parabole 
de  r  enfant  prodigue  dont  la  Société  des  Antiquaires  de  France  a 
publié  un  grand  nombre  de  versions  qui  forment  une  réunion 
assez  piquante. 

Les  citations  que  j'ai  tirées  dans  les  anciens  poètes,  tels  que 
\e  Romande  la  Rose  y  Villon,  Coquillaii;,  Crétin,  Jean  Moli  net  ; 
de  nos  anciennes  coutumes  et  de  quelques  autres  ouvrages ,  fe- 
ront connaître  les  vieux  mots  français  qui  sont  parvenus  jus- 
qu'à nous  presque  sans  altération. 

Parlons  maintenant  des  recherches  étymologiques  auxquelles 
je  me  suis  livré.  Je  crois  que  personne  n'en  contestera  l'utilité, 
bien  plus  grande,  selon  moi ,  que  celle  de  citations  tirées  d'ou- 
vrages plus  ou  moins  rares ,  et  par  conséquent  peu  à  portée  de 
la  plupart  des  lecteurs  ;  si ,  par  hasard  il  se  trouvait  sur  ce 
point  des  contradicteurs ,  je  les  renverrais  à  Xdi  Philologie  fran- 
çaise de  MM.  Noël  et  Carpentier  ;  on  y  verra ,  page  628  du  i" 
vol.  que  :  (c  L'étymologie  est  aux  mots  ce  que  la  généalogie  est 
»  pour  les  familles  :  on  doit  la  respecter ,  mais  nop  pas  en  être 
î)  esclave.  Elle  a  embarrassé  la  langue  de  beaucoup  de  lettres 
»  inutiles ,  dont  il  est  à  souhaiter  qu'on  la  débarrasse  peu  à 
»  peu.  »  Cette  phrase  en  faveur  des  étymologies  ,  tirée  du  Die- 
tionnaire  critique  de  Feraud ,  est  appuyée  par  des  réflexions 
que  les  mêmes  sa  vans  ont  tirées  des  signes  de  Vart  déparier  par 
M.  Degerando,  tome  4>  page  io8.  «  On  n'accorde  point  en 
»  général ,  dit  ce  savant  idéologue ,  assez  d'estime  aux  travaux 


XV 


0)  de  ceux  qui  se  livi'ent  aux  i-echerches  étymologiques  j  on  n'y 
»  voit  guère  qu'un  motif  de  curiosité  ;  on  ne  réfléchit  pas  que 
»  les  étymologies  sont  à  l'histoire  de  la  pensée,  ce  que  les  mé- 
»  dailles  et  les  inscriptions  antiques  sont  à  l'histoire  de  la  so- 
»  ciété  humaine  ;  on  ne  remarque  pas  (jue  1rs  étymologies 
»  rendant  l'étude  des  langues  plus  facile ,  enseignant  à  mieux 
»  l'employer,  découvrent  mieux  sa  véritable  physionomie,  et, 
»  en  fixant  d'une  manière  plus  marquée  le  sens  des  mots , 
»  concourent  efficacement  à  en  prévenir  l'abus.  y>  En  citant 
le  bien  que  M.  de  Gérando  dit  de  cette  science ,  il  ne  faut  pas 
taire  ce  qu'il  avance  contre  les  étymologistes. 

<(  Il  est  vrai ,  continue- t-il ,  que  la  manière  dont  les  etymth- 
»  logistes  ont  exécuté  ce  travail  a  pu  justifier  très-souvent  ce 
»  préjugé.  On  les  a  vus  s'attacher  plus  à  la  ressemblance  ma- 
•  térielle  des  mots  qu'à  la  secrète  analogie  des  idées.  • 

Certains  étymologistes  ont  en  effet  abusé  étrangement  de 
cette  science ,  par  la  manière  ridicule  dont  ils  s'en  sont  servi 
pour  décomposer  les  mots  et  les  contracter  de  la  manièi*e  la 
plus  bizarre;  j'en  ai  cité  quelques  exemples  qui  en  donne- 
ront une  idée. 

Il  me  reste  à  parler  de  l'exécution  matérielle  de  cet  ouvrage  ; 
j'espère  qu'on  en  sera  satisfait  si  l'on  considère  qu'il  est  im- 
primé dans  une  petite  ville  de  province  oii  l'on  n'a  pas  les  mê- 
mes ressources  qu'à  Paris.  Je  ne  signalerai  ici  que  deux  erreurs 
typographiques ,  quoique  probablement  il  s'en  trouve  d'au- 
tres ,  malgré  toutes  les  précautions  qu'on  a  prises  pour  les  évi- 
ter. La  première  au  mot  Schnoufy  qu'il  faut  écrire  Sehnwpf  en 
allemand.  La  seconde ,  au  mot  Etoiglion,  ligne  dernière  de  l'ar- 
ticle, où  se  trouve  Boule ,  au  lieu  de  boucle.  Quelques  autres 
erreurs  sont  dues  au  défaut  de  renseignemens.  L'une  article 
Quéméniauj  mot  Lillois  interprété  avec  doute  par  Crémaillère 
d'après  de  fausses  indications;  mais  que  M.  N.  J.  D.  V.  a  ex- 
pliqué par  «  Fronteau  de  cheminée.  Bande  d'étoffe  dont  on  en- 
»  toure  la  cheminée  pour  en  retenir  la  fumée.  »  Cette  bande 
était  autrefois  employée  dans  tout  le  pays  ;  elle  n'est  plus  guè- 
re d'usage  actuellement  qu'à  la  campagne.  A  Valenciennes  on 
la  nommait  ra^a^/a?^  d' qtiémene'e ,  La  seconde  Queimués ,  raci- 
ne du  chanvre  et  du  colza ,  employées  comme  chauffage  à  la 


XVI 


campagne.  Mais  le  savant  que  je  viens  de  citer  m'a  fait  connaî- 
tre que  ce  mot  quennués  était  une  erreur  typographique ,  et 
qu'il  fallait  lire  dequennes ,  qui  présente  en  effet  un  sens  tout 
différent ,  puisqu'il  signifie  déchaînes.  Dans  ce  cas  la  citation 
de  la  chanson  cesse  de  convenir. 

Je  signalerai  encore  le  mot  Coudoulète,  qu'on  m'a  envoyé 
sans  autre  explication  que  le  mot  ivrogne  ;  mais  la  chanson  in- 
titulée Prédictions  comprise  dans  le  7®  recueil  de  celles  publi- 
ées par  M.  N.  J.  D.  V. ,  dans  laquelle  ce  mot  est  orthographié 
Coîis  d'Houlette,  ne  laisse  aucun  doute  sur  sa  signification , 
sans  donner  plus  d'éclaircissement  sur  son  origine.  Voici  ce 
couplet  : 

Los  éliques  au  môs  (Vjuillctr, 
N'aront  point  granc]  appétit  : 
Un  veri'a  des  cous  dhoulettes 
Aveuc  des  visag'boufTis. 

I  vl^  a  point 
D*arniéna  pu  véritable  j 

I  n^lle^t  point. 

On  peut  aisément  déduire  de  ce  couplet  que  Taiitcur  a  dési- 
gné les  buveurs  de  liqueurs  spiritueuses. 


-— *-^ — 


NOTIONS  PRELIMINAIRES. 


La  réunion  des  mots  du  palois  d'un  canton  ,  si  borné  qu'il  soit, 
présente  beaucoup  de  difficultés  qu'il  n'est  pas  toujours  facile  de 
vaincre;  celui  qui  se  livre  à  cette  occupation  acquiert  peu  de  gloi- 
re ;  et^  malgré  l'utilité  d'un  pareil  travail  ,  certaines  gens  feignent 
de  n'y  voir  que  de  la  patience.  Les  personnes  qui  jugent  plus  saine- 
ment, trouveront,  je  l'espère,  qu'il  faut  plus  que  de  la  |)atiencet 
pour  donner  à  un  semblable  travail  toute  l'utilité  dont  il  est  suscep- 
tible. Cette  utilité  se  prouvera  en  partie*  i°  Dans  plusieurs  mots 
qui  ne  dépareraient  pas  la  langue  française  et  éviteraient  l'usage  des 
périphrases  qui,  en  rendant  le  slyle  languissant ,  ne  lui  donnent  pas 
plus  de  clarlé  ;  a**  Les  étymologies  de  beaucoup  de  locutions  qui 
ne  se  trouvaient  pas  dans  les  précédentes  éditions  ;  3<*  Plusieurs 
proverbes  en  langage  rouchi  ;  4°  L'expression  propre  substituée  à 
la  locution  vicieuse,  qui  nuit  au  langage  des  personnes  les  mieux 
élevées  ;  EnBn,  dans  les  anecdotes  ,  les  usages  de  localités  lorsque 
les  mots  y  donneront  occasion. 

On  entend  se  plaindre  tous  les  jours  de  la  pauvreté  de  notre  lan- 
gue ,  je  suis  persuadé  qu'il  n'en  existerait  pas  de  plus  riche  si  ou 
admettait  une  foule  de  mots  qu'elle  dédaigne  ,  et  qui  ,  cependant  , 
eu  augmentant  ses  richesses ,  la  rendraient  plus  brillante  et  plus 
énergique.  Autant  on  doit  mettre  de  soin  à  éviter  un  néologisme  de 
mots  et  de  phrases  qui  n'ont  rien  de  piquant  que  leur  bizarrerie  , 
autant  on  doit  favdN'ablement  accueillir  une  sage  néologie  qui  n'a 
pour  but  que  la  perfection  du  langage.  Il  est  ,  dans  le  palois  qui 
nous  occupe  ,  une  grande  quantité  d'expressions  qui  ne  seraient  pas 
déplacées  parmi  celles  dont  on  fait  journellement  usage  ,  et  qu'on 
pourrait  admettre  sans  danger  pour  l'euphonie. 

Si  la  richesse  d'une  langue  consiste  dans  l'abondance  des  mots 
qui  expriment  la  même  idée ,  le  patois-roucbi  peut ,  dans  certains 


2 

cas,  le  disputer  aux  idiomes  les  plus  riches;  on  se  convaincra  de 
^ette  vérilé  ,  si  on  se  donne  la  peine  de  parcourir  ce  livre  avec  al- 
tention. 

Je  conviens  que  ce  patois  est  en  partie  un  jargon  qui  contient 
'beaucoup  de  mots  qui  ne  doivent  leur  origine  qu'au  caprice  ,  et 
lieaucoup  d'autres  qui  ont  eu  un  berceau  commun  avec  le  français  ; 
«nais  il  en  possède  aussi  plusieurs  dont  les  types  se  trouvent  dans  les 
iangues  du  Nord  ,  et  mémo  dans  celles  de  l'Orient. 

On  pourrait  s'étonner  qu'il  ne  restât  pas  plus  de  ces  mots  origi- 
naux dans  le  patois  d'un  pays  si  nouvellement  conquis  ,  qui  a  subi 
si  longtems  le  joug  des  espagnols,  après  avoir  fait  partie  des  con- 
<|uêtes  des  Romains  ,  dès  le  tems  de  Jules  César.  Mais  l'étonnement 
cessera  si  on  réfléchit  que  depuis  la  réunion  à  la  France  ,  en    1677  , 
«les  garnisons  françaises  en  y  apportant  les  idiomes  des  diverses  pro- 
vinces de  ce  royaume  ,  ont  laissé  plusieurs  expressions  qui  se  sont 
naturalisées  ,    et  qui  ont   influé  sur  le  patois   qu'on  parlait  du 
tems  des  Espagnols.  Ce  que  les  soldats  ont  fait  parmi  le  peuple  , 
les  officiers  et  les  employés  supérieurs  l'ont  fait  dans  les  classes  plus 
élevées  ;  si  l'on  songe  que  la  langue  française  qu'on  parlait  déjà 
dans  des  lems  reculés  (ainsi  que  je  l'ai  prouvé  par  la  publication  des 
jServentojsetsotles  chansons] ,  n'a  cessé  de  faire  sentir  son  influen- 
ce sur  le  langage  naturel  à  ces  espagnols  ,  langage  dont  il  ne  reste 
que  des  traces  fort  légères.  Si  j'avais  le  loisir  de  feuilleter  les  dépôts 
des  i3*  ,  14*  et  i5«  siècles  ,  j'y  trouverais  une  foule  de  ces  mots  //- 
pes  à  l'aide  desquels  on  pourait  reconnaître  l'origine  de  beaucoup 
d'autres  ,  dont  les  langues  se  sont  plus  ou  moins  enrichies. 

Une  observation  assez  importante  à  faire ,  c'est  que  la  prononcia- 
tion de  la  langue  irançaise  au  16"^  siècle  existe  encore  dans  toute  son 
étendue  en  Belgique  et  dans  le  pays  de  Liège.  11  n'est  pas  rare  , 
dans  ces  contrées  de  dire  :  j' estais,  fauois  ,  faimois  ,  en  oi.  On  y 
dit  aussi  :  roi  pour  raide  ou  rède  ,  rigidus.  Enfin  les  mots  en  oi  ne 
s'y  prononcent  jamais  en  ai  owè^  la  prononciation  du  français  a 
changé  ,  et  ,  par  une  bizarrerie  qu'il  serait  difficile  de  justifier , 
l'ortographe  est  restée  la  même.  West-il  pas  ridicule  eu  eflet  d'é- 
crire François  ,  Danois ,  Suédois  ,  Anglois  ,  HoUandois  ,  et  de  pro- 
noncer :  Francès,  Danois,  Suédois  ,  Angles,  Hollandes?  d'écrire 
de  même  François,  Fransiscus ^  et  Français  nom  de  nation  ,  de 
donner  à  ces  mots  si  semblables  ,  une  prononciation  si  différente? 
d'écrire  la  loi  étoU  ,  et  de  prononcer  la  loi  était  ?  Je  ne  vois  dans 
cette  bizarrerie  que  pure  obstination  ,  et  peut-être  un  sentiment 
plus  odieux  contre  le  grand  homme  qui  a  tenté  de  faire  disparaître 
ce  reste  de  barbarie  ,  source  de  tant  de  difficullt's  pour  les  éiran- 


gcrs  qui  apprennent  notre  langue  ;  difilcullés  qui  dis^^araîlriiient 
en  partie  en  adoptant  l'urtographc  dite  de  Voltaire  ,  déjà  pra'.i- 
quce  par  beaucoup  de  gens  de  lettres  ^  il  ne  s'agit  que  de  l'assenti- 
ment de  rAcadéroie,  (i)  dont  on  dit  que  le  Dictionnaire  va  être  re- 
fait :  tant  mieux  ,  j'espère  bien  qu'on  reverra  avec  un  œil  scruta- 
teur tous  les  articles  dont  plusieurs  sont  absurdes  et  ridicules  ,  no- 
tamment la  majeure  partie  de  ceux  d'bistoire  naturelle.  On  y  voit 
par  exemple  que  V armoise  est  une  petite  plante  rampa/ite  ,  et  elle 
s'érige  droite  à  la  hauteur  de  cinq  pieds  et  plus.  On  y  lit  anoche 
pour  arroche  ,  et  ces  noms  se  trouvent  tous  deux  dans  Tordre  al- 
phabétique. On  y  1  encontre  quelques  plantes  sous  leurs  noms  la- 
tins ,  et  on  y  cherche  vainement  le  cassis.  On  ferait  une  longue 
liste  de  toutes  les  erreurs  de  ce  genre  et  des  mauvaises  définitions 
qu'on  y  rencontre  (i). 

Je  vais  maintenant  passer  en  revue  l'alphaliet  entier  ,  en  indi- 
quant quelques  changemens  de  lettres  qui  modifient  la  pronon- 
ciation. Je  n'épuiserai  pas  la  matière  ,  elle  est  presque  inépuisa- 
ble. 


A. 

Comme  en  français  et  se  change  en  ditrérentcs  lettres  ,  savoir  : 

En  i  ,  dimanche  fait  dimincàe. 

.'^r,  acajou  ,  arcajou  ;  aussi  en  usage  à  Paris. 

In ,  avanie  ,  invanie» 

O  y  pauvre ,  pofd. 

Armoire ,  omére  ,  qui  donne  nussi  oi  en  é, 

E  ,  anneau  ,  éniau ,  qui  donne  également  Vé  en  i. 

En  ,  nttention  ,  intention, 

E  muet ,  consommation,  consometion  y  prononcez consomU ion, 

Ua  joint  à  d'autres  lettres  en  détermine  le  son. 

j4b  y  se  prononce  ap ,  abcès ,  apcé,. 

Able  y  enape,  abominable,  abominape.  Ainsi  de  tous  les  mots  en  ah  le. 


(i)  L'Académie  a  décidé,  dit-on ,   que  cette  ortograplie  serait  suivie  dans 
la  nouvelle  édition  de  ce  dictionnaire. 

(a)  On  refait  une  nouvelle  édition  du  dictionnaire  de  Boiste,  tant  mieux 
mais  je  crains  bien  qu'on  y  laisse  encore  beaucoup  d'erreurs  ,  des  mots  que 
n'existent  pas ,  des  mots  placés  comme  inédits  ,  et  qu'on  trouve  dans  It's 
lexicographes;  enfin drs  termes  de  sciences  mal  définis,  etc.  ,  etc. 

NOTE  DE  L.  M.  ÉDITEUR. 


Quelquefois  lorsque  Va  précède  le  d ,  celul-^i  prend  le  son  du  t  :  adTcr- 
I)e ,  atifêrpe ,  qui  offre  le  b  en  p, 

lacden  t  j  ambassade  ,  amhassate. 

Lorsque  Va  précède  le  /",  celui-ci  se  change  en  p  :  agi*affe ,  agrape  ;  si 
c'est  un  ^,  il  se  change  en  che:  âge,  ache  ;  avantage,  avantache^  lin- 
ge ,  linche  ;  au  reste  ,  ge  final  se  change  toujours  en  che  :  rouge ,  vouche  ; 
étrange ,  ètr anche  ;  c'est  en  partie  ce  qui  a  fait  nommer  rouchi  le  patois 
qui  nous  occupse.  V.  ce  mot. 

L'a  joint  kVi ,  prend  différens  sons. 

yi  ,  raisin  ,  rosin, 

ji,aiBf  a^iau. 

E ,  «iguille  ,  iwile ,  qui  offre  gu  en  u*. 

jtîy  aide  ,  ai  te  ,  eite. 

Assez  souvent  il  s'opère  une  mdtathèse ,  copnme  par  exemple  :  abaisser  , 
abassier. 

^/ se  change  en  ar:  almanach  ,  arménaque ,  qui  offre  aussi  Va  en  é. 

En  au  :  mal ,  mau ,  animal ,  animau. 

Ar ,  se  change  en  è  :  arête  ,  éréque ,  qui  donne  le  /  en  que. 

En  en  :  arracher  ,  enracher. 

En  er  :  arrhes  ,  errhes. 

Asse  se  change  en  ure  :  crevasse ,  quervure ,  qui  offre  cre  en  quer. 

En  ache  :  chasse  ,  cache  ;  échasse ,  écache. 

Ast  en  asse  :  asthme ,  asse.  De  même  astr  :  pilastre  ,  pilasse  ;  astre 
(aster),  astre  ,  fisse,  étudier  aux  asses, 

At  en  T.»  :  attiser  ,  ratisier. 

Au  en  a  :  aumôme  ,  amone. 

En  aie  :  sauge  ,  sale. 

En  071  :  précaution  ,  précontion^ 

Cetttt  lettre  subit  encore  d'autres  chaQgemcns  que  l'usage  fera  connaître. 

B. 

Se  prononce  comme  bée  ,  en  faisant  sentir  fortement  Vé  muet.  Se  suppri- 
me quelquefois  ,  comme  dans  obscure  ,  oscure  ,  diable ,  diale  j  diablesse  , 
dialesse  ;  établi ,  table  de  tailleur  ,  étauli, 

Bl  se  change  enpe:  noble  ,  nope\  scribe  ,  scripe, 

Brenp:  octobre  ,  octope, 

c. 

Cette  consonne ,  ainsi  que  celles  qui  se  prononcent  en  é  ,  prennent  l'^muet. 
Se  change  en  g  :  difficulté ,  diffigulté. 

Ce  tn  che  :  douce  f  douche  pour  les  deux  genres  }  balance,  balanche. 

Cet  final  en  ehe  :  lacet ,  lâché.  . 

Ci  en  chi  :  cire  ,  chire\  citrouille  ,  chitroule, 

Che  et  ge  en  que  ou  ke  :  charge  ,  kerke  ,  fardeau  j  chènc  ,  hene  j  ta* 
che ,  taque  ou  take  \  chemise  ^  \iémise^ 


de  en  que  :  obstacle  ,  oêtaque. 

C//0  final  en  que  :  blanche,  blanque^  tnouthe  y  mouque. 
Cie  y  se  supprime  ,  comme  dans  respect ,  qu'on  «lit  respê  ,  ou  se  change 
en  que ,  insecte  ,  inséque. 


Se  change  eri  / ,  côtiime  nous  l'avons  remarqué  j  en  voici  ci'atitres  ex- 
emples : 

Limonade  ,  salade  ,  ditade  ,  coUde  ,  mode  ;  font  :  limortate,  salaie  , 
dintey  coûte,  patois  \ieule ,  mote. 

Le  mot  coûte  du  bras  où  coudre  ^  yerbe  ,  fait  keute  pour  les  deux  sens  > 
eufin  tous  les  d  ,  suivis  d'un  e  mtiet ,  se  changent  en  /. 

Suivi  du  r ,  le  {/  se  chaUge  également  en  I  ,  parcequ'on  ne  prononce  ja- 
mais Tr  que  suit  un  e  muet  final  ,  les  exemples  en  font  frëquens  :  coudre  , 
moudre,  descendre,  rendre  ,  prétte  ,  fenêtre,  font:  coûte ^  moute  ,  dé^ 
kente ,  rente  ,  prête,/  rniéte  ,  elc#- 

Ë. 

Devant  un  n ,  se  prononce  toujours  comme  dans  la  première  syllal)e  d'e/i- 
netnt.  Je  crois  que  pour  bien  indiquer  cette  2)rononciation  ,  il  faudrait  accen- 
tuer V  ennemi. 

E  muet  ou  moyen  se  changent  en  a:  galetas  ,  ^alatas. 

En  /  :  encre ,  in\ie. 

£n  o  :  gosier ,  gasio. 

En  ou  :  éperon ,  eporon  ou  epounrn. 

JE  fermé  ,  en  a  :  écoute:^  f  acoutet* 

En  ré:  écurer,  récurer* 

En  Jé  :  fer  y  fier  \  tête ,  tiéie. 

En  dé  :  ébreuer ,  dèbemer. 

En  in  :  écarlate  ,  incarlatet 

Ea  en  :  ia  ainsi  chapeau  ,  chàteatt  ^  Lateati  ,  beati;  font:  capiauy  ca- 
tiau  ,  baliau ,  biau.  Ce  changement  est  constant  dans  tous  les  mots  où  eau 
n'est  pas  précédé  d'un  c,  car  pourceau  ,  fait  jDOurcA/tti  :  quoique  morceau 
fasse  morciau. 

Eu  ,  se  change  en  o  :  jetine ,  Jone  -y  jfeuncsse ,  jonesse  ;  rajeunir ,  ra- 
jonir. 

Efen  af:  effronté  ,  affronté  ,  sùitoUt  ati  féminin^ 

Est  en  e  :  c'est ,  ch*rst.  On  doit  écrire  :  ch*est ,  ce  est. 

^< final  ,  décret,  décré, 

Eur  en  ou  ,  ou  en  oux  :  rieur  ,  chieiir  ,  pissetir  ;  font  :  rioux,  tioux  , 
pissioux  y  avec  ou  sans  x  final  :  «  th'est  un  riou ,  ch'est  des  rioux.  »  Ce- 
pendant presque  tous  les  mots  terminés  en  eur  ont  la  désinence  en  eux ,  et 
ceux  en  eur  en  français  ne  changent  presque  jamais  :  créateur ,  voleur  , 
cœur ,  bonheur ,  malhedr  ,  peur ,  se  disent  comme  en  français,  pleureur  , 
pleureuse  ,  font  bréiou  ,  btèoire  ^ 


Q 

F. 

Se  proQOnce  coidoie  en  t'ranyais  et  se  change  r|delquc  Ibis  en  p ,  dëgtaf^r  ^ 

JP'/'é  se  change  en  fa  par  la  suppression  du  r  :  gaufte  ,  Waufe  ;  balafre , 
balafe  ou  berlafe. 

Suivi  d'un  dsc  change  en  «/:  gagne-pain  ,  garder  ,  gâter  ,  l'ont  :  u/agne~ 
pain,   warder,  water;  gàte-chanips  ,  gàte-bic,  wat'^-camp  ^  walf-blé. 

G  suivi  d'u  se  change  en  c  et  en  gue  :  gros  ,  gi'aissicr ,  grappe  ,  grena- 
de ,  font  cra^ ,  crassier ,  crape,  guernate  ;  grande  fait  granie. 

Se  change  en  /  dans  certain»  mots  :  sauge  ,  sale. 

En  ^  à  la  fin  des  mots  en  gue  :  digUe ,  dogue ,  drogue ,  langue  ,  harangue , 
font  :  dique,  doque ,  droque ,  lanque  ,  haranqae  ,  etc. 

En  cAe lorsqu'il  est  suivi  d'un  e  muet  final  :  dëluge  ,  déluche, 

Gle  final  se  chang(;  en  que:  dpingle  fait  eplinque,  seigle  [secate)  sè- 
que.  Le  premier  de  ces  mots  oflre  aussi  une  ractathèse  par  le  déplacement 
de  /.  G  se  supprime  assez  souvent  et  presque  toujours  vis-à-vis  d*dn  ni ,  ou 
d'un  /,  suivi  d'un  e  mUet,  lorsqu'il  n'y  a  pas  de  métathése  :  digne,  mali- 
gne ,  font  :  dine ,  maline  ou  maléne  ;  excepte  agnès  ,  ignace  qui  font  : 
ag-nesae  f  ig-nace  ou  gnace,  aveugle  ,   étrangle  ,    font:  aveule,  elrane, 

H. 

Se  prononce  comme  en  français  ;  il  y  en  a  fort  peu  d'aspin'-es  ,  je  «lottle 
même  qu'il  y  en  ait ,  n'étant  pas  bien  certain  que  celles  que  l'on  croit  lcllt;s 
ne  puissent  être  remplacées  par  le  u^  qui  se  prononce  à  la  wulonne  [ualonné). 

H  se  changent  en  /  :  cahier  ,  cal  ter. 

lli  se  change  en  a:  hirondelle  ,  arondiéle. 


Se  prononce  comme  e«  français,  et  se  change  quelque  fois  en  n  :  distillefi 
destilef]  diligence  ,  déligence  ;  etc. 
En  ai  :  famine  ,Jamaîne  ,  onfamène, 
U  :  tulipe ,  tulupe- 

In  en  e  :  invalide  ,  évalue,  m  II  ira  aux  evaliU's.  ii> 
Ir  en  in  :  irrépi*ochable ,  inréprochape. 
1er  en  oier  :  délier  ,  dèlorer, 
Ir  en  ère  :  offrir ,  offere» 
Isme  en  isse  :  prisme  ,  prisse, 
Isse  en  iche  :  éclisse  ,  écliche. 
ive  en  fe  :  vive  ,  pife. 
fi're  en  ife  :  Vivre  ,  F^ije. 


Se  prononce  ji  et  se  change  m  g ,  lora^'il  est  »nivi  d'itir  a.  Exemple  : 
jambe ,  jambon  ,  jarretière  ,  jaune  ,  jaunisse  ,  jardm  y  font  :  gampe  , 
gambon ,  gartier ,  g<ine ,  ganisse ,  gardin.  Il  a  cependant  des  excep- 
tions ,  telles  que  :  jaloux ,  jamais  ,  jadis  jalap  ,  qui  «e  disent  comme  en 
français. 


L. 

Se  prononce  comme  en  français  et  se  mouille  rarement ,  du  moins  celles 
qu'on  pourrait  soupçonner  d'être  mouill<^s  le  sont  d'une  manière  si  insensi- 
ble ,  que  j'ai  cru  pouvoir  faire  toujours  suivre  l'<  du/,  on  sera  libre  d'en 
agir  autrement ,  ce  patois  sur  lequel  peisonne  n'a  encore  dcrit  n'ayant  pas 
de  régies  bien  (Unblics.  Cependant  il  ne  faudrait  pas  dire  comme  le  peuple 
de  Paris  ,  paie  pour  paille  ,  F'ersâie  pour  Versailles  ;  ces  deux  mots ,  en 
Rouchi  se  prononcent />a/tf,  versale. 

Cette  lettre  se  supprime  quelque  fois ,  comme  dans  sel  qui  fait  Si  ;  bran- 
ler ,  branery  étrangler ,  Etraner,  etc  ;  Elle  remplace  quelque  (ois  le  r  : 
ivoire  ,  ivoile  ;  et  le  7t  :  /omtfr pour  nommer  ,  Liméro  pour  numéro. 

Ih  se  change  en  eu  :  Fils  fait  Fieu. 

M. 

S<>  prononce  comme  en  français  ,  c'est  peut-être  la  lettre  qui  éprouve  le 
moins  de  changement  ;  je  ne  puis  m'en  rappeler  aucun. 

Se  change  en  /  dans  les  mots  marne ,  numéro ,  nommer,  qui  font  :  marin 
limêro ,  lommer.  Renommée  ne  change  pas. 


O. 

Prononciation  impossible  à  peindre  ,  la  l>ouche  en Ir'ou  verte. 

JJo  se  retranche  souvent  ;  en  voici  quelques  exemples  : 

Louer ,  donner  en  location  ,  liter. 

Jouer ,  juer. 

Eblouir ,  écrouelles ,  font  ébluir ,  ècruiflles. 

Moi ,  mi  ;  toi ,  //  ;  moisson ,  misson.  nettoyer  ,  fait  nètier. 

O  se  change  en  ou  :   rosée  ,  rausée. 

En  a:  gosier ,  ^aa/o  ;  oui ,  awi;  omelette,  omelette  ;  dommtiQc ,  dam 
mage. 

Oieii  au  ,  du  moins  dans  la  prononciation.  Doigt ,  froid  ,  font  dau ,  frau 
ou  dôyfrâ;  et  presque  tous  les  mots  en  015  et  en  oir ,  comme  fois,  trois» 
qu'ils  faut  prononcer  fan  trait  ;  rasoir  ,  raaau.  Les  verbes  en  oir  sont  ex* 


8 

cej^lës  et  se  prononcent  comme  eu  ff  a  nçais.  Cependant  voir,  s'asseoir,  font 

-vir  s* assit.  Choir  fait  quéhir, 

Oi  se  change  également  en  i  comme  voisin,  visîn  ;  voisine  fait  visènCy 

ce  qui  rentre  pltitôt  dans  la  classe  des  mots  dans  lesquels  Yo  doit  être  suji- 
primé. 

Ose  se  change  en  oss^  :  ro8e ,  chose  ,  rosse  ou  c/tosse  ;  et  par  un  con- 
traste inexplicable ,  quelques  personnes  qui  se  piquent  de  parler  pure- 
ment ,  disent  rose  pour  rosse ,  mauvais  cheval.  Le  peuple  qui  ne  fait 
pas  cette  différence  ,  dit  rosse  pour  la  fleur  et  pour  le  mauvais  cheval. 

Oq  y  ou  et  oup  se  changent  en  o  :  coq  ,  cou  ,  coup  ,  font  :  co. 

On  en  o  et  en  au  :  joue  ,  jaue  ,  poumon  ypomon, 

OU  se  change  en  du  :  Où  yas-lu7 Dàs-te  uas7 

Osse  «n  oche  :  Carosse  Caroche. 


P. 

Se  change  en  r  :  insupportable  ,  insurportape. 
En  h  :  poutrelle  ,  boutreule» 


Se  prononce  comnte  en  français  et  se  changé  en  g  ,  comme  dans  liqueur , 
quille,  qui  font  ligueur  , guille,  £n  beailcotip  d'occasions  cette  lettre  de- 
vrait être  remplacée  par  le  K. 

R. 

Se  proifonce  comme  en  français. 

Rese  change  en  er  :  revartche ,  se  revangef,  font  erpinque  ou  eri^irtcke^ 
s'erpenger. 

H  se  change  en  /  :  rare ,  rarement ,  morue  ,  serrure  ,  qui  fotit  :  raie  f 
ralement ,  molue ,  serule, 

jRenn  :  irréprochable ,  inreprochape, 

R  vis-à-vis  e  final  se  supprime  presque  toujours. 

Promettre ,  propre  ,  font  :  prompte  ,  prope. 

S- 

Comme  en  français ,  et  se  supprime  quelquefois.  Scolastiqtfe ,  colàstiqucf 

Entre  deux  voyelles  ,  se  double  toujours  ,  ainsi  que  dans  les  mots  en  eux  , 
qui  font  eusse  au  féminin  :  trompeuse  ,  menteuse  ,  gueuse  ,  rêveuse ,  vo- 
leuse, qui  font  :  t rompe usse ,  menteusse,  gueusse ,  reveusse,  voleusse. 

Au  commencement  des  mots  ,  lorsqu'elle  est  suivie  d'une  consonne  ,  s<f 
change  ordinairement  en  es  ,  lorsqu'elle  ne  se  supprime  pas  :  spectacle  ,  es^ 
ptctaque. 

Sa  ,  sien  che:  siamoise ,  savatte  ,  chamoise  ,  chapate. 


B 

Se  change  en  q  :  aréle ,  erêque. 

Ti  en  si  :  digestion,  digession  ;  mais  indigeste  fait  indigesse -,  pesl<!  i 
(ait  peèse. 

TVtf  en  <tf  par  la  suppression  du  r,  ainsi  que  nous  l'ayons  ddjà  vu:  abat- 
Ire ,  abate ,  et  dans  tous  les  verbes  eh  re,  exce2)té  ceux  eu  ire  qui  se  pronon-» 
cent  comme  en  français. 

7 final  en  /:  parapet ,  parapel, 

■■     *  Vé 

Se  prononce  ue  ,  en  fesant  entendre  sensiblement  Ve  muet  ,  et  se  suppri-^ 
me  souvent.  Exemple  :  lui ,  souris ,  nourrir  ,  mourir ,  qui  font  :  /*,  sons  i 
norir ,  motir. 

Use  change  en  eu  :  plumc  ,  fUnlde  ,  bossu  ,  font  :  pleume  ,  /eumwe , 
Bocheux, 

En  en  loupie ,  soulier  ,  torpie  ,  sorlet, 

O  ,  truelle  ,  troielle, 

/,  humeur  »  numéro  ,  himeuv ,  limero. 

27ren  our  :  surnom ,  sournom» 

V. 

J^e  final  Se  change  en  fe  :  vive ,  veuve ,  font  :  pi/e  ,  ve/e. 

Vcn  B:  cadavre  ,  cadahre, 

Vre  se  change  exife  :  pauvre  ,  pofe.  Cependant  ce  mot  prend  quelque- 
fois uu  r,  aloiv  le  i' reste.  Pauvre  gens  ,  iàw.  povergens  ;  néanmoins  pauvre 
prêtre  fait  Pafe-Préte.  11  faut  beaucoup  d'usage  pour  connaître  toute»  ces 
variations. 

Se  prononce  eu  glissant  lëgèreitiént  sur  Vu  qui  est  très  bref.  Il  faut  dire  : 
ua  y  ue  j  ui ,  uo ,  etc.  d'une  syllal>e.  Prend  souvent  la  place  du  g  :  Regar-^ 
der,  gâter  ,  font  :  ru^etier ou  erwetier,  Ufaièt  /gagne  ,  fait  wane» 

X. 

Se  prononce  i5^tfe ,  en  faisant  sonner  IV^  et  se  change  conséquehimeht  cti 
que',  fixe,  fixer  ^  Jisque  ^Jisquer.  F  aulx  instrument  tranchant ,  faityau- 
que  ;  cependant  chaux  [calx]  fait  cauche.  Il  se  change  aussi  en  ss  *  toiix  f 
tousse. 


Comme  en  français ,  excepte  qu'on  ouvre  fort  le  mot  grec  [grâique]  ;  il 
est  peu  usitë  ,  et  presque  toujours  se  remplace  par  £. 


10 
z. 

Se  pi*nnoncc  zete  ou  zêta  y  du  greczt/a.  C'est  encoïc  un  changement  du 
dvn  ty  ou  plutôt  c'est  le  son  grec  con8ei*vé  presque  sans  altération .  Il  se 
change  souvent  en  ss  '  douze ,  dousse  ;  en  c  :  quinze  ,  quince. 

Il  est  à  remarquer  que  les  voyelles  sont  presque  toujours  brèves  dans  le 
corps  des  mots  où  elles  sont  employées.  Je  ne  connais  d'exception  que  pour 
l'a  suivi  d'un  i  ;  é  est  presque  toujours  ferme.  Exemple  :  même  ,  même  ; 
extrême ,  estréme  ,  etc. 

Je  suis  loin  d'avoir  indiqué  tous  les  changemens  de  lettres  qui  s'opèrent 
dans  ce  patois  ;  je  ne  me  suis  pas  proposé  d^épuiser  11  matière  :  on  en  ren- 
contrera beaucoup  d'autres  dans  ce  dictionnaire. 

J'ai  fait  mon  possible  pour  peindre  la  prononciation  ;  on  sait  que  cet  arti- 
cle est  extrêmement  diflicile ,  parceque  tous  les  cantons  de  la  France  en  ont 
une  qui  leur  est  particulière  ;  et  si  la  peinture  de  la  bonne  prononciation 
française  est  si  diflicile  à  rendre,  comment  aurais-je  pu  me  flatter  d'indiquer 
celle  de  ce  patois  dans  lequel  on  n'a  jamais  rien  imprimé  ? 


I  r-  .    f 


DICTIONNAIRE  ROUCHI-FRANÇAIS. 


ABA 

A.  Celte  première  lettre  de  l'alpha- 
bet n'a  pas  d'autre  son  qu'en  ft'ançais  j 
il  en  est  de  même  de  Vi  ;  Vu  reçoit  quel- 
(juefois  une  modification  qu'il  n'est  pas 
toujours  aisé  de  saisir  ;  Yé  et  Yo  ont  un 
son  impossible  à  peindre  jl'^  approche 
]>eaucoup  de  Yo  français. 
A  y  au.  A  c'  cat  !  au  chat  ! 
A,  aux.  V.  j4zef  mot  tinîdn  celto- 
breton ,  mais  sans  en  avoir  conserve  la 
signification. 

A,  dans,  jé  bref  lems ,  dans  un  tems 
fort  court. 

A ,  elle ,  devant  une  négation,  yf  n* 
fait  rien ,  elle  ne  fait  rien.  On  doit  pro- 
noncer fè'j  je  suivrai  cette  orthogra- 
phe. 

A  ou  Ah  !  Locution  moqueuse  qu'on 
accompagne  du  mot  Colas  f  et  au'on 
prononce  en  ouvrant  fortement  la  bou- 
che ,  pour  contrefaire  un  niais  ëbahi. 
ji  h!  Colas. 

AAN  ,  s.  m.  ,  dpoc^ue  des  semailles 
faites.  «  L' Aan  est  fini ,  »  les  semailles 
sont  faites.  Environs  de  Maubeuge. 

APAIRE,  aboyer.  11  abait,  il  abay- 
ait ,  il  a  abait. 

ABALÉTE ,  s.  f.  arbalète.  On  dit  au 
figure  :  il  a  jué  dé  s'n'abalétc,  pour  dire: 
il  a  fait  un  enfant.  V.  Albalëte. 

ABALOUR  (envoyer).  Envoyer  quel- 
qu'un chercher  quelque  chose  qu'il  ne 
trouvera  pas.  On  dit  en  français,  dans  le 
style  familier,  abalourdir,  rendre  lourd, 
slupide.  Danet,  dans  son  dictionnaire 
latin,  français  et  polonais,  confond  aba- 
lourdir et  abasourdir  qui  ont  pourtant 
une  signification  Jiien  différente.  «Aba- 
lour  lés  pies  sont  lourds»  dit-on  pour  se 
moquer  de  ceux  qu'on  a  envoyés  Aba- 
ionr. 

A  RAS  SE  M  EN  ,  s.  m.  abaissement. 
E ,  dans  le  patois  rouchi ,  se  prononce 
toujours  devant  N  comme  dans  moyen, 


ABA 

lien,  etc.  Je  supprime  le  t  final  dans  les 
adverbes,  parcequ'il  ne  se  prononce  ja- 
mais. On  prononce  abass'mén ,  par  sy  • 
nalèphe  j  il  en  est  de  même  pour  tous  les 
e  muets  au  milieu  des  mots. 

ABASSlER,v.  abaisser.  L'i  déplacé. 
Le  r  final  des  infinitifs  ne  se  prononce 

Ï>as  ^si  je  l'ai  conservé,  ce  n*est  que  pour 
e  distinguer  du  partici|^.  S'abassier  si- 
gnifie quelquefois  fléchir  \  je  n*m'abas- 
s'rai  point  si  bas.  Je  ne  fléchirai  pas» 
Abassier  se  dit  aussi  pour  baisser  :  auas- 
se-toi,  baisse-toi. 

ABAT  AGE,  s.  m.  Outre  les  signifi- 
cations que  l'on  trouve  dans  les  diction- 
naires fi-ançais ,  ce  mot  signifie  tuagedes 
bestiaux  qui  servent  à  la  nourriture  de 
l'homme ,  surtout  des  bêtes  à  cornes, 
^i  le  peuple  s'en  servait  il  dirait  abaU- 
chc. 

ABATE, v.  a. abattre.  I  d'abat d'b<î- 
les ,  mé  (mais)  cli'ést  del  gueule  ;  se  dit 
d'un  grand  parleur  qui  açit  plus  en  pa- 
roles qu'en  effets:  le  r  des  infinitif  en  er^ 

tre, 
dirôt  qui 


dre,  tre,  se  supprime  toujours.  Un  [on] 
li  va  tout  abate.  On  dirait  qu'il 
va  tout  faire. 


ABATEMÉN,  s.  m.  abatage.  Abatc- 
ménde  niason,  abatage  de  maison.  C'é- 
tait autrefois  une  punition  qu'on  exer- 
çait contre  des  étrangers  à  la  ville  deVa-^ 
lenciennes ,  qui  avaient  maltraité  un  de 
ses  habitans.  Tous  les  corps  de  métiers 
s'assemblaient  avec  les  insignes  et  les 
instrumens  de  leur  style  ,  des  crochets 
pour  abattre,  des  vivres,  des  munitions; 
on  allait ,  enseignes  déployées  ,  abattre 
la  maison  du  coupable.  iTn  tableau  du 
tems ,  sauvé  du  naufrage  et  restauré  , 
est  déposé  au  musée  de  Valencicnnrs  ; 
on  y  voit  la  sortie  de  cette  ville  ,  pour 
«ne  expédition  de  ce  genre. 

ABATISS AGE,  s.  m.  abattage ,  dc- 
nioUlion.  On  trouve  ce  mot  ainsi  orlo- 


grnphié  dai»  Ut  auleun  ;  inau  dans  la 
|>ronoDciatioii  geteehaoee  en  ckt.St  ae 
connau  pni d'exception  acetic  règle. 

ABE,  ■■  m.  Eiipi!rieurd'tineal)l>ayc. 
Du  ijriaque  abtiaa,  qui  lignilic  pet£. 
S*cn5t  d*al>é  passe  l^s  moines. 


lalib^qi 


infess 


ccupe  plus  de  s^  paru- 


ABÉI,  ablutje.  On  dit  assez  grossie- 
remeDt  au  fîgui'é  :  Aller  à  l'abéi  d'sol 
b e,  pourilire  aller  en  prison,  psr- 

Abéî  d'Ia  trappe  [Elc  à  I'] ,  être  ma- 
li^  ;  pnrcequ'on  eil  atlrapé  lorsqu'on  est 
marié,  eu  ne  trouvant  pas  dans  le  nié- 
hage  tout  le  bonlieur  qu'on  s'étail  pi-o- 

ABEIER  ou  ABAYIER,  y.  n.  al»;^- 
cr.  On  dit  aussi  aboicr.  Abaycr  dtaîl 
l'ancien  français. V.  ïroverbes  du  XllI' 
aii'cle,  par  M.  G.-A.  CrapeUt,  p.  !□■ 

ABÉIME,s.  m.  abtme.  En  abèime, 
en  grande  quantité. In' d'y  a  en  aLJimc, 
ilyenaconsidërablemenl. 

ABéMER,v  a.  abîmer,  accabler  de 
coup*.  Il  l'a  abémi!  d'cops. 

ABENGHE  tournoise  ,  monnaie  de 
complc  dont  il  Taltait  quinze  pour  faire 
lu  sol  tournoia,  qui  va^il  cinq  liards. 

«  Otlrant  pour  récompensa  lion  guant 


»  ad  cl 


it  voye  pour  ledit  deuil  pooir 


ir  cascun  lot  de  fort  braisin, 

r  rie  à  l'avenant,  ovi'cqehe  que  para- 

B  et  d'icelle  alwngtie  devoir  appartenir 

■a  l'autre  moitiél.  vPriviUgia  de  Va- 

J'avai»  envoyé  à  M.  Roqueforl ,  avec 
tettc  phrase ,   la  valeur  de  l'abengtie 


durable.  A  cette  i^poqueVnlendennes, 
était  peuplée  de  3o,ooo  àmet;  en  sup- 

<[i.'Uv  individus,  cela  produira  l5,i>oo 
ltMsparjour,ou  5,47^,000  lois  par  an  , 
kl  pjr  consi^quent  3ï,8ii  livres  losols 


2  ABt 

dont  la  moitié  était  de  ii,4o6  livres  5 
sols  loumoii,  tomme  considérable  alors. 

graphie  dans  le  Glossaire  de  l'ancienne 
langue  française  ,  jwr  Lacurne  Ste-Pa- 
laye.  Ce  savant  dit  que  cette  monnaie 
valait  le  quart  d'un  dealer.  Elle  était 
plus  faible  apparemment  que  l'abenghe 
tonrnoiie ,  puisqu'il  en  l^ait  6a  pour 

ABÉQUI  [donner^donnerlabéquée. 
«Illia  donné  abéqui.D  —  Colas.  Se  dit 
de  celui  qui  reganle  la  bonche  béante. 

ABERQUIK,  Anbei^nin,!.  m.Vil- 

ABÉSSE  [mère].  Celle  qui  tient  un 
lieu  de  débauche,  de  prosGtulion.  Le 
grand  vocabulaire  écrit  j1bct*st. 

ABEUVRER,abuvrer,v.  a  ,  abreu- 
ver, par  mélathèse. 

Va-t'-en  abenvrer  chés  qu'vanx.Va 
dire  abreuver  cet  chevaux.  Lacombe  et 
le  çrand  vocabul.,  d'après  Nicod  et  les 
ancien»  lesicographe»,  écrivent  a bévrer 
en  quoi  ils  ont  été  suivis  par  Roquefort. 
Les  autrea  anciens  leiicograplirs  que 
j'ai  consultés,  tels  que  Monet,  Cotgra- 
ve,  etc.,  ont  écrb  obbreuvcr.  M.  Lorin 
observe  que  nelmotstelsqu'its  se  disent 
en  Rouclii  se  trouvent  dans  les  auleun 
des  Xlf  et  XIll'^  ilécles.  Le  i-onclii  me 


ABIBODU  ,   s.  ro.  ,  sVlUbaire.  I  sét 

s'n'abibnbu  tout  pur  cceUr,  il  sait  son 
syllabaire.  La  Muse   normande  nous  a 

«Faits'enabibobuàscn'apprentiasage.* 
[p  ï8. 

Je  crois  qu'il  fallait  écrire  scn  ,  son  , 
pronom  personnel  cl  non  s'en.  De  mc- 
nieaenapprentissnge.  C'est  absolument 
le  même  génie  dans  les  patois  roucliî , 
picard,  flamand  et  normand. 

ABIC  ABAC,  *mB  ordre,  pSle-m*le. 
I  uiét  tout  abtc-aboc  ,  il  met  loutsans 

ABILBOQUÉTE.  Terme  dérisoire 
employé  |iar  les  cnf«ns  qui  en  »ont  en- 
core à  leur  croix  de  par  Dieu  ou  alpha- 
bet ;  ils  disent  :  croséte  abilboquétc  db 
mclc  [mailre]  i  n'a  point  d' barète. 


ABL 


13 


ABO 


ABIMER,  ▼.  a.  gâter,  salir,  dëtruire. 
Est  aussi  employë  en  ce  sens  dans  le  dé- 
partement de  rOmc.  On  aura  plusieurs 
fois  occasion  de  remarquer  que  beau- 
coup de  mots  rouchis  ont  cours  en  Nor- 
mandie, d'où  il  est  possible  que  nous  les 
ayons  reçus.  Il  a  tout  abîmé  s*capiau. 
Employé  dans  ce  sens  dans  le  Diction- 
naire fînançais-anglais  de  Cotgrave  :  il  a 
abysmé  son  ennemi  ;  ixhe  hath  wholjr 
suppressedj  orutterlyiruined,  hisenty 
mie.  »  V   abémer. 

ABISTIQUER,  v.  a.  accoutrer  ,  ar- 
ranger mal ,  en  parlant  de  la  parure. 
G>me  té  vlà  abistiqué!  On  dit  aussi 
abistoqver,  mais  moins  fréquemment. 
M.  Lorin  croit  que  ce  pourrait  être  le 
terme  rabistoquer  que  je  ne  connais  pasj 
puis  il  ajoute  :  «  Peut  être  du  septentri- 
»  onal  bist,  bon,  excellenty^^ii/o^ficr, 
D  rabistoquer ,  continue-t-il ,  mettre 
v  dans  le  meilleur  ordre.  Conjecture 
»  archi-hasardée.  »  Je  ne  la  trouve  pas 
si  hasardée  ;  parceque  je  n'ai  entendu 
ce  mot  qu'en  mauvaise  part,  il  ne  s'en- 
suit pas  qu'il  i^e  pulNse  avoir  été  em- 
ployé en  bonne  part. 

ABLAIS,  embarras.  Faire  des  ablais 
répond  à  cette  locution  familière  :  faire 
des  embarras.  Ou  bas-latin  abladium, 
qui  signifie  dépouilles  des  champs  et  des 
accessoires  tels  que  chaux,  fumier,  etc. 
ABLO,  s.  m.  morceau  de  la  grosseur 
nécessaire  pour  emplir  la  bouche.  Un 
ablo  c'est  une  bouchée. Morte  [mordre] 
un  ablo, 

Ablo,  boulette  empoisonnée  que  l'on 
donne  aux  chiens  dont  on  veut  se  dé- 
faire. Boucon.  a  I  li  a  donné  l'ablo  ou 
l'morciau.  » 

Ablo  d'berger.  Morceau  qu'on  rend 
meilleur  en  conservant  une  forte  partie 
du  met  pour  manger  avec  la  dernière 
bouchée  de  pain.  On  le  nomme  aussi 
cras  ablo.  On  dit  encore  d'un  goulu  : 
«  A  lés  ablos  carrés  ,  i  n'donne  qu'un 
»  cop  d'dént,  à  zés  ronds,  i  l'zava^e  tout 
»  drôt.  » 

Ablo  ou  Abloc  ,  sorte  de  socle  en 
pierre,  pour  soutenir  les  piliers  de  bois 
d'une  grange. 

Ablo  ,  morceau  de  bois  ou  de  pierre 
que  les  charpentiers  mettent  sous  la 
pièce  qu'ils  travaillent,  pour  la  tenir  un 
peu  en  l'air,  ou  sous  un  fiairdeau  pour 
avoir  moins  de  peine  à  le  relever. 

ABLOÎ^GÉ,  y.  abongé. 


ABLOQUÉ. Lorsqu'on  a  placé  l'ublo, 
l'ouvrage  est  abloqué.  Au  fig.  on  dit  que 
quelqu'un  est  mal  n bloqué ,  pour  dire 
mal  nabillé,  mal  arrangé  ,  mis  sans 
goût.  On  disait  anciennement  abloquer 
pour  affermir  un  ouvrage  ,  ce  que  l'on 
nomme  aujourd'hui  caler,  poser  des  ca- 
les. 

ABLOQUER.  Abloquer  un  ou\Tagc, 
c'est  le  faire  vUe  et  mal  ;  c'est  aussi  l'é- 
baucher, le  dégrossir. 

AHLOQUEUX,  celui  qui  fait  vite  et 
mal.  On  l'emploie  aussi  comme  adjectif 
mais  plus  rarement. 

Abloqueux,  niiladroit  qui  fait  mal 
son  ouvrage.  T*  père  étôt  méte ,  et  ti  t' 
n'est  qu'un  abloqueux. 

ABLOUQUE,  boucle.  M.  Lorin  fait 
observer  que  ce  mot  se  dit  à  St-Quentin. 
a  On  appelle,  dit-il,  marché  aux  ablou- 
»  ques,  un  lieu  écarté  de  la  promenade 
»  qui  sert  aux  rendez-vous  amoureux , 
»  et  où  l'on  trouve  souvent  le  matin 
»  des  bouclesfablouqucsjou  d'autres  af- 
0  fiquets  perdus  la  nuit!  .-..)) 

ABLOUQUER,  boucler,  attacher 
avec  une  boucle. 

ABOIER.  V.  abéier. 

ABOIEUX ,  aboyeur.  Richelet  écri- 
vait aboïeux  et  fesait  prononcer  aboy- 
eur. 

Aboïeux,  Celui  qui  crie  les  enchères 
dans  1rs  ventes  n  l'encan. 

ABOIS  [ète  aux].  Etre  réduit  à  ne 
savoir  que  faire  ni  que  dire ,  être  fort 
embarrassé.  Boileau  a  dit  à  peu  près 
dans  ce  sens  : 

)i  Oùl*oD  voit  tous  les  jours  l'innocence  nuv 

[ubois.  )> 
Sut    1  V.  sig. 

ABOLIR,  V.  a.  rouer  de  coups.  I  l'a 
aboli  d'cops  ;  il  Ta  accablé ,  roué  de 
coups,  a  Lui  disant  que,  sans  le  respect 
»  qu'il  avoit  pour  ces  braves  dragons, 
»  il  lui  donnevoit  un  soufflet  el  l'aboli- 
»  roit ,  ce  sont  ses  termes,  m  Requête 
au  Magistrat  de  Valenciennes  du  8 
mars  i  yôB. 

ABOMINAPE.  Abominable. 

ABONDANCE.  Abondance  de  bien 
n'nuit  pas.  Ce  proverbe  si  connu,  si  ré- 
pandu, ne  se  trouve  ni  dans  Leroux,  ni 
dans Lamésangère  qui  adonné  un  choix 
de  quelques  proverbes.  Le  premier  de 
ces  parémiographes  a  :  «  Ce  qui  abon- 
7>  de  ne  vicie  pas.  »  Mais  c'est  un  a  xi« 
ome  de  droit. 


ABO 


U 


ACC 


ABONDRO,  s.  m.  Littéralement  :  à 
bon  droit.  Pour  boire  qu'on  donne  aux 
ouvriei*».  «  T'aras  un  abondro  ;  t'as  eu 
,  »  un  abondro.  »  Profit  des  domesti- 
ques. 

ARONE,  s.  f.  ^'om  que  donnent  les 
tanufurs  aux  morceaux  d'^corce  de 
chêne  assez  grands  pour  contenir  les 
plus  petits  y  loraqu'on  les  forme  en  faix. 

ABONGÉ  ou  ABLÛNGÉ  [mal],mal 
arranger  S'emploie  aussi  d'une  manière 
absolue.  Corne  të  vlàa^/oTi^é!  répond 
à  cette  locution  :  coumie  te  voilà  iago- 
tcM 

ABONNEMENT.  Action  de  mettre, 
de  placer  des  bornes  ù  une  tcn*e  ,  pour 
en  marquer  les  limites.  V.  Déseurèe. 

ABONNIR,  rendre  meilleur,  amélio- 
rer. On  emploie  ce  mot  dans  le  sens  de 
placer  des  bornes.  V.  Abomer, 

A  BORNER  ,  placer  des  bornes  pour 
indiquer  les  héritages ,  pour  distinguer 
un  champ  d'un  champ  voisin  ,  en  mar- 
quer les  limites.  D'un  usage  géuëral. 

ABOU  ou  ABOUT,  s.  m.  peine,  em- 
barras. Avoir  d'  Tabou  ,  c'est  éprouver 
beaucoup  d'embarras  pour  arranger  ce 
qui  est  en  désordre.  On  dit ,  par  anti- 
phrase :  un  bon  abou  ,  pour  exprimer 
un  ouvrage  désagréable  et  dimcile  à 
faire. 

Abou.  Les  ouvriers  disent ,  lorsqu'ils 
travaillent  en  ville:  retournons  à  Vabouy 
retournons  à  l'ouvrage. 

Abou  se  dit  de  l'ouvrage  que  fout  les 
ouvriers  pour  leurcom])te  particulier. 

Aboutsc  disait,  selon  Danet,  de  l'ex- 
trémité de  toute  sorte  de  cliarpenlerie 
mise  en  œuvre. 

AHOUTANT,  aboutissant.  «  Lés  le- 
nans  et  lés  aboulans  âHvnie  terre»  terme 
de  pratique  par  lequel  on  entend  les 
champs  qui  tiennent  ou  aboutissent  au 
terrain  dont  on  parle.  Ce  mot  paraît  ve- 
nir du  bas-latin  abbotum  ou  abbouluin 

ABOUTONNER  ,  v.  a.  boutonner. 
Aboutonne  t'  n'ubil.  Espagnol  aboto- 
nar, 

ABRE ,  îirbre  \arbor\,  Conmie  en 
Lon'aine  et  en  Norniandie ,  selon  La- 
curne  Ste-Palaye.  Qui  aime  l'fliSrtf  aime 
lés  branqucs.  Qui  aime  le  père  doit  ai- 
mer les  enfans. 

ABRUVER ,  abreuver.  V.  abuvrer. 
Ce  mot  se  trouve  dans  Colgi*ave  qui  ren- 
voie â  abbreiipàr.  Espagnol  abrevar. 


ABSOLUTION.  Telle  confession  , 
telle  absolution.  Selon  la  demande ,  le 
conseil  ;  on  n'en  saurait  donner  un  bon 
si  la  demande  n'est  pas  sincère,  si  on  ne 
dit  pas  tout. 

ABSOUT,  absolu.  De  suite,  sans  re- 
mise ni  délai  Mot  absout,  ordre  impé- 
rieux, irrévocable.  I  faut  venir  absout, 
sur-le-champ.  Le  t  se  prononce. 

ABUS,  mécompte.  I  n*y  a  d' Vabus  à 
nos  compte.  La  chose  n'est  pas  arrivée 
comme  vous  le  dites ,  ou  comme  nous 
l'espérions. 

A  BUS  1ER ,  abuser  tromper.  I  l'a  a- 
busiée,  11  l'a  trompée  ,  il  lui  a  fait  un 
enfant. 

ABUSlEUXdTiles,  séducteur,  trom- 
peur. On  trouve  a^as^uxdansCotgrave 

AHUTER,  v.  a.  V.  iîamoie/er.  Fai- 
re une  butte  autour  d'une  plante. 

ABUYRER  ,  métathèse  «l'abreuver. 
Se  trouve  dans  le  grand  vocabulaire. 
Lacurnc  Ste-Palaye ,  sous  ce  mot  ,  cite 
les  poésies  de  Froissart ,  manuscrit,  p. 
287,  col.  i. 

ABU>'R0  ,  abreuvoir. 

AC,  acte.  T'as  fét  d'  tés  acs.  Tu  as 
fait  des  tiennes.  En  LoiTaine  et  dans 
les  départemens  seplentrionnaux  de  la 
France ,  se  prend  en  mauvaise  part. 
Faire  de  ses  actes,  c'est  faire  de  mau- 
vaises actions. 

ACABFXMÉN ,  accablement. 

ACALI,  avoir  des  cals  aux  mains. 
11  a  lés  mains  tout  acalies. 

ACANALIER  [s']  s'encanailler.  Ne 
se  dit  que  par  ceux  qui  pnrlcnt  mal.  Je 
n'  veux  point  m'acanalier. 

ACATER ,  acheter.  Mater  au  tiér 
[cher]  dénier ,  achrtcr  fort  cher.  —  Au 
rababo,  en  déduction  de  ce  qui  est  dîi. 

Ce  mot  est  fort  ancien  dans  la  lan- 
gue :  Trévoux  cite  ce  passage  ,  tiré  des 
manuscrits  de  Philippe  Mousk  ,  sur 
l'histoire  de  France  : 

«  Por  «on  que  Grigorc  cil  piipe 
»  De  5on   ;ivoit'  itil  avalé 
u  Le  don  de  l'ospdslolilé.  « 

Se  trouve  aussi  dans  d'autres  vieux 
poètes.  Du  bas-latin  accaptare. 

a  le  il  ieusl  nul  de  la  hanse  ki  eust  u 
»  li  conipaignie  si  corne  d'acater  u  de 
»  yendreyy.Ordortnance  de  la  Hanze, 
citée  par  M.  de  Reiffenberg,  nouv.  ar- 
chiv.  n"  6,  p.  383. 


ACH 


15 


ACO 


ACATEUX,  acheteur.  I  n'y  a  pus 
d'erwëtieux  qu'  d'acateux,  IJ  y  a  plus 
de  regardeurs  que  d'acheteurs,  c  In'y  a 
nus  sots  veudeuz  ,  i  n'y  a  qu'  des  aoIs 
acateux.  «  Le  féminin  acateusse  est  peu 
usité.  Dans  1* Indice  de  Ragucau ,  on 
trouve  le  mot  acat,  ce  substantif  n'ex- 
iste pas  en  Rouchi. 

ACCESSEUR,  assesseur.  Accc«s€ur 
du  Juge-de-paLx.  Assessor»  Quoique  ce 
root  soit  ancien,  iJ  est  nouvellement  in- 
troduit dans  le  langage  populaire  \  il  y 
a  conservé  sa  finale. 

ACCIDENTÉ,  ée,  adj. ,  qui  a  une  in- 
firmité. Ne  se  dit  que  pjir  les  personnes 
qui  se  piquent  de  parler  correctement. 
Dites  estropié. 

i^CCIPLR,  prendre  subtilement.  Du 
latin  accipere^  par  apocope-  Je  n'ai  pas 
compris  ce  mot  dans  les  premières  édi- 
tions de  ce  patois  ,  parcequc  je  l'ai  en- 
tendu dire  en  plusieurs  endroits  de  la 
France  ;  il  se  trouve  dans  le  Diction- 
naire des  proverbes  de  Leroux  ,  et  dans 
celui  du  bas  langage.  Bouchon  Dubour- 
nial  s'en  est  servi  dans  sa  traduction  de 
Don  Quichotte,  liv.  i.  ch.  3o.  a  Ma- 
riez-vous, vous  dis-je,  ciaccipezcc  beau 
royaume  de  IVIicomicon.  » 

ACH  A  !  interjection.  -^cAa  !  •  véïons, 
Ça,  voyons.  CeUo-breton  ac'àa,  même 
sens.  Dans  le  patois  limousin  on  dit , 
pour  encourager  :  arça  !  En  rouchi  ce 
terme  annonce  presque  toujours  une  me- 
nace. 

ACHATER,  acheter.  C'est  ainsi  qu'- 
on ortograpliiait  ce  mot  àValenciennes, 
auXVll"  siècle  ;  de  là  à  Qcater^  il  n'y  a 
{)as  eu  frand  chemin  à  faire. 

ACHE,  âge.  On  n'té  d'mantc  point 
Vache  qu'  t'as,  dit-on  à  un  indiscret  qui 
dit  son  avis.  Féme  sache  n'dis  point  s' 
Wache. 

AcHE  !  soi'lc  d'interjection  qui  expri- 
me que  quelque  chose  est  dégoûtante  , 
et  que  l'on  prononce  toujours  avec  le 
geste  du  dégoût.  On  s'en  sert  pour  dé- 
tourner les  enfans  de  porter  à  la  bouche 
quelque  chose  de  malpropre  ,  ou  qui 
pouiTait  leur  nuire.  C'est  une  aphé- 
rèse de  cacaùhe[cAC2i]  celto^breton  ac'h 
même  sens.  V.  le  Glossaire  de  Lacurne 
Ste-Palaye  au  mol  ach  !  Oudin,  Dict. 
£r.  esp.,  dit  que  c'est  une  expression  de 
douleur  qu'il  rend  en  espagnol  par  ahi! 


ACHEL1N  ,  liois  de  menuiserie.  Je 
pense  que  c'est  ce  qu'on  nomme  aujour- 
d'hui fente. 

ACHEMETE ,  prononcez  ach'méte. 
Ornement  de  t<^te  qu'on  met  aux  nou- 
veaux-nés qu'on  va  baptiser.  «Vient  du 
»  vieux  français  acesmer,  achesmer,  or- 
»  ner  ;  dont  les  exemples  sont  fréquens 
»  dans  nos  anciens  écrivains,  o  Note  de 
M.  Lorin.  L'achméte  n'est  pas  un  sim- 
ple ornement,  quoiqu'elle  soit  en  den- 
telles; mais  elle  i>résente  plus  de  faci- 
lité de  décoiifer  1  enfant  pour  répandre 
l'eau  sur  sa  tête. 

ACHERTÉNE  [étej.  être,  rendre  cer- 
tain. Le  vieux  français  avait  acerténé , 
même  le  verbe  et  l'adverbe,  ainsi  qu'on 
peut  le  voir  dans  Cotgrave,  et  que  l'ob- 
serve M.  Lorin.  V.  le  Gloss.  de  Lacur- 
ne Ste-Palaye,  au  mot  acertainer. 

ACHETE,  s  f.  assctte.  Sorte  de  mar- 
teau à  l'usage  des  plafonneurs ,  ayant 
une  tête  d'un  côté  pour  attacher  les 
clous,  et  un  tranchant  de  l'autre  pour 
couper  les  lattes. 

ACIIETERESSE,  acheteuse.  «  Per- 
»  sistant,  ladite  acheptcrcsse,  à  vouloir 
»  les  prendre,  luy  at  sans  raison  donné 
»  entre  plusieui's  autres  coups,  un  grand 
M  souflet.  V  Requét   au  laagisfral. 

AC-H'FER,  achever.  Mauvaise  pro- 
nonciation. 

ACH'PETER  ,  couper  avec  un  cou- 
teau, en  fcsant  beaucoup  de  copeaux. 
—  Hacher  mal.  Peut  se  rendre  en  fran- 
çais par  hachotcr,  qui  n'existe  pas. 

ACH'TEURE,  en  ce  moment,  à  cette 
heure.  J'irai  tout  acirteure. 

ACHOPPEMENT,  saisie,  arrêt.  «Il 
»  n'étiiit  plus  eu  son  pouvoir  de  lui 
»  laisser  suivre  ladite  pièce  de  draps  , 
»  attendu  l'achoppement.  »  Pièces  de 
procédure.  «  Aait  quand  même  l'arrêt 
»  ou  achoppement  en  question  ne  se- 
»  rait  point  enregistré.   » 

ACHOPPER,  aiTêlcr,  saisir,  a  Que 
»  le  Sr.  Henry,  conmic  maistrc  juré  du 
»  stil  des  drapiers,  l'avait  fait  acliop- 
)}  per,  ensuite  de  la  permission  qu'il 
»  lui  avoit  donné  en  sadite  qualité.» 
...  «  Il  suffit  que  ladite  pièce  a  esté  <i- 
»  choppée  à  sa  rcqucste  par  Thuissier» 
Pièces  de  procédure 

a  Mesrae  ordonnance  de  faire  inven- 


ACO 


16 


ACR 


))  taire,  lequel  se  trouve  achopd  parcc- 
•o  que  le  greffier  de  la  Halle-Basse  n'a 
»  estre  au  greffe  de  cette  yille  le  procès 
»  de  pi'emière  instance.  »  Requête  du 

iSûîVi/lÔQQ. 

ACLOPIN,  jeune  apprenti.  On  dit 
aussi  d'un  mauvais  ouvrier  :  Ch'ëst  un 
aclopin.  M.  Théodore  Lorin  pense  que 
ce  pourrait  être  une  corruption  de  ga- 
lopin. Je  n'ai  rien  à  opposer  à  cette  opi- 
nion, pourtant  j'avoue  <][u'elle  ne  me  pa- 
rait pas  satisfaisante.  Je  croirais  plutôt 
que  c'est  une  altération  de  happelopin, 
qu'on  trouve  dans  nos  vieux  auteurs  ; 
ce  qui  me  le  confirme  ,  c'est  que  M. 
Estienne,  dans  le  vocabulaire  qu'il  m'a 
envoyé  des  mots  du  patois  de  Maubeu- 
ge,  écrit  aplopin. 

ACOIL,  accueil.  I  li  a  (ait  d' l'acoil. 
V.  Akeul  et  Akeulir.  V:  aussi  acuail. 

ACOITIR,  arranger  de  manière  à  ce 
que  la  chose  soit  bien  unie,  bien  douce, 
en  parlant  d'un  nid  d*oiseau ,  d'un  lit 
de  paille  ou  de  foin,  pour  qu'il  présente 
une  couche  unie.  Peut  venir  du  vieux 
français  coite, lit,  qui  vient  directement 
du  grec. 

ACONDUIRE,  conduire  quelqu'un, 
l'introduire  quelque  part.  Vieux  mot 
français  resté  dans  notre  patois  ,  que 
Cotgrave  rend  par  toconduct. — Mener 
une  chose  sur  le  lieu  qui  lui  est  des- 
tiné. 

ACORDACHE ,  accord,  convention. 

ACORDICHE  [I  faut  qu'  j']  Pronon- 
ciation des  paysans  du  Hainaut  Belge  ; 
pour  le  présent  du  subj.  de  tous  les  ver- 
bes :  il  faut  que  j'accorde. 

A  COU  [donner  d'I']  accueillir,  écou- 
ter favorablement,  (c  N'  li  donne  point 
d'-r^cott.»  Peut-être  faudrait-il  écrire 
acout.  Du  Idii.auscultare,  On  a  dit  au- 
trefois escoust. 

«  Poarrirhos  gens  qui  vivent  àrhercousi. 
»Mais  povres  gens  n'ool  partout  point  d'w- 

MoUiiei,  fol.  78,  r. 

ACOURCHER  ,  accourcir,  raccour- 
cir. V.  Beaumanoir,  coutumes  de  Beau- 
voisis,  p.  91. 

AcouRCHER,  rendre  pi  us  court,  trous- 
ser, ses  vêtemens.  Patois  de  St-Remi- 
Chaussée,  arrondissement  d'Avesnes. 
uécourcher ses  manches  ,  c'est  les  re- 
trousser. 

AcouRCHER,  prendre  son  cours.  S'iét 


s'est  acourché.  C'est-à-dire  son  lait,  en 
parlant  d'une  nourrice,  a  pris  son  cours. 
ACOCRIR  ,  accourrir.    J'aqueure  , 
t'aqueures,  il  acqueurt,  nous  acourons, 
t'acourôs,  j'ai  acouru,  j'acourerâi ,  j'a- 
courerôs ,  aqueurs,  qu'il  aqueurche. 
a  Si  luy  pryc  que  le  icqueure  • 
n  Malle  mort,  dit-elle,  nx'aqueure, 

»  Tantosl  ni6  puisl  alourner » 

Ko  m.  de  la  hose,  v    i658t. 

ACOUT,  accueil.  V.  acou.  M.  Es- 
tjenne  dit  qu'à  Maubeuge  on  prononce 
acou  te, 

ACOUTE,  impér.  du  v.  acouter. 

AcouTE,  s.  m.  contes  en  l'air,  niaise- 
ries. jN'est  d'usage  que  dans  cette  phrase 
proverbiale  :  Des  acoutes  s'i  pleut. 

ACOUTER  ,  écouter.  De  même  en 
Bourgogne,  d'ouscuUare.  3*  n'ai  pas 
voulu  Vaeoulerf  ancien  français. 

Acouter  [s*]  parler.  Réfléchir  à  ce 
qu'on  va  dire ,  narler  avec  prétention  - 

ACOUTEUMER,  accoutumer.  Py 
sus  tout  acouteumê. 

ACOUTIER,  ouvrier  qui  fait  des  ha- 
billemens  d'enfans  ,  d'étoffes  légères. 
c(  Acoutiers  de  saye  ousayettes.  »  Char- 
tes des  Merci  ers- 

ACOUTUMANCE,  habitude.  Ce 
vieux  mot  est  encore  usité  en  rouchi. 
On  l'écrivait  avec  deux  ce.  On  le  trou- 
ve encore  dans  les  maximes  de  Laro- 
chefoucault.  a  La  jeunesse  change  les 
»  goûts  par  l'ardeur  du  sang,  et  la  vieil- 
»  lesse  conserve  les  siens  par  Vacoutu- 
»  mance.  »  Max.  109.  Ce  mot  se  trou- 
ve aussi  dans  Boileau  ,  Lafontaine,  etc. 
Je  pense  qu'on  ne  s'en  sert  plus  guère 
en  France  ,  quoiqu'on  le  trouve  dans 
les  dictionnaires. 

ACQUE  !  in  ter  jonction.  V.  ache  ! 

ACQUÉRER,  acquérir.  Coutumes 
d'OrchieSy  manufcrile,  n.  36. 

ACRAPER  [s']  s'attacher,  en  parlant 
du  lait  qui  s'attache  au  poêlon  lors- 
qu'on le  fait  bouillir. 

ACRAPIR  [s'],  se  salir,  en  parlant  de 
gens  malpropres  dont  la  peau  est  cou- 
verte de  crasse  ,  par  défaut  de  se  laver, 
par  comparaison  avec  cette  espèce  de 
crasse  qui  couvre  la  tête  des  nouveaux- 
nés,  et  qu'on  nomme  crapes. 

ACR  AVÉNTER,  accablerde  travail, 
en  donner  au-dessus  des  forces  de  la 
personne  ou  de  l'animal.  Boiste  dit  que 


ADA 


17 


ADO 


de  l'Académie.  On  écrivait  autrefois 
aggravanier.  Y.  les  auciens  lexico- 
graphes : 

Si  ne  seront  point  ces  peines 

Egales  au  dur  ennuy. 

âai  par  traces  inhumaines 
e  renlraisue  avecque  luy^ 
Et  qui  d'un  faix  inconstant 
Me  va  tout  accravantant, 
Jfkcques  Tuhureau,  poésies,  p.  t4o* 
ctlé  par  Lacume  Ste— Pulaye. 

AcaAVÉiiTEB(s'),  travaiUerplusqu'on 
n'a  de  force. 

ACROCHE  !  exclamation  qui  signi- 
fie atrape,  dont  on  se  sert  lorsqu'on  a 
dit  à  quelqu'un  un  mot  bien  appliqué  , 
ou  en  donnant  une  taloche. 

ACROIRE.  a  Un  (on)  li  f  rôt  acroi- 
a  re  qui  fët  noir  en  plein  jour.  »  Tant 
il  est  crédule  ! 

ACROITE,  V.  a.,augmenter  sa  dette 
en  prenant  de  nouveau  à  crédit  «  Il 
a  ocrât  toudi  et  n'paie  jaraés  rien.  •» 
Acroite  ses  dettes.  Je  ne  lui  connais 
d'usage  qu'au  présent  de  l'indicatif  et 
au  participe  acru^  Il  a  acru  s'dette. 

ACRUIE  ,  y.  a. ,  mouiller,  humec- 
ter, rendre  humide,  a  I  m'a  tout  acru  in 
Acru-ir.  «  Eh  bé  !  qu'est-ce  que  c'  n' 
a  einfant  là  vid  faire  ici ,  on  ?  I  va  tout 
t^acrui,  »  Scènes  populaires  mon  toises, 
par  M.  Delmotte.  On  voit  que  les  raon- 
tois  suppriment  l'r  final. 

ACUÊIL,  accueil.  Didsyl. 

ACUEULIR  ,  accueillir.  Espagnol 
acullir.  Y.  aqueulir. 

ACVER,  achever.  Y.  aq'ver. 
AD  AMER,  entamer.  Yocab^  de  Saint- 
Remi-Chaussée,  par  M.  Blanchard. 

AD'AUTE.  Locution  familièi^e  et 
proverbiale  qui  a  cours ,  je  pense  ,  en 
plusieurs  enoroits  \  mais  qui ,  enrouchi 
ne  s'emploie  jamais  d'une  manière  ab- 
solue. «  Adtautes  chelles  lai  sont  cui- 
ales.  »  Cela  signifie  qu'on  n'en  croit 
rien. 

ADAYER,  ADAIER,  agacer,  vexer, 
tourmenter.  Ne  se  trouve  que  dans  les 
anciens  écrits.  Cotgraverend  adayer 
^provoked, 

ADÉNIÉRER,  fiûrc  argent  pour 
payer  les  dettes  d'une  succession.  Ter- 
me de  la  coutume  de  Lille. 

AOERCHER,  adresser,  réussir  dans 
ce  qu'on  ùlt ,  ne  pas  manquer  dans  ce 
<{u'on  a  entrepris. 


En  l'esrut  l'aderrhii-rcnlj 
Si  qu'il  li  uni  cr.iit  el  croc. 

Anciennes  fHtéiKs  ntanuicr. 

Y.  Maladcrcher. 

ADÈS,  alors,  en  ce  moment.  Pre^ 
sently.  Cotgrave. 

ADÉSER,  toucher,  approcher,  at- 
toucaer.  Cotgrave  dit  ce  mot  picard,  et 
le  rend  en  anglais  pur  to  toucn. 

ADICION,  addition  ,  première  règle 
d'arithmétique.  Espagnol  adicion  ,  du 
latin  additio. 

ADIER ,  hàticr.  a  Avoir  livré  deux 
»  adiers  pour  poser  les  broches  à  rôtir. m 
Mémoire  du  serrurier,  Dulat.  hasta, 
lance,  parcrque  le  hdtier  sert  à  soute- 
nir le  l>out  pointu  de  la  broche  ,  com- 
parée à  la  lance. 

ADIEU .  a  Adieu  f  Luc ,  t'pére  ven- 
((  dot  du  chuque  (sucre).  »  Manièie  dé- 
risoire de  prendre  congé  de  quelqu'un 
dont  on  se  moque.  «  J'aime  mieux  dire 
u  bonjour  à  m  marchandisse  que  d*Ji 
a  dire  adteu,  »  J'aime  mieux  ne  pas 
vendre  que  de  le  faire  sans  sûreté. 

ADMÉNÉ,  déclaré. 

ADMENER ,  déclarer,  faire  connaî- 
tre 

ADOMICILIER  ,  fixer,  établir  do- 
micile. 

ADON ,  alors ,    autrefois  ,    dans  ce 
tenis  là.  Dans  le  Jura  ,  ce  mot  signifie 
jusqu'à  présent,  Adonq  ,  Yocabulairo 
austrasicn  \  Bourguignon  aidon, 

<(  Ki  adont  eu&l  uy 
a  Le  duel  de  mère  ronr(-h':e.  » 
Sottes  thuiisuns  coutvnnées  à   f^aUnrivnnes, 

Adon  corne  adon,  alors  comme  alors. 
En  anglais /Atf/z.  u  Le  marquis  de  Mont 
«  Ferrant  vint  adonc  le  quinzième  jour 
ce  avœc  les  pèlerins  à  Zadrcs.  »  Chro- 
nique en  dialecte  Rouchi.  Buchon  , 
tome  3,  p.  279.  On  écrivait  ausçi 
Adoncques. 

c(  Car  je  n'avoye  esté  oncqucs 
«  Si  gay  comme  |e  feuzudoncjues.  » 
Jiom.  de  la  Hose,  v.  700. 

Du  latin  tune ,  selon  Barbazan  et  M. 
Lorin;  ad  tune, 

ADOQtFER  ,  atteindre  le  but  qu'on 
voulait  frapper. 

ADOUCHIR,  adoucir. 

ADOUCHISSEMÉN  ,    adoucisse- 
ment. 

ADRËCHE ,  adresse.  De  même  en 


2. 


AFF  18 

Piravdie.  Voyez  nu  mol  adercher  une 
acreption  du  mol  adrêche ,  qui  ne  se 
rapporte  à  aucune  autre  usitée  en  fran- 
çais et  qui  exigerait  la  création  d'un 
mot  nouveau  pour  être  bien  entendue. 
On  trouve  aaréche  dans  les  anciennes 
poésies. 

.  ,  Chil.  est  del  siècle  dc'partis, 
Rides  bonors  iertla  voie  el  l'Jtdrcehe, 
Lurge,  corlois,  sa*ees,  etc. 
Cités  dans  U  Clossairtde  Lacurne  Sle.Palare, 

I  p.  s3g< 
ADRO ,  adroit. 

ADROTMÉN ,  adroitement. 

AVÉNÉR  ou  ADVINER,  autrefois 
ADEVINER.  Espagnol  a4ivinar,Xie- 
viner  un  secret,  une  énigme. 

ADVÉNÉTE,  s.  f.  chose  qu'on  don- 
ne à  (deviner,  énigme.  Ceux  qui  parient 
délicatement  disent  deuinéte.  he  yfal- 
lon  dit  adf^inal  dans  le  même  son». 

ADVETXJE  (terre),  teiTe couverte  de 
ses  productions.  Coût,  de  Cambrai,  art. 
33,  lit.  13.  A  Ydlen/cienneson  dit  tiére 
auètie. 

AD VETURE  ,  action  de  meubler  la 
terre  pour  la-récolte  ,  ^ile  semer,  de  je- 
planter.  CouL  de  Cambrai,  lit  12,  art. 
22. 

AEURER  ,  mieux  AHEURER.  Ré- 
gler un  enfant ,  l'habituer  à  prendro  ses 
repas  à  une  heure  fixe.  Du  vieux  fran- 
çais ahurer,  dit  M.  Lorin. 
AFACHON.  V.  Fachon. 
AFET,  à  mesure.  V.  fét  à  fçt.  a  Si 
«  se  logèrent  en  une  isle  qu'on  clayme 
ce  Saint-Nicolas  au  fort  :  et  à  fait  que 
«  les  autres  )>élerins  venoient ,  ils  se 
«  logeoient  en  ceste  isle.  »  Buchon 
chronique  en  dialecte  Rouchi,  tom, 
3.  p,  278. 
AFFIERT  ,  crie  ,  adroit ,  adroite. 
AFFIERTER  (s'),  s'y  prendre  adroi- 
tement, ce  1  s'affierte  à  fachon.  »  Il  s'y 
jprend  adroitement.  Ce  mot ,  en  usage 
a  Maubenge  et  dans  les  environs ,  selon 
M.  Estienne,  est  un  vieux  mot  fran- 
çais qui  signifie  être  convenable.  Il  af- 
fiert ,  il  convient  ,*  mais  on  ne  trouve 
pas  l'infinitif  o^^r/^r.  A  Maubeuge  on 
dit  s'alfierer. 


ÀFO 


«  Car  il  n^affleri  â  voxtre  nom 
«  Que  vous  faciès  ce  ennuy  non. 

Hom.  de  la  Jiose,  y.  ly%i. 
«  Je  les  gloserai  lout  à  temns, 
«  Au  moins  ce  qui  m'en  affiera, 
n  Si  ique  cba:>cuns  cicr  y  verra. 

Id.  r.  7466. 


«  Autre  vengeance  en  convient  prendr» 
<(  Ne  \ovi$affitrt  pastel  oflice. 

rd.  V,  8»53. 

AFFORAIN,  étranger,  domicilicf. 
qui  ne  jouissait  pourtant  du  droit  de 
bon  voisin  qu'autant  qu'il  avait  femme, 
enfans,  et  qu'il  résidait  six  mois  con- 
tinuels chaque  année,  dans  la  ville  de 
Liège. 

AFFORER ,  mettre  des  marchan- 
dises en  vente  après  avoir  été  égardées, 
surtout  les  boissons  qu'on  afforait  [per- 
çait d'nn  forêt]  pour  en  faire  la  dégus- 
tation j  et  les  autres  marchandises  éva- 
luées. 

AFICO.  V.  Afiquau. 

AFILEE,  corde  qui.sertà  conduire 
la  charrue ,  les  chevaux  de  devant  à  un 
chariot.  —  Fig.  Chaîne  .qui  attache  les 
galériens  l'un  à  Tautre.  «  T'iras  à 
Vafilée, 

AFIQUAU  ou  AFIQUO,  petit  mor- 
ceau de  bois  gue  les  tricoteuses  atta- 
chent à  leur  ceinture ,  et  dans  lequel 
elles  placent  l'aiguille  de  la  droite.  On 
se  sert ,  pour  le  même  usage ,  d*un  os 
de  pied  de  mouton.  On  dit  affiquet  en 
français  j  mais  ce  mot  ne  se  trouve  pas 
dans  les  anciens  lexicographes. 

AFIQUE,  adroit.  Il  est  ben  afique. 

AllQUER  ,v.  a.  Arrêter  avec  du 
fil  et  une  aiguille,  pour  indiquer  où 
l'ouvrage  doit  commencer  j  on  afique 
aussi  avec  des  épingles,  a  Al  a  afique 
«  s'  mouquau  avec  eune  épinque.  » 
Elle  a  attaché  son  mouchoh*  avec  une 
épingle.  Pour  dire  qu'une  chose  tient 
bien  ,  on  dit  qu'ai  est  ben  afiquée.  Du 
lat.  affigere,  attacher. 

AFLIGÉ ,  estropié.  Lorsqu'on  est 
affligé  de  l'esprit ,  on  dit  dèôùcAé.  V. 
Débauché.  Noter  dame  dés  affligés, 
c'est  une  vierge  qu'on  invoque  pour 
les  estropiés. 

AFOLER  ,  étourdir  au  moyen  d'un 
coup  appliqué  sur  la  tête,  a  II  l'a  «i 
a  ben  afo/e  qu'i  n*  savôl  pus  s'  tenir 
(c  su  ses  gampes.  »  On  dit  aussi  un  bras, 
une  jambe  afolés  pour  blessés.  Affolery 
c'est ,  dans  le  langage  austraslen  ,  faire 
une  plaie  incurable. 

Colgrave  rend  ce  mot  en  anglais  par 
tofoyle,  blesser.  Ce  vieux  mot  fran- 
çais est  conservé  dans  les  campagnes. 
Les  poètes  l3esportes  et  Régnier  l'ont 
employé ,  le  dernier  a  dit  : 


AFR 


19 


AGA 


,.  Or  avec  tout  ceci  le  point  qui  me  consoli' , 
,^Cest  que  la  pauvreté  comme  moi  les 

t»  Smt.  i»Jole.  ,. 

a  A  la  cheate  se  falolt  bien  guarder 
«  qu'ils  ne  tombassent   sur   la  teste , 
«  sur  les  pieds,  on  aultres  parties  du 
a  corps  ;  car  ils  tomboient  de  poincte , 
«  c'estoit  ponr  droict  engainer,  et  eus- 
(c  sent  affilé  la  personne.  »  Rabelais  , 
liv.  5.  chap.  9.  a  io  ,  io ,  io  ,  respou- 
«  dirent  touls.  Vous  nous  affolerez  de 
a  coups ,  Monsieur ,  cela  est   seur.  » 
Id.  liv.  4'  chap.  16. 
,,  C'est  bien  par  argument  prouvable, 
,,  Que  la  dél>onnairc  cl  la  molle 
.,  Leur  nient  pi  les  blesse  et  u/^lie. 

ffom   lie  tu  Rose.  V.  5o66. 
„  Si  m*a  fait  pour  mieux  m'affoUr 
,,  La  tiene  iTesche  au  corps  voler, 
„  Qui  courloysie  el  ajtpellëe.,  , 

V.  1777. 
„  Ab  !  le  bourreau,  le  traître  ,  le  méchant/ 
,f  II  m'a  peidue ,  il  m'a  toute  njTotée,  ,. 
'Lnfont,  CottUdu  diable  de  Papefîguière 

Ces  vers  ,  le  bonhomme  semble  les 
avoir  pris  entièrement  de  Rabelais, 
liv.  4*  chap.  47* 

Ce  mot  pourrait  bien  nous  venir  de 
l'espagnol  afollçr,  maltraiter.  M.  Lo- 
rin  pense  qu'il  poun*ait  élre  forme  du 
"yerhe  fouler,  et  peut-être  aussi  de  l'ad- 
jectif fol ,  alors  il  sigi|ifierait  rendre 
presque  fou  par  un  coup  violent.  Il 
ajoute  :  Martial  d'Auvprgne  écrit  af- 
fouler. 

On  trouve  dans  cet  auteur ,  arrêt  4  > 
affoler,  a  La  dicte  dame  se  plaignoit  : 
a  disant  qu'il  lui  avoit  baysë  la  robe 
a  si  rudement  qu'il  l'avoit  cuidë  af- 
€  filer.  »  £t  au  32«  arrêt  :  cç  Que  sa 
«  dicte  nourrice  laissast  son  enfant 
<K  crier  tout  par  luy  à  son  aiyse,  et 
«  que  lors  il  cheust  en  quelque  lieu , 
«  txti* affolait,  » 

Affouler  se  trouve  .dans  l'édition  de 
1731  et  non  dans  celle  de  i544* 

On  a  aussi  employé  affoler  dans  le 
sens  de  raffoler.  «  {jc  roi  et  la  reine  , 
a  qui  étaient  affolés  de  leur  belle  ûllc, 
«  lui  firent  mille  caresses ,  et  la  te- 
«  naient  incessamment  dans  leurs  bras.» 
Conte  de  Peau  d'âne,  vers  la  fin. 

AFOLURE  ou  AFOULURE.  bles- 
sure, contusion  avec  gonflement.  Ne 
•e  dit  plus  qu'à  la  campagne. 

AFRANQUIR^   affranchir,  enhar- 


dir. Affranauire  en  bas  latin  ,  signi- 
fie rendre  libre. 

Al'ROXT  d'  gueule  (  avoir  un  ). 
S'attendre  à  un  bon  rei»a8  et  le  man- 
quer; morceau  qui  tombe  en  le  portant 
a  la  bouche.  S'emploie  aussi  pourattai- 
re  niunquée. 

AFRONTIÎ ,  s.  des  deux  genres  ,  ef- 
fronté. Ne  se  dit  bien  qu'au  féminin. 
Ch'est  cune  afrontée. 

AFRONTÈR,  tromper,  séduire  une 
ni|e  ,  abuser  de  sa  bonne  foi.  u  Luy 
((  ayant  demandé  pour  quelle  raison 
«  il  voulait  affronter  sa  sceur,  il  luy 

(c  répliqua  R sse    de  p il   faut 

«  que  je  i'affVonte  aussy.  »  Informa- 
tion du  ao  octobre  ifiyS. 

AFROISTEUX  ,  séducteur. 

AFULER  ,  V.  a.  cacher  sa  tête ,  l'en- 
velopper, affubler.  Ce  mot,  selon  Th. 
Corneille  ,  signifie  retrousser  ^  empois 
gnerayec  violence;  cependant  les  au-r 
ciens  lexicographes  le  donnent  dans  le 
sens  de  s'envelopper  ;  il  y  a  même  un 
ancien  pi*overbe  cité  par  Colgi'avc  ,  qui 
dit  au  mot  affubler  :  u  II  ne  faut  estre 
lopp  ni  en  alfubler  la  peau-»  Pf'e  mu  si 
neilhfrhe,  nor  seeme  baught.  La- 
curne  Ste-Palayc  dit  aussi  que  l'expli- 
cation de  Th.  Corneille  prise  de  Bo- 
rd/ est   mauvaise. 

AFUTE  (d'),  comme  il  faut,  comme 
il  convient,  u  C'hest  un  homme  d'afu- 
c(  te.  »  A  Paris,  dit  M.  Lorin,  on  se  sert 
d'affût  dans  le  même  sens.  Y.  Dafute. 

AFUTER  ,  aiguiser,  en  parlant  des 
outils  de  menuisier ,  de  charpentier,  de 
sculpteur,  et  autres  ouvriers  en  bois  et 
en  pierres.  En  termes  d'argot,  affûter, 
c'est  tromper.  Du  lat.  acutus  ,  aigu. 

Al  UTiAUX ,  bagatelles  ,  petits  or-. 
ncmens  de  peu  de  valeur.  Se  trouve 
dans  le  Dict.  du  mauvais  langage  par 
Roland,  et  dans  Boiste  qui  l'indique 
comme  inédit.  Aucun  de  ces  auteurs 
ne  lui  donne  l'extension  qu'il  a  en  Rou- 
chi.  —  Parties  naturelles  de  l'homme. 

AGACHE,  s.  f.  ancien  français.  Pie, 
lat.  Pica.  A  Paris  et  dans  quelques  en- 
droits ou  dit  agace.  Picard ,  agnche, 
L^italicn  gazza ,  agazza.  L'arabe  et 
le  persan  a A:a A;, sont,  ainsi  nue  notro 
mot,  des  onomatopées  du  cri  de  la  Pie, 
—  Fig.  femme  bavarde ,  qui  a  une  lan? 
gue  d'agache. 


AGA 


SO 


AGG 


AcACHE  (nid  d'),  cor  au  pied.  Agas- 
êin  ,  Cotgrave.  Agacin  ,  Trévoux. 

Agache  (brén  d'),  gomme  du  ceri- 
sier et  autres  fruits  à  noyaux,  a  N'brés 
a  point ,  t'aras  du  bren  d' agache j  » 
dit-on  à  celui  qui  se  plaint.  L'Acadé- 
mie écrit  agace,  agasse.  En  Norman- 
die on  a  le  verbe  agacher,  pour  que- 
reller. Languedocien  agâsso.  Il  y  avait 
à  Valenciennes  le  cul  de  sac  des  agOr- 
ch''S  y  peut-être  de  l'habillement  des 
carmes  qui  le  fréquentaient ,  et  près 
do  couvent  desquels  il  était  situé.  L'au- 
teur de  l'essai  crun  Dictionnaire  com-  1 
tois-français ,  écrit  agasse j  et    donne 
ce  mot  comme  étant  du  patois  de  son 
pays. 

Agache,  s.  f.  terme  de  tannerie.  Ta- 
ches noires  qui  sont  sur  les  cuirs  ,  aux 
endroits  qui  n'ont  pas  été  saupoudrés 
de  tannée ,  ce  qui  arrive  lorsque  ces 
cuirs  n'ont  pas  été  bien  dégagés  de  la 
chaux. 

Agacher,  V.  a.  provoquer  de  paro- 
les ,  agacer,  exciter.  «  ^'agache  point 
(c  tant  c'  n'  enfant  là  ,  il  est  assez  so- 
c  lant.  »  «  Jean  Bonbled  s'est  tant  ou- 
«  blié  que  le  20  du  courant ,  il  a  telle- 
«  ment  agaché  le  remonstrant ,  soit  à 
«t  coups  de  pieiTes.  »  «  Et  comme  il 
fc  n'est  permis  à  personne  d'ainsi  aga- 
tt  cher  et  frapper  comme  a  fait  ledit 
fc  Bonbled....  »  Plainte  du  24  sep- 
tembre 1678. 

AGAIANT,  s.    m.  sorte  de  lézard 

t'aune  et  noir,  qu'on  trouve  dans  les 
>ois,  quelquefois  au  fond  de  l'eau,  sala- 
mandre. Salamandra  vulgaris,  Adj. 
qui  flatte  la  vue ,  celte  étolFe  est  agai- 
ante. 

AGAISSE  ,  terre  grasse  et  froide  , 
abondante  dans  l'arrondissement  d'A- 
vesnes  ;  on  emploie  la  chaux  pour  l'é- 
chauffer afin  de  la  rendre  productive. 
V.Dieudonnéy  statistique  du  Nord, 
C'est  aussi  un  schiste  brunâtre ,  disposé 
par  couches  d'un  pouce  d'épaisseur.  V . 
uéguesse. 

AGALIR  ,  V.  a.  unir,  polir,  adou- 
cir ,  mettre  en  train  d'aller,  en  parlant 
des  machines ,  rendre  leur  mouvement 
le  pi  us  doux  possible. Eprouver.  De  œ- 
quare,  rendre  uni. 

AGAMBëE,  s.  f.  enjambée,  a  I  fét 
des  grandes  agambées,  » 
A&AMBEK ,  eujamber. 


AGAMËMON  ,  amomnn  de»  jardi- 
niers. Solanum  Pseudo^capsicum. 
Lin. 

AGAE  ,  le  même  qu'Egard  ,  inspec- 
teur des  denrées,  des  marchandises. 
Coutumes  d*Orchies\  p.  296.  On  le 
trouve  ainsi  orthographié  dans  les 
comptes. 

AGARCHONÉR  (s'),  fréquenter  les 
garçons.  Le  grand  vocab.  dit  que  agar^ 
çonner  signifiait  traiter  quelqu'un  de 
garçon ,  c'est-à-dire  àe  fripon ,  de  dé- 
bauché. Je  trouve  bien  dans  Cotgrave 
le  verbe  garçonne r,  to  leacher,  qui  re  - 
vient  à  mon  explication  de  garçon- 
nière ,  qui  la  confirme,  ji  leacherous, 
or  lasciuious  queane.  Nicod    donne 
aussi  :  a  Garsonner  la  femme  d*aa- 
trui ,  attractate  uxorem  alterius,  V. 
Garchon  basselète, 

AGAZOULIER  ,  v.  a.  exciter  les 
petits  enfans  à  parler  ;-  leur  dire  des 
mignardises  en  les  caressant ,  chercher 
à  les  égayer,  a  Al  agazoule  ben  ses 
enfans. 

AGES  (les) ,  les  êtres  d'une  maisoa* 
((  J'  connus  ben  les  âgés  dé  s' mason.  o 
Les  dégagemens,  les  issues,  les  êtres. 
Bas  lat.  aggestus, 

AGHAIS  ,  époque  fixée  pour  qu'un 
marché  soit  consommé.  Faire  un  mar- 
ché à  aghais ,  c'est  faire  un  marché  en 
fixant  une  époque  après  laquelle  on  ne 
peut  plus  s'en  dédire  ;  mais  il  fallait 
que  la  chose  achetée  fut  mise  sous  la 
main  du  juge,  l'acquéreur  y  déposait 
aussi  son  argent. 

AGGRESSER  ,  exciter  de  fait  et  de 
paroles.  «  Parvenus  à  la  rue  derrière 
((  les  murs  ,  ils  se  trouvèrent  aggressés 
((  par  lesdits  Aymez  et  Paul  Mosnier.  » 
Requête  au  magistrat  de  F^alencien-t 


nés  ,  novembre  i683.  Ce  mot ,  qui 
manque  ,  se  trouve  dans  Rabelais. a  En 
«  lieu  de  les  appoincter ,  il  les  irritoit 
et  aggressoit  cradvantaige.  Liv.  3.  Ch. 
3g.  Ce  verbe  était  fort  en  usage  à  Va- 
lenciennes ,  je  pense  qu'on  s'en  sert 
encore  quelquefois. 

On  a  aggi'esseur,aggression. 

Ce  verbe ,  qui  se  trouve  dans  Cot- 
grave et  dans  Monet,  vient  du  latin 
aggredi»  Particip.  aggressus,  Moline^ 
l'a  emj^loyé  9XL  figuré. 


AGO 


fil 


AGR 


Mon  espoir,  m*  seule  adrns.e 
Voyes  l'eoouj  qui  me  oppresse 

El  agresse 
£o  vustrc  amoureut  service... 

F^i's  cl  dits  in-B** p.  l3o. 

a  Au  fort  aprcz  qa*il  cul  ung  peu 
«  pensé  afin  d'e8ti*e  de  son  yvrogne 
«(  despechië  lequel  de  plus  Vaggresse 
R  et  par  force  que  luy  oste  la  vie. . .  » 
Cent  noupe lies  nouvelles,  toni.  i.  p. 
54. 

AGIBELTÉ ,  en  libertë.  a  Si  je  n'ai 
«  point  Vagibelté,  »  Si  je  ne  suis  pas 
libre  ;  si  je  ne  puis  agir  librement ,  en 
liberté.  Peut-être  de  l'espagnol  agible, 
feisable  :  altéré  sans  doute  à^aisioleléf 
aisance,  commodité. 

AGIMOLE  ,  mal  arrangé,  a  Corne 
té  vlà  agi  mole.  »  Comme  te  voilà  ar- 
rangé !  en  parlant  d'une  parure  en 
désordre. 

AG1M0LER  ,  V.  a.  arranger  mal. 
<(  Il  agimole  mal  ses  enfans.  » 

AGINCHER  ,  an'anger,  de  notre 
mot  agencer. 

AGLIGNER  (s'),V.  n.  s'agenouiller. 

AGNELERr,  ih  aoélcf. 

AGNI AU,  malotru,  imbécile.» Ch'- 
est  un  agniau.  »  C'est  un  sot. 

AGNlAU,  mieuic  éniau,  anneau. 
V.  ce  ihtù 

AGNIER,  mordi^é  avec  avidité. 

AGOBILES ,  s.  f.  pi.  choses  de  peu 
de  valeur,  a  Que  tout  lés  agobilas.  » 
Lednchat  dit  que  ce  mot  est  du  patois 
lâessin  dans  la  même  signification  qu'on 
rouclii.  Michel ,  locutions  vicieuses  de 
la  Lorraine  ,  4^t  égohilles  dans  le  sens 
d'effets,  de  meubles.  Cotgrave  rend  ce 
mot  par  trifles  ,  ntflles ,  bagatelles  , 
colifichets.  Ce  sont ,  au  reste  ,  de  menus 
ùstenâiles  de  ménage  en  désordre.  V. 
le  Dictionnaire  étymolog.  dans  lequel 
on  donne  à  ce  mot  une  signification 
plus  étendue. 

AGODENE.  On  dit  qu'un  couvé  est 
ben  agodéné ,  lorsque  le  feu  d'une 
chaufferette  se  conserve  sous  la  cendre , 
toute  la  hraise  étant  bien  rouge.  Peut- 
être  vient-il  du  latin  Gauderê,  réjouir, 
parce  que  les  cendres  chaudes  étant  re- 
rouées causent  un  certain  plaisir  ,  une 
chaleur  qui  réjouit. 

AGONER,v.anbiner. 


AGONIE  (étr  à  r  ),  être  «tir  le  point 
de  perdre  une  place  importante  d.ins 
laquelle  on  a  toujours  fait  ie  mal.  On 
dit  :  «  ch'és  comme  un  cat  à  V agonie , 
i  fét  cor  sentir  ses  gr.ius.  »  Il  fait  le  mal 
tant  qu'il  peut 

AGONIR ,  accabler  de  mauvais  pro- 
pos ,  d'injures.  S'emploie  d'une  ma- 
nière absolue ,  ou  en  l'accomp.ignant 
d'un  autre  mot.  a  II  l'a  agoni  A* 
sottises  ,  d'injures  ,  de  mauvais  propos. 
On  emploie  aussi  ce  mot  dans  le  dépar- 
tement de  l'Orne.  Se  trouve  dans  \t 
Dict.  du  bas  langage,  et  dans  celui  de- 
Rolland.  M.  Lorin  le  dit  en  usage  à 
Paris  dans  le  bas  peuple,  et  pense  qu'il 
est  formé  du  grec  dgon ,  comuat. 

AGRANGER  ou  AGRANCHER  , 
grandir,  en  parlant  des  enfans.  On  dit 
aussi  ragranger.  a  II  a  ragrangé  put 
d'un  pied.  t> 

AGRAPE ,  agraffe. 

Quant  Nalalie  en  qyi  verlu  s'rtjfmm/f  ^ 
Sceal  que  lu  fus  miPuK  tenu  que  a'u!:rappe, 
M.Utnct,  fticlt  el  dicttjfol   i5    r". 

AGRAPER,  agraffcr.  Le  Grand  voc. 
dit  que  ce  mot  signifiait  autrefois/rârp- 
pety  battre.  Je  n  ai  trouvé  ce  mot  nulle 
part  avec  celte  signification.  Ces  deux 
mots  se  disent  aussi  à  Mons. 

AGRAPlN.v.  Agripin. 

AGRAPPINE  ,  agraffe,  petite  agraf 
fe.  a  Fondeur  de  detz  (dés),  agrappi- 
a  nés ,  et  autres  menues  ustencilles.  » 
Charte  des  merciers. 

AGREATION,  action  d'agréer,  d'a- 
voir pour  agréable.  —  d'approuver. 

ACiREGl  (  été  ben  ) ,  être  éveillé  , 
bien  gai ,  bien  vif.  ce  Ch'est  un  enfant 
a  ben  agrégi.  w  En  hasardant  une  pro- 
thèse de  l'a ,  dit  M.  Lorin ,  on  pourrait 
trouver  l'origine  de  ce  mot  dans  le  teu- 
ton Gheraschj  vif,  prompt.  Conjecture 
archi  hasardée  ,  ajoute  ce  savant. 

AGRIAPE,  agréable.  «  11  est  agri- 
a  ape  come  1'  porte  d'eune  prison.  »  Il 
est  toujours  de  mauvaise  humeur,  d'un 
abord  repoussant. 

AGRINER,  V.  n.  Répond  à  cette 
locution  familière,  se  mitonner,  en 
parlant  du  tems  qui  se  dispose  à  deve- 
nir mauvais,  a  Via  1*  tems  qui  s*agrine 
ou  se  chagrine.  En  ce  sens  pourrait  venir 
de  l'italien  aggrinzare.  De  grain ,  ter- 
me de  marine  qui  signifie  tourbillon  de 
vent. 


\ 


AGHIPA,  ou  AGRIPABT,  ».  m.  avi- 
de de  prendre.  Un  liomnie  ta  place  qui 
...  r..;. V.:...  .1... i.. .«i..:  ^..: 


en  profiter  ei  p^clicren  eau  trouble,  eil 
.^  m  •f,,,^.  On  ici.dl  ..nf.» 
agn/'arl,  qui  se  dit  eneoie  en  Cam- 


AGHIPE  {eu d' I' } ou GKIPE,  *ir 
tujei  s  ïoler,  à  dérober.  «  Tl  est  Mon 
ïieor  d'  t'aiiripe.  «  C'eJt  un  ïoleiii 
\.  Grive. 

AGKIPER ,  agrair.T,  au  figuré  ïolei 
preniliv.  D.ins  leDict.  du  bas  langaet 

cepiioiis.^Da'ni  le  Dict.  français  on  l'ex 
plique  mt  prendre  avec  aviiUté  ;  dan 
leHi>ni:1ii,c'eslavecjiu£fj7(V.Cotgi'av 
rend  le  innt  agripper,  par  togripe,  qu 
ûgnîHc  empoigner,  saisir,  prendre,  ce 
qui  rcïienl  à  la  manière  liporéc  ein- 
plnjée  dans  le  reuchi.  Un  dnait  nutre- 

C>T  •  U'ii.i.  rli-ii  !•<  fM:<nAf  le  pi|<eretii 
TA  laa  arg.lil  ivl. :.!..., su I  ,rip,.ir,l«. 

>■■'"'  ''■•■/".  P-  M. 

AGRTPrUB,  ïo!.nr,  filon,  qui] 

avi-c  si.l.li11té  cl  liardk---    ■  -  ' 


T^, 


it  par   > 


Ict 


AGRtPIK  on  AGRAPIK,  civchei 
d'une  np-airc ,  qui  s'accroche  dam  l'an- 
neau qu'on  nomme  porttlale  de  sa  res- 
aemblnnee  nrec  nne  petite  porte  ronde. 
AGRIPIN ,  vntetir,  fripon. 
AGRIPINK.  débaochfc,  fillriie  mau- 

AGRIPINK,  TOÏeuse,  friponnc.nCh'- 
eil  tuneagrtp  ne.  oC'eitune  ïoleuae. 
On  emploie  aussi  ce  mot  ndjectivemeni, 
en  disant  d'un  homme  qui  s'est  distin- 
gué par  des  exploits  de  ruelle  :  «  Il  a 
pris  del  poute  (  poudre  )  agn'pine.  » 
Al-at  ihal  provokeslutl  ;  leacheroua 
alafa. 

AGROULIER  ,  éRrallRncr.   Il  m'a 

graus\o!\B'f'y 


AGUETER,  guetter,  ^pier  quelqu'un 
àson  passage.  Espagnol  aguailar. 
AHAN,  semaine.  Peadanl  Vaàan, 


AUEURER ,  metln  à  l'henre;  habi- 
tuer à  taire  quelque  chose  à  une  heure 
réglée.  Le  Grand  vocab.  dit   que  ce 


ie  que  j 


lo- 


AHOQtJEB,  accrocher,  ^hogu. 
le  subslaniif,  pou  osilé.  On  dit  prover- 
bialemenl  :  «  Les  beUét  files  ei  les  lo- 
ques ,  injuf  té  tondi  qui  l' t'  ahogut. 
o  Aussi  est-il  poindanl  el  dangereu 


île  DOS  bei^enes  se  ahoquoient ,  on 
s'aheurloienl  .i  ses  épines  Inrtdni'etleB.i) 
Molinel.  faiclz  et  dicu,  69.  reclo. 
1  cul-èlre  de  l'cftpagnol  ahorcar,  peri- 
dre ,  Bccroihcr. 

AHOU  ,  ahou  ,  imitation  dn  cri  do 
chien.   --  Où?  ahou  qn'  cb'ett  ?  On 

AHU?  à    Maobcugc  dans  ta    der- 
nicre  acception  du  mol  précédent. 
AimniH.étonrtlIrde  paroles, d'ini- 

tionnairfs.KLfiaAuWîd"st-Ainand!« 
Dans  cette  phraie  a  Au  ri  lignifie  hébé- 
té. Les  habitans  de  Sl-Amand  ne  sont 
pas  plu»  sola  qne  d'autres. 

s  Via  ton*  les  gens  ahurit 
«Oé  s"  lir  den  l'églistepris.  D 
Sermon  naïf. 
Ce  mot  est  d'un  usage  général. 


AlR 


95 


AJO 


âIDâN  ,  sorte  de  monnaie  usitée  à 
Liège  el  dépendances.  On  payait  qua- 
tre aidans  par  rôle  dVrriturc. 

AIDIER,  EDIER,  aider. 

AIKR,  hier. Wallon.  C'est  le  mot  es- 
pagnol ayerf  d'où  il  sera  resté  dans  le 
wallon. 

AIGLEDON  ,  édi'edon.  Comme  en 
Bretagne  et  atllenrs. 

AIGNEAU  y  anneau  ,  dans  le  Jura. 
A  Yalenciennes  on  dit  èniau.Aîgneau 
est  l'orth(^ai>he  du  vieux  français. 

AlGUâuiOUCHE.  Aigre-doux. 

AILE.  Prénte  sis  ailes  y  s'envoler. 
Au  figuré ,  s'échapper,  tromper  la  sur- 
veillance. V.  éle. 

AILÉTE,  ÉLETE.  Pièce  de  rouet  à 
filer  qui  s'adapte  an  fer  et  qui  conduit  le 
fil  sur  la  bobine  au  moyen  de  petits  cro- 
chets en  fil  de  fer  rangés  par  échelons  , 
pour  former  les  bossettes.  Uailéte  a 
assez  la  forme  à^unslernum  de  poulet. 

AILLION,  sorte  d'échoppe  non  cou-- 
verte,  sur  laquelle  les  marchands  étalent 
leurs  fruits. 

AlM,  ain;  Hànreçon,  lâr.'  hhmus. 
Crochet  sei-vant  à  rapprochet  de  soi  les 
branches- dl'S'ati>res^-'a  fruits,  pour  faci- 
liter la  cuieillette.  Peut-éti'e  faudrait-il 
écfB'e  haim-^,  comme  on  le  fesait  an- 
ciennement. Je  le  crois  d'autant  p^us 
«{(l'on  py^ononcc  un  hain,  aspiré. 

AIMI AU,  regain.  Pcut.-être  rro*- 
tiiûu  y  qui  est  la  mémo  chose. 

AINC  !  exclamation  par  laquelle  on 
exprime  un  refus,  et  qui-  se  dit  en  re- 
mni  la  main  q^n  tient  l'objet  qu'on 
demande.  Le  c  se  prononce. 

AINE ,  s.  f.  rein  d'une  voûte. 

AINSCHOIS  ,  aifpai*avain.  «  Ains- 
«  chois  dolbvent  widier.  »  Mss,  de 
Simon  Leboucq, 

AINSIN,  ainsi.  Sic.  EnLcirraineon 
dit  ans  in.  Cotgrave  dit  que  ce  mot  est 
parisien  ;  dans  ce  cas  il  est-  assez  uni- 
versel dans  la  pfirtie  N<)rd  de  la  France. 
Ahisins  a  grant  pnchiez 
Tozjorz  les  sieiiz  pa'.^z. 

Pros'crbes  de  Marco  ut  el  de  Salomon. 

AION,  échoppe  noiv  couverte  servant 
à  exposer  les  fruitjren  vente.  Maubedge. 

AIQUE ,  aigle,  aqtula.  a  1  crie  come 
un  aique, 
AiQUË,  aigre  j  acide. 
AIRES.  Y.  erresi 
AIRIE ,  sol  de  la  grange,  sitr  lequel 


on  bat  le  blé  ,  aire.  Area,  On  u  il  pr<>- 
verbialomcnt  d*an  homme  qui  a  lurau- 
coup  d'affaires  à  débrouiller  :  u  11  adrs 
a  airies  à  bâte.  «  V.  Erie.  On  dit  a/- 
ria  dans  le  Jura. 

AlRIER,  V.  a.,  aérer,  donner  de 
l'air. 

AIRDN  ,  syncope  d*aigrun  qui  si- 
gnifie toutes  sortes  d'herbes  rt  de  fruits 
aigres.  Furetière  ,  d'après  Ménage.  V. 
Erun.  On  écrivait  autrefois  esgrun. 
Tout  ce  qui  aigrit  un  mal.  Italien  a- 
grumi. 

AISEjASE,  porte  à  claire  -  voies. 
V.  Asiau, 

AISIBLETE  ,  aisance ,  commodité, 
oc  Une  maison  tenante  à  George  Joseph 
y)  Leclercq,  à  l'héritage  du  sieur  Drom- 
»  by  et  audit  Bara ,  et  pour  Vaisibleté 
»  de  son  biitiment ,  ledit  Baralle  a 
»  trouvé  ledit  Leclerco  et  a  convenu 
»  avec  icelui  qu'il  prendrait  sur  son  hé- 
»  ritage  attenant ,  quatre  pouces  à  coni- 
D  mencer  :....» 

Coni^ention  manuscrite, 
V.  Açibeltê. 

Al^T,  sort;  a  Quiconque  fiert  autrui 
»  du  bâton,  si  sang  en  aisty  il  est  du6o 
»  soirs  un  dénier  au  seigneuih  »  Coutu^ 
mes  (JtOfchies, 

AlTEi  i\\àt  y  secours,  a  Pus  on  est 
d'gens ,  moins  on  a  iVaile,  »  u  l'n'y  a 
si  pan  qui  n'alte.  » 

AïTE,  aide ,  secours ,  lat.  adjulo- 
rium  y  picard  aiuley  qui  se  rapproche 
plus  de  l'Italien  aiuto^  ainsi  que  l'ob- 
serve M;  Lorin.  Aiutar ,  aider  ,  formé 
du  lat.  adjutare  fréquentatif  tVadjur- 
vare.' 

AïTE ,  aîte  !  cri  du  jeu  de  mucher. 
V,  ce  mot.  On  le  compare  à  celui  que 
jettent  les  hirondelles  dans  leurs  jeux  j 
dans- ce  sens,  c'est  une  onomatopée. 

AÏTE  oU-£ÏTE«  s,  m.  y  aide ,  celui  qui 
assiste  ,  qui  aide ,  adjutor, 

AlUWES ,  termes  de  coutume.  V. 
Ayuwes  y  aide  Les  aiuwes  s'enten- 
daient aussi  des  sûretés  hypotécaircs 
que  donnait  l'emprunteur. 

AJETf',  inipér.  du  verbe  jeter. 

AJOQUE,  fainéant ,  homme  épuisé 
de  fatigue  ,  qui  ne  peut  travailler.  Ch' 
est  un  ajoqae, 

AJOQUER  ,  chômer,  cesseï  de  tra- 
vailler. V.  Joquer, 


\ 


ALA 


24 


ALB 


Ajoquer  {&*) ,  se  reposer,  se  fixer,  se 
retarder. 

AJOU,  AJOUTE,  aUonge,  pièce 
qu'on  ajoute  à  une  autre,  qui  est  trop 
étroite.  Ce  mot,  que  je  crois  de  création 
nouvelle,  est  employé  par  les  couturiè- 
res et  peut  \enird*adjungere.  Les  wal- 
lons disent  ajouta. 

AJOUQUE,  jeune  fille  étourdie, 
jeune  effrontée. 

AKERTÉ ,  acreté ,  aigreur. 

AKETJL  ,  accueil. 

AKEULIR,  accueillir. 

AKRÉ ,  aphérèse  de  sacré  ;  on  s'en 
sert  à  Paris  a  où  nos  ouvriers  ont  pu  le 
rapporter,  a  ^Arr<?  vilain  merle.  »  Peut- 
êlxe  du  Celto-Brcton  ,  akr  qui  signifie 
vilain,  affreux  ,  etc.,  dans  ce  cas  notre 
injure  serait  un  pléonasme. 

AL,  à  la.  Al  fème,  à  la  femme. 

Al  ,  elle.  Ai  aim.i ,  elle  aime.  En 
Celto-Breton,  signifie  le,  la,  les,  comme 
en  arabe.  Le  /  se  supprime  devant  une 
négation  :  a'  n'  fél  rien ,  elle  ne  fait 
rien.  Los  espagnols  qui  ont  pris  a/ des 
arabes,  pourraient  bien  nous  Tavoir 
transmis. 

Alacher.  ,  attacher  avec  un  nœud 
coulant. 

AL  AIGNER,  aligner,  mettre  sur  une 
même  ligne. 

ALAIN ,  veau  de  dix-huit  mois  à 
deux  ans. 

ALAISE,  s  f.  casaquin  large.  -  Lin- 
ge dont  on  enveloppe  certains  malades. 
-  Planche  ajoutée  à  une  autre  pour  l'é- 
largir, pour  lui  donner  de  la  force. 

ALAMBIC,  sorte  de  bière  fort  agré- 
able et  fort  limpide  que  l'on  fait  à  Brux- 
elles C'est,  je  pense,  l'espèce  la  plus  fa- 
vorable pour  l'usage  ordinaire. 

ALANT,  te  ,  capable  de  marcher. 
Il  est  cor  ben  alant  pou  s'  n'ache. 

ALARGUÏR,  élargir,  allonger.  On 
dit  aussi  ralarguir  ,  rendre  plus  large. 
De  l'espagnol  alar^ar,  allonger.  On  a 
écrit  a/ar^ir  dans  quelques-uns  de  nos 
anciens  auteiu's.V.  La  chasse  de  Gaston 
Phébus. 

ALARME,  tocsin  ,  languedocien 
alârmo.  On  dit  en  Rouchi  :  «  Sonner 
w  à  Vanne ,  ou  à  larme.  y>  On  sonne 
V alarme  lorsqu'il  airive  des  troupes  ou 
lors  des  incrndirs. 


ALBALÉTE.  V.  abaléte. 

ALôâTE,  hallebarde. 

ALB  ATE  ,  albâtre,  alabastrites, 

ALBODER,  faire  le  fainéant,  tra- 
vailler sans  rien  faire,  sans  avancer 
l'ouvrage ,  le  faire  mal  après  s'être  vanté 
qu'on  le  ferait  bien.  V.  Galvauder. 

ALBODEXJX,  marchand  qui  n'a  que 
de  mauvaises  marchandises  et  qui  n'of- 
fre aucune  garantie  ;  qui  promet  beau- 
coup et  qui  ne  tient  rien,  a  Ch'cst  un 
albodeux.  »  Voici  une  étymologie  de 
ces  mots  que  M.  Lorin  me  donne  com- 
me archi-hasardée  :  a  Peut-être,  dit-il, 
»  du  monosyll.^r//,  tout,  quisc  retrouve 
»  dans  l'anglais  et  dans  presque  toutes 
»  les  langues  septentrionales ,  et  du 
M  cambro-breton  bawdybaufdin^hom- 
»  me  sale ,  vil ,  abjet  ;  racine  baw,  boue 
»  fange. 

ALBOIDER,  injurier.  «  Jean  Le- 
»  blon  vous  remonstre  qu'aujourd'hui 
»  22*'  juin  estant  à  sa  porte  ,  Jean  De- 
»  lanoy  seroit  venu    Valboider ,    luy 

»  disant  que  c'estoit  un  Jean  f » 

Requête  au  Mag'slrat, 

ALBOROTE,  sédition ,  émeute.  Ce 
mot  est  espagnol,  alboroto, 

ALBOROTER  ,  exciter  une  émeute, 
une  sédition.  Espagnol  alborotar, 

ALBOROTEUX  ,  séditieux  ,  fac- 
tieux. Ces  trois  mots  qu'on  rencontre 
fréquemment  dans  les  registres  aux  ju- 
gemens  aûminels  du  Magistrat  de  Va- 
lenciennes  ,  sont  maintenant  inconnus. 
Peut-être  du  bas-latin  alborii  pour  al- 
bani  ,  aubains  ,  étrangers ,  ce  qui  si- 
gnifierait sédition  excitée  par  des  étran- 
gers De  l'espagnol  alborotador. 

ALBRAN,  homme  de  rien,  mauvais 
ouvrier  qui  n'a  que  de  la  jactance.  Peut 
être  de  l'espagnol  albaraan ,  fainéant. 
Ce  mot  paraît  être  d'origine  arabe. 

ALBUTE,  cliffoire.  Petite  seringue 
de  sureau  dont  les  enfans  se  servent 
pour  jeter  de  l'eau  au  nez  des  passans. 
Altéré  de  saquebute  ,  qui  a  la  même 
signification  en  Normandie.  Ualbute 
diffère  de  la  busèle  et  de  la  souffleté  en 
ce  que  la  première  pousse  l'eau  au  nooy- 
cn  d'un  piston,  et  qu'avec  les  deux  der- 
nières on  chasse  les  graines  par  la  force 
<lrs  poumons.  Est  aussi  du  patois  de 
Mon  s. 


AlboTE,  noÙMnitemfriIa  genre  Je» 
pleiironecM.  Anginl*  Ellbul.  PUu- 
ronectta  hyppoglosiua.  Lin. 

ALECZANTE ,  Ale.nnare.  On  Hit 

ALÉL,  elle  le.  Mèlfrôt  corne  altl 
dit,  elle  le  ferail  comme  elle  le  ilit, 

ALULUA  ,  alMuln.  «  Quand  nn  i> 
ncantc  alèlaa,  on  jieut  mier  loul 
ïrhuquc  on  a.  d  FaTecque  le  caiêmc 

AlèLca,  terme  de  raillerie,  .^'t/ua 
pODr  les  Col.ia. 

ALEMAr4 ,  pri ne ,  douleur,  ctiaerin. 
.  I  n'y  a  d'  s'  aUmans  partoul.  »  Cha- 
can  a  ift  f!iiK».  Vient  dei  contribu- 
tions iniposiet  nor  les  Iroiippi  alleman- 
des rendues  dans  les  campagnes. 

ALÉS,  aux.  H  Aies  uns  on  leu  don- 

ALESSE.  V.  AlaUe. 
ALEUMER,  allumer,  r  On  aUum-- 
T&l  eune  aleumt^le  i  s'viiachc.n  Tant  il 

ALEDMETE,  nllumctle. 

ALFAD  oo'ALFOS  ,  itarTois  ,  quel- 
quefois. Pris  du  palais  de  Lille. 

ALGOREMISTE,  aritl.m^ticien. 

ALGORISME,  arilhm.itiqi».  Peul- 
kn  avons  nous  pris  ce  mot  d'origine 
arabe  ,  de  l'espagnol  alguarismo.  On 

S'appliquaitautreroisplusparticulière- 
ment  aux  chronogrammes.  On  voit  dans 
le  manuscrit  de  François  Lefcbvre  : 
nid  date  en  algotisme  dud'it  feu, 

«  FoCDs  CoMViCU  VlCos  VaLLen- 
s  Cenensis.  a  Ce  qui  donne  1633,  date 
dn  cruel  iaceudie  qui  dévora  une  gran- 
de partie  de  la  ïUle  de  Valeneiennes. 
Les  maisons,  à  cette  époque  ,  i<laient 
presque  toutes  en  bois. 

ALGROSSE  MORBLEUTE  (faire 
qnrlque  chose),  tout  uniment,  sans  fa- 
çon, sans  j' mettre  de  recherche.  Gros- 
sièrement', faire  une  chose  plutôt 
dMuch^  qne  finie.  M.  Lorin  me  fait 
observer  que  le  peuple  de  Paris  dit  :  A 
la  grtDse  morglienne.  C'est  la  m^me 


a  AU 

lorulinn  qui  ne  dilTère  que  par  le  génie 
du  patois. 

ALlKSnn  ALIFZ,  narrisse  despn^s 
Narchsun  pieudo  narritsu».  Lin. 
Les  l'nfa  ns  des  vill.igi'tioiiius  apportent 
vers  la  fin  du  carême,  di'cros bouquets 

Aimtt  en  quelques  endroits,  ic  Si  i'nit 
en  croit  le  syatjmalique  Bullet,  dilM. 
Lorin ,  Vocabulaire  ,  p.  3i ,  eol.  1  ,  le 
celtique  a' ,  a  signift<<  eau,  d'où  alatt 
rivière,  etc.,  sicelteassertion  était  dé- 
montrée  on  pourrait  croire  que  ce  nar- 
ciase  n  élé  nommé  aliez,  jinreeque  c  est 
une  plante  aquatique  nu  qui  du  moins 

précaution,  n  Sans  doute;  mais  l'a^i'es 
croit  dans  les  prairies  pas  trop  humides 
et  mi^me  sur  les  hauteurs  du  bois  de 
Fonlenelles,  élevi'  ri  plus  de  dix  mètre» 
nu-dessas  du  lit  de  IT^nul.  Ne  seraif 

le  celtique  aliii,  adverbe  de  quantité 
qui  tignilie  beaucoup,  sans  autre  all^ 
ration  que  la  prouonciaiion,  à  cotise  de 
la  grande  qunntitddc  ces  fleurs  qui  coti- 
Vrenl  tes  prairies. 

A1,IÈTE,  sorte  de  petite  prune  ron- 
de, brune  ,  hâtive.  Les  anglais  en  font 
des  poudings.  Celle  nommée  double  a.- 
liiinerl  particuliérenient  à  cet  usage. 

cripes  e\  prunes  de  NoheHe  à  Felleriel 
et  aux  environs  de  Maubengeetd'Aves- 
nes,  y  est  tellement  estimée  qu'on  eil 
fait  des  confilnresel  des  Iourtes,  l'en t- 
Être  l'arbre  qui  porte  ces  prunes  est-il 
celui  que  Ducange  désigne  sous  le  nom 
d'n/eiius  L'adverbe  celtique  cité  à  l'art. 
aliés  peut  élre  l'origine  de  ce  nom 
parceque  les  arbres  qui  porleni  ce  Iruit- 
en  produitdes  qiiantit<<s  innombrables. - 

ALINGË,  linge  usé,  éllmé.  «In'a: 
n  qu'  dés  t'misse»  alingfea.  »  En  fran- 
çflia  ,  le  verbe  alineer  s'emploie  poui^ 
donner  dij  linge  ,  et  ialinger,  se  Innr--' 
nir  de  linge. 

ALLEE  (à  tout),  promplemenf,. 
très-vite ,  sans  s'arrêter.  On  dit  en  p.ir' 
lanl  des  iours  qui  allongent  :  Al  cand-' 
\(e,àloulalUe. 

AIXENWÉ.  Tertue  St  porteur  ai* 
sac.  Adjoint ,  qui  a  rang.  Celui  d'entre' 


«h«de  IrUrarrivi'p-  On  npiiclail  encore 
alleaiM»  Ki-Vx  tini ,  innu  le  décharge- 
ment d'tine  voituiv ,  élaicnl  admis  par 
Irt  premiers  arrivas  ,  à  j)rendrii  plan.- 
après  cat. 

ALLKKWEH,  adjoindre,  range    '  " 


qui 


ALLES.  jilUr  den  iin  cndrôt  d'i 
'pau'  pointil'kiir;  aliène  enuclicr 
■  J    té  vérai  aller  avec  eune  cliavafc 
unchaboi 


ehabor'loïë.  Ta  folles  d<-pcniei 
Uniront  i  rhoj>itBl.  —  I  t'in  vc 
tout  drùtd'Eou  lui.  Se  dit  au  Ggurë  d< 
celui  qui  perd  w  forlnne.  Au  propre 
s'en  à.  alltr  iVioa  lî ,  c'est  rendre  lontt 
Wl  ordures  sans  le  sentir.  Ce  verbe  esl 
{èrtile  en  loeutioiis  proverbiale»,  jittei 
«'bon  liomme  à(  k'min.  Faire  ses  vo- 
lonté sans  te  soucier  de  ce  qui  peul 
en  résulter. 

ALLEZ.  Mot  sourent  empliw^  à  la 
Gn  des  phrases  comme  pour  affirmer  : 
Aies)  Ijelle,  alUz. 

ALLODaGE.  Ce  qui  éuit  alloua  , 

ALLOURDEMENT  ,  enlèvement, 
anuilraciiond'unen&nl  mineur.  Le  tu- 
teur était  obligé  de  le  représenter,  à 

ÀLLOURDER,  soustraire,  enlever 


tkiam. 

ALLURES  (avoir  dés),  faire  des  Ai- 
marciies  répn^hrnsibles  ^fréquenter  des 
personnes  malhonnêtes ,  que  la  décence 
dëfend  de  voir.  On  dit  aussi  :  l  n'y  n 
d' ï allure ,  pour  dire  qu'il  y  a  quelque 

ALMONA  almauach,  dans  quelqnes 
communes  rurales. 

le  les  che- 


iguré  : 


ALO.sauledtftë  qt 
mins.  On  dit  au  ISg 
alo-  Maigre  commi 
Quelque 


ALOSSE,  homme  de  rien.  _  FÎUe 
publique  de  la  dernière  classe.  —  Cha- 
land qui  court  toutes  les  boutiques  pour 
avoir  à  meilleur  marchii,  quine s'at- 
tache pasà  une  seule  maison  poiirob- 


r  qui  1 


t.Ahu 


mlEde- 
:   Du- 


quelquefois  dan»  les 

ALOTEB,   V,  a.  xam 
arracher  quelque  chose  qi 

delfant,  lome3,  page  64,  édit.de  1814, 
de  «s  lettres,  dit  tùt/Zclerdan)  le  ma- 
me  sens  :  J'ai  une  fenêtre  qui  ne  (ail 
que  balloter. 

AiOTER ,  bercer  doucement.  On  dil 
lîgiinfnienl  d'une  femme  ^ui  ne  jouit 
pas  d'une  santé  solide  ,  qui  esl  sontcnt 
Joqire 


1  alot, 


K  Metz , 


d'une  lèmme  qui  ' 

mnnie,  qui  accueille  l>ien  ses  inienrurs. 

Le  peuple  de  Paris,  selon  M.  I^iii,. 
dit  dans  le  même  sens  ,  â /'u/e,  ^û»; 
ce  qui'  pourrait  être  une  corruplion  de 
à  l'heure  ,  l'heure  {heur  pris  dans  ik 
sens  de  Lonheur].  Ce  qui  appujerail 
celle  conjecture,  c'esl  qu'on  dit  éga-- 
lenient  et  sous  la  m^me  acception  an 
Bonheur,  no  petit  bonheur, 

ALPESSt  (été),  cndéver,  être  hors 

posé,  et  qu'on  pourrait  le  rendre  ert 
français  par  1  *lre  à  la  peale,  c'e»t- 
ànlire  pi^sler,  être  cnnirariér 

ALPÉTIER,  s.  m.  Malheureux  qui 
gagne  sa  vie  aïvCpeiite  \  qui  a  un  mau- 


ALL'Z-EM,  allez  vo 

ALZA(juer),  tlonc 


AMB 


27 


AMË 


cherche  à  en  toucher  ira  à  son  tour. 
On  )oue  aussi  aPza  à  v/ianier  fier  -, 
alors  ceux  qui  sont  poursuivis  cher- 
chent à  toucher  an  morceau  de  fer  qui 
se  trouve  à  leur  portde ,  ce  qui  les  em- 
pêche d'être  ptis. 

ALZAN  (ëte),  trop  vif,  allant  et  ve- 
dant  avec  aisance,  raalgr<5  l^àge  ;  on  dit 
d'on  vieillard  bien  allant  :  Il  est  encore 
alzan.  Cette  locution ,  dit  M.  Lorin  , 
qui  est  également  en  usage  eu  Picardie 
et  dans  plusieurs  autres  provinces  ,  ne 
viendrait-elle  pas  dos  chevaux  alezans 
tpii  sont  vifs  et  vigoflreUx  ?  Cela  est  as- 
sez probable.: 

AMADOU.  Ce  mot  n'est  pas  dans  la 
première  édition  du  dictionnaire  de 
r  Académie .  mais  il  se  trouve  dans  Tré- 
voux sans  indication  d'origine.  Je  ne 
prétend  pas  qu'il  soit  roue  ni ,  mais  on 
dit  dans  ce  langage  :  Mo  come  d'I'a/mz- 
dou  ;  dolK:he  corne  d'  V amadou.  On 
c(Hnpare  aussi  la  douceur  de  l'amadou  à 
une  amoureuse  :  Ch'ést  dofiche  come 
eune  amoureusse  ;  al  est  douche  come 
A'Vamadou.  Pourrait  venir  de  inanusy 
main  ,  et  de  dulcis  ,  doax  ;  comme  si 
on  disait  :  doux  à  la  main  ,  au  toucher. 
Je  ne  garantis  pas  cette  étymologic. 
Quoique  ce  mot  ne  soit  pas  d  tfne  très-^ 
ancienne  création  ,  On  avait  cependant 
amadouer,  amadouement ,  et  même 
amadoue ur ,  dans  le  sens  àe  flatter , 
flatterie ,  flatteur, 

AMADOULER,  AMADOUER ,  v.  a. 
flatter,  attirer  par  douceur. 

AMARÉLIÈR,  enrayer. 

AMATIR,  lasser,  fatiguer.  Cotgrave 
rend  ce  mot  en  anglais  par  to  mate,  qui 
signifie  accabler,  abattre.  y:#ma/ir est  de 
l'ancien  français,  qui  vient  peut-être  de 
J'allemand  matt,  faible,  a  Voyant  que 
les  tendres  fleurettes  se  séchant  ama tis- 
sent quand  aucun  accident  leur  ad- 
vient. »  Cent  nouvelles  nouvelles, 
Nonv.  C. 

AMATOUFLA ,  masse  d'eau,  plante 
aquatique.  Tjpha  latifolta.  Lin. 

AMBEDEUX,  ensemble.  Ancien 
mot  du  latin  ambo ,  ambi  duo, 

Qu'ilzsVn  furent  ainsi  fouy, 
Li'k  prinl-il  l'uyunt  ambcdeux 
£t  puisl  fisl  sa  voufeoté  d*euli. 

Rom,  de  la  Base,  t'.  6985  cl  kuiv. 


Scx  pirdc,  ses  ruisiiCS  -  mbfeL-n.r. 
Cuniine  il  appert  iiu  keniliiuiil  ilVulX. 

Jd   vers  i"»6i>9 

Beaufîlx,  sprotircx  tri  amant  ; 
QuedifUx  ambtdtux  vous  uniunt  ; 
Octru)Ca-lui  la  HokO  en  diin. 

A^fliOÊ  (été).  Se  dit  d'un  cheval  <|ui 
a  le  trait  entre  les  jambes*  ContractidU 
Ac  Jambes  engagées, 

AMIUN,  maladroit.  Celai  qui  mesure 
les  grains  à  la  halle  en  place  dtt>  mesiv- 
reur  en  titre.  V.  anginer, 

AMBITION.  Ce  mot  français  n'est 
ici  que  pour  le  proverbe  : 
Uambilion  et  l'richesse 

Rente  biéle  l'homme  sans  cesse. 
Parcequ'il  s'oublie  et  qu'en  s'oubliant 
il  fait  des  sottises. 

AME.  I  n'a  mi'  l'ame  à  passer.  Tant 
il  est  chétif  et  de  mauvaise  mine. 

T'  n'ame  n'  pass'ra  point  par  la.  A 
celui  qui  s'éunt  fait  une  légère  blessure, 
s'épouvante  de  voir  son  sang  couler. 

Il  a  l^ame  aussi  noirte  que  m'  capiau. 
Se  dit  d'un  méchant  homme. 

Ménger  s*  u*ame  .  Enrager  en  soi- 
même  ,  ronger  s<in  frein. 

AMÉJOUR,  s.  m.  Mot  employé  à 
Mnubeûge  pour  désigner  les  jours  non- 
fériés.  C  n'  habit  là  n'est  convenable 
que  les  amejours. 

AMELÉTE ,  omelette.  Ce  mot  se  dit 
en  Franche-Comté  et  en  plusieurs  en- 
droits parmi  le  peuple.  Ménage  dit 
qu'on  employait  indifféremment  les 
deux  mots  ;  omelette  ?k  prévalu,  ulme^ 
lette  se  trouve  dans  Cotgrave  qui  le 
rend  en  anglais  par  :  A  little  pretty 
soûle, 

AMENE ,  s.  f.  ,  amende.  Té  péras 
\* amené.  Tu  paieras  l'anïende.  11  a  té 
mis  à  Vamene, 

AMER  come  del'  suie.  Revient  à  ce 
proverbe  français  •  Amer  comme  chi- 
cotin ;  qui ,  lui-même  ,  peut  avoir  été 
imité  d'un  proverbe  grec  qui  dit  :  Amer 
comme  du  mouron.  Au  reste  ces  pro- 
verbes de  comparaison  sont  communs 
dans  tous  les  idiomes. 

AMERE,  armoire.  On  dit  aussi  ome- 
re  et  armoire, 

AMKRIR,  amaigrir.  On  a  eu  le  verbe 
amerir,  pour  rendre  amer. 

AMÉRONS,  amènerons.  Notts  Vame- 
rons  avec  nons< 


AMO 


28 


ANA 


AMEUBELMÉN,  ameublement. 

AMEUTIR  ,  ameuter ,  causer  une 
ëmcute. 

AMI ,  parmi.  Reste  du  vieux  mot 
cmmi.  On  dit  encore  aujourd'hui  :  cn- 
Voïer  ami  chë»  rues.  P'nvoyer  prome- 
ner, 

AMTABELMÉN,  amiublrmcnt,  à 
I\iminble. 

AMICLOTER,  dodiner.  On  dit  aussi 
emmiclotâr,  selon  les  lieux. 

AMIDOULER  ou  AMITOULER,  a- 
madoue  r. 

AMINCHIR ,  amincir ,  rendre  plus 
mince. 

AMFSÉRER,  donner  un  air  cluUif, 
un  air  de  misère  :  I  n'y  a  rien  qui 
amiserti  pus  un  enfant,  qud  déTténir 
malpropre  et  négligt*. 

AMISSE ,  amie  ,  arnica,  Quoi-ce  t' 
as ,  m*  v^amisse  ?  Qu'as-tu,  mon  amie  ? 

AMFSTIE,  amnistie. 

AMTSTRATEUR,  administrateur. 

AMISTRATION,  administration. 
Nous  irons  à  Vamislration,  Les  mots 
nui  pr('c<?dent  ne  sont  que  des  aUdra- 
tions ,  des  syncopes.  On  dit  pourtant 
quelquefois  administrer^  et  plus  sou- 
vent amistrer, 

AMITIÉ,  amitié  d'enfant ,  ch'dst  d' 
l'iau  den  un  kcrtin  (panier).  Proverbe 
espagnol. 

AMITTEUX,  c^uia  des  manières  ami- 
cales. Prononcez  tieu  ,  et  non  pas  cieu, 

AMOITIR ,  humecter ,  rendre  hu- 
mide. V.  ramatir.  Cotgrave  rend  ce 
mot  en  anglais  par  to  moisien.  Le 
Grand  vocali.  écrit  amoistir, 

AMOLON,  petite  bouteille  crtnlenanl 
^  peu  près  le  quart  de  la  pinte  de  Paris. 
Jiecueils  mss,  de  Simon  tteboucq.  On 
ne  se  sert  plus  de  ce  mot. 

AMOMON ,  arbrisseau  du  genre  mo- 
relUy  cultive  pour  la  beauté  du  fruit 
dont  il  se  couvre  ,  qUi  ressemble  à  une 
cei'ise.  On  en  orne  les  boucjuets  d'hi- 
ver. Solanum  pseudo  capsicum.  Lin. 

AMONE,  aumônci  II  ira  demander 
Yamone,  Il  ira  mendier.  Vocab.  austr. 
almone. 

AMONmON,  munition.  Pain  d'a- 
tnonition  ,  poudre  d^amonition.  Mé- 
hage  dit  que  pain  damnionition  se  dit 
|fir  corruption  pain  de  munition,  hes 
Hiois  patois  ne  sont  souvent  que  des  al- 


térations du  bon  langage ,  ce  serait  ici 
le  contraire.  Le  mot  amonition  a  cours 
parmi  le  peuple  de  Paris*  y4monition 
était  de  l'ancien  français  employé  par 
les  auteurs  du  16*  siècle.  On  le  trouve 
dans  les  mémoires  de  Féry  Guyon  , 
bailli  de  Perqucnrourt ,  page  10.  Ces 
mémoires  ,  excessivemeut  rares  ,  ont 
été  imprim(''8à  Tournay,  en  1664,  in- 
8°.  L'éditeur  fut  P.  de  Cambry,  son 
petit-fils.  Ce  guerrier  était  ErancConi- 
tois. 

AMONITIONNAIRE,  munitionnai- 
re.  Ce  nom  se  donne  particulièrement 
au  bâtiment  qui  renferme  les  vivres- 
pain  destinés  aux  troupes  ;  au  lieu  où 
l'on  fabrique  le  pain  d'amonition. 

AMORCHE  ,  amorce.  II  a  emporté 
Vamorche ,  l'appât. 

AMORCHER ,  amorcer ,  ancienne 
prononciation  conservée. 

AMOSITÉ  ,  aniraosité  ,  par  syn- 
cope. 

AMOURÉTE,  s.  f.  Lychnidc,  Lych- 
nis  laciniata. 

AMOUSCATE  ,  muscade.  «  Eune 
amouscate.  On  y  mettra  d'  l'anious- 
cate, 

AMULER ,  mettre  en  meule.  u4 mu- 
le r  le  foin  ,  le  mettre  en  tas. 

AMUSETE  ;  s.  f.  chose  peu  solide  ; 
ch'  n'est  qu'eune  amuséte.  —  Celui  ou 
celle  qui  se  détourne  de  son  travail,  qui 
s*an*éte  en  chemin  pour  la  moindre  cho- 
se ,  musard. 

AMUSSE  ,  aumusse ,  fourrure  com- 
posée de  peau  d'hermine  que  les  cha- 
noines portent  sur  le  bras  quand  ils 
vont  au  chœur. 

AN',  elle  ne.  An*  fét  rien. 

ANAS  ,  anaux  ,  débris  du  lin  après 
le  teillage.  Ce  sont  les  racines  de  la 
plante  et  les  parties  les  plus  grossières 
de  la  tige.  Avec  les  racines  ,  on 
chalifrc  le  fotir  ;  les  débfis  les  plus  me- 
nus s'emploient  pour  donner  de  lâ 
consistance  au  ciment  qui  sert  à  faire 
des  torchis. 

Anas  ,  s.  ni.  pi.  nom  collectif  de  toiiâ 
les  petits  mcilbies  qui  servent  dans  la 
cuisine,  sUrtout  de  la  vaisselle  :  Ra^- 
saner  les  anas  équivaut  à  lécher  les 
plats.  Dans  l'ancien  français  hanap 
était  une  coupe  de  cérémonie  ,  p'us  ou 
moins  ornée  j  en  Rouchi  on  l'a  étendu 


ANC 


29 


AINE 


à  toute  la  vaisselle.  J'écris  sans  h  parce 
qu'il  n'y  a  pas  d'aspiration.  En  cello- 
hreCoD ,  on  dit  hanafon  hanap  pour 
coupe ,  mesure.  Ce  moi ,  dit  M.  Xorin, 
se  trouve  dans  les  anciennes  coutumes 
du  Hajnaut. 

ANAU  ,  s.  m.  goulicre  formée  par 
la  rencontre  de  deux  toits. 

ANBERQUIN  ,  vilbrequin . 

ANBINER ,  même  sens  qu*anginer. 
Peut  venir  de  lambin  ,  lambiner, 

ANCELLE,  fmère).  On  donnait  ce 
nom  à  la  supérieure  d'un  couvent  de 
capucines.  U  ancilla,  servante,  em- 
ployé par  antiphrase  ,  et  non  A^Ansel- 
mus  comme  le  prétend  un  homme  fort 
instruit.  V.  le  Dict.  étym.  de  Ménage. 
En  flamand  ancelle  se  rend  par  dicnàt- 
maecht  qui  signifie  servante  ;  de  même 
en  anglais,  maid  servant  a  la  même 
signification.  Georges  Chastelain  a  dit 
dans  ses  recollections  de  choses  mer- 
veilleuses advenues , 

«(  Pour  le  pape  honorer 
u  Aller  au -devant  d'elle 
M  Cardinaui  et  prélats 
i<  Et  n'esloit  que  ancelU 
u  Du  roy  pour  «on  soûlas.  » 

Dict»  de  MoUnet,  it6  v» 

On  disait  en  latin  du  moyen  âge  an- 
cella  pour  ancilla.  Ce  mot  a  été  fort 
anciennement  adopté  dans  la  langue. 
Les  despeos  et  l'adversité . 
Des  chambrières  et  ancelles  ^ 
Ledangier  elle  parler  d^elles. 

poés,  man,  d*£usl.  Deschamps, 
.  Philippe  Mouskes ,  l'un  de  nos  plus 
anciens  nistoriens,  rapporte  que  l'épou- 
se du  roi  Pépin ,  effrayée  à  l'approche 
du  moment  fatal  à  sa  virginité ,  fat  cou- 
cher à  sa  place  une  esclave  qui  était 
son  ancelle, 

S'ancelU  estoit  el  sa  sierve... 

£t  quant  ce  vint    a  l'aviesprir  (au  soir) 

Odli  fist  en  son  liu  gésir 

Sa  sierve  et  s*en  fist  son  plaisir. 

Kh  U  G  lot  taire  de  la  Curne  SU-Palaje. 
u  Glorieuse  Vierge  pucelle 
(1  Qui  est  de  Dieu  mère  et  ancelle.  » 
Lefevrct  art  de  rhétorique,  a*  pari.  J'ai,  si  v°, 

AT?CH£  ,  ange ,  angélus.  Pronon- 
ciation vicieuse. 

AircHE  boufiche  ,  homme  joufflu , 
qui  s'enfle  les  joues  en  marchant. 

AvcHB  gardien ,  garde  préposé  à  la 
conservation  des  scellés  mis  sur  les 
meubles. 


Akche  cornu,  locution  ironique  pour 
dire  diable ,  en  parlant  d'une  femme. 

AlNCHER  ,  essouffler.  Un  q'  vau  qui 
anche.  Respirer  avec  iieiiic. 

ANCHETES ,  ancêtres. 

ANDACHES  ,  mot  insignifiant  dont 
on  se  sert  pour  se  délivrer  des  importu- 
nités  des  enfans  qui  demandent ,  lors- 
qu'on est  prêt  à  sortir  y  ce  qu'on  leur 
rapportera.  On  répond  des  andaches. 
Je  ne  connais  d'emploi  de  ce  mot  que 
dans  cette  occasion.  Peut-être  de  l'es- 
pagnol andcr,  ital.  andare,  aller. 

ANDAME  ,  andain  ,  fauchée  d'un 
seul  coup.  Vocab.  de  Saint  Remi- 
Chaussée. 

ANDÉRIEN ,  Adrien  ,  Adrianus  , 
nom  d'homme,  fait  Andèriéne  au 
féminin. 

ANDOULE  (  à  r  ).  Faire  ^elque 
chose  à  Vandoule ,  c'est  le  faire  mal, 
parce  que  les  andouilles  sont  ordinai- 
rement mal  bâties. 

Andoule  (  grand  dépendcux  d*), 
homme  de  haute  taille,  fort  effilé. 

Andoule  (  kervé  come  eune  ) ,  être 
plein  d'avoir  mangé ,  surtout  d'avoir 
trop  bu. 

ÂNE ,  aune ,  mesure ,  ulna,  Lorrain 
âne.  Lat.  du  moyen  âge  alna,  —  Ar- 
bre, alnus,  Ch'est  du  bos  d'ane,  — 
Terme  du  jeu  que  les  enfans  nomment 
capiau jaune,  ou  balle  empoisonnée, 
en  français. 

ATÏÉEN ,  maladroit.  Ce  mot  a  pour 
origine  la  statue  d'un  homme  empalé , 
tenant  de  la  main  droite  le  bras  tendu  , 
un  écvsson  surmonté  d'un  anneau  qu'il 
fallait  enlever  à  la  lance ,  a  course  de 
cheval.  Celui  qui  atteignait  l'écussou 
fesait  tourner  la  statue  par  la  force  du 
coup  ,  était  frappé  d'un  fouet  que  la 
statue  tenait  de  la  main  gauche.  Celui 
qui  remportait  la  bague ,  était  procla- 
mé roi  cfu  jeu  ;  le  prix  était  une  tasse 
d'argent  ;  il  régalait  ses  concurrens.  Ce 
jeu  avait  lieu  chaque  année  le  9  septem- 
bre ,  lendemain  de  la  fête  patronale  de 
Valenciennes.  L'origine  de  cette  fête  est 
fort  obscure ,  nos  historiens  n'en  par- 
lent pas  ;  seulement  la  tradition  dit 
qu'un  voleur  nommé  Van  Men ,  avait 
enlevé  la  châsse  du  S.  Cordon  j  que 
poursuivi  par  les  maraîchers ,  il  fut 
pris  el  empalé  ;  qu'en  réjouissance  d« 


ANG 


30 


ANI 


ee  (ait ,  on  avait  institué  les  courses  de 
bague.  Les  maraîchers ,  sous  le  nom  de 
puchols  (  pucaux  )  formèrent  "une 
compagnie  clans  laquelle  les  gens  ma- 
rie^ n'fftaient  pas  admis.  Ce  jeu  n'était 
pas  particulier  à  Valenciennes ,  il  avait 
été  inventé  pour  s'exercer  à  courir  à  la 
lance  ;  la  figure  se  nommait^à^KiTi,  de 
l'italien  facchino  \  elle  tenait  d'une 
*  main  un  sabre  de  bois  et  un  sac  rempli 
de  terre  qui  venait  frapper  le  mala-^ 
droit  qui  n  atteignait  pas  la  figure  par  le 
milieu  du  corps. 

Anée^ï  brof|ue  à  s'  cul,  niais  qui  res- 
te planté  commis  un  piquet.  Par  allu- 
sion au  pivot  sur  lequel  tourne  U  figure 

d'an««rz, 

* 

ANEL£E,T.  n.  agneler,  faire  des 
agneaux.  Se  dit  des  brebis  qui  mettent 
bas. 

ANEQUICHK ,  maladresse,  mau- 
vaise grâce  à  faire  quelque  chose. 

ANEQUICHER ,  v.  n.  faire  quelque 
chose  maladroitement. 

ANÈTE ,  canard  femelle.  C'est  de 
l'ancien  français ,  mais  peu  usité.  Bas 
latin  aneta ,  dérivé  du  l^tin  anas.  Par 
aphérèse  de  canette,  diminutif  de 
cane, 

ANGELO.  On  nommait  ainsi  à  Lille 
les  ouvriers  chargés  par  le  magistrat  de 
conduire  les  pompes  à  incendie ,  à  l'en- 
droit où  le  feu  se  manifestait  ;  de  casser 
soir  et  matin  les  glaces  des  canaux , 
des  abreuvoirs,  en  tems  de  gelée,  et 
autres  travaux  publics  de  ce  genre^ 

ANGELOT,  fromage  de  Maroilles, 
Dans  la  première  édition  du  Diction?» 
naire  de  l'Académie  ,  ce  sont  des  fro- 
mages de'  Normandie ,  de  ^exkx  pouces 
de  diamètre.  Ménage  dit  que  ce  nom 
leur  vient  de  leur  ressemblance  avec 
une  nièce  de  monnaie  d'Angleterre. 
Les  iMndons  de  Neufchàtel  n'ont  de 
commun  avec  cette  monnaie  que  leur 
forme  ronde.  Nos  angelots  de  Maroil- 
les sont  de  forme  carrée.  La  monnaie 
angelot  prenait  son  nom  de  la  figure 
d'un  ange  qu'elle  portait.  Furetière  dit 
que  Vangelot  est  un  petit  fromage  car- 
ré qu'on  l'ail  en  Brie ,  qui  est  fort  gras 
et  exri;l]cnt.  II  parait  que  ce  nom  a  été 
donné  aux  fromages  de  plusieurs  en- 
droits. V.  larron,  MM.  Noël  et  Car- 
prnticr,    philologie  française,  disent 


que  ce  nom  vient  du  village  d'u4ugel, 
en  Normandie ,  où  on  les  fabriquait , 
et  que  d*augelots ,  ils  auront  été  nom- 
més angelots  par  corruption. 

ANGIN  ,  s.  m.  maladroit ,  landore. 

ANGINER ,  V.  n.  faire  quelque  cho- 
se avec  maladresse,  ce  Wétiee  corne  il 
angine  !  I  n'  fant  point  tant  anginer,Ts> 
Peut-être  une  altération  de  longiner, 
V.  ce  mot. 

ANGON,  tricheur.  M.  deReiffenberg 
ortogi'aphie  eneon  et  le  dérive  avec 
raison  de  l'italien  insannare  et  de 
l'espagnol  ensanar,  V.  angonner. 
L'auteur  de  Vumnibus  montois  se  con» 
tente  de  dire  que  ce  mot  n'est  plus  fran- 
çais et  ne  l'explique  pas. 

ANGON ALES,  pièces ,  chiffons.  On 
disait  dans  l'ancien  langage  :  ango- 
nailles jpour  choses  de  peu  de  valeuri 

ANGONER,  tricher.  S'emploie  aussi 
dans  le  même  sens  qn^anginer.  Se  dit 
particulièrement  des  efforts  que  l'on 
fait  pour  ouvrir  une  porte.  Nous  pro- 
nonçons angoneret  non  pas  engoner, 

ANGUICHE  ,  douleur  vive ,  angois- 
se. A  Lille  on  dit  angouche  ^  en  an- 
glais anquish.  On  a  dit  autrefois  an- 
guisse  et  enguisse.  «  Ope  est  venuz  li 
jur  que  nous  fumes  en  anguisse ,  «et 
que  nostre  sires  nus  chastied.  »  Liurea 
des  Rois»  Mss,  cités  par  I^acume  Ste^ 
Palaye, 

ANHORTER.  V.  Enhorter. 

ANIAU ,  agneau  ,  agnus. 

ANI  CHER  (s*) ,  se  fourrer ,  se  retirer 
dans  un  coin,  comme  lorsqu'on  a  froid  ; 
se  bloti»,  se  nicher.  M.  Lorin  me  fait 
obsei'ver  que  ce  mot  vient  du  vieux 
français  nie  pour  nid,  qu'on  trouve 
dans  le  Roi  Modus ,  de  la  chasse ,  fol. 
84.  En  effet ,  voici  le  passage  .  ce  L'au- 
tre est  appelé  nies ,  c'est  celuy  qui  est 
prins  au  nie,...  Qui  a  un  espervier, 
prins  hors  an  nie ,  et  a  esté  un  peu  à 
soy....  Id. 

ANICROCHE ,  imbécile.  Ce  mot  est 
assez  généralement  employé. 

ANIÉCE  ,  Agnès ,  nom  de  femme. 
Lorsqu'on  dit  agnès  ,  le  n  nese  mouil- 
le pas.  jig-nès.  Al  est  belle  aniece  l 
Manière  de  dire  qu'une  chose  est  in~ 
crovable. 

ÂNIER.  V.  Agnier.  Dans  les  an- 
ciens titres  ce  mot  est  écrit  Hagner, 


ANS 


SI 


ANT 


ANILE ,  8.  f.  pièce  de  bois  qu'on  pla- 
ce dans  le  mur  sous  une  poutre  dont 
le  bout  est  mauvais ,  ou  lorscp'ellc  a 
une  trop  longue  portëe.  Ce  mot  vient 
id^anilis,  adj.  lat.  qui  signifie  de  i^ieil- 
le  y  d'où  on  a  fiât  le  subsUntif  ant7/tf , 
qui  a  signifié  bâton  sur  lequel  s^ppui- 
ent  les  vieillards  ;  baculus  anilis. 

ANTMAU ,  animal ,  au  figure  imbé- 
cile. Usage  général, 

AI<Ï11MK)IVE ,  anémone. 
ANISSURE,  s.  £.  ceinture  de  cu- 
lotte. 

AKNELIN  Jaine  qu'on  a  dépouillée 
defr  peaux  d'agneau. 

AJiNONCIATEDR  ,  dénonciateur , 
celui  qui  prévient  des  infractions  aux 
lois  et  réglemens. 

ANOl££,  s.  f.  terre  entourée  de 
haies. 

ANONCHE ,  avis ,  annonce. 
ANONCHER,  annoncer,  déclarer. 
Vocab.  austrasien,  annoncier,  vieux 
mot  français. 

AMOVÎÉRIEN,  hanovrien.  a  Lettre 
du  roi,  du  3i  juillet  dernier  (ly^y)  de- 
mandant d«  ^aire  des  feux  de  joie  |^ur 
la  bataille  gagnée  sur  les  ançuénens 
près  d'Hamlen.  »  Extrait  du  registre 
du  Conseil  particulier  de  la  ville  de 
VaJencienneSi 

ANQUE ,  ancre ,  anchora.  —  An- 
gle ,  coin  saillant.  —  Congre ,  poisson 
demer,  ilfii/iaenaco7i^r,Lin. 

ANSCOTE  ,  s,  f.  étoffe  grossière  en 
laine  ,  dont  la  trame  est  différente  de  la 
chaim^r 

ANSEL ,  Anselme  ,  nom  d'homme. 
Ansehnus^ 

ANSÈTE,  crochet  de  fer  à  deux 
branches,  servant  à  acci*ocher  la  mar- 
mite par  les  anses ,  et  à  la  pendre  à 
la  crémaillère.  On  trouve  ce  mot  dans 
les  anciens  dictionnaires  français. 

ANSPASSATE ,  anspessade',  soldat 
d'un  grade  inférieur  au  caporal,  qui 
en  remplissait  quelquefois  les  fonc- 
tions; il  ne  portait  qu  un  galon  au  bras, 
on  l'a  depuis  nommé  appointé  ;  le  mot 
et  la  chose  ont  disparu. 

ANS'RUÉLE,  ensouple,  terme  de 
manufacture.  Ce  sont  les  rouleaux  qui 
occupent  l'un  le  devant  du  métier  à 
tisser,  et  sur  lequel  on  roule  la  toile 
à  mesure  qu'on  la  jtisse.  ;  le  second  au 
\QVki  sur  lequel  est  le  fil. 


ANTE ,  tante.  «  J'ai  vu  m' ii'  ante.  » 
J'ai  vu  ma  tante.  Ce  mot  se  trouve 
dans  la  fiirce de  Patelin. 

Il  ent  un  nnrie  limosin  , 
Qui  fui  frt^re  d«  su  belle  unie. 

On  le  rencontre  aussi  dans  plusieurs 
au  très  poètes  français.  V.  Villon  ,  stro- 
phe i3o. 

liem  ,  et  à  filles  de  bien 
Qui  uni  pères  ,  mères  cl  anits. 
Par  m'ame  je  ne  donne  rien..  . 
Ante  se  dit  aussi  en  Picardie  et  en 
Normandie  ;  dans  le  patois  limousin  on 
dit  ando.  Selon  le  Grand  vocab.  on  di- 
sait autrefois  andain ,  mais  ce  mot  si- 
gnifie oncle.  Parait  venir  du  celtique  , 
et  se  retrouve  dans  l'anglais  aunt  qui 
se  prononce  presque  comme  ante  en 
Rouchi. 

ANTENIAU ,  s.  m.  agneau. 

ANTENOISSE,  laitue  plantée  avant 
l'hiver ,  pour  en  avoir  de  bonne  heure 
au  printems. 

ANTENOISSE  ,  brebis  ^ui  a  porté 
l'année  précédente.  De  l'ancien  adver-* 
be  français  antan,  l'année  dernière. 
Les  neiges  àH Antan,  formé  du  latin 
ante  annum,  suivant  la  remarque  de 
M.  Lorin.  Ce  mot  signifiait  aussi  qui 
est  d*un  an,  et  se  disait  des  veaux  , 
des  moutons  et  même  des  cochons  ou 
autres  petits  d'animaux. 

ANÏILE  (  taque  d') ,  tache  de  rous- 
seur sur  la  peau.  Al  a  s' piau  toute  cou- 
verte d'  taqucs  d'an/i/e. 

ANTILIÉTE,  s.  f.  morceau  de  fer 
ou  de  bois  ,  plat ,  fait  en  navette  ,  de 
quelques  centimètres  de  longueur,  sur 
une  largeur  de  trois  à  quatre ,  percé 
d'un  trou  dans  son  milieu  ,  et  attaché 
avec  un  clou  assez  peu  serré  pour  lais- 
ser la  liberté  de  le  tourner  à  volonté , 
elle  sert  à  contenir  les  ouvrans  d'une 
armoire  qu'on  ne  veut  pas  fermer  avec 
une  seiTure.  On  trotive  dans  Gattel  le 
mot  birloir,  tourniquet  qui  sert  à  rete- 
nir un  châssis  de  fenêtre  lorsqu'il  est 
levé  (pour  pirloir),  dit  ce  lexicogra- 
phe ,  fait  du  vieux  français  firer,  tour- 
ner. Ce  virloir  ou  birloir  y  quoiqu'il 
tourne  comme  Vantiliete y  ne  peut  la 
représenter;  on  nomme  ceux  qui  ser- 
vent à  soutenir  les  fenêtres  gueule  d' 
leu  ,  gueule  de  loup ,  parce  qu'il  a  une 
entaille  qui  sert  à  retenir  le  châssis.  Oh 


AOU 


38 


APE 


«Usait  autrefois  antille  pour  verrou  , 
d'où  l'on  a  &it  antiliete,  A  Tournay 
Vantiliete  se  nomme  birloué ,  mot  qui 
le  rapproche  de  bit  loir.  Avoir  livré 
deux  pentures  et  six  doubles  antilietes 
et  six  simples.  Mémoire  du  serrurier. 
Deux  pentures  à  queue  d'éronte  ,  une 
antiliete^  les  avoir  posées.  Idem. 

ANTIPAJVE  ,  devanture  d'autel,  en 
ëtoffe. 

ANTONE,  Antoine,  nom  d'hom- 
me ,  comme  en  Bourgogne. 

ANUIT ,  a.ujourd'hui.  A  Maubeuge. 

AJNUSSE ,  médaille  qui  représente 
un  saint  ou  une  sainte ,  et  que  l'on 
porte  pendue  au  cou.  Vient  aagnus 
en  supprimant  le  g.  M,  Lorin  me  con- 
firme dans  cette  opinion.  A  Douai  on 
se  sert  du  mot  anute  pour  auneau.  Ce 
Oiot  douaisien  vient  d'annulus, 

ANWILE ,  anguille.  Prononcez  an- 
uile.  Le  Grand  vocab.  écrit  anwille , 
bas  latin  anwilla, 

AOQUER ,  a-o-qucr,  accrocher.  Je 
pense  que  ahoquer  vaut  mieux. 

AOU,  où.  C'est  du  Rouchi  policé. 
Quelques  uns  disent  là  où  ,  la  où  c' 

3u'  c'est  ?  où  est-ce  ?  Le  franc  Rouchi 
il  :  dû  qu'  ch'est  ?  A  Mons  on  dit  tou- 
jours aoi^  pour  où.  Exemple  :  Je  l'ai 
vu.  —  Aoù  ?  On  prononce  aoute  en 
quelques  endroits. 

AOUT  (  faire  l'  ).  Août,  Faire  la 
moisson.  On  dit  Voût  comme  en  fran- 


çais. 


Je  vous  paierai ,  Jui  dil-e.ie. 
Avant  Voût ,  foi  d'uniinaL 

Lafonlaine, 

Il  est  à  regretter  que  Ton  n'ait  pas 
adopté  ,  pour  le  nom  de  ce  mois  ,  celui 
à^ Auguste  emYAoyé  par  Voltaire;  ou 
plutôt  celui  de  Fructidor,  et  les  autres 
de  l'année  républicaine  ;  ils  étaient  ex- 
pressifs ,  il  n'y  a  que  le  commencement 
de  l'année  qui  était  vicieux,  il  fallait 
la  commencer  au  l*""  Nivôse  j  il  était 
plus  naturel  de  mettre  ce  commence- 
ment au  moment  où  le  soleil  remonte 
sur  l'horison  pbilot  qu'au  moment  où 
il  termine  sa  course;  i)eut-étre  ces  noms 
subsisteraient  encore  si  Tannée  avait 
commencé  au  i**"  nivôse. 

AOUTEUX  ,  moissonneur.  A-ou- 
teux.  On  trouve  dans  les  épithètes  de 
l^aporte  :  moissonneur,  aousteux. 


AOUTRON,  a-ow-tron ,  produit  du 
glanage  pendant  la  moisson.  L'Acadé- 
mie ,  comme  l'observe  M.  Lorin  ,  ad- 
met ce  mot  dans  le  sens  de  moisson- 
neur, M.  Estienne  me  mande  que  dans 
les  environs  de  Maubeuge ,  aouteur  se 
dit  pour  aoûteron.  Il  s'ensuit  d'un  pas- 
sage de  fiuïf  K\a^ aoûteron  signifie  mois- 
sonneur, 

La  verdure  jaunist,  el  Céré«  espiée  , 
Tresbuchera  Lieulost,  par  javelles  lici 
Suus  VOùtcron  huslû ,  pour  remplir  le  gre— 

[nier. 

APA ,  dans  ,  parmi.  Apa  lés  rues , 
I  fét  un  tems  qu'on  n'encacherot  point 
a  les  rues.  Le  tems  est  si 
chasserait  pas  un 


un  kien  api 


mauvais  qu  on  ue 
chien  dans  la  rue. 

Apa  ,  pas ,  distance.  A  un  apa  d' là , 
à  un  pas  de  là  ,  à  une  légère  distance.. 
Ce  mot  vient  dépassas ,  pas ,  degré. 

Apa  ,  marche  d'escalier.  I  n'y  a  que 
quatre  apas  pour  entrer  den  s'  mason. 
Qu'elle  raonle  au  septième  apas , 
£t  que  de  là  ne  parle  pas. 

Poes,  de  JProissari 

Ici  apas  signifie  degré. 

APAIRIER ,  V.  a.  mettre  en  paires , 
des  bas  ,  des  souliers  ;  réunir  des  livres. 

APAISÉ  (  été  ),  être  satisfait  des  rai- 
sons qu'on  apporte  pour  se  justifier , 
pour  rendre  admissible  une  dépense. 

APAISEMÉN  ,  satisfaction ,  sccurir- 
té.  A  vo  n*apaisem^n ,  à  votre  satis- 
faction. 

APARFONDIR,  vieux  fiançais ,  ap- 

Srofondir,  donner  de  la  profondeur, 
e  s'emploie  pas  au  figuré. 

APARLER  (s'),  s'écouter  parler,  fai- 
re attention  aux  paroles  qu'on  doit 
dire ,  choisir  ses  mots,  éviter  les  fautes 
de  langage  ,  mettre  de  l'alTection  dans 
le  choix  des  termes  dont  on  se  sert. 

AP ART-MI,  en  moi-même.  Je  m' 
sus  dit  à  part-mi.  Je  me  suis  dit  en 
moi-même,  S'apense  àpart-li,  Pense- 
t-il  en  lui-même.  On  disait  à  part  soi, 

APCÉ  ,  abcès.  Il  a  dés  apcés  à  s^ 
gorche. 

APE,  sorte  de  coignée  à  fendre  du 
bois. 

Ape  ,  espèce  de  dévidoir  à  la  main 
servant  à  foi-mer  en  écheveaux  le  fil 

gui  est  sur  les  bobines ,  asple ,  V. 
[ape.  Espagnol  aspa. 


APL 


55 


AI^O 


APtXER,  V.  a.  V.  H.is^mIm 

APFILOiS ,  s.  m.  dt'vidoir  à  la  main. 
V.Hapc. 

APÉNSER  (s'),  r^flccliir ,  se  raviser. 
a  S'apense  à  )i  toul  sou.  »  R<<fl(^c'hil 
en  lui-même.  Boiste  dit  que  c'est  un 
mot  nouveau ,  il  se  trouve  partout,  et 
a  toujours  éié  en  usage  en  ce  pays  ,  sur- 
tout  à  la  campagne  ;  l'exemple  que  Je 
donne  se  dit  fréquemment.  On  dit  aus&i 
sapense  à  mi^  pcnstî-je  en  moi-même. 
C'est  un  tic  de  certaines  {)er8onues  qui 
le  répètent  presqu'ù  chaque  phrase. 
Boiste  l'écrit  appenser,  \ .  le  Koman 
de  la  Rose ,  vers  18326. 

L.'au(r«  qui  du  pûcber  s'a/vnst 
S*il  ne  cuidoii  trouver  iluHi'n^o. 

Oo  le  trouve  dans  le  Glossaire  do  La- 
curne  Ste-Palaye ,  qui  cite  quelques 
exemples  d'auteurs  qui  s'en  sont  servi. 

APERCHEVOIR ,  apercevoir. 

APERT ,  parait.  Seulement  en  usa- 
ge dans  cette  phrase  :  il  appert  que  ,  il 
parait,  il  est  évident  que.  Vocab.  aus- 
trasien  ,  est  appert^  et  signifie  publi- 
quement, jipparet, 

APERTÈMÉN,  appartement. 

APERTÊNIR ,  appartenir. 

APÉS£MÉN(â8'n'),  à  sa  satisfac- 
tion, à  sa  conviction,  parce  qu'on  a 
donné  des  raisons  suflisantes  pour  se 
justifier  d'une  inculpation. 

APETIS ,  civette ,  allium  sc/iœno- 
pratum.  Lin.  En  Flandre  c'est  l'écha- 
lotte.  Boiste  rend  ce  mot  par  petits 
oignons.  On  dit  au  figuré  :  té  m  casse 
fapétit,  tu  es  uu  importun  qui  me  fa- 
tigue. 

APIÉTE ,  petite  hache.  V.  hapiette, 
hache  à  la  main. 

APLAIDIER,  V.  a.  ofirir  quelque 
chose  qu'on  veut  vendre.  Se  dit  des  pa- 
roles engageantes  que  l'on  débite  pour 
&ire  valoir  sa  marchandise. 

APLATIR,  applanir,  rendre  uq  ter- 
rain plus  uni  qu  il  ne  l'était. 

Aplatir  ,  rendre  plat ,  amincir,  sur- 
tout une  pièce  de  métal,  à  grands  coups 
de  marteau  ou  au  laminoir. 

APPLOMMÉ ,  accablé.  Je  ne  l'ai  vu 
employé  que  dans  cette  phrase  :  ap~ 
plommé  de  somme ,  accablé  de  som- 
meil. Peut-être  de  l'espagnol  aplomar- 
se,  s'appesantir.  On  trouve  le  verbe 


applommer  dans  Larurnc  Stc-Pul.i\r  , 
sous  diverses  acceptions. 

APLOrTE ,  s.  f.  sorte  de  filet  à 
prendre  du  poisson  ,  carrrlol.  Peut- 
être  iaut-il  écrire  hapelouie^  sans  aspi- 
ration. On  prononce  eune  aploute ,  et 
Ducange  rend  ce  mot  par  aploidum  . 
qu'il  dit  être  originaire  du  mot  grec  à 
apioos.  Tlinc  rete  dictiun  aploioi^m, 
quod  ejus  texture  rara  sit  et  tenais. 
Notre  mot  aploute  pourrait  venir  de 
llappelourde ,  parce  <|ue  le  poisson  s'v 
laisse  prendre ,  alors  il  faudrait  ré<Tirt: 
par  A,  maisi  il  n'y  a  point  d'aspiration. 

APOCALISSE,  apocalypse.  On  s'en 
sert  seulement  dans  ci'lte  phrase  :«<  Cli'- 
jesi  V  qué>uu  d'  Vapocalis^e ,  pour  ex- 
primer une  femme  grande,  Inidc,  mai- 
gre et  décharnée.  Lacurne  Sle-Palayc 
doute  qu'on  ait  écrit  ajtocalice.  Cette 
prononciation  est  absolument  dans  le 
génie  du  patois  Rouchi.  Dans  le  Ro- 
man de  la  Rose,  on  trouve ,  vers  i'^6q(), 
la  m^me  comparaison  de  cheval  de  l'a- 
pocalipse  iwvv  une  femme  maigi*e. 

El  res&emiilnil  l.i  pulelire  (i*.il>.liiicucc) 

Le  cheval  de  l'u/toruii/ne. 

APOER,  v.  a.  raKsaiisicr  entièrement. 
Il  est  si  gonrmand  qu'il  ne  cvtMc  de 
manger  que  lorsqu'il  e«t  apoé.  Vocab 
de  m,  Quivy. 

APOIÉLE,  appui. 

APOIER ,  appu\  or.  Sr  trouve  dans 
les  sermons  manuscrit:»  de  S.  Bernard. 
Ilcrsenl  qui  n'coloit  uiiu  loius  , 
Qui  n'est  cncoro  i'ut:ourhiû  , 
S'esloil  a  uu  huis  a/ntié. 

APOIÉTE  ,  appui ,  accoudoir.  On 
dit  à  quelqu'un  qui  s'appuie  sur  un 
autre  :  Va-t-en  à  Vicognéte  ,  t'uras  des 
apoiétes.  Vicognctte  était  une  chapelle 
dépendante  du  refuge  de  l'abbaye  de 
Vicogne ,  située  rue  de  l'intendance  à 
Valenciennes.  Espagnol  apoyo.    , 

APOINT  ,  à  propos,  ce  Cha  vient  à 
point,  cela  vient  à  propos.  Eté  à 
point ,  être  nécessaire. 

Il  D'est  pus  temps  de  !»e  lever  ; 
CoiuiTie  il  est  arrivé  h  poinctf 

Farce  de   PutcUn 

Apoikt  ,  (  méte  du  blé  ),  le  passer  au 
crible  ,  l'arranger  pour  le  rendre  lo^al 
et  marchand. 

Apoiîrr  (méte),  panser  une  plaie. 


AQU 


34 


ARC 


APONTER  ,  pr<fparer ,  tenir  prêt. 
M.  Lorin  dit  que  c'est  notre  verbe  ap" 
pointer  qui  se  rencontre  sous  cette  ac- 
ception dans  nos  vieux  auteurs  •,  cela  se 
peut ,  mais  je  ne  le  crois  pas  d'usage  en 
fi'ançais  dans  cette  signification  et  le 
Rouchi  a  conserve  une  infinité  de  vieux 
mots  maintenant  hors  d'usage. 

APOTICOTL AIRE ,  terme  de  mé- 
^pris,  apolicaire.  Ce  mot  a  donné  lieu 
a  quelques  dictons  :  I  n'y  a  pus  d'mer- 
-  ciers  qu'  d'apoticaires,  dit-on  à  ceux 
~qui  disent  merci  lorsqu'on  leur  ofire 
quelque  chose.  I  vaut  mieux  aUer  à 
l'amére  (  armoire  )  qu'à  Vapoticaire  , 
parce  que  le  pain  coûte  moins  que  les 
drogues  et  le  médecin.  Se  dit  a  quel- 
qu'un qui  mange  bien. 

APOUSTOULIQUE ,  altéré  d'apos- 
tolique. Le  Celto-breton  dit  aboslolik. 

APOYELLE  ,  main  courante  le  long 
d'une  planche  placée  sur  les  deux  rives 
d'un  fossé  en  manière  de  pont. 

APRENTE ,  apprendre. 
APRENTICHE,  s.  f.  apprentic.a  Tout 
apprentis  ou  appreniiche  pour  leur 
entrée  doivent  lx  sols  ;  mais  les  enfens 
légitimes  des  ouvriers  dudit  stil,  ne  pfiie- 
ront  que  demi-livre  de  chire.»  Char- 
te des  sayetteurs  de  \l\^2,»  A  St-Remi 
Chaussée  on  dit  apprentier,  iére. 

APRÈS  DÉNÉE,  après  dînée.  I  n'  fét 
rien  au  matin  ,  V  après  dé  née  i  se  r'- 
posse.  D'un  fainéant  qui  passe  son  tems 
dans  l'oisiveté. 

APROISMIER,  t.  de  coutume.Faire 
passer  en  d'autres  mains.  Donation  du 
/i3ao&t  1367. 

APROUVÉ  , fieffé,  public,  reconnu, 
a  Anne  Robert,  femmea  Miche  Bulo  l'est 
venue  accoster,  l'appelant  avec  toutes 
efironteries  cochonne  ,  landresse ,  pu- 
taigne  aprouvèe  ,  sorcielle.  »  Requête 
de  1687. 

APROUVER,  essayer,  goûter,  épvou- 

ver 

ÂPSOU  ,  absolu.  V.  absout.  Mot  ap- 
sou  ;  le  dernier  mot ,  sans  lequel  rien 
n'est  conclu. 

APSURTE,  absurde. 

AQXJE,  acte.  Il  a  fét  d'  ses  aques, 

Vac. 
AQIlERTÉ,âcreté.  Mieux  akerté. 

.  AQUÉTER,  foire  des  acquêts,  ac- 


quérir. Coûtâmes  de  Cambrai,  titre  2, 
art.  2. 

ACQUÊTEUR ,  âcquéteresse,  celui 
ou  celle  qui  Élit  des  acquêts. 

AOUEULIR,  accueiUir.  Espagnol 
acullir,.  Il  a  té  ben  aqueuli,  ben  re- 
chu.  V.  Lacurne  Ste.-Palaye,  au  mot 
accueillir, 

AQUEUR,  impér.  du  verbe  accourir. 
Aqueur  vite, 

AQ'VER,  achever.  J'ai  aq'vé  mVou- 
vrache.  I  faut  a^ver  s'  n'  ouvrache-là. 

ARACHER  dés  carotes  à  Fenvers. 
Etre  mort  et  enterré. 

ARAGONE ,  estragon ,  plante.  Ar- 
temisia  dracunculus.  Lin. 

AR AINE, arane,  araignée.  Aranea, 
ARAINER,  attaquer,  attraire  en  jus- 
tice. 

ARBORISER,  herboriser,  chercher 
des  simples. 

ARBORISSE,  herboriste  ,  qui  ra- 
masse des  simples  pour  les  vendre. 

ARBUSSE,  arbuste. 

ARC ,  voûte  d'un  pont.  Varc  al 
salle.  Le  pont  de  la  Salle-le-Comte  à 
Valenciennes. 

ARCA  (fi  d'),  fil  d'archal.  I  fout  1' 
faire  tenir  avec  du  fi  d'area. 

ARCAJOU,  acajou.  Du  bos  d'ar- 
cajou.  Je  crois  qu'on  le  dit  assez  géné- 
ralement^ même  à  Paris. 

ARCHE-NOÉ.  Salle  commune  dans 
laquelle  se  rassemblent  les  buveurs  au 
cabaret.  Ce  nom  lui  a  été  donné  par 
similitude  ,  parce  que  c'est  comme  un 
rassemblement  de  toutes  sortes  d'ani- 
maux. 

ARCHELE ,  s.  f.  osier  qui  sert  à  foire 
des  liens  ;  petit  hart.  Suivant  cette  éty- 
molo|ie,  qui  est  vraie ,  on  devrait  écrire 
harchele ,  mais  l'A  ne  peut  s'aspirer; 
l'usage  contraire  a  prévalu.  Au  figuré 
femme  active,  qui  ne  craint  point  la 
fotigue  ,  qui  se  livre  à  des  travaux  que 
SCS  forces  physiques  semblent  lui  in- 
terdire:  Cnesteune  archéle, 

ARCHÉNÉ  ou  ERCHÉNÉ ,  goûter, 
léger  repas  entre  le  diner  et  le  souper. 

ARCHÉNER  ou  ERCHÉNER,  foire 
ce  repas.  On  trouve  r^^^merdans  Mon- 
taigne, et  dans  Rabelais  avant  lui.  Ce 
dernier  dit  9  liv.  1,  chap.  V:  Puis  en- 


ARE 


S«$ 


ARG 


trant  en  propos  de  reciner  en  propre 
X\em, 

ARCHIFE  S ,  archives. 

ARCHIMÉNTEUX.  On  peut  dire 
archinienteur ,  qui  ment    au  suprême 

*5!RCHmÉTE ,  s.  f.  dimiu.  à'archè- 
né.  Petit  repas  (|ae  font  les  en  fans  en- 
tr'cviXy  avec  les  firiandisesqu^ils  ont  con- 
servées du  dessert. 

ARCHITÈQUE,  architecte*  On  dit 
par  forme  d'injure  ,  d'un  mauvais  ar- 
ckitecte  :  architèque  d'maleiir,  trente- 
six  pour  un  voleur. 

AJEU)ÉLÉ£ ,  trousseau  de  chandelles 
pendues  par  une  ficelle.  Il  faudrait 
écrire  hardelée  s'il  y  avait  aspiration. 
ARDER ,  agir  promptement,  blesser, 
frapper  avec  une  arme.  Mot  employé 
en  ces  diiffërens  sens,  dans  les  jugemens 
du  Magistrat  de  Valenciennes. 

ABOOIR.  Terme  de  couU  Brûler , 
ieceiidier.  Du  latin  ardere.  Sous  le  ré- 
gime féodal ,  le  seigneur  avait  le  droit 
'O^ardoir  la  maison  du  meutrier.  Ce 
droit  avait  cette  drconstance  singulière 
que ,  s'il  y  avait  péril  de  brûler  la  mai- 
son à  cause  de  celles  qui  l'avoisinaient, 
le  seigneur  la  fesait  démolir  pour  en 
faire  Drûler  les  matériaux  en  plein 
champ. 

ABBOIS^,  ardoise,  ardesia.  On 
dit  d'une  fille  qu'on  se  vante  d'appro- 
cher quoiqu'elle  soit  honnête  :  Âl  est 
couverte  aardoUaes ,  lés  crapauds  n' 
mont'té  point  d'sus. 

AKDOQUÉ,  adject.  adroit  à  ardo- 
q  lier  quelque  chose. 

ABDOQtlER,  atteindre  le  but  en 
tirant  apr£S ,  soit  avec  une  arme ,  soit 
en  lançant  une  pierre.  11  l'a  ardoqué 
c'est-a-dire  il  Pa  firappé,  il  l'a  atteint. 
AKDRE ,  brûler.  Vieux  français.  V. 
ardoir.,  AMaubeuge,  on  dit  ardar, 
ABBRCE,  s.  f.  pièce  de  fer  à  laquelle 
fl^adapte  la  chaîne  ou  le  train  auquel  les 
chevaux  sont  attachés. 

ARÉGNIE ,  araijpiée.  Toile  d'are- 
gnie»  On  trouve  angnye  dans  le  com- 
mentaire de  Nicolas  de  Lyra  sur  les 
Psaumes. 

hxk&TSïSL,  On  dit  figurément  :  ch'ést 
wàVAarègnie ^  en  parlant  d'une  femme 
fort  maigre.  Il  a  dés  d6gts  cdme  dés 
pâtes  d'arégnie. 


AREGNIE ,  Nielle  des  jardins ,  Nigêl- 
la  damascena.  Lin. 
AREINQUE,  injure.  V.  arinque, 
ARÉNER,  arrêter.  Aréner  un  che- 
val, c'est   l'attacher  de  manière  à  rr 
qu'il  ne  puisse  s'en  aller. 

ARÉNG'MÉN,  arrangement. 

ARÉMGER,  arranger. 

ARÉNIÉE  ou  ARINIÉE  ,  NieUe  des 
jardins.  Nigella  damascena.  Lin. 

ARÉNIER  ,  V.  Imiter  les  gestes  de 
quelqu'un ,  répéter  ses  paroles  à  me- 
sure qu'il  les  prononce ,  le  contrefiiir* 
par  dérision,  lîejanner.  Le  Grand  yot, 
dit  <ia*araigner  signifiait  autrefois  rai- 
sonner, discourir,  et  araUner^  arrêter, 
ranger. 

Arénibr  ,  s.  m«  tuile  creuse  que  l'on 
place  dans  l'angle  de  deux  toits  qui  se 
rencontrent. 

Item  que  tous  marchans  faisant  ame- 
ner en  ladite  ville  quarreaux  de  pave- 
ment ,  venneaux ,  tnieules ,  aréniers, 
festissures  ,  servant  tant  de  couverture 

2ue  thieulles  ,  que  d'ardoises.  Chartes 
es  potiers  de  terre  de  la  ville  de  Va-' 
lenciennes,  art.  XVIII. 

ARÈQUE ,  arête  ,  spina,  V.  erèque. 
Arête  de  poisson. 

Aréque,  valve  cartilagineuse  des 
pommes,  des  poires,  qui. contient  les 
pépins. 

ARÈRE ,  arrière ,  ne  se  dit  qu'à  la 
campagne. 

ARGENS  (lever  dés).  Locution  Mon* 
toise ,  pour  dire  prendre  de  l'argent  à 
intérêt. 

ARG£]N1\  U  a  un  gousset  doublé  d' 
piau  d'  diale ,  Vargent  n'  |)eut  point 
rester  d'din.  D'un  prodigue  :  Vargent 
n'pue  point.  De  quelque  main  qu'on 
le  reçoive ,  l'argent  ira  pas  d'odeur. 
L*  dieu  dés  prêtes,  ch'ést  Vargent, 
etc.  Ce  mot  a  donné  lieu  à  beaucoup 
de  locutions  proverbiales  reptisesdans 
V  Augia^iana, 

ARGERON,  teiTe  grasse  des  champs, 
qu'on  emploie  dans  les  constructions 
de  certains  murs ,  de  fours ,  etc. 

Deux  tombereaux  de  sable  etun  tom- 
bereau ^argeron  menés  à  Poterne. 
Mémoire  du  voiturier, 

ARGIBOISE,  s.  f.  Nom  donné  à 
Maubeiige  à  l'arbalète.  On  fait  une  at- 


ARI 


36 


ARN 


li.ipr  .1  f;iii|»i«  iiiiu-  par  la  il<^tcnte d'uiir 
rfili.i'r'*'.  (|ui  kt  nniiinic  attra|ic  à  drgi- 
ùtHur,  S'tH  .  ilr  M,  (^uivv. 

A l(( fl 1 1 .1 KR,  ^intùrd* argile, âc  terre 
|ri  .•*■<*. 

"  A\<iir  ckmonir  lr«  tuynux  des  poe- 
h  k  ,  Ir*  a\ciir  rajuste^ ,  remontés  et  ar- 
f^iiuA.H  Mémoire  du  serrurier. 

Att<»(^r,  ergot.  Monter  sur  ses  ar- 
f.\of»,  Maiiirre  fîgiirv^  «le  dire  :  parler 
uvn  nMiM'iinrr  M  un  fcup^rifur  qui  veut 
iffHik  fi|)|M'imrr. 

AiKtttri'. ,  lin,  ruiM<,  malin. 

Al((if>l  CJII'I.  Ani.iK  d'étoiles  qui 
l'iiiiiitil  lu  ^liiiidi'  ri  la  petite  oui'ses. 
C  ht    II  k  iioiiiiiir  iiiikki  If'iii  jii*pt  triones, 

Al((*(  M'^ll.,  liiiHiii,  pnltskon,  liomme 
ili-  iirii.  hf  rf9i|i.i|{nt>l  alii^uazily  origi- 
ii.iiii  lui  tU  ar.dM*. 

Alitlt  M  .">!.%.  iiii'inf'si^niiie.ition  qu^- 
litiifitsi/vii  riiutlii.  ()oit;r.ive  le  rend 
I  il  .iii^l.ii>  j».ir  tfit'  lieutenant  of  a 
^y.llif.  A  .Nl.iidM-n{*e  on  pn-inonee  ar- 
L'fu^.sin,  t  r  mot  ^e  tivuve  d.ms  le 
l>ii  f.  fin  li.is  l,in{;;ii*«*. 

Alîf.l  \:V\K\  i:  S\  y  iï«^  IVitrede  Gcr- 
iitàilc  ,  iioni  (!'un  riiUcttiMv  «itui'autrc- 
Uùt  luliv  ViiliMicii-nnes  et  Mavlv,  liors. 
I;i|i'»j|i-  f i;iitl("»;«.  -if/A' .siiiniiiail  cinie- 
liiii-  \  .  d'OuluMiMii,  Hi^stoire  (fe  T'a- 
/eni'irnnrs  ,  pa^t*  .\q.\.  I.alin  atrium. 

AIUtl-IUON  ,    .li^^uillon,  ardillon. 

AHIA  (  i  n\  ad'fc'J,  il  y  a  quelque 
(liosr  là-di'ssciii.s  ;  il  va  <tu  inie-mae. 
l'aire  lU'-s  arias ^  c'est  faire  beaucoup 
d'endiairas  nii  il  n'en  faut  pas.  On  se 
»(-rl  aussi  dr  ee  mot  à  Lvon  dans  la 
heeonde  neeeption. 

A R I ER  A.Nl  '.E ,  arrérages. 
AlUKRM  (('le),  n'être  pas  au  niveau 
de  sa  dt'pense ,  de  son  ouvrage. 

ARIl'.RK ,  hors.  Va-t-cn  ariere ,  va- 
l-en  hors  de  là  ,  relire-loi.  Tirer  s*  n' 
c'plinque  ariere  dn  jeu.  On  dit  aussi 
tout  Simplement  artère  ,  pour  dired/e 
toi  de  la>  Aller  en  ariere^  cVst  aller 
à  reculons. 

ARIÊRE  (en] ,  en  eachette.  Dire  en 
aritrêf  dire  •  l'iniu.  Km  ployé  dans  le 
ftjltvialgûrei  dit  M.  Lorin. 

ARIBTE,  Henriette.  A-ri-éte,  nom 
de  Csinme,  Hénrica.  Anglais  Aamef. 

ABINQUE  vfiûre).  Feire  des  niclies 
par  méeliancelé.  Gfn    dit  d'un  enfant 


fort  impertinent  :  T  f  rôt  arinque  à  Dit.  a 
1*  pérc. 

ARISMÉTIQCE ,  arithmétique. 
ARLAND.  On  donne  ee  ncMn  à  celai 
qui  promet  plus  qu'il  ne  pent  tenir; 
qui  se  vante  de  savoir  bien  faire  un  ou- 
vrage qu'il  exécute  fort  mal. 
Arlaxd  ,  fainéant. 
ARL  ANDER  ,  traTailler  sans  a>an- 
cer  la  besogne  ;  faire  des  elforts  impnis- 
sans  pour  venir  à  bout  d*an  iraTaii  qa*oa 
s'était  vanté  de  faire  bien 

âULaQUE  ,  s.  m.,  terme  dontoo se 
sert  à  Mens  pour  désigner  un  enfant 
pétulant ,  tapageur.  «  5'  m'ein  parlez 
pas,  c*  n'eintant  là  est  ein  fon)  un  vrai 
arlaque.m  — Homme  de  rien,  mismd>le 
qui  a  une  mauvaise  réputation. 

ARLEQUIN,  grimacier,  qui  fait 
lieaueoup  de  démonslrations  ;  qui  veut 
s'en  faire  accroire.^ 

ARLI,  terme  do  jeu  d*enfant.  A  lui  ! 
eon tracté  de  gtzre  de  lui!  pour  avertir 
de  ne  pas  se  laisser  prendre. 

ARLICOCO,  cri  du  jeudera/Tii/io- 
ARLOCHER,  ébranler,  secouer. 
ARMÉNAQUE,  almanach.  Bour- 
guignon ,  armana,  A  Maubeuge ,  ar- 
mana ,  armanaque,  almona  Je  n'per- 
drai  éprendrai)  point  d'tés  arménaques. 
Je  ne  suivrai  pas  tes  conseils. 

ARMOILF,  armoire,  à  Maubeuge. 
ARMUN  riÉRE,  s,  f.  Terme  de  cul- 
tivateur. C'est  riieure  à  laquelle  on  re- 
piTiid  le  travail  après  avoir  diné. 

ARMORISSE  ,  blason  ,  armoiries. 
On  donnait  ee  nom  aux  carions  portant 
leii  armoiries,  dont  on  ornait  les  catafiil- 
ques  de  ceux  qui  avaient  des  armoiries. 
ARNA  T  ,  charrue  et  tout  son  éqni- 
l>age. 

ARNER  ,  rosser ,  casser  les  reins  à 
coups  de  bâton.  V.  eraner.  Ce  mot  si- 

Snitiait  autrefois  éti*e  faible,  n'avoir  pas 
e  force.  Il  est  tout  arnè, 
ARNICOEUR.  V.  amiqueux, 

ARMtXE,  mauvaise  lame  de  cou- 
teau. Ch'ést  eunc  amie  le.  Terme  de 
mépris. 

ARNIOQDE  ou  ARNOQUE  (attra- 
per) attraper  un  coup,  se  blesser  en  se 
heurtant, 

ARNIQUER  ,  toucher,  remuer  quel- 
quelque  chose  en  mettant  en  désondre 


ARO 


37 


ARP 


ce  qui  était  rangé;  faire  plusieurs  ten- 
tatives pour  remettre  quelque  chose  en 
état. 

Arniquer  au  feu ,  y  toucher  conti- 
nuellement ,  le  mettre  sans  dessus  des- 
sous à  force  de  le  remuer.  Il  arnique 
toudi  au    feu. 

ARNIQUEUX,  homme  de  peine  qui 
aide  à  charger  les  voitures  de  roulage  , 
à  y  ranger  les  caisses  et  les  ballots.  V. 
Hernecheur.  a  Avoir  payé  aux  arni^ 
queurs  pour  le  port  et  le  rapport.  » 
Atemoire  du  serrurier. 

ARKITOILE,  toile  d'araignée.  S' 
mason  est  toute  pleine  d^arnitoiles. 

ARNITOILES  (s'cuer  lés).  Manière 
6gurée  de  dire  fouetter. 

On  dit  en  menaçant  :  J'  lé  s'cuerai 
les  arniioiles  ;  je  te  fesserai  d'impor- 
tance. 

ARNU  (le  lems  est).  Ccst-à-dire  ora- 
geux ,  l'air  est  étouffant.  Y.  ernu. 
Ce  mot,  dit  M.  Lorin,  pourrait  être  for- 
me de  la  préposition  ar ,  sur  ,  et  niw  , 
neu^,  noxa  damnum,  le  tenis  d'une 
chaleur  étouffante  ,  causant  des  mala- 
dies. Y.  Lepelletier,  gloss.  breton,  col. 

22, 

ARO ,  accroc,  déchirure.  Al*  a  fét  des 
aros  à  s'rope. 

AROIER ,  V.  a.  Tracer  des  sillons  un 
peu  profonds  pour  débarrasser  la  terre 
de  l'humidité  superflue.  —  Enrayer,  ar- 
rêter une  roue  pour  l'empêcher  de  tour- 
ner. 

AROIOl,  s.  m., chaîne  pour  enrayer. 

ARONDIÉLE ,  s.  f.  hirondelle.  On 
disait  autrefois  aronde  ,  mot  conserve 
en  menuiserie  :  assembler  à  queue  d'à- 
ronde.  On  nomme  queue  à^arondieles 
des  bribes  qu'on  donne  aux  mcndians. 
Ces  bribes  tirent  cette  dénomination  de 
ce  qu'elles  vont  en  s'amincissant.  Aron- 
de et  arondelle  en  vieux  français  signi- 
fiaient hirondelle,  mot  conservé  à  Muu- 
beuge  en  ce  sens. 

AROSO,  AROUSO,  s.  m.  arrosoir. 

AROTJSACHE,  s.  m.  arrosage. 

AROXJSER,  V.  a.  ,  arroser.  On  dit 
arouser  \*  laropas,  pour  bien  boire. 

AROUSÉTE,  arrosoir,  v.  arosô. 

AROm^GE.  Marché  où  l'on  vend 
toutes  sortes  <le  choses.  c<  Que  rc  sont 
»  des  marchés  publics,  vulgairement 
»  nommés  aroutages  ,  où  se  trouvent 


»  des  personnes  inconnues.  «  Ordon- 
nance du  Magistrat  de  Lille  ^  du  lo 
Jeurier  1702.  On  prononce  à  Lille, 
comme  à  Yalenciennes ,  ge  en  che*  Ce 
mot  tire  son  origine  de  ce  qu'on  amène 
ces  marchandises  du  dehors  ,  qu'on  les 
aroule. 

AROUTE ,  s.  f.  haridelle  ,  mauvais 
cheval.  Ch'ést  eune  aroute, 

AROUTER,  V.  a. ,  amener  des  mar- 
chandises aux  marchés. 

ARONS,  aurons  ,  du  verbe  avoir. 
J'arai,  t'aras,  il  ara  ,  nous  arons  ,  vous 
nrez,  is  aront.  a  Tant  arons  plus  grand 
hounour,  et  il  ne  valent  rien.  »  Chron, 
de  Henri  de  Valenciennes.  Buchon, 
tom.  3,jp.  209. 

AROQUER  ,  V.  a.  Arrêter,  retenir. 
On  est  aroquè  par  une  ronce.  On  B*aro- 
que  pour  son  plaisir. 

ARP  ALI  AN,  s. m.  vaurien,  fainéant, 

vagabond.  On  nomme arpalian  de  du- 

cassey  les  fripons  qui  roulent  dans  les 

foires.  De  l'ancien  nom  harpaille  que 

l'on   donnait  à  une  troupe  de  gueux, 

de  brigands,  de  bandits. 

u  Vray  fut  queceste  truanduilie. 
Maintes  gens  iViganii  de  village, 
Cofjiiins  et  gr.iDs  t.4x  de  herpailU, 
Qui  firent  lo  nieulrn  et  outraige. 
Marital  d' A uvergne^   Kty^iUs  de  Charlct  .Vf!» 

\^lom.  \,  p,  3o. 

((  Que  les  vurlucnVstoient  que  herpaàlU 
Plus  empctchiins  que  stouLigeans, 
Tou<  udcnnes  a  la  niangeaille, 
El  î^  dcstruiro  povres  gens.  » 

Jd.  id.  p.  170, 

u  Illurqu<*s  cl  à  suinrle  Ermine, 
Appartenant  à   feu  Triinouiio, 
Avuit  grand  heipail  e  et  vermine. 
Ne  n'y  deinourait  coq  ne  poulie.» 

Id.  p.  ig4* 

M.  Nodier,  qui  cite  ce  passage  dans 
ses  Onomatopées,  p.  lyS,  écrit  :  har- 
paille, 

M.  Monnier,  dans  son  glossaire  du 
Jura  ,  pense  que  harpailler  peut  ve- 
nir de  orpailleur  f  chercheur  d'or  dans 
les  rivières.  On  a   le  verbe   arpalier. 

ARPE,  s.  iTfl.  arbre.  Lat.  arhor, 

ARPIANT,  vif  remuant.  Patois  de 
Mons.  «  CUiçi  il  est  arpiant  come  tout 
sul'  jeu.»Z?d/mo</«,  scènes  populaires 
mon  toises.  A  Maubeuge  on  dit  arpH" 
lant. 

ARPIER  ,  remuer,  faire  des  monve- 
jiiens  du  corps  cl  des  bras  ,  en  les  lorlil- 
lant.  On  dit  aussi  arpéier. 


ASI 


S» 


ASS 


ARTOÏX  ,  poix,  pix.  Cinlon  de 
Maubruge.  C'cbl ,  dit  M.  Quivy,  un 
mëlang»'  dn  résine  el  de  buie. 

AUS ,  vif,  «ublil.  C  n'enfant  là  est 
bien  ars*  Ce  mot  vient  du  verb«  ardre , 
brûler,  que  noos  avons  perdu. 

ARSÉNA. ,  arténaque  9  arsenal. 

ARSENIC.  On  dit  d'une  méchante 
femme.  Al  est  bonc  comc  d'  V arsenic» 

ARSOULE ,  8.  des  deux  genres. 
Homme  de  rien  ,  homme  méprisable. 
Mot  introduit  par  les  ouvriers  qui  ont 
voyaf;é,  et  employé  par  la  populace, 
dit  M.  Lorin.  Ce  savant  lexicogaphe 
ajoute  que  c'est  une  expression  extrê- 
mement méprisante  qu'on  pouiTait  dé- 
river du  belge  aers ,  aars ,  le  nosté- 
rieur,  appelé  en  teuton  ars ,  en  danois 
artZj  en  anglais-saxon  œrsel  en  anglais 
ars.  On  sait ,  continue  ce  savant ,  ^ue 
le  peuple  dit  d'une  chose  qu'il  méprise, 
voilà  une  belle  chose  de  mon  papa  qui 
n'a  qu'un  œil  y  voilà  un  bel  nomme 
de.  •  .etc. 

ARTIFICE ,  c'est  à  Ma»bcuce ,  la 
mémo  chose  que  Ton  nomme  à  Valen- 
ciennes  cramola, 

AJITIQUE ,  article. 

ARTISSIAU ,  artichaut. 

ARTOIL,  orteil.  I  m'a  épotré  les 
artoils  ;  il  m'a  écmsé  les  orteils.  Lan- 
guedocien arlé'L  Cotgrave  donne  ar- 
toir,  en  anglais  thegreat  toe.  Du  lat. 
articulas.  On  disait  autrefois  arteuîL 
—  de  préchenx ,  grosse  fève  de  marais. 
Comparaison  aux  orteils  des  capu- 
cins qui  allaient  les  pieds  nus  placés 
sur  des  sandales . 

AS,  anille  ,  fer  de  mouluD. 

ASCOGNE,  s.  f.  blessure  :  à  Mau- 
bcugc  on  dit  attraper  ascogne ,  com- 
me on  dit  à  Yalencienncs  attraper 
arnoque  ou  arnioque, 

ASCOUTER,  écouter. 

ASI ,  échaudé  ,  br£ilé  p;ir  la  flamme. 
Du  latin  ardere  II  est  tout  asi ,  W  est 
brûlé ,  dessL^ché  par  la  chaleur.  A  Metz 
on  dit  hasî, 

ASI  AU  ,  ais*^  porte  à  claires  voies. 
V.  husiau.  Ais  se  disait  poor  planche  ; 
on  a  fait  le  diminutif  aisseau  y  d'où 
notre  mot  asiau,  V.  Irson  ,  élymolo- 
gics. 

ASIBELTÉ,  y.  agibelté  et  aisibehé. 


ASKIÈVRE,  nom  d'une  rue  de  Va- 
lencicnnfs.  V.  Kièvre, 

ASKIÉVRETTE ,  nom  d'une  peûle 
rue  qui  donne  dans  la  précédente. 

ASMÉTE ,  vache  qui  laisse  aller  des 
glaires  qui  indiquent  qu'elle  ne  tardera 
pas  à  vêler. 

ASPÉLER ,  V.  haspéler.  Espagnol 
aspar,  mettre  di»fil  en  échevau-. 

ASPELOIR ,  aspe  ,  aupelloir  ,  à 
Maabouge  ,  ce  qu'on-  nomme  ctpe  on 
hape  à  Valenciennes.. 

ASPERGES.  Prononcez  les  ss.  Gou- 
pillon ,  aspersoir.  Ce  mot  latin  est  ad- 
mis dans  le  langage  familier,  et  se  trou- 
ve dans  les  lexicographes.  Je  ne  l'au- 
rais pas  relevé,  si  on  ne  le  trouvait  dans 
le  Dict.  comtois.  Il  tire  son  origine  de 
ce  verset  du  psalmiste  :  aspei^es  me 
hj  sopo  et  mundabory  lauabis  me  et 
super  nivem  dealbabor, 

A  SPORT  ,  transport ,  ce  qu'on  em- 
porte ,  ce  qu'on  enlevé  contre  le  droit , 
partie  des  dépouilles  de  la  terre  mise 
en  saisine ,  ou  partie  de  ce  qui  tient 
nature  de  fonds. 

ASPORTER,  enlever,  emporter  par- 
tie des  meubles ,  des  dépouilles  de  biens 
dont  on  est  dépossédé  ;  les  transporter 
d'un  lieu  dans  un  autre. 

ASSANER  \f\,  se  rassembler.  Qui 
se  r'sane  s'assane  ,  qui  se  ressemble  se 
rassemble. 

ASSAJSIR,  assaillir  de  sottises,  d'in- 
jures. 

ASS  API  [été],  éprouver  une  soif  dé- 
vorante ,  en  être  desséché.  J' sus  assapi 
d' sô.  Je  suis  desséché  de  soif.  Peut-être 
de  l'espagnol  assar^  rôtir  ;  assarse,  se 
rôtir  par  l'ardeur  du  soleil. 

ASSAQUIER,  ensacher,  mettre  en 
sac.  Canton  de  Manbeuge. 

ASSASÉNER ,  assassiner. 

ASSASIN ,  assassinat. 

ASSASINEUR,  assassin.  Le  Dict. 
du  bas  langage  a  assassineur  ;  de  mê- 
me à  St-Rerai-Chaufisée  ,  arrondissem. 
d'Avcsnes.  C'est ,  selon  la  remarque  de 
Lacurne  Sle-Palaye  (Glossaire  ,  page 
i365  ) ,  comme  l'écrivaient  Pasquier  et 
H.  Estienne ,  au  XVI*  siècle. 

ASSAYER,  goûter,  essayer. V.  as- 
séïcr. 

ASSE ,  aise.  Eté  à  s'  n'asse ,  être  à 


ASS 


59 


ATA 


ion  aise.  —  Asthme.  — (à  s' n'].  Façon 
de  parler  adrerbiale.  I  n'en  nrën  qu'à 
s'  Tk'cuse,  Il  ne  se  gêne  pas  ,  il  fait  tout 
à  son  aise. 

ASSÉIER,  ëprouTer,  essayer,  épa- 
ter. I  ÙLui  assiier  c*  fruit  là.  Th.  Cor- 
neille dit  que  Ton  employait  autrefois 
ce  mot  pour  assiéger,  he»  exemples 
qa'il  rapporte  ne  prouvent  pas  que  rin- 
nnitif  ne  soit  asseoir,  et  non  pas  notre 
rerbe  asséier.  Voc.  austrasien  assaier 
^€nir  essaier^fit  asséier poar  assiéger, 
11  £n  ceste  année  1372,  asseiant  ciaulx 
de  Metz  Sampigny.  »  Quoiqu'il  en  soit, 
le  Teribe  roucmi  asséier  a  la  signification 
que  je  lui  donne.  Ce  yerbe  peut  avoir 
pour  origine  le  mot  saye,  ëloffe  dont 
on  fesait  des  habits.  Ital.  assaggiare, 
La  signification  de  ce  mot  a  été  étendue 
à  go&ter  des  fruits ,  des  comestibles , 
etc. 

ASSELET,  aisselier,  terme  de  charp. 
morceau  de  bois  qui  sert  à  en  soutenir 
un  autre  auquel  il  est  assemblé. 

ASSEMENCÉ,  partie,  du  verbe  as- 
semencer. 

ASSÉMENCER ,  v.  a.  semer  un 
champ.Coût.fie Cambrai^TiKxi,,  art, 
a3. 

ASSENNES,  s.  f.  pi.  rentes  créées 
par  le  souverain  en  £sivenr  de  ceux  dont 
on  avait  pris  le  terrain  pour  les  fortifi- 
cations. Du  verbe 

ASSENTÏER,  assigner.  Ces  rentes  •qui 
se  touchaient  encore  de  mon  tems  à  Va- 
lencienne»,  ont  cessé  de  l'être  bien 
avant  la  révolution. 

ASSEMS ,  bornes,  liaaites  de  terres  ; 
acnette  de  bornes, 

ASSEURÉ,  adv«  certainement.  Est 
d'un  fréquent  usage  à  la  campagne. 

ASSEZ  SUFFISANT,  suffisamment. 
C'est  un  rottchisme.  Ceux  qui  affectent 
un  langage  poli  disent  :  suffisamment 
assez, 

ASSI,  essieu*  On  écrivait  autrefois 
aisseul ,  aissieu ,  du  ^c  axôn ,  latin 
axis,  axe  ,  essieu ,  pivot.  Parce  que 
Vessieu  passe  au  centre  des  roues.  Le 
patois  est  presque  le  latin  axis, 

ASSIELE ,  barre,  tringle  sur  la- 
quelle on  pose  les  assiettes. 

ASSIR  (s*),  s'asseoir*  On  aura  occar- 
»ion  de  voir  que  celle  espèce  de  m«'ta- 


Slasme  est  fré<|uente.  Assisiez~\o\m. 
^n  dit  proverbialement  :  mettez-là  vos 
cul  d'à  tous  les  jours.  On  répond  :  et  1' 
cheu  des  dimenches.  Augiasiana,  As- 
sis-toi  té  n'  quéra  point  d'  si  haut.  On 
dit  que  quelqu'un  est  assis  sur  ses  oreil- 
les ,  lorsqu'il  n'entend  pas  qu'on  l'ap- 
pelle. 

ASSOMO  ,  s.  m.  massue  ,  sorte  d'at- 
trape à  rat.  V.  Quatechife, 

ASTASIB ,  Anaslasie ,  nom  de  fem- 
me. Par  syncope. 

ASTER ,  jouer  aux  cartes.  On  dit 
bilterpour  le  jeu  de  dés . 

ASTEUX ,  )oueur  passionné  pour  le 
jeu  de  cartes. 

ASTIQUER,  V.  n.  toucher  avec  les 
doigts  à  une  partie  malade  ;  ou  d'une 
manière  peu  convenable  à  un  ouvrage, 
ou  à  toute  autre  chose.  Astiquer  à 
z'jeux ,  toucher  à  ses  yeux  lorsqu'on 
y  a  mal ,  ou  qu'on  y  éprouve  un  dé- 
mangeaison. In  n'  faut  point  astiquer 
à  z'yeux.  On  n'y  vôt  point  pour  asti- 
quer à  z'yeux ,  pour  exprimer  une 
grande  obscurité. 

ASTOQUER,  V.  a.  éuyer. 

ASTOQUÉ  (Été) ,  c'est  ne  pouvoir 
respirer  quand  on  a  trop  mangé.  Ces 
mots  sont  de  Maubeuge. 

AT  AL,  atau ,  ato,  altaulx  ,  jour  de 
grande  fêle,  telle  que  Pâques,  Pente- 
cote  et  toutes  fêtes  chômées  avec  ap- 
parat, et  généralement.  On  dit  :  les 
|ours,  les  habits  à*atau  ,  ceux  des  gran- 
des fêtes,  ses  plus  beaux  atours.  V.  atâ. 
Dans  la  coutume  manuscrite  d'Orchies, . 
on  parle  des  grands  et  des  petits  ataux 
sans  déterminer  à  quels  jours  ce  mot  se 
rattache.  On  écrivait  aussi  nataux. 

c(  Il  ne  vous  desplaira  pas  se  je  vous 
en  touche  aulcuns  des  plus  grants 
poincts  (  des  devoirs  qu'on  doit  à  l'é- 
glise ]  quatre  fols  l'an  ,  c'est  à  sçavoir 
aux  quatlre  nataux  ,  vous  devez  bien 
conlesser  à  yostre  cm'é.  »  Cent  nouvel- 
les ,  Nottv.  XXXII. 

ATAQUER,  attacher.  On  dit  plus 
fréquemment  atiquer, 

AT  ARCHE  ,  retard.  A  belle  voie 
point  à^atarche.  Dans  le  trésor  de  Bo- 
rel  on  dit  que  ce  mot  est  bolonais. 

ATARGER  (s') ,  se  retarder ,  rester 
dans  un  endroit  plus  qu'on  ne  le  doit. . 
Remarquez  que  le  substantif  change  ^<« 


ATO 


40 


ATR 


final  en  ch^  M.  Lorin  m'ohscrve  qu'a- 
/rtr^^r  est  de  l'ancien  français  des  XII* 
**l  Xlll*^  siècles;  je  ne  Tai  Irouvé  ni  dans 
Nicod  ,  ni  dans  Cotgi'ave.  Roquefort  l'a 
mis  dans  son  Glossaire  et  cite  le  Dict 
du  Cuvier,  Espagnol  atajarse. 
Liqunns  Robetl  d'Arlois  ne  va  plusarargan/. 
Les  plas  d'^argent  reprenl  ,  qui  soot  fori  et 

Kiiiu  du  Hairon.  [pesant. 

ATABGÉTE  ,  cabaret  où  l'on  se  re- 
tarde ,  d'où  l*on  ne  revient  qu'au  der- 
nier moment,  et  même  où  on  loge  si 
l'on  ne  peut  rentrer  en  ville. 

AT  AU.  V.  atal. 

AT  AVON  ,  taoTi ,  grosse  motrche. 
Tabanus.  Canton  de  Maubeuge 

ATCHiTE,  mot  forme  par  ouonia- 
topëe  du  bruit  que  l'on  faii  en  ëter- 
nuant. 

ATELEE,  attelage.  Ch'est  corne  Va- 
telèe  l'engueule,  eune  chavate  et  un 
sorlct.  Se  dit  au  6gurd  d'une  compa- 
gnie mal  asscrrtie.  a  II  enouyt  le  son  si 
se  tira  vers  le  lieu  où  ce  beao  déduit  se 
faisoit  et  au  heurter  à  l'huys  qu'il  fist 
trouva  Vatelé^  du  chevalier  et  de  sa  {em- 
me.TuCent  nouvelles  nouuelleSf  nouv. 
LXXI.- 

ATE-LEVÉE,  Knciertnement  haste- 
let^èe ,  morceau  de  poitrine  du  porc  le 
plus  près  du  cou.  Peut-être  parce  qu'on 
le  met  à  la  broche  pour  le  faire  rôtir. 
Du  latin  hasta ,  broche.  D'où  les  gens 
de  la  campagne  disent  : 

ATÉRIAtJ ,  cou ,  gorge. 

Atériau  ,  petite  croupe   d'un    toit. 

ATÉRIR ,  attendrir  ,  rendre  tendre  , 
en  parlant  des  c1k>scs.  Au  figuré  émou- 
voir. 

ATIQUER ,  attacher.  En  Norman- 
die on  disait  attaquay  à  l'infinitif.  A  ti- 
que s'  n'éplinque  là  sus  t'  raonche.  V. 
ôchéle.  On  dit  d'un  avare  :  i  n'atique 
point  s' tien  (  chien  )  avé  des  socisses ,  il 
arôt  peurqu'i  miuche  1'  cordiau. 

ATO  ou  AT  AU  (jour  d') ,  jour  de 
gi'ande  fête.  D'a/or  qui  signifiait /lara- 
re,  appareil.  Les  fêles  de  Pâques  sont 
encore  des  jours  d^ataux  ,  parce  qu'on 
est  dans  l'habitude  de  renouveler  ses 
vêtemens  ,  sa  chaussure  ,  etc.  On  pro- 
met aux  enfans ,  s^iJs  sont  sages,  de 
leur  donner  des  souliers  neufs  à  Pâ- 
ques, L'interprétation  p»rféte  nataie. 


donnée  par  Roquefort ,  supplém. ,  ne 
rae  paraît  nullement  juste.  V.  son  mot 
atal  y  supplém.,  et  attaux  dans  notre 
Dictionnaire.  Roquefort  a  pris  cette  si- 
gnification dans  Trévoux ,  où  il  est  dit , 
art.  fête  :  Les  quatre  fêtes  solennelles 
sont  ,  Pâques  ,  la  Pentecôte ,  la  Totts- 
saint  et  Noël.  On  les  appelle  quelque- 
fois les  quatre  nataux  ,  du  mot  natal , 
qui  ne  convient  pi^oprement  qu'au  jour 
de  Noël.  »  Dérivé  aator,  comme  je  le 
pense. 

ATOMBÉ.  Cha  s'^rôt  bcn  aiombé^ 
ITirase  qui  équivaut  à  :  Ce  serait  bien 
le  diable  ! 

ATOMIE  ,  s.  f.  squelette.  On  dit  an 
figuré  d^une  personne  fort  maigre  :  Ch'- 
est come  eune  atomie. 

ATOQUE  ,  s.  f.  ce  qui  sert  à  éto- 
quer.  V.  ce  mot 

ATOQUER ,  V.  a.  soutenir  avec  un 
étai.  —  s'appuyer  contre  un  mur.  — 
une  voilure  ,  c'est  mettre  des  cales  sous 
les  roues  pour  l'empêcher  de  rouler. 

ATOUT ,  terme  de  jeu  de  cartes 
dont  on  se  sert  au  figuré  pour  signifier 
un  fort  coup,  a  Je  m'  sus  donné  un  fa- 
meux aiout ,  c'est-à-dire  un  coup  bien 
appliqué.  Dans  le  Dict.  du  bas  langage 
il  est  dit  mie  ce  mot  écpiivant  à  momi- 
fie ,  taloche  ,  horion ,  et  on  y  trouve 
citée  la  locution  ci-dessus ,  dans  le  sens 
de  rosser. 

ATOUT  HEURE  ,  à  chaque  instant. 

ATRAIRÉ  en  justice,  contraindre 
quelqu'un  à  venir  par-devant  le  juge. 
Dans  quelques  lieux  on  dit  atuire,    t 

ATRAPE  ,  s.  L  piège  pour  prendre 
des  animaux.  Ch'est  enne  atrapê  à  rats. 

Atrape-minéte  ,  hypocrite,  ca- 
got,  simulatbr.  —  tromperie  grossière. 
Ch'est  des  atrapes ■  minétes. 

Atrape  scienche  ,  sot  qui  fait  l'en- 
tendu ,  le  savant ,  et  qui  n  est  que  ridi- 
cule. 

ATRAPÉTE ,  attrape  ,  piège ,  trom- 
perie. Se  trouve  dans  le  Dict.  dit  clas- 
sique. Le  franc-comtois  dit  a^^ropotr^, 
qu'on  trouve  dans  Gattelet  ailleurs. 

ATRE ,  cimetière.  V.  arguétrue. 

ATREMPANCE  ,  patience  ,  modé- 
ration. Cotgrave  rend  ce  mot  en  anglais 
par  sobernesse ,  tempérance  ,  modes- 
tie ,  et  staidnesse,  eto.  Ce  mot  est  dans 
nos  vieux  auteurs  des  XH'*  et  XIII* 


ATT 


41 


AUC 


siècles,  comme  l'observe  M.  Lorin.  IVl. 

Noël  parait  regretter  que  le  français  ait 

laissé  perdre  ce  mot  j  il  est  encore  fort 

en  usage  à  la  campagne. 

Justice,  force  ,  n'alrenip^nce  , 
Qui  n*a  vraye  amour  avec  &ui. 

Ho  m.  Je  la  EosCj  v    4^5 1. 

Peut-être  de  l'espagnol  atemperar , 
tempërer,  calmer. 

ATREMPER ,  modérer,  calmer.  Es- 
pagnol atemperar  dont  notre  mot  pa- 
raît n'être  qu'une  métathèse. 

ATRÉS  ,  attraits.  Al  a  les  atrès  d' 
madame  Pavin.  Cette  femme  ,  courti- 
san ne  célèbre  ,  à  Valencienncs  avait  le 
talent  de  ti'omper  beaucoup  de  monde 
par  ses  belles  paroles  et  par  sa  beauté. 
Elle  a  été  fustigée  publiquement  pour 
ses  escroqueries. 

ATRIÂU ,  formé  par  mcHaplasme  , 
d'atériau.  V.  ce  mot. 

ATRTJIRE ,  tutoyer.  On  a  dit  aussi 
atuer  et  atuite. 

ATT  A  QUE ,  poteau ,  pilori  où  l'on 
attachait  les  criminels. 

Attaque  ,  se  dit  des  personnes  qui 
ont  beaucoup  d'embonpoint ,  parce 
qu'elles  sont  sujettes  à  des  attaques 
d'apoplexie. 

ATT  AULX  (  les  jours  d'  ),  jours  de 
grandes  fêtes  ,  de  fêtes  solennelles. 
«  Que  nul  boulangier  de  ladite  ville 
ne  puist  chauffer  son  four  pour  cuire 
pain  qu'il  voudrait  vendre,  ne  pour 
autre  chose ,  pui  que  la  vépre  ,  que  la 
cloche  du  ban  de  la  ville  sera  sonnée 
jusque  le  lendemain  qui  sera  jour,  hors 
la  mi  mois  d*aoust ,  et  ce  qui  leur  com- 
manderoit  faire  pour  les  trois  attaulx 
de  Tan  ,  le  soit  trois  jours  ,tout  seule- 
ment ,  doivent  le  jour  de  chacun  at- 
taulx ,  sur  le  ban  de  m  sols.  »  Cou- 
tumes étOrchies  manuscrites,  page 
292.  On  voit  de  là  que  trois  grandes 
fêtes  de  l'année  seulement  étaient  ré- 
putées jour  â*attaulx ,  savoir  :  Pâques, 
Pentecôte  et  Noël.  Dans  l'exemple  cité 
par  Roquefort  â*son  mot  ataî ,  i\  y  en 
a  quatre  en  y  comprenant  l'Ascension. 
D'autres  regardent  «lussi  l'Assomption 
et  la  Toussaint  comme  jours  d' attaulx. 
V.  atal ,  ato. 

Dans  un  compte  rendu  le  i5  mai 
i63o  ,  par  les  cchévins  de  la  halle  bas- 
se ,  ou  halle  aux  draps ,  il   y  est  fait 


mention  du  droit  d! attaulx  sans  autre 
explication.  Quel  «'tait  ce  droit  qui  ne 
produisait  que  quatre  livres  par  an  , 
environ  deux  francs  quarante-sept  cen- 
times. 

ATTEINTE,  tenlaliv<>.  Donner  enne 
atteinte  ,  c'est  pressentir ,  parler  d'une 
manière  indirecte  pour  obtenir  quel- 
que chose  sans  le  demander.  On  dit 
aussi  dans  ce  sens  :  «  Jeter  les  pus  avant 
les  coulons  ,  c'est-à-dire,  sonder  le  ter- 
rein. 

Atteinte  ,  attendre. 

ATTENTE ,  s.  f.  attente  ,  espérance. 
On  dit  proverbialement  :  L'espi'rance 
fét  vife  rhomme  ,  1'  lonqu'a/tf/z/<?  1'  fét 
morir.  A  Mons ,  attente  d'apoplexie 
pour  attaque, 

ATTENTE ,  attendre. 

ATTESTATOIRE  ,  qui  atteste  ,  qtfi 
rend  évident.  Selon  qu'en  fait  fov  l'acte 
attestatoire  enpassé  pardevant  l'hilip- 
pe  de  Marbaix.  Derantre ,  siège  (ie 
Kalenciennes  de  i656,j7.  119. 

ATUER,  tutoyer. 

ATUIRE,  attraire.  V.  atruire.  — 
tutoyer. 

ATVERPE,  advefbe. 

AU,  ail,  allium  satiuum.  Lin.  ce  Un 
au ,  i  sent  1'  z'aux.  Il  sent  l'ail.  Eune 
écléte  d'au  »  un  éclat  ou  gousse  d'ail. 

AUBÉPÉNE ,  aubépine. 

AUBIN,  Aubun  ,  Aubier ,  poudre 
de  bois  vermoulu.  On  donne  aussi  ce 
nom  à  la  partie  du  bois  de  chêne  placée 
immédiatement  sous  l'écorce  ,  du  latin 
albumum  ;  parce  que  cette  partie  est 
blanche. 

AUBLIN ,  bois  blanc. 

AUC  AU  ou  AUCO  (  se  méte  ),  à  l'a- 
bri ,  à  couvert. 

AUCHAU  DE,  au  lieu  de,  plutôt 
que  de. 

AUCHE,  hausse.  S'aspire  quelque- 
fois ,  comme  dans  cet  exemple  :  Mêle 
des  hauches  à  ses  sorlets ,  des  pièces 
au  talon.  Se  disait  plus  particulière- 
ment des  souliers  de  femme  à  talons 
élevés. 

AUCHENKll,  auchiner,  agiter  quel- 

3 ne  chose  comme  un  cranpon  placé 
ans  un  mur  et  qu'on  veut  en  arra- 
cher. On  s'en  sert  aussi  à  Paris,  à  ce 
que  me  dit  M.  Lorin  ,  mais  on  orlho- 


AUL 


42 


AVA 


graphie  hochiner,  —  secouer ,  ébran- 
ler nn  arbre  pour  en  faire  tomber  le 
fruit. 

AUCHER ,  remuer,  secouer^ 

AvcHER  y  hausser,  ^ever  en  Fair. 

AucuER ,  enchérir ,  mettre  des  en- 
chères. 

AucHER,  agacer,  en  parlant  des  dents 
lorsqu'on  a  mange  des  fruits  aigres. 
Cha  fét  aucher  les  dents.  On  disait 
anciennement  acher. 

AUCO.  V.  aucau. 

AUCOIT  ou  AUCOI  { été) ,  être  à 
l'abri.  S'  mëte  aucâ  ou  aucoit  du  vent, 
se  mettre  à  l'abri. 

AUD'SEUR ,  au-dessus,  par-dessus. 
J'ai  eu  cha  auiseur,  j'ai  eu  cela  par- 
dessus le  marché. 

AUDINOS  (faire les),  dorloter,  du 
latin  audi  nos ,  ëcoutcz-moi.  I  li  fét 
tous  ses  audi  nos ,  il  le  dorlote,  il  prend 
soin  de  lui  jusqu'à  la  minutie. 

AUDIVI  (  avoir  1'  ) ,  avoir  l'audace , 
la  hardiesse.  Ce  mot  est  purement  la- 
tin ;  on  l'employait  autrefois  dans  le 
sens  propre. 

La  pomme  d*or  dont  Allemaigae  vit 

Et  si  le  père  a  eu  granl  audivit 

Le  filz  aura  bruyt  en  plus  haull  espère. 
Faiclz  et  dictt  dt  Molinet,  t56. 

Le  limousin  aoudiui  répond  près- 
qu'ii  notre  Rouchi. 

AUFE,  ou  OFE,  gaufire.  Aspiration, 
De  waufe  en  retranchant  le  w, 

AUFÉTE  ou  AUFLETE,  ofiéte,  pe- 
tite gaujQre. 

AUFIER,  haufier,  ofier,  gofier,  gauf- 
frier.  Ce  mot  varie  beaucoup  dans  sa 
prononciation.  Oi  l'aspire  souvent  : 
dés  haufes, 

AUFLU  ,  souple.  Se  dit  des  oreillers, 
des  édredons  et  autres  choses  sembla- 
bles. V.  Mouflu,  Par  comparaison  avec 
cette  espèce  de  gauffre  qu'on  nomme 
koliche  ou  auliche, 

AUI,  oui.  V.  Awi,  A'uiy  la  première 
fort  longue. 

AULE,  s.  f.  ,  gaule.  V.  waule.  De 
gaule  on  a  fait  ipaule,  puis  aule, 

AULER,  V.  a.,  gauler  des  fruits  ,  les 
abattre  à  coups  de  gaule. 

AULNOY,  village  près  Valenciennes 

«ur  la  RoncllcPrend  son  nom  de  ce  que 

>«t  terrain  qu'il  occupe  était  autrefois 

MTt   d'anlnesy  sorte    d'arbre    des 


lieux  marécageux.  Alnetum,  bas-latin 
alnidum,  Ducange  cite  ce  passage  de 
Froissart,  du  a*  vol.,  chap.  126.  a  Et 
Bretons  et  François  les  cnacolent  en 
fossez  par  aunois  et  liruièreff.  » 

AUMERE  y  armoire.  De  même  en 
Champagne.  Mot  ancien  orlographië 
aumairedviiiA  les  vieux  éci'its.  Ceux  qui 
affectent  de  parler  purement  disent  or- 
moirCy  comme  on  le  trouve  dans  les  itfîé- 
moires  de  Sully  y  tom,  5. 

AUNELE,  aulne,  arbre,  lorsqu'il 
est  jeune  et  qu'on  le  tient  en  taillis. 

ÂUNI AU ,  auniche ,  aulne,  arbre,  al- 
nus,  Auniau  se  dit  principalement 
dans  le  canton  deMaubeuge. 

AUPLETE,  s.  f.  Mot  que  je  trouve 
dans  le  Vocab.  de  M.  Quivy ,  sans 
autre  explication  que  petit  poisson.  Se- 
rait-ce V ablette ,  cvprînus  albumus  , 
Lin? 

AUPREUME,  adv.  seulement.  Té 
viens  aupreume  !  Tu  arrives  seule- 
ment !  V.  Opreume, 

AURIOLAU.  Cri  des  vachers  pour 
rappeler  les  vaches.Montignies-sur-R.oc. 

AUSIERE,  s.  f.  osier.  A  Pierre  Fla- 
ment  pour  des  ausiérts.  Mémoire  pour 
r église  de  St.-F'aast,  lySS. 

A€TE,  autre,  alter,  Come  dit  Vauie, 
Façon  de  parler  pour  donner  de  la  force 
à  ce  qu'on  dit. 

A'DTÉ,  s.  m.  autel.  Voc.  austraslen, 
auteit, 

AUTERFOS ,  autrefois. 

AUTERMEN,  autrement. 

AUTES  (à  d').  A  d* autes  y  cheux  ou 
cheulles-là  sont  cuites.  Manière  de  dire 
qu'on  n'ajoute  pas  foi  à  ce  qu'on  entend. 

AUVARDE ,  exjperl ,  égai-d, jpréposë 
pour  estimer  le  dommage.  Pièces  de 
procédure, 

AUWÉ,  fourche  recourbée  pour  tirer 
le  fumier.  V.  Graué, 

AVACHIR  (s*),  s'élargir ,  en  parlant 
de  souliers.  Ses  sorlets  sont  tout  avachis 
Sont  élargis ,  sont  déformés.  Ce  mot 
n'est  pas  rouchi,  on  dirait  avaquir^  de 
vaque,  vache  ,  lat.  vacca.  Se  trouve 
dans  le  Dict.  dit  classique  et  ailleurs. 

AVAINE,  avoine ,  avena.  a  Corbien 
sachiez  que  en  douze  grans  journées  ne 
croist  ne  blés  ,  ne  orges  ,  ne  vins ,  ne 
apaine,  »  Chron,  de  Henri  deF'alen- 
viennes.  Bucliou;  3,  p.  201. 


AVA 


43 


AVE 


AVAL ,  aller  en  aval  sur  une  ri- 
▼ière  »  c'est  aller  en  descendant ,  dit  le 
Vocab.  Âuftrasien.  Je  crois  que  cela 
se  dit  partout  en  ce  sens ,  et  se  troiiTe 
dans  le  Dict.  dassiqne  et  ailleurif. 

Atjx^  parmi.  Ne  sig^fie  pas  ton- 
joB»  en  descendant ,  comme  le  prétend 
B.cM])aefert  y  même  dans  l'exemple  qu'il 

cite. 

u  Getes  ^  joagleres  ,  dist  Saint  Pier«s  ; 
a  Car  ta  as  moult  les  mains  manières. 
«,«  CiJ  gelé  aval  t  si  com'je  cuit 
ce  Par  foil ,  dist  Sains  Picres  ,  j'ai  huiU  n 
Fabaiau  de  Si.  Pierre  et  du  J^usleor. 
Tom.  a  des  Fabliaux,  p.   19'. 

n  ne  jette  pas  les  dés  en  bas ,  mais 
s«r  la  table  ;  on  dirait  en  ronchi  :  il 
les  jette  avau  l'taule  :  il  est  vrai  que 
Ban>azan  traduit  en  bas  ;  mais  appa- 
remment ce  savant  homme  ignorait 
que  ce  mot  signifie  aussi  pOTVU.  Y. 
^vau.  Cette  interprétation  est  confir- 
mée par  différens  passages  de  la  Cou- 
tume manuscrite  dtOrchies  ;  en  voici 
un  qui  ne  laisse  aucun  doute  :  «  De 
tretous  les  bestiaux  c|ai  sont  et  qui  vont 
aval  la  mayson ,  elle  emporte  paisible- 
ment le  meilleur.  »  Page  22.7,  aa8.  On 
ne  prend  pas  des  bestiaux  en  bas  de  la 
maison^  mais  la  veuve  choisit  même 
parmi  les  bestiaux  qui  sont  dispersés 
dans  la  maison. 

AVALEE,  avaloB ,  gorgée  ,  quantité 
de  boisson  «l'on  avale  d'une  gorgée. 

AVALER ,  descendre  en  suivant  le 
cours  d'une  rivière. 

AvALEK  ^  se  dit  du  fil  lorsque  la  fî- 
leuse  le  tord  ,  et  qu'il  passe  sur  la  bo- 
bine par  le  trou  cta  fer  qui  lui  sert  de 
pivot.  M'cariot  (rouet)  n'ai'a/*  point , 
parceque  l'ailette  n'est  pas  bien  adap- 
tée au  fer. 

Avaler  s'ianque  ,  manière  prover- 
biale de  dii*e  mourir,  parceque  les 
morts  ne  parlent  plus.  On  raconte  que 
les  nègres,  chagrins  de  quitter  lem' 
pays,  leurs  habitudes,  ou  qui  ne  peu- 
vent supporter  les  mauvais  traitemens 
qu'on  leur  fait  subir  dans  l'esclavage, 
avalent  leur  langue  pour  se  faire 
mourir. 

AVALEUX  d'vin.  Ouvriers  qui  des- 
cendent le  vin  dans  la  cave. 

AV ANCHE,  avance.  Ta»  du  fond, 
mi  i'ai  âHavanche  ,  dit  un  amant  à  sa 
maitresse  pour  l'engager  à  se  marier. 


AVANCHER,  avancer. 

AVANZIKRE,  avant-hier. 

AVAU,  parmi.  Il  l'a  i*ué  tout  avau  ; 
il  l'a  jeté  partout ,  sans  prendre  garde. 
I  d'avôt  tout  avau  lés  gambes;  il  en 
avait  les  jambes  toutescouvertes.il  a  dé 
lioutons  tout  avau  s'corps  ;  il  est  cou- 
vert de  boutons.  En  Normandie  on  écrit 
avaudàwas  le  même  sens  : 

«  Qui  me  ballest  (pendait]a^aiMriés 
gambies  jusqu'aux  mollets.»  ratfdtfpi/v, 
p.  233.  On  trouve  avaulty  avaux,  mê- 
me sens,  dans  le  Vocab.  austrasien ,  et 
dans  Cotgrave,  avau  Veau ,  downe  the 
water.  Se  retrouve  dans  le  rouchi  avau 
l'iau.  a  Qu'on  l'y.  en  demeury  lesba- 
digoines  escarbouillées  tout  avaux  l'hy- 
var.  »  Pedantjouèy  act.  2,  se.  2. 

AVE  (un).  Un  moment ,  un  instant 
l'espace  o'un  avé,  l'instant  de  dire  un 
ave  maria,, 

AvÊ,  crochet,  soit  en  fer,  soit  en  bois. 

AVEINE ,  avoine.  Doue  Vaveine  au 
qu'vau.  Donne  l'avoine  au  cheval,  uéps- 
najsn  languedocien  signifie  gruauda- 
voine,  Lat.  avena,  Ventenat  fait  venir 
ce  mot  de  l'allemand  haber^  qui  ûgni- 
fie  la  même  chose ,  et  Vossius  le  tire  du 
latin  aveo ,  je  désire  avec  passion,  par- 
ceque les  chevaux  sont  passionnés  pour 
cette  nourriture.  Nous  avons  un  prover- 
be qui  dit  :  acouter  les  aveines  lever  , 
qui  signifie  écouter  ce  qu'on  dit  pour  se 
conduire  en  conséquence.  Ce  proverbe 
se  trouve  dans  le  20e  tom.  des  arrêts 
d'amour  :  a  S'en  aller  derechef  devant 
l'hostel  de  saditte  dame  :  escoutant 
lever  les  aveines.  » 

AVENEZ ,  impératif  du  verbe  venir. 
Il  n'est  guère  d'usage  qu'à  l'impératif , 
cependant  les  autres  tems  peuvetat  se 
conjuguer  avec  ou  sans  a, 

A^feilR,  venir.  J'aviens,  nous  ave- 
nons ,  qu'il  avienche.  Peu  usité. 

AVERDONDÉE, jeune  folle,  jeune 
étourdie. 

AVERLÈQUE,  s.  f.  Petit  morceaw 
de  quelque  cliose  à  manger.  In'  d'y  avot 
qu'eune  averlèque, 

AVERLU ,  inconsidéré ,  qui  agit  san» 
réflexion.  Il  va  comme  un  averlu.  Mai»- 
benge. 

AVERTANCE ,  avis ,  avertissement, 
ce  qui  avertit,  ce  qui  prévient,  qui  com- 
mande l'attention  pour  ce  qui  doit  se 


A»r 


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^>r-r-fli^l  A  WniUTTi:  ■II'  .  lunn^t^^  JDtlt 

isuT  «Lii-nLuia. 

'tiin;;«tii»    nErutnix»    -nu    Tnmv.i^nc    .e» 
«ie  u  '.rrr».  •  Jii  lubil  mcemiKnirnL  xiÂ- 

AVÏTTE .  itMsIIi-.  iincn  'fiminaLii' 
sanrnt»  «ii^nr  •-•n  i  luamiiiniiR  l  ^hmct?  > 
ft  'ii:nr.  în  *î  *cr*.  -îni-'rr  'iaw'iiwiinu*» 

.    Z"    î  -.1     f.i  -i-^l-  ■?  J    -    •- 
'•*»!  '.    :  t  11  ir-ii  i-T"  *■     -;     1  1 
r  ■■   :•;•   -î  T       r-.t  nu    1 1   îa-   a 
•  "1    :.L-:    à    ■€..»   iJ-  -»•  X'.  1-    .      'nii     ••. 


;'jp  -.  -i; .    ^    j."  1 


A\  tTURJELS  *i^ni£^  i  Ll^*;  U  m^oM 

A\TLGLELMÊN,  aTtu^Lemttit. 

A\  tCLE ,  aT«ii^.  C«iix  qmi  veu- 
lent parier  français  disent  airtuque. 
jâveule  est  l'anGienne  nftaniêre  d'or- 
thographier ce  mot  j  «nivant  le  grand 
TO<àb.dn  latin  avulsuSj  participe  d'à- 
rellere,  séparé,  jivulsus  à  lumine , 
Mfparé  de  la  lumière.  Soel.Philologie. 

AVECQUE,  arec.  En  Picardie  ,  se- 
lon Grégoire  d'Essigiiv,  on  dit  avesc, 
il  me  semble  que  c'est  selon  les  cantons: 
j'ai  entendu  aveuque  par  tous  les  Pi- 
cards qui  Tiennent  vendre  leurs  mar- 
chandises à  V'alenciennes,  \  eux-tu  v'- 
nir  aveuque,  ? 

A  VIENS,  impdr.  du  verbe  venir  en 
ajoutant  un  a,  pur  prothèse.  On  a  quel- 
ques excipples  de  cette  figure  à  l'iuipé- 
ratit  drs  verbes  et  quelquefois  au  pré- 
sent de  l'indicatif:  \'aviens. 

AVIGLIR ,  avilir.  L  mouillée.  Le 
gli  prononce'  à  l'italienne. 

AVlGLISSANT,  avilissant.  Même 
observation. 

AVISIER,  regarder  avec  attention. 
V.  atvisier.  Espagnol  auisar.  En  style 
«h»  commerce  flfi'/^eT  c'est  donner  avis. 

AN'ISSE,  s.  f.  ruse,  moyen  employé, 

invention  Avoir  dés  at'is.ses  que  lés  au- 

Ira  nmil  point  ;  avoir  des  moyens  cx- 

'■^dUmuret.   11  a    dez'avisses  corne 

,  Sorle  fie  jeu  de  mots .  Avoir 

9  aviùr  ues  ressources ,  de 


A'HHC  jnp^.dn  «erbc  amisUrf  re- 
aVITZ.  vite  '.  Avùm  hohtle.  Accours 


AVlJCAnOiN.  âHKtioa<ravocaU 

AVi  XE  mil.  .  Il  ert  tovdi  maa 
z:-ni$s.  XL  -at  cnsiuvrY  wêbI  «iîsposêy  de 
siaimiae  hmumr. 

AV^KE  ,  vif,  li%er,  «tovdi  ,  d'tfrf- 
— j^fi-if.  v-iarica.  UuuL  Pevt-^tre  ori- 
çoAiTT.  in  STK,  a  privatif  et  ^boalo- 
7E^  yt  "•imfûinre. 

AViDLEE.  'étoanlir.  ^  se  dit  en  ce 
■ie^vâ  f^we  'if»  pecico  liUes  :  Ck*ést  eune 
jivtfiliftf.  eaiK  pifù*>te  avclee. 

AV31L.  En  avriL  i  n'Êint  point  s'dé- 
veiir  d'caoe  nule.  Parce  «pie  le  froid 
peut  revenir. 

AWARDER,  avorter. 
A^ETE.  impér.  do  redïe  ipétier 
on  enfwtitfr,  regarder.  On  dit  aussi  tout 
simplemenl  lÊrète  et  erwète,  Lorscrue 
Kon  conjugue  le  Teii>e  précédé  dVr,  les 
autres  tems  ne  prennent  pas  a. 

A\^'I,  OUI,  ita,  II  ne  Êiut  jamais  pro- 
noncer le  w    comme  une  consonne  ; 
c'est  ici  une  voyelle  double.  V.  aui.  Ce 
i  mot  pourrait  venir  de  l'ancien  langage 
;  a:èj  encore  en  usage  dans  le  Jura  ,  et 
qui  se  retrouve  dans  les  mots  employés 
'  par  nos  en  fans  :  aï. 
I       AWISIER,  regarder. 

!  AYUWF-S,  privilèges.  D'aio ,  je  dis, 
j'assure.  Tout  acte  passé  par  ayu~ 
wes  avait  le  privil^e  sur  tous  les  au- 
tres quels  qu'ils  fussent  ;  le  souverain  ne 
pouvait  y  porter  atteinte  j  aussi  à  son 
inauguration  jurait-il  de  conserver  les 
àToiis  eiayuin'es  delà  ville.  Tous  les 
actes  notariés  finissaient  ainsi  :  Lequel 
s'est  obligé  par  foi  et  ayuvves,  sur  vingt 
sols  tournois  de  peine,  le  cran  à  renfor- 
cer, etc. 

Ayuwes  signifiait  quelque  fois  les 
droits  à^ayde  que  l'on  payait  au  souve- 
rain. V.  aiuwesii^ns Roquefort.De  l'es- 
pagnal  ayuda. 

AZAR,  hazard.  T'as  dTazar,  mot 
espagnol. 

AZES,  aux.  .-^izés  fiétes  d'Pauqucs  j 
aux  fêtes  de  pàques. 

AZl,  desséché ,  brûlé  par  une  flamuic 


>,  hrikU. 
AZINBE,  charge  d'nn  âne,  d'une 

B. 

BA.  !  interjecLion  qui  manpie  le  dou- 

excepl^  dana  Laveaux.  Je  crois  ce  mot 
employé  auei  génrfralement  avecqnel- 
qiies  modificaliona ,  pour  exprimer 
l'ritonnemenl. 

âABAIE,  badaud.  V.  Baiou.  Celui 
qui  regarde  la  bouclie  branle. 

BAHAKFE.diminatirde  Barbe,  nom 
de  femme,  Barbara, 

BA-BASSE  (grot],  homnie,  qui  a  de 
groïKB  joues.  Lb'dil  un  gros  babaaae. 
BABENE,  groue  l»re>.  Par  compa- 
gnon babemnt.  On  dit  :  1  s'en  torque- 
ra  tés  babenes,  pour  il  l'en  passera. 

BABETE.  DimiDutifd'EUaalietb.  On 
àMt.'oaM  Bi^icht,babichon.  Od  a  uu 
couplel  Roncbï  pour  endormir  les  eu~ 
Sua,  qui  commeoce  par 


BADUOIHE.babilUrde. 

BABIN,  Diais,  imbécile,  qui  regarde 
arec  la  bouche  ouverte.  Ch'ést  un  grand 
habin ,  iTaonjme  de  baiou  el  du  fran- 
faii  dadais.  Ce  mol  pourrait  venir  de 
nulien  babbionne,  qui  sIgniCe  lour- 
daut ,  benât.  Latin  bardus,  espagnol 
lobera.  A    Douai ,  on   dit  babeatau 

BABLUTE.  La  m^me  chote  que  ba- 

BABO,  lerme  d'injuredont  on  se  sert 
neconeépilhèle.  F....  (aie,  que  lei 
gens  grouien  emploient  pour  dire  vi- 
lain singe,  vilain  boisu .  Formé  de  l'i- 
talien babbouaxêo,  gro*  ùnge,  ou  de 
babbo  ,  crapaud.  A  Maubeuge  il  signi- 
fie qui  n'a    nulle  contenance,    nulle 

BABOU,  luperflu  de  la  bouillie,  qui 
aorl  de  la  bouche  el  qui  m  répand  sur 


\„  \ivtt^  et 

le  menton 

Avt  enfan»  , 

lonqu-on  Icu 

donne  a  n 

iinger.  San. 

doute  de  iaAo»=qui,  en 

rrlto-bretoii, 

lignifie  la  ba 

ordnresqui 

coulent  de  la 

bouche. 

BABOULE 

bobillai'de 

aime  à  causer, 

et  qui  M  tai\e  des  alTaifeii 

de  «.  voisin. 

Mot  picard 

BABDSSE 

bagatelle , 

de    valeur,  n 

Sont  des  babu 

t  de.  cbn»» 

de  rien.  Répo 

T'bibuT 

BAC  ,  auge 

soit  en  piei 

bois. 

BAC.pclii 

boite  en  tr 

mie  propre 

a  mettre  de  la  houille  jwur  la  provision 

bac  a  pourctiaui ,  dit-on  d'une  maison 
malpropre  ou  tout  est  en  déMrdre.  Bac 
est  aussi  employé  dan.  le  sens  d'auge 
dam  le  dépaneu.etit  de  la  Corrêie.  Une 
reniiiiE  dit  à  un  mari  trop  ardent  el  qui 
ne  peut  se  rassasifi- :  Tien»,  v'Iàl'&ac, 
pourchau,  Kiule-toi. 

BACELETE,  jeune  Hlle.  V.  BacAc- 
lete.  C'est  de  l'ancien  francai.. 

BACHE,  couche  vitrée  de  tous  le. 
(Aies,  uillante  bon  de  terre  à  plus  on 
moins  d'élévation,  qu'on  place  en  plein 
jai-din  l'^té  ,  pour  bâter  ta  végétation 
des  plantes,  et  aider  la  floraison.  Ce  m 


vellen 


1  en  Frai       , 
ton  iac'A  ,  lieu 


BACHELETE,  jeune  fille.  Bacht- 
Ule  dé  Dieu.  Mot  employé  dans  la  con- 
venation  comme  pour  donner  de  la  for- 
ce à  ce  qu'on  dit.  On  nomme  «rcAon- 
bachelilt  une  jeune  fille  <jui  se  m«Ie 
auijeux  des  garçons,  une  garçonnière. 

BACHEPŒ,  bassine,  baMinôire. 

BACHÉNER  ,  bassiner,  cliaufTcr  le 


Ut  a 


BACHËNOIRE,  bassinoire 
BACHIN,  bassin.  Ssin    s 

cope  de  backinon^  vieuK  mot  françaia 

3 ui  signifiait  une  tasse  de  bois*  Grégoire 
e  Tours  nomme  cette  lasse  en  latin 
bachinus,  selon  Furetière  qui  cite  Du- 
caoge  i  maiseedernier,  nu  motiiiee/ii- 
non  cite  ces  mots  du  liv.  o.  cban.  iB 
de  G 


BAG 

vorant.  »  Peut-élre  bachin  vieiit-il  de 
rallemand  Becken,  qui  signifie  bassin. 

BACLER,  exptTdier  vîte  un  ouvrage, 
une  affaire.  L'anëre  a  të  bentot  bâclée, 

BACU,  homme  gros  et  court.  Un  di- 
rôt  Bacu  sussHonniau. 

B4DÉNACHE,  badinage. 

BADÉNER,  badiner.  Té  5ad;97ie5,  tu 
badines.  Si  të  badène  avec  un  cat , 
|>rendft  garte  i  ses  graux.  C'est  un  aver- 
tissement pour  ne  pas  se  familiariser  avec 
les  puissans. 

BADOU,  fessier. 

Badou.  a  Maubeuge  ,  enfant  gros  et 
lourd. 

B ADOULETE ,  femme  qui  a  beau- 
coup d'embonpoint.  Ch'ëst  eune  grosse 
badoulete,  A  Maubeuge ,  simple  d'es- 
prit. 

BADROULEUR. 

J'ignore  la  signification  de  ce  mot 
qu'on  trouve  dans  les  chartes  des  mar^ 
chauds  de  merceries  :  a  Dëtaillenrs  de 
draps,  de  sayes  et  sayettes,  corrojeurs , 
esguilleteurs ,  badrouUurs  et  retor- 
deurs  de  fillets.  » 

BAFE ,  souflet  sur  la  joue,  oc  A  ces 
mots  son  mary  hausse  le  point  et  luy 
donne  ung  très-grand  bafè.  »  Cent 
noup,  nouvelles^  nouv,  XI. 

Bape  ,  bouche  gourmande.  Il  a  eune 
bone  bafe, 

BAFIOU  ou  B AFHOU ,  baveur  , 
qui  bave. 

Bapiou,  pièce  de  linge  piquëe  qu'on 
place  sur  l'estomac  des  enfans  qui  ba* 
vent ,  pour  les  préserver  d'être  mouil- 
lés ainsi  que  leyrs  vâtemens. 

BAFLIER^  V.  n.  Quelques-uns  ba- 
fier,  baver.  Se  dit  des  nouveaux-nés  et 

f)ar  extention  des  personnes  qui  jettent 
eur  salive  en  parlant. 

BAFLIOU  ,  s.  m.  celui  qui  balbutie 
en  parlant ,  qui  ne  s'exprime  qu'avec 
dimculté,  quittent  des  propos  sans  suite. 
BAFREUX,  gourmand,  goulu,  celui 
qui  mange  avec  la  bouche  tellement 
pleine,  que  des  parcelles,s'en  échappent 
en  mâchant ,  qui  ne  laisse  rien.  Il  a  tout 
bâfré.  On  trouve  bafreur, 

iBAGASSE,  prostituée.  De  l'espa- 
gnol bagassa,  qui  a  la  même  signifiica- 
tion.  Se  trouve  aussi  dans  le  Dict.  du 
bas-langage,  et  même  dans  les  dict. 
fiançais.  Cotgrave rend  ce  mot  en  an- 


46 


BAi 


gtais  par  àbaegage ,  queaney  iylie^ 
punke,JlisL  Ce  mot  se  retrouve  dans 
l'italien  bagascia, 

<(  Qui  nomme  Phûkas  un  falot 
Mon  (ils  Baccbns  un  guigne-au-pol. 
V(5nu&  une  franche  Bagaste.  n 

Ovide  en  belle  humeur,  le  Déluge, 

BAGHE  ou  BAGUE ,  meubles  ,  ba- 
gage. Inusité.  Il  n'«st  resté  que  débet- 
guer,  V.  ce  mot, 

BAGOU ,  s.  m.,  vanterie  ,  bavarda- 
ge. Ce  mot,  dit  M.  "Quivy,  vient  de  ia- 
goulerf  qui  signifiait  parler  beaucoup. 

BAHI ,  ébahi.  S'eniploie  dans  cette 
phrase  par  aphérèse  :  ÉergerBahi^nv 
signifier  un  sot  qui  regarde  la  bouche 
béante. 

BAHOTE,  petite  niche  dans  un  mur. 
Nom  donné  à  Douai  k  ce  qu'on  nomme 
boete  ou  bohete  à  Valenciennes.  Elle 
désigne  la  mitoyenneté. 

BAHUT.  Ce  mot  signifie  ordinaire- 
ment un  coffre  dont  le  desms  est  voutë 
et  couvert  en  cuir.  L'étymologie  en  est 
incertaine,  plusieurs  auteurs  en  don- 
nant une  différente.  A  Maubeuge  on 
entend  par  3aAi//,  des  meubles  peu  usi- 
tés. Un  gi*and  tas  de  bahuts  pour  dire  : 
Un  grand  nombre  de  vieux  meubles  de 
peu  d'utilité. 

BAI,  siamoise. 

BAIA,  bouche.  Au  fig.  imbécile  qui 
regarde  la  bouche  béante.  Ch'ést  un 
grand  baia, 

HAIER  ,  dissyll. ,  donner.  Lorrain 
bayer,  dans  le  même  sens.  Oberlin. 
Languedoc  baila.  A  Coartisola,  en 
Champagne  ,  on  dit  iailUume  pour 
donnez-moi ,  ce  qui  ressemble  beau  - 
coup  au  Rouchi. 

Baîer  ,  être  étonné.  Té  m'  jomesst 
fort  que  j'en  haie  Tgueule.  »  Tu  m'ira- 

Eortunes  tellement  que   j'en  reste    ia 
ouche  ouverte, 

BAIGNEAU.  V.Béniau. 

BAILLE,  barrière.  V.  Baie,  et  Elles 
(les  dames)  allèrent  jusqu'à  la  porte  de- 
vant la  cour  qui  est  sur  les  bailles,  » 
Honneurs  de  la  cour,  —Forte  perche. 

BAILLER  ,  donner.  En  bailler  a' 
bon  bure,  en  donner  largement.  On 
dit  encore  encore  en  ce  sens  :  en  bailler 
s' chien  d'  so. 

BAIONNIFJl,  arbalétrier.  Ancien 
mot. 


BAL 


47 


BAL 


6 AIOU,  badaud,  imbécile  qai  ou- 
vre la  bouche  pour  regarder  ;  qui  re- 
garde autant  delà  bouche  que  des  yeux. 
G-randhaiou ,  grand  imbécile. 

BAISE,  8.  f.  baiser.  Donne  m' eune 
Baise,  y.  besse. 

BAISE-CUL ,  s.  m.  nom  que  l'on 
donne  en  quelques  endroits  aux  bar- 
rières qui  séparent  les  pâtures ,  les  ver- 
gers, parce  qu'on  les  passe  en  levant  la 
jambe.  Vocab.  de  M.  Estienne.  Cette 
locution  est  aussi  employée  dans  le 
Jura. 

BAJAXJ,  machine  dont  les  vitriers 
se  servent  pour  fendre  le  plomb. 

Bajav  ,  maison  ruinée  dont  les  murs 
seuls  restent  debout.  Petits  murs  ser- 
vant d'appui  au  bois  des  écluses ,  ha- 
jofères, 

BAJOIRE ,  pièce  de  monnaie  ayant 
deux  têtes  de  profil  accoUées  l'une  à 
l'autre,  qui  semblent  se  baiser,  d'où 
vient  ce  mot.  ce  Et  le  conduit  à  Rais- 
mes  au  Vinier  chez  Raude ,  cabaretier 
on  elle  a  laissé  deux  hqjoires  pour  les 
porter  à  son  mari.  »  Pièces  de  procé- 
dure ;  1720. 

BAJOTBR,baisoter. 
Zabiau  pour  mieux  remercier 
Pierrot  dé  «en  onvrache 
DeuK  u  trôs  fôs  l*a  bajoU 
A  travers  sen  visache . 

Chansons  paloises. 

BAL ,  bail  ;  de  même  en  languedo- 
ôen. 

Bal  ,  danse ,  assemblée  pour  danser. 

Bal  (  aller  au  ]  au  lion  d'or  (  lit  on 
dort  ) ,  aller  se  coucher.  • 

Bal  (  aller  au  )  de  M.  Jean  lit.  Même 
sens. 

Bal^  (  fiiire  un  ),  aller  caqueter  dans 
le  voisinage. 

Bal  (  a&er  au  )  an  qninqué  d'  bos , 
aller  danser  dans  un  taudis. 

BALAN ,  qui  va  ça  et  là.  En  langue- 
doc  c'est  un  terme  de  sonneur  qui  si- 
gnifie le  mouvement  qu'on  donne  à  la 
cloche.  En  Rouchi  on  ne  l'emploie  qu'- 
en pariant  des  personnes  qui  promènent 
une  marchanaise.  V.  baler.  On  dési- 
gnait autrefois  sous  ce  nom ,  le  fruit  de 
i'arlnre  que  Linné  a  nommé  Guilan^ 
dîna  morin^a,  duquel  on  tire  une 
huile  aromatique. 

BAt  ANCHE ,  balance. 


BALANCHOIRE  et  BALONCHOl- 
RE,  escarpolette.  Balanchoûéres  en 
vieux  français.  Cotgrave  explique  ce 
mot  par  litter  lotter, 

SALASSE,  sorte  de  paillasse  faite 
des  bâles  d'avoine  ou  de  blé.  U  y  a  à 
Mons  une  famille  de  ce  nom  j  alliée  à 
celle  Simon  le  médecin  de  cette  ville. 

BALAYAGE ,  action  de  Balayer, 
Ce  mot  manque.  On  a  balayer,  balay- 
eur, balayette ,  balayures ,  et  non  le 
substantif  qui  exprime  l'action. 

BALAYEMENT,  le  même  que  Ba- 
levage, 

BALAYÉTE  ou  BALIÉTE ,  petit 
balai  fait  des  panicules  de  Varundo 
phragmites  et  de  celles  de  Vagrostis 
spicaventi  avant  leur  entier  dévelop- 
pement. On  en  fait  également  avec  le 
politric  commun.  Y.  ramonette.  Les 
lexicographes  disent  que  ce  mot  est 
inusité.  On  s'en  sert  firéquemment  dans 
le  pays  Rouchi 

BALE ,  poste ,  retranchement.  Ne  se 
dit  plus  qu'au  jeu  des  quatre  coins ,  à 
ceux  de  crosse ,  de  mucher.  Revenir  à 
ses  Baies  ,  «'est  revenir  à  son  poste  ,  au 
point  d'où  l'on  était  parti.  On  écrivait 
autrefois  Baille.  Ce  mot  ainsi  ortho- 
gi'aphié  se  trouve  dans  Froissart,  tom. 
2  ,  chap.  43  t  cité  par  M.  Pougens ,  ar- 
chéologie ,  au  mot  avitailler» 

BALER ,  bâaier. 

Baler,  Se  dit  d'une  marchandise 
trop  abondante  sur  la  place  et  dont 
personne  ne  veut ,  ou  dont  on  offire  un 
prix  au-dessous  de  sa  valeur. 

BALÉTE,  valet  de  bourreau.  Au 
figuré ,  méchant  qui  aime  à  faire  souf- 
frir. Mauvais  chirurgien.  Homme  char- 
gé par  la  police  de  tuer  les  chiens ,  lors- 
qu  on  les  soupçonne  d'être  enragés  ;  il 
parcourait  la  ville  avec  une  massue 
pour  les  assommer. 

BALIER,  trois  syU.  Ba-li-er.  Ba- 
layer. Ne  se  dit  que  par  ceux  qui  par- 
lent mal  le  français  croyant  parler  bien  ; 
les  autres  disent  ramoner ,  tant  |>our 
exprimer  le  Balayage  que  le  ramona- 
ge. Balayage  manque.  «  A  la  veuve 
Flandrin  pour  avoir  fait  Balier  731 
cheminées  tant  dans  les  casernes  que 
dans  les  pavillons.  Mémoire  du  ramo^ 
nage  des  cheminées  ,  1767. 


BAL 


48 


BAN 


liALlÉTt:,  Iwi-li-i'tc.  Bala>cUe.  Uè- 
•ni*  observât  ion.  — ^  |H.*tll«»  barrière.  Il  y 
n ,  dans  If  marais  tU'  rEuaix  à  ^  alen- 
cit'nnes,  au-delà  de  rai)l>aye  do  Sl- 
Siuilve ,  un  endroit  nonmu'  baliete  , 
i{ui  doit  son  nom  à  une  barrière. 

B  ALI  EUE ,  btinlieuCf  territoire  d'u- 
ne ville  hors  des  murs. 

BALIGANT  ♦  lourdaut.  Nous  a^ons 
d.uis  ce  pays  ,  une  famille  de  ce  nom. 

BAL  II  RES ,  ».  i.  i>l.  ordures  pro- 
\enant  du  bul'tyagf,  A  Valencicnues 
on  |ms«e  en  adjudication  les  balajrurvs 
de  la  halle  au  blé. 

BALLE  ,  barrière,  w  Pour  les  biilles 
et  êl.iux  a  U  p*>r!e  de»  m.ii>ons  on  l'on 
TtlH ,  w,»r  jour ,  vingt-quatre  sols.  "*^ 
TViwy  a<f*  tiroits, 

tALOCHB^  niariueladc  de  prunes 
■  poires.  Mot  usité  à  Maubeuge. 
ALON  ,  bullmi ,  tuyau  de  chemi- 
nt*e.  a  (^Juc  les  lu¥aux  dits  balons  de 
ehemintV...  Sur  ùcjuelle  partie  il  y  a 
un  tiM^au  dit  talon  de  chemindc  dou- 
h\€^'i»  Expertise  du  5  Juillet  iyQ8. 

JBaluV.,  petite  motte  de  sucrcj^pt  à 
la  plume,  mélangé  de  farine  et  djr  miel, 
mil  sert  de  friandise  aux  enfans  dn 
l^euplc.  ,      ^ 

BALONCHEMEN ,  balancénîçnl. 

BALONCHER  ,  balancer.         ^  , 

BALONCHOIRE ,  cscarpolettcvji 

BALOSSIEIl ,  s.  m.  vîTriété^e  prpr 
nier  qui  porte  de  gros  fruits  ropds  yio- 
Icts ,  qui  ne  détache  pas  Yb  novnu*  On 
dit  aussi  balocàie,  rei|t-^r^  le  gros 
damas  noir.  /\ 

BALOTER  ,  aller  et  T^nir',  remuer 
ra  parlant  de  quelque  chose  qui  est 
trop  à  Taise,  a  J'étais  dans  cette  voi- 
ture ,  disait  une  femme  d'esprit ,  Balo" 
tèe  comme  une  noisette  dans  une  bou- 
teille. »  On  balote  la  marchandise'^ 
loi'squ'on  en  mésoifre.  Dans  le  Dict. 
du  bas  langngc  ce  mot  signifie  railler  ^ 
tourner  en  ridicule,  —  Renvoyer  de 
l'un  à  l'autre ,  en  parlant  des  person- 
nes. Renvoyer  de  Cuïphe  à  Pilate. 

BALOTEUX ,  porteur  de  marclian- 
diict  dans  les  marchés  publics. 

BALOUFFiS ,  joues  larges  et  plates. 
Od  donne  aussi  ce  nomaux  lèvres  des 
dogne*.  On  trouve  balèvrt>8  dans  les 
mtean  nu  peu  anciens.  Boiste  le  con- 


serve. Les  buveurs  de  liqueurs  fortes 
ont  souvent  des  baloufes.  Bajoues. 

B&LOUFrs ,  baies  ou  enveloppes  des 
graines  céréales.  De  même  à  Lyon. 

BALQCLN.  On  donne  ce  nom  à  des 
planches  tracées  dans  un  champ ,  de 
deux  mètres  de  laiireu'r,  séparées  par 
un  rayon  servant  à  l'écoulement  de^ 
eaux  pluviales  trop  abondantes. 

BALURlAU  ,  morceau  de  planche 
ceintrée  à  l'usage  des  maçons ,  et  qui 
leur  sert  de  moule  pour  tiiire  un  mur 
creux  ou  une  voûte.  —  Pci"che  au 
bout  de  laquelle  s'applique  une  plan- 
chette avec  Vux  cord»  pour  tracer  un 
pi^on.     j         .  -.  ,^,  ■' 

BALUSSE^,  bainstraaé.  S'emploie  ^ 
presque  toujourst  au  plf|^l.  Faire  dés  * 
ùalusset^'te  sont  les*  itfîintans  de  la 
iMlostrade.  On  en  a  |>Iacé  au  balcon 
de  rhôtcl-de-ville ,  qui  écraseront  les 
passans  ou  la  garde,  si  on  nV  remédie. 
i83o.         _  .'  - 

BALZIN ,  tremblement  "^ont  sont 
attaqués  certjûnj^  vieillards  ou  ceux  qui 
éprouvent  un^étanotion  violente ,  agi- 
tation du  simisui  coule  avec  violence. 
11  a  V  balztn. 

BAM^CHES  ,  8.  f.  pi.  Ùa>onches , 
sorte  de  grosses  pantoufles  cmnme  dans 
le  Jura  et  à  Metz.  On  les  fait  ordinai- 
rement de  morceaux  entrelacés  de  li- 
sière de  drap. 

BAMBOC^iés  (  faire  dés  ) ,  se  conduire 
iTial ,  meiMi  une  vie  déréglée  ,•  faire  des 
farces.  Dans  ce  sens  il  est  d'un  usage 
assez  général .  '~ 

BAME  ,  s.  m.  menthe ,  mentha. 
Toutes  les  espèces,  surtout  l'aquatique. 
Ce  mot  ne* se  dit  qu'à  la  campagne^  en 
ville  on  dit  baume, 

BAN  (  bâte  un  ) ,  son  de  la.  caisse 
qu'on  fait  entendre  pour  attirer  le  peu- 
ple à  la  publication  d'une  proclama- 
tion. 

BANCE  ,  panier  grossier ,  en  osier, 
propre  à  emballer  des  marchandises. 

BANCELIER  ,  ouvrier  qui  fait  ces 
sortes  de  paniers.  Peut-être  faut-il  l'é- 
crire bansê  et  banselier.  Ces  motssont 
surtout  employés  à  Lille. 

BANCHER  ,  amonceler  la  terre  au- 
tour des  plantes  de  tabac,  a  II  est  tems        ^ 
d' bancherV  toubaque.  » 

BANCLOQUE.   Mot-à-mot  cloche 


BAH 


49 


BAR 


pour  sonner  les  Bans^  cloche  d'alar- 
me y  du  tocain.  A  Valenciennes  on  dit , 
par  altération  ,  blanque  cloque ,  clo- 
che blanche.  Bancloche  se  dit  aussi 
en  Anstrasie.  Ij«;  Grand  \ocab.  vttiA 
ce  mot  par  alarme  formée  par  I9 
cloche 
BANEAU  ,  tombereau.  V.  bèniau, 
BANl  >  lieu  on  l'on  place  le  poisson 
de  mer  qui  n'est  pas  assez  6rais  ponr 
être  venuu  en  plein  marché,  et  qui 
n'est  pi»  assez  malsain  pour  ne  pas  élre 
livre  a  la  consommation.  On  le  bannit 
do  marché  pour  le  réléguer  dans  un 
endkwt  distinct  et  séparé .  Quelques  uns 
disent  à  dos  tourné  ^  parce  qu'on   le 

S  lace  derrière  le  b&tinient  qui  servait 
e  minck.  Y.. ce  mot.  <c  Si  le  poisson 
versé  sur  les  mannes  platies  doit  être 
Yendà  dans  le  marché ,  dans  le  lieu  op- 
peléle  ^a/fniou  prohibé,  ù  Règlement 
du  marché  au  poisson, 

BANIATE  ,  air  chaud,  étoufiant  ; 
n'est  )e  cfob  d'usage  que  dans  ces 
mots  :  Ttems est haniate^itéi baniate, 

BAPAUMË.  Ch'ést  l'mote  d'Ba^ 
paume,  ch'ést  1'  pus  sale  qui  fét  1'  cui- 
séne. 

B AQUE,  bague ,  anneau  qu'on  met 
au  doigt. 

BAQUE,  petit  bateau  dans  lequel  on 
'  réserve  du  poisson  d'eau  douce:  xi  Ch'- 
ést eune  misère  quand. i  £siut  ailâr  wi^ 
haqué.  i»Parceque  ceux  qui  conservent 
le  poi8S<i[i  le  font  payer  plus  cher  qu'on 
ne  le  v«D4rait  au  marché.  Bagué  en 
Lorraine  signifie  cou  rbe. 

BAR ABAS.  Il  est  connu  comme  ba- 
rabas  9I  passion  ,  pour  dii*e  :  il  est  fort 
connu.  Crier  barabtu ,  se  récrier  avec 
feu  contre  une  injustice. 

BARACAN  ,  sorte  d'étofiè  de  laine 
<  que  d'autres  nomment  bouracan^  qui 
est  admis.  On  en  fabriquait  considéra- 
blement à  Valenciennes  il  y  a  plus  d'un 
siècle  (i83o);  Savary  estime  que  la 
qualité  et  la  finesse  de  celui  de  Valen- 
ciennes étaient  supérieures  à  ceux  des 
autres  villes ,  où  les  fabricans ,  pour 
faire  valoir  leurs  marchandises  leur 
donnaient  le  n<mi  de  baracan  façon 
de  Valenciennes,  Cette  industrie  fut 
perdue  pour  la  ville  parce  que  les  Va-* 
lencenois,  pour  soutenir  leur  répu- 
tation, ne  voulurent  en  diminuer  ni 


la  qualité  ,  ni  la  finesse ,  et  par  eonsé^ 
quent  ne  purent  en  baisser  le  prix. 
Etienne  Molard  ,  auteur  du  Mauvais 
langage  (de  Lyon)  corrigé ,  le  tire  de 
baraca  qu'il  dit  signifier  poil  de  bouc , 
sans  dire  dans  quelle  langue.  Peut«étre 
du  grec  purros  y  roux  \  la  burre  était 
primitivement  de  cette  couleur, 

BAAACaMER  ,  fiibricant  de  bare^ 
cans.  Dans  le  Dict.  dit  classique ,  on 
écrit  bouracan  et  bouracanier,  V.  ci- 
dessus  baracan  ,  qui  est  l'orthographe 
suivie  dans  le  Dict.  de  commerce  de  Sa» 
vary.  Dans  nos  anciens  écrits  on  suitin- 
dilleremment  l'une  et  l'autre  orthogra- 
phe. 

BARAU  ,  le  même  que  barou.    *" 
BARAUTIER,  le  même  que  barott- 
tifr. 

BARBAQUÉNE,  barbacane,  iSar£#- 
lanusp 

Haut  sont  U  mar  «t  parfont  It  foué  ^ 
Les  hurbuemnes  de  fio  marbre  litë 
Haules  et  droites,  ia  greigoors  oe  verres. 
Eommn  d$  Garim^  mmnuscni  cili par  i}trmmM9, 
Tous  vos  fosses  seront  remply. 
Je  L»s  feray ^Mettre  à  honoy  i 
Vos  barbaeamet  adressées 
Jà  si  haalt  ne  seront  haussées  , 
Que  ne  les  face  à  terre  eslendre. 

Rom,  d$  ta  Rose^  v,  %\bS%  et  sniv. 
D'après  ces  deux  passages ,  les  bat" 
bacanes  étaient  les  pierres  qui  couron- 
naient les  murs  des  remparts  ;  en  rou- 
chi  on  donne  ce  nom  aux  meurtrières  , 
en  espagnol  bttrbacana^ 

BARB AUDE,  espèce  de  bière. 

BARB AUÛIER ,  brasseur  qui  fait  de 
la  barbaiide,'  On  ne  se  sert   presque 

S  lus  de  ces  deux    mots  qu'on    trouve 
ans  le  dict.  fr.-anglais  de  Cotgrave. 
BARBÉLION,  partie  rouge  et  fran  gée 
placée  dans  l'intérieur  de  la  tcte  des 
poissons. 

BARBÉLION  ,  barbe    ou  arête 
graminées. 

Barbêugk,  fanon  de  baleine. 

B ARRÊTE,  petite  barbe.  On  donne 
le  nom  de  frère  à  barbète  aux  firères  (le 
la  doctrine  chrétienne  ,  autrement  dit 
frères  ignorantins ,  qu'on  regarde 
comme  étant  les  enfans  perdus  des  jé- 
suites. 

Rarbête,  morceau  de  taffetas  qu'on 
place  au  bas  des  masques  pour  couvrir 


4- 


BAH 

BABBCLÉTB.  I.  f.  m 


wn  ,  rt  Sou/fitule  pan*  qn'ilae  t 
■laïul*  boorbe. 

BARBOTES,  pOTtcT  encre  le*  «tenu, 
mannola-.    LnpininricD ,  iariauli. 

leifr;  anionnl'biij  le  rondi  dît  Janm 
ilgmi^i    9nu  gairrnoter,   %.  Liwia  dit 


aABaïAE  (^  Il  ,   ctn  le  Inu  ^ 
iTfr«  1^^  iiimiiiiM  I  plaiianLeries.  Om 


Coi^nte  etnplALe  £d/4ott^datu  les 
ili!Di  seru  de  marmoteT  e1  dt  Irvmbler 
rie  prnr  no  de  Inud-  Eipagnol  2or£o- 

BÂRBOTEUX,  tome.  Cdni  eu  celle 
•lai  haiboUt  ,qni  pnrle  entre  m  <l(n[a. 

BARBOTra.  C«mot«goifiah»iilre- 
km  bariu.  No»  »«»  sne  Emilie  de 
r^'  nom  >  Tslencicnoei.  Barioun  te- 
sta an  Ûmutin  barhotine.    Ca  mou 

Il  (brinÀ   par  mtoButop^  do   bmil 


canards  en  BorBoUint  dan 


BABBOtILLEL'JI ,  tjDonjmt  de 
Dabounur;  V.  te  mûl. 

K  ReqnJle  dct  ConiH^Ue  el  Maître* 
^DT^i  ds  la  eomimyasiflé  Aa  peiatrei , 
dnrenrii  r\  KnlpUpr*  de  ValenriennM , 
■i  donti^  ««Éignition  an  onaim^  An- 
loine  Pore»,  barbouillfui  i^Sic).  ■) 

j4t»ignaliertdu3.b  octobre  1784- 

BAïamiLiEM,   paflw  •■'>■  M'oir  te 

În'on  dii  i  WedouillCT;  Eipagnol  fc^r- 

Bamoulibu  nn  Dinr  ,   le   peinla- 

AtUontlIOT,  celui  qui  p«-le  uni 

'■Wlf  npliqair  h  peni^e.  ■  T'père 

m]dI*|   t\  ti  t'n'tt  qu'un    5ar- 


•i"JmiBîiie,  ïifiliaite 


BABCUEMEK .  héâler  ,  loonKT 
beaucoup  pour  dire  sa  peuoéc-  Dans  Je 
nift  ifu  haiT  fan^gr  ttatnfn^t  bar^ai- 
gnage  et  baivai^ftear  j  ^  verbe  se 
trrxiie  dans  les  dict-  français.  Ceftde^ï 
denuers  noCs  ont  tlé  abandonnés^  ils 
mifrïtaïeot  aataal  d^etre  ronaerrés  que 
)c  Trrbe.  Ducangr,  an  mot  èargainan 
cite  des  exemples  qai  coofinnept  la  si- 
giuficalion  de  marchander^  disputer 
Mar  le  prix,  a  Quand  le  ^and  sosldan 
enleii£llab[K<iKialontédDRai,irditl: 
par  nu  Ibr,  fran  et  libéral  t*\  le  Fian- 


grat 


s,  qoi  n'a  Toulu  hareuigner  nii 
ifii  «amme  de  deoiere.  »  Jeïnpilf, 


■lie. 


Jteî!*> 


JnllH  SfVr^tMa  du  mot  et-de» 


eiffiie 


■  prit*. 


■  ifa  CnJt.  minutcrit. 
On  pentToir  Dncangepoar  plnueurs 
ilationa,  dan(  leiquelles  ce  mot  estdif- 

i^mmenl  orthographié. 

6ARG1IÉNIEUX,  celui  qui  lourne  , 
[ni  emploie  aon  tcmg  à  ne  rien  faire  qui 


cndu. 


i  hargainer 


faigui^nard.  C 
ge  quoiqu'on  ail 
IlnWqi'heurc 
d*  !    L'anglaU  > 


BABGUINEH,  chercher  de»  d^loUn. 
Putois  de  HanbcD». 

BARIAU  ,  bamau  de  fer  ad  de  boii. 
—  Clet'd'ancni  quirclienl  \ei  podlro. 
nCIi'éatunmiucrond'Wiau.»  C'eil 
un  moJDeau  qiti  fait  uni  nid  daiu  le 
creui  de  ce*  cleb  d'ancre.  Ce  mot  doit 
■cnirde  l'ancien  gauloU  «are,  comme 

les  bretons  ont  adopta  daiu  ieur  mot 
barreit,  qui  a  U  même  lignification  , 
elqul,  j< 


"'bahioti 


BAKIOTEDX,  { 


BAROU,  tombereau.  Se  prend  auui 
pomle  lipBtemr.  aSahatou  d'u»,  un 
barou  d'énDJuache.  n  Cn  tombereau 
de  ublon,  ifn  lomberevl^  dëcombrri. 
«Dans  le  Soinonnatt.ditH.  Lorin,  on 
dit  haret,  -êtarotièr.  C*  mot  appartient 
à  fancieu  Irançaii  et  peut  TCiiir  de  l'aO' 
ciea  aepteotiïonal  hcenx,  bars ,  porlerj 


Peut-itre 


■Iharo 


BAROUTIEB,  conducUur  de  lom- 
bcrean  (barou).  On  dit  communément 
à  celui  qui  eiprime  la  crainte  qu'il  a  de 
mourir  ;  u  L'bon  Dieu  n'eit  point  £a' 
ramier,  i  d'  té  ketke  point  d'ordurn.  » 
Par  comparaison  avec  le>  taroutïeri 

nitri.'M.Eïlïeniicortlioiirapliie  haralier 
tclon  1«  pronoiiciii<i[<H  Oc  ^laubetige. 


HARPE,  barbe  ,  uil  nom  de  femme  , 
loit  le  |>oil  qui  croît  au  mealou  Ja 
rbommeel  de  quelque*  animaux.  «  II  ■ 
di'l  Ânrfie  parartique*,  corne  lé)  pn>< 
cureux   D  Sa  barbe  rat  cUÎT-KIIlée. 

BARQUÉTL,  petite  barque,  jKtita 

BAHQTIIACJ  , 


rfelite  barqne  ,  petit 
Ife  on  donne  ce  nom  à 


BARRE  i  poil ,  ,.  f.,  meuble  de 
ciliiine.  C'eal  une  baire  garnie  de  cro- 
clietinniçiuelian  auipeaii  leenoli.  On 
l'enjolivait  («r  dei  featoni  et  des  cloua 
de  cuivre  formant  diven  Jesiîns  ;  on  • 
inicrivail  ansii  la  Jnle  avec  des  m  jméa 

nir  bien  cluiri.  Cet  urage  ot  presque 

BAHRTÉREUX  ,  pr-iposéi  iu>  l.nr 
riére*.  Mot  nouveau  depuis  la  cri^alion 
dea  bart-iércs  si 


gique. 


iceplifen  Bel- 


BARTIAU(faire],  ternie  de  Mon 
de>  environ)  qui  aigniSe  faire   Vfi 

BAS  (prenteaéi)  jiour  si<a  caucl 


per  dan*  ce  qu'on  dit,  prendre  le  coni 

RASÉNE,  basanne,  peau  de  moût. 

BASÏER,  T.  a.,  Uilser,  Ncs'empk 

pas  comme lubsUiitir.  (as/un?.  V.fejJ 

BASINAGE,  bief,  DiiiieiDÎon  J'i 

BASJOTE,  petit  baiser.  Terme  e: 


BASIOU,  baisrur,  qui  aime  à  baiier. 

BASOTEDX.  V.Basioteui. 

BASSACHE ,  Ibmenlaiiiii ,  l'action 
ie  basser. 

RASSE-CAMPF, ,  latrines,  priv^. 
Mot  à  iiiot  /lUnsec/iamSff  nachamire 
biiMii;  pour  parler  franr^iit.  On  s'en 


ËAS 


Si 


BAT 


Kel^ait  autrefois  dahs  te  senk.  Cotgrave 
)e  rend  en  anglais  par  aprii^ie  ;  en  l>a»- 
}atin  hacia  on  Bassia.  «  Il  acnne  boti- 
que  come  eune  Baésé  cnmpey  »  ponr  ex- 
primer que  quelqu'un  exale  de  la  l>oti- 
che  Une  hdetkr  tt'èft^fëtide. 

BASSE  DANSE.  On  donnait  antre- 
fois  ce  noiti  à  il  ne  danse  jou<^  en  tua- 
jenr  ,  et  qui  consistait  à  marcher  en  ca- 
dence, mais  sans  sauts.  Celle  dénomina- 
tion pourrait  avoif  été  donnée  par  com- 
{>araison  avec  la  danse  sûr  cordo.  Voyez 
es  savantes  notices  des  manuscrits  de 
la  bibliothèque  des  ducs  de  Bourgogne  » 
par  M.  le  baron  de  Reilienberg ,  p.  i  et 
suivantes. 

BASSE-DANSE,  jeu  d'amour. «Juer 
al  basse  danse,  » 

BASSÉE.  On  nomme  ainsi ,  à  Mau- 
bcuge ,  les  moindres  bêles  d'un  trou- 
peau ;  les  vieilles  brebis  marquées  pour 
être  vendu*  s. 

BASSELÉTE  ou  BACHELÉTE , 
jeune  fille ,  jeune  servante.  Il  eàt  fami- 
lier et  s'emploie  seulement  entre  gens 
du  même  acabit.  V.  baceléte.  On  ren- 
contre souventi^acf /^/e  dans  les  anciens 
auteurs  français. 

Et  comme  bonne  buoeUu  , 
Tienne  ia  chambre  Vénus  nelte. 

JRum.  de  la  Pose,  v.  i4oo8. 

BASSE-NOTE  (faire  al).  Sans  bruit. 
«(  1  va  al  basse  note.  »  C'est-à-dire 
qu'il  fait  ses  affaires  en  secret ,  sans 
bruit ,  qu'il  dépense  ses  revenus  dou- 
cement et  sans  éclat. 

BAS  S  EU  ,  faire  des  fomentations  sur 
une  plaie.  Quelques-uns  disent  Blasser, 

BASSEUR  ,  s.  f  opposé  de  hauteur , 
élévation.  On  appelle  Bosseur  les  en- 
droits creux  d'Un  champ  ;  les  endroits 
bas  d'un  chemin  ;  les  hauteurs  et  les 
Bosseurs, 

B ASSIÉRÊ ,  toile  qu'on  place  ati- 
dossUs  d^tin  chariot  de  campagne,  qu'on 
soutient  au  moyen  de  cerceaux ,  et  qui 
sert  à  préserver  des  injures  de  l'air. 
Bâche. 

BASTRINGUE  ,  guinguette  ,  mai- 
son où  l'on  danse.  Ce  terme  est  bas, 
même  dans  le  patois.  Usage  général. 

BASURE ,  baisure ,  endroit  où  se 
touchent  Ie«  pains  dans  le  four. 

BASURIAU ,  imbécile.  J'ai  connu 
««ne  Êunille  de  ce  nom  à  Valenciennes. 


BATACLAN ,  mot  générique  qu' 
comprend  tout  l'avoir  de  quelqu'un  en 
metibles  et  en  habillemens.  c(  Il  a  em- 
porté tout  s'  Bataclarl,  »  Il  a  emporté 
tout  ce  qu'il  avait. 

BATAISON,  s.  f.  quantité  de  beur- 
re  battu  en  une  fois. 

BATALE,  bataille  ,  pour  la  pro- 
nonciation. 

BATE,  V.  a.  battre  I  Bat  V  glaute. 
n  joue  le  niais.  —  Fig.  Bâte  s' lanqne , 
babiller,  faire  aller  sa  langue. 

BATEE,  feuillure. 

Batée,  quantité  de  mortier  suffisan- 
te pour  remplir  le  envier  placé  près 
des  maçons  qui  doivent  l'employer. 

BATELER  ,  frapper  sur  la  cloche 
avec  le  battant ,  pour  appeler  à  un  bap- 
tême ,  ou  pour  annoncer  une  fête ,  la 
veille.  C'est  une  espèce  de  carillon.  On 
Batele  aussi  sur  deux  cloches. 

BATliME  (  en  donner  sur  1') ,  don- 
ner des  soufflets. 

BATÉNIÉRÉTE,  espèce  de  palon- 
nier  |>our  trois  chevaux,  qu'on  met  aux 
chariots  de  campagne,  et  plus  souvent 
à  la  herse. 

BATIAU  ,  bateau  ,  petite   barque. 

BatiAV,  battant  de  la  cloche.  «  On 
n'entend  ni  cloque  ni  BcUiau.  »  On 
n'entend  pas  sonner. 

BATICHE.  V.  bâtisse.  Prononcia- 
titirn  qui  peut  venir  de  Lille. 

BATISON,  s.  f.  quantité  de  beurre 
que  l'on  obtient  de  la  crème  qu'on  met 
dans  la  Baratte ,  chaque  fois  qu'on  la 
renouvelle.  Résultat  cie  l'action  de  bat- 
tre le  beurre ,  même  le  blé.  J'ai  féni 
tout  m'  Batison, 

BATISTE ,  Baptiste ,  nom  d'hom- 
me. On  dit  :  franc  comme  Batiste, 
hardi ,  déterminé. 

Batiste  ,  mot  généralement  employé 
pour  désigner  une  toile  de  lin  très-fine, 
dont  l'invention  ,  selon  quelques  uns  , 
est  dne  à  un  nommé  Baptiste  de  Cam- 
brai. Les  étrangers  la  nomment  Cam- 
Brick.  Je  n'aurais  pas  mentionné  ce  mot 
si  ce  n'est  pour  rectifier  une  erreur  du 
Diei»  de  Verger  dans  lequel  on  l'expli- 
que par  toile  de  lih  ou  de  chanvre  dont 
le  fil  est  très-fin.  Il  n'entre  pas  de  chan- 
vre dans  cette  toile.  Dans  le  Glossaire 
de  Lacurne  Ste-Palave  ,  il  est  dit ,  an 


BAT 


US 


BAU 


mot  ajfust  que  Cotgraye  l'expliqae  par 
toiie  de  batiste  ;  peat-4tre  ,  dit  Tau- 
tenr ,  une  espèce  defutaine;  mais  au 
mot  Batiste ,  Cotgrave  l'explique  en 
anriais  par  CamBrick,  comme  je  tiens 
de  le  dire,  ce  qui  ddtruit  toute  équi- 
voque « 

BA.TONCHAU,  Iiàtonceati,  hnlon- 
net ,  petit  bâton.  On  disait  autrefois 
l>àtonat ,  suivant  le  Grand  vocnb.  C'est 
un  diminutif  dans  le  genre  de  souri- 
ceauy  lionceau , pourceau f  quoiqu'on 
dise  en  patois  grospourchau  y  pour  si- 
gnifier un  porc,  et  par  extension  un 
homme  gros  et  gras  ;  je  ne  pense  pas 
qu'on  puisse  dire  en  françtiiB  gros  pour- 
ceau ,  ce  serait  un  contre-sens  ;  mais 
on  dit  bien  gros  porc  et  gros  cochon, 
A.  Lille  on  dit  poissonceau  pour  petit 
poisson  ;  il  y  a  ,  dans  cette  ville ,  une 
rue  deapoissonceaux. 

Batonchau  (jouer  au  ).  Dans  ce  jeu, 
quatre  garçons ,  dont  deux  armés  cha- 
cun d'une  palette  de  bois ,  se  placeht  à 
une  certaine  distance ,  et  font  de  leur 
c6të  une  petite  fosse  dans  la  tette ,  en 
ligne  directe.  Les  deux  alitreft  ont  tm 
petit  bâton  d'environ  huit  centimètres, 
aminci  par  les  deux  bouts  ;  ils  le  jet- 
tent aux  deux  autres,  qtii  doivent  le 
renvoyer  avec  leurs  palettes;  s'ils  ne 
l'atteignent  pas,  ils  doivent  toucher 
leurs  palettes  dans  la  fosse.  Tandis  que 
les  antres  courent  après  la  bille ,  ceux 

2 ni  l'ont  chassée  courent  à  la  fosse  l'un 
e  l'autre ,  avant  que  les  deux  porteurs 
de  bille  aient  pli  y  revenir  avec  leur 
Batonchau  f  pour  le  mettre  dans  la 
fisase.  Lorsqu'ils  ont  £eiit  ce  jeu  ,  detix 
ou  trois  fois ,  tandis  que  les  autres 
courent  de  nouveau  après  le  Baton- 
chau f  ils  mettent  leurs  palettes  en 
croix  au  milieu  du  jeu ,  et  courent  à  la 
fosse  l'un  de  l'autre,  et  vont  ensuite 
bien  vite  chercher  leurs  palettes  et  re- 
tooment  à  leur  place.  Après  cela ,  ils 
recommencent  à  chasser  et  à  renvoyer 
le  Batonchau  ;  cette  fois ,  si  l'autre  l'a 
ramassé  et  l'a  placé  dans  le  trou  avant 
que  les  porteurs  de  palette  soient  reve- 
nus i  leur  place  ,  c'est  à  eux  à  prendre 
le?  palettes  ;  sinon  ,  après  les  palettes 
croisées  ,  les  billes  sont  chassées  de  nou* 
▼eau ,  et  les  autres  sont  obligés  d'aller 
les  ramasser  y  et   de  les  jeter  avec  la 


main  contre  la  palette  de  son  advrf- 
saire ,  qui  est  placé  sur  la  fosse  ,  en 
présentant  le  côté  large  ;  s'il  ne  l'at- 
teint pas ,  la  bille  est  renvoyée  une  se- 
conde fois,  et  on  continue  le  même 
exercice.  La  bille  ,  à  celte  seconde  fois, 
doit  être  jetée  contre  la  palette  qui  ne 
présente  plus  que  son  champ;  s'il  n'est 
pas  assez  adroit  pour  l'atteindre  ,  il 
peid  la  parti".  Alors  ou  cache  le  Bit- 
tonchaut  le  perdant  est  obligé  de  le 
chercher  et  de  le  trouver.  Pendant  cette 
recherche  ,  il  est  suivi  |»nr  les  gagnnns 
et  par  une  {mrtie  des  s|>eetateurs  qui 
le  frappent  avec  leurs  mouchoirs  noués, 
ce  qui  8'{:ppelle  saBouier,  jusqu'à  ce 
qu'il  Tait  trouvé.  Les  poursuivans  ont 
1  attention  de  dire  grand  on  petit  feu, 
lorsque  le  chercliant  s'approche  ou  s'é- 
loigne de  l'endroit  où  le  Batonchau 
est  caché.  La  partie  s'anime  par  dea 
redoublemens  de  coups  de  mouchoirs  , 
lorsque  celui  qui  cherche  est  près  de 
la  cachette.  A  ce  jeu  a  succédé  celui 
de  la  guiche  qui  est  moins  compliqué. 

BATREULE ,  baratte,  vaisseau  à 
battt^  le  beurre. 

BATRIE ,  s.  f.  la  récolte  d'une  fer- 
me considérée  sous  le  rapport  du  Bat* 
tage.  Ce  fermier  aura  une  forte  Batrie, 
Cet  ouvrier  a  entrepris  une  Batrie. 
Voc.  de  M.  Quivy. 

BAU  ,  poutre  lorsqu'elle  n'est  point 
en  place  ;  placée ,  on  la  nomme  som- 
mier. Devrait  s'écrire  bas,  bois,  /f- 
gnum,  tronc  d'arbre  abattu  ,  équarri. 

Bau,  bail,  nous  ferons  un  bau  de 
neuf  ans. 

BAUDE,  ânesse. 

BAUDE ,  s.  m.  âne.  Au  figuré  igno^ 
rant ,  comme  en  français.  Fais  du  bien 
n  un  baudéf  et  i  t'  chiera  an  nez.  Avoir 
1*  tiéte  dure  corne  un  baudé ,  être  opi- 
niâtre et  dur  d'entendement.  11  existe 
un  dicton  peu  favorable  aux  habitans 
d'Anzin.Les6atf<204d'Anzin;pour  auto- 
riser celte  étymologie  ,on  tire  le  nom  de 
ce  village  du  latin  asinus  ,  ce  qui  sein^ 
ble  justifier  l'orthographe  de  Molinet . 
faictz  et  dictz  ^fol.  201  v^, 

S»nslas  sont  les  granges  A^^sin  , 
'î.ins  hledz  les  greniers  de  Vie oine  •, 
Sitns  vins  sont  les  celliers  d'Anchin, 
Hz  n'ont  beaulne  ne  guscongne. 
Cette  étymologie  n'est  rien    moins 


BAU 


m 


BAZ 


que  certaine.  —  sorte  de  lit  de  sangle 
piiaut  y  qu'on  tient  ouvert  au  moyen 
d'uue  traverse  à  chacune  de  ses  extré- 
mités. Employé  en  Normandie  et  ail- 
leurs en  ce  sens. 

BAUDELÉE ,  charge  d'un  baudet  ; 
d'un  âne. 

BAUDELER,  V.  n.  pivoter. On  fait 
baudeler  un  bloc  pour  le  changer  de 
place. 

BAUDELIER,  conducteur  d'ânes 
chargés  de  marchandises.  On  dit  bau- 
d  rlt^rik  Maibbeùge; 

BAUDIR ,  garantir.  Vi  beau  dire 
où  je  donne  une  autre  signification  qui 
pourrait  bien  n'être  qu'une  conject\ire. 
Cependant  lors  des  enchères ,  en  cer- 
tains villages ,  dans  les  ventes  à  l'en- 
can ,  on  demande  qui  baudit  ?  Si  on 
met  une  enchère  c'est  beau  dire  V)u  dire 
mieux ,  et  non  garantir^,  €t  si  on  ne 
met  pas  d'enchère ,  le  marché  est  allo*ué 
à  celui  'qui  a  enchéri  oa  beau  dit  le 
dernier.  Bourguignon,  baudi,  V.  le 
Glossaire  à  la  suite  des  nœi  bourgui- 
gnons, où  La  Monnoye  en  explique  l'é- 
tymologie. 

BAUME  y  menthe  aquatique.  «  Cha 
ne  flére  point  come  baume.  »  D'une 
affiiire  qui  n'annonce  rien  de  bon.  Je 
{>ense  que  ce  mot  est  employé  en  plu- 
sieurs endroits  de  la  France. 

Baume  ,  borne  en  pierre  ou  en  bois. 

Baumes  (  juer  à  sauter  les  ) ,  jeu  que 
je  crois  particulier  à  Valenciennes,  et 
qui  consiste  à  sauter  au-dessus  des  bor- 
nes qui  entourent  l'ancien  marché  au 
poisson^  en  se  suivant  à  la  file  l^in  de 
1  autre.  Les  commença-ns  s^aident  d'a- 
bord des  detix  /nains  ,  j>uis  seulement 
d'une  lorsqu'ils  sont  suffisamment  exer- 
cés. La  gloire  est  à  celui  qui  sautera  le 
mieux  les  plus  élevées.  Le  tour  de  force 
est  de  saViter  en  élevant  les  pieds  au- 
dessus  de  la  borne,   et  c'est  aussi  le 
moyen  le  plus  ceitain  de  se  fendre  la 
tète  ,  ainsi  que  je  Vai  vn  arriver  à  quel- 
ques-uns de  ces  malheureux  énfans.  Il 
faut  croire  que  ^îe  jeu  a  bea\icoùp  d'at- 
traits ,  puisque  cet  accident  ne  corrige 
pas.  Je  pense  qu'il  s'est  fort  affaibli  de- 
puis la  révolution. 

BAUMIEN  ou  BOMIEN,  bohémien. 
Belon  ,  dans  son  Traité  des  oiseaux  , 
•nomme  ainsi  ces  individus  qui  erraient 


partout.  A  Valenciennes  c'est  une 
pèce  de  trav.estissemeut.  Celui  qui  ë'eu 
servait ,  avait  poUr  coiffure  une  espèce 
de  bourlet  blanc ,  avec  des  guirian~ 
des  de  fleurs ,  un  masque  noir,  un  tam- 
bour de  basque  ;  le  reste  de  Thabille- 
ment  blanc  ,  et  un  jupon  en  écuarpe 
qui  prenait  sur  l'épaule  gauche  ,  et  ve- 
nait se  poser  sur  la  hanche  droite.  Ce 
jiipon  était  ro^lé  et  formé  en  torsade , 
avec  des  rubans  de  cfo^eur. 

BAVAROISSE,  pont  levis  d'une 
culotte  ou  d'un  pantalon  tjui  a  succédé 
aux  brayettes, 

BAVARTÉ,  bavardage. 

BAVERON,  bavette.  On  disait  au- 
trefois bavérolle, 

BAVÉTE.  a  L'  cheu  qui  a  fét  1' 
panche  a  fîét  1'  ôai^/tf.»C'est-à-dire  que 
l'enfant  se  ressent  tottjoXirs'dela  cons- 
titution de  sa  mère,  ce  qui  est  loin  d'ê- 
tre toujours  vrai. 

BAYE ,  s.  f.  sorte  d'étoffe  de  laine 
qu'on  fabriquait  à  Valenciennes  au 
aVI*  et  au  A V1I«  siècles.  c<  Les  bayes 
seront  composées  de  bonne  laine  ,  non 
de  floccon  ,  laneton  ,  collée  sans  ami- 
don. Savon  de  laisnier  ou  aullres  mau- 
vaises ordures ,  ains  tout  de  bon  bare 
de  Frise  et  savon  noir.  »  Réglemens  de 
la  draperie ,  Mss,  de  Simon  Leboucq, 
Cette  étoffe  prenait  son  nom  de  la  cou- 
leur )aune  qu'on  lui  donnait  avec  la 
gi'ainc  d'Avignon. 

Toutes  les  fabriques  d'étoffes,  grâce 
aux  entraves  et  à  la  tyrannie  des  négo- 
cians  d'alors ,  ont  disparu.  C'est  com- 
me aujourd'hui. 

BAYÉTE  ,  sorte  d'étoffe  en  laine 
moins  épaisse  que  la  baye.  Espagnol 
bayeta. 

BAYEUL,BAYELLE,  le  père,  la 
mère  du  gi'and-père.  a  Au  quatrième 
degré  est  en  haut  le  bayeul^t  la  bay el- 
le,  id  est  le  père  et  la  mère  du  père 
grand  et  de  la  mère  grande.  Coutumes 
manuscrites  dOrchies  y  page  107. 

BAZÉNE,  peau  de  moutéci  tannée  iët 
préparée. 

BÉ,  bien.  Prononciation  matoise  et 
dû  Boriiiagc.  J'métiiurois  co  bé  exxn^ 
trinque  d'caù  lard.  Je  mangerais  bien 
encore  une  tranche  de  lard  chaud.  — 
s.  m.,  premier  lait  d'une  vache  qui  a 
vélé. 


BEC 


S» 


B£D 


BÉ  ARDf  brancard,  civière.  Dans  la 
première  édition  dn  Dict.  de  l'Acadé- 
mie  y  on  trouve  bard,  pour  exprimer  la 
mémechofe.  Thomas  Comeule  écrit 
bar.  Le  béard  porte  sur  qnatre  pieds , 
la  civière  n'en  a  pas. 

BEAU  dire. Dire  mienx,  offrir  davan- 
tage ,  mettre  une  enchère. 

BÉBÉLE,  dim.  d'Isabelle.  —  (faire), 
embrasser,  passer  la  main  sur  le  visage. 
Terme  enfantin^ 

BEBER,  mamelle^  Db  lat.  uber,  — 
Dimin.  de  Robert  et  d' Aubert. 

BÉBERTE,  dim.  d'Albert. 

BÉBEXE?  diminutif  de  béte,  au  pro- 
pre comme  au  figuré.  Grosse  bébete  , 
imbécille» 

BÈBÈ^TEf  terme  enfantin  pour  dire  de 
la  vUnde. 

Bêbéte,  partie  des  petits  garçons  qui 
désigne  le  sexe.  ccL'cat  perdra  (prendra] 
t^bébète,  »«  I  monte  soèbète  »  Il  mon- 
tre sa  nudité,  y.  Dict.  du  bas-langage. 

BÉCACHE,  bécasse. 

BÉCACHÉNE  ou  BÉCACHÈNE, 
bécassinç. 

BÉCART ,  femelle  du  Saumon  ,  à 
cause  de  la  forme  de  son  museau  fait 
en  bec.  Il  y  a  à  Valenciennes  ,  des  fa- 
milles du  nom  de  Bicart,  Du  celto- 
breton  begek ,  d'où  on  a  aussi  fait  be-- 
chet ,  brochet.  On  troyve  Leccart  dans 
Furetière  >  sous  la  même  signification. 
Dans  le  Dict.  classique  ,  on  dit  que  ce 
mot  désigne  i^n  oiseau  qui  a  un  long 
bec,  et  que  la  femelle  du  saumon  se 
se  nomme  beccard ,  ce  qui  revient  au 
même.  On  peiitvoir  bficarde  dans  Buf- 
fon,  qui  comprend  sous  ce  nom  plusieurs 
espèces  c(e  Pie-grièches, 

BÊCHA  !  mot  qu'on  ne  saurait  ren- 
dre que  par  bien  ça;  dont  il  est  une  es- 
pèce de  contraction.  Quelques  person^- 
nés  le  disent  en  signe  d'approbation. 
C'est  une  espèce  de  tic. 

BÊCHE,  petit  morceau.  Donne-m'en 
eane  bêche.  Donne-m'en  un  petit  mor- 
ceau. —  Baiser.  V.  be^se, 

BÊCHE ,  sorte  d'-étoffe  de  laine  que 
les  castorines  ont  remplacé. 

BÊCHÉE,  petite  quantité  d'alimens, 
t)oachée. 

MECQUE  ,  ibftsé  établi  le  long  des 


terres  cultivées  pour  favoriser  récouf^^ 
ment  de  l'eau,  a  Afin  que  partout  où 
ils  doivent  passer,  ils  puissent  avoir  leur 
plein  cours  et  rivières  ou  becques  où  ils 
ont  leur  issue.  )>  Règlement  de  police. 
BECQUET,qui    a  le  bec  un  peu 
long.  Il  y  avait  à  Valenciennes ,  une 
famille  aui  avait  reçu  le  nom  de  Bec- 
quetf  parce  que  les  lèvres  de  tous  les* 
individus  qui    la    composaient   avan- 
çaient en  forme  de  bec.  Ce  nom  estres- 
■   té  et  s'est   perpétué.  Les  Becquets  ac- 
tuels ont  la  bouche  conformée  comme 
tout  le  monde.  Cette  tradition  m'a  été 
donnée  par  un  membre  de  lafantille; 
mais  il  y  a  soixante  ans.  Cela  m'a  toi>- 
jours  paru  un  conte.  Ce  nom  était  celui 
de  Thomas  de  Cantorbery,  qui  vivait 
au  Xll«  siècle.  Becquet  était  ancien- 
nement le  nom  du  brochet,  voyez  Be- 
lon,  de  la  Nat.  des  poissons  j  p.  19^. 
où  il  parle  du  becquet  de  mer.  Becquet 
ou  bechet  est  le  nom  de  ce  poisson  en 
Anjou  et  dans  le  Maine,  à  cause  de  son 
long  bec,  dit  Daubenton  d'après  Bclon, 
p.  293. 

BECQUIE,  becquie.  Eune  becquie, 
un  peu,  une  petite  bouchée,  a  I  n'  d'y 
a  qu'eune  becquie,  y>  II  y  en  a  fort  peu. 
V.  bequi, 

BECU ,  qui  a  un  bec.  C'est  un  vieux 
mot  abandonné  ,  qui  ne  sert  plus  qu'à 
désigner  des  familles  de  Lille  et  des  en- 
virons. Cotgi'ave  le  rend  par  beaked , 
que  les  anglais  ont  conservé.  Ce  mot 
signifiait  aussi  cette  pointe  qu'on  fesait 
aux  souliers. 

Les  deux  pantoufles  btctfuues 
Rondes  pardevanl  comme  un  ceuf. 

Potiies  de  Coijiiillard.  17. 

BÉDA,  niais,  imbécile.  Grand  beda 
est  l'équivalent  de  gi'and  dadais. 

BÉDACHER.  V.  berdacher. 

BÉDENE,  rosse,  mauvais  cheval.  Ce 
mot  signifie  encore  bedaine ,  gros  ven  > 
tre.  «  11  a  eune  grosse  bèdéne.  » 

BEDINDIN ,  imbécile.  «  Grand  be^ 
dindin  »  grand  imbécile.  Maubeuge. 

BÉDO,  mot  enfantin  pour  dire  mou- 
ton, agneau  ,  d'où  on  donne  par  exten- 
sion ce  nom  aux  jeunes  enfans. 

Bèoo  ,  larve  qui  se  trouve  dans  les 
noisettes,  nom  que  ce  \er  prend  de  so^k 


BEG 


BEN 


dot  rond  el  Liane  cominc  celui  d'un 
ogneau. 

BÉDO9  cliaton  det  arbre* de  la  Camille 
des  amentacëet,  tels  quepeupliersysau- 
let,  etc.  V.  minou. 

On  dit  proTerbialemeot  :  a  A.voirnn 
teuM  d'bedo  »  pour  dire  aToir  ms  aises  , 
avoir  du  bon    tems.  P'iU  bedo  sans 

2aeue,  jeune  fille.    —  Faire   chnqne 
edo,  c'est  se  heurter  tête  contre  tête. 

BÉDON,  cochon  de  lait.  Moni  amical 
donne  à  un  très-jeune  garçon  a  Aviens 
p'iit  bédon.  »  C'était  autrefois  on  tam- 
twur,  en  anglais  tiibret  ou  tabour.  Se 
trouve  dans  Rabelais  ,  sous  Tacception 
de  nom  amical  ,selon  la  remarque  de 
M.  Lorin  -,  mais  je  n'ai  trouvé  que  be- 
dondaine^  livre  1 ,  chap.  20.  Dans  le 
Rahelœsiana  ,  au  mot  bedorij  on  rap- 
porte ces  deux  Ters  : 

Ce  que  dit  le  bedon 
Ha  de  crédit  le  ton. 

Mais  le  savant  M.  Delaulnaye  ne  cite 
pas  les  endroits  de  Rabelais  ou  se  trou- 
vent les  mots  ,  de  sorte  que  son  travail 
ne  peut  aider  ceux  qui  voudraient  vé- 
rifier, 

BÉDOULE.V.  berdoule.  Al  s'est  en- 
foncée den  Vbèdoule, 

BÉFLER,  baver.  Se  dit  des  petits 
enfans.  Je  n'ai  entendu  ce  mot  que  par 
des  habitans  de  Condé.  Autrefois  il  si- 
gnifiait se  moquer,  de  l'italien  beffare, 
&e  mot  est  cité  par  M.  Delaulnaye, 
comme  étant  dans  Rabelais ,  Leduchat 
ne  le  mentionne  pas. 

BLGACHE,  bécasse,  oiseau.  A  Saint 
Amand. 

BEG  ACH£N£,  bécassine.  Audit  lieu 
et  ailleuis* 

BEGASSK  ,  prostituée ,  meretrlx 
scorta,  V.  bagasse. 

BKGNEAU.  V.  beniau, 

BÉGUÉNt'ou  BËGUINÉ,  coifiVire  de 
fii'nuue»  en  batiste.  C'est  un  fond  en  ba- 
liste«  iganù  d^une  bande  couvrant  la  ma- 
jeure partie  des  joues  ;  cette  bande  se 
CmI  en  linon  -  batist  e  ou  en  gaze  de 
61  «  plùttèe  À  pelîis  plis ,  et  quelquefois 
UMhle<e  d'un*  denlelle.  Ce  ncum  a  été 
«I^Mime  a  «««  c^MlTurr*  de  ce  que  ,  dans 
l  <Nr«jf*ine«  v^lWs  îmilaîont  celles  des  re- 
«t^tr u*r»  dùeA  ,V*^ ^i'^rs. 


BÉGUER,  bégayer.  Te  béque ,  le  g 
en  q  dans  les  tenu  du  verbe. 

BÉGUIN.  V.  canonê, 

BÉHART.  V.  beard, 

BEICHE  ou  BECHE,  étoffe  de  laine 
épaisse  et  souple. 

BEIER  ,  regarder  avec  attention  > 
avec  étonnement.  «Elle  s'advança  de 
venir  ^e^e/- et  regarder  par  les  crevas- 
ses des  Cenestres  et  secrets  trillis  d'icel- 
les.  D  Cent  nouvelles  nouvelleé^  nouv. 
C.  —  i'gueule ,  regarder  avec  la  bou- 
che ouverte ,  être  ébahi.  —  Se  dit  des 
souliers  dont  le  quartier  s'ouvre  contre 
la  cheville. 

BEIQUE  ou  BÈQUE ,  bègue.  Lat. 
balbulus.  Rester  beique  et  home 
(borgne).  Etre  stupéfait.  V.  bièque, 

BEL  et  du  bon  (du).  Façon  de  par- 
ler pour  exprimer  quelque  chose  qui  a 
de  la  beauté  et  de  la  valeur,  a  Ch'ést 
du  bel  et  du  bon  ,  c'est  quelque  chose 
de  beau  et  de  solide }  j'ii  levai  du  bel  et 
du  bon  y  je  lui  laisserai  de  beaux  meu- 
bles ,  de  beaux  eilets  qui  auront  de  la 
valeur. 

BELANNE.  Difformité,  dommage. 
((  Que  toutes  œuvres  el  hugeries  étant 
dus  quelqu'édifice,  soit  maison  ou  autres 
tenant  au  cbiment,  claus  et  chevilles, 
ou  faisant  closture  et  qu'oster  ne  se  peut 
sans  ^é/an ne,  rompture,  fracture  ou 
descloture  sont  atissy  réputés  et  tenus 
pour  héritage.  »  Coutumes  d'Orchies 
manuscrites ,  chap.  X, 

BEL J AMINE,  s.  f.,  balsamine, 
plante  de  parterre ,  impatiens  balsa^ 
mina.  Lin.  A  Metz  belsamtne. 

BELLE.  Ce  mot  a  donné  lieu  à 
plusieurs  locutions.  On  dit  d'tme 
femme  dont  on  vante  la  beauté  : 
Al'est  belle  come  un  ognion,  on  n'pent 
point  l'erw^étier  sans  brêre  (pleorei^.— 
(foire),  caresser  un  enfitnt  en  loi  passant 
la  main  sur  la  figure.  —  (l'avoir),  avoir 
beau  jeu.  —  (à),  commodément. 

Belle,  as  d'atout  au  jeu  de  cartes. 
Au  mariage  quand  on  a  la  bdle  et 
les  points,  on  compte  trois  jeux. 

Belle  !  Espèce  a'exdamalÎMi  &- 
milière  qui  signifie  qu'on  ne  croit  pas 
ce  qu'on  entend.  «.  Bah  !  9Ïesibelie  !  » 

Belle.  Nom  qu'on  donne  à  la  Ivoe. 
11  e&iste  une  chanson  q«*on  chante  pou? 


BELLE-VICE  (avoir).  V.  ylce. 
BEN,  biea,a4lv.  commun  à  ptiiiîeani 

BEN  AMÉ  ,  bien  aimé.  Celle  Incu- 
Uon  tient  à  l'idiome  du  payi  de  Lii^ge. 

BÉHASSE,  ™nlenl,Mtisf«il.  Ceu< 
oui  disent  ^Tffjff  croient  parler  tran- 
çwi.  A  l^abeuge  on  dit  BHisi  binaiaie. 
'■  ^NDACHE,  bandage. 

BÉNDËR,  Uoder. 

BENDI  AU,  bandeau. 

BÈNE  ,  I.  f.  enne  bine  à'  carlion. 
GriDd  panier  Ireité  d'oaier  riu  de  brini 
de  bois  pliatis  mnnté  snr  .un  train  n  qua- 
tre roues,  Bcrrant  an  transporl  du  char- 
bon de  boia  ;  banne.  «  On  appelle  ainsi 
«n  Lorraine  une  sorte  d«  ïoiture  i^i 
•ettan  transport  dn  charbon  de  bois. 
La  bann*  proprement  dite ,  est  une 
npèce  de  panier  (ail  de  brins  de  boia 
jitians ,  de  qnatre  à  ctnij  lignes  de  dia- 
mètre; elle  est  posée  sur  nn  train  à  ijua- 


37  BEQ 

Iribue  i  \a  bennr.  J'avoue  iiur  dam  1* 
pavs  on   l'on  e:(ploite  du  Jiarbon  de 

celle  acception  ,  cl  la  benne  ne  saurait 

lible.  Et  cependant  Roquernrt  est ,  dit- 
on  ,  de  Moiis ,  pays  de  cboi'Lonnage. 

Hl'lSE,  baode. 

BÉN'ELEUR  ,  lt<?noteai ,  mnt  cm- 
ptovL'  nncienneiuent  pour  comlucteur 
de  tombereau ,  conducteur  de  brne  ou 


l'appelait  fienna.On 
lit  dans  Festuâ  :  benna  lingud  galli- 
ca,genui  vehicuU appellalus ;  undi 
vocantur  combeimonea ,  in  tadem 
benna  sedenU).  Benna ,  en  italien  , 
lignifie  nn  Iraîneau.  Le  mol  benne,  en 
•itemand ,  «^ifie  banne.  >  Lerouge , 
extrait  d  un  Dictionnaire  manuscrit 
larîepatoû  ttn-rain. 

BEEWE  ,  sigaifie  en  eOêl  banna  en 
allemand;  ce  mot  parall  venir  de  bench- 
men  ,  ôter;  parce  qoe  c'esi  aveclet  me- 
noet  branchei  d'arbres  de  bois  plians  , 
«jn'on  fait  ces  sorte»  de  cbariols  ;  notre 
mol  Aenneou  bennane  i 


tore  ces   e^eces  de  char 

roues,  qui  serrent  au  mirsi 
cod  rend  ce  lootbanne^n 

qoefort  a  pris  la  significsti 

re  jMiur  le  charbon  de  terre,  qu'il. 


grand  pa- 


HÉhEBON , 
ressés  i  la  mai 
1  rlini 


,  le  sablon 


qu'on  iranspovle. 

BlïNI  AU ,  bénel ,  diniinulîr  de  ben- 
ne, InmberKBu.  Anciem  ccmplea  ilr 
la  ville  Je  Kulencitnnee,  Bas  latin 
benna,  nneii*n  Irançais^eneuiiouAirn- 
neau  ALilIeon  rcrivait  £éjn«(;u. 

BÉNIAU  ,  cliairc  de  prédicateur.  Ne 
se  dit  qu'à  la  campagne.  No  cure  est 

'dénions, "nom  que  donnent  le» 
charbonniers  aux  branches  d'orbn's  qui 
servent  à  eiliausaer  leur  banne  à  rliur- 
bon  ,  afin  de  pouvoir  plarrr  une  plut 
grande  quantité  de  ce  cnni  bus  lible. 

BÉNISSO  ou  BÉNISSON.  bi^nAli.-- 
lion.  a  Qae  1'  bon  Dieu  T  béniche  avec 
s'  grand  Biniaiâ.  »Se  dit  â  celui  qui 
raconte  des  faits  ridicules,  qui  conte 
di-s  snrortles.  Dans  les  Vosges  bénis- 
aen.  V.  vocab.  de  Biehard. 

BENJAMINE  ou  BEMJAMEINE  , 
balsamine.  V.  heijamine. 

BENNE.  V.  béne. 


BENOIRTEou  BENOITE ,  louche, 
ce  qui  sert  aui  enfons  à.  loucher  les  let- 
tres lorsqu'ils  apprennent  Q  lire. 

BÉNOTIER,  bénitier,  vase  à  l'eau 
b4!nile. 

BENTE  ou  BENE ,  bande. 

BENTOT,  bientôt. 

BÉQUÉRIAU  ,  agneau  ,  en  vieux 
laneagcdu  pays.  Nous  connaissons  en- 
core aujourd'hui  ,  entre  Marli  et  Va- 
lenriennea ,  le  moulin  de  biquériau  , 
qui  a  retenu  ce  nom  des  bergeries  qui 
y  étaient  établies. 


BËQDiE  ,  *.  f.  boucha.  —  Pfiiif 
i]uanttlë.  «  I  n'  d')[  a  qn'eune  becgaie.» 

BEBBIS,  breÏMt ,  comme  à  Lunë- 
ville  ,  m  Picardie  cl  ailleun. 


Vieux  poêle  cil^  par  Ducange.  Bas 
lai.  herbix  ,  ilal.  itrbice  ,  alti<ntinn 
d  D  lalin  vtrvtx,  en  cbangeantic  venh. 


BER 


Lira  avec  Tracas. 

BEKDIN ,  Doni  que  l'on  donnail  «i- 
trefoiB  nui  coquillages  marim  lon- 
qu'ita  conlennicnl  l'animal. 

BERDIN  BERDiAD,  p*le-mJle.  «  Il 
a  mis  tout  herdin  herdiau.  n  II  a  mu 

BEHDOULE  ,'  crotle  ,  boue  liquide. 


BEB ,  bicr,  mangeoire  det  moutons. 

BFBAUD  ,  b^iand  ,  ».  m.  bélier. 

BERBiBAlNE,  viande  At  brebis. 

BERBISËTE  ,  jeune  brebis  ,  bre- 
bielte ,  berbicina. 

BERBISON,  foin  que  l'on  met  en 
__.-.. ...  ^  lorsque  la  fenaison  est  faite, 


BEBCHE;  berceau  en  osier.  On  dit 
aussi  mante  à  bèrcher.  A  Maubeugeoii 
Ai^berce.Ae  m^me  4  Valenciennea  par 
ceux  qui  prétendeni  au  beau  langage. 

BEKCiLER  ,  bercer ,  agiter  le  ber- 
ceau d'un  eniànt ,  pour  l'endormir.  On 
ditde  celui  i{ui  a  Pair  de  s'endormir  : 
In'fodra  point  l'  bercher. 

BERDACHEit ,  v.  n.  épancher  de 
l'eau  dans  la  maison  ,  ikire  du  gacliis , 
Je  l'ordure.  .^  patauger ,  marcher  dans 

BERDACHERIE  ,    s.    f.    action  de 

berdacher ,  son  effet. 

BERDACHEUX,  s.  m.  celui  qui 
fait  du  gacliis,del-ordurc  dans  la  cham- 
bre. On  dil  aussi  bcrdachioux  et  her- 
dachour. 

BERDELER,  radoler  ,  marmoter  , 
parler  entre  les  dents. 

BERDÉLEUX,  radoteur,  qui  mar- 

BERDÉLOIRE,  radoteuse,  raison- 


BERDIF,  BEBDODP,  BERDAF  , 
cri  que  l'on  jeltc  lorsque  quelqu'un 
ferme  les  portes  avec  force,   ou  qu'il 


BEBDOULIEUX,  celui  qui  bn- 
ilauille,  dont  la  langue  ne  peut  s'ex- 
primer netlemeni ,  parce  qu'une  salive 
^naisse  empfche  les  paroles  de  sortir. 
V.  berdëlenn. 

BÉRELLE,V.brelle. 

BERGAIGNE  (droit  de),  droit  éubli 
à  An'as  sur  tes  permissions  accordées 
par  [e  magistral  pour  ta  pose  d'une  en- 
seigne ,  celle  de  faire  des  ouvrages  soil- 
lanssur  la  voie  publique. 

BER6H0LIN,  s.  m.  nom  donné  â 
Maubeuge  à  un  bei^er  qui  n'a  qu'un 
petit  troupeau. 

BERGITTE,  Brigitte,  nom  de  fem- 

BERGOPSOM,  s.  m.  sorte  d'éloflfe 
de  laine  souple  et  chaude,  dont  on  se 
servait  pour  liabïller  les  hommes  ,  qui 
a  cessé  d'éire  en  vogue  lors  de  l'intro- 
duction de  la  béclie  anglaise  ,  qui  avait 
plus  de  corps  et  était  plus  solide. 

BERLAFE  ,    bala&e.  C'est  l'ancien 


BERLAFER ,  faire  une  balafre  ,  ba- 


B£R 


69 


BER 


Be&lauder  ,  radoter  ,  rabâcher. 

BERLINQUE,  babiUarde.— (grande) 
fille  qui  o'est  pas  tout-â-fait  publique  , 
mais  qui  ne  refuse  peivonne.  C'hésl  eu~ 
jne  grante  herlinque,  —  choquële,  jeu 
enfantin  qui  se  fuit  en  posant  l'index 
sur  le  genou  de  celui  qui  conduit 
le  jeu.  Ce  dernier  lève  le  doigt  en  di- 
sant :  berlinque ,  celui  des  joueui-s 
qui  lève  le  sien  aussi  donne  gcige.  On 
reçoit  la  même  punition  si  on  ne  lève 
|Kis  lorsque  le  conducteur  dit  choquéte, 

Bebxisque  ,  c'était  une  ancienne 
monnaie  valant  six  deniers  stcrlins. 

BERLIQUE  BERLOQUE  (faire  tout) 
faire  tout  de  travers ,  comme  par  ma- 
nière d'acquit. 

BERLOQUANT,  te,  adj.  pcndint  et 
en  mouvement. 

BERLOQUE ,  chose  de  peu  de  va- 
leur. Bâte  el  berloque ,  d<îraisonncr , 
extravaguer.a  Va,  të  bats  la  Berloque.v 
Tu  déraisonnes.  Ce  mot  vient  de  cette 
batterie  du  tambour  dont  ou  se  sert 
pour  avertir  d'aller  à  la  distribution  du 
pain,  de  la  viande.  — Objet  pendant, 
attaché  par  le  haut. 

BERLOQUER,  brandiller. 

Bealoqubr,  babiller ,  bavarder,  dé' 
raisonner,  ne  savoir  ce  qu'on  dil.u  Ler- 
iique,  berloque ,  dub...  dcn  tune 
loque.  »  Pi'opos  qui  se  dit  pour  obliger 
au  silence  celui  qui  babille  beaucoup 
pour  s'excuser.  Par  imitation  de  la  bat- 
terie du  tambour  qui  annonce  la  récré- 
ation du  soldat,  y.  Berloque, 

BERLOU  ,  bcrlouque  ,  louche ,  qui 
aie  regard  lotiche.  On  dit  aussi  war- 
louq ue ,  qu*on  peut  traduire  par  re- 
gant louche  dont  ce  mot  est  une  con- 
traction. A  Maubcuge  on  dit  berlu, 

BERLUQUE,    s.    f.    miette,    nelit 
fragment,  a  1  n'  d'y  a  point  eune  her- 
luque  ,  pour  désigner  une  chose  de  peu 
de  valeur.  Ce  mot  parait  être  lui-nieinc 
une  altération  Aej reluque  ^  qui  signi- 
fiait une  petite  toulie  de  cheveux  ,  ainsi 
qu'on  le  voit  d'un  passage  de  Coquil- 
larl ,  cité  par  Borel. 
Car  aujourd'hui  AeàexxxJ'reluiiuest 
De  cheveux  ,  d'un  j>clit  luuiicuaii  ; 
il  semble  quM  y  (*u  uit  jusquos 
Au  collet  >  el  plein  un  huisscuu* 

Coif uill art ,  droits  nviiveaiix. 

Fwctièi'c ,  au  mot  brelùc^ue ,  avance 


que  quelques  uns  disent  breluque,  c'est 
notre  mot ,  qui  n'est  pas  nouveau  ,  et 
qui  n'appartiendrait  pas  au  Rouchi  , 
ou  qui ,  du  moins  ne  lui  serait  (Ktint 
particulier. 

BERLUSER ,  v.  a.  tromper. 

BER^A  ,  Bernard,  nom  d'homme, 
Bernardus ,  hongrois  Bernad. 

BERNATIER,  gadouard,  vidangeur. 

BEiR^'E  ,  bernie  ,  tcimc  de  forliiic., 
terrain  planté  ou  non  entre  le  renqiart 
et  le  fossé,  ou  le  long  d'un  grand  che- 
min. 

BERJSER ,  remplir  d'excrémens. 

BERNEUX  ,  morveux ,  terme  de 
mépris  ;  ne  se  dit  guère  qu'aux  en  fans. 
—  gadouard. 

BERNIQUE,  sorte  d'interjection  qui 
exprime  une  négation. 

BERQUIN ,  terme  d'agriculture ,  sil- 
lon large  pour  l'écoulement  des  eaux 
pluviales.  On  a  aussi  le  verbe 

BERQOINER-,  faire  des  berquins. 

BERSAULT  ,  bat  pour  tirer  à  l'ar- 
balète. Ce  mot  est  ancien  dans  le  pays. 
On  disait  berseller  pour  percer  «le  flè- 
ches. Le  Grand  vocabul.  orthographie 
berseiller. 

BERSOI  ou  BERCHOI ,  pied  de  ber- 
ceau', arrondi  p.ir-dessous  pour  facili- 
ter le  mouvement. 

BERTAUT,  ihàiré.  Mieux  bertaud, 
à  cause  du  verbe.  Nous  avons  des  fa- 
milles du  nom  de  Bertaut, 

BERTAIIOER,  chàirer.  a  J\  a  fét 
bertauder  s' cat.  »  Il  a  fait  châtrer  son 
chat. 

BERTAUDEUX,  celui  qui  bertaude. 
V.  calreux. 

BERTÊQUE  ,  bretcque  ,  brelèthe  , 
château  ,  la  partie  élevée  du  château. 
Publier  à  la  bretèque ,  c'est  allicher 
une  sentence  à  la  porte  de  l'hotel-de- 
ville,  lorsque  le  condamné  est  ab- 
sent. 

BERTIÉLES  ,  bretelles.  <cSi  tésma- 
rones  quêtent  ,  mets  des  bertieUs. 
Chans,  pat. 

UERTINE,  AUievtine  ,  par  aphérèse. 
Hongrois  Brédina. 

BERTONER  ,  gronder  ,  murmurer . 

LERTONECX  ,  grondeur  ,  celui  qui 
bertone,  qui  nianiiote. 

BERZ AIQUE  (été),  être  ivre.  A  Mau- 
beuge  on  dit  berzingue. 


BEL 


60 


BEV 


BERZÈQDE ,  expression  adverbiale, 
pur  laquelle  on  témoigne  qu'on  n'ajoute 
pas  foi  à  ce  que  dit  quelqu'un. 

BERZI ,  mot  qui  n'est  employé  que 
dans  cette  locution  :  sec  corne  herzi. 
Du  bois  de  teinture  connu  sous  le  nom 
de  Brésil  y  Coesalpinia,  qui  est  ordi- 
nairement fort  sec.  bos  d^  berzi ,  bois 
de  Brésil.  Il  y  en  a  de  deux  espèces  que 
les  botanistes  nomment  :  Cœsalpinia 
echinata ,  et  Cœsalpinia  sappan; 
le  premier  est  lefernamhouc  ,  et  l'au- 
tre le  sappan, 

BESAIN  ,  aine ,  personne  lente  et 
minutieuse . 

BÉSANT  ,  pesant.  On  prononce  plus 
souvent  Bzan  ,  à  l'intinitif  j92?r,  le  son 
mitoyen  entre  le  h  et  \ep. 

BLSCU ,  baise- cul ,  terme  injurieux 

2ui  signifie  sot,  vilain,  maladroit.  Peu t- 
tre  de  Bécu  ,  qui  a  un  bec.  Le  Grand 
vocab.  interpr  été  bescu  par  qui  a 
deux  pointes  aiguës. 

BÉSINER ,  perdi'e  son  tcms ,  faire 
des  riens. 

BESSE ,  s.  f.  baiser,  s.  m.  ce  Donne 
mé  eune  Besse,  »  Ce  mot ,  masculin  en 
français  devient  féminin  en  Rouclii. 

BÉSTIASSE,  béte,  imbécile.  Se 
trouve  dans  le  Dict.  du  bas  langage. 
Espagnol  Bestia. 

BÉTA ,  sot ,  imbécile.  V.  béda.  Tré- 
voux et  le  Dict.  du  bas  langage. 

BÉTHANIE  ,  imbécile.  c<  11^  est  né 
«n  Béthanie ,  pour  dire  :  c*est  un 
idiot,  un  imbécile  ;  s'emploie  aussi 
dfune  manière  absolue. 

BÉTIIUNE  (caroche  d'),  carosse  à  un 
cheval.  Se  trouve  dans  Boisle  comme 
inédit ,  ce  qui  prouverait  que  le  mot 
s'emploie  assez  généi*alcment. 

BÉTOT,  bieniôt. 

BÉTRÉMIEU ,  Barlhélcmi.  Nous 
avons  encore  ,  à  Valcucicnnes  la  fon- 
taine Si.-Bétrérnieu, 

BEU!  exclamation  pour  faire  peur 
aux  enfans  en  se  jouant.  La  bonne  se 
couvre  la  tête  de  son  tablier,  et  en  se 
découvrant  prompte  ment  elle  dit  :  Beu/ 
On  dit  aussi  coucou  beu  ;  le  premier 
de  ces  deux  cris  se  dit  en  se  couvrant,  le 
second  en  se  découvrant.  On  remarque 
que  cowcott  vient  de  l'allemand  kucken 
regarder,  et  que  les  enfans,  en  Allema- 


gne, disent  aussi  kuckuck  ,  lorsqu'ils 
jouent  à  se  cacher. 

BE13BEUX ,  s.  m.  pi.  Nom  qu'on 
donnait  à  Valenciennes  aux  conurères 
de  Miséricorde,  qui  avaient  pour  patron 
Saint- Jean  décollé.  Leurs  fonctions 
étaient  d'assister  les  patiens  au  moment 
du  supplice ,  de  les  consoler,  de  relever 
leurs  cadavres  et  de  leur  donner  la  sé- 
pulture ;  on  leur  fesait  un  service  dit 
produit  de  la  quête  faite  avant  l'exé- 
cution. Ces  confrères  étaient  revêtus 
d'une  robe  de  toile  noire  comme  celle 
des  pénitens  du  midi. 

BEURRE,  taloche.  Mot  que  les  gens 
mal  élevés  ont  introduit  depuis  peu.  aj' 
té  donnerai  un  beurre.  » 

Beurre,  terme  de  mineur  qui  signifie 
la  distance  â  parcourir  par  les  ouvriers. 
BEURRIN  ,  beurrot.  Petite  pièce  de 
beurre.  V.  burin, 

BEUTER  ,  V.  n.  regarder  en  évitant 
d'être  vu.  beuter  par  la  fenêtre  ,  par- 
dessus une  haie. 
BEUTIE,  bouvier. 
BEUTIN,  jeune  bœuf.  «J'ai  acaté  un 
B  eut  in,  » 
BEUVR  ACHE,  v.  Buvrache, 
Faites  luy  tant  seulement 

Promplement 
Boire  quelque  bon  bit«rage, 

yaudevires  de  Jfasselin,  p,  l33* 
J'jy  un  peu  goutté  enfin 

Ce  bon  vin  : 
Ofj  vive  le  bon  beuvrage. 
Qui  mon  homme  en  sunLé  met 
Et  nous  fuit 

Vivre  en  pai&  au  mariage. 

lilem, 

BÉVERIE,  bavette. 

Bï  ,  bien,  a  Erwétiez  qu'i  font  bi  !  » 
Regardez  comme  ils  font  bien  !  Ne  se  dit 
que  dans  les  campagnes   des  Pays-Bas 
;  et  celles  qui  les  avoisinent.    Bourgui- 
gnon bè,  La  prononciation  de  ce  bi  est 
impossible  à  peindre,  le  son  étant  mi- 
toyen entre  bé  et  Bi.  Qu'i  font  bi.  Cette 
locution  est  du  patois   d'Ath  où  cha- 
que année  on  représentait  le  paradis  , 
le  purgatoire  et  I  enfer.  Pour  l^eprés€n- 
tcr  les  choses   au  naturel ,  le  paradis 
était  un  char  sur  lequel  l'Eternel  était 
entouré  de  ses  anges  et  de  bienheureux, 
l'enfer  et  le  purgatoire    étaient    deux 
chaudières  remplies  d'enfans  nus  ;  pour 
rendre  la  chose  plus  sensible,  on  s'avisa 


BIB 


61 


BI£ 


one  aiinée  de  faire  da  fea  sons  les  chao- 
ëières ,  et  les  enfans  de  crier  avec  des 
contorsions  horribles,  et  les  bonncsgen» 
de  dire  avec  des  signes  d'approbation  : 
voyez,  qu'ifoni  &i.  Pourtant  quelques 
personnes  plus  sensées  s'empressèrent  de 
dâivrer  les  jeunes  victimes  dont  plu- 
sieurs restèrent  estropiées ^ 

BI  AU,  beau.  Ainsi  dans  tous  le  pajs 
et  ailleurs  a  J'icaresse  mes  biaux  poo 
më  lé»  (laids).  »  C'est-à-dive  :  je  fais  des 
caresses  à  mes  beaux  enfans,  à  cause  des 
miens  propres.  Espèce  de  jeu  de  mots. 

BIBËT.  Mot  latm  qui  signifie  il  boit, 
et  que  les  ivrognes  ont  souvent  à  la  bou- 
che, en  disant  :  qui  non  bibet  non  pis- 
set. 

BIBI .  habit.  Mot  enfantiii.. 

BIBITE  (capiau  à  la) ,  chapeau  de 
femme  fort  plat  ,  relevé  d'un  côté 
à  la  Henri  IT  et  orné  d'une  plume  d'au- 
truche. On  le  plaçait  un  peu  sur  le  cô- 
té.— ^Partie  naturelle  des  petits  garçons. 

BIBLOT,  mot  obscène.  Mentula^ 

BiBLOT,  cheville  de  bois. — Le  bâton- 
chau ,  ou  cheville  amincie  par  les  deux 
bouts,  y.  Batonchau.  —  Morceau  de 
bois  creux  contenant  un  morceau  de 
carte  portant  un  numéro  correspondant 
à  un  autre  placé  sur  une  table  ,  et  qui 
sert  aux  jeux  de  hasard  dans  les  fêtes  pu- 
bliques. 

BiBLOT,  jouet  d'enfant,  osselet.  aThe 
plaj  at  hucklones  »,  dit  Cotgrave. 

BIBLOTERIE,  ouvrage  de  bibloteur 
on  biblotier,  bimbeloterie.  «  Ayant  les 
dits  fustaliers  dit  point  excepté  oue  les 
bougeons  n'èstoient  pas  BiBlotnerie  , 
mais  marchandises  dépendantes  du  stil 
des  fustaliers.  »  Pièces  de  procédure 
en  1680.. 

BIBLOTEUR,  fabricant  d'ouvrages 
en  ëtain ,  servant  pour  jouet  d'enfant  ; 
ceux  qui  parcourent  les  rues  pour  re- 
fondre les  pièces  d'ëtain,  cuillères,  etc.- 
à  la  porte  des  particuliers,  ce  Autres  per- 
sonnes non  admises  à  la  maitri*e  uans 
le  corps  des  étaigners ,  plombiers  et 
^ibloteurs  dans  les  formes  prescrites»  » 
^glement  des  étaigners. 

BIBLOTÈQUE,  bibliothèque.  On 
dit  aussi  hliobotdique.  Ces  mots,  d'une 
prononciation  un  peu  difficile,  sont  su- 
jets à  s'altérer  en  passant  danslabou- 
c^du  peuple. 


I      BIBLOTIER,  bimbeloticr,  celui  qui 
fait  des  jouets  d'enfans. 
BICBAC ,  V.  bilbac. 
BICAILLAU,  silex,  pierre  à  fusil. 
BICHE  !    exclamation  qui  signiiic  : 
cela  n'est  pas  vrai. 

BICHONTSER  (s'),  se  parer,  s'adoni- 
ser,  principalement  en  parlant  de  la 
coiffui-e.  a  Corne  té  vlà  bichone  \  » 
Comme  te  voilà  coilfé. 

BIDAUX.  C'est  le  nom  qu'on  don- 
nait autrefois  aux  gens  de  guerre  à 
pied.  Ce  mot  se  trouve  dansFroissart-et 
dans  nos  anciens  manuscrits. 

BIDE,  as  au  jeu  de  dez.  Rafe  à'bidés, 
trois  as.  Du  celto-brcton  i&i'c/ qui  )»igni- 
fia  la  m^me  chose. 

BIDON ,  s.  des  deux  genres,  femme 
nonchalante  ,  sans  foixe  et  sans  courage 
Se  dit  également  d'un  grand  lâche, 
a  Ch'ést  un  grand  bidon.  » 

BiDON.En  terme  de  forgerie,  on  donne 
ce  nom  aux  petits  morceaux  de  fer  qui 
tombent  en  déchet ,  par  l'opération  de 
la  ienderie.  Ce  mot  n'est  rouchi  qu'au 
âguré. 

BIÉ,bien.  V.  ^^é,5i. 

BIEPE ,  canal  qui  conduit  l'eau  sur 
ik  roue  du  moulin.  Ancien  mot,  aujour- 
d'hui on  dit  biez. 

BIELLE.  Exclamation.  V.  belle, 
a  Ba  Test  bielle.  »  Bah  !  elle  est  belle  ! 
a  Al  est  bielle  en  diale.  »  Elle  est  fort 
belle. 

BIÈQUE,  bègue,  ce  Rester  biêque  et 
boi*ne  (borgne).  »  Rester  stupéfait. 

Bi]àQiJ£,  bec.  a  T'aras  del  clarinete  à 
deux  bièques,  »  Tu  auras  des  coups  de 
bîkon. 

BIÉQUEBOS,  pic  yerlypicus  piridus . 
Ainsi  nommé  parce  qu'il  s'attache  aux 
ai4)res  dont  il  becqueté  l'écorce  pour 
prendre  les  insectes  dont  il  se  nourrit. 
Au  figuré  imbécile.  En  Lorraine  on  dit 
baquebos,  à  Metz  bâche bOy  en  Picar- 
dit:  béquebo  comme  ù  Maubeugc  ,  dans- 
le  Jura  beccabos.  Le  peuple  pense  que 
lejsicf'^r/ va  de  l'autre  côté  de  l'arbre 
pour  voir  s'il  l'a  percé  d'outre  en  outre^ 
tandis  qu'il  ne  change  de  place  que  pour 
trouver  de  nouvelles  proies  ;  dans  le» 
Vosges,  bicbos. 

BIÉQUER,  becqueter.  Lever  la  léte 
en  ouvrant  le  bec. 


BIG 


62 


BIL 


BriQUER,  an  figarë,  ce  qui  se  lève  na- 
turellcrmenU  Lever  la  crête,  en  parlant 
de  certaines  parties  du  corps  peroi  gra- 
tid,  mentula  erecta, 

BIÉQUIE,  becqnëe. 

BIÉRBENROC  (couleur  de),  sorte  de 
couleur  brune,  a  Qui  lui  destirat  son 
cheval  avec  Tëquipage ,  un  justaucorps 
Jylen  et  un  surtout  lirun  couleur  de  biè- 
renbroc,  entre  Icsnucls  il  rccognoit....» 
Injormation  du  5  septembre  1674* 

C*éUtH  sans  doute  une  couletur  alors  à 
1h  mode  ,  dont  le  noni  est  dis|»arttavec 
la  chose. 

BIÉBEUX,  qui  est  pl^in  de  bière. 
Sac  à  bière  comme  on  dit  ^  Âpnxcllcs 
pour  signifier  ces  homfnes  'tol^iis  d'un 
embompoint  attribué  h.  la  bitere  dont  Us 
le  gorgent  journellement. 

BÏETE,  béte. 

Bi^TE  corne  un  pot.  a 

Biibxâ  plésir.  /',.• 

BiÊTE  à  mier  du  fohVr'JGes  locutions 
ont  la  même  significat 

BiÊTE,  poirëe,  beta  ci 

BIÉTERAFE>  bcttcr^Sy^tf  ^rfh/i6m. 
On  dit  au  figure  :  a  Il'Ji.^lës  âôgts  d' 
hîeterafe,  y>  Pouç.  jêxpridifer  qu'il  a  d^ 
Tengelure  aux  àéi^s.        ^  '-[  J 

BIGORNIER  ?  rcgar4<5É'  '  lq|uch^>Il 
n'est  d'usage  que  dans  o|l^  phrûise  :  / 
bigorne.  On  pourrait  éctjff,  bt^orgner 
à  rinfinitif  î  mais  on  peiit.9iissi  conju- 
guer le  verbe  satis  Je  secoïKjjV On  nom- 
me bigorne  uii«-«nclumc^»diRix  bouts 
bicornis  ;  peutr^tre  a-t-on  appelé  les 
louches  bigo mieux j  parce  qu6n  pré- 
tend qu'ils  voient  double  en  regardant 
de  deux  côtés  opposés. 

BIGORNIEDX, louche.  -Nom d'une 
compagnie  bourgeoise  qui  existait  na- 
guères  à  Valenciennes ,  laquelle  ,  à  ce 
qu'on  prétend  ,  n'était  composée  ,  dans 
l'origine,  que  de  louches.  Elle  marchait 
sous  la  bannière  de  Notre-Dame  de 
Malaise  au  bois.  Il  serait  plus  vrai- 
semblable dédire  que  cette  compagnie 
était  primitivement    formé  d'ouvriers 

3ui  se  servaient  de  bigornes ,  espèce 
e  massue  ou  de  Bâton  ferré  par  un 
bout ,  qui  était  encore  de  mode  dans 
mon  enfonce. 

BIGOTE,  Terme  de  mépris  qr.i  si- 
gnifie fausse  dévote,  qui  a  une  dévotion 


minutieuse  et  ostensible,  qui  a  plus  de 
bigoterie  que  de  dévotion  ,  dit  M.  £»- 
tienne.  Cette  signification  équivaut  à  la 
française,  mais  ce  mot  est  plus  usité  en 
Belgique  et  dans  les  cantons  qui  en  ap- 
prochent  qu'en  France. 

BIGRE ,  esse.  Terme  injurieux  qu'on 
emploie  pour  en  éviter  un  plus  grossier. 
Usité  à  Paris  dans  le  bas  peuple,  dit  M. 
Lorin.  C'était  autrefois  un  officier  fores- 
tier. 

BILBAC,  s.  m.,  sorte  de  bascule  qui 
sert  aux  brasseurs  à  tirer  de  l'eau  pour 
la  chaudière. 

BIL  BOT ,  Sk  m.  ,  petit  mcnrceau  de 
bois  pointu  des  deux  cotés  dont  les  en- 
fans  se  servent  au  jeu  de  la  seraine.  M. 
Quivy  ne  dit  pas  ce  que  c'est  que  ce  jeu  ; 
je  pense  que  c'est  le  batoncnau  ou  la 
guiche, 

^  BILBOTÏAU,  jeu  qu'on  nomme  bi- 
lion  en  quelques  endroits ,  et  qui  con- 
siste à  jeter  des  espèces  de  billots  con- 
tre un  but  composé  de  trois  pieux  fort 
courts ,  fichés  en  terre  à  huit  ou  neuf 
centimètres  l'un  de  l'autre ,  et  réunis 
dans  leur  partie  supérieure.  Trois  au- 
tres placés  à  une  certaine  distance,  ser- 
vent à  marquer  l'endroit  où  se  placent 
les  joueurs.  —  Mot  obscène.  Juer  du 
bilùotiauyfar  Vatto  penereo, 

BILIARD,  taureau  coupé  nn  peu  âgé 
et  seulement  pour  l'engraisser  pendant 
quelque  tems  avant  de  l'envoyer  à  la 
boucherie,  ce  Les  forts  bouchers  domi- 
ciliés ne  pourront  luer  et  veudre  que  des 
bœufis ,  biliards  ,  veaux  ,  ijioulons  , 
agneaux,  porcs  et  yerrats,^)  Règlement 
des  bouchers, 

BILl  ARDER,  jouer  à  des  jeux  de  ha- 
sard. 

BILIETE,  osier  commun.  Salix  ui- 
minalis.  Lin.  Boisle  écrit  quillette, 
d'après  Restant. 

BiLiÉTE,  menu  bois. 

BILIÉTIE ,  oscraie ,  lieu  planté  en 
osier. 

BILLETE  ,  invite  par  billet,  a  Les 
conseillers  se  sont  plaint  qu'ils  n'ont  pas 
este  billetès  pour  cebte  assemblée.  » 
Titres  de  f^alenc.'ennes, 

BILOÉou  BILOUE,  petit  morceau 
de  bois  qui  sert  aux  charpentiers  à  join- 


BIN  65 

dre  deux  pièces  plus  fortes ,  à  les  assu- 
)ettir  à  une  pièce  déjà  fixée. 

BILOE ,  birloir.  Petit  tourniquet  soit 
en  fer,  soit  en  bois  ,  qui  sert  à  arrêter 
un  châssis  de  fenêtre  lorsqu'il  est  levé. 
Lorsque  ce  tourniquet  est  attaché  par 
le  milieu ,  il  prend  le  nom  à^antiliète , 
V*  ce  mot.  birloir  se  trouve  dans  le 
Dict.  de  Richelet ,  dans  celui  de  l'Aca- 
démie et  ailleurs. 

BILONB AINES  ,  scrotum  et  ce  qu*il 
contient. 

BILONG£Om£>  espèce  de  balançoi- 
re composée  d'une  planche  mise  en  équi- 
libre sur  un  tronc  d'arbre  renversé.  Un 
en&nt  se  place  à  chacun  des  bouts,  tan- 
dis qu'un  troisième ,  debout  au  milieu 
leur  fiiit  faire  alternativement  la  bascu- 
le ayec  ses  pieds.  Dans  le  canton  de 
Haubeuge,  on  dit  Birlongeoire,  Cejeu 
est  aussi  en  usage  en  Angleterre  ;  Wal- 
ter-Scolt  en  donne  la  desci'iption  dans 
sa  vie  de  Napoléon. 

BILONGER,  balancer. 

BILOT.  Mot  dont  j'ignore  la  signi- 
fication ,  et  qui  n'est  a'usage  que  dans 
cette  phrase  :  a  Blanc  come  un  bilot,  » 
En  parlant  d\in  enfant  tenu  proprement 
et  qui  a  la  peau  blanche*  Je  pense  que 
c'est  une  comparaison  avec  lebois  blanc 
ipcpulus  aloa).  On  nommait  antre- 
lois  Bilal  un  tronçon ,  une  souche  de 
cet  arbre  j  d^oùsera  venu  la  comparai- 
son ,  surtout  à  la  campagne  ou  l'on 
tient  les  usteïisiles  de  bois  d'une  propreté 
éclatante^ 

El  luy  assigne  avoir  ëlernel  los 
Blans  que  billotz,  luysans  que  beaux  falots. 
Jean  MoUnetfJtûlt  et  dtcls,JoL  •»,  v* 

M.  Estienne  dit  qu'à  Maubeuge  bilot 
signifie  souche . 

BILTER ,  jouer  soit  aux  dés  >  soÂt  à 
croix  ou  pile ,  et  même  aux  cartes. 

BILTÉUX  ,  joueur  de  profession , 
passionné  pour  les  jeux  de  nasard^ 

BIN.  Mot  obscène,  mentula, — Bien, 

BINACHE,  action  de  biner ,  terme 
d'agric. 

BINBERLOT  (juer  au).  Espèce  de 
loterie ,  qui  se  &it  en  tirant  d'un  sac 
des  boules  semblables  à  celles  dont  on 
se  sert  au  cavagnole,  contenant  des 
nombres  correspondans  à  ceux  tracés  sur 
une  table  et  sur  lesquels  sont  placés  des 
lots  à  chaque  numéro.  Ces  lots  sont  le 


BIQ 


partage  de  ceux  qui  amènent  les  numé- 
ros correspondans  à  ceux  de  la  table. 
L'avantage  est  toujours  au  banquier. 

BINCHEUX,  binchoux.  Habitansde 
Binche.  On  se  sert  à  Mons  de  cette  ap  - 

Sellalion ,  pour  désigner  les  bouchers 
e  cette  petite  ville ,  éloignée  de  Mons 
de  trois  a  quatre  lieues  ,  qui  apportent 
au  marché  de  la  viande  qu'ils  vendent 
à  meilleur  marché  que  les  bouchers  de 
la  ville,  ce  Ouais ,  fill ,  et  l'viande  à  bin- 
choux i  n'y  a  pas  à  ein  approcher,  y» 
Delmottef  scènes  populaires  mon  toi- 
seSy  manuscrites. 

BINER ,  s'enfuir,  s'en  aller  prompte^ 
ment.  On  dit  aussi  débiner, 

BINÉTE,  s.  f.  sorte  de  bonnet  de  nuit 
de  femme  avec- des  pattes  longues  et 
pendantes  ,  qui  s'tittachent  autour  de 
la  tête  au  moyen  de  rubans  de  fil,  pas- 
sés dans  une  coulisse  placée  sur  le  der- 
rière de  la  binite.  On  fesait  autrefois 
cette  coiffure  en  toile  peinte  ;  elle  n'est 
plus  guère  en  usage  qu'à  la  campagne  , 
parmi,  les  vieilles. 

BINO,  instrument  de  labourage,  sor^ 
vanta  remuer  la  terre,  et  qui  la  rejette 
des  deux  côtés ,  d'où  vient  son  nom. 
Cette  opération  se  fait,  au  moyen  d'un 
cheval.  Ceux  qui  affectent  de  bien  par- 
ler disent  binois.  Nous  avons  une  fa- 
mille Binois  à  Valenciennes. 

BINOQUACHE,  action  àfibino^uer^ 
de  donner  une  seconde  façon  à  la  terre 
avec  le  bino,  V.  binache, 

BINOQUER ,  labourer  avec  le  bino. 

BINOQUEUX ,  ouvrier  qui  conduit 
le  bino, 

BINUB  ANT,  terme  de  pratique.  Qui 
passe  à  de  secondes  noces. 

BINUBER ,  convoler  en  secondes 
noces  « 

BIQUë,  fléau  d'une  balance. 

BIQUER  ,  s'élever,  en  parlant  d'un 
levier  dont  une  pointe  est  en  l'air.  Une 
pièce  quelconque  bique  lorsqu'elle  dé- 
passe celle  sur  laquelle  elle  est  placée  , 
et  qu'elle  est  en  équilibre.  On  ait  aussi 
de  quelqu'un  qui  est  maigre  ,  que  ses 
os  biquent.  En  général  btquerse  dit  de 
tout  ce  qui  est  saillant.  Eté  su  Vbiqué 
d'onze  heures ,  c'est  être  sur  l'équilibre, 
en  danger  imminent  de  faire  la  culbute^ 

BIQUÉTE  (aller  à  l') ,  être  près  du 
tomber. 


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t-^i:--'.'"  :j  ■■■?•.■  .  -^■.-^--'~'. t  unir 
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■    in      'i:     :.-    :.:ia. 

.'i!:-îT    i"  1~~1-  v  seniir  in  J«ninu»«: 

•riinii»-'. 
.■î-.Ty.    ■|»-^I^•  mi  1  1  i«' -  linr  ri'-*- 


'■'     '     I"-    ,    "■  ■    .'mi-a  <U,;  .■.^/.*-K^'«  fîrrV. .  o*ir-..»  n.rurelitî  des  cetitj  iir- 


,t:       I 


M'    Il      .■■!  (  1  'l-      1".     1    I  _      ■     iiri     tttftyf^  tii 

■l'it'I  II       III  .fiiii    •!    ili'  '!••  "iiii^  * J»^,*' 


'^'■.T»*.    P''ij''-«*f:p»»  'in   moc  emplovi»   par 

1^«  m4rin4p<-jur4ijni&rr  cheviiiff.tf  Bite, 

i^ii  fj  /..1 1  .,.iit>  r/i'  ,.•  1  ,ir,  ^l'..!  I*  pi  r,<^      ^if   Vf.    f^irin  ,   n'ft  viiindrait-il  pa»  de 

l#iriri«  r»nt ''mploy<5danjce  sens  le  mot 
/  tnuia.  iVur-^trr;  auwi  àe.  là ,  an  moyen 


ff   k\f^t  lui  1\\    ffiff    T'in    lrif^rl'|  «iii    iiii« 
WH^  W'  *•*'  tut  y- 


BLA 


65 


BLA 


de  l'alUralion  des  lettre»  6  et  f,  un  au- 
tre mot  que  je  ne  croia  pas  devoir  arli- 
c«iler.  V  Bonchet ,  dans  ses  sërëes ,  a  em- 
ployé ce  mot  :  a  Que  mêmes  ses  aemoi- 
seRes,  lui  conseilloient ,  estant  la  më- 
decioe  fort  aisée  à  prendre  ,  comme 
elles  disoient  à  leur  maitresse,  yen  quil 
ne  hOaÂt  que  prendre  du  potage  à  la 
Bile,  »  Tom,  i,foL  94  »  f^- 

BLACHE,  Liage,  blême.  «  Il  est 
hlacheÀ  forciie  q«*i  bot  du  brand'vin.» 
Blasé.  Le  Grand  vocab.  dit  que  ce  mot 
signifiait  autrefois  un  plant  de  jeunes 
chênes;  dans  cette  acception,  il  peut 
venir  du  provençal  blacas  ,  jeune  chê- 
ne j  mais  ce  n'est  pas  notre^  Rouchi. 
Dans  le  Dauphiné  on  nomme  blache  , 
on  lieu  planté  de  chênes  ou  de  chàtai- 
goers ,  de  manière  à  être  cultivé. 

BLADIER,  blatier,  marchand  de 
grain  qui  approvisionne  les  marchés  à 
dos  de  mulets.  «  Et  lorsqu'ils  auront 
vendu  leurs  grains  aux  maixhands  bla- 
diers  et  autres  semblables  personnes.  » 
Béglewient  du  Magistrat  de  VcUen- 
eîennes  pour  Us  mesureurs  d  •  grain, 
porteurs  au  sac ,  fermiers  de  Gole- 
nées  y  denier  au  bled  et  autres. 
BLAGEOT,  dim.  de  hlage, 
BLAGUE,  mensonge.  M.  Estienne 
dit  qu'on  emploie  à  Maubeuge  ce  mot 
dans  ce  sens,  a  Ch'ést  eu  ne  fiére  blor- 
gme.  y>  C'est  un  grand  mensoage. 

BiAOVB,  poche  de  cuir  ayant  une 
patte  et  un  cordon  pour  la  fermer , 
dans  laquelle  les  fumeurs  tiennent  le 
tabac  et  la  pipe ,  ce  qui  ne  laisse  pas 
que  de  les  parfumer  agréablement. 
Boiste  écrit  btade  ou  blague, 

BLAGUER  ,  mentir  ,  raconter  des 
mensonges.  Ce  mot  n'est  pas  fort  ancien 
parmi  nous. 
BLAGUEUX,  bavard,  menteur, 
'  engeolesr.  En  limousin  on  dit  blaguer 
pour  blagueur.  Ces  mots  sont  usités  à 
Paris  et  ailleurs. 

BLAMUSE.  Boiste  dit  que  c'est  une 
monnaie  d'argent  à  Liège ,  qui  vaut  32 
centimes.  Je  ne  connais  pas  cette  mon- 
naie ,  mais  bien  une  pièce  de  billon 
d'à  peu  près  cette  valeur,  et  qu'on  nom- 
me p/ague^^^.  V.  ce  mot. 

BLANC ,  terme  ironique  pour  signi- 
fier nokr  ou  sale.  «  Il  est  blanc  comc 


l'as  dé  pique.  »  C'est-à-dire  qu'il  est 
noir,  sale  y  m  parlant  de  la  figure. 

6LANCATÈ  ,  blanchâtre  ,  qui  tire 
sur  le  blanc. 

BLANC  BONNET  ,  la  femme ,  par- 
ce qu'elle  porte  un  bonnet  blanc.Quand 
on  parle  cies  femmes  en  général ,  <m  dit  : 
\esblancs  bonnets f  comme  on  désigne 
les  hommes  par  capiaux.  a  I  n'y  avôt 
point  d'homes,  i  n'y  avôt  qu'  dés  blancs 
bonnets.  I  n'y  avôt  pus  d  copiaax  que 
A*  blancs  bonnets, 

BLANC  BOS,  mot  à  mot  blanc  bois^ 
bois  blanc  ,  peuplier  blanc ,  populus 
alba.  On  dit  fagurément  cousin  <P 
blanc  boSf  pour  exprimer  que  si  l'on 
est  cousin  ,  c'est  du  moins  a  un  degré 
tellement  éloigné, que  la  parenté  n'a 
plus  lieu.  On  disait  autrefois  blanc 
bois. 

BLANC  DOGT,  panaris,  doigt 
blanc. 

BLANC  FÉRIER,  fcrblanctier. 

BLANC  FIER,  fer  blanc,  a  Ch'n'est 
mi  du  cuife,  ch'ést  du  blanc  fier,  » 
Ce  n^'est  pas  du  cuivre  ,  c'est  du  fer 
blanc. 

BLANC  FROM ACHE  ,  obier,  bou- 
le de  neige,  vibumum  opulus.  Ainsi 
nommé  de  l'assemblage  de  tous  les  fleu- 
rons qui  sont  stériles  ,  ce  qui  le  fait 
ressembler  à  un  peloton  de  fromage 
mou.  On  donne  aussi  ce  nom  au  fruit 
de  la  mauve  (  malva  sylvestris ,  Lin.), 
que  les  enfans  mangent  avant  leur  ma- 
turité. 

BLANC  Nli) ,  terme  de  jeu  de  cartes 
pour  exprimer  que  dans  les  cinq  cartes 
que  chaque  joueur  reçoit ,  il  n  y  en  a 
pas  deux  qui  aient  la  même  valeur. 

BLANC  SOU  ,  nom  qu'on  donnait 
au  pièces  de  six  liards ,  nommées  aussi 
griscts. 

BLANC  eu ,  blanc  cul ,  soldat,  fîm- 
I  tassin ,  parce  qu'il  }>ortait  des  culottes 
de  tricot  blanc. 

BLANDO  ,  flatteur ,  bas  valet ,  de 
blandus. 

Blakdo  (  faire  1'  ) ,  flatter ,  caresser , 
blandiri, 

BLANQUE ,  blanche.  Del  blanque 
pierre ,  de  la  pierre  blanche  ;  de  la 
craie.  Chaux  carbonatée  crayeuse  de 
Hauy. 

1  5 


BLA 

HLANQCE  CLOQUE,  aUëré  de 
hanclochê ,  c'eit^-^irc  cloche  qui 
Mnrjiît  â  fODoer  l'alarme ,  à  annoncer 
le»  Uaot.  V.  bancloque, 

BLANÛUE  VI ANE,  viande  blan- 
Hi«,  Od  donne  ce  nom  aux  petiu  gà- 
Uaux  mie  font Jei  boulangers. 

BLAnQUET ,  blanchet.  Nous  avons 
une  dmtUe  Blanquet  à  Valenciennes. 

BLANQUÉTE  ,  blanchette ,  un  peu 
blanche.  Du  Suio  gothique  Blanck , 
bUnc. 

BLAVQuiTX  f  sauce  blanche.  Ten- 
dons de  veau  accommodas  à  la  sauce 
blanche,  c  Faire  eune  blanquéte,  d 

B1.ÀVQUBTB  ,  yache  sur  le  pelage  de 
laquelle  Ir  blanc  domine. 

ftLANQUEUR ,  blancheur. 

BLANQUIMÉN,  blanchiment.  Es- 
pagnol blanquimento. 

BLANQUIK,  blanchir.  Espagnol 
blanquêcer. 

BLANQCIRIE,  blanchisserie.  A 
Valenciennrs  comme  à  Metz  on  croit 
parler  correctement  en  disant  blan- 
chirie.  On  disait  autrefois  blanquerie. 
Espagnol  blanquêria, 

BLANQUISSACHE,  blanchissage. 
BLANQUISSEUX. ,  blanchisseur. 

BLANSON.  On  donne  ce  nom  aux 
places  des  torches  où  la  cire  reste  ù  dd- 
Rouvert ,  par  opposition  à  celles  garnies 
en  papier  bleu. 

ALAQUE  poche  à  talmc.Le  patois 
-  prononce  6/a^iitf  avec  llestaut,  ce  qui 
me  fait  penser  que  le  mot  n'est  pas  du 
pays  )  en- effet ,  avant  les  bloques  ,  on 
se  servait  de  vessies  de  porc  pour  cet 
usage,  y.  blague, 

BLARÉ ,  chauve.  Arrondissement 
d'Avesnes.  V.  déblaré, 

BLARIAU  ,  blaireau  y  uraus  mêles, 
Lin. 

BLASÉ  (^te),  être  devenu  bléme  par 
l'usage  fréquent  de  liqueurs  fortes.  M. 
Lorin  dit  que  ce  mot  est  français ,  et 
même  du  style  soutenu.  Je  sais  qu'il 
est  admis  dans  le  sens  d'dmounsé ,  mais 
je  ne  pense  pas  qu'il  soit  admis  pour 
designer  roltération  des  couleurs  du 
visage  produite  par  l'abus  des  liqueurs 
spiritueuses. 

BxJksÊ.  On  donne  ce  nom  à  une  espè- 
ce de  froment  plus  blanc  que  le  n'O- 


66 


BLE 


ment  ordinaire ,  qu'on  nomme  grisait 
ou  grisari,  par  opposition  Je  pense 
que  c'est  cette  même  espèce  qu'on  nom- 
me â  Lille  blanzè, 

BLASSER ,  faire  des  fomentations* 
b lasser  evine  plaie.  Y.  basser. 

BL  ATE ,  bât.  Canton  de  Manbenge, 
de  Bavai  et  ailleurs. 

BL  ATER  ,  mettre  un  bat ,  bâter. 

BLATIER.  Au  figuré,  malhabîUë, 
mal  an*angé  dans  ses  vétemens ,  dans 
sa  parure,  a  Té  via  fét  corne  un  bla^ 
tier.  » 

BLÊCHE,  pâle,  blafard.  De  l'alle- 
mand bleich  ,  qui  signifie  la  même 
chose  i  d'où  blache.  V.  ce  mot.  Le  fla- 
mand a  bleeckd^nB  le  même  sens.  Ori- 
ginairement ce  mot  vient  du  suio- go- 
thique blek  qui  signifie  pâle,  tandis 
<jue  l'anglais  bleack,  qui  en  dérive, 
sisnifie  noir.  Le  Grand  vocab.  dit  que 
bïdche  signifie  tache  ,  et  le  Dict.  clas- 
sique moa  ,  efféminé.  Furetière  écrit 
bCaische,  mou  ,  paresseux  ,  et  le  donne 
comme  un  terme  de  mépris. 

BLÉDIR ,  devenir  blél  en  parlant 
des  poires. 

BLliFE,bave. 

BLÉFER ,  baver. 

BLEFEUX .  baveux ,  celui  qui  bave. 

BLÉFOU,  bavette. 

BLESSE  ,  blessure,  (c  Le  capitaine 
de  Moisy  reçust  treize  blesses  considé- 
dérables.  »  Derantre ,  siège  de  ^o- 
lentiennes  en  lô.Sô ,  p.  59.  Ce  mot  se 
rencontre  fréquemment  dans  les  infor- 
mations criminelles. 

Blesse  ,  Biaise,  nom  d'homme,  Bla- 
s  tus. 

BLÉTE  (  poire  ) ,  crachat  que  l'on 
prend  dans  les  doigts ,  et  que  l'on  frot- 
te contre  la  figure  de  quelqu'un. 

BLÉTIR  ,  devenir  blet,  a  Ou  eUes 
(les  nèfles]  n'en  auront  que  deux  (piéré- 
tes)  ou  plus  ;  mais  elles  blétiront  une 
fuis  le  jour  du  moins.  »  FoL  196  f>^  des 
faits  et  dits  de  Molinet.  Français  bloS' 
sir, 

BLEUET,  noih  qu'on  donnait  â  Lille 
aux  orphelins  rassemblés  dans  une  mai- 
son où  ils  entraient  en  payant  une  dot. 
Cette  dénomination  tirait  son  origine 
de  leurs  vêtemens  de  couleur  bleue. 


BLO 


67 


BOB 


A  Valenciennes  les  orphelins  se  noin> 
ment  bleus  et  les  filles  bleusses. 

BLEUÉTE,  sorte  de  toile  de  colon 
fond  blanc,  avec  des  flrnrs  bleues.  In- 
dienne bleue  et  blancbe.  Ch'ést  eune 
bleue  te. 

BLEUIR ,  teindre  en  bleu.  Ce  mot 
est  cité  dans  le  Dict.  de  Boiste.  Je  ne  le 
rappelle  ici  que  pour  fiiire  sentir  la 
nuance  qu'il  y  a  entre  bleuir  el  bleusir. 
Boisttt  ne  l'explique  que  par  rendre  ou 
devenir  bleu.  Le  Grand  vocab.  dît  que 
c'est  l'action  de  faire  devenir  bleu  ,  et 
il  cite  l'exemple  des  doreurs  qui  bleuie- 
sent  les  ouvrages  d'acier,  avant  d'y  ap- 
pliquer les  feuilles  d'or  ou  d'argent.  V. 
bleueir, 

BLEUSATE ,  bleuâtre,  a  II  avôt  eu- 
oe  capote  bleusate. 

BLEU  SE ,  bleue,  ce  Deux  pièces  d'es- 
tamette  bleuse  appartenant  à  François 
Goube.  »  Inventaire  du  8  octobre 
i6S5. 

BLEUSIR  ,  devenir  bleu,  a  Wëte  en 
pau  corne  i  bleusit,  »  En  parlant  de 
Faltëration  de  la  figure  a  Je  ni'  sus 
tout  bleuei  les  mains  ,  en  touchant 
quelque  chose  nouvellement  teint  en 

BLEUSSE ,  s.  f.  mensonge,  a  Ch'ëst 
eune  bleusse  ;  il  en  conte  des  b /eusses y 
en  fëre  vir  des  bleusses.  »  C'est  faire 
croire  des  mensonges,  a  Al  sont  bleus- 
ses !  D  Cela  n'est  pas  vrai.  —  bleue. 

BLIBOTAIQUE,  bibliothèquc.aPour 
avoir  rajusté  la  blibotaique  de  M.Dain- 
ville.  »  Mémoire  du  menuisier.  1768. 
y.  biblothèque, 

BLOC  f  bulot ,  tronçon  d'arbre ,  sou- 
che d'un  gros  arbre  dont  on  se  sert 
pour  faire  un  AocAoïV  dans  les  cuisi- 
nes. Probablement  du  flamand  blok , 
qui  signifie  la  même  chose.  Au  figuré  , 
on  appelle  gros  bloc  un  petit  enfant 
gras  et  potelé. 

BLONDÉTE,  s.  f.  diminutif  de 
Uonde.  ce  Mais  le  sang  rend  une  vapeur 
blondette,  »  Dans  l'exemple  ce  mot  est 
adjectif;  dans  le  patois  on  dit  eune 
blondette ,  pour  une  jeune  fille  blonde. 
L'ancien  français  abondait  en  diminu- 
tifs dont  les  modernes  se  sont  privés  par 
Que  £Eiusse  délicatesse,  blonasiet  offre 
l'image  d'un  enfant  dont  les  cheveux 
■ont  monds  ;  ^/onc^f < ,  celle  d'un  ado- 


lescent ;  blond  celle  d'un  homme  dans 
r&ge  viril  dont  les  cheveux  ont  celte 
couleur.  Ces  mots  étaient  substantifs  et 
adjectifs  au  besoin. 

BLONTE ,  blonde ,  qui  a  les  che- 
veux blonds.  Pour  la  pi-ononciation.  — 
Sorte  de  dentelle  en  soie. 

BLOQUÉ  (été),  être  dans  l'embarras, 
ne  savoir  comment  se  tirer  d'affaire. 

BLOQUIAU,  petit  bloc.  Je  pense 
que  le  mot  bloc  peut  venir  du  flamand 
Black  y  qui  signifie  souche ,  tronçon. 
block ,  dans  ce  langage  signifie  encore 
lonrdaut  j  le  Rouchi  l'emploie  aussi  en 
ce  sens.  Se  dit  principalement  du  bil- 
lot de  cuisine  sur  lequel  on  hache. 

BLOUQUE,  boude, Jibula. 

BLOUQUÉTE ,  petite  boucle. 

BLOUSER  (se),  se  tromper,  se  mettre 
dans  l'embarras,  «i  Eté  den  1'  blousse , 
être  dans  l'embarras.  Terme  emprunté 
du  jeu  de  billard  ,  et  qui  est  du  style 
familier.  Je  le  crois  d  un  usage  assez 
général. 

RLOUTRER  ,  ploutrer ,  passer  un 
rouleau  sur  la  terrs  pour  écraser  les 
mottes.  V.  p!oulrer. 

BLOUTRO ,  rouVau  pour  écraser 
les  mottes  de  terre  ,  duns  un  champ  se- 
mé ;  pour  applanir  le  terrein. 

BOANE,  adj.  bonne.  Du  vieux  lan- 
gage boine  qui  a  la  même  significdlion.  ' 
Car  boine  amours  qui  tout  set  cl  tout  voit 
M'.i  botntment  par  se  grasse  norri. 

Serveiitois  ^  p  sg  e/  pussim, 

BOBÉE.  Mol  employé  dans  cette 
phrase  seulement  :  a  Fés  mes  compii- 
mens  à  m'tante  bobée.  d  Phrase  déné- 
gative, pour  exprimer  qu'on  ne  rroil 
pas  un  mot  de  tout  ce  qui  vient  d'être 
dit.  Ce  mot  peut  avoir  son  origine  de 
l'espagnol  bobear,  dire  ou  faire  des  sot- 
tises. 

BOBELIN,  pièce,  morceau.  Je  pense 
qu'on  ne  se  sert  plus  de  ce  mot  qu'en 
Belgique.  Il  s'employait  autrefois  , 
ainsi  que  bobeline,  bobeliner,  bobe^ 
lineur,  pour  signifier  habit  rapiéceté , 
rapiéceter  et  rapetasser. 

BOBENE,  bobine  de  fileuse  au  gros  , 
ou  tout  autre  qui  ne  sert  pas  à  filer  au 
fin. 

BOBÉNER,  mettre  en  bobine.  On 
trouve  bobiner  àdiU%  Gattel, 


BOD 

ROBÉNUU,  petite  bobine  de  fileusc 
au  fin.  On  dit  :  a  Grand'mëre  a  bobè- 
niaux,  »  pour  vieille  radoteuse,  qui  n'a 
pas  changé  la  mise  qu'elle  avait  dans 
sa  jeunesse  ;  qui  ne  trouve  rien  de  bien 
que  ce  quise  fesait  de  son  tems. 

BOBOCOCOCHE.  Mot  employé  à 
Maubeuge  pour  signifier  un  mai  de  peu 
d'importance. 

BOBOCHE  ,  diminutif  de  bossu. 
Cest  un  root  dérisoire. 

BOC,  écureuil. 

BOC  AILLES,  tous  ustensiles  de  bois 
usités  dans  un  ménage. 

BOCASSUV.  Nom  qu'on  donne  aux 
toiles  communes  en  Bis  de  lin  et  d^éttm- 
pes  mélangés  ;  elle  est  propre  fk .  £iire 
doublure,  et  moins  grosse  que  la  toile 
é tramée  proprement  dite. 

BOCHE,  bosse. 

3BOCHETE,  bosseltc,  t^rme  de  fileu- 
jse.  On  donne  ce  nom  aux  petites  bosses 
qui  se  font  sur    la    bobine  à   mesure 

Zu''on  avance  d'un  cran  de  Tailette. 
orsque  la  multitude  se  rassemble  un 
jour  consacré  au  travail ,  on  dit  :  a  I 
n'y  ara  ben  àcsbochétes  \teràvies  aujoi- 
d'iiui.  Pour  exprimer  que  ce  qu'on  en- 
tend n'est  pas  vrai,  on  dit  :  ccCli'ést  vrai, 
ch'ést  tiré  du  chapile  dés  filoires,  qua- 
torze bobéoes  et  trôs  boihétes.  » 

BOCHEUX,  eusse  ,  bossu  ,  ue.  On 
disait  autrefois  boçliu  j  cette  prononcia- 
tion est  encore  usitée  à  Lille  où  ily  a  une 
rue  dés  cats  (chats)  bochus. 

BOCHON,  BOICHON  ,  boisson.  On 
donne  particulièrement  ce  nom  à  une 
eau  de  son  un  peu  aigrie  ,  que  boivent 
les  cultivateurs  pendant  la  moisson. 
Autrefois  les  employés  des  droits  réunis 
imposaient  ce  liquide  ,  sous  le  prétexte 
qu  il  avait  subi  une  légère  fermentation. 

BocHON,  pour-boire  qu'on  donne  aux 
ouvriers  qui  ont  bien  travaillé.  Je  pense 
que  ce  mot  nous  vient  de  l'Artois. 

BOCO,  beaucoup,  mz^/^ù m. 

BOCQUAILLE!^-  V.  bocailles. 

BODÉ  ,  âne.  An  figuré  ,  ignorant. 
c(  Fét  du  bien  à  un  bod^  ,  i  t'cliiera  au 
nez.  »  —  Avoir  l'tiéle  dure  corne  un 
bodé.  —  Les  bodés  sont  à  l'école ,  parce 
que  s'ih  étaient  savans  ils  n'auraient  pas 
besoin  de  s'instruire. 

BuDÊ,  sorte  de    lit  de  sangle.  Y 
baudet. 


68 


BOI 


BODÉNÉTE,  bandage  qu'on  place 
sur  le  nombril  des  nouveau-nés,  avant 
la  chute  du  cordon  ombilical. 

BODEQUIN  ,  petit  bateau.  L'espa- 
gnol botequiriy  le  hollandais  boot,  Fal- 
lemand  botj  même  sens. 

BODER ,  s'enfler ,  en  parlant  de  la 
figure. 

BODERESSE,bodre8se.  Ne  s'em- 
ploie qu'au  figuré  pour  femme  ignoran- 
te. Au  propre  on  dit  bourrique. 

BOÉTE,  creux  en  forme  de  chapelle 
qu'on  laisse  dans  l'épaisseur  d'un  mur 
pour  en  marquer  la  mitoyenneté. 

BoÉTE,  lucarne.  A  Maubeuge  et  dans 
les  environs  ,  dit  M.  Eslienne ,  on  dit  : 
el  boé'te  deP  caue.On  écrivait  autrefois 
boète  pour  boite, 

BOETER,  terme  de  serrurerie.  Met- 
tre une  boëte  pour  recevoir  le  penne 
d'une  senure.  «Mettre  une  gâche  ooé'tée 
un  écusson.  »  Mémoire  du  serrurier, 

BOFE,  cave,  en  patois  du  Borinage. 

BOHVIN ,  bourg  du  département  de 
l'Aisne,  qui  a  donné  lieu  à  la  locu- 
tion suivante  :  ciMieralmoted'jBoAam 
l'pus  sale  et  l'pus  vilain.  »  Ou  bien  : 
«  Al  mote  à^Bohain  ,  ch'ést  l'pus  sale 
qui  fait  l'cuiséne.  »  Se  dit  lorsque  celui 
qui  iait  la  cuisine  est  malpropre. 

BOHEME,  entrait ,  terme  de  char- 
pentier. 

BOIAU,  boyau.Outre  sa  signification 
propre,  on  lui  en  donne  une  tout-à-Êiit 
obscène.  Mentula. 

BoiAU  d'cat,  espèce  de  véronique,  ^tf- 
ronicn  agrès tis.  Lin. 

BOICHON.  Pour  boire,  gratification 
donnée  pour  boire.  On  trouve  ce  terme 
dans  le  règlement  des  bourrachers  de 
Valenciennes,  du  5  août  1626. 

BOIN,  boinc,  bon,  bonne. Très-ancien- 
ne prononciation  en  usage  dans  le  Cam- 
brésiset  dans  le  Jura.  M.  Falot ,  auteur 
de  Recherches  sur  le  patois  franc- 
comtois,  cite  une  prière  de  St-£tienne, 
interprétée  en  patois  du  Montbéliard  : 
«  Escotai  lai  (la  prière)  po  boine  inten- 
tention.  »  Voyez  ces  recherches^  p.  i3. 

BoïKB  ,  s.  f.  Pièce  de  charpente  qui 
maintient  l'écartement  des  jambes  de 
force. 

BOISSE,  bûche.  En  Bretagne  on  ap- 
pelle 5oMe  une  poutre  équarrie.  On  4on« 


BOM 


69 


BOiN 


nait  autrefois  le  uom  de  boise,  à  un 
tronc  d'arbre.  Le  Grand  vocab.  expli- 
que boise  par  bûche  ou  gros  bâton. 

BOITK  à  brulin  ,  s.  f.  boite  à  l'ama- 
dou. V.  brulin.  On  pourrait  expiimer 
la  chose  sans  périphrase  en  adoptant 
amadouvière,  puisqu'on  a  déjà  le  mas- 
culin amadouvier,  qui  désigne  l'espèce 
d*agaric  [agaricus  igniarius)  qui  sert 
à  faire  de  l'amadou. 

Boite  à  z'bublies  (m  été  d'en  V)y  ou- 
blier. Manière  figurée  de  dire  qu  on  l'a 
oublié.  J'  l'ai  mis  dén  Vboite  à  z'our- 
blies. 

Boite  à  calinu  ,  ville  fermée,  a  Faut 
rentrer  dans  l'6o</tf  À  caliaux^-ù  disent 
en  soupirant  les  gens  de  travail  qui  ha- 
bitent les  villes  fermées,  en  rentrant 
d'une  fête  champêtre.  Dans  le  Dict.  de 
l'Académie  ,  première  édition  ,  boite  à 
cailloux  signifie  prison.  Une  ville 
fermée  est  une  vaste  prison  pendant  la 
nuit. 

Boite  à  z'aleumétes.  Je  ne  connais 
pas  de  tenue  français  pour  exprimer  la 
chose  en  un  seul  mot.  Canibrésicr,  au 
mot  brocali  propose  alumetière. 

BÔITELÉTE  ,  petite  boîte.  Se  dit 
principalement  de  la  boite  à  l'encens  , 
en  firancais  navette  à  cause  de  sa  forme. 

BOltlSSER  ,  boiter.  Se  dit  seule- 
ment par  ceux  q^ui  prétendent  parler 
français. 

BOL  de  ponche  ,  dit  Boiste ,  mesure 

de  punch.  Le  boll  est  une  grande  jatte 

profonde  servant  à  boire  et  même  à 

préparer  lepancÂ.  Ces  mots  sont  an- 

gais. 

BOLUS,  sorte  de  terre  rouge  dont  les 
tourneurs  se  servent  pour  rougir  les  ou- 


portent 

BOMME,  s.  f . ,  borne.  Austrasien 
bonne  comme  l'ancien  français.  Du  cel- 
tique bom,  élévation. 

BoioiE ,  bombe.  C'est  aussi  une  es- 
pèce de  pétard  qu'on  fait  en  mettant  un 
peu  de  poudre  dans  une  assez  grande 
quantité  de  papier  qu'on  an*ange  en 
b  ouïe  en  y  ménageant  un  conduit  pour 
y  adapter  la  fusée  qui  sert  d'amorce. 
Cette  bombe  fait  beaucoup  de  bruit  en 
éclatant. 
BOMMER  c'est,  selon  le  Grand  vo- 


cab., placer   des  l>oriies.    11    explique 
bosme  par  limite. 

BON  A  MAL  A,  mots  latins  quisigni^ 
fient  bons  et  mauvais.  A  tout  compter  , 
bona  mala ,  i  peut  gagner  600  f.  D'au- 
tres disent  bon  an,  mal  an^  alors  cela 
signifie  année  commune  prise  du  total 
de  plusieurs  années  réunies. . 

BON  AN,  élrcnne,  bon  an.  Mêle  en. 
bon  any  c'est  aller  souhaiter  une  bonne 
année  dans  la  vue  d'obtenir  des  étren- 


nes. 

BON  A  YGE,  bornage.  V.  bonnage. 

BONDEK  ,  soulever ,  en  parlant  du 
cœur.  V.  bonquer.  Se  dit  également 
dans  le  sens  de  faire  des  bonds ,  et  de 
soulèvement  de  cœur. 

BONDI ,  pli  fait  à  un  jupon  pour  le 
raccourcir,  et  même  pour  l'orner. 

BONDIR,  faire  plusieurs  de  ces  plis 
par  le  bas,  à  un  jupon,  à  une  robe. 

BON  et  caud  (cha  est),  cela  est  bon 
pour  réchauffer  quand  on  a  iroi<l ,  cela 
est  l^ien  chaud.  Ceux  qui  s^aparlent 
(V.  ce  mot),  disent  bons  et  chaud.  Le 
Dict.  du  bas-langage  donne  un  autre 
sens.  On  dit  ùu^ij'aibouet  coi^r/ pour 
j'ai  bien  chaud. 

BONE ,  borne.  Y.  bom  me. 

BONETE,  terme  ironique,  pour  dire 
méchante.  V.  bonnéte, 

BOISGE,  s.  f.  Vieux  mot,  ditM.  Qui- 
vy,  qui  signifiait  botte,  et  qui  ne  s'em- 
ploie que  pour  une  bouge  de  liens,  d'oi- 
gnons ,  d'aulx,  etc. 

BONI  CE,  bénéfice  qu'on  fait  dans  la 
revente  d'une  marchandise  que  l'on  cè- 
de. V.  bony, 

BONIQUÉT,  f.  m.  coiiTure  de  fem- 
me. C'est  à  Lille  et  à  Douai  ce  qu'on 
nomme  à  Yalenciennes  béguéné  ou 
béeuiné  y  àXnviVïMlxiàG  bonnet. 

BONJEAU,  bonjot,  botte,  faix  de  lin 
en  tiges. 

BONJOUR,  Uni  comme  bonjour^ 
sans  façon,  sans  cérémonie. 

BONNAGE,  terme  de  coût,  bornage  , . 
placemcn  t  de  bornes. 

BONNE,  borne.  Terme  lillois,  dont 
on  se  sert  aussi  en  Lorraine. V.  bomnic. 
V.  aussi  la  coutume d^Orchies^  p.  ao3. 

BONNE  DIETE,  s.  f.  uiéchantc  fem- 
me. 

BONNE  BRANQLE,  petit  polisson  , 
petit  vaurien. 


BOQ  7 

loDlfionnefcl  BMCDgiict.  B  Donalwn 
itaiiaoât  1367. 

BONNETS.  Pur  antUphratc  [wur 
mâchante.  S'rniploie  d'anc  manirre 
bImoIuc,  CU'<!>t  tuatBonneit. 

BomSTi,  pctiL  bonnet  de  Uine  qui  M 
mctuii  daoa  l'Aut'fife.  V.  ce  mot, 

BONNIEK,  mannapain  conteniinl 
dcpDÙ  lai  jniijn'à  141  arei  ,  lelon  In 
localité*.  ColgraTc,  ou  mol  bonniirt, 
l'eipliqae  jiirorpenl.Le  Grand  ntcab, 
Atnat  bonniertatua  Tieai  mot,  nni 

L'uu^e  de  ce  mol  n'a  jumais  ceuë. 
BONQUE,  1.  m.  petite  bonle  de  terre 

Jui  prend  ion  nom  de*  bonds  qo'elTe 
lit  en  tombant.  On  appelle  bonque 
iAnvtrt  celles  de  cet  billes  qui  sont 
bien  Dniea  ,  faite!  de  mai'bre  ou  d'une 
a  la  durelë.  Go- 


e  quie 


:•  Il  a  rd( 


qDelqo'i 

BONQUE  ,  coup.  (iCe  honqa^Xà  , 

KINQDER,  faire  de>  Iwnda. 

BoMQUER.  On  dit  : 

ion  que  r  ni'ci 


»Un, 


l'cner  banque , 
-iiilé*e.  «If^t 
bit  bond  icl« 


BONY  ,  >.  m.  bén^Bee.  s  Four  alleT 
boire  a  la  taverne  de  l'étoile  lar  le  mar- 
ehëau  poiaion,  quelqueionrprocidanl 
de  la  vente  de  quelque  houblon,  n 

Information    du -j  décembre  >C6i. 

BOQDG  ,  écartoU.  Prolubtement 
p-ir«qu'ii  fait  ta  demeure  dam  les  boii. 
Fouquel,  en  Anjon  ,  selon  Ménage. 

BoquB,  petit  bois  ,  boiquet.  Coigvave 
leitjl  le  mot  boqui  en  anglais  par  o- 
gro.ie,  bocaje,  bosquet. 

BoQuft,  faiiïM  trappe  d'une  caïe,  V. 
barge.  Peut  venirde  l'espagnol  botlU- 
/'''va,  loninielerie    eantine.  \.boqae- 


i.Oh!< 


BOQDELION ,  bacbrron.  On  écA- 
lait  et  on  prononcaîl  autrefois  fiiuauil- 
lon  en  nioulllanl  les  II.  Noua  avons  ea 
de*  famille*  de  ce  nom. 

BO9UËHUD,  partie  MiUaate  de 
l'esealier  d'une  caTc ,  en  deJana  de  la 
maison. QaécrlvaitBntrefoiaJauijuier, 
qui  signiEail  auui  wanirail  ;  du  vieux 
verbe  bauquer,  regarder. 

BOQUErlAU,  boMinet,  petit  boii. 
Selon  Sovarj ,  article  boiquetiait ,  le 
boquetlau,  eu  moini  grand  qne  k 
I..*. --'-— =™eIaror*t,  ilne 


pas. 


ictidereini 


iquenteari 
loigni<  de  la  aignit 


doil 

baU. 

brisseaux,  ordinaîi 

HOQUETTE.  Nom  qu'Sn  donne  à 
Lille  DU  bt<5  un-asin,  ou  noir.  V.  boo- 
qudte.  Polygonuiafagopyrum.  Lin. 

BORDOIER  ,  border,  limiter,  placer 
des  boriici.  Coutumes  d'Orchies,  page 

BOREIIS  ou  ItOttIN,  s.  m  habitant 
ûuburinagt  on  borinacheht  Borinau 
est  coDipoXf  d'nue  certaine  quanlil£)la 
villages  liluég  entre  Quiëvratn  et  Moni. 
dans  lesquels  on  eitrail  du  charboa  de 
terre.  Fur  eiteniion  on  a  doou^  le  no» 
de  borim  aux  ouvriers  qui  travaillent 
decharbon.  On  dit  de  ceai 


illel 


fionn.  Ducange, 
pa*»aEC  :  nColorem,  qui  voralur  jorj'n, 
juredarc  dcbent  omnes  servienlei  illic 
habitantes,  u  M.  Quivy,  dil  que  ces  ha- 
bitans  ilctccndent  des  Eburons.  bal»- 


T  leu 


industri 


à  houille 
du  Hainaul. 

BOREIKE  ou  BORÈKE,*.  (.,  rtmme 
qui  habile  le  horinache.  Les  borénn 
vont  «ians  le*  villes  environnante,  char- 
gée* de  hol tes  remplies  d'allumcties,  de 
terre  liouUle  ,  de  teiTe  botalre  roogei- 
ire,  ctc .  Elles  font  six  à  si-pl  lieiwi  avee 
une  charge  qui  doil  leur  rupporler  60  à 
75  cenlimes  de  bénéfice.  Si.  Lévèque 
de  la  Basie-Mouturie  dérive  bortln  du 
tlduiand  boer,  pairsan ,  homme  des 
_i _.  ^..-.  „.  („r,  probable,  e"  —- 


DeirocheajUv:*.  Dam. 


lepaysanii 


BORINACHF.  ou  BORENACHB,  bo- 
rinaae,  «nlon  dut  Pavt-Dat,  qui  com- 
i>rciid  lu  villagei  cii'drça  de  Mnni 
Bn-BU,  Qu. 
WaimM,  Dol 

BORIQUE,  Âne,  liaumque. 

BORNE.  l)oiçne,cello-br* ton, 6om 

BOHMHOS.    borgn.     ou    louche 


lu  loucb»  ToienI  doubtE.  Furelierr 
HTÎl  borgniBttt  qu'il  explique  [ur 
grand  borgn»-  Prononcez  le  a, 

BOHNIETE,  s.  f.  temtat  borçnr.  Le 
ci\\o-hna.oa  a  bornei  au  Bornifz.  Le 
Grand  vocnb.  cite  ce  mol  comme  ilaol 
tiraXi  et  l'rfxplïqucpQT  mal  auxj-cur 
rhaisie.  Le  rauttil  signifie  bien  reniiiie 
qui  ne  voit  que  d'un  uell.  baretesie. 


'orgne. 


Dicl.da  Bai- langage ei  aiUeui'a.  aU 
loi  diiiilaiuïl  d'être  goanuand<!  par  une 
iorgntsse  deebaniLriéie^V-  V  espiè- 
g/e,  ^dit.  lyûa.pageg. 

BOS,  boi.  ,  forïl.  De  même  en  lan- 
guedocien. AUon»  su.  hoi  ,  alloni  au 
boii.Ondit  fieuremcnl  :  donner  du  joi 


Kue.  V 

dWïer  du  gifc  boscon  ,  boïi.  M^n.'  „ 
en  Ironve  l'origine  d»i»  bosciitm  qu'on 
>  feil  de  boscam  nn  fioaiuj,  fnr^l. 

Dof,  bois,  lignum.  Bourgulgnoii  ià. 
Patoù  de>  Votgcs,  GÔJ. 


Biwd'nMic  liinie,  Loanlaine.  Rhaia- 
7,u,  f^nguta. 

BOSCSltLERIE,  s.  f. ,  ouvrage»  er 
baû  ,  jolit  boii.  V.  ce  mot. 

BOSC&ILLED,  celui  qui  fait  crt  Mf- 


cro  ablalifdeucr 
W«.nnn 


m\,6b 


t  da  latin,  ta- 
>  exitl<!  an  trel- 
itieirn  célébra 


plusieurs  i<ditîonf;  ion  Irai  M  de  l'a»- 
trolab*  k  AU  irndnil  en  Irançii!. 

ROâQUÉ  ,  (orle  d'intecie  qui  habilCi    ' 
In  bnii ,  et  nui  s'allache  aux  chieni  i  ' 

lires  animaux.  Tiq,i,. 

BOSQUIAD.  bosqucL.V.  boquei 

BOTEQUIK,  petit  Utrnu.  Éipa 

TfEOX,   boiteux.   Prononcialioi 


tipagnol 


rl^)iei 
ROTI AU. i 

rÔtÎeCi»!! 

BOTFE ,  doui 


n  qui 


.ire  nieulel 


£afte.  H  héghniènl  de  l'USlelUtit  Ju> 
château  deSaint-Jean  à  f'aieniien- 

ROCfiOU.  Mot    enfantin  fiour  dir* 
loupe.  <t  11  ara  del  Boubou.  » 

BoTiBau  [Eàii'c},  ikirt  bBnquerflnle. 

ROUC,  pelitL-  monnaie  du  pays   da 
Li^.  Cinq  Boues  valeol  deux  tnut. 

BOUCACOUQCE  ,  «.rie    dejiatiaJ 
aerie  qui  se  t'ait  en  metiaul  une  cnillenie 
de  pùte  liqaide  sur  une  plaque  de  btr    I 
placée  au -deanu  d'un  reciiuuli   on  la.  i 
fait  Trire  awcuopeude  beHtveroniai„    1 

ÎLieiqaeraî)  avec  de  l'huile  de   coIia»    1 
doirans.D  MniiK,  &ont  fort  friand»   1 
de  ce  ragoût.  Ce  luol  vient  propable- 
raent  de   l'alleniand  kacken-bai.'-- 
qui  signiCe  paliwiet. 

BOUCAN ,  tapage.    Foire  Bau 
nieui^r  du  lajiagc ,  Inire  du  bruit.  On    J 
dit  -  faire  un  bout-an  ilcrlîn,  faire  bean 
coup  de  brnii.  Ce  m        ~ 


e  Jura 


l  aiUtu 


ccptio. 


BOUCAKER,    gronder,  qn 
lire  upge.  A  Da*ni  ce  mot  signifie  ai 

BOUCAUi  Munbrupc  ei  bouquia 


BOU 


7fl 


BOU 


BOUCHÉ  (ëte),  être  enchifirené.  J'sus 
Bouché  dn  nez» 
BOUCHER  un  tran.  Payer  une  dette. 

BOUCHETÉ ,  nom  du  fruit  de  Tau- 
bëpine  à  Montignies-sur-Roc. 
BOUCHI£,boucbëe. 

BOUCHIN.  Ne  se  dit  que  dans  eette 
phrase  :  «Tout  ira  po  trau  iïff ouchin.it 
il  mangera  tout ,  tout  lui  passera  pur  la 
bouche.  Par  allusion  avec  la  petite  ville 
de  Bouchain. 

DOUCLETE,  petite  boucle.  —  An- 
che ,  conduit  par  lequel  la  farine  sort 
de  dessous  les  meules.  « 

BOUD4R  ,  arte  ,  boudeur,  euse. 
«  Ch'ëst  un  gi'os  houdar.  » 

BOUDENE ,  nœud  qui  se  trouve  an 
milieu  des  tables  de  verre  à  vitres.  — 
Cheville  en  fer  qui  tient  l'allonge  d'un 
chariot  au  train  de  derrière.  •—  A  Mau- 
beuge  Bedaine. 

BOUDÉNE,  nombril.On  trouve  Bou- 
ligne  ou  Boudigne  en  ce  sens  dans  Bo- 
réf.  Maubeuge  Boudiné. 

Quand  il  lui  couvrait  la  boudaine. 
Quelque  philosophe  ou  artiste 
L^eusl  plainemenl  pris  pour  ia  guaine 
Ou  le  funreuu  d'ung  organiste. 

Coquillard ,  poes.  p.JS. 

Dans  les  Vosges ,  Bodette,  Yocab.  de 
Richard. 

BOUDÉNER  ou  BOUDINER ,  en- 
voyer ou  porter  du  boudin  à  quelqu'un. 
if.  Couie  on  m'  tripe ,  j'  Boudène.  Au- 
giasiana.  C'est-à-dire  ,  comme  on  me 
fait ,  je  ferai  \  je  rendrai  chou  pour 
chou. 

BOUDÉNÉTE  ,  s.  f.  ou  BOUDINÉ- 
TE.  Dimin.  de  boudiné.  Linge  qui  sert 
à  bander  le  nombril  des  nouveau-nës 
avant  la  chute  du  cordon  ombilical . 

BOUDÉNIAU ,  cheville  en  fer  sur 
laquelle  on  place  la  poulie  pour  la  faire 
mouvoir.  Par  analogie  avec  la  Boudène 
(nombril)  qui  occupe  le  milieu  du  ven- 
tre. 

BOUOINE,  adoucissement  dn  mot 
Boudène,  nombril.  Jeune  fille  qui 
boude.  On  employait  autrefois  ce  mot 
dans  le  sens  de  nombril ,  ainsi  qu'on  le 
voit  dans  le  Dict.  français-anglais  de 
Cotgrave  ,  qui  le  rend  par  ihe  navall. 

BOUDINIAU ,  s.  m.  voiture  à  trois 
roues,  nomme'e  aussi  camion. 


HOUF  ARO ,  goulu ,  qui  s'empUt  la 
bouche  jusqu'à  se  gonfler  les  joues  d'a« 
ne  manière  excessive.  Boujarde ,  au 
féminin  signifie  gourmande. 

BoiTFARD  ,  qui  s'enfle  les  joues  en 
marchant ,  ce  qu'exprime  le  mot ,  qui 
signifie  an  propre ,  enflé  par  le  soufle. 
BOU  FER,  manger  gottlnment  et 
avidement  ;  se  trouve  dans  le  diction-» 
naire  du  bas  langage.  Ceux  qui  man- 
gent goulûment  se  Bouffisent  les  jouei 
en  mangeant. 

S'il  est  vrui }  adien  le  caresme  , 

kvt  concile  qui  se  fera  : 

Mais  Rome  tandis  bofjff'cra 

Des  chevreaulx  à  la  cardonnette. 
CLéM.MAROT  ,  édit  in-8<* ,  t.  icr,  p.  500. 
Roquefort  a  pris  ce  mot   de    Tré- 
voux ,  où  l'on  trouve  cité  un  vers   de 
Villon,  qui  l'emploie  pom'   sortir  de 
la  vie. 

De  ccsie  vie  sont  bouffés. 
Cette  citation  n'est  pas  exacte.  Ce 
vers  se  trouve  dans  la  première  strophe 
de  la  troisième  biallade  du  grand  Tes- 
tament. 

Dont  par  le  c(^  prent  li  mnnflez , 

De  mal  talent  tout  eschauflez 

Aussi  bien  meurt  fils  que  servaas  :. 

De  ceste  vie  sujrs  bouffa  ; 

Autant  en  emporte  ly  vens. 

BOUFETOUT,  qui  mange  tout, 
qui  ne  laisse  rien . 

BOUFI  on  BOUFFI ,  sorte  de  came- 
lot. On  en  fesait  d'unis  et  de  rayés. 

BOUFICHE ,  bouffi,  a  Anche  Bou- 
fiche  f  gros  joufflu.  Ce  mot  a  la  même 
origine  que  Boufard  et  Boufer. 

BOUGENIER  ,  fabricant  de  Bow 
geons,  «  L'art.  2.^  dit  que  tous  Bou- 
geniers  doivent,  pour  tenir  ouvroir  en 
cette  ville ,  payer  taille  et  assiette  au 
métier  des  fustaliers.  »  Charte  des 
fustaliers.  Les  familles  Bougenier , 
en  cette  ville  ,  tirent  leur  nom  de  cette 
profession. 

BOUGEON  ,  flèche  en  bois  on  en 
roseau.  Molinet  écrit  Boujon,Y.  ce  mot. 
((  Or  est-il  que  les  Bougeons  sont  biblo- 
terie  et  que  les  merciers  par  leurs  char- 
tes peuvent  vendre  les  bibloteries  sans 
empeschement.  »  Requête  de  juin 
1681. 

BOUGEONIER.  Le  même  que  bou- 
genier  ci-dessus.  L'un  et  l'autre  se  di- 


BOU 


75 


BOU 


sait  :  a  Par  la  brance  des  merciers  i  es- 
tant grande  come  elle  est ,  les  bougeon- 
niers  n'aoroient  point  afiaire  de  Tenir 
demeurer  ici.»  Pièces  de  procédure , 
1680. 

«  En  eSSH  ceux  de  dehors  qui  Ton- 
droient  venir  en  cette  ville  s'y  establir 
et  tenir  bouticle  de  Bottgeonnier,  n'au- 
raient qu'à  y  résider  nn  demy  an.  x> 
Requéie  en  1681. 

a  Lesdits  Bougeonniers  ne  seroient- 
Ds  point  dépendans  dn  styl  des  fusta- 
lien ,  ny  suumis  d'y  payer  taille.  Re- 
quête idem. 

a  Car  la  marchandise  de  Bougeons 
est  dépendante  du  stiL  des  fustaliers  ou 
elle  n  en  est  pas  dépendante.  Idem.  V. 
fustalier. 

fiOUGÉRON ,  sarrau  ou  surtout  de 
toile  fort  court ,  à  Tusage  des  bûche- 
rons. 

BOUGON ,  qui  est  de  mauvaise  hu- 
meur, qui  Bougogne.  Le  Grand  vocab. 
rend  ce  mot  par  verrou  ,  verge  de  fer . 

BOUGONER,  bouder,  faire  mauvai- 
se mine ,  parler  en  marmotant.  En  usa- 
ge à  Paris  et  à  Rennes,  selon  M.  Le- 
mière  de  Corvey. 

BOUGONEUX ,  le  même  que  Bou- 
gon qui  en  est  une  apocope. 

BOUGRÉLE,  bougresse.  Mot  fort 
en  usage  à  Mens ,  même  parmi  les  fem- 
mes. Je  l'ai  entendu  dans  fa  bouche  de 
religieuses  cloîtrées. 

BOUGRÉNE  ,  bugrane  ,  anête- 
bceof.  Ononis  ari^ensis.  h'm. 

BOUHOUR,  et  par  syncope  Bour, 
y.  ce  mot.  De  l'ancien  nom  qu'on  don- 
nait au  premier  dimanche  de  carême. 
Je  ne  crois  pas ,  avec  le  Grand  vocab., 
qu'on  ait  jamais  dit  Bourdich,  mais 
bien  Bouhourdi, 

BOUHOURDER,  pousser,  écarter  la 
foule  avec  des  gestes  menaçans  et  des 
cris.  «  Icelle  Catherine  sortant  de  sa 
maison  en  furie  avec  un  cousteau  nudt 
en  la  main  Bouhourdoit  contre  ung 
chacun  et  taschoit  de  porter  ses  cops 
spécialement  contre  ledit  Hennecait  et 
sa  femme.  »  Information  du  12.  mai 
1649. 

BOXJIE  ou  BOUILLE ,  bouleau ,  ar- 
bre ,  Betula.  y.  boule. 

BOUJON ,  flèche  faite  avec  le  roseau 


des  marais ,  arundo  phragmites,  Lin. 
On  y  adapte  un  bout  de  sureau  pour 
loi  donner  dc^la  chasse ,  et  on  eonpc 
le  bec  au-dessous  d'une  articulation , 
pour  le  placer  sur  la  corde  de  l'arc.  On 
écrivait  autrefois  Bougeon  ,  qu'on  ex- 
pliquait jaar  flèche  à  tête,  selon  le  grand 
Vocab.  V.  Cotgrave  et  le  Dict.  des  arts 
de  Thomas  Corneille  où  ce  mot  est  ex- 
pliqué par  verrou.  Jean  Molinet  écrit 
ooujon. 

So  pacience  ayanl  J*urc  et  honj^n. 

Fuiii  et  Jitj  ,JuL  i4t  V®. 

Si  haulle  ,  que  nulle  arbajesle. 

Tant  soit  fort  ne  de  Iraère  preste. 
Ne  truioit  ne  boujon  ,  ne  vire, 

Hom.  Je  /•  Fose,  .  tS^i/^  suiv. 
BOUJON  ,  échelon  ,  traverse  qui  as- 
semblé les  pieds  des  chaises.  Boistc , 
d'après  Restaut ,  dit  que  c'est  un  terme 
de  manufacture  de  laine.  C'est  à  peu 

Srès  comme  si  on  ne  savait  rien.  Lonia 
'Arsy,  Dict.  flamand,  écrit  Bougon 
et  Boujon ,  et  dit  :  a  Eenen  bout  das- 
men  mol  den  voel  boge  mede  schiet.  » 
Il  l'entend  donc  dans  le  premier  sens* 
Boiste  aurait  d£i  en  prenore  la  signifi- 
cation dans  le  Dict.  de  commerce  de 
Savary  qui  l'explique  fort  au  long  ;  on 
ne  l'emploie  pas  en  Rouchi  dans  le 
même  sens. 

BOUKETE ,  blé  sarrasin.  Sans  dou- 
te du  mot  flamand  Boek-weyt ,  qui  si- 
gnifie la  même  chose  ,  et  qu'on  pro- 
nonce i^oucAr-if^e^/.Parce  que  les  fleur» 
de  la  plante  forment  le  bouquet.  Bou» 
cotte  en  Franche-Comté.  V.  bouqueté. 

ROULACHE  ,  cendres  de  bois  que 
l'on  met  bouillir  avec  de  l'eau ,  dans 
un  grand  chaudron ,  pour  s'en  servir  à 
écurcr  la  vaisselle. 

BouLACHE ,  eau  dans  laquelle  on  met 
du  linge  savonné  sur  le  feu  ,  pour  en 
détacher  plus  aisément  la  malpropreté. 

BouLACHE ,  eau  dans  laquelle  on  a 
mis  des  herbages  sur  le  feu,  pour  la 
boisson  des  vaches. 

BouLACHE  (mêle  à),  raeltrc  nn  chau- 
dron ,  une  chaudière  en  Irain  de  bouil- 
Ih'. 

BOULA  N  ,  s.  m.  fondrière,  adj. 
sable  Boulan. 

BOULANCER  ou  BOUXANCHER , 
V.  a.  pousser  quelqu'un  ,  lui  donner 
des  bou rades. 


BOU 


BODLANT(Ml>le),  table 

BOULE ,  bouluD  ,  5ttula  alba. 
Lin.  Qnelquri  aDtiun  ^cxivrnt  hoolt. 

BOULE-VDE  (àl,  k  peu  pré»,  n  A 
boule-vue  cha  vaut  tant...  g  Cela  vaut 
à  pcn  pré)  dil  Irand  ,  aatanl  qu'on 
peol  en  juger  au  premin  aipcct.  Ce 
tenue  n'nt  pat  «eulemeat  en  niage 
daiuee  paji-ci;  nui)  je  peatc  quel'ap- 
pliCBlion  7  eil  paniculière  ;  ce  n'est 
pai  inconiidérèmtnt ,  comme  à  Paru 
et  ailteun  ,  mail  aprèi  j  avoir  nifl^chi. 

BOCLER  (mToIer),  envover  prome- 
ner, a  Va-l-en  bouler,  o  Thoroa.  Cor- 
neille emploie  ce  mot  dam  le  aeiu  de 
bouillir;  l'exemple  qu'il  rappoite  ne 
ne  paraît  pal  concluant. 

fl  Neyeot ,  ardent ,  grillent  et  bou- 
Unt.  D 

Ce  dernier  mot  peatauoibien  avoir 
boulir  à  l'infinitif,  eomme  il  »t  rrat^ 
dam  le  Souchi.  —  Rouler.  Laiue  Bou- 

BoDuu  on  BooiuZK  coan,  ne  pa> 
avoir  BueE  d'une  chox  pour  finir  l'ou- 
Trage  commence.  Di'penier  plus  d'ar- 
gent qu'on  n'en  a  pour  pajer  sci  em- 

Teniu  pour  vivre. 

BODLET  ou  HODLLET  ,  peloion. 

«  Troit  boulUts  de  laine  brune  levi'i 
cbei  Li^in  Bacoué,  et  déclarât  con- 
fisquas sui  plaidt ,  a  cliarge  de  pnr  le 
marchand  preneur  pajer  le  prix  de  sa 
démorde.  »  jtdjudUation  de  1701.  V. 

BOULÉTE  ,  petite  boule  de  viande 
hacli^  ,  m^langi^  d'iierbrs  fines  ou  de 
persil ,  assaisonnée   convenabif 


qu  on  il. 


qu'on  tait  frire  dans  du  beurre  roui , 
après  l'avoir  saupoudrée  de  farine  ;  on 
y  ajoute  ,  après  \t  (riltire  ,  du  bouillon 
pour  achever  la  eniison. 

BODLI ,  s.  m.  bouilli,  Pièce  de  bœuf 
qui  a  servi  à  fnirc  le  bouillon.  De  mciiif 
en  Franche-Comté  et  ailleurs.  Dn  lait 
lebonillie  fort  claire,  du 


lail. 

de  l'urine .  pour 

un  m<^di:cin  fort  orieii 

Ly.—  Du  cuir  boiUi 

diviTses    p  répara  lionj 

fhaiuliscs  aiiporlérs 


a  fait  CI 


-.  Nous 


on  voit  l'énuméntion  dans  Ut  die- 
tant  pmulairta  du  XIII*  tiède  de  H. 
G.-A.  Crapalet ,  <,ù  l'on  trouve  le  cuir 

BOÛlÎeDX,  mangeur  de  bonîUK, 

grand  mangeur.  Se  trouve  dans  le  Dict. 

■it-anglaii  de  Cotgrave. 

.^ULION  ,  bouiUon.    Ruse   boii- 

tionn.  Pris  probablement  dn  franfù. 

BOULiarER,    l'élever    en    petiti 

ouliom  comme  uae  sauce  qu'on  &it 


Bouilioter,  que  les  lexicographes  ne 
mentionnent  pas  ,  est  une  vraie  onoma- 
topée dn  hottilloCemenI  d'une  sauce 
dans  la  casserole. 

BOULIQOK,  bourriquet,  macUne 

fosse  plus  on  moins  profonde  ,  à  vider 
l'eau  d'nu  puits,  n  Avoir  fait  deux  for- 
tes crêtes  pour  le  bouliqnet  des  écluses 


bout  sans  feu  ,  i  faut  s'  1ère.  Quand  tes 
choses  te  funt  secrètement  et  avec  ré- 
serve ,  on  doit  faire  semblant  de  ne  pas 


e   des  plantes  àa   Dodoer, 


jlto-brelon  bolod,  ha- 
ie ,  éteuf,  ou  mieux  de  bout,  boule, 
globe.  Peut  aussi  venir  plus  directement 
du  limousin  houto,  corps  rond,  aphé- 
rique  ;  mais  noire  Bouchi  ne  s'eutend 
mifl  du  résultat  de  l'action  dn  dévi' 
d.ige  ou  de  Ib  neige  en  boule. 

ÎIODLOIRE ,  roqueuiar,  vase  eo  cui- 
vre ou  en  ftr  blanc  pour  faire  bouillir 
de  l'eau 

BODLOTE,  terme  d'amitié  qui  s'ap- 

Cliqnc  à  une  petite  fille  qui  a  de  l'ein- 
onnoini.  Viens,  boulait. 
BOULU,  pnrlicipedu  verbe  boutir. 


BOU 


7» 


BOU 


111  seront  abbaius  de  pocques ,  boidU* , 
Escartelles^  rottis  et  assommez  de  grosses 

[massues. 
àSolinel  ,fol,  19.  v*  Jk  l»  fin, 

BOUM  y  onomatopée  du  bmit  qae 
fiiitle  tir  du  canon.  On  t'en  sert  en  riant 
ponr  empêcher  les  en  fans  d'avoir  peur, 
reutvemr  du  mot  latin  BomBuSy  qui 
exprime  le  bruit  du  tonnerre.  Ou  peut- 
être  est-il  naturel  à  toutes  les  nations. 

BOUQUE ,  bouche  ,  comme  les  Pi- 
cards. De  l'italien  bocca ,  ou  plutôt  de 
VeœagnoL  hoca,  languedociroifco.aCha 
est  bon  à  vou  Souque,  hé  mon?  Cela 
est  bon  à  votre  bouche ,  n'est-ce  pas  ? 

BOUQUÉ ,  osselet  qui  sert  à  jouer , 
et  qui  se  trouve  au  bout  du  manche 
d'un  gigot  de  mouton.  Juer  aux  &ou~ 
qués ,  c'est  jouer  aux  osselets. 

BovQUÊ,  assemblage  de  fleurs.  On 
dit  :  vlà  un  biau  hou  que  sur  un  feu- 
mier.  Lorsqu'on  voit  une  femme  de 
rien  avec  des  fleurs  à  son  côté.  Au  con- 
traire lorsqu'on  voit  un  vilain  homme 
avec  une  belle  femme ,  on  dit  :  Ylà  un 
lûan  bouqué  sur  un  bren  d' tien. 

BOUQUETE ,   osselet   qui   sert   à 
jouer.  V.  bouqué.  On  joue  ordinaire- 
ment avec  quatre  de  ces  osselets.  C'est 
un  jeu  de  petites  fiUes,  qui  s'appelle 
bouqueté.  Tandis  que  la  bouqué  de 
terre  cuite  ou  d'ivoire  ,  qu'on  a  jetëe  à 
1 5  ou  18  pouces  de  hauteur,  est  en  l'air 
et  Élit  son  bond ,  la  joueuse  place  ,  dé- 
place ou  prend  ses  bouquetés  entre  ses 
doigts  ;  si  elle  manque ,  elle  perd  ,  c'est 
au  tour  d'une  autre  à  jouer.  Cette  des- 
cription est  de  M.  Estienne.  Il  parait 
gn  à  Maubeuge  y  on  nomme  bouqut  la 
ouïe  qu'on  nomme  bonque  à  Valen- 
ciennes.  Ce  jeu  se  nommait  autrefois 
garignon ,  c'est  ainsi  qu'on  le  trouve 
dans  les  anciens  lexiques,  notamment 
dans  Cotgrave  qui  le  rend  en  anglais 
par  CockalL  Ce  mol  garignon  se  trou- 
ve dans  Trévoux  ,  et  non  dans  les  lexi- 
cographes modernes.  —  Farine  de  sar- 
rasin, la  plante  même,  parce  que  sa 
fleur  foi'me  un  bouquet.  Polygonum 
fagopyrum. 

Bouqueté  ,  petite  bouche.  Ce  mol  se 
trouve  en  ce  sens  dans  le  Dict.  de  Bois- 
te;  je  doute  qu'un  bon  auteur  Fait  em- 
ployé ;  il  est  sûrement  de  notre  patois , 
on  ne  s'en  sert  qu'en  parlant  aux  petits 


enfans.  a  Vous  êtes  à  vous  bouqueté,  n 
Je  pense  qu'en  français  on  devrait  dire 
bouchette  qui  a  la  même  signification. 
V.  boukéte.  Peut  venir  de  l'italien 
bocchetta.  Espagnol  boquita.  Dans 
la  philologie  française,  M.  Noël  dit  que 
bouqueté  est  du  patois  des  Pyrénées. 

BOUQUIAU ,  caillou  roulé. 

BOUR,  filasse  trempée  dans  du  gou- 
dron ,  que  les  enfans  brûlent  le  premier 
dimanche  de  carême  ,  en  chantant  : 

Bour  peumes  poires , 

Dés  chérisses  toutes  noires  ; 

£nae  booe  tarlcne 

Pour  00  nit*k(>ne. 

Un  bon  gros  pel 

Pour  no  varlet. 

A  Epinal ,  département  des  Vosges , 
on  allume  à  cette  même  époque ,  des 
feux  qu'on  nomme  bures»  V.le  chap. 
16  du  tom.  i***  des  promenades  de  Ma- 
dame Clément  Hémcry  ,  dans  l'arron- 
dissement d'Avesnes. 

BOURACAN.  V.  baracan.  On  dit 
indifféremment  l'un  et  l'auti*e.  a  Pour 
avoir  fait  la  marque  pour  marquer  les 
bouracans.  Quittance  de  1716.  On  se 
servait  aussi  de  l'appellation  de  boura- 
canier  indifféremment  pour  désigner 
les  fabricans  de  tapis  de  haute  lisse  et 
de  baracans. 

BOURACHER  ,  ouvrier  qui  fesait 
des  tapis  de  haute-lisse ,  des  oouracans 
et  autres  étoffes  en  laine  mêlée  de  fiil. 
«  Passementiers  ne  peuvent  entrer  au 
marché  du  fiUet  pour  achepter  aupara- 
vaot  l'heure  limitée  à  ceux  n'estant  say- 
etteurs  ny  bourachers,  sur  les  peines 
et  amendes  ci-devant  édictiez  pour  ce 
faict.  »  Sentences  du  10  décembre 
iSgg  j  au  profit  des  bourachers  et  say- 
etteurs,  contre  les  passementiers.  ((Dé- 
fendu aux  bourachers  de  faire  damas 
de  pure  sayette ,  déclarent  qu'iceux  da- 
mas dépendent  du  stil  des  sayetteurs.  » 
Ordonnance  du  1^  juillet  \Çiib. 

BOURACHIER.  On  trouve  ce  mot 
ainsi  orthographié  dans  l'ordonnance 
de  i585,  le  12  avril.  <(  Défendu  à  cha- 
cun remonter  liostille  ou  oovroir  de 
bourachiers s'ils  n'ont  passé  chef-d'œu- 
vre et  receuz  à  maistrise  et  payé  les 
droictz.  )) 

BOURAT,  sorte  d'étoffe  de  laine  fa- 
briquée par  les  bourachers  qui  fcsaient 
aussi  les  bouracans. 


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BOU 


BOURBELIN,  bourbeléte,  terme* 
enfantins  qu'on  emploie  lorsque  les  en~ 
iàns  se  sont  £eiit  une  légère  blessure 
qui  les  l'ait  pleurer ,  et  pour  les  apaiser, 
on  la  frotte  avec  nn  peu  de  salive  en 
disant :«  Bourbelin,ix>urhéiéle,  quand 
no  cat  ara  tië  d' sus  i  n'y  ara  pus  rien.  » 
Quand  notre  chat  aura  chid  dessus ,  il 
n'y  aura  plus  rien. 

BOURBOTE,  lotte ,  poisson  de  ri- 
vière. Gadu9  Iota,  Lin.  Ce  mot  est  de 
l'ancien  français.  Y.  Dictons  du  XIII" 
siècle,  p.  119,  barbotes àt  Florentin. 
On  les  nomme  Bourbotes  ,  parce  qu'- 
elles se  tiennent  dans  la  vase  (bourbe). 

BouRBOTE  (  grosse  ) ,  femme  petite  et 
ramassc'e ,  qui  a  de  l'embonpoint. 

BOURCEUR,  marchand  ou  fabri- 
cant de  bourses. 

BOURDEL,  bordel,  lupanar.  On 
disait  autrefois  bourdeau.  11  existe  en- 
core à  Valcnciennes  une  rue  des  vieux 
bourdeaux  ,  probablement  à  cause  de 
l'existence  de  quelques  unes  de  ces  an- 
ciennes maisons;  aujourd'hui  elle  en 
est  encore  pleine. 

BOURDON,  pied-droit  d'un  escalier 
tournant,  dans  lequel  s'adapte  le  bout 
ëtroit  de  chaque  marche. 

Bourdon  ,  tige  d'un  chou ,  d'une 
laitue  qui  monte  au  lieu  de  pommer. 
Nous  avons  à  Valencieimcs  plusieurs 
familles  de  ce  nom.  On  donnait  autre- 
fois ce  nom  à  une  longue  baguette  avec 
laquelle  on  conduisait  les  ânes. 

Bourdon-Saint-Michê  ,  arc-cn-ciel. 

BOURDONER  ,  venir  en  bourdon  , 
en  parlant  des  plantes  dont  la  lige  mon- 
te lorsqu'elle  devrait  pommer  ,  ou  lors- 
qu'elle s'dlèvc  pour  fleurir, 

BOURÉE  (donner  euue),  gionder. 

BOURG  AIGE  (  droit  de  ) ,  droit  de 
bourgeoisie,  de  franchise.  Ce  mol  vient 
sans  doute  de  l'allemand  burger^  bour- 
geois. 

BOURGE,  espèce  d'anaçiamnir  pour 
dviler  un  mot  infâme.  Ce  bourge-là. 

BOURGEON  ,  barreau  d'une  grille 
en  fer.  Coutumes  d'Orchies  manus- 
crites ,  p.  3i. 

BOURGÉTERIE,  ouvrage  de  tissure 
dans  lequel  entraient  de  la  laine  et  du 
(il  ;  ouvrages  en  laine  autres  que  les 
drd{)8  proprement  dits. 


BOURGÉTEUR ,  oavrier  qui  em- 
ployait le  fU  et  la  laine  dans  les  ëtoffss 
qu'il  fabriquait ,  qu'on  appelait  depe^ 
tite  draperie,  Bichelet  ait  que  ce  mot 
vient  de  ce  que  les  ouvriers  de  Boui^es 
apportèrent  a  Lille  la  Êdirique  des  éto^ 
fes  de  laine. 

BOURI AUDER ,  torturer,  tourmen- 
ter ,  en  parlant  d'un  médecin  ou  d'un 
chirurgien  qui  martyrise  un  malade  par 
des  opérations  douloureuses.  Aujour- 
d'hui nos  médecins  l'emportent  sur  ks 
chirui^iens  qui  se  contentent  des  opé- 
rations de  leur  art  ;  ils  houriauaetU 
leurs  malades  par  l'application  des  gla- 
ces ,  des  sangsues ,  des  sinapismes  et 
des  vésicatoires  ;  ils  semblent  redouter 
de  les  voir  échapper  dé  leurs  mains, 
tant  ils  emploient  de  moyens  puissans 
pour  leur  oter  la  vie.  En  Lorraine  on 
dit  bourreaudery  mot  qui,  en  Franche- 
Comté  ,  signifie  faire  un  ouvrage  mal 
et  à  la  hâte.  Dans  les  campagnes  on 
dit  bouriauder  pour  battre ,  maltraiter. 

BOURINE ,  contusion  ,  blessure  fai- 
te avec  un  corps  dur ,  sans  écoulemoit 
de  sang. 

BOURIQUE  ,  âne.  Ce  mot  qu'Ober- 
liti  donne  comme  appartenant  an  pa- 
tois lon*ain ,  ne  s'emploie  guère  en  Rou- 
chi  qu'au  figuré  ,  dans  la  signification 
d'ignorant.  On  se  sert  de  ce  mot  en 
français  au  propre  ;  on  le  trouve  dans 
La  Fontaine'. 

BOURÏQUÉ,  froissé.  Se  dit  des  fruits 
froissés  par  leur  chute  ou  par  quelques 
coups.  Les  cnfans  frappent  un  fruit  non 
encore  mûr,  pour  le  ramollir.  Ce  mot 
est  alors  nn  verbe  actif. 

BOURIQUER.  A  Melz  on  dit  talé, 

BOURLE,  boule. 

BOURLER  ,  jouer  à  la  boule. 

BuURLER  (s') ,  se  rouler  sur  l'herbe  , 
sur  le  foin. 

BOURLER  court.  V.  bouler. 

BOURLÉT ,  loquet  qu'on  met  sur 
la  tête  des  cnfans  ,  pour  les  préserver 
des  coups  qu'ils  pourraient  se  donner 
en  tombant.  De  même  dans  le  Jura. 
Boulet  se  dit  aussi  dans  le  Jura. 

BOURLÉTE  ,  boule  ,  boulette,  a  Le 
curé  pendant  ce  bruyt  courra  avant 
l'église ,  toupiant  comme  ung  fol  au- 
tour des  pillicrs ,  jcctant  après  les  gens 


BOU 


77 


BOU 


grotio  hourUueê  de  mëuil.  »  Faicts 
et  dtcts  de  Molinety/oL  tgS  r°. 

BouBXiÉTB  ( batoD  à\  b&ton  au  bout 
ffaïquel  se  trotiYe  une  Douie  naturelle  , 
qui  sert  de  défense  'aux  gens  de  la  cam- 
pagne. Ces  bâtons  ont  été  sagement  dé- 
fendus dans  le  tems  où  l'on  en  abusait  j 
on  les  tolère  maintenant.      ' 

BovRi^nB  (nez  à),  nez  qui,  à  Tez- 
trêmité ,  forme  une  boule. 

B013RLEUX.  Joueur    à  la  bourU 
(boule)    «  Chëst  un*  bourleux  i  jue 
tout  depuis  l' matin  du  d'qu'au  soir.» 
I  féiol  pa  d*  bruit  li  tout  seu 
Qn'eane  quarantaine  d'  bourleu. 

BOURLOTy  peloton ,  pelote  pour 
les  épingles.  «  Deux  bourlots  de  ficelle 
pour  lier  les  torches  des  métiers.  »  Mé- 
moire du  cordier  1768.  Il  y  arait  à 
Valenciennes  une  famille  de  bouchers 
à  laquelle  on  avait  donné  le  sobriquet 
de  hourlot. 

BOURLOTE ,  petite  fille  fort  grasse 
et  dodue.  Grosse  boui lot e. 

BOXJRLOTER(s'),  s'émouvoir,  sur- 
tout en  parlant  du  sang  dont  le  mou-< 
vemeni  est  accéléré  par  de  vives  émo- 
tions, a  J'  seus  m'  cuer  bourioter  dén 
m'panche. » 

BOURRÉE ,  réprimande.  V.  bourée. 

BOURRER  (s') ,  manger  avec  excès, 
c  I  s'est  bén  bourré,  » 

BOURRIQUE ,  balle  molle. 

BOURSELER,  fiiire  des  bosses  d  des 
vases  d'étain  ,  de  cuivre ,  d'argent  ou 
d'autre  métal ,  soit  en  les  laissant  tom- 
ber, soit  en  les  heurtant  contre  un  corps 
dur.  Bossuerne  me  parait  pas  rendre 
le  mot  rouchi ,  puisqu'en  bossuant  on 
fait  des  fosses  ou  bourses.  On  dit  aussi 
bosseler,  selon  le  Dict.  de  l'Académie, 
première  édition,  d'où  sera  venu  notre 
mot  bourseler ,  par  la  tendance  que 
nous  avonsà  prononcer  en  ou  les  sy  llabes 
en  05. 

BOURSELOT,  pelotte.  coussinet  sur 
lequel  on  fiche  des  épingles,  etc.  Can- 
ton de  Maubeuge. 

60URSIAU,  bosse  à  la  tête,  causée 
par  la  percussion  d'un  corps  dur. 

BOURSICOT,  s.  m.,  petite  bourse , 
ai^nt  économisé.  Usage  général. 

BOUSCULER,  pousser  et  repousser, 
se  renvoyer  de  l'un  à  l'autre  en  repous- 
sant. £n  Bretagne  on  dit  bouscogner  ^ 


qui  me  paraît  plus  expressif.  Au  figni^ 
rebuter  par  des  paroles  brusques.  M. 
Lorin  dit  que  ce  mot  est  d'un  usage  fa- 
milier. On  le  trouve  en  elTet  dans  les 
Dict.  français. 

fiOUSÉE  ,  petit  &got  qu'on  place 
dans  les  endroits  fangeux  pour  marcher 
dessus. 

Bous&E,  torchon  de  paille  servant  à 
bou<^er  un  trou  ,  pom*  se  préserver  des 
atteintes  du  vent. 

BousÈE.  On  donne  aussi  ce  nom  aux 
torchons  de  paille  dont  on  frotte  les  che- 
vaux. 

BousÊE  ,  herbes  qu'on  tire  des  fossés 
en  les  faucardant.  On  s'en  sert  au  chauf- 
fage, 

BOUSENE.  V.  bousine. 

BOUSETE ,  jeune  fille  qui  boude , 
qui  fait  la  moue.  A  Maubeuge  ,  selon 
M.  Estienne  ;  à  Valenciennes ,  on  dit 
mousétej  dans  le  même  sens. 

BOUSIN,  s.  m.  torchon  ou  bouchon 
de  paille  dont  on  frotte  les  chevaux.  — 
Terre  gi*a8ae  mélangée  de  paille  hachée 
et  de  ^oa^ede  vache,  servant  à  la  cons- 
truction des  chaumièresde  la  campagne 
—  Ces  chaumières  mêmes,  d'où  le  nom 
a  été  transporté  aux  lieux  de  débauche 
fréquentés  par  la  plus  basse  classe  du 
peuple.  Ce  mot  se  trouve  dans  le  Dict. 
du  bas-langage  sous  la  signification  de 
tapage  y  vacarme  ,  parce  que  ceux  qui 
firéquentent  ces  lieux  infâmes  font  tapa- 
ge. Delà  est  venu  le  terme  bousingot , 
employé  par  ceux  qui  se  piquent  de 
parler  plus  poliment.  —  Intestins  de  la 
vache  lorsqu'ils  sortent  par  le  fonde- 
ment. —  Elévations  dans  les  prairies  , 
faites  par  les  foiurmis. 

BOUSINE,  fondement  des  vaches 
lorsqu'il  sort.  «  C  vaque  a  Vbousine. 

Bousine  (viéle) ,  se  dit  à  Maubeuge 
pour  désigner  une  vieille  iemme  bi'ouil- 
lon. 

BOUSSOUFLÉ,  boursouflé. 

BOUSTRE.  V.  bigre.  Ne  se  dit  ^uc 
par  ceux  qui  parlent  français  ,  et  qui  ne 
veulent  pas  proférer  une  expression  plus 
grossière. 

BQUT-DE-CHAMP  (atout).  A 
chaque  instant.  Se  dit  partout  dans  le 
langage  fÎEimilier,  selon  la  remarque  de 
M.  Lorin. 

BOUTACHE.  Action  de  frotter  le 


BOU 


78 


BRA 


cuir  qui  a  trempé  arec  une  pierre  â  ai- 
gnifer,  pour  en  mire  sortir  les  impuretés. 

BOUT  AILE,  botttéle,  ImUe  d'eau 
savonnée  que  les  en&ns  soufflent  dans 
l'air,  pour  s'amuser  de  leur  ascension, 
et  des  couleurs  de  iTHs  qu'elles  reflê- 
tenl. 

BOUTE  EN-TRAIN,  promoleurde 
divertissemens,  celui  qui  met  les  autres 
en  train.  Usage  assez  général ,  quoique 
d'origine  patoise. 

BOUTE-HORS  (droit  de),  droit  que 
l'acheteur  d'un  bien  paie  pour  en  pren- 
dre possession ,  et  en  dessaisir  le  ven- 
deur. 

BOUTE-TOUT-CUIRE ,  glouton, 
goinfre  ,  vorax,  Scan'on  dit  de  la  prin- 
cesse Lavinie  : 

C'est  une  vraiboute-toul-cuirc. 
Qui  ne  fait  que  cbanler  et  rire. 

F'irgile  travejti,  liv.  %    sur  la  Jîn. 

Cest  proprement  un  sans  souci. 

BOUTELOT,  peûte  bouteUle  de  terre 
avec  une  anse. 

BouTELOT,  ivrogne ,  au  figuré,  habi- 
tué aux  liqueurs  fortes. 

BOUTER,  mettre  ,  placer,  a  houte 
cha  là.  )>  On  le  dit  aussi  dans  le  Jura  et 
en  Flandre,  et  probablement  dans  beau- 
coup d'autres  endroits.  Languedocien , 
bouta.  Ce  mot  est  de  l'ancien  français, 
et  se  trouve,  dit  M.  Lorin  ,  dans  toutes 
les  comédies  où  l'on  fait  parler  des  pay- 
sans, boutâf  Boute  ,  dit-on  à  celui  qui. 
dégoise  une  kyrielle  d'injures  contre  ce- 
lui qui  l'a  oiiensé.  —  Travailler  vite  et 
avec  courage.  C'n'homme  là  en  Boute 
tant  qu'on  veut. 

Bouter,  quiosser,  frotter  le  cuir  avec 
une  pierre  à  aiguiser.  V.  Boutache, 

Bouter  (en) ,  en  mettre ,  en  rendre 
beaucoup  en  parlant  de  l'évacuation  des 
intestins. 

Bouter  (en).  Tenue  du  jeu  de  bon- 
Que,  en  donner  beaucoup.  «  Il  en  a 
toute  pour  tertun  et  pour  tertons.  »  Il 
en  a  fait  beaucoup  ,  il  y  en  aun:  pour 
tout  le  monde. 

Bouter,  jeter.  Arrondissement  d'A- 
vcsnes. 

Et  c'  n'  home  là  est  méchant  pou 
chu  qu'on  a  bouté  des  caïaux  après 
s'tien  (son  chien).  J'  n'ai  nin  Bouté 
aprài  li*  En  franc  Rouchi  on  dit  ruer. 

BOUTERIES.V.  boutries. 


BOL^TEUX,  nom  qu'on  donne  â 
Douai  aux  fecteurs  de  grains. 

BOUTICHE ,  pierre  de  taille  placée 
de  toute  sa  longueur  dans  l^paisacnur 
d'un  mur  ;  boutiase. 

BOUTICLIER,  celui  qui  tient  une 
boutique,  qu'on  écrivait  bouticle,  bou- 
tiquier. 

«  Vers  les  dix  heures  du  matin ,  que 
le  nommé  Abraham  Canchier  botUi-» 
cliér,  demeurant  me  Cardon  étoit  Mes- 
se  à  la  teste  à  playe  ouverte.  » 

Procès-perBal  du  7  nuirs  1706. 

a  Estant  entré  dans  la  chambre  après 
la  Bouticle,  nous  l'avons  trouvé  sur 
pied.  »  Idem. 

BOUTILIO,  boulilion.  Petite  bon- 
teille  moins  grande  que  la  chopine.  Le 
limousin  écrit  Boutillio  en  mouillant 
les  //. 

BOUTREULE  ,  poutreUe  ,  petite 
poutre. 

BOUTRIAU,  petit  étaoçon  que  les 
ouvriers  mettent  dans  les  mines  à 
charbon. 

BOUTRIES  ,  tout  ce  qui ,  dans  un 
encan ,  n'appartient  pas  à  celui  qui  feit 
faire  la  vente  ,  mais  est  envoyé  par  des 
particuliers. 

BOUTROULE ,  femme  courte  et 
grosse.  aCh'ést  eune  grosse  boutroule.n 
Peut-être  par  comparaison  avec  ces 
grosses  pierres  qu'on  place  à  la  porte 
de  certaines  maisons  ,  pour  détourner 
les  roues,  et  que  l'on  nomme  boute-roue 
—  Bedaine. 

BOUZIN,  motte  de  tourbe  ,  espèce 
de  brique  que  Ton  fait  de  cette  subs  < 
tance  pour  la  dessécher  aisément  et  en 
faciliter  le  transport  et  l'usage. 

BOVE  ,  cave  non-voutée  et  fort  pro- 
fonde. On  en  voit  surtout  à  Saint-Quen- 
tin et  dans  quelques  cantons  du  Pas-de- 
Calais. 

BRACHIE  ,  brassée  ,  plein  les  bras. 
Selon  la  prononciation  ,  brasse  se  dit 
Brache-y  eune  brache  d'corte  (corde). 

BR ACON,  support ,  terme  de  char- 
pente )  pièce  de  bois  qu'on  place  sous 
les  poutres  dont  le' bout  dépérit,  ou  qui 
ont  une  trop  longue  portée. 

BRADER,  gâter,  ne  pas  tirer  d'une 
chose  tout  le  parti  possible. 

Brader,  vendre  sa  marchandise  à 


WUl 


7d  •^ 


BRA 


tU  prix  ;  emj^lojer  trop  d'étoffe  mal  à 
propos,  gaspiller.  Brader  V  mëtier, 
vendre  à  yil  prix. 

Bbader,  perdre  ou  plutôt  laisser  per- 
dre £iute  d'attention. 

S'est  écriée  t  qaeu  malheur! 

Fant'i  qu*j  soicbe  toal  bradé 

Ché  bon  lébooli  chue  ré  ? 

Ch0n.>otu  patoitet. 

BRADERIE ,  action  de  brader,  con- 
s<Hnmation  inutile.  Il  y  a  à  Valencien- 
nés  une  rue  de  la  Braderie,  qui  tii*e  son 
origine  de  ce  verbe.  Lorsqu'une  denrde 
est  trop  abondante  pour  la  consomma- 
tion orainaire,  les  vendeurs  crient  :  al 
Braderie,  au  reste ,  au  reste!  En  1828, 
on  a  confondu  cette  rue  ,  celles  Derrière 
les  Récolets ,  des  FlageoleU  ,  du  Nenf- 
boon;,  des  Merciers,  Pissote,  et  les  pla- 
ces St.- Jean  ,  à  Lille  ,  St.-Vast ,  et 
Notre-Dame  ,  sous  le  nom  général  de 
me  de  Paris. 

BRADEUX  ,  eusse  ,  qui  Brade,  qui 
gâte,  qui  gaspille.  Ces  locutions  fran- 
çaises ne  remplacent  pas  brader  et  ses 
dériva.  Celui  qui  vend  à  vil  prix  est 
voibradeuap  d'mëtier. 

BRADIÈRE,  s.  f.  femme  sans  ordre, 
sans  économie. 

BR  AFE ,  brave,  probe,  a  II  est  brafe, 
on  n'a  ni  bien  ni  honneur  à  li  reprocher» 
Manière  de  dire  qu'un  homme  est  un 
fripon. 

oRAFE ,  propre  ,  bien  habillé.  Au 
Jura  on  l'emploie  dans  le  même  sens  , 
ainsi  qu'à  Bonneval ,  Eure-et-Loir.  Ce 
mot  est  venu  sans  altération  du  suio- 
gothique  braf.  On  disait  brave  en  an- 
cien français. 

BRAGÉ  (grain).  Nom  qu'on  donne  à 
Douai  au  grain  moulu  pour  faire  de  la 
bière,  après  qu'il  a  passé  à  la  tourelle.  A 
Valenciennes  on  dit  braisé, 

BRAGIËR  (droit  de).  On  appelle  à 
Valenciennes  droit  de  ^rogier,  le  droit 
<IQ'an  homme  a  de  prêter  ses  bras  au 
service  du  public  et  de  le  cédera  un 
antre ,  roojrennant  une  rétribution  con- 
venue. 

BRAGUÉTE,  ouverture  des  culottes 
qui  n'ont  pas  de  pont-levis.  On  l'em- 
ploie aussi  au  figuré.  Eté  à  t^  broyé  te , 
8  entend  bien  sans  explication.  Cet  an- 
cien mot  français  se  trouve  dans  nos 
vieux  auteurs  ,  surtout  dans  Rabelais. 
«  Bt  ma  braguette  c'est  le  greffe  des  ar- 


retz.  9  Liv.  1,  chap.  IX.  On  dit  aujour- 
d'hui brayette,  dans  les  deux  sens. 

BRAIBANT,  Brabant.  a  Joffroy  de 
Villehardouin ,  Milles  de  Braibant , 

Michiel  de    Sainte-Minéhault » 

Chron,  en  dialecte  Rauchj,  Bnchon, 
tom.  3,  p.  281 .  —  Charrue  sans  roues. 

BRAIË,  s.  f.  quantité  suffisante  de 
gi'ain  torréfié  pour  faire  un  brassin  de 
bière. 

Braie,  corps  de  la  flote,  dégarnie  de 
ses  ailes, y.Jloie, 

BRAIëTE,  prononciation  du  mot 
brayette. 

BRAILLE  d'cat.  Nom  de  la  prime- 
verre  à  Maubeuge  ;  ce  qui  se  rapporte 
au  catairaie  du  Quesnoy. 

BRAIOU ,  pleurard,  qui  pleure  pour 
peu  de  chose. 

BRAIRE,  crier ,  pleurer.    Bas-latin 

braiare,  V.  brere.  On  dit  au  figuré  de 

quelqu'un  qui  veut  raconter  une  chose 

qu'il  ne  sait  que  très-imparfaitement  : 

«  lia  entendu    eune  vaque  braire,  i 

n'  sét  à  queule  étaule.  »  braire  et  filer, 

sont    deux    mères    métiers.   »    Parce 

qu'on    gagne    peu    de    chose    à    l'un 

comme  à  l'autre.    <c  Gueule  qui  brét 

n'est  point  morte»  »  «Vaque  qui  brét 

nerd  eune  gueulée.  jéugiaeiana.  En. 

Normandie  on  dit  aussi  brére  on  braire 

dans  le  même  sens. 

De  bailre^  de  voler  aui  erues, 
Dehaut  tenter,  crier  et  braire. 
On  se  moque  d'eut  pur  les  rues 

Poêùes  de  Coquillard.  \j. 

I  fét  come  un  bodé,  i  brét  pour  avoir 
du  son.  Il  crie  pour  qu'on  lui  accorde 
ce  qu'il  demande. 

BRAIRIE,  action  de  braire. 

BRAMÉN,  beaucoup.  V.  gramén.  E 
c*  n'homme-là  a  bramen  des  hiards 
(aspiration).  Cet  homme  a  beaucoup 
d'argent. 

BRANDEVIN.  Eau-de-vie.  Mot  con- 
nu assez  généralement.  Ch'ést  un  bu- 
veux  à^btandevin. 

BRANDOULIÉRE,  bandoulière. 

BRANER,  branler.  On  pourrait'dire 
branache,  l'action  de  branler.  Beau- 
coup de  verbes  ont  un  substantif  en 
ache,  qui  manque  en  français  ;  j'en  ai 
indiqué  plusieurs.  Je  ne  crois  pas  avoir 
épuisé  la  matière. 

BRANQUE ,  branche.  Bonne  bran- 
queavL  ligure  signifie  mauvais  sujet,  po- 


BRE 


80 


BRÉ 


lÎMOO.  Ilteralt  mieux  d'écrire  hrank 

• 

comme  le  celto- breton.  On  disait 
branca  en  bat-latin.  Dans  le  pre- 
mier sens  il  signifie  branche  d'anîre  ; 
dans  le  second  bras  jambes,  etc. 

BRAQUELIN,  Gros  clou  fort  long 
avec  une  tête  large. 

BR  ASSINE,  brasserie,  d'où  Pon  a  feit 
broêsin  ,  potir  exprimer  la  quantité  de 
bière  que  contient  la  cuve  dans  laquelle 
on  la  fait. 

BRANDE.  Le  même  que  le  roucbi 
brinquCy  dans  Farrondissement  d' A  ves- 
«es.  ^Ufc 

MRs^jC  -d'catTwimeTerre  des  bois. 

BRAYÉTE.  Froncez  bra-iéte. 
Menlula. 

BRÉACHE ,  action  de  pleurer.  «  In' 
y  a  ichi  dn  bréache.  »  Il  y  a  ici  des 
pleurs,  du  chagrin. 

BRÉBANT.  C'est  l'ancienne  pronon- 
ciation comme  l'ancienne  orthographe. 
Ce  mot  n'est  pas  particulier  à  Vaien- 
cienoes. 

a  Au  gentil  pays  de  Brébant ,  près 
d'nng  monastère  de  blancs  moines^  x» 
Cent  nouvelles  nouvelles t  nouv.  XV. 

Dans  le  cours  de  ces  nouvelles  ,  on 
trouve  aussi  l'nrthograpbe  bréban. 

BRËIAR ,  s.  m.,  tarte  aux  fruits  à 
Maubeuge. 

BRÉIÉTE,  ))rayette,  brayettaenhm 
latin.  Ouverture  de  la  culotte  fermée 
par  un  petit  bottton* 

BRKINE,  breh4îgne ,  stérile. 

BRÉIOIRE,  pleureuse,  tt  Piloire  , 
bréioire.  » 

BREIOIT ,  pleurard  ou  pleureur. 

BRÉIS  f  B,  m»  épcrvier ,  oiseau  de 
proie. 

URÉLER ,  attacher  avec  des  cordes 
le  chargement  d'une  voilure,  mettre 
une  corde  autour  d'un  ballot. 

BRELLE  ,  civette ,  allium  schœno- 
prasum.  Ce  mol  se  trouve  en  ce  sens 
dan»  le  Dict.  français-anglais  de  Cot- 
gi-avc.  A  Maubeuge  on  dit  bérelle. 

BRELLES ,  s.  f.  pl.  cheveux  roides 
et  mal  peignés  par  similitude  ^vec  la 
plante  précédente. 

BRÉLO ,  bréloi ,  s.  m.  bâton  qui  sert 
à  brêlcr,  à  serrer  les  coi'dcs  d'un  ballot. 


BREN ,  étron ,  merde.  Mot  que  l'ao- 
tetnrdu  Dict.  languedocien  croit  cdltî- 
aue  ou  gaulois.  Se  prononce  en  français 
bran  ;  dans  ce  pays  il  conserve  ce  son 
dans  brandevin.  On  dit  an  figuré  :  a  I 
>  crie  toudi  pour  un  bren  d'  tien.  x>  U 
gronde  toujours  pour  peu  de  chose.  Ces 
mots  sont  au  langage  te  plus  bas ,  bren 
signifiait  autrefois  son ,  furfur.  Du- 
cange  dit  que  bren  est  un  mot  anglais. 
En  effet ,  les  anglais  l'emploient  encore 
aujourd'hui  dans  ce  sens;  peut-élie 
l'ont-ils  pris  du  vieux  français. 

Il  paroleal  el  bien  el  bel 

El  reucmbleot  Je  bmelel 

Selonc  l'eiislance  devine 

Qui  giéle  lii  blancbe  farine 

Fors  de  luy  ,  et  relient  le  bren. 

Bible  Guyot  ifss   eilée  par  Dueamge, 

BREN  D*AGACHE,  gomme  du  ce- 
risier ,  du  prunier  et  autres  arbres  qui 
portent  des  fruits  d  noyaux. 

BREN  D' CAT ,  bourdaine ,  arbris- 
seau. Rhamnus  frangula, 

BREND'ORÈLE,  cérumen. 

BRENNE  ,  ancien  nom  du  village  de 
Saint-Saulve ,  près  Valenciennes.  De 
Brennus,  guerrier  gaulois,  que  l'oo 
prétend  être  venu  dans  ce  pays-ci«  ' 

BREOIRE ,  pleureuse.  Au  figuré , 
femme  qui  a  la  larme  facile ,  qui  se 
plaint  toujours,  V.  bréioire. 

BRÉRE ,  pleurer ,  pour  la  pronoa<* 
ciation. 

BRERIE,  action  de  pleurer,  de  pleur- 
nicher. 

Si  ce  n'eusl  cslc  la  brairie 
Ducoslé  d*'  vers  ta  prairie. 

yillon  ,  archier 

BRÉSÉ  (  gmin  ) ,  grain  torréfié  pour 
la  bière.  Le  Grand  vocab.  le  nomme 
breizt  et  dit  que  c'est  un  mot  dont  on 
se  servait  autrefois  pour  exprimer  une 
espèce  de  grain  destiné  à  faire  de  la 
bière  ,  c'est  le  froment  qui  a  subi  la 
toiTéfaction^  propre  à  l'usage  qu'on  veut 
en  faire. 

BRÉSEGNI ,  s.  m.  brasier ,  braise 
allumée  provenant  d'un  feu  de  bois. 
a  F'ià  du  bon  bres'gni.  » 

BRÉSÉTE  ,  menue  braise  que  les 
femmes  mettent  dans  leurs  couvés 
(chaufferette).  On  dit  d'une  persont  c 


BRI 


81 


BRI 


dont  la  figure  est  malpropre  :  a  Al  dst 
nëte  come  el  cul  Bréséte.  » 

BREISSE  ,  braise.  Tous  les  mots  en 
aise,  ese ,  ise ,  ose,  use  ,  font  aisse  , 
esse,  isse ,  osse  ,  usse ,  excepte  punai- 
se qui  fait  punace ,  et  Bien  aise  qui 
fait  benasse  on  benesse, 

BRETE  (tirer  eune),  porter  une  bot- 
te. —  Discussion  mél^e  d'aigreur. 

BRÉTÉÇHE ,  brétèque  ,  lieu  où  l'on 
affichait  les  citations  lorsque  celui  qu'- 
on devait  citer  était  absent  ;  on  y  affi- 
chait aussi  les  significations  des  juge- 
niens.  V.  berlèque. 

BRÉTER  ,  pousser  des  bottes  ,  s'es- 
crimer. 

BREUN4TE ,  brunâtre. 

BREUQUE,  teiTe  argileuse  de  dé- 
pôt, Êinge. 

BRÏATE ,  étoi^irdi.  a  II  a  l'esprit 
briate ,  i  s'  perd  en  courant.  »  C'est 
an  étourdi  qui  ne  se  rappelle  rien  de 
ce  qu'on  lui  a  recommandé,  u  I  r'sane 
à  M.  Briate ,  l'esprit  li  vient  avec  l'a- 
cAe(àge).  Se  dit  aussi  d'un  esprit  bou» 
ché  qui  apprend  difficilement. 

BRIBER ,  mendier ,  quêter  des  Bri- 
bes. Espagnol  BriBar,  mendier. 

BRIBERIE  ,  ajClioD  de  mendier  ,  de 
chercher  des  briBes,  Cette  action  se  dé- 
iignait  par  le  verbe  Briber  employé  par 
Rabelais  .dans  le  sens  de  manger.  «  J'ay 
nécessité  de  repaistre  ,  dents  algues  , 
ventre  vuide ,  gorge  seiche  >  appétit  stri- 
dant  y  tout  y  est  délibéré.  Si  me  voulez 
mettre  en  œuvre ,  ce  sera  basme  de 
pie  voir  briBer.  »  Liv.  2.  ch.  30.  Dans 
le  sens  de  mendier.  L'espagnol  BriBa 
signifie  gueuserie  ,  métier  de  gueux. 

BRIBEUX,  mendiant. V.  brimBeux, 
«De  frère ,  dit  l'empereur,  et  de  quel 
coté?  De  celui  d'Adam  ,  répondit  ce 
bribeux,  »  Roger  Bontemps  ,  tom,  2. 
p  i3i  et  i32. 

BRIBOUSER ,  salir  la  figure, 

BRIBOUSURE,   malpropreté  à  la 

BWC,BROUC,  BRAC,  CHAVA- 
T£,  cri  d'un  jeu  d'enfant  courant  les 
uns  après  les  autres. 

BRIC  ET  BROC  (de),  de  travers ,  à 
tort  et  à  travers. 

BRICHAUDER.  V.  brissauder. 

BRICliAUDERlE,V.  brissaudache. 


BRlCIlAUDEUSSE.V.brissaudeusc. 

BRICOTI  AU.  V.  bilboliau.  Juer  au 
Bricotiau.  S'entend  du  jeu  d'amour. 
Cotgi-ave  explique  Bricotiau  par  aqu- 
oyt  ofstone,  palet  de  pierre.  Le  bri- 
cotiau esi  une  espèce  de  massue  en  bois. 
V.  BilBotiau. 

BRIDELÊ  (été),  être  serré  dans  ses 
habits. 

BRJDELOTRE.  V.  berdéloire. 

BRIDOU,  brideur,  garçon  d'écurie 
qui  a  soin  des  brides  et  attèle  les  che- 
vaux dos  voyageurs  dans  une  auberge. 
Nous  avons  une  famille  à  Valenci«;nncs 

3ui  exerçait  cet  état  et  celui  de  reven- 
eurs de  poisson  de  mer.  II  y  avait  na- 
guère à  Paris  un  M.  Bridou  ,  qui  a  fait 
un  commentaire  sur  l'apocalypse;  j'igno- 
re s'il  était  de  cette  famille.Ln  limou- 
sin ce  mot  signifie  Bridon, 

BRipOUX,  chaulTerelte.  Peut-être 
à  cause  du  manche  comparé  à  une 
bride. 

BRIFE ,  bribe ,  morceau  de  pain. 
On  a  dit  autrefois  brijfer  pour  manger 
goulûment.  Peut-être  du  celto-breton 
et  du  limousin  brifa ,  qui  a  le  même 
sens. 

BRIFEUR,  goulu,  grand  mangeur. 
Le  peuple  dirait  brifeux  ou  brife-tout, 
mais  il  préfère  loujetout.  Furetière  a 
le  mot  briffeurGl  brife.r. 

BRIGNON,  pain  fait  pour  les  chiens. 
Peut-être  faudrait-il  dire  brugnon  y  à 
cause  de  sa  couleur  brune.  On  nommait 
autrefois  Brignon ,  le  fruit  à  novau 
que  nous  nommons  brugnon. 

BRIGUELETE,  petite  bride,  bri- 
delette  ,  ruban  qu'on  noue  sous  le  men- 
ton. 

BRIMBER ,  mendier.  Espagnol  bri- 
bar.  —  chercher  à  se  faire  régaler. 
brimber  un  repas. 

BRIMBEUX,  gueux  ,  mendiant.  Au 
figuré  celui  qui  demande  toujours , 
quoiqu'il  n'ait  pas  besoin  ,  qui  ne  se 
fatigue  jamais  de  demander,  (c  On  n' 
sarôt  fére  un  doneux  d'un  brimBeux. 
On  ne  doit  pas  attendre  de  générosité 
de  celui  qui  demande  continuellement. 
Espagnol  bribon. 

BRIMBORION  ,  mot  français  em- 
ployé en  Rouchi  pour  signifier  un  petit 
meindiant ,  ^I^  petit  polisson. 


-BRI 


82 


BRO 


BRINBALLE,  levier  d'une  pompe, 
le  bras  qoi  (ait  monvotr  la  verge  à  Ja- 
velle le  »eau  est  attaclié. 

BRINDALIER,  roder,  aller  et  Te- 
nir sans  motif  apparent. 

BR1N6ANO  ,  brigand  ,  vagabond. 

BRINGANDER  ,  vagabonner.  Ces 
deux  mots  ne  sont  que  des  altihrations 
de  brigand,  brigandfr. 

BRINQUÉ  (taper  en),  gaspiller,  met- 
tre en  pièces  et  en  morceaux.  On  trou-* 
ve  6/7/t^uedansIeDict.  du  bas  langa- 
ge, a  I  tappe  tout  en  bringue,  ■»  Il  met 
tout  en  pièces. 

Brivqite  ,  s.  f.  mot  qui  ne  s'emploie 
pas  sans  IVpithètegrane/^'.  a  Ch'ëst  eti- 
ne  grante  trinque,  ponr  dire  une  gran- 
de femme  mal  bâiie ,  mal  ajustée.  I^e 
limousin  dit  bringo ,  dans  la  même 
acception  ,  mais  il  ne  joint  pas  le  mot 
ffrande  ;  il  l'emploie  encore  comme  à 
Lyon  dans  le  sens  de  grande  fille  dé- 
gingandée. 

BRINQUEBALER ,  vagabonder. 

BRIOCHE  ,  pomme  cuite  au  four 
dans  une  enveloppe  de  pâte.  Cot grave 
dit  quson  nommait  ainsi  en  Normandie 
une  espèce  de  pain  d'épice  j  spiced 
breat. 

BRIQUALIONS,  fragmens  de  bri- 

Sues  qui  peuvent  encore  être  employés, 
oiste  a  dit  br  quuillon  qu'il  prononce 
brikaion. 

BRIQUE  d'  pain ,  bribe  ,  croûton  , 
cliiiTon  de  pain. 

BRIQUETEUX,  feseurde  briques. 

BRISAQUE,  qui  déchire  ses  vêle- 
mens  ,  qui  les  use  vite. 

BRISCADERou  BRISCANDER.  Le 
s  se  prononce.  Le  même  que  brissau- 
der.  V.  ce  mot. 

BRISE  ,  Braise  ,  canton  de    Mau- 

beuge. 

BRlSFIER  ,  qui  use  beaucoup,  qui 
met  en  pièces  les  vétemcns  les  plus 
solides.  Le  «  se  prononce.  Brise-fer, 
en  français. 

BRISIÉ  (été).  V.  broïé. 

BRISIER,  briser. 

BRISIER  ,  brasier  à  Saint  Rémi- 
Chaussée. 

BRISIURES,  débris,  fragmens  de 
choses  cassées. 

BRISOU  (feu).  Boiste  donne  ce  nom 
à  ce  qu'où  nomme  dans  les  mines  à 


charbon, yVu  griaoUf  à  cause  delà  cou- 
leur grise  que  les  naioeors  attribuent  à 
celte  vapeur  enflammée. 

BRISQUÉ,  briseomme,  ne  dites  rien 
à  cet  homme.  Se  dit  à  ceux  qui  lâchent 
un  ventbruyantsansse  déconcerter.  En 
usage  à  St.-Qnentin. 

BRISSAUDACUE.  AcUon  de  bris- 
sauder ,  le  résultat  de  ce  verbe  est  dn 
brissaudache.  Ce  qui  se  perd  par  un 
mauvais  usage,  par  négligence. . 

BRISSAUDER,  employer  ce  qu'on  a 
à  des  choses  inutiles  ;  en  user  plus  qu'il 
n'en  faut,  perdre  par  négligence. 

BRISS  AUDEUSSE,  femme  sans  éco- 
nomie, qui  laisse  perdre  par  négligence. 

BRISSE-PIERRE,  saxifrage  granulée 
Saxifraga  granulata. 

BRISSE-LEUNÉTE,  euphraise.  Eu- 
phrasia  officinalis.  A  cAuse  des  vertus 
qu'on  lui  attribuait  de  fortifier  la  vue. 
a  I  faut  (enmer  dtlbrisse'leunéte-i> 

BRIZE- VENT,  paravent.  aUn  brize- 
vent,  un  fer  à  la  houille.  »  Inventaire 
du  i&  avril  l'j^Z. 

BROC,  grosse  cheville  de  bois. 

Broc,  broclie  à  rôtir.  Bas  latin  Broca. 

Va  gros  prieur  son  petit  fils  batsoit 
Et  mignurdoil  un  matin  en  sa  couche, 
Tundis  rostir  sa  perdrix  on  faixoit  / 
Se  levé,  ciacbe,  esmcniil  et  se  mouche  ; 
Lu  perdrix  vire,  au  sel  de  broc  en  bouche 
La  dévura,  bien,  sçavoil  la  science  ; 
Puis  quand  il  eusl  prins  sur  sa  conscience 
Broc  de  vin  iiianc  du  meilleur  qu'on  eslise; 
Mon  Dieu,  dit-il,  donnc**moy  patience. 
Qu'où  a  de  maui  pour  servir  saincte  église. 
Marot,  épigrainme  XII t  du  liv.  4> 

V.  broque. 

BROC  ALLE,  s.  f.  boîte  aux  allomet. 
tes. 

BROCHON  ,  s.  m.  goulot  d'une  bou- 
teille, d'un  pot.  a  II  a  cassé  Vbrochon 
dé  s'boutèie.  »  Brochon  en  espagnol 
signifie  une  agrafie,  un  fermoir  ,  une 
grosse  brosse  pour  peindre. 

Brochon,  visière  d'un  casque.  Ilya 
eu  à  Valenciennes  des  familles  patri- 
ciennes du  nom  de  Brochon, 

BRODE,  pain.  On  donnait  autrefois 
ce  nom  à  un  pain  fort  brun  )  brown 
bready  dit  Cotgi*ave. 

BROE ,  s.  m.,  dernière  adjudication 
d'une  vente  de  bois ,  destinée  à  couvrir 
les  menus  frais. 


BRO 


83 


BRO 


BBOHON^  «rbri!  Irop  vitoi  ou  ra- 

BROIË(^M  lont),  éln  comme  «i  oo 
•TÛl  été  moulD  de  conpt,  avoir  le  corp* 
fitigu^  d'une  douleur  «ourde. 

BBOlËE.  «hiflbnner,  «  I  m'a  loui 

BiaiEK,  CIKMCC. 

El  il  je  P-H  unjonntr  el  (roiJir 
KilU  rae  wille  en  .ni.r 


lie. 


à^tul.Teri 


BEONCHAB,  oUilné 


celui  de 


BRONCHE,  bnmie.  a  On  fil  fondre 
nuul  nombre  de  grenade»  de  bronche. -a 
Deranln,tUg*  de  faUncitmiea de 
i6S6,  p.  Tfi. 

BRONDELER.  V,  Troodeler. 

BRONDIR,  boucher  le«  Irou»  qui  « 
font  an  travers  du  cnvelage  ,  dana  Ui. 

BROSDISSEDX,  ouïrier  qui  bou; 
du  Je*  IrOB»  qui  donnenl  pawage  A 
r«ii  an  traver»  du  cairelage. 

BROQtIE,«.f.,brochi 


■ndrt  la  fiii'Ke  qui  [ci  çuidr  ]iour  drrt- 

:n  Loi>  K'rranl  a  coorir  la  iwgae  , 
,' lail  empaU'  ïurune  brocht.  «Va-l-cn, 
anèen  broqut  à  s'cu,  l'quivalent  d'im- 
liécilp.LangUpdoctcn  brocokiou. 

BROQTJELÉT,  ».  m.  fuwau  de  dcn- 
(«liére.  La  Kte  du  broguelfl  e»l,  ou 
élaît  célébrée  presque  etni5rr' " 


ede»fe)nm.> 
la  dentelle.  Elle 

Wateau ,  de  Valcneiennei,  Hxé  à  Lille, 

joli  tableau  repréacnlaol 


lu  peuple  fe»ale. 


tle  Kle. 
BaOQDELÈT  ,   mot  »L 
'entuia. 

BROQUEB,  beugler 
1  bœuf;  crier,  nlcui 
BROQCES,  • 


., cheqoelc 

B  niiii,  giu»  luJïille.  Bas  Utin 
— Raipouie,  campanule  rapu 
Del  «laie  d'irojuf-         "-"■ — 


nir  lé*  bnquea , 

jilni  au  pturici  qu'au  singulier  ,  ainii 
queicïuivant. 

BiujguES,  inindc,  raiponee.  pampa- 
nula  rapuncuius,  «  Kous  nilurons  de) 
salatedirojUH.  »  Nous  mangerons  de 
la  lalade  de  raiponce,  parceque  les  n- 
cinradece  végétal  rcMemblenl  à  dcpc- 


culii^ 


ueiaaiBie»!  *"vy<*tro.-      ,.^..." .  ■ 

ilalesirooaej.  H  Or,  «ont  venu»  mai- 
Knre,  maître  Jehan ,  maître  ey,  maître 
li,  tant  de  physicien»  que  vous  voul- 
inaqai  veulent  voir  la  pacienle  en- 
ienj)le,  et  le»  partie»  dn  corp»  à  décou- 
iwloù  ce  roaudilinaldetfirocAfi  s'ei- 
toicDlhéla»longneiiiem9nt  embnschd.s 
Einl  noavelhsnoavelles.nony- 1-— 
annelle  dune  pièce  de  vin  ou  dcLière. 
An  XVF  «icle  ,  on  vendait  du  vin  n 
trogut,  en  détail ,  c'est-à-dire  qu'on 
lelirait  au  tonneau  pour  le  vendre,  sans 
le  mettre  en  bomeirtei.  R:-gt.  du  Ma- 
gUtral  de  Valtnciennes pour  les  hoj- 
K(/»r*.  On  demande  à  quelqu'un  :  as- 
W  ho  asaei?  S'il  répond  non  ,  on  lui 
lonme  le  nez  comme  pouc  ouvrir  la 
incht,  S'ilfépond  affirmativement,  on 
lelni  tourne  dnien«  contraire,  comme 
ana  U  fermer.  —  Broque  à  laine ,  «. 
t  bnche  de  fer  lervant  aux  roaconi  n 


BROQUÉTE ,  petiLi 
l,Fite. 
B HOQUETE,  partie  nal 


broche,  bru- 


it du  jour.  V. 


BROQUETER.  faire  l'acte  vénérien. 
BnoguETEa,  tancer  de*  brocard»,  dire 
is  parole»  piquantes. 
BKOQDETEDX,  débauohé,qui  court 
Ie«fille».   Se  dit  plus  ordinairement  des 
fillards.  T' ieux  broqueteux. 
Bhoquetedï  ,    marchand  de  vin  en 
détail,  qui  le  tire  au  tonneau,  n  Et  Du- 
moulin marchand  irogueleurdevin.u 
Ordonnance  du  i6  avrilxdii. 

BEOQOItiR,  V.  a.  toucher  del'épe- 
roB.  Il  11  a  broquii  t'quévau. 

BROQUIN,  ferme  pour  les  bières,  a 
Lille.  Nous  avons  eu  une  famille  nom- 
mée ^roju  in. 

BROU  ,  broc.  Un  brou  d'bière. 
Bnou,  brou ,  brou  ,  coucou.  Onoma- 
topée du  roucoulement  de»  pigeon*.  Jf 


BKO 


84 


BRO 


crois  «e  mot,  on  son  équivalent;  (Kud 
.  usage  assez.  C(5nëral. 

bROUCHÊ,  i>rosse.a  Un  jeune  hom- 
me qu'on  dict  estre  un  ^giptien,  s'e§- 
tant  présente  en  sa  maison  pour  y  ache- 
pler  une  brouche  comme  A  a  faict,  il 
auroit  tiré  de  sa  poche  un  patagon  et  le 
luy  donne  à  changer  pour  eu  avoir  de 

lu  monnoic  pour  la  P^Y^^  *^^  \f^^^  ^^  1^ 
dicte  brouche,  n  Injormation  du  6 
mars  1671. 

BROUDIER,  fondement.  De  brodt , 
pain  f  en  allemand  ,  parce  que  c'est  par 
àix  que  l'on  rend  ordmaireinent  le  pro- 
duit de  la  mastication.  Leduchat  le  dé- 
rive de  l'allemand i^r/^c/^r,  frère,  à  cau- 
sedes  deux  protubérances  jumelles  qui 
forment  le  postérieur.  Ce  mot  est  en 
usage  en  Basse  -Normandie.  Dans  la 
Flandre  flamingante  ,  on  nomme  le 
broudier  eers^  et,  à  ce  dernier  mot ,  la 
traduction  oiire  :  le  cul,  le  derrière  ou 
broudier;  les  fesses  se  nomment  aers- 
billen  ou  eerabillen,  Cotgravc  le  rend 
également  en  anglais  par  the  arse.  Je 
laisse  aux  savans  à  décider.M.  Lorin  ne 
pense  pas  que  le  mot  broudier^  qui  se 
retrouve  ,  dit-il,  dans  les  anciens  fa- 
bliaux ,  vienne  de  Talleniand  hrodt , 
pain  ;  il  croit  qu'il  vaut  mieux  le  tirer 
de  brader.  M.  de  Méry,  hist,  des  pro- 
verbes, tom.  2.,  p.  2S5,  pense  d'après 
Leduchat,  que  ce  mot  est  formé  par 
onomatopée  ,  et  cite  ces  deux  vers  de 
.  Rabelais ,  épitre  à  la  première  vieille  : 
.Vieille  de  r|ui«  quand  le  brodur  trumpette, 
41  frfict  ung  bruyl  de  clairon  ou  Irotnpetle. 
Ce  passage  ne  résout  pas  la  question  ; 

Quoiqu'il  en  soit,  il  donne  lieu  à  ces 
eux  locutions  du  Rouchi  ;  on  dit  en 
parlant  d'un  grand  mangeur  ce  I  donne 
d'I'ouvrache  a  s'broudier,  et  d'un  vau- 
rien :  I  n'vaut  pas  chuqu'i  passe  à  s' 
broudier,  »  On  pourrait  encore  tirer  la 
signification  de  ce  mot  au  figuré,  du  la- 
tiu  barbare  brodiu m,  brouet,  à  cause  de 
de  ses  déjections  lorsqu'elles  sont  liqui- 
des. 

BROUÉ  ou  BRODET,  boue.  Peut- 
.^trc  du  flamand  brod.  Ce  mot  est  em- 
ployé en  ce  sens  par  Monstrelet,  au  rap- 
port d'Oberlin.  Il  n'est  pas  rare  de 
trouver  ce  mot  employé  en  ce  sens  dans 
nos  anciens  manuscrits,  u  II  est  quéhu 
dén  les  broués,  »  Il  est  tombé  dans  la 


boue.  «  Les  tiens  (chiens)  ont  mië  les 
b  roué  s,  »  Il  a  gelé ,  il  n'y  a  plus  de 
boue. 

BROUIÈ,  mêlé,  sans  ordre. 

Brouié,  obscur,  difficile  à  déchiffrer. 
Civilité  brouiee,  petit  livret  écril  en 
caractères  gothiquesjcetteprononciatioa 
vient  des  parisiens,  qui  disent  brouiee 
an  lieu  de  brouillée.  A  Valenciennes, 
on  dit  civilité  brouliee, 

BROULIER.v.  a.  mêler,  mélanger. 
S'emploie  aussi  au  figuré. 

Brouuer,  v.  n.  En  parlant  du  tems , 
i  b  roule  f  c'est-à-dire  :  il  fait  uu  brouil- 
lard qui  se  résout  en  pluie. 

BROUSCALE,  broussailles,  menues 
branches.  Peut-être  du  celto-brelon 
broust ,  hallier  ,  buisson,  a  I  fét  tout 
plein  d*brouscales,ï>  Ce  lien  est  renapli 
de  broussailles. 

BROUSÉ,  s.  m.  noirci,  sali.  Ch'ést 
un  brousé  de  quelqu'un  qui  a  la  figure 
sale  et  barbouillée.  —  participe  du  ver- 
be brouser.  «  On  n'est  jamais  brousè 
que  par  un  uoir  pot.  »  Se  dit  au  figuré 
de  quelqu'un  qui  parle  mal  d'un  autre. 
Equivaut  à  cette  phrase  pittoresque  : 
Les  injures  ou  les  invectives  des  mé- 
dians sont  de  la  boue  qui  ne  salit  que 
ceux  qui  la  jettent.  J'ai  souvent  eu  oc- 
casion de  vérifier  cette  maxime. — Ter- 
me d'agriculture.  On  dit  du  blé  que 
la  carie  réduit  en  poussière  noire  :  cV- 
ést  du  blé  brouse, 

BROUSER,  V.  a.  noircir,  salir  la 
figure.  Flamand  bekruysen. . 

BROUSÉS  (les  rois).  On  nomme  fête 
des  rois  brouses  le  lundi  qui  suit  l'Epi- 
phanie. Celui  qui  a  été  roi  la  veille  de 
l'Epiphanie  relève  son  royaume  en 
donnant  un  nouveau  festin.  Ce  jour-Iâ 
le  fou  a  le  privilège  de  noircir  la  figure 
de  ceux  qui  ne  crient  pas  roi  boit.  Il 

{tarait  que  cet  usage  diifère  selon  les 
ieux.  A  Maubeuge  ,  selon  M.  Qoivy  , 
c'est  l'octave  des  rois ,  et  c'est  celui  qui 
est  roi  que  l'on  5  rouze.  Pour  tant  le  cop- 
plet  fait  à  cette  occasion  dit  le  contraire 
Quand  le  roi  commence  à  boire  , 
Si  per;ionne  ne  dit  mut 
Sa  face  sera  plus  noire 
Que  le  cul  de  uotre  pot. 

BROUSSE ,  brousse.  \,broùche, 

BBOUSSIER  ,   brosser ,    passer    la 


BRU 


m 


niiu 


lirossc  SUT  les  liNbils  ,  ncllnjer  In  lin 
des  parties  de  la  tige  que  le  teillage  n'a 
pas  enlevëes. 

BROnSSIER^,  au  figurd  faire  l'acte 
vëncfrien.. 

BROUSSIEUX,  cl«<baucli«Ç.  Vieux 
hroussièuxi 

BROUSTEUX  ,  ouvrier  qui  condui- 
sait la  bière  de  la  brasserie  chez  les  par- 
timiiers;  cVtait  autrefois  une  profes- 
sion d'kornines  jures.  Aujourd'hui  les 
garçons  brasseurs  remplissent  cet  offi- 
ce. V.  broute ux.. 

BROUSURi!^,  noircissure,  tache  de 
noir,  salissure ,  souillure. 

BROUTE,  s.  f.  broussailles.  —Fruit 
de  Fairelle ,  aussi  nomme  craquelin, 

BROUTÉE  ,  plein  un&  brouette. 

BROUTER  ,  brouetter,  conduire  sur 
tme  brouette. 

BROUTER  ,  patienter  en  attendant 
mieux,  aller  aussi  loin  qu'on  le  peut  , 
m^ager  ses  provisions ,  ses  vétemens 
jusqu'à  l'ë|H>que  où  l'on  doit  les  renou- 
veler.   

BROUTEUX.  V.  brousteux. 

BRUANT  ,  hanneton.  Par  onomato- 
pfîe  de  l'espèce  de  bourdbnnemenl  qu'il 
fait  en  volant.  Ce  mot  appartient  plus 
ila  campagne  qu'à  la  ville. 

BRUAY  ,  village  entre  Valenciennes 
et  Condë ,  qui  doit  son  nom  à  sa  posi- 
tion an  milieu  des  bois. 

^EUIL,  viemc  mot  qui  signifie  Bois^ 
d'où  nous  avons  fait,  par  la  suite,  Bru^ 
ay.  Dans  l'origine  ce  village  ëtait  en- 
toure de  ]x>is,  il  s'en  éloigne  chaque 
imir  davantage  rOnr  disait  aussi  Bruel. 
Ducange  dit  :  Breil ,  Brueil,  pour  jeu- 
ne bois  ,  broussailles. 

BRUENE  ,  bruine.  De  même  en 
Bourgogne. 

BRUENER,  bruiner.  Je  ne  sache 
pas  qu'on  l'emploie  autrement  que  dans 
cette  phrase  :  i  Bruène, 

BRUIL ,  bruile.  Nom  d'un  canal 
dërivë  de  l'Escaut,  à  Valenciennes, 
qui  prend  son  nom  de  ce  que  très-an- 
riennemeot  il  se  trouvait  dans  un  bois 
€pii  a  disparu  à  mesure  que  la  ville  a 
pris  de  l'étendue.  11  y  a  le  grand  et  le 
petit  Bruil. 

RRUIRE.  Vieux  mot  qui  n'est  d'usa- 
ge que  dans  ces  phrases  :  «  I  Bruit  »  en 


1 


parlant  d'un  corps  qui  fend  l'air  avec 
rapidité. «On  n'entendrnt  pasnaemou- 
que  Bruire,  »  tant  le  silence  est  bien 
obsei-vé.  Onomatopée.  . 

BRULE-GULULE ,  pipe  très-courte 
à  laquelle  on  est  obligé  de  mettre  une 
allonge  pour  s'en  servir.  O  terme  po- 
pulaire est  en  usage  partout. 

Que  tn  soit  Ja  seule 

Dans  le  r(*Kimrnl 

Qu'ail  le  brult^gutuU 

De  son  cber  4mant. 

MAîcr.r'îOT. 
BRUI.ER  l'cnl,  s'en  fuir.  «Il  a  Brûlé 
l'cul.  ))  H  s'est  enfui  sans  rien  dire. 

BRULEUX,  incendiaire. 

BRULIN,  amadou  fait  avec  du  vieux 
linge  brûlé  et  étouffé  lorsqu'il  ne  fait 
plus  de  flamme. 

BRULOT ,  fumeron.  A  Lille  ils  de- 
vaient être  rejetés  du  charbon,  pour  être 
vendus  séparément. 

Brûlot  ,  le  même  que  brûle-gueule. 
V.  ce  mol, 

BRUNÉTE,  s.  f.  Adonide,  fleur  des 
champs  admise  dans  les  parterres.  y/</o- 
ni4  annua, 

BkuNtTE  ,  sorte  d'étoffe  de  couleur 
brune,  à  l'usage  des  riches.  II  y  a  un 
proverbe  ancien  qui  dit  : 
Aussi  bien  sont  amouteUcs 
Sous  bureau  que  sous  b'iineitrs. 

RRLTVITURE  Terme  de  teint.Faron 
donnée  aux  étoffes  ,  en  les  trempant 
dans  un  bain  de  noix  de  galle  et  de  cou- 
perose, pour  leur  donner  plus  d'éclat. 

BRUVACHE,  breuvage,  «  Vlà  ^w  . 
bon  Bruvache  »  Ironie  pour  dire  vor?â  -; 
une  mauvaise  boisson. 

BRUVOIRE,  abreuvoir.  «  Qu'ils 
ont  déboursé  aux  ouvriers  qu^its  ont 
travaillé  À\a  Bf-ufoire  sur  l'Escaut.»^ 
Requête  du  ii  juin  1770.  u  Qu'ils  ont 
voilure  cent  quatre-vingt  tombereaux 
de  terre  venant  de  ladite  Bruvoire  y  et 
qu'ils  ont  descendu  cinquante  environ 
dans  ladite  Bruvoire  pour  relever  la  . 
terre....  )^  Idem, 

BUCHELE  ,  copeaxi  fait  avec  la  ha- 
che. —  panier  d'osier  pour  prendre  le 
poisson.  A  Valenciennes  on  le  nomme 
puchelo, 

BUCHER,  V.  n.  heurtera  la  porte. 

BucHF.R ,  V.  a.  battre ,  frapper.  »  bu' 
que ,  i  n'y  a  nu  co  perdu,  y»  dit-on 


BUF 


86 


lorsqu'on  voit  corriger  un  polisson  ,  un 
fainéant ,  parce  que  s'il  ne  l'ns  pas  rad- 
itë,  il  le  mëritera.  V.  buquer. 

BUCOLIQUES  ,  babioles  ,  choses 
de  peu  de  valeur.  ]^a masser  ses  bucoli- 
ques ,  c'est  prendre  tous  ses  chitibns. 

6UÉ  y  boeuf.  De  l'espagnol  buey  , 
plutôt  que  du  latin  Bos ,  ou  plus  direc- 
tement du  celtique  bu/  ,  qui  a  la  même 
signification.  L  italien  dit  également 
bue,  u  I  n'y  conot  qu'  dés  bues.  »  Il  n'y 
entend  rien.  —  «  fuer  l'  bué  pou  V 
sang.  »  Donner  une  chose  à  vil  prix , 
parce  qu'on  a  besoin  d'argent ,  ou  tra- 
vailler pour  peu  de  chose..  Il  y  a  un 
proverbe  espagnol  qui  dit  :  al  buey  por 
el  cuemo,  y  cl  hombre  por  la  pala- 
bra'j  littéralement  :  on  tient  le  bœuf 
par  les  cornes  el  l'homme  par  la  parole. 

BUÉE ,  lessive.  Faire  1'  buée^  faire 
la  lessive.  Voc.  austrasien  baée,  Yocab. 
Vosgien  houaie.  Ce  mot  est  ancien  , 
commun  à  la  Picardie  ,  à  la  Bretagne , 
au  Maine ,  à  l'Anjou  et  au  pays  Rouchi. 
Dans  le  Jura  on  dit  bua,^  M.  Monnier 
le  dérive  du  celtique  bu ,  eau.  Villon 
s'est  servi  du  verbe  buer  dans  l'épita- 
phe  qu'il  fit  pour  ses  compagnons  et 
pour  lui. 

La  pluye  nous  a  buet  et  lavrz  , 
Kl  le  soleil  desséchez  el  nu'irciz. 

M.  Lorin  dit  que  ce  mot  est  en  usage 
en  beaucoup  d'endroits. 

....  Ki&'esloienl  buandières , 
Qui  IJ  •:ilo;eol  puur  leur  huit  lavrr. 

J'^ui/'eu  f  p.  66. 
En  Bourgogne  et  dans  le  Lyonnais  , 
on  se  sert ,  selon  Richelet ,  du  mot  bute 
pour  exprimer  la  même  chose. 

BUERIE.  V.  burie  MÏon  la  pronon- 
ciation. 

BUEUR  ,  blanchisseur,  a  Frédéric 
Hénaii ,  bueur  de  toille ,  fut  peiîdn 
j)ouT  cause  de  religion.  »  anciens  ma- 
nuscrits. 

BUF  ou  BUFFE ,  s,  m.  réprimande. 
«  Avoir  un  bon  buf  n  Recevoir  une 
verte  leprimande. 

Buf  f  soufflet  bien  appliqué,  ci  II  li  a 
baïé  un  fameux  buf.  »  11  lui  a  appli- 
qué un  terrible  soufflet.  Anglais  boxe, 
selon  Cotgrave  j  bas  latin  bujfa.  M. 
Nodier  cite  ces  vers  du  V  psaume  de 
Clément  Marot. 


BLQ 

Viens  donc  ,  déclare-toi  , 
Pour  moy,  mon  Dieu  ,  mun  roj> 
Qiii  de  hujffs  renverse. 
Mes  ennemis  morditnts , 
Kl  qui  leur  romps  les  dents 
En  leurs  gueules  perverses. 
BUFETIER  ,  fescur  de  culottes  de 
peau ,  chamoisf ur. 

BUHOT,  partie  du  tuyau  de  la  che- 
minée qui  surmonte  le  toit.  On  disait 
autrefois  bouhotyw\oxi  Leduchat«a  El- 
le se  bouta  dedens  le  buhoi  de  la  che- 
minée. »  Cent  nouvelles  nouvelleg , 
nouv.  XL. 

BuHOT ,  s.  m .  sorte  de  bobine  sans  re- 
bord y  faite  de  tige  de  framboisier  de 
l'année  précédente  ,  sur  laquelle  les 
filenses  mettent  leur  fil  pour  le  porter  à 
l'ourdisseur.  Ce  mot  est  en  usage  en 
Picardie  et  ailleurs  oti  on  l'emploie 
\yonv  plujnes  peintes  qui  servent  d'^é- 
talage.  Dans  les  fabriques  d'Amiens  et 
dans  celles  du  Cambrésis ,  buhot  a  la 
même  signification  qu'à  Valenciennes. 
Buhot  ,  plumes  de  jeunes  oiseaux 
qni  n'ont  pas  encore  acquis  toute  leur 
solidité,  y.  buso. 

BUHOTER ,  mettre  îe  fil  sur  les  hu^ 
hots.  tt  Les  damoisellcs  aux  rouges 
chausses  seront  envoyer d'estrangepays, 
et  viendront  huhoter  autour  des  che- 
minées de  leurs  amis  pour  leurnoncer 
les  bonnes  nouvelles.  »  Faictzet  dictx 
de  Molinet  ,foL  200  r  . 

BUIBE,  cruche  à  mettre  l'huile  à 
brûler.  Ancien  français^ 

BUISSE.  V.  buysse. 

BUISSON ,  boite  de  paHle  d'avoine- 
lorsqu'elle  a  été  battue. 

BULTER,  bluter,  métalhèsc.  a  Dès 
le  lendemain  on  loi  commanda  de  bul- 
ter  la  farine  pour  faire  du  pain.  «  Tiel 
ulespiègle ,  p.  i4  «  édition  de  lyôa. 

BULTO.  arbre  élevé  qu'on  tour^ 
ne  en  boule.  Le  Grand  vocab.  ortho- 
graphie bulteau  ;  c'est  la  mcme  pro- 
nonciation. 

BuLTO  ,  bluteau,  méthalhèse.  a  Pen- 
dant ce  lems  Ulespiègîe  prend  le  bul- 
teau ,  le  tend  hors  la  fenêtre.  »  Ules- 
piègîe, p.  14. 

BUQUF.AU  ou  BUQUO ,  heurtoir  , 
Eune  perruque  à  irôs  Buquàs. 

BUQUE,  parcelle.  On  donne  le  nom 
de  buques  a  dt;  petites  parcelles  d'oir- 


(juida  ,  qui  te  gliiwnl  dam  l'ccil. 

BUQDER  ,  bappn ,  hearter.  a  Bu- 
jusr  al  [tarie.  oCeTerbeett  Irca-ancirn 
pinni  DODi  ;  on  \t  tmuvc  dttaa  l«  wil- 
la  rhaïuans  coutonnëe*  li  Valenctcnnf ( 
uêcln. 


Anuict ,  lignifie  cliagrin  ,  éploré  j 
larme  dt  li,  ton  ame. 

On  dit  buqatr  en  Picardie  et  dan* 
toatelaFIandre  ;  £uju»-<l  mort,  c'eil- 
à-dlre  vite  force. 

BCQCER,  frapper  dnni  la  vue  de 
coniger.  V.  buacher,  a  J-  irrai  buquè 

BUQDÉTE  [tirerai-),  tirer  à^a  c,>ur< 

BDQ0EDX  ,  rempli  de  buqiet. 
EloAè  buaueuait. 
BOQUO  ,  bnqnui.  Buie  ou  plutM 
IbIw  de  inreau  on  de  tonle  anlre  plaple 
diHit  la  ti§e  eat  crème  el  tènne ,  avec 
IrqBel  les  enfkni  aoufflent  dea  gratnei 
diia  a»  nez  d«  païuna.  C'ect  nue  ea- 
ptcede  lariacant  iptT\iataat  Cor- 
aeilie namme  catonniirt, 

BURA  ,  ^tofii!  de  laine  mince  ,  lui- 
Me,  •erTanI  à  habiller  le*  Ibniniei , 

q    _ 

lait  propri-, 
d'nn  |ifii  modique.  Le  Grand vocab.. 
orthfigraplùe  burail,  Savary  ,  ijni  ^crît- 


™,  dit  que  c'est  « 
e  laine.  Notre  bu, 


laii 

BURE,  ■..m.briirre,  bulrrum.Taa- 
Jemm  en  Ficanlie  el  dam  toute  la 
Flandre.  V.  auitr.  barre,  langaed.  bù- 
n.  a  Allons,  alloni .  î  n'  làut  noint 
lantd'  bure  ponr  nr 


le>  débat»  cessent, 

mirr  du),  fotsc  à  man- 
■      d'enfa  "        "' 


BUB£  ({( 

gerdu.Ui 

myecAnbonqaes.  Deui  enfani  jouent 
à  qni  mettra  le  premier  soii  bonquedant 
nnep^--'- ' ' '- 

Le  pli 


!■  pav«i. 

le  Lord  de  la  foue  pour  que 
l'antre  ne  pBÎue  v  inlrodoire  le  aien .  Si 
celni-ci  ne  IJait  qu'en  approcher,  l'auire 
tâche  de  le  chauer  bien  loin  en  jna.ml 
contre,  Sî  malpé  cela  il  parviei.l  à  s'y 


inlrodnire,  c'est  nn-lonr-n  chower  le 
bonqur  de  son  camarnde.  Si  en  cher- 
chant À  taire  entrer  «nn  lionqor  dans  la 
lÎMse,  il  f  fait  tomber  aoisi  celui  de  snn 
adrrrsHire,  mini  qui  la    fàil- tomber 

Ire  :  àmra  trâi  «iii'iïdf  (a  mes  Imia 

coup, 

BtJRb  ,  adject.  beurra  ,  aorte  de 
poire. 

Buat  (Tait),  Lalieurre  ,  r^idu  delà 
crème  lorsque  le  beurre  eil  balln ,  et.~ 

BURESSE,  leuivcuie.  On- dit  de 
quelqu'un  di'pourvn  de  moyen»  soit  . 
physiques  ,  sojt  moraux.  «  Ch'esi  runa 

dans  le  Grand  Tocab.  où  il  est  dit  qu'il 

signiliait Bulrelbii  laeeua»;  il  aeneore 
la  mime  signification  el  on  l'emploie 


,  .qn 


Elle  han 


_  ..  __ deLanrent 

lin  en  quilild  àeburease,  elle  y  ■ 
irqué. . .  etc.  Information  riu  9 
Juillet  1664. 

BCRÉTE,  croche  de  terre. 
BCEG ,  cage  en  maçonnerie  b*tie 
an-deua>  d'un  puiti  pour  y  attacher 
lea  sraui  et  les  pri>«ervEr  des  intempé- 

liUHGAU  ou  BURGO,  rustre,  aros- 
si,.r,  bru..l.  " 

BCTtGli ,  relusse  trappe  servant  à  ren- 


n  de 

L'escalier  qui  conduit  à,  la  cave. 

BURGDÉLIS.  V.  husquiUM. 

ËUBGCET.  Le  m^me  que  burg.<. 

DORIAU  ,  tas  de  foin  sDr  le  pr.'. 

BURIE  ,  s,  f,  blanchisserie  ,  bunndc- 
derie.  M.  Lorin  dit  que  ce  mot  est  d'un 
usage  universel  {  je  ne  l'ai  jamai*  cntcn' 
du  en  France  ,  ei  quand  des  Irançaia 
l'ont  entendu  prononcer ,  il>  m'ont  pa- 
ru ne  paa  le  comprendre.  Il  ne  se  dît 
que  par  le  peuple,  Hons  irons  al  burie. 
Un  «krivall  nulrefois  bwrie. 

BUHIN,  petite  pièce  de  beurre  qu'- 
on donne  nnx  varins  dnns  \n  ferme» , 
pour  leur  i-o  lie,.. 


BUS 


88 


Bnv 


BURXE  ,  s.  f.  nœnd ,  excroissance 
des  arbn^s  qui  soat  souvent  émondés. 

BURON  on  BUIRON  ,  grand  panier 
en  osier,  à  claires-Toies  ,  dans  lequel 
on  conserve )e  poisson  d'ean  douce,  en 
le  tenant  suspendu  dans  la  rivière.  An- 
ciennement ce  mot  signifiait  nne  misé- 
rable cabane ,  Une  maison  pauvre.  A- 
poor  cottage ,  dit  Cot grave. 

BUSC^LLE,  bosquet ,  petit  bois, 
bocage,  a  Les  dites  terres  tenant  à  la 
tacq  du  cmesneau  ,  à  la  face  du  bus- 
vaille ,  Vautre  moitié  sur  la  saulsaie , 
à  trois  huittelêes  sur  la  mesme  tacq.  » 
Baux  lU  V aumône  générale, 

BUSCH.  buste. 

«  Le  busch  de  Sl-Saulve  ,  en  la 
châsse  dudit  Saint  et  Saint  Supérius  . 

sont  en  bon  état Les  deux  buschs 

elles  deux  fiertés,  en  bon  état,  u 

Jitat  des  réparations  à  faire  aux 
châsses ,  fiertés  et  Saints  portés  à  la 
procfssion  de  f^alenciennes ,  le  i*"*^ 
septembre  1776. 

BUSCDLER,  bousculer.  Saint  Rémi- 
vJliaussée 

BUSCIJLIS.  V.  busc^uilice. 

BUSELER.  Se  dit  a  Manbeuge  des 
plantes  dont  la  tige  commence  à  se  dé- 
tacher des  feuilles  radicales  pour  sVle- 
Ver.  Les  plantes  qu'on  casse  loi-sq^i Viles 
commencent  à  buseler,  dit  M.  Quivy , 
donnent  rarement  leur  graine. 

BUSÉNE,  trompette  On  donnait  an- 
ciennement ce  nom  à  d'autres  instru- 
ments à  vent ,  tels  que  le  haut-bois. 
Bncrine,  autrefois  usité  pour  trompette; 
buccina  ou  Buccinum  en  latin. 

BUSETE  ,  tige  creuse  de  la  berce, 
heracleum  sphondylium  ,  Lin.  avec 
laquelle  les  eiifans  sotifflent  au  nez  des 
passans  ,  des  graines  non  mûres  de  su- 
reau. V.  souffleté.  De  buccina  ^  trom- 
pette, parce  qu'on  souffle  dans  la  bu- 
aète  comme  on  ferait  dans  une  trom- 
pette. 

Plihugorasonrques  ne  organftsa 
Diappcnle  de  si  doulces  busettes  , 
Par  sept  accors  tj-ui  sonl  Ips  sept  vertus. 
Dietx  de  Moitnel  jJbL  «l  ï  v°. 

Suséte  est  là  pour  flûte  ou  autre  ins- 
ttument  formant  un  tuyau.  —  tuvau 
d'un  arrosoir,  d'une  catiétière,  ctcl  — 
{ denU  à  ) ,  dents  de  fer  qui  peuvent 
•*adaptw  à  k  herse. 


BUSIAU.V.  bnsioet  buso, 

BUSIËXE,  s.  f.  petit  morceau  de 
bois  creux  sur  lequel  on  roule  le  fil 
pour  le  placer  dans  la  navette. 

BusiÈLE,  pensée  noire  .  chagrine.  Da 
verbe  buster  ci -dessous.  On  dit  de 
quelqu'un  qui  a  l'afr  absorbé  dans  tes 
pensées  :  a  d  a  des  busiéles,-  d 

BUSIÈR ,  peiïser,  réfléchir. 

BUSIEUX ,  penseur  mélancolique. 

BUSILLER ,  réfléchir 

BUSIO,  tuvau;  ^«««odWque,  tuyau 
d'orgue, 

BUSO  ou  BUSOT ,  fétu  de  paille. 
Un  buso*  d'pale, 

BusOi  Jeunes  plumes  qui  n'ont  pas 
atteint  leur  ilëveloppement ,  et  dont  le 
bout  qui  tient  dans  l'alvéole  est  encore 
mou.  AuHguré  poil  follet  qui  ombrage 
le  menton  d'un  adolescent.  «  Il  a  cor 
SOS  busos  et  i  veut  parler.  x>  D'un  jeune 
homme  qui  se  mêle  d'une  conversation 
au-dessus  de  son  âge.  On  dit  aussi  de 
quelqu'un  qui  a  bien  bu  et  bien  man- 
gé :  il  a  lés  busos  pleins. 

BUSQUÉTE,  bûchette.  Ne  s'emploie 
que  dans  cette  phrase  :  tirer  à  la  bus- 
quéte,  tirer  à  la  courte  paille. 

BUSQUILICE,  s.m.Solutiondesucde 
re'glisse  dans  l'eau. Boisson  aveclaquelie 
les  enfans  s'amusent  et  dont  ils  vendent 
à  leurs  ramara<les  une  gorgée  pour  mie 
épingle.  Par  extension  on  a  donné  ce 
nom  à  une  bière  faible  et  mauvaise.  On 
troupe  buscults  dans  les  manuscrits  de 
Simrtn  Leboucq. 

BUSSE,  s.  f.  tuyau  de  bois  pour  l'é- 
coulement des  eaux.  On  donne  aussi  ce 
nom  aux  tuyaux  de  fer  blanc,  de  terre 
etc.,  qui  servent  au  même  usage, Qucl- 

2urs  lexicographes  ont   adrtiis  le  mot    * 
use.  Le  flamand  dit  busse  ou  buys&y 
canal  tuyau. 

BUSTÉNE,  sorte  d'étoflc  qu'on  fabf  i- 
qttait  autrefois  à  Valenciennes.  V.  art. 
CheveroTt,  où  l'on  trouvera  l'éntiméra- 
tionde  toutes  les  étoffes  qu'on  fabriquait 
dans  ladite  ville  au  XVl*  siècle. 

BUVACHE,  s.  m.,  action  de  boire. 

BUVRACHE.  breuvage.  Par  méta- 
thèse.  On  dit  au  futur  du  verbe  boire  : 
3'buuraiy  nous  buvrons.  Cette  trans- 
position de  lettres  a  également  lien  en 


CAB 


ftd 


CAB 


NormaiHlie,  où  l'on  dit  beuvrage  nonr 
InvuTage.  Le  XII*  Vaudevire  de  uas- 
selin  commence  pir  ce  vers  : 

Quand  j'sau  sans  verre  et  sans  bemfrage. 

Ce  mot  se  troioive  ainsi  rapporte  d<«n« 
le  Trésor  de  Borel,  Beuvrage  est  un 
village  à  cinq  kilomètres  de  Valencien- 
nés;  le  peuple  dit  buuraiche ,  que  le 
Grand  vocab.  interprète  par  labourage 
sans  dire  sur  quoi  ilse  fonde.  Ce  village 
était  autrefois  centert  de  bois  et  de 
prairies  inondées  qui  ont  pu  ,  à  plus 
juste  titre ,  être  l'origine  de  ce  nom  , 
altéré  de  biberagium  ,  breuvage  en 
bas  latin.  On  pourrait  citer  beaucoup 
de  passages  qui  prouveraient  que  bevro- 
f^icumy  breuvage,  peut  avoir  fait  naî- 
tre le  nom  de  ce  village. 

BUTSSE)  s.  f.,  tuyau,  canal  en  bois  . 
fn  plomb  ou  en  terre  cuite.  V.  busse, 
Od  dit  l'un  et  l'autre.  Nos  anciens  ma- 
nuscrits Ont  buysse  qu'ils  ont  tiré  du 
\m-\skiinbusa, 

BZIERS,  s.  m.,  pierres  placées  im- 
médiatement au-dessus  et  au-dessous 
des  veines  de  houille. 

C. 

C.  Celte  lettre  poun'ait  êlre  supplée 
avec  avantage  par  le  k  ,  vis-à-vis  a  , 
Oy  u.  On  s'en  servait  même  autrefois 
dans  ces  cas. 

(/ce,  C  diape  là. 

CA,  cas,  «Vlà  VcUf  dit  l'avocat,  vlà  l' 
nœud,  dix  l'soïeûx.  n  pour  dire  :  c'est  le 
point  de  la  difficulté. 

CABANE,  cabane.  Prononciation  vi- 
cieuse. 

CABASSON,  s.  m.  n'priinande.  a  R' 
cévoir  un  cabasson  ,Yt  Un  cabasson,  en 
wallon,  c'est  un  demi  cercle  de  fer  qui 
se  met  sur  le  nez  des  jeûnes  chevndx 

£our  les  dompter  et  les  dresser.  V.  le 
>ict.  deCaralb^ésier.  Autrefois  raôaj- 
5€r signifiait  tromper;  nous  n^avônspus 
conservé  ce  verbe. 

CABAU,  cabas.  Sorte  de  panier  de 
)<¥nc,  plat  sur  sa  hauteur,  terminé  par 
deux  anses,  avec  leqtiel  les  femmes  Vont 
au  marché.  L'usage  en  est  presque  per- 
du ;  on  y  substiltle  la  corbeille  en  osirr 
blanc. 

CABÉ.  V.  kabé.- 

GABÉLIAUr  Vr  cabiair. 


CABKNE,  s.  m.  coiffure  de  femme  en 
batiste,  avec  des  bandes  plissées,  en  li- 
non. V.  béguine.  An  figuré  femme  re- 
vêtue d'une  chemise  aù-dessas  de  wr* 
vêtemens.On  dit  d'une  femme  de  mau- 
vaise humeur  :  Al  a  mis  s'ca^^néd'tra- 
vers.  Du  lat.capa/,  tête,  caby  cap,  grec 
kephalê,  —  Cabinet. 

CABIAU,  cabiliau,s.  ni.  morue  fraî- 
che. Gadus  marbua.On  dit  d'un  grand 
mangeur  :  ce  il  aime  mieux  un  cabidu 
qu'un  sorét.  »  Il  y  a  plus  à  mordre.  Les 
espagnols  donnent  le  nom  de  caballa  à 
un  poisson  que  Sborino  traduit  pur  ca^ 
billau  ,  disant  que  c'est  un  poisson 
d'un  vert  noirâtre  qui  n'a  point  de  goût; 
le  cabillau  est  l'un  de  nos  meilleurs 
poissons. 

CABOCHE,  s.  f.  Terme  de  mépris  , 
mauvaise  tête.  S'emploie  assez  généra- 
lement et  souvent  avec  une  épithète; 
qui  fait  tout  de  travei^s  quelqu'obser- 
vation  qu'on  lui  fasse.  L  Académie  wd 
l'explique  qu'en  bonne  part.  En  rouehi 
on  dit  par  anti-phrase  d'un  opiniâtre  : 
il  a  enne  bone  caboche, 

CaBOCHEDX,  raboteux.  «C'qué- 
min  là  est  tout  cabocheux.  » 

CABOT,  ote.Qui  a  la  tête  dure,  bou- 
deur. 

Cabot,  chabot,  petit  poisson  d'eaiï 
douce,  cottiis  gobio, 

CABOTER  ,  v.  n.  Faire  la  moue  , 
bouder.  Formé  par  imitation  du  mou- 
vement que  font  les  lèvres  en  se  rapro- 
chant  et  en  s'allongeant.  —  Se  déjetter, 
en  parlant  du  bois  vert  qui  se  contracte 
en  séchant. 

CABUSIiTE,  s.  f.  Laitue  pommée  f 
lactuca  capitata.  On  dit  d^nne  fem- 
me grosse  et  courte  :  elle  est  tournée 
come  eune  cabuséte.  Diminutif  de' 
cabus  ,  espèce  de  chou  dont  elle  a  la 
forme.  Dans  les  anciens  dictionnaires 
f]aman<l5  on  trouve  laitue  cabuce  ovt 
pommée. 

CABUTKfilE,  s.  f.,  lieu  planté  de 
choux,  les  choiVx  eux-mêmes.  J'ai  faié 
tiiie  cabuterie,  voilà  une  belle  cahute* 
rie,  Maubeuge. 

CACACHE  ,  caca.  Faire  ci  cachée 
Ch'ést  du  cacache  ,  c'est  du  mauvais  f 
de  l'ordure.  On  dit  aux  enfans  pour  \^9 
empêcher  i\e    toucher    ou   de  mangef 


CAC 


90 


CAC 


<]ai^]qup  chose:  cacache !  da  pluriel 
^teckaka^  mëchant ,  mauvais,  per- 
nicieux. On  appelle  madame  cacache  , 
une  femme  qui  veut  s'en  faire  accroire, 
qui  fait  la  capable  ,  qui  se  donne  des 
aiis  qui  ne  lui  appartiennent  pas. 

CACAGÉNON,  s.  des  deux  genres. 
Fcseur  de  petits  contes  ,  vëtiUard  ,  qui 
entre  dans  de  trop  minutieux  détails. 
M.  Barrd  pense  que  ce  mot  peut  venir 
du  grec  kakogénios,  qui  a  une  vilaine 
barue ,  de  génosy  menton  ;  oui,  si  Von 
en  jupe  par  la  ressemblance  du  mot  , 
et  si  c'est  d^un  vieillard  ;  ou  peut-être , 
ajoute-t-il,  de  papa^éno ,  personnage 
ridicule  de  plusieurs  farces  allemandes  et 
de  l'opéra  intitulé  :  Die  sauberjlaûte. 
Ce  nom  lui  même  vient  depapega^y 
perroquet. 

CACAFONÏE,  cacophonie. 

CACAMKMEN.  Le  même  que  caca- 
génon  appliqué  a  des  adolescens. 

CACHACROUrE,  s.  m.  Parasite. 
On  dirait  en  îrainçîkï&  cherche-croûtes, 

CACHAVANf,s.  m.,  mets.  En  gé- 
néral tout  ce  qui  aide  à  faire  passer  le 
pain  ,  ce  qui  le  chasse  en  avant. 

Grand'  incre  s'iue  loul  en  filant. 

Gagne  Vcacfiavani 
On  n'.terd  noint  eune  journre. 

Pt're  et  mère  ouvrant 
MouCenli'eiemplo  â  leurs  enf.ins. 
Chantons  paloiset, 

CACHE.  Deux  jeux  d'enfant  pren- 
nent ce  nom.  Le  premier  se  fait  en  tra- 
çant à  la  craie,  sur  le  pavé,  deux  cercles 
concentriques;  l'un,  de  deux  mètres  de 
diamètre  ,  le  second  ,  de  3o  centim. 
dans  lequel  on  place  l'en  jeu. Le  premier 
à  jouer  lance  sa  toupie  en  tâchant  d'at- 
teindre une  des  pièces  ;  s'il  la  fait  sortir, 
soitde  cecoup,  soit  en  pi'enant  H  tou- 

ϻie  sur  sa  main  pour  la  faire  sauter  avec 
a  clou  ,  il  cagne  cette  pièce.  Chaque 
joueur  en  fait  autant  à  son  tour,  et  lors- 
que toutes  les  pièces  sont  sorties,  la  par- 
tie est  finie. 

Le  second  se  joue  avec  des  bonques. 
On  fiche  en  terre  ,  sur  une  ligne  droite, 
autant  de  liards  que  l'on  est  de  joueurs. 
Le  joueur  lance  son  bonque  de  la  pre- 
mière phalange  du  pouce  replié  dans  la 
main,  contre  le  premier  liara;  s'il  l'abat , 
il  continue  à  jouer  tant    qu'il  n'aballe 


l 


plus  rien;  alors  c'est  au  tour  d'un  antre 
joueur  ;  et  lorsque  tous  les  liards  foot 
abattus,  la  partie  est  finie. 

CACHE-MARÉE)  chasse-marée, ce- 
lui qui  va  prendre  le  poisson  dans  les 
ports  de  mer  pour  l'amener  an  marche. 
«  Comme  francqs  poissonniers  d'icelle 
(ville) ,  et  pareillement  tout  voitnrier, 
valletz  de  marchands,  cache-marée  on. 
antres.»  Règlement  des  poissonniers 
du  8  novembre  i493. 

CACHEMAT£,8.  m.,  vilain,  hi- 
deux, sale  et  dégoûtant.  Ch'ést  un  vi- 
lain cachemate.  Ce  mot  se  dit  fréquem- 
ment à  Raismes. 

CACHE-MONÉE  ,  s.  m.,  valet  de 
meunier,  qui  parcourt  les  villages  pour 
recuei'lir  iesmonêes  et  les  transporter 
au  moulin. 

CACHE  MOUQUE,  chasse-monche. 

C  ACHÊ-PERDU  (été).  Ne  savoir  an- 
quel  entendre  ,  ne  savoir  où  donner  de 
la  tête  ,  être  aux  abois,  être  tourmenté. 
On  a  le  verbe 

CACHER,  chasser,  i^efrarr.Bas-latin 
casciare. 

Cacher  ,  éloigner.  On  dit  mieux  en-- 
cacher. 

Cacher  ,  chercher ,  dans  le  sens  de 
faire  des  recherches,  de  chercher  ce  qui 
est  perdu  et  égaré,  ou  pour  trouver; 
Que  rherlesie  mien  cors  à  toujours  cacAcra 
Le  nisd'un  Eorpereur^où  moult  de  boaté  a. 

yœu  du  Jlairon. 

CACHER! AU,  calepin  servant  à  en- 
registrer les  rentes  ,  les  biens  avec  les 
noms  des  débiteurs  ,  et  l'époque  de  l'é- 
chéance. Cueilleret,  Chassereau  se  dit 
assez  généralement. 

CACHERON,  ficelle  qu'on  met  icr 
bout  du  fouet. 

CACHEUX,  chasseur,  penator,\oici 
un  dicton  sur  les  trois  professions  de 
chasseur,  de  pêcheur  et  a'oiseleur  :  ca- 
cheuXf  péqueuxy  tendeux  trôs  métiers 
d'gueux. 

Cacheux,  celui  qui  cherche. 

Cacheux.  V.  cache-monée.  Il  y  a  à 
Valcnciennes  une  famille  de  meuniers 
qui  portent  ce  nom. 

CACHIFE,  s.  m.  chassie. 

CACHOIRE.  V.  écachoirc.  Louis 
d'Arsv,  traduit  chassoire,  fouet  ou  es- 
courgée  par  le  flamand  weepe.  Ce  mot 


CAF 


91 


CAI 


tieDt  sansdouU  de  ce  que  le  fonel  chas- 
se les  animaux.  .C'est  proprement  le 
bput  de  ficelle  nouée  qu'on  met  au  bout 
du  fouet. 

CACHOU,  cachot. 

CACO,  cacao. 

CACOTJLE ,  s.  m.  bon  valet ,  qui  a 
toutes  les  manières  des  femmes,  qui 
fût  leur  OHirrage  dans  la  maison.  Peut- 
être  de  cuculla ,  à  cause  du  tablier  qu'- 
Us  mettent  pour  faire  le  ménage. 

CADABRE  ,  cadavre.  Rouler  son 
cadaBre ,  c'est  voyager. 

CADÉ  f  petite  pièce  de  monnaie  gri- 
se qui  valait  trois  liards  on  neuf  de- 


niers. 


CikDÉ,  Êigot  plus  petit  que  les  autres, 
mais  plus  gros  que  la  fogeUe.V .  ce  mot. 
Le  codé  avait  du  gros  Dois. 

Cadés  (  des  bas },  bas  moyens  entre 
ceux  d'homme  et  de  femme.- 

CADO,  chaise  à  bras  pour  le»  enfans. 
De  cathedra,  V.  kado. 

CADOTER ,  faire  un  cadeau. 

GAPAM A ,  colin* maillard.  A  Man- 
beoge  cafaumau  et  cafuma  à  Saint- 
Remi-Chaussée.  M.  le  baron  de  Reif- 
fenberg  trouve  l'origine  de  ce  mot  dans 
l'espagnol  corrompu  cappa  ma ,  pre- 
nez-moi. Cette  idée  est  ingénieuse. 

CAFAU ,  chat  huant. 

CAFE ,  cave. 

CAFETÎ AU ,  café  fort  léger ,  ripo- 
pée  ,  nom  du  café  rebouilli. 

CAFOTIN  ,  étui  à  renfermer  des  ai- 
guilles et  des  épingles.  Le  cafotin  est 
en  carton  et  se  ferme  à  vis  ,  en  quoi  il 
diffère  de  l'étui  qui  est  à  coulisse ,  ou 
composéde  deux  pièces  qui  s'emboitent 
l'vne  dans  l'antre.  — ^  A  Maubeoge, 
petite  corbeille. 

Capdtik  ,  petit  vase  en  bois ,  en  cône 
renversé ,  dans  lequel  on  met  du  sablon 
servant  à  aiguiser  la  faux  avec  l'étri- 
qué. 

Capotîn  ,  partie  naturelle  de  la  fem- 
me. 

CAFOULE  (Marie),  celle  ijui  veut 
tout  faire  et  ne  (iait  rien  qui  vaille,  qui 
n'a  ni  ordre  ni  économie. 

C AFOULIACHE ,  mélange  de  plu- 
sieurs choses  incohérentes,  au  moral 
comme  au  physique.  Au  moral ,  c'est 
divagner,  au  physique  c'est  un  mélange 
de  diverses  choses  pour  la  nourriture. 


Le  cafouliache  de  Douai  est  un  com*' 
posé  dont  le  lard  fait  la  pièce  princi" 
pale ,  on  le  fait  cuire  au  four  en  l'en- 
tourant de  pommes  coupées  par  quar- 
tiers ,  et  d'oignons  piqués  de  clous  de 
girofle.  —  bagatelles  }  s'amuser  à  des 
cafouliaches. —  chose  mal  faite.Ch'ést 
du  cafouliache. 

CAFOULIER  ,  toucher  ou  remuer 
quelque  chose  en  en  cherchant  une  au- 
tre. —  souiller ,  salir,  chifibnner.  V.  i/i- 
Urieraui  manque. 

CAFOULIEUX ,  qui  met  du  désor- 
dre  dans  les  affaires ,  qui  s'acquitte  mal 
de  celles  dont  il  est  chargé. 

CAFUMA.V.  cafama. Prononciation 
de  St-Remi-Chaussée. 

C  AFUT,  vieux  meuble,  meuble  inu- 
tile dont  on  ne  se  se  sert  plus. 

CAGNARD.  On  donne  ce  nom  à  un 
cheval  oui  a  l'habitude  de  moi-drcr 

CAGNE  ,  chien  ,  dans  quelques  vil- 
lages. Ch'ést  un  cagne,  c'est  un  chien. 
Selon  le  Grand  Vocab.  cagne  est  vieux 
et  signifie  chienne. 

GAGNER  ,  V.  n.  mordre  en  parlant 
des  chevaux.  Ce  cheval  cagne.  Ma»- 
beuge. 

CAGNEUX,  inégal.  Se  dit  principa- 
lement d'une  boule  qui  n'est  pas  par- 
faitement ronde,  qui  a  des  inégalités. 

CAHEULER.  V.  cahuler. 

CAHIÉRE  ou  KÉHIÉRE  ,  chaise.  V. 
quaière.  Thomas  Corneille  l'écrit  ca- 
niere ,  de  cathedra. 

CAHUANT,  cat-hu  ant  ou  ca-uan 
en  glissant  sur  le  son  de  Vu,  Chat-hu- 
ant.  «  I  fét  des  yeux  d'  cat  huant.  » 
Il  fait  de  mauvais  yeux ,  des  yeux  mé* 
chans.  V.  cawan, 

CAHULER,  V.  n.  pleurer,  criailler, 
hurler  à  la  manière  des  chats. 

CAIGNOLE,  cuniole ,  cuneolus. 
V.  kéniolc. 

GAINE,  chaîne,  lat.  catena. 

CAINETE  ,  chaînette  ,  petite  chai-' 
ne.  Sentence  rendue  à  Malines  contre 
les  sayetteiirs ,  haute-lisseursfesant  œu- 
vrer ouvrages  de  haute-lisse  qui  se  font 
de  pur  fillel  de  sayettc,  ensemble  l'es- 
pèce de  satins  qui  se  font  de  caine  de 
lin.  7  mai  i586. 

CAIEUTER  ou  CAIOTER  ,  jeter 
des  cayeux  en  parlant  des  plantes  bofU 
beosfs. 


tnîcDI  ;  H  K  liÛK  cair  ù  met.  n  Chro- 
nique de  Henri  de  faienciennei , 
Hue/ion,  ip.  Jll.  On  dû  BCInrllcmeDl 

CAIBE,  Koir  inn  rifn  ,  ton  mon. 
a  Qaimnaur  ae  la'utf  la  jtuiicr  àe  cui- 
re,  il  nti  dooLle  loi.  n  Coulume, 
dOrthiei ,  p.  aSg. 

CAIBE,  liMi>l>ci.  UiHC-U  caifc. 
hiue-^t  liHntier.  PatiHi  dei  mviroiu  de 
Lilfr.  fia  die  diwnne  tragMicdi' ram- 
|uigDe,  d'an  acteur  qui  ■'«t  poignarda 
elne  Uimlie  |ia*.a  LauH-técaiWdnn.n 

CAJOLLECB,  »i.jol«ip.  «  I.«lit  Do 

In» ,  il  lui  donniToil  un  Kwillcl.  n  In- 
foriaalion  du  36  janvier  iKi- 

CALAADBlFJt ,  calardrfDT.a  Pour 
It  \njeT  d'une  maimn  ei  calandre 
flfrnitFi  par  la  l'olive  JaciTtiM  Danian  , 
ralandtitret  trinturirr,  (Quittance  du 
17  décembre  ■.jH. 

CaLATE,  pièce  dirl>oi*plaIr,clnD<c 
■or  nae  anire  ponr  l'riluiDUfr.a  Aloir 
liïri'  Il  pied*  de  catale  à  un  patar  1 15 
rlr-iiienmumoi.).  Mémoire  du  char- 
,«n,ler,  .748. 

CALAUDACEIE.raimrlafEe. 

CALACDER,  ¥.  n.  liabiltcr,   ca- 

CALACTE,  ».  f.  LflbUlardo.a  Cli'i^ii 
<-uncea/au(e- 

CALE ,  caille ,  oiteau,  letrao  colar- 

CALÉ(*Wbfn  on  mal).  Manière  fi- 
Eurte  emprurlëe  drt  art»  ponr  dire  ilrt 
Tiien  on  niai  dani  >r.  atfaire..  M.  Lr 


1  nlMerterqi 
tnol  à  Parii  daoa  li 

«llre.ml 


cuple.  Ceti 


_      .  ,e[a  Dfut 

ig  il  est  enip^oré  depul»  bien 
long-tempi  par  Je  peuple  Roachi. 

CALEBASSE  (  trahir  la  ) ,  d^oncer 
tin  rnnipint  dan>  lequel  on  ëlaît  entré 
«oi-mème  DanaleDiel  du  Ims  langa- 
(•e,  on  troure  frauder  ta  calebasse , 
,H.„r  .romper  quelqu'un  le  IVuBlrer  de 
In  pari  qui  lui  revient.  A  Lyon  on  dit 

CALKMAHTE,  ralemnndr- ,  «orie 
H'iflnllé  de  laine  qui  a  le  f^aîn  du  salin. 
J'ille  .<lail  niilreroli  d'un  gr^iud  n»age  ; 
«nenfLiailded^miiHsée. 


dvilea.  s  Koatredil  Fmasl  le  comte  oa 
Kin  lirnlenant  aan  la  rafen^.-de  loDi 
tai  ou  il  eccblet  pugnilkon. 

CALENGER,  >aiûr,  apprébpndrr 
la  corps  ,  eiDpfùooner.  Coulumet  de 
Lille.  Helire  a  l'amende. 

CALECB,  duleor,  roior.  Se  dit 
dans  toDlei  les  proTinc»  du  nord  <lc  l> 
France. 

CALIAD,  pierre,  caillou. 


Mau- 


CAL1ACTIS ,  eailloatage. 

CALIBORGNON,  lonebe,  qui 
garde  de  iraien-  Manbeopt 


CALIIIOT.  nu.  Umbî 
ptiot  calibol. 

n.Cl. 

AtD 

CALIÉ.  lait  caillé. 
CALIEB,caUler.«irao 
du  lél. 

Calier,  caliicr.  Celte  m 

falr* 
leoui 

calle 

dTx.iu.Klleeslabsoliime.it 

dans 

.ri. 

"cALlJrE,   petite   (iUe 
Caillette. 

iHbilttxrd 

""cALreC,  caï'eu,  usité  d«n«b> 
d'endroits.  V.  caieBler. 
CALlN,>.n>.  coofe 


ranqui 


On  se  cr- 
in vagabond, un 


gueux,  un  mendiai    , 
vatirien,  un  nOnclialant. 

CAL1NER(.'),  V.  n.Mol  d'emprunt 
employé  pour  dire  couver,  ce  préparer 
doucement  ponr  Relater  ensuite,  en  pnr- 

GALIT,  rliilil,  bois  de  lit  f  nt  de  ron- 
dins d'Aulne.  Un  n'en  voit  plus  guère. 

CALO  {faire  J),  fallv  s.-s  affaires,  ll- 
■      '■  '        qu'nna   -    -■' 


daigne 


t.  «  1  n' 


it  point 


A  Rnnnr 


ilfRUr 


i.jdn 


CAM 


95 


CAN 


tec  comme  un  callot.  En  Flandre  ,  sec 
corne  an  halot  {yieux  saule  ëtété). 
CALONIER,  canonier. 

C  A.LONIERE,  petit  canon  de  sureau 
ayec  lequel  les  enfans  jettent  de  Teau 
au  nez  des  passans.  Ce  mot  se  trouve 
dans  le  Dict.  de  Th.  Corneille. 

CALOTE  )  s.  f.,  coup  sur  la  tête  , 
Donner  des  caloies  ,  des  coups  du  plat 
delà  main  sur  la  tête.  Ce  mot  est  une 
acq[uisition  assez  moderne ,  rapportée 
par  les  ouvriers. 

.  CALOriN,  s.  m.  )  bourrée  de  tiges  de 
colzat  et  de  pavot ,  dont  on  chaulTe  le 
ibur.  Ce  mot  doit  son  origine  au  stig- 
mate peraistant  des  têtes  de  pavot,  qui 
n'a  pas  mal  Tair  d'une  calotte  cannelée. 

CALVl,  calville,  sorte  de  pomme. 

CAMAMEINE ,  camémeine  ,  came- 
line, plante  oléifère.  Myagrum  utti- 
vum. 

CAMAROU,  sorte  d'étoffe  de  laine  à 
fond  jaune  et  à  fleurs  rouges.  Il  y  en 
avait  dont  le  fond  était  rouge  et  les 
fleurs  brunes.  —  Qualité  inférieure  de 
charbon  de  terre. 

CAM B AGE  ,  droit  qui  se  ]>ercevait 
rhez  les  brasseurs.Le  flamand  explique 
ce  mot  par  impôt  qui  se  lève  sur  la 
bière. 

CAMBE  ou  CAMPE,  chambre. 

CAMBELLAGEou  CAMBELLAI- 
G£ ,  droit  qui  était  dh  au  seigneur  par 
l'héritier  d'un  fief. 

CAMBGIER  ,  cambier ,  brasseur, 
a  Us  avoient  trouvé  bon  d'apprentis- 
saiges  ni  de  chef-d'œuvre,  et  aux  mes- 
mes  droits.,.,  dont  jouissent  les  autres 
brasseurs,  d  Pièces  aejorocèdure*  II  y  a 
des  familles  de  CamSier  à  Valencien- 
nes.  Peut-être  du  flamand  kam^  ou 
kammey  brasserie  ;  composé  de  Ma- 
nier, chambre  et  £/er,  bière,  chambre 
à  bière. 

CAMBRÉ,  bâton  courbe  auquel  on 
attache  les  porcs  ,  les  veaux  ,  les  mou- 
tcms  pour  leur  enlever  les  entrailles  ou 
les  écorcher. 

CAME  mieux  KEME,  chanvre,  can- 
nabis satina.  Came  se  dit  surtout  en 
Belgique.    . 

CAMELETE,  toile  de  chanvre. 

CAMEMENE,  camelcne,  plaide  olé 
fère.  y.  camameine. 


ei- 


C  AMÉMÈNE,  camomille,  An  thèmes 
nobilis, 

CAMOUFLIACHE,  ramassis  de 
toutes  sortes  de  viandesdont  on  (ait  une 
fricassée. 

CAMOUSSÉ  ,  moisi.  Dn  pain  ca- 
moussé. 

Camoussè,  marqué  de  petite  vérole. 
Vilain  camoussé. 

C  AMOUSSER  (s'),  se  moisir»  en  nar- 
lant  des  alimens.  Du  pain,  de  la  vian- 
de ,  du  fromage  camoussès, 

CAMOUSSURE,  moisissure. 

CAMP,  s.  m.  champ.  Lat  campus. 
C'est  le  suio-gothique  kamp  ,  sans  al- 
tération. 

CAMPE,  s.  f.  chambre.Lat.  caméra. 
— >  Pétard,  tirer  des  campes.  Mot  sen- 
siblement formé  par  imitation  du  bruit 
que  fait  le  pétard  en  éclatant.  D'où 

CAMPER,  V.  a.  briser  en  éclats,  avec 
explosion.  Méte  cam/^ar  dés  pôs  ,  c'est 
les  exposer  à  un  feu  vif,  sur  une  pelle 
pour  les  torréfier  légèrement  ;  on  les  re- 
tire lorsqu'ils  ont  fait  une  petite  explo- 
sion et  avant  qu'ils  ne  brûlent.Les  enians 
sont  friands  de  ce  mets,  dont  on  cherche 
à  leur  interdirel'usage  en  leur  disant  qu'- 
il cause  la  courte  haleine. -{ùdre),  faire 
sauter,  a  Ayant  fait  camper  la  fenéti*e , 
de 


C  AMPIACHE,  s.  m.  étendue  de  ter- 
rain sur  lequel  on  a  le  droit  de  pâturer. 

CAMPIÉR,  se  battre  en  champ  clos. 
—  pâturer.  V.  champier. 

CAMPIETE,chanipêtrc.Ch'é8tcam- 
pieiCf  cela  est  champêtre. 
En  amoar  es(  buullanl  el  caude  et  piestre 
Plus  Ve  ne  soit  une  (fuinlie  canipiestre» 
ParîunI  ne  puis  &*  amour  scur  iicater* 

St'r\'enfois,  p.  43* 

CAMPION,  champion,  «Il  avait  en- 
tendu que  lesdits  vampion  estoient  or- 
donnés à  campier  au  jour  dénommé.  » 
Simon  Leboucq,  hist,  manuscrite  de 
Valenciennes. 

CAMPELEUvSE,  champleure,  robi- 
net en  bois,  à  Maubeuge.  —  Canelle. 

CAMUSETE.  Jolie  fille  un  peu  ca- 
muse, quia  un  pétilliez  retroussé. 

CAN ,  roté  étroit  d'une  planche  on  df» 
tout  autre  objet  beaucoup  plus  larsf» 


CAN 


94 


CAN 


qu'il  n'est  ^pais.  a  Mdte  d'can  »  placer 
•ur  ton  côte  étroit ,  sur  son  épaisseur. 
On  dit  d'un  avare  qui  entasse  ses  écus  , 
qu'il  les  met  d'can. 

CANANÉ  ,  nasillard ,  qui  parle  du 
nez  comme  les  canai'ds.  Boisle  admet 
cancaner.  Il  me  semble  que  la  signifi- 
cation du  mot  deBoiste  devrait  être  faire 
des  cancans. Canané  est  une  onomato- 
pée. 

CANARIEN,  oiseau  de  Canaries,  se- 
rin. On  disait  autrefois  canarin  ,  que 
Cotgrave  traduit  en  anglais  par  :A  ca- 
narie  bird, 

CANASSE,  sorte  de  tabac  en  feuilles 
filé  et  roulé  en  corbeille  ronde  ,  creuse 
dans  le  milieu.  Peut-être  de  l'espagnol 
canastOf  corbeille,  d'où  nous  avons  fait 
canasse  en  supprimant  le  t, 

CANCANE  ,  cancone  ,*  bigarreau. 
Prunus  cerasus  Bigarelia. 

CANCELIÉR,  chanceler,  être  indé- 
cis. 

C ANCHE,  change,  échange. 

CANCH'LIER,  chanceler.  I  canchié- 
le ,  il  chancelé. 

CANCHON ,  chanson.  —  dormoire, 
chantonnement  que  les  petits  enfans 
font  entendre  lorsqu'ils  sont  sur  le  point 
de  s'endormir,  alcante  V canchon  dor* 
moire,  »  a  J'sés  ben  eune  canchon , 
mes  c'couplét  là  n'est  point  d'den.  y>  Je 
n'entends  pas  ce  que  vous  me  dites  ;  je 
ne  ferai  pas  ce  que  vous  me  demandez. 

CANDÈLE,  chandelle.  Languedo- 
cien candélo.  Grec,  lat.  et  italien  can- 
delà.  Ce  mot  a  donné  lieu  à  beaucoup 
de  proverbes  qui  se  trouvent  dansl'u^£<- 
giasîana, 

CANDÈLE  DTILE  (fille) ,  prèle  à 
polir.  Bquisetum  hiemale, 

CANDÈLE  D'LEU ,  bouillon  blanc, 
plante.  Verbascum  thapsus. 

CANDELÉE,  Chandeleur.  Non-seu- 
lement la  fête  de  la  purification  ,  parce 
({ue ,  comme  on  le  dit  dans  le  Dict. 
ëtym.,  on  porte  des  cierges  à  la  proces- 
sion ,  ce  qui  est  commun  à  toutes  ces 
proraenadesreligieuses,  mais  par<iequ'on 
fait  la  bénédiction  des  cierges.  On  lésait 
ce  jour-là  ,  à  Valenciennes,  une  distri- 
bution de  cierees  au  Magistrat  et  à  tous 
les  employés  de  l'hôtel-de-ville.  C'est 
candeiée  qu'il  faut  écrire  et  non  can^ 
/ie/2>r  avec  le  Grand  vocab.  On  dit  de 


l'accroissement  de  jours  :  Al'candelée, 
^  toute  allée. 

CANDELIÉ,  chandelier.  Langued. 
Candéliè, 

CANDI  SE,  sucre  cristallisé  au  fond 
d'une  bouteille  qui  contient  du  sirop. 
On  se  sert  de  ce  mot  qu'on  ne  trouve 
pas  dans  les  dictionnaires,  et  dont  l'o- 
rigine doit  être  orientale. 

CANDROULE,  chandelle.  Ce  mot 
est  bas  ,  même  en  patois. 

CANE.  V.  Kéne  ou  quéne. 

CANÉCULIÉRE,  caniculaire.  Les 
canéculiéres^  les  jours  caniculaires. 

CANE  D'ALOÉTE  (juer  à  1').  Des 
enfans  en  nombre  indéterminé,  se  ras- 
semblent ;  le  plus  fort  se  met  à  la  tête 
et  prend  la  main  de  celui  qui  le  suit,  et 
ainsi  jusqu'au  dernier ,  formant  une 
longue  file.  Le  premier  prend  sa  coune 
en  criant  ;  cane ,  cane,  cane  dtaloéte^ 
ce  qui  se  répète  par  toute  la  bande.  Cet- 
te course  est  si  rapide ,  que  si  la  chaîna 
se  rompt ,  ce  qui  arrive  quelquefois,  ceux 
qui  se  trouvent  séparés  tombent  rude- 
ment ,  ou  vont  se  heurter  avec  force 
contre  une  muraille. 

CANÉTE,  Kénéte  ou  Qpénéte,  me- 
sure pour  les  liquides,  surtout  pour  la 
bière ,  contenant  une  pinte  mesure  de 
Paris.  C'était  la  moitié  du  pot  de  loi. 
Inventaire  du  6  avril  ijSo. 

a  II  y  a  vu  le  demandeur  qui  deman- 
da au  déposant  treize  doubles  pour  pa- 
yer la  canette  qu'il  avait  hue;  que  le 
déposant  lui  dit  qu'il  n'avait  pas  de 
monnaie.  »  Information  du  3  septem- 
bre 1782. 

CANGEMEN,  changement.  I  n'y  ara 
ben  du  cangemén* 

CANGER,  changer. 
Et  consenti  qu'en  V  lieus  fu  pluies 
Si  que  du  sanc  fu  li  pierre  perchie 
Et  li  soluus  en  ol  luour  cangie. 
Sottes    chansons  couronnées  h  F'uUHciennes^ 

[p.  54. 
Non,  non,  ie  le  promets 
Non,  ie  ne  cangerai  jamais. 
Z.C  Eiciproquef  div.  aet.  3,  se.  3 
C ANGEUX,  changeur.  Beaucoup  de 
mots  en  cfyan,  suivis  d'une  consonne  ^ 
font  can, 

CANGUIAU ,  croûton  de  pain.  Pro* 
nonciation  villageoise. 


CAN 


96 


CAP 


CAMIFE,  canine,  làim  canife, 

CANIVET  ,  petit  canif  adapté  à  un 
couteau  de  poche. 

CABLER,  passer  le  tenis  à  bavarder 
hors  de  chez  soi. 

CÂNLÉTE ,  babillarde ,  qui  va  ca- 
queter dans  le  voisinage.  Canle  à  Mau- 
beufire. 

CANNEBDISSE,  chenevis,  graine  de 
chanvre. 

a  Ce  qui  aura  lieu  à  Tëgard  de  la 
vente  des  petites  graines,  tels  (sic)  que 
cannebuissesj  olieltes,  colsa,  navette  , 
etc.»  Règlement  du  jnarcké  aux 
grains..  V .  kénebnisse. 

CANOLE  on  CANONE ,  s.  f.  pièce 
de  bois  qui  se  place  sur  les  ëpaules,  dans 
laquelle  s'emboite  le  cou,  qui  sert  à 

rter  des  seaux.  On  prononce  canai/- 
en  quelques  endroits. 
CANONE.  Triangle  en  bois  ,  qu'on 
met  au  cou  des  porcs  pour  les  empêcher 
<ie  pasMer  au  travers  des  haies,  trihatt 
daos  le  Jura. 

GANPLEURE,  robinet.  Se  dit  de 
tonte  espèce  de  robinets  qu'on  place  aux 
tonneaux  pour  en  tirer  les  liquides.  A 
Maubeuge  on  dit  campleuue ,  en  Nor- 
mandie chante  pleure,  selon  Fure- 
tière.  

GANTER ,  chanter ,  cantare.  «  Ch' 
fenmële  là  cante  Vco  (coq).  »  Cette 
femme  veut  être  maUresse. 

CANTEUX,  chanteur,  cantator. 

CANTIAU  ,  chanteau  ,  croûton  de 
pain. 

CANi-iAud'nosëtes,  amas  de  plusieurs 
n<Msettes  sur  un  même  pédicule. Trochet 
de  noisettes. 

CANTIAUX  (les),  s.  m.  plur.  Les 
fesses.  S'emploie  d'une  manière  abso- 
lue. 

C ANTOUR ,  détour.  Faire  des  can  - 
tours,  des  sinuosités. Cri viére  là  fét  des 
can  tours. 

CANTOXJRNER,  faire  xxucantour, 
chantourner. 

CANTUAIRE ,  bénéBce  qui  se  con- 
ferait  à  des  ecclésiastiques,  qui  les  assu- 
jettissaient à  des  pratiques  religieuses  d 
des  époques  déterminées. 

a  Une  rente  de  trois  cents  vingt  li- 
vres l'an ,  au  denier  vingt  que  me  doibt 


la  marquise  de  Berghe,  soubs  le  rapport 
de  la  terre  de  Sebourg ,  ù  charge  d'un 
cantuaire  d'une  messe  par  chascun 
jour  et  à  tous  jours et  debvra  le 

Srestre  pourveu    dudit  cantuaire  dire 
urant  la  messe  les  collectes.. . .  »  Co- 
dicile  du  29  novembre  1637. 

CAPE  ,  s.  f.  C'était  autrefois  un  bon- 
net d'homme  ,  puis  une  sorte  de  vête- 
ment en  camelot  que  l'on  mettait  au- 
dessus  des  autres  pour  sortir  ;  il  avait 
un  coqueluchon  séparé  auquel  pendait 
une  espèce  de  pèlerine  ;  le  peuple  nom- 
mait ce  vêtement  cache-salope ,  parce 
que  quelques  femmes  s'en  servaient 
pour  cacher  leurs  guenilles  et  leur  mal- 
propreté. La  cape  pendait  jusqu'aux 
talons,  était  sans  manches,  seulement 
avec  des  ouvertures  pour  passer  les 
bras.  Les  manteaux  de  femmes  ont  rem- 
placé ces  capes  après  un  intervalle  as- 
sez long.  L  espagnol  capa  désigne  un 
manteau  d'homme ,  et  signifie  aussi 
en  celte  langue  ,  envelopper  Ce  mot  et 
ses  dérivés  ont  pour  racine  cap  qui, 
dans  toutes  les  langues  signifie  tête. 

CAPELAIN ,  chapelain  ,  desservant 
d'une  chapelle.  Espagnol  capellan. 

CAPELÉT,  chapelet,  a  J'ai  défilé 
m' capelét,  m  J*ai  dit  tout  ce  que  j'avais 
sur  le  cœur. 

Capelèt.  Donner  un  capelèt  c'est 
frotter  avec  force  le  poignet  de  quel- 
qu'un entre  le  pouce  et  l'index ,  ce  qui 
cause  une  douleur  fort  vive. 

C  APELIER,  chapelier.  On  prononce 
caplier.  A  Maubeuge  et  environs  on 
dit  caplie ,  prononciation  wallonne . 

CAPELIN.V.  capelaio. 

CAPÉNDU-ROSAT,  capendu,  court- 
pendu.  Sorte  de  pomme  ordinairement 
applatie ,  du  genre  des  reinettes,  dont 
la  chair  est  ferme  et  d'une  acidité  agré- 
able ;  elle  se  conserve  long-temps.  Je 
n'aurais  pas  parlé  de  ce  fruit  si  Boiste 
ne  disait  que  c'est  une  pomme  fort 
douce  \  sa  cliair  est  aigre-douce. 

CAPERON,  chaperon.  Dans  tous 
les  sens  où  ce  mot  s'employait ,  tant  au 
propre  qu'au  figuré. 

Caperok  ,  extrémité  supérieure  des 
fruits.  On  le  dit  surtout  des  œufs  dont 
on  sépare  le  bout  pour  les  manger  à  Isi 
coque. 


CiP 


CAQ 


^j-.'r  ■«■■■V.4  4    '■■*'■■■  rjf»*..!       i     riiUf*    iir   ..i 

i3i>Tn*>   V    .on    niir    ;ui   ■    minime    •«— 

^i^i»lti-»nrp    iv->nr     i   -'r**      Mv-rr  .      .v»-r 

■m  .•*'nn»»f  ■■-••r^i-. 

V:»»  ru^tou^  "tMHi^  !••   i«>s4<ir>-:i Lue. 


•  '  ■«'  t<t    m    •*.•  I 


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ï'.APITI  \r  .  •■wii. .:.•.-»«. 

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p'iin  fi^ti^rU*^.*  .»t  mihe  »»n  pomir*?.  Dei 
ff*plur^.  rf'piijn. 

//x/"/  firv^p'^'i^.  C>s»  U  rirtm  rpi'«Tn  lui 
rlAnn#»Hjin«i  !#•<»  '»nvir'^nH  H»»  Rnv-ti. 
^<A  V^^  .  4.  m.  Vkrv  A%*  mHnt^^au  av^c 

'^"* ,  i»:!^^  r[n'il  .iv;iir  aiiirf^ftfiii  un  ra- 

f.Ap(9\y  rh.ip<-«n.  Le  Rmirhi  parait 
yriir /lir'-^t^'m^nt  H^  IV^pfignoï. 

( .Awr,s  ,  horririt^  d^  ri^n  ^  m;tnvaUsn- 
p/-t.  f  .««H  ^/'///^«/lA  Hfi  riv'irh^.  A  f *yon  on 
%'vtt  nfft  tl.tnn  \f  «phh  t\^ poltron. 

jffi/il  tnpnr.  ! 

rAf'fliNir.M  '.«r^,  AT  iMttnr  à  U   m;i- 
iiif>rr  flf'«  rn|Kin«,  ii  vtt\%y%  rie  poing  et  . 
tf%  M-  nnirit  p/ir  l«'4  rlifVMif.  On  rJit  <iu<h 
•Il  f npoufrnff  «n   rrrfiiin*  rtulroil». — 
liiftfr. 

f  .Willl.  f  irflin^ollfy  linhillrnifnt 
iriiMiiuiir. 

^i^ririK  (iivoir  iiiir  ),  ^•(irliini  groii- 

ilt*.  T'unis  l'iiiii'  rnpntif  i  un  Imiii  ninn  - 

lititt   |iiiii   riiivftr.    IVIiiiiiiM-r  n)înn'('  fir 

iliii'i   lu  «rrim  liii'U  ginmlt*.  ~-  ^Irr  cm- 

*^*  "«l  |l>U.  J'ili  «I  ruiip  <'ii/iii/r.   l)/ir 

tf  th  I*II|iiI||IIm1  niiitiilii*  fuifi'  r«f< 

*àïtrf  li*tliiii  il  rnnn*»r,   nr  |m« 

'itntttllUttlt. 


^i  g'iia  :naiaue   luaiHpenr    li  jra  ben- 
u    nue    aptua  sihb  inonchifs. 

..âj-.'r::    -'.rr  .  rtrr  me.  Moi  rraté  ihi 

-c-:i»ur  iL*!i  .lieuiami»  •n  i^^  ni.  1794- 

-Ai?*  )  rZ3. .  .  œr.  Ll  i'.iurait  capoté, 

..  .  .lOriiL    OL*.  L.  ï  '.roiipea  ailenian«ic9 

-e  -«*rTi>ac  -iciuveni  iea  imuj  capot  nui" 

.•un  Miur  lire  .  uar.  Un  .1  comme  À 

^iLioijtfTuce -e    noc  '«U7i'<>  r  âjin»  le  dena 

le    uer.    ^fix.  ■'w.'g .  :aire .  •?£  joput  ea- 

5ot  .  .Htur    iwr.  Jairr  [lenire  lu  tele.  V. 

isre"  -Hinr  .'^nsine  àa  .not. 

-LkCilIilî      januLÏion.    Eapagnol 

■l.Li?Ct  Ilil^'.  j4)rte<i".aset.*tei|iii  vient 
iaos  .es  'omienes.  [1  ur?  sun  nom  de 
^  ".'«uir'ir  •:  il*  Hin  .-nrcelet  qni  .1  la 
.oimt*  iu  uiiui-:iiin  lifs  t'apuciiu.  Sca- 

TUttJBUS  TttNJi  .ini»*.   LiU. 

<I.L?Ur.Hr'\  .  .Mpucin.  aorte  Je  re- 
li^eux. 

C.LPCCDî.LrZ  .  auuvtïlle  peu  scuw. 
—  cnnie  ic^mt  rfiaupenùtieujc. 

Cli'ULA  TR  F  .  L-apiUaire  ,  plante 
qiu  eatnî  daniî  lu  cumpoiuiiua  du  ûrop 
•rapiUaire. 

(lAPiLAiRE  .  .tpbtrnie  de  acapulaire. 
c  yons  imnt  vir  T  pnjceojiîoa  d'  noter 
dame  du  capulaire. 

CAQCETEXX.  iM&vaid.  babillard. 

CAQCETOIRE.  bablllarde.  Bour- 
Ipii^ïnon  caquetant.  Une  de  l'ancien 
trançaù  qn 'on  trouve  lians  l'Apologie 
pour  Hr^rodote  de  H.  Eotienne,  selon 
la  remarqnp  de  M.  Lorin  ;  cela  est  vrai, 
ma  M  c'est  d.in*  le  st'ns  de  siège.  Voici 
l«  pHMaçe  :  «  Il  n'y  a  pas  d'apparence 
qu'ellrs  '\en  tenim*>s^  aient  le  bec  gelé  : 

t»our  If  moins  j'en  respon  pour  celles  de 
'aris  f  qni  ne  se.  sont  pa  tenir  d'appe- 
U'T  (les  caquetoiren  leurs  sièges.  1)  Livre 
cite  ,  tom.  1.  cil.  8.  Il  est  aussi  employé 
par  Pasqiiier  dans  son  pourparler  du 
prince  ,  où  il  traite  les  harangueurs  de 
pies  caqueloires  de  Rome.  Recberch. 
p.  n8C.edit.de  i683. 

CÎAQUE'roiRF.  ,  espèce  de  banquette 
«jiir  nous  nommons  iiiainlenant  eau-' 

C.KQVKi^nwv.  t  espèce  de  banc  qui 
s'altuchnit  ù  la  porto  des  maisons ,  avec 
nn  pifd  mobile  qui  se  repliait.  Cet  usa- 
^r ,  qui  rriiMctcri&ait  la  bonhomie  de 


CAR 


97 


CAR 


nos  pères  ,  si  commun  autrefois  ,  est 
perdu  depuis  la  révolu  lion. 

CAQUEUE  ,-cat-queue.  Mol-à-inot 
queue  de  cha'.  Nom  donm^  par  niili> 
phrase  à  IVspère  de  préle  qui  «rrl  à  po- 
lir les  otivr«igos  de  menuiserie  et  autres. 
Equisetum  hiemale.  Ce  mol  se  trouve 
dans  le  Dict.  français-anglais  de  Cot- 
grave,  orlhogrnphié  ca-queue  ^  en  an- 
glais the  hearbe  horse  tnylt ,  qui  si- 
gnifie queue  de  chevaL 

CAQOITRAINK,  manière  burlos- 
<)ue  de  dire  capilainc.  C'est  une  déri- 
sion du  plus  mauvais  ton.  Mot-à-mot 
coi  qui  traîne ,  chat  qui  traîne. 

CaQï^L'N  »  chacun. 

CAJl  ou  KAR  ,  diar ,  ctiariol.  Coll. 
OBr,  alkm.  karren  ,  cliaretle.  Grec 
karron  ,  suio-golh  karrUy  esp.  karro. 
ToDsles  déi'ivës  on^  la  même  origine. 

CARARÉNE  ,  car  à  bénc  ,  énorme 
manne  d'osier  placée  sur  un  train  y 
servant  au  transtiort  du  charbon  de 
Iwis.  'V.  benne. 

CARABIN,  je«nc  élève  en  chirur- 
gie{  en  usage  à  Pftris,  et  proliiiblement 
aitleers. 

CARABiSTOULE  ,  s,  f.  mensonge , 
conte  en  l'air,  a  Té  nous  contes  des 
carahi'stwules,  » 

CARACOL  ,  escalier  tournant.  Mot 
fflKignol.  Cest  de  caracolear  qu'on  a 
îmi  le  verbe  français  caracoler, 

Caracol,  colimaçon.  Les  enfans 
s'amusent  avec  ce  mollusque  en  le  te- 
nant sur  la  main  et  en  diantant  :  a  Ca- 
racol f  bis  lé  col ,  monte  tés  cornés  cor- 
nes ,  j*  té  dirai  d'ù  qn'  ta  mère  est  mor- 
te ;  a  Cambrai ,  à  Douai ,  dus  qu'on 
sone  lés  grosses  cloques. 

Caraools  (Élire  des),  faire  des  tours 
et  des  détoui*s. 

CARAFON.  On  donnait,  chez  les 
moines  ,  ce  nom  à  nos  bouteilles  conte- 
nant deux  chopines. 

CARAMARA,  nom  qu'on  donne  aux 
masques  mal  habillés ,  chianlit.  Cara- 
mara  est  imité  du  bruit  que  font  les 
masques  en  courant  les  rues. 

CARAMBOLE,  trcjmperie.  Faire  des 
caramboles  f  iTompcv ,  faire  de  mau- 
vaises (arces.  Espagnol  carambola. 

CARBON,  charbon,  conmie  l'espa- 
|;noi>  Lat.  carbo. 


CARBONACHE,  tout  ce  qui  nppar- 
lient  nu  charbon  en  fait  de  mine.  Pays, 
établissement  d'  carbonache  ,  «te.  T-e» 
gens  polis  disent  charbonag.*  qui  n'a 
pas  d'équivalent  français. 

flARBUNATK,  grillade,  eharbon- 
né«' ,  tranche  de  ba'ufcuite  sur  la  brai- 
se, li^spngn.  curbonada, 

CARBOMER  ,  v.  n.  extraire  le  char- 
bon de  teiTc. 

CARBOMIER,  &.  m.  charbonnier. 
La^ipuedocicn  carbougnê,  u  Elle  reste 
à  demy  mcurdry  ,  de  quoi  un  nommé 
Muthias ,  carboni'r  de  son  stil-  .  .  h 
di'posé  ne  pouvoir  autrement  répondre. 
I iijonjialipn  du  27  septembre  i603. 

On  prononce  ca/bounUr dans  cer- 
tains villages.  On  dit  d  une  pei'sonne 
qui  a  la  ligure  malpropre  :  Al  esl  co  pu 
noire  qu*nn  carbonL  r. 

CARCAILLOU  ,  c.iille,  ittrao  co- 
turnlx.  ()noniato|)ée  de  son  cri.  —  Ap- 
peau pour  \vs  cailles,  rourcaillel. — 
mol  obscène,  menlula.  11  a  jué  dé  «' 
varvaliou. 

CAK(X'LER  ,  caU.uîfr. 

Cardon  ,  chardon.  Du  lat.  car^ 
duuSj  cell.  ard,  pointe.  l'as  hit.  et  itni. 
cardo ,  Fsp.  carao/i.  Nous  avons  <ii  des 
familles  de  ce  nom. 

(^ARDONER  ,  arracher  les  chardons 
d'un  champ.  «  Il  arôt  ben  mieux  fét 
<r  cardoner  s'  blé,  les  cardons  vont 
empoisoner  s*  tiére.  » 

CARDONÉTE,  s.  f.  chardonnem. 
Fringilla  cardu:  lis  ,  Lin.  De  Teispag. 
cardo  ,  card^ne  ,  chardon  ,  tlont  ca/- 
donéte  esl  le  dimimittf ,  parce  que  ce^ 
oiseau  se  nourrit  de  graine  de  chardon . 

Pl.iisitns  nionians  ,  ros.signolz.  c.trdonat'l/. 
M'fiinel  ,  J'.iiclt  et  •lel:./ol.  55  r". 

M.  Quivy  d4t  qu'à  Maubeuge  cet  oi- 
seau se  nomme  cardinal ^  qui  a  con- 
servé son  mot  latin  cardinalis.  C'c5t 
carduelis  qu'il  a  voulu  dire  sans  doute. 

CARDONÉTE  ,  partie  naturelle  de 
la  femme.  Comme  si  on  disait  :  petit 
chardon.  On  pourrait  l'assimiler  sou- 
vent à  Vatracljylis  ferox. 

CARDONOIR,  échardonnoir ,  ins- 
trument de  jardinage  propre  à  enlcvf  r 
les  chai'dons. 

CARÉE ,  s.  f.  chari-etéc ,  plein  un 
chariot. 


Souhall  de  nligiruK  ,  i 


ntaux  (  de  carême  )  bu 

ruii  Iroi»  quirleroni  de  Iicrengt.  «  Be- 
glemtnl  de  la  bonm  mation  dei  la- 
dres à  ral.'nci-nnes. 

CAltHTK,  dinvrctle.  De  carrus, 
dinr,  d'où  on  »  fait  le  dîminulif  carcl- 
la  ,  dr  là  careu ,  bai  Inlln  carela  ,  »• 
jiagnnl  carrela.  C'est  le  celtique  carr 
nuqucl  nn  a  njnuld,  «'Ion  M.  Ledrriii 
de  Hnl].loii]i ,  le  mol  uc'A,  i]t\é  ,  pirrc 
i|ue  U  eh.irr<-tle  e>t  une  Toiture  de 
vnynKR  nlm  C'\tvée  que  le  char. 

CARI ,  ifinrcrau  de  bŒof  entre  la 
't  la  glande  ;  probablement  par- 


ie qu  01 


■•""P" 


CARIACIIE,  aciion  declinrii'r, 
ri«([e.  On  Itouvp  cariage  cl  '■orler 
le  Dicl.  de  EùMel,  .mploji  a 


CAIiint  ou  KAHir.R,  ehaiTicr, 
viiituii-r.  Ou  dit  nu  figurd  j'  l'nppren- 
i)mt  li  cariir  dri'il,  pour  dire  a  faire  ion 


a  l'ai 


PUgel^e  ke  . 


r.  o  Car 


earoytr  sus.  d  Chronig.  de  Henri  de 

falenC'enne.i,  Bacboii  loai.3.  p.  î'io. 

CAKIlilir.,  ornière. 

CARlrAIM ,  faim  canine.  1  cari- 

faim.  Il  cliarie  la  faim,  il  mène  la 


CAillMAFlACHE 
rLt.4CIIE  ,  galimatias. 

CAHIMAFUL'RIE,  discom 
de  galimaliaa. 

CARIN.  budier.V.    kdrin. 


CARIMA- 

tcoiirt  plein 


«  |.our  I 


II,  lea 

:arillon.  Nom  avons  à 
le.  familles  de  Carion 
e  Carillon  ,  tandis  que 


CARIONER ,  carilloon. 
CAlIIOiVEUR.cirillon 
CARIOT.rnnelàfiler- 


CARIOTEUR,   I 
des  ToneU  à  »ler. 

«  Dépendances  dn  ilil  desdits  toor- 
neurs,  anlremenl  dits  fuataitlien  et 
cariolteura.  n  Pièces  de  procédure. 

CARIOTEL'X,  tonmeur.  >  Le  eon- 
neitable  ,  jurés  et  lappàu  da  ttil  de* 
carîoleux.  n  «  Elle  décide  qne  lei  ca- 

ïent   faire  des  ouvrages  d'eicrlntri*  ; 


ces  de  procédure, 

CARISÉE  ,  sorte  d'étofle    EnMsièr 
rn  laine  ,  anlourd'hni  caîie.y .  ce  me 

'    '  '  le  Fonlaine  aexpos.éqn'il  ave 


vendu 


puis 


lugemenidu  iSjuin  1666.. 

CARISTA  ,  carislau.  Mot  de  ddHit 
du  jeu  de  niëtier  dans  lequel  on  fait  la 
pantomime  du  métier  qu  ou  vent  foire 

CARisTALE.anmâne.  De  l'cspa- 
nol  rori^ad,  qui  signiGe  chariti<.  On 
'  :  demander  la  charilé,  pourdeinan- 


!.  Nos  I 

s  leu 


der  l'ai 

er  la  carittaU  ou 
mander  l'aumône.  CuWsfiufe  se  irouve 
ansRic-heletetailleuts. 
Caristale  (avoir  la),  i\ie  noté. 
CARITAU,    cliariiable,   celui  qui 
distribuait  les  aomones  dans  la    pa-   ' 

t ARITÉ ,  terme  de  coutume.  Mise  à 

CARLIER,  charron,  qui  fait  des 
cbars  ou  chariots.  Ce  mot  se  dit  dans 
toute  la  Flandre.  Dans  le  Hajnaul  où 
l'on  adoucit  couvent  les  linales ,  on  dit 
carlie ,  en  prononçant  comme  le  gli 
italien.  Beaucoup  de  familles,  dans  eu 

Says,  portent  le  nom  de  Carliet.  «  Il 
1  rencontre  de  quelques  jeunes  hom- 
mes derant lu  maison  d'un  carliernom- 
mé  Hayez.  »  Information  du  10  ocfo- 


CAR 


99 


CAR 


CARME ,  charme,  arbre  ,  carpinus 
betnIuSf  Lin.  Ras  latin  car/nus. 
CARMKLINE,  carmélite. 

CARMKNE,  viande  de  la  plus  mau- 
vaise qualité,  ce  I  m'a  fét  micr  del  car- 
mène. 

CARNACHE  ,  crevasse  à  une  mu- 
raille, creux  entre  les  pav(^s,  formes 
par  IVau  qui  tombe  des  toits.  On  n'a 
pas  en  français  le  verbe  goutter  en  ce 
sens;  il  faudrait  dire  tomber  goutte  à 
goutte  ou  dégoûter.  J'aurais  donc  dû 
aire  qui  d^goutte-j  j'aime  mieux  la  péri- 
phrase; peut-être  serait-il  préférable  de 
àioimégou  1er  admis  depuis  long-temps 
dans  une  autre  acception. 

Carkache,  nom  qu'on  donne  à  Con- 
M  à  la  giroflée  jaune  ,  cheiranthus 
cheiri^  parce  qu'elle  croît  dans  les  cre- 
vasses des  murailles. 

CARNE ,  charme  ,  arbre.  Carpinus 
betulus. 

C^RNÉ  (été  çarnc  après)  ,  être  pas- 
lionné  pour  quelqu'un. 

Carkê (été),  jouer  de  malheur,  ^tre 
«oguignon  ,  éprouver  des  portes  ronli- 
nuelles.  Probablement  forme  d'/«6flr- 
«f  par  aphérèse. 

CARNEh ,  porter  malheur  ,  gcner. 
Oh  dit,  lorsqu  on  joue  ,  à  celui  qui  nous 
r^arde  :  té  m'  came. 

CARNÉVAL ,  ancienne  orthographe 
de  carnaval.  Vient  de  carne ,  ablatif  de 
caro,  viande.  A  cause  des  jours  gras  i 
qui  précèdent  le  carême  ,  temps  auquel 
on  est  privé  de  l'usage  de  ce  comesti- 
ble. L'ital.  carnepaie  ,  qui  a  la  même 
origine ,  en  est  plus  rapproché. 

CARNltHER  (s'),  se  retarder,  rester 
dans  un  endroit  plus  long-temps  qu'il 
ne  faut  ou  qu'on  ne  le  doit ,  pour  ainsi 
dire  s'y  nicher.  «  I  s'  carniche  drolà 
com'  s'^i  d'vot  toudi  y  demeurer.  » 

CARNlNOSIAU,jeu  d'enfant,  che- 
val fondu. 

CAROCHE  ,  carosse.  a  Eune  caro- 
che  à  trente  six  portières.  »  cbarriot  de 
campagne.  <c  Tenter  Dieu  pour  aller  à 
caroche.y)  Lui  demander  des  niaiseries. 
Bas-latin  carrocium  ,  du  grec  karoi^ 
chion.  Doutreman  pense  que  l'origine 
d«  ce  mot  vient  de  car  rozzOj  char  rou- 
ge y  parce  que  celui  des  milanais  sous 


Conrad    II  ,  était    de    cette    covleur. 
Carochk  ,   cuisinière   en  fer-blanc  , 
servant  à  rôtir  la  viande. 

I       C  A  ROLE  ou  CAROLLE,  sorte  de 
I  p^ilc-bande  t-n  corniche  ,  daus  un  bâ- 
limont, 

CARONE,  charogne. 

C  ARPENT  ACHE,  ouvi-age  de  char- 
])ente  ;  édifice  dont  la  carcasse  est  en 
charpente.  Bas-latin  carpentatio,  qui 
signifiait  autrefois  charronnage. 

CARPINTE,  charpente. 

CARPENTER  ,  travailler  en  char- 
pente. —  Faire  grossièrement  un  ouvra  - 
ge  de  menuiserie  ,  ou  tout  autre  espèce 
d'ouvrage. 

CARPENTIER,  charpentier.  De 
c^rpentarius  qui ,  originairement ,  si- 
gnifiait charron  ,  feseur  de  chars.  Los 
familles  qui  ont  retenu  le  nom  de  Car- 
pentiersoni  communes. 

CAKPI*)TE  ,  petite    carpe,  carpeau. 

Carpete,  sorte  de  moquette  grossière. 
EtolFegi'osse  et  claire  en  fil  et  en  laine 
dont  on  fait  des  meubles  communs  , 
même  des  tapisseries.  Eune  tapis- 
serie d*carpéte  ,dcs  rideaux  d^carp<*ie^ 
«  Un  ancien  petit  lit  avec  des  rideaux 
de  carpetts.  m  Inventaire  après  decèsy 
i525. 

CARPÉTEUR ,  fabricant  d'étofle 
nommée  carpf'/tf ,  de  toiles  propres  9 
l'emballage. 

CARPIE,  charpie,  vieux  linge  efKlé 
qui  sert  au  pansement  des  plaies.  Russe 
Korpia. 

Carpie,  s.  f.  hachis,  par  imitation 
de  charpie,  a  Le  niardy  (de  paques) 
sera  pris  desdits  veaulx  pour  faire  car- 
pies  pour  délivrer  à  chascun  dcsdits 
grands  pains,  maistrcs  ,  maistresses  et 
recepveur,  une  escueîlée  de  carpie  de 
veau.  A  ceux  dudit  grand  pain  et  por- 
tier pour  leur  plays,  chascun  douze 
deniers  tournois.  »  rlays  signifie  la  ré- 
création. Règlement  de  l  hot.llerie  du 
château  de  Saint-Jean  à  Valencien- 
nes.  On  disait  autrefois  carpaut,  selon 
le  Grand  vocab. 

CARRURE  (en),  en  carré.  Eune  ou  ^ 
verlure  en  carrure. 

CARSIVÏE,  cha^rdôn  héoiorroit^l. 
Serratula  arvensisy  Lin.  On  donne  ce 


CAS 


100 


CAS 


BoiH  à  une  taiiifur  {>ro%«*naut  de  *a  pi- 
«|ùrf  il'uii  ins«*ctc.  Peat-èlre  de  relie 
|)oirc  que  Laquinliuic  nomme  carisit, 
dont  relie  tumeur  a  la  forme. 

CARTABÉLE,  sorte  d'aîmanach 
sei*vnnt  aux  prélres  pour  régler  leurs 
offices ,  direcloire,  orJo.  On  dit  :  «  J' 
të  marquerai  su  ni'cartabele,  »  Pour 
«lire  je  me  souviemlrat  en  tems  et  lieu 
d'une  chose  dont  on  se  trouve  otiensé. 

Cartabele  ,  cahier  destiné  à  conser- 
ver des  notes  ;  on  le  nomme  maintenant 
album. 

CARTÉE,  charretée,  plein  un  cha- 
riot. Espagnol  carretada. 

Cartee,  grande  quantité.  1  n'  d'y  a 
eune  cariée.  V.  carée. 

CAHTÉLE  CARrÉLÉTE.V.yz/ar.. 
tèlète. 

CARTELER  ,  v.  n.  carlayer.  Terme 
de  Yoiturier.  Conduire  une  voilure  en- 
tre l'ornière  et  le  fossé  pour  rendi-e  le 
roulement  plus  doux. 

CARTER,  mêler  les  CcU*tes  avant  de 
jouer. 

CARTIGNÉE,  plein  un  quertin  ou 
panier.  «  Eune  cartignèe  d'bure ,  de 
iromage,  <rucs,  etc.  » 

CARTON,  s.  m.  celui  qui  conduit  le 
grand  charriot  d'une  ferme.  Karton. 
Voc.  austras.  chairton.  Ceux  qui  par- 
lent poliment  disent  charton, 

CARTOUCIIE.  Terme  injurieux  , 
fripon,  voleur,  assassin. 

Cartouche.  On  dit  d'un  soldat  pol- 
tron :  «Il  usse  pus  d'sémclesqué  i^ car- 
touches. »  parcequ'il  prend  la  fuite 
plutôt  que  d^  combattre. 

CARUCHE,  prison,  a  T'iras  al  ca- 
ruehe. 

CASAQUE  ,  s.  f. ,  habit  d'homme  , 
^quelle  qu'en  soit  la  forme.  C'est  l'habit 
français.  Mot  généralement  employé  , 
dit  NI.  Lorin.  Bas  latin  casaca.  Le  bas 
peuple  dit  :  Jacques  ,  qui  a  du  b . . .  à 
6'ca5a^£<«,  pour  se  moquer  de  ceux  qui 
portent  ce  nom. 

CASA13TE,  s.  f.  sorte  de  potasse  de 
Saxe,  dure,  à  Fusage  des  bluuchisseries 
de  toiles. 

C ASCARINÉTE.  Terme  de  mépris 
équivalant  à  polisson,  homme  de  rien. 
On*eniploie  ce  mot  en  Lorraine  pour 
càstagncue. 


I  CASÊNIER.  Nom  qu'on  donne  en 
quelques  villages  aux  fiancés  ,  parce 
qu'iU  ne  doive ntplus  sortir  que  pour  se 
marier. 

CAS l,  presque.  Sedit  anssi  dans  le 
Jura  et  probablement  en  beaucoup 
d'endroits.  Voc.  austras.  causy.  Espa- 
gnol cas/. 

CASIMÉN  a  le  même  sens«Cesdeux 
I  mots  sont  le  qua^i  des  latins.  M.  Lorin 
I  observe  que  le  peuple  à  Paris  dil.^iMt- 
I  siment,  et  que  casi  ou  quaslse  trouve 
fréquemment  dans  les  lettres  de  mada- 
me de  Sévigné. 

CASSE- BRAS.  On  donne  ce  nom  à 
un  enfant  qui  ne  marche  pas  encore  seul, 
-qui  est  vif,  remuant,  gras  et  dodu,.qui 
se  fait  porter,  Ch'ést  un  bon  casse ~ 
bras. 

Casse,  casse  (du  bren.)  Terme  du 
jeu  des  osselets,  qui  se  dit  pour-recom- 
mencer  un  coup,  lorsque  la  boule  n'a 
pas  élé  prise  au  bond. 
^  CASSEMÉN  d'iicte.  Rompement  de 
tête,  inquiétude  où  l'on  se  trotuve  lors- 
qu'on a  beaucoup  d'afiuires.  Avoir  des 
tracasseries. 

CASSE-MUSIAU,  s.  m.,  souffletsur 
la  face.  Cotgrave  appelle  casse-mus^ 
saux  une  talniouse ,  mot  qu'on  a  em- 
ployé au  figuré  pour  soufflet  sur  la 
joue\  au  propre  c'est  une  pièce  de  pâ- 
tisserie, une  espèce  de  tarte  ,  cheese 
cahe.,  en  anglais. 

Casser.  I  n'y  a  point  d'bonc  ducas- 
se  si  on  n'  cassi',  se  dit  lorsqu'on  a  cassé 
quelque  choMe. 

Casser  lés  bras. Expression  de  décou- 
ragement. S'emploie  lorsque  ,  n'ayant 
pas  réussi  à  faire  une  chose  ,  on  se  dé- 
courage ,  ou  lorsqu'on  nous  dit  des 
choses  qui  trompent  notre  attente.  «Té 
itC casse  lés  bras. 

Casser  l'nez  fs')  faire  uial  ses  affaires, 
ne  pas  réussir  aans  ses  entreprises  ,  se 
ruiner. 

Cas6£r  l'iiéte  à  carême,  l'aire  ,  le 
jour  de  Pâques,  un  déjeuner  gras. 

Casser  l'tiéte  à  quequezun ,  le  ma- 
ter, l'empêcher  de  faire  sa  volonté, 

CasIser  s'iiéte  coiltc  l'mur.Se  donner 
des  peines  inutiles. 

Casser  s'cruchon. Perdre  sa  virginité. 

CASSINE,  cabane  ,  petite  maison  en 


Gri'gairc  d'Esiigny  dit  quVn  l'ic 


(niScaiioD  en  UtraduÏMni  p 
ting-houaae,  licdoà  l'dn  la 


CA^IS,  > 


.  Bne. 


^'s'^trn 


CASTELLlUtlE.».  f.  Anden   m«l 

tiiigniliait,  nu  XV"  itkcU,  rl.aWll*nic 
u  Ifi  environ»  de  Maobrugi-.  Mut 
^cl«aamands  ont  conirrvë,  sclcin  la 
Rmnjiie  de  H.  Eiticnne,  de  MbuIkd- 
yi.iaitelenj'e  katltliny- 
■  CASTILE,. .f.  croûte,  morcMU  de 

r'n.  Ce  mot  Tient  de  crousiilU,  qui  a 
mtmetignillGation. 
CASTONATE.Alidi.!  de  cassonade 
qni  vient  dn  portugaia  cossonada,  di~ 

lucre  le  tradipoTle  dam  de*  caiues. 
Ménage,  dam  aet  obseivatroni  sur  la 
lingoe  françsite.  |irélëre,  on  ne  mil 
poarqnoi,  casionade,    mm   Llâmrr, 

CASTROLE ,  alWré  de  cauerole. 
CASUEL,  eai»anl,fragile.Boi»Ieem- 

floie  ce  mot  pnur  la  porcelaine  ;  on 
entend,  dans  ce  payi ,  de  (om  ce  qui 
nt  fnigite. 

CASUPE,  diaïuble ,  sitrlout  di>nt  9e 
couvre  le  prclre.pour  célëbiHir  ta  meiee. 
CAT,  ïliat.  De  même  eu  celtique  , 
■nglo-Mion  kal,  grec  katlos,  lai.  cal- 
lut,  géorgien  kaia,  allemand  kater,  en 
langn^e  detOtsktt  giulo,  ^adi  ,  lorc 


CAvdWî,  cnGint  nt 
Loriu    a    entendu  di 
tans  de  Saint- Quentin  . 

pluaque  lui  l'origine  de  c 
qui  n'tat  pas  employée  en  i 
*■!  a  dildani  aeaMt^rea 


C*T.; 


t  pour  .1. 
lu  de  Loi: 


>cid.;  V. 


ueira  pied*  et  (ur  non  citrèniili!  in- 
férieure avec  une  broche  de  fer  en 
télé  ponrenCler  la  bobine  ,  Ioi'miu'ou- 
vent  mettre  le  fil  en  érheveaui. 

Cat,  çroclinl  de  fer  n  nluaieura  bran- 

béadanaunpiiila. 

CaT-HUANT,  chat-Imam  ,  hiLon. 
—  {Elire  eune  vie  d')  ,  criailler,  laira 
beaucoup  de  ttipage.  On  dll  ;  u  II  a  dà 
yeux  comme  un  cat-huani,  u  deiyeux 
tiies,  foil  ouvert!  et  imniobilei. 

CATABRAIE.  Nom  delà  prlmever- 
re  nOicinale,  auQurinoy.Laoguedocied 
b-aielâs.  Le  nom  donné  au  Qi 
■'en  rappmcbe.  On  nommait  au 

leut-être 


fait  c 


i.u  Allons  cucillerdé>c( 


_.         .  .      liique.- 

if  de  Catherine.  —  Tête  . 
l'usage  d.  s  feseuses  de  modei. 
CATEouCAOTE-SORIS.chauve- 

CATEL,  cateui,  bien,  soit  meuble,  . 

V.  caitel.  B  C'est  ,  dit  Furtiière  ,  Une 


z.?::: 


(ubles 


meuble,  » 

est  réputée  meuble, ei  se  iiarlnge  de 
ménie^  comme  dcsnioulini,  un  navires, . 
des  l'ruils  pendons  jiar  les  raeinrt  après 
la  mi-mai,  etay.inilcpled  coupé,  jutr- 
ce  qu'âpre)  la  cueillctlc  ,  ili  sont  r^pu- 

CATELAIN,  châtelain.  Plusieurs 
famillrs  ont  retenu  le  annideCaUiain. 
I  CATELÉKE,  Catherine. 
I  C\Ttu;i.E,lioi.ime  qui  a  les  manière» 
i  et  le  parler  d'unefenuue,  .loi  en  Wt  les 
I  travaux,  k  Eté  eouic  Caleùni:  l'snie.  .^- 
■  Etre  éperdue,  et  mal  ajusiec. 


CAT 


lOS 


CAU 


CATELÉT  ,  petit  château.  La  pe- 
tite ville  du  Catelel  a  retenu  son  nom 
(J'un  chc^teau-fort,  qni  lui  servait  autre- 
lois  de  défense. 

CATELIEUX,  chatouUleux.  V.  ca- 
tou  lieux. 

CATÉPUCHE.  V.  cat,  crochet. 

GATEUX,  celui  qui  avait  la  police  à 
Valenciennes. 

C  ATI  AU,  château. 

CATIAU  D'BELLE  MOUTE.  Se 
dit  d'une  maison  qui  a  beaucoup  d'ap- 
parence et  peu  de  solidité ,  dont  le  de- 
dans ne  répond  pas  au  dehors. 

C  ATI  AU-C  AMBERZIS,  LeCateau. 
Cette  bourgade  a  retenu  les  vestiges  de 
l'ancien  patois. 

CATIAU-MADAME  ,  jeu  de  filles 
auxquelles  se  joignent  quelquefois  de 
petits  garçons.  Un  nombre  indéterminé 
d'enfans  se  réunissent.  L'un  se  tient  sur 
une  motte  ou  butte  un  peu  élevée,  pla- 
cée contre  ^ne  muraille  ,  les  autres 
se  tiennent  par  la  main  et  s'avancent 
en  sautant  et  en  criant  :  ((  J'suis  dans 
vot'  château  ,  Madame ,  Madame  la 
Reine,  j'suis  dans  vol'  château,  dondé.» 
Cela  se  dit  en  grimpant  sur  la  butte  : 
en  cet  instant,  ils  abandonnent  la  main 
l'un  de  l'autre,  et  descendent  rapide- 
ment en  s'enfujant  chacun  de  leur  cô- 
té ,  tandis  que  la  reine  court  pour  en 
attraper  u«  c]^ui  la  remplace  s'il  est 
pris  avant  d'être  revenu  au  point  de 
départ. 

CATIER,  châtier..a  Qui  aime  ben 
catie  ben.  » 

CATIMÉN,  châtiment.  T'as  mérité 
catimen,  dit-on  à  celui  qui  dissipe 
sottement  sa  fortune  ,  ou  qui  ne 
suit  pas  les  bons  conseils  qu'on  lui 
donne. 

CATIMURON  ,  s.  m.  fruit  de  la  ron- 
ce.^ Je  ne  sais  d'où  vient  ce  mot  peu 
usité  dans  nos  cantons. 

CATIN,  buste  en  carton  représen- 
tant une  femme,  servant  de  mannequin 
pour  monter  les  bonnets.  Katynsi^nï- 
fie  femme,  épouse,  en  plusieurs  dialec- 
tes turcs.  Je  crois,  avec  M.  Lorin,  que 
toutes  les  marchandes  de  modes  don- 
Rcnl  le  nom  de  catin  oa  de  calau  à  ces 


poupées  ;  mais  le  rapprochement  avec 
le  mot  turc  n'en  est  pas  moins  remar- 
quable 

CATOIRE  ,  ruche ,  panier  pour  les 
abeilles. 

Catoire  ,  panier  à  mettre  la  pâte  di- 
visée en  pains,  chaque  catoire  en  con- 
tient un.  Ce  panier  a  la  forme  de  ceax 
dont  on  se  sert  pour  les  abeilles  ;  mais 
il  est  plus  plat.  Cataire  esi  l'ancien  mot 
français.  Panneton. 

CATOU,  terme  injurieux,  catin, 
prostituée.  Catiche  dans  l'aiTondisse- 
nicnt  de  Dôle ,  selon  M.  Monnier,  et 
dans  plusieurs  autres  endioits.^ 

C ATOCLIER ,  chatouiller.  Du  lat. 
catulire.  On  trouve  ccUouiiler  dans 
le  Dict.  fiançais-anglais  de  Cotgrave 
qui  le  donne  comme  un  mot  picard. 
Cela  résoudrait  la  question  de  la  pro- 
nonciation des  //  mouillées  que  certains 
lexicographes  prétendent  qu'on  doit 
prononcer  mouiées ,  ce  qui  me  parait 
plutôt  des  //  retranchées.  En  Picardie 
comme  en  Flandre  on  prononce  certai- 
nement catoulier. 

CATOULIEUX  ,  chatouUleux.  V. 
calelieux. 

CATRER ,  châtrer.  Lat.  castrare. 
I  n'y  a  pus  d'  files  (filles)  que  d' truies  , 
on  n'tîu  catre  point. 

CATREUX ,  celui  qui  fait  métier  de 
châtrer,  castrator» 

C ATTEL ,  bien  ,  propriété ,  meuble 
ou  immeuble.  «  Nous  ayant  donné  en 
pur  don  et  dou  propre  cattel  dou  corps 
de  noditte  villc.^»  Privilèges  de  Valen- 
ciennes, a  Permettons  à  tous  sayetteura 
ayant  enfiàns  à  maryer  de    payer  les- 
droits  de  maistrise  ,  de  les  pooir  laissier* 
œuvrer  en  leurs  maysonsavec  telle  auc- 
torité  et  puissance  que  ont  les  aultres 
maistres ,  pourveu  que  ce  soit  en  cham- 
bre et  ouvroir  distinct  à  celuy  de  leur- 
père  ,  et  que  ce  soit  du  propre  cattet 
des  enfans  ,  sans  quelque  participation 
d»  profit  des  pères  ou  mères  avec  le» 
en/Ta ns.  »  Règlement  des  sayetteurs, 

C ATULA ,  qu'as-tu-là  ?  Terme  de 
mépris  dont  on  se  sert  pour  désigner' 
les  commis  aux  barrières  ,  parce  qu'ils 
fouillent  les  passans  en  leur  demandant 
ce  qu'ils  ont. 

CAU  (s'  méte  au) ,  se  mettre  à  l'abri 


CAU 


105 


CAU 


du  mauvais  temps.  Vocab.  niistr.  coes 
signiHe  tranquille  ;  daiii»  le  Jura,  coit 
tlaos  le  mvme  sens  ,  c'est  l'ancien  mot 
français.  S'  tenir  eau  ,  se  ienir  tran- 
quille. 

GAUCHE ,  bas  ,  chausse.  Du  lai. 
calcamen.  a  I  prend  ȎB  bas  pou  sus 
cauches ,  c'est-à-dire ,  il  S6  trompe. 
Cauches  pour  bas ,  se  disait  aussi  en 
Normandie.  On  dit  à  ceux  qui  ctcr- 
nuent  :  <c  Que  Dieu  t'  bëniche  lés  gam- 
pes  en  haut ,  ié  n'  perdras  point  Ids 
cauches.  »  Se  dit  aussi  à  ceux  qui  affir- 
ment des  choses  peu  croyables.  Cau- 
ches ,  selon  Barbazan  ,  signifie  aussi 
souliers,  a  Li  nieillor  caussier  en  Poi- 
tou. »  Caussier  y  selon  M.  Crapelet  , 
dictons  du  XIIP  siècle ,  />.  8t ,  sigui- 
Bait  tailleur  d'habits  et  cordonnier. 

GAUCHE ,  s.  f.  chaux.  Lai.  calx, 
Del  cauch  '  d'Antoing. 

GAUCHER,  chausser.  Lat.  calceare. 
On  se  sert  plus  rarement  de  ce  Tcrbc 
que  de  la  périphrase  il  a  mis  ses  caw 
ches  ,  tjour  dire  il  s'est  chausSd.  Cela 
vient  ae  c<?  que  le  mot  thauséer  s'en- 
tend cU  tome  là  chaussure  ,  et  l'on  dit 
en  Rodchi  mète  ses  tauchés ,  mêle  ses 
iorleu  ;  tnali  on  dit  :  il  êêt  ben  eau- 
chi. 

CAUCHES  COURTES ,  fcramc«s  , 
pàfce  que  letiM  bas  sont  moins  lobgs 
que  ceux  des  hommes.  «  I  keùrt  apr(^s 
les  vourlès  cauches.  d  11  court  après 
les  femmes.  On  trotf  ve  ce  compcrsé  dans 
Cotgrave,  qtri  en  donne  la  même  ex- 
plication, ce  Womcm  ,  said  be ,  belike  , 
oecanses  roany  of  thém  weare  sliort 
Iweechel ,  and  few  of  ihem  long  stoc- 
kings.  '—'  à  clinques  ,  à  coins. 

CAUCHETER,  chausseter,  chau- 
ler, immerger  les  grains  dans  une  eau 

de  chaux.  —  semer  de  la  chaux  sur  un 

terrain. 
CAUCHETIE,  feseur  de  bas,  chaus- 

setier. 
CAUCHIACHE ,  droit  de  chaussée  , 

chausséage.  Droit  qui  se  perçoit  encore 

en  Belgique  pour  la  réparation  du  pavé. 

On  trouve  cauchéaux  dans  Cotgrave 

qui  l'explique   par  droit    petçti    j>our 

^'entretien  acs  chaussées. 
CADCHIE  ,  cha\i5âd€ ,  chemin  patc. 

V.  couchis. 


CAL'CHIEUX,  pritvplrur  du  droit 

de  chaussée  ,  «:elui  qui  fait  ick  chemins. 

CAUCHON  .  chaiwson. 

CAUCHUKK,  chaussure, 

i       CAUD  ,  chaud.  Lat.  calor,  M.  Gré- 

I  goirc  d'Essigny  dérive  caud  du  grec 

kattma  ,  chaleur,  a  Qniknd  1'  soleil  luit 

tout  l'  monte  a  caud.  »  Pour- exprimer 

3ue  lorsque  la  marchandise  est  ueman- 
ée  )  tout  le  monde  s'en  ressent.  Ou 
dit  dans  le  même  sens  en  français  :  le 
soleil  luit  pour  tout  le  monda.  —  (tout), 
manière  de  refViser  une  demande  indis* 
crélc.  «  A  ^vi ,  tout  caud ,  j'  vas  té  1' 
porter  tous  caud. 

CAUDEHLAT  ,  outrage  de  chati- 
drônneHe.  Chaudrons ,  casseroles  et 
toute  la  batterie  de  cUisine  en  cUhrV^. 

CAUDÈRLIER,  chaudronnier.  Il  y 
a  ,  en  ce  pays ,  des  familles  dti  nom  ae 
Oaudêrlier. 

G  AUDI  AU  ,  chanJcau.  On  dit  au 
figuré  :  (c  Donner  un  caudiau  â  un 
mort,  ce  Rendre  service  quand  il  est  trop 
lard. 

Caudiai;  ,  nom  donne  ,  eu  certains 
villages,  à  Une  soupe  au  lait. 

CAUDIERÈ  ,  chaudière,  ce  Et  ciaux 
ki  a  faitent  les  caudières  et  les  chau- 
drons qui  vont  criant  les  rues.  »  Or- 
donnance de  la  Hanse  ,  Baron  de 
Reiilenberg. 

Cauoiêre,  jeu  de  marelle.  Parce 
que  le  fond  de  l'espèce  d'échelle  Iracée 
avec  de  la  craie  sur  le  pavé  ,  a  la  forme 
d'un  cul  de  chaudière.  On  forme  de  ces 
chav.dières  en  colimaçon  ,  et  en  caixé 
qu'on  appelle  caudières  d  Paris. 

CAUD  IN  ,  potage  fait  avec  le  bouil- 
lon dans  lequel  on  a  cuit  les  boudins. 
Maubcugc. 

CAUDRON  ,  s.  m.  chaudron.  En 
géorgien  kwabi.  Mets  l'  caudron  su  1' 
feu.  V.  codron, 

CAUFAGHE,  chauflfagc.  Jias  latin 
caufagium. 

CAUFER  ,  chauffer,  a  Va  t'  caufer 
au  feu  dés  tiens  (chiens)  on  fét  les  hanf- 
fcs  (gauffres).  »  Manière  d'envoyer  pai- 
tre. 

*C  AUFIÉR.  L'  r  se  prononce.  Le  mê- 
me quetisnier.  V.  ce  mot.  Chaud-fer  f 
parce  qu'il  sert  à  remuer  le  feu. 

C  AUFOUR  i  chàUfoui,  four  où  l'on 


,•*! 


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-Il    ,•    !*!—•   ■     fi^nx,    zisA    ji.      i-i.  -— 

kr  »«ffi      nt-i**»i«»  rnanitirr     n     arSâOL 

"««••nm^     t  »    ni:"  :*  .nip  ^zniuii*   .il.— 
;b^   :•! -V  iwlnr-nr»*.».    »n   rric     »r:>^ 

7«<ei€t>»    ."vTMi  v«r  t^.^JT  ,-%z.   _n.  11- 

ywi^  e  ■■*'■*'»  ■a»*  "f^fl»  i«r^  Tt'.iMtiiiM 
.-«nn^ff^^  ^   •■  rpti»«i   imir   -nui    ran^^t- 

■/■«*«.  .    .oi.  i.-*  '"       n   1^   liPTrtnîïp;  n« 

:n^*\t  ■^.   ■'*ifinr ^Arment  ■ni"'ni  mnuno- 

f  .  -S;**).  A  t.   1«»^  i- 

Rfl  .  -vjvr.^^  1*  Ml  .oor  I  ^hAuv.   <  3tm- 

^fÈfàf'ftif*.,    .vvr*«»  <1''.nlfamiiiaiu)n    pii 

f  ^  /1^4  4<'insiojÇ^«»»H«'»n«  a  Ij»  t^«.  Peut- 

l/tf-^  *\Uf  k«  ii^ni'^n^e.ft't^CfO*  v)nc  bru- 

n-irt\/-*'  ,  /^*»n»  /lui  ▼^ol^nt  arl^^urir  le 
^rif'rU /li^^^rtr  t hniipi.  V,^y»pi. 

/)A  t''(jV,K  f  l^vi/T,  mrrrrrînj  ri/;  pi^r- 
f/»  /»<//!*■  (r/ti*  /frrrFn  plii<-#r  dom  le  levier 
^r»r*r^  ^r/  r>i/^M>t#T  !/■  j<«fi.  ^>»fgr/ive  exj»li- 
»pii'  />  tnfrt  jmf  ■  Il  ieiiïl  (  firr  n  wotiud  )  j 
ftric  Ir-fifr  |i/iffr  rrfllrn  /InriA  f/nr  pl;ii(;  ; 
t-f  r|tii  iif  n'n/Trinlf  f(ii/'iT  nfrr  le  frt-f»- 
ti'rtifi  r|tf'îl  t'itr  :  <pf<ifiil  lu  fîllr  prnr.  un 
fiitf|itf  ,  un  lui  |if'iil  riirfifo  In  vuuque, 
f'iU*'H-hi'  f|iii  votidi-ii  lu  fiiitiililmir. 

r  A I Mjl  'l*;  (  i»l#'  ) ,  i<|inuivrr  rrllr  im- 
fifhMlttii  t|ii'Mii  tKfiiitiii*  viiui'htmar.  On 
tlll  ttHMl  iM^iff*.  J'iii  lii  rvtfu^»  rnlf{rnvr 
(fMiluil  M*  tiiiil  |iiii'  hnUhh  ,  loiiltt. 

I.AlM^t'I'.MAn  .   litiuillnliT  ,    VAfir 
ItrHltti*  iti>ltiitil1)«f  ili*  IVnu. 
Uu<Uiit».M^H  ,  t'iiUi'litMUNr. 


T.^DrT3.  Mcnun  im  ■  mrHv  '.a  rvnalr. 
zaumr.  —  ,«■  ut   ruar   -fcMÎe 
A  ..sauie   u:    -niMe    wk  a«rz  .  rpn. 

;i.  niiti*. 
miv*fr.  "•'.  :omr. 


<!«rTau  a  cet 


■■I^CHKLA. .  -utii»*CT.  (.Ha 

■u  es   j^tritr'  Mm\  JOarçem  «te  auvastlci . 
u3rv:i   k^ixr  :eniu  jraiiaac  raiiiailB». 

CfiUBIER .  -kre  en  ciialeiir.  en  pcr- 
les  -riiLeiinra. 

ClCSSEACHE.  V.  caockiaciie.  Oto 
:rnav«-  ^tifiwf«Kh:.îtf  duu  Les  «krits. 

flACTE-PISiSE  .  «tienr  cFurine. 
AceuiraL  i|ai  jcrivc  jprës  aToÏF  ba  de 
la  maaT^ue  biers  ,  sartoat  locsqo'elle 
est  Air  Le  isnd  du  tonneau.  On  la  {^nérit 
en  a-valant  une  gni^pèe  de  vinaigre  ,  on 
ane  Lioîaaon  aeulnlee  par  le  vinaigra. 
V.  eote-piase. 

CAUTEr-âORIS .  ckanve-sovris.  On' 
dit  aafloi  queue  i  sorts.  On  troave 
chaude  souris  dans  fiorel. 

CAUTE-TTÉTE,  chaude  tète.  Tête 
de  mouton  cuite.  —  Fig.  têtu ,  opinr- 
àtre. 

CAYAIN,  s.  m.  excavation  &ite 
pour  tirer  des  pierres  à  ciel  découvert , 
pas  assez  profonde  pour  être  appelée 
carrière.  Creax  occasionné  par  les  eanz 
pluviales.  Bas  latin  cava,  fosse ,  creux-. 

CAVE ,  s.  nî.  chevet ,  au  Cateau. 

(JA  VIER  ,  celui  qui ,  dans  les  com~ 
tiiuiiuutés  religieuses ,  avait  soin  de  la 
rnvr  ,  sommelier.  Le  cauier ,  dans  ces 
communautés ,  présidait  à  la  distribu- 
tion des  boissons. 

CA VILLER  ,  tromper ,  rendre  dou- 
teux. Espagnol  cap/7ar. 

CAVIN,  s.  m.,  creux  dans  la  teïre 
o«T<i»it>nué  |Kir  les  eaux  pluviales  qui 


CÈP 


l(fô 


CER 


viennent  det»  hauteurs,  qui  ont  caré  y 
ravine  et  ravin.  Parce  que  res  eaux  ca- 
lent les  chemins.  £x]iiiqu<5  en  anglais 
par  hole,  dans  Cotgrave.  Les  dict.  mo- 
dernes rendent  ce  mot  par  :  a  Lieux 
creux  ou  (ossé  dans  lequel  on  se  met 
à  couvert  pour  aller  à  l'ennemi  ,  ou 
£ivoriser  les  attaques  d'une  place.» 

CAWAN,  chat- huant.-  Ce  mot,  par 
sa  pronbncraticMi  est  pfcsqu'cfn  mono- 
syllabe ,  le  uf  étant  très-bref.  Bas-bre- 
ton  caouértf  d'où  cancan  petit  avoir  été 
tiré  sans  grande  difficulté. 

CAYft,  chcoir.  V.  Qùéhir. 

CAZËE,  sorlé'd'étoiFe  en  luinc  gios- 
^iêre,  à  l'u)>age  des  femmes  du  peuple. 
On  en  fabriquait  beaucoup  aulrclois , 
dans  l'arrondissement  d'Avc&nes.  Kllc 
était  en  t'aies  de  deux  couleurs. 

CAZÉNÉTE.  Dîmin.  de  cazétf.Etol^ 
fe  plus  légère  que  la  cazée, 

CAZONÉTE,  s.  f.  Nom  qu'on  donne 
àSt.-Amand,  en  Flandre,  aux  loges  en 
planches  dans  lesquelles  les  marchands 
s'établissent  à  la  ibire. 

CAZOTE ,  pâquerette  des  jardins  à 
flewrs  dk)ubles ,  bellis  perennig ,  flore 
plenty. 

CÉLÉRÂT  ,  stéléfat.  Scélérat  du 
bois,  espiègle. 

CELLE,  cette.  A  celle  fin  que  ,  afin 
que.  Cette  locution  est  ^apportée  par 
Oberlin  dans  son  glossaire  du  patois 
lorrain  j  en  rouehi  on  dit  à  chelle  fin» 
V.  chelle, 

CENDRÉE.  Mot  d'un  tsage  général 
qu'on  ne  trouve  pas  dans  les  Dict*  V. 
chendrée. 

CENSÉMENT,  adv.  soi-disant.  Il 
était  censément  parti  quoiqu'il  fut  chez 
lui.  Usage  général  au  moins  dans  le 
pays. 

CEPPIER,  geôlier,  parce  qu'il  met- 
tait des  entraves  aux  pieds  de  certains 
prisonniers,  a  A  son  arrivée  dans  la  pri- 
son il  donna  un  grand  soufflet  dans  la 
feice  du  ceppier  en  luy  montrant  la  pîa- 
<^«  cju'il  devait  occuper  dans  ladite  pri- 
son. »  Information  du  5  no  t'ambre 
1676. 

CEPS,  instrument  de  bois  qui  servait 
<>  attacher  1rs  prisonniers  par  les  pieds. 
De  cîppus,  entrave.  On  a  encore  au- 
jouidliui  à  Valcnciennts  une  place  de 


la  Crot'jr  aux  ccp^.  Il  y  avait  autn-iVus 
sur  cette  place  un  pilori  où  l'on  met- 
tait les  criminels  au  carcan.  Dans  mmi 
eiiiance,  le  pilori  avait  disparu,  uiais  on 
voyait  encore  la  place  où  il  était.  C'est 
de  cette  place  que  les  hommes  de  peine 
ont  pris  le  nom  de  los  delcrôs  ,  parce 
c'était  leur  lieu  de  réunion.  Un  journa- 
liste A  donné  une  singulière  étymologie 
du  mot  croix  aux  ceps.  Ce  nom,  dit-il, 
vient  peut-être  par  corruption  du  mot 
sept.  L'explication  que  j'en  ai  donnée 
dans  le  Dictionhaire  rouehi ,  en  1826 
M .  los  del  crôs  y  est  la  seule  vraie.  La 
place  où  ces  fainéans  se  tenaient  était 
marquée  par  une  roue  en  pavés,  assez 
grande  ,  composée  de  onze  rayons  sur 
chacun  desquels  un  de  ces  hommes  se 
plaçait  en  s  asseyant  à  terfe  où  en  se 
couchant  tout  à  p.'at  pour  dormir  en  at- 
tendant pi^atique.  Au  reste  ce  mot  ceps 
se  retrouve  dans  plusieurs  langues  ;  les 
italiens  ont  fait  ceppo  du  cippus  des 
latins ,  les  espagnols  cepo,  Y.  le  Dict. 
étym.  de  Ménage. 

CÉRÉNE.V.chéréne. 

CÉRIMONIE,  cérémonie. 

CERKÉMANAIGE,  cerquémana- 
che,  cerquéménache.  Arpentage. 

a  Au  moyen  du  cerkémanaige  qu'il 
avoit  fait  faire  de  ses  terres  situées  au- 
dit lieu.  »  Bail  emphytéotique  du  6 
octobre  i656. 

CERPÉLIÉRE,  serpiUèrc. 

a  Avoir  payé  pour  les  trois  cerpélié- 
res  des  trois  pompes.  »  Mémoire  du 
serrurier. . 

Ces  serpillières  servaient  en  hiver 
pour  préserver  les  pompes  de  la  gelée; 
on  les  enveloppait  de  fumier  de  cheval 
dont  on  garnissait  le  bas  de  chaque 
pompe. 

CERQUELLE,  cercueil.  «Du  i3, 
avoir  livré  un  cerywe//e  pour  une  fem- 
me dessous  les  halles,  cy  :2  livres. t>  Mé- 
moire du  menuisier,  prairial  y  an  7. 

CERQUÉMAN ACHE  ou  cerquémé- 
nache, s.  m.  Arpentage  et  abornement 
d'une  terre  ;  d'une  habitation.  On  écrit 
âge  et  on  prononce  ache.  Ce  mot,  em- 
ployé dans  plusieurs  coutumes,  comme 
l'observe  Irrs-bien.  M.  Lorin  ,  est  de 
l'ancien  français  5  mais  il  est  encore  cri 
usage  en  ce  pMVî..  On  trouve  cherqu*^ 


CHA 


106 


CHA 


manache  dans  la  conlûmc  de  Cam- 
brai. 

(IKRUSI,  chirurgie. 

Ct:RUSIEN,cliirurgien.  «  Chcsl  V 
Heu  d'un  céru.ilen  d'vitache,  s'père  sa- 
nôt  (saignait)  l'tière  à  cops  d'pioche.  » 
De  quelqu'un  qui  veul  s'en  faire  ac- 
croire, et  qui  n'est  que  le  fils  d'un  ar- 
lisan  ,  ou  tout  au  plus  d'un  laboureur. 

CESSE  (n'avoir  point  d'),  n'être  pas 
en  repos ,  ne  pas  être  tranquille  ,  être 
impatient  jusqu'à  ce  qu'on  ait  obtenu 
ce  qu'on  désire. 

CETELLE-CT,  cëtelle-là  ,  ceUe-ci , 
celle-l<î.  Maubeuge.  A  Valenciennes  , 
chUelle-chij  etc. 

CETI-CI,  ceti-cil,  celui-ci,  cetui-là 
ceti-là,  celui-cî,  celui-là.  Même  obser- 
vation. 

CH,  ce,  celle,  cette,  son,  sa.  CA'gar- 
clion  là,  ch'GXc  là,  ce  garçon,  cette  tille. 
C^À'garchon,  ch'ûle  ,  son  fUs,  sa  fille. 

CHA,  ceci,  cela.  Dans  les  environs  de 

Lille ,  où  le  patois  est  fort  grossier,  on 
dit  hia,  monoss.  —  interjection.  aCha 
cha ,  m'  tieu  !  cha  n'est  point  rëson- 
nape.»  Ca  ,  ça  ,  mon  fils,  cela  n'est  pas 
raisonnable.  Cli^cst  à*cha  ,  mé  ch'  n  est 
point  d'cAa  pour  cha.  Mauvais  jeu  de 
mots. 

Cha  (à),  sorte  d'interjection  qui  si- 
gnifie voyons.  A  cha ,  finiras-tu  bétôt  ? 
Voyons,  iiniras-tu  bientôt? 

CHABOT,  sabot,  soulier  de  bois.  On 
dit  d'une  tille  qui  a  fait  faux  bond  à 
l'honneur  :  Al  a  casse  s  chabot.  On  dit 
encore  à  celui  qui  fait  un  mauvais  usa- 
ge de  ses  richesses  et  qui  a  l'air  de  s'en 
enorgueillir  :  a  J'té  vérai  aller  avec  eu- 
ne  chavate  et  un  chabot  r'ioïë.»  Le  mot 
grounloj  qui  signifie  vieux  soulier  en 
Las-limousin,  donne  lieu  à  une  sentence 
équivalente. 

Chabot,  sorte  de  sobriquet,  à  Saint- 
Remi-Chaussëe. 

Chabot,  jabot,  garniture  de  che- 
mise. 

CH  ABOTER,  faire  grossièrement  son 
ouvrage. 

CHABOURLETTE,  jeune  fille  fraî- 
che et  dodue.  Ce  mot  paraît  formé 
par  comparaison  de  bou/le  (  boule  ). 
On  dit  d'un  enfant  fort  gros  :  rh'cst 
tin    gros   bourlo  \    de    même    on    dit 


d'une  adolescente  :  ch'est  enne  tio- 
le  chabourlette.  M.  Lorin  ,  que 
j'ai  consulté,  donne  à  ce  mot  com- 
posé la  même  origine ,  et  il  ajoute  que 
c/ta  lui  parait  être  ilhe  apocope  de 
chère ,  les  Picards  ayant  pour  habi- 
tude d'ai>ocoper  cet  adjectif  :  mon 
c h* père  ,  ma  c h' mère,  M.  Delmotte  , 
dans  ses  excellentes  recherches  sur 
Gilles  ,  seigneur  de  Chin  ,  et  le  Dra- 
gon ,  dit  qtl'on  ignore  la  véritable  ori- 
gine du  mot  a  chabourlelte  ,  que  l'on 
prétend  dériver  du  bas-allemand  et 
signifier  chères  jeunes  paysannes.  » 
Il  ajoute  :  ce  L'ancien  langage  "wallon 
n'a  jamais  été  le  flamand  ,  mais  bien 
le  roman  et  l'ancien  langage  fran- 
çais. »  Et  dans  une  lettré ,  il  dit  que 
les  Montois  donnent  ce  nom  aux  é~ 
trangers  qui  viennent  à  la  ducasse 
de  Mons. 

CHABUTË,  s.  f.  Terme  de  brique- 
tier.  On  dit  qu'une  brique  a  une  chor- 
bute  lorsqu'elle  est  écornée  avant  d'é- 
tf e  cuite.  V.  chahuter, 

CHACHALE,  dimin.  de  Charles. 

CHAFAUT,  échafaud,  par  aphérèse. 
a  II  a  monté  al  chafaut,»  On  récrirait 
ainsi  autrefois.  Bas-latin  chafallus, 

CHAFERLIQUE,  s.  f.   petite  fille 

Elus  maligne  qu  elle  n'en  a  I  air.  Mau- 
euge. 

CHâFRIN  ,  cbanfrin,  an^e  d'une 
pièce  de  bois.  Abate  Vchafnn, 

CHAF'TER,  faire  mal  son  onvrage, 
de  quelque  espèce  que  ce  soit. 

CHAFTERIE  ,  ouvraçe  chafté,  mal 
fait  ;  cb'cst  del  chajtrie, 

CHAFTIER,  ère,  s.  des  dcinc  gen- 
res, savetier.  —  nrauvais  ouvrier  en 
tous  genres. 

CH  AFTIÈRE,  à.  fl  tablier  de  femtne 
qui  ue  descendait  que  jusqu'aux  ge- 
noux. 

CHAHUTEH  ^  y.  rf. ,  cïiahtiterunc 
brique  ,  c'est  l'écoi'ner  en  la  laissant 
tomber  lorsqu'ort  la  place  sur  l'aire 
pour  la  faire  séchef  <• 

Chahitter,  V.  n.  faire  des  gestes  ri- 
dicules et  indécens  en  dansant,  des  ges- 
tes méprisans  pour  celles  avec  lescj^ucl- 
les  on  danse. 


CHA 


107 


CHA 


CHAHtJTEtIX ,  celui  qui  fail  des  ' 
gestes  indécens  eu  dansant. 

CHAIRE-PRECHOIRE,  tribune  de 
prédicateur. 

CHAIRESSE,  s.  ù  loueuse  de  cliai- 
les  à  l'église. 

CHALE,  Charles,  Carolus ,  nom 
(fboniine. 

CHALOTE  ,  s.  f.  ëchalotie  »  alliutn 
ascalonicum  Flam.  scalonie,  ^^  Au 
fig.  réprimande  vive  et  piquante. 

CH4MBERLAN,  ouvrier  qui  tra- 
vaille en  ville  à  l'insu  de  son  maître, 
et  pour  son  propre  compte.  Se  dit  prin- 
cipalement des  perruquiers  et  des  tapis- 
siers. 

CHAMOISSE,  siamoise,  sorte  d'rtof- 
fe  dont  la  ciiatne  est  en  fil  et  la  trame 
en  coton. 

CHAMOUIER,  y.  n.,  moisir.  Mau- 
benge. 

CHAMP  ANE,  Champagne.  «  I  r' 
wéte  en  Champagne ^  si  rPicardie  brû- 
le. Tù  C'est  un  louche. 

CHAMPIER.  V.  campier.  a  Deux 
lunrribles  géants  non  batisez  delà  lignée 
de  Maille-fer,  armez  de  pied  en  cappc, 
parlant  par  une  sale  bouche  champi^ 
Tont  sur  le  marché  de  Valencienncs , 
et  rueront  de  gros  barreaux  de  fer  l'ung 
après  l'aultrc  ,  feront  ouvrir  les  portes, 

et  si  grant   commotion  de   peuple 

etc.  »  Dittz  de  Molinet ,  fol.  1 99 ,  r". 
C'est  la  peinture  de  Jean  du  Gogué  et 
de  sa  femme,  qui  sonnaient  les  heures. 
—  pâturer  sur  les  champs.  On  laisse 
champier  les  montons  jusqu'aux  ge- 
lées. 

CHANGEANT,  étoffe  de  soie  de  deux 
cocdeurs  ,  fabriquée  autrefois  à  Yalen- 
ciennes  ;  elle  devait  son  nom  à  la  reflec- 
tion  d'une  couleur  sur  l'autre,  a  Lais- 
sant la  Uberté  aux  marchands  d'emme- 
ner de  ceste  ville,  repersetZf  changeans 
et  gros  gi'ains  étrangers.  »  Sentence  du 
i^  janvier  1694. 

CHAN0NE8SE,  chanoinesse. 

Chajîokessf.  ,  habitante  ordinaire 
d'nnlieude  débauche,  prostituée. 

CHANTUAIRE.  V.  cantuaire  plus 
généralement  employé. 

CHAPAILLE,  chamaillis,  dispute. 

CHAPAILLERjY.  n.  et  pr.  chamail- 


ler. Ces  mots  soMl  du  vocabulaire  de 
M.  Quivy . 

CHAR,  chair,  viande,  caro.  \  «h;. 
austras.  char,  ainsi  qu'çn  beaucoup 
d'endroits,  u  Avoir  del  char  morte  d' 
zous  Us  bras.  »  Rire  lâche  et  fainéant, 
«lia  d'/.ous  lés  bras  dol  c7iard'carone» 
il  n'a  ni  force  ni  courage.  acAard'gneux 
est  bentot  caute.»  chair  de  fainéant  est 
bientôt  fatiguée,  a  11  ne  vesquit  gnires 
puis  ces  choses,  ains  niorut  sans  hoir  de 
sa  char.n).  Chronique  en  dialecte  rou- 
chy  lîuchon,  3,  p.  291. 

CHARCLTIER.  Autrefois  ce  mol 
était  patois,  il  est  devenu  français  et  a 
remplacé  chaircuitier.  Ceux  qui  par- 
lent mal  disent  chartutier. 

CHARLE  ,  partie  charnue  qu'on  en- 
lève aux  cuirs  avant  de  les  mettre  dans 
la  tannée. 

CH  ARIOTTEUR ,  carioleux  un  \>en 
francisé,  a  ils  ne  conviennent  qu'aux 
tourneurs  autrement  dits  fustailliers  et 
cAario//«ur5  qui  seuls  en  peuvent  faire 
et  vendre  à  l'exclusion  de  tous  autres  , 
sauf  et  à  la  réserve  que  les  paesles  de 
fouf  ,  pâlots ,  paesles  à  blé  ,  cuveles , 
lousches  ;  champelleurs  ,  manches  d'a- 
lènes ,  chabots  ,  fuseaux  ,  assiettes  et 
telles  f  que  les  pavsans  qui  en  font  du 
dehors.  »  Pièces  de  procédure, 

CHARPAGNE,  s.  f.  sorte  de  panier 
ovale  assez  semblable  à  la  moitié  d'un 
potiron  coupé  sur  sa  longueur,  avec  des 
ouvertures  sur  les  côtés  pour  servir 
d'anses.  Voc.  auslrasicn  charpaigne. 
Ce  mot  nous  vient  de  laLorraiae  où  l'ou- 
vrier qui  les  fait  se  nomme  charpai- 
gnier.  Don  François  l'explique  par 
ouvrage  de  vannier, 

CHARTÉRIÉRE ,  chartrier,  homme 
vieux ,  infirme. 

CHARTON,  conducteur  de  chariot 
de  campagne.  Francisé  de  karton, 

CHARTRO  ,  chartreux  ,  carthusia- 
nus.  On  a  dit  charlrois  et  chartrous. 

CHASSEREAU.  V.  cachériau. 

CH  ASTOY ,  chaloy  ,  punition ,  châ- 
timent. «  Et  ne -voulant  ce  désordre 
demeurer  impugny  et  sans  chastoy , 
avons  publié  ,  etc.  Placcard  du  roi 
d'Espagne  publié  à  Valenciennes 
en  1676. 

CHATÉRIÉRE ,  s   des  deux  genre*^ 


CllK 


i08 


CHE 


Iloroinr  ou  feniiiic  vieux.  On  donne  rc 
iirtm  h  Valcncirnn<'8  à  un  hospice  de 
vieillards  encore  valides  ,  qui  paient 
une  dot  en  y  entrant.  Ceux  qui  par 
lent  p'us  rorrep.enient  disent  les  vhar- 
trhr.s.  a  J'irai  aux  chartrierx.^^ 

CIIAUDRIXaT.  V.  caudrrlat. 

CHALFOUHNKll  (se),  v.  pr.sM- 
rhauller  par  la  fomentation  ,  à  Mau- 
beuge.  A  Valencienne»  caafourer, 

CHAUWIN,  nom  de  famille  «issez 
commun  autrefois  à  Valenciennes.  C'é- 
tait le  nom  de  Calvin,  De  calvus  , 
chauve.  —  commissionnaire  qui  porte 
du  marche  chez  l'acheteur,  le  poisson 
de  nier.  Ces  commissionnaires  étaient 
des  vieitlïirds. 

CHAVATE ,  savalte.  Ce  mot  servait 
autrefois  de  cri  de  ralliement  aux  mi- 
nebrs  d'Anzin  lorsqu'ils  étaient  atta- 
ques par  un  étranger  à  leur  village. 

Chavate,  mule  ,  pantoufle.  (  Al  met 
ses  sorlets  à],  pour  aire  qu'elle  marche 
sans  relever  le  quartier  de  ses  soifliers , 
signe  de  la  plus  grande  négligence  dans 
une  femme  ,  qui  doit  toujours  soigilcr 
sa  chaussure. 

CH  AVATIER ,  sayetieV.a  Lui  donna 
deux  à  trois  coups  d'espée  sur  les  reins, 
et  tenta  de  luy  en  dotiher  tm  coup  d'es- 
tfTcq  au  ventre ,  mais  il  en  fut  empesché 
par  le  fournier  et  le  chavatierAxi  voisi- 
nage. »...  a  Pierre  Martin,  chavatier 
dé  Son  slili  »  Information  du  \o  fé- 
vrier i663. 

CHAVRE,t.  d'agric.  mettre  le  lin 
en  chat'res  ,  c\st  le  placer  par  poignées 
sur  la  terre  ,  les  sonmiités  se  croisant , 
de  manière  à  laisser  au  pied  ,  un  inter- 
valle suffisant  pour  la  circulalion  de 
l'air. 

CHÉ  ,  cependant  il.  Sorte  d'ellipse. 
«  Il  uéfe  toudi  et  ché  n'  fét  rien.  »  Il 
travaille  toujours  ,  et  ne  fait  rien. 

CHKCHD  (eune) ,  quelque  part.  J'i- 
rai eune  chechu  ,  j'irai  quelque  part  , 
lorscju'on  ne  veut  pas  dire  où  l'on  va. 

Chêchu  (runc),  environ. Queulc  heu- 
re est-i  ? —  Kune  chèchti  deux  heures. 

CriEF-D'UEUVRIEU,  ouvrier  ad- 
niisà  faire  chef-d'œuvre  pour  être  reçu 
maître  dans  un  corps  de  métier. 

«  Il  îirrive  que  dans  les  chefs-d'œu- 
Krti  un  autre  ouvrier  qu'un  tonnelier 


fait  le  fond  ;  mais  lorsque  cela  arrive  , 
c'est  une  grâce  qu'on  accorde  au  chef- 
d^œuvrier.  »  Procès  entre  les  char- 
pentiers et  les  tonn*.liers.  lyS^. 

CHEINTDRE,  ceinture.  L.it.  cinc- 

titra. 

f  9 

CHl'XERI ,  céleri ,  plante  potagère, 
apiujn  grareolens.  Se  dit  de  même  en 
Loiraine.  Ital.  céleri  dont  le  Rouchise 
rapproche  par  la  prononciation.  Peut- 
être  de  selinon ,  nom  du  persil  en  grec. 
Etym.  hasardée. 

CHELLE ,  CHTELLE ,  ceUc,  cette. 
»  I  faut  semer  ch  lle\\éve  là.  Il  faut 
semer  cette  telTC.  Se  dit  de  même  en 
Picaixlie  et  dans  toute  la  Flandre,  a  £t 
pour  ce  voelt-il  dire  et  traitier  chelle 
chose  dotit  ri  ait  garant.  »  Chron.  de 
Henri  de  Valenciennes ,  Buch,  3, 
tgô. 

CHELLE  FIN  (à),  afin. 

CHblLME,  mauvaise  prononciatimi 
d'une  injure  grossière.  V.  cherme  et 
schelme', 

a  Répétant  par  plusieurs  (ois  pafmi 
une  infinité  de  mordieu  ,  qu'ils  esldiient 
tous  B. .'. .  de  lostes  ,  des  chelmes  et 
des  coquins.  »  Information  du^\  mai 
1673. 

CHÉMENTIÉRE  ,  cimetière.  Il  y  a 
un  proverbe  qui  dit  : 

De  nouveiiu  médecin'  cimeiiere  bo^su. 

Les  vieux  médecins  disputent  main- 
tenant cet  avantage  atlx  nouveaux.  La 
mode  apportée  par  les  officiers  de  santé 
(  nommés  ainsi  par  antiphrase  ,  sans 
doute  ^  qui  exefcetit  la  méaecin^  en  dé- 
pit d'Hippocrate ,  d'ordonner  des  sai- 
gnées ,  l'application  de  la  glace  Icjrsr- 
qu'une  éruption  se  ntanifesle ,  iah 
mourir  le  malade  sut*  le  cottp.  Actuel- 
lement lorsqu'un  hdmrifïe  d'Un  tempe'-' 
raniment  robuste  est  attaqué  d'un  mal 
de  tête  ,  on  lui  nppli<qtfe  à  la  fois  sang- 
sues en  abondance ,  gla£e  sUr  la  tête  « 
vessicatoire  sur  le  coii  ,  et  siilapisme  à 
la  plante  des  j^ieds  ;  hvec  ce  traitement 
violent,  on  n'etl  manqite  pas  un;  on' 
serr.it  tenté  de  croire  quë  les  héritiers 
^  sdilt  arrangés  avec  le  médecin  poUf 
que  le  malade  ne  guérisse  pas.  «R'prent 
t'  plache.  Rép.  in'  plache  est  al  che*- 
menti  ère. 


CHE 


109 


CHE 


CHÉMIKEAU  ,  bongeoîr  ,  sorlc  de 
cliaDdelierplat  ponr  aller  et  \cnir  dans 
la  maison. Iloquetort  dil  qa'en  Norman- 
die, on  nomme  ainsi  un  pain  qu'on 
'mangeait  dans  le  carême  ,  en  bat»  latin 
iinieneUus, 

CHÉMINCHE ,  semence  ,  semen, 

CHENANCE,  8.  f.  avis  ,  opinion.  A 
m'  chénance  y  à  mon  avis.  Maubeuge. 

CHENAPE  ,  eau-<le-vie  de  grain  dit 
^nièvre.  De  l'allem.  schnapps. 

CHENDRÉE ,  cen  Irëc  ,  mortier  fait 
avec  de  la  cendre  de  houille  au  lieu  de 
sable. 

Chehokêe  ,  sol  ordinaire  des  mai- 
sons à  la  campagne.  Une  cendrée  bien 
£iite  dure  très-long-temps. 

CHÊNE ,  cendre. 

CHÉNER ,  sembler.  I  m'  {chêne  à 
vir.  Il  me  semble. 

CHENET  ,  nom  qq*on  donnait  aux 
^beveanx  de  fil  d'un  tour  pl^s  long 
que  le  tour  ordinairc.On  l'appelait  aus- 
si au  long  tour, 

CHENIQUE  ou  CH'NIQUE.  Le  mê- 
me que  chenape. 

CHENIQUKR,  v.  n.  boire  beaucoup 
d'eau-de-vie  de  grain.' 

CHENIQIJERIE ,  s.  f.  distillerie  de 
chenique. 

CHENIQUÈU  X ,  buveur  de  chenU 
que, 

CHENQUANTE ,  cinquante. 

CHENQUANTIÉME ,  cinquantiè- 
me. 

CHENQUANTE-CHONQDE ,  cin- 
quante-cinq. Se  dit  d'un  bomme  qui  a 
les  jambes  torses. 

CHENTINELLE  ,  sentinelle.-  per- 
due, résultat  de  la  digestion  qu'on  aban- 
donne dans  In  rue. 

CHENTUPE,  centuple. 

CHENU,  bon.  Ch'ést  ch'nu,  c'est 
bonj  ch'dst  fin  ctùnu  ,  c'est  très-bon  , 
c'est  excellent  ;  cb'ést  du  ch'nu ,  c'est 
du  ti*ès>bon.  Ce  mot  est  employé  par 
le  peuple  de.  Paris  et  dans  beaucoup 
d'endroits.  Etre  chenuy  en  bon  fran- 
çais ,  c'est  être  blanc  de  vieillesse. 

CHÉPIER ,  cbevecier  ;  celui  qui 
avait  la  charge  de  distribuer  les  chires 
(cicives  ) ,  bougies  et  chandelles. 

CHEPPES  ,  ceps  ,  sorte  de  carcan .  . 
V.  ceps. 


a  OrJonnnnt  rxprcRs*  njrnt  à  loiis  \f% 
mnnans  et  linbitunsde  s'ab&lrnir  dr  l el- 
les insolences,  à  peine  de  iu^ti<,sitio!i  , 
d'être  exposés  aux  chevpes ,  et  en  auvrH 
l>annis  ou  autrement,  w  Ordonnance 
du  Magistral  de  P'alenciennçs  y  du 
19  novembre  1664. 

CHERCLKR  ,  mettre  des  cercles  à 
un  tonneau.  «  Il  est  chercle  d'  lier.  x> 
Il  a  des  cercles  de  Ter. 

CHKRÉNE ,  baratte  pour  battre  le 
beurre. 

CHliRESSE ,  femme  qui  loue  les 
chaises  à  l'église.  Quelques  uns  disent 
chaisière  ,  croyant  s'exprimer  en  fran- 
çais. V.  chairesse  j  qui  s'éloigne  moins 
de  l'ancien  moichaire  (chaise). 

CHERFUÉ,  cerfeuU,  cerefolium. 
Mets  du  cherfuè  al  soupe. 

CHÉRIN,  s.  m.  peigne  en  fer  pour 
peigner  le  lin  ;  s^ran. 

CHKRINCHER,  neigner  le  lin  avec 
le  cherin.  V.  serincher. 

CHF.RINCHEUX,  eusse,  ouvrier  qui 
peigne  le  lin  avec  le  chéri  n. 

CHIÎRISIER ,  cerisier. 

ClfERISSE,  cerise.  «  Quand  ip!eut 
l'  nuit  (  la  veille  ]  d'  mai ,  i  n'y  a  point 
d'  chérisses. 

Chérisse  d'  chémentiére  ,  cerise  de 
cimetière ,  soiie  de  cerise  jauimlre  de 
la  forme  du  bigan'eau  dont  clic  a  la 
chair  dure.  On  lui  donne  ce  noin  p  cau- 
se de  sa  couleur. 

CHERME ,  terme  qui  se  prend  en 
bonne  et  en  mauvaise  part ,  qui  aug- 
mente la  force  des  injures,  et  rend  plus 
douces  les  expressions  amicales.  Borei 
fait  venir  choerm  du  root  grec  qui  si- 
gnifie cochon.  Peut  venir  de  l'allem. 
scheren  y  taquiner,  tourmenter,  im- 
portuner. V.  schelme, 

CHERQUE,  cerceau.  Pour  dire  un 
cercle  tracé ,  on  dit  un  lond. 

CIIERQUÉLER,  garnir  de  cercles  , 
de  cerceaux  ;  mettre  des  cerceaux  à  un 
tonneau.  Je  doute  que  ce  mot  signifie 
jan:ais  sarcler  comme  le  dit  Roque- 
fort. 

CHERQUEMANACHE.  V.  cerquér, 
manache.  C'est  ainsi  qu'on  trouve  ce 
mot  orthographié  dans  la  coutume  dç 
Cambrai ,  d'où  l'on  a  fait  le  verbp 


CHE 


110 


CHI 


CMEIiQUEMANKB ,  borner,  placer 
*\f%\\tn\U'h,  ainsi  qu'on  le  trouve  dans 
un  acte  de  donation  du  l3  août  iSôy. 

CHKRUSI,  chirurgie.  Du  grec  cheir, 
nioin  ,  et  ergon  ^  ouvnigc  ,  travail. 
Gattcl. 

CHIÎRUSIEN ,  chirurgien.  Même 
origine. 

CHÉS ,  ces ,  ses.  Chés  dplinques,  ces 
«épingles ,  ou  ses  c^pingles ,  selon  le  sens 
de  la  phrase. 

CHKSMK.  V,  cherme  et  schelmc. 

CHKSSE ,  chaise. 

Chesse  I  cabriolet  ,  voiture  à  deux 
roues. 

Chesse PR&CHoi RE,  chaire  de  prédi- 
cateur. 

CH'EST  ,  c'est ,  ch*est  cha ,  c'est 
cela.  Ch'est  est  encore  en  usage  en  bas- 
se Normandie. 

67r«'/f  pour  nourrir  noire  mcsgnie. 
yaudevire,  p.  ga8.  noie  de  M.  Louis  Dubois, 

CHKVERON  ,  sorte  dVtoffe  dans  la- 
quelle il  entrait  du  poil  de  chèvre  qui 
lui  donnait  son  nom,  et  qu'on  fabri- 
quait autrefois  à  Valenciennes.  a  En- 
semble haute-lisse,  cheferons^  damas- 
sez, osclletz,  changeantz ,  pavementz, 
eschellettes  et  nœuds  d'amour.  Satins 
brochiez,  satins  de  soyc,  satins  qu'on 
dist  de  Bruges,  fustennes,  bustennes, 
nœuds  de  cordelier ,  et  généralement 
tous  ouvrages  figurez  soit  de  saïette  par 
soy  ou  mesléez  et  partout  où  il  y  a  lan- 
churc  de  lin  ,  de  soye  ,  de  coton  ,  de  fil 
d'or ,  de  (il  d'argent  et  autres  ouvrages 
semblables  appartient  audit  roestier  (de 
bouracher)  sans  néant  moins  par  cest 
article  préjudicier  au  procez  pendant 
au  grand  conseil  de  Matines,  entre 
ceulx  d'iceluy  stil  et  les  sayetteurs.  » 
Ordonnance  du  Magistrat  de  Valen- 
ciennes, du  24  mai  i566.  On  voit  qu'à 
cette  époque  l'industrie  manufacturière 
de  Valenciennes  était  fort  brillante  ; 
mais  les  persécutions  pour  cause  de  re- 
ligion ;  Favidité  des  marchands  reven- 
deurs ,  qui  sollicitaient  et  obtenaient 
des  ordonnances  à  leur  profit ,  qui  en- 
travaient cette  industrie  ;  les  droits  et 
les  formalités  gênantes  que  ces  ordon- 
nances imposaient  aux  fabriques ,  ont 
fait  fuir  de  nos  murs  improtect9urs , 
tous  les  fabricans  qui  avaient  des  moy- 


ens; ils  ont  transporté  leur  indastrie 
dans  des  villes  plus  hospitalières.  Il 
faut  que  l'émigration  ait  été  considéra^ 
ble ,  puisque  la  population  composée 
alors  déplus  de  trente  mille  amcs«  a 
été  réduite  a  moins  de  la  moitié. 

CHÈVIRON ,  chevron ,  manière  de 
compter  le  bois  de  charpente,  a  Ch'ésl 
un  arpe  d'  dix  chavirons,  chérirons 
ou  quéuîrons.  »  C'est-à-dire ,  c'est  un 
arbre  qui  produit  autant  de  fois  cm- 
quante  pieds  de  gite  (solive),  ou  laS 
pieds  de  feuillets,  qu'il  y  a  de  chévi- 
rons  ,  ou  de  908  chenilles  de  neuf  pou- 
ces de  longueur,  sur  un  pouce  d'équa- 
rissage, 

CH'FEUX  ,  cheveux.  On  dit  quel- 
quefois cheveux ,  surtout  lorsque  ce 
mot  est  précédé  de  ^article  d'  a  Cha  est 
arrengé  çomc  dés  cfCfeux  su  d' la  sou- 
pe. ))  Se  dit  de  quelque  chose  mal  ar- 
rangé ,  en  désordre,  ce  II  a  pu  dit  d'  , 
mentiries  qu'i  n'a  d'  cheveux,  y> 

CHI,  ici,  en  cet  endroit.  Depuis  chi 
t'qu'à  là ,  depuis  ici  jusque  Jà. 

Chi  tout  drôt ,  ici ,  maintenant. 

Chi  drôchi ,  en  cet  endroit-ci.  Hou- 
chisme.  «  Biau  signeur  qui  chi  lestes 
âssamblé  pour  le  service  ae  nostre  si 
gneur  faire.  »  Chronique  de  Henri  de 
Valenciennes ,  Buchon,  3.  p.  2o3. 
Or  vousvocl  jou  demander 

Coinnicnl  je  partirai  de  chi  ? 

Ordè/ie  de  chevalerie ,  V.  58— 5g|. 
Erisi  purrez  partir  de  chi. 

/d.  r.  67. 

CHIARD  ,  chieur,  terme  de  mépris. 
—  enfant  qui  chie  souvent. 

CHIBOURIAU,  8.  m.  linteau,  tra- 
verse de  bois  qui  sert  de  couronnement 
à  une  porte  ,  à  une  fenêtre  ,  pour  soute^ 
nir  la  maçonnerie,  a  Avoir  livré  un 
éguile  de  fer  pour  les  chibouriaux  des 
fenêtres.  »  mémoire  du  serrurier. 

CHICHÉTE  ,  jeune  fille  qui  fait  la 
capable.  V.  Marie. 

(c  J'ay  si  grant  dévocion  au  sainct  et 
si  en  ay  faict  tant  de  poursuite  qu'il 
faut  que  ]e  besongne  au  dyable  soit 
chiche tte ,  elle  les  aura,  o  Cent  nou- 
velles  nouvelles ,   nouv.   XVIII. 

Les  enfans  ont  un  couplet  qui  consa- 
cre ce  mot  sans  signification. 
Ch'ésl  Marie  Chichéie 
Derrière  les  récpleles  , 


CHI 


111 


CHI 


Al  a  fét  comp'ol , 

Are  Guillaume  au  cadol.... 

Je  supprime  les  trois  autres  rimes  qui 
ne  ]Mrésentent  que  des  objets  dt^goûtnns. 

IHICOL  A.  chocolat. 

CHIFE  ,  chiffre. 

Cbifb,  impëratifdcs  verbes  chiffrer 
et  chiJUr, 

Chife  ,  morceau  de  pain  assez  gros. 
Etine  chife  d'  pain. 

CHIFELMÈN,  sifflement, 
CHIFLER,  siffler.  On  dit  prover- 
bialement :  Aufi^  awi  f  va  y  cliife^jT 
tatnbure.  Dis  tout  ce  que  tu  veux  ,  je 
ne  i'ëcoute  pas.  «  T'iras  al  guéiole  pour 
apprente  à  chifler»  Tu  iras  en  prison. 
ï^pa|^ol  chijlar,  a  J'ai  tiré  un  grand 
chiflet  de  ma  poche  et  je  me  suis  mis  à 
chifier  corne  tous  les  diables.  »  Scènes 
françaises  du  banqueroutier, 

CHIFLOT,  sifflet.  Espagnol  chiflo 
on  chifla.  Au  figure  cou,  I  l'y  a  copé  1' 
chiflot ,  il  lui  a  coupé  le  cou.  «  Nouviau 
méte  ,  nouviau  chijlot.  y>  Pour  dire  qu'- 
on doit  prendre  patience,  que  bientôt 
on  aura  un  nouveau  maître  qui  sera 
moins  exigeant ,  et  wn  changera  tout 
ce  qu'on  a  fait.  On  le  uit  également  lors- 
que le  maître  ne  suit  pas  la  trace  de  son  j 
prédécesseur. 

Pour  Toz  mesliers  uu(r«  aura  bruyt  el  loz,   . 
A  la  Saîncl  Jehan  (rotive  on  nouveauli  chi~  ! 

[Jlotz. 

AfotinetjJaicI*  et  iliclz,  foL  83  v". 

Mais  aultres  gens  onl  bruyl  el  los 

Nouveau  SainlJehan  ,  nouveau  sijlos. 

'  /ci.  88  r. 

CHIFLOTER ,  dim.  de  chifler. 

CHIFLOTEUX ,  joueur  de  flageolet 

ou  de  fifre. 

CHIFLOTIAU ,  petit  sifflet. 

CHIGANE ,  cigogne ,  ardea  stella- 

ris.  On  dit  d'une  personne  grande  et  ' 

maigre  qui  a  un  cou  fort  long ,  qu'ai  a 

un  00  d'  chigane, 

CHILLÉE,  s.  f.  terme  de  mépris 
pour  désigner  une  longue  suite  de  per- 
sonnes. Il  a  eune  chilïée  d'en  fans ,  etc. 
Maubeuge. 

CHIMÉN ,  ciment. 

CHIMÉNTER ,  cimenter.  Ne  s'em- 
ploie qu'au  propre. 

CHIMÉTE.  term.  de  chai*p.,  appui 
ctn  manteau  d'une  cheminée  de  cui- 
sine. 


CHIN  ,  longue  bnnde  tic  loiîr  qu'on 
roule  autour  <les  fnfans  qu'on  emnini!  - 
lote.  Peut-être  faut- il  écnre  cheint^  ilr 
ceinture. 

CHTNCHIN,  violon,  à  Mnubengc. 

Chinchiks  ,  nom  que  l'on  <loi>nc  à 
Mons  à  des  hommes  qui  accompagnent 
la  procession  qui  se  fait  dans  ladite  vil- 
le, en  mémoire  d'une  peste  dont  elle  a 
été  délivrée  en  i348.  Ces  hommes,  dit 
M.  Delmotte  dans  une  très- bonne  dis- 
sertation sur  Gilles  de  Chin  ,  sont  ha- 
billés comme  des  valets  de  eartesfieurs 
chevaux  en  osier ,  sont  pendus  à  leur 
ceinture ,  comme  nos  bisaïeules ,  dit 
l'auteur ,  portaient  certains  paniers 
nommés  vertugadins.  V.  sur  Gilles  de 
Chin  la  brochure  citée ,  on  y  verra  la 
tradition  qui  attribue  à  ce  personnage  , 
la  mort  d  nn  énorme  dragon  dont  il  a 
délivré  le  pays  ,  et  la  chanson  favorite 
des  monlois  avec  l'air  noté. 

CHINQ,  cinq,  nom  de  nombre.  Lat. 
guinque,  iial.  cinque.  On  dit  mieux 
chonq.  V.  ce  mot. 

CHINQUIÈME  ou  CHONQUIÈME. 
On  dit  de  quelqu'un  qu'on  a  oublié  à 
table  :  ch'ést  le  chonquième  viau  ,  il 
a  l' tête  l'nus  près  du  c.  C'est  une  ma- 
nière ironique  de  dire  ,  c'est  le  préféré, 
c'est  Tenfanlgâté. 

CHINTE,  cintre.  Du  lat.  cinctura. 

CHINTRER,  cintrer.  I  faut  cAi/z/re/- 
c'  mur  là. 

CHINTURE,  ceinture.  Italien  cm- 
tura» 

CHIOURDE ,  retrait,  privé ,  lalrine. 
Patois  de  Maubcuge. 

CHIOURTE  ,  chieuse ,  merdeuse. 
Ternie  injurieux  et  de  mépris.  Ch'ést 
eune  gi'ossc  chiourte. 

CHIP  EN  CHOP  (  aller  d'  ) ,  aller  de 
travers  en  coupant  une  étoffe  ,  tantôt 
d'un  côté  tantôt  de  l'autre  ,  de  manière 
à  laisser  des  inégalités. 

CHIPE  ou  citife  ,  morceau  de  paiu. 
A  Bonoeval  (Eure-et-Loir),  on  dit  aussi 
chiffon  pour  exprimer  la   même  cuose.. 

CHIPER,  attraper  subtilement. 

Chiper  lés  vifes ,  manger.  On  dit 
aussi  chiqueur  dans  le  même  sens.  V. 
le  Dict.  du  bas-langage.  M.  Lorin  dit 
que  ce  mot  est  employé  dans  toute  la 
France  par  les  écoliers.  Il  vieillit  ^Vk 
rouchi. 


cm 


lis 


CHI 


CIlIPOTl'-R,  tlispuler  |>our  nr  pa< 
accorder  ce  qu'on  demande  ;  trouver  à 
repnndre  à  un  ouvrage  pour  ne  pas 
payer  ce  que  vaut  la  façon.  Pcut-«lrc 
ce  mot  vient-il  du  nom  d'une  raonuai** 
qu'on  nommait  moneta  chapotensii 
en  usage  en  Poitou,  ensuite  chipoten- 
sis,  tt  Decem  libris  chipotensis  i'a- 
lent  ducentcu  decem  liùros  et  16  solid. 
tuix>n.  »  Ducan^. 

CHIPOTECX,  eusse,  qui  conteste  , 
qui  trouve  à  redire.  Je  pense  que  ces 
mots  se  disent  partout  ;  on  les  rencon- 
tre dans  le  langage  dn  département  de 
l'Orne  et  dans  la  Bretagne.  Ces  mots  , 
dit  M.  Lorin  ,  peuvent  se  dériver  du  j 
septentrional  ktpp^  ^'/>^t  acheter,  an-  ' 
glo-saxon  heapan  ,  prononcez  kipan 
ou  chipan^  <r où  L'anglais  rA<*a/>  (pro- 
noncez chip)  bon  marché;  chipoter 
répondrait  à  notre  mot  barguigner , 
marchander. 

CHIPRI  CHIMI ,  aussitôt  dit ,  aus- 
sitôt fait.  Revient  à  ce  proverbe  :  aus- 
sitôt pris  aussitôt  pendu.  D'Arsy  ,  qui 
rapporte  cette  locution  autrefois  fort  en 
utiage,  n'en  (ait  qu'un  mol.  Il  dit  aussi 
cipricimiy  en  flamand  op  korten  ijrt , 
.  seer  ha^t.  Il  avait  déjà  indiqué  cette 
espèce  de  proverbe  en  quatre  mots  qui 
en  sont  la  traduction  française,  ci  pris, 
ci  mis.  Al  gheadçn  finof  heschickt , 
temstonif  Cette  locution  était  assez  ré- 
pandue puisqu'on  la  trouve  dans  Vil- 
lon : 

Kl  cuinniandu.  que  tuul  soudain, 
Cy  pri;;.  <■)  mi*,  on  chupellasl 
Cliinq  ou  sii  douzaines  de  pain. 

Erpiie*  J'nini'hts t   pt  i5. 

CHIQUE,  soufUet  spr  la  joue. 

CuiQUE ,  coup  assez  violent  qu'on  se 
donne  en  tombant ,  ou  en  heurtant 
contre  un  corps  dur.  al  s'est  donné  eu- 
ne  bonne  chique,  »  Il  s'est  donné  un 
coup  très-fort.  Ce  mot ,  en  ce  sens  ,  a 
peut-être  pour  racine  le  cello-brelon 
chikein,  meurtrir,  faire  une  contusion. 

Chique,  pincée  de  tabac  Niché,  qu'on 
met  dans  la  bouche  pour  mâcher. 

CHIQUER,  mâcher  du  tabac  haché. 
Mot  de  nouvelle  création,  devenu  d'un 
usage  général  depuis  la  révolution. 

CHIQUET,  s.  m.  Ne  s'emploie  qu'a- 
vec le  mot  pain  ,  et  signifie  un  morceau 
assez  fort.  Un  chiqiK  t  d'pain. 


CHIRACHE ,  cirage.  L'auteur  du 
dictionnaire  comtois  donne  ce  mot 
comme  n'étant  pas  français  ;  on  le  Iroci- 
ve  dans  i'Acadéoiie,  Pr-t^paration  ser- 
vant à  cirer  les  cuirs  pour  les  rendre 
luisins. 

CHIRCUIT,  circqil. 

CHIRCULER,  circuler.  I  iimt  lésscr 
chi renier  lés  blés. 

CHI  RE,  cire  ,  lat.  cera,  Jir  dans 
Vandi  dialecte  de  la  langue  des  l»eé- 
ghi.  Par  extension  ,  cierge.  I  faut  al«a- 
mer  les  chires  (cierges). 

Crirf.  ,  chassie.  Il  a  les  yeux  pleins 
iVchire, 

CHIRER,  cirer,  enduire  de  cire,  Çhi- 
rer  un  planqué  (parquet)  j  chirer  les 
sorléts  (souliers). 

CHIRESSE,  chieuse. 

CHIRÉTE.  Mot  de  dépréciation , 
pour  dire  une  femme  qui  a  mauvaise 
mine  et  qui  est  d'une  humeur  désagré- 
able ,  dont  la  figure  est  comme  de  la 
cii*e. 

CHIRIER,  s.  m.,  ouvrier  qui  travail- 
le la  cire ,  qui  fait  et  vend  des  cierges. 

CHIRLOTER,  amadoiier,  flatter 
quelqu'un  par  des  caresses ,  par  de  bel- 
les paroles  i>our  en  obtenir  ce  qu'oq 
désire. 

CHlROGR/iPE,  titre  d'une  créance 
sous  seing  privé.  On  prononce  chi  en 
patois  et  non  pas  ki.  Du  grec  cheir , 
main,  et  graphô ,  j'écris  ;  mot  à  mot 
écrit  à  la  main. 

CHIRON,  petit  cierge ,  bou^  de  fi- 
celle enduit  de  résine.  En  quelques  en^ 
droits  le  chiron  est  au  contraire  un 
grand  cierge  qui  se  porte  aux  proces- 
sions de  village.  «  I  vaut  mieux  t'nir 
un  vciTcd'vin  qu'un  chiron.  »<(Reçfi 
pour  et  touchant  la  taille  qu'on  dit  le 
chiron  Noslre-Dame.D  Compte  des  50- 
l'etiersj  du  23  octobre  1677. 

CHIROT,  sirop. 

J'vas  acaler  du  chirut 
Pour  m'péliol  frrre  qu'a  des  viéres. 
Chansons  putoisesm 

Chirot,  préparation  de  mélasse  re- 
cuite qu'on  met  dans  des  petits  carrés 
de  cartes  dont  les  bords  sont  relevés.Les 
enfans  sont  fort  friands  de  cette  espèce 
de  caramel. 

CHIROTER  ,  boire  à  petits  coups  ; 
siroter . 


CHO 


115 


cuo 


CHIBURE ,  cirurc ,  choses  que  Von 
«ire. 

CHITADELLE,  citadelle. 

CHIT,  CHIT,  chut!   ToUcr-vous. 

CHITCHlT(main'selle),  raccrocheu- 
«sc«  Parce<}aVIle  attend  les  passans  dans 
la  me. 

CHITE,  cidre,  lîqnciirlèrnientt'eex- 
ira ite  des  pommes. 

CHITOYEN,  citoyen,  chi-to-ïen. 
Mot  introduit  dans  le  patois  depuis  la 
révolntion» 

CHITOTJ,  trîailles  ,  cartes  de  la  plus 
mauvaise  qualité.  Mot  employé  à  Mau- 
i>eaffe^ 

CBITRIN,  citrin.  DTenguent  chi- 
irin  y  onguent  pour  la  gale.  De  sa  con- 
lear  cîlrine.  Lat.  unguentum  cUri' 
num. 

CHITRON,  citron.  Lat.  citreuitiy  It. 
écitrone. 

CHITRONELLE ,  ciironeUe,  serpo- 
let à  odeur  de  citron.  Thymus  se r- 
pjllim  citri  odor*t  itaU  cetranella. 

CHITRONNIER  ,  4<itronnicr ,  arbre 
oui  porte  des  citrons.  Lat.  citrea, 

dailTaOULE  ,  citrouilU.  Ital.  ci 
trollo.  Lat.  citrinay  à  cause  de  sa  cou- 
ienr.  Ch'ést  cune  grosse  chitroule,  dit- 
on  d'une  femme  courte  et  grossi*. 

CHIVIERE  ,  ciTière,  Ital.  cwiera, 
CU'L',  cet.  cA/'enfaut,  cet  enfant. 
CHLA,  cela.  A  Lille  ont  dit  chlia. 
GU'LIËR  ,  cave,  cellier  (Cambrésis). 

CHLOFE  (aller  à)  aller  dormir  ,  se 
coucher.  Del^allemand  schlaffen. 

CITN,  cet,  son.  CA'/i'enfant,  cet  en- 
&ntet  son  enfant.  CA'/z'esprit  bat  la 
herloque.  Son  esprit  s'égare. 

CH'NAPAN,  mot  tiré  des  langues 
dalïord,  qui  a  été  admis  en  France  dans 
le  bas  langage  ,  et  qui  signifie  un  vau- 
rien ,  un  fripon  ,  un  homme  de  rien. 
Scknapan,  Lcmot  allemand  ^cA/za/y?- 
han^  signifie  assassin ,  voleur  de  grand 
chemin. 

CHNOUF,  tabac  en  poudre. Défiguré 
de  l'allemand  schupftabakovi  schttpf 
tchak. 

CHTVU.  V.  chenu. 

CHOCHENE.  On  donne  ce  nom  aux 
femmes  qui  portent  cuire  au  boulanger, 
w  pain  qu'elles  ont  fabriqué  chez  elles, 
^flamand  koken,  cuire,  faire  la  cui- 
*ioe,  et  de  l'alleinand  kochen ,  altéré 


du  suio-gothique  koka  ,  qui  signifie 
la  même  chose.  A  Maubeugc  vhochént 
signilic  une  vieille  femme  à  petits  con- 
tes et  fesnnt  beaucoup  d'embarras  pour 
|)eu  de  chose.  11  s'emploie  à  Courtrai 
dans  ce  sens  :'i  ce  que  m'assure  M.  Es* 
tienne. 

CHOCHO.  Diminuitf  de  François, 
Franciscus, 

CHOIM,  cho-iii«  V.  Chauwin ,  qui 
se  prononce  de  même. 

CHOISSL.  Dini.  de  Françoisei^/ïZJt- 
ci&caj   nom  de  femme, 

CHOLER,  crosscr,  pousser  une  balle 
de  bois  avec  une  crosse.  De  même  en 
Picardie.  Bas  latin  cheoiare.  En  d'au- 
tres patois  de  la  France  on  disait  soller 
peul-^tre  narcequ'on  enlève  avec  la 
crosse  la  cnolete  placée  sur  le  sol  ;  con- 
jecture fort  hasardée. 

CnOLliTE,  balle  de  bois  pour  cAo- 
ler.  Avoir  des  yeux  corne  dés  càoletes, 
c'est  les  avoir  gros  tant  on  a  pleu- 
ré, ou  parceqn'^tn  n'est  pas  bien  éveillé, 
Cli'rsl  un  co  iVc/ioleiCy  il  n'y  a  pas  plus 
loin  que  ne  peut  aller  la  cnolete  vu  un 
coup  de  crosse.  Peut-être  de  l'allemand 
schoUe  t^xxi  signifie  motte  de  terre. 

CllOLEUll,  joueurn  la  cholete,  «Un 
homme  vulgairement  nommé  le  graml 
c/io/ei/r  jinssant  par  là,  »  Information 
du  9  octobre  i67'2. 

CilONCflON.  Dim.de  garçon. 

CHONÈTE,  partie  naturelle  des  pe- 
tites filles. 

CflONQ,  cinq.  Le  q  ne  se  prononce 
pas  devant  une  consonne.  Ùhonq  et 
quate  l'démotié  d'dix-huit,  sorte  de  ju- 
ron pour  faire  peur  aux  enfans  j  chon- 
chentSy  cinq  cents. 

CHONQUAINE ,  nombre  de  cinq.  I 
m'en  a  balé  eune  chonquaine, 

CHONQUIEME ,  cinquième.  Voyejt 
chinquième. 

CHONQUIEMEMEN,  cinquième- 
ment. 

CnOPE,  s.  f.  verre  qui  contient  une 

Î tinte  ou  chopine,  à  Maubeuge.2V/^0£^- 
ette  à  Valenciennes. 

CHOQUE,  partie  inférieure  d'un 
arbre  abattu,  qu'on  sépare  comme  bois 
inutile  dans  les  arts ,  et  dont  on  fait  un 
bloc  on  hachoir  à  l'usage  de  la  cuisine. 
On  le  aomme  aussi  eu  la. 


8 


CHO 


114 


CHU 


CiiOQUt:  ou  clinuque,  souche.  Bas  la-  1 
iinchocOf  dérive!  sans  doute  du  latin 
caudex. 

CHOQUER,  heurter  le*  verres  les  uns 
contM  les  Autres  avant  de  boire.  Cho- 
quons ensemble  pour  dire  buvons  en- 
semble. Boiste  le  donne  comme  un  ver- 
be neutre  en  ce  sens  ;  mais  cela  ne  me 
parait  pas  juste;  quand  on  dïlchoquonSf 
on  sous-entend  nos  verres^  ce  qui  ne  se 
dit  qu'en  fesant  le  geste. 

CHOQUER  (s'),  manière  figurée  de 
dire  se  fôcher.  ce  qu'on  exprime  aussi 
par  croquer  [s*).  V.  ce  mot. 

CHOÎQUETE.  V.  beriinqwc. 

CUOQUIAU.  Dim.  de  choque,  pe- 
tite souche. 

CHORALS  (les)  choraux,  Restant. 
Enfaus  de  chœur.  Ou  prononce  corals, 

CHORCHELE,  îwcicrt;,  ChVst  eune 
chorchele, 

CHOU,  ce.  Emnloyô  dans  les  locu- 
tions suivantes  en  nainant ,  en  Picar- 
die et  en  Artois.  Chou  que  ch'ést  ?  Qu'- 
est-ce? Via  chou  que  ch't^l,  voilà  ce 
que  c'est.  Té  m'  diras  ben  chou  que  ch' 
est  qu'cha,  etc.  V.  chouque.  M.  Lopin 
dit  que  le  mot  chou  pour  cela^  est  em- 
ployé par  tous  nos  anciens  écrivains  ; 
d*ou  peut  être,  ajoute-t-il,  la  locu- 
tion tamtlière  chou  pour  chou^  qui 
signifiera  alors  cela  pour  cela.  Il  ne 
donne  cette  opinion  que  comme  une 
conjecture  ;  je  pense  qu'elle  est  fondée. 
«  Pour  dira  à  no  signeur  l'cmpei-our 
tout  chou  que  nous  avons  trauvé.  u 
Chron,  de  Henri  de  Falenciennes  , 
jpuchony  3,  33o. 

CHOULA,  cela.  Ch*n'ést  point  chou- 
la  qui  m^faut ,  ce  n'ebt  pas  cela  qu'il 
me  l'aut, 

C HOULE»  boule  <|le  bois  pour  jouer 
à  la  crosse.  V.  cholei*, 

Oou.lcx,  chauHts,  pilles,  passionnu. 

VotiHtI  /me»:  e»  dtt»,  fol    «69    v". 

CHOULER,  rebuter,  repousser. 

Le  nioode  m  ce  b«is  empire  » 
31«  rAoM.'t  et  me  veul  piller 

Malimti.id.  fol.  ti  \« 

V.  ckaUn  Dantrezerople  précédent 
f^^ltr  est  employé  «a  figuré. 

CPOULEE, 


CHOULETE.  La  même  chose  que 
cholete^  aux  environs  de  Maubeuge. 

CHOUQUE  ,  ce  que.  Vlà  chouque 
ch'c'st ,  voilà  ce  que  c'est.  V.  chou, 
Lors  li  coinence  à  cosigner 
Toul  efiottifue  il  li  convient  faire. 

Ordine  de  chevaUrie,  v,  loS. 

CHTELLE,  celle. 

GHTELLE-CI ,  cellc-cL 

CHTELLE-CHIL,  celle-ci. 

CH'TELLE-LA  ,  ch'tcllelalc.  La- 
quelle aimez-vous  ?  J'aime  mieux  cA* 
t^lU'  laie. 

CHTI,  celui. 

CH'TI-^HI,  ch'ti-chilc,  celui-ci. 
ChUi-chi  ou  ch*ii-çhile  est  l'milieu 
(meilleur). 

CHTI-LA  ou  ch'ti-lale,  celui-là. 

CMU ,  ce  ;  chu  que  ch'ést ,  ce  que 
c'est. 

•CHUC ,  sucre. 

CHUCARTE ,  sucrerie ,  toutes  cho- 
ses dont  le  sucre  est  la  base ,  couinie 
dragées ,  pralines.,  macarons  et  autres 
cho&es  semblables.  Ceux  qui  croient 
bien  ]>arler  disent  sucarte^  |jeut-étre 
de  l'anglais  sugar,  sucre.  «  Soustenir 
nature  humaine  par  art  de  médicine , 
soit  en  eaues ,  huyles ,  cirops ,  conser^ 
ves  ,  élecluah*es  ,  chucades  ,  emplas- 
tres,  etc.  Molinety  faictz  et  dictt , 
iû.  t^. 

CHUCHELER ,  chuchelier,  chucho- 
ter, parler  à  Foreille.  Quoice-té  chu^ 
chiele  toudi?  I  sont  toudi  à  chuche» 
lier, 

CHUCHEMEN ,  sucement, 

CHUCHER,  sucer. 

CHLCHOT,  s.  m.  chèvi-e-feuiUe.  V. 
suchau, 

CHUCHOTER ,  dim.  de  chucher. 

CHUCORION  ,  sorte  d'orge  qu'on 
coupe  vert  pour  donner  aux  chevaux 
et  autres  bestiaux.  Ainsi  nomnié  parce 
que  ses  jeunes  tiges  sont  sucrées. 

CHUCRER ,  sucrer. 

CHU  ÉTÉ ,  chouette ,  oiseau  de  nuit. 
Picn.tni  drilir.ci  de  brouillas  uieUre  arriére 
le  cicr  ftuteit  \\\x\  aux  ckuiips  ouyU 

CucÉTE ,  petite  fille  criarde.  Al  crie 
come  eune  cnuete, 

CHUFERLU  ,  morceau  d'ardoise 
pointu  par  un  bout ,  arrondi  par  l'au- 
tre, sur  lequel  on  trace  des  chiffîxs 


CIT 


115 


CLA 


cotrespondaiM  au  catalogue  drs  noms 
de»  plantes  a»  bas  desquelles  ou  place 
de»  ckaferlui» 

CHVUiE,imnérati(^nyevhe  coui- 
ner. Va-t-en,  allons  «cÀm/ti^  ,  Vu  fort 
bref.  Pe  Palleinaml  ^h^îndisn ,  s*en 
iâlfiT,  Dnand  on  a  mal  fët  i  faut  chui- 
n*r^  i:^str-4-d^re  qu'il  fai|t  ^'enfuir 
a^od  on  a  mërité  une  rëprimande. 

CBUM1É},E,  s.  sorte  die  4<îvidoii-. 
moulinet  à  dëyider  qui  se  place  sur  des 
montans  verticaux  et  parallèles  avec 
une  entaille  à  chacun  ponr  vt  cevoir  la 
broche  4|ui  traverse  Taxe.  Ce  nom  lui 
vient  de  ces  deux  Jumelles  au*on  dit 
jumiéles ,  d'où  jiuir  le  passage  de  la 
prononciation  douce  à  la  prononciation 
l(M:te ,  on  a  fait  chumiéU  pour  dési- 
gner tonte  la  machine. 

CHUQUE ,  ce  que.  Vj.  chouque. 

Chuque  ,  mieux  que    chue ,  sucre 
Lat.  sticcharum ,  formé  de  l'arabe  suc- 
car^  et  peut-être  plus  directement  du 
^ccsaKchar, 

CHUQUPR,  heurta".  ^  trinquer^ 
chuquons  les  verres. 

CUUQPÉElËR,  sucrier. 

CHtJRQUÉTE,  espèce  de  souricière. 
Cotgnrve  dit  que  ce  mot  est  picard ,  et 
le  traduit  en  anglais  par  a  mouse  Irap, 

CHCSIR  ,  choisir.' Qui  cAu6*/f  prend 
F  pii%  j  qui  chusit  n'est  point  a  s'  n' 
aise  (  i  son  aise  ).  A  la  campagne  on  dit 
cugirei  cuésir.,  Altéré  par  métaplasme 
île  choisir  qu'on  fait  venir  du  lat.  col- 
ligere. 

CICILE ,  Cécile ,  C  cilia. 

CINE,  cygne.  Lat.  cjrcnus. 

OnsB ,  cène.  Lat.  cœna.  Faire  la 
cine ,  «lisent  ceux  qui  croient  parler 
fraacais. 

CtRON ,  petit  cierge,  a  Item  durant 
la  neuvaine  de  la  procession  ordinaire 
de  Dostre  dite  ville  ,  ne  seront  plus 
compté  aucuns  cirons  à  charge  d'icelle 
pour  antres  reliques  on  corps  saints.  » 
Ordonnance  du  28  mars  i6iô^  p^g^ 
i5. 

CISI  AU  )  ciseau, 

CISSITE  (faire) ,  mot  enfantin  pour 
dire  s'asseoii*.  Il  vaudrait  mijsux  écrire 
sissite, 

CITKONIER^  marchand  de  citrons, 
a  S'eslant  transportée  sur  la  grande 
place  à  «0êt  d'acbepter  plusieurs  den- 


rées nécessaires  au  ménage. . .  femnia 
à  Jean  Chauce,  citronierde  cette  ré-r 
sidenc/R.  »  Plainte  au  MagislratyiÔGj. 
CLAIR  ,  s.  ni.  linon.  —  uni ,  linon 
batiste.  —  à  jour,  gaze  en  fil. 

CLAPE,  merrain.  Du  bos  d' clape. 
Formé  par  onomatopée  du  bruit  que 
font  ces  planchettes  en  se  b^prtant  les 
unes  contre  les  autres. 

CLAPECIN,  clavecin.  Altération, 

CLAPOT ,  clapotage ,  s.  m*  liquide 
répandu. 

CLAPOTER ,  V.  n.  répandre  un  U- 
quide  mal  à  pro|K>9* 

CLAPTEUX,8,  m.  ouviierqui  fait 
des  clapes  ,  du  merrain. 

CLAQUART,  s.  m.  morceau  de  pa- 
pier plié  de  manière  qu'en  le  tenant 
par  un  bout  et  le  secouant  avec  force,  il 
rend  un  son  comme  un  coup  de  fouet. 

Claquart  ,  pétard.  Formé  par  ono- 
matopée du  bruit  qu'il  rend  en  écla- 
tant. 

Claquart  (  capiaii  à  ] ,  à  hovda  ra- 
battus. V.  dcclnqué^ 

CLAQUE  .  &.  f.  soufllet^  I  n'est  pas 
fait  pour  refuser  eunc  claqua  ;  tant  il 
est  polti'ou  ! 

Claque  ,  femm<?  pon<;ha]nnte  qui  se 
fatigue  aisément»  «  CU*ést  eune  grande 
claque.  >-» 

CLAQUE  CHABOT,  celui  qui  va 
avec  df's  sabots  trop  à  l'aise  ,  dout  les 
sabots  font  beaucoup  de  bruit ,  ou  6on|^ 
fendus. 

CLAQUE  CHABOT  ,  pauvre  diable 
qui  a  de  mauvais  sabots. 

CLAQUE  CPAVATE ,  femme  né-r 
gligée  ,  qui  iwar(ç)ie  sur  le  quartier  de 
ses  souliers.  Ch'ést  epne  claque  cha- 
vq.te. 

CLAQUENIJIÈQUE  ,  s.  f.  fromage 
mou  ,  fromage  à  la  pie.  Parce  oue  ceux 
qui  le  mangent  ^nl  ijn  certain  bruit  oc- 
casionné par  la  consistance  peu  tenace 
de  ce  fromage.  CU'ést  du  claquenbiè- 
que.  Tous  Xla  mots  en  claque  ont  1^ 
même  origine  j  celle  d'un  son  qui  leur 
est  commun. 

CLARINÉTE  D*  CHONPIEDS.  ma- 
nière figurée  de  nommer  un  fusil.  On  li 
donnera  eune  clarinéte  dd  chon  pieds, 
on  le  fera  soldat. 

CLAU ,  clou,  çlapus.  Peut  venir  dir 


CLE 


116 


CLI 


rectemrnt  tic  clavus  qui ,  peut-être  , 
«loit  ion  origine  au  ceUo-breton  klao 
ou  klai^ ,  {ervcmr.nl  en  général ,  bout 
de  ter. 

Cl  AU,  furoncle. 

OLAU  p'  GENOFE ,  clou  de  giro- 
fle. On  dit  des  petites  incommoditds 
■qo'dprouve  la  vieillesse,  ch'ëst  autant 
a  ctausd*  lusinu.  Al  n'a  pus  qu'  Irôs 
claùs  (T  genofeiïden  s'  bouque  ;  elle 
n'a  plus  dans  la  bouche  que  trois  mau- 
vaises dents  noires. 

CLAUACHE  ,  action  de  clouer.  I 
n'y  a  du  clauache ,  il  y  a  de  la  place 
pour  attacher  les  clous. 

CLAUER  ,  clouer. 

CLAUSURE  ,  enceinte  renfermée 
par  des  haies- 

CLAUTERIE,  atelier  de  cloutier. 

CLAUTIER  ou  CLOTIER,  clou- 
tier. Vocab.  austras.  cloucteur,  Y. 
clouxteur. 

CLAVEAU  ,  ter  m.  de  mac.  morceau 
de  brique  qu'on  place  au-dessus  des 
joints  pour  qu'ils  ne  se  rencontrent  pas. 
Le  même  que  crosiau, 

CL  AVKTE  ,  morceau  de  fer  que  l'on 
entre  dsins  une  ouverture  faite  au  bou- 
lon qui  retient  un  volet  ferme. 

CL  AVI ,  desséché.  Eté  claui  d'  sô  , 
c'est  avoir  une  soif  ardente. 

CLAWIR  ,  franchise,  t.  de  coût,  qui 
s'entend  d'un  lieu  franc  ou  alTranchi 
de  toute  redevance. 

CLÉ  DÉS  CAMPS ,  primevcrre  of- 
ficinale. 

CLEINER,  pencher,  en  parlant  d'un 
mur,  d'un  chariot  chargé.  «  C  kar  là 
«  cleine  du  côté  qu'i  veut  qnéhir.  » 
I  cleine.  V  tiéte  ,  il  penche  la  tête.  Ceux 
qui  parlent   délicatement    disent   cli- 

ner. 

CLERCHON  ,  papier  brûlé  ,  étin- 
celle. Jeu  d'enfans  retenu  des  espagnols 
qui  le  nomment  abadisa  (abbesse).  Al- 
lez vous  coucher,  disent  les  enfans  lors- 
que la  dernière  étincelle  est  prête  à  s'é- 
teindre ,  la  mère  cbhesse  est  ici  pour 
fermer  la  porte  ;  à  Valenciennes  rc 
foni  de  petits  clerchons  (  en  fins  de 
ohceur  ). 

CLERCHON  ou  GLERCHON.  Es- 
pagnol clcr/son,  enfant  de  chœur.  Vo- 
nb.  anslrM*  clenon  ,  jenne  clerc  ^al- 


téré de  clerçeon  qui  exprimait  la  mê- 
me chose.  Vdlon  avait  ce  mot. 

Ilem  à  mes  pauvres  clergeons 
Aus(|uel.s  mes  tiltres  résignay. 
Beaux  enfaiis  et  druicis  comme  joncs.  . 

Page  i3o. 

Et  dans  le  roman  de  F'acces  ,  mss. 

Kt  tant  estoient  exploitiés 
Que  ne  sai  laquelle  ierhous 
KsU  allé  lire  un  des  clerjons. 

CLERLÉ ,  clair  lait  ,  petit  lait. 
f(.  Nous  irons  boire  du  c  1er  lé,  » 

CLEROTE  ou  CLAIROTE ,  dim. 
de  Claire,  Clara  i  nom  de  femme. 

CLÉROTEUX ,  fabricant  de  claire 
ou  linon-batiste. 

CLERTÉ,  clarté.  Du  lat.  claritas, 
Clairté  était  l'ancienne  orthographe. 
Que  lui  sert  la  clairtê  s\non  pour  l'accuser? 
Desportes  cité  par  Richelel. 

CLICHE ,  s,  f.  morceau  de  fer  ou  de 
bois ,  servant  à  tenir  une  porte  fermée. 
V.  antiliéte.  Nous  avons  une  famille  à 
Valenciennes  du  nom  de  Cliché ,  dont 
l'aîné  est  un  homme  fort  adroit  pour  le 
travail  des  mains ,  et  d'un  caractère  fort 
obligeant. 

CLICHÉTE,  targette. 

CLICOTER ,  y.  n.  se  dit  du  bruit 
-que  font  certaines  choses  qui  s'entre- 
choquent ,  soit  que  le  vent  les  agite , 
soit  par  le  mouvement  qu'on  leur  im- 
prime ;  c'est  une  véritable  onomatopée. 

CLICOTIAU,  s.  m.  moulin  qui  faXt 
peu  de  besogne.  Maubeuge. 

CLlNCAlLLEUX ,  euse,  quincail- 
lier. «  George  Lcloin  ,  clincailleux,,, 
a  Françoise  de  Léchelle ,  clincaîlleu- 
a  se.  »  Rôle  de  la  capitation  de  1697. 

Ce  mot ,  dérivé  de  clincaille,  est 
une  onomatopée  du  bruit  que  font  les 
marchandises  de  ce  commerce,  com» 
posées  de  ciseaux ,  couteaux ,  anneaux 
de  cuivre  et  autres. 

CLINCHER ,  V.  n.  bouger,  remuer. 
(C  II  a  un  mal  de  reins  qui  le  fait  souf- 
c<  frir  quand  il  se  clinche,  »  Mau- 
Iwnge. 

CLINER  ,  V.  a.  et  n.  pencher.  I  c/<- 
ne  du  côté  gauche  j  cline  c'  pot-là.  V. 
clcincr. 

CLINQUART,  ancienne  pièce  de 
monnaie  de  Flandre ,  en  or,  valant  5o 
gros.  Le  gros  valait  sept  deniers  et  de- 
mi tournois.  Il  y  avait  des  demi-c/in- 
qiiarts.  Cette  monniie  devait  être  a 


eu 


117 


CLO 


peine  perceptible.  Lorsque  j'ai  envoyé 
ce  mot  à  Roquefort,  je  pensais  qu'il 
aurait   ëclairci  la  difficulté;    il  a  mis 
la  note  à  peu  près  telle  que  je  la  lui  ai 
envoyée  ,  excepté  qu'il  a  8uLj5titué/>/<^- 
tre  au  mot  pièce}  la  piètre  est  une 
monnaie  de  compte  naguère  employée 
dans  le  commerce  de  batiste,  elle  valait 
18  sous  neuf  deniers  tournois,  ou  quin- 
ze patars  du  pays.  Je  n'aurais  pas  rap- 
pelé le  mot    clinquart ,  si  Roquefort 
n'avait  subtitué  le  moipièlre  ,  ce  qui 
induit  en  erreur,  puisque  le  clinquart 
Talait  une  livre  onze  sous  trois  deuiers 
tournois.  V,  Ducange  au  mot  cline- 
kardij  et  au  mot  leones  ,  pour  les  dif- 
férentes espèces  de  cette  monnaie  et 
leur  valeur. 

CuorQUART ,  menues  sucreries  et  de 
pain  d'épice,  tels  que  croquans,  figures 
de  cette  matière ,  ballons ,  butons  de 
sucre ,  caratnelft  et  autres  préparations 
de  ce  genre. 

CLINQUE  ,  clinclie  ou  clenche.  De 
l'allemand  klincke ,  qni  a  lu  même 
signification. 

CLIPERI  AU ,  sorte  d'attrape  à  sou- 
ris. 

CLIFETT,  babil,  son  de  voix  assom'- 
dissant. 

CLIPOT,  sorte  de  bâton  fort  court , 
qu'on  jette  après  les  fruits  pour  Ica 
abattre. 

CLIQUANT  ,  clinquant  ,  oripcau. 
Par  <Hiomatopée  du  bruit  que  rend  cet-' 
te  feuille  de  métal  lorsqu'on  la  remue. 

Cliquant  ,  manière  figurée  d'expi'i»^ 
mer  que  des  vétemens  sont  nenfsr  <c  II 
a  a  un  habit  tout  cliquant  nuè,  »  Il  a 
un  habit  tout  neuf,  qui  a  encore  son 
premier  lustre.  Celte  locution  se  trou- 
ve ,  avec  un  léger  changement ,  dans 
leDict.  du  bas  langage,  (c  11  a  yn  habit 
«  tout  battant  neuf,  »  Dans  le  bas  li- 
mousin on  dit  ^amé^  neu,  pour  dire 
tout  neuf. 

CLIQUE ,  s.  f.  coup  du  plat  de  la 
main.  On  dit  proverbialepient  :  cha  m' 
clique,  cela  me  touche  ,  m'intéresse. 
«  lia  erou  ou  crchu  eune  bonne  cli- 
^  que,  »  Il  a  essuyé  une  perte  assez 
forte.  —  douleur  subite  dans  les  reins. 

CLIQUES  ET  SES  CLAQUES  (pren- 
tcsés),  partir  sans  attendre  son  reste  , 
lorsqu'on  a  entendu  quelques  vérités 


un  neu  dures ,  et  qu'on  craint  d'en  en- 
tendre davantage,  ou  qu'on  n'a  rien  â 
répliquer. 

CLIQUER  ,  donner  des  cliques, 

CLIQUETE ,  targette. 

CLIQUKTES  ,  castagnettes.  Ce  sont 
ordinairement  deux  ]>etits  morceaux 
d'ardoise ,  ou  deux  planchettes  que 
les  enfans  font  cliqueter  en  les  te- 
nant par  les  extrémités ,  l'une  entre  le 
pouce  et  l'index  ,  l'autre  entre  ce  doigt 
et  celui  du  milicir,  en  fesant  tourner  le 
poignet  ;  il  en  résulte  un  bruit  qui  n'est 

Eas  désagréable  lorsque  l'enfant  en  joue 
ien  et  qu'il  va  en  mesure.  V.  écalèlex 
On  dit  aussi  écliquéles.  Ce  mot  est  dans 
le  Dictionnaire  français.  Anglais  clic- 
ket, 

CLIQUEUX ,  celui  qui  donne  des 
cliques.  Boiste,  d'après  liestaut ,  a  cli- 
queur,  sous  la  signification  de  filou , 
hretleur.  Tous  les  mots  ci-dessus  sont 
formés  par  onomatopée. 

CLITRE ,  s.  m.  terre  compacte  glai- 
seuse. 

CLITREUX  ,  eusse  ,  terme  d'agri  - 
culture  employé  en  Flandre  pour  dési- 
gner les  terres  grasses  et  froides. 

CLOANT,  fermoir  ,  agralfe  attachée 
à  un  livre  ,  qui  sert  à  le  tenir  fermé.  Al 
avôt  un  life  a  cloans  d'argent. 

CL(JEE ,  s.  f.  claie  ,  clôture. 

CLOER  ,  clouer.  V.  clauet, 

CLOIE,  claie,  treillage, a  On  y  met- 
«  tra  eune  cloie.  »  C'est-à-dire  une 
porte  à  claires- voies. 

Cloie  ,  claie ,  à  Saint-Remi-Chaus- 
sée. 

CLOIERE  ,  cloche.  De  même  en  Pi- 
cardie et  dans  toutes  nos  provinces  du 
nord,  fias  latin  cloca,  flamand  klok  , 
du  Suio-goth'iqtie  klocka. 

CLOQUE  DES  LEUS  (loups),  clo- 
che qui  annonce  l'ouverture  et  la 
fermeture  des  portes  de  la  ville. 

CLOQUE  bLANQUE  (blanche),  par 
corruption  de  bancloque ,  cloche  qui 
servait  à  sonner  les  bans.  On  dit  figuré- 
nient  :  u  Ou  cuirôt  un  quarteron  d'ués 
den  les  cloques.  »  C'est-à-dire  ,  elles 
sont  si  chaudes  à  force  d'avoir  sonné  , 
qu'on  y  cuirait  aisément  des  œufs.ccQui 
«  n'entend    qu'eune    cloque  n'entend 


CLO 


118 


COC 


^  qu'on  son.  »  C'est-à-dire  ,  celoi  qui 
n'entend  qu'une  des  deux  parties,  court 
risque  de  porter  un  ûiux  jugeraeflti 

CLOQLER ,  clocher,  ne  pa»  allier 
droit.  Au  figuré  manquer  à  son  devoir  j 
manquer  de  siiicërilé.  a  I  n'y  a  eu  ne 
«  seqooie  qtri  cloque  den  s^u'affére- 
«  U»  3>  n  j  a  quelque  chose  qui  cloche 
dails  cette  aflbu«. 

Cxx>QUEa  ,  s.  m.  clocher,  a  L'  diale 
«  est  ««  cloquer,  n  Propos  d'ouvriers 
qui  font  entendre  par  la  qoe  l'heure  de 
se  remettre  à  l'ouvrage  sonne.  Bas  la- 
tin clocArium  bu  cloccarium, 

CLOQUÉTE }  somwite  ,  clorhette; 
Tubes,  tabours,  lynipanes  el  trontpcile» 
I.uci  et  orgurlles,  b^rpcs,  p«sillcrion» 
Badons,  c'^iifons,  rloqueiles  et  sonnettes,  etc. 
âfotineljjaicti  et  diclz^  55  r*. 

CLOQtîETE,  liseron  cîes  haies,  con- 
vêlvulus  sepium\  jacinthe  des  bois  et 
quelques  espèces  de  caropanuies. 

CLOQDETECX ,  foodeor  de  cTo- 
che.  On  se  sert  plus  souvent  de  la  Jkîri- 
ptirase  ifondeux  d^  cloque. 

CLOQUETIAU ,  |>eiil  clocher.  U 
cîoquer  âé  s*  vilacEc  ch'  n'est  qo'un 
vioqueiiau, 

CLOS,  enclos,  Tefger'entotfré  de 
kfiurailles.  ce  II  est  den  1'  c/05 de  l'abëîe. 
Cclto-breton  kloz.  Clos  est  d'un  usage 
général.  Vin  du  clos  de  Vougeot. 

CLOSAIN,  s.  ni.  les  épines  et  au- 
Iri^s  menues  branches  employée» à  bon- 
rher  les  trons  d^une  haicr 

CLOStfRK ,  Srf»  endos. 

CLOUCÏÎE ,  morceau  de  pâle  qif'on 
f\it  frire  après    l'avoir  cuite  dans  dn 
lait.  Je  crois  qiril  vient  de  Tallemand 
Jtlumpivht  f  grumeleux ,    parce    que  ! 
res  morceaux  de  pâte  ont  Tair  de  grn-  j 
meaux.  A  Mat>bcugr  on  donne  c«  nom  ; 
À  un  |>otage  fMÎl  avec  de  U  fatilie  et  des 
pommes. 
QttAR<l  i*mets  m«>it  fv<fi«ch^  «  mlonch^ 
I  nVs)  nen  pus  bon  qil<^  ii^%  ^Umcht*, 

CXOtT.HE,  poiirie  coiffeuse. V.  clod-  ■ 

CLOW.HF.R»  T.   n.,  crter,  en  par- 
IauI  des  poules  qui  veulent  pondre,  ■ 
riosser,  l>«ns  le  Jura  on  dit  dausser  et  ' 
rioqHtr^  d;ins  le  dép;»rtement  de  TOme  ^ 

K^ufjiif/oMJtj^er.  Languedocien  rlo«4rAa.  j 
ts-lira«m$in%  €Umcm^  <-»  On  dît  qu*ane  ! 


dans  le» 


femilie  cloucké  Itirsqtf'elle  est 
douleurs  de  l^enfaotemeitl. 

CLOUCHETJSSE ,  potfle  qui  veat 
couver.  Langued.  cloucho. 

CLOUGNÉTE,  cligne-maSéllc.  Ar- 
rondissement d'Aveénes. 

CLOCXTEUR ,  cloutier  ,  fese«f  de 
clous,  a  Adrien  Pôle  ,  clouxleur ,  fttC 
»  décapité  pour  avotf  esté  soldat  à  detfx 
»  patars ,  et  avoir  porté  les  armes  con- 
»  tre  Sa  Majesté.  »  fi  était  att  service  de 
France  et  recevait  deux  pa tards  (six 
blancs]  de  haute-paie. 

CN,  cet.c'rt'brèle-lâ,  cette  cnreilTe. 

CO,  B«  m.  cou.  Lat.  collutn  ^  italieoy 
colloé 

Co  00  ca^y  s.  nr.  coup^  Bds-IaL  cei- 
pu€,  ital.  coipo,  Ducange  le  dérive  dit 
latin  colaphuSy  |>ar  contraction,  lequel 
vient  directement  du  grec  kolaphos. 
—  d'août,  (ete  après  1»  moissoo.  —  £»< 
pèce  de  grosse  sauterelle  ^fte^ 

Co,s.  m.  coq.  lAUgalius-f  celtique 
coq.  Onomatopée  de  son  cri  coconco^ 
On  dit  :  (K  1  n'  faut  point  que  F  poule' 
u  cante  pu  haut  que  l'  cOy  qn.ina  V  ca 
»  a  parlé  l'poule  dot  s'taire.  »  Lafemr* 
me  doit  céder  au  mari. 

Co,  encore,  en  retranchant  la  prenaiorar 
et  la  demièfe  svUabe.  Cb-'ést  co  pis,  le  s 
se  prononce  ;  e^est  encore  pire  ;  ch^ÀI 
coii,  c'est  encore  Itri.  Ces  locutions  ne* 
sont  usitées  qu'à  la  campagne  .  en  ville* 
on  dit  core  par  nue  simple  aphérèse. 

Co  on  CAU  (s'ténir),  se  tenir  enrepos.- 
Tant  au  propre  qu'au  figure.  Du  latin  ,• 
quiet  us  de  quies.  V.  coîéte. 

COAK  ,  charbon  de  terre  épQn^. 
BoÎMe  dît  que  c'est  de  la  cendre  de* 
Houille  et  lise  trompe,  c'est  du  charbon' 
non-entièrement  consommé  qu'on  bru  ^^^ 
le  dans  les  fourneaux  de  cuisine,  parce' 
qn^il  ne  fait  plus  de  fumée.  Le  résidu* 
d«  réclaira^  parle  gaxest  ducoait,. 
prononcez  cok,  c'est  un  mot  anglais. 

COBE,  coi4ié,  cof4>ein,  conjonction' ,. 
encore  bien. 

COQUARDEAU.Tariéléde  giroflée 
rouge  double  ftwt  belle,  à  bouquet  d'u^ 
ne  gmnde  dimension  et  à  fleuit>ns  trés^ 
amples.  M.  Nodier  dit  que  cVst  une  Ju- 
lienne, \t  pense  qu'il  se  trompe,  à  moiiiS' 
qu*on  ne  lui  donôe  ce  nom  a  Faris.Ma- 
rot  •  «mplovê  ce  mot qo^on  ve  trouve  nb 


coc 


119 


COD 


dans  Nicod,  ni  dans  Monet,  dans  ksens 

de  sot,  d^mbécUle. 
Q'on  nAeine  aux  champs  ce  coqnanteau, 
fJeqael'gaste  quand  il  coiAposc 
Raison,  mesure,  texte  el  glose 
Soit  en  ballade  ou  en  rondeail." 

SonJeaux,  XVIII^du  i"  livre;  l'dit.  d^'Augnis 

tonr:  a.-  p.  n^. 

Dans  le  sens  deUhii^*,  ce  mot  peut 
être  le  dknttitlrif  de  co^ 

COCASSE,  (>l&âlant,  ridicule.  On  dit 
ft'Cidùi'diii' conte  des  sornettes  :  t'es  co- 
casse. M.  Ijotin  dit  que  c'est  un  ternie 
ppppkiire  d'un  usage  général.  On  le 
trcnftte  en  effet  dans  le  Dict.  du"l>as~ 
langage.  Cl  Mot  baroque  ,  dit  Vatrteur, 
»'  qui  signifie  drôle ,  plaisant,  risible,  cl 
»  souvent  ridicule.  ))'a  Ne  viendrait- 
y  il  pas,  ajoute  M.  Lcrin,  -du  inonosyl- 
3^  labe  kok  qui ,  aii' rapport  de  Douce 
yf  illustrationsont  Shakespeare  y  tom. 
9  2,  p.  i56,  signifie  dans  plusieurs  lan- 
»  gués  d'origiiJe  celtique,  ibu ,  léger ,'ë- 
»  cervelé,  tetiFon  kuoch^  sol,  stupide  , 
»  d'où  Vàilemand  g'aucA,  histrion,  far- 
»  ct\tt]  etc.  11  est  à  remarquer  que  Ce 
»' ifionosyllabè  se  retrouve  dans  l'a- 
»  rabe  ou 'persan  kauk^isii  yl^gcr»  sot. 
»' Peut-être  aussi  delà  Icmorrouciii 
ip-cecasse.  >r  Je  pensé  que- ces  conjec- 
ttres  de  M.  Lorin  sont  très-probables. 

€0€CIGRUE,  s.f.Termc  burlesque. 
it  a  des  YtuX  come  eune  coccigr'ue. 
DansleDict.  dif bas-langage,  on  trouve 
coq^e  cigrue^  sotrs  d'aittres  acci*{vtioirrj. 
a  nacomp.taiKl  ses  maies  forttme^  ,  fetlt 
»*  ddvHsë  par  une  vieillelaOtlrpidoli,  qtie 
x^sonroyauhne  luy  serôit  rendu',  a  I^ 
»'  tenu%  des  voque  cigrués.y>  Rabelais 
li.-  i,  chap.  XLIX»  Ontrtn^ve  eneoiè ce 
ih(ft  au  liv.  4  I  chap.  3l. 

CocciGRUX  ,  capsule  verte  dti  radis  , 
(flt\ki  fait  maeih*er  dans  le  vinaigre, 
pour  éti'e  rnangé  en  guise  de  cornidion . 

COCHIERs  blesser.  FrononciatK>n 
liHoise  et  artésienne  du  verbe  coissier, 
ÂMaubeugeon  dii  cocher, 

€OCHONAlLLE ,  viande  de  porc. 
D'an  iTsage  général. 

COtâONERfs^].  Se  dit  dès  crifanâ 
qui  se  dOTdinent  aans  leifr  lit,  ^i  sem- 
blent imiter  le  grognement^  du  cochon. 

COCO,  fat,  efféminé,  dadais.  Ch'ést 
m  coco.  On  dirait  autrefois  d'un  petit 

i 


collet  sans  abbaye ,  l'abbé  Coco ,  con  • 
fessetif  dés  marionnettes. 

COCOCHE,  dim.  de  cochon.  Mot 
enfantin.  Au  figuré  enfant  malpropre. 
CococHE.  Nom  que  les  enfans  don- 
nent aux  ongles  des  porcs  lorsqu'ils 
sont  séparés  des  pieds,  et  dont  ils  ai- 
ment à  sentir  l'odeur  lorsqu'ils  ont  été 
un  peu  brûlés. 

COCOORILE;  crocodile. 
Mais  dedans  l'oh  n'y  voit  qu.'un  cocodril 

^affreut. 
Un  lirmvuT  cotoifrf/toti^tenipli  defein- 

[tis«. 
Satirts  de  Vouroal. 

Espagnol  cocodrilo^  la  t.  croeodiluSf  du 
erec  krokos,  saffran,  et  dniéS^  crain- 
dre, à  cause  de  sa -couleur  et  de4a  crain- 
te qu'il  inspire.  Celui  d'Egypte  est  de 
couleurbronzée.  Roquefort  dit  <^e  c'est 
parce  qu'il  redoute  rôdeur  du  saffran. 
Crocoaile  signifierait  ^lonc  qui  craint  le 
saffrtm? 

COCOLË  ',  nbnchàlaifte  ,  qui  parle 
et  agit  lentement.  Ce  mdtpai^t  être  un 
diminutif  de  Nicoie, 

COCON ïER,  s."  m.  profession  de  ce- 
lui qui  ramasse  les  pigeons  dans  les  vil- 
lages pour  venir  les  vendre  à  la  ville. 
Cosson  en  ancien  français.  Il  y  a  à 
Rkris  une  rue  de  la  Cossonnerie,  Cos- 
son  ne  se  trouve  pas  dans  les  lexicogra- 
{>hèâ  tlioderiles  dims  ce  sens. 

COCOSSE,  niais,  imbécile.  V.  co- 
ca^se.' 

Cocosse:,  chose  de  peu  de  valeur,  ba- 
gat^lc.- 

COCOTE,  nom  amical  qu'un  amant 
donne  à  sa  maîtresse  ,  un  amateur  à  sa 
jument. 

CocoTK ,  casserole  de  faïence  ou  *  de 
porcelaine  qui  souffre  le  feu.  Ce  mot  est 
formé  par- onomatopée  du  bouillonne- 
n»ent  d'une  sauce  dans  la  casserole. 

COCRON,  cocrone,  minutieux,  sim- 
ple d'esprit ,  qui  fait  des  petits  contes  , 
3Vii  a  de  petites  manières.  Formé  sans 
outepar  iifiitation  du  caqitètage  des 
petits  boulets. 

CO0AQUE.  Mot  enfantin  qui  signi- 
fie œtif,  formé  par  onomatopée  du  cri 
des  poules  qui  ont  pondu.  Coq;  coq  co- 
dac. 

CODKNE.  V.  codhi.  Codêne  on  co- 
dinsesl  la  femelle. 


cm 


COL 


rODE-PrCD  .  «romir-piiffi.  'On  pm- 
tÊtmcK  .iiuH  keuJfpied. 

Co-AS-KEn,  nurclu».  I  îâat  dnaaer 
■n  r/j  tfpled  u&  t'ija'  i  îa. 

CODt  AC  on   eacuiûia  ,   ▼in  rSandt* 

drHioe  avx  ono^^atu.  ■uriè»  le  ôfnaie- 
loain  de  leurs  onces.  A  Bnolo^e  .  e'cat 
de  la  bnoilIÂe  Êûte  avec  de  ia  lârine  et 
des  oniÀ.  Ce  oint  se  rmnve  en  ce  sens 
dans  les  Mèmoi  rs  de  fïdacq.  On  dit 
dTno  seronrs  tardif  de-venm  innciie  : 
Ck^^t  drmwr  an  cadiau  a  sn  m«irt. 

CODI3  r  cnntrartioo  de  coq  d'Inde. 
On  dit  .im  âsmré  :  Pifti^ner  crote  ma  co- 
dSîn.  Tn-pifcner  ,  fnpper  des  pied»  a  la 
■nnièredes  dindnn» 

F.acnrie  xhf^i  «Miei  gaLar-.jBif. 

On  iVt  rafutr  oii^t  poarrhjn:. 

ITr  •>a(-h<?    icr'la  '•tas  xn^t^iats 

CODRO^T  popala^r  des  mardis,  eal- 
tha  paluJttri.%.  Sa  flenr  est  compari^  a 
•n  cbaodron. 

CoDROS,  rhanflErretle  en  cni%re  aTfc 
•ne  anse  inol>îte.  V.  c^odroo. 

Cr*X'ILL01B,  chaaa/^a«i,cweiUe- 
rct.  «  Ln  ancien  cœuilloir  àit%  Liens 
»  i|ae  l;tflite  damoiselle  a  encore  an- 
»  ioard'lioi  an  département  de  St.- 
>»  Omer.  » 
-.V£>/e  c/^  déboursée  du  3  octobre  170a. 

CrjJIXn  HOXKTE,  gens  de  la  dassc 
nic'(liorrcr,et  p-ir  anti|i{irj»e  courlisanne, 
proslilaêc. 

COFIN,  |>^-lil  cofFrr,  p/>til  panier d'o- 
sirr  blanr:  nvpc  rnuvcrcle.  L'espagnol 
*'oJin,  cojina,  cojino  ,  signifie  panier. 
Liii.  (Ojfhintis, 

OofiK  ,  niorrran  de  papier  qa'on  at- 
Inclii!  au  1mi«  d'un  éclirvcau  de  Jainc 
pour  rrnip<}cli('r  de  s'ccartcr. 

C(>(f  NK  ,  mfyrrrou  de;  pain  ,  k  Mau- 
hrugr.  Mauniiy  i\  Valeiiciennes.  — 
roin  iî  frndre  du  Imis. 

COfliTE  UU'.  ni)  ,^lre  entre  soi ,  ne 
divrriir  tnnitljruit,  loin  drslaolirux.  De 
fuiëtutf  li.iK'latin  coëtua.  Dans  lu  Jura 
oti  (lit  10  lunir  cuit^  pour  se  tenir  n  l'c- 
viti'i  pour  hvv  en  lùrclci. 

(:0I(;N()LU:.  V.  Umo\o.  Ha»  latin 
ëvniadtê,  Durnnge,  qui  ritncc  naMnge  : 

•  Aiith'fdu nolvit  nd  nntivitatcui 

i>  Dnitiitii  pnrroi  11|  coniadatVUl  hoc 


)  "at .  sà  r*n;te  «ipinar ,  patus  oru  ei 
y  Licte  suânrttu ,  ^ons  eiîaminnii  pt' 
->  rardi  cuijgn€t3  »  gaBivIiclgs  que^ 
1  t.ea^  appeOaatr  ipiiHum.  natWita- 
1  :isÛnaumjoicB£dkx*ri6«/rr^nrj«r- 
->  tz7m.puertj  ^scpiïtts  vcvô  co  ipso  die 
^  przstacimicsoliasdeIiitasf»Me,TJde- 
'■>  re  est  in  voce  fin  iriii ,  et  alSiL  9  Ce 
lesicngnpiie  rcB^ose  à  soq  mot  eune- 
itj  '^r  mt  A  dit  pusâivcoKiit  ^ae  ces 
«•apecps  de  gÂCeanx  ont  pris  Icvr  nom  de 
lenr  tVmae.  A  notre  asot  kènîole  ,  noM 
I  le  dérivoasdK  dîmÎBmtif  cuneo/iw. 

COELE,  caiCr.  Tetwao  coiumix. 
I  3i«>  SI*  dit  ^'ck  la  campagne,  à  la  ville 
I  ou  dit  carcaîUom.  T.  ce  mot. 

j  COISSiER.  T.  a.  blesser.  Ao  propre 
I  romnxc  an  tiunré  :  clia  tn  caisse,  ce  pro- 
;  pn»  me  blesse,  me  cboqne. 

COITE'in'ra'.  Terme  de  mcranier 
:  qa  i  signifie  one  l'air  est  tran^îlle,  tj^''A 
ne  £ijt  pas  de  Tcnt.  De  quietus. 


\ 


COLAS.  Aphérèse  de  ^iecdas  ,  nom 
d'homme.  Sons  cette  acception  ce  nom 
[  est  tort  nrpanda  ;  il  a  donne  lien  ici  à 
I  qn<<^!<}ncs  lofntions  proTerbîalcs.  Ch'ésl 
conic  i'papp  Colas,  c^est  une  graTitë  ri- 
dicule. £te  del  Ta^e  à  Colas,  être  hu- 
gnenot,  calviniste. 

CouLs  ,  geai.  Ce/vus  glandarius. 
Manbeuge  ,  colar.  Quand  cet  oi- 
seau est  jeune  il  a  l'air  assez  niais  , 
d'o'j  .vient  cette  locution  quoi ,  Colas  ! 

3n'on  applique  a  ceux  qui  disent  quoiS 
'uïï  air  niais.  «  1  r'sane  à  zés  colas  ,  i 
»  k(5t  du  lia  ut  mal.  »  à  celui  qui  s'ex- 
plique en  Ixlg.iyant,  en  hésitant. 

COLASTIQUE,  scolastiqae.  Légère 
altération  tout-à-fait  dans  le  génie  de- 
ridiôme. 

COLE  y  mot  picard  qui  signifie  men?- 
songe,  V.  coule, 

COLE  AU,  coq ,  oiseau. 

COLIDOR,  corridor.  Cette  altéra- 
tion a  lieu  dans  beaucoup  d'endroits  , 
même  parmi  des  personnes  qui  se  pi- 
qiK^nl  d<!  parler  correctement,  elle  a  pé- 
nétré à  Marseille  où  je  Vai  entendu  pro- 
noncer par  des  personnes  du  haut  pa- 
rage. 

COLINETE  ,  sorte  dé  coiffure  de 
femme,  en  linge.  On  ne  s'en  sert  plus- 
qu'à  la  campagne. 


COM 


191 


COM 


COLIPE,  forme  par  m^taplasme  de 
colique.  U  y  en  a  qui  qui  disent  cou- 
lipe. 

COLISSE,  coulisse.  Avoir  des  yeux 
en  colisse, 

COLOCHE  ,  s.  f.  compote  de  fruits 
cuits,  à  Maubeuge. 

COLOMBEC,  soliveau. 

COLOPflON,  colophane. 

COLS  A  on  COLZA  selon  la  pronon> 
dation  ,  plante  oléifère  du  genre  des 
choux,  brassica  arvenêis,Ce  mot  vient 
deFallemand  kohlchon^  ou  du  flamand 
koole,  qui  a  la  même  signification.  Le 
colsa^i  nomme  sloer-zaed  dans  ce 
dernier  idiome.  Bichelet  se  trompe  en 
disant  que  c'est  un  chou-rouge. 

COLTIN ,  colletin  ,  espèce  de  collet 
qu'on  mettait  sur  les  habits ,  pour  se 
préserver  les  épaules  du  mauvais  tems; 
il  était  quelquefois  surmonté  d'un  ca- 
puchon détaché  ;  ce  mot  n'est  plus  en 
usage  en  ce  sens,  quoique  répété  depuis 
Cotgrave  jusqu'à  nos  jours.  Ce  lexico- 
graphe le  rend  en  anglais  par  àjerkin, 
une  jaquette ,  qui  était  une  esnccc  de 
petit  manteau  sans  manches.  J'ai  trouve 
ce  mot,  dont  on  se  servait  encore  dans 
ma  jeunesse  ,  dans  un  inventaire  après 
décès  du  21  janvier  1671,  dans  lequel  il 
est  employé  pour  désigner  un  vêlement 
de  femme  ,  ce  qui  prouve  qu'il  était  à 
l'usage  des  deux  sexes.  Naguère  on  se 
servait  encore  de  collet  j  ils  ne  fesaient 
d'abord  que  couvrir  les  épaules;  ils  se 
sont  peu  à  peu  allongés  en  manteaux, 
maintenant  fort  à  la  mode  après  avoir 
été  proscrits. 

COLURE ,  s.  f.  frisure.  Boucle  de  che- 
veux qui  accompagnait  la  figure.  Ne  se 
disait  qu'en  parlant  des  hommes,  a  J' 
»  vas  mfaire  doner  eune  colure.v  Par- 
ce que  ces  boucles  collaient  contre  les 
tempes.  En  général ,  donner  eune  co~ 
lure,  était  donner  un  coup  de  peigne. 

COMARATE,  camarade. 

COMRE,  combiauou  combliau,  s.  m. 
Grosse  corde  qui  sert  à  brèler  les  voi- 
tures, qui  soutient  le  chargement. 

COMBE  ou  comble  ,  pièce  de  char- 
pente, chevron. 

COMBÉN,  combien.  Comben  s'té  lés 
vend?  demandc-t'oo  à  celui  qui  a  l'air 
de  mauvaise  humeur.  Combien  il  vend 
ses  mines. 


COMÉRACttE,  coniméi^ge,  citera- 
tion  du  français  ;  caquetage. 

COME  TOUT ,  beaucoup.  I  n'd'y  a 
corne  tout,  il  y  en  a  beaucoup,  en  gran-* 
de  quantité. 

COMINIER,  communier. 
COMINION,  communion. 

COMMANDACE.  Terme  de  liturgie 
qui  signifie  les  prières  par  lesquelles  on 
recommande  l'âme  des  morts  \  les  mes- 
ses particulières  elles-mêmes  qui  ont 
cet  unique  but.  Ce  ternie  est,  ]e  crois, 
employé  généralement. 

COMMANDEUX ,  qui  commande  , 
qui   ordonne.  V.  qu'mandeux. 

COMME,  il  semble  ,  il  paraît  que.  I 
pleut  cainme,  il  semble  qu'il  pleuve  ;  i 
veut  comme  pleuvoir  ,  il  semble  qu'il 
tombe  un  peu  de  pluie  ;  i  ramatit  com- 
me, il  parait  que  le  tems  veut  s'adoucir. 

M.  Delmotte,  de  Mous  ,  me  cite  une 
anecdote  arrivée  dans  un  bal  que  le 
prince  de  Ligne  donnait  dans  son  hôtel 
rue  de  la  Grosse-Pomme,  à  Mons. 

«  Deux  dominos  jaunes  de  haute  sta-* 
»  ture,se  promenaient  gravement  dans 
»  lasalle  en  long  eten  1argc,san8  adresser 
»  un  seul  mot  a  personne.  S'ils  ne  di- 
»  saientrien ,  ils  buvaient  et  mangeaient 
»  beaucoup. On  cherchaient  vainement 
»  à  les  reconnaître  ,  le  prince  surtout, 
»  voulait  savoir  le  nom  de  ces  person- 
))  nages  extraordinaires  ;  il  chargea  un 
»  laquais  de  ne  pas  les  perdre  de  vue , 
»  et  de  les  suivre  jusqu'à  ce  qu'il  ait  pir 
»  découvrir  quTils  étaient.  Le  valet  ex- 
»  écBte  cet  ordre  et  revient  bientôt  tout 
»  essoufflé  auprès  du  Prince  en  s'ccri- 
»  ant  :  ce  sontdcux  seigneurs  russes.  — 
»  Deux  seigneurs  russes,  dit  le  prince  ! 
»  Comment  le  savez-vous?  —  Ils 
»  ont  causé  en  russe  sur  le  per- 
»  ron.  —  Qu'ont-ils  dit  ?  —  L'un  a  dit 
»  en  étendant  la  main  •  I  hreume  com^ 
»  7/ie?  L'autre  a  répondu  :  mi  j'croi» 
»  qui  bronme.  Le  Prince  éclata  ae  rire 
»  et  vit  bien  que  les  deux  prétendus 
»  seigneurs  russes  n'étaient  que  deux 
»  paysans  qui  étaient  entrés  dans  le  bal 
»  en  contrebande.  » 

On  raconte  la  même  chose  de  deux- 
cent-suisscs  qui  s'introduisaient  à  tour 
de  rôle  dans  un  bal  à  yei*saillest  et  qui 
portaient  de  rudes  atteintes  au  bulfet.- 


COM  *i 

rX>M\[ISSIÏ,  'Tommi*,  clabli   i>our 

»  Icstèu'!  noalTediUmarlciircusl  de 
'a  nchef  baîrlé  tl  commisii  la  clini^ 
»  lia  gnnvemrrornt  et  adminnlralioti 
«  do  iKMlreilît  hnipîtni.  n  Leïtretpa' 
l'ntetdu  6  tepteiabre  I{4t,  del'hi- 
linpe,  dnc  de  BoarinMEDe,  noar  rH6lef- 
D^^  de  Valeneienn». 

COMODIEUX  (i<lc),  aToIr  de  grandi 
Tmijeat  pécnniairn,  jlre  riche. 

COMOTE,  «.mmode.Ch'^i  comcu, 
cela  »t  IbrL  commode. 

COMPAGNON,  hclinide  ronge  dei 
jard^inl  à  fleun  doublet.  Lychnis  syl- 

valica  flûre  rubro  pUno.   V.  Riuhelet 

COMPARCHONIER,  co-b^rilier.Ce 
mot,  que  M.  Lorin  dérive  avec  raiiOD 
ilu  \aluipars,  |iartjii,  qnoii  coiapartio- 


onjourd'bui  don 

il  eit  quMtion  do  parlnge. 

COMPÉNAGE.  ToQi««>rt«  d'her- 
be* potagère!  dont  on  epprovitîonne  les 
■narcliiii.  Il  y  avait  à  Valeiicienaei  un 
marchd  au  compé nage,  e'at  la  place 
qu'on  DODime  anjonrd  hui  marche  tux 
herbe»  ,  el  qui  parlait  aalrefoii  le  nom 
dapaon  ,  à  caune  d'une  bfauerie  qui 
avail  c«  ol«auB.u,en«i8ne.  H.  i^ 

lierbei  nctael  de  Haubtuge,  potlnit  au- 
ttefei»  le  nom  de  marthiau  copéHage 

cl  iGSo,  el  qu'on  y  vend,  comme  à  Va - 
lenciennei,  outre  les  heibe*  potaeèrei , 
dn  beurre  ,  du  fromage ,  de*  œuli  i  qu'' 
on  li*ait  encoru ,  avant  l'incendie  de 
iSl.Spar  lu  Ironpei  alliA:*,  an  coin  de 
lu  niniion  Tcsant  face  à  ce  marchd,  mar- 
ché aar  eopinachet.  Je  «uppoie,  ajou- 
te M,  Eslienne,  qu'à  Maobcupc  on  en- 

nalières  lellesqitRl^umu,  Wurre,  etc. 
Je  mis  fort  portrf  li  croire  celle  opinion 
rnndi<c,  en  l'.ippuynnl  de  ce  que  dit 
DurangR  ,  article  copénagiam  nu  ci^J- 
jionagium.  Vnlei  le  inuagc  qu'il  cite 
d'une  charled'Odon,  duc  de  Bourgo- 
gne, de  1366.  «  Item  kunitJtia  âictœ 
»  ^Ular  ad  /ireslandum,  leiddetpe- 
»  ^giopenilui '  ■' —  - .-"—. 


a  COM 

a  ginm  venii/EitnfdiemercatitnliPre 
H  tanlnm  modo,  et  non  aliit  dirlna.  n 
Peul-Are  ce  mot  vient-il  dn  flamand 
koopen,  acheter,  parceqn'on  va  an  mar- 
che pour  acheter  Celle  ^l^mologie  cm 
S  lu*  qne  hiiardM.  Voici  un  r'TTrirr 
'une  requête  prâent^e  an  màgutiat  de 
Vaiencienneien  i&TÔ.qaineliiiHe  ati- 

le  reijuéranlK  nommait  Pierre  Scan, 
norelicr  (marateber).  o  Apre*  la  prîie 
u  de  la  tille  de  Condë,  l'arma  hoflaD- 
u  dniie  anui  bien  qu'une  partie  de  Sa 
H  Mn)es<é  Cstboliqlte  ,  avrcq  lenrba- 
i>  gage  ,  K  sont  f  enili  cadiper  dam  le 
1)  iaûlboûrg  Tonriiiilcn,   par  Je  terme 

»  mile  de  ce  ,  ont  enlisement  gait^  et 
igé  tant  herbage  one  compénage 
Bant    lori   lar    laditte    partie , 

»  targci  chemin*  au  Iraven  a  eSél  de 
u  Taire  pauer  leur  bagage  el  artille- 
»  rie,  en  lorte  que  ladite  partie ■*(» 

»  el  forme  d'nngWaroqnict,  qne  d'une 

"  E^mol'«'''m^«  In««  dan*  un 
tarif  a(rtt^  par  le  Magistral  de  Valen- 
(ieitnn ,  le  7  nOtembre  i^SS:  a  Le 
D  pnniel-  de  compénage  poieraiix  de- 
»  nier*.  nTarirdea  droitideconip^na- 
ge  eïd'Hùtelage  qui  «ifercetail  ci-rfe- 
vanl  au  paon  etauire*  lieui  y  déiignd*. 
Diina  un  antre  article  dn  même  Urif ,  il 
en  dit  :  a  Le  bateau  charge  desditk 
a-  comjiénagéi'ttaarn.  eiT  cette  ville  et 
»  banlieue  pourvendreleiditeldenrïrl 
i>  leront  atlkii  Hdilite)  à  la  eharée 
B  icbarreWe),  il 

Roijuefbrt  a  i!lohc  eU  lof  t  d'eipliqitef 
re'mol  par  rfan'o/e^  lih  balean  chai^^ 
de  piili»eric«  lei'aii  tine  choie  a«>e< 
merveiHeme  ;  IfMiretfteinenl ,  il  a  coi"- 
TiçfcMt  djfiflhion  dans  le  Mppl^ment 
.i  fon  glossaire  ,  IwUi-  en  l-evenir  à  rine 
idïe  jjhtt  jutte  ;  iflais'  il  n'en  provient 

COMPErBORS  (Houi).  P^eraiért 
pcrso'nilc  de  l^inilicatif  présent  du  verbe 
comprendre. 'Hoixi  n'comperdons  polnl 
•lao^fbl-  In-, 

COMPi'-RE  à  Z'HEURES  ,  rri  <iue 
jelleht  tes  eiiTaiIs  ipli  iVgardent  joAef 


CON 


12^ 


CON 


fgtsn  éamaradeé ,  lorsque  l'benre  sen- 
ne. En  disant  compère  à  z* heures ,  ils 
teiêtent  Penjen  des  joueurs ,  si  ceux-ci 
ne  les  ont  prëyenus  par  le  même  cri. 

COmPÈRE  LORIOT ,  orgcolei.  V. 
loriot.  A  Metz  cette  fumeur  se  uomrae 
fpoimardf  selon  Munier ,  qui  rend  ce 
bmA  en  français  par  orgueilleux  ,  mais 
ce  det nier  mot  n'est  pas  généralement 
nai  sou»  cette  acception.  On  y  emploie 
aussi  la  location  compère  loriot ,  et  je 
croit  en  plffsietlrs  afttres  endroits. 

œH^ÉTER.  Ce  mot  iMrbare,  com- 
me dit  TréVonx,  n'est  d'usage  que  dans 
cette  phrase  :  cha  m' compète  ,  il  m'im- 
porte ,  tl  me  convient ,  cela  me  regar- 
de, il  est  de  mon  intérêt ,  ce  sont  mes 
affiiires.  C'est  un  Vieiix  mot*  Compe- 
tere.  Le  Grand  l^tM^b.  dfit  que  c'est  un 
mot  de  pratique,  et  il  cite  la  seule  phra- 
se dans  laquelle  il  est  employé ,  à  l'infi- 
nitif, la  phrase  qne  j'ai  citée  prouve 
qu'on  l'emploie  aussi  à  Hndicatif  et 
même  dans  la  conversation» 

COMFLIMÉIH ,  câtaiplimcm.  Je  ne 
rapporterais  pas  ce  tnot  t|ui  Ae  dilfène  , 
comme  beaucoup  d'aUtres ,  qtle  par 
la  prononciation  ,  si  ce  n'est  potir  citer 
cette  locution.  Fére  déa  compliméns  à 
manchétes,  potfr  dire  choisir  ses  ter- 
mes ;  il  se  dit  aussi  ironiquement  [>oâr 
hue  sentir  qo'on  a  dit  une  sottise*  On 
dit  de  quelqu'un  qui  ne  se  rebute  pas 
des  sottises  qu'on  lui  adresse  :  i  prend 
les  i^fronts  pour  dés  complimèns» 

COMPTAGE,  Si  m.  action  de  cnmfi- 
tef .  «  Le  comptage  est  pins  facile  en 
«  fraoei  <|u*en  livres.  Accordea-le  pour 
«  deux  francs ,-  e'est  un  plus  beau 
«c  comp/agvque  quarante  et  un  sous.  » 
Vocàù.  de  M,  Q^uivy, 

CONCARTE  ,  cocarde.  On  dit  d'n- 
ne  fille  qui  a  fait  nn  faux  bond'  à  son 
honneur.  Al  a  léïé  prentc  s'  concarte, 

CONCHEVOlA,  comptcndre.  Pro- 
noncez conch'voir. 

CONDUÉFE,  œnfe  délacés  aVcc  un 
peu  de  farine  dans  de  Teau  ,  de  la  crè- 
me ou  autres  liquides ,  servant  à  faire 
des  crêpes  ,  des  beignets,  etc.  Vient  évi- 
demment de  Oî^a  condita  ,  condim.en^ 
tum  ovorum ,  mets  composé  d'œufs , 
ditM.L.  Barré.  Sans  doute  ;  mais  dans 
^  cas  if  ne  faut  pas  dire  condosuvre 


avec  les  beaux  p&fleiihi  ;  Ife  Rouchl %*v.' 
loigne  moins  de  îa  lôcûtioh  latiûe  lé  #^ 
remplacé  i>ar  ley*.  A  Manbcn|[e  se  6h 
de  toute  chose  qui  i'étend  sùrtl'abaisse 
d'une  tarte. 

CONDUISTIEXÎLLEZ  .  conduits , 
régis ,  conditionnés. 

«  Pour  que  les  biens  appartennnâ 
c(  tant  à  Téglise  qu'aux  communes  po- 
(f  vres  d'illec  ,  soient  par  les  'prévost , 
«  jtirez  et  eschevîns  de  nostre  dicte  vil- 
«  le  de  Valenciennes ,  conduistie allez 
a  él  AiaintenUs  selon  les  loix.  »  Privi- 
lèges de  P^alenclennes, 

CONFALOl^  ou  CONFANON ,  ban- 
nière  d'église. Au  Jift*a  tfn  dît  cùnfaton. 
a  On  l'est  venu  qùére  aiiè  les  crôs  et 
a  les  lonfalons,  wOn  est  venu  le  pren- 
dre en  cérémonie.  Espagnol  confalon, 

CONGIEMFN T ,  bannissement. 

«  Se  seroit  de  tant  présumé  que  de 
«  se  trouver  en  ladite  ville  le  lo  du  pré- 
(t  sent  mois  sans  avoir  obtenu  rappel 
a  de  son  congiemeni  \  et  comme  tel 
(c  mespris  de  |Ustice  ne  soit  à  tolérer , 
(t  ains  à  punir ,  ensuite  de  la  peine  ap- 
c(  posée  en  son  deuxiesme  congie- 
V.  ment.,  ,yi  Jugement  cfu  16  novem- 
bre ^629. 

CONGRÉGER  ,  réunir,  rassembler^ 

a  Desdits  sieurs  du  magistral  eticeùlx 
K  congrègès  et  assemblés  adjoinct  de 
«  leur  greffier ,  d  l'issme  de  la  messe  pâ- 
te roissiale....  »  Protestation  du  \^ 
avril  1663. 

CONGUIAU.  C'est  la  même  chose 
à  Maubeuge  que  cantiau  à  Valencien- 
nes, sous  l'acception  de  croûton, 

CONISSANCE ,  connaissance. 
CONISSEUX,  cOnnaîssctfr. 

CONOITE ,  «rtinaîtrc.  Lat»  co^no*- 
cere,  I  conôt  lés  maies  ;  il"  sait  distin- 
guer les  nheilleùrs.  I  n'y  conôt  qu' du 
feu  \  il  n'y  connaît  rien. 

CONROYEUR  ovt  COUROYEUR , 
contrôleur  dans  les  manufactures  d'é- 
toffes. Ils  étaient  chargés  de  visiter  le» 
pièces  ,  d'y  attacher  une  marque ,  et  de 
désigner  chaque  fante  par  un  fii  pen- 
dant ,  sons  peine  d'amende.  «  Les  con- 
a  royeiirs  voyant  quelques  fouîtes  es- 
«  ditz  ouvrages  estniil  pendus  ,  doib- 
a  vent  marquer  les  dictes  faiiltes  d'ung 
u  fillet  de  deux  aulnes  de  loing  ,  à  pci« 


CON 


1S4 


COP 


(c  ne  de  cina  sois  chascune  faulte.  » 
Charte  de  i^i.  On  voit  combien  les 
fabricans  «étaient  intéressés  à  perfec- 
tionner leur  ouvrage. 

CONSÉLIEUX ,  celui  qui  donne  des 
conseils ,  celui  qui  exhorte  a  prendre 
un  parti  violent,  lorsque  celui  de  la 
prudence  conviendrait  davantage. ccLës 
consélieux  n*  sont  point  lés  péïeux.  » 
Dit-on  proverbialement.  C'est-à-dire  : 
celui  qui  donne  un  conseil  n'en  court 
pas  les  chances.  Ce  n'est  pas,  comme 
le  dit  M.  de  Méry  ,  page  Lll  de  sa  dis- 
sertation en  tête  des  fwoverbes  de  Car- 
raontelle ,  que  «  donner  un  conseil  n'est 
pas  donner  les  moyens  d'exécuter.  » 
Cet  auteur  attribue  ce  proverbe  aux 
hollandais  et  aux  flamands  \  je  le  crois 
assez  répandu. 

CONSENTU  ,  participe  du  verbe 
consentir. 

Depuis  deui  nioys  a  esgurc  son  oeil 

Parquoy  le  coeur  a  conseniu  l'cschange. 
Poésies  de  C'relin,  p.  146. 

CONSIENCHE ,  conscience. 

CONSINE  ,  s.  f.  morceau  de  fer  qui 
sert  à  remuer  le  feu  de  charbon. 

CONSINER,  consigner,  pour  la  pro- 
nonciation seulement. 

CONS'LIEUX ,  autre  prononciation 
de  consélieux, 

CONSOLE ,  consoude ,  de  consoli- 
da, Symphytum  majus. 

CONSOMETION ,  consommation. 
Prononcez  consom'tion,  «  Droit  de 
a  jauge,  de  gourmage  ,...  et  autres  im- 
«  nôls  sur  les  graines,  la  houille,  le 
«  houblon  pour  les  bières  de  la  con- 
<c  somption,  »  Règlement  des  bras- 
séries 

CONSTANT,  prépos.  Pendant ,  du- 
rant. Terme  de  prat.  Les  biens  acquis 
constant  le  mariage  ,  sont  communs. 

CONSULE  ,  consultation.  Ceux  qui 
prétendent  bien  parler  disent  consulte, 
comme  à  Besancon  et  ailleurs.  Eune 
co/2^u//« d'avocat,  de  médecins. 

CONTE  ,  contre  ,  près  ,  comme  à 
Lunévilie.  Mets  le  tout  conte,  mets  le 
contre.  On  écrit  conter,  en  prononçant 
le  r  vis-a-vis  d  une  consonne  j  nous  en 
rapporterons  quelques  exemples.  Le  t 
Se  supprime  vis-à-vis  d'un  mot  qui  com- 
mence par  r.  Russe  conte  russe  ,  ruse 
contre  ruse. 


CONTERBENDIER  ,   contreban- 
dier. 

CÇNTERCUER  ,  contre-cœur  de 
cheminée.  , 

CONTERGITACHE ,  action  de  po- 
ser des  gites  (solives]  au  niveau  des 
poutres ,  de  manière  à  pouvoir  Êiîre 
un  plafond  uni ,  sans  que  les  poutres 
restent  saillantes.  Ce  qui  s'appeue  : 

CONTERGITER ,  poser  les  solives. 

CONTERLOIE,  partie  de  la  char- 
pente d'un  toit  qu'on  Homme  ferme. 

CONTERPIED ,  contraire,  ce  Au  lieu 
d'  fére  chu  qu'i  li  disôt ,  il  a  pris*tont  V 
conterpied,  il  a  fait  tout  le  contraire. 
ce  II  a  pris  V  conterpied  du  bons  sens.  » 
Il  a  agi  en  dépit  du  bon  sens. 

CONTERPODS ,  contrepoids. 
CONTERSENS  ,  contre-sens. 
CONTERTEMS  ,  contretemps. 
CONTERVENT,  contre-vent,  sorte 
de  volet. 

CONTER  VENT  ET  MARÉE  , 

malgré  tous  les  obstacles. 

CONTEUX.  Peut-être  vaut-il  mieux 
écrire  compteux  ,  celui  qui  compte , 
mais  on  écrit  bien  : 

CONTEUX  D' BONJOURS,  engeo- 
leur  ,  qui  en  conte  dans  le  dessein  de 
tromper. 

CONTION ,  caudon. 

CONTREPAN  ,  term.  de  prat.  bien 
en  litige  dont  on  demande  la  séques- 
tration en  attendant  que  l'affaire  soit 
décidée. 

CONVENIR.  Quand  i  faut  i  n'  con- 
vient  point. 

Convenir,  comparaître.  «  Sur  ce 
que  le  sieur  Jacques  Ducrocquet , 
maïcur  de  la  halle-basse  de  cette 
ville  au  rapport  des  maîtres  égards 
de  laine ,  aurait  fait  convenir  par- 
devajpt  Messieurs  les  prévost  et  treizo 
hommes  de  la  halle-basse.  »  Sert" 
ence  fiu  22  mai  1724. 

COPACHE  ,  paille  hachée  pour  la 
nouiTiture  des  chevaUx. 

COFE ,  sorte  de  bois  dont  on  fait  des 
graines  de  chapelet  ;  il  est  d'un  rouge- 
brun  ,  fort  dur,  et  prend  un  beau  poli . 
Je  crois  que  c'est  l'enveloppe  ligneuse 
de  la  noix  de  coco. 

COPE-CHOU  (frère),  jardinier  dans 
un  couvent  d'ordre  mendiant.  M.  Lo- 


COQ 


4Sfô 


COR 


rÎB  m'apprend  qu'à  Paris  on  donne  ce 
nom  aux  frères  chrdliens  ou  ignoran- 
tins.  Je  pense  que  d'Assoaci  l'entendait 
comme  nous  lorsqu'il  disait  : 
Tout  tremblait  sous  Piniquilc  , 
Le  villageois  dans  sa  rhaumicre  , 
Le  pauvre  cerf  dans  sa  lunniérc  , 
L'artisan  dessous  son  auvent  , 
Le  coupe-chou  duns  son  couvent. 

Ovide  en  bette  humeur,  âge  dej'er, 
sur  lajin, 

COPÉN  ACHE ,  prononciation  locale 
de  compénache,  V.  ce  mot. 

COPER  ,  couper.  En  LoiTaine  côpé. 
On  dit  coper  dans  tout  le  nord  de  la 
France.  A  Puuai  heuper.  Les  douai- 
siens  ont  un  proverbe  :  keuper  la  ver- 
ge ,  interrompre  ,  couper  la  parole  ; 
Fëquivalent  à  Yalencienncs  est  coper 

ifil»      , 
COPERE ,  compère,  comme  en  lior- 

raine. 

COPERET ,  couperet. 

COPE-TIÉTE  ,  copeux  d'  tiéte , 
coupe-téte. 

COPI.  V.  caupie. 

CX)PLXJCHON ,  coquelucbon, 

COPON ,  petit  cierge  en  cire  jaune 
mélëe  de  résine ,  que  les  dévots  allu- 
ment en  l'honneur  des  saints.  Bas  latin 
coponum ,  parce  que  ces  petits  cierges 
sont  coupés  à  de  plus  grands. 

COPON  ,  bout  d'ctoffe.  V.  coron. 

CoPOK ,  copeau,  menu  bois  qui  tom- 
be en  déchet  soit  par  la  hache ,  soit 
par  le  rabot. 

COPORAL  ,  caporal. 

COPDRE ,  coupure.  De  même  en 
Lorraine.  D*  l'yerpc  d'  copure. 

COQ.  Du  coq  d'  gardin.  Menthe 
cop,  tanaceium  baisamiia.  Usage 
général. 

COQUELET,  la  même  chose  à 
Maubeuge  qaejlont^uart  à  Valencien- 
nes.  —  jeune  coq. 

COQUELINÉ,adj.  dorloté.  Dan- 
dleden  anglais. 
COQUELINER  ,  dorloter. 

COQUELOT,  jeune  coq.  Au  figuré 
jeune  garçon. 
COQUENOIR ,  cauchemar. 
GOQUENOIRK ,  bouilloire. 

COQUER  ,  action  du  eoq   sur   la 
poule. 


COQUÉRIAU,  jeune  coq.  Autre- 
fois à  St-Amand  ,  on  donnait  ce  nom  à 
un  petit  bateau.  Peut-être  du  nom  de 
l'inventeur  ;  il  existe  des  familles  Co- 
quériau  dans  cette  petite  ville. 

COQUERON,  coqnerone.  V.  co- 
cron. 

COQUESIGRUE.  V.  coccigrue.  Je 
préfère  cette  dernière  orthographe  ,  ce 
mot  venant  de  coccus. 

COQUET ACHE  ,  action  de  coquet- 
ter  et  de  coquer. 

COQUETÉ  (été),  avoir  souffert  le 
mâle. 

COQUINÉTE ,  dimin.  de  coquine. 
Mot  amical  pour  les  petites  filles. 

COR  ,  encore.  V.  co. 

CORACHE,  courage,  ce  Corachef 
a  i  n'y  a  pus  qu'eune  lieue  t'  qu'à  no 
((  vilache. 

COR  AL  ou  CORAR ,  nom  des  en- 
fans  de  chœur  à  Maubeuge.  De  cho- 
rus. 

CORBÉ,  s.  m.  serpe  ,  couperet ,  par- 
ce qu'il  est  courbe. 

CoRBÊ ,  langue  au  figuré  ce  Al  a  ben 
«  réwisié  s'  corbé,  »  Se  dit  d'une  ba- 
billarde  qui  a  bien  remué  sa  langue. 
Sous  l'acception  de  serpe  on  trouve  dans 
Molinet  : 

Mercfaans  meurdrîset  matilles 
De  gruns  cousleauli  el  de  corbctz. 

I''aiclz  itdicts,  a58. 

CORBEAU ,  nom  donné  aux  save- 
tiers, du  cri  nazillard  qu'ils  fesai- 
cnt  entendre  en  parcourant  les  rues 
pour  acheter  de  vieux  souliers ,  que 
l'on  comparait  ù  celui  du  corbeau. 

CORBIN ,  corbeau  ,  voleur. 

CORBINE AU ,  petit  corbeau. 

CORBINEUX ,  trompeur. 

CORDE  A  NOEUDS  ,  sorte  de  cable 
avec  des  nœuds  de  distance  à  autre,  qui 
sert  d'échelle  aux  couvreurs  pour  mon- 
ter à  la  flèche  d'un  clocher  où  l'on  ne 
peut  pas  placer  d'échelle  ordinaire, 
a  Au  maître  couvreur  pour  lui  avoir 
c(  emprunté  la  corde  à  neux  pour  al-* 
a  lumer  les  lampions  d'une  illumina- 
a  tion.  »~ 

Corde  a.  noeuds  ,  sorte  de  martinet 
dont  plusieurs  maîtres  se  servent  pour- 
corriger  les  apprentis.  «  T'aras  de  l* 
ce  corte  à  nœuds,  d 


COR 


189 


COR 


CORDÉLER  ,  «.  a.  atUçher  de  pe- 
tites ficelles,  de  petites  cordes,  aux 
pièces  de  batiste ,  dont  les  nœuds  in- 
diquent les  prix. 

CORDELET,  s.  m.  petite  ficelle 
qu'on  attache  aux  pièces  de  batiste.  On 
y  fait  des  nœuds  pour  en  marquer  les 
prix.  Chaque  g^roa  nœud  indique  les 
aixaines ,  les  autres  ne  sont  que  des 
unitës. 

CORDIAU  ,  cordon  ,  ficelle.  Du 
grec  chordè,  intestin  ,  d'où  ,  par  simi- 
litude ,  les  latins  ont  fait  chorda ,  cor- 
de,  ficelle. 

CoRDiA-u  ,  ruban  de  fil. 

COIiPlÉLE  ,  petite  corde ,  cor- 
delle. 

CORE,  coudrier.  Mot  picainl.  Lat. 

COREE ,  cœur,  foie ,  mou  des  mou- 
tons ,  des  veaux ,  etc.  rëunis  par  la 
trachée  artère.  De  même  à  Lyon.  En 
limousin  le  cœur  se  nomme  couret. 
Probablement  de  cor  pris  pour  le  tout , 
ou  de  chorda ,  parce  que  ces  viscères 
sont  attachés  à  la  trachée  comme  à  une 
corde. 

C)ORËlER ,  dresser  du  bois ,  en  oter, 
à  la  varlope  ,  la  superficie  la  plus  gros- 
sière. Corroyer,  ratisser  la  superficie. 

CORENCE  ,  dyssenterie.  On  sera 
peut-être  curieux  de  voir  ici  un  secret 
recueilli  par  Simon  Leboucq ,  contre 
cette  maladie. 

«  Pour  la  ççrenc^  ,  venant  du  sieur 
«  de  Bellaiiif 

Demi  pinle  d^huile  d^olivc. 
Demi  pi'nU  d'euuwe  rose. 
Demi  pinle  d'eauwc  de  plantin. 

a  Meslez  ensemble  et  fort  battu  afin 
«  de  les  bien  meslanger  ;  puis  la  répar- 
te tir  en  trois  parties  et  les  boire  trois 
a  jours  de  route ,  une  à  chaque  fois  à 
a  jeun.  »  Remèdes  msis.  Ce  mot  vient 
de  IVspagnol  correncia ,  diarrhée. 

CORER ,  corroyer.  De  corium,  cuir. 
Ordonnance  de  176}.  «D'autant  plus 
a  que  les  autres  villes  empêchent  rigou- 
«  reusement  l'entrée  des  cuira  étran- 
tt  gers ,  particulièrement  ceux  qui  sont 
a  corrés  et  dont  par  ce  moyen  la  bonté 
((  ou  l'insuffisance  ne  peut  être  recon- 
«  nne.TO  Procès  entre  les  cordonniers 
et  les  corroyeurs  ,  1 761 . 


CORÉ-llr:  (  bns  d'  )  »  bois  du  sorbier 
des  oiseleurs. 

CORÉTIER,  s.  m.  sorbier  des  oise- 
leurs. Sprbus  aucuparia, 

COREUX ,  corroyeur,  coriarius, 

CORl  AUX ,  scories,  machefer.iyan- 
tres  disent  croiaux.  Du  |^c  skoFj,  or-^ 
dure  ,  ou  plus  directement  du  latin 
scoria. 

CORINCHE ,  dévoicroent,  courante^ 
V.  corence, 

CoRiKCHE  (  rosin  d'  ] ,  raisins  de  Co-> 
rinthe  ,  passciille ,  passulœ,  Pharm. 
uvœ  corintàiaee ,  idem, 

COR  ÏR,  courir, 

CORN  AGE  ,  charivari  qui  se  fait  aii 
mariage  d'un  veuf  ou  d'une  veuve, 

CORr^E.  IJnc  mère  dit  à  sa  Hlle  qui 
parait  difficile  sur  ses  ajnstemens.  «(  JK 
«  té  métrai  un  sa  lés  corner  en  haut.  » 
(c  Si  t'as  mié  1'  diale ,  miu  lés  cornes. 
Se  dit  à  celui  qui  jette  en  plaisantant 
les  déchets  de  ce  qu'il  mange  an  nez  de 
son  camarade. 

CORNEILLE ,  nom  de  la  cornouille 
à  Muubeuge.  Fruit  du  cornouiller. 
Çornum, 

CORNER  ,  tinter  ,  bourdonner ,  en 
parlant  du  bruit  qui  se  fait  dans  les 
oreilles,  a  Lés  oreiles  m'  corn* te ,  on 
dit  du  bien  d'  \\n.  »  S'il  s'agit  de  l'o- 
reille droite ,  et  du  mal  si  c'est  la  gau- 
che. Par  imitation  du  bmit  du  cornet, 
qui  vient  du  latin  cornu, 

CORNBTE,  coiffure  de  femme.  Si, 
comme  le  dit  Ménage ,  ce  nom  vient  de 
ce  que  les  deux  bouts  de  cette  coiffure 
ressemblaient  à  des  cornes ,  ce  ne  pour?- 
rait  être  que  de  celles  dont  les  pattes 
étaient  retrousséci!.  Ce  mot  est  devenu 
générique  pour  toutes  les  espèces  dç 
coiffures  de  femme,  a  R'iiéfe  t'  comète^ 
«  al  est  d' travers.  »  On  emploie  ce  mot 
assez  généralement.  Autrefois  on  l'em- 
ployait pour  homme  et  pour  femme, 
témoins  les  vers  de  la  109*^  slance  du 
grand  testament  de  Villon. 

Voulenliers  beusse  à  son  escot , 
Et  qu'il  mo  coa&lact  ma  cornette. 
S'il  si;e(il  iuuer  en  ung  trippot 
Il  cusi  du  mieu  le  tromp«  oelle.' 

On  trouve  note  a  que  le  trompe  neUr 
te  est  un  jeu  de  paume  à  Paris.  Je  pen- 
se que  Villon  entend  parler  ici  d'un 


COR 


127 


œs 


trou  plus  sale,  ou  ce  ^'on  appelle  en 
roucEi  ,  le  Yentre  ou  s^c  ^  pi/èréies , 
parce  que  les  enËuis  ,  en  mangeant  fies 
c«rises  ,  avalent  les  noyaux.  Au  reste  , 
▼ojez  sur  le  mot  commit  la  note  p^  i 
sur  le  huituin  169'. 

COBNÉTEAU ,  instrument  <ile  mu- 
sique qu'on  prétendait  être  fort  mélo- 
«iieiUK  I  il  ëtait  îaÂX.  de  corne  ,  de  forme 
approchante  à  celle  de  nos  cors  de  chas- 
se, mais  beaucoup  plus  petit.  Il  était 
fort  en  usage  à  Valenciennes  au  XYII** 
siècle.  Les  anglais  no|is  en  ont  ramené 
la  mode  parmi  la  troupe ,  mais  ils  sont 
en  cuÎTre.  L'espagnol  corne/a  désigne 
un  petit  cor  de  chasse. 

CORNEUX ,  celui  qui  lient  des  pro- 
pos contre  quelqu'un.  Ch'ést  un  cor- 
neux  ,  i  m*  corne  lesoreiles.  -^  celui 
qui  corne  ,  c[ui  joue  du  cornet, 

CORNIB4U,  s.  m.  benêt,  imbécilk, 
T*és  t-qn  grand  cQrnibau  *,  tu  es  un 
grand  imbécille  ,  .de  quelqu'un  gui  ne 
peut  comprendre  ce  qu'on  lui  dit.  Ce 
mot  est  surtout  en  usage  à  Bertry. 

CORNICIiON ,  terme  d'injure  nui 
signifie  mal  fait  au  propre  et  imbécDlc 
an  figuré. 

CORNILIO  ;  comouille  ,  cornum. 
Fruit  du  cornouiller.  A  Metz  on  dit  cor- 

CORNU  AU ,  petit  cornet  dont  on  se 
aarvaitdans  la  musique  de  village.  On 
en  a  repris  l'usage,  les  anglais l'ayanjt 
rapporté  pendant  l'occupation  en  1816. 
y.  cometeau.  Ceux  de  nos  ancêtres 
étaient  en  corne ,  d'où  vient  leur  nom , 
cepz  4^  anglais  sont  en  cuiyre. 

CORNUE  ,  s.  f.  sorte  de  pâtisserie  à 
deux  cornes ,  ordinairement  fourrée  de 
pommes  coupées  par  morceaux. 

CORON ,  bout  d'étoffe  quelconque , 
bout  de  batiste  de  trois  mètres  environ. 
Les  morceaux  plus  courts  se  nomment 
coupons.  Altéré  du  mot  chovon  qui 
ûgmfie  bout  en  patois  deMontbéliard, 

C0&0N9  bout  de  fil  que  tient  la  filcu- 
se.  «  J'ai  perdu  m'  coron ,  dit-elle , 
lorsqu'elle  a  laissé  échapper  le  bout  qui 
est  perdu  sur  la  bobine.  Au  figuré  on 
dit  de  celui  dont  la  santé  est  chance- 
Isnte  an  point  de  faire  craindre  pour 
sa  TÎe  :  i  file  un  movais  coron.  Le  fil 
qol  cour*,  du  lat.  currere. 


CORONEL  ,  colonel,  V.  couronel. 
Qui  est  à  la  tête  d'i;me  colonne  (de  trou- 
pes), qui  la  comuiande.Djti  lai.  colujuna 
d'où  r italien  colonello, 

CORONURE,  couronnement  d'un 
toit  de  chaume.  Du  kH.  corona, 

CORPORAL  ov  COPORAL,  s.  m., 
caporal,  a   Jean  Lamby  ,    féronnier , 
)>  Dourgeois  de  cette  ville,  corvoral  en 
»  la  compagnie  de  M.  de  Mante.  »  Ii%- 
formation  au  12  Janvier  1667. 
J'ay  vu  ces  lurrons  à  mu  porte^ 
Ces  gcans  que  le  diable  epipturtbA 
Avec  leur  corporal  Typhon. 
0\'ide  en  belle  humeur,  Lrcaon  changé  <  m 

loup, 

CORRETAIGE,  courtage  ,  négocia- 
tion pour  vendre  des  marchandises.  Of^ 
donnancedu  i3  mai  i6i3. 

CORROMPE  ,  purifier.  On  voit  ^ue 
dans  le  rouchi  ce  mot  signifie  précisé- 
ment le  contraii'e  qu'en  français.  Qn  en- 
tend .par  corrompe  l'iauj  l'air,  les  pu- 
rifier, leur  enlever  leurs  qualités  nial- 
fes^nles. 

On  met  du  vin  dans  l'eap  pour  la  cor- 
rompre, etc. 

CORSIONÉBE,  scorsonère.  Scors^o- 
nerçL  hi^panica.  Racine  comestible. 

CORUEE  Saint-Jean  ,  courroie  de 
St. -Jean.  Lierre  terrestre,  ^ieconsa  he^ 
(leracea, 

CORWÉE,  COURWÉE,  CORU- 
WÉE. 

Prononciationsdiveist's  du  même  mot 
selon  les  cantons.  On  trouve  souvent 
le  dernier  dans  les  écrits  des  XVI*"  et 
XVII«  siècles. 

COSÉNACHÉ,  cousinage. 

COSÉTE.  Ital.  cosetta,  V.  cosse, 
COSSE,  mol  obscène.  Mentula,  De 

l'italien  cazzo. 

Cosse,  chose. Un  p'iiot  cosse^  un  peu. 

Un  pt'iol  coséte  ,  très-peu.  L'espagnol 

cosa  se  prononce  coça. 

COSSÉTE.  On  donne  ce  nom  à  de 

Setits  rouleaux  en  papier  de  couleur 
ans  lesquels  on  renferme  de  menues 
dragées  nommées  nompareilles  à  cau- 
se de  leurs  diverses  couleurs.  Autour  de 
ces  rouleaux  sont  collées  des  devises, 
nommées  billets  doux.  On  disait  : 
cossétes  d'pôs  d'suque.  Les  papillotei^ 
les  ont  presque  fait  oublier. 


COT 


188 


COU 


Co88fiTE  à  tricoter.  Aftiquet.  -~éUiià 
renfermer  les  aiguilles. 

CossÉTE,8.  f.  dtui  pour  les  aiguilles. 
La  cassette  est  ordinairement  en  carton 
et  se  ferme  à  vis. 

COSSIAU4  cosse,  gousse,  en  parlant 
de  l'enveloppe  des  graines  légumineu- 
ses. On  dit  aussi  écosse  comme  à  Metz. 
Celto-breton  kos.  A  Mons  et  à  Mau- 
beuge  on  nomme  ainsi  des  pois  goulus. 

COSSU,  riche,  bien  étolFé.Se  dit  dans 
le  d(fpartemcnt  de  l'Orne  et  ailleurs, 
a  Une  femme  qui  ne  savait  pas  très- 
»  bien  l'orthographe  ,  dcrivit  un  jour 
iD  ce  mot  par  p,  coçu,  en  parlant  de  son 
it>  mari.  Si  elle  eût  par  malheur  oublie 
»  la  cédille. . .?  »  Note  de  M,  Lorin. 

COTE,  8.  f. ,  toison.  Del  laine  d' 
cote  la  plus  longue  laine  de  la  toison  , 
celle  du  dos  et  des  flancs  de  l'animal. 

COTE-PISSE,  chaude-pisse,  ardeur 
d'urine,  gonorrhée.  Cette  indisposition 
est  souvent  causée  par  la  boissson  de 
différentes  espèces  de  bière.  On  l'appai- 
se  par  une  on  deux  gorgées  de  vinaigre. 
Strangurie.  Flamand  kou  de  pis. 

COTE-SORIS,  chauve  souris. Quand 
un  enfant  pleure ,  on  lui  dit  pour  se 
moquer  ou  pour  l'appaiser  :  a  Ris,  ris, 
»  cote-sorisf  dés  carotes  et  dés  radis,  un 
»  p'tiot  morciau  d'ch.ir  pour  appaiser 
»  no  p'tiot  sodart.  »  V.  Airi,  catori. 

COTIN.  Sorte  de  corset  qui  se  mettait 
au-dessus  du  corset  ordinaire,  et  qui  se 
moulait  sur  la  taille  ;  mode  que  nous  a- 
vons  reprise  d«'S  anglaises  sous  le  nom  de 
spencer.  On  les  fesait  ordinairement 
d'une  étoffe  de  laine  teinte  en  brun,  dans 
laquelle  était  enlacé  un  iii  de  soie  blan- 
che, qui  la  rendait  fort  brillante. 

COTRONjS.  m.  jupe  ,  parce  qu'il 
s'attache  sur  les  côtes  ou  à  la  hauteur 
des  côtes.  Se  dit  aussi  en  Picardie  et 
ailleurs.  Furetière  ,  à  ce  mot  ,  dit  que 
PAcadémic  écrit  coleron  ,  et  l'explique 
par  petite  coite  qu'on  met  par-dessus 
les  jupes  pour  être  plus  chaudement  en 
hiver.Le  rouchiledit  detoxisles  jupons, 
a  Vn  cottron  de  drap  bleu  doublé  de 
»  serge  verde.  »  Pièce  de  procédure. 

COTRONNER,  s'approcher  charnel- 
lement d'une  personne  du  sexe,  ce  Luy 
»  reproche  en  riant  qu'il  venoit  de  co- 
»  tronnery  à  quoy  ledit  Sauvage  ayant 


»  reparty  t  qu'il  ne  venoit  pas  d'avec  les 
»  ribaudes  comme  luy  avec  la  fille  de 
V  Fonchon,  se  vantant  même  de  le  yé- 
»  rifîer.  Ledit  Mereau  réplicqua  que  si 
»  la  fille  de  Fonchon  estoit  ribaude , 
»  Charlotte  l'estoit  aussy.  »  J/i/brwo- 
tion  dwj  décembre  1677, 

COTTIER  (juge),  juge  naturel,  juge 
de  l'endroit  de  la  résidence  de  ceux  qui 
ont  des  biens  ou  héritages  roturiers.  On 
les  distinguait  des  juges  seigneuriaux. 

ÇOU,  ce.  a  Mais  pour  çou  que  je  ne 
»  vocl  mie  que  il  a  aucun  tort  ou  anut 
»  soit  rcctant  traitier  sur  mon  proie- 
»  gue,  »  Chronique  de  Henri  Je  F'a- 
lenciennes ,  Buchon ,  tom.  3,  p.  106. 
V. chou, 

COUCHÉTE  ,  sorte  de  manteau  de 
nuit  dont  on  se  sert  pour  coucher. 

COUCHIE,  s.  f.,  chaussée  ,  chemia 
pavé ,  du  latin  calcare^  fouler  au  pied, 
d'où  le  bas-latin  calcata,  Noter-Dame 
del'  couchie,  Notre-Dame  de  la  Chaus- 
sée, a  Nous  irons  al'  ducassedel'  cou- 
»  chie  (sous-entendu  paroisse).  »  Nom 
d'une  église  de  Yalenciennes  ,  tombée 
en  ruines.  Yocab.  anstrasien  chaulcîe. 
Nous  irons  à  la  fête  de  la  paroisse  de 
Notre-Dame  de  la  Chaussée. 

COUCOU.  Nom  que  Ton  donne  en 
quelques  endroits  au  trèfle  blanc.  — 
Horloge  en  bois,  du  son  qu'elle  rend  à 
chaque  heure. 

Coucou.  A  Maubcuge  on  donne  ce 
nom  à  la  c  ligne- muse  lie ,  parce  que 
dans  ce  jeu  on  crie  coucou  pour  avertir. 

Coucou,  primeverre,  j^rimw/a  i/eris. 
Cette  plante  a  reçu  le  nom  de  coucou 
probablement  à  cause  de  la  couleur 
jaune  de  ses  fleurs.  M.  Lorin  dit  que  c© 
mot  est  usité  en  Picardie  ,  cela  est  vrai. 
Dans  le  Limousin  cette  plante  porte  le 
nom  de  cou-ioulo. 

Coucou.  Coquelicot,  en  plusieurs  en- 
droits. Papauer  rhœas. 

Coucou-Beu.  Dans  le  Jura  on  em- 
ploie le  mot  heu  dans  le  jeu  de  caché  , 
et  coucou  comme  à  Yalenciennes.  V. 
Beu. 

COUCOUCHE,  mot  enfantin  pour 
dire  cochon  ou  enfant  malpropre. 

COUDOULÉTE,  ivrogne. 

COUÉ,  casserole  de  terre,  ainsi  nom- 
mé de  son  manche  qui  ressemble  à  une 


cou 


129 


COU 


qaeae,  caudatus,  a  Dans  la  chambre 
»  au-desau9  de  la  cuisine ,  contenant 
»  (poteries  de  terre  cuites)  pots  au  feu 
»  en  vert,  plats  couéSf  poêle  et  marmi- 
»  tes,  plats  et  ëcuelles.  »  Inventaire 
du  16  décembre  1778.  Les  anciens 
normands  appelaient  les  anglais  coués 
(caudatl),  parcequ'ils  portaient  des 
^enes,  tandis cpi'eux  portaient  les  che- 
veux ronds. 

COUÉCHE,  sorte  de  prune  qu'on 
nomme  prune  d'altesse  à  Valencien- 
nes.  V.  kuétsche  et  quéche. 

COUÉTRON.  V.  kctron. 
COUETRONER,  détacher  les  reje- 
tons d'une  plante. 
COUFE.  V.  piërêtes.  Tout  coufe. 

COUGNÉ,  croûton.  Un  cougné  d' 
pain,  parce  qu'on  les  coupe  en  forme  de 
«oin.  C  une  us, 

CovGKt  f  coin  à  fendre  du  bois.  Ces 
deux  mots  se  prononcent  keunié  ,  en 
ville.  J'ai  eu  ua  bon  keuniè  d'pain. 
VréMiés keuniés,  t'iras  fente  c'bos  là. 

COUGNOLE ,  s.  f.  gâteau  long.  V. 
kèniole. 

COUIASSE  ou  COUIOUSSE.  Mot 
employé  par  le  bas-peuple  pour  signi- 
fier poltron. 

CODIÉ.  y.  coulier. 

COUILLÉRE.  Ouvrage  de  vannerie 
en  osier  fin.  Ce  «ont  des  corbeilles  dont 
le  cou  vercle  se  lève  en  deux  parties  sé- 
parée s  par  l'anse. 

COUIOUSSE.  V.  cornasse. 

COUIU ,  cheval  entier.  Un  quevau 
couïu, 

GOULACHE.  Action  de  faire  cou- 
kr  la  lessive  ;  les  toiles  qu'on  veut  blan- 
chir. 

COULE  !  interjection  pour  dire  cela 
n'est  pas  vrai.  Comme  si  on  disait  cela 
coule.  Il  s'emploie  pour  mensonge  et 
pour  testicules.  En  Picardie  ainsi  qu'à 
paris,  on  dit  cole, 

COULES  DÉ  SUISSE.  Mets  appor- 
ta depuis  longtems  par  les  suisses  qui 
ODltenu  garnison  àValenciennes,  et  dont 
le  peuple  est  fort  friand  ;  il  est  composé 
de  morceaux  de  pâte  coupée  par  jruiile- 
réeet  cuits  à  l'eau  avec  un  peu  de  cas- 
«onnade.  Il  diffère  des  vitelots  en  ce 
que  ces  derniers  sont  cuits  dans  du 
lait. 


COULÉTEUX,  meiUeur  ,  qui  conte 
des  coules  ou  coles.  a  Va-t-en  conter 
»  lés  coules  à  d'autres.  »  Va  porter  les 
mensonges  ailleurs. 

COUliEUX,  ouvrier  dans  les  blan- 
cliisscries  chargé  du  coulage  des  toiles, 
du  linge ,  de  le  faire  passer  à  la  lessive. 

COULIER,  collier,  monilis, 

Coulier,  qui  n'est  par  châtré. 

CouLTER  d'  se.  Fin  ,  rusé  ,  adroit  qui 
n'est  embai'rassé  de  rien,  qui  sait  se  tirer 
d'affaires. 

C0UL1I^:TE,  petit  tesliculc. 

CouLiÛTE,  léger  mensonge.  Va-t'-en 
conter  tés  coules  et  tés  couliétes, 

COULIONATE ,  plaisanterie  ,  raiU 
lerie. 

COULIONER,  railler,  plaisanter. 

COULIONEUR,  mauvais  plaisant. 

COULIPE,  colique.  Lai.  colicay  rus- 
se  tolika 

COULLETIER  ,  courtier  de  mar- 
chandises, (c  Ne  pouvant  lesdits  por- 
»  teqrs  faire  marchandise  de  grains  , 
»  soit  en  dedans,  soit  en  dchoi's,  en  se- 
»  crct  ni  en  appert,  ni  |>areillement  et- 
»  tre  coulletiers  desdits  grains.  »  Ré^ 
glement  des  porteurs  au  sacj  du  3q 
Juin  i638.  Qn  trouve  aussi  cçultier 
qui  est  encore  usité,  a  Nicolas  Haultain, 
«  coulletierde  toilettes-, . .  at  dit  d'a- 
ce voir  eu  en  sa  maison  du  brandevin 
*c  venant  de  Philippe-Petit.  »  infor- 
mation du  23  ma/ 1 665. 

COULOIR  ,  bâtiment  où  l'on  coule 
la  lessive.    —  panier   qui  sert  à    cet 


usaçc . 

17 


COULON  ,  s.  m.  picreon.  En  Lorrai- 
ne colon.  Du  lat.  columha.  Ce  mot, 
très-anciennement  employé  en  France, 
est  encore  actuellement  usité  dans  plu*» 
sieurs  parties  de  ce  royaume. 

Les  cheveux  cul  lrès-l)lons  el  longs  ; 

Siinpl-e  fiil  comne  les  coulortt; 

Le  cuLT  cul  douLx.  el  débonnaire. 

Jîoin.  fie  la  llose,  v.  II97. 

COULON  GAVU  ,  pigeon  dont  le 
jabot  est  très-foil.  —  fig.  scrofuleux, 
parce  que  les  écrouelles  attaquent  assez 
souvent  le  cou  — qui  bièque,  imbé- 
cillc  qui  fait  des  efforts  pour  parler  et 
dont  les  paroles  ne  veulent  pas  sortir. 

COULORIS,  coloi'is  ,  teint.  «  11  a  un 
biau  couloris  à  s'  visachc.  »  Il  a  un 
beau  teint. 


i 


cou 


150 


COU 


COULTACHE  ,  salaire  «lu  couUier. 
—  colportage. 

COULTIER ,  courlier. 

COULUÉFE ,  couleuvre.  Lat.  cola- 
ber.  En  Picardie  et  en  Lorraine  on  dit 
coulieuvc. 

COCJNOITE,  connaître.   Dans    le 
Ju  ra  cougnettre. 

COUPE,  mesure  de  terre  dont  qua- 
tre (équivalent  à  la  rasiére. 

COUPETE,  sorte  de  pomme  moy- 
enne dont  la  chair  est  ferme  et  le  goût 
sucré.  Sa  peau  est  fort  rouge  et  ponc- 
tuée de  blanc.  —  extrémité  la  plus  éle- 
vée d'un  arbre,  d'un  pignon. 

COCJPI  (avoir),  éprouver  des  déman- 
geaisons. J'ai  coupi  à  m' tiéle.  V.  copi. 
COUPIE ,  copie.  Cli'ést  un  original 
sans  coiipie.  De  même  en  Picardie  et 
en  Provence  selon  Grégoire  d'Essigny. 
On  dit  en  menace  :  Aras-lu  la  coupie 
d'aller  ouvrer?  Prendras-tu  le  parti 
d'aller  travailler. 

COUPI^.UX  ,  ouvrier  qui  se  tient 
«ur  les-  places ,  sur  les  quais  pour  faire 
les  commissions.  De  l'italien  oovare , 
croupir,  parce  qu'il  semble  croupir  à 
la  même  place. 

COUPLER ,  mettre  les  attelages  de 
deux  voitures  à  -une  seule  ,  dans  ]e$ 
passages  difliciles. 

COUQUEBAQUE,  espèce  de  pàtis- 
serie  do  farine  de  sarasin  ,  qu'on  fait 
frire.  V.  koukebac. 

COUQTUE.  V.  kouke.xc  N'entendons 
.  ce  néanmoins  déroger  |)Ar  le  présent  ar- 
ec ticle  à  l'usage  suivant  par  lequel  les- 
«  dits  boulangers  exposent  en  vente 
«  des  conques  et  autres  denrées  de  cet- 
ce  te  espèce.  »  Règlement  des  boulan- 
gers, 

COUQUERou  KOUKER,  coucher, 
cubare.  Picard  coukiey. 

Puis  1'  assiey  s'endormit 
Kotthir.y  a  plaie  terre. 

Romance  du  tire  de  Créquy  • 
Hier  sar  les  onze  heures 
Com*  ic  inén  ailus  den  men  lit 
J'entendis  huquer  â  no  n'.huis. 
Grand  Pieu!  <^uc  )'  fus  saisie. 
J'ai  ouvert  cl  fcrnlclc  , 
J'ai  avanché  m*  ticte 

En  tranant  dû  peur  ; 
J'ai  vu  un  capiau  bordé  , 
Sitôt  je  m'  sus  rassaquée 
Eu  disant  nous  sommes  couquées» 


j  ce  J'  nién  vas  couquer  enter  deux 
«  curés.  »  Equivoque  qui  signifie  qu'on 
vase  mettre  entre  deux  dra^  quon  a 
mis  curer  sxxr  le  prë.  On  disait  autre- 
fois sacouker,  pour  faire  ses  couches. 
D'un  biau  fils  gracieux  la  dame  i*acouka^ 

F^tru  du  Ifuiron 

COURATIER  ,  S.  m.  courtier  à  St- 
Quentin.  C'est  l'ancien  mot.  Langue- 
docien cou  rat ié» 

Ou  passe  par  hic  ou  par  hac , 
S.ins  cci/rra/<«r  ni  trucbemens. 

Poés.  de  Coquiliard  j  p.  199. 

Il  parait  que  ce  mot  est  ainsi  venu 
jusqu  il  Valenciennes  ,  puisqu'on  le 
trouve  dans  les  procès,  a  Jean-Baptiste 
ce  Beaudart  courratierde  toilettes  de- 
ce  mcurant  en  ceste  ville  de  Valencien- 
ce  nés  ,  enquiset  examiné  par  serment , 
ce  at  déposé  que  mardy. ...»  Infor- 
mation du  2.0  juillet  1666. 

COURBE  ,  couperet ,  serpe ,  d  Mau- 
bcuge.  Même  cwigine  que  corbé. 

Courbé  ,. vieillard  ,  celui  qui  a  le  dos 
voûté.  I  sont  méchans  les  courbés ,  di- 
sent les  en  fans  de  la  campagne. 

COUhCHER,  courchier,  courroucer, 
mettre  en  colère  ,  affliger.  De  l'italien 
corrucciarsi , 

Dame  d'ounour  pour  loul  cuer.doctrinez 
Vierge  luinus  ,  en  vonj  not  que  courchier 
Quant  vos  rhicr  Riz  vîsles  â  m.irl  livrer. 
Sottes  chansons  couronnées  h  Valenciennes ^ 

[  p.  6t. 

Se  dit  encore  à  la  campagne. 

COURCHON ,  traînasse,  drageon  de 
plautc  dont  la  racine  est  rampante. 
Parce  que  le  drageon  se  traîne,  semble 
courir. 

COURÉTE.  V.  coréte. 

COUREUR ,  foulon,  ce  Coureurs  ne 
ce  puent  avoir  liostille  de  sayetteric  en 
ce  leur  maisem  pour  y  travailler  ou  fai- 
ce  re  travailler,  le  tout  à  peine  de  con- 
ce  fiscation  de  tout  ouvrage  trouvé,  à 
ce  peine  de  LXX  sols  de  loix.  »  Charte 
dn  11  octobre  1468. 

COURIR  ou  CORIR,  se  conjugue 
comme  acourir. 

COURONEL  »  colonel. 

COURONURE,  faîte,  couronnement 
d'un  toit. 

COUROUUEE ,  courowée ,  corvée , 
en  patois  de  Lille  plus  traînant  encore 
que  1  Rouclii. 


cou 


151 


COU 


COURSES  (payer  le»)  payer  l'inltTct 
«le  Targent  emprunté. 

COURTÉLETE.  Lat.  eurta.  Un 
^pcu  courte.  On  dit  d'une  petite  femme 
<jiii  a  beaucoup  d'embonpoint  :  Ch'ést 
eune  grosse  courtéléte, 

COURTÉLOT,  ote.  Lat.  curtus,  a. 
Oros  et  court ,  en  parlant  d'un  homme 
oa  d'tine  femme. 

COURTÉ-VUE ,  myopie. 

€OURTÉS-BOïES  ,  petit  homme 
•^ai  a  des  jambes  fort  courtes  même 
pour  sa  taiUe.  "Ce  mot  se  trouve  dans 
Richelet ,  qui  n'en  donne  pas  d'autre 
•explication  -que  celle  de  petit  homme  , 
Dorgeville,  par  exemple  ,  dont  les  jam- 
bes quoique  fort  grosses  ,  n'avaient  pas 
plus  de  20  à  2,5  centimètres  de  hauteur, 
et  qui  portaient  le  corps  d'un  homme 
de  plus  de  cinq  pieds. 

COURTES -GAUCHES,  femmes, 
parce  ^N'eues  portent  leurs  bas  plus 
courts,  et  qu'elles  placent  leurs  jarre- 
tières sous  le  çfenou,Y .cauches-courtes. 

COURTE-CRASSE,  terme  d'agric. 
fSiV  lequel  on  désigne  la  gadoue  qui 
sert  à  fumer  la  terre.  Ce  root  a  princi- 
palement cours  à  Lille. 

COURT! ,  jardin ,  verger  clos ,  com- 
me dans  le  Jura  ,  courtille  en  Fran- 
çais«  En  Normandie  on^dit  cvurtil-com- 
«e  dans  le  ^ieux  langage.  Ducange 
rend  ce  mot  en  bas  latin  par  curtiie. 
En  Picardie  ou  ëcrit  courtis  et  cortis. 
M.Grégoire  d'Essigny  le  dérive  du  grec 
•chortos  qui  signihe  foin  ,  gazon  ,  hér- 
ite, aourri  tu  re.  Vocab.  austras.  court i. 
De  lEfiurt*  ,  dit  M.  Lorin  ,  est  venu  le 
nom  courtilière  que  l'on  donne  à  un 
Josecte  qui  fait  de  grands  ravages  dans 
les  jardins.  Cet  insecte  se  nomjne  taupe 
^illon  fgryllus  gryllo-talpa. 

COURTILUCHE  ,  jardinage  ,  tout 
<e  qu'on  retire  d'un  jardin  potager. 

COURTILLEUR.  fabricant  de  me^ 
<Hies  étoffes  de  laine. 

COURTILIACHE ,  jardinage. 

COURTISIAU ,  petit  courti.^e  dit 
ians  quel<pies  villages.  Courtillage  en 
fiançais. 

CÔURTRÈCHE ,  COURTRESSE , 
«e  qui  manque.  «  I  n'y  a  del  courtres- 
fl  se,  »  Il  manque  quelque  chose  ,  il  y 
4  du  moins.  On  dit  aussi  en  termes  de 


navigation  :  il  y  a  court resse  d'eau  1 
lorsque  la  rivière  est  trop  basse  pour 
la  charge  des  bateaux.  Je  ne  connais 
pas  d'équivalent. 

COURWÉE ,  corvée.  Voc.  austras. 
crouvée.  Il  est  allé  à  courwée, 

COUSÉNACIÏE,  cousinage.  LaUn 
cognatio. 

COUSÉNE,  cousine,  liai,  cugino^ 
lat  consobrinus. 

COUSÊNE,  fruit  de  l'airelle,  rac^ 
cinium  myrtillus.a  Nous  irons  au  bos 
a  keulier  dcs^  cousènes,  »  En  Flandre 
on  nomme  ces  fruits  des  noires  cousé^ 
nés.  Virgile -i  dit  : 
Âlba  ligustra  cadunl,    vaccinia  nigra  legiia- 

[lAir. 

COUSENIEft  ,  ^.  m.  plante  qui  i>oi> 
te  les  cousènes. 

COUSERAI  f  je),  futur  du  verbe  cou- 
dre. Je  coudra^.  Cette  fa«le  jest  Asse^ 
géoA^'rale^ 

COUSTEMENT.  Du  lat.  censtare. 
Coût ,  term.  de  coutume  ;  ce  qu'il  en 
coule  pour  les  frais  d'un  procès  ;  prix 
principal  et  frais  faits  pour  obtenir  Ifl 
main  mise, 

COUSTENGHE,  prix ,  valeur  d'une 
cjiosca  C'est  en  somme  de  coustenghe 
a  divisez  audit  compte.  »  Compte  des 
charpentiers  de  la  ville  de  Valen- 
ciennes  ,  de  l44^.  Voc.  austr^  costerh- 
ges.  On  trouve  aussi  cous  langes  ,  bas 
lalin  cosfangium. 

COUTANCE  ,  frais ,  dépenses ,  ce 
qu'il  en  coûte.  On  disait  autrefois  cous- 
tenghe et  constcngeux  pour  coûteux. 
Dans  Monet  on  trouve  contange  et 
contangeux.  A  Metz  on  dit  coutange, 
qui  se  rapproche  de  coustengha  j  on  y 
emploie  aussi  l'adjectif  cojE//i77ig'ez/jr quia 
nojas  n'avons  p.is  en  RoucIm, 

COUTELER ,  croiser. 

COUTELÉT  ,  petU  couteau.  Lat. 
eu  lie l lus, 

CODTI  AU ,  couteau  ,  culter.  Figu- 
ré :  passer  par  les  coutiaux ,  c'est  être 
obligé  de  s'approvisionner  à  son  supé- 
rieur, qui  fait  payer  la  chose  au-delà 
de  sa  valeur. 

COUTURÉ  ,  culture.  Lat.  cultura. 
Il  y  a  à  Valenciennes  une  rue  de  la 
couture  dont  le  terrain  était  aulrefoi« 
cultivé. 


cou 


152 


CRA 


COUVACHE ,    action    il«    couver. 
jy'incubare, 

(X)U  VE ,  s.  m .  chauni'relle  en  tcire 
ou  en  cuivre.  Du  lat.  incubitus,  La 
ieninie  qui  le  place  sous  ses  jupes  sem- 
ble le  couver,  lioisle  admet  ce  mot  ; 
mais  si  l'on  s'en  sert  en  France  ,  il  est 
du  bas  langage.  llestRouchi  d'origine, 
et  n'était  usité  que  dans  un  petit  can- 
ton. Ce  petit  meuble  se  nomme  vaque- 
lette  à  Lille.  11  y  en  a  de  deux  espèces 
en  cuivre  j  l'une  à  anse  mobile  ,  on  la 
nomme  codron  j  l'autre  à  anse  droite  , 
c'est  le  couiné.  Le  premier  est  souvent 
muni  d'un  couvercle  qui  se  lève  en  deux 
au  moyen  d'une  charnière  qui  en  occupe 
le  milieu.  M.  Lorin  m'apprend  que 
couuet  est  d'un  usage  général ,  et  que 
les  femmes  de  Paris  le  nomment  un 
gueux. 

COUVEAU ,  eouvi ,  œuf  qui  a  été 
couvé.  Oi^um  cubitum,  ce  Dés  ués  cou- 
«  veaux,  Couvis  à  Metz  où  l'on  pro- 
nonce cou  visse, 

COUVELAR,  cuvier.  Mot  liégeois. 

COUVER,  V.  a.  couvrir.  Espagnol 
cobrir,  ital.  coprire.  «  l  faut  1'  couver 
a  d'eune  toile.  »  Le  r  se  prononce.  J' 
cuéfe  ,  té  cuéfe ,  i  cuéfe  ,  nous  cou- 
vons, vous  couvez,  i  cuéfté.  J*  cou- 
vi'os  ,  té  çowvros  ,  i  couvrôt ,  nous  cou- 
vreuraes,  vous  couvroles  ,  i  couvreum' 
te.  J'  couvrai  ,  té  couvras ,  i  couvra. 

COUVERCHAU  ,  archùrcs  du  mou- 
lin ,  pièces  qui  sont  au-deyant  des  mou- 
lins. 

COUVERTE ,  couverture  de  lit ,  en 

laine.    A  Besançon  on  entend  par  ce 

mot  couverture  et  même  courte-jyoin- 

ie.  V.  couvertô.  Bas  latin  couvertum  , 

-ital.  coperta ,  espagn.  cubierta. 

COUVERTO,  couverture  de  lit, 
-courte-pointe.  On  dit  aussi  co.uvertc, 
mais  par  ce  mot  on  entend  une  couver- 
ture de  laine.  Qn  disait  autrejfois  cou- 
verloir  en  ce  sens.  «  11  a  été  ordonné  à 
(c  François  Hourié  de  vérifier  la  posses- 
«  sion  par  lui  vantée  louchant  les  cou- 
ce.  vertoirs  de  sa  fabrique.  »  Ordon- 
nance de  i656. 

COUVERTO  A  BROQUETTES, 

'Couverture  d'étotfes    grossières.    Ainsi 

nommée  des  parties  des  tiges  de  lin  ou 

de  chanvre  qont  elles  sont  parsemées  , 

qui  forment  autant  de  pointes. 


COUVERTOIR  ou  Couvcrlois,  cou- 
verture. 

((  Dessus  ces  couvertoirs  il  j  avoit 
»  deux  beaux  draps  de  fin  couvreckief 
»  de  cresne  empesé.  » 

Mémoires  sur  l'ancienne  chevale- 
rie,  tom.  2.  p.  lyS.  Edit,  de  Nodier, 

«  Les  deux  grands  licts  et  la  couchette 
»  e&toient  couvertes  d'ermincs  armi- 
»  nées  (mouchetées),  et  le  dedans  des- 
))  dits  cuuvertoirs  estoit  de  lin  drap 
■>y  violet.  »  Id.  ibid, 

COUVERTOIREUR  ,  fabricant  de 
couvertures  de  laine. 

COUVIÉPE,  couvercle  d'un  pot 
quelconque,  toute  espèce  de  couvercles. 
En  Languedoc,  coubarlouiro  ;  italien, 
coparchio  ,•  lat.  cooperculum  j  à  Metz, 
couverte.  On  dit  proverbialement  :  «  I 
»  n'est  point  d'si  noir  pot  qui  n'  truéfe 
»  s'  couviépe.  »  Il  n'est  pas  d'homme 
tel  vilain  qu'il  soit,  qui  ne  trouve  une 
femme. 

COU  VIN,  jeunes  abeilles  encore  dans 
les  avéolcs. 

COU  VOIRE  ,  poule  couveuse.  liai 

chioccia. 

COYSEAU,  diseaux,  a  Et   aussi  que 
))  nulles  bestes  ne  voyant  (n'aillent) 
M  entre  garbes  ne  coy seaux, Sj  elles  ne  ' 
»  sont  de  trois  jours  portées.  »  Coutu- 
mes d'Orchies  manuscrites ,  p.  202. 

CRABO  ,  crabe.  Lat.  carabus  ,  tiré 

du  grec  karabos,  flam.  krab.  Cancer 

pagurus.  Lin. — inégalité  causée  par 

la  gelée  dans  un  chemin  boueux  ,  em- 

!  prcin tes  gelées  du  pas  des  chevaux. 

j       CRACHE  ,  s.  m.  Sorte  de  lampe  sus- 

!  pendue  à  un  manche  qu'on  accroche. 

Ce  nom  lyi  vient  sans  doute  de  ce 

qu'elle  est  toujours  gi*assc. 

CRACHOTEUX.  Celui  qui  crache 
continuellement.  Formé  de  cracher  , 
onomatopée  du  bruit  que  l'on  fait  en 
retirant  le  crachat.  Etymol.  que  je 
préfère  avec  M.  Ch.  Nodier  à  exercare 
et  sercare  des  latins ,  qui  ont  la  même 
origine. 

CRACHOU  ,  berce ,  sorte  de  plante. 
Ileracleum  sphondylium.  On  l'em- 
ploie aussi  pour  crachoteux.  Crachou, 
mot-à-mot  chou  gras ^  parce  que  cette 
plante  ,  dit-on  ,  engraisse  les  lapins.  Je 
ne  garantis  pas  cette  origine. 


CRA 


153 


CUA 


CRAHAUT,  loiinfe  plus  cUcvre  tlaiis 
un  champ  de  hlé.  Parce  que  ers  sortes 
de  touffes,  viennent  dans  des  endroits  où 
il  se  trouve  plus  de  fumier. 

CRAIAT,  scorie  de  charbon. 

CRAINDANT,  crai^ant. 

«  Atteste  que  Maximilien  de  Lan- 
»  drechies ,  mon  paroissien  ,  est  un 
»  homme  craindant  Dieu,  et  froquen- 
»  tant.  . .  »  Certificat  du  i4  novem- 
bre i663. 

CRAMEGLIE,  crem'glie. Prononcez 
gli  à  l'italienne,  crdmaillère.  4  Metz, 
cramailj  arrondissement  d'Avesncs  , 
cramioriy  cramier-,  bas-lat,  cramclle- 
ria.  H.  Etienne  tire  ce  mot  du  grec 
kremasthai  ,  pendre  ,  suspendre.  Je 
pense  que  ce  morceau  de  fer  dentch?  a 
pris  son  nom  de  ses  dents  ou  crans  qui 
servent  à  le  remonter  cl  à  le  redescen- 
dre à  volonté. 

CRAMOLA,  salsid  des  champs,  dont 
les  enfans  mangent  les  entre-nœuds  a- 
vec  avidité  lorsqu'ils  sont  tendres.  Tra- 
gopogon  pratcnse.  Craniola  est  sûre- 
ment formé  de  cras  ,  gras  ,  onctueux  , 
parce  que  les  entre-nœuds  sont  mucila- 
gineux ,  et  mo/a,  mou,  aisé  à  mit  cher. 
A  Monlbéliîird  la  cliicorée  sauvage  se 
nomme  cramayot  et  craméliot, 

CRAMPE,  pince  de  fer. 

CRAN  ou  CR ANT.Mot  emnlovr  ;,i'.- 
IrefoK  dans  tous  les  actes  notariés  pot- 
lanl  obh'gation  ,  et  dont  beaucoup  se 
servaientsans  pouvoir  rexpliquer,si  j'en 
juge  par  ceux  des  notaires  a  qni  j'en 
ai  demandé  la  signification.  Crant , 
donc,  signifiait  consentement ,  engage- 
ment, obligatiorj  ;  ainsi,  quand  les  no- 
tants disaient  le  crant  à  renforcer^ 
cesl  comme  s'ils  avaient  dit  qu'on  s'o- 
bligeait à  donner  de  plus  grandes  sûre- 
tés.—  creux  d'une  porto  cnlre-ouverlc. 

CRANCU  ,  malbûli,  qui  a  de  iortcs 
lianches,  l'une  plus  grosse  que  l'autre. 
Mot-à-mot  eu  tortu. 

CRANDÎEU  LE  PERE ,  s.  m. ,  je 
crois  en  Dieu  le  père.  «.I  sét  déjà  s' tra  72- 
J)  dieu  i*père»  » 

CRANE,  bon,  beau.  ChVst  du 
crâne  f  c'est  du  bon  ou  beau.  Il  est  crâ- 
ne ^)\  est  bien  arrangé ,  bien  ajusté,  bien 
habillé. 

CRANQUE,  s.  t.,  crampe.  On  dit  au 


figuré  ,  d'un  homme  qui  commence  à 
prendre  de  l'âge  ,  qu'il  a  des  cranqucs, 
pour  dire  qu'il  est  moins  empressé.  Ce 
mot,  alléié  de  cramp .',  peut  avoir  pour 
origine  le  fiamand  kramp ,  qui  a  la 
même  signification . 

CRANQUli  (été),  avoir  des  cranques 
(crampes).  Ce  mot  manque  en  français , 
ainsi  que  le  suivant. 

CRANQUEUX,  adj.  qui  a  des  c/a/i- 
ques^  qui  y  est  sujet. 

CRANQUIEUX,  cranqu'lirux  ,  adj. 
maladif.  Allem.  krancker^  qui  a  la  mê- 
me signification.  Suivant  cette  étymo- 
logie,  il  faut  écrire  par  k.  C'néfa'nt  là 
est  tout  kranqHieu.w  M.  Quivy  inter- 
j)rète  par  tortu,  mal  fait. 

CRANTER,  cautionner. 

C«  APAUD  ,  fagot  de  boisdc  chêne. 

CHAPE,  grappe. Done-mé  cunc  cra^ 
pe  d'rosin  ,  d'grusiéle  ,  etc.  Flamand 
kroppe, 

Crapf,  ,  crevette  de  mer.  De  cara- 
bus. 

Crapf.,  crasse,  ordure  qui  s'amasse  à 
la  tête  des  nouveaux-nés  ,  et  qui  vient 
sans  doute  de  la  malpropreté  ;  espagnol 
cuspa.  Je  sais  par  expérience  que  les 
enfans  que  l'on  nettoie  n'en  ont  pas. 
Dans  le  Limousin  on  nomme  crèj'e ,  la 
crasse  qui  s'attache  aux  vêtemens. 

CuAPE,  feinnie  malpropre,. prostituée, 
qui  s'attache  à  l'homine  vicieux  comme 
l'ordure  à  la  tête  des  enfans. 

CRAPER  (s*),  se  couvrir  de  crapes. 
Wéte  corne  l'iiéle  dé  s'n'enfant  là  s' 
crape, 

CRAPEUSSETÉ.  Propos  libres.  Di- 
re des  crajjeusetes,  tenir  des  propos  ob- 
scènes. 

CR APEU  ,  sale ,  paillard,  avare,  vi- 
lain. 

CRAPIN,  première  écorce  du  chêne 
lorsque  les  tanneurs  l'ont  enlevée  pour 
en  débarrasser  le  tan  par  Vécrépac/ie, 

CRAPOUSSÏN,  dimin.  de  crapaud. 
On  ne  s'en  sert  qu'au  figuré  contre  les 
enfans  qu'on  veut  réprimander. 

CRAQUE,  mensonge.  M.  Lorin  dit 
que  ce  mot  est  d'un  usage  familier.  Je 
le  crois,  mais  il  est  inédit. 

CRAQUELIN,  fruit  de  l'aireRe,  vac- 
cinium  myrtillus^  que  l'on  mange  cru, 
en  confitures  et  en  tourtes  excellentes 


CRA 


154 


CRA 


(|ui  n'ont  d'autre  iiicoiivciiicnt  <juc  de 
noircir  labonclic. 

Craquelin  ,  gâteau  plat ,    rond  ,  à 
dcbx  cornes  sur  la  circoiircrciicc  ;  il  ne 
ressemble  pas  mal  à  une  mitre  vue  de 
coié.  Autrefois  ce  petit  gâteau  se  nom- 
mait/brcAe  (fourche),  mot  que  Roque- 
fort explicpae  jKir  instrument  de  bou- 
langer, ayant  mal  interprète  l'article 
que  je  lui  avais  envoyé  des  réglentcns 
de  riiotellerie  deValencionncs.On  don- 
nait atix  pauvres  de  cet  Itospice  de  vicil- 
laKls,  deux  deniers  tournois  pour  leur 
forche.  Il  n'y  a  pas  d'ap|>arcnce  qu'on 
aurait  donné  à  ceS'  vieillards  des  deux 
sexes,  cette  légère  ré  tribut  ion  pour  leur 
tenir  lieu  d^un  instrument  dont  ils  n'a- 
vaient que  faire,  et  qui,  sans  doute,  atr- 
rail  coulé  davantage.  Ce  nomjbrche , 
vient  de  la    ibrme  du  gâteau  ,  qui  est 
fourchu,  furca.  Peut-être  ce  queGat- 
tel  nomme  cornue  t.   Craquelin  iwur- 
rait  venir  du  flamand  krakelinck.  On 
trouve  craquelin  dansCotgrave,  qui  le 
traduit  par  craknell}   il  en  donne  la 
composition  et  la  forme.  Furetière  dit 
que  c'est  un  gâteau  rond,  en  forme  d'é- 
cuelle,  parce  qu'il  a  des  rebords;  ce  n'est 
pas  le  nôtre.    Ce  lexicographe  ajoute 
qu'on   l'appelle    craquelin    parcequ'il 
craque  sous  la  dent  en  le  mangeant, 
ce  qui  a  été  copié  par  le  Dict.  dit  classi- 
que et  autres.  Les  nôtres  ne  sont  pas  si 
secs,  la  su{)cvilcie  supérieure  seule,  est 
un  peu  craquante^  lorsqu'ils  sont  frais 
ils  sont  fort  bons  ;  ils  perdent  de  leur 
bonté  en  se  desséchant  \  il  est  à  croire 
que  Ifs  craquelins  français  étaient  for- 
més d'une  autre  pâte ,  ou  que  Furetière 
▼eût  iMirlcr  des  mastelles  (V,  ce  mol), 
qui  sont  ellcctivement  rondes,  et  cro- 
quantes et  mémo  un  peu  creuses. 

Cl^AQUELOT  ,  hareng  légèrement 
sa!é  et  fumé.  Boisle  le  nomme  saurin. 
Kichelct  exprime  ce  mot  par  hareng 
sai/r  dans  sa  prlmeur.Ce  uàol,  quin'e&l 
pas  dans  rAcadéniie,  doit  appartenir  à 
la  Flandre,  étant  dans  le  génie  de  l'i- 
diômc  flamand  ;  il  est  nouvellement  ad- 
mis par  quelques  lexicogi'aphcs  français. 
Le  craquelât  n'est  pas  aussi  sec  que  le 
hareng-saur.  Desroches  le  rend  en  fla- 
mand par  nieuwen  gerookten  hareng 
hareng  nouvellement  fumé. 

CHAS,  gras ,  adject,  «  Cras  corne  un 


»  poarchau.  »  Fort  gras,  chargé  d'em- 
bonpoint. Ou  s'en  sert  aussi  substanti- 
vement, a  Ch'ést  du  gras  y>  en  par'ant 
de  la  graisse  de  viande.Espagnol  crasso, 

Cras,  mieux  ,  au  figuré,  ce  Quand  t' 
»  aras  fét  cha,  en  seras  tu  pus  cras?  o 
dcmande-t-on  à  celvi  qui  se  propose  de 
faire  du  mal  à  un  autre  ;  c'est-a-dire  :  n 
votre  position  en  sera-t-elle  meilleure  ? 
en  serez-vous  plus  avancé  ?  Ce  proverbe 
se  trouve  dans  le  Dict.  de  Leroux  ;  mais 
on  n'y  trouve  pas  celui-ci  :  «  On  n'dé- 
»  vient  point  cras  à  léquer  les  murs.  » 
Ce  n'est  que  par  une  nourriture  co- 
pieuse. 

CRAS-BOIAU ,  boyau  euTier ,  celai 
qui  se  termine  à  Fanus.  C'est  le  mor- 
ceau friand  des  intestins  du  porc. 

CR.AS-CU,  peigneur  de  laine,  celui 
qui  la  iile.  Parce  que  ces  ouvriers  sont 
ordinairement  crasseux  à  cause  du  suint 
et  surtout  de  l'huile  qu'on  met  dans  la 
la  laine  nour  la  peigner  et  la  filer. 

CRASSE,  grasse. 

CRASSE.  V.  craché. 

CRASSE  MARONNE  ,  charcutier. 
Parce  qu'il  s'essuie  les  mains  à  ses  cu- 
lottes qui  en  deviennent  cpasseuses. 

CRASSÉ-POULE,  ansérine  blancte 
ou  rouge.  Chgo^podium. 

CRASSERIE,  graisscrie,  fabrication 
et  commerce  de  chandelles. 

CRASSIER,  graissier.  Etat  de  celui 
qui  vend  de  l'imile  en  détail ,  qui  fa- 
brique et  vend  de  la  chandelle. 

CRASSOULÉ  ,  crasseux ,  sale ,  dé- 
goûtant. 

CRAVENTÉ.Du  lat.  grat'arc,  ac- 
cabler. Par  aphérèse  ^accraventè,  ac- 
cablé de  fatigue.  aJ'sus  tout  craventé.y» 
Je  suis  accablé  de  fatigue,  ce  On  sonne 
»  à  six  heures,  à  Saint-Jean  ,  \fOMt  les- 
»  crauentés,  té  d'aras  l'parl.  »  Se  dit 
à  celui  qui  se  plaint  de  ce  qu'il  se  donne 
beaucoup  de  mal  quoiqu'il  fasse  peu  de 
chose. C'est  du  vieux  français.  Jean  Mo* 
linct  l'emploie  souvent. 

«  Lcsdictz  larrouneaulx  fouldriront 
»  ai  crave nieront  lesdicts  gouverneurs 
»  qui  piteusement  fouldroyez  et  crct- 
»  veniez  seront  couverlcmcnt  rame- 
»  nez  en  la  ville.  »  Faictz  et  dictz  , 
fol,  194  t^'.  Edition  in-S'\  Ces  mots 
sont  pris  ici  pour  blessés.  On  disait  an- 


CRE 


135 


cm 


clennemenlcart^enter.aPrinl  ses  verges 
]»  et  battit  la  lieutenaate  de  sa  ierume 
]»  en  telle  manière  que  à  peu  qu'il  ue 
M  la  cart^enta  ,  en  lui  ramentcvant  la 
»  lamproie.  »  Cent  nouvelles  y  nouv. 
XXXVllI. 

•  , 

CREANCE,  foi ,  croyance.  Du  latin 
c/rde/Tff ,  croire.  I  n'sét  point  &* créance. 
Il  ignore  sa  religion. 

CRÉCHANCE,  croissance. 

CRÉCHER,  croîtra. 

CRÉDITEUR,  celui  à  qui  il  est  dû. 
Coutume  de'Cambraif  tit.  25,  art.  ^i. 
Opposé  à  detteur,  V.  ce  mot. 

CREDO.  Employé  drtns  celte  locu- 
tion*: Vcrédo  est  bon,  mais  Vfiat  n'vaut 
rien,  pour  dire  :  On  peut  croire  ,  le  ris- 
que n'est  pas  grand,  mais  on  ne  doit  pas 
s'y  fier. 

CRÉIÉM',  croyez-moi.  Créïém*  si  vo 

volez.  Croyez-moisi  vous  voulez.  C'est 

ainsi  que  s  écrivent  plusieurs  impératifs 

à  la  seconde  personne  :  Païém* ,  ai- 

mém*,  ttc, 

GR镃M',seulir  l'odeur  du  cliarbon  de 
terre  à  demi  consommé. 

CREM'GLIE ,  craméglie ,  crémelic. 
«c  Vingt  cinjchets  pour  servir  de  crème- 
y>  /<£  aux  cheminées  des  chambres  de 
»la  citadelle.  »  Mémoire  du  Serru- 
rier.^ 

GREN,  crani  fente,  entaille.  Pi-orton- 
cncrain, 

CRÉNER  (s'),  gerccri 

CRÊNIÈRE,  crinière. 

CRÉNON,  crainon,  griJIon  domesli- 
qac.  Gryllus  domesticus; 

CRENQUENIER,  àcrgcïit,  liuissicr 
qoi,  dans  le  pays  de  Liègfc  ,  était  ser- 
penté, et  pouvait  exécuter  lés  juge- 
Diens eniîiatrèrc  civile,  à  défaut  ou  au 
refus  des  juges.  Bas  latin  crenkinarius. 

CRÉONS,  croyons,  a  Se  nos  créons 
^  bien  en  Dieu,  lichans  demeuras  nos- 
»  tre.  »  Chron.  de  Henri  de  Valen- 
ciennes,  Buchon,  S-aoy. 

CRÊPE,  crcte*  Du  latin  crista ,  alté- 
f^  par  la  prononciation. 

CuÈFE,  sorte  de  gâteau  frit ,  composé 
'i'œufs,  d'huile,  de  fines  herbes  et  d'un 
peu  de  farine.  On  le  nommait  autrefois 
^respelle  y     crespellœ   ou  crispe llœ. 


Crespes  en     Normandie    comme     en 
Flandres. 

Crêpe  ,  sorte  de  prune  rougeâtre , 
qu'on  nomme  noberteàsLiïs  les  environs 
d'Avesnes.  V.  ce  mot.  Peut-être  du 
vieux  français  crèquier^  prunier  sau- 
vage. 

CREPON.  V.  kerpon. 

CREKE ,  croire.  M.  Lorin  m'a  fait 
observer  que  crére  se  disait  autrefois  , 
même  à  Paris ,  et  m'a  rapporté  le  mot 
connu  de  Fontenelle  qui  disait  a  quel- 

3u'un  qui"  le  constatait  pour  savoir  si  on 
evait-dii'c  crère  ou  croire.aJe  crès,  ré- 
»  pondit  le  philosophe,  qu'on  doit  dire 
,»  je  crois. ^)  M.  Lorin  ajoute  une  anec- 
dote d'almanacli ,  dit-il  ,  la  voici  : 
«  Une  actrice  du  )>rovincé'ayant débité 
»  ce  vers  î 

n  Muti  c'puuk  (le  retour  !  Ah  /  ciel  ^  puis-je 

[le  crèrt:  ? 

»  L'acteur  répondit  : 

»  Oui,  IVWduiu* ,  il  urrive,  ci  tout  couvert 

[de  glairo.» 
CRESPEUX,  pommeau  desépées  , 
lorsqu'il  est  garni  de  crêpe, 

CRETIN',  panier.  Ancienne  ortho- 
graphe de  kertin.  V.  ce  mot.  «  D'en 
»  prendre  dans  les  mandes  (du  poisson 
»  de  mer)  ppur  eux  ou  pour  qui  une  ce 
»  soit,  et  de  retenir  le  crétin  de  Saint- 
»  André.  ^)  Mémoire  du  magistrat  de 
Kalenciennes, 

CRÉTIQUE,  critique.  Ele  su  l'cré- 
tique  dés  gens.  Etre  l'objet  d«  la  médi- 
sance. 

CREULE,  crible.  Lat.  cribrum. 
CREULER,  cribler.  Lai.  cribrare, 
CRIATURE,  créature. 
CRIÉRE ,  criée.   Faire  eune  criére 
une  annonce  par  ciis.  —  Gronderie  , 
réprimande.  J'arai  eune  crière,  je  serai 
'grondd. 

CRIMBLE.  Terme  de  la  coutume 
d'Orchies,  pag.  56.  C'est  une  espèce  de 
construction.  «  Leur  est  aussi  concédé 
»  qu'il  leur  soit  licite  de  à  toujours  de 
»  pouvoir  faire  fours  et  crimble  ,  avec 
»  fours  et  tordoirs  ,  sauf. ...»  Il  sem- 
ble que  ce  soit  une  espèce  de  four  ou 
fourneau. 

CRINCHE ,  crédit.  Mot  des  environs 
du  Cateau-Cambrésb.    Ch'ést  méïcux 


cm 


1S6 


CRO 


marque   qu'à  cnnche.  On  obtient  à 
meilleur  inarohc  en  payant   comptant 

3u'cn  aclictiint  à  créuit.  l>e  c«t  usage 
c  faire  des  crans  [cvéns  en  rouciii)  à 
un  morceau  de  bois  pour  marquer  le 
pain  ou  la  viande  qu'on  achète  à  cré- 
dit. 

CRINCHEMKN,  lintcmeiit  dWcille. 
CRINCHEMtN,  D'DÉNTS.  Grince- 
ment de  dents. 

CRîNCHEll,  grincer.  I  crincha  des 
dents. 

Crimcher,  tinter,  en  parlant  des 
oreilles.  Les  orèles  ni'  crinchle, 

CHINCHON ,  grillon  domestique. 
Var  onomatopée  de  son  cri.  — Nouveau 
né  qui  pleure.  —  Enfant  faible  ,  cha- 
grin. 

CRINCRIN,  s.  m.  mauvais  violon. 
Molière  s'est  servi  de  ce  mot  dans  les 
FdcheuXy  scène  dernière.  L'Epine  dit  : 

IVluiisiuiir,  re  suiit  dc^  masques, 

Qui  purlu  des  criucrins  et    d<'s   («uiikours 

[de  basques.] 
Oii,  dii  Jdromc,  point  de  chagrrn^ 
Aussi  hvn  v'iù  MunsicuX  Crincrin, 
D'i.i  juiu/  Allons,  pure  lu  Fcve, 
U.icl(;7.-nous  çat 

yadéj  pipe  cttsjétj  chant  IF", 

Ce  mot  est  formé  par  onomatopée,  et 
se  dit  par  comparaison  des  nouveau- 
Hés,  à  cause  de  leurs  cris  aigres.  Ch'ést 
un  crincrin.  De  même  le  mot  caractë- 
risiique  des  mauvais  joueurs  de  violon, 
vient  des  sons  aigres  qu'ils  tirent  de 
leur  instrument  et  non  des  crins  de  leur 
archet  ;  le  peuple  dans  ce  cas,  comme 
dans  beaucoup  d'atitres,  consulte  plus 
ses  oreilles  que  ses  yeux.  L'abbé  Du- 
laurcns,  si  on  peut  s  appuyer  de  son  au- 
torité, et  elle  doit  être  admise  dans  le 
pays  ,  l'abbé  Dnlaurcns  ,  dis-jc,  ne  s'y 
est  pas  trompé,  lorsqu'il  dit ,  d'une  ma- 
aicre  ironique  ,  dans  son  Histoire  de 
Dressant,  ce  M.  Crincrin ,  son  père  , 
»  était  un  joueur  de  violon  plein  de  ca- 
0  pacilé.  » 

CRINQUE,  clinchc.  V.  clinque. 

CRINQUP^R ,  crisser.  Bruit  aigu  que 
A)nt  les  dents  lorsqu'on  les  serre  avec 
force.. 

CRIPIAU ,  s.  m.  Le  même  que  cli- 
périau.  V.  ce  mot.  Par  le  changement 
du  g  en  c.  Gripiau  ,  de  gripper,  attra- 
per. 


CRIQUELION,  grillon,  gr^llus 
domeslicus.  A  Manbeuge  el  à  Mons 
on  dit  criquion  dissyll.  par  imilation 
du  cri  de  l'insecte. 

CRISTÉRE ,  clyslcrc. 

CRO ,  tapageur,  garnement.  Assez 
général  dans  le  bas  langage.  Je  pense 
que  l'auteur  du  Dict.  du  bas  langage 
a  bien  deviné  l'origine  de  ce  mot  en 
l'attribuant  aux  moustaches  qui  étalent 
tournées  en  crocs, 

CROATE,  s.  m.  cravatte. 

CROCHE  ,  crosse,  ce  A  déclare  qtie 
»  mardy  dernier  après  avoir  joué  à  la  ' 
»  croche  avec  Jean-François  Briquet.» 
Information  du  i^  Janvier  1660. 

CROCHER ,  crosser.  Jouer  à  la  cros- 
se. c(  Pourquoi  renouvelons  les  défenses 
»  de  crocher  dans  les  rues,  »  OrdoU'^ 
nance  du  'j  janvier  1780. 

CROCHÈTE ,  petite  béquille  qui  se 
porte  comme  une  canne  ;  crossetie, 

CROCHETON ,  petite  crosse  de  bois 
avec  laquelle  jouent  les  petits  enfans. 

CROCHEUX ,  crocheur,  qui  joue  de 
la  crosse. 

CROCHON ,  s.  m.  morceau  de  bois 
qui  surmonte  le  manche  de  la  bêche, 
en  forme  de  crosséte, 

CROCRON ,  populage ,  souci  Ues 
marais,  plante.  Caltha palustris, 

CROCTEUR,  tailleur  de  pierres  du- 
res. Mot  formé  par  onomatopée. «Pier- 
»  re  Démille,  maître  maçon,  Pierre 
»  Lober  ,  maître  crocteur  de  grès.  » 
Mémoire  d'ouvriers.  V.  croqueteux, 

CROIAUX ,  s.,  m.  plor.  débris  de 
pieiTes  de  taille. 

Cruïaux,  scories,  mâchefer.  Y.  co~ 
riaux, 

CROIE ,  craie ,  chaux  carbonatée 
crayeuse.  Latin  creta. 

Et  sans  prendre  charbon  ne  croie. 
Au  ruisseau  croltcnl  leurs  souliers 
Afin  que  Jennin  Dada  croye 
Qu'ils  vicnncnl  de  llaubervilliers. 

C'uijuillurt,  poésies,  p,  iji, 

CROION,  crayon.  «  Avoir  livré  six 
M  fins  croïons.y)  Mémoire  de  fourni- 
tures de  bureau. 

CROISIE,s.  m.  terme  de  boucherie. 
Morceau  au-dessous  du  cou  ,  près  de 
la  poitrine  du  bœuf;  parce  qu'il  est 


CRO 


137 


CRO 


entrelardé;  c'e«l-à-dirc  ,  qu'etïtre  denx 
coach»  de  maigre ,  il  s'en  trouve  une 
de  graisse. 

CROLE,  s.  f.  boucle  de  cheveux. 

CROLER.  Se  dit  des  cheveux  qui 
bouclent,  soit  naturellement ,  soit  par 
iat.  Ses  ch'feux  crvlUe. 

CRON ,  9.  m.  le  son  le  plus  fin  de  la 
farine. 

Crôk,  dëchcts  qui  tombent  des  pier- 
res à  bâtir  lorsqu'on  les  taille.  Dn  cron 
d*  blanc ,  c'est-a-dire  ,  de  pierre  blan- 
che. 

CRON,  cronque,  courbe,  tortueux. 
De  Tallemand  irumm,  on  plus  direc- 
tement ,  à  cause  du  voisinage  ,  du  fla- 
mand krom,  A  Mons  il  j  a  la  cronque 
fuej  c'est  une  rue  tortueuse.  L'  eron- 
que  main ,  c'est  la  main  gauche ,  par- 
ce qu'on  fait  tout  de  travers  de  cette 
mam  par  le  défaut  d'exercice.  «  T'as 
copë  ena  tout  cron  ,  c'est-à-dire  de  tra- 
vers. Ce  mot  vient  du  celtique  croum- 
ma,  gallois  cromm,  A  Maubenge  le 
féminin  fait  cronde. 

Crok  ,  terme  de  tricoteuse  ,  i)oint  de 
couture. 

CRONBIN ,  tortu ,  bancal ,  des  deux 
genres.  Vilain  cronhin.  De  l'allemand 
krummbein. 

CROKBIR ,  rendre  courbe  y  cour- 
ber. 

CRONPIR ,  pomme  de  terre.  Altéré 
de  l'allemand  crundbirn. 

CROQTTE ,  femelle  des  poissons.  Par 
onomatopée  du  craquement  que  font 
les  œufe  sur  la  dent.  —  coup  sur  le  bout 
des  doigts. —  plante  légummeuse,  Er- 
i^um  hirsulum, 

CROQUE  -  NGSÉTE  ,  instrument 
«rvanl  à  croquer  les  noisettes. 

CROQUE-POUX ,  terme  injurieux 
pour  les  fripiers  qui  font  des  babils 
neufeavecdes  vieux.  —  groseille  verlc. 
^'-  grusiéle. 

Croquepoux  (juer  à)  ,  jeu  de  balle  à 
la  muraille.  11  faut  que  chaque  joueur 
<^uasse  trois  fois  de  suite  la  balle  contre 
w muraille,  avec  la  main  ,  et  qu'il  la 
^Çoive  sur  la  tétc  autant  de  fois  ;  celui 
<lui  reste  le  dernier  expose  sa  niiiin  con- 
tre le  mur,  aux  coups  de  balle  de  ses 

compagnons  qui  la  lancent  chacun  trois 
foi«. 


CROQUER  (  se  ) ,  se  choquer  de  te 
qu'on  dit,  s'en  oilenser. 

CROQUETER ,  tailler  des  pierres 
dures  ,  des  pierres  quartzeubcs  '  pour 
bâtir. 

CROQUETEUR,  tailleur  de   grès. 

»  Sont  comparus Henri  Cam- 

»  berlin  croqueteurde  grès;  Michel- 
»  Joseph  Drapier,  maçon,  etc.»  Com- 
parution du  j Janvier  1783. 

CROQUETEUX  d'  pierres  dures 
pour  bâtir.  Par  onomatopée  du  bruit 
que  fait  son  marteau  contre  la  pierre. 
»  Henri-Joseph  Camberlin ,  pourvu 
»  des  offices  d'inspecteur  et  contro- 
))  leur. . . .  dans  le  corps  des  croque- 

))  teurs  de  grais  (sic) ,  disent » 

Requête  du  mois  de  janvier  176^. 

GROS ,  croix ,  crux,  V.  crox  et  pro- 
noncez crô. 

Gros  (les) ,  les  rogations ,  parce  que 
ces  promenades  religieuses  se  font  avec 
la  croix  ,  et  qu'on  donne  des  bénédic- 
tions aux  champs ,  en  fesant  des  croix 
avec  la  main. 

CRO  SE ,  croisé. 

CROSETE.  Les  enfans  nomment 
ainsi  l'alphabet,  parce  qu'il  est  ordi- 
nairement précédé  d'une  petite  croix. 
Se  dit  aussi  à  Paris. 

GROS!  AU  ou  CROSIO  ,  quartier  de 
brique  propre  à  remplir  un  vuide.  Ou 
le  place  entre  deux  Driques  qui  ,  sans 
cette  allonge  ,  se  rencontreraient  à 
joint  avec  le  dessous.  Maubcuge  cro- 
soi, 

CROSIER,  croiser. 

CROS-M*?  Du  verbe  croire  ,  en  in- 
terrogeant. Crois-moi. 

CROS-r  ?  crois-tu  ? 

CROSURE  ,  guirlande  de  verdure 
dont  on  croisait  les  rues  pour  le  pas- 
sage des  processions ,  et  auxquelles  on 
attachait  de&  flanqua  ris.  A  Maubcuge 
on  dit  croisure.  Du  bas  latin  croseria , 
croisées  ^  parce  qu'elles  s'attachaient 
aux  entre-deux  des  fenêtres. 

CROTE,  s.  f.  fiente.  Toutes  déjec- 
tions qui  Se  font  parles  voies  inférieu- 
res ,  lorsqu'elles  sont  fermes.  Malgré 
l'opinion  de  Roquefort  qui  ,  d'après 
Ménage  j  tire  ce  mot  du  latin  cfeia , 
qui  signifie  fiente  de  brebis ,  de  chè- 


CIIO 


138 


CRU 


vre,  etc.,  j'en  regarde  rétymologic  en-  1 
core  incertaine.  —  femme  prostilut^c  , 
fort  sale.  -^  (tiote),  nom  amical  qu'on 
donne  aux  petits  cnfans . 

CROTELIN,  s.  m.  crotin. 

Crotelin,  petite  laine,  parce  qu'- 
elle est  ordinairement  pleine  de  crot- 
tin ,  et  qu'elle  en  a  la  forme. 

Ca«rr£Li$s  ,  crctons  ,  résidu  de  la 
fonte  du  saindoux.  Dans  le  bas  limou- 
sin on  les  nomme  grooutou*  Les  enfans 
sont  fort  friands  de  ces  mottes. 

CaOTELiKS  ,  femmes  ou  filles  de  rien. 
Lorsqu'on  voit  passer  des  personnes  du 
sexe  déguenillées  ,  on  dit  :  On  a  lavé  V 
laine,  vlà  les  crotelins  ({ïii  pass'te. 

CRODCROD  (aller  à) ,  marcher  ac- 
croupi. 

GROUPANT,  anle,  adj.  croupis- 
sant, stagnant ,  surtout  en  patlant  de 
l'eau.  Dés  iaUx  Groupantes. 

CRODPENCHENTÊ  ,  tour  de  feu 
pour  retenir  la  cendre. 

CaotjPEîîCHEîfrE  ,  enfant  malingre 
qui  s'accroupit  au  coin  du  feu  ,  qui  y 
reste  continuellement. 

CaouPEKCHENTE  ,  gardien  des  scellés 
dans  une  maison  mortuaire  ou  dans 
celle  d'un  failli. 

CROUTa,  croûte,  mauvais  tableau. 
Terme  de  mépris.  Ch'ést  un  croula, 

CaouTA.  Peu  altéré  du  latin  crusta. 
Planche  que  l'on  prend  immédiatement 
après  l'écorce  ,  lorsque  l'arbre  est  gi'os- 
sièrenient  équiirri.  V.  dosse. 

CaouTA  ,  dessus  des  pierres  qui  sor- 
tent de  la  carrière ,  moins  dur  que  le 
cœur. 

CROX ,  croix  ,  crux.  Le  .v  ne  se  pro- 
nonce pas.  I  faut  fére  eune  crox  d'sus. 
C'est-a-dire  ,  il  faut  y  renoncer  ,  c'est 
autant  de  perdu.  «  1  n'a  ni  crox  ni 
»  pile.  »  11  ne  possède  rien,  d  Un  i  un 
»  o  cune  crox  sus  s' dos.  »  Je  renonce 

à  lui. 

CROYATTE,cravattc. 

M  Le  déposant  s'est  mis  en  défense  , 
y)  haussant  le  bras ,  le  mcsmc  Saint- 
»  Quentin  l'a  saisy  par  la  croyatte 
M  qu'il  a  dcschiréc  en  pièces.  »  Infor- 
mation du  2  décembre  i683. 

))  Le  voulant  mettre  en  arrest  ledit 
»  homme  l'auroit  saisy  par  la  croyat- 
»  /d  et  luy  plaignant  luy  au roit  douné 


»  an  soufflet  pour  l'obliger  à  le  las- 
v  cher.  »  Information  du  21  juin^ 
1688. 

CROYON ,  s.  m.  grès  tendre  et  fri- 
able dont  on  se  sert  à  Maubcnge  pour 
frotter  les  meubles. 

CRU ,  cru  te ,  mouillé.  Cru  corne  eo- 
ne  soupe  ,  se  dit  de  celui  que  la  pluie  a 
transpercé.  On  entend  aussi  cru  comme 
en  français  pour  la  viande  et  le»  fimits 
qui  ne  sont  pas  cuits.  On  dit  d'an  en- 
fant ragoûtant  :  on  1'  miérôt  tout  cru, 

Cau ,  éctu.  Del  toile  crue ,  comme 
à  Metz. 

GRUAU ,  mauvaises  herbes  qui 
croissent  dans  les  jardins.  «  I  fBiut  oter 
y>  V  cruau  dé  c'  plate  bente  là.  »  Peut 
être  composé  du  Suio-Gothique  ou  du 
flamand  krujdt ,  herbe.  Peut-être  aus- 
si composé  de  cru  haut,  parcç  que  les 
herbes  venues  spontanément  dans  le 
terrain ,  croissent  plus  vite  que  cell^ 
qu'on  y  a  semées. 

GRÙAUDER.  Par  aphérèse  d'écru- 
auder,  enlever  les  cruaux.  Se  dit  à 
Maubeuge. 

CRUAUDEUX  ,  eusse.  Sarcleur  , 
sarcleuse.  Gelui  ou  celle  qui  enlève  les 
mauvaises  herbes  des  semis  et  des  plan- 
tations. 

GRUGHÉFIX,  crucifix. 

GRUCHIFIÉ,  crucifié.  Eté  cruchi- 

fié ,    être    affligé ,    mortifié    d'être    la 

cause  d'un    événement    malheureux  , 

d'avoir  dit  quelque  chose  qui  rappelle 

un  événement  désagréable. 

GRUCHON.  Ge  mot  qui  signifie  une 
petite  cruche  ,  veut  dire  accroissement, 
selon  M.  Sohier  qui  ne  m'a  pas  cite 
d'»îxcmple.  On  dit  au  figuré  qu'une 
fille  a  cassé  s*  cruchon ,  lorsqu'elle  a 
forfait  à  l'honneur. 

GRUIS  ,  accroissement* 

GRUPES  (  été  à  ses),  vivre  à  ses  dé- 

Îcns ,  être  réduit  à  ses  propres  moyens. 
1  est  à  SCS  ou  à  mes  crupes.  Peut-être 
du  mot  anglais  crop  ,  moisson  j  bas  lat. 
croppus.  Oh  disait  ancienneiilent  vivre 
à  ses  costanges  ,  pour  vivre  à  ses  pro- 
pres dépens.  < 

Vous  en  fuies  les  dupes 

El  mon  écol  gvgné  fui  des  lors  à  vus  crupes, 
Lxs  dijfgrdctf  dci  maris ^  comédie^  ad.  S.ic.  5. 

I 


CtJE 


159 


COI 


CRUSQUIN ,  trusquin  ,  outil  de 
mcDoisicr  pour  tracer  Fëpaisseur  des 
bois  et  des  mortaises.  V.  trusquiu. 

CRYIE ,  crier.  Usité  dans  les  campa- 
gnes en  Belgique. 

eu  (blanc).  On  nommait  ainsi  autre- 
fois les  fantassins ,  parce  qu'ils  portai- 
ent des  calottes  de  tricot  blanc.  On  di- 
sait ,  selon  le  gënie  du  patois ,  blancu, 

CUAC ,  nom  donné  aux  savetiers 
par  imitation  dn  cri  qnlls  jetaient  en 
parcourant  les  rues  le  lundi  de  chaque 
semaine  pour  ramasser  les  vieux  sou- 
liers. Cet  usage  a  cessé  depuis  que  les 
cuisinières  portent  des  souliers  d  étoife. 
L'aprèsHiiner  ils  adlaieut  boire ,  d'où 
est  venu  le  lundi  des  sat^etiers.  CTia-' 
q»e  samedi  ils  ex|>osaient  les  souliers 
rapetassés  sur  la  place  où  les  pauvre» 
trouvaient  à  s'y  chausser  à  bon  mar- 
ché, 

CUCQUELINIER ,     marchand    eC 
fiihriqnant  de  pain  d'épicc  ,  de   confi- 
tures et  de  sucreries.  On  voit  dans  It-s 
chartes  des  apothicaires  cl  d«  s  civiers, 
voue  ce  corps  de  métiers  était  composé 
oe  quatre  professions  ,  les  apothicaires  , 
les  ciriers ,  les  épiciers  et  les  cucqueli- 
n^ier^.  a  Quant  au  règlement  de  1776 
»  relativement   aux  buccades ,    il    ne 
»  peut  donner  la  vente  des  graines  d'a- 
»  nis  atrx  graissiei*s  ;  d'ailleurs  ce  régle- 
»  oient  qui  déroge  aux  droits  des  cu- 
»  queliniers  n'est  pas  irrévocable.  » 
Procès  des  pharmaciens  contre  les 
graissiers^ 

CUÉKE,  cnuannc  ,  penu  de  pour- 
ceau. Nous  miérons  1'  cuène  du  gam- 
bon^ 

CUÉR,  cœur.  Lersc  prouonccrOti 
écrivait  ainsi  autrefois  ce  mot.  On  fait 
sentir  un  peu  Vu,  On  le  dit  encore  au- 

Î'onrd'hui    dans  le  bas  limousin.  Dans 
e    Roman   de   la   Rose   on   trouve 
cueur. 

Taûlost  comme  bon  pi'Ieriû 
Ilatif  ^  fcrvani  el  anterin  . 
Du  citeiir comme  fin  unioiiruux. 

yers  23178^  f<  passim: 

Espagnol  coucr,  a  Car  moult  avoiC 
»  esté  preud'home  ,  vigorcux  et  de 
»  grand  cuer.  »  Chronique  en  dia- 
lecte rouchy ,  Buchon  3,291.  On  écri- 
vait aussi  coer.  («Piourant  en  vraie  re-> 
:t>  pcn tance  de  caer.  »  Chronique  de 


Henri  de  VaUnciennes  ,  Buchtrt 
3,  196. 

CCEULIER,  cueillir.  Lat.  colli- 
gere. 

CUEULIO  ,  gobelet  en  fer  blanc , 
avec  des  crans  terminés  en  pointe  ;  une 
douille  au  bas  sert  à  le  placer  au 
bout  d'une  perche ,  avec  laquelle  oA 
cueille  les  pommes  et  les  poires,  des 
arbres  en  plein  vent ,  pour  ne  pas  les 
froisser.  On  pourrait  du*e  cueilloir  en 
franruis  ,  quoique  les  Dictionnaires 
rendent  ce  mot  par  a  panier  dans  le- 
»  quel  on  met  les  fruits  que  l'on  cucil- 
)>  le  »  ce  qui  ne  me  parait  pas  absolu- 
ment exact. 

CUEUISIL!,  s.  m.  coin  à  fendre  du 
bois,  cuneus.  V.  qutunié, 

CUFA ,  cufnr,  s.  m.  toimean  dans 
lequel  on  remonte  le  charl)on  des 
houillères. 

CUFARTE  ,  terme  injurieux  qui  ne 
se  dit  que  des  femmes  qui  ont  de  l'em- 
bonpoint. Ch'ést  eune  grosse  eu  farte, 
A  Maubeuge  on  nomme  cufarae  celle 
qui  s'uccagnarde  au  coin  du  feu  ;  et 

CUFARDKR  ,  rester  au  coin  du  leu 
'à  ne  rien  faire. 

CUGNE ,  cbunrd  ,  coin  à  fendre  du 
bois.  V.  queuniè, 

CUGNOLE.  V.  quéniole. 

CUIDERELLE,  giroflée  de  murs  , 
giroflée  jaune ,  muré.  Y,  perché  le  pour 
la  citation.  Les  Dict.  du  vieux  langage 
n'ont  pas  ce  mot  qu'on  trouve  dans 
Colgravc  qui  l'exprime  par  marsh  gîl- 
lijloufers  ,  giroflées  de  mars  ;  et  par 
cuckoe  gillijîourers  ,  ce  qui  désigne- 
rait la  primcverre ,  nom  que  l'on  don- 
ne encore  à  cette  plante  dans  quelques 
campagnes.  Dans  la  traduction  fran- 
çaise de  l'histoire  des  plantes  de  Dodo- 
ens,  chap.  7.  p.  1 17  >  le  nom  de  cuy- 
derelle  est  donné  à  une  espèce  d'œillet. 
On  dit  que  ce  mot  est  picard. 

CUIR ,  faute  contre  la  langue .  Faire 
un  cuir,  c'est  prononcer  un  mot  autre- 
ment qu'il  ne  doit  l'être  ,  y  ajouter  une 
lettre  ,  mettre  un  verb^  à  un  autre 
tenrrps ,  etc. 

CUIRASSIER  ,  on  nomme  ainsi  ce- 
lui qui  fuit  des  fautes  contre  la  langue, 
par  exemple  :  «  dans  ce  moment  2.* ici  » 
pour  dans  ce  moment-ci.  Ces  mots  sont 
d'un  usage  général. 


CUR 


140 


CUV 


CUISACHE,  action  de  faire  cuire. 
Lit.  coctio.  On  pourrait  tlire  cuisagj, 
Li  cuisson  serait  plutôt  le  résultat  du 
cuis  âge, 

CULSKNE,  cui'iine.  Jura  cueséne. 
latin  culina. 

CUISKNIER ,  cuisinier.  Cuisénier 
d'  Bapaume,  dûs  que  V  pas  sale  fait  V 
cuise  ne, 

CUITJE ,  quantité  de  pain  qu'on  fait 
cuire  en  une  fois.  On  croit  bien  parler 
en  disant  caitée  qui  n'est  pas  fran- 
çais. 

« 

CUL  A.  Un  barou  d'  culas  pris  cbez 
Bouclielet.  Mémoire  du  voiturler. 

CUL  LEVÉ ,  espèce  d'écliaudé  à 
Maubeuge. 

CULOT,  coin.  Il  est  assis  au  culot 
du  feu.  —cocu.  —  le  dernier  né.  Gé- 
néral en  ce  sens. 

CULOTER ,  V.  a.  mettre  des  culot- 
tes* Se  dit  surtout  d'un  cnûint  auquel 
on  met  la  première  culotte.  I  faut  1' 
culoterj  on  T  culoiera  à  Vauqncs -,  il 
est  culoté, 

CULOTIER,  feseur  de  culottes. 
CuLOTiERd'  Bapaume.  Terme  inju- 
rieux ,  marmot ,  polisson. 

CU-PAIÉLE ,  V.  gran'déciel. 

CUQUILINIER.V.  cucquclinier. 

CU-REMUANT  ,  pétulant ,  qui  ne 
peut  rester  en  place.  Ch'ést  un  eu  re- 
muant. 

CURACHE  ,  action  de  mettre  le  lin- 
ge sur  le  pré ,  pour  curer, 

CURANDERIE,  blanchisserie    de 
toiles  ,  de  batistes. 

et  En  conséquence  le  sieur  Crommelin 
»  visitera  toutes  les  fabriques,  curan- 
»  deries  et  blanchisseries  établies  ou 
M  qui  s'établiront  à  l'avenir.  »  Coin- 
mission  du  i/^  mai  i']\b. 

Curanderie  est  nécessairement  sy- 
nonyme de  blanchisserie  ;  pourtant  ces 
dernières  sont  divisées  en  trois  classes  ; 
savoir  :  1°  blanchisseries  à  pièces  , 
on  n'y  lave  que  le  linge  des  particu- 
1ers  j  2°  blanchisseries  à  grosses  toi- 
les, on  n'y  blanchit  que  les  toiles  de 
ménage  quelle  que  soit  leur  degré  de 
finesse  ;  3*^  blanchisseries  à  batistes , 
nn  n'y  blanchit  que  des  batistes  et  des 
UnoDs. 


CURE  (avoir),  prendre  soin.  J  n'ai 
cure ,  je  ne  me  soucie  pas.  Du  latin 
cura. 

Des  nic»disans  et  CDvieali  ,. 
JjiiiJ  s  n'ont  cure. 

If. 'ces» ihansou4  normtan d 

CUREMEJy ,  curage.  Ceux  qm  se 
piquent  de  parler  français  disent  cure- 
mcut  Cette  dernière  location  cofDme»- 
ce  à  se  répandre. 

CURER  ,  mettre  le  linge  mouilla  sur 
le  pré  après  l'avoir  tiré  de  la  lessive , 
pour  l'exposer  à  l'action  de  l'air  et  du 
soleil  qui  le  blanchissent. On  le  mouille 
à  plusieurs  reprises  dans  cette  inten- 
tion ;  c'est  ce  qui  en  Flandre  donne  ce 
beau  blanc  au  linge.  Espagu.  curar, 

CURÉTë  ,  petit  morceau  de  bob 
tendis  p/our  nettoyer  les  fusils  et  les 
instrumens  en  fer  atteints  de  la  rouille, 

CURO  ,  endroit  où  l'on  met  curer  le 
linge.  On  croit  parler  français  en  di- 
sant curoir,  «  A  déposé  que  jeudi  passé 
»  en  ayant  mis  son  linge  s«r  le  curoiry 
»  et  y  retournant  pour  le  lever,  elle  v 
»  trouva  manquer  une  chemise  .  un 
»  escourcheuly  un  bonnet  de  nuit. . . 
»  etc.  »  Interrogation  du  17  octobre 
1672. 

CUSIR.  V.  chusir. 

CUSTODINOS  (  méte  en  ) ,  empri- 
sonner. De  custos  ,  gardien. 

CUSTOTE,  étui  de  lunettes  non 
fermé. 

CusTOTE  ,  sorte  de  poche  dans  la- 
quelle on  enfermait  son  livre  de  priè- 
re ,  pour  en  conserver  la  couverture. 

CUTOURNIAU ,  mot  expressif  en 
usage  à  Maubeuge  ,  pour  signifier  cul- 
bute. V.  tourmériau. 

CUVÉLE  ,  cuviéle.Cuvcau  en  Fran- 
chc-Conité  et  à  Mons. 

CUVELÉE  ,  plein  une  cauelle. 

CUVELÉTE,  petite  cuvellc.  Du 
lat.  cupa  ,  coupe  ;  tiré  du  grec  kupê  , 
qui  a  signifié,  dit  Galtel,  une  sorte  de 
navire. 

CUVELÉTE,  vase  dont  on  se  sert 
pour  se  laver  les  mains.  «  Une  cuveléte 
»  et  son  pot.  »  Ini^entaire  du  6  avril 
1780. 

CUVELIER ,  feseur  de  cuve ,  de  c«- 
velle ,  tonnelier.  Il  y  a  à  Valencicnncs 
des  familles  de  ce  nom.  ((  En  la  cause 


CYR 


141 


DAÇ 


D  de  François  Fromont,  maître  cuve- 
»  lier  et  tonnelier  tic  cette  ville.  »  Piè- 
ces de  procédure, 

CUVELON ,  s.  m.  bois  prëparë  pour 
Étire  des  cerceaux. 
CUVELOT,  petit  cuvicr,  cuveau. 

CUVRON ,  petit  cuvier.  Est  un  peu 
plus  gi*and  que  le  cuvelot  ;  ils  sont  l'un 
et  Fautre  sans  oreilles  \  la  cuuelle  en  a 
toa)ourf. 

CTILE,  cheville.  Dn  lat.  clavu- 
lu4  ,  dimin.  de  clatnis  ,  clou. 

CVILIER,  cheviUcr,  mettre  des 
chevilles. 

CVILÏON,  mesure  pour  le  bois.  V. 
cheviron. 

CYMÉTES ,  rejetons  qui  viennent 
SDr  la  tige  du  chou  après  qu'on  a  cou- 
pé la  pomme.  Boiste  donne  ce  mot 
comme  inédit;  on  le  trouve  daus  les 
Dict.  des  i6e  et  17*  siècles ,  tant  fran- 
çais qu'étrangers.  Laconibe  ,  Dict.  du 
vieux  langage  fritnçais.  Cy mettes ,  re- 
jetions de  choux.  Du  grec  kuma ,  tige , 
rejeton. 

CYNE,    cygne,  cjycnus.  Celtique 
cYTif  espagnol  cysne.  Cet  oiseau  est 
1  emblème  de  la  ville  de  Valcncienncs , 
dont  les  armoiries   ont    deux    cygnes 
poar  supports.  Quelques  auteurs  déri- 
vent l'ëtymologie  du  nom  de  cette  vil- 
le, de  vallée  des  cygnes ,  parce  que  , 
dit-on ,  cet  oiseau  s'y  trouvait  anaen- 
nement  en  quantité  ;  on  en  nourrit  en- 
core dans  les  fossés  inondés  du  corps 
de  place.  Il  paraît  plus  probable  que  le 
nom  de  Valencienncs  tire  son  origine 
àevallis  cincta  ,  vallée  ceinte,  parce 
que  le  vallon  dans  lequel  la  ville  est 
située,  est  ceint  de  tous  les  cotés  par 
de&  hauteurs. 

CYROINE,  sorte  d'emplâtre  daus  la- 
quelle il  entre  de  la  cire.  On  rencontre 
souvent  ce  mot  dans  les  manuscrits  dé- 
posés aux  archives  de  la  ville.  On  trou- 
ve céroine  dans  les  anciens  Icxicogi'a- 
phes.Colgrave,  au  mot  cyr&nne ,  ren- 
voie à  cèraesnc'y  V.  aussi Furelière  qui 
écxix.  ciroesne  et  ciroine\  il  dit  que  ce 
mot  est  composé  de  keros  ,  cire  en  grec, 
et  de  oinos  ,  vin  ,  dans  la  même  lan- 
gue ,  parce  que  la  cire  et  les  trois  rési- 
nes qui  composent  le  cyroine  sont  dis- 
soutes dans  le  vin. 


d 
tu 


R'y  ot  pmf>lus'ri>  de  riro»«f , 
N«  n'y  ot  ncrz ,  uo  o«  n«  vuiac, 
A  cstcnilrc.n*^  esirener 

Testant,  de  Jean,  de  Meung,  v.  332. 

D. 

D',  en.  Té  d'as  ,  tu  en  as.  Dis  que  t' 
f'as,  dis  que  tu  en  as.  Z>*as-le  ?  en  as- 
u  ?  «  Il  a  fét  tant  d'sés  pieds  et  d'sés 
mains  qu'i  d'est  v'nu  à  bout.  »  Qu'il  en 
est  venu  à  bout.  />*  alone?  allons-nous? 
D*  irone  ?  irons-nous  ?  V.  d'alon-ne,  di- 
ron-ne?  In'  (Ty  a  ;  il  y  en  a. 

D  ABO  (frère),  frère  lai,  dans  un  cou- 
vent d'oi-dre  mendiant.  Ce  nom  est  don- 
né à  ces  frères  parcequ'ils  font  la  quête  ; 
d'où,  par  allusion  à  ce  qu'on  leur  donne 
on  leur  a  appliqué  le  nom  de  dabo , 
je  donnerai.  «  Etre  le  dcibo  dans  une 
»  maison,  c'est  être  chargé  de  ce  que 
»  les  autres  ne  veulent  pas  faire.  »  Du- 
catiana. 

D'ABORD.  Mot  insignifiant  lorsqu'il 
est  précédé  de  dont,  et  qui  sert  de  com- 
plément à  cette  phrase  :  J'Ii  ferai  s' 
compte  dont  d'abord.  C'est  le  tic  de 
quelques  personnes. 

DÂBOUS.  Apocope  de  dabouseux, 

DABOUSACHE.  Action  de  dabou- 
ser,  son  résultat.  On  dit  d'une  peinture 
mal  faite  :  Ch'n'ést  point  del  peinture, 
ch^ést  du  dabousacne.  On  écrit  : 

DABOUSAGE,  «Il  est  vrai  que  par  les 
»  chartes  des  défendeurs  il  y  est  parlé 
»  du  pinceau  et  de  la  brosse,  maisquel- 
»  le  est  cette  brosse?  elle  est  propre 
»  pour  la  peinture  et  non  pour  le  dct- 
»  bousage.  Tants'en  faut  puisque  celle  à 
»  ce  dernier  usage  serait  plutôt  propre 
)»  à  gâter  un  tableau  qu'à  l'embellir.  » 
Procès  entre  les  peintres  et  les  dabou- 
aeurs,  1735. 

DABOUSER ,  enduire,  avec  une 
grosse  brosse,  une  muraille  d'une  cou- 
leur quelconque ,  unie. 

DABOUSERIE.  Ouvrage  de  dabou- 
seur. 

a  Mais  on  les  défie  d'en  faire  ap- 
»  paroir  d'aucun  qui  puisse  soutenir  en 
»  justice  et  leur  faire  tort,  et  si  tant  est 
»  qu'ils  en  auraient  ,  ce  qu'on  ne  sau- 
»  rait  croire,  il  serait  très-naturel  qu'ei^ 
»  ce  qui  concerne  la  dabouserie ,  les.» 
»  dits  demandeurs  y  intervinssent.  >h 

Même  procès* 


OA0  1 

«ABOUSEUR  ou  DABOUSEDX , 
nuvricr  qui  dabouie,  qui  peint  la  mu- 
rnilli-t  à  lu  groMC  broïK.  o.  h.  Fonlaior 
»  rt  Pisanne ,  dabouiteurs  ,  pour  avoir 
D  blancbi  divenu  cliambrc)  aux  ta- 
ri! 


■    du    : 


17C8. 

DAC.V.  D!c. 

DACHE,  ama»  d'eau  île  jiluic  au  mi- 
lieu d'un  chemin),  flaque. 

DACHEROK,  laiteron  .  plame  fhi- 
coiacée.  Sonehiu.  Altétalion  deiac/ie- 

DACHÉTE,  1.  !..  >0<lc  de  pedtelou 
u  litx  un  pen  large  ,  qu'on  met  aux  ie- 
melIe>deiionUer«,d<a  patina,  etc.    De 

l'etpagnol  lachon  ,  qui  si^ific  In  même 
thtuti  ou  ,  peut-éli-c,  du  celto-Lretoii 

DÀDELACilE,  repwuge  du  linge 

DjiHEiAcai;.  paroles  inutile*. 
DADtXABO,  ennnrenx. 
DADELER,  repauer  le  linge  dant 


Dadeles.  ,  aller  ça  el  )d,  tourner 
beaucoup  au  lieu  de  tr.ivailler. 

UADELEKidireune  iaËnits  de  paro- 

DADELÉTE.  Faire  âadelile ,  ai- 
mer à  balnver  dans  la  rue  en  jetant 
beaucoup  d'can.  Ce  mot  eit  formé  par 
oiiomalnpce  du  bruit  que  fait  l'eau  en 
la  remuant  aTec  le  balai. 

DADELOT.  Mot  dont  on  «>ert  à 
Mona  et  a  Mnubcuge,  pour  dire  un  ta- 
tillon, un  uicle  tout.  En  Picarilie,  il  s\- 
gnifK  flâneur,  qui  passe  son  tem»  à  ne 
ricnfaireouàdes  niaiserie),  fl  Va-l-en 
»  grand  durUlot.  p  Ce  mot  pourrait 
avoir  remplaeé  dadaia  ilnni  nos  pro- 
vinces. Du  (enis  d'Oudin  ,  ancien  lexi- 
cographe, on  disait  dadée.  Eneapngnol 
Î'igneria,  pour  action  de  dadais.  V. 
)ict.  espagnol-franenia. 

DADIER.  C'était  le  nom  d'une  rue  A 
Vaiencicnnca,  détruite  par  le  bombar- 
dement de  17^3.  Borei  interprète  ce 
mol  par  palmier,  a  Comme  qui  dirait 
»  i^tAier, dit-il ,  car  Icsdaltcstonltes 
H  fruîtsdu  palmier,  n 

Coquillart ,  dans  son  enqui'lc  de  la 
simple  et  de  la  rua^e,  dit: 


DAL 


Ptélill,  p.  IDS. 

«  Sa  nouvellclé  es  iardioage  du 
o  Cambrési'i  que  les  <fii)iVM  porteroot 
»  les  marjolaines.  »  Jean  Molinel, 
faicts  et  dictz,io\.  19,  v". 

K  Quel  aginaudier,  quel  figuier, 
v  quel  mourierou  quel  dadier  poTt^ 
»  trait  auiailin?  u  Id.  fol.  aio  r". 

Peut-jtre  le  nom  de  cette  rue  est- 
il  du  à  une  enseigne  représentant  cet 

D'ÀDOMS,   d'alors,  de  ce   lerop.- 
là.  Lés  Eena  âîadon}. 
DADO 

ner.  Cb'éit  nndadoule ,  1 
n'osse  point  l'Ioucbcr. 

DADODLIER,  manier  malpropre- 
ment ,  sans  précaution,  ce  qui  icmble 

précédent. 

DADOULIEDX.  qui  manie  mal- 
proprement et  sans  précaulion.  liIfiiM 
oluervalion  qn'd  dadoulier. 

DAfTJTE  {éle\  Elre  convenable, 
comme  ïl  faut.  Ch'éaC  un  homme  dafa~ 
le,  qui  làil  ce  qu'il  convient ,  ce  qu'il 
fautbire.  V.  afate.  M.  Lorin  fait  re- 
marquer qn'an  dit  à  Paris  d'o/iit  dana 


■i  dénote 


eiilanl  qui  1 


DAGDET.s.m., goudron. 

DAIKE,dignc,  dign  us.Bourguîgnon 
daigne. 

DALACHE(méle  à),  mettre  en  train, 
en  étnt  d'aller,  a  Eune  fos  qu'cha  est  a 
daiache,  cha  va  tout  seu. 

DA 
le  liei 
»  voyager,  de  la  danse.  B  Maubeuge. 

DALE,  a.  m. ,  porc.  11  a  mial'ifa^f 

D.\LE,  pierre  plate,  le  long  d'un  clie^ 
ne  autai  ccrlaina  murs  à  hauteur  d'à p* 


DAM 


143 


DAN 


pni.  Paraît  venir  de  Tall.  tafel  y  table , 
tablette,  latin  tabula, 

Dale  (à) ,  à  gauche.  Aller  à  date , 
c'est  aUer  à  gauche  en  parlant  d'une 
Toitnre  que  l'on  conduit  Y.  Dia. 

D'ALER  (s'en),  s'en  aller.  V  d'alez? 
où  allez-vous  ?  Ben  arrive  ,  quand  da^ 
lez  ?  Dicton  que  l'on  prête  ,  injuste- 
ment sans  doute,  aux  habitnns  de 
Mons,  lorqu'ils  voient  arriver  quelqu'- 
un. On  dit  anssi  râlez  dans  le  même 
sens.  On  emploie  encore  dalez  pour 
auprès.  V.  de  lez. 

IFALON'NE  ?  nous  en  allon-nous  ? 
Locution  analogue  pour  plusieurs  ver- 
bes. Zyaron'/ie.^  en  aurons-nous?  D*i' 
Tonne  ?  irons-nous  ? 

DALVÉTE,  enfant  ëveillë  ,  vif,  pé- 
tulant. C'est  un  fier  Dalvéle.  Mot  de 
Manbeuge.  —  Contrariant,  selon  M. 
Quivy. 

DAMACIiE,  dommage,  de  damniim 
On  disait  autrefois  damage.  Voc.  aus- 
tTAsien  damaige.  Ch'ést  damache 
^nd  lés  blés  mauquHent.  Manière  de 
répondre  à  ceux  qui  disent  continuel- 
lement ch'ést  damache. 

Dajcaçhe  ,  action  de  frapper  le  pavé 
arec  la  dame  ou  hic. 

DAMAS,  calmande  oucalmandc-da- 
massée.  <<  Défendu  aux  bourachcrs  de 
n  Élire  damnas  de  pure  saïette,  décla- 
2  rant  qu'iceulx  damas  et  semblables 
ïk  opvrages  de  pur  filiez  de  sayette  dé- 
»  pendent  du  stil  des  sayetteurs.  yx 
^Sentence  du  24  juillet  i6'i5. 

Damas,  julienne ,  plante  de  parterre, 
Hesperls  matronalis.  Lin. 

1A  aussi  estoientbruncUcs  (Adonidc) 
Masiis,  damas,  violettes 
Cà  cl  là  sans  vn\\  compas. 
Louise Labé,  p.  i4i«  Édit.  de  Lyon  1834. 

Od  dit  proverbialement  :  Blanc  come 
un  damasy  pour  exprimer  une  extrême 
blancheur.  Nous  avons  le  damas  blanc 
et  le  damas  piolet  Je  ne  prétends  pas 
combattre  l'opinion  de  M.  Vallot,  rap- 
portée par  M.  Bréghot  du  Lut  ,  p.  220 
de  son  aimable  et  savant  commentaire 
sur  les  œuvres  de  sa  concitoyenne  ;  ses 
conjectures  sont  ingénieuses,  et  mon  in- 
terprétation est  fondée  sur  des  faits. 

Le  damas  est  décrit  par  Dod.  pempt. 
p,  161,  il  le  nomme  piola  matronalis , 


bis. 


violette  des  dames,  en  flamand  damas 
blœmen,  en  français,  dit-il,  violette  de 
Damas,  V.  la  traduction  française, 
pape  114. 

Si  M.  Vallot  avait  poussé  plus  loin 
ses  recherches  ,  il  aurait  vu,  dans  le 
i*^*"  volume  de  l'Histoire  des  plantes 
de  Dalechamp,  pages  6g4  et  696,  que  la 
Julienne  est  appellée  violette  de  Damas 
parce  qu'on  la .  croyait  originaire  de 
Damas,  Il  me  semble  que  ces  autorités 
sont  déterminantes. 

Les  cnfans  de  ce  pays  ont  une  chan- 
son au  refrain  de  laquelle  se  trouve  le 
damas. 

Au  jardin  de  mon  père 
Vive  l'amcmr. 
Un  oranger  li  a 
Vive  la  rose  et  Je  laurier. 

Un  oranger  li  a 
Vive  la  rose  et  le  damas. 

Damas,  coutelas  avec  lequel  on  tran- 
chait la  tête,  qui  servait  à  couper  la  cor- 
de des  pendus.  On  dit  d'un  couteau  qui 
coupe  bien  :  I  cope  come  un  damets. 

DAMASSÉ,  étoffe  en  fil ,  qu'on  fa- 
briquait autrefois  à  Valenciennes.  Sous 
ce  nom  on  comprenait  les  serviettes da- 
massées,  et  ce  qu'on  appelait  dans  le 
commerce  damas  de  Caux  ;  elle  était 
tout  en  fil. 

DAMER  ,  d  une  fille  en  faire  une 
femme.  Ch'est  eunedanie  damée.  C'est 
une  fille  qui  ne  l'est  plus. 

DAMNER  (se) ,  se  m  or  fond  re,  enra-? 
gcr.      ^  • 

DANCK,  je  vous  remercie.  Mot  fla- 
mand fréquemment  employé  par  le 
peuple . 

DANDINE,  rossée.  J'té  donnerai  eu- 
ne  dandine ,  M.  Lorin  ,  dit  que  ce 
mot  est  employé  à  Paris  par   le  bas- 

Ecuple.  L'auteur    du   dictionnaire  du 
as-langage  ne  l'a  pas  mentionné. 

DANGER  (avoir),  avoir  besoin,  s'eui- 
ploie  plus  souvent  négativement,  ce  Je 
»  n'  (rai  nien  dangev.  »  Je  n'en  ai  pas 
besoin  ,  je  n'en  ai  que  faire,  je  ne  suis 
pas  en  danger  d'en  avoir  besoin.  A 
Rennes,  ce  mot  signifie  mal  au  cœur. 
En  Belgique  on  prononce  dangie, 

DANOBIS.  Locution  latine  équi- 
valente à  Jocrisse.  On  dit  d'un  niais  ; 
ch'ést  un  da  nobis. 


DAT 


144 


DEB 


DANSE.  Donner  une  danse  j  c'est 
rosser. 

DAQUE.  Nom  qu'on  donne,  dans  les 
environs  de  Mauuenge ,  à  uncflaqus 
on  amas  d'eau  dans  un  creux  an  milien 
d'un  chemin.  Ces  deux  locutions  me 
paraissent  formées  par  onomatopée  du 
bruit  qu'eUes  (ont  lorsqu'une  voiture 
les  traverse. 

.DAQUOIB£,  morceau  de  ficelle 
nouée,  qu'on  place  an  bout  du  fouet. 
C'est  encore  une  onomatopée. 

Daquoire,  pluie   aboudante  et  im- 

E revue  ,  pluie  d'orage.  Mot  formé  du 
ruit  que  fait  la  grosse  pluie  en  tom- 
bant. 

DAR.  V.  dare. 

DARD  ,  branche  gourmande  d'nn 
arbre  à  fruit. 

DARDER  après.  Eti-e  prêt  à  saisir. 

DARE.  Employé  seulement  dans 
cette  phrase  :  N  savoir  dare.  Ne  savoir 
où  donner  de  la  tête.  Peut  être  du  meso- 
gothiqne  zhar,  flamand  daere  (pronon- 
cez tuir),  là;  ou  bien  war,  flamand 
wcer,  où.  Peut-être  aussi  formé  par 
apocope  du  latin  dare,  espagnol  aar. 
Ce  mot ,  dans  une  de  ses  acceptions  , 
signifie  se  déterminer  ,  se  résouidre ,  o' 
savoir  dar,  ce  serait  être  dans  l'incerti- 
tude. 

PARNE,  tranche,  morceau,  tronçon. 
J'ai  acaté  eunc  darne  d'kabliau.  Ce 
mot ,  maintenant  hors  d'usage  ,  peut 
venir  du  celto-breton  dam,  partie, 
portion. 

DARNELLE ,  ivraie,£o/iu7n  iemu- 
lentum,  en  Cambrësis. 

DARRAIN,  dernier.  <c  Tout  le  leur 
»  demeure  au  d'arrai/i  vivant.  »  Cou- 
tume dOrchi  es  manuscrite^  p.  226. 

DARU,  s.  f.  chasse  aux  oiseaux,  qui 
se  fait  de  nuit  avec  des  flambeaux  ,  le 
long  des  haies,  a  Aller  à  daru.  » 

DASER  (faire),  cacher  quelque  cho- 
se qu 
donner 

connais    pas    d'éq 
mand  tasche,  poche,  comme  si  on  di- 
sait cacher  dans  sa  poche. 

DASOT.  Mol  enfantin  qui  a  coursa 
Maubeagcpour  dire  une  dent^ 

DATAIT.  V.  Atal,  atau. 

D'ATE?  en  as-tu? 

PÂTES,  tiges  de  clianvre  dépouillées 


a.ar.n  ^lairej,  cacncr  quelque  cno- 
li  appartient  à  quelqu'un,  pour  se 
»er  le  plaisir  de  l'inquiéter.  Je  ne 
ais    pas    d'équivalent.    De  l'aile- 


ve  dans  Boiste,   qui  cil 
cadcmie  ;  je  ne  l'ai  trou 


de  leur  GUiMe ,  et  préparées  pour  en  iahfe 
des  allumettes. 

DAUPHIN,  sorte  de  fromage  de  Ifa- 
rotUes,  iait  dans  un  moule  de  la  forme 
attribuée  au  poisson  de  mer  de  ce  nom* 
Quoique  ce  mot,  comme  l'a  dit  M.  I^tC 
rin,  soit  usité  à  Faris  et  dans  toute  i% 
France  ,  il  n'en  est  pas  moins  di|  pfiyf 
Rouclii  ;  le  mot  a  suivi  L|  chose. 

D'CHIRER,  déchirer. 

I  a  d'e%iré  ses  ftuloUes, 
Belle,  en  tous  fesaoi  l'amour. 
Chansons  palofses, 

DÉ,  préposition,  de. 

DÉBAGUEfl ,  déménager,  emporter 
ses  meubles  dans  un  autre  endroit.  De 
baghe  ou  bague  qu'on  disait  autrefoM 
pour  meubles,  bag9ge. 

Dêsagcer,  défisufiler.  V.  ee  mot.  Le 
français  a  baguer  et  non  le  dérivé. 

DÉBALLOTER,  déballer. 

DÉBARAS.  Opposé  d'embarras. 
Cessation  d'embarras.  Ce  mot  se  trou- 

cite  Gattd  et  l' A- 
trouvé  dans  aucune 
des  éditions  que  je  possède  de  ces  dic- 
tionnaires, mais  bien  dans  ceux  de  Ch. 
Nodier,  de  Cormon,  Catineau  et  autres. 
C'est  un  terme  qui  n'est  employé  ici  que 
par  le  menu  peuple.  Lorsqu'un  indivi- 
du, connu  par  sa  mauvaise  conduite , 
part  ou  meurt ,  or  dit  :  Ch'ést  un  bon 
débaras,  locution  familière  d'un  usage 
général,  dit  M.  Lorin.  On  la  trouve 
dans  le  Dict.  du  bas -langage. 

DÉBARDER,  enlever  la  bourbe  de« 
fossés.  c(  Pour  avoir  débardé  et  évacué 
»  la  tevre  qui  étoit  fondue  et  creullée 
»  (croulée)  dans  les  fossés.  »  Etat  des 
frais  faits  au  marais  après  l*inonda-t 
tion. 

DÉBARETÉ,  adj.  décontenancé, 

DEBAT  (été  en).  Etre  en  procès»  e^. 
litige. 

DÉBATE  (s').  V.  pr.  se  dAattre.  I  a» 
débat  corne  un  diale  den  un  bénotier» 
corne  un  co  toulié  den  l's'étoupes.  Se 
trémousser  lorsqu'on  est  en  colère. 

DÉB ATIR.  Sablier ,  dans  son  Essai 
sur  les  langues,  regrette  que  ce  terme  ne 
soit  pas  admis.  Dans  le  pays  Rouchi^ 
on  s'en  sert  pour  défaire  une  maison 
pour  la  reconstruire,  a:  Il  a  débâti  s* 


DEB 


143 


DEB 


■  fondaiiooi.  u 

DËBATISIEB,  ddwplUer. 
DÉBAUCHÉ  {ixe),  Jtre  d^ld,  affll- 
«I,  iTÙIc.  «  J'en  ioi  lonl  débaucha,  u 
Cftie  location  en  pins  cmploi^ée  par 
Ut  femmes  qne  par  lea  Lommei, 

DÉBËLin  ,  rendre  moins  beau,  gi- 
ler,  endomiDagei'. 

«  On  peal  embdlir  el  pai  detilir.ea 
*  parlant  de  bâiimena.  u 

DÉBELLÉ  (été)  ,  *lre  profondément 
affligé.  Dn  lat.  dtbellatut ,  prù  nu  Ë- 
pré. 

DÉBERNER,  ébrener,  enlever  la 
malien  fécale  dea  linge»  d'an  enbnl  ; 
le  DïltDjer  lui'mfme.  «  Va-l-en  diber^ 
B  nez-cb' a'en&nl-là. 

DÉBITÉ  (ëte),  eut  de  maladie  aprèi 
vue  indiapoflilîoD.  M.  Lorin  dit  <jue  ce 
■toi  eM  iran  niage  général.  Je  ne  l'ai 
pu  CDlendo  ailleurs  dam  l'acception 
lo'il  a  dam  le  paj«  dont  j'o(R>B  ndto- 


..détbabiller. 
DÉBINER  ,  l'enfuir.  Dti.u  le  Dût. 
dsbu  langage  ,  c'est  aller  en  décaden- 
«,p«nfre  la  fortane,  aon  emploi,  le 
luMcriIler  en  guenilles. 

D^ISÉ  féle  tout),  avoir  la  peau  i4- 
tie  et   lendue  ,  pr«e    à   le  erevauer 


r  été  e: 


d  la  bise 


DÉBITEDR  ,  débitant ,  qni  lend  en 
détail,  n  Too*  les  débiteurs  de  Jet  ou 

»  tioo  du  préMtil  règlement  de  se  prè- 
■  tenter  aa  greffe,  u  Ordonnance  du 

9  «1011774. 

DÉBLAIE ,  débarru. 

DÊBLARÉ,  chauve.  Cbarlei  le  dé- 
blaré,  Charles  lecbauve.  On  dit,  en 
quelques    endroits,    ihlari ,    croyant 

DÉBLOUQUER,  déboucler,  des- 
serrer les  boutlei ,  les  ôter, 

OÉBOBËNEB ,  oter  le  SI  de  d'sus 
lei  bobines.  Ceux  qui  tirent  l'étjiuola- 
BJe  du  mot  bobine  dn  grec  bombux  , 
a  cause  de  U  resseniblanee  du  cocon 
d'un  ver  à  soie  avec  le  fuiea 


n  pM  1>  biAin 


it  lit  fus. 


DKBOQCER,  drbarder,  tirer  des 
bois  hors  des  taillis.  DiboqutT  signilie 
lilti^alement  mettre  hors  du  bot  (bois). 

DÉBOUILLEMENT,  terme  de  tein- 
turerie ,  debonilli. 

K  Si  te  défendeur  n'estoit  point  ai- 
»  sure  de  la  valî3il«  de  son  noir,  il  n'en 
doute  requis  le  di- 


B  'bou^lmenl 


■  1730. 


ie  procédun 


DÉBOULER,  s'enruir.  LeDict.  du 
bas-langage  emploie  bien  quelquefois 
ce  mot,  mais  ne  l'explique  pas.  Au  mot 
niulade,W  ^i\.dibouler,  rouler  du  haut 
eu  bas.  Mnnei  explique  ce  mot  par 
a  jeter  la  boule  que  l'on  tient  a  la 
M  maln.iiLeLmousindit  if^Aau/adans 
le  niéme  sens. 

DËBOULOT£R,dépelolanner,  âter 
le  fil  du  bouio  (boulej.  En  limousin  on 
dit  dtboateea,  pourdévider  et  démjtrr 
des  fils  entrelacés. 

DÉBOURIQDER,  maltraiter,  sacca- 
ger, assaillir  à  coups  de  pierres  ;  frapper 
violemment ,  arracher  les  vftemeni. 

DÉBOURS ,  déboumés.  «  1  but  li 
n  rente  ses  débours,  n 

DÉBOUSmER  ,  détruire  les  mottes 
qne  font  les  taupes  dans  un  cliamp. 

DEBOUT,  s.  m.,  bout ,  nu  plur.  d' 
bouts,  terme,  lin.  «On  d'ara  bentotvu 
n  l'débout.  u  On  en  aura  bientôt  vu 
la  fm.  Cli'ést  rJé&>u(,  c'est  ie  bout.  Un 
d'boul  d'eau  deile. 

Debout,  adv.  plus  ,  au  plut.  Ch'ett 
tout  Pdiboul  si  j'darai  assez,  C'e^t  tout 

simplement  :  Ch'étt  te      


DÉBROULIER  (s') ,   murmurer  en 
est  ioit.  Awi,  aw  i,  debrouU-ié.  On  dit 

(f^irou/e  comme  un  pét  toulié  denlët 
chênes  (rendres). 

DEBTEK.  v..Jtreendeltei. 

DBÉUQUER,  s'enfnir.allervîte.AI- 

\oDS.  dibuque ;  pars  vite. 

DÈBuQuEfldu  lit ,  se  lever  pvorapLe- 


DÉfiUSQUEB, 


K  1  n 


DEC 


146 


DEC 


tOÊÊ.  débusqué  »  il  m'a  coatrarië  ,  il 
m'a  toat  contrarie,  il  m'a  mis  dans  nue 
position  pënible. 

D£B  VISER,  cooTenir,  conditioancr , 
s'amender. 

DÉCACHER,  chasser,  lepoosser.  Y. 
décholer.  Dèchasse^tit  disait  aassi  en 
Normandie  dans  le  même  sens  : 

La  «crilé  est  Jéehmxsée. 

V—x  de  Fin,  p.  33t. 

Ici  ce  mot  est  employé  an  figuré. 

DÉCAFOTER,  tirer  ipielqne  chose 
d'nn  endroit  où  ijuelqn'an  l'avait  mise 
pour  la  cacher.  Débarrasser  avec  les 
ongles  de  la  terre  on  des  antres  matiè- 
res qui  Tentourent. 

DÉCAINER ,  déchaîner.  V.  Dékê- 
ner, 

DEC  ALENGER.  T.  de  prat.  déchar- 
ger de  tout  droit ,  de  toute  redcTance  , 
d'amende  encourue. 

DÉCALOTER,  ôter  la  calotte. 

DÉCAMULER,  ouvrir  des  caisses  , 
des  malles,  pour  en  sortir  ce  qui  est  de- 
dans. 

DÉCANTER,  déchanter. 

DÉCANTOURNER  ,  faire  un  dé- 
tour. 

DÉCARCASSER,  V.  a.Manger  beau- 
coup et  avec  grand  appétit.  M.  Lorin 
me  fait  observer  que  ce  terme  est  em- 
ployé par  le  peuple  de  Paris  dans  un 
sens  tout  dirférenl.  Se  décarcasser, 
c'est  se  donner  beaucoup  de  mouve- 
ment pour  parvenii*  à  un  but.  11  se 
prend  en  mauvaise  part ,  ou  pour  par- 
ler pins  juste  ,  en  dérision. 

DÉCAROCHER,  déraisonner. 

DÉCAROCaURE,  discours  extrava- 
gant, ridicule. 

DÉCAUCHER,  déchausser. 

DEC  AUX  (pied«^ ,  déchaussé ,  pieds 
nus  :  Dans  le  Jura  on  dit  déchaux.  On 
le  dit  aussi  à  Valenciennes ,  en  parlant 
des  Carracs-déchaussés  qu'on  appelle 
Carmes-déchaux.  Décaux ,  déchaus- 
sé ,  Languedocien  descdou.  Aller  à 
pieds  décaux. 

«  Del'  soupe  à  naviaux,  point  d'bu- 
»  re  etboco  d'iau  ,  ch'ést  rpotache  des 
y)  Carmes  déchaux.  »  Dicton  popu- 
laire qui  se  dit  d'un  potage  fade  et  peu 
garni. 


DECESSER,  cesser,  finir.  On  dit  aas- 
si en  mauvais  langage  décesser^  potir 
ne  pas  cesser.  I  n'  décesse  point  de  par- 
ler. Cette  £ainte  est  assez  générale.  R 
iaut  dire  il  ne  cesse, 

DÉCHERCLER,  enlever  les 
les  cerceaux.  «  Il  est  tout  déchei 
tout  les  cercles  sont  rompus.  On 
aussi  décherquéler, 

^  DÉCH'N APÉ,  être  déch  napè ,  < 
être  en  landieaux  ,  avoir  ses  vétei 
usés  et  déchirés.  Je  crois  ce  mot 
en  Normandie;  il  n'est  introduit 
très-récemment  dans  le  Ronchi. 

DÉCHOLER ,  renvoyer  la  choit 

DÊCHOI.E&  ,  rebuter ,  chasser 

qu'un,  rejeter  sa  prière ,  le  rcn' 

brusquement. 

Décholer,  déraisonner,    dire 
choses  qui  n'ont  pas  de  bon  sens. 

DÉCHOLURE ,  déraisonnement 
conte  qui  n'a  pas  de  vraisemblaiicei^ 
raisonnement  ridicule.  On  dit  j^fmftt^ 
bialement  :  donner  éune  déchoUirtVt 
bon  sens.  Parce  qu'au  jeu  de 
renvoie  la  cholette  en  sens  coninMI 
de  ceux  qui  jouent,  chaque  fiais  cps 
les  joueurs  au  but  ont  lancé  trois  CCNI^ 

DÉCHOQUETACHE ,  action  defé- 
parer  une  plante  en  plusieurs  pardci 
pour  la  multiplier. 

DÉCHOQUETER,  séparer  une  tMo 
che  en  plusieurs  plantes. 

DÉCLAQUÉ  (capiau).  C'est  nnéà' 
peau  dont  les  bords  sont  rabattoh' 

DÉCLAQUER  ,  rabattre    les  hfêl 
d'un  chapeau.    Déclaquer  s'capâHt 
c'est  dire  tout  ce  qu'on  a  sur  le  cQMtf* 
«  Il  a  déclaqué  s'capelet,  s'  létanie,  il 
a  dit  sa  râtelée. 

DÉCLAUACHE.  Action  de  dé- 
clouer. 

DÉCLAUER,  déclouer,  ôter  les 
clous. 

DÉCLIQUER,  dire  tout  ce  qu'on  a 
sur  le  cœur  :  «  Il  a  bravement  décli- 
»  que  tout  chuque  il  avot  à  li  dire.  » 

DÉCLIQUER,  lâcher  la  détente 
d'un  fusil. 

DÉCLIQUETEUX,  babillard  ,  qui 
parle  avec  beaucoup  de  volubilité. 


Eipen  ,  tubilei  lUeitfMtttri  » 

DÉCONC4KÉ,   dt-conWnaDci;.  — 

DËCOFER,  dih-oupn-,  Kllre   en 
I  fièns.  Il  a  tnul  décopi  i  ti'Aofiè. 
OÉCOfURE,  dilcoiipun!. 
OÉCOSSER  ,  icoMCT.  Décosstr  Ai% 

DÉCOTER  ,  enlïTcr  I»  tâl«   In 
r  phugroHPtdu  ieuillcsdu  labac  avant 

|dcltWm<:re>>caroltei. 

DéCOTEtJX  ,  ruMc,  MivriCTi<|Di , 
Jbu  lf«  msitDfarium  a  lobac ,  ëtaii-iil 
nplajà  B  enleicr  In  groucs  côlci  An 

WCPALIFJf ,  dccoupcr  ni.ila- 


B[aT,Mleïrr,Bortirde 
iLQa8adi'audàs>ii>.iu.n,  i  tx'é- 
'  it  COI  dicoaqui.  Cclto-brclon 

DÊCRASSIEH ,  dfigraiucr. 
DÊCRONBIR  ,  redreiMr  ce  qui  ^taîl 
morbe.  1'  ferai  lUcronbir  1'  fier  Ai  m" 


DÉCROTO ,  Jcicroi 


DËCROit),  balai  de  bnaleaB  usd,  dont 
3  H*  rôle,  pour  aîiui  dire  que  le  lio- 

TJttmfrm ,  inBlmment  en  fer  servant 
.     i  niIc»CT  le  inoriier  des  briquet  rro- 
nnaiitdeaddmolitinni. 

DÉDA,  diminolifdeJoseph. 
DÉDATION,  terme  de  pral.,  sctlan 

DÉDÊ  (aller),  mol  enfjntin  pour 
dire  aller  à  1d  promenade, 
DÈDË,  diminutif  de  Dés'ité,  Desidf- 

DËDÉFE  ,  diminutif  de  Marie-Jo- 
wph  à  Maubeuge  et   ù  Mons.  a  Noui 

I  rière.  b  Scènes  populaires  monlai- 
lei  I  par  M.  DelmotU. 


17  DEF 

DMDÉN  ,  dr-di.n«.  O.i  dit  m^le  d^ 
den  ou  d^den ,  tromper,  &ire  tomber 
dans  un  piège. 

DEF  ACER,  rBàctt. 

DÉFAILLE .  terme  dt  pi^l.,  action 
de  loire  délàot ,  do  manquer  à  l'apiiel  , 
de  ne  pag  te  rendre  à  une  cnnvocation. 

DÉFAILLE,  manquement,  abarnce 
d'une  nuemblde  lorsqu'on  a  été  ronyo- 
quÉ.  «  An  lieu  de  deux  toU  pour  chn- 
a  enne  défaille  de  comparoir  «  le- 
»  monce»  qui  m  font  tant  pour  lei  af- 
u  raireidumestierquedeleurcliapel- 

B  «ice  diiin  ,  objla  de*  tr^pauez,  pro- 
B  rpuioni  et  *ulrrment,  lixanlt  poOt 
i>  chaaiaedffailie.t  Ordonnance  du 
ag  octobre  1683. 

DÉFAILLIR,  faire  d><raut ,  terme 
de  pratique. 

IlÉFASSIER  ,  ï.  0.  Ôler  lei  langes  1 
un  enfant.  Eipagnol  desfaxar,  v.  n, 

DÈFAUFILER,  ôter,  d'un  auna- 
m,  le  SI  qui  avait  lervi  à  le  bagiiar. 
On  a  faufiler  ai  Irançaii, 

nÉFECTÉ(Élre),  éire  d^b«illÈ . 
avnir  se>  vttemenc  mi*  niigligemmenl 
et  un* f Ire  couTenablemenl  attachai 
jtre  en  Innibeanii. 

DliFENTE,  défendis.  «  I  fautif^. 
,  fente,  y. 

DEFICHANT,  contrariant,  impa- 

dan»  cette  phrase  ■  Ch'iil  défichant. 

DÉFIENTEIt ,  &ler  la  fiente  du 
corps  desBnimaui  constipas. 

DÉFIÉRER  ,  déferrer,  n  I  faut  di- 

B  _^rfrec  les  qu'vauii .  u 
DliFIGULTÉ,  difficulté. 
DÉFILANDER  ,  efliler. 
DÉrlLER  s 


sonehap 
«  cap,a 


B  Cli'tstbian, 


„  Maniéi 


défilei  to 

Ue,  qu'elle 

îe  %%lcr1 
'ir.Th.Cor- 


'iha  thèse  inadmii- 
ible.'el  qu'ilfiintliraa/uWer,  com- 
nc  on  le  dit  encore  aujourd'hui. 
DÉFILER  *'  eapelel.  V.  dftlaquer. 


eonl"iredD«™M 
neille  dit  a/fu£er  en 


DEF 


148 


DEG 


DEFILER ,  défaire  un  tissa  fil  à  fil , 
effiler,  effiloqner. 

DÉFINIR ,  finir,  terminer,  ce  I  n'  <i^- 
»  finit  àé  rien.  » 

Dans  ce  passage  du  Roman  de  la 
Rose  y  ce  mot  est  employé  pour  termi- 
ner, finir. 

Mau  poisqu'Âmoar  m'aves  descripte  , 
Et  tant  louée  et  tant  bien  dicle. 
Prier  tous  veuil  du  diffînir 
Si  que  m'en  puis.^e  mienlx  venir  ; 
Car  ne  l'ouy  defiinir  oncqnes. 

Vtrs  4476  tt  sukv, 

DÉFIQUIÉ ,  décolleté ,  ayoir  la  poi- 
trine découverte. 
Al  queurlé  étant  (oui*  dijiqiûfes  ^ 
Après  cha  al  sont  tout*  refrodiëes  , 
£1  lonss'té  corne  un  qu*vau  qui  anche. 
DÉFONCHER,  défoncer. 

DÉFODIR ,  ôter  de  la  terre  ce  qui 
était  enfoui.  Ce  verbe  manque  ,  mais 
on  a  déterrer.  Si  on  l'adoptait ,  il  fau- 
drait dire  désenfouir. 

DÉFOURQUER ,  ôter  d'une  four- 
che ce  qui  était  enfourché;  il  faudrait 
en  français  dèsenjourcher  ^  le  Rouchi 
est  plus  bref. 

DÉFOURVOIER ,  dévoyer,  égarer. 

DEFOUTANT,  contrariant ,  impa- 
tientant. 

DÉFOUTILLOT,  s.  m.  nom  que  le 
caprice  a  donné  à  une  petite  cheville 
dont  se  servent  les  fumeurs  pour  dé- 
bourrer la  pipe.  Mot  du  Pévèle  et  de 
TArtois. 

DÉFOUTRE ,  contrarier,  a  I  n'y  a 
»  rien  qui  me  défout  pus  qu'  cha.  »  Il 
a  té  ben  défoutu  ,  pour  dire  bien  con- 
trarié ,  bien  trompé  dans  son  attente. 

DÉFOUTU  (été),  être  mal  à  son  aise, 
dérangé  dans  sa  santé,  le  lendemain 
d'une  débauche. 

DÉFOUTUMASSÉ  ,  délabré,  en 
guenilles ,  en  ruine. 

DÉFOUTUMASSÉ ,  être  hors  de  son  as- 
siette ,  malade ,  dérangé  dans  sa  santé, 
ec  II  est  tout  défoutumassé. 

DÉFRAUD ATION ,  fraude,  trom- 
perie ,  contravention. 

DÉFRAUDER ,  frauder ,  tromper  , 
introduire  des  marchandises  en  fi'aude 
des  droits.  Lat.  defraudare.  On  trouve 
se^défrauder  dans  Montaigne,  pour  se 
détromper. 


DEFRECHIR ,  ôter  la  firatcheur. 
(c  Cha  est  tout  défréchi,  y>  La  firakheiix> 
en  est  enlevée;  cela  est  souillé,  le  lasti« 
est  disparu. 

DÉFRESQUE  (été).  Le  même  <fam 
défecté  ci-dessus. 

DÉFREUMER,  défermer,  mettre 
liberté ,  ouvrir. 

Bien  devoye  esUre  ses  amys 
Quant  elle  ni*avoit  tUffermé , 
Le  guychel  du  vergier  ramé. 

Bom.  de  la  Rose^  v    706  etsni!^.'  '-' 

DÉFRISÉ  (été),  être  contrarié,  tc«;^ 
arriver  le  contraire  de  ce  qu'on  aval^] 
prévu.  Je  partagé  l'opinion  de  M.Lo^^ 
rin  ,  qui  dit  que  ce  mot  est  usité  à  Pkrif -1 
dans  la  même  acception  3  mais  il  <#j 
inédit  dans  ce  sens.  '•: 

pÉFUÈLIER,  V.  a.  effeuiUer.  BÙ 
fuèle  ces  branques  là  ;  il  a  défuèliétet] 
rosses  (roses). 

DÉFULER,  décoiffer.  Ce  verbe  M. 
trouve  avec  cette  signification  dans  k*] 
Dict.  français-flamand  de  Loysd'Ar^» 
ainsi  que  dans  Trévoux  qui  dit ,  air 
près  Furetière ,  que  ce  terme  est  usité 
en  ce  sens  parmi  les  paysans  de  Nor- 
mandie et  de  Picardie  ;  a  ValencieDaei 
on  l'emploie  dans  le  sens  de  décoijfèr 
et  de  s'enfuir.  On  préfère  défiler  ponr 
décoiffer.  Ce  mot  est  fort  ancien  dans 
le  pays  \  Molinet  a  dit  :  ce  Quand  ^  ^ 
c(  deffula  ung  sien  chapel  d'or  qn'dle  \ 
»  avait  sur  son  chef.  »  Paictz  et  ctids,  -  i. 
42 ,  /^.    M.  Lorin  pense  que  dàfttt    ' 
vient  de  notre  ancien  mot  deful€f\  0i 
voit  de  ce  qui  précède,  que  manadt* 
nion  ne  diil'ère  pas  de  la  sienne.  Sltjtf- 
fuler  y  dans  Danet,  caput  apemtt 
ôter  son  chapeau ,  se  découvrir  la  t^ 
pour  saluer. 

DEFUI4EB. ,  s'enfuir*  On  trouve  ce 
mot  dans  ce  sens  dans  Sasbout  ,  Di^. 
français-flamand.  Il  est  encore  en  usa- 
ge ainsi  que  défuler,  V.  ce  mot. 

DÉFDNQUER ,  mourir.  Eté  défun^ 
que ,  êlre  mort ,  être  défunt. 

DÉFUTER,  s'enfuir. 

Defuter  ,  ôter  un  outil  hors  de  son 
manche.  Oler  lefùt^  le  manche. 

DÉGAGER  quelqu'un  ,  le  gronder. 
11  Ta  ben  dégagé, 

DEGELEE  (  donner  eune  ) ,  rosser 


DëG 


149 


DEL 


Usité  à  Paris  en  ce  sens ,  mais  inédit , 
à  ce  que  je  pense. 

DÉGL  AGHER ,  enlever  les  glaces. 
pÉGOBILIACHE ,  rësultat  du  vo- 
missement. 

DÉGONDER  ,  mettre  hors  des 
gonds.  Au  dgurë  pousser  à  bout ,  met- 
tre hors  de  soi.  Ce  mot ,  dans  le  pre- 
mier sens ,  est  de  Rabelais  selon  le 
Dict.  philologique. 

DÉCOTE ,  fin ,  ruse,  a  II  est  dé- 
noté. » 

DÉGOTER,  tromper  par  finesse.  Ce 
mot  se  trouve  dans  le  Dict.  de  M.  No- 
dier, qui  l'explique  par  chasser  d^un 
poste, 

DÉGR AISIË ,  difficile ,  à  qui  tout 
déplaît. 

DÉGRAFER  ,  dégrafier ,  détacher 
Fagraffe. 

DÉGRATIGNER,  égratigner,  écor- 
ner, entamer,  ce  Les  premiers  qui  paru- 
»  rent  furent  emportés  par  les  canons 
»  de  la  battei'ie  proche  poterne .  .  du- 
3>  quel  coup  la  pointe  de  la  demi-lune 
»  rat  dégratignée.  »  Derantre ,  siège 
dei6&6,p.  6B. 

DÉGRAUIER,  dégrauiller,  gratter, 
^gret^er.  ce  II  as'  visache  tout  dè^ 
»  grauïé,  jf 

DÉGRIFER,  égratigner.  a  I  m'a 
»  tout  dégrifé,  » 

DÉGRIOLER ,  glisser  sur  la  glace. 
Aussi  en  usage  dans  les  Ardennes.  — 
AMaubeuge  c'est  dégringoler. 

IWÉGRIOLEUX,  eusse,  glisseur , 
celui  qui  dégriole, 

DÊGRIOLOIRE  ,  glissoire  sur  la 
l^ace.  Les  enfans  qui  prennent  cet 
exercice  mettent  une  chaufferette  chau- 
de sur  la  glace  ;  la  chaleur  y  laisse  une 
empreinte  que  celui  qui  tombe  en  dé- 

{\nolant  est  obligé  de  baiser.  A  Metz 
a  dégrioloire  se  nomme  glissant. 

Oh  .'  m*  file  ,  vous  poves  ben  croire 
On  0'  va  mi  là  tou  t  drôl  d'vanl  li , 
Ch'  n*est  mi  corne  eune  dégrioloire 
Qui  n'y  a  qu'à  s'  lenir  , 
Prenle  s'  tuiiô  et  courir. 

Chansons  paloises. 

DÉGRISÉ  (  été) ,  être  revenu  sur  le 
compte  d'une  personne  de  laquelle  on 
avait  une  façon  de  penser  trop  a  vanta- 
g«n«e,. 


D'un  usage  général ,  dit  M.  Loriu  \  oui, 
mais  ,  excepté  Boiste  ,  je  ne  sache  per- 
sonne qui  en  ait  fait  l'objet  d'un  article 
dans  un  Glossaire. 

DëGRIVALLER,  dégringoler.Mau- 
beuge. 

DÉGUÉNE ,  allure.  «  Il  a  eune  di- 
»  guéne  come  eune  truie  qui  caufe  1' 
»  four.  »  M.  Lorin  dit  qu'il  est  d'un 
usage  général  ;  je  ne  le  rapporte  qu'à 
cause  de  la  locution  prorerbiale  ex- 
traite de  VAugiasiana, 

DEHOTER ,  tirer  d'un  mauvais  pas. 
Tant  au  propre  qu'au  figuré.—  ébran- 
ler un  pieu  ,  un  clou ,  etc. 

DÉHOUDI,  ie ,  adj.  On  dit  qpe  les 
bestiaux  et  surtout  les  cochons,  sont 
bien  déhoudis  ,  lorsqu'ils  sont.en  chair 
et  prêts  à  être  engraissés. 

DÉHOURDER,  enlever  l'^oi/nia- 
che  (échafaudage). 

DÉJEUNER.  «  Tempe  déjeuner, 
»  tard  marié ,  on  n'  s'en  repent  jamé.  » 

Augiasiana, 

DÉJOUER  t,  Jouer  fort  mal.  En  usa- 
ge à  Maubeuge. 

DÉKENDU ,  participe  du  verbe  dé- 
kente. 

DÉKENTE,  s.  f.  descente,  hernie, 
rupture. 

DÉKENTE,  descendre.  On  fait,  en 
Rouchi  comme  en  français  ,  le  pléonas- 
me dékente  en  bas ,  monter  en  haut. 

DÉKERCHIR,  dérider,  en  parlant 
du  linge ,  d'une  étoffe.  Etendre  ce  qui 
est  kerchi» 

DÉKERKER ,  décharger.  Celto-bre- 
ton  diskarga  j  bas  latin  dequarchare, 
descargiare, 

DÉKERKEUX,  déchargeur,  celui 
qui  décharge  une  voiture.  Celto-breton 
diskarger, 

DÉKEU  ou  DÉQUEU ,  décousu. 

DÉKEUTE,  découdre.  Du  lat.  con- 
suere,  avec  le  dé  privatif. 

DÉKIREMEN,  déchirement. 

DÉKIRER  ,  déchirer. 

DÉKIRURE,  déchirure.  Ces  mots 
sont  imités  du  bruit  que  fait  la  toile 
lorsqu'on  la  déchire. 

DEL ,  de  la.  Del  main  gauche  ,  de 
la  main  gauche.  Il  ara  dsl  tarte.  Cette 


DEL 


180 


DEM 


prépontion  Tient  sans  doale  de  Fespa- 
gnoL 

DEL ACHER ,  délacer,  ôter  le  lacet. 
Usité  en  Picardie,  en  Flandre  et  dans 
le  paysRonchi.  H.  Lorin  dit,  et  je  ne 
l'ignore  pas,  que  nos  anciens  écrirains 
emploient  ce  mot;  oui,  mais  il  est  enco- 
re usité  dans  notre  patois ,  et  ncm  en 
français.  Lat.  relaxare. 

DELAISSER,  délaisser,  abandonner 
V.  débyer. 

DÉLAMENTER  (0>  g^mir,  se 
plaindre  en  pleurant,  r  réqaentatif  de 
lamenter,  lat.  lamentari, 

DELAYER,  délaisser,  quitter,  aban- 
donner. Il  a  délayé  ses  en&ns.  Il  a 
abandonné  ses  enÊins.Lat.  relinquere. 
C'est  â  tort ,  je  pense  ,  que  Roquefort 
dérive  ce  mot  de  relaxare, 

DELEZ,  auprès ,  contre,  à  côté.  Ce 
mot  est  ancien.  Borel  rapporte  ces  vers 
du  Roman  de  la  Rose  : 

DeUi  la  haie  que  )e  n*ose 
Passer  poar  aller  à  la  Rose. 

iront,  de  la  Rose.  Y.  33os  et  S. 

Au  Yers  920  ce  mot  se  retrouTe  en- 
core: 

Amours  avoil  un  iouTenccl 
Qu'il  faisoit  eslre  illec  deU%* 

là.  T.  9AO,9*l. 

£1  ches  dames  dtlcs  qui  nous  Tont  regar- 

[danU 
Vttti  du  Mmiro», 
Où  vo  saint  sont  et  chele  que  )e  di 
h.e  vous  aves  par  dates  vous  assise. 
Soltct  chansonsj,  p.  70. 

Dans  ce  passage  on  écrit  dalez  com- 
me on  le  disait  alors,  «  Où  il  estoit  allé 
»  jouer,  dalez  une  cité  qu'on  nomme 
9  Philippe.  »  Chron,  en  dialecte  rou- 
chi,  Bnch.  3.280. 

DÉLICOTER(8').  se  remuer,  trotter, 
aller  et  venir,  a  Se  délicoter  les  jam- 
»  bes  »  marcher  beaucoup.  Boiste 
l'emploie  pour  ôter  son  licou,  en  quoi 
il  a  suivi  Trévoux  et  les  autres.  Ce  mot 
est  moderne  dans  le  sens  de  remuer. 

DÉLOIER,  délier.  Du  latin  delir- 
gare, 

DKLOYEUX.  Celui  qui  délie,  qui 
dénoue.  Ce  mol  n'existe  pas  en  fran- 
çais. 

DhLOMER,  dénommer.  Lat.  cfe- 


nominare  j  stcc  le  changement  du  n 
en  /. 

DELONQUEy  contiey  txml  wm^tm 
V.  irionque. 

DÉLOQUETÉ,  d^eniUé. 
Danses,  Madame  à  loques. 
Sautes,  Monaenr  déU^ueté. 
Cest  le  refrain  d'me  smrlçnnt  < 
son  populaire.  Bf.  Lorin  dit  que  eei 
est  (T  un  usage  génâvl  parmi  le 
mais  il  est  inédit ,  et  j^ignore  1 
gine. 

DELOUFER,  vomir.  D  atonie 
loufe. 

L'hôte  les  voyant  mangé 

Sa  ns  le  or  son  venir 

Ce  qoils  avaient  dilomfé. 

CkansoHS  ptUoisCM» 

DELURE,  adroit,  luron.  ManbevgOi^j 
Mot  picard. 

DÉM',  de  mon  ou  de  ma.  «  I  m'a  dit  > 
»  du  mau  dèm^  n'enÊmt.  Je  li  cnvontt 
»  l'fierciéin'  bobéne.  »  Le  fer  de  mi 
bobine. 

DÉMACHE,  résulut  de  la  levée  de 
la  dîme.  De  decumana, 

DÉMAFLIÉ  (été  tout),  être  m^de» 
dérangé  le  lendemain  d'nne  débandw; 
avoir  la  figure  toute  décomposée. 

DEMAIN.  Bas-latin  demane.  L'iomr 
dé  «/'main  amène  s'pain.  Il  ne  fiint  pM 
se  défier  de  la  providence. 

DÉMALFUTER  (s^,  y.  n.  mnna»- 
rer,  dire  de  gros  mots  quand  on  tmaft 
qu'tÉbe  chose  est  mal  faite.  WetOini 
pau   comme  al  se  dèmalfute  S  «^  T* 
a.  Tirer  d'embarras.  Maubeuge. 

DÉMANEVË ,  égaré.  Démenevèm 
vieux  français. 

DÉMANOQUER,  débâtir.  On  dit 
proverbialement  :  Qui  démanoque, 
remanoque  y  c'est-à-dire  qui  détroit 
quelque  chose  ou  qui  a  fait  des  chan- 
gemens  dans  une  maison  qull  a  prise 
à  loyer,  doit  la  remettre  dans  son  pre- 
mier état,  si  le  propriétaire  l'exige* 
Composé  de  manoquer,  faire  des  loges, 
des  demeures ,  de  manere ,  demeurer. 

DÉMAQUACHE,  résultat  du  vomis- 
sèment.  Ch'ést  du  dènuiquache  d'tiea. 
Se  dit  au  figuré  d'un  ragoût  mal  pfé- 
paré  et  dégoûtant. 

DÉMAQUER,  vomir.  Ce  mot  est 


DEM 


181 


DEN 


anûen  et  signale  par  Cotgrave.  M. 
Lorin  dit  qu'il  est  picard  ;  je  le  crois 
commun  à  la  Flandre,  à  la  Belgique  et 
•a  pays  Rouclii  depuis  un  temps  ironië- 
morial.  De  moquer,  dérivé  de  man- 
ducare,   manger. 

DÉMAQUEUX  ,  celui  qui  vomit. 
J}émaqueux  pa  Vfemiéte ,  ivrogne  qui 
tt'a  que  le  tems  de  mettre  la  tête  à  la 
fenêtre  pour  rendre  le  trop  plein  de 
•oo  intempérance. 

DÉMARACHER ,  retirer  d'un  en- 
droit marécageux  ,  ,  d'une  fondrière. 
M.  Quivy. 

DËME.  de  même  en  Limousin,  dîme. 
Languedocien,  dêimé, 

DÉMÉCHER,  effiler,  défaire  un 
tissu. 

DÊMEINE  (avoir  del).  s.  f.,  avoir 
de  la  langue,  du  babil,  de  Varrogance. 

DÉMENER  (se^,  faire  du  bruit  en  se 
démenant.  I  s'  démène  come  un  diale 
dans  l'iau  b'nite. 

BtÉBIENEVË  (été  tout),  être  hors  de 
soi  y  avoir  la  tête  perdue,  égarée. 

DÉMÉNUER,  diminuer. 

BÊHÉNirriON,  diminution. 

DÉMER,  djmer,  lever  la  dime.  Il  est 
aïKZ  singulier  que  dUne  se  trouve  dans 
les  dictionnaires  ,  et  que  le  verbe  soit 
djûnreer.  Espagnol  dexmar. 

DÉMEUBLIR,  démeubler. 

DIMEUX.  Celui  qui  lève  la  dîme  , 
dixmeur.  Langued.  aéimié ,  espagnol 
dexméro.  Lat.  decumanus, 

DÉMIGR  AINE,  migraine. 

DÉMINEMENT.  T.  de  prat.  saisie 
de  biens  ,  soit  pour  crime ,  soit  pour 
dettes. 

DÉMINER,  ▼.  a.  Saisir  les  biens 
pour  dettes,  ou  à  cause  de  condamna- 
tion criminelle. 

DÉMINUER,  même  signification. 
Minuere, 

DÉMIOCHER,  démioler,  démiseler. 
Emier  du  pain  ,  le  réduire  en  miettes  j 
émietter. 

DÉMISELLAGE,  partage ,  ventila- 
tion d'une  terre,  démembrement. 

DÉMISSELLAGE ,  biens  acquis  a- 
▼ant  le  mariage. 


DEMIT ANT,  moitié  d'une  chose  , 
si  on  parle  de  mesure  on  emploie  le 
mot  demi  comme  en  français.  On  dit 
très-bien  :  l' démitant  d'eune  demi  life 
d'bure. 

DÉMOLISSEUX,  celui  qui  démolit. 

DÉMONE,  s.  f.,  démon  femelle.  Ter- 
me qui  se  prend  en  bonne  comme  en 
mauvaise  part.  Quand  on  dit  :  Ch'ést 
enne  démone,  on  entend  une  femme 
méchante,  ou  une  femme  vive  et  acti- 
ve que  nul  obstacle  n'aiTête. 

DÉMONTER,  faire  perdre  patience, 
importuner.  1  démontrât  un  saint.  M. 
Lorin  dit  que  c'est  un  terme  familier , 
et  d'un  usage  assez  général. 

DEMORÉE,  dernière  enehère  sur  uni 
objet  à  l'encan  ou  mis  en  adjudication, 

»  Un  habit  d'enfant  brun  ,  composé- 
»  d'ctof le  neuve ,  abandonné  «tdédlaré- 
»  confisqué  aux  plaids  du  i^décembre» 
))  dernier  dudit  an  (1701)  à  charge^  par- 
»  le  marchand  acheteur  de  payer  sa 
»  demorée,  »  Adjudication  ae  1702  ,. 
»  à  la  Halle-basse. 

DÉMOTIÉ,  moitié.  Udémotié  d'un, 
pain. 

DÉMOULINER,  rouer  de  coups.  — 
(se),  s'abîmer  par  une  chute.  M.  (^uivjr, 

DÉMUCHER,  mettre  au  jour  ce  qui 
était  caché.   11  a  démuché  ses  écus. 

DÉMUTERNER,  détruire  les  muter- 
nes  dans  une  prairie. 

DEN,  dent.  Dens.  Miér  à  longs  dens 
manger  sans  avoir  faim»  Il  a  tous  ses 
densy  se  dit  d'un  enfant  qui  a  réplique 
à  tout. 

DENouDÉNS,dans,  in.  a  Va-t-en 
))  déns  t'campe.  Metsli  (/^R£  s'main.  » 
Le  picard  dit  dins. 

DENE ,  digne,  dignus.  I  n'est  pas 
dène  d'déloîer  ses  sorlets. 

DÉNER ,  dîner.  Dus  qu'on  dén^  on 
soupe.  C'est  un  usage  reçu  qu'on  doit 
souper  où  l'on  a  dîné. 

DÉNIÉ  A  DIEU,  arrhes.  Petite 
somme  qu'on  donne  ou  qu'on  reçoit, 
pour  qu'un-  marché  ne  puisse  être  ré- 
voqué. Qu'6n  donne  à  un  domestique 
qui  entre  en  condition.  Dans  ce  der- 
nier cas  si  le  domestique  ne  reste  pas  ■ 
six  semaines,  il  est  obligé  de  restituer 
le  dénié  à,Dieu., 


DEP 


152 


DEQ 


DBME  D'JUDAS.  lanaire  ,  planU. 
JLunaria  annua, 

Dexiè  d'jitdas.  Nammalite,  sorte  de 
coqnilJe  pétrifiée.    NummulUes    1er- 

DÉNITÉ,  s.  f.  Petite  anraleUe  qni 
a  été  ou  qu'on  croit  ayoir  été  bénite,  on 
qui  a  touché  à  une  chàate ,  ou  enfin  que 
Ton  croit  contenir  un  fragment  de  reli- 
ques. 

DKNIVEL  (à),  de  niveau,  à  l'égalité 
du  terrein.  «.  Pesant  jeter  tonte  la  terre 
y>  en  procédante  (proyenant  du  creuse- 
»  ment  d'un  fossé  ou  de  l'abaissement 
d'une  élévation)  «  sur lesdits chemins 
»  et  épardre  an  milieu  d'iceux  à  dénivel 
y>  tellement  que  l'eau  puisse  descen- 
»  dre.  9  Règlement  sur  la  police  des 
chemins. 

DÉNOER,  dénouer,  défaire  les 
nœuds.  Du  lat.  denodare, 

DEMT,  dentelle.  A  9'quémisse,i  n'y 
a  du  dent. 

DEOTER  ,  disloquer ,  en  parlant  de 
ce  qu'on  a  secoué.  11  l'a   tout  déoté. 

DÉPAIISER,  dépayser.  Vèpai-îser, 

DÉPARDRE,  dpandre.  Dépardre 
Hu  fumier,  c'est  l'étaler  sur  la  terre. 
Maubeuge. 

DÉPARQUER.  Faire  sortir  les  mou- 
lons du  parc,  a  I  faut  faire  déparquer 
»  ces  moutons-là.  ». 

DÉPARTAGEUR,  celui  qui  fait  le 
partage.  «  Les  sieurs  Président  au 
w  Minck  recueilleront  les  voix  des  é- 
^>  gards  séparément  ;  en  cas  d'égalité 
»  ne  voix,  ils  nommeront  un  dépar- 
ti tageur.  »  Règlement  du  marché 
au  poisson.  De  partiri.  On  a  le  verbe 
départager  en  français. 

DEPASSER  ,  surpasser  ,  être  plus 
long  que  :  «  Au  lieu  d'été  ras  à  ras,  i 
dépasse.  Ce  mot  est  français  sous  d'au- 
tres acceptions. 

DEPKCHER,  découper  en  parlant 
de  la  viande,  du  poisson  frais,  etc. 
Dépiécer. 

DEPKCHEUR,  celui  qui  est  chargé , 
au  marché  au  poisson  ,  de  découper, 
<|p  dépecer  les  poissons  qu'on  ne  vend 
]MS  entiers. 

DKPENDEUX.  Cehii  qui  dépend 
une  chose  qui  est  pendue.  Ce  mot  nian- 
♦juc.  Je  5iiis  bien  qu'il  se  trouve  dans  le 


Dictionnaire  des  rimes  et  dans  celiii  de 
WaiOr,  mais  je  ne  sad»e  pas  qn'aarun 
•ateor  Fait  ein|dojé.  Grand  dépendeux 
d'andonle.  Terme  inpineiiz. 

DÉPIAUTER ,  écoccfaer,  enlever  la 
peau  par  on  frottement  plus  ou  moins 
violent. 

DÉPIÉCES.  Parties,  divisions  de 
terre. 

DÉPIÉCHER  ou  DÉPIÉCHETER, 
dépecer,  mettre  en  pièces.  Louer  en 
dépiices ,  par  parties. 

DÉPLACHÈR,  mettre  hors  de  place, 
déplacer. 

DÉPLAQUER.  Lorsqu'après  la  gelée 
la  boue  commence  à  se  ramolllir,  à 
s'enlever,  à  s'attacher  aux  souliers  com- 
me des  espèces  de  ^/a^ae^,  on  dit  qu'il 
déplaqt^. 

DÉPLAUIER,  déplier.  Prononcez 
déplau-ié, 

DÉPLEUMER,  déplumer,  ôter  les 
plumes. 

DÉPOSITER,  déposer,  faire  le  dépôt 
d'une  chose. 

<(  Conclut  à  ce  qu'il  soit  ordonné  à 
»  ladite  veuve  de  représenter  et  de  dé- 
»  /)o^(/tfr incessamment  en  la  chambre 
»  de  justice  les  quatorze  pièces  (de 
»  draps.  )  »  Pièces  de  procédure. 

De  deponere,  participe  £f<?/705iVa^. 

DÉPOSSESSER,  déposséder.  On  dit 
possession,  dépossession,  pourquoi  pas 
dépossesser?  Déposséder  va  mieux  à 
l'oreille. 

DÉPOURAU  ou  dépourô.  Balai 
de  crin  de  forme  arrondie  .  au  bout 
d'un  long  manche  ,  pour  ôter  la  pous- 
sière et  les  toiles  d'araignée  des  appar- 
temens.  Ceux  qui  parlent  délicatement 
disent  dépouroir.  ce  Payé  pour  raccom- 
»  moder  un  dépouroir,  »  Mémoire 
d* ouvrages  de  1768. 

DÉPOURER,  V.  a.  Enlever  la  pous- 
sière des  meubles  ,  soit  avec  un  chiffon^ 
soit  avec  le  dépourô.  Epousseter. 

DEPUCHELER,  dépuceler, 

DÉQUÉNER  ,  déchaîner. 

DÉQUENTE,  descente  et  descendre. 

DEQUERQDER,  décharge  r. 

DÉQUITER  ,  ôter  ,  enlever,  V.  ro- 
ter. I  li  a  déquilé  8*  n'  ouvrage  arriére 
des  mains. 


DER 


li>S 


DES 


DÉR ACHEMER ,  décoiffer. 

D  ÉRACHÉNER,  dëraciner. 

DÉRAIN.  C'est  l'aocien  irançaU 
desrain  ,  qu'on  écrivait  aussi  derrain, 
pour  enfin.  c<  Mais  au  derrain  furent 
»  appaisiés  à  grant  paine.  »  Chron.  en 
dialecte  Rouchi.  Buchon  3,  279. 

DÉRAN,  limite.  Vocab.  austrasien 
dàrien. 

DÉRAQUER ,  v.  n.  se  retirer  des 
boaes  dans  lesquelles  on  est  enraqué, 

DERASER ,  n'être  pas  de  niveau. 

DÉRâTER  ,  ouvrir  des  sillons  ,  la- 
bourer. 

DÉRCA  (fi),  fil  de  fer,  fil  à'archal 
dont  ce  mot  est  une  altération  ,  alors 
il  faudrait  dire  d^erca;  mais  on  le 
trouve  constamment  écrit  derca ,  et  on 
prononce  aujourd'hui^  d^arca. 

DÉRÉE,  denrée. 

Déreb.  Au  figuré  mauvais  sujet. 
Queu  dérée! 

DÉRENG'MEN,  dérangement. 

DÉRfcNGER ,  déranger. 

DÉREQUER,  déréquier ,  défricher. 
Le  mare  (palus)  est  tout  dèréquié, 

DEREDBER ,  voler,  dérober. 

DERIERE  (en],  en  cachette.  Dire  en 
dèrière  ,  faire  des  rapports  contre  quel- 
qu'un. 

DERNE ,  dernier.  I  sVa  1'  deme, 

.DERNIER  ,  extrénie-onction.  11  ara 
1'  bon  Dieu  et  1'  dernier^  ou  simple- 
ment l'  dernier, 

DÉRODER,  défricher  un  bois,  une 
foret. 

DÉROIER  ,  ôter  de  la  ligne,  de  la 
trace.  En  terme  d'agriculture ,  c'est 
changer  la  culture  d'une  terre  en  y  met- 
tant autre  chose  que  ce  qu'on  devait 
V  mettre.,  avant  le  temps  prescrit  par 
Pusage  des  lieux ,  ou  les  conditions  du 
bail. 

DÉROIMEN,  s.  m.  changement  de 
culture  ;  parce  que  dans  ce  changement 
on  donne  une  autre  façon  à  la  terre. 

DEROMPRE  casser  les  reins.  M.Quivy. 

DEROMPU  (été),  avoir  une  hernie , 
une  rupture. 

DÉROMPURE,  hernie,  rupture. 
Mot  picard ,  dit  M.  Lorin  ,  usité  dans 
les  villages  du  Soissonnais.  Ce  mot  est 


inédit  et  non  admis.  Sous  ce  rapport  f 
ï\  peu  t  entrer  dans  notre  Rouchi ,  qui 
n'a  pas  d'antre  Tmot  pour  exprimer  cette 
infirmité.  Ce  ternie  est  ancien  dans  ce 
pays  j  Loys  d'Arsy  le  rend  en  flamand 
par  gescneurtheydt, 

DÉROTER ,  ôter,  enlever. 

DÉROTHÉE  ,  Dorothée  ,  nom  pro- 

Sre.  Sainte  Dérolhée  ch'ést  1'  pa troue 
es  fleurisses. 

DÉROYER ,  terme  d'agr.,  dessoler , 
changer  l'assolement  • 

DERPOS,  en  repos.  aLajém'  cfcr- 
pos,  »  Laissez-moi  en  repos. 

DÉS' ,  de  son  ,  de  sa.  a  Ch'ést  tout 
prés  dés*  père ,  dés*  mason. 

DESAGÊ,  mineur,  qui  n'iapassoa 
âge.  

DESAJOUTER  ,  enlever  ce  qu'on 
avait  ajouté.  J'ajoute ,  je  désajoute  ou 
dérajoute. 

DESARNIQUER,  oter  les  harnais  à 
un  cheval. 

DESARTER ,  déserter. 

DESARTEUR ,  déserteur. 

DESCALENGÉ ,  relâché  .déchargé 
de  l'amende ,  renvoyé  des  plaintes  qu'- 
on avait  portées .  V.  décalengé. 

DESCLOTURE,  destruction  de  clô- 
ture ,  soit  en  haies  soit  en  murailles. 
Composé  de  clôture  ;  de  privatif.  Du 
latin  claustrum, 

DESCÉU ,  insu.  «  Al  l'a  fét  à  m' dé- 
y)  céu  ,  M  à  mon  insu ,  sans  ma  parti- 
cipation. «  Est  venue  pour  prouver  que 
))  c'est  à  son  descéu,  et  pour  cést  égard 
»  on  dit  que  le  tainturier.. . .  »  Procé- 
dure dug  octobre  1697. 

DESCOUT AILLER ,  hacher ,  dé- 
couper menu.  M.  Quivy, 

DESENCRASSIER,  maigrir,  désen- 
graisser. 

DESENFILER,  défiler  ce  qui  était 
enfilé. 

DESERVITUDE,  action  de  desser- 


vir. 


(c  La  somme  de  cinquante  livres 
»  tournois  pour  eslre  employé  en  achat 
»  d'honnestes  flambeaux  de  chire  pour 
»  les  porter  au-devant  dudit  Saint-Sa- 
M  crement lorsqu'on  le  portera  aux  ma- 
»  lades,  et  le  surplus  de  ladite  rente 
»  demeurera  au  profit  de  ladite  église 


DES 


lU 


DES 


»  à  charge  de  famtr  tout  ce  qu'il  con- 
»  Tiendra  pour  la  déservitude  dudit 
7>  cantuaire.  »  CodiciU  du  29  novem- 
bre 1637. 

DESECR  on  DEZEUR.  Prononcez 
dzeurj  deiras,  au  dzeur,  au-detsns. 
De  même  en  Picardie,  oc  En  pan  dzons 
»  d'zeur  cha  n'y  fét  rien.  »  Dorel  a  le 
mot  desore  dans  le  même  sens,  a  Pour 
»  lattes  et  combles  (chevrons)  pour  les 
»  deseur  et  desous  des  quatre  ga- 
»  drans.  »  Etat  du  charpentier  qui 
avait  réparé  la  charpente  de  t hor- 
loge de  ta  ville» 

Je  dis  qu'on  doit  les  marcfaeaDs 
Deseur  toute  genl  konorer. 

Dit  des    mMfcheatu, 
Dictons  du  XI II*  siècle  ,  p*  tb%. 
DESEUR ,  8.  m.  ce  qu'on  donne  au- 
dessus  du  marché.  J' veux  avoir  l' dé^ 
seur,  le  par- dessus. 

DESEUR AIGE ,  séparation.  V.  des- 
seuraige. 

DÉSEURÉE  ,  limitée  ,  séparée  par 
une  marque ,  en  parlant  des  terres, 
a  Que  laditte  terre  soit  par  abonne- 
»  ment  de  croix ,  ou  autres  enseigne- 
»  mens  patens ,  séparée  et  déseurée,  à 
»  l'encontre  des  autres  terres.  »  Baux 
de  l'aumône  générale  de  Valencien- 
nes. 

DÉSHÉRITANCE,  action  de  déshé- 
riter, exhérédation.  Ne  s'emploie  qu'en 
jurisprudence. 

DÉSIEGE,  cessation  du  siège  d'une 
ville  ;  levée  du  siège. 

DÉSIEGER,  lever  le  siège  ,  désas- 
siéger.  Est  hors  d'usage. 

DESIGNEUR,  dessinateur.  «  A  Dau- 
))  phin  ,  désigneurde  M.  Damoiseau  , 
»  pour  une  année  de  ses  gages  échue  le 
»  dernier  juin  I72i.  »  Compte  de  la- 
dite  année  V.  aessineur. 

DÉSIPITER ,  dépiter,  endéver. 

DÉSIVORER.  Ce  mot  ne  me  naraît 
qu'une  altération  un  peu  forte  de  dé- 
vorer, lat.  vorare,  mander  avidement. 

DESNE,  couverture  de  bateau  pour 
empêcher  les  marchandises  d'être  ava- 
riées par  la  pluie  ou  autres  accidens. 

DESNIER,  dénier,  nier,  démentir. 
Lat.  negare, 

DESOIVRE,    dessoivre,    limite. 
M.  Quivy. 


DESOUS ,  dessous. 

DESPEGT ,  mëwis ,  manque  de  i ._ 
pect ,  despectio,  au  a  veu  Jacob  Aous- 
»  tin  et  If  arisdial  sur  le  marche  aux 
»  bestes  par  nn  despect  scandaleux  et 
»  insupportable  demeurer  debout,  voi- 
»  re  mesme  ledit  Mansclial  lorsque  le 
»  trè^^dorable  Sacrement  vint  a  pas- 
»  ser  devant  luj  ,  mit  son  chapeav  an- 
B  devant  de  sa  fiice  et  se  tourna  de  coa- 
»  té.  »  Inforrmalion  dujy  tepiembre 
i665.  a  D'avoir  veu  dimanche  dernier^ 
»  pendant  que  l'on  p(Mrtoit  l'auguste 
»  Sacrement  de  l'autel  en  processioQ 
»  sur  le  grand  marché  où  chacun  se 
D  mit  en  debvoir  de  luy  faire  honneur 
»  et  révérence ,  Jacob  Aonstin  et  Ma- 
il) rischal  par  un  despect  et  irrévérence 
»  effrontée  rester  débouta  le  chapeau 
»  au-devant  de  la  face.  »  Idem, 

DESPECTUEUX. 

c(  Dit  avoir  eu  toujours  trop  de  res- 
))  pect  pour  eux  (magistrats}  pour  user 
»  de  termes  si  despectuenx,  » 
Information  du  2&juillet  1667. 

DESPLAINDRE,  porter  des  i>laiA- 
tes.  ((  Le  seigneur  n'ayt  sa  rente ,  il  s'en 
»  desplaînt  à  eschevias.  »  Coutumes 
d'Orchies,  p.  234» 

DESQUENDÉE,  descente. 

DESSÈQUEMEN,    dessèchement. 
Lat.  siccatio» 

DESSÉQUER,  dessécher.  De  sic^ 
care, 

DESSERREE,  désenferraer  qui  man- 
que, défermer;  Il  a  desserré  s*  n'argeaL 
((  Le  mary  qai  ne  se  doutoil  pas  tant» 
»  de  ce  qu'on  Tavoit  fait  coux  que  de 
»  l'uys  (porte)  qu'il  trouva  desserré,  » 
Cent  nouvelles,  nouvelles ,  nouT* 
LXXI. 

DESSEULÉ  (éle),  être  abandonné, 
laissé  senl.  Dans  les  anciens  jugemens 
criminels  du  Magistrat  de  Valencien- 
nes;  ce  mot  s'entend  par  dépouillé, 
a  Ledit  DescouDIez ,  dit  Ragot,  auroit 
))  avec  ses  compliches  dessœulletz  au- 
)>  cnnes  maisons ,  mesme  fait  le  shet 
»  [  guet-à-pensl.  »  V.  dessœulletz. 
Sentences  du  magistrat  de  Valen- 
ciennes, 

DESSEURAIGE ,  séparation  ,  divi- 
sion. «  Vues ,  passages  >  et  autres  servi- 


ilT 


enalge  ,  traaajge  et 
1  iaieamigè.  a  Coûtants  iPOrchits 


igné  en  qrnolité  de  des- 


QtillaaariUi-jii. 

■  DESSlPER.diHÎPcr. 
OESSOeULLETZ  oo  DESSOEIL- 

■  liETZ.tnlevcr les effi^ti d'une  mabiun. 
J  DÉSSOIFE,  limite  d'an  trrraio , 
I  ftn  Writage,  Ce>  limile»  lonl  niar- 

""■'-  lebornc,  par  un 

le  par  une  souche.  Ch'^sl 

DESTEMÎEER,  déiremper,  infn- 
*'•  a  Prenet  allojne  et  nnli  et  laille 
"  [aange]  noilm.,  tt  \a  deslemprei 
î  *ii  vmaïgTf  et  triaelc.  ïJ  Simon  I/e- 
^iicq,  rrmédes  mil. 

toESTURS  ,'  iroiiblra.  Deators  de 
'^ttTanyuwM.  Tmubidsdan»  la  ionii- 
•j^icei    de  leur»   droits  et    privilège». 

ÛESTTIAVÉ  [ilre],  *Irc  dérangé  de 
*M  ouvraue.  Se  dit  àHaubeuge. 

BtSVARU'^B ,  troubler,  empêcher, 
dftonmer  aïee  violence. 

DESWAGEB,  dtawagier,  prendre 
EHepour  KÛreU  d'un  puiement.  Cou- 
innesdOirhics  manuscrites fÇ-ioZ, 
14. 

DÉTALER ,  l'en  aUer.  «  Dilale  b«n 
i  (tte  u  i'  \.i  dilale  ;  tourne  les  laloni. 
DÉTAILLANT  ,  débitant ,  maiv 
dinudendiflBil. 

DÉTAODER  ,  d^laclier  ,  si^parer. 
Mieux  ililiqucr. 

DbTAGHEH  ,  enleTcr  lei  taches. 
DÉTASSER ,  dtbKnlauer,  desserrer, 
&fre  que  quelque  chose  qui  ëtail  ef- 
tassé  ne  Ie  aoiL  plni.  a  I  £iDt  délaaaer 
s  1' Tourache.  B  Ces  mais  manquent. 
DÉTEINTE,  éteindre. 
DÉTEMBIH.  Mol  dont  on  se  bDrt  à 
Uaubcuge  pour  délombir. 
-     DÉTENTE,  détendre. 

:RMINÉ,  s.  m.  qui  brave 
t  un  ditenaini.  C'est  un 
le  nul  obstacle  n'arrête. 

venir  liède ,  en  par- 
j.V.dclombir. 


DETINDU,  participe  du  verbe  dt- 

tinte  [éteindre].  L'ftu  0  lé  détindu. 

Dëtibdu  ,  déteint.  C'D'étoUe  là  a  dé- 

DÉTINTE.  déteiodic.  S'n'hobit  de- 

D^ilTTe,  éteindre.Ondiiail  en  vieux 

français  dealaindre  ,  d'où  le  rouehi  a 
été  formé,  ni  but  définie  l'feu  ;  détins 
u  l'candèU.  a  Dan*  te  dialogue  de 
Malle-pave'a  Bailtevanl ,  ou  trouve  : 
H  Je  itstains  le  feu.  b  P.  56.  D  A  l'ini- 
u  tant  le  feu  findealaïnt,  paraucnni 
•a  bourgeois  tanneura.  D  jintiquitez 
de  Rouen,  par  Taillepied, -p.  30-j,èii. 

UÉTIQUER,  détacher,  délier  ce  qui 
était  attaché  ;  ûler  l'épingle.  Diliqut  ■* 
n'épUnque-lâ. 

DËTOMBER,  tomber,  le  détacher 
de  quelque  choae.  M.  Quivv. 

DÉTOHBIB  .  tiédir  ,  en  parlant  de 
l'eau  ,  la  mettre  un  in>tant  Rir  le  feu 
pour  lui  ûtrr  ta  grande  fraîcheur. 

DÉTOKPINEH,  développer,   tter 

DlïrORTÉKEH .  redreisser  ce  qui  ^- 
tail  tourné  en  ipiiole. 

DÉTODLIER ,  ï.  a.  démêler,  dé- 
brouiller. [ilfantdéteu/ier.  Uaradéa 
n  a<réresn(Jé(ou/i>r.  Il  u  d>^  étoupea 
n  àrfétouiiernt'quéneule.o  llabeau- 
eoup  d'embacrai.  On  s'en  sert  Husiien 
Picardie. 

Fr.^re  Erontô. 


El  <|Uind 


LD  sruic 


DÉTRICBER  ,    trier  ,     «éparer  lea 

groï  des  petits,   les  bons  des  roauvaii. 

DÉTROUSSER,  manger  avec  groud 
appi^tit.  U  ea  dilrouiae  ;  amanjjeco- 
pieusement. 

DETTEDB,  débiteur,  e«lni  qni  doit. 
Cou(.  (fcComimi.,  lit.  aSarl.  1». 

DKCJEUNER,  déjeuner. 

DEULou  DOÉIL,  dueil.On  dit  pro- 
verbialement :  Ch'n'éit  point  dn  duiil. 
Cela  n'ett  pas  presaé  ,  par  allusion  aux 
fiabilleDiens  de  deuil  qo^il  làut  Ciire 
promplemeut.  a  Ck'éit  Vduéil  d'Hi- 
11  lan  ,  lés  pus  îolenii  iront  d'yutil.  » 
Se  dit  quand  rUérilage    e>t    itcueUU 


DEV 


156 


DEV 


par  des  collatéraux ,  et  délaisse  par  une  1 
personne  peu  regrettée.   On  dit  aussi 
dans  le  même  sens  :  (c  Uduéil  est  aux 
u  pieds.  s> 

DEUX  [faire  li\.  Locution  enfantine 
qui  signifie  mettre  en  commun  tout  ce 
qu'on  a.  I  fêle  à  deux  \  ib  sont  d'ac« 
cord. 

DÉVALÉE,  descente. 
DÉVALER,  descendre.  On  dit  en 
français  dévaler  du  vin .  A  Valencien- 
nés  et  environs  dévaler  c'est  descendre 
en  général ,  soit  qu'on  l'entende  des 
personnes  ou  des  choses. 

Lors  le  prendras  a  divaltr 
Et  querre  l'ocboison  d'aler. 

Rom.  de  la  EosCt  v.  a4o5. 
II  y  a  fausse  citation  dans  le  Glossaire 
de  Lenglel-Dufresnoy,  et  dans  Méon  , 
qui  l'a  copié  avec  la  faute. 
Voila  le  nuage  crevé 
Oh  /  comme  a  grands  flots  il  dévalet 

Saint'Amand,  poésies,  p.  ll3,  in-4< 
i65a,  cité  dans  la  Philologie  française* 
c(  Faisant  à  ceste  intention  bastirdes 
»  navires  au  pays  de  Meldes  [c'est  le 
»  ten*itoire  de  Meaux]  et  icelles  dévOr- 
3»  1er  jusques  à  la  bouche  de  Seine.» 
Antiquités  Gauloises  et  Françaises 
[parFauchet],  Paris ,  Jacques  Dupuys, 
1559,  in-4<». 

DEVANT,  nature  de  la  femme,  lors- 
qu'une femme  est  .enceinte  on  dit  :  al 
bâtit  su'  V devant.  On  dit  aussi  devan- 
ture dans  le  même  sens. 

DEVANTIER,  s.  m.  tablier.  «  Qu'- 
»  il  pria  le  déposant  de  mettre  dans  son 
»  devantier,  ainsy  qu'il  fit.  » 

Information  duig  mars  1676. 
Dans  le  Jura,  le  devantie  est  un  ta- 
blier de  cuir  dont  les  Bressans  se  font 
une  parure  aux  jours  de  fête. 

DEVANTURE,  de\ani.L' devanture 
del  mason;  le  devant  de  la  maison. 
S'entend  surtout  si  cette  devanture  est 
en  menuiserie. 

Devanture,  vis-à-vis,  façade,  espa- 
ce vis-à-vis  un  bâtiment.  Le  devant 
d'une  porte ,  d'un  emplacement  quel- 
conque, ce  Quatorze  mannes  de  chaux, 
»  quatre  tombereaux  de  sable  menés 
«pour  la  devanture  de  Si, -Vierre,  » 
Mémoire  du  voiturier, 

DEVÉNER,  D'VÉNER,  deviner.  Z>' 
rêne  comben  c'pain  d'chon  sous  là  vaut. 


Devine  combien  vaut  ce  paindeônq 
sous?  Dites  ce  que  vous  voadret, 
quand  je  vous  la  dirais ,  la  chose  est 
tellement  incroyable  que  vous  ne'saii- 
riez  la  deviner.  V.  adviner, 

DEVENT,dans. 

DÉVÉRÉNER  (été),  déhanché, 91 
marche  en  tournant  le  derrière  comme 
si  c'était  une  vis. 

DÉVERTIR  (s') ,  se  divertir. 
DÉVIGOTÉ  (été),  être  vif  etien»: 
ant,  aimer  à  courir. 

DÉVINETE  ,  énigme.  Tout  ceqnj 
est  à  deviner  sans  être  énigme,  maisoni 
sert  à  l'amusement.  A  Besançon ,  (V- 
vinotle, 

DÉVIROULER,  dégringoler.  Ton»- 
ber  en  roulant  jusqu'au  bas  d'un  «ca- 
lier.  n  a  déviroulé  tous  lés  escalierst 

DÉVIROULER ,  dérouler.  DévirouUt 
une  pièce  d'étoffe,  c'est  la  dérouler.Z>i- 
piroulerde  la  ficelle,  du  fil,  c'est  le  dé- 
pelotonner,  Evolvere, 

DEVISER,  v.n.  Vieux  mot  qui  sir 
gnifie  s'entretenir  familièrement  et  q«    ' 
je  ne  rapporte  que  pour  les  locntiflo» 
proverbialessuivantes.ee  1  ff  visse  txf^ 
»  al  plate  tieule.  »  Il  parle  fort  gro»^ 
sièrement,  fort  platement.  «Té(fviW* 
»  come  papa  qui  n'a  qu'un  uêil  (œil).» 
Tu  déraisonnes,  a  Diviser  au  patar.  » 
Causer  à  son  aise  et  longtems. 
Ces  oyseaux  que  je  vous  devise 
Chantant  en  moult  diverses  guyse. 

Roman  de  la  Bose,  v,  677. 

DEVISEUX,  eusse ,  babUlard,  cau- 
seur. V.  par  Jyv, 

DEVOIR,  V  a.  devoir.  Cha  dâtrti^ 
ploie.  Se  dit  lorsque  quelqu'un  fifl* 
quelque  chose  qui  mérite  punition. 

DÉVOLER  ,  s'échapper,  a  S'mar- 
»  tiau  s'est  dévoté  arrière  d'sés  mains.» 
Son  marteau  lui  est  échappé  des  mains. 

DÉVOT  AIRE,  dévot,  dévote.  Hom- 
me ou  femme  qui  se  consacre  unique- 
ment à  des  actes  de  dévotion  ,  et  qui , 
pour  le  faire  avec  moins  de  distraction, 
se  met  en  pension  dans  des  commu- 
nautés religieuses ,  ou  se  réunit  sous 
une  règle  sans  faire  de  vœux. 

a  En  qualité  d'exécuteur  testamen- 
»  taire  de  demoiselle  Marie -Joseph 
»  Lesne,  fille  dévotaire  de  la  maison 
»  de  la  sainte  Emilie,,  dite  Badarienne& 


DIA 


1S7 


DIL 


»  de  cette  ville  (  de  Valencicnnes  ).  » 

Requête  au  Magistrat,  mai  1763.  Les 

soenrsdela  sainte  famille  composaient 

Qoe  communauté     religieuse    établie 

sons  la  dénomination  de  Badariennes , 

an  nom  de  Mademoiselle  Badar,  leur 

ibndatrice;  leurs  vœux  étaient  simples; 

elles  pouvaient  seretirerpourse  marier. 

<K  FareDt  présentes  les  supérieures  de  la 

i>  maison  des  filles  dévotaires  ,  séculiè- 

^  res  et  prébendées  de  sainte  Elisabeth.» 

Procuration  du  6  mars  1790. 

DÉW AROQUER,  briser  les  mottes, 
1  eswaroques. 

DÉWIDEUX.  Celui  «jui  dévide,  dé- 
^deur. 
DÈWIDIAUouDÉWIDIO,   dévi- 


DÉWIDIER,  dévidier. 

DÉWISIER  ,  deviser ,  causer,  tenir 
conversation,  raisonner. 

DIA  !  Cri  de  charretier  pour  aller  à 
gaache.  Au  figuré  on  dit  :  I  n'entend 
lii  à  hn  ni  à  dia  ;  il  a  la  tête  dure , 
il  ne  comprend  rien  de  ce  qu'on  lui  dit. 

Dia,  da*  Mot  patois  purement  grec. 
7(»re  dia\  oui  da!  On  disait  autrefois 
dea. 

DIABELMEN,  diablement. 

DIACHE,  sorte  de  juron.  Adoucisse- 
ment du  mot  diable. Espagnol  cfiVzncAf. 

DiACHE,  beaucoup.  1  n  d*y  a  en  dia^ 
che,  il  y  en  a  beaucoup. 

DIAL  ATE,  très-remarquable. n  a  eu 
enne  dialâte  pear.  M.  Quivy. 

DIALE,  diable.Comme  en  Lorraine, 
en  Bourgogne,  dans  les  Vosges  et  même 
enPicardie.Ceux  qui  croient  parler  bien 
^àsenidicp",  a  11  a  s'  satiau  doublé  d' 
»  piau  d'  diaUf  i  n'y  peut  rien  t'nir.  » 
K  dit  d*un  prodigue  qui  dépense  tout. 
VAugiasiana  contient  d'autres  locu- 
tions. 

DiALE  !  interjection ,  comme  dans 
le  Jara.  M.  Monnier  le  dérive  du  cel- 
tique diaoul. 

yiKLE  AU  eu ,  masque  déguenillé , 
^'^anlit .  Lorsque  ces  sortes  de  masques 
P^i'courent  les  rues,  les  enfans  les  sui- 
^*nicn  criant  à  diale! 

I^IALE  AU  eu ,  polisson ,  qui  aime  à 
^ourir,  qui  ne  tient  pas  en  place.  Ch'- 
'^  un  diale  au  eu, 

X)iALE  VOLANT,  moulin  à  crible. 


DiAi£  VOLANT,  enfant  étourdi  OU  pé- 
tulant. 

Diale  volant^  diable  volant.  Jeu 
dangereux  auquel  se  livrent  les  adoles- 
cens  ;  il  consiste  à  lancer  contre  use 
planche  sur  laquelle  un  but  est  mar- 
qué, une  espèce  de  javelot  composé 
Œun  morceau  de  bois  ayant  à  l'un  des 
bouts  une  pointe  de  fer  Dien  acérée  ,  et 
à  l'autre  qui  est  fendu  en  croix,  deux 
morceaux  de  carte  qui  servent  d'ailes, 
et  qui  donnent  à  cette  arme,  une  gran- 
de vélocité. 

Diale  volant  ,  serpenteau.  Fusée 
volante  qui  tournoie. 

DIALËSSE,  diablesse.  Espagnol, 
diablesa, 

DIATRE,  sorte  de  juron  ,  le  même 
que  diache,  excepté  qu'on  ne  s'en  sert 
qu'à  la  ville.  Diatre!  On  s'en  sert 
aussi  dans  le  Jura  et  ailleurs. 

DICAGE ,  dicache.  Action  d'entre- 
tenir les  digues. 

DIC  ET  D  AC  (a  en  quét  à),  il  pleut 
à  verse.  Par  onomatopée  du  bruit  que 
fait  une  forte  pluie  en  tombant. 

DICHE,  troisième  personne  du  sub- 
jonctif du  verbe  dire,  I  faut  qui  diche 
qui  n'I'a  point  vu. 

DIEFE ,  s.  f.  terrre  argileuse,  terre 
grasse.  Terme  de  mineur. 

DIETE,  dartres.  Ce  mot  a  cours  dans 
quelques  campagnes.  c(  Al  a  s'visache 
»  rempli  d'diétes,  y> 

DIEU,  ce  I  n'y  a  un  dieu  pour  lés  i- 
»  vrones  et  un  pour  les  enfans  ;  ch'ést 
»  à  Dieu  et  à  mi.  td  Cela  ne  dépend  de 
personne,  c'est  ma  propriété.  Il  y  a 
une  foule  de  locutions  dans  lesquelles 
le  nom  de  Dieu  se  rencontre ,  qui  prou- 
vent la  piété  de  nos  ancêtres. 

DU  AU,  DISEAU  ou  DIZEAU, 
botte  de  paille  de  blé.  Un  dizeau  est 
ordinairement  composé  de  dix  gerbes 
que  l'on  pose  droites  sur  le  champ 
moissonné. 

DIK,  digue.  Du  flamand  d^ck  ,  le- 
vée ,  chaussée,  digue  ;  le  flamand  pro- 
nonce durck  ;  l'espagnol  éciit  dique, 

DlLAlj  délai,  espace.  Vieux  fran- 
çais. On  avait  autrefois  le  verbe  dilay- 
ier,  I  faut  léyier  du  dilai  pou  passer 
avé  rkar.  Il  éiut  laisser  de  l'espace  pour 

Sasser  avec  le  chariot.  —  Espace  entre 
eux  objets  parallèles. 


DIS 


ISS 


DOD 


DILAYDSR,  accorder  nn  délai.  Au  | 
figuré  écarter,  éloigner. 

Car  je  lai  bien  qne  n*«it  pas  couUamière, 
D*aatrui  ami  à  MUrêrne  haper. 

Car  elle  n'a  paa  l'habitude  d*icarier 
ton  ami ,  ni  de  prendre  celui  d'une  au- 
tre. SeruenioU  et  êottts  chansons ,  p. 
4a. 

DILEXION,  charité,  amour.  Ea- 
pagnol  dileccion ,  latin  diUclio.  Il  y 
«Tait  au  couvent  des  capucines  à  Mons , 
une  image  de  la  Vierge  oue  l'on  ^  non- 
mait  Notre-Dame  de  DeÛe  diUxion. 

DINAND ,  aphérèM  de  Ferdinand. 

DTNDELO,  hochet.  Jouet  composé 
d'un  morceau  de  cristal  et  de  grelots 
en  argent ,  qu'on  met  entre  les  mains 
des  enfans  lors  de  leur  dentition.  Mot 
à  mot  déni  de  loup,  fdén  d'ieu). 

DiNDSLO,  feston  pointu,  au  lieu  d'être 
arrondi.  Ceux  qui  prétendent  parler 
correctement  disent  ddndelo, 

DINE,  digne.  I  n'est  pas  dine  du  pain 
qui  minche. 

DINETE  ou  DÉNETE  (faire  la)  pe- 
tit repas  que  font  les  en&ns  pour  s'a- 
muser. Le  mot  et  la  chose  sont  connus 
à  Paris. 

DINTE ,  dinde  ,  fille  de  mauyaise 
vie.  Ce  terme  injurieux  est  assez  géné- 
ral. A  St.-Quentin  on  appelle  grande 
dinde  une  personne  du  sexe  de  haute 
taiUe. 

DIQUE,  digue,  de  même  en  espagnol 
d'où  nous  ayons  pu  le  prendre. 

DIRÊQUE  ,  direct.  Uè  fort  ouvert. 

D*IRON-NE?  D'IRONS-NOUS? 
irons-nous?  Ces  locutions  sont  fréquen- 
tes. On  dit  aussi  iron-ne?  pour  irons- 
nous,  jyiron-ne  est  du  yeroe  à^ aller, 
F*ron-ne?  ferons-nous?  etc. 

DISCOMPTE,  escompte.  Mot  nou- 
vellement introduit  ainsi  que  le  vexi>e 
discompter, 

DISGRATER  (se),  se  dire  des  sot- 
tises ,  des  injures  ;  se  dire  réciproque- 
ment ses  défauts. 

DISSIME,  grandissime,  par  aphé- 
rèse, ce  Ch'est  un  dissime  viau.  » 
C'est  un  très*grand  veau.  Cet  augmen- 
tatif est  fréquemment  employé.  On  ne 
dira  pas  cest  un  ignorant! ssime , 
mais  c'est  un  dissime  ignorant,  cd  dit 
;>  qu'  je  n'sus  point  capape,  li  ch'est 


»  un  dissime  bodé  ,  et  pourtant  il  a 
»  eune  bone  plache.  »  M.  Noël  dit  que 
cette  terminaison  nous  vient  app^iem* 
ment  de  ces  italiens  que  Catherioe  de 
Médicis  avait  attirés  a  sa  cour  ;  celaeit 
probable  ;  mais  issimus  est  la  temû- 
naison  de  plusieurs  superlatif  latiu. 

DISSIPITER.  N'est  employé  mti 
l'infinitif.  I  m' fait  dissipitery  il  nntt- 
patiente ,  il  me  tourmente ,  U  me  6it 
enrager. 

piXHniTAINE ,  nombre  de  dii- 
huit. 

lyjA,  déjà.  Faute  très-commune  à 
Valenciennes  et  ailleurs.  II  l'a  pris<f/^ 
Se  dit  pour  affirmer  ce  qu'on  a  avancé 

D'ji.,déjà.  Comme  en  Lorraine.]' 
l'ai  éjà  vu. 

DxEZ  ,  près  ou  auprès.  Ch'est  toat 
étiez  s' maison.  C'est  près  ou  auprès  de 
sa  maison.  V.  delezr 

D'LONQUE,  contre.  Tout  à*lon^ 
que,  tout  contre. 

DOCSAL.  V.  doxal. 

DOCTUS  IN  LIBRO ,  locution  la- 
tine souvent  employée  dans  les  diaciii- 
sions ,  où  celui  qui  a  avancé  le  sujet  de 
la  contestation ,  la  prouve  en  prenaat 
le  livre  qui  doit  décider  la  question* 

bODÉNE ,  dos  d'âne,  tour  a«-dci- 
sus  d'une  rivière,  selon  M.  S(^iier, 
qui  a  pu  prendre  son  opinion  de  cdOe 
qui  existe  encore  au-dessus  de  la  Rho- 
nelle.  J'ai  touiours  pensé  que  l'on  don- 
nait ce  nom  au  déversoir  qui  sert  à 
faire  couler  l'eau  dans  la  cunette  de  la 
porte  Cardon, 

DODËNER,dodiéHer,  dodiner,  d<v* 
loter,  bercer,  agiter  sur  les  genoux.  An- 
ciennement dodeliner, 

DODER  ,  habiller  sans  goût.  Com- 
me vous  voilà  dodée!  M.Quivy. 

DODIEU ,  dos-de-Dieu.  On  nom- 
mait ainsi  un  lieu  de  rassemblement 
deiTière  l'ancien  calvaire,  à  Anûn. 
Nous  irons  al  dodieu, 

DODINE.  Ménage  déclare  tout  uni- 
ment qu'il  ne  sait  d'où  ce  mot  vient. 
Leducnat ,  qui  n'est  jamais  embarrasr 
se ,  le  fait  venir  d'un  jeune  garçon  de 
Metz ,  nommé  Claude  Dodin,  Des  ca- 
nards à  la  dodin  e ,  comme  dit  Rabe- 
lais ,  sont  des  canards  cuits  à  la  casse- 
role ,  avec  de  petits  oignons  entiers , 
qu'on  nomme  grelots.  On  les  fait  cuire 


IDON 

Wt  et  tort  doncement  pRT  i 


[wraitoii  à  un  enfiiiil  qu'on  dodin 
Bgïbinl  dduceTnent  soii  berceau  ; 
y  canird  mil  >ur  le  fm  en  boaillo- 
tanl,  i-n  lésanl  pour  nln«i  dire  dodo, 
PfUL-âLn:  a'til-ct  qu'une  unomalop^e 
du  bniil  que  fait  la  uuce  en  bauillsnt 
otibtuilloiani ,  dii 
^ftanfiiis. 

DODO  ,  Kirte  de  conquio  de  femme 
aWelnégliE*. 
D0DOiŒ,diiDiniitirdeTIi^odore. 
BOEL ,  deuil ,  aSUclion.  «  Ils  la 
»  Irovérent  ireapaHee,  dont  ils  firent 
>)  jraol  doél.  v  Chnmiqru;  en  dialec- 
teMouchi,  fiuchon  ,  S-380.  On  peo- 
noace  aujourd'hui  dodU. 

DOGT,  doigl.  Prononc".  dâ.  3'  m'- 
nppelleroi  bentol  Louù  XV,  ji  a'  peux 
pua  p1i:Hcr  m'  ^^'  y  p^^rce  qm'on  tk  le 
doigt  rade  à  cause  d'un  mol  quelcon- 

Îie.  Par  allusion  à  la  alalue  de  Lauïs 
__V,  qui  ëtait  sur  la  place  de  Valen- 
I,  et  qui  len;iit  le  bras  tendu , 
fK  nndcx  redressé,  cnGgurede  coai- 
mt.  Il  a  lëïé  1'  pUche  d'  s^s 
ayoU. 
tGTIER,  (douer),  doigtler.  Pro- 
Doocex  dofiBrbref. 

DOIANT,  devant, 
ripe  pasté  du  verbs  devoir.  Se  trouve 
dans  les  écrits  un  peu  anciens. 

DOIEN,  do-îeo,  doyen,  decanua. 

DOLOIRE ,  plaindre,      ~ 


J39  DOR 

chard  des  Vosgee ,  dans  ion 


I ,  diralnalif  qui  raani^ue 


erj  on 


I   Kfech 


rtiDuvcItc  les 

D  Coittumes 
iCOnhies ,  p.  249"^"- 

DOLti ,  patlicipe  du  rerbe  doloire, 

»  cea  gens  de  ladite  ville  «Ttomaueu- 
B  nés  Sois  dotas  île  rae  sergeanlb.  » 
CoutumeadOrchies ,p.  349- 

DOMIKO ,  tille.  V.  ce  moi. 

Wya  tëie)  ou  DONTE  ,  sonmls ,  pe- 
nmX ,  r^uit  à  ne  savoir  que  dire.  Etre 
comme  un  anîmalfougneui qu'on  an- 

DONDË,  mot  insiguilianl  dont  Tes 
entans  le  tenrenl  en  jouant  au  eh'  ~ 
Abdame.  V.  ee  mol.  Obertin  di. 

"redonne -Dieu,  tli 


tmua  donne ,  vous  accorde  le  ban  jour. 

DONNAGE  ,  produit.  Les  vaches 
sool  en  plein  donTiage  au  printemps. 
M.Qulvy. 

DONNE  (été  del),  être  g|!néreui. 
S'emploie  plus  souvent  por  antiphrase, 
s  Je  a'  sus  point  del  donne ,  j'  sus  du 
s  TilacUe  del  Warte.  u  De  ceuï  qni 

pas  généreux.  Par  allusion  au  village 
Deleu/arde ,  près  Douai. 

DONNÉ,  B.f.  vente  à  ïU  pri».  M. 
Quivj. 

DUQUER ,  loucher  avec  un  corps 
dur.  Action  de  deui  corps  qni  s'entre- 
choqocnl.  On  dit  nu  ligure  :  eha  m' 
doque  Ibrt  ;  cela  me  toucbe ,  ccln  m'- 
importe. A  Bonnevat  on  dit  doguer , 
frapper  contre.  De  l'italien  toccare , 

DOQUETE  (juer  al),  jeii  %  garçon 
qui  se  lait  eu  jetant  à  tour  de  rôle'  le 
:elai  de  son  camarade , 


igae, 


lu.lor 


DORCHE  (qo'i),  troisième  peneane 
du  présent  du  subjonctif  du  verbe  dor- 
mir. Qu'il  dorme. 

DORE,  s.  m.  aorte  de  flan  fcit  d'œuft 
et  de  H'omage ,  dont  la  bce  sup^ 
ricure  est  comme  dorie  lonqu'îl  sort 
du  four,  et   qu'il  n'est  pas  trop  cuit. 

DOIIEIIX  ,  enaie ,  eontracllnn  de 
douloureux,  n  Tés  ben  dareux.  nVcnt 
dire  tu  es  bien  délicat  ;  on  n'ose  pas  le 
toucher ,  on  ne  peut  le  toucher  sans 
éprouver  une  sensation  désagréable  ou 
douloureuse.  Une  contusion  reste  long- 
temps doreussc.  M.  Lorio  dit  qoe  ce 
moi  est  en  usage  à  Sl-Quenlin.  LeUai- 
naot  (pays  rouehi)  et  la  Picardie  se  lon- 
chenl,  conaéquerament  les  deux  peu- 
ples ont  emprunté  l'on  de  l'autre  pln- 
sieuH  expressions  qu'il  serait  difficile 
d'assigner  à  l'un  plutôt  qu'à  l'autre  \  il 
en  est  de  m^nie  de  Paris  et  des  pro- 
vinces de  l'intérieur.  ' 

DORIBDS,  mol  burlesque  pour  dire 

Sans  doute  da  mol  or,  doré,  dît  M, 
Lorin.  Cela  n'oflre  pas  de  doute. 


DOS 


leo 


DOU 


tKJBMACUL,  foumcil ,  or  qu  iùi 
donuÂr,  ce  qui  oocuûmiim:  le  McninrÀL 
I  £iat  alUrr  J  vile  «aier  du  dormache 
pour  tf*  o'«o£uàU  Cevt  <!■  firop  de  pa- 
vot l>laoc. 

DOKMAyr,  s.  m.  nom  du  lirop  de 
diacode  â  Bvvai. 

JX)RM  ABT ,  donneur,  qui  est  Um- 
jour»  ttoAormis  Ce  mot  est  fort  ancien. 

fKJfiMOfS.  ni.  MTOp  de  pavot  blanc 
que  quelques  uourrîce*  dooneot  âlenn 
riouirÎMorift  pour  le*  laire  dormir. 

JjriKMOiai:,  adj.  employé  teule- 
weiit  daof  cette  pEirate  :  «  Caotér  V 
ft  f.anchori  dormoire.  n  Se  dit  du  chan> 
torjn«rrrierit  que  ioot  les  eoCanc  an  mo- 
Uif.ui  où  le  ftouimeil  commence  à  les 
pr«'ndre, 

IKJirr-rJS-TrANT.  Pi^noncez  db- 
rèniianl,  Lendoie.  \j:  terme  patois 
fhi  ir^rb-ekpreMÎf  |iour  dire  indolent, 
qui  a  i^eiiie  â  %f.  remuer ,  qui  a  l'air  de 
«loriiiir  quand  il  marche ,  qui  dormirait 
uthn*"  *ur  la  chaise  pcrrée,  M.  Lorin 
dit  qu'à  l'ari»  on  m;  sert  tout  bonnement 
tUï  mol  propre.  Le  mot  propre  en  Rou- 
<.hi  f.i  en  Picardie  e*t  de  dire  //erpour 
i:h . . . ,  en  Flundre  quier^  dans  le  mé- 

IMJlCro,  dortoir.  Lat.  dormitum, 

IHIKT-TOUDI,  endormi,  qui  ne 
piMil  «^Ire  un  moment  en  repos  sans 
s'endormir. 

IM)UZKNA VANT,  dor.«navnnt ,  dd- 
fioriiiiiis.  Kn  vinix  français  d^ores  en 
tfir'(f//<  ;  liiiioubin  doraenoi>ant. 

DOS.  Pniiioiic'cz  le  8.  Planche  tapais- 
«r,  lu  j)i'iMiiii'nî  d'un  arbre  «?qunrri  à 
l'oiipN  fil*  hache,  ci  Pour  avoir  lait  quu- 
»  In*  t^i'hallaucU  pour  noscr  les  i>tecrs 
M  dr  vin,  livn<  lOo  pieds  de  dos,  ù 
»  eiiiq  |{r«)S  le  pioil.  u  Mèmoim  du 
chtirp^ntifr,  1701.  Le  gros  valait  sejU 
dc^iiirrs  el  ileiiii  de  la  livre  tournois;  il 
«Il  lUtlail  tieux  pour  un  patnr,  ving- 
lirme  du  llorin  ,  ou  vingt-einc^  sous  do 
Prrtuee.  thisktt ,  en  rufcse,  signifie  plan- 
«he  ;  il  ne  l'.iut  ptuirliiul  rien  en  con- 
ehire  |wiiir  V%^i\  inoh^gie. 

IMïSSK.  \èrit.iUle  orlht>granhe  du 
mol  »'i  doMius.  \\  junil  venir  Je  dcv, 
lequel  est  venu  lui  ni^iue  de  tiossum 
enqdovè  pour  iU^mum  ,  el  pivnd  sa  dô- 
uiMuinaliou  de  tv  que  eelte  planche  esl 
4ri\mdie  i>,\uuiie  le  «/«vc.  Je  iraurais  |>a« 


itiosMsé  ee  mol  fi*îl  n'avait  pli 
,  par  exemple  le  verbe  douf 
,  leqsel ,  ainsi  ^e  les 
pirad  son  origme  dn  lali^K» 
baibare  dounrn. ,  ctle  ct-dessni. 

DosBE ,  oôiiê  en  relief,  o|^KMé  à  *!■■ 
ibsse ,  an  fen  des  osselets. 

DofiSE ,  booqne  bien  nni ,  bien  roui. 
«In*  fsnt  point  £ûre  d' tort  an  doiff;» 
11  ce  iant  pas  tricher. 

DOSSEE,  croûton  frouë  d'ail  San 
doute  à  cause  de  la  larme  atroodie  dn 
croûton. 

DossEE,  charge,  accusation. MAe F 
dossêe  sur  quelqu'un.  Parai  V  douk 
à  s' plache.  J'aurai  Vendosse,  c^est-à- 
dire ,  j'aurai  la  charge  de  la  &Qte  çpi'il 
a  commise. 

DossEE ,  vol^  de  coups  de  bâton. 
«(  J' li  flanqn'rai  eune  dossêe,  » 

DOSSEIR,  avoir  des  inëgalitës,^ 
relevé  sur  la  hauteur  au  lieu  d'êtrepUft 
en  parlant  d'un  mur.  Une  nnûiil-' 
le  dosse  ,  lorsqu'elle  fait  le  ventre  as 
lieu  d'être  unie  ;  une  planche  dossi 
lorsqu'elle  est  ronde  d'un  cote ,  crevie 
de  l'autre. 

DossEa,  frotter  d'ail  un  croûton  de 
pain.  Anciennement  une  gousse  d'aï 
se  nommait  dosse,  actuellement  on  ^t 
écléle.  ((  Il  a  frotte  s'  pain  avec  eune 
»  écléte  d'aulx .  »  Ce  mot  manque  sooi 
l'une  et  l'autre  acception  ,  il  faut  stf 
servir  d'une  périphrase. 

DOTIER,  doigtier.Dulat.  digita- 
lis.  Ce  qui  sert  d'enveloppe  à  un  doigt 
où  l'on  a  mal. 

DOUBIELE(I),  il  double. 

DOUBIELMEN ,  doublement. 

DOUBLETE  (avoir  eune),  terme  de 
jeu  de  cartes.  Perdre  la  partie  deux 
fois  de  suite,  être  capot.  V.  doupe. 

DOU HL  1ER  ,  mot  employé  dans  la 
coutume  de  Douai  pour  signifier  un 
essnie-main  place  sur  un  cylindre  at» 
taché  ù  deux  montans.  On  roule  l'( 


suie-main    a    mesure  qu  on  s  essuie  , 
|>our  trouver   une  place  sèche.   C'est 
aussi  une  nappe  de  toile  commune  pour 
la  cuisine 
DOUCH  ATE ,  douràire. 

1X)UCHE ,  adj.  des  deux  genres, 
doux ,  douillet,  u  Al  est  douch.'  come 
\>  du  cul  d*  cat.  »  D'une  fîemme  qui  a 


DOU 


i6i 


DRA 


brt  douce,  ce  Clia  csl  douche 
iule.  »D.e  quelqu'un  qui  aime 
Juies.a  1  fét  douchcnhc  temps 

m 

^HEMEN ,  doucement. 
3H£T£)  8.  f.  doucereuse  ,  fcm- 
e,  qui  parle  fort  doucement, 
une  doue  Acte. 

-CHETEMEN  ,  dimin.  de  dou- 
n, 

JCHEXJR ,  douceur. 

OCREUX,  fade,   douçâtre  ;  H- 
n  doucorel, 

»UDOU  ,  <?pitliète  dérisoire  qu'on 
e  à  un  vieillard  gros  et  court ,  d'u- 
ofisenr  disproportionnée  à  sa  Iiau- 

» 

OUÉ  ,  balai  composé  de  franges 
>ffiB  de  laine.  On  s'en  sert  pour  la- 
ïcs maisons.  Probablement  ainsi 

amé  d.e  ce  qu'il  est  plus  doux  com- 

é  aux  balais  de  bouleau. 

OOUISIEN ,  qui  est  de  Douai ,  dti- 
ensis, 

DOUISSIONNER  ,  appliquer  des 
•arques  aux  tonneaux ,  pour  indi- 
oer  qu'ils  ont  élé  irdrifie's. 

DOULEVE ,  pain  qui  a  la  croûte  le- 
^ée.  Mot  picard . 

DOULIETE,  tiède  en  parlant  de 
'eau. 

DouLiETE ,  S.  f.  femme  qui  fait  la  dd- 
icate.  C'hëst  eune  douliéte.  En  ce  sens 
:%  mot  est  français  ;  mais  c'est  un  ad- 
jectif.  Un  homme  douillet ,  un  femme 
douillette, 

DOUPE  ,  double ,  adj.  duplex, 
BouFE,  liard  autrefois  double.  Du 
Ut.  duplex  ,  parce  que  anciennement 
le  doiii/f  valait  deux  deniers.  Dena- 
riiu  duplex, 

DouFE  [été],  être  capot  au  jeu  de  car- 
tes, ne  pas  &ire  une  seule  levée.  V. 
^ublite, 

IX)UE,  nom  d'un  village  du  Hai- 
°^Qt  belge.  De  dour,  eau  ,  en  Celti- 
^e;  ce  village  justifie  son  nom.  Il  pa- 
i^U  qu'anciennenient  cç  mot  signihait 
^  paume  ,  puisque  Cotgrave  l'ex- 
l'W  en  anglais  par  Ahanas  breadht, 
'U certainement  eu  la  signification  de 
*f^fy  aiofi  qqe  U  pronve  Ducange  par 
'^(^Maietqii^lcite. 


DOUSSE  ,  douze  ,  duodecim.  On 
écrivait  autrefois  do  axe. 

DOUSSE  DEESSES  ou  D1ESSES  , 
GyroseMe^  Dodecalheon  meadia.'Pïan- 
le  de  la  famille  des  lysimachies,  qili  a 
de  grands  rapports  avec  les  cyclames. 
Elle  tire  son  nom  des  douze  fleurs  bril- 
lantes qui  couronnent  sa  hampe.  Je 
n'en  parlerais  pas  si  ce  n'est  pour  rele- 
ver une  erreur  de  Boiste  qui  dit  que 
celle  plante  est  de  la  fiimiUe  des  oro- 
banches ,  qui  appartiennent  à  celle  des 
pédiculaires  ,  et  qui  sont  de  l'angios- 
pcrniie  de  Linné. 

DOUTE,  ce  Point  d'  doute,  après  1' 
»  caié  on  bot  l' goûte.  »  Cela  est  juste , 
on  ne  peut  rien  répliquer  à  cela.  C'est 
aussi  une  manière  ironique  de  donner 
un  démenti.  Je  crois  cette  locution 
étrangère  au  Rouchl. 

DOXALouDOCSAL,  jubé,  tribu- 
ne où  l'orgue  se  trouve  placé.  Ce  mot 
n'est  pas  particulier  à  Valenciennes ,  le 
patois  de  Cambrai  l'a  aussi.  Ce  mot 
flamand  signifie  salle  élevée;  docksael, 
qui  se  prononce  doxal^  et  vient  du 
mot  grec  doxa ,  |[Ioire.  Odeum,  dit 
Ducange ,  ecclesiœ  quibusdam  in 
locis  l^'landriœ  etiamnum  doxale  , 
gallii  jubé. 

DOYANT,  devant,  du  verbe  devoir, 
a  Les  troupes  de  France  commençaient 
»  à  s'assembler  en  divers  endroits,  si 
»  comme  à  Vervins ,  La  Ferre ,  Péron- 
»  ne  et  Amiens ,  desquelles  se  devnit 
»  faire  un  gros  vers  Landrcchies  fort 
»  considérable ,  doyant  contenir  plus 
»  de  trente  mille  soldats  efleetifs.  » 
Derantre ,  siège  de  Valenciennes  en 
]  656  ,  page  1 1 . 

D'PUIS  ,  depuis,  ce  D'puis  chi  t'qu'a 
là.  »  Depuis  cet  endroit  jusque  là. 

DRACHEou  DRAQUE,  pelle  re- 
courbée pour  retirer  le  limon  des  fossés 
aqnatiqnrs. 

DRAGON ,  cerf-volant.  Nommé  </ra- 
gon  à  cause  de  sa  longue  queue. 

DRAICHE  ou  DRÉCHE,  armoire 
à  plusieurs  portes,  surmontées  de  ti- 
roirs et  de  plusieurs  planches  pour  pla- 
cer les  assiettes  et  les  plats  ;  une  antre 
planche  appliquée  contre  la  muraille 
et  garnie  de  crochets  pour  pendre  les 
pots  ;  cette  planche ,  nommée  harre  à 
pots ,  portait ,  outre  la  date  du  maria- 


11 


DRK 


1G2 


DRO 


l^r,  le  nom  dt  rt<|>oux  ,  n\rc  ({uelqur» 
contours,  le  tout  eu  clous  de  cuivi'e. 
Cette  armoire  servait  û  renfermer  le 
manger,  les  couteaux ,  les  culiéres  et 
les  fourchettes ,  ainsi  nue  le  lioge  de  ta- 
ble dont  on  se  servait  journellement. 
On  dit  proverbialement  :  l' cat  est  su  1' 
dréche ,  lorsque  le  trouble  est  dans  le 
ménage. 

DRAPI  AU ,  lange  ,  linge  de  propre- 
té à  l'usage  des  dames. 

DRAQl}£,  draclie,  marc  de  l'orge 
qui  a  servi  à  faire  l.i  bière.  Tli.  Cor- 
neille écrit  drague.  Ce  grain  préparé 
se  nomme  brais  ou  braie  avant  d  être 
mis  dans  la  chaudière ,  md  lorsqu'il 
bout.  La  draaue  n'est  que  le  marc  qui 
reste  loi*sque  ropération  est  terminée. 
V.  md, 

DRAVIÉRE,  mélange  de  plantes 
telles  que  l'orge  ,  la  luzerne  ,  le  trèfle , 
qu'on  donne  en  vert  aux  chevaux. Dans 
quelques  endroits  c'est  un  mélange  de 
iéverolles  et  d'avoine ,  et  même  de  len- 
tilles en  tiges. 

Draviêre  ,  mélange  de  plusieurs  li- 

3ueur8  telles  que  l'eau-de-vie  et  l'hy- 
romel. 

DRÉRE,  derrière.  Aller  drére ,  al- 
ler derrière. 

DRESSE,  s.  f.  (c  Petite  armoire  ,  dit 
»  M.  Estienne,  de  la  forme  d'une  com- 
»  mode  ,  mais  moins  profonde ,  ayant 
»  deux  portes  et  deux  tiroirs  an-des- 
»  sus.  C'est  sur  ce  meuble  que  les  vil- 
»  lageois  mettent  leurs  plats  et  assiet- 
»  tes.  »  A  Valenciennes  la  dresse  ou 
drèche  avait  quatre  portes. V.  draiche. 
«  Comme  ils  firent  en  effet  ,  l'ayant 
»  renversée  contre  sa  dresse  ainsy 
«  qu'elle  estoit  occupée  à  soustenir  la 
y>  porte,  et  comme  son  m arit survint 
»  et  qu'il  demanda  audits  soldats  pour^- 
»  quoy  ils  en  usoient  ainsy ,  leur  don- 
»  nant  sur  cela  correction  ,  ledit  Pla- 
))  tcau  s'estantsaisy  d'un  plat  de  galère 
»  qui  estoit  sur  ladite  dresse  ,  le  luy 
»  cleschargea  sur  la  teste,  »  Informa- 
tion i.u  2j juillet  1666. 

DRESSOIR.  C'est  le  mot  draiche 
francisé.  Sa  signification  pourrait  venir 
de  ce  que  les  plats  étaient  placés  droits 
sur  leur  chan  et  non  sur  leur  assiette. 

DREVE  ^  avenue ,  allée  droite  plan- 


tée d'arbres  alignés.  On  pronotee  Jri  ^n 
fe.  C'est  un  mot  flamand.  DrtHtfli 
Ij'e  von  boomen  gêflant ,  une  kafie 
rangée  d'arbres  puintés.  D'AnjJ^fOMi 
dit  i3orel,  est  un  grand  chemin  >  a  n 
sens ,  sans  doute,  qu'il  estplantédfv- 
brcs  alignés. 

DBIE,  prépos.  derrière. 
DRINETE,  dim.  d'Alexandriae. 

DRINGUELE  ,8.  f . ,  ponr  bflini 
dn  l\amand  drincken-gelt^miÀiwiii 
argent  pour  boire.  L'allemand  a  Hwl- 
gelden  un  mot. 

DRIMAU.  Troëne,  en  Picardie.  £>- 

gustrum  vulgare, 

DRISSE  ,  s.fr.  courante,  diarrliée. 

DR ISSER,  avoir  V drisse.  Lonqneli 
toupie  tourne  en  se  couchant  et  Mil 
se  relever,  et  qu'elle  termine  ainsi  fOB 
mouvement  de  rotation  en  fajnH 
promptement ,  les  enfans  disent:  ait 
Vdrisse.  Avoir  Vdrisse  est  une  aMR 
locution  figurée  qui  signifie  avoiffm* 
Dans  le  Jura  on  dit  drille,  drillerfm 
exprimer  la  même  chose. 

DROCHI,  ici,  en  cet  endroit.  Di» 
les  campagnes  on  dit  drouchi,  (Toak 
nom   rouchi  donné  au  patois  qui  i 
occupe. 

Mi  couqaë  aveuque  ti  ? 
Mi  i'veux  rester  drochi. 

Chansons  paioises» 

A  Mons,  on  dit  drâci  et  drouci. 
Allons,  avance  drouci, 
Hal'  fcnéle  du  grenier, 
N'fais  nié  l'fîonleus*  va. 

JJelmotte,  el  doudou, 

DROGUER ,  attendre  longlcnap»» 
tarder.  Revient  à  celte  locution:  crojtf*^ 
le  marmot.  Se  trouve  dans  le  Dict.  d* 
bas-Iungage.  a  Ai-jou  drogué  ?^^ 
mandc-t-on  lorsqu'on  revient  de  fii** 
une  commission.  M.  Lorin  dit  que  c* 
mot  est  d'un  usage  général  dans  le  styl* 
familier.  Je  ne  J'ai  trouvé ,  depuis  Vi^" 
pression  de  mon  livre,  que  dans  le  dict* 
du  bas-langage  ,  mais  seulement  dan* 
le  sens  d'attendre. 

DROICTURER  ou  droiturer,  selon 
la  prononciation  actuelle.  Plaider  en 
justice,  y  produire  les  écrits  nécessaires 
à  l'action  sur  laquelle  on  plaide. 

«  Défendent  absolument  à  tous  cV ax 
»  n'estant  gradués  et  authorisés  d'ad- 


DRO 


165 


DUB 


'  Tocaner  et  pvactiquer  en  celte  ville  { 

»  et  district  d'y  escrire  ni  former  di- 

»  itctement  ou  indirectement  aucuns 

»  coDtracts  tels  qui  poun*oient  eslre , 

y>  ny  mesme  de  faire  et  droicturer  au- 

»  CQDS  œuvres  de  loy  à  paine )) 

JBxtrait  des  registres  des  bancs  po- 
litiques de  la  ville  de  Valenciennes, 
€iuio  Juin  i663. 

DROITEUSSE,  t.  âe  min.  Veine  qui 
s'enfonce  verticalement. 

DROITURIER,  droit,  règle. 

ft  Telle  assemblée  doit  passer  pour 
X  nn  conventicule  qui  n'est  permis  en 
»  droiturière  justice.  »  Jugement  du 
^4  octobre  i684> 

C'est-à-dire  qui  n'est  pas  permis  selon 
les  règles  de  la  justice. 

BROLA,  là,  en  cet  endroit-lù. 

DROL'DEMEN  ,  singulièrement, 
^irôlement. 

DROT,  droit.  On  ne  prononce  pas 

le  I.  Aller    tout  cfrôt  d'vant  li ,  s'en 

slkr  comme  un  désespéré,  sansrrgar- 

^  ni  à  droite  ni  à  gauche.  —  Aller 

toot  drôt  ,  sans  détour,  directement , 

*>nt  an  propre  qu'au  figuré.  —  13 n  n' 

▼a  point  toudi    tout  drôt)  on  manque 

Quelquefois,  a  Et  dist  maislre  Jacopin 

^  qu  il  s'en  alloit  tout  droit.  »  Cent 

Nouvelles  nouvelles  nouv.  46» 

DROUCHI.  V.  Drochi  pour  l'ély- 
ïïîologie. 

Ail.'  qn'i  fait  hon  drouchi 

Mon  aiuî , 
Ah  !  qu'i  fait  bon  drouchi. 

Conquête  du  pajs  de  Cocagne  échouée, 

acte  3,  se.  ii'e. 

L'auteur  de  cette  pièce,  qui  connais- 

*^t  fort  peu  le  patois  rouchi  ,  se  sert 

1^  ce  mot  avec  affectation.  Il  le  répète 

-*i.core    dans   le    Divertissement   en 

"^^-usique  ,par  la  Campagne,  act.  4. 

^O.  ire. 

La  paix  n'est  point  fuilc, 
lis  sont  drouchi,  fuïuns  drout'a. 

Ftdans  la  scène  3  du  même  acte  ,  il 
^^pète  les  deux  premiers  vers  cités  du 
P«y8 de  Cocagne. 

DROULE,  fille  débaucbée.On  la  re- 
^^Minaità  son  jupon  tendu  par  derrière, 
**  "^  gorge  pendante  dans  ses  vètemens, 
^*  >  son  air  effronté.  Le  Limousin  a 
^«ns  le  même  sens  dronlo  et  dron^ 
*csse. 


UuooLK  (avoir  1').  Rendre  ses  cxcré- 
mens  liquides.  Avoir  une  mine  pâle. 
D  roui  lie  dans  le  Jura. 

Droule  (s'en  daller  al],  faire  mal  ses 
affaires  ;  tomber  dans  le  besoin  au  lieu 
de  prospérer. 

DROULIATE,  excrément  liquide. 
Dans  le  Jura  on  dit  drouille ,  que  M. 
Monnier  dérive  du  cel.  strouil, 

DUOULIER,  rendre  ses  excrémens 
liquides. 

DROULIEUX,  eusse  ,  qui  a  la  dys- 
senterie. 

Drouli£Ux,  morveux,  enfant,  vieil- 
lard ridicule.  Vieux  droulieux,  signifio 
vieillard  imbécillc. 

DROULION  ,  souillon  de  cuisine  ; 
servante  fort  sale. 

DRUDÉ,  qualité  de  ce  qui  est  dru. 
Peut-être  du  teuton  drucken  ,  pressé  , 
serré. 

DRUESSE,  diuité,  druté.  Qualité  de 
ce  qui  est  dru  ,  état  de  ce  qui  est  sciré 
en  toile,  en  loufes  de  végétaux,  a  11 
»  est  ordonné  aux  haultelisseurs  de  do- 
»  resnavant  faire  et  uzer  selon  la  lar- 
»  gesse  (largeur)  et  druesservai  se  fesait 
»  en  la  ville  de  Lille  ,  qui  seroit  de 
»  ourdir  et  enlamer  une  demi-portée 
»  de  poil  plus  que  ne  se  fuit  à  présent. 
»  Pour  quoy  faire  et  effectuer  que  fuis- 
»  sent  cambgcz  et  altérez   les  ourdis- 

»  saîges mentionnez  en   leurs 

»  chartes.  »  Ordonnance  du  Magis- 
trat de  Valenciennes, 

DRUITÉ  ,  terme  de  manufacture. 
Quantité  de  fil  qui  entrait  dans  la 
cliatne  d'une  étoffe,  selon   sa  largeur. 

DRUQUIN  (en),  en  cachette.  Faire 
ses  affaires  en  druquin.  C'est  les  faire 
secrètement,  à  petit  biuit. 

DRUTÉ,  s.  f.  Qualité  de  ce  qui  est 
dru.  La  druté  d'une  toile ,  d'une  étoffe, 
est  lorsque  le  fil  est  serré.  La  druté  du 
blé  ,  par  exemple,  est  lorsque  les  plan- 
tes sont  semées  trop  dru.  v.JJ  druté  dé 
»  s'  blé  est  trop  forte,  i  sera  bentôt  eau- 
y)  fouré.  »  Son  blé  est  trop  dru  ,  il  s'é- 
chauffera et  pourrira. 

DU,  où,  ubi,  «  Du  que  t'  vas?  » 
Où  vas-tu  ? 

DUAIL,  dueil. 

DUBOIS  (Madame),  verge  pour  cois 


di;e 


164 


DUS 


'iger  les <!nfnn»,  pirce  qu Vile rst  faîtr en 
)>oit  et  qu'elle  vient  de  la  for^t. 

DUCASSE,dddicace,  ]>or  une  espèce 
d'opliërèse.Féte  de  campagne  qui  se  cé- 
lèbre le  jour  anniversaire  de  la  dëdica- 
ce  de  iVglise,  ou  le  dimanche  qui  en  est 
le  plus  près.  Roquefort  donne  de  ce 
mot  une  mauvaise  étymologie  en  le  ti- 
rant de  duXj  chef.  Ce  nVst  pas  toujours 
une  fête  patronale ,  comme  le  dit  ce 
lezicoRraphe,  sur  df  fauxrenseignemens 
sans  doute.  La  féie  patronale ,  dans 
les  compagnes,  csttoul-à-fiiit  distincte, 
elle  a  lieu  le  jour  de  la  fétedupa/ro/z 
du  village,  et  est  <fgalement  chonir'c, 
elle  est  rcnvoydc  au  dimanche  suivant 
lorsque  la  fête  du  saint  arrive  un  jour 
ouvrable,  de  sorte  que  presque  tous 
les  villages  ont  doux  fétcs  chaque  an- 
nde,  celle  du  patron,  et  la  du  casse  ;  la 
fête  patronale  se  nomme  petite  ducasse 
ou  simplement  lc/7afron.  V.  kermesse, 
Simon  Mars  ,  dans  ses  sermons  ,  s'est 
servi  de  ce  mot.  a  Nous  y  rt'marque- 
»  rons  ,  dit-il ,  au  jour  de  leur  ducasse 
»  ou  rc^crdalion  ,  une  si  grande  profu- 
3>  sion  de  viandr,  de  gâteaux,  de  tartes, 
3>  de  pâtL^s,  que  s'il  s'agissait  de  ravi- 
s>  tailler  une  nrmde.  »  Mystères  du 
royaume  de  Dieu  ,  p.  ^o^.  On  a,  sur 
ce  mot ,  plusieurs  façons  déparier  pro- 
verbiales. c(  Quand  on  va  q\  ducasse, 
»  on  perd  s'plache  »  Quand  on  quitte 
sa  place,  un  autre  la  prend-  «Allrr  al 
»  aucassesu  l'kar  Jean  demeure  ichi  » 
Rester  chez  soi.  «  D'I'ouvrache  d'  du- 
»  cass  '.  »  De  l'ouvrage  peu  solide  , 
qnoiqu'appnrcnt.  ce  I  n'est  point  d' 
y>  bonne  ducasse  si  on  n'casse.  »  Se 
dit  lorsque  quelqu'un  a  le  malheur 
de  casser  quelque  chose  j  c'est  une 
sorte  de  consolation. 

DacASSE  (faire),  faire  une  chère  telle 
que  l'on  suppose  devoir  èlre  celle  qu'on 
tait  en  temps  de  ducasse.  Faire  bom- 
bance. 

DUDEPUIS,  depuis  ce  temps-là, 
depuis  lors.  Cette  locution  est  fort  usi- 
tée à  Mons. 

DUEL,  duel.  Assassinat  méthodique 
contre  lequel  il  reste  encore  de  bonnes 
lois  à  faire.  Lorsqu'un  homme ,  fort 
sur  l'escrime  ou  le  tir  au  pistolet,  en 
tue    un  autre  qui  ne  sait  manier    ni 


l'épée  ni  l'arme  à  feu  ,  il  a  com* 
assassinat;  c'est  mon  opinioi». 

DmàL,  donil  ou  dàeil,  druil.yt 
austrasien  dueil,  mono^llabe, 
en  rouchi.    V.    deul.    AocicDDameDr 
doel. 

DUET,  lien  par  lequel  on  attache  \ 
vache  ou  un  veau. 

DUIRE ,  plaire ,   convenir.  Cka  n 
duit,  cela  nnroporte ,  me  convient.  C 
vieux  mot  français  est  encore  en 
parmi  le  peuple.  Sarazin  a  fiût  an 
plet  snrl'air  clu  Préuôt  des  marehanc 
dans  lequel  ce  mot  est  employé  dans 
sens  de  plaire. 

Je  >ous  donne  avec  grand  plaisir. 
De  trois  prësens,  nn  à  choisir  t 
La  belle,  c'est  à  vous  de  prendre 
Celui  des  Irois  qui  plus  vous  duit. 
Les  voici  sans  vous  faire  atlendre  t 
Bon  iour,  bon  suir  et  bonne  nuit. 

Ce  couplet  se  trouve  noté  dans  l' 
ihologie  française,  tom.   i,  p*  ^\, 
dans  tes  poésies  de  Sarazin,  réiroprim 
en  1824,  in-80,  feuille  i3,  foL  7,  v*^ 
sous  le  titre  d'épigramme» 

DUQUE?  où?  V.  (iûw. 

DURMÉNÉ.    Mari    dont  la  femn^ 
porte  le  haut  de  chausse. Dans  t^uelqfieJ 
villages  delà  Belgique,  sur  la  lisière  d» 
canton  rouchi,  on  fait,  dit  M.  Nor— -^ 
mand ,  le  dernier  jour  de  la  kermesse  ^ 
une  farce    grotesque  dans  laquelle   1^ 
dernier  marié  de  l'année,  habille  d'uu^ 
manière  bizaire  ,  est  placé  sur  un  âne^ 
le  visage  tourné  vers  la  queue  et  bar — 
bouille  avec  un   balai  sali  de  suie  ;  et  ^ 
accompagné  de  la  musique   et  suivi  d^ 
la  populace  ,  il  est  promené  par  toaS- 
le  village.  On  va  de  maison  en  mai-" 
son  et  de  cabaret  en  cabaret,  réclamante 
pour  boire.  Cette  farce  varie  un  pco 
suivant  les  localités. 

DUS?  où,  où  est-ce?  Al  sét'tében 
dà  qu'aile  vont.  »  Elles  savent  bien 
où  elles  vont.  On  devrait  écrire  if  a; 
Exemple  :  dà  viens-tu  ?  d'où  viens^tn? 
de  quel  endroit  viens-tu  ?  Cependant 
on  dit  plus  souvent  dà  que  à.  Dus  t-as 
mis  cha?  où  as-tu  mis  cela  ?  Dàs  que 
ch'ést  ?  où  est-ce  ?  en  quel  endroit  est- 
ce  ?  Dàs  té  vas  ?  ou  vas-tu  ?  On  dit 
aussi  dàqué.  Dàqué  t'mére  a  mis  cha? 
où  ta  mère  a-t-elle  mis  cela. 


EAG 


165 


EBO 


EBAHI ,  .étonné  .  .urPji^  >  ««P  ^^ 
Ce  mot  .e  dit  f^r  M**f "^.^et  bah, . 
phrase  :  Ch'é.1  «X^'un  ««.tup^»''" 


.        c««'à  3'ira''  du5A:a  la. 
m  trop  DOS  fave 
SI  sont  de  vanier  i» 

,  Dont  l»w  ''  ""S„,ke8  adooc.  » 
»  •■•»  .^"'"l  Henri  de  Fahnc.en- 

nés  ,  Bachon  ,  t?".  ,.,"„  „oyerenl  es 
"lEtbiensach,é.^;,t„ifetpl»-» 

W-.P-  'i^„"  en  Rou5.i ,  comme  le  ; 
^;?reXèn.ote«;-^^     ,.      . 

r?:.'rà:;;r>>c-e-u-a-v.u 

u.ai«,n  Grégoire.  a-ouvi-age»  » 

lyVlS,  oevi».  " 

DZOtJS ,  dessous.  C  est       l  d„  g        i.j^mo/og.î"*^  j-nn  simple 

CL^.  __„„    ..„  neu  en  des-     ^^"    ce  mot  accon  pg  ^^^,  ,„„.  ex- 


dln.  son  P''*™,*„'î°,Trsa7d'.i.at  P»»"; 
r;^-â«'u.Wsa-pa.aSeae 

'^^n'tS:.Co»»ean.u. 

'cValt  a  veçu.quelq-e.  ^,,.,„„  „^ 


^'&SDZET3R.-I>::.a"ne'"û 

'-^.:.t^îA";rà.<>.--. 

rien.cesK:»      . 
xh.'<!st  tout  de  roem^ 


rà^u  commence».^- 
commencent  par  «'»°^      ^L^dlct  a,- 

SIGNEZ ,  1"=Π d'avoir  receupt 

«A  rontaincu  "»  ,     tant 

»   «nt  esté  P°";  j-s  een»  i«gf'*  '  ;,:_ 

»    en  sa  mauo»  de»  g^       .t  le»  .e»^' 

»    bomroe»  1"f.  ^*^  ««e  doclrwe  ré 


EGA 


im 


EGA 


fil ,  de  laine,  dont  les  couchrss'éHiap- 
nent  les  unes  de  dessus  les  autres.  M' 
bobine  s'est  éboulée' 

EBOUSINER.  V.  débousiner. 

EBR  AJN'EMEN ,  ëbranlement. 

EBRANER ,  ëhranler.  I  va  ébraner 
tout  1'  mason.  Il  va  ébranler  la  mai- 
son. 

P'BR ANQUER  ,  dbrancher ,  eouper 
les  branches.  Il  a  ébranqué  tous  les 
abres. 

EBROUER ,  enlever  les  plus  grosses 
ordures  du  linge  en  le  secouant  dans 
l'eau.  V.  éwaquer, 

EGA  BILE  ,  résidu  du  cliarbon  de 
terre  non  entièrement  consumé ,  et  seu- 
lement lorsque  la  matière  grasse  et  bi- 
tumineuse a  été  détruite  par  le  feu. 
Résidu  de  la  combustion  du  gaz  par 
réclairagc.  Coak. 

ECACHï:S,  échasses.  «  S'i  nV  a  d' 
»  liau  nous  irons  à  z^écaches.  »  Si  l'i- 
nondation a  lieu  nous  monterons  sur 
des  échasses.  Les  anciens  lexicographes 
orthographient  eschasses.  Ménage  le 
dérive  de  scalacla ,  augmentatit'  de 
scala  et  renvoie ,  pour  la  signification  , 
à  Nicod  ,  qui  traduit  le  mot  eschasses 
liar  grallœ ,  grallarum. 

ECACHOIRE,  s.  f.  ficelle  nouée 
que  Ton  met  au  bout  du  fouet.  On  dit 
aussi  simplement  cachoire  ;  eune  ca- 
choire. 

ECAFIK,  vif,  éveillé.  Vlà  des  en- 
fans  bcn  écajiés. 

ECAFLIER,  V.  a.  écailler  des  noix , 
CB  enicvci:  le  brou.  ccT'as  ben  lés  mains 
»  noir  tes  ?  —  Awi ,  j'ai  écajlié  des 
»  gauques.  » 

ECAFLION ,  brou  de  noix  lorsqu'il 
a  été  enlevé  ;  enveloppe  des  noisettes 
lorsqu'elle  est  séparée  de  l'amande. 
Dans  le  Jura  on  dit  cajj^'e  dans  un  sens 
pJus  étendu. 

ECAPOTE  ,  enveloppe  des  pois  et 
autres  légumes  secs.  C'est  cette  peau 
que  l'ébuLition  sép.ire  de  la  pulpe. 
Ecaille  en  général.  A  Maubeuge  se  dit 
principalement  de  l'enveloppe  des  noi- 
ette  s.  Ménage  ,  73 /r<.  étymologique  ^ 
au  mot  jpwr^e  ,  dit  que  ces  enveloppes 
de  pois  se  nommaient  écafi Ilotes  ou 
êcajlotes. 

ECAFOTER  ,  tirer  les  noisettes  de 


leur  enveloppe.  Ecafoter  la  terre,  la 
remuer  en  la  grattant. 

Ecafoter  au -figuré  «e  dit  pour  re- 
muer, secouer  des  en  fans ,  les  agaccnr 
pour  les  rendre  plus  ▼!& ,  pour  atsoot  — 
plir  leurs  membres.  Participe  écafot^  , 
vif,  gai,    éveillé.  Vlà  un  en&ot  ^^ 
écafoté, 

EC AFOURÊE ,  écbauffonrée. 

ECAFURE  ,  argent  pour  boire  _ 
on  donne  aux  ouvriers.  Ce  root  est  <ft. 
environs  de  St-Amand  les  eanx. 

ECALE ,  ardoise.  Un  tôt 
Voc.  austras.  cailles, 

PIcALE ,  valve  des  coquillages  bi' 
ves.  Ecales  d'huiles ,  d'  monrmon 
tes  (moules ,  mytilus).  Se  dit  aussi 
l'enveloppe  ligneuse  des  noix.  On  s^" 
servait  anciennement  dans  ce  sens. 

ECALE ,  écaille.  Eune  tabatière  d_ 
cale. 

ECALETE,  s.  f.  castagnettes,  c"3 
queltes.  Ce  nom  leur  vient  de  leur 
gure  en  forme  d'écaillé.  —  crécell 
crepitacurum.  o  Moulinet  en  bols , 
»  Boiste ,  très-bruyant  ;  lient  lieu 
»  cloche.  »  Il  aurait  du  ajouter  le  je 
di  saint.  Le  mot  patois  a  été  donné  Ju 
crécelle,  par  imitation  avec  le  br 
que  font  les  écaléles. 

Pigncrossei  menant  de  grans  balles 

Auront  aux  nuins  cloches  et  galles  , 

Par  Jos  rues  comme  etii/neiies , 

Ironl  sonnant  leurs  escaUUes  , 

Et  puis  donront  à  leur  curé  , 

Bien  â  hoirc  en  banap  doré. 

Diciz  de  MolineîjfoL  ao5  y' 

EcALETE  ,  S.  f.  manière  figurée 
désigner  une  femme  babillarde.  Al     -Ç 
ben  ermué  s'  n'  écaléte ,  elle  a  bi^ 
fait  aller  sa  langue.  C'est  er.core  ni^ 
comparaison. 

EcALETE ,  petite  vache  qui  n'a  qi^ 
la  peau  sur  les  os.  Autre  comparaisoc^ 
ayecV écaléte  y  qui  est  plate  et  mine» "^ 

ECALOT,  barbeau ,  poisson  d*ea*3^ 
douce  ;  cyprinus  barbus.  Je  crois  qiL^ 
le  nom  d^écalot  lui   vient  de  ce  qu 
est  couvert  d'écaillés   fort  grosses  poc^ 
sa  taille. 

ECANGE,  échange. 

EC  A  NGER ,  échanger. 

ECANTTLLION  ,  grosse  règle 
maçon.  I  li  a  dékcrké  un  fameux 
diécanlillion.  V.  eschanlillon. 


1- 


il 


la 


A 


ECA 


167 


ECH 


lUJON  OU  Ecakc'lion,  dcaiii'- 
c  morceau  de  bois  avec  lequel 
ille  le  lin  de  sa  paille. 

TRINES  ,  pirouettes  faites  en 
les  déliasses  lorsqu'on  fait  cet 

USES  (faire  des),  terme  du  jeu 
ou  pile.  C'est  jeter  plusieurs 
lir  une  pièce  de  monnaie  ,  et 
er  dans  la  main  ,  avant  de  la 
nber.  Ce  serait  tirer  ce  mot  de 
que  de  le  dériver  du  verbe  es- 
7nar,  jeter,  lancer ,  parce  qu'- 
1  pièce  en  l'air. 

ÉE(àr|,  àladdrob(<e. 
ER,  échapper.  De  l'espagnol 
échapper,  a  II  a  écape  d'été 
0  11  est  pauvre. 

D ,  brèche  faite  à  un  instru- 
ichant. 

D£R ,  ébrécher ,  faire  une 
un  outil  tranchant.  A  Saint- 
aussée  on  dit  ècardre, 
\  ,  s.  ni.  ekari  ou  équarri ,  ler- 
laçon.  PieiTc  dure  taillée  en 
)ur  les  soubasseniens  des  mu- 
térieures.  Du  lat.  quadratus. 
NE ,  escarnc ,  écale  ,  coque 
aubeuge. 

PER  ,  fendre.  Je  ne  le   crois. 
que  dans  cette  phrase  :  H  l'a 
n  deux,  en  parlant  d'un  lort 
sabre.  Du  lat.  barbare  excar- 
•mé  de  carperé ,  couper. 
PIR,  faire  de  la  charpie.  Du 
bare  carpia  ,  qu'on  pcul  déri- 
rpere ,  recueillir. 
IR ,  ouvrir  la  laine  avant  de  la 
ucs  anciens  dictionnaires  ont 

TEL  AGE,  mise  en  bùclies  de 
ns  convenables ,   les  bois   de 
t.  De  l'italien  squartare. 
SE,  écliasse. 

DIE,  échaudc  ,  quia  senti  le 
3p  près. 

FÉ,  échauffé.  Lat.  calefac- 

EEMIN ,  échauffement. 
FER ,  échauffer.  Lat.  calefa- 

PISSURE ,  démangeaison.  De 
/o.  Avoir  dés  écaupissiires. 
iissi  avoir  caupi  ou  côpi,  dans 
signification. 


ECClTÈRA,et  cœtcra. 

ECFJVSAD  ou  ECENSO,  encensoir. 
Dérivé  du  lat.  incensum  ,  encens. 

EcEKSAu ,  assemblage  du  cœur ,  du 
mou  et  du  foie  des  animaux,  suspendus 
par  la  tracée  artère ,  par  comparaison 
avec  un  encensoir. 

ECF.NSER,  encenser.  Du  lat.  incen- 
dere ,  brûler. 

ECHANGUER.  Le  même  qu'é/>a/i- 
guer. 

ECHARPIR  .  terme  d'art.,  étendre, 
diviser  la  laine  ^  le  crin  pour  les  rendre 
moins  durs  et  pour  en  faire  tomber 
l'ordure. 

ECHAUPIR  ,  escaupier ,  éprouver 
des  démangeaisons.  Avoir  escau  ses 
dénis  c'est  avoir ïaim.  Vocab.  de  M. 
Quivy. 

ECHAUPISSURE.  V.  écaupissurt. 

ECHE,  s.  m.  échcveau.  Un  éché  d' 
fi ,  un  écheveau  de  fil.  Boiste  en  fait 
un  substantif  féminin  et  l'explique 
pour  quantité  de  fil  sur  un  dévidoir  , 
ou  tour.  Uèchè  ou  écheveau  contient 
quarante  tours  du  dévidoir,  et  porte  ce 
nom  étant  dessus  ou  détaché  de  cet 
instrument. 

ECHED ,  échu ,  arrivé  an  terme  de 
l'échéance.  S'biliet  est  écAéAtf .  Part, 
du  verbe  échoir.  Du  lat.  excedere , 
tomber.  Gattel.  Peut-être  plus  directe- 
ment de  l'espagnol  acaecer, 

ECHEPER ,  li«r  les  jambes  à  un  che- 
val ,  pour  qu'il  ne  pnisse  s'échapper 
lorsqu'on  le  met  au  vert.  Lui  mettre  un 
ceps.  Du  lat.  cippus ,  ceps  ,  entrave. 

ECHERVÈLÉ,  écervelé.  Du  latin 
cerebrosus, 

KCHIFRER  ,  ôter  les  cornes,  les 
oreilles  et  la  queue  à  un  cuir. 

ECHDCHÉ  ,  ée ,  subst.  Du  lat.  des- 
sicare.  Avare  qui  voudrait  et  n'ose  dé- 
penser ,  qui  craint  de  n'avoir  jamais 
assez.  Ècnuchè  d'  Bermérain.  On  don- 
ne ce  nom  aux  habitans  de  ce  village, 
parce  qu'on  prétend  qu'ils  sont  toujours 
dans  la  crainte  de  trop  dépenser.  Ce 
mot  est  une  espèce  d'onomatopée  du 
mouvement  que  font  les  avares  en  re- 
tirant leur  soufSe ,  lorsqu'on  leur  fait 
une  demande  tendante  à  en  obtenir  un 
service  qu'ils  ne  veulent  pas  rendre. 


FAX 


16U 


ECO 


rCISIAUX,  forme  de  ci&eaiix  jiar 
protliêite.  Donné- iii'  K's  écisiaux, 

EcisiAi'x  ,  pincv  d'ccrevitifte.  Cn  mois 
tir<>nt  leur  origine  du  latin  cœdêre , 
coujwr. 

LCLAFTER,  (aii-e  claquer  un  fouet. 
Onomatopée. 

ECLAIRCHIR,  éclaircir.  Du  latin 
clarescere, 

ECLAIACHISSEMEN ,  éclaircisse- 
ment. 

ECLAN ,  camion ,  sorte  de  chariot 
long  et  bas  sur  lequel  on  conduit  la 
bière  ou  les  marchandises  chez.  les  par- 
ticuliers. 

ECLIFE ,  déchirure. 

ECLIFER,  déchirer. 

ECLEEIN,  aigrefin.  Dés  écléfins 
del  ville.  Des  farauds,  des  élécnns,  des 
hommes  rusés. —  poisson.  V.  equelfin, 

ECLETE,  éclat.  Eune  écléte  d'aulx. 
Un  éclat  ou  gousse  d'ail. 

ECLI  (été),  desséché.  On  dit  qu'un 
tonneau  est  écli ,  lorsqu'ayant  été  long- 
temps vuide,  il  laisse  échapper  la  li- 
queur qu'il  contient.  Peut  venir  du 
grec  ektimos  ,  desséché. 

Ecli  (été)  d'  sô ,  éprouver  une  soif 
ardente  qui  dessèche  la  bouche.  Le  mot 
grec  eklitnia  sigtiiiie  grande  faim  ;  no- 
tre Rouchi  ne  Tentend  que  de  la  soii', 
pour  la  faim  il  a  éclifer,  même  racine. 

ECLICHE ,  éclisse  ,  panier  d'osier 
propre  à  égouter  le  lait  caillé  ,  à  passer 
la  lessive     etc 

ECLIFATÊ ,  déchirure.  Grec  eklé- 
pisis. 

ECLIFER  ,  déchirer.  Du  grec  eklé  - 
pizo  ,  arracher ,  déchirer. 

EcLiPER  d'  faim ,  éprouver  une  faim 
dévorante. 

ECLION ,  copeau. 

ECLIONER  ,  faire  des  copeaux. 

ECLIQUÉTE,  batte  des  arlequins. 
Je  pense  que  ce  mot  a  pour  racine  cli- 
que ,  coup  du  plat  de  la  main  ,  formé 
par  imitation  du  bruit  qu'elle  fait  sur 
Ja  joue. 

EcLiQiTÊTE ,  castagnelte. 

ECLIR.  Ce  verbe  n'a  que  l'infinitif 
et  le  participe  écli.  Il  l'a  léîé  éclir  ou 
s'éclir.  A  Maubeuge  on  dit"  éclisser 
dans  le  même  sens. 

ECLITER,  V.  n.  faire  des  éclaiis.  Il 
édite.  Ce   mot  manque^  éclairer  n%  le 


remplace  pas,  puisqu'il  a  tant  au  po- 
sitif qu'au  iigunf  dei  acceDtiou'iOSfnB- 
tes.  Peut  venir  do  fgnciklampé^hîdp 
1er,  éclater. 

ECLITRE^ëclair. 

Pierrul  l'iiyaol  ouï  dé  d*losg 

A  travers  dé  cbrl  vitre  { 

Courut  puur  rassaquier  ZabiiiB 

Pui  vile  iiu*eune  écUm, 

Chunjoiu  paloittsm 

ECLOI,  urine.  Ce  mot,  quifint^ 
Picardie,  n'est  employé  que  dans  ^' 
ques  campagnes.  Peut  devoir  sonffi- 
gine  au  grec  èklouOy  laver. 

ECLUSE,  batardeau.A.  Saint^Bcmi' 
Chaussée.  Incluse  est  un  mot  firaoçaia 
dont  l'origine  peut  être  prise  du  giec 
kléiôf  je  ferme. 

ECOBÉ,  encore  bien. A  Gommegni» 
près  du  Quesnoy  et  ailleurs. 

ECOFLION,  écouvUlon.  Du  lit. 
scopa^  balai. 

ECOFOTE ,  coque  d'œuf,  écafcife 
noix,  etc. 

ECOITER,  presser  quelque  choie, 
écraser  quelqu'un  contre  quelque  choM» 

ECOLAGE  ,  acùon  d'écoler  ,  ini- 
truction. 

ECOLE ,  instruit.  Ch'est  un  en&iit 
ben  école.  Racine  schola, 

ECOLER,  instruh'e  ,  faire  répéter  la 
leçon . 

ECONCE,  lanterne.  Du  lat.  aiico»* 
sus ,  caché ,  couvrir  par  antiphrase» 
Znbiuu  sortant  de  se  mageun 
Du  soir  et  sans  éconce, 
En  passant  dessus  un  pliul  pool 
D'venl  un  Irau  s'enfonce. 

Mageon  signifie  maison   et  cPf^ff^ 
dedans.  Chansons  tourquinoises. 

ECONCÉ,  caché.    Absconsus,  U 
soleil  est  éconcé, 

ECOPISSURE,   démangeaison.  V. 
caupi  ou  copi, 

ECORCHAU  ou  ECORCHO,  lieft 
où  l'on  abat  et  où  l'on  écorche  les  cb»* 
vaux.  Ceux  qui  veulent  franciser  disent 
écorchoir.  Le  mot  français  est  écorche 
rie.  JJEcorchoirt&i  un  hameau  de  Va- 
lenciennes.  Du  lat.  excoriare  ,  écor- 
cher. 

ECORCHE  ,  écorce  ;  cortex. 

ECORCHER ,  écorcer,  decorticarei 

ECORDIELES  ,   guides  en    cordes 
pour  conduire  les  chariots  decampagne« 


E€0 


169 


ECR 


On  donne  plus  particaliêrenient  ce  nom 
à  une  corde  en  crin  qni  sert  à  condaire 
la  charme  ;  elle  difiere  de  l'afilée,  en  ce 
^vte  cette  dernière  est  en  chanvre. 

SCORIE,  ëcourie.  Fouet  de  roulier. 
iDe  è  corio,  ablatif  de  corium^  parce 
^pie  le  fouet  est  fait  de  cuir. 

ECORIBTE  d'sorleu,  tirant  de  sou- 
liers. 

ECOROIE  ou    ëcouroie,    courroie. 

:me  origine. 

ECOSSE,  cosse ,  enveloppe  des  grai- 
xies  légumintnses.  V.  cossiau. 

ECOT,  déchirure.  I  n'y  a  un  écoi  d 
a'rope. 

ECOUATE,  écrasé.  Maubeuge. 

ECOUFER,  secouer.  Au  figure  :  ren- 
voyer brusquement ,  sans  vouloir  rien 
entendre. 

ECOUPE,  sorte  de  pelle  en  ^r. 

ECOUR,  giron,  espace  entre  le  ventre 
et  les  genoux  ,  lorsqu'on  est  assis.  Al- 
lemand schoofz. 

ECOURCHIE ,  plein  un  écourchué  j 
c'est-à-dire  plein  un  tablier. 

ÉCOURCHUÉ,  s.  m.,  tablier.  A 
Courtisoles  ,  Champagne ,  écorsenie. 
De  l'allemand  schurz  \  Ceux  en  peau, 
que  les  ouvriers  nomment  simplement 
peau,  est  exprimé  en  allemand  par 
schuTzfelL  «11  est  venu  au  monte  den 
y>Vécourchué  d'eune  ribaule.  »  Se  dit 


tout  réussit,  a  AJ  a  mis  s'gros  écour- 
^  chue  gris.  »  d'une  femme  enceinte, 
^n  dit  d'une    cour,  d'un  jardin    fort 
petits  :  grand  come  un  écourchué. 

Vous  ares  Pcolron,  l'robéte. 
Et  puis  Vécourchué  Obssi. 

A  Saint-QuentiiT ,  dit  M.  Lorin,  on 
**âl  :  écorcheux ;  ce  mot ,  à  Valencien- 
*^«s  ,  signifie  écorcheur ,  celui  qui  dé- 
■^f)uille  les  chevaux  qu'on  abat.  On 
^raivait  autrefois  escourcœulz.  11  a 
^^isté  à  Valenciennes ,  une  famille  qui 
^V>rtait  le  nom  ^écourcheux, 

ECOURIE ,    s.    f. ,  fouet.    Anglais 

'^cour^e  ;  du    celto-breton  scourgés , 

fouetter.  Dans  le  Jura  courgie,  que  M. 

•ï^onnier  dérive  de  corrigia ,  courroie. 

-Ancien  picard,  escourgieye, 

£t  le  fesoil  fessier  aveuk  eune  escourgieye. 
Romance  du  sir  de  Créquj. 


ECOURWÉE,  courroie,  fouet  fait  de 
courroies. 

ECOUSI,  écoussi.  Epeautre ,  sorte 
de  blé.  Triticum  spelta. 

ECOUTE  (sœur),  vieille  religieuse 
qui  accompagne  au    parloir  les  jeune  s' 
que  Ton  demande. 

ECOUTES  S'I  PLEUT,  contes  en 
l'air  ,  contes  vains .  propos  jetés  en 
avant  pour  détourner  l'attention.  V. 
acoute. 

ECOUVETE ,  brosse  pour  les  ha- 
bits. 

ECOU\XION,  écouvillon.  a  Chaa 
»  l'air  d'un  écouvlion  d'foi  »  Manière 
de  désigner  un  hypocrite  qui ,  sous  des 
dehors  trompeurs  ,  cache  sa  perver- 
sité. 

ECR  AMER,  écrémer,  enlever  la  crè- 
me du  lait.  Du  lait  écramé, 

» 

ECRAPER,  ôter  la  première  écorcc 
du  chêne ,  celle  qui  touche  au  tan  , 
pour  foire  du  crapin.  V.  ce  mot. 

ECREFAGE,  raclure,  ce  qui  tombe 
de  l'action  âCécréper,  Patois  de  Mau- 
beuge. 

ECRÉNE  ou  ÉCRÏNE ,  assemblée 
de  fileuses  pendant  les  soirées  d'hiver, 
dans  laquelle  se  glissent  quelquefois  des 
garçons.  On  y  fait  des  contes  de  reve- 
nans,  de  loups  garoux,  etc.  L'assemblée 
se  sépare  ordinairement  à  onze  heures 


<ie  quelqu'un  qui  est  heureux ,  à  qui  J  de  la  nuit.  A  Dijon,  écraigne.  Tabou- 
>n...  -^..-.-.:.    ^    Al  «  -,:-  -> ^ "  rot  a  fait  on  ouvrage  des  écraignes  di- 

jonnaises.  Dans  les  mémoires  de  l'Aca- 
démie de  Troyes ,  attribués  à  Grosley, 
on  trouve  une  dissertation  fort  originale 
sur  les  écraignes, 

ECRENIER,  menuisier.  Il  est  vieux. 
Ce  nom  était  donné  ,  selon  le  Magistrat 
de  Valenciennes ,  parce  que  les  menui- 
siei-s  fesaient  des  écrins  ;  du  latin  scri- 
nium. 

ECRÉPACHE ,  Ecrépage. 

ECRÉPE-SALIERE,  avare.  V.  scrè- 
pe-salière.  Prononciation  villageoise. 

ECRÉPER,  ratisser,  racler.  E  crêper 
des  carottes.  V.  Escrépoi, 

ECRÉPOÏR,  sorte  de  petit  bàteavr 

3ui  payait  douze  patars  (quinze  sols)  ^ 
'entrée.  J'ignore  son  usncre  et  d'où  lui 


Ignore 
vient  ce  nom. 


EEP  i: 

KtUtliPUHE.s.f.Ki'suUaldel'icci- 

;'"«'■ 

ECREULK.^ci'ouW. 
KCRilÏNE.  V.  icrine. 
ECRDAUDi:n,  sarcler. V.rfci-uorfe/-. 
ECRUAUDKUSSE,  femme  qui  ana- 
clie  le*  ninnTaiu)  livvbc*d'un  (ardia  , 

KCRUAUDO,«areloir,  morceau  de 
fi:r  poiolu  ,  avec  un  manche  en  boii , 

«Tïniit»  écruaiider. 
JîCRUHLLES.  ëcioudies.  Lai.  sera- 

t:CRÙODRR,.nrclcr.  «  Au  ncimnid 
n  Baatirn  l'clil ,  jardinier  ,  pour  avoir 
»  Hé  ein^lny^  à  icruaudtr  tes  licrbea 
B  el  cutlivi'  la  huyc  de  funuin  (troène) 
»  de  In  place  vrrlr.  »  Compte  île  \^f& 

[■CUiCllÏTI'l,  ».  r.  aiseniblage  en  bois 
rriii  ae  metsnr  In  lieiie  pour  lui  donner 
(lu  (loidi.  M.  Qnivj. 

KCTJLiifr;  lilein  uneiirni^llc.  Dulat. 
icatelta.  »  11  iH  mile  àé  .'  a'icutée 
»  quand  il  l'a  mife.  n  H  n'esl  pai 
mullrc  elle/  lui ,  pai  mfme  de '■' 


ti-ouv^  ni  di 


:    de   l'avo 

M.  I^rin  dit  qne  éculi  :  ci 

ien  français  ;  moi»  je  ne  n 

Lacoaibe  nidansRoqu* 


ETANT,  curant.  Lai..in/am,tio. 
tnfanu,  lor.  tffant,  Lnut^Villc  affànt, 
«tlon  Oberlin.  Gasc.  ifant,  liDio«Min 
efon  ,  dam  lea  Voagei  efan 


qu'on  ponrraitt'galenienl  la  trou- 
ver uans  ff^audala  ,  sans  queue,  par 
oppniition  avec  coui.  V.  ce  mol. 

ECUMETTE,  drumoii'e. 

ECVILIER.  clieyillcr,  otlnclur , a«- 
tuiclliv  avec  dei  cUevillcs.  Du  lut.  cla- 

ED,  de.  Senleiocnl  à  la  tète  de  quel- 
quea  molA,  par  exemple   comme  dans 

EDDENS  ,  dedana.  PicaitJ  ediins. 


m  dilTcre 


1.  Nous  l'irf 


EDMAIS 
edmain. 

EDDQUER.  donnci'  de  l'Jduealion. 
Mol  ataci  ginéralemenl  employé,  mê- 
me par  dea  écrivaini  qui  ae  piquent 
de  bien  A:rire,  mals^ui  n'est  paa  reçu. 
Eipagnole  ducar,  latin  educare. 

EEPS,  essaim  d'abeilles.  Terme  de 
la  coulume  de  Lille.  Je  ne  l'ai  jamais 


npagnea  qui  ■ 

ETORCHES  ,  force*  ,  «orle  de  ci- 
■cnux  ponr  tondre  les  draps ,  les  oion- 

EFROIER ,  cITraver.  On  écrivait  an- 
ivcfois  efFrojer. 

EGALIR,  polir,  rendre  uni,  faire 
iliiparaitrc  les  inégalités.  Paloi*  de 
Moubeuge.  A  Valenctennesonditaga- 

KGAMBliE,  enjambée.  M£me  ori- 
gine aar- eampe  et  gamliU. 
E<iAMBER,  enjamber. 
KGiRBER  ,  meure  en  gerbes. 
EGARD ,  celui  qui  est  chargé  d'i- 
gaider. 

EGAIIDAGE,  aclion  à'igardtr. 
Mieux  iaiardache.  «  Aux  égards  de 
o  poisson  pour  Vigaretage  et  l'apposi- 
a  lion  de  leur  marque  cnsembV  on 
«  aou  troia  deniers.  »  Règlement  du 
marché  au  poisson . 

«  D'ATjmlierg  prétend  n'avoirpoinl 
esté  soumis  à  Vegardage  de  ses  mar- 
chandises. »  Procédure    entre    les 

.7G2. 

EGARDER,  mieux  ^-arder.  Exa- 
miner une  denrée  pnor  pger  si  elle  esl 


danger.  Je  ne  connais  pas  d'éqnivalcnl, 
si  ce  n'est  expertiser,  qui  n'a  pas  ici  ce 
sens,  et  qui,  pourtant,  est  peut-^tre 
aussi  du  pays.  On  u'éiearde  )a  vian- 
de que  dans  le  cas  de  dénonciatiou, 
M.  Loriu  dit  que  ces  mois  ont  pooi 
racine  l'ancien  teuton  wardm  ,  voir, 
regarder  ,  examiner  ,  d'oii  le  françaii 
garde,  regarder,  etc.,  que  ces  moisit 
trouvent  dans  le  sens  de  magislrali 
charges  de  l'exunicn  de  diverses  mar- 


a  bonne 


Elï  1 

dea  comMlililei  eipolé*  «1  lenlc  ,  c'rat 
ce  que  l'on  Toit  bien  d^taill^  dani  Uu- 
cange ,  article  csguardium. 

EGAVELEH  ,  mellre  en  javellp.. 

EGLiSlEUX  ,  employa  bu  .crvice 
«le  l'ëglue.  Ccui  qui  aS^cUnl  dr  bien 
parler  diKDl  iglUier.  Dn  grec  ekklc- 
■aia  ,  lai.  eccUaia  ,  églÎK. 

EGOIER ,  «Jtrangler  en  «eiTanl  la 
gorge.  T*  m'^goiet  [  (irononcfli  égo- 
.^■Ml.lnmVtranglel. 

EGORGER  d'  faim  ,  avatr  une  raini 

-  EGOCSSET,  >.  n>.  pièce  qal  se  m*l 
»Di  lei  niancbei  d'une  chemi»  ,  nu> 
pam   des   cliemiic»   d'hnninie»    pour 

EGOUTURE ,  goulte  d'eau  ou  de 
Uni  autre  liqnide  qui  tombe  ou   qui 

EGRÉFDRE.Lé  roime  t^a'écrrfage. 
V.  ce  root. 

EGUELDON,  édredon.  Vmu  du 
Km  aieidtr,  donné  à  une  oie  du  nord  , 
avat  mollUsima,  Lin.  d'où  aigltHon, 
twulion  vitieuM.  R  Al  niôt  un  bon 
t  iguelilon  au  s' lil.  —  Oiioi-chc  que 
>  cli'i<il  qu'un  éguelâon  ?  Ch'Hl  eune 
»  tequoie  monflue  et  ligure  pnur  avoir 


iguill. 


l.pour 


I  Atoir  aigi 

!alrel.icer  (enm 

onrSainl-Wi 


'luFii 


Comi 


'«(  de  la  v 

EH!oh1 

EH4NC:li  (été),  élre  hors  d'iml. 
«e  pas  savoir  rejirendre  sa  reipin 
'^lirès  une  courfie»  essouHlif  ■  Du  \ni- 
Neutre,  on  pin  lot  onomnlonde  di 
^n«  rend  la  poitrine  lorsqu'on  es 

EHANCER  ,  liateler  ,  mpirer 


e  qu'on  .iprauTe  aprèi 
not  pe.nl  faction. 


EICSITÉRA,! 
EIB,  et,  conjonction.  N'eat  d'ui 
^ne  dani  une  narration  pariée.  J'ai 


SSVX 


EJOU? 


EMA 

.ce'  Ejou  s 


'\il   Cl 


EKF:L"ME,<in.me.  U(.  .«.uma. 

EKKUMEH  ,  écumcr. 

EKFCiMKrTE,  écumoire.  Ceux  qui 
larlcnt  plus  poliment  disent  icamiu 
orame  a  Rennes  en  Breiagne. 

EL  ,  le  ,  la  ,  lui.  J'el  bâtirai ,  je  le 
lallrai ,  on  je  bâtirai  lui.  On  pourrait 
ncltre  deni  II  au  Ténlinin  pour  la. 


li  elle.  Ces 


.  Je  11 


.edu 


séjour  des  espagnols  qui  ont  //pour  U 
et  lai,  ti  eï  pour  il,  le,  lui.   Latin 


ELARGCI ,  >ilargi. 
ELAltGUlR..  <<tnrgir.  Galtcl  lii 
mol  du  grec /a,  benueo 


ELARGU1SSIIRE.V.  reUvure. 

ELBUlt  {drjp  d"),  drap  d'Elbcuf  , 
Fannu!:  Elbodii. 

KLBUTE.  V.  albule.  Ce  mot  esl  an- 
glais ;  on  l'a  adopli  en  Flandre  pour 
"       \eflft,  Fleuronecies  hippo- 


«pnifier  le 
ELE  ,  ai 


à  cause  de  la  quantité  de  mouli 
qui  entourent  leur  ville.  Cela 
elle  pas  que  lestillais  n'aient, 
rat ,  beaucoup  d'esprit  et  d'or 
«  PrcnLe  s-'s  iUs.  «  S'enfuir  s 
1er.  —  réussir  dans  sesentrepr 

ELETTE.  V.  ailéte. 

FLEXIR  ,  l'iiiir.  Légère  al 
ECUirium. 

ELIÉFE,  Impér.   du    verl 

"e'lIRE,  iricr,  choisir.  £ 
TOB  d'.iver  les  pciils,  Tt'eligei 
gnilie  la  même  chose.  On  s^en 


.brée 


■od'éU, 


EM,i 


m  privilège, 
iiagïnalion. 


nm 


173 


&SP 


J\MA<vLNKK,  imugiiici-. 
blMACilNAlM',   iniiniiginuLle.    V. 
énèmagénape, 

KMBANCHi) ,  eiiguui-dt  |»ar  le  froid. 

KMUtXl^IU.  Je  ne  cite  ce  mot  que 
parce  qu'on  prononce  en  comme  en 
Irançuis  et  qu'on  moatlle  le»  //.  Hm- 
ùè^lir, 

EMBERLAFEH  ,  répandre  ,  écla- 
bouuer  tout  ce  qui  est  autour  de  soi , 
mettre  tout  |N)lc-mele ,  de  manière  û 
embarrasser  le  passage. 

EMHKRLIFlCOQUEll ,  tii^ubler  Ja 
cervelle ,  impatienter  |>ar  de  sots  con- 
tes, tt  1  li  a  eniberlijlcoquè  s'  n  esprit 
}>ar6es  sots  coules,  iiabclais  é<'rit  ein- 
fureiucoquer. 

«  Ha  y  par  grâce ,  W  e  mb  u  relu  coq  uez 
»  janiaiH  \os  esperitz  de  ces  vaincs  pen- 
»  secs.  M  Liv.  1.  ch.  6. 

EMBERLIFICOTÉ  (été),  être  em- 
barrassé dans  ses  vêlenien»,  avoir  une 
surcharge  ridicule  d'habillement  Mê- 
me origine  que  le  précédent.  M.  Lorin 
dit  qu'il  est  d'un  usage  général  \  je  ne 
l'ai  jamais  entendu  ailleurs  qu'à  Va- 
lenciennes. 

EMBILLE ,  fendillé  au  cœur  en  par- 
lant des  arbres ,  ee  qui  les  rend  impro- 
pres à  beaucoup  d'usages.  M.  Quivy. 

EMBLAVER ,  mettre  en  désordre. 

EMBREFE ,  embrève ,  grosse  d'un 
acte  déposé  au  grelfe.  Terme  ancien  de 
coutume. 

EMBREFVURE,  dépôt  d'un  acte 
au  greffe.  ^ 

EMBRÉVER ,  déposer  un  acte  au 
greffe.  Ce  sont  des  termes  de  coutume 
dont  on  ne  se  sert  plus  depuis  la  révo- 
lution. 

EMBROULE ,  s.  f.  empêchement. 
S'emploie  moins  au  propre  qu'au  figu- 
ré. «1  ny  a  de  Vembroule,  »  il  y  a  du 
trouble  ,  la  chose  n'est  pas  aussi  claire 
qu'on  le  dit.  Peut-être  de  l'ital.  imbro- 
glio. 

EMBRUNQUÉ  (été) ,  être  enfoncé 
dans  la  boue  de  manière  à  s'eu  tirer 
difficilement.  Ou  disait  autrefois  em- 
iruncher  pour  boiser. 

Embrunqué  [été],  être  mêlé  dans  de 
mauvaises  allaires. — submergé,  en  par- 
lant des  herbes. 

EMISELER,  émictler.  V.  démi- 
se 1er. 


EMITAPE,  inimiuiUe.  Gh'iAèu- 
iape.  Cela  ne  peat  être  kmtë. 

KMITATION ,  imiuitioo.  Hw  m 
dit  imiter  auMÏ  bten  qn'^mîtir. 

EMITER  ,  imiter.  Phtaen  mli 
changent  l'en  é  vis-à-vis  d'miRiflB- 
ple ,  suivi  d'une  voyelle ,  eicflpl^ûwh 
ge  qui  ne  change  que  le  g«  en  cAi,4t 
d'autres  mots  non  usités  tek  qa'ÎMJi, 
etc 

EMMANCHER.  Ne  s'emploie  qfl'k 
tîguré.  a  I  li  a  emmanché  c'fileli.s 
Il  lui  a  fait  épouser  cette  fille.  On  £t 
ironiquement  :  Té  vlà  ben  emmanekit 
pour  dire  te  voilà  bien  pourvu. 

EMMIÉLE ,  couvert  de  pacenoii 
en  parlant  des  végétaux. 

EM  MI  ÉLU  RE  ,  accident  qai  ifmc 
aux  végétaux  lorsque  les  pucenniki 
attaquent. 

EMMURAILLER,    renfermer  de 
murailles. 

EMONouHÉMON?  n'est-ee  pai? 
A  Tournai  et  à  Douai  on  dit^/iOAQ* 
hènon.  Dans  cette  dernière  ville  oo  M 
saurait  trop  distinguer  s'ils  disent  ÂMii 
ou  émon. 

EMOUCHETTES  ,     moucbetui. 
Donne  les  émouchétee, 

EMOUQUER,  moucher.  Emmr 
que  V  candèle.  On  disait  antrelbil  ^ 
moucher  i  ceux  qui  croient  bien  per- 
ler le  disent  encore,  a  Par  quoj  ejsst 
»  iceluy  bastard  accoustrée  et  èmwr 
»  chée  la  lampe.  »  Histoire  du  «oÛit 
sang  de  miracle,  p.  34- 

EMOUQUETTES ,  mouchettf». 

EMPAFER,  empifrer,  gorger  àt 
nourriture.  M.  Lorin  dit  que  ceasot 
est  d'un  usage  général.  Je  ne  l'ai  TV 
nulle  part  employé ,  mais  bien  «np** 
frer  clont  il  n'est  peut-être  qu'une  al- 
tération. 

EMPÊCHE-MASON;  eelui  qai  gê- 
ne plus  qu'il  n'est  utile  dans  les  serri' 
ces  qu'il  veut  rendre  ;  sorte  degensçpe 
cette  locution  familière  peint  par&it^ 
ment.  Fcseur  d'embarras.  Ce  mot  t» 
trouve  dans  la  grammatica  gallicuàf 
Caucius,  Denis  Sauvage ,  dans  e^ 
Chroniques  de  Flandre ,  peint  Venir 
pêche-înaison  comme  un  trouhle-n»e- 
nage  ,  qui  s'empare  de  l'autorité  «o 
préjudice  de  ceux  qui  y  ont  droit.  Col- 


1  IMuiU  AoBMi  qui  ofln;  le  mène 
NBqneSanTafe. 

£HPESSE ,  Pinpoi».  V.  enpti». 

EBIPHÏTEDSSE,  erophjWoK,  tm- 

EMPLEOMOBZ,  marmelade  de  poi- 
n  qu'on  iall  cnire  an  four  non  pa»  ou 
pmatde  ctistT  d'être  liquide. 

EBPOOILLE  ,  rtcolle  pendanle  par 

EHPODILLBft  ,  ensemencer ,  eou- 
TTÎr'de  nkoltea. 

EHPKÊS,  anprèi.  Vieux  mol  que 
CctgraTC  iradnit  en  anglaii  par  hard- 

ÉHPRINSE,  eropii^lemeul.  o  Pr^ 
X»  tendaienl  la  i^p^lilion  de  qnelqu'- 
»  emprinte  qu'ii»  diioienl  avoir  esté 
»  («iteiiwceriaineparliede  paslurc,  11 
M*iècu    de  prociluit.  V.   empnsse 

EMPEISE  ,  enlreprise. 


»  dîiDi  leur  profession  ,   loil   pour  la 


eni  cela  A'empri- 
»  Requête  du  10 


oilra.  C'eil  aae  condîlion 

que  mct- 

ollemot 

ireadantlnba 

xi  ferme. 

EM,  on 

un.  Ne  K  dit  q 

a'i  U  cam- 

gne.  On 

En  dit ,  on  dit 

in  home. 

■>r„" 

on   garçon. 

ncais.    Fnfqneii 
e.XIll'etilV 

dans    Ici 

rivains  d 

lièclei ,  K- 

n  la  rem 

rque  de  H.  Loc 

n.  En   Bel- 

EN  VOOS!  Peut-ltre  hin.  Sorle 
'enclomniion  qui  marque  la  surpriie, 
étonncmeoi.  Quand  quelqu'un  dit 
ine  chose  à  Inquelle  on  ne  s'attendait 
,as.  fin  tvuj.'^quil'uuraitcm?  Qnel- 
l^ues  DM  disent  in  ça.  Prononce!  em 
msi  que  pour  la  plupart  des  mots  qui 
ommencent  par  in.  Je  n'ai  paa  cru  de- 
oiremploji^  une  aulre  orlhograjjhe. 


loigner  1 


P  de  l'or 


'^  ENDANCHÉ,  engourdi  par  !e  froid. 
J'ai  les  mains  tout  enbanchies. 

ENBARBOULIER,  mHtr  ,  meure 
en  désordre  ,  tant  au  moral  qu'au  phy- 
sique. Eo  Lorraine  on  dit  embarbouiU 
1er  dans  le  même  sens.  C'est  le  même 
Oiot  diH^remment  orthographia. 
ENBEBDfcXEB,  tenir  des  propos 
ns  boite ,  s'embarrasser  dans  ses  dis- 


»  propres  ,  et  ils 
EHPBISSE,  e 


auiidsn*  un  autre  sens.  Cotgraye  l'e» 
fli^eausHparentre/'me.  C'est  dan 
tt  «•,■  que  Marol  l'a  employé  dans  i 
pritce  de»  œuvres  de  Villon.  «  Qui  ei 

•  °e^mioo"d'ene."ô  VT'fin  de  1 
PrilÉc»  d«  l'édition  de  1741.  Basiaii 
infnffaia  dans  te  «eoi  d'envshuse- 
■Wdtterrain.  «/mproj'â/uni  lècis- 

>  lit  imadendn  terram.  Ducan^e,  Ce 
Dst  a  signifia  tntrtprUe  en  genéval. 

>  Il  raconta  an  seigneur  de  Lalam  , 

•  s»Bpére,r«m;>'"e  qu'il  avait  faite.» 
?itWir«  de  Jacq.  de  Lalain  ,  in-^"  , 
p.Bi. 

EMDTERNEB  ,  détruire  lea  moitts 
cm  h*  tanpet  font  dans  les  champg. 


ENBERNER.embvene 

,  «lir 

gi- 

er  V.  leDicl.  du  bas  )an 

gage  au 

emberner. 

Ekbebneb  [s'),  au  Bgu 

é.te  w 

dans  une  mauvais,  affaire 

a  I  s'est 

»  denl'br..  jusqu'au  co 
dans  le  plus  grand  em  Jan 

u  II  s'cs 

niis 

as. 

ENBEHQOE,  terme  de 

qni 

exprime  que  de  deu«  toit 

'op- 

pi^ile  l'un  de  l'antre  ,  1 

plus  élevé;  l'pspacc  qui 

nomme  enberque.  Le    grand  V 

«ab. 

■';'i:;irf;r"-iJ'Q 

cien  mo 

qui 

ivj    dil 

qua 

MiuLcuge  c'est  une  iote 

tlcale  di.ns  la  pose  de» 

rdoises 

il  le 

ENBIÉTER,  abêtir, 

rendre 

£te. 

étourdir  par  de  aoli  con 

uyer. 

géuérjde 

employé  par  le  peuple. 

ENBLAFE  (faire  1'),  feirt 
d'embarras. 


KSC 


174 


ENC 


E.N'HT.AVJ^R  ,  etuhairatêtr ,  mettre 
les  u&tciisilcs  de  lucuage  de  manière  a 
embarrasser  le  ]>assage  ,  a  gêner  l'usage 
de  la  chambre.  —  semer  la  terre. 

i'::NBOKGN£R ,  éborguer.  n  11  a  en- 
»  borgne  s'  gi'amére.  u  11  a  mardi J 
dans  l'ordure. 

EN  BOULNO ,  en  cacbelle. 

ËNBROULIAMLM  ,  trouble,  con- 
fusion ,  désordre.  1  ni  a  d'  Vembroulia- 
rnini.  De  l'italien  imbroglio. 

ENBRUNQUIÉ  (été),  être  tellement 
enfoncé  dans  la  boue ,  au'on  a  de  la 
peine  â  s'en  tirer.  V.  emhrunqué. 

ENCACHER  ,  v.  a.  chasser  ,  faire 
fuir.  Encache  c*  tien  là  'ce  chien  là). 
On  dit ,  lorsque  le  temps  est  mauvais  : 
<c  On  n'encacherôl  point  un  tien  à  pa 
»  les  rues.  »  a  Cestin  Alexes  estoit  en- 
»  cachiet  de  sa  terre  par  un  sien  on- 
»  cle. . .  »  Chronique  en  dialecte 
Rouchy ,  Buchon ,  5.  280. 

ENC  ATARNÉ ,  enrhumé. 

ENCENSE,  encens.  Du  lat.  incen^ 
sum. 

ENCHEER  ,  ENCHÉÏR  ,  encourir, 
ce  Ce  qu'il  ne  pouvoit  faire  sans  en 
»  avertir  ledit  Dupont ,  contredit  par 
»  ainsi  à  Tart.  28  des  chartes  dudit 
»  stil  sans  enchéir  à  l'amende  de  six 
»  livres  tournois.  »  i**"  décembre  1606. 
On  dit  actuellement  enkéir. 

ENCHARGER,  nommer  aux  char- 
ges. «  Le  seigneur  encharge  et  nomme 
»  les  échcvins.  »  Coutumes  àOrchies 
manuscrites.  Coutumes  de  lieuvry  , 
page  257. 

ENCHASSlLli,  terme  de  menuise- 
rie. Entouré  d'un  châssis.  Panneau  de 
menuiserie  entouré  d'un  châssis.  1  faut 
enchassilér  c'  paiiiau  là  . 

ENCIIASSILCRE,  état  des  ouvra- 
ges qui  se  trouvent  enchassilés  ou  en- 
tourés d'un  châssis.  Idem. 

l'INCHI'lMlNEH  (s'),  prendre  le  che- 
min» se  mettre  en  roule. 

ENCH EN,  ensemble. 

ENCHEPÉ.  Prononcez  ench'pé.WiSy 
avTÙté,  Se  dit  d'un  cheval  qui  a  les 
jambes  embarrassées  dans  les  traits. 
0  mot  inusité  en  français  ,  est  tou- 
jours employé  dans  ce  pays  j  il  a  été 
remplacé  par  une  périi)hrufte.  Etre  en~ 
chej)é  signifiait  autrefois  avoir  les  fers 


aux  pieds.  V.  dans  Furetiêre  ,  enche^ 
ptrr,  V.  a.,  mettre  dans  les  ceps.  De  Vi 
pagnol  encepar.  V.  écheper. 

ENCLOLR ,  enclouer.  U  qnëvau 
énr/oé. 

E^CLOURE,  endo-ure^  enc1(m&- 


re ,  tournure.  J'  và«  Vencloûre ,  je  voûr 
la  tournure  que  la  chose  va  prendre 
On  dit  dans  le  même  sens  vir  l'en  " 
lure. 

ENCONCHVAPE,  inconcevable. 

ENCONPRÉHENSIPE ,  incom 
hensîble. 

ENCONTE  (à  F),  contre.  Je  ne 
point  â  Tenconte. 

EN  CONVENIR  ,  promettre ,  s'en 
gcr.  «  Mesmement  enconpenons  à  t 
»  nir  fermement  les  chartres  et  let 
»  que  ladicte  ville  a  de  nos  prédéces> 
»  seurs.  »  Charte  de  Jeau  àtAvesn 
en  1222. 

ENCONTENT.  Prononcez  ancors^: 
vant.  Promettant.  Ce  mot  qu'on  rei 
contre  fréquemment  dans  nos  ancier 
actes  ,  se  trouve  avec  une  longue  expl: 
cation  dans  mon  supplément  au  Gl< 
saire  du  vieux  langage  de  Roqnefor 
J'v  rapporte  le  serment  que  l'empere 
Ciîarles  V  fit  à  Valencienncs  le  i3  < 
tobrc  1621.  Comme  ce  lexicographe 
l'd  i)ns  publié  ,  je  le  représenterai  ii 
(c  1  rés  -sacrée  impériale  catholique  Mj 
»  jesté ,  vous  jurez  si  Dieu  vous  ay 
»  et  toutz  les  sainclz ,  de  sur  les  sain 
D  tes  évangiles  que  vous  asseurez 
»  vostre  ville  de  Vallenchiennes  et 
»  promectez  à  garder  léallement  ei 
»  semble  les  bourgeois  et  bourgeoi 
»  masnicrs  et  masnieres  d'icelle  vil 
»  aussy  leurs  corps  et  leurs  avoirs  ta 
»  dedans  ladicte  ville  comme  dehors 
»  le»  incnrcz  par  loy  et  avez  ewcon==^ 
»  vent  à  sauner^  garantir  et  maintens^ 
n  les    franchises  ,  loy  ,    coustumes   ^^ 
»  usaiges  de  ladicte  ville  en  la  manier   -^ 
»  que  vos  tvez-nobles  prédécesseurs     -s 
»  contes  de  Haynault  et  seigneurs  d 
»  Vallenciennes  l'ont  fait  anchienne 
»  ment,  et  que  ladicte  ville,  bourgeoi 
»  et  bourgeoises ,  maisniers  et  mai 
»  nières  eu  ont  usé  et  accoutumé, 
»  ferez  les  ayuives  qui  ont  cours  tim- 
»  icelle  ville  ,    tenir  et  accomplir  s^ 
)>  avant  que  la  loy  de  ladicte  ville  ren<«' 


es 
s- 


T 
t 


.rà-uoble.  p 


s  an  contraire  ij  avant  que  feuz  «l  de 
■a  iTM-noble  md  moire  noi  Irei-redoub- 
-a  \a  Migoeun  et  ducqi  Pliilippe  et 
s  Charlci  Èet  anroieni  oclroyei ,  jurd 

Dam  le  diplôme  de  Jean  i"",  dit  le 
'Victorieux,  duc  de  Braliant,  el  d'A- 
dm  de  Landewsck  ,  en  lagi ,  cit^  par 
H.  le  baron  de  Reiifenberg ,  dam  le  n" 
1  de  sea  nonuellea  archive! ,  page  i85 
(llS6.  «  Et  nous  Adana  et  Jan  no  Hli 
s  devant  dil  avons  encovenl  Le  nous 
>  lerona  ensemble  en  bonne  manière 


•  jaricle  devant  dite. 
B  que  ladille  Mar^ar 


a  bites. 


ntdiKlelima- 
uroilkiaulirei 
■MT  AdoQ  Mar- 
t  al  il  defallai 

I  de  noa  autre: 
ens  ke  nous  a- 


il  Je  e 


e  paUDge  qu  en  con- 
f^m  peut  signifier  au™  promis ,  e 
fonveni ,  promesse  an  convenlion.  M 
fiocbon  au  tome  3'  de  aea  ancienne, 
chroniques ,  p.  277,  interprête  égal  e- 


encorna  ni  signifie  lepro 
'  aussi ,  dans  le  même  poë 


boyjui 


Fncrassier,  graisser,  enduire  de 
graisse.  —  les  bottes  d'un  malade  ,  lui 
donnei'  i'eilrf  me  onction. 

ENCRINQUÉ  (die)  i  dlreacrocbd,  en 
parlant  des  voitures.  —  Au  fig.  être  mal 
dans  ses  affaires,  se  irouïer  impliqué 


EHCROTTFR , 


dausia 


EMCBUNOI!ER[.'].se  meIK'e  duns 

EKCULÉ  [dte]  dire  au-destonsde  ses 
alTaires. 

EKDALACHE  [die],  dire  en  train  de 
faire  une  cboae.  On  ditanssiàfia/ucAir. 

ENDALEB,  s'en  aller.  Il  est  endalé. 

ENDÉCITE,  indécis. 

ENDEVÉ.adv.  très,  eitrdmement. 
a  II  eslbiau  endepi.  u  Maubeuge. 

ENDIABLÉR,  v.  a.  V.  Emmarvoier. 
f.  I  m'a  fdt  endiablér.  »  11  m'a  tour- 
menté, i>er.deutd. 

ENDORDÉLER,  tromper  quelqu'un 
j>ar  des  llaUeries,  par  des  parc^es  adroi- 

ÉNDORMI,  engourdi.  Langued.  tn- 
douriai.  u  J'ai  les  pieds  endormis.  » 
J'ai  les  pieds  engourdis.  Je  resscnsdes 
picolenieus  dans  les  pieds.  A  Besan- 
con on  dit  avoir  les  épingles. 
'  FJVDOSSE,cliarge.  Avoir  l'endosM. 
leliea  d'une  faute 


«up^or 


r  les  c< 


ps,  souffrir 


Perésu^  d'une 

ENDUHCHIR.  endurcir. 
ENDURCHISSEMËN  ,  endurcisse- 

ENÉMAGËNAFE ,      inimaginable. 
Et  par  apliâ'èse  ,  émagénape  dans  le 

ENFARDÉLER,   envelopper,   em- 

mês.    «"  Corne  té    y-\à    er^fardélTlX 
Comme  te  voilà  arrangé!  On  dil   de 


KKF 


176 


ËNF 


cjuclqu'uii  mal  enfardélè  :  «  Ch^est  • 
»  rninr  un  fngot  mau  loîc*.  yi  Pari  e 
que  rirn  nc  tient  de  ses  vêteiuens. 
Enfardèler  est  duvieux  langage.  Ce 
mot  ftc  trouve  dans  Nicod  et  dans  Fu- 
ret ière,  dans  la  signification  d'empa- 
queter. 

ENFARFOULIER  (s'),s*embarras«îr, 
perdre  la  tête  à  cause  d'une  affaire  qui 
inquiète. 

ÉNFELUKE  ou  enflure  ,  fil  de  laine 
employé  en  trame  dans  les  étoffes  dont 
la  chaîne  est  en  fil.  a  De  lui  fournir 
»  par  chacune  sepmaine  vingt  livres 
»  aenflureeX.  vingt  livres  de  chaîne. v 
Procès  des  sayetteurs,  1680. 

ENFENOULIÉ.  On  appelle  un  hom- 
me qui  parait  avoir  beaucoup  d'affai- 
res ,  qui  s'agite  en  tous  sens  ,  qui  fait 
l'empressé  :  Monsieur  Venfenoulié, 
Il  est  ben  enfenoulié. 

Enfenoulié  (été),  être  embarrassé  soit 
au.  moral,  soit  au  physique.  Au  moral  , 
c'est  ne  savoir  quel  parti  prendre  j  au 
physique  c'est  être  dans  la  boue  sans 
pouvoir  s'en  tirer. 

Al  d'avôt  jusqu^à  ses  gartiers 

Wëliez  come  en  s'enfenonle^ 

£ïle,  éïtCj  al  a  cric 

Du  luitan  del  bcrdoule 

Chansons  paloises, 

ENFENOULIER,  embarrasser,  met- 
tre dans  l'embarras. 

ENFERMERIE,  infirmerie,  salle  de 
malades  dans  une  communauté  reli- 
gieuse, dans  un  hospice.  I  faut  l' méte  à 
V  enferment, 

ENFERMIER,  infirmier. 

ENFERMITÉ,  infirmité. 

ENFILER,  mentir,  tromper.  «  I  m'a 
»  enfilé.  »  Il  m'a  trompé  par  ses  pro- 
pos-^astucieux.  Ce  mot  s  emploie  aussi 
d'une  manière  obscène. 

ENFILEUX  ,  menteur,  trompeur, 
engeoleur.  «  Enfileur,  dit  Roiste,  ou- 
»  vrier  chargé  d'enfiler.  »  jy enfiler 
quoi?  Ce  lexicographe  aurait  du  ache- 
ver sa  définition,  qu'il  aurait  trouvé  dans 
Trévoux,  et  le  meilleur  dictionnaire 
français,  selon  M.  Charles  Nodier,  ne 
nous  aurait  pas  laissé  dans  l'embarras. 
Celui  qui  passe  le  fil  dans  l'aiguille  n'est 
pas  un  enfileur ,  puisqu'il  n'y  a  pas 
d'ouvrier  chargé  spécialement  de  celte 


liesogne  ,  mais  c'est  un  enfileur  «a 
propre,  celui  qui  passe  les  têtes  d'épioi,- 
gles  dans  les  branches ,  pour  élre  pR%> 
sées  dans  les  deux  tétoirs.  Trêpoux, 

ENFILURE,  action  d'enfiler.  Vir 
Venfilure^t^ett  voir  la  tournure  qa'une 
chose  prendra.  Prente  Yenfilure^  p^vur 

dre  le  chemin  de Se  dit  d'anma- 

ladeqci  prend  le  chemin  da  cimetière; 
d'une  aflaire  qui  prend  une  manTake 
tournure. 

ENFLAMATION,  inflammation. 

ENFLOTÉ.  Qui  est  ou  qui  aëtë  coor 
vert  par  les  eaux.  «  Une  moiason  ,  des 
»  fossés  enflotésy  sont  plein  deftuet,  9 
M.Quivy 

ENFONCE,  s.  f.  multitude,  foule  de 
gens  qui  se  pressent.  Ch'ésteune  enfonr 
te,  c'est  une  foule ,  une  multitude  où 
l'on  se  porte  les  uns  sur  les  autres. 

ENTONDr^EH ,  briser»  rompre,  prio- 
cipalement  ce  qui  est  creux.  JSnfojt' 
drer  l'porte,  en/bnc/r«r  l'tambour,  en- 
foncer la  porte  ,  la  mettre  en  dedans^ 
crever  la  peau  du  tambour. 

Enfondrer  une  tarte. 
Cb'elle  larlc  étanl  enfournée. 
Aile  D'y  fui  point  un  quart  d'heure 
Qu'aile  ctôl  tout  enfondrée. 

Chansons  paloise%, 

c(  Plusieui's  navires  et  bateaux  furent 
»  enfiondréSi  les  personnes  du  dedans 
))  noyées,  et  les  marchandises  perdues.» 
antiquités  deRouc.n,par  Taillepiôêj 
édit.  de  1610.  p.  2i3. 

ENFORCHE  (été),  être  accablé  d'ou- 
vrage. 

ENFORCHER  (s') ,  faire  au-dessus 
de  SCS  forces. 

ENFOURNAQUÉ  fête],  être  fort  en- 
veloppé, être  enfonce  dans  son  lit.  Usité 
en  Picardie. 

ENFOURNAQVER  [  s'  ]  ,  enfourni- 
qucr.  Se  mettre  dans  de  mauvaises  a^ 
fain-s. 

ENFREUMER,  enfermer. 

ENFROULIER ,  mettre  en  train.  Un 
chemin,  une  glissoire  bien  enfrouliés. 

ENFUNQUER,  ENFUNQUIER,  en- 
fumer. 

ENFUTER,  mettre  un  outil  dans  un 
manche. 

Enfuter,  passer  les  bras  dans  son  ha- 
bit. Enfuter  s' n'  habit. 


EN  G 


177 


ENG 


ENGAGEANTK  ,  manchette  de 
femme  forraife  de  deux  à  trois  rangs 
inégaux,  plus  courte  sur  le  devant  du 
bras,  tandis  que  le  côté  du  coude  est 
fort  long  ;  elle  s'attachait  à  la  robe.  On 
fesait  ordinairement  les  engageantes 
en  moasseline  omdc  de  broderies  plus 
on  moins  riches  ,  et  terminées  par  des 
ièstons  à  écailles  de  plusieurs  dinicn- 
ûons. 

ENGAMBER,  enjamber. 

£NGARBER,  mettre  les  gerbes  Tune 

sur  Vaatre  dans  la  grange.  Se  dit  aussi , 

jHir  extension  des  futailles  et  des  ballots 

^u'on  met  les  ans  sur  les  au  très  dans  les 

magasins.  Langued.  engarbèira, 

ENGA1NCHER,  habiller  mal ,  ridi- 
cvlement. 

ENGALLER,  passera  la  teinture  de 
xxoix  de  galles.  «  Liuy  ayant  esté  accor- 
^  dé,  suivant  son  choix,  de  teindre  en 
3t»  noir  une  pièce  de  barracan  wédée 
»  on  teinte  en  bleu,  il  aurait  commen- 
^  ce  à  Vengaller,  en  leur  présence , 
iD  d'une  manière  convenable,  u  Pièces 
de  Procédures, 

Ce  mot  est  encore  usité  parmi  les 
teinturiers. 

ENGALLTJRE,engallage,  résultat  de 
l'action  â^engaller,  (c  La  couleur  leur 
V  en  ayant  paru  verdàtre  après  que  le 
»  dit  barracan  fut  tiré  de  la  chaudière, 

>  lesdits  maîtres  on  dit  n'avoir  jamais 

>  ven  de  bleu  devenir  verdàtre  après 
»  Vengallurey  mais  qu'il  devait  demeu- 

>  rer  bleuâtre.  »  Jaem. 
ENGAVER  ,  engraisser  des  volailles 

^"^  leur  fesant  avaler  des  morceaux  de 

P^e  plus  gros  qu'elles  ne  pourraient  les 

Prenare  avec  le  bec  ,  et  qu'on  trempe 

^Os  la  bière  avant  de  leur  introduire 

^tis  le  jabot.  On  dit  qu'un   homme 

^t  bien  engapéy  lorsqu'il  a  bu  et  nian- 

^^    au-delà  de  raison.  A  Paris  on  dit 

^^i^r  diins  le  même  sens,  selon  M.  Lo- 

^*^.  Le  français  ,  dans  ce  dernier  sens, 

^*t.  segorger,  Liger,  qui  décrit  ce  pro- 

^^dé,  ne  le  nomme  pas  autrement  qu'- 

^^^graisser. 

^^  ENGAZONNER ,  mettre  en  gazon. 
^^ engazonner,  se  couvrir  de  gazon. 

ENGÉLK,  gelé,  qui  tremble  de  froid. 
^^ — transi,  qui  a  l'air  engourdi  et  la  mine 

ENGÉLER,  ^eler,  avoir  froid. 
ENGIN  y  angin.  Machine  servant  à 


élever  des  fardeaux.  On  s'en  sert  fré- 
quemment dans  les  bâlimens  un  peu 
élevés  pour  enlever  les  grosses  pirri'es 
et  les  poutres.  Du  la  t.  ingeniosus. 

Engin  ,  maladroit.  Par  antiphrase 
d'adroit. 

ENGINER  ,  tourner  beaucoup  pour 
faire  quelque  chose  de  difficile. 

# 

ENGLE  ,  anglais,  anglicus.  Autre- 
fois le  mot  anglais  signifiait  créancier 
fôcheux;  aujourd'hui  le  peuple  ne  l'em- 
ploie plus  que  pour  exprimer  qu'une 
personne  du  sexe  est  dans  une  certaine 
époque.  Al  a  Vz'engléSy  à  cause  de  la 
couleur  des  habits  des  troupes  de  cette 
nation. 

ENGLEUME,  enclume.  Du  lat.  in- 
cus  fait  de  cudo,  je  frappe.  Ital.  incu- 
(le,  formé  de  l'abl.  latin. 

ENGLEUMIAU  ,  endumeau ,  sorte 
de  petite  enclume  sur  laquelle  le  mois- 
sonneur bat  sa  faulx. 

ENGRAIGNÊ,  engiegnié.  Méchant, 
envieux ,  de  mauvaise  humeur. 

ENGRAVÉ,  incrusté. 

ENGRINQUER,  percher  au  haut  de. 
Il  est  engrinqué  tout  en  haut. 

ENGROGNË  (  mal  ] ,  mal  disposé  , 
d'une  humeur  fâcheuse.  Ce  mot  est 
une  onomatopée  du  grognement  que 
l'on  fait  entendre  quand  on  est  de  maq^ 
vaise  humeur. 

ENGROSSIR,  rendre  grosse,  faire  un 
enfant  à  une  fille.  Roiste  explique  ce 
mot  par  rendre ....  deyenir  gros. 

ENGUÉIER,  essayer ,  faire  des  ef- 
forts pour  parvenir  a  faire  une  chose. 
J'enguéie,fai  enguéJûu  lat.  anhela-. 
re  ;  c'est  aussi  une  onomatopée* 

ENGUELTERRE,   Ancleterre. 

a  Nous  irons  en  Enguelterre.  »  Du 
vieux  français  Engeltierre. 

a  Au  premier  doit-on  savoir  con  doit 
»  par  droict  cette  hanse  wacquer  en 
»  Engeltierre  ou  à  Bruges.  »  Ordon" 
nance  sur  la  Hanse  dite  de  Jjondres, 
etc.  citée  par  le  baron  de  ReifTenberg , 
n°  6  des  nouvelles  archives ,  p.  Sfto. 
L'ancienne  orthographe  n'était  pas 
constante  ;  dans  la  pièce  citée  on  trouve 
ce  mot  écrit  Engletière, 

ENGUEUSER,  v.  a.  tromper,  tâcher 
de  se  faire  donner  quelque  chose  par  des 
flatteries.  «  Eunc  ,  deux,  trô»,  jf  iVn- 


i 


ENL 


178 


ENP 


»  gueuixe,  »  Se  dit  lorsqu'on  fait  do 
Ix^lles  promesses  à  un  enfant ,  pour  lui 
fnire  faire  f|uel<tuc  chose  ronire  son 
gré.  Se  dit  de  mcme  en  Lorraine  ;  est , 
selon  M.  Lorin,  généralement  employé 
ou  familier  et  dans  le  style  bas.  Compo- 
sé de  gueuser.  Du  latiii  coquus  ^  euisi- 
nier,  dont  on  a  fait  queux^  d'où  gueux 
jNirce  que  les  gueux  fréquentent  les 
cuisines.  Cette  étymologicest  du  savant 
Huet. 

ENGUIGNER,  viser,  ajuster.  «  Il  a 
»  ben  enguignè  s'co.  »  De  l'espagnol 
guîgnar,  qui  a  la  mt^me  signification. 

ENHERBER  ,  garnir  dMierbe.  Ces 
blés  sont  enherbis  ;  cette  prairie  s'est 
enherbée  en  peu  de  temps.  M.  Quivy. 

ENHORTEMEN  ,  exhortation,  exci- 
tation au  vice,  a  Ch'est  li  qui  m'a  «n- 
»  hortè,  »  Voc.  austras.  enhorlement, 

EMHORTER,  exciter,  pousser  au  vice 
Se  prend  toujours  en  mauvaise  part. 
Vocab.  austras.  ennorter,  c'est  la  mê- 
me chose  pour  la  prononciation.  Vien- 
nent tous  deux  du  latin  ex hortari, Il  est 
resté  dans  ce  pays.  Dans  l'ancien  lan- 
gage on  l'employait  en  l)onne  et  en 
mauvaise  part^  comme  l'observe  fort 
bien  M.  Lorin.  Endoctriner. 

EKHOURDIR,  engraisser,  huiler, 
oindre. 

ENHUILIER  ,  mettre  de  riiuile  aux 
ferrcniens  pour  empêcher  qu'ils  ne  se 
rouillent  ;  aux  serrures  pour  qu'elles 
jouent  plus  facilement. 

ENIAU,  anneau.  On  a  dit  aniau, 
enel,  enniaxy  esneau,  d* an  nus,  cer- 
cle. Patois  jurassien,  aigneau, 

ENIS,  s.  m.  an  18  ,  graine. 

ce  Du  royaume  de  Castèle  (castille) 

»  vient sui ,  vins  ,  comins,  hénis, 

»  amendrcs  et  fer.  »  Crapelct,  dictons 
du  XI  11^  siècle,  p.  i32. 

ENJâRBER  ,  manière  plus  françai- 
se, selon  les  beaux  parleurs,  que  de 
dire  engarber, 

ENKÉIR,  succomber,  encourir  une 
peine.  Du  lat.  cadere,  tomber. 

ENKÉNERou  ENQUÉNER,  enchaî- 
ner. Du  lat.  catenare, 

ENKÉU,  encouru,  participe  d'en- 
kéir. 

ENL  AMER,  mettre  en  chaîne  en  par- 
lant d'un  tissu.  Y.  druesse. 


l 


EISM  AKERNÉ  (été),  étreendiifrciié. 
l<:NMANCHt:R,  outre  sa  sigdfictlÎM 
ropre  de  mettre  des  manches  à  no  b- 
illement,à  un  outil,  à  on instrvnieiit, 
on  s'en  sert  au  figuré,  en  mauvaise  ptrt, 
pour  dire  tromper,  a  I  l'y  a  enmôM 
»  c'iilelà.  »  Il  lui  a  fait  prendre  cette  • 
fille  |)our  femme  ;  etc.  Cn'ést  malfll-  ! 
manche f  c'est  mal  commencé. 

ENMARVOIE ,  adv.  lAarqneaBn- 
perlatif.  Ch'ést  biaa  en  enmarpàUl 
Cela  est  fort  l)eau ,  très-beau.  On  em- 
ploie ce  mot  d'une  manière  absolue  ca 
exclamation ,  en  le  fesant  prëoédor 
de  Tarticle.  X'^nman^f^/ que  diable!  ' 
A  Maubcugc  on  écrit  inmarvdjyè^flt 
qui  fait  une  prononciation  diffi^ente* 

ENMARVOIER,  endéver.  Th.  Çofr 
neiile  écv'ii  marvoyer,  et  intcrprètepir 
extravagant,  en  citant  ces  deux  ven: 
Qui  tel  duel  a  qu'elle  iiiarw>/« 
De  son  sens  et  esraga  vive. 
Furetière  l'interprète  aussi  par  extit' 
vaguer,  et  ne  cite  pas  d'exemple. 
KNMICLOTER,  dodiner. 
ENMIOCIIER,  émietter. 

ENN'CHÉCHU  ,  quelque  part.  Vd 
avé  té  enrCchèchu  sans  mi.  Vonsa^ 
été  quelque  part  sans  moi. 

Ekn'chéchu.  Presque,  environ.  la'y 
a  enn*chéchu  deux  joure  que  j'I'aipifl^ 
du.  Il  y  a  environ  deux  joui-s  que  jefti 
perdu.  V.  Mun'chéchu, 

ENNœULIER  ou  ENNOILLER,  je- 
ter furtivement  un  coup  d'œil  sur  nue 
chose  dont  on  a  envie  pour  la  reconnâi* 
trc  et  se  la  procurer  lorsque  le  moment 
favorable  8c  rencontrera. 

ENNOT,  adv.  N'est-ce  pas?  Mau-. 
beuge. 

ENOCHEN,  simple,  innocent. 

ENON.  V.  émon. 

ENONDATION ,  inondation.  <c  Nons 
»  irons  vir  les  édondations,  » 

ENONDER  ,  inonder,  (c  II  a  énondi 

»  tout  l'vile.  » 

ENPANCHÉ.  On  dit  que  les  vaches 
sont  enpanchées  lorsqu  elles  mangent 
une  telle  quantité  de  trèfle  qu'il  leur 
occasionne  un  gonflement  de  ventresoo- 
vent  suivi  de  la  mort. 

ENPANTAPE,  épouvantable.  De 
l'espagnol  espantable. 


ENR 


179 


ENT 


ÊNPANTER ,  épouvanter.  Espagn. 
9spantar, 

ENPATIENCE,  impatience.  Pres- 
^ae  tous  les  mots  commençant  par  im 
ou  în  doivent  commencer  en  Rouchi 
par  en. 
ENPATIENTER ,  impatienter. 
ENPESSE  ou  ENPOISSE,  empois, 
amidon  prépare  pour  apprêter  le  hnge. 
ENPHITEUSSE ,  emphytdose. 
ENPORTEUNER,  importuner. 
£NPRISSE,  entreprise,  envahisse- 
ment. Ne  s'emploie  que  dans  le  sens  de 
S  rendre  ,    d'empidter    sur    le    terrain 
'£i«itrui  ou  sur  la  voie  publique.  «  11  a 
»    tfîét  enne  enprisse  su  m'  terrein.  V. 
ejacmprisse. 

JEjNPDTIR,  empuantir,  rendre  puant, 
icftfccter. 

lENQUÉtR.  V.  enkéir. 
IKNQUÉVLURE  ,  terme  de  charp. 
*,^^<ihevêtrure,  assemblage  de  deux  so- 
**;^^«8  et  d'une  chevrette  qui  laisse  un 
^*^le contre  un  mur,  pour  porter  un 
*  *-^**€ ,  ou  une  sablière. 

^  Qu'il  fallait  exhausser  la  muraille 

^  tfSét  de  placer  les  poutres de 

*iême  que  Venquévelure  pour  por- 
ter lés  plattes  et  les  fonds  de  gout- 
tière  »  Expertise  du  27  aoâl 

ï^NRABIER,  enrager.  Du  latin  in 

^^ies  j  dit  M.  de  Bassemouterie.  Ne  se 

^^  qu'à  la  campagne.  C'est  aussi  un 

'^J*^latif.  Cha  est  biau  en  enrabié , 

*«  est  superbe ,  très-beau. 

ÎΫIACHÉNER,  enraciner. 
ÎINRACHER,  arracher. 

îïyfRALER  (s*),  s'en  aller,  s'en  re- 
^^rner.  Se  dit  à  la  campagne  ;  en  ville 
^«»  ciit  s'endaller, 

ïlîîRAQUÉ  (été),  être  accroché  en 
^^^ï'iantdes  voitures. 

,  ^isiULQUÉ ,  être  embourbé.  Au  figuré 

^te^^  être  engagé  dans  une   mauvaise 

jp^irc  sans  pouvoir  s'en  tirer,  rester 

5?*^«  l'embarras,  être  arrêté  par  des 

?J^cuJtés  qu'on  n'avait  pas  prévues. 

J     «us  enraqué,  V.  raque.    Cotgrave 

^Ooploie  dans   le   sens  d'embourbé. 

^   mais  il  ^t  tellement  enrachié  dans 

^  la  fange ,  qu'on  ne  le  pouvoit  avoir.  » 

*fist,  de  Jacq.  de  Lalain  ,  in-^^  ,  p. 

"^^5.  M.  Lorin  m'apprend  que  dans  le 


Soissonnais  on  dit  araquê  dans  le  sens 
d^être  accroché. 

ENRaQUER  (s'),  se  mettre  dans  la 
bourbe  ,  dans  un  mauvais  trou. 

ENRHEUMER  ,  enrhumer. 

ENROIER ,  enrayer.  Prononcez  tf/i- 
ro-îef. 

ENROSTER  (s*),  s'enivrer. 

ENSAINE ,  enseigne.  Lat.  insigne, 

ENSANNE,  ensemble.  Bourguignon 
ansanne.  Nous  irons  ensanne.  Dans 
les  y os^QS  ensanne  y  ital.  msieme, 

I  n'y  a  long'mtin  â  chou  qui  m*  sanne 

Que  nous  n'avons  poinl  été.  ensanne. 
Chansons  patoises. 

Ou  écrivait  autrefois  ensanne,  Chro^ 
nique  dff  Henri  de  P'alenciennes  ^ 
Buchon  3.  227  et  passim^ 

ENSAQUER,  ensacher,  mettre  en 
sac. 

ENSELIER,  dépenser.  Il  a  ens'liè 

tout  s'  n'argent.  On  trouve  esseiller^ 

même  sens ,  dans  le  Dict,,  de  Nicojd  et 

dans  Borel  ;  et  essiler  dans  le  Hici^ 

flamand  de  Louis  étArsy,. 

ENSÉMINCHER  y  ensemencer.  On 
écrit  aussi  ensémencher.  Latin  semi-^ 
nare, 

ENSENSIBELMÉN,  insensiblement^ 

ENSENSIPE ,  insensible. 

ENSEULE  ou  ENS'RUÉLE ,  ensu- 
ble ,  cylindres  d'un  métier  à  tisser  de& 
toiles  ou  des  étoffes ,  et  qui  servent  à 
rouler ,  l'une  le  fil  et  l'autre  le  tissu  à 
mesure  que  l'ouvrage  avanee. 

ENSEvER  ,  V.  a.  essanger  le  linge. 
«  11  faut  ensever  le  petit  linge.  »  oL 
Quivy.  Ce  mot  vient  de  aqua,  eau  , 
qu'on  a  dit  aiguë ,  aife ,  on  devrait 
écrire  ensaiper,  qui  serait  plus  con- 
forme à  l'étymologie ,  et  plus  expressif 
que  essanger  y  dur  à  l'oreille. 

ENSIN  ,  ainsi,  de  cette  manière. 
Bourguig.  ansin  ,  vieux  français  ain-" 
sin ,  d'où  notre  patois  qui  n'ofire  qu'- 
une légère  moaificati€Hei.  a  I  n'  rant 
I)oint  r  faire  ensin,  Cotgrave  dit  que 
es  parisiens  se  servent  du  mot  ainsin 
dans  la  même  acception. 

ENTALE ,  entaille.  Simple  altéra- 
tion de  prononciation  éntale.  Bas  lat. 
entalum.  Une  espèce  de  mollusque  du 
genre  dentale  porte  ce  nom  ,  qui  lui  est 
donné  à  cause  de  la  fissure  de  son  som- 
met. 


h:>T 


lao 


ENU 


l.Vn.MK,  V.  n.  prcnilrc  plus  du 
niorreau  d'éto/Ie  qu'au  ticut  par-<letMlus 
lorsqu'on  fait  une  coulure  ,  de  forte 
que  parvenu  au  bout ,  la  pièce  de  des- 
«us  cft  devenue  plus  courte  que  celle 
de  dessous. 

ENTENTE ,  entendre. 

ENTENTIE,  attentif. 

ENTENTION ,  attention  cl  inten- 
tion. 

ENTENTIONÉ  jinteniionnc'. 

ENTENU,  participe  du  verbe  ente- 
nir.  On  s'en  servait  autrefois  dans  le 
sens  de  dévoué.  «  /  am  very  much 
u  behoulden  tesyou,  »  dit  Cotgrave. 

ENTER,  entre.  Latin  inter.  Pro- 
tioncez  \'r.  Entre  se  prononce  toujours 
enter  lorsqu'il  précède  une  consonne. 
Je  pense  avoir  déjà  dit  qu'em  ou  en  se 
prononcent  toujours  comme  dans  moy- 
en ;  soit  au  commencement ,  soit  dans 
le  corps  des  mots. 

ENTERCHDQUER ,  entrechoquer. 

ENTERDEUX  ou  ENTER  LÉS 
DEUX  ,  de  l'un  et  de  l'auti'e,  ni  trop 
fort  ni  trop  taible.  a  Est-i  grand?  — 
Enter  lés  deux, 

ENTERFEN,  cloison,  ^paroi,  à 
Metz. 

ENTERLACHER,  entrelacer. 

ENTERPERDANT ,  entreprenant. 

ENTERQUER,  enduire  de  goudron, 
dit  terque.  V.  ce  mot. 

ENl'ERQUET,  enduit  de  goudron  , 
de  terque,  «Furent  grandement retar- 
»  aez. . . .  par  les  feux  d'artitices  ,  brû- 
»  lots  et  fagots  enterquetz ,  qu'on 
»  jettait  allumés  toutes  les  nuictz.  )> 
Derantr' ,  siège  de  Valenciennes  en 
i656 ,  page  79. 

ENTERTANT,  en  attendant,  pen- 
dant ce  temps-là.  Dans  l'Isère  entre- 
tant, 

ENTERTÉNIR,  entretenir.Prométe 
et  ne  rien  tenir  n'  coule  rien  à  enter- 
ténir, 

ENTERTIEN,  entretien. 

ENTERTÉNU,  entretenu. 

ENTERVIR,  entrevoir.  J'  IVien^ 
tert^u,  Venteruos  ben  qu'i  s'en  d'ira 
(qu'il  s'en  ira). 

ENTIÉTE  ,  inquiet.  J'  sus  entiéte 
d' savoir  chu  qu'il  est  d'vénu. 

ENTIÉTEMÉN ,  entêtement. 


ENTlElliR ,  inquiéter,  et  quelque 
fois  ,  mais  plus  rarement  entêter. 

ENTIÉTUTE ,  inquiétude. 

ENTILION  ,  espèce  de  petite 
tille,  ou  ers  ,  qu'on  donne  aux  chevavi.1* 
Ert^um  erviùa ,  Lin.  Ervum  kirmm- 
lum ,  et  autres  de  ce  genre. 

ENTONÉ.  Le  même  qa'enpant^JU, 

Emtomé  ,  être  frappé  par  le  tonnens. 

ENTONO,  entonnoir. 

EN TORPINER ,  entonrpiner,  en^ 
lopper.  On  dit  aussi  taupiner  ou  <€3r* 
piner, 

ENTORTÉLIER  et   ENTORXTÉ- 

ner,  envelopper  en  tortillant. 

ENTOUBENQA,  fiiçon  de  parier  de 
quelques    individus.    Eatendez- 
bien  cela  ? 

ENTRÂVELURE  (  piéche  à% 
trait ,  chevétre ,  pièce  de  bois  dans  Ia^ 
quelle  on  emboîte  les  soliveaux  d'un 
plancher.  Uentravelure  se  place  ordi' 
uairement  à  l'endroit  où  doit  passer  I^ 
tuyau  de  la  cheminée. 

ENTR AVERTISSEMENT,  adlwîrî- 
tance,  déclaration  par-devant  le  m*" 
gistrat. 

ENTREBATE,  commencement  cl  *>* 
ne  pièce  d'étofiè ,  fait  de  trame  de  fil  ^^ 
de  couleurs  différentes  que  celui  ^^ 
corps  de  la  pièce.  Je  crois  ce  terme  g[^ 
néral  pour  toutes  les  manufactures-  ^* 
y  trace,  en  tissant,  le  nom  du  fiibri- 
cant. 

ENTREFEND,  mur  de  réfend  ,  ^« 
cloison. 

ENTREGRONDER  (s') ,  se  querel- 
ler, s'enlre-dispuler. 

a  A  dit  les  avoir  rencontrés  un  f****" 
»  ment  devant  leur  mort. . . .  s^en^^^ 
»  grondant,  »  Information  dU  '7 
juillet  1675. 

ENTREPANT,  t.  de  prat.,  c«  ^1 
est  imposé  à  l'impétrant  ou  à  cela*  ^^ 
demande. 

ENTDRE,  endroit  où  deux  f*»^^ 
ceaux  de  bois  sont  joints. 

ENTURLURE  (vir  1'),  voir  la  tro^ 
perie ,  s'apercevoir    des  défaites  y    ^ 
raisons  peu  solides ,  voir  au  ton    ^ 
prend  quelqu'un  qu'il  a  envie  de  XXO^^' 
pcr. 

ENUMAÏN ,  inhumain.  Ch'ést  ^'^^ 
main,   Ué   initial  remplace  Yi  da  ^^ 


EPA 


18ft 


EPA 


le  mots  dont  le  n  est  suivi 
Ue  y  et  même  dans  plusieurs 

jE  ,  inntile. 

CR,  envoyer. 

riON,  rases,  imagination.. 

vention  / 

riONER ,  inventer  ,  knagi- 
nd  en  mauvaise  part. 

riONEUR  ,  menteur,  oui  a 
qu'il  dit  contre  quelqu  un , 
'S.  rapports  dans  Tintcntion 

1  de  se  faire  bien  venir  des 

» 

lER ,  envenimer. 

lEUX ,    venimeux  ,    véné- 

^H£  (qu'il),  impératif  et  pré- 
»jonctif  du  verbe  envoïer.  En 
int/ons  on  dit  envoïche, 

il.  Ruer  envoie ,  jeter  dans 

(ëte),  être  en  allé ,  et  re  en 

2  mot  se  dit  aussi  à  Lille ,  en 
^  ailleurs. 

EUX ,  celui  qui  envoie. 

ËE ,  fille  qui  aime  ses  plai- 
eune  envolée, 

LDER ,  garder,  préserver. 

,  outre ,  ultra.  J'  Fai  envoie 
Je  l'ai  envoyé  paître. 
,  espace.  I  n'y  a  eune  épace, 
jue  tems.  Y  a-t-il  long-teras 
ït  arrivé  ?  I  n'y  a  déjà  eune 
\passe\ 

DTER  (s'),  prendre  du  bon 
tendre  au  soleil ,  avoir  du 
re  le  fainéant,  ce  I  s^épagno- 
an  pourchau  den  1'  puriau.» 
I  bon  temps  comme  un  porc 
itre  dans  l'eau  bourbeuse, 
de  l'italien  pagnotta ,  qui 
lie ,  poltron. 

SUR  (  1*  )..  Se  dit  ironique- 
ir  antiphrase  de  quelqu'un 
tille  et  fort  maigre. 
,  épaule. 

il  ou  ÉP ALLER ,  mesurer 
V.  répaler, 

RE  ,  t.  de  charp. ,  entaille 
î  deux  pièces  de  uois,  sur  la 
eur  épaisseur ,  [pour  les  join- 
I  l'autre. 


EPANÉ  (bos),  bois  dont  le  tissu  est 
altéré ,  qui  commence  à  se  gâter  dans 
intérieur  ,  même  étant  sur  pied.  V. 
sursamé,  a  Tous  ces  blancs  bos  là  sont 
épanés.  » 

EPAJVGUER,.  action  de  débarrasser 
le  lin  de  la  paille  la  plus  grossière  y 
avant  de  le  cnérincher.  V.  ce  mot. 

EPANGUEUR  ,  ouvrier  ^ui  donne 
au  lin  la  préparation  nécessaire  pour  le 
rendre  propre  à  passer  au  chérin. 

EPANIR ,  sevrer.  Ne  se  dit  qu'à  la 
campagne.  V.  épénir.  Furetiére  em- 
ploie ce  mot  dans  le  sens  d'épanouir , 
quil  a  aussi  en  Ronchi. 

EPANTE ,  épantô.  Bourguig.  épon- 
tau,  Epantô  à  oBxsiVi ,  épouvantai!.  Au 
figuré  celui  qui  a  une  figure  et  une  con- 
formation difformes.  L'espag.  espanto 
signifie  épouvante. 

EPANTER ,  épouvanter.  Lat.  j^aw- 
tare.  De  même  en.  Picardie.  C'est  de 
l'ancien  français  encore  exi  iMage  dans^ 
le  pays  Rouchi. 

D\iutres  jusques  aux  lestes  fendre 

£l  espant€rles  bourdes  abattues  « 

Les  jambes  levées. 

MoUntt,  fol.  198  vo. 

«  Je  trouvai  toute  la  pluspart  du 
1)  peuple  fort  esmeu  et  espanté  ,  sur  le 
»  marché,  a  Mémoire  de  Féry  de 
Guy  on  y  page  i34< 

Efanter  (s'].  Je  ne  connais  guère 
d'nsage  de  ce  verbe  précédé  du  pronom 
personnel ,  que  dans  ces  phrases  :  I  s'^- 
panle,  J'  m'épante ,  j'  m^épantôs  y  i 
^épantot  d' rire ,  se  pâmer  ae  rire.  Ce 
mot  qui  paraît  venir  de  l'espagnol  es- 
pantar,  épouvanter,  serait  dîîtourné  de 
sa  signification  primitive. 

EPANTIÉLE,  épouvantail.  a  I  fout 
»  méte  dés  épantiéles  à  zés  camps 
y>  (champs).  »  Espagnol  espantajo, 

EPANTO.  V.  épante, 

EP  ARCHE ,  épars ,  dispersé. 

EPARE ,  sorte  de  taj^lier  placé  hori- 
zontalement sur  le  devant  des  voitures 
pour  préserver  de  la  crotte  que  le  che- 
val fait  lever  en  marchant  «  avec  ses 
pieds  de  denûère.  Mémoires  et  ou 
priers. 

EP  ARÈNE  (U),  U  épargne. 

EPARNÉMAL ,  tire-lire.  Epargna  . 
maille.. 


ËPE  1 

EP AS, ligne, li(<rîucr (Ion* U  mime 
macettùoa.  Coulumes  tOn-hiea  nm- 
nuteritet,  cbap.  i.  Ce  moi  rit  rendu 
par  IntfxiM^dniii  lu  Coulumîtr  g<:u^rBl 
de  Flandre. 
EPATOt,  entraver,  lier  le*  picdi, 


met  tui  pif'ds  dea  cit 

EPADLED-  MdOTON,  iclanchc. 
CLh  hdI  Vipaute  if  mouton.  De  qocl- 
^'nn  dont  la  resiiiratlnii  icnl  mauvais. 

EPAUTHEB  ou  ÉPOTREa,  ^cra- 
■er,  menrlrir.  Lei  pus  loDt  èpotria  f 
je  me  tu»  épotri  lea  ilogti.  On  IrouT* 
tipauliré  daii)  Rabelaii. 

K  Au  démoulant  courbatD  ,  upou/- 


B  Ir4  et 


nuque , 


D  (do«),  poielrine 
dant  la  Pliilologie  françaiso ,  au  mol 
dot.  Delauliiaye,  dans  le  Glnunîre  qui 
accompagne  lou  <:dl(ion  de  Habelait , 

Tcuemblance  A'espaultré  avec  épaule, 
(I  qui  a  tel  épaules  diimanchiiri ,  dé- 
B  boiti<cI,  rracassi!es.  » 

EPÉCE  on  ESPÈCE.  Éplce,  m, 
up^c«  d'cuili'ne.  Avec  r<ipilh<ftc  on 
entend  le  piment  en  poudre,  Myrica 
Çalt,  qu'on  nomme  auui  pourt  clou 
a  cnute  de  ton  odenr  de  girofle. 

EPÉLIR ,  ^peler.  Du  latin  appel- 
laie ,  appeler. 

EPÉNACHE ,  EPliKAED ,  ^pinard. 
spini.cia  o/enicea.Dant  le  Jura  on  dit 
tspenockt. 

EPÉNE .  ëpine  ,  :tpina.  En  Lorraine 
el  en  Bourgi^e  ipeigne. 

"-'        ..épanoui 


i«  Corneille. 


de  no- 

Moli- 


a.  Dame  fle 
>  blem  vonU 
»  I>i<ralilé  les  riclici  fleure 
u  de  cet  plaisanlet  fleuri  II 
«e(,4av'..V.dpanir. 

EPëNIR,  t^vrer.Ala^n^nis'o'en- 
iàut. 

EPÉKOQUE .  épinoque  ,  petit  pois- 
ton  ,  gailerosleus  pungiliua.  Det  épi- 

ErÉHOquî  ,  enfant  délicat  et  maigre. 
A  Manbeuge  on  le  dit  de  toule  nerson- 


le  fort  m 


EPI 


nom  que  l'on  dmi 
pur  aiiiipiiiasc ,  Q  Dnhrnimeiui|nK 
effilé  ,  qu'on  pourrait  comparera  ou 
plante  ellolée.  V.  ipaitieur. 

EtEDLE,  morceau  de  frimboIÙB 
ttir  lequel  onn  placé  le  fil  ponr  1e  met- 
tre danila  navette  .C'ettUmJnMcbot 
que  le  bahol.  Epoullin. 

EPEXLIEH,  ouvrier  qol  &it  uw 
l«  outils  dri  lûicranda,  excepté  le** 
grand  mi^tlcr  à  tiwer. 

EPEULEUX,  ouTTier  qui  metlefi»- 
turlrt  l'peulea. 

LPl ,  linuppe  de  dieveui  qui 
pare  de  la  maiic  dea  cheveux, 
ne  peut  a'y  rattacher,  qui  a  p 
"■auvaia  pli.  GénéraleiueDl  «mplejé, 

Ion  M.  Lorin.  Dan*  nos  Tlllagei ,  fr- 


it qu. 


il ,  quelque!  personne*  préten- 
\e  celte  dispoallion  de  cbevnu 
;  la  méchanceté;  d'antre*  pré- 
tendent que  c'eat  aigne  de  bonheur.  l'a 
ne  déciderai  pa»  ,  continue  «  aaiaot, 
entre  Ict  deux  opioiona ,  qui  me  pnv*- 
teot  auui  bien  îbndéct  l'une  qae  l'in- 


EPILIÉ ,  terme  de  fiibrlcant  de  ba- 

tiate,  qui  aigniËe  lépar*.  C  Dé»  nwH- 
»  qu6s  ipiliis.  D  De»  mouchair»  fi- 
briquéa  au-dcttua  du  nombre  fixé  pour 
chaque  pièce,  et  que  l'on  coupe  pour 

EPILIER ,  faire  tomber  le  grain  de* 
.ipia. 

EPILVAUDER,  éparpiller,  ïépwer 
en  effarouchant.  Se  dit  principalement 
det  poules  qu'on  eflraie  ,  et  qui  volent 
çd  et  là.  On  peut  aussi  appliquer  c* 
mot  a  nne  armée  en  ddi-oule.  Duperter 
ne  rend  pas  èpilmader.  M.  Lorin  ■ 
entendu  dire  ,  dans  le  m£me  aeua  ,  en 
Picardie  èparvattder, 

EPINCE  ,  épinche,  pincettei,  tenail- 
les de  toule  espèce.  Done-mélé»  ipiitr- 

ÊpIHCETTES.  Mieui  elniéle».  Di- 
tes les  pi'nceifej. 

EPIKCHER,  ébourgeonnec.  Propre- 
ment pincer  le  bout  des  brancbea  pour 
iinêier  la  sève.  On  dliail autrcfoia  et- 


EPO 


183 


EPR 


EPINCHEUX  ,  ouvrier  qui  tîbour- 
greonne. 

EPINCHURES,  branches  qui  tom- 
l>«nt  de  rébourgeonnemeut.  On  disait 
autrefois  espinchures, 

ï:P1N0CLE.  V.  dpénoque. 

]EPION ,  espion.  —  ardillon.  CbVst 
xiwit^îon  d'  blouque  (boucle). 

EPIONER  ,  espionner.  Ces  locutions 
iO'n  t  particulières  d  la  campagne. 

3EPlVAXJDER.  V.  ipiluauder  ci- 
4es5us. 

EPLAINGUIER ,  étui  à  mettre  des 
^plagies.  «  Un  éplainguier émargent,  » 
•t /» ^entari après  décès ,  année  iq^^. 

-EpLAïUGUiER ,  ailette  d'un  rouet  à 
^er.  Idem. 

Q^LINQUE,  épingle.  On  écrivait 
autrefois  esp lingue, 

^«ieu  galans  qui  soûliez  faire  fringues 


»j  —  o "1— ■ • —  .-..  ~  c^" 

c  '*5^'*^i  les  rue»  ,  voustes  et  espanudes  , 

[gucs 


****lans  en  l'air  pour  prendre  les  etpUn- 


**  fteing  des  dames  regardant  des  eslra 

[drs. 
,^  Flgiles  de  Charles  F'/f,  a»  part.  ;>,  3 1 . 

^    ^-î*LION ,  ardillon .  «  Ueplion  dé  m' 

:^*Oaque  a  passé  tout  ou  te.  » 
^^  ^^LUQUFR,  y.  a.  éplucher.  Ce  ter- 
j^^  ^st  ancien  ;  on  l'employait  en  Nor- 
j-^^die  dans  un  sens  plus  ctendn.  On 
^ans  la  Muse  normande,  page  12. 
^nCn  au  déclin  de  leur  auge 
J*ay  bien  voulu  par  passe-temps 
•fixp/i/«/ucr ce  grotesque  uuvrage 
Pour  subsister  malgré  le  temps. 
^n  Picardie  on  dit  aussi  épluquer, 
.   Iî3»LUQUEUX ,  celui  qui  épluche  , 
^^^«cAetfjr.  Ces  mots  viennent  de  Fal- 
^*^and  pflucken^  ûamand,  pi uckenj 
^t^\  ont  la  même  signification. 

ïa>LUQXJTJRE ,  épluchure.  Il  est 
?^»^s  les  èpluquures,  il  est  dans  l'em- 
^ïTas.  Passer  par  les  èpluquures ,  res- 
'^'^  dans  l'embarras ,  être  examiné  scru- 
I***Xeu8ement. 

^POILER.,  épiler,  en  parlant  des 
P^^ux  dfanibaaux  dont  on  enlève  le 
I^^il. 

>lPOMONER  (s*),  s'époumoner. 
ÏPONCE,bord  de  lit.  Planches  qui 
'^    mettent  sur  le  bord  de  la  couchette , 
^    qui  en  font  les  côtés. 

ÏPOQUÇR,  seri'er  quelqu'un  contre 
^^^  mur.  J'iai  époque  conte  le  mur.  Je 
^i  ])ressé  contre  la  muraille. 


EPORON  ,  épouron  ,  éperon.  C'est 
ainsi,  dit  M.  Lorin ,  que  ce  mot  est  écrit 
dans  tous  les  auteurs  des  XIII<^  et  XIV® 
siècles.  Je  le  sais,  et  voici  un  passage  des 
poésies  de  Froissart  d  l'appui  de  cette 
observation. 

Ains  dou  debout  de  ses  talons 
Me  fera  [frappaj  de  hes  esporons, 

EPORON  p'CHÉVALIER,  dauphi- 
nelle  des  jardins^  delphinium  ajacis» 
Lin. 

EPORONÉ,  éperonué. 

EPOTRER,  écraser.  V.  épaulrer, 

EPOTREUX,  celui  qui  écrase  ,  qui 
épotre. 

EPOTREUX  D'WAROQUES.  So- 
briquet qu'on  donne  aux  arpenteurs, 
parcequ'iis  écrasent  les  mottes  qui  les 
gênent  dans  leurs  opérations. 

EPOUFER  d'rire(8'),  rire  aux  éclats, 
s'étoutler  à  force  de  rire.  En  français  on 
dît  pouffer,  (jui  exprime  moins  selon 
moi.  En  patois  le  verbe  se  conjugue  en 
entier.  On  dit  au  prétérit  f  mai  épouffif 
au  lieu  de  je  me  suis  èpoufè, 

EPOULMAJS.  V.  Epculeux  ,  c'est  la 
même  chose.  Seulement  le  premier  est 
plus  usité  en  Flandre. 

EPOURER,  enlever  la  poussière. 

EPOURON.  V.  époron.  Le  premier 
se  dit  à  la  campagne ,  le  second  â  la 
ville.  Espouron, 

S'il  l'a  jus  a  ses  pies  giéfëe 
Et  as  espoyronSf  déboutt  e.- 
Et  de  puins  et  de  pies  balue 
Si  que  poi  Uiul>il  ne  le  lue. 
Philippe  Alouske  ,  hisl.  de  France^  manuscr. 

[citée  par  Ducauge. 
EPRISSE,  morceau  de  bois  que  les 
boulangers  font  sécher  dans  leur  fbur,et 
qui  sert  ensuite  à  les  éclairer  pour  en- 
fourner. 

EPROON ,  étourneau  ,  oiseau,  san- 
sonnet. 

EPROUVER,  essayer.  «  Eproufel.. 
»  L'cheux  qui  a  éproupéd^aeu  deux  , 
»  i'darôs  p'téte    trôs.  »    Ce  mot  n'est 


jonctif. 

EPROUVÉTES,  dim.  d'épreuves. 
Ne  s'emploie  que  dans  cette  iàçon  de 
parler  proverbiale  :  ((  passer  par    les 


EQU 


184 


£KA 


»  iprouveUes,  »  Etre  mu  d  Véprcuvc 
sans  qu'on  s'en  doute. 

EPROYON,  nom  du  sansonnet  aux 
Environs  de  Maubenge. 

EPRUÉFE,  épreuve. 

EPS)  abeilles,  apesy  par  syncope.  Ce 
mot  se  trouve  dans  quelques  coutumes 
locales.  J'ignore  s'il  est  encore  en  usage. 
V.  le  chap.  106  des  coût,  du  Hn^naut, 
art.  dernier  où  l'on  trouve  vaisseaux 
û'iets,  qu'il  faut  lire  d'ep«,  selon  De- 
lauriére.  Ce  mot  est  picard.  Dans  le 
Glossaire  de  Lacurne  Ste-Palaye  ,  on 
trouve  aes  dans  le  même  sens,  tiré  du 
voyage  du  chevalier  errant,  par  Car- 
theny  ,  de  Valenciennes  ,  fol.  32  ,  r*'  ; 
mais  dans  l'édition  de  St.-Omer,  1620, 
p.  69,  on  trouve  abeille, 

EPURGER  (s*),  t.  de  jurisp.  se  pur- 
ger. c(  Ils  seront  dorénavant  tenus  de 
»  rendre  tous  les  ans,  comme  on  a 
»  commencé  de  le  faire  depuis  quel- 
»  que  temps,  ils  s,*épurgent  par  ser- 
»  ment.  » 

Règlement  du  16  mai  lySB.  On  a 
dit  depuis  s* expurger, 

EQU  ARI,  pierre  de  grès  carrée,  tail- 
lée pour  être  employée  au  soubassement 
d'une  muraille  extérieure. 

EQUÉ,  écheveau.  Un  équéà'û,  d' 
laine  ,  d'soie.  Peut  venir  du  latin  sca- 
pus,  ou  peut-être  du  provençal  échai- 
i'ou.  Ménage  le  dérive  de  capillus. 
On  se  sert  d'une  périphrase  pour  rendre 
ce  mot  en  latin. 

EQUÉHU ,  échu.  V.  échihu, 

EQUELE,  échelle. 

EQUELFIN  ,  églcHn  ou  aiglefin. 
Poisson  de  mer,  espèce  de  gros  merlan, 
gadus  œglefinuSy  Lin.  Il  est  plus  large 
que  le  merlan  et  a  la  tête  beaucoup  plus 
forte.  On  trouve  ègelefin  dans  Oudin , 
dict.  fr .-italien  ;  dans  Cotgravc  ,  dict. 
fr.-anglais.V.  aussi  Boiste  au  mot  égle- 
fin,  Bélon  et  Rondelet  paraissent  être 
les  premiers,  parmi  nous,  qui  aient  em- 
ployé ce  nom  pour  désigner  ce  poisson 
«  Qui  cherche,  dit-il,  selon  Tétymolo- 
»  gi<^  de  ce  nom,  le  trouve  sans  raison.» 
V.  de  la  nature  et  de  la  diversité  des 
poissons  f  Varia ,  i555.  page  118.  Ron- 
delet ,  dans  son  histoire  des  poisson  s , 
i***  partie^  p.  219  de  l'édition  française> 
le  nomme  égrefin  ou  églejin  et  croit 


que  ce  ncNU  est  anglaif  (l),  mais  on  n^  j 
le  trouve,  en  anglais  ni  dnns  Cot^ntt.  ^ 
ni  dans  Boyer.  Les  antres  lexicographe^^ 
le  nomment  sorte  de  poisson  de  mêr, 

EQUÉLÏON  ou  EQIPLION ,  édie-s 

Ion. 

EQUENON,  tringle  de  bois  qoi 
de  feuillure. 

EQUER  ,  hacher ,  feadre.  a  I  fin 
»  équerduhos.  »  Il  fanthaclier,  fi 
du  i)ois. 

EQUERVICHE,  écrevissc. 

EQCERVICHE  D'HpPITAL, 
vermine,  a  II  est  guerni  d'«^tf«ri'ic;> 
»  d'hôpital.  » 

EQUERVICHED'CORPSDÉOAI 
TES,  morpion,  p:'diculus pubis. 

EQL^UÉTE.  V.  Queuéte, 

EQUÉTE,  copeau  de  menuisier  < 
de  charpentier.  Ce  qui  chety  ce  q 
tombe.  Du  vieux  mot  français  escjie^ 
qui  tombe. 

£une  équéie  et  un  morciau  d*bos 
Badéneumie  ensaoe  déden  un  plai  d*bof  ; 
L'morciau  d'bostôt  un  p*tiot  cosse  pus  f^s, 
I  r'venôl  pa  d*zeur  on  l'véïôt   tout  s'so  ; 

Mrs  Véquéte  élôl  pus  menue. 
Al  passât  pa  xds  Ira  us,  on  ne  l*véiotpus. 

Chansons  patoises, 

A  Metz  é  tel  le  du  bois  qu'on  équar- 

rit. 

EQDEUMÉTE,  éeumoire. 

EQUINON,  sorte  de  petit  panier  de 
forme  carrée,  dont  le  fond  est  à  claires- 
voies  ,  dans  lequel  on  met  égoûter  le 
fromage.  V.  écliche,  H  a  huit  à  neuf 
pouces  carrés  sur  trois  de  hauteur. 

Equinon,  petit  tamis  qui  sert  a  passer 
le  lait.  —  Fer  qui  garnit  un  essieu. 

EQUION, 

EQDIONER.  V,  ëclion,  éclîonner. 

C'est  une  différente  manière  de  pro- 
noncer. 

ER  remplace  re  dans  tous  les  Terbes 


(i)  Dans  rédition  latine  de  son  ouvra^^e  , 
quia  paru  en  i55^,  Rundelel  dit  positive- 
menl  que  les  anglais  et  1rs  écossais  nomment 
ce  poissun  é^rvpn  ou  égUJîn  ;  de  ce  dernier 
nuire  patois  u  facilement  fait  é^ueZ/fn.  ccSic 
»  égrefin  vel  églejîn^  inquit,  vocamu's  piscem, 
))  cui'angli,  sculique  ,  qui  hoc  pisc-is  gcnere 
»  abundant,  nonien  dederunt.  »  Dans  ses  DiC' 
tons  du  XI II'  siècle  ,  p.  ii5  ,  M  Crapelet 
traduit  acrufin. ,  nom  de  ce  poisson  «  ^r 
aigrefin. 


ERC 


185 


ERJ 


qui  commencent  par  cette  syllabe.  Re- 
buter, reconcilier,  erbuter^  erconcèlier, 
erlouguer,  regarder,  etc.V.  dans  l'ordre 
alphabi^iqae  tonales  mots  qi/i  commen- 
cent par^r. 

£BAN£R,  ëreinter  ^casser  les  reins. 
JErané  est  le  participe.  Ce  root  s'écri- 
Tait  autrefois  érengier. 

Que  i«  paisse  avoir  un  denier 
De  tégnos,  de  boço  derrier. 
Et  de  Dionongle  et  d*érengier. 
Et  cil  qui  le  bras  tors  aura. 
Sans  un  denier  n'eschapera 
CastoiemciU  d'un  père  h  sonJîU  ,  p   4o* 

^arbazan  explique  ce  mot  par  estro- 
*^é ,  et  mononsle ,  estropie  des  doigts; 
ais  il  me  semble  que  ce  mot  signifie 
^jvne  y  monoculus 'j  on  n'a  pas  un 
XLi  ongle  parce  qu'on  a  les  doigts  cro- 
Qs ,  et  cette  infirmité  est  assez  rare. 
00  explication  se  trouve  conforme'e 
le  vei*squi  suit ,  page  4i« 
Ainsi  a  veu  et  csgardé 
Qu*il  avok  vuk  ail  crevé. 

Roquefort  a  pris  ces  mots  de  Barbazan 
^t  leur  donne  là  même  signification  ,  il 
^iitc  les  mêmes  vers  et  dërive  monongle 
^'an  mot  grec  et  d'un  mot  latin  ,  tandis 
^[pie  monoculus  se  présente  tout  natn- 
vilement:  Monocle  est  un  mot  ancien 
dans  la  langue ,  il  se  trouve  dans  Cot- 
grave.  Il  ne  fallait  pas ,  comme  Roque- 
fort, aller  cbercheri/nfu/a,  qui  signifie 
proprement  la  corne  du  pied  des  ani- 
maux, puisque  ongle  vient  du  latin  un- 
guis,  qui  a  la  même  signification. 

ERBIFER  (s'),  résister  ,  ne  pas  se 
lab«er  manquer. 

ERBUT,  rebut. 

ERBUT  (fleur),  œillet  des  chartreux. 

ERBDTER,  rebuter. 

ERCHE,  herse. 

ERCHENER  ou  Archéner.V.reché- 
ner,  faire  collation. 

ERCHÉNÉTE.  V.  archinéte. 

ERCHINER.  V.  erchéner. 

ERCHU,  reçu.  Presque  tous  les  mots 
qui  commencent  en  re  font  ér^  et  se  pro- 
noncent eroMr\ 

ERCOIER ,  recueillir.  Ercoîer  dés 
ués.  Recueillir  des  œufs. 

ERCOIÉRESSE,  femme  qui  ramasse 
le  blë  fauché  pour  le  mettre  en  javelles. 

ERCOURSE  ,  recours.  J  ai  m' n'cr- 


course  en  Dieu.  J'ai  mon  recours  en 
Dieu.  J'ai  eu  m'  n*ercourse  à  li. 

ERCRâN  (été),  être  fatigué,  harassé. 

ERCRyiNDIR,  fatiguer,  harasser.  V. 
recrandir, 

ERCRU  ,  recrue. 

ERCULOT,  le  plus  jeune  des  en&os. 
Le  dernier  né  de  tous  les  animaux. 

EREINTE  (à  toute) ,  aussi  fort  qu'il 
l'a  pu.  (c  I  li  en  a  baïé  à  toute  éreinte  » 
jusqu'à  s'éreinter  lui-même  à  force  de 
battre.  Se  dit  de  même  eu  Lorraine. 
ERELE,  e'rable.  Acer  campestre, 
ERÉN,  hareng.  Clupea  harengus* 
EREQUE,  arête.  Du  latin  arista  , 
barbe  desépisdecerlainescéréales,  telles 
que  l'orge  ,  le  seigle,  le  blé  barbu,  etc. 

ERÉTE,  ERRETTE,  arête.  T.  d'art. 
a  Du  coin  à!errette  du  corps  du  bàti- 
o  ment  à  front  de  rue  ,  à  deux  pouces 

»  de   retraite »  Expertise  du  8 

Juillet  1775.  Une  pierre  taillée  à  vive 
éréte, 

ERÉTE  DUC...  Quid? 

ERFENDRESSE ,  scie  à  refendre. 

ERFENTE,  refendre^  scier  du  bois 
avec  Verfendresse, 

ERFÈRE ,  refaire.  «  S'i  faut  lés  er- 
»  /ère  nous  les  erf'rons. 

ERFROIDIER ,  refroidir.  I  va  tout 
tferfroidid  r, 

ÉRFROSSÏER ,  froisser  de  nouveau. 

ERFUS,  refus.  Ch'ést  s'  n'  erfus , 
c'est  son  refus. 

ERFUSIER ,  refuser. 

ERGÉLA.CHE  ,  seconde  gelée,  lors- 
que la  gelée  recommence  avant  sa  fin. 

ERGOTE ,  fin ,  rusé, subtil.  Le  mê- 
me que  dégoté. 

ERIE ,  aire  d'une  grange.  V.  airie- 
Area, 

ERILE ,  terme  du  jeu  de  porte.  Ce 
jeu  consiste  à  faire  passer  ,  à  l'aide  d'u- 
ne palette  que  tienl  chaque  joueur , 
deux  boules  en  fer  à  travers  un  anneau 
ficlié  en  terre  par  une  pointe  assez  forte 
La  partie  adverse  cherche  à  écarter  de 
l'anneau  la  boule  de  son  adversaire  et 
à  faire  passer  la  sienne  \  s'il  réussit ,  il 
gagne  un  certain  nombre  de  points. 

ERJAVELER  ,  recommencer  à  faire 
quelque  chose.  On  dit  à  quelqu'un  qui 


ERN 


186 


ERN 


vient  de  manger  ou  de  boirt*  :  irctc 
(veuK-lu)  erjaveler?  Vcux-lu  recom- 
mencer ? 

ERKÉIR,  V.  n.  retomber.  On  dit 
d'une  manière  absolue  :  il  est  r^kèu  ou 
erkèu  ,  pour  il  est  retombé  malade. 

ERKEU ,  accucnilli.  Il  Ta  erkeu  à  s' 
mason. 

Erkeu  ,  participe  du  verbe  erkeute, 

ERKEirrE ,  recoudre. 

ERLAVA.CHE,  s.  m.  relavage,  eau 
sale  des  cuisines.  — >  boisson  dégoûtante 
et  nauséabonde. 

ERLAVER ,  relaver ,  laver  la  vais- 
selle. 

ERLÉGNER  ,  dégeler.  Pour  dire  : 
il  dégèle,  on  dit  i  r'iégne  ou  il  erU- 
gne,uu  lut.  lenire,  adoucir.  Le  temps 
s'adoucit  au  dégel. 

ERLÉQUER  ,  lécher  ses  doigts  ou 
autre  chose. 

ERLÉVURÉ  (faire  cunc),  relever  un 
point  à  un  tricot  pour  l'élargir. 

ERLISION  ,  religion.  I  n'a  point 
dUerlision.  Mauvaise  prononciation  qui 
vient  du  Cambrésis. 

ERLOUQUER,  ve^stàcwErtouque, 
regarde. 

ERLUSER  ,  amuser  un  enfant. 

ERLUSIER  (s'), s'amuser.»  Lés  no- 
riches  aront  bon  tcms ,  lés  en  fans  s'^r- 
luss^te  y  »  dit-on  lorsqu'on  voit  une 
personne  qui  devrait  être  raisonnable  , 
s'amuser  a  des  niaiseries  ,  à  des  jeux 
d'enfans.  Ces  deux  mots  peuvent  venir 
du  teuton  musse  ,  oisiveté.  Par  pro- 
thèse et  le  changement  du  m  en  h 

ERN  AQUER,  fureter. 

ERNARDE ,  fin ,  rusé.  Il  est  emar- 
dé  j  dusqu'i  s'  perdra  i  fra  noir. 

ERN  ARDER,  vomir,  faire  des  re- 
nards. 

ERMENACHE,  gravois,  décombres 

3u'on  est  obligé  de  faire  transporter 
chors ,  pour  s  en  débarrasser .  C'est  ce 
qu'exprime  le  mot,  qui  vient  du  verbe 
erméner. 

ERMÉNER ,  emmener ,  reconduire. 

ERMETE ,  remède  ,  s.  m.  —  remet- 
tre ,  V.  a. 

ERNELLE ,  Reynelde ,  nom  de  fem- 
me. 


ERNETIER,  nettoyer,  tenir  pio|iit. 
a  Ses  enfans  sont  ben  emétié»,  i  Sa 
enians  sont  proprement  tenus. 

ERNIAGA.  V.  reniaga.  PoliaoB, 
bandit ,  enfant  espiègle  etremuast 

ERNICTER.  V.  reniclcr. 

ERNIPPER  ,  V.  a.  fournir  de  nip- 
pes ,  rhabiller.  Après  que  j'  Fai  en  ben 
emtppée,  al  m'ajué  d'un  pied  d*  ok 
chon.  Après  que  je  l'ai  eu  bien  ibi'^ 
billée ,  elle  s'en  est  allée ,  elle  m'abat^ 
tu  d'un  six. 

ERNIQUEUX,  ouvrier  qui  àasyf 
les  voitures  de  roulage.  On  écrit  anai 
herniqueux, 

ERNONCHE,  renonce.  Lat.7Viitt7f>- 
ciatio ,  par  métatlièse. 

ERNONCHER^  renoncer.  LaU  re- 
nunciare. 

ERNONQUE,  renoncule  des  jardini. 
Ranunculus  asiaticus.  J'ai  planté 
mes  emonques. 

ERNOTE,  noix  déterre,  bunium 
bulbocaslanum.  Du  flamand  eemofe, 
contracté  d'eerd ,  terre,  et  de  nooi, 
noix.  Peut  s'appliquer  aussi ,  je  pense, 
au  lathyrus  tuberosus  ,  cependant  ce 
dernier  se  nomme  plus  souvent  gland 
de  terre,  glané  terras*  Bourguipion 
anote.  En  Lorraine  ces  derniers  bulbes 
se  nomment  rnacuson  ;  les  premiers  se 
nomment  en  Zélande  kleyn  eerdno- 
ten  selon  Dodonée. 

EllNOU  ,  Arnould.  Voiei  ,  snr  ce 
nom ,  une  note  de  M.  Lorin.  a.  Emon 
pour  Arnould ,  dU  ce  savant ,  (  on  ^r- 
»  nuffe  ),  ce  nom  est  toujours  écrit  JSr» 
»  non  ou  Harnoux  dans  nos  anciens- 
»  écrivains  français  qui  avaient  &Sk  de 
»  ce  saint ,  le  patron  des  eaux  (  mari» 
9  trompés,  cous).  On  disait ,  d'na  tel 
»  mari  qu'il  devait  une  chandieUe  à 
7>  Saint  Emou  i  qu'il  allait  à  la  danse 
»  de  Saint  Emou  ;  etc.  J'ai  donné  quel- 
»  ques  détails  ù  ce  sujet  dans  une  petite 
7>  brochure  sur  les  Avantages  qu& 
»  Von  pourrait  tirer  de  la  lecture- 
»  des  vieux  écrivains  français.  » 
Dans  ce  pays  ce  nom  se  trouve  défiguré- 
d'une  autre  manière  en  disant  Lemou^ 

ERNO  (l' tcms  est),  c'est-à-dire  ora-^ 
geux.  Du  celto-brelon  améuz,  V.  ar- 
nu.   L'auteur  d'un  ouvrage  intitulé  : 
Flandricwmes,  IP^allonnismes ,  elcw 


ERU 


187 


ESC 


qui  a  une  manière  neuve  de  faire  IVty- 
mologie  des  mots,  dérive  celui-ci  du 
lat.  ardens  nubes,  en  prenant  dit-il , 
la  première  syllabe  de  chacun  de  ces 
deux  mots  !  lïous  aurons  occasion  de 
voir  d'autres  idées  plus  lumineuses 
encore  de  cet  auteur. 
JEROI<rrE,    aronde.  a  Trois    forts 

9  crampons  et  un  dé  à  queue  d'éronie.» 

SS'émoire  du  menuisier. 

JfiRPARAU  ou  ERPARO ,  outil  ser- 
▼avmt  aux  maçons  à  rejointoyer  leur  ou- 
e. 
ERPROCHE  y  reproche.  I  m'  fét  dés 
roches. 

RPROCHER ,  reprocher.  I  m'er- 
^^Dche  toudi  mes  fautes.  Lés  rémolas 
'erproch'tét  point  ,  ne  me  causent 
de  rapports. 

IKRQUÉIR.  V.  erkéir. 

XRQUÉU  ,  participe   d'erquéir.  Il 
erquéû.  Se  dit  aussi  d'une  manière 
•lue  pour  quelqu'un  qui  est  retom- 
malade. 

£RREMENS  (suivre les],  marcher 
tIcs  traces  de  • . .  continuer  une  affai- 
dans  le  même  sens  où  elle  a  été  com- 
Qfecncëe ,  la  suivre  dans  les  mêmes  prin- 
^^ys.  Ce  mot  n'est  pas  rouchi,  mais  les 
'-dictionnaires  ne  l'expliquent  pas  dans 
*^  sens  ci-dessus . 

£RRES ,    arrhes.  Ancien    français, 
^^as  latin  ernœiumf  angl.  eamest, 

ERRCER,  jeter,  a  11  l'a  errué  en- 
^*  voie.»  Il  l'a  jeté  dans  la  rue. 

ERSANER ,  ressembler.  Il  ersdne  à 
•'père. 

BHSINER,  s.  m.  repas  entre  le  di- 
"fifetle  souper. 

ÊRSULINE.  C'est  ainsi  qu'on  nom- 
y«  à  Lille  les  ursulines ,  ou  religieuses 
^  Sainte  Ursule.  Y.  le  plan  de  cette 

^'U«fiiiteni784. 
HIBTARDER ,  retarder. 

,  H^TATER,  tàter,  manier  une  secon- 
^fbis. 

ERTOTJRNE  ,  retour,  ce  qu'on  don- 
*ïe  pour  égaliser  les  paris  j  ou ,  dans  un 
*''oc ,  supplément  pour  faciliter  l'échan- 
Çp  »  soit  en  valeur  réelle,  soit  idéale. 
•*  *i  eu  d*  Vertoume  j  j'ai  cangé  m' 
""«^nte,  i'ai  donné  six  francs  à^ertour- 

*^t3N,s.  m.  mot  qui  signifie  toute 


nourriture  contraire  en  certain  cas  y 
comme  oignons  a'us  ,  harengs  salés  ou 
fltmés.  On  disait  autrefois  égrun  ou 
aigruTij  d*acer,  acre  ,  accusatif  a- 
crem, 

L'ung  vcult  du  blanc  et  Tautrc  veull  du 

[brun, 
L'ung  mange  eigrun,  l'aulre  n'a  que  re- 

[paislre* 
Poés,  de  Crtlin,  p,  174 

V.  airun. 

ERVENDRESSE.  V.  reuendresse. 

ERVENGER ,  revanchcr. 

ERVENGEtJR,  revancheur ,  défen- 
seur. 

ERVÉNDRE ,  revenu ,  rente,  ce  Je 
»  recevais  tous  mes  ervénures.  A  Mau- 
beuge  on  dit  eruenu  ,  ce  qui  n'est  qu'- 
une métathèsc  dans  le  génie  de  l'idio- 
me de  ces  contrées. 

ERVINCHE,  revanche.  On  dit  aussi  : 

ERVINQUE.  «  Il  a  pris  s'  n'erfin- 
che  ou  erpinque,  il  a  pris  sa  revan- 
che ,  il  lui  a  rendu  la  pareille. 

ERWÉTIER,  regarder.  Fréquenta- 
tif de  wétier. 

ESBARLUER  ,  éblouir,  ce  L'argent 
»  li  a  esbarlué  lés  yeux.  »  A  combien 
de  nouveaux  riches  l'argent  n'a-t-il  pas 
fait  tourner  la  tête  ! 

ESCABILLE ,  résidu  de  la  combus- 
tion du  charbon  de  terre ,  non  entière- 
ment consommé,  a  Qu'il  ne  se  soucioit 
»  d'cstre  déposé  de  sa  charge  ,  puis- 
»  qu'aussi  bien  il  n'avoit  que  les  escOr- 
))  oilles  à  son  prouffît.  »  Information 
du  0.0.  Janvier  1667. 

ESCAFOTTÉ  ,  vif,  pétulant,  es- 
piègle. Il  est  bien  escafotté ,  il  est  bien 
espiègle,  bien  éveillé.  On  dit  aussi  sca^ 
foie. 

ESCAIACHE ,  charbon  de  terre  de 
la  plus  mauvaise  qualité  ,  fort  terreux 
et  rempli  de  pierre». 

ESC  A  IGNE  ou  ESCAGNE,  éche- 
veau.  Ne  se  dit  que  dans  quelques  vil- 
lages. 

ESCAILLE ,  ardoise. 

ESCAILLEtJR,  escailloteur ,  cou- 
vreur en  écailles  (ardoises]  ou  en  bar-* 
deaux. 

ESCAILLOTEUR ,  couvreur.  Voc. 
austrasien  escaillier. 


ESC 


ft88 


ESC 


K  Le  curé  de  Snint-Vanst  en  ville , 

»  croyant  jMiuvoir  proOler  pour  »on  é- 

9  glise  en  ville  ,  des  matériaux  de  celle 

9  qu'on  devait  desinolir  hors  les  murs, 

»  envoya  le  28  février  un  escailloteur 

»  pour   commencer  Fabbatis    d'icelle 

j>  église  )K>ur  la  couverture ,  et  il  avoit 

»  jù  fort  advancez  sept  à  liuict  parois, 

»  chieus  dudict  Saint-Vaast  hors  des 

»  murs  vindrent  avecq  fusilz  et  6rcnt 

))  bientost  descendre  ledict  e^caillo- 

»  leur,  A  Maubeuge  on  disait  escal- 
ieur  au  XVI©  «iècle. 

ESCAL1N.  Je  commencerai  l'expli- 
cation de  ce  mot  par  relever  une  erreur 
grave  de  Roquefort.  Voici  d'abord  ce 
qu'en  disent  divci'S  lexicographes. «  Pc- 
»  tite  monnaie  d'argent  qui  vaut  envi- 
»  ron  sept  sous ,  et  a  cours  dans  les 
M  Pays-Bas.  »  Th.  Corneille ,  Dict.  (les 
arts.  Cette  pièce  vaut  en  elfet  sept  sous 
de  Brabant  valant  12  sous  dix  deniers 
et  quelques  quarante  neuvièmes  tour- 
nois, la  proportion  étant  de  49  ^  90. 
«  Escalin ,  s.  ni.  schelinus  ^  petite 
»  monnaie  d'argent  valant  environ  sept 
»  sous  de  France  ,  qui  a  cours  aux 
»  Pays-Bas  et  ailleurs.  »  Cet  article, 
visiblement  copié  du  Dictionnaire  de 
Trévoux,  semble  confirmer  une  erreur 
en  disant  monnaie  de  France ,  ce  qui 
est  faux.  Les  nouvelles  éditions  du 
Dict.  de  l'Académie ,  et  M.  Nodier  d'a- 
près elle  ,  disent  ;  ce  Pièce  de  monnaie 
»  des  Pays-Bas.  «  Gattcl  ajoute  :  a  de 
»  Suisse  et  dont  la  valeur  varie  suivant 
»  les  lieux.  »  Pour  nous  borner  à  la  va- 
leur qu'a  cette  monnaie  dans  les  Pays- 
Bas  et  dans  le  Hainaut  français  ,  nous 
dirons  qu'elle  a  la  valeur  que  nous  ve- 
nons d'indiquer,  au  change  exact  de  12 
sous  10  deniers  et  quelques  49**'  tour- 
nois. La  preuve  en  est  de  ce  que  la  piè- 
ce de  6  livres  tournois  se  changeait  ,  à 
l'avantage  des  Belges,  contre 9  escalins 
9  liards  de  Brabant,  ou  65  sons  3  den. 
de  leur  monnaie.  Dans  le  Hainaut  fran- 
çais, l'escaliii  est  une  monnaie  de  comp- 
te valant  7  sous  6  deniers  tournois  ,  ou 
6  patars  du  i5  deniers  chacun  ,  et  non 
pas  17  sous  6  deniers  tournois  comme 
le  dit  Roquefort.  Les  deux  escalins  va- 
laient donc  i5  sous  ,  et  par  conséquent 
les  12  ne  valaient  que  quatre  livre  dix 
90US  et  non  sept  livres  dix  sous. La  livre 


de  gro*  était  composée  de  13  livres  H 
naut  (dont  cliacnnc  valait  20  groi) 
six  florins  de  Lille ,  fesant  7  11t.  lOi 
tournois  ;  le  florioTaut  30  patan  <m 

r'os ,  ou  25  sons  toamois ,  lepatar  t 
liards  ou  i5  deniers  toarnoia ,  il  se 
visait  en  deux  gros.  Si  l'escaUn  a^ 
valu  17  sous  6  deniers ,  les  douze» 
la  livre  de  gros  (et  non  pas  da  gros]» 
raient  valu  lo  liv.  10  sous ,  ce  qui  cm  Vit 
pas.  Le  gros  valait  et  vaut  encore  7  <Seo. 
172.  An  reste  ces  livres  de  gros ,  ce^  jlo- 
nns ,  ces  gros  ne  sont  qae  des  moncBaÎM 
de  compte.  Boiste  a  donné  dans     «ne 
autre  erreur  en  disant  qne  Vest^^mUn 
valait  1 4  sous  et  12  sous  d'après  Resttit 
et  le  Grand  vocabulaire ,  qui  en  m.   vrit 
la  valeur  dans  ce  grammairien.  Rlcoe- 
let  donne  à  l'escalin  ane  valeur  de  dix 
gros  et  demi ,  ou  sept  sous  et  demi  toor- 
nois  ;  il  en  décrit  bien  la  figure  ;  mai* 
il  aurait  du  dire  que  c'est  une  rooaD*^^ 
de  bilLon,  Je  ne  pouirais  expliqua  *^ 
valeur  qu'il  en  donne  en  gros  sans  eiB   ^ 
trer  dans  des  fractions  fort  mennei} 
cela  me  paraît  superflu  ,  puisque  ce 
rjit  donner  à  une  erreur  un  déveli 
pement  inutile. 

ESCALOPE,  garniture  an  bas  d'un  ' 
jupon.  C'était  une  bordure  en  dents  de 
loup  ,  cousue  à  plat ,  dont  les  pointci 
sont  montantes. 

£SCAMIAU,  endroit  élevé  dans  nne 
grange,  d'où  l'on  reçoit  les  gerbes  p<rar 
les  jeter  plus  haut. 

ESCANDIR,  V.  a.  Brûler ,  dessécher 
par  le  feu.  De  l'espagnol  escaldar^ 
échauder  avec  de  l'eau  chaude. 

ESC  AN  DOLE,  bardeau  dont  on  cou- 
vre les  maisons.  Echandole.  Du  latin 
scanda  la.  Ce  mot  a  disparu  de  ce 
pays-ci  avec  la  chose. 

ESCAPE,  trop  juste^  qui  n'a  que  ri- 
goureusement sa  longueur. 

FSCAPEMEN,  fuite,  évasion. 

ESCAPER,  échapper.  Espagnol  es- 
capar,  aCil  ki  vis  en  escapera  sera  tous 
»  les  jours  de  sa  vie  hounourés.»  Chro» 
nique  de  Henri  de  Valenciennes.  Bn- 
chon,  3,  207.  ce  Rendi  grâces  à  nostre 
c(  signor  duc  que  il  ensi  estoit  escapés*"» 
Id.  p.  2i5. 

ESC  ARBIE.  V.  écabile,  c'est  la  m^- 
me  chose.  Escarbie  est  la  prononcia- 
tion  des  environs  de  Maubeuge. 


ESC 


189 


ESC 


ESCARBILLE,  c'est,  selon  Bolste  , 
^i  donne  ce  mot  comme  inédit ,  des 
jwtits  morceaux  de  braise  éteinte  ;  frai- 
«I.  y.  Ecabile.  Je  n'avais  pas  encore 
m  employer  ce  mot  pour  la  braise  , 
nais  bien  pour  la  houille  brulce  et  dé- 
gagée de  sa  partie  bitumineuse. 

ESCARIOLE ,  scarole  ,  sorte  de  va- 
riété de  l'endive.  Cichorium  endivia. 
Lin, Le  lactucascariola  des  botanistes 
ne  me  parait  pas  appartenir  à  l'espèce 
^ue  nous  connaissons ,  dont  la  feuille 
ainsi  que  le  goût  la  rapprochent  de 
l'endive. 

fSCARLATE ,  écarlate.  Ch'est  A'V 
^^carlate  rouche.  Y.  incarlate, 

JESCARMOTER,  escamoter. 

:£SCARMOTEUX,  escamoteur. 

XSCART  (droit  d').  Droit  de  mou- 
nce  soit  par  vente,  soit  par  succession 
mtume  œOrchies,  page  39. 

ESCAS.  Droit  qui  se  payait  à  la  mort 
uo  père  ou  d'un  parent  dont  on  héri- 
^«■■it  ;  il  était  ordinairement  du  lo*  de  la 
"^^«leur  des  biens  meubles  ou  immeubles 
s^^pntés  meubles.Ce  droit  se  payait  aus- 
sar  les  objets  vendus  à  l'encan  ;  peut- 
Te  du  droit  d'ac/ia/  en  ce  dernier  cas. 
M'Iodicede  Ragueau.  fiiommé  escars 
ans  la  Coutume  de  Douai  ,  droit  de 
OQvance.Le  même  qu^escart.  Dansle 
glossaire  de  Delaurière  on  voit  que  ce 
^roit  se  payait  seulement  lorsqu'un  fo- 
*"*in  succédait  à  un  bourgeois. 

£SCASS£R,  changer  de  main.  On 
^jt  que  le  bien  B^eicasse  lorsqu'il  passe 
^^QQemain  dans  une  autre  ;  alors  le  droit 
**  ^ctu  serait  le  droit  de  mutation. 

,,  ESCAVÈCHE  (poisson  à  1')  Poissons 
^  Çau  douce  salés  et  marines  avec  des 
.  Pices  et  de  l'ail.  Boiste  a  le  verbe  esca- 
^Aer,  préparer  les  sardines ,  etc.  Le 
^^*^tanlif  et  le  verbe  viennent  de  l'Es- 
^J(^ol  escabechar  et  escabeche  ,  qui 
ir***  une  espèce  de  saumure  faite  avec  du 
^^*^  blanc  ou  du  vinaigre  ,  des  feuilles 
■^^  laurier,  des  tranches  de  limon ,  etc. 
mot  espagnol  escabeche  si  ff[iï&e  éga- 
lent le  poisson  ainsi  mariné. 

ÏSCHANTILLON ,  grosse  règle  de 
f^çon. 

a  Sur  ces  entrefaites  luy  poursniva 
^  ladite  Catherine  Daulnoy  et  tasclia  de 
^   luy  donner  un  cop  de  son  èchantil- 


»  Ion  sur  les  épaules ,  et  de  quoy  faii'c 
»  il  en  fut  em^iesché.  » 

Information  du  12  mai  iGjg. 

ESCHELÉTE ,  sorte  d'étoffe  rayée 
en  lignes  perpendiculaires  unies  et  sa- 
tinées, les  transversales  croisées ,  moins 
rapprochées ,  ce  qui  leur  donnait  assaK 
l'air  de  petites  échelles  comme  l'exprime 
te  nom.  On  les  fabriquait  autrefois  à 
Valenciennes  avec  beaucoup  d'autres 
qui  ont  disparu  et  avec  elles  toute  notve 
industrie. 

ESCHOPIE,  loge. 

ESCLABOUTER,  éclabousser. 

ESCLANDIR,  répandre  un  mauvais 
biiiit;  scandaliser.  Rendre  public  ce  qui 
devait  i*ester  ignoré.  Il  parait  qu'onui- 
sait  autrefois  esclandrir,  que  Cotgrave 
traduit  en  anglais  par  to  slaunder» 

ESCLÉCHE  ,  partage  ,  démembre- 
ment d'un  bien. 

ESCLÉCHER,  partager,  faire  des  lots 
dans  une  succession. 

ESCLÉFOTE.  V.  éclife. 

ESCLÉTE,  éclat  d'ail,  gousse  d'aiJ. 
On  dit  maintenant  écléte, 

ESCLICHIE,  séparé,  distrait,  parta- 
gé, a  A  toutes  leH  pastures  qui  ont  esté 
»  ci-devant  esclicniées horsdudict  ma- 
»  retzde  l'Espaix,  vendues  par  lesdit- 
»  seigneurs  de  Vallenchiennes  ,  etc.  » 
Privilèges  de  Valenciennes, 

ESCOUATER,  écraser. 

ESCOUDÉE  (été  à  1').  Etre  à  l'aise, 
avoir  ses  coudées  franches.  Jeter  à  Ves- 
coudée,  c'est  jeter  en  raccourcissant  le 
bras,  et  tenant  la  pierre  du  bout  des 
doigts,  et  la  lancer  en  rasant  la  main 
contre  le  ventre,  de  sorte  qu'il  n'y  a  que 
l'avant  bras  qui  remue. 

ESCOUER  ouESCUER,  secouer. 

ESCOUFETER,  secouer,  en  parlant 
des  habits. 

EscouFETER,  chasser,  renvoyer  brus- 
quement quelqu'un  sans  vouloir  l'en- 
tendre. 

ESCOUPÉTE  (à  1') ,  en  l'air ,  plus 
élevé  que  d'habitude. 

ESCOUPIER ,  se  sei'vir  de  Vescope, 
—  Une  cour  ,  c'est  la  nettoyer.  M. 
Quivy. 

ESCOURCEUL,  tablier.aUn  escour 
»  ceul  de  soie, y)  Inventaire  dn  5  jan- 
vier 1678. 


ESC 


190 


ESP 


KSCOURCHKE,  écourcliic.  Plein  un 
tal)Ii<'r. 

KSCOURCHFXL.  «  Luy  donna  or- 
D  <lrc  de  reprendre  ung  manteau  qu'il 
9  avoit ,  atiin  de  le  rendre  au  petit 
»  clcrq  de  St.-Gëry,  lequel  elle  a  prins 
»  dans  son  escourcheuL  pour  le  repor- 
D  ter  en  la  maison  de  Naticr,  son  beau- 
»  frère.   r> 

Information  du  i.^ juillet  1697. 

Maintenant  on  dit  écourchué,  V.  ce 
mot. 

ESCOUSSE,  8.  r.,  secousse,  ëlan.  De 
même  en  Normandie.  Du  lat.  excutare, 
secouer. 

On  trouve  au  3i«  P'au  de  F  ire  de 
Basselin. 

Sont  geos  qui  veulenl  tout  à*eseotuse 
Me  faire  mourir  povreinent. 

On  trouve  ce  mot  dans  Richelet  sous 
la  signification  à'impetus ,  mouvement 
que  l'on  fait  avant  de  sauter.  On  le 
trouve  aussi  dans  Furetière  et  autres 
lexicographes  plus  modernes. 

ESCOUVETTE.  V.  Ecouvdte. 

«  Plumassiers  ou  fesant  escoupetlesy 
»  descrotoires,  bibloterie  et  semblables 
»  pour  mercerie.  »  Charte  des  mer- 
ciers. 

On  voit  que,  sous  le  nom  d*escoupet-' 
te  j  on  comprenait  les  plumasseaux 
propres  à  secouer  la  pouMière;  on  y 
rangeait  même  les  martinets  ou  fouets 
propres  à  cet  usage  ,  ainsi  que  les  bros- 
ses a  habit. 

ESCRABtLLE,  écabile,  V.  ce  mot. 

ESCRAINIER.  V.  Escrinier.  «  Hec- 
7)  tor  Damions,  maistre  escrainier  de 
»  sonstil.  »  Interrogatoire  du  2.^1  uin 
1678. 

ESCRAN.  Se  dit  à  Maubeuge  pour 
fatigué.  Y .ercran  t recran  qui  sont  dif- 
férentes manières  d'orthographier  le 
même  mot. 

ESCRÉPOI  ,  petit  tuyau  fait  d'un 
morceau  de  sureau  dont  on  a  enlevé 
Técorce  et  vidé  la  moelle.  Les  enfans  in- 
troduisent cet  instrument  dans  une 
pomme  ^  et  le  tournent  avec  force  pour 
en  faire  sortir  le  suc.  Le  s  se  prononce. 

EscRÊPOi,  ratissoire. 

ESCRIBANE.  Petite  armoire  avec 
des  tiroirs.  Espagnol  scribania  ,  qui 
signifie  petite  armoire  pour  écrire  et 
pour  serrer  des  papiers. 


ESGRIN  ,  coffre,  buffet.  D'où  k     _ 
escrinier,  ouvrier  qui  (ait  cet  aott^sade 
meubles.     Scrinium.     En   allecMMmi 
schrein  signifie  boite ,  krin  en  knn» 
des  Ossètes. 

ESCRINIER.  y.  écrënier.  «Jac^set 
D  Loiseau,  escrinier,  fut  dëcapUëpov 
»  cause  de  religion.  9 
Manuscrit  sur  l'histoire  de  Waleur' 
ciennes, 

a  C'est  une  chose  incontestable  tpi^ 
i>  des  ouvi'ages  corroyés  et  assemUét 
»  mortaise  carrées ,  plintes  et  amuMK^ 
»  mens  sont  choses  dépendant  du  stif 
»  deê  escriniers  à  l'exclusion  des  et- ^ 
»  rioteurs.  d 

Procès  entre  les  menuisiers  et  les 
carioteurs. 

ESCUB  AC,  sorte  de  liqueur.  Usqttê- 
bac, 

ECUÉRER,  équarrir. 

ESG  ARDERIE,  fonction  d^égard  on 
esgard, 

ce  Les  supplians  estre  servis  de  U 
»  maintenir  en  la  possession  de  leor 
»  dict  droict  d*esgarderie  et  d'ordon- 
»  ner.  »  Requête  de  1662. 

ESGRATIN,  raclure,  ce  II  donna 
»  ordre  de  leur  dire  que  c'estoit  des  e»- 
y>  gratins  meschans  pour  reporter  à 
»  VouvroiT,-»  Injbrmation  du  i6  mars 
1676. 

ESKELIN,  escalin. 

ESKIRE  ou  esquire,  squire.  AI  a  un 
es  k  ire, 

ESMOLE,  efféminé,  rendu  mou,  sans 
force,  énervé. 

ESMOLER  (s'),  s'énerver.  Du  latin 
mollire, 

ESPADRON,  espadon. 

ESPADRONER ,  espadonner ,  jouer 
de  l'espadon. 

ESPARCETTE.  Le  s  se  prononce. 
Sainfoin ,  hedysarum  onobrichjrs, 
Boistc  écrit  éparcet,  et  dit  que  c'est  une 
espèce  de  foin  n  grosse  graine.  Il  expli- 
que Tart.  esparcet  par  espèce  de  foin 
sainfoin,  et  donne  ce  mot  comme  inë, 
dit.  J'ai  bien  peur  que  Véparcet elVes- 
parcet  ne  soient  que  le  même  nom  dif- 
féremment orthographié ,  alors  le  mot 
n'est  pas  inédit  puisqu'on  le  retrouve 
dans  Trévoux.  Cependant  Cotgrave  fait 
deux  articles  de  esparcet,  a  kir^of 


ESP 


191 


ESP 


ihicke  grass ,  ce  qu'on  peut  expliquei 
par  sainfoin  ,  et  esparcéte  on  parce- 
hkire, pellitorce of  the  u^alLhe  giand 
vocabulaire  explique  éparcet  car  espè- 
ce de  foin  dont  la  graine  lient  lieu 
d'avoine  et  d'orge.    Nous  voilà    bien 

édairés  ! 

ESPARLIET  derëserve,  d'empnirft, 

pli  n'est  attaché  à    personne,  a  Si  un 

»    :ni€Ùstre  n'at  assez   de   varletz  pour 

»    fvmir  l'ouvrage  au'il  auroit ,  poidra 

prendre  un  varlet  d'esvarliet.  »  Ré- 

g'Z^  ment  des  foulons,  au^i  août  i532. 

A.K-1;.  16. 

flSPASSE,  spasme.  Il  a  eu  d(?s  es- 
j^^M^ses  téripes.  U  a  eu  de  terribles  spas- 

^^SPâSSE,  certain  temps  passd  entre 
d^-Kix actions;  le  temps  écoulé  depuis 
I^^fe.«2tion  jusqu'au  moment  où  l'on  parle. 
«  ^Et  quant  l'empereur  Bauduio  eult 
^^  '^ine  espasse  séjourné  à  Constantino- 
^^  ^le. . . .»  Chron.  en  dialecte  Mou- 
^'^M,i^  j^uchon,  t.  3  p.  387.  V.  èpace  qui 
^^^  la  prononciation  actuelle. 

TjtyfuffPj  disposition,  action  de  laisser 
1^^-r  testament.  Ce  root ,  de  la  coutume 
^^*^rÂies  manuscrite,  est  écrit  quclque- 
>Î8  sxasse  ;  mais  c'est  une  faute  de  co- 


ESPATÉ  (du  fier),  fer  en  tôle. 
ESPÈCES,  épices.  Espèces  d'cuisé- 
î.  C'est  l'ancien  français,  ditM.Lorin, 
^*oîi  s'est  formé  le  mot  épices  qui  est 
a«e» moderne.  Tout  le  monde  connaît 
cotlc anecdote  du  fils  d'un  épicier  qui , 
^taot  devenu  magistrat,  mil  sous  son 
portrait  cette  devise  :  Respicefinem, 
V»  plaisant  effaça  la  première  et  la  dcr- 
"'^re  lettre ,   dé  sorte  qu'il  ne  restait 
pïtïs  qqe  espicefine.  On  écrivait  au- 
*'*fois  espice.  On  entend  particulière- 
®^l  par  espèces  étcuiséne,  le  piment 
!|^\ùt  en  pwondre  ,  myrica  gale,  dont 
}^**»ge  était    autrefois    fort  commun, 
^^taii  l'assaisonnement  des  pauvres. 
ÎISPECTAQUE,  spectacle. 
^M-on  iamés  vu  dcn  aucun  espectaque,, 
^Ueroaanimau  au  mitan  d'un  théâle? 
Tragédie  patoise,  inédile. 

^SPÉGLAIRE,  le  même  que  spi- 
B^^re,  V.  ce  mot. 

BSPÉNàCHE,  épinard.  Ce  mot  se 
"^^  même  à  Courtrai ,  où  l'on  parle  fla- 
mand. 


ESPERGESTE,  goupillon.  Altéra- 
tion d*  aspergés, 

ESPÉRITUEL,  spirituel. 
ESPÇRTISER  ,  juger  de  la  bonté  , 
de  la  solidité ,  de  la  valeur  d'une  mar- 
chandise ,  d'un  ouvrage  j  faire  une  ex- 
pertise. 

ESPERTISSE  ,  résultat  de  l'examen 
des  experts.  «Dérober  un  procès-verbal 
»  d*espertisse.  » 

ESPINAL  (fid') ,  fil  blanc  à  l'usage 
des  cordonniers.  On  s'en  sert  aussi  dans 
la  bonneterie. 

ESPINCHAULX,  épingles.  «  Item, 
»  sur  la  demande  de  LXX  mille  escus 
»  pour  îcs  espinchaulx   de  madame 
»  Marjjuerite.  y>  Privilèges  de  Falen^ 
ciennes.  Froissart  s'est  aussi  servi  de  ce 
mot  dans  ces  vci*s  restés  manuscrits.  Il 
dit,  parlant  des  femmes  qu'il  courtisait: 
Je  les  servois  d^espinchaux. 
Ou  d'une  pomme  ou  d'une  poire 
Ou  d'un  bel  anneleld'yvoire 
ESPINCHER,  term.   de  jardinage. 
Pincer  le  bout  des  branches  gourman- 
des ;  tondre  les  haies  soit  au  croissant, 
soit  avec  les  ciseaux.  «  I  faut  espincher 
»  lés  haies.  » 

ESPINCHER  un  bloc,  se  dit  à  Mau- 
beuge  pour  le  dégrossir. 
ESPINGLÉTE.  V.  Esplinguéu, 
ESPIOTTE  (pain  d'),  pain  de  seigle, 
dit  Boiste.  L'épcaulre  n'est  pas  du  seigle, 
mais  une  espèce  de  froment  qui  ressem- 
ble plus  à  rorge  qu'au  seigle,  en  ce  que 
l'on  en  sépare  difficilement  l'enveloppe. 
Triticum  spelta,  Espiotteest  le  patois 
du  pays.  On  le  nomme  aussi  écousi.Y» 
ce  mot. 

ESPIR  ATION,  respiration,  par  aphé- 
rèse. 

ESPIRER,  respirer. 

ESPITER  ,  éclabousser  ,  jaillir ,  en 
parlant  de  l'eau,  de  la  boue  liquide, 
etc.  C'est  une  espèce  d'onomatopée. 

ESPITURES ,  éclaboussures ,  gouttes 
d'eau  qui  s'échapent  d'un  liquide  jeté 
avec  force.  Ce  sont  aussi  les  bulles  qui 
s'échappent  de  l'eau  qui  bout. 

ESPIVAUDER.  Le  même  qu'épil- 
vauder,  La  première  prononciation  est 
celle  de  Maubeuge  et  de  la  Belgique. 

ESPLÉNATE ,  esplanade.  De  mêmQ 
à  Metz. 


ESS 


Isa 


EST 


rhaïul  <ni  t'abririiil  (i'i'|iiiiglcs.  Charte. 
tle.\  mercit'rs. 

KSPLlNGUliTK  (iupr  «  1),  jouer 
nuv  onvfuU  ou  jonchets.  On  nomnir 
ce  jeu  esplinguèle  parer  qu'on  atloclic 
une  ('pingle  rccourbtV  à  un  Imn  de  i>a- 
lai ,  et  qui  fort  de  eiooliet  |>our  enlever 
letjonchett.  Jonchet  vient  dejuncus, 
jonc,  parce  que  l'on  jouait  ù  ce  jeu  avec 
det  brins  de  jonc  (juncus  effusus) , 
desséchés.  A  Valenciennes  les  enfans  le 
jouent  avec  des  fétus  de  paille. 

£SQUÉLIN,  monnaie  de  compte 
valant  sept  sols  six  deniers  ou  Sy  centi- 
uies  et  demi. 

<(  A  Bertaut  luy  a  estd  payé  deux 
»  esquélins  pour  avoir  accomiuigné 
»  avec  sa  verge  messieurs  de  In  Halle- 
»  basse  en  corps ,  cy  i  liv.  4  &o)s  (  ]5 
2>  sols  de  France  ).  Compte  de  lyzS. 

ESQUÉLLTE  ,  squelette.  Lat.  sce- 
letus, 

ËSQUERPIN ,  escarpin.  Ecorpin  en 
limousin^  italien  scarpino. 

ESQUETER  ,  mettre  en  pièces.  S'é- 
quëter,  s'en  aller  par  éclats. 

ESQUICHÉ.  Mot  qu'on  a  nouvelle- 
ment introduit  pour  signifier  subtilisé , 
soustrait  subtilement.  Ce  mot  était  au- 
trefois employé  pour  dire  relever  en 
liosse 

ESQUIER  ,  s'enfuir. 

ESQUIPEAU ,  csquipiau ,  pelle  de 
bois. 

ESQUITE ,  dévoiement. 

ESSAI ,  paille  de  seigle  qui  a  été  mise 
dans  la  crèche  des  moulons  ,  qui  en 
mangent  les  sommités  et  les  herbes 
étrangères  qu'elle  contient ,  sans  tou- 
cher aux  tuyaux  qu'ils  nettoient  seule- 
ment de  leur  fane  ,  de  sorte  qu'elle  de- 
vient propre  à  dilTérens  usages. 

ESSAIVER  ,  essanger  ,  terme  de 
blanchisseuse.  Patois  de  Saint-Rémi- 
Chaussée.  Proprement  passer  à  l'eau  , 
aiue  pour  eau,  aqua. 

£SSE,  pronom  démonstratif  des  deux 
genres,  cette.  Esse  dame  là ,  esse  mon- 
sieu  là.  C'est  un  mot  espagnol.  Dans 
cette  langue  le  féminin  fait  essa. 

Esse,  aise,  contentement.  Eté  bé- 
uèssef  être  bien  aise ,  bien  content,  sa- 
tisfait. On  dit  bénasse,Y,  ce  mot  j  mais 


Krulement  dans  le  bat  pevplc.  Cdic 
locution  a  av«i  cours  dans  le  linoa- 
sin. 

Esses,  tortuosili'v  q«e  Eût  uahoiuK 
ivre  en  marchant.  Le  limoiisitt  dit  ti- 
sas  :  Scarron  s'est  servi  de  ce  mot  foi 
!  n'est  |>as  dans  l'Académie ,  ni  dni 
Boistc  qui  en  a  recueilli  tant  d'iOUci. 

11  fC'igna  rhuif  fesaot  des  esttf , 
l'ne  queoouille  entre  lesfeMes, 
T(>1  qu*un  hunnetun  quand  sucs 
|j  |iendille  un  brin  de  félu. 
Parâtes,  rtiatiou  tU  l»  pompe  de  it»iUn> 

ÏISSEUX,  issue,  débouché. « Totf 
»  ceux  ayant  héritage  tenans  et  eonti' 
»  gus  aux  lieux  et  places  où  les  eaoi 
»  desdits  chemins  doivent  avoir  ktf 
»  cours  et  esseux  ,  aient  en  dedans  k- 
»  dit  temps  relevé  à  dénivel  et  vift 
»  fonds  Icsdits  cours  d'ean.  »  Foitt^ 
des  chemins, 

ESSUER ,  enlever  la  première  ords- 
re  du  linge  avant  de  le  lessiver.  & 
français  on  dit  essanger.  Celte  opéra- 
tion se  fait  avec  le  battoir;  en  Flandre 
c'est  avec  la  main. 

ESSUOIR  D' MAIN  ,  cssuie-uiain. 

ESTABRIQUE,  s.  f.  partie  natu- 
relle de  la  femme,  ce  Al  a  moutré  toat 
»  s'  n'  estabrique,  » 

ESTACKE,  contenance,  étendue, 
ce  II  avoit  eune  tenle  de  a5  pieds  «s» 
»  fieste ,  et  de  i8  pieds  d'estacke.  » 
Registres  de  Valenciennes. 

ESTAFE  (  avoir  1'  ) ,  avoir  le  coojj 
mortel.  Il  a  eu  s*  n'  estafe.  Se  dit  au* 
pour  exprimer  que  quelqu'un  a  été  lei- 
Jenient  étonné ,  pétrifié  cl'une  noufeflei 
qu'il  est  mort  des  suites  de  cette  fW 
lente  sensation.  Autrefois  ce  mot  quof 
orthographiait  estaphe  ,  signifiait  «''*' 
er.  De  l'italien  stajfa,  mais  le  sensq»* 
M.  de  Méry  lai  donne  en  français,  uf 

JRouchi. 


encore  davantage.  Estafa  en  espagnj* 
signifie  escroquerie  et  en  jargon  de  »• 
même  langue  la  pai*t  que  le  voleur  àcf^' 
ne  au  receleur. 

ESTAMET ,  pied  droit  ,  poteau,** 
qui  soutient,  a  En  cas  qu'il  y  isito*7 
»  vrer  (travailler),  l'héritier  est  teno  " 
»  ses  dépens  de  livrer  soeuille  estaïf^* 


EST 


195 


EST 


ez  (grès).  riCoutumes (VOrchies 
cri  tes ,  cbap.  XI. 

AMINET ,  mot  originaire  de 
e  noaveUeinent  introduit ,  re- 
dans  la  dernière  c^dition  de  Tré- 
mais  non  dans  le  Riclielet  de 
Vesl  dans  un  cabaret,  une  salle 
liera  pour  une  socit'të  choisie  , 
3it  de  la  bière  ,  on  y  fume  et  on 
IX  cartes  ,  on  y  cause  des  atFuires 
commerce  ;  il  y  a  aussi  des  csta- 
pour  le  vin  seulement, 
plaint  que  le  jour  d'hier  vers 
îx  heures  et  demie  de  relevée , 
it  de  staminet  chez  le  nommé 
•lain,  cabaretier  demeurant  sur 
arche  au  poisson.  »  Procès-uer- 
:  3  avril  1702. 

AMPE  ,  réduit  en  pâle,  broyé, 
ipplique  utilement  l'espargoutte 
latricaire)  verde  ,  estampée  avec 
leurs,  sur  le  feu  volage  et  autres 
egmons.  »  Dod.  Gallic.  i5. 

'AMPER  ,  mettre  sur  les  jambes, 
yer,  réduire  en  poudre  ou  en  pà- 
rendez  le  plus  fin  chuere  que  po- 
et  Vesiampez  bien  délié.  »  Si- 
teboucq ,  remèdes  manuscrits. 
nd  les  raisins  seront  bien  enflez  , 
àul  tirer  dehors  et  les  estamper 
I  un  grand  mortier  ,  et  estant 
rompus ,  les  remeclerez  dans  la 
idière.  »  Idem, 

'ANSILE  ,  ustensile,  a  Pour  les 
nsiles  du  feu  des  corps  de  gar- 
)  Etat  du  serrurier  y  1770. 

'AP£  ,  stable ,  ferme ,  solide.  Es- 
estahle. 

APHE.  V.  estafe, 

'APLE ,  exposition  de  mnrchan- 
le  denrées.  «  Le  temps  de  Vèsla- 
au  lieu  de  deux  heures ,  devra 
T  toute  la  journée.  »  Règlement 
mai  1699,  sur  le  serment  des 
nrs. 

'APLE,  étalé  ,  exposé  en  vente, 
français. 

'APLER ,  étaler  des  marchandi- 
*  le  marché  public.  Règlement 
\8crit  du  marché  au  poisson 
douce  à  Valenciennes.  On  se 
tdecemot  principalement  pour 
mestibles. 


KSTAQUE,  pottau  auquel  on  atta- 
chnit  les  criminels  eondanniés  à  l'expo- 
sition ;  où  l'on  pendait  les  jugemens 
des  contumax.  Vocab.  austrasien  es- 
ta ic/ie  ,  espagnol  estaca  ou  estacon, 

EvSTAQCES  ,  souches ,  rejetons- 

ESTATION  ,  station.  Espagnol  es- 
tacion    lat.  statio, 

ESTATOE  ,  statue.  Espagnol  esta^ 
tua ,  lat.  statua, 

ESTENTIEUER.  J'ignore  absolu- 
ment la  signiGcation  de  ce  mot.  Toute 
conjecture  à  cet  égard  ne  pourrait  qu'é- 
garer ;  témoin  Roquefort  qui  d'après  la 
ressemblance  du  mot  futalie/yjutal- 
lier  ou  fustailler^  le  traduit  par  feseur 
de  futailles ,  et  c'est  un  tourneur. 

ESTERADROIT,  paraître  en  justice 
pour  défendre  sa  cause.  Ce  mot  com- 
posé se  trouve  ainsi  dans  un  tarif  des 
droits  de  sceaux  de  1704.  «  Pardons, 
»  esteradroit  ou  relief  de  contumace.  » 

ESTÉRILE  ,  stérile.  Espagnol  este- 
ril  f  lat.  sterilis. 

ESTÉRILITÉ,  stérilité.  Espagnol 
esterilidad. 

ESTEULLE.  Ne  me  paraît  pas  signi- 
fier, comme  le  dit  Roquefort ,  a  grosse 
»  paille  de  fèves  dont  on  couvre  les 
»  maisons.  »  Je  crois  la  paille  de  fèves 
trop  perméable  pour  servir  à  cet  usage, 
elle  serait  bientôt  imbibée  et  pouixie , 
et  laisserait  passer  l'eau  trop  aisément. 
C'est  la  paille  de  seigle  qui  sert  ordinai- 
rement a  faire  des  toits  de  chaume.  V. 
Cotgrave  au  mot  esteule  qu'il  traduit 
en  anglais  par  straw  qui  signifiait 
paille  y  comme  aujourd'hui;  ei  stable 
grou^ing  y  c'est-à-dire  ce  qui  reste  du 
chaume  sur  la  terre  ,  lorsque  le  blé  est 
coupé.  Ce  mot  est  admis  assez  généra- 
lement. 

ESTINDOIR,  éteignoir  dont  on  se 
sert  dans  les  églises  pour  éteindre  les 
cierges  de  l'autel. 

ESTINQUÉTE ,  mouchoir  de  cou  , 
cravate.  Altéré  de  slinkergue  du  villa- 
ge de  Steinkerque  en  Flandre ,  où  le 
maréchal  de  Luxembourg  remporta 
une  victoii*e  signalée  sur  les  alliés. 
Gatlel. 

ESTIQUER  (s'),  se  fourrer  dans  un 
endroit  où  l'on  se  trouve  g^né  j  où  l'on 


I 


i3 


EST 


194 


EST 


niir.iil  cru  <i'.ilK>riI  ii<*  pas  pouvoir  t>e. 
pl.u-er.  «  1  s'ctôt  estiqué  clen  un  en- 
B  ilrôt  (l'i  qu*uii  tuMiJU  n'  Mirôt  point 
»  p.isser.  ») 

KSTIQCKTE,  tonne  ironique  pour 
dire  épce.  Employé  en  piut>i<>urs  en- 
droits. —  morceau  de  bois  pointu»  On 
plante  une  estiqut'te  dans  une  h  aie 
pour  tenir  le  closain,  en  terre  |>our  plan- 
ter des  clioux. 

ESTOC.  N'est  d^usage  que  dans  cette 
phrase  :  CliVst  un  homme  lïesloc.  Se 
dit  d'une  manière   ironique  pour  un 
homme  comme  il  faut  .V.  dajute. 

Estoc-  Signifiait  anciennement  race , 
sonche,  ligne  ,  en  parlant  d'origine. 

HSTOQUE,  carrelet,  sorte  dVpde 
longue  ,  dont  la  lame  est  carrée.  Espag. 
extoque ,  d'où  ,  probablement  est  venu 

I  e  uiot  estocade  pour  dire  un  coup  d'é- 
p<'e. 

EsTOQUK,  petit  amas  de  gerbes  dans 
un  champ  de  blé. 

EsT«>QUE  [avoir  s'  n']  ,  être  tué  ou  du 
moins  blessé  mortellement.  C'est  la 
même  chose  qu'estaje.  V.  ce  mot.  Au 
figuré  avoir  t?  n^estoque ,  c'est  recevoir 
une  impression  viyc  et  forte  qui  provo- 
que une  maladie  qui  nous  conduit  au 
tombeau. 

ESTOQUÉ[étc],  être  plein,  gorgé 
de  nourriture  au  point  de  ne  pouvoir 
respirer. 

EsTOQUfe  [été  tout],  être  étonné  d'u- 
ne chose  jusqu'à  en  perdre  la  respira- 
tion. 

ESTOQUER  ,  faire  tenir  droit  une 
chose  dans  un  liquide  ou  une  matière 
fort  molle« 

Du  l»on  chuquo   il  avôl  mis  , 
Avcuqne  d«l  bonne  fleur  di/uche 
On  y  arùt  esioqué  s*  loucbe 

Chiinsons  lourifitinoises, 

ESTOCATE.  Recevoir  une  estocate, 
c'est  apprendre  quelque  chose  qui  é- 
tonne  si  fort  qu'on  en  perd  la  respira- 
lion  . 

ESTOMAQUE  [été].  Même  sens 
qu'tfA/ogué.  J'en  sus  \.o\ii  estomaqué  , 
tout  estuqué.  Elvc  estomaqué  ,  s^esto-- 
maquer  d'une  chose  ,  dit  M.  Lorin  , 
locutions  familières  d'un  usage  général. 

II  signifiait  aussi  se  mettre  en  colère  \  à 
Paris  ,  sans  doute  \  mais  non  dans  le 
pays  Rouchi. 


ESTOUMAC  Le   c  ie 
IVononcîation  campagnarde ,~  jponmw  «$ 
toma.  Dans  le  Jura  esioumai, 

ESTOUPETTE  [avoir  s' eu  à  l' J.  Xô- 
cution  montoise.  Etre  assis  s'  eu  a/V^ 
toupette  y  c'est  n'être  assis  que  dW 
frsse.  a  Don  ,  vo  mettrez  vo'  en  i  Vu- 
»  toupette ,  là ,  ainsi ,  on  t'aait  à  la 
»  légère.  »  Delmotte ,  scènes  pcptt^ 
lair  s  monioises, 

ESTRAIN  ,  paille.  Lat.  stranun. 
a  Roland  d'Espaigne  et  Ambroise  Bar- 
»  dy  ,  co)iyreurs  de  tieuUes ,  maiitrefl 
»  ceste  présente  année  du  slil  et  maû^ 
»  des  p^ttiers ,  couvreurs  de  tienlles  ^ 
»  d'estrain  en  cette  ditte  ville.  » 
Requête  duig  août  1649* 

ESTRAKER ,  étrangler,  étouffisr. 

ESTR  AJS'GLIONS ,  mal  de  gorge  ^ 
vient  aux  chevaux.  —  souflârances.  c 
"»  a  passé  ses  estranglions  toutd*  ^ 
»  coup.  »  M.  Quivy. 

F^TRAYER ,  chose  e'garée  qai  a  ^ 
partenait  au  seigneur  sur  la  terre  d^ 
quel  elle  se  trouvait ,  biens  ëpan  d  ^ 
bâtards  et  des  étrangers. 

ESTRICOtS,  estricoisse,  estroco- 
ses,  tenailles.  Yoc.  austrasien  trécoâi' 
ses» 

ESTRTFE,  dispute.Vir  Vestnfe,  eem 
découvrir  la  venté  de  ce  que  qnelqu'ad 
soutenait  n'être  pas  vrai.  C'est  deran- 
cien  français  ainsi  que  le  verbe  estri- 
ver.  M.  L'évêque  croit  que  ce  mot  si 
guidait  aussi  tricherie. 

ESTRINGOLER,  étrancler.  N'es 
d'usage  que  dans  ce  juron  :  Que  l'diap 
m*estringole ,  pour  dire  m'étrangle. 

ESTRIQUER  ,  passer  Vestrique 
lorsque  la  mesure  est  emplie  ,  pour  e 
faire  tomber  le  trop  plein.  <c  En  mesu 
»  rant  grains  seront  tenus  icculx  mesn 
»  reurs  d'estriquer  justement ,  niain< 
»  tenant  le  droit  du  vendeur  et  ache 
»  teur.  »  Règlement  du  Magistrat  c 
Valenciennes ,  pour  les  mesureut 
de  grains.  On  dit  maintenant  itri 
quer, 

ÉSTRIVER ,  V.  n.  disputer ,  contei 
ter,  ne  pas  convenir  des  conditions  qu' 
on  s'est  imposées.  C'est  un  vieux  mr 
français  encore  en  usage  en  Rouch 
Dans  le  déparlement  de  l'Orne  on  di 
étriuer  dans  le  sens  de  iaire  endévei 


ETA 


198 


ETA 


Je  ne  puis  accorder  à  M.  Louis  Dubois 

Ïuecetnot  ▼ienne  d'oestrum  ,  fureur, 
lien  ne  ressemble  moins  à  la  i'nrcur 
que  Veslripe. 

Yolluntiers  je  laliourercije 
D'accorI  de  liaicl ,  sans  esiriver. 

yi^illes  cliansonj  nurmaniLs, 

^9iis  estrit^er ,  c'est-à-dire  sans  con- 
lesler.  Estrif  et  est  river  se  trouvent 
fr^qoemment  dans  nos  vieux  auteurs 
français,  selon  la  remarque  de  M.  Lo- 
rin.  Richelei  les  donnait  déjà  de  son 
temps  comme  vieux. 

Et  pleurent  si  parfondentent  , 
Si  fort  et  si  espressenienl 
Qu'ils  font  les  fleuves  de.s'rivcr, 
Et  contre  les  champ*  estrivr. 

Font,  de  la  HosCj,  v    187 jo  et  suîv. 

ESTRIVEUX  ,  qui  eslrive ,  qui  con- 
teste ,  qni  révoque  un  marché  qu'il 
avait  arrête ,  ou  qui  exige  de  nouvelles 
*^ncessions  pour  le  remplir.  On  dit 
•oasi  estriveur. 

ESWARD.  V.  Eward. 

ÎSWARDER,  inspecter,  examiner 
j**  marchandises  pour  juger  de   leur 
*^nne  ou  mauvaise  qualité ,  et  si  elles 
*oni  loyales  et  marchandes.  «  Il  a 

*  toujours  mis  en  œuvre  et  fait  travail- 

*  Jer  sans  passer  esgard ,  quoique  tou- 

*  les  marchandises  de  fillets  aupara- 

*  Vant  cstre  mises  en  œuvre  ,  doibvent 

*  estre  bien  et  deuem.ent  eswardées  , 
^  ^Qsuite  du  prescrit  des  mesnies  char- 
^  les.  »  Pièces  deprocêdure.  Y .  égar- 

.    tSW ARDEUR,  expert  e'tabli  pour 

j^^er  de  la  qualité  des  comestibles  su- 

^^^  à  corruption.  V.  Eward. 

.   ^n^,  te  on  à  toi.  Ef  métrcsse  él*  fra 

***fidëlité.  Te  ou  à  toi. 

.^TTABLÉ  ,  mis  sur  Vétal.  Se  dit  prin- 
^'t^alement  des  tables  sur  lesquelles  les 
t^issouniers  et  les   bouchers  exposent 
^"^Ts  marchandises. 
:ETACHE,  étal,  étai. 

.  ÏT AMENE,  étamine.  Lat. s/amcn, 
^*f«  du  grec  stémôn,  Galtel. 

ÏT AMER,  entamer.  Du  grec  entent- 
^^iUj  couper.  Gattel. 

^    ETAMPÉ,  debout.  Participe  du  ver- 

^^  ilamper,  Etampe-iê  cont'  Tmur. 

^ieux  mot  qui  signifie  support ,  sou- 

^i«n. 


ETAMPER(s*),  se  tenir  debout, 
soutenir. 

ETAMPOd'osiau,  épouvantait.  «TVs 
»  là  planté  corne  un  étampo  d'osiau.  » 
Te  voilà  stupéfait,  immobile  comme  un 
épouvantail. 

ETAMURE  ,  cntamure,  Uétamure 
du  pain. 

ETANCHON,  étancon.Du  lat.  sfare, 
être  debout. 

ETANCHONACHE ,    ÉTANCHO- 

NEMÉN,  ce  qui  sert  à  étançonner,  ac- 
tion tVètançonner. 

ETANCUONER  ,  étançonner,  placer 
dos  étançonSt  à  une  muraille  pour  dé- 
layer, lu  étanchonache  consisle  à  ap- 
pliquer de  fortes  dosses  de  chêne  contre 
la  muraille  qui  aienace  ruine  ,  et  à  sou- 
tenir ces  dosses  avec  des  poutres  incli- 
nées appuyées  contre.  On  voit  par  cette 
description  que  ce  nVst  pas  seulement, 
comme  le  dit  Gattel ,  mettre  des  pièces 
(le  bois  au  pied  d'une  muraille.  Du 
latin  stare^  être  debout,  pnice  que  cette 
opération  force  la  muraille  à  rester 
droite,  à  se  soutenir. 

ETANFJQUE,  traverse  d'une  croisée; 
croisillon.  Même  origine. 

ETANIES ,  litanies.  I  faut  dire  les 
étanies.  On  dit  aussi  lètanies, 

ETANQUER,  étanchcr. 

ETARDER,  retarder ,  à  Maubeuge  ; 
à  Valencirnnes,  on  Hit  ertarder, 

ET  AU,  table  sur  laquelle  les  poison- 
nicrset  les  bouchers  exposent  leur  mar- 
chandise. Voc.  anstr.  hstault ,  dans  un 
sens  pins  étendu.  De  stare  ,  être  de- 
bout. 

ETAULE  ,  étable,  stabula,  bourg. 
étaule  ,  celtique  staol  qui  se  pronon- 
ce presque  comme  le  Rouchi. 

ETAULER,  mettre  à  l'écurie. 

ETAULÉTE ,  petite  étable. 

ETAULT  ,  table  de  tailleur,  établi. 

ETAULIAU  an  ETOLIAU,  sou- 
tien. 

«  Avoir  raccommodé  deux  serrures  , 
»  livré  deux  étoliaux  aux  deux  ca- 
»  nous ,  les  avoir  détachés  et  ratta- 
»  chés.  » 

Les  étauliaus  sont  ces  pièces  de  fer 
placées  dans  Vintcrienr  du  la  serrure 
pour  soutenir  le  canon. 


i:ri 


lîM 


ETO 


ITi:,  rIrr.Tal.  r^N;'.  —  âlii-,  fovcr,  l 
Al  1*1  à  Vt'tf  îivi'r  s'  II'  i-iilaiil. 

I  TLMiK  ,  rliimrr,  fnfluhr  d'clain. 
On  d'il  nu^si  rèttinifr. 

1  ri  NO  ,  rU'mnoir.  On  «lil  aiiMi  é- 
teindô.  «  Il  a  un  wvl  vimxw  un  ètenô. 

KIT.UNl'l.l'. ,  «(.rl<*  irt^tolVo  lori  j»o- 
lulf  ,  Joui  l'uKajîc  est  prrtlu. 

KTI'^RMU  ,  cliM-nuiT.  V.  rôlrrnir. 
ITKS,  ôtroB  ,  tout  ce  qui  ronslilui" 
uni*  maison,  cscalirr,  cliaiulnf» ,  jw»»- 
ii:»j;rii    \i«iblcs    ou    occu'.lfs.  Le   grand 
Voral).  iWrii  altres. 

KTKl'LK,  partir  do  clinumc  qui  rt-s- 
tv  i'ïï  irrn-  lorsqut-  le*  grain  est  l'auiln*, 
stipula.    Vn  Framlie-ConUé    on    dit 
ètroubles.  Il  cM  placé  sur  Vètetite  las- 
fcurr  ,  c'cRl-à-dire    sur  IVquilibre  ,  de 
gtnlc  que  la  moindre  chose  peut  le  faire 
iouiImt.  Anciennement estouble, 
I.û  rns  pist  d'annrsei  dcssuz 
Par  j.«MhitTPs  cl  par  esioubUs. 
dniar',  lie*  rnyaur  linnntirs.  v.  8383  cl  84- 
FI  pr.iiitl  |>l;iiHr  df  rharrrloiis 
Par  €.*toit!>lt>  f\  |>.ir  hruyrres. 
Id.,  V.  8467  et  f4fi8  tilps  par  Durante. 
Ce  mol  éteule  est  passé  sans  altéra- 
tion de  Vxiw  à  Tautrc  idiome. 

irriAU  ,  iri'lcau  à  St-Rénii-Chaus- 
sée. 

Etiau,  étançon  ,  pièce  de  bois  qu'on 
place  perpendiculairement  de  distance 
en  distance  dans  les  murs  de  simple 
cloison. 

ETlÉLE,éclielle.  l^aUscala. 
ETIÉLÉTE  ,  petite  échelle  d'un  bât 
ou  d*iuî  couviTur  en  chaume. 

ETIERDACHE,  tannée  et  parties 
charnues  qui  tombent  des  cuirs  en  les 
étierdant, 

ETIERDER,  v.  a.  racler  les  cuirs 
avec  Vélierdô  ,  en  enlever  les  parties 
eharoucs  et  le  tan  qui  y  restent  attachés 
à  la  première  cuvée,  avant  de  les  re- 
mettre dans  une  seconde  cuve,  échar- 
ner.  De  caro,  camis ,  chair. 

ETIERDO,  écharnoir,  racloir  à  Tu- 
sage  des  tanneurs,  qui  leur  sert  à  faire 
tomber  le  tan  et  à  enlever  les  parties 
charnues  qui  peuvent  être  restées  après 
les  cuirs,  à  la  première  cuvée. 

ETINCHÉLE ,  étincelle.  Lat.  scin- 
tilla. 

ETINDU ,  éteint. 


ETINTE.éloindre. 

KTNIÉLES,  pinceltes,  aiminnl. de 
tenailles.  Boisle  u  etnette  dans  la  «goi- 
lication  de  pince  ^lour  arranger  le  cwa- 
M't  ilanfc  le  fourneau.  V.  èpmcettes. 

Kl'MEZ,  term.  dubo^inage.N'e•t- 


ce  pas  r 

È'I'OC,  On  ne  prononce  pai  le  r- 
Tionc  d'arbre,  et  de  là  souche àm^- 
une  ou  plusieurs  iicrsonnes  «ont  i«oe** 
«  Les  successions  d'oncle  et  de  lant^ 
»  qui  échoienf  à  des  nereux,  separta 
»  gent  par  étocs.  »  lis  «ont  trois  d'à 

èloc. 

IrTOFl- EUR  (peintre)  ,  peintre 
imitait  sur  la  muraille  ,  les  étoffes,  e 
guise  de  tapisserie. 

«  Tendante  à  faire  déclarer  qoeE. 
»  liiird  qui  se  perçoit  par  jour  à  rai»  "• 
»  de  chaque  ouvrier  des  maîtres  scnlp^ 
»  teurs ,  peintres  étoffeurs  et  pe'intr^ 
»  au  gros  pinceau  dits  dabouseun.   "- 
Sentence  du  Magistrat  de  Falen 
ciennes  ,  du  5  novembre  178». 

ETOFLÉE,  plante  qui  forme  un 
toulfe.  a  Une  étojlèede  noisetiers,  un 
»  étojlée  d'herbe.  » 

ETOMbER.  V.  atomber.(i  S'rôt 
»  étombé.  »  Locution  familière  oui 
qui  vaut  à  ce  serait  bien  le  diable, 

ETOMBI  (été),  être  engourdi  par  1 
froid ,  en  parlant  de»  mains.  J  ai  le 
mains  tout  élomb'.es, 

ETOQUÉE ,  touffe  formée  par  v 
arbre  qui  a  été  coupé  au  pied. 

ETOQUER  ,  affermir  uu  pieu  ,u 
porte,  en  entassant  au  pied ,  soit  i 
pien-es ,  soit  des  coins  en  bois.  V.  rél 
querel  atoque, 

Etoquer,  étouffer.  Les  pommes 
terre    éloquent  lorsqu'on    les   man 
avec  avidité.  V.  estoquè. 

ETOT,  s.  m.  souche  dans  un  tailh 
Les  souches  d'arbres  se  nomment  c 
ques, 

ETOUPELE  ,  porte  de  four ,  plaqu 
de  fer  qu'on  place  vis-à-vis  des  chemi 
nées  dites  œils-de-bœuf ,  dans  lequellc 
on  brûle  de  la  houille ,  pour  fidre  allu 
mer  le  feu  plus  promptement.  «  Avoi 
»  ajusté  Vétoupelle  de  platine  de  Toeil' 
»  de -bœuf....   Avoir  rivé  la  platiu'- 
»  de  Toeil-de-bœuf.  »  Mémoire   di 
serrurier. 

ETOUQUER ,  heurter. 


ETR 


197 


ETU 


)UT ,  aussi.  Du  latin  item.  Se 
ar  donner  de  la  force  aux  dis- 
R  Je  lui  donnai  bien  à  boire  ,  à 
gcr ,  il  était  bien  couchi? ,  bien 
3té  êtout ,  et  il  n'était  pas  encore 
enl.  »  Peut-cire  est-ce  le  itou 
^sans  de  l'intérieur  de  la  France, 
lit  aussi  plus  généralement.  «  Un 
eurde  la  même  yille  de  Poitiers 

.  est  oit  bon  ouvrier et  as- 

roit  fort  proprement  un  homme 
me  femme  efout.  »  Contes  de 
riers  y  tom.  2.  p.  ii4* 
FUIS ,  ensuite ,  comme  en  fran- 
i'est  ici  qu'à  cause  de  cette  locu- 
ae  l'impatience  arrache  à  celui 
oute  un  récit  dans  lequel  le  con- 
ëpète  continuellement  et  puis. 
Uuis  !  et  puis  /  après  les  puches 
lies  seaux.  »  Par  allusion  de  pu- 
nits)  à  puis. 

RAIN,  paille  ,  chaume,  «/ramen. 
A  est  encore  Usité  en  Picardie,  en 
indie;  en  Belgique  on  tWiestrain, 
me  partie  du  Cambrésis  étruin, 
.  austras.  estraie ,  estraine ,  pa- 
nrain  strein  qui  se  dit  aussi  en 
urs  endroits  en  Belgique.  C'est  de 
!n  français  comme  le  remarque 
>rin.  V.  estrain„   A    Couilisols 

• 

R.AMSE  ,  adj.  nom  qu'on  donne 
iles  dont  la  chaîne  est  en  fil  de 
;  la  trame  en  fil  d'étoupes* 

.\  ANE-MIDI ,  affamé,  qui  meurt 

n. 

l ANER  ,  étrangler.  —  éprouver 

lim  très-vive,  yétrane  d*  faim. 

iiffer. 

ANGLÎON  ou  ÉTRANGUION, 

Ion. 

RANGUELMHN,  étranglement. 

REIN.  V.  étrain. 

RETNDÉRÏAU.  V.  bodénétc. 
REINTE  ou  ETRINE ,  ruban  de 
ec  lequel  les  femmes  du   peuple 
laient  leurs    cheveux  avant    de 
e  leur  coiffure. 

RILIÉ,  s.  m.  morceau  de  fer  qui 
joindre  ensemble  deux  pièces  de 
avec  un  crochet  à  un  bout  et  une 
percée  de  trous  à  l'autre,  «  Livré 
étrillé  de  fer  plat.  »  Mémoire 
irruricr^ 


ETKILIEU,  étrier.  J'  li  ai  mis  V 
pied  dans  Vétrilier,  Manière  figur«-e  de 
dire  qu*on  a  ouvert  la  voie  à  l'avance- 
ment de  quelqu'un. 

Etrilif.r,  trier,  choisir.  ï  »ét  bén 
étrilier  les  gros  arriére  dés  |M:lits. 

Ktrilxer,  rosser,  étriller. 

ETKINF.V.  étreinte. 

i:TRINES,élrenne8. 

ETRIQUE ,  s.  f.  rouleau  de  Imis  qui 
sert  à  raser  les  mesures  de  grains ,  à  en 
ôter  ce  qui  surpasse.  Notre  mol  étri- 
quer  viendrait-il  de  là?  Ne  serait-ce 
pas  aussi  l'origine  du  mot  trique ,  qui 
en  aurait  été  formé  par  aphérèse  ? 

Etriqué  ,  morceau  de  bois  en  forme 
de  biseau  ,  servant  à  adoucir  le  taillant 
d'une  faux.  On  trouve  estrique  dans 
les  anciens  écrits. 

ETRIQUE,  court,  élroit,  en  parlant 
d'un  habit.  Un  habit  étriqué  ,  qui  est 
trop  court ,  qui  semble  avoir  été  rac- 
courci. Se  dit  aussi  à  Bonneval  (Eure- 
et-Loir),  dans  le  même  sens  ;  et  sans 
doute  dans  plusieurs  endroits  M.  Lo- 
rin  dit  qu'il  est  d'un  usage  général  et 
du  style  familier. 

ETRIQUER,  aiguiser,  adoucir  le 
taillant  de  la  faux  avec  Vétrique, 

FPRIVER  ou  DIÎTRIVEU,  soute- 
nir un  mensonge  avec  obstination. 

ETROT,  éti-oit.  Eté  à  Vétrot^  cire 
gêné.  Au  figuré  avoir  à  peine  de  «pioi 
se  procurer  le  nécessaire.  Passer  par  le» 
élrôts  ,  c'est  être  examiné  avec  une  at- 
tention scrupuleuse. 

ETUÉ ,  éteuf ,  en  parlant  du  jeu  de 
longue  paume. 

ETUFE,  éluve.  On  donnait  autre- 
fois dans  les  écrits,  le  nom  d^estuves 
aux  maisons  de  prostitution.  La  rue 
des  étuves  à  Valenciennes  aura  pu*  re- 
tenir celte  dénomination  des  maisons 
de  cette  espèce  «lans  lesquelles  on  pre- 
nait aussi  les  bains.  La  maison  que  le 
père  de  M.  Dufont  a  faU  bâtir  sur  rem- 
placement d'un  ancien  bâtiment  situé 
sur  la  rivière  était  fort  bien  disposée 
pour  cet  usage ,  et  les  bains  qu'on  allait 
y  prendre  ,  étaient  un  prétexte  plausi- 
ble pour  des  rendez-vous  moins  dé- 
cens. Je  ferai  remarquer  en  passant , 
que  les  prostituées' étaient  tellement 
nombreuses  à  Valenciennes,  qu'en  1^77 


EUW 


198 


EWI 


le  roi  Louis  XI  ayant  fait  sonmicr  la 
"vilIc  de  se  rciulre,'la  r<*]ionsc  Cul  Irès- 
lière  ,  et  inriiic  à  la  sccuiiilo  sonitiiation 
lis  enfans  s'ainusêicnt    à    l'aire  Kur  la 
peau  du  cheval ,  des  croix  de  St- André 
(c'est  la  croix  de  Bourgogne),  de  iiia- 
«ièrc  à  ce  que  Von  voyail  presque  les 
entrailles  du  |)au\re  animal.  Knlr'au- 
tres  précautions  que  prit  le  magistrat 
pour  soutenir  le  siège ,  il  en  est  une  qui 
ne  donnera  pas  une  grande  idée  de  la 
pureté  des  mœurs  de  nos  bons  aïeux ,  ii 
iut  ordonné  aux  JlLles  (^amoureuse 
vie,  dit  Simon  Leboucqj,  qui  étaient 
au  nombre  de  seize  iî  dix-sept  cents, 
d'alleràla  croix  du  neuf-bourg,  autour 
du  chapiteau  ,  de  se  tenir  prêl«'s  à  obéir 
aux  orures  d'un  ch<'fque  l'on  nomma 
pour  porter  d<s  pierres,  et  les  ustensi- 
les propres  à  défendre  l'assaut ,  si  le  cas 
se  présentait.  Doutreman  ne  naric  pas 
de  ce  fait,  mais  seulement  du  traite- 
ment fait  au  cheval  du  hérault. 

ETUMÉTE,  culbute.  Faire  Vélu- 
méte. 

■  ETUVER,  accommoder  des  légu- 
mes avec  du  bcuiTe  ;  c'est  une  sorte  de 
purée, 

KD,  eu ,  eu  du  verbe  avoir.  J'ai  eu, 

EU AQUER ,  évacuer ,  débarrasser 
un  terrain  de  la  vase  ou  bowbe  qui  le 
couvre.  V.  èwaquer,  «  Pour  faire  Hua- 
»  quer  les  pulées  qui  ont  rassie  (sic) 
»  par  la  filtra tion  des  eaux  troubles  qui 
»  ont  déposé  dans  le  canal  dil  marais 
D  de  l'Epuix.  f)  Note  d'ouvrage,  1770. 

EUCHE,s.  f.  clavette  qui  soutient 
la  roue  contre  Tcssieu.  Msse ,  à  cause 
de  sa  forme  courbe. 

EucHE ,  imp.  du  verbe  avoîK  Qu'il 
euche, 

EULÏE  ,  œillet ,  fleur  de  jardin. 
Dianthus  caryophyllus, 

EUNE,  une.  Celto-breton  eunn, 

EUNE  CHI'iCHU,  quelque  part.  J'ai 

té  eune  chéchu.  J'ai  clé  quelque  part. 

J' l'ai  mis  eune  chéchu', 

EUNESÉQUOIE,  ciine  saquoie , 
quelque  chose.  Peut-être  àcje  ne  sais 
quoi.l  m' bara  eune  sèquoie ,  parce 
qn'on  ignore  ce  qu'on  obtiendra. 

EUSSE  ,  eux.  Lat.  ////. 

EUWE,  fourche  recourbée  pour  tirer 
le  fumier  de  l'écUrie, 


EVALIDFR,  rendre  Yalahle.  Coa 
tûmes  (VOrchies  manuscrites ,  di.  3. 

EVALITE,  invaUde,  quia  ëlë 
tropié  à  la  guerre. 

EVANOUIR ,  disparaître.  WesXév 
770//i^  il  a  disparu.  On  dit  aussi  év 
nuire ,  é-va-nu-ir. 

EVASFK ,  v.  a.  rogner  un  habit.  C 
mot  signifie  le  contraire  en  françaîa 
puis({u'on  entend  par  là  donner  de  C 
largueur.  Té  trouv  ra  tés  manches  d 
lés  érasures, 

EVASURES,    coupons,    rogmi 
d'étoffe  qui  tombent  lorsqu'on  èvtc^^^ 
un  habillement. 

EVHLIER ,  éveiller.  Eté  éuèllicamrxi' 
me  eune  potée  d'  soris.  Cette  locotioa 
est  française.  Etre  vif,  éveillé ,  en  pa*^ 
lantd'un  enfant,  comme  le  serait  u«i« 
nichée  de  souris. 

EVÉLIURE,   cavité  qui  se   trouve 
dans  la  pierre  meulière ,  qui  sert  â  fa- 
ciliter le  broiement  du  grain.   Boi^ 
donne  ce  mot  comme  inédit.  U  est  d'oa 
usage  général  et  se  trouve  dans  Gattd> 

EVENTÉLE ,  éventail. 

ÈVENTÉRE ,  inventaire.  I  font  fwe 
Véventére, 

EVERGÉTE ,  brosse  pour  les  habits. 

EVERTONÉ ,  dévergondé. 

EVIR,  dessécher,  en  parlant  delà 
terre  lorsque  la  bise  soufHe. 

EVITER ,  inviter. 

EVUIDÉ,  vidé.  Prononcez  éwîdé, 
ce  Et  qui  fit  dire  par  un  des  pères  et 
»  frère  Augustins  ,  qu'on  ne  Favait 
»  jamais  éuuidé,  »  Expertise  du  26 
auril  1786. 

EWaQUER  ,  ôlerla  plus  grosse. or- 
dure du  linge  ,  en  le  frottant  dans  l'eau 
pure.  Enlever  la  vase  déposée  par  Feaù. 

EWARD  ,  égard  ,  celui  qui  est  char- 
gé de  Vi&iter  les  denrées,  les  Biarchan- 
dises. 

EVVARDER.  V.  égarder ,  ex^eirliser. 

EWIDIÉ ,  évidé ,  partie,  du  verbe 
éwidier. 

EwiDiÈ  (bcn),  adroit,  fin,  ruse.  Se 
dit  aussi  de  celui  qui  fait  le  renchéri  , 
qui  veut  se  faire  valoir,  qui  fait  de  sot- 
tes objections  pour  attraper  les  iuibécil- 
les.  Té  vlà  ben  éu^idié, 

EAYIDIER,  vider,  évidel-. 


EXT 


199 


FAC 


EWIDIEH  (s*),  rendre  tous  ses  excré- 
■nens.  On  dit  qu'un  coqw  mort  s'est 
éii/iclié ,  lorsqu'il  a  débondé. 

EWIGLÉE ,  éwîglie.  Pi'ononcez  g// 
&  l'italienne.  Aiguillée. 

EWIGLION  ,  aiguillon.  Glik  Hlal. 
TJéwiglion  d'un  lachet  (lacet). 

EwiGLiON ,  poinçon  percé  que  les 
cliarretiers  ont  à  leur  couteau  ,  ardillon 
d'une  boble. 

EWILE ,  aigiiille.  Eune  émle,  cli'- 
ésl  V  journée  d'eune  file  (fille).  Eune 
éphnque  ch'ést  1'  journée  d'eune  wi- 
seusse. 

As  marouoiers  (mariniers)  ki  vont  par  mer, 
K.U1  en  font  Veswille  torner. 
Par  quoy  en  mer  vont  droit  chemin. 

.  Roiuan  du  nnart. 

EXCOMICATiON ,  excommunica- 
tioa.  Prononcez  dans  ce  mot  et  les  sui- 
vans  ,  X  comme  s,  Excommurticatio, 

EXCOMINIER ,  excommunier^  ex- 
comm  uni  acre. 

EXHAUCHER ,  exhausser. 

EXPERTISSE,  résultat  du  travail 
des  experts. 

EXrUDRER ,  jeter  des  pierres  après 
quelqu'un  ,  l'assaillir  à  coups  de  piei-- 
res.  Ce  mot  se  trouve  dans  les  Regis- 
tres aux  jugemens  criminels  de  ya- 
lenciennes, 

EXPURGER.  V.  épurger. 

EXSAUCHIER  ;  augmenter,  accroî- 
tre. Exsauchierles  revenus, 

EXTERDO  ,  s.  m.  chiffon  que  les 
maçons  mettent  autour  de  leurs  doigts 
malades,  pour  que  la  chaux  n'aggrave 
pas  le  mal.  Comme  si  on  disait  externe 
doigt,  doigt  externe,  l'adjectii  aVant  lé 
substantif  à  la  manière  rouchienne. 
T'as  du  mau  ?  mets  des  exterdôs. 

EXTERMINER,  rouer  de  coups.  En 
usage  à  Paris  dans  le  bas  peuple ,  dit 
M.  Lorin. 

EXTINDRE,  éteindre. 

ExTiNDRE ,  annuler,  finir,  rembour- 
ser le  capital  d'une  rente  pour  détein- 
dre. 

EXTRANE ,  extérieur,  dehors ,  ex- 
iernus. 

EXTRAYFJl,  extraire.  On  trouve 
souvent  dans  les  pièces  de  procédure 
extrayè  pour  extrait. 

EXTRÊME -OCTION  ,    extrême- 
onction. 


EXURIER.  Ce  mot  se  trouve  dans 
les  anciens  écrits  pour  déguerpir.  Ou 
ne  s'en  sert  plus  aujourd'hui. 

F. 

FACE,  figure,  visage.  Face  Àgijfes, 
poltron; 

FACES,  s.  f.  plur.  cheveux  qui  tom- 
bent des  tempes  et  qui  couvrent  les 
HW-iiles.  Anlrelois  on  les  bouclait  On 
dit  de  même  en  Lorraine  et  partout, 
ajoute  M.  Lorin  ;  mais  on  ne  le  trouve 

{)as  dans  les  dictionnaires.  On  les  appel- 
ait yiicw  parce  qu'ils  accompagnaient 
la  figure ,  les  favoris  ont  succédé.  Ce 
mot,  que  Boiste  explique  par  barbe 
prés  de  roreille,  n'est  pas  plus  frao  - 
çais. 

FACHE  ,  linge  d'enfant  ,  bandelette 
pour  emmailloter  un  enfant.  Peu  usité 
au  singulier.  \,  fâches,  fascitt. 

Fâche,  agglomération  de  terres  orien- 
tées du  même  côté.  Cette  teiTe  est  sur 
une  telle  fâche,  M.  Quivy. 

FACHEET,  fâcherie,  trouble,  empê- 
chement. «  Nous  avons  accordé  et  ac- 
•ù  cordons  plainemçnt  à  nos  loyable^ 
y)  prévost ,  jurés ,  esquiévins  et  bonnes 
»  gens  de  le  conseil  de  noditte  ville  (de 
»  Valenciennes)  que  doresmais  en  avant 
»  et  sans  auleun  et  nul  préiu  disce  ne 
»  méfiait  onfacheet  puist  faire  et  àv- 
»  donner  à  faire  œuvre  et  marchandi- 
»  se  de  sayeterie.  »  Privilèges  de  VaA 
lenciennes. 

FACHKNE,  fascine,  al  faut  méte  à^ 
»  fachénes  den  l't^émin  poiir  qui  n' 
»  fuclie  point  si  movais.  ji  Derantre  ,• 
siège  de  Valenciennes,  écvïi  fachine. 
Du  latin  fascis,  faisceau. 

FACrtER,  eiinnailloler. 

FACHES  ou  FASCHES,  linges  d'en- 
fants, langes.  Du  latin  fasciœ^facia- 
rum. 

FACRON,  façon.  Kfachon,  conve- 
nablement. 

FACHONER  ,  façonner,  j^erfettion- 
ner. 

FACHUÉ,  tête  de  bœuf  cuite  qu'on 
vend  en  détail  à  la  triperie.  Les  pauvres 
en  sont  fort  friands  ,  surtout  lorsqu'il  y 
a  une  pointe  de  sel.  Fache-bué  et  par 
syncope,  fac h- ué.  On  dit  de  quelqu'un 
qui  a  l'air  fâché  :  Il  a  mié  du  fachué. 


FAI 


Ei:w 


]r  T.H  Loui»  XI  avnnl  fail  wiiiiiirr 
^illf  tir  «•  nmlw ,  la  i^wnie  fui lrr« 
lit'it- ,  cl  iiiiiiioàla  bccoiiileioninin' 
1. 
I 


198 

ul 


1»  vuï'itm  »*aiiiuariTnl   a   fiiirr 
,).'.iu  du  chovul ,  lit'»  croi»  de  .*• 
[v\n\  lu  croix  dv  B«>urgcfn 
iiiriT  à  ce  c)ur  l'on  voyai 


f-nlniillrtt  ilu  |inu\r«  or 
Ucit  piiVaulîoiii  qae 
pour  Miulcnir  le  «ep- 


iC" 


pour  MiMii:....^  a«  ..«^  .    .   -,  -  j.,„^  u. 

„..  cl..nncra  pni  u.  ..■..>^-.,,  ,„«/, 

iul  ordonne  £»      .  -.   •-;;;;,1tirtrc.  Du 


.Jcfortciir. 


vte,  dît  SiB 

au  nombsv 

trulliràla 

du  cliaoî        'V^ïi^^îi,  ' 

iiourf 

i'.-»'^  ,  -^qa'lq""  campagnes. 
_-€.         --vise  ,    en    celto- 


Icapr 
aep 


ji-.j*j%in?n»nn'.  Avoir 
r^r/'î5»2JÎÎic-'  par  la  chaleur, 
V*Viiï«"e  avec  transpira- 


de 

m 


i^ ^m  prononcer  d'une  maniè- 

>^£tlX,  celui  r[u\  fafaje.  Ces 
W^JjJïanbcuge. 
^'tt.ï^»  faflu,  joufflu.  Cli'cst  un 

^MS^lt^t  cartilage  qui  forme  les 

•fî* -ni renferment  les  pépins d'u- 

^i^^d  o"  quisc^parcnt  les  quartiers 

«'^^ftlER,  V.  n.  J'fafiéle,  téfafi^'les, 

'puions ,    j'fafierrai.    S'exprimer 

^^pcixxei  prononcer  d  iffirilcmrntet 

•^Ja salive  en  parlant»  y.  jaspider, 

^fhfhXOX},  celui  qui  faiiéle.  Cli'ést 

«  fafliou.  C'est   un  homme  qui  ne 

jt  pas  s  exprimer.  Peut -être  faudrait-il 

ietirtfi'fi^^^r.fafeliou,  onfafUier , 

''fAGELLÈ,  FAGÉTE  ou  FA- 
(jtJETF,  sorte  de  petit  fngol,  la  moitié 
en  grossenr  du  fagot  ordinaire ,  mais 
«ans  gros  bois. 

FAGEOLFi.  Nom  donn<^  à  Cambrai 
aux  haricots  que  l'on  cueille  pour  l'u- 
snge  de  la  cuisine  avant  la  formation  de 
la  graine.  Du  latin  phasoLeus.  On  le 
nomme  faseule  en  quelques  endroits 
de  la  France.  Dans  le  Jura  faiviole 
signifie  haricot.  Recherches  de  Fallot. 
Ou  (Mi  Jia^eole  à  Lyon. 


y  dil-iMi  de  t|Helqu'iin  l"'il  '»«>l»»ilô, 
,.i  une  mauvaise  louviiure,  ilontles 
y/liillciiicns  «in  t  larges  et  mal  an-angcs. 
FAGOT  (aller  à).  Jeu  d'enfnnl  qui 
concile  ù  en  |>orter  un  sur  It»  ^1*^8*=" 
ramenant  ses  jambes  sur  leUcvanlell» 
soulenant  avec  les  bras,  lorsque  VenwnV 
cinbrasK4'  le  eou  pour  s'cnqwtUer  uelfc 
r«'nv«'rs«'. 

FA(; I :j;rÈ.  faculté  Ce  »Vsl qn'unc 
mauvaiM*  prononciation  dcmciuequ<s 
difficulté, 

FAll-:.  Se  dit  du  bois  dont  le  lissU- 
est  altère. 

FAILLE  ou  FALE ,  morceau  d'ctof^ 
fe  fuie  en  laine  on  en  soie  noire,  qa^ 
les  femmes  mettaient  sur  leur  tête ,  e  ^ 
qui    leur    descendait    jusqu'aux  ge-"^ 
noux.  On  le  nomme  aussi  (limino;  'A}^ 
a  quelques  années  qu'on  ne  le  jjorH?" 
plus.    Peut-être  du    flamand  fadlie^ 
Cotgraveditque  c'est  un  voile  de  reli- 
gieuse ou  de  veuve.  Nous  ne  l'enten- 
dions pas  ainsi.  11  y  a  un  savant  à  C>un- 
brai  qui  se  nomme  Faille,  «  Ce  mot  ne 
»  viendrait-il  pas  de  l'hébreu  fala^ 
»  cacher?  Les  femmes  belges  pourrai- 
)>  ent  avoir  emprunté  ce  voile  des  jui- 
»  ves.  Au  reste  cette  conjecture  est  bien 
»  hasardée  »  dit  M.  Lorin. 

F AILLEUSEMÉN ,  d'une   manière 
faille  use, 

FATLLEUX ,  eusc  ,  faible  ,  en  mau- 
vaise disposition.  Termes  de  Maubeu- 
ge. 

FAIM  CANTFE,  faim  canine.  Buli- 
mia  canina  de  Sauvages,  Nosologie. 

FAIRE.  Je  ne  rapporte  ici  ce  mot  ^ 
qui   se  dit    comme   en    français ,  que 

Eour  avoir  occasion  de  citer  un  prover- 
c  d'un  grand  sens  ,  et  pour  donner  en 
même  temps  une  idée  de  VAugiasiana 
dont  tous  les  articles  ne  ressemblent  pas 
à  celui-ci  :  «  Faire  et  taire  c'est  la  loi 
»  salutaire  ff)  c'est-à-dire  qu'il  ne  fout 
jamais  divulguer  ce  qu'on  a  dessein  de 
faire,  et  dont  le  succès  dépend  du  se- 
cret ,  ou  qu'il  ne  faut  pas  rendre  comp- 
te de  ses  actions. On  dit  plus  platement  : 
aller  al  basse  note.  V.  férc.  Les  cheux 
qui  fét*  du  mau  à  z'autes  ,  mérit'té  bea 
qu'on  leux  en  fèche. 


^  1 


FAM 


201 


FAR 


FAIRE  FAIRE  (val')  on  habit  pour 
l'iiivef.  Manière  dëtournëe  d'envoyer 
<|uelqQ'aa  se  promener ,  sans  user  de 
termes  grossiers. 

FAISI.  V.  fasi. 

FAIT  (ëleV  II  est  fét  corne  lliome 
dé  champ  ,  du  possédé ,  pour  dire  il  est 
mal  habillé,  mal  arrangé,  il  a  sa  pa- 
rure en  désordre.  On  a  donné  aujour- 
d^ni  à  cette  locution  la  signification 
d'élre  trompé.  J'  sus  Jet ,  je  suis  trom- 
pé. 

FAIT-A-FAIT,  au  fur  et  à  mesure. 
M.  Lorin  dit  que  cette  locution  est  d'un 
usage  général  ;  mais  les  lexicographes 
ne  l'emploient  pas. 

,  FAIT  ouFAYT,  nom  d'un  village 
Situé  autrefois  au  milieu  des  bois  dans 
lesquels  le  yau  ou  hêtre  venait  en  a- 
bondance  ;  on  appelait  aussi  autrefois 
Ces  bois /a^e.  Il  reste  encore  des  ves- 
^'ges  de  cette  ancienne  dénomination 
yns  h/agne  de  Trelon ,  la  haye  ou 
/^c  d'Avesnes.  Prononcez^a-/. 

FAITISSURE.  y.fétissure, 

Ï'AITUEL  ,  homicide  ,  celui  qui  a 
^oiiiiiiig  un  crime  emportant  la  peine 
^pitale.  V.  facteur,  qui  a  la  même  si- 
6>)ification. 

ï'ALIANCE ,  faïence. 

Î*ALIANC1ER,  faïencier,  marchand 
**c  faïence,   a  Nous  sommes  transportés 

'  ati  domicile  de marchand  fa- 

®.  iianc  ier.  »  Procès-verbal  é^exper- 
i'se  du  6  septembre  1784. 

Ï'ALIR,  faillir,  manquer.  Espagnol 

-,  -^ALLY  ,    manqué.   Garant  fally. 

^  ^fm.  de  coût,  qui  signifie  que  l'on  a 

^anqu^à  l'appel  qu'on  avait  interjeté 

,  ^*ïe  sentence ,  ou  que  le  défenseur  ne 
^®*  pas  présenté ,  ou  que  la  caution 

***  ^«i  avait  annoncée  n'a  pas  confirmé 
*^  "domination. 

j.  -^ALOURDEUR,  falourdresse ,  hal- 
1  ^î"'  C'était  autrefois  une  charge  à  la 

?*Ie  au  blé  à  Valenciennes.  On  a  rem- 
J;  ^<îé  ce  mot  par  celui  de  hallier.  V. 
^'^  article. 

"^A.LSITÉ,  term.  de  prat.  fausseté, 
^^^  A.MEINE ,  famine.  Précher/amet- 

.    ,*  ti'êtrc  jamais  content ,  prévoir  les 
^«mens  au  pire. 


FAMEUSEMÉN.  I  n'  d'y  a  fameu- 
semén.  Il  y  en  a  beaucoup  ,  en  grande 
quantité. 

FAMEOX,  marque  du  superlatif* 
Ch'ést  un /ameux  qu'vau,  c'est  un  ex- 
cellent cheval.  Ch'ést  au  fameux  vin  , 
c'est  du  très-bon  vin.  J'ai  eu  enne  Ja- 
meusse  peur.  D'un  usage  général. 

FANIR,  faner.  Dttfœnum,  foinr. 
Mieux  flanir.  V.  ce  mot.  Fanir  est  de 
l'ancien  français,  témoin  ce  vers  de  la 
satyre  de  Courval  contre  le  sacrilège  de 
la  noblesse  laïque. 
Vice  qui  obscurcit  leurs  belles  actions, 
Flcslril  leur  renommée  et  gaste  leurs  mai- 

[sons  , 
Fanist  tous  les  lanriers   de  ce»  guerrières 

[palmes* 

Plus  loin  il  dit  encore  : 
Bref  la  femmeyani^Mcs  fleurs  de  la  santé. 

FANTASIE.  caprice.  lia  dés  fan-' 
tasies  grosses  come  des  raasons. 

Fanta.sie,  fantaisie.  Fét  à  t' mote  ^ 
et  l' resse  à  i^  fantasie ,  dit-on  à  celui 
qui  refuse  le  conseil  qu'on  lui  donne. 

Fastasie.  On  a  donné  ce  nom  à  do 
légers  tissus  en  fil  de  lin  ,  ouvragés  de 
fleurs  ou  fleurons  en  coton. 

FAPE,  fable,/aif//a. 

Fape  ,  Fabre ,  Faber. 

FARAUT ,  aute ,  s.  homme  bien 
mis ,  propre  et  fat.  Ce  mol ,  quoique 
d'un  usage  assez  général ,  ne  se  tronve 
pas  dans  les  Dictionnaires.  «  Eté  aussi 
»  faraut  que  l' tien  du  bouriau  qui  va 
»  fcresés  pauques.  »  Ne  se  trouve  pas 
même  dans  le  Dict.  du  bas  langage  y 
quoique  fort  usité  à  Paris  ,  d'où  je  pen- 
se ,  il  est  passé  dans  les  provinces. 
Ce  jeune  honinie-cy  ,  t'un  beau  dimanche^ 
Qu'il  buvait  son   d'niistier  â  la  croix  blan- 

[che. 
Fut  accueiHy  par  AcsJ'avauis  , 
Qui  racollenl  zen  niugner  de  crocs. 

\adé,  chansons  poissardes. 

FARAUTER,  faire  le /ara^rf,  être 
rechcrehé  dans  sa  mise  ,  se  mettre  avec 
prétention. 

FAR  AU  ,  sorte  de  bière  brune  assez 
agréable  ,  qu'on  fabrique  à  Bruxelles  , 
et  dont  il  se  fait  une  très-grande  con- 
sommation. J'ai  connu  des  individus 
tellement  amateurs  de  cette  boisson  , 
qtwî,  pour  s'en  gorger,  ils  lésaient  cha- 


FAR 


902 


FAS 


^ue  fnatln  le  trajetde  Louvain  à  Bruxel- 
les (4  lieues)  et  autant  chaque  soir  pour 
s'en  retourner;  On  m'a  assuré  qu'elle 
avait  l'inconvénient  de  grossir  le  cor^M 
et  d'amincir  les  jambes,  de  manière  à 
rend^'e  un  corps  monstrueux  sur  des  jam- 
bes très-grèles.  Je  ne  garantis  pas  la 
jilstesse  de  celte  obscrtation. 

^ARBALA.  falbala. 

FARCE  (été),  être  ridiciile.T'es/ar- 
ce ,  tu  es  ridicule.  D'un  usage  géné- 
ral. 

FARCER ,  tromper.  Dû  lat.  face- 
tiari.  3*  su»  farce  ,  je  siiis  trompé. 

FARDE.  J'avais  toujours  cru  que  ce 
mot  était  français  ,  mais  il  ne  se  trouve 
cadémie,  ni  même  dans 
Boiste  f  quoiqu'il  soit  généralemeht 
employé.  On  dit  à  chaqire  instant  une 
-farde  de  papiers.  On  remploie  aussi , 
mais  moins  généralement  dans  le  sens 
de  botte.  On  dit  «ne  farde  de  tatac 
powe  désigner  tine  certaine  quantité  de 
feuilles  de  be  végétal  liées  ensemble. On 
dit  encore  pour  une  quantité  moindre 
hue  fardeitèi 

FARDELÉ,  mal  arrangé.  V.  enfar- 
deler  qui,  b^tre  le  sens  que  je  lui  ai 
donné  ,  sigtiifie  encore  au  figuré ,  être 
embarrassé  ,  ou  préoccupé  (Tune  idée. 

FARDELIÈR,  nom  t{u'dn  ddnnait 
aiitrefois  aiix  porte- faix.  Porteur  de 
fardeaux. 

FARDIAU ,  charge ,  fardeau; 

PARKNE,  farine.  Tout  iéi  f arène 
au  molin.  Se  dit  qnand  on  voit  quel- 
hu'un  manger  de  bon  appétit  des  mets 
fort  grossiers.  On  n'  sarôt  tirer  à!  fafé- 
ne  d'un  sa  au  carbon.  C'est-à-dire  qu'il 
ne  faut  attendre  ni  de  bonnes  raisons; 
ni  rien  d'agréable  de  celui  qiii  a  reçu 
ime  mauvaise  éducation.  Dans  le  Dict. 
du  bas  langage  il  est  dit  qu'on  ne  sau- 
rait rien  tirer  d'un  sac  à  charbon  ,  cela 
est  faux ,  puisqu'il  contient  dii  char- 
bon. 

FARFOULIER  ,  barbouiller  en  par- 
lant du  langage,  bredouiller,  balbu- 
tier. Espagnol  farfullar, 

Farfoulier,  remuet  différentes  cho- 
ses à  la  hâte  et  sans  prébatitioii ,  y  met- 
tre le  désordre.  Même  ekpireiision  fespa- 
^nolé. 

FAROTER.  V./arauien 


F  ASCES ,  banderollei  lenraot  à  en- 
velopper les  nooveaa-Dës ,  à  les  em- 
mailloter: Fatciœ.  y.  fâches  eifoh 
ses ,  Espagnol  yàxa. 

FASCIER ,  emmailloter.  Je  croit 
que  cette  orthographe  Tamt  mieix  qoe 
celle  qu'on  emploie  «hrdinaireBieDt, 
fassfertfasciare  f  etpagnol  faxar. 

FASER,  changer  de  jeu  de  cartet;        1 
ce  que  font  quelques   personnes,  dit 
M.  Quivy,  lorsqu  elles  perdent  loO([' 
temps. 

FASHIONABLE  ,  mot  anglais  fpk\ 
éqiiivaiit  à  celui  de  petit-maltre.  Mois— ' 
velleinent  admis  à  Paris ,  et  qui  cobb — 
monce  à  gagner  les  départemens.  Cei»>^ 
sera  jamais  qu'un  mot  de  mauvais  pa» — ' 
tois ,  <}ùe  les  anglais  ne  reconnattraieiv^  ^ 
même  pas  à  cahse  de  notre  prononcia»- 
tion. 

FASI ,  poussière  de  charboo  deboi^  ^ 
Ffaisi  a  à  peu  prés  la  même  signifiop- 
tion  en  français.  J'ai  acaté  du  carbon   ^ 
ch'  n'étot  qu*  du  fasL  Boiste  écrit /ro — 
sil  et  frasies  pour  cendres  du  char-^ 
bon  de  teti'e.  Ce  mot  n'a  pas  ici  cett^: 
signification.  Au  moi  frasil on  frasin^ 
ce  lexicographe  dit  qu'il  signifie jMiif' 
sier  et  même  braise.  En  empruntante 
Trévoux  sa  définition,  Boiste  n'aamil 
pas  été  induit  en  erreur  j  on  sait  fi>rt 
bien ,  ici  et  ailleurs  ,  que  le  résidu  de  la 
combustion  dans  les  forges,  se  nomme 
frdisil  ovkfraisi  y  mais  alors  ce  n'est 
pas  la  cendre  pure  du  charbon  de  terre, 
c'est  iin  mélange  du  métal  avec  le  char- 
bon ,  ce  sont  de  menues   scories.  Cette 
cendre   où  menées  scories,  et  l'oxide 
noir  de  fer,  se  nomment  en  bas  limou- 
sin fradsi  y   ce  qui   ne  s'éloigne  pas 
trop  du  Rotichi  ni  dn  français.  Dans  le 
Jura  fasy,  A  Reniiei  tk  mot  signifie 
brdise.   ,  . 

FÀSSELOT,  {ietit  faisceab  de  bois 
de  chauffage.  Il  avait  deux  pieds  et  de- 
mi de  longueur  et  afitaht  de  tour,  tan- 
dis ijue  le  f'aisceatta'^âit  Quatre  pieds  de 
longueur  et  afitaht  de  tour. 

FASSES  DÛ  FACtlES ,  langes.  V. 
fasces.     .  . 

FÂSSÏÀtJ ,  faisceau.  Du  bos  à*  fas- 
siaa:  Mesure  de  bois  à  brûler ,  qu'on 
riômme  de  fassiau  pour  le  distinguer 
des  fagots.  Dans  les  criées  de  l'hotel-de- 
ville  de  Valcncienncs ,  on  trouve^lw- 
seaur. 


FAU 


205 


FAU 


f^ASSIER,  mettre  un  enfant  dans  ses 
langes.  V.  fascier. 

PAT  AL,  gros ,  fort ,  robuste^  Il  est 
JUfaL 

FATRASSIER  ,  scrupuleux  qui  s'a- 
inose  de  ti^atras,  de  sornettes.  Y. 

FATROTJLIER,  s'occuper  à  des  riens 
a  des  niaiseries- 

FATROULIER,  raetlfe  dti  dt^spnlre 
dans  un  endroit  où  plusieurs  mentis  us- 
tensiles sont  rassembles.  Th.  Corneille 
^t /ai roule Tf  Boiste,  d'après  Restant , 
^crit  /airasser,  Cot^afe  a  les  detix 
tnots  et  même  des  dérivés ,  tels  que^o- 
troisy  qu'il  traduit  par  tfash,  trompe- 
rie ;  fatrassé,  rapiéceté,  patched.  Fa- 
traâsier,  triflingj  chose  vaine,  de  peu  de 
Valeur,  fi'ivole.Falrouiller,  tbtrifie,hii- 
<liner,  faire  des  niaiseries  j  fatrouilleur, 
€L  irijlerj  badin^  folâtre. 

L'un  crie  et  VawXre  fairoiûlU, 

L'un  avait  un  escouvillofi 

De  four  ;  l'une  l'autre  brouille. 

CoijuiUarlj  Poésies ^  p.  ii3. 

FAU,  hêtre,  arbre.  Fagus  sylvati- 

ca,  Dn  bos  d^fau  ,  du  carbon  d*fau  ; 

celte  -  breton, yà^,  employé  aussi  dans 

le  Soissonnais;  le  Limousin  yho 77,  et  le 

Béarnais,  fau  n'ont  presque  subi  aucun 

changement.  Le  latin  fcigutt  vient  du 

grec  phagâ  ,  manger.   Le  fruit  de  cet 

arbre  sert  à  la  nourriture. 

FAU  on  fôs,  fois.  Euney<55,  en  latin 
semeL  La  prononciation  defauy  arbre, 
ei^e/au,  fois,  est  fort  ditTérente. 

F  AUBOURGTIER,  maraîcher,  habi- 
tant du  faubourg,  celui  qui  cultive  des 
'^fumes  pour  l'approvisionnement  des 
villes  voisines.  V.  fourboutier,  pronon- 
*^*ation  actuelle. 

c<  Philippe  Bar ,  faubourglier  du 
^^  laubourg  tournisienne . . . .  at  déposé 
^^    que  lundi  dernier. ...» 

Information  duZi  décembre  1670. 
On  dit  aussi  : 
FAUBOURTIER,  et 
FAUBOUTIER,  mauvaise  ortogra- 
t>lie. 

«  Que  ce  cochon  ayant  été  vendu  par 

^^   Marie- Joseph  Robert ,  et  acheté  par 

^^  une  faaboutière  de  Nostre-Dame  , 

^^  pour  le  prix  de  trente-cinq  patars.  » 

Jlequéte  au  Magistrat  de  Faien- 

^iennes,  du  17  août  17^3. 


FAUC  ACHE ,  action  de  fiiuchei  ; 
le  résultat  du  fauchage. 

FAUCARD,  intrument  propre  à  fau- 
carder. 

FAUCARD  ACHE,  action  de  feucar- 
der  ,  de  nettoyer  les  herbes  d'un  Tossé 
uquutiqùe.  Si  les  dictionnaires  français 
admettent  ce  mot,  il  faudra  l'écrireyaii- 
cardage. 

FAUCARDEMÉN.  Le  même  que 
fancardache. 

FAUCARDER,  v.  a.,  nettoyer  les 
fbssés  aqueux  d'une  prairie  ,  en  tirer  les' 
herbes  et  la  f  ase ,  soit  pour  brûler,  soit 
pour  servir  d'engrais.  Je  crois  ces  mots 
inédits ,  cependant  ils  sont  employés 
dans  la  statistique  du  département  dif 
Nord ,  par  le  préfet  Dieudonné.  L'ac- 
tion defaucafderest  de  couper,  arra- 
cher et  extraire  des  fossés,  des  rivières  et 
canaux,  les  herbes  qui  y  croissent  en  s? 
grande  abondance  qu'ils  en  seraient  ob- 
strués si  on  négligeait  cette  opération.' 
Statis.  t.  l«^  p:  3o8. 

FAUCHILE,  faucUle. 

FAUDREUX,  ouvrier  qui  fait  U 
charbon  de  bois  dans  les  forets.Ce  com- 
bustible prend  le  nom  de  charbon  dé 
faux,  à  cause  du  bois  de  hêtre  qui  sert 
en  grande  partie  à  le  confectionner." 
C'est  celui  qui  passe  pour  être  le  meil- 
leur et  qui  fait  le  meilleur  usage.  Eif 
effet,  celui  de  bois  de  chêne  éclate  ,  eC 
ceux  de  bois  plus  tendres  font  de  mau- 
vais feti. 

F AULU  oti  FOLU ,  partie,  du  verbe" 
falloir.  Il  aroifaulu  éteàs'plache.  Orf 
dit  pourtant i/auc^a  et  \faura;ifau-^ 
drôt  et  ifaurôt.  Ifaurôt  voloir. 

FAUQUE  ou  FOQUE,  seulement  ; 
sous  entendu  chose.  Fauque  cha  ?  ce- 
la seulement?  Jyauque-çoxxc  aucun* 
Aucun  peu,  pour  peu.  Woù  fauque^ 
par  prothèse.  Pour  la  prononciation  il 
faudrait  écrire foque,  mais  l'étymologie 
ne  le  permet  pas.  «  Li  empéreres  meis- 
>>  mes  y  alla  auques  (olemenl  armés.»' 
Chronique  de  Henri  deF'alencienneé 
Buchon,  3  p.  199.  — Faux,  lat.yîz/x: 
instrument  tranchant  pour  couper  lefT 
céréales  et  les  foins. ^ 

i'AUQUER  ,  V.  a.  faucher.  Du  bas- 
latin  yà/cdre.  ((Les  bestes  vont  en  préS" 
»  depuis  la  mi-mars  jusques  donbq  t|tP^ 


FAV 


sot 


FEM 


w  iU  uiwifiviqtié».  ^1  Lûutumttt  rPOr- 
c Ai**.t  manu.if:riié4r  BeuyrVj  p.  2Ô»J. 

V\i:QLV.L\,iiur.}ieur,Ut,falca-  \ 
<0r.OaTrû*r  qaî  te  vrtrir  !.«  ^a.i.t.1  Ciat 
»>  porUT  a  dcner  a  z*.'s  fauqiAeux.   »  ; 
—  .Vjrt«  d'.iral^née  à  p-ifles  tort    Ion-  j 
IfiiM,  f(ut  ne  iikïl  paA  d«  toil«».  Pkalun-  \ 
gium  opillo.  Lin.  C«  nom  Ini  Tient  de 
ce  cjo'aprêsi  avoir  sepiré  les  pattes  da 
corjis,  elles  remuent  comme  «  elles  imi- 
taient  I.;  monvement    d'nne  tixxx.  — 
Grande  sauterelle  nertc  des  blés  ,  ainsi 
appelle  parce  qu'elle  les  coupe  en  ^ert. 
Ijocuaia   verrucivora.    Les    natura- 
liste l'ont  nomnie>  temicivora  parce 
Î[ne  les  paysans  qui  ont  des  verrues, les 
eur  font  mordre ,  dans  la  croyance  où 
ils  sont  qne  cette  morsure  les  guérit  a 
toujonr<ide  relie  infirmité, 

FAL'RO  voloir,  il  serait  à  désirer. 

FACSSOYFR,  creuser.  «A  vons/ar/* 
»  soyé  dans  Tangle  formant  l  j  sépara- 
is lion  du  jardin...  et  delà  brasserie... 
»  nous  avons  trouvé  quatre  tas  de  bri- 
»  qnes.  »   Expertise     du    8  juillet 

FAUSTRIE,  s.  f.  tromperie ,  triche- 
rie. Faust  rite  à  Maubeuge.  l  aire  del 
faustrie,  tricher. 

FAUSTIUP:R,  v.  n.  employé  à  Mau- 
beuge  pour  tricher  au  jeu. 

FAOSTRIEUX,  tricheur,  trompeur. 
M.  Quivv  écrit  avec  les  //  mouillées. 

FAUfFR,  manquer,  faire  faute  Usa- 
ge général. 

FACJVK,  ronlc  ,  fable,  à  Maubruge. 

FAUVIAU  ,  de  couleur  tannée  ; 
cVst  nn  bai-brun  II  y  a  à  Valcncicnnes 
une  famille  do  Fauviaux.  Ce  mot  si- 
gnifiait aussi  jaunâtre,  qui  lire  sur  le 
juuiie,  un  rousseau, 

\.tt  j.iuliie   (:'(î«t  «le  folle  grâce, 
l.eJUuiftau  do  fiiuhe  grimace. 

CoifiitUitrl,  poésies,  p.  48. 

FAUX-QUARTIKK  ,  t.  de  charp. 
J)n  bos  d'faux-quarlier.  C'est  celui 
(III i  est  scié  sur  lu  largeur  de  l'arbre  au 
lieu  de  l'être  sur  l'arbre  partagé  en  qua- 
tre. 

FAVKLOTI':,  févtrolle.r/c/a/aia. 

Fa VIÎI.OT1',  ((juéhir),  faiblir,  s'évanouir 
tomber  en  syncope.  C'est  un  terme  dé- 
risoire. 

t'AVOKlS,  parties  de  la  barbe,  en 
dessous  et  ù  cùlé  de  l'ureillc ,  qui  tient  n 


U  chevelnrc  et  qu'on  liiimr  croîtR jyt 
osaïîe  sénéral. 

FECHE  'q«7)  ,  qani  iame 
f^x.  fecke  s'nofD.  Je  voodrais  qu'il 
gna^  qu'il  fit  son  nom.  Cens  qui  1 
déli<i:atement  disent  qniyifJVtf. 
y  a  une  singulière  équivoque  quand 
vent  dire  il  &nt  que  f  en  /am«. 

Fécke,  corde  de  tabac. 

FÊCHER,  mettre  du  talmc  en 

FLFE ,  fève.  Faba. 

FÊFE  lyROME,  petits  haricoU.  :Hla 
mié  <At%fiJes  à!  Rome, 

FÊI  AU,  hélre,  arbre.  Foffiu  ^tm*Qr- 
tica, 

FEiyriSSE,  feinte. 
FÊLE,  fort,  robuste,  raide  en  pai-Iant 
des  choses  ;  arrogant ,  peu  enduranC;^  eo 
parlant  des  personnes.  Th.  Corneille, 
d'après  Borel,  le  dérive  de/«/,  fid,  ctk 
rend  par  colère,  cruel;  c'est  àpeujpiw 
la  même  chose  en  rouchi.T'esl>en^^îf*<f« 
L'anglais  a  aussi  fell ,  dans  le  vaètoe 
sens. 

Elle  plongea  barbare  coutelas 
En  flanc  netgculx  d*ung  qui  fut  son  sool»» 

Et,  décelant  paternelle  nature^ 
Aa/cl  espuult  l'abandonne   en  paslnre. 
Cloîilde,  poésies,  p.  s  il. 

Jean  Molinet  Fa  aussi  employé  dans 
le  même  sens,  en  ses  récollections. 

J'ay  wxjelte  besogne 
El  rus  de  grand  pitié, 
A  Di.on,  en  Bourgogne, 
Pluuvuil  sang  à  planté. 

Dans  le  roman  de  la  Rose  ,  ce  mot 
est  eniplové  pour  cruel^sans  pitié. 

Nillaiii  cslJ'eL  et  sans  pilîc. 
Sans  ser\ice  el  sans  amytië» 

Vers  9r\l%  et  31  ig. 

a  Hui  maisiertli  estoorsyî?/et  cru- 
»  eus,  si  com  vous  pores  oïr.  »  Chron, 
(le  Henri  de  VaLenciennes  ,  Buchon  , 
3.  2o8. 

FÉME,  fenimc^  Femina.  Limousin 
feniéno.  Ou  prononce yièwe  en  certains 
endroits, 

FÉMELER,  v.  a.  Terme  d'agricult., 
tirer  d'un  champ  les  plantes  mules  du 
chanvre  que  le  peuple  nomme  femelles. 
Cette  opération  se  fait  parce  que  les  in- 
dividus mâles  de  celle  piaule  dioique 
sont  niùrb  uvanl  les  autres. 


FER 


205 


FEU 


FENACHE  ,  fanage.  On  donne  re 
nom  à  tontes  les  gramine'es  qui  vien- 
nent ordinairement  dans  les  fossés  inon- 
dés, Ch'ést  do  fenache.  Lat.  Feni- 
secia, 

FENDACHEjS.  m.  lerm.  de  forgerie. 
L'action  de  fendre  le  fer.  Ceux  qui  par- 
lent français  disent  fendage ,  qui  man- 
que. 

Fenuache,  fente  à  une  jupe.  Boiste 
écTÏt/endace  pour  exprimer  une  gran- 
de fente  d'après  Marot,  sans  doute,  dans 
le  glossaire  duquel  on  le  trouve. 

FENER,  sécher  l'herbe  d'un  pré  pour 
faire  du  foin,  faner.  On  prononce^^'n&r 
y*nache. 

FENEUSSE  ,  faneuse  ,  qui  fane  le 
foin.  F"neusse,  Lat.  Fenisex, 

FÉNIR,  finir. 

FENISON  ,  fenaison.  S'entend  de  la 
coupe  eK  fanage  des  foins ,  et  de  la  sai- 
son de  la  pousse,  jusqu'après  la  coupe  du 
ï^gain.V.  Fenache, 

FÉNISSEMÉN,  fin.  Ch'est  l'/^/iw- 
^cjnén  du  monte, 

FENTE,  planche  de  cinq  pouces  de 
largeur,  sur  un  d'épaisseur. 

Féntb,  fendre.  1  gèle  à  \i\cxve  fente  ; 
il  gèle  très- for  t. 

Fente,  ouverture  à  une  robe. 

FÉPE,  faible.  Il  est  quéhu  tépe.  Es- 
pagnol Feble, 

FERDOULIER ,  agiter  l'eau  comme 
loDt  les  enfans  pour  s'amuser.  M.  Qui- 
>rj  explique  ce  mot  par  être  gênant  par 
«xcès  d'ampleur. 

FÉRE,  faire. 

fïHGU,  joyeux,  a  II  étôl  tout  £ergu 
'^  d'eune  telle  réchette.  » 
FÉRIÉ,  Dont  on  fait  la  fête. 
F£RLlQUE.Dans  une  basse  locution 
**»lement  rapportée  au  mot  berloqu  r, 
'*^iller. 

^ERLOQUE,  linge  en  lambeau ,  qui 
^^  Jieut  servir  qu'à  mettre  au  pilon. 
^ERME,  grefie,  lieu  où  sont  les  archi* 

^ERMÉN  ,  ferrement ,  outil  en  fer  ; 
j^^tcequiest  fer  dans  les  meubles  et 
5^^   bàtimens.  Ce  n'est  qu'une  altération 
^  mot  français. 

^ERMIR,  frémir.  On  dit  de  l'eau  qui 
*^tre  en  ébullition  :  A  n'  bout  point  , 


al  (ermit.  Elle  ne  bout  pas  ,  elle  ne  fait 
que  frémir. 

FERNIÉTE,  fenêtre.  ChVSsd'main 
fiéle,  lessinches  sont  al  îerniéte,  dit-ou 
de  ceux  qui  n'ont  pas  de  plus  grand 
plaisir  que  de  se  tenir  à  la  fenêtre. 

FKRREH  ,  v.  a.  ,  marquer  lesétoHes 
sur  le  métier  avec  un  fer. 

FERRETJR  ,  ouvrier  qui  appliquait 
la  marque  sur  les  étoffes,  afin  qu'on  pût 
reconnaître  la  fabrique.  Cet  usage  avait 
lieu  au  i6^  siècle  à  Valenciennes.  aDa- 
w  niel  Fournicr  ,  saïéleur  et  {erreur  de 
»  plomb  qu'on  y  applique  (  aux  bara- 
»  cans).  Il  ne  croit  pas  que  c'eust  esté 
»  quelqu'un  des  frreurs  qui  les  y  ait 
»  appliqués.  »  Information  du  i8 
ai/ril  io64> 

FERTILIER,  frétiller.  Roquefort  dit 
qu'il  vient  du  latin  {ritillare  •  f  avoue 
que  je  ne  connais  pas  ce  mot.  Furetière 
tire  frétiller  du  lat.  {rittllus,  cornet  à 
remuer  les  dés. 

FÉRURE,  férule.  11  a  eu  des  {éru- 
res 

FESTISSURE.  V.  arenier, 

FKTISSURE ,  faîtière  ou  faiteau. 
Tuile  creuse  qui  couronne  le  toit.  A 
Lille  on  dit  îétichure,  «  Contenant 
»  {étissures,  grands  et  petits  carreaux 
»  et  autres  menues  poteries  peintes  en 
»  vert,  jaune  ,  rouge ,  etc.  » 

Inventaire  du  i6  décembre  l'j'jS, 
FÉT,  pareil,  semblable.  Pour  un  si 
(et,  je  n'dai  pas  besoin. 

Mes  cors  ne  vdul  deus  abéenges 
Ne  sat  furs  sifler  à  masenges 
Nul  n'a  kier  sij'ét  cstrument. 
lA  confiés  Bande  Fasloul  (fjirrns,  vers  444* 
cite  par  Roquefort,  su  p  pi  cm  eut. 

Le  poëte  veut  dire  que  son  corne  vaut 
rien ,  qu'il  ne  sait  que  sifler  aux  mésan- 
ges ,  que  nul  n'aime  (n'a  kier^  un  sem- 
blable instrument.  V.  abenghe,  «  N'  1' 
»  acoute  point,  il  est  aussi  fé/ qu'li.  » 
Ne  l'écoute  pas  ,  il  ne  vaut  pas  mieux 
que  lui. 

FÉT  A  FÉT,  au  fur  et  à  mesure. 

FEULIÉ,  s.  m.  planche  mince  d'un 
demi-pouce  d'épaisseur  ,  par  où  il  dif- 
fère de  la  planche,  qui  en  a  le  double. 
Ce  mot  parait  n'avoir  pas  été  connu  des 
lexicographes.  «  Feuillet ,  est-il  di,t 
dans  le  uictionnaire  de  Trévoux ,  est  , 


FIA 


S06 


Fie 


»  parmi  les  menuisiers ,  une  bordure  . 
»  très  flt^taillde  ,  et  comme  aiguisée  en  . 
»  f(r*ttille.  » 

FEUMACHE  ,  action  de  fumer  une 
pipe,  de  mettre  du  fumier  sur  les  terres. 

FEUMAIN  ,  Terme  de  coût,  admi- 
nistrateur des  biens  des  mineurs. 

FEUMÉLE  ,  femelle.  Ceux  qui  par- 
lent poliment  disent  fuméle  ,  comme 
on  le  disait  autrefois. 

FEUMER,  làmer,  faire  de  la  fi^mëe. 

Feitbœr  ,  bouder,  \fewme  eune  fa- 
meusse  pipe. 

FEUMEUX,  fumeur. 

FEUMIER,  fumier.  On  dit  au  figure 
de  choses  qu'on  place  mal  et  en  désor- 
dre, cka  est  arrangé  oome  du  {e.umier. 
On  dit  encore  :  S'il  avôt  del  pale  ,  i 
Trot  ben  du  ieumiery  pour  dire  :  S'il 
avait  de  Targent  il  saurait  bien  led^ 
penser. 

FEUMIÉRE,  fumée.  A  Maubeugc , 
on  dit  (umiére. 

FEURRE.  Dans  certaines  campa- 
gnes ,  on  nomme  ainsi  le  foin.  Gattel 
dit  que  c'est  la  paille  qui  porte  ce  nom. 
je  pense  qu'il  se  trompe  avec  Casencu- 
ve  qu'il  cite.  On  écrivait  anciennement 
fœurre, 

FÉVÉRIER,  février. 

FI,  fil.  I  faut  rkeute  avec  du  blanc 

fi- 

Fi,  foie.  Il  a  mié  du^  d'pourchav. 
Fi,  foi.  Fides, 
En  tout  TOUS  s'rex  satisféle. 
Et  i'vous  l'jure  en  sâcquanl  ni^?. 
V.  filé  (saquer  s'), 

Fi  d'arca,  fi  d'fier.  Fil  d'arcbal,  fil  de 
fer. 

FIACHE,  tiate. 

FIANCHÉR,  fiancer.  Je   ne  sais  si 
Ton  dit  fianchaleSf  mais  on  peut  le 
dire. 
FIAQUE,  fiacre. 

FIAT  ,  soit.  M*it  latin  qui  est  resté 
pour  dire  qu'il  en  arrive  ce  qu'il  pourra 
Fi-ate,  Les  espagnols  Tont  aussi  adop- 
té. 

Les  autres  respondent^a/  ^ 
Eh  bien,  c'est  un  chesne  abattu. 

Coquillarf,  p,  33. 

FiATE ,  confiance,  négativement  par- 
lant. On  dit  proverbialement  :  Ucredo 
est  bon  ,  mes  Vfiate  n'vaut  rien.  Nous 
pouvons  croire  ce  qu'on  nous  dit ,  mais 


^ 


ne  nous  y  fions  pas  trop.  N'avoir  pas  i^^;:^ 
fiate^  ne  pouvoir  se  fier  ,  n'avcMr  pas  «^^ 
confiance.  A  Bonnevalf  Fnrr  rt  T  nS]^ 
et  en  Limousin,  on  dit^a  dans  le  m^i^=^ 
sens.  Leducliat  dit  que ^a<  est  dn| 
tois  messin  ;  il  est  aussi  de  la  Fland 
du  Cambrésis  ,  même  de  la  PicardicB' 
de  Paris.  On  trouve  ce  mot  dans 
grave  dans  le  sens  propre.  Trusta  çn 
fiance. 

FI  AUNER ,  arracher  les  Veuilles  a», 
perflues  des  blés. 

FI  AUNES  ,  feuilles  desgraniin^;««^ 
principalement  des  céréales,  i^aiie- ^  ea 
français. 

FICELE,  frippon.  Ch'ést  un      lier 
ficéU, 

FICELER,  friponncr. 

FIC^E.  Vm' enfiche,  je  m'en  moqne. 
Vosges,  JîcAe. 

FICHÉLE,  ficelle.  De  même  en  Nor- 
mandie. 

Pavais  un*  bonne^cA«7«  • 
Pour  l-'attaquay  [attacher]. 

yaux  de  Flirts  p.  tSt. 

FICHELER  ,  ficeler,  garnir  de  fi- 
celle. 

FicHELER,  attraper  subtilement. 

FICHER ,  donner.  Vie  ficherai  m 
co,  eune  taloche,  eune  baffe  ,  etc.  pon 
éviter  un  mot  plus  giiosier. 

Ficher.  S'emploie  au  figuré  dans 
sens  de  contrarier,  de  tacher.   Cha  m' 
fiche  malheur  ,  cela  me  contrarie.  N^ 
mé  fiche  pas  malheur,  ne  me  réplique 
pas.  J'téj^cAVo^*  malheur,  je  te  rosse- 
rai. 

FicnER  (se] ,  se  moquer ,  ne  tenir 
compte  de  rien.  V.  Dict.  da  bas-lan- 
gage. 

Et  en  effect,  de  ces  droils-cy 

■Toute  la  première  rubriche, 

C'est,  de  jure  nalurali. 

Du  droict  naturel  je  vci'jjiche. 

Ce  druict  /ieirenH  a  povre  et  riche 

De  laisser  par  longues  jourDées 

Povrcs  femmelettes  en  friche. 

Droits  nouveaux  de  Voquillart^ 

FICHESSE.  V.  Foutesse,  Dans  le 
Dict.  du  bas-langage  on  ivouse  fichaise 
ei  foutaise.  Bagatelle,  chose  de  pende 
valeur. 

FICH'TRE!  remplace  une  interjec- 
tion plus  grossière.  Comme  verbe  ,  fi- 
chu est  le   participe  commun  avec  fi- 


FIG 


5t07 


FIL 


çf^er^  mfx  a  I9  m^iiie  signification.  Le 

ï)ict.  du  bas  langage  n'en  Êiit  qn'nne 

exclamation,  comme  dans  le  Jura. 

ÎFÏEN,  fumier,  fiente. 

FIER,  fer.  Ferrum, 

FIER  FONDICHE,  fer  de  fonte.  «I 

>)  n'yapt  point  \é^  fffiate fiers  d'pn  tien» 

il  ne  vaut  point  les'^atte  fers  d'un  chien 

Une  vaut  rien,  puisque  les  chiens  n'ont 

pas  de  fers. 

FrER,  marque  du  superlatif.  Fier  û- 
Umfierlos,  grand  filou,  grand  vaurien. 
D'un  usage  général ,  observe  M.  Lorin . 
FIÉRALE,  ferraille. 
FIÉREMÉN,  ferrement. 
FIÉREM]^  ,  fièrement,  avec  fierté. 
FIÉRER,  ferrer.  Fi^rer  un  qu'vau, 
mettre  des  fers  à  un  chevaL 

FIERTE  ,  chasse  de  saint.  De  fere- 
trunij  tiére,  cercueil;  dans  le  Voc.  aus- 
tras.^er<e  est  explique  par  brancard  j  à 
Valenciennes,  c'est  la  châsse  elle-même. 
X^^  fierté  dii  Saint-Cordon.  Ce  mot  est 
]>urement  celtique,  ^er/r. 

Fierté,  s.  f.,  confiance. M.  Qpivy. 
FIÉRURE,  ferrure. 
FIÉTE,  fête. 

FiÊTE ,  confiance.  «  ï  n'y  a  nën  4* 
3D  fiéte  à  avoir  à  avoir  à  li.  » 

FIEU,  û\s,filius.  De  même  en  Flan- 
«ire,  en  Picardie  ,  en  Normandie  et  ail- 
leurs,  a  Viens-chy  ,  mfieu,  »    viens  , 
*non  fils.  Les  picards  disent  jÇi*.  En  gë- 
aoéral    il  terminent  ^n  u ,  les  syllapes 
«n  eu,  ilfaMitf,  Mathieu.    Laibntaine 
termine  ainsi  sa  fable  du  loup,  la  mère 
«t  l'enfant. 

Biaux  cbires  leups,  n'escoulet  roi« 
Mère  tenchenl  sen^eu  qni  crie. 
FIFI.  Nom  que  l'on  donneaiax  sc- 
'ins  que  Ton  tient  eu  cage.  Ce  mot  est 
***»  ployé  en  beaucoup  d'endroits.  On 
•ppelle  les  gadouards  maîlres^^. 
f  IFILE.  Petite  fille ,   nom  amical. 
FIGNOLER,  faire  le  faraud,  sere- 
*ï^inquer.  On  dit  de  même  à  Besançon 
^^   à  Lyon,  on  y  étend  la  signification 
^^  ce  mot  jusqu'à  l'employer  pour  :  être 
^^ctë  dans  le  discours.  Usage  général , 
^^lon  M.  Lorin.  En  bas  limousin  on  dit 
*^  nioula,  faire  le  beau  ,  faire  le  fier,  se 
^fjnncr  des  airs. 

FIGOTE,  pomme  ou  poire  desséchée 
^xi  four.' 


FIGOTER  (se),  se  ratatiner ,  se  defr* 
sécher. 

FIGROS ,  fil  enduit  de  poix  dont  se 
servent  les  cordonniers  pour  coudre  les 
souliei-s  ;  chégros.  A  Maubeuge  on  dit 
fil  gros, 

FIGUE ,  figuier  ,  ficus  carica.  Le 
fruit  se  nomme  fique.  Nous  miei*ons 
désfiques, 

FIÏj  (ayoir  F) ,  être  rusé,  connaître 
les  détours,  savoir  user  de  tous  les  moy- 
ens de  persuader. 

FILÂCHE,  fi.  m.  produit  de  l'action 
de  filer.  «  ^'filache  n'vaut  rien.  Vlà  du 
»  mauvais yz/apiSu$.  » 

«  Du  royaume  de  Castele  (Castille) 
»  vient  graine ,  cire ,  cordouans  ,  ba- 
»  senne ,  filache,  laine,  etc.  » 

Crapelét^  Dictons  du  XIII^  siècle, 
p.iSa. 

'    FILANTE,  ^Undre  ,  ce  qui  s'effile 
d'izne  étoffe. 

FIL  ATIISR)  «eluî  oui  fait  le  commer- 
de  fil.  Usité  à  Saint-Quentin.  A  Tou- 
louse il  y  a  la  rue  des  Filatiers, 

FILÇHON  ,  firchon  ,  petit  fil,  brin 
d'arbre  très-menu  ;  rejelton  fort  mince. 
FILE,  fille, ^//la.  On  n*a  pas  encore 
trouvé  en  patois  le  moyen  de  dénaturer 
la  signification  de  ce  mot  au  point  d'en 
faire  une  injure  cruelle. 

FILÉ,  peau  qui  forme  le  dessous  du 
menton.  Saquer  sfiU  est  une  sorte  de 
serment  parmi  les  enfans  qui  disent  : 
c(J'  sa<|ne  mfilé  tout  noir  au  bon  Dieti» 
et  jetent  un  peu  de  salive  après  avoir 
prononcé  ces  mots. 
FiLÊ,  fil,  filum, 
f  ILE,  sentier,  petit  chemin. 
Filé  d'ia  vierche,  filandre.  Nom  que 
Ton  donne  à  Valenciennes,  à  Maubeu- 
ge, et,  je  pense,  dans  tout  le  pays  ,  aux 
fils  de  Vacarus  textor  qui ,  aux  appro- 
ches de  l'automne  ,  voltigent  dans  les 
airs.  Apparemment  que  ce  nom  leur  a 
été  donné  à  cause  de  leur  finesse  ,  ^de 
leur  extrême  blancheur,  causée  par  la 
rosée  et  par  l'oxygène  de  l'air,  et  parce 
qu'enfin  il  semblent  tomber  du  ciel. 

FILER,  s'échapper  furtiyement.  J'ai 
filé  l'iong  du  mur. 

Filer,  s'étioler,  en  parlant  des  végé- 
taux. 

Filer.  En  parlant  des  feux  folle^. 
des  étoiles  qui  jî/e/i/. 


FIL 


308 


FIS 


-1 


FILKU.  \a-i-en  Jiler,  va  tr  pronie 
iior.  <Ti'aiitl  nuTO  al  Jile  ^  lorsque  les 
ouvrifi-s  Iruvaillrnt  pour  la  ville,  ils 
ont  font  unie  d'employer  mal  leur  tems, 
(-t  ils  disent  grand  mère  alfile ,  enten- 
dant par  là  que  la  ville  a  le  moyen  de 
pav*'r. 

tlLlÎT,  FILLÉT,  fil  de  toute  espèce 
soit  à  coudre  ,  soit  à  tisser^  tricoter ,  etc. 
11  y  avait  autrefois  ù  Valenciennes  une 
place  destinée  à  la  vente  du  fil  de  tis- 
sage. 

riLICE ,  Félix  ,  nom  d'homme. 

FILIEU ,  FILIOLE ,  filleul.  De  mê- 
me en  quelques  endi'oits  ,  en  Picardie  , 
en  Bas-Limousin. Peut-être  de  l'italien 
JigliuotOf  ou  du  latin  y<7<Wu5 ,  petit 
fils. 

FILIEURE ,  filleule. 

FILLATIER,  iubricant  et  marchand 
de  fil. 

((  Certifie  à  tous  qu'il  appartiendra 
»  que  la  marchandise  dcjillet  de  say- 
))  elte  qu'at  acheplé  Philippe  Dron- 
»  ques ....  bourgeois  en  ceste  ditte 
»  ville  du  Quesnoy  at  esté  acheptée 
»  conformément  à  tous  aultres  mar- 
»  chans  fi  liât  iers  duàil  lieu.  »Cer/i- 
Jicut  manuscrit  du  lo  octobre  i652. 
V.  filatier. 

FILLETIER.  Même  signification. 

((  Défendons  à  tous  marchands  ,  fac- 
))  leurs,  filletiers  ou  autres  manans 
»  et  habitans  de  vendre  ou  faire  ven- 
»  dre. . .  aulcuns  filets  convenant  aux 
»  stilz  de  saïeteur  ou  haut-lichf;s,  n'est 
»  es  jours  de  marché  pour  ce  limité.  » 
Ordonnance  du  Magistrat  de  Valen- 
ciennes  du  a  avril  avant  Pâques , 
i568. 

FILOCACHE  ,  produit  du  filage. 

FILOIRE  ,  fillofre ,  lilcuse.  «  Inter- 
»  disant  aux  filloires  et  aultres  ven- 
»  dant  fiUetz  de  saleltc  ,  d'apporter  ou 
»  exposer  en  vente  lesdits  lilietz  lors- 
»  qu'ils  sont  frez  et  crus  ;  comme  aussy 
))  de  iier  les  hoquetz  d'autre  élolfe  que 
;)  des  mesmes  filletz ,  à  peine  de  cinq 
»  patars  d'amende  de  chacune  livre.  » 
Règlement  du  Magistrat  de  Valen- 
ciennes  du  7&  juillet  iG24'  On  dit  : 
filoire  bréïoire. 

FiLOIRE  AL  MAUCIIÉTE  ,    filcuSC  dont 

le  rouet  se  meut  au  moyen  d'une  mani- 
velle. 


FiLoiRT.  AU  PIED,  celle  dont  la  ro 
tourne  au  moyen  d'une  pédale. 

FILOSÉFE,  filoselie ,  sorte  de 
qui  se  fait  avec  la  bourre  de  soie^. 
sf)ie  la  plus  grossière  'Dujilosêfe  YeK>-^  ' 

FILTIER ,  ouvrier  qui  retord  fe   ^ 
pour  en  faire  commerce.  C'est  la  r»»^ 
nière  d'orthographier  ce  mot  à  Lî7^ 
a  L'épouse  du  sieur  Duriez  autreiSi^ 
»  marchand^//i>ren  cette  ville.  »  Me- 
quête  de  1779. 

FIN ,  signe  du  superlatif,  très,  tort, 
b.aucoup.  Il  est  fin  sot ,  très-sot. 

FINCHEVEU  ,  maUn  ,  rusé.  Ko 
cheveu. 

FINISSEMÉN ,  fin  ,  achèvement. 
Ch'ést  l' finissemén  du  monte'  C'est 
la  fin  du  monde. 

FIOX,  conte ,  mensonge.  Il  II  a  fidio 
UTïJjon.  Il  lui  a  fait  un  mensonge. 

FioN  (donner  1'},  donner  à  un  oam- 
ge  ce  je  ne  sais  quoi  qui  plait.D'ua ma- 
ge général.  Mercier  l'a  employé  dans 
son  Tableau  de  Paris, 

FIQUE ,  figue ,  fica ,  fruit  da  fi- 
guier. 

FiQUE  (par  ma).  Malgré  l'étymologîe 
de    Ménage    qui  prétend  que  ce  mot 
vient  de  VitaVien  fichetta,  diminutif  de 
fica ,  ciue  le  peuple  emploie  dans  ad 
sens  obscène ,  cette    locution  signifie 
tout  uniment  Dar  ma  £oi ,  et  au  lieu 
de  ma  foi ,  on  dit  mafique  J  II  me  sem- 
ble que  cette  interprétation  est  plus  na- 
turelle. Ou  dit  aussi  ma  ïriche.  V.  ce 
mot.  Cette  opinion  est  fortifiée  parCot- 
grave  qui ,  au  mot  ficotte  ,  dit  que  c'est 
un  diminutif  de  ma  (oif  mafique. 
J'ai  lu  dans  les  Joyeux  devis  de  Bona- 
venlure  Dcsperriei-s ,  tome  i^^,  page 
121 ,  une  note  de  Lamonnoie ,  son  com- 
mentateur, qui  ivjette  également  l'ori- 
gine italienne,  et  ne  trouve  pas  que^ 
quette  soit  tiré  de^ca. 

FIRCHON  ,  faible  rejeton  d'une 
plante, 

FISCUIT  (été),  être  perdu. S'emploie 
pour  l'équivalent  d'un  mot  grossier. 

FISQUE ,  fixe. 

FISQUER ,  fixer. 

FISTU,fétu. 

FISTULE ,  s.  f.  petite  partie ,  petite 
portion,  très-peu.  Je  crois  ce  mot  altéré 
iXe.fistUy  on  de  ce  qu'on  nommait  au- 


FLA 


200 


FLA 


trefois  fistule ,  U  toile  d'araignëe.  V. 
VOrtus  &aniiatis ,  page  5o.  Ftstuca  , 
£éta ,  fistn ,  ensuiie  fistule,  «  I  n'  d'y 
»  avôt  point  eune  fistule  ^  is'en  man- 
»  que  a'eune  fistule,  »  Il  y  en  a  très- 
peu  ,  il  s'en  manque  de  peu. 

FLAC,  onomatopée  d'un  coup  que 
l'on  donne  sur  un  corps  retentissant. 
Monet.  jyArsy  le  rend  par  mot  feint 
d'un  son  comme  lorsqu'on  jette  quel- 
que chose  dans  l'eau.  V.  flaque.  Sas- 
Dout ,  qui  vivait  avant  lui ,  lui  donne 
la  même  signification.  «  Faire  flac  en 
»  tombant  dans  l'eau ,  dit  ce  dernier 
»  lexicographe ,  )»  et  c'est  aussi  la  si- 
gnification actuelle. 

FL  ACHER ,  frapper.  Maubeuge.  Du 
Ifkt,  flagellare  ,  selon  M.  Quivy. 

fXi ACHURE ,  marque  produite  par 
ttn  coup.  «  Les  gardes  forestiers  mar- 
^  quent  à  trois  flachures  les  arbres  à 
^  abattre.  » 

FLAGELÉE  (cabusëte),  laitue  pom- 
x&ée  marquetée  de  taches  brunes  et 
Quelquefois  sanguines. L'opinion  et  non 
icfc  réalité  les  a  fait  préférer  à  celles  qui 
*&'oat  pas  cet  accident. 

FLAHUTE,  flamand.    Ce  nom  se 
lionne  aussi  aus  femmes  de  haute  tail- 
le ,  sans  force  et  sans  énergie,  C'est  un 
terme  de  mépris  qui  ne  s'emploie  guère 
-  •«àos  ëpithète. 

Wéliez  en  pau  ché  Jlahule. 

C^ianjofu  patoises, 

FLAHinx,  tiged'angélique  sauvage , 

parce  qu'elle  s'élève  fort  haut. 

FLAICBE.  V.  flèche  ,  viande. 

FLAIGE ,  t.  d'art,  flèche ,  morceau 

^fer  un  peu  long,  avec  un  bout  re- 

coQrbë ,  tandis  que  l'autre  est  applati 

^  droit ,  percé  de  trous  pour  le  fixer  à 

^oe  pièce  de  charpente  au  moyen  de 

elons,  —  verge  de  fer  implantée  dans 

p  c^rpente  pour  placer  une  girouette, 

^  Coq  d'un  clocher ,  ou  autres  orne- 

''**t\«,  «  Vnefiaige  de  fer  de  neuf  pieds 

^  ^«  long. . . .  avoir  soudé  un  tour  de 

^  ^W  à  ùdiieflaige  pour  la  fleur  de 

^.«Vs an-dessus.  y>  Mémoire  du  serru^ 

>  ^^LAIR,  odorat.  Avoir   du  flair  ^ 
^^t  arriver  à  propos  pour  profiter  d'u- 
^  partie  de  plaisir,  d'un  repas,  oc  II  a 
^u  dvi flair.  » 


FLAMBER,  disparalti'e.  Oq  di|  qu' 
une  afEiire  eat  flambée  y  lorsqu'elle 
n'a  pas  eu  de  succès  ;  qu'une  chose  a 
disparu  ,  qu'elle  e%i  flambée, 

FLAMBESSE,  framboise.  C  bos  là 
est  plein  d'flambesses, 

FLAMfilR,  flamboyer,  faire  de  U 
flamme. 

FLAMBURE  ,  soudure,  a  Iceluy 
»  Deraanez  ramassa  tant  en  plomb  que 
»  flambures  ou  saudures  trente  livres 
»  pesant  et  plus.  »  Inîarmatian  du  19 
mars  1676. 

FLAMER  ,  flamber,  jeter  des  flam- 
mes. On  disait  anciennement j^a/n.'ntfr, 
de^amma, 

FLAMICHE,  flamique,  sorte  de 
gâteau  applati  que  Ton  fait  cuii*e  à  de* 
mi^  et  que  l'on  mange  chaud  après  l'a- 
voir fourré  de  beurre.  Ce  mot  vient  du 
flamand  vla^mingj  parce  que  ce  gâteau 
est  venu  de  Flandre.  La  description 
qu'en  fait  Boiste  ,  qui  donne  ce  mot 
comme  inédit ,  convient  à  lagohiére , 
ou  au  doré.  Si  Boiste  avait  consulté  les 
anciens  lexicographes ,  et  surtout  Cot- 
grave ,  il  aurait  trouvé  ce  mot  et  la 
composition  de  la  chose ,  mais  on  ne 
peut  pas  tout  voir  ni  tout  savoir. 

FLAN,  préparation  de  lait,  d'œufs 
et  de  sucre  ,  qu'on  fait  cuire  au  four 
dans  une  jatte ,  ou  dans  un  plat  un 
peu  profond.  Boiste  rend  ce  mot  par 
tartre  de  crème  ;  c'est  sûrement  une 
faute  ,  il  faut  lire  tarie.  Il  est  malheu- 
reux que  dans  son  dictionnau*e  on  trou- 
ve tant  de  fautes  tyinographiques  et  dç 
descriptions  erronées.  On  écriyait  au- 
trefois ^ao».  V.  IXictons  du  JCIH^ 
siècle ,  par  M.  Crapelet,  p.  lao.  Ceux 
de  Chartres  étaient  renommés  à  cette 
époque. 

On  les  peut  Irouver  en  la  ville  , 
Ou  de  rurtrcsou  àejiaons  , 
Ou  de  fromiiges  angclons. 

Rom  de  la  Rose.  V.  1936  et  suiv. 

Dans  le  Jura  le  flan  est  une  tarte  à 
la  crème  comme  en  Picard  et  en  Row- 
chi. 

FLANI,  partie,  du  verbe 

FLANIR  ,  flétrir,  fanner,  en  parlant^ 
des  plantes  ou  des  fleurs.  A  Metz  on  a 
l'adjectif  ^iVîcÂe  dans  le  même  sens^ 
Fanir,  fener,  flanir,  prennent  tous  leur 
origine  dans  le  latin  \œnum,  foin. 


I 


»4 


PLA 


SIO 


FLE 


"FLANQUÉ.  On  donne  ce  nom  aux 

*^ilanct  de  veau  lorsqu'on  les  vend  à  la 

'boucherie.  Un    morciau    d'   flanqué. 

Ceux  qui  ont  la  pr<5tenlion  de  parler 

français  disent /7a/icA^.On  trou  vey7a/i- 

chet  dans  le  Dirt.  du  bas  langage. 

FLANQUER  ,  donner,  pris  en  mau- 
vaise part  :  i  m'a  flanqué  eune  gilFe. 
I  li  tkfianquè  à  s  nez ,  pour  il  lui  a 
mis  devant  les  yeux  sans  ménagement. 
I  li  n flanqué  su  s'  n'assiëte,  c'est-à- 
dire  qu'il  lui  a  dit  sans  bc'gayer  sa  fa- 
çon de  penser.  Se  trouve  dans  le  Dict. 
du  bns langage,  ce  qui  confirme  ce  que 
dit  M-  Lorin  que  ce  mot  est  d'un  usage 
gi'n<^ral . 

TLÂNQURa  ,  quitter,  laisser,  aban- 
-<lonner.  ce  I  d'à  pris  s'  plési ,  et  puis  il 
»  l'a  flanqué  la.  »  Se  dit  d'une  fille 
qu'un  débiuché  abandonne  après  l'a- 
voir séduite.  On  disait  autrefois  ^Za- 
quer. 

Flauquier  y  jeter  à  la  figure.  Bas  Li- 
mons i  n  flonca, 

FLAQCC,  s.  f.  amas  d'eau  de  pluie 
dans  les  cavités  des  chemins;  probable- 
ment par  onomatopée  du  bruit  que 
font  les  voitures  en  la  traversant.  De 
même  à  Besançon  ,  et  probablement  en 
«plusieurs  endroits. 

Flaque  ,  grande  femme  sans  coura- 
.ge ,  qui  se  laisse  aller. 

Flaqxje  ,  lâche ,  poltron. 

Flaque  ,  flasque.  Grandes  gens , 
flaqies  gens.  Ces  trois  mots  se  rappro- 
chent pour  la  signification.  Mais  flasque 
{îi\\.flau,  Celto-breton^aA;  signifie  ya/- 
6/«,  débile.  Le  mot  bas  limousin  j^a  , 
flaque,  adj- masc. P/a^^o  ,  adj.  fém. 
signifie  la  même  chose. 

Flaque  ,  madrier.  On  payait  aux 
déchargeurs  de  bateaux  ,  à  Lille  ,  deux 
sous  pour  le  déchargement  d'un  ma- 
drier de  sapin. 

Flaque  d'  vaque,  bouse  de  vache. 
On  nomme  une  bouse  de  vache  dessé- 
chée ,  eune  tarte  cuite  au  soleil.  D'Ar- 
sy  écrïl  flatte  koe  dreck.  Boiste  dit  que 
ce  mot ,  qu'il  donne  comme  inédit ,  est 
un  agrément  dans  le  chant  français  ;  il 
n'est  pas  heureux  en  ce  sens. 

FLASSOU,  s.  m.  flatteur.  Se  dit 
particulièrement  des  chats. 

FLaTOU,  flatteur.  Se  dit  en  par- 
lant des  hommes. 


FL  ATR  ACHE ,  action  ûeflaÈrer^^ 
donner  le  répit  k  un  chien  pour  le  pré- 
server de  la  rage.  On  a  le  verbe  et  noa 
le  mot  qui  exprime  la  chose. 

FLATTE ,  8.  f.  bouse  de  vtclie.  V. 
flaque. 

TL  AU ,  flasque ,  laible,  lâche,  j7a(v 
cidus.  Voc.  austr.  fleure.  En  celti^e 
flau  signifie  le  fléau  qui  sert  à  battre  le 
blé ,  flamandyZau tf^.  Ete^aii  c'est  être 
accablé  par  la  chaleur,  n'avoir  pas  k 
courage  de  se  remuer. 

Or  le  verrai  à  chelui  présenter 
Pur  cui  1*41  moult  le  cuer  Jlam» 

Sottes  chmiuoHt,  p.  7!. 

Le  mot  flamand  flau  ,  d'oà  dom 
pourrions  avoir  pris  le  nôtre ,  uffi^ 
impuissant,  débile  ,  etc. 

FLAYEZ ,  barre  en  bois  servant  à 
contenir  les  deux  batlans  d'noe  porte, 
a  Avoir  raccommodé  la  serrure  et  le 
»  flayez  du  grand  asian  du  qoailMr 
»  poterne.  »  Fléau  d'une  porte ,  ^» 
châssis  qui  tourne  au  mo^en  d'un  piwt 
qui  le  soutient  par  le  mibea. 

Flayez  ,  mouvement  de  looiiettc* 
»  Ayoir  livré  une  clochette ,  «n  te»* 
»  sort ,  àe^wx  flayez  et  une  pointe  ^ 
»  cinq  pouces.  » 

FLECHE  ou  FLAICHE ,  viande. 
De  l'allemand  fleisch  qui  signifie  la 
même  chose.  L'anglais  dit  :  AJlich  m 
bacon  ,  un  morceau  de  lard.  Flamand 
i/leesch. 

FLÉGARD,    petite    ruelle   étroite 
qui  reçoit  les  eaux  sales  des  mauoos 
voisines ,  qu'elle  conduit  à  la  riTièrei 
elle  est  ordinairement  fermée.  Ce  laot 
est  employé  en  plusieurs  endroits,  mê- 
me dans  une  signification  plus  étei^f» 
puisqu'il  y  signifie  tout  endroit  po^^, 
à    découvert ,    qui   n'est  la   jwopriéie 
d'aucun  particulier.  A  commonpl^p 
or,  vay,  dit  Cotgrave ,  qui  donne  ce 
mot  comme  Picard  ;  mais  qui  est  em- 
ployé en  Flandre  et  ailleurs.  Furetière 
écrit  fiégard,  sans  doute  par  erreur» 
puisqu'il  le  répète  au  mot  flégard-  A> 
Lille  on  l'emploie  pour  le  revers  des 
pavés  des  maisons ,  pour  les  séparer da 
fil  de  l'eau  ou  ruisseau  qui  les  longent. 

FLENU  ,  charbon  de  terre  tendre 
qui  brûle  fort  vite. 


PLO 


211 


FLO 


FLÉRE,  odorat.  II  a  Imnjlére,  il 
I  l'odorat  «ubtil.  Avoir  du  Jlére.  V, 

f LETIËRE ,  fougère ,  plante. 

FLETTE ,  sorte  de  poisson  de  mer 
da  genre  des  raies,  qued'Arsy  nomme 
en  flamand  heyl-boL  Peut-être  l'elLu- 
te.  y.  ce  mot.  Cotgrave  donne  ce  nom 
au  carrelet.  A  Jloander, 

FLECME,  crachat  fort  épais,  pituite 
gluante.  Employé  par  Cotgrave  pour 
fiegmCf  dans  le  sens  ci-dessus.  Bas-Ial. 
Jluma. 

PLEUR  ACilE,  branche  de  fleurs  sur 
la  toile  peinte.  Fleuron. 

FLEÙRAGÉ,    qui    représente  des 
fleors.  'EA/oSefleuragée.  Nos  poètes  em- 
ployaient aussi  ce  mot  figuréraent. 
,    .  Oe  discours ^cMPog^j  ma  force  est  di'giirnie, 
£t  la  source  des  rauts   en  mu    bua(  hc  est 

flarie. 
Ptaneau^  jardin  d' hiver ,  p»  3u 

FLEURANCE,  Florence,  nom  de 
fcmme. 

FLEURER ,  répandre  de  l'odeur. 
<t  Cha  x^fleure  point  conie  baume.  » 
Oela  sent  mauvais.  On  avait  autrefois 
ï«  participe  fleurant ,  et  on  disait  : 
«c  Fleurant  come  le  caleniar  d'un  rc- 
^  trait.  »  C'est  le  nom  de  l'apothicaire 
^Vi  Malade  imaginaire, 

Fleitrea,  flairer,  chercher  en  flairant 
^  la  manière  des  chiens. 

FLEURIR.  Miraque!  vMà  l'bièquc 
^'un  ànequi  fleurit ,  se  dit  de  ceux  qui 
^>ortent  des  fleurs  à  la  bouche. 

FLEURS  D'ORACHE,  nuages  noirs 

^toragrux  ,  avant  qu^ils  soient  réunis. 

Se  voient  même  dans  un  jour  fort  clair; 

«lors  ces  fleurs  réfléchissent  la  lumière 

et  leur  teinte  est  plus  claire. 

FLEURS  ,  champignons  qui  crois- 
sent au-desssus  de  certains  liquides  ex- 
posés à  l'air. 

FLEURS.  EflUorescences  qui  cou- 
vrent la  surface  de  certains  corps,  com- 
me les  pèches  et  surtout  les  prunes. 

FLINE,  glaire.  Flîne. 

FLIPOT ,  Philippe.  Flipot  tiéte  d' 
sot. 

FLO,  empois  d'amidon  ,  colle  d'a- 
midon. I  faut  méte  c'iinche  là  anflo. 

Fuo,  gros  nœud  de  ruban  noir  qu'on 
portait  dans  le  chapeau  à   trois  cornes 


et  sur  le  catogan.  Dans  le  Bjs-Liniousin 
y/o  signifie  toulTe  de  laine  ,  de  soie,  de 
colon.  Le  nœud  de  ruban ,  dans  ce  pa- 
tois, se  iWiflou. 

Flo  (faire  un)  ,  faire  un  bon  marché 
de  plusieurs  choses  réunies.  Un  tac  en 
blo,  V.  ce  mot. 

FLOCART,  nœud  de  ruban  avec  des 
bouts  pendans, 

FLOCHli!.  Ce  mot  signifi.iit  autrefois 
chose  velue,  étoffe  velout^e^  ainsi  que 
je  le  trouve  dans  mon  Dictionnaire  du 
vieux  langage  français  ;  n'est  d'usa- 
ge aujourd'hui  que  pour  désigner  une 
soie  non  toree. 

FLOCHE,  houppe. 

FLOENE  ou  florène,  fouine.  Muste- 
lafoina.  On  mettra  du  brén  à^ florène 
den  Tgardé  rope.  Parce  qu'on  prétend 
qu'il  tue  les  insectes  par  son  odeur. 

FLOION  ,  échnufiement  entre  1rs 
fesses,  lorsqu'on  a  trop  marché. 

FLONQUART,  s.  m.  Sorte  de  cou- 
ronne qu'on  suspendait  à  <le«  guirlan- 
des de  verdure  qu*on  attachait  dans  la 
largeur  des  rues  (V.  cresures^  ,  d'une 
maison  à  l'autre.  Cette  couronne  élail 
faite  de  brins  de  paille  de  seigle 
de  deux  pouces  de  longueur ,  enfilés 
les  uns  au  bout  des  autres  avec  de  pe- 
tits ronc/^dedrapecarlale  ,  et  formant 
nne  trentaine  de  guirlandes  attachées 
an  tour  d'un  cerceau.  Au  bout  de  ces 
guirlandes  étaient  suspendues  des  mor- 
ceaux de  verre  à  vîlre  que  le  vent  faisait 
cliqueter  en  les  agitant.  Dans  le  Z>/c- 
tionnaire  de  Nicod,  oïi  trouve  le  mot 
floquarl,  expliqué  par  rameau  peu* 
dant.  a  Un  floquant  de  laurier 
assemblé  d'un  tissu  de  soie  verte, 
rangé  de  fil  d'or.»  On  trouve  aussi  dans 
le  même  dictionnaire  le  mot  floquart 
pour  branche,  rameau  que  le  vent  agite 
à  son  gré.  On  se  sert  encore  aujourd'hui 
en  Provence  de  ces  couronnes  dans  les 
cérémonies  religieuses. 

FLONQUER  ,  plonger.  Par  onoma- 
topée. De  là  est  yenuflonquart,  parce 
que  ces  couronnes  seuibient  plonger 
dans  l'air. 

FLONQUEUX ,  plongeur. 

FLORENE,  fouine.  \,floéne. 

FLORÉT ,  fleuret.  S'bate  au/oré/, 

FLOTE,  poisson  de  mer.  Maja  JBa-» 


KOI 


2111 


FOR 


ti\s,  Pcul-cireilcranglo-saxony/oc,  qui  ' 
flcsignc  un  poisson  du  genre  des  raies. 
Latin  du  moyen  âge  flola,  j 

FLOTTI  (pre),  prairie  naturell#i. 

FLOUQUE ,  onomatopée  du  bruit  ; 

3ue  fait  un  corps  pesant  en  tombant  ' 
ans  Peau. 

FLUCHëR,  V.  n.  se  dit  d'une  «ÇtofTe 
dont  les  poils  se  reunissent  en  boulons. 
Cn'clofe  iiifluchc. 

FLUK,  terre  de  dépôt  apportée  par 
une  inondation  momentanée  ;  vase  non 
encore  raffermie. 

FLUTE,  jambe  longue  et  mince  teut 
unie  ,  sans  mollet.  1  reviendra  ,  il  est 
monté  sur  ses Jlutes.  On  dit  encore  :  il 
ira  en  paradis  en  joie  ,  il  est  monté  sur 
dC'sflutes.On  dit  d'une  femme  galante  : 
al  jue  del  Jlute  à  bièque.  Dans  le  Bas 
Limousin,jl7:/<a3signiiie  jambes  minces 
et  décharnées. 

FLUTER,  bien  boire.  On  le  dit  aus- 
si à  Puris.En  Bas  Limousin  on  d'il  Jlou- 
ta  dans  le  même  sens. 

FOCCARDaGE.  V.  faucardaclie. 
a  Pour  une  année  de  l'entretien  de  Joe- 
»  eardage  de  la  rigole  du  marais  de 
»  l'Epaix.  »  Janvier  1768.  Dans  son 
attache  au  mémoire  des  ouvriers,  l'ar- 
chitecte écrit  faugardache  et  fiiucar- 
dage,  ce  qui  est  plus  conforme  à  l'usage 
actuel. 

FODROT.  vaudrait.  \fodrôt  mieux, 
ilvaudi'ail  mieux  ,  il  serait  préférable 
de ... . 

FOENE,  faîne  ,  fruit  du  hêtre. 

FŒUILLER  ,  eireuillcr  ,  arracher 
des  feuilles  aux  arbres  pour  la  nour- 
riture des  b'-stiaux.  Cet  usage  se  pra- 
tique surtout  dans  ('arrondissement 
d'Urchies. 

FOEUR,  cours ,  taux.  «  Les  aulori- 
»  scr  de  pouvoir  lever  à  frais  du  moin- 
»  dre  fœur  que  faire  se  pourrait ,  la 
w  somme  qu'il  faudra  pour  les  dépens 
»  présens,  etc.  »  Charles  des  carrel- 
eurs de  Valenciennesy  manuscrites, 
de  1679. 

FOI  AU,  hclre,  foui  eau. Fag-ws  syl- 
i^atica.  — '  Branche  avec  ses  feuilles. 
M.  Quivy. 

FOIE  'en  bonne),  sorte  d'affirmation 
pour  dii:c:  ee  que  j'avance  est  vérita- 
ble. 


FOILE ,  feuille  ,  lat.  îolium. 

EDITER,  fouetter. 

FOI  TIR  y  figer  ,  en   parlant  de 
graisse  qui  était  fondue.  Dasang  foia 
du  sang  caillé. 

FOLER,  fêler. 

FOLE  AVÉNE  ou  avcnc  ,  aver^^o. 
A  vena  fatua. 

FOLE  F  ARÈNE  ,  farine  subtile  <^' 
s'échappe  pendant  la  mouture,  qui  s'at- 
tache partout  dans  le  moulin. 

FOLOIR,  falloir,  y.  irap.  I  faut  y  1 
folôt,  i  fodra,  i  forôl. 

FONÇ AILLE,  patois  de  Maubeuge. 
Enfoncure  d'un  lit. 

FOSÇURE,  fond  d'un  lit ,  ce  qui 
supporte  les  matelas. 

FONDICHE,  fer  de  fonte.  V.  fier. 

FONDIÉRE,  motte  que  font  les  tau- 
pes dans  une  prairie. 

FONDISSE  (lessive),  sorte  de  les- 
sive qui  se  fait  en  versant  de  l'eau  im- 
médiatement sur  des  cendres. 

hONFARTE,  fanfare. 

FONFLIR,  céder  sous  le  poids,  n'être 
pas  assez  fort  pour  soutenir  le  fardeau 
dont  on  est  chargé.  I  (onfiit.  Ce  mot 
manque,  il  faut  se  servir  de  la  périphra- 
se s  affaisser  sous  le  poids,,  f'Iéchir 
ne  nie  parait  pas  rendre  entièrement 
ridée. 

FONICUNEou  founicune,  follicule. 
I  faut  li  fcre  pre nte  dés  iouniçunesdé 
seiie. 

FOQUE  ,  seulement.  V.  îauque  où 
l'on  trouvera  l'étymologie. 

FOR,  fermentation  putride.  Quand 
le  for  se  met  dans  uo  endroit  ,  den- 
rées ,  vin  ,  vinaigre,  viande,  tout  est 
perdu. 

FORBANI ,  banni ,  celui  contre  le- 
quel on  a  prononcé  un  jugement  par 
contumace.  Ce  mot ,  qu'on  trouve  fré- 
quemment dans  les  jugemensdu  magis- 
trat deValenciennes,  vient  directement 
du  cellique  iorban,  dont  on  s'est  servi 
aussi  pour  corsaire,  écumeur  de  mer. 

FORCETTES  ,  s  f.  pi.  forceps.  On 
li  a  mis  les  {orcettes. 

FORf  HE,  force. In'a  point  d'îorche. 
Comme  l'ancien  français. 

FoRCHE,  forge. 

FoRCHE,  sorte  de  gâteau  qu'on  nom- 
me actuellement    craquelin  ,    et    qùî 


FOS 


213 


FOU 


prend  son   nom  d'une  <5chancrUre  ^ni 
lai  donne  l*air  d*une  fourche.  Roque- 
fort a  cm  donner  une  grande  preuve  de 
sa  pénétration  en  l'expliquant  par  fo^ir- 
chcy  instrument  de  boulanger,  de  iurca, 
dit-il  ;  cela  est  possible ,  il  n'y  manque 
que  la  vëritë  de  rapplication.  ((  Adx 
y>  personnes  du  grand  pain  pour  leurs 
»  fourches  ,  à  chascun  deux    deniers 
»  tournois.    »    Règlement  de  L'Ilo- 
^  lie  rie    de    Valenciennes,    C'est   le 
mot   grand  pain  qui  aura  induit  Ro- 
<]iiefort  en  erreur.  Lessecoors  aux  pau- 
vres de  l'hôtellerie  étaient   divises  en 
^i^nds,  en  petits  pains  et  en  surcroîts. 
J^e  ne  sais  aU  reste  ce  que  c'est  qu'une 
fourche  de  boulanger.  Qu'auraient  t'ait 
les  pauvres  de   l'hôtellerie  d'une  four- 
clie  ?  Pourquoi  aurait-on  donné  à  ces 
J>auvres  une  rétribution  pour  leur  tenir 
lieu  d'un  instrument  dont  ils  n'avaient 
que  faire  ?   Voilà  ce  que  c'est  que  de 
xie  voir  dans  les  savans  de  province  que 
des  gens  qui  ignorent   tout.   Ces  mots 
£crche,  fourch  e  ,  iourqué,  îourquète, 
Viennent  directement  du  celtique  ïorch. 

FORCHÉMÉN,  forcément,  d'un  ma- 
«lière  forcée ,  contrainte. 

FORCHÉNÉ,  forcené ,  hors  de  sens  , 
die  raison.  On  disait  autrefois  Çoursené. 

Aloullà  ch'.us  le  vuerjuursinc 
Ki  la  diime  mel  en  l'uubli. 

Servcnlois  et  sottes  chaînons ,  p.  66 

PORCHER,  forcer. 
FORCIR,  prendre  des  forces,    ce  Cet 
»  enfant  forcit  tous  les  jours.  » 

PORIÉRE,  bande  de  tenc  à  l'extrè- 

^hé  d'un  champ,  qui  n'a  pu  se  labou- 

^fi*  avec  le  reste  de  ce  champ.Mener  une 

'^'^che  à  {oriére  c'est  la  faire  paître  sur 

^  lisière  des  champs  cultivé:». 

ï*ORO  voloir.  V.  Faurô. 

FORTENTIALE,  sorte  de  calmande 

3^e  l'on  fabriquait  à   Lille,   qui  avait 
«5  la  consistance   et  durait  fort  long- 
^^tups. 

FORTRÈCHE,  fortresse,  foice. 
FOS,  fois.  y.Fau. 
FOSSACHE  ,  action  de  bêcher  ,  ce 
^^i  en  résulte. 

FOSSART,  fossé,  creux  qui  le  borde. 
Xl  y  a  à  Valenciennes  des  rues  du  Pos- 
^art ,  ainsi  nommées  de  ce  qu'elles  cô- 
toyaient les  fossés  de  la  place. 


FOSSE,  raine.  Les  fosses  d'Anzin, 
pour  dire  lesmiues.  Nous  irons  ouvrer 
al  fosse.^ova  irons  travailler  à  la  mine. 

FOSSELETE ,  creux  qui  se  trouve 
entre  la  tète  et  le  chignon  ,  nuque. 

FosseLéte  (juer  al),  sorte  de  jeu  d'en- 
fant. 

FOSSER  ,  bêcher. 

FOS  SERIE,  fosserye,  fosse,  fossé, 
creux  ,  cavité. 

«  Sans  i celles  terres  povoir  déroder  , 
»  les  froisser,  ni  laisser  en  rieulx  ,  les 
»  entretenant  de  toute  fosserye  néces- 
))  saires  ,  les  préservant  de  tout  vilains 
»  cavains  ,  etc.  »  Baux  de  l'aumône 
générale  de  Valenciennes,  Ces  fo«- 
series  étaient  les  fossés  qui  bordent  les 
terres  pour  l'écoulement  des  eaux  su- 
perflues, ta  D'entretenir  les  digues  du 
Si  long  de  la  rivière  à  l'advenant  de 
»  chacun  leur  portion  pour  le  relever 
»  en  bon  et  suffisant  état  comme  dcs- 
»  sus,  si  comme  Icsdites  yo^.ser/Vf  de 
»  quatre  pieds  de  profond  et  huit  pieds 
))  de  largeur.  »  Criée  pour  la  location 
du  marais  de  Bourlain  ,  i684* 

FOSSIER  ,  fossoyeur,  celui  qui  fait 
les  fosses  pour  enterrer  les  morts. 

FOUAN  ,  taupe  ,  talpa.  Il  est  noir 
corne  un  fouan  ;  il  est  cras  corne  un 
fouan.  A  Lunéville  fouyant.  Cotgravc 
qui  a  ce  mot ,  l'explique  en  anglais  par 
a  muske-cat^  or  as  fouine  ,  ajoute-t- 
il  ;  et  ces  mots  ,  il  les  rend  par  fojrne. 
En  Rouchi  \e  fouan  est  la  taupe. 

FOUCAN ,  camouflet.  On  nomme 
ainsi  quelques  brins  d'étoupes  qu'on 
enflamme  et  qu'on  fait  passer  légère- 
ment sous  le  nez  de  ceux  qui  s'endor- 
ment à  l'écrène.  Ce  jeu  est  piesque  ce- 
lui de  fouquetf  que  Rabelais  met  par- 
ui    ceux  de  Gargantua  ;  l'explication 


m 


de  Leduchat  ne  convient  pas  au  nôtre  , 
quoique  le  feu  en  soit  l'objet.  Ce  mot  a 
certainement  la  même  origine  foci^s. 

FOUCENER ,  chercher. 

FOUEE ,  feuée  ,  feu  de  bois  qui  dure 
peu.  Pou-ée,  a  Alleume  eune  foués 
»  pour  nous  récaufer  ben  vite.  » 

FouâE  ,  brassée  de  bois  mort  qu'on 
ramasse  dans  la  foret.  Mot  picard,  dit 
M.  Lorin.  L'anglais  s'en  sert  dans  celte 
acception  :  the  smallet  sort  of  ^u* 
ens. 


FOU 


S14 


FOU 


FOUET,  »orlc  de  (agol  d'une  grande  i 
dimension. 

FOUFES  ,  chitTons,  toutes  choses  de 
peu  de  iraleur.  On  s'en  sert  aussi  en  Pi- 
cardie. Foufe  )  au  singulier ,  c'est  une 
fille  public|ue.  Ch'dst  eunc/bufe, 

FOUFETACHK,  ouvrage  mal  fait. 

FOUFET.IR,  faire  mal  son  ouvra* 
gc  ,  en  parlant  de  ceux  qui  se  font  à 
Puiguille  ,  le  coudre  comme  on  ferait 
des  cliirïbns. 

FOUFETEXJSSE  ,  mauvaise  ouvriè- 
re qui  fait  maison  ouvrage. 

FOUFETIÉRE.  MêmesigniHcation; 
mais  désigne  de  plus  une  femme  qui 
amasse  des  chiilbos;  dans  le  dernier 
sens  on  dit  foufetier  au  masculin. 

FOUFRE ,  selon  d'Arsy  ,  est  une 
maison  malhonnête  ,  d'où  on  aura  fait 
foufe  y  pour  chilFon  et  fille  publique. 
Oneer  lick  plaetse  (Âhuys, 

FOUFRIN ,  menus  ëclals  de  bois 
mêlés  à  de  la  poussière  ;  déchet  qui 
tombe  des  fagots  ,  ce  qui  reste  à  la  pla- 
ce où  ils  ont  séjourné. 

FOUFRON ,  foufronne.  Ne  s'emploie 
an  masculin  et  an  féminin  que  pour  les 
iiemmes;  mauvaise  ouvrière  qui  fait  ses 
coulures  en  les  fi'onçant  lorsqu'elles  ne 
doivent  pas  l'être, 

FOUFROINNACHE  ,   ouvrage  {ou- 
fronné  àoni  les  coutures  présentent  des 
illégalités  y  dont  les  points  sont  tantôt 
]>rès ,  tantôt  éloignés. 

.     FOUFRONNER,  gâter  son  ouvrage 
en  le  fesant  mal. 

FOUGNFR  ,  remuer  la  tf  rre.  Les 
taupes  iougnent  la  terre  pour  chercher 
}a  nourriture  ,  pour  se  loger. 

FouGNER  ,  fouiller.  Les  douaniers 
onl  (ougné  d'ven  (dans)  le  carbon. 

FOUGNOCJ  ou  FOUiMOU  (faire), 
faire  avec  les  lèvres  une  grimace  comme 
pour  imiter  le  gi-oin  d'un  porc.  En 
languedocien  ,  fougnâ  ,  c'est  faire  la 
Biine.  V.  founicr. 

FOUGNY,  espèce  de  cierge  fait  avec 
des  cordes  et  de  la  cire  jaune. 

FOUIASSE ,  terme  de  mépris.  Viéle 
fautasse ,  yieiïic  salope ,  vieille  catin. 

FOUIERE ,  s.  f.  vase  dans  lequel  on 
met  de  la  braise  allumée  pour  se  chnuf- 
ferj  foyer  portatif.  On  écrivait  autrefois 


îouyer  pour  foyer,  âtre  ,  endroit  de 
cheminée  où  l'on  fait  le  feu. 

FOUILLIS,  amas  de  choses  en 
s  ordre. 

FOUINER  ,   s'enfvv    seerêtera^^a^ 
comme  une  fouine.  Se  dit  anati  en  *~ 


raine ,  à  Rennes  et  à  Bonneval , 
et  Loir ,  on  dit  s'enfouir.  En  Ro«k<^' 
s^ enfouir,  c'est  s'enterrer ,  comme  ea 
français.  M.  Lorin  fait  observer    qie 
fouiner  est  un  terme  populaire  ûtm 
usage  général  ;  on  ne  le  tronve  pas  4am 
Roiste  qui  a  admis  tant  de  ternies  po- 
pulaires ;  mais  dans  le  Dictionnaire  da 
bas  langage ,  qui  lui  donne  la  mèoe 
origine  qne  celle  que  je  loi  ai  attri- 
buée. 

FOUIOUSSE,  poche.  On  trouve  ce 
mot  dans  Rabelais.  Les  anciens  lexico- 
graphes ont  fouillouse.  Dans  mon  en- 
fance ,  dit  M.  Lorin ,  nous  nommions! 
Paris  fouiousse  ou  fouyousse  un  trou 
fait  en  terre  pour  jouer  aux  billes ,  8(Nt 
aux  liards ,  aux  noyaux  d'abricot ,  etc. 
Il  i)chseqne  ce  mot  est  encore  usité  par- 
mi les  écoliers.  Je  pense  que  le  jeu  dont 
parle  M.  Lorin ,  se  nomme  à  Valen- 
ciennesjrweraw  pot,  V.  pot.  On  y  jonc 
aussi  en  tenant  les  billes  on  les  liards 
dans  la  main  ,  et  les  jetant  é^ pas,  c'est- 
à-dire  sans  les  faire  rouler. 

FOUIR  ,  fouiller,  bêcher  la  terre. 
A  Lunéville  fouyi,  Vocab.  austrasien 
foyr, 

FOUISSACHE  ,  ce  qui  est  à  fouir , 
la  chose  foule,  l'action  de  fouîr. 

FOULE  AU  POT,  marmiton,  fouil- 
le au  po\ 

FOULEUX ,  foulon.  Pullo. 

FOULIE,  folie.  Fére  foulie  dé  s' 
corps ,  se  pi*oslituer. 

FOUNIER ,  fouiller.  C'est  propre- 
ment fouiller  à  la  manière  des  porcs. 
On  trouve  fouigner  dans  les  anciens 
lexicographes  ,  en  anglais  to  poul^ 
baisser,  remuer  les  lèvres. 

FOUQUïlR  ,  frapper  violemment. 
J'  té  (ouquerai  eune   baffe.  On  sent 
que  ce  mot  en  remplace, un  plus  gros- 
sier ,  cependant  Cotgrave  l'explique  en 
anglais  par  to  finger,  battre ,  frapper. 
Le  vriJi  gibier  desruuurds  inhumains. 
Qui  \onlJonif liant  le  fcslu  que  je  crains. 
JLs  Lover  uéphéiococugie. 


FOU 


21^ 


FOU 


FouQUSR  («*)i  8«  moquer. 
Baoe  robële  H  réponchM«  ^    . 

Et  )»  crûs  qu*  vous  vous/ai'^we»  <**"'»• 

Chamons  palotsti. 

FOURBOXJ  ,  faubourg.-  Nous  irons 
au  iourbou  mier  del  tarte.  Nous  irons 
manger  de  la  tarte  au  faubourg.  Le  pi- 
card dit  îorbou  comme  le  vieux  fran- 
çais suburbium. 

Nous  en  irons  avec  Pierro 
Dans  \efourbou  des  malaprises. 

Div.  pour  la  camp.,  ad    4-  **^'  *• 

FOURBOULIR ,  blanchir  des  Idgu- 
mes ,  des  herbages.  Les  anciens  lexico- 
graphes n*ont  que  le  participe  fowr- 
bouilli ,    pour    signifier    simplement 

bouilli.  .  . 

FOURBOTJTERIE  ,  métairie  ,  rspe- 

ce  de  ferme  où  Ton  joint  à  la  culture, 
rentrelien  des  vaches  pour  faire  du 
beurre  ,  vendre  la  crème ,  le  lait ,  etc. 

FOURBOUTIER,  celui  qui  tient 
une  ïourbouierie  ,  maraîcher  ,  un  ha- 
bitant des  faubourgs. 

<K  Un  iourboutier  demeurant  aussy 
»  au  Bondinet  (nom  d'une  place  de  la 
y>  ville  )  pourra  dire  que  sa  femme  a 
»  esté  arreslëe  de  grand  matin  ,  s'en 
x>     allant  a  la  messe.  »  Noie  pour  m- 

rmation  ,  mars  1699. 

FOI3RCARTER ,    donner    mal  les 
«mrles.  11  a  (ourcarté, 

FOURCÉLER,  cacher,  soustraire. 

.églement  des  poissonniers  de  Va- 

^nciennes. 

FOURCHE.  V.  forche. 

FOURCHER,  abonder  ,  fourmiller , 
— jisonner,  frayer,  en  parlant  des  pois- 
sons. —  déplacer  les  bottes  de  foin  ou 
«iepaille  avec  la  fourche. 

FooRCHER,ne  pas  aller  droit.  Al  a 
^urchèk  s*  n'honneur. 

f  OURCHET,  fourche,  trident.  Ne 
««  dit  que  par  eaux  qui  veulent  parler 
^^licateroent.  Les  autres  disent  iour- 

î^ÔURCOMPTER,  compter  mal, 
^U  en  plus ,  soit  en  moins. 

Ï-OURDÉRAINE ,  prunelle,  fruit 
^U  prunier  des  haies  ,  de  l'ëpine  noire. 
^n  irduvc  (ourdime  dansNicod,  10 


ur 


^^n  trouve  lowrutw*?  u«"»^" — -»  - — 
^r-ine  dans  Cotgrave  qui  le  traduit  par 
prunelle  ,  prune  de  montagne  -,  rcche 

^f^meennefourdérainey  dit-on  d'une 

femme  à  Thumeur  revêchc. 


BOURDONE,  action  de  donner  maH 

FOURDONNER  ,  donner  mal    les  . 
cartes.  ^ 

FOURDRÉNNE ,  fourdëraine. 
FOURDRINIER  ,  arbre   qui    porte 
lés  fourdéraines.  Prunus  spmosa. 

FOURFAICTES  ,  concussions  ,  dct- 
tes.c<  Bannissons  Icdict  Vanneauin  nour 
»  trente-trois  livres  par  lui ybaz/aic- 
»  tes,  dont  il  n'a  puissance  de  payer.  » 
Jugemens  du  Magistrat  de  P  alen- 
ciennes.  Les  débiteurs  et  les  caissiers 
infidèles  étaient  traités  bien  rigoureu- 
sement a  cette  époque. 

FOURF  AIRE  ,  faire  en  fraude ,  en 
contravention. 

a  Qu'il  soit  défendu  à  tous  ouvriers 
»  étrangers  non  francs  de /owr/airtf,., 
»  c'est-à-dire  de  v«nir  vendre,  entrc- 
»  prendre  et  monter  des  ouvrages  de 
»  menuiserie  en  la  ville  de  V«lencien- 
»  nés.  TO  Procédures  ,  mars  174 »•  . 
FOURFAISEUR,  celui  qui  agit 
contre  les  lois  et  les  réglemen». 

«  Rapporte,  art.  i^»^  desdites  char- 
»  tes ,  au  folio  ia6 ,  par  lesquelles  il  est 
»  interdit  à  tous  oat^ra^^r*  étrangers, 
»  (ourfaiseursy  c'est-à-dire  non  trancs 
»  ny  inaistres  dans  aucunes  bonnes  vil- 
))  les ,  de  venir  faire  ,  monter  ,  entrc- 
»  prendre  de  travailler  des  ouvrages 
»  de  menuiserie.  »  Mars  174  »• 

FOURF AITE,  contravention,  idem. 

FOURFlil^E,    fourGéle,  émoi  (été. 

en). 

Ch  •  louninénô  cn/i»K»/.î'e 
S'csl  en  allé  loul  somla  II  . 
Cuurir  par  loutes  les  luul^s... 

chamons  paloiS's. 

FOURME,  forme.   C'est  presque  le 
mot  cellique/armsans  altération.  Lat*. 

forma.  ,   .        , 

•^     FOURMFNTREUL  ,    vulpin    des 

prés.  ALopecurus  pratensis, 

FOURMÉTURE.  V.  fourmouture. 
FOURMICHE    ou   FOURMISSE , 
fourmi ,  {ormica.  Le  picard  dit  {ormu 
Ch'ést  corne  un  nid  de  ïourmiches,  dit- 
on  an  figuré  ,  lorsqu'on  voit  une  gran 
de  quantité  d'enfans  rassemblés. 

FOURMISIER,  avoir  été  picole  pa«r 
les  fourmis.  J' sus  tout  îourmisiè. 
FOURMISIÉRE ,  fournùllicre.. 


FOU 


216 


FOC 


FOTTRMO ,  ciscnu  de  charpentier. 
Il  diiFèrc  de  celui  des  menUisierB  en  ce 
que  Tticierse  trouve  placé  entre  deux 
plaques  de  fer,  au  lieu  qu'à  celui  des 
menuisiers  l'acier  se  trouve  à  nu  d'un 
côté.  On  écrivait  autrefois  îourmoit. 

a  Qu'il  ayoit  auparavant  jectë  le 
»  (ourmoir  de  Simon  Laveur,  char- 
»  pentier,  dans  la  rivière.  »  Pièces  de 
procédure» 

FOURMOUTURE ,  iournj^ture  ,  t. 
de  coût,  part  que  l'on  fait  aux  enfans 
d'un  preuiier  lit ,  lorsqu'on  passe  à  de 
secondes  noces.  A  Maubeuge  on  pro- 
nonce ïourmorture.  On  trouve  for- 
mer/ ou  (ormotafe  dans  Richelet  qui 
dit  que  Ragueau  ,  dans  son  indice,  ex- 
plique ce  mot  par  succession  que  l'on 
fait  quand  un  nomme  meurt  sans  être 
marié ,  et  sans  avoir  la  qualité  de  bour- 
geois. A  Valenciennes  c'est  certaine- 
ment la  part  que  l'on  fait  aux  enfans 
du  premier  lit ,  comme  je  l'ai  dit  ci- 
dessus. 

FOURN AQtJER  ,  fureter ,  remuer , 
mettre  en  désordre.  Fournaqtier  au 
fru  ,  c'est  y  toucher  conlinucllcmenl. 
M.  Lorin  dit  que  c'est  un  mot  picard 
que  le  Rouchi  pouirait  bien  revendi- 
quer, à  cause  de  i'us.ige  habituel  qu'on 
en  fait. 

FOURRASSE,  fournaise. 

FOURQUE  ,  fourche  ,  îtirca.  N'a 
que  deux  dents.  Ce  mot  est  commun  à 
la  Picardie  ,  à  la  Flandre  ,  à  l'Artois 
et  au  Rouchi. 

FOU RQUÉ,  trident ,  fourche  d'écu- 
l*ie. 

FOURQUÉTE,  fourchette. 

FouRQuÉTE ,  l'estomac  ,  le  sternum. 
Êp  Normandie  on  dit  îourcelle. 

FoûRQUÊTiîj  petite  fourche.  On  dit 
qu*une  fille  a  eune  rope  al  (ourquéte  , 
lorsqu'elle  l'a  achetée  aO  fripier,  lequel 
la  décroche  Avec  une  petite  fourche ,  de 
l'endroit  de  son  étalage  où  les  nippes 
fcont  suspendues. 

FouRQuÉTE,  enfourchement  au  con- 
fluent de  deux  rivières. 

FOURQUIE ,  plein  une  fourche ,  ce 
qu'une  fourche  peut  contenir.  Nous 
n'avons  pas  le  mot  îourchée  en  fran- 
çais. 

FOURRIERE  ,  claie  suspendue  dans 


l'écurie ,  sur  laquelle  on  dëpoïe  à  Fa- 
vancela  nourritttte  des  clievabx. 

FOURS  AQUÉ,  «ecousse  donnée  à 
une  corde  que  l'on  til^. 

FOURSÊ,   peine,    amende  pëco- 
nidiFC 

FOURSER ,  abonder.  V.  Fourcher, 

FouRSER ,  frayer  en  parlant  des  pois- 
sons. 

FOURSIN  ,  amas  considérable  de 
petits  vers  qui  viennent  d'éclwe  ;  oo  de 
petits  poissons  qui  sortent  de  l'œof,  et 
par  extension  à  plusieurs  antres  chosei. 
Hé  !  qiieu  {oursin  i 

FOURTE ,  va-l-en.  De  l'allemMid 
fur  1er  y  plus  outre ,  ou  de  îortî  alloo. 
Peut-être  de  l'impératif  du  verbe  fort- 
Kœhren  ,  passer  son  chetnin.  Ge  Mot 
employé  c^Dnlme  interjection  ,  signifia 
sorleiL ,  décampez  ;  on  s'en  sert  pno" 
cipalcment  pour  chasser  on  chien  ou. 
tm  inférieur. 

FOUSSIN.  C'est,  à  Maubeuge,  U 
même  chose  que  ïouffrin,  V.  ce  mot. 

FOUT-FOUT,  onomatopée  de  cer- 
tain cri  des  chats.  On  dit  à  ceux  qui  ju- 
rent par  F  et  par  B  :  Çout'-fout'f  ch'ést 
le  jureuién  des  cats.  On  dit  aussi  fottt*- 
i'outin ,  ch'ést  du  latin^  je  n'y  entends 
goûte. 

FOUTAQCIN,  jennc  blanc  bec. 

FOUTELIACHE.  moquerie.V.  nio- 
qiiache.  Il  a  mis  s'  u'  habit  d'  ïoutelior- 
che  ^  il  est  sur  le  ton  moqueur. 

FouTELiAciiE  (rire  d'),  ris  forcé. 

FOUTELIER ,  se  moquer. 

FOUÏESSE,  bagatelle,  chose  de 
peu  de  Valeur. 

FOUTEUL ,  fauteuil. 

FOUTIMASSER,  faire  quelque  cho- 
se avec  nonchalance,  ne  rien  faii*e  qui 
vaille.  Mot  du  bas  langage  employé  à 
Paris  et  ailleurs. 

FOUTRAU  (gens  d'),  gens  de  rien. 
En  usage  à  Mons.  1  n'y  a  du  Coutrau  , 
il  y  a  quelque  chose  là-dessous  ,  il  y  a 
du  mic-mac. 

FOUTRIQUÉT  ,  jeune  blanc  bec , 
qui  veut  s'en  faire  accroire  ,  qui  se  pa- 
vane.On  l'accompagne  toujours  du  mot 
petit.  Les  monlois  ont  souvent  ce  mot 
à  la  bouche.  M.  Lorin  dit  que  toutes-- 
se ,  (outimasser,  ïoutrauei  (outriquét 
sont  d'un  nsagc  général.  Je  ne  le  pen- 
sais que  des  deux  premiers  que  j'en  ai 


FRA 


2i7 


FRA 


nUoDiKÎs  <{ue  parce  qu'ils  sont  ind- 
X.  Un  patois  ne  peut  être  que  le  lan- 
ge du  peuple;  on  doit  s'attendre  à 
ncontrer,  dans  un  livre  tel  que  celui- 
,  d«*8  expressions  qui,  pour  me  servir 

e  celle  de  M.  Lorin  ,  ne  sont  pas  de  la 

leillenre  société. 

FOUWÉÈ,  certain  droit  de  transit 
:t  d'entrée  sur  les  marchandises,  pay> 
âble   à  l'entrée  de   Yalenciennes  par 
ceux  qui  n'étaient  pas  de  la  ville. 

FOUYER  ,  bêcher  et  chercher  quel- 
que chose.  C'est  le  verbe  fouiller  pro- 
noncé à  la  parisienne,  où  l'on  supprime 
les  //  mouillées  par  une  mauvaise  pro- 
nonciation ,  pour  les  remplacer  par  un 
^  ,  mais  alors  >  il  me  semble  que  pour 
être  conséquent ,  il  faudrait  substituer 
à  ces  //  un  if. 

FRAICHE  ,  frais,  froid,  humide.  I 

€àii  fraîche ,  il  fait  fVoid.  Cha  est  irai- 

che ,   cela  est  humide.  On  dit  d'une 

femme  qui  s'est  mal  conduite  :  al  est 

iratche  come  del  viéle marée.  Ce  mot  a 

éijé  employé  au  figuré,  a  A.  quoy  en  se- 

T»  ront    ceux  qui  sont  accoustumez  à 

X  l'air  fresch  des  faveurs  humaines.  » 

Intentions    morales    de    Lepippre , 

Fraîche.  On  dit  de  qtielque  chose 

«l'incroyable,   d'étonnant,    à  laquelle 

on  n'accorde  pas  de  confiance  :  en  vlà 

^pne  fraîche!  En  dire  de  fraîches,  c'est 

"'1*6  des  choses  incroyables. 

.  f^RAIRlE  (droit  del,  droit  que  pay- 

^'^nt  1rs  nouveaux  admis  dans  les  corps 

^  xuclici's  dépcndans  de  la  halle-basSe, 

C^alle-au-drnp). 

et  Fait  recette. ...  de  la  somme  de 

^^    ^pt  livres  quatre  sols  (deux  livret  six 

«ois  trois  deniers  de  France)  procé- 

*    dant  (  provenant  )  du  droit  de  frai- 

ries  deues   par  les   nouveaux  mar- 

^    chaods  (de  drap  et  étoffes  de  laine) 

^    dépendant  de  la  halle-basse.»  Comp- 

^  de  1723. 
I  On  voit  dans  ce  compte  que  la  fa- 
^^ique  de  batacan  ,  jadis  si  urillantc  , 
^tait  réduite  à  trois  ou  quatre  fabri- 
^î*n8,  et  que  la  profession  de  laisniers 
^lail  anéantie, 

FRAISLOIANT,  détruisant,  fesant 
dommage. Peut-être  de  frangere. 

FRAITE,  teiTe  relevée  pour  empê- 
cher l'entrée  d'un  champ.  On  défait  la 


fraite  pour  enlever  la  récolle ,  on  la  ré- 
tablit ensuite. 

FR AL ATACHE,  action  de  f\elater, 
d'altérer. 

FRANC,  hardi,  effronté,  audacieux. 
Franc  come  Artaban  ;  courageux  et 
hardi.  On  trouve  dans  VAu^iasiann 
toutes  les  locutions  proverbiales  dans 
lesquelles  franc  est  employé. 

FRANCHE ,  frange. 

FRANCHOISSE,  Françoise,  nom 
de  femme.  Francisca. 

FRANE  ,  frêne,  arbre,  fraxinus 
excelsior. 

FRANQUE  ,  franche ,  effrontée. 

FRANQUÉT,  sorte  de  droit  qui  se 
percevait  sur  la  bière ,  à  Douai. 

FRANQUÉTE  (al  bonne),  avec  ami- 
tié, sans  cérémonie.  On  trouve  dans  le 
Médecin  malgré  Lui:  A  la  franqutte. 
Ce  mot  s'est  conservé  dans  ce  pays. 
«  Hé  ,  tétigut^,  ne  lantiponex  point  da- 
»  vantage ,  et  confessez  a  la  franquette 
»  que  v^'s  êtes  médecin.  »  Act.  1. 
se.  6. 

FRANQUIR ,  franchir. 

FRANQUISSE,  audace ,  hardiesse. 
Espag.  franqueza  ,  libéralité. 

FRAREUSETÉ,  fraternité,  ce  qui 
est  commun  entre  les  frères.  Ce  mot  est 
encore  usité.  Mais  en  termes  de  coutu- 
mes ,  c'était  les  biens  qu'on  héritait  en 
ligne  directe ,  entre  frères  ou  proches 
parens. 

FR  AREUX  ,  de  frère,  qui  appartient 
au  frère. 

FRASliE  (vis  à  liéte).  Rivure  frasée. 
Vis  qui  entte  dans  la  pièce  de  fer  desti- 
née à  la  recevoir  ,  et  qui  paraît  ne  faire 
qu'un  corps  avec  elle.  Aii-'et  dont  ou 
lime  la  tête  pour  la  faire  disparaître  et 
rendre  l'olivrage  plus  propre. 

FRASER  ,  placer  une  vis  à  tête  fra- 
sée ,  faire  tine  vis  à  tête  frasée  ,  c'cst- 
fî-dire  plate  en-dessus ,  plus  épaisse 
en-dessous  pour  se  loger  dans  un  ert- 
foncemenl  pratiqué  dar.S  la  pièce  de  fe 
destinée  à  la  recevoir. 

FRASÉTË,  totirde  cou ,  soit  en  b 
tiste  y  sbil  eti  lition  ,  tout  plissé ,  frais 

FRASO ,   plat   de    bois ,    percé 
trôtis. 

FRASSË,  fi-essure.   Nous    miér* 
cUhcfrûssed'  viauk 


FllE 


218 


FRI 


TRAYKR  quflqu'iin  ,  le  constituer 
c*n  frais,  lui  occasionnrr  de  la  drprnsr. 
Kocorr  usité  en  Champagne,  selon  M. 
Nm*!,  Philologie. 

FRAYKUX,  couteux.Ch'eslfra;'*//^^. 

FRÉCIIAU,  prd  marécageux. 

FRÈCQ,  frcque,  Irais,  fraîche.  Pois- 
son frais ,  marée  fraîche.  Règlement 
ties poissonniers.  Frécq  est  encore  en 
usage. 

FllÊE ,  frère.  Prononciation  traî- 
nante. 

FRÉFRFRE.  Dim.  de  frère.  V.  îrérot. 
FRKINC  HE,  frange. 

FREIKDRE  ,  diminuer  pnr  IVvapo- 
ration,  éprouver  du  déchet  par  le  dessè- 
chement. Ce  verbe  manque.  Th.  Cor- 
neille emploie  le  verbe  (reindre  dans  le 
sens  de  rompre,  cl  le  déi'ive  de  (range- 
re.  Roquefort,  en  adoptant  la  significa- 
tion d'éprouver  du  déchet^  le  fait  venir 
du  même  mot  latin  ;  il  se  trouve  alors 
un  peu  détourné  de  sa  signification  ori- 
ginelle. Autrefois  on  avait  le  mot  (rain^ 
are  dans  le  sens  que  lui  donne  Thomas 
Corneille,  et  alors  il  pourrait  venir  tout 
naturellement  de  ïrangere, 

FREINE.  Mot  que  les  Saint-Aman- 
dinois  emploient  pour  farine. 

FREINTE,  s.  f.  Déchet,  perte  occa- 
sionnée par  la  dessiration.  —  Perte 
qu'on  éprouve  par  la  diminution  du 
poids  d'une  chose  en  la  travaillant.  Par 
exemple  de  la  luine  ,  lorsqu'on  la  bat  ;. 
des  métaux ,  par  la  fonte.  —  (trouver 
del  )  c\  st  avoir  à  rabattre  de  ce  qu'on 
s'était  promis  de  la  bonne  opinion  qu'- 
on avait  de  quelqu'un  ,  ce  qui  n'arrive 
que  trop  souvent.  Déchanter  en  fran- 
çais. Dans  le  Dict.  étymologique  de 
Ménage  ,  on  trouve  ùainte ,  que  Le- 
duchat  explique  par  {racas  ,  et  le  tire 
de  îrangere,  V.  (reindre  où  je  parle  de 
celte  étymologic.  Selon  le  génie  du  pa-  i 
lois  rouchi  ,  le  verbe  devrait  être  écrit  | 
à  l'iufluilif ,  freinte  comme  le  subs- 
tantif. 

FRÈRE  A  BARBÉTE  ,  nom  que  le 
peuple  donne  aux  frères  ignorantins  ou 
de  la  doctrine  chrétienne. 

FRÈRE  A  CAPIAU,  frères  quêteurs 
des  carmes  déchaussés,  qui  portaient 
d'énormes  chapeaux  à  trois  cornes  bien 
pointues  lorsqu'ils  allaient  à  la  qucte. 


FRli^hOT,  dim.  de  frère.  £o  Artois 
on  dit  (rérotin.  Frérot  est  d'un  «Mit 
général ,  dit  M.  Lorin.  Je  le  crois  iné- 
dit. Dans  les  Voftges  fraroi» 

FRESC,  frais,  un  peu  froid,  fraî- 
cheur un  peu  vive.  Apocope  de  l'es- 
pacnol  (resco, 

Presse  ,  fraise. Lat.  (raga,espêfpk, 
(resa  ,  prononcez  îreça.  Allons  kenuer 
des  (resses. 

Fresse,  fressure.  Eune  tresse  d'viaa. 
C'est  cette  partie  qui  produit  le  ioif 
lorsque  l'animal  est  adulte. 

FRÈTE  ,  crête ,  bord  ,  élévation  les 
long  d'un  fossé  qui  borde  un  champ. 

li'uuler  jour  quM  élût 
Culus  t'o  r'vcnuDt  du  bos 
II  u  rrncuniré  Zvbcte 
Qu'ul  avùt  ciusé  s'cbabot^ 
Kn  bourlani  sur  ewuej'réte 
Avec  1'  gros  Jeannot. 

Chansons  patoisJ*. 

FRETTE ,  s.  f.  barrage  momentané 
soit  en  terre,  soit  en  fascines,  sur  les  fo 
ses  qui  bordent  les  terres  en  culture 
pour  faciliter  leur  exploitation. 

FREUMKR,v.  a.  fermer,  o  Freum  * 
»  1'  porte.  Quand  lés  portes  sont  (rew  " 
»  mées  on  n'  sët  point  chu  qn'i  s*  pas»-* 
»  den  les  masons.  »  C'est-a-dire  :  * — 
apparences  sont  trompeuses,  tel 
paraît  heureux  est  loin  de  l'être. 

FREUMION ,  foormi.  Mol  picard. 

FRÈZILION  ou  FREZILLON  ^ 
troëne  ,  ligustrum  uulgare.  En  Lor" — 
raine  on  donne  ce  nom  a  plusieurs  c^  " 
pcces  de  menu  bois-  Cotgrave  trad.  (r^ — 
z,îllon  par  prii^et ,  qui  signifie  égal^--^ 
nient  troëne.  Dans  le  Jura  le  troène  5 <^ 
nomme  (ragillon  ,  que  M.  Monnie^* 
dérive  avec  raison  du  latin  (ragiUs  t 
fragile.  Fnrcticrc  ,  article  (rézillon  ^ 
renvoie  à  twcne- 

FRICASSÉE.  On  dit  d'une  fille  qui 
a  le  regard  fripon  :  al  a  lés  yeux  tournée 
al  (ricassée. 

FRIC-FRAC.  I  n'y  a  ni  (rie  ni  (rac, 
i  £aul  1'  faire.  En  usage  à  Paris  ,  dit  M. 
Lorin. 

FRICHE  (ma),  ma  foi.  Sorte  d'affir- 
mation. 

FRICOT,  ragoût.  Faire  (ricot ,  c'est 
faire  bonne  chère.  On  dit  aussi  dans  ce 
sens  (ricoter,  de  même  en  Lorraine ,  et 


FRI 


219 


FRI 


d'an  usage  gënëral ,  dit  M.  Lorin. 
«  Quand  r  îticot  d^un  autre  br&Ie ,  i 
»  feut  r  lëîer  brûler*  »  C'est-à-dîre  qu'- 
il ne  faut  pas  se  mêler  des  affaires  d'au- 
t.Tui  )  ayant  assez  des  siennes. 

FRIGiyL.ÉTE,  tripailles  d'un  co- 
olon  de  lait ,  ou'])Iutôt  le  cœur  ^  le  foie 
«t  Je  mou  réunis. 

FRIGOUSSE ,  fricassée.  Faire  {ri- 
gousse  y  faire  bonne  chère.  V.  Dict, 
^3tu  bas  langage. 

FRIMAIRË^  sobriquet  que  Pon  don- 
ne à  un  homme  grand  et  maigre  ,  qui 
A  le  caractère  plilegmatique* 

FRIMOUSSE  ,  figure  ,  visage,  face. 
^  U  a  caressé  s' îrimousse  ,  il  l'a  souffle- 
*^-  £oiste  qui  donne  ce  mot  comme  ind- 
uit, Y  écrit  fli  mousse  et  l'explique  par 
large  visage  rebondi.  On  le  trouve  éga- 
lement dans  Trévoux  avec  la  même  ex- 
plication plus  étendue. 

rRlNCHE,  frange.  Lat.  iimbrîa. 
On  a  dit  bien  anciennement  îringe. 

I*R1NGALE ,  faim  canine.  11  a  la 
fringale.  En  Bas-Limousin  (ongalo, 

FRINGALE,  mouvement  par  lequel 
les  roues  d'une  voiture  glissent  sur  le 
coté. 

«  Le  verglas  a  fait  prendre  la  fringale 
y>    au  charriot.  »  Maubeuge. 

ÏRIOLER,  frémir  ,  en  parlant  d'un 
x*agotit  qui  est  sur  le  feu,  qui  commen- 
ce à  sentir  la  chaleur,  ou  Je  Teau  prête 
à  l)ootlIir. 

i''RION.  V.  vcrt-frion.  On  peut  ren- 
^5"®  ^^  ™ot  par  galantin.  Peut-être 
Vicnt-il  de  vryen  qui ,  en  flamand ,  si- 
gnifie faire  l'amour  ,  et  originairement 
**}^  suio-gothique  iria  ,  qui  a  la  même 
*'fimification. 

Allouelle,  mauvys,  sansonnelz 
^ie»,yWa/ij,  linottes  et  niois&ons. 

Molinelj  îg  v^ 

"*-^ans  cette  énumération  le  frion  est 
p^     ciseau.   Il  est  du  genre  JEmàeriza. 

^^t  par  comparaison  qu'on  a  donné 
1  5^om  à  un  jeune  galant ,  ce  qu'an 
^igne  en  espagnol  par  (rio, 

■Friper  (se),  se  frotter,  s'agiter  dans 

*  >rétemens  lorsqu'on  sent  des  démaa- 
^^'^isons.  De  iricare  sans  doute. 

^RIQUÉTE ,  jeune  fille  éveillée  et 
Ç^Opelte.  Euue  tiote  ïriquéte.  Peutr 
.  ^ï'e  de  l'italien  stitiche  ,  qui  signifie 
V^^ne  rameau.  On  disait  autrefois  fm- 


quèie.  V.   Geoffroy  Tory,  proportion 
des  lettres  attiques. 

FRISÉTE  (faire),  faire  l'acte  véné- 
rien. 

FRISETTE,  sorte  d'étoffe  de  laine , 
gauffrée,  qu'on  fabriquait  encore  à  Va^» 
lenciennes  en  i6o6 ,  puisque  dans  un 
règlement  de  cette  année  il  était  défen- 
du ((  à  tous  marchands  et  autres  ache- 
»  tant  lesdictt's  bayes  ,  de  les  faire  fou- 
»  1er  pour  les  convertir  en  {risettes . . . 
»  Les  {risettes,  façon  d'Angleterre,  au- 
»  ront  quatre  fils  de  couleur  rouge  on 
y>  bleue  ,  pour  les  distinguer  desdictes 
»  bayes. ...»  Règlement  de  la  halle 
basse, 

Frisetie.  On  donnait  ce  nom  à  l'en- 
trfbate  ou  chef  de  certaines  étoffes  de 
laine  dont  on  fesait  des  balais  pour  en- 
lever la  poussière  ,  en  rouchi  dépourôt 
ou  épouroirs  comme  disent  les  beaux 
parleui's.  Le  nom  de  {risette  leur  vient 
de  ce  que  ces  bouts  de  laine  sont  {risés, 

FRISON,  frisson. 

Frison,  sorte  de  petit  drap  commun 
qu'on  fabriquait  à  Lille. 

FRISOU  ou  FRIZOU ,  boucle  de 
cheveux  frisés.  Al  s'est  fait  faire  dés 
{risous  Elle  s'est  fait  friser  les  cheveux. 
Languedocien  {rizoun, 

FRISQUE  ,  fraîcheur  un  peu  vive, 
fi'oid.  Espagnol  {risque,  I  fét  {risque, 
M.  le  baron  de  Rciffenberg  ,  pense  que 
le  verbe  français  {rissonner  vient  du 
verbe  néerlandais  {riczen,  qui  signifie 
geler.  Ce  qui  me  fait  préférer  l'origine 
espagnole  de  notre  rouchi  {risaue,  c'est 
que,  comme  {riscOj  il  nesigni^e  qu'une 
fraîcheur  un  peu  forte  ,  et  que  nous 
avons  pu  le  conserver ,  avec  une  légère 
altération  ,  du  séjour  prolongé  des  Ibé- 
riens  dans  tout  le  pays. 

FRISQUÉTE,  jeune  fille  éveillée.V. 
friquéle. 

FRISTOULE,  fricassée.  Nous  ferons 
eu  ne  bonne  {ristoule,  A  Maubeuge , 
c'est  un  repas  copieux  fait  malpropre- 
ment. 

FRIVOLEUX,  frivole, superflu,  inu- 
tile. 

a  Ces  actrices  a  voient  remontré  que 
»  les  soubçons  de  fraude  prétendue  à 
»  leur  charee  étoien  t  {rivoleux,  tout-à- 
»  fait  imagmaires  et  sans  aucun  fonde- 
»  ment.  »  Pièces  de  procédure. 


FRO 


&S0 


FUM 


l'^ROD  ,  froid .  hc  d  ne  se  prononce 
pas. 

FRODURE,  froidure. 

FROISSER.  Terme  d'agric.  Chan- 
ger Tordre  «ftabli  par  l'usage  ou  la  con- 
dition du  bail  dans  l'espèce  de  grakis 
qu'on  doit  semer. 

FROISSI  ou  froissem<în.  Action  de 
froisser. 

FROLTCHE,  folle,  folelte.Probablc- 
parValtt^ration  du  mot  anglais  ïoulich, 
folle. 

FROMACHES  (  jucr  à  retourner  Ids 
blancs)  j  jeu  de  garçons.  En  français: 
jouer  a  pet  en  gueule ,  ce  oui  le  carac- 
t<^rise  assez  bien.  Dans  le  isas-Liniou- 
sin  ,  ce  jeu  se  nomme  borrivoi.  Ledu- 
chat  est  bien  indulgent  en  disant  que 
ce  jeu  n'est  pas  dangereux.  JVii  ai  vu  de 
funestes  cU'els.  Y.  son  commentaire  sur 
le  chapitre  22  du  livre  i*^**  de  Rabelais. 
V.  aussi  le  Rabelais  rariorum  ,  qu'on 
doit  regretter  de  ne  pas  voir  terminer. 

FROM'GEON,  graine  de  mauve 
compart^e  à  de  petits  fromages  et  que  les 
eofans  mangent  demi-mûres.  Dans  le 
Jura,  on  donne  à  la  guimauve  le  nom 
de  froumaidgeots  ,  probablement  à 
cause  de  ses  fruits.  V.  Recherches  sur 
Je  patois  Franc-Comtois  ,  par  M. 
Fallot. 

FROM'GER,  marchand  de  fromage. 
Par  contraction   du  nïot  fromager, 

FRONCHACHE,  résultat  de  l'action 
de  froncer. 

FRONCHEU,  froncer. 

FRONCHURE,  froncure. 

FRONT  A  RUE.  11  ek  à  {ront  à  rue, 
en  parlant  d'un  appartement  sur  le  de- 
vant d'une  maison. 

FROSSIER,  froisser.  Parmétathèse. 

FROTO,  frottoir.  Place  de  la  blan- 
chisserie ,  dans  laquelle  on  frotte  les 
batistes,  où  ou  les  savonne  pour  ache- 
ver de  les  blanchir.  Dans  Richelet,  ce 
mol  signifie  chose  dont  on  se  sert  pour 
rssuyer  et  frotler;linge  avec  lequel  on  se 
frotte  et  se  décrasse  le  visage. 

FROTRESSE,  ouvrière  qui  travaille 
âu  frottoir ,  qui  frotte  les  batistes.  «Ils 
»  l'ont  compose  à  un  escot,  et  en  après 
))  maltraité  selon  qu'il  a  t  appris  de  Mar- 
»  guetitte  Pont,  l'une  de  ses  îrolteres- 
V)  sesi^  »  Iniormmation   du  4  aoàt 


FROU.FROU.OnomatopéediiWit 
que  fait  une  étoffé  de  soie  lonqn'ônFt- 
gite.  Boiste  écrit  flou  flou  \  il  me  Mu- 
ble  que  ce  son  tieht  pins  du  r  qnedB  /. 
Dans  1c  Jura  onditauttifroainnfpMr 
exprimer  la  m^me  chose. 

FROUCHER,  abonder,  rtiàt^ 
quantité.  Frayer  ,  enpariaDt  des poih 
sons,  des  grenouilles. 

FROUCHURES,  s.  f.  pi.  glaires  ^ 
les  vaches  Inissent  aller  parla  YuItc, 
quelque  tems   ayant  de  feire  leur  vean. 

FROUYON ,  échauffement  dam  la 
cuisses  que  les  personnes  grasses  ëproa- 
vcnt  en  marchant. 

FRUSTRE  (à  la),  à  la  dérobée,  «le 
»  quel  ne  pouvant  plus  retenir,  il  s'est 
»  échappé  de  ses  mains ,  et  estantes 
»  liberté,  s'en  est  allé  di*oict  à  la  înUr 
)}  tre  en  la  chambre  là  où  beuvoientk* 
y)  deux  aultres  incogneus.  » 

Information  du  7.ojuillet  i666. 

FUCHE ,  soit ,  qu'importe  !  En  Pi- 
cardie on  dit  ieuche  dans  le  mémeseas» 
M.  Lorin  rapporte  à  ce  sujet  un  netà 
dialogue  assez  plaisant,  ce  Picard!  t* 
»  maison  breule.  —  Feuche!  j'ai  V  dé 
»  dans  m'  poque.  »  On  dirait  en  Roa* 
chi  :  Fùche,  j'ai  V  clé  den  m'  satian. 

FUDFPOINTE,  bois  hampe  d'âne 
lance,  d'une  hallebarde.  De  iu^tu,f^ 
Mol-à-mot  fut  de  pointe.  Autrefois 
lorsque  Valencicnnes  se  défendait  p* 
elle-même  des  attaques  de  ses  enneniisi 
il  existait  une  profession  de  fudepoiti' 
tier ,  qui  formnil  une  corporation  con- 
sidérable au  XV®  siècle.  M.  Eloi  Johan- 
neau  que  j'ai  consulté  sur  cette  étymo- 
logie ,  l'a  dérivé  de  ïustum. 

FUDEPOINTIER ,  fabricant  de  fu- 
depointes ,  ouvrier  qui  confectionne 
cette  sorte  d'armes. 

FUÈLE,  feuille,  (olium.  On  écri- 
vait autrefois  (oille, 

FUINE  ,  faine  ,  fruit  duhétre.  Pagi- 
na glans.  V.  fau. 

FUMÉLE  ou  FEUMÉLE ,  femelle  , 
conformément  au  vieux  langage.  On 
trouve  fumelle  dans  VOrtus  sanitatiè 
et  dansFurelièfe» 

FUMIÉRE  ou  FEUMIÉRE,  fumée. 

'  FUMURE  ou  FEUMURE ,  engrais  , 
action  de  fumer  les  terres ,  d'y  répandr  e 
du  fumieri 


FUS 


22i 


GAA 


FUNQtJART ,  charbon  qui  n'eètpas 

"îMë ,  qui  fume  dans  le  fourneau.  Les 

W  de  police  de  l'ancien  magistrat  ne 

P^nnettaient  pas  qu'on  en  laissât  dans 

wcharlion  expose  en  vente  ;   on  dtait 

obligé  de  l'en  extraire  et  de  le  yendre  à 

pm. 

FUNQDER,  fumer. 

FpNQUERON,  fumeron.bois  non 
^tiérement  carbonifië ,  qui  répand  de 
h  ùimée  lorsqu'on  s'en  sert  dans  le 
fonrne.an. 

FUNQUIÈRË,  fnmëe  ,  endroit  tou- 
/0Q19  rempli  4^  formée . 

Vous  ares  sô  dën  cbjBlJ^unquiéra 

Sani  trouver  eune  goule  d'biére 

Qo'  voias  avez  tant  briscadé 

£n  V0U5  quervaot  au  cabarc. 

Sermon  naïf. 

FUSAIN ,  défaut  dans  une  batiste  , 
insistant  f  n  un  yide  occasionné  par  un 
fil  qui  se  casse  et  qu'on  ne  rattache  pas 
de  suite. 

^  ÏXISIQUE,  fusil.  J'ai  pris  m'fa^ijae 
am'népanle. 

FUSOtJlN,  fusain.  Evonymus  euro- 
pCBus,  Cette  prononciation  de  finale  en 
^i*^in  est  en  usage  dans  plusieurs  com- 
ii^iiQes  du  Cambrésis ,  où  l'on  dit  du 
pouin  pour  du  pain. 

.B*USSIAXJ,  putois.  Mustela  puto- 

^ussTAU  ,  au  fig.  homme  fia ,  rusé , 

**^lin.  On  dit  proverbialement,  malin 

^^^*ime  un  ftf&sûzu, probablement  parce 

î*>«  cet  animal  s'insmue  facilement  par 

^  ^noindre  creux. 

^rssiAU  (lé  d'),  les  ouvriers  blanchis- 

*^^^rs  donnent  ce  nom  à  l'eau  acidulée 

ï^^  î  remplace  le  lait  aigri ,  pour  achever 

1^^    blanchir  les  batistes  ,  parce  que  dans 

"^^'ïigineon  fesait  un  secret  de  celte  pré- 

l^^^ïalion  et  qu'ils  attribuent  de  lama- 

~    :e  à  cet  animal* 

FUSTAX.L1EB  ,  tourneur  ;  ouvrier 
^i  met  des  manches  aux  outils  ,  aux 
^^'^Tncs  qui  en  exigeaient  en  bois,  prin- 
^  paiement  aux  instrumens  de  jardina- 
^  et  d'apiculture.  Cette  définition  se 
Touve  par  les  piècees  d'un  procès  in- 
^nté,  en  ;68o,  aux  marchands  de  mer- 
les et  ^e  bimbeloteries  qui  vendaient 
lesboujony  ou  flèches. 
FusTAi44£R.    Ce    nom  s'appliquait 
iussi  2  felofi  Roquefort  ,  aux  tonneliers 


qui  fout  des  futailles.  Je  crois  qu'il  fau| 
s  en  tenir  à  la  définition  ci-dessus.  Dé- 
rivé de  îustis,  bâton,  ce  serait  une  ex- 
tension  trop  forte  d'appliquer  cette  ap- 
pellation aux  tonneliers.  «  Sur  ce  que 
»  les  maistres  et  suppôts  du  styl  des 
»  (ustaliers,  ont  fait  convenir  parde- 
»  yant  Messieurs  les  prévost ,  jurez  et 
))  esche  vins  de  la  ville  de  Valenciennes 
»  la  vefye  de . . .  Tochon  concluant  à 
»  ce  que  comme  vendant  des  bougeons 
y)  (flèches]  qui  est  une  marchandise 
»  de  leur  stil. . .»  Or^  jamais  les  ton- 
neliei*s  n'ont  fait  de  flèches,  et  îuslalier 
signifie  en  général  ouvrier  qui  emploie 
du  bois,  qui  fait  des  ouvrages  en  bois, 
particulièrement  des  ustensiles  de  mé- 
nage, des  chaises  ,  des  i*ouets  à  filer  et 
autres  ouvrages  de  tour. 

FUT ,  bois  qui  porte  le  fer  de  la 
crosse. 

Fut  (sentir  V) ,  se  dit  du  vin  qui  a 
contracté  un  goût  de  futaille.  Cha  sent 
Yfât-j  cela  sent  le  tonneau.  Au  figure 
avoir  quelqu'affinité  avec  ceux  qui  ont 
des  reproches  à  se  faire.  M.  Lorin  dit 
que  cette  locution  est  d'un  usage  géné- 
ral -j  je  le  crois ,  mais  je  ne  l'ai  trouvée 
nulle  part. 

FUTAILLERIE  (ouvrages  de) ,  ou- 
vrages grossiers  au  tour  ,  et  menus  us- 
tensiles de  ménage  en  bois,  a  Item  que 
ïj  doresnavant  nul  ne  polra  vendre  en 
»  ceste  ville  et  banlieue  aucuns  ouvra- 
»  ges  tournés  s'il  n'a  fait  chef-d'œuvre, 
»  et  ce  qu'il  (qui)  dépens  dudit  mestier 
))  de  îustai  Uerie  ,  sur  l'amende  desix 
»  livres.  »  Charte  des  tourneurs  et 
carioteurs  de  la  ville  de  Valencien- 
nes,  art»  18. 

FUTALIER,  autre  manière  d'écrire 
le  mot  ci-dessus,  la  prononciation  étant 
changée. 

FUT  ANE ,  altérution.  On  dit  aussi 
del  {utène.  Mets  dés  séméles  à'îutène 
à  tes  cauches. 

G. 

G  A  ,  luron.  Ch'ést  un  bon  ga.  De 
l'ancien  mot  gars  dont  la  prononcia- 
tion est  altérée.  D'un  usage  général 
comme  je  le  pense  avec  M.  Lorin. 

GAAINÉ  ,  vu  ,  aperçu  ,  accusé. 
Vieux  et  inusité.  On  dit  à  présent  gué' 
nié. 


GAD 


222 


GAI 


GABELOUou  G)lBULOUX ,  doua- 
nier. Ylà  Icf  stabeloux.  Ce  mot  n'est 
Sns  Koiichi.  On  disait  gaibelou  en 
ourgogne,  au  17*  siècle.  On  le  trouve 
dans  le  Dict.  franç.-angl.  de  Cotgrave, 
imprimé  en  1611.  Ce  lexicographe  le 
traduit  par  a^coffing-knave  ^  g'^^^^g 
mercharit'y  coggmg  compagnon  ^  que 
je  ne  me  charge  pas  d'expliquer.  «  Mais 
»  ces  inventeurs  de   malctoutes,  pu" 


»  blicains  et  gabeloux  ,  ne  gagneroi- 
»  ent  guères  en  ce  tenis*  »  Bouchet , 
aérées  1.  fol.  170  v°. 

GABGIE^  dessous  des  cartes,  mic- 
mac. V.  le  Dict.  du  bas  langage.  Peut- 
être  altéré  de  gaberie ,  raillerie.  Boiste 
le  rapporte  dans  ses  additions ,  et  l'ex- 
plique par  ruse,  fascination.  M.  Lorin 
dit  qu'il  est  d'un  usage  général ,  et  qu'- 
il est  formé  de  l'ancien  français  gaber , 
tromper,  se  moquer,  qui  se  trouve  dans 
nos  vieux  écrivams.  Je  suis  fier  de  m'e- 
tre  rencontré  avec  ce  savant. 

GABRIOLE  ,  s.  f.  cabriole.  Faire 
eune  gabriole,  sauter.  Ital.  capriola. 
Littéralement  saut  de  cabri ,  de  che- 
vreau . 

G ABRIOLER ,  cabrioler  ,  sauter  , 
danser.  Ital.  capriolare  formé  proba- 
blement de  capreolus. 

GABRIOLET,  cabriolet,  sorte  de 
voiture  à  deux  roues. 

Gabriolet  ,  coitl'ure  de  femme  mon- 
tée sur  une  carcasse  en  fil  de  fer  garni 
de  soie  blanche. 

GACHE  ,  gage.  Cependant  on   dit 

g^^f- 

GACHÏVE  ,  gâchis.  Faire  du  ga- 
chii-'e. 

GADE,  chèvre  ,  à  Maubeugc. 

G ADOU  (  faire  ou  avoir  les  yeux  ) , 
faire  les  yeux  doux.  Ce  mot  paraît  avoir 
à  Maubeugc  une  autre  signification. 
^voir  le» yeux  entre  ouverts ,  dit  M. 
Quivy,'  quelqu'un  qui  s'éveille  a  enco- 
re les  yeux  gadoax, 

GADOULE  ,  choses  diverses  mêla n- 

Sées  d'une  manière  dégoûtante.  Ch'ést 
el  gadoule ,  dit- on  d'un  plat  mal 
préparé  et  qui  n'offre  aux  yeux  qu'un 
objet  peu  ragoûtant.  Peut-être  altéré 
de  gadoue. 

GADOULTER  ,  agiter  l'eau  avec  les 
mains  ,  remuer  ce  qui  est  déposé  au 


le 
re- 


fond d'une  eau  tremble.  On  dit 
douillia  en  Bas-Limousin. 

GADOULIER,  manier  malpropw 
ment. 
GAD0UL1EUX,  celui  <\mgadouU^ 

GADRAN  ,    GADRON  ,    cadran. 
a  Pour  les  livrances  de  bois  et  mail 
»  d'œuvre  . .  pour  les  quatre  gadrantm, 
»  du  beffroi.  »  Etat  du  charpentie, 

GADROULIER,    revient   au 
patiner^  dans  le  sens  de  toucher. 

G  ADROULIÉTB ,  jeune  fille  pot^ 
lée.  Ch'ést  eune  ]one  gadrouliête,  Ar 
trefois  ce  mot  signifiait  mijaurée,  m 
naudière.  Je  pense  qu'on  l'emploie  e- 
core  dans  le  sens  de  précieuse. 

GAFFE ,  jabot  des  volailles, 
dont  j'ignore  l'origine  ;  il  a  donn^  n 

sance  au  verbe  engager ^  passer  de       

nourriture  dans  le  jabot  aes  cbapc==)iu 
des  dindons ,  pour  les  engraisser.  '.  En 

français  on  appelle  la  govgt  gavion 
écrouelles  ,  parce  ou'eilet  attaquem 
cou.  Avoir  des  gaffes^  c'est  être  se 
fui  eux. 

GAFIAR ,  goinfre. 

GAFIER ,  manger  en  goinfre ,  ce 
me  un  affamé. 

GAGA  ,  enfant  gâte.  Parler  gi  ^^ 

comme  les  enfans  ,  grasseyer ,  dire^^^  ^ 
pour  je  ,  etc.  C'est  un  diminutif  de  ,^„     g. 
té.  Formé  par  réduplication.  M.  Le       ^^"^ 
dit  qu'il  est  d'un  usage  général  et        —  !*' 
milier. 

GAGNACHE,  regain  ,  seconde 
pouille  d'un  pré.  V.  ganiache, 

GAGNAGE,  gain  ,  profit. 

Allons  ,  uion  cher  ami,  partager  ce  fi 

L'argeat  qu'un  gagne  â  deux  souflTre  qts:- 

[le  parts 
Disgrâces  det  maris  f  act.  1.  se. 

Gagkage  (crier  au) ,  cri  dont 
sert  au  marché  au  poisson  pour  ap[ 
1er  les   poissonniers  à  l'adjudicatio 
lorsqu'il  est  arrivé  de  nouvelle  mar 
après  que  la  première  a  été  rsiinckéi^^^  '^* 

G  AGNER,avoir  la  raison  de  son  col 
oc  T'as  gagné i  mets  le  d'den  t'satiau.i^' 
Tu  as  raison. On  se  sert  de  cette locuti 
envers  un  opiniâtre. 

GAI ,  quai ,  à  Maubeugc.  Avoir 
marchandises  sur  le  gai. 


ani- 


dé- 


GAL 


223 


OAL 


OAIyëpithète  dont  on  se  sert  pour 
désigner  les  harengs  qui  ont  fraye ,  ani 
sont  vides.  On  les  distingue  aussi  des 
Harens  frais  venus  en  bonne  saison.  On 
trouve  ce  mot  dans  le  Dictionnaire 
des  Sciences  naturelles ,  article  ha- 
rertg,  où  il  est  dit  que  les  pêcheurs 
étonnaient  ce  nom  à  des  harengs  qui  ne 
fnt^ntrent  encore  ni  laite  ni  œufs, 
^e  pense  quHl  fallait  dire  qui  ne  mon- 
^r^ntplus* 

GATANT  ,  gdant.  Ch'ést  un  çrand 
gi^Mant ,  dit-on  d'un  homme  de  haute 
faille.  Ce  mot  appartient  plus  au  pa- 
rois de  Flandre  qu  an  Rouchi.  On  a  la 
fête  de  Gâtant  à  Douai.  Dans  cette 
<*emière  ville  on  ëcrit^o^a/i/eton  pro- 
^€:>nce  gâtant.  Espagnol  ja^an. 

GATER ,  noyer,  juglans,  V.  gayer, 
G  AILLE.  Moaillez  les  //.  Noix.  Ce 

l^ot  est  employé  à  Mons  et  dans  une 

l^^rtie  du  Haynaut. 

GAIOLE ,  cage.  Environs  de  Mau- 
*^  cuge. 

GATOLÉ ,  bariole  de  plusieurs  cou- 
leurs. Dés  marmoubés  gaiolés, 

GAlNSE.V.gtf«/i5*. 

GAISSE  ,  terre  extrêmement  légère  , 
propre  à  la  végétation.  Le  contraire 
^1^ abaisse ,  a  privatif. 

GALAFE,  galafia  ,  galafart ,  gala- 

>^aTt ,  glouton ,  goulu.  Quelques  uns 

^Meni galapia  j  anciennement  galijre 

^>u  gaïiofe ,  dans  le  même  sens,  ce  Ung 

^  romain  qui  vint  dist  tout  haut  :  re- 

»  gardez  quel  galioffe ,  il  a  couché 

»  plus  de  vinct  nuits  avec  ma  femme.» 

K^ent    nouvelles    nouvelles  ,     nouv. 

GALANT.  On  dit  qu'il  y  a  du  ga- 
lant dans  les  souliers  lorsqu'en  mar- 
chant ,  ils  font  entendre  un  certain  cra- 
quement. 

GALAPIA,  houime  de  rien,  qui 
rend  des  services  vils. 

Galafia  ,  goulu  ,  gourmand  qui 
mange  malproprement.  Peut-être  du 
Bas-Limousin  galopian, 

GALATASSE,  cabinet  dans  un  jar- 
"  din  ,  principalement  en  verdure. 
Desduyses-voas  en  chambres  ,  gatlalus  , 
l'arez  de  soye,  ou  laine,  ou  taffetas. 

Légende  de  Faifeu  «  p.  1 14* 

Ici  c'est  un  cabinet  dans  un  grenier. 


GALE  ,  s.  f.  pustule  qui  s'élève  à  la 
plante  des  pieds  pour  avoir  trop  mar- 
ché ,  ou  aux  mains  pour  avoir  frappé 
long-temps  avec  un  marteau  lorsqu'on 
n'en  a  pas  l'habitude. 

Gale  ,  maladie  de  la  peau.  Il  a  la 

fale  jusqu'au  bout  des  onques  (ongles]. 
1  est  couvert  de  gale.  —  Il  a  la  gale 
aux  dents  ,  il  meurt  de  faim. 

Gale  ,  noix,  vers  Bavay,  dit  M.  So* 
hier.  A  Mons  on  dit  gai  lie, 

GALERE,  grosse  toile d'étoupe. 
Galère  ,  sorte  de  faïence  fine.  Un 
pot  d* galère,  des  plats  d^ galère, 

G  ALERTER,  marchand  de  faïence  , 
dite  galère, 

a  Elles  seroient  en  allées  vers  la 
»  tourre  où  elles  auroient  rencontré  la 
»  belle  galèrierre  qui  auroit  dit  à  la- 
»  dite  déposante  de  ne  point  aller  plus 
»  avant.  »  Information  du  i^septem^ 
bre  1699. 

ce  Elle  est  allée  les  vendre  à  unefill  e 
s  nommée  la  bella  galèrierre  pour  la 
S)  somme  de. .  • .  »  idem, 

GALIER ,  noyer fjuglans  regia, 

Galier,  galet,  caillou  rou]é,sorte 

d'agate  grossière.  Du  lutin  calculas , 

caillou. 

Galier,  sang  caillé.  Déa galiers  d' 
sang  (caillots).  Du  lat.  coagulare. 

GALIËTE ,  morceau  de  charbon  de 
terre  en  masse.  La  galiète  est  distin- 
guée du  menu  qui  comprend  depuis  la 
poussière  du  charbon  jusqu'aux  frag- 
mens  de  la  gi'osseur  d'une  noix.  Gattel 
nomme,  par  erreur,  gayette^  tout  le 
charbon  de  terre  \  Doistc  donne  ce  nom 
au  petit  charbon  de  terre ,  on  ne  sait 
plus  ce  que  cela  signifie  ;  s'il  a  entendu 
menu  ,  c'est  une  erreur  j  tout  le  gros 
charbon  est  galiète.  M.  Nodier ,  an 
moi  gayette  t  dit  que  c'est  un  terme  de 
briqueticr  qui  signifie  charbon  de  terre. 
Cela  ne  change  rien  à  ce  que  je  viens  de 
dire.  Du  \al,calculus ,  caillou. 

GALTNE.  Jeu  qui  consiste  à  renver- 
ser avec  un  palet  un  bouchon  sur  le- 
quel est  posé  quelque  monnaie  qui  est 
pour  le  joueur  dont  le  palet  est  le  plus 
près.  M.  Quivy.  V.  mêle  (jucï  an). 
C'est  le  même  jeu. 

GALMITE  ,  marmot,  petit  vaurien. 


GAM 


384 


GAN 


GALON  (f'donr.fîr  du).  Se  louer  soi- 
même,  a  N'iô  (loue  point  tant  da  ga- 
lon, »  Ne  te  loue  ,  ne  te  vante  pas 
tant. 

GALOT^broc.  Peat-étre  alt<<rë  de 
gallon  f  mesure  anglaise  pour  les  liqui- 
des, équivalent  à  quatre  pintes  de  Paris 
selon  Savary  et  Trévoux  ,  qui  écrit  ga^ 
Ion. 

GALOUFE,  glouton,  latingluto; 

2 ni  mange  malproprement  et  avec  avi- 
ité. 

GALURTAU  ,  contracté  de  codelu- 
reau  ,  avec  le  changement  de  I  oena. 
A  Bonncya\  galourotygalouriau,  dans 
nn  autre  sens. 

GALVAUDER,  tourmenter,  gâter 
un  terrain  par  de  mauvaises  prépara- 
tions. Ce  terme,  en  usage  à  la  campa- 
gne, est  du  vieux  français^  dont  alho- 
cBfr  ou  aibauder  pourrait  être  dérivé. 
La  signification  donnée  p<ir  Roquefort» 
Gloss.  iang,  rom.  me  paraît  hasardée. 

GAMAHUCHER^  prendre  un  baiser 
à  la  manière  des  pigeons. 

GAMBACHE,  jambage,  jambe  de 
force^  contrefort. 

GAMBELIER,  clieminer,  marcher, 
fàiTt  aller  ses  j.imbes  en  marchant.  Ital. 
gambeggiare.  On  trouve  gambiller 
dans  Furclicrc  rt  dans  le  Dictionnaire 
du  bas-langunge ^  mais  non  dans  le 
sens  de  marrhrr.  «  J'ai  léié  Tkar  par 
»  drèrc,  et  mi  \*ganibié le  ioxxtW  par  d'- 
vant.  Je  prontls  l'avance.  Colgrave 
donne  gambier^  dans  le  même  sens. 

GAMBbrrE  ,  petite  jambe.  Italien 
gambuccia,  V.  ganipo.  Dans  le  Jura  , 
gambi, 

GAMBËTK,  jambon  de  devant  d'un 
cochon. 

GAMBÉTE,  nom  injurieux  qu'on 
donne  à  un  boiteux  pour  exprimer  son 
infirmité.  C'est  comme  si  on  disait 
jambe  courte.  En  Bourgogne  et  en 
Franche-Comte  on  dit  gambi^  en  lan- 
guedocien gambéio.  On  disait  autre- 
fois gambette  fiour  petite  jambe^  jambe 
d'entant  :  il  a  ben  remué  ses  gambettes. 
On  donnait  le  nom  de  gambette  au  bâ- 
ton dont  les  boiteux  s'aidaient  à  mar- 
cher, d'où  le  nom  aura  été  transporté 
^u  boiteux  même. 


Gambête  (à),  à  califouTcbon. 

GAMBETTE,  petit  coatean  à 
che  de  bois  dont  la  lame  te  replie.  On 
le  nommait  à  Paris  Bustache  de  bois» 
C'est  d'un  <le  ces  cooteauz  qa'oD  man- 
vais  plaisant  disait  :  a  Mon  grand  pcie 
»  avait  un  petit  coatean  à  manchr  de 
»  bois ,  Dien  veuille  avoir  son  ftme , 
»  i>enda  à  sa  ceinture.  »  Le  mancbede 
ces  couteaux ,  à  boit  noirci ,  reMBmbhit 
à  une  jambe,  étant  arrondi,  allant  en 
diminuant,  finissant  par  nn  bout 
courbé,  que  l'on  comparait  à  nn  pied 
Je  ne  partage  pas   ropinion  du  pèr 

Labbe  qui  veut  que  le  nom  de  gam       

bette  ait  été  donné  à  ces  couteaux  parc ■=■» 

que  leur  lame  se  replie.  II  fiiudral 
alors  comprendre  sous  ce  nom  tons  In 
couteaux  qui  se  replient. 

GAM B  ION ,  croc   en   jambe.  I 
gambetto ,  qui  a  la  même  sigiiificatioir 
Adon  i  m*  s.iquo  en  tirriére 
£t  I'  drôle  m'  iMille  I*  g»mhioM  ; 
Nous  %lâ  tous  lés  deax  |»ar  liére 
Mi  d'ious,  li  d*sai  tout  dé  s*  long 
Chansoms  patoùês, 

GAMBON ,  jambon.  Bas  laU , 
bo  ,  ital.  gambone  et  gambuzzol 
Nos  sens  û  moins  serions  iroublés 
Dé  vir  qu'on  donn«  ainsi  nos  gmmkoiu 

[pilla! 
Le  réciproque  Jttveriïst ■»  te. 

Celui  qui  a  composé  cette  pièce  ,  q 
a  été  représentée  à  Valenciennes , 
dont  la  scène  se  passe  à  Raismes, 
connaissait  pas  le  patois  du  paya. 

Gambon  ,  atiart  d'une    amande 
noix.  Un  f^amoon  d'  gauqne. 

GAMNIATE  (donner  eune),  jet 
au  nez  de  quelqu'un  ce  qu'on  a  mi 
ché  dans  ses  doigts. 

GAMPE ,  jambe.  Ce  mot  est  nne 
tération  de  gambe ,  comme  on  disa 
autrefois.  Bas  latin  gamba.   Du 
kampê ,  courbure. 

GANASSE,  vieille  perruque  nul 
propre. 

Ganasse  ,  terme  injurieux,  ganacbc^^ 
esprit  lonrd  ,  qui  n'entend  pas  raison^ 
Ch'ést  eune  viéle  ganasse ,  c'est  n 
vieux  radoteur.  Roquefort ,  (Dict.  ëly-"-"^ 
mol.  j,  le  dérive  de  l'espagnol  ^anaM^^^ 


que  je  n*ai  trouvé  dans  aucun  Dict. 
cette  langue ,  quoique  cité  dans  le  Dict«»' 
étymol.  d«  Ménage. 


GAN 


88â 


CAR 


GANATTE ,  jaaoàure.   On   trouve 
Musi 

GANNATTE  ou  GAUNATI'E. 
<(  Un  juste  au  corps  de  tricot  eannate^ 
V  composé  de  neuf.  • . .  »  Ordonnance 
duMiigistratde  F'alenciennes,  1664. 
GAlNBRÉ  ,  forte  planche  qui  sert  à 
passer  du  rivage  sur  le  bateau. 

GANE  ,    jaune.  Du  latin  galbus  , 

ftTt  pâle ,  vert  jaunâtre.  Les  français 

ont  change  le  g  enj  ,  comme  de  coùtu- 

flïe.  Tels  sontles  wols  gardin  ,  g^rdé- 

nier,  gardénache ,  dont  ils  ont  fait  jar- 

<Un  ,  jardinier,  jardinage,  etc. 

GANE-PAIN  ou  WANE-PAIN ,  ce 
^ui  «ert  à  procurer  la  subsistance.  Ch'- 
^l  ta*  gane-pain, 

OANIACHE,  gain. 

O-ANIACHE  (sonner  au).  Lorsqu'après 
*"yoir  jnincké  tout  le  poisson  de  mer 
*lui.  est  arrivé ,  il  en  survient  de  nou- 
veau, on  rappelle  les  ajnateijii's  au  son 
*i«  la  cloche  du  minck ,  ce  qui  s'appelle 
^^nnercLu  ganîache.  Et  même  si  lors- 
^t^e  les  poissonniers  en  ont  eu  cliacun 
J*n  marché,  il  en  reste  d'invendu  ,  on 
*^  rappelle  de  nouveau,  n'étant  per- 
****»  au  même  poissonnier  d'acheter  une 
Çconde  somme,  que  dans  ce  seul  cas. 
*^»  'Somme  et  le  Règlement  du  marché 
^u.  poisson, 

C^ANIR ,  jan^nir,  rendre  jaune. 
C^AJSISSÉ ,  jaunisse, 
^  "CiANTIER  ,  chantier  pour  placer 
*^«  tonneaux  dans  une  cave.  Apparem- 
?^^^nt  qu^  ce  ternMe  était  inconnu  à  M. 
^^i^uis  bubois ,  puisque  page  210  de  son 
^J^ilion  des  Faux  de  Vire  de  Basselin , 
"*^nse  que  gantier  est  une  faute  ty  po- 

ïphiqu^. 
-^é  tein|is  e&t  venu  qu'il  nous  faut  bien 

[buire  , 
^Qurnoui  rafrutcfair  lu  mémoirç. 
PuUqu'avons  sur  nos  gan/««rx 
Fipe«  el  tonneaux  louis  pleins. 
Ne  faisons  plus  les  vilains. 

Bacchanale  3. 

L'éditeur  a  corrigé  chantier  s. Ze  pen- 

que  gantier^  encore  usité  en  Rouchi, 

Jtait  employé  en  Normandie  au  XVI® 

^ècle  dans  la  même  signidcalion.  J'ai 

étendu  des  normands  qui  le  disaient 

nccure.On  dit  d'un  cabaretier  bien  ap- 

rovisionné  :  il  a  ses  gantiers  bcn  gi*a- 


nis  d' touniaiix.  —  trépied  qui  kup^KHlc 
le  cuvier  des  lessiveuses. 

GAQUIÈRK,  jachère.  Le  picard  dit 
de  même.  Dans  ce  pays ,  nous  ne  cob- 
naissons  presque  plus  de  jachères.  Bois- 
te  éci'it  gachfre ,  d'après  Le  manuel 
lexique  ,  et  dit  pourtant  que  ce  mot  est 
inédit  II  était  connu  de  Cotgraveet  de 
Furetière.  ]Le  grand  Vocabulaire  ,  par 
une  méjpriée  singulière  ,  dit  que  ga^ 
chière  signifie  terre  nouvellement  dé- 
frichée ,  ce  qu'il  a  pris  de  Lacombe , 
qui  les  nomme  noualia.  On  disait  en 
bas  latin  gascheria.  Monet  au  mot  jf'o- 
chère  dit  que  c'est  une  terre  reposant 
un  an  ou  plus ,  etc.  Tous  les  lexicogra- 
phes anciens  et  modernes  ont  ce  mot 
d'où  gachère  a  été  tiré.  JVofa/i* signi- 
fie ,  selon  Noël ,  Dict.  lat.,  terre  qu'on 
laisse  reposer  un  an.  Ce  mot  paraît  yc- 
■nir  du  lai.  j ace re  ,  se  reposer. 

Maint  en  gist  mon  par  Ijcsgasrhières. 

Guiart  «  r^gne  de  St^Louis,  v.  687. 

GARBÉE ,  gerbe ,  gcrbée.  Botte  de 
paille  de  blé  ,  et  jamais  botte  de  foin  , 
comme  le  dit  Roquefort ,  ce  mot  ve- 
nant de  gerbe ,  botte  de  paille  lorsque 
le  grain  est  contenu  dans  les  épis.  Tré- 
voux n'a  pas  donné  dans  cette  ciTeur. 

GARCHÉNER  ou  GARCHINER, 
gâter  en  touchant  malproprement  , 
souiller,  couper  maladroitement. 

GARCHON ,  garçon.  N'est  pas  pai'- 
ticulier  au  Rouchi. 

GARCHON-BASSELÉTE  ou  BA- 

CELÉTE  ,  jeune  fille  qui  court  avec 
les  garçons ,  qui  partage  leurs  ]eux  ; 
garçonnière. 

GARCHON  FAILLI,  garçon  man- 
qué. Se  dit  à  Maubeuge  dans  le  sens 
qui  précède. 

GARCHON  FENDU  ,  manière  co- 
mique de  nommer  une  jeune  personne 
qui  partage  les  jeux  des  garçons,  a  Ch*- 
ésl  un  garchon  fendu. 

GARCHONALE ,  troupe  de  gar- 
çons, de  polissons. 

GARDE-MANEUR  ,  gardien  qui , 
dans  la  coutume  de  Valcnciennes  ,  é- 
tait  établi  en  la  maison  d'un  débiteur, 
jusqu'à  ce  qu'il  eut  6a{.isfait  son  créan* 
cier,  soit  en  le  payant  9  soit  en  lui  don- 
nant caution,  De  indll^rd^ 


i5 


GAU 


GAU 


(;A)iDI>>  ACUK ,  jnnlinngr. 

G  ARU1':MI:R,  innlinicT.  CVst  im- 
4|UP  le  niot  anglais  gardiner,  qui  si- 
gnifie la  inrinc  chosr. 

GAUDIN ,  jardin.  De  nicnio  en  Pi- 

rardie  »  en  Normandie  cl  rn  Flandre. 

Bas  latin  gardinunif  unglnib  et  flnni. 

garden,  nllrni.  gart  ^  dunois  gaart , 

ilal,  giardi  no, 

IIcJ»».'  poiirqiifiy  ne  prpiidy-,4'  lj  ihose 
D»  me  ;ill«T  iiti  lru\ers  (1rs  fsaiv/inj  ? 

/"^iri/Zr.!  t'/tauiu/ij  nutyiarpiUs.  p.  l.|7. 

Il  cxisio  plusieurs  funiilles  de  Dii- 
gardin ,  Dujardin^  Dîjjanlins  ;  nous 
avons  eu  n  Valenciennc»  le  médecin 
Gardin  ,  ne  en  cette  ville ,  Itqut  I  a  l'ait 
un  traite  de  la  peste,  et  a  ctc  professeur 
à  Douai. 

GARDIN  AL  ;  rliardonneret. 

GARDIM.K  un  arbre,  cV-bt  IVmon- 
drr  ,  couper  les  branches  superfluen. 
Patois  de  St-Reiiii-^'liaussce. 

GARLT,  jarret.  Peut  avoir  pour  ori- 
gine le  eello-brelon  gar  ou  garr ,  qui 
signifie  jambe  ,  depuis  lepied  jusqu'au 
grnou. 

GARGOTE  ,  viande  de.  vadie  de  la 

S  lus  mauvaise  qualité,  dont  on  se  sert 
ans  les  gargotes  ou  les  mauvais  caba- 
rets. Du  lat.  gargustium  f  mauvais  ca- 
baret, mauvaise  auberge. 

GARGOTER  ,  grelotter.  A  Metz  on 
dit  également  gargoter, 

GARGOULK,  canal  en  pente  'pour 
l'écoulement  de  l'eau  ou  des  immon- 
dices dans  un  égoùt.  Gargouille.  Esp. 
gargoîa, 

GARLON,  popsse  des  oignons  de 
cuisine  de  l'année  p^'é^rédente.  «  I  faut 
»  méte  ^é^  garions  al  soujie.  » 

GARLOT ,  altération  de  grelot.  Op 
se  sert  de  cette  appellation  pour  dési- 
gner les  petits  oignons  dont  la  tcte  s'ar- 
rondit ,  et  qui  grossissent  peu  ou  point. 

GARLOUÏNE,  petit  dévidoir  dont 
toutes  les  pièces  se  démontent  à  volon- 
té, qu'on  remonte  et  qu'on  pose  sur 
une  table  pour  s'en  servir. 

GARLOCsCTE  .  s.  f.  mol  amiral 
qui  signiiie  jeune  fille  bien  e'veillée. 
Oh'é'st  eu  ne  jonc  garlouséle. 

Garlousêti:  ,  plaisanterie  libre,  a  II 
))  route  des  garlousftes  s^ux  jeunes 
»  filles.  »  M.  <^>uivy. 


(;ARLjDTAU  ,  Lme ,  à  ManbMgp 
G  A  RNE,  enceinte.  «  Lcijnfcii. 
u  camp  dtaient  dam  une  game  s c^cH- 
à-dii-e  dans  une  enceinte  particulière r 
plus  resseiTée  que  l'enceinle  du  cham, 
de  bataille.  De  l'espagnol  ^iMinieM/' 
entcïurer,  enfermer. 

GARPE,  gerbe.   Bas  latin  gaiia 
ancii'nncmenlJarBe ,  en  françau.- 

G ARTIER ,  jarretière.  Se  dit  dt 
me  en  Normandie,  en  Picardie  et 
Flandre.  Bai  lalin  ^rfmtfnt ,  angla 
garter. 

J'a\iiii  de  biaui  g^tpers.  du  laifie 
Ubugcft  cl  veris. 

yuux  dt  F'irt,  p.  sSS. 
GASIO,  gosier.  A  Bonneval,  Eo 
et  Loir,  gasiau,  celto-breton  goi 
zoitk. 

GASPARD  (faire) ,  terme  d'en., 
en  bois.  On  dit  qu'un  ouvrier  a  fi 


■ 

ir 


gaspardf  }oTSf^u*ila  donne  un  coup, 
ciseau  de  travers.  On  appelle  aussi  ce 
faire  jun  co  d*  n^éte  (coup  de  mâUre). 

GASPIO^  petit  poIis«>n.  Pçut.v 
de  rallemand  schlauer gast  ^  dri 
polisson ,  en  changeant  la  finale  et 
en/?. 

GATE,  chèvre.  Du  flamand  gef 
qui  signifie  la  même  chose.  On  proo' 
ce  gai  le,  suio-gothique  gatel,  lorr 
gâte  ,  jurassien  gaûtf,  lat.  caprta, 

GAÛBISSON  ,   paroles  trompeos- 
employées popr faire  accepternn  mai 
vais  marché.  V.  gobUspri ,  paroles  g 
bées. 

GAUCHE ,  jange.  Bas  latin  gaugi 

GAUDAN  ou  GODAN ,  leurre,  a 
piit ,  fausse  apparence,  a  Mi  \é  n'  d 
v  point  dén  c'  gaudan  là.  »  Je  ne  _ 
laisse  pas  prendre  à  ce  leurre^  k  cet^- 
belle  apparence.  Peut-être  de  gaudejM 
participe  du  yerhcgaudere.  L'est  an^BiDS*' 

leurre  ',  piège ,  ti^mperie.  «  Follaiî "    * 

»  que  je  fosse  Iqff*  pour  donner  da 
))  un  godan   pdreil.  v  Mièmoirta 
Fidocq  ,  tom.  2-  p.  35  de-  Péditîon 
Bruxelles. 

G.AUDIN ,  nom  que  l'on  donne 
Maubeuge  à  l'eau  qui  a  servi  â  cui 
les  boudins  et  les  déiionilles  d'un  por 
et  avec  laquelle  on  fait  une  soupe  q 
beaucoup  de  gens  du  peuple  mange 
avec  délices.  V.  santé  pour  la  dénom 
nation  valencenoise. 


te 


fiAU 


a»7 


GAZ 


GAUDIIIÎËTE ,  jcane  ûlle  yIvc,  é- 
/veillée,  qui  s^ime  le  plaisir.  Gattel  écrit 
•  K^Kiioette.  .Boiste  l'a  iinit«^.  Gaudin^tc 
appelle  mieux  l'étymologîe  degaude- 


GAUDRIOLE ,  plaisanterie ,  j)aro1e 

ûe.  Dire  des  gftuarioles.  Mot  gcnëra- 

^«inent  employé.  On  a  des  recueils  .de 
^^ttdrioles  composées  de  cjiansons  un 
.p«ii  pl^s  que  gai(>s. 

GAUFÉRIE9  ,  et  par  syncope  gçu- 
»/?«r,  ga«fi^ier.  On  se  sert  plutôt  de  la 
P^ipm*a6e  fier  à  waufes.vi  1  va.ut  mieux 
^  Jïerte  Y  waufe  mxé  T  gaufier.  »  11 
y  ut  mieux  perdre  l'enfant  ^e  la  «lère, 
***t-on  ,  lors  d'un  accouchement  labo- 
rieux. 

OAUFRÉTE  ,  petite  gauffre.  Ce 
^ot  est  encore  en  usage  parmi  les  boor- 
Çoig  j  le  peuple  dit  aiifléte  ou  gau- 

OaUGE  ,  8.  f.  jauge- 

OaUGER  ,  jauger. 

CrAUGiiES  ,  noix.  «  Frendezxmeil- 

*  gue  et  une  ^iëse  gaughe  et  un  peu 

^  Ue  rœulx  (  ruta  graveolens  ) ,  t<wt 

^  ttiengez  ensemble ,  est  singulier  re- 

^  Haède  contre  la  peste.  »  ^ejnède  ma--- 

'^^scrû  de  Simon  Leboucç.  On  pro- 

^Oiice  actuellement  et  .on  éorit  gau- 

9^e,  Donner  eune  gauque ,  c'est  ciwi- 

^i'  ]ea  doigts ,  les  paumes  en  dedans , 

^t  frapper  sur  la  tête,  de  manière  à  ren- 

^'t^e  un  certain  son  que  Ton  compare  à 

^luî  d'une  noix  qui  se  brise.  En  Basse- 

'^ormandie  gangues, 

GAUGHEÇ,  no^rer,  arbre  ,Juglans. 
^éte  Jean  du  gauguetf  maître  Jean 
■Ml  noyer.  On  donnait  ce  nom  à  Valen- 
^npes  à  deux  Jacquemarts  en  bronze, 
^ui  sonnaient  alternativement  l'heure 
%  ^n  clocher  placé  sur  la  place.  Ces 
%e»jL  figures  se  nommaient  Jean  du 
fatiguer  et  sa  femme  ;  le  poète  Molinet 
[es  jgi.  célébrés  dans  une  longue  chanson 
et  dans  upe  réponse  aussi  longue.  Ces 
(igyres  étaient  d'abord  en  bois  de  noye^*, 
d%à  leur  nom 

GAUGUipfl  ou  G AUQUIER ,  noy- 
^Tfjuglans, 

GATJJACHE ,  jaugeage. 

GAtJJERJauger. 

G AUJEUa.  ,  jaugeur. 

GAUQUE ,  noix.  A  Maubeuge  ne  se 
dit  que  de  l'espèce  la  plus  grosse. 


Gauque  ,  jauge.  On  prononce  auss>i 
eau  que» 

GAUQUERIE ,  s.  f.  terme  employé 
à  Lille  ,  pour  désigner  le  lieu  où 
se  fesdit  la  vente  du  poisson  ju- 
gé par  les  isards  ne  pouvoir  être 
vendu  comme  bon  ;  mais  pas  assez  mau- 
vais pour  itre  «ntièrement  dre^té,  ce 
-qu'on  nomme  à  Valenciennes  Âanyu. 
Cet  endroit  p^^rticulier  était  situé  der- 
rière le  minck  à  Yalencienncs  ;  a  Lille 
derrière  les  morues. 

.GAUTIER,  noyer ,  arbre.  Pronon- 
ciation de  quelques  campagnes. 

.GAVE,  jabot  des  volailles.  On  pro- 
nonce ga/e,  y,  ce  jivo.t.  On  dit  gaviau 
ou  ^arzo^  en. quelques  endroit^.  On  dit 
ausfii  gavjériau, 

GAVER  (se),  s'emplir  l'estomac. 

GAVÉRI AU.  Pièce  de  rapport  qu'on 
met  aux  tonneaux ,  lorsque  la  partie 
saillante  de  la  douve  est  brisée  à  l'ev- 
droit  de  la  rainure  qui  tient  les  pièces 
dêx  fond,  jable. 

GAVIAU,  javelle. 

GAVU  (pigeon).  Qui  a  une  grosse 
gorge . 

Gavu,  scrofuleux  ,  dont  les  éc.rou el- 
les afiectent  le  cou,  goitreux. 

GAYE,  guet,  passage. 

Gaye,  abrenvW. 

Gaye  ou  plutôt  ga'ille ,  comme  à 
Mons.  C'est,  à  Maubeuge  ,  uue  pro- 
nonciation parisienne,  pour  désigner  le 
fruit  du  noyer. 

GAYER",  abreuver.  I  £axiigayer  lé* 
qu'vaux. 

Gayer,  passer  la  rivière  à  guet. 

Gayer,  noyer,  à  Maubeuge. 

GAYE'FE,  morceau  de  charbon  pl^s 
ou  moins  gros. 

GAYETEUX,  qui  contient  Jjea^coup 
de  gqyétes. 

GAYOLE,  cage,  .et ,  par  similitude  , 
prison.  V.  guéïole.  Bas4alin,  gay.ola, 

GAYOLÉ,  bariolé, 

GAYOLURE,  bariolage. 

GAZETTf^  (Ure  la).  On  dit  qu'un 
cheval  lit  la  goutte  lorsqu'il  est  à  la 
porte  d^une  auberge  sans  avoir  de  quoi 
repaltx'e,  tandis  que  son  maître  se  di  < 
vejrtit  à  boire  et  a  causer, 

GAZON  ,  vieille  perruque  malpro- 
pre et  mai  peignée.  Gazon  pourri.  On 
donne   cette  dernière    qualification  à 


^ 


■■xli-Kinlir). '<-lk-.il!  i:bn|H-liiiii  ,  luir 
r«i<iii|ili> ,  l'uii  an  gnioit  pmtrri.  Irun 
iit<i|li-  t!i=iii'r.ili  M'iini  M.  I.nriii. 

lil'.  iiutil'lI.MK,  Inurr  iIe  Incra.  Fip. 
««"■■ 

i;MK>tH[.AN.  M.iiivoiir  prannn- 
rliliiHi  puor  ilaejfta  ilt  huaiiiaa ,  t|uc 
l'na  mniigi-  rn  tnlndc  «u  i  U  «qu- 
rc  blaiKhr,  B|ir<'ilFii  aïnircoilià  l'cMi. 
I  raDl  anliT  Ui'i  gédoublant. 

iiV.y\'.¥V.,  gvHÎÙTre.  lii  graine  4b 


Mni  JNUaHM 
IniuBiU. 

GEBABT;  , 

manchon 

neaSr 

CET 

q,ni,r    . 


fiij>f:vK,  raa-df-tîe  degraint,  ^ 
(lit  luitede  graine  tic  gCDfvrîer. 

UlLM'atKCJX,  Bvurc.  llcMgrfw' 
c'.inB  l'wllnu  J'ungUBi. 

GlLNbTE,B'D£t,2«iii«M. 
GENGliLË ,  tvgài ,  Ailct 
nngengiU. 
<;1':KGI£0T  on  K^JM.' 


mis»  oVv^- 


t!s3e  .  ■  /Jj.  y-^i  tu' gli"a<:lu. 

Piear        >V   .>   1'"»  d"  f»  da 
"^       .'r^'"''r''î^  ii's''"«.   il  n'y  " 

fi^i' ' 


.«  liqnwlr  q"'  (ï" 

_  iimMcnr  can^rf' j' 

laiK  ;  1  Ul  findn  dtf '^ 

j  iiioalc  dctuo-de-vicadj'^ 

CLORIÉTE ,  cabinet   de   «rfi»!* 
dm»  un  jardin,  oYecdci  lune*  p()ar>][ 
BSHtiir,  tannelle.  Ce  mM  •  coiniM^ 
en  Picardie  Mlnn  M.  Lorin.  BoiiU  )* 
doniiC|M>urin<!dil,  qiUHna'U  l'ail  fri* 
iL.nB  le  DicL.  do  vinii  Ungigc  &i»' 
çnii,  par'La«>nibe,l'eipliqacptTipc 
u  tiicmaiaou  de  pluiiance,  etctbiii(t< 
n  rCelilc  chambre  drrrlèn;  le  lôUr.i  ^ 
VaVnricnncs  ,  c'en  on  cabinet  de  ïff 
dure  en  troène  on   en    cornouilltr  • 
comme  on  en  Toil  duni  Uttitea  In  oùO' 
gucllcs; 

GLOUT  ,  Rtouie ,  adj.  fiiand  ,  M-' 

C'Itiquc  j/u(A  ,  Celln-Breloii   Clouer 
Jî/ouiez,  qui  «ignifie  glouton,  gloittan^^ 
Unditç/on/comcuncnld'ermile^et»-"^ 
luiqni  est  didieilcittrle  choix  deimeu^ 
(:i....t  un  ff/o« jnorciatf  ,  dif^n  d'ui«r 
Ik-IIc   rrmii^e  jolie  et   bien  mije.  Ltg, 
Monloitonl  une  rioirc  fondante  et  d'un 
goût  foft  ngnîable  ^u'iTi  iirtjiellenl  U 
glott-morceau,  que  n<i9^nfiniei«>cna. 
nniïspnl  loù,  le  nom  de  ia,wr^-j^^ 
tUmpont.  Gloiit  nppnctiem  n  l'aiicien- 
nr  langue  lilinraise,  «loft  |n  remar:- 
que  de  M.  Loiln  ,  mai»  il  me  geinblt 
que  c'en  (taiiB  un  gens  dilRrent.  La- 
coiuIk-  l'explique    far  glouton  et  ne 
cite  nns    dexiniplc.   Voici    qiJelqt,,, 

n\  (-inploy(<. 


GIN 


229 


GIS 


CxIGÉ  ongigi«r^  gesîer.  Danrle  Jara 
'  p.  Le  ronehi  parait  Ycnir  direcle- 
sDt  du  celticpie  g^^r,  le  r  final  re- 
framché. 

OIGOT,  8.  m.   nom  qn*on  donne  à 
Af  ons  au  liard  de  France.  M.  Louis  Du- 
bois n'a  pas  entendu  ce  terme  qui  était 
F»robablement  employé  en  Normandie. 
1  dit  que  le  vers  suivant  n'est  pas  intcl- 
^li^ible  : 

A  ma  bourse  ai  un  gigot 
Il  pense  que  ce  vers  signifie  :  a  J^li 
dans  ma  bourse  de  quoi  paver  un  gi- 
got, îT' Peut-cire  que  la  monnaie  ap- 
rTëeg^gpof  en  Normandie  avait  plus  de 
ilcur  que  leg/ga/"moniois.  V.  Vaux 
r  Vire^  p.  ai 8.  Ce  mot  est  aussi  cm- 
plo)^  dans  la  Flandre  flamingante, 
«lansle  sens  que  je  lui  donne. 

GILBATAR,  Gibraltar.  Altération. 

GjÇLLÉNIÉ.  Mot  à  mot  ,  OilUs  le 
TE «àif.  Terme  injurieux,  ce  T'Jas  trouvé, 
^»  *GilUnié,  »  Tu  as  raison.  Manière 
*lc  céder  qaaqd  on  croit  n'avoir  pas 
^ort.  Cette  locution  est  ancienne  ;  on  la 
*"r<»ve  dans  Furetiére  et  autres.  Cclui- 
^A  la  définit  :  bouffon  des  danseurs  de 
corde  et  des  charlatans. 

GILLES.  Terme  de  mépris. Polisson, 
**Mafais  sujet,  imbécillc. 

Gilles,  homme  d'une  grande  taille. 

Vilain  grand  Gilles,  Gilles  se  prend 

*.^w»ours  en  mauvaise  part.  T'es  un  biau 

^'Ues.  Je  pense  avec  M.  Loi  in»  que  ce 

^^t ,  dans  le  sens  de  niais  ,  j'ajouterai 

***^Hie  de  trompeur  ,    mauvais  sujet , 

'^^  yciixT  àc. guiller  ,  giller^  tromper, 

^^  vietix  français,  et  que  par  cette  rai- 

5**ï  ,  l'auteur  de  la  farce  île  Palhelin  a 

^^ïinë  aif  marchand  de  drap  gui  lié  , 

*^ïnpé  par  Agnelet  et  parl'avocai ,    le 

^ïn  de  guillaume, 

OIMBARBE,  joubarbe  en  quelques 

** droits.  Sempervivum  tectorum. 

^    OIN  ,  espace  indéterminé  de  terrain 

*^»is  un  champ  ,  et  dont  l'étendue  est 

*^  raison    du    nombiT  dé-    sarclcuses 

I^Cïupëcs  à  purger  ce  champ  des  Iier- 

^^8   étrangères    à     la    culture    à    la- 

^^elle  il  est  desiikié.-  Gin  est  la  ligne 

H^'elles  forment. 

GINGAS.  Nom  d^tine  toile  à  cai'^ 

**^aux ,  en  couleur  ,  propre    à  faire  des 

Matelas,  qui  se  fabrique  k  Lille.  Boisle 

'îottwc  ce  mot  pour  être  inédit ,  et  dit 


qa«  cette  toile  se  fabrique  à  Canx  :  on 
en  fabrique  probablement  en  plusieurs 
endroits. 

GINGEOT,  mesquin  jusqu'au  ridi- 
cule. Tout  son  accoutrement  est  gin~ 
geoty  sa  coiffure  à  Va'trgingeot. 

GINGEOTERIE,  objet  pour  la  dé- 
pense duquel  on  a  lésiné  en  voulant 
imiter  ce  qui  était  bien.  M.  Quivy. 

GINGLER,  s'amuser,  badiner ,  rire , 
folâtrer ,  dire  ou  faire  de  mauvaises 
plaisanteries.  Th.  Corneille  écrit  g'en- 
gler,  et  dit  qu'il  signifie  mépriser;  le 
rouclii  ne  l'a  pas  dans  cette  acception. 
Pent-êlre  nous  vicnt-ikdeyong/tfr.  Fu- 
relièrc  écrit  jy.nguer  dans  le  même 
sens. 

GINGUÉ  (été),  gdné  dans  ses  habits. 
Un  habit  gingué ,  est  un  habit  fort 
étroit  qui  gène  les  mouvemens  A  Bon- 
neval  on  écrit  ginguet.  Ce  mot  ainsi  or- 
thographié se  trouve  dans  le  L)ict.  du 
bas  lang.ige.  Boiste  lui  donne  plusieurs 
autres  acceptions,  ce  qui  justifie  l'opi- 
nion de  Mi  Lorin  qui  dit  que  ce  mot 
est  d'un  usage  générnrl  en  iiiyle  fami- 
lier.  Il  n'est  guère  connu  à  Va lencien- 
ncs  que  des  ouvriers  tailleurs. 

GIRIE,   tromperie  ,  mauvais  tour  ,"  .. 
mauvaise  plaisanterie  ,  conte  en  l'air.'  • 
Le  Dict.  du  bas-langage  dt'rive  ce  mot 
de  gy rus.  CWqsI  eune  gi rie  f  c'rst  une   ■ 
mauvaise  plaisanterie,  a  Ksi  employé 
à  Paris  dans  le  bas-langag<*  » ,  dit  Al, 
Lorin  ,  qui  pense  que  c'est  unefionlrac- 
tion  de  gillerie^  tromperie,  ou  action  , 
discours  de  Gilles.    Cette    origine  est 
plus  probable  que  celle  qui  le  dérive 
de  gj'rus,  tour,  rond,  circuit,  à  moins 
qu'on  ne  le  fasse  synonyme  de  tour- 
nu  rCj  dans  le  sens  de  propos  détourné 

GISANT ,  solives  sur  lesquelles  on 
pose  le  plancher  aurez  de  chaussée,  afin 
qu'il  ne  soit  pns  immédiatement  sur  la 
maçonnerie.  Du  lai.Jàcére. 

GISTERNEU.  C'est ,  à  Maubeuge  , 
ce  qu'on  nomme  à  Valenciennesg'w/n- 
c/ie^/jrwfftf.DeraneicnmotgaiiflrTiequi 
signifiait  guitare  ,  instrument  à  cordes 
dont  les'  musiciens  ambulans  se  ser-- 
vaiern.LiaUcit/iaraj  instrument  à  cor- 
dey,  do  gi*ec  kiihara,  quia  la  même  si- 
gnification.- Le  mot  et  la  chose  nous 
sont  Venus  plus  directement  de  l'esp 
guitarna. 


glr 


330 


GLO 


^ITATRE,  gtlp,  Aftlive.  Tu  donnant 
l«i  climcnftinn  du  cheviron^  dans  la  pre- 
mière ^Ition^  je  n'imaginais  pas  que  je 
me  rendais  ininlflligihle  en  les  dési- 
gnant pnr  1rs  qiiantilt's  de  pieds  de  f^i- 
te  nu  gitte.  Je  pensais  que  ce  mot  c'tait 
français,  ha  gtie  a  fpiaire  |ioucrs  d'é- 
quarrissage.. 

GlTrXÉTE,  fK'liteijiVé',  soliveau.  A 
trois  jioiices  dVqtrarri&sa'gt*. 

GITKR  ,  placer  les  g  ri  <s  ou  solives, 
potir  recevoir  le  plancher. 

GIZAINK,  femme  en  coiulie,gé- 
sinc, 

CLACflE ,  glace.  Lat.  glacies. 
G  LACHER  ,  glacer.  Lat.  glaciare, 
GLACHIS,  glacis. 
GLAaiON,  glaçon. 

GLAGEOT,  s.  m.  morceau  ou  tron- 
çon du  haricots  verts  coupés  en  biseau  , 
soit  pour  être  ëtuvds ,  soit  pour  mettre 
a U  potage.  Del  soupe  à  glageots ,  les 
elageots  n'ont  i)omt  volu  cuire.  M. 
Lévêqne  de  la  Basse  Mouteric  qui  m'a 
envoyé  ce  mot,  ne  m'a  pas  indiqlië 
dans  quel  endroit  on  s'en  seft. 

GLAUTE ,  Claude  ,  Cflaudius,  nom 
d'homme.  Au  figuré  dupe ,  simple  ,  qui 
se  laisse  facilement  tromper.  Bâte  l' 
glaute  ,  faire  le  niais  ,  lorsqu'on  veut 
iaire  croire  qu'on  n'a  pas  fait  ce  dont 
on  est  accusé.  Faire  le  i.  f. 

GLENACflE  ,  glanage  ,  produit  de 
l'action  de  glarïer.  Ch'ést  m' glénache, 

GLEINE,  s.f.  poule.  Ce  mot ,  for- 
mé par  meta  thèse  du  mol  gèline  ,  ve- 
nu lui-même  de  gallina ,  me  paraît 
ifne  onomatopée  de    l'un  des   cris  de 
Ja  poule.    On   a  pr<)noi)cé  d'abord  ^^- 
iènef  comme  on  le  fait  encore  en  Fran- 
che-Comté ,  de  là  à  glène ,   il  n'y  a 
Qu'une  lettre  supprimée.  En  Nortnan*- 
die  on  à\sî!L\\.guerne,    qui  a  la  même 
origine.   Au  figuré  une   grande  glène 
est  une  grande  femme  sans  ^*àccs. 
Se  dcspëe  ou  javeline 
EusseDl  voulu  frupt-ér,  blesser, 
£t  preudre  poûluillc  ou  gelitie  , 
Il  ne  se  fatloll  qné  dresser. 
Martial  iPj^uverpie  ,  figilet  de  Charles  VIÎ, 

».  p.  81   Edil.  i7a3. 
GLENER  ,  glaner.  Oh  dtt  plus  sou- 
vent messener» 

GLENEUX,  glaneur. 


GLh^*NE ,  produit  du  glanage. 
GLICHANT,  glisMinl. 
GLICUATE,  glissade. 
GLICHER ,  gluser. 
GLICHEUSSE,    glitseUae,  femme 
qui  glisse. 

GLICUOIRE.  glissoire. 

Gliciioirk  ,  glisseuse. 

(àLicuoiRF. ,  femme  qui  a  (ail  fàdx 
bond  à  son  honneur. 

GLieiiuiRE ,  conduit  en 'pente  par 
lequel  l'eau  et  let  immondices  s'ëcoa- 
lenl.< 

Glichoi&e  ,  endroit  frayé  sur  la  gla- 
ce |>our  glisser. 

GLIMIANT,  gluant. 

GLOR/iA  ,  sorte  de  liquedr  qui  se 
fait  à  la  minute.  L'amateur  conserve  du 
café  dans  sa  tasse  ;  y  fait  fondre  dd  sa- 
cre ,  et  y  ajoute  de  l'ean-de-vie  adgrth 
tant  saporem, 

GLORIÉTE,  cabinet  de  verdore 
dans  un  jardin  ,  aVecdes  bancs  poori^jr 
asseoir,  tôif nelle.  Ce  ratit  a  cours  auaû 
en  Picardie  seloii  M.  Lorîn.  Boiste  le 
donne  jioilr  inédit ,  qttoiqti'il  l'ait  prit 
dans  le  Dict.  dtr'  vieux  langage  fiîkii- 
çais,  parLacombe,  l'explique  par  «pe- 
)>  tite  maison  de  plaisance ,  et  cabind, 
»  i^etitc  chambre  defrière  le  fotir.  »  A 
Valencfennes  ,  c'est  un  cabinet  de  vep- 
difre  en  troène  ou  en  cornouiller, 
comme  on  en  voit  dans  tottles  les  ^tiàa- 
guettes. 

GLOUT  ,  gloùtc  ,  adj.  friand',  fri- 
ande ,  qui  aime  les  morceaux  délicats. 
Celtique  gluth  ,  Cello-Breton  Gloùtc 
gloutez,  qui  signifie  glouton,  gloutonne. 
On  d'itgloulcome  un  cat  d*erniite,de  ce- 
lui qui  est  diflîcilc  sur  le  choix  des  mets. 
Ch'cst  un  glou  morciatf  ,  dit-on  d'iiùe 
belle  femme  jolie  et  bien  mise.  Les 
Montoisont  Une  jfoirc  fondante  et  d'an' 
goût  fort  agréable  qu'ils  a|^etle/il  le 
glffii-morceauy  que  nosjarainiert'con- 
nnissent  soûs  le  nom  de  Èea^é'ctAr- 
dempont.  Glout  apparliettt  à  l'aficien- 
ne  langue  française ,  seloYï  la  remar- 
que de  M.  Lorln  ,  mais  il  me  semible 
que  c'est  dans  un  sens  difFérénti  La- 
conibc  l'explique  par  glouton  et  ne 
cite  pas  d'exemple.  Voici  qiiélqties 
vers  du  roman  de  la  Rose  on  ce  in(Jt 
est  cmploy**. 


GLO 


851 


GNO 


Ha  !  trop  y  ay  fors  ennemis. 

S'ii  n'y  avoit  que  Male-Bouche  » 

C'est  cti  qui  plus  au  cucur  n»e  louche. 

Car  il  a  les  autre J  esmeuz  , 

Je  n'y  eusse  fà  esté  sceuz  , 

Se  le  gioui  touiiours  ne  jenglast  -, 

Paour  et  honte  mé  celas t 

Moult  voulenllers  rocsmes  Dungicr 

MaToit  laissé  à   ledangier  ; 

Tous  trois  s'pstoiênt  coys  tenus  , 

Quant  les  diables  y  sont  venus 

Que  le  fflout  y  fit  assembler  , 

Qui  veisl  lors  Bel  accueil  trembler. 

Quand  jalousie  s'escria... 

f^ers  SjiB  et  *ui\'anj. 

Ici  glout  est  substantif. 

Il  est  vi'ai  que  l'acception  en  Rouclii 
Qîilerc  de  la  française  ;  mais  le  mot  pa- 
tois n'en  a  pas  moins  la  même  origine. 
^n  désigne  par  glout  morceau  ces 
"ïets  qui  font  venir  l'eau  à  la  bouche. 
^c  mot  peut  avoir  été  fait  par  imitation 
•!«  ce  qu'bn  éprouve  en  parlant  d^mie 
J^I'osè  de  laquelle  oh  se  promet  de  faire 
**onne  chère. 

Il  ne  faut  donc  pas,  avec  l'auteur  dn 
'^^étif  ouvrage  intitulé  :  Fiandricismes 
**  ff^ aiionis mes, (&ire  glout  synonyme 
^^  glouton,  goulu;  celui  qui  est  glout 
^'est  pas  ^oUlu ,  il  n'aime  que  les  mor- 
^^aux  friands;  le  goulu  dévore  tout , 
g^out  choisît ,    mange  et   savoure, 
^our  donner  une  idée  du  talent  étymo- 
«igique  de  l'auteur  des  Fiandricismes, 
quoique  ce  ne  soit  pas  ici  le  lieu ,  je  ci- 
terai celle  qu'il  donne  du  mot  Luna. 
(a  C'est  ainsi ,  dit-il ,  que  de  ces  trois 
mots  :  iuce  lucens  aliéna,  on  a  pris 
lu  et  na ,  et  l'on  a  fait  luna.  »  N'est- 
ce  pas  là  un  beau   tour  de  force  ?  A 
Mons  on  emploie  ce  mot  dans  le  sens 
de  glouton* 

GLOUT ANT  ,  adj.  friand ,  appétis- 
sant. Cha  est  gluutant ,  cela  eslt  appé- 
tissant. 

GLOtJTE  ,  fém.  àe  giôut  ,(^^1  aime 
les  bons  morceaux.  Gloute  gueule  est 
synonyme  de  friand . 

Dans  le  passage  suivant  dti  Roman* 
de  la  Roâ%  ,  gloute  a  un  sens  que  je' 
laisse  àfla  pÂiétration du  lecteur. 

Ainsi  fuites  â  jalousie 
(Jtie  nos'.re  seigneur  i'.i  manldic  , 
La  douloureuse  ,  la  saulvage  , 
Qiii'tousioitrs  d'dùtrny  joie  enrage 


Et  est  si  crueuse^et  si  gtouie 
Que  tel  chose  veull  avoir  toute  ; 
Muiss'clen  laissoit  à  tout  prendre  , 
Jamais  ne  la  trouveroit  mendre. 
y^i-i  7679,  tuk\t 

.Plus  loin  cette  expression  se  trouve 
dans  un  sens  aisé  à  saisir. 

Si  sont-ils  certes  presque  toutes 
Convoitouscs  di>  prendre  etg/uMtrx 
De  ravir  et  de  dûvourer; 
Si  qu'il  n'y  peut  riens  demeurer 
A  ceux  qui  pour  elles  se  pasment , 
£t  qui  plus  loyaumeot  les  anient. 
f^ers  8674  el  suiv. 

GLUACHE ,  paillasson  grossière- 
ment fait. 

GLUEDX  ,  visqueux,  a  Semblables 
»  aux  autres  de  tige  et  feuilles,  plus 
»  grandes  et  de  couleur  blanche ,  cou- 
»  verte  d'une  laine  glueuse  au  tou- 
)>  cher,  comme  si  elle  esloit  arrosée  de 
))  miel ,  tenqnt  aux  doigts,  m  Dodoens, 
/list,  des  plantes ,  page  42  et  passim, 
Glueux  signifie  quelquefois  glaireux, 

«  La  germandrce oste  les  obs« 

»  tructions  du  corps  humain  ;  et  incise 
»  les  humeurs  glueuses.  »  Id, ,  p.  20. 

GLUl ,  paille  de  seigle  destinée  à  fai- 
re des  liens  pour  les  gerbes  de  blé  en 
temps  de  moisson  ou  à  couvrir  les  mai- 
sons. En  languedocien  g/<f.  Boistq  a  ad- 
mis glui  dans  la  même  signilicatiou 
qu'en  Rouchi  ;  il  ne  dit  pus  où  il  a  pris 
ce  mot  que  Gattel  expliqué  par  grosse 
paille  de  seigle.  Il  aurait  pourtant  pu 
citer  Ménage  qui  croit ,  avec  assez  de 
fondement ,  ce  me  scknble ,  que  ce  mot 
vient  du  flamand  skeluyd ,  que  d'Arsy 
écvïlgeluyeonguiyey  et  qu'il  traduit 
par  glu  dd  fourre  ,  chaume  à  couvrir 
les  maisons.  Leg'/uzse  nomme  en  fla- 
mand moderne  roggen  stroo, 

GNACE,  diminutif  d'Ignace.  Ne  se 
mouille  pas. 

GNAPGNAP  ,  petit  chien.  Onoma- 
topée formée  de  son  cri. 

GNEN  GNENGNENGNENGNEiV, 
mot  factice  doiit  les  enfans  se  servent 
pibur  se  moquer,  en  fes'àht'la  grimace. 

GNIF ,  gnouf,  gnaf,  mots  insigni- 
fîans  qui  se  disent  eti  fesant  le  geste  de 
donner  des  soufllcts.  Les  g^  se  mouil- 
lent. 

GNOLE,  tap«,  souiflca';  Bans  le  Dict. 


GOB 


832 


GOD 


(lu  Ikis  langage.  Mot  picard  ;  a  Valcn- 
rirnnrA  nieule. 

(>NOLF  I  simpir,  niais.  NVrtre  pas 
fçnoie  c'est  éltn  fin ,  rase.  Oa  mots 
«ont  picnnU  et  me  p«irni(isrnt  rire  les 
nriginniresile  nieuU  llic-helrl  et  Fiire- 
tirre  (raprèslui  dit  que  cVst  la  mnrfjne 
qu'impi'inic  surit*  Imûk,  le  fer  de  la  (nu- 
pie  ,  en  jouant.  C'est  encore  la  inênic 
chose  tinjourd'lini. 

(i04LlF.ll,  se  inoqner  ,  plaisanter. 
Se  dit  aussi  À  P.irisel  on  IVerit  gouail- 
Ur,  Boistc  goailler.  Dans  une  piAcc 
de  MartainlFdlc  inlitah'e  Fataquès  y 
on  Ifofcve  ce  mol.  «  C'rsl  l)on ,  c'est 
»  l)on  ,  gouailUz  ;  tel  qui  rit  tendredi 
>i  pleurera  le  jour  de  la  dt'cade.  »  iSr.^» 

(^)AIjIF.UX,  mauvais  plaisant. 

GOBAU  ou  GOBKAU  ,  gobelet.  On 
trouve  dans  la  eoultimc  do  Valencien- 
nes  pnHni  IVumnc^ration  des  meubles 
qui*  peut  prendre  le  pitis  jennc  des  en- 
lans  pour  son  droit  (le  maineté,  un  go- 
belet ou  gobaull.  C'est  un  ancien  mot 
que  Fun'tière  explique  par  coupe.  A 
Lyon  goubeau.  Il  existe  à  Valencien- 
nes  des  iamillcs  du  nom  de  Gobaut  ou 
G  oh 'au, 

(iOHKLIN.  s.  m.  lonp-garon.  Alle- 
mand koholt.  Homme  qui  se  chargeait 
de  ehuines  et  jetait  des  cris  plaintifs 
pendant  la  nuit,  ])onv  faire  peur  aux 
])nssaiiset  favoriser  l'introduction  de  la 
Irande.  Pent-êlrc  que  sods  ce  rapport , 
cet  usage  est  particulier  à  Valcncien- 
nps.  A  Paris  il  y  a  la  maimfacture  des 
gobel/nSf  probablomcnt  parce  qu'elle 
«'st  silure  sur  la  petite  rivière  qui  porte 
ce  nom  ,  laquelle  peut  aussi  l'avoir 
ptis  des  pi'cmiers  mann facturiers  de  ces 
belles  tapisseries  qui  portent  ce  nom. 
Y^  Philologie  ,  article  gobel in.  Boiste 
écrit  goblin.  M.  Lorin  dit  que  ce  mot 
est  de  l'ancien  français ,  et  croit  qu'il 
vient  du  grec  kobalos ,  trompeur , 
maudit;  mot,  ajonle-t-il ,  qui  ,  dans 
le  moyen  âge,  a  été  pris  dans  le  sens 
de  malin  esprit.  Cette  exj^lication  est 
conforme  à  ce  que  le  peuple  pensait  des 
gobe  lin  s. 

GOBELOT ,    gobelet.  Ch'ést  cunc 
fleur  qui  a  1'  forme  d'un  gobelot, 

GOBFXOTKR,   boire  souvent.  De 
^Knicû  Be»anron.^ 


GOB1LION  ,  dimin.  de  gobelet  On 
trouve  ee  mot  dans  Im  invenlaiietda 
XVI-^  siècle. 

GOD1LLER1E ,  droit  qa'ovail  It 
magistrat  de  Lille  sur  les  ventes  dei 
vieux  elfets  à  l'encan. 

(;f)BILLEU,  vendeur  d€  >îe«s  ef- 
fets ,  de  vieilles  nippes. 

(X)RTSSON,  s.  m.  réprimande.  A- 
voir  un  gobisson ,  c'est  être  grondé. 
IDe  gober  employé  au  iigurë. 

GOBLfJT,  gobelet.  Ce  mot  eA  wèsà 
en  Belgique. 

GOBOIR  ,  vos*?  de  fer  blanc  termine 
par  des  crans ,  adapte  à  une  perche  an 
moyen  d'une  douille.  11  sert  à  cueillir 
les  fr^iils  sur  les  arbres  où  l'on  ne  peat 
atteindre  avec  Ij  main. 

GOBU  ,  désappointé^  à  qui  il  arrive 
le  contraire  de  ce  qu'il  attendait. 

GODAIKR,  manger  gonlnraent.  Se 
dit  à  Maubetige  pour  godailler,  à  l'imi- 
tation du  peuple  de  Paris  qui  supprime 
les  //  mouillées. 

GODAILLER,  boire,  faire  la  d*- 
bauche  comme  les  ivrognes.  S'emploie 
asse^  généralement.  Le  Rotichi  ditfo- 
dalier ,  ce  qui  est  plfis  conforme  a  la 
racine  du  mot.  Goaa//er  signifie  pro- 
prement boire  de  la  godale  avec  excès. 

GODAlN ,  feu  de  braise  qui  couve 
sons  la  cendre.  J'ai  du  bon  godain  dcn 
m' couvé . 

GOD ALK,  petite  bière,  bière  sans 
houblon  ,  selon  Borel  qui  cite  Frois- 
sart,  d'o;"i  nous  avons  fait  godulier^ 
qui  paraît  pîiis  conforme  à  i'étymolo- 
gie  sans  les  //  mouillées.  On  trollve 
goudale  dans  les  vieux  manuscrits. 
Coîgrave  dit  que  godai  signifie  en  Nor- 
mandie une  rosse  ,  un  mauvais  clieVal , 
tmc  haridelle. 

GOD ALIER,  faire  la  débauche  d^u^ 
ne  manière  crapuleuse.  I  n'  fétqu'rirc 
et  godalier,  M.  Lorin  pense  que  ce 
mot  peutvcnii'  de  l'anglais  goud-ale  y 
bonne  bière,  et  peut-être  du  verbe  la- 
lin  gaudere ,  se  réjouir.  On  entend  au- 
jourd'lîui  pur  godale  <le  la  bière  faible, 
de  la  pelitc  bière  à  l'usage  des  pauvres. 
Je  pencherais  assez  pour  cette  origine  , 
si  ginhole  ,  dans  nos  pays  ,  n'avait  pas 
toujours  signifié  petite  bière.  Mathias 


GOG 


S33 


GOL 


mt ,  dont  le  Dictionnaire  français- 
flamand  a  paru  en  i58-3  ,  traduit  gou- 
tialle  par  cleyrtéier,-  Ge  lexicographe  , 
qoi  a  attsfii  godalte ,  le  rend  par  le  mé- 
Cae  tfD0l  et  par  acherpbier ,  en  quoi  il 
a  ^të  Btiivi  par  Louis  d'Arsy  ,  dont  le 
Dîct.  est  de  i663.  Je  dois  pourtant  faire 
observer  que  scherpbter  peut  être  tia- 
dait  par  bière  piquante ,  qualité  qu'elle' 
ac^iuiert  en  bouteille ,  parce  qu'on  y 
met  quelques  grains  de  froment  qui  y 
excitent  une  l<îgère  fermentation  après 
j  a^ôif  sëjotirrnë  quclqties  moisi 

GODE,  vieille  Drebis.  Mot  d'osage. 

GODEAU,  godât,  godet. 

GODÉNÉTE ,  s.  f.  sorte  de  coiffure 
de  femme^  En  Normandie  on  se  sert  de 
godineite  dans  le  sens  de  jeune  fille 
yÎTe  et  rëjodie;  du  lat.  gaudtum.  Ri- 
chelet  donne  le  mot  de  godinette  dans 
le  sens  de  fille  de  joie. 

GODET,  vase  de  terre  avec  deux  an- 
■es  ;  espèce  d'ëcaelle  ,  ventrue  ,  fort 
profende.  A  Besançon  ,  ce  mot  signifie 
gobelet.  En  Botanique  ,  les  fleurs  en 
godet  sont  comme  de  petits  grelots.  M. 
Lorin  dit  que  ce  mot  est  d'un  usage  gé- 
néral. 

GODICHE ,  plaisant.  T'es  godiche , 
ttf  es  plaisant.  Gha  est  godiche.  Mot 
pc^ulaire  d'tin  Usage  général ,  seldn  M. 
LiNrin.  11  se  trouve  dans  Boiste  comme 
diminutif  de  Claude  ,  et  dafis  le  sens 
de  niais  ;  parmi  nous  être  godiche, 
c'est  être  plaisamment  béte. 

Godiche,  s.  f.  coiffe  de  femm<;  qui 
se  noue  sous  le  menton. 

GODIN.  V.  godain. 

CODINÉTE ,  sorte  de  laitue ver- 

fe  qni  contient  une  cliopine. 

GooiNÊTE ,  Sorte  de  godet  à  deux 
j^ts  fëdnis  par  un  seul  manche  ,  ser- 
vant à-  porter  la  soupe  et  le  fricot  attx 
âoldats  de  garde.  Le  même  que  godé- 
néte  danS'Ie  sens  de  jeune  fille. 

GODO,  gobelet.  Campagnes  des  en- 
virons de  Maubeûge. 
GODRON,  goudron. 

GOETE,  vieille  brebis.  --  vieille 
femme  infirme. 

GOFIÉ,  gauffrier. 

GOGUÉ  ,  noyer ,  Juglans.Je  pense 
que  c'est  ainsi  qu'il  Êiut  l'écrire  avec 
Jean  Molinet ,  surtout  pour  la  pronon- 


ciation ,  er  final  se  prononce  ^ ,  et  pai' 
suite  Jean  dû  gogué;  mais  la  hoix  wi 
prononce  gau^ue,  son  impossible  à 
peindre.  Les  enfans  ont  ne  devinette 
sur  le  noyer  on  goga^» 

Grand  corne  euae  mason  , 

Vert  corne  porée  , 

Amer  corne  del  suie , 

l)ouclie  rome  du  lé  (Im'iI). 

Ce  qui  décrit  assez  bien  l'arbre  et 
son  fruit. 

GOGUELU  (été],  être  tout  fier,  totti 
glorieux  de  ce  qu'on  a.  Té  vlà  ben'g<v 
guelu  i  avec  cha  et  dû  pain  té  n'  morav 
pas  de  fahn. 

Ae  court  q  ue  estatx  dissolus  , 
Nous  voyons  povres  gogmeius  , 
Minces,  maigres,  niays  et  Jours* 

CoqiiiUarl,  p.  i5. 

Si  les  définitions  de  Fnretière  soillf 
exactes ,  ce  mot  est  employé  en  Rouchf 
d'une  manière  figurée.  Ce  lexicogra- 
phe dit  qu'il  signifie  :  qui  a  du  bien. 

GOHIËRE  ,  s.  f.  sorte  de  tarte  dont 
la  fat  ce  est  faite  de  fromage-  mou  ,  dit 
fromage  à  la  pie ,  raélé  avec  un  peu  de 
fromage  de  Maixiilles  et  des  œufs-  Tal- 
moûse.  Ledûchat  donne  une  singulière 
étymologie  à  ce  mot  talmonse  C'est 
palace  que ,  dit-il ,  le  nez  s'enfonce  bien 
avant  dans  cette  pâtisserie,  loraqu'on 
la  mange.  Il  n'y  a  que  celui  des  goulur 
qui  puisse  s'v  enfoncer  quand  ils  la 
mangent,  le  fromage  rn  ent  brûlant,  elle 
n'est  bonne  que  comme  cela ,  et  on  au- 
rait le  visage  et  le  nez  tout  graisseux  du! 
beurre  dont  elle  est  recouverte.  C'est , 
au  reste  ,  nn  mot  fort  ancien  en  Flan- 
dre où  cette  pâtisserie  a  pris  naissance.- 
Ménage  le  fait  venir  de  l'arabe  tar- 
moulh.  Th.  Corneille  dit  que  la  forme 
de  la  gnhiére  est  triangulaire^  en  Flan- 
dre elle  est  ronde  comme  les  autres 
tartes.  La  composition  que  cet  ancien' 
lexicographe  en  donne  est  bien  relie  de 
notre  goniére  ;  on  écrivait  autrefois 
gouière,  Boiste ,  au  mot  gougère,  qu'il 
donne  comme  inédit ,  dit  que  c'est  un' 
gâteau  de  mie  de  paiu  ,  d'œufs  et  de 
fromage. 

GOIÉ ,  gorge ,  cou  ,  gosier.  Mauvaise* 
prononciation  villageoise. 

GOLE ,  sorte  de  manteau  de  nu  if 
de  femme.  Bonnet  de  femme  à  MaH^ 
bcnge. 


(;oit 


S94 


GOU 


Goi.r.  (grande).  Cm  une  grande 
foniine  en  maurais  terme. 
.  Cet  deux  nioU,  qui  se  prononcent 
l'un  coinuie  l'autre,  n'ont  pas  la  même 
origine ,  dit  M.  Lorin.  Dan*  le  second  , 
on  i.-oni|>arc  la  grande  femme  maigre  et 
sans  grâce ,  à  une  gaule ,  espèce  de  per- 
che ,  emplovt^  au  palissage  par  les  jar- 
diniers. Voici  une  c'pitaplie  du  cardmal 
Miizarin ,  dans  laquelle  on  trouve  les 
niots^aii/<f  et  gauler, 

Cjf  gll  que  la  goule  fuuilU 
Depuis  le»  pieds  iusqu'uui  épaules, 
Jules,  non  qui  conquit  les  gauUs, 
Mais  bien  Jules  qui  les  gaulu, 

GOLLtlNÊË,  mesiire  de  grain  fort 
petite,  dit  Roquefort.  A  Valenciennes 
c*ëtait  un  droit  que  l'on  percevait  non 
seulefnent  sur  les  grains ,  mais  encore 
sur  les  fî  ùits.  Ce  droit  de  goUmée  à  la 
fiillle  aux  blés  appartenait  à  un  particu- 
lier ,  il  se  levait  sur  toutes  les  mesures , 
le  produit  se  versait  dans  une  huche 
pratiqufîedans  IVpaisseurdnniur,  et  fer- 
mant à  cld.  Ce  droit  ëlait  de  deux  lou- 
che* au  luuid.  Cette  louche  ou  ffrande 
cuillère  ëtait  d'une  assez  forte  dimen- 
sion. 

GOME.  Locution  dont  j'ignore  la  si- 
gnificalioa,  et  qui  n'est  employé  que 
dans  cette  phrase  :  Gome  non  gome 
ihli  qui  l'est  ch'ést  pour  li.  Celui  qui 
est  dans  l'embarras  y  demeure ,  c'est 
pour  son  compte. 

GONÉLK,  gastronome  qui  aime  la 
bonne  chère. 

GONFIELMÉN ,  gonflement. 

GONFLIER  ,  gonfler.  Présent  de 
l'indicatif  :  j'  gontiéle  ,  té  goDficli's  ,  i 
gohfîéle  ,  nous  gonflons ,  vous  gonflez , 
i  gdnfléltc.  Imp.  J'  gonfiûs,  té  gonflûs  , 
i  gonflât ,  nous  gonfleùmes  ,  vous  gon- 
flâtes ,  i  gonfieum'te.  Fut.  J'  gonflél'- 
rai.  Que  j'  gtfhflélche,  que  té  gonfiél- 
che,  etc.  Participe  gonflé  ou  gonflié. 

GONIAU ,  s.  m.  cheval  bai  clair  ti- 
rant sur  l'Isabelle.  Nous  avons  une  fa- 
mille Goniaui 

GOPSINER  ,  toler,  attraper  subtile- 
ment. N'est  pas  pris  en  mauvaise  part. 
En  Lorraine  Ou  dit  gabsiner  et  gobsi- 
Tzerdans  le  même  sens'.  Peut  venir  de 
gober\  \e  I^ouchi  substitue  le/;  au  b. 

GOPSINEUR ,  fripon ,  voleur. 

GORCHE  ,  gorge.  Garganto  en 
gcorgicn  ,    polonais  garck ,   espagnol 


gargania  »  en  eiclavon  ,  gortan.  Ccrt 
de  la  que  nous  vient  carcan,  £a  kngM 
des  Ossètes  khoarkk;  allem.  gt^ji^* 
«  Il  a  eu  ne  gorche  à  toos  gndna.»  Toit 
lui  est  bon  ,  pourvu  qu'il  mange. 

GORE,  cochon.  Géorgien  gorif  per^ 
san  gourdZf  et  eu  persan  modene 
gourouni, 

GOREL1ER.  V.  gorlier  ,  comme  h 
prononciation.  <c  A  vu  le  nomme  Mer- 
M  tal,  gorelier ,  qui  est  cfn  serment  dfs 
»  bons  votticfirs ,  demeurant  ràb  Cir- 
»  don.  t  Procès-verbai  du  i  ami 
1712.  • 

GORGÉRE  ,  COQ  de  chemiiè.  Ce 
vieux  mot  s'entendait  p/iiiicipiflenuat 
des  chemisée  de  femmies. 

GORIAU ,  collier  des  cberauz  de 
trait. 

GORLtEH,  ouvrier  abi  (ait  Icy  col- 
liers cl  les  harnais'descnevanx  dé  trait, 
bourrelier,  ce  Ne  pourront  lesdits^UiH 
»  neuYs,  gantiers,  ^or/iers  et pèlleikfi, 
»  voire  mesraes  les  bouchera,  tenir  et 
»  avoir  chez  eufx*  aucuns  cuTrs ,  de  tel- 
»  le  espèce  qUe  ce  «oit  sans  estvê  mar- 
»  qués.  »' 

Ban  politique  duMagialrat  de  Vor 
lenciennesy  du  iG  mars  1672. 

GOTHON  ou  GOTON  ,  dimin.  de 
Marguerite ,  par  aphérèse  de  ]targ9* 

ton, 

GOUCHE,  gouge  ,  prostituée ,  covr 
rcuse.  Mot  généralement  employé.  De 
l'hébreu  go/a. 

Une  qui  aura  les  yeux  rouges  , 
Les  lave  au  mutin  d'une   blanche, 
Tcllemunl  que  sur  toutes  gou^tSf 
Elle  suiiiblcra  la  plus  franche. 

Coquillarl,  Poésies,  p.  49* 

«  La  gouge  qui  désirait  assez  le  màr- 
»  elle  ahn  que  plus  aisément  se  trouva 
»  avec  sou  curé. ...»  Cent  noiii^eues 
nouvelles,  nouv.  73*. 

GOUINE.  Ce  mot ,  que  les  garnisons 
nous  ont  apporté  ,  se  trouve  dans  le 
Dict.  du  bas-langage  ,  etsigpifie  cfeéban- 
chéc,  prostituée.  Y.  aussi  Ménage  qui  le 
fait  venir  de  ^ot//âf.  On  doifné  aussi  le 
nom  de  goum  à  un  homme  malpropre; 
mais  comme  on  le  fait  précéder  deVë- 
pithète  sale ,  je  pense  que  ce  n'est  qn'- 
uner  altération  de  sagouin,  qui  signifie 
a  p  r  opre  petit  si  tige  et  au  iiguré  mol-' 


GOU 


li$» 


GOU 


[  propre  ,  ^n»  doute  par  contraction  de 
iale-grouin,  M.  Ldrin  pense  que 
gtuïnê  peut  Tenir  de  Fanglais  quearty 
qlel'on  prononce  quouine,  et  qui  si- 
gnifie proBtitaëe  ,  putain,  fiiponne.  En 
Bas-Limousin  on  ait  ^ir ino.fioisrobert 
a  employé  gouïnt  deux  fois  dans  ki 
scène  i™  du  5«  acte  de  la  Belle plai- 
\        deus  . 

Parce  jargon  qui  sent  la  gouime  de  foui.. 

Xonfils   à  rhopiuF  t'en  va  le  grand  g<ilop. 

S'il  les  Toil  darantafe  utf  goumes  un    plui- 

[deu&cs. 

O0UGOU^M  Espèce  d'onomatopée 
^e  Faboieraent  dcT  gros  chien.  Gou- 
^t^uh  magnifie  âbover  ,  en  langage  Ma- 
Jt^AÛr^je  Aé  pi¥tends  pas  ponr  cela  qOe 
n^ds  ayons  tiré  ce  mol  d'aussi  loin  , 
î^  pense  pmtôt  que  tontes  les  nations 
I^^trent  l'adopter  lorqu'elles  ont  la 
<:boae8l'pï>èl  d'elles^ 

GOUJAT.  C'est,  dans  les  fermes 
^1  métairies,  un  ouvrier  qui  aide  la  ser- 
"Vante  dans  les  plus  gros  ouvrages-.  V. 
^armason. 

GOULE,  gueule,  à  la  campagne.  Dn 
J«kU  gula,  qu'on  prononçait  goula, 
franc-Comtois  gule, 

COULÉE,  sottise,  injure,  a  I  li  a  dit 
^  d'bonnes  goulées,.  »  On  dit  aussi 
S'^eulée  dans  le  mcme  sens. 

GOULÉE  où  GUEULÉE.  Au  pro- 
pre ,  c'est  une  bouchée  telle  cjue  les 
goulus  en  prennent  d'ordinaire.  V. 
gneulée.  On  disait  autrefoisgoa/e  pour 
gueule  ;  on  le  dit  encore  en  quelques 
endroits. 

<}aesçay-ie,  un  tas  d'aG&toIenrs. 
Cjui  ont  ouy  le  faicl  compter  (conter), 
<^i  jetteront  gouUées  plusieurs, 
£t  l'Vront  partout  esventer. 

OoqmllarLf  jHtésieSj  p.  Sg. 

^3WÇliOTE,  creux  de  la  ràinuf  e  dans 
*^*    plèees^de  rtientliserie. 

^^ULOUFE  où  GOULlAFE,goa- 
**-    V.  galafe.' 

^OUNIOU,  louche. 
^?<ïUniou  ,   charbon  de  terre  de  la 
^*'«eure  qualité. 
j^^^URDAlNE,    courtine,    housse, 
if^^   délit.  A Maubeuge,  on  prononce 
J^  ^^Tlinej  employé  en   flamand  dans 
^c^^mesens. 
^^*>iiiiDÀiOT,  cordon  qu'on  attache  an' 


haut  d'dn  tour  de  lit,  pour  y  passer  U'à 
arrneanx  et  allonger  les  rideaux. 

GOURE ,  s.  f.  réprimande.  Donner 
eune  goure, 

Gouiffi,  tromperie/roiiife  non  goure. 
C'est  la  même  cliose  que  gome^  à  l'ex- 
ception que  goure  a  Un  verbe.  Gouren 
celto-breton,  signifie  rnalicc  couverte  ,* 
inimitié  cachée,  rancune. 

GOURELIER,  bourrelier. 

GOURER  ,  tromper.  De  même  à* 
Bonneval,  â  Metz  et  à  Lyon.  Se  trouve 
dans  le  dictionnaire  du  bas-langage,  ce 
qui  ferait  croire  «ju'il  appartient  à  plu- 
sieurs patois.  Boiste  l'a  recueilli  d'a- 
près le  langage  du  peuple  ,  sans  doute, 
avec  beaucoup  d'autres  qu'on  ne  trouve 
pas  dans  les  dictionnaires ,  ce  qui  ne 
doit  pas  empichçrde  les  admettre,  sur* 
tout  lorsqu'ils  n'ont  pas  d'équivalent. 
Gourer  jac  Se  trouve  pas  dans  Trévoux, 
quoiqu'on  y  trouve  goure\  dans  le  sens 
do  fraude  ,  de  falMÛcatiôn,  el  goureur, 
celui  qui  fraude. 

GOURFOURER,  mettre  tout  en  dé- 
sordre, sans  dessus  dessous  j  mettre  pê- 
le-mêle des  choses  qui  ne  doivent  pas 
être  ensemble. 

GOÛRIAU,  i>atois  de  Maubeuge.  V. 
goriau. 

GOURLIER,  ouvrier  qui  fait  les  har- 
nais des  chevaux  de  traits.  Patois  de 
Maubeuge.  V.  bourlier  et  gorlier. 

GOURMAGE  (droit  de).V.  consom'- 
tion. 

GOURMER,  déguster  le  vin,  la  bière 
et  autres  liqueurs. 

GOUVELION  ,  gouv'lion,  gouvion  , 
broche  de  fer  servant  à  joindre  deux 
planches  ou  autres  pièces  de  bois  à 
plats  joints  f  ou  une  traverse  dont  les 
deux  bouts  se  placent  dans  deux  trous, 
de  manière  à  laisser  la  liberté  du  mou- 
vemeitt  au  levier  d'une  pompe  ou  au- 
tre machine. 

«  Raccommodé  le  bras  d'une  pomfï^, 
»  et  une  traverse  à  gouuelion  audit 
»  bras  (levier).  » 

Mémoire  du  serrurier. 

GOUVION ,  gouv'lion  ,  goujon  ,  pe- 
tit poisson,  cyprinus gobio^  Cha  passe 
comt  nu  go uuion^  cela  s'avale  facile- 
ment. Faire  avaler  dés  gouuions,  fatrtf' 
croire  des  mensonges. 


(;ka 


230 


GRA 


(.vOL'vtoN,  broclic  rn  fer  srrTnnt  à 
joindre  les  planches  d'un  p«-irqu€t,  ou 
deux  pièces  de  i>ois  quelconc|ue« 

GOYKRi: ,  sorte  de  tarte,  dit  Th. 
Corneille  et  Tri'voux  ,  d'après  loi.  On 
prononce  goïère,  V.  gohtére, 

a  Frsant  tartes  ,  flans  et  gq}'éres,  » 

Voil.i  totit  ce  (]uVn  disent  ces  lexico- 
graphes. Il  est  fucheux  que  Th.  Cor- 
neille ne  cite  jamais  les  ouvrages  où  il 
emprunte  des  tcrs.  Ce  vers  est  de  Vil- 
lon, grand  testament,  stance  i35.  Cot- 
grave  orthographie  gojrelie  et  Texpli- 

3UC  par  taimouse.  las  comment  iteilr 
e  Villon  dit  uu  passage  cité ,  note  2.- 
R  II  semble  que  ce  mot  vienne  âegO' 
»  gue,  qu'Oudin  dit  être  une  sorte  de 
»  pâtisserie.  »  Ce  n'est  pas  là  lever  la 
difficulté.  On  peut  voir  dans  Coigrave  , 
la  façon  de  cette  pâtisserie  qui  est  un 
|)eu  plus  composée  que  notir  gohiére, 
puisqu'elle  contient  des  fines  herbctr, 
du  lard ,  des  œu&  ,  du  fromage ,  des 
épices  et  des  viandes  mêlées  avec  le 
kang  chaud  d'un  animal ,  le  tout  rois 
dans  un  ventricule  de  mouton. ^sAtfé|/7- 
paunch;  ce  n'est  donc  plus  une  pâ- 
tisserie ,  mais  un  ragoût  fort  composé. 

GOYÉTE,  crachat  purulent. 

GRABOULTACHEou  gribouliachc, 
griffonnage,  barbouillage. 

GRABOULlERougriboulicr,  bar- 
bouiller, griffonner. 

GR  ABUCHE,  grabuge,  querelle,  dis- 
pute ,  brouillerie.  On  disait  autrefois 
garbuge  et  garbouHUy  en  anglais  gar- 
ooiL 

Dans  notre  petit  ména^. 
Point  de  bruit,  point  de  frucJs , 

Kl  jamais  le  voisinage 
Ne  se  plaint  de  nos  débats. 
Si  quelque  lé{îcr  grabuge 
S'clf've  par  conircienis. 
Nous  prenons  l'amour  pour  juge 
£t  lui  payons  les  dépens. 

Ce  mot  est  plus  usité  que  jamais  à 
cause  du  jeu  qui  porte  ce  nom  et  qui 
fait  fureur  (182*^^).  On  irouye  grabuge 
dans  Furetière,  qui  le  rend  par  débat  et 
différend  domestique ,  en  prévenant 
qu'il  est  vietix  \  apparemment  qu'on  l'a 
renouvelé, et  il  durera  encore  longtems. 
Il  le  dérive  de  l'italien  garbuglio  ou 
graèugliot 


GRAFER,  égratigner.  Patois desea- 
vii*»ns  de  Maubeuge. 

GRAFE.  grefTe.  On  dit  mu  figvt, 
d'Un  petit  vailrien.  a  CU'ctt  enoe  liOM 
)>  graffe.  « 

GRAFER,  greffer,  enter. 

GR AFIER ,  çraiîgnef ,  grallinf. égn- 
tigner.  J*  grafetlle  ^  té  grafeilûs^Oi 
grafeille  al  porte. 

GRAFOUGNER,  gratter  la  terrt.^ 

GR  AFURE,  e'gratignure,  marqtfedet 
ongles,  d'une  épmgle.  Patois  de  Sainl- 
Remi-Chaûssée. 

GRAINE  ,  comme  en  ffançais.  Sk- 
men.  Mais  on  s'en  sert  dans  jplusienn 
locutions  proverbiales,  a  Ch'est  del 
»  graine  a  niés  (niais),  a»  Ce  sont  des 
contes  en  l'air,  propres  à  aUraper  la 
sots,  .ce  I  n'^  a  pas  d'grain  qui  n'eut  ^ 
»  pale  (paille).  Tout  homme  a  ses  d^ 
faUts. 

GRAntE  dé  t'  tioa  ,  épUrge.  Euphof- 
b'ia  Lathjfris. 

Graine  d'ios,  polisson,  rspi^le. 

GRAISSER,  engraisser  des  bestîaftx. 

GRAISSERIE  ,  boutique  de  grait- 
sier.  —  Lieu  où  l'on  ebgriiiflse  les  bes- 
tiaux. 

GRALION.  Cha  sent  l'gralion.  De 
quelque  chose  qui  a  contracté  un  mau- 
vais goût  ou  une  mauvaise  odeur  en 
le  réchattfTant. 

GRALION  (Marie),  femme  malpro- 
pre et  déguenillée. 

GRAMÉRE,  grand'mcre.  C'est  ainsi 
qu'on  doit  orthographier  pour  la  prtv 
nnncintion.- 

GramêrfI.  On  donne  ce  nom  à  toblei 
les  vieilles  femmes. 

Gramêre,  lailUe  pommée  qUia  pas- 
se l'hiver  ,  et  que  l'on  cUeille  an  prio*' 
temps  comme  salade  précoce.  Y.  anU" 

noisse. 

Gramèré,  sorte  de  chopine  ordiitoi- 
rcmcnt  en  étain  ,  dont  on  se  seit  dans 
les  brasseries  à  bière  :  peut-otre  ce  nôto 
lui  vient-il  de  ce  que  sa  base  estvlarge. 

GrAmêre  à  z'ccus,  vieille  femme  ri- 
che. Enborgner  s' gramére  ,  marcfaei' 
dans  l'ordure.  Faire  vir  s^gramére^  se 

C lacer  derrière  quelqu'un  qui  est  de- 
out,  lui  passer  les  deux  mains  ci\>iséei 


GRA 


237 


GRE 


SOUS  le  menton ,  et  l'enlever  ainsi  de 
terre ,  ce  qui  occasionne  un  certain 
éblouissemcnt. 

Gramere  vitrot  (vit  trop).  Celle  dont 
les  petits  enfans  attendent  la  mort  avec 
impatience.  Il  est  vra^  qu'on  a  tort  de 
▼ivre  vieux, 

GRAMMENi  Lieacicoup  ,  en  grande 
«[aancité.  Th.  Corneille  cite  ce  mot 
comme  ëtant  vieux  et  le  rend  par  ^ran- 
demeni.  Le  picard  dit  de  même, 

A  brief  parler,  j'estoye  ainsi 
Mignon  comme  cet  enfant-cy. 
Je  n'avoye  gramment  yilus  d'aage. 

\itlon,yranc  archier,  p,  4^. 

Qu'il  la  preigne  riche  gramment, 
£t  soufTrir  aura  grant  tourment. 

Jtom.  de  la  Rose,  v.  88go. 

Hëlas  ;  princes  notes  cQipm^nt  pour  vivre 

Dieu  TOUS  donne  des  hiensgrammeni  çt  livre. 

\igiles  de  0iarles  VII,  a,  p.  189, 

GR  AND^PERE  d' blanc  bos  ,  Faieul 
de  la  femme. 

GtBjLSDvkKE  à  bas  rouches.  Vieux 
radoteur  qui  a  conservé  le  costume  de 
ta  jeunesse. 

GsAKDFEBE  tuntnn.  Radoteur,  qui 
a  la  manie  de  reprendre  à  tous  propos. 
Ces  ëphithétes  s'emploient  a^ssi  pour 
lagrand'mère. 

GRAN'DÉCIEL.  Sorte  de  jeu  dans 
lequel  deux  en&ns  s'entt^lacent  les 
doigts  de  manière  à  former  avec  les 
maios  un  siège  sur  lequel  se  pla.ce  un 
/troisième  plus  jeune  qu'ils  promènent 
en  chantant  :  à  g^r^n^déciel y  à  cul 
peiéle.  A  ^nnes  on  ej^prirae  cette  ac- 
tion par  porter  à  la  grecUndelle,  Ce 
mot  composé  signifierait  selle  ^  crans, 
parceqne  les  4oigts  en  s'entrelacant 
forment  comme  des  crans  qui  ê'çng^rè- 
nent. 

GRATACHE,  action  de  gratter.  Ce 
mot  manque,  ■ 

Gbatacbe  ou  gratage.  Action  de  ra- 
cler. Qratache  de  papier,  gratache  d^ 
muraille.  V.  regratache,  Q-ratache  4' 
tiéte,  action,  de  gratter  la  tête. 

iCrRATE- CUL, plante,  grateron.  Ga^ 
Hum  (ipQrine, 

GRATÉLE,  gratine.  Mots  plus  hon- 
uêtes  pour  d<5signer  la  gale.  Il  a  la  gra- 
tine ou  la  gratéle.  Mot  en  usage  en  Pir 
(Wr4ie  y  çt  sans  doute  en  d'antres  en- 


droits. C'est,  si  je  puis  m'exprimer  ain- 
si, une  onomatopëe  en  action.  On  trou- 
ve g'ra^è/^  dans  Furelière  et  autres. 

GRATIN ,  raclure,  ce  Quelques  livres 
»  de  plomb  et  cstaing  provenant,  com« 
»  me  il  a  pu  juger  àt^^ratin  ,  au  prix 
V  de  trois  patars  et  demy  la  livre,  v  /n- 
formation  du  40  mars  1676. 

GRAU ,  graule  ,  griffe  ,  ongles,  a  I  li 
»  a  fait  sentir  sésgraus,  » 

GRAUÊ  ou  GROÉ,  sorte  de  fourche 
â  dents  recourbées  servant  à  ramasser  le 
fumier  et  à  le  traîner  hors  de  Fécurie, 
Grau4,  par  comparaison  aux  graua 

(griffes). 

GRAUEB ,  griffer',  égratigner. 

GR  AUÉTE  (Marie),  fantôme  ou  être 
imaginaire  dont  on  fait  peur  aux  petits 
enfans  pour  les  engager  a  sç  taire. 

GRAVE,  marqué  de  petite  vérole. 
Ce  mot  est  ancien  dans  la  langue ,  il  se 
trouve  dans  la  première  édition  du 
Dictionnaire  de  l'Académie  ;  mais  il 
parait  qu'il  avait  alors  une  signification 
moins  étendue ,  puisqu'on  l'explique 
par  :  avoir  le  nez  grave  de  petite  véro- 
le. En  Rouchi  nous  en  fesons  un  subs- 
tantif. Vilain  grai^^^  est  une  injure  qu'- 
on répète  souvent.  Gh'ést  un  vilaiu 
grave. 

GRAVÉTE,  schiste  argileux  exfolié 
par  le  contact  de  l'air. 

GRAVICIiE,  écrevisse. 

GRÉ  (méte  au) ,  terme  de  commerce, 
Méte  eune  toile  au  gr4  >  c'est  écrire  sur 
Tun  des  plis  avec  de  la- craie,  le  prix 
qu'on  veut  en  donner. 

GREA^CE ,  consentement ,  action 
i\i  consentir. 

GRÉANT,  terme  c|e  prat.  celui  qu) 
agrée ,  qui  consent. 

GREBE,  mangeoire  des  chevaux, 
GRÉER ,  consentir,  avoir  pour  agré- 
able. Aphérèse  d'agréer. 

GRÉFE ,  blessure  sur  l'ps  de  la  jam- 
be. Cet  os  même. 

GRÉI  ou  Glill  i  gril.  Done-mé  P 
gréi  qui  est  su  1'  feu. 

GRELE  ,  marqué  de  la  petite  vérole, 

Grêlé.  On  dit  d'un  homme  mis  mé-* 

diocrement,  mais  avec  prétention,  drnit 

les  vétemens  sont  marqués  au  coin  4^ 


(;rk 


9S8 


GRI 


l.i  pairimonic  :  rliVcl  un  gr^ié.  Un  laa- 
bit  ^r^Iè  fst  un  liabil  lorl  wtv  i|iii ,  cr- 
|)rn(J:int,  n'«i  pai  cIl*  |iii''citi.  Ji'uu  uMg<* 
fjrnrral  iluns  le  style  l'amilivr,  dit  M. 
J^orin. 

GHKM'LIEUX  i  rcm|ili  Je  gru- 
in(>flux.  Kn  Lorraine  ce  mot  signifie  qui 
a  cl(*|H>tites  ini'galilcs  <lur<*s. 

<  *Kt!N  AUE,  clicvretlc,  cancer  squil- 
la,  ((  Les  liuitret ,  grenades  et  crabes 
»  seront  irenslus  un  quart  criieuri*  a- 
»  vant  Irfcdites  Jieures.  »  Règlement 
du  marché  au  poisson. 

GRKNCJIK ,  4{range^  Bas  latin gren- 
chia.  Cette  prononciation  tient  au 
Cambrvsis,  en  Uayni^ut  on  dit  gran- 
che, 

GRÉM^)KN,  qui  parle  loujourf  en 
rechignant,  avec  humeur..  CVst  une 
injure. 

Gaêkedrh  d'apoticaire.  On  donnait 
ce  nom  à  des  figures  ridiqules  que  les 
•'ipotbiçnuTS  avaiecvt  coutume  de  met- 
tre 21  leur  porte  pour  Inire  rire  les  pas- 
sans  ,  et  attirer  les  chalans.  Cet  usage 
subsiste  encore  en  quelques  lieux.  On 
.disait ,  pour  iujurier  quelqu'un  ,  gré- 
nedén  œapoticaire, 

GRÉNË-MIDI ,  la  même  chose  que 
grèneden  pris  dans  un  sens  absolu. 

^RÉNER.  V.  grdnier, 

GRENES,  pleurs.  I  n'y  a  chi  de's 
grènes  ^  il  y  a  ici  des  pleurs  ,  du  cha- 
^•iii. 

GRENIER ,  grincer,  grogner ,  pleu- 
rer. Grénifir\éBàén&  ,  pleurer  ,  parce 
qu^on  montre  les  dent^  en  pleyrant.On 
luit  cette  grimace  pour.se  lynque/  de 
ceux  qui  pleurent.  I  grène  dds  dduts. 

GRÉNIOU  ^  GWGN0U ,  pleu- 
reur, qui  ne  fait  que  gronier  en  pleu- 
rant. 

GlRESSE,  rëprlmande.  Doner  eunc 
gresst,  réprimander.  M.  Lorin  dit  que 
ce  root  est  d'un  usage  général. 

GREUGEOIR,  égrugeoir,  instru- 
ment pour  écraser  le  sel. 

GREXJGER  ,  égra^er ,  iîriser  le  sel 
dans  le  greugeoir,  CtesX.  un  vase'  de 
l>ois  et  un  pilon  de  même  matière,  avec 
lequel  on  iffoie  le  sel  pour  le  rendre 
plus  fin. 

.GREUGÉTE ,  petite  picrç«. 


GREVEE,  klca«ure  uir  Tv  je  It 
jambe. 

<;RinLE,  crible. 

<;RIBLACHE,  action  de  criW«. 
Nous  verrons  cha  au  grîBiache, 

GRIBLER,  cribler,  paa^rk  gi^ 
au  crible  pour  le  nettoyer. 

GaiDLF.R ,  manjger  à  chaque  instant. 
Il  est  toudi  à  grioler, 

GPIBLURE,  criblure,  ntellatja 
criblai^e ,  orjçlpre  séparée  du  bon  griia. 

GRTbQULE,  aol,  ioib^ile.  BorI 
fait  venir  ce  mot  du  me,  jel  dit.quHii- 
gnifie  vendeur  de  chosee  frï)Mil^  ;  « 
n'a  pas  cette  idée  en  Roochî ,  ^  Pof 
ne  se  doute  nulle^ient  de  jon  ill^Bito! 
origine.  Au  reste  on  a ,  comn^  en  fru- 
çais,  le  dicton  h-onique  de  malin  cui- 
n\e  griboule. 

GRIKOULTACHE.  V.  graboulitdie 

GRIBOULIER.  V.graboolier,  ^ 
fonner. 

GlUFE ,  grifure ,  égtatîgnnre.  Ea- 
virons  de  Manbeuge  et  ailleurs.  DeFil- 
Icniand  greijfen  ,  serre  ,  gridfe. 

GRIFËR' ,  éj^atigner  fortement  jif- 
qu'à  blesser.  Employé  par  ceux  qatif* 
Kctcnt  de  bien  parler  et  qui  parlent 
mal.  Lç  peuple  ditgrai/^r,  &ite  lenlir 
ses  graus.  En  usage  dans  les  canitt- 
gnes  ,  dit  M.  Lorin ,  surtout  eri  Vkifr 
die. 

GRIFRÏON ,  Knotte.  Prangilla  U- 
nottCf  Mot-à-mot/Won  gris ,  fadjet- 
tif  avant  le  substantif.  AMaubeugeso 
dit  grijion  et  grifillon, 

GRIFDRE.  V.  grife. 

GRIGNARD.  Le    même   que  gf^ 

niou. 

<iRTGNIER.  V.  grenier.  Pleurer  « 
fesant  la  grimace.  Du  mœso-gothjqoe 
greifan, 

GRIGNOTE,  morceau  de  FenUino- 
re  du  pain. 

GRlGOLE ,  Grégoire. 

GRILIACHE  ,  grille.  A  Besang» 
grillade  pour  grille  d'uR  jardin.  ïn 
Rouchi  toute  grille  esl  grîlîache* 

GRILIOT,  grillon.  A  Bewinçon^'^- 
lot. 

GRIMACHE,  grimace.  Ifëtdesgr;- 
maches  come  un  cat  qui  bot  du  vinai' 
que. 

GRIMACHER,  faire  desgrimaceff 
gi'imacer. 


GRI 


âS9 


GRO 


GRIMACHEUX ,  grimacier.  Cli'ëst 
nu  yUain'griftuicheux, 

GRIMION ,  grumeau. 
GRIMIONÉR ,  grumeler.  L'  Idi  est 
ftout  grimioné, 

GRIBIPÉTES ,  crochets  de  fer  qu'on 
«'attache  aux  pieds  pour  grimper  sur  les 
^vbres.  Ce  mot  manque. 

GRIMPÉTE ,  rue  montante  espacée 
par  des  degrés. 

GRINCHEIR ,  grincer ,  crisser  ,  faire 
«rcTtain  bruit  ayec  le^  dents  en  les  frot- 
tant les  uns  contre  les  autres.  Grincher 
en  aigot ,  signifie  voler. 

GRINEDE^ ,  qui  parle  toujours  a- 
"▼ce  humeur,  en  rechignant. 

GRINGOLÊTE,  petite  cloche  à 
^^ubeage.  L'enterrement  des  pauvres 
^e  iait  à  la  gringoUte. 

GRINGOTER ,  trembler  de  froid , 
gïeloter. 

GRINGRIN  ,  grogneur,  chagrin,  qui 
S^ogne  souvent,  ce  Saint  Gringrin,  pa- 
^  troo  des  môuqucs.  »  Enfant  malin- 
gre. 

GRINIOU.  V.^dnioa.  On  ùki  gri- 
T^i^rdel  gréniard  ;  grognard. 

ORINQUE ,  cerise  aigre.  Cotgrave , 
AU  mot  grlnches ,  Texplique  par  gui- 
(r^^es  noires. 

ORIKQUIER,  arbre  qui  porte  les 

0»iP^(ëte  d^el),  être  fripon- Il  est 
4a1  gripe. 

-ÇRIPE-ÎÉSTO,  hypocrite,  qui   a 

l'air  de  manger  le  bon  Dieu.  —  oëvot. 

^KFBrJpsvs ,  ^ricjQx,  ^i  ne  rit  ja- 

ncmsus,  qui  est  toujofirs  contraire  à  ce 

^Ti<  les  autres-ëisent  ou  font. 

^tavE-Jiavs,  £a  France  on  donne 
^^  nom  aux  gendarmes,  et  surtout  à 
^Aris,  selon  M.  Lorio.  Je  pense  qu'on 
5^  <lonne  assez  généralement  partout , 
.<l«piiî,  qu'ils  ont  été  chargés  d'aller  à 
^\  'Cherche  de^  conscrits  et  de  les  ar- 

^WPE-SOC,  homme  avide,  qui 
,^<^P^  la  main  pour  avoir  la  pièce ,  qui 
^^^  ^es  profits  illicites  en  fesant  payer 
jP  **«  cher  ce  qu'il  achète  pour  autrui. 

f^BIPÉTE ,  méchante  femme. 
.^      ^^BiPÉTB ,  rue  ou  ruelle  où  l'on  mon- 
^    J^^T  des  degrés.  A  Maubenge  il  y  en 
^^ux  ,  cl  grande  et  el  petite  gripeies; 


il  y  en  a  aussi  à  Mons,  à  Aves- 
nés  et  ailleurs.  On  les  nomme  aussi 
grimpéte  à  Maubenge. 

GRIPIER,  ouvi'ier  qui ,  sur  les  riva- 
ges ou  quais  ,  travaille  au  chargement 
et  au  déchargement  des  bateaux  et 
transporte  les  marchandises  chez  les 
particuliers. 

GRIS  ,  bis.  Dw  pain  gris.  Il  a  mié  s' 
pain  blanc  avant  «gris, 

GRISALE,  épiihète  donnée  à  une 
espèce  de  froment  moins  blanc  que  ce- 
lui qu'on  nomme  blasé, 

GRISARD.  La  même  chose  que  gri-r 
sale,  —  bléreau ,  ursus  mêles.  Lin. 

GRISE  ou  GRISÉT,  monnaie  qui 
valait  six  liards,  ainsi  nonunée  à  cause 
de  sa  couleur. 

GRISELET,  un  peu  gris.  On  ne  se 
sert  de  cette  appellation  que  pour  dési- 
gner une  espèce  de  froment  dont  le  son 
ou  Fécorce  est  njuoins  blanche  que  celle 
du  plus  beau.  On  le  .nomme  aclueUe- 
meni  grisaJe  biaisé ,  o^est-à-dire ,  icQti^ 
le  blasé  et  legrisale  (grisard). 

GRISES  (en  conter,  en  faire  vir  des); 
conter  des  mensonges  ,  faire  accroire 
des  absurdités ,  tromper  par  des  contes 
en  l'air,  ce  11  y  en  a  coniè  des  grises  ou 
»  g  risses.  »  ' 

GRISÉTË ,  sorte  de  ca^nelot  rayé  , 
de  conleur  grise. 

GRISMANTIAU,  corneille  manle- 
lée ,  cor  vus  cornix 

GRISOU  ,  nom  que  le  peuple  donne 
au  diable  à  cause  des  mauvaises  acti- 
ons qu'il  lui  attribue  ,  par  comparaison 
avec  les  effets  du  feu  grisou,  ou  vapeuf 
enflammée  qui  parait  de  temps  à  autre 
dans  les  mines  a  charbon. 

Grisou  (feu).  On  nomme  ainsî  ,  dans 
les  mines  à  charbon  ,  des  vapeurs  qui 

Saraissent  de  tems  à  autre ,  et  qui  s'en- 
ammentâla  chandelle  q^e  les  iiliineurs 
portent  à  leurs  bonnets.  Ce  tèrtible 
phénomène  produit  sopvent  âe  funes- 
tes effets.  On  a  paré  ep  grande  partie  à 
ces  cruels  accidens  au  moyen  des  lam- 
pes à  la  Dayy. 

GROETE,  petite  fille  méchante,  qui 
dit  de»  in  jiires'en  égratignant.  V.  grau-; 
été, 

GROGNE ,  groin. 


GRO 


240 


GKO 


CmiGNÉTE,  Pftite  fille  4ui  fait  la 
moue  eu  plcurnuiiaiit. 

(rlKXÎ.NON,  groin.  Du  grognon  J' 
|*nurcliau.  Uu  gmin  dr  piirc. 

Grognon  ,  boachr.  (Ui'iht  du  mou- 
ton, cli'nW  point  pou  t'  grognon. 
Pour  Jîrr  qu'on  n'en  aura  piii ,  qu'une 
vlHïav.  l'st  trop  bonne  ]>our  vn  donner. 

Groghom  (Marie),  grondeuse.  D'an 
ufage  généra  1 ,  dit  M.  Lorin. 

GliOISlÉLË,  groseille. 

(CROISSE ,  petite  pierre  qui  se  trou- 
ve dans  le  mortier  sous  In  truelle.  Ylà 
du  mortier  plein  d'  groiê*eê. 

GRONE,  iironderic,  réprimande  fui- 
te avec  humeur.  Nousarons  deggrones 
dit-on,  lorsqu'on  a  trop  tarde  en  lésant 
une  conmiiwion,  ou  qu'on  a  fait  quel- 
que chose  de  répréhensible  ,  ou  qu'on 
rencontre  un  troupeau  de  porcs  en  al' 
lanl  en  partie  de  campagne. 

GROS.  Il  est  pus  gros  que  1'  diale 
don  Pierre.  Se  dit  d'un  homme  qui  a 
pris  beaucoup  de  ventre.  Don  Pierre, 
selon  la  tradition ,  était  un  cabaretier 

âui  ne  lésait  pa#  )ix>nne  mesure.  Un 
iale  fut  condamné  à  boire  tout  ce  que 
don  Pierre  retranchait  de  la  mesure. 
Un  jour  qu'il  y  avait  foule  au  cabaret , 
le  diable  devint  si  gros  qu'il  demanda 
grâce  au  cabaretier,  qui  lut  si  enrayé , 
qu'il  devint  honnête  homme  ,  et  donna 
une  grande  partie  de  son  bien  à  l'égli- 
se. Telle  est  la  tradition  qui  a  donné 
lieu  à  ce  proverbe. 

GROS  ,  monnaie  de  compte  ,  valant 
à  Valencicnnes ,  7  deniers  et  demi  ;  il 
^n  fallait  deux  pour  un  patard  ou  cinq 
liards. 

J'ignore  si  le  gros  vaut  six  blancs  ou 
trente  deniers  tournois  dans  le  pays  de 
Roquefort,  il  aurait  du  le  dire  ,  ou  du 
moins  dans  quel  pays  le  gros  avait 
cette  valeur.  Je  sais  que  cette  espèce 
de  monnaie  variait  suivant  les  provin- 
ces. Le  gros  messin  était  d^  7  deniers 
*7/49'  ^®  denier  tournois.  Le  gros  bàr- 
rois,  8  den.  i6728«.  L'un  etrautrc  était 
la  i2<'  partie  du  franc  de  leur  monnaie, 
d'où  il  s'en  suit  que  le  franc  messin 
valait  7  sons  A  den.  4/49^  ^^"''"O'^*  ^^ 
viens  de  dire  la  valeur  de  celui  de  Va- 
]|;ncienncs,  qui  est  le  sous  parlsis,  com- 
rMC  1^  dit  fort  biep  Roqpcfort,  dans  son 


sujjplvment ,  d'après  ce  qae  M.  Gaille- 
mot  et  moi  lui  avons  envoyé}  il  urùt 
ilu  profiter  de  cette  occasion  pou  cor- 
riger ce  que  cet  article  dn  glomire  •vnl 

tie  défrctueux.  Il  renvoie  au  mot  iHi/i- 
-;-  .1..  .^.* tj ^  _.'_  ••  j'T  _ 


une  cireur  ,  cette  monnaie  s'appelait 
florin  et  valait  vingt  patars  on  aô  sou 
tournois. 

(;R0SSE  MORBLEUTE,  gTossiè»^ 
ment,  cl  II  a  féts'n'onvrachealg/t»i0 
»  morbieute  »  c'est-à-dire  fort  mal. 

GROSSER,  grossoyer,  faire  la  grone 
d'un  acte. 

GROSSESSE,  grosseur. 

a  Le  dict  Delacoort  at  diminué  ai* 
»  di  t  Sohier  quinze  florins  ou  environ, 
»  tant  pour  la  courtresse  que  pour  lu 
i>  grossesse  d*i(x\\tê  pièces  de  boara.» 

Sentence  de  i665. 

GROSSIER,  qui  a  beaucoup  d'em- 
bonpoint. On  voyait  autrefois  à  Valas- 
ciennes  beaucoup  d'enseignes  portaat  : 
marchand  grossierj  iJs  vendaient  da 
draps  et  autres  ëtoma  de  laine.  En  ma- 
ge a  Paris  sous  la  première  acceplioDi 
selon  M.  Lorin. 

GROSSOMODO,  gnMsièrementJFai- 
re  une  chose  grossomodo ,  tittU  b 
faire  sans  soin  ;  ne  faire  pmir  ainsi  dire, 
que  l'ébaucher.  Al  grosse  morbleui^ 
locution  familière  d'un  usage  général. 

G  ROULE.  La  même  chose  œieg/th 
ne.  Nous  arons  du  pâté  d'groute,  now 
serons  grondés. 

GROULER,  gronder,  murmurer.£n 
LoiTaiiip,  on  (lit  grolli ,  à  LnnéviUe 
groulli\Be  l'allemand  groll,  dit  OUr- 
iin,  qui  signifie  rancune ,  ou  bien  4^ 
grolie ,  espèce  de  corneille  qui  a  v» 
cri  fort  désagréable.  Je  pencherais  plo^ 
tôt  pour  cette  dernière  origine, g/ô//^'' 
signifiait  aussi  aigreur,  cluigrin.On  dit 
au  figuré  le  tonnerre  groule,  ouT'lai 
bon  Dieu  qui  groule, 

GROULER.  Se  dit  4a  brait  ^.«> 
fait  dans  les  intestins  par  les  borbon|" 
mes.  V.  groulier.  Le  mot  groulef^" 
gnifie  dans  le  Jura  greloter. 

GROULIER,  en  parlant  desbo^aol. 
J'entends  mes  boïaux  groulier,  dit-oDj 
lorsqu'on  entendues  borborigmeSiDlM 
ce  sens  c'est  une  onomatopéet 


GUE 


941 


quE 


GROUSIER,  grosfuHer.  Ribes, 
ti&UAU  ,  son  de  farine  le  plus  fin. 

KfRXJÉSE  ,  escarbille  ,  cliarbon  de 
torreà  demi  consommé.  \,groise  ou 

Q&UGER.  Vivre  aux  dépens  de. 

Perrin  Diàndin  arrive  :  ils  le  preaucnl  pour 

[juge. 
perrtD,  fort  gravement ,  ouvre   l*huilre  el 

[la  gruge. 
Fttbit  de  l*hutlre  et  des  plaideurs. 

Dans  ce  sens  il  vient  dfi  grec  ^taâ,  je 
nange  et  se  trouve  <)ans  la  première  édi- 
UQn  dp  djctionpaij^-è  de  l'académie  ;  il 
*  été  recueilli   par  les    lexicographes 
plDs  modernes. 
O^UOEA)  aphérèse  d'égruger. 
Ca-muGER  Pmarmot.     Attendre    plus 
î'^'on  ne  devrait. 

tiHUSELlER,  groseiller.  Lai.  gros- 
*^^<aria»  «  Il  avait  ses  allées  tirées  à  la 
'  ^^ne ,  dont  les  i]nes  estolent  bord.ées 
^  de  menste ,  les  autres  de  thin,  cellfss- 

*  ^i  de  petits  cerisiers ,  celles-là  de  pe- 

*  tîu  grttWiVrj.»  Balinghem,  après 
^'^^çi  et  propos  4^  table,  \t,  109. 

ORUSELIN,  souffrin.  V.  ce  mot. 

.  CPpSIÉLE,  s.  f.  groseille.  —  blan- 
J^e,—  rouche,  —  blête.  Ce  dernier 
^T^it  vient  sur  un  arbrisseau  éphieux. 
'-^  yen  a  de  plusieurs  variétés  intéres- 
sâtes, soit  par  leur  gi'osseur  ,  soit  par 
leur  goût  plus  ou  moins  sucré.  «  Il  a 
^  tMïié  des grusié les  loul  s'  so.  »  Il  a 
'*>angé  des  groseilles  tant  qu'il  en  a 
Voulu.  A  la  campagne  et  même  à  Lillje 
^*  groseilles  bléles  §ont  nommées  cro- 
^f^e-^poux, 

,    CUAIN'DENIER,  gagne  denier.  On 

••OBtjQÎt  ce  nom  principalement  à  ceux 

i^Ui  fiaient    les*  commissions  pour  le 

P*>olic^  et  pour  lesquelles  ils  recev.iient 

^***l<jne8  pièces  de  monnaie.  «Marc 

^illiet  ,  guaindenier  de  vacation  , 

^    ^e  de  clhqoanle-trois  ans  ou  envi- 

^    Jirpn.  »  Information  du  2.0  dé  cem- 

^'v  1704. 
^    ,0^XJARTIE,  guerlie,  jarretière.  Pa- 
^  *^  des  environs  de  Maubeuge.   Cette 
.    *^iXonciàtion  tient  du  wallon . 

-^^^TJÉ.  Prononcez  ^«'é  ,  gué,  j^assage 
^l<?^  ^iravers  d'une  rivière,  d'un  ruisseau . 
-  ^^  V>-brelon  gwé  ou  gu^éu. 


GUEDÊ  (ète  bcn).  Avoir  le  ventre 
bien  plein.  Il  est  vieux  même  en  patois. 
Voltaire  s'en  est  servi  au  figuré  en  di- 
sant qu'il  était  guédé  de  vers. 

GUËIOLE  ,  s.  f. ,  cage.  Dp  flainan4 
géole,  cage,  prison.  Çelt.  géol.  A  les 
mêmes  significations  en  rouciii  qp-en 
flamand,  a  T'iras  al  guéïole.  »  Tu  iraç 
en  prison.  D'où  g'éo/<?^^«o/2er,  bas  lat. 
gabiola.  En  français  geôle  se  prend  au 
propre  pour  prison,  d  où  dérivent  geo^ 
lage  et  geôlier^  On  trouve  gayholle 
dans  les  anciens  titres. 

GUÉNICHE,  s.  f.  génisse,  jeune  va- 
che. Liat.junlx,  Gattcl. 

GUÉNIER ,  regarder  en  clignant  les 
yeux.  Guigner.  Dans  le  Bas-Limou- 
sin on  dit^uf^Tza.  Espagnol  g'uinar. 

Nul  ne  la  puurroit  eugignier. 
Ne  pour  parler  ne  pour  guignier, 

lîoiiian  de  ta  Uose,  v .  4<^iV* 

GUÉRIEEE,  coup  sur  l'os  de  la  jam- 
be avec  lésion  j  l'os'  même.  V.  gréfe, 

GUERLOT,  grelot,  Lat.  crotalum. 

GuERLOT,  très-petit  oignon  de  cuisi- 
ne, qui,  ayant  atteint  sa  mnlpritc  ,  a 
la  forme  el  la  grosseur  d'un  (grelot. 

GuF.RLOT ,  morceau  de  pain  non  dé-  . 
trempé,  qui  se  trouve  dans  la  soupi^. 
grunieiui. 

GUfJKN A DIKR,  soldat  et  arbrisseau 
qui  porte  des  grenades  d'un  usage  assez 
général;  il  y  en  a  qui  prononcent g-w^wr- 
nadier.  Tirer  an  guernadier,  tromper. 

GUERNAT,  grenat.  Lat.  granatum 
à  cause  de  la  couleur  rouge  de  cette 
pierre  demi-précieuse. 

GUERNATE,  grenade. 

GUERNATE ,  crevette  de  mer,  sn- 
licoque.  Cancer  squilla.  Allons  acalcr 
désguernales. 

GUERMER,  grenier.  hWcv  ay^guer- 
nier,  écrire  en  remontant  sur  le  papier; 
on  dit  aller  al  café,  lorsqu'on  Ip  fajt  en 
descendant.  Quand  les  cats  sont  au 
guernier  lés  soris  dans'te  ;  quan4  les 
maîtres  sont  fibsens,les  valets  se  diyer- 
tissent. 

GUERNIR,  garnir. 

GUERNITURE,  garniture. 

GUERNOTER,  greloter.  A  Metz, 
gargoter.  ce  Autant  grilier  qu'^werno- 
«  ter,  »  Puisqu'il  fayit  soull'rir,  autant 


16 


CIK 


242 


CUI 


VUtit-il  (1*1111   rôlr  t|ur  i\v.    l'aiitiT.   \'.n 
iiialai»  f^utrmcniar  bi^uilic  trciiiLIcr, 

<;iKRM)TIX,  petit  prrnicr. 

(«L'KIINOL'LK,  Imiui'm*  cominuiir. 
Mrlc  al  f^uernouU,  inrUreà  la  inaMc. 
On  (lit  (l^un  Wm  Iioiiiiih*  :  «  Cli'  iiVst 
»  \v\%  li  l'cau&Ac  (ju'lcii  gitarnoulrs 
»  n'ont  ]>ns  (l'queuc.   » 

GUF.UNU,  grt'nu  ,  rempli  de  grain  , 
rn  parlant  des  «'pi»  (le  bit'.  V'ià  du  blé 
(jiii  rst  bcn  guernu, 

GUKUZlNy  giboulée  ,  menue  grèlc, 
greiil. 

GCKRZIN,  nirnucs  srorirsdes  four- 
neaux quand  on  les  a  passt's  à  la  claie. 

GUK'ITON,  guêtre  qui  ne  vaque 
jusquVi  nn-janibfs. 

(iL'KL'LÀItD,  sorte  d'arme  »i  ftu  , 
avec  une  ouverture  fort  large,  comparée 
à  un<*f;u('ui(',  et  qu'on  charge  de  piu- 
fricur»  balles. 

(sur.L'LARi),  braillard. 

(«rLi'LARD,  (:ou!u^  nui  fait  ripaille  , 
qui  a  nian;;é  tout  son  Lien  à  faire  l)on- 
iie  chère.  D'un  usage  général  sous  les 
deux  acceptions,  dit  M.  Lorin. 

Gueulard,  entaille  à  angle  aigu  dans 
une  solive,  pour  l'accrocher  d  une  autre 
pièce  de  bois. 

GUF.ULE  ,  bouche.  Eté  à  s^ gueule  , 
être  gourmand  .  friand  ,  avide  pour  at- 
trai)er  les  bons  morceaux.  Lat.  gula. 

Gur.LLK  (avoir  bonne),  n'être  pas  cm- 
barassc  imur  répondre;  crier  de  toute 
la  force  de  ses  poumons. 

Gueule  (avoir  bonne),  avoir  bon  ap- 
pétit. 

3r.i<l;in)'  Desiiioiilins  coupez  tl'  la  soup 
Alunsielir  Dusinuiilms  il  u  bonne  gueuU  , 
I  nmng'r.i  luul  ,  i  niutig'ra  tout. 

Paroles  que  chantaient  les  petits  gar- 
çons de  St-Quentin ,  sur  l'air  unique 
qu'un  nommé  Desmoulins  fesait  ré- 
sonner sur  le  carillon. 

Gueule  dé  leu  ,  gueule  de  loup. 
Aconit,  plante.  Aconitum  napellus. 

GUEULE  DÉ  LEU,  birloir,  petit 
tourniquet  qui  sert  à  tenir  levé  un 
châssis  de  fenêtre. 

(;U1  :ULE  D'  RAIE,  grande  bouche. 
Se  ilil  ordinaircnjcnl  d'une  femme  qui 
a  Ir«  jou<'S  larges  et  plates ,  nue  grande 
bouche  ;j  et  Ips  lèvrcîs  minces. 


GUEULE  D'  VT AU ,  muflier ,  mnk 
j  de  veju  ,  plante.  A ntirrhinam  ma- 
\  Jus. 

!       GL'EULEE  .  plein  la  gueule.  Vaque 
I  qui  bré  perd    eune  gueulée.  Tandif 

3u'on  parle  ,  les  antres  mangent.  Tan- 
is  qu'on  perd  son  temps  à  jaser ,  les 
autres  agissent. 

GuEULte  (dire  s\,  dire  sa  façon  de 
|)en8er  en  deux  mots  ;  saisir  l'cMxasiocm 
de  placer  son  mot.  Dire  des  gueuUes  « 
c'est ,  selon  Furetiérc  ,  tenir  des  pro-^ 
pos  obc('nes. 

(rUEULER,  manger  aTÎdement.  IL 
a  ben  gueulé  ,  il  a  bien  ninngé. 

(vUEULER  ,  crier  à  pleine  gueule. 
Gueuler  corne  un  tien,  faire  autant  dL«s 
tapage  en  criant  qu'en  ùâl  un  chierh 
qui  aboie.  Gueulé  en  Lorraine ,  dar^9 
cette  dernière  acception.  Pcut-^re  c&yi 
celto-breton  gwéla ,  qui  signifie  pleu- 
rer. Le  mot  rouchi  gueuler  veut  diire 
aussi ,  pleurer  en  fesant  beaucoup  de 
bruit. 

(iUl  ULETON,  s.  m.  repas  pour  le- 
quel  s'assemblent  des   gloutons  pour 
bien  manger.  —  résidu  au  suif  lorsqu'- 
on en  a  exprimé  la  graisse  après  la  fon- 
te. Pain  de  trouille.  On  en  fait  de  2a 
soupe  pour  donner  aux  cliienset  anx 
porcs  qu'on  veut  engraisser.  M.  Lorin 
observe  que  gueulée  ,  gueuler^  crier, 
gueuleton  ,  sont  des  mots  usités  à  Pa- 
ris parmi  le  peuple. 

GUEUSACE  ,  race  de  gueux.  En 
usage  à  Paris  parmi  le  peuple,  dit  M. 
Lorin. 

GUEUSE  ,  sorte  de  camelot.  V.  pi- 
cote. 

GUGUS ,  dimiuutif  d'Auguste,  nom 

propre. 

GUICHE ,  petite  bille  qui  serl  à 
jouer  au  bâionchau. 

G U1D.U:HE,  matière  fécale. 

GUIFE  ,  visage  ,  bouche.  Eté  à  s* 
guife  f  être  à  sa  bouche.  Métes'  guip 
a  l'air,  sortir,  aller  se  promener. 

GUIFÉTE,  petite  guife.  Se  dit  delà 
bouclic  d'un  enfant  gourmand.  «I  t'st 
»  à  6*  gui  fêle.  M 

GUIG  AND  AINE ,  sorte  de  chande- 
lier avec  un  long  manche,  bougeoir. 
Ce  mot  est  employé  dans  la  coutume  de 
Valcncionni'S.  Quelques  uns  disent  en- 
core aujourd'hui  quincaudaine. 


GUI 


Sis 


HAB 


GUIGONANT    (ch'ésl),  c'est   con- 
trariant. 

GUIGCITE  ,diniin.  de  Marguerite. 
Allez ,  guiguite ,  vous  n*  pairez  pas  d' 
gîte.  Allez  ,  sortez  bien  \îtc.  A  Paris  , 
dit  M.  Lorin ,  ce  mot  a  une  autre  si- 
gnification, il  est  synonyme  du  Rouclii 
oiie.  Il  est  à  remarquer  qn'en  clialdécn 
le  mot  kik  signifie   mentula ,  mein- 
hrum  virile.  Quant  à  la  locution  allez 
guiguite ,  continue  ce  savant ,  je  l'ai 
entendu  dire  en  Picardie. — bière  qu'on 
retire  de  la  levure  en  l'dgoutant. 
GUILE ,  quille.  Jura  gui  lie, 
GuiLE  ,  jambe  tout  d'une  venue,  lon- 
gue et  mince.  Bas  latin  guilea.  Granle 
guîley  grande  femme  sans  tournure. 

GUILIACHE  ,  action  de  guilier  en 
parlant  de  la  bière  qui  i'ermcnte ,  et 
9**  rejette  la  levure. 
.  GtJlLI ACHE ,  action  de  guilier,  de 
tirer  au  but  poqr  le  rang  à  tenir  au 
jeu. 

GUILIER  ,  jouer  à  qui  commencera 
^^  premier,  quelque  soit  le  jeu.  On  dit 
^^  français  abuter,  jeter  quelque  chose 
fprès  un  but  convenu  pour  voir  qui 
jouera  le  premier.  Quilùry  verbe  neu- 
*'^»  parce  qu'on  guile  aussi  avec  des 
ij^llles.  En  patois  on  étend  la  significa- 
tion jusqu'au  jeu  de  cartes. 

^tilLIER ,  fermenter  en  parlant  de 

^  bière  qui  jette  son  écume. 

^tJlLOIRE,  bière  nouvellement  fai- 

»  *ï^i  n'a  pas  encore  fermente ,  ou  qui 

*l^^n  fermentation. 

^triLOURTE  ,  vesse  ,  vent  muet  un 
peu  -î^  . 

l-^.^tJlNCH'TERNECX,  méndtric/qui 
y^^^    <ianser  dans    les  guinguettes.  Du 
^*^^  ivîkncixisquistreneux, 

*^**X  niaisires  de  vicies  à  quens  Bobers 

[saisis j 
^^^c  un  quisircnens,  accordant  par  de- 

[vis. 
_.,^  V/pM  du  Hait-on. 

av^^INÏACHE,  action    de  regarder 


i^^lNIER,  regarder  avec  curiosité. 


^  Cîuriosité. 

^^INIER,     „ 
I^^^VJINOIS  ,   sorte    de  petit   bateau 

^^'on  tire  à  bras  d'hommes. 
1^  j^XjlNSE,  s.  f.  gala  ,  repas  exlraordi- 
»^^**^.  Pesons  eune  gw/nAt?,  disent  les 
•^/^^'iei's  5  c'est-à-dire  ,  allons  nous  di- 
»,-^  "^i>  au  lieu  de  travailler  j  faire  cam- 


GUINSER,  faire  guinse ,  aller  se 
promener  au  lieu  de  travailler.  1  n'  fait 
qu'  rire  et  guinser, 

GL'IOSSE ,  mot  enfantin  pour  dire 
grosse.  Guiosse  bourlote.  Prononcez 
ghi. 

GULOou  GULOT,  petit  canal  de 
pieiTC  qui  conduit  les  eaux  des  maisons 
dans  la  rue  ,  ou  de  la  rue  dans  la  riviè- 
re, ce  Avoir  confessé  qu'il  avoit  frappé 
»  sur  ledit  Quévy  quelques  cou  ps  de 
»  baston  ,  à  cause  des  immondices  qu'~ 
»  il  avoit  porté  plusieurs  fois  au  guloi 
))  de  la  rivière  à  l'issue  de  sa  maison,  u 
Information  du  \o  février  i663.  Oa- 
lot  est  formé  par  onomatopée  du  son 
que  fait  le  liquide  qui  en  sort ,  ou  de  sa 
forme  comparée  à  une  gueule. 

GUSTIN  ,  aphérèse  d'Augustin.  Fait 
Gustine  au  féminin. 

GWÉ.  V.  gué. 

GYRONWENDIEL  ,  pièce  de  bois 
servant  à  former  des  encemtes,  et  qu'op 
croisait  les  unes  sur  les  autres  pour 
leur  donner  plus  de  force.  Simon  Jje- 
boucq^  histoire  de  Valenciennes  mq- 
n  us  c  ri  te,  jf  âge  191. 

H. 

H.  Il  est  fort  peu  de  mots  ,  dans  le 
Rouchi,  qui  commencent  par  un  h 
aspire ,  c'est  pour  cette  raison  qu'on 
trouvera  dans  l'ordre  alphabétique 
une  partie  des  mots  qui ,  dans  le  fran- 
çais conmiencent  par  cette  lettre,  quel- 
ques uns  qui ,  en  français,^  commen- 
cent par  un  g ,  veulent  en  Rouchi ,  une 
aspiralion.  Gauffre  ,  par  exemple  ,  fe- 
rait àaufe,  aspirée,  comme  en  flamand 
on  dît  Han  pour  gant  ou  Gand,  aspi- 
ration forte.  Une  singularité  d^  pato^ 
qui  nous  occupe,  c'est  qu'il  est  assea 
ordinaire  de  voir  des  aspirations  après 
un  mot  terminé  par  une  consonne  ; 
mais  i  faut ,  nié  ijaut,  un  grand  hom- 
me ,  un  gran-hom' ,  au  contraire  un 
harengiait  un  néren  ,  etc.  Les  h  asr 
pire'ssont  marqués  par  un  *. 

HABEllSA  ,  havresac.  C'est  presque 
le  mol  allemand  haber,  avoine,  et  sak, 
sac  à  l'avoine.  V.  Ménage.  Aujourd'hui 
havresac  signifie  sac  dans  lequel  les 
piétons  portent  leurs  ellets.  Bissac* 

HABILE!  de  suite.  Ayiie  habile! 
sur  le  champ,  prouiptemcnt. 


HAC 


244 


HAL 


^  \\\\mUA::ri'sifiohilirvnrru;iri\,  ' 
r  pinii  vniil  niinii  qur  V  birtc.  'rGrnir 
(li>  iiif'pris.  i 

ilAOK,  liaclic  ,  8.  f.  tor(:li«* ,  flam- 
beau (le  rire  jnuno.  Os  fl.imbéaux  a- 
vaicnl  nix  mèches.  On  les  dUtribuJÏL 
nux  MiigUlrats  de  Valencieiint*»  ]>4>ui' 
ossisler  aux  procettsinns.  L'espaj^nol 
/«atViasigiiilie  tlamUMu  de  cire  bluii- 
rhe.  Ce  mot  iioutt  vient  de  celle  lnnf:ue 
daiib  laquelle  on  dit  hacha  de  piente  , 
pour  désigner  tins  falotg  ou  flamlx^uux 
de  cire  mêlée  de  résine  ,  dont  on  endui- 
sait des  llcellcs,  et  qui  résistaient  uu 
▼eut  ;  on  s'en  servait  autrefois  pour 
édaircr  les  voitures,  et  m<?me  les  pié- 
tons à  la  sortie  du  spectacle. 

IlACriM  ou  ACHi:!  Interjection  qui 
exprime  le  dégoût.  S'emploie  pour  dé- 
tourner un  entant  de  manger  une  mau- 
vaise cijose  ou  de  la  porter  à  sa  bouche. 
Hache!  cacachtf! 

HABIT,  habit  d' fouteliache  (métc  s' 
n'),  être  sur  le  ton  de  la  plaisanscrie. 
Ch'ést  dtt/outeliach^f  c'est  de  la  mau- 
vaise plaisiuiterie. 

Hadit  dVerjus  ,  habit  trop  mince 
pour  la  saison.  On  dit  de  quelqu'un 
trop  peu  vêtu  par  le  (roid  :  «  Il  a  uu 
»  ha  où  (t  verjus  doublé  d'  vénaique.» 
Doublé  de  vinaigre. 

Habit.  T'  n'habit  n^cst  pas  à  g,  il 
est  îi  trans.  Parce  qu'il  est  percé. 

HABOULT  y  hnboulant  ,  aboutis- 
sant. Les  tenans  et  les  haOoutans.Y . 
aboutant.  L'ancienne  orthographe  a 
un  h,  a  llcyenantes  à  67  niencaudécs 
»  séantes  audit  Vil I ers  déclarées  ayec 
»  leurs  tenants  et  haboults  par  le 
»  chirographe  de  ladite  constitution.  » 
Acte  du  5  mars  1648. 

HACHÉ.  On  nomme  chandeliers 
d'argent  haché^  des  chandeliers  argen- 
tés. J'ignore  d'où  vient  cette  dénomina- 
tion qui  s'emploie  en  beaucoup  d'en- 
droits, même  a  Besançon. 

HACHEPÉTE,  mauvais  outil  tran- 
chant. 

HACHOTER  ,  hacher  mal,  avec  une 
mauvaise  hache  j  déchiqueter ,  même 
avec  des  ciseaux, 

HACH'POTER,  couper  par  mor- 
ceaux ,  couper  mal ,  haçhoter.  A  Mau- 
heugeon  dît  hach^péfer. 

HACLOPIN.  V.  aclopin  Peut-être 


vaut  il  mieux  écrire  ce  motptron  h, 
mais  il  n*csl  point  aspiré.  Ce  mol 
doit  venir  de  hape^lopin  qni ,  dsM 
l'origine  expi*imait  la  voracité,  etipû 
sigiiilie  njaintenant  mauvais  appreati. 

IIAG-NER,  mordre,  y.  amer. 

'IIAGNEUX,hargeux. 

*H  A  GNONy'lioachée  prise  dansqi^ 
que  chostf  de  terme,  a  Prendre  bq  Au- 
))  gnon  dans  une  pomme.  Le  chieiiliii 
D  a  enlevé  un  hagnon  à  la  cniise.  v  M. 
Quivv. 

HÂHOTER.  être  arrête  par  de  maii- 
vais  chemins.  uHs  ont  hahoté  qootqa'- 
»  avant  de  bons  chevaux  »  Se  dit  •oui 
d'une  entreprise  commerciale  arrêtée 
faute  de  fonds.  Le  même. 

*  H  AI  !  cri  poqr  appeler.  Hai! 
PieiTC  !  ** 

niAIE,  boit,  forêt.  La  Aaùïd' Avo- 
ues. Bas-lat.  haia.  C'est  un  vieux  mot 
français. 

H  A  1ER,  hier,  patois  walon.  PrcHioO' 
cez  le  r.  De  l'espagnol  ajrer, 

HA.10N  ou  HÉION,  espèce  dehnin- 
card  à  quatre  pieds  ,  sur  lequel  les  qiar- 
chandcs  de  fruits  exposent  leurs  inar- 
chandises.  On  peqt  aspirer.  Usité  en 
Picardie.  C'est  du  vieux  français. 

HALBRAN.  V.  albran.  On  aspire 
quelquefois.  Ch'cst  un  halbran. 

*HALÉTE,  petite  halle.  Il  y  avait  à 
Valciiciennes  une  rue  sous  les  halettes, 
lempHe  d'échopes  qu'on  a  fait  dispa- 
raître. 

HALIN,  jeune  taureau  qui  vient  d'ê- 
tre châtré  pour  être  engraissé.  V.  aldi^' 
—  Vache  de  deux  ans. 

HALLAGE  (  quémin  d' ) ,  halage. 
Chemin  de  haï  âge ,  chemin  sur  le 
bord  d'un  canal  navJguable  pour  IuiUt 
les  bateaux. 

Hallage,  droit  de  halle.  Ce  moie*^ 
fort  ancien. 

HALLE,  vache  trop  âgée  poi^r  la  re- 
production. 

*H ALLE-BASSE,  juridiction  qui,  a 
Valenciennes,  )ugeait  de  toutes  les  ana|- 
res  de  manuTactures,  de  la  qualité  et 0* 
la  dimension  des  toiles  ,  des  élotfe*» 
etc.  On  nommait  un  prévôt  et  des  éclje- 
vins  de  la  hall  -basse  ,  q  ui  ressorti*' 
saientdn  ma^^islrat. 

H  ALLIER ,  narcisse  de  prés.  ^' 
alicz. 


HAM 


245 


HAP 


*HALLI£R ,  lialUérc ,  commission-  , 
lire  des  fermiers  qui   apportent  leur 
iàla  halle  de  Valenriennes. 

*HA.LLINAGE  ,  veaux  et  génisses. 
'est  une  ferme  où  Ton  e'iève  beaucoup 
ehallinage.  M.  Quivv. 

*HALOl5r,  halonne.  TPauvres  de  l'un 
;  de  l'autre  sexe  qui  recevaient  des  se- 
Mirs  sur  les  revenus  de  rHôtellerie  ,  à 
alenctennes ,  mais  qui  n'habitaient  pas 
iiospice.  On  peut  rendre  ces  mots  piw 
tternes.  «  Il  fut  ddcrdlë  que  les  aul- 
mones  de  la  bonne  maison  de  l'Hô- 
tellerie ,  si  comme  des  halons   ou 
halonnes,  et  des  pauvres  du  dortoir, 
ne  se  donneroyent  plus  qu'aux  fdz  et 
filles  des  bourgeois  de  ceste  ville,  ou 
à  bourgeois  et  bourgeoises  d'icellc.  » 
églement  de  la  bonne  maison  de 
Hôtellerie  de  Valenciennes.  11  faut 
oire  que  Roquefort  a  singulièrement 
>urnë  la  note  que  je  lui  ai  donnée  ; 
(iôtellerie  n'est  point  un  hôpital ,  mais 
^  bospice  dans  lequel  chaque  pauvre 
vaîi  sa  demeure  particulière  ,  comme 
l'a  encore  aujourd'hui.  Le  mot  espa- 
■*ol  halon^  qui  signifie  couronne,  pa- 
^■ie,  ne  saurait  nous  donner  une  idée 
**  sens  qç'on  doniHiit  à  halon  ,  nppli- 
[Wé  aux  pauvres. 

HALOT,  saule  ëtêtd.  V.  alo.  S'aspire 
l^elquefois.  On  donnait  autrefois  ce 
^^  a  la  bruine  ,  selon  Cotgrave.  ^ 
^^  y  and  blasling  mist,  Celto-bi'eton 
'^l^k.  On  dit  proverbialement  :  sec 
^'"^e  un  /la/o^,  qui  revient  à  ce  pro- 
?**be  grec,  maigre  comme  Chéréphon. 

.^^phon  était  un  ^lisriple  de  Socrate 

'^^  passait  les  nuits  à  l'étude. 

^ALOTERIES ,  pi!tit  bois.  «  Faire 

^^fense  au  fermier  d'exiger  à  l'avenir 

*c  patar  au  florin ,  non  seulement  sur 

'^«  sautes ,  auneiles  et  autres  petits 

■"^is  nommés  vulgairement  halote- 

'"«€5.  »  Pièces  de  procédure. 

^  A.MA1DE.  Ce  n'est  plus  que  le  nom 

^*ie  rue  ,  d'un  pont  et  d'une  place  à 

*  «anciennes  ,  encore  cette  place  a-t- 

^    pris  le  nom  de  place  du  Comm::r- 

»      au  moins  :|)ar  l'iasage  ;  il  n'y  a  que 

l>ontqui  ait  asse^g^eralement  con- 

'^V'é  son  nom.  La  famille  de  Claude  de 


ïamaide  ,  seigneui*  de  la  Vecbte,  y 
^^ll  son  bolel.  Le  blason  de  ses  armes 
^il  d'or  à  trois  hajtiaides  de  gueule. 


On  n'est  pas  d'accord  sur  la  si]gnifîca~ 
tion  de  ce  mot  ;  on  croit  pourtant  que 
la  hamaide  représentait  une  bande 
placée  horizontalement.  Richelet  la 
nomme  hamaïde  ,  et  dit  que  c'est  une 
fasce  de  trois  pièces  alaisées,  qui  ne  tou« 
chcnt  point  les  bords  del'écu.  Ces  ban- 
des représentent  les  traverses  d'une 
barrière  ,  de  sorte  que  la  hamaide-  ^X" 
gni liait  la  barriète. 

H  AN  A  ,  coupe  ,  écuelle  ;  toute  vais- 
selle en  terre.  Cclto-brelon  hana  ou' 
.anafy  qui  signifie  coupe.  V.  anas. 

H  AN  AS,  s.  m.  plur.  batterie  de  cui- 
sine ,  tous  les  petits  ustensiles  qui- ser- 
vent à  la  cuisine,  de  quelque  matière' et 
de  quelque  forme  qu'ils  soient.  Sans  as- 
piration. Je  pense  ,  avec  M.  Lorin,  que 
ce  mot  vient  de  hanap^  ancien  français, 
uase^  plus  particulièrement  vase  à-boi- 
re ^  qui  s'est  aussi  écrit  quelquefois  ha-- 
nas.  M.  Lorin  me  renvoie  aux  poésirs 
manuscrites  d'Eustache  Deschamps  , 
qtïe  je  ne  connais  pas.  A  Valenciennes 
hanas  a  le  sens  étendu  que  je  lui  don- 
ne. 1  faut  relaver  les  hanaSy  c'est-à-dire 
tout  ce  qui  a  servi  au  repas. 

*  HANER  ,  cultiver,  a  Et  si  aucun 
»  homme  ou  femme  avoient  terres  gis- 
»  sautes  à  marches ,  venir  penU  au  sei- 
»  gneiir  et  dire  faire  faict  celle  terre  à 
»  baner,  et  se  vous  y  prenez  pour  vous 
»  droiblurer  et  se  doit  à  dire  ces  dons 
),  mi-mars.» CoM<ame5 d'Onhies ma- 
nuscrites, page  263. 

HANON.  Ce  mot  se  ti-ouve  sans  ex- 
plication dans  le  règlement  du  marché 
au  poisson  de  Valenciennes.  C'est  une 
es^ïèce  du  genre  g'af/tf,  qu'on  obligeait 
les  poissonniers  à  acheter  à  tour  de  rôle, 
parce  que  la  vente  n'en  était  pas  avan- 
tageuse. On  dit  anon  en  français  ,  c  est 
le  gadus  JRglffinus ,  Lin.  lias  latin 
hano.  Ducan^e  le  cite  sansexpUcation. 

HAPE,hache. 

Hape  ,  machine  de  bois  servant  à  for- 
mer le  fil  en  écheveaux  en  le  retirant  de 
dessus  la  bobine.  On  dit  aussi  hapéle. 
En  Lorraine  haipe.  Ménage  écrit  lut- 
pie  f  avec  asp^alion. 

tibi  roés  ,  noz  espeulles  , 
N'es  havples  mis  en  feu. 

F.aiclz  el  dictz  de  A1oUnel,Jbl.  853  u°. 

ilape  n'ssi  donc  qu'une  altération , 


HAR 


2i6 


HAS 


il  me  Kcinblc  qo'il  vient  de  rallcmand 
kaspel.  V.  haspélef 

*  HAPÉ^  brûlé  à  la  surface  ,  par  tin 
îé\x  vif^  parla  flahime.  Aspiration.  J'ai 
Vè  hapè, 

*  HAPE-CriAR.  Aspiration.  Mol-à- 
niot  hape-chair.  Avide  ,  qui  voul  tout 
attraper.  Ch'ést  un  hapechar.  En  Lor- 
raine on  dit  happechaty  je  ne  sais  pour- 
quoi le  /  final.  lîape-cha  signifie  attra- 
pe-çà.  Coisle  a  happe-chair.  «  De  l'em- 
»  porter  jùsqucs  à  ce  point  que  de  luy 
i>  arracher  lesdits  chevaux  le  mena- 
»  chaot,  fesant  mine  de  tirer  son  cous- 
V  teau  en  l'appelant  coquin  ,  happe- 
»  charre  ,  bourreau  ,  le  tout  dans  le 
»  marrt  de  l'espée.  »  Rapport  du  20 
septembre  1678. 

HAl'IÉLEou  HAPIÉTE,  petite  ha- 
che^ liacliclte.  Bas  latin  hapiola,  Y. 
apiéte. 

HAPPE ,  sorte  de  couperet  pour  é- 
iboadrr  les  arbres. 

HARAN'G  ,  blé  attaqué  de  la  carie. 

HARBITER.  Ce  mot  hors  d'usage  , 
qui  signifie  être  l'un  sur  l'autre  en  se 
battant  à  coups  de  poing  ,  se  rencontre 
souvent  dans  les  registres  aux  jugemens 
criminels  de  Valenciennes. 

HARCHÉLE,  petit  hart.V.  archéle. 
IVArsy  tcrit  harcelle  et  Cotgravc  har- 
selle.  On  désigne  ,  par  ce  mot ,  les 
osiers  dont  les  jardiniers  se  servant  pour 
attacher  les  espaliers. 

HARDliLE ,  jeune  fille.  Ancien 
mot  picard  duquel,  par  antiphrase  ,  on 
aura  fait  haridelle  dans  l'acception  de 
vieille  fennnc. 

IIARDKLIÎE.  Roisle.  V.  ardeléc. 
Mot  inédit  y  fort  ancien  dans  le  langage 
de  ce  pays. 

Hardi  !  exclamation  pour  exciter 
deux  champions  qui  se  battent.  Le  Bas- 
Limousin  a  ordi.  On  pourrait  écrire 
ardi. 

Ha^dï.  S*aspil*e  ou  non.  Ciseau  avec 
lequel  les  charpentiers  coupent  les  por- 
tions de  murqui  les  gênent  pour  placer 
leur  ouvi-age ,  ou  des  clous  qui  se  trou- 
vent dans  les  pièces  de  bois»  qu'ils  tra- 
vaillent. Ce  nom  a  été  donné  a  cet  ou- 
til, parce  qu'on  ne  craintpas  de  l'émous- 


f 


wer. 


«         

H  ARDIERE ,  morceau  de  fer  en  for- 
me de  crampon ,  pour  attacher  la  herse 
à  Inèdleniéréte, 

HARGNARD,  sorte  d'oisean  qui 
contrefait  le  cri  des  autres.  Je  pense  que 
cVst  le  merle ,  nommé  vlilgaif entent 
oiseau  moqueur,  ou  simplement  le 
moqueur. 

H  ARGNER  ,  moquer,  ricaner.  Con- 
trefaire quelqu'un  en  fesant  la  grimace. 

HARICOTIER ,  petit  matchand  re- 
vendeur de  marchandises  qu'il  achète 
chez  les  autres  marchands.  Même  sens 
à  Bonneval,  (Eure  et  Loir),  et  en  Picar- 
die ,  selon  M.  Lorin.  Je  pense  que  ce 
innt  n'est  pas  Rouchi. 

HARLOCHER,  ébranler.  Le  pieu 
ha r loche  fort. Secouer  avec  force. //ar- 
lochez.  le  pieu,  vous  l'aurez  bientôt. 

HAR  MOI  ,  vigueur.  Hamoir  nom. 
d'une  famille  de  Valenciennes  serait-iL. 
une  métathèse  de  ce  mot. 

HARNA,  nom  que  l'on  ddnneà^l 
charrue  armée  de  ses  agrets. 

^  HARNIQUER  ou  HERNIQUER 
s'aspire  ou  non.  Harnacher.  On  disaii 
aussi  harniquer  de  l'action  de  ceui 
qui  allaient  au-devant  des  voitures^^i 
de  grains,  soit  d'autres  denrées,  pou 
engager  les  conducteurs  à  donner  1 
préférence  à  certaines  personnes. 

ilARJSIQUEUX.  V.    arniqueux  ,  c 
hernecheur. 

HARONDIÉLE,  hirondelle.  V.  a 
rondiél. 

HARPAlLLE,  troupe  de  raendians- 
de  gueux,  de  vagabonds,  de  fripon 
qui  attrapent  tout  ce  qu'ils  peuvent.  "V 
arpalian.  Harpail  signifie  un  trou 
pif  au  de  bêtes  fauves. 

H  ARPALIAN,  harpaillem-.  V.  ar 
pûlian. 
'  HARPOIS.  Le  ihenie  que  terquc. 

*  H  ART  ,  lien  de  fagol.  Ch'ést  u 
hart.  A  Bonncval  on  écrit  Aarc/ dans  1 
même  sens.  M.  Lorin  dit  qu'il  est  d'u 
usage  général  ;  je  le  crois. 

HASE  AU  ou  HASIAU,  mieax  d^ 
siau  ,  puisqu'il  dérive  à^ais.  C'est  une 
porte  îi  claires-voies.  Lorsque  j'ai  en- 
voyé ce  mot  à  Roquefort ,  pour  son 
supplément  ,  je  lui  avais  donné  cette 
signification  ,  la  même  qu'il  a  encore 
aujourd'hui  ;  ^i%  l*êtend   aux   cloisons 


HAÛ 


M7 


HAU 


cim  ne  sont  composées  que  de  tringles 
perpendiculaires ,  assujetties  par  des 
Iravei'ses  de  lambourde!  le.  Je  n'ai  dit 
Dtillement  que  cette  cloison  fut  compo- 
sée de  branches  d'arbres  entrelacées  ; 
celles  ainsi  faites  se  nomment  treillis. 
HASI,  brûté,  dessëcUé  par  la  clia- 
ietir.  Sans  aspiration.  V.  asi.  De  même 
a  Maubeuge  et  en  Lorraine. 

*  HASPELER  ,  mettre  le  fil  sur  la 
hape  ,  l'ôter  de  la  bobine ,  pour  le  met- 
tre en  ëcheveau.  De  l'allemand  has- 

J>dn  ,  dévider.  Flamand  haspelen  et 
le  dévidoir  haspel. 

*  HASPÉLEDX  ,  dévideur.  Allem. 
haspeler.  Il  est  étonnant  que  Vhape , 
qoi  a  la  même  origine  ne  s  aspire  pas. 

HASSETEUa  ,  joueur  aux  dés.  11 
leur  était  défendu  de  jouer  les  dinian- 
clics  pendant  l'heure  des  offices.  Le  jeu 
de  dés  est  presqu'enlièrement  passé  de 
njode. 

H4STE-LEVÉE.  V.  ale-levée.  Par- 
tie de  porc  située  près  du  cou.  A  Mons 

H  ASTER,  sécher  au  feu  ,  en  mettant 
sur  la  haste  ou  broche. 

H  ASTREMliN,  promptementiVieux 
Houclii,  hors  d'usage. 

H ATÉRIAU.  Selon  le  grand  Vocab. 
c*est  un  mets  composé  de  tranches  de 
foie  saupoudrées  de  sel  ^  de  poivre  et  de 
persil,  et  que  l'on  cuit  sur  le  gril.  En 
RoucIh  c'est  le  cou. 

HATREAU  ,  hatlerel ,  halriel,  nu- 
^ue.  On  trouve  ce  mot  différemment 
écrit  dn us  les  livres  aux  juget;nens  cri- 
*Tiine]s  du  magistrat  de  Yalencicnnes. 
On  dit  aujourd'hui  tkalèriau, 

HATUTE,  alléclicmcnt ,  dit  Borel. 
îl  y  a  une  fa'^iille  Jlatute  à  Valencien- 
nes ,  qui  ne  se  doute  nullement  de  la 
signiacatlon  de  son  nom. 

*HAUCHE  ,  hausse.  S'il  est  trop  bas,  i 
on  mettra  des  hauches,  Métc  des  hau- 
ches  à  des  sorlets,  c'est  mettre  des  bouts 
aux  talons. 

*  Hauche-main,  terme  du  jeu  dc'bon- 
ques.  Il  signifie  qu'on  peut  lever  la 
main  en  jouant ,  au  lieu  de  la  tenir  sur 
la  terre. 

*  Hauche-mikome  ,  terme  du  même 
jeu  pour  tenir  la  main  sur  le  genou. 
Contraction  de  demir-hojnme. 


*  Hauche-paume,  cri  que  l'on  pousse 
en  posant  le  poing  fermé  sur  l'autre , 
placé  contre  terre. 

*  Hauche-qïjeue.  V.  hoche-quciie. 

HAUCHÉNER,  secouer.  Wauchène 
s'  tiéte.  V.  auchéher, 

*  HAUCHER,  élever.Ondit  desaloU- 
étes  hauchés  ,  celles  que  l'on  cuit  à  la 
casserole ,  que  l'on  appelle  ordinattv- 
ment  sautées  ,  parce  qu'on  les  temue 
de  temps  à  autre  en  les  fesant  sattter. 

*  Haugher  ,  élever  ,  agacer  ,  en  par- 
lant des  dents  ,  ce  qui  an'ive  souvent 
quand  on  a  mangé  des  fruits  aigi'cs. 

*  HAUEE,  gaufre.  Des  kaufes-^ 
niais  je  pense  qiic  c'est  par  adouci»e- 
ment  de  waujfe ,  et  qu'il  faut  dire  et 
écrire  des  u/auffes ,  selon  le  génie  de 
ce  patois  qui  change  volontiers  le  g" 
en  w. 

*  ÎÏAUFLÉTES  ,  petites  gaufres  sè- 
ches et  suctées.  Donne  li  dés  haujlé- 
tes 

*  H AULCHER ,  liaulchicr,  hausser, 
élever.  Vieux. 

*HAULE,  Gaule,  Pertica,  V. 
Waule. 

*  HAUMAL  ,  épilepsie  j  haut-mal. 
I  quét  du  haumal ,  il  tombe  en  épilcp- 
sie.  Se  dit  par  extension  de  celui  qui 
s'explique  avec  difficulté  ,  en  fesnnt  des 
grimaces  que  l'on  compare  à  celles  de» 
épileptiqucs, 

*  HAUTAIN  ,  élévation.  A  cause  de 
l'autorité  qu'on  exerçait  sur  les  habi- 
tans  d'une  seigneurie. 

*  H AUTELISSEUR,  hautelissier,  ou- 
vrier  qui ,  encore  au  commencement 
du  18'^  siècle  >  fesait  à  Valenciennes  et 
à  Lille  ,  des  tapis  de  haute-lice  ,  aussi 
solides  qu'agréables  à  la  vue.  L'intro- 
duction des  moquettes .  des  tripes  ,  et 
surtout  des  papiers  a  fait  tomber  ces  fa- 
briques et  plusieurs  autres.  Un  nommé 
Jiillet  fesait  incore  de  ces  tapis  en  lyaSj 
il  recevait  un  encouragement  anuuel 
du  magistrat  de  Valenciennes. 

HAUTEUR ,  autorité,  seigneurie. 

*  HAUVER  ,  enlever,  abattre. 

«  Messieurs  du  Magistrat  on  fait  dé- 
»  fenses  de  rien  toucher  ,  peigner ,  ni 
»  hauver  à  ladite  maison  de  Potelles  , 
»  ny  à  aulcuns  éditiciis  d'icelle.  »  (  On 
voulait  la  démolir).  Registres  des  cho- 
ses communes  de  Valenciennes, 


HAY 


818 


HEQ 


•HAUWKKJiour. 

*HAU\VER,  liouri  r  iniTaitlrr  la 
terre  à  la  hour.  «lia  haawé  et  kcrké 
1»  cl  a  fient  tout  l' joarnée.  » 

H  A  VB,  crochet,  uncu*.  S'aspire  on 
non.  Th.  Corneille  écrit  havel.  Il  y  a 
ed  à  Valenciennt>s  ônc  famille  de  ce 
nom  ,  distinguée  par  sa  probité  ;  elle 
n'existe  pins  ,  ses  memln-cs  s'étant  dis- 
persés. 

L'Eoitirl  c^t  s«i/r,  iiTiisffu'*  m  le  cloue 
Fourensegnvy  int>  irn^   A«r«f. 

f'il'cm,  gran.t  tràlamemt,  LWXV. 

HAVERON  ,  havron  ,  folle  avoine , 
apenafalaa.  Du  flamand  haver,  qui  | 
Aîgnific  la  mvmc  chose.  Gattel  écrit  a-  ■ 
vtron  et  haveron  ■  pour  l'étymologie 
ee  dernier  vaut  mieifx. 

HAVI,  grHIé,  dessi'chc  par  le  hâle 
ou  par  un  soleil  trop  ardent.  V.  ha;ii, 
Cotgrave  donne  aussi  \e.  verbe  dans  le 
fnéme  sens.  To  score  h.  Havi  en  celto- 
lirf*ton ,  Sigrftfle  tnùrîr,  en  paflant  des 
fruits. 

*  IÎAVOT  ,  mesure  pour  1rs  grains. 
liarottis.  Peut-être  était-ce  celle  avec 
laquelle  oti  prenait  le  droit  de  havage, 
£ii  Flandre ,  dit  M.  EstienAe  ,  on  pfo- 
nonce  le  t  final.  Dans  le  pays  Chartrain 
la  mesure  qui  servait  à  pirendre  le  droit 
dr  havage ,  se  nommait  havaeiau.  Le 
hat^ot  est  aussi  une  mesure  cTétendue 
pour  les  terres. 

HAYNEUX,  eflriemis  ,  adversaires. 

u  Et  quant  à  ce  <Jue  nos  «licte»  gens 
t)  se  llo!oient  que  par  le  hayneui  en 
»  oflîce  ô\j  teinpj  paâsé  ,  ly  aàlcuns 
»  d'yaux  avoient  estes  commandés  par 
M  la'loy  et  par  les  sicrgcans  de  le  |?aix  , 
»  de  ioconlinent  tenir  prison  ,  et  a  aul- 
A  tre  jour  préfeiquiet  contre  Irdicte  an- 
»  chienne  eoustume,  sy  que  dessus  est 
))  dict ,  recognoissons  que  ne  le  fna- 
»  niêre  que  chil  hayneux  en  uzoient , 
»  c'esloienl  contre  leurs  libériez.  » 
Vharte  de  Jean  d'Avesnes ,  de  ïiii- 
Le  grand  Vorabiilaire  dcrit  aineux,  et 
traduit  par  haïssable, 

HAYON  ou  HÉION.  V.  haïoii.  Sorte 
dMchoppe  portative  dont  se  servaient 
1\es  marchandes  de  fruits,  qui  s'étalaient 
autrefois  sur  la  place  de  Valenciennes. 

Hayon  (droit  d'),  sorte  de  droit  qiie 
frvait  le  magistrat  de  Lille  sur  cerlai- 


nr«    marchandises  veodaes  publique- 
meut. 

HAZETER,  joaer  conlioneUement 
aux  cartes. 

H.%ZETEUX ,  jon'enr  aux  cartei ,  et 
par  extension  aux  dés.  De  Vas ,  |M>int 
unique  qui  se  trouve  sur  une  onrte  ou 
sur  une  face  de  dé.  On  devrait  éerire 
azeter,  maison  trouve  ce  mot  par  une 
h  dans  les  écrits  dv  iG*  tfiêcle. 

cel- 
pére,  hé  s*  mère.  Son 
père ,  sa  mère.  Il  serait  mieux  d'écrire 

*  Hé  ,  espèce  de  fourche  a  dents  re- 
courbées. V .  graué, 

*  Hé  ,  morceau  de  fer  avec  une  pal 
à  nn  bout  et  un  crochet  à  l'antre  ,  |K)u: 
lier  une  pièce  de  liois  à  la  maçonnerie. 

nÉMOX.  V.  Emon. 


HÉ,  pronom  possessif  comme  en 
lo-breton.  Hé  s  père,  hé  •*  mère. 


t 
le 


0 

st 


HEMOUROCITES.  Altération  d'h^=^ 
raorroîdes. 

H  EN  ?  quoi  ?  comment  ?  hein.  Foi t 

usité  pnrmi   le  peuple.  N'est  pas  dan 
style  convenable.    Lu  France   on  dm 
hem!  d'autres  disent  hein  ! 

HENNUYER,  qui  est  du  Hainaut 
hannoniensis.  Ce    mot    est    presqu: 
hors  d'nsage. 

HÉNON.  V.Emon. 

HEQUER.    Aspiration.  Hacher  fff 
bois  ,  le  fendre  avec  la  hache.  Ce  nV 
pas  faire  une  pointe  comme  le  dit  R 
queùirt  d'après  Don  Carpentier.  S'ai 
pire  quelquefois. 

*  * 

HEQUPrTE,  copeau  qui  tombe  d  ^^ 
bols  lorsqu'on  liaclie  ,  ou  lorsqu'on  ^  " 
quairit  les  tronrsd'aH)res avant  de  le""-* 
scier  en  planches.  V.  équéle  ,  le  A  n'c  — ^ 
tant  pns  aspiré. 

HEQUEUX  ou  HÉOï^EUR  ,    çeli*  -^ 
qui  hache  où  qui  fend  du  bois.  C'étal  ^^ 
autrefois  une  profession  à  Valencien — "^ 
nés  ;  elle  a  disparu  depuis   l'usaffe  dt^ 
charbon  de  terre  ,  et  surtout  la  dispa— " 
rition  des  forêts  ce  qui  n'a  plus  permis 
d'ûseï*  de  boiS  devond  d'une  cherté  hor— ' 
ribie.  On  rencontre  souvent  ces   mot^ 
dans  les  écrits  un  ped  anciens. 

HEQUIN  ,  s.  m.  paille  hachée  pour 
la  nourriture  des  chevaux. 


HEU 


249 


HIE 


HERBAL,  d'herbe.  On  appelle, dans  ' 
certains   yillages ,   voie  herbale ,  les 
chemins  cooVerts  de  ga£on. 

HERBOURÎSSÊ,  herboriste,  celui 
Onî  recaeilie  des  herbes  pour  les  vea« 
are. 

HERCHE ,  herse ,  instrument  de  la- 
boQ|rage. 

*HERCHER ,  diviser  la  terre  avec  la 
hefëe.  De  même  en  Normandie. 

HERCHEUR,  ouvrier  qui  ,  danS  les 
inines,  traîne  le  charbon  du  lieu  de  l'ex- 
traction à  celui  où  on  le  chaire  dans 
les  mnîeri;  poUr  le  tirer  hôrà  de  la  fosse. 

*HERCHEUX  ,  celui  qui  conduit  la 
herse. 

HEREN6 ,  hareng.  Clupea  haren- 
SU3,  Allemand  hêring.  V.  Ei-en. 

flÉRENGUlER,  s.  m.  Marchand  de 
poisson  salé.  Ce  mot  sç  retrouve  dans 
narangère  ,   qu'on   n'emploie  à  Paris 

^tt'aff  fëminin. 

»  »»    • 

"HERITANCE.  héritage,  succession. 
^aire  eune  héritance,  hëriter  de  quel- 
^'nn. 

HERNECÎHEUR,  dëchargetir  de  voi- 
tures. «  Si  on  les  avait  trouvées  (  les 
»  pièces  de  draps)  en  la  maison  de  la 
^  veuve  Claret ,  c'estoit  la  faute  des 
»  hemecheurê,  qu'au  lieu  de  les  avoir 
^  déchargées  au  magasin  de  son  beau- 
»    iils.  »  Pièces  de  pi  ocèàure, 

HERNIAIRE,  turquette  ,  plante  aux 
liernies. //^r/z/arm  glabra.  Nom  géné- 
ï'alement  connu. 

UERNIER,  petit  vaurien  qui  insulté 
tout  le  monde. 

HERNIQUEUX.  V.  arntqueux, 

HERTEkLe  lait  qu'une  vache  donne 
cr»  une  ti*aite. 

*HEUME,son  de  v6ix  produit  lors- 
qu'on retire,  ses  crachats  avec  effort. 
**  Heume,  heume  i  careume,  du  br. . 
^^     clj'nest  point  d'I'ékeume.  » 

HEURE  DE  DIEU  (attente  l') ,  at- 
"dre  la  mort.  Al  allént  Vheure  dé 
^^u,  elle  est  sur  le  point  de  mourir. 

^     HEURÉTE,  petite  heure.  Une  heu- 
*'^»  pas  plus  ;    plutôt  moins  que  plus. 

Heurt  ,  choc  «  Ladite  dame  luv 

^tt  qu'elle    se    sentait    oifensée    au 

^     ^<îin    par    le    heurt   desdits   jeunes 

''nmmes.  »    Interrogatoire  du    ii 

*^^/  1674. 


*HEURTO  ,  heurtoir  ,  morceau  de 
fer  qu'on  fixe  sur  le  pavé,  pi  us  élevé  que 
le  sol,  pour  arrêter  une  porte  à  deut 
battans. 

HÉVE ,  terme  de  menuiserie,  joint  î 
rainure. 

*HÉVI,  sec,  brulé.  V.  havi. 

*HI,  HA,  une  chose  ou  l'autre.  Ail  a 
toudi  un  hiy  un  ha  ,  c'est-à-dire  ^ue  si 
elle  nVst  pas  malade  d'une  chose  ,  elle 
l'est  d*une  autre,  //i,  en  celto-breton  i 
est  le  pronom  personnel  e//e,  la,  elles i 
eux,  ils. 

HICHE  ,  s.  f.  espèce  de  chemise  or- 
dinairement  bleue  ou  blanche  que  \eé 
cliarticrs  mettent  au-dessus  de  leurs  yè- 
mens  lorsqu'ils  sont  en  route.  La  blouse 
gauloise  est  une  hiche,  sarreau. 

*HICHÉ,  hissé.  Il  étôt  hiché  iout  en 
haut. 

hlERCHE,  herse. Dans  l'Isère  herpi, 
((  I  faut  passer  Vhierche  su  l'  camp* 
»  (champ).  » 

HIERMAIN,  germain,  proche  pa- 
rent. Titres  manuscrits  de  Vaten- 
ciennes. 

HIERPE  ou  YERPE,  herbe,  herba: 
Peut-être  un  reste  de  l'espagnol ^«rf a." 
«Mets  su  t'  dôgt  Vyerpe  que  téconôs.» 
Allerà  Vyerpe,  c'est  aller  tirer  les  mau- 
vaises herbes  d'un  champ  pour  les  don- 
ner aux  bestiaux, On  peut  écrire  ierpe, 
puisqu'il  n'y  a  pas  d'aspiration. 

HiERFE  à  puciies  (puces) ,  tanaisic  , 
tanacetum  vulgare. 

HîERPE  à  z'aux,  alliaire.  Erysimuni 
alliaria.  Lin. 

HiERPE  d'arondiéîe  ,  gi'ande  éclaire. 
Chelidonium  majus* 

HiERPE  d'carpeulier  ,  orpin  ,  reprise. 
Sedum  telephium. 

HiERPEd'cat,  cliatnire,  nepetacata- 
ria.  En  espagnol  j^^r^-ag-a/^ra. 

HiERPE  dcopure.  Seduni  telephi- 
um. Lin. 

HiERPE  del  ternitc,  pensée  dos  champs. 
Viola  tricolor  arvensis.  Parce  qu'elle 
fleurit  vers  l'époque  de  la  Trinité. 

IIiERPE  d'dragon,  sorte  de  patience. 
Rumex  sanguineus ,  vulgairement 
sangde  dragon.^ts  veines  sont  rougrs, 

HiERPE d'puin  d'épicc.  Inuladysen- 
terica.  Lin.  Dont  on  a  comparé  l'odeur 
à  celle  du  pain  d'épicc. 


Ilill 


2i>0 


HOG 


IIii'.iiiM'.  (1«*1  h.iinl-JiMM,  ariiioifti*.  .-/r- 
Trtnisiu  vul^arâ.  Parce  quVIU-  flcuril 
MTN  rrlti'  l'iMXiiir. 

HiniPi:  .sntnt-AnInnr.  Sortr  dVpilo- 
1m«.  lipilobiiim  spit  al u m  y  coumt  vul- 
g.-iirt'iiifDt  &OUS  \v  nom  i\^ osier JhurL 

lliriipi.  ftuiiit-JacqiH-s  ,  Jainln'e.  Se- 
tn'cio  Jarobœa. 

IIii:hi>f.  à  coinn.  Cnap/tuliuni  ger- 
fH  an  t'en  m. 

llir.nn:  ù  pi'h**  (pri-!<\s].  .^///lc>5yJe•^- 
7I//m  arrense. 

IliruPE  û  nilirrcs.  CochUaria  ojfi- 
cinalis, 

IIiKRPE  d^iiUratix  (mi Ile  trous).  Mil- 
lc-jM:rl iiis .  Jlj'perictt m perforatu m . 

HiHiiPK  (rpoiii'L'Ii.'iti  ,  lirrbc  <le  co- 
l'iion,  rniourr,  vvwùwcMXv.Polyironum 
ariculare.  Lin.  P.ircr  «juc  !(-&  cioixtttfs 
(|.ourchaux  en  roucfii] ,  b\'i\  font  un  a- 
bri. 

IIiF.iiPE  d'sorcit'Ic*  (sorciùrc) ,  tircde. 
Circœa  lutetiana.  Lin. 

liiF.RPi:  dH«''gn<'ux  ,  barclanc.  Arc- 
tittm  lappa.  On  donne  aussi  ce  nom  à 
la  pcUisitc,  tussilago  petasites  f  à  cause 
do  rampleur  de  ses  icuilics. 

HiF.RPE  d'tonncrre,  titlivmalc;  les  rs- 
jxVcs  qui  viennent  spontanément  dans 
b'sli.  u\  cultivés,  telles  que  lV//y^/*o/-^/a 
helioscopia^ peplus y  j&lc.  y  dont  on  em- 
ploie le  sue  contre  les  verrues. 

Hir.RPE  dét'  liou, épurée.  Enphorhia 
lathyrls.  Les  villageois  emploient  sa 
graine  pour  se  purger. 

IIiERPK  Noter-Dame  ,  valériane  des 
jardins.  T' aleriana pku. 

On  pourrait  multiplier  ces  noms 
dont  «juelques  uns  sont  connus  en 
IVancais. 

lilMlXll,  humeur.  Usité  assez  çcné- 
paiement. 

IlLMKUrS,  toutes  espèces  de  pustu- 
les qui  viennent  sur  la  peau  ,  mais  prin- 
cipalement la  rogne  qui  attaque  la  t^te 
des  enfans. 

HINSE,  terme  de  marine,  dit  Boiste 
d'aprc-s  le  Vocabulaire  de  Rostaut.  CVst 
une  pai'ole  de  commandement ,  impé- 
ratif d«  verbe /i/s6'tfr ,  pour  dire  :  lire 
en  haut ,  atloUe ,  Trév. 

IIIUCHON  ,  hérisson.  Erinaceus 
europœiis.  S'aspire  ou  non. 

HISTRIOT,  imbécile  qui  ûiit  le  ca 
pable.  Du  lat.  /lislrio,  baladin,  i'arceur. 


HIVERNACHE  ,  Tetce  semée  wtt 
du  seigle  ,  pour  donner  aui  cbevau 
pendant  Thiver.  Boiste  a  admis  ce  mot 
sans  explication  suffisante. 

IIORICTK ,  epèce  de  corps-de-enrde 
pour  1rs  douaniers. Boiste  écrit  aub^e, 
cette  orthographe  ,  pourrait  Tenir  de 
ce  que  CCS  eiiiployi^s  Toccupent  dès  le 
point  du  jour. 

*IIOCIJÉK,  charge  peu  considëraUe 
d'une  voiture,  a  Ce  fermier  n'a  qoedei 
»  rosses  avec  lesquelles  il  ne  peut  coo- 
»  du  ire  que  des  nochées,  »  M.  Qnivy. 

HOCHEPOT  ,  comme  en  firançsii, 
mais  on  dit  de  quelqu'un  qtii  a  un  grand 
nez  :  ce  On  frôt  bcn  un  hochepot  ^m 
»  son  nez.  » 

MIOCHFQUEUE.  Tout  ce  qui  porte 
à  la  concupiscence,  soit  par  le  goût,  coit 
parla  vue.On  dit  d'une  jeune  |)ersooDe 
jolie  :  Al  a  du  hochequeue  pour 
lés  niis&erons.  ^usiasiana.  Hoche- 
queue  est  le  nom  de  la  bergeronnette, 
en  français. 

# 

HOCHER,  élever,  mettre  plushaot. 
V.  haucher, 

HOCQUET,  quantité  defilenéche- 
vaux,  propre  au  tissage^  r<^unis  en  pa- 
quets de  quatre  livres. 

a  A  Tesgard  des  (lllets  suivaosqa'il 
n  at  confessé  !tiy-memc  à  Jehan  Jlioré, 
M  qu'il  en  avoil  encore  acheté  deux 
»  nocquels  d'argentin  ,  se  produict 
»  pour  en  déposer.  »  Pièces  de  pro- 
cédure » 

«  Quatre  horquetz  de  lillet.  L'en- 
»  cln'*re  fcrméeaprrs  plusieurs haulchcs, 
»  à  Charles  Robert  pour  unze  livres  (6 
»  liv.  17  sols  6  d.  de  France)  en  outre  les 
»  charges  ,  devis  et  conditions  de  la 
»  cri<'e,   » 

Adjudication  du  ^juillet  1663. 

ce  A  ce  que  ledit  achepteur  ctven- 
»  dcur  soient  condamnés  en  l'amende 
»  de  siv  livres  blancs  pour  chacun  Aoc- 
»  quel  de  lilet  du  poids  de  quatre  li- 
»  vres.  w  Plaids  du  3  décembre  1686. 

HOGENERIES  ,  mauvaises  actions, 
privautés  prises  avec  les  femmes  contre 
leur  gré,  violences  qu'on  leurfesail; 
crime  qui  conduisait  au  bannissement 
et  quelque  fois  à  la  potence  ,  selon  la 
gravité  ties  insultes  et  les  circonstaûccs 


HOM  9 

^îletBcconigâgnaipnl.  Rfeistresaux 
jaamens  crimineU  da  Magistrat  de 

HOGDÉ!  lorle  d'mterjccllon  cm- 
piojée  par  les  enfin»  dam  les  jcui. 

•HOGDINER  ,  V.  o. ,  lourmenler, 
jmoilre  avec  Im  témines  dei  prlvauté» 
jimju'i  user  de  ïiolcnce,  violer.  Ce  cri- 
tK^uil  pnni  à  Valcncknnei ,  pnr  le 
bunkieiacnt ,  et  quelquerois  par  la 
cwik,  «Ion  la  grayilë  du  ci»,  el  les  di- 
VeUtci  ci.TKOtai.!aice».RegiHres  ausja- 
^lUJts  criminels  du  magistrat  d- 
r'aUnciennes.  MonEl  a  le  snlMlonlif 
AeguinemenI ,  rt  dans  le»  rt(^i9lres  ei- 


!/■  par  Elclier.  Il  r 
iialrat  deVatenri 
lens  plaa^tcnda, 


\M  HOS 

'       HONGireR.  V.  hoigner. 
j       HONSÉEREMENT,  honorablement 
Hnrtd'iuage. 

•HOP,  cri  minr  appeler  ,  comme  en 
cello- breton.  Je  pense  que  ce  terme  esl 
a«ii~7.  n'pandu. 
!  HOPITAU  ,  hôpital.  Tont  pr^s  del 
censc  d'l'Ao/>i(<iu.  Pré*  de  la  ferme  de 
.    l-hopilal. 

HOQOE  D'SOT  ,  imlf^cile.  Ch'ell 
!  un  koque  d'sot.  Mol  insignifiont  qui 
i  [ienl  lieu  d'Dne  i!pill>èlesrosiiére. 

HORDOOX,Jo1c,Yllnio,  malpropre. 
]lyn  des  lùmïlles  dans  nos  envii'Oni 
qui  portent  ee  nom. 

HORISTE.noinijn'ondonnallaulre- 
foiifldc»  cceldsiasiiqucs  possédant  un 
bénélice    qui    les 


di^teri 


à  dest 


«jrQoloais 
«ail  DU  sol 
Ainlnme.  Colgr 


de  ce 


X  d'Arr: 


c.pliiji 
jubU,  disgnifd,  armoy, 
"wlist,  infest,  offend,  c'est  un  peu 
I>l(u  que  fàclier. 

H.  de  Mëry,  Hist.  des  proverbes ,  X. 
3,p  394,dBnne  le  proverbe  ;  donner 
HAa^u,çn««  (nu  hofftignetes\. 
"ot-êtrc,  ajouie-t-il,  o-t-nndit  hagui- 
jttrtej  pour  cvilcr  l'i'qai 
ênificatinn  oliscène  ifue  I 
"fnt  aa  niot  hogaigne 


IlORLOGEUR,  horli^er,  qui  fuit, 
ni  raccommoilc,  qui  entretient  d<-s 
lOrloges.  On  distinguait  horloger  d' 
horlogeur  i\e  premier  mol  s'appliquait 


nvnii  ïnin  des  horloges  e( 
I10RM1N  ,    plante    le 


l,  qu'il 


le, 


■ne  paraît  tirprd  un  pen  Inin 
itio).  M.  de  Méry  entre  n  cet 
de»  détail»  qui  éloignent  ce 
sdew'o/er.quisigniliepunir 

r  de  l'an. 

'n   branlant 


HOIGNER,  mui 
'o  tÉlcen  signe  de   nienaer. 
«ncitn ,  et  n'est    guèru  Us 
'^ftmpiigne. 

BOLETTE,  boulette. 

MOMICIDACHE,  actio 
'«mettre  un  honiicîae. 

HOMME.  B  I  vaut  miei 
*•     "ft  plelil  un  four  qu'pli 


»Tant 


l>«-ûlé, 


HURS-D'UliFE.lioii 
•JUIISPORT  ou   lin 

-HORSl'OItTiH  ou  I 


HOSPITALIER,  pan 

HO.STKLAIGE ,  occi 


IIOI 


252 


HOU 


rli.iiitliM't»  :  li:lli*t»  <|ur  la  liallo  iius  bK's  , 
ci'llo  aux  laiiicb,  u|>|>.iririiaiilrH  à  la  villt* 
(le  Valciiciciiiu*»  t  <1^*'  ^'  <*v«iit  dos  |>rL'- 
|M)»i'ii  pour  vriller  à  l:i  hiircté  îles  di^pôts 
qu'un  y  lésait.  (•!*  nn-nnsé  était  (|uel- 
(luefols  le  fermier  Ju  ilroil  dû  au  .Mu« 
gistrat. 

IIOSTKLAIN ,  liiSlelier,  aubergiste, 
eelui  qui  lient  une  hôtellerie.  «  Atteint 
»  et  convaincu  d'avoir,  au  mois  de  fé- 
»)  vrier  dernier  dérobé  nuiliimment 
»  dans  une  armoire  en  la  maison  de 
»  Jean  Dupont  ho^teiain  demeurant 
))  au  faubourg.  »  Pièces  de  procé- 
dure. 

HOSTIXKF.  plein  une  hotte,  bot- 
tée. Je  l'i  ai  vendu  m'  n'  hoielée  on  m' 
n'  hostéiéi*. 

;  IIOSTER,    remédier.  ïio^ter  le 

Sief  Kemètlier  au  mal ,  au  dommage, 
tirs  d'u^'ige. 

IIOSTILUX,  ustensiles,  oulils.Vieux. 
Ou  dit  aetuellement  otieitx  pour  tous 
le&  outils  en  général.  —  iig.  maladroit. 

HOSTIGI-MENT  ,  cautionnement, 
bien  qu'on  engage  pour  sûreté  d'une 
eréanre. 

IIOSTILLK  ,  métier  à  tisser  des  bas. 
Des  bas  à  V hostile  ou  à  Vhotiie  ,  com- 
me on  prononrc  actuellement.  On  ap- 
pliquait autrefois  ce  nom  au  y  métiers 
à  lisser. 

UOT ,  troupeau  de  brebis  ou  de 
pores. 

HOTEL  AGE  (droit  de),  droit  de  ma- 
gasin C'était  un  droit  imposé  sur  les 
marchandises  emmagasinées. 

lïOTELLEKlE,  hospice  de  pauvres 
régis  par  un  règlement  particulier  qu'- 
on trouve  dans  les  manuscrits  de  Simon 
Leboucq.  Ce  mot  n'est  plus  d'usage  à 
Valenciennes  que  pour  désigner  ces 
hospices. 

'*  HOU  ,  hou.  Onomatopée  pour  imi- 
ter le  cri  des  personnes  masquées,  qui 
adoucissent  leur  voix  pour  ne  pas  être 
reconnues,  a  Awi ,  awi ,  féls  dés  hous 
V  flous,  w  —  Iig.  ennc  viélc  houhou  , 
vieille  femme  sans  dents,  qui  ne  parle 
plus  bien  distinctement. 

*  HOUBIE  ,  guenille  ,  vêlement  usé. 
On  nomme  le  givre  gelée  à  houùies. 

HOUBUXNÉTE,  perche  ou  échalat 
pour  le  houblon. 


IIOUKTK .  petite  hoae. 

*  HOUINQUE,  grand  panier  en 
onier ,  ponr  coiuerver  du  poinoa  dm 
l'eau. 

HOU lU ,  qui  Q  de  longi  polU  raidet. 
Lai.  hirsutus, 

HOULE ,  houille  ,  charbon  de  terre. 
Va-t-en  quére  d'  f  houle, 

HOULÉNE  ,  8.  f.  chenille. 

*  HOULES ,  grosses  nippes  de  fem- 
mes; tout  ce  qui  sert  à  l'habillement, 
excepté  le  linge.  Ne  se  dit  qne  Umqi*- 
on  parle  de  lessive.  Il  faut  laver  ks 
houles.  Dn  celtique  houl ,  flot ,  onde. 
Les  houles  se  lavent  à  grands  flots. 

HOUPER ,  V.  n.  pousser  ,  dit  vn 
certain  auteur,  cm  crr  adssi  long  mt 
l'haleine  peut  porter  ;  il  ajoute  :  «  ceA 
»  un  cri  de  joie  usité  chez  les  payunc 
»  du  Vermandois.  »  Cette  définilicm 
est  fort  incomplète.  A  Valencienoei  « 
et  dans  les  communes  environnantes, 
houper,  c'est  jeter  un  cri  pour  diriger, 
dans  un  bois ,  le  pas  des  personnes  qni 
se  sont  éloignées.  Il  est  passible  ç[oe 
dans  le  Vermandois,  comme  le  dit 
Grégoire  d'Essigny  j  houper  soit  un 
cri  de  réjouissance  dans  les  fêtes  de 
campagne  ;  mais  ici ,  comme  je  viens 
do  le  dire  ,  il  sert  à  *raf>pe}eT  ie^compS' 
gnons  égarés  dans  le  liois.  C'est  nne 
onomatopée  formée  parle  son  houhou 
hou  très  prolongé,  qui  se  fait  entendre 
de  loin  ;  il  semble  que  ce  soit  aussi  le 
plus  aisé  à  prononcer  et  à  soutenir loDg- 
lemps.  Lorrain  hipper,  La  Monnnoye, 
dans  ses  notes  sur  les  Contes  et  joyeux 
(iet'is  de  Bonaventure  Des  Perriers, 
p.  169,  dit ,  d'après  Lanoue,  Diction- 
naire des  rimes  ,  que  «  quand  on  ap- 
»  pelle  q\ieIquMn  de  si  loin  qu'il  ne 
»  peut  discerner  les  paroles,  on  crie  : 
»  houpe ,  et  faire  ccîcri  c'eist  houper.  » 

HOUPÉTE,  jietile  houppe. 

*  HouPETE  (faire).  Se  dit  des  jeunes 
enfans  dont  la  figure  commence  à  se 
contracter  lorspu'iis  sont  sur  le  point 
de  pleurer  ;  leur  bouche  alors  forme 
une  espèce  de  houppe, 

HOUPIAU  ,  pompon,  lïranche  de 
verdure  qu'on  met  au  chapeau.  An- 
ciennement on  nommait  houpier  un 
baliveau  de  chenc,  destiné  à  repca* 
pler. 


HOU 


293 


HUE 


HOXJPIâU,    petite   houppe.  A   la 
^^ampagne 

HoiJPiAU ,  bouquet  d'ëpis  de  froment 

<2ne  l'on  forme  pour  présenter  au  mai- 

t.Te  du  champ ,  il  le  fait  battre  et  mou- 

'd^de  suite  ,  pour  Êiire  de  la  tarte  aux 

moisson  oeurs. 

HOURou  HOURD,  s.  m.  ëchafau- 
^ge  élevé  dans  une  grange  pour  placer 
le  foin  et  l'empêcher,  en  attirant  t'hu- 
inidité  du  sol ,  de  contracter  un  mau- 
Tais  goût  qui  le  ferait  rejeter  des  bes- 
tiaux. Il  est  fait  de  perches  placées  à 
claires-voies.  \\\pm,  hurte. 

HOURBELER  ,  revenir ,  en  parlant 
an  vent  qui  frappe  contre  une  muraille 
En  ville  l'  vent  nourbéle  toudi. 

flOURDACHE,  échafaudage  de  ma- 
ÇOQ.Th.  Corneille  dit  que  ce  mot  signi- 
fie maçonnerie  grossière  ,  je  crois  qu'- 
d  se  trompe  ainsi  que  dans  le  mot  hour- 
^r,  auquel  il  donne  la  signification  de 
^fUtçonner ,  grossièrement,    Cotgrave 
donne  aussi  dans  le  sens  de  Th.  Cor- 
beille ,  qui  l'a  peut-être  emprunté  de 
'ni ,  et  dans  celui  de  cquuejrture  (coye- 
ring);  en  Rouchi ,  c'est  Pécha faud  pour 
îiiaçonner,  qu'on  élève  à  mesure  que  le 
uàliment  prend  de  la  hauteur. 

*  HOURDER,    échafauder,    poser 
V hourdachç.Lianûn  dans  le  suppl.  au 
glossaire  du  Roman  de  la  Rose  j  cite 
Ces  deux  versdans  les  variantes. 
Trop  ia  fait  fièrement  hourder 
lUouit  y  conviendra  buubQurdcr. 

\ers  10973^ 

*  HouRD^R.  les  chiens,  les  exciter  con- 
tre quelqu'un. 

QOURÉE  ,  ourée  ,  oréo ,  s.  f.  pluie 
svhite  et  abondante  ,  qui  dure  peu,  on- 
<1^.  Du  latin  hora  à  cause  sans  doute  , 
<l«son  peq  de  durée.  V.  ou/ée, 

HOURÉTE.  A  Maubeuge  c'est  un 

*^fifot  fait  de  branches  de  chêne  ,•  on  le 

"Xïniiiie    crapaud  à  Valencienncs ,    à 

*^*U8e ,  sans  doute  ,  de  sa  forme  malo- 

*rpe  et  raboteuse. 

^^  iiouRETE  ,     diminutif    d^houriau, 

jj^ïjd  son  nom  de  ce  que  cette  espèce 

.   ^     fagots  provient    du  façonnage   du 

*^*llis  ;  opération  qui  se  fait  pour  l'é- 

*^rcir. 

^OURIAU  ,  sorte  de  fagots  dont  se 
*^cnt  les  boulangers.  Ils  se  fonl  de 


branches  de  chêne.  Ils  doivent  avoir 
quatre  pieds  (  Hainaut  ou  44  pouces  de 
France)  de  hauteur  sur  autant  de  tour. 

HOURTENSIA  ,  plante  ci -devant 
fort  estimée  ,  et  injustement  con- 
damnée à  un  oubli  presque  total.  Je 
ne  parlerais  pas  de  cette  plante ,  dont 
le  nom  n'a  subi  qu'une  légère  altéra- 
tion ,  si  Gattel  ,  dans  son  Dictionnaire, 
ne  lui  donnait  une  étymologie  ridicule, 
en  la  dérivant  d*hortensis  ou  horten- 
sius  ,  de  jardin ,  ou  du  nom  de  la  reine 
Uortense ,  sœur  de  Napoléon.  C'est  à 
Conimerspn  que  nous  devons  et  ^  plan- 
te et  1^  nom  îï hortensia  qu'elle  porte 
encore.  Lamarck  en  a  mibiié,  en  1789, 
la  description  dans  le  Dict.  de  botani- 
que de  l'encyclopédie  par  ordre  de  ma- 
tières. A  cette  époque,  on  ne  pensait 
certainement  pas  à  Napoléon  ,  encore 
moins  à  la  reine  Hortense, 

HOUSPALIÉ  ,  malpropre ,  mal  ar- 
range ,  qui  a  les  habits  et  les  cheveux 
en  désordre, 

HousPALiE  ,  vai^rien  ,  n^auyais  sujet. 

Seigneurs  de  sanfi ,  barons  et  chevaliers  , 
Tous  séculiers  d'tllustrc  parentuge  , 
Pernieitcz-vous  à  ses  godons  ,  gàïliers 
Gros  godallicrs  ,  houtpaliiers  ,  poulalliers  , 
Prendre  palliers  aux  franroys  héritaiges. 
Poés,  de  Crétin,  p,  169 

HOULET,  sorte  de  petit  poisson  rem- 
pli d'arêtes  ,  dit  M.  Quivy  ,  sans  autre 
exphcalion. 

*  HOUZÉTES ,  sorte  de  guêtres  de 
toile  qui  enveloppaient  la  jambe  et  s'at- 
tachaient avec  des  cordons,  l'un  immé- 
diatement sous  le  genou,  et  l'autre  au- 
dessus  de  la  cheville.  On  dit  proverbia- 
lement :  il  a  pris  ses  houzétes  ,  pour 
dire  il  s'en  est  allé  sans  rien  dire.  Bas 
latin  hossa.  L'allemand  hose  signifie 
chausses. 

HUBERT  (voir).  On  dit  d'un  homme 
ivre  qu'il  a  vu  Hubert,  Cette  locutiqn 
a  étéîong-tcmps  de  mode. 

HUCHE,  huis,  porte.  A  V huche, 
à  la  porte.  Du  flamand  huys  qu'on 
prononce  heus^  maison,  la* partie  pour 
le  tout.  Dans  les  Vosges /leac^^. 

Huche,  pétrin. 

HUCHELET,  petite  porte  dans  une 
grande.  La  partie  supérieure  de  la  porte 
qui  s'ouvre  en  deux  moitiés  placées  hor 


Hll 


234 


HUT 


riznnt.ilcDiriU  ruiicaii-ilcssiis  de  Pau- 
Iri's. 

IIL'KGS  ,  dt'lioi-s  ,  soiii.  Se  trouve 
dans  l('f>  tiU'cs  iiiuiiuscrlisde  Valoncitrn- 
ncs. 

*  HUGE  (droit  de),  huche.  «  Afin  de 
»  par  les  collecteurs  du  denier  au  blé, 
»  fermier  et  collecteurs  de  la  huge , 
»  venir  recevoir  les  droits.  »  Règle- 
ment de  la  halle.  Ce  droit  était  perçu 
en  nature  ,  les  produits  se  niellaient 
dans  une  huche  ,  à  mesure  de  la  per- 
c  eplion. 

*HUGERTK.  Tout  ouvrage,  qui  dans 
un  bâtiment,  est  ajouté  après  coup,  tels 
sont  ;  loges  ,  baraqut's,  appentis,  meu- 
bles incrustés  dans  le  mur,  on  tenants  à 
clous  et  à  chevilles.  V.  belanne, 

nui  ou  huis.  Porte,  ancien  français. 
O.Htium.  A  l'hui  1  interjection  qu'on 
emploie  pour  chasser  les  chiens  hors 
de  la  place. 

HL'IStUS,  oibif,  paresseux.  Otîo- 
sus. 

Kslre  seul  ci  mou  11  (i.iui;)  reuse 
Kl  rhil  cl  clielc  N.ins  le  licrs, 
Cir<-st  oune  piiirc  vcninicuNC 
Tous  j>iiirc  n<;  |)c'ul  cslrc  huise:i.(e. 

liaibatan^  G  fus  sain-  de  l'OrJlne 
de  c/ift'a/erie. 

Le  poëte  fait  entendre  que  deux  per- 
sonnes do  sexe  (liffércns  ne  peuvent 
être  seules  sans  danger.  V.  ti^is.ux,  or- 
thographe du  pays. 

IIUISINE,  usine.  <c  Ceulx  taindant 
»  deboulion,  le  debvronl  faire  à  htiisî- 
»  nés  à  part,  et  y  user  de  toutes  sortes 
n  de  fausse  ta  inclure ,  aussy  de  waudc, 
y)  excepté  le  noir  el  gris.»  Règlement 
des  teinturiers  de  T'''alencicnnes.  V. 
saliiighes. 

HL'ISSINE,  boutique  à  porte  ouver- 
te. C'est  peut-être  de  là  qu'est  venu  le 
mot  usine^  parce  qu'ordinairement  les 
lieux  où  sont  ces  ateliers  sont  ouverts. 
«  Le  mari  ayant  sa  femme  marchati- 
»  dant  et  tenant  huissine  cl  boutique 
»  ouverte  publiquement.  » 

Coûtâmes  dt  Douai  ^  i^cxe^c  i\.  Ce 
mot  comprenait  its  auberges,  on  voit 
des  anciens  baux  ,  prendre   une  maison    ' 
à  huisine  d'hostelaige  ou  d'hostellerie. 

HUISSIM'.R  ,  vérifier  les  mesures 
pour  savoir  si  elles  sont  justes. 


n 

e 


*  HUITEL ,  huitième  partie  de 
riicclolitre;  le  quart  de  la  mencaudëe  en 
mesure  de  teiTc. 

HUMIEII  ,  usufruit.  Le  droit  à'hu- 
mier,  en  terme  de  coutume ,  c'est  le 
droit  d'usufruit. 

HUOTE,  cri  de  joie.  V.  uhote. 

HUQUER,  hutier.  Appeler  quelqu'u 
pour  le  faire  sortir  du  lit. 

HURCHON,  hérison. 

HUREE ,  croie  élevée  ,  revers  d'i*. 
chemin  creux    ou    d'uue    rivière.  Cft 
troufc  del  raipouse  su  Vhurèe.  a  Qm. 
u  ne  sachant  qui  avait  tiré  le  coup  ,    m.  Ig 
»  regardèrent  et  virent  la  funiëe  ^-«ji 
»  sortait  du  bosquet  près  de  la  rivièr«; 
»  qu'ils  traversèrent  la  rivière  et  mc^vi- 
»  tèrenl  sur  la  hurèe,  d'où  ils  vh-ent  '«Jin 
»  homme  sortant  dudit  bosquet.  » 
Information  du  Z  juillet  1790. 

HURION,  hurlion,  hanneton, latin, 
scarabœus  melolonta.  S'aspire  ou 
non  au  singulier,  jamaisau  pluriel.  '^'. 
urlion.  Vocab.  ayslrasien  Aar/a/.Or&o- 
malopéc  du  bruissement  que  Tinsec^te 
fait  en  volant. 

HURTÉBISSE.  On  nomme  ainsi  «ne 
maison  de  ferme  située  sur  les  haute i^n 
près  Valenciennes.  Heurte-bise  ^  cor«3- 
me  si  on  disait  exposée  à  la  bise ,  cfvÀ 
arrête  la  bise, 

HUSINER.V.  huissiner. 
H  USINIER,  qui  tient  boutique  cr»"»- 
verte,  vendeur  de  boissons  en  débit  — 

*HUTE  (étc^,  être  au-dessus  de 
alfaircs.  Ne  se  prend  guère  qu'en  m 
vaiscpart.  l  n'est  pas  hute^  il  n'est 
bien  ,   il  est  mal  dans  ses  affaires.. 
Maubeugc,  être  hute^  c'est  être  vig« 
reux  ,  se  bien  porter;  se  mettre  à  hi^ 
c'est  se  mettre  à  couvert. 

IIUTE  ,  usage.  J'  métrai  c'  n'h 
là  à  tout  hute.  Je  mettrai  cet  habite 
tinuellement.  V.  ut*  On  disait  aul 
fois  à  toutes  hurtes.  Ces  mots  se  tr 
vent  dans  une  ancienne  traduction 
l'Amphyiriou  de  Piaule ,  imprimé  i 
suite  de  \An  des  sept  dames, 

Le  scj;ncur  riche  cl  non  expert , 
D'.iiilruu  l.ihcur  veut  qu'on  le  sert 
.J  toiitcA  fmrlcs» 

HUTELOTE  ,  terme  d'agiic.  pet- 
meule  de  blé  non  liée. 


HYP 


25S 


ICI 


iU,  petit  tas  de  fumier  ddpo- 
champ  pour  y  être  cîpars. 

iR.  V.  huquer. 

[N,  querelle,  a  Mais  dedans 

1  jour  meult  un  huttin  entre 
est  assavoir  entre  les  Vénis- 

les  Franchois.  »  Chronique 
te  Rouchij  Buchon  ,  3.  p. 

a ,  à  Valenciennes  ,  une  la- 
imëe  Hutin» 

NER  (se),  se  quereller,  se  bat- 
prcnant  aux  cheveux,  a  £t 
tre  hulinés ,  condamnons  , 
Registres  aux  jugeniens  cri- 
u  Magistrat  de  J^alencien- 
ô**  siècle. 

ELOTE ,  petite  hutte.  Le  h 
;pas. 

T,  coiffure  ou  bonnet  de  nuit 
ne  ,  nommée  depuis  sandri- 

neilleur  coussin,  son  meilleur 
chef,    son   meilleur  décitrse 

2  la  signidcalion  de  ce  mol)^ 
?illeur  hui-'et.  »  Coutumes 
'  ftianuscritesj  p.  227. 

TE,  sorte  décoiffe  de  nuit, 
housse  en  batiste  ou  en  toile 
une  garniture  au  sommet,  et 
se  dans  laquelle  on  passe  un 
ur  la  froncer.  On  place  dans 
,  un  bouuet  de  laine,  de  sorte 
itié  de  V hui'éte s'enionce  daus 
lu  bonnet ,  taudis  que  l'autre 
e  dessus  ;  la  bande  de  batiste 
ouronnemeotdu  tout. 

Uf  cocu,  mot  Picard. 

Nicolas  Tbuyuu  , 

Irois  femmes  fui  hin'u't, 
■  m'  sous  cliellc  platèine 
'eûl  6\é  de]  q^jlrième, 

l)tcl.  éh  mologiqtie. 

!onne  ce  nom  au  coucou  et  au 
l  serait  ditlicilc  de  déterminer 
$eau  Boiste  donne  îc  nom  de 
Dmmun  à  plusieurs  espèces. 
3MÉTE,  hygromètre. 
!iOUNTE  ,  hypoconle  ,  hypo- 
Ih'ëst  un  hjpocounte. 

JCRITE,  hypocrite. 
3TÈQUE,  hypothèque. 
UTÉQUÉ ,  perclus  ,  estropié. 


Lé  v'ià  ben  hypoutèqué.  Le  voilà  dans 
uu  bel  état ,  en  parîaul  d'un  homme 
perclus. 

L 

L  On  dit  d'une  personne  qui  se  tient 
droite  et  raide,  qu'elle  est  dix)ite  comme 
uu  /. 

I,  il,  devant  une  consonne,  /viendra. 
En  Bourgogne,  dit  Lamonnoye,  1  est  le 
pronom  je\  ainsi  quand  on  dit  i  mainge, 
cela  signifie  je  mange  ;  et  quelquefois 
aussi//,  commme  en  rouchi.  L'italien 
dit  /  ou  iot  iamo,  j'aime.  Dans  l'arron- 
dissement d'Avesnes  ,  /dénote  la  troi- 
sième personne  de  l'indicatif  du  verbe 
être. 

I  est  aussi  employé  seul  dans  cette  lo- 
cution :  11  ou  al  a  toudi  un  x,  un  a,  en 
parlant  d'une  personne  maladive  ;  pour 
dire  il  ou  elle  n'est  jamais  en  bonne 
santé. 

lAU  ,  eau  ,  aqua.  D'un  usage  assez 
répandu  dans  les  campagnes.  En  géné- 
ral, Içs  mots  français  terminés  eu  eau, 
font  iau. 

Iau  sauvache  ,  eau  qu'on  découvre 
quelquefois  dans  les  fouilles  y  qui  ne 
provient  pas  d'une  source. C'est  propre- 
ment une  eau  stagnante  dans  le  sein  de 
la  terre  ;  elle  est  ordinairement  cplorée 
et  fétide. 

IBOT,  il  boit.  Se  dit  dans  certains 
jeux;  celui  du  volant,  par  exemple  , 
quand  on  l'a  envoyé  dans  un  endroit 
4'où  on  ne  peut  le  retirer.  Ainsi  de  tou- 
te autre  chose  qui  est  dans  le  même 
cas,  teille  qu'une  flèche  tirée  à  coupi 
pe^vdus. 

ICHI  drochi ,  et  par  aphérèse,  chi-r. 
drochi.  Ici,  en  cet  endroit. 

IcHi,  ici,  hic.  En  ce  heu,  en  cet  en- 
droit. Quelquefois  on  dit  seulement 
chi  ;  viens-c/ii,  viens  ici.  a  Vous  iestea 
»  ichi  assemblés  en  estrange  contrée.» 
Chroniq  n  e  de  Ile  n  ri  deValencien  nés 
Buchon,  3.  2o3. 

ICI ,  adverbe  de  lieu.  Employé  sou- 
vent pour  le  pronom  démonstratif  c/. 
Cet  homme  ici  au  lieu  de  cet  homme- 
ci.  Les  grammairiens  disent  que  ci  est 
une  abbrcviation  d'/c«;  si  on  y  réflé- 
chit bien  il  paraîtra  plus  naturel  d'en 
iaire  l'abrégé  de  voiciy  parce  qu'en  di-. 
sant  cet  homme-c/  ,  on  fait  naturelle- 


Sî>« 


INF 


niriil  If  gcftlcdelc  nioiitnr  (iVsIconi- 
uie  »i  on  d'inaii  riioiniiiG  que  voici. 

I  D'A,  il  en  a.  'IVnnc  dr  jru  ,  qui  se 
«lil  lorsqu'on  a  alleint  le  but.  Lorsqu'il 
fe'agit  ilutcuiininondil  a/ffajb'appliquc 
surtout  à  une  personne  du  sexe  qui  s  est 
]aiss<5  tromper.  Al  (Va  répond  à  cette 
locution  :  elle  en  tient. 

)DÉK(a  ni'n')  que. ...  il  nie  semble 
que . . . 

IFKPK,  kcrbe.  V.  hierpe^t^wc  j'ai 
derit  par  h  ttouv  ne  pas  trop  m'dloigner 
du  mot  Va\.\\\  herba,  V.  ?iMi»%\jrerpe. 

lES,  yi'ux.  H  a  mal  à  ses  iex. 

KiNACK,  prononcez  fg-nace.  Gna- 
6^  par  nplif'rese.  Se  mouille  ou  non. 

I MACHK,  image. Si  t'es  sache,  t'aras 
onne  imache  à  Pauquesd'Saint-Jean  , 
gris  papier. 

IMBKUQUIN,  villrbrequin.  V.  ara- 
bcrquin. 

I MBHODIO.  Corruption  de  celle  lo- 
cution italienne  ,  imbroglio  qu'on  em- 
ploie pour  embarras. Etc  imbrodWf  être 
dans  l'embarras. 

IMMÏSCUER  (s') ,  s'immiscer,  pren- 
dre possession  d'un  bail.  Terme  de  pra- 
tique. Dans  la  coutume  d'Orcliies  on 
trouve  s'/mm/cAtfr. 

JMMOYKN  ressort ,  ressort  p.irticu- 
lier,  qui  appartient  de  droit  ôt  de  fait 
à  une  jurisdiction.  a  Lesquelles  nous 
»  voulons  illccques  avoir  lieu  leur  plain 
»  cours  et  exéculion  de  notre  sens  et 
M  immoyen  ressort^  et  à  ceste  fin  or- 
»  donnons,  etc.  »  Registre  auxjuge- 
mens  du  Magistrat aeVaUnciennes. 
Roquefort,  à  qui  j'ai  envoyé  ce  mot , 
orthographie  inmoyen.'W .  ce  mot. 

IMPKNSE  ,  dépense,  frais  faits  pour 
l'amélioration  d'un  bien  et  dont  on 
prétendait  le  remboursement. 

1M1H3TEUR,  collecteur  d'iinpAts. 
«  Lesdits  mesureurs  de  grains  ,  iinpo- 
»  teurs  de  la  halle,  coulletier; ,  ni  por- 
»  leurs  au  sac  ,  ne  pourront  estre  mar- 
»  chauds  de  giains.  »  Règlement  des 
porteurs  au  sac. 

LMPOLJRVUou  improvu,  imprévu. 
A  V impourvu. 

IN',  il  ne.  /«'  dit  point  s'pensée. 

In',  il  ne.  On  prononcp  ine. 

INBRANLAPÉ,  inébranlable. 

INCARLATE ,  écarlate.  Il  y  en  a- 
yait  de  toutes  les  couleurs  ;   on  disait. 


de  Pe'carlalc  noire  ,  rouf^,  etc.  Cette. 

dénomination  ^tait  attachiée  a»  cou-  ^ 

leurs  de  bon  teint,  a  D^dare  f d'aToi^» 
»  retiré  une  pièce  de  drap  incariat, 
»  de  trois  aalnes.  »  Quittance  du  '^ 
avril  1712. 

INCHE  ,  anche.  Conduit  carré  par 
lequel  la  farine  tombe  dans  la  huche  du 
mouliii. 

INCHEPÉ  ,  incepë,  pour  embartf- 
sé,  pris  dans  quelque  choêe.  G/Ufjom 
d'Ejlsigny. 

INCOMBER  ,  terme  de  pratiqae.  II 
incombe  à . . .  il  importe,  il  appartînt, 
c'est  son  affaire,  jyincumbere, 

INCONCHEVAPE,  incpqcevaUe. 

INCORPORER,  manger.  On  ne  l'es 
sert  que  dans  celte  phrase  :  j'oai  cor 
rien  incorporé  aujourd'hui. 

INCULTIVÉ,  non  cultivé. 

((  Ces  herbes  proviennent  en  lieax 
»  rudes  et  incii/tiV^ff,  es  bayes  et  tail- 
»  lis.  »  Dodoens  en  français ,  ^,  ^ 
ci  passiiD' 

INDËMNER,  indemniser.  Setroofe 
fréquemment  dans  Ici  écrite  des  wooUr 
reurs. 

INDIFE,  endive.  Sorte  de  chicorée. 
Maubeuge  indive,  Lat.  endivia, 

INDIGESSION,  indigestion.  JVi 
eu  eune  famensse  indigestion,  Fanls 
trop  commune  dans  toutes  les  clBasef* 

INDINE ,  indigne.  Ch'est  inSne. 
Même  observation. 

INDUCA'TION,  éducation.  Il  «re- 
çu eune  bone  inducation ,  il  ad'l*'*' 
ducat  ion, 

INDCQUER,  donner  de  l'éducation» 
il  est  ben  indu  que,  il  est  bien  édu^^^' 
Le  verbe  éduquer  n'eçt  aamis  que  Ç*f 


oio^ 


quelques  écrivain^. 

IN  D'Y  A,  il  y  en  a.  In'd^yan 
il  n'y  en  a  pas.  V.  in'y  a, 

INEWARD.   Vox  i^nota  ,  dît  X^»- 
cange.  /;z  i^ar^£ rsignihe  préserver 9   8 
ranlir  contre  le  danger.  ïneward^    . 
contraire,  signifie  sans  garde.   Cett^  ^.. 
tcrprétation  est  confirmée  par  cequ^    ,-1 
Ducange  même  au  mot  heyufordy  €^^ 
interprète  par  rei pascuœ  curapor^ 

INFECTEE  ,  lèpre  ou  autre  mali»^ 
contagieuse,  peste.  ^ 

«  Et  comme  ledict  Carin  eçlait  f^ ,    ^ 
»  leur  des  infectes,  il  a  esté  condcmj^  V 


mo 


2ii7 


INT 


'  de  clore  sa  maison,  déporter  la  6/an- 
'  aueperghe  (baguette  manche)  et  non 

fiantei*  avec  les  gens.  »  Jugetnens  du 
Magistrat   de   Valenciennes.   Ceux 
mk  étaient  atteints  de  maladies  conta- 
jieiues,  surtout  de  la  lèpre  ,  qui  était 
«MDJDune  alora  dans  cette  viJIe  où  il  y 
ivait  un  hôpital  de  lépreux  ,  portaient 
Kmr  mar<|ue8  distinctives,  une  baguet- 
c  blanche  et  un  bonnet  d'une  forme 
Mrticulière.  Le  crime  de  ce  Carin  éiait 
l'avoir  enlevé  le  chapeau  d'un  particu- 
lier, de  lui  avoir  mis  son  bonnet  sur  la 
télé  et  d'avoir  vendu  le  chapeau  à  un 
tiers    après    l'avoir  porté  lui-même  ; 
de  sorte  qu'il  avait  donné  les  infectes  à 
deux  antres  personnes.  Ce  dci*nier  crime' 
lefit  condamnerau  bannissement. 

Dans  le  bon  temps  de  la  fëodalitc,  Tes 
malheureux  infectés  de  la  lépve  devai- 
ent le  droit  de  mortemain,  comme  «'ils 
étaient  décddés. 

INGIN^  grue  ,  machine  à  élever  des 
&rdeanx}  les  grosses  pierres  qui  doivent 
hxe  placées  au  haut  d'un  bâtiment. 

IN'HORTER  ,  conseiller  ,  exhorter, 
exciter.  V.  enhorter.  il  y  a  si  peu  de 
différence  entre  en  et  in  pour  le  son  que 
Foreille  s'y  trompe  facilement. Le  franc 
nmchien  prononce  toujours  ine  pour  in 
devant  une  voyelle,  et  en'  pour  en.  In- 
korteresi  de  1  ancien  français. 

IN'HORTEUR,  instigateur,  celui 
qai  excite  an  mal.  Ane.  français. 

INK,  inque  ouhinc,  sorte  d'exdama* 
tien  négative  qui  marque  qu'on  n'ac- 
corde pas  la  demande  faite  de  quelque 
chose  qu'on  tient  ;  ce  mot  est  accompa- 
gné digeste  d'éloignemen  t.  Ce  qui  re- 
vient à  cette  locution  négative  oui-dà. 

INK.E,  encre,  en  flamand  inckt, 

n^KÉRIER  ,  encrier  ,  écriloire,  fla- 
mand inckt-pot, 

INLEVER,  élever,  donner  de  l'édu- 
cation. Il  est  ben  inleué  ou  enlever,  il 
a  reçu  une  bonne  éducation. 

n^MAGINAPE,  inimaginable. 

lîf  ïflOYEN-RESORT  ,  manière  dif- 
férente d'orthographier  un  mot  rappor- 
té plus  haut.  Celui-ci  est  pris  d'une  or- 
doonance  des  comtes  de  naynaut. 

INOCHÉN,  innocent. 

INOCHENMÉN,  innocemment 

QKKHÉNTÉ,  innocence.  Il  l'a  fait 


par  inochén'té ,  avec  innocence ,  par 
simplicité ,  sans  connaissance  de  cause  • 
INPERDAPE,  impienable, 
INRASSâSIAPE  ,  irrassasiable.  qui 
ne  peut  être  rassasié. 

INRÉCONCHILIAPE,  irréconciUa- 
ble. 

INRÉPROCHAPE,  irréprochable, 

INSÊQUE,  insecte. 

INSÉU,  insu.  Il  l'a  fait  à  m'nUnséu, 

INSIPITE,  insupportoble. 

IMSÉWER  ,  essanger.  Mot  employé 
aux  environs  de  Maubeuge  ;  imbi- 
ber d'eau.  D'aiVe,  qui  s'est  dit  ancien- 
nement pour  eau . 

INSOLVÉNCE.  Terme  de  coutume. 
Insolvabilité. 

INSTANTANÉ,  adj.  masc.etfém. 
Qui  se  passe  dans  un  moment.  Doit 
s'écrire  avec  deux  e,  même  au  masculin, 
dit  Trévoux,  ainsi  que  tous  les  adjectifs 
qni  viennent  d'adjectifs  latins  en  eus , 
comme  momentanée,  spontanée.  Cet- 
te règle  est  ridicule;  elle  serait  bonne 
tout  an  plus  si  le  latin  n'avait  pas  les 
trois  genres;  encore  ne  devrait-on  pas 
admettre  celte  unique  terminaison  en 
français  pour  les  deux  genres  ;  ce  ne  se- 
rait pas  la  peine  d'aller  contre  le  génie 
de  la  langue  pour  si  peu  de  chose.  Je 
pense  qu'il  serait  difllcile  de  donner  la 
raison  pour  laquelle  le  féminin  est,  dans 
ce  cas,  préfère  au  masculin.  MM.  No- 
dier et  Boiste  orthographient  comme 
moi. 

INSURPORTAPE,  insupportable. 

INTENDIT ,  terme  de  pratique  par 
lequel  on  désigne  les  pièces  produites  à 
l'appui  d'une  demande  en  justice. 

INTÉQUE,  intègre. 

INTER,  entre.  Interlardé,  entrelar- 
dé; interpite  y  intrépide.  C'est  le  mot 
latin  inter.  Le  français  n'a  pas  de  nuan- 
ce pour  prononcer  diiTéremment  en  et 
in.  Le  patois  ne  confond  pas  ces  deux 
sons. 

INTERMIPI,  sieste^  repos  qu'on 

Erend  après  le  repas.  Patois  de  Mau- 
euge. 
INTIÉTANT,  inquiétant.  Ch'ést  in- 
tiéiant, 

INTIÉTE,  inquiet.  J'sus  intiéte  d'Ii. 
Il  me  donne  de  l'inquiétude, 


ï7 


lYTIlÎTE  ,  qui  i«rt*  à  la  ifte.  CUa  |  rncon  dam  la  Dictini^. 

■  -  «lu  me  r«it  malàlatcle.  danil'BDglaiidcBojcr.diMNkadfn; 
ISTIÉTEH.  inqiiiélcr.  ''"  Ronwrd  ,  dan»  Be  Dirt.  rajal  ^ 
-i -  -      ■  P — :ej  ,  dani  celui  de  TréTODi,  -  ■ 


INTIÉTEB,  poi 
par  Dne  odcnr  tiirlc  «  pcnei 
prononce  anui  intïiier. 

INXriiTUTE,  inquiétude. 

INTITDLB,  liire.  Qi 


IMTHANE, i 

(STHÉIIN,  cioiion. 
Ilcnli  la  ciiinpniînc.  ,! 


rzgdncin 


Oppoid  d'i» 
v!dc.'nïï.u! 

s",d-'"" 


r    /« 

coûlumeiditLIile.iiarJean  Lebouct, 
p.  8n.  Le  français  n'a  gardé  c)f  ce  Tcrlie 
que  le  pnriicipe  inliui. 

INVAIKCU.    Qui    n'd    jamaii  élé 

.nlnvé  iMrV.  Corneille, dam  re  t'^nivax 
vei;ilii  Cid. 


iniklil,  qii(ii< 
que  A'oUairc 

u'ilaoililaiulu 
Irnuvait  bon, 

7omm«  "i! 

l>.l   en  effe 

ptiiHlu'il  expri 

qu'il  veut  di 

e,  que  rien  ne  1 

rnmplare 

et  ne  peut  le 

rompLiCpr,  le  i 

mive  dani 

rrautaii'flama 

nddcMa- 

Ibiaa  Sjaliou 

,  imprime  in -4 

en  i583 , 

inaranwlro 

i.nn.fl.aniq.ie 

le  Cid  uc 

LÔD"ïs'd''Ar( 

dani   Jan 

.  Cn  deui  lei 

e^eraphes 

n  leur  langue  par  onter 

Ueiroehei  (dlc 

.  flani.fr.) 

e.pliqup-pw 

l"?'„!ï''ei?'drn' 

Je  reninr- 

er  traduit 

«,,'C  min  "m 

otque  sei 

«e  l'a  paidaiicl'ov'dre  al- 

pb..b^ique 

volume. 

flalm.  ,  d.>n 

la  5- ddilionda  Diction. 

«n'ich  invai 

nd,  n  paru  en 
1CU  :  «Mol  nu 

176.,  dit, 
n'eit  pa* 

i]UK  Cnigravc,  Diet.  fr.-ang  ai*  ,  qui 
ndiei-lif  qu'il  Irnduil   par  un  raityiii 


graphes, dantGetteletdani  boKo^ 
d'au  irei  que  je  ponrraia  citer,  lâorm 
lui  donne  une  place  dani  *■  vtalan, 
et  cite  Corneille  et  Voltaire.  Fmri, 
dautwu  Dictionnaire- cTÎliqiia  ,  Mlii- 
Lue  ee  mol  â  Corneille  ;  on  Toil  ^ 
eiiilait  aTantloi.  M.  Cbarlei  Poa|ai, 

ïoges  Iwen  aDti<rieun  a  Cnrneijle ,  »- 
ir'aulre  Jean  Molinet ,  Faictz  il  disk 
page  116 au  lieu  de i^a.  C'alitalo 
"--"--  iillea  adTCBaaj 


JiecoUecliomAtt  m 


,ii.. 


ex  de  lainaÏHn)  d'jtail 

«  k.  pcinr ,  dit-il ,  est-it  luppômU) 
«  en  no^e.  i>  Cerlea  Fnreuen  <ui> 
Lieti  difficile!  V.  article  invoiit»') 
la  pliilologiedeM.Noclou  l'on  àlarb- 
lienra  antre»  autorîléa. 

INVAIiEE  ,  avanie. 

I.WVARBER,  garanllr,  ftkiena 
du  dang.p.  V.  iniwarA 

l>"Y  A,  il  y  a. /n^  auôa  mn^i 
f*\  mort. 

lOPOL.lcopold. 

TBÉGULJAHITÉ,  iir^gulariiiFn- 

IHAS-T'?ira.-lu? 
lBO>S-N*?ii™a-noii.? 
IRRÉGUIÉZ  ,  irrité*.  <•  El  paar  ■»- 

B  «prili  irriguiez  dei  reliellet ,  fci»* 
0  bien  d'eatre  Bur  noaire  garde,  i/"- 
gementtdu  Magistral  de  F'altneif 
nés.  Ce  mot  ae  Irouïe  daot  Colpn' 
qui  le  traduit  par  rttlltta ,  ungoiM'  r 


urbulei 
ISORÉE,  mijaur^.  Terme  iop»*-" 
Vlà  enne  belle  iiarée,  ondirAC- 
li  qu'ai  a  toTgi  Ut  clana  Diai>     ^ 

ail  foi'gé  leicloiu  qui  ootstrtik 


IVR 


2S9 


JAQ 


ittacher  J<5sus-Chrl6t  sur  la  croix. 
c  Comben  vos  uës  ,  belle  isorée  ?  » 
^ne  dites-vous?  croye^vous  que  j'a- 
otile  foi  à  vos  paroles  ?  Ce  mot  vient 
le  Fan  tienne  aima  redemptoris  Ma- 
*sry  que  l'on  chante  pendant  l'Avent , 
lans  laquelle  on  trouve  Gabrielis  ab 
ire  ,  d'où  l'on  a  fait  belle  isorée, 

ISSUE,  j^rte  de  derrière  d'une  niai- 
loo.  Quelques  personnes  mettent  ce 
BOt  sur  la  porte  de  dcn'ière  de  leur 
fcmeiire ,  pour  prévenir  qu'on  peut 
sortir  par  la.  Il  faut  être  bien  flamand 
pour  avertir  par  un  dcriteau  ,  qu'une 
porte  est  une  issue  ;  on  veut  préve- 
nir par  là  que  cette  porte  n'est  point 
«ne  entrée. 

ISTOCRATE,  aristocrate.  Mot  de 
nouvelle  création  ,  qui  a  paru  à  la  ré- 
volution. 

ISTOLITE,    istoulite,    hectolitre. 
Quelques  uns  disent  estolite. 

ISTRIOT,  imbécile,  maladroit.  Lai. 
hittrio,  charlatan. 

ISURE  ,  issue ,  sortie.  Isure  de 
^Id  ,  émancipation.  On  a  dit  depuis 
'Mtftf  de  pain.  Ce  mot  sous  l'une  nu 
'^Qtre  orthographe  ,  se  trouve  souvent 
<Uns  les  actes  du  Magistrat  de  Valen- 
^iennes.  On  dit  aussi  mettre  hors  de 
|>ain. 

rpy  ite.  Aller  à  ite  et  à  dale  ,  aller  à 
^I^oite  ,  aller  à  gauche.  Terme  de  rou- 
ler. 

ITEM,  mot  tiré  du  latin.  Item  au- 
^nt,  c'est  toujours  au^a/i/,  c'est  cela 
^  gagné. 

rrOUT  ,  aussi.  Et  mi  itouty  et  moi 
^Uiti.  Ce  mot  usité  assez  généralement 
H  la  campagne,  se  dit  aussi  au  Malabar, 
^Ds  la  même  signification-  Dans  ce 
engage ,  ce  mot  signifie  également 
Ceci ,  ce/a, 

IV,  on  IVE,  ivre.  If ,  arbre  toujours 
tert.  Taxusbaccata ,  Lin. 

IVERNACHE^  hivernage  ,  mélange 
àt  seigle  et  de  vesce  que  l'on  coupe 
|iOvr  fourrage  d'hiver. 

IVOILE ,  ivoire  ,  ehur.  V.  jrvoile. 
Ceft  comme  on  le  tronve  dans  les  ma- 
Boscrits. 

IVRONE ,  ivrogne.  Lat.  ebriosus. 

IV&ONE ,  aurone ,  sous  arbrisseau  , 
arlemisia  abrotanum. 


IXIMUSSE,  Dixmude,  ville  de 
Flandre.  Du  bure  à^Iximusse  ,  du 
beurre  de  Dixmude.  Ce  beurre  est  re- 
nommé pour  son  excellente  qualité ,  et 
la  finesse  de  sa  saveur. 

J. 

J'  signifieye ,  vis-à-vis  d'une  conson- 
ne. •/'  n'y  sarôs  qu'  faire.  Je  ne  saurais 
qu'v  faire. 

XACD AL ,  niais ,  sot.  A  Bonneval , 
(Eure  et  hoiv),  jacqueJalle est  un  ter- 
me de  plaisanterie. 

JACO  ou  JAKO,  Jacques ,  comme 
en  hongrois.  Jacotin*  Petit  juste  au 
corps  pour  homme  ou  pour  femme. 

J  ACQUE ,  espèce  de  veste  fort  lon- 
gue ,  avec  des  poches  pendantes ,  qui 
tenait  autrefois  lieu  d'hibit.  On  en  voit 
encore  dans  quelques  villages.  Boiste 
dit  que  c'est  une  espèce  de  juste- au» 
corps.  Les  nôtres  étaient  fort  aises  ;  l'é- 
toile n'v  e'tait  pas  épargnée.  Le  diminu> 
ùt'  est  jaquette ,  elle  était  plus  juste  à 
la  taille* 

J  ACQUE  (gros),  gros  sou. 

JACTER,  avoir  beaucoup.  Quoi-re 
iéjacte  ?  Qu'as-tu  à  te  vanter,  Boiste 
donne  ce  mot  pour  inédit.  11  se  trouve 
dans  le  grand  vocabulaire.  Il  a  été  em- 
ployé par  Destouches  et  par  Mirabeau 
cités  par  Boiste. 

JALOUSERIE,  s.  f.  jalousie.  Ce  ter- 
me ,  assez  généi'alcment  employé,  n'tst 
pas  particulier  au  Rouchi. 
Mais  qn*as-:u  doac  Pierrul?  —  De  la  jtilou- 

{série. 

Le  Réciproque  divertiss.  en  mus. 
joué  à  Raismes  en  1714* 

L'auteur  de  celte  pièce  n'entendait 
nullement  le  langage  du  peuple  du 
pays. 

JAMES ,  jamais. 

JANSëNISSE  ,  Lychnide  visqueuse 
double  des  jardins.  Lychnis  viscosa 
flore  pleno, 

JAPE  ,  babil.  Avoir  honejapey  c'est 
parler  beaucoup.  T'asben  deljape.Tu. 
as  bien  du  babil.  Cette  locution  se  dit 
aussi  en  Lorraine  et  ailleurs;  on  la 
trouve  dans  Trévoux,  Gattel,  Catineau 
et  Boiste  d'après  eux. 

JAQUE,  Jacques,  Jacobus,  T'est 
un  biau  Jaque ,  tu  es  un  homme  peu 
redoutable. 


J  AS 


iMM) 


JEN 


J  \ni*r  ALTAR'IF,  lintllllir  InMI  tl  oblï- 

gr.iiit,  (l'un  cariirtf''i-(!  I«n't  doux. 

Ja'^it.  Ai'.si ,  qui  a  |it-ui'  (le  sni\  oui- 
brr. 

JAQUKLlCNi:,  bahiUiinlc.  Se  <lit 
BUhb'i  (l'un  Iioiiimr  qui  baiûllfi  rnminr 
une  fciiimc  ,  qui  m  a  les  inanitTi'S. 

J/VQUIKIiK,  jarliirc.  Ou  dil  aussi 
^aticrrvijalière. 

J  AK,  mol  iuMguifiant  pnr  Iui--nu*uir, 
mais  fort  cxprcsiiit',  joint  nu  vrrl>c  eu- 
tendrr.  Entendre  le  jar,  cVst  onlcn- 
<lrc  la  plaisant  cric  ,  rutrudre  |v«n'iaitc- 
mrnt  quoi(|u'on  i>nrl<'  à  dcnii-mots  ou 
à  mots  cou  rcrijt.  D'un  usn^c  gc'nt'ral. 

JAKHE  (en)  Ou  dit  que  les  tonneaux 
ou  les  ballots  aont  eu  jarbii  lor&qu*il& 
sont  p'accs  les  uns  au  -dessus  dos  uii-- 
Ires. 

JARNKU ,  germer. 

JARNI ,  jarnon  ,  sorte  i\c  piron  qu'- 
on attribue  au  P.  Coton  qui  a  engagé 
Henri  IV  à  s'en  servir  en  place  de  je 
renie  Dieu  dont  ce  prince  avait  iMiabi- 
tudc.  On  d'njarnîcoton  qui  n'a  pas  de 
son, 

JARNON  ou  GERNON  ,  germe.  Se 
dit  principalement  des  germes  qu'on 
trouve  dans  les  œufs. 

JASARD ,  jaseur,  qui  a  beaucoup 
de  babil. 

J  ASOICHE  ,  quoique  ,  excepté  que, 
sinon  que.  On  trouve  ce  mot  sous  ces 
ditrérentessignificalionsdans  les  anciens 
titres  manuscrits  de  Valenciennes  ;  je 
n'ai  pas  cru  qu'il  fut  nécessaire  d'en 
rapporter  des  exemples  ,  ce  mot  étant 
hors  d'usage. 

JASPIDER  ou  JASPOIDER.  Mot 
qui  exprime  fort  bien  l'action  de  ceux 
qui  jettent  des  parcelles  de  leur  salive 
a  la  figure  des  personnes  auxquelles  ils 
.adressent  la  parole.  Dejaspis  ^jaspi- 
dis.  Je  pense  que  ce  mot  est  né  dans  les 
cafés.  Le  poète  IVIulherbe  avait  ce  dé- 
faut. 

JASPINER,  babiller,  bavarder,  con- 
tredire. Ce  mot  se  trouve  aussi  dans  le 
Dictionnaire  du  mauvais  langage.  M. 
Lorin  dit  qu'il  est  en  usage  à  Paris, 
mais  seulement  dans  Tai^ot  des  gueux 
et  des  voleurs  ;  ici  il  se  dit  par  tous 
ceux  qui  parlent  le  patois.  Ce  mot  à 
Rennes  signifie  grogner,  cri»  r ,  gronder. 


J  AU  ,  joue ,  Tan  des  eûtes  de  la  6nre 
humaine.  Ce  mot  signifiait  autrefois  un 
r<M|.  un  poisson  nomme  harbe€m^ti^ 

JAUSSrX'R,  jaugear.  a  AToir  livré 
»  un  nouveau  signe  (cygne)  et  une  vas- 
»  que  de  1767  aux  Jausseun  poor 
»  marquer  les  mesures  au  grain,  s 
Mémoire  du  serrurier. 

J  l'j ,  je.  Préciklé  de  quoi ,  signifie 
é'.vZ-cr.  Quoi  Jtf  qu'  lé  fais?  Qu'est-ce 
(lue  tu  fais?  que  fuis-iu?  II  prend aoiii 
1  apostrophe  devant  une  voyelle ,  et 
quelquefois  devant  une  consonne.Lon* 
qu'on  ne  prononce  pas  \*e,  J*  n'ai  pai. 

Jk,  jaïet ,  jais.  jGagatef.  AI  ans 
eoulier  iV  je  -j  elle  a  un  collier  de  jfûeti 

JEAN  ,  comme  en  frauçau  ^joan- 
nes.  Jean  biétc  a  léîé  ben  des  héritien, 
t'en  d'esun.  A  un  ennuyeux  qoi tient 
«Ir  sots  propos. 

Jkan  fesse  ,  terme  badin,  cspitfle. 

Jean  fich'tre.  Même  significatioa. 

Jean  n'  kéhête,  imbécile,  sot. 

Jean  potache,  baladin  ,  bateleur/ 
grimarif  r.  D'un  usage  général  à  ce  ^ 
je  pense. 

Jean  sans  rire  ,  homme  sérievx,  ({ni 
ne  rit  jamais  de  ce  que  les  autres  tron- 
vent  plaisant  ;  qui ,  au  contraire ,  r^ 
chigne.  Ch'ést  un  Jean^ans  rire, 

Jean  tout-oute.  Pour  ne  pas  dire 
un  mot  plus  impropre.  Ch'ést  un  J^09 
tout-oute  ou  lout-éoute. 

Jean  du  goguê  (méte).  Figure  e^ 
bronze  qui  frappait  l'heure  à  un  trêir 
beau  clocher  qu'on  a  démoli  lorsqu'on 
a  bâti  la  salle  des  spectacles  à  Valeo« 
ciennes.  Il  y  avait  une  belle  horloge 
marquant  les  quantièmes,  les  phases 
de  la  lune  ,  le  lever  et  le  coucher  (b| 
soleil ,  etc.  Jean  Molinet  a  fait  deux 
complaintes  manuscrites  sur  ce  Jaqaer 
mart  et  sa  femme ,  qui  frappaient  l'heu- 
re alternativement. 

JÉE,  levure  de  bière,  ce  Que  le  i5 
)j  de  ce  mois  ,  vers  les  neuf  heures  dn 
»  soir,  revenant  de  chercher  de  \BJèe, 
»  elle  fut  rencontrée  de  deux  jenne» 
»  hommes  et  de  trois  filles ....  Il  avoit 
»  envoyé  sa  servante  chercher  de  lajV« 
»  pour  faire  le  pain.  »  Information, 
at^ril  172  i. 

JÉNGLER  ,  rire  ,  babiller ,  meta» 
folâtrer.  On  disait  autrefois  ,  selon  le 


JET 


2ei 


JOL 


Grand  Vocabulaire  ,jangler  pour  blà- 
Kxer,  ei  Jongleur  y  janglercsse  ,  pour 
caiiueur,  causeuse,  lit  jongleur  ^  cliar- 
^tan  ,  baladin  ,  qu'on  a  écrit  autrefois 
jjongûor  et  de  plusieurs  autres  manié- 

Dans  la  Branche  des  royaux  Itgna- 
gfs,  par  Guillaume  Guyart ,  le  verbe 
est  orthographié  par  a, 

Aiitçjis  faisoient  autre  ouvrage  ^ 
Comme  boivre  ,  jangterel  rire. 

V.  S88. 

JENNE  y  Jeanne ,  nom  de  femme. 
Do  lat.  Johanna, 
/(MM* le  coatesse  sins  ual  arreslemenl 
Le  prouvost  de  Tournaj  fist  lever  nuhle- 

[llICIll   , 

El  ceux  qui  oscis  furent  avoec  luy  eiue- 

[ment. 

Intentions  morales  ,  cioiUs  et  militaires  , 
(fAntoine  Lepippre.  Anvers,  Pierre  el  Jean 
ietlere,  i6s5>jd-4s  page  ai« 

JENNÉTE.  V.  jeunette. 

JENNOTE  ,  diminutif  de  Jeanne  , 
Jeannette. 

JÉRÔME  (juer  a],  sorte  de  jeu  d*en- 
hnt  dont  je  n'ai  pu  me  procurer  l'ex- 
plication. 

JERTE ,  malpropre,  pleine  de  iqau- 
Vaises  herbes,  en  parlant  de  la  terre. 

JÉSUITE.  Je  ne  rapporterais  pas  ce 
mot  ({ni  est  français ,  si  le  peuple  ne 
s'en  servait  en  signe  d'injure,  et  accom- 
pagne d'une  épilhète  gi'ossière ,  pour  si- 
gnifier fourbe  ,  hypocrite^  faux  ,  dis- 
simulé. Tous  les  jésuites  n'appartirn- 
ftcnt  pas  à  l'ordre  de  Sainl-Ignace.  Tel 
qui  prêche  contre  les  jésuites  réguliers, 
1  est  souvent  plus  qu'eux  dans  le  sens 
défavorable  que  l'on  donne  à  ce  nom. 

JÉSUITESSE  ,  religieuse  de  l'ordre 
«le  Saint-Ignace.  11  y  en  avait  autrefois 
^  Valenciennes. 

JET  ,  rejeton.  C  plante  là  a  poussé 
d'  ûersjéts.  C'est-à-dire  ,  a  donné  de 
'vigoureux  rejetons.  Ltejst  qui  sort  des 
liranches  se  nomme  dard. 

JET  D'EAU ,  moulure  placée  au 
bas  des  châssis  de  fenélre  pour  empê- 
cher l'eau  de  pénétrer  dans  les  appar- 
temens.  Rejeteau ,  mot  que  boiste 
donne  comme  inédit,  quoiqu'il  se  trou- 
ve dans  Trévoux  et  ailleurs.  Larmier. 
On  prononce  aussi  je<  d'iau,  Daviler 
dit  mieux  ,  selon  moi ,  reverseau» 


JETACHE,  l'action  de  jeter.  On 
prononce  f  tache» 

JETON ,  liard. 

JEUJEUTE  (aller).  Mot  enfantin. 
Aller  se  promener,  jouer.  On  prononce 
jujuleen  certains  endroits. 

JEUNKTE  ou  JENNÉTE,  genêt 
d'Espagne.  Spartiumjnnceum ,  Lin. 
—  Millepertuis  ,  selon  Molinet ,  Hy- 
pericum  perforatum,  «  La  quatries- 
»  me  fleur  se  nomme  par  / ,  c  est  une 
»  jeunette  nommée  en  wcecjrpericon  , 
»  et  cnliktm  herbaperjorata.ytFaictz 
etdictz,  fol.  46  v*'.  Cet  ancien  poète 
orthograi>hïej  Jnnéte, 

ï.js,  roumarins,  sou>sies«  coquelets, 
Glays  (glayeul)  ,  Iranlinnes  [troQe],  aubes- 

fpines,  mnguets, 
ReauU  esglanliers,  doulx  franiboysiert.  ;Vn- 

l^nétcs, 
Oucillclz  herbus,  boulons  d*eslrangek  mets. 

JJ,,  fol.  4«.  V*. 

JOC(à),  rn  repos. 

JOIAU  ,  joyau.  Espagnol  jfq^^a. 

JoÏAU  ,  laid.  T'est  un  biau  joïau. 
Manière  ironique  de  dire  à  un  homme 
qu'il  est  laid,  (c  Né  vlà-t-i  pas  un  biau 
»  joïau  pour  tréter  les  au  les  d'  lés 
»  (laids).  )) 

JOIEU  ,  joyeux. 

JOINDANT ,  joignant.  Terme  lil- 
lois. 

JOLI ,  jolie,  adj.  Ce  lei'me  français 
s'emploie  en  Belgique  et  dans  quelques - 
campagnes  de  l'arrondissement  d'Aves- 
nes,  pour  désigner  les  enfans  qui  se 
conduisent  bien,  qui  annoncent  un  bon 
caractère  ;  ils  peuvent  être  laids  par  la 
figure ,  et  joi!S  par  caractère  et  par 
humeur.  «  Le  sens  primitif  de  nolro 
»  mot  joli ,  dit  M.  Lorin  ,  est  gai  , 
»  joyeux.  Anglais  jf*o/(^,  joyeux  >  gai. 
»  hè\g.joliid,  idem.  Selon  Franc.  Ju- 
»  nius  ,  étymol.  anglic.  du  lat.  jovia- 
»  lis.  Selon  Ed.  Lye ,  de  l'ancien  is- 
»  landais  jr'j/.,  fête,  festin  joyeux.  » 
IVul-être  nuisi  ce  mot  vient-il  plus  di- 
rectement du  celtique  zo/w  qui  signifia 
également  beau  cl  agréable.  Ceux  qui 
tirent  ce  mot  de  jovialis  me  semblent 
avoir  moins  bien  rencontré  j  on  prul 
être 70// sans  êlre  ce  qu'on  entend  uc- 
luellemenl  par  jorialis. 


loiyo- 


JON 


JOI.I  HOIS  ,  nom  pat  Injurl  en  tlt-- 
!ii|;n«*  touft  li*»  u»ti-ii»ilrft  «le  nii-njj^r  fa- 
bric|Ut  •  rn  bou  bljnc. 

JOLI  aytX'h  .  iliip«.  n  Si  t<(  firendi 
»  tniil,  lui  j'm'.iprlrraiyo/i  ra*«r,  c'ctt- 
»  :i-(lirc  jf  ftiTtii  nl)li{*«'  ilr  m'en  p^inrr.w 
IS'  fr\%  point  t.int  V  Jttli  cotur ,  ne  te 
vunlr  [Ni«  tant. 

J(  )L1M  I  .N .  Co  mot  n  la  mvmo  origi- 
nr  t^tirjoii ;  mais  iri  ili*st  employé  iro- 
Miqni'nit-nl.  u  II  est  bon  ,  beau  ,  bien 
»  Diit  ,  il  aime  à  obliger  -,  awi  ,  joli- 
n  men  1  » 

JOMTÉ  ,  qualité  «le  ce  qui  est  joli. 

JoLiTiij.  (3n  donne  ce  nom  n  de  me- 
nus ouvrages  propres  au  mrnage  ,  et 
utiles  dans  les  arts.  Telles  sont  l<.>s  sa- 
lières, les  cuillers  ,  les  ailettes  ,  les  bo- 
bines et  autres  petits  ouvrages  en  buis. 
Formé  par  syncope  de  Tancicu  moljV 
lire  té  qui  est  hors  d'usage. 

JONDAU  ,  joulurbe  des  toits,  sem- 
peri'ivum  tectorum.  On  disait  autre- 
lois  y  o/n&an/tf. 

JOME  ,  jeune ,  en  anglais  j'oung. 
Cotgrave.  V.n  flamand  iong.  Ces  mots 
paraissent  venir  du  celtique  laoMang'^ 
dont  Tallemand  a  tiré  iung»  »  Comj>a- 
w  ru ren t  personnellement J0Rn0(Jea  n- 
x>  ne]  Richart  ,josne  fille  à  marier,  (il- 
»  le  Miellé  Ricliart  demeurant  n  Fe- 
»  nain.  »  u4cte  notarié  du  'iS  Janvier 
i63o.  Ce  mot  est  ancien  et  se  trouve 
dans  nos  vieux  poètes. 

A  rest  mot  ne  bunt  luit  [tous]  Irii  [tus] 

£l  fuible  et  Utv\,jone  cl  rli<inu  (vieux) 

Fomau  du  tienard,  du  i3l'  stîcle  ,  v.  89*6. 

JONE  ,  petit  d'un  animal.  Th.  Cor- 
neille le  rapporte  comme  un  mot  qui  a 
vieilli. 

JONE  IlGMME.Prononcezyortome. 
Lat.  juvenis.  Homme  qui  n'est  pa6 
marié  ,  quelque  soit  son  âge.  Un  vieux 
Icne  homme,  (^ette  locution  est  com- 
mune même  parmi  ceux  qui  parient 
bien.  M.  Lorin  dit  qu'elle  est  connue 
en  Picardie. 

JONER,  mettre  bas  ,  en  parlant  des 
chats  et  des  chiens.  Arrondissement 
dl'Avcsncs.  A  Valenciennes  on  àilfair  • 
des  Jones. 

JONESSK  ,  jeunesse.  Jonesse,  ri- 
chesse. Façon  de  parler  proverbiale 
pour  dire  que  la  jeunesse  aime  à  se  di- 


JOQ 


venir»  MU»  ft*ini|uiéter  de  l'aveoir.Lal. 
Juvênta. 

JONGLER.  C'est  an  TiemL  mol  fM 
M.  Pougens  se  propose  de  bire  revifit, 
et  qui  signitie  en  Rnachi  bodiocTi  |^- 
sauter  en  gestimlant.  \,Jengiêr> 

JONQUÉR  ,  ioDcher.  Ceni  qui  di- 
%t\\ijonser,Jonsure,  parlent  niaUBv 
\BÙnJoncharej  qui  vient  àtjuncët, 
jonc  ,  parce  qu'on  se  servait  de  /OM 
pourjORc'Atfr. 

JONQUERIE ,  action  de  joncher. 

JONQLUX'SSE ,  jonchense.  Ce  mol, 
qne  les  Dictionnaires  fmn^is  n'ont  pu 
conservé  ,  se  trouve  dans  les  anôess. 
Cotgi-ave  et  d'Arsj  ont  joncheur  è^ 
masculin. 

JONQURE ,  jonchée.  Ras  U^Jon- 
chura.  Franco-Ronchi  fonsure,  Oi 
ti*ouvc  aussi  dans  Ducange  joncAîo/v  • 
ra.  (c  Foliaet  flores  adjoncAtfmfwn. 

JOQUE  ,  s.  f.  cesse.  I  n'a  pas  d*/^ 
que,  il  n'a  pas  de  repos  ,  il  n'a  pssde 
cesse. 

JoQUE  ^éte  à),  en  repos.  Ména^ ,  n 
mot  joq  aont  il  ne  donne  pas  l'or^paSi 
cite  la  phrase  suivante  qui  a  encore 
cours  parmi  nous,  a  Ce  moulin  est  à 
y)  joq  ,  »  pour  dire  ne  travaille  pas* 
Boiste,  M.  Nodier  et  autres  orthogra- 
phient yoc, 

JOQUER,  V.  n.  cesser,  finir,  s'arrê- 
ter. Joque-ioi  ou joque-lé.  Finis  doac 
Kh  \  jotjuez  donc  ,  Jean  Jacques  , 
Fh  !  Jean  Jacques  joq  ut  z  ; 
Wellicï!. 

diaïuons  lilloises.. 

Quant  la  b^ichulclle  dit  ave  , 
Ne  tnppez  ni>ant  :  jaquier,  foquiez. 

An  de  rhétorique,  ««  part.  fui.  55.  ^". 

JoQUER,  tarder,  rester  long-temps 
dans  un  endroit.  (cT'as  hcnjoquéfv 
Tu  as  bien  tardé.  ((  A  belle  voie  i  n'y 
»  a  rien  à  Joquer,  »  Manière  prover- 
biale de  dire  qu'on  ne  doit  pas  s  arrêter 
sur  quelques  légers  obstacles  lorsqu'une 
alfaircest  en  bon  train.  Cotgrave  rend 
le  mot  joquer  par  to  stop  ,  s'arrêter , 
cesser  d'aller.  Les  lexicographes  ont 
conserve  le  substantif  et  non  le  verbe 
qui  ne  laisse  pourtant  pas  d'être  em- 
ployé ,  même  par  les  meuniers ,  qui 
disent  très-bien  i  faut  faire  joquer  V 
molin.. 


JOU 


263 


JUL 


JOQUETER.  Je  n'ai  pas  rapporte  ce 
mot- dans  les  prëcédentes  éditions  ,  par- 
ce qn'il  n*esk  employé  que  dans  un 
«en»  fort  obscène.  To  leacher ,  en  an- 
gkiisk  jidog  doth  a  bitch, 

JORNËR ,  importuner  par  des  pro- 
pos y  par  des  demandes  ,  par  des  solli- 
citations importunes,  ce  Té  m' Jorne  si 
9  fort  qu'  j'en  baie  1'  gueule.  »  Tu  m'- 
împortunes  si  fort  que  j'en  reste  slupé- 
fidt.  Peut-être  du  bas  \ai\n  Jornariuni 
qiiî  désigne  le  diurnal  que  les  prêtres 
sont  obligés  de  dire  tous  les  jours ,  et 
qnijes  ennuie  si  fort  qu'on  en  a  fait  le 
fcrbeyorncrpoor  désigner  l'importur 
nitë. 

JOU,  je,  «  Est-il  mestier  quejrOtt 
»  retourne  à  traitier  ceste  œvre  ?  »■ 
{ironique  de  Henri  de  Valencien- 
nés,  Muchon  ,  S-igô-ccQue  vous  di- 
9  TfAe-j'Ou  ?  »  Id.  2o5.  a  £ttantdi;/dz/ 
»  (dis-je)  de  ma  daraoisele  vostre  fem- 
B  me  ,  que  elle  est  bièle ,  sage. ...  Id. 
2i5.  a  Pur  ma  foi  donques  ,  n'i  sai-Jou 
»  autre  chose.  »  Id.page  228.  On  dit 
encore  aujourd'hui  sai-Jou? peux- j ou? 
(puis-je)  et  irai-jou. 

A  nul  fuer  ne  porroit  e  stordre 
De  droit  aler  ea  paradis 
Pour  cbou  ai-jou  ichoa  upris. 
UOrdtnt  de  chevalerie  ,  v.  47*  ci  suiv; 
Jtou  ,    précédé    d'ér  signiBe    est-ce, 
Bj^u  qu'  té  veux  t'  bâte  ?  Est-ce  que 
tu  youdrais  te  battre  ?  De   même  en 
Picardie.  Dans  le  Bas-Limousin  on  dit 
zoa  pour  cela. 

JOUERIE  y  manière  de  jouer.  «  11  a 
»  une  Jduerie  à  laquelle  on  ne  com- 
»  prend  riën«  »  M.Qnivy.. 

lOUGLER.  y.J.0nglen 

JOUI  (mont),  mont  Houï.  Monticule 
de  sable  entre  Yaleneiennes  et  Famars. 
JUans  Jopis  ou  mont  de  Jupiter.  Le 
général  Dàmpierre  ,  tué  près  de  Rais- 
mes  e»  1793,  y  a  été  enterré.  On  a 
long-temps  respecté  cinq  arbres  plan- 
tés sur  sa  tombe . 

JOULI ,  jonlke  ,  joli  ,  jolie.  AI  est 
foulite. 

JOURNALIÉREMEN ,  journelle- 
ment. C'est  une  faute  que  font  les  plus 
huppés. 

JOURNEL  ,  mesure  de  terre  qui  va- 
lisd'unUcu  à  l'autre. 


JOURNERESSE  ,  femme  qui  tra- 
vaille à  la  journée. 

JOURSFXmE,  Ursuline,  religieuse 
de  Sainte  Ursule. 

JOUTE ,  navet  qui  se  sème  fort  tard 
et  qui  passe  l'iiiycr  en  terre, 

JO\  R  ,  avoir  l'usage ,  la  jouissance , 
jouir.  On  trouve  ce  mot  ,dès  le  XIIl" 
siècle  dans  les  privilèges  de  la  ville  de 
Valenciennes. 

JOTSSaNCE.  Idem  pour  jouissan- 
ce ,  usage. 

JTAU  ou  J'TO  ,  Si  m.  fronde  dont 
les  enfans  se  servent  pour  lancer  des 
pierres, 

JU ,  chu  ,  tombé.  Il  est  ju  ,  il  est 
tombé.  Ruerjtf  ,  jeter  à  terre. 

JUCHE,  juge. 

JUDAS  (tacques  d'),  taches  de  rous- 
seur. Al  a  s'  visache  plein  d*  taques  d* 
Judas. 

JUDÉQU' AT ANT ,  jusqu'à  ce  que. 
Déqu*à  tant,  jusqu'à  ce.  a  J'attendrai 
n  judé  qu'à  tant  que  vous  soyez  venu«v 
Jusqu'à  ce  que  vous  soyez  venu. 

JUER  j  monossyl.  jouer.  Ce  mot  a 
donné  lieu  à  plusieurs  proverbes.a  Ch'- 
est  Juer  dé  m'  n'argent.  w  Je  l'ap])tou- 
ve ,  il  a  bien  fait.  «  A\ju*râts^  cul  dén 
»^l'iaa.  »  Elle  est  si  déieTmiaéeJoueu- 
se ,  que  nul  obstacle  ne  peut  l'arrêter, 
a  Non  pourquant ,  ne  au  Juer ,  ne  ou 
»  rire,  ne  au- solacyer.  »  CAra77/^«tf 
de  Henri  de  Kalenciennesy  Buchon, 
3,  p.  196.  —  (aller),  aller  à  la  prome- 
nade, (c  \a-i-en  Juer.  »  Va  te  prome- 
ner, «  J'ai  téjiier,  »  J*ai  été  me  pro- 
mener. Autrefois  les  ouvrières  chantai- 
ent un  couplet  sur  l'air- de  Madelon 
Friquet  où  ce  mot  est  employé. 

J*  u'iti  point  l*Tolonlo  d'ouvrer  [Iravail- 

Clerj. 

Je  niftrij*ni ,  je  m'  ma  rirai , 

J'  nai  point  1'  volonté  d'ouvrer. 

Je  mnrirai  pour  aller  juer, 

JU  EUX,  monossyl.  jueusse.  Joueur, 
joueuse. 

JEI,imf. 

JUIFERESSE  ,  juifresse  ,  juive  , 
femme  juive.  A  Metz  Juiveresse, 

Juifresse  ,  femme  méchante. 

jm\5T^,y.JeuJente, 

JULÉTE  ,  juillet.  L'  môs  d'Juléte 
JULLÉ,  juillet.  Julius.  Manuscrit* 
de  f'^alenciennes. 


KM. 


*^.:**'if^    *'i0^.^¥'  ^  fil  xkt \  i*  •--.iit- 
S^:>i>     ?iiit"nii   •;  •»  iiu»  iifiT-uinn    lis 

,n»i  «^^iw  3*ïr»:  Tii.  (ifinii*  iib:  •- 
jut»  «4tf  •*«« m  IL.inii*i«*-tiir  ■'•1    'm    di 

.■  «  ^•nti^mi  y  •7';'? 

«•t^'TUk  -Irntr*»  i»ir  ^  -m.  in  *  -ul. 

*:«  f  ^.•'  T»K  %.->rijr.n-  J-î  a  ^r^tx  j lt- 
vt.'.  t*  -i»  -n  4  f^fi-*"». 

/l,^Sf,  -  jtwî*".  JiAAéi  *rMii*t  an  j»-td' 

«|f»  t»tt  yifi  ffKt*tm^  fm0i^nf.  n*  p^ti*.  nati- 
fs rtir  /|t:^  '{fi%tre  |^ftl^4  «''O  cbopto<s. 
f.yi^wintJtt,  r:*rri  «onae  ««n«  5**«. 
A |^'X<«f.i/#n  irrifïiiii^* 

il/fl.rX  ,  »«%%«^.  Plein  4«r  ;»  mx  d« 
•M'.  ,  «-fi  j.-iHanf  4»*  frnif*  ,  d^^  planta. 
^*-  Xvtu^f  Ai*n%  floule.  M.  f^mn  dk 
^«'il  r;*t  ij'utf  ti«a(;«  ^^nftaX,  Ir  le  crois 

.Mri'l'ïSh,   alt<frati<m  de    jastic'^. 

K. 

K.  f>ttr  If-ttr*;  |>araU  naturelle  à  ce 
^9%\f}t%f\.  devrait  y  jouer  un  pins  grand 
rôli'  que  reloî  rine  je  lui  ai  aligne.  Je 
j^ii»e  qu'il  faudrait  leftuliftiitu«-rau  que 
p.irlout  oi'i  il  remplace  \e,  giie  et  le  t'A, 
romine  rlieffii«e  kéiniêê«f  langue  lank, 
e»e. 

K',  qu'.    i>an»  le»  po«?»ie»  anciennes. 

Moiill  riicam^rtril  d'jruni  k'JÏ  oïl  dire. 
Se.riienloit,fi.  %h  et  pu» tint, 

KAHK,  rauM-line,  niante  oléilêre. 
Myaftrum  «ait  ru  m.  l)u  grec  kabèj 
nourriture.  On  «<•  iMîrf ait  de  l'huile  de 
Ht'H  gminm  «n  «Wiaijionnemenl. 

KACIiKjponrMiilr.  Il  Ta  misai  ka- 
</t*j. 

K.\f:»ir, ,rlnn»»r.  Fenatio. 

h  AdliilUAC],  cliassercau  ,  cueillc- 
rfl. 


.Ce 


1-euMC  -M 
Hin  on. 
uaçr  i 
'rC.  liTirn 

-r-  is 

enius  ■nôuHt 

rkfJX.*  iitpUlil! 

Kx::*:  I 

if»    if'int 

•rncf^aer  ! 

«ri^is  -n  risuicàtfs    av4 

Âini*    jiai^bfls    les  caftas  sooi  à  lew 

ije. 

car.**c:sw    Lac  csruV. 

KAi£ÂE  M  ILÉIËRE. 
œoc  '^LTMksdecoliMlra.cst 
c'en:  piâr  va  ifc  qac  par  bb  c.  Y.  QwÊr 
rtrt. 

fy%xB.    :I  CB'  M  «osliMtê  dicte, 
5ams  rlas  f.urc  îoagwg  pricrc« 
li  »  Aaa  t  Jab*  aae  f i«>cnr. 

K4IJÈRIER,  fesear  decUses-cFier- 
s  re  Lenglet ,  maître  latailkr  et  kaiè- 

i!  riertn  celte  TÎlle,  et n  Requête 

du  i\  octobra  l'ir.  \je  futailh  rfm. 
fuMaillicr ,  {  V.  ce  mol  ) ,  est  un  roar- 
cliin  J  oa  ful»ricant  de  petits  astensiln 
de  cuisine,  tels  que  boites  an  sel,  à  Tt- 
midon,  au  poivre,  anxépices,  cnillèrcs 
a  soape,  â  boBcbe,  etc.,  en  bêtre  oq  en 
bois  blanc. 

KAIR,  tomber.  Dans  les  campagnes 

;  qui  approchent  Bmxelles.JT^ren  roo^ 

■  chi.  Je   crois  avoir  déjà   lait  observer 

que  le  wallon  changeait  quelquefois  i 

et  I  en  a,  hàier,  pour  Ikier,  etc. 

K AISEBLICK. Mot  un  peu  défigure 
de  Tallemand  kayserlich  ,  qui  signifie 
impérial,  et  qui  est  devenu  assez  fami- 
lier dans  le  pays  depuis  les  guerres  de 
la  révolution.  Le  peuple  prononce  kin- 
zerlique. 

K  AKERLAQUE.  Nom  que  les  hol- 
landais donnent  à  un  insecte  du  genre 
des  blates,  qui  infecte  les  vaisseaux  re- 
venant des  Indes.  Ce  mot  a  pour  raci- 
ne le  flamand  kakel  n,  caqueter  ,  du 
lirait  que  font  ces  insectes  lorsqu'on  les 


KAR 


S6tf 


KAU 


écrase.  Boisle,  après  son  mot  kadris , 
l^ce  kakerlak  et  dit  que  c'est  un  albi- 
noa  d'Asie,  et  plus  bas,  il  donne  ce  nom 
â  une  blatte.  Le  Grand  Vocabulaire  dit 
^e  c'est  une  mite  ;  l'auteur  ou  les  au- 
teurs de  ce  livre  n'étaient  par  forts  tti 
entomolc^ie. 

KALENDÉRIER,  calendrier,  aima- 
nach. 

K.ALIN ,  confenre  qui  vient  sur  les 
éatkx  tran^iRes. 

K AL  IT,  châlit.  Espèce  de  bois  de 
lit  lait  assez  grossièrement  avec  des 
bfaDches  d'aulne  que  l'on  assemble 
comme  les  échelons  d'une  échelle  ;  il 
est  supporté  par  des  pieds  du  même 
bois.  Aux  iles  des  amis  on  nomme  kali 
un  oreiller  de  bois  stir  lequel  les  habi- 
tans  If^posent  le  derrière  de  la  tête  en 
dormant. 

KALO  (foires').  Retient  à  cette  lo- 
cution proverbiale  :  faire  ses  choux 
gras,  faire  ses  adirés. 

KAIllE  ou  kéme,  chanvre;  cannabis 
sativa, 

KAMOUSSÉ.V.  camoi/55éetles  a«H 
très  mots  dans  lesquels  le  c  a  le  son  du 
*. 

KAR ,  charriot.  Celto-breton  karr  , 
charette.  A  kar  et  à  batiau  j'irai  aussi 
vite  qu'un  aute^  dit-on  lorsqu'on  pro- 
pose une  partie  de  promenade  un  peu 
longue. 

IwAR  à  béne,  grand  chariot  servant  à 
transporter  le  charbon  de  bois.  C'est 
un  énorme  panier  de  baguettes  entre- 
lacées, porté  sur  Un  train  ordinaire. 

Kar  à  bues  ,  chariot  traîné  pat  des 
l>œufs. 

Kar  à  fién  ,  chariot  sur  lequel  on 
transporte  le  fumier  sur  les  ten-es.  On 
<lit,  pour  se  moquer  de  quelqu'un  qui 
«idroire  ce  qu'il  a  fait  :  «  Cha  luit  corne 
y>  un  kar  a  fién,  » 

Kar  à  glache,  traîneau. 

Kar  à  glache  (aller  à).  On  dit  qu'un 
chien  va  à  kar  à  glache  ,  lorsqu  il  se 
troine  sur  le  denûere. 

Kar  à  morts,  corbillard. 

Kar  àviaux,  chariot  servant  à  mener 
les  veaux  à  la  boucherie. 

K ARÉE  y  charretée  ^  plein  une  cha- 
J'eti€. 

KARÉTE,  charette. 


KARl  ACHE,  action  de  voiturcr. 

K ARIER ,  charron  ,  ouvrier  qui  f»\t , 
les  kars  (chariots]  et  autres  ouvrages  de 
charronnage. 

Karier,  voiturer,  charier. 

Karier  drôt,  faire  son  devoir.  J'icT- 
Tdiï  karier  drô  t. 

KARIN,  endroit  couvert  où  l'on  met 
les  chariots  pour  être  à  l'abri  des  in- 
jures de  l'air. 

K  ARMESSE  ou  kermèsse,féte  patro- 
nale d'une  ville  accompagnée  de  foii'e 
et  de  procession.  Du  flamand  kermiê- 
se ,  qui  signifie  dédicace  de  l'église. 
Composé  de  kerck,  église,  et  de  missCf 
messe  ,  ou  tout  d'un  mot  kerkmis^  dé- 
dicasse  d'église.  Dom  François  (Dict. 
roman-wallon]  traduit  ce  mot  par  No- 
tre-Dame-des-C armes.  Ce  n'était  pas 
la  peine  de  donner  une  mauvaise  èty- 
mologie  pour  dire  des  injures  aux  pay- 
sans flamands  3  les  extravagances  que 
l'on  fait  dans  les  fêtes  de  ce  genre ,  sont 
de  boire,  manger,  rire  et  danser;  il 
se  peut  que  quelques  ivrognes  fassent 
des  extravagances ,  mais  il  ne  faut  pas 
de  kermesses  pour  cela  ;  on  en  fait 
partout  et  en  tous  temps.  Boiste  dit 
ibire,  en  Hollande  kerkmis  ne  signifie 
pas  cela  ;  l'espèce  de  foire  qui  a  lieu 
ce  jour  là  n'est  qu'un  accessoire  de  la 
fête. 

KARFIE,  charpie. 

KARPIE.  Trévoux  présume  que  ce 
mets  était  un  hachis  de  carpe  ^  maison 
voit  au  mot  carpie  de  notre  Diction- 
naire qu'on  fesait  cette  espèce  de  mets 
avec  du  veau  et  sans  doute  avec  tou- 
tes les  viandes  que  l'on  hachait,  T. 
Ducange  au  mot  karpie, 

KARTÉE  ,  charretée.  Plein  un  cha- 
riot. 

K  ARTON,  conducteur  d'un  chariots 
Ceux  qui  parlent  délicatement  disent 
charion.  Anciennement  charreton, 

D'ommcs  d'armes  cl  de  piétons 
£1  grand  filrnlé  de  charretons. 
Gitiart,  branche  des  royaux  li^nage.t  _, 

V.  8467 

KAUT,  adjoct,  ch.nud,  cliaude.Dans* 
les  anciens  litres  de  Valencicnnes,  oit 
écrit  toujours  par  un  k. 

K  AUTE,  prentc  cune  kauie ,  se  rc- 
chaulTcr. 


KER 


on dêiaît kajer .  et  caii^r *i.ïn»  la  i oa- 
venatioD.  Kajrer  dt»s  rh.ir,:i*«  ,  des  coiv- 
dilKMu:  inventaire  des  litrfH. 

KE,  qne.  Dans  les  anciens  écrifs.  ■ 
CVtait  la  m^me  chose  dans  les  antres  • 
provinres. 

Kt  Dctcu'ïrs  A\Tit,\\n\  n«  f-inl  ff^r«  -ieipire. 
Les  jdioareix3.  ...  I 

KÉDUÉFE,  chef-dœaTTe. 
KÉHU  ou  kéo ,  participe  da  verbe 
kerir,  tomber.  On  écrivait  et  on  pro- 
lit  chèû. 


€%tHt  esi  en  un  friad  nuljgc 
Qui  moalt  le  grieve  daremcat. 
Mirmcie  de  yotrt-Dame  ^tu  gminl   um  maitne 

Je  jjm  Ul, 

KÉIÉRE.  V.  Kaiére. 
KÉIR  ,  tomber,  cadere y  espagnol 
ra^r.  Thomas  Corneille  écrit  Jcair  et 
dit  que  c'est  un  vieux  mot.  On  disait 
aussi,  a  jonte-t-il,  dèkair,  pour  déchoir, 
et  il  cite  cc'S  vers  : 

Quant  ils  rirent  par  une  niésess«ince 
Le  royaume  ensi  dekatr 

On  dit  de  quelqu'un  qui  s'est  jeté 
par  terre  :  I  n'  kèra  point  de  pus  haut. 

KÉME,  chanvre.  Semer  du  kéme. 
I^anguedocien  candi  ou  câmbe.  Fla- 
mand kemp. 

KÉMIN  ,  chemin.  En  Picardie  com- 
me en  Flandre.  Bas  latin  ke  min  us  y  ke- 
minum. 

KEMIN  saint-Jacqiics.  Voie  lactée. 

KÉMISÉTE.  V.  quémiséte. 

REMISSE  ou  k'inisse  ,  chciiiisr.  J'ai 
mis  m^ké misse  ,  j'ai  dés  k' misses  d'sa- 
quin.  Du  latin  camisia. 

Perdue  l'oui  se  n»;  si-iir  k«  penser 
Dont  in'uii  alui  à  la  m.iisoii  nu  prcslrc 
Là  le  (ruuvai,  ne  sai  kc  ce  |ncsl  esirc 
Mais  un  pciiit  leurs  krmiscs  nouer. 
Strvtntoit  tourunncs  à  /'alencirnnrs,  au  i3e 

kiccJe,  page  ^i. 

Kt'.NF. ,  dn^ne.  Quercus. 

Kl'CNÉ  ,  purlic  du  toit  qui  tonrhe  à  lu 
thniniiiée. 

Kftvfti  morornu  do  plomb  l.miiné 
qu'on  pince  dans  les  uii(;lcfi  creux  des 
toits  d'iirdoiso  ,  ou  sur  li>s  art^ticrH  pour 
rm|»«)rher  Trou  i\v.  s'iurillrcr.  Ou  dit 
Hoquet  en  IrHnr.iitf. 


k£>EBUlSSE  ,  ckénevifl ,  graioe  de 
chanvre. 

KÉVSSO*.  V.  çuén'son 

KL^' VICtIE,  chenevk.  On  dit  aiuû 
kdjt^ivichK*. 

KÈSlAC ,  cbèneau ,  feuDe  ch^. 
Rïton  fait  d'un  jeane  ch&ie.. 

iLEXIOLE,  sorte  de  gâteau  ^<in 
fait  à  ^'oël ,  composé  de  fiurine ,  de  lait 
d'ceuis  et  de  benrre  ;  sa  Ibnne  est  cq 
nique  aax    deaz  boats  ;  oo  place  a 
miîiem  une  figure  en  terre,   d'( 
emmailloté.  Du  lat.  eunetUf  eoîn  ; 
Boureognc,  on  l'appelle  queniai, 

KrrilSE,  cmdie,  espèce  de  Tase  se 
vaot  aux  laitières  à  porter  leur  lait.  ' 
l'allemand  et  da  flamand  kanne,  po 
cruche. 

KER,  car.  Lat.  enim. 
Vient  directement  du  Baa-Bréton 
tourné    de  sa  signification  primiti' 
Roquefort,  d'après  La  Mcmnoyc,  le  dl 
rive  de  quare.   V.  Qiier.  —  ou  \m 
(avoir},  chérir.  J'I'ai  ker  ou  ifcier.  Tl. 
si  kier  que  si  j'I'avôs  den  m'panche 
iros  ...  a  l  nviere. 

KERCHI,  adject.  ridé.  Despom 
kerchies,  du  linge  tout  kercài.  Se 
dans  le  Cambrésis;  à  Valenciennes 
environs  on  dit  rakerchi. 

m 

KERIN,    bûcher.    Mot    employé 
Maubeuge  pour  karin  dit  dans  le  méi 
sens. 

KERIS  ou  kiris ,  sorte  de  girof. 
Vient  du  mot  arabe  qui  signifie  raaii 
Cheiranlhus    keiri.    Giroflée  jaun^^"' 
Cheiranihus  signifie  fleur  de  main~.  '  ^ 
parce  qu'on  la  tient  à  la  mam  à  caa9^^ 
de  sa  bonne  odeur.   Les  jardiniers  ap-^ 
pellcnt  kiris  ?cs  girollées  de  tontes  cou  — 
leurs  qui  ont  quelques  ressscmblanctf? 
avec  colle  des  murs. 

KERKACHE ,  l'action  de  charger  ; 
cliargcment.  On  pourrait  dire  chargea" 
go,  pour  cette  arlion  et  conserver  char' 
gement  pour  l'objet  chargé  ou  à  char-* 
gor. 

KERK?3,  charge,  fardeau.  I  d'à  s' 
kerkcy  il  en  a  sa  charge  au  propre  com- 
me au  figuré.  Ccllo-Breton  karg.  Bas- 
latin  kerka. 

KER  KER  ,  charger.  Cclto-Breton  , 
karga» 

KERKEUX  ,    ihargour  ,    celui  qui 


KET 


S«7 


KtA 


charge  les  Tmtufes.  Celto-Bretoo  kar- 
gen 

KERMESSE.  V.karmesse.  Kermes- 
se est  pln8  conforme  à  rélymologie,  le 
mot  flamand  étant  Kerkmis. 

KERNÉ  ,  crevai  ,  surtout  en  par- 
lant des  fruits. 

KERNIAU,  créneau. 
'   KERPER,  crêper. 

KERPI,  crëpi.  V.  raquerchir, 

KERPIN.  Crèpin ,  nom  d'homme. 
Cripinus. 

KERPON  ou  CREPON^  toit  surbais- 
se. On  dit  aussi  croupe  rabatue.  Faire 
mnkerpony  c'est  faire  disparaître  un 
pignon  cpie  Ton  remplace  par  une  par- 
tie de  toit.  V.  querpon. 

KERPU,  crépu. 

KERSIONÈRE,  scorsonère.  Scorzo- 
nera  hispanica. 

KERSON ,  cresson.  Sisymbrium 
nasturtium, 

KERTENÉE,  KERTINÉ ,  plein  un 
panier,  plein  un  kertin, 

KERTIN,  panier  d'osier  à  anse,  ceux 
qui  ont  des  oreilles  se  nomment  man~ 
teSf  altération  de  manne f  dans  le  sens 
de  panier.  On  écrivait  autrefois  crétin. 
C'est  de  là  que  le  poète  Crétin  a  tiré 
son  nom ,  ainsi  qu'on  le  voit  dans  les 
poésies  de  Molinet ,  mais  il  serait  dif- 
ficile f  je  pense ,  d'assigner  la  cause  de 
ce  sobriquet.  Il  y  avait  des  familles  du 
nom  àeCretin,  àValenciennes. 

KERTOFFE,  Christophe,  comme 
dans  le  patois  Lorrain.  Cnristophorus 
mot- à-mot  Porte-Christ. 

KERTON  ,  creton  .  résidu  du  sain- 
doux dont  on  a  tité  la  graisse  après  Ta- 
ifoir  fait  fondre.  V.  Crotelin. 

RÉRUE,  charrue.  Bas-latin  caruda. 

KERYÉ,  ivrogne.  Ch'ést  un  kervé  ; 
i  s'est  hervé  come  un  pourchau. 

KERVUREy  crevasse  ,  gerçure,  raga- 
cle.  Environs  de  Maubeuge. 

KETCHE  ou  QUÉTCHE,  sorte  de 
pmne  dont  on  fait  des  pruneaux. 

KÉTRON,  kuélron,  drageon,  rejeton 
d'une  plante. 

KÉTRONNER,  détacher  les  rejetons 
enracinés  pour  en  faire  de  nouvelles 
plantes. 


KEUCHE  ou  KIIECHE.  Pierre  à  ai 
guiser.  Queux. 

KEUÉTE,  terme  de  charpente. 
Coyau. 

KEULE,  chiendent.  Triticum  re- 
pens. 

KEULIER  ou  KEULIR,  cueUlir. 

KEULIEUX  ,  cueilleur.  Il  est  fét  co- 
me un  A  ulieux  d'puns;  il  est  mal  mis, 
en  guenilles. 

KEUNIOT.  V.  Kèniole. 

KEUTE,  coude,  cubitus.  I  m'a  baïé 
un  co  à*keute. 

Kexjte  ,  bière  ,  cerevisia.  Boire  del 
boue  keutCf  boire  de  la  bonne  bière. 
Kuyt  en  flamand  ,  signifie  bière.  Dun 
bier,  de  la  petite  bière.  Xegtten  ,  s'en- 
nivrer.  Dans  les  réglemens  du  Magis- 
trat de  Valenciennes  ,  on  trouve  forte 
keute,  c'est  la  bière  forte. 

Keute  ,  coudre  ,  consuere.  Keute 
Monbeuche  et  l'Pentcoute.  Coudre  en- 
semble ce  qui  doit  rester  séparé. 

KEUTEFI ,  chégros  ,  fil  enduit  de 
poix  dont  les  ouvriers  en  cuir  se  ser- 
vent pour  coudre.  Mot-à-mot^/à  cou- 
dre. 

KEUWE ,  queue  de  vin.  Je  l'éciis 
comme  on  le  trouve  dans  les  manus- 
crits. 

KÉVÉT,  chevet.  V.  quévét. 
De  sa  fe  m«,  par  nuit  présit  (prit) 
L'aymant  et  si  le  mésit  (mit) 
Dessous  son  hevtc  et  dormit. 

Boman  du  Eenart. 

KÉYIR.  V.  kéîr  et  quéhir. 

Kl,  qui.  Comme  dans  le  vocabolaire 
austrnsien  et  dans  nos  poésies  ancien- 
nes. 

Ki  font  son  vouloir. 
Moult  â  cliius  le  cuer  foursené 

Ki  la  dame  mel  en  oubli 

Ki  porta  lu  digne  clarté 
De  coi  tout  cil  sont  esclarchi 

Ki  sont  Dieu  ami. 

Scn-enloiSjp.  sbr  et  passim, 

KIACHE,  monossyll.  ordure,  ex- 
crément. Chiasse.  Du  kiache  d'  niou- 
que.  De  la  chiasse  de  mouche. 

KJARD ,  chieur. 

Les  gins  du  rempart , 
Riront  come  des  kiurd's 
De  vir  tant  de  carottes.. 
Les  gins  du  culot 


k«>(. 


1.     ;         • 

:      I        ..       ■  •■■»    . 

I..nï""*       ■■HT  X'-      -"«la       •*       !•   iTl        If 

L'   .  ti.  i       ri'-         i!      -i  :    -   .   M.  lia  1  ^ 
T~.I-..-        >*    •    i*    .i    "  ^.  -     ^{    l.»r:Uli!*:*   . 

'te  ••  2i-'t  rx  :'  «■-:.i-  .  :  uni  ."-ri- 
nf-r*  .--i:   >^  :•■  .w*'i»  i-?  3iHr    V.  C"i- 

7»»"«r'.  •■-•  .If    f.f'    Itf  Ttî-    V.  D^z^'T..;  , 

£  îi  .    .-'wT.    A«--7  C-^-.  i.i;:r.  L.» 
^  pf  rr  ■  ■  "  :..s 

■••fx:  ■!  3*-f  n^  1*  ^  L-frc-îcn"?» ,  m* 
«91  rti-^-r*.  C  »r  i'ir..^:i«  -i^.  •■■in: 
par   ."  _;'B-:nrv'"  .    jz    *slj«:an:::    c.*- 

iklE^RLTE.  p^ï.il'  ch'i'^Te.  H  T  A 

Ofk^t.'^tia.  Même  oLtMO  Jlion. 

KIL .    qn'il.   V^rrz  ntt*    anciennes 
p<*esie*. 

KlNKl^k  .  |>c:i:  c-vjuin.  M--»:  enfan- 
tin. 

KINS  a\  "«ir  J-^  .  ê:re  qnin'rui  ,  cj- 
pncirui. 

KLAl.  V.  .;^--. 

KOKlll  ,  courir.  I-Jl.  turrer. .  3' 
kt'urx.  tr  Li-urs  .  îLiiir:.  ni^u»  kourons. 
Tou«  ki'«uri£  .  i  kiui:'.  J'  Loros  on  |' 
koni'i't»  ,  vi-»U'i  kiMiriWi>  ,  i  k^'^uri-uin'l*. 
J'ji  koiu  ,  |*kour'rji  ;  kciirb,  qu  i  ki>ur- 

A  k.ir  rt  ^  b.itiau  j*  korrai  aussi  vite 
qu'un   iinlr  ,  dil-on  lorsqu'on  pmposc  ^ 
ii  i]ui-l({u'un  qui  nV»!  p.i»  trop  iii|^.im-  ! 
Ite  f  dt'  l.iiiv  uni*  p.irlic  de  l'unip.ignr. 

KfJl'Ql'K  ou  konkr  ,  petit  gûteau 
f'.tit  do  liirinc  pi^trie  au  luit  j  il  y  en  a 
tic  sucivcs  qu'on  rend  croquantes.  On 
lésait  à  Condr  des  kouam'S  sucrdes 
i'cnitirléoqni  étuienl  i'orl  délirâtes.  Du 
f]ani.ind  koeck  ,  qui  se  prononce  do 
nirnie ,  on  de  l'allemand  nucken  ,  pâ- 
tisserie. KoehyOW  hollandais,  signifie 
pain  d'ejiice     lojnnic  le  dit  M.  Lot  in  \ 


aMr«  komke  n'csi  point  ëpioéeet 
3i-  rrmeaXAie  BaUtfnentaa  pain  d'ëpice 
ri.  Ac  ikii  de  fritte  de  MÎgle  et  d^ 
iijiii .  -:«  de  ûrop  de  raëlaMc.  Ce  larai^x. 
ktzuie    CB  an^aîi eoile,  g*tcfta,eli^^ 
Uu  calice  MKX  resnarqiuLlc ,  dit-i\  ^ 
^-  -fK  q«<  ce  mot  se  trooTe  dam  les  la^^I 
rz  »  rneaniei ,  arabe  ,  persan  et  hl'^^. 
ifios.  £s.t ,  bMont ,  irr.  kouka,  id^^^ 
.  -rc .  An  m£e .  cootxnae-t-il ,  tontes  ^^ 
i2.i::çi*!f  eetrv  In langnei orientale^  et 
les  Uofnef  dm  nord  ,  lesquelles  ^^jyt 
:r  f»-fr«ipcaies  ,  ne  penTenl  être  feiCMH 
HtieTi^^  qoe  comme  otijets  de  cnriik^Kité. 
Je  peaseqiie  les  croisades  ont  po  'ares- 
drv  en  analocies  pins  fréquentes,   amTCC 
ka  ck'Me  OQ  apportait  le  mot ,  coksoim 
•Ml  !c  %  >ii  eoccre  de  nos  jours. 

KOL'CBAC.  C'est  ce  qu'on  m^mime 
j  M'>B»  boucacoaque,  V.  ce  m»  K. .  De 
l'aîlemind  kachm^  gebackens  ^  ^ 
itsKrie.  V.  kouque  ,  en  allemand.  lûtf- 
rhe^'bjLch^r  sîgni^  p&lissier. 

KR  A>CU.  V.  crahcu. 

KRAPE.  V.  crape  et  ses  dérhr^^-* 

kC  AC.  L^a  très-bref.  V.  quou 

KUÉCHEy    pierre  à   aiguise 
ki'uchf. 

KCLRÉLE,  grès  des  hoaiUèi 
nit  rocomposc  de  Haûy.  On  pro 
cu-é-rèU  et  on  dcrit  ordinairetr-:^cnt , 
sjnf  que  je  puisse  en  deviner  la  r-^Eiison, 
quérelli^ 

KUEÏROX.V.  *|î/A>/i. 

KUKTSCHE,  8.  f.  Couèche  d- 
Jnr.i.    Sorte  de   prune    de  l'aile 
quetsche  ou.  zwetsche»  De  mémer' 
Je  dépnrtemenl  delà  Meuse  \  et,  je 
pobc  ,  dans  toute  la  Lorraine  ;  à  V 
cienneson  la  nomniQ prune  d'af  — -  ''-'**■ 
On  en  fait  des  pruneaux. 

KUNIOLE  ,  nom  de  la  kéni"'^^^^  à 
Maubcuge.  M^me  origine  cuneol^^^^' 

KUSIR ,  choisir. 

K'NVÉRELLE,  giès  des  houill  ^f«- 
Orthographe  indiquée  par  M.  Deï'^^'" 
to  ,  dans  sa  lettre  du  i**"  avril  i  ^•'2' 
pour  medircqnc  c'est  la  même  ch<»^ 
que  kwérière  dont  il  parle  dans  \ 
serlalion  sur  Gilles  de  Càin.^ 
dessus  Kuéréle. 


noQce 


y.  ci- 


LAC 


960 


LAI 


L. 
:licle  le ,  la,  U  sorlet ,  le  sou- 
'este  ,  la  veste.  Apres  Timpëra- 
iel  des  verbes.  Donnez-/^,  pro- 
donel.  Au  singulier  on  dit  lé 
lé. 

particule  affirmative  frëquem- 
nployée  par  les  en  fans.  J'  nc^  V 
inty  là,  Âwi ,  là.  Non  ,  là. 
roilà.  Jjà  Pierre  y  voilà  Pierre. 
EUR  ,  labour. 

EURE  (  il  ),  il  laboure.  Quoique 
if  de  ce  verbe  soit  labourer  ^  ses 
ae  sont  pas  comme  ceux  de  ce 
ançais.  J' labeurs  ,  të  labeures  , 
re  ,  nous  labourons  ,  vous  la- 
,  i  labeurt'te.  J*ai  labouré  ,  j' 
ai ,  labeure  ,  qui  labcurche. 
eure  avant  de  s'  mer.  »  11  ëtu- 
irincipes  parce  qu'il  veut  profî- 
8  études.  £n  peu  d'heures  Dieu 

^URÉS  ,  s.  m.  pi.  terres  labou- 
a  chassé   den  lés  labourés  , 
:endn  champs  ou  terres. 
ERON  ,  lacs  ,  piège  pour  pren- 
hier. 

lAU ,  lait.  Laisée  en  patois 
Lassia   dans    le    Namurois. 

i  ou   laisseau  en    Bourgogne. 

laicè  y  dans  les  Vosges  \   taché 

Jura. 

SE,  lacs,  nœud  coulant. Dans 
ce  mot  est  des   deux  genres. 

tune  lâche,  a  Quéir  den  1'  /a- 

>  Tomber  dans  le  piège  ,  être 

Ou  écrivait  lach. 

B,  paresseux.  Benheureux  Saint 

patron  des  paresseux.  L'a  bref. 

B  ,  laisse  ,  lanière. 

3£R  ,  faire  des  lacs. 

BK ,  V.  a.  lacer.  Lâche  m'  cor- 

mon  corset. 

BR ,  y.  a.  tricoter  des  bas.  <i  Je 

'.he  pén  si  rade  que  vous.  »  Je 

:e  pas  si  vite  que  vous.  Ce  mot 

î  dans   plusieurs  campagnes; 

villes  on  dit  tricoter, 

3ERON  ,  laiteron  ,  laceron  , 
chicoracée  qui  croit  dans  les 
Itivés ,  et  qui  prend  son  nom  de 
laiteux  ,  sonchus  oleraceus, 
Q  dit  qu'on  nomme  ainsi  celte 
sn  Picardie ,  et  probablement 
•  Je  le  pense  comme  lui. 


LACHÉT,  lacet.  Le*  n'est  pas  né- 
cessaire en  Rouchi.  On  écrit  aussi  la- 
chet  en  Normandie. 
J'avuis  un  biau  pourpoint  dételle  [loile] 
Un  biau  blunchet  [camisolcjblaocbe], 
Atlaquay  [attache]  devant  ma  fourchelle 

(estomac) 
D'un  fin  iachet. 

Vaux  de  Ktre^  p.  a3a. 
L  ACHEUX  ,  eusse ,  tricoteur  ,  euse. 
LACHOIRE,  tricoteuse. 
LADRE.  Ce  mot  français  qui«igni- 
fie  lépreux  ,  semble ,  en  Rouchi ,  don- 
ner ridée  d* insensibilité  II  est  souvent 
employé  dans    cette  phrase  négative. 
«  Je  n'  sus  point  ladre ,  »  c'est-0-dire 
que  je  sens  bien  ce  qu'on  veut  dire  ,  je 
ne  suis  pas  insensible ,  Unt  au  moral 
qu'au  pnysique. 

L  AICHER  .  laisser.  Patois  de  Lille. 
I  m'ont  laiché  pour  mort. 
LAIDIN  ,  vilain  ,  lai4. 

M'a  faicl  un  compte  soubdain  , 
C'est  que  la  fille  de  Laidin 
Ne  sray  $i  c'est  Anne  ou  Marie 
Pour  tout  potage  ae  marie... 
Pourquoy  nosiremaisirc  et  seigneur; 
De  I^aidin  lo  vray  cnseigneur 
Mande  à  ses  fieflez  et  subjects 
De  lu  compagn  e  des  laids... 

Faict»  et  dttct  de  Afolin»t,_fol.  a36  v^. 

LAIDOU  ,  s.  m.  lédou  ,  homme  ^ 
laid.  Laid  e/st  aussi  adjectif  comme  en  ^ 
français  ;  mais  on  prononce   lé, 

LAIIER ,  laisser.  C'est  l'orthographe 
qu'on  donnait  autrefois  à  ce  mot. 
Kelle  me  veille  en  amer 
Je  ne  li  fach  taiierle  regiber 
Dont  n'a-il  Kiévre  en  Baynau. 

Serventoïsj  p,  jS, 

LAIME  ,  lime  ,  lima.  En  tros  cops 
d' lai  me  cha  s'ra  féni. 

LAIN  ,  lente,  œuf  du  pou.  Il  a  ses 
ch'feux  pleins  d' lains.  Saint-Amand. 

LAINE,  lène,  leine,  ligne,  linea, 
V.  broqualaine, 

L  A INIER,  anciennement  laisnier. 
Ouvrier  en  laine  ,  marchand  qui  la 
vend.  «  Est  interdit  aux  laisniers  et 
»  pigneurs  de  sajette  de  ne  bailler  lai- 
y>  ne  ni  sayette  à  filler  d  aucune  fille  de 
»  ceste  ville ,  ni  au-dehors  ;  ni  achep- 
y>  ter  fillet ,  ni  avoir  en  leurs  maisons  , 
»  comme  aussi  à  tout  saïetteurs  achep- 
»  ter  fillet  pour  en  revendre ,  ains  sea- 


LAM 


870 


LAN 


»  leniciitjKkur  li-ur  uMiiir«.  »  Règle' 
tnentdu  Magistrat  de  ralenciennes, 
du  limars  i555. 

L  A  IN  U  lit),  laine,  propre  à  fabriquer 
des  couvertures. 

LAISSII-IR  , laisser.  Laissiez,  fiiiis- 
sex  ;  laisse  donc  ,  finis  donc. 
LAITISON.  V.  létison. 

LAITRON,  |>oulain  qui  telle  qd- 
core. 

LALIK,  diniiu.  de  Rosalie  et  d'Ku- 
lalie.  Honf;rois  Lalia. 

LAMBI:RQU1N,  vilbrequin. 

a  Les  planches  par  où  sont  entras 
»  aulcuns  voleurs  die  nutct ,  ayant  em- 
»  porte  un  lamberquin ,  un  corbë , 
»  une  paire  d'espinche  à  tirer  clous, 
»  une  petite  grise  mande  d'oziëres  avec 
»  plusieurs  clous.  »  Requête  du  lo 
mai  1667. 

LAMbOURDE,  bois  scie  d'environ 
55  millim.  dVpaisseur  sur  un  décimè- 
tre de  laideur. 

LAMBOURDÉLE ,  petite  lambour- 
de qui  n'a  guère  que  35  milHm.  d'épais- 
seur. 

LAME  ,  palonnier  d'un  grand  cha- 
riot de  campagne.  C'est  celte  pièce  qui 
attache  l'attelage  au  timon  ,  au  moyen 
d'une  broche  de  fer  qui  peut  servir  de 
marteau  au  besoin ,  et  qui  en  a  la  for- 
me. 

Lame  ,  femme  babillarde  qui  a  la 
langue  bien  déliée.  Ch'ést  eune  bonne 
lame- 

LAMIAU  ,  palonnier  d'un  grand 
chariot  pour  un  seul  cheval.  «  Le  19  fé- 
»  vrier  livré  un  lamiau  pour  le  trique- 
»  balle.  »  Mémoire  du  charron,  lySô. 

L  AMP  ABEILLE^  sorte  d'étoffe  de 
laine;  il  y  en  avait  d'unie  et  de  rayée. 
Je  crois  ce  mot  altéré  de  nompareille, 

L  AMP  AS,  lu  cl  le.  Avoir  1'  lampas 
demi ,  avoir  la  luette  relâchée.  Arrou- 
ser  l' lampas  ,  bien  boire. 

LAMPÉRIAU,  chandelier  de  fer 
tourné  en  spirale  à  jour,  avec  une  bo- 
bèche qui  monte  et  descend  à  volonté 
le  long  de  la  columelle  ,  au  moyen 
d'un  petit  manche  qui  sert  à  le  tenir. 
On  dit  d'un  homme  déguenillé  :  «  I 
»  pleuvrôt  dés  lampériaux ,  i  n'en 
»  quérùt  point  un  à  lierre.  »  Parce  que 
les  lampériaux  s'accrocheraient  aux 


lambeaui  de  son  habit.  C'est  im  dimi- 
uutif  du  celtique  lamper,  qui  sinùfie 
lampe,  et  du  grec  iamproê,  édair, 
luisant. 

LAMPLUMU,  marmelade  i  Mao- 
benge  et  à  Mons. 

FIFUiE. 

Qu'avez  meingë,  on ,  m'n 

einfnnt  ? 

THÉODORE. 

J'ai  meingë  du  lamplumu. 

Delmotte ,  scènes  populaires  num- 
toises, 

L  AMBERQUmER,  aller  de  traven, 
ou  inégalement.  Se  dit  d'une  pièce  de 
bois  qui  doit  tourner  sur  son  axe ,  et 
dont  le  trou  ne  se  trouve  pas  percé  jus- 
te au  milieu. 

LANCER.  On  dit  qu'une  plaie  tan- 
ce lorsqu'il  s'y  fiiit  des  battemens  dou- 
loureux ,  des  élancemens.  I  lance  com- 
me un  dard. 

LANCHART^  parement  de  ûigot, 
gros  bâtons  qu'on  place  au-desras  pour 
CDvelopper  lefouffrin, 

Lanchart  ,  bâton  au'on  lançait  con- 
tre son  adversaire,  dans  les  combtts 
singuliers  entre  individus  non  nobles. 
De  l'espagnol  lanzar,  lancer,  jeter* 

Lanchart  ,  pièce  de  bois  mobile  à 
laquelle  on  attachait  le  conbiau,  V.  ce 
mot. 

LANDERCHIES ,  Landrecira,  ville 
du  Hainaul  français. 

LANDON ,  espèce  de  grand  palon- 
nier auquel  on  en  adapte  quatre  petits , 
pour  un  attelage  de  quatre  chevaux  de 
front. 

Lakdon.  On  nomme  de  même  un 
palonnier  qui  se  place  au  bout  du  ti- 
mon pour  y  attacher  les  chevaux  de 
volée.  On  dit  aussi  lame,  Y.  ce  mot  ] 
mais  le  landon  s'attache  au  grand  pa- 
lonnier, et  la  lame  à  l'ava nt- train . 

LANDRESSE,  voleuse,  friponne. 
N'a  pas  de  masculin.  Pourrait  venir  de 
l'anglais  laundress  ,  qui  signifie  lavan- 
dière ,  blanchisseuse  ;  c'est ,  en  e£fet , 
un  terme  dont  les  ouvrières  usent  en- 
tr'elles ,  et  qui  a  passé  dans  le  bas  peu- 
ple, a  A  entendu  Catherine  Daulnoy , 
»  demeurante  à  son  voisinage  ,  appeler 
»  Elisabeth  Renault ,  femme  Jacques 
»  Hennecart ,  landresse ,  et  comme 
»  iceluy ....  »  Information  du  22 
mai  1649. 


LAN 


271 


LAR 


ce  Et  le  nommé  Miche  Bulo  son  dist 
x>  mary  luy  dit  qu'elle  estoit  landresse 
»  cl  qu'il  luy  prouveroit.  »  Requête 

laUÀknom ,  petite  laine  ,  laine  la 
plus  courte. 

LANGREUX,  maladif,  qui  languit. 
On  disait  Q.\x\Tei6i&landreux.  V.  la  i" 
ëdition  du  Dictionnaire  de  l'Acadé- 
mie, Le  Rouchi  me  parait  pourtant 
▼enir  d'une  contraction  du  mot  lan- 
goureux ,  dans  le  sens  de  maladif. 

LANGWER.  Ce  mot  purement  fla- 
mand, était  employé  à  Maubeuge  pour 
désigner  un  ouvrier  lent  et  paresseux, 
et  ce  mot  est  lui-même  une  altération 
de  l'allemand  land-were ,  qui  peut 
signifier  travail  de  la  terre  et  désigner 
on  laboureur. 

LANIERE,  mal  de  reins.  Maubeuge. 

LANILLE  ,  sorte  de  camelot. 

LANLAIRE  (va  t'  faire),  va  te  faire 
f. . . .  locution  populaire  d'un  usage  gé- 
néral, selon  M.  Lorin . 

LANQUë  ,  langue.  Lat.  lingua.  Al' 
a  s*  lanque  t' t'avaux.  Cette  façon  de 
parler  proverbiale  sert  à  exprimer  qu'- 
une femme  est  amoureuse ,  qu'elle  vou- 
drait avoir  celui  qu'elle  aime,  le  possé- 
der. 

LANS AGE ,  action  d'engager,  même 
de  donner,  de  lancer  (du  bien)  en  a- 
▼ancement  d'hoirie  ,  et  souvent  en  par- 
tages inégaux. 

LAJNSAGER  ,  s.  m.  celui  qui  tient 
en  gage ,  qui  est  en  possession  de  biens , 
parce  qu'il  est  créancier  du  proprié- 
taire. 

Lansager,  y.  vendre ,  donner  ,  en- 
gager, céder. 

LANS  ART ,  pièce  de  bois  qui  s'a- 
dapte au  derrière  du  chariot  pour  arrê- 
ter le  cable  qui  comble  une  voiture  de 
foin. 

LANTE ,  doux ,  plein  de  bonté  , 
poli ,  honnête.  C'est  le  nom  d'une  fa- 
mille nouvellement  introduite  à  Ya- 
lenciennes. 

Laitte  (tenir),  conserver  dans  un  état 
d'humidité  convenable. 

LANTERNÉTE,  petite  chandelle , 
chandelle  propre  à  mettre  dans  une 
lanterne. 

LANTRESSE,  chose  vile  de  peu  de 
Valeur,  ce  Ch'ést  un  biau  soldat  d' lan- 


»  tresse.  »  C'est  un  poltron ,  unmau' 
vais  soldat.  Je  crois  qu'on  peut  rendre 
cette  expression  par  ra/t  treize^  pro- 
noncée«dans  le  dialecte  Rouchi. 

LAQUE,  adj.  et  adv.  lâche,  peu 
seiTé.  Vo  bas  est  trop  laque.  Vo  lâchez 
trop  laque. 

LAQUER,  V.  n.  lâcher,  n'être  pas 
tendu.  1/  cor  te  dé  m'  cariot  laque  ,  se 
détend. 

LARD  (  ponte  su  l') ,  pondre  sur  le 
lard,  être  riche.  Faire  du  lard,  dormir 
la  grasse  matinée. 

L AROO  ,  t.  de  cuisine ,  lardoire. 

LARGESSE,  largeur.  Se  dit  à  la 
campagne  ,  par  ceux  qui  veulent  par- 
ler français. 

* 

L  ARGOUZIN ,  polisson ,  vaurien. V. 
argousin  ,  dont  il  n'est  qu'une  corrup- 
tion ainsi  que  le  pense  M.  Lorin. 

* 

LARGUECHE  ,  feu  avec  beaucoup 
de  flamme,  qui  dure  peu.  Figuré.  Liai- 
son qui  dure  peu  après  s'être  montrée 
avec  beaucoup  d'ardeur.  Ch' n'est  qu'- 
eu ne  larguècne. 

LARGUESSE ,  largesse  ,  Ubéralité. 
Cri  de  celui  qui  reçoit  la  rétribution  des 
danses  aux  fêtes  de  campagne,  surtout 
lorsque  la  libéralité  a  été  plus  forte  qu'à 
l'ordinaire.  Quelques-uns  prononcent 
larguèche  comme  anciennement. 

ce  Plourant  la  vraie  repentanche  de 
»  cœr  et  soupirant  donkes  estent-il  sou- 
»  rians  la  larguèche  Ae  sa  gi*ace.  » 
Chron.  de  Henri  de  Valenciennes  , 
Buchon^  3.  ig6. 

Ce  cri  était  assez  généralement  em- 
ployé par  les  ménétriers  dans  les  siècles 
de  chevalerie,  ainsi  que  le  rapporte  La- 
curne  de  Ste-Palaye,  dans  la  seconde 
partie  de  ses  mémoires  sur  l'ancienne  , 
chevalerie,  a  Leurs  présens  (ceux  des 
»  chevaliei^)  étaient  reçus  avec  d'autres 
y>  cris  ;  les  mots  de  largesse  ou  nobles- 
»  se,  c'est-à-dire  libéralité,  se  répétaient 
»  à  chaque  distribution  nouvelle.  » 

((  Et  quels  jours  furent  donnés  moult 
»  grands  dons  à  tous  les  officiers  d'aiv- 
»  mes  par  les  princes  dessus  dits ,  pour 
»  lesquels  ilscrièrent  à  haulte  voix,  par 
»  plusieurs  fois  largesse>ï>  Monstreiei^ 
vol.  2,  fol.  178,  y^. 

9  _____ 

LARGUëTE}  un  peu  large. 


LAR 


SI72 


LAV 


I.ARr.UKTUUK  ,  l'àirr  (;€Tlniclc. 
(]Vtait  un  ciiiiclièri'  nitiu'  nilre  la  ville  I 
ri  Marli  ,  doiil  on  racoiiU!  des  cliotes 
iiienreillousi*»  qui  ne  peuvent  |)m  entrer 
iliius  cet  ouvrage.  Il  y  nv.ût  autrefois 
à  Vtilencicnncs  U  paroisse  de  Ijor^ué- 
true,  devenue  depuis  pitroissi;  de  Notrc- 
I>jinie-4le-la-Chaus§L'e  ;  IMucasse  d'/ar- 
guèiruCy  fvtc  de  la  dédicuee  de  cette 
paroissi*.  Un  prc^tendu  lUymologiste 
avait  explifjuf!  ce  mot  wàv  larguite  rue 
|Mre«  que ,  disait-il,  c  tUnit  un  chemin 
vicinal  un  |>eu  large.  Belle  conclusion  ! 
Larguitrue  est  une  contraction  de 
Vdtre  de  Gerlruiie. 

LA.RI1  s.  m.  de'sordre,  confusion. 

LARl,  joie,  bruyante. 

LARI  1K)R1,  d«<sordrc  dans  les  meu- 
bles, dans  les  ustensibs  de  ménage. 
Qucu  laribori!  Quel  désordre  ;  ce  mot 
rt-vient  au  tohu  bohu  de  FEcriture 
sainte ,  employé  pour  présenter  Timage 
du  chaos.  Le  larris  de  Nicod  pourrait 
avoir  été  IWigine  de  l'emploi  de  ce  mot 
en  roachi.  Ce  lexicographe  le  rend  par 
terre  inculte.  Les  végétoux  y  viennent 
en  effet  sans  ordre.  Ce  qui  me  le  fait 
penser,  c'est  qu'on  dit  aussi  simplement 
queu  lan  !  Boiste  donne  larris  comme 
inédit  ;  on  voit  qu'il  se  trouve  dans  le 
Trésor  de  Nicod ,  d'où  Lacombe  l'a  tiré 
pour  son  dictionnaire  du  Vieux  lan- 
gage. 

L  ARIDA ,  gadouard.  Ce  mot  a  pour 
origine  un  gadouard  de  Valenciennes 
qui  s'était  trouvé  an  siègn  de  Lerida  ; 
il  en  avait  retenu  le  nom.  Il  est  mort 
centenaire  il  y  a  près  de  60  ans. 

LARIDON,  diminutif  de  lard.  Pour- 
rait n'être  qu'une  traduction  ou  plutôt 
une  simple  altération  du  latin  laridum 
qui  signifie  la  même  chose.  Ne  se  dit  qne 
du  lard  salé,  autrement  petit  salé. 

LARNESSE,  syncope  de  larones^e. 
S'est  depuis  changé  en  landresse, 

LARONESSE,  voleuse.  «  Dit  ne  sa- 
»voirrien  autre  chose  des  injures  portées 
»  par  la  plainte,  fors  qu^il  entendit  fort 
»  Lien  la  femme  Pierre  Nérin  appeler 
»  celle  de  Pierre  Remy /aronne^^e.  d 
Information  du  \b  juillet  1611. 

ïiARRON,  petit  fromage  de  Maroil- 
les, le  quart  cfc  l'angelot.  Usité  en  Pi- 
cardie, dit  M.  Lorin.  Oui,  maisla  chose 
se  fait  à  Maroilles,  en  Hainaut,  le  mot  a 


{ 


|»aasé  ailleon  avec  le  fronagcCe  motie 
voit  dniu  les  Mémoires  des  cuitinien 
de  NiâteUfe-niU  de  raUndennu 
au  WW"  siècle, 

LARRON^  morceau  de  mèciie brûlée 
qui  tombe  du  lumignon^  et  qui  fiiit  cott> 
1er  la  chandelle. 

LASCHOIRE,  tricoteuie.  a  A  dit  et 
»  déposé  iHenronvoistre  la  somommée 
»  la  belle  laschoire  pour  estre  demeii- 
»  rante  en  son  voisinage ....  laq^ellf, 
»  selon  qu'il  a  pu  remarquer,  et  selon 
»  le  bruit  connu  mesme  ,  vit  tcanda- 
»  lenient.  9  Information  du  37  avril 
1674. 

LAS  D'ALER ,  pèlerin,  qui  a  beso^ 
coup  voyagé ,  qui  est  af&ibli  par  lei 
courses  vagabondes.  Le  a  se  pronooce. 
Roistc  emploie  sans  explication  ,  œtte 
locution  qu'il  aura  prise  dans  les  an- 
ciens lexicographes  ;  se  Croave  asut 
dans  le  Rabelœsiana  de  L'AulnaTi 
à  la  fin  du  3'  volume  de  son  Rabehoi, 

.  573,  sous  la  signification  de  £ûnéant, 
àche,  paresssenx. 

LASSAU,  lait.  Mot  du  Borioage. 

LATE.  Té  m'soie  l'dos  avec  enoe 
late.  Manière  expressive  de  témoigner 
la  peine  qu'on  éprouve  d'entendre  ni- 
sonner  mal. 

LATEAU,  latiau,  latte.  Assemblage 
de  lattes ,  soit  en  botte,  soit  en  treil- 
lage ,  soit  même  pour  plafonner  par- 
dessus. 

LATIS  ,  cloison  faite  avec  des  lattes 
enduites  de  mortier  à  la  bourre. 

Latis,  treillage  dans  un  jardin, forme 
de  lates. 

LATOSÉE,  latte  usée.  Mot  avec  le- 
quel on  fait  peur  aux  cnfans ,  en  leur 
disant  qu'il  y  a  des  lattes  usées  an 
grenier.  Mauvais  calembourg  fortan* 
cien. 

LAUDER,  louer,  donner  des  louan- 
ges. Lat.  laudare. 

LAVA,  LAVAU,  LA13VAU,  là  bas, 
selon  les  cantons.  Il  est  du  pny*  4' 
lauvaUy  c'csl-à-dire  du  pays  où  l'on 
dit  lauvau  pour  là-bas.  Ce  pays  est 
situe  aux  environs  de  Maubêuge  et 
d'Avcsne  ^  et  se  distingue  des  cantons- 
^n  deçà, où  l'on  àitdrouchi,  droula. 

Et  Saini-Germain-des-Prez  lavai, 
J^ousliers  de  Paris,  dans  les  fabliaux. 


LEA 


275 


LEG 


e  on  dit  /iz  bal. 
Dot  avec  Cheviilier, 
ns  Doa  à  mettre  U%«kl. 

FipUf  de  Charlis  Vil,  \  p   %%o, 

lBO  ,  réprimande.  J' Ji  donne- 
»n  lavabo.  Ce  mot  latin  répond 
>cution  française,  a  Je  lui  lave- 
téte.  » 

.CH£,  lavage.    File   qui   îéi 
îavache  n'  se  mariera  jamë. 
lire  qu'il  ne  fafxi  pas    laisser 
a  lessiye. 
HE  (  pleuvoir  à  ) ,  pIeu,voIr  à 

.U.  V.  lava. 

)RI£,   endroit  où  on  lave  La 

On  dit  ajissi  relauerh.  M. 

apprend  qu'on  se  sert  de  ce 

net  dans  les  .villages  du  Sois- 

TE  ,  mauvais  cliiifon  qui  sert 
vaisselle,  a  Mo  come  eune  la- 
Poor  exprimer  qu'une  chose 

isquc. 

USSE,  lessiveuse  ,  femme  qui 

live. 

^ÀCJiE,  vierge ,  virgo.a  Nous 

ir  les  lavierches  (les  «vierges). 

n  dit  les  avierches. 

R ACHE  ,  s.  m    gâchis.  Eau 

nisines ,  celle  qui  provient  du 

ilER ,  faire  du  gâchis  ,  laver 
ement. 

il ,  léîer,  laisser,  abandonner, 
a  là.  Laissez  cela.  Laissiez, 
esse  don ,  finis  donc . 

PE,  lëîéle)  remise  ,  en  fait  de 
..  Etre  remis  à  huit  ou  quinze 
r  obtenir  ^absolution  ,  ce  qui 
ivoir  eune  léïéte  ou  layete, 
DLE  ,    celle  ;   les  cheules , 


DX  ,  celui  f  \éê  cheux  ,  ceux. 

d  ,  vilain  de  figure.  Il  est  lé 
ae  1'  péché  ,  il  est  fort  laid, 
(i  bon  qu'il  est  lé  ;  sa  bonté 
e.  I  faut  aimer  ses  biaux  pou 
'est-â-dire  qu'il  faut  aimer 
3  ou  sa  bru  à  cause  de  ses 
ifans  ;  ses  beaux  enfans,  pour 
propres, 
t^  lac.  On  écrivait  autrefois 


Lé ,  le ,  la.  «c  Conte  lé  via  arrengé 
»  ou  arrengée.  » 

LEAUL  ,  légal ,  selon  la  loi.  a  Le 
»  proxime  viendra  à  temps  en  dedans» 
»  ran  «xpiré  de  se  Iraire  à  loy  reder 
»  mander  ledit  héritage  tant  terre  cot- 
»  tiers  q^e  fiefr,  namptissant  tons 
»  léauls  coqgtrementf  et  deniers  prin- 
»  cifiaux.  »  Coutumes  d?Orchies .  p. 

Le  lerme  léaux  coûts  cit  ejacwni 
usité  au  barreau  en  ce  pays. 

LÉBOULI ,  bouillie. 

Il  avôt  fuit  eiine  tarte 
Av.ec  du  bon  tcbuuli. 

Çhanspns  pa  loties, 

LÉBURÉ ,  babeurre.  Va-t-e;n  tou- 
quer  t' pain  dén  l' lèburé.  Va  te  promer 
ner. 

LàBURÊ ,  cardamine  .d«i  prés.  Car- 
damine  pratensis. 

» 

LECHON ,  leçon.  I  n'a  point  su  s' 
léchon. 

LÉ  d' la  Vierche  Marie.  Le«  enfans 
donnent  ce  nom  à  des  fi:«gmeni  de  por- 
celaine qw'ils  Men<ie«4  dans  la|x)ficl^  ; 
ils  prétendent  qu'ils  4ont  le  goût  d*iii| 
lait  fort  doux. 

LEDOIRE ,  injure ,  parole  jnj;arie|a- 

se 

LÉDOU  ,  laid ,  vilain. 

Lâoou  du  coin  ,  enfant  boudeur. 

LÉ  D' POULE  ,  lait  de  poule.  Espè- 
ce de  chaudeau  qui  se  fait  en  délabrant 
dans  de  l'eau  chaude ,  un  jaune  d  cpuf 
dont  on  a  ôté  le  germe  ,  et  auquel  pn 
ajoute  du  sucre. 

LÉFË  ,  lèvre  ,  lapjup^, 

LÉGATî  legs. 

LÉG  ATË ,  l^gauire  et  choM  Ij^née. 

LÉGATEB^  léguer,  laisser  par 
testament. 

Ces  mots  se  trouvent  .dans  la  CoâtUr 
me  de  Cambrai  et  aille»iiis  ;  et  s'em- 
ploient encore  aujourd'hui,  a.  Si  légate 
»  à  l'hospital  St-Jacqjaes  pour  la  subr 
»  sistance  djes  jpanvres  pèlerins  parpiUp 
»  somme  de  cinquante-deux  llyreg  de 
»  rentie.  »  Testament  de  Jacques- 
Albert  Despret  ^  ancien  prévôt  df 
Valenciennes  ,  du  \^  juillet  1693. 

LÉGATION ,  legs. 


#« 


LEQ 


274 


LEU 


LÉ(»ILE  ,  tenue  iiijurifiix.  Luul 
Giiirs. 

LÛGUKUMË  ,  )(^gume. 

LE[GNE ,  8.  f.  bois  dcstiiid  au  cliauf- 
fngc.  Du  bois  de  leigne ,  de  lu  belle 
teigne. 

LEIGNER  ,  niArdiaiid  de  bois  ,  li- 

Î^rtiarius.  ilora  d'usage  drpui»  qn^>ii 
)rùlc  moins  de  bois  dans  ce  |)ay8. 

LEIGUE ,  s.  f.  logN.  1  in'u  lôié  eunc 
leigue.  Prononcez  entre  le  son  du  g  et 
celui  du  q. 

LEINK,  lènc  ,  line  ,  ligne  ,  du  latin 
linea.  Tracer  de»  leines ,  tirer  des  li- 
gnes. 

LEIQUE ,  lèche,  tranche  mince. 
Petit  morceau  d'un  mets  quelconque. 
Jd  n'  d'ai  eu  quVune  ieique, 

LEME  ,  lime  ,  lima. 

LÉMECHON  ,  limaçon.  A  Mons  on 
dit  lum'çon. 

Lemechon  d'  café  ,  mulqniniers ,  tis- 
serands ,  parce  qu'ils  travaillent  dans 
les  caves. 

LÉMER ,  limer. 

LÉMOULE,  terme  d'injure.  Laid 
moule ,  vilain  modèle. 

LÉMURE  ,  limaille  ,  limatura. 

LÉN ,  lente.  Du  latin  lens. 

LENDORMI ,  paresseux  ,  lent ,  sans 
courage  ,  qui  a  1  air  de  faire  tout  en 
dormant.  Ch'ésl  un  lendormi. 

LÉNERON,  lange.  On  dit  aussi  len- 
dron,  «  Al  a  mis  eune  marque  den  ses 
»  lendrons  pour  qu'on  lé  r'conoche.  » 

LÉNIAU.  V.  le'miau. 

LEN  1ER  ,  ouvrier  qui  prépare  le 
lin ,  celui  qui  le  yend  ,  qui  en  fait  le 
commerce. 

LÉNIÉRE ,  ten*e  ensemencée  de 
lin. 

LENTE  (tenir),  tenir  un  peu  humide 
une  chose  ,  de  manière  à  ce  qu'elle  soit 
plus  souple  qu'étant  sèche.  V.  lante. 

LENXJISSE  ,  graine  de  lin.  Jamais  le 
lin  lui-même  comme  le  dit  Roquefort 
au  mot  lynuyse  de  son  supplément. 
A  la  campagne  on  dit  lénuiche. 

LÉPRIS ,  lait  caillé  réduit  en  froma- 
ge par  le  moyen  de  la  présure.  Caille- 
botte. 

LÈQUE.  V.  Icique. 


LI'QUER ,   lécher.   Od  dit  Bii^Bx 

pourlèquer. 

LES ,  article  pluriel  des  deux  f^m^. 
Le,  la,  les.  Nous  lès  ertrouvi'eiimes; 
nous  les  retrouverions. 

Lfis  t ,  les  y.  S'i  faut  lis  é  jnéte, 
nous  lés  é  mettront. 

LESSE  ,  s.  f.  legs.  Eune  lesse.  Im'a 
fét  eune  lesse, 

L1;>>T1N  ,  dim.  de  Célestin. 

LKT,  léte,  laid  ,  laide. 

LÉTANIES  ,  litanies.  On  l'en  sert 
aussi  an  singulier.  I  U  y  a  canté  «me 
belle  létanie }  il  lui  a  dit  nae  gtanik 
quantité  d'injures.  On  dit  :  i  lia  cant^ 
lés  étanies  de  la  viercfae. 

LÉTE,  lettre.  I  laut  U  rëcrire  eane 
léte. 

LÉTISON ,  pissenlit  qui  a  Uaaehi 
dans  les  taupinières,  et  qu'on  mange 
en  carême  à  Pétuvée  ou  çn  nlade. 

LETFRIAU  ,  lettre.  N'est  pluaifa- 
sage. 

LETTRIAUS  nu  LETTRIAGES, 
lettres  écrites.  Hors  d'usage. 

LE TTRIER  ,  v.  n.  terme  de  prat. 
faire  des  exploits.  Se  dit  des  écrits  des 
procureurs,  ce  Déclare  qu'il  a  satisÊûct 
»  aux  questions  qui  lui  ont  été  6itcS| 
»  et  qu  il  se  trouve  capable  de  Uttnir 
»  et  pratiquer. ...  ont  permis  au  nip- 
»  pliant  de  le  t  trier  et  pratiquer  en  eél- 
»  te  ville.  D  Ordonnance  au  i6  avril 
1704. 

LEU  ,  loup ,  lupus,  Leu  ,  en  celti- 
que signifie  lion. 

Dieu  ,  le  temps  sera  mervcillettx 
Les  brebis  mungeront  les  leups. 

Diclt  de  Moimet^JbL  «07  v . 

M.  Lorin  dit  que  leu  estuo  m<^pî' 
card  ;  mais  on  Je  dit  en  Haipaat^  en 
Flandre  et  en  Belgique.  C'est  de  l'aB* 
cien  français. 

Leu  ,  sorte  d'ulcère  qui  vient  aiuf 
jambes.  Il  a  dés  leus  à  .ses  gampesi 
sans  doute  à  cause  de  leur  couleur  li- 
vide. 

Leu  ,  jeu  d'enfant  qui  se  ÎbàI  avec.aa 
moi'ceau  de  planche  mince  y  long  4^ 
six  pouces ,  lai*ge  de  deux  ,  attacha  pal 
un  bout  à  une  jûcplle.  En  le  fesant  toiur* 
ner  avec  vitesse  dans  l'air ,  il  &it  un 
bruissement  que  l'on  compare  aujbur- 
Icnient  d'un  loup. 

Leu  s  faucheur ,  insecte  aptère.  Fhor 
langium  opilio. 


LIA 


UJS 


LID 


LEU-WAROU,  loup-garou. 

LEUMER ,  éclaircir.  Leume  !  écWi- 
rt\  Leumer  des  ués  ,  ^îisêtv  des  œufs 
À  la  chaodelle  poar  voir  s'ils  ne  sont  pas 
gâtés.  Pour  parler  poliment  on  dit  lu- 
mer. 
.    LEUMERETE  ,  s.  I.  feu  follet. 

Lbumekete,  feifime  curieuse  qui  re- 
garde avec  attention  ce  qui  se  passe 
dans  le  voisinage.  4-1  a  ^cs  yeux  corne 
diés  leumeréies  ,  elle  les  ouvre  tant 
qu'elle  peut  poqr  ne  rien  laisser  inap- 
pcrçu. 

LEUMIERE ,  lumière  ,  lumen, 

Leukeere  (vaque),  vache stt^ii le. 

LEUfldlONJumignon. 

LEUNE  ,  Iqne.  Lat.   /^7ta^  Bourg. 
Uugne, 

LEDSfÉTE,  lunette.  On  dit  prover- 
lû^ment  avec  trente-six  leunétes  et 
F  pezd'sus  i  n'y  verôt  cor  goûte. 

LEUNIERE ,  vacLe  qui  n'aura  pas 
deveandans  l'annëe,  qui  donne  alors 
pea  de  lait,  a  M'  vaque  n'a  point  r'- 
>  noavelë ,  al  est  leuniére.  »  Ma  va- 
die  n'a  pas  renouvelé  cette  année ,  elle 
est  leuniére.  Environs  de  Maubeuge. 
Leumiére  pour  les  environs  de  Valen- 
ôeones. 

LEDRÉNT,  Laurent. 

L^ÉyÉLIÉ  ,  lendore  ,  nonchalant , 
par  antiphrase  pour  Vendorn^i, 

LEVOUIN  ,  levain.En  recpeillant  les 
mauvaises  prononciations ,  ce  diction- 
naire irait  à  l'infini  parce  qu'il  n'est 
pas  de  village  qui  n'en  ait  une  diffé- 
rente. Où  on  dit  levouin  on  dii pouin 
pour  pain. 

LEVURIEI^ ,  marchand  de  levure  de 
bière.  Je  crois  avec  Boiste  que  ce  mot 
n'a  paru  dans  aucun  dictionnaire  avant 
le  sien  ;  mais  il  est  employé  par  nos 
écrivains  ;  Dieudonné  s'en  est  servi 
dans  sa  statistique  du  département  du 
Nord  ,  tome  2  p.  184* 

LEZ  ,  près.  Tout  à^lez  ,  tout  près  y 
tout  contre.  Y.  detez, 

LI ,  lui ,  elle  ,  soi.  J'  //  ai  dit ,  ou  je 
//  ai  dit  ;  j'ai  dit  à  lui  ou  à  elle.  Ch'cst 
pour  H  tout  seu  ou  toute  seule. 

Liylu,  participe  du  verbe  lire.  J'ai 
li  c'  iife  là.  J'ai  lu  ce  livre.  De  même 
en  Bourgogne  pour  ces  deux  significa- 
tions. En  Bas-Limousin,  li  marque  seu- 
lement le  pronom  lui. 


LIACHE  ,  liasse  ,  farde  de  papiers. 
Prononciation  du  pays. 
LiACHE ,  lien  ,  filet ,  lacet. 

LIBANBÉLEou  RIBANBÉLE,  gran- 
de liste  d'un  tas  de  choses.  Usité  à  Paris 
dans  le  style  familier,  dit  M.  Lorin. 

LIBEIRQUIN  ,  linberquin  ,  nom  du 
vilbrequin  ù  Maubeuge. 

LIBHAIERE  ,  librairièrc.  On  trouve 
ces  mots  dans  les  comptes  de  la  ville 
de  Valenciennes  pour  désigner  les  fem- 
mes qui  font  le  commerce  de  librairie. 
«  A  esté  enquis  que  la  nommée  la 
»  Picarde  ,  librairière  demeurant  vis- 
»  à-vis  le  petit  portail  de  l't^lise  de 
»  St-Pierre.  >j  fnfonnalion  qu  ^  a- 
vril  1702. 

JjJBRAIRlEZ  ,  ouvrier  qui  confec- 
tionnait les  registres  tant  à  l'usage  du 
commerce  que  des  administrations. 

LICE  ou  LISSE  ,  s.  f.  chienne  ,  fe- 
melle de  toutes  les  espèces  ou  variétés 
de  chien. 
!      C'est  par  vous  ,  fuuUe  pautonnière 
£1  pur  \oslrc  fullc  manière, 
Kihaulde  urde,  vil  pulc  ti^st  ; 
Jii  vustrpci)rps  4u  cpsl  an  c'isse. 

Fkorn.  de  lu  fiose.  V.  944  et  s^^iv. 

T-  (tenir  al),  être  accouplé. 

LICHE  ,  lisse  ,  boucle  de  fils  entre- 
lacés. 

LICHENIER ,  marchaml  de  lits  et 
de  tout  ce  qui  a  rapport  au  couchage. 
Règlement  des  vieuu^ariers  de  Va- 
lenciennes, De  ce  mot  on  a  f^il  litterif 
pour  tout -ce  qui  concerne  le  couchage, 
tels  que  matelas  ,  lits  de  plumes ,  oreil- 
lers, couvertures,  etc.  Ce  mot  man- 
que, ou  du  moins  est  inédit,  a  Défen- 
»  du  de  rechicl  aux  toiliers  vendre 
»  vieux  linge ,  et  aux  licheniers  vieux 
»  lilz ,  s'ils  n'ont  payé  les  droiclz  or- 
»  donnez  par  les  qo  et  7®  articles  des 
))  chartes  à  peine  de  4o  solz  blancs  d'a- 
»  mende.  »  On  voit  qu'il  s'agissait 
moins  des  intérêts  des  acheteurs^  que 
d'assurer  le  paiement  d'un  droit. 

LICHURE  ,  assemblage  de  fils  dont 
une  liche  est  composée. 

LICO ,  licou ,  comme  en  Lorraine  et 
en  Bourgogne. 

LICOTER  ,  avoir  le  hoquet. 

LIDROMEL ,  hydromel.  Du  bon  lî- 
(Iromel.  Miedou  en  polonais ,  miolé 
en  russe. 


Lh\ 


27ft 


US 


t 

L\VJ:V. ,  ïif-trc.  Jurr  au  lu fc  à  re- 
trouver s'  trau.  Sorte  de  jeu  dans  lequel 
des  riirans  portent  tout  cr  qu'ils  ont  de 
plus  précieux  dans -une  fosse  ,  et  font  j 
croire  au  plus  simple  d'entr'enx  que  s'il  j 
peut  trouver  cette  fo»se  1rs  yeux  Imu-  I 
iàiê,  il  aura  tout  re  qu'^'lle  renfeniir.  j 
Alers  ce  petit  crédule  se  lHifti»e  bîiiidcr  I 
les  veux  ,  les  autres  se  liaient  d'enlever 
de  la  fosse  ce  qu'ils  y  ont  mis,  la  rem- 
plissent d'ordure  ,  et  conduisent  par  la 
mais  le  p«-iuvre  enfant,  en  criant ^ranci 
fttu  ,  petit  feu  ,  à  mesure  qu'il  s'appro- 
che DU  qu'il  s'tUoigoe  ,  et  lui  font  enfin 
trouver  ce  qu'il  ne  cherchait  pas. 

LIFE ,   livre ,   liber.  En    Lorrai 


Lorraine 


tre. 


Life  ,  livre  ,  poids.  Eune  li/e  pôds 
d'marc. 

LIGNAGE,  raies  imprimées  dans 
une  étoffe  ou  tissurs  dans  cette  étoffe. 
Cette  toile  est  a  trop  grand  lignage.  M. 
Quivy.  D'un  usage  général. 

LIGUEUR ,  liqueur. 

LILE  (llcur  dé),  lys  ,  lilium.  Lile 
c&t  plus  conforme  an  mot  latin. 

LILICE ,  root  enfantin  pour  dire 
cerise. 

LILIE ,  diminutif  de  Julie  et  d'A- 
mélie. 

LILIQUE  ,  Liquélc.  Dimiu.  d'An- 
gélique ,  nom  de  femme. 

LIMBERQULX,  vilebrequin  à  St- 
Rémi'Cbausscc. 

LIMÉRO,  numéro.  Al  conol  l' limé' 
ro.  Se  dit  d'une  jeune  fille  qui  n'a  plus 
tien  à  apprendre. 

LIMÉROTER,  numéroter. 
LIMQNE  ,  limande  ,  poisson  de  mer 
fort  plat.  PUuronectes  limanda. 

LIMOSÏNE ,  couverture  d'étoupes 
pom*  les  charretiers. 

LIMURE,  limaille,  limatura. 

LIN ,  s.  m.  lente ,  Uns,  Œuf  de 
pou. 

LINCE  ,  terme  du  jeu  de  bonque  au 
moyen  duquel  celui  qui  l'a  prononcé 
peut  recommencer  un  coup  qu'il  a  man- 
qué à  moins  que  celui  contre  lequel  il 
joue  y  ne  l'ait  prononcé  avant  lui.  Si  le 
joui  ur  dit  lince  du  pas  ou  lince  nié- 
somesse  ,  c'est  pour  pouvoir  se  placer 
à  l'endroit  où  le  jeu  a  commencé. 

LINCHE  ,  linge  ;  linteum. 


LiNCiiF. ,  délicat.  Wéte  corne  c'  |oDt 
(lie  là  est  linche, 

LINCHQECLX  ,  drap» de  lit. 

a  Nicnlle  Marie,  native  de  JAkhn 
»  se  seroit  tant  oubliée  qu'estant  logée 
»  en  quelque  logis  de  ceste  ville ,  elle 
»  en  seroit  party  sans  payer  sa  dc»eii- 
»  se  ^  voire  mesnie  y  auroit  desrtdx  nne 
»  paire  de  linchœuix  et  an  conrer- 
u  toir  ayant  chambgë  soa  nom.  » 

Jugement  du  Magistrat  de  Valm- 
ciennes  du  l'ijuin  i63a. 

LINCHUÉ,  drap  de  lit.  De /ia/0- 
u/n^  linceuil.  Vocàb.  aostrasten  ^iii^ 
cieuLx ,  celtique  lincelL 

LINDIN  J  t.  decoavrear  qnidéskoe 
une  place  où  l'on  ne  pose  pas  d'arw»-  . 
ses. 

LINORON ,  morceau  d'étoffe  de  lai- 
ne dans  lequel  on  enveloppe  les  non- 
veaux  nés.  JLiingeron  d  Maobenge. 

LINIER.  V.  lénier.  Le  premier  se  dit 
à  Cambrai ,  où  il  y  a  une  me  des  U- 
mers,  et  le  second  a  Valenciennes  pcrar 
celui  qui  prépare  le  lin  et  qui  le  void. 
Linier  est  employé  par  Savary  dans  le 
même  sens.  A  Manbeuge  lineux, 

LINOCHE  ,  s.  f.  personne  de  peu  de 
capacité.  M.  Quivy.  AYalencienneiop 
dit  ninoche  y  .Ablua  le  même  sens,  il 
dérive  de  innocensy  dans  le  sens  de 
falhlc  ,  de  borné ,  qui  a  peu  d'esprit. 

LINQUE^  sorte  de  poisson  de  mer 
que  Savary  nomme  lingue  et  qu'il  dit 
être  une  sorte  de  morue.  On  le  vendaa 
marche  pour  ca6{7/az£ ,  mais.de.man- 
vaise  qualité. 

LIGNE  aunée.  Sorte  de  plante  syn- 
génèse ,  inula  helenium.  Lin.  Tablâ- 
tes d'  lione  ;  tablettes  faites  de  sucre 
blanc ,  et  de  suc  de  la  racine  d'aunée. 

LIPER,  manger  avec  beaucoupd'ap- 
pétit  ;  s''en  emplir  la  bouche  en  se 
barbouillant  les  lèvres.  «  I  lipe  ben.  9 
Il  mange  bien.  Celto-breion  lepa ,  lé^ 
cher. 

LIPOCRAS ,  hipocras. 

LIPPE ,  moue,  a  Queu  ou  qaeolfl 
»  lippe  i  fét  !  »  Parce  qu'en  fesant  U 
moue  on  avance  les  lèvres.  Ancien  fran' 
çais  encore  en. usage  dans  le  style  faini' 
lier.  Pris  de  l'allemand  lippe, 

LISÉTE  ,  luzerne ,  medicago  sûti^ 
va, 

LISSE  ,  liche  y  chienne. 


LIV 


277 


LOI 


^  LISTON  ,  chenille  en  soie  de  plu- 
sieurs couleurs  que  les  paysans  niellent 
autour  de  leur  chapeau.  Cordon  ,  ru- 
ban. Espagnol  liston. 

Liston,  ruban  soit  en  soie,  soil  en 
fil ,  bigarre  de  plusieurs  couleurs. 
Ti  ren  mé  en  pau  1'  bîau  liston 
Que  p  t*ai  baïé  pour  mêle  à  t'  marone. 

diansons  paloises. 

LITER ,  mettre  de  la  litière . 

LITEBIE,  tout  ce  qui  sert  au  cou- 
chage des  hommes  ;  matelas ,  paillasse, 
tniTersiu  ,  oreiller,  couverture ,  draps. 
V.  lichenier,  Boiste  qui  a  recueilli 
tant  de  mots  en  usage  dans  les  provin- 
ces y  n'a  pas  pris  celui-ci,  qui  a  peut- 
être  éié  roi*méde  litière  ,  par  mëlalhè- 
se.  La  literie  est  aux  hommes  ce  que 
hi  litière  est  aux  animaux. 

LrVE ,  livre.  V.  life. 

LIVRANCE,  livraison.  «  J'ai  «t 
»  enne  belle  livrance.  »  J'ai  livre? 
beaucoup.  En  Lorraine  on  dit  livrage. 

LIVKANCIER ,  celui  qui  livre.  Bois- 
te l'a  admis  dans  ses  additions* 

LIVRE  de  gros^  monnaie  de  compte 
valant  six  florins  ou  sept  livres  dix  sous 
tournois. 

Livre  de  Hajnaut.  Valait  dix  patars 
on  douze  sous  six  deniers  tournois  ;  c'é- 
tait la  raoilië  du  florin  qui  valait  vingt 
]iata]«  ,  ott  vingt^nq^ous  tournois. 

£ivll£  pAirisis;  C'était  le  florin  de  Lil- 
le; valait  par  conséquent  vingt-cinq 
soiis  tournois ,  et  se  divisait  comme  lui 
en  vingt  sous  ou  patars  chaciin  de  quin  • , 
îedeniers  ou  cinq  Jiards.  La  livre  Hay- 
tiaut  était  composée  de  vingt  gros  dont 
chacun  valait  seju  deniers  et  demi. 

LIVRE ,  livre  tournois^  Valait  an- 
ciennement douze  sous  six  deniers  de 
France.  «  N. .  .doit  pour  chaque  année 
V'denx  cents  livires"  tourrrois  de  rente 
»  perpétuelle  de  20  gros  chascune.  » 
Actes- deê  16  et  17*  siècles,  "Le  gros 
Valait  un  demi-patat,  il  en  fallait  vingt 
pour  tanc  liVre.  La  livi*e  tournois  du 
l8«  siècle  Valait  vingt  soUs  de  France. 

Livre  de  Brabant,  argent  de  comp- 
te, valant  dix  patars  divisés  en  vingt 
ians  qui  font  un  peu  moins  du  double 
^e  nos  anciennes  livres  ,  la  proportion 
<tant  de  98  livres  ou  49  florins  de  Bra- 
dant iiour  goliv.  tournois. 


LIVRliTE ,  moule  en    bois ,  de  la 
forme  d'un  dé  de  femme ,  servant  à  me- 
surer le  benire.  Deux  livrétps  font  un 
livre  pesant  cinq  quarterons   plus  ou 
moins  selon  les  lieux. 

LIVREUR  ,  livrancier.  a  De  bien  et 
»  ducment  s'acquitter  de  son  devoir 
»  tant  en  son  regard  propre  qu'en  celui 
»  des  respectifs  £ifreurs.ï>  Ordonnant 
ce  du  28  mars  i6i5  ,  p.  17. 

LiviLEUR.  On  donne  ce  nom  ,  au  jeu 
déballe,  à  celui  qui,  de  dessus  le  ta<^ 
mis  ,  envoie  la  balle. 

LOACHE ,  location. 

LOAGER ,  celui  qui  donne  en  locar- 
tion . 

LOCHE ,  grenier.  Va-t-en  quére  d' . 
l'étrouin  au  loche.  Va  chercher  de  la 
paille  au  grenier. 

LOEE ,  négligente  ,  lente  ,  paresseu- 
se. Allez  ,  allez  ,  belle  loée, 

LOETE,  petite  quantité  qui  se  don- 
ne en  sus  de  la  mesure.  Maubeuge* 

LOGEUR ,  celui  qui  tient  des  lits 
pour  les  ouvriers  ,  qui  leiir  |)i'ocnre  le 
couchage  moyennant  une  légère  rétri- 
bution. D'un  usage  général ,  se  trouve 
dans  les  Dictionnaires  français. 

Logeur-,  celui  qui  occupe  un  loge^- 
ment  passager,  ce  Ainsi  ce  bon  homme 
»  ne  trouvant  rien  de  ce  logeur  que 
»  les  jambes  du  pendu,  crut  que  le 
»  veau  l'avait  mangé.  »  Roger  Bon^ 
temps  ,  tom,  2./?.  i33,i34«. 

LOHÉTE.V.  loète,- 

LOI ,  aâftorité  hiunicipale  et  admi- 
nistrative d'une  commune.  L'  loi  du 
villache;  c'est-à-dire  ceux  qui  ont  l'au- 
torité ,  qui  font  exécuter  les  lois  ,  qui 
régime  ni  les  intérêts  de  la  commune. 

LOIACME  ,  action  de  lier  ,  de  faire 
une  ligature.  On  poui^ait  dire  liage 
en  français. 

LOIÀCHE.  Oh  dit  qu'il  y  a  du  loU 
ache^  lorsque  la  ligature  est  assez  lon- 
gue pour  être  nouée  ,  ou  que  ce  qui  doit' 
être  lié  donne  assez  de'  prise. 

LOIÉN,  lien.  Ce  qui  sert  à  lier  les 
bottes  de  paille  ,  de  foin  ,  d'aulx  ,  les 
fagots,  etc. 

LOIER,  v.  a.  lier,  se  dit  de  même  en* 
Picardie.  Lai.  ligare.  Grec  lugâ. 


ION  270  LOQ 


f    I 


•  > 


^  L()N'<r1VA,  pnrcMrnx  ,  quifhitlont 
j  nvcc  11  nti'iir  rt  tic  mauvaise  volonte'; 
•  litti'r.ilcinmt  long  f  y  t'as,  Os  Irùi 
,  fil -rnicrs  mois  sont  d'nn  nsageassngé- 
nt'ral.  M.  Lorin  dit  qu'il  les  a  cntendos 
••Il  Pir.'inlir. 

L(  )MSIK\,  ]onisicnne.SoI/oRÙwff, 
li\iv  lonisimne.  Il  rMIait  trente decn 
livns  |inur  dix  livn-s  parisis,  valant 
•  !•  ii/.i-  livres  dix  snus  tour  mis.  Je  croit 
'lu'ill.iut  liitr  loitisien,  quel'auteiirdci 
■  ù  tu  mes  s^énèrales  de  Flandres  or- 
iL  ':.r.i|i}iir  lonisiefif  d'après  les  cooti- 
mi>  (!'•  Lille  :  alors  l'origine  de  cenot 
"■Vot  plus  dnulcnse.  Trévoux  dit  mu 
■-'r'$î  |«^  nnni  d'une  ancienne  monnaNi 
vil!  4  in  lu.irquer  la  valeur. 

D  l>(  iLK,  lofi'iirur.  A lalongneAt 
'  m-i.  ''\  tnr.uie.  Celte  locution  ntfort 


I 


■- ■  ^. 


D  »>.';l' l.TK.  cTi indelle  furt  longue 
:i.     .  .-'.  r  .  . -'   ' -iUr  illiret  vcniT,clqll'- 

^■  ,..  '  -    .  -      •  ..  r.:-- .'  \.'  -il'  4  *.-:s  Innipcriaux. 

I,n>-  iVl-"L"r.roa|»on  de  batiste qo  " 
•  n  r''*!  ■•  "V:  i  "Tï«î  pircc  trop  longue. 
l'ir.i:  *   v     ■.*-.'■: --icfiiri.  Od  ccri^ai*' 

'.     .",  .  r      •■-';•;*  4-]         iUll'i'.  >  .  —  c --'■■ 

\.  ï.'  »>«;i  M:l>'   I-r.ricnips. 

X                         - '■     -.":.:-  î.'  yii'.T     ■  ij^  .  fî^nliv.  tout  près» 

■  .    •■    -    r  r"**  •  rc.    1  .;■:..•_;  Irur,  V  loDC  du  ninr. 

•     •    ■   ^-    "  L*K^»LE.   :':..> t.  \  ieux  mol  dont 

■  ■■            •  .■.:*.'.^    ♦-*':.  ."î.-ri'iiri-'nt conservé. 

:\     '          "•"'  !.■•.•."    :    •  »»«:•:.   !  que  a  laver  la 

!    ■     ■■     •'•.•.  ûi:-'7  .il  .    M'inière  de 
\  .  ■     -.  .'■-  ■    •  :•;   -.^  "  — :•  'pica  enfant di'périt 


«. - 


\ 


'-■,.1    :i  .'-.T  •'  -  ■Vxf'.'nuer  et  se 

■•;  :  7.     L»";.i -.*;-tsfJ  ir.'ViillfVs  n'peut* 

:'•'..::•  .•'.••ï^iuir.      D»'tix  inl'ortunés 

-■  ■:•  •-:  z  a  ?.;  *.::ot:r!r:  quand  on 
•  :    :  :  M''-f  r..  L'-n  ni  1  2u:re,  ou  ne 


\      K  .    ■      ^  .   ,.  •         :    ■  -        .  :    -    -   •  1  :■  r 


i. 


*  1    V~  '    '.*'*viy--  î*  ■!    Virq-té,  De 

M     .■■-  i  1   I  ;.  ..     ■:;'■.  A'.  Lcrirs-î  d'un asleux 


^.    .;i.    f"'»-i^  ^ivVi:;,    parce    qu  un 

■  ;    :■•   :ti:  :  ■.-«:  ir-r?  Ii  Lircrw  vide  , 

^  .  i,..^..    .  .. .    •   i>.|..'r:.        !     ■•    il"'. '^•-ri'-  1-î  ?frTr.-Ir ,  oq  parce 

InS\u:V-<       .1 »•»    ..iMi,-t  '.     '^'-"rV.    -•■■    '     •••r:'?.   Se    dit 


LOR 


S79 


LOS 


»  habite  des  itiohsieuz  et  dés  mam'sel-* 
9  lés  on  des  fillettes.  » 

LoQUETE  (ëte  al*) ,  êtf  e  moii  comme 

LOQTJETER ,  layer  la'  maison  avec 
Qoe  loque, 

LOQUETEUX,  eusse,  celui  ou  celle 
qnîf  IjElte  l&  maison  avec   une  loque» 

LOQUETÏER,  amateur  de  chiffons  , 
de  loques, 

LOQUÊTIER,  chiffonnier  qui  ne 
Tend  que  des  chiffons. 

LOQUETIÉRE,  ouvrière  qui  ne  fait 
que  des  chiffons ,  dont  Touvrage  n'est 
ccuaiposë  que  de  chiffons. 

LORAIN.  Immédiatement  avant  la 
révolution  ,  le  jieuple  appelait  de  ce 
DCtai  une  petite  pièce  de  monnaie  grise 
qui  se  confondait  avec  les  pièces  de  six 
llards,  quoiqu'elle  valut  moins  dans  To- 
fniîon. 

LORIE,  mei'curiale,  sorte  déplante. 
Mercurialis  annua, 

LORIOT  (compère).  Loriot,  oiseau 
jaune  et  noir ,  qui  habite  nos  bois.  Le 
peuple  croit  reconnaître  ces  deux  mots 
dans  son  chant ,  qui  forment  une  ono- 
matopëe.Gattel  dit  que  Scaliger  en  tiré' 
Fétymologie  du  latin  aureoius.  Si  ce 
savant  avait  entendu  chanter  ToiseaU  il 
attrait  changé  d'opinion.  Belon  croit 
aussi  que  son  nom  vient  de  ce  que  son 
chant  semble  exprimer.  Z>« /a  rra  e^re 
dsa  oiseaux f  liv.  6,  chap.  XI.  M.  No- 
dier ne  décide  pas  la  question. 

LORIOT,  gros  bouton  qui  vient  sur 
les  paupières,  orgeolet,  hùrde&lum  ,  à 
éause  de  sa  ressemblance  avec  un  grain 
d'orge.On  dit  ^nssiordiolef  d'où  le  peu- 
ple aura  facilement  fait  loriot,  ce  II  a  lé 
»  lier  au  coin  d'un  bos,  il  a  un  compére 
»  loriot.  »  Se  dit  de  celui  qui  a  cette  lé^ 
gère  tunaeur  sur  la  paupière» 

LORMERIE,  s.  m.  Rue  à  Valcn- 
denoes  ,  qui  a  pris  son  nom  de  la 
demeure  qu'y  (esaient  autrefois  les  cpe- 
fonniers.  L'ouvrier  se  nommait  lar- 
mier, 

Blcx  gart  marchcans  d^cricômbricf. 
Mdodeiiers,  potiers,  lormerie 
DH  des  Marchands,  dans  Jes  Dirions  popii- 
lirires  du  XI  Ile  siècle,  par  M.  G.  A.  Cra- 
I»elet,  p.  i63. 


LOS  ou  LOSTE.  Le  ^  se  prononce, 
polisson,  vaurien.  On  trouv«  aussi 
Yhoste.  Pourrait  venir  de  gueux  de 
l' Aos^ière,  d'o5//ttTO,  poi'te>  parce  qpoe 
les  gueux  se  tenaient  à  la  porte  des 
grandes  malsons  ,  ou  aux  carr<'fOikr8; 
«  Il  est  si  las  qu'  lés  los  n'vcut'té  point 
»  aller  avec  li.  »  Char  à' los,  mauvais 
sujet,  ce  I  vodrôt  été  los  ,  i  n'pait'té 
point.  »  Oji  ne  paiç  yoi^l  pour  ciré 
vaurien.  Le  losle  n'était  pas  un  mauvais 
sujet,  mais  i]  n'avait  pas  beaucoup  de 
chemin  à  faire  pour  Icdëvfcçir. 

Ah  /  nous  sommes  tr.iliis,  cfaés  losles  de 

soldats. 
ÂvecluusLiaut  discours  ont  sur  nous  l'a- 
vantage. 
I.e  BéciprOffuCf  diverlls  sèment  y  act.  i,  ses. 

LOS  DEL  CROX,  fainéant,  homm» 
qui  se  tenaient  couchés  sur'  la  place  di- 
te de  la  Croix  aux  ceps,  à  Valcncien- 
nés ,  et  qui  étaient  au  service  du'W'e- 
niier  qui  voulait  les  employer.  Jèàti 
Molinet,  dans  ses  Faictz  et  Uiclz  les 
traitait  plus  cavalièrement  en  les  ap« 
pelant  les  coquins  de  la  Croix  ,  fol. 
200,  y^, 

ce  Mais  il  sera  vivement  recueilly  par 
»  les  Coquins  de  la  Croix,  qui  mette- 
»  ront  à  mercy  ses  |>ieards ....  » 

LOST ,  LOSTE.  On  Iroute  ce  mot 
ain^i  orthographié  dans  les  interroga- 
toires de  justice  criminelle,  ce  Etl'aap- 
»  pelé  j . . .  f . . . ,  lost  et  autres  injures 
»  lui  montrant  les  poings.  »  Injorma^ 
tion  du  II  juillet  1678. 

Ah/   les  vilains  traîtres  de  Utstes  f 
.Que  ch('s  malotrus  de  houzars. 
On  dirôs  à  les  vir  c|u^iis  serions  loudisros- 

tés. 
Diverîlssomf.nl  en  musique  pour  la  campagnef 

act.  4.  se.  i^e. 

LOSTIÉRE,  féminin  de  losle.  Il  n'a 
pas  une  signification  si  étendue  ,  et  se 
prend  quelquefois  en  bonne  part  pour 
étourdie. 

Mais  véchi  Irs  toslières. 
Morbleu  je  crève  de  courroux. 
Z,e  Jtéciproque,  divertis,  reprcsenlé  h  Haitmes. 

acle  1,  scène  %, 

L03TRTE  ouLOSTERIE,  action  de 
loste,  farce,  tromperie. 

liOSTRiE,  polissonnerie.  Dire  des  los- 
teric6,  dire  des  polissonneries,  des  obs- 
cénités. 


LOII  K 

Lnarkn.ctmMiUpeuil*  valrnr.  On 
tfit  d'utt*  maoTaiw  nurcKindiM,  rh'cM 
iriiiulriti  cl ,  CD  joiunk  lar  Ie  rkA  , 
Mole  lolarit  tat  lettrU. 

LOSTRON.Taariaii.poliNfiD.CIi'àt 

LOT,  TOfmrr  6t  liquidr  jwurla  bière 
ftleTJni  cODtienl  dcili  pintndc  Pa- 
ria, a  QiginM  litm  an  drnkr  kîic 
B  <tui  imr  biMK  dilc  Tilli  (ur  Itrecco 
s  de  iraii  lola  an  Io<  de  lîn  ,  avrc  dii 
s  ann^  d'aTTÎëraigM.  ■  Criée  du  i3 
dictiahr»  1677. 

Lot  (i<li!  m  |Kil  au],  achelcr  en  détail 
tt  tfi'na  devrait  acheter  rngroa.  AlJoni 
bciire  im  bu. 

LUTER.  faire  de*  loti,  [urlagcr. 

L(JUAIKE,latiic.  MailTaiae pronon- 


LODCIIE,  cuiller.  Ne  te  dl 


e  M  dit  pmpre' 
1  de  boi<.  Dam 


appel 

rA(  la  grande  railler  a  aertir  la  xiope. 
Une  loucfu  d'ar^nt.  Ce  mot  manaae. 
Ce|)endam  Btiiitera  donné  tuninie 


d  an  <i*»e  ( 


deniàldnnila'haDle  lociétê  de  Pârig 

lonque  je  m'en  aerraii.  C'etc  un  fla- 

'n  marqniae  de  LaOnBj 

situer.  Ponr  appaiser  lei 

t  rmpjcher  de  pieu- 


«e  je  m  en 
mand,  diiait  la 
il  Tasl  Idi  flardolTi 
pelll»  enfani,  et  ' 

»  papin  al  lout-oe. 

Uana  l'énDinéralioii  doi  nucléique 
pouvait  prendre  le  pluïJFiine  de>  cnlàni 
«rphelim  ,  placée  a  la  snite  de*  coùtu- 

louche.  J'uvai)  bit  cei  nluervations  à 
M.  Lnrin  qui  me  rénôhdjt  par  ta  lettre 
du  16  inin  1819.  o  l'airetroliïé  le  root 
n  louche  dans  J.  Monet,  Thr^sor  de 
s  la  la^gue,/'ra^fa^se,^eque\  prétend 
»  que  ce  mrït  e*t  Picahl.  Cet  aiHeur 
»  confond  ibuvenile  IL 


"  I^J» 


e  brelun 


■.  J'ai 


a  IroQT^auHi,  dan. 
■  loa,  cuUI«r.  V.  D.   LouU  LepetU 
»  lier,  Dicl.  Breton,  col.  644,  Cet  au- 
»  leur  dit  qu'en   Tlaulc-Brelagne,  on 


^motc 


0  LUU 

qu*  rat  aueï  coatonut  an  palni*  moïki 
qui  change  HnTmt  (MiUfKMi  bten  MM 
en  oiicht.  Douce,  dt»ck*. 

LOQCUéE,Iaachie,  cnillerfE.ilà 
une  louche.  Louchie  ae  dit  plia  ttt- 
queramenl  en  Picardie. 

LUnCHBT,  biche  dnite  ,  pnpt 
ù  liMierlaterra,et  nnaiiii  aaidairBiaat 
bêche,  comme  )e  dit  Boquefan. 
lencanintitéen  ceaen*,iaiaH 
dam  une  grande  partie  de  U  Fnnce. 
J'ignore  laraiaonqni  a  pu  délcmîaer 
ce  lexica{;nphe  a  donner  lAs  DMla  qie 
(e  IdiaieuToyà  ,  ttae  ngnlficatian  ap- 
pMih  en  tout  à  cellea  qtle  je  Ifei  aTtii 
indiqnén;  mai*  j'ai  en  na  &Te*rra- 
*age  mjnre  actuel  da  l'eni^tii  de  ce 
mot.  Je  n'avaia  tobIu  que  rendre  wûù 
gloaaitire  moini  imparfait,  jen'aijiai 
réuHi.  Je  peiiae  que  qoelqu'eanemi  de 
*a  gloire  aura  cru  me  luire  delapdne, 
et  qu'il  n'a  rénaûqn'à  birefaire,  àaa 
nn  ctmrrére,  un  raaDvaiaonnage.XMi' 
chel,  dam  le  leni  de  Utcloir ,  elt  pn 
dans  BoreL 

LOUCHET'iEit,  feteùr  de  cuillen. 

LOUDI ,  toile  groaÂére  d'étoupCL 

LOOFHE,  louGe.  vapeur  qui  a'é^ 
j_  i> ipaenéedacha- 


e  de  l'estomac 


•mpapné 
loufie, 
les  eihalniionB  chaudee  quiie  fontieD- 

dit  qu'il  ignore  la  aïgniIic»LLon  de  ce 
mol  qui  me  paraît  altéré  de  houfit. 

LOUFtnXHJT  ,  gourmand  ,  gtfiila, 
.-ivide ,  qui  mange  tout  avec  avidité. 
Comme  si  on  disait  boufe-tout,  Pcal 
venir  de  l'allemaud  luffen.  ~~  ËgUii 
étourdi,  qui  bit  tout  avec  précipilatïoa 
et  qui,  par  cette  raisnn,  fait  tout  oui.  . 

LOUGllt,logif. 

LOUGNABD,  ^di  n[»er*e  et  I»pI 
de  rie  fien  voir,  qui  bit  le  lonrd  pW 
tromper,  poùi'  découvrir  ca  iprtl  Teal 

LOUGKER ,  lorgner  ,  regarder  ta 


ï  quelqu'un  ■ 


LOUÏÉR ,  huer. 

LOUIÉHE,*.  r.mc 
r  louïére,  le  suivre  1 
TUio.' Environs  de  Bavai. 

LOUIS.  «On  n'en  point  louii,  M> 
0  n'  plaît  point  à  tout  l' monte,  a  0> 


LUM 


981 


LUS 


il'esl  pa5  comme  l'or,  si  Ton  a  des  par- 
titans  ,  on  a  aussi  des  détracteurs.  On 
dit  qu'il  tombe  de  beaux  louis  et  or, 
lofiqu'aprês  une  sécheresse  ,  il  tombe 
une  Dluie  long-temps  attendue. 

LOUISON  ,  étoffe  en  laine ,  sorte  de 
camelot. 

LOULOU ,  mot  enfautin  pour  dire 
UD  chien  loup,  Gh'éstun  loulou. 

Loulou  ,  jeune  fille  dont  la  figure  est 
un  peu  forte ,  avec  de  grosses  lèvres  et 
dont  l'aspect  n'est  pourtant  pas  désa- 
gràible.  Ch'ést  un  biau  petit  loulou, 
LOUPE ,  grimace. 
LOUR-LOUR  (à] ,  bonnement,  sans 
|itëteotion.  Il  i  va  tout  à  îour^lour ,  il 
y  Ta  t<>iit  bon'iteràeiit ,  toiit  iinimeut, 
âirec  naïveté.  Dans  les  tablettes  du  cler- 
6)é  et  dés  amis  de  la  Religion  ;  on  trouve 
/lire- /tfre  dans  le  même  sens,  a  Qui  se 
ik  soht  (lèft  ministres)follenient  imaginés 
%  à  force  de  coups  d'états  lancés  klure 
lurCy  ils  éblouiraient  à  tel  point  qu'on 
B  les  prit  pour  des  hommes  d'état.  » 

LOURDIAU  ,  lourdaud.  I  fét  bon 
viiie  TÎeuz  et  lourd,  on  apprend  tous  les 
jours. 

LOUVERGN  AT,  auvergnat. 
LOUVESSE,  louve,  femelle  du  loup, 
J^upày 

LouvEssE,  livéche ,  plante.  Ligusti- 
eum.  levisticum, 

LOZINQUE,  lozange.  Copcr  al'  lo- 
Zinque,  couper  diagonalement. 

L^QUEU,  L'QUEULE  ,  lequel,  la- 
queUe. 

LESQUEUX ,  lésqueules.  Lesquels  , 
esquelles. 

Li*Sy  les,  vis-à-vis  une  voyelle.  Nous 
v^ns  l*s  ennemis  d'prés. 
LUACHE, louage. 
LUAGER.  Lu^a-gé.  Celui  qui  donne 
^n  location. 

LUCHEMON  ,  limaçon.  C'est  ainsi 
^'on  prononce  à  Onnaing. 
LUCHIFER,  Lucifer. 
LUCRATOIRE,  productif.  Acquisi- 
tion lucratoire.  Coût,  de  Cambrai,  t. 
3,  art.  2. 

LOER,  louer,  prendre  à  gages,à  loyer 
MoDOçyl.  Yocabul.  aulr.  hier, 

LUEUR,  loueur.  Monosyl.  Un  lueux 
d'quévaux. 

LUMEy  lu  mière. 

Pour  le  présent  Bruges  se  faicl  trouver 
Tout  y  am'Tè  et  par  tere  «t  par  mer , 


C'est  du  pays  lu  re^plcndissanle  luinct 
Les  beaux  oyscaiilx  congnoist  on  à  lùpJume. 
Molinet,  ^aiclz  el  dtcts,^fol.  Ji^^- 

LUMER,  éclairer.  V.  leiimef.  ^Les- 
»  quels  estoient  conduits  par  une  fem- 
»  me  avec  une  lanterne ,  laquelle,  dés 
»  qu'elle  les  eùst  /um^5  jusqu'à  laditle 
»  cave,  se  retira.  »  Interrogatoire  du 
\6  octobre  i6fi, 

ce  Le  plus  petit  s'arrêta  avec  sa  lu- 
D  miére  à  l'opposite  du  parlant  et  des  - 
»  dits  lacheret  et  porte-sacq.  Iceluy 
»  porte-sacq  s'en  tenant  offensé ,  dit 
»  audit  laquais  qu'il  aurait  à  passer 
»  son  chemin,  et  qu'il  ne  vouloit  ain- 
»  sy  estre  lurtié,  »  Information  du 
9  juillet  i663, 

LUMERÉTE,  déchets  de  bois  très- 
légers  que  font  les  menuisiers. 

LUMIÇON ,  limaçon ,  dans  quelques 
carapagncs. 

LlJMlNEA,  illuminer,  éclaii'cr. 

«  Pour  les  platines  que  l'on  a  louées 
»  pour  luminerla  chambre  le  jour  du 
»  repas  dû  Roy.  »  Compte  la  Halle- 
basse,  1723. 

LURETE ,  chose  de  peu  de  durée. 
Ch'és  une  luréte.  C'est  une  chose  sans 
consistance,  qui  ne  durera  pas.  On  dit 
à  Resànçôn  :  il  y  a  belles  lurettes,  pour 
il  y  a  longtems.  A  Maubeuge  ,  plaisan- 
terie. C'est  ,  y  dit-on,  un  conteur  de 
luréles. 

LURIE  ,  lofiè  ,  thercuriale.  Arrond. 
d'Avesnes. 

LURON,  b^n  vivant,  homme  résoli^, 
qui  ne  craint  fien.  Le  terme  n'est  |>as 
roùchi,  hn  s'en  sert  assez  généralement, 
Boiste  l'a  admis  dans  la  première  accep^ 
tion.  Il  y  a  à  Valenciennes  une  riie  du 
trou-luron,  dénomination  qiie  le  peu-  • 

Île  altère  en  disant  des  trois  lurons. 
'ignore  l'origine  de  ce  nom; 
LUSCE ,  lustre.  Prononciation    du 
pays.   c(  Avoir  raccommodé  la  terrure 
»  de  l'escalier  qui  vast  (va)  au  lusce.  » 
Mémoire  du  serrurier. 

LUSEUX ,  musard.  V.  lûsot  et  les 
autres  mots  qui  en  dérivent.  Tous  pour- 
raient avoir  pour  origine /i^jronV/m^  se- 
des  ludorunty 

LUSIAU ,  luyseau ,  bière  ,  cercueil, 
ce  Car  ainsy  qu  on  le  pensait  enterrer, 
))  il  se  leva  debout  en  son  luyseau.,  et 
»  criast  à  haulte  voix  :  a  Par  juste  ju- 


M'M 


iI02 


MAC 


)>  gcmcnt  de  Diru ,  je  suis  daiiind.  » 
Oudegherst  ,  annales  de  Flandres. 
ijujrseaUf  st'Ion  ll<K|urfort  rst  un  \nBCj 
un  vaisseau  ilo  bois  ou  de  pierre.  Pour- 
quoi a-t-il  cherehé  à  ce  mot  une  autre 
signitication  qu'a  luseau  qu'on  trouve 
(également  dans  son  glossaire?  On  se 
sert  encore  aujourd'hui  du  mot  lusiau 
|>our  cercueil.  Roistc  l'exidiquc  par 
châsse  des  saints ,  cimetière  ,  et  cite 
Rettaut;  il  pouvait  aussi  citer  Fureticre. 
Cette dc'Hnition  est  plus  juste;  beau- 
coup de  châsses  ressemblaient  à  des 
cercueifs. 

LU  SOT ,  longin,  qui  s'amuse  au  lieu 
de  travailler;  qui  examine  toujours 
son  ouvrage  sans  rien  faire. 

LUSOT KRjs'amufier  à  des  riens  au 
lieu  de  s'occuper  d'un  travail  utile  ; 
tourner  bemicoup  pour  ne  rien  faire. 

LUSOTEUX.  qui  /mso/^,  qui  perd 
son  tems  a  examiner  son  ouvrage,  au  lieu 
de  l'employer  utilement. 

LUSSIER,  huissier.  J'tcnvorai  Vlus- 
siez, 

LUSTRE  (crayon  d')  ou  lusse ,  cra- 
yon de  fer  carbure ,  ceux  de  Conté,  par 
exemple,  ceux  d'Angleterre. 

LUSTUCRU ,  niais,  imbécile  ,  mal 
fait,  mal  tourne.  C'est  une  injure  qu'on 
accompagne  d'une  ëpithèle.  Boiste  ad- 
met ce  mot  d'après  Restant  et  Trdvoux, 
mais  no  l'explique  pas.  Cependant  Tré- 
voux entre  dans  assez  de  détails.  V.  la 
P  hilologie fra  nçaise. 

LUXURE,  luxe.  Un  maire  de  village 
appelait  des  chevaux  de  luxe,  dés  qu'- 
vaux  ce  luxure, 

LUYSEAU,  ancienne  ortographf'  du 
mot  lusiau, 

L'ZRS,  les.  Je  l'zés  connois  bcn.  Je 
les  connais  bien. 

M. 

M'  mon,  ma,  vis  a-vis  une  consonne. 
M'  pain,  mon  pain  ;  m'  mason,  ma  mai- 
son, ilf  après  un  verbe  signifie  moi; 
donnez-7/t' ,  donnez- moi.  Prononcez 
donéme,  11  est  encore  plus  rouchi  de 
dire   doném'mêy  donnez-moi  à  moi. 

M'MA  MERE,  comme  si  on  disait  ma 
ma  mère.  En  usage  à  Damousies,  Obre- 
rhics  et  autres  communes  rurales  des 
environs  de  Manbeuge.  M' mon  père  ci 
m* a  mère.  En  usage  aussi  dans  nus  en- 


virons ,  où  l'on  dii  fort  bien  «*  nxm^ 
re  ,  ^  ma  tante ,  s*  mon  onque, 

MA  ,  orge  préparée  pour  nire  è^M 
bière.  L'  ma  bout.  L'allemand  etTin- 
glais  ont  le  mot  malt  dam  le  vùktA 
sens  ;  malt  signifie  aussi  dans  1^  mu- 
nies langues  la  dréche\  le  flamdfid  rend 
ce  mot  par  brais  ,  qui  signifie  lé  gfftin 
grossièrement  moulu  pour  fiiîre  la  Mût- 
re  ,  tout  cela  revient  aa  méoie.  QàiDt 
à  la  drêche ,  ce  mot  est  rendu  en  flft- 
maud  par  draf  ^  en  Rouchi  droque, 

MABE,  bonque  d'Anfers,  V.  bto- 

MABÉRTER  ,  marbrier. 

M  ABOI  AU  ,  sorte  de  mascaron  ea 
cuivre  qu'on  attachait  contre  une  pom-. 
pc  publique ,  et  qui  donnait  païufs 
au  goulot  de  la  pompe. 

ce  J'ai  livré  quatre  chevilettesetdenx 
»  maboïaux  de    cuivre    pour  ladite, 
»  pompe.  »  Mémoire  du  serrurier.  ^ 

M  ABRE ,  marbre.  Quelques  uns  dir 
sent  marpe,  Lat.  m,armor. 

Mabre  ,  bille  avec  laqueUe  jouent 
les  en  fans. 

MABRÉ  ,  marbré,  qui  imite  le  Dur- 
bre  ,  marmoratus. 

Mabrê  ,  marqué  de  petite  vérole.  H 
a  s' visache  tout  mabre. 

M  ABRI  AU  .  coussinet  sur  lequel  est 
placé  un  tourillon. 

MACA  ,  goulu  ,  gourmand.  Ch'ést 
un  gros  maoUj  pour  dire  c'est  un  hom- 
me goulu,  qui  a  de  l'embonpoint.  Peul- 
clrc  par  analogie  à  ces  grosses  poche» 
de  cuir  que  l'on  emplisait  tant  qu'on 
pouvait  ;  ou  à  ces  besaces  de  mendians 
qui  leur  servent  à  mettre  tout  ce  qu'ils 
reçoivent ,  et  qu'on  nommait  itiaedut 
en  vieux  français ,  bas  latin  m€tca , 
quasi  manca  ,  et  par  syncopé  rnaca. 

Maca.  ,  gros  marteau  servant ,  dans 
les  usines ,  à  aplatir  le  fer  ,  en  français 
martinet,  ou  gros  marteau  que  l'eau 
fait  mouvoir.  Macear  en  espagnol  si- 
gnifie frapper  avec  uu  maillet.  Ce  gros 
marteau  de  forge  se  nomme  martinéte. 
en  cette  langue. 

MACA  FOULC A  ,  cabaretia-  fripon 
qui  marque  deux  fois  les  mesures  de 
bière  qu'il  livre  aux  buveurs,  B<M8le 
emploie  maca  pour  vieille  entremet- 
teuse. Pris figu rément  en  espagnol,  ce 
mot  signifie  fraude,  tromperie.- 


MAC 


283 


MAC 


M ACCIGROGNE ,  cotip  ,  blcssorc. 
Hûatitt^pâTHaccigrogne,  M.  Delmnt- 
te ,  dans  ëes  sccneâ  populaires  montoi- 
«e§,  orthographie  maxigrogne. 

VICTOIRE. 

Qaelleaflfbire  !  à  c'thcure  c'est  toudi 
dâ  sMMares  \ 

DESÏRÉB. 

Ooaîs ,  i  vo  tirent  é  tout  vos  sang 
^pi*  vous  n'  d'avez  pu  pas  ein'  goule ,  et 
puis  vous  attrapez  maxigrogne, 

liiA€H£,  mette.  <*  Qu'i  mâche  j 
qia*il  mette.  V.  mecten 

MACHELART.  Il  existe  des  familles 
«^  ce  nom  ,  qui  croient  avoir  une  ori- 
fort  illustre  ;  ce  n'est  pourtant  qu'- 
CfcTe  altération  du  mot  flamand  make- 
K^rfprononcczroakelar),  qui  signifie 
>>\n*tier  de  marchandises. 

MACHEMEN,  de  mativaisc  façon. 
%iirerbe  du  mot  mal.  On  disait  autrc- 
Js  malement  pour  mal  et  radcham- 
cnt.  V.  Monet. 

M ACHENER ,  mach'ner,  maçonner, 
«t  ancien  mot  ne  se  dit  plus  qu'à  la 
=^%mpagne. 

MACHENERIE ,  maçon  et  maçon- 
Çk^ne.  anciens  titres  manuscrits  de 
^€t  ville  de  Valenciennes, 

MACHE-PAIN,    masse- pain.  On 
employait  autrefois  ce  mot  pour  m,an~ 
^ue-pain  ou  manquer  de  pain, 

MACHIË  ,  pain  raache'  que  les  nour- 
rices donnent  aux  petits  enfans  qui 
n'ont  psfs  encore  de  dents.  On  fait  aussi 
cette  opération  pour  les  jeunes  chats 
^ni  commencent  à  manger. 

MACHINE,  terme  d'injure  et  de  mé- 
pris qui  équivaut  à  un  imbécile.  C'est 
aiwsi  un  nom  appellatif  quand  on  ne 
vent  pas  dire  celui  de  la  personne.  On 
dit-  machine  pour  les  deux  gén- 
ies. 

MACHIS ,  hachis  de  viande. 

MACHINER.  V.  mâché  ner. 

MACHON,  maçon. 

MACHONACHE  ,  ce  qui  est  maçon- 
na. 

MACHONER  ,  maçonner. 

MACHONERIE,  maçonnerie.  An- 
icîen  patois  machenerie ,  b.i8  latin 
tnachoneria. 


MACHOTER ,  mâchonner,  m&cher 
à  la  manière  de  ceux  qui  n*oDt  pas  de 
dents. 

MACHUQUE ,  massue. 
Machuque  ,  coup  bien  appliqué.  J' 
li  donnerai  eunc  bonne  machuque, 

MACHUQUER,  maltraiter,  faire 
des  contusions.  M.  Lorin  dit  qu'en  Pi- 
cardie ce  mot  est  employé  dans  le  sens 
de  tarabuster,  de  faire  du  bruit. 

MACHURE ,  meurtri  de  coups  dont 
on  voit  les  places  noires ,  bleuâtres  et 
livides.  A  Lille  on  nomme  rois  machu- 
rés  ce  qu'on  appelle  à  Valenciennts  les 
rois  brousés.  En  Lorraine  on  dit  ma- 
cherè  pour  barbouillé.  A  Metz  on  ap- 
pelle aussi  rois  machurés  l'octave  clés 
rois. 

M ACHURER,  maltraiter,  faire  des 
contusions  ,  meurtrir  de  coups. 

Machurer  ,  noircir,  barbouiller.  Ce 
mot  a  cette  dernière  signification  en 
Franche-Comté.  M.  Lorin  dit  qu'il  est 
d'un  usage  assez  général.  Bouchet ,  au 
icr  volume  de  ses  sérées  ,  fol.  106  v**  en 
donne  l'origine  à  sa  manière.  «  Le 
»  français  badin  se  barbouiller  et  fari- 
»  ncr  de  farine  comme  fesaient  les  prc- 
»  mi(-i^  qui  inventèrent  les  masques , 
»  qui  se  chaufouroient  de  lie  de  vin  , 
»  aont  est  venu  maschurés  ,  qu'on  dit 
»  en  italien  mascarati,  »  On  se  sert 
beaucoup  de  ce  mot  à  Lille  du  patois 
duquel  Richelet  a  pn  le  prendre  ,  et  de 
là  passer  en  plusieurs  provinces.  Il  se 
trouve  aussi  dans  le  Dictionnaire  du 
bas  langage ,  et  même  dans  ce  qu'on 
appelle  le  Dictionnaire  classique, 
dans  l'Académie,  dans  Laveaux,daDs 
Boiste ,  qui  se  sont  copiés  les  uns  les 
autres.  Presque  tous  font  ma  long ,  en 
Flandre  il  est  bref. 

MACIELE ,  grosse  joue. 

M ACLOTE ,  grumeau  qui  se  trouve 
dans  la  bouillie  lorsqu'elle  n'a  pas  été 
bien  délayée. 

Maclote  ,  morceau  de  sureau  qu'on 
place  au  bout  d'une  flèche  de  jonc  pour 
lui  donner  du  poids. 

MACLOTER  ,  mâcher  avec  peine 
comme  ceux  qui  n'ont  plus  de  dents. 
En  Picardie  on  dit  maquailler, 

MACQUE,  partie  du  fléau  qui  frap- 
pe le  blé. 


MAI 


Uc 


'^ — L.  tr    -*-«   X  MCt^iT'^g  I  3nBK 
'ï-   ^    v^ir^   xu  -*^rT»^    1   ?'a-s-    m    ut 


T-x-i^^-i.    ai-:-"  f  ri:  n  jm»>'îff'  .at-ae 

-•X.i-TfiT  I    "•  i.f Ti-re-fnt-»    'IT     Xli     BS» 

Tr.x»:c~-~   r*   -itii*     i*  Ji.i':i*  ;«t^  .  r'-r 
-*«  u  :jiftne    rii  .mi  ^'.f  B»    "i*"3r-    »- 

:  •«  T  r  "Ti  -«-c  :t-i  -. . . 
Hfi  :  f c  -M.Tsi  rr  ira  x  j-a . 

M  \':'!  \.  HV  -:  M  \FLl  ACHT  .  cho- 

M4tUR>«i  M\i-LUJl.n>n-cr«on 

^rr  .  i]u'iM]  pco:  ron««*T  aT«c  k->  lirais. 

^1  AGAIO,  pe:ii  gjrroo  ,  marmot  , 
p<-i!;>s^n  :  piu%rr.  en  parlant  des  en- 
ljn«.  yiagoure  dans  la  langue  «les  os- 
>etex.  ) 

MAGAl'T,  ]>«3re.  V.  mangon  ei 
rmtgot,  tous  mots  qui  ont  la  même  ori- 
gine. 

MAGEMi-^',  mal,  méchamment. 
Patois  de  Lille. 

MAGNE  (à)  qu'  clia  s'roil  vrai  !  Lo- 
cution qui  a  cours  sur  les  (Vontières  de 
la  Belgique  et  qui  r<*pond  à  celle-ci  : 
1*1  ùt  à  Dieu  que  celu  l'ut  vrai  ! 


xni'. 


9tx  Kssrs.  ckoc  ^HB  curas  dvrcoi- 

partie  da  eani. 


u 


rx  "^'T^ 


jx«  raerre  scnaot  a  jeter 
su-rrs  iios  sac  ville  aw^gée ,  w 
niurrî  >s  ■«TMiks^  Ccfaù  qoi  était 
-nçç«  £  zae  Âe  «s  pievresy  icccfait 

ZU      Xn.     aUE-'Z^tAUl  ,    ^oâ     MÊgh 

fr-js-  U'k^zrr»  d^vent  ce  mot  de 
TLC.T  tM."  là  ^riB^Ttcn.  On  pe«t  dve 
itf  r-^f  ecri»?4Qpe  mlfana  vient  d*^ 
•' Axr  aas  À?«Le  ,  etc.  .Ifojn^JioB  cik' 

li-riiniy  Bjtf^ise  en  oeuc  bngoe  \ 

VaG&AC  ,   neHiante  fanme  qa 
il-:  r«ar  asi  petits  en&ns.  Mm.rU. 

Il  AGiŒ.  Bucne  ,  maigre.  Dn  Saio' 
■  "^  ~~     ~  liivr.  Le  fias-Limousin  a 
^i.>£ic«r::  Tsu^nf ,  1  espagnol  nuij^ro. 

MAGF^ITE  y  contraction  de  Mar- 

M  AGUtTE ,  s.  f.  jeone  chèvre.  En- 
T  r^Kis  du  Qnesnor .Du  flamand  maegd^ 
^wr^e,  pacrlle,  et  gO''^  »  chèTrej 
chtr^  np  qui  n'a  pas  encore  porté. 

MAHOME  •  médaille  romaine  en 
çrand  bronze.  CIt'ést  un  mahomé,  cfaa 
n'  pasbc  point.  On  donnait  autrefois  à 
nos  gros  sous,  le  nom  de  maAo/z. 

MAHU  ,  boudeur,  qni  fait  la  moue. 

MAI  ou  M£  [sentir),  puer,  sentir 
mouvais. 

MAICHE,  interjection  qui  signifie 
cela  n'est  pas  vrai. 

Maiche  (juer  à)  ,  jouer  sans  intéres- 
ser le  jet). 

MAIEU .  in&iire  tisseirand.  Il  y  a  eu 
des  familles  Mahien  à  Valenciennes. 

MAIEUR.  C'était  atatrefois  à  Valen- 
tiennes,  le  receveur  aux  consignations; 
dans  les  dampagnes  c'était  le  maire  ^  * 


MAG 


SS8» 


MAL 


St-Amand  c'était  un  huissier*  Vocab. 
austras.  maiour» 

MaIGUERLOT,  maigrelet ,  un  peu 
maigre.  Cb'ést  un  mai^uerlot, 

MâILLË  ,  sorte  de  maillet  propre  à 
liattre  le  lin  pour  en  avoir  la  graine. 
(7c8t  un  morceau  de  bois  pesant ,  ap- 
plati  d'un  côté  ,  arrondi  de  l'autre  de 
30  à  35  centimètres  de  long  ,  de  12  à  i5 
de  large,  auquel  s'adapte  un  manche 
incline  et  un  peu  arqué  ,  de  manière  à 
donner  de  la  facilite  à  l'ouvrier  pour 
opérer  étant  debout. 

Maîlijb  .  s.  f.  une  maille  de  terre  , 
qualité  de  terre. 

MAILLER  ,  V.  a.  frapper  les  batistes 
avec  un  maillet  pour  les  apprêter.  Pro- 
noncez malié,  maillé  se  dit  d'une  toi- 
le dont  le  tissu  est  inégal ,  celle  dont  on 
a  trop  laissé  sécher  le  parement. 

MAILLOTER,  emmailloter. 

MAIN-D'UÈFE ,  main  d'œuvre. 

MAIMDRE,  moindre.  Vieux  mot 
qni  se  ^it  encore  en  quelques  campa- 
gne$.  Il  se  trouve  dans  le  grand  Vopab. 
sons  l'acception  de  demeurer,  mais  on 
pe  s'en  sert  plus  en  ce  sens. 

MAINETÉ ,  avant-part  du  plus  jeu- 
pe  des  enfans  restés  orphelins.  V.  la 
coutume  de  J^alenciennes»  Ce  droit 
consistait  en  une  pièce  de  chaque  espèce 
4e  n^:uble8et  d'effets. 

MAIOTER^  emmailloter. 
MAIQtJE ,   seulement.  I  n'  d'y   a 
maique  deux.  Y.  men, 

MAIRERIE,  vieux  mot  dont  plu- 
sieurs personnes  se  servent  encore  pour 
dire  mairie. 

MAlEtESSE ,  femme  du  maïeur  ou 
maire. 

MAIKIAU  ,  mélange  de  ce  qui  des- 
cendait de  table  ,  à  l'abbaye  de  Saint- 
Amand  ,  et  qu'on  distribuait  aux  pau- 
vres. Il  existe  encore  des  familles  Mai- 
rianx. 

M  AISE  AULX,  boucheries.  V,  ma- 
zeau. 

MAISIER ,  moisir.  —  gâter.  Une 
plaie  m4iisiée  ,  une  gale  maisiée ,  en- 
venimée. 

MAISNE  ,  dernier  né  ,  selon  la  cou- 
tume de  Valencienncs ,  le  plus  jeune 
des  enfans  orphelins.  C'était  lui  qui  a- 
fait  le  droit  de  maineté»  V.  ce  mot. 


Lacnme  Ste-Palaye,  dit  M.  Noël,  phi- 
lologie ,  article  aîné  ,  traduit  cette  ex- 
pression par  cadet ,  puîné,  A  Valen- 
cienncs le  cadet  s'entend  du  plus  jeune 
des  enfans  ;  et  c'est  à  lui  qu'appartient 
,  le  droit  de  maineté ,  sans  doute- par 
cette  raison  qu'étant  plus  jeune  il  doit 
obtenir  une  plus  grande  protection. 

MAISONCELLE  ,  petite  maison  , 
maisonnette.  Ce  mot  n  est  pas  précisé- 
ment Rouchi  ;  j'en  parle  parce  que 
quelques  hameaux  du  pays  ont  retepu 
ce  nom. 

MAK A ,  martinet,  marteau  oe  forge 
mu  par  un  moulin. 

MAKë,  s.  m.  sorte  de  javelot  com- 
posé d'un  bâton  de  trois  à  quatre  pou- 
ces armé  d'xine  pointe  ,  et  de  deux  car- 
tes croisées  à  l'autre  bout ,  que  les  en- 
£ans  lancent  contre  les  portes  ;  instru- 
ment dangereux  et  qui  doit  être  sévère- 
ment défendu.  Ce  mot  est  usité  à  Cam- 
brai. V.  maket  qui  suit.  Ce  jeu  se  nom- 
me aussi  biblot  etdiale  volant  àVa- 
lenciennes. 

M Â KET  ,  morceau  de  branche  de 
sureau  qu'on  met  au  bout  d'une  tige 
de  jonc  [arundo  phragmites)  dont  les 
enfans  se  servent  comme  dé  flèches.  Ce 
mot  a  cours  à  Maubeuge.  C'est  de  ïà 
que  les  habitans  ont  retenu  le  sobriquet 
de  maket  de  Maubeuge,  V.  maclote , 
et  les  promenades  de  A!(adarae  Çlément- 
Hemery  dans  l'arrondissement  d'Aves- 
nes,  tom.  1"  p.  296-297.  En  général 
c'est  ce  qui  se  place  au  bout  de  la  flèche 
pour  lui  donner  plus  de  force. 

MAKOTIN ,  gros  marteau  de  ma- 
çon. 

MALADERCHER,     adresser    mql 

Sour  n'avoir  pas  bien  pris  ses  mesures, 
e  rapporterai  ici  le  quatrain  qvi'un  de 
nos  ouvriera  a  fait  dans  une  occasion 
\  déjà  loin  de  nous,  pour  v^ti  coup  de  fi^-r 
sil  sans  résultat. 

Maladercher  estnn  défaut  -, 

Il  l*a  maoqué  ,  s^s-lu  bpa  come  ? 

L'animal  a  tiré  (nop  haut  : 

I  créôt  qu*  ch'élôt  t)n  grant-bome. 

MALADERIE.  C'était,  à  Valen-r 
ciennes ,  un  hôpital  de  léiH'cux.  Il  v  a- 
vait  autrefois  une  famille  Maladeris 
qui  signait  Maladry  ,  dont  il  ne  r^^^e 


^'~  SK  MAL 


:«     A." 


.'Ta  -  : .  V      •- .      •«  ■  .  m  •  •»  •  z . 

'    •   '  -*    -■  a  ;    -  i— .  mî;i. 

—    -     ■-—  '*— =•  --  ni.i.  :zm ^•iK  nt  se  iroaT* 

-    '   -  ".•''**     2"'*^-^    rzl  iixcunjugiie 

'     •-            -  •■                z  .::           -•-    î    'i:    -■•:^'r:  -  î>c3«'aM>T,  ni, 

•    -               .  -   ■                   .  -                     ï-  ri'"'       i*::*  rïiai  de  l'édition 

.  .   _.        •■■  Ji- '!.  _••:»: -ri-iT  :  ra  le  trouve  dans 

-    .«^        .  -"    -    :• -.—•    i:'.*zi>n  <jm  fcreod 

'  - —  '  •"  -    '-^ï^":    -:■..:.  Cr-^raw  In- 

^  _.:  yZ  iSTz. .  f.  1.  nultntendi. 

■  -        -  -   —                     1  î^iTI     id<:  ii  -.::>  ^«  portenl 

*    -.         ■—  -      ■       '-^  T:»":ii....Ta. .   î-:  y.t<<4  l^ocl  i!s  DKt- 

'*     -     -  *                       -• -:-         ■''■    '"^  :!"->*  rx  :c  is^r  lionne  :  «lift- 

'—-•     --  ~"  ••■  -•*:•:-  •'z   :•  rae  c-l!e-ci  a drt* 

\    .--..     .  "•  -.      .-..     I.    y.:.-      *.»•!•■>     !L  «ï^.'*-- t'r-^  1  qu'une. Cd- 

î            *.    ..  :  .    •-         --•■■••:   "ïi-r.r  ït.  C"<*î  cMun*  ■* 

...-».,  ■  .  '■    .      -.  :    -u       '-  ■  ■  i  ■-»■■" ■:'^     :<=  Il  rcrtedemèBie} 

"»     -  -....-        .       •:   ;  \.-.lJL"7!ï  r»  ErlF.'iER,  uboarrtf 

*•  :  — -.:  .  i-ij^i-z*.  rî-Vijt/i  hjnafOSr 

•   ■    ■  •        " — '•  'l  •-l?\!TTr. .  =:aîu:l€nr. 

\  i-lT  -LiTriSJ^E  .    sjlfaitrict- 

;.    i......!    -       j    . -;    .■■;  ;"j."i-..--:-:tf.<.  Le  fëmBÙ" 

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. .     .1  -.  '.»'  àxil  "î^Iîce,  Se  ditd'n 

^'-  vl.l  "TiJ  .  ïnalifi.*  ,  finesse.  Quel 


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...•.•         •  ■•■ '•    •.'::.  "^l  \I  IM"  .  ni  iîi^nc.  Par  la  suppivs — ' 

•..-•    i        •■•--■■■  ■  >    ::  .".u  ^.t.ommi- iii  Norinamlic.vcPoui^ 
-■»•     %v, .      1  ".^    "        ■  •,■  ■:    '     -  ^.      -  ^jiî..- uîst:  îoir  v.Mi:f:t=»  dit  Basse — 

^   »».    ^-^       .\'  -v-  .    *"^-  ..  :  .  \  .ii:âc-\;ro  \\  1". 

V\;  lNv;i\.K.N.  ,  .rjvî^:         M ALIOCHt nu  M.AI.IOGE  ,  sorte  ' 

liMUN.ii«.^v:    ^M'  ;•   .  -.    ■.■,"■*,   j-:.  C  tU- ^-.->»iuii  Ilot  pour  iiclior  des  chevilles    ' 

»*K^  «."^c  j«v».v»»    M.îîJi^.-  %■-..•  ^\>  ..îvux  t-:i   !irre.   w    Livré  trois  douzaiucs  de 

tv«*Uu  Kj''nu'i  .3C.U  A.v.'.  "  i;ijiud>  piquet»  de  boi:»  de  Irasuc  et 


MAM 


287 


MAN 


»  litre  une  maliose  cour  la  tente  de 
8  la  porte  de  Cambrai.  »  Mémoire  du 
tonnelier i  1771. 

.  JtiALO  ou  MALOT,  grondeur  ,  qui 
mprmure. 

.  Malo  ou  Malot  ,  abeille ,  espèce  de 
growe  mouche.  Apis  agrorum.  Ma  lot 
est  un  taon  ou  bourdon  selon  Borcl.  La 
reine  des  abeilles ,  à  ce  que  dit  M.  Qui- 
Tj.  Jkfalo  signifie  mauve  en  celto-bre- 
too. 
MALQTART.  V.  maloteux. 

Plus  timemus  virus  malos 

Que  wuéppes  ne  que   gros  maltos. 

Jiaicli  et  dictt  Je  Molinetjyol.  ai5  v^» 

MALOTER  y  grommeler  ,  murmu- 
rer>  par  comparaison  au  bourdonne- 
ment du  malot, 

.  MALOTEUX ,  celui  qui  gronde 
ton^ors.  On  dit  aussi  malot  par  apo- 
cope. Etre  malotart  ou  maloteux, 

AiALPART  (prente  en),  prendre  mal 
ce  qu'on  dit,  prendre  en  mauvaise  part, 
ae  clioquer  mal  à  propos. 

lAALTON  ,  frelon.  Sorte  de  grosse 
ipouche.  Ce  mot  est  wallon  ,  et  peu 
usité  dans  nos  environs, 

MALTOTTEUR,  maltôtier,  fermier 
des  droits  sur  les  boissons.  Règlement 
(^  Magistrat  de  Valenciennes,  On 
nommait  autrefois  maltotteurs  oumal- 
totiers  ceux  qiii  levaient  des  impôts  oné- 
reux ,  vexatoires  et  illégaux.  De  mq- 
lum  tollere,  lever  mal ,  abusivement. 
Mémoires  de  Brienne.  tom,  i^^p.i/^i, 
DjQte. 

MALV A  ,  malotru ,  mal  bâti ,  dé- 
guenillé. «  Tenez,  n'avez-vous  point 
»  vu  malt^a?  Cirano,  pédant  Joué  , 
act.  2.  se.  2. 
MALVAUT,  malgré. 
Malva,ut  (à),  mal  à  propos. 
MAMACHÉ  ,  mot  enfantin  qui  si- 
gnifie fromage. 

.  •  MAMACHE(bosd'),  bois  tendre,  mou, 
^lanc,  et  même  du  bois  d'aulne  ,  parce 
^ue  les  clous  y  entrent  aussi  facilement 
^ue  dfins  du  nromage. 

]^AMAN-LOLO  ,    terme  enfantin 
(^ur  désigner  une  vache  laitière. 

TAMBOUR  ,  tuteur ,  curateur.  Du 

^^«igaand.  momboor  prononcez    mom- 

<ùour  qui  a  la  même  signification.  On 

^t   encore   aujourd'hui  mambour  et 

tJl^inioumie  f  quoique  Roquefort  dise 


le  contraire.  Je  conviens  que  dans  les 
vieux  titres  on  confond  souvent  Vin 
avec  Vm.  Boiste  conserve  mainburnir 
et  mainbumie  ;  j'ignore  dans  quel 
canton  de  la  France  ces  mots  sont  em- 

S lovés  ainsi  ortliographiés  ,  si  ce  p'est 
ans  les  vieux  titres  du  pays  Messin. 

MAMBOURNER ,  bourrer  avec  les 
poings  comme  on  ferait  de  la  pAte, 
Comme  al  mambourne  c'  n'en&nt  Ifi. 
Cette  action  est  une  caresse  pour  ôfMCi- 
ner  de  la  souplesse  aux  membres  ,des 
cnfans  j  quelquefois  on  le  dit  des  mpu- 
vemens  rudes  et  brusques  dont  se  ser- 
vent les  bonnes  en  liabillant  les  enfans. 
En  français  actuel  masser ,  qui  signifie 
pétrir  les  membres ,  après  la  sortie  du 
bain. 

Mambouriœr  ,  pousser  à  droite  et  à 
gauche. 

Mambourner  ,  faire  de  légères  con-t 
tusions  en  poussant  et  repoussant  quel- 
qu'un. 

MAMBOURNIE.  Du  flamand  mom- 
boordye.  Prononcez  mombourdaye, 
Boiste  conserve  mainbourg  et  main- 
bournée  qu'il  dit  n'avoir  jamais  paru 
dans  aucun  dictionnaii*e.  J'aurais  dési- 
ré qu'il  indiquât  la  source  où  il  les  a 
puisés.  Voc.  austrasien  mainbourg , 
mainbornie. 
M  AMMOSELLE ,  mademoiselle. 
M  AMOUR,  nom  amour.  Nom  ami- 
cal donné  aux  jeunes  enfans  du  sexe 
féminin.  ]lie  mot  est  ancien  dans  la 
langue  ainsi  que  m*amie  po^r  mon  a- 
mie. 

MANCE ,  mot  toujours  accompagné 
d'abbatial.  La  mance  abbatiale  était 
la  portion  de  revenus  de  l'abbave  aittri- 
buée  à  l'abbé.  Mo-Ticipium,  On  écrit 
mence,  en  français  ,  alors  il  vient  de 
mensa  ,  table ,  ce  qui  revient  aviméme 
pour  la  signification. 

MANCHE,  terme  de  jeu.  C'est  la  di- 
vision d'une  partie  en  trois  dont  chacu- 
ne s'appelle  manche.  Celui  qui  gagne 
les  trois  manches  ,  emporte  l'enjeu. 
Juer  un  lot  de  bière  à  trôs  manches  ;  le 
perdant  paie  l'écot, 

Makche.  «  I  vaut  mieux  perte  1* 
»  manche  que T bras.  »  Il  vaut  mieux 
perdre  l'enfant  que  la  raève.  a  En  pren-- 
»  te  plein  ^  mxinche  et  plein  s'  pan-t 
»  che.  »  Emplir  ses  poches  après  a\ow 


MAN 


lÛMi  mangi^.  a  I  n'y  n  dt's  manches  à 
»  méte.  ))  C'est-ù-dire  qu'avant  d'en- 


treprendre  une  aflaire  i  il  y  a  bien  des 
précautions  à  prendre,  a  Ch'ést  vrai 
»  corne  Saint  Pierre  a  passé  pa  m'man- 
»  che,»  Cela  est  faux. 

Makched'  VI au  ,  partie  la  plus  min- 
ce d'un  gigot  de  veau ,  Pos  le  moins 
garni  de  chair.  Celui  qui  joint  la  caisse 
au  pied. 
MâNCHEUON  ,  manchon. 
MANCHOU ,  manchot,  qui  n'a  qu*. 
un  bras.  On  dit  au  figure  :  «  I  n  est 
»  point  ma ncAoa.  »  Il  n'est  pas  mala- 
droit. Se  dit  au  physique  comme  au 
moral  y  même  ep  (rançais.  Celto-brc- 
ton  mank. 

MANCIEN.  Aphérèse  de  Nécroman- 
cien. 

MANDE  I  panier.  Saxon  mancf  qui 
signifie  panier,  corbeille. 

MANDE  A  BERCHER,  berceau  en 
osier.  V.  mante  dont  la  prononciation 
est  plus  dans  le  génie  du  patois  rouchi , 
quoique  les  dérivés  s'écrivent  par  d. 

MANDELEË,  plein  un  panier,  plein 
uue  manne. 

M  ANDELETE  ,  corbeille,  petit  pa- 
nier à  anses. 

MANDELIER ,  yannier ,  ouvrier  en 
osier.  On  dit  à  Maubeuge  manderlier, 
((  PieiTc  Briquet ,    manrlelier  de  son 

»  stil enquis  du  facteur  de  sa- 

»  blesse  ,  a  déclaré »  Informa- 
tion du  i^  janvier  1666. 

MANDELIN  ,manlcliii,  gros  man- 
telet  à  l'usage  des  femmes  de  la  campa- 
gne \  on  donnait  aussi  ce  nom  à  des 
inantelets  de  peaux  de  mouton  dont  on 
couvrait  les  p<  rsonnes  âgées  et  les  ma 
ladcs ,  pour  les  tenir  chaudement, 
(c  Tendante  à  la  confiscation  de  deux 
»  /nan/<?//7ZJ comme  estantes  ncufves.» 

«  Et  pour  droit  dit  et  déclaré  les- 

»  dites  couvertures ,  desdites  deux 
»  mandetins  confisquées.  »  Pièces  de 
procédure, 

MANDRIN ,  terme  injurieux  qui  si- 
gnifie brigand.  On  s'en  sert  partout  à 
ce  que  je  pense ,  surtout  contre  quel- 
qu'un qui  maltraite  celui  qui  n'a  que 
la  langue  pour  se  défendre. 

MANÉE  ,  poignée ,  plein  la  main. 

MiiKÉE^  écheveau  de  fU  à  coudre. 


288  MAN 

MANËKIN ,  s.  ip.  iMimbiii,  martnei, 
petit  homme.  Du  flamand  tf^anneken. 
Il  y  avait  et  il  existe  peat-élre  enpoije  t 
Bruxelles ,  une  fontaine  dontl'ean  coos* 
le  par  la  partie'natureUe  d'un  en&at; 
on  le  nomme,  dans  le  pays  mannekeik' 
pisse ,  que  le  peuple  traduit  par  moii- 
I  nékin  quipisse, 

I      MaNGON  ,  maladroit.  D'An^  iomI 

j  cet  ancien  mot  par  le  flamand  bedrù- 

ger,  qui  signifie  troupeau;  il  citp  apfif 

Te  verbe. 

I      MANGON ,  «ac  â  peau  dans  leond 

I  les  mulquiniers  apportent  letmbaliilei 

à  la  ville.   Dérivé  de    if^aigotf  juqai 

d'argent  caché. 

Mangon  ,  nom  qu'on  donnait  anx 
bouchers  des  casernes  et  â  ceux  qui  é- 
taient  chargés  de  tuer  les  bestiaux  poar 
les  particuliers.  Aux  bouchers  amba- 
lans.  Ci  En  bouchers  des  cazemes  ê^ 
»  mangons  ou  gargotiers.  »  Rè^ 
ment  des  bouchers  de  1766. 

MANGONISËR ,  donner  ànnenwi- 
chandise  une  belle  apparence  afin  d'at- 
tirer les  regards  et  fesciner  les  yeux  des 
chalands. 

MANIACHE  ,  l'action  de  manier. 
Maniache.  On  dit  qu'une  femme  a 
du  maniache  lorsqu'elle  a  beaucoup 
dégorge.  ^ 

Maniache,  mot  ironique  employé 
pour  mariage  :  il  emporte  avec  lui  ée^ 
idées  obscènes. 

MANIANCE.  Une  administration 
donne  la  ip^niance  ^e  ses  bi.ens  à  un 
homme  d'affaires. 

M  ANI AULE ,  maniable^  aîsé  à  huit 
nier. 

MANIFACTURE  ,  manufacture. 
Cette  faute  de  prononciation  a  lieu  dans 
beaucoup  d'endroits.  C'est  une  suite 
de  l'ancienne  orthographe. 
MANIFACTURIER.  De  même. 
MANIFWJUE  ,  magnifique.  De  mê- 
me en  Lorraine  et  ailleurs. 

MANION  ,  TOUge-gorge  ,    sorte    de 
petit  oiseau.  Motaciua  grisea  y  Lin. 

MANIOU,  celui  qui  aime  à  manier^ 

qui  touche  à  tout.  Ch'ést  un  maniou.  . 

*  MANIQUE ,    espèce    d'anse   qu'on 

-met  aux  caisses  â  orangers ,  pour  aideir 

à  les  transporter. 

MANIIjÊ,   maineté.  Droit  que  le 
plus  jeune  des  enfens  orphelins  de  père 


MAN 


âao 


MAQ 


et  de  mère  a^ait  par  la  coutume  de  Va- 
lenciennes  ,  de  prendre  une  pirce  de 
chacme  sorte  de  l'ameublement  au  dé- 
cès aa  dernier  vivant.  Si  la  pièce  dtait 
unique  ,  elle  lui  appartenait. 

MANITOUT,  qui  ne  peut  rienvoir 
sans  y  toucher,  sans  y  porter  la  main. 

MANrUSj  du  verbe  manier,  lou- 
cher. 

M ANONON  ,  simple  dVspril ,  qui 
(ait  de  petites  observations  ,  qui  a  de 
petites  idées  ,  de  petites  vues  ,  qui  se 
Élit  UD  scrupule  de  la  moindre  chose. 

MANOQUE ,  espèce  de  ])anier  dans 
lequel  on  fait  nicher  les  pigeons.  On 
ëcrit  aussi  manote,  ce  £t  que  pour  chef- 
»  d'œuvre  lesdits  plaqueurs  ou  plat- 
V  fonneurs  dévoient  faire  des  mano- 
»  ques  de  colombier.  »  Requête  du  28 
mai  1761. 

Mavoque  ,  assemblage  de  plusieurs 
linitlles  de  tabac  qu'on  noue  avec  une 
autre  fenilie ,  pour  en  former  àrs  cou- 
ches, 

MANOQUER  ,  mettre  les  menotes. 

MANOQUES>  menotes.  Patois  de 
St-Rëmi'Chaussée. 

MANOTE ,  petite  main. 

BCanote  ,  jeu  avec  lequel  on  amuse 
les  très-petits  enfans ,  qui  consiste  à 
leur  prendre  le  bras  qu'on  secoue  assez 
vÎTement  ;  l'enfant  fait  la  main  morte , 
on  dit  en  secouant  :  manote ,  manote , 
manoie,  haf ,  bafy  bafy  ces  derniers 
mots  en  leur  donnant  leur  propre  main 
contre  la  figure,  y .  patte  poulet, 

^MANOTES  ,  fers  que  l'on  met  aux 
mains  de  certains  prisonniers  pour  les 
empêcher  d'agir.  Menottes. 

Makotes  y  sorte  de  brasselets  en  lai-^ 
ne,  dont  on  entoure  les  poignets  ,  lors- 
qo'il  Eût  froid.  Miton, 

MANQUE  (i  n' peut  qu'],  il  ne  peut 
manquer  ,  s'il  ne  réussit  pas  d'un  coté 
on  d'one  manière,  il  réussit  de  l'autre,  i 
i>e  prend  aussi  en  mauvaise  part. 

MANSUÉTE ,  sorte  de  poire  ,  bon 
chrétien  d'Espagne. 

MANTE  ou  MANDE,  panier  d'osier 
rond  à  oreilles;  lorsqu'elle  est  plus  haute 
que  large  ,  ch'ést  eu  ne  mante  d'  ma- 
ehon.  Ce  mot  vient  directement  du  fla- 
mand mande  y  qui  l'a  pris  du  celtique 
man. 


Mantf.  à  bercher.  V  mande. 
Mante  à  lessive  ,  panier  plus  on 
moins  élevé ,  en  osier  blanc  ,  armé 
quelquefois  de  qua  tre  oreilles  ,  servant 
à  transporter  le  linge  à  la  buanderie 
pour  être  lessivé. 

MANTÏAU  ,  manteau.  Du  celtique 
mantell.  c<  Quand  i  fé  t  biau  ,  prén  t' 
mantiau  ,  quand  i  pleut ,  fét  chu  que 
té  veut. 

Mantiau  d'  quéménée  ,  manteau  de 
cheminée. 

MANTIN  ,  ine  ,  terme  injurieux  qui 
ne  va  jamais  sans  épithète.  Mâtin. 

MANU  ,  Emmanuel.  Par  retranche- 
ment de  la  première  et  de  la  dernière 
svllabe. 
"  MANUÉFE ,  manœuvre. 

M  AON,  maison,  par  contraction. 
On  dit  aussi  simplement  mon,  Va-t-en 
tu  t'  qu'à  1'  maon  Jean.  Va»  jusqu'à  lu 
maison  de  Jean. 

MAQUALIER  ,  mot  picard  qui  si- 
gnilic  mâcher  comme  quelqu'un  qui 
n'a  plus  de  dents.  En  Rouchi  macloier, 

MAQUAVEULE,  louche,  qui  re- 
garde de  travers.  Pour  se  moquer  de 
ceux  qui  louchent ,  les  enfans  disent 
inaquaveule  à  quate  orciles,  qui  saquu 
i'  bondieu  par  les  pieds. 

MAQUE ,  maigre  ,  mince  par  sa 
maigreur. 

Maque  ,  homme  hideux ,  chianlit. 

Maqub  ,  pauvre  ,  misdrable. 

Maque  ,  massue  en  parlant  d'un  bâ- 
ton qui  a  une  boule  au  bout. 

Maque  à  s' eu,  terme  injurieux  qui 
signifie  merde  au  cul, 

MAQUEE,sorte  de  fromage  fait  avec 
du  lait  légèrement  acide ,  qu'on  mange 
frais  en  y  mêlant  de  la  crème  et  du  su- 

M  AQUELION,  grumeau.  V.  Maclo- 
te. 

MAQUELION,  fil  inégal ,  gios  par 
place,  qui  fait  de  f  ilaine  toile,  ce  Ylà 
»  eune  toile  toute  pleine  d^maque- 
»  lions,  » 

MAQUELOTE.  V.  Maclote. 

Maquelote.  Nom  qu'on  donne  dans 
quelques  campagnes  hux  jeunes  gre- 
nouilles qui  n  ont  pas  encore  leurs  pat- 
tes ;  têtards. 

MAQUÉNTON,  maquignon. 


'9 


iMAU 


290 


MAR 


MAQUbîR,  manger,  mol  |)irnri]. 

MAQUKIUAU,  maqnrrcati,  poisson 
de  nirr.  Sromber, 

MAQCrRNK.  V.  enmaquerné. 

M  AQUCT.Sorle  t\e.  dard  dont  le  bout 
nVst  pas  acj'r»^,  qui  se  lance  avec  l'ar- 
balète. 

MAQUETTE,  fleur  d'une  plante. 
—  flocon  de  neige. 

MAilABOU  ,  sorte  de  cafetière  en 
rurvre  rouge  éta ni t^  —  Par  comparai- 
son ,  homme  gros  et  court ,  qui  a  une 
lacr  \ATmi''MaraboUy  cafetière,  est  d'un 
usage  {iéneral  ;  la  seconde  accep- 
tion est  bornc'e  à  quelques  localités , 
quoique  M.  Lorin  ,  dont  Taulonlff  est 
d'un  grand  poids ,  dise  qu'il  soit  d'un 
usage  général  en  style  familier. 

MAllACHE,  man'cagc,  marais.  «En 
»  sorte  que  les  seliapés  sans  chevaux  ni 
»  armes  à  la  faveur  des  bois  et  mara- 
»  ches  ne  sont  trois  mille,  »  Derantre, 
histoire  du  siège  def  alencienneSy  en 
i656,  page  iio. 

Maraciik,  lentille  d'eau.  Lemna  mi- 
nor  et  autres  espèces.  Cha  est  plein  iV 
maraches  ou  maréches.  Cela  est  rem- 
pli de  lentilles  d'eau.  On  dit  en  général 
de  tout  ce  qui  sent  le  marécage  ,  cha 
sent  V marache.  Marais ,  en  flamand 
marasch. 

MARAGER  ,  maraîcher  ,  celui  qui 
cultive  des  plantes  potagères  pour  l'ap- 
provisionnement des  marchés  des  vil- 
les^ et  qui  nourrit  des  yaclics  pour  en 
tirer  le  lait ,  en  faire  du  beurre  et  du 
fi'omage  au  même  but.  Lorsque  le  ma- 
rager  ne  nourrit  c[ue  des  vaches ,  on 
l'appelle  noretier. 

MARBOTIN,  nom  d'une  ancienne 
monnaie  d'or  espagnole.  Marabotinus, 
Mcquefort.  C'est  le  nom  d'une  famille  à 
"N'afeneiennes.  Borcl  a  Marboutin  ou 
Marlboutin  ,  dont  il  ne  donne  pas 
l'explication. 

M  ARC  AND,  marchand.  Des  parti- 
culiers de  Valenciennes  portent  ce 
nom. 

MARCANDER  ,  marchander. 

MARCAND1SE,  marchandise.  Ces 
trois  mots  se  trouvent  dans  les  anciens 
ri'plemens  du  magistrat  de  Valencien- 
nes. Marcander  et  ma rcan disse  sont 
restés.  i)n  n'est  point  marchand  sans 


marchandisse.  MarcanteU  c'n'hafait- 
là. 

MARCHANDEUX^  celai  ^  nar- 
chande ,  qui  discute  sar  le  pnz  d'uw 
marchanuise.  Au  &a,  celui  quih^itc 
pour  sortir  du  lit,  qui  marckande  gfte 
son   oreiller. 

MARCHE,  mars,  nom  de  mois,nar- 
iius.  Blé  à'marthe,  blé  trémois,  tri^ 
cum  tivum, 

MARCHE  A  TERRE.  Nom  qu'on 
donne  en  quel({acs  endroits,  à  lannin- 
nmlaire  ,  fysimachia  nummulam. 
Probablement  parce  qu'elle  se  tnifiienr 
le  sol. 

MARCHISSANT,  touchant  ani li- 
mites qui  les  bordent.  «  Héritier (hu 
»  bien  marchissani  le  chemin  »,  joi 
borde  le  chemin. 

MARCHOTER,  marchander.àMao- 
beugc. 

MARCHOTERESSE,  femme  tpin 
vendre  au  marché  le  produit  de  soa 
jardin,  de  ses  vaches.  M.  Quivr* 

MARCOTE,  belette.  Lor.  moflMie. 
A  Luné;ville  .ina/^o//a/#e 

Marcote,  )eune  fille  vive  ,  étourdie» 
En  Lorraine,  selon  Michel,  Dicn  doi 
locutions  vicieuses,  on  dit  marcoUfi' 

MARCOTEUX  ,  celui  qui  diipote 
sur  le  prix  d'une  chose. 

MARCUCHE.  Mot  employé  dapsk 
canton  de  Maubeuge ,  poar  direqaao 
homme  n'a  qu'une  oreille.  C'est  ans 
corruption  de  Malchus  ^  à  qui  Fi<^ 
coupa  une  oreille. 

MARDIEU^  mardieute,  sorte  d'inja- 
re.  Ce  mardieu  ou  c'  mafdieute-là. 
Pour  dire  ce  b. ...  là. 

MARE  ,  marais.  Prairie  commuoe. 
«  I  faut  envoïer  les  vaques  an  mare.  » 

MAREE,  certaine  quantité  de  gxain. 

MARÉE,  Marie, Jlfan'e.  En  «si^e et 
Flandi-e,  dans  les  campagnes  des  en^i-t 
rons  de  Lille, 

MARE1EUX-  Celui  qui  approvîsieii^ 
ne  de  poisson  de  mer  le  marché  des 
villes.  Boiste  orthographie  jnareyemXy 
M.  Lorin  dit  que  c'est  un  mot  Picard. 
Chasse-marée.  On  le  trouve  cians  les 
auciens  manuscrits  de  lavillede  ValeiH 
ciennes. 

M  ARFi^UË  AU  on  MAR£SQlJEAn, 
prairie  inondée^  ne  produisaoït  que  de 
mauvaises  herbes. 


MAR 


891 


MAR 


«  11  a  ÊEiit  travailler  à  ce  marequeau 
»  pendant  nombre  d'anoiSes  à  faire  des- 
»  sécher  ce  marequeau ,  applanir  et 
»  combler  les  lacs  d'eaa,  (aire  des  fossds 
»  tant  pour  ce  dessèchement  que  pour 
»  avoir  des  teires  à  effet  de  les  r<îpaiidre 
»  sur  ce  marequeau  et  autres  ouvrages 
»  nécessaires.  »  Requête  au  Magis- 
trat, 

MâBESCHES,  village  à  la  proximité 
de  Valenciennes.  Son  nom  lui  est  v^^'du 
çle  sa  situation  dans  les  marais. 

MAEFOULIEB,  v.  a.  Marfoulier 
\t  pain  ,  c'est  le  couper  mal ,  inégale- 
ment, scrtout  le  pain  frais  ,  plus  ditli- 
dle  à  couper  net.  Corne  il  a  marfouliè 
l'pain  ! 

Mar^ovlier,  chillonncr. 

J*ai  eu  cbell*  coifTe  à  Pâques 
Lé  via  loute  marfouliée 
Et  l'carcaue  est  louie  brixiée. 
Chansons  puloift  t. 

MARGtrSEUR,  marguillicr.  Ce  lei- 
ane  est  Lillois. 

MARGOT,  s.  f.,  tourbillon  (le  vent 
qoi  cause  des  ravages,  déracine  les  ar- 
Ares  »  enlève  les  toits ,  les  moulins  à 
-vent,  etc. 

MARGOTE,  marcotte. 

MARGOTER  ,  marcotter.  I  faut 
margoter  les  œillets.  De  même  en 
Franche- Comté. 

MARGOULÉTE,  mâchoire.  J'iè  cas- 
serai la  margouléte.  M.  Lorin  dit  que 
cemot  populaire  est  d'un  usage  général. 
Je  le  crois  ,  mais  je  ne  Tai  trouvé  nulle 
part. 

MARIAXJLE ,  témoin  peu  digne  de 
Im.  Coutumes  du  Haynaut,  Boiste  ci- 
te ce  mot  d'après  Wailly;  il  aurait  pu  le 
citer  d'après  Trévoux  qui  critique  1'  r- 
thograpne  qn'cn  donne  Furetièrc. 
Dans  ce  pays,  on  désigne  par  mariaule 
un  homme  de  rien,  qu'on  n'estime  pas. 
Furetière  ,  en  effet ,  écrit  marjolet  et 
c'est  avec  un  i  qu'il  faut  Técrire,  et  puis 
c'eai  mariaule  et  non  marjaulet  ou 
maHolei  qu'il  faut  dire.  —  Nubile , 
manable^  en  quelques  endroits. 

MARICAU,  marichau ,  nom  du  ma- 
réchal ferrant  et  de  la  blate,  à  Maubeu- 
ge.  V.  marâssian. 

MARIE  AU  BLÉ ,  fille  choisie  cha- 
que année,  le  jour  de  la  fête  des  fileuscs, 


par  les  portefaix  de  la  Halle  au  blé.  Ils 
la  revêtent  d'un  habillement  blanc  gar- 
ni de  rubans  roses  ,  et  l'accom)>agnent 
dans  les ruis  où  ils  lui  font  danser  le 
menuet  ,  Tallemande,  la  valse.  L'un 
des  garçons  de  la  fête ,  porte  un  plat 
d'élain  couvert  d'une  serviette  bien 
blanche  ,  dans  lequel  on  met  les  pré- 
mices du  grain  de  l'année.  Ce  garçon 
est  costumé  à  Tantique  ,  avec  un  plu- 
met vert  et  rouge  autour  de  son  cha- 
peau;  il  tient  une  espèce  de  thyrsegurni 
de  rubans.  Le  danseur  est ,  ainsi  que  la 
Marie  au  blé  ,  vètud'un  habillement 
blanc  garni  de  rubans  roses.  Deux  vio- 
lons et  une  basse ,  également  costumés , 
forment  l'orchestre  qui  accompagne  le 
cortège.  Cette  fête  dure  huit  jours  ; 
elle  commence  vera  le  i5  juillet,  ou 
plutôt  le  troisième  lundi  de  ce  mois. 
Outre  Thabillement  qui  lui  reste,  cette 
fille  reçoit  une  certaine  rétribution ,  est 
nourrie  et  défrayée  de  tout.  Autrefois 
ce  rôle  était  joué  par  la  fille  d'un  bon 
bourgeois;  mais  comme  on  abuse  de 
tout ,  même  des  meilleures  institutions, 
il  est  résulté  de  celle-ci  des  inconvé- 
niens  qui  ont  décidé  les  mères  à  ne  plus 
permettre  à  leurs  filles  de  se  donner  ain- 
si en  spectacle,  et  à  courir  les  hasards 
d'une  pareille  orgie  ;  on  fut  réduit  à 
prendre  des  filles  de  moyenne  vertu. 
Cet  usage  se  per<l  ;  les  quctcs  que  font 
les  conducteurs  de  la  fête;  ne  produisent 
plus  assez  pour  couvrir  leurs  dépenses 
ce  satisfaire  aux  exigences  de  leurs 
gosiers  altérés.  La  dernière  de  ces  pro- 
menades dansantes  a  eu  lieu  en  iS^S. 

Marie.  Ce  mot  donne  lieu  à  beau- 
coup de  locutions  populaires  non  seule- 
ment à  Valenciennes,  mais  probable- 
ment dans  plusieurs  parties  de  la  Fran- 
ce. 

Marie  l'affrontée,  jeune  fille  hardie. 

Marie  bonne  biétc,  méchante  femme 
qui  dit  souvent  des  injures. 

Marie  bonne  lanquc,  babillardc. 

IVIarie  cafoule ,  femme  qui  tripote  , 
qui  fait  tout  sans  ordre. 

Marie  chichéte  ,  jeune  fille  qui  fait 
la  capable.  V.  chichéte, 

Marie  l'emblafe ,  femme  qui  £Biit 
l'empressée,  qui  fait  beaucoup  d'em- 
barras pour  ne  rien  &ire  qui  vaille. 

Marie  gralion  ,   salisson  ,  souillon 


M  AU  9 

r.  niiiM'  ulc  ri  malpmprr.  l-.^r^lK-n  dit 
'  qii<>  l'i-lie  InruUoo  ni  rinpiot  ■>  par  Ir 
p»p!rdrPiii»jTrci«iiilin'     '    ^' 

MxUK  gripi^ie. 
Maue  groclr.  Si 


1  iMcaiiina.  Blaua  orientalU. 
MARJOLIN,  pctil  fagol  urvi 


r. 

Mari 

h-nurni 


ié\n 


Jailpenraix  pciii  enCini 
ignsnon,  femme  gnmilTa 
■  modnti,  fnnfUE  doduf ,   ^ 

p(lVml.<.niK.lnl. 


lilIraomauTi 
S\\«.K  lin  I 

qui  p.irl<-  nvi-r  vnlutiilili'. 
Marie  iii.gic,t>-iimic  1ml 
MAHictoutnulr.reoimc. 

3a  irtii't  du  d^wnlrr  dani  1< 


tprn,,« 
bndniiiltrns 


MAR1t:.]l«tm(irii  e 


Il  {|tii  marqi 
vaminmnsqii    ta  fciume. 
MABIER  V  Onrmploi 

»  r/erl'filc  Pierre.  «  Il  vi 
la  fille  d<' Pierre. 


qu'u 


ie  image  • 
tld   dcu 


1  I.,  773i.36 
MiRIOLEB,  mot  ironique  pourdi- 

alARIOLÉTE.trés-pelitfagol^u'on 


la  clialcur  de  >'évapr 
MAfilSSIAU.ma 
éniiùK  autrefois 


1.  On 


M  ARLtTF:,  terre  m^Iingte  de  na^ 

MARLIN  ,  merlaa  ,  poinon  dener. 
AnXVII*  ùwle,  on  écrirait  indiffi 

Trnt  m  Irai»  orlhographn  ■oni  emplo- 
vrrs  dana  le  m^e  ^rrit. 

ïklARLO,  jeime  mâle. 

M.ARLON  ,  iDorcean  de  elitni.  Déi 

marin»,    " 


TllAllLCliTE,  frrr 
.our  «voir  et  qui  t 


lonsdecbaul. 


'.-Il* 


M.iRMOSF.LLE: ,  mademoiMllt.  I 
n'y  Bïôi  tout  plein  d'Lelle*  marm- 

.MAR.HOTE,chrï«lide  niie,c'o<-i- 

r.-.Ya"ngurd«?e"ia?tf. 

MARMOTIN.  petit  mariDOl. 

MARM0C3EK   »'inqulAer,  iir«™ 
peine  ,  repasser  plusieurs  cbow*  àt» 


MCoquUlarlU'^ 


Il  léfM  root-à-mc^ 


MAR 


295 


MAR 


MARNACHEj  action  de  marner  la 
terre,  la  fnmer  avec  la  marne. 

Marnace  ,  mélange  de  marne  et  de 
houille^  pour  la  faire  Drùler  plus  facile- 
ment et  donner  plus  d'aahërence  à 
celle  qui  est  menue  et  sèche^  telle  que 
celle  dcFresnes  et  de  Vieux-Condé.  Le 
mot  mamag'e jl'existe  pas  en  français , 
quoique  la  cnose  soit  connue  et  se  fasse 
en  France  ,  dans  le  pj^raier  sens.  . 

MARNIOQUE',  marnioulè ,  soufflet 
SUT  la  joue. 

J*ai  Liau  erier  «ie  /  î'étoufe',. 
H'allôttoudi  pourcha, 
J'i'aros  fouqué  eutte  marniouft 
Si  j'arôs  eu  c'forche  lâ. 

Chansons  pa  toises. 

MARONE,  culotte.  Ce  mot  a  la  mê- 
me signification  à  Lille  ,  en  Picardie  et 
à  Mons. 

Le  soir  quand  je  mange  des  pronnes  (pru- 
nes),. 
De  bon  malin  je  suis  levé  , 
Alors  je  fifis  dans  mon  maronnes 
Pour  épargné  noire  privé. 
Di'grâces  des  maris,  comédie,  par  Gtlte  du 

Houssitf  act.  9j  se.  9. 

Sentit  Vmarone  du  brasseur^  se  dit 
de  la  petite  bière  à  laquelle  on  ajoute 
un  peu  de  grain  et  de  houblon  pour  la 
rendre  meiileure.Ete  às'jnarone,  aimer 
les  femmes  avec  passion.  I  vencirot  jus- 
qu'à ses  marones ,  dit-on  d'un  dissipa- 
teur. Vesser  den  ses  marones,  avoir  peur, 
étire  4)oltron.- 

Maroiie,  Marjolaine  ,   selon  d*Arsy, 

3ul  peut  avoir  pris  ce  mot  dans  la  tra- 
VLQlioti  àeV  Histoire  des  plantes,  de 
Dodoens,  a  Geste  noble  herbe  odorifé- 
rt  rante  ,  dit  cet  auteur  ,  se  nomme  à 
»  présent  cs-boutique  majorana  ,  en 
»  français  >  marjolaine  ou  marone,  » 

Marone,  paquet  d'œufs  qui"  se  trouve 
dans  les  femelles  dcs-cabillaus,  poissons 
du  genre  des  gadcs. 

M ARONER,  culotter,  mettre  la  pre- 
mière culotte  à  un  enfant.  Enfant  del 
première  marone ,  pour  exprimer  un 
adolescent  qui  veut  faire  le  capable. 

Maroner  ,  juer  del  marone ,  faire 
l'acte  vénérien. 

Roqnefort ,  dans  son  supplément , 
donne  à  ce  mot  une  signification  lout- 
à-fait  ridicule.  aMaroner,  dit-il,  c'est 


»  mouiller  le  fîl  dit  coron-  avec  le  pou- 
»  ce  et  le  premier   doigt  de  la  main 
»  droite    avant    de    l'avaler.  »  1°  Ce 
n'est  pas  avec  la  main    droite   qu'on 
tourne-  le  fil  dans  les  doigts  ,  mais  avec 
la  gauche  ,  on  y  met  souvent  les  deux 
main8v2°  Cette  opération    ne  s'appelle 
pas  maroner,  qui  n'a  que  les  significa» 
tions  ci-dessus^  mais  méfoner,  qui  s'en- 
tend du  mouvement  des  deux  doigts  qui 
tournent  le  fil.  S^Ne  semble-t-il  pas  qu'- 
après cette  opération  on  avale  le  fil  ?  Il 
fîallait  dire  qu'avant>  de  faire  passer  le 
fil  sur  la  bobine  ^  onle  roule  (mèrone) 
dans  les  doigts.  4"  H  fallait  expliquer 
qu'a^'a/tfr  est  un   terme  de  fileuse^  qui 
signifie  faire  passer  le  fil  sur  >la  bobine 
en  passant  par  le  fer  auquel  s'adapte 
l'ailette.  En  filant  à  la  manchette  (V.  fi- 
loire)  on  se  sert  de  la  main  droite  pour 
toarnerla  manivelle  qui  fait   mouvoir 
la  roue.  Alors  cette  main  n'a  que  de 
couris  momens  à  donner  au  méronage^ 
en  filant  au  pied,  c^est-à-direen  fesant 
mouvoir  la  roue^  au  moyen  d'une  péda- 
le, les  deux  mains  sont  occupées  à  cette 
opération ,  mais  le  mér^nage  propre- 
ment dit  se  fait  de  la  gauche  ^  «e  qui  est 
assez  nature] ,  la  quenouille  étant  pla- 
cée de  ce  côté  là. 

MARONIER,  petit  garçon  qui  porte 
des  marones  (culotes). 

Maronier  d*Bapaume^  morveux.  T. 
de  mépris  dont  j'ignore  l'origine. 

MAJIOTE ,  poupée  dont  s'amusent 
les  enfans.  M.  Lorin  dit  que  ce  mot  est 
d'un  usage  général  pour  désigner  la  fi- 
gure grotesque  entourée  de  ^elots  ,  qui 
sert  d'emblème  à  la  folie.  Je' le  sais.  On 
dit  aussi  en  style  figuré'  :  Chacun  a  sa 
marote ,  pour  dire  que  chacun  a  un 
penchant  qui  le  domine. 

Marote  ,  nymphe^  chrysalide  nue, 
parce  qu'elle  a  l'an*  d'une  poupée. 

Marote,  enveloppe  de  terre  qu'on 
place  autour  des  firefles.Celle  qu'on  met 
aux  doigts  lorsqu'on  y  a  mal. 

MAROU,  chat  mâle.  "Lai,  f élis  mas» 
Matou. 

MAROtJLER,  crier  comme  les  chats 
quand  ils  cherchent  à  s'accoupler.  — 
Fig.  Courir  les  filles  comme  les  marous 
courent  les  chattes. 

M  AROULEUX,  coureur  de  filles. 


MAS 

!llAHOUSSI-:,r<'niiiii: 

Maruiuk  ,  uiurrliaiiiU'  île  (iicTtrii* 
l'I  dv  IruiutrCB,  qui  luule  daiu  le* 
«iiH|ia|[iir)i  pour  (cudrc  ta  marcfaau- 
iliw.  t.Vi»nil  Ira  marvuMtt  «icnu'le  , 
II*  riiriii*|[>iilbJnaHr*. 

MAItt^lili,  inan'ht',  place  pnblliuc. 
Marquiau  [lUxin,  iiiarchi!  au  poinaon. 


Maraiit  an  \it 
monde  [Kirlc  lî  lu  Ci 


>hl.!<: 


I    1< 
Ira  itrainc 


MAltSACIlK.  Toul 
lu  (inindv  cullurr  (|U 
■uun.  1  faul  aonicr  Ici  manaclus.\ 
HeIs  maraage.  Le  Grand  Vocabulaire 
dil  qoi!  manécAe,!.  t.  «Ile nom  — '~~ 
tluoiiuù  l'orgo  CD  pinaieun  nrot 
jL'rniixiUF  ce  maraage  ,  c'e*t- 
l'iil^-  de  mors  ne  fait  qu'une 
de   ce  (]u'nii  rnleiid    par  mars. 


,rgl. 


I   doule  d'aj 


I,le 


rt'iKl 

MARTEAU,  veille debois.  «  On  a 
B  fiiil  un  maneau  contid^able  dana 

M  AHINQUK,  mi^iange,  aone  d'oi«au 
Lea  enfùiii  pnuiluÎYciit  le>  métanc'a, 
parce  qu'il»  civient  qu'elles  ont  vendu  le 

Masini^vk,  ri-inmc  mdclianle,  aca- 
riâtre. Ch'^t  cuDc  mazinqae  d'Au- 
hry.  Trà-miicliante  femme.  Aubrj  e»i 
un  village  ù  une  licuc  de  ValeuclenncB 
oi'i  les  rcmincs  ne  sont  pal  plus  mi- 
eliantei  qn'ailleun.  Les  mi<sange>y  a- 
IxHidaient  avnni  que  la  fureur  des  Ai- 
frichcnicns  n'ait  délruil  Ici  superbes 
foi-fls  qui  omnienl  ce  village  cl  reini 
de  Itaisines.  S'di!piler  canieeiine  mo- 
zinqae  se  dit  psr  CMnparaisiin  de  la 
diipule  des  femmes  an  gazouîlli)  des 


MASNIÉRE,  masniéne,  demL-ure  , 
domicile.    RégUmenl  du   Maghiral 
de  faleavienitet.  On  disailmiuniDr, 
ntOïiJ^«rot»JajonJiie/-|K)ur  habitant. 
Une  lerre  masaiini  s'enlendail  de  cel- 

rieure.  On  en  fcsail  lie  poivi^cs  pour 
excitera  boire. 

MASTJFIER,  rendre  massif  en  pai- 
Innt  de  la  [râle.  Vous  1*  masiifici  trop 
avec  du  bure  (beurre).  V.  masiiftt. 

MAtiOM,  mnison.    Comme  dans  le 

VocaLul.  anstrasien  et  i  Muntlidlinrd. 
«  Cli'ésl  l',n«ïo«  du   lion    Dieu  ,  on 
V  c'y  bût  ni  on  n'y  mindie.  »  Se  dit 

MASTIQUÉ,  collé  comme  avec  du 

mastic.  «Il est  htnmasiiqui,  nil  tient 
liicn.  Eie  masliquè  eonie  dés  érengs, 
l'trc  pressé  comme  des  harengs  dana  la 

4  MAS 

d'une  maiaûn  où  l'on  p'olbv  pas  de  »- 
fruitiiuacmeni.  Sas  lalin  nuuin,  ^ 
cnpe  de  mamio.  Dana  leaVospa  n 
■lit  mogecn.  V.  Richard.  En  pauiidt 
Ldie  magtoa. 
MASUNACHE , 


qui  1 


«^nn""£ 

TUCtioDdctPM^ 

MASOK  D-VILLE.  hitel  d«  »ilk. 
HASONÉTE,  petite  maluo,  mû- 


MASSAQDU,  s.  ni.  manvaù  ou- 
vrier qui  bitmalson  onvrtgcJtfuM- 
cnest  nn  mol  populaire  qui  se  dit  UM 
à  Paris. 

MASSAEouMASSARD,  trieriet. 
Bas-b 
Gardi 


■e,  du 


r.Ti*- 


redulT 

le  la  ville  de  Valenciennes. 

MASSARDRIE,  trésorerie . Nom  tp*- 
in  donnait  à  Valenciennei  à  la  trëson- 
ie  de  la  ville. 

MjISSARTE,  mansarde. 

MASSEDR  ou  MASSCEDR,  nligie» 


r.Nousi: 
MASSIVER,  re 


[rtei 


nassif.  Ce  mol 


té.  Vous  allez  Tnoitîptr  vo  p&le.  Vou 
allez  rendre  votre  {>tte  massive. 
MASSOU,  canard  mâle.— Roudeur, 

sérable  quoiqu'il  soit  riche.  Locutim 
timiiliére  àMaubeuge. 

MASTÉLE,  1.  f.  On  disait  ubitcH 
icaii£/^e (uBslelle).  Gâteau  arrondi, 
pint  et  Cloquant ,  marqué  de  plusieun 
pelili  trous  su  milieu  delà  tacesup^ 


MAT 


fidli 


MAT 


M ASTOQUë  ,  nom  que  les  borins 
ionneot  aux  gros  sons ,  ou  pièces  de 
liz  centimes. 

M ASTOUCHE ,  graine  de  capucine 
Itrcpeeolum  majusj  marinées  dans  le 
rinaigre  avant  d'être  mûres  ,  et  qu'on 
sianf^e  en  guise  de  câpres.  On  marine 
toasi  les  boutons  des  fleurs  avant  leur 
iéreloppement . 

MASTRECQtJE,  tranche  de  pain 
d'ëpice  façonnée  en  rond  ou  en  hexa- 

Sone,  tl'on  pouce  d'épaisseur,  diamètre 
:e  si^c  pouces  ,  que  les  marchands  qui 
les  débitaient  plaçaient  sur  des  tables 
avi  milieu  des  places  publiques  ;  ils  h.'s 

i'cmaient  aux  dés  contre  de  l'argrnt;  ce- 
ui  qui  gagnait  trouvait  moitié  de  bé- 
néfice ,  et  le  banquier  n'y  perdait  pas  ; 
il  avait  encore  la  chance  de  gagner  sans 
rien  hasarder. 

MASTRICOT  ,  polisson  ,  vaurien. 
Ch'ést  un  ptiot  mastticol, 

MASTRIQUÉTE  ou  MASTRO- 
QUETE  ,  jeune  fille  qui  fait  la  capa- 
ble. 

MASUQUER,  réfléchir.  M.  Lorin 
dit  qu'il  a  entendu  en  Picardie  ,  em- 
ployer ce  mol  dans  le  sens  de  muser , 
d'aller  d'un  ouvrage  à  un  autre.  Cela 
n  exclut  pas  le  sens  qu'il  a  parmi  le 
penpie  de  Yalenciennes.  Muser  en  ce 
patois  signifiait  aussi  penser  et  chan- 
tonner. 

MASUWIERS.  V.  Masnier.  C'est  la 
lléme  chose,  a  Nous  avons  promis  et 
^  promettons  pour  nous,  nos  hoirs  que 
^  les  corps  et  les  advoirs  des  bourgeois 
»  et Ae%  masuufiers  àeNdAtucicnnef  ,• 
^  nous  les  wardcroos  et  dehors  la  ville 
^  et  dedens.  d  Charte  de  Jean  d^A- 
*-*esne3  de  1322  ,  manuscrite.  Man- 
^Uuirius.  Bas  latin  masoverius, 

MASWIR  ou  MASWIRE  ,  celui  qui 
^oit  des  rentes  foncières.  Terme  lié- 
geois. 

MATE  ,  moite  ,  un  peu  humide.  -— 

^êlre),  être  fatigué  ,  sans  courage,  avoir 

«haud  ,  être  accablé  de  las:»itude,  abat- 

.  tu  par  la  chaleur.  Matt ,  en  allemand 

signifie  faible. 

Gist  là  brutal  &ans  gloire  el  sans  salade 
L'ttflg.  est  peu  radde  et  i'aulre  csl  malle 

fet  fade. 
Molinett  Failli  el  diclzt  fol.  l6  V. 


Pour  Jes  uns  et  les  autres  honnir, 
Non  pas  romnie^pcrsonncs  maies. 
Fièrent  snr  esrus  el  sur  plaies. 

QuiaiH,  branche  des  royaux  lignages 
vers  s368. 
Je  dcmouruy  moult  esbuhy  , 
Honteux  et  mai, 

Roman^de  la  Eose,  v,  «SgS. 

Car  n'y  osnye  la  muin  tendre 
Tant  esioys  mal  el  vergongneux. 

M38  8.   4 

Ou  gens  enlroient  de  toutes  sortes 
Aveoir  angloisqu'estoient  bien  maihes, 
rigites  lie  Charles  VII,  p.  67. 

—  (faire).  Il  fait  mate  lorsque  l'air 
est  chaud  et  pesant.  S'employait  autre- 
fois pour  mauvais,  a  11  faindit  (feignit) 
»  comme  bien  le  sçavoit  faire  une  ma- 
y>  ihe  chière  (mauvaise  mine).  »  Cent 
nouvelles  nouvelles  \\om\ ,  33.  M. Lo- 
rin dit  que  ces  mots  sont  des  locutions 
familières  employées  généralement.  Je 
le  pense  ,  mais  les  lexicographes  ne  les 
ont  pas  admises. 

MATELOTE  ,  grumeau  à  Maubcu- 

MATlîiNÉE ,  matinée. 

MATÉNES ,  matines.  Vlà  1'  preu- 
micr  cop  à  maténes,  dit-on  ,  lorsqu'on 
entend  des  reproches  auxquels  on  s'at- 
tendait ,ou  que  quelqu'un  cherche  une 
mauvaise  querelle  dans  l'intention  de 
se  brouiller. 

MATKNEUX,matineux. 

MATER!  sorte  d'exclamation  qui 
marque  l'étonnemcnt.  C'est  une  Invo- 
cation à  la  mère  de  Dieu. 

MATERAS,  matelas.  Ce  mot  appar- 
tient au  dictionnaire  de  ceux  qui  croi- 
ent parler  purement  français.  On  dit 
en  flamand  mattras  ,  en  bas  latin  mo- 
tratum.  Ancien  fruneais  matras, 

MATÉREAUX ,  niatériaux.  Se  dit 
par  ceux  qui  croient  parler  purement 
français.  Se  dit  de  même  en  Lorraine 
et  ailleurs. 

MATEUR  ,  moiteur ,  humidité  lé- 
gère. 

MATHELIER  ,  valet  de  boucher  à 
Lille  ,  ce  qu'on  nomme  à  Valenciennes 
mangon  ,  et  à  Lille  même  magon, 

MAniIEUSALÉ.  Mathusalem. No- 
tre patois  n'est  pas  le  seul  qui  rende 
ainsi  cet  ancien  nom  de  l'écriture  ;  on 


MAT 


298 


MAll 


1p  trouve  fl.ink  \v  Dirlioiiniiirc  rraiirais- 
allriiiaml  <le  Rmlnrl*.  Fitux  comm- 
Malhifutalè  ;  «p  dit  P^^Q**  cvprimrr 
tinr  extrême  virilleiwe.  Bourguiff.  JVa- 
ihieuaaiai  Dann  Villon ,  grunu  IVsla- 
mrnt ,  on  lii  AfalhusaU. 

T.in>  (|iril  ••  <lc  long  ri  «li-li*. 
(  Ain  que  ilr  liiy  »«iil   mrinoiie  ) 
Vi«  re  •iiilitnl  i|iie  MuihuMalê, 

MA1X)N,  s.  m.  sorir  cl«*  froninpe 
fait  de  rri^inr  et  d'œufi  nirlt'srnscmblo; 
on  Ir  manf;r  m  le  flf^Iayniit  dans  un  peu 
de  luit ,  en  v  ajoutant  du  sucre.  On  dit 
à  quelqu'un  qui  se  plaint  qu'on  ne  lui 
n  laissé  que  le  fond  <lu  vase.  «  Au  fond 
»  les  matons  y  sont.  »  Ce  qu'il  y  a  de 
remarquable  c'est  que  dans  le  lan{;age 
^ounne ,  madzon  signilie  lait  nigre. Vil- 
lon a  parlé  des  matons  dans  le  second 
f  o  iplet  de  la  Xlir  ballade  de  son  grand 
Testament. 

Tout   Irtl'-  mn'lon,  ni*  lOUir  U  X\T  poll'p. 

Ne  prise  ung  ail. 

Anciennement  on  donnait  à  la  bri- 
que le  nom  de  maton  ,  bas  latin  ma- 
tonus  ,  italien  mattone^  terra  cotta 
per  m.iirare  f  d'où  peul-clre  on  aura 
donné  ce  nom  à  celte  espèce  de  froma- 
ge ,  n  cause  de  sa  forme. 

MATON ,  gi'umeau  qui  se  forme 
lorsque  le  lait  se  caille  en  le  fes.int  bouil- 
lir. Via  l' lét  qui  maton  \  En  Lorraine, 
matton,  c'est  du  lait  caillé.  Dans  le 
département  de  I'Is/tp,  un  pain  de 
noix  fe  nomme  maton.  A  Rouen  mat- 
tes ,  lait  caillé. 

Maton  ,  moisissure  dans  les  liquides 
tels  que  !c  vinaigi'c  ,  la  bière  ,  le  vin  , 
etc. 

Matox  ,  grumeau  qui  se  forme  dans 
une  savonnée  Iors<|ne  l'eau  ne  dissout 
pas  le  savon.  3/a/o//  est  le  nom  d'une 
famille  à  Valencienncs. 

MATONER  ,  grumeler  ,  se  faire  en 
grumeaux,  en  parlant  du  lait,  ou  d'une 
sauce  qui  tourne  ,  ou  du  savon  qu'on 
détrempe  dans  une  eau  qui  n'a  pas  la 
propriété  de  le  tliiîsoiidre. 

MATOU  ,  s.  m.    chj.l  mâle.  Terme 

injurieux.  Vilain   matou.   Lés  rats  n' 

nienr'ront  point  t'  rapiau  ,  i  n'y  a  un 

M  a  tou  d'zous.  Art\de  dèsopiler  la  ra 

te.  Matou  ,  iiiarou  ,  me  paraissent  ve- 


nir du  latin  moêculuê^  tiiàl<  et  tM  de 
raoul ,  comme  le  dit  Lcdvcbat  str  Blr 
bêlais  ,  tome  3.  note  7,  page  1^  Siki 
chats  màlea  sont  nommiâ  rsott/âMelz, 
on  les  nomme  à  Valenciennes  et  ailleiin 
marous ,  de  mai ,  marU  ,  mâle.  No- 
tlianael  Duez ,  dict.  franç.-allem.  iii^« 
Anist.  Louis  et  Daniel  £lzevier|  1664, 
le  nomme  marrou ,  et  le  rend  en  latin 
par  J'tlis  mas.  V.  marou,  marouler^ 
etc. 

M. AU  t  mal.  J'ni  mau  à  m' tiétc ,  à 
m'  cuér.  M  Les  clieux  qui  fél'lë  da  mcu 
u  à  z'autes  mérit'té  ben  qu*on  lea  z'eo 
»  féchc.  u  Qu'on  leur  en  fasse.  —  mal 
vénérien,  (c  N'  va  point  à  c*  file  là,  al  a 
»  du  mau.  » 

MAU-BRULË ,  fumeron ,  cliarboaâ 
denii-brùlc. 

MAU  DÉ  VENURE  ou  D»  VÉNURE, 
mal  qui  vient  spontanément ,  sans  cas- 
se apparente  ,  sans  qu'aucun  accidentr 
ait  donné  lieu  ;  plaie  qui  commence 
par  une  pustule  ,  et  qui  prend  un  ca- 
ractère fâcheux. 

MAUDIRE ,  dire  mal ,  mal  parler. 

INLvUDiRE  y  mésoOTrir ,  offrir  de  U 
marchandise  un  prix  au-dessous  de  sa 
valeur. 

MAUGRl^ ,  malgré.  Bourguignon 
maugrai.  Dans  les  À'^osges  maugret» 

^LvvGiifi  (prenleen),  prendre  contre 
le  jjré  ,  contre  la  volonté. 

Malgré  (donner  en\  vendre  à  un 
tiers  une  terre  contre  le  gré  de  celni 
qui  l'*oc<iipe,  ou  la  louer  à  un  autre. 
L'usage  ,  dans  le  canton  deSt-Amand, 
était  de  mettre  le  feu  aux  récoltes  de  ce- 
lni qui  prenait  la  terre  en  maugré.  Je 
pense  que  cet  usage  est  affaibli ,  mais 
non  entièrement  détruit. 

MAUMARÏÉ  ,  mal  marié.  Ch'ést  on 
maumariéy  c'est  un  bon  homme  quia 
une  méchante  femme.  C'est  un  vieux 
mot  encore  en  usage. 

MAUMOUTRANT,  riche  qui  cache 
sa  fortune  ,  qui  vit  fort  chichemeot. 

M  AUNOURI ,  mal  nourri ,  mal  éle- 
vé, rustique,  grossier  dans  ses  propos 
et  dans  ses  manières 

MAURIFN  ,  more.  Noir  comme  an 
mau  rien. 

MALVAlSTÉ,  méchanceté.  ' 


JIAZ 


1197 

l'urdaa  '  pau 


UAUVIAK ,  mer 
meruta. 

MADX  DÉ  VlîNUIiE.  V.  niKu. 
Cloiu , furoodc* ,  elr.  On  piul  diic  : 
mtui  dé  i^nun  ou  maii  lï  linun. 

HAXI ,  ilimin.  At  MaiilImieD  ;  c'csl 
auHi  nn  Icrme  d'injure.  «  Téa-toi,  ma- 

MAYERIE  ,  administration  du  nui- 
re ,  d'an  mayeur.  Mairie. 

HAYRE,  iiiolrice.  Ancien  mot  qui 
m  Tttii  daiu  cette  phrase  :    mal   de 

HAZEAU  ,  ancien  mnt  |>iir  lequel 
oa  ddiignait  nneboncliene  ,  à  Valen- 

.   De   macellarius.    Il  eiiile 


t  dans  1 


ville 


li8)onadonni 


Ire  deux  boneheri»  avant  ( 
Tout  rècemi 


de  rne  duQaeanciy,  deEorte  que  li 
Canton  ,  le  poni  de  pierre  et  In  rui 
Ire  deni  niazeani  ne  foriaeni  plus 

MAZÉE ,  d.'pit  de    terre  dan 


n  fea 


breton  moues  ou  niou^zsigniCe 
hamide.  M.  Lorïn  dit  qu'un  se~  sert  de 
maiie  en  Soiuonnaii  et  en   Picardie 


MAZËTE ,  euIki.  des  deui  gcni-ei 
marmot,  jfune  liomme  sanee^pririen 
«,  dopl  la  raison  est  loin  d'être  lor 
Tofr.  C'est  sauvent  une  injure,  aloi 
une  ^pilb été  accompagne  r*  mot. 

Maz&te  ,  petite  ,  l'emmelelle.  Jon 

MAZINQUE  ,  nn'utnge. 

MAZON  ,  s.  f,  petit  tus  de  tige,  d 
pavot,  qu'on  place  debnut  surlechnmj 
qui  les  a  produiiea ,  en  attendant  qu'oi 
—  ■— len  retirer  la  graine 


SUZON.i 


i.V.  m 


d'ane  habitation.  Peut  venir 

Si  oo  en  jugeait  paranalr^ie 
prendrait  son  origine  du  bong 
sur,  qui  signiGf  pauvre  ,  err, 
gnbond.  En  eflet ,  uDC  mai.ur 


tSV. ,  moi  à  la  suite  de  l'iuipëratif  des 
verbes.  Laisse-mi>,  laisu-moi.  OWla- 
mi,  obdii-moi.  Kaldm-luS  donne-le- 
moi.  Au  pluriel  on  ne  met  pas  d'é. 

MË  ,  pdU'in  long  et  plal  dansle  fond. 
AMaubeugeoi 


MË,i 
MË,m 


s.  Cha  SI 


le  adve 


ideur.  A    Maubeuge  mry ,    dans  les 

MEA  CULPA  ,  locution  ilsil^c  dans 
■elte  làçoa  de  parler,  J'  peux  ben  fai- 
e  m'  mta  cutpa.  Pour  dire 


MÈCHE  (i  n'y  a  pas 

proverbiale   qui  aignilie 
moyen  ;  il  n'y  a  rien  â   f, 


henrarrivi!  par  la  méchi 

mécÂé/,"un    in«nd'lè' 
m.-ilveil  lance. 

MI^XONOITE.  Pron. 

MÉCOULE  ,  qui  rail 


;quune 

l  n'y   a   pas 
ire.   Augia- 


MECODLE  AU  CABAU,  bomnw 
ni  l'occupe  des  détails  du  ménage  , 
□î  fait  l'ouvi'nge  des  irmmes. 

MECl'M  ,  mi-  lire.  «  S'il  ne  se  veut 


»  due 


teigncu 


r!'liériUgi-,i 


(veuille)  mect  r  main  d 
1)  J'tientnge  ,  commande  que  n'y  ma- 
0  ckc  main.  B  Cou/H  mes  d'Orchita, 
p.  333. 

MÉDONNE.  earl»  mal  donni!es. 
a  Voici  droi  fois  qu'il  y  a  médonne.  u 

MÉDONiSEH,  donner  malles  car- 

MbE  ,  pétrin.  Anciennement  nmir. 
Probablement  du  li 
gnifîe  In  même  cïici 
Lorraine  ;  mais  M.  Lorin  tire  de  plus 
loin  l'origine  de  ce   mot  iju'il  djt  em- 


l,qui(l- 


MKM 


MEN 


plovë  en  Picardie,  a  L<k>n  TrippouU  , 
»  ciil-il»  Celt.  Henenisme  ëcrit  mci 
»  et  le  dérive  du  ffrcc  nuictra,  qui  a  la 
tt  même  signification.  » 

tÊÈE  y  mère ,  mater. 
liÉGNER ,  manger.  On  disait  autre- 
fois mtngnet, 
lÀ  Ilviruos  fu  fmrlis  U  ruine  lrein«]  en 

[mr  Agita. 
^4»H  du  /fmiroiH 

MÉONU ,  impératif  chi  Terbe  mé- 
g*eK 

MBGONDl ,  ragoût  fii^  de  testes  de 
TÎanAM. 

MÉGUEULÈ ,  mauvaise  gueule.  Ne 
s*empl6ie  qn*ati  figuré  pour  signifier 
^uel<(tl'on  qui  dit  des  méchancetés , 
soit  calomnies  ,  éoit  médisafnces. 

MEINË  ,  mine  ,  fignre. 

Msnm ,  fer  oxidé  mbiginMK  ronge  , 
dont  on  se  sert  pour  de8Micr.Dés  créons 
d'  mtfin^rooche. 

MÉKERDI ,  mercredi. 

MËX.ÉE ,  tige  tendre  des  végétaux 
cothreite  de  pucerons  desquels  transude 
une  irqueur  mielleuse  dont  les  fourmis 
sont  fort  friandes.  On  dit  de  ces  végé- 
tante couverts  de  pucerons,  qu'ils  sont 
enmiéllés, 

ihÉLETOUT,  factotum  ,  qui  regar- 
de à  tout,  qui  vput  tout  faire ,  qui  trou- 
ve, à  reprendre  à  tout  ce  qui  se  fait.  Se 
Î)rend  en  mauvaise  part.  Cli'ést  un  iné- 
etout. 

MÉL1CE ,  milice,  milicien.  I  s'est 
engagé  dén  lés  mé lices. 

MliLlE  ,  aphérèse  d'Amélie  et  d'E- 
milie. 

MÉLIEU ,  milieu.  I  faut  préntc  1' 
mélieu  ou  l' mitant, 

Meueu  ,  meilleur.  Il  a  pris  V  pus 
Liau  et  l' tnélieu. 

MÉLOlV,  méléte,  péle  -  mêle.  En 
Lorraine  jnalin  mala ,  en  Bourgogne 
moulin  maulô.  L'allemand  dit  misch 
ma.sch  d'où  nous  avons  fait  mie  mac. 
Le  Kouchi  parait  plus  expressif. 

METTE  ,  circuit ,  étendue  ,  terri- 
toire sur  lequel  un  juge  étend  sa  juri- 
diction. Lat.  7neta,DOYncj  limite.  Cot- 
grave  cite  ce  mot  comme  étant  wallon. 

MËMEN  ,  ma  mère.  Mot  enfantin 
^dont  ou  se  sert  à  la  campngne . 


MEMBRE ,  meK,  psr  féuapncinoD. 
Employé  par  les  enfims.  C'est  qiiëi{iie- 
fois  un  nom  amical  qae  In  muii 
donnent  en  l'adreatant  i  leur  fiamne. 

MEN  ,  mon.  Men  ûea  ,  mon  fik. 
Grégoire  d'Essigny  écrit  minjtêu  en 
Picard  ;  c'est  une  antre  pronoaciatioQ. 
Men  ae  dit  partout  en  Fiamlre. 

MEN  ,  mot  inaîjpiifiant  lorMiaUl  cit 
isolé  ,  mais  q«i  ajoute  de  la  kmtm  aa 
discours.  I  n  en  £ittt  men  qu' deux,  il 
en  manque  seulement  deux.  I  n'ea 
faut  men  qu'eune  ;  il  n'en  fiiut  qa'aae. 
On  remarquera  que  ce  mot  remplace 
seulement.  Men  en  différons  diabètes 
turcs ,  même  en  persan ,  signifie  moL 

MENACHER,  menacer.  «  Ledit 
»  Flancart  est  venu  trouver  devant  2s 

v  halle  au  hled Jean  Caudroa 

»  maistre  juré  des  porteurs  au  saeq, 
3>  l'appelant  j,  f.,  loste,  lasche  etCca- 
»  quin ,  le  menachant  de  luy  doaasr 
»  un  soufflé  ,  ayant  à  cest  effect  eskvé 
»  sa  main,  viîln/brmation  du  i^^uvil 
1684. 

MÉNAGER  ,  propriétaire  d'un  petit 
héritage  dont  la  culture  suffit  à  ses  be- 
soins. 

MENAGERIE  ,  économie.  Aller  il 
ménagerie j  user  d'économie,  pres- 
que d'avarice. 

MEN  ANS  ,  lisière  avec  laquelle  on 
soutient  les  cnfans  qui  commencent  à 
marcher. 

MENCAUD  ,  mesure  de  capacité, 
pour  les  graines ,  contenant  un  peu 
plus  de  5o  litres. 

MENCAtTDÉE,  mesure  agraire  de 
contenance  diJQTérente  selon  les  localité» 
On  la  distingue  en. grand  et  petit  cor- 
dage ,  c'est-à-dire  de  loo  ou  de  80 
verges  de  20  pieds  chacune. 

MENÉE  ,  maladie  qui  attaque  beau- 
coup de  monde  ,  sans  être  contagieuse. 

MÉNESTRAUDER  ou  MÉNTES- 
TRANDER  ,  faire  le  métier  de  mènes- 
trier.  Ce  terme  ,  qu'on  trouve  dans  la 
coutume  de  Lille ,  a  cessé  d'être  em- 
ployé et  n^e'tait  pas  particulier  au  pays. 
Froissart  ,  qui  était  de  Valenciennes , 
s'en  est  servi.  Boiste  le  donne  comme 
inédit.  11  existe  un  abrégé  historique 
de  la  ménestraudieimi>v'uné  à  Versait- 


MEN 


299 


MEQ 


les  en  1774'  L'anleur  écrit  ménestran- 
€lie  ;  on  lit  jnenestrander  A&ns  In  cou- 
tume de  Lille ,  peut-être  par  une  faute 
C^pographique.  «  Voici  une  bande  de 
^k>  uons  joueurs  d'instrumens^  et ,  com- 
y>  me  dit  Froissart ,  une  ]>eUe  ménes- 
x>  trandie  qui ,  d'entrée  ,  avec  les  cor- 
3i>>  nets  et  haut-bois,  sonnèrent  la  pava- 
'K>  ne.  »  Sérées de Éouchel,  tom.  i.  fol. 
■>  16,  recto. 

BIÊNÉTE,  cuveau,  a  St-Amand. 
Mênête^  promenéte,  lisière  pour  ap- 
pivnd^e  les  enfans  à  marcher. 

MEMEUX  ,  m'neux.  Conducteur. 
•^^neux  d'glënes,  conducteur  de  pou- 
ic». 

MENGEACHE,  mangcaille. 
MÉNGER,  manger.  Franc-comtois , 
*^*^£ndger. 

AlENHÉRE  ,  monsieur.  Locution 
priae  du  flamand.  Fére  IVi-os  minhére^ 
^ire  le  gros  monsieur.  Ch'ést  un  gros 
^'^^nhére,  etc.  Myn  hère, 

BaÉNIAU ,  pëtrin  dont  le  fond  est 
xxïndi. 
:i^NIER  ou  MEGNER ,  manger. 

Xe  lourqaénôs  élourdi 
A  cru  sen  varié  tout  lourd , 
Pour   ménier  le  Ivbouli 
Il  a  mis  sen  viuu  au  four. 

Cfiansons  paloises , 

J^ENISTRE,  ministre  y  chef,  maître. 
^inister*  Réglemens  de  Valencien- 

^ÉNOS,  minois.  C  file  là  a  un  jouli 


f^ 


^nos» 


^ENREZ,  conduirez,  maintiendrez 
^gistres  aux  privilèges  de  la  ville 
yalenciennes, 
IVIÉNT,  comment ,  par  aphérèse.  Je 
*^      SCS  ment  qu'cha  s' lét.  Je  ne  sais  pas 
mment  cela  se  fait.  On  peut  suppri- 
cr  le  /final. 
^^  MENÏIER,  maintien,  grimace.  Arr. 
^^   Avesnes. 

MENTIRIE  ,  menlerie  ,  mensonge. 
^^liVst  eune  mentirie, 

MENTOIRE,  mvtiXeM&e.Caucius  ci- 
^^  ce  mot  dans  sa  grammaire  latine- 
*Vançaisc. 

MÉNUIT, minuit.  II  est  menait, 
MENUS,  paille  la  plus  courte  après 
^e  battage.  Une  botte  de  m&nuSf  ou  un 
^tenu. 


MENtJSlER  ,  minutieux,  qui  porte 
son  attention  sur  les  plus  petites  cho- 
iies,  qui  entre  dans  les  plus  petits  dé- 
tails, qu'il  traite  comme  des  choses  im- 
portantes. 

MÉNUSIN  ,  s.  m.  frélin  en  toutes 
sortes  de  choses  j  du  bois  menu,  propre 
à  allumer  le  feu. 

MÉNUTEZ ,  minuties ,  petite  usten- 
siles de  ménage  ,  choses  de  peu  de  va- 
leur. On  trouve  ce  mot ,  dont  on  se  sert 
encore,  dans  les  anciens  it^g/^mera^  du 
Magistrat  de  Falenciennes,  a  Ne 
»  sont  que  des  petites  pièces  que  leurs 
»  chartes  appelent  ménutés  et  ménu- 
»  tiesei  bagatelles.  y>  Mémoire  pour 
les  chaudronniers, 

MEQUË,  que.  I  n'  d'y  a  pu  méque 
eune.  H  n'y  en  a  plus  qu'une.  En  Lor- 
raine on  dit  mègue, Yoc,  aust.  maique^ 
dans  les  Vosges  maique ,  dans  le  sens 
d'excepté,  a  Maique  ta  Cathrine.  y) 
Chanson  citée  par  M,  Fallût ,  page 
i3i. 

MÉQUÉNE, servante.  Le  picard  dit 
méquaine.On  disait  en  vieux  français, 
meschine,On  trouve  dans  le  Roman  de 
la  Rose,  v.  7092. 

N'  ési  nul  qui  chascun  jour  ni  pinte 
De  ces  tonneaux  ou  quarte  ou  pinte. 
Ou  muy  ou  seslier  ou  choppine« 
Si  comme  il  plail  à  la  mesehine, 
EdiU  de  Méon, 

A  brilU  et  ja  trois  meschines. 
Ne  sai  comme  elles  ereni  Gnes^ 
Ne  sai  s'erent  sages  ou  folliis, 
Barbatarij  Fabliau  des  trois  Mcschines^ 

tom,  Z.p.  149. 

Mesehine  signifiait  aussi  une  jeune 
fille,  et  meschin  un  jeune  garçon  d'où 
est  dérivé  mesquin,  Borel  le  trouve 
dans  rhébreu  méchinach.  Roquefort 
s'est  fort  étendu  sur  ce  mot.  V.  Bour, 
J'ajoulerai  qu'on  disait  aussi  ancienne- 
ment mesehine  èi  Valenciennes.On  cite 
ce  vers  de  la  Dible,  par  Herman  ,  de 
Valenciennes,  poète  du  XIII*  siècle. 
La  mesehine  fut  belle  el  d«  gentille  façon. 

A  Cambrai  on  disait  mesquaine 
comme  dans  les  campagnes  de  la  Bel- 
gique. M.  Lorin,  en  disant  que  ce  mot 
est  Picai  d,  dans  le  sens  de  servante,  ci- 
te ce  proverbe  à  l'appui  de  son  opinion, 
a  Ce  qu'aime  la  méqucne,  on  en  man- 
»  gc  sept  fois  la  semaine*  »  A  VaUn- 


MEH  300 

uivalpnl  •->l    :  l)«  chuqur 
ne ,  monsieur  il'ril  MUTrnl 


I  origine 


I.jo« 


./'./« 


éljmolngie  fi 
qiiinf.  M.  d< 


MU.n.V.B 


piidue  du 


,1m.!- 

I.  de  HcillênlieTf ,  le  dérive  dn 
QiciL  uamand  mttkttt, 

MKQUËNI':,  gm*  clienei  plif«  du 
ci>u'  (>iipi>*é  à  la  poulie  do  loorne-brD' 
che .-  hatier. 

MÉQDENON  ,  petite  tervinle  qui 
rrmpUl  mal  ton  jlat.  On  diisiL  aalre- 
foii  nuithinon  ,   diniiiintif  de  mt>- 


MUQClN,carctinia,  racine  il»  Indei 
a»ec  laquelle  on  itinl  en  jaune.  Celle 
couleur  n'eit  pat  inliilc  -,  Ici  boulangeri 


Furetiére  appelli 
qne  le  mucquin  eiaiteoniji 
tarif  de  la  douane  de  Lyon. 
MER  ,  mare.  Al  a  i<aai 


cumin  réduite  e 
\quin.  Savarj  d 


inie  qaia  panitc 


MÉRANCE,   Emei 
femme. 
MÉRA^'COLIE,  mi 


MER 

V^ru  UD  ■'•  d-OB  conplmp  «IMrttK. 
LrttKtli  ifa  Fri/rm.  p.  m. 

MFIRDAILLON,  jeaae  blanc  bct. 
'crmr  injurienv  et  melhoQOJte. 

MÈRE,  maigre;  tiiile  par  n  Eui- 
reur,  i!tat  pileux  de  celui  qnieitBii- 

MèkE,  de  peu  it  valeur. 
MËBE,  mauvali.  Mire  métier.  U»-; 
vaii  métier,  qui  ne  produit  Ml  b  qati 
itr«.  Briirï  et  filer,  lont  dcu>  mira 

MÉRIR,  r&nmpsaieT,  MloaTk. 
Corneille.  De  mertre.  En  Roneti  e'»l 
maigrir, 

MERLÉBj  merlan, poi»on  de  on, 
blanc,  dngenra  d»gade•.Gll<iuKt^ 

ïfaiittB  ,  perruquier.  On  leur  doi- 
nail  BulrcfoiscenomBcanaedelafou- 

lunqu'on  te  poudrail.  Ce  mot  était  ■>- 
»  cmploTé  en  ce  lens  B  Parii. 

MERL'ICHE  (faire),  penlre  d'etobai 
nneparlieiunjeud'adre.«. 

MERLIN  .  noismn  de  mer.  V.  aa- 
Un  et  mtrïen  ei-de«u..  Il  y  a,  » 
f  landre  ,  beaucoup  de  pcrannna  y"" 
aal  ce  nom  de  Rimillet  un  de>  pki 
célèbre*  ,  apr»  Merlin  l'enchiiilev. 
•M  crtni  qui,  dani  I»  révoluliou  ,  «bit 

;au9ii  tant  d'Iiorribles  massa crrti 
MERLIN,  hache  â  Tendre  du  boîi 
MERLDÉTE,  femme    enricu«  <|iil 

DXauiine   loul  ce  qui  se  passe  dani  l< 

voisinage  pour  donner  de  l'âlimenl  • 

son  cnquet. 

MEUNIER,  menuisier,  niorclianife 

planches,  de  liois,  merrsin.Un  pourrai 

ce  nHil  n'est  pat  coniervd  tu  françait 

MÉROX,  giimwan. 

MÈKOS.  On  appelle  mirons  en  ff 

inaini  loiïqu'on  a  pi?lri,  et  qu'on  *; 

mirons.  Grumeaux  quiielw- 


ranspio 


MERAKCOULIQUl-;,  nidniicoliiini! 


MES 


301 


MET 


MÉRONACHE.  Action  de  lourner 
les  brins  de  lin  entre  les  doigts  pour  for- 
mer le  fil. 

MERONER,  former  des  grumeaux. 

Merokner.  Terme  de  iileuse,  qui 
signifie  tourner  le  fil  entre  les  doigts, 
ann  de  bien  lier  entr'eux  les  brins  de 
lin. 

Meroiœr,  plaisanter. Bah!  ié  mérone 
Awi,  awi,  mèrone^  ch'est  pou  tes  jones. 
Mot-à-mot,  travaille  hardiment,  c'est 
pour  tes  enfans.  Mais  cette  phrase  s'em- 
ploie ironiquement  pour  témoigner  qu'- 
on n'ajoute  nulle  foi  à  ce  qu'on  veut 
nous  donner  pour  vrai. 

Meroner  ,  marmoter  ,  murmurer. 
Rougemont,  dans  le  Rôdeur,  tom.  3, 
page  188,  emploie  maroTi/ier  sous  cette 
dernière  acception,  a  Le  porteur  (de 
a»  gazette)  ne  monte  jamais  chez  lui 
»  .qu'une  fois  par  an ,  aux  étrennes,  et 
•»  quelquefois  il  marrone  en  descen- 
»  dant.  )) 

MÉROTE,  dim.  de  mère. 

MÉROTE^  femelle  du  chat.  D'un  usa- 
ge général ,  selon  M.  Lorin.  C'est  aus- 
si un  nom  amical  qu'on  donne  aux  pe- 
tites filles. 

MEIRQUEDI,  mercredi.  Le  lorrain 
dit  merkuedij  ce  qui  se  rapproche.  ccEt 
»  quand  ce  vint  le  merquedy  après  la 
»  ray-quaresnie . . .  »  (chronique  en 
diaiecie  Rouchiy  Buchon,  3.284* 

MES  ALLE,  ée  ,  qui  a  perdu  sa  fraî- 
cheur. Cet  habit  est  mésalléy  il  est  bon 
à  mettre  communément.  M.  Quivy. 

MESELAINE  ou  miselaine.  Etoffe 
commune  de  fil  et  de  laine  mélangés, 
«c  Item  un  corps  et  une  jupe  d'un  en- 
»  fant  avec  une  jupe  de  meselaine^ 
^  confisqués.  »  Compte  de  1700. 

MESFESSISSIONS  (nous).  Dn  ver- 
l)e  mesfaire.  On  trouve  ce  mot  dans 
les  Registres  aux  condamnations  du 
magistrat  de  Kalenciennes. 

MÉSIE,  gâté  ,  qui  est  devenu  raau- 
'vais.  Eune  gale  mesiéej  c'est-à-dire  qui 
a  tourné  mal ,  qui  a  occasionné  une 
plaie  de  mauvaise  qualité. 

MES'NACHE.  Prononcez  mess^nor- 
che,  produit  du  glanage. 

MES'NER,  moissonner  ,  glaner.  On 
disait  autrefois  meyssonner  dont  mes*- 
ner  est  une  syncope. 


Doulceineni  i'rgarcr  l:iy«isoiz  mes  niuiii^  ftv- 

[Ijsires 
Sur  les  ronlours  de  les  aimables  Iraicls, 
■  Tandis  que  de  mon  seyn  les  Icvre»  idolas- 
i  [ires 

En  meyssonnoteni  les  pudiques  aitraicts. 
P^^sies  de  Clottlde  de  SurvitU. 

j  MESNEUX,  glaneur.  Molinet  écri- 
vait messonneur. 

Du  roy  qui  lesroys  palronne 
Qui  bons  messonneurs  messonne. 

Faiclz  et  dtctz,  «3  ro. 

!  Ces  mots  viennent  du  latin  messis  , 
moisson.  Dans  le  Bas-Limousin,  on  dit 
meissou,  moisson;  moissonna  ,  mois- 
sonner ,  et  meissoûnié  ,  moissonneur. 
Notre  patois  est  plus  bref. 

MESNIL  ,  maison.  Il  y  a  dans  le 
Haynaut  des  villages  qui  se  nomment 
mesnii ,  et  des  famiUes  qui  portent  le 
nom  de  DumesnîL 

MÉSOMESSE.  Terme  du  jeu  de 
bonque.  Lince  mésonesse.  Pour  pou- 
voir recommencer  son  coup  lorsqu'on 
a  laissé  échapper  son  bonque  sans 
jouer. 

MÉSONNE,  maison.  Prononciation 
usitée  à  Solesraes. 

MESSONNER ,  moissonner.  Terme 
artésien.  On  voit  qu'il  se  rapproche  du 
Ronchi  mesner, 

MESTIVIER  ,  moissonneur.  Je  ne 
rappellerais  pas  ce  mot  qui  n'est  plus 
en  usage  ,  si  nous  n'avions  eu  à  Valen- 
ciennes  une  maison  de  commerce  de  ce 
nom  dont  il  ne  reste  que  des  descen- 
dans  du  côté  des  femmes. 

MESUREUSE,  s.  f.  Nous  n'avons  pas 
ce  mot  au  féminin  en  français.  Femme 
chargée  de  mesurer  du  grain  à  la  halle 
au  blé ,  ou  qui  préside  au  mesurage, 
(c  Catherine- Elisabeth  Boiseur,  vefve 
))  de  Martin  Brusiand ,  mesureuse  de 
»  grain  de  sa  vacation.  »  Informa- 
tion du  i4  août  i685. 

MÉTE  ,  maître.  II  est  meta  quand  il 
est  toutseu.  Parce  que  la  femme  porte 
les  culottes. 

Mete  ,  mettre  ,  placer,  a  Mets  châ 
»  den  t'  satiau  et  t  mouquôs  dessus  t' 
»  n'el  perdras  point.  »  Se  dit  à  un  obs- 
tiné à  qui  l'on  cède ,  quoiqu'on  n'en 
soit  pas  persuadé.  Un  maître  dit  la  me- 


Mme 


MEi; 

m  ap|)r^iili  qu'il  mn 


rigc  ra 


dtna  ;  chnqiic  jiHimr  a  la  lù  ....  __ 
place  ■  uiiE  ccruine  ilulance  et  jette 
■|irc*  ce  bouchai)  un  groi  tou  qui  lui 
icriilp  [Hileli  toulea  Iri  piccn  qu'il  i- 
bal  et  qui  K  innivcDl  plui  pré*  lit  tau 
pj Ici  qui  (lu  bouclmn  ,  lui  iippurlien^ 
Dent.  S'il  n'y  en  a  aucune  qni  loil  plui 
prèl  lli^  Hiil  palcl,  Ici  uulriia  canlîuuenl 
aietrr  Icurion  et  fontminrlc  (leln  pla- 
cer pri4  ili'i  niice*.  De  meta,  but.  Je 
eruia  que  ce  \ea  le  nammc  à  Paris  ,  la 
galorhf. 

MlÎTE,  limite,  borne,  étendue  dt 
lerrilnlrc,  de  iuridiction.  Afejd. 

MÉTENANT,  mainteDant.  Toutn»^- 
fenanf ,  actueUtnieDli  lur  le  clmmp. 
En  Lorraine  on  dit  mailenant,  nie<- 

_  MÉTIER  (juer  an).  Pour  ce  j(u  plu- 
aienn  enfân*  réunit  le  pnrlagent  en 
deni  bandeg,  dont  l'une  «e  relire  à 


mande  qu^tu  métier?  La  pteaiiè» 
ijpontl  voua  l'  tam  quand  i  ^ra 
fit.  Lorsque  la  panlomtme  du  mëliev 
est  finie  ,  u  la  bande  slalionnsire  l'a  de- 
y\aée  ,  c'eil  «on  tour  de  faire  le  jeu.  De 
Iii  eil  Tenue  la  façnn  de  parler  prover- 
biale :  ach'^t  un  mit'ier ,  voua  1'  aurez 
u  quand  i  l'ra  l'<!t.  -a  Pour  dire  que  l'on 
connaîtra  le  résultat  (l'un  dvéoemeut 
quand  il  sera  arrivé. 

MÉTKESSE,  mattreue, 

MIÎTREIIX  ,  qui  M  mèU  de  tout , 
qui  veut  tout  savoir,  qui  entre  jusqu'au 
ndieule.  dans  de  trop  petit*  détaîla. 
CU'étt  un  métreax. 

MÉTIIIDACQ,   inilUridale.    Sorte 

Iieioucg ,  remèdes  manuscriu. 

MEULON,  petite  meule  de  foin, 
lur  le  pré  même  où  il  a  été  iàuché. 

MEÏJB,  mur.  I  n'eat  paa  cor  meur. 
Comme  en  Lorraine,    le  féminin  fait 

MEURE,   roûre,    mom.  Sorte   de 


MEURICE.UaDrice. 

MIXRIK,  mûrir. 

MEDRISON  ,  mAiurilé,  qa^. 
état  de  ce  qui  ecl  mûr. 

MKUHTE ,  mqrle ,  ftnùfvÀ  Ôf  «Iti. 
C  poire  là  eu  mturte. 

Ueukte,  inËre,  non).  Non  inqi 
mier  dci  meurtej.  On  nonmede  pj- 
me  le  fruit  de  U  Toncc.  Qo  iUiJ|«>il 
RuireCoii  la  mjrte  aoo*  ca  npai. 

MEY,  mauvaii.  Sentir  aiç^,  léfai- 
dre  une  maaviiic  oilcnr. 

MI ,  pronou]  pcrannnel  mot.  IMf 
m  Flandre ,  en  Picardie  ,  en  Narion- 
dieel  ailleurs.  Dan*  les  ancirtu  éenli 
on  le  trouve  orlhogroplii^  ny  ;  Vf  « 
plaçait  souvent  n  la  fin  des  mots  ;  Mt 
changé  arec  raison  celle  oTllK)(n^ 
vieieufe.  Ce  mol  a  pour  origine  le  OHI- 
•o-|[oihiqae  mil ,  et  parait  Tenir  ditts- 
lemcnt  du  flamand  mj  qq'on  uteneac» 
méie.  L'espagnol  jaî  signifie  mon.  M, 
mien  et  moi.  S'employait  aoMipovft 
pluriel. 
El  l'il  ne  Tienl  i  ni.  par  Irtignal  puaC 


—  DuUIEipai-tlenlednbilBtiTeqDi 
ne  s'emploie  qu'avec  la  négation.  iV 
</y  a  mi  ,  il  n'y  en  a  pas  ou  prcHK 
pas ,  cependant  il  serait  possible  qu'à  J 
en  eût.  Cela  n'est  pat  aussi  positif  qw 
si  on  disait:  t  n'éj'  apoinl.  Cesl^ 


it  usités  en  Picardie  et  <a 


Quelque 


is  déri< 


«'duUl.ni 


ion  rouf-Aienne.  En  disaot  i  ti  i]  ^ 
ti,  on  montre  la  choie  pour  faire  tw 
lu'ily  en  a  fort  peu. 
lue  deui  Cuit  seuF  priaieinpi  n*  rpaJcnl 

Clolildt  Jb  SafviUt.  p.  (S?. 

L'Acadiimie  cite  ce  mot  cwnpie  n'^ 
mt  plus  en  usage  1  S"»™»"  l'§  *Ç" 

lové  ei)  négation  dans  Js  3°  cJhaal  ip 
1  Gigantomachie, 


MIC 


303 


MIL 


Si  n'allost  mjela  montrance. 
De  qaalre  toises  sans  potance. 

Boman  de  ta  Rose^  v.  368  el  869 , 

Ne  pourroil-il  mje  trouver 
Ne  plus  belles  gens  ce  sçachiés. 

Id  ^  V.  6*7 

MIA,  8.  m.  goulu ,  gourmand  ,  avi- 
de I  qui  mange  tout . 

MIACHE  ,  8.  m.  raanger.  Ch'ést  du 
mioche  d'  tien.«  C'est  du  manger  de 
chien ,  du  manger  dégoûtant. 

MIAGRB,  métathèse  de  maigre.  De 
macerrenn  du  grec  makrosy  dans  un 
seoB  un  peu  détourne. 

MiAGBE  ,  petit  lait ,  en  quelques  en- 
dixÀU  ;  comme  si  on  disait  :  lait  mai- 
gre. On  dit  du  miagre  d'une  manière 
absolue.  De  Vancien  mot  mxiigue, 

MIAOU  ,  cri  du  chat.  Par  onomato- 
pée. De  même  enBretagne ,  et  ailleurs 
prdi>ablement. 

MI  ARD  (grand),  goulu  ,  grand  man- 
geur. 

MICHE  y  sorte  de  petit  gâteau  fait  de 
fleur  de  farine  pétrie  avec  du  lait ,  pe- 
sant environ  un  hectogramme,  ^n  Lor- 
raine les  pains  se  nomment  miches  \ 
Coquillart  l'entendait  peut-être  ainsi 
lorsqu'il  dit  : 

Les  gros  bouUelx  à  Couleuvrines  , 
Ce  sont  les  miches  du  couvent. 

Poésies  t  p,  wy» 

M.  Lorin  dit  que  ce  mot  se  trouve 
dans  la  cinquième  lettre  de  Jean 
Racine  ,  où  il  dit  :  ce  Que  vous  lui  fer- 
la miez  la  bouche  par  une  lettre  d'excu- 
Tb  ses  qui  fasse  le  même  effet  que  cette 
»  Tnicne  dont  Enée  remplit  la  triple 
>i>  gueule  de  Cerbère.  »  L,es  ouvriers 
Quz  carrières  de  Montmartre  nomment 
miches  les  noyaux  destrontiane  sulfa- 
tée qui  se  trouvent  dans  les  couches 
desdites  carrières. 

MICHE ,  Michel.  Ch'ést  un  Miche 
Morin.  C'est  un  malin  qui  en  sait  long  j 
qui  sait  tout  iaire  ,  qui  aevine  tout. 

MICHELOT ,  Micfaelote.  Diminutif 
de  Michel. 

MI  CHÉS  RUES  ,  dans  les  rues.  Par 
aphérèse  du  vieux  français  emmi ,  par- 
mi« 

MICHIPPJPI^  Mi^issipi,  contrée 
de  l'Amérique  septentrionale. 


MiCHiPi?!,  sorte  de  ruban  de  fil  )>a' 
riolé  de  rouge,  de  bleu  et  de  blanc,  en 
chevrons  brisés;  la  chaîne  est  en  fil 
écru. 

MICHON ,  misson ,  produit  du  gla- 
nage d'un  jour. 

MICHORÉLE,  pcrce-oreiUp,/flj^- 
cula.  Peut-être  aurait-il  fallu  dire  7?<- 
che  oreille ,  parce  qu'on  prétend  que 
cet  insecte  se  niche  dans  l'oreille. 

MIC  MAC.  In'y  a  du  mie  mao.  Il  y 
a  quelque  chose  qui  ne  va  pas  bien. 
Locution  prise  de  l'allemand  mise  h 
masch,  (brouillamini,  mélange. 


puest  estre  que 
»  tous  ne  le  firent  mye.  u  Chronique 
en  dialecte  Rouchi,  Buchon,  3.a86* 

MIER,  V.  a.,  manger.  J'miu ,  të  miu^ 
i  miu,  nous  miop^,  voii.s  miez,  i  miqt'te; 
j'miôs ,  té  mios ,  i  miôt,  nous  mieuipes  > 
vous  miotes  ,  i  miepm'té  ;  j'ai  mi^  ;  j' 
miérài  ou  j'  miurài^  té  paieras  ou  miu- 
ras,  i  raieront  ou  miqront  ;  j'imiérôs  pu 
miurôs,  etc.  -,  miu,  qui  roiuc|)e. 

m  Si  t'a  mié  Tdiale,  miu  ses  cornes.  » 
Se  dit  à  ceux  qui  jettent  au  pez  des  au- 
tres ,  les  débris  de  ce  qu'ils  ont  mangé. 

MIÉROT  (dentelé  à),  ipier  rot.  Den- 
telle à  manger  du  rôti.  Se  dit  d'une 
grosse  dentelle  dont  on  se  pare,  com- 
parée à  celle  qu'on  fabriquait  à  Solre- 
le-Chàteau,  à  gros  fleurons,  dont  on  fe- 
sait  usage  pour  faire  des  nappes  de 
communion. 

MIESSIER,  messier,  garde-moisson . 

MIEU ,  grand  mangeur.  Ch'ést  un 
mieu,  c'est  un  grand  mangeur  ,  qui  n'a 
de  plaish'  qu'a  manger.  V.  miardet 
miou, 

MiEU  d' messes,  homme  qui  est  con- 
tinuellement à  l'église. 

MIEUDRE ,  moudre. 

MIEUQUE ,  petit  lait. 

MIGNON.  S'emploie  ironiquement 
pour  faire  entendre  que  quelqu'un  n'est 
pas  favorisé.  On  dit  :  «  Ch'ést  l' mignon 
»  del  truie,  il  a  l' tétel'  pus  pr&  du 
»  cul.  » 

MIGOT. 

MIGOTER, 


r***!  Ml> 


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«  .:      .j   •  •  .j     a..^-.   ■:-...         ..—  •:.  ;     ii-    .' i.rir  i.i..  ■:     la-rr  ,«  ■:<  ^'u 

\^1.                   .               .-....:  ..  •^    •"■-'    '•'-«■*   "■''*    t-'-r.    aî«i  ?â 

-..  ^ i..r  -  "-•    i.    — ■  Hi  :r^.   .  >  «s:eciloiii 

:--..un- ■:•»■  ir:^»-r  j.LT  i*  p.-vsenlar- 

-                  ,,      . .,        ,..      —  i:.-L.:i     :.-•■•  Il -^  «:xJœ>piH,to- 

'■       :.     :  Tî a  -T-T-c  .•"•:  i»^'— £r  »oler. 

*       -      *  ::■     -M»  :■•*    :-T«f-vi*s:  ea  ii« 

•  -      ■              -.                              .  -  .                ». 

'          '  -•  11."  .  ■   -n-'-'-i^  .;i  !£.'>:•  qu 

_    _     7  •      ..::..:•!.—    -  ■.  i»  jc*  .Ifrf -;o  «J  lie 

■     ■  .  .  5  :-■  J  il-'  :f--j.i«  usczuo- 

~          '■      "                                                      .  ..         -      ■      :  .  -   .  i:.-:  .7  3-:Clc.  MSidoU- 

»     -                 •            .    .      :.*■?       ■•!■:    -•  ■  .  .1.'  — jij...r.  111* 

■      •  ^--      '-^  **    '  ■  ■  .     :       ;  j  :; -••r.  •" -;c:":.moa, 

"-  ■■*      '    .   ■-            *^     .  •-■  -  ,    -.      .^     .■*.-.  T-";  ^r  pronom 

'■■  "^  -         -       :•     : --.l- 7  ■■■.   -lufpcanl, 

•\.                ,                            .     •     ;  ■■  •    "  >  '      '-'.:'.  ii'-5 l"»u:eslis 

.          .".     —  _-.--:''•     -.  ■  =".  :='.! -fs:  Dicme 

....  ^                              ^^ 

»  -       ■-     l-j  :=::    '^znck  est 

\.    •     '                                          ^     ;..  .    :-  .     '      .  -  .1  F.miie  t!am:a- 

>:    .--rr :bil*!e  que  les 

.    .  ..:..-..?  î- .Tt:  T-,   «cnrire  ler  atJam- 
.-i    --    -;   ■  ^-  -ii  :r"c^en!  daas  leur 

■  "  ""  ■    -_»î   •:.    .■.■?■;  .  ir^-'vsirir.  diminner, 
r- 1       r  "  ■'     f.   1   :tc*^  de  I  asige  ou 

■    ■  •'   ■"*     \'  »---:r*  îe  roi«on  de  mer 

M' N  V:*-".  ^l.  r  :«!::■.•:'.  -r:c'>-   -;  ii     -..'-.    •»';'n.t    même    oo    dirait 

.il    r  .    m:-:-.  -  i  ■'»■.■  »■  ■.■!'  -:  -■-'  ; -.  '•   .  -r-i'  ".  'c  ^.t:r.     i'-.^TinoIr^ie  de  Fêlé- 

rlTv  iu.:i'  •:<k^.'."^    :  •'  •    '  ---■'^''-  ^^-^  '  Z^  "•  -S-.v^''  d  :  i  amlirat  n'en   serait 

auiourù'liUL  Ti;:-.  ..-  >..,  •   :•;  .:;   4"-  1  ■.»■*■:  .- -si  :-•-'.'*■»■.  puL*quo  /R^n  'pro- 

mauT.A.«e  lu  n*  ,   .^-.  .-*  j-.-.*   "i   -j.:...  :-. r:  .-ti -^î":- :r'f»-i"»uTerl  \ iendrail  en- 

IVins  U  pn-i'ti'rrv  .•!  .  *f>     .n  -.?   :      f  j'r>:  Ja  Lw!^e.  Il  rue  parait  donc  plus 

iluMÎft  qu'en    rjn,-j  '^  -m  ;v.'  *  i..  -:: --:-  r -.  urî  je  !i  chrrclier  dans  le  mot  dont 

^/«r  ;  •ujt'Hird'hui  i5ii    cc  si-::  f»«  i  '.x  *£  if^iu:  !cs  ].>«upîes  de  la  Flandre 

iiicidr  ;  on  sVii  »«:r:  ^«.^urî  «i*  «'•">  n*  1:-  Kijr.::nae  .  qu<  dans  une  Tille  éloignée 

•nellenient  ^iSii  .  d-:  l\Tr-rr>i'^  phis  de  lirnte lieue». Dani 


V  V  .-■ 

zr .   -  - 

^.m:»: 

» 

f-  ^  J-  I 

31     -«:  I 

M 10 


306 


MIS 


le  r^i^ement  des  poissonniei's  de  iSgS , 
on  voit  ces  motsortliographitîs  :  maincq, 
mincq  ,  maincquer  ;  mauvaise  ortho- 
graphe, a  En  ce  qu'il  vous  plaise  ordon- 
»  ner  à  l'avenir,  il  soit  défendu  à  Lom- 
1»  prêt  d'avoir  la  prëférence  de  mino- 
n  quer  des  poissons  de  mer  distingues 
]»  pour  être  transportés  où  bon  lui 
3»  semble.  »  Requête  au  Magistrat, 

MINCKEUX  ,  celui  qui  mincke  , 
qui  achète  du  poisson  au  minck, 

MINBTE.  Outi-e  la  signiGcation  de 
petite  chatte ,  ce  mot  signiBe  encore 
petite  fille  délicate.  C'hést  eune  attra- 
pe-minéte  ,  c'est  un  attrape  niais. 

MINETTE ,  vaisseau  qui ,  dans  les 
brasseries  à  bière ,  sert  à  mettre  les  ré- 
sidus des  caves  ,  les  eaux  de  relavage  , 
etc. 

MINGOTE.  Locution  empruntée  de 
Pallemand  rnein  Gott ,  mon  Dieu  ! 

MINI  AU  y  cuveau  à  l'usage  des  lai- 
teries. 

MINIQUE,  aphérèse  de  Dominique. 

MINON  ,  fleurs  des  amentacées  , 
Icnrsqn'elles  sont  soyeuses.  En  général 
ce  qui  est  velu  et  doux  au  toucher  com- 
me le  chat.  Au  figuré  on  dit  :  J'entends 
nùnon  sans  dire  no  cat  ;  j'entends  à 
demi-mot. 

MINOU ,  jeune  chat. 

MiNOU  ,  fourrures  quelle  que  soit  la 
peau  qui  les  compose.  Ch'ést  du  mi- 
nou* 

MiNOU  ,  partie  naturelle  de  la  fem- 
me. 

MINU  y  menu ,  détail  d'un  repas. 

MINUER  ,  quitter,  abandonner,  a  Si 
»  une  personne  minueyie  par  trépas.» 
Coutumes  dfOrchies ,  p.  24. 

MIOCHE ,  mie  de  pain.  Il  a  wardé 
V  croûte  >  i  n'  m'a  doué  que  l' mioche, 
Mi-oche. 

MiocHB,  petit,  délicat.  I  n'  d'y  a 
qo'enoe  mioche, 

MiocHB,  enfant  délicat.  Catineau  le 
doBue  dans  ce  dernier  sens.  Mion ,  mi- 
oche,  dit-il ,  petit  garçon.  Il  se  dit  en 
Rouchi  pour  les  deux  sexes.  On  dit  ab- 
solument d'une  jeune  tille  ,  ch'ést  eune 
mioche,  ch'  n'est  qu'eune  mioche,lt*i- 
talien  et  l'espagnol  disent  :  mio ,  mien, 
mionxM  ,  mignon ,  amoureux.  Il  est 
posûble  que  le   mot   mioche  ou  du 


moins  mion  ,  dont  on  se  KTt  à  Paris , 
en  dérive. 

MIOERRE ,  monàre.Réglemeni  du 
Magistrat  de  Valenciennes, 

MION  ,  onomatopée  du  cri  du  chat. 

MIOU  ,  goulu ,  grand  mangeur. 

MIQUINC  ALE,  Agrostème  des  blés. 
Agrostema  githago»  Bertry,  arrond. 
d'Avesnes.  Ce  qu'on  nomme  Baron  à 
Valenciennes. 

MlRAlNE  (avoir  l'),  avoir  des  ai- 
greurs ,  faire  des  renvois  aigres. 

MIRAMIOLE  ,  sorte  de  coiffure  de 
femme  dont  les  pattes  se  roulaient,  pas- 
saient sous  le  menton  en  se  croisant , 
et  venaient  se  nouer  sur  le  sommet  de 
la  tête. 

MIRAQUE,  miracle.  Queu  mira^ 
que!  V  biéqued'un  ane  qui  fleurit  !  Se 
ait  lorsqu'on  voit  quelqu'un  avec  une 
fleur  à  la  bouche.  On  dit  ironiquement 
de  celui  qui  vent  faire  croire  qu'il  est 
bon  ,  ch'ést  un  saint  d'  bos  y^  miraque 
d' caliau. 

MIRLBT,  petit  miroir.  Le  Rouchi  a 
aussi  ses  calembourgs.  Mirlét  en  four- 
nit un.  J'erwéte  un  biau  mirlét  (mire 
leid).  D'un  homme  qui  se  regarde  au 
miroir.  Mirlét  (mire  laid]  est  un  mot 
usité  à  Paris  dans  le  sens  de  miroir ,  dit 
M.  Lorin.  Ce  mot  se  trouve  en  effet , 
dans  le  Dictionnaire  du  bas  langage. 
Mire  laid ,  dit  l'auteur^  pour  juiroir , 
et  par  allusion  maligne  avec  la  person- 
ne qni  s'en  sert. 

MIRLIFIQUE  ,  mot  dérisoire  pour 
dire  qu'une  chose  est  admirable.  Cli'éft 
mirltfique  ! 

MIRO ,  miroir.  On  dit  :  mire-toi  à 
c*niirâ  là.Ou  veut  faire  entendre  à  quel- 
qu'un qui  est  présent  lorsqu'on  dit  du 
mal  d'un  tien,  qu'on  en  dira  autant  de 
lui  lorsqu'il  sera  absent. 

MlnOCLER  ,    regarder ,    tourner 
beaucoup  pour  faire  quelque  chose. 

MIROULEUX  ,  qui  regarde  ,  qui 
s'amuse ,  qui  examine  long-temps  son 
ouvrage  avant  de  commencer. 

MISÉLAINE,  sorte  d'étoffe  grossiè- 
re ,  faite  de  laine  et  de  m.  Comme  si  oq 
disait  moitié  laine.  Tiretaine. 

MISNtR.  V.  mianer, 

MISSACION  ,  permission  ,  autori- 
sation. On  donnait  ce  non>  aux  permis- 
sions écrites. 


0» 


jiijf 


MOL 


ri. 


nu 


3f   H 

amts       iMJtMiUi»  aa   irsor^»    .    3.  91 

^t3^E3r3  in  ]W3k<*.  «fk'inst^  iu  - 
in  iminr  vax.  làuiioii»  xu    J^ir-vat**- 

WI^sC.  T  a(  X  Atf  ^  AW  ianak 

'-mit*  ir  a  nr^  xit  -ng*  .-■vj.  a-v-vic 

3rliar*x  -miuurt.  Jnigiy»  .  3im  L- 
nnoMa    fC  «n  Juaïunaa  x'joLses   •m— 

j  «a."  la  .tf^i;  xa  ^ra  ic  jui>  <Âe  ccrt 
}  «lOf  xe  ra  .  xni  «  ?a»  ««r*.  wc  Jb 
)   Wjtft  -n.-ttT  ta,  imac  )*$-'*x«jr^*-*a- 

Yrr&X  .  a»r^L.«.'.  1  IViuiion  £à.'.e  par 
MelUe  «ie   G«iaktfa4:^it  ie  sa  noi- 

kcn  la  tcvni.  V  :«*jti:  qœ  Melle  ▼ 

itirj?  ia  r?ndj^«  «imi.:  Cardia  uns 
ascvoe  c&arfv.  ^  i-  i<-if.né-r  16 i5. 

Mrroy-MITAT>T.  Ck «î  d-  loo- 
fuenc  ■af.vr-TBiV^i.^.f .  qaL  iw  ùit  ni 
bten  ni  m^l.  ><  d:t  en  parùant  d'nn  re- 
v^iàe .  «Tnn  s<coan  .  «inn  expédiant 
qni  ne  sert  ni  n<  oai:.  L^r-2  j.x.  On  ne 
trouve  pM  cei:e  location  dans  Boisie 
qni  en  a  admis  tant  d*an:m  incoonnes. 

MITRALE ,  monnaies  de  cniTre  et 
debillon. 

MITRAUX  ,ierpe  d*] ,  nulle  irons  , 
roiilepert nis ,  kjpericu m  perfot aium, 
(>n  aonne  le  nom  d'huile  d*  miiraux 
à  riiuile  d'olÎTe  dans  laquelle  on  a  fait 
infuser  les  sommités  de  cette  plante. 

M*N  ,  mon  ,  ma ,  vis-à-vis  une  voy- 
elle. Ch'ést  pou  m'n  intérêt. 

M 'NI  AGE ,  nourriture. 

M'NIER ,  manger. 

MO ,  mois  ,  mensis,  U  mS  d'  fëvé- 
rior. 

MO, mon.  Mo  come  dadonle. 


1 

V 


ba- 


frase  ,  potelée  ,  ou  a 

Jf  se.  »  On  troiTe 
te  L  i  F— taifdanah  DictioU' 

L*  V  nia  j4«r  roadmion  . 

t>K   s:*mve  Ha/Té  dans  Bîriidct  et 


inpae. 


«boaledeociffe. 
r:b*jimmm.  ^pmlms  ,  sorte  d'ailrMMti. 
iCKi. ,  graine  de  la  BiiiTe 


TB-^atr*  avaaC  d'être  floôre. 

MÛGLDL  Gii  à  rilnlieone.  Mollir. 
I  nk^'.  il  BoUit,  en  parlant  des  toci 
m  !■<<.  UnedessingnlaiilésdettlaD- 
riçff ,  c'eti  q«*aa  dit  i  ntmoUif  ttm- 
aae  ea  fir^rais-  Cette  pranondatioa  eit 
mtec  de  rêspagaol  tmullir  dootkiU 
wav^Ilest. 

VOGNO^ ,  moignon. 

MOI AC ,  moftéle  ,  muet ,  mnettcV' 


MOIE,  menle  de  foin,  de  Ué  en 
gerbes ,  de  fii|oU  ,  etc.  Ce  mot  est  cité 
par  Borel  qni  le  d^ve  de  montJMj 
ce  qui  n'est  gncre  probable  ;  mais  il 
pAorraît  venir  de  moles  ,  masse,  h 
crois  cette  origine  d'autant  plus  food^ 
qu'on  dit  nso/e  en  certains  cantoof» 
poor  exprimer  la  même  idée.  Boute 
écrit  iRoie  et  donne  ce  mot  comme  io^ 
dit ,  et  en  étend  la  signification  à  oo 
mont  de  sable.  A  Sainte émi-Chana^ 
on  dit  iRoîe. 

MOIEN  (avoir  I*),  être  riche ,  être  à 
son  aise.  On  dit  aussi  été  moïini, 

MCMÉNER,  foire  en  sorto,  I  o'jr  a 
!  moïen  d'  moïéner.  On  peut  en  sortir  1 
00  peut  foire  ce  qu'on  demande.  Jf0<* 
enner  est  dans  l'Académie,  oonune 
l'observe  ayec  raison  M.  LorÎD ,  fi  je 
ne  le  rapporte  ici  qu'à  cauv:  de  la  loca- 
tion proverbiale. 

MOIÉTE ,  mou. 

MoîÊTE  ,  petite  moie.  Il  a  mt$  s*  blé 
en  moïètes. 

MOILEU ,  sorte  de  fusée  qui  se  feit 
en  écrasant  la  poudre  et  en  la  moull' 


ta  U  fott  n  lerrc 


507 

i  h 


...       UPrin«Hei«rli»ii'aneg 
r.  On  doit  rpfrellcr    que  ce  c 

■ju.j^o'àquelpoml 


MOITORIER  ,  iDiloyen.  Terme  de 
naçonnerie  employé  à  Lille  en  parlant 

MOITOHIÉTÉ ,  mitojenneté. 

MOLACBE,  mnulure  grouière  pour 
'ngraimer  le>  porri. 

HOLBENTE ,  inorcean  de  loUe  fort 
mince ,  percé  de  troin  qni  «erveiil  à  le 
ticr  ak«  dci  cloui  à  deui  piécrt  de 
boîi  misa  a  a  l>oat  l'ane  de  l'autre, 
panilea  contenir  ;  on  l'appelle  molle 
ianiJ^  parce  qu'elle  cède  fàcileir--  - 
la  pmuoD  , 
qoellei  on 
ÎD<teale.   « 

■  leaclon*.  s,  Mimo're  du  serrurier. 
MOLE,  moole.  Ch»  ■'  Ui  àén  cuni 
mole.  Cela  »  [elle  en  moole.  Cha  n 
té  iett*  po'o'  «"  '"O/e-  l-ela  ne  se  tai 
pn  de  «dite  ,  il  laui  du  lemp*  pour  ti 

MOLE  ,  moulé.  Dé»  Iéte«_  molèei 


MOLER  ,  mouler;  ji 

MOLIAN ,  «opte , 

parlanldeiéloireaionl 

loucher.  Rictielelet  T 


rooëlleoK ,   en 

erme  employé  par 
.  Malin  al  briie  , 


molin 


m.  En  LoiTi 


.Tout 


a  dil 


ir  été  aiucber , 


igniiiait 


à  Lille 


orlhogra 

land  nom- 

.  Eipagnol  molino, 
L  .ancien  «lot  " 

1  MOLÉNIAU ,  petit 


i[  irançaitqni 


le  l'eau:  Ilya.u 
dei  Molénlaux, 


HOLS,  bienfait 
MOLÈNIAn,  r 

Talencienocaonei 

dani  laquelle  il  »e 

deoi  lournan« .  nn.  a  fait  p. 

nom  i  la  ««-O»  9"  »""'"" 

MoiiHiAn,  petit  monlin.rooulinei. 
ALillemo/i"n<7.  . 

MolMHAI  (gauqoe  à  ),  espèce  de 
Doi.  fort  gro-e  ,  dont  le  Iwis  «1  Ires- 
Wndm.On  ne  «r.  pent^tre  pa.  HM 
àcelle  occaainn  d  apprendre  une  anrc- 
dot..  locale.  TJnamaleur^indjgen^e^jjm 


MOLINIAU  0 
noulin. 

MOLLIR.  V.  moglir  h  canie  de  la 
ironnncialion  impoMible  à  peindre. 

MQLON  ,  ver  de  mouche,  k  I  n'y  ■ 
1  dci'molons  den  cbelle  fiante  ta.» 
:eHe  viande  on  ce  fromage  eal  plein  île 
reri.  Qn  irouve  aoui  dei  molons  dans 
es  fumier»  en  putr<if-clion.  On  dil  d'un 
al  et  dodn  ,  chVston  gmi  mo- 


MoLOS,  darne.  Molon  d'  cabiau 
imnche  de  ce  poisson. 

MoLOB.ninëlon.  On  dit  figr 


enfant  potelé  :ch'ésl 
",e  voimre  ^" 


uuu,  .u- ,  ■'  lur'oul  nu  jeu  dei 

marionnettes  ,  qu'il  ne  dédaignait  pai 
de  (aire  mouf  oir ,  avait  compo.^,  pom 
un  théâtre  de  cette  espèce  ,  établi  chei 
un  taiUeuT  de  la  me  de»  AnR«  .,""' 
pi«.  Inlit-lé*  la  GflujH»  (fe  Moli- 


MOLOPOCHE  ,  monopole.  I  n'j  a 

du  molopocke. 

MOLC  ,  moulu.  On  dirôtd'  l'or  mo- 
la,  dit-on, lorsque  quelqu'un  ne  per- 
met pas  de  loucher  ce  qu'il  offre  aut  re- 
ga.dt  des  curieux. 

MOLUE  ,  morne.  Ancienne  ortho- 
graphe. On  dil 


marchandise 


qu'on  a  refusé  d'une 
iBre  qu'on  ne  relrou- 
l'a  achetée  a  un  prix 


MO> 


308 


MON 


Elus  é\eyé  qu'on  ne  p«ut  la  rrvendrr. 
amonnoye,  dans  ies  notes  sur  le»  Joy- 
eux devis  de  Des  Périers  ,  tom.  2  ,  p. 
3a3 ,  donne  la  progression  de  la  pro- 
nonciation de  morue  ;  on  disait  autre- 
fois moulue  ,  puis  molue  et  enfin  mo- 
rue. 

Les  triions  ravis  loal  de  mesoie  , 
Rompent  à  ce  jour  leur  caresme  , 
Et  quittent  molut  ei  harengs 
Ponr  les  perdrii  et  cormorjns. 
Ovide  boi-ffon,  p   36. 

MOLUÉFE ,  laite  ou  laitance  de  ha- 
reng ,  de  carpe  f  t  d'autres  poissons. 

MoLUEFE.  Figuré.  Homme  mou ,  peu 
propre  à  la  fatigue.  C  n'home  là  ch  est 
en  ne  moluéfe. 

MOLURE  ,  moulure ,  terme  dWt. 
Ornement  phis  ou  moins  simple  dont 
on  dëcore  les  bordures  des  ouf  rages  de 
menuiserie  ou  les  tapisseries;  les  bor- 
dures des  estampes,  des  tableaux ,  des 
glaces ,  sont  des  molur  s* 

MoLURE  ,  moulure,  a  Le  monier  des 
»  Moiéniaux  m'est  venu  trouver  et 
»  faire  ses  excuses  sur  ce  qu'on  a  trop 
»  pris  de  mo/are  sur  cinq  sacs,  n  Let- 
tre du  prieur  des  Cannes  ,  7  février 
i685 

MOMAU ,  bobo.  Terme  enfantin 
pour  dire  mal.  Ce  mot  se  retrouve  dans 
le  Bas  Limousin  momaou. 

MOMEU  ,  fàchë  .  mécontent. 

MON.  Par  contraction  de  maison. 
D'autres  disent  m^on ,  par  la  même 
figure. 

MON* AME.  Ne  s'emploie  pas  sans 
une  ëpithèle  qui  le  prétède.  Alors  ce 
tnot  signifie  bandit  j  déterminé  ;  hom- 
me qui  ne  Cl  ai nt  ni  ne  redoute  rien. 

MONBEUCHE,  Maubeugc ,  Mal- 
bodium ,  ville  du  Hainaut  français. 
Enter  Monbeur.he  et  l*  Pénlecoule. 
Pour  dire  qu'une  chose  n'est  pus  arri- 
vée ,  ou  qu'elle  est  dans  les  espaces 
imaginaires. 

MONCHAU,  monceau,  hwit.Mon- 
chau  en  terme  de  charbonnage  est 
une  certaine  quantité  de  bouille  com- 
posée de  morceaux  qui  ne  se  vendent 
pas  à  la  mesure,  parce  qu'ils  sont  trop 
volumineux  pour  y  entrer. 

MoNCHAU  ,  tas  ,  assemblage  de  pier- 
res réunies  en  tas.  Un  monchau  d'  ca- 
liaux  ,  un  tas  de  pierres.  Ce  qui  rentre 
dans  le  sens  cicdessus. 


Aans  querre  pUncbes  oe  ponciras 
Arbafesliers  igrans  mmmei*mf  (en  gna- 

[de  qaaatHê. 
Guiarl^  rojraux  ûguuges,  v   9*7,  jtS. 

11  existe  ,  près  Velenciennes ,  un  vil- 
lage nommé  Monchau x  ;  il  s'y  trcave 
beaucoup  de  petites  ëlévations.  En  un 
monchau ,  en  tas.  On  dit  des  choses 
éparses  :  a  J' lés  ai  ramaasées  tout  en 
»  un  monchau.  »  C  vUaehe  là  n'est 
■  qu'un  monchau  d' mazons. 

MONÉE  ,  quantité  indéterminée  de 
blé  qu'on  jx>rte  au  moulin ,  «t  prodait 
la  forine  qui  doit  servir  à  une  ronmée 
de  pain.  Noïer  s'  m,onée ,  noettre  j/toA 
d'eau  qu'il  li'est  néf^essairepour  confec- 
tionner la  pâte.  Au  figuré,  se  dit  d'une 
fille  qui  a  laissé  aller  le  chat  au  froma- 
ge. Boiste ,  d'après  Restant  écrit  mou- 
née. 

Grand  père  tout  bénasse 

Va  Itrer  s*  baquet 

Vlà  déjà  l'argent  del  monie 

Chansons  pmtoues. 

MONFROMACHE.  V.  mofromache. 

MONIAU  ,  terme  d'injure.  Biau  00 
vilain  moniau.  Se  prend  toujours  en 
mauvaise  part.  Employé  à  Paris,  dit 
M.  Lorin  ,  qui  ajoute  que  c'est  une  pro* 
nonciatiou  vicieuse  de  moineau.  J'igno- 
re d'où  le  mot  vient;  mais  à  ValencMB- 
ncs  le  moineau  se  nomme  misseron» 

MONiCHE,  Monique ,  nom  de  fem- 
me. C'était  celui  de  la  mère  de  Saint- 
Augustin. 

MoNiCHE ,  partie  naturelle  de  la  feni' 
me.  A  Paris ,  c'est  un  root  obscène  ;  dit 
M.  Lorin  ;  à  Valenciennes  ce  n'est  qu'- 
un terme  feniilier  non  employé  parle 
bas  peuple.  C'est  un  nom  d  amitié  qu'- 
on donne  aux  jeunes  filles.  L'usage  des 
lieux  donne  un  sens  bien  différent  ans 
expressions.  Mon  est  un  mot  Celtique 
qui  signifie  mère ,  selon  D.  Lepelletier 
cité  par  M.  Lorin. 

MONIER ,  meunier,  molitor.  Bas 
latin  mon  (  ri  us,  Ch*  est  un  monier  M 
noir  capiau ,  potur  dire  que  c'est  un 
meunier  qui  n'a  pas  assez  de  pratiques 
pour  que  son  chapeau  devienne  blanc. 
On  dit  aussi  d'un  meunier  peu  employa} 
chVst  un  monier  sans  iau. 

MONIER  ,  nom  qu'on  donne  a  ceux 
des  hannetons  dont  les  elytres  ont  un 
aspect  farineux  par  les  petits  poils  qui 
les  couvrent.  • 


MOR 


309 


MOR 


MONIER  ,  poisson  d'eau  douce.  Ly^ 
prinus  iest*s»J\  faut  .que  ce  mot  soit 
oien  répandu  puisque  plusieurs  famil- 
les se  nomment  Manier ,  Monnier , 
Lemonnter  ;  ces  noms  oot  tous  la  mê- 
me origine.  Le  mot  est  fort  ancien 

MONION  ,  moignon  ,  manchot.  Ne 
se  prend  guère  qu'en  mauvaise  part , 
on  raccompagne  d'une  ëpithète.  CeltO' 
breton  jnon  ou  moun. 

MONSIEU ,  porc.  On  dit  qu'un  porc 
est  un  Monsieu  parce  qu'il  est  habillé 
de  soie.  M.  Lorin  dit  que  ce  mot  est  gé- 
néralement employé  et  qu'il  se  trouve 
dansBoileau. 

MONS'TOS  ,  montois ,  qui  est  de 
liions ,  montensis, 

MONSTRER,  prouver,  démontrer. 

MONT  AINE,  montagne.  C'est  pres- 
que le  mot  anglais  moun  tuin^ 

MONTÉS  ou  MONTÉES  .  escalier. 
Ilaoéviroulé  en  bas  des  montées.  Ne 
s'emploie  qu'au  pluriel  en  Rouchi. 

MONTEUSSE  DÉ  MOTES ,  femme 
qui  confectionne  les  parures  de  fem- 
mes ,  excepté  leshabillemens  et  ce  qui 
concerne  les  cheveux. 

MONTIGNIES.  Il  existe  plusieurs 
villages  qui  portent  ce  nom.  Mais  pour 
ne  parler  que  de  celui  qui  est  dans  nos 
environs ,  et  connu  sous  le  nom  de 
Montignies-sur-roc ,  je  pense  qu'on 
peut  expliquer  par  mons  igneus  àcau-^ 
se  de  la  couleur  du  rocher  qbi  est  de 
grès  rouge. 

MCWTRE  ,  monte  ,  comptoir  sur  le- 
quel les  marchands  font  voir  leur  mar- 
chandise. 

MONUMEN ,  pour  moment.  Ne  se 
dit  qu'en  plaisantant.  Un  ptiot  monur- 
mén  f  dans  un  moment,  dans  un  ins- 
tant.. 

MONTAIS,  mairvais.  On  prononçait 
eti on  écrivait  ainsi  au  lô*'  siècle  dans 
une  partie  de  la  Flandre  ;  quelques 
personnes  ont  conservé  cette  pronon- 
cjat  ion. 

MOQXJACHE,  action  de  se  moquer. 
^  On  n'  vaut  pas  grand  cosse  si  on  n' 
*^  vaut  pas  1'  moquache.  »  «  CIi'  n'est 
»  point  moquache j  ch'ést  fouteliache.» 
C'est  passer  les  termes  de  la  plaisante- 
rie. 

MORBLEUTE^  sorte  de  juron. 


MoRBLEUTE(al  grosse),  grossièrement, 
sans  prétention,  a  Cha  est  fét  a{  grosse 
»  morbleute,  »  Cela  est  mal  fait ,  gros- 
sièrement. V.  al  grosse  morbleute.  Le 
Dictionnaire  du  bas  langage  dit  à  Id 
grosse  mordienne, 

MORCIAU ,  morceau,  a  Qui  perd 
»  morciau  pour  morciau ,  ne  perd 
»  rien.  »  Quand  on  a  faim  ,  qu'importe 
ce  qu'on  mange  avant  le  repas  qui  doit 
se  faire  attendre.  Douer  1'  morciau , 
empoisonner  un  chien. 

MORDACHE,  action  de  mordre. 

MORDEUX  ,  celui  qui  mord  ,  mor- 
dax.  Le  français  n'a  qu  une  périphrase. 
On  croit  parler  fiançais  en  disant  Ttuyr- 
deur, 

MORDICUS  ,  mot  latin  qui  signifie 
avec  ténacité.  Soutenir  mordicus,  sou- 
tenir avec  opiniâtreté,  avec  obstina- 
tion. On  s'en  sert  généralement  et  se 
trouve  dans  les  Dictionnaires.  Ce  mot  , 
dans  sa  langue  primitive  ,  veut  dire  au 
propre  auec  les  dents. 

MORDIÉNE ,  sorte  de  juron  par 
adoucissement.  Cotgrave  l'écrit  mor- 
dienne ,  et  le  traduit  en  anglais  par 
gogs  deathlings.  Je  crois  avec  M.  Lo- 
rin que  ce  mot  est  d'un  usage  assez  gé- 
néral. 

MORDREUX ,  assassin  ,  meurtrier. 
On  a  donné  par  extension ,  ce  nom  à 
celui  qui  frappe  au  point  de  blesser,  ou 
qui  corrige  trop  violemment. 

MORDRIR  ,  meurtrir  ,  assassiner. 
Th.  Corneille  écrit  moldrir.  Voc.  aust. 
murdrir.  Mordrir  j  murdrir  ^  mour- 
drir,  vieux  français ,  dit  M.  Loriu  ,  se 
trouve  communément  dans  les  vieux 
fabliaux ,  et  plus  souvent  sous  l'accep- 
tion de  tuer.  Signifie  aussi,  en  patois 
Rouchi,  faire  des  contusions.  Il  est  tout 
mordri  d'  cos.  V.  mourdreux  pour  l'o- 
rigine. 

MORDURE,  morsure.  «  On  dirôl  1 
»  morc?Mrtf  d'un  lien  enragé,  b 

MOREL  ,  ce  mot,  qui  signifie  more, 
est  le  nom  de  plusieurs  familles. 

MORFALlER ,  manger  avidement 
en  ouvrant  fort  la  bouche  ,  en  appuy- 
ant fortement  les  dents  les  unes  contre 
les  autres.  Boisle,  quia  morfiailler , 
dit  que  ce  verbe  est  inédit ,  et  cite  Ra- 
belais ,  (liv.  I  chap.  5).  Monet  a  mor^ 
faille  y  avide  et  goulue  façon  de  man- 
ger ,  cdacilas  j  niorfaillcr  >  uorarc ,  îtu- 


MOR 


510 


MOT 


gurgilare  ;  niorfuiileur,  i'orojc.  Ce  mot 
n'est  donc  pas  inc'dit ,  puisque  sa  fa- 
mille existe,  il  ne  tenait  qu'a  Roqne- 
fort  (le  lui  donner  place  dans  son  sup- 
plément ,  puisque  je  lui  avais  envoyé 
ces  ti'ois  mots.  On  le  trouve  dans  Cot- 
grave  orthographié  comme  Boisle  ;  le 
Irxicograpbe  anglais  a  en  outre  mor- 
fiaillerie  et  morfiaille. 

MORFE ,  morve  ;  humeur  épaisse 
qui  coule  des  narines. 

MORFÊLIER ,  mâcher  une  chose  à 
demi  en  la  mordant  de  tous  les  sens. 

MORIANE,  MORI AUNE,  nègre, 
à  Maulieuge. 

MORICO  ,  jeune  garçon ,  polisson  , 
toujours  précédé  d'une  épilhète.  Mori- 
caud. 

MORIEN  ,  éne.  More  ,  qui  est  noir 
comme  un  more.  Lorrain  moriay  mou- 
riane  ,  nègre ,  négresse. 

MORIN  ,  fin  ^  rusé ,  qui  a  Tosprit 
inventif.  N'a  d'usage  que  dans  cette 
phrase  :  ch'ést  un  miché  morin. 

MORIR  ,  mourir.  Du  latin  mori.  V 
veux  morir  si. . . .  Le  patois  s'éloigne 
moins  du  latin  que  le  français.  C'était 
l'ancienne  orthographe.  J'  meurs,  té 
meurs ,  i  meurt ,  nous  morons  ,  vous 
morez ,  i  meurt'.  J'  morôs ,  j'ai  morn. 
Qo'i  meurche.  a  II  est  den  l'air ,  i  n' 
))  mora  point  de  la  ppsse.  »  Ironie 
pour  dire  que  quelqu'un  chante  faux. 

MORNIFES  (faire  des)  ,  grimacer  , 
mooveniens  de  ceux  qui  ont  un  tic  qui 
fait  contracter  les  muscles  de  la  figure. 
«  Mornijle  signifie  à  Paris ,  dit  M.  Lo> 
»  rin  ,  un  coup  sur  la  figure  ;  ce  que 
»  les  italiens  appellent  populairement 
v  un  grugno.  rtul-étre  du  mot  mor 
ï)  employé  comme  augmentatif  du  cel- 
)>  tique  niour^  grand;  et  du  vieux  fran- 
»  çais  renifler  y  battre.  »  Chasse  cPa- 
moars  ,  fol.  4^,  col.  i.  »  Mornifle 
dans  le  sens  de  Paris  ,  se  dit  marniou- 
te  V.  ce  mot. 

*MÔR  NON  PAS  D'  MA  VIE  !  sorte 
de  juron  pour  faire  peur  aux  enfans. 
Ou  dit  aussi  simplement:  non  pas  d* 
ma  vie. 

MORON  ,  mouion  ,  plante ,  Atsine 
7H  (lia.  lVIorjT(fIinc. 

MORTAIN,  nom  qu'on  donnait  à 
u!):;  espèce  de  laine  ,  recueillie  des 
pf.iux  aprê»  la  morl  de  l'animal. 


MORTASSEy  terne,  d*aa  a^>ect  pea 
apparent  et  terni, 

MORTÉNE  (aUer  à  V),  être  langnii- 
sant,  être  atteint  d'une  maladie  de  Ua- 
gueur  qui  mène  à  la  mort,  s  Cette 
»  kmme  fust  arrière  de  aondU  Ûk  vi«t- 
»  tée  et  ung  soir  comme  en  aon  lit  en 
»  l'ostel  d'elle  estoit  couchée,  taotop^ 
»  pressée  du  mal ,  qu'on  ciiidast  biea 
y>  qu'elle  allast  à  Jnortaigne,  »  Ceni 
nouv.  nouvelles^  nouy.  77,  p.  31.  Piur 
allusion  au  bourg  de  Mortagne  eatie 
Tournai  et  St.-Amand. 

MORTESSE,  mortoise  ou  mortaise. 

MORT-GACHE,  bien  dont  onlaiw 
le  revenu  pour  sûreté  d'une  somme. 
Cette  coutume  est  fort  en  usage  daoslei 
environs  de  Saint-Amand  et  deTou^ 


nai. 


MORTIAU  ,  morte  ian  ,  eao  morte, 
eau  stagnante. 

MORTOISSE  .  moruise.  Ob  disiit 
autrefois  mortaise.  Entatllure  dvnsBRe 
poutre,  daos  une  pièce  de  bois,  poor  y 
faire  entrer  un  tenon. 

MORTOUSSE  ,  ivre  mort,  ivreioe 
pouvoir  se  tenir. 

MORVÉLIATE,  morve  épaisse.  T. 
du  plus  bas  peuple. 

MORTZIFE,  mort  ivre.  Eté  mo/zi- 
fe ,  être  ivi*e  au  point  de  rester  »•>» 
mouvement.  Se  dit  de  même  en  Lor- 
raine. 

MORUj  participe  du  verbe  morir*^ 
a  moru  hier. 

MORVÉON  ,  morve ,  à  Sainl-Reioi- 
Chaussée. 

MORVIÉTE.  Nom  qu'on  donne  à 
Maubeuge  à  cette  pituite  épaisse  et  te- 
nace que  l'on  retire  avec  peine  de  U 
gorge . 

MORZIEUTE  ,  morbleute,  sorte  de 

juron. 

MoRZiEUTE,  terme  injurieux.  Oinor- 
zieute-\à, 

MOS,  mois.  Le  «  ne  se  prononce  p«** 

MOSCATRIE,  mousquelerie.  Oo 
f  ra  Vmoscatrie  su  l'rempart. 

MOSTOFÉ,  fromage  mou  ,  salé  «t 
poivré  j  on  le  mélange  quelquefois ave« 
du  beurre  noir  et  de  l'ail. 

MOTE,  opinion,  façon  de  ^pte^'^f 
à  l'  mote  et  Tresse  à  t'fantaisie.  i*'*" 
comme  tu  le  voudras,  comme  t« !'«•*' 


MOU 


Ml 


MOU 


tentas,  dil-oii  à  celai  qui  vefnse  de 
raivre  le  conseil  qa'ou  lui  donne. 

BI0TIÉ,  moitië.  On  dit  amsi  demi-- 
tant,  démotii. 

MOlDtEN,  mitoyen.  Mur  motoien. 

MOTIJRE,  mouture.  lia pëîé  l'drôt 
immature, 

MOUBILE»  mobile.  Cette  aliëration 
(Ton  mot  français  n'est  guère  connue 
que  depuis  la  création  des  colonnes  mo> 
biles. 

MOUCAI]  on  moucô,  mouchoir. 

MOUCHARD,  esDÎon  de  police.  Ce 
mot  est  très  ancien  dans  la  langue ,  ce- 
pendiant  on  ne  s'en  servait  guère  qu'à 
Pans.  On  le  trouve  dans  Cotgrave  ainsi 
que  moucharder ,  to  aWy  quoique 
Bciste  l'offire  coanne  inédit. 

MOUCHER,  rucher,  espèce  de  hàn- 
gard  servant  à  placer  les  niches Nd!a?- 

«  MOÛCHOM  ,  moineau.  En  génénrl. 
les  petits  obeaux.  Cotgrave  l'emploie 
pour  petite  mouche  ,  a  litte  fly.  En 
Fraacbe-Comtë  ce  mot  sigoifae  tison, 
AMetz^  le  moineau  se  nomme  mouchet 
on  dit  mouchon  à  Lille  et  à  Mons.  \\  y 
a  à  Valencieunes  une  rwi  des  Blancs- 
Mouchons. 

MOUCRON  ou  MOUKRON^  mou- 
cheron. 

MoucRON,  frelon.  Russe  mouchka, 

MOUFES  ou  MOCFFBS  ,  sorte  de 
gros  gants  fonrrés  donti  les-  doigts  ne 
iont  pas  séparés,  excepté  le  pouce. 

El  niou0ics  à.  mettre  en  %9%  Diuini. 
Jtoiuan  de  Ftorang.9.  el  de  Blanchrjlore 

maottdieril 

a  Quand  les  espagnols  veulent  arra- 
]»  cher  ceste  herbe  (le  genêt)  pour  s^en 
D  servir,  ils  yprennent  grande  peine,car 
)>  ib  se  bottent  et  s'arment  les  mains 
D  de  mouflesy  pour  l'avoir.  »  Histoire 
adtniraUe  desplantesj  par  Duret,  p. 
i53. 

MOUFETER  ,  remuer  les  lèvres. 
Que  j'  té  voche  moufeter!  Que  je  te 
voie  remuer  les  lèvres  !  J'nai  pas  mou- 
feté.  Je  n'ai  rien  dit ,  je  n'ai  pas  seule- 
ment remué  les  lèvres. En  français  on  di- 
rait mouveter, 

MOUFLTJ,  souple.  Se  dit  des  choses 
gonflées  telles  qu  un  lit  de  plumes, 
u  n  édredon  ,.eie.  A  Maubeuge  on  dit 


que  des  raves,  des  navets  sont  mouflâs- 
locsqu'il»sont  creux. 

MOUGNER,  minger.  Ne  se  dit  que 
dans  les  campagnes  voisines  des  ^ys- 
Ras.  On  écrit  aussi  meunier,  a  Vmmu- 
»  niurSs  ben  co  eune  trinque  d'eau 
»  lÀrd.  y)  Je  mangerais  bien^ncore  une 
tranche  de  lard  chaud. 

MOUlIiLANT,  souple.  V.  moUan, 

MOUKLION,  morve^ 

MouKLiON  d^candèle  ,  mouchure  de 
chandelle. 

MOULbBES  (crier  les) ,  crier  au 
meurtre  ,  à  l'assassin.  Ce  cri  était  em- 
ployé à  Yalenciennes,  aux  XV»  et  XVI* 
siècles. 

MOULE,  modèle. Ch'est  un  lé  moule 
c'est  un  vilain  modèle. 

MotfLE,  moelle. 

MouLB  dé  Gand ,  crachat  épais  et 
visqueux  ,  par  comparaison  avec  les 
moules  de  Gand,  qui  sont  fort  grosses. 

MOULÉ,  menu  coquillage  bivalve. 
On  donne  ce  nom  principalement  à  la 
telline  solidule,  tellina  solidula. 

MOULETTE  ,  s.  f . ,  poulie ,  quasi 
roulette^  par  le  changement  du  r  en  m. 
Rotula,^(i.  Pour  la  livranee  d'une  doa- 
»  ble  moulette  pour  la  cuisine  de  l'in- 
»  tendance.  »  mémoire  du  tonnelier^ 
1770.  a  Pour  avoir  entretenu  de  chat- 
»  nés ,  cordes ,  seaux ,  mouleites  ,  les 
»  puits  communs  à  la  charge  de  cette 
»'  ville.  »  Mémoire  du  serrurier,  — 
du  genou ,  rotule,  rotula,  I  s'est  coas- 
sié  al  moulette  du  genou. 

MOULMOULÉTE,  moule,  mytilus 
edulis,  V.  mourmoulèle.  Compte  de 
1687. 

MOULON,  ver  provenant  d'œufs  de- 
posés  par  les  mouches  sur  la  viande 
ou  autres  comestibles»  V,  molon.  De 
mou,  parce  que  ces  vers  sont  moustX. 
dodus. 

MOUMERIES,  roomeriefr. 

MOUNIER  ,  meunier  en  quelques 
campagnes. 

MovKiER ,  manger.  Celto  -  Breton 
moundf  manger  comme  les  personnes 
qui  n'ont  pins  de  dent*. 

MOUQUE ,  essaim.  Il  a  jeté  eune 
mouque.  Il  a  essaimé. 

MouQUE ,  mouche  ,  musca.  On  dit 
d'une  femme  habillée  en  blanc  et  qui  ak. 


MOL- 


SIS 


MOU 


la  peau  iort  brune  :  Ch'nat  coiue  eune 
mouqdâdtn  dal^.En  ruMe  mouëka 
•tgnihe  mouche  ;  c'est  le  mot  latin. 

MouQUB  à  miel  ,  abeille.  Le  patou 
n*a  pas  de  root  propre  pour  nommer 
cet  loaecte.  On  disait  autrefois ,  à  la 
campage,  epê  pour  abeille  ,  ce  mot  Te- 
nait du  latin,  op.'a. 

MOUQUé^  ^moiirbet,  oiseau  de  proie 
(;pervier.  Falco  nUut,  On  dit  d'un 
homme Tif,  alerte,  Tif  ou  alerte  com- 
me un  mouqué, 

MouQUÀ,  nomme  fin ,  rus^  ,*  qui  est 
à  l'aiFut  des  entreprises.  Se  dit  par  an- 
ti  phrase  pow  signifier  un  gros  malin. 

MouQTii'. ,  rucher  où  l'on  dépose  les 
ruches  d'abeilles.. 

MOUQUELIEUX,  morveux.  On 
trouve  mouquilieux  dans  Borel ,  qui 
l'explique  ,  par  morveox  ou  plein  de 
mousse. 

I<es  iours  auront  trop  pins  de  noones. 
Que  d'ubbeue  ne  de  rhrtnonoes 
El  si  seront  fort  prrilleux 
De  noyer  aut    gent   mouquilieux. 

VicU  eU  UoUntl,  «o4,  r«. 

Espagnol  mocoso. 
MOUQUELION,  morve.  Espagnol 

7JSOCO. 

MouQVELioir  d'agache  ,  gomme  des 
arbres  à  noyaux,  cerisiers,  pruniers,  etc. 
V.  mouklion, 

MOUQUENEZ,  soufflet  sur  la  joue. 

MOUQUER,  moucher,  v-  a.  Se  trou- 
ve aussi  dans  Borel.  Espagnol  moquear, 

MOUQUERON,  moucheron  .V.  moor 
cron. 

MOUQUEUX  d'candcle  ,  moucheur 
de  chandeile. 

MOURDREUX,  assassin,  meurtrier. 
\oc,  austrasien ,  meurdreur.  De  l'alle- 
mand morder  ou  du-  flamand  moordt , 
qpi  se  prononce  mourde.Ces  mots  peu- 
vent avoir  pour  racine  le  pehlvi  moar- 
det,  mortel.  On  disait  autrefois  en  rou- 
chi  crier  les  mourdres  pour  crier  au 
roeuvtre,  à  l'assassin. 

MOURDRILLE,  coupe-gorg« ,  lieu- 
dangereux. 

IdOURDRIR  ,  meulrir  ,  assassiner^ 
De  l'allemand  morden.  On  disait  au- 
trefois nuirdrih  a  Car  celuy  qui  avoit 
»  son  seigneur  murdry  ^  n'avait  en  U 
»  terre  nul  droit.»  Chronique  en  dior- 
Ucte  rouchi,  Buchon,  3,  p.  283. 


MOURE  ,  mîxf  ,  fruit  du  nkicr, 
mofo»  V.  meurtc. 

MOURÉTE,  diiii.d^aauNVCtt«,BMB 
amical  qu'on  donne  aux  petitet  fikt. 

MOURIER ,  méfier,  arbre,  dtonu 
nirra, 

MOURMACHE,  bomleiir,  qui  ot 
de  mauvaise  humeur,  WÊamÊÊÊée.  Gcmb- 
me  si  on  disait  qui  màdie  soo  nucaeas 
ou  sa  mouef  parce  qu'il  fidi  noiifoir 
ses  lèvres  en  marmotaot. 

MOURMJÉSILE»  terme  ininr.  sot, 

impertinent,  polisson. 

MOURMOULÉTE,  moule ,  sorte  <k 
coquillage  bon  à  manger.  Mjrtilui 
edulis»  On  trouve  aussi  moulmouliU 
dans  un  compte  de  1687. 

MouaMoir[^TB,.cracliatépak.  Par  b 
même  raison  qui  fait  nommer  cette 
espèce  de  crachat  moule  de  Gand» 
C  est  une  similitude. 

MOURPOIL,  duvet,  poil  (blet. 

MOUSAJID  ,  boudeur  ,  qui  fiiit  la 
moue. 

MOIJSER,  bouder,  (aire- la-  moae.. 
WcUiex  conw  vmouse, 

MOUSÉTE ,  femme  c]ui  &it  habk- 
tuellemeot  la  moue.  Ch'ëst  eune  mour 
séte. 

MOUSON,  boudeur,  qui  fait  la  mooe 
11  est  des  deux  genres.  On  dit  d'une 
fille  comme  d'un  garçon  :  ch'est  un 
gros  motison,  —  moue  ,  museau  à 
Màubeuge. 

MOUSQUÉ  ,  première  branehe  m» 
se  place  immédiatement  sur  la  fourche, 
pour  ramer  le  lin.  Lorsque  les  mou»' 
quès  sont  mis ,  on  place  les  croituret» 

MOUSQtJÉTAIRE.Nom  <|M'on  don- 
nait à  la  pièce  de  monnaie  grise  valant 
vingt-quatre  deniers  tournois  ,  parce 
que  cette  pièce  ,  qui  valait  autrefoit 
SIX  blancs  ou  trente  déniera,  ^rtait 
une  croix  comme  celle  des  mousque* 
taires..  On  l'a  changée  depuis,  mais^ 
le  nom  est  resté. 

MOUSSE,  moue.  Faire  Vmouêsei 
Faire  la  moue.  Peut-être  de  l'anglais 
mouth  qui  se  pvononceà  peu  près  com- 
me le  rouchi,  a  une  légère  modificatioir. 
près.  Celto-Breton  mouza  ^  bouder, 
mouzer,  boudeur. 

MOUSSÉ,  mousse,  herbe,  muscu^^ 


MOU 


313 


MUC 


MOUSSÉE,  mesure  pour  les  fruits,  à 
Maubenge. 

MOUSTAFIA,  gros  benêt,  malotru. 
Cirano  s'eal  servi  de  ce  mot  dans  le 
Pédant  joué ,  act.  a,  se.  a. 

c  Ah  !  ma  foy,  ma  foy,  je  pense  que 
»  gnieu  marcy,  je  Vous  Ty  ramènes  le 
■»  pas  biauchin£reniau,  sus  le  mous/a/a 
s  qu'on  ly  en  demeury  les  badigoines 
9  escarbouilliîes  tout  à  vaux  l'by  var.  » 

Dans  ce  passage ,  moustafa  signifie 
figure,  visage. 

MOUSTÂGE ,  moutarde.  On  dit  ac- 
tuellement moutarte,  en  changent  le  d 
en  t» 

MOUSTRER  ou  MOUTRER .  mon- 
tret,  faire  voir. 

MOUTARDELE  ou  mqulardiële  , 
CTaine  de  moutarde  ,  la  plante  même. 
Sinapis  nUtra,  On  écrivait  autrefois 
moustardeUe,  Boiste  donne  ce  nom  an 
raifiwrt, 

MOUTE ,  comptoir  sur  lequel  les 
marchands  étalent  leur  marchandise 
paar  la  faire  voir, 

MoiTTB,  échantillon  ,  parcequ'il  sert 
à  voir,  à  donner  Tidée  de  la  marchan- 
dise.  I  m'a  fait  vir  Vmoute, 

MouTE ,  apparence.  Ces  mois  vien- 
nent du  verbe  moutrer.  On  dit  d'une 
maison  de  belle  apparence  au  dehors, 
sans  que  le  dedans  y  réponde.  Ch'est  l' 
catiau  d'béle  moule.  Comme  ma  mai- 
•oo,  par  exemple  ,  dont  la  façade  an- 
nonce ce  qu^elle  n'est  pas. 

MOUTIF,  motif,  raison  pour  laquel- 
le, etc.  Vlà  Ymoutiff  voilà  la  raison 
pomrquoi.         

MOCTONEUX  (le  temps  est).  Lors- 
qiie  le  ciel  est  rempli  de  nuages  blancs 
amoncelés  comme  un  troupeau  de  raoy- 
ton.    

MOirrONIER,  conducteur  de  mou- 
tons, celui  qui  les  garde.  On  se  sertde 
ce  terme  en  français ,  au  figuré  pour 
imitateur. 

MOX3TRER,  montrer,    faire  voir, 
c  Quant  li  capelain  ot  son  serviche  dé- 
y>  fine, ot ïlesimoustré la crois.ToC hrort, 
de Hen ri  de  f^alencienneSf  Buchon  , 
3,  p.  aop. 

MOU  VER,  V.  n.  bouger,  remuer. 

MOUVÉT ,  rabot ,  instrument  qui 
sert  à  remuer  la  chaux  pour  mélanger 
le  poil  dans  le  mortier  qui  sert  au  pla- 
fennage.  Selon  le  Vocabulaire  de  M. 


))lanchard,  sur  le  patois  de  Saint-Remt- 
Chaussée,  il  parait  qu'on  l'emploie  dans 
sa  commune. 

MOUVETER.  V.  Mou/ter. 

MOUVIAR  ou  moviar ,  merle.  Tar- 
das merala, 

MouYiAR,  boudeur,  qui  (ait  la  moue  ; 
ce  qu'on  exprime  en  Franche-Comté 
par  moûara, 

MOVIADE,  morve.  Ce  mot  n'est 
pas  de  Valenciennes,  on  dirait  mouiate. 

MOYE,  moie.  V.  ce  mot. 

MOYENNE,  qui  est  ricbe^  qui  a  de 
la  fortune. 

MOYENNEMENT,  médiocrement. 

MOYÉTE ,  petite  moie.  Gerbes  réu- 
nies sur  le  champ  où  elles  ont  été  cou- 
pées pour  les  faire  sécher.  I  faut  méte 
l'blé  en  moyétes, 

MU  ANCHE,  mutation,  chauffement, 
mouvance.  Drot  d*maanche ,  droit  de 
mutation. 

MuAKCHE.  Trouble  intérieur  occa^ 
sienne  par  une  impression  f&cheuse  et 
inattendue. 

MUAU^  muet.  Th.  Corneille  écrit 

mueai/,  féminin  muelle^tX  cite  ces  vers: 
Il  goéril  un   démoDiiicle 
Duqnei  l'espril  était  mueuit, 
A  moT  ne  soy  *i  point  muette 

MUCHANE^  glane,  quantité  deçrain 
recueillie  du  glanage.  Dans  les  environs 
de  Maubeuge  on  dit  muchon,  pour  ex- 
primer la  m^me  chose. 

MUCHE,  cachette.  Il  a  trouvé  eune 
bonne  muche, 

MUCHENER,  glaner.  Prononciation 
du  canton  de  Maubeuge. 

MUCHER,  V.  a.  cacher.On  disait  an- 
ciennement mi/^^er.Grégoire  d'Essigny 
dérive  macheràe  l'allemand  muscnen, 
mot  que  je  ne  connais  pas  et  que  je  n'ai 
trouvé  dans  aucun  des  dictionnaires  al- 
lemands que  j'ai  consultes.  On  trouve 
muksen  qui  signifie  ne  pas  oser  bran- 
ler, remuer  les  yeux  devant  quelqu'un, 
a  Pourquoy  iU  veulent  dire  <jue  la  pat- 
»  te  est  trop  volante ,  et  de  faict  l'onluy 
»  musse.  »  3i«  arrêt  d* amour, 

MucHER  (joer  à).  Les  enfans  se  divi- 
sent en  deux  bandes;  l'une  reste  à  un 
poste  fixe,  tandis  que  l'autre  s'éloigne 
pour  se  cacher  le  mfeux  possible. Quand 
ils  se  croient  cachés  de  manière  à  ce  qu'- 
ils soient  difficilement  découverts ,  l'on 
d'eux  crie  :  il  est  temps  !  les  autres,  de* 
leur  côlé,  quand  ils  ont  découvert   la 


MUiH 


314 


MUL 


cache,  crient  :  airl^,  aïtf?  (aide,  aide) et 
ib  courent  pour  attraper  ceuv  qo*  ae 
font  cachets,  avant  qu'ils  soient  par- 
venna  au  lieu  du  départ ,  et  le  jeu  re- 
commence. Cependant  si  ceux  qui 
cherchent  ne  iroutent  pas  cei»  qui 
sont  cachés ,  ils  s'en  défendent,  et  ceui- 
ci  acf  cachent  de  nonvcan.  Si  les 
cachés  ont  été  découverts,  c'est  an  tour 
dea  antres  à  se  cacher,  toutefois  ils  sont 
obligés  de  gagner  le  poste  d'où  ils  sont 
partis,  pour  ne  pas  être  pris  par  ceux 
qui  étaient  cachés  ;  s'ils  sont  pris  c'est 
encore  au  tour  des  premiers  à  se  cacher. 
Les  cuCmm  de  mon  temps  disaient  que 
tes  hirondelles  avaient  inventé  ce  jeu, 
et  qne  le  cri  aïie,  qu'on  prononce  a^x<e, 
était  emprunte  de  ces  oiseaux. 

MUCHETÉN  POT,  mol  à-mot,  ca- 
che ton  pot.  A  muche  tén  pot^  Wailly 
écrit  muchetampot  f  en  cachette,  c'est 
s'éloigner  de  l'origine.On  donne  ce  nom 
aux  niai&ousoù  l'on  vend  de  la  bière  en 
cachette  ,  en  fraude  des  droits.  Ceux 
qui  font  cette  fraude  peuvent  vendre 
a  un  prix  inférieur  à  celui  des  caba- 
rela  autorisés  qui  paient  des  droits.  On 
va  acheter  en  cachant  son  pot.  De  là  , 
la  signification  s'est  étendue  à  tout  ce 
qui  se  fiiit  en  cachette.  Les  endroits 
même  où  l'on  vendait  de  cette  manière 
portaient  le  nom  de  muche  ten  pot. 
Nous  irons  boire  del  bière  au  muche  tén 
pot  on  à  muche  tén  pot,  M.  Lorin  dit 
que  cette  locution  est  usitée  en  Picardie. 
Sans  doute.  Mucher  est  un  mot  com- 
mun à  la  Picardie,  au  Ronchi,  au  wal- 
lon, etc.^  ainsi  que  ten  pour  ton. 

MUCHKTh:  ou  MUCHE  ,  cachette  , 
lien  secret  où  l'on  renferme  ce  que  l'on 
a  de  plus  précieux. 

MUCH'NACHE,  mnch'ner,  much'- 
neux.  Employés  à  Maubeuge  pour  gla- 
nage, glaner,  glaneur. 

MUCHON,  produit  du  glanage  pen- 
dant un  jour.  Environs  de  Maubeuge. 

MUL,  ému,  troublé,  par  mètathèse. 
J'sens  m'cuer  tout  mué.  Je  sens  mon 
cœur  tout  ému  ,  troublé.  J'ai  m'sang 
tout  mué  ;  j'ai  le  sang  troublé,  ému,  en 
mouvement. 

MUËR,s.m.  meure. Eu  usage  danscette 
phrase  seulement,  ce  Cu  tout  nu  va  bcn 
w  dcn  lés  rues  ,  muer  d^ùxim  n'v  sarôt 


»  aller.  »  On  Ta  bien  dans  learaes 
déguenillé  ;  mab  celui  qui  meurt  ée 
ùkïm  ne  SBorait  y  aMcr,  pnK«  qn^ 
n'en  aurait  pas  Is  fef«e.  Je  a'mmrrd^ 
fiiim.  Je  meurs  de  ùAm, 

MU60T ,  lieu  où  l'on  càdae  ton  ar- 
gent on  des  effets  precieav,  la  dkoae  ca- 
chée elle -même.  Th.  Comeflle  écrit 
macaui  en  parlant  de  besace»  de  podie 
et  ajoute  qu'on  a  dit  ansn  fttagaut, 
ce  qui  approche  bien  de  notre  mot  ma- 

£ot,'wu  semble  altéré  de  muehè^  caché, 
•a  Fontaine  s'était  servi  de  ce  terme 
dans  l'édition  de  ses  fidèle*  de  1669. 
Les  trois  mots  cités  se  trooTent  dans 
Cotgrave. 

MUGOTER^  cacher  son  argent.  Got- 
grave. 

MUGOTEUX  ,  celnî  qnt  eacfae  son 
aident  ;  celui  qni,  sans  être  tont-»-ftût 
avare,  aime  à  amasser. 

MUL  AIGE,  action  de  mettre  le  fiitn 
en  meule  ;  celle  de  le  diviser  en  bottes. 

MULER ,  faire  des  roenles  de  fein,  le 
mettre  en  bottes  au  poids  réglé  pnv  les 
ordonnances. 

MULETE,  scrotum  du  monton  et  du 
veau  ,  qu'on  vend  à  la  triperie,  et  d<Hit  ^ 

auelques  personnes  sont  foirt  friandes.  « 

)n  donne  aussi  ce  nom  à  la  caiUeite  ^ 
ou  petit  sac,  contenant  le  lait  caillé  qui  u^ 
sert  de  présure. 

MULEUR,  ouvrier  qui  met  le  foin  ~^ 
en  meule  ;  celui  qui  le  divise  par  bottes  ^^m 
du  poids  réglé  par  la  police  on  par  Fu-   — ^ 

sage  des  lieux.  C'était  aotrefois  nn  of- '-• 

fice^  il  fiillait  être  assermenté  en  justice 
pour  l'exercer.  Lorsque  le  muleur 
mettait  pas  en  bottes,  il  fiaillait  qu'il  fo 
appelé  pour  vérifier  le  poids  leîrsqn^ 
de^it  le  vendre. 

MULQUINERIE,  commerce  de  ba — 
tiste,  de  fil  propre  à  tisser  les  toiles  fine^» 
et  les  linons. 

MULQUINIER.  T.  murquénier, 

MULTl,  s.  m.,  jeu  de  balle  inventa» 
par  des  collégiens  j  on  le  joue  contr»»'*'^ 
une  muraille  ;  tons  les  coups  doiven  ^^ 
y  porter.  Ce  jeu  suit  les  règles  du  )e 
de  balle  ordinaire.  On  le  nomme  mult 
à  cause  delà  quantité  considérable  d 
rachats  ou  renvois  que  font  les  jooeun 
la  balle  ayant  un  espace  moins  long  - 
parcourir ,  son  rachat  est  pins  focile  - 
exécuter. 


e 
it 


rté 


a 


( 


pojl. 


m^^julie, 


î,  qui  ™i 


«•appçlona 
l/i>.  lin. 

UURIAO,  Us  d«  fo'D  SOT  le  prtF. 

HCRISSON,  l'aclinn  di  mArir.  Dan 
lacBmpBgartduSotDnnnaiiondilmli 
Tltortf  Aelon  U.  Lorjn. 

MDRQUÉNIEB,  ou< 


1.  Gatlildù 
'ecB»ll«1«  plus  beau 
CEUX  Atiimit  à  la  €i 
^rrear.  V.  1»  moU  i 

ioisWfcrilmuiîuini 


.fil.,nt>. 
cntalle  ; 

ont  que 
dum^- 


«Mi  enliiLrïcBnldci  halittei  cl  des  liaoi», 

vrefui  qui  recueille  ce  El,  non  pai  gdne'- 
'  it  cependnnl.  Je  ne  pniamedii- 

'      '   :eTici  une  (orlLonne  Dole 
R  (tn  dii  â  Saial'Quenlîn 

teuhijainier  ,  molequi- 

liniî  qn'it  se  Iroute  ërrit 

E  del  XII^  el 


:srt, 


ineeflin_ie.T 


lieu  de  alm. 


i 


qui  fàbriqnEticnl  une  fyoSt  fine  cl  dt 
■"■■  '      mollekain,    mule- 

gain,  molquin,  dont  on  fesait   lei 

oliquia  ,  qui  » 

»  UimmenldamieRp/nan  de  la  Rosi 
a  peul-JtrepFÏadD  lalin  mollîe  ,  en  y 
U  ■joDIaDt  la  dûinence  7111/1, qui  dam 
11  rforienrc  mon  d'origine  beJBiqne.esl 
»  le dùninntif,  s  En  pITei.dani  celle 
hngne,  od  fait  de  meu/«n  ,~  moulin  ; 
ntaUktn,     nionlincl;    munneken , 


â  MtS 

;tf^«,/«««,Vr,e.muyeau- 
écrit»,  mais  nluj    moderne» 
cita  pir  M.  Lorin. 
•  aRemonlreLll«m8ilcesiutJ.durtn  I 

B  deimurjutiniïriqQ'ilneilpIna 
»  rrenanl...   n 

Requfle  au  Magisirat    de  Valen-  ' 
cifBnsj,  Ju  commencemenf  JaXVm-  \ 

Murqiiiniirm\Teilé  r 
Tennjuiqn'aajoDrd'liuiaveccelteortbat  ] 
graphe. 

MCHQUÉNIER,  mtnutieui,  qui  Tait  1 
de  pelils  contei,  qui  a  de  pelite»  luani^  1 
res,  à  l'imitation  de  ceo»  qui  exerceijt  J 
enectÎTemcnl  ce  métier  et  ^' 
fort  aoieU  à  faire  ces  pelili  a 

MDRTK,  réminiu  da  m&r,    qu'M  | 
dit  meur.  Cpoirc-Ià  n'en  poiiil '-'  ■ 

MDRTIAU,pelit  mur,  mur  ^ 
place  derrière  le  fojer  ,  pour  enîpéchw  '1 
lodestruelion  du  oinipriniipa];  contre-  I 

MD^CADDI,  Inc,  i\é^M,  Gt^aMt. 
Mot  ni  DU  renou(ïlrf  pendant  la  rdv» 
Inlion  et  non  routhi.  Ce  n'Élait  poiir^  1 

U^ni^daT.  BÎdMc!Xni''vSta."" 

HUSER,  chantonne)'. 

HCSEUX,  celui  qui  dianlonne,  qui   | 
imite  le  bassoD  ,  en  laisuint  lort'r  le  1 

MUSEIIX.N0111  qn'oD  donnait  aum 

Beirroi  de    Volcnclcnno"îe>  ^o^n  d«  J 
mnrch^.  C'était  une  fondation  de  lai»-  .] 
Levflyrier  ,  qne  le»  sgeoa  dtl  I 


Balgrrf  le 


e  le>  plat, 


lielanintionade    1 


'Huloritj  local 

MUSI,moi.i.Ilvadan>nn.ei 
.ne  famille  MuiJ-.  On  dit  t  I 

MÛSIAU,  museau,  comn>e  ei 
ainc.Cli'csl  nnle  muiiau.  C 
lid  modèle. 

MUS  1ÈRE,  muulièie. 

MDSIH,  moisir.  !1  L'a  \ëii  ma. 

MtJSQUIN(pnire),  poire  fondante'! 
cnnucaousle  nom  de  beurra  muaqu'l! 
tuscatUl  ;  en  Normandie  muacaMl^M 
anpoirt  loilatEd  1 


MUT 


316 


NAC 


MUSSELER,  rminiueler,  mettre  aoe 
à  un  chien  ou  autre  aoinuil. 


BIIISSEIR.  V.  nmrher.  Villon  em- 
ploie  ce  mot  an  n^  9g  de  ion  grand  tea^ 
tamcnt. 

Ud§  lonp  Ubart,  cl  bien  cachanl, 
Poor  les  mmsstvy  qa*oD  ne  les  «Oje. 

MUTERNE,  mnticrne,  s.  f.,  tanpi- 
mère  ,  motte  que  font  les  taupes  dans 
les  prairies,  au-dessus  de  leur  demeure 
aouterraioc.  Racine  du  grec  mus ,  rat  , 
tourisi  et  de  la  dc^nence  grammaticale 
erne,  M.  Loriu  estime  que  mon  opi- 
niou  est  assez  Traisemblable ,  et  «  Ce 
»  que  je  puis  ajouter,  dil-il ,  c'est  que 
»  les  habitans  de  l'Estonie ,  province 
»  russe,  près  de  la  Baltique,  nomment 
»  la  taupe  wnut^  mutta.  Ce  mot ,  en 
»  y  ajoutant  b  désinence  grammatica- 
»  le  erne  ^  comme  dans  rayerne,  etc. 
»  donnerait  d'une  manière  assez  natu- 
»  relie  Totrt*  mot  mut  me;  mais  com- 
»  ment  expliquer  le  passage  dr  ce  mot 
»  de  l'Estonie  en  Belgique  ?  —  On 
»  pourrait  aussi  retrouver  ce  mot  mu- 
»  terne  dans  lliibernien  ou  irlandais 
»  mota,  ëminence,  ële'vation  ,  nionti- 
y>  cnle  ;  ou  dans  l'armorique  (bas-brc- 
»  ton),  maoutf  moult  mouden^  motte 
»•  de  terre,  la  taupinière  formant  sur  la 
n  terre  une  ëlévation  ,  une  ëminence  , 
»  une  |>elite  montagne.  «  La  moindre 
»  /ai/p/niere  était  mont  à  ses  yeux.  » 
»  Lajontaine ,  liv.  8,  fable  9.  Cette 
»  dernière  conjecture  aura  l'avantage 
»  de  donner  au  rouclii  muterne  ,  une 
»  origine  moins  ëloignéc.  » 

Sans  discuter  celte  opinion  de  M. 
Lorin,  je  laisse  à  In  s<igaci(édu  lecteur 
le  choix  de  l'une  de  ces  origines  ,  ou  la 
liberté  d'en  chercher  une  qui  lui  paraî- 
tra meilleure. 

MirriAU.  Partie    du  con  de  bœaf 

3ue  l'on  vendait  n  la  boucherie  n  raison 
é  dt  ux  livres  pour  une.  Du  nom  d'un 
chanoine  de  Condé  nomme  Mutiaux^ 
qui  aimait  beaucoup  cette  partie  du 
bœuf.  Ceci  est  une  étymnlogie  à  la  Le- 
duchat,  qui  en  fcsnit  beaucoup  de  sem- 
blables. Pour  moi  ,  je  crois  que  ce  mot 
s'est  formé  j>ar  altération  de  nuque, 
nuquiau ,  d'où  muquiau ,  par  le 
rhangement  assez  ordmaire  du  ^  en  / 
«t  par  la  suite  n  eu  m.  Satiau,  sa- 


quiau,  etc.  A  Bayai  et  dans  lies  enyi- 
roos  de  Maubeo^e  ,  Ayesnet ,  etc.,  on 
prononre  multiau,  A  Bayai  y  on  pré- 
tend que  le  multiau  eat  l'os  qui  forme 
le  gvoa  de  l'épaule. 

MUTRIE  (sentir  Y)  sentir*  le  moisi , 
la  moisissure.  Du  gnc  nu^éêf  cham- 
pignon. 

MYROERRE^  diminuer,  amoindrir. 
Outre  sa  signification  propre  ,  ce  mot 
s'employait  aussi  pour  les  adjadications 
an  rabais.  De  minuere,  amoiudriry  di- 
minuer. 

N. 

N',  ne,  en.  Je  n'  dai  point ,  je  n'en  ai 
pas.  Je  n'  d'ai,  j'en  ai.  Je  vt'  yeux  point 
je  ne  veux  pas. 

NAC  ou  N AK  (avoir  bon).  Se  dit  des 
chiens  qui  ont  l'odorat  subtil.  Par  ex- 
tension au  figuré  de  ceux  qui  arrivent 
à  propos  pour  profiter  d'une  fête ,  d'un 
repas ,  d'une  récréation  on  d'un  mets 
que  l'on  vient  d'apporter.  EIn  Bas-Li- 
mousin, le  nez  se  nomme  na.  Nùk'pa- 
rait  avoir  une  origine  asiatique. 

NACELIER,  (eseur  de  nacelles ,  de 
bateaux. 

NACHE  (été  en),  être  en  nage.  Je  ne 
saurais  adopter  l'ély  mologie  queRoqne— 
fort  donne  de  ce  mot,  en  supposant  mé^ 
me  qu'il  vienne  d'aqua,  eau.  On  dit 
et  l'usage  l'a  consacré,  je  suis  en  nage^ 
lorsqu'on  est  couvert  d'une  suenr  abon- 
dante, on  est  comme  neigeant  dans  a 
l>ain  de  sueur. 

NACTIEUX ,  eusse  ,  qui  fait  le  dé 


goûté  de  ce  que  font  Ibs  autres  mémi 
avec  beaucoup  de  propreté  ,  quoiqa 
lui-mi^mc  soit  souvent  assez  malpropre 
ce  qni  a  donné  lieu  à  ce  dicton  :  lés  pni 
naciieux  sont  lés  pus  dégoûtans.  Seloi 
Ménage,  ce  mot  se  dit  à  Paris  dans  1< 
sens  de  quelqu'un  qui  fait  difficulté  d 
manger  avec  des  gens-  malpropres  ,  o 
qui  peut  arriver  sans  pouvoir  être  taxds»;^ 
d'être  nactieux.  Ici  le  nactieux  fiii»  -^ 
difficulté  de  manger  même  avec  d 
gens  propres.  Trévoux  a  cité  ce  mot  e 
disant  qu'il  n'était  pas  d'usage  ;  je  n 
sais  s  il  1  est  n  Paris  ,  naais  on  s'en  seri 
beaucoup  à  Valenciennes.  Ménage  dé 
clare  qu'il  n'en  connait  pas  l'étymolo 
gie.  M.  Lorin  dit  avec  raison  qu'il  es< 
fort  usité  en  Picardie  ,  et  demande  s'i 


Ké 
it 


NAN 

dvJiit  pal  <î'  l'sl 

propremenl  ïoii 
aa  exnminer    m 

celle  lie  ces 
■tfj:  pTepd  ioi 


NAQ 


flair,  odoml,  n'ïec  une  d«iiientegrani- 
maticaU.  V.  nac.  Ce  qili  me  rend  celle 
opinioD  probable  c'e»!         '        ■-'■—■' 


DU  ligne  du  dégoût ,  comi 


lepDi 


éngréabli 
U  locutii 


I  obiel  de  I 


lier  ,  d»iu  le  Recueil 
lirgëm^rnlemenlodop- 
rtgreu.-il  fllem.!rlu; 

^ploj-é. 


d'jlre    assez  général enieot     empl 
MM.   Noël elCarpenlier,  dans leoi 

aneatel'hiMagie,iraii>^tatï^p 

que  je  n'ai  pm  dono^  rongine  de  nac- 
litux  ,  dan»  la  teconde  édition  de  mon 
Ôiclionnairr.  Je  ne  m'étaii  psi!  proposd 
d'indiquer  Ica   sources  ou  nous  ayon» 

SnUd  nos  mois.  Il  cU  à  remarquer  quç 
iàk  «igoiOe  oez  dnof  le  langKçe  Je  ces 
Oomadcs  connus  sons  le  nom  de  Bohe-, 
miens,  et  nakk,  dans  la  largue  du  Ma- 
labar. 

"Voici  un  posaoge  pris  dans  le  8=  «e- 
cueil  drs  chansons  Lilloises ,  par  M. 
"VanacL été  père,  dans  lequel  cemol  est 
«tu ployé  : 

EUeeiUuuibonat  quonmfo 


HAIT,  sol,  imbécile.  Tés  ni 

ALBÂNEZ(etpui«),  depu 

,  temps.  Celle  eipressioo  se 

iVentdans  les  regisiras  ancu 

idamnatinna  prononcées  pnv 

„irBr  de  Valenciennes. 

NANACE,  diin.  d'Ignsce. 

NANAN  (laire),  Moi  enfant 

dire  dormir,  faire  dodo.   Espee. 

malopée  prise  de  celte  espèce  d 


NANFrE, 

'Annelle,  n 
NANGER, 


nager,  nalare,  I  nanche 
d'plomb;  il  ne  uil  pas 
aa  fond  de  l'ean.  Celle  pro- 
eit  ancienne.  Mo/lnel  l'en 


NANGEUX,  nageur.  Allons  vir  lAi 


"e,"M\an"e' On  dlî"^ 


n  pour 


oncle.  Anl 


Il  de  l'ai 


nanqu^ 

irançaia,  luiiii  i^^m^u,  i|uiDifjiiLjic  lu-^cu 

ducâl^dn  pére- 

NAPERON,  peUte  nape  qu'on  pUce 
sur  In  grande  pour  la  préserver  des  la- 
clies  et  qui  s'cnlcve  nvanl  de  servir  le 
dessert.  M-  Pongena  propose  de  rétablir 


M.  Lor 


■iquii 


isagegéné- 


lol 


^'?r 


:ndorl ,  d'où  le  lit  m 


.3,;., , 

Nabas,  bonbon.  Gh'ést  do  n. 
c'est  du  bftn.  Cité  daus  Trëyoa 
eetle  dernière  acception.  Je  prnsi 
me  M,  Lorin  qu'il  est  d'un  usog 
général  dans  ce  dernier  sens. 


NAQDE,  odorat.V.no 

cros  qné  j'nai  pu  A^nttqui 

Naijue,  répui""'  — 

snaque. 

NAqiTE,  nacell 

la  nacre  de  perle 

NAQUER,  flairer,  ehi 
rani,  en  parlant  des  auin 

Naquer,  se  mêler  de  lo 

lrmi\7.''rens'{Xn.'); 

NAQT:ETOOT,qnis€ 
tgui  ne  trouve  rien  de  bit 


i^us  d'pdla,de 
s  le  fasse  Kmi 


NEF 


MB 


NER 


MARÉNK,  narinr.  lia  tli't  pnîlt  d«'n 

t/t  narines, 

NAREL'X  ,  adj.  et  tuli^t.  qui  rslnnt 
vigueur^  qui  ctt  presque  tonjoun  ma- 
lade ;  oe  ke  (lil  que  <let  enfaiis  cacochy- 
nie»,  inaliugres. 

NASE,  innrve. 

NASI ,  fatigue. 

NASO^  nez.  Latin  nasus  ou  plutôt 
(le  naso,  qui  a  un  groa  nez.  Mot  enfan- 
tin. Je  ne  pense  pas  qu'on  puisse  «écrire 
naseau  qui  a  un  autre  son  et  une  tou- 
te autre  signification.  C'est  une  m<fta- 
ihèse  du  S uio- gothique  nosa,  nez. 

NATAUX.V.  atal. 

NAVÉE,  mesure  de  terre  contenant 
une  toise  cube. 

NAVIAU  ,  navet ,  hrassica  napus, 
Del  soupe  n  naviaupc ,  de  la  soupe  aux 
navets,  bel  soune  à  naviaux  ,  pan  d' 
bure  et  boco  d  iau  ,  ch'ëst  1'  potache 
des  carmes  dëchaux.  Peut-être  de  l'es- 
pagnol nabOf  pour  la  prononciation. 
Ceux  qui  disent  naveau  croient  parler 
français. 

J*ui  porées,  el  j'ai  naviaux, 
J*ai  pois  en  coue  los  Doaviaus. 

Cris  de  Paris  ,  par  Coiletet. 

N AYIËRE ,  terre  enseinencée  de  na- 
vels. 
N AVIEUa  ,  navigateur,  batelier. 

NE ,  ni.  Ancienne  manière  de  dire, 
JVeDieu,  n«  diable. 

NÉ  FUT  QUE ,  à  moins  que  ,  si  ce 
n'est  que.  Cette  locution  était  fort  em- 
ployée à  Mons ,  même  par  les  gens  du 
haut  parage.  On  ne  s'en  sert  plus  guère 
que  dans  le  penple. 

NÉCESSITANTE.  Je  ne  connais 
d'usage  de  ce  mot  que  dans  cette  phra- 
se :  de  nécessité  nécessitante ,  qui  si- 
gnifie d'une  nécessité  absolue.  N'est 
pas  du  Rouchi. 

NÉCBOPHAGE,  mot  par  lequel 
on  désigne  ceux  qui  vivent  d'enterre- 
mens  et  de  convois  funèbres.  Ce  mot 
n'est  pas  Rouchi ,  ainsi  qu'on  s'en  ap- 
percevra  bien  j  mais  je  le  crois  nouvedu 
sous  cette  acception.  Je  l'ai  entendu 
d^un  écolier  qui  disait  que  les  nicro  • 
phages  devaient  être  les  partisans  du 
choléra  y  qui  leur  donnait  tant  d'occu- 
pation . 

NÉFE,  grand  cuvierrond  ,  évasé  et 


assez  pkt ,  dont  on  te  sert  dans  In 
blanchisseries  pour  saTonnrr  les  batii- 
Ics.  V.  néje, 

NÉGATOIRK.  m^gatif.  îTerme  de 
pratiqae. 

NÉIER ,  noyer.  V.  nier.;  On  écrÎTait 
autrefois  ifi^er,  ce  qui  semble  justi- 
fier le  hingage  de  ceux  qui  se  piqnetit  de 
parler  correctement,  a  Nous  estant 
»  transpoHé  audit  BruUley  y  avons 
D  trouvé  un  hcMume  nayi  reposant  nir 
»  la  planche  oui  travers  la  rivière.  » 
Procès-verbal  du  28  Juin  1708.  «  A- 
»  vous  appris  du  bruit  commun  qu'il 
S)  estoittombédeami  cheval  dans  l'ean, 
»  et  avoit  été  naïè*  »  Procis-perbal 
du  4  août  1 708. 

NELLE ,  Rhonelle,  petite  riviêfc  qni 
prend  sa  source  dans  la  fiorét  de  Mor- 
mal  ,  et  se  jette  dans  l'Escaut  à  VaWn- 
ciennes.  a  RÀolurent  sans  aucune  re- 
»  mise ,  d'en  fiiire  un  (moulin]  sur  la 
»  rivière  de  Nelle,  et  sur  l'autre  face 
»  du  moulin  du  Fossart.  »  Derantre , 
siège  de  Valenciennes  en  i656,  p.  76. 

NÉN,  pas.  V  n'eu  veux  nèn.  Je  n'en 
veux  pas.  V.  nien.  Evidemment  con- 
tracté de  néant  aussi  en  usage  cobubs 
terme  de  refus. 

NENEN,  nourrice.  Mot  enfiintini 
de  l'italien  nena  ,  emprunté  de  l'arabe 
nanay  qui  exprime  la  même  chose. 
A  Trébizonde  nana  signifie  mère, 
mater. 

NÉNÉTE ,  nain.  Mot  qu'on  n'em- 
ploie que  dans  cette  phrase  :  Jean  né 
Tié^e,  Jean  le  nain.  V.  ninéte. 

NEPE ,  néfe ,  i^èfle  ,  mespiluTn,  Jean 
Molinet  orthographie  niple,  V.  pii- 
réte, 

NEPIER ,  néflier.  Mespilus  germa- 
nica.  Bas-Limousin  nesplié  et  netpîo 
pour  le  fruit. 

NÊQUE ,  nègre. 

NÉQUELIEUX,  noueux,  en  par- 
lant des  toiles  remplies  de  nœuds,  via 
eune  toile  ben  néqueli eusse  ;  je  crois 
que  ce  mot  a  aussi  cours  en  Picajrdie. 

NERBXIDROM,  excrément  de  l'hom- 
me ,  lorsqu'on  veut  parler  poliment. 
C'est  un  mot  qu'il  faut  lire  à  rebours  , 
c'est-à-dire  de  droite  à  gauche. 


NIA 


319 


NIE 


NÉREN ,  prëpcM.  non  plus.  Et  mi 
néren  ,  et  moi  non  pins. 

NER VIENS ,  anciens  penples  des 
Gaules  qui  n'habitaient  pas  une  partie 
de  la  Flandre , comme  ledit  Roquefort, 
mais  une  partie  du  Cambrësis  ,  du 
Tonmaisis  et  du  Hainaut. 

NESSUN,  aucun.  On  trouve  ce  mot 
dans  quelques  chartes.  De  Vital,  nés- 
suno, 

NETE  ,  naître.  Je  ne  pense  pas  que 
ce  mot ,  dans  ce  sens  ,  appartienne  au 
Rouchi.  Il  n'est  d'usage  que  dans  les 
laçons  de  parler  proverbiales.  Il  est  à 
néte  que . . .  • ,  c'est-à-dire  cela  n'est  pas 
encore  arrive  ;  pus  malin  qu'  li  est  cor 
à  néte  ;  etc. 

Néte,  propre ,  pour  les  deux  genres. 
On  dit  par  antiphrase  :  il  est  néte  corne 
r  eu  bréséte  (menue  braise]. 

Néte  fuèille  ou  fuèle,  Houx ,  Ilex 
<iquifolinin.  Parce  qu'on  ne  peut  pas 
s'en  servir  à  certain  usage ,  à  cause  de 
seapiquans.  Dans  la  première  ortho- 
graphe on  prononce /etf/tf  ,  manière  de 
parler  du  pays. 

NÉTI AGE ,  nettoyage. 

NETIER  ,  nettoyer.  A  Bonneval 
(Eure-et-Loir)  on  dit  nettir. 

NÉTIMÉN,  nettoyement.  Peu  usité. 

NEUCHE ,  s.  f.  morceau.  Done-mën 
eune  tiote  neuche» 

NEXJ  DE  PANCHE  ,  gras  double  , 
Tentricule  des  animaux  ruminans. 

NEUSÉTE,  poisette.  Environs  de 
Bavai. 

NEUSIÉ  ,  noi^ettier.  Corylus  avel- 
lana, 

NEVE.  «  La  neyjf ,  dans  les  brasse- 
x>  ries ,  est  un  grand  bac  dans  lequel 
y>  on  met  les  bierres  (sic]  refroidir  avant 
»  la  (sic)  mettre  dans  les  tonneaux.  » 

Mémoire  du  lo  mai  ijSS  pour  les 
charpentiers. 

NEZ  DE  GQUTTIÈRE,  morceau 
de  plomb  en  forme  de  bec  creux  ,  qui 
termine  le  canal  d'une  gouttière ,  et 
qui  sei*t  à  fé^n^e  l'eau  des  toits  dans 
Û  ca^ ,  op  »  1«  jeter  dÂrefXeipent  dans 
la  n^.  JPar  comparaison  {lyec  les  na- 
rines qui  donnent  passage  apx  sérosités 
du  cerveau. 

NUCEouQNACË,  diminutif  d'I- 
gnace. 


NIAI.  Le  même  que  nichât  vi-dts- 


sous. 


NICHE.  V.  hiche.  Eune  nicAebleus- 
se.  Une  blouse  ,  comme  on  nomme  ac- 
tuellement cette  sorte  de  vêtement  de- 
venu à  la  mode.  Durera-t-elie  ? 

NICHÉTE ,  cachette.  —  nid  préparé 
pour  la  ponte  dans  les  poulaillers  »  ou 
pour  Hncubation. 

NICHO  ou  NICHOT  ,  œuf  qu'on 
laisse  dans  le  nid  des  poules  pour  les 
engager  à  y  pondre.  C'est  quelquefois 
un  morceau  de  craie  blandie  taillé  en 
forme  d'oeuf. 

NICHON  ,  terme  amical.  Ptiot  ti/- 
chon  ,  enfant  délicat ,  comparé  à  de  pe- 
tits oiseaux  dans  leur  nid. 

NICHOT  y  nichoir,  sorte  de  cage  qui 
sert  à  faire  nicher  les  oiseaux.  On  trou- 
ve nichoirdsLDB  Trévoux. 

NID  D'AG ACHE .  espèce  de  durU- 
]on  ou  tumeur  moins  dure  que  le  cor  , 
qui  vient  contre  l'ongle  du.gros  orteil , 
et  qui  laisse  upe  cavité  lorsqu'on  l'en- 
lève. 

NID  D'  PIE.  On  donne  ce  nom  aux 
endroiu  des  coutures  mal  feites ,  qui 
font  des  plis. 

BHE.  y.  nigeoir.  C'est  le  rôéme.  Se 
dit  dans  les  environs  de  Maubenge. 

NIÉ ,  pas.  Patois  de  Mous.  «  J' n'ai- 
»  me  nié  d'  rester  stampée  su  mes 
»  campes.  »  Delmotte,  scènes  popu- 
laires montoises, 

NIÉCHE ,  nièce.  Ch'ést  l'  niéche  dé 
s'matante.  Mot  amical. 

NIÉLE  ,  peu  de  chose ,  bagatfeHe  -, 
l'épaisseur  d'une  nieule, 
u  JPar  les  rens  jusqu'à  leur  eschiéle  , 
:i>  Sanz  perdre  qui  vaille  une  niéle,  » 
Guiart ,  branche  des  royaux  ligna- 
ges ,  V,  6855. 

NiÊLE  (tourner  à],  tourner  à  mal , 
tant  au  moral  qu'au  physique. 

NIEN ,  pas.  Je  n'en  veux  nien.  Je 
n'en  veux  pas.  On  peut  rendre  ce  mot 
en  latin  par  ne  unus ,  pas  un.  Ne  se 
dit  qu'à  la  campagne.  1  n'est  nien 
biap.  Peut  venir  de  ritalien  niente ,  ou 
plutôt  du  flamand  neen.  On  voit  ce 
mot  employé  dans  un  titre  de  Liège  de 
i336.  «  Que  chascnn  soit  mené  et  trai- 
»  tié  par  loi  et  par  jugement  des  esche- 


a  tia>  el  d'honimt* ,  lelon  ce 
1  chaKun  el  au  cui  offrirait  e 
■  anltremenl .  u  Ce  n'eu  pai   t 


NIKD  .  nain.  ' 

MEULE ,  s.  f.  paiD  à  cocheler,  ou  à 
chanter,  ou  à  dire  lu  meue  ;  hotlie  non 

Diére  peu  décente  de  dire  que  quelqu'un 

MEDLE,  soufflel  sur  la  joue  appli- 
qua du  boul  des  dnigli.  En  Picardie 
niole.  Le  peuple  à  Parii  Jli  une  gnole 
•elon  H.  Lorin  qui  penie  que  ce  mot 
Tieul  du  liollanduii  el  du  belge  inul- 
l*n,  donnerdei  coupi  de  poingi  an- 
glo-taion  injrlUn,  frapper,  eic.  La 
prononciation  du  *  initial  aTaul  le  n 
*e  nipprime  quelquefois 

NIFLHTE  ,  nom  qu'on  donne  i  un 

lier.    I^  Baa-Limoualn   nijlo  lignilic 


NIGEOIR,  ».  m. 
Il  le  nid  dei  poult 


^ufq, 


<n  lai> 


NIGEH 

NIGUT.amai.  cach«def<-ui 
gent.  Valenciennei  mugol. 
wirim j..  .!;. 


NINI ,  diminnllrde  Virginie  et  d'Eu- 
génie. 

NINOCHE  ou  NINOUCHE,  imbé- 
cile, qni  ■  l'etprit  bouché.  D'iROcAciU, 
par  une  etpécc  de  m^tatliéie.  Ninocie 
p«u   d'   KDi,  imbécile,    d'une  béti» 

KlQDÉ(fcire  on)  ouNIQDET,  faire 
UQ  ionirae,  dormir  au  eoio  du  feu  ami     ^^ 
le  dioer.  M.  Moaoier,  gloaiaire  du  Ju-  -^^ 


le  repoi  quel'on  preud  a 
Flamand  ni'nc. 

NI^UEDODLE  ,  uiaù  ,  imbécile,  L:^^      t. 
injurieui.  Se  trouie  dam  le  Did.  dk.^bjk 

employé.  Crpeudant  oul'ifcnl  niqiu~-^^a- 
douille.  A  Ljon  nigutdouilU. 
N1QCÈTE5,  petit* 1   f       ~ 

ge,  ijuiae  perdent  dansleachampa.O^^Ba 
~-ivoie  1»  enfaiu  chercIieT  à  n'otijlf         r. 

NIQCIL  ,  rien  ,  néant.  Du  latin  n         j. 
hil.  N'est  d'utageque  dana  cette  pbra^^Et- 

proverbiale  :  niqnilpoar  apoetill^^; 

■l-à-dive  qu'on  refuie  la  deman^K<. 
René  firobaLtemenl  de  ce  <ja' 
-in  écrivait  ni'cAiVpour  nihit. 

NIQU'LIEDX,  eoue,   pa 
lonchalant ,  qui  n'a  paa  le  coi 


H  qui  f 


trfrai 


NILLE,  pain  à  caclieter.  V.  nieule 

NIMKRO.mieui  liméiv,  numéro. 
NIMËTE,  nom  amical  qu'on  donne 

^nètî'a,  «nfa'nl.  On"dit  «i*nV/i^ua"i!~ 
KiKÈTE(raire),  dormir,   faire  dodo. 
Mot    cnranlin.  Lt'a   iiouiricCB  disent , 
pour  cudormit  leurs  eniànii  -, 


letlo^er,  de  i  arranger,  qui  reale't^k  vd 
._  lit.  De  nihil,  rien.  V.  nijait    «a- 
daiii  les      deuui. 

NITÉE,  nichée.  Quoique  La  F«>n- 

""'■''"'"  '  -'--  "■  niplojé  ni/dedans  la  FiifaJe 
Ite  et  de  ses  petit»,  cepeuA^l 
idopté  Jtickie. 


lu. 


On  a  conserré 
ChaleaU'Tbie 


Ronehi,  H. 

rocon  uitéà 

ieny. 

NIVE,  neige.  Nix,  niVi>.  L'espa- 

pent  aïoir  la  mime  un- 


MVELET  ,  ëtc  ,  aimplr ,  imb^ile. 
Mot  picard. 

HIVER ,  iKigcr.  I  nive ,  il  a  nivi  ^ 
i  oivôt.  On  dirôt  qu'i  tcuL  nivtr. 

NIVIA.D  ,  niveau.  1  fiiut  pi-cnle  I' 

HlVIELMtlN,  miellement.  On  m 
*ert  pea  de  et  mol  ;  on  emploie  la  pd- 
ripbruie  ci-deunt. 

NIVOLlUliéte),  t*lel<fgère,  éiour- 

NIX,  non.  Mol  pri.  de  l'aUemand 
nicht.oa  du  Onmiiad  niet. 

NU  ,  notre.  Se  trouve  dan)  lei  an^ 
tiens  antenrs  du  payi.  No  porte  ,  noire 
porte.  Ce  pronom  eti,  encore  eo  nuge 
(tant  ploiiean  partiel  delà  France. 


NOBÉPÉNEnn  MORLÉPÉNE.^ 
p»  l'anLi^pine  comme  je  l'ai  dit  d 


la   Mcc 
decel 

IVpin 


ideddil 

■c\èpène;  maii   nobépine^i 

vineitc-,    £e^eWi    i^ulgaris. 


NOBERTE.  a.  f.  wrte  de  prune  ron- 
de ,  rongeâtre,  on  prn  andc ,  mime 
■ccrlie  i  elle  eat  mbre  à  la  Sl-Lamlirrt 
(17  «plemlire).  On  eo  dit  de»  Inur- 
lei  et  dea  couGtum  dans  l'arrondiiae- 
mml  d'Aveine).  Pendant  l'occupation, 
le«  anglais  en  coniom maie nt  beaucoup 
rn  poudings,   A  Valenciennes  on  le» 

leloo  Madame  '  Clément-H^mery.  A 
Uanbeuee  elle»  portent  le  nom  àepru- 
lUt  de  pâté.  Elle  est  d'un  brun  violet 
dit  M.  Eslieone,  et  moine  grusse  que 
celle  qu'on  nomme /Fruneffairico/  et 
guère  plus  forte  qn'une  balle  de  fnsil, 
ce  qui  convient  assez  bien  a  celle  qu'on 
nomme  crépe.  On  eu  fait  une  espèce 
de  marmelade  dans  laquelle  il  entre 
dej poires;  cette  marmelade  se  nonjme 
batoché.  A  Fetleries  ,  continue  mun 
correspondant,  quelques  personnel  en 
bnt  une  liqueur  qu'ils  nomment  cid«, 
qu'on  dit  auez  bonne.  Cette  poire  por- 
te aussi  le  nom  de  noArrvueel  nouber- 
Î>e,ielonteilicui-Eniin,  Furetière , 

ne  nobertttt  la  qualilie  dt 


l'Abrégé  dti  boii  fruits ,  DBxl 
3'Aliiion,  1690,  in-13  p. 48,0 
ve  cette  prune  sous  le  Dum  de  I» 
ily  est  5il  que  c'est  o 


noyau  1  qu  el 


tarte  ;  c'est  nii  des  meilleun  el  des  plus 
OEi-éablrs  pruneaoi ,  d'un  bleu  azuré. 

En  fruits  ,  comme  en  toutes  choses  , 
c'ejt  le  goût  qui  ddride  le  degrë  de  Ij 
bontd.  Celte  desc  '     '  '         '■ 


cripes 


^nplio. 


^orde  a 


di-iliabitanidcFelleri__  ..   __ _._ 

disiement  d'Atetnea. 

NOB1L10  ,  petit  noble.  Cl>'<<st  nn 
pllnt  nobilio ,  «'  p^re  rendôl  del  mnlu<- 
al  lire  ;  son  père  vendait  de  la  morue  à 
la  livre.  Il  ne  manque  pas  maïnlcnunl 


NOCHÉRE, 


gouttière.  11 
Il  y  a  que  ceux  qui  eroient  parler  cor- 
rectementqui  disent  nochére. 

NOCQUE,  canal  de  gouttièi'e,  ainsi 
qu'on  le  verra  dans  I'ciemp!e  suivant. 
La  gouttière  proprement  dite  est  le 
corps  pendjot. 

KOCQUIÉRE  ,  gouttière,  n  Mellanl 
a  uoR  nocque  inné  nocquiirt,  que 
»  ledit  Desmanez  a  coupe  nne  piéche 
u  nndit  nocoue  ...  et  l'at  mis  en  sa 
»  poche  et  l'at  emportée,  o  .  —  o  11  a 
B  remarqué  que  ledit  Deimaucxy  ai 
II  coupé  un  dcboutde  noc^uedeplomb 
»  de  deux  livres  pesant  ou  environ  sur 
a  ce  qu'il  la  disoit  trop  longue,  qu'il  M 

»  empoché.» k  Occupée  dénion- 

»  lev  et  raiuttei'  quelques  nocqaiiies 
B  de  plomb,  u  Information  du  i^ 
mars  1676. 

NOË,  Noël,  Dits  natalis.  Theu- 
mas.Theuniaa,  cuit  l' pain  ,  lafe  tel 
ilraps ,  Irûs  jours  après  Nei  t'aras. 

NoË(éIe),  être  racbi tique.  S'  n'élant 
là  est  noi ,  noué.  Le  Bas-Limousin 
noua  ti;^  ni  lie  la  même  chose.  Le  Tran- 
cais  a  aussi  noui  en  ce  seos ,  p.irce  qu'- 
^n  elTetdans  cette  iuSrmilé  les  articu- 
lations >.onl  noduleuies. 

NOÉR  ,  nouer. 

NOEUD.  V\i  V  nœud,  dit  f  aoTeux. 
VoilÀ  le  point  de  la  difficulté ,  Toilà  où 


NOI 


3SS 


NOP 


NOECn  D'AMOUR  ,  sorte  d'étoffe 
imitant ,  par  IViitrclnccmeiit  des  iils  de 
diverses  couleurs ,  ce  qu'on  appelle 
nœud  d' amour  f  qu'on  fabriquait  au- 
trefois ù  Vulenciennes  ,  même  encore 
au  16''  siècle. 

NOl-:UD  D'  CORDELIER  ,  autre 
<ftoffe  de  la  même  fabrique,  sur  laquel- 
le nous  n'avons  aucune  notion. 

N(lt:UD  D'  PANCHE ,  gras  double. 
Va-t-en  quére  pour  six  dou|>esd'naru£f 
a' panvhe,  V.  neu. 

NUEUQUIEUX  ,  noueux  ou  plutôt 
noduleux.  Lat.  nod^sus  ^  quia  des 
nœuds.Ottn  toile  est  foirt  nœuquieuse. 

NOKU VE.  Ancienne  orthographe  de 
neuve. 

NOGETE,  nojéte  ou  nosëte ,  noiset- 
te. La  première  de  ces  prononciations 
est  du  Cambrësis  et  de  Lille ,  la  derniè- 
re de  Valenciennes  et  environs. 

NOTRCHEDR  ,  noirceur. 

NO  IRCHIR  ,  noircir,  rendre  noir. 

NOIRCHISSACHK,  action  de  noir- 
cir, de  teindre  en  noir  ou  de  salir  son 
ouvrage. 

NOIRCHISSURE ,  noircissure. 

NOIRE-FEMME  ,  Bourdaine,  ar- 
Inriss.  Rhamnusfrangula, 

NOIRÉTE ,  adj.  et  subst.  Un  peu 
noire.  D'un  usiige  général .  dit  M.  Lo- 
rin.  Ch'ést  cunc  noirète.  Se  dit  égale- 
ment d'une  femme  qui  a  la  peau  brune 
et  d'une  vache  dont  le  pelage  est  plus 
noir  que  blanc. 

NoiRÊTF. ,  5.  r.Ch't'st  du  laitdcl  noi- 
rète. C'est  du  lait  de  la  vache  noire. 

NOIRGLACIIE,  vrrglas.  On  dit 
aussi  woirglache.  «  Prenle  garte  d* 
»  quchir,  i  frt  du  noirgiaihe. 

NOIROUX  ,  <(ui  u  la  ligure  noire, 
soit   naturellement ,    soit  pur  malpro- 

pn»lc. 

NOÏRPHUN,  nerprun,  arbrisseau 
dont  les  ^ruines  sont  purgatives. /{Aam- 
nus  catharticus, 

NOIRTE,  féminin  de  noir.  II  ira  au 
paradis  des  noirtés  gléncs  ,  (des  pou- 
les noires .  c'est-à-dire  dans  l'enfer), 

NOISEUX ,  querelleur.  Il  y  avait 
une  famille  de  ce  nom  à  Valenciennes  , 
le  dernier  qui  l'a  porté  était  un  hom- 
me fort  paisible  ;  il  avait  la  sotte  vanité 
de  signer  de  N oiseux.  Ce  de  fait  faire 
bien  des  sottises  à  des  gens  d'esprit. 


NOLE ,  notre.  Qui  îéche  i*  taqoe , 
nous  ferons  V  noie.  Qu'il  fiuK  la  tâche, 
nous  ferons  la  nôtre. 

NOM  JETÉ ,  sobriquet. 

NOMPE ,  nombre.  Den  V  nompe, 
s'rôtben  atombë  qu'on  n'en  trooTerôt 
point  un  bon. 

NON' ,  notre.  Tirons  noni^  ^linqae 
du  leu.  No  n'eplinque, 

NONaNTE  ,  quatre-TingtrKiiz. 

NONCALIEUX  paresseux,  nondu 
lant ,  négligent. 

NONCH ALLANT ,  manquant , 
n'est  pas  présent  y  qni  ne  répond  pas 
l'appel ,  qui  a  été  paresseux  dese  troi 
ver  au  rendez-Tons. 

NÔNÉTE ,  religieuse. 

Pour  faire  s*  masonnëte  , 
1  n*  faut  ai  couIod  ni  nomiu* 

I  faut  renvoier  1*  monétc 
\\i  V  msiiad*  qui  péte. 

NONÉTE  ,  sorte  de  pigeon  à  cap* 
chon. 

NONFÉ  ou  NOUFÉ ,  non. 
à    aifè ,    oui  ,   si£ût.    Langa< 
nounfè,  

NONFR A  00  NOUFRA  ,  non , 
pas ,  non  fera, 

....On  me  pende 
S'il  ne  revient  parniy  la  gorge. 
Nonfoici, 

Farce  de  Patheiim, 

NONORE  ,  dimin.  d'Eléonore. 

NONOTE  ,  petite  main  ,  mot  enf^^o- 
tin  |)our  me  note ,  petite  main.  C^*«l 
aussi  le  dimin.  de  Jénote  qui  l'esK^  ^^ 
Jeanne.  11  y  avait ,  dans  mon  enfan  «c^i 
une  vieille  marchande  de  fruits  ncyvi'- 
mée  Nonote  ,  qui  était  fort  aimée  ^'^ 
petits  gncons.  LUe  était  si  bonne  ! 

NONQUE  ,  oncle.  Il  faut  sùreit*  ^n^ 
écrire  onque.  SWonque ,  son  obcl9<-  ^* 
l'observation  au  mot  nante, 

NONS ,   nonsse  ,   impair.  Ne  se       ^t 

?ue  dans  ces  phrases  :  Fers  u  now^^  * 
air  ou  non  ?  il  est  nons. 
NONTEMPS ,  long-temps. 

NONV AILLE ,  non  valeur.  On  ^^' 
duira  l'  nonvaille, 

NOPE ,  noble .  On  dit  par  dérisi^^  "  • 
no/7f  coiiie  des  quartiers  d'tiens  (chi^'*)' 
De  quelqu'un  qui  ne  parle  que  d^    ^ 
noblesse  ,  quoiqu'il  ne  soit  pas  not?/^  » 
ou  qui  l'est  parce  que  son  père  a  acli^'^ 


NOR 


325 


NOU 


uoe  savonnette  à  vilain.  Quelle  tnd- 
tamorphose  il  doit  se  faire  dans  le  sang 
d'ao  nouvel  anobli  !  pourtant  il  ne 
pense  ni  n'agit  plus  noblement  qu'au- 
paravant. 

^  NOQDE ,  goutière  ,  canal  d'une  gou- 
lière.  V.  nocque, 

NORBERfE.  V.  noberle. 

NORCHON  ,  nourriture.  Rfprente 
norchon.  Reprendre  nouiriture.  Se  dit 
d'un  enfant  faible  ,  délicat ,  malingre , 
qui  reprend  de  l'embonpoint  à  mesure 
qu'il  recouvre  la  santë. 

NORCHON ,  noumsson  ,  enfant 
d'autrui  qu'on  nourrit ,  à  qui  on  donne 
le  sein  moyennant  une  rétribution. 

NORE  ,  vache  qui  noumt  son  veau. 
D'où  noretier  ou  nortier  ^  celui  qui 
nourrit  des  vaches,  V.  nortier. 

NORETIER ,  nourricier  ,  en  parlant 
de  celui  qui  élève  et  qui  nourrit  des  va- 
ches. On  a  aussi  écrit  norestier.  ce  A 
»  tous  cabaretiers ,  marchands  de  che- 
»  vaux,  voituriers,  bouchers ,  nores- 
»  tiers  et  à  toutes  autres  personnes 
»  ayant  et  nourrissant  drs  chevaux  ou 
»  autres  bestiaux.  »  Ordonnance  de 
la  vo  lice  des  rues, 

NORICHE,  noumce. 

NORICIER  ,  nourricier.  Ne  s'appli- 
que qu'aux  hommes.  Ch'ést  s'  père  no- 
ricier, 

NORIR  ,  nourrir,  a  Nous  avons  nori 
»  l' poapehau  pou  l'z'autes.  »  Nous  a- 
▼ons  eu  la  peme ,  d'autres  auront  le 
profit.  On  dit  de  celni  qui  mange  beau- 
coup :  i  vaut  mieux  l' kerker  que  l' no- 
rir» 

NORIR ,  mettre  dans  un  acte  les 
tAaxucB  et  conditions  indispensables.  I 
£Ei<it  norir  cha  den  l'aque. 

NORITURE^  nourriture. 
NORREQUIER.  La  même  chose  en 
IHcardie  que  noretier  à  Valenciennes. 

NORTIER  ,  celui  ,qui  nourrit  >  qui 
élève  des  vaches  (nores)  pour  en  ven- 
dre le  lait ,  la  crame ,  faire  le  beurre  , 
etc.  BoÎMe ,  d'après  Trévoux  et  Wailly , 
dit  Tiorreqiuer  pour  berger.  Il  est  évi- 
dent que  ce  mot  vient  de  nore ,  vache  , 
quoioue  Cotgrave  le  traduise  par  u4- 
chiefe shepheard.'TnuiouTs  est-i\  vrai 
qii'a  présent  on  donne  le  nom  de  nore- 
tier a  ceux  qui  nourrissent  des  vaches 
pour  vivre  de  leur  produit. 


NOS,  pmn  pcrs. ,  nous.  Nos  avons , 
nous  avons. 

NOSETE,  noiselte.Dansle  Cambré- 
sis  on  dit  nogète,  à  Lille  nojéte.  «On  li 
»  baras  dés  nosétes  a  croquer  quand  i 
»  n'ara  pus  d'denls.  »  On  lui  fera  du 
bien  après  sa  mort  ou  quand  il  sera  trop 
âgé  pour  en  jouir,  a  AIacroqués'no5<?- 
»  te,  »  Se  dit  d'une  fille  qui  a  fait  faux 
»  bond  à rhonneur. 

NOSETIER,  noisetier,  coudrier.  Co- 
rylus  avellana, 

NOSIER,  noisetier,  à  Saint-Remi- 
Chaussée. 

NOSTER,  nom  qu'on  donnait  au  re- 
ligieux <|ui,  dans  un  couvent  de  nones, 
partageait  avec  le  Directeur  ou  Pater,  la 
direction  des  consciences  des  religieu- 
ses, 

NOTE,  nolre.On  croit  parler  coirec- 
tement  en  disant  noute,  Noute  père  et 
noute  mère. 

Note.  Terme  de  musique.  Cantér  al 
basse  note.  Manière  figurée  de  dire  ra- 
baisser le  ton,  être  moins  orgueilleux. 

NOTER,  notre.  Noster\ii\\n,  On  di- 
sait autrefois  /zo/^rDame,  noter  père  , 
Notre-Dame,  notre  père. 

NOTIÉRE.  V.  nochére. 

NOTREZ.  De  notre  pays,  indigène. 
Nos t ras.  V.  Destempre, 

NOTULER,  faire  des  notes  en  marge 
des  pièces  de  procédures.  Boiste,  qui  a 
notule  et  notulation,  n'a  pas  le  verbe. 

NOU,  notre.  iVioM  dame,  notre  dame, 
notre  maîtresse  ;  nou  méte  ,  notre  mat- 
tre.  Autrefois  les  maris  appelaient  leur 
femme  nou  dame,  V.  No, 

NOUERA ,  non  pas.V.  nonfra.Vn 
poun*ait  traduire  ce  mot  par  non/era, 
il  ne  le  fera  pas. 

NOULES,  s.  f.  plur.  ragoût  allemand 
C'est  une  pâte  faite  de  fiirine^  de  beurre 
et  de  fromage,  cuite  dans  du  lait.  De 
l'allemand  nudeln ,  pluriel  de  nudii 
qui  signifie  vermicelle  et  macaroni,  mê- 
me cette  espèce  de  pâte  qu'on  fait  pour 
engraisser  la  volaille.  On  fait  du  potage 
gras  aux  noules.  Ce  mot  est  connu  et 
employé  à  Paris. 

NOUNÉTE,  nonnette. 

NOUNOU.  Mot  enfantin  qui  signifie 
chat. 


NUE 


524 


NVI 


NoifNou.  Nom  amiral  (iu*oii  iloiinr 
|i.ir  rxU'iition  aut  eoran».  M*iM*ru  nou- 
noUf  mon  |M*tit  clial.  Kn  Ikit-Lîmoutin 
noiinttuKiVïlau  mMcutin  pour  entant} 
au  fémiiiiii  nono. 

N'OURSON.  Tt-nnc  par  Ircpicl  les 
niarrliamUdc  hœufii  (It'itignrnl  le  pluf 
ou  moins  de  ratilitû  d'une  bctc  |>our 
a*cn((raiMuT.  u  (À'tte  bcte  est  d'un  bon 
»  n ourson,  u 

NOUTK,  noirr.  A'aM/*|ȏrc  el  noute 
nirrt*  est  pins  |>oli  que  no  ou  nou, 

NOUTKIl,  noire.  Noutèr  p«-rc  ,  qui 
est  etc.,  Noniér-V)dkn\t  Ôl*  Bonsecours. 

NOUVAILLUS.  Droit  «ur  les  terre» 
nouvcllrnirnl  d<'frieh<îes.  Novalia. 
a  Devant  accorder  1*...  Teiemption 
u  drs  dîmes  pour  les  terres  qu'ils  cul- 
»  tivi'nt  par  leuni  mains,  ou  qu'ils  font 
»  valoir  à  leurs  dépends ,  même  des 
»  bestiaux  qu'ils  nourrissent  à  leurs 
»  frais,  est  un  des  p!us considérables  et 
v  des  mieux  établis  ,  comme  aussi  tie 
»  jouir  des  nouvailles  dans  tous  les 
»  lieux,  terres  et  domaines  où  ils  ont 
»  droit  de  prendre  les  grosses  dîmes. .  » 
Lettres  patentes  du  roi  (d'£spagne], 
du  mois  d^ avril  iôSq. 

N0U\TLL1TÉ,  nouveauté.  Queu 
nouvellité,  dit-on,  lorsque  quelc[u'un 
lait  une  chose  inaccoutumée.  Boiste  a 
nouvelleté,  terme  de  pratique  qu'il  ex- 
pîique  par  entreprise  sur  la  possession. 
Jean  Lebouky  sur  la  coutume  de  Lil- 
le, p.  12,  a  nouvellité  dans  le  sens  de 
chose  inusitée.  Ce  mot  est  fort  en  usage  à 
la  campagne. Lcsdcux  //se  prononcent. 

NOU  VI  AU,  nouvelle. Nou  veau,  nou 
velle. 

NU,  pas,  nullement.  Ch'est  eune 
grante  guerre  quand  i  n'en  revient  nu  , 
quand  il  n'en  revient  pas  ,  quand  il  ne 
revient  personne. 

Nu,  nnl.  Eté  à  nu  pas.  Ne  savoir  de 
quel  côté  donner  de  la  tête  ;  être  triste, 
embarrassé  d'un  accident  qui  vient  d'ar- 
river. 

NUACHE,  nuage. 

NU  ANCHE,  nuance. 

NUÉ,  NUÉFE,  neuf,  neave.Novus, 
noua.  En  langue  des  Ossètes ,  noask, 
en  allemand  neu  41  est  toute  nuefe, 
I  r'sanne  au  pourchau  ,  avec  du  vieux  i 
fél  du  nué.  Parce  que  le  porc  en  man- 
geant de  l'ordure^  en  fait  de  nouvelle 


en  digérant.  Se  dit  de  ceni  qnî  fiDatdtt 
habits  neufs  avec  des  TÎcux.  Eapagnol , 
nuevo^  nuevn, 

NUEF,  neofy  nom  de  nombre.  No- 
veni.  In'  d'y  a  nuef.  Il  ▼  en  a  neaf.  Et- 
p^ignol,  nueve, 

NUIT,  nox.  Seulement  poar cette  lo- 
cution :  Par  nuit ,  pour  pendant  la 
nuit.  Lés  cats  Tot'te  clair  par  naît, 
CIluquei  n'fét  point  d'jonr  il'ferapir 
nuit. 

NULLEVART^nnlle  part.  I  n'est  cor 
nullet'artt  il  n'est  pas  encore  où  il  pen- 
se, il  n'est  pas  encore  au  bout.  ALdIe, 
on  écrit  nulwart, 

Vtt,  vj,  l<'  n'es  encore  muiwmrt. 
On  n  encore  oui  pu  fort. 

PHS^mUle  iiUoist, 

NULU  ,  nul ,  personne.  De  l'ancien 
français  nulltty.  Dn  lat.  nullus, 

AdoiiC  feiz-je  moull  esbihi 
Cur  je  ne  veis  près  moi  nuUmf, 

Roman  de  ta  Rose,  ▼.  aSii. 

Ne  lieu  par  où  on  y  entrasi. 
Ne  nulluY ,  qni  ne  le  noonslrat. 

Id  ,  V.  5i8 

Ce  mot  est  encore  usité  dans  i'arrood. 
d*Avesncs. 

NUNU,  minutieux,  qui  fait  de  petits 
contes,  de  petites  remarques ,  de  gran- 
des diifîcuUés  dans  les  petites  affaires. 
Ch'csl  un  nunu.  a  Je  l'ai  entendu  dire 
»  à  Paris  ,  dit  M.  Lorin  ,  non  pas  dans 
»  le  sens  de  minutieux,  mais  dans  ce- 
»  lui  de  minuties,  et  senlemeut  au plu- 
»  riel.  1)  Il  s'amuse  à  un  tas  de  nunus 
et  néglige  ressentie!.  A  Lille  on  dit  des 
nunas. 

Piurot  quoiche  lé  mè  ruconleroit 
Des  nunas,  des  concontes  ? 

Chunjons  Lilloises ^  gO  recueil. 

NuKTT^  diminutif  d'Emmanuel ,  nom 
d'homme. 

NUNVE,  neuf,  novem.  I  n'est  pas 
cor  nunpe\ievkYt&. 

NUPTURIANT,  qui  a  envi  d'être 
marié. Nupturiens,  terme  de  coutume. 

NUTE,  nue,  nuda.Al  est  toute  nute^ 
elle  est  nue  ,  en  guenille.  Al  est  nute 
come  Y^me  dé  m'main. 

N'VIER  ,  neige.  I  n'pie ,  il  neige. 
Dans  le  Ras-Limousin  on  dit  nevedza, 
neiger.  Peut-être  avons  nous  pris  ce  mot 


OCH 


325 


OGN 


de  Tfspaf^nol  neuar,  <jui  signiiic  la  mê- 
me chose.  Bas  latin  n  i  pare  e.ini  père, 

O. 

O.  Cette  lettre  a  deux  prononciatioDS 
très-difiereutes,*  celle  de  Vo  bref  est  im- 
{MMsible  à  peindre  ;  elle  est  plus  longue 
qu'en  français }  celle  de  IV  comme  en 
cette  langue. 

O^  bien.  Selon  cette  locution  adver- 
biale :  Un  cL'est  o,  deux  ch'est  trop. 
Uo  c'est  bien  ,  cela  est  convenable,  on 
peut  du  moins  le  tolérer;  mais  deux 
c'est  trop,  cela  passe  le  jeu. 

O  AICHE,  esse  de  chariot. 

OBÉTE.V.  Hobcle.  aPour  la  livran- 
»  ce  et  main-d'œuvre  des  deux  obéi  tes 
»  pour  les  commis  de  l'oclrois.  )>  Etat 
du  charpentier. 

Obeté  ,  échoppe  ,  espèce  de  cabane 
ambulante. 

Aile  se  plachc  tout  prrs  desh<illes 
T'ajnlâ  i*J}bette  d'un  cljav'lic. 

C'htiruonj,-  Ul/uises,  7*  rtnmil. 

OBLTE,  oublié.  Oti  dit  figiirément  : 
Il  l'a  mis  den  l'sa  à  z*odi{es,  il  l'a  ou- 
Ijlié.  Espagnol  oblea.  En  l'.spagne  on 
s^iommait  o/jlier  un  oflicier  de  lu  maison 
^u  roi,  chargé  de  fournir  les  oublies, 
çauffreSt  etc. 

OBLIER.  V.,  oublier.  Lat.  oblivisci, 
espagnol  olvidor, 

OBLIEUX,  celui  qui.oub!ic'.J'Ispagn. 
oh  lier. 

Oblieux,  oublicur,  marchand  d'ou- 
b:ii-s. 

OBVENIR,  survenir  ,  terme  de  cou- 
tume. 

OC  ou  OQUE,  ocre.  Du  gane  oc,  de 
l'ocr«  jaune.  A  Metz  on  dit  du  loc, 

OCCIS,  tué.  Ce  vieux  mot  est  encore 
employé  par  les  ouvriers.  Il  l'a  occis,  il 
Ta   tué.  Au  fig.  il  Ta  mangé. 

OCCUPEU,  celui  qui  occupe  un  bien 
soit  en  location,  soit  comme  propriétai- 
re, s'il  l'exploite  pur  lui-mcme,  occu- 
pant. 

OCHE,  os.  V.  ossiuu.  Oche  est  lil- 
lois, a  I  n'fra  point  d' vieux  oches,  m 

OCHER^  secouer.  En  parlant  d'un 
arbre  ,  reiuucr.  Dés  aluètcs  ochées  , 
c'est-à-dire  accommodées  à  la  casserole 
dans  laquelle  on  les  remue  en  les  se- 
couant. Borcl  rapporte  uus&i  ce  mot^ 


OCOR,  encore.  Dans  quelques  cam- 
pagnes, surtout  de  l'Artois. 

OCTANTIIÎME,  quatre-vingtième. 
Chartes  du.  Ilaynaut,  chapitre 80*^.  Se 
disait  anciennement  puisqu  il  se  trouve 
dans  Cotgraveet  autres.  J'ai  trouvé  oC' 
tante  àikiisvin  cours  de  mathématiques, 
celui  de  Camus,  je  |>ense. 

OCTION  ,  onction  ,  seulement  dans 
cette  phrase  :  on  va  li  donner  Ve&tréme- 
oction,  ' 

OCULf!R  ,  écusonner  ,  greffer  en 
écusson. 

OcuLER,  inoculer,  par  aphérèse. Octt- 
ler  les  poquéles.  Inoculer  la  petite  vé- 
role. 

OES,  eux,  ////.  On  prononce  eusse, 
c(  Tant  nous  somes  pesantcment  armé 
»  que  ils  ne  sont ,  tant  somes  plus  seur 
«  pour  0^5  attendre.  »  Chronique  de 
Henri  de  V  alencienmsj  Buclion,  tom. 
3,  p.  208. 

OFE,  offre.  Of  s  d'service.  Offresde 
service.  V.  aufè  ,  aujlu.  Ces  derniers 
mots  viennent  de  haufe^  gaufre. 

Ofe  (s'tenir),  se  tenir  mou  sans  s'af- 
faisser. Un  cdredon  se  tient  o/d,  quand 
on  n'appuie  pas  dessus  ,  et  ne  reste  pas 
affaissé.  Se  dit  également  de  la  pâtisse- 
rie lorsqu'elle  ne  devient  pas  massive. 

OFÉUE,  offrir.  I  faut  li  ofére  cmw 
bone  sonnne. 

OFRA?nDTÏ''RE,  femme  qui,  dms  les 
églises,  est  chargée  de  recevoir  les  offran- 
des qu'on  fait  aux  saints.  11  n'y  a  plus 
actuellement  à^ofrandére ,  ce  sont  les 
loueuses  de  chaises  qui  font  cet   oïlice. 

OGIFE,  ogive.  Ternie  d'archit. 

OGNER,  mordre.  V.  agner. 

OGN  ÉTÉ.  En  usage  seulement  dans 
lerefrain  d'une  ancienne  chanson.  I  n'y 
a  d'iognon,  à^Vognéte. 

OGNON,  oignon .  N'est  ici  que  pour  la 
prononciation  qu'on  pourrait  iignrcr  o- 
gnaon,  en  glissant  très-légèrement  sur 
l'a.  Il  faut  l'entendre  dire  par  les  natu- 
rels du  pays  pour  s'en  faire  une  idée. 
Gnia  d  Cognon\  d'Vognonj  d'i'ognéte , 
Gnia  d*Vognon, 

OGNONÉ  PE.  Sorte  de  petite  poire 
qu'on  mange  en  été.  Roquefort  dit 
qiiloignonetle  signifie  graine  d'oignon  ; 
je  pense  qu'il  se  trompe.  V.  Laqayn- 
///i/V  dçs  p(mcs  ,  et  Merlei  des  bon- 


OLI 


sao 


OME 


JruilSf  I».  67.  nLr  gme  l't  l«*  |M'tit  ogno- 
M  riftf  dit  ce  licrnior ,  notit  iM>irrt  mu»- 
»  quérs,  rondes,  opliilii'S et  lauiirs.  » 

01.  Beaucoup  de  mottquNui  proiiou- 
c«rn  ^  ou  nu,  a|Vftlenciennef ,  connue 
J'ourmâ ou  fourmaut  «a/an,  te  pronon- 
cent tn  oi  dons  toute  la  Belgique, /oiir- 
moi,  saloi,  Plotieon  de  cet  mots  vien- 
nent du  français  en  changeant  o/ren  â, 
I>^vidoir«  laloir ,  mouchoir ,  font  dei/i- 
dâ,  sala,  moucô.  Abreuvoir  fait  abeu- 
vrô ,  boit  fait  604,  par  apocope. 

OIASSE  ,  iorte  de  pomme  c<Hiiinunc 
daut  les  vergers,  douçatre  et  un  peu  al- 
longée. V.  olioêse.  Peut-être  la  |M>mme 
«:onnue  en  Normandie  sous  le  no  m  de 
Jouasse, 

OLE,  huile,  olea.  Th.  Corneille 
écrit  oi7/e,  ce  qui  revient  au  même.  Ole 
se  dit  plus  particulièrement  de  Thuile 
de  cona.  Flamand  olie  ;  Bas-Limousin 
0/1,  Languedocien  âli.  Tous  ces  mots 
tirent  leur  origine  du  celtique  eol  ou 
oleu  ;  ou  disait  oille  en  vieux  fran- 
çais. 

OLE  D'MITRAUX,  huile  de  mille- 
pertuis j  huile  dans  laquelle  on  a  fait 
infuser  les  sommités  de  cette  plante, 
pour  s'en  servir  contre  les  blessures. 

OLÉNE  ou  OLÉNE  ,  chenUle.  Lat. 
efuca, 

OLEUX,  exagérateur.  Oleu  en  cel- 
tique signifie  huile.  Y^ole. 

OLIANTE  ,  oli-anle.  Olëandrc,  ar- 
brisseau. Nerium  oleander, 

OLIASSE.  y.  oïasse.  L'un  et  l'autre 
se  disent,  le  premier  est  plus  usité. 

QLIÉTE,  têlcde  pavot  blanc.Papa- 
ver  samniférum,V{ixnit  de  grande  cul- 
ture, comme  graine  oléifère.  On  en  fait 
de  riiuile  à  laquelle  certaines  person-^ 
nés  donnent  le  nom  6!\\\x\\t  à^ œillette. 
C'est  induire  en  erreur;  on  peut  don- 
ner à  penser  que  c'est  de  l'huile  de 
graine  a  œillet,  Oliéte  est  un  diminu- 
tif d'^o/e,  petite  huile  ,  par  comparaison 
avec  celle  de  colza,  plus  grossière.  Il  se-* 
r.Tit  préférable,  pour  éviter  ce  quipro- 
quo, de  dire  huile  de  pavot.  Tous  les 
cultivateurs  et  le  peuple  disent  huile 
d* oliéte  i  rien  ne  peut  justifier  Tortho- 
graplie  œillette,  Cotgrave  orthogra- 
phie oliettey  en  anglais  poppie,  pavot 
cultive  ;,  il  dit  que  le  mot  est  wallon. 
Oliéte  se  dit  de  toute  la  plante*  S'mer 


dés  oliéteSf  v'ià  d'bcllei  oliite* ,  nom 
acatrrons  des  o/ié/ej^  noua  miénm  d' 
l'o/iV/«'. 

OLIEUX  ,  relui  qui  tient  un  moalia, 
à  faire  de  l'hnile. 

OLIFANT ,  éléphant.  Mot  celliqM 
et  flamand.  On  trouve  oliphant  dm 
Borel.  Boiste,  qui  donne  ce  mot  comne 
inédit  et  le  traduit  par  cor  des  chen- 
liert  errans ,  le  rapporte  encore  àfaiti- 
cle  orifani,Qt  dernier,  aeloD  Ini,  eitk 
petit  cordes  cheraliert  errnn§,poiir  pro- 
voauer  l'ennemi,  il  ne  cite  pat  de  phra- 
se. M.  Legonidec,  dant  ion  dictioonaire 
celto-breton  ,  dit  que  ce  mot  n'est  pas 
Breton,  qu|il  n'est  que  l'altération  dn 
mot  français  éléphant  qui,  sans  doute, 
a  été  {iris  du  mot  grec  et  latin  êUpiat, 
L'origine  d'éléphant,  tiré  d'elepktu, 
n'est  pas  douteuse.  On  ne  Toit  là  otudc 
modification  de  prononciation.  M.  Lo^ 
rin  dit  1^* Olifant  est  de  l'ancien  firaa- 
çais  ;  en  effet  ,  nos  vieux  poètes  ne  l'é- 
crivaient pas  autrement: 

Oliphmnt  sar  sabaulte  eschine. 
Qui  de  son  oes  trompe  et  bnsiae, 
£1  s'en  paisl  au  toir  et  matin 
Comme  ung  homme  fait  de  sa  main. 
Romau  de  la  Kost»  v.  iSSgo  el  soir. 

Ducange  cite  plusieurs  passagttd'an- 
teurs  manuscrits  pour  appuyer  la  signi- 
fication de  ce  mot  cor.  Je  ne  les  rappor- 
terai pas. 

OLIFE,  olive,  (mit  de  l'olivier. 

OufE,  olive,  panaris ,  par  comparai- 
son de  cette  tumeur  avec  le  fruit  de  i'o- 
livier. 

OLIVIER,  huilier.  Tei*me  de  cou- 
tume. 

OLUl^E ,  cri  pour  chasser  les  chiens. 

OMBRAGEUX,  timide. 

OMBRETTE,  ombreUe,  petit  para- 
sol à  l'usage  des  dames. Mot  de  nouvel- 
le création  ,  ou  plutôt  renouvelé  de  la 
chose  qui  était  en  usage  plusieurs  siècles 
avant  qu'on  ne  la  vit  reparaître. 

OME,  homme,  homo.  Dans  certains 
cantons  on  dit  oume, 

OMÉRE,  armoire.  Ceux  qui  croient 
parler  français  disent  ormoire.  En  Pi- 
cardie ormelle  et  omelle,  M.  Grégoire 
d'Essignies  tire  ce  mot  du  grec  omiloSj 
multitude;  n'est-ce  pas  le  faire  Tenir 
d'un  peu  loin  ?  On  disait  anciennement 
armai re  et  ormoire. 


OPE 


327 


ORD 


OMPE ,  ombre.  Quand   l'soleil  est 
^ouquë^  i  n'y  a  bën  dés  biétes  à  Vompe, 

ON?  partîcnle  interrogatWe  dont  on 
£ût  un  fréquent  usage  à  Mons  à  la  fin 
d'une  phrase.  «  Quand  pendrez  vos 
3»  cramion,  on  ?  »  Quand  pendrez- vous 
votre  «nrémaillère  ?  Delmotte ,  scènes 
pcpulaires  montoises, 

ONCHE,  once,  poids  de  huit  gros,  et 
lÔEc  à  la  livre,  ifncia.  On  dit  de  quel- 
((Q'iin  qui  fait  quelque  chose  à  l'étourdie: 
Uia  n  li  poisse  point  eune  onche, 

ONDAINE,  andain,  fauchée  de  pré 
d'un  seul  coup  de  faux. 
ONEy  aulne,  mesure,  ulna» 

ONÉNE,  cuenille.  On  dit  olène,  ou- 
lène,  onéne,  ounène,  selon  les  lieux. 

ONGAN,  mets.  Nous  raierons  l'z'o/i- 
^ans  ;  nous  ferons  bonne  chère. 

ONGLÉE,   froid  vif  qui  prend    an 
Inrat  des  doigts  ,  les  engourdit  et  cause 
Une  grande  douleur  lorsqu'on  les  chauf- 
fe y  si  on  ne  les  trempe  auparavant  dans 
Veau  chaude  pour  les  désengourdir  sans 
douleur.  Ce  mot  est  d'un  usage  général 
et  se  trouve  dans  le  Dictionnaire  dit 
classique, 

ONINE,  chenille,  en  certains  lieux, 
en  d'autres  oline^  olène, 

ONPE ,  ombre. V.  ompe,  que  j'ai  or- 
thographié ainsi  pour  ne  pas  trop  m'é- 
loigner  de  l'origine  umbra. 

ONQUE,  ongle,  unguis.  I  faut  co- 
per  ses  onques, 

Onqoe,  oncle,  jipunculus.  Aller 
chez  mo  n^onque,  c'est  mettre  ses  effets 
en  gage.  Cette  locution  est  peut-être 
empruntée  des  Belges  qui  appelaient 
les  usuriers  mon  onque,  M.  le  baron 
de  Reiffenberg  cite  uneépigramme  lati- 
ne du  F.  Adrien  de  Boulogne. 

In  publiranam  soufœnerutorum  vulgô  à 
Belgis.  Yocatum  mon  onque,  s^\x  avunculum. 

X)ans  laquelle  cette  locution   est  em- 
ployée en  ce  sens. 

Benè  publicaDum  ;;afniNm  vocanl  Belgio', 
Adquem  nepofum  curcilat  freqaens  turba. 
Nouvelles  archives fXiP^,  p   337» 

OPÉNION,  opinion.  Ch'ést  m'n'opé- 
n/oTX,  c'est  mon  avis. 

OPÉRA,  ouvrage  qui  demande  des 
soins  et  du  temps.  «  Ch'est  un  opèra,y> 


OPREUME,  seulement.  I  vera  o- 
preume  d'main.li  viendra  demain  seu- 
lement. In'd'ya  opreume  neuf;  il  yen 
a  neuf  seulement.  A  Luné  ville  on  dit 
aupreunif  dans  le  même  sens.  Oberlin 
dit  que  le  mot  lorrain  domprum  ,  son 
équivalent,  vient  du  latin  aùm  ou  tum 
primum.  On  disait  en  vieux  français 
ores  primes.  Roquefort  écritprime  (au). 

Le  soleil  monle^  orprinte ,  en  sa  pleine  car- 
rière. 
Poème  de  la  Magdelaine,  par  Eemi  Je 
BeauvaiSf  p,  6ia. 

OQUE,  ocre.  V.  oc. 

Oque,  mot  insignifiant  lorsqu'il  est 
seul,  et  qui  marque  un  superlatif  lors- 
qu'il précède  un  autre  mot.  Oque  d' 
sot.  B. . . .  de  sot^  chien  de  sot,  sot  au 
superlatif. 

OQimd'brique  ,  morceau  de  brique. 
Il  li  a  jeté  eune  ocque  d'brique  al 
tiéte. 

OQUEL,  auquel.  Il  y  a  des  personnes 

Î[ui  ne  peuvent  dire  deux  phrases  sans 
es  terminer  par  dont  oquel.  Il  serait 
difficile  d'appliquer  un  sens  à  ces  mots. 
En  Bas-Limousin  oquel  signifie  celui. 

OQUEU.  O  queu  bruit!  o!  auel 
bruit.  En  Limousin  o  queu  se  traduit 
par  le  pronom  pluriel  ces, 

ORACHE  (fleurs  d') ,  fleurs  d'orage  ; 
nuages  qui  annoncent  de  la  pluie  et  du 
tonnerre. 

OllAINS,  tantôt^  il  n'y  a  pas  long- 
temps. Je  l'ferai  orains ,  je  le  ferai  tan- 
tôt, un  peu  plus  tard.  J' l'ai  fait  orains 
je  l'ai  fait  il  y  a  peu  de  temps. 

Esl-il  malade  a  bon  escient, 
V}x\s  orains  qu'il  vient  de  la  foire? 

Farce  de  Palhclin, 

Mais  pour  sen  chier  un  pelit  rasseurer, 
Li  dis  oraint  trcs-duucbe  renvoisie. 

Scrvcnluis  et  Soties  chansons  couronnées  h 
Falenciefinet,  page  34. 

ORAQUE,  oracle.  Oracula,  Vlà  1'- 
oraque.  Se  dit  d'une  personne  qui  par- 
le d  une  manière  prétentieuse  ;  qui  at- 
tache de  l'importance  à  ce  qu'on  le 
croie. 

ORDIR,  ourdir.  Du  latin  ordire, 
ORDISSEUX,  ouvrier  qui  ourdit. 

ORDISSON,  fil  préparé  pour  être 
ourdi,  et  que  la  fileuse  porte  à  l'our- 
disseur. 


r«T 


oso 


*'ÀIZ*  ■     ■■it-iii*-'«r^. 

çi^.  fnnr  m   w.  *— *.  Liii»  r?-»  iixT^^'H 
c    ^or-vciK  .11.  '  uxiui  '  ir'Ui.  ~t:     >  VCii— 
ai^R  bf  sir*    &    TTURiOt  in     i-»-:     r^Olf 
^n  «K  iuoùufr    b?  «  ém  tttr  ir^»  Of  «n. 

c  ^  '^:n  1*1  -1  1  sB^  3«nui  :j»rrmjs 

.  »  •••    fc'"nL*   3CI.1C   if  j^Îa.-  .ira» 

•n  »xi  i-miurjîor»  û*  ".•wi.^r^-.x» 

CftîCd-%  îiK   «tu 7  ■mirt: -r  ■  i.  "i 

i«f .  -*«.    Z-'vSS-t  Sis  mCi.'AJxj. 


*jariLiix 


Là! 


ur.KL^ 


•:  ■=  .a*  «a»  -^^  -5  3;  i*.r^. .  r-.rt 


(Laiis  l"*mL*im».    Oa   itt^m 


4    . 


iTpr^ifr  |i^T  mrt.r*  b?r»  dVut  J-  '-r":- 
qo«-r.  K'rr  c'^u5  •■•a  <vO  rehut  ,  c'c»!  c-; 
»iToir  quf  d:^  .  qo*  fjar,  cire  «-niLur- 
r4«k^,  c:r-  frtujiff^:*.  de  ce  qu'on  a  n  a  oa 
tzitttflo  lia:i»  le  \  oc.  Aaftraûen  d- 
l>on  Frir.-o;$,  f^ire  r^hu4 ,  c'est  m-i:r< 
qu*'  qu'un  iiot-s  d'c^at  de  rvpondrr  ou 
de  r'-p'iqu-rr.  A  \Ion« ,  on  dit  reuy  t. 
«  ^'inéii  p  irli-z  j*oiiiî  ,  \\n.s  re-àsse 
»  a%«c  c'âing  .—la.  n  Del  motte  ,^t.e.te\ 
populai/Ci  mon  toi  ses. 

OUGLTIL,  |>niiit  d'appui  d*uii   le- 

C)ll!L10N,orpillon.Rog  iureHrpr>iu 
de  veau  dont  on  fait  de  la  <  o!le  pour  Us 
peintivs^t  IrkdorfUM. 

OHMaillF,  armoire. 

«  Une  bibliothèque  avec  son  bas 
»  d*ormoire.  Le  bjs  d'ormat'rr  sera 
»  cintr»^  en  avant  et  sur  les  côtés.  » 
Ch'f-dt œuvre  de  me-nuîserie  du  5  dé- 
cembre 17SS.  V.  omére.  Ce  mol  se  dit 
enlieaucoup  d'endroils. 

ORllERIES,  ouvrages  en  or.  M. 
Quivy. 

ORTILE,  ortie.  Unica, 

ORTILIÉ,  piqué    par     d^s  orties. 
a  J'ai  mds  gampet  tout  ortiliées. 


■navec 


^•1  Th.«fL-  Tn^.  Mfmi^  etRoque- 
r  vr<9  S«L  LraM  ce  ^mA  dn  utin 

k  iSdéceMfarr,  on  les  finit 
Cfftaic  «M  tlèut  et  «B  nict  de 

a 
Ob  akût 
vtA.  Mdy^x.  La 

r.  A.>a»r;Vna«irrlcs  «t.  Dins 
r^r  vc«r  âfifcr  cateodce,  peot- 
**  par  o^rrapûoa  d«  verbe  oirir. 
U>  A>'  %  cce  .  jtre  fort  cmbnmMë  ^ 


iX.CRCHIR,  olMmâr. 

O-^  XRI  FL.  oLkcianUF. 

<-»>ELIiT.  •r««'!oi ,  petit  oiseau  de  boîc 
pli  «evt  de  bat  asK  )oaeim  à  la  flèche- 

Oftlft  jaer  a  1",  foaer  à  qoi  abattra 
avec  d^  £ccbes  on  oiseaa  de  bois, 
ce  anl^iK  d'une  perche,  tirer  à 
seaa. 

OSLLOT,  partie  naturelle  des  petii 
ffm*»ns. 

t>Sl  AU.  oiseau  ,  a  ris»  Bonrguigno: 
ozta. 

0»iAi'.  pjriie  oalarellede  Fhommi 
M'>t  rn)pIo\  o  assez,  gc'nêralemcnt  à 
can^pjgne. 

Itiuil  unr  fjtixelie. 
L'  iiïe  r'  ^i  c  |ir«tiil>lV  iui/, 
Di»ail-il  â  Liselltf. 
M^u  l.«  6!!e  Ir  »*«-cria  .- 
O;  IMi-olf  d*oi$eau  que  vuilà. 

OSlFiE,  s.  femme  qui  prèle  à  la  cr.  ^'- 

lique.  Amatrice  d*osiaux.  __ 

OS  1ÈRE,  s.  f.  Osier  propre  à  lier.  ^^^' 
faut  rioler  avec  des  os  ires, 

OSILE,  s.  f.  même  signification.  J'i     — 
rai  acatcr  d*T  asiles. 

OSOIll,  oser.  Espagnol  o«ar.  To8U^p 
fosses,  il  osse,  nous  osons ,  vous  osez   9 
ils  oss'le.  J^osi>s,  t'osôs,  il  osôt,  nous  o^ 
scumesi  vous  osotes ,  ils  oseum'te.  J'ai 
osu .  Futur  comme  eu  français,  j'oserôs, 
osse,  etc. 

OSON.  oie,  anser.  I  r'sanc  les  osons, 
il  a  TcFassc  au  cul. 


OTI 


52i) 


OUC 


OSSELErr,  8.  m.  sorte  de  raeurtris- 
•nre  à  la  main  pour  avoir  joué  à  la  bal- 
le. Il  a  dés  osselets. 

OSSIAU,  os.  Le  Bas-Limousin  dit 
osso;  pluriel  ossas.  Quate  ossiaux  , 
nom  injurieux  qu'on  donna  à  une  per- 
sonne fort  maigre.  Quatre  os.  Par  com- 
paraison avec  un  squelette. 

OST,  troupeau,  surtout  de  moutons. 
Ce  mot  qui  signifiait  autrefois  armëe  , 
ne  s'est  conserve  qu'à  la  campagne.  Un 
ost  d'  moutons.  On  aspire  quelquefois, 
alors  il  viendrait  de  hostis  ou  hostia , 
victime. 

OSTABE  ,  étofle ,  sorte  de  camelot 
dans  lequel  il  y  avait  un  fil  de  soie 
blanche ,  mêlé  a  la  laine  brune  qui  for- 
mait le  corps  de  l'étoffe,  et  qui  la  ren- 
dait assez  brillante.  Ce  nom  lui  venait 
d'un  habitant  d'Anvers  son  inventeur, 
nommé  Van  Ostade.  Nom  rendu  fa- 
meux par  un  peintre  de  la  même  ville  , 
dans  le  genre  des  bambochades. 

OST  AQUE,  obstacle. 

OSTINATION,  obstination. 

OSTINER  (s'),  s'obstiner  ,  s'opinià- 
trer. 

03U  ,  ose ,  participe  du  verbe  osoir. 
J'n'ai  pas  osu  îi  dire  chuqué  j'  pensôs. 
Tfausus,  participe  d^auaere,  eu  chan- 
geant au  en  o  et  retranchant  le  s, 

OTIEUy  o-ti-cu,  outil ,  métier  à  tis- 
ser. 

Nos  olieuXf  nos  bobines 
Tcrouenne  amassa  ; 

Mdis  de  nos  granis  lourds  pignes 

Ses  cardes  en  cassa 

Jean  MoUne',  J'aie! z  et  dicft,  fol   a5a  v°. 

Peut  venir  du  latin  utUis  à  cause  de 
l'utilité  des  outils  dans  les  arts. 

Otteu  ,  mot  obscène  qu'on  peut  ex- 
primer par  mentula. 

Otieu  ,  maladroit  ,  imbécile  ,  qui 
comprend  difficilement. 

OTIL.  Ce  mot  s'employait  d'une 
manière  absolue  pour  désigner  la  fabri- 
cation des  ouvrages  de  bonneterie.  II 
uéfe  a  Votil ,  c'est-à-dire  il  fait  des  bas 
an  métier. 

Otil  (basa  1'),  bas  fabriqués  au  mé- 
tier. C'était  autrefois  une  profession 
fort  recommandable  à  Valenciennes.  Sa 
bonneterie  avait  de  la  réputation.  Les 
mauvaises  qualités  ont  tout  envahi  ; 
comme  on  veut  briller  à  peu  de  (rais  , 


on  cherche  les  bas  prix  sans  égard  pour 
la  qualité. 

OTTEL  ,  semblable  ,  pareille. 

«  Ottel  somme  à  la  ville  de  Vallen- 
»  ciennes  pour  son  tierce.  XV  liv.  Xs.» 
Compte  de  1700.  a  Et  aux  dénoncia- 
»  teurs  ottel  somme  pour  leur  tierce. 
»  XV  liv.  X  s.  » 

On  écrivait  aussi  autel  ,  ad  talis. 

Ce  mot  se  retrouve  sous  cette  signi- 
fication dans  les  chartes  du  Haynaut , 
cha[Htre  71  où  il  est  écrit  autel ,  com- 
me dans  le  Roman  de  la  Rose ,  vers 
21633. 

D'ymnige  a  autre  bien  poar  traire, 
jiutel  le  peut  de  ceste  faire 
A  l'yniaige  Pygmulion. 

OTTIL ,  métier  à  tisser  soit  de  la 
toile  ,  des  étoffes  ou  des  bas. 

ce  De  Jean  Hermant  aussi  sayétenr  , 
»  pour  un  otiil  trouvé  chez  lui.  » 

Compte  d  s  recettes  et  dépenses  de 
la  halle  basse ,  de  l* année  1688. 

A  cette  époque  les  sayetteurs  ,  c'est- 
à-dire  ceux  qui  préparaient  la  laine 
pour  le  tissage,  ne  pouvaient  tisser  eux- 
miémes  sans  payer  une  amende 

OTTRYER  ,  accorder.  Anciens  re- 
gistres de  Vhôtel'de-vilhde  Valen- 
ciennes, 

OU  ,  au.  Ou  lieu  ,  au  lieu  ,  en  place 
de . . . 

Ou  ,  ou  ,  imitation  du  cri  du  loup  , 
par  les  enfans  ,  pour  s'épouvanter  mu- 
tuellement. 

Ou  ,  ou  ,  ou  [faire  dés),  dés  ta  ,  ta  , 
ta  ,  manière  burlesque  d'exprimer  la 
dispute  des  femmes.  S'aspire  quelque- 
fois. 

OUAICHE ,  clavette  qui  retient  les 
roues  à  l'essieu.  V.  euche» 

OU  AIL ,  ouèle ,  œil ,  oculus» 

OUBIES ,  vieilles  bardes  ,  vieux  ha- 
bits ,  à  Maubeuge. 

OUBIT,  obit ,  obitus. 

ODCE  ?  où  est-ce  ?  Oàce  que  c'est  ? 
où  est-ce  ?  Ne  se  dit  que  p,Tr  ceux  qui 
veulent  adoucir  le  patois  ;  les  autrescl  i- 
sent  :  dùss'  que  ch  est?  ou  dû   qu'ch'- 
ést? 

OUCHE!  exclamation  lorsqu'on  se 
sent  blessé  légèrement  et  sans  s'y  atten  • 
dre.  N'est  peut-être  qu'une  altération 
de  ouf!  dont  pourtant  le  Hbuclii  se  sert 


OUR  i 

IHMT  «ipHinrr  unir  ilîBiruU^  ilc  rr*j<i- 
rrr.  Oaiht  t'cninlnîc  •lai»  tuulc  U 
FUndrclcHaynaulrt  \t  CanlllRUl. 
y  iiTtù  aiet  ouche  ! 

UCCHETAGA  ,  ramonniT  iIe  die- 
'    tpioéc.  Tir^  de  leur  pitoii  uvoyinl. 

OUÊ  ,  cilmic  ,  rànrflir  d'eim  de 
ploie.  Mot  (Id  enviroiu  de  Maubcnge. 

OUFFE.  Le  mf  nu  qaï  ofe  daiu  le 
WDi  de  te  tanir  uu  l'auiMer  û  oo  De 
I.p««e. 

OUIU ,  échaM,  ébooriSj  ,  cluTeoi 

_ _   iipenl-fti 

de  l'aacieD  mot  Aouuu ,  ijni  te  Imavt^ 
6'éqtienimenl  dins  In  aocienne*  de>- 
crip'ioiu  de  plaole*  poar  hiipid»  ou 
Tcln-  Voj ex  l'hîi taire  du  pUntes  de 


Charli 


Tcfn-  Vo} ex  l'hîi taire  du  pL 
Dodocni  de  la  traduction  de 
de  l'A;luae  ,  ai  eonnu  aoiu  le  m 
de  Cl„tiu,. 
a  Lea  milieu  ai 


ODLBS ,  a.  f.  plnr.  habUlemetia  de 
femmei  qu'on  met  à  U  leiaire.  Peut' 
élR  d'olfa,  marmite  ,  parce  qu'on  Ici 
frit  bouillir  apréa  lei  avoir  aavonnéea  , 
pour  en  enlever  !■  ctaaae.  a  D  faut  laver 
■  le*  DuUt,  «  S'aipire  preaqae  ton- 
jour». 

ODLIEC.aulieu. 

OULIEU ,  le  même  ijn'olleu ,  on- 
Vrier  qui  fabrique  de  l'huile. 

OULIFE ,  olive.  De  l'huile  d'ou- 
life.  II  eal  à  remarquer  que  le  mot  oit 
d^Bne  toujoara  l'huile  de  colza. Quand 
ondild'  Vole,  cela  l'entend  loujonn 
de  l'huile  de  ce  v^grfial. 

OUPÉTE  ,  fleura  ou  fruits  en  bon- 
qnel ,  ttochft.  L'aHcniLlase  des  (euil- 
lea  du  mélèze  forme  une  houptue  ou 
petite  houpi^c. 

DUQUEL,  auquel. 

OORDAGE ,  échaQaudage.  V.  hour- 
dache.   «  A.v(Nr    Iburni  lea  groi   boia 
u  pour  faire  un  porlialt  (aie)  et  ur 
»  Dunb^e  Donr  pnaer  deux  pyram 
»  dea.  »  Mémoire  du  charpenlUi 
.75.. 

OUBDER.  V.  hourder. 

OURDISSACHE  ,  action  d'ourdi 
Od  trouve  ourdîssaige  dans  les  aiicici 


le^emena  du  Hagiatrat  d*  ValcMwi 

'  OURDISSANT,  AkniMudi^da- 
mt.  HanbeuH. 

OURDISSEDX,  celni  mû  mii£l 
M.  FongcM  inopoae  de  rAablir  ce  mil 
•mi  n'a  pai  d'équivalent.  Ou  voit  qai 
i^ai  propoa^  celte  location  aona  tiiuM 
ïci  acceptiona.  Le  Diclionuain  da  H. 
Pongeiu  ne  m'était  pMploaeoann  lort- 
que  j'ai  fait  le  mieu  ,  qne  edui^a' 
l'était  de  ce  aavant  lexicographe,  quoi- 
que U  première  édition  ait  para  m 
1613  ,  et  1*  aien  en  i8>i-iSi5  leala- 
ment.  Le  mien  Rardait  nn  nuxlole 
ncognlio  que  l'Mition  de  181G  lail 
fait  perdre  CD  partie. 

ODRDISSO,  onrdô,  machina  ik 
'  il  lur  laquelle  on  ourdit.  Il  eat  tan 
ign  lier  qu'on  ait  en  françaii  te  mol 
niîr,  et  qu'on  n'ait  paa  le  nian  de  k 
■chine  lur  laquelle  on  ourdit.  Oa 
urraït  dire  ourdissoir  comme  '^ 
irneille  l'avait  indiqua  dèa  le  17*  âà- 
:.  fioitle  donne  ourdistagt  comM 
i  appartenant.  Ce  mot  n'cat  |ili>i 
nou  dans  noa  bbriquM,  IDBH  il 
ait  dans  Ira  aocientréglemenaduVi- 

itral  de  Valencienncf     -    "--  •- 

1  on  dit  ourdisour. 


i..T„,' 

:   premier  d^gni 


,  Oardiasa 

ir,  mais  le  produit  (.    ... 
urdie.  On  a  emplojié  ce  root  au  figuré. 


le  second  le  El  à 
paa  l'actioa 
de  la  choK 


o  Cr pendant  ellei 


mtmoireet  de  l'Duri- 
e  de  mon  jugement.  9  Inttn- 
rales  de  Lepippre  ,  iptire  au 


lËE,  pluie  d'< 


ondée.  V.  hou- 

OURÉTE ,  nom  doniii>  i  MauUa|!e 
lui  fagots  faiu  de  branches  de  chfne. 

OURME ,  orme,  aihrt.Ulmus  cant- 
leslris.  Allemand  u/me ,  avec  le  ckan- 


ouv 


331 


PAC 


OUSELÉ  (ëte),  être  mal  peigné,  mal 
coiSé,  avoir  les  cheveux  mal  arrangés. 
Come  të  vlà  ouaelè  ! 

OUSSI  >  aussi. 

OpSTE  A  OUSTE  (faire),  sans  pré- 
cautioD,  grossièrement,  al  grosse  mor- 
bUute, 

OUT  (iaire),  faire  la  moisson.  Boiste 
dit,  sans  autre  explication ,  que  ce  mot 
tu  yîeuz ,  et  cite  La  Fontaine. 

Je  Tons  rendrai  iai  dil-elle  , 
Avasi  Voâî,  foi  d'animal . 
Intérêt  et  principal. 

Ce  mot  est  vieux  ,  il  est  vrai ,  mais  il 
est  encore  en  usage  et  c'est  encore  la 
mrenoncîation  actuelle.  Il  semblerait, 
^après  Boiste  ,  qu'on  devrait  pronon- 
cer a-oùt  y  comme  dans  le  pays  Roucki 
«t  en  beaucoup  d'autres  endroits. 

OUTE,  outre.  tt/*rà.  Envoyer  tout 
ouie  ou  tout  éoute,  envoyer  promener. 

OtrrOARTE,  sorte  de  bière  peu 
caite  ,  peu  fermentée ,  qui  a  la  consis- 
tance du  lait,  d'une  couleur  blanc-jau- 
nàtre ,  fort  agréable  au  goût ,  qu'on 
Tend  ratratclÙManteen  y  ajoutant  quel- 

Îues  tranches  de  citron  au  moment  de 
I  boire.  On  ne  la  fabrique  et  on  ne  la 
boit  que  l'été  ;  elle  ne  se  conserve  pas. 
Elle  tire  son  nom  du  village  brabançon 
où  elle  se  fabrique. 

OUTRÉ.  On  dit  qu'un  radis ,  qu'un 
navet  sont  outrés  lorsqu'ils  sont  creux. 
M.  Lorin  a  entendu  employer  ce  mot 
dans  le  sens  à^  avarié,  en  parlant  du 
bois  qui  est  resté  long  -temps  à  la  pluie. 
£n  cette  occasion  nous  disons  sursamé, 
lorsqu'il  a  perdu  sa  qualité ,  ce  qui  ar- 
rive même  lorsqu'il  est  sur  pied. 

OUVÉRE  ,  V.  a.  ouvrir.  I  faut  ouvé- 
IV  F  porte.  •—  Fig.  on  dit  de  celui  qui  a 
an  appétit  vorace  :  «  Il  a  toudi  l' gueu- 
Ji>  le  ouverte  come  el  bourse  d'un  a  vo- 
ie) cat.  » 

OUVERIER  ,  s.  ouvériére  ,  ouvrier , 
^Mivriére  ,  qui  travaille  de  la  main .  Se 
dit  de  même  adjectivement. 

OUVRANT,  ouvrable.  I  met  lés  di- 
minches  ses  habits  dés  jours  ouvrans, 
A  Metz  on  dit  en  ce  sens  ouvrier^  com- 
me parmi  ceux  qui  affectent  de  bien 
parler  à  Yalenciennes.  On  parait  fondé 
de  6m Jour  ouvrier,  puisque  nos  lexi- 
cographes l'admettent }  cependant  ou- 


vrable me  semble  devoir  être  préféré  , 
quoiqu'on  puisse  le  confondre  avec  ce 
qu'on  peut  ouvrir, 

OUVRER  ,  travailler.  Lorrain  ôvrè, 
J'udfe,  té  uéfes  ,  i  uéfe,  nous  ouvrons, 
vous  ouvrez  ,  is  uéfte.  j'ouvros  ,  nous 
ouvreumes  ,  vous  ouvrôtes ,  is'  ou- 
vreum'te ,    j'ouvrai ,    t'ouvras ,    uéfe  , 

3u'il  uéfe ,  ouvré.  On  trouve  ce  mot 
ans  les  lexicographes  français ,  mais 
non  avec  ces  mocufications.  a  Et  puis- 
»  que  il  envers  l''empereis  et  enviers 
»  son  fil  ouvroient  si  vilainement.  » 
Chronique  de  Henri  de  Valenciertr- 
nés,  Buchon  3-233. 

OUVROS,  ouvroir,  boutique  où  l'on 
travaille.  En  Normandie  on  dit  ou- 
vreux, 

Fammes ,  vous  ne  preslex  seulement  que 

V  ouvroir» 
Satjres  de  CourvaU 

Cette  pensée  est  aussi  £iu8se  que  dé- 
sobligeante. 

OXINÉR ,  remuer  doucement.  Cher- 
cher à  ébranler  a  petites  secousses. 

OYELLET ,  sorte  d'étoffe  en  fil  îst- 
briquée  autrefois  à  Yalenciennes ,  sur 
laquelle  nous  n'avons  aucune  donnée  , 
si  ce  n'est  par  l'analogie  entre  ce  mot  et 
œil,  ce  qui  indiquerait  un  dessin  on 
des  compartimens  en  œil  de  perdrix. 
V.  Règlement  du  Magistrat  de  Va- 
lenciennes  ,  du  24  mai  i566. 

OYZON^MZon. 

a  Au  petit  Paris  pour  reste  delà  des- 
»  pense  de  bouce  [bouche]  &it  en  la 
»  maison  du  vert  c^zon  à  la  sorty  des 
»  fiétes  de  la  halle-basse.  t>  Compte 
de  i636. 

P. 

P.  On  se  sert  de  cette  lettte  redoublée 
dans  un  dicton  :  <c  Té  peux  ben  fére 
»  deux  pp,  jpéïé  perdu.  »  D'une  mau- 
vaise dette  dont  ou  ne  tirera  rien.  Les 
enfans  donnent  cette  énigme  à  deviner. 
Neuf/7  rangés  sur  une  seule  ligne  qu'on 
interprète  ainsi  :  Pauvre  pécheur  pre- 
nez patience  pour  prendre  pauvre  petit 
poisson. 

PA  ,  par,  prépos.  qui  ne  s'emploie 
qu'avec  des  substantifs  féminins  ,  ou 
avec  des  pluriels  des  deux  genres.  Il  l'a 
pris  j!>a  r  tiéte ,  pa  les  ch'veux  ,  onpa 


PAF 


532 


PAI 


zrscfiWeui.  On  dît^  i>our  le  mascu- 
lin ;  il  l'a  pris  po  co.  l'a  prrriklc  iVa 
signifie  parmi  on  danf.  j4pa  les  raes , 
parmi  les  mes.  V.  apa. 

Pa  ,  père.  M*pa,  A  Obrechies  et  en- 
Tirons. 
PAC  ,  pacte.  V.  paqae. 

PACANT  y  s.  m.  terme  injurîeaz 
pour  dire  paysan  ,  lonrdant.  A  Bonne- 
neval  (Eure-et-Loir)  on  dit/Hi^uan/; 
dans  le  Dict.  du  bas-langage  pacant. 
Boiste  l'explique  par  manant ,  homme 
du  peuple  ,  ici  c'est  un  lourd  paysan  et 
ne  tait  pas  naître  d'autre  id^.  Pacant 
<f  ptlache.  Peut-^fre  ce  mot  nous  est- 
il  resl^  de  l'espagnol  palan  ,  qui  a  de 
grands  pieds  ,  parce  que  les  habilans 
de  la  campagne  paraisst-nt  avoir  de  plus 

rnds  pieds  que  les  citadins  ,  à  cause 
leur  cbauMure  grossière.  Si.  Mon- 
nier  ,  dans  son  Vocabulaire  du  Jura  , 
tire  ce  mot  dcpaganux,  paycn  ,  parce 
que ,  dit-il ,  long-temps  après  la  des- 
truction du  polythéisme,  Icpafranis- 
me  resta  dans  les  campagnes.  Celte  ori- 

§ine  est  assez  ingénieuse,  mais  peut- 
Ire  trop  hasardée. 

PACÏlEouPARCHE,  page.  Latin 
pagina, 

PACHE-VOLANT  ,  passe-volant , 
qui  n'a  pas  de  demeure  fixe  ,  qui  habite 
tantôt  un  endroit ,  tantôt  un  autre. 

PACIII  ,  nniiric  dans  laquelle  on 
fait  pâturer  liabilurllcnicnt  les  lK*sli- 
aux.  hai.pascum. 

PAC]  EU',  mur  ou  cloison  en  torchis. 
«  11  a  enfondré  1'  paciea  tl'clrain.  » 
Il  a  enloncé  la  cloison  df.  paille. 

PAC^Q  ,  certaine  quantité  de  cuirs 
ou  peaux  liés  ensemble  sans  êlrc  em- 
ballés. Par  apocope  t\v  paquet. 

PACUS  ou  PACK-HUYS ,  magasin. 
Mot-à-mot  maison  pour  les  paquets. 
C'est  un  composé  du  hollanfiais/;aX:, 
criio-breton  paquet ,  ballot ,  et  huj^s  , 
prononce/,  heusx  ,  maison.  Le  grand 
Vocabulaire  orthographie  fiiiitivement 
pavk-bujrs  ,  cVst  un  barbarisme.  A 
Lille  on  écrit  parhus  et  on  prononce 
pacus.  Le  «  se  prononce.  Dans  les  an- 
ciens manuscrits  de  Valenciennes  on 
trouve  paquus, 

PAP  félej,  être  surpris  ,  étonne  jus- 
qu'à un  |»erilrc  la  respiration.  J' bW^  res- 


t  é  po.f.  Sans  mot  dire ,  sans  pouvoir  di- 
re onenarole.  M.  Qui??  écnipafe, 

PAfICE  ,  pieu  ,  paiiiMde. 

PAGLIR ,  pâlir,  deTenir  pâle.  PitH 
noncez  le  gh  à  l'italienne.  Qoelqnes 
personnes  prononcent  de  même ,  an- 
gli/t  embiglir,  moglir^^Xc. 

PAGNAT,  s.  m.  mot  dont  on  seiert 
à  Maubeuge  pour  tîgnifiei  tbattemot 
causé  par  la  clialeiir,pour  ane  forte  dii- 
position  à  la  pareaae.  «  Cet  homme  i 
»  souvent  le /N^ol.  »  M.  Qoivy. 

PAGNE  ,  pain  ,paniê. 

PAGNON  ,  petit  pain.  On  dooDiît, 
dans  certaines  abbayes ,  an  pognon 
aux  pauvres  qui  allaient  y  mendier.  On 
disait  autrefois />a^7ion ,  bas  latio po- 
gnota.  C'est  un  diminutif  de pognc  ci- 
dessus.  C'était  un  usage  constant  à  Tain 
baye  de  Vicoigne  j  on  n'y  refusait  a«- 
cun  pauvre. 

PAIE  ^  s.  f.  action  de  payer.  I  ruit 
mieux  eunebone/^aiequ'eane  maurttK 
pcre  d' sorlets. 

PAIÉLE ,  noële  à  frire.  On  écriwil 
nutrefois7>a<7//e  ,  ou  poésie ,  sartagOt 
bas  latin  paella. 

Qui  vciil  vie»  pos,  el  y'iez  paieles, 
l'ris  de  l'aris  par  Colietct 

PAILLEUX  ,  cloison  faite  deganles 
entrelacées  de  paille ,  recouverte  oa 
non  d'un  peu  de  terre  grasse.  Ce  mot  s 
Valenciennes  se  prononcerait  |7a/iVtfX, 
de /><7/e  [paille]. 

FAILLIS,   balles  de  blé  humectées 
pour  la  nourriture  des  bestiaux. 

PAIN  CROTÉ ,  tranches  de  pain 
que  les  uns  trempent  dans  l'eau  ,  les 
autres  dans  du  Init  ,  ensuite  dans  les 
œufs  battus  ,  qu'on  fait  frire  d  la  poêle. 
On  les  sert  aprirs  les  avoir  saupoudrées 
de  sucre. 

PAIN  D'AGACIIE,  pain  dur.  Pa- 
tois de  M:iubeuge. 

PAIN  p' ALOÉTE,  pain  blanc.Lors- 
qu'on  doit  s'absenter,  on  promet  aux 
enfans  pour  qu'ils  soient  sages  ,  qu'on 
leur  rapportera  d\ipain  dtaloète, 

PAIN  D'  eu  ,  homme  de  rien.  V. 
péncru.  ' 

PAIN  ENCHANTÉ  ,  pain  à  cache- 
ter. 

PAIN  p'TROULE,  résidu  d» près- 
sa^edusuif  fondu.  Tourteau.  On  lui 


PAL 


335 


PAL 


donne  le  nom  de  pain  (f  troule  parce 
^a'il  sert  à  engraisser  les  cochons  ;  du 
nom  de  truie  ,  femelle  du  porc.  Pain 
de  trouille  se  trouve  dans  fioiste  ,  art" 
Trouille.  Cette  locution  se  trouve  aussi 
dans  le  Dict.  de  Verger,  art*  pain,  pour 
designer  le  résidu  du  pressurage  des 
graines  oléagineuses.  Y.  iourtiau. 

PAIN  PERDU.  On  donne  ce  nom  à 
Mons  à  ce  qu'on  appelle  à  Valencien- 
nespain  croie  et  à  Douai  pain  réiui- 
siè, 

PAIS ,  pays.  Comme  en  Bourgogne. 
Ya-t-en  a  t*  païs.  Le  5  ne  serait  pas 
nécessaire ,  il  n'est  là  que  pour  le  dérivé 
païsan,  Espagnol  pais ,  prononcez 
pais  comme  en  Roucbi. 

PAISACHE,  pa-i-zache.  Paysage  , 
tableau  représentant  un  site  de  campa- 
gne. Espagnol  puisage.  René  Gcrar- 
din  ,  dans  son  traité-joe  la  composition 
des  paysages  ,  donne  à  ce  mot  une  sin- 
gulière étymologie.  «  On  peut  remar- 
»  quer,  dit-il ,  page  g  ,  que  ,   dans  les 
»  beaux  paysages  [qui  venl  dire  ori- 
»  ginairement /7a^5  des  sages  ^,   les 
^  hommes etc.  » 

PAIS  AN ,  pa-i-zan.  Les  uns  écrivent 
ce  mot  comme  en  Rouchi ,  d'aulres  ,  et 
c'est  le  plus  grand  nombre ,  orlhogi'a- 
phient  paysan  qu'on  prononce pai-t- 
zan,  C  est  comme  il  faut  écrire  et  pro- 
noncer. Espagnol  paisano. 

PAITURE,  s.  f.  nourriture.  Grain 
moulu  pour  engraisser  les  cochons. 

Paiture  ,  parole  divine.  Paiture  de 
l'ame.  Manière  figurée  employée  par 
Simon  Mars,  p.  298.  a  Pour  les  ra- 
y>  mener  au  bercail  de  la  sainte  église  , 
»  afin  qu'elles  y  trouvent  la  vraie /7a/- 
:d  ture  de  leurs  âmes.  » 

PAJOT,  variété  de  coq  sans  queue. 

PAL' ,  par  la.  PaV  lié  te  ,  par  la 
tête. 

PALATRE  ,  palastrc  ,  boite  d'une 
serrure  ,  ce  qui  recouvre  l'ouvrage  in- 
térieur. Je  ne  mentionnerais  pas  ce 
mot  s'il  ne  s'était  glissé  une  erreur  ty- 
pographique sans  doute ,  dans  le  Dict. 
de  Yerger  publié  par  M.  Charles  No- 
dier ,  dans  l'article  duquel  il  est  dit  : 
a  sur  laquelle  les  parties  extérieures 
•»  sont  montées.  » 


PALE ,  paille.  Lat.  palea  dont  pale 
n'est  qu'une  apocope. 

PALE  jy  FIER ,  ë.ailles  de  fer  oxi- 
dé  qui  tombent  sous  le  marteau  en  bat- 
tant le  fer  chaud. 

PALEE ,  pelletée ,  plein  une  pelle. 
Espagnol /7am£fa. 

PALÉED'INKE,  de  l'encre  plein 
la  plume. 

PALFERMIER ,  palfrenier. 

PALI,  y,  pâlot. 

PALIARD.  Mot  que  je  crois  sans  é- 
qui valent  français.  On  dit ,  ch'ést  trop 
paliard ,  d'une  étoife  dont  les  dessins 
sont  grands  et  les  couleurs  en  grosses 
masses  et  trop  heurtées.  C  dessin  là 
est  trop  paliard.  On  orthographie  de 
même  ce  mot  qui  réveille  l'idée  de  la 
débauche  la  plus  dégoûtante  ,  et  que 
les  honnêtes  gens  ne  peuvent  pas  pro- 
noncer sans  rougir. 

PALIASSE  ,  courtisanne  sale  et  ab- 
jecte. 

Pàliasse  ,  singe  qui  tient  des  propos 
burlesques ,  et  qui  fait  des  gestes  ridr- 
cules  et  souvent  licencieux  pour  attirer 
le  peuple  autour  des  charlatans. 

Pàliasse  (en).  On  dit  que  le  blé  est 
en  paliasse  lorsqu'il  a  été  couché  ^sur 
pied  par  le  mauvais  temps. 

PALIOTIS^s.  m.  cloison,  simple 
mur  de  l'épaisseur  d'une  brique  placée 
en  travers ,  entre  des  montansen  solives 
à  80  centimètres  de  dislance  ,  et  des 
traverses  placées  à  1  m.  10  à  12  centim. 
les  unes  au-dessus  des  autres.  A  Douai 
et  à  ValcDciennes  ,  ces  espèces  de  mura 
se  nomment  encore  pâli  otages.  Ce  mot 
doit  sa  naissance  ù  ce  que  le  ciment 
qu'on  employait  était  composé  de  terre 
grasse  niéiée  de  paille  hachée ,  usage 
conservé  à  la  campagne. 

c(  A  Jean  Drapiez  ,  maçon  ,  pour  des 
»  paliotages  a  la  citadelle.  «  Compte 
de  1724.  M.  Quivy  écv\\. paillotis  ,  et 
définit  par  mur  léger  en  terre  mêlée  de 
paille  ,  soutenu  par  des  colombages. Du 
Xaiûn paleatus  y  oupalearium ,  endroit 
où  l'on  renferme  la  paille. 

PALIR ,  devenir  pâle.  Prononcez 
paglir,  à  l'italienne. 

PALISSARTE,  palissade.  I  faut 
warder  les  palissartes  ou  palissâtes, 

PALM AÏSON.  Y. />arma5on.  C'est 
la  même  chose. 


PAL 


334 


PAM 


PALME,  enchère,  miie  à  prix.  aPour 
»  parvenir  à  la  présente  vente  il  j  a 
»  septante  cinq  sols  ou  le  vin  double. 
»  Demeure  au  Sr.  Loub  Yerie  pour  sa 
»  palme  de  trois  cents  livres.  x>  Criée 
du  iZ  décembre  1677. 

P ALMENER  ,  T.  d'art.  Façonner  les 
cuirs,  leur  donner  le  grain. 

PALMl  ANT.  Celui  qui  a  mis  la  pre- 
mière enchère,  la  mise  a  prix,  a  Avecq 
»  dix  sols  pour  droit  de  baston  audit  Sr. 
9  May  eu  r  ,  et  encore  trente  sols  que  le 
>»  palmiant  sera  tenu  luy  payer  sur  sa 
»  mise  à  prix.  »  Criée  citée  au  mot 
palme,  / 

P  ALMIERy  mettre  la  première  mise 
à  prix  lors  de  la  vente  d'un  immeuble  , 
ou  sur  l'adjudication  de  perception  de 
droit,  a  LeSr.  juge  est  prie  de  prendre 
»  esgard  à  ladite  cri<^  commenchant  à 
»  ces  mots  :  s^est  venu  avant  qui  a 
»  palmié  ledit  marche  ^  la  somme  de. . 
»  que  dans  ce  blanc  doit  estre  escrit  le 
»  plus  haut  billet  (soumission)  • . .  On 
»  voit  clairement  que  le  hauchant  est 
»  dilTërent  an  palmiant, , .» 

Adjudication  de  droits ,  citation 
dune  ordonnance  du  roi d Espagne, 

PALOT  ,  ote.  Un  peu  pâle.  Il  est 
tout  pâlot,  M.  Lorin  dit  qu'il  est  d'un 
usage  gënëral;  sans  doute  ,  et  dans  le 
style  ùmilier.  En  France ,  on  écrit 
pâlot. 

Pâlot,  pelle  de  bois  à  l'emuer  le  grain , 
ëcope. 

Pâlot,  pelle  de  bois  creuse,  propre  à 
vider  l 'eau  d'un  endroit. 

Pâlot,  s.  m.  sorte  de  bêche  propre  â 
paloter  les  champs.  En  Bas-Liniotisin  , 
on  dit  palo  pour  toutes  ces  pelles.  Nous 
pourrions  également  supprimer  le  / ,  si 
ce  n'est  pour  les  dérivés  palotage  et  pa- 
loter, 

PALOT  AGE,  s.  m.  Action  depalo^ 
ter.  Opération  consistant  à  ouvrir  dans 
un  champ t  avec  la  bechc  nommée  pâ- 
lot, des  ruissaux  d'un  pied  de  largeur  et 
d'autant  de  profondeur  oour  l'écoule- 
ment des  eaux  pendant  l^iver,  et  celles 
Sii  proviennent  des  grandes  ondées, 
n  ne  pratique  le  palotage  que  dans 
les  terres  fortes,  quis'imbifcnt  difficile- 
ment. Aux  environs  de  Valenciennes , 
le  palotage  est  un  labour  peu  profond, 
qui  se  fait  avec  la  bêche  à  demi-fer. 


-PALOTER ,  ouvrir  des  misKau 
dans  un  champ  pour  &cilicer  l'écoale- 
ment  des  eaux  superflues  »  en  affermir 
les  côtés  avec  \e pâlot  eo  fer.  Aux  envi- 
rons de  Valenciennes ,  cette  opëratîcNi  a 
lieu  surtout  cour  les  colzas  dont  elk 
raffermit  le  pied  au  moyen  de  la  terre 
qu'on  rejette  contre  la  plante  poor  fih 
voriser  la  végétation  en  Itiî  dosnaat  de 
la  nourriture,    f 

Palotsr  le  lin ,  séparer  la  filasse  de 
la  tige. 

PALPER,  palper  les  écas,les  opè- 
ces.  Locution  qu'on  ne  rencontre  py 
dans  les  lexiques ,  et  dont  on  se  lert 
souvent  dans  notre  patois.  M.  Loria  k 
dit  d'un  usage  général  en  médecine, et 
qvie  palper  les  espèces  est  aussi  utile 
partout. 

PALTO  ou PALTEAU.  paletoi ,1. 
m.,  sorte  de  surtout  en  étoffe  de  laine  1 
croisant  sur  l'estomac   et  descendant 
jusqu'aux  mollets.  Ce  n'était  plut  le 
paftot  des  anciens  qui  était  surmonta 
d'un  capuchon. Pa//o<  vient  originaife- 
ment  du  celtique  paltok ,  qu'on  troore 
dansleDict.  tr.-anglais  de  CotgraTéi 
écrit  pal  le  toc,  et  rendu  par  a  long,  ana 
thiekepelt,  or  cassocke.  Voyez  sur  ce 
mot  les  Monumens  celtiques  de  Gam- 
bry,  page  35oà35l,  où  M.  Rio!  Jo- 
hameau  explique  ce  mot.  Boisteretid 
palletot  par  juste-au-corps  espagnol. 
Ce  vêtement  n'était  pas  un  jnste-ao» 
corps,  du  moins  celui  que  nous  avons 
connu,  mais  une  espèce  de  capote  Ibrt 
ample  qui  couvrait  tout  le  corps  et  les 
vêtemens  ,  et  qui ,  anciennement  était 
surmonté  d'un  capuchon;  il  était  sur- 
tout en  usage  à  la  campagne ,  d'où  le 
nom  de  Pcutoquet  donné  aux  paysans. 

PALTOQUET.  V.  le  Dicl.  du  Ras- 
langage.  Terme  injurieux  qui  signiie 
lourdaut,  rustre,  vilain,  gros  mal  uàti. 
On  le  trouve  dans  le  Dict.  français  et 
ailleurs.  On  s'en  sert  aussi  à  Bonneval, 
Eure-et-Loir;  en  boui^ignon  palto- 
quai, 

PALUS .  pieu  qu*on  enfonce  dans 
l'eau.  Palis, 

PALVOL  ou  PALEVOLE ,  papU- 
lon. 

PAMAGE,  épis  lorsqu'ils  sont  sur 
pied.  Le  pamage  de  cette  terre  est 
superbe. 


"J.f 


PAN 


PAMALLE(( 

■  DM  relruie  pour  pU 

PAHE,  iNinine,  dedans  de  la  main. 
Lonun  pâme. 

Vixsi,».î.éfiAth\i. 

PaXE,  meiare.  Encore  en  iuBj;e  ponr 
d^ugner  la  baulear  dn  lin  en  tige.  Ce 
lin  a  dix  pamts. 

Puo,  entaille  dam  une  pièce  de  bois 

Inncfae  la  moitié  de  l'ëpaiuear  decha- 
nie  pièca.On  appelle  auui  celte  optlra- 
innÈiire  du  ipamum. 

PAMÉLEon  PAMIÉLE.  V.  ce  mol. 

Pamèlb,!.  (.  Orge  lur  deux  rangs. 
Sordeum diitichuni,iÀa.  Gallel  éeiit 
faumelle ,  maia  on  ^KpamèU  dans 
loste  la  Flandre  où  ce  grain  est  culiité. 
.Te  pense  aosti  qu'on  diljiaiinie/^e  en 
plnaienra  endi-oiU.    Languedocien  pa- 

PASÎER  ,  rendre  mat  ce  qui  était 
luisaDl.  Pâmer  eune  glache  en  l'eipo- 
•Vnl  à  la  yapelir  d'un  corps  humide,  ou 
à  la  respiration.  Il  en  ealde  même  de 
tout  corps  poli  ;  lorsque  les  mé tau i  oui 
inbinn  commeDcemeutd'oiidation,  on 
dit  tfa'iUKat-pamis. 

PAMIÉLE  ,  échelon  |>lmi  large  que 
les  autres  ipi'on  cheville  a  cliaque  bout 
ponretnpjcberles  moulant  de  l'échelle 
daa'A:ar(er. 

PAHOT.  Moi  ea  usage  à  Sl-Amaad, 
pnnr  dire  sol,  imbécile. 

PAN.    Ancienne    brasserie    porlanl 
pour  enseigQeuoyiaon-j/iai 
maisoade  charité,  quiexist. 
ciennea,  avanl  la  réunion  des  paurm  a 
l'bospice  général,  eloù  l'on  déposai)  les 
en&DS  de  la  cluse  la  plus  pauvre. 

PAM1  eiclamation  qu'oh  Giit  en  frap- 
pantquelqu'un.oooroalopée. 

PAHCHA,  pansu.  En  Lorraine  ,  ou 
dit  J»lniii.  Onprononçailel  on  écrivait 
antiefoispincAurf. 

PANCHABROUÉTE,  i«lichinel. 
Dans  les  mascarades  on  fesait  aupan- 
cha  nn  ventre  si  gros  qu'il  élail  oblige 
de  le  soutenir  dans  une  brouette  qnil 
poussait  devant  lui.  Le  mercredi  des 
cendres  on  fetail  un  mannequin  repré- 


i  Valcn- 


pat  la  ville  en  criant  :  il  est  mort ,  an 
■on  d'une  caisse  garnie  d'an  drap.  La 


s  PAN 

cMmonie  GniMailparjetteTàl'eanmt' 
le  fîgnre  grMnque. 

A  cette  cérémonie  h  succédé  l'enter' 
rement  de  Malbroiick  ;  le  simulacre 
était  promené  par  un  cortège  costnmé 
en  deuil,  et  on  le  brûlait  sur  la  place  ,  à 
lafindelacoane.MalbrDuckaél^BvaD- 
tageusemenl  remplace  par  let/ncos, 

S  ai  font  de  cette  promenade  un  acte  ds 
ienfai^ance  en  faveur  des  pauvres.  Les 
journaux  locaux  parlent  fort  ample- 
ment de  celte  brillante  mascarade  qui 
a  fortement  intéressé  Louis-Philippe, 
lorsqu'il  est  venu  àValencienncs,  le  lo 
ianvier  i833.  M.  l'avocat  Dubois  a  ait 
une  description  intéressante  de  cette  E^- 
le.  Les  associés  l'ont  fait  imprimer  an 
pro&t  des  pauvres. 

PAKCHART,  pansu  ,  qui  a  un  gros 
ventre.  Il  j  a,  dans  \ejurisprudentia 
keroica,  une  singulière  méprise  au  sujet 
de  l'an  noblitsemenl  des  magistrats  en 
eiercice  pendant  le  siège  de  |G56.  Le 
nom  de  i'échavin  Pamart  y  est  écrit 
Pansan. 

PANCHE,  panse,  ventre.  Espagnol 
panja.  Italien  panci'a.  «  Quand  l' 
I  panche  est  pleine,  on  n'va  poii  " 


Les  préposés  aux  enterremens  a  Va- 
lenciennes  ont  une  sinenlière  manière 
de  désigner  tes  trois  espèces  de  services. 
Ils  nomment  panche  à  Piaa  ceni 
dont  le  service  se  bit  à  neuf  heures  et 
demie  pour  dix  henres,  ce  qu'on  appel- 
le lederoierélal.  Panche  at  bUre,mi 
de  l'état  mojen,  quia  lieu  à  dii  heures 
pourdixheureset  demie.  EoGn,pa>icAa 


lèbre 
heure 

di 
em 

heures  et  demie  pour  orne 
A  onze  heures  pour  oo»>hen- 
e.  Extrait  de»  Hecartiana  , 

PA^■CHE  A  POS  ,    ventre 
goulo,  gourmand.  Il  paraît  qu 
eu  lion  pvait  ausii  cours  eu  Nor 
puisqu'on  la  troove  dans  les 
chansons  deccttepartie  de  la 
publiées  par  M.  Louis  Dubois 

mandie  . 
Vieilles 
France, 

PANCHEE.  On  dit  qa'nn  hommi 


PAN 

a  prif  onnc.  hone  panchéj  lorsqu'il  f'etl 
rempli  jusqu'à  la  gorge. 

PA>i(JHrXOT,  paochelu ,  ventru  , 
qui  a  un  gros  ventre. 

PANCH  KRIE  ,1a  panse  et  ce  qu'elle 
contient. 

PANC^HI^TE  ,  dimin.  de  panche  , 
petite  panso.  11  a  eune  hone  panchéle^ 
dit-on ,  dNin  enfant  qui  a  un  bon  ven« 
tre  ,  qui  se  porte  bien. 

Pan'chète  (juer  al],  jeter  en  tenant 
la  main  à  la  hauteur  du  ventre ,  et  lan- 
çant la  pien'e  en  efllleurant  l'abdomen 
et  en  fesant  un  saut.  C'est  ainsi  qu'on 
jette  un  morceau  d'ardoise  arrondi  pour 
lui  faire  taire  des  ricochets  à  la  surface 
de  IVau.  Jeter  ù  Vescoudée, 

Pakciiéte  (  se  mettre  à  ) ,  sur  le  ven- 
tre. 

a  La  trouvant  ouverte  [la  fenêtre] 
1)  par  l'un  de  la  compagnie  ,  il  s'est  jeté 
»  A  panchéle  sur  icelle  feoestre  pour 
»  prendre  et  attraper,  comme  il  a  Caict, 
»  pnr  les  cheveu i.  »  Information  du 
nojuillei  i666. 

PANCHE  WITE  ,  ventre  creux. Cri 
que  1rs  en  fans  jettent  en  poursuivant 
les  chianlits  qui  courent  les  rues.  Pan- 
se vide- 

PANCIIIE  ,  estomac  des  auimaux 
tués ,  surtout  des  ruminans.  Panche  à 
Valrnciennes. 

PANDOUR ,  sorte  de  jeu  de  cartes 
que  l'on  joue  à  quatre  avec  les  figures 
seules ,  les  as  et  leit  dix  ;  on  a  chacun 
cinq  cartes  ,  celui  qui  h>9  mêle  retourne 
la  dernière  qui  rst  Vatout.  Celui  qui 
peut  faire  les  cinq  levées  crie  pandour, 
et  il  lève  l'enjeu.  Sinon  on  le  dispute  à 
relui  qui  fera  le  plus  de  points  ;  celui 
qui  y  ra,  est  obligé  à  faire  quatorze, 
point  le  plus  bas  ;  chacun  hausse  ,  20  , 
26  ,  3o  ,  scion  qu'il  croit  pouvoir  em- 
porter dp  points.  Si  celui  qui  y  va  joue 
le  premier,  les  autres  mettent  le  plus 
de  points  possible  sur  les  levées  qu'il 
ne  doit  pus  faire  ,  pour  l'enipêelier  de 
venir  au  point  qu'il  a  demandé  ,  et 
ainsi  de  suite.  Le  nombre  de  points  est 
de  quarante. 

Pamdouh  (  faire)  ,  vider  son  verre 
tout  d'une  haleine. 

PaNFÏS  ou  PADFIS ,  clôture  de  jar- 
din. Registres  des  choses  communes 
de  F'alenciennes,  Je  pencherais  pour 


PAO 


I  P^ufis ,  de  pau ,  pieu  ,  et  de^ ,  ficher. 
Pieus  fichés  en  terre. 

PANIERE ,  corbeille  à  pain. 

PANIGÉRIQUE  oa  PANIGIRI- 
QUE  ,  panégyrique.  Té  11  ftt  là  nn 
hiau  panigirtque.  Simple  altératioB. 

PANION  ,  petit  pain.  Se  disait  plni 
I»articulicrement  de  celui  qu'on  don- 
nait aux  pauvres  dans  certaines  sb- 
bayes  ,  surtout  de  celle  de  Yicoigne  aô 
ces  panions  pesaient  une  livre. 

PANNE*  s.  f.  tuile  en  terre  cuite  dont 
une  partie  est  creuse  et  l'autre  bomfa^ 
alternativement  sur  sa  longneiir. 

PANNKR ,  arrêter ,  saisir  des  denien 
pour  sùrete  d'une  créance. 

PANNERIE ,  fabrique  de  pannes  ou 
tuiles  creuses. 

PANTALISER  (se),  ▼.  pr.  se  caner, 
prendre  ses  aises,  a  Vous  yonspantali- 
o  sez  auprès  du  feu.  »  Mot  inédit  qu'- 
on pourrait  admettre. 

PANTELER,  haleter.  Il  est  revenu 
tout  pantelant ,  c'est-à-dire,  essoufflé , 
hors  d'haleine.  Gattel  dérive  ce  mot  de 
l'anglais  to  pant.  Je  me  défit  de  ces 
origmes  anglaises ,  parce  qu'il  me  sem- 
ble que  l'anglais  a  bien  plus  emprunté 
de  nous  que  nous  de  lui.  La  prononcia- 
tion anglaise  semble  repousser  cette 
conjecture  de  Gattel;  tou  peint;  le 
Rouchi  aurait  conservé  cette  prouoo- 
ciation.  Les  auteurs  de  la  Philologie 
française  semblent  regi'ctter  la  perte 
de  re  mot  qui  existe  encore  dans  tonte 
sa  force  dans  nos  campagnes,  a  M' cuer 
»  y^an^/e/edén  m' panche.  » 

PANTOIS  ,  haletant.  J'étôs  tout 
pantois»  Voltaire  s'est  encore  servi  de 
ce  mot.  «  Je  m'en  allais  tont pantois , 
»  louant  la  Providence ,  mais  gromme- 

»  lant  entre  mes  dents etc.  » 

L'homme  aux  ^o  ècus  cité  daus  la 
Philologie  française, 

PAOUil,  s.  des  deux  genres.  Lonr- 
daut ,  grossier,  rustique.  Dans  le  Dict. 
fr.-ital.  de  Victor,  on  trouve  paouurt 
pour  pauvre,  j70^ero;  autrefoison  écri- 
vait paour  pour  peur,  de  l'italien  doii- 
ra.  Paour  dans  le  sens  de  lourdant, 
pourrait  venir  de  bauer,  paysan ,  en 
allemand.Le  Celto-breton  a  également 
paour  dans  le  sens  de  pauvre.  Dans 
le  Limousin  on  dit  baou  pour  lourdaut 


PAP 


337 


PAQ 


et  paoubre  pour  pauvre.  M.  Lorin  , 
dans  »e»  obsenratLons  ,  confirme  mon 
étymologie,  et  il  dit  quepaourest  d'un 
unge  général.  Je  suis  d'autant  plus 
porté  à  le  croire  de  notre  pays ,  qu'on 
ne  le  disait  autrefois  que  dans  les  villa- 
ges éloignés  de  la  ville. 

PAPART  )  s.  m.  enfant ,  poupart , 
motenÊintin.Oh!  que  tout  lespaparts  ! 
dit-on  aux  enfans  pour  les  amuser. 

PAPARTyhomme  qui,  quoiqu'ayant 
une  grosse  iace,  a  lamine  enfanlioe. 
Ch'ést  un  gros  papart, 

PâPE-COLAS  ,  celui  qui  se  carre 
dans  un  fauteuil ,  qui  affecte  une  gra- 
vité ridicule.  On  dirôt  V  pope  Colas, 
Boiste  admet  cette  locution  familière. 

t        _ 

PAPKNER,  coller  quelque  chose 
avec  de  la  colle  de  farine,  nommée j7a- 
pin  }  enduire  de  cette  préparation  ,  ce 
qu'on  veut  coller.  On  disait  autrefois 
empapiner,  ce  Le  charton  ayant  ceste 
s  piteuse  voix  raisonnante  du  casier 
»  descendit  tout  esbahy  ,  et  hucha  les 
D  gims  et  son  maistre  qui  ouvrirent  le 
»  casier,  où  ils  trouvèrent  ce  pauvre 
Tù  prisonnier^  doré  et  einpapiné  aœufs, 
3>  ae  fromage  et  de  lait ,  et  autres  cho> 
]>  iK»  plus  de  cent.  )>  Cent  nouvelles 
nouvelles ,  nouv.  78. 

Elle  a  s*  bouque  si  papenante  (coUunte) 
Sen  nés  est  toadi  souainole  (plein  de  rou- 
pie) 
Et  ses  yeax  sont  ganiches  (louches) 
Elle  a  se  piau  toute  cornate  [  remplie  de 

boulons,  de  pustules], 
£1  vs  cbar  es  t  si  mtlicau  ^  Molasse 
j*  D'en  veax  point  Dieu  vous  béniche' 
Chansons  LiLLoises^  8^  recueil. 

PAPIER  MACHE ,  coton  grossière- 
ment £iit.  Yisache  d'  papier  mâché  y 
figure  pâle  et  i*ose ,  qui  annonce  une 
mauvaise  santé.  Ouvrache ,  étoffe  d'po- 
pier  mâché  ;  ouvrage  ,  étoffe  peu  soli- 
de y  qui  ne  dure  pas.  Estomaque  à* pa- 
pier mâché ,  mauvais  estomac  ,  qui 
fait  mal  ses  fonctions. 

PAPIN  )  bouillie  qu'on  donne  aux 
en&ns.  On  dit  des  gens  mariés  aux- 
quels il  ne  vient  pas  d'en  fans ,  qu'ils 
mangent  le  papin. 

Pafot,  colle  de  farine.  De  l'allemand 
popp  ,  lequel  vient  du  celtique  j!7ap. On 
dit  pape  en  Belgique  ;  même  origine. 
Pappeln ,  en  allemand  est  un  mot  en- 


fantin qui  signifie  donner  de  la  bouil- 
lie. Buxtorf ,  rend  le  mot  papin  par 
brejr  ,  en  allemand.  Bourguignon  pa  ^ 
pa. 

Papin  ,  bouillie  faite  avec  de  la  fari- 
ne et  du  lait.  Ceux  qui  parlent  mal 
donnent  ce  nom  au  cataplasme  fait  de 
lait  et  de  pain  émietté.  Boiste  a  adopté 
ce  mot.  Dans  le  patois  wallon  on  dit 
pape  comme  en  celto-breton.  Quand 
on  veut  appaiser  les  enfans  qui  pleurent 
on  leur  dit  qu'ils  iront  en  paradis  mier 
du  papin  al  louche.  Dans  l'Isère  on  dit 
papei. 

Papin  (mier  du] ,  faire  des  signes 
d'impatience  avec  la  bouche ,  lorsqu'en 
jouant  d'un  instrument ,  on  éprouve 
des  difficultés  dans  l'exécution. 

PAPOIRE ,  femme  qui  va  et  vient 
dans  le  voisinage  médire  de  l'un  et  de 
l'autre  ;  babillarde.  Voici  une  note  cu- 
rieuse de  M.  Lorin.  a  Je  crois  ce  mot 
»  picard.  »  (  Il  se  dit  effectivement  à  St 
Quentin],  a  II  me  semble  avoir  enten- 
»  du    parler   d'un  grand   mannequin 
»  qu'on  portait  en  procession  à  Saint- 
y>  Quentin  et  qu'on  nommait  lapapoi- 
»  re.  Ce  mannequin  avait  une  bouche 
»  énorme  dans  laquelle  les  dévots  je- 
y>  taient  toutes  sortes    de     provision 
y>  lesquelles  servaient  à  ceux  qui  fe- 
»  saient  mouvoir  le  mannequin  à  faire 
»  bombance  après  la  procession.  »  M. 
Lorin  m'engage  à  vcriner  ce  fait  dont 
il  n'a  qu'un  souvenir  confus.  Ces  sortes 
de  mannequins  étaient  fort  à  la  mode 
autrefois  dans  les  processions.  A  Mons 
le  mannequin  est  un  dragon  avec  une 
énorme  queue  ;  à  Ath  et  â  Douai  ce 
sont  des  géants  avec  leur  famille.  Au 
commenremcnt  de  juillet  on  accourait 
de  sept  à  huit  lieues  à  la  ronde,  à  Douai 
pour  voir  Gayant ,  sa  femme ,  sa  fille  et 
oinbin  (bambin).  Ce  dernier  manne- 
quin a  été  imité  à  Yalenciennes  ;  on 
lui  fesait  parcourir  les  rues  pendant  les 
jours  gras.   Cette   mascarade  inusitée 
a  d'abord  amusé  beaucoup;  on  s'en  ser- 
vait pour  faire  la  quête  pour  les  prison- 
niers ;  mais  enfin  la  brillante  mascara- 
de des  Incas  a  remplacé  avantageuse- 
ment ce  ridicule  mannequin. 

PAPRIS  ,  mot  enfantin  pour  dire 
mal  appris. 

PAQUE;  ramedux   de  buis  qu'on 


22 


VM{ 


558 


PAR 


Ij/uîi  U  jour  *\f%  I'ti(f:/fs  «iitrs  flett- 
ries  ,  nu  ic  (liiiiaiirliK  iW%  R.iiiiOiiiix  , 
il'nii  on  a  Hppcli*  paquJt ,  l'arbrisseau 
rnlicr. 

Paqur,  alurrntion  du  mot  pacte.  11 
a  fîi'ii paque  ^ver  l'diale. 

PAQUE-MAQUE.  On  ne  se  sert  de 
ce  composa  que  <lans  cette  locution  : 
ben  paque  ,  l>en  maque;  elle  signifie 
que  quand  on  mange  bien ,  on  a  des 
évacuations  copieuses. 

PAQUË.  Chacun  portera  s' y^a^if^^ 
dit  le  l)orlioux.  (/est-à-dirc  que  l'on 
nr  sera  Durii  que  de  ses  propres  fautes. 

PAQURU,  empaqueter. 

PAQUhrrER,  serrer.  Paqneter  du 
brurre  ;  paquetéM  crunmc  des  harengs. 

PAIIACHKVET,  traversin. 

PAH  ADIS  [  jru  duj,  jeu  de  rhaudiè- 
rr  ou  marelle. 

PARADIS    DÈS  NOIRTÉS  GLÉ- 

NKS  j  iriot-à-niot  pnradis  des  poules 
noires  ;  l'enfer.  Loenlion  ironique  pour 
dire  qu'on  est  mal ,  par  opposition  à 
celh;  :  J' sus  corne  den  im  paradis. 

PARADOtISSK,  paradis.  Terme 
ironique  ;  mauvaise  alluKion  à  paradis. 
Bah  !  paradis  ,  paradotisse.  Paçon  de 
parler  dubitalive. 

PARAPKI..  On  fait  souvent  cette 
faute  ,  il  faut  dire  parapet. 

P/iRAPRI'::>,ei».suile. 

PARC  ou  PAKQUK,  carr^,  plate- 
bande  de  jardin. 

PARCIC  ,  parce  que,  par  apocope. Ce 
mot  ne  prend  le  que  cyi'étant  suivi  du 
eonipléitient  de  la  plirase.  a  Pourquoi 
»  as-tu  fait  cela  ?  i'.irce.  —  Encore  r  — 
Parce  que  j*  Fai  volu, 

PARCHE,page  d'un  livre.  Pagina. 
Dan«  le  fias-Limousin  on  dit  parge 
pour  couverture  de  livre. 

PARCHI,  par  ici.  Yienaparchi.Par- 
chi  f  par  là. 

PARCHON,  part  qu'on  fait  aux  en- 
cans du  premier  lit,  lorsqu'on  passe  à  de 
secondes  noces.  Ce  mot  est  de  la  cou- 
tume de  Lille.  A  Valeiicicnnes  on  dit 
fourmélure  ;  à  Cambrai parpon.  Coui. 
/«/,8,  art.  7. 

PARCHONIER ,  parçonnier,  copar- 
tageant.  Mot  de  la  coutume  de  Lille. 

PARCOUR,  s.  m.  sorte  de  valet  de 
ferme  dont  l'emploi  est  de  parcourir , 
de  faire  le  trirvail  de  là  cour  et  les  cor- 


1 


vées  ;  de  veiller  à  la  s(irelé  dt  la  fieme. 
il  est  à  la  coor  de  la  femic^  ce  que  le 
parmason  est  à  l'huénear. 

Parcour  ,  berger  qui  czcree  le  ptuh 
cours ,  c'est-à-dire  qui  mène  paître ms 
troupeaux  de  canton  en  canton.  Tenae 
généralement  employé. 

PARDÉSEUR,  par-deKu.napaHë 
pantzeur  V  mur.  Un  le  £gût  au»  nbi- 
tantif.  Ch'ést  V  pardÀseur.C*tsi  ceqa'- 
on  donne au-dessns de lamesore. 

PARDI.  M.  Quivy  de  Manbeage 
donne  ce  root  comme  an  adveriie  qui 
marque  l'affirmation.  Cestno  joronis- 
sez  généralement  employé  sou  divetics 
formes  ;  les  gens  polis  duent  pardi ,  lut 
peuple  pardié ,  les  gens  détermuiés 
pardieu  ,  les  paysans  français /»ai|;tié^ 
en  Bourgogne  pa  dei ,  en  Italie  per 
dio  y  en  espagnol  por  dioe ,  etc.  On 
peut  a)outer  pardièn'ne ,  que  l'espa- 
gnol rend  par  pardiez, 

PARDONS  (sonner  les),  son  de  la 
cloche  pour  annoncer  que  quelqu'un 
est  sur  le  point  de  mourir ,  ou  que  le 
salut  va  finir,  et  qu'on  Ta  donner  la 
bénédiction.  Ce  mot  doit  pn^blement 
son  origine  aux  indulgences  acc<»rdées 
à  ceux  qui  assistaient  à  certaines  prati- 
ques religieuses. 

PARÉ ,  mûr  ,  même  un  peu  trop. 
Faire  parer  des  poires ,  c'est  les  £ure 
mûrir  dans  la  paille  ;  poires  blétes.  D« 
même  en  Lorraine.  Cotgrave  Mrle  sai- 
si des  pommes  parées  dans  la  paille  ,* 
on  ne  se  sert  pas  actuellement  de  cette 
locution  pour  les  pommes.  M.  hom 
dit  que  laisser  j^arer  le  fruit  est  d'os 
usage  général  dans  le  Soissonnais  ,  mê- 
me pnrrmi  ceux  qui  parlent  purenwnt. 

PARÉE ,  t.  f.  muraille.  Ce  mot  «t 
bas  normand;  il  s  beaucoup  de  ressea»- 
blance  avec  Vespa^tÀ  pared ,  qui  a  la 
même  signification  ,  et  peut-étMla  tf^ 
me  origine  du  laAin  parier, 

PAREMÉN,  colhï  db  Êirhie  dont  on 
enduit  le  fil  de  chalbe  dé  la  batitt««t 
des  toilM  en  général  ponp  \é  nndre 
moins  cassafnt. 

PARER,  mûrir.  «  J'ai  (ah  parer méi 
»  népes  (nèfles).  »J«  ne  connari^ d'ota- 
ge de  ce  verbe  qu'à  l'infinitif;  ofl  oe  l'en 
sert  plus  en  françab,  si  ce  n'est  en  que)* 
ques  endroits.  Lés  léxicOgrapheii  ■« 
l'admettent  pas. 


PAR 


339 


PAU 


PARÉTE,  V.  paraître.  J'  pnrc ,  le 
paies,  i  parét ,  nous  pa l'esse ns  ^  vous 
IMiressez  >  i  parét' te.  J'  paresstis  ,  té  pa- 
ressds>  i  paressôt,  nous  parrsseunics  , 
TOUS  paressotes  ,  i  paresseum'tc.  J'ai 
paru.  J' paressVui ,  tcparétras ,  i  pnré- 
tra,  nous  parelrons  ,  vous  paressVez, 
i  parétront.  J'  parêtrûs  ou  j'  paress'rôs, 
té  parétros ,  i  parélreuuit'  ou  parrss'- 
reamc.  Puré^  (|u'i  paréclic. 

PARFÉ  [au],  au  mieux  ,  parfaite- 
ment.  Cha  yai  au parje. 

PARFIN  ral],à  la  fin.  Cl^ést  irop  al 

parfin.  On  ait  aussi  al  fin.  Al  fin  des 

fins,  Parfin  se  trouve  dans  Boistc  qui 

le  donne  coiunie  vieux  ;  «u  s'en  sert 

frëqucmment  dans  nos  campagnes. 

PARFOND,  profond.  Th.  Corneille 
ivnX parfont.  Ce  mot  n'a  pas  été  con- 
serTé.  Voc.  auslr,  parfond, 

N*alJer  sondanl  uliysnie  si  parfomt, 
Cloiildcf  p.  ig3. 

a  Tant  my  dépleut  ce  dolent  dépar- 
»  tir  I  que  oncqnes  mot  ne  sceut  dure , 
»  tant  empeschoient  sa  douice  lancue 
»  les  larmes  sourdantcs  du  parfondAe 
<t  soQ  cueur.  »  Cent  nouvelles  ,  nouv. 
XXI I. 

PARt'ONDEUR ,  profondeur. 

.  PARIËLE,  patience,  herbe, Mumex 
Qctêtus  et  afrtres  espèces  qu'on  rencon- 
tre commuèémènt. 
Pàaiêib  d'  vaque.  Rumex  obtuai- 

PARIFIËR,  joindre,  rassembler, 
réunir  les  pièces  d'une  même  al£aiire. 

PARJtJRË.  On  d<fnne  ce  noiA  au 
lundi  qui  swit  la  fêlé  des  rois ,  et  qu'on 
nommtf  aussi  jour  des  rois  brousfs.  Ce 
ioar  là  ,  on  lire  le  roi  boit  comme  la 
V«iU«  de  l'Epiphanie.  Lé  fou  a  le  priTÎ* 
lége  de  noircir  la  figure  de  celm  qui  ne 
cne  pas  rùi  boit  \  d'où  le  nom  de  rois 
brousis.  Les  ouvriers  ont  coutume  d'al- 
ler ce  lundi  ,  dants  la  matinée  chez  tou- 
tes les  pratiques  de-  leurs  bourgeois , 
chereherce  qu'ils  appellent  Ituv  par-- 
/ar^  ;  en  sounaitadt  une  bonne  année. 
Le  soir  ils  vont  au  cabaret  se  divertir 
du  produit  de  leur  quête. 

PARKIAU-V.  parqnian. 

PARMASON,  s.  m.  Nom  que  Ton 
tienne  à  celtii  des  varletsàe  la .  farine 
qui  a  soin  des  bestiaux ,  des  instrumens 


'  de  labourage  ,  etc.  Il  diffère  du  goujat 
en  ce  quête  dernier  ne  fait  que  rendre 
;  service  à  la  mêguéne ,  en  lui  prép;i- 
'  rant  l'eau  ,  l'aidant  à  nettoyer  la  m.ii- 
I  son  et  autres  gros  ouvrages.  On  écrivait 
;  parmaison, 

PARMKN.  V.  partmén. 

PARMFNTIIK  ,  s.  ra.  On  donnait 
ce  nom  aux  ouvriers  qui  exerçaient  la 
profession  de  donner  le  lustre  aux  étof- 
fes. Ils  payaient,  pour  avoir  cette  fa- 
culté ,  un  droit  de  3o  livres  par  année 
(18  liv.  ]5  sous).  Les  tisseurs  d'étoffes 
payaient  également  un  droit. 

PARMI ,  à  condition  que.  J'  li  ai 
vendu  m'  n'habit ,  parmi  qu'i  m'en 
do-.icra  unaule  dé  retour.  Cette  locu- 
tion est  plus  usitée  en  Belgique  que 
dans  le  pays  Rouchi;  les  avocats  à  Mpns 
s'en  servent  même  dans  leurs  plaidoy- 
ers. 

Pakmi  ,  pourvu  que.  Il  le  fera  paraî- 
tre devant  nous  ,  parmi  signification  ; 
pourvu  qu'il  le  fasse  signifier. 

PAROCHiAUXfdroits),  droits  pa- 
roissiaux. Droits  qu  ont  les  curés  et  les 
fabriciens  sur  les  paroisses. 

PAROLER  ,  parler.  J'  n'ai  nén  j?a- 
rolé.  Je  n'ai  pas  parlé ,  je  n'ai  rien 
dit. 

PARPALIOT,  enfant,  marmot  .Nom 
injurieuit  donné  aux  calvinistesi.  Par- 
pa  il  loti 

P  AHFALÏOUSSE ,  chasseur  aux  pa- 
pillons. Peut-être  defarfalla,  nom 
de  cet  insecte  en  italien. 

PARPLAQUEUR,  plafonnenr. 

a  Remonstrent  les  coonestàble,  mai- 
D  très  et  suppôts  des  stil  des  couvreurs 
»  en  tuille  et  paille ,  des  plaqueurs  dits 
»  parplaqueurs  et  à  présent  platfon- 
»  nenrs ,  et  des  potiers  de  terre.  »  Re- 
quête du  a8  mai  lyôi .  V.  plaqneuz. 

PARQUIAU,  petit,  parc,  petit  en- 
clos. 

Mûrie  est-ce  parterre  et  jardin  renfermé  ,  . 
C*est  le  ptirqueau  renclos  de  œuruilies  fer- 

[mé, 
Franeatt, jardin  d'hiver. 

PARTI AtJ  ,  terrein  en  friche ,  cou- 
vert de  broussailles.  Pelouse  sèche  qui 
ne  produit  que  de  l'herbe  courte  et  fine* 
A  Montignies-snT-roc  on  tiomme  ctas 
partiau  Tes  endroits  où  l'herbe  est  plus 


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PAT 


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^     «^-     -MT*;rT   r  ^?r  jû-  «ir  ~.aaai=Ie 

•^  ■«•.•£  -î  .'  -il"!  ii—i  .  3  4     .«éa  i  ;! 


r-  3iin  3dr  -nixàLsdiaUr.  Lt  peaple, 
7>ir  uhr-nàTO-  ifanif  le  bioC  àtfotaen 
:«i  x-'.£.£7^  ivx  rooeUci  de  pouune  de 

jsrrt  >{«~a  àbT  jTiUcr  ser  la  couTotait 
ja  pceir. 

PaTaFIOLER.  3S«  «'enplow  qw 
Àiac  c«cttf  pjirzse  :  «pe  le  bondiea  fou 
jjir  Tjjj^  :  ^ai  se  dtl  à  qaelqa'an  dont 
PA^SECAT.  OQT^T'.srr  iaba«*ie  la  'na  a'est  pmirirfaity  et  à  qui  cepen- 
porte  «fui  ^r<:a^r  pTor  la-aflcr  ^ttjjer  «ioat  oa  oc  v«nit  lien  dire  de  dàagm- 
lo  cûau^  &  E:e  pr^  aa  pajj^ta£  .  ècre  Ue.  IL  (^vj.  A  ValefkcieDiies  oo  a  k 
pris  ja  pa«uç«  .  a  i'uDpro«ÙR«  ,  aa  mtmit  locvtioa,  mois  on  dû  n^tat&' 
mocnenlixi  ioa  s'y  ic:;:iid  Le  moins.  *ioier. 

PASSEMLAr^'adicatioapoarTen.         PATAGOK.  C'est  le  mot /MfiAWi 

U  oo  kxaiioa.  dillëremmeat    ortliognpkitf.    Comine 

PASSE3iE3i    If    TEMPS,    piiie    '  on  le  trwi^e  dan»  quelqnes  actes  dw  ifr 

tenps.  V.  pajoache.  •:  et  i***  siècles  écrits  de  cette  manière, 

PASSEfiOLES  ,    Bo^uet    de   mai.     j'ai  cm  devoir  le  rapporter  ici ,  parce 

CèMifaiùuia    maiaJû.  A  Maobenge     que  ce  changement  de  lettre  poôrrait 

,0m  àaH  passe  rose ,  nom  donné  à  Va-  |  embarrasser  sur  la  ▼alenr.qui  est  la 

et  partoot ,  à  Valcea  rosea.     même. 

PATALON,    ê.  m.   Altération  d< 
pantalon  qui  noos  vient  de  l'Italie^ 


PASSÉTE  y  pamoire ,  ustensile  de 


PAT 


PAT 


PATAPOUF.  On'drt  d'un  homme 
ccwpulent  et  sans  façon.  Ch'<î8t  nn  bon 
on  un  ^Tos' patapouf  *  Mot  populaire 
d'un  mage  général,  dit  M.  Lorin.  Ne  se 
tronye  pas  dans  les  Dictionnaires. 

PATAQUESSES  (faire  dés).  Placer 
mal  à  propos,  des  /,  des  s,  en  parlant, 
jpa/ encore  ,  potTtJ  encore,  je  la  suivais 
pat  à  pat.  Mot  familier  d'un  u«nge  gé- 
néral ,  selon  la  remarque  de  M.  Lorin. 
Eo  effet,  on  a  deMartainville^  une  nièce 
intitnléePa/aflrzfé^  ou  le  Bàrbouilîeur^ 
Renseigne,  Voici  comme  on  raconte 
^origine dtr mot.  atlne  p<ersonne  ayant 
9  trourvé  un  éventail ,  demande  à  une 
1»  dame  s'il  n'était  pns  à  elle.  Cette  da- 
9  me,  qui  se  piquait  de  bien  parler,  ré- 
»  pondit  :  ce  n*est  pointz  a  moi.  — 
»  Madame,  répondit-on  ce  n'estpat  à 
»  moi  non  pins.  Si  ce  n^estpat  à  i^ous, 
>  je  ne8ais/>a/-d-^ui  est-ce.  »  Anec- 
dote donnée  par  M.  Lorin  pour  ce  qu'- 
elle vaut. 

PAT  AR.Monnaie  fictive  ou  de  comp- 
te qui  vaut  quinze  deniers  tournois  ;  il 
en  fallait  vingt  pour  un  florin  ,  \a1ant 
TÎngt-cinq  sols.  Ce  mot  est  fort  usité  en 
Hainant^  en  Cambtésis -^  en  Flandre  et 
en  Brabantfil  commence  à  se  perdre. 
"Bm^AAÛnpatarus,  On  en  parle  dans  la 
seconde  aesrepues franche»» 

Ce  lymosin  ,  c'est  chose  vraye 
Qui  n*2vait  vaillanl  un  patart. 
Se  nommait  seigneur  de  Cambraye 
Saasqu'bn  le^suivil  à  son  Irac. 

Formey,  dans  son  com men taire  sur 
Karticle  éXlV  du"  gi*and  testament  de 
'Villon  j  dit  qttepapard,  en  allemand 
patar,  est  une  nionnaie  allemande  va- 
lant un  sou.   Ce  mot   ne  se  trouve  ni 
dans  le  Dictionnaire-allemand  fran- 
ÇHS  de  Buztorf ,  ni  dans  celui  à  l'usage 
dSh'dUtXÊt.  nations,  celui  de  Natanael 
Doez>  le  rend  en  français  par  sol ,  et 
en  al]emaad>par«^<V^er.  Birxtorf,  die  t. 
Ir.-allem.  art.  patard,  rend  ce  mot  par 
9tubern;  celui  de  Roux,  dit  que  c'est 
une  monnaie  picarde  ,  enfin  un  autre 
en  trois  langues  ,  l'explique  en   latin 
par  :  assis  sextapars.  Voici  le  passage 
de  Villon. 

A  maître  Jehan  Cotard  , 
Mon  procureur  en  court  d'iglise, 
Auqu«l  doy  cacore  nuf^palard. 


Richelet  dit  aussi  que  le  patar  vaut 
un  sou,  ce  qui  n'fst  vrai  que  du  patar ^ 
ovf  SOU'  de  Brabant ,  qui  vaut  quatre 
Hards  du  pays  ,  près  de  deux  sous  de 
France.  Je  ne  connais  nullement  le 
patary  monnaie  de  cuivre  ,  qui  a  cours 
en  Flandre,  et  valant  à  p!ei>près  le  liard 
de  France,  dont  pjeirle  le  même  lexico- 
graphe. 

Estes- vous  sorty  de  menu 

En  avex-vous  pour  ung  patart  ? 

Jehan  AÊoUnetp'  toi,  iQt,  yo. 

Four  terminer  cet  article  assez  long  , 
je  citerai  quelques  vera  d'une  chanson 
patoise  fort  plaisante;  il  s*agit  d'un 
amant  qui  veut  déterminer  sa  maîtres- 
se à  l'épouser  ,  malgré  leur  misère,  et 
qui  cite  l'exemple  de  son  grand  père 
qui  n'avait  que  36patars  {J^Ssona). 

Trente-six  patars  ssms  qu'un  leur  fcche 

grâce. 
Payes  pour  avoir  leus  trùs  )>ans« 

Il  leur  reslôt  frunc 
Huit  biaux  doupes  dt'don  len  tasse 
Pour  eu»s'  deu  niengcr 
Un  pitin  blanc  duboulenger. 

Vanachirtr,  pitf,  recueil  6». 

PATER.  On  donnait  ce  nom  au  reli- 
gieux qui  dirigeait  les  consciences 
dans  un  couvent  de  nones.  Celui  qui 
remplissait  ou  qui  partageait  ces  fonc- 
tionaavec  lui  se  nommait  iVo^/^r. 

Pater,  grain  de  chapelet  en  jayet. 

Vos  deux  yeux  grands  et  ouverts 
Ao^si  noirs  que  dés  païen. 

Chansons  lilloises ,  6', recueil. 

Pater.  Dire  ses  paters  dés  gros  déns. 
Pleurer.  L'cat  dit  ses  paters.  Espèce 
de  grommelemcnt  que  cet  animal  fait 
entendre  lorsqu'on  le  caresse. 

PATERLIQUER,  dire  ses  patenôtres 
Al  est  sans  cesse  kpaterliquer.  Ce  mot 
se  trouve  dans  Cotgrave. 

PATERLIQI3EUX,  dévot,  qui  passe 
sa  vie  à  prier,  et  néglige  ses  devoirs. 

PATIAU,  soupe  fort  épaisse. 

Patiav  ,  pâtée  ,  mélange  d'alimens 
qu'on  prépare  pour  les  animaiïx  domes- 
tiques. Patois  de  St-Rcmi-Chaussée.  A 
Maubeuge  ,  dit  M.  Estienne,  ou  donne 
le  nom  depatiau  au  manger  qui  sert  à 
engraisser  la  volaille  ;  on  le  fait  de  son 


V\l 


.>i2 


PAL 


ni*  '    u    ■   «!»  j     11  ■      t     ■  •  t 

»f  II    «  Il        !>'        I  I    •  I  •      • 

f .    I«      1.'      ••        •  •        ■•!'         •  ■.  •  •  •    . 

•    I  •  :  1(1.   *  '    •     I  ' 

'■  \  I  l<   A.  . !].'•«  fi  ••    «1  l.rrntira.  !.*- 
iiiiMii  i\*  s    .n:it.«.  y^n^rfiune  h^pati' 

t  .J.    I    lll'.l  ii'iMfli      l\l%  f'O'i     lit  lil'U^tt  t        1 

>'•  m  *  ifiiiiUli  H  . 

)'  \  I  II  Ml  I  I  .  |i«  liiir.  Ji  •!•..«  rrrr.f  ! 
'v<  lu  iiii  miii  il  .iiiln -^    .1  M.  I.i%f*ijii*- 

•  I'   1 1  l'.i««r  Mmirm  If,  i|iii  ne  ni'-i   \:*s 

nul  i|iii    II'  lu  II  un    il  il  f  nlll^. 

I' \  Mol    ,    |i.iri.iii.    Mol   iii^i^iun.inl 

•  !    t.:  iMi  «I  Mil  tH>iii  iiirr  «pruii  nr  fi'Ml 
j   .*     ii\   i-\i  iisi  %  i|iii    r<iii  iloiiiir  :  f|ircMi 

«     ;  .1  •uii<<ir<  1 1' i|ii'nii  .i\.'iii(f'. 

\  l  M'  \  r  \.  I  H|>i-i<'  ii'i<iioiiialii|H-4' 

«         ■■     '.   I  upii  l.i^r  iti' liriix  II  ni - 

•       ;      'il.iiil.     I.iiUiii'di'    s*i  II 

•   I  OU!  1  I  l'il   prOMT- 


»      •.*».    ■•     «i;-%i.iv;r.   i.i  1  i  ii - 
'..   :  "t:.'  1.1  in.uMtii. 

i  *    ■    \         ••'.■•    .  .1%1'C  l>Olil|iMll- 

y        •  .  i-.»:uii  l'tiiit  ni  fl 

\,      '^     ■  ••    .  .  .i:.  Vil  l"r  UK' ii«» 

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i  ^  m  - 1*  î.  Ll.  r,  ;r  u  oiiljiilin  que 
'.  "-■  J  ••:•..  j'j-  I-  ïnii.e  il  r%l  di-crlt  au 
r:.  ■••  -:  -  •:  :  'tt.  «»i.r  j-.?.»  crue  Ton  dit ,  pai- 
t^-j^^uif  ./«if.v-ytù/cf*,  m.-iin  coiit'fl 
r»  7. 

l'ATLni.  j.iair!»".  verger.  Usage  gé- 
nt'i.il. 

l'AL',  p'u.  Y.i\fau^  un  |hu.  Donue 
en /(i./ ,  Joiiiir  un  iKU.  On  s'en  sint 
(j'ii](|iicr<>i%>uL»i.iiiii\ruient.  Cliasenl 
iy<iu,cela  S'Ut  le  |itu.  Sr  dit  d'une 
I  liiiM- c|u*ou  jciiiïe  il'avoir  une  mau- 
Viiise  otlour.  SI  th.i  sent  qurl'  rossf, 
'  cliVbi  VjHiu  ,  n.iive  tju'ii  n'y  i-n  pas  as- 
sez. Y.w  H>ts- Limousin /'Aou. 

PAUCIIL,  pouce. 

rAUCiiE,  d'cdndcille,  iM'turKdrcliaii- 
ilrlIr.Tcrma  cie  coùlunii-.  L'ucage  était, 
li.iiis  les  vcnlrs  d'iiiiuH'nbles  au  plus 
oM'runt  ,  de  inellre  une  P*arquc  à  la 
chantlello  ,  une  i-pinglo  ,  par  exeniplt; 
et  loi'sixue.  le  pouce  clait  usé,  le  marché 
l'tiiit  udjugcù  celui  qui  avait  niisladet' 
ni  ère  enrlière. 

l'AL'CllISSON.  V.  paulchhson, 

V  AIFF.,  pauvre.  Clnnitne  en  Lnrmi- 

iie.  \  ,pitje,  Cli'est  eune  pauj'e  (émt  : 

l 'i -(  une  piiuvre   frniiiie.   Au  ninsculiii 

on  dit  pa  tve.  CliVsl  uwpauve  homf. 

L'ALFIS  ,  palixsiidc  ,  onceinte  tiiile 
.ivec  des  pieu  t.  (l'aus  )  C houes  cûm- 
munis  dt  f'al''nciennes. 

PAULCIIISON.s.  f.  Terme  de  cbr- 
pentier  ,  dimeDsiun.  Aujourd'hui  1rs 
oiiiriers  disent  puitzizon  ,  de  polUx, 
|v-kuee,  qu'on  u  êerit  pnulce.  On  pourait 
leiidre  le  mot  pur  toisé  ,  mét/é.  J'ai 
envoyé  ce  mol  a  Koquetbrt  ,  avec  drnx 
iiiiiie  jntrt*$;  il  ne  m'a  pas  cité  eina 
p  t»  la  II  u>jge  do  ma  remarque.  Ce  mot, 
te  i^nse,  lilanl  particulier  à  ValencieQ' 
!»*>,  ni  peut  lui  avoir  t'té  erivnyt'  <]oe 
|-.»r  moi.  L'esrnip!e  ciîê  a  êlé  copié |>3r 
m«*4  d  ms  îe  Tîe^/jr/e  t!u  Jlaj^isiratdf 
i  J.:  z.4€r,::rs.  \.  le  supplément û 60» 
^\'«aM»re.  jrl.  |v-tulc.hisou. 

r  Vll.l  >E.  P.nillne,  nom  «le  femnK?- 
".  V  vi»'>.ire  un.'  l''nime  nonchalante  par 


PEC 


543 


PEI 


t>AUQUES,  Pâques. 
Pauqves  des  nioniers^  laQuasimodo. 
Parce  que  les    meuniers  sont  supposés 
'  être  les  derniers  à  fair«  leurs  Pâques. 

PAUQUETTE,  postule  de  piHiie  vc'- 
role.  ce  Avec  autres  siens  camarades 
»  et  qui  se  disaient  tels  tacheté  de /7Utt- 
o  çuettesy  de  poil  noir.  » 

Inierrostaioire  du  i**"  novembre 
1664. 

PAUS ,  pie«x.  Ne  s'emploie  qu'au 
pluriel. 

PAU  SACHE  ,  peu  sage.  Il  est  pau 
s&ck  '.  14  a'est  pas  sage.  Ch'est  pan  sa^ 
che  à  li.  Cela  est  peu  sage  de  sa  part. 

PAUVRIEDR.  On  donne  ce  nom  à 
cev&z  qui*  dans  les  églises  paroissiales , 
font  la  quête  pour  les  pauvres  ,  et  sont 
chargés  de  la  distribution  des  auiuones; 
le  peuple  les  nomme  caWj ^auJk*.  V.  ce 
iDot.  Aux  pauurieurs  ont  succédé^ 
dans  la  seconde  partie  de  cette  charge  , 
les  commissaires  des  pauvres  établis 
dans  chaque  quartier  de  la  ville.,  ce  Les 
9  sieurs  LiaroDert,  charitables  de  la  pA- 
»  roisse  de  St-Géry^  ont  l'honneur  do 
9  vom  représenter  qu'il  y  a  au  moins 
»  26  ans  qu'ils  exercent  la  charge  de 
1»  pauprieursàe  ladite  paroisse.  »  JRc'- 
quéte  au  Magistrat  del^alenciennes 
vers  1760. 

PAUVRISEUR.  Se  dit  aussi  |>our 
pauvrieur, 

PAVEMENT  ,  sorte  dé  loilè  à  car- 
reaux de  deux  couleurs  différentes  qu'- 
eu employait  à  faire  des  tours  de  lit ,  ou 
à  couvrir  des  matelats ,  selon  son  degré 
de  finesse  ^on  la  fabriquait  autrefois  à 
Valenciennes  ;  mais  les  persécutions 
pour  cause  de  religion,  joints  à  l'avidité 
oes marchands  revendeurs ,  et  aux  or- 
donnances fiscales  ,  ont  éloigné  l'Indus- 
trie de  nos  murs,  et  les  villes  voisines  ont 
pvofité  de  nos  fabriques. . 

PAVRAi ,  syncope  de  n'ést^-il  pas 
Yrai?y.  vrai, 

PATELLE,  poêle  à  frire.  Th.  Cor- 
neifle  dit  que  c'est  une  pelle.  Y,  païéle 
pottr  la  prononciation.  Boiste  dit  que 
c'est  xme  grande  chaudière  pour  raffiner 
le  seK  On  nomme  effectivement  ainsi 
ces  grandes  poëies  3  mais  c'est  par  imi- 
tation. 

PEC  (hareng)  ,  hareng  fraîchement 
•ali.  L'auteur  de  Wxi\c\%  hareng  pec. 


dv  dicliuniiitire  des  scii'nces  uatQrcltes 
se  troiiipt:  en  disant  qu'on  donne  Cette 
épithèle  aux  harengs  pris  pendant  l'nu- 
tomuc  «m  l'hiver  j  U*s  harengs  pris  pen- 
dant ràuU>mne,  véritable  saison  de  celle 
pêche,  parce  qu'alors  ib  sont  pleins,  se 
nonxnie.wl  harengs  frais  ,  et  ceux  pris 
en  Wiser  harengs  gais  y  \\%  snnt  vides. 
V.  le  Dictionnaire  de  commerce ,  par 
Sauary.  Ce  mot  pec  vient  du  ilumand 
pekel,  saumure. 

PECCATA  ,  âne  ,  baudet.  Ce  sobri- 
quet a  sans  doute  été  donné  à  cet  ani- 
mal d'après  la  fable  de  Lafontaine  : 
«  Les  animaux  malades  de  la  peslc.  ï> 
Parce  qu'il  a  payé  pour  les  péchés  de- 
tous,  quoique  le  fabuliste  n'ai l  pas  (Vrii 
le  mot  qui  se  trouve  dans  le  Uiet.  dtt 
bas  langage,  expliqué  par  ruslre  et  gi;jps*v 
sier  personnage.  Se  trouve  <iart3  Rdi<»ie.v. 
d  après  l'académie  pour  dnej.iiA\\&  le» 
coinb.its  d'animaux. 

PECl]^7ÉLE  ,  pécuiNaiie.  Cfc  ju*^ 
est  ancien  et  se  trouve  dans  les  viciilcs- 
coùlu-nies. 

PÉUA?;rKSSE,   pédantesque.    Ce 
mot  u'est  piMidn  |>euple }  mais  il  se  dit 
par  ceux  qui  affectent  de  parler  correc- 
tement français.  lis  disent  aussi  :  indi" 
gesse,  malpesscj  etc. 

PÉDESSEf  pédestre,  messager  â 
pied  ,  commissionnaire  qu'on  envoie  â 
certaine  distance.  Je  liai  envoie  uj]/;é- 
desse, 

PÉE  ,  père  ,  pQlér.  Tlà  lauvau  cm* 
monpée.  Mot-a-uiot  voilà  lu  bas  le  pè- 
re à  moi. 

PEGME,  s.  m.  .Nom  que  les  écoliers 
donnent  à  une  planchette  étroite^  gar- 
nie longitudinalement  de  ficelles  tenues 
au  moyen  de  trous  percés  à  chaque  ex- 
trémité qui  leur  servent  a  cou  tenir  leurs 
cahiers ,  jusqu'à  ce  nu'ils  puissent  k*s 
faire  relier.  Pegfna.  Il  existe  un  livre 
intitulé  :  le  Pegme  de  JPier/v  Cous- 
teau, 

PEGNON,  pignon.  On  pourrait  écri- 
re pénzorz.  Il  a  pégnon  su  rue. 

PEINE,  peigne, /?cc/en. 

PEINEUX ,  peiné,  qui  a  du  chagrin, 
qui  éprouve  un  sentiment  pénible. 

PEINIER,  V.  a.  peigner.  iP^mxer un 
diale  qui  n'a  point  d'chéveux.  Deman- 
der de  l'argent  à  celui  qui  n'en  a  pas. 


PKK 


PÉIM?:R  (s*),  V.  pr.,  se  batlrc.  Ce 
terme  populaire  est  d'an  osnge  mmez 
{ç^nc'ral.  Se  trouve  dans  Boiste.  On  écri- 
rait mieux  pènier.  V.  pénièe.  Ce  mot 
▼ient  de  ce  que  dans  les  combats  à  coupa 
de  poing,  on  se  tire  mutuellement  par 
lesclieTcnz. 

Iii:iNTURLUR£R,  peindra  quelque 
diose  de  plusieurs  couleurs  ;  une  seule 
couleur  c  est  dabouser.  Peinturelurer 
est  devenu  du  style  bouffon.  On  rem- 
ployait autrefois  au  propre  enFranche- 
ijon%\.é.  C'est  nn  mot  populaire  d'un  u- 
sage  génc^ral,  selon  M.  Lorin.  N'est  pas 
dans  le  Dict,  du  bas  langage, 

PÉLATE,  s.  f.  chose  peu  «(paisse,  en 
parlant  d'étoffes  ,  de  couvertures  de  lit 
mince.  Ch*  n'ept  qu'eune  pêlate.  Une 
feuille  d'argent  mince  n'est  aussi  qu'une 
pèlate\  une  étoffe  mince  qui  devrait 
être  épaisse,  nVst  qu'une  pêlate.  Se 
prend  toujours  en  mauvaise  part.  C'est 
comme  si  on  disait  :  c'est  une  chose 
pelée. 

PÛLATF.  dans  le  pAtois  de  Maubeuge 
se  dit  de  l'érorce  mince  des  arbres ,  dies 
fm'iiB  y  pêlate  d'oignen,j7é/<i<tf  de  pom- 
me, etc. 

PELK,  perle  Je  o'sus  point  chi  pour 
en  Hier  dé»  pèles» 
PKLER1  AU,  cliéne  écorcé  sur  pied. 

PELERINE,  praline.  Dés  amandes  à 
îa  pèlerine.  Ne  se  dit  pas  en  patois. 

PELURE,  pillule.  Il  a  pris  Iros  pelu- 
res, trois  pillules.  Signi6e  ausaipelure. 

PfiLiTRE,  pelure.  Eune  pelure  d'o- 
gnon.  \.  plares. 

PÉLURER ,  peler  des  fruits  ,  des  oi- 
gnions, des  navets>  etc.  Ce  mot ,  qui  a 
cours  principalement  à  Condé,  pourrait 
être  admis  puisqu'on  a  le  suLwlantif  n^- 
lure  pour  designer  la  peau  des  fruils  , 
etc. 

PÉNAIE,  s.  f..  prise  de  tabac.  (Char- 
1er  oi.) 

PENDERIE ,  lieu  où  l'on  pend  les 
toiles  dans  les  blanchisseries  pour  les 
sécher;  grange  de  blanchisseur  de  ba- 
tistes. 

PENDERLOQUES  ,  haillons.  Se  dit 
de  toutes  choses  de  peu  de  valeur  qui 
foni  partie  de  la  toilette  des  femmes,  et 
qui  pendillent.  On  disait  autrefois/ief»- 
diloches.  M.  Lorin  pense  <iae  pender- 


PÉQ 


loque  est  picard.  Il  ae  peut  qo'oa  le  di- 
se en  Picardie; mais  il  eat^iéoëraleBient 
employé  à  Valenciennet ,  où  il  aigniSe 
particulièrement  deagneniUei  des  finn- 
mes  pauvret,  et  par  extenaion ,  de  la 
parure  des  mieux  miaet.  On  s^en  sert 
généralement,  en  style  familier ,  pour 
dire  morceau  déguenillé  et  pendant 

PENDERLOT,  lieu  où  l'oo  p«nd  h 
linge  pour  le  faire  sécher;  ce  qui  sert  à 
le  tenir  suspendu.  Peut-être  de  pende- 
loque, 

PENDEUX ,  celui  qui  pend.  I>f 
pendeux  d'toile  daaa  les  bUnchiaserief 
à  batistes. 

PÊNE,  peigne,  pecltf». 

PÉNTCU,  homme  de  rien  Pent-^tfe 
est-ce  un  composé.  Peigne-^uL 

PENEQUIN  ,  mauvais  pain  fiiitavec 
du  blé  médiocre.  Avec  c'ulé  là,  on  a' 
fait  qu'  du  pénequin, 

PéfŒQurar ,  chose  de  peu  de  valeur  ; 
marchandise  de  mauvaiae  qualité. 

PENEUX,  honteux,  confus,  penaot 
Lé  vlà  ioul  peneux  ou  p^neux,  réduit 
à  ne  savoir  que  dire 

PÉNIAUX,  vieilles  hardes.  On  don- 
nait ce  nom  aux  vieux  habits  qui  pen- 
daient à  la  porte  de  frippiers. 

PÉNIEE,  bataille  à  se  tirer  les  cbe- 
veux.  On  ironye peignée  dans  le  Dût, 
du  bas  langage;  l'auteur  en  étend  la 
signification  à  querelle,  rossée.  Jlido- 
nerai  eune^émé^. 

PÉNIER,  altéré  de  panier,  corbeille. 

PENTE,  V.  a.  pendre. 

PENTE,  s.  f.  Le  verbe  et  le  substan- 
tif se  prononcent  de  même. 

PÉOULE,  s.  f. ,  femme  méprisable , 
prostituée,  coureuse. 

PÉPÉRE,  petit  ^ère,raterculus.  Un 
pWi  pèpère.  Un  homme  de  petite  taille» 
Moi  tiainilier  d'un  usage  général,  dit  Bf r 

Lorin. 

PÉPÉTE.  Mot  enfantin  qui  sjgni6e 
fleur.  Nous  irons  keulier  tout  plein  dÀ 
pèpètes.  En  Picardie  ,  selon  d^Ëssigoy» 
ce  mot  signifie  soupe.  Cet  auteur  ajoo- 
te  que  c'est  une  onomatopée  pour  expri- 
mer quelque  chose  qui  bout.  En  rouchl 
pour  dire  soupe  ,  nous  disons  Boubou* 
V.  le  Mémoire  de  ce  savant,  p  47* 

PÉQUÉ  ou  PÉQUET,  graine  du  ge- 


PER 


542> 


PER 


nëvricr  commun.  L'arbrisseau  lui-mê- 
me. Juniperus  communia, 

PÉQI7É,  s.  m.  eau-de-vie  de  grûn 
dans  laqdelle  on  a  fait  iniiiser  de  la 
graine  du  genévrier. 

PÉQUER ,  pêcher,  prendre  du  pois- 
son. (>1to-breton  peskata.  Espagnol 
pescar. 

PEQtTBii,  prendre  de  l'eau  par  ses 
souliers ,  en  passant  dans  un  fosse  hu- 
m  de.  Il  B  piqué  un  bon  pissop. 

PÉQUÉillAU  (pos  à\  graine  du  ge- 
névrier. 

PÉQUERIE  ,  endroit  où  Ton  pêche, 
sorte  de  hangard  sur  l'eau  dans  lequel 
on  établit  les  filets  pour  la  pêche.  Cel- 
to-breton    peskétérez  ,  espagnol  pes 
quera. 

PÉQUEUX,  pêcheur.  Fémin.  pé- 
queosse.  Celto-breton  j7?5A;e/er. 

PÉQtJIN ,  terme  de  mépris  employé 
par  les  militaires  pour  désigner  ceux 
aux  dépens  desquels  ils  vivent  dans 
leors  cantonnemens.  Peut-être  de  l'es- 
pagnol j^tf^z/eno^  petit.  M.  Lorin  con- 
firme cette  conjecture.  Le  mot  espagnol 
signifiant  aussi  vil ,  abject,  rentre  en- 
core plus  dans  le  sens. 

PÉRAGER,  voyager,  faire  un  voya- 
ge à  pied  par  suite  de  condamnation. 
Lat.  peragerc.  Cet  usage  est  perdu  de- 
puis plus  d'un  siècle;  il  était  resté  par- 
mi IcA  forts  de  la  halle  ;  il  a  cessé  à  la 
f  évolution. 

PERCHE  ou  TERCHE,  on  dit  que 
le  linge  est  perche  lorsqu'il  est  mal 
blanchi ,  mal  nettoyé. 

Perche,  impératif  du  verbe  perte 
(^rdre).  Qui  perche.  Subjonctif.!  faut 
que  j*  perche ,  qtré  té  perches  ,  qti'i 
perche ,  que  nous  perdonche,  que  vous 
perdeches  ,  q;Q'ïperch^te,  Ou  que  vous 
perdich&s ,  qu*iperdich*te. 

PERCHE  A  L'OSELÉT ,  perche  fi- 
chée en  terre,  à  l'extrémité  de  laquelle 
on  a  attaché  dés  oiseaux  de  bois  ,  pour 
les  abattre  à  coups  de  flèche.  C'est  un 
jeu  très-suivi  dans  ce  pays  où  l'on  don- 
ne annuellement  des  prix  aux  plvs  a- 
droits. 

PERCHE- FUÈLE  .  perce-feuille. 
Bu  plèvre.    Buplevrum    rotundîfoli- 


um» 


PERCHÉ  (été),  être  mouillé.  J'  sus 
perché  tout  oute.  Je  suis  percé,  mouillé 

{'usqu'aux  os.  L'  ^a^ïer perche ,  il  boit 
'ettcre. 

PERCHELE,  bleuet ,  barbeau. Cen- 
taurea  cyanus.  Ceux  qui  parlent  avec 
délicatesse  disent  perselle.  Du  vieux 
français  pers ,  qui  signifiait  bleu,  ce  II 
»  est  bleu  comme  perché  le  ;  al  sont 
»  bleusses  lespervhéles.  »  Manière  de 
dire  qu'on  ne  croit  pas  ce  qu'on  vient 
d'entendre.  On  trouve  percéle  dans 
Cotgrave  ;  Molinet  écrit  p reselle, 
Y  vont  cueillant  fleurettes  à  planté... 
Gouttes  plaisantes  el  flairant  Dieu  sait  qael- 

[ies, 
Cuiderelles^  consouldres,  pipernelles. 
Marjolaines,  lavendes,  bachinelz, 
Ancoles,  giroflées ,  preseltes, 

Faict*  et  die!*,  fol.  ^o  r*. 

PERCHE  -  PIERRE ,  perce-pierre. 
Plante  qui  croît  sur  les  pierres.  Vrith- 
num  maritimum  ,  c'est  aussi  la  saxi- 
frage   granulé     saxifraga    granu- 
lata. 

PERCHER,  percer,  d'autre  en  outre, 
a  travers. 

PERCHEUX,  celui  qui  perce.  Ch'- 
ést  un  percheux  d'  guernoules,  c'est 
un  fanfaron. 

PERCHÉVOIR,  percevoir.  Il  a  trop 
perchu, 

PERCHORELE,  michorèle.  V.  ce 
mot. 

PERCHTJ ,  participe  du  verbe  per- 
chévoir. 

PERCO ,  perche ,  poisson  d'eau  dou- 
ce. Fercajluviatilis,  On  trouve  percot 
dans  les  anciens  écrits.  On  dit  encore 
percot  à  Mons. 

PERDANT  ,  prenant.  Et  particme 
présent  du  verbe  perte  (perdre).  En» 
perdant  s'  n'  argent  on  a  cor  du  désa- 
grénién.  De  même  pour  les  mois  sui- 

vans. 

PERDAPE,  prenable,  et  ce  qui 
peut  se  perdre. 

PERDEUX  ;  preneur  ,   et  celui  qut 

prend. 

PERDEZ ,  prenez.  Je  Vpçrdrai,  je 
le  prendrai.  Perdez  garte  à  vous,  pre- 
nez garde  à  vous. 

PERDITION, perle,  désespoir,  (al- 
1er  al),  se  désespérer.  Méte  ses  enfans  al 
perdition  ,  les  égarer ,  les  perdre  po»r 
s'en  débarrasser. 


PF.R 


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PER 


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»tia»oria.  ^  N.akf»-  E^XdX'  cite  t'AcA- 
Cfra.^  f.  KfVio:-  M-  l.cr.n  : i;:  ,  mror 
n:%X  .  am<  rvnukn|«itf  L.'e»-;iiiiu-Mi»c  : 
aprr»  i«  .^.r  d.:  «juM  rst  «l'un  aiiap^  g^  - 
Rf  rai .  «HMite  :  \  J<  ot  vois  pis  pimr- 

V  i^-'^i  oa  nesVa  ««-rv.rait  p^u  ,  OMunie 

V  (lisai:  lii!;jc .  »M  nVst   pas  iraoçaù 

V  cv::«  anaerr .  il  le  «^ra  TanTirr  pco- 
'■  cka.ntT.  V  J*.t  oat«r  que  ,  vins  clrr  nr- 
•■Joçu*  .  on  pourrai:  crrtrr  drs  vorbrs 
pMir  tou>  î«r>  »ul.ii>:i:i:i.»  qui  «rn  man- 
qurn:  .  et  d  >n:  on  scnt  W  l>r»oui.  Le 
i),.:.  K-I^is.^^f  .  d'.iprr^  B«^i>:o  ,  sans 
doulr .  le  di>ani*  cc^nimr  icniie  d'arts  , 
c(  le  r«nd  |vir  ^. /xer  qui  nV^prime 
pas  jyM'Z. 

Pi'HLlNK,  alti'r.ition  de  praline. 

ti  Fourni  des  amaiitr»  a  la />eWf  itif.vt 
K:at  fie  fournitunr.t  au  ÀicgUtral 
pou  run  J  est  in  de  réunion . 

PLRLUETK,  ronjoni-lion  et  telle 
(|n*i)n  la  ti^uniit  autrefois.  Kn  Lorraine 
on  dit  rsperlaèle.Ln  enfans  qui  sont 
au  bout  de  leur  alphabet ,  disent  avec 
beaucoup  de  plaisir  zêta  perluète.  A 
Manbeugr/'er/otf^/e. 

FERNAPR  ,  prenable,  ^'e  se  dit  que 

Kr  ceux  qui  font  les  beaux  purleura  j 
I  autres  disent  perJape, 

PEBN£L' ,  prenez-le  -,    peniel    lé  , 
prenexr-le.  Rouchisme. 

P£RNEZ  y  prvuez. 


Pt^RfiT.  diBi.  de  père.  Bas-Limoa- 

Pesot.  osauTaispère. 

PERROQCliiZ ,  ebaise  de  l'eupèce  U 
p'ss  commune.  «  D'ut!  travaii  bien 
.•  pî«s  ^nMÛer ,  plus  baa  et  plus  vil  et 

V  diAmst  ca  to«tr  luron  ^ue  (sii:]  la 
?  cbaûes  de  canipanie  autrement  ditei 

V  perroqmez,  «  Pièces  de  procédure. 

PERROQCET  ,  duîse  pliante ,  en 
«sace  priacipaleinent  à  la  campagne. 
4  Si  Icsdiu  iutiaaea  oot  proorë  eu  énii 
9  et  U  Cacultê  de  &ire  vendre  el  diâit' 


9  ter  de»  chaises  pliantes  de  campagne, 
y  aupelec»  oer/ooi<«l«  à  l'ezclnsiAn  des 


^p^ri 
«  appelans.  •  .\tojremg   d^ appel  des 
rzaitres  fuiaillen  ei  kaièrien,  20 
'SOI  emhre  i~3o. 

PERS ,  pair.  Pen  u  nous ,  pair  ou 
noo.  Proaôoorz  les  M.  Jeu  qui  se  fait 
en  tenant  des  pièces  dans  la  main  fer- 
iBce  ,  en  nranbrc  impair  dans  Fnneet 
jUiVdans  Tantre. 

PERS  ou  PERSE ,  ien  de  cartes  qai 
cottsàste  à  avoir  deux  cartes  semblables 
dans  quatre  que  Ton  donne  à  chaque 
j<.MM>ur,  savoir  :  deux  as  ,  deux  rois  1 
dtrnx  sept  ;  et  si  le  kasard  £iit  qge  U 
carte  retournée  du  talon  soit  sembla- 
ble  a  deux  de  Ton  des  joueurs ,  il  en 
proSte  et  il  gagne  si  00  autre  n'a  pas 
eu  luain  trois  cartes  semblables.  Si  un 
joueur  a  trois  sept  en  main,  c'est  blanc 
niTZ,  il  gagne.  On  voit  que  c'est  une 
espèce  de  brelan. 

PIRSFLE.  V.  perchcle. 

PKRSIN" ,  persil ,  apium  pttroseli- 
nuni.  On  dit  d'un  hoiurae  qui  a  le  des* 
sous  du  nez  plein  de  tabac  ,  on  st^merot 
du  persin  sous  s'  nez.  ]3oiel  a  ua&si 
persin  pour  persil. 

PsasiK ,  boots  de  fil  qu'on  décoope 
d'une  dentelle  de  Valencieiinos  ^  lors- 
qu'on l'enlève  du  canrean  ;  c'est  le  rési- 
du des  uœnds  qu'on  est  oblige  de  faire 
lorsque  le  lil  casse. 

PKRSlNbTE ,  petite  fille  précieuse. 
Ch'i'st  enne persinétâj  c'est  une  petite 
précieuse. 

PERSONDER,  interdire  par  l'au- 
nonce  d'une  nouvelle  fâcheuse.  «  Il  a 
V  été  perso ndé  en  apprenant  la  mort 
»  de  son  ami.  »  M.  Quiv^. 


PET 


347 


PET 


PERTE ,  V.  a.  perdre.  Je  n'ai  point 
le  moïen  d!  perte.  J' perds ,  té  peixls ,  i 
perd ,  nous  perdons  ,   vous  perdez  ,  i 

Sert'te.  J'  perdôs.  J'ai  perdu ,  j'  per- 
rai ,  j'  perdros.   Perd  ,  qu'i  pert'te. 
Qoé  y  perche. 

I^RTÉLOJR,  trou  de  l'anus. 

PERTERRITER,  frapper  de  terreur. 
Lat.  perterrere,  «  IVJLais  comme  les  en- 
»  nemis  furent  perterritex  d'un  si 
»  rode  et  si  impitoyable  traitement , 
)»  n'osèrent  plus  rien  attenter  le  reste 
»  de  la  nuict.  »  Derantre ,  siège  de 
i656 , 9. 60. 

PERTONTAINE  (corir  la), courir, 
aller  jouer  en  courant.  Lorsqu'un  en- 
fant demande  pour  aller  jouer ,  on  lui 
dit  :  Queure  la  pertontaine  tes  pous 
quëront^Dansle  Dicl.  du  bas  langage 
on  trouve  courir  la  pertontaine  eipli- 
qué  par  mener  une  vie  vagabpnde  et 
bbertine.  Se  trouve  aussi  dans  l'Aca,- 
de'mie  et  ailleurs. 

PERTRI ,  perdrix.  Celtique  pétris 
ou  perdris ,  latin  perdix ,  flamand 
p^rdries, 

PERTRI ,  pétri ,  participe  du  verbe 

PERTRIR ,  pétrir. 

PERZURE,  présure,  ce  qui  est  con- 
tenu dans  le  ventricule  des  veaux  ,  qui 
sert  à  faire  cailler  le  lait. 

PESÉE  (donnei  eune),  volée  de  coups 
de  bâton. 

Pêsêe  (faire  eune),  appuyer  sur  le  le- 
vier.^ 

PESER,  peser.  J'  poisse  ,  té  poisses  , 
i  poisse ,  nous  pesons ,  vous  pesez  ,  i 
poissV.  J'  pesos ,  j'ai  pesé  ,  j'  pes'rai , 
j'  pés'ros ,  pesse ,  qu'i  poiss'te. 

FESSE,  peste. 

PESTERLIN  ,  mortier  de  cuisine.  ï 
faut  métc  cha  den  1'  pesterlin  pou  l' 
piler. 

PÉTE,  étincelle  qui  s'échappe  du 
feu  en  fesant  du  bruit,  ou  qui  s'échap- 
pe en  battant  le  fer  sur  l'enclume.  Par 
onopiatopée.  Languedocien  espet,  Ch'- 
ést  eune  pèle  d'  feu.  «  Etant  à  travail- 
»  1er  de  son  métier  sur  la  place,  il  lui 
»  serait  tombé  une  péte  de  feu  (  sans 
»  qu'il  s'en  soit  aperçu  )  sur  la  pnrtie 
»  virile  ,  ce  qui  l'aurait  brûlé  au  vif.  » 
Requête  au  Magistrat ,  1761 . 

Rete  ,  peu  de  chose  ,  rien.  I  n'  d'y  a 
point  eune  pète  ,  il  y  en  a  fort  peu. 


PETEE ,  vive  réprimande  en  patois 
de  Maubeuge. 

PÉTELARD,  minutieux.  Nous  a- 
vons  eu  un  comédien  nommé  t*éte- 
lardf  qui  était  bon  acteur,  bon  musi- 
cien y  qui  chantait  la  basse-taille  et 
composait  agréablement. 

PJÉTELER,  fouler  aux  pieds.  Cot- 
grave  a  ce  mot  qu'il  traduit  en  apglais 
par  lo  stans.  En  Relgique  on  dit  /'tfs- 
teler  plus  conforme  à  l'ancien  fran- 
çais. 

Et  â  Paris  sur  Seine 

Je  vicz  ung  garnement 

Blasmant  de  foy  mal  saine 

Le  divin  Sacrcmenl. 

Le  saioct  sang  ou  calice 

Vou!t  prendre  et  pesider 

Si  fut  poui*  son  malice 

Condumnë  à  brusler 
Molinelj  recoilectionSf  Faict*  et  tLclz  i^-S*, 

JoL  »33  r, 

PÉTELOT ,  nom  connu  dont  on  se 
sert  proverbialement  en  diiwnt  :  «  1 1''- 
»  sane  àM.  Fételot ,  il  est  ben  dégagé 
3>  pour  faire  un  sot.  »  Cette  locution 
est  due  à  sa  femme  qui  vivait  il  y  a 
soixante  et  quelques  années. 

PÉTÉNER ,  trépigner  ,  entasser  la 
terre  avec  les  pieds  ;  marcher  dans  un 
jardin  ,  dans  une  terre  ,  et  y  laisser  des 
traces  de  ses  pieds.  Ceux  qui  veulent 
bien  parler  disent  piétiner,  A  Metz 
pié  tonner, 

PÉTEUSSE ,  terme  de  mépris.  Fem- 
me qui  fait  de  petits  contes  ridicules. 
On  l'accompagne  ordinairement  du  mot 
vieille  ,  même  si  la  personne  est  jeune. 
Cli'ést  eune  sïélepéieusse. 

PÉTIGNER.  Le  même  en  patois  de 
Maubeuge  que  pélèner,  V.  ce  mot. 
Trépigner. 

PÉTIQT,  petU.  Ch'ést   s'  petiot, 
c'est  son  petit.  V.  pliôt. 
Bel  amy,  t.ïkev  pétioi,  que  ta  pupille  tendre 
Goutte  un  sommeil  qui  n'esi  plus  fait  pour 

[moi. 

Cher  ptiioi,  bel  amy,  tendre  fils  qnc  jado- 

re! 
CtolilJe  de  SurvilU-,vcr*eltts  h 
son  premier  né, 

PÉTOT,  petit  pied.  Mot  enfantin. 

PÉTOTE ,  patate  ,  pomme  de  terre. 

Ce  mot  vient  de  Mons.  Il  me  parait 


PEU 


348 


PEV 


Une  corruption  da  moi  patate  ;  pent- 
élre  ett-ce  une  comparaison  fort  éloi- 
gnée do  pied  doda  d  un  enfant.  Je  don- 
ne cette  conjecture  pour  ce  qu'elle 
Tant ,  la  trouvant  noi-méme  hasardée. 

PÉTOU  ,  péteur.  Le  même  en  Bas- 
Limonsio.  On  dit  aussi  ptfteojr. 

PÉTRIAU ,  genévrier  commun.  Ju- 
niperus  communis.  Arrondissement 
d'Avesnes. 

PETROLE  ,  mensonge ,  conte  (rivo- 
le.  Ch'ést  un  conteoz  d'  pétroles  ,  un 
fiesenr  de  contes  en  l'air. 

PÉTRON  (petit),  petit  homme  ,  gros 
et  court ,  marchant  à  petits  pas  préci- 
pités. 

Petrok  ,  mauvais  cultivateur,  culti- 
vateur qui  cultive  peu  de  terrein. 

PÉTRONNER,  cultiver  mal.  a  Oc 
y)  ne  saurait  cultiver  cette  terre  avec 
»  moins  de  douze  chevaux ,  sans  cela 
»  on  ne  fera  que  pétronner.  »  Vocab. 
de  M.  Quivy. 

PBTROULE.  Mot  dont  la  significa- 
tion m'est  inconnue  ;  je  ne  le  crois  en 
usage  oue  dans  cette  pnttMe  :  sur  (aigre] 
come  ael  pétroule, 

PÉTROULIER.  V.  patoquer. 

PETTÉ,ivre. 

Voire  mari  tia  saoul  <]u*â  le  Tok*  on  en 

[tremble. 
On  ne  Irotrva  jumais  animal  plus  petti. 

fxs  disgrâces  des  maris  .  acte  3,  se.  l. 

Etant  prcs  de  ches  vous  sans  beaucoup  de 

mystère  , 
Plus|;rr'e  qu'une  grive,  il  se  coucha  par  terre 

IJ  ,  se.  8. 

'     „ii-  ^_, 

PETURE ,  grain  moulu  grossière- 
mtrnt  pour  engraisser  les  porcs  et  la  vo- 
laille. On  étend  ce  mol  aux  balayures 
des  moulins  à  farine  et  des  boulange- 
ries. On  a  écrit  autrefois  peuture.  Ce 
mot  vient  àepabula.  Le  bas  latin />e- 
tura  signifie  nourriture. 

Peture  ,  fente,  a  II  y  a  cune  péture 
»  dans  cette  pierre.  Cette  glace  a  une 
»  piturs   » 

PEUGNIE  ,  poignée.  Eiine  peugnie 
d'étrain,  une  poignée  de  paille; 

PEU-JOU  ,    puis-je  ?    Bourguignon? 
peu-je?  On  le  dit  aussi    en  Picardie; 
Keux'je  dire  ^peux-Je  plaire.- 

FEUM'POIRE,  pomme-poire  ^sor^ 


te  de  pomme ,  espèce  de  reinette  grue. 
V.  Merlet,  Abrigé  des  bonsfruitt, 
p.  iSy. 

PEUMIAU,  s,  m.  Cet  instrument 
tire  son  nom  de  sa  forme  en  pomme  •  et 
ne  ressemble  pas  mal  an  pommeau  d'i- 
ne  ancienne  épée.  C'est  nne  petite  hoite 
en  fer  d'une  seule  pièce ,  perâé  d*an  pe- 
tit trou  à  sa  partie  infêneare ,  tont«4- 
fait  ouverte  à  la  supérieure  ,  attachée  à 
un  manche  en  bois  de  a5  à  3o  centimè- 
tres. Les  enfiins  y  mettent  de  la  pondre, 
la  bourrent  de  papier,  et  j  mettent  le 
feu  par  le  petit  trou  ;  le  bruit  qui  en 
sort  est  plus  éclatant  que  celui  d'un  fu- 
sil. 

PEUMIER ,  pommier ,  malus.  Des 
puns  d' bon  peumter.  Du  latin  Dam»- 
fer.  On  dit  pumier  en  Cambrés». 

PEUN ,  pomme.  Y.   pun.  A  Lille 
on  api)elleptf7ij  rances^  les  pommes 
qui  commencent  â  se  gâter. 
M'a  dit  i  coatrot  un  patar 
Mé  p«ar  mi  qaeu  pan»  rattee  I 

C^mmtcms  iitioises,  rteueilie- 

PEUNETIÉRE,  ponrnie  de  terre. 
Peun*tiire ,  solanum  tuberosum, 

PEUPLE,  peuplier,  arhre.Populus, 

PEUTÉTE  ,  peul-éte  ,  peut-être. 
Peut-été  et  casisont  cousins  germains. 
Se  dit  à  celui  qui  ne  promet  que  par  un 
peut-être.. 

PËVÉLE,-  pâturage.  "Devabulum, 
Le  peuple  dit  péi^e  ou  peje.  Ce  mot 
n'est  plus  en  usage  que  pour  désigner 
un  canton  da  la  Flandre  française  dont 
Orchies  était  le  chef-lieu ,  dont  la  li- 
mite était  d'un  coté  le  château  du  Loir, 
et  de  l'autre  Morts  en  Pét^éle  ,  que  le 
peuple  prononce  Maas  en  péfe.  On  a 
encore  conservé  ce  nom  d  une  espèce 
de  fromage  assez  maisvais  ;  du  froma- 
che  péffi,lj6  bourg  de  St-Amand  se 
nomme  en  latin  Sanctus  Amandus 
in  pabuld.,  il  est  en  effet  situé  au  mi- 
lieu des  pâturages ,  sans  faire  partie  du 
Pé'véle,  Boiste  qui  nous  a  enrichi  de 
beaucoup  de  ces  mots  épars ,  tels  que 
piaueonpié^'ey  territoire,  en  Italie,  au- 
rait bien  dû  recueillir  les  dénomina- 
tions françaises.  Je  pense  <^epiava  ou 
pieva  est  le  territoire  ,  la  circonscrip- 
tion d'une  paroisse  ,  même  d'un  évê— 
clié,  en  italien.  Trévoux  écrit  peuU 


mul  a  propos,  pui«{u  on  ce 
3ujourîl'iiuipei"i. 

PÉX.AL  ,  pecune  ,  orBcnl 
1  n'a  poiol  A' pesai. 

PGILE  ,  (IgUc.  Ci.',!,i  d'n 
eljeÙBe. 

PHENISSE.pbdnlt.Cb't^ 


OQnoj.!. 
in/igiVe 


qu'inueild  parmi  le  peuple. 
PHISOLOFHE,  pLiloiophe.  M^iu€ 


PHLIPOT,  Ole,  PhUippe,  Pliilip- 

^'PHOEDAUX,  Kodaux.  Begistres 
manuscnta  de  Falenciennes. 

PIAD  ,  ..  f.  peau.  peUw.aSi  t'mê- 
■  reaioiréluiiYUu,nDiuareCim»a' 
s  l'argent dél'jii*au.>iOii>ouB^iitcnd, 
nmistn  ne  vaut  rien,  ^mùràéi'  pian, 
l'JnipalieatEr,  le  metlre  hors  de  sat. 

PiAU  (t'aLie  di!s],  lomlr.  S[  on  rend 

irrte  de  bulles  que  l'on  compare  à  des 
basatras  de  pt-au. 

f  lAii.  Mot  iniurieux  dont  oa  se  >ert 
pour  exprimer  qu'une  femme  est  non- 
cbslaole,  fainéante  et  propre  à  rien.  Ce 
mol  (jui  eBl  du  bit  patoii ,  e«i  Tort  ex- 
preuif.  Peut- é ire  dait-il  son  origine  à 
y'ctfapto^ pelleja,  scorlam^  loiu  celte 
dernière  acception  ,  il  est  d'un  usage 
gëndral ,  acoriam,  cuir  au  propre, 
■ïgnïGe  au  ligaré  une  lille  de  mauvaise 

PIA.nT£,  gueux,  ini«!rBble,  boDi- 
mede  rien.  Nous  avons  eu  une  fimille 

PIC,  pioche.  Au  figuré  on  dit  passer 
les J7ICS pour  eiprimer  qu'on  est  ran- 
{oond.  C'est  aaisi  un  terme  du  jeu  de 
chapeau  jaune.  Celio-brelon  piA, 

FICAIOMS  [avoir  dé>),  «ire  ricbe  , 
«voir  desecus.  Boista  dilquelepicuj/- 
Ion  ut  unepetite  monnaie  de  Piémont, 
valant  deux  dénis»  j  il  la  donne  auui 


mol  soit  populaire  ,  et  d'uD  usa- 
Oie',  du  bas  langage.  Al'epo- 


PICHER ,  pisser,  en  patois  de  Lille. 

PICHON  ,  poisson  ,  à  Maubeuee  , 
Lille  ,  Mona  et  ailleurs  ;à  Valenciennes 
pijson,  en  Aelo'i» poasun.  Lai.  Piscis. 

PICHIJTEUX ,  qui  pisse  ionvent. 

PICOT,  pieu. 

Picot,  piquant,  aùjuiUon  ,  épine. 


1   bout  des 


le  denteUe 


PICOTACHE 

ure  de  toile  peii 


qui  sert  a  met- 
uces.  Emplojri 

B  de  manufac- 
pointill^  qui  se 


de  picoler,  ouvrage  qui  en  résuit 

PICOTÉE,  sorte    de  cameti 

semblant  beaucoup  au  droguet 

en  laioe  ;  Ricbelet  b   '"'  '""  ' 


te  élaSe  se 


lussi  que  c 

PICOÎER,  placer  des  poutrelles 
pourempéoher  l'eau  de  pénétrer  dans 

PICQOET ,  piqueté  du  jour,  poiot 
du  jour.  «  Dés  le  pîcquet  du  jour  du 

Deiunlre  ,  siège  de  Valencieitnes 
rfeiûSG.pagefiS. 

PICRON  ou  PIQUERON,  morceau 
Je  fer  poiutu  pour  remuer  le  feu  de 
houille.  Parce  qu'il  est  poinla,  qu'il 
pique. 

PICRUia.E  ,  sorte  de  sourU  a  long 
museau,  qui  habite  les  jardins;  musa- 
raigne. Jlfuiaraneus,  muset. 

PICT  AGE.  V.piquetacAe. 

PIÉCENTE  ou  PIÉSSENTE,  sen- 
tier. V.;7iéi7fie«lfl. 

PIÉCHA ,  adv.  depuis  long-temps  , 
déjà.  I  n'y  a/iiécAalong-tempi.  Sorte 
de  pléonasme  fréquenta  h) campagne. 


PIE 


PIE 


S*  rr.  •      *     r  rr  r«i  T«i'  !    ^  •iïtv 

PltCHt  .    |ww^ .    wnmMu  FaM 


ru  VUl'MT  ,  |*rtit  c^K^Buc  i  Tw*- 

PirCHrS  KL  \><îrT5  ,   ia.Xin*ie 
PU  CHriï  .  i*rî  îf  fwK-r  dT^TMi 

ru  A^  Ai:  «W  ac^tlOcs». 
PU'CHKIT  •  f<ù:r  |^*>p ,  jwtxir;:e. 

riKVcv  ctt  ttMU;,r  c«  R;Mi«4i:.  L^ulxn  Ji 

mois.  Ffz::^Tia ,  ^..v/j  pfzzji ,  pr^iilr 

V  in  rMso,  wrve  v^r  lisari«>«  t  vàrtkJâ 
»  L^TABte.  V  So«  !<■  if  fard  .  Aio«î<^i-4U 
Il  larAitnit  Je  U  qv'ît  s'a^;!  «le  ^^SJ^ 


nieol^.v.V.  pu»  /♦.AVff,  ^tte  les 
^enspolk  etnpîoiea:  eocorr  »  eî  le  peu- 
ple f»:r.-.^^.v. 

<*ïwo2  .i;"  M.-sr.'r;      »i  ci  .»»;*•  :v  vjuile 

FUIDANA .  pied  J'ine  .  pis  J'Àae. 
11  T  aTait  une  fAmttle  À  MiTvtucuncs 
portani  le  nom  Je  i^tVJki^j, 

PI  LU  D*  COCHON.  luocveau  Je  boU 
arant ,  à  uoe  Je  ses  e:itr^niîtès.  un  crjin 
dans  lequel  on  place  le  fuseau  Jes  Jeu- 
lelières.  On  tà'u  nonvoir  le  fuseau  avec 
une  petite  conrrMe  ,  le  fil  qnî  est  sor  le 
«leTidoir  passe  snr  le  foMnu. 

PUlDROT^  piédroit.Tenne  de  char- 
pent.  potnçoo. 

PIED  iy  TAGUK,  croche-pied. 
>uot:«  à  pied  it  iagmé. 


FTl^Œl.  s.  f.  boQt  de  fil  qot  termine 
rcrbe^eaa  et  qn*ou  loorne  antonr  pour 
tfu'A  ne  ne  m^le  pas. 

Pi£>T,  h-anf^e  dn  bfwt  d'une  ëtaffe. 

PII->"ES,  Hkcren  cmnl*  et  en  désor- 
drr.  IViooie    les  piènes,    démêle  tes 

PIIlPCIT.  petit  bomme  qui  a  le»  jaift> 
krs  itnML.  On  dh  ^umipiedtfpàt. 
PÎERCHE,  prrdM.  LaI, pertica.  Al 

*  ▼«*?*/*  "w*^*  caiiéLS. 

PIERDE,  petdre. 

rnÈRrFENTE-jâer  â),  geler  àfen- 
drr  1»  pierre». 

FIER  ETE,  noTaw  de  prune,  de  cerise, 
df  pêcW  ,  d*abncnt,  etc.  «  Les  nëflei 
T  ôal  oroîstront  ces!  an  n*aarocis  point 
>  Je  bsrbcllMts  et  sntmt  ampierret- 
-»:/*,♦  Faîctz  et  itictz  deMoUnet , 
Kv.  i^,  T*.  Le  bon  chanoine  ne  sonp- 
connùt  pas  akcs  que  la  culture  domie> 
rai:  des  neArs  sans  ncnrauz. 

Le  mc*/5VnPf^,  dit^.  Lorin,  cil  en- 
dema»e«t  fivmê  du  français  pierre  i 
rA3M«i  de  la  durrt^  du  ndrau  oonparëe 
A  U  i^lpe  du  fruit,  L'MigluU  afuiM, 
piem,  sicntfie  auai  uatau.  7V  màke 
t-^tiis  «-^.i«w#cmrr  ursîoNe  ism  curie- 
'^:  :• ,  Racvvi  «  nmt,  kisL  Dans  qpelqiM 
cadrMis  les  Q<'Taux  des  fruila  te  ooit- 


PUJRtTF  DCCL.  Sorte  Ar  petite 
cers«  douce  qui  n'a  guère  que  la  petn 
sur  îe  no  van.  Les  en&ns  araleut  ces 
DOTAUX  A\ec  la  chair  et  les  rendent 
aAft*  leurs  excrvoiens ,  d*où  leur  nom. 
C<^*novAuT<n  sêîoumant  dansPurine 
prrnaent  une  tort  îoRc  couleur  ronge. 
C'est    le  fm'^sts  ariam  ou  merisier. 

PltRK  rtS  juer  à\  Pour  jouer  à  ce 
ivu.  vvi  prend  des  novauxde  cerise  dont 
ott  *^-f  are  îi-*  den\  vaWes;  les  loueurs 
mettent  des  noyau i  entiers;  d'abord 
trois,  puis  deux ,  puis  un  •  :  •  rangés 
vxMurae  ils  le  siMit  icî ,  ce  qui  &it  six, 
dxxit  ch«:un  BM't  trois  ;  c'est  Tenien  : 
Al«>rSy  avec  trois  TaWes  on  joue  connoe 
si  c'était  des  dès  ;  on  gagne  autant  de 
ces  noyaux  qu'on  amène  de  TaWes  qni 
présentent  leur  côté  creux  :  si  les  trois 
vatres  offrent  leur  c^#  conTè«e  ,  e*€St 
totttcotife;  l'autre  îe«eur  se  auial  des 
valves  à  son  tour.  Si  celui  qui  a  auicttë 
cette  chance  n'est  pas  aaex  subtil  pour 


PIG 


5i»l 


PIL 


crier  tout  couje  !  avant  son  adversaire 
re  dernier  ramasse  tout  et  gagne  la 
partie.  Les  noyaux^  hors  ce  eus  se  rà- 
niadsent  dans  cet  ordre  :  Si  on  n'amè- 
ne qu'une  valve  du  côte  creux,  on  ne  lè- 
ve qu'une piéréte;  sideux,les  deux  du 
milieu  ;  si  trois,  c'est  rafle,  on  prend  le 
tout. 

PIÉRONE,  nom  de  femme,  fëminin 
de  Pierre. 

PIËBOT  ,  moineau  franc  ,  par  ono- 
matopée de  son  cri. 

PIERRE  Jeter  des  pierres  en  parlant. 
Se  dit  de  ceux  qui  font  sentir  à  la  figure 
des  pei'sonnes  a  qui  ils  parlent,  ce  qu'~ 
on  appelle  la  crème  de  leurs  discours  , 
comme  fesait  Malherbe.  V.  Gros, 

FIERTE,  perdre. 

PiERTE,  S.  f.  ,  perte.  II  a  fët  eune 
granle  pierte.  Se  dit  principalement  à 
la  campagne. 

PIÉ-SAINE ,  sentier.  Se  dit  dans  les 
cantons  qui  avoisinent  le  pays  Liège. 

.  PIETAIN,  maladie  qui  vient  aux 
inoutons  qu'on  met  dans  un  champ  rë- 
4»ltë  ;  c'est  un  dépôt  ou  tumeur  qui  se 
forme  dans  la  bifurcation  de  l'ongle. 

PIÉTÉ  ou  PIÈTRE.  Monnaie  de 
compte  qui  valait  18  sous  neuf  deniers 
tournoia;  elle  était  en  usage  dans  l'achat 
des  batistes  écrues.aLequelau  préjudice 
«  de  l'ancien  usage  établi  en  cette  ville 
»  pour  le  salaire  de  la  vente  des  toilettes 
o  de  quatre  patars  moins  un  liard  des 
3»  des  toiles  courtes  et  cinq  patars  moins 
j>  on  liard  pour  les  longues  ,  quelques- 
))  uns  de  nos  courtiers  s'ingéroient  de 
•»  recevoir  et  exiger  des  mulquiniers, 
»  paysans  et  autres ,  une  piétte,  et  des 
»  sommes  même  plus  <  onsidérables.  » 
Requête  au  magistrat,  27  septembre 
1726. 

PIÉTRIES,  PIÉTRERIES,  mar- 
chandises de  rebut  ,  qui  ont  perdu  de 
leur  fraicheur  par  leur  long  sé^ur  dans 
les  magasins. 

PIGNÉ,  peigné.  «  Qu'elle  a  voit 
■»  vendu  à  un  Antoine  Lefebvre  saye- 
»  leur  de  laisne  pignii  moins  que  su^ 
li  fiaamment  desgr»i^e  directement 
»  contre  le  bancq  politique.  »  Juge- 
ment du  sÔ^'éiR^ier  1667. 

PIGNCUR  de  soîéte.  Peigneur  de 
laine. 


PILASSE,  pilastre. 

PILE ,  s.  f.  rossée ,  volée  de  coups. 
Donne-li  eune  pile, 

PILE,  pilot,  pieu,  colonne. 

PIEUCART  ou  pieuqnart,  roitelet  , 
non  pas  le  troglodyte  ;  c'est  le  vrai  roite- 
let, motacilla  regulns, 

PIEtJQUÉTE ,  sorte  de  petite  alou- 
ette. Alauda  arpeftsi».  Maubeuge 
pioquéte. 

riEUQUETE ,  ieuné  fille  maladive  qui 
ne  touche  ses  aiimens  que  du  bout  des 
doigts,  qui  semblé  avoir  peut*  d'y  tou- 
cher. Je  pense  qu'en  ce  sens  ri  vaudrait 
mieux  dire pluquéte, 

PIFELER,  V.  a.  fouler  aux  pieds. 
Ce  verbe  était  autrefois  en  tfsage  à  Va- 
lenciennes.  Au  WV  siècle  ,  on  disait 
tréper  dans  le  m^me  sens;  Brantôme 
s'en  servait  encore  :  a  II  l'a  J37y>/é  jus- 
qu'à lui  crever  l'estomac. 

PIGÉOIRE,  entrave  doilt  lea  maré- 
chaux se  servent  pout*  ferrer  les  che- 
vaux difficiles. 

PIGEONNIER.  Les  pigeons  revien- 
nent au  pigeonnier.  Manière  de  parler 
an  figuré  pour  dire  qu'on  revient  tou- 
jours au  gile. 

PILER  DtJ  POIFÉ,  boiter,  claudi- 
care.  D*un  usage  assez  général ,  selon 
M.  Lorin.  —  (jiier  à).Pourceteu,  deux 
enfans  en  prennent  un  troisième,  Fun 

Î>ar  les  bras  ,  l'autre  par  les  pieds,  et  lui 
rappcnt,  à  plusieurs  reprises;  le  derriè- 
re contre  le  pavé.  Ils  se  meffent  quel- 
quefois à  quatre  contre  le  patient. 
PILETE,  pilier,  colonne. 

PILETE,  pilon.  Ily  a  à  Vairncicnnes 
une  rue  Pilette, 

S'elle  a  ne  niorlier  ne  pitetits. 

Coifaillarl,  poi'sies. 

C'était  alors  un  ornement  de  jfenlni^. 
On  donnait  aussi  autrefois  ce  nom  de 
pilètte  au  javelot.  Piletta, 

PILION.  y.  plion. 
PILLE ,  bêche  droite. 

PILORISATION.  Action  d'attacher 
au  pilori. 

PILOT,  pieu,  piquet.  V.  Pilet. 
Pilot,  chicot,  reste  d'un  arbre  coupé. 
Patois  de  St-ïlemi-Chansséc. 

PILPATAR>  mesureur  aux  mines  à 
charbon,  à  qui  on  paie  unpatar  (cinq 


PIN  S 

liank],  pour  U  racnrage.  Mol-K-fool , 
pille-palar. 

PILFITt:,  pupitre.  Pilpitre  à  Meti. 
Laiin  puipilum.  tltpagnol  palpita, 

PILDRE,  pMaie.V.piturt. 

PI  MP£RB0LErpiap«rlw1e  dapipcr- 
berlwle,  «.  f. ,  *orte  de  prépanlioa  de 
~    in  d'épïce  donl  on  Ctït  des  pel( 


iafon 


d' épine.  Ltipimperbolc 

leienfani  en  lODt  friaiuli.  On  teinoin- 

fne  raoquts  à  Moiu. 

PlNAQDEii.   m.  lieu  malpropre  cl 
<n  détordre.  Ch'nt  un  pinaque, 

PIKCEACTEUSSE  ,  ouvrit  qni , 
dani  k'ialclien  de  toilei  peinlca,  appli- 
quenl,  su  pinceau  ,  ccrltiin»  coulean 
tt  pas  imprimée!  avec  la  for- 


qo.  ne  1 


lemeni  mochi ,  ni  dam  le  géaui  de  cet 
ididme,  maia  je  le  croia  inëdil. 

FlNCERNf:: ,  marchand  de  vin,  vi- 
vandier. Du  lat.  pincerna  ,  dchauion. 
Hacine  hgrecpinâ,  boire. 
_  PINCHE.pincciLarredererquiHrl 
■  lever  tet  fardeaux  ,  ou  à  enlever  In 
]uv(ïs  pour  racommoder  lei  (roua  qui 
rjiont  forméa. 

PINCHÉE,  pincée.  ItalienpisziW. 
Eipagnol  ntzca. 

WSCHER,  pincer. 

PlNCHËRlAD.etpècedegrot  ciseau 
doijl  les  ma^ni  le  servent  pour  couper 
les  mur^lles.  C'est    uu    diminutif  de 

PlNCHÉTE(lMisier  à),  baiser  à  pin- 

H1KGH1E,  pincée. 

PINCHINAT  ,  drap  grossier  et  foil 
•nlide,  qu'on  fabriquait  en  Flandres. 
Probablement  du  nom  de  son  inventeur. 
Je  n'avais,  ni  dans  la  première  ,  ni  dans 


parlé  d< 


rap.par 


iiJUOI 


loiouF  Bulste  k 
PINCHON,  pii 


licogropbes, 

(,p.oçoo,oiseau.f«>,g,7- 

'"pfflcÊm' 
après  avoii 
une  tache 

FmciiaH,  onglée.  J'ai  attrapé  ixnpiit- 


>.  m.  marque  qui  paraît 
le  pincé  au  point  qu  il  reste 
lire  formée  par  le  sang  ex- 


a  PIN 

cAoR  sans  aller  an  boa,  lonqu'on  ■ 
froid  en  prenaal  fair,  parce  qnele  (raid 

PINDÉLOQCES,  Unclei  d'oniUei, 
à  Haolienge,  Ce  n'esl  qu'une  légèreal- 
téralion  de  ^entbloguM. 

PINGAIÉ,  adj.  bLarré  ,  (achelé,  Jt 
diverses  couleur*.  Se  dit  particaUérr. 
menl  des  poata.  V'Ià  dés  ponlci  Im 
pingaiies. 

PINGRE  ,  liomme  de  rien  ,  komne 
méprisable.  D'un  usage  fi&atnX  sehn 
M.Lorio.  Je  ue  le  crois  pa*  madâ, 
■nais  inédit.  H.  Monnier  l'a  puUié 
dans  son  vocabulaire  da  Jura. 

PINGRON,  s.  m.  qui  a  lamine  plki 
qui  est  maigre  ,  cachëcliqne.  Cb'estn 
pingron. 

PINPERBOLE.  V.pimperboU. 

PINPERLAUX.  On  donne  âDauii 
ee  nom  aux  earfons  brasseur*  qui ,  1> 
jour  du  mardi  gras,  parconrenl  la  viDs 

trumens  d'un  son  lugnbrej  l'an  d'eni, 
habillé  en  prjtn:  ,    est  l'oralenr.  CeCIt 

où  la  rumenr  publique  annonce  qi^OB 
fait  manvais  ménage  ;  les  tambours  at 
les  cnrnets  à  bouquin  rsasemblent  k 
peuple;  alors  l'orateur  pérore  du  bsol 
d'une  airade  à  colonnes  garnies  de  vo- 
dureetdes  attributs  de  la  boissou  da 
pays; 
ménage,  e 

PINPEBNHLE,  jeune  fille  fort  éveil- 
lée. Ch'est  eune  \ooepinperniit.  iom- 
guignonp,ra;,«neZ/e. 

FINPERNHLE,  jiia>preneUe,  pbnU. 
elerium  sanguuorùa, 
PINPIN,  pépin. 

PINSBËQUE.  Prononcezie*.  Sorte 
:  préparation  de  cuivre  allié,  don 


m  ta  bijo 


endroit!  différens  ^  avec  des  modifica- 
tions dans  l'orthographe.  Ricbelet  écrit 
pinsbec,  et  cite  ces  vers. 


PIP 


333 


PIQ 


L*«irl  M  ddmasqoo  à  son  aspect, 
Où  d*or  nous  voyons  une  couche 
Il  n'iipperçoil  que  du  pimbec. 

Mercure  de  France  1749- 

PIOCHER,  Y.  D.  qui  ne  s'emploie 

3 u'au  '  figuré  pour  signifier  travailler 
'une  manière  pénible  pour  gagner  sa 
vie.  Â  ciiH'heure  i  ïaui piocher.  Après 
avoir  follement  dissipé  son  bien,  il  faut 
recourir  au  travail  pour  vivre.  J'ai  té 
riche,  acVt'heure  \pioche, 

PION ,  grain  qu'on  n'a  pu  séparer 
des  balles,  a  Le  rcge  sépare  le  pion  du 
v  bon  grain.  » 

PIOr^E  ^  pivoine  y  plante.  Pœonia 
qfficinalis.  De  même  en  Franche- 
Comté. 

PIONE.  Bouvreuil,  loxiapytrhula. 
On  donne  à  cet  oiseau  le  nom  depione 
parce  qu'il  a  le  ventre  rouge. 

PIOQUÉTE.  Y.pieuquéte. 

PIOTÉLÉTE.  V.  platélitê, 

PIPÉNIÈRE ,  pépinière.  Métatlièse 
d'autant  plus  singulière  qu'on  dit  et 
qu'on  écrit  pinpin  pour  pépin.  Il  est 
vrai  qu'on  dit  aussi  dans  quelqu<>8 
campagnes,  pinpéniére, 

PLPÉR  ,  V.  a.  fumer  du  tabac  dans 
une  pipe.  Espagnol  pipar.  Dans  le 
Jura  c'est  respirer.  I  ptpe  toudi;  il  fume 
toujours. 

PIPERBOLE.  y.pimperbole. 

PIPERNÉLE,  pimprenelle.  Foteri- 
um  sanguisorba. 

PIPETJX,  fumeur  de  tabac. 

PivEUX,  fabricant  de  pipes. 
PIPlË,  s.  f.  pépie,  maladie  des  poules. 
Elles  la  contractent ,  dit-on  ,  en  man- 
geant chaud.  C'est  une  espèce  d'enroue- 
ment. Ce  mot  vient ,  selon  M.  Charles 
Nodier,  et  je  partage  entièrement  son 
opinion,  du  cri  naturel  de  tous  les  jeu- 
nes oiseaux;  d'où  par  imitation  on  a 
étendu  la  signification  au  cri  des  poules 
qui  ont  cette  maladie. 

PiPiE  (avoir  1'),  être  enroué.  Wéte  ! 
on  dirôt  qu'il  a  Ypipie.  Parce  que  celui 
qui  est  attaqué  de  cet  enrouement^  a  la 
voix  faible  et  criarde . 

PIPINE.  Dim.  de  Philipine. 

PIPITE  ou  PILPITE,  pu  çître. 

PIPIOT^  cri  des  jeunes  oiseaux  qui 
demandent  à  manger.  Onomatopée. 

PIPIOTER ,  crier  comme  les  jeunes 
oiseaux  qui  ont  faim.  On  appelait  au- 


trefois ce  cri /xo  15  que  l'on  fesait  venir 
du  mot  pica ,  pie.  Je  pense  que  c'est 
une  erreur  et  que  la  véritable  étymolo- 
gie  est  le  son  même.  S'il  était  nécessai- 
re de  chercher  ailleurs  l'origine  de  ce 
mot,  on  pourrait  la  prendre  du  latin 
piptOy  qui  est  lui  même  une  onoma- 
topée; mais  toute  les  nations  ont  les- 
leurs  qu'elles  prennent  dans  la  nature 
et  qu'elles  figurent  avec  les  signes  qu'el- 
les emploient  dans  leurs  propres  lan- 
gues. Rabelais  écrit  pioller  et  Trévoux 
pioler. 

PIQUÉ.  Quand  on  a  tépiquéy  on  er« 
tire  s'dogt.  C'est-a-dire  :  quand  on  a  été 
trompé,  on  prend  ses  précautions  pour 
ne  plus  l'être. 

PIQUENGUEULE,  s.  m.  ragoût  fort 
épicé  qui  emporte  la  bouche. 

PIQDENOTE,  chiquenaude. 

PiQUEUOTE  (juer  à).  On  prend  un  li- 
vre dans  lequel  il  j  a  des  notes  margi- 
nales ;  on  le  tient  fermé,  on  j  introduit 
une  épingle  ,  par  la  tranche  de  devant 
et  après  avoir  deviné  le  côté  qu'on  re- 
lient pour  soi^on  ouvre  le  livre;  on  comp* 
te  le  nombre  de  lignes  qai  se  trouvent 
aux  notes  du  coté  qu'on  a  choisi;  s'il  est 
inférieur  au  côté  opposé  ,  l'adversaire 
doit  recevoir  autant  de  chiquenaudes 
qu'il  se  trouve  de  lignes  à  sa  page.  Les 
chiquenaudes  se  reçoivent  snr  la  main 
fermée  qu'on  présente  dn  côté  exté- 
rirur;  on  frappe  le  plus  fort  possible  sur 
l'os  s.iiliant.  De  ce  jeu  ,  on  a  donné  le 
nom  de  piquenote  aux  chiquenaudes . 

PIQUERÉLE  ,  piquereulc  ,  sorte  de 
souris  champêtre.  V.  picruéle, 

PIQUERON ,  buton  à  bout  de  fer 
poi  n  lu .  V.  pi  cran . 

PlQUEl'ACHE ,  action  de  piqueter, 
découper  les  céréales  avec  une  faulx 
plus  petite  que  les  faulx  ordinaires. 
Dans  cette  opération ,  qui  est  fort  éco- 
nomique^ on  tient  de  la  main  gauche 
un  crochet  pour  ramasser  le  chaume  à 
mesure  qu'on  le  coupe,  ce  qui  épargne 
les  frais  d'une  releveuse.On  est  obligea 
faire  cette  manœuvre  lorsque  In  blé 
a  été  couché  par  les  fortes  pluies  ou  par 

les  vents. 

PIQUETE  ,  petite  pièce  de  monnaie 
d'argent  oudebillon  qui  était  reçue  pour 
vingt-deux  centimes;  la  même  que  j7ié<> 
chéte. 


23 


PIS 


5S4 


PIS 


PIQUEl^K  du  jour  ,  point  iln  jonr. 
Notif  (lai'liroiit  al  piqueté  du  jour. 
K  Noft  avons  dit  à  ripine  rpolÎMeoto 
»  on'i  fkloit  qu'elle  toit  ici  mXpi^uètt 
»  au  jour.  »  Scènes  moMloisMj  par 
M,  II.  Delmotte, 

P1QUKT£R,  couper  Ici  ct-r^lra  arec 
une  fduli  plut  petite  que  celle  qui  aert 
ordinairement  a  faucbcr. 

PIQUëT£U\,  l'ouvrier  qui  fait  cette 
op<^tilion. 

PlQUK>N,iScharfle.Se  dît  «.^alemrnt 
d'un  ccht  de  boisniinre  ou  dnn  piquant 
de  chardon  qui  entre  dana  la  diair. 

PISCHOVLIT,  piasenlit,  à  Mau- 
brugf*. 

PISNK  ,  peigne.  On  dit  aujourd'hui 
pêne  ou  pine, 

PISNKUR ,  pcigncur.  Pisneur  de 
layoltc  ;  peigneur  de  laine,  ce  Jean  De- 
))  Icfosse  du  Grand  Wargny, pisneur 
»  de  aaïclte,  conncuU  devoir  au  Sr. 
»  Jean  Morgat,  marclinnd  à  Valencien* 
»  nés ...»  Acte  manuscrit  du  8  mai 
X675. 

PISNIKR  on  FISS'MËR,   poisson- 
nier. Roquefort  a  commis  une  grande 
erreur  en  interprétant  ce  mot,  qui  n'est 
qu'une  contraction    tm  pou    forte  de 
poissonnier,  par  peigneur.  Je  lui  avais 
«nvoydce  mot  et  le  pri'cëdent  ;  il  a  cru 
donner  une  grande  preuve  de  science  en 
les  joignant  sous  la  même  intcrprt^ta- 
lioo. P/.S nier,  qu'on  écrirait  en  français 
pisseniert  vient  du  \aiïn piscinari us  , 
qui  sigoiiie  marchand  de  poisson  ;  et 
pisneur  f   de  pectinarius  y  feseur  ^e 
peignes,  a   Avoir  raccommodé  les  deux 
»  bandes  d'une  mesure  à  moules  pour 
»  les  pisnicrs.  »  Mémoire  du  serru- 
rier. 

PISPOT^  pot  de  chambre.  Ce  mot 
est  flamand  ,  et  signifie  pot  à  pisser, 
«  Done-mé  Vpis*f}Ot.  » 

PISSATIEH^  qui  pisse  souvent. 

PISSE  (caute  ou  cote).  Se  prononce 
des  deux  manières.  V.  ces  mots. 

PISSE-VÉNAIQUE,  pisse  vinaigre , 
malingre,  qui  a  mauvaise  mine  ;  qui 
est  toujours  chagrin. 

PISSEUSSE.  Espèce  de  prune  violet- 
te qui  parait  vers  In  iiii  de  juillet,  dont 
la  chair  est  grasse,  et  dout  le  noyau  ne 
se  détache  pas;  elle  est  assez  bonne, 
peut-être  est-ce  Valiéte, 


PISSEUX  y  couleur  terne,  conu»  ^ 
passée  on  peu  éclatante.  C'n'étfrfEe-l^f' 
est  Xonie pisseusse.  Bfaabeuse. 

PISSSI ATE,  urine,  hor, pusaUe. 

PSSATIÈRE,  cave  qui  aert  à  re- 
cueillir l'urine  des  bestiaux,  poura^et 
servir  comme  d'engrais. 

PISSIKR ,  pisser.  Lille  ,  picher.l 
n'en  pissera  point  d'pns  rëte.  Je  yak 
lui  faire  son  compte  ;  d  ne  recomneo- 
cera  plus^  en  parlant  cfun  domestiqae 
qni  a  fiait  nue  lautc. 

PISSIOU^  pisseur. 

P1S.S10U,  morceau  d'étoffe  piquée  qn^- 
on  place  dans  les  langes  des  petits  en- 
fans  pour  qu'ils  ne  mouillent  pas  Irnr 
lit.  A  LiWepichoux. 

Un  gobelet  de  bos  pour  11  boire 

Costiauv  et  reslrindois^ 

Des  piihoux,  des  bond-  nnoii. 

Pissiou  au  lit  y  plante  de  la  fiimîlle 
des  chicoracées.  Leontodon  taraxa- 
eu  m.  Lin.  La  tradition  est  q«e  cefaû 

2ui  en  respire  Fodeur  lorsqu'elle  est  sa 
eur,  pisse  infailliblement  dam  sonlit^ 
tant  sa  vertu  dinréti^e  est  puisante 
apparemment  !  On  trouve  dansCoCgift- 
ve  pissaulict,  qu'il  rend  par  a  fusss^ 
bail,  puckfussâf  pujfiste,  qui  signifie 
vesse-de-loup,   trulfe,  etc. 

Pissiou  au  lit ,  enfant  qui  pisse  daos 
son  lit. 

PISSON,  poisson. 

PissoN,.  eau  qui  entre  dans  les  100- 
liers  lorsqu'on  s'enfonce  dans  un  eu- 
droit  humide.  Il  a  pris  un  bon  pUson, 

PISSOTE.  Nom  d'une  rue  de  Valea- 
cienocs  qu'on  a  changé  en  nâ>9  deParis, 
Le  premier  de  ces  noms  lui  avait  été 
donné  n  cause  des  marais  inondes  qui 
couvraient  le  voisinage ,  et  qui  oat  for- 
mé depuis  les  belles  blancbiasenes  de 
batiste.  Ce  nom  désignait  la  position  de 
la  rue  à  l'ouest  de  la  ville  d'où  aefw 
vient  la  pluie  dont  l'eau  s'ëcoiilait dans 
l'Escaut  par  un  canal  qui  longe  cette 
rue  qui  est  en  pente.  On  a  encore  aa 
proverbe  local  qui  dit ,  lorsque  le  tenu 
est  à  la  pluie  :  ï/vent  éatat  rue  Pis- 
sole. 

PISSOTUU^  yasc  k  l'usage  des  bu- 
veurs dans  les  cabarets,  etàlaportcds 
certains  corps-de-garde.  C'est  un  ton- 
neau défoncé. 


Pt.A 

PiSS'PJiTl^.inaav^iiseboioian,  fai- 
llie cl  d^gc^aUe  BU  goùl. 

Piss'fète  ,  jei^ae  Glié  de  deux  uni. 
FiSTUBLVT,  |>utoUt ,  arme  à  feu. 
ftsrOOiXT,  pelil  pain  fort  long  et 
ârcMl.  Oa  le  Domnic  aussi  inJtc. 
PITË.  pitié.  Meie  d'il  guère  qu'à  la 

PITEBMA.N  ,  (orle  <]c  bière  tvès- 
Ibrte  et  capiteuse  .  qu'on  fabrique  à 
LouTaiu-  Il  faut  en  prendre  très-peu 
pour  le  griicr.  Je  pense  qu'il  faut  écrire 

>u  de  rbomnie  doiii- 
,  du  nom  de  sou  ia- 


?y«  de  Pii, 

} 

luxeeoi 


PITEUÎf.  On  donm  le  nom  dc^Ji- 
1  gens  de  lu  campagne  qui  vien- 
«1  passer  le  lems  de  la  fZuca^îe 

viHe.  On  donnai^  autrefoU  le  nom  de 
pitaujc  ,  actuellement  p/fauif,  nux 
piTunsf^ui  allaient  à  la  guerre;  c'est 
delà  que  nous  ayons  fait  pileux;  c«i 
pijMDa  Tiennent  la  plupart  à  pied,  de 
pedea  ,  ptditia  ,  piéton.  Gatlcl. 

PJTOIAB ,  pitoyable  ,  digne  de  pl- 
ûi. 

PLACACHE,  inùr  en  torchis. On 
dexrait  orthographier  p/njuacAe,  du 
itAe  plaquer. 

PLACE ,  cLambi'e.  Son  logement  eal 
composé  de  trois  places. 

VLACÇUX,  eusse,  adjeet.  inégal, 
ineilleni:  dans  un  endroit  que  dans  Mc 
•(■trê-  Ce  blé  e^lplaçeux,  celle  terri 
ei'l  pfaçeuse. 

AACHE,      '    ■        "     ■■-  ■ 


pUc 


qu-i 


qu'un  quiréclame  uni 

(bai^onaée  :  T  pla< 

meDliére.  Lonqii  on  a  iBii  une  lauie  , 

on  l'eicuK  en  disant  ;  j  n'y  a  corpla- 
ir  d'autres.  Lorsque  quelqu'un 
iB  place ,  celui  qui  s'en  empare 
■   —    al  ducajse  perd    s'  pla- 

"PLACHER,  placer,  a  J'aiplachi 
a  m'o'argcnt  ■  su  poarchént.  » 

PLACHÉTE,  petite  place,  petit 
DMTch^.  l  d'meare  aXplackile. 

FLACOLË  ,  plat'CoUé.  Collet  plat. 


qailte  la  pi 


niailrecse  pour  les  message 
gués  amoureuse.  ,  comm. 
était  eelui  d'une  sui.ante 
même  complaisance.  Je  i 
que  ^/aco/J  nit  cette  orîgi 


enii  àepacùlet , 
qui,  dans  les  an- 

Valérie ,  ajoute-t' 
cnlua  valet  com- 


l'un  habit  qui  est  plat ,  et  s'applique 
ronire  l'c'tolîe  ;  de  même  l^plat-vaîel. 


■  la  sigu] 


d  une  cheYille  que  Ion 
pllcationdeM.Lorlnn' 
ingiinieuse.  Boiste  qni  i 
comme  in<fdit,lul  don 
tion  de  cheuitU.  C'est 
un  peu  forte  ,    une  trës-petïle  partie 

HLAPIEU,  qu'il  serait  mieui  d'^ 
erlre^/ai^eif  .Tourdaut,  qui  parle  et 
qui  agit  (Tune  manière  plate  et  grtw- 
uète.  Plat  Jiea  est  picard  j  selon  M. 
Lorin  j  je  pense  comme  lui  qu'on  s'en 

lemenl  employé  dans  toutes  les  provin- 
ces du  nord  de  la  France  ,  même  dans 
la  partie  de  ta  Belgique  qui  a  le  fran> 
cais  pour  langue  naturelle:  en  Picardie 
et  même  à  Lille  on  dit/ui  beaucoup 
de  termina isoiis  eu   eu  font  u  ;  SHa- 

PLAIDEU  oo  H.AIDIEO  ,  babil- 
lard. <s  S-  l'acoule  point  ck'est  aoflai- 

PLAINDEZ»  plaignei.  Ploindesr 
vous.  Comme  en  fioui-gogne.   Plaior- 


PLAlIjTISSANT, 


'applaudi- 
de  coât.  plai- 


KLAINTIVEUX,  ample,  abondanl. 

y.plantiveux. 

PLAMUSSE  ,  s.  f.  sonffietbien  ap- 
pliqué sur  la  joue,  la  maio  étendve. 
Brantôme  dit  ùiantuse  ;  mais  mon  ex- 
plication me  paraît  d'autant  plus  natu- 
relle que  lorsqu'on  menace  d'une  pia- 

^  musse ,  on  fait  le  geste  la  main   élen- 

■»s  d'ipen»  tfauTrni.  m".  Lorin  pense  |  due,  «I  je  tradui*  ainsi  c«  composé  ; 


l'LA 


:im 


PLA 


K  Plat  (le  In  main  sur  le  mpscan.  »  Je 
trouve  mon  oninion  conBrmëe  par 
Ta rt./7/am£^z0 du  Diction,  ëtymol.  de 
Mdnage.  Cotgrave  ërrit  plameuse ,  et 
traduit  par  :  a  ctiffe  box  ;  IVquivnIcnt 
me  parait  un  peu  plus  solide  que  le  plat 
delà  main. 

Et  si  prrclrjs  de  notire  puy  l'dffiqiK* 
Tant  te  baultlray  granl  plamute  el  b.iufrrrc. 
jtrl  lie  rheioriffue,  pari.  9,Ju/  56  r*. 

PLANCHON  ,  bouture  de  saule  qu'- 
on fiche  en  teii'e  pour  avoir  du  plant  j 
plantard. 

Plaschox.  Se  dit  de  toutes  espèces 
de  plantes  agricoles  propres  à  cire  re- 
plantées. Du  planchon  de  colza. 

Plakcuok  ,  planchette,  se  dit  surtout 
de  celles  qu'on  attache  à  chaque  pied 
pour  égaliser  les  semis  de  plantes  pota- 
gères telles  qu'oignons  et  autres. 

PLA.NE,  platane  ,  arbre. 

PLANÉE,  adj.  fcm.  use'e  ,  en  par- 
lant des  pièces  de  monnaie  d'argent , 
qui  n'offrent  plus  d'empreinte.  Ce  mot 
vient  de  ce  que  la  pièce  est  plus  plane  ; 
ou  de  plat  et  de  nez,  parce  que  le  nez 
et  la  figure  sont  fort  usés ,  appianis. 

PLANQUE^  planche.  Celt.  plank , 
aWcm.planke. 

PLANQUE  DÉS  PIEDS ,  plante  des 
pieds. 

PLANQUE  ,  plancher  ,  parquet.  L' 
planqué  dés  vaques^  la  terre. 

PLANQULTE  ,  planchette  ,  pe- 
tite planche  ;  planche  placée  sur  les 
bords  d'un  fossé  ,  pour  en  faciliter  le 
passage.  C*est  un  petit  pont  d'une  seule 
pièce.  11  y  avait  y  sous  l'ancien  régime  , 
des  noms  féodaux  qui  n'avaient  pas 
une  origine  plus  relevée.M.de  la  Plan- 
chette. 

PLANTE  (à),  en  abondance.  De  pie- 
nitas.  ^planté  est  de  l'ancien  langa- 
ge ,  dit  M.  Lorin  ,  je  le  sais  ;  mais  on 
s'en  sert  généralement  dans  nos  cam- 
pagnes. On  retrouve  ce  mot  dans  la 
prose  de  l'âne  qu'on  chantait  à  Beau- 
vais  et  ailleurs  à  la  fête  de  cet  animal. 

Hé  sire  asne  c:ir  rhanlez  , 
Belle  bouche  rerhignez , 
Vous  aurez  du  foin  assex, 
El  de  l*<tvnine  à  plantât. 

«c  Pour  prendre  le  pont  contre  ceulx 


»  qui  le  gardoient,  dont  il  y  aToIt  mnl 
»  plenté.  »  Chronique  en  dialecte 
rouchi ,  Buchon  \  p.  281. 

PLANTIS,  plantation  d'arbres.  Se 
dit  par  ceux  qui  parlent  français  ,  les 
autres n'enienden{pas  ces  finesses.  J'ai 
connu  un  M.  du  Flantis  \  on  lai  avait 
donné  ce  nom  parce  qqe  son  père  avait 
fait  planter  l'espace  d^n  hectare  en  ar- 
bres propres  à  être  transplantés. 

PLANT! VEUX  (ëte)^  être  a  l'aise 
dans  ses  habillemens,  dans  sa  chaos- 
sure. 

PLAQUER^  enduire  une  moraiUe 
en  torchis. 

Plaqiœr  ,  salir  avec  de  la  boue.  Le 
mot  est  expressif  et  peint  bien  les  pla- 
ques de  boue.  Flamand  j^/aciten. 

Plaquer  (s*),  se  crotter. 

PLAQUÉTE,  monnaie  de  biUoa 
usitée  en  Brabant ,  valant  trente  cen- 
times. Plaquette  ,  plaket  ,  halpen 
schelling,  dit  Desroches^  (Dict.  fr.-fl.) 
C'était ,  en  effet ,  nn  demi-escalio  qai 
valait  sept  sons  de  Brabant^  et  qui  vaot 
maintenant  60  centimes.  V.  eskelin. 
C'est  sans  doute  de  cette  espècede  mon- 
naie dont  parle  Villon  an  n°  ^  de  son 
grand  Testament. 

Ilem,  je  donne  à  maisire  Jaqnes 
Raguier.  le  uranl  godet  de  grife  , 
Pourveu  qu'il  payera  quatre  plaijurt. 

PL  AQUEUX,  plafonneur,  celui  cjnl 
enduit  les  murailles  en  torchis.  Flam. 
placker.  Ce  mol  peint  mieux  que  pla- 
fonneur ,  parce  qu'il  présente  I'inuig« 
de  celui  qui  plaque  de  mortier  noe 
muraille  ou  qui  fait  nn  endqit, 

PLAT  (dire  tout^,  sans  déguisement} 
Montaigne  aurait  ait  tout  à/mc.  J^lj 
ai  dit  tout  plat  à  s'  nez.  .Je  ne  loi  ai 
rien  déguisé. 

PLATE,  terme  de  charp.  sablière* 

Plate  ou  Plaque,  pièce  de  fer  ayant 
un  crochet  par  lequel  on  l'adapte  à  h 
herse  ;  son  usage  est  d'égaliser  la  terre 
que  la  herse  a  divisée. 

PLATE-BENTE,  plate-bande. 

PLATÉE,  platelée,  plein  un  plat.  I 
d'à  mié  eune  hoTkne platée, 

PLATÉLÉTE,  mauvais  chapean 
rabattu.  Ce  mot  doit  son  origine  a  àfi 
marchands    qui  parcourent  les  m^ 


PLA 


3S7 


PLE 


avec  de  la  faisselle  de  tetre ,  qui  crient 
à  plats  ,  lélétes  pour  du  vieux  fer  et 
des  vieux  cka(>eaùx.  Ils  donuent  de 
cette  vaisselle  en  échange  de  vieilles  fé- 
railles  et  de  vieux  chapeaux  ;  le  vieux 
ler^  ils  le  portent  dans  les  forges  ;  on 
£iit  des  toDpels  de  i*ouet  avec  les  vieux 
chapenux.  Ces  marchands  ont  retenu 
de  la  le  nom  deplatéléle,Ce  commerce 
est  presqu'anéanti^Tusage  des  chapeaux 
étant  plus  restraint.L'été  ces  marchands 
parcourent  le  pays  avec  des  cerises  com* 
me  objet  d'échange. 

PLATÉNE  ,  platine  ,  plaque  de  fer 
ou  de  enivre  qui  sert  à  la  cuisme  ,  à  di- 
vers usages  ;  il  y  en  a  de  plusieurs  es- 
pècesy  -les  principales  sont  celles  qui 
servent  pour  les  pièces  de  four. 

Platêne,  au  figuré  signifie  langue 
de  femme  bien  affilée.  Al  a  ben  réwisié 
i* platine  ;  elle  a  bien  exercé  sa  lan- 
gue. 

PLÂTEUSSE,  veine  de  minéral  qui 
court  horisontalewent  ;  opposé  de  droi- 
teusse  qui  désigne  celle  qui  s'enfonce 
verticalement. 

PLATIAU,  sébille,  écuclle  de  bois 
sans  oreilles  ,  assez  profonde.  Th.  Cor- 
neille rend  ce  mot  par  plat ,  ce  n'est 
plus  la  signification  actuelle  en  Rouchi. 
On  dit  encore  Uaplatiaux  d'eu  ne  ba- 
lanche.  a  Avoir  livré  un  clou  tournant 
»  aux  platiaux  que  Ton  pèse  la  houil- 
D  le  du  public.  »  Mémoire  du  serru^ 
rier. 

PLATINERIE ,  usine  où  l'on  étend 
le  fer  en  escoupes  ou  autres  objets  de 
ce  genre. 

PLATOU,  pieri*e  plate  et  mince , 
inégale ,  non  taillée ,  dont  on  se  sert 
pour  des  ouvrages  grossiers.  Dalle. 

PLATRESSE,  s.  f.  outil  de  plafon^ 
nenr,  espèce  de  truelle  servant  à  appli- 

3uer  le  plâtre  ou  le  mortier  à  la  bouiTe, 
ont  on  fait  les  plafonds ,  ou  dont  on 
enduit  les  murs  ;  elle  sert  aussi  à  polir 
cette  application  lorsqu'elle  est  a  un 
point  convenable. 

PLATRIAU ,  cataplasme. 

PLAT-VÉRIAU ,  s.  m.  targette. 

PL  AU  ou  plô,  pli. 

PL AUIER  on  ploïer,  plier. 

PLAUIEUX  ou  ploleux  ,  plieur. 
C'est  la  profession  des  apprête  urs  de 
batiste. 


PLAUTÉLKTE.  La  même  chose 
que  platéléte.  V.  ce  mot. 

PLAYS  ,  récréation.  V.  carpie.  An  • 
glais  play,  qui  a  beaucoup  d'accep- 
tious. 

PLÉIK ,  plie  ,  poisson  de  mer  fort 
plat.  Pleuronectes  platissa.  Flamand 
pladjrs,  A  Anvers  on  les  fait  saler  ^  on 
les  dessèche  ,  et  les  buveurs  en  man- 
gent ainsi^  sans  étrecuits^  pour  s'exciter 
a  boire.  Dans  cet  état  de  sécheresse  ,  les 
flamands  nomment  ce  poisson  êchotle, 

PLEIN  (tout),  adv.  beaucoup^  en 
grande  quantité.  Locution  qui  pour 
être  d'un  usage  général ,  n'en  est  pas 
moins  vicieuse.  On  dit  aux  enfanspour 
leur  faire  naître  l'idée  d'une  quantité 
innombrable  :  i  n'  d'y  a  tout  plein  , 
tout  plein, 

PLEINTÉ  (à)  ou  plinté  ,  autant  qu'- 
on peut  en  désirer. 

PLEINTIVEUSEMENT,  abondam- 
ment. 

PLE INTl VEUX,  ample,  abon- 
dant. 

PLENE,  plane  ,  arbre.  Acer  pseu- 
do plalanus  ou  faux  sicomore. 

Plêne,  outil  à  l'usage  des  tourneurs 
et  des  charrons  ;  il  leur  sert  à  faire  les 
boujons  des  chaises  communes^  des 
échelles,  etc.  Les  tonneliers  ont  des 
plénes  pins  ou  moins  courtes ,  qu'on 
nomme  nerminettes. 

PLES  'avoir  dcs^,  parler  beaucoup , 
testicoler.  Se  dit  des  observations  un 
peu  vives  que  se  permet  un  inférieur 
envers  son  supérieur. 

PLETI  ?  plail-il  ?  De  même  en  Lan- 
guedoc et  dans  les  campagnes  qui  ap- 
prochent de  la  Belgique  ;  dans  ces  lieux 
é  fort  long. 

PLL'UMA,  pièce  de  bois  qui  sou- 
tient l'nrbre  tournant  du  moulin. 

PLEUMACHE,  plumage.  Lés  biaux 
pleumaches  fct'lc  lés  biaux  osiaux. 
Flam.  plujy magie;  prononcez  pieu- 
madge. 

PLEUME  ,  plume.  Celtique  plan 
et  pluen,  Flam.  pluyme  qui  se  pro- 
nonce  pie  urne, 

PLEUMER  ,  peler  >  enlever  la  peau 
des  fruits.  Ce  mot  est  employé  par 
Deidier  (Jhrlbtol ,  dan»  sar  traduction 


PLO 


SoO 


PLO 


du  tr.iili'  de  Platine  de  Ilonneste  PO' 
liipté.  Languedoc. /7/ouma. 

PLIXMÉTR,  petil  balai  de  plu- 
mes. Flam.  pluymken. 

PLUL'MIAU  ,  plumeau  ,  plumai- 
senu. 

PLKUMION ,  ordure  qui  se  forme 
soui  les  lits  et  sous  les  meubles  lors- 
qu'on ne  balaie  pas  souvent.  De  l'espa- 
gnol p/amon  ou /^/a/nion^  duvet. 

PLEUTRE,  terme  de  mëpris.  Hom- 
me sans  couiage  et  sans  moyens ,  qui 
se  plaint  souvent.  Boistc  le  cite  d'après 
PAcadtfmie. 

PLEU\'E ,  pluie. 

PLEUVEWER.  V.  pluv«?ner. 

PLEYE^  plis>  nom  de  la  laine  la 
plus  courte  des  moulons  et  la  plus  com- 
mune. Il  était  défendu  d'en  employer  à 
la  fabrication  des  étoffes.  V.plis»  " 

PLINTÉ  (à).  V.  planté. 

PLION.  I  très-bref.  Menues  graines 
et  ordures  qui  ont  passé  par  le  crible 
en  nettoyant  le  blé.  I  faut  doner  du 
plion  à  zés  poulets. 

PLIS ,  laine  la  plus  commune  de 
celles  employées  an  tissage.  «  Défendu 
»  de  meslanger  ^//^  avecq  autres  lai- 
»  ncs^  et  mrsmes  auxlainiers^  mar- 
»  chauds  de  laine  et  pisneur  avoir  des- 
»  dilz  plies  en  leur  maison^  à  peine 
»  de  connscntion  et  amende.  »  Règle- 
ment (lu  Magistrat  deF'alenciennes, 
manuscrits  du  27  novembre  iSiq.  V. 
pleye.  C'est  la  laine  détacliéc  de  la 
peau  après  la  mort  de  l'animal. 

PLIUIŒ^  repli. 

PLO ,  pli.  V.  plau.  I  fét  corne  l' tail- 
leur^ i  prend  lés  devans  dcns  \es  plos  , 
c'est-à-dire  qu'il  prend  où  il  peut. 

PLOIACHE.  V,plauïache, 

PLOIER.  V. planter, 
PLOIEUX.  Y.plauïeux, 

PLOION  ,  faible  .  qui  plie  ,  en  par- 
lant de  l'hoinme  ,  comparé  à  Tosier. 
On  {rou\c  plqyon  dans  le  Dict.  franç.- 
espaguol  de  Sobrino  qui  le  traduit  par 
inimbre  ,  osier ,  et  dans  Boiste.  Saint 
Ploïon.  V.  ce  mot. 

PLOIURE,  endroit  où  une  étoffe  a 
été  pliée.  On  vôt  l' ploïure ,  la  marque 
du  pli. 

PLOMHETER  ,  appliquer  un  plomb 


aux  objets  fabriqués  pour  IndiqQer  IV 
rigine. 

(c  Qu''il  suffisoit  d'aToir  trouvé  let- 
»  dits  réanls  en  la  nraison  dildH  Morel 
»  Bans  tire  plomb eiés.  t»  Sentence  du 
22  mai  ijj.H, 

PLOMBEUX ,  celui  qui  est  chargif 
de  mettre  un  plomb  aux  objets  tissés. 

PLOMBMIER,  plombier,  ouvrier 
en  plomb.  On  prononce  plom'mier, 

a  Remonstrent  humblement  le»  coo- 
»  nestable,  maistres  et  suppôts  des 
»  mestiers  des  estaigniers  et  plomb- 
»  miers  de  ceste  ville.  »  Requête  du 
26  af r/7  1680.  V.plomier, 

PLOMER  ou  PLOMMER,  plom- 
ber^ attacher  des  plombs  aux  étoflês 
pour  en  marquer  la  fabrique.  Espagnol 
plomar, 

Plouer,  sceller  avec  du  plomb, iîzff 
des  barreaux  de  fer  an  moyen  da 
plomb 

PL0MER1E  ,  plomberie  ,  ârtdetn- 
vailler  le  plomb. 

PLOMETER ,  plomber,  en  parlant 
des  étoffes  ,  y  attacher  un  plomb.  Rè- 
glement du  Magistrat  de  F'alencien' 
nés. 

PLOMIER  ,  plombier ,  ouvrier  qui 
travaille  le  plomb. 

PLOMIÉRE  ,  plaque  de  plomb  qni 
recouvre  un  balcon  ponr  le  préserver 


en  acljectif.  Pierre  plombiére.  Il  rant 
convenir  que  le  mot  n'est  pas  mal  choi- 
si j  et  qu'il  est  préférable  k plale-^forme 
en  plomb,  a  S'engendra  un  vent  snb- 
»  til  au  ventre  des  bestes  mortes  qni 
»  s'élanceront  es  plornmées  et  sous  les 
»  vouUcs  de  l'église.  »  Faictz  et  dictz 
de  Molinet ,  fol.  gô  r». 

PLOMMOT,  jeton  de  billon  qu'on 
donnait  autrefois  aux  musiciens  qni  as- 
sistaient au  salut  en  musique  qui  se 
chantait  tous  les  jours  à  quatre  heures 
à  la  chapelle  du  Magistrat  de  Valen- 
cicnnes.  Ces  jetons  étaient  primitive- 
ment en  plomb. 

PLOMFFEUR  ,  préposé  à  l'apposi- 
tion des  plombs  aux  étoffes  et  autres 
objets  tissés. 

PLONE ,  s.  f.  femme  négligente,  in- 


PLU 


SS9 


PLU 


dolente.  Ch'ést  eiine  plone,  Pcui-^re 
dërivë  âeploton, 

PLONQUER ,  ▼.  a,  plonger ,  luii- 
gncr.    Patois  de  Lille ,  Kouchi  Jltm- 

Sorlanl  dé  ni'n'ouvrû  s«''iii*di 
Que  i'avos  fuoi  me  soaièiie  ; 
Com'  \é  m'ea    m\m  au  réduit 
Poor  aier  Tére  planquer  mé  qucnnc. 
Chansons  lilloitfSf  6<!  recueil. 

Plonquer^  V.  n.  marcher  lourde- 
ment  en  appayanl  fortement  sur  le  sol. 
«  Wëte  en  pau  c'  lourd  païsan  come  i 
»  plonque.  » 

PLORIE^  atelier  de  plieurs  ou  ap- 
préteurs  de  batistes. . . .  J'irai  ouvrer 
al  plorie.  «  Déclarant  qu'il  sera  fait 
»  Ârëquentes  visites  dans  les  plories 
»  pour  y  examiner  les  toiles.  »  Ordon- 
nance de  lySo. 

PLOUSSÉ ,  femme  de  ma  niaise  vie, 
coureuse.  Peut-être  àe pelouse  y  ^azoti) 
alors  ce  moi  ne  serait  pas  du  pays  où 
pelouse  n'est  pas  connu  du  peuple. 

PLOUTRACHE,  terme  d'agricult. 
Le  ploutrache  se  fait  en  passant  sur  la 
terre  un  cylindre  de  bois  assez  pesant , 
pour  écraser  les  mottes  et  rendre  le 
terrain  uni.  On  trouve  ploustrement 
dans  Cotera  ve. 

PLOUTRER ,  v.  a.  passer  un  cylin- 
dre sur  la  terre  pour  la  rendre  unie. Cet- 
te opération  sciait  également  sur  le  blé 
lorsqu'il  est  trop  fort ,  pour  en  retarder 
la  végétation.  Boiste  a  ce  mot  qu'il  a  pu 
pretidre  daes  Cotgrave  ,  et  qtri  le  tne 
fivL\9X*  pultare, 

PLOUÏREUX,  celui  qui  conduit  le 
ploutrô, 

PLOUTRO,  cylindre  qui  sertàploa~ 
trer,  Boiste  1c  nomme  p loutre ,  Cot- 
grave  ploutroer, 

PLOYEUR,  apprêlem*del>atislrs. 

ce  11  convient  de  faire  i'aire  serment 
»  aux  pleureurs  comme  ils  ne  pren- 
»  dront  ny  -plus  ny  moins  que  le  prix 
»  taxé.  »  Notes  au  magistrat. 

PLUCSENEU^  ramasser  ks  miettes, 
manger  tout  ce  qu'il  y  a  sur  sa  tartine , 
sans  y  laisser  que  le  pain,  prendre  dans 
une  grappe  de  raisin  quelques  grains 
par  Cl  par  ià  pour  qu'on  ne  s'en  aper- 
çoive pas.  Ceux  qui  parlent  dcliralc- 
ment  CLih&nX. plucsiner.  C'est  un  dimi- 
nutif de  plaquer,  V.  ce  mol. 


PLUCSÉNEUX ,  celui  qui />/«c.s4^- 
ne,  qui  enlève  scrnpulcusrnient  du 
bout  des  doigts  tout  ce  qui  couvre  sa 
tartine. 

PLUtFE  ,  pluie.  1  quét  dd  pluéfe, 

PLUMA,  plumé.  Prononciation  usi- 
tée en  plusieurs  communes  de  l'arron- 
dissement d'Avesnes,  et  môme  de  la 
Belgique. 

PLCMETIS  (  broder  au  ) ,  manière 
particulière  de  broder  à  l'aiguille  ,  qui 
consiste  à  former  les  points  sur  la  lar- 
geur des  tiges  et  des  feuilles  ,  des  péta- 
les des  fleurs  ,  etc. ,  ce  qui  est  beaucoup 
plus  long  qu'au  passé  où  ces  points  se 
îbot  SUT  la  longueur,  et  les  tiges  au  cro- 
chet. Ces  mots  sont  employés  générale- 
ment. 

PLUQUER  ,  becqueter. 

Pluquer  ,  prendre  avec  les  doigts  des 
miettes  comme  le  ferait  un  oiseau  avec 
son  bec. 

PLUQUESENER.  V.  plucséner.  Ce 
mot  n'étant  qu'un  diminutif  de  pla- 
quer, devrait  s'orthograjfhicr  ainsi.  On 
trouve  plucqueter ,  plucguoleren  ce 
sens  dans  Colgrave.  To  picke  nicely, 
Plucoter  est  un  mot  normand ,  selon 
Moysant  de  Bi-ienx. 

PLUQUETE.  y.  pieuquéte  sons  la 
seconde  acception. 

PLUQUETER  ,  v.  a.  Prononcez 
pluq'ter.  Au  propre  bequeter.  C  n'o- 
siau  là  pluquéte  l'  tiére  pour  trouver 
des  petits  vers.  Eig.  et  par  imittrtion 


d'un  enfant  ma1ingi*e  qui  prend  sa 
nourriture  par  miette  et  du  bout  des 
doigts.  M  .plucséner, 

PLUQUETEUX.  Le  mi*nic  que 
plucséneux  ci -dessus. 

PLUQDIN  ,  s.  m.  charpie.  Ou  dit  à 
nu  fainéant  qui  n'a  pas  te  courage  de 
travailler,  qi^'onlui  mettra  dwpluquin 
sous  les  bras ,  par  allusion  à  (  e  qu'on- 
fait  aux  blessés.  «  PiTudez  de  cesle  pas- 
»  te  ,  la  mcctant  sus  du  pluquin  ,  qu'- 
»  appliquerez  dans  les  playes.  »  -Ke- 
mèdes  manuscrits  de  Simon  Le- 
boucq. 

PLURE,  s.  f.  pcUirc ,  \wau  des  fruits, 
des  navets.  Ne  se  dit  bien  qu'au  plu- 
riel. Des  plures»  Au  singulier  on  dit 
pelure, 

PLUVÉKER  ,  pleuvoir  fmemeni.  M. 


l 


POC 


360 


POD 


F<uig«n6  pro|)otc  de  réioU'grer  ce  mot , 
qui  est  i^slc  dans  ce  |>ayft-ci ,  et  qui 
pourrait  bien  y  avoir  pris  naissance 
étant  employé  par  Frois&iirt ,  qui  était 
du  Vultncicnncs.  Ce  n'est  pourtant  pas 
une  preuve.  Ce  vieux  chroniqueur  é- 
crit  plouviner ,  Brantôme  plui'iner. 
Colgrave  a  pleui'iner ,  piéi'iner  et 
plouviner,  qu'il  rcml  par  to  mizzie.  A 
Lyon  plu  vigner.M.Sl.  Noël  et  Carpcn- 
lier ,  Philologie ,  regrettent  ce  mot 
qui ,  en  effet ,  n'est  pas  remplacé. 

PNAT,  aile  d'oiseau.  Depenna, 
PNEUX ,  penaud  ,  honteux ,  confus, 

étonné.  Il  ckt  pneux  corne  un  fondeux 

d'  cloque.  Peut-ctrc   du    latin  pœni- 

tens. 

PNIAU^  panneau.  Cheval  depniaUf 

celui  que  monte  le  conducteur. 

PO  y  poids.  Il  est  du  pô  d'deux  lifes. 

Ch'c»l  uo  home  d* pô.  C'est  un  homme 

de  |K>id8.  Calembourg  qui  se  dit  d'un 

homme  corpulent. 

Pô(j*ler  d'),  jeter  sans  fitire  rouler» 
PO  ,  par  le.  Il  l'a  j^r'upo  co ,  po  bras. 

11  l'u  pris  par  le  cou  ,  par  le  brus.  On 

dirait  au  féminin /la  1'  tiéle. 

PO ALON  ,  ]>oëlou  ,  petite  casserole. 
On  trouve  ce  mot  ainsi  orthographié 
dans  Cotgrave ,  etc. 

POCHARD,  aisselier,  lien,  sorte 
d't'tauçon  qu'on  place  à  demeure  pour 
empêcher  qu'une  pièce  de  bois  ne  re- 
cule. 

POC  II  K  ;  pouce  ,  pollex,  I  faut  faire 
agir  r  poche  j  il  faut  compter  de  l'ar- 
gent }  linancer. 

POCHÉ  ,  semblable . 

11  vuus  rcftseuible  tout  povlu', 

talheUn 

Uevicut  à  cette  locutiou  Êimilicru  : 
ck'ést  vous  tout  craché  ,  pour  dire  que 
la  ressemblance  est  parfaite. 

PocHii ,  triste ,  affligé.  J'ai  1'  c  œitr 
tout  poché ,  je  suis  triste  ,  oppressé  par 
le  chagrin. 

T'as  rés(Mf! ,  GaiU«intc  , 
J'ai  le  cœur  luul  poché. 

ChaniiiUi  Lllu'tsu.  recueil  6. 

POCHKNER  ou  POCHINER  ,  dim. 
de  iwcher,  toucher  quelqu'un  comme 
si  ou  voulait  le  chatouiller.  1  m'a  tout 
pochénèe, 

POCHER  ,  v.  a.  presser  fortement 


•cas  le  iMuce.  l>a  \mûn pollex,  «  Té  m' 
»  poches  trop  fort ,  il  V^  poché  d*  toof 
»  côtés.  »  «  Lai  ayaot  descliîré  la  fine 
»  en  divers  endroit* ,  Toire  m^me  Ini  a 
»  poché  la  gorge*  »  Plainte  du  i^fi' 
prier  1682. 

Voici  un  couplet  daas  lequel  ce  mot 
est  employé  d'une  manière  atacz  origi- 
nale ;  il  est  adreasé  à  de  jennes  ëpoaz. 
Air  :  Le  saint  craignant  dépêcher. 

Quand  vous  tiehdres  vos  tendrons. 
Dans  leurs  doux  asyles, 
Armcc-voas  de  goopillons. 
Comme  de  bons  drilles. 
Kl  quand  l'enrcr  en  courroiix, 
N  leodrail  t'urnier  contre  vous  , 

Po,  po,  |io,  po,  po, 
CUèi,  cbés,  cbéx»  ché».  cIips. 

i'oc/ies-Jes,  mes  frères  « 

Ce  sont  vos  affaires. 

C'était  une  allnsion  au  nom  «le  l'n 
des  époux. 

POCHÉS  (œufs),  des  ceafii  au  plat^ 
selon  quelques  uns. 

Saulces,  brou5tx  et  gras  poissons , 
Turles,  flans,  oeufs  frits  et  poche* , 
Perdaz,  «l  en  toutes  farons. 

On  dit  de  quelqu'un  qui  a  des  caO' 
tusions  à  la  figure ,  qu'il  a  les  yeux  JK^ 
chés  au  beurre  noir.  Se  trouve  dans  le 
Dict.  classique, 

POCHEUX,  médecin  de  village, 
empyrique  ;  Bailleul. 

POCHON,  poinçon.  On  dit  pins 
souvent  poisson.  En  Franche -Comté  f 
pochon  signifie  cuiller  à  pot. 

POCQUELEZ ,  sorte  de  drap.  «  Les 
»  draps  pocquelez  de  1 100  filz  seront 
»  ourdis  ù  4»  portées  de  23  filz  chacune 
)>  portée  ,  et  de  la  longueur  de  28  aal- 
»  nés  sur  Kostnie.  »  Il  y  avait  une  autre 
sorte  de  drap pocçueles^  qui  se  foulait 
en  trois  jours.  Règlement  desfbuloiu 
de  F'alenciennes^ ,  du  21  mars  1606. 
Peut-être  ce  drap  était  ce  qu'on  a  appe- 
lé ratine  j  ainsi  que  semble  l'indiquer 
son  nom.  Pocguéte  signifie  petite  vé- 
role )  on  comparait  les  floccons  saillan» 
aux  pustules  de  cette  maladie. 

PODEQDIN  ou  POTEQUIN,  petit 

pot. 

PoDEQUiN  ,  burette  pour  servir  la 
me^se. 


POÏ 


361 


POL 


PODS ,  poids.  Orthographie  ainsi 
poar  l'ëtymologie.  V./^. 

P0D8  (quéhir  d') ,  tomber  de  son  haut, 
lourdement.  iSe  dit  plus  des  choses  que 
des  personnes. 

POETE ,  s.  f.  inflammation  sur  la 
paupière.  Maubeuge. 

POFE  ,  pauvre. 

POGrNE  ,  poing.  Il  a  eune  bone  jpo~ 
gne. 

POGNIE  ,  poignée  ,  plein  la  main. 
Lat.  pugillum. 

POIET,  poix.  Latin />rr. 

POEPE ,  poivre»  Itni. piper, 

PoiïE  (piler  du),  boiter.  V.  piler. 

POIL  (bon),  polisson  ,  petit  garçon 
malin.  Se  prend  en  mauvaise  part. 

Poil  (sot).  On  appelle  sots  poils  , 
les  poils  folets*  On  dit  d'un  jeune  blanc 
bec  :  cha  n'a  cor  que  dés  sois  poils  «t 
cha  veut  parler 

POILIU  ^  poilu  ,  velu.  On  trouve 
poillu  dans  Cotgrave  qui  le  rend  par 
hoirie ,  qui  signifie  velu. 

POINE,  peine.  Ne  se  dit  en  ce  sens  que 
dans  le  Gambrësis  et  dans  la  Picardie. 

PoiBE ,  poignet.  Il  a  eune  bone/70i< 
ne  y  il  a  un  bon  poignet.  On  dit  aussi 
pogne  f  poQr  exprimer  que  quelqu'un 
a  le  poignet  fort.  En  Lorraine  on  dit 
pogne  et  poigne ,  et  dans  le  Jura  /;o- 
^/ieet/>0M^7ia^dansle  même  sens. 

POINT  (venir  à),  être  utile ,  venir  à 
propos.  D'un  usage  général. Tout  vient 
à  point  à  qui  (>eut  attendre. 

FoTST  (méte  à),  panser.  Il  l'a  lé  méte 
à  poiut.  Il  a  été  le  panser. 

POINTER ,  montrer  la  pointe ,  en 
parlant  des  plantes  qui  commencent  à 
végéter.  JJyerY>e pointe ,  lés  arpes  qu'- 
minch't'  à  pointer, 

POIRÉTE  ,  pomme  de  canne. 

PoiR^TB ,  fruit  de  l'aubépine.  Pe^ 
rouli  en  Ba»-Limousin. 

POIRIER  (faire  1'),  faire  l'arbre 
fourchu.  Ce  jeu  consiste  à  se  mettre  sur 
la  tête ,  les  pieds  en  l'air  ,  en  écartant 
les  jambes.  Les  plus  adroits  se  tiennent 
sur  les  mains  seulement  et  forment  la 
loarcfae ,  ils  font  quelques  pas  dans  cet- 
te position ,  la  tête  ue  touchant  pas  la 
terre.  M.  Monnier  ,  Vocabulaire  juras- 
sien ,  nomme  cette  posture  calijour- 
chonjûata  ce  sens  califourchon  pour- 


rait être  un  mot  hybride ,  formé  d  it 
grec  kalos  ,  beau  ,  et  du  latin  furca , 
fourche  et  signifierait  belle  fourche» 

POISANT,  pesant ,  partie,  du  verbe 
poisen 

POISER ,  peser.  P  poisse ,  nous  pe- 
sons ,  j'  pés'rai. 

POISIBLE  ,  paisible. 
POISIBLE,  possible  et  possibilité.  On 
trouve  ce  mot  sous  ces  deux  acceptions 
dans  les  Registres  des  archives  de  la 
ville  de  Valenciennes. 

POISSE,  pois.  Lat./7ijr. 

Poisse,  pèse.  I  poisse  chent  lifes.  II 
pèse  cent  livres, 

Oii  d'une  corde  d*une  toise^ 
Saura  mon  coi  que  mon  cul  poise, 

POISSON,  poinçon. 

POISSONER.  Lorsque  j[ai  publié  la 
première  édition  de  ce  dictionnaire ,  je 
pensais  qu'on  pouvait  dire  en  français 
poinçonner,  terme  dout  on  se  sert  jour- 
nellement pour  exprimer  marquer 
avec  le  poinçon  ;  et  je  doutais  si  peu 
qu'il  fut  français ,  que  je  l'ai  employé 
sans  consulter  les  dictionnaires. Ce  n'est 
pas  le  seul  vide  de  la  langue.  Ce  mot 
serait  utile  pour  exprimer  l'action. 

POITRENE,  poitrine.  Je  pense  que 
ce  mot  est  de  beaucoup  d'idiomes  vil* 
lageois. 

POLAQUE,  term.  d'injure,  grossier. 
Mot  usité  surtout  en  Picardie,  parmi  le 
peuple,  dit  M.  Lorin. 

POLCHISON.  y.paulchison. 

POLENE,  Pauline.  Femme  noncha- 
lante. Ch'ést  eune  Sainte  Poléne, 

POLI.  Machine  à  étendre  les  étoffes 
et  les  mettre  à  largetir. 

POLIMT,  sorte  de  petit  camelot. 

POLISSO  ,  Cier  à  repasser  le  lioge. 
On  a  déjà  le  mot  polissoit  en  français 
dans  un  autre  sens.  L'ouvrière  se  nom- 
me repasseuse,  on  pourrait  donner  le 
nom  de  repassoîr  à  l'instrument ,  par- 
ce qu'il  pas^e  et  repasse  sur  le  linge, 
et  non  le  linge  sur  le  fer  comme  le  ai  t 
Boiste . 

POMELOT,  fruit  du  pommier  sau- 
vage, qu'on  nomme  en  Picardie  pont- 
melotier ,  sans  doute  comme  un  dimi- 
nutif, parce  que  les  pommes  sont  pe- 
tites. On  disait  autrefois  pommeletté 


ri  pommelle,  pclilc  pomme.  Uu  k  MTt 
aujourd'liui  de  p^pbrsM*. 

FOMIÉLE,  pAnmclle.  OQÙI  de  c«^ 
njrar  Kninl  ■  donner  le   gni»  an 

pÔïION'  ,  >.  RI.  poinnon.  De  mtme 
en  Pranche^Comt^.  Lat.  paimo, 

PoKcn,  •■  m.  IcmoK  piiiHum,  ijai 
■'apMlecoanR  dg  innJttt,  qui  «e 
fa(i|acTlIa.  C'ifn  uapomon;  *pj»- 
mnDMMparcEqne  \e poumon  ttt  d'n- 

FOMONIQD£,palnon^.V.pou- 

PONCHON,  poinçon,Mne  de  naa- 
re  pour  1m  liqnidn. 

rONE,  poingAn>irmnel>ODe/N>R«; 

PON  ÉTÉ,  petit  panier  où  lei  paaki 

P(JkGER,  pnndn  l'buniidllé  ,  »lt 


dit  du  < 


«pdni 


PONPON(delMlated'),«.Athc,  wi- 
lade  de  lil^.  KaUnanrlia  oiilona. 
Me  ae  dil  qu'il  )a  canipagiie. 

PONTE,  nondre.  Pii7t*t4'tM  l'Iard, 
«tre  riche  ,  i\re  n  «m  bm.  On  iroave 
(lim  le  Ditl.  de  Leroi 


œuf», 


["■"■ 


■    la 


POP1ÉLF,  poupiérc. 
VOPLI-0, 1.   m.  ni 

l/ÙI  JMipuioM  ti    Dt'Ul  ^ 

n  une  lornc  d'ubotiJaiit 
i>  ïlinijiie  Troiilnn.  a  Bi 
i'arit,  au  mois  dtjuirt 


l'OQUE.  Coup  ■«i-c  une  Loulr.  Bice- 
»oîr  fiiiw  \tonr poque,  recuvoir  un  toop 
liicn  appllquil ,  Lirn  uiH'nt'  ;  nlleiiidre 
(l'un  conp  friUie,  un  cnrpi  avec  une 
Loiilr.  Aliiiniicvnl  (Kurf-ol-Loîr)  ona 
Ir  verlir  /ifqiier.  Il  l'a  poqué  ,  \éV po- 

WKfUlîTES,  p.i.Uilo.  delapflilc- 
vi'nile  ;  te  Irrine  ni  pluirépiinilu  que 
c-lnide  ;.<.</«-. 

IH>n<:i':i.l>K,  pnn-rlainr. 

IMHICIIÉLÉT,  p.lit  r«clw.n.  Il  y  a 
VdlcnïicDiin  une  tue  il»  Pon.hiUt3. 


On  pooniil  dirt  porctiM  ,  poar  |iClit 
DDTc,  jenne  porc  i  Mai*  las  EnaçaU  ^1 
lianai  pmqve  imh  I«*  dîmiBatib.  B  j 
>*ait  •  Vicoigne  ,  ealra  Baiimea  at  Sl.- 
Amand,  un  endnlt  dit  le  JHUcMm  ,  i 
cauMde  l'eiueigaB;  on  j  percnaitan 
droit  fiéodal  inr  la  marchandiiea  am- 
T>nt  i  Valencicnnea  par  cette  tmM. 

POHCUIL,  porterie,  toit  à  fans. 

POBËE,  éluTée  de  ceiuine*  pUaUi 
potagérei,  chaux,  Jpioanla,  elc 

Posée  (petite),  herbage*  pont  la  ara' ' 
pc,  conaittaDl  en  onillc  ,  eertttU.tfi- 
nardi,  bonneadame* ,  Iietteâapavéc, 
un  peu  de  poiteinx>  Le  août  de  ca  laé- 
lan^e  ul  tire  de  la  poirie. 

PORËT,  pokMa,  plMMa  potagàa. 

PORGÉ ,  TfitihBle  ,  porche ,  note 
d'iin«pptin«B>ent,d'wlt<^li»e.Bai  l«. 

n  manB,  tomme  il  a  eMé  à  la  in  tUÙ- 
R  gë  de  féire  au  porgé  jmclie  de  h 
Il  porte  de  U  lalle,  M  ledit  Lceroii  hf 
D  a  en  oicime  Icm»  répinidn  qae  tt 
1)  rnane  realeroit  là  longtenn  tma, 
n  eniniledcquof  s'eneatàllëbondtla 

"  "înfi^malion  du  aï  airil  1687. 

H  AiiH^  un  quj  twt  fort  noble  de 
i>  louicoatcz  le  peut  Taire  pareiflemnit 
»  et  avoir  la  cliaiubre  tapiu<!e  et  hl 


Al« 
PUKUilN 

lichinel,  h^roa  dri  marionneLm. 

PORION  ,  poireau,  ailiumpornm. 
Quoique  fiaquefurt  regarde  pcrieit 
coniniï  UBe  tàole  et  diae  qu'il  ftat  fkt 
poison,  ce  mot  n'es  «1  pai  moiai  a*^ 

Valenciennei ,  à  Lille  ,  a  Dooai  et  ail* 
trun  pour  dnigner  la  plante  pougin' 
L'eioiui>lecil4fparRoqneLbrt,quQjqB'il 

l'ukiige  cantlanuPo/Jon,  qoe^'ai  otlba- 
grapliiiJ  porveon,  sigoïËe  ferrue-atAtM 


t»dR 


H65 


POR 


»  porgeons*  »  M.  Loais  Dubois,  dans 
Sun  recueil  d'anciennes  cliahsons  nor- 
mandes ,  page  169  ,  dit  qae  porion  , 
qtt'ôn  noràme  encore  aujourd'hui  joor- 
jen  en  Basse-Normandie,  est  le  nar- 
«âte  des  prés,  harci^sus  pseudo  har- 
ciksus.  Nicod  ,  article  porion ,  dit  : 
Bulbus  sylt^esfrisj  sunt  quièuscepa 
sylveatrîs  appellatur,  oignon  sauva- 
ge. Ldàis  d'Aiisy^  "Dict.  flamand' fran- 
çaiSf  noftfine  le  parion,  oi^h'On-'saù- 
■  vage,  velt't^uyh,  étlè  poireàti  Ou  pc>i- 
re&a  loock  otk'pàréye  i  le  premier  de 
"Ces  Mibts^I^lfië  ail ,  le  ktfcOnd  poireau. 
Leduchat  dît  '^'&  KSétz ,  on  appe'Re 
pcrijdny  Ces  ftetitsbrhis  de  ciboule  (pro- 
DhbfeRient  civétte  alliûrh  schœnopra- 
9UTn)  qu'on  Uièt  dans  les  omelettes  et 
da'Éis  les  salades.  ÏInfin  en  Lorraine 
'pouffon  dësijgfne  là  ciboule  et  là  civet'Cé. 
Y.  îibcutions  vicieuses  de  Michel. 

M.  Crapelét  ,  dans  son  doc^e  com- 
Inentaire  sur  les  ïlictons  du  XIII*  «/é- 
c/tf,  page  116,  dit  qite'les  picards  ont 
coaseryé  beaucoup  de  goût  pour  les 
'tartes  àpor/oTZ^Çporrcaux).  Je  ferai  oV 
Mrver  qaeporfons  ie  dit  effectivement 
dans  quelques  campagnes  ;  mais  qu'en 

fënéral  on  dît /^orion  pour  designer  le 
ulbe  potager. 

PORION^  surveillant  dans  les  mines 
à  charbon.  Il  y  a  le  méte porion.  Ilïait, 
à  proprement  parler  ,  les  fonctions  de 
piqueur. 

PDRJON.V.Popgeon. 

POROS  (f),  je  pourrais.  Porâi  ou 
futur.  Ceux  qui  croient  parler  bien  di- 
sent \epoudmi,\e  pouarais.  Le  rou- 
tai pur  est  encore  meilleur  ,  ce  n'est 
qu'une  altération  dans  la  prononciation 
en  supprimant  i^u, 

PORQUÉR,  poiyiher,  gttrdlcn  des 
pdrcs. 

PORRIGER,  teririe  de  juris.  étendre, 
élever.  La  t.  porrigere, 

PORTANCE,  total,  ce  que  porte  un 
état  ou  mémoire  de  fournitures,  a  Je 
>>  déclare  qUb  la  'po'rtance  du  présent 
3t>  état  est  véritable.  » 

Certificat  du  magistrat  préposé  aux 
dépenses  du  corps  du  22  décembre 
1745. 

PORTE  (jucr  al).  Sorte  de  jeu  qtai  se 
fiéiit  en*fiéhant  eh  terre  un  grand  an- 
neau de  fer,  et  i  y  faire  passer  à  l'aide 


de  palettes,  des  boules  de  même  métal, 
de  la  grosseur  des  biscayens.  On  n'est 
que  deux  joueurs.  Je  pense  que  ce  jeu 
vient  des  espagnols  qui  le  nomment 
argolia.  L'anneau  OU  piton,  te  nomme 
aro.  Dansxe  jeu,  le  coup  d'une  boule 

I  contre  l'autre,  sb  'noYmine  ca&é  dans  la 
miême  tangue.  Je  ne  ]pen8è  pas  ^ue  fla- 

'  bêlais  en  ait  pàdé. 

«  n  l'y  rencobti'a  ùcéhpé  au  jeu  de 
i>  poYte ,  chy  dehitftfréireht  jusqu'à  la 
5)  clOchè-'pdrtè.  »  IHfbrmàtionâu\^ 
fnars  ïÇlo. 

PÔRTE-AU-S  A,  pone-faiï,  JioikeUr 
au  tac.  On  doniïe  ce  hOtti  &  cëUx  qui 
portent  le  blé  de  la  liàïle  chez  1(^8  narli- 
cttlien  et  qui  décliérgeYit  lés  voitures 
des  fermiers  qui  y  atUènent  Ife  gi^in. 
On  lés  norrittie  iiVtttiB  p&r{t-)sacs  j  dit 
M.'Lorin. 

PORTÉ  >  ulsfeTge,  durée.  Ch'csl  un 
bon  porté.  C'ë^t  d'un  bon  usaj^e  ,  en 
parlant  d'une  étoffe. 

PORTÉE.  TeVme  'de  mulquinerie  ; 
longueur  du  fil  sur  l'ourdissoir. 

PORTÉFUÈLE,  portcfeuille.On  dit 
figurément  s'tnéte  den  Vportéfuèle, 
pour^e  mettre  au  lit.  Ceux  qui  s'écou- 
tent parler  disent/>or/é/(;u/tf. 

PORTÉLÉTEjpeUte  porte.Ilyûvait 
à  Valenciennes,  un  cul  aesacportéUte 
qui  prenait  son  nom  d'urte  petite  porte 
aiTondie  par  le  haut ,  qui  en  fermait 
l'entrée  pendant  la  nuit. 

PORTÉLÈTE,  anoeau  d'une  agraffe; 
le  crochet  se  nomme  agripin  ou  agra^ 
lin.  Son  nom  lui  vient  de  sa  forme  qui 
e  fait  ressembler  aune  petite  porte. 

PoRTF.LETTE^  nœud  coulaut. 

PORTER  quelqu'un  à  cras  viau.Por- 
ter  sur  les  épaules  une  jambe  de  chaque 
côté.  A  Valenciennes  on  dit  à  St.-Quer- 
toffe.  Porter  à  fagot ,  c'est  porter  sur 
les  reins,  jambe  de  ci^  jambe  de  là  ,  les 
bras  autour  du  cou. 

PORTERIE^  office  de  porteur,  à  Va- 
lenciennes, où  l'on  passait  autrefois  les 
placer  aux  enchères,  lorsqu'elles  deve- 
naient vacantes.  Il  fallait  être  assermen- 
té pour  avoir  le  droit  de  perler  le  blc  et 
les  fruits  chez  les  particuliers. 

PORTÏONNER  ,  partager  ,  diviser 
par  portions. 

PORTO,  s.m.  morceau  de  cuir  taille 
eu  rond,  traversé  par  le  milieu  d'une  fi- 


i 


POS 


364 


POT 


celle  qu'on  arrête  ù  un  bout  par  un 
ftϝJ,  et  avec  lequel  les  enfanss'amu- 
sefit  à  lever  des  pierres  après  avoir  trem- 
pé le  cuir  dans  rean. 

POS ,  pois  ,  pUum.  On  dit  de  pois 
durs  à  cuire  :  Ch'est  corne  les  pos  à 
Manon.  De  quelqu'un  qui  est  fort 
marque  de  la  petite  vérole  :  On  j'terôt 
un  vassiau  û'pâs  su  s'visacfae,  i  n'en 

3uérôt  poin  un  »  tant  il  est  marqué.  On 
«mande  à  quelqu'un  ani  fait  mauvais 
visage  :  Kst-ce  qnë  j't'aj  vendu  dés  pas 
qui  n'ont  point  voln  cuire  ?  a  J'ter  lés 
)>  pas  avant  lés  coulons.  »  Sonder  le 
terrein,  propos  jetés  en  avant  et  commet 
IMU*  hasard  pour  découvrir  la  pensée  de 
la  personne  à  laquelle  on  s'adresse. 

POS  MiONSTODT,  pois  goulu.  Lit- 
téralement j7o/«  Tnangeons  touLM.  Lo- 
rin  dit  que  dans  le  vïoissonnais  on  les 
appelle  j90/,s-/mi7i^e-/oii/.  Je  crois  que 
ces  pois  sont  assez  généralement  connus; 
j'en  ai  mangé  à  Paris. 

POS  D'CHUQUE ,  dragées  formées 
de  graines  de  coriandre  recouvertes  de 
sucre.  Ceux  qui  parlent  délicatement 
disent  des  pois  de  suque 

POSSE^  poste.  Il  est  ferme  siuposse, 
Ch'est  come  eune  léte  à  la  posse  ,  il  a 
couru  lapasse, 

VoasE,  pause.  Veux-tu  faire  eune 
passe?  Veux-tu  le  reposer? 

POSSÉDÉ,  démon  ,  diable.  Il  est  fét 
conie  l'bome  dé  cbampc  du  possédé , 
comme  le  valet  de  chambre  du  diable. 

POSSÉDER  (s'),  endéver,  être  hors 
de  soi.  Ce  verbe  t-sl  employé  par  anti- 
phrase. Je  \u*  passéte,  c'est-à-dire  je  ne 
me  possède  pas,  j'enrage. 

POSSKNSION,  procession. 

POSSIPE,  possible.  QAi^esipossipe , 
cela  est  possible. 

POSTELLURE,  solive  qui  fait  partie 
d'un  colombage. 

POSTERIE  ou  POSTRIE.  Ce  mot 
est  exprimé  en  français  par  la  périphra- 
se poste  aux  chevaux.  Va-t-en  al  pos- 
trie, 

«  Hubert  Colas,  postillon  en  1a^o«- 
»  terie  de  celte  ville^  eaigé  de  b-j  ans  ou 
»  environ ,  envoya  son  valet  chez  son 
»  maislre  en  ladite/705fenV,  demander 
T>  deux  chevaux  de  poste  pour  le  con- 
»  duire.  »  Information  du  ^'j  juillet 
i665. 


POSTULÂT  y  aorte  de  moimaie  qui 
avait  cours  dans  le  paya  de  Liège.  Il  y 
eu  avait  de  plusieurs  espèces  pnisqu'oo 
trouve  cités  les  postulats  de  Home. 
J'en  ignore  la  valeur. 

POSTURES,  s.  f.  pi.  peUtes  figures, 
en  bois,  en  pierre  ou  en  carton,  repr^ 
sentant  des  nommes  et  des  animaux^  Il 
a  tontplein  d*pélitu  postures, 

POT,  sorte  de  mesure  éqnivaleotâf 
deur ninles  de  Paris.  Unpot  delot,te 
pot  de  lot  m  jdivise  en  deux  esHétn ,  Jr 
canéte  en  deux  pintes  ;  la  p^itè  tMt 
uneckofrine.  Il  se  divisait  aussi  èa  tooJi 
pallies  nomdkées  tierchest 

Pot  (juer  au). Dans  ce  jeu  on  fidt  nenf 
trous  ronds  dans  la  terre  ,  rang^  trds 
par  trois.  On  met  an  jeu .  ce  dont  (m 
convient;  alors  on  pose  ube  pbuidie 
contre  un  arbre,  a  une  certaine  diitao- 
ce  des  trous  j  chaque  jouetir  a  ane  pe- 
tite bille  qu'il  laisse  glisser  le  long  delà 
planche  inclinée.  Lorsque  cette  uUeK 
place  dans  l'un  des  trous  des  angles,  le 
joueur  pe#d;  si- elle  se  place  dans  hb 
troir  d^B-  côtés,  il  gagne*  sa  mue  \  « 
c'est  dans  le  trou  du  centre  >  ilg^goc 
tout. 

Pot  (sœur  du) ,  religieuse  repentie. 
Parce  qu'ai  a  cassé  s'j70l. 

POTACHE,  soupe  quelconque ,  e^ 
cepléïe  Uouillon. 

Pain  (ère  et  clér  potache 
Cbu  fél  l'fucin'  du  méoache. 

POTASSE ,  teiTe  lourde  et  froidéà 
laquelle  la  chaux  sert  d'engrais.  C'est l* 
terre  à  potier. 

POTAULOT.  y.potolot: 

POTEE,  mesure  contenant  la  i^'par*" 
lie  du  pot  de  lot. 

POTELLE ,  petit  enfoncement 
un  mur  qui  en  indique  la  propriété; 

POTENTER ,  donner  pouvoir.  Cou 
tûmes  d'Orchie s  manuscrites,  ch.  XI 
p.  36. 

POTI  AU,  poteau,  jpilief^-coloune 

PoTiAU,  grosse  jambe,  tout  d'une 
nue.  Al  a  dés  bons  patiaux ,  al  so 
sont  aussi  grosses  en  bas  qu'en  haut. 

POTICHE,  s.  f.  pot  propre  àcon 
server  ffais  du  tabac  en  poudre.  Ce« 
qui  parlent  avec  délicatesse  disent 
tisse, 

POTIE,  poutte.  Fils  blâmes  qui  re 
plissent  l'alroosplière  aucommenceme 


POU 


36» 


POU 


de  Paatomne  ;  iU  sont  Touvrage  de  Vin- 
sec|e  nomme  par  Linnœus  acarus  tex- 
<or;  la  rosée  ]es  a  blanchis.  Les  enfans 
les  nomment  filets  [fils]  de  la  vierge  ; 
en  français  filandres. 

POTIERE ,  ustensile  en  fer  ayant 
une  anse  qu'on  attache  à  la  crëmaillère^ 
et  qui  supporte  un  cercle  de  fer  sur  1e- 
(^el  on  pose  le  pot  pour  le  faire  bouil- 
lir. 

POTÏN ,  petit  pot. 

POTIS  «porte  de  derrière  ,  à  Saint- 
Amand.  On  dit  issue  à  Valenciennes 
et  a  Lille. 

POTOLOT  (aller  auerre  au),  aller 
acheter  de  la  bière  en  détail  au  cabaret 
parce  qu'on  n'en  a  pas  chez  soi.  Pot 
au  lot,  V.  lot. 

POTQUIN ,  burette ,  petit  pot. 

POTREINE  ,  poitrine. 

POU,  pour,  par  apocope.  Cette  figu- 
re est  fréquente  dans  ce  langage.  II  li  a 
donipou  rien.  On  dit  aussi  pour  é 

rien.  Pou  l'heure  maintenant. 

POUDRO  ,  lieu  où  l'on  se  coiflfe ,  où 
l'on  se  poudre.  Petit  cabinet  à  cet  usa- 
ge. Je  pense  qu'il  en  reste  peu  mainte- 
nant. 

POUDRO ,  houppe  à  poudrer. 

POUDROS  [j'],  je  pourrais.  Ceux 
qui  croient  parler  français  disent  j' 
poudrais^  Y  poudrai.  Le  patois  f  pou- 
dras on  j*  porâs ,  j'  fforâi ,  s'éloigne 
moins  du  français. 

POUFFE  [à],  inutilement,  sans  pro- 
fit. 9  lia  fait  pn  voîache  à  pouffe^ 

POUGNIE  ^  poignée  ,  plein  la  main. 
Jjat.pugillum^  En  Bas-Limousin /)0«- 
gnado  y  et  poun  qui  se  rapproche  du 
pogne ,  poing. 

Bourse  garnie  et  d'argent  grand  pongnie. 
Molinet,yaicl*  ei  diels,Jol.  aSo. 

POUIÉ ,  poulailler,  lieu  où  l'on  ren- 
ferme les  poules.  Saint-Remi-Chaussée 
et  ailleurs. 

POUILLES ,  productions  de  la  terre 
tenant  par  les  racines.  Pièces  de  pro- 
cédure. C'est  la  même  chose  qu'ai/^- 
ties, 

POUIN ,  pain.  Mauvaise  prononcia- 
tion campagnarde  surtout  de  Solesmes 
et  environs. 

POPLAIN,  instrument  sci'vant  à 
charger  et  à  décharger  les  voitures  ;  il 


I  est  fait  de  deux  longs  bras  de  bois  atta- 
chés à  chaque  extrémité  de  manière  à 
les  tenir  écartés  d'environ  trois  déci- 
mètres, et  quand  les  tonneaux  sont  sur 
un  bout ,  on  lève  le  poulain ,  et  la 
pièce  glisse  facilement  sur  la  voiture  , 
ou  rouie  doucement  du  chariot  à  terre. 

POULCHISON^  dimension.V.paul- 
chison.  Hauteur,  élévation  ,  en  parlant 
d'ouvrapes.  «  Que  les  ventelles  tant  du 
»  moulin  le  comte  de  Thery  que  de 
»  ceux  d'Anzin,  de  Saint  G^ry,  du 
»  Fossart  et  du  moulin  souverain  de 
»  quartier,  retiendront  chacun  la  mé- 
»  me  hauteur  et  poulzison  qu'ils  ont 
»  à  présent.  »  Règlement  du  i5 Juin 
1619.  C'est-à-dire  que  les  meuniers  ne 
pourront  tenir  l'eau  plus  haute  que  le 
point  fixé. 

POULEDÈNE,  altération  du  fran- 
çais poule  d'Inde.  Au  figuré  ,  femme 
qui  a  beaucoup  d'embonpoint,  qui 
marche  lentement  en  dandinant ,  et 
qui ,  en  tout  a  une  fort  mauvaise  tour- 
nure. 

POULE  D'IAU,  poule  d'eau.  Fii- 
lica  chloropus» 

POULERIE  ,  terme  de  mépris.Lors- 

3u'on  veut  dépriser  quelque  chose ,  on 
it  ch'ést  deXpoulene.  Ce  mot ,  dit  M. 
Lorin,  étant  formé  de  pou,  pouilleux, 
n'appartient  qu'au  langage  familier;  il 
ajoute  qu'on  dit  à  Paris  ,  dans  le  même 
sens,  pou  aie  rie-  Ne  se  trouve  pas  dans 
le  Dict.  du  bas  langage. 

POULETIER  ,  nom  qu'on  donne  à 
Douai  aux  marchands  de  volaille.  Le 
français  est  si  pauvre  en  ce  genre  qu'il 
n'a  qu'un  seul  mot  pour  exprimer  le 
marchand  df  volailles  et  le  lieu  où  l'on 
retire  les  poules. 

POULI ,  poli.  Lat.  politus, 
POULICHAN  ,  s.  m.  polisson.  Ah  ! 
Xespoulichans. 

POULIE  ou  POULIER  ,  poulailler  , 
lieu  où  logent  les  poules.  On  réserve  le 
nom  de  poulailler  pour  le  marchand 
de  volailies.En  Normandie  on  dÀipoul- 
lier. 

Que  nous  les  garderons  de  ryre 
£<  d'aller  à  nostre  pouUier. 

Vieilles  chantotu  mormandes,  p.  i83. 

Il  me  semble  que  le  moijpoulier  de-- 
vrait  être  admis  pour  désigner  le  lieu 


POU 


:m 


POU 


oti  l«*s  rwmbv  §e  retirent  la  nuit.  Pûu~ 
lier,  (lit  M.  Lorin  ,  appartient  à  Fan- 
cien  fraiiraiA  :  il  penie  qu'on  le  dit  en- 
core par  dérision  ,  et  cooioie  on  terme 
de  roéiM-u  d'une  plaee  de  guerre  mal 
€mtifiee,  petite  et  de  peu  d'importance. 
I>n  appelle  encore  pouiller  le  catalo- 
gue des  bénéfices  <Pnn  pa][t.  Il  existe 
un  ouf  rage  intitulé  le  Pouillè  des  bé- 
néfices. 

P^iCLIl'^RE,  résenroir  de  ponz.Dans 
le  préjugé  gmtsier  du  peuple  ^  on  sup- 
pme  que  chaque  individu  a  dans  la  tête 
un  réserToir  de  poux  \  lorsque  quelqu'- 
un est  attaqué  d'une  maladie  Termi- 
nentc  ,  on  dit  :  s*  poulie re  est  enfon- 
drée.  Dans  ma  jeunesse  j'ai  ru  beau- 
coup de  personnes  mourir  de  cette 
maladie. 

FOULIÉTE,  poulette.  Lai. pulla. 

POULIO' ,  poussin  ,  jeune  poulet. 

PoiTLioy  ,  cnblures.  V.  plioii.  Nour- 
riture pour  les  petits  poulets. 

POULIR^  polir,  rendre  uni  et  bril- 
lant. Espagnol  pulir. 

POULITE  ,  HyppoUte ,  par  aphé- 
rèse. 

POULO ,  nonlo ,  ponlo ,  cri  pour  ap- 
peler les  potties.  Onomatopée. 

POULpT,  ote,  nom  pmical  qu'on 
donne  aux  enfans ,  pour  dire  mon  pe- 
tit poulet.  C'est  un  ancien  mot.  Pul- 
luê. 

POULZiSON.  V.  poulchison. 

VOUMOMIQUE.  De  même  en  Lor- 
raine. Pulmonique .  On  dit  mieux |N>- 
laonique. 

POlJPlER,  peuplier  ;,  arbre.  Latin 
popi^lus,  A  Saint-Bemi-Cbaussée  et 
dauf  plufienrs  villages  on  dit  poupiii. 

POUPLION  [vert] ,  onguent  popu- 
/«;i/m.Va-t-cn  querre  du  vertpouplion 
pour  encrasêier  tés  hémourouïtes. 

POURC  ACHER  ,  faire  la  quête  ,  an- 
ciennement pourchasser. 

PouacACHER  ,  poursuivre  ,  courir 
après. 

POURC  ACHEUX ,  quêteur, 

POURCÉLINE ,    porcelaine.  A   la 
campagne  on  d'il pourcélène, 
PÔURCENSION,  procession, 

Ch'rsl  dimincbe  no  pourcenaion 
A  Valcnciennes  nous  iront  « 
ï.i  npu«  y  ierons  booae  chère  , 
Laire^  Uire. 


POURCHAS  ,  ^oête  ànn  ka  i^ifn. 
Boîste .  d'après  ^ailly^  l^emploie  pour 
travail,  bénéfice,  et  il  dit  qu'il  c^^ieu^ 
On  s'en  sert  encore  ,  mai^  plui^  g^^l^ 
lement  dans  la  sigiufiçi|tîon  4Î:  vf^, 
V.  pourcacber. 

n#  porter  «i  IcésrfNBls  fi^aM> 
Lj  nêr«  en  f«it  lonsiour»  fq^Bc^^^, 
CàéfÊuiimrt,  pmés.jt.  K|. 

POURCH  AU  ,  pore  mâle.  An  figiN 
homme  sale  et  dégo&tf  b&.  On  dit  qaV* 
ne  maison  est  corne  ofi  rrn  ifpwr- 
chaux ,  loncfu'clle  cal  ienmi  iB|iIpi«- 
prement.  a  Nous  valons  ben  noi  WiH^. 


»  chaux.  »  No^f  V9I011S  bien  qn^ni 
prétendent  valoir  iimcvj|  que  nous.  Ce 
root  a  pour  origûie  la  ceUiqae  où^h, 
bourbe  ,  parce  que  cet  anio^d  se  fOo\ç 
dans  la  £inge« 

POURCHAU  SI2)iG(.É^  «9i«rt>o- 

rOURCH AU  D*  MÇ« ,  clopf>rt«. 

POURCQËLERIE,  potdierie,  toit 
à  porcs  ;  et ,  par  extenaion  ,  lien  fde , 
malpropre  ,  en  désordre  ,  op  les  effets 
sont  pcle-méle  dans  l'^nrç. 

POURCL AU  ,  poiidie  de  dop.  Sorte 
d'éoice  qu'on  tire  d'yne  ^i^^oCV^  V^  * 
Todeur,  la  couleur  et|tfesqqe  le  goat 
du  girofle,  dqot  le  pwpU  sr  ffrt  poi^ 
relever  le  goût  de  ce  qu'il  imugf .  Pi- 
ment royal ,  myrica  gale.  Ce  fovi-ar- 
brisseau  croit  en  Be^que;  J'en  ^và. 
beaucoup  d'Edoo  à  Brpgef .  Un  n»  l'ea 
sert  presque  plus. 

POURE  ,  poudre  ,  poussière. 

POURER,  poudrer,  couvrir  de  pous- 
sière. Du  lat.  pulverare. 

PouREE,  sau poudrer. Pouxaer  du  pis- 
son  ,  joncher  du  sel  dessus.  Du  lat.  j9ii^ 
vis. 

POURETE,  poudre  de  tiois  vermou- 
lu. On  àix Ali poudrelte  en  firaoçais. 

POUBFITAULE,  profitable.  Mé- 
glement  de  la  bonne  maison,  de  l*hâ^ 
telle  rie  à  Valencienjies. 

POURLEQUER,  lécher.  J'jKwr/i^- 
qi/rai  les  assiette^. 

PoDRLÉQiTEB.  (s'),  faire  bonne  chère. 
Je  m*  pourUqu'rai  lesdogts,  tant  je 
ferai  bonne  chère.  I  b*  pourlèque  d'a- 
vanche,  parce  qu'il  se  promet  de  fiiire 
grande  chère.  Revient  a  cette  locution 
française  :  Veau  lui  en  vient  à  la  bou- 
che. Ce  mot  est  picard ,  dit  M.  Lorin 


POU 


867 


POV 


qui  Fa  entendu  dans  sonenftince.il  cite 
nne  chanson  d^nn  paysan  qui,  ayant  alH 
tae^  avn  àa*  à  Vaile  d'un  moulin  ,  la 
machine  pe  mettant  en  mouvement ,  le 
pauvre  âne  étranglé  tirait  la  langue  ;  le 
îMUre.disait  : 

€*e«t  qat  s«nt  l^oût  du  gv^». 
Vois  comme  i  «^  pmurléqiu» 

Cet(9  ehanson  a  été  faite  par  Gotti- 
gmesy  4it  Bràk-Maison ,  eélèure  chan- 
simnier,  né  à  Lille  en  1679^  mort  le  i^ 
fétrier  1740  >  pour  une  vache  quNin 
Tonrquinois  voulait  cacher  dans  un 
moulin  à  vent,  pour  la  soustraire  a  ses 
«réanciers  \  il  l'attacha  par  le  cou  À  la 
corde  qui  sert  a  monter  les  sacs.  Voici 
Isa  ^en  de  Br&i»*Maissoa  : 

Qoand  aHe  fut  ben  haut  ëlevée 
S*lanque  quemincba  à  tréner. 
Un  pied  hors  dé  sMiûsIe  ; 
Le  Tourquinôc  dit  soudain 
Via  qa'clle  sept  l'goût  du  grain, 
Y9éià%  qiMroeBt  qi^es  i^pourUqu: 

ÏOURLEQUER,  caresser. 

Calleine  à  cb*  bone  nouvùle 
Al  est  sli^sUaver, 
8*racb*mer. 
Jean  Jacques  l'a  vu  si  bicle 
Qu'il  l'a  voulu  basier 
Et  toudi  pourl^qn^r, 

Qhanson  pulohe, 

POURMIREIl,  regarder  pticptive- 
ment,  avec  admiration, 

jPourmirant  Ja  bacbelcitt 

Depuis  le  liéte  au  talon, 
Fanl  croire  qu'elle  lui  sanoit  bielle 
Car  i  bageoil  sen  gronion. 

C'hansons  Ulloises,  4°  recueil. 

POURLÉQUEUX,  goulu,  avide  jus- 
qu'à lécher  les  plats. 

POURLONGÉR  ,  prolonger.  I  cache 
(eherehe)  toudi  Àpourtongàr, 

POURMÉNATE,  promenade. 

POURMÉNÉR,  promener. 

POURQUERRE,  suivra,  pouiyuivre^ 
pourchasser. 

POUASIËITTE,  poursuite.  Terme 
d«  patois  de  Lille.  Le  verbe  est  peur- 

POURSUIRE,  pouMuivre.  Pour. 
^{uren  qu^qucs  endroits. 

POUSSADE  ,  action  de  pousser  ou 
repousser  quelqu'un.  Ce  mot^qui  man- 


que en  français  est  souvent  employé 
dans  les  procédures  criminelles  devant 
le  magistrat  de  Yaleociennes. 

«  Après  quelques  poussades  ,  ledit 
»  Jean  donna  un  ffrand  soufflet  à  sang 
»  coulant  sur  ^eofit  Débonnaire  ^  en 
»  présence  de. .  .,2>  Information  du 
2&  février  1684. 

POUSSART,  pièce  de  charpente  qui 
lie  et  renforee  les  autres.  A  Valencien- 
nes  pochart, 

POUSSIEUX,  poussif. 

POUTÉE,  bouée  d'un  étang de 

brasserie,  ce  qui  se  dépose  au  fond  de 
la  cuve.  — Bœuf  deDO£<^ée,  celui  qu'- 
on a  encaissé  avec  oes  résidus  de  bras- 
serie. 

POTJTÉRIAtJ,  percha  qui  sert  à  sau- 
ter les  fossés  qui  coupent  les  marais. 

POXTTERNER,  mettre  bas  en  parlant 
des  jumens . 

POUTIL^  porte  charretière  d'une 
ferme.  y,potis, 

POUTRIN,  poulaiu,  du  latin  barba- 
re pulUirus  ou poledrus  ,  qui  signifie 
poulain.  On  dit  proverbialemept  :  faire 
d£:fi  pas  d*pQutnn,  {^tp^  âfi»  d^f|i«iw)ies 
inutiles,  parc^  qpe  les  cpprisf  qne  ihn( 
les  poulajins  n^  sont  d'ancune  ytMittf 
dAusrécppovÛedAffiefitvqu/s.  J^cscmIU^ 
vateifrs  donnent  le  90m  4ib  jia<s  d^  p<M4^ 
trin  à  çe(tç  espèce  d'oursin  connue  dM 
Qïlturalistes  siQPS  la  déj^opiiiqatÀon  d« 
spatangus  cor  ^nguinum»On  donnait 
le  nom  de  po{itr^  à  une  |eune  j^i^ent 
qui  n'avait  pasencc^e  pprt4r 

POUVP  ou  POVl?,  participe  du  ver- 
be pouvoir.  J'nai  "paspottvu  ou  povu^ 
Je  n'ai  pas  pu. 

POUZÏZON.  V.  paulchispn. 

POVERGENS,  pauvres  gens.  Pauvre 
s'écrit  et  se  prononce  pofe  lorqu'il  est 
isolé  ou  devant  une  voyelle  ;  cependant 
il  n'y  a  pas  de  règles  fixesj  on  dit  :  eune 
pofe  {émcj  eune  poverféme,  un  povre 
home. 

POVERMEN,  pauvrement. 

POV£|(TÉ,  pauvreté. 

POVOÏR,  V.  pouvoir,  du  lnûnposse, 
avoir  la  faculté  défaire,  ou  de  la  même 
langue  pollerCy  être  puissant.  Je  pense 
que  ces  deux  origines  sont  admissibles  , 
quoique  MM.  Noël  et  Garpentier  pen- 
chent pour  la  seconde. 


PHE  Z 

J'  p«ui ,  lé  peai ,  i  peut ,  non*  po- 
TOii) ,  «DU*  povei ,  i  pcuL'U.  J'  foyin  , 
M  pol»,  i  pntDt  ,  nom  poTf  uraea,  toui 
pocôln ,  i  pooeum'tc.  J  ai  poTQ  ,  j'  po- 
rii  on  podrùi ,  t^  poraa ,  nooi  pontu, 
ïoitt  porcz  on  nodrei ,  i  poront  ou  po- 
dronl.  J'  podni*,  etc.  PoTex ,  qn'i  peu- 


IlLuKI 


.  Ctlle  ri 


X 

foan  dfi  riempiti.  n  N'dantmoiiH  il 
»  l'cmplIoittrèt-Uiendc  jonrcldenuyt 
n  à  •crviromoun  parloatoùiljKli'aif.D 
Cent  noui-tlU,  ttûuxeiUi,.  noai.LIX. 

POVKESSE,  mendianl».  En  uuge 
ilaMlont  letiillugc)  ,  mIoi)  M.  Lorin. 

POVU ,  panic.  du  \eihr: pouoir. 

POYSSK,  pùe,  dn  (crbepocrlj' 
jraj'u*  cheni  Wh»;  cha  n'  li  p<^ue 

E' ni  eu  ne  onchr,  c^ul-à-dirc  qa'U  fait 
ch«e*  avec  Ufnucoupd'iÎMnM. 
PRÉ  ,  prn.   De  miate  en  I-orrainc. 

PRËALER  ,  ixre  an-dennt .  primer, 
■voir  )■  ■npi'éinatie.D  Lu  \iTfté9tict  <]ai 
B  donne  U  droit  à  l'jliW  d'Hamon  en 
Dfjnalilédeprévôl.dcpr^af'er  l'abbé  de 
v!ilJe»i\nProçitdes  religieux  <fllai 


Dictionnaire  a  pam  en  1611;  ill'eipli- 
qoe  arec  bciocoop  de  d  Aaila. 

FRÈME  .premier,  ^na*M.AirMi 
d'Ateanea.  V.  pttumé.  Au  pnumi, 

PRÉMODRaNT  ,  1.  de  prai.  «hi 

2ui  mourraUfrtmiier.Coùl.iitCam. 
rai,  lit.-j.arl.ii. 

FREH'^,  bœufiaU,C«»qni|i«^ 
Icnl  pini  d^licitemenl  diaent  : ^/lOat- 
k1.  Ùttéialemeat  prit  par  U  tel ,  m 
imprétnâ  detel. 

FBEMCUE ,  ioipént.  et  aBlijODCI.  Jl 
Ycrbe  prtntt.  Qu'i  vrenfAanrle  ■  IL 

PHÉND-EL ,  prend-lc.  FreoaJ», 
prtnda-le,  Imp^,  da  verbe  pjvnif. 

PRENOEUR.pTcadercMe,  echin 
celle  qoi  prend  à  bail.  Baux  dttatf- 
ntône  générait  dt  yalencitnnti.  Ct 

I  PRENTE,  prandre,  T.a.J'prai, 
l^pren*,  i  prent,iMMH  [MnloaaoaaDat 
pemoni ,  voua  perdec  on  TO^  pcnOi 
I  prtn'ie.  J*  petdâ*  on  j' pernja,  J' fa- 

I  drai  ou  \'  prendrai.  J"  prendra*.  Pku, 
pern^r  ou  perd^'.  Qu'i  prenebe.  Qnf 
p'  prenche  ,  qn^  Xi  prinche*,  qa'iprin- 
che,  qu'  nom  perdoncbe,  qa'tonipcr' 

■  déche  ,  qc'i  prencb'te. 
r'.-.!  :.in.7  ni»  rr  nr 


Il  u> 


xdtS, 


u  Itar. 


,  ,  e  l'abU! 

■  d'H.nnon  enqualii^  de  priÎTÔtdi  no- 
»  tre  Dame  a  tou)nuis  priatti  l'abbé 

■  deSnintJean.n/dïfn. 

PRiiC  AUTlOiSNKUX,  .e,  qui  prend 
\n  prjcautiona  cnnvenabiri. 
PRKCHF.UX.  V,  princheux. 
PRIiCOK  riON  ,  précaution.  Ce*! , 

manière  que  lei  mola  ic  fornienl.  Le* 
PRÉCONTIONNER  (»■).  «e  préeau- 


PRÉLASSER  (s').  Ce  mol  qui  peint 
:elle  gravité  ridicule  qu'airec- 
ains  pcnonnage*  ,  toit  en  mar- 

1  communément  atlriboé  à  no- 
itable  La  Fnnlaine;  elcepen- 
;  IrouTC  dan<  ColgraTc  donl  le 


■Ibi 


^i.  Pi<:ardie  eik  Lille  )   lei 

mp.  decc*  denx  idiome*  ae  tennlacol 

■■aoint.  I  perdoini ,   i  comiallaint, 

iltoint ,  iloint  ,u^rdoinl. 

^et  lurki  en  h«a1  du  manl  li  pjilua]|«  ir*r 


On  pourrait  multiplier  cel  eiempta. 
C'est  encore  le  langage  actnel. 

Ce  mot  ae  rapproche  beanconp  in 
langage  lîmoDtin  ^rene ,  prendre,  b« 
latin  prender». 

PRESTEMENT,  en  ce  moment,  ac- 
tuellement; iJrneopedepr^^enMnUR'- 
On  yojail  naguère  ce  mol  anr  lei  eo- 
aeignei  de  maitont  a  louer.  Chambre, 
niaiion  à  louer/irfjfefrKnf. 

PRÉTRALE,  le*  prêtre*  en  génénl 
Le  mol  j>rélrai7/<  te  prend  en  manvai- 


PRI  » 

PREDME.  prcmior.  Lai.  primas. 
Autrefois  ou  •ïtsauproisni'r. 

PHEDQDE  POUR  PREUQDE,  A 
Lille,  celle  Joculion  équivaut  à  chou 
pour  chou.  Recueil  B'-  dd  chamons 
lilloises ,  Froverbes. 

PHEUTE.  premier. Qai  (Mpteale. 
Lai.  proestà  esse.  Terme  donl  on  se 
lert  a  la  halle  au  lilé  de  TaleucienDcs  , 
noiir  appeler  ceini  dfi  porle-falx  donl 

PREUVOT ,  pr^ïot.  Ou  dit  B»»i 
prufot.  Lat.  prœposïlus. 

PHÉVISaNT  (éle),  regnfder  Je  forl 


n  d^peiucr  en  mperduil 


i.eirei 


PRI  ESSER  i  prier,  ordonner,  enjoin- 
dre, if^g/ameni  lie  Valeni.iennes. 

PRIEUX ,  eeluL  qui  prie.  Prieur  d'u- 
ne conimnnuulr<  religieuse.  Celui  qui 
porte  les  billets  d'iuvilolion  aui  enier- 
remens.  \,a\,.prior. 

PRIGEON,  s,  m.  prison.  Prononcia- 
tipa  du  peuple  de  Lille  et  des  environs; 
d'où  il  {ail  pri^onier.  11  ira  ^o pri- 
geon,  Lb  même  chose  dans  le  Jura. 
Celle  prononciBlion  nous  ramène  nu 
prigione  des  italiens  ;  espagnol  pri- 
gion  .  cl  prisionero'^ur  prùonnier. 

PRIMO  D'AROHD  ,  pi-ernivrem^nt. 
LiKUl ion  lij bride  ,  latine  et  francise. 

PRIM'SEL.V.  prem'wl.  «  Une  grao- 


B  de  lelle 


■epom 


faire  tes 


d.fou, 


en%%'. 
PBINCHELET  onPRlNCHELLE, 

bluel.  Cenlaurea  cyanus.  An'ondiss. 

PRINCHER  ,  prêcher.  Vféle  con.e  i 
piinche  ben  !  Lai, pra-di cure. 

PRlSCHEtrX,  prSclieur.  prédica- 
teur. On  le  dit  principale  m  enl  d  Mons. 

PalHCHEU^c ,  banneton.  Parce  que, 
lorsqu'on  le  lient  par  l'abdomen  la 
poiute  UiiéE  dans  la  terre  glaise  ,  Is  tête 
en  l'air,  il  semble  imiter  les  gestes  d'un 
{irMicaUur. 

PRIS  ,  caillé.  Du  tuil  nrU  ,  do  lait 
caille'. 

PRISÉE  ,  valeur,  esli.nalion.V./'rt- 

PRISER  ,  prendre  du  labac  en  pou- 


PIUSEHIE ,  a 

lion  de  priser,  d'<;ïï- 

hier ,  évalualion 

Coûlume  dé  Cam- 

brai,an.  i8,(/> 

PRiSEaiE.olKce 

,  charge  de  prlseur  , 

d'évulualeur. 

fl  Ou  ll.il  .avo 

■  qu'en  verlu  dcsdiu 

»  octrois.. -on  «xposeàferme,  à  cry 

u  et  par  retour» 

,  pour  le    ferme  de 

::srM,r 

»  font  en  celte  V 

des  offii.es    de  p 
1733. 

PRISERÎE,  p 

riseria  du  an  a-ril 

du  prix  des  grain 

de  1)  récolle  ,  pour 

fiier  le  prix  des  fc 

rmBB"-  telle  opérs- 

lion  se  f  .il  cl.«qu 

année  i  Valeneien- 

nés  .    snr  le  relev 

ë  du   prix  des  grains 

venduiàla  halle  , 

quinze  joura  avant  et 

quinze  jour»  «prés 

lu  Saint-André  j  [es 

prit  communs  s 

rveitt  de  règle  pour 

PRISETJX,  preneur  de  labac.  Em- 
plajÉ  d'une  manière  absolue  :  ili'^st 
uapriseax. 

PHISIE,    prisile.  Prononciation  des 


PRISIË,  prisé,  estimé. 

PRISIER,  priser, estimer, metlreà 
avalrur.-fairecasde... 

PRISSE,  prise.  Frisss  d'  ioutac- ; 
irisse  d'habit  j  Vpnsse  d'enue  yile. 

PROCDRE,  procuration.  J'  ti  ai 
ionné  m' procure  ,  i  d'à  abusié. 

PROCENSION,  procession. 

PRODE,  farce,  plaisanterie  grave- 


leuse. «  11  ni 


;s;.™ 


PBODER,  conter  des  y)  «iAj. 

PIIOFICIAT.  Moi  latio  admis, 
te  style  familier,  pour  dire  grand 
YOHs  fasse.  D'onnsafte  assez  séniîrt 

PROFIT',  1 


le  de  bobèche 
cberlesbout^. 
pnur  achever  de  les  coni 


dellc,  pnur  ache' 

Binet-OnaBop  ,  ,...„. 

profit  mengeùt  ses  dogls  ;  pour  dire  que 
quelqu'un  y  regarde  de  trop  prâ-  On 


•lU  f]u'un  liommc  vit  ni  V profil,  lon- 
qOB  w  >ie  no  lirnl  plus  qu'a  un  Ul. 

PROFIT AM*.  qui  (trofile  ,  ijai  np- 
poric  l«^a,Kmi|>.  «  t«  ni^njg*™  trouve 
n  If.  liariïOli  plus  j/ntfilana  que  Ici 
j>  arlichauli.D Vor.iluM.Qaivy. 

raOFITEROLK.  C'«l  cr  que  nou» 
Domiuoili  plui  ballillicllcnicul  toube  , 
da  flamaDJ  koei  ,  ipii  w  |ir<inoiice  (le 

PBUISME,  proclxin  ,  pr»  punnl. 
Lal.pnifirnuJ,  o^nM.  l.'liL'nlier  le 
plu.  prn. 

PJIUMENEDSSE 
loilcltei  feinii]ec|ni/>nin)(-n«  <lr>  inai^ 

maïtoni  pour  l«  vcndru. 

liROMblOL,  pire  de  l'aïeul,  Coû- 
tames  d'Onhiei  manutcritet,  p.  laCi 
a  \u^  degré rÊttn\iaul,\epromeul 
»  ti  \a  prumeiile,  il  eit  le  pcre  ' 
n  ruyrurel  h  mcre  deVayenlIe.  u 

PROMTECX,  prameiwur.  CI.' 

geolei 


370 


1   qm  I 


nri^iir*" 


nîr.  On  Imave  dai»  la  Grammaire  la- 
tlne-françaUe  de  Caaciu»  ,  donn< 
de  bona  dits, 

PItONE  ou  PRAUNE ,  prune ,  j» 
iirnii.   On  dit  de  quelqu'un  qui  n 


it  blau 


Un' 


prune.  On  dit  cncofe  nu  ligure  : 
B  «ui  point  iciij  pou  dda  ^rtli 
C'eal-â-diro ,  pour  rien.»  Quand  i  s'y 
n  met  clianW  point  pou  detj)ridRn.u 
Pour  dire  que  lanqu'il  te  mcl  à  l'ou- 
vrage ce  n  e>l  piu  pour  peu  de  cho«e  , 
qu'il  en  fait  Ixiaucoup.  t,t  d'un  inoalia- 
ble,ili£^drott'  gardio  et  ktprârtts. 

PoûlTEiCODpdeiIeuE  corpi  qui  ^ta- 
treelioqoent ,  comme  l«  liilici  d'an 
billard.  J' li  ai  docié  eune  hone pràne. 

PRONE  DE  CHÉMENTIliRE ,  pru- 
ne de  cimeticre.  Espèce  de  prune  ron- 
de,verte, qui  devient  i«une,  grasie  et 
fade  en  inf>n«ant  ;  elle  reEKmLle  i  la 
reine  ctaudc.  On  lui  donne  le  nom  de 
prâne  d'  cb^menli^re  ,  à  cuute  de  la 
couleur. 

PRO.\ES  ,  leiticulea. 

PRONIER,  prunier.  Lai,  prunus. 
Ondilaulïgurfd'unlinaimequi  a  i<I^ 
fort  fldwint!  aux  fïmtiiea  :  Il  as'cuél' 


PTI 

En  qaciqoei  endroiti  oi 


PROUFIT.proEi. 

PROOFITER,  profiler.  C'e.l  IW 


,  la 


Bourguignon  aprouue. 
PROOTE  ,  pet.  OnofnaIapi<«.Pniu- 

"■inl  le  Bote  d'avaler  quelque  polion 
di^^^ablc. 

P[^OVE^CE  ,  pervenche.  L»t.  na- 

Se  trouve  dans  le*  Semèdet  manus- 
vtili  de  Simon  Iiebaucq, 

PROVtN  ,  marcotte  d'cciRcl.  Faire 
de»  provins.  Ce  lermc  est  au»!  eni- 
ployi!  pluig'nifniIrBieat  pour  bouture, 
inarcotle.  Boiile  le  donne  comme  ^Uol 

[ou»  le*  Dictionnaires  après  Sidwiii 
quia  paru  en  lâSl,  Monet,  Nicod  et 
aulm.cequi  m'avait  empfcluï  de  li 

placer  dam  les  prier!denlM  ëdilioaadi 
mon  oQïFAge  ;  cependant 
qu'à  l'uiige  du  peuple.  C 
provigner,  Rouchiprocê 

PIlUÉf  E ,   preuve.  On    a  un  peu 
'•—"-'--"--■-     '>fe,^-e>tdulU 
rdie  on  dit  jinta- 

cKefdu  nugittrol 

m.  \^t  mol  t'ettiiraildi 

beaucoup  de  mani ères .i'reu col  ,pmi- 

vosl ,  proui/ott  ,etc.  Il  y  a  dej^iniUu 

qui  portent  ce  nom  ainai  dilI&fiuBieal 

orlhograpbie.  J'raepositas, 

PRDVOTÉ.pr^ïou;. 

PSIR  ,  TEsser,  On   diaoit   aulreii» 

PIÊR,   pi!ler.   All^niiun  du  &ii>- 

PTETE.peul-élre.  ÂltéralioD. 
PTIOT.  piioïc,  petit,  paiite.  a 


.id^génerd.l 

PRCVOT,  p 


dec( 


».Ce 


ctequiutuquc  di;  pn^fi^rence  ka  som- 
Itéi  IcDiIres  des  ve^iilauiE. 
PDCHI-TIE,  outviev  qui  euce  Wi 


l'DCHOT  ,    puiiarl.  —  pelil    ptiila 

inini?  M  s'en  tiDuie  danslcrt  cma  [tnur 

lavidiT.  l^atoi!) 


de  Mnubeuge. 

PUIR,  puer, 
pul'ra.  Té  pu» 


lie»  mniiiêrei 
:1ie.  Pair  esl 


a  au  bord  u'aa 
UT  naeriïiiro' 


PDISAGE,  en. 
He  loug  d'une  riïièr. 

PUISd.RD,apptni: 

PDISCH'QUÉ.ruùciuH. 
PUISER,  fnir^niMHanl  d'ail  ïi 

[ui  luisse  échapper  lu  liquide  qu'il  co 
mt  ;  de  lonlieiï  quiprcnnenl  feau. 
PUISÉTE,  eipicfde  saoniuUli!  ai 
quel  lïB  pérhïuri  retircuL  le  poist 
ilikl. 

PuTSÈTE ,  lac  da  gaie  iervaiil  a  élu 
cr  aux  papiUons.  Cm  puiséUs  sr 
irm^  d'un  manche  Tiius  nu  moi 
ong.  Co  nmfïientdece  qu'on  se  i. 
le  iipuhéte  foar puiser  le  poisson. 
PCISIER,  puÎMr.  Va-l-.:npiih 


PDLCRA  ,  jaeiolhe  ,  fieor  du  jardin, 

tfyacinthas  orienlalis.   J'ai    plonlé 

loapukraa.  Aiminommée  paii«i{u'- 

'•iV^  Irouvtie  belle  pur  ncellitife. 

PtIN,   pcpmme.  Je  penic  qu'il  faut 

«m,lfl  nom^e  IWV  ilant 

'.  On  dit  dit  dea^um'  po'rct. 

rance  ,  à  Lille  ,  f»l  uno  poin.- 


p.  Parge 


guB  I  celle  (lu  lili  ui ,  je  pviuc,  la  plui 
ftiiidc. 

PuVjuse  ,   lîlle  pnliliqae.  C'ut    ut 

PDBAJN.  V.  purin. 
PDBCAQB  ,  boDtdainc.  Rhamnui 
frangala. 

PCnCHE  ,  poLion 

PORÉSIE,  pleuré 

PUllÉTE  (ile  m),  *iff  vêtue  d'mi 
dmpleronct,  d'unirul  ju[wn  ,  el  a- 
vdr  In  hr»  uni.  En  nuge  dam  1» 
village)  du  Soiuonnaia  ,  dit  M.  I^rïn. 
RoïilF  If  rend  parvint  de  nudîlj,  fur 
être.  Cela  me  paraU  lire  d'an  peu  loiu. 
On  dllqn'un  houimeeiti-n/iur^fetort- 
qa'il  a  mil  babil  baa  \  il  n'ctl  pai  nu 

PuKfcTE,  urine  du  beiliaux  re^ne 
dani  atx^ariire. 

PUEGE,  potion  pnrgaliie.  J'irai 
quer  rune  fittchi  oapargc  i  l'apaiï- 

PuBOe,  jufliGcation.  Purgcd'hjpo- 
ihÈque ,  purge  d'homicide. 

PURIAD  ,  ..  m.   <irinede»lK«li»i.« 


reujji,  à  CD  Die  do  la  coulear.  Jlo4]ue- 
forl  écrit  patiau  ,  d'uprâ  la  Roman 
de  la  Roit,  doul  il  cite  cet  ver*  : 


Roqu 

fort  rend 

leri'f: 

ramier  1 

je  ne  pe 

::z.z 

leienidu 

înol.  P 

pnow;/ 

pullau 

•igniGe  do 

c  oaupua 

nle.Jer.. 

en  paMan 

e«cki&r'i 

duR'om 

anJeUR 

K,  idnio 

n  de  Len- 

glMDu 

a  6700 

reinoy.ou 

ataulédi 

veii  G5g5 

que'dan 

l<  GloaMire  on  ûe 

pa.l«n,o 

spuliau 

,  polies. 

„,  enbng«.e. 
de  l'ciplique 


a  PUR 

■■OUI  en  tend  ooi  pRrpuUe.V.e 

JS nfangerita ,  toulea  les  DnliiietdH 
chambiet,  r^ulial  du  balayage  ,  d» 
rour«  ,  etc.  humectées  par  nn  liquide 
,quelcoaque  ;  aue  les  vers  tMés  tt  \na- 
tent  itn  691$  et  iraïvani ,  avec  cri- 
quet dUKreaceB  ;  Ira  voici  .- 

Q«-end«p/:od«lloulMeipMl, 

Lui  vtTi  de  floquerorl  aont  camine 
cr-ui  de  l'édiiion  de  M.  JAé<m,ym 
eSgo,  dan*  le  Glouoire  de  lamelle  11 
anra  pria  l'inlerprélation  Tiiniier.  M. 
Menn  ,  dont  l'euctitode  «l  eDBnne, 


FCRIN,  grande  quantité.  I  n'd*;) 
ïena-l-U]îeBncDap?Cli'^l  loulfu- 
DuuJi  (t  humait)  •inirix'iniiontniii 

FUR15IE  ,  pleur^iie.  En  LorrairK 
plurèsie.  On  dit  jpariiîe  en  RoudJ, 
eotoiue  en  Fritnche-ComKt ,  en  Bu- 
Liniouiio  et  à  Lyon.  V.jiariiU ,  M- 
ire  prononciation  du  mot. 

FUBMONTOIER ,  renceDlni,dlE- 

u  A  jBut  pour  104  benoraaldeR- 
D  nienugi»  ,  pria  en  pluieun  linu  lo 

»  compte  de  lediïte  cauchie  qiK  pun 
u  /lurmon'otVrlenouvetle,  pMn  jiDi 
u  mener  noor  etpondre  nA:emire  n- 
B  tnit  oadiet  lien  ,  i  o  déniera  le-lwi' 
1)  nel  »  Compte  A  la  vHta  it  To- 
lencitnnes  pour  1443.  Pcut-élre  for- 
mé dei  mot  pour  cl  monter,  pour  n- 


PCRO,  nuroir  ou  pnréle,  van  * 
uivreou  de  fer  blanc  ,  mémcde  tciTt 
luiic  et  vemisj^e  ,  percé  At  peliulnmi 
>aur  pauer  la  parée.  Je  remarqanii 


QUA 

IX  qu'on  enlève  la  peau  dît  iiîfunici 
qu'on  réduit  CD  purée. 

PDROIH ,  peau  perrét  de  Irou»  poui 
nellojCT  le.  grains. 

FUS,  pins.  Les  Ilnali>!piT>nonre, 

tant  il  y  a  quelque»  eiccptioni'.  On  dii 
forl  bien  :  I  o'  dV  a  cor  pua'  que  j'en 
dis.  I  d'aeor/)u  d'  vingi,  BiMirguignnn 
pu  et  gilleOTapuc  coinme  à  Valeucieii- 


375 


QUA 


Ptrriiulerjec 


Bail  I  Le  t 


PtlTAIWE ,  toureuse  ,  fille  de  mau 
vaise  ïie    Afereirij.  De  l'ilalieo /■al 

tifs  à  ce  lerme  ,  ^ae  l'Iiorneiir  de  l'ori 
gioe  peut  bien  lui  en  être  attribué;  pnui 
tant  it  pourrait  venir  dn  latin  patere 

deur  inCecie  qu'eibalenl  ces  crifalui'ïj 

n..».!.: .:i   a<„  :_é.. j.j  ^,., 


PUTIÎE  ,  dép&l  qui  «e  fait  ilans  lei 
PUTEHIE,  ordure  dfiëgoftti,  de- 


le  cat  où  k  5  devait  «e  pronoiicei 
dans  le  mol  cuire;  la  langm 
l'emploie  ou  dalifeui.  On  Mie. 
trefoii  du  k  dam  I»  aucieni  mu 
qui  sont  rempli»  de  ke,  ki,  po 
qu' 


.r^ue, 


QUACHOÎRE  ,  ..  f.  morceau  de  fi- 
celle qu'on  place  au  lioui  du  fouet. 
Ceui  qui  parient  bien  disent  chaiioi- 
re.  On  dit  .luui  écachoire,  et  par  apb*. 
rése  cachoire  on  quauhoire.  M.  Lorin 
pense  que  le  mot  ecl  picard,  du  verbe 
gjiacher,   pronoocialion    picarde  du 


que 


>me"lnFlai.drrr''ie 
■erbe  encacher,  qui 


ieodeu 


PUTIAD,  eau  puante.  V.purian. 

PUXrER ,   terme   injurieui.  a  Le- 

n  quel  il  a  divei'ses  Tois  ouy  appeler 

»  dlïeiBP«    menncei.  »    Infûrmalion 

du  ajaillel  1664. 
PDTOT,p!uiot. 
PZANT,  pnrtiiipe  du  verbe 
PZER ,  qnl  a  du  poida.    Il    est  pu 

jiaflnl  qu'il.' vaut, 

Q- 

Q.  Celte  lettre ,  si  peu  employée  , 
m^niG  dans  les  langues  qui  s'en  servent 
le  plus,  pourrait  être  snpprïm^  sansin- 
Snient.  J Vi  i\.i  (entd  de  le  Cire  et 


Tuplae 


QUADRDPLIQime,  quatrième  r^ 
plique. 

n  Escrii  des  quadraplîaues  des  dë- 
"  fcndrurs  .  e»I,ibé  te  7  mai  [1717).  » 
Inventaire dea pièces  de procidure. 

qCAHlÉBE  ou  CAIÉBE.  cbaise.De 
catlitdra,  OitLogrnphiés  CaUre  ou 
-SToïej-e,  ces  raoU  approcheraient  plus 

_  QOAHCE?  quand  est-ce? Sorte d'el- 
lipseasstz  fréquente  dans  le  OEitois  qui 
cEercbe  toujours  Â  abréger.  Quance  lé 
m'pairai?  Quand  me  pairaa-lu?  Tro» 
joura  «près  jnnié». 

QDAQOETOIRE.  V.  caqueloire. 

9UARANTAIÏS  ,  giroflée    auTiuelle 

^ui  fleurît  dans  les  quarante   Jours  de 

levée  de  la  gi'aine  ,  d'où  son  nom. 

iste  dit  ;  petite  giroflée,  eequin'ini- 

lil  pas  assez.  Du  IbIÎd  ^UTi^g-i/ifa. 


Ici  ce  mot  est  employé  au  figuré. 
QCARTÉLÉTE  ou  QDAR TELLE. 

lelil  baril  dans  lequel  on  enrerniG  le 
nvnn  liquide  puur  le  vendre. 

QnARTELOT.petitbaritconlensnl 
'inl«  de  Pa"L!°""^  '  '  ™""'"'  '""'" 

QUARTERON  ou  QDAHTRON. 
liions,  alloni,  i  n'I'aut  point  tant  d' 


r.71 


QKE 


ralnn  Krnil  (iipcrUue. 

QDABTIEB,   a|tparlfiocol ,  pni-lif 
il'unc  iiioUon   rampnci't  ât  platitun 


SUimrdelamain  ^(endncde^uisleboul 
n  ponce  jusqu'à  l'rxli-JmiK'  du  jiclil 
doigl.  Jncr  au  quartier  i  l'utleiute. 
Jouer  â  Trappcr  une  boule  conltv  une 
.iiitre,  on  ■  l'approclier  coulre  celle  de 
lu  partie  aàyme  de  manière  n  placer  la 
tienne  â  la  longueur  d'un  empan. 
QUASIMEN,  prMquc.Lemimequf 


•  lei 


ogrn- 
III  proïer- 


£v 


luasimanl. 

QUATE,  quatre,  latin  guater,  dont 
le  aurait  u'hI  qu'une  m^tillièie  ,  et 
le  roncLî  une  apocope.  E(e  lorehéeo- 
mequate  •ont.  Être  mal  mil, mal  Or- 
rang"^,  habillé  avec  peu  de  gofil.PlBclie 
pnnrguiilselmi  fout  chonqne,  dc'ran- 
gez-TODi  que  jcpaue.  Sn  Vcoà'quatre 

QOATEGHIFE ,  piège  ponr  prendre 


I 


iiccrochds  par  dei 


laillea. 


place  une  planche  chargi!e  de  poidi 
Inndii  que  le  transTenial  accrachj  ai 
diagonni,  porte  une  amorce  âson  eilrJ 
loitrf.  Boisle  admet  juaire  de  c/ti^re 
-   '     explication  quepiège  fuit  Cl 


>ndc 


4- 

QUATELOT,  itoehei,  rduo 
plmieurs  fniili  lur  le  même  pédo 
Il   Va  qutiltliil  de  iioiieltei,  dr 


^  Qi:ATIiilH;MI::,qii,iIriéme.  ChVil 

QUAri:Hl.Ah<,H  [■:,  bnliillntdc  , 
mot  pkunl,  mkiii  M.  Lniïii ,  boïarde 
lomiiic  sltlle  aviiil  (ju.i lie  langue».  A 


QUATEBFIÉCHU.  lëinrd.  Lac^rla 
agiiU,  Lin.  Au  fignr^  enfant  vif  et  re- 
m  liant ,  qni  tari  ic  d<!Jèadre  quand  on 

lexanl.  A  Haubcuge,  on  dit  quatre 
pifrrei. 

ODATEBTEMS ,  quatre  lem»,  iomi 
de  jeune  cl  d'aliatinence. 

ODATERVINGT,  qualrevingt. 

OUATOBZ  AINE ,  nombre  de  qna- 


QUATOSSIAU,  Liitlirnieluent  jua- 
re  os.  On  donne  ce  nom  à  quelqu'un 
imeald'nne  lell*  maigreur   qu'il  ii'i 


elle  maigreur   qu'xl  iii 
r  le»  os,  quia  l'air  d'un 


QUATEAIKE,  nombre  de  <p.i 
Se  dit  aussi  eu  Lorraine  j'en  veut  i 
quatraint. 

QDAYER,  cahier.  C'ei      ' 


u  ?  qu'ei 

Que.  F 


nt  dani  les  auclent  jcnudu 


«  quel 


Nom 


irrogalive,  qooi? 
m  en  «ri  pour  laire  r^éler,  «nrloul 
Mnni.  Du  ptrsan  iteA,  qai?  AMoni 
iditti.'DdtJ?  dequoi? 
QUÉCHE  on   QOOICHE,  coicbf. 
□m  que  l'on  donne  pn  Lorraine  k  duc 
,péee  de  prune  que   uou*    uoismon! 
runEffa/fe^eâ  ValenciennniQuul- 
ie  en  allemand  tnlgaice. 
QDËHIÈRE,  chaiu. 
QoËHiËasdin^e,  latrÎDC. 
QiTÈBIÉaE  prilchoire  ,  chaire  de  pr^ 

QUÉaiR  ou  QUÉIR  ,  tomber,  l»t, 
caaere,  espagnol  caer. 

J'qui,  t^  qués,  1  quel,  nous  quéhoal. 
vont  quéhi<< ,  I  qaé'le.  J'quéliûi ,  té 
qui<bnl,  il  quilliôt,  noua  quéhienniei  (<- 
nusilë)  vous  quéhiolca,  i  québieuni'l^^ 
J'ai  qu^hn.  J  quéraï ,  vout  qudrez  ,  i 
qnéra.  Noua  qn^rona  ,  etc.  J'qnérôft  , 
Idqujroi,  i  quérôl ,  nont  quércùmei , 
vous  qai!rote>  <  i  qudrùl'te.  Qui»,  qui 
qu^cfic,  qui^iona ,  qudiex ,  qui  quéchle. 
Qai  j'quéclie,  elc.  Qu'nousquéclie.qu' 
voua  qudchea,  qa'i  quécb'lc.  Qu^hu. 

On  dil  de  quelqu'un  qui  s'est  jeié  par 
lerie,  i  n'qaéra  point  d  pm  haut. 


QUE 


QUE 


QUEMANDEMÉN,  commandoniEii 

Qa'mand"  mén. 
QDEMANDER,  commanclrr, 
QOEMANDtUX  ,  celui  qnl  don 

mande. 
QUÉMANTE,  g.  r.  commande,   m 

vrage  i\e  conimanJe.  Cha  est  d'ju 

QDÉMÉNÉE,  cliBmlDi<e.  Lai.  corn 
nus.  On  dit  caminic  pn  Ficardie.Pcl 
ètie  caminue  vlent-ll  de  l'alleniai 
tamin,  qui  signifie  la  même  clios 
Virgile  emploi.  --  '    "    '" 


■ill^cui 


rir<  ti<4i  pur  Ifi.OitnrilU 

o  Sail  de  la  part  desJiU  de  Vnlen- 
n  cietiQeïdoreanaventpnlteTilcou  nou- 
a  vrlansiiçu^nnejdevîn.  niUgf«- 
menl  de  \iià.,\.qatnne, 

QnÉNÉ,  qiii<niau,  conducteur  m 
plnmli  quÏK  pince  entre  deux  toitB  pour 
conduire  l'eau  illsqu'à  la  eoulilirc.  V. 
kéné. 

QU^:NEÇ0N.  V.  qaèn-son. 

QUEINELLE,  Inulftlu  allongrc  Tuile 


QDÉMENNIATI,  On  li 
dans  unethanBOD  lourquo 
les  eflcu  que  Ton  donne  â 
mariée  pour  se  nietlre  en 
parait  «igniEeriritnKiUere 


cl  il»  iaaUei. 

Bmin.  Picard  camia.. 
(Mgoire  d'Esiignj    dérive 
crée  kamittein,  Sirefaligai 
lepéreLidibe  le  tire  du  laiin  semita, 
tenlier,  chemin  dlroit.Doni  le  Cambriî- 

parlie  de  la  France ,  ayant  de  la  pra- 

eelui  quimange  en  marchant,  i  mi ncAe 
^quémin. 

QCÉMISÉTE,  ehemifielle. 

QUÉMISSE  ,  chemise.  De  tnfme  en 
Normandie.  Lat.  barbare  vamisia. 


yrt 


lÉHE,  chine.  Çuereuj. 

QoEmi,  B.  f.  Voie  en  cnivr 

reud^lsurluit  la  tUIc  ,  c 
ent  an  bras  par  uns  nnie. 


e.devi 


:e  blanche 


irnpi 


iédil;ilcs 


plojë  gdiiéraletnenl , 

les  cuisiniers  français.  Dn  plat  à'què- 

aelles,  an  pâté  d'quénelles. 

QCIiNÉT,  chenet.  V.  kÉnÉ. 

QiTENET.  y.  kinê.  «Pour  aïojr  fomii 

11  Tescalïer  de  la  prison,  u   Mémoire 
du  couvreur,  176G. 

QUÉKliTE,  V.fanifi 
Vaicnciennes,  pinte  de  P 

'  ce  mol  par/eune  cannt: ,  11  auruii 
iolir  qae  c'est  nn  diminutif  de  qui- 
a  quenne  qu'il  rend  par  n  mesure, 


de 


ai  qu'il  nplîiiu 
elt?.  bobine,  f 


quen 


il  qaènile 
illle.oIU 


QCKHEULE.  « 

»  d'zitloujKiâdétoiilier 
C'c»t-B-dire  ;  il  est  ihiniuiiE  muuv^iK 
situation;  il  n  beniuonpile  mniivaiees 
aSiinrt  â  ijéniéier,  à  dcloircir. 

o  Diert  sçait  ip»  risées  el  jojeusfi»  de- 
»  lises qn'ils  eurent  Odlrc  euli  deux, 
u  et  lu  goBgr  en  ce  lieu  nroit  des  estou- 
0  peseaw  yue^ln7/equeï«lilel»çB- 
»  voit  très-bien.»  Cent  nauvelle  nou- 
velles nouv.  XXXIII. 

QDENEDS  ,    chan-vTO.  «  Item  que 
Uudil  atyl  (des  bourocheTB)  pol- 


it fait 


m  lu 


I 

I 

I 

I 


de  itimon  Lebourq ,  Régltnitnl  de. 
boaraihfn  de  i533. 

QUÉMEVICHE.  V.  Lifnt.lcKi^. 

QtlÉNtAU,  ehètxtaa  ,  jeune  thiae 

V.  tjBtfé. 

QDLvNIOLE.  V.  /ciniole.  D:.»!  I. 
d<'partemcnldelaMiTurt!ie,c«gAleiui 
K  naraiaenl  càgnii  i  ilif  ont  U  mSiui 
figure  qu'û  Valcnclenn»  er  k  ilonnrn 

QDESIQUE,  banque,  loliiTle.  Pelili 
lioult  de  terre  ruilc 
QUENNE.Vtfcnne.FurelJèren'rt- 


Que, 


(eBaraaitgni' 

>  lignine,  <}il' 


J'aÎ  rapporté  c«  vers  an  moiplan- 
qutr,  el  je  ne  penie  pas  qu'ïli  luIiUent 
|H)ur  démoDlrer  la  lignification  de 
çiftfnn«ponr  canard;  nn  ne  làk  p» 
j'Ionquer  de*  canarda,  parce  qa'ila 
Jî^unguen*  bien  aaoï  qu'on  lei  J  eoga- 
gi!  ;  tnaiion^i'an^us  ■«■  poti,iei  cun- 
nelles,  pour  Jei  netlojrer  à  eanie  du  di- 
manche, jour  de  vente  de  bîcre. 

9UENNE:BniSSE,IiomdonndâLII- 

QOENNEBirriN,  ouvrage  de  vanne- 
rie. C'«I  une  Htrtt  de  grand  panier  eu 
osier,  ventro  ,  avec  une  anie.  Il  signi- 
fiait autrefois  calLËcr^calepinj  carnet. 


nie  quennebutin  est  ui 


.170  QUE 

Q[jEN^DÉES,raciaa 


QDÉNO,  Quetno^r,  petite  vUle.  la 
miïserona  dn  ÇuiniS,  lea  tnoiDeantdu 
Que>nDj,Kibri(]uet  donné  aux  lubiims 
de  cette  pdîte  ville,  bàlie  au  milim 
d'une  c/JnaU. 

QDËNOIE,  chênaie,  lieu  planicde 
cbfart.  Qaercelum. 

QDÉNON.cinon. 

QUÉNOTE,>.r.,mot  enfantinpour 
diredcnt-  Voi  avez  bobo  à  vo«  quinnUs 

fronçaiidela  Nérite  laigoante,  nen'ld 
peloronta ,  ce   qui  fait  croire  qnc  ce 

QUENOULIEDX,  qui  examioe  toit 
dinii  te  plui  petit  datait ,-  minulieni. 

QUEIVSON,  atsaoa  defonuiine,  Si- 
aymbriam  natturiium. 

QuEE^soH,  marODle,  camomille  piuD- 
le.  AnthcmUcûtula.Oa  nomme  celle 
plante  ^u en' jon  (caleçon]  à  caïue  deia 

QuEir'aos,  caleçon. 
OrÈQUE.quelqae. 
QUÉQDEFOS  ,    quelqoefoîi.  Cem 

qui  ont  la  prétention  de  parler  correc- 
tement te  fiiinçBÎa  et  qui  le  parlent  fort 
mal  di»nt  qait'foh. 

QDÉQ[JET'AS7qu'a*-ti.? 

QDÉQCÉTE  ,  partie  naturelle  d« 
petits  garçon». 

QOIÎQD'UK,  qucIqu'no.On  dît  aut- 

quiquezun,  mais,  c'est  quand  on 
lèctedc  parler  cnrreetenienl. 

Qufeîu'ua.  On  dit  proverbialemenl  : 
l'j  a  pas  à'quéqu'un  pour  dii-e  qu'il 


argent. 


QUER  ,  cbercliET.  I  but  aler  izuer  1 

i^decin. 
QuER,  car. 


QUE 


QUE 


de  Bonav.  des  Perrie 
a  Hl  lans  cela  je  l'en: 
H  c'csl  le  plas  grand   c 


1  les  signiCca 


QUÉRÉE,  cliarrel^e. 

QDËRÉLE,  qoerflle.  Quérèle  à' 
guriilis'rBCCDnimoU  ilVcuelle. 

QCÉHELE,  gi'anilereconipoBd ,  grès 
île*  houillères.  Prononcez  cu-d-nf/e.  A 
Manaon  nomme  celle  pierre  iiciri^rc, 

QUERELLÉ,  garm,  orm!.  «Avec  ce 
»  uoe  bmirstde  ïelouradefemme  oue- 
»  nr^/éed-orai>dc«)>e,avecDnehoi>p- 
»  pe  au  deMOi.  s  Charte  des  Mer- 


QUÉBÉTE.! 


â  »'inquii?lerde  faire  un  cl 

QUËBIN.cndroil  où 

QUKHRE.V.  Aer*e. 
QtJEBKER.  V.  kerker. 
QTJERNATE.V.  Çuer; 
QUEBHÉ,  fendu,  creVBi 
QUEENOTE,  fenle,  cri 
QDERPIN,  CrepLn,  noi 
QDERPIR,  crépir. 


QOERRE.  cherclier  ,  i 
qutenre.  M'est  d'nsaçe 
Aller  qaerre,  3'emploie  a 


U\i 

de 

l'empercu 

'  cull    n 

i;i 

parly   des 

baronj  po 

lier 

'U^n*. 

0  Chron. 

ch 

Bachon. 

-m- 

QDERSIOKÉRE,  «mnonète.  Scor- 
zonera  hispanica.  ALyoooa  dit  cor- 

QUERSON.crtMon.  Querson  A'ha- 
laine.  Sisymbruni  nastiirtium.Ouer- 
Jond'OrldanB,  cresson  alénoû.    Zepi- 

QUERTAIN,  QCERTIN,  panier 
d'osier  à  anse.  V.  kertain. 

QDERTENÉE,  plein  un  panier, 
plein  un  queriain. 

QDERTIEN,  ehreïien.La  garde  cou- 
clie,  en  parlaull'fnfaotau  baplJme,  dtl 
à  l'acioHcliée.  J'emmène  un  pajen  ,  j" 
rapporterai  un  qaertîcn.  Celte  formnle 
est  d'obi iga lion. 

QUERTIliNETÉ,  chréiienld. 

QOERTIER,  charger.  Querlier  fidnt , 
ctinrger  du  fumier     '"   "    


irtes 


I  le 


QDERTON.V.  ierton, coodnciem 
de  chariot. 

QuERTOH  ,  crelon  ,  résidu  de  la  fonli 
du  sain-donx. 

QDERVÉ,iTi-ogne.CIi'eslon  quercè 


si  quervi  come  chenl  mile  hi 
Bl  LTre  au  Buperlatlf. 

QUERTÉR,  crever, 

QUFJIVORE,  eieïL 


,rhag 


ne,  gerçure  de  la 
chêne,  chfnean. 


QUESNEAD,  pi 
On  dit  pinssouventçuen 
QCÉTE,  quelqne.Çrie 

Ïnechose;(fu^fslôa,<)De!qnelbiB.  Il^a 
es  perfonnci  qui    crotent  parler  bien 


is.llva 


I 
I 


QUE  Si 

pnrFDWDl  i-o  dùant  quitijoit;  \.'r%\ 
une  loonlc  (auw.  Kicn  n'nl  plin  rùible 
que  )ear  cnlf  inncnl  a  m  ^tnl. 

QU&TE  ?  qoVit-te  mie.  i}uht  tbiii 
cli«?qo=ï*al-ladirî7  Peal-il  re  wra  il- 
il  inipDi  d'te'ire  quk  «'  *roi  din:  ? 

QDKTI,  fOHiil.  Çuifi  «t  »n  mnl 
rmplof  <<p«r1ctbcau>  parlcnnct  par  Ira 
nisrcliaodt.  a  Fourni  iro»  auopi    no 

OChTOUT!  iBlrrirclioo.mmLlen! 
Eli  1  qailout  l'pinon  !  Oh!  wiubic^n  &t 
iHiïuon  \  OD  Mutemtnt  :  qqc  de  poison! 

QCÉTPARTE,  quelque  pari,  en  cer- 

QUÉTRON,  ».  m.  .«rgeon.  A  Hccn™ 

QUESTCHE,wrtedepmne,Ccinol 
cslallnuand.  V.  hatstchef:\  quiche. 
QOEH,  quel.  Eo  ntage  da  d>  IrJnra 
Qded,  participe  duveilie  keutt,  cou- 

QD  En,  lombrf,  parlic.  paH^  du  ver- 
be quiir  aa  quèhir. 

QDEDCHE,  quent,  pierre  à  aiguiser 
V.  keache  et  kutch*.  M.  Lorin  cinil  ce 

renu''À  Lilie.on  dll  d«jueurA«de 
^ai'n  ctiplce  jHiDr  Indiquer  dcilraO' 

QUEDDEFI  ou  QCETEFl.  «.  m.  . 
Gleailuildepoii,  dont  lei  cordnnnien 
■eaerrenl.  Ligiieul.Peul  se  traduire  par 
^/àcourfre,  deitffule,  coudreeldcjî, 
iit. 

QDEUE  D'SORIS,  cliaayt-.ourii. 

QBEUED'aoawOueral).  Si.  ou  huil 
garçoni  le  divisent  en  dcui  baudet  £ga- 


QUE 


cherchen 


^n  d<ico 


lelq« 


et)  obli^^  de  te  d^achrr  ;  il  cal  pi 

•uiTi  par  les  chei-clieura,  et  l'a 

pé  BvanL  d'jlre  revenu  aa  |ioile  qu'on 

nomme  6o/e,  il  c»  oblige  depr 

dm  eelui  qui  l'a  pm  ,  jusque        ' 


a  lei 


QUEULEULEU  (jner  al).  FjpécB  d< 
jeu  diD«  lequel  celui  dra  cnliini  quele 
snrl  a  dfiiigmï  Ëiit  le  Iniip  ;  loua  I™  au- 
Ireiw  lienucnl  a  la  file,  pw  l'iiabit  ;  b 


■t  a  la  I 


plut  fort  Eail  te  liergei' 
t  llche  de  défendre  ion  troupeau  iirs 
iltaqnudn  loup;  eclui-ci  ne  jieul  lai- 
Lr  que  le  dernier  de  la  filo  qui ,  alori , 
let^enl  loup  h.  »n  tonr  Ce  jeu  est  ril^ 
lar  Barti  t\.^t  Pottson  ,  acéue  6dn 
Sol  %tnf^. 

l/DD  d'eui  dîHil ,  rliaageont  de  itn  : 

QDEDÉTE,  pclile  queue.  Ce  mol  te 
rouïe  dan.  itdicl.fr.  anglais  de  Col- 
■mve,  qni  le  rend  par  a  litlle  laile. 

QDEUÉTE.  terme  de  cLarnent.  Pi^- 
X  de  boit  qui  te  met  an  pied  du  che- 
vron ponr  le  fortifier  on  pour  l'allonger. 
La  ouvrieTtdiieolautsi^j^^usu^lE.  Les 
■coliert  diïe  Dlqu'îlafont^ueu^leqnaDil 
ili  prennent  no  coogd, 

QDEDL,  quel,  vit-i-vil  nne  vojolle 


QnEUMIË,  coin  en  bnis  on  en  Ter,  quï 
tPTl  à  fendre.  Th.  Corneille  ëoril  jui- 

QUEUNIOLE,ppùlgùteaD.  JDefU- 
neolas.  On  trouie  dani  lea  raaouicrlu 

niéret.  V.  kinioU  et  quinîole.  On  dit 
qutuniot  en  quelqoei  endrnila.  Il  a 
toniourile  mfmc  mot  pour  origine  ,  de 

QUEUQD'UN,  V.  quiqu-un. 

QUEIISIR.  choiiir. 

QlIEDTE,eoudre. 

QUBUTK,  coude. 

Queute,  bière  de  Itonne  miJi)ïi(!.C<K- 
gravc  rend  ce  mot  par  amall  beere,  iini 
siguille  lliérs  lëoèiVi  pelîtc  liisrr.  En 
rouclii  on  enlnid  forle  bière  de  bonne 
qualilij.  Del' boue  çjiïula.  Uana  quel' 
quea  endroîlt,  c'esl  de  la  pelïU  bière. 


QUI 


UTEFI ,  cliëffros  ,  ligncul,  V. 


QUEVAn,  clievol.  Tempe  auét-au  , 
lempecaronei  c'est-à-dire:  Celui  qui 
mousedr  sajeaDesee  dpvienl  faible  et 
LoGrcie  de  boDoe  heure.  Ch'^Bl  an  ^u'- 


QUI 


reau.  D'un  cheval  qui 
Ch'éei  l'gaéfau  d'p'S' 
C'esllocl.eïillcoUïviS! 


cundail 


luiqol 

;wde  pajcr  et  livrer  ieurs 
»  dépeai  BuEBsommenL  et  auevaatx  , 
n  fouiTagES,  etse  doitlemaire  letnoo- 
ji  drc.,,,etc.  ii  Co&lanies  rïOrc/iies, 

QDEVAU  (fui™  un).  Manquer  d'ae- 
crochet  le  fil  qu'on  met  en  dchcveaux,  à 
l'une    des  ajlet    du    moulin  ou  de  la 

QUÉVET,  chevet.  V.  kéué. 

QT3ÉVILE,  cheville. 

QDÉVILIEB  ou  QD'VILrER.che- 
viUei-,  ilKcr  avec  des  chevilles.  Or  dit 
an  Cguré  d'un  vieillard  qui  se  porlo 
bien  :  il  a  l'unie  ^uèviliie  den  l'corpj. 

QCÉVILIÈTE  ,  eheviUetle  ,  petite 
cheville. 

QDÉVIRON.  V.  chei-iron. 

QUÉVRON,  chevron.  Patois  de  iil.- 
Bcnii-C  haussée. 

QDÉVRON,  sorte  deeamelot  raye. 

QUI.  S'emploie  iouveni  pour  avee 
lequel,  Taquelie.  Il  a  bu  tout  l'argent 
oui  d'vùt  acaler  du  pain  pour  ses  en- 
fani  i  il  0  bu  toul  l'iau  gui  d'vot    s' 

QDIA  (il  eil  à).  Il  cat  rWuit  k  ne 

savoir  que  dire.  D'un  usage  gL'n^ral. 

QUIACHE  on  TIACHE,  chinsse, 

QUICADDAIKE.  V.guigaadaine. 

QTJŒN,  chien  ,  canis,  en  Picard  et 
en  Lillois,  mnehi  lien.  •<  U  est  vil  corne 
»  un   tien  d'plomb.  »  Il  est  lourd  el 


QUlERQCE.charge.fBrdenn.Picard 
et  Lilloii.  Le  concbi  dit   querque  ou 

QUIERTÉ  ,  cherté.  Même  observa- 
liou.  Itouclii  lierlè. 

QUIN.  V.  Ain.  Avoir  des  kins ,  de» 
eapiiccs.  Mot  d'un  usage  gênerai. 

QDINCALE.  Sorte  de  timbre 


rendant 


"?..?y_°"  p.^,"' 


d-uu  chaudro  .  _ 
un  co  d'qiiincalf  il  a  le  timbre  Mi, 
la  i&le  fi^lee.  C'est  une  onomaloptlc  ti- 
rée du  bruit  de  cette  sonnette. 

QUINCANDAlME.V.gu(gau(J3inct. 
C'cat  aniai  une  chaise  percée.  Hoque- 
forl,  par  l'exemple  qn'il  donne  dans  son 


.Igard. 

QUIKCE,  quinze, 
c,  cependant  ou  dit  qt 


QOINCOKE  (en).  De  travers,  de 
Euidaoii. 

QUlNÉTE.Dim.  decoqninéte.  pal' 
aphérèse.  Nom  d'amitié  qu'on  donne 
aux  petites  Slles. 

QuiNETE ,  Bortc  de  camelot  dont  il  y 
avait  d'unis  et  de  rafés.  Fureliè>«  dit 
qo'nn  Ifs  lïbriqnail  liAmlens  et  àLille. 
On  l'appelait  aussi  quignttle. 

QUINODLLES,  bahiolej 


,  frivolités, 
,  prendre  le  droit 


QUINTIEfl, 

mouvance.  Abandonner  ce  droit ,  en 
QuiCTAR  ,  enpricicui,  qui  a  des 
QUINTIER^  ».  a.  Prendre  le  droilde 

QUINTIER  ,  disposer  dn  droit  de 
quinl. 

QUINTOUX,  QUlNTOnSSE ,  co- 
queluche des  enl'ans  ;  il  a  Vqiiintousse, 

QU1>T0PLIQUE,   einquicmc  it-- 


QUI  3 

]<1i<juc.  a  Au  Imoïn  aprn  avoir  dilbaU 
»  lu  le  iprplai  dcidîm  ijuintupllguet 
s  par  friiolild.  »  Piècei  de  procédu- 
re,  fivritrl'Jl'i. 

QDINZBRLIQUE,totdBl>iilrichicn. 
AlUralinn  de  l'allemand  kaiserlich , 
qui  «ignijie  impi^rial. 
QUIOIRE  ,  a.  f.  priv^,  commodllji. 


QUO 


«lof.Menruilfiei 
QCIOU,  chlei 

Quinn  ,  lorlc  de 


r,   chiu'd.    Ronelii 
oAté  de  pomme.  V. 


QCIQTAUDAJNE  on  QDICAU- 
DAINE  ,  lorLe  de  cbaadelii:r.  V.  f  ui- 
gaudaine. 

QUrQUIRIQÏII.  Ce  mot  rïi  du  p»- 

loii  du  Uai-LiinougiD,  et  je  ne  le  rap- 
pelle ici  que  ponr  la  iLoae.  s  C'eil ,  dit 

»  gage  ,  quand  on  épluche  lr>  noli , 
o  qa  il  J  ak  un  fruil  quidameare  an- 
M  tier  après  que  la  lan  en  eal  léparij , 
B  nana  appel  nu  G£la  aa  quiquinqai , 
s  an  eUet ,  cela  reuemLle  a  un  petit 

Dommeut  SaiTtt    esprit ,  lonque  tti 

re^fak  ™«1^L1^A  ^n"^àé"Ù  '1»^^™ 
A«ndQe*,  le  germe  rorme  le  bec. 

QUIRE.réglW. 

QOIRIE  ,  ordnre.  CWit\.  d<-l  ^uirie. 
C'eil  du  manger  d<<goûtBn[  ,  mal  pr^ 

aux  Tieilles  hardei ,  ani  dimïsaea.  De 
guihir,  tomber,  qui  vient  de  cadere. 


QUIURE,  picard:  tlure  en  RoncLi,  rh 
•es  de  mouche. 

QITMANDER , 

rainqu-Aiandè,  c 
d>ou.  Je  ne  place 
pcmr  ne  pai  trop 

e  r  de  l'infinilif  q 
m'ëloigoer  du  (ra 

^^QïFMAND-MEN.comm 

ordre.  A  ïon  gu'mand'mén 

drci,  quand  il  vous  plaira. 

QÏPMÉN ,  commet.  Çu 

udeincn 

QUOI  ?  qu'en -ce  ? 
QCOICE?  qn'es(-ce  luie?  Qaaict- 
(!  dia  ?  qu'e«l-ce  que  tu  dii  ?  que  dis- 

QDOICEon  QTIOÏCHE?  qu'est-ce? 
QUOIE7  quoi  ,  qu'est-ce  que  7 

Quo<E(avoir  d'),  «tre  à- l'aise,  kre 


n  donui 


lundi  pDUr  crier  leivietlx  «outien.  Cet 
usage  eil  aboli  depnii  1b  révoliflion. 
C'ett  peat-Ate  à  cette  cnalnme  ija'on 
doit  la  locution  lundi  des  aavelun, 

Krce  qo'ih  pllaienl  le  loir  an  cabaret 
ire  le  profil  delà  journée. V.  couac. 
yi,  Loriu  penae  que  nette  loculioD  rient 
plutôt  de  celte  espèce  d'aiiamc  :  pt/înl 
de  fêle  sans  lendemain ,  et  dit  que 

Elutïeun  espèce»  d'ouvrier»  continuent 
1  ribale  lia  dimanche  le  lundi.  Il  u'ei) 
est  pas  moins  vnii  que  les  autres  ouvri- 
en  disent  le  lundi  des  aaveliers  f  ca 
dernier»  oui  donc  la  priorité. En  parcotf- 
rani  les  rues  ces  joun  là ,  ils  s^arrètaienl 
au  cabaret,  c'était  donc  nue  fête 
eux  j  depui»  qu'Us  ne  crient  pli 
vieux  iDulieri,  les  taretieni  ne  font  pat 
Vlu»  le  lundi  qiie  le»  aalrcs  onvricrs. 
Cet  usage  de  tnire  f^te  est  tombé  en  gé- 
néral; DU    ne  le  fait  plus    guère  que 

QDOI-Jfe?  Qaoi-jé  qu'  cha?  qu'est- 
ce  que  cela  ?  Façon  de  parler  picanle. 

QUOIRE,  qo«rl.  Terme  de  mulqui- 
oerie.  On  quoire  d'  filel  ;  >jn  quart  de 
Gl.  La  livre  de  mulquinerle  est  divisée 
en  soixoote-qualre  onces  j  quinze  por- 
tées de  l'ourdiuoir  fah  le  qaoire  qui 


QUV 


Il  lelon  lu  Cntise  du 


QUOISSIER.  bleHtr 
Lriser.  On  prononce  cai 
laLe.Onadil  aitlnfoltL 


VqDOUAC,  cri  du  corbeau.  Ssv< 

'.«ti  fignrij.  C'est  une  imllalIoD  du 

aorUl  que  le»  «aïïliriï  prononça 

d'eu  Um  uazal ,  en  fesaal  cnlead 

peiDcla  dernière  ijUabe. 

QUOOÉ,  vaie  de  terre  avec  un  n 
ctie  ou  naeat.Qaacadp,  en  Bas- 
iDousin  aignife  dcuelle  de  boii  i 
oreilles ,  <)ai  a  une  longue  ^cue. 


arqu. 


que  dan 
I  ai  consultés 

pas  qu'elle  i 


Ir  (jubve- 
Mc'b  1604.™!" 


«d'bre-ic 


il  de  boû. 


»  les 
cahier. 

actuelle  de  quelque 
QTPT'ÉS.quet. 

QD'VAO.eheïBl.  V.^ué 

Qtl'VAD  D'  nos,  cbevi 
Supplice  autrefois  en  usage  ,  inYeB«é 
pour  puuir  aa  prostitudea  et  des  sol- 
daltqu'on  eipoiDilen  public.  Ce  cke- 
val  (le  bois  n'était  qu  un  chevalet  de 
sept  àbuitpiedsd'éléiBliDn,  eouronné 
de  deui  planches  placée»  i  angle  droit , 
dont  l'angle  saillant  était  recouvert 
d'une  bande  de  i^r  sur  la  même  incli- 
iiaisau.  J'ai  vu  l'instrument  et  la  sup- 
plice. 11  courait  une  chanson  ilout  je  at 
me  rappelleque  ce  couplet. 


QU'VEUX  ,    chereui,  Tire<li 


serai!  sa  nsdoul 

miens  d'écrire  c'vïuj. 

K. 

R.  Celte  Ut 
toujours;  et  rom 
raitpassenlira 

re  se  pranoQca  presque 
meenfraneuiiellenesB 
l'inGnilifdes  verbes  en 

er  .aussi  ne  l'j  ai-je  placée  que  pour 
distinguer  ce  mot  du  participe  passé. 

peu  tendre,  servant  à  polirle  msriire. 

BABABO(acater  auL  acheter  eu  dé- 
duction de  ce  qui  est  dû. 

RABACHEMÉN  ,  rabalssemenl. 

e.On  appetail  droits  Je  miaiWceux 
qui  s'adjugeaient  en  dimiuuanl  sur  la 

UABAS5E,  impératifduTerbero. 
RABASSl^  ,  rabaisser  ,  descendre, 


:uUé  dans 
RABAT,  t.  d'agrlc 


présente  nul- 


Fair. 


iechaumi 
que  le  l>le  qu'on  couche  dessus  ne  ger- 

RAtJATE  ,  raliallie.  I  faut  li  rabate 
ses  plés.  Il  faut  abaisser  son  caquet. 
Wallon  rabatte. 

RABATEAU  ,  rabaliau.  0  Un  raba- 
y,  leau  de  cheminée  de  callemande 
»  rayée,  u  Inventaire  du  18  avril 
iyGJ.  Morceau  d'élolfe  servant  de  gar- 


RABI (aller d,  courir  1 
ir  connue  le  ferait  un  chi 
■oèiVs,  rage. 

RABISTlQUER.rhah 
:n  (uanvaise  part.Mal  art 
ant  des  vèlemens  et  de  1, 
igurë  ,  il  a  té  ben  rabi, 
lire  ,  il  a  essuyé  bcauco 
:hes  ,  d'injures. 

RABISIXJQDER ,  raci 


en  enragé.  De 


RAC 

ltAltlTDER(*']rfpKtulrc 
RARLAGIR,  pâtir.  Il  a  ici 


01>L  bla- 


RADLÉ,  d'une  uilleramaii 
peu  CDurtc  el  fortement  cooalit 
irnuTOUui  ral/la  j  mai*  il  parait  que 
rabli  i  prdtJlu.  Il  eit  li'iin  uiage  gë' 

11A.BOBÉNER  ,  raccouimaJei'  mal. 
V.  rafrogner.  Yotaii  par  syneopc  de 
l'ancien  mal  rabobelintr,  remettre  dci 


I 


.On 


IIÂ.DOCLOTEH,  boubter de  nou- 
veau, remet  Ire  en  n^iof  on  ce  qui  avait 
di'iii  éiipeloloané.  Il  ut  tout  rabou- 
loli  den  ■'  lit.  —  Bg.  murmurer  lana 
faire  (orlir  I«  paroUade  la  liouche. 

RABRODACHE,  grooderie.  Tarai 
;u  leras  groiidd  ,  re'- 


rabroaac/ie 
HABOQUIER , 

lent  dannerdei 

lébfo  rabuquié. 
RACACHKR  ,  recLaiter,  duiser  de- 
vant «oi,  renvoyer  le  volant  avec  lorn- 
quelie,  le  batoncbau  avec  la  palette. 


n  De  In  p 


.1-  derrriM. 


In  première  fo 

ichiuaé  ,iï  fui     .      .. 

eelle-cj'  etcnndempnéà  belles  grtm- 
tei  amendes.  »  Cent  nouvelles  non- 
«M.nouï.XCIV. 
EACATER ,  racheter,  s  Q  at  moua- 
Irj  la  craia  ou  nostrc  aire  rechut , 
pour  ion  povre  peuple  racattr,  mort 
■  pûBuon,  a  Chronique  de  Henri 
l'„ï-„..;-„„«      n.-Aon3,  page 


de  raU 
RACHABOTEUX 


lilloia 


Ondltaoui,  dans  le  in^me  ^iitl 
ouvrage  chaSollë, 

nACHAFETEK.  raccommoder 
raccommoder  à  la  maDÎcre  de»  ! 


.gronder  arec  aigreu 
Il  n  li  ben  rachaf'ti. 

RACHAT,  a.  m.  BcUon  de  racachc 
Ce  Bubslantil' manque;  on  pourrait  di 


RxctiE,  pierre  mal  pétriCée,  Lou- 

RAcaE.ragF.  Iletten  ratke.  On  dit 
pnartaot  enrager  eomme  en  francoii. 
RACHEMER ,  coilTcr.  On  dit  d' 

vieille  fille  qni  a  été  difficile  I 


c A emer  Sainte  Catherine. 
mer,  belle  Iiortfe.  Hretids  Boin  de  t 
ménage  et  ne  te  niéte  pas  dea  allaii 
d'aotmi.  Le  Boachi  eat  iréa-bier, 


Ll  fil  n. 


àt'u- 


lutu  como  \it  vnque*  d' Ren      ^ 

Rninrgtea  e>t  on  village  entre  Toarnay 
et  Snint'Amand  on  lea  (emniei  ^taienl 
coifliFe»  d'uue  manière  particulière. 
a  Corne  lé  vU  racl^mAe.  o  ^^ 


C4t'lt!a< 


ch'bone 


Ou  diaait  sulrernil  achetRer. 

RACHÉHE,  racine.  Il  y  perJm 
[preudra]  rachéne  ,  dit-on  de  quelqu'- 
un qui  reale  dans  un  endroit  pitu  qu'il 

RACLAU  ou  RACLO,  raeloir.  Je 
ne  faift mention  de  ce  mot  que  parceque 
je  ne  le  trouva  paa  en  ce  sens  data  le 
Dictionnaire  de  V.icadimie.  Le  ra- 
claual  uno  tringle  de  1er  lorie,  atta- 
chée à  une  porte  au  nojea  de  deux 
pointes  recourbées  ri  angles  droits,  qu'- 
on enronce  dam  le  boj»,  après  j  avoir 
paaiii  un  anneau  dn  même  métal.  Cet 
anneau  aert  à.  racler  pour  faire  ouvrir 
la  porte.  Ce  mot  eat  formé  par  onoma- 
topée du  brtdt  qu'il  fait  lorsqu'on  ni~ 

RACLÉE,  volde  de  coup  de  canne. 


I 


BACLEUX  D'  BOIAU  ,  mau. 
.lon.Racleui'.  Bolsla.  I 
mot  nWpua  dauleuie. 

RâCOQDtLLEB  (se),  h 


vilJer. 


.quf- 


d'ui 


RACOURCHE,    chose    relninchce 

lil  trop  longue. 
B  ACOURCHEB  ou  RACODRCHIR, 

RACOtfRCHISSEMÉN  ; 


BACOURIR  ,  V.  n.  revenir  chu  soi. 
l'ius  Len  ïîlo  racoura.  J'  raqueurs. 
Le  raqucDci,  i  raqueurl,  nous  rncou- 
ron«,  voua  ra courez,  i  vaqucur*!!}.  J' 


rourenm'te.  J'  racouri 
qii'i  raqucuchc.  Rame 
RACOUSTRER,  remplojcT 


RAœuSD.t 


à  d»  mineun. 

é.lla  s'  TisacLe 

RACRËPI ,  rld^.  Clm  est  lout  rac^ 
^icomet'  cul  d'eu  ne  ïiile  grand  mi^re. 
¥.  raqutrchi. 

hACRO  ,  luilc  qn'oK  lionne  n  une 
fèwlejour  de  son  octave.  Uo  le  rac- 
croche encore  à  celle  file  en  se  l'éunls- 
■Bnt  de  DOUTcau.  A  LAU,  fêle  que  l'on 
rend.  Dn  racroAe  hdcce. 

aACRDJR,  rendre  hnmide  ,  humec- 


.fulr 


RACUSER ,  racnsit 
ports,  redire  ce  qu'ui 

BACCSËTE  ,8.  f.  celai  qui  dénonce 
ce  que  les  aulrei  ont  dit.  Racaaète  d' 
pàlt^;  ch'ésl  eune  racuséle.  Wallon  ra- 
cusst  polaie.  Le  mniculln  racuîeur 
«I  raremeni  tmploj^. 

Racttsêtb  ,    pelil    chien   qui   jaiipe 

loindre  l)rujt  qu'il  cn- 


lend. 


cconiinoder  mal  « 

r.  bOL 
re  dû  de  l'ai 


1   atlendmt  un   raccotnmoduge 
irTail.  R^rer.  nObicrToniqu'- 


RAD 

Lmoins  un  louis  d'or  pour  In  11- 
Bdecouleun  «  journ^  d'ou- 
emplojéiù  redofi/erleiïieun 
*  cygnes., .  .-ù Requête  d!An- 
'.ia  ,  sculpteur,  au  lHagis- 
71  date  da  7  novembre  y-j5g. 
'  '■  "  de  prèeéUenlc ,  les 
Igani  qui  repréaeii- 


e  Gili 


11  avi 
cygne,  et  I, 

marchi*  i  la  procession  de  Valeiiciennei 
jusqn'à  la  réTolutîon  ,  époque  de  leur 
deelmclion.  Ce  iculpteur  avait  eii<cutd 
les  beaui  bas-reliefi  qu'on  voyait  an- 
Innr  du  beffroi ,  et  que  la  révolution  a 
fail  dinparuiire. 

RADE,  vite.  Ancien  françai».  Je 
crois  ce  mot  Tormë  par  imitation  du 
mouvement  qu'on  fait  en  allant  vîtc. 

RADEMÉN.avccrorcG. 

fliDEMEN,  vile  ,  promplement,  Vo- 


Irouvera  u 


■adimii. 

V.  Vaiot ,  où  l'o 
pie t  de  Jean  Molini 

0  Que  quiconqucB  requiert  tes  ane' 
»  mis  de  cuer  au  romancier  et  rade- 
i>  ment,  d  Chronique  de  Henri  de 
Valeaeiennei ,  Buchon,  3-3o6.«  Car 
D  à  merveilles  esloil  graos  et  parlons  , 

BADEMEMT,  avec  vitesse.' 

K  Mais  les  allaient  toosiaurs  chassant 
»  si  rudement  que  plusieurs  ils  rutoin- 
B  dirent ,  lesquels  ils  occirent.  i  Jacq. 
de  Latain  ,  in-^"  ,  p.  167. 

BADEJICHER,  raderchlr,  redres- 
ser, rendre  dioll.  SadreaaerXa  mfa- 
bles, pour  dire  les  remelire  en  place, 
les  arranger.  VlaVloa  radreasi. 

RADEUH,  vitesse,  Imp^tuositd. 

K  Mais  ta  rôdeur  de  Peau  l'emporta 
»  jusquct  D  la  tierce,  u  Jacques  da 
Lalatn  ,  in-Sf»,  p.  aî3. 

RADIS  ,  rave.  Raphonus  saliva*. 


I  blan 


.)!« 


:  rimolas.  V. 

RADON  (d'un  grandj,  avec  force, 
vec  violence.  On  écrivait  auliifoia 
andon;  quelques  personnes  le  disent 
neore.  fioisle  donna  â  ce  mot  ane  au- 
rc  acception. 


RAF 


RAFOCFETER,  r.foufcncr,  b^- 
iommodir  miil  <lii  vffleiDciu  i  fun 
comme  *■  t'iUil  Aafou/t»  \c\àSani). 


N'hI-cï  pu  U  1c  alylc  (le  Doi  roman- 
liquu? 

HA.UOS,  plaU-Unde  é\t<iie,  en 
Mlui .  adnH^  à  ane  niuroilla  eipot^ 
■u  raidi.  Un  j  plinle  en  aulomas  du 
lailoei  jipur  en  BToir  (l<  bonne  heure 

""^AJ 

«  Un  nmitlTe  trnant  ouvroîr,  «'iltc 
>  vcull  di'norler  de  raaialritc  pauide- 
»  venir  valet ,  et  dnotit»  d'autre  maii- 
»  Ue* ,  il  le  poldn  en  payant  un  droil 
u  ■ppeU  radot ,  porté  a  dix  uti  touiv 
n  noi>;elii  de  rpclief  paraprètil  veult 

■  dmlli  appellà  nincrasae ,  dii  soit 
»  louraoa.  v  RfgUmenl  des  fuulont 
da  ralenchnno  ,  de  i53:i ,  art.  i3. 

RADODCHIB,  radoucir. 

EADOUCmsSEÏlËN,   radouciue- 


BADVOED.  eo 

HAFANTIH ,  re 

dit  de>  ilcillatdi  < 


. ,  nom  qu'on  c 
enlelle  dont  oc 


àSaiot-Omer 
nit  le  bnnnei  du  enjant. 
HAFINIR  DU  RAFINIEH, 


HAt'Li^b  ,  glande    ijoanUlë.   Al  i 

eimerafiée  d'enfdns  qui  n'Cnil  point. 

BAFLEURER  ,  affleurer^  mettre  ai 


BAFODRÉE,faix  d'kerbe.  pro»r- 

int  du  urclage  de»  imr»  ,  qu'oo  rop- 

Boitepour  la  nourrilnre  dea  rachei.At- 

let  al  rafoarét,  aller  aorcler  le>  ibatnpi 

"iatention  d'en  rapporter  leiher- 

ilora  elle  eit  compoeée  d'aToine , 
poit,  veiee,  fêïtroUe,  «le-  Dam  cet- 

Ini  viltagu  on  dit  alUr  à  Vhlerpe. 

RifOUBEtt  ,  donner  la  rafourét  vu, 
vacbe»  à  l'd  table. 

RAFBÉQCIR.rafrafcIiir. 

KATRODIERou  EAFBÛDIB.n- 

froidir,  rendre  plu»  Iroid, 

RAFBOGNIER  ,  rafronler,  plier 
mal  une  élolTe  de  aorte  ijn'il  s'y  làil  de 
faux  plit  \  la  retirer  dan*  la  main  en  ta 


ida 


BAFTIN.  V.  ravetin.  o.  Pour  a«Dir 
<  fait  on  raflin  de  Loiï  de  chêoc  pour 
I  mettre  le»  ehandellei  à  la  ihambrf 
I  de  iuitice.BJtH'noiVeiiu  menuiiur, 
7G8. 

RAFOLER,   coiffer.  Se  prend  «ra- 
en(  en  mauvaise  part.  ComeléTlà  m- 
fulee!  C'est-d'dire  mol  coiffie. 
RAGALIR  ,  rendre  uni  ,  dgal. 
KAGNE  (ail).  M.  Quiïy  o'eiplique 
.1  ce  mol  dauBson  Vocabulaire 
RAGODA,  chaudronnier  ambulanl- 
Raooda,  mauvai»  ouvrier.  I  Kt  corn. 
I  ragodas,   i  met   V  pieche  à  cblé 


Icment  introduit  dam  le  Rouchi. 

BAGRAINER  ou  KAGBEINEB, 
s'asiombrïr  en  parlant  du  temps  Ion- 
qq'iliomble  tourner  vers  la  pluie.  L' 
tempis'  ragreine.  V.  s"  ragrigner. 

BAGRANCHER,  BAGRAHDIH, 
RAGBANGEB ,  rendre  et  devenitpîui 


RAL 


385 


BAM 


R AGRÉER,  en  terme  d'ai-t.  c'est 
égaliser  deax  pièces  d'un  ouvrage  qu'on 
a  jointes  ,  couper  ce  qui  déborde  de 
l'une  des  deux.  Dans  Galtel  on  trouve 
une  autre  définition.  Ou  dit  aussi  en 
patois  rafleurer  (aCàeurer), 

RAGRESSEMENT ,  vengeance.  Ce 
mot  n'est  pas  Rouchi. 

RAGRIGNER  (s'),  se  rapetisser  ,  se 
ratatiner.  L' temps  s'  ragrine  ou  s'  ra- 
grènCf  se  brouille. —  faire  de  faux  plis. 

RAGRIPER  (s'),  reprendre  de  la 
santé.  Se  dit  d'un  homme  qui  a  été 
long-temps  languissant ,  et  qui  parait 
reprendre  de  la  vigueur.  I  s'  ragripe , 
i  r'moote  su  s' biéte. 

Ragriper  (s*),  se  racci'ocher  de  peur 
de  tomber.  L'  cat  s'est  ragripé  al  uo- 
tiére. 

RAHIE  ,  rayon  de  soleil,  a  II  a  fait 
»  une  rahie  qui  n'a  dure  qu'un  ins- 
»  tant.  »  Prononciation  wallonne. 

RAIM  ,  rameau ,  ramus.  De  même 
dans  le  Jura. 

Raim^  bâton  ,  petite  brandie  servant 
dans  les  adjudications  des  veules  d'im- 
meubles ou  autres  à  cri  et  à  recours  , 
qu'on  plaçait  entre  les  mains  de  celui 
qui  présidait  à  la  vente.  «  Pardevant 
»  escbevins  en  nombre  de  deux  pour 
»  le  moins >  en  payant  les  droicts  pour 
»  ce  deûs ,  en  restant  par  rain  et  bà- 
»  ton  lesdits  héritages  en  la  main  du 
»  chastelain  ou  son  commis  pour  la 
»  seureté  et  furnissemens  desdites  char- 
»  ges  et  hypothèques.  »  Coutumes 
d'Orchies ,  chapitre^. 

RAINE  ^  grenouille.  Lat.  rana.  De 
même  en  Lorraine.  Vieux  mot. 

Par  lieux  y  eut  cidres  fontaines  , 
S^nsbourbelottes  et  sans  raints. 

Roman  de  la  Rose  ,  v.  l386 

RAJONIRj  rajeunir.  I  rajonit  i  pis- 
se pu  haut.  D'un  vieillatd. 

RA JONISSEMÉN  ,  rajeunissement. 

RAKERCHIR.  V.  raquerchir. 

RALARGUIR,  rélavguir,  élargir. 

RALARGUISSURE  ,  élargissure  , 
tout  ce  qui  élargit  soit  un  habit  ,  soit 
]es  points  qu'on  relève  en  tricotant  pour 
former  le  gras  de  la  jambe. 

RALE ,  rare,  comme  en  Bas  -Limou- 
sin. 

RALEMÉN ,  rarement. 


RALER,  retourner.  Se  trouve  dans 
le  Roman  de  Perceual,  selon  Borel, 
Quand  râlez?  quand 'vous  en  retour- 
nez-vous ?  On  assure  que  les  montois, 
à  l'arrivée  de  ceux  qui  viennent  les  voir 
disent  :  ben  arrives  quand  râlez  ?  Je 
crois  que  c'est  à  tort  ;  les  montois  sont 
fort  amitieux,  V.  ce  mot.  a  Mais  raies 
»  en  vostre  conroi ,  et  laissons  les  Blas 
»  à  tant....  »  Chronique  de  Henri 
de  Valencienues ,  Buchon  3 ,  page 
200. 

RALETÉ ,  rareté, 

RALEUMER ,  rallumer. 

R ALLER  A  L'ESTRE,  littéralement 
retourner  chez  soi.  On  dit  que  les  biens 
doivent  raller  à  Vestre ,  Iqrsqu'appar- 
tenant  à  des  aubains  ou  à  des  bâtards 
ils  doivent,  en  cas  de  décès ,  suivre  l'u- 
sage de  l'endtoit  où  ils  sont  situés.  S'ils 
sont  dans  un  lieu  franc ,  c'est-à-dhe 
dans  un  lieu  où  le  seigneur  n'ait  pas  le 
droit  d'aubaine  \  ils  appartiennent  aux 
parens  du  de'funt  \  si  l'aubain  ou  bâtard 
demeure  dans  un  autre  endroit  que  ce* 
lui  de  la  situation  des  biens  ,  les  biens 
qu'il  délaisse  doivent  retourner  d'où  ils 
viennent  (raller  à  l'estre);  s'ils  les  tien- 
nent de  succession  ;  si  ce  sont  des  ac- 
Cjuêls,  ils  suivent  l'usage  des  lieux  où 
ils  sont  situés ,  quelque  soit  l'endroit 
où  meurt  celui  qui  les  abandonne.  i?f- 
gistres  aux  procédures  civiles  du  Ma- 
gistrat de  Kalenciennes.  Furcticie 
explique  aussi  le  mot  râler  pur  retour- 
ner. 

RALOIER  ,  relier,  remettre  ensem- 
ble les  morceaux  d'une  chose  qui  rst 
cassée  ,  les  rejoindre  par  des  liens.  Ne 
se  dit  qu'à  la  campagne. 

RALONCHE,  allonge.  Doncr  du  bos 
d'  ralonche  ,  différer  j  donner  des  ex- 
cuses bonnes  ou  mauvaises  pour  éloi- 
gner un  terme.  Wallo,n  ralonge, 

RALONGER,  allonger.  Usage  gé- 
néral. 

RAM  ,  criée  ,  vente  à  l'encan.  Voyez 
raim. 

RAMACHE ,  guirlande  composée 
de  branches  de  verdure  contournées. Se 
dit  eii  peinture  comme  en  ornement. 
Eune  étoffe  à  grands  ramaches, 

Ramache  ,  ramdge  ,  chant  des  oi- 
seaux. 

25 


RAM 


380 


RAM 


B  AMACHER ,  raisonner,  contester, 
grommeler.  Qiioice-ttf  ramache^  ^ite 
ais-4n  f  qu'as-tn  à  mnrmnrer?  En  iJor- 
raine  on  dit  ramager  ;  peut-^tre  fisnt-il 
l'ëcrire  de  même  en  Rouchi  »  paiscp'oo 
dit  enrager  et  j'enrache;  etc.  Bas-Li- 
moasin  romouna. 

RAMAIRIR,  mAigrir. 

RAM  AN  AN,  polisson ,  vaurien. 

Ramanah,  restant.  Le  ramananJV . 
ramenant, 

RAMASSER,  arrêter,  prendre ouel- 

?a'an  pour  le  conduire  en  prison.  Té  t' 
ras  rarnasser;  tu  te  feras  arrêter,  dit- 
on  à  ceuK  qui  font  des  cKoaet-r^prëhen- 
sibles ,  ou  qui  tiennent  des  prc^Ms^édi- 
tieuK.  Employé  fréquemment  dans  les 
Mémoires  de  Vidocq,  Se  dit  assez  gé- 
néralement. 

RAM  ATIR  ,  rarooitir,  redevenir  hu- 
mide. V.  comme.  Wallon  ramati, 

RAMBUQUER  ,  frapper  avec  un 
maillet ,  un  marteau  ^  faire  beaucoup 
de  bruit  avec  ces  instrumens,  on  en 
rangeant  les  meubles.  V.  rabu^uii  , 
mot  picard  selon  M.  Lorin  ,  mais  em- 
ployé daus  '  nos  départemens  du  Nord. 
Feut-éire  ,  dit-il ,  du  t»  utoh  bock , 
buckf  coup  ;  d'où  le  mot  populaire 
^K^Ker  pour  frapper,  a  II  a  rambuyni 
»  s  tiéle  conte  el  porte.  »  Il  s'est  frap- 
pé, etc. 

RAMÉE,  terme  d*agric.  Petite  meu- 
le de  foin  ,  dans  Tarrondissement  de 
Bergues;  dans  celui  de  Valenciennes 
on  dit  berbison. 

RAMENACHE,  cliose  qu'on  ramène 
ou  qu'on  emmène.V.  Ermenaclie ,  qu'- 
on pourrait  écrire  reménage, 

RAMÉNANS,  restes,  ce  qui  demeu- 
re sur  les  assiettes,  rogatons.  Voc.  aus- 
trasicn  remenant,  ce  qui  reste.  Espag. 
rame  ne  n  te.  V.  remanez. 

Les  pilles  inilt'Ics 
ChVil  pou  1*  poniiéle  , 
Les  raménans 
ChVsl  pou  Pt'enfuns 

Ramenant  est  une  métatlièse  de  r^^ 
manant,  ancien  français.  Le  celtique 
ranaignant  est ,  dit  M.  Monnier ,  res- 
te  de  pian  de, 

El  s*il  se  lorne  maintenant  , 
l*eul-il  veoir  le  remenunt. 

Pomait  de  la  fiose,  v,  \b-jb  cl  lb-j6. 


OÙ  ce  mot  est  cncffe  ëcrit  d'âne  mi- 
nière diliéreiite  y  et  tonifie  le  re»- 
taiit,lennrpl«s,  IcretteengéaénL 

El  sacbiés  à  qoi  l*ea  octroje 
Le.  bsisier,  il  a  de  la  projre 
I^  mieuls  et  le  pins  adveaaaf, 
El  avec  ce  le  remciuMf. 

RAMEMTUVER,  nmentetoir,  Ap- 
peler an  seavenir.  J2ame/t'f>id«  on  m- 
menl^pôêAi ,  fois  loi  resMmveair. 

Une  chose  layay  redite  , 
Qui  bien  fail  «  rmmmmiwir, 

Hommm  de  Ut  Rom,  v  34%. 

R  AMÉNUSIN ,  fretin  ,  dëehet  de 
bois  ,  menu  bois  qui.  reste  qnand  on  a 
enlevé  le  gros.  Du  menusin  et  dn  m- 
minuêin, 

R AMEN' VU,  participe  du  verbe 
ramentuper*  1  li  a  ramen^vu ,  il  Vtn 
a  fait  senvenir,  il  le  loi  a  rappelé  à  la 
mémoire. 

Aussi  ni*aves-voiis  numemimi 
Un  autre  amour  qnen'ay  oongncne. 
^«iiMM  d*  im  M0S9,  «.  4S74' 

Du  latin  rememomre  >  qoi  a  la  niè-  ' 
^e  signification. 

RAMER  ,;v.  n.  placer  en  terre  de  pe- 
tites branches  dépouillées  de  Tenture, 
an  pied  des  pois  noorellement  levéi , 
pour  les  soutenir  dans  leur  croissance. 
Mettre  de  grosses  branches  à  plat  j  sur 
des  piquets  fourchus  de  cinq  4  six  pon- 
ces ,  fichés  en  terre ,  pour  soutenir  le 
Irn.  De  ramus ,  rameau,  on  ramuin^, 
petite  branche.  On  dit  fignrëmentde 
quelqufun  qui  veut  expliquer  ce  qu'il 
nVntend  pas  :  a  I  s^T  entend  come  a  ra- 
»  mer  des  choux.v  Farce  que  les  choax 
n'ont  pas  besoin  de  soutien.  Le  fisi- 
Limousin  dit  :  Romalowptê,  Il  parait 
que  la  locution  ironique  ramer  Us 
choux  a  cours  aussi  «n  ee  pays^là.  a  Va 
»  i  tcn  roma  tous  t' sapo.  »  L'auteur  dn 
Dictionnçtire  du  b^s  l^ng^e  ne  con- 
naissait pas  le  mot  ramer  en  ce  sens. 

RAMÉRIR ,  maigrir  ,  devenir  plus 
maigre.  Come  t'es  raméri/ 

RAMÉTE,  maladie  dea  enfans  à  U 
mammelle ,  qui  consiste  à  avoir  la  lan- 
gue blanche  et  rude  ,  ce  qui  les  empe 
chc  de  tdler;  elle  leur  est  souvent  funes- 
te. Le  préjugé  est  que,  pour  la  guérir , 
il  faut  donner  à  tétera  uo^eoliEintqtti  en 


RAM 


sa? 


RAM 


est  attaqué ,  le  sein  d'une  femme  qui 
ait  allaité  un  loup.  Cette  maladie  se 
nomme  en  français  muguetf  blanchet^ 
fièvre  aphteuse  des  cninns. 

RAJMETTE  (droit  de),  droit  qu'a- 
vaient les  habitans  de  certaines  commu- 
nes où  il  se  trouvait  des  bois,  de  ra- 
masser les  menues  branches  qui  n'en- 
traient pas  dans  les  fagots  ;  c'était  une 
espèce  de  glanage.  Ce  droit  avait  parti- 
culièrement lieu  aux  environs  d'Aves- 
nes,de  Bavai ^  etc.  A  Maubeuge,  ou 
dit  de  fagots  qui  contiennent  beaucoup 
de  frctm,  ce  n'est  qu'une  rametie,  par- 
ce que  dans  ce  glanage  il  n'entre  pas  de 
gros  bois.  Quelques  uns  écrivent  mal 
ramétAe, 

RAMIERS,  nom  qu'on  donne  à 
Maubeuge  à  ce  qu'on  appelle  ramures 
à  Valenciennes.  M.  Estienne  me  cite 
aussi  ce  proverbe  :  I  s'y  entend  comme 
à  mmer  des  choux.  Wallon  ramaie, 

RÂMIëS,  branches  provenant  du 
taillis ,  ou  de  l'émondage  des  arbres  , 
dont  on  fait  des  fagots.  Ba8-i.imousin 
ramo. 

RAMINCHIR ,  rendre  plus  mince. 

RAMON  ,  s.  m.  balai.  Ancien  mot , 
du  latin  ramus ,  rameau ,  parce  que  le 
balai  est  composé  de  menues  branches 
d'arbre^  Qn  dit  proverbialement,  nou- 
viau  ramoTt  ramone  volcwitiers  ,  pOnr 
exprimer  le  zèle  de  peux  qui  sont  appe- 
lés à  un  nouvel  emploi.  L'espagnol  ra- 
mon  signifie  menues  branches. 

«  Sa  Sonne  femme  qui  méuageoit  par 
»  léans,  tenant  un  ramon ,  demande 
»  qui  est  là  ?  »  Cent  nouvelles  nou- 
velles, nouv.  i*"®. 

RAMONDE  SORCIÉLE ,  gui  ,i;w- 
cum  album.  Dans  les  villages  où  le 
gui  abonde,  on  n'ose  pas  manger  le 
fruit  des  pommiers  sur  lesquels  croit 
cette  plante  parasite,  de  peur  d'être 
ensorcelé.  Cette  locution  a  probable- 
ment.pour  origine  le  nom  àe.  rameau 
des  spectres,  qu'on  lui  donnait  autre- 
fois. 

BAMONACHE  ,  l'acdon  de  balayer. 

RAMONAT,  couleur  de  suie. 

RAMONCHELER,  amonceler,  met- 
tre en  tas. 

RAMONER ,  balayer.  Mot  Picard  , 
dit  M.  Lorin  }  il  est  employé  dans  tout 
le  département  du  Nord  et  en  Belgique. 


Ce  mot  est  resté  pour  le  nettoiement 
des  cheminées.  A  la  campagne  on  dit 
ramouner. 

Ramoner  ,  rosser,  donner  des  coups 
de  canne.  J' té  ramonerai, 

RAMONÉTE  ,  petit  balai  composé 
de  panicules  non  développées  de  Va- 
rundo  phragmites  et  de  ceïlesde  Va- 

frostis  spicaventi.  On  en  fait  aussi  de 
ry  à  balai ,  hryum  scoparium.  Les 
premières  se  nomment  £<7^ 72 ce.  V.  ba- 
fiête.  ce  Livré  trois  douzaines  et  demie 
3>  deramonettes  à  2opalars(35  sous) 
»  la  douzaiue.  »  Mémoire  de  four- 
nitures. 

R  AMONIER  ,  ouvrier  qui  fait  les  ra- 
mons,  qui  les  vend.  Sans  équivalent 
français. 

RÂMONURES  j»  balayures  j  produit 
du  balayage. 

RAMOTELÉR.  On  dit  en  quelques 
endroits  abuter,  former  nne  motte  ou 
butte  autour  de  certaines  espèces  de 
plantes  potagères.  A  St-Rémi-Chaussée 
on  dit 

RAMOTER. 

RAMOUNER  ,balayer. 

RAMOUNETJX,  ramoneur.  Il  est  pu 
noir  qu'un  ramouneux  d'  quéménce , 
se  dit  de  quelqu'un  qui  a  le  visage  bar- 
bouillé de  saleté. 

RAMPE  ,  lierre.  Jledera  hélix. 

R AMPÉRI AU.  y.  Lampéria».  Cette 
espèce  de  chandelier  est  une  rampe  à 
vis. 

RAMPOELE ,  nom  qu'on  donne  à 
Maubeuge  à  toute  plante  grimpante. 

RAMPONNE,ro  sce.  Donner  eune 
ramponne ,  c'est  donner  une  volée  de 
coups  de  bâton. 

lie  tout  pécbié,  dctou'e  aumosnc^ 
De  beau  parler  et  da  rampos  ne. 

Koman  de  la  Boscj  édil.  de  M  éon, 
V.  i554i  43> 
D'orgueil  farci  et  de  rumposne. 
Jd.t  V.  19608 

Lenglet  Dufresnoy  rend  ce  mot  par 
gronderic  ;  en  Rouchi,  c'est  un  peu 
plus.Dans  le  codicile  de  Jean  de  Meung 
on  trouve  le  yevhe  ramponer,  qui  si- 
gnifie railler. 

Sa  femme  cl  ses  enfans-mesmcmenl  s'en 

ennuyenl  j 

Les  eslranges  le  moquent,  et  les  siens  le 

defuycnl; 


IIAN 


588 


KAP 


Kl  ceuK  qiiS  du  kiro  vivant  Ir  i-mm/ioumi  et 

U  liiiyeul. 
Ver»  190-9*. 

Enfin  uu  vers  176  et  suiv.clu  Roman, 
on  trouve  rainpuneuse,. 

Bien  kCNnbluil  mal  u  (■ri'a4ure 
Et  liicilikJUte  et  raMpotneute 
Si  kcriiLluil  r«iiiifiie  tiuiirjgL'U>e. 

Ce  mot  signifie  gronileusc ,  d'une 
bumcur  factieuse. 

UAMPllEULE  ,  ramproile  ,  ram- 
pruel,  lierre.  Jledera  hélix.  Ce  nom 
lui  vient  de  ce  qu'il  &'ultache  en  ram- 
pant. 

RAMURES  ,  branches  d'arbres  dont 
remploi  est  'de  souttruir  les-pois^  dont 
la  ligo  est  trop  faible  pour* se  passer 
d'appui.  Le  liu  et  quelques  autres  plan- 
tes en  ont  également  besoin.  Fagots  d* 
ramures,  fagots  faits  avec  ces  -branches 
lorsqu'elles  ont  élé  eniployëesn  cet  usa- 
ge. Ce  mot  me  paraît  devoir  obtenir  la 
préférence  sur  rame  ,  qui  a  déjà  assez 
d'autres  significations  si  disparates. 

RAN  ,  caliute-de cochon.  V;  reii, 

RANCELLE,  à  Samt^Remi- Chaus- 
sée^ signifie  établc  à  cochons. 

RANCHENARD  ,  qui  dérange  lout^ 
qui  ne  laisse  rien  en  place. 

RANCHENER,  rançonner.  —  dé- 
itin/^er,  ne  laisser  rien  en  place. 

Ran'CHEKEr^  battre^  maltraiter. D'où 
le  subsi.  f.  ranchenèe,  ▼olée  de  coups. 

RANCUNE  D'  FRÈTE  ,  rancune  de 
prêtre ,  sorte  d'élolfe  de  laine  ,  de  cou- 
leur noire ,  très-solide.,  propre  à  faire 
des  culottes.  On  la  fabriquait  à  Lille. 
Encore  en  usage  en  Soissonnais  selon 
M.  Lorin. 

RANDON.  V.  -liidon.  Boiste  donne 
rc  mot  comme  nouveau,  sous  la'signi- 
lication  de  sentier  couvert  dans  un  bois» 
Cotgrave  l'explique  par  grande  vitesse, 
the  wltnesêe  ;  vitesse  ,  rapidité ,  rai- 
deur. C'est  aussi  le  sens  de  Nicod  et  au- 
tres lexicographes.  V.  le  Dict.  étymol. 
t't  l'usage  même  actuel.  Coquillart  a 
dit  : 

Tant  fusse nt-il«  Voilées  loiog 
Klic.«  accouroienl  de  granl  randon. 

Poésies,  p.  109. 
Ce  fuit  chascun  si  s'en  alla 
V.H  son  logis  de  grand  randon, 

Fi'^iUs  de  Charles  VII,  a,  p.  i33. 


RANDOULÉTE,  narcisse  jaune 
Maubeuge.  Probablement   le  narcisse 
des  pri^,  Narcissus pseud0-'Narci&' 
sus.  Lin. 

R«MDOULI£R  ,  aller  eb  venir  dans 
un  appartement  ;>  en  renuier  l«s jnen- 
bles.  Mot  formé  par  imitation  du  bruit 
que  font  les  meubles  en  les  traînant  sur 
le  plancher. 

RANE&IÉ,  ranimé.  I  m'a  tout  ra- 

némé. 

RAN  ES  ;  reins  ,  renss. 

RANGON,  fourgon ,  ntorceftu  de  fer 
crochu, ^ui  sert  à  remuer  la  braise. 
Onomato^>ée. 

RANGONER  ,  remuer  la  braise  avec 
le  rangon.  On  dit  aussi  ranguéner, 

Raugomea,  aller  çà  et  là  ,?remuer| 
changer  de  place  sans  motif.  Par  imita- 
tion des  mo«vemen»^'oii  fait  faire  an 
rangon. 

Rangonbr  I-  tourner  et  retourner,  re- 
garder de  tous  les  cotés  un  habit  dégoe- 
nillé  f  pour  le  raccommoder. 

RANGUILIACHE,  premier  labour 
qu*on  fait  immédiatement  après  la  re- 
colle. 

RANGUlLIEa,  t.<]'agiac.  Ubotmr 
avec  le  binois  avant  l'hiver,  ou  immé- 
diatement après  la  récolte. 

RANGUILTON,  terre  ranguiliée. 

RANICHER  (s'),  s'anicher  ,  se  blot- 
tir. M.  Lorin  dit  que  ce  mot  est  picard. 
Les  picards  sont  bien  heureux  ,  on  leur 
attribue  tous  les  mots  les  plus  expres- 
sifs du  nord  de  la  France  et  de  la  partie 
de  la  Belgique  qui  a  le  français  jxnir 
langue  malerjicUe. 

RAPARBLIER,  assortir.  M.  î>oa- 
pens  désire  avec  raison  de  voir  repren- 
dre l'usage  de  rappareiller.  Je  désire 
qu'on  ne  reprenne  ce  mot  qu'en  1860, 
et  qu'il  le  voie  en  honneur.  Du  reste  il 
a  du  voir  qu'il  n'a  jamais  été  abandon- 
né dans  ce  pays.  Boiste  a  rappareiller 
d'après  Gattel ,  Catineau  et  Restant  j 
ce  dernier  l'écrit  avec  un  p  seulement. 
J?apar/er  qu'on  trouve  aussi  dans  Res- 
tant, ne  le  remplace  pas;  il  signifie 
tout  au  plus  remettre  en  paires. 

RAPASIER  ,  meta  thèse  de  rapaiser, 
calmer.  Tâche -dé  f  rapasier, 

RAPASSE,  rincée  de  coups.  Ono- 
matopée. J'  té  doncrai  eunc  bone  ra- 


RA1Q 


389 


RAS 


passe.  Je  te  repasserai  le  dos  avec  une 
trique.  On  dit  ramasse  en  Lorraine. 

Ra?asser  ,  passer  de  nouveau ,  pas- 
ser une  secoode  fois. 

RAPAT AFIOLER.  N'est  d'usage 
que  dans  cette  phrase  :  Que  I'  bondieu 
t  rapatafiole.  Se  dit  à  celui  qui  avance 
une  proposition  ridicule  ,  ou  qui  fait 
une  extravagance.  M.  Lorin  attribue  ce 
mot  aux  picards.  On  l'emploie  aussi  en 
Normandie  ;  un  témoin  s'en  est  servie  à 
Gaen  dans  le  procès  criminel  deLemaire 

RAPE  (bos  d*),  bois  d'Erable  ,  acer 
campestre. 

Râpe,  taillis.  V.  raspe. 

R  APENSER  (s'),  se  rap peler  j  se  res* 
souvenir  ; 

Râpenser  (s')i  rëflëchîr,  se  raviser  , 
rerenir  sur  ce  qu'on  avait  déterminé 
d'abord.  Wallon  rapensè, 

RAPÉQUER  ,  rattraper  ,  repêcher. 
Dus  t'as  rajo^^w^  ch a  ?  Manière  d'ex- 
primer le  mëpris  que  nous  fesons  d'une 
chose  qu'on  nous  montre  ,  croyant  qu'- 
on a  fait  une  bonne  emplette.  Wallon 
rapehi, 

RAPIÉCHER ,  rapiéch'ter ,  rapetas- 
ser^remettre  des  pièces  ,  rapiécer. 

RAPIÉCHETACHE,  action  de  re- 
mettre des  pièces  ,  de  rapiéveter^  rape- 
tasser:- 

RAPiNEUX  ,  voleur  ,  larron  ,  qui 
attrape  tout  ce  que  les  autres  ont. 

Rapiueux  ,  supérieur  qui  rapine  sur 
tout.  M.  Pougens  propose  de  réintégrer 
ce  mot  dont  Rabelais  et  Brantôme  se 
sont  servi. 

RAPLATIR  ,  applatir  ,  rendre  plus 
plat  ;  plus  uni  ;  amincir. 

RAPTICHER  ,  raptissicr ,  rendre 
plus  petit. 

RAPURER  (se),  s'appaiser.  «  Après 
s'être  bien  fâché  il  s'est  rapuré^ 

RAQUACHE  ,  crachat,  salive. 

RAQUE.  C'est  la  même  chose  que 
zan  ,  en  frappant  avec  la  main.  V.  ce 
mot.  C'est  une  espèce  d'onomatopée. 

Raque  (rester  en),  rester  court  au 
milieu  de  son  discours. 

RAQitrs  {rester  en),  ne  pouvoir  se  tirer 
d'un  mauvais  pas,  au  milieu  de  la 
boue  ,d'un  passage  difficile. 

,     RAQUELLÉ,  brisé.  «  JcandcCar- 


»  teny  qui  avoit  esté  à  Crcspin  et  illec 
»  avoit  raquellé  les  imaiges  es  église 
»  dudilte  abbaye  ,  fut  décapité.  » 

RAQUER,  V  cracher.  Ce  mot,  dit  1« 
savant  et  judicieux  critique  Charles 
Nodier  ,  forme  une  onomatopée  dana, 
toutes  les  langues  ,  quoique  exprimée 
pardeux  sons  également  imita  tifs  fort 
distincts  l'un  de  l'autre.  En  clfet ,  rfl- 
query  patois  de  Lille ,  racac ,  hébreu  , 
qui  signiBe  également  cracher,  expri- 
ment lè^son  qui  se  fait 'entendre  lors- 
qu'on retire  fortement  le  crachat  de  la 
gorge  ;  spuere,  latin  ,  sputare,  italien  , 
speien,  allemand,  spit ,  anglais  ren- 
dent très -bien  l'émission  du  rrachat 
hors  dé  la  bouche.  Raquer,  parois  des 
environs  de  Lille,  s'est  répandu  de  pro- 
che en  proche  jusques  dans  tios  campa- 
gnes. J'ai  entendu  à  Bondnes,  à  Lin- 
selles,  à  Mouveaux  et  autres  villages, 
des  amoureux  dire  à  leurs  maîtresses  : 
«  Si  té  m'aime  bcn  raque  dcn  m'bou- 
»  que.  »  Singulière  preuve  d'amour! 

RAQUERCHIR  (s'),  se  rider,  se  cré- 
pir. AMaubeugesé  raquerpir. 

RAQUÉTE,  génisse  fort  maigre.  Ch' 
n'est  qu'e  une  raquéle. 

Raquête,  routine,  habitude  qu'on  a 
dé  faire  une  chose.  Quand  on  qu'- 
mînche,  ch'est  difficile  ;  mé  quand  eune 
fôs  on  a  Vraquète,  cha  va  tout  seu. 

RAS  A  RAS,  bord  à  bord.  Coper 
tout  ras  à  ras,  couper  contre,  rasibus. 

RASÉTE,  ralissoire.  Outil  de  jardi- 
nage pour  ratisser  les  chemins  des  jar- 
dins. 

Raséte  d'boJlenger  ,  pour  racler  le 
pétrin. 

Rasete  d'ramoueux,  pour  ratisser  les, 
chtfminées.  Ralissoire. 

B  ASIERE,  mesure  pour  les  terres  et 
pour  les  grains.  Celle  pour  les  leri'es 
conlientdeSo  à  loo  verges,  ce  qui  équi- 
vaut à  peu  près  à  une  nicncaiulée  du 
petit  ou  dv  grand  cordage. 

RASII^TE  (poix),  poix  résine. 

RASIS,  terme  d'art. Se  dit  des  ouvra- 
ges de  menuiserie  ou  de  charpente  con- 
sistant en  panneaux  doat  les  bords  sont 
à  fleur  des  châssis  qui  les  entourent. 

RASO.  rasoir.  Le  mot  espagnol  raso 
signifie  rasé. 

RASPE  (bos  d'),  bois  taillis.  1  faut 
copri'  V raspe. 


R4.S 


RAT 


^AwiNvv  «^  eeme ,  'Imw  lrr|ïKi  <in  fût 
<unr»r  m  Mon!«a»  4e  tard  ait  ^a^t  Cfc'g»c 

t^oUWo  m  tM4wqpn  était  «ffon. 

ftiUMjmv,  prcwire  le  çratôi, 

ft^l.SAAf^'rit,  retirer  ,  tirer  à 
«  K/iiwplieafafd»  vmth  firaacais  4 
A  7«i^/'y  tirer  »  dit  3f .  Loris.  3loc  «pu 
fic«C  avoir  pwr  raeiae  f cafafBol  tacar 
^i «ipnfie  la  mlmt  cWiar.  c  Le  s^i^vr 
»  de*  ^«f(»ffw»b  dan»  1^  PijS'Ba», 
»  ajonteHr  d  ,  pe«t  ▼  avoir  introdoît  ce 
9  HM(.  A  Je  «'en  dirmle  paa,  et  s'il  t  a 
qtMrltf|«e  eiwMe  d'étoooaot,  c'est  qn^fne 
reale  pat  de  pis*  g^rande»  trace»  de  ce 
•^JKHir,  liana  le  Unf^ge  du  pays.  Par  la 
m^me  rauon  rassa^uer  pourrait  venir 
de  la  m/me  langue^  par  on  l^er  chan- 
gement dn  mot  rtMOcar, 

liA.S.SAQCf:Z  MES  DEUX  SÉ- 
f  AL'X.  ien  dans  lequel  trois  enlâns  se 
liennrnt  par  la  main  ,  le  plos  Ibrt  est 
•ff  ttûWtn,  Celaî'ci  |ircna  sa  course  en 
tirant  1rs  deux  antres  après  soi ,  et  en 
criant  :  Ra,  ra ,  ra,  r<u»aquez  nuê 
tUux  iéïaux  ;  en  même  tems  il  ramène 
les  <\ttt%  [letits  vis-â-vis  de  loi.  Ce  jeo 
plaU  fort  aox  deui  enlâns. 

flASSAHClK^  faire  n ne  reprise  à  du 
linge  ou  lî  une  éloffe.  Oeux  qui  parlent 
frnnrais  disent  reimarcir.  C  est  passer 
il«'S  Irnnriirs  de  fili  de  soie  nu  (Je  laine, 
pour  boucher  des  trous  au  lin(^e  ou  aux 
shrmpt%%.  Il  y  n  des  ratsarcisturessi 
liirn  ftiitrs,  qu'il  est  presque  impossible 
de  1rs  npprrn'voir.  (^es  mots  manquent, 
el  pfirnissrnt  venir  de  resarcir,  racconi- 
iiiodcr.  Langurdncicn  sarci,  A  Metz 
rennarvi, 

nAS.SAIU:iSSi:tîSSE,  cellc  qui  rac- 
eonimoibi  1rs  batistes  et  1rs  linons. 

IIASSAIICISSUIIK,  reprise  faite  n 
du  linge,  rtr.  Langurdoricn  aarciduro, 
V.  rrsant/iiiure. 

IIASSAUCIC  (iUc).  Etre  bien  niouilld 
pur  h  pluir. 

lUwAiruf'.  («Ur),  recevoir  un  vol<<e  de 
rnui)i  (Ir  bAtou  ;  (^tt*e  assailli  de  sottises, 
d'iupuri. 

IUNi<Mn:(;  (rie  brn),  «^Iro  biru  gronde^ 
nv(  V  liuinoiir. 


BASSnt  >%  ^i 


Jrmmhtfûàt 

hie  qui  s'éclâîrcit  à 

tiéreea 

nusîre 

B  ASSIS  '<Fle]^  mqoillr  ,  s^ieox.  Il 
esc  nuiU come  ■■po^  d'cbon  pintes  , 
o«  cosse  on  pais  d^tar.Manicre  d'ex- 
primer qu'on  koBimc  cal  d'nnaérieax 
ridicale. 

RASSORER,  nettogrcr,  mettre  en  or- 
dre. 

R  ASSORER,  prendre  soin.  D  est  ben 
ras4orê:  on  en  prend  bean(»ap  de  soin, 
en  parlant  des  en&ns  et  des  vieillards 
bien  soigna.  ■^-  Nettoyer  en  parlant 
de  la  maison. 

RASSOTER,  V.  a.,  rassotir^  rafoler. 
Mot  d*on  usage  général,  dit  M.  Lorin. 
Oui,  mais  guère  usité.  aLa  Roy  ne  a  une 
»  levrière  comme  vous  scaTez,  dont  elle 
y>  est  beaucoup  assolée.  -»  Cent  nou- 
velles nouvelles^  nonv.  XXVIII. 

RASSOTIR  ,  redevenir  fous  comme 
dans  l'âge  de  la  folie.  Ne  se  dit  que  des 
vieux  qui  font  des  actions  de  jeuofi 
gens,  a  Të  m'fait  rasêotir  ;  ch'est  ob 
»  sot,  il  est  tout  rassoti. 

RASSUFIR,  rassasier.  Lat.  Satiare, 

RAT  (au%  cri  que  jetaient  les  enfoos 
ui^  pour  s'amuser  avaient  un  morceau 
e  chapeau  de  la  forme  d'un  rat,  qu'ils 
enduisaient  de  craie  ,  et  qu'ils  appli- 
quaient sur  la  faille  des  femmes ,  la- 
quellc>  étant  de  camelot  noir,  retenait 
1  empreinte  de  cette  figure* 

Rat,  ouverture  faite  par  l'eau  à  une 
dicuc. 

Rat.  V.  cat.  Morceau  de  bois  sur 
deux  pieds,  posant  à  terre  par  un  bout, 
ayant  une  broche  de  fer  à  celui  qui  res- 
te en  l'air ,  servant  à  enfiler  la  bobine 
pour  mettre  le  fil  en  écheveau. 

RATACONER,  rapetasser  ,  mettre 


3 


p  de  pièce*  à  nn  tuliîl.  Il  a  hd 
habit  toat  ralaconé. 

BATACONEB,  radoter  ,  gModer  , 


H.  Lectn  dk  qaa  raiçconer  mqd 
DMX  picard  eaplnj^i!  principalemeat 
pour  déûfO"  <n  vitilla  chautium. 
EnroBchi  on  l'eoMrt  ponflout  hiliiW 
lemeriL  qui  a  dci  piccei  {  ao  habit,  dm 
baa,  de*  aonliert  loût  ralaamis;  el  au 
ifarj  dan»  le  aent  de  riidoUr,  de  mur- 

RATAC(M(EDX,  radMenr. 
RATAIOH,  pèn  da  lafon.  BizaîtaX. 


RAT  ARCHE ,  relardement.  A  bon 
qn'inin  point  iftatarcke. 

RATARGER,  Telarfer;  releuirqnel- 
qa'an  phA  longtempi  ({H'II  ne  doit  râ- 
ler. 

RATATOlILE,  poiDineide  terre  a 
KlnTëejDD  y  mil  (jnelqueroia  de  la 
TÎaDde,  Quoiqae  ce  moL  ae  dise  à  Paria 
panni  le  pea^Ie ,  aelon  la  reman^ae 
deM.  Loria,  |e  n<  le  croia  paamoini 
■!<!  dani  1*  pn^. 


Ratatoulb  ,   Toi^e 


mps  de  b&- 


BATATOCT/nHflange  de  plmieur 
tort»  de  Tiandea  d^jà  clilleg  auqDel  oi 
atoute  dea  tëgame»  poar  en  foire  uai 
fricaasée.  On  croit  ce  mot  form^  pa 
m  élhaléie  de  l'a  nu  <0u^,  parce  qn'oni 
met  de  tout  ct'qniie  mansi'.  - 

RATE,  vile. 

Ri.18  (toat),  tantôt.  J'irai  loal  rate 

RATBdelema,  limite.  Jouir  â  ral> 
drtoflu  c'aat.ne  jouir  juitc  quelelem: 
%mi  tu  prorata.  U.  Leabroukurt  du» 


BATEjrfTE  ,    attendre     qaelqo'an 

Kur  le  maltraiter ,    le   dépouiller  ot 

celefièt. 

RATEINT  {Ht) ,  être  aliendit  pai 
dea  mallàileiira,  on  à  mauTaiie  inlea- 
ttOD  ;  tomber  daoa  un  guet  a  peiii.  II  t 
të  rateiada  <m  rauint. 

RATELOT,  )>elit  rat.  [1  y  a  à  Cam- 
brai uoe  rus  d»  Raleloti. 


RATEMDD 
:ïpe  du  Terbe  / 
RATENIR, 


RAT 

u  RATEINDU 


r"- 


HATÈNTÈ,  attendre.  V.ralelnle. 
RATENO,  participe  du  Tcrbc  rale- 

RATl^IB,  ratlendrir,  rendre  moina 
dur. 
RATIAU  ,  prlit  rat.  Cli'éat  un  ptit 

plAuiaame.  Muscalas.  Cn  plr<onu~ 
metatldnâïni  anot  aaaei  fri^juriii. 

RATIAU,  ration,  râteau,  inslra- 
ment  de  jardinage. 

RATIQUER  ,  ratacber.  Rali«,,e  l' 

che  ton  GcIi&-|'F'|ringleTi  tomber. 

RATIREB:  ,  alLiier  de  nouveau. 

RATISIER,  Btliaer  le  &u  ,  4e  T* - 
muïr  pCTUï  faire  tomber  la  ceodre.C'eat 
évidemment  uiie  onomalnpiFe  dtf^oit 
que  lait  le  foorgou  en  remuantla  fettail- 
le. 

RATON ,  aorte  de  pitiiierie  faite  de 
Ikrine  ,  d'œuf  et  de  ci-^tnc  ;  crêpe.  On 
fait,  de  ce  mélange,  un  patif  fort  liqui- 
de dnnt  on  hâte  ta  fermeniaLion  par  un 
peu  de  leTui'e  ;  on  l'expeK  à  une  clie- 
leur  douce  ,  et  qainid1a~&rmenlalion 
eal  au  point  qu'on  la  dJiîAr,  on  en  prend 
une  certaine  quantité  avec  la  puiaite, 
on  la  met  dam  une  poi-le  plate  dana  la- 
quelle on  a  fait  rouialr  du  beurre  en 

aantilé  mlEaante.  Quand  le  ralon  est 


.  câté, 


e  manclie  de  la 


poêle,  el  onler 
âe  ancre  en  poud 
™ntparj«itM« 
j'ignoré  ceqnec 
veuille  parler  d 
une  pièce  de  four 

«tVm 
la'  goh 

oir  m,p^é 
«phquecc 

mage  mou, 
in,  qu'il  ne 

ire ,  qoi  eit 

de  fnllffe  ,  outre 
ealfortdiff^renle 

^èuTr" 

RAT 


RAT 


C>a  a  «a  de  Ump*  à  3a;re  a  \*'j 
cicackTt  fie  icrriLSc»  laao^eaT».  Lo  o«- 
vrirr  s«ÎIier  a  Buaf^é  â  lui  muI  ,  an  dî- 
iKrr  préparé  pnor  dooze  pcrsoaiKs.  Un 
noœmc  Holûode  norteai83i  êtaîltra- 
vailléd'one  teik  boQliraie,(ni*iI  pcnvait 
uangrr  ctsotinDclIcvmL.  Le  mron  se 
nomme  tourton  en  Baft>Liinousin.  On 
Tendait  an  i"^  siècle  des  nUons  à  Pa- 
ris. 4  Ce  soni  des  ratons  toni  ekaads, 
»  qni  sont  bons ,  Moosienr.  —  Les 
»  Tcnds-ln  à  la  domaine  ?  —  Oni , 
»  Monsienr.  >  La  foire  St^Gtrmain, 
art.  i^**,  se.  1.  Ce  qni  ^t  Toir  qn'on 
connaissait  1rs  ratons  a  Paris  an  17^  siè- 
cle :  mais  était-ce  les  nôtres  ?  C'est ,  je 
pense  ,  ce  qu^il  serait  difficile  de  prpn> 
Trr. 

BATOCR  ,  détonr.  Faire  dés  tonrs 
et  dés  raiours ,  faire  beanconp  de  tonrs 
tl  de  détours ,  snrtont  lorsqu'on  est  éga- 
ré de  son  chemin. 

B  ATOCRNER  ,  s'en  leloomer,  rc> 
▼enir  chez  soi. 

RATRAIRE  ,  retraire  ,  retirer  no 
héritage  Tendu  en  rendant  le  prix  de  la 
Tente. 

RATRAITE ,  action  de  ratraire, 

RA'FRIPELER, arranger,  inventer 
mcllre  sans  dessus  dessous. 

^cr1iu*  suis  qui  mensonges  for);e 
(^*ui  rue  vrul  à  |>leine  gorg? 
Oui  rxgc  nioullHC  desçorge, 
*^ui  »Ç'»y  bourdes  rutriprter^ 
Et  qni  faict  bled  dcrenirorge. 

Mo/inet,  faicU  et  dict:,  %^  r*. 

Voy  noslre  camp  toal  rex  et  tout  p»lë 
Tcml  |icitclé  el  loul  rutripeiié 

Id.,Jbl.  70. 

RATRO,  retour.  Avoir  crainte  de 
ratro,  crainte  d'avoir  des  coups  ^  des 
reproches  tiop  vifs. 

Quand  ma  femme  ^st  en  colère. 
Mit  foi  je  ne  dis  plus  mot. 
Crainte  d'aroir  du  rairo. 

(y'fiantoHj  de  Bnllemaison,  recueil  6^. 

M.  N.  J.  D.  V.  son  éditeur  raconte^ 
n  ce  sujet ,  une  anecdote  ,  dont  le  bio- 
graphe de  ce  chansonnier  ne  parle  pas. 
Il  avait ,  dit  l'éditeur,  une  femme  cri- 
arde. Un  jour  de  procession  de  Lille,  où 


I  Im  âak  dans  l'ange  de  manger  du 
pmbon  y  elle  ae'r^Modit  en  inTcctives, 
pnirr  qn'on  «Tnit  onblîé  la  montarde  ! 
Le  Mari  ,  sans  ae  déconcerter,  prit  le 
■ftiidiii  ponr  en  aller  dtercber  à 
Difon  ;  il  ne  rcTiat  qne  m.  mois  après 
m  Tendant  ses  chanaons  dans  les  Tiiles 
•  on  il   passait,  a  Lettre  du  38  aoâl 

i833. 
t      R.ATROTACHE,  leslin  »  repas  £iît 
'  anz  dépens  d'anlmi  ,  aTCc  de  l'argent 
,  escroque. 

I       RAFROTER  ,   rerenir.   a   Vakn- 

'  a  denaes  est  bâti  snr  nn  roc,  i  n'd'y 

»  a  d'si  sote  qni  n*ra/n><tf.aC'est-â-dire 

i  ^i  n'y  revienne.  Httc  est  là  pour  la 

I  rime  ;  elle  n*cst  pas  brillante.  Valen- 

ciennes  est  dans  nn  fond  et  non  sur 

nn  roc.   Mairoter   est    nn  dérÎTé  du 

verbe  atiroter,  dont  BL  Koël.regrette 

la  perte. 

R  ATROTIR ,  rendre  plus  étroit ,  ré- 
trécir. Wallon  raetreuti, 

RAT  TEL  ,  trouble  4  emnéchemenL 
c  Qu'ils  pourront,  sans  difficulté  ni 
9  raiUl  ionir  paisiblement  dndit  a- 
«  chat. a  Kegistres  auxjugemejisdu 
magtftrats  de  Valenciennes. 

RAU,  rable,  instrument  ponr  retirer 
la  braise  du  four.  A  Valenciennes  c'est 
une  espèce  de  boite  en  toile  ;  ouverte 
par  le  bout  et  la  partie  snpérienre  \  elle 
est  attachée  à  un  long  manche. 

RAUCHER^  hausser,  releTcr.  De 
même  à  Lille. 

Siiale  .  Marie  ,  rmtiche  le  baie  , 
No  roi  a  fê  la  paix. 

Ciiunsont  lilloises, 

RAUMIR^  gronder  souvent,  rabâ- 
cher. 

RAVACHE,  s.  f. ,  grande  cage  en 
osier,  à  claires  voies,  ronde,  sans  fond, 
avec  un  couvercle  à  son  sommet ,  ser- 
vant à  renfermer  des  poulets  qu'on  ne 
veut  pas  laisser  courir.  A  Maubeuge, 
on  nomme  ainsi  une  cage  en  planche 
avec  des  séparations  ponr  isoler  les 
poulets  ,  et  une  planche  à  conlisse  par 
devant ,  offrant  une  ouverture ,  pour 
que  le  poulet,  rais  ainsi  en  charlre 
privée ,  puisse  passer  la  tète  ponr  pren- 
dre sa  nourriture  dans  une  petite  auge 
qui  a  autant  de  compartimens  qu'il  y 
a  de  loges  à  la  cage,  et  séparés  de  ma- 
nière   qu'un     poulet     ne    puisse    pas 


RAV 


395 


RAV 


prendre  le  manger  de  son  Toisin.  Cette 
cage  est  connue  dans  tout  le  pays. 

R A. VALj  rabais,  dëprëciation.  ocltem 
B  que  la  livraison  desdites  cires,  bois 
»  et  chandelles ,  se  passera  au  raual 
•]»  et  publiquement  pardevant  eux.  » 
Règlement  du  28  mars  i6i5 ,  page 
.i5. 

RAVALER ,  remonter. 

Ravaler,  retirer.  Ravaler  s'cra- 
chat ,  avaler  sa  salive ,  au  fig.  retenir 
la  parole  prête  à  s'échapper;  ue  ^as 
trop  s'avancer  dans  ses  propos. 

RAV  AU,  s.  m.  ëlfîvation  des  murs 
dans  un  grenier. 

RAVAUT,  ravault,    dëprëciation, 

rabais.  «  L'an  1587  ^^  ^^^  ^"^^  ^  ^' 
2>  hault  prix  qu'il  valut  21  livres  le 
)»  mencand,  et  si  vint  à  tel  ravault 
y>  l'annëe  suivante  ,  qu'il  valut  3o  pa- 
»  tars  (on  trois  livres).  »  Manuscrits 
sur  l'histoire  de  Valenciennes,  La 
livre  valait  douze  sols  six  deniers  tour- 
nois. 

RAVÉ^  tour,  détour,  invention, 
discours  captieux,  ce  II  a  des  raves 
»  que  l'diale  n'y  conôt  goûte.  »  Il  a 
toujours  des  excuses  toutes  prêtes  ; 
des  idées  qui  étonnent  ;  il  sait  en  faire 
accroire ,  en  donner  à  garder.  Répar- 
ties. 

RAVELEUQUE  ,  raveluque ,  sorte 
de  sénevé  qui  vient  dans  les  blés,  ifa- 
phanus  raphanistrum.  Lin. 

RAYENEL,  hauncton  raàle.  Scara- 
àœusmelolonta  mas.  Lin. 

Raveiœl  ,  petit  garçon  vif  et  bien 
éveillé.  Ch'esl  un  p'iiot  ravenel.  Par 
comparaison  au  hanneton  mâle ,  qui 
est  beaucoup  plus  vif  que  la  femelle. 

R  AVENIR  à.  trouver  son  compte.  J' 
sus  ravenu  à  m'compte. 

RAVERDIR,  reverdir.  On  l'a  planté 
là  pour  raverdir.  Est  une  locution  gé- 
nérale qu'on  trouve  dansleD/c//on/2a£- 
re  comique  de  Leroux,  et  je  ne  la  don- 
ne pas  pour  nouvelle. M.  Lorin  en  prend 
occasion  de  rappeler  cette  locution  pa- 
risienne en  plantf  usitée  parmi  les  ou- 
vriers. On  dit  qu'un  homme  est  resté 
en  plant,  lorsqu'étant  au  cabaret, 
ses  camarades  l'abandonnent  et  le  lais- 
sent seul  pour  payer  l'écot. 

RAVEBxnR,  reprendre  la  santé.  On 


appelle  un  chapon  raverdi  un  vieux 
coq  auquel  on  a  coupé  la  crête  et  les  er- 
gots, pour  faire  croire  que  c'est  un 
vrai  chapon. 

RAVESTIR,  faire  une  donation  mu- 
tuelle. Coâtume  de  Cambrai,  tit,g, 
art,  3. 

RAVESTISSEMENT,effetd'unc  do- 
nation mutuelle.  Id,  tit,  9. 

RAVETIN,  boite  longue  avec  un  cou- 
vercle à  charnière,  dans  laquelle  on  met 
des  chandelles  pour  la  provision  jouma« 
lière.  Il  y  a  eu  à  Valenciennes  une  fa- 
mille du  nom  AeRavestin,  apothicaire, 
dont  le  chef  avait  pris  pour  enseigne 
une  de  ces  boites  entr'ouverle  avec  un 
rat  qui  cherche  à  s'y  introduire  ,  et  un 
chat  à  l'affût  qui  guéte  le  rat. 

RAVIGORER  (s'),  rei>rendre  de  la 
vigueur.  On  trouve  ravigoureren  ce 
sens  dans  Boiste  ,  qui  cite  Wailly.  Ce 
mot  est  de  l'ancien  langage. 

RAVIGOTER,  ressusciter.  Bourgui- 
gnon révigotai.  Se  dit  d'un  animal 
qu'on  croit  mort  et  qui  revient  à  la  vie. 
Au  propre ,  dans  le  sryle  familier  c'est 
reprendre  de  la  vigueur,  selon  que  le 
remarque  fort  bien  M.  Lorin  ;  alors  il 
est  d'un  usage  général.  Galtel  l'em- 
ploie en  ce  sens.  Dans  le  Jura  ,  révi- 
couler. 

RAVISER  ou  RAVISIER ,  regarder, 
examiner.  Tiens,  ravisse,  regarde,  ex- 
amine. La  t.  revisere. 

RAVISIER  (s'),  changer  d'avis.  Je  m' 
sus  ravisié  ou  ratvisié.  Wallon  s'ra- 
viser. 

RAVISOTE,  s.  f.,  caprice ,  idée  qui 
fait  changer  d'avis,  a  II  l'a  promis  , 
»  mais  il  pourrait  lui  venir  une  ravi- 
»  sote.  »  M.  Quivy. 

RAVOIR,  avoir  de  nouveau,  récu- 
pérer ce  qu'on  avait  eu.  Lat.  récupéra- 
re.  Je  ne  parlerais  pas  de  ce  mot  qui  est 
français,  si  on  ne  disait  pas  dans  les  dic- 
tionnaires qu'il  n'est  usité  qu'à  l'infi- 
nitif. Nous  disons  en  Rouchi  :  j'rarôs, 
té  rnrôs,  i  rarôt ,  nous  rareumes  ,  vous 
rnrotes  ou  vous  rareute ,  i  rareum'te. 
J'ai  réu,  j'é  l'rarai,  etc.  Je  Vrarôs  si  j' 
volôs.  J'ai  réu  tout  chu  qu'on  m'avôt 
pris.  Qui  reuche  ;  j'veux  qn'i  Vreuche. 
Ce  verbea  donc,  en  Rouchi,  le  futur,  le 
plusque  parfait ,  l'infinitif ,  le  participe 
et  le  subjonctif. 


REB 


REB 


a: 


HA^WARDIAU  ,  batardrao  ,  ouvra» 
ge  fiMt  pour  tntpeitdre  le  courf  de  FeaV) 
pour  récarter,  reTcrtcaa. 

RAWARDIER,  arrêter  les  vadiei 
et  autre»  bestiaux  qui  ae  défeurroient. 

RAWATENfŒR.  Se  dit  dei  pUntes 
ui  prolongent  leur  tégétatioo  au  point 
e  laifter  craindre  qae  la  graine  n'ait 
paa  le  tempa  de  mûrir,  a  La  pluie  a  fiiit 
»  raufayenner  les  rondi  grain».  »  M. 
Qniirj. 

R  AWKRDOTR  ,  sorte  de  Taisseau  de 
tonnellerie  en  usage  dans  les  brasseries. 
C*0st  une  petite  cuve  de  la  contenance 
de  deux  tonnes,  servant  à  recevoir  Teau 
dans  laquelle  le  grain  a  infusé ,  et  qtii 
la  conduit  dans  la  chaudière. 

<K  Quoiqu'il  en  soit  c'est  le  défen- 
»  deur  qut  a  fait  faire  la  cuve  en  ques- 
x>  tion  avec  le  ra M^entibiV  qui  était  sur 
v  la  même  voiture  que  la  cuve.  »  Pro^ 
ces  entre  les  tonneliers  et  les  bras- 
seurs, 

RAWOIR  (au),  au  revoir  o«  à  ve> 
voir. 

RA.TERE ,  espace  non  tissé  qu'on 
laissait  entre  Kentrcbate  et  l'étoffe , 
afin  que  les  inspecteurs  aux  roanufaetn- 
res  pussent  plus  factlemeat  eormpter  tes 
fils  de  la  chaîne. 

RAZÉTE.  V.  nuéto.Boiste  écrit  m- 
zette ,  et  ne  parle  que  de  celle  des  po- 
tiers. 

RÉ  AULX,  paquet  de  laine  filée  dont 
l'ignore  le  poids,  a  Ayant  esté  en  la 
»  maison  dudit  Morel ,  ils  y  ont  trouvé 
»  et  levé  cinq  et  deux  demi  rêaulx  de 
»  laines  sans  avoir  esté  esgardés  et 
u  plombetés.  n  Sentence  du  32  mai 
172I. 

REB  ALLER,  repousser.  Le  vent  re- 
halle  la  fumée  jusques  dans  les  appar- 
temens.  M.  Quivy. 

RÉRAR  ,  rhubarbe ,  plante^  V.  reu- 
bar.  Rheum,  Irson  ,  dans  scsétymolo- 
gies  ,  dérive  rébarbatif  de  rhubarbe. 
Mais  ce  mot  est  évidemment  composé 
du  grec  Râ  ,  racine ,  et  de  barbarum, 
racine  des  barbares ^  parce  que  cette 
racine  précieuse  venait  d'un  paysétran- 

§er  à  la  Grèce ,  et  que  les  grecs  regar- 
aient comme  barbares  tous  les  peuples 
qui  n'étaient  pas  de  leur  nation.  Cette 
étymologie  de  Ménage  ,  est  conforme  à 
celle  donuée  par  le  commentateur  du 


traité  de  PiMil  dTgine ,  iirtîtalé  de  Hi- 
entiasamtaie,M,àBThémj  danasao 
Glossaire  de  Rotani^pM^  tiie  «e  mmu 
an  flauva  jKAa»  Mvca  qae  cette  laeiae 
croit  sar  Isa  beras  de  oe  flanve. 

RÉBÉeA,  femineMMiÉtie^  ftak 
avec  aiffreur. 

REBIFER  (sO,  montrer  les  dcate, 
ré(>ondre  avec  anwMiiice  à  «piclqa'nn 
qi^i  veut  noUa  kmatlier.  Se  tvoaveea  ce 
sens  dans  le  Dict.  d«  baa  laafage  et  se 
dit  aussi  à  Ljrea. 

Rebiver  (s'y,  s'habiller  prapremeat , 
mettre  ses  pln»beaux  hah^t^.  Ces  nrats 


seraient  mieux  écrits  par  er»  iferbifer, 
M.  Lorin  dit  que  c'est  un  mot  fiunilicr, 
d'un  usage  général.  Ea  effet,  ou  le 
trouve  dans  Fareticre  qui  le  cite  d'a- 
près Bord ,  et  œ  ven  oa  Maman  de 
Ferceval, 

Soa  IMS  rthiffhit  evoiro  aïoof. 

D'où  la  signification  qu'il  luf  donne  : 
relever  en  haut ,  retrousser.  Boiste  dit 
qu'il  est  populaire ,  et  M.  Nodier  n'ea 
parle  pas. 

REBIQUER ,  V.  a.  fiMffe  dreaeer  quel- 
que chose  ,  le  frhre  tenir  raide. 

REBLAMQUIR,  bUackir  uneaece»- 
de  fois. 

RÉBOUCHER,  boucher  un  tron. 
Term.  de  maçon. 

RÉBOULÂCHE ,  s.  m.  action  de  se- 
mer deux  années  de  suite  la  même  grai- 
ne sur  la  même  terre. 

RÉBOULER ,  faire  le  réboulache. 

Rébouler  ,  retourner.  Rébouler  les 
yeux  ,  c'est  les  tourner  de  manière  à  ce 
que  l'on  n'en  voie  que  le  blanc. 

RÉBOULÉTE^  s.  f.  marc  de  café 
rebouilli. 

REBOUTE-NEZ,  afiîront,  repro- 
che. 

REBOUTER^  reprocher.  On  a  toudi 
des  reboute-nez,  C  est-à-dhre ,  àe  nou- 
veaux reproches  à  essayer  ;  on  vous  le 
reboute  (remet  toujours  ftotis  le  nez). 

REBOUX ,  rétif. 

REBRASSER,  retrousser.  On  re- 
brasse son  manteau  sur  leaépaïkles.  Ori 
le  met  au-dessus  du  bras. 

REBRAYEMENT,  curage/  déèen- 
combrement ,  déblaiement. 

«  Tant  celle  de  l'Escaiîl  et  de  Marlt 
»  sont  partout  remplies  et  comblées  de 


REC 


39»' 


REC 


»  pâtée  et  pîtisieu)«  antres  immoiidi-- 
]»  ces  sunrebtii  par  succession  de  temps 
»  depuis  lié  rëglement  de  1686  donné 
»  sur  ladite' j[)azi/cA/^/r  (hauteur  dès 
»  écluses)  et  r^>a;^em«n/ desdites  ri- 
»'  Tiérès:  »  Règièfàtnt  du  iS  janvier 
1619. 

RÈBR  ATER  y  cuter»  dësencovnbrer  , 
déblayer. 

<c  Letirsditeyaltessesordtmnentaux- 
s>  dits  dn'MkgîtftIràt  faiiie  bien  et  due- 
»  nùen  tpttrger  et  reômyer  au  dire  de' 
»  gebff  à  ce  contiaifiiant.  'oTdetn. 

REBROG5BR ,  émousser. 

RÉBUQUER,  frapper  de  nouveau  , 
donnet*  des  coups  à  qtielqii^un.  Të  s'ras 
ben  rehuqué  ,  tù  atirasdescoiips. 

REC  ANCHE ,  rechange.  I  li  a  donné 
du  recanche ,  du  retour. 

RÉCANDIR,  réchauffer.  Je  m'  sus 
"  récandi  en  ouvrant  (travaillant).. 

REC  ANGER,  changer  ou  reclianger. 
J'ai  recangé  d' kémisse  ;  j'ai  changé  de 
chemise. 

RÉCAPER  ,  échapper,  réchapper.  Il 
a  récapé  d*éle  riche  j  c'est-à-dire  qu'il 
est  pauvre. 

hàcAVBK,  sauver.  I  m'a  récapé  la 
vie  ,  il  m'a  sauvé  la  vie ,  il  m'a  tiré  d'un 
péril  éminent  de  perdre  la  vie. 

RECAUCHER  ,  rechausser,  remettre 
sesbaft. 

RÉCAUDIER ,  échauder. 

Rega'UdIër  >  réchatiffer. 

RscAUDiERi  nettoyer  Un  vase  quel- 
conque avec  de  l'eau  chaude.  A  Mau- 
beoge  on  dit  réeaudir, 

RÉCAUFER,  réchauffer. 

RECÉDER,  reculer^  faire  place  à  un 
autre  en  reculant  son  pied< 

RÉCÉPRESSE  ,  gt-ande  scie  propre 
à  coupef  Iêsarbi*es. 

RÉCHAUD  AGE ,  action  de  réchati- 
der< 

HÉCHAUDER,  laver  la  vaisselle  à 
l'eau  bouillante;  récaudier, 

RÉCHE,  RÈCHE  ou  RÈQUE,  âpre, 
en  parlant  des  fruits.  M.  Charles  Pou- 
gens  propose  de  l'adopter  au  propre  et 
ail  figuré.  Vlà  dés  fruits  ben  reches» 
Ch' n'étoffe  là  est  fort  rèche  (rude  au 
toucher).  Il  a  Vesprit,  l'himeur  trop 
réchcLes  poires  rèches  (âpres)  raclent 


la  langue.  J.-J.  Rousseau  Fa  employé 
au  figuré  dans  l'Héloîse.  Autrefois  on 
appelait  réche  une  fille  non  nubile.  Ce 
mot  s'emploie  au  propre  en  Franche- 
Comté.  A  Metz  on  dit  râche, 

RËCHE ,  gaze  en  fil.  Prend  ce  nom 
de  ce  que  l'apprêt  le  rend  fort  raide. 

RÉCRÉANT  (été),  avoir  de  quoi  ré- 
pondi'e  en  matière  d'intérêt  ;  mériter  dti 
crédit  par  sa  fortune;  être  soltable./itf«« 
séant  GSX  assez  généralement  employé. 

RECHÉNER.  En  Picardie  rechiner. 
Goûter  ;  léger  repas  entre  le  dîner  et  le 
souper,  y.  ai  chiner.  Oh  disait  antre- 
fois  reciner, 

RECHENNANCE,  ressemblance. 

RECHENNER ,  ressembler. 

RECHERCLER ,  remettre  des  cer- 
cles ou  cerreaux.  Ifora  recherclerXéè 
tonniaux. 

RECHINÊR ,  goûter  ,  faire  colla- 
tion. 

RECHU,  s.  m.  reçu  ,  quittance. 

RECHUQX3ER,  rejoindre.  Rechu- 
quer  une  corde  ,  c'est  l'épisser  ; —  deux 
morceaux  de  fer,  les  souder» 

RÉCIT  ffùi'e],  rendre  compte. Faites 

mes  compUmens  à —  J' li  en  ferai 

r  récit, 

RECL  AIJER,  réduplication  de  clau- 
er.  Prononcez  feclâé.  J'avais  considéré 
le  mot  reclouer  comme  étant  français , 
puisqu'on  le  trouve  dans  Restant ,  dans 
Gattel,  dans  Catineau,  etc.  mais  non 
dans  l'Académie  pourtant.  Je  me  dé- 
trompe en  le  voyant  au  rang  des  mots 
que  M.  Potigens  propose  de  faire  revi- 
vre. Je  ne  l'avais  compris  ni  dans  la 
première,  ni  dan6  la  seconde  édition  du 
Dictionnaire  rouchi.  M.  Charles  Pou- 
gens  et  M.  Ch.  Nodier  écrivent  comme 
moi  reclouer  ;  mais  Boiste  écrit  réclou- 
er ;  je  crois  que  c'est  une  faute  :  clouer 
ce  qui  est  décloué. 

RECOCHER  ,  rebattre  le  fer  de  la 
charrue  pour  en  refaire  le  taillant. 

RÉCOLÉTE,  récolet,  religieux  de 
Saint  François.  L'  rue  dés  récolétes. 
J'ai  un  récoléte  à  m'  gorche  avec  ses 
patins,  dit-on  lorsqu'on  ne  peut  tirer 
qu'avec  effort  un  crachat  épais. On  don- 
nait autrefois  le  nom  de  Jacobin  à  ces 
crachats ,  témoin  Villon  ,  petit  testa- 
ment X1V« 


REC 


390 


REC 


Ir  iruu  Je  la  pomme  de  i»in  . 
i'Art  el  rouvert  atu  feu  Ij  pljiile  , 
r.mmjillol^  d'un  jacopin  ; 
Kl  qui  \ottldra  planter,  si  planta* 

J'ai  lu  dans  le  Dictionnaire  anagraiii« 
matiqne , 

l^trêfoUlt  font  les  rceolUt. 

L'auteur  de  cet  ouvrage  pr^rend  que 
les  roots  anagrammatués  conserrent 
de  I  analogie  entre  eux. 

RKCONCELIER  ,  reconcilier. 

RECOPER ,  couper  de  nouveau  , 
retailler  une  chose  qui  Ta  déjà  été.  I  li 
a  recojtè  un  gros  morcian. 

RECOPEUX  ,  revendeur  en  dëtail. 
Il  acate  au  recopeux.,  V.  reconpeur.A 
Manbt- uge  on  dit  recoupai, 

RECORD,  action  de  lire  un  testa- - 
roent  en  présence  dr  la  (aroille  et  des 
c«>mmissaîres   nommés  par   le    Magis- 
trat. 

RrcoRDFR  un  testament ,  c'est  le  lire 
en  pn^nce  des  personnes  intéressées  , 
par  des  commissaires  délégués ,  en  faire 
le  record.  Se  dit  aussi  de  tout  autre 
actr. 

Rf.corofr  [s*],  s'étudier,  repasser  sa 
leçon  pour  se  la  rappeler  an  moment 
de  la  réciter.  Mieux  %*ercorder.  M.  Lo- 
rin  dit  que  ce  mot  est  d*un  usage  géné- 
ral. En  ce  pays  la  signification  est  res- 
lirinle  À  la  lecture,  if  rcorder  ses  Ici  tes  , 
M  leçon  de  lecture. 

Mainirajul  le  vueil  rc^or.Lr  , 
A  •no«  dila  le  dixs  at-curJcr, 
t'.ir  Iji  pjirv'lr  c*l  tjni  moins  çr'cfve 
A  ro::*ii«r  «lu^n:  rllf  o»»  biiit'>f. 

RECOrPEUR  ,  revendeur  on  détail, 
a  Dôlendu  aux  laisniers  ,  pisneurs  de 
>t  sa'icttc  ,  reroupeu rs  et  tous  autres 
^^  ft'sjnt  ro«)rchaiulisode  filet  de  saîette 
n  dVux  trouver  audit  marché  de  fillet 
V  depuis  nasqucs  ju$qu'.i  la  St-Reroy, 
w  tor^.iprrs  Us  onze  heures.  »  Onîon- 
nan^e  du  JV»ijfi\*/m/  de  f'aiencien- 
nés  »  d:ê  io  arrii  ibôô  y  après  pas- 
ywece. 

RECOITOI  [.iu\  \  .  recopeux, 
RliClH'RS ,  réoourse  [avoir],  avoir 

rtvnurs.  J*arai  m    nercourse  sur  ses 

bitiia ,  ou  m*  rtrtvurs<e, 

RRCX^URS  (vendre  \^\r],  vendre  par 
criéi  H  par  «ffiihcs. 


REGOUS,  ratiré.  ce  Ayant  eu  en 
»  leurs  mains  Pierre  Leduc  pour  l'a- 
»  mener  au  Bfagistrat,  lequel  en  fut 
9  recous  par  un  caTalier.  »  Informa- 
iion  du  lo  février  1669. 

RECOUSSE,  action  de  retirer^  de 
rependre ,  évasion. 

a  At  déposé  ne  pouvoir  dire  antre 
»  chose  sur  la  recousse  (l'évasion).  » 

a  Blarie-Henriette  Grébert  chargée 
»  (accusée)  d'avoir  contribué  dà  la  tv- 
»  cousse  de  Pierre  Leduc  son  marit 
»  des  mains  des  sergeants,  répond  qu'- 
»  elle  n'at  aucunement  contribué  à 
»  faire  évader  son  dit  marit ,  sinon  que 
»  pendant  qu'elle  représentait  auxoits 
»  sergeans  le  tort  qu  ils  avoient  en  de 
o  le  maltraiter  ainsy  légèrement,  il 
»  s'est  eschappé  de  leurs  mains.  »  Irt" 
formcuion  au  16  février  i66g, 

RECOCTELER ,  recroiser,  arranger 
en  recouvrant  les  bords,  comme  les 
tuiles ,  les  ardoises ,  etc. 

RECOUVRIER ,  s.  m.  ce  qu'on  a  à 
récupérer,  à  recouvrer  j  recours  qu'on  a 
con  tre  quelqu'un . 

RECRAN ,  fatigué.Voc.  austr.  kran- 
té.  J'  sus  recran,  je  suis  fort  fiitigne'. 
a  Nos  chevaux  éstoient  tous  morts  ou 
»  recrans.  »  Mémoires  de  Fery  Ouy- 
on  ,  page  20. 

(c  il  fut  bien  receu  et  rencontré  et 
»  tant  rompirent  de  lances  qu'ils  fu- 
»  rent  si  las  et  si  recreans  qu'il  con- 
»  vint.  »  Ce/i/  nouvelles  nouvelles, 
nouv.  LIX. 

RECRANDIR  ,  lasser  ,  fatiguer.  Al 
en  recrandirôl  ben  d'antes.  Elle  en 
lasserait  bien  d'antres. 

J'aj  frfil  voyages  plus  de  dix 
Où  l'a  y  este  fort  rtcrandis 
Demv  lieue  oullrc  paradis. 

âlolinet.Jaicti  et  dicts,  «44  <^« 

RÉCRIRE  ,  écrire.  I  laut  li  récrire' 
Il  faut  lui  écrire;  récrivez  li,  écrivez- 
lui. 

RECRON  ,  menu  son  de  farine. 

a  On  a  fait  repasser  an  bluteau  tous 
-«>  les  gruaux  ou  recrons  rendus  par  la 
n  sixième  gaze  ,  et  ensuite  le  gros  son  , 
»  ce  que  nons  avons  fait  faire  plusieurs 
»  fois.  »  Procès-verbal  de  V  essai  faic 
le  i8  décembre  1782  ,  pour  constater 
le  produit  de  la  farine  réduite  en  pain  y 


RED 


397 


REF 


pour  la  fixation  du  prix  du  pain  des  bou- 
langers pendant  l'année. 

RECTA ,  exactement ,  sans  remise  , 
sans  délai.  Il  Ta  payé  recta.  Mot  fami- 
lier, d'un  usage  général. 

RECUEILLEUSE  ,  ouvrière  qui  suit 
le  moissonneur  et  forme  les  javelles. 

RÉCUÉRE,  récupérer.  Bas  latin 
rescuere,  V.  réqueure. 

RÉCUEULIER ,  recueillir. 

RECULA,  oreille  d'ours.  Aphérèse 
d'auricula.  Fleur  de  jardin  qui  offre 
une  suite  de  variétés  intéressantes  pour 
le  brillant  de  leurs  couleurs.  Primula 
auticula, 

RECULOT,  dernier  né  d'une  famil- 
le ;  culot. 

RÉCURER,  écurer  la  vaisselle. 
Frotter  le  plancher  avec  du  sablon. 
Bourguignon  récuré,  Franche-Comté 
récurer.  Ce  mot  est  employé  par  le 
nouveau  traducteur  de  Don  Quichote  , 
(Delaulnaye),  tom.  i*"^  p.  21 3.  a  Com- 
»  me  le  bassin  était  bien  récuré ,  il  re- 
»  luisait  d'une  demi-lieue.  »  On  le 
trouve  aussi  dans  le  Dictionnaire  dit 
classique, 

REDÉKENTE,  redescendre. 

REDERCHER ,  redi-esser  ,  rendre 
plus  droit.  On  dit  mieux  erdercher, 

REDICACHE  ,  réparation  aux  di- 
gues,, en  refaire  une  qui  a  été  détruite. 
REDICULE ,  petit  sac  que  portent 
les  dames  au  lieu  de  poches,  et  qui  leur 
sert  au  même  usage.  Du  lat.  reticulus 
ou  reticulum,  petit  réseau ,  filet  à  met- 
tre les  provisions ,  sachet.  On  devrait 
dire  ,  par  conséquent  réticule  ,  et  non 
pas  riaicule.  Le  patois  approche  plus 
du  latin. 

Rédicule  ,  ridicule ,  sot ,  difficul- 
tueux.  Faute  commise  en  beaucoup 
d'endroits. 

REDIQUER,   refaire,  réparer    les 

digues. 

REDIRIES  ,  redites ,  rapports. 

REDONDER,  être  nuisible  ,  super- 
flu, a  En  ont  beaucoup  plus  qu'ils  n'en 
»  peuvent  dispenser;  en  ont  mésusé  et 
»  mésusent  journellement  en  plusieurs 
»  et  diverses  manières  ,  lesquelles  cho- 
»  ses  redondent  et  tournent  à  la  gran- 
»  de  diminution  et  intérêt  dudit  droit .» 
Jjettres  patentes  de  Maximilien 
&Autnche  du  i^*"  mars  i483  sur  les 
droits  d'octroi  de  Falenciennes ,  etc. 


M.  Nodier ,  Dict,,  dit  que  [ce  mot  est 
inusité. 

REDOQUK  (été) ,  (aire  de  grosses 
pertes  j  être  pour  une  forte  somme  dans 
une  faillite  ;  être  battu  ,  recevoir  des 
coups.  , 

REDOUBIELMEN ,  i-edoublemcnt. 

REDOUCHKR,  émousser.  Se  dit 
des  outils  en  fer ,  dont  la  trempe  est 
Êiible  et  qui  s'émoussent.  En  français 
on  dit  reboucher,  le  patois  me  parait 
préférable,  parce  qu'il  ne  laisse  pas 
d'équivoque,  reboucher  devant  signi- 
fier uniquement  boucher  de  nouveau. 

REDUCHER,  refuser  d'entrer  en 
parlant  du  choc  d'un  instrument  tran- 
chant qui  rencontre  un  corps  trop  dur. 
a  La  hacha  et  le  coin  reduchent  con- 
]u  tre  le  bois.  »  M.  Quivy. 

REPACHER,  refassier,  remettre 
les  fâches  à  un  enfsmt ,  le  remmaillo- 
ter. 

RÉFECTION  (prente  s'),  manger  à 
suffisance.  Boiste  mterprète  par  repas 
et  dit  :  que  c'est  un  ternie  claustral.  A 
Valenciennes,/7rtf;2/e s'  réfection, c'est 
ne  pas  prendre  au-delà  du  besoin.  De 
refectio ,  repas.  En  terme  de  prat.  et 
d'art,  on  l'entend  aussi  par  réparation 
d'édifices,  a  Avoir  fait  des  réfections  à 
»  une  maison  de  la  salle  de  Saint  Bric 
»  [Sémeries].  yi  Mémoire da  maçon* 
1705.  A  Maubeuge  on  a  le  verbe  réfec- 
tionner  sous  cette  dernière  acception. 

REFEUILLER,  faire  une  refeuil- 
lure. 

REFEUILLURE,  seconde  couture 
qui  se  fait  lorsqu'on  coud  deux  mor- 
ceaux qui  n'ont  pas  de  lisière.  Ces  mois 
qui  ont  cours  à  Maubeuge  ,  ne  sont  pas 
connus  à  Valenciennes  où  l'on  dit  cou- 
ture à  rabate  (rabattre),  ou  à  repren- 
te. 

RÉFICHER,  contrarier.  Cha  mé  re- 
fiche, ce\a  me  contrarie,  me  tourmente. 

REFICHLER,  rempailler.  Refichier 
desquéhiéres. 

REFRAUDIAU  ,  mieux  refrôdiô. 
Lieu  où  l'on  dépose  les  corps  morts 
dans  les  hôpitaux  en  attendant  l'inhu- 

oaatiou. 
REFREIN  DRE,rëduplicatif  de  frein- 

dre.  V.  ce  mot.  Il  faudrait  écrire  re^ 
freinte  au  présent  del'infînilif. 

REFREUMER,  refermer, 

REFRODIER>  refroidir. 

1 


REG 


30B 


WEA 


REFRODISSEMÉN  ,  refrokliMe- 
ment. 

REFROISSER  (nepas),  laUter  cd  ja- 
chèref. 

RunoiasER,  refroacher,  ctiliifevMie 
teire  qui  doit  rester  eo  jachère  par  «on 
aMolemcfit. 

RÉPUGIUM  PECGATORDM.  Lo- 
cutioD  latine.  On  donne  ce  nom  à  celai 
^i  accueille  tons  les  affligea  y  '  tous  les 
coupables  de  fiiates  Itères,  qt^\  est 
tonfours  prêt  à  excuser. 

REFUS ,  ce  qu'on  a  refusa.  Lorsque 
auelqu'un  offi^  \in  prix  d'une  marchant 
dise  y  et  que  le  yenaeur  l'accorde  ,  il  dit 
cfa'ëst  m'  n*erfus  ,  c'est  mon  refus ,  ce 
que  j'en  ai  refuse. 

I^EGALACHE ,  action  de  mettre  un 
terrain  de  niveau  ,  de  régaler,  terme 
dont  on  se  sert  dans  les  arts  pour  nive- 
ler. , 

I^ÉGARER  ,  renouveler ,  garnir  de 
nouveau^  réparer  un  meuble  use  à  cer- 
taines places. 

RÉGE  ,  sorte.de  crible  en  bois  dont 
on  se  sert  pour  nettoyer  les  grains. 

IM^EROT  ou  l^erot ,  faible,  léger, 
laot  au  pn>p*e  qu'au  figuré.  Un  homme 
Végen>t ,  «ignifie  mn  hoqurne  léger ,  qui 
a  la  tête  (a3>le. 

Il  «st  régtrot ,  i  n*a  point  sen  poise. 
Proverb*  U lloit ,  rtcueil  %. 

RÉGIBELER  ,  revenir  en  avant ,  en 
parlant  de  la  fumée  qui  reflue  de  la 
cheminée  dans  la  chambre.  L'  feumiè-' 
re  regibièle, 

RÉGISSE ,  registre  ,  livre  dans  le- 
quel on  enregistre  plusieurs  choses. 

RioissB ,  signet.  Peloton  ordinaire- 
yient  brodé ,  avec  plusieurs  bouts  de 
faveurs  de  couleurs  différentes  ,  qu'on 
place  dans  les  missels  et  les  livres  de 
^uriéi'es.pour  retrouver  plus  facilement 
l'office  qu'on  doit  réciter. 

REGRATACHE  ,  regratage  ,  action 
de  regratter  ;  racler  la  superficie  exté- 
rieure d'une  maison  bâtie  en  pierre  de 
taille ,  pour  la  foire  paraître  neuve.  Ce 
mot  manque  ,  quoiqu'on  ait  le  verbe. 

RÉGUÉLISSE ,  réglisse.V.  régulis^ 
Cotgrave  a  régalice  et  régalisse  ^  en  an- 
glais lickorice ,  du  latin  liquiriùa» 
\Valloo  récoulisse»  m  Dou  royaume  de 


»  MaTarre  vient  Hbche  dont  on  feit 
»  sarges ,  cordooans ,  bafana  ,  ricolis- 
»  ses  j  amendres. . .  »  C  râpe  Ut ,  Dic- 
tons du  XTJP  siècle ,  1^1,  i32. 

HÉGUELMEN ,  réglera^ot. 

•RËGUÉklR  ;  guérir.  I  sn^ar^guéri. 

RÉGUINGOTE,  altératioo  de  r^> 
dingole.  Onlia  iét.i^re  ewne  réguin- 
gote  pour  l'hiver.  Ûaltti  a  fait  an  eer- 
cueil. 

RÉOUISER.  Mieux  rën^vier.  V.  ce 

RÉGULIARITÉ ,  régularité.  Se  dit 
par  des  personnes  qui  ont  la  nréteation 
de  parler  correctement ,  et  qui  croi> 
raient  faire  une  faute  en  disant  régula- 
rité ,  ils  disent  aussi  singuliarité.  Cet 
fautes  ne  sont  pas.  bornées  à  ce  pays. 

RÉGULIS  ,  réglifse.  Se  dit  propn- 
ment  d'une  solution  de  suc  de  r^^glioe 
dans  l'eau.a^ftf/i«  dit  ordinaiveroaot 
»  busculis,  »  Simon  Jdeboufiq  ,Mss. 
Reguelisse  à  Lyon. 

RÉHAUCHER  ,  élever  plan  Kaat, 
hausser  davantage. 

REHAULGn£«  auraenUtion  de 
prix,  a  Gtrand  nombre  oe  perwiBnes<>e 
»  présentent  nour  en  ^ire  l'achapt  (des 
»  blés],  m^^  les  conducteurs  a'ianvoa- 
»  lurent  faire  la  vente  à  moins  de  dix 
»  livres  le  mencaud  (six  livres  cinq  sous 
»  le  demi-hectolitre),  .ce  qui  donoa 
»  lieu  au  peuple  d'en  murmurer,  im- 
»  puiant  cette  cherté  et  rehaulchewi 
»^  halliers.  3)  Information^,!^ octo- 
bre 1675. 

RÊHUS.  V.  oréus. 

REICHE,  gaze  en  fil,  dite  gaze  ray^j 
elle  a  des  raies  pleines  en  coton. 

REINE ,  grenouille.  Rana,  De  mê- 
me eu  Wallon. 

RÉINFESTER,  rédypUcatif  d'»»/«- 
ler.  Ce  mot  n'est  pas  rouchi  ,  mais  inë- 
dit,  et  se  trouve  dans  le  rapport  de 
l'abbé  Grégoire  sur  la  nécessité  d'ané- 
antir le  patois. 

0 

REIO  ,  ruisseau  qui  sert  de  limite. 
Du  grec  réô  ,  couler;  fluer. 

Rêîo,  raie  ,  trace ,  sillon  ,  fossé,  ri- 
gole. 

RèÏo  ,  fil  d'eau  qni  traverse  les  mes 
ou  qui  les  borde*  a  Ch'  tiot  il  a  quéhu 
»  den  ch'  réïo,  »  Cet  enfant  est  tombé 
dans  ce  ruisseau. 


HEIOTER, 


Er  des  rigoles 


reqnr. 


linon  Lalistï, 
REJAVELER,  recomjoeBcec  à  oann- 

REJÉTER.  Manière  hoDn««dc  tlire 
vomir.  Il  a  rtjèié  loul  chue  il  a  pri». 

REJETON,  «urgoon,  (IvaMon  (jui 
poutse  au  pied  des  plantes.  Wall,  r'je- 

REJOINDRESSE  ,  nom  de  la  var- 
lope à  Mauljeuge. 

REIŒRKER  ,  recharger.  Wallon  t'- 
chergi. 

REKEU  ,  rceueilli  ;  ou  plulÛL  ac 
cueilli.  11  l'a  ri/ceu  ou  r'keu ,  il  l'a  te- 
iB  proleciion  ;  il  lui  a  fait  un 


bon  aceueif  dane  i 

REKÉD ,  re 
rechûle. 
HEKEUTE 


I  ni<pronvë  m 
re.  -Wallon  r 


RE^&CflE,  radotage. 

HltACHË  (il,  aiondttinmeni. 

EELAIN ,  dégel.  Nou.aronidu'«- 
îain  ,  l' lems  est  Iron  douche.  Il  di!gè~ 
lera.  Wallon  r-iin. 

BELAIGNER,  V.  rel^gnier. 

HÉL4RGDIH.  V.  ralarguir. 

aiXARD  ,  qui  réle  souvent ,  qui  ra- 


BELAVACHE,. 

aelle  ;  d'oi 


a  appelé 


iaeache  Inute  LoiEsoD  liiible 

vaise.  Ch'iK  du  relavacht  d' lien, pour 

exprimer  une  lioiison  dégo&Lanie. 

Rei^vaohe  ,  action  de  relayer.  J'irai 
quand  i'arai  fini  m'  r'iaiiach'. 

RELAVER ,  laver  In  vaisselle. 

RELAVERIE  ,  laverie,  lieu  où  l'on 
relaiie  la  vaiaelle- 

RELAVEUSSt:,  laveuse  de  vais- 
iclle. 

RELAVDRE,  ordure  qui  provienl 
du  neltoiemenl  de  U  vauEclle.  Commf 
à  Metz.  Luvnre.  Wallnn  /laivare.  J 
n'ai  point  Ivop  de  r'tavures  pou  m 
Iruie  i  j'ai  auel  de  tua  lemoje. 


à  Haubruge. 


9  REL 

RÉLËE.fd^Uaai 

HELÉGKEB.d^ekT.  l  . _ 

retint,  \l  difgéle.  Wallon  l'iigni. 
RELÉQUER,  Irfcher. 

HÉLER,  radoter,  roblcher. 

RËLEH,  geler l^gètemenl. 

RÉLEim  ,  radel«ur. 

RÉLEUR,  railleur. 

RELEUR,  reliahe. 

RELËVRESSE,  garde  «niche.  Wal- 
lon Tflivresst. 

HELEVDRÉ.Tetmed'arl.  Poi.il  qu'- 
on relève  aniba»,  pour  les  flai^'rel  for- 
mer le  gras  de  la  (ambe.  V.  élargîs- 

RÊLIGKEB,  dégeler, 

RELIN  ou  RELAIN,  dégel.  —  petite 
plaie  qui  annonce  le  dégel. 

RtLIQDEB,  lécher. 

ÏIELIVRAIVCE,  remiae  de  travaui , 
d'objets  qu'on  a  eu  en  lacaliea  xtut  in- 

uiiue  quelconque,  d'une  ferme,  et  bd- 
Irea  objets  qu'on  doit  rendre  ta  b«n 
état,  payer  la  moins  value,  oureceToîr 
le  prix  uet améliorations. 
■  RELOIACHE,  relîage, 
des  eerceauï    qu'on    remet 

HELOIER,  relier,  lier  u 
fois. 

RELOMEE,  Hnommée.  : 

RELOMËfi,  renommer,  l 

RELOQCETER,  neltojor  une  chant 


re  tlorde. 


der  en  clignant 
■M  les  jeni.  V. 

,  Eure-et-Loir, 


HELOCQUEI 
la  tète  et  (crman 
trlou^uer.  A  B 

on  dit  nluque, ,  <jiii  »   iiiuutc  oudi 
dans  BoiatE,  et  i^ui  est  d'un  uaage  aaae 

Sméral,  M.  Loriu  remarque  qu'où  1 
it  aussi  en  Picardie. 
RELUCTANCE,  résistance,  ama 
lilion.  De  reluclo.  v  Grand    nombr 


le  forent  les  bourgeois  qui,  t 


REM 


400 


REM 


RELUSÉTE  oo  ERLIJSKTE^aiiiii- 
•ettc,  joujou.  —  Fig.  petite  fille  qui  •'a- 
roufle  à  regarder  çà  et  là  au  lien  de  con- 
tinuer son  chemio. 

RKLUSOIR^  joujou.  ArrondÎMement 
d'Avesnes.  AVaienciennes^  on  ditre- 
lusâ, 

REMACHER  ,  ruminer ,  en  parlant 
dei  bestiaux.  Saint-Remi-Chanss^. 

REMANANT.  Celui  qui  demeure  , 
béritiei:,  succeMeur.  Remanens,  fcJean 
»  Dehen  ,  laboureur ,  demeurant  à 
»  Bruay,  cognenlt  d'avoir  cris  à  titre 
»  de  nouvelle  censae  pour  lui  et  son  re- 
»  manant  s'il  défaillait,  un  bonnier 
y>  et  demy  de  prés  en  deux  pièces  gi- 
»  santés  audit  Bruay^  si  comme  un 
»  bonnier  dont  il  y  a  cays passant  au  tra- 
»  vers  ledit  au  Warequaix^  etc.  »  /2e- 
gistre  aux  bans  de  V aumône  géné- 
rale  de  Valenciennes, 

REMANET  ,  reste  ;  rappel  d'une 
somme  non  admise  dans  un  compte 
précédent  ou  qui  restait  due  au  comp- 
table. Le  remanet,  le  restant. 

REMANIACHE  ,  s. m.  action  de  re- 
manier. Se  dit  plus  particulièrement 
des  batistes  que  l'on  remet  à  la  blan- 
chisserie (>our  faire  un  repassage. 

REMARIAGE,  seconde  union  con- 
jugale. Ce  mot  s'emploie  encore  quel- 
quefois. c(  Qu'il  a  trcuvé  icelle ,  au 
»  temps  de  son  remariage,  fort  endeb- 
»  tée.  »  Pièces  ffe procédure, 

REMBAL  ACHE ,  emballage  de  mar- 
chandises qui  avaient  déjà  été  embal- 
lées. 

REMBANIR^  déposer  en  nantisse- 
ment. 

REMBANIS,  déposés.  <c  Une  fois 
»  que  les  loys  auront  esté  dictées,  de- 
»  mers  remoanis  quinzaine^  pour  es- 
»  tre  remployez  ,  etc  »  Privilèges  de 
la  ville  ae  jKalenciennes, 

REMBANISSEMENT ,  t.  de  prai. 
Nantissement. 

REMBOUGEONNER ,  remettre  des 
bougeons,  a  Le  23  novembre  1735  , 
»  avoir  rembougeonné  une  échelle 
»  (remis  des  échelons  ).))JI!fémoire  du 
charron. 

REMBOURDIR,  se  resserrer ,  dimi- 
nuer de  volume.  Je  ne  connais  à  ce 
mot  d'usage  que  dans  cette  locution 
proverbiale  :  Jone  char  rembourdil  au 


pot.. Parce  que  la  chair  d'une  jeune 
béte  se  resserre  en  bouillant. 

REMBOURER^  gronder,  répriman- 
der fortement.  11  a  té  ben  remoouré.  Il 
a  été  bien  grondé.  En  Bas-Limousin 
on  dît  rombola. 

REMBROQUER,  remettre  des  che- 
villes, ic  Le  6  septembre  l'j^b,  avoir 
»  rembroqué  le  charriot.  "»  Mémoire 
du  charron, 

REMBOQUER,  heurter  violemment 
Je  m'sus  rembuqué  un  fameux  cop. 
Rembuque  pus  fort...  Frappe  plus 
fort. 

RÉME,  s.  f.,  rame,  aviron.  Espagnol 
remo, 

REME  ,  rampe.  Uréme  d'I'escalier, 
la  main  courautc. 

REMÉE,  gelée  blanche.  Du  suio-go- 
thique,  r/m,  flamand  rym^  qu'on  pro- 
nonce rémey  frimas. 

REMENACHE,  décombres  ,gravois. 
ce  A  yaux  pour  XXXIX  beneajux  de 
»  reménages  pris  en  plusieurs  creux 
»  au  compte  de  le  dite  Gauchie.  Les- 
D  quelz  remenag  s  le  viëseCauchie  es- 
»  toit  conduite  par  icenlx  remenés  et 
»  nécessitez  estoient  pour  le  nouvelle 
»  Gauchie,  39  s.  3  deniers  à  9  deniers 
»  le  bennel.  y>  Compte  des  carpentiers 
et  mâchons  de  la  ville  (de  Valencien- 
nes) poi/r  Vannée  i^ê^i.  On  écrivait 
reménage  et  on  prononçait  reména- 
che. 

RÉMER,   gelrr  blanc.  Il  a  rémé. 

REMIS  DESSUS,  fonds  de  bière  mis 
ensemble.  Une  tonne  de  remis  dessus^ 
un  goût  de  remis  dessus.  Maubeuge. 

REMMANCH AGE,  régal.  Sorte  de 
repas  qu'on  donne  aux  batteurs  en 
gi  ange  quand  ils  ont  battu  tout  le  blé  de 
la  récolte. 

RÉMOLA,  gros  radis  noir.  Proba- 
blemeut  à  cause  de  son  goût  piquant. 
M.  Lorin  fait  la  même  remarque  que 
moi.  ce  Ne  serait-ce  pas  ,  dit-il,  parce 
»  qu'il  aiguise  (qu'il  rémoule  ,  pour 
M  me  servir  d'un  terme  populaire)  î'ap' 
»  petit  ?  »  "Wallon  ramonasse.  C'est 
dans  le  même  sens  qu'on  appelle  ré- 
moulade, une  sauce  relevée. 

REMOLOIR,  moulin  à  moudre  le 
grain  pour  faire  la  bière  ;  à  moudre 
grossièrement  le  grain  destiné  pour  fier* 


riétairedi-ïlordi 
I.  Indilï  ville  e 


..  aEDKniLle 
^banlieue,  el 
lutins  ,  du  lâ 


Règlement  si 
Jarty/er  iGig. 

EEMONTE.ïi&lproilmlpavlarri 
il'olijfi»  qu'on  aïoil  en  ptlile  quani 
H  J'oi  fél  «une  famcusM  remonli 
n  k  jmiuea-  H  a  Hl  '-"ne  iKinc  rémc 
»  acnslioslictue.ullaaclielébtBuc 
de  unrcliandites. 

REMONTRANCE ,  oswnsoiv,  r 
d'orfevrarle  dans  loquolle 


I   tu  ' 


,c  det  M^U 


BEMPICHOWER.vemtllrï  dn  p<i 
son  dans  «n  iiang.  A  Mom  ?"  du 
rapissonruriianiicaiin'farm.  d 
t&mesde   Mont,   chopilre  bi  ,  n" 

REMPIÉTER,  l'cmfvirtr  d«  pic. 
des  ba>  ,  à  dcB  botlcs.  Il  a  des  bas  /( 
piétés.  . , 

Rebpietv.ii.  1  hatrrmpiclerci 
In,  Brfparer  le  pied  à'un  uiur, 

BEMPIRER,  devenir  pire,    en  v 


Il  REN 

dans  le  DictioDiinlre  du  Rat' langage. 

BEMPLUMUBE,mBrineladfl.  Quel- 
quet-utn  mpliquent  ce  mot  par  rend 
plus  mât;  c«tu ëlymoli^le  me  pnr.ill 
□tus  que  EinSDi'di^c  .  nnuqiie  celtemar- 


BEMPISNURE.clioi 
leur.  Racaille,  bande  m 
pirJe  BU  fretin  dt"'  on  i 


lo  peu  a 


llFK,  peli 
met  les  porc 
ran.Oiidil. 
eli'est  comi> 
bablemcnl  < 

BeK,  rang 
RTN.rang 


e  da<i>  1 
ES  engrai 


ie11e  on 


ren  d'|ioBrc1iaii.  1^- 

'flafiiriT'na'dM'a"- 

re.  Chacun  à  aVen. 

lu  pi\é  ,   le  long  des 
:   parce   qu'on    •'_( 


cnbareliers  d[stBl  remplissage  Au 
fois  remplage  (ignilialt   rempliii 


BEMÏLACHER,  «mplncer. 

BEMPLEUMEB  (•') ,  «  remeiir 
bien  dans  ses  affiiircB.  M.  Lovm  m 
fait  observer  qu'on  dit  àPam,  d« 
lo  mime  «nt,  et  dar.»  le  «tyle  familiei 
se  nmpiumtr.  On  le  trouve  nnisi  dai 
Boule  lous  celle  acception  el  auprop 


eWaGLEB,  n.01  françai.  qu'o 
:oie  à  Manbonge  duiisk  aens  ' 
a  renàcU  l'erme.  Il  a  proï 

RliNAW,Tir,pdlulant.Cb'd 


REKAQCER,  iciir. 
idi'istne  ;  cependant  il 


l'snn  imioli 


RENARDER ,  ■ 

;oflt.  Ce'mcLn'nl 


.  -Vin 


nuchi.  n 
dit.  GalteUrecuei'lliradiertiEn 
qu'il  eipliquepar^veold. 
RENAUDEB,  vomir. 
BENBONMARCHIB,  devenir  a  bon 
T  fBnionmnrrAiV  dt' s'bonrse.  _ 


Il  nccuB 
cofité. 


RKN  i 

nFJ4fiOUJONNfCn,rfmrMr«cIr>  tw»- 
CmnaDÙ  il  m  manipa;  rFinplacrr  cru( 
quiionl  Jcfrelunii.V.  remboagfongr. 

HENBOURDin.  V.  rembourdir. 

RENBCQUER,  V.  nhiiqaer. 

RENCllAnCHIi:.T.^rmc(lrpr.iLl<>i>r. 
Charge  .jo.ilde  au<  antr»,  tnnl  uu  civil 

Rl':KCI[ÙltE,  tar-cnchire  ,  nuuvtUc 


prononi 


RENCRASSlEH.njt 
conlre  anr  poutre,  >ur 
pour  la  rrkïPT.  I  finit 

lii. 
HENCtILOTllH ,  p 


ou  d'une  terre.  Oui  quïcroienl  parler 
pareownliliKnt /vnrfunqni  nigniEatl 
anlrefDlil'iiclion  de  rendre.  Lnngueito- 
cicn  rinàa,  prii  di:  rcmii;,  île  loyer.  Le 

lio  |Myerd«  renlea.  n  Qu'il  oITrail  de 
u  payer  cent  quinEC  tîvrc>di!  rendage 
a  cliëqne  année  ,  cjuiril  le  nii?iuerrn- 
H  dage  qu'il  payait  pnur  l'aurre.  n 
i'rocet-verbal  du  3  aicembra  1719. 

RE^DIT10N,  action  de  rendre.  Aan- 
dition  d 'compte. 

Itl'INKTE.dlminnlifdeReine,  u»ni 
de  rcmmc. 

RENÉTIER,  nelloyn.Dn  enfiial  ben 


M  REN 

renilii,  bien  layi  ,  Lien  neltoyd  et  in- 
bill^  propremenl  dver  da  lincv  frais. 
C'eil  un  HifaDl  ragoÙLanl.  AicheleU'ccll 

RENFORCHEH,  rendre   plu.  fort. 

IIENFORCHES  (m^teJAi) ,  dcmbl« 
quelque  fhme  qui  couimuDCe  Bi'u«r, 
noor  le  faire  durer  plu»  louelera ni. 

RKNPOBTlFlEk,  rendre  plu.  fort. 

KENFREUMEH,  renferoier. 

RENGER,  r-nneer.  mettre  en  ordrt. 

R£NGLU:R,  donaerune  wrte  de  lo- 
beor^  Irucer  det  lilloni.Cainnieii  oa  di- 

^  RÉNGubVwîioo. 

KENGH&.IS&E.  V.  rencras». 

flEHGRAlSSÉfl  {s'].  Se  dit  de.  deo- 
rôa  qui  c^proureat  un  coinmeocemenl 
de  d^compoiitian.  a  Le  lard  te  rea- 
»  graine  atanl  de  rBDcir.  sM-Quiff. 
Cmjjc  B^nJral  ilan*  lepovi. 

ItENIAGA, vaurien,  paliuon.iuaa- 
VHÎi  ïojtl.  S'emploie  aussi  pour  e*])ié- 
glr.  Ch^t  un  reniaga.  Altërijderanf' 
gai. 

RENrCTER.  trouver  li  1 


il  n'y  eu  a  pa.. 
'EDX,  qui  trouve  i 


RENKERKE.renclisrge. 

RF-NK£RKER,i>ieiln-  dcnnavrlla 
<p|i«ilionià celles déjii  raiaei.Cenx ipi 
roicnl  parler  françaîi  diicutre'ii'W' 

'  RENOPi,  renoncule. 
RENOIVCHE.  renonce,  terme  de  jm 

le  earit».  Wallon  r'non. 
RENONCHEB,   renoncer,   Wall»" 


Jtaniiniulus  aaiatica 

RE^■ouRIn  («;),v.  pi 


le  rapprocli'Ti 
se  cicatrint, 
Let  Ehain  it 


H  aa  bieaauM  ai 
Qoiyv. 

BËNODVEAU,  printenipft.Ce  lenne 


RENSÉREB,  enferaier,  renfermer. 

rmer  h  bout  do  basqu'ona  iricot^. 
renarfrrn'bai  là.  I  bul  l'renéi- 
liicM,  Jil-oolori- 
ce  après  lu  firnielu- 

deipfiriee  Je  la  ville.  C«  tnot  rensé- 

iDtiphraie.  On  esl  renrermû  debort. 
!:'»[  conime  celui  qui  r^[iondgit  à  ce 
nisse  qu'il  ne  vouluit  poa  entrer,  maii 

BE!STASSER,eiiLasBer,  enlaMcr  de 


RENTE,  rendre.  Walloi 
BEiNTlERlR  ,  devenir  ] 

flEMTIÉRlSSEMÉN  , 


-enifc. 


RENO.  I  fait 

e™haud.  En  w 
brelou  arne,  a, 


"«/," 


RENTIAGE,acUon  dr  cenuer,  1 

RENCliR,  eoupcrlM  hetlws  qi 
ewiauï  n'ont  nai  voulu  manger 
RENVEHSURE,  chute, 
EÉPALACHK  ,  action  de  miD 


ijoinlojer 


d^- 


REPARAGIIL 

RtPARAU  0.1 
petite  trnelleqnii 

REPARER.  Cl 
tout  dam  le  Dicl.  de  Th.  Coi 
qulrait  le  camnlémenl  à  la  n 
liibtion  de  celui  de  rAcad<<mie  , 
une  eijitlcÂtinn  qui  neliinerii 
iirer;  oa  n'j  trouve  pailcnom  del'ou- 
lil  qui  sert  a  faire  celle  opération.  Rc- 
ineltre  du  morliel'  dnnt  les  jninl>  d'nnu 
muraille ,  avec  le  repariS,  joinlqj'er, 
quelqoc)  nn>  di«nt  njointqyrr,  ni- 

REPASSAGE,  orlion  de  nfpusKrle 
linge. 

Kl'l'ATIMER  ,  rincer.  V.  vépnmer. 
III:??:  ,  taillis  d'une  Ibrfl.  Du  bos  il' 

REPENTISSE,»,  f.  repentie.  Sieur 
de  la  Miidelaine.L'  couvent  di's  repen- 
lîstfg  ,-on  l'a  mis  à  T,(t  r'penlissea. 

REl'ENTU,  I        "  '        ■ 


.Ont 


de  Sicolss  de  Lyra , 

njlier.  l  s'fM  repentii. 

REI'ÉQUER,  retirer  de  IVnu.  Il  l'a 
repiqué,  il  l'a  retiré  de  l'eau.  On  dit 
an  figuré  :  il  Dû»  l'ut  li  rejùqutr  cha  ? 
Pour  exprimer  le  mépris  qu'on  fait 
d'une  cbose  dolU  quelqu'un  s'est  en- 
gouti.  V.  rapéquer  où  la  mime  pliraie 


REPÉRIR,  rrtoi 

I  Me   demourojenl 
I  illocc ,  ainfoia 


mer.  Lut.  rtperire. 
l'en  repaifertnt   a 


RKg 


mrir,  de  frAjurnln.  \njr»  »i 


>  |Mr  M.  Oochon ,  il  ■ianilîc 


tlEPINPER ,  tt  tfquînqocr,  k  paivr 
plut  tpt'i  l'ordiimire. 

HEFUJOEB.  meurt  en  Icri-c  do 
plaaln  qu'on  ■  riilcviniluHmiiili!  la 
cnntlic.  R'pigaerdfsco\iiiU  ,iirt  g(- 
norrci,  dn  lif^aniinei .  clc. 

RÉPIT,  marque  Chean  fi-onl  d« 
chitnt,  avec  ui>v  dé  lirlilanle,  pour 
Ifi  pn^MfTirr,  itil-OD  ,  de  In  nge,  Ceui 
qnïliHitccinélierK  dÏKiit  Je  U  làiuil- 
ledeSunl-Huberl. 

nUPONOANT  (xenir].  Unir  coup,- 
pnhtciiler  de  la  rëuilancc  aot  rnnpa  de 
mdrlrju  ,  Innqu'a»  Trjppe  det  doui 
ilun*  un  ouvrage  ei>  bnit ,  qui  u'cn  of- 
fre p.-ia.  eu  Icnanl  uu  corp6  dur  toui  le 
coup. 

HEPDRGI^MTiST.euraHe  d'immon- 
dice> ,  etiracllon  d'i<llu«ioi»  daoi  l« 

rJËQOE,  régie.  Pour  rè^le  de  eon- 
duile  el  inslrumcnl  |H>ur  tirer  Ue«  ii- 

5"T>Vall'onre,e. 

RÉQCÉANT.  V. 

HEgCÉIR  ou  re 
Employé   princïpati 
qqe&tiou  de  maladie.  Il  4  rtqu* 
pit^iiol  rccatr.  Ht  dit  aaiti  lonqu'ui 


)1  mascDliD 


^r.qu'iJ 


ItlilQDliMANOER ,  rec:omnijnder 
'  REQtrÉMINCHKR ,  recommenci' 
A  r'qaimtncktr'i  o'd'ya  cor  autan 


Lorsqu'on  a  lîiiidr  parler  !■!  queq 
qu'un  deniandr  li  c'est  Gui. 

REQUEBRE,  rechercher.   J' I 


REQCÉC,  participa  d»  verL.:iT- 
qnéir,  reinmJ>er. 

RI£QUEORE  ,  licnp.lrer  ,  rerwitirr 
ee  qu'on  ■  perilu  .  en  lauver  qnelqw 
ehote.  1  d'à  n^utu  l' lUimiïlïë.  Il  en  ■ 
nkopfrélamatli^. 

Il  a  rfquemri 


Reque 


m.  Il  n  . 

[en..  Il  a 


BÉQDLXfX ,  rtoipen!. 

H61IVECI ,  aecneilli.  Il  I' 
il  Fa  accueilli.  Vieui 
ploT*  parCUnienl  Manti  au  Ps^- 
Dih'gam  le  , , 

i:>u..ni 


' ,  Domine. 


Clia  m'a  tout  nscandi  ;  eha  mcandil 
lien  an  liimme.  l>robableincnl  de  l'et- 
^^luA  resealdar,  qni  a  la  mêmeaigni- 
licalion.  C'eil  une  aolre  pronoocïalion 
àc  rescaudir,  qui  a  lem^nie  icni.Cei- 
teprononetalioneude  Maubeoge. 

RESCRIBENT,  celui  qui  doune  une 
reieiipliao,  une  ajuilille  tar  UMtk- 


1.  cnnieil  Je  la  tilte  de  Vulencli-nnei 
a  r^'acribtni,  ayanL  veu  lo  ré|itique  du 
B  stirinlendant   génA'al  des  tnoals  île 

B  pMlé «tant  les  dùïoui-s  rrnrios 

»  »  lo,  ii,l!i,  i3  <ti4'3rdL-l«de 
M  ladite  réplique  fri»olni  el  inippnî- 
u  neni,  poisque  le»  fïjcn'éeniooi  ex- 
»  einpl^  le  surinlendanl  dn  ninnt  de 
D  -piéyé.»  Mémoire  du  Magistrat  de 
FalenvUnnes,  1678. 

HlilSIDÂ.En  rauch;  comme  à  Metz 
el  aiUeai»i.oorrA^dfl.  Reteda  0  'ora- 
ta,  qu'oa  nomme  u  Moni  roK  d^Egjp- 
le.  Celle  plante  ecl  accaeillit  parltiul 
poaraon  «leur.  ]£lle  sereajèroe  d'elle- 
même  dat»  1»  jardins.  On  en  diève  en 
arliriuesui  quipusent  lia  hiveii  dans 
la  «ne  ;   maia  il  isul  les   ftiuiiec  sou- 

KÈSIPÉBE,  prysi|.ùle.Dii  «tec  eruâ, 
j'jlliie  ,  el  AepeUis,  pioche.Parre  que 
cette  alléetinn  culanëp  s'étend  de  proclie 
en  proclie  lurnne  grande  au [bce. 

RÉSOLU ,  hardi ,  délecminé.  Ch'éM 
uii  bon  résolu.  D'un  usage  général.  On 
dit  résolu  canme  fiailliotr.  A  Valen- 

dil  frakc  comme  Baliue  [BaplUe),  ce 
qui  revient  an  mâme 

RtSON,  dispme^  queiellc-.  Avoir 
di.^  rè sgas  aïKc  quelqu'un,  c'est  avoir 
des  propos,  quereller. 

RiAOS  (laitï),  Dccepler  u 


RESPKCX,    leraie  de 
d-Or.hiea  dimt  j'ignore  la  signili 
H  De  procéder  en    malièie    ' 

"  BFSPONsK'  cauTioL*'; 

bessaner  , 


grjude  iinpolileui 

HÉSONAPE , I 
laraiHin. 

BËSQISER,  r< 
n'pli^uer  à  des  re 
répliques  avec  ha 


1.  Loire.  C'en  oi 
i  on  refuse  de  Taii 

lonnabic  ,  qui  a  1 

innerour^oignci 

eur.  Se  dit  d' 
loérieur.  Un 


«\l;ièbi. 


nbler.  Bouiguï- 

"rTMémJ.'îé' Honore.  "" 

BESSAQDER^retii- 
hoil  d"  l'iau. 
RESSERMraTKR  ,  ri-ccvoi 
ind  serment. Pntois  de»  Vosge» 


r.  Reasaque 


:;SSES. 
eu  qu'  le»  rej 


le.  Reliquite.  T'ni 


BfJSSUACHK  . 

le  linge  dans  l'eau  e 


Reuuek,  |>a>aer  le  lit 
pour  le  dégagei  du  savon 

Resbiieei  le  linge,  eus: 
un  léger  hlanchlHiagesvi 


ItESSUEa,  Bciion  du  vent  sur  U  terre. 
!)n  dit  qn'one  terre  «il  reisuée  lors- 
que te  vent  en  a  drssechû  la  surlacc  qai 
ëlail  humide  avant  qu'il  ne  loulIlàt.Oa 
ditproverliialemenl  :  «diuce  qti'an  ■' 
e  niDule  on  ti  ftsae.  a  Four  dire  qu'il 
laul  donner  la  préférence  pour  l'achat 

RESTAOLliE.  Tous  le»  mouton» 
conteons  d^«>  une  élable. 

liESTOR,  lemhlahle,  le  m*!me. 


rit':e"„"'h'f'ï'fl 
imme  papa  qui  n'a  qu'un  utEÎI. 

K  ,  panier  fait  de  baguctlei  re- 

É   (l'nir  en) ,  soiHeiiir  ,  Unir 
Vallon  ™,.;m(. 


RESTOOEER , J  . 

combler.  I  fiiut  rettoupfr  c'  Irau-li 

KESTREHGDE,  s.  f.  réacrve,: 
[iaratiBn<  Tenue  de  cobl.   Stiittivalion 


HET  ' 

nrS\VABpAICE,f"nlcn,<;>per 

<t  Ënira  1«  linncll't  drt  couvreur 
n  ilelhnîliel  potifr*  deln  r>!»i]ciiceil< 
u  In  Tille  <le  Viitr>»-Icnn»  nd  nuir  d< 
'(e  dcidit»  llinilci  et  po- 


ardaiee c 


1  du  ^ 


iGG3, 

RETAI.H  [éle],  ittf  ï-lciidn,  pen- 
dre «et  aura  ,  orcuiicr  LranFAuii  <li^  iila- 
».  Il  M  rélaU  ccmmc  fn  t*»i..  J'xi 
VD  un  pcr»nasge  qui  le  ciojrailliien 
•Dp/ricnr,  ■'élalrr  en  compagnie  ,  uni 
aocnn  mpeci  jionr  In  |irrtannfi  pr*!- 
KDlOiijiicIqae  fut  leur  rang. 

HliTAMKR.  Hamn,  couvrir  d'i-tBin 
Viotc'rieur  Jm  tbki  de  tanK. 

RETAPER  ,  «e  reUrrr,  raccourcir  en 
parlant  draéloUea  qui  ontël^  à  l'eau. 

HÉTADL&GE,  action   de  ritaa- 


KETE.raide,  m  parlant  d«  per- 
çai ai  rite  qu'an  dîrùl  qu'ai  a  aval^  cu-> 
ne^péi-. 

ViisvB  ,  laide  ,  en  parlant  dea  clofli'a. 
iUlCL^tponr  leRminin;  le  maiculin 

RÉTELER ,  ramuKT  te  P>in  avec  le 
râteau  ,  IrtnrduTca  d'un  jardlii. 

IlËTELRii,  racler  nvec  je  racloir  d'une 

RÊTELIKB.rafcncr. 

RÉTHNOEUX  ,  ouvrier  qni ,  dam 
la  blaneiiiraeriea  ,  ni  chargi!  de  rÉIen- 
lire  el  de  replier  Ica  Laiitlea. 

RÉTENTE  ,  n!1endre  ,  étendre  ,  en 
parlant  du  linge,  dea  Lallalri ,  etcDi!- 

BÉTERNIR.  Le  nfioe  que  river- 
nir.  V.  ce  mol.  Le  flcard  dit  esicrnir, 
ce  qui  »e  rapproelic  du  Wallon  ,  qui  a 
pu  leprendredu  vieu>  frnnraia. 

RlITERKin,  rcnoDvElcr  la  litière aui 


en  fe» 


coulure.  AMuubeuge  on  dit  ritiimir. 

RLTIAC  ,  râteau,  Lorrain  r'IfiXa- 
m'ville  rflia  ,  comme  en  Belgique. 

RÉTimX.  Mieux  détinle.  Eleiodn!. 
Bitins  1  


Ifaui 


ertou 


fiETIRCllEiprâ.  du  EulijonctlTda 
Teille  retirer,  qui  ae  conjugue  coninie 
en  français.  1  but  ^n'i  mlin-Ar  a'  u'i- 
plinqne  arriére  du  leui  Eu  Beleiqoeon 
dii:lrnloitqu'l^l(WcAe. 

RÉTOMBIR  ,  engourdir  en  donnant 


BETOQUÏR , 
Betoqueb,  raflcmi 


roQUEB,  raflcmiir  quelque  clio 


EETOR  .  semblable  ,  de  même.Ch'- 
ésl  I' r^fDrdt'a'pi're,  c'est  comme  Kin 
n*re-  Ch'c^l  I'  réior  a  eonlîlrnr.  C'nl 
la  mf  me  chose,  c'eal  loujoui-a  de  méniB. 
V.  rclor. 

RETOHACJIE,  action  de  r^Iorer, 
de  r,Wr  le  to,t. 

RI-frORDEBIE ,  Blelicrdamle^ncl 


RETORER,v.n.wguBni 

un  malire  ,  le   tempa  qu'< 

pendant  l'appi       * 


•ndani  1  apprentinoge  ,  en  le  prolnn- 
'anl  d'un  nombre  de  foura  égal  à  celui 
l'on  a  perdu  pendant  son  coura.  Il 
n-a1(  qn  en  Normandie  rèloret  signi- 
lit  oulreroia  meubler,  «Il  [Sninl-Au- 
bevi]  fit  édifier  troia  hr>piiaiiT  qu'il 
réiera  de  meublea.  n  Recueil  des 
tliquitês  dejtouen  par  Tailhpied. 

Rouen ,  i6io,  in-i8,  page  Si).  Ici  réio- 
r  aignîfie  réparer  le  tari. 
HKTOOTEH,    reboucljcr  un   trou, 

Wallon  rimpé. 

Rftoupfh  ,  endorrc  un   IciTain  ,  le 

lenrevmcr. 


kiRETOUR,  «pacf,  granJeii 

n  retlejiiaûon.jjC'Ml-â-dircq 
de  quoi  ë'j  retourner,  d'y  eue  i 

HETOCRNAGE,  remuoge. 
de  rclnuruei  le  blé. 

RETOUKNE,  retonr,  con 
lion  d'un  troc,  pour  ^galiitr 
Eapagool  relomo.  a  P  veux 


KETRH  ,  «on  de  farine.  Dd  pain  d 
nlré.  On  dît  aoni  d'  Veriri.  £d  Lor- 
raine OD  dLl  mlrail  pour  recoupe. 

HÉTHÉCHIR.  V.  inlrolir. 

RÉTRIKT,  reiwerr^.Je  ne  connais 


l,on  proverl 

innt  ;  pTuA  il  gèle  j  plus 

RÉTRIN TE ,  reUei..d 
RÉTBOACTE.  Terme 


i  Bile 


urlai 


ccordé   0 


:>  de  la 


mjou 


-.  «Décembre  \q\s. 

BÉTROACTER.ngir 

sur  ce  qui  a  déjà  élé  ïa\ 

Tr^queut  dans  les  prticilda 

HÉTBOTRACTION, 
oière  de  dire  rétroaction  , 


i  de  pratique. 

:liarge  de  M' 

irleconlrain- 

,B«,  lcpaa»é, 
11.  Ce  mnl«t 

,  aaio^de"™- 


boiu 


II  Ici 


,olé.  A,  celle  des 
des  r^nictilie,. 
ée.  Mol  Picard. 


deuici 


RHTD,  ue,  tu»t. 
Cti'ii3tcnnc^f(te  con 

BÉTDMER,V.  rit. 

BÉTYE ,  ralelier. 
tya.  II  mange  o  dcnii  râteliers.  Ji 
>e  que  ce  mol  est  Wallon. 

RÉU ,  ufl  ,  participe  du  ïeibc  n 
1  l'a  réu. 

REDBAR.rliubarl».  Bu»  laiir 
barbarum.  On  dit  aossi  ribar. 


REUCHE,  loile 


'•Zt  'S'^^\ 


•uLjontif 


BEUGLIONS,  bniussaillei,  épines 
REULETTE,  C'est  ,i  Lille, 
setles,  dru 


REUPE.Mt.vent  qni  «Mt  de  i'esio- 
mac.  W^illon  reupe.  Ancien  mot  qu'on 

gl^li^parX/cA.  ""^'"  "'"" 

REUPEH,  loier,  faire  des  rots.  Wal- 
lon reapé.  Angl.  la  belch. 

RÉVS  ou  BIÏUSSE,  i  MaubcuEc.  V. 
orius  (<<lc).On  écrivait  autrefois  ràias; 
on  le  trouve  ainsi  dans  le.  Chansons 
paloises  ;  été  riliiis.  A  Lille  ralha. 


REUS1N,  raisinàBnvai. 
REVÉLEUS,  vif,  frlngau 


le  ctiDlaulilcr. 
ïcudeuse.V.  cr- 


RKVKNDUE,  rtïente. 
HEVÉNGEH  (ié).V.  en-enje/, 
on  T'i'tngi. 
BE^'EHENDEH,  oToir  de  ta  ïi 

'T'oùaaTt.VefTei  défaire  la  ï 


elperra 

>rév6t,  e 


Requête  du  a3  septembre  1717. 
Pater  e'iallunscuIpteurdeValeneien- 
ncs,  à  qui  iln'a  manquëpDDr  dévelop- 
per ses  laleos  que  de  les  eiercer  sur  un 
pins  grand  théùtre;  il  fut  le  maître  du 

aclucllcmcnl  au  Musée  de  VaUncienuei 


ill'lljïl*»  piql  \inr  Idil'e.  L»  (licntd  a 
nf*riiV,diiii  le  mfniQ  *eni. 

tlF.VBHSEZ,  wrl«  d'<!lolIç  de  Uinc 

rcliiMiI  (n  noii,  Jotil  Intrtnnici  le  fi^- 
•nirnl  dricmilloni  et  Ici  ImmoiL-t  Ja 

-ulnllri.  Rteich 

aile  an  (oncLar, 


u  V:<ni  l'racltniiillleii  mît  «-niniQ*  de 
n  \it  ll.illr-bniic.  a  HtgUniens  ma- 
nu.'i:rii3  rfu  magitirai iS Falencieîi' 
nés,  du  a/ii-rUr  i5i8. 

BEVÈTU.  Ne  ■'Fiuplnle  que  doDi 
eelli-  plirntc  ]iroitttliiule  •  Cli'etl  un  tul 
retiitu,  fcnir  cinrimcr  an  linmiae  de 

null.  On    rriprùne    en    frJinEiiii    pur 

BKVIKCHEouREVlNQDF.  V.et- 

REVIR,  rcToir.  A/^ir,  an  revoir. 
HK\TJE  [die  dé].  Nous  Bnimei  di  r' 


iinai'  tKoi.  D'un  uugi:  géuerol ,  ii 
M.  Loiin,  miiion  nelelmove  i>asi 
nrlle  ntceplion,  Se  prnd  en  lionnep 
L'il  du  langage  (nmilli-r. 

BEWARD.  rf.p'-rf  .I-  i"|!"  .11 
pour  juger  de  la  •]••  .lii-  .!<■'  >iiiMr<i, 
•iifetiAse  giler.    lly  .nnin  -J'/r., 


p»prtlswn"n'iti™i  "tijoHid'iiui  égard, 
qui  en  djiive  dircciemr'ni  eu  paasanl 
pur  éamrd.  V.  ègani,  ègarder.  An  16" 
riécle  ces  plsrea  l'adielaienl  du  luflgii- 


REWARP,  nom  de  Wuàin  ciiefdn 
Bçiilr»!  d.-  Lille.  Oudcghn-Bt,  ou  pfu- 

■ïïe\    IVtjui valent.   A 
ip pelait  reaiardtuts 


^*rS 


I   d» 


Hk'od  ,    dan*  son  Dicli 


bandiaei 
irque     «(.r. 


REWARDIAO,    rawanliau,  Uu- 

deau.  Npk  dit  pluiiquep«rlei«i>riefi 
QQ  peu  Àgéi  ;  Id  autres  dùeDl  iulor. 

IlEWARNER.LamJnie  chou  qu; 
rcnuer.  V.ccnid. 

flEWiiTlACHE,  ocLioo  de  regar- 
der. 

(IKWÈTIANT,  regardaol. 

REWÉTJER,     regarder.  V.  trwi- 

lUr. 

REWÉTIECX.»perlaleur.  On  rfn- 
drail  mkcui  re  mot  par  leganiiur, 
mail  il  manque.  On  dit ,  en  leoipi  de 
foire;    i  n'y  apnsdif  reivilUux  \\x'i' 

REWIDIER,  paver  les  vloloni  apr^s 
la  danse.  Litlt^raletnent  sotllr  de  Ur- 
Bentdcta  liourie  pour  pojee  lei  riii- 


HÉVVISIER,  aiguiser, 

repaaer  un 

oulil  Iran 

chaut  pour  le  fui 

■e  eooper. 

nÉWISIEB  S'CORBH 

uS£: 

babiller. 

Al    a  bea   r^JK'i' 

elleo  bie 

remui!  la  langue 

RICZE 

gaze  en  SI.  y.  re 

cAb. 

RHAS 

V.   ren.    L'aole 

r  dn  DUl. 

oWon.eelliquee 

?z} 

Ht  une  cnbute  d 

us  laqu=n; 

e,  bœufs,  appare 

mnKntpcur 

ne  [jas  eo 

1er  Rwel  ;  eVst  n 

pour  ee  pays.  On 

diibieiien- 

rore  auJD 

Je  n'ni'j 

mais  DtT    dire  r 

n   rhan  de 

bœuf»  ;  1 

e«w,ii  qu'eu  n' 

ngrai<H  pas 

JiinacepajsdesbiPU&eti 


RKEUME,  rhume. 
aiACHE,rlsuc,plaiJ 


iK   JUALITÉ,  T^aliië.  Peu  utile. 

RIBANBÉLE,  qnBntit^,  grand  nom- 
bj'e- Façon  de  parier  pour  dira  qu'il 

banbèle  qui  n'MnisBDt  point. 
BIBATTrE,  féinmï  publique,  pal 


Trévaiii.  En  eÉTc 
dire  un  paillard  el 

larde  Pt  nnp  r'ibaude.  Aulrefoi 


ëgi.letn.1 


Mu(e,  jiai|l»rde.  ni  londrie!  Ccpfn- 
danl  ribaud  était  queli|UerDiB  pris  rn 
bonne  part ,  pniiqu  il  ligni&ail  nomme 
inrt  et  roLiulc, 


RIBOCHE,  La  mémo  chose  â  Mau- 

ge  que  brioche 
hïbure,  i  Cond 
forme  de  brioche  pnr  mélhal'hcBe. 

RICAMÉ,  eaùM  dW,  brodé  en  or 
et  en  conleuTi.  De  l'ilnlien  riccamar..'. 
On  dit  en  frantaîi  récami,  peu  uiilé  et 
fôrlanrien,  puiaqu'on  le  trouve  don • 
le»  Yieuï  lei'dfigrnphes,  M.  Lorin  le 
fait  venir  dr  l'eipagnnl  reeninar,  bro- 
der EU  relier,  Tornië,  selon  Covuiruviai , 
Et  nveconei  de  Yraisxnibluuee,  ajou- 
te-l-il,  do  l'hiîbrTU  rèkeni,  broder.  Ij- 
paguoi  rccamar,  enrichi  d'or,  a  En  lia- 
«  bit  de  velonr,  blanc  el  unir,  elau- 
»  raneê,  recooiiî  et  bisetléd'arpfnl.» 
JUnlrée  triomphante  de  Henri  II, 
à  Lj-on.fol.  5j  non  colé  [iS^S)  in-4''. 

BICHIÏLE,  petk  ruisscua  ,  petite  ri- 
gole. 

HICHO  mi  HJCHOT, 
quelques  cndroila.  Ce  m 
coup  aelon  lei  local)  léa. 

RIC-RAC,  t.  m.  Onomalonre  iuiitee 
do  brait  mie  fait  le  racloira'anc  por- 


ie  beau- 


té lotiqn'ou    l'agile.  Suiranl  l'aun-m 
(Pierre-tefe.ie)  de  l'art  de  rketkori- 


ài-ad 


I  i53i,  il 


,  f  de  la  seconde  partie ,  les  picnrdi 
lient  une  chanson  qu'ils  appeliieut 

H  sept  syllabes  .Voici  un  couplai  qu*- 


Sîrt.al  eauuu^e  «yrter. 

Peul-fllre  est-ce  de  celle  «pécc  de 
poésie  ^u'eil  venu  te  proverbe  :  ce  qui 
vient  a  rie  s'en  va  ifrac. 

RIÉ  ou  RIEZ,  teire  nou  labourée. 

RIEL,  ri-el]réel.Ch'éslnB/. 
RIELMÉN,  réïllemeol. 
RIEN  PUS  j  ]>Bi  plus.  U  B<ôi   cous 
file  si  bêle  que  ebo  tfsé  peut  rien  pua.    , 
BIÈRE,  aphérèse  d'arriire.  Ke  >e 


guère  qu  en  I 
BIEU,  rui 


;rnie  d> 


.s  porl 


pie,   aoi      . 

neujT.Mairieni 
le  Rieu  de  Condé 


dr  pratique. 
Différens  endroits 


hameau  d^pen- 
int  ae  ceiie  viiic,  situé  inr  le  bord  de 
?an.  La  fo.'Se  du  Rieu  du  C<enr,  est 

le  foEieà  charbon  située  sur  le  ruisseau 

RIEULE,  rèijle  de  maçon.  A  Lille 


C'est-à-dire  des  pieds  de  dix  pouces 
de  douze  lignes  chacun, 

HIFFLKR,  effleurer  toucher  a  peine. 
1  ma  riffii  le  nez,  il  m'a  effleuré,  etc. 
Roquefort  explique  ce  mot  pararra- 
cker.  Je  crois  qoe  celte  interpré- 
tation n'est  ]iiu  pxncle.  Nîcod  rend 
ce  mol  en  Inlin  par  râpera  ,  prendre  . 
et  cite  la  [ocntioii  familiÉn!  rifie,  rafle 
On  dil  aussi  en  rouehi  ;  I  n^  Uissé  ni 
rifle  ni  raQe,  pour  dira  il  u'a  rien  laissé. 
lurelièi-e  dit  que  c'cat  un  lerroe  popa- 


I 


pngergoului 


ni.  On 


dil  des  écoliers 

En  roucbi  il  signiue  ecriaiueinent  eSleu- 
rer.î  li  a  jeté  un  caliau  qui  li  a  rlJliV 


iioii'du  carreau  des  denlelières. 
RiruLTE  (  jeter  à  ),   jeter  une  pieri 


'.c'en  foire  «lier  U  La 
!  ■  terre  de  manière  . 
uÎHc  la  r«haMer  ave 


koim  de  Lui' 
c  preK^ue  1er 


410  RIS 

RINGUELIEn  ,  lerme  d'agi  Ir.  Cil 
■  niJinc  chote  que  binoqucr ,  c'ai-j 
lire  donner  un  KcDnd  IbLwdc,  une  k 

El  mullM  quels  charrue  a  Lirin!». 
RINSÉE-V.  Wncée. 
KINSER  y.  rincer. 
niM'INTlN ,  onomatopée  dti  l»Dr. 


franpii,  bn>  latin  rijlam. 

RIFTEH.  le  mime  que  rider. 

RIGAUDÊNE,  rigodaine,  touJc. 
Oo  li  a  \nui  dnn'  boane  rigaiidini ,  on 
l'a  bien  roai.  Donner  eunc  rigoâuint, 
t'en  b*llre  ,  frapper,  donner  de*  Cniipt 
anaii  drut  qae  le*  foui  les  <te  ptnic  qui 
tombent  dam  ane  rigodie. 

RIGUDÉE,  >.  r.  pluie  alunilnnle. 
J'ïodrà»  qn'i  gii^cbe  eiine  Iwne  riVo- 
ilie  par  noil.  Je  «oudraii  qu'il  Inniliàt 
une  bonne  ond^e  pendint  In  nuit. 

RIGOLACHE ,  anjon  Jc'faire  cou- 


rnuler  l'Iran  ûvi 
rainer  la  VDM.Fii 
Ht  ettel.  Dan) 
^(T.cWMdive 
■  folie*.  *e  d^gnu 


dam  II 

RIGOLER  ,  fair 
abondance  ,  pour  ei 
re  ane  Iranchi^  a 
Dict,  du  bas  lani 
lir,  folilrer,  faire  i 
lllr,  ganikaiier.  Bui 
lieni  Bcceplioni  ;  il  se  troavc  tiuui 
dam  Furetière  pour  làirc  une  petile 
d^baache.etc. 

RlG0T-HARGOT(ralr>i),  tiiia  ri- 
paille, le  divertir  avec  dea  gilet.  Ce 
leriae  n'r*t  pm  rouclii.. 

filLE,  r^le  tncsurjc  dont  les  nii- 
*fien  se  lei'vent  pour  prfndro  le*  di- 
meniioiiade  leora  onvrage*.. 

RINCÉE  ou  rintée,  vo1<<e  de  coups 

RINCER  on  rinier  ;  donner  uue  rm- 
cie  dcrnupide  bnlon. 

RiSCEB,  Irolter  légèrement  II 
le  paorr,  l'ogiler  dom  Kean  pour  en 
*er  le  taion  aprëa  l'avoir  leaiir<< ,  avn 
de  le  tordre.  Àigiiaycr. 

RINCHINCMIN,  mauval*  jourur 


in(çe. 


luges.  On  orna  (Dp  rie  do» 


lantle*oreille>. 


u.  Mot  cspapigl 
ieboaneoumao- 


ZtltZuXKZ 


RIPEUX ,  B>lcui ,  qui  a  la  ripe,  en 
parlant  de*  clml*.  It  eti  tout  riptui , 
loul  gaUu». 

RlPOPtXIOl,  terme  donlonsewH 

Ton  fait  dans  la  main  d'un  enfanl,  avec 

le  bonldudoigt.  Inpopiii^e  1' nouMe. 

RIQCIQDI ,  sorte  de  petit  eabrlolM 

aans  *ire  couveit.  Noos  iron»  en  n'jui- 


Kfni 


,  si  lr<  r« 


enr-cPnK 


I  grn Haut  dan 

niSIBD,  lasibM,  tout  juste,  lont 
onlrf.  On  dit  nnui  ras  à  ras  pour 
lire  rat  diihord,  bord  àljord. 

RISQUE,  Risque  à  tout  :  Kiinaori 


le  paquet ,    ijuoiqu'il  ci 


puisi 


RISQUE  A  RISQDE,  rie  i  rie,  c'est- 
à-dire  pas  plus  qu'il  n'in  faut,    Il  l'a 

corïloulm^ueomîue.   (oui  con- 

BlSQUEUX.iDcerUin.  1  m'a  prn- 
inii  de  irenir,  uiais  c'en  fort  risqueux. 

BISSO,  TUiBieau.  On  dil  (l'un  jeune 
bouillie  <jui  fait  l'enteiidu  :   i  quie  cor 

RIVET,  «.  m.Poloi.  de  Mauben- 
gc.  Sorle  de  tisud  qui  te  ddfail  alti.'- 
~    at ,  naud  coulant ,  ec  qu'on 


à  Valoi. 


lœudâ 


■teklc. 


HIVÉTE  (Pa 
balle  qui  jigniiieqDela  balle  va  terre  i 
(erre.Défaut  ds»  le  fîl  proyenanl  d'u 
ne  torsinn  trop  forte,  a  Quel  aneor  !  i 
B  n'  baille  que  dei  rWetita.  „  M.  Dst- 
molle  .  scènes  populaires  nion(o/,i«. 

BIVETEIt ,  terme  du  jeu  de  balle. 
La  balle  a  riftlé. 

HIVIÉHÉTE,    petite 


i  Valeo 


niea  qu'i 


;  lue  des 
n  vient  de  diibapliscr 
■     ■     ..On 


it  lexicograplieB. 

RO,  raide.  Lai.  rigidua. 

Roonroi,  tenue  de  liïierand.  L'or- 
ihograplie  dece  mot  n'est  pii>  Tixée.Fj- 
pèce  de  peigne  fail  d'écorcc  de  roicûu  , 

Kur*  de  baliite  a  passer  Us  fils  de  la 
cWoe. Roquefort ,  damson  Glossaire, 
dit  qas  ce  mnl  lignilie  -Dne  certaine 
mciDre  pour  les  draps  I   11  s'est  reclilir= 

nouvelle  explication  ,  d'après  les  ren- 


KOC 

RŒE'ITE,  ciuaqi 


I E.,  casaqnin  a  loiiRurs  niaii- 
11  gros  plis  et  lombant  au- 


D  engagéeponr  neuflincs,  uncroiei- 
u  /eengagde  [Kiov  trente-cinq  patats.» 
Injutmation  du  a  août  1737. 

On  ne  voit  pins  de  mbellen  qu'à  la 

plus  courtes.  Boieie  dil  que  c'est  une 
petite  robe  de  laine  ;  mais  11  j  eu  avait 
de  tout  les  tissus.  Richelel  donne  encore 
le  nom  de  rob.'lie  a  nne  espèce  de  che- 
mise de  sereeqao  les  eharlrcui  portai- 
ent sar  la  cbaîr.  Ce  ne  pouvait  flre  que 
surlo  ci  lice.  Peut-être  esl-ce  là  l'ori. 
gine  de  la  sIgnIScalion  que  donne  Dois- 
le  à  1b  robette.  Voici  dcui  vers  d'ane 
(hanson  paloiie  où  il  eit  question  de 
robetle  de  femme. 


ROBIN  ff  rOOT  MliTIER ,  bom- 

mc  propre  n  tout  (aire  ;   qui  n'est  em- 
barrassé de  i^en  de  ce  qui  pealflra  fait 

peuple  un  air  sur  lequel  cbacun  fcsait 
(les  couplets  à  volonté. 


une  chanson.  0  Robin  tare  lure  la- 

HOBINER,  couler  par  un  robinet. 
iau rumine,  l'un  coule  par  le  robi- 
net. Ce  inot  vient  de  l'inlërieur,  sans 

,  V.  0.  Mol  employé  à  Mon- 
loc  pour  ddsigncr  l'action 

la  récolte  ,  proprement  glaner.  Il  pa- 
rait qu'à  MauliFoge  ce  mol  a  un  («i» 
plus  ëlcndn  ,  puistjne  dans  le  Vocab. 
de  M.  Qnivj  il  lignifie  cberclicr  apris 
lUIrespnur  ramasser  ce  qti'ila  o 

petite    robe  d'enTant. 
ROC  DOC  (aï'nirr),  Être  rossé.    Por 


oubli 

ROUINÉTE 
-Dm,,  iic  robe  le 


■uni  le  Boi  ilèpouUli.  I 
n  da  joueuTÉ  a  gagn^  U 
ille>[>u»enivvueru 
,  itlorHja'il  puH  an  ai 

ilteiutE,  qu'illicnl  Jtari 

—  du  perdant,  e-  "■ 

alun  d'  Tilacb 


1  frappe 
nboul, 

-,  «  Roc 
uiulncà 


th»quBijllal>e  ,  ou  a  pru  prù. 

ROCHC,  tcTte  de  paiuoa  JVau  do«- 

aOCHE  D'  FOND ,  aulre  paiuDn 
d'eun  doDcc.  Çypriniu  talut. 

fiOCH[,i.  m.  ADciiononida  pniou 
Rouchi.  V.  ce  mol.  Il  te  Xtautt  ainsi 
orthographié  dan*  un  almanach  de  Mi- 
lan pour l'anaJe  1737;  il  ;      '    '' 


.1  d«  dan 
naloreltcmenl   de  l'vipri 
liraient  bien  ntu  dames  d< 

"lîrrlii  □"■ ' 


Elle*  o 


:»  peu  de  Rochi  an  Trançaii ,  on  ne 

liaKDBidetroulerquelqu'agrânenl 

^mii.  Le.  MeuieuH  ionl 

.   EaGn  je  me 

Il  pliilrnitiutantcliez  ce>  Rochie  (|uc 

n  dan*lei  meilleutea  *iltci  de  provin- 

»  ce Loracjae  vnui  im  daoi  celle 

11  ville,  ïotuserei  dtlsabuiéparïoiM- 


Jsni  lenrnalnii 
Eitilt  ei  fort  >i 


K-rde  AacAi*. 
Ceci  est  de  IVi 
liseilemepara 
r  que  Roucki 
mvelle  eri^lloi 
>e  Racki 


adealeiLr 

D  Ouvrage  citil,  p.  ji. 

adition  d'alm^nacli, 
1  sutHsantepDur  prou 

.  Quant  a  l'orlhogra- 
■     ■  -         -  -iVa- 


ou  dit  drochi  pour 
celendrnir-ei,  un  lieu  qn'à  la  camna- 
gneon  dittlnucAi ,  d'où  ,  par —'— - 


11,  d'où,  par  api 
Al,  qui  D  prévali 

Lge  cit.!  de  I'b 

ippliqiië  an  langage 


ROCTER  ,  V.  a.  élMUcliei'  b  uUlc 
l'une  pierre  ,  la  di^groitir. 

BOUTEUR,  loclcnxj  ouvrier  nà 
liauche  l«  pierrci  brute*  ,  qui  Ici  ci- 
rait d«  carriùn. 

IjtODA,  arrogaul ,  tapageur.  CL'éil 
in  roda.  Cello-brelon  rok, 

RODaLIER.  roder,  olUr ,  veut 
a..*butd<!lero.in.<. 

RUDINGOTE;  rïdiuEolle.  On  lia 
lol^  i*  rodingau.  De  nieme  en  Fran  ■ 
:iie-Cainld  et  en  Wallon.  V.  rrguin- 
gau  et  roguîngou. 

ROÉE,  rnue,  rola.Oa  gliuo  %- 
reroeul  sur  l'o.  Vient  de  l'espagnol  rut- 
da  par  apocope, 

RoËG  (droite),  jacbère  i  laqu^llron 
a  donii^  un  premier  labour,  et  qu'on 

^RQEDLX',  rue.  plante.  fliUngra- 
vtolrm.  Lin.  V.  le*iiemr(fcs  moBas- 
crUa  de  Simon  Leboucq. 

HOGEUR,  rougeur,  mmuie  en  Wil- 
lan.Leroudii  aduel  ne  dillèrepluirlu 
françai».  I!  a  le»  rougeurs,  aorle  dr 
maladie  lipidëmique. 

ROGNE  ,  eaeare  ,  crouu  forma  lur 
une  plaie.  Paloia  de  Sl-Remi-Chauiin 
el  aillmra.  Il  est  m^b^ni  come  rogni. 
Honcbi  E^ane  ,  rone. 

ROGNEDX  ,  terme  dlnjur*  fUm 
accompagne  sonveat  d'une  épilh^LE 
angmenlalive.  Un   dit  quelquelbi*  tn 

gneux.  C'est  la  politesse  dn  langage. 

ROGUK ,  grenouille  Tcrtc.  Rina 
etcttUnia.  Un. 

ROGUINGOTE,  redingolle.  Uf 
ranglaïa  riding  coat ,  qui  aignifie  ia- 
bit  de  vnyage. 

RO] ,  raide  ,  rtg'dus.  A  Lille  on  d 


mededdprddati 

le  i^piibète  par  m^pri*. 

HOCLORE  ,  roqnelaiire  ,  tone  de 
vêtement. 

K  Porte  an  liabit  deraline  blnochâ- 
»  Ire  BHoeE  uië  lait  en  mc/am  >ur  le- 
11  quelil  va  nue  tachi^i>5ifaa^iaefil 
donné  àïa  police. 

RUCTACHE,  trav^iillcr  le  dtainp 


ii,TetD. 


o, .liihu^.,,. 

UOUCHE,  1.  in.  Bligneiaen 

1!  hn  m'iache  àxk  camp  de  l'eipincl- 
>i  te,  tenant  auc  terre* de  l'abbaye  ilc 
»  Sl'JeaniiValenciclineï.auKlcrmde 

Il  qui  niiiiiiiie  dullit  SeUiure  à  Vuleu- 


ROL 

X  oeDDM. . . .  D  Ttsiament  da  3  dé 
ccnÂrB  1 64 1  • —  tilloo  Iracé  pour  l'é 
ctniletneM  des  mai  pluvîalci.  —  di«i- 
ikmdel'auoIgmeTil.ll  ya  ordlnaite- 
)n«nt  trni*  roïachas,  [eal>léa,le>  mari 
et  les  jachÉrei. 

BOIAU ,  terme  de  tanneur.  FcllL 
moreesni  d'ëcorce  de  chfnc,  Iran  min- 


moDlinlelsqu' 

U  vienne 

nt  de  la  t 

Tél. 

KOIE.Lgne 

«lion. 

De  mim 

Wallon,  o  Ne 

doibvcn 

au»>  ieelles 

ii^ilrr:^. 

it; 

i  la  main 

de» 

cieane  chei-ale 

rie,  toDi 

l.p.^. 

BOIÉ.  rave 

mamui! 

de  ligne 

,_ 

ga>e£letCDlon 

a  llRn». 

Rtiit,  memliro  de  ta 

confrérie 

dea 

n>i«j.  V.  rt^i. 

ROIER,  biffer,  rajei 

.  -  li.  er 

à  la 

ItOIGKE  ,  grenouille.  Lai.  ranft. 

ROILE.  ligne,  raie.  Ha  tir<^  eune 
roile ,  il  a  Iracénoe  ligne. 

HoiLE.  laliUltede  fenêtre,  Je  rlie- 
mÏD^.  Porte  clia  su  1'  roiie,  porte  cela 
sur  In  lalilcltede  la  fenêtre  ;  lorsqu'on 
vent  que  ce  wii  sur  la  l.nbleLle  de  la 
cheminée ,  on  dit  su  l' mile  ilel  itimè- 
néeo-a^uiminit. 

RoiLB,pclilmurqui  u^parel'airedn 
reste  delà  grange. 

DOINCHE  ou  ruinche  ,   ronce.  Ru- 

ROINE ,  rpine.  Regina.  Ancien 
franeois.  On  l'écriïait  rajrne. 

rOLET,  toile  d«  lin  dont  le  lil  est 
pUl  cl  la  maille  allongée.  Lesliabilans 
des  PaVB-Bas  nomment  la  Iialisie  da 
roltl.  Bictielet  ^eril  ralelle  ,  sûrement 
par  erwur.  On  ne  1e  Irouve  pas  dans  le 
RickttelfraTtçais-flamand.  Le  Dici. 
dit  classique  ortbograpbie  rolette^  pro- 
bablement d'après  Furetiëre ,  en  l'ait 
rin  suUtanliri'i'minin  i  mais  lenintett 
bien  masculin  ,  on  dit  du  rolé  et  non 
de  la  rolAe.  M.  Quivy  le  déiinit  sorte 
de  linon  lipais,  toile  claire,  et  en  fait 
nu  sabit.  masc. Verger  dît  que  c'est  une 


5  RON 

espèce  de  toile  qu'on  fabrique  en  Klan- 
dre  ,  et  qu'on  nomme  rolctle  ;  ce  nom 
n'est  pas  coonn  en  Flandre.  Le  peuple 
la   nomme  rotfl  qu'on   ne  trouve  ras 

ROLEDX,  lieu  de  inslice  criminelle 
et    royale.  Moilieu.  Il  j  nrait     prés 

Valenciennes,  sur  le  territoire  delà  Til- 


celte 


riaq 


elle 


)t  deui 


■mploi, 
nairenienUuned<icliirilre. 
ROMATIQDE,  rhumaliimc.  Lan- 
icdocien  mumallca.  M'  ramali^ue 
'a  empêché  d' dormii'. 
ROME  FIFRE  an  rampe  pi^rc.Pro- 
incra  rom'pière.  Brise -nicrrc.  On 
n   ece  nom  ap  usieursp  anles  au<^ 

La  saiirrage  commune  , 
[ranulala,  qu'on  nom  me 

dortfe  ,  on  dorine  ,  chrysusplenium; 
'"  '  "  *         crilkmummari- 


triplique.   1"  L 


3"  L»  c 

flOND, cercle.  Tirci 
Rotm,  rouelle  de  pon 


BONDELË  ou  rondelle.  Mot  e 
dans  quelques  endrails  ,  parti 
ment  à  Lille  et   ses    euvironi 


daigner  un  Ion 

RONDELIS 

au  lait,  long,  *lr 


rnc^ 


uodi 
Mans. 

RONDELLE,!,  de  ser 
de  fer  ronde  ,   nerr<!e  au 
paiBerunerbevillcdefer,  iil'el 
péchi-r  de  se  ronRer  a  l'ouTerl 

RONBIAU.  Mime  signilici 
le  root  ci-dessus.  Ce  sont  des 
ininccB  coupi!essur  h  largeur  du  fruit 

à  leur  figure  mode.  On  n'acate  point 
cha  avec  dà  ronds  d'  caroiles  ;  pour 
«primer  qu'il  faut  beaucoup  d'argent 
pouriiiire  uUBacquiiition  propostic. 

RONDONNEIt ,  mamioter,  muriDn- 
rer.gronder.  C'est  iinc  onflmnlopi<r du 


KOQ  ' 

liriili  ij«n  fiml  crni  nui  grommclriii. 
l'.r  ton  torl  i  demi  rlclnurlnuchr. 

i(U.\DSGRAIM>,  plinlH  liigum)- 
nrutn  lelln  (jnc  poil,  (ivn  ,  vrtcn, 

nONE ,  roenr. 

ROM'IlXMtilN  ,  ronlli!<DeDl.  I  ron- 
JUU.  il  TiinOe.  Oxomntonie. 

KUMFIER  ,  rnnlltr,  TCoAcIcr,  nnU 
lier.  J'ronfe,  (<i  loiiEu,  i  mnfcou  i  roii- 
U(<lc,  noDi  ton&Hit,  Toni  tonfiex,  i  Fon- 
iiel'l^.  J'  moBô*.  1^  n>nBâ4,  i  maBot, 
tUKit  ronficDiD» ,  *Diu  ron&àte* ,  i  roo- 
firum'lc.  J'ai  ronGé  .  j'  ronGel'rai ,  etc. 
Que  j' nmFc  on  qu'i  roo&i\t.  BonU^. 

BUNIAD,  |KiLie  ml^,  tclon  M. 
Sohirr-Ciiolrau.  Celle  opinina  Ml  »«- 
•ce  (DiiifiM  par  te  pont  de*  roniau-i  û 

riTalM»del'Eu>ul. 

RONQCE.  CVtt ,  ie  pciuc,  dit  M. 
Naritund  ,  la  ranis  d'un  eharioi  qui 
Miiljeni  1h  ^chettei  on  lidellei.  Celle 
conieclure  esl  conGrméc  par  le  Vocub. 
de  M.  Quiïy. 

ItONSIN,  cheval  enlier.  I  p«lc  come 
an  ntnii'n.  Ce  maleil  ancirn  dam  la 
bngue ,  comme  l'obterve  M.  Loriii , 

lenirional  roii,  eheial ,  rormi!  selon 
/^ocAfi-r,  Geiiu.CDl.  i3o6,duteiilon 
roneh  ,  protnpl ,  agile  ■  l«  eonrie.  On 
Iroove  ce  mol daiulAi aciioDt  lâréllcii- 
>»de  l'empciear  Cbarln-Qnint ,  par 
Rarlnl.  Si  noire  inol  rrançaiinijje,  qui 
■Igiiilie  maunnii  cheval ,  n'cil  paa  cloï- 

Ei  de  ton  origine  par  la  forme,  il  l'cil 
aunoopparlaiignilicnlion.  Ei|iagnol 

ROPE  ,  •-  r,  rflW.  Bd>-1at1n  mlpa. 
Al  aacatrjpunr  ropea\  Tourquilie,  c  e«i- 
ti'dirc  n  In  fripciîe  ,  parce  qor  lei  frip- 

pourpcndreel  dépendre  le*  robciqu'ila 

ROQCETE,  nom  qne  le  peuple  Je 
Valencicnnri  donna  au  thj'ml/re  de< 
miin  ,  iitymbrium  tenuifoltiim  , 
dont,  par  pareulbnie,  le  nnm  spécifi- 
qne  me  parali  aura  mal  appliqu;< ,  y 
Bjani  drs  ripccra  de  eeeeni'e  qui  ont 
leo  fcuillo  pin.  tenue,,  f'ai  m  dei  jeu- 
net gentqne  l'odeur  repriaHanle  de  la 
plmilB  ne  ri'buluil  pai ,  en  manger  à 
poignée». 


14  ROS 

ROS,  prigne  qni  aert  ■  pumlaiiti- 
ne  d'une  lïtoDè  poar  la  abriqnrr.  Le 
Erand  Vocsb.  l'écrit  ni ,  Cot^nn  nul 
ou  roule.V.  ro.Ro»  me  parall  prfKti- 
ble  pour  trouver  l'origine  ,  l(i  a^pun- 
lioni  élan!  Tailei  d'écorce  dercuciu, 
et  pottr  ne  pai  I»  conrondre  artc  lir 

ROSE  ,  iwK ,  maurau  citerai.  F» 
nonciaiion  dei  pertminea  quiMpiqueal 
déparier  purement  et  qui  parlent  brt 

noSELANT,  vif.  reiDoanl,  Sia- 
ganl.  En  Wallon  roelan  aigniSe  Ver- 
meille ,  qui  a  la  figure  liïen  coinrfc  cl 

RUSIAU,  roMau.Celto-lirctonrun, 
d'on,  par  apocope  on  a  pu  Eaïrc  le  mol  i^ 
ou  nu,  qui  déaigne  «tie  «»£«  ik 
peigne  qiii  "-•  — -  '■--■ '-  -  — — 

ieifi'-^-'- 


rifiladel 
>e  leu 


,  lamf  1 


.t  fait 


roasau.  V.  m.M .  Noël  don 
à  ce  mot  rallemand  raui 
naii  pai.  On  dit  rohr  ei 


>>  d-écorcD  de 
epoororigiae 


I ,  rost-au.  Les  enfana  de 
u   Trpha  et  à  <1«  moi 

Ht  l'aulrE  dam  la  bouche 


Ihhi, 


uitedepipi^  , 

!el  Qiogea  peut-iltre  donné  lieu 
enlioD  de*  dgarres. 
HOSIAU  DD  BOS   DIEO. 
e*  marais.  Typha  latifolia.  Sot 


e  Chrii 


»  pemin 


sellé  le 


le  eea  roacoui  dam  la  m 
ROSIER  ,  ouvrier  qui  fuit  le*  nui 
uaagedca  li*Krsnda.Hiclielel,  aouile 
notre*,  écrit  roizierpourdéiigoercei 
«ivrie».  >[  Iteptétentalion  du  comp- 
<  taliledeamulquinlert..  .inrlané' 
'  ceuiléde  fiiire  du  rofs'plua  largri, 
ce  que  le*  mien  oe  peuvent  laïre 
anni  ftre  diipeniét  de  leur  aermcnt  ■ 

cel  égard a  s  Permis  auidila 

rotiirt,  pnr  lormc  d'euai ,  de  faire 
Icidil*  rafi  plutlarges.  u  Onionnan- 
s  du  vj  atplembre  \Ti5. 
nOSl»,  raUiii .  Vieux  franeait 


41S  ROU 

HOTIER  ,  fulirlcanl  d^ 


EOSSE,  rose,  rosa. 
RoasB   d'sorcidle,   i 

ROSSIGNOL,   las! 

'  BSsTE(éW),  itie  1. 

is  Mdi-lprtilia,  iLimlli 
ctl;  en  m 


.uchL  <i 


1.  aLasEDtinElUkiaré- 
MreiK.ïa-lencouchoi 
Informathn  du  ag  <tf- 


,  chez  l« 


»  ourdi» 


DH  Ion  inerte , 
nai'chandi  de 


n  d'on 


mLoraJderïant  olofebriiaLiondei 
D  loiln,  linon  largei,  nnis,  roy^.  e 
B  iuouïhetéïdor(enl,iiii*anll'nrr«<li 
u  jaseplembre  1719,  avoir  trois  quant 
»  d'aune  et  nn  pouce  de  largeur,  u 

Rot  d'iien,   coupa  de  tmlon.  Taroa 


Chevalier  0  employé  aussi  celle  locu- 
Iwn  daiu  «a  comédie  Je  U  Désolation 
diijiloax,  scène  dernière. 


Frocés~verbaldu  iojanvier  1730. 
V.  rosUr. 

ROTONE,  rotonde.Ce  moln'esl  con- 
nu que  depuial'invenlion  des  diligences 
de  nouTelle  fabrique;  il  me  paratt  auez 
répandu.  J'irai  pa  Vroione. 

ROnCnE,  roDEe.Frotet'cn  d'brlqne 
lélltas  roiicke.  Manière  grosiiêre  de 
refnaerj  on  de  dire  qu'on  n'obéira  pa». 

aOUCHI,  sabal.  m.,  nom  dupa- 
lois  qui  nous  occui>e  et  — '"'  '-■  '"- 

fail  GréGouï  d'Essigny , 
Ion ,  qui  n'y  reuemLie  guèn 
qu'on  pput  a^en  assurer  en  compara 
^  diclionnaive  avec  eelui  du  dialet 
Wallon,  par  Canibréïier ,  imprimé 
Lièee  en  1787  ,  in-8".  Le  Rouchi  • 
parlé  dansleei-deïanlHalnaulF™ 


[u'il  faul  bien 

.  comme  l'a 

■c  le  Wal- 


u.On  le 
Tiotacilta 
dil  rile- 


BOTELOT,  roilelet,  oisei 
confond  avec  le  trog/offr'"!  ■ 
tnflodj-les.  Dans  le  Jura  or 
lot. 

R0TEi,OT,pelilfnfanl,'Vleiii 
traé  i'i<i basse. 

ROTER,  ôler.  Lorrain  roté,  Lille 
(ec.V.  déroter  et  déqiiit^r.  iloie-loi 
là.  Ole-loi  de  li.  C'csl  une  ophdiêse 
Terbe  diroler. 

FHilipie  l'Uoti  Dicn  idui  l'j  mii 
Qu'>nÉBto;oi-vou>le  fwre  enli.^rr 


nsqu'à  Aïtsnes  cl  Manbcuge, 
appelle  le  pays  de  haayaa  , 


Belgen 
Tfl'^milooeBl   par 


Soignie. 


à  Liège, 
lii-ulier  ,  « 


in  dialecte  [wr- 
nsi  qu'on  peul  le  ïoir  do 
i;  \e  Miroir  des -nobles  de  ' 
par  Jacques  de  Hcmricourl, 

langage  l'nigaire  nar  Sal- 

bcaï.  Le  Wallon   est  on  m^Inngo  de  ' 
Liégeois  et   du    Wallon  proprement  T 
dit.  Cependant  le  Rauchi  ne  prcnJ 
Tiresciue  rien  de  ces  idiâmcs ,  dans  les- 
quclson  relrouye  une  InRiiité  de  rnoWi 
de  l'ancien  Français ,  OTcc  la  prooon-  "■' 
ci.ilinn  di'i  iS'  et'  16  aièeles.  Qom  qa'B':  I 
enaoil ,  on  a  dit /««ensA  JOroucAi,* 
parler  OrtiucAi,  d'où  par  aphéié»,  0 
B  fail  Boaehi  qui  est  mlé. 

Grégoire  d'tssigny  fils  ,  comme  ] 
Tien»  de  le  dire,  «onfood ,    ' 


le  WalU 
Picard, 


Il  M><m< 


sur  le  patoi» 

^ le  Boucki.  I 

!,  dit-il,  cent  qni  portent  deti|4 
I  propres  et  dislincliljt  sont  l*t 
e  Bos-Brcton,  le  Normand  ,<■ 


ROU 


416 


ROU 


le  Rouchi  ou  Wallon ,  le  Flamand , 
le    MeMÎn  ,  le  LoiTain  ,  le  Champe- 
nois ,  etc. ,  etc.  »  Peut-être  ,  confond-il 
avec  le  Flamand  le  patois  qu'on  parle 
à  Lille ,  ou  qu'il  le  nomme  Flamandy 
parce  qu'à  Paris^  on  nomme  Flandre , 
tous  les  pavsdepuisCambrai.LelanfM^e 
^amand  désigne  exclusivement  le  Né- 
erlandais qu'on  ne  saurait  confondre 
arec  aucun   des  idiomes   dérivés    du 
Français.  Il  a  pu    être  induit  à  cette 
erreur  par  le  rapport  (ait  par  l'abbë  Gré- 
goire à  la  convention,  le  i6  prairial  an  a 
de  la  re'pu  blique^  sur  la  Nécessité  étor- 
néantir  le  patoiSf  dans  lequel  le  docte 
abbé  confond  au>M  le  Rouchi  avec  le 
wallon.  Le  mot  Rouchiy  dans  le  Jura, 
est  un  verbe  actif  qui  signifie  frapper  sur 
quelqu'un  ,  tomber  à  coups  de  bâton 
sur  lui. V.  Vocab.  du  Jnrapor  M.  Mon- 
nier. 

ROUCHIEN,  enne  ,  adj.  qui  appar- 
tient au  Rouchi, 

ROUCHISME,s.  m.  Locutions  nar- 
ttculicres  au  rouchi,'  Par  exemple  bat' 
em'  mé  lé  ,  donnez-le  moi  à  moi.  On 
dit  aussi  simplement  baïm'  lé,  doonez- 
le  moi. 

BOUDONER,  tourner,  aller  et  venir 
•ans  motif. 

ROCÈNE,  grenouille. 

ROUFFE,  s.  f.  ,  bastonnade.  Ono- 
matopée. Donner  une  rouffe ,  c'est  ros- 
ser, donner  les  étrivières.  Le  mot  row/^ 
frapper,  dit  M.  Lorin  ,  otfre  beaucoup 
d'analogie  avec  ce  mot  j  mais  tirer  de 
l'hébieu  un  mot  populaire  ,  me  parait 
bien  hasarder,  ajoute-t-il.  Les  hébreux 
qui  sont  dispersés  par  toute  l'Europe , 
peuvent  avoir  laissé  de  leurs  mois  sur- 
tout parmi  le  peuple  . 

RODFFE,  ci-oule  ou  peau  qui  se  for- 
me sur  certains  liquides  frappés  de  l'air, 
tels  que  le  vinaigre ,  le  vin ,  la  bière 
longtemps  en  repos  ;  cette  peau  se  nom- 
me aussi  fleurs.  Les  champignons  qui 
se  forment  sur  l'encre  ,  sont  aussi  une 
rouffe.  Dans  le  Jura  ronffle  signifie 
cette  crasse  qui  s'amasse  sur  la  tête  des 
enfaus. 

ROUF-ROUFE  [faire  à]  ,  faire  tout 
subtilement,  avec  tant  d'empressement 
que  toutes  les  parties  du  corps  sont  en 
mouvement,  sans  piendre  garde  à  ce 
qui  se  trouve  sur  le  passage ,  et  qu'on 


pourrait  renverser.  Location  italienne  : 
far  à  ruffa,  ruffa, 

ROUF-ROUFE  [Marie],  femme  qni 
veut  tout  Élire  ;  qui  semble  vouloir  toat 
abattre  et  qui  pourtant  fait  plus  de  brait 
que  de  besogne,^ 

ROUFION,  s.  m.,  mflien  ,  courtier 
d'amour,  pu  tassier.  L'espagnol  a  rufian^ 
l'italien  ruffiano, 

ROUGBOT  ,  ote  ,  individu  dont  le 
visage  est  fort  coloré. Ch'eat  un  grosroif> 
geot, 

ROUGERON,  cuscute ,  cuscuta  eu- 
ropœa.  Bertry,  arrondissement  d'Avet* 
nés.  Les  filets  rouges  de  oette  plante  pa- 
rasite ont  pu  donner  lien  à  cette  déno- 
mit<ation. 

ROUGEURS  [avoir  let]^  la  rougeole. 

ROUIER,  roder,  aHer,  venh*  ça  et  Is, 
sans  <*biet  déterminé.  ^ 

ROUlLLIE  [faire  eunel,  mettre  det 
fascines  dans  les  mauvais  chemins  d'âne 
forêt,  pour  pouvoir  opérer  la  vidange. 

ROUISSACHE,  action  dfi  faire  rouïr 
le  lin. 

ROUISSEUX,  celui  qui  foit  métier  de 
faire  rouy"  le  lin. 

ROUISSO^  lieu  où  l'on  roaïi  le  Un. 
Rothorium, 

ROULÉE  [doner  eune],  une  volée  de 
coups  de  bâton.  On  le  dit  encore  en 
quelques  endroits,  même  en  Limousin  ; 
mais  en  langage  de  ce  pays  où  l'on  ex- 
prime la  même  chose  par  ebourossado. 
On  emploie  ce  mot  à  Reunes  dans  le 
même  sens  qu'au  pays  Rouchi, 

ROULER ,  voyager.  Il  a  roulé  son 
cadabre,  dit-on  d'un  ouvrier  qui  a  par- 
couru beaucoup  de  pays. 

ROULEUR,  voyageur  à  pied;  oU' 
vrier  qui  parcourt  dilférentes  contrées. 

ROULEUR.  ouvrier  qui  conduit  sur 
un  camion ,  chez  les  particuliers.,  les 
liquides  contenus  dans  des  tonneaux. 

ROULEUSS£,conreuse,  fille  de  mau- 
vaise vie. 

ROULIERE,  surtout  de  toile,  espèce 
de  chemise  que  portent  les  roulieis  ,  et 
qui  a  été  fort  à  la  mode  pour  un  temps. 
On  la  nomme  encore  niche^  à  la  cam- 
pagne, par  corruption  de  hiche.  Main- 
tenant le  mot  est  changé  en&/oi/5e  gau- 
loise ;  on  y  met  une  ceinture.  C'est  le 
costume  des  romantiques. 


ROU 


417 


RUA 


ROULOI^  rouleau ,  cylindre  servant 
à  aplanir  la  terre  Ioi*squ'elle  est  semée 
ou  pour  écraser  les  mottes  avec  le  semis. 

ROUN  ROUN.Ono«ia<opée  du  bruit 
^ue  fait  le  cfaat  lorsqu'on  le  caresse  Les 
en  fans  disent ,  lorsqu'ils  l'entendent  : 
le  chat  dit  ses  paiera.  £n  Bas -Li- 
mousin on  dit  qu'il  fîlc^  parce  qu'on 
y  compai'e  ce  bruit  à  celui  d'un  rouet , 
dont  le  nom  me  paraît  aussi  une  ono- 
matopée. 

ROUPELIER,  roupiller. 

ROUPEL1EI3X,  qui  a  la  roupie,  rou- 
pieur. 

ROUPIEUX,  honteux^  confus  au  fi- 
guré. Il  estervéou  tout  rot/pieux,  Cot- 
graye  traduit  ce  mot  en  anglais  par 
s nottlûf  qui  signifie  morveux,  plein  de 
morve. 

RODSÉE,  voséc.Lorrain  rosaïe^  rou- 
saïe, 

ROUSELANT,  rougissant^  qui  a  de 
belles  couleurs,  qui  e«t  brillant  de  san- 
té. Vlà  eune  jooe  file  ben  rouselante  , 
dit-on,  lorsqu'on  voit  une  jeune  beauté 
au  teintde  lys  et  de  rose.  V.  rouvelant. 

ROUSSEURS  (avoir  des)  ,  avoir  des 
taches  rousses  sur  la  peau.  Lentilles  , 
parce  qu'on  compare  ces  taches  aux  len- 
tilles ,  probablement  à  cause  de  leur 
couleur.  On  dit  dés  taques  d'antiles, 

ROUSSL  V.  puriau.  On  l'appelle 
roussi  à  cause  de  sa  couleur.  Prends 
garte  d'quéhir  den  Vroussi. 

ROUSSI  AU,  rousseau,  qui  aies  che- 
veux roux. 

ROUSTOU,  soufflet  sur  la  joue. 

ROUTE,  suite.  Chaque  jour  de  route 
de  suite. 

ROUTTIER, consécutif,  a  Pour  te- 
»  nir  ledit  baille  et  durer  le  terme  de 
^»  neuf  ans  routtiers,  et  en  suivant  l'un 
»  l'autre ,  commenchant  tout  prestc- 
y>  ment.  »  Baux  de  Vauniône généra- 
»  le  de  Valenciennes.  m  Pour  durer 
»  le  terme  de  quatre  vingt  dix-neuf  ans 
'  »  routtiers,  »  Bail  emphythèoiique 
du  6  octobre  i656. 

ROUVANT,  qui  a  bon  teint.  «  C'est 
»  un  homme  bien  roulant '^  il  aune 
»  mine  bien  rouuante,  » 

ROUVELANT,  rougissant ,  de  ru- 
iilans.  ce  Ce  mot,  dit  M.  Lorm,  ap- 
7)  partient  à  l'ancien  français.  On  a  dit 
TD  aussi  dans  le  même  sens  ,  rouvenSf 


»  qui  se  trouve  dadMe  roman  d'Alex - 
»  andre.  Vous  le  tirez  de  ru ti lare  , 
»  je  croirais  plutôt  qu^  le  vieux  français 
»  rouverts  et  son  diminutif  rouvelant 
D  viennent  du  latin  ruhere^èive rougr. 
»  Les  letti*es  B  et  V,  qui  apptartiennent 
»  au  même  organe  ,  alternent  souvent 
»  entr'elles.  Les  espagnols  et  les  gas- 
»  cons  les  confondent  encoi*e  journel- 
x)  lement.  »  On  dit  aussi  rOM^e/an/.  V. 
ce  mot. 

ROUVÏAT.  C'est,  à  Maubruge,  une 
rôtie  fourrée  au  fromage. 

BOUYANI',  remuant ,  qui  n'est  ja- 
mais en  repos. 

ROY  [faire  un  roi  à  la  planche].  «Dit 
»  que  ceux  du  serment  i\c%  canoniers 
»  estoientdesinnocens^  duquel  serment 
»  est  ledit  parlant ,  et  a%x^ï\&Jaisoient 
To  un  roy  à  la  planche.  »  ProceS" 
verbal  du  j  avril  l'joi.  Faire  un  toi 
a  la  planche  c'est  tirer  à  la  cible  au 
lieu  de    tirer  nu  canon. 

ROYU,  raie,  trait faitavec  de  la  craie 
ou  du  crayon.  Je  pense  qu'il  vaut  mieux 
écrire  roie  avec  Th.  Coroeille.  V.  ce 
mot. 

ROYE,  rayé.  Il  y  avait  autrefois  à  Va- 
lenciennes une  confrérie  àtsRcyyéiqwr 
le  peuple  nommaitJRozé^,  qui  picnaienl 
leur  nom  d'un  ruban  rayé  qu'ils  por- 
taient sous  une  espèce  de  Daluiatiquc. 

ROYEE,  terme  d'agriculture.  Se  dit 
d'un  espace  ou  pièce  de  terre  dont  on  ne 
pouvait  changer  la  culture  que  la  3^ 
année. 

ROYETE,  termc,limile.Trevoux  expli- 
que ce  mot  par  puissance  et  usufruit  ; 
maisla  véritable  signification  est  aupro- 
ra/a,c'cst -à-dire  jusqu'au  ternie  fixé,  et 
non  au-delà, à  propoi  tion  de  ce  qui  peut 
revenir, 

RU,  où,  ubi.  Seulement  dans  cette 
phrase  interrogative.  2^  qu'à  rà  ?  jus- 
qu'où? On  veut  demander  jusquoù  il 
faut  aller.  On  dirait  aussi  du  t'qu'à  ru? 
d'où  jusqu'où  ?Ces  sortes  de  rouchismes 
sont  fréquens. 

RUACHE,  action  de  jeter. 

RUAlGE,  .procession,  collège  qui 
parcourt  les  rues.  Ce  mot  se  trouve  sou- 
vent dans  nos  anciens  historiens.  *c<  Ces 
»  trois  ruaiges  passés  et  consultés  la- 
»  quelle  aroit  gaigné  le  i>rix  du  paon, 
»  je  vous  certifie  qu'on  le  dopna  a  ceulx 


a? 


RUE 


448 


RUI 


»  «]«  la  rne  de  le  Saach  ,  ani<)aeb  le 
»  paon  fut  prëaentë.  i»  Brief  recoeil 
de  la  construction  de  la  noble  eipuis- 
sante  ville  de  VaUncienne$^  manus» 
crilB,  Ruage  ,  usage  de  la  camnagne  , 
dit  boitte  ;  cela  est  fort  clair,  rt  instruit 
lieaacoup.  Peut-être  ce  leiicographe 
a-t-il  pris  ce  mot  dn  Grand  Vocabal. 

3 ni  dit  que  ruage  est  un  root  employé 
ans  la  Coâtum  de  Cambrai  et  qu'il 
signifie  usage.  Kn  elFct  ,  on  le  trouve  à 
l'art.  2  du  titre  II  ;  on  entend  parler  de 
l'usnge  suivi  pour  les  héritages  circon- 
voisins,  nui  étaient  si'parés  par  un  ruïs, 
sillon,  ruisseau.  Furetiére  ne  l'interprc- 
te  pas  autrement  que  par  usage. 

liUAINE^  mine.  11  est  causse  dé  s* 
ruaine. 

RUCHER ,  assemblage  de  rayons  sur 
lesquelles  on  place  les  ruches, 

RCCIION,  pétulant,  qui  ne  tient  pas 
en  plarp,  qui  remue  tout. 

RUCHONEK  ,  faire  le  ruchon  ,  être 
toujours  en  mouvement. 

RUCHOT AGE,  ternie  d'agr.  Action 
de  ruchotery  travail  qui  en  résulte. 

RDCHOTER,v.  a.  C'est  ^  dans  une 
terre  dont  le  fond  est  bon  ,  prendre  la 
bonne  terre  et  la  ramener  d  la  super- 
ficie. 

RUDIR ,  rendre  plus  rude  ,  moins 
doux  nu  toucher. 

RUE-TOCT-JU,  étourdi,  qui  fait 
tout  avec  précipitation.  Ch'est  un  rue- 
tout-Ju, 

RUEE,  s.  f.,  roue,  rota.  Il  a  cassé  ses 
ruées  déd'vant. 

RUEINE,  ruine. 

RUEIN'MEN,  ruine.  1  vaut  un  mil- 
lion pou  Vruein'mén  d'cune  niason.  Il 
est  excellent  pour  la  dépense. 

RUELE  d'vinu,  rouelle  de  veau. 

RUENER,  ruiner. 

RUER,  V.  a.  jeter.  H  Ta  rué  jus,  il  Va 
jeté  par  terre.  Ruez-le  envoie,  jclez-Ie 
plus  loin  ,  dans  la  rue. 
Les  caliuus  sont  drus. 
On  n'fais  point  du  qu'on  sVi/«. 

C'est-à-dire  le  mal  est  tellementré- 
panda  qu'on  ne  sait  où  se  jeter  pour  l'é- 
viter. Boiste  dit  que  ce  mot  est  peu  usi- 
té ;  je  pense  qu'on  ne  s'en  sert  qu'à  la 
campagne.  i2teer;/tf,  ruer  envoie  est  du 
Lillois.  A  Valencienneson  àïiruerpar 
tiére,  ruer  pus  Ion  (loin). 


S'il  estoil  si  large  on  si  riclie 
Qui  sur  c«  pas  cy  ne  se  rue, 

Cà^mitimrl,  poésieSf  p>47> 

M.  Lorin  dit  qoe  ce  mot  est  d'un  osa- 
général  dans  le  ktyle  familier,  et  cite  ces 
deux  vers  de  filolière  : 

Ah  !  fe  devrais  dn  moins  lai  jeter  son  cha- 
peau, 
Lui  ruer  quelque»  pierres    on  crotlerson 

manleas. 
C^fcu  imaginaire,  act^  %,  te.  lO. 

Et  ruèrent  la  mère  en  ungbatél  et  la 
noyèrent. 

Cnron,  en  dialecte  rottcy^/,buchon,3, 
p.  293. 

«  Pour  ne  point  estre  esbranlé  delà 
D  selle  ,  quand  bien  on  les  escbappa 
»  d'en  estre  rué  jus,  » 

Intentions  morales  deLepippre^ 
page  7. 

RUFFIENou  ROUFFIAN  ,  s.  m., 
courtier  d'amour.  Flamand  rq^oen, 
espagnol  rufian ,  italien  ruffiano,  V. 
roujion, 

RUFFIENNER,  faire  le  métier  d'en- 
tremetteur. Flam.  rofiaen  schaphoa- 
den.  Boiste  donne  ce  mot  pour  inédit; 
on  le  trouve  dans  les  anciens  Diction- 
naires presque  sans  exception,  ainsi  qne 

RUFFIENNERIE,  s.  f.  courtage  d'a- 
mour. 

RUFLE ,  sorte  de  traîneau  sur  ron- 
Icaiu  

RUFFLETTE  ,  RUFFELE  ,  peûle 
pelle  qui  sert  à  ramasser  les  et. . . .  qu'- 
on dépose  le  long  des  murs ,  et  d  les 
pousser  dans  une  plus  grande  ,  en  rif' 
fiant, 

E(  gros 
A  donné  se  rujleiu 
£t  eune  pelle  pleine  de  br.  • 
N -J.-D.-V.  cfmtuons  UUoises^t^^  roc. 

RUGE,  pierre  à  aiguiser  la  faux. 

RUGER  un  fer^  l'effiler  à  chand.  M. 
Quivy 

RUINCHE, ronce.  Rubus frutico- 
sus.  On  trouve  roinsse  dans  le  Dict,  de 
Thomas  Corneille, 

RUIINEMÉN,  ruine. 

Pain  ter,  vérl  bus,  cler  potache^ 
Ch'esl  Vrutii'mén  du  ménacfae. 

RUIO,  ruisseau.  De  l'-espagnol  arro- 
yo.  C'est  comme  un  diminutif  de  rio , 
qui  signifie  rivière. 


HWE 


410 


SAB 


RtJKE.  Mot  lillois  qui  signifie  moite 
de  teiTe  ,  ce  qu'on  nomme  waroque 
dans  nos  campagnes.  A  Maubeuge  on 
écrit  ruque, 

RUMÊ,  espace  qu'on  laisse  entre  deux 
murs  ^  lorsque  la  muraille  contre  la- 
quelle on  devrait  bâtir  n'est  pas  mitoy- 
enne. 

RUNTDNTDN,  vieillard  qui  mar- 
motte. Onomatopée.  V.  luntun. 

RUO  ou  RUO T,  ruisscnu. 

RUOTAGE,  action  de  ruoter^  de  fai- 
re des  petits  ruisseaux  dans  les  champs 
pour  l'écoulement  des  euux  pluviales. 

RUOTER^  faire  des  ruisseaux  dans 
les  champs  pour  l'écoulement  des  eaux 
pluviales.  Ces  ruisseaux  se  font  à  trois 
mètres  de  distance. 

RUOTEUX,  ouvrier  qui  ouvre  ces 
ruisseaux. 

RUQUE.  molle  de  terre.  V.  ruke, 

RURSER,  rebrousser.  V.  urser. 

RUSSE,  peine,  soin,  cmbarras.Pren- 
te  dés  russes j  s'doner  dés  russes.Vren- 
dre  des  soins,  des  inquiétudes,  se  don- 
ner de  la  peine. 

RUTÉLE,  cresselle.  Mot  Picard.  V. 
écaletle.  Je  crois  que  l'origine  de  ce  mot 
est  assez  obscure  en  ce  sens ,  à  moins 
qu'on  ne  le  tire  de  ruiellum  ,  racloir, 
parce  que  la  petite  planchette  racle  le 
tourillon  crénelé  sur  lequel  on  la  roule 
pour  occasionner  le  bruit. 

RUYER,  voyer ,  celui  qui  a  la  police 
de  la  voyerie  ,  qui  doit  faire  veiller  à 
tout  ce  qui  regarde  les  rues  et  passages. 

R'VÉNIR,  v.  n.  venir  de  nouveau.  Je 
r'viens,  té  r'viens  ,  i  r'vient  ,  nous  reve- 
nons, vous  r'vénez,  i  r'vien'te.  Je  r'vé- 
nôs,  té  r*vénôs,  i  r'vénôt,  nous  l'véncu- 
mes,  vous  r'vénotes ,  i  r'véneum'te.  J'ai 
r'vénu.  Je  r'vérai  ou  r'véoerai,  té  r'véras 
ou  r'vén'ras,  i  r'véra  ou  r'vén'ra.  Je  révé- 
rés, té  r^vérôs,  i  i-'vérot ,  nous  r'véreu- 
roes,  vous  revérôlcs,  i  r'véreum'te,  ou  je 
i''vén'rôs,  etc.  1 

R'VENIR  ,  v.  a.  lever ,  fermenter. 
Faire  revenir  l'pâle  ,  c'est  la  faire  fer- 
menter au  moyen  de  levain  ou  de  le- 
vure. 

R'WÉTIER,  regarder.  V.  erwëtier. 

R'WÉTIICHE,  présent  du  subjonctif 
du  verbe  r*u/élier»  1  fodrôt  qu'i  r'u^é- 
tîche  à  chu  qu'i  fét.  Il  faudrait  qu'il  re- 
^radàt  ù  ce  qu'il  fait. 


S. 

S',  son ,  sa ,  vis-à-vis  une  consonne. 
iS'  pérc  ,  s*  mère. 

SA  ,  s.  m.  sac.  c<  11  a  lié  den  m'  sa 
y>  jusqu'au  cadenat.  v  II  a  comblé  la 
mesure ,  il  a  chié  dans  ma  malle.  Douer 
l' sa-j  congédier,  renvoyer,  pris  en  mau- 
vaise part.  On  se  sert  de  celte  locution 
assez  généralement.  «  ChVst  un  biau 
»  sa  ,  domachc  qu'i  n'a  point  d'  guru- 
»  le.  »  D'une  belle  femme  qui  ne  parle 
pas  ,  soit  qu'elle  airccle  de  garder  le  si; 
lence  ,  soit  qu'elle  ne  sache  rien  dire. 
On  chantait  autrefois  sur  l'air  de  l'hym- 
ne 2^e  lacis  anleterminum, 

\.c&  procureurs 
Sont  tous  voleurs  , 
Les  avocuts 
Y  pieiiMc  A\s  plat 
El  les  uiuiiicrs  y  prenMe  au  sa, 

SABOULE  ,  réprimande.  J'arai  cu- 
ne  bonne  saboule.  Je  serai  bien  gi'on- 
dé. 

SABOULER ,  V.  a.  «  J'  lé  sahouV- 
»  rai  come  i  faut.  »  —  faire  mal  son 
ouvrage,  a  Come  t'as  saboulé  c'n'ou- 
»  vrache-là!  »  On  trouve  ce  mot  dans 
la  comtesse  d'Escarbagnas  ,  scène  3.  La 
comtesse  dit  à  la  suivante  :  «  Doucc- 
))  ment  donc,  maladroite,  comme  vous 
»  me  saboulez  la  tcte  avec  vos  mains 
»  pesantes.  »  (c  Sous  ces  deux  accep- 
»  lions  ,  dit  M.  Lorin  ,  il  est  d'un  usage 
»  général  dans  le  style  familier.  Ne 
»  viendrait-il  pas  du  teuton  sabel ,  sa- 
in bol ,  sibre  ?  on  dit  à  Paris  (et  ailleurs) 
»  sabrer  nn  ouvrage,  une  atfaire,  pour 
»  la  terminer  précipitamment.  »  M. 
Lorin  a  raison ,  mais  je  le  crois  inédit 
sous  cette  dernière  acception.  On  le 
trouve  sous  celle  de  rosser^  dans  la  co- 
médie de  Descazeaux  Desgranges  inti- 
tulée la  Prétendue  veuve ,  ou  V époux 
magicien,  mauvaise  copie  du  tambour 
nocturne  de  Destouches. 

Ah!  comme  tclidié  je  vous  l'i'lriilerais  ! 
Je  VOUA  le  grallerais,  vous  le  sabouUrais  ! 

jicl,    1.  fC.    9. 

ce  En  Italie  et  en  Espagne  ,  dit  M. 
y>^o'é],Philologie/'rançaise,}es  enfans 
»  font  des  espèces  d'anguilles  avec  leurs 
»  mouchoirs  roulés,  qu'ils  remplissent 
>;>  de  sable  ou  de  cendres  ,  et  s'en  ser- 
»  vent  pour  frapper  ceux  qui  ont  fait 
»  quelques  fautes  au  jeu,  c'est  ce  qu'ili 


.46 


,  tu,  *ïj..  i  ■ 


frrfre 

tiens 

nsell- 

loucir 

Saint 

ce  que 

;u'il  §e 

ia  fois. 

it  faire 

■i  la  fois 

l' mar- 
at  ou  sa 
marteau 

pa  l'voi- 

.1. 

dire  une 
sans  rien 
d'cscam- 

i  bco  dcri- 
lale.  D'un 
remme. 

maladie]^  i 

il  mau.  De 

uoiqn'il  ait 

i-n  toutes  ses 

patron    dds 
i-e  ,  chagrin  , 
oinparées  au 
.  ches. 

chVst  l'ours)  , 
nii  des  plaisirs 

V.  Saint  Ar- 

I  est  i\AJamil- 
•uir  nient ir. 
•t')  par  nuit.  Quil- 
.  s  payer.  Faire  Gil- 

•j  FE  (porter  à),  por- 

js  épaules  les  jambes 

?àT  allnsion    a  Saint 

sente  portant  sur  ses 

t  Jésus.  V.  la  Légen- 

JHE  (benbeureux),  pa- 
lieux.  De  celui  qui  tait 
ncbalancc. 

V  diale  s'  brCiIe. 


SAC 


SAC 


1   kuûm  txt  amçvili»»  <? 


Eic        SâCUT^M  SAOQCELET,pôdie 


■fcfm;  <-■  ji  »Mii  I       f>a  f'-m  yen  pomr 
joqcWt  .    le    pa««   V:««^*J    «C 
toivc  .  BK-3K  vor  Irs  puaarr»  ^* 

SAbP-E  ».  D.  sabir.  Oa  dit 
Mpe.  P«at-^rt  <le  «^^r,  *pne,  rmde. 
c  Le'  iS  drombre  i"^  deax  toimbe- 
9  reaax  d«  talfre  tamH  aa  laaoc^r 
*  poor  U  paré.  K  Mémoire  du  yoiiu- 
ritr. 

SALRLR  ao  oarrage  ,  le  (aîrc  mal  , 
cooiDic  M  on  le  Cnait  a  coopf  de  Mibre. 
V.  mbouler. 

SABRKU\  ,  ftabltMioeuv,  reaapU  de 
•abl^  oQ  Mbloa.  Cli*c*C  eune  lirre  .sa- 
breun^e ,  cWt  une  terre  où  le  sable 
abond«>. 

S  *  C  ,  »arre.  Proeet«ion  que  frsait 
char|tio  p^roÎMe  p«>ndant  l'octave  de  la 
fête-Dieu  qu'on  appelait  grand  sac.  Il 
V  avnii  k  sac  ii  {M)!»  ,  le  sac  à  baudets. 
—  •orl'»  de  ca»iquin  fort  nniple. 

S\(:\(A\K  ou  S  ACOt'AGK  ^lonrr;, 
levi.T  1rs  vanneK  d'une  écluse  pour  que 
l'c.iu  ,  rn  i'c'conlanl  avctf  force  ,  cnlraî- 
tîc  la  vase.  —  droit  qui  se  prenait  sur 
chaque  sac  de  grain  vendu  an  marche. 

SACf.XJ  ,  sac  ,  poche.  Prononcez  for- 
tement les  deux  cc.J'  l'ai  mis  in  sacco. 
Locution  latine  ,  venue  du  grec  saccos^ 
pour  dire  qu'on  a  empoche  quelque 
chose. 

SACHE ,  sage.  L*  sot  i  donc ,  V  sache 
i  prcnt.  fj'est-à-dire  on  est  fou  de  don- 
ner, de  faire  des  largesses  ,  on  ne  fait 
que  des  ingrats.  Qu'importe  ?  Cette  mo- 
rnle  n'est  pas  la  mienne  ;  malheur  à  ce- 
lui qui  n'rprouvc  pas  de  plaisir  à  don- 
ner! Kn  donnant  on  fait  aeux  heureux 
£our  un  ingi'at  ;  ce  calcul  est  certain, 
es  ingrats  kont  hots  ou  méchans,  quel- 
quefois tous  les  deux. 


i  la  MNiTrilc 

ikaîlcst,  iklet- 

tmmÊoimàvo 

ckMqme  ^smsem,  retirerez  vom 

me  t  ^Mrez,  Dm  irmtam  ci  aacîen  bdge 

h^^kel ,  besace  ,  pocbe. 11.  L4irin. 

> AC  VXTE  .  ft.  C.  ^aantîté,  nombre, 
i  a:  taè  rmmt  smcmuu  licier.  Pal  toé 


mme  craadr  qaantké  ,  «n  grand  nma- 
l»«^brles. 

$AC3fEyTER,  înrer,  tempêter,  par 
»TDoope.  T.  s«r  Porisîne  de  ce  mot  Tal- 
pkabrt  de  l'aatewr  français ,  à  la  fis 
des  œunc»  de  Rabdais.  Je  ne  rqette 
j  pas  entièrrment  ce  qœ  dît  cet  anteor, 
maïs  je  pense  qall  Tient  pkilôt  de  sa- 
cramenium  ,  serment  ;  sacrament , 
«roi  est  le  piron  Cimilier  des  allemands. 
On  dit  ansn  sacrer  dans  le  même  sens. 
Boiste  rend  ce  mot  par  saccager,  massa- 
crer, sans  doute  en  suivant  Fopinion 
de  Rabelais  ;  mais  je  crois  mon  expli- 
cation plus  naturelle  ,  et  les  soldats  ea 
pillant ,  en  saccageant ,  jurent  et  sa- 
creni  pour  s'animer  davantage.  Sac- 
menterj  dans  le  langage  de  nos  caD»!oos 
rotichis ,  c'est  jurer  des  sacs  et  des 
mors  y  comme  on  dit  vulgairement. 

SACQUELtT  ,  petit  sac,  poche  de 
cuir.  V.  saclét. 

Du  cuui-.u  qui  fcisl  le  cooïsia 
Kl  ruusisl  le  ^elUi  coussin 
Dont  <e  fus  f'Toniierescoux  si 
Que  parent  eitesau  foursin 
Du  sactjuelei  que  Dieu  coussi. 

Jean  Afoimetfjaicti  et  dicti,  a46  r". 

Ce  mot  se  trouve  aussi  dans  les  Mé- 
mores  de  Vèry  Guy  on ,  pageiio, 
cité  au  mot  amonition.  On  trouve  5a- 
chrlet ,  petit  sac ,  dans  le  Dict,  ds 
Boiste  qui  le  donne  comme  vieux  et 
inëdit. 

SACRÉMONAME,  libertin,  mau- 
vais sujet ,  qui  brave  tout.  Ch'ést  un 
sacrémoname, 

SACRIES  ,  petite  bière,  a  Reque- 
»  raient  qu'il  nous  plîït  faire  défenses 
»  à  ceux  qui  débitent  de  la  petite  bière 
»  appelée  sacries  en  cette  ville  et  ban- 
»  lieue,  de  vendre  et  eiicavcr  chez  eux 
))  de  la  forte  bière.  »  Ordonnance  du 
Magistrat. 


SAI 


421 


SAI 


SACRISTI  ou  SAPRISTI,  sorte 
d'interjection  qui  exprime  Vimpatience 
on  rëtonnement.  Sapristi  àés  ponlés 
rôtis  !  dit-on  aux  enfans  pétulans. 

SACROBOSCO  ,  vilain  bossu.  Ter- 
me injurieux  qui  ne  se  dit  que  lorsqu'- 
on est  fôchë, 

SAGOUIN,  dégoûtant ,  malpropre. 
Me  paraît  être  une  contraction  de  sale 
grouin ,  par  comparaison  avec  le 
grouin  d'un  porc.  Ce  mot  se  trouve 
dans  les  Dicl.  français.  Cotgrave  lui 
donne  une  signification  qu'il  n'a  pas  en 
Rouchi ,  en  le  traduisant  en  anglais 
par  crack  rope  ,  qui  signifie  pendard  , 
coquin  ,  fripon ,  scélérat. 

SâIE  ,  sorte  d'étoffe  de  laine  rayée 
de  deux  couleurs,  ordinairement  bleue 
et  blanche.  C'était  autrefois  une  sorte 
d'habillement;  en  latin  sagum.  Du 
flamand  saej  ,  qui  signifie  serge  ou 
sajrète.  Espagnol  sayal.  Les  femmes 
du  peuple  en  font  des  jupons. 

SATE  ou  S AYE ,  sauge  ,  sahia  ,  à 
St-Remi-Chaussée. 

SAIÉTE,  sorte  de  laine.  On  pro- 
nonce aussi  séïéle ,  et  on  trouve  sayéte 
dans  les  manuscrits^  V.  ces  mots. 

SAIETEUR  ,  ouvrier  qui  tisse  la 
saye  ou  saie.  V.  Régie  mens  manus- 
crits des  manufactures  de  Falen- 
ciennes,  Boiste  a  ce  .mot,  mais  dans  la 
signification  de  feseur  de  saie,  sorte 
de  vêtement  maintenant  hors  d'usage. 

SAILLE  ,  sauge.  V.  sale.  Pronon- 
ciation campagnarde. 

SAINNEU,  fil  d'une  couleur  diffé- 
rence de  celui  de  la  chaîne ,  et  qui  se 
place  le  long  de  la  lisière. 

SAINT  AMADOU.  On  dit  plaisam- 
ment d'une  personne  présente  ,  qu'elle 
est  en  chair  et  en  os  comme  Saint  u4~ 
madou, 

SAINT  ANTOINE.  On  dit  de  deux 
inséparables  :  Ch'ést  Saint  Antoine 
et  s'pourchau. 

SAINT  ARNOULD.  Dû  qu*  saint 
Arnould  va  ,  saint  Honoré  n'  sarôt  al- 
ler. Saint  Arnould  est  le  patron  des 
brasseurs  de  bière  ,  saint  Honoré  celui 
des  boulangers  ;  ceux  qui  boivent  beau- 
coup de  bière  mangent  peu  de  pain. 

SAINT  d'  bos ,  miraquc  d'  caliau. 
Il  n'est  pas  plus  saint  qu'un  autro. 


SAINT  CHIRLOTÉ.  Ch'ést  l'  frère 
d' sainte  Chiréte  qui  guérissôt  lés  tiens 
d' la  foire.  Réponse  à  ceux  qui  conseil- 
lent de  flatter  quelqu'un  pour  l'adoucir 
ou  pour  se  le  rendre  favorable. 

SAINT  DRUON,  Eté  corne  Saint 
Druon  aux  camps  et  al  vile.  Parce  que 
dans  la  vie  de  ce  saint  il  est  di  t  qu'il  se 
trouvait  en  plusieurs  endroits  à  la  fois. 
On  veut  dire  qu'on  ne  saurait  faire 
comme  lui ,  qu'on  ne  peut  faire  à  la  fois 
deux  choses  inconciliables. 

SAINT  ELOI.  Eté  frod  corne  l'  mar- 
tiau  saint Eloi.  Parce  que  ce  saint  ou  sa 
statue  ne  travaillant  pas  ,  son  marteau 
ne  saurait  s'échauffer. 

SAINT  FRANÇOIS.  Aller  pa  Pvoi- 
ture  saint  François,  aller  à  pied. 

SAINT  FOUT  LE  CAMP  (dire  une 
oraison  à),  décamper,  s'enfuir  sans  rien 
dire.  Prendre  de  la  poudre  d'escam- 
pette. 

SAINT  GEORCHE  (i  peut  ben  écri- 
re à) ,  il  est  monté  su  l'  diale.  D'un 
homme  qui  a  une  méchante  femme. 

SAINT  GOBAU  (il  a  V  maladie),  i 
roinche  ben  i  n'  qiiie  point  mau.  De 
celui  qui  se  dit  malade  quoiqu'il  ait 
bon  appétit  et  qu'il  fasse  bien  toutes  ses 
fonctions  naturelles. 

SAINT  GRINGRIN,  patron  dés 
mouques.  Enfant  malingre  ,  chagrin  , 
dont  les  plaintes  sont  comparées  au 
bourdonnement  des  mouches. 

SAINT  GUISLAIN  (ch'ést  Fours) , 
c'esl  un  bourru  ,  ennemi  des  plaisirs 
de  la  société. 

SAINT  HONORÉ.  V.  Saint  Ar- 
nould, 

SAINT  HUBERT  (il  est  MJamil' 
le),  I  n'enrape  point  pour  menlir. 

SAINT  JEAN  (faire)  par  nuit.  Quit- 
ter son  logemeol  s«ns  payer.  Faire  Gil- 
les déloge, 

SAINT  KERTOFFE  (portera),  por- 
ter quelqu'un  sur  les  épaules  les  jambes 
autour  du  cou.  Par  allusion  a  Saint 
Christophe  représenté  portant  sur  ses 
épaules ,  l'enUnt  Jésus.  V.  la  Légen- 
de, et  Kertoffe, 

SAINT  LACHE  (benheureux),  pa- 
tron dés  paresseux.  De  celui  qui  fait 
son  ouvrage  avec  nonchalance. 

SAINT  LEURÉNT  V  dialc  »'  brùlt. 


SAI 


423 


SAL 


V*Tn}r%  qn^  \'«m  cooaeîlle  de  dire  a  ceux  | 
«lui  «^  ftnl  briilrs. 

SAINT  I/»GIN ,  nonchalant ,  qui 
fjiil  Umt  aTcc  lentrar,  ce  qoi  Dût  dire  : 
Il  e%{  vrnu  au  monte  t' jour  saint  Lton-' 
gin. 

SAINT  LUC  (  iubtil  corne  foMaa  ) 
qu'on  appelle  bu<î.  Il  est  lourd,  pesant, 
siupi't*'. 

SAINT  MALO  f  il  a  té  à  ),  les  ûcns 
ont  inif*  ses  mollrls.  L'sage  général. 

SAINT  MATIIl  AS  casse  les  glacbes. 
Parce  qu'on  n'a  plus  ordinairement  de 
forte»  gelées  à  craindre  après  la  fête  de 
ce  saint.  Gabriel  Meurier  ,  qui  était 
d'Avesnrs,  a  dans  ses  proverbes  : 

A  |j  sjîtil  51atfaias 
Se  fi»nt  et  liri>e  gljre. 

SAINT  MAUK  (morl)(il  a  té  planté 
I'  |oiir  ).  Si;  dit  lorsqu'un  arbre  nou- 
vellement planté  paraît  se  dessécher. 

SAINT  MICIIÉ.  Saint  Miche  l'dia- 
!i*  sv.  brille.  Comme  à  saint  Laurent. 

SAINT  MlCHÉ  A  GAUQUES. Par- 
ce qu'il  y  avait  autrefois ,  à  Valencien- 
nés,  un  grand  marché  où  l'on  ne  ven- 
dait que  des  noix. 

SAINT  PAUL  (r  jour)  l'aloéle  r*- 
prcnd  s*  vol. 

SAINT  PIKRREscmclesaulx, 

Saint  pirRRr  les  loin  , 

Saint  pifriu:  les  déloie.  Ces  trois 
époques  indiquent  lu  culture  de  l'ail , 
h"  3i  janvier,  le  29  juin  et  le  i'*'"  août , 
qu'on  le»  déplante.  —  Ch'ést  vrai  coinc 
saint  Pierre  n  passe*  pa  m*  manche  , 
hortc  de  démenti.  —  L'  Dieu  ,  T  diale  , 
Saint  Pierre  trù»  fus.  A  celui  qui  cher- 
«hede  mauvaises  excuses,  et  qui ,  pour 
se  disculper ,  rejette  la  faute  sur  une 
h  ose  ou  sur  une  autre. 

SAINT  PLOION  Vie  del  confrérie 
d*),  être  inhabile  à  l'aele  vénérien. 

SAINT  PO  ;Paui;.L' jour  Saint  Po 
Tosiau  rente  au  bos. 

SAINT  PU  LE,  fcépulere.  Nous  vcr- 
n>iiN  r  bondieu  au  St  piiie. 

SAKVr  lUKlIl  (été  monté  en  kemis- 
M's  corne)  en  capiuu  ,  n'en  avoir  qu'une. 
V.  irue, 

SAINT  SAl'VEl'R.  V.  mariache, 

SAIN  r  StMON  (r  imu).  J*  té  V  pro 
inM»  |H>U  V  pmr  «S'I   Soion  quand  on 

i 


toodra  le*    viaut  ;  c'est'â-dire  ta  ne 
Taaras  jamais. 

SAINT  THEUMAS  (il  est  corne),  U 
est  iocrédole.  On  dit  qae  les  jours  al- 
longent 

Al  saint  The  u mas 

Du  saut  d*un  cal. 

A  a  Noê 

Du  saut  d*an  bodé. 

Aa  bua  an 

D'un  pas  d*  sergent. 

Aoi  rois 

Oa  «*en  apperroil. 

Al  cand'lëe 

A  tout  allée. 

SAINTEPOLÉNE,  femme  quif»i- 
le  et  agit  lentement.  Ch'ést  enne  Sain- 
te  Polène. 

SAINTE  VÉRONE  cb*ést  s' patrone. 
S'exprime  en  français  par  il  a  reçu  un 
coup  de  pied  de  Vénus. 

SAINTEUR^  mot  qui,  dans  les 
chartes  du  Hainaut^  signifiait  le  serf  qni 
avait  été  affranchi.  A  sa  mort  il  ne  de- 
vait plus  payer  le  droit  de  meilleur 
cattel.  V.  catteL 

SAINZURE  ,  s.  f.  lisière  d'une  aof- 
fe. 

SAKERDIÉ ,  jurement^  sacré  Diea. 

SAKERMÉN>  jurement  qui  nous 
vient  des  allemanos  ,  comme  semble  le 
prouver  ce  passage  des  Dictz  deMoli- 
net. 

Sjincl  Onier  Icnez-vous  sur  picdz 
Canlez-vuiis  biea  des  alleniunds  , 
Si  rudveulure  vous  chuppiez 
^  uus  seriez  wù^'Anx  sucqucmens. 

Fol.  s 03  r'. 

Qui  depuis  fut  pillée 
VA  mis  uu  sactiuemutt. 

fd  ,J'ul,  aao. 

Ici  savqiteman  semble  signitier  mis 
à  sac  ,  au  pillage  ,  saccagé. 

S  A  KKRMEN,  sacrement.  II  a  erçu 
tous  ses  sakermens. 

SAKERMÉN  D'  MARIACHE,  é- 
poux  ,  épouse.  Ch'ést  m'  sakermènd' 
mariache.   C'est  mon   mari ,   mon  é-    , 
poux. 

SALATE  ,  salade.  L'allemand  dit 
comme  nous  salai. 

Sai..\te  ,  rt'primande.  I  li  a  doné  eu- 
ne  Itoue  salate, 

SALATE  D'  BLÉ  ,  mâche.  Fale- 
rianelltt  olitoria.  A  Besancon  ^ra  16- 


SAL 


423 


SAL 


^ote,  ce  qvi  revient  au- nom  français 
doucette,  Ch'ést  del  salaie  d*  blé. y 
point  d'  repense.  Se  dit  lorsqu'on 
ne  répond  pas  à  nn  reproché  vif  et 
mérité  ,  par  allusion  à  la  raiponse  , 
campa n u la  rapu nculus, 

SAL  AU  ou  salô ,  saloir.  Wallon  sa- 
leum  Ch'ést  corne  l' pourchau  ,  i  n'  fera 
da  Lien  qu'an  «a/au  ;  d'un  avare  qui 
ue  donne  jamais  rien  ,  qui  ne  fera  du 
bien  qu'à  sa  mort. 

Salau,  soleil  en  quelques  endroits. 
V.  solau, 

Salau  ,  grande  fosse  commune  dans 
laquelle  on  enterre  les  pauvres-. 

S^LE^  sauge,  saluia  officinalis. 
Flamand  savie  ,  l'un  et  l'autre  vient , 
je  crois ,  du  latin* .  M.  Lorin  pense  de 
même. 

Del  bicrre  de  saille,  des  cauds  pains 
D'tvert.  pour  la  campagne^  act,  4<  'C.  3. 

SALÉNE ,  saline.  Y.  salinque.  I  faut 
aler  al  grante  saléne.  Quelques  uns 
croient  qu'il  est  mieux  de  divesalinerie. 

SALENGRE,  raffinerie  de  sel ,  usine 
où  l'on  raffine  le  sel.  a  II  Bt  lever  des 
»  mains  d'un  nommé  Romarin ^ ....  la 
»  mande.de  houille  qu'il  y  apportoit 

»  pour  le  feu  du-coips-de-gardc 

»  et  à  l'instant  la  fil  porter  à  la  ^a/tfw- 
»  gre  duToy  d'Espagne  où  elle  fut  pe- 
»  sée  ,  et  y-  fut  trouvé  treize  livres  et 
»  plus-de  courlresse  ,  sur  63  livres  que 
»  porte  là  livrance.  »  Information 
du  2.1  janvier  1667. 

On  voit  de  ce  passage  qu'il  en  était 
alors  comme  à  présent,  excepté  qu'on 
a  raffiné  et  qu'oa  vole  sur  la  mesure  et 
sur  la  qualité.. 

Ce  passage  fait  connaître  l'usage  où 
l'on  était  dans  les  salineries  de  peser  le 
charbon  ,  alors  on  ne  se  servait  que  de 
gî'os,  actuellement  on  ne  pèse  plus , 
tout  se  vendà  la  mesui*e. 

SALER  des  arbres  o«  autres  végé- 
taux ,  c'est  les  mettre  en  terre  dans  un 
trou  creusé  à  cet  effet ,  en  attendant 
qu'on  puisse  les  planter  à  demeure.  Les 
placer  comme  dans  un  saloir.,  .parce 
qu'on  les  couvre  de  td're  ;.  metU'e  en 
jauge. 

SALETE  ,  petite  salle.  Mot  presque 
hors  d'usage.  Met  clia  al  saléte,  a  Avec 
»  prière  de  les  y  laisser,  lesquels  elle 


»  a  voit  mis  en  la  salelte  et  du  depuis, 
»  savoir    cejourd'huy    matin,   les   at 
»  transportés~en  son  grenier.  »  Infor 
mation  du  7  avril  1666. 

Saléte,  petite  sauge.  J'  frai  du  th 
d'  saléte, 

SALINGHE  ,  lieu  où  l'on  raffine  le 
sel.  (c  Us  ont  celle  de  visiter  une  fois 
»  l'an  chacune  huisine  d'hôtellerie, 
»  taverne ,  brasserie  ,  boulangerie  ,  sa- 
»  vonnerie ,  burie  ,  poterie ,  salin^ 
»  ^Atf5,.  teintureries ,  pojur  y  remar- 
»  quer  les  cheminées  et  fourneaux.  » 
Ordonnance  du  7  septembre  1774*  V. 
salène ,  salengre  ,  etc. 

SALIÉTC  »  sarriette.  Sa,tureia  hor- 
tensia» Plante  de^  jardin  qa'oo  emploie 
dans  les  sauces.  Boiste  donne  ce  nom  à 
une  espèce  decowj^'ze.Cotgrave  et  quel- 
ques anciens  botanistes  1'appliqu.ent  à 
une  petite  oseille,  rumex  acetosella. 
Ce  lexicographe  traduit  encore  ce  mot 
par  sauce  verte  ,  greene  sauce, 

SALIGO  ou  SAUGOT,  malpropre. 
Comme  enLorraine.Ontrouyesaligaiid, 
de,  dans  lesDictionnaires  français.  Cot- 
grave  explique  ce  mot  par  slouch  ,  gros 
rustre,  ruslaut.  On  donne  aussi  ce  nom 
à  la  raacre,  trapa  natans.  On  trouve 
ce  mot  en  ce  dernier  sens,  dans  les  an- 
ciens iexicogra  phes. . 

SALINERIE.  V.  salinque. 

SALINGUlER,salinier,  celui  qui 
raffine  le  seU  a  Marie  Rachapt  et  ses 
»  deux  sœurs,  gressières,  salinguières 
»  et  savonnières.  »  Rôle  de  la  capita- 
tien  pour  i^iyj , 

SALINQUE,  saline,  lieu  où  l'on  raf- 
fine le  sel.  V.  salinghe, 

SALINQUE,  S  ^LLENDE  (sau),  sau- 
le marceau,  salix  caprœa, 

SALO,  s.  m.  ,  sale  ,  dégoûtant,  pris 
substanlivcnient.  Ch'esl  un  salo.  Wal- 
lon salop  pour  le  féminin.  On  trouve 
dans  Brantôme  ,  au  commfticement  du 
Vl^discouis  des  dames  galantes ,  sal- 
laud-j  mais  notre  prononciation  ne' per- 
met pas  cette  ortnographe.  Boiste  or- 
thographie salaud,  et  cite  l'Académie, 
ce  mot  ne  se  trouve  dans  aucune  de» 
éditions  que  je  possède  de  ce  Diction- 
naire. Cotgvave  dérive  salaude  de  sale. 
M.  Lorin  observe  que  ce  mot  poun'ait 
se  retrouver  dans  le  syriaque  tsal  salir. 


SAN 


4S4 


SAQ 


a  A  monfcit'ur  mon  fiUGcfnges  DfMun- 
»  res  t-y-dcvant  coinpa{;non  de  bouli- 
»  que  cÏH'7.  (ioiilHamc  Sallaux,  mais- 
»  tre  palirier.  »  Recueil  de  diverses 
pièces  comiques j  p.  4^9* 

SALOPERIES^  choftcs  de  peu  de  va> 
leur. 

SALOPKRiltff^  comestibles  malsains. 

Saloperies,  paroles  obscènes  ou  dé- 
f^oûtanU's.  Dire  des  saloperies.  D'un 
usnge  gônt^nil,  «eloii  M.  Lorin  ;  en  eflct 
on  le  trouve  en  ce  sens  dans  plusieurs 
iJirt ion n:i ires  français. 

S  ALPhTEUR,  salpêtricr,  ouvrier  <]ui 
travaille  au  ha1|*t'lrc. 

«  Messieurs  du  Magistrat  de  la  ville 
»  d<;  Vah'Mrirnnr»,  ordonnent  au  sal- 
»  /.'«^/ez/rdenu-urant  an-devant  du  jar- 
>j  din  drs  canonniers,  de  comparoir . .» 
2*1  mars  iG5o. 
Depuis  la  révolution  on  dit  salpélrier 
comme  en  France. 

SAMEIl,  essaimer. 

SAMK.UIE^  salaison  ,  saunerie.  Nous 
avons  à  'N'alcnciennes  une  rue  de  la  Su- 
merie ,  dans  laquelle  demeuraient  les 
marchands  de  poisson  sald  j  il  y  en  a  en- 
core aujourd'hui. 

S  AMURE,  saumure.  Wallon  sa- 
meure, 

SANAN,  semblant.  Faire  sanant , 
faire  semblant. 

SANCHE.  On  dit  que  pour  moudre 
facilement  le  blé  nouveau  ,  il  faut  qu'il 
soitâanc/ié.c\'st-à-dire  que  la  première 
hun>iditdsoit  ëvaporéc. 

SANDRINÉTE,  colllurc  de  noità 
l'us«ige  drs  femmes.  Elle  est  en  toile  de 
coton  avec  des  pattes  pendantes,  s'atta- 
che sur  la  tète  au  moyen  d'un  ruban  de 
iil  qui  passe  dans  une  coulisse  placée  à 
la  partie  postérieure  de  la  coill'ure.  M. 
Normand  prétend  que  ce  nom  est  un  di- 
minutif fï Alexandrinc  ,  parce  qu'une 
femme  de  ce  nom  en  mira  apporté  la 
mode.  Sandrine  et  Drinelte sonl  déjà 
des din)inutifs  d'AIexandrine.  Se  non 
è  vero,  è  bene  irorato. 

SANDROULlON,  dérivé  de  ccndril- 
lon,  souillon,  torche  pot.  On  dit  drou- 
lion  par  aphérèse.  Ce  dernier  mol  ne 
se  dit  pas  sans  épithcte. 

SaAeB,  sembler.  I  m*  5ane  ,  il  me 
semble. Lorrain  et  Bourguignon,  il  sen- 
ne, il  semble.  Ancien  français  sanler. 


Saskr,  V.  n.,  safigncr.  Il^dogt  sane^ 
mon  doigt  soigne.  Wsllon  sorte. 

SANGLOT,  hoquc^.y.  souglou  pTos 
en  usage. 

SANNER  ,  prendre  soin  ,  soigner, 
a  ils  (les  prévôt,  jurés  et  ëchevins]  doi- 
»  vent  avoir  le  rencard  (l'inspection) , 
»  warde ,  administration  et  gowrteme- 
»  ment  de  le  loi,  fraficjaisc^  nsaige  et 
y>  libertés  de  nosditte  ri  lie  ,  et  meisme 
»  font  cascun  an  serment  solemnel  en 
»  Péglisede  Saint-Jean  ,  sur  saintes  é- 
»  vangiles  de  en  toutes  cosses  sannerA 
y*  warder  no  signorie,  hanlteev,  droic- 
»  turc  et  hirétage,  et  le  franquise,  nsai- 
»  ge  et  liberté  de  noditte  ville  comme 
>>  moicn  et  rewart  en  ces  cas.  »  Pii- 
viUges  deVaUnciennes,  1222.- 

SANSURE,  sangsue.  Hirudo,  Ver 
endobranche  dont  on  fait  un  usage  abu- 
sif en  médecine.  Wallon  sansowe.  Le 
docteur  Martinet ,  médecin  espagaol, 
disait  que  la  lancette  avait  taë  plus  d'- 
homnfes  que  le  canon;  on  peut  attribuer 
aujourd'hui,  sans  hyperbole,  cette  des- 
truction à  l'usage  acs  sangsues. 

SANTÉE,  bouillon  dans  lequel  on  a 
fait  cuire  les  boudins  et  les  tripaillesdes 
porcs,  duquel  on  fait  une  soupe  que  k 
peuple  aime  à  la  folie  ;  elle  est  meil- 
leure an  goût  qu'agréaUle  à  la  vue.  Son 
nom  lui  vient  de  ce  que  la  base 
de  ce  bouillon  est  le  sang  dont 
les  boudins  sont  remplis.  C'est  peut- 
être  la  sauce  noire  des  locédémo- 
niens,  mais  la  sanlée  n'est  pas  d'an 
goût  fade. 

SAN 'TU  S  ,  expression  dépréciative. 
Cha  n'fait  point  eune  sanUuSj  cela  n'y 
fait  rien.  Quand  al  vaudrôt  davantacbe 
j'n'en  ferôt  point  pus  à^san'tus  ,  je  n'y 
attacherais  pas  plus  d'importance. 

SAPE,  sable,sabloD.In'ya  tout  plein 
ce  sape. 

SAPERBLEU  ou  SAPERBLEOTE , 
sorte  de  juron,  sabre  bleu.  On  dit  avssi 
saperloie. 

SAQUACHE.  V.  sacache. 

SAQUADIALE,  étourdi ,  vaurien  , 
oui  brise  tout.  Ch'est  un  saquadiale. 
àac  à  diales. 

SAQUANT  (un),  beaucoup. 
SAQUANTE  (eune)  ,    une    grande 
quantité. 


SAQ 


423 


SAQ 


* 

SAQUE  (euBc) ,  quelque  chose.  V*  j  l'usage.  A  Rennes  saquer  c* 
s^quoie.  I  cher. 

SAQtJELÉ  ,  terme  de  mannfaclure 
âdat  î'ignote  la  signiflcalion.  a  Chaque 
»  toHe  rayée  et  noo  saguelée,y>  Ce  mot 
se  trouve  dans  les  ordfonnanëes  sur  le 
tissflige.  La  toile  non  saquelée  payait 
detnt  sotfssrx  deniem  de  droit;  la  saque- 
lée ne  payait  quele  cittqtiiéme  de  ce  prix 
c'ciât-  à-dire^  aeUjt  liards.  Cela  me  fait 
penser  que  c'était  cette  toile  grosssière 
qu'on  nomme  saquirt, 

S  AQU£LÉT^  sac  de  procédures,  ren- 
fermant les  pièces  d'un  procès.  V.  sa- 
clët. 

S AQtEMENPlED ,  juron  dont  on 
se  sert  pour  en  éviter  un  plus  impie. 

SAQCEH,  tirer  a  soi.  On  trouve  sa- 
cher  dfftis  Th.  Cornettle ,  (îour  expri- 
mer hk  même  chose  et  pour  signifier 
chasser,  venari.  Ce  lexicographe  don- 
ne aussi  saquer  pour  tirer,  comme  dans 
notre  patois.  Je  crois  que  ce  mot  vient 
de  l'espagnol  sacar,  qui  signifie  la  mê- 
me chose.  M.  Lorin  confirme  cette  opi- 
nion. V.  sacache.  Le  vieux  français 
prononçait  sac-her ,  pour  tirer  l'épee 
nors  du  fourreau.  «  Si  elle  devait  pour- 
a  rir,  je  ne  l'en  retireray  ne  saqueray 
»  jà.»  Cent  nouvelle  s  nouvelles,  nouv* 
LXXXVI. 

SAQUER  STILET ,  espèce  de  ser- 
ment que  font  les  enfans.  11  consiste  à 
tirer  la  peau  de  dessous  le  menton  ,  en 
disant  :  il  saque  xti^^Xéi  tout  noir  au  bon 
Dien^  et  à  cracher  ensuite  avant  de  reti- 
rer la  main.  Après  cela  il  n'est  plus  per- 
mis de  douter.  M.  Lorin  dit  que  les  éco- 
liers de  Paris  fesaient  usage  du  même 
serment,  mais  sans  formule.  J'imagine  , 
dit-il,  que  ce  respectable  usage  s'est  con- 
servé jusqu'à  nos  jours.  Oui,  à  Valen- 
cienues  du  moins.  A  Lille  on  dit  ra- 
quer (cYdic\ïev)  s^filé.  Dulaurens  ,  dans 
son  histoire  de  Dressant ,  fait  jurer  son 
héros  par  son  filet. 

SAQUER,  lever,  en  parlant  des  van- 
nes des  écluses,  a  Réserve  toutefois  le- 
c(  dit  moulin,  lequel  depuis  laToussaint 
»  jusqu'au  premier  avril ,  sera  seule- 
»  ment  tenu  de  saquer  les  quatre  des 
»  neu/ven telles. .  *y)Règlement  du  i5 
janvier  1619, 

SâQuer.  des  carottes,  les  arracher  pour 


est  arra- 


SAQUERBLEU,  juron. 

SAQUERDIÉ.  V.  sakerdié. 

SAQUERDOUPE,  équivalent  de 
saquerlote,  V.  ce  mot.  Saquerdoupe 
et  V tripe.  Allusion  à  double  et  à  triple. 
Sorte  de  juron  par  lequel  on  feint  une 
grande  colère. 

SAQUERLOTE  ou  SAPERLOTE, 
juron. 

SAQUERMEN.  sacrement.  Du  latin 
sacramentum.  Une  femme  dit  de  sou 
époux  :  Ch'ést  m' saquermén  d'  ma- 
riage. 

SAQUERNON  pas  de  ma  vie.  Gros 
juron  lorsqu'on  est  possédé  par  la  co- 
lère. 

S AQUL  Prononcez  sacuz.Quelqu'un' 
je  ne  sais  qui. 

En  oVunt  chés  douchcurs 

J'ai  éveillé  m'seur 

£n  disanl  on  buquc  ; 
I  n'y  a  eune  saqni  à  no  bui, 
Môme  ùchinqué  ^'ai  oaï, 
Je  crûs  qu'  ch'esl  Jean  Louis. 

Chansons  paloises,  rcc%  7. 

SAQUIAU.  V.  satiau. 

SAQUIE,  plein  un  sac  ,  sachée.  Té 
m'en  enverras  eune  saquie.k  Douai  on 
dit  bâti  corne  eune  saquie,^ViY  mal  ar- 
rangé, être  dans  ses  vêtemens  comme 
on  serait  dans  un  sac. 

SAQUIN,  toile  grossière  d'étoupes. 
Gros  corne  saquin. 

SAQUOIE  ou  SÉQUOIE  ,  quelque 
chose.  Ce  mot  pourrait  venir  de  saclet 
ou  saquelety  poche,  parce  qu'on  en  re- 
tire quelque  chose  pour  le  donner. Don- 
n'méu'  séquoie ,  donne-moi  quelque 
chose. Remarquez  la  contraction  mén* 
pour  mé  eune.  Le  patois  pur  au  lieu  de 
donne  dirait  haie.  Ce  mot  pourrait 
être  aussi  composé  àeje  ne  sais  quoi  , 
pour  dire  quelque  chose.  Donn'nié  eu- 
ne saquoie,  c'est-à-direje  ne  sais  quoi, 
M.  Lorin,  dans  ses  judicieuses  observa- 
tions sur  le  Dictionnaire  Rouclii  ,  émet 
cette  derrière  opinion  ,  qui  est  fondée, 
parce  que  lorsqu'on  dit  :  donn'  m'en' 
séquoie,  on  ne  sais  ce  qu'on  obtiendra. 
Dans  le  Jura  on  dit  sacquet  ou  ouna 
saka ,  mais  M.  Monnier  ne  dit  rien  sur 
son  origine* 


SAK 


496 


SAV 


SARAi  s.  m.,  femme  qui  aime  le  tra- 
Tail,  qui  (t'occupe  toujours ,  qui  ne 
craint  pas  les  gros  ouvrages,  qui  en  fait 
plus  qu'elle  n'a  de  forces.  Cli'est  un  sOr- 
ra.  On  doit  remarquer  que  quoique  le 
mot  s'applique  à  une  fenmic  ,  on  le  fait 
raasculm. 

SARCHE,  serge.  Sarge  est  un  an- 
cien mot  que  d'Arsy  rend  en  flamand 
par  saye  stof.  tlspagnol  sarga. 

SARO,  surtout  ,  sorte  d'habillement 
ordinairement  en  toile.  Wallon  sdrât. 
L'auteur  du  Dictionnaire  wallon  don- 
ne ce  nom  à  ce  que  j'ai  nomme  rou- 
lière . 

SARPÉDIÉ,  juron. 

SARPKLIÉRE  ,  scrpillcre  ,  grosse 
toile  d'emballage,  faite  d'ctoupes  gros- 
sières. V.  ser  pi  lière. 

SARPER,  couper  aveck  serpe. 

SARPÉTE,  serpette. 

SARQDÉLACHE  ,  s.  m. ,  action  de 
tarder. 

SARQUÉLER  ,  sarcler.  Purger  un 
jardin  des  mauvaises  herbes. 

SARQUELOI  ,  sarcloir.  Mot  des 
campagnes  voisines  de  la  Belgique. 

SARS  ou  SART.On  i«crit  l'un  et  l'au- 
tre. Wallon  Sare.  Lieu  inculte,  rouvert 
de  bruyères  ,  de  broussailles.  Preux  au 
Sart  est  un  village  où  les  sarta  sont  cs- 
8arl<fs,c'c'8t-à-d!rc  délricliés  Surs-l^ole<~ 
ries  est  un  autre  village  où  l'on  fabrique 
de  la  poterie  dite  de  grès  ;  il  coiilciiait 
autrefois  braucoup  de  lorrains  vagues  et» 
incultes.  Ce  mol  a  éU- oinploy»';  en  nom 
de  fami'le.  Nous  avons,  dans  ce  p  lys  ^ 
beaucoup  de  Diisarl  ,  Delsartj  De- 
sarSj  etc. 

SART,  terre  stc'rile ,  couverte  de 
broussailles.  Th.  Corneille  le  rend  par 
champ, voici  l'exemple  qu'il  cite. «L'Iier- 
»  mile  a  voit  labouré  un  sart  et  sente 
»  du  mélail  (niéleil)  en  la  terre  qu'il 
»  avoil  sartée.  »  Ce  n'est  qu'après 
»  avoir  été  sarté  ou  défriche  ,  que  le 
sart  est  devenu  champ,  Nolez  qu'il 
n'explique  pas  le  mot  sarié  ;  mais  dans 
la  première  ctlilion  du  dictionnaire  de 
l'Académie  dont  le  sien  fait  narlie,  on 
trouve  essarter,  v.  a.  ,  défricher  en  ar- 
rachant les  bois,  les  épines.  Nous  avons 
dans  nos  environs  le  village  de  Preux- 
dU-Sart,  il  est  situé  en  plein  champ,  cl 


celui  de  Preuz-au-Boit  y  qui  tire  ion 
nom  de  sa  position. Boiste,  d'après  Gat- 
tel  et  autres,  donne  le  nom  de  Sart  au 
goémon  ;  c'est  la  leçon  de  Cotgrave,  qui 
rend  ce  mot  en  anglais  par  sea  mosse , 
mousse  de  mer. 

SARTIAU,  endroit  défriché  dontoo 
a  enlevé  le  bois.  Ce  mot ,  qui  a  court 
dans  l'arrondissement  d'AvesneSj  con- 
firme l'interprétation  ci-dessus  du  mot 
Sart. 

SAS,  bassin  qui  sert  à  ménager  l'eaa 
d'un  canal  navigable. 

SATIAXJ,  poche.  A.  la  campagne  od 
dit  saquiau.Ces  deux  mots  sont  desdi- 
minutifs  de  sac.  Bas  lat.  saqua, 

S  AU,  s.  f.  saule,  par  apocope.  Salix 
alba.  On  compare  une  vieille  femme  â 
un  vieux  saule.  Ch'ést  eune  yiéle  sau, 
I  d'à  quéhu  su'm'  tiéte  autant  que  sa  l' 
tiéte  d'eune  sau.  J'ai  reçu  toute  la 
pluie. 

SAIjCÉ  [été  ben],  être  bien  rossé. 

SAUCE,  mouillé  par  la  pluie.  J'ait^ 
ben  saucé  ;  j'ai  été  bien  mouillé  par  la 
pluie.  V.  rassaucé, 

SAUCERON,  petit  plat  de  terre. 

S  AUCÉTE,  mouilléte  qu'on  fait  dans 
la  sauce. 

SAUCHE,  saule,  a  De  ses  prêts  au- 
u  tour  le  chastel ,  de  ses  aunois  et  des 
»  sarts,  ne  des  fossets,  sallendes  (sau- 
»  le  marseau),  ne  de  ses  sauches,  et  ils 

»  connoissent »  Coutumes  dtOr- 

chies,  pages  240-24** 

SAUDART ,  soldat.  I  veut  s'mële 
saudart  ;  il  a  lé  saudart, 

SAUDER.  V.  soder, 

SAUDURE.V.  sodurc. 

S AUSSOIS,  saussaie,  lieu  planté  de 
saules. 

SALTE-RISSO,  saute-ruisseau  .Nom 
dc'risoire que  l'on  dorme  aux  laquais  qui 
se  méconnaissent.  Ch'n'esl  jamé  qn-un 
saute- ri sso.  Ce  mot  est  venu  d'ail- 
leurs. 

SAUTÉR-EN-AIR  ,  tressaillir.  V. 
Irrsauter. 

SAU TÉRIAU  ,  sauterelle.  Gryllus 
viridulus. 

SAUTÉRIAUD'AOUT,  jeune  fille 
vive,  toujours  en  mouvement.  Enfant 
né  au  mois  d'août. 

SAV  ATI,  SAV  AT  A.  Locution  qui 


SCE 

t  d'uuge  que  dao 
liPcon 


cela' 


ilfon 


pond  :  Savait, . 

SAVELOW,»able,fab]oD.Voc.aiisir, 
saitlont.  On  trouve  aiuù  sabulon. 
«  A  IchaD  Levoisenr  et  à  lea  compai- 
»  gnoTK  benelcun,  pour  bb  beneaiii  dt 
u  aavelort  à  lesdcax  caucliiei , faiiz  é 
u  XVIII  deniers  de  le  Lennel  ,  <ic.  y. 
Compte  des  charpt 


/a 


7Ze  de  ràtencitnnea.  Wallon 
SAVEZ.  Mol 


!r  et  qu'on  peut  trodut 
re  par  enfenifez-fous.  J'Irai  a  Meise 
savex?tA.  Eitienne  dit  que  cemot  était 


SAVONÉTE.En  terme  de  cuitu»  on 
donne  ce  nom  aux  rruîtlesde  tabac  qui 
lonchenl  lalerreel  qui  «ont,  par  celte 
cause,  d'uue  qualité  trèt- inférieure  et 

SAYE,  éloflè  grouièiï  en  laine.  V. 
iaie —  Faille  de  froment  dont  le>  mou- 
toni  ont  mangé  la  fane  el  les  épis. 

SAYÉTE  ou  SAIÉTE,  lovle  de  laine 
propre  a  fabriquer  la  saye.  Galtel  don- 
'  réloSé  même;  mai)  on  voit 


sréglen 


ron  d'si 


on.  V.  s 


Renonculptcélérate,  Ranunculus  sce- 
Uratus,  à  Maubeuge. 

SDINER,  prendre  la  fuite. 

SCABINALE(maiM.nj,  éclicïioale. 
Du  bas-latin  scuÂinus,  échevin. 

SCAFER,  écliapper.  Il  l'a  scapé  bel- 
le. A  Valenciennei  on  dit  icaper. 

SCARLATE,  écnrUte.Du  flamand 
sckarlatt,  pris  du  celtique  acarlat,  Bni 
lalin  acarlalum,  scarlata. 

SCAU, 


lesd. 


ilséeîier  le  linge. 
SCAVECHE.  V.  esca 
SCEUTE,  commande: 
échuei. 


SCL 

SCHELME.Motpurementa1lemand 

[ui  signiGe  fripon,  coquin, 

B  Cliargé  davoiraussy  appelésrAef. 
.  «eleSr.  lieutenant  Despret.  » 

Information  du  v) juillet  1667. 

K  A  rinslanl  que  ledcposanl  j  airi- 
.  ya,  il  l'oujt   dire  audit^  Laïerdure  ; 


lequen 


schel- 


e  injure  plu.ç 


celui  dé  j..  f..,  puisqn 

le  in  lerrogaloire  ,  on  demande  à 

varie  était  un  sckelme  ,  il  répondit 
non,  qu'il  avait  dit  que  si  ce  lieate- 


naiion,  c'était  un  i..  f. .. 
SCHLAK,  coup.  Taras  I 


coups. 


iubi  qu'une  légère  al- 


altemand  qui  n 

SCULOFE  (allcrà),  aller  dormir.  Al- 
ler se  cauelier.  De  l'allemand  seklaf , 

SCHLÎIPE,  sorle  de  clou  sans  tête,  à 

l'usage  des  menuiaiers.    Peut-êti'C  dn 

io-gothiqoe  dîpa  ,  flamand  slypen , 


,parc, 


t  fort 


Soinlus.  li  y  a  dti  schliipes  plâtrées  et 
esscfl/upej  pingréejj  ces  derniêies ser- 
vent pour  Gier  les  pentures  qui  s'cm- 
boitenl  dans  des  mortaises;  on  les  ap- 
pelaient pingreej  parce  qu'elles  élaieot 
delapluspetite  espèce,  L'usage  en  est 
perdu  A  Maubcuge  on  dit  alate. 

SCHNOUF ,  tabac  eu  pondre.  De 
l'allemand  taback  scAnu/èn.  Ce  mol, 
pui-cmenl  allemand  a  été  apporté  avec 


;s  gamisoui 
laWaasina 
A  Lille  » 


SCIEN,  sciure. 

SC1E^C.HE,  » 

poisse  pnint,  dit- 


:t  allemandes.  Le 


SCR 


498 


SEI 


gnetdr  la  Belgique.  Cello-Brelon  «ifcfV- 
J'a  ,  griffer ,  donner  Ae%  coa|>s  de  grilfe. 

SCLONEUX ,  «.  m .  ouvrier  qui  cha- 
riele  cbarboo  dans  la  houillère.  Bfau- 
beuge. 

SCLOPÉ ,  éclopé.  Bleisë  au  point 
d'en  être  boiteui ,  on  de  ne  pouvoir  se 
servir  d'une  main.  Peut-^tre  de  ical- 
ptum,  bas  latin  scopellus  ,  ciseau. 
Comme  si  on  avait  été  blessé  par  cet 
outil. 

SCO.  V.  seau. 

SCOLE ,  ëcole.  C'est  le  latin  schola, 
ScoLE ,  poisson  plat ,  sec  et  salé,  que 

les    buveurs  flamands  macbent    pour 

s'exciter  à  boire.  V.  plé'ie, 

SCOPE ,  écope.  Pelle  creuse  en  bois. 
Celto-breton  tikop. 

SCORCHEIR  ,  ëcorcber.  Prononcia- 
tion  campagnarde. 

SCORKR  ,  V.  a.  épuiser.  On  scorie 
les  e;iuz  avec  des  pompes.  Un  cbevdl 
qui  a  fatigué  sans  prendre  de  nourritu- 
re ^  revient  score,  M.  Quivy.  Je  pense 
qu'il  faudrait  scorier  à  l'infinitif,  ou 
«core  à  l'indicatif,  selon  la  règle  ordi- 
naire. 

SCOUFETER.  V.  cscoufeter. 

SCOURIE ,  fouet ,  grand  fouet  de 
cil. irre lier.  V.  ''scourie.  Ccllo-brelon 
skourjez  ,  dans  le  sens  d'inslrumcnl  de 
correclion. 

SCR  AN  ,  fatigué.  V.  ercran, 
SCRANDIR,  v.a.  fatiguer. 

SCRÉNER  ,  se  percer.  En  parlant 
des  mains  qui  se  gercent.  Patois  de 
Maubeuge.  Malgré  les  aulonlrs  du 
pavs ,  je  ponsr  qu'on  «Ifvrait  écrire 
rr^wer  (s').  On  y  dit  crevasse. 

SCUKPE  SALIÈRE  ,  vilain ,  avare , 
fesse  Mathieu. 

SCRl>PER  ,  gratter,  en  parlant  d'or- 
dure, de  racines  potagères,  de  gratin. 
1  faut  scréper  les  carotes  ;  i  scrépe  1' 
poilon. 

Scréper,  écailler,  en  parlant  du 
poisson.  Scrépe  c*  carpe- là. 

SCRll'^NE  ,  soirée,  veillée,  dans  les 
villages  des  environs  de  Maubeuge  ; 
dans  ceux  autour  de  Valenciennes  on 
dit  écrène  ou  écrène. 

SCRIPULE,  scrupule. 


SCRIFULEUX ,  fcrapnleoz. 

SCR(W ,  terre  aride  dans  an  marav. 
là*  cache  du  scron  au  marais  d'Amon- 
ville.On  nommait  autrefois  prÀ  sécher 
rons  les  prairies  fort  sèches ,  celles  dont 
la  terre  très-permâdile  ne  conservait 
pas  d'humidité. 

SCRUTER  ,  s.  m.  ier  fondu. 

SCUER ,  secouer ,  agiter  en  secoo- 
ant. 

ScoER,  repousser  avec  hamenr,  ne 
pas  vouloir  entendre.  Il  l'a  scué ,  il  ne 
Pa  pas  écouté  ,  il  l'a  repoussé  brusque- 
ment, avec  humeur. 

ScuSR  l'z'araines ,  rosser.  Si  té  m' fît 
aler  à  ti  i*  té  scurai  lés  aminés. 

SE  ,  sel,  saL  a  II  est  aussi  boa  saat 
»  se  qu'  sans  sali.  x> 

Se  ,  se ,  pronom  personnel.  De  mê- 
me en  espagnol. 

S  ECHU  (eune)  ,  quelque  part,  à 
peu  près,  presque.  J'irai  eune  séchu  ) 
1  n'  d'y  a  eune  séchu  eune  douzaine. 

SECLU ,  déchu  ,  exclus  ,  dépossédé. 

SÉCCNDUM  JOANNEM.  Locution 
empruntée  du  latin  pour  dire,  selon  Ici 
règles.  Cha  n'est  pomt  sècundum  Jo- 
annem,  cela  n'est  pas  juste,  n'est  pas 
dans  les  règles. 

SÉFE,  sève. 

SKGMFIER,8ég-ni-fier,  signifier, 
J'  H  ai  ségnijié  mes  ententions. 

SKI  AU  ou  Sli  AU  ,  seau.  Apporte  un 
séiau  d'iau.  Eu  Lorraine  et  ailleurs  on 
dit  siau. 

SKlÉTli,  laine  peignée  et  même  filée 
à  sec  ,  par  o])position  à  celle  filée  avec 
de  i'Iiuile.  V.  sayéte. 

SEIGNE  ,  signature  ou  signe  qui  en 
tient  lieu.  Ancien  mot  encore  en  usage 
dans  quelques  villages. 

SEINE  ou  SENE ,  signe  ,  marque.  I 
m'a  fait  sène.  11  m'a  fait  signe.  On  a 
aussi  prononcé  sine  comme  le  font  en- 
core ceux  qui  parlent  délicatement. 

En  vain  vous  fuilcs  la  niuMne  ; 
Vous  en  rougisscr.  .-  c'est  un  sine 
Qui  nous  assure  de  ceci  : 
Non,  je  ne  &uis  plus  en  souci; 
Je  Je  connais  a  voire  mine  , 
Vous  l'avez  fait. 
Malleville^  cité  dans  la  Philoloeie* 


SEN 


489 


SEN 


A  Lille  on  dit  sennal, 

Quoiche  l'arois  fait  si  lé  m'arois  vu 
Des  se n nais 
Desmorgues  u  4«s  mendals  ? 

Chansons  lilloises,  recueil^. 

SE  JOU  ,  sais-je? 

SÉKRÈCHE,  sécheresse.  V.  séque- 
resse.  Celto-breton  sec^hoeretsecfnor. 

SEL  IN.  Prononcez  6*1171  Terre  de 
dépôt  d'ail uvion. 

SEMAISON,   s.  f.  semaine,    l'ac- 
tion et  le  temps  de  semer. 

SÉMEDI ,  sèm'di ,  samedi.  Baier  du 
sént'di ,  faire  vite  et  mal  son  otivragc, 
comme  si  on  était  pressé  de  le  rendre  , 
comme  celui  qu'on  fait  le  samedi. 

SEMER  ,  essaimer,  pour  les  abeil> 
les.  Prononcez  s'mer. 

SËMINCHE ,  semence,  semen, 

SÉMISON.  y.  semaison. 

SEN,  sentiment ,   opinion,  ce  S*lon 

»  men  ptiot  sen  ,  i  m' sane  que » 

Selon  moi,  à  mon  avis,  il  me  sem- 
ble que 

SEN ,  son  I  pronom  possessif.  De 
même  en  Picardie  et  dans  toute  la  Flan- 
dre. iS&n  quien  ou  tien,  son  ckien , 
sen  fieu  ,  son  fils. 

SÉN  ,  nous  en, par  contraction, iSén 
irons-nous  ?  nous  en  iroi>s-nous  ? 

C'est  du  vieux  irAUçais.  Il  y  a  le  re- 
frain d'une  ancienne  chanson  qui  con- 
sacre cette  locution. 

5'en  iroDS-nous  sans  boire  un  coup. 

S'EN  ©IRONS -NOUS?  Locution 
usitée  par  le  peuple. 

SÉN',  cygne,  cjrcnus.  On  prononce 
fortement  le  tz. 

SÉNBONv  bonne  odeur.  Il  a  mis  du 
sénbon  dén  s' mouquâ.  Sént-bon.Op- 
posé  à  sénmé  ,  il  sont  mauvais. 

SÉN-MAIT ,  nom  de  la  camomille 
puante  dans  certaines  campagnes,  uén- 
th^mis  cotula.  Ch'ést  du  sèn-mait, 

SÉNÉ.  V.  seine.  I  m'a  fait  sène. 

SÉNÉFÏANCE,  signification  ,  sens 
d'une  chose. 

SÉNEUX  ,  seigneurs  ou  vieillards  , 
peut-être.  Il  y  a  à  Valenciennes  une 
rue  sale  et  étroite ,  qu'on  nomme  rue 
des  séneux. 


Sémeux,  châtrcur,  celui  qui  châtre 
les  porcs  ,  les  Doutons,  les  chats  Peut- 
être  la  rue  des  Séneux  doit-elle  son 
nom  à  ceux  de  cette  profession  qui  y 
demeuraient.  Autrefois  on  disait  séner 
pour  châtrer  .Ce  mot  se  dit  en  Norman- 
die en  ce  sen».  Y.  le  commentaire  de 
Lamonnaie  sur  les  Joyeux  devis  de 
Desperriers  ,  tome  i®"^,  p.  1 17  ,  où  ce 
commentateur  tire  ce  mot  du  latin  sor- 
nare  ,  parce  que  ,  dit-il ,  cette  opéra- 
tion est  un  remède  contre  la  lèpre  à  la- 
q«elle  les  cochons  sent  sujets. 

SENEZ.  Ce  mot  contracté  de  sène- 
i*e  f  n'est  pas  le  séneçon  eomme  le  dit 
Dieudonné  dans  sa  statistique  du  dé- 
partement du  Nord  ,  tome  1  p.  76.  J'a- 
vais envoyé  à  ce  préfet  plus  ae  trois 
cents  corrections  pour  son  annuaire, 
il  n'en  a  fait  aucune ,  un  homoie  en- 
vieux l'en  a  détourné  j  de  sorte  que 
l'ouvrage  ,  outre  sa  mauvaise  exécution 
typographique ,  est  rempli  d'erreurs 
grossières.  Th.  Corneille  écrit  sentfé. 
V.  raveleuque, 

SENNE  ,  semblant.  Arrondissem. 
d'Avesnes. 

SENTE,  Sentier,  petit  chemin.  Té 
véras  eune  petite  sente ,  tel'  suivra. 

SENTEDX  ,  celui  qui  sent,  qui  lou- 
che pour  sentir.  Senteux  d'  pouls  ou 
tâteux  d'  pouls.  Wallon  senteu. 

SÉNTIMÉN  ,  odeur  et  odorat.  J'n'ai 
point  d'  séntimén  ,  j'  n'ai  pas  d'odorat; 
c' fleur  là  n'a  point  d'  séntimén  ,  n'a 
pas  d'odeur. 

SENTU  ,  participe  du  verbe  «entirj 
Senti.  C'est  l'ancienne  manière  d'écri- 
re. Je  n'  l'ai  point  seniu.  «  Comme 
»  ayant  sentu  en  soi  la  vertu  divine.  » 
Histoire  mémorable  du  saint  sang 
de  miracle j  2^ parti- ,  page  33.  Fu- 
reticre  cite  l'exemple  suivant  auquel 
on  pourrait  en  ajouter  plusieurs  au- 
tres. 

Les  oiseaux  qui  tanl  se  sont  (eus 
Pour  l'hiver  qu'ils  ont  (:int  seutus. 

Uûinan  de  la  Tîojc  ,  v,  71  Cl  7a  , 

a  Et  dicnt  les  maistres  qu'elle  es- 
»  chappa  de  mort  accausc  d'avoir  sera- 
»  tu  des  biens  de  ce  monde.»  Cent 
nouvelles  nouvelles  ,  nouv.  LV 

SENU.  V.  schnouf. 


SEQ 


430 


SER 


SKPTAINE^  tlétaine  ,  nombre  de 
sept.  Eune  sétaine  oa  siétaine,  J'  li 
en  doncrnt  eune  siètaine» 

SEFFANTE  ,  soixante-dix.  Locu- 
tion ridicule  lorsqu'on  a  un  mot  pro- 
pre. V.  Chartes  de  Hainaui  y  ciiap. 
70. 

SEPTIMANIER  ,  sematoier,  qui  est 
de  semaine.  Inspecteur  dont  l'autorit*^ 
s'exerce  pendant  une  semaine. 

ce  Sur  quoy  convient  de  défalquer 
»  pour  fraix  tant  pour  la  cryëe  ,  droits 
»  au  septimanier  y  YtréseDl,-»  Compte 
de  16 15. 

SEQUE ,  sec.  Ce  mot  est  employé 
pour  plusieurs  comparaisons,  i^^c  com- 
me un  coucou,  comme  un  morciau  d' 
bo  ,  comme  un  sorct ,  comme  berzi  , 
comme  enne  aleuméte. 

SÊQUE  HÉRON  ,  homme  fort  mai- 
gre. Ch'ést  un  sec  héron»  Comparai- 
son d'une  personne  fort  maigre  au  hé- 
ron.^ 

SÊQUE,  des  deux  genres,  sec,  sè- 
che, maigre,  âéchvirné.  Faire  se  que , 
manger  quelque  chose  en  fesant  des 
démonstrations  qui  témoignent  que 
l'on  fait  crnndc  chère  ,  et  qu'on  n  en 
donnera  a  personne.   Doncr  eune  sè- 

Eue ,  c'est  donner  un  coup  ferme  et 
ien  appliqué. 
Sèque  ,  seigle,  secale.  Du  pain  d' 
sèque.  del  farcne  d'  sèque  ,  du   pain  , 
de  la  farine  de  seigle.  Espagnol  seco. 

SEQUEMEN,  sècliemcnt.  Espagnol 
secdtiieTittf 

SIîQUER  ou  S'QUER ,  sécher.  Es- 
pagnol secar. 

SÉQUERESSE ,  sécheresse. 

SÉQUERON.  Prononcez  scron.  Pré 
sec  dans  lequel  il  ne  vient  que  peu 
ou  pas  d'herbes.  Boiste  ,  d'après  Res- 
tant et  autres ,  écrit  sècheron.  Ce 
mot  peut  venir  du  celtique  seched^ 
avoir  soif  ,  lalin  siccilas ,  italien 
secchezza  ;  en  cfTH  la  terre  de  ces 
prés  est  sèche  et  donne  un  cours  aisé 
d  l'eau  que  les  pluies  ou  les  inon- 
dations y  apportent. 

SEQUEURE ,  troisième  personne  du 
présent  de  l'indicatif  du  verbe  secou- 
rir. 

Mabourhe  rit  el  mon  pauvre  cueur  pleure, 
Quanl  je  contemple  à  voslre  humilité. 
Pourtant,  dame,  vo  grâce  me  séqueuix 


Et  me  soyez  prochaine  à  la  propre  henre 
Quant  de  la  mort  j'auray  extrémité. 

Jean  Molinelfjaicticl  dicl^t  Jol.  8  v*. 

SÉQUI ,  quelqu'un.  Sune  siquty 
mot-à-mot  un  je  ne  sais  qui.  V.  saqui 
et  prononcez  sécui. 

SÉQUOIE.  V.  saquoic. 

SER^  service,  usage.  D'un  bon  od 
mauvais  ser\  d'un  bon  ou  mauvais 
usage, 

SERE  (su),  entrouverte.  Lésse  F  por- 
te 5  «  serre. 

SÉRENNE ,  s.  f.  baratte. —  jeu  d'en- 
fans.  Maubeuge.  Mot  dont  M.  Qoivy 
ne  donne  pas  l'explication. 

SERER ,  fermer.  Sére  1'  porte  ,  fer- 
me la  porte. 

SERGENT  D'  BO  ,  garde  forestier. 

SERGENT  p'iAU,  scorpion  aaaa- 
tique.  Hepa  linearis.  On  dit  d  noe 
femme  qui  est  dans  un  certain  état  :  al 
a  1'  sergent.  Par  allusion  aux  sei|[enls 
de  ville  qui ,  avant  la  révolution ,  étai- 
ent vêtus  en  drap  écarlate. 

SÉRINCHER  ,  peigner  le  lin  avec 
un  peigne  de  fer.  Serancer. 

SÉRINCHEUX,  eusse,  ouvrier  qui 
sérinche. 

SÉRINGAL ,  lilas  commun.  Bus- 
heckia  lilac.  Peut-être  le  nom  de  Sé- 
ringal  lui  vient-il  de  ce  que  son  bois  est 
fistulcux  et  dépourvu  de  moelle.  £n 
français  on  donne  le  nom  de  Seringat 
au  P liiladelphus  coronarius.  Les 
paysans  des  Vosges  font  des  tuyaux  de 
pipe  élégamment  sculptés  et  contour- 
nés avec  les  jeunes  branches  du  lilas 
qui  sont  flexible  :  étant  iistuleuses,  el 
les  se  trouvent  naturellement  percées. 
J'ai  donné  à  ce  charmant  arbrisseau  le 
nom  de  Busbeck,  parce  que  c'est  crt 
ambassadeur  de  Ferdinand  I,  qui, 
à  ce  que  dit  Mathiole ,  l'a  introduit  du 
Levant  en  Allemagne,  d'où  il  s'est  pro- 
pagé dans  nos  contrées  ;  c'est  certaine- 
ment une  des  acquisitions  les  plus  agré- 
ables que  nous  ayons  faites  pour  la  pa- 
rure de  nos  bosquets  de  printemps. 
Busbeck  était  de  Commines,  patrie da 
fameux  historien  de  Louis  A.I  et  de 
Charles  VIII. 

SERMÉN.  On  donnait  ce  nom ,  a- 
vant  la  révolution  ,  à  ceux  qui  compo^ 
saient  les  compagnies   bourgeoises ,  a 


SEU 


431 


SIE 


Valencieanes.  Ces  compagnies  e'taient 
au  nombre  de  quatre  :  les  gladiateurs , 
les  canon  iers ,  les  bons  vouloirs  ,  les  ar- 
balétriers ;  ils  prétaieut  serment  au 
Magistrat  ,  d'où  leur  est  venu  leur 
nom  général  de  sermén.  Les  bignr- 
nieox  formaient  une  autre  compagnie , 
mais  ils  ne  fesaient  pas  un  service  aussi 
régulier. 

SERMENTER,  faire  prêter  serment, 
le  prêter  soi-même* 

SÉROUQUE  ,  belle-sœur.  I  s'a  ma- 
rié avé  m*  sérouque, 

SÉRULE  ,  sQiTure.  Le  rse  change  en 
/,  au  contraire  du  mot  férule  qu'on 
prononce  férure. 

SÉRULIER ,  serrurier. 

SERVANTE,  domestique  femelle. 
Quand  on  u  eune  servante  à  s'  mason  , 
on  a  d' L'ordure  ,  parce  que  les  servan- 
tes sont  négligentes  et  qu'elles  laissent 
de  l'ordure  dans  les  coins. 

SERVEUX.  N'est  d'usage  que  dans 
cette  phrase.  Serueux  d'  messe ,  celui 
qui  sert  la  messe. 

SERVICHE ,  troisième  personne  de 
l'imparfait  du  subjonctif  du  verbe  ser- 
vii'.  llarôt  folu  qu'i  serviche  pendant 
six  ans. 

SERVIÉTE.  Il  a  s'  satiau  rempli  d' 
serviétes  sans  coulure.  (De T.  C.) 

SERVISSAPE,  serviable ,  qui  aime 
à  rendre  service  ;  qui  est  eucore  de  ser> 
vice.  Ch'  morciau  là  est  cor  servissape 
Aux  environs  de  Maubeuge  on  dit  ser- 
vissaule, 

SÉSI ,  s.  m.  avare ^  qui  craint  de  dé- 
penser son  argent.  Ch'ést  un  Jaque 
sési. 

SÉSIR ,  épouvanter.  I  m'a  tout  sesi  ; 
il  m'a  tout  épouvante.!'  sus  sési  pu  d'à 
quinze  plaches. 

SETëME  ,  septembre.  Nous  irons  au 
mo  d'  sétéme. 

SEU  ,  seul ,  solus,  I  m' lésse  là  tout 
seu  come  un  leu. 

SEU  ,  su  ,  participe  du  verbe  savoir. 
Il  a  séu  s'  leçon. 

Stv ,  pu.  J' n'arôs  point  séu,  je  n'au- 
rais pas  pu. 

Séu^  sureau.  Sambucus  nigra.  A 
Bonneval.  Eure  et  Loir,  on  dit  seux. 
On  disait  aulrtioissahu ,  sébu  et  séhu. 
Wallon  saou. 


SEUCHE ,  impératif  et  prés,  du  sub- 
jonctif du  verbe  savoir.  «  Qu'i  seuche 
»  que  je  n'  sus  point  s' varié.  » 

SEUD A  j  soldat ,  à  Douai. 

SEUE  ^  s.  f  conduit  pour  l'écoule- 
ment des  eaux. 

SEULIE  ,  sol  de  la  maison  ,  du  rez 
de  chaussée. 

SEULIER ,  seuil ,  pas  de  la  porte. 

SEURETE  ou  sœuréte ,  petite  soeur, 
belle  sœur,  sœur  de  la  femme.  Boiste  , 
d'après  Vergier,  rapporte  ce  mot  comme 
inédit  ;  cependant  on  le  trouve  dans 
Trévoux  qui  cite  ces  vers  du  poète  : 

Vous  m'assurez  que  l'uiniable  soeurette 
Ne  sera  point  légère  ni  coquelle. 

yei-gier.  Mercure  de  France,  juin  1725, 

page  ii46. 

SEUSEUR  ,  diminutif  de  sœur^  par 
réduplication.  D'un  usage  général  dans 
le  langage  familier  et  enfantin. 

SÈVE.  V.  seue, 

SEXTUPLIQUE,  terme  de  pratique 
qui  signifie  sixième  réplique. 

((  Les  connestables  ,  maistres  et  sup- 
»  pots  de  la  branche  de  Ste-Elisabeth  , 
»  exibent  sextuplique  au  différend  , 
»  etc. ...»  Pièces  ae procédure, 

SIAU^  mauvaise  prononciation  du 
mot  seau,  vase  dont  on  se  sert  pour 
porter  de  l'eau.  Lat.  situla, 

SIC  SIC  ,  mois  latins  pour  signifier 
médiocrement.  Cet  enfant-là  a-t-il  été 
sage  ?  —  Sic  sic. 

SIEGE  [avoir  l'j,  avoir  le  fondement 
qui  sort.  C  n'éfant-là  a  1'  siège.  C'est 
une  espèce  d'hernie  du  rectum,  que 
l'on  fait  rentrer  aisément  par  la  pres- 
sion des  parties  contigues.  Les  bonnes 
femmes  la  font  rentrer  aux  enfans  avec 
un  morceau  de  drap  écarlate  ,  et  en- 
duisent la  partie  malade  d'huile 
d'olive.  Cette  maladie  est  ce  qu'on 
nomme  bousine  dans  les  vaches.  V.  ce 
mot. 

SIELLOT ,  petit  seau^  à  Lille. 

SiELLOT  ,  sorte  de  petit  tabouret  de 
bois. 

Eune  telle  aveuque  trois  louches  ^ 
Pour  niier  du  lëburé  ; 
Un  sietloi  pour  s'assire  , 
Eune  lellelle,  un  tamis. 

Chansons  lilloises ,  recueil /^, 


SIF 


439 


SIN 


SIEN  ,  sienne^  celui,  celle.  Il  a  pris 
1'  sien  iV  Jean-BalÎMe  ,  il  a  rendu  V 
sienne  Charlotte.  De  même  au  plu- 
riel. 

SIENCHE  ,  science  ,  scientia, 

SI  ÉTÉ,  sept,  septem,En  turc  nog<u, 
on  d'il  relie,  La  diffc^rcncc  est  faible  , 
cependant  on  aurait  tort  d'en  inférer 
crue  4/V/e  vienne  de  cette  langue  ;  il  est 
formé  éridemment  de  septem.  Të  n' 
d'aras  pas  pus  en  six  <jii'en  8ièt€,  (Dis 
ce  que  tu  Youdras  ,  tu  n'en  auras  pas 
davantage. 

SILTAINE.  V.  sepUine. 

SIÉTIÉME.  septième. 

SI  EU ,  suif.  Latin  sébum.  Wallon 
sewe. 

Piir  l'adveu  de  son  frère 
Dont  cite:  devant  Dieu  , 
Mourut  de  mort  amure 
Tout  soudain  comme  jie//. 
Mo/inel,   reeoUeclion  des  choses  advenues. 

SIEURE  ,  suivre.  Patois  lillois.  V. 
siiife. 

SIKUTE  ,  sitôt.  Patois  de  Lillc.Tout 
d*  sieute ,  de  suite  ,  aussitôt. 

SiF.UTK,  suite,  (c  Que  vaut  cou?  il  not 
»  point  de  sieute.  m  Chronique  de 
Henri  de  Va,lencienn€s  ,  JBuchon  3- 

»98- ^ , 

SÏFK,  pardonnrz-moi.  Languedoc. 
sij'é,  «  Té  n'  fras  point  cha  ,  ëmon  ? 
»  Réponse.  Sijë.  »  Leducliat  dit  que 
si/ait  est  encoi-e  en  usage  à  Metz  ;  je 
pense  qu'on  se  sert  encore  en  beaucoup 
d'autres  endroits  ;  à  Besancon  ,  par  ex- 
emple ,  plus  ou  moins  altéré  par  la  pro- 
nonciation. Dnssault,  habile  critique, 
a  employé  ce  mol  au  tome  5  de  ses  Û4n- 
nales  littéraires ,  art.  38,  p.  282.  Sifé 
est  l'opposé  de  nonfè, 

SiFÙ  ,  pareil ,  semblable.  Té  n'd'aras 
jamé  un  sifè\  tu  n'en  auras  jamais  un 
pareil  ,  un  qui  lui  ressemble.  Si  fait  ^ 
mot  à  mot  fait  ainsi.  Pour  un  sifé  j' 
n'en  veux  point. 

SlFLOTEll,  dimin.  de  siffler.  V. 
chifjloter. 

«  Il  apperrut  à  coslé  de  sa  maison  im 
»  jeune  homme  sifjlotant ,  lequel  peu 
»  après  se  transporta  à  l'issue  des  re- 
»  colels  ,  où  il  donna  encore  quelques 

))  coups  de  sifjlet où  ayant  resté 

»  bien  peu  sifjlotant  de   même  que 


»  «levant.  »  Interrogatoire  du  16  oc^ 
tobre  i663. 

SIf  RA ,  ai  ^  si  &it ,  ai  fera. 

^IGILLATUAE  ,  t.  de  praU  A^fM- 
silion  de  scellé. 

SIGN£UR«  seigneur.  And^sBe  ma- 
nière d'oribogcaphier.  On  lisait  enome 
naçnère  sur  «me  inacription  d«f  mines 
du  château  d'Esclaibes  (environs  de 
Maubeu|[e  ),  signeuràfWscWibm. 

SIGNORIE^  seigoeacicj  tunne  sei- 
gneuriale. 

SILENCE,  s.  m.  petit bidai  de  cham- 
bre^ pour  balayer  autour  de  la-chemi- 
née ,  fait  de  la  panicnle  non  entière- 
ment  développée  du  roseau  des  marais, 
arundo  phragmites  \  parce  qu'il  ne 
fsiit  aucun  bruit.  Les  chartreux  s'amu- 
saient à  en  faire  pour  leurs  amis  avec 
des  manches  tournés  en  bois  et  en  os. 

SIMBRIS  ,  Semeries.  -C'est  le  nom 
d'un  village  de  l'arrondissement  d'Â- 
vesnes  ;  c'était  aussi  le  nom  vulgaire 
d'une  communauté  de  femmes  à  Va- 
Icnciennes  qui  en  avait  retenu  celui  de 
Semériennes  ;  elles  étaient  de  la  con- 
grégation de  Notre  Dame  des  Anges. 

SIMPITERNELLE  ,  légère  altéra- 
tion du  mot  sempiternelle.  Vieille  fem- 
me.Terme  ironique.  Il  paraît  qu'il  a  à 
Maubcuge^  une  signification  plus  éten- 
due ,  et  que  lorsqu'on  dit  une  vieille 
simpiternelle ,  on  entend  une  femme 
vieille  ,  ennuyeuse^  méchante  ,  rado- 
teuse. 

SIMPLOT,  otc ,  imbécile  ,  simple 
d'esprit ,  niais. 

SINAGRÉE  ,  jusquiame  ,  plante. 
Hyoscyamus  niger. 

SINER  ,  signer.  On  dit  aussi  sciner  s' 
nom.  Lorrain  sine  ,  signer. 

SINEDRIALLE,  seigneuriale.-BaiiJr 
lie  Vauniône  générale  deValencien- 
nés, 

SINGLE ,  simple.  «  Un  cartron  de 
»  doubles  picars. .  ..Un  cartron  desin- 
»  gles  \)\cars.yiMémoiredu  marchand 
de  clous  ,  1766.  V.  singuel, 

SINGLE  ,  sanglier.  Il  a  vu  un.pour- 
cliau  single.  Lorrain  singuiè, '^eMon 
senglé. 

SINGLER  ,  sangler,  mettre  la  sangle 
à  im  cheval  ;  garnir  de  sangles  un  fond 
de  lit. 

SiNGLER,   donner  à  quelqu'un  des 


SME 


435 


SOI 


Coups  de  verges  bien  appliqu(!s.  Ouo- 
inatopée  du  bruit  que  font  les  verges 
en  frappant.  Les  enfans  le  savent  si 
bien  que  pour  se  moquer  d'un  camara- 
de qui  a  éié  fouetté  ,  lU  disent ,  en  fe- 
sant  le  geste:  Zinque,  zinqueàma- 
zarinque,  V.  zinque.  Boiste  aurait  pu 
relever  le  verbe  smgler  ei  tant  d'au- 
tres mots  comme  étant  inédits.Mot  écrit 
par  un  c  dans  l'Académie  ,  dit  M.  Lo- 
rin.  Ce  terme  de  marine  ne  saurait  s'ap- 
pliquera notre  mol  singler,  différent 
essentiellement  d'origine  et  de  signifi  - 
cation.  M.  Nodier,  d'après  l'Acadëroie, 
donne  au  mot  cingler  les  deux  signifi- 
cations ;  si  cet  excellent  critique  avait 
connu  notre  mot  smg/cr,  je  pense  qu'il 
lui  aurait  appliqué  la  signification  de 
fustiger. 

SINGUELFENTE  ou  SINQUEL 
FENTE ,  simple  fente.  \,  fente  ei  sin- 

SINGULIARITÉ ,  mauvaise  et  an- 
cienne prononciation  du  mot  singula- 
rité ,  dont  plusieurs  se  servent  encore. 

SINIFICATION,  signification.  Pe- 
tite altération.  On  prononce  aussi  sig^ 
nification  et  on  écrit  signification. 

SINIFIER ,  signifier.  Même  obser- 
vation. 

SINQXJE  ,  sangle.  Lorrain  single. 
Wallon  sengue, 

SiKQUE.  Mot  employé  parles  tonne- 
liers pour   désigner  l'aubier  dans    le 

bois. 

SINQUEL  ,  simple.  Seulement  en 
terme  d'ouvrier  en  bois.  Nous  mettrons 
del  sinquel  fente ,  simple  fente  ,  fente 
ordinaire  distincte  de  la  double  fente. 
V.  singuelfente, 

SIPITER,  supiter,  endéver.  I  m' 
fait  sipiter,  il  m'impatiente  à  force 
d'importunité. 

SIS  (été),  être  ferme  ,  stable. 

SISE  ,  s.  f.  soirée  ,  veillée. 

SIX  AINE ,  nombre  de  six.  Donc 
m'en  eune^ijcame. 

SKER, sécher.  Cello-breton  sec* ha. 

SKEU  ,  secoué.  D  l'a  skeu. 

SKUER,  secouer. 

SLtJTE.  V.  schlupe. 

S'MER ,  essaimer,  produire  un  es- 
saim. 

S'N',  Son ,  sa ,  vis-à-vis  une  voyelle  , 
et  y  en  général ,  des  mots  commençant 


par  la  syllabe  re.  Cn'orèle  li  biuit,  son 
oreille  lui  tinte. 

SNAQUE  ,  réputation.  S'  nom  n'est 
pas  en  trop  bon  snaque  ;  n'est  pas  en 
trop  bonne  réputation  ,  en  trop  bonne 
odeur. 

Je  n*  sus  mi  si  simplot  , 
Scn  nom  n'est  nii  en  trop  bon  snaque 
J*  crus  qu*  të  cros  qac  j*  n'ai   p«  à*  naque. 
C''iansont  lilloises,  recueil  8. 

SO ,  soûl ,  plein  ,  repu.  J'ai  mié  tout 
m'  SO,  J'ai  mangé  tant  que  j'avais  faim. 
En  d'avoir  tout  s'  so ,  en  avoir  en  suf- 
fisance. Bourguignon  sa  -,  Wallon  sa  ; 
latin  satur. 

SO  (en  d'avoirs'].  An  figuré  c'est  être 
importuné. 

SO,  soif,  j'ai  sô,  Bourguignon  sot  > 
comme  en  Belgique  ;  wallon  seû, 

SOBITE.  Mot  formé  par  contraction 
de  sote  biéte.  Tais-toi ,  sobite,  V.  bïte, 

SODALISSE,  sodalité. 

a  Livré  cent  briquettes  employées  à 
»  la  chambre  des  sodalisses  (  confrères 
»  de  la  sodalité)  aux  jésuites.  »  Etai 
du  fabricant  de  poteries, 

SODARD  ou  S0UD4RD,  s.  m.,  sol- 
dat, fantassin.  Ce  mot  vieillit. Al  queurt 
apvksXessodarts ,  se  dit  d'une  prosti- 
tuée. Lorrain  soudaire ,  Bourguignon  , 
soudarj  comme  en  Rouchi.Du  mot  soi- 
duriusj  employé  par  J.  César  pour  dé- 
signer ceux  qui  étaient  attachés  au  ser- 
vice des  grands.  Plus  tard  on  a  dil5o/- 
dat,  de  l'italien  soldata ,  pris  du  latin 
solidatuSy  soldé,  qui  reçoit  la  solde. 

SODER,  souder,  v.  a.  Wallon  sodé. 

SODURE,  s.  f.  soudure.  Wallon  sa- 
deurre.  I  faut  fére  eune  sodure, 

SŒIL,  seuil.  V.  seulier. 

SOGNER ,  soigner,  prendre  soin.  I 
{dut  sogner  lés  malates,  les  veiller, 
leur  donner  ce  qui  leur  est  nécessaire. 

SOIÀCHE,  action  de  scier,  sciage. 

SOIARTE ,  scie.  Wallon  soie.  Ce 
jargon  a  le  dïmïnuiiî sôieletle, 

SOIEN,  son  de  farine  et  sciure. 

SOIER ,  scier.  En  Picardie  on  dit 
sq/er,  en  wallon  sot  pour  faucher  et 
scier.  Té  m'  soie  l'dos  avec  eune  late  , 
dit-on  à  un  importun,  à  un  ennuyeux. 
M.Lorin  dit  que  soïer,  soïeux,  sont  des 
mots  picards,  employés  surtout  en  par- 


a8 


SOL 


434 


SOM 


liint  de  racllon  de  scier  les  blés.  En 
Hainaut  on  ne  soie  pas  le»  bics ,  on  les 
Jauque  (fauche),  et  on  ne  se  sert  de 
soi<iche,  soier, soieux,  soiureaxït  pour 
le  bois  et  tout  ce  qui  se  coupe  u  la  scie, 
a  Ban'iôrcs  furent  couppécs  et  sqyies.-a 
Hist,  (le  Jacq.  de  Lalairit  in-4">  page 
295. 

SOI  ÎTK,  petite  scie. 

SOIEUX,  scieur.  Soïeux  d'iong  , 
scieur  de  planches,  ouvrier  qui  scie  les 
arbres  cquarris  en  planches.  Wallon 
soïeu,  Lorr.  scieà  d'buô  ,  scieur  de 
bois.  Signiiie  faucheur  et  scieur. —  Cerf 
votant,  insecte.  Lucanus  ceruus, 

SOILE,  s.  m.  seigle^ lat.  secale,  lor- 
rain sdU  à  Lunéville  seigue,  comme 
disent  en  Rouchi  ceux  qui  alFectent  de 
parler  poliment.  Vocab.  austrasien 
soille,  a  Accorde  à  prendre  et  à  rece- 
»  voir  sur  chacun  huitel  de  bled  fro- 
»  et  soille  moulus  en  ceste  ville  et 
»  banlieue.  »  Criée  du  \3 août  i6o5, 

SOILER,  V.  a.  purger  un  champ  de 
froment  du  soile  (seisle)  qui  s'y  trouve. 
Il  faudrait  dire  essoiler, 

SOILEUX,  adject.  desoileoa.  seigle. 
Lat.  secalinus.  On  pourrait  adopter  en 
français  seglin,  comme  le  disent  les  bo- 
tanistes. Brome  seglin  ,  bromus  secali- 
nus, du  blé  soile ux  ,  c'est  du  froment 
mêlé  de  seigle,  du  niéteil. 

SOIOIRE,  f.  f.  scie.  Lat.  serra. 

SOION,  s.  ra.  ruban.  I  faut  acater 
du  soion  pour  niés  sorlcls.  De  soie,  du 
latin  sericunij  qui  vient  du  grec  sèroSy 
ver  à  soie. 

SoïoN  (al  saint).  Locution  proverbia- 
le dont  on  se  sert  pour  refuser.  J' té  V 
don'rai  al  saint  soion  quand  on  tondra 
les  viaux. 

SOIVRE,  limite.  Le  même  que  des- 
soive.  Se  dit  principalement  dans  les 
villages  de  la  Belgique  et  ceux  adja- 
cens. 

SOLAN  CAGAf  importun  au  super- 
latif. T'es  un  solan  caca.  Se  dit  avec 
un  mouvement  qui  marque  une  vive 
impatience.  On  ne  fait  pas  sentir  le  s. 
Cette  liaison  se  fait  par  un  t, 

SOLAN  r,  pétulant,  importun. 

SOLANT  VIAN.  L'épithéie  vian 
donne  de  la  force  au  mot.  C'est  comme 
si  on  disait  solante  viande ,  par  méta- 


phore, comme  on  dit  char  ttlosite, 
chair  de  polisson,  en  parlant  d'an  jeune 
vaurien.  A  Manbeoge  et  dans  bi  nelgi- 
r^oe,  on  dit  soûlant ^  qui  soûle,  qui&- 
tigue,  et  c'est  l'orthographe  adoptée  par 
Boiste,  qui  en  fait  un  adjectif.  l' s'em- 
ploie toujours  substantivement  enRoa- 
chi. 

SOL  AU  ,  soleil.  Boui^aignon  sâlâ. 
Ne  se  dit  qu'à  la  campagne.  Furetière 
écrit  solaux  et  dit  que  c'est  un  vieux 
mot.  Il  cite  ces  deux  vers  dont  il  n'imii- 
que  pas  l'auteur. 

Li  totaux  est  levés 
Qui  abat  la  rousée. 

oc  Et  quant  se  vint  à  lendemain  qne 
»  le  solaus  fii  levés.  ts>  Chronique  de 
Henri  de  F'alenciennes  ,  Buchoo,  3 
198. 

SOLE  (été),  être  stupé&it  ,  déconte- 
nancé, étonné  d'avoir  eié  .deviné  ou  pris 
sur  le  fait,  ce  II  a  l'air  salé,  x>  U  a  l'air 
em harassé,  décontenancé. 

SOLEIL,  héUAnihti,HeliarHhu9  anr 
nuus.Solêil  vivace,  helianthus  mtUti'- 
fiorus.  Les  Dict.  français  rendent  «e 
mot  par  héliotropîe  et  tournesel  j  mais 
l'hélianthe  n'est  pasl^élietrope,  heUo- 
tropium  europœum ,  ni  le  tournesol 
qui  est  le  croton  tinctorium.  Lin.  Le 
nom  de  soleil  a  été  donné  à  l'hélianthe, 
parce  que  sa  fleur  ressemble  aux  figures 
que  les  peintres  donnent  à  cet  astre. 

SOLER,  importuner,  ennuyer.  Dans 
quelques  endroits  on  dit  soûler  et  soû- 
lant dans  le  même  sens  ;  être  importa- 
né  au  point  d'en  devenir  ivre. En  Fran- 
che-Comté on  s.un  proverbe  dans  lequel 
ce  mot  est  employé  dans  le  sens  d'en- 
nuyer. (dJaigaisse  (la  pie)  a  in  hé  osé 
»  mais  quand  on  lou  voit  trou  et  sole.v 
La  pie  est  un  bel  oiseau,  mais  quand  oo 
le  voit  trop  souvent  il  ennuie.  Fallût, 
—  s.  m.  soulier,  à  Maubeuge. 

SOLF  A  (faire  dés),  faire  de  la  musi- 
que. Au  fig.  faire  des  fiiçons ,  des  em* 
■barras. 

SOL  JE  ,  seuil ,  palier  d'escalier. 

SOL  VENTE,  solvable.  Fournir  une 
caution  resséante  et  soivente.  Ttsrme 
de  pratique. 

SOM,  sommet  par  apocope.  Sommet 
de  la  tête,  la  partie  supérieure  du  crâne. 
I  d'à  jusqu'au  som  ael  tiéte.  C'est  «0 


SOM 

^qninlcnt  de  celte  loculioi 


SOMERfeJï 

de  niFUre  à  lel 
(omme  &xée  i 


qu'on  désigne , 
a  peine  a  avoir  la  mauon  ou  t.\  récolle 
brûlées.  Ce  crime  élait  nssri  liécpieni 
sntreroii.  Aujouril'Iiui  nn  dc  sonime 
guère,  mais  on  brille. 

SOMES,  pianme».  J'tsi  dire  le>  si 
tomes,  Ih  «epi  psaumirï. 

SOMEOX,  celui  quiierenJcODiHible 
du  crime  de  îomtr. 

SOMMAIL,  terme  de  manuraclure,  j 
réiidu  de  ce  qui  a  fervi  aux  juai'oqui- 
nien  i  ua»er  leuii  cuirs,  ïl  i\m\.  ié- 
fendu  aui  teJDluriers  de  l'en  servir.  | 

SO!tfME.MBnicre  de  compter  le  pola- 
■on  de  mer.  Une  somme  de  oiarée  eti 
coinpoide  de  deux  panien.Ce  mol  tient 
probablement  de  l'argonl  qu'on  paie 
pour  l'obtenir  lora  de  I  adjudication  II 
D'eat  pai  permis,  à  Valendeunei  ,  à  un 
poiMODoier ,  de  minckèr  plus  d'une 
J0mrn«  chaque  jour  démarché,  a  moini 
qu'on  u'ailaonoé  au  ganiacht.V,  ce 
mM.^ofa.CetlediipDBitloD  lient  d'f  ire 
modifia;  tout  parliculiei' peut  mf'ncitïr 
et  tout  autant  de  foia  qu'il  le  juge  à  pio- 
poa.  M.  I.oriiidil  :  a  Je  oeiuiapas  en- 
B  ffVmii'Btde  votre  «vil.  Jepeaae que 
a  le  motsomnie  qui,  «ous celle  accep- 
B  lion,  H  trouve    dam  plusieurs 


D  marcii 

odsdepo 

ssonoppellenipois- 

somme  à 

nniiion  qu'on  as- 

,     et     qu 

après    avoir      cm- 

»  paillé 

V  d'osier 
»  eheva 

i   OU    d 

nsnnrte     sur     des 
a  cborelle»     Il  est 

B  dangc 

cu>   d'ac 

eler  du  poisson  de 

;  il  Cil  so 

uvenl  cotwmpu.  ii 

Ceu.qu 

po.ison  , 

l'flïisde  'ancien  le 
SOMMIER,  pou 

:re.  Wallon  ioûmi. 

I  On  donne  aussi  ce  m 


le  loua  tes  relevés  de  litres  d'adjudica- 
ion,  etc.  Sona  celte  dernière  acception 
■il  d'un  usage  générai.  En  Normandie  , 
:onin>ier  esl  égalemcDl  sjrnoDjme  de 

SON,  saut.  Prente  au  son  dulil.  Au 
aul  du  lii,  BU  lever.  J'ié  raltrapp'rai 
m  son  du  lit.  '*^ 

S«NATURE,  mieui  que  Jon««.  Ac- 
ioo    dc  sonner  les   cloches.  Espagnol 


0  dam 


charg 


»  T'S'Ci 


synonyme 
ladildsns  le  mé- 
at porter  une  Wte  dégomme. 
Charte  de  1^45  ,  hUt.  du  Dait- 
»  phini.  2bni.  \  ,  p.ya,  col  i.  g  Je 
croisque  M.  Lorin  a  raison.  Voilà  la 
(lifUreoce  d'un  vrai  savant  a  un  crîliqi 

Un  lion 


SOSGNlE.s.  i 

fortmince.Dansli 
lesdamesdcValei 
Vierg.u, 


11  it[<s  publique 


e  foi,  . 


lia!  in 


i.  Cequi  jusliQe  mon  expli 
uoa,  cest  que  les  deui  paniers  for- 
ge d'une  bjte  de  Kunme,  quoique  ces 
deujt  paniers  puissent  ikire  regarder 
cette  origine  comme  probable  ;  un  pa- 
nier de  chaque  côté  de  la  hf  te.  Remar- 
quez que  le  root  entièrtmeni  estplacé 
par  pi^tesse  et  par  modestie  )  cela  me 
rappelle  ce  que  disait  un  anglais  a  qu'- 
9  un  français  était  trop  poli  pour  dire 
»  qu'une  chose  est  mauvaise  ;  il  dira  : 
a  cela  n'est  pas  aiaolamenl 


K  songnie  assez  longue  pour 
la  vilTé.  Ces  dernières  e'taient 
•1  minces  que  l'aune  de  Valenciennet 
(17  pouces  et  demi)  ne  pesait  pas  un 
quiirt  d'once.  En  laSG,  onolTrit  un  de 
ces  cierges  pesant  gû  livres  poids  de 
marc.  En  i3(p,  un  semblable  lut  ofTerl 

tour  remeriiiir  la  Viciée  du  gain  d'une 
utaille  j  celle  fois  le  poids élait  de  65o 

SORCHÉ,  s.  m.   »rcier,    palois  de 
Lille. 

SORCHÉLE  ou  SORCIÉLE,  sor- 

SORCHKRON.  dim.  de  sorcier.  Pa- 
lois de  Lille. 
Cb'eit  ijnidouTc  un  Kirrhiron  d'amour. 

SOBÉ.harengtaur.  Il  a  raie  un  50;^, 
S'emploie  aussi  comme  adjectif.  WalIoD 


SOT 


436 


SOU 


sérêt.  On  saure  les  Larengi  à  la  fum^e 
et  les  noisettes  se  saurent  par  le  soleil , 
lor^uVlles  sont  eneore  attachées  à 
l'arbre,  et  daoslmr  enveloppe. 

SOltIC,  ée.  desséché  et  coloré  par  le 
soleil.  Nosettes  5orée«, noisettes  colorées 
et  mûries  par  le  soleil ,  qui  ont  acquis 
cette  couleur  rouss«  qui  annonce  qu  el- 
les sout  bien  mûres.  Essorer  signiGe  , 
dit  M.  Lorin,  sécher  à  l'air.  H  ajoute  : 
Ce  mot  parait  d'origine  teutoniqne  et 
belge.  Teuton  ,  sore ,  aride  ,  desséché  \ 
sorcn,  sooren,  devenir  aride  ,  se  des- 
sécher. 

SORIS,  souris.  Lat.  sorex.On  dit  d'- 
un enfant  qui  a  de  belles  dents  ,  qu'il  a 
dés  dents  djorM. 

SORIS,  sorte  de  porame  de  terre  lon- 
gue. Boistc  la  nomme  viulotte. 

SORISIËRE  ,  souricière.  A  Lille  on 
dit  sorigiéf  par  le  penchant  des  Lillois 
à  changer  le  c  en  ^. 

T'jirape  men  coeur,  Pironn* 
Oen  len  sorigié. 

Chunjoms  UlU/ises ,  7*,  recueil. 

SORLÉ,  soulier.  Dans  les  Vosges  so- 
lety  soliet.  Lorroin  sôlée  ,  Lunéville  , 
êâlé,haùn  5o/«a. Ces  mot  s'en  éloignent 
peu. 

SORTE  ASORTE.On  dit  sagement 
que  pour  être  heureux  et  pour  avoir  du 
plaisir,  il  faut  cire:  gorte  a  sorte,  l'dia- 
Jc  avec  lescarbonniers,  c'est-à-dire  qu'- 
il faut  fréquenter  1rs  gens  de  son  état , 
et  ne  pas  porter  ses  regards  plus  haut. 

SOSOT,  sosolc.  Prononcez  so-sol. 
Imbécile  qui  n'a  juste  que  le  degré  d'in- 
telligence nécessaire  pour  ne  pas  être 
absolument  fou  ;  qui  est  d'une  folie 
niaise. 

SOSSANTAINE,  soixantaine. 

SOSSANTE,  soixante. 

SOT,  fou.  Pour  le  sot  en  français  on 
dirait  biéte,  Ch*ésteunehiéte^  c'est  un 
«ot.J. -H.  Rousseau  pouvait  avoir  raison 
lorsqu'il  a  dit  : 

Des  geni  d'esprit  souvent  la  folis  est  le  lot 
Kt  par  fois  la  sagesse  est  lu  vcrlu  du  sot. 
I^e  Capricieuxt  act.  1.  se.  a- 

a  Les  sots  l'emportent  tôtou  tard;  ils 
»  sont  en  majorité.  Hélas!  serait-il  vrai 
»  qu'on  en  puisse  dire  autant  des  mé- 
u  chnns,  des  âmes  viles,  etc.  ?  »  Noely 
philologie,  article  mcr/ori/é. Hélas!  oui 


c'est  une  triste  Térité  dont  tous  Tes  jours 
nous  avons  de  nouvelles  preuTes. 
SOT  RERLEN,  imbécile. 

Quoi  aiche  i  ton  bon  sens 
Quel'  veui  marier,  Marianne  ? 
Te  qui  encore  tout  gane, 
Ti,  marié,  sotbcrUn. 

Chansons  liiioiset^  recueil  7. 

SOTE  (vis),  vis  qui  tourne  trop  &cile- 
ment  dans  son  écronsans  y  rester  atta- 
chée. 

SOTELOT,  petit  sot.  Mot  amical. 

SOTERIE,  s.  f.  imbécile.  Terme  qni 
ne  se  prend  pas  tont-à-fait  en  mauvaise 
part  ;  il  ne  se  dit  que  (amiliérement^  en 
plaisantant. 

SOUBITE,  tantôt,  tout-à-l'heurcJé 
l'ferai  soùbite^  je  le  ferai  tout-à-l'heure 
Paraît  venir  de  l'italien  subito.  Le  mot 
soubite  signiBait  également  d'abord. 
Ce  mot  est  fort  ancien  dans  la  langue  ; 
on  le  trouve  dans  VAn  des  sept  dames, 
livre  extrêmement  rare. 

Je  me  veslray  en  palletot. 
Vers  ma  sixiesme  iray  soubite. 
Pour  rhabiller  sans  dire  mot. 

SOUBITE,  presqne.I  n'  d'v  a  souhiu 
eu  ne  kerke  ;  il  y  en  a  pres^'uue  char- 

g«. 

SOUCI,  pron.  ceci.  Maubeuge. 

SOUCORION,  soucrion,  sorte  d'oi^e 
qui  se  sème  avant  l'hiver,  seourgeonde 
quelques  endroits. Boiste  dit  soucrillon 
et  le  donne  comme  un  mot  non  publié  \ 
il  aurait  dû  nous  apprendre  dans  quel 
canton  de  la  France  on  nomme  ainsi 
cette  espèce  d'orge. 

Fail  li  mier  du  soucnûn  vert 
I  Pra  tant  pu  vite  sen  affaire. 

Chansons  lilloises,  6*  recueiL 

SOUFE,  soufre.  Lat.  sulphur.  Wal- 
lon souue  qui  se  dit  aussi  pour  suie. 

SOUFERT,  participe  employé  pour 
l'infinitif.  Je  n'sarès  souffert;  jenesau- 
rais  souffrir.  Il  y  a  fait  50i//è7tl'martire. 
On  dit  pourtant  aussi  souffrir, 

SOUFIE,  SOUFFIE,  Sophie,  Sopkia. 
a  L'an  de  grâce  mil  deux  cent  et  cinq, 
»  le  portèrent  à  l'église  Ste.  Souffie»  » 
Chron,  en  dialecte  rouchi,  Buchon,  3 
287. 

Me  vint  lancier  amours  si  fort  hurler 
K'il  m'en  convint  amer  dame  Soufie, 

Serventois,  p.  33. 


sou 


437 


SOY 


SOUPLÉTE,  bulle  d'air  qui  se  forme 
entre  le  papier  co|lë  et  le  corps  sur  le- 
quel on  le  place.  Vlà  eune  tapisserie 
toute  pleine  d'souflétes,  —  Grain  de 
blë  carie. 

SouTLÉTEf  petit  tuyau  de  sureau  ou 
de  tige  de  Berce,  heracleum  sphondy- 
liurrif  qui  sert  auxenfans  àsoufHerau 
nez  des  passans  les  fruits  non  encore 
mûrs  du  sureau. 

SouFLÉTE  ,  long  tuyau  en  fer  servant 
à  soufflerie  feu.  ce  Un  gril  une  potière, 
»  une  crëmaillère  ,  une  soufflette  en 
»  fer.  »  Inventaire  après  aécès. 

SovtiAte,  soufflet ,  tape  sur  la  joue. 
J'ii  doneros  eune  so  iiflète  corne  à  mier 
un  morciau  d'pain  ;  avoir  la  niaiii  lé- 
gère et  frapper  avec  autant  d'aUance 
3i;ie  l'ôu  pouirait  manger  un  morcean 
epaiur 

SOUGLOU,  hoquet.  Il  a  Vsougïou, 
Languedocien  sénslou.  haiin  singul- 
tus.  Dans  le  Bas-Limousin  on  dit  sen~ 
glou,  sanglot  en  Gascogne.  A  Valen- 
ciennes  les  enfanta  disent  que  pour  faire 
cesser  cette  itlcommodité,il  faut  répéter 
trois  fois  sans  reprendre  haleine  :  a  J'ai 
-»  VsoagloUj  j'ai  Fmaglou ,  l'bon  Dieu 
5)  ra'l'a  donné ,  i  mé  Vquit'ra.  »  Sou- 
glou  est  une  onomatopée  du  biiiit  qui 
sort  de  la  poitrine  lorsqu'on  en  rs^atta- 

SQDIEN.V.5oi>7i> 
SOUIÉTE,  s.  f.  scie. 

SOUIEU,  scieur^  àMaugeuge. 

SOUL,  soute.  Il  est  soûl  come  eune 
grive  ;  il  est  soûl  à  ne  pouvoir  se  tenir. 
«  Nostre  y  vrongne  plus  saoul  que  une 
»  grive  partant  d'une  vigne.  » 

Lient  nouvelles  nouvelles^  nouv.VI. 

SOULA,  cela. 

SOULANT.  V.  sciant.  Richelet  don- 
ne à  ce  moJL  la  signification  de  saturans, 
explens,  qui  soûle. 

SOULAS>  consolation,  réconfort.  An- 
cien fî'ançais.  Lat.  solatium, 

SOUL  AU,  ivrogne,  qui  est  dans  l'ha- 
bitude de  se  soûler,  fioiste  écrit  soû- 
laud et  en  fait  un  adjectif  ;  c'est  un 
substantif  masculin  enrouchi.  LeDict. 
dit  classique  le  fait  avec  raison  adjectif 
et  substantif^  et  renvoie  à  soulard.  Le 
wallon  rend  ce  terme  par  sôlaie,  s.  m. 
Dans  le  Jura  soulon  et  soûlot  sont  éga- 


lement substantifs  et  ont  la  même  signi- 
fication. A  Maubeuge  ^  on  a  le  féminin 
50i//étf,  pour  femme  ivrogne. 

SOULETTE  ,  nom  qu'on  donne,  à 
Maubeuge ,  à  la  choléte,  V.  ce  mot. 
Soûle  à  Mqus.  A  Valenciennes,  choule 
et  choléte* 

SOULITE,  solide.  Ch'ést  soulite 
come  un  raau  d'estomac,  pour  dire  qu'- 
on peut  compter  sur  sa  solidité. 

SOULOTE,  s.  f.  femme  qui  se  soûle, 
qui  a  l'habitude  de  se  soûler.  Ch'cst  eune 
soûlote, 

SOUMAQUER ,  sangloter.  Onoma- 
péc  très-sensible. 

SOUPE D'TIEN,  soupe  de  chien, 
pluie  abondante.  Queu  tcms  fét-i  ?  I 
quét  del  soupe  dUien, 

SOUPENTE,  SUPÉNTE  ,  entresol. 

SOUPHIE,  Sophie.  Sophia,  V. 
Soufie, 

SÔUPI,  assoupi,  terminé. 

«c  Ledit  greffier  devra  faire  visite  et 
»  un  recueil  général  de  tous  les  offices 
»  que  ladite  ville  a  engagés  à  viage, 
»  pour  y  remarquer  celles  oui  seront 
»  souples  et  extinctes.»  Règlement  du 
3  décembre  1643. 

SOUPIR,  s.  m.  gorge  d'un  porc ,  à 
Maubeuge. 

SOUPIRÉ,  soupireu,  soupirail. 

SOUQUÉRION ,  espèce  d'orge.  V. 
soucrion. 

SOURDITÉ,  surdité.  Lat.  surditas. 

SOURNOM ,  suruora  ,  sobriquet. 
Wallon  somot. 

SOUTASSE,  soucoupe,  dessous  d'u- 
ne tasse.  Par  opposition  au  gobelet  qu'- 
on ne  nomme  jamais  coupe.  Pourquoi 
ne  pas  dire  soutasse  ?  Mot  que  je  crois 
hybride,  composé  du  lat.  êub,  sous  ,  et 
dl  l'espagnal  taza,  tasse. 

SOUTENU.  Assemblée  pour  audi- 
tion de  compte  ;  dépenses  qu'on  fait  ce 
jour  là  en  buvettes. 

Règlement  du  corps  de  la  branche 
de  S t," Joseph. 

SOUVRONTE,  partie  inférieure  d'un 
toit,  celle  qui  déborde  le  mur.  Espace 
entre  les  chevrons  et  la  sablière. 

SOYER,  scier,  a  La  livraison  des 
y>  houilles,  brique,  pierres,  chaux  ,  bois 
»  sqyèy  etc.  y)  Règlement  du  26  mars 
161 5,  p.  18.  Il  est  à  remarquer  que  c« 


SPC 


458 


STE 


mot  rst  ortliograpliic  comme  on  le  fait 
en  Picardie. 

SOYKRE  (terre),  propre  à  porter  du 
seigle,  dans  laquelle  le  seigle  réussit  le 
rnieux.Lrs  environs  de  Condë abondent 
en  terres  soyères, 

SPALMK,  sorte  de  préparation  pour 
employer  dans  les  illuminations;  elle 
est  faite  de  suif,  d'un  peu  de  résine  et 
dVsscnce  de  tcrébtfncine.  Du  verbe  es- 
palnier,  terme  de  marine  qui  signifie 
donner  le  suif  à  une  galère. 

SPKPIER,  V.  n.  choisir  minutiewse- 
ment. 

SPKPIEUX,  se,  adj.  Qui  y  regarde 
de  près  avant  de  se  déterminer,  qui  est 
minutieux.  Ces  mots  appartiennent  au 
patois  de  Mnns. 

SPHIGER.  V.  Spigler.  Le  rse  pro- 
nonce. 

»  Le  sphigety    par    suite  les  falots 
»  qu'on  en    lait  sont  accordés  par  les 
))  chattes  qui  ont  eu  exécution  pendant 
»  deux  ans.   » 
Mémoire  au  Magistrat  1788. 

SPIÈQUE  ou  espièque ,  espiègle. 
^Vallon  spifque.  Du  flamand  ul  spie- 
gelf  miroir  de  chouette. 

SPIGLÉR,  sorte  degoudix>n  ,  résine 
friable.  Les  wallons  nomment  la  colo- 
phane spégulair,  mais  le  spigler  est 
une  résine  plus  grossière  que  la  colo- 
phane ;  celle-ci  est  brune  et  Pautre  est 
jaunâtre. 

SPIGOT,  s.  m.  morceau  de  fer  qui 
s'attache  sous  des  talons  de  bois. 

SPILEE,  s.  f.  Pièce  qui  supporte  les 
armons  d'un  chariot. 

SPINACHE,  épinard.  Spinacia. 
Wallon  spind.  V.  épénache. 

SPITER.  V.  espiter.  Wallon  spitlé. 
S'emploie  en  Belgique,  surtout  à  la 
campagne.  M.  de  ReitFfnberg  le  dérive 
du  flamand  hpuiten.  C'est  une  onoma- 
topée . 

SPÏTURE,  éclaboussurc.  Wallon 
.spitteure. 

SPLENDORIBUS  (traiter  in),  imi- 
ter avec  beaucoup  de  niagnilirenrc  , 
avccbe;incoup  d'apparat.  Locution  la- 
tine adoptée  par  le  peuple. 

SPORON,  ergot  de  coq.  V.  époron. 
Wallon  sporon. 

SPORTULE  ,  montant  de  l'amende 
payée  en  compensation  de  peine. 


SPOT ,  sobriquet. 

SPROr  ou  SPREUT,  sorte  de  peUts 
choux  qui  viennent  de  Hollande ,  et 
croissent  en  forme  de  rejetons  sur  une 
tige  fort  élevée. On  en  mange  beaucoup 
dans  les  Pays-fiasd'où  les  conducteurs 
de  diligences  en  amènent  à  Paris.  Bro- 
colis. Du  flamand  spruyt ,  bourgeoa , 
rejeton. 

SQUAU ,  s.  m.  séchoir  ,  lieu  où  Ton 
sèche.  V.  seau:  Celto-breton  se<f  ho- 
rek  ,  le  lien  où  l'on  Êiit  sécher  ;  raciae 
setfha ,  sécher. 

SQUITTE  ,  souitterie  ,  diarrhée.  M. 
Estienne  de  Maubenge  medilqoecemot 
vient  du  flamand  xc^/eTt,  qui  signifie 
cacare.  Diarrhée  ,  dans  la  même  lan- 
gue ,  se  rend  par  zekere  buikvîoedoa 
ouikioop, 

ST ALON ,  s.  m.  cousin ,  insecte,  cu- 
lex.  Le  Wallon  stalon  signifie  dévi- 
doir. 

STAMBART^  charbon  à  demi-coi- 
sommé. 

STAMPO  ,  tige  ,  pieu  fiché  en  terre 
pour  y  placer  un  chiffon  que  le  vent 
agite  à  son  gré  ,  pour  éloigner  les  oi- 
seaux des  terres  nouvellement  ensemen- 
cées. Du  Suio-gothique  stamen ,  fla- 
mand stam,  iif^e.V.esiampo, 

STAPIAU  ,  balivean.  ^-  étançoas 
qui  soutiennent  la  galerie  d'une  houU- 
lère. 

STAQUE,  estaque,  poteau.  Feu  al- 
téré du  Suio-gothique  stack  ou  slake , 
pourrait  s'écrire  de  mémie  en  Rouchi 
comme  ont  (ait  les  flamands.  Stag  en 
Celto-breton  signifie  attache  ,  lien.  Oa 
se  servait  en  effet  de  la  statue  pour  y 
attacher  les  criminels. 

STATER,  V.  a.  suspendre.  On  est 
v'nu  m'  dire  qu'il  alôt  dehors ,  j'ai  té 
obligé  dé  stater  l'ouvrache.  Ce  mot, 
dans  ce  sens  ,  vaudrait  mieux  que  sus- 
pendre. 

STATUAIRE  ,  celui  qui ,  pour  cri- 
me d'homicide  ,  était  condamné  à  un 
voyuge  d'outre  mer,  quitie  pouvait  du- 
rer moins  d'un  an  ,  sans  s'exposer ,  s'il 
r<; venait  avant  ce  terme  révolu  ,  à  la 
peine  capitale. 

STÉ ,  été.  Dans  le  Dialecte  du  Ron- 
clii  en  usage  dans  le  Hainant  belge ,  on 
prononce  en  st  tous  les  roots  de  l'an- 
cien français  qui  commencent  en  ts» 


STR 


439 


SUC 


Par  exemple  :  il  l'a  steint  pour  il  Fa  es- 
teint  \  il  a  stè  pour  il  a  esté^  au  présent 
de  l'indicatif;  mais  on  dit  j^ estais  ,  en 
prononçant  le  s. 

STÈQUE  (été). Terme  de  jeu  de  car- 
tes qui  signifie  être  égaux  en  points  , 
aToir  autant  de  points  Pnn  que  Pautre. 

STIPAL.  De  souche.  De  siipes , 
trône  ,  souche.  Terme  de  coutume. 

STIQUE .  s.  f.  épée. 

STIQUER  ,  V.  a.  toucher ,  remuer 
avee  des  pincettes ,  une  pointe  de  fer. 
1  stique  toudi  au  feu.  V.  astiquer,  — 
ficher.  Stiquer  un  pieu  en  terre.  —  t. 
n.  ee  qui  lait  qu'une  chose  plaît  ou  ne 
philt  pas.  ocl  va  corne  ça  li  stique,  çà 
»  n'  li  stique  pas.  » 

STIQtlÉTE ,  s.  f.  Manière  ironique 
de  désigner  une  épée.V.  estiquéte.Peut 
venir  du  grec  stix ,  génitif  stichos , 
gousse ,  parce  que  Vépée  se  met  dans 
un  fourreau.  C'est  peut-être  le  tirer 
d'un  peu  loin. 

STOC ,  s.  m.  réunion  de  gerbes  prê- 
tes à  mettre  dans  la  grange.  Mets  c'  blé 
en  stocs,  I  (aut  enlever  ces  stocs, 

STOFE,  s.  m.  fromage  de  lait  écré- 
mé. On  le  nomme  mou  stofé  lorsqu'il 
n'est  qu'égouté ,  et  gras  stofé  lorsqu'il 
a  été  pressé  et  s'est  engraissé  en  vieil- 
lissant. M.  Quivy.  V.  mostofé  et  mO" 
fromache. 

STOMAQUÉ[éte],  être  suffoqué.  J' 
sus  tout  stomaqué  \  je  suis  suffoqué.  Au 
figuré  c'est  être  surpris ,  étonné  de  ce 
qu'on  vient  d'apprendre. 

STOQXJIAU,  s.  m.  lourdaut. 

STOUPE ,  étoupe.  Du  flaîn.  slopp  , 
Celtique  stoup, 

STOUPE  ,  ée  ,  adj.  qui  manque  d'é- 
légance i  qui  est  trop  chargé  de  dessins. 
Le  dessin  de  cette  étoffe  est  trop  rap- 
proché ,  elle  est  stoupée,  Vocab.  de  M. 
Quivy. 

STOUPER ,  boucher  avec  des  étou- 
pes.  Du  flamand  stoppen  ,  qui  a  la  mê- 
me signification.  Celtiq.  stoupa,  Bas- 
latin  stopare.  Wallon  s  topé. 

STRAIN  ,  paille  ,  chaume.  Suio-ço- 
thique  5/ra^  latin  stramen.Y .  etrain. 
Wallon  strein ,  à  Maubeuge  strâgne. 

STR  AN  ,  même  signification  dans 
les  environs  de^Manbeuge.  On  le  trou- 
ve dans  les  actes  de  vente  de  iô5o^  M. 
Estienne. 


STRAPPE  ,  subtil ,  habile  à  saisir 
quelque  chose. 

I  fuui  que  j  e  Jes  atrape 
Dit  chel  homme  tout  court 
Encore  qu>i  soient  s  trappes. 
Je  leu  f'rai  un  biau  tonr. 

Chansons  tourquinoises.  recueil  4 

STRIEE,  estrife,  disputa  ,  contesta- 
tion. Celto-breton  strij,  qui  a  la  même 
signification. 

STRILIER^  rosser.  Il  l'a  slrilîé  corne 
i  faut,  il  l'a  rossé  d'importance. 

STRIVER,  quereller,  cou  tester.  Cel- 
to-breton striua, 

STRIVEUR,  querelleur.  Celto-bre- 
ton striver, 

STRODER,  V.  n.  Je  n'ai  entendu  ce 
mot  qu'à  Sars-la- Bruyère  ,  près  Bavai^ 
il  signifie  chercher,  fureter  partout  com> 
me  font  les  chiens.  «  I  strode  den  tous 
»  lés  coins.»  Peut-être  n'est-ce  qu'une 
altération  de  roder*  Ne  se  trouve  pas 
dans  le  vocabulaire  de  M.  Quivy. 

STRON,  étron.  Lat.  stercus^  strun- 
tus,  Ital.  stronzo. 

STUIT,  terme  de  pratique.  Absence 
par  condamnation  3  le  temps  de  cette 
absence. 

SUAILE  ou  SUEIL  ,  seuil.  Wallon 
soû. 

SUBLEVIER,  faire  lever  des  deniers; 
établir  une  taxe;  un  nouvel  impôt. 

SUBVIRGULER,  t.  de  prat.  appoin- 
ter, donner  de  l'authenticité. 

SUCADE,  SUCARTE,  s.  f.  sucrerie. 
V.  chucarte.  En  Lorraine  on  dit  sucra" 
de.  Probablement  du  bas-latin  succare 
sucer,  parce  que  les  sucrades  se  sucent. 
Ces  mots  ont  pour  racine  le  mot  sucar, 
sucre,  en  arabe  ,  d'où  est  venu  le  latin 
saccharum,  «  Depuis  longtemps  le 
»  corps  des  apothicaires-ciriers  a  fait 
»  assigner  quelques  fruitiers  pour  les 
»  empêcher  de  vendre  des  pains  d'épice 
»  des  dragées,  des  sucades  ou  sucre- 
»  ries.  »  Règlement  des  apothicai^ 
res. 

SUCETTE,  s.  f.  linge  dans  lequel  on 
met  de  la  cassonnade  ou  de  la  mie  de 
pain  ,  quelquefois  l'un  et  l'autre ,  pour 
faire  sucer  aux  petits  enfans. 

SUCHAU  ou  SUCHO,  s.  m.  chèvre- 
feuille des  bois.  Les  enfans  lui  donnent 
ce  nom  parce  qu'ils  sucent  la  liqueur 
mielleuse  contenue  dans  ie  tube  de  ses 


SUP 


440 


SUR 


fleort;  iU  pourraient  le  donner  paie- 
ment au  trèfle  d«*s  préê  (trifoliumpra- 
lensej^  au  laniier  blanc,  et  autres  plan- 
tes au'ils  sucent  aussi.  Ce  root  peut  se 
rendre  par  suçoir, 

SUÉ£  (avoir  eane),  avoir  peur^  crain- 
dre, essujer  une  forte  reprimande.Par- 
ce  que  cette  crainte  eicite^la  transpira- 
tion. &fotd'un  usage  général,  populaire 
et  bas,  dit  M.  Lorin. 

SUÉRE,  sceur.  Ch'ëst  Hiome  d^  m' 
suére.  C'est  le  mari  de  na  sœur,  a  Et 
»  li  empereor  Henri  donna  trois  sien- 
r>  nés  nirpces,  filles  de  sa  suer.nChron. 
en  dialecte  rouchi.  Buchon,  3  291. 

SUÉTE,  Suéde. 

SUETE,  endroit  où  Ton  fait  suer\t* 
vénériens.  lia  td  en  Bavière,  il  est  er^ 
venu  pa  Vsuéte, 

SUrlSANT,  suflSsant,  qui  suffit.  I  n' 
d'y  a  assez  sufisant,  il  y  eu  a  suffisam- 
ment. C'est  un  rouchisfiie. 

SUIE.  Je  ne  parlerais  pas  de  ce  mot 
qui  se  dit  comme  en  français  ,  si  ce  nVst 
pour  rappeler  un  rouchisnie  On  ne  se 
sert  presque  jamais  de  ce  mot  d'une 
manière  absolue.  On  ne  dira  pas  del 
suie ,  maïê  de\  suie  (T  quéménée ,  on 
dit  pourtant  amer  come  dcl  suie. 

SUIFE  ,  suivre.  V.  suire. 

SCIFRER ,  V.  a.  enduire  de  suif. 
^  SUINE ,  suinter.  C  toniau  là  suine. 
En  Lorraine  on  dit  suner.  Wallon  su- 
né, 

SUIR  ou  SUIRE  .  suivre.  P  suis  ,  té 
suis^  i  suit ,  nous  suivons  ,  vonssu^ez, 
i  soiltc  ou  i  sui'te.  J'  suivùs  ,  nous  sui- 
veumes  ,  vous  suivôtes,  i  suivote.  J'ai 
sui,  j'  suivrai,  j'suivrôs.  Suis  ,  qu'isui- 
chte.  Participe  sui, 

a  Ne  vous  cliaillc  jn  de  moy  «iiir,  je 
»  m'en  iray  tout  mou  beau  train.  » 
Cent  nouvelles  nouvelles  ,  Nouv. 
XVI. 

SUPENTE,  cntre-sol.  Parce  que  le 
plaiH-hrr  est  comme  suspendu  à  celui 
du  premier  étage. 

Sup/iMTK,  soupente  d'une  voilure, 
ce  qui  lu  tient  suspendue  aux  ressorts. 
Wallon  suspente, 

SUPERCOT,  subrccot.  Il  signiGc 
ou-d«*l(i  de  ce  qu'on  attendait. 

SUPÉRUÉLE,  soupirail.  R'wéte  pa 
1'  supèruclc  (Ici  cale. 


SUPITER.  V.  sipiter. 

SUPLIS ,  surplis  ,  espèce  de  chemise 
que  mettent  les  prêtres  au-dessus  de 
leur  soutane  ,  lorsqu'ils  sont  à  l'église , 
ou  qu'ils  vont  en  procession. 

SUPORTÉ  ,  qui  n'est  pas  neuC  Un 
habit  suporté ,  qui  a  été  mis  »  à  demi 
usé. 

SUPORTIAU ,  s.  m.  barre  qui  sup- 
porte le  fond  et  les  ridelles  d'an  cha- 
riot. 

SUR,  dans,  a  Messieurs  lea  prevost 
»  et  jurez  de  la  ville  de  Valencienoes 
»  estant  inCbrméi  que  plusieurs  insolen- 
S)  ces  se  commettent  la  nuict  sur  les 
»  mes  par  Quelques  jeunes  gens.  »  Or- 
donnance au  ig  novembre  i664> 

Sua  ,  s.  m.  petit  lait  tiré  du  fromage 
fait  avec  du  lait  qui  commence  à  s'ai- 
grir. Espagnol  suero,  J'  buvrai  du  sûr 
d'  mofromacbe. 

On  se  servait  de  lait  aigri  pour  don- 
ner la  perfection  de  la  blancheur  aux 
toiles  .  ce  qui  s'appelait  blanchu*  an 
lait. 

SUDCLANT, résidant ,  quia  domi- 
cile. 
SURCHÉVIRON,  pièce  de  charpente 

3uise  place  pour  soutenir  les  chevrons 
'un  toit  qui  sont  trop  minces  oq  en- 
dommagées. 

SURCROIT.  Nom  qu'on  donnait  à 
Valenciennes  à  des  pauvres  qui  rece- 
vaient un  secours  de  l'aumône  géné- 
rale ,  au-dessus  du  nombre  fixé  par  les 
statuts.  Ce  nombre  était  calculé  sur  les 
revenus.  On  n'accordait  d'abord  de 
surcroit  qu'autant  qu'il  se  trouvait  du 
superflu  à  employer  j  bientôt  le  nombre 
des  surcroîts  fut  fixé. 

SURDÉMANDER,  v.  a.  surfaire, 
demander  un  prix  au-delà  de  la  valeur 
de  la  chose.  I  surdémandes*  marchan- 
disse. 

SURETE  ,  aigre  ,  un  peu  sûre. 

SuRÉTE  ,  oseille  de  brebis.  Rumex 
acetosella.  Diminutif  de  suriéle  ,  soit 
parce  que  sa  stature  est  moindre  ,  soit 
parce  que  son  acidité  n'est  pas  aussi 
grande, 

SURIE  ou  SUERIE  ,  endroit  où  l'on 
fait  suer  les  galeux  ,  les  vénériens. 

SURIÉLE ,  oseille.  Rumex  acetosa, 
Borcl  croit  que  «are//e  signifie  hièble. 
Je  pense  qu  il  se  trompe,  a  I  faut  méte 


sus 


441 


TAB 


((  del  suriéle  al  soupe.  »  En  Norman- 
die surelle  ,  en  anglais  sorrel,  à  cause 
de  la  saveur  sûre  de  cette  plante ,  com- 
me l'observe  M.  Lorin.  Wallon  sural , 
à  Maubeuge  surelle, 

SURIR ,  V.  n.  devenir  sûr^  aigre. 
^  SURJET  )  le   pardessus  ,    ce  qu'on 
donne  au-dessus  de  la  mesure. 

Surjet  (couture  à)  couture  des  deux 
lisières  ensemble. 

SURJETER,  se dëjeter  ,  en  parlant 
dnbois  ;  se  piquer,  en  parlant  des  étof-  l 
fes.  On  dirôt  qu'il  a  të  fait  d'  bos  vert ,  ' 
il  est  tout  surjétéy  dit-on  d'un  homme 
contrefait. 

SURJON^  filet  d'eau  qui  sort  de 
terre.  Du  lat.  surgere  ,  se  lever. 

SURLOMER ,  surnommer  ,  donner 
des  sobriquets. 

SURFERDANT,  surprenant. 

SURPÉTE  ,  petite  fille  méchante  , 
d'humeur  révêche.  A  Maubeuge  on  dit 
surbègue  dans  le  même  sens. 

SURPORTER,  supporter,  tolërer, 
autoriser  les  mauvaises  façons  d'un  en- 
fant ,  l'excuser  ,  le  justifier  même.  Al 
lel  surporte  toudi.  Elle  l'excuse  tou- 
jours. 

SURQUER,  V.  a.  guetter  les  souris. 
L'cat  surquétlas  soris.  D'où 

SURQUÉTE,  piège  pour  attraper 
les  souris. 

SURQUÉVIRON  ,  pièce  de  la  char- 
pente qui  se  place  sur  les  chevrons»  V. 
surcheuiron. 

SURS  AME,  adj.  Le  bois  est  sursa- 
mé  lorsqu'il  le  gâte  dans  l'iplérieur  j 
même  sur  pied. 

SuasAMÉ ,  sursémé  (porc],  porc  atta- 
que de  ladrerie, 

SURTE ,  féminin  de  sûr,  aigi'e.  Chës 
che'risses  là  sont  trop  surtes, 

SURTE ,  qualité  de  ce  qui  est  sûr , 
aigre. 

SUR^'ENTE ,  survendre  ,  vendre 
troiî  cher.  Wallon  sorpende, 

SURWipiER ,  survider. 

SUS  J  suis.  J'en  5U5 sûr,  j'en  suis  cer- 
tain. 

SUSAINE,  cornouiller  noir,  sangoin. 
Cornus sanguinea.  Ce  mot  më  paraît 
altéré  de  fusain, 

SUSSURE ,  dimin.  d'Ursule.  Je  l' di- 
rai à  m'  sùère  Sussure, 


SUSTANCE ,  subsistance.  I  faut 
qu'i  pourvoiche  à  1'  sustance  dé  s'  pè- 
re 

SUSTRONNER.  Mot  usité  à  Saint- 
Quentin  pour  bougonner.  M'a  été  in- 
diqué par  M.  Lorin.  N'est  pas  Rouchi  j 
je  le  crois  moderne. 

SUZAT  [vinaigre],  vinaigre  dans 
lequel  on  a  fait  infuser  des  fleurs  de 
sureau.  Simon  Leboucq  ,  surard.Qoi- 
grave  susat,  elderi'ineger,Je^nse 
que  ce  mot  est  assez  généralement 
adopté. 

SYNCOPÉ ,  ée  ,adj.  interdit ,  éton- 
né. Cette  nouvelle  l'a  tout  syncopé, 

T. 

T',  tout.  2*taleure  ,  toul-à-l'heure , 
à  l'instant.  V.  taleure, 

T',  tu,  toi,  ton,  ta,  vis-à-vis  une 
consonne.  T*  père  ,  t*  mère  ,  ton  père , 
ta  mère.  T^aras ,  tu  auras.  I  /'en  veut , 
il  en  veut  à  toi.  Veux- 1* 7  veux-tu? 
Après  un  verbe  au  pluriel ,  il  se  sup- 
prime lout-à-fait.  Volez  ?  voulez-vous  ? 

TABATIÈRE ,  fosse  voûtée  et  fer- 
mée pratiquée  au  bord  des  champs  , 
dans  laquelle  on  tient  en  réserve  la  ma- 
tière fécale  liquide ,  pour  en  arroser 
les  terres  dans  la  saison.  Par  allusion  à 
l'odeur  qui  s'en  exhale  ,  et  parce  que 
les  portes  sont  à  charnière  comme  les 
boites  à  tabac.  Cet  usage  n'a  lieu  qu'en 
Flandre.  Peut-être  est-ce  de  là  qu'on  a 
dit  de  quelqu'un  qui  a  lâché  un  vent 
fort  odorant,  qu'il  a  ouvert  sa  taba- 
tière, 

TABATIÈRE  DÉ  CAT ,  tabatière 
de  chat.  Jusquiame.  Hjrosciamus  ni- 
ger,  A  cause  det  la  forme  de  son  calice . 
persistant  dont  les  divisions  surmon- 
tent la  capsule. 

TABÉLIER,  tablier.»  Elle  a  encore 
»  à  elle  deux  robes  ,  iroïs  tabèliers  et 
»  une  coiffure.  »  Information  du  a 
août  1737.  Ce  mot  est  encore  usité 
dans  la  bourgeoisie. 

TABIER  j  tablier.  Ceux  qui  parlent 
le  franc  rouchi  disent  écourchue  ;  mais 
ceux  qui  disent  tabierel  tabèlier  cvoï- 
enlparler  très-purement  le  français. 

TABILIAU ,  petit  tableau. 
Des  lincheus,  un  fronliau. 
Et  des  petits  tab'tliaux. 

Chansons  liihiscs,  recueil  0, 


TAC 


44i 


TAH 


TABION  ,  nolairr,  tnl)ellion.  Alons 
au  tahion  ,  allons  cliez  le  notaire. 

TABLÉTE.  La  môme  chose  que  /a- 
che.  V.  ce  mot. 

Tablête  ,  suc  de  n'gtisse  <^ts8i.  Ce 
mot  est  employë  d*iine  manière  abso- 
lue. Ch'c^st  àe{  tablé  te,  A  Maubeuge  on 
dit  tablete  et  tambléle. 

TAC-EN-BLO  [aca ter  en],  acheter 
sur  un  prii  commun  un  tas  de  plu- 
sieurs choses  de  valeurs  dilCéreates; 
donner  une  somme  convenue  pour  une 
partie  de  marchandises  en  bloc.  J'ai 
acat^  cha  en  Ute-en-blo. 

TACHE  y  s  n.  On  doane  ce  »om  à 
Condé  à  ce  qu'on  nomme  chirot  à  Va- 
lencienoes.  C'est  du  sirop  de  mélasse 
recuit ,  qu'on  met  dans  cies  cartes ,  et 
dont  les  enùins  sont  fort  friands. 

TACHETE,  petite  tache  sur  la 
peau. 

TACHIBURE  ,  s.  m.  sorte  de  pâtis- 
6erie  faite  d'un  peu  de  pâte  semblable 
au  pain  ,  et  dont  on  enveloppe  une 
pomme  entière ,  et  qu'on  fait  cuire  au 
four. 

TACHON  ,  tét ,  tesson  ,  morceau 
de  pot  cassé.  Saint-Remi-Chaussée. 

TACON  ,  pièce ,  morceau  ,  princi- 

Ealement  les  pièces  qu'on  métaux  sou* 
ers,  d'où  on  a  fsiit  rataconer.  Peut- 
être  de  VilA)len  taccone ,  du  celtique 
takon,  plus  directement  de  l'espagnol 
tacon  ,  qui  signifie  talon  de  souliers , 
ce  qui  serait  plus  probable. 

Tacon,  tache  que  fait  une  goutte 
d'encre  sur  le  papier.  Ch'ést  un  tacon 
d'inke.  Se  dit  plus  souvent  d'une  ma- 
nière absolue.  Ceux  qui  disent  tachon 
croient  parler  français.  Le  Bas-Limou- 
sin a  iaco  dans  le  même  sens  ,  et  toca , 
faire  des  taches. 

TACONëR  ,  mettre  des  tacons  aux 
souliers.  Le  celto-breton  laA;o ne/ signi- 
fie celui  qui  met  des  pièces  à  un  habit 
déchiré ,  à  un  bassin  percé ,  ce  que 
nous  entendons  aussi  de  l'ouvrage  des 
chaudronniers,  ce  qui  s^'appellc  plus 
proprement  rataconer, 

TACQ  [tourteau  de],  galipot.  On  en 
fesait  pour  servir  de  fallot  à  éclairer 
dans  les  incendies  ou  autres  occasions. 
V.  terque. 

Tacq  [passer  en],  faire  une  adjudi- 
cation de  plusieurs  choses  sur  im  même 


prix,  a  Le  tout  »e  passe  en  tacq  à  char- 

»  ge  de  travailler »  Marché  de 

maçonnerie  du  3o  mars  1687. 

Tacq  ,  territoire ,  démarcation  d'an 
tcrrein  à  la  campagne.  1/  tacq  du  qné- 
niau  ,  terrein  du  chêne.  Baux  de  tau- 
mâne  générale,  V.  buscaille.  Le  cel- 
to-breton a  tac  h  pour  pièce  de  terre 
couverte  de  verdure  ;  patis  ,  pâturage. 

TACQUÉTE.On  donnait  autrefois 
à  Valcnciennnes ,  ce  nom  à  un  petit 
plomb  qu'on  attachait  aux  étoffes  sur 
le  métier. 

TACQUETÉ,  ucheté  ,  marqué  de 
taches, 

oc  A  très-bien  remarqué  que  certai- 
»  ne  cavaille  tacquetée  de  poils  gris 
y>  [pommelé]  plein  ne  ,  appartenant  à 
»  Pierre.  »  Information  du  16  avril 
1678. 

TAFAYER ,  v.  n.  prononcer  peu 
distinctement.  Onomatopée.  On  dit 
aussi  fafier,  V.  ce  mot. 

TAFIN.  Mot  employé  seulement 
dans  cette  locution  proverbiale  :  ce  En- 
»  fin ,  Monsieur  Tafin  ,  la  chosse  est 
»  telle  ,  Madame  eune  telle.  »  C'ett-à- 
dire  ,  vous  avez  beau  dire,  vous  ne  sau- 
riez faire  que  ce  qui  est  ne  soit  pas. 

TAHON^  grosse  mouche  qui  pique 
les  chevaux  ,  les  bœufs  ,  taon,  asilus 
tabanus.  Il  y  avait  autrefois  à  Valen- 
ciennes  le  cul  de  sac  tahon  ;  c'était , 
dans  des  temps  éloignés  ,  le  réceptacle 
de  filles  complaisantes  qui  n'étaient  pas 
toujours  saines  ;  il  y  avait  aussi  un  puits 
de  ce  nom  ,  il  était  placé  au  bout  de 
la  rue  sous  la  vigne ,  au  coin  de  celle 
des  carmélites.  Cotgrave  orthographie 
aussi  tahon ,  ce  qui  semble  indiquer 

3ue  la  prononciation  était  différente 
e  ce  qu'elle  est  aujourd'hui.  M.  No- 
dier le  pense  ainsi ,  et  cite  les  trois  vers 
suivans  de  Christian  de  Troyes  : 

Ifousiours  doit  ii  fumier  puir. 

Et  lahons  poindre,  et  malos  bruire, 

Envious  envier  et  nuire. 

Nous  avons  conservé  cette  ancienne 
prononciation. 
TAHU ,  nuaçe. 
Tahu  (brère  aj. 

Eh  ,  non  ,  coramére  ,  eh*n*est  mi  cha 
Qui  fait  que  j»  bri  h  tahu, 

C'hansont  lit  loues,  recueil!. 


TAL 


443 


TAL 


TAI  !  cri  pour  appeler  les  chiens. 
Boiste^  d'après  Waiîly,  écrit  taiiai , 
ce  n'est  que  le  cri  répété. 

TAI-JE  TE ,  locution  usitée  à  Mau- 
beuge  pour  dire  tais- toi. 

TAIE,  grand'mère.  M'  taie.  Qol- 
grave  orthographie  taïe, 

TAILE  ou  TÈLË  à  cuire  ,  sébille  , 
Tase  de  bot»  rond  et  creux  dans  lequel 
on  met  la  pâte  pour  la  faire  lever  avant 
de  la  mettre  au  four  ;  une  taile  par 
chaque  pain.  A  Yaleneiennes  on  l'ap- 
pelle platiau  «n  tèle, 

TAILLEUR ,  sorte  de  petit  poisson 
à  Maubeuge.  J'ignore  ce  que  c'est.Peut- 
étre  l'épinoche  à  cause  des  épines  dont 
il  est  armé.  —  Gasterosteus  pungi- 
tius. 

TAINTENIER,  teinturier.    Hors 
d'usage. 

TAIRE.  Taire  et  faire  ch'est  V  loie 
salutére.  \,  faire.  On  trouve  dans  Cot-  4 
grave  :  «c  Taire  et  faire  sont  requis  par 
»  mer  et  par  terre.  »  C'est-à-dire  qu'il 
faut  être  discret  en  afiaires. 

TALE  ,  taille.  Il  a  eune  bêle  taie  , 
il  a  chon  pieds  moins  eune  baïonéte.  Se 
dit  d'un  nommé  d'une  taille  ordinaire, 
qui  veut  paraître  grand.  —  16*  de  l'au- 
ne. 

Talé  ,  morceau  de  bois  servant  à 
marquer  le  pain  ou  la  viande  qu'on  oe 
paie  pas  de  suite.  Taille  en  français , 
dans  le  même  sens. 

TALEMOUSSE  ,  casse  -  museau , 
soufflet  qui  tombe  sur  la  bouche  et  sur 
le  nez  ,  dit  Borel ,  qui  cite  les  vers  sui- 
vans  du  grand  Testament  de  Villon, 

item  a  Jean  Raguier  je  donno 
Qui  est  sergent  (voire  des  douse) 
Tant  qu'il  vivra  (ainsi  l'ordonne) 
Tous  les  jours  une  lalemouze 
Pour  bouler  et  fourrer  sa  niouse 
Prinse  à  la  table  de  bailly. 

Edition  de  Coiistelier,  p.  53. 

C'est  ce  que  nous  appelons  encore  au* 
jourd'hui  one  plamusse.  V.  ce  mot  et 
mousse.  Boiste  a  talemousser,  v.  n. , 
qu'il  donne  comme  un  mot  inédit^ 
sans  autre  explication  que  celle  de  don^ 
ner  un  soufflet.  Ce  lexicographe  a 
talmousse  ,  pâtisserie  de  fromage  , 
œufs  et  beurre  j  c'est  notre  gohiére  ,  et 
c'est  dans  le  dernier  sens  que  Cotgrave 


l'emploie  ,  ce  qui  fait  le  piquant  du 
legs  de  Villon  ,  par  l'équivoque  qui 
existe  entre  soufflet  et  tarte.  Bichelet 
définit  la  talemouse  ou  talmouse  une 
sorte  de  petite  tarte  triangulaire,  rem- 
plie de  fromage  ;  il  cite  aussi  les  vers 
de  Villon  ,  et  au  mot  talmouse  il  dit  ; 
Pièce  de  pâtisserie  de  forme  triangulai- 
re ,  faite  avec  du  fromage  ,  du  lait  et 
du  beurre. 

TALER ,  se  former  en  touffe  en  par- 
lant des  blés.  Ces  blés  talent.  Il  parait 
que  taleren  Lorraine,  at^niBefroissery 
Gattel ,  Boiste ,  Catineau  écrivent  aussi 
tallerdana  le  sens  de  former  une  touffe, 
et  tirent  ce  mot  du  gi^ec  thallein,  pul- 
luler, que  M.  Lorin  interprète  par  pous- 
ser des  feuilles ,  des  branches ,  cela  est 
plus  analogue. 

TALEUR  on  taleure ,  toul-à-1'heu- 
re,  à  l'instant. 

TALIANT  d'une  plume ,  ce  qui  sert 
à  écrire  ;  le  chalumeau. 

T  ALI  AU  ,  sabot ,  sorte  de  toupie  à 
laquelle  on  imprime  le  mouvement  de 
rotation  sur  la  glace  avec  un  fouet  ;  on 
dit  aussi  taloir  ;  en  Normandie  toupin; 
teuton  et  belge  toi ^  toupie^  saDot  ; 
tBllein  ,  jouer  â  la  toupie  ,  au  sabot. 
Mots  formés ,  selon  Georges  W^acbcer  , 
Gloss.  german.  part.  a.  col.  ^697,  du 
teutop  tollen ,  errer,  aller  çà  et  là ,  à 
cause  des  mouvemens  irréguliers  du  sa- 
bot qui  suit  l'impulsion  que  lui  donne 
le  fouet.  Corn.  Kilian  donne  la  même 
origine  au  belge  toi ,  toupie  ,  sabot. 
Ces  remarques  sont  de  M.  Lorin* 

Ch'cst  mi  qui  vo  1»  dit 
Ch'n'ést  corne  eun'  dcgriotoire  , 
Qui  n*y  a  qu'à  s*  tenir, 
Prente  es'  talian  el  courir* 

Chansons  paîoises. 

Ce  couplet  est  pris  de  cette  chans<m 
mafjuserite,  Fim primé  offre  quelques 
différences. 

TALIBUT,  grosse  tarte  de  village. 

De  pus,  perlus. 
Se  mareine  a  fél  des  biaux  lalibuts. 
Chansons  lilloises»  recueil  ie» 

TALON.  J'aime  mieux   ses  talons 

3u'  ses  pointes,  dit-on  de  quelqu'un 
ont  la  présence  importune  ou  déplaît. 
TALOT ,   imbécile  ,  déguenillé.  Le 
proverbe  lillois  dit  : 

Un  li  fët  tout  honneur  comme  à  laloi*. 


TAM 


444 


TAP 


AatrcfoU  ^ 'dit  M.  N.  J.  D.V.  cliaque 
puroisflc  à  Lille  avait  son  talot ,  qai 
rendait  8<;rvice  a  la  sacristie;  il  marchait 
à  la  ttîte  de  la  procession  ,  et  avant  la 
croix. 

TALVART,  but  pour  tirer  à  la  ci- 
ble. On  trace  quelques  cercles  au  roi- 
Hea,  et  celui  qui  place  sa  balle  le  plus 
prés  du  points  remporte  le  prix. 

Talvart,  erandc  femme  mince. 
Queu  grand  taïuan, 

TAMAINT£S,  maintes.  Beaucoup. 
On  dit  d'une  manière  absolue  i  n'  aj 
a  tamainUs }  on  dit  aussi  tamaintés 
Gm,  pour  maintes  fois,  plusieurs  fois  , 
fréquemment. 

TAMBODRER.  V.  tamburer. 

TAMBOUR£UX^  tambour,  celui 
qui  bat  de  la  caisse. 

Tambourin  [gros].  Nom  qu'on 

donne  à  un  enfant  gros  et  dodu  ,  plus 
large  qu'il  n'est  haut. 

TAMBURER,  battre  la  caisse,  le 
tambour.  A  Maubeuge  on  dit  tambou- 
rer.  On  les  entendùt  tamburer  d'puis 
1'  piqueté  du  jour.  On  a  aussi  tarnSou- 
riner  qui  ne  me  parait  pas  le  rempla- 
cer entièrement. 

TAMëNT.  Locution  qui  remplaçait 
à  la  halle  au  blë  ,  iu  en  as  menti  -, 
elle  devait  son  origine  à  l'obligation  que 
i'ëtaient  imposée  les  porte-faix ,  sous 
peine  d'amende  ,  de  donner  un  démen- 
ti à  leurs  camarades.  Cette  loi ,  qui  au- 
rait du  empêcher  les  querelles  ,  n'était 
qu'un  palliatif;  les  contendans  se  croy- 
aient quittes  en  disant  tament ,  au  lieu 
de  t^as  menti  ,  tu  as  menti  ;  les  spec- 
tateurs irritaient  la  dispute  en  disant  : 
dis  ti ,  donc^  ilis  ti, 

TAMÉNTÉ  FOS  ,  maintes  fois. 

TAMPOGNE  ,  sorte  de  boule  en 
plomb  servant  à  couvrir  les  attaches  de 
la  croix  d'un  clocher  et  qui  lui  sert 
comme  de  base. 

a  Deux  niouifes  [moufles]  de  fer  bâ- 
»  tard...  pour  \a  tampogne  de  ladite 

»  église Une  grande  agiaffe  de 

»  dou2Uî  pieds  de  long  ,  de  fer  plat  , 

»  pour  la  tampogne Livré  deux 

»  grands  pocharts  [pièces  d'appui]  de 
»  douze  pieds  chaque. . . .  pour  la  tam- 
»  pogne  au-dessus  de  ladilte  église.  » 
Mémoire  du  serrurier. 

TAMPON  ,  bondon  d'un  tonneau. 


I 


Tampon  ,  m(Mrcean  de  bois  pour  bon- 
cher  un  trou.  An  6guré  personne  courte 
et  mal  bâtie.  Le  tampon  est  plus  large 
que  long,  grossièrement  uillë.  Ch'ést 
un  gros  tampon,  dit-on  d'un  homme 
pos  et  mal  fait  ,  plus  large  qu'il  n'est 
long.  Est  d'un  usage  général  au  propre, 
je  le  sais  ;  familier  et  presque  populaire 
au  figuré  ,  selon  M.  Lorin  ;  mais  ne  se 
trouve  pas  dans  les  lexicographes  que 
j'ai  consultés  ,  pat  même  dans  Boiste 
et  dans  Laveaux  ,  qui  entre  dans  toutes 
les  acceptions  usitées  de  ce  mot. 

TAMPONE  (faire  cane),  bien  boire 
et  faire  bonne  chère. 

Tamponb  ,  toupie  qui  ya  bien;  coup 
u'on  donne  à  la  toupie  de  son  camara- 
e  ,  avec  le  cloa  de  la'  sienne.  J' li  ai 
donné  eune  bone  tampone, 

Tasipone  ,  femme  courte  et  mafbâ- 
tie.Eune  grosse  tampone.  On  dit  aussi 
tampon,  même  pour  une  femme. 

TAMPONER  ,  mettre  des  chevilles 
k  un  parquet  pour  cacher  les  clous.  Ce 
mot  est  reçu. 

TAMPÔUSSE,  réprimander  U  do- 
uerai eune  bone  tampousse. 

TANÉE  ou  ténée  ,  couche  faite  avec 
du  tan.  y  ferai  eune  tanèe  on  ténée, 

TANT AF AIRE ,  tant  à  foire.  Qui 
fait  beaucoup  d'embarras  pour  ne  rien 
faire.  Ch'ést  madame  tantafére. 

TANTIÈME,  certaine  Quantité. 
Donner  un  tantième ,  c'est-à-dire  don- 
ner une  certaine  somme.  On  li  douera 
un  tantième  ,  une  somme  proportion- 
née au  profit.  Se  trouve  dans  Trévoux 
qui  cite  la  logique  de  Port  royal  ^  mais 
sous  une  autre  acception. 

TANT  QU'A,  quant  à.  De  beaux 
parleurs  se  font  hounenr  de  dire  et  d'é- 
crire tant  qu'à  moi.  C'est  une  mau- 
vaise locution.  II  faut  dire  quant  à 
moi. 

TAN'ZIE ,  syncope  detanaisie  ,  her- 
be. Tanacetum  vulgare. 

TAPACHE,  action  de  taper  ^  de 
frapper.  J'  n'ai  pas  besoin  dé  t' tapa- 
che.  — tapage  ,  bruit. 

TAPE-CU  ,  s.  m.  sorte  de  petit  ca- 
briolet découvert ,  fort  léger.  On  l'a 
appelé  ensuite  du  nom  plus  honnête  de 
pliaéton  ,  maintenan  t  tilbury  ,  em- 
prunté de  l'anglais.  —  espèce  de  bar- 
rière composée  de  deux  pièces  de  bois 


44S 


TAQ 


»  tape-cu,  laquelle  fut  arse.  s  His- 
toire de  Jacq.  de   Lalain ,  in-f"  ,  p. 

TAPCUL  ,  barrière  i  l'enWée  d'une 
Title. 

s  A  l'inilant  11  vil  le  lient  WLcart 
»  rentrant  en  ville,  lequel  advanc^ 
m  qu'iltnt  larle  pont  CDU'e  le  tapcul 

TAPE,  hoi  qu'on  se  propose  de  tou- 
cher au  jeu  de  ccosse. 

Taje  [gare],  cri  qu'on  jette  avant 
de  tancer  la  choléle  avec  la  crosM , 
pour  écarter  le»  apectaleurs  du  but. 

TAFEà  l'neil  [ch'éit  du],  éclatant, 
qui  frappe  Ta  vue. 

Tapb  à  Iraren ,  étourdi  qui  fait  tout 
aaas  prendre  garde  à  lui. 

Tafe  d'abord  ,  prompt. 

TAPE-FED,  briquet. 

TAPBtJuer  à  j'),  )■  perdi  et  j'  gane. 
Jeu  entre  deux  enfant  dont  1  an  a  les 
maint  tettaéa;  dans  l'une  le  tioave 
l'enjeu  ,  l'autre  est  vide.  Celui  qui  joue 
contre  celui  qui  tient  l'enjeu  ,  dit ,  en 
frappant  alternativement  sur  les  mains 
de  loncamarade  :  j'  lape,  j'  perds  , 
j"S^''*'Si  la  main  sur  laquelle  il  a 
dil/gane,  contient  l'enjeu,  il  gagne 


I  effet. 
TAPE-MAIN., 

Jueral  tape-mai 

TAPÉE,  ».  f.  grande  quantité.  I  n' 
d'j  a  enne  bone  tapie.  D'un  usage  gé- 


TAFER  A  FOND,  ouvrir  l'écluse 
pour  laiiflerëconler  t'ean  jusqu'au  fond. 
Terme  de  meunitr  et  d'éclusier. 

TAPER,  battre,  frapper,  a  Quele- 
»  dit  Seneï  n'a  donne  te  coup  qu'à  des- 
»  seing  d'y  mellre  lebien,  àquoj  il  fut 
«  eicité  par  les  auiataD s  criant  tappe, 
»  tappe!  B  Information  du  ngjuil- 
■a  let  1667.  B 

TAPÉTE(jneral).Jenqni«efaitavee 
des  sons  qu'on  frappe  de  leur  champ 
contre  la  muraille,  et  qu'on  fait  re|>illir 
le  plus  loin  poiHble  de  celle  de  ses  com- 
pagnons. Celui  qui  approche  la  pièce 


1*.  Quelquefois  on 
de  la  psille  ou  'in 
irin  de  balai,  pour  faire  disparaître  le 
lésavantage  qu'aurait  celui  dont  )> 
nain  serait  plus  petite,  n  Ce  jeu,  dit 
I  M.  Lorin,  portait  ce  nom  de  mon 
I  temps,  et  le  porte  encore  ;  il  se  joue, 
>  soii  avec  des  billes ,  soit  avec  des 
I  liaid),  quelquefois  avec  des  noyaux 


Esliards; 


»  écoliers.  »  A  Valenciennei 
jauait  qu'avec  des  sous  ou  di 
les  noyaux  d  abiicots  et  mjni< 

mi  les  enfans,  mais  pour  d'au 

Cet  usage  te  perd  ,  la  lévolnlion  en  a 

fait  disparaître  .beaucoup. 

TAPEUX ,  frappeur,  celui  qui  frap- 
pe. 

TAPIN  (donner  1'),  ro»«r,  bien  bat- 
tre. T'araa  Vtapin.  M.  Lorio  dit  que  ce 
mol  est  génëratemenl  usité  parmi  le  peu- 
ple, et  qu'on  ditantsi  donner  un  fameni 

TAPOTEOX.  Ch'eft  un  tapoteux  ; 
ilesttondiàla;io<i;r.Dim.  Attapeu*. 

Le  françaisa  les  verbes  onJeAoWreHn- 
poter,  mais  non  lessubslsotifs. 

TAPPE,  s.  m.,  frappemenl.  l^'tappt 
del  cloque,  le  frappement  ou  te  batle- 
meul  de  la  cloche.  «  Lesdilzvarletz  se 
8  rendront  esditz  lieux  entre  lesdeuK 
B  sons  de  cloche,  celluy  qu'on  dit  le 
»  saluldeNoslre-Dame-U-Graode.et 
B  le  tappe  d'icelle  qu'on  dit  les  par- 
»  dons.  0-  Riglement  des  Foulona 
de   F alenciennes,  manuscrit. 

TAPURE,  torticolis  ;  douleur  dan» 
les  reins,  à  l'estomac, ou  dans  quelqu'- 
autre  partie  du  corps  sans  signe  appa- 
rent, et  qui  se  fait  sentir  sans  qu'on  s'y 
attende,  comme  si  00  recevait  un  coup. 
Courbature.  —  Tissure  d'une  étoffe. 

TAQUE,  pièce  de  terre.  V.  lacq. 

Taque,  tache.  Il  a  fét  dés  laques  à 


Taque,  tâche.  Il 

eubént 

Dtfétï'iû- 

que.  Il  a  bienlât  ren 

pli  sa  Ucbe. 

Taqoe,  plaque  de 

cheminé 

e ;  le  con- 

nU.Com 

meiMetienCham 

pagne. 

TAQDEâl'ueil, 

ache  à 

œil,  uie. 

Tache  blanchâtre    qui  se  for 

me  sur  la 

cornée;  elle   prend 

le  Qoin 

de  perle 

TjLR 


TAS 


■«h 


Tâ«>cE1, 


ffÊkmêoHimmjgg^  n'a  eepemUnt 
ftime.  J'tm  ctab  là  sur  ce  mot 


Ta!  %  Tue. 


et  érottd^e» 

Le  pasicv  ée  ^omtp^na^^  P"J*^ 
«ix  4f«Mn.  V.  fWMmd^  et  co| 
cik.  Mte€m*U  et  Ù^K%dU^  im-foL, 

TARL  A£T,  cible.  â)b«be«ge.DMM 

IrsruBpaCBcs  «M  <iit  terlart.  A  Valca- 
câtaae»  tàXvart.  V.  ce  bmx. 

TAKLATAM:,  Mcte  de  inoiliBi 
fiae  et  fart  cUire. 

TABTELIER^  t.  ■».  cdui  ^  frit  cc 
^■tYend  des  tarie». 

TARTÔîE,  tnocke  de  painior  U- 
^pM^le  on  a  ^teod«  du  be«rre  ,  àm.  fro- 
BMfe  BMi,  oa  a«tre  alimeat  «Mccp- 
tible  de  •'êteiMlre.  Les  geat  polis  disent 
tartint.  Ce  mot,  i|ui  maoqiuit ,  eom- 
mence  à  être  en  asa^  ;  il  est  fort  ancien 
dai»  notre  patois ,  et  se  troave  dans  les 
Faictz  et  dictz  de  Molinet ,  clianoine 
de  Valenrieones  ,  fol.  3o3  t°. 

Sjnta  Barbarj  pour  le  irâict 
C^rnies-Dous  des  fauues  tartimes. 

On  a  Ions  les  malins 
Del  bon  bure  aveu  U  lurteine. 
MMiTttiJcment  en  musique  pour  la  campagne, 

•ici.  4«  fc>  3> 
I  se  lenoienl  en  peine. 
De  peur  d'eslre  noyrs, 
CoJanl^  chose  ccrlaine. 
Tout  comme  deux  tatiaiues, 

Chanjottt  iiilouéj,  rtc.  8. 

Quoique  Boiste  le  donne  pour  inédit, 
on  le  trouye  daos  les  Dictiounaires  de 
Sasbout  et  de  à*Arsjr,  qui  nomment 
la  tartine  en  flamand  hoteramt  qui  si- 
gnifie beurre  étendu  sur  du  pain.  Got- 


--  mot 
j'ai  reçu  la  noie  deH.  Lorio  qui 
>de  «  ^ae  imrtine  «st  d'un  usage 
a  géamiy  et  qn'il  pantit  être  un  diiai- 
a  natif  de  tarte.  Je  ne  sais  ponrqnoi, 
a  ajonte  ce   sarant  ,   ^Académie  l'a 
I  *  •■■•  *  Sans  donie ,  mais  paurqooi 
;  Icticxicagraplief  IcspInsgéDéranzI'oot 
ils  ëfairseot  onais  ?  C'est  ijm'em  France 
«•  ne  dannait  pas  de  tartines  ans  en- 
j  tàm^,  et  qne  ce  n'est  ^e  par  extension 
.  on'on  a  donné  ce  nom  à  «ne   tranche 
.  de  pain  conrerte  d'antie  chose  qne  de 
I  beurre.  Le  mot  forréjs^  s'emploie  d'aoe 
j  naaniérc  absolue ,  et  qoand  on  denuui- 
deetfjM  tartine  amM  désignation,  on 
donne  «ne  tartine  de  benrre.  U  j  a 
même  nn  prorerbe  qui  dit  :  promâe 
pna  «fbnre  qné  d'pain.  Il  doit  son  origi- 
ne à  l'usage  d'étendre  du  benrre  sur  da 
pain.  On  appelle  tarténe  d'belle  mèie , 
deux  tramîiesde  pain  posées  l'ane  cen- 
tre Fantre,  grosses  d'un  côté,  minces  de 
Fantre^dn  beurre  seulement  sur  l'une 
des  deux.  On  a  même  étendu  l'abus  da 
mot  jusqu'à  dire  une  tartine  de  pain 


TABTERON  ou  TARTRON.  Sorte 
de  pâtisserie  £ûte  de  deux  morceaux 
de  pâte  amincis  au  rouleau,  qu'on  foa- 
rede  pommes  coupées  en  petits  firag- 
mens  ,  et  qu'on  Êiit  cuire  au  four.  Je 
pense  que  cette  pâtisserie  se  nomme 
chausson  en  français.  Nos  feseurs  d'étv- 
mologie  en  attribuent  l'invention  au  jé- 
suite TarUron  ,  plat  traducteur  d'Ho- 
race. Malheureusement  pour  eux^  ce  jé« 
suite  n'est  jamais  venu  dans  ce  pays-ci, 
où  je  crois  qne  ce  mot  est  seul  usité  ; 
d'ailleurs  il  était  en  usage  bien  a«ant 
l'époque  de  la  naissance  de  ce  jÀnite , 
puisqu'on  le  trouve  dans  les  Faictn  et 
dicta  de  Molinet,  fol.  ajo,  v^. 

Si  viendront  ie%  filles  d*Orcbies 
Qui  ont  mains  el  pales  noircies 
De  faire  larlerons  dorëa 
\yatélleU  et  flans  mil  arres. 

TAS,  assise.  Terme  de  maçon.  Deux 
tas  d'briques  ,  deux  assises  de  briques; 
un  tas  d  blancs,  d'pierres  bleusses,  as- 
sise de  pierre  blanche,  bleue. 

T  ASQUE,  taxe.  Bas  latin  tasca. 
TASSE,    poche.    De     rallemand 
tanche,     poche,    malette,   boune, 


TAU 


447 


TAY 


etc.  Mets  clia  dën  t'iéissa,  mets  cela 
dans  ta  poche.  Ce  not  nous  vient  des 
garnisons  allemandes.  M.  Lorin  me  fait 
observer  qu'il  peut  venir  du  belge  tas , 
qot  a  la  même  signification  ;  cette  ob- 
servation est  vraie  ;  les  flamands  même 
en  parlant  français,  disent  tasse  au  lieu 
de  poche. Ce  mot  est  connu  de  plusieurs 
nations;  le  Scandinave  dit  taska. 
L'ital.  tasca. 

TASSELET^  petite  plaque  de  plomb 
qu'on  soude  à  la  faîtière  de  même  mé- 
tal» et  qui  sert  à  la  fixer  sur  la  char- 
pente. 

TASSIAU,  pièce  qu'on  met  à  un  ha- 
bit, a  ATendroit  du  derrière  avait  fait 
»  mettre  une  bonne  pièce  d'escarlatte 
»  en  manière  d'ung  taseau.  »  Cent 
noupelles  nouvelles ,  nouv.  XLIX. 

TAXA,  ma  tante ,  mot  enfantin  qu'- 
on emploie  en  Bretagne  pour  j^apa. 

TA,  TA,  TA.  V.  ou^  ou,  ou. 

TATANTE.  Mot  enfantin  pour  dire 
ma  tante. 

TATASSE.  Dim.  de  Stanislas. 

TATARTE,  dimension  de /arlmtf, 
mot  enfantin. 

TATATOUSEU^Uta  tout  senl,hom- 
isequi  marche  les  jambes  élargies  et 
d'une  manière  peu  assurée  ,  comme  les 
enfans  qui  commencent  à  marcher. 
Tata  est  une  onomatopée  du  bruit  de 
ses  pas  qu'on  peut  comparer  au  mouve- 
ment du  balancier  d'une  pendule. 

TATENPOT ,  marmiton.  Par  ana- 
^amme  Ae  potentat, 

TATE-MÉS-GLÉNES.  On  trouve 
iate-poule  en  ce  sens  dans  Restant , 
Gattel  et  Catineau  ,  selon  Boiste  hoxn« 
me  plus  propre  aux  ouvraj^es  de  fem- 
me qu'à  ceux  de  son  sexe.  Dans  cepa^s 
il  se  dit  de  celui  qui  se  donne  de  petits 
soins  dans  les  objets  de  ménage ,  ce  qui 
se  rapproche  de  la  définition  de  Riche- 
let  :  «  idiot  quis'amuse  aux  petits  soins 
x>  dn  ménage.  »  Wallon  senteu  (Tpoie, 

TATEUX,  celui  qui  latc,qui  tou- 
ette.  Ch'ést  un  tâteux  ,  i  tate  toudi. 

TATISSE  ,  tatillon. 

TATOULE  ou  toutoule,  femme  qui 
n'a  pas  d'ordre  ;  qui  brouille  tout ,  qui 
met  le  désordre  dans  les  meubles  ,  qui 
conlÎDnd  des  choses  qui  devraient  être 
séparées. 

Tatoiji£  «  volée  de  coups  de  bâton. 
T'aras  eune  tatoule. 


TAUoutô,t6it. 

T  AUDION  ,  s.  m.  mot  de  déprécra- 
tion  pour  dire  taudis.  Le  tauaion  est 
une  maison  petite,  sale^  dégoûtante  , 
dont  tous  les  meubles  et  ustenfiles  sont 
en  désordre.  Ce  mot  est  d'un  usage  as- 
sez général.  On  lit  ,  dans  le  Dict.  de 
Trévoux  ,  que  c'est  un  diminutif  de 
taudis  ,  et  que  Ducange  le  tire  de  tul- 
dum  f  qui  signifiait  cette  espèce  de  dé- 
sordre et  de  confusion  que  fesait  dans 
un  camp ,  le  bagage  des  troupes.  Tau^ 
dis  entre  fort  bien  dans  le  discours  fa- 
milier, taudion  est  relégué  dans  le 
langage  du  bas  peuple. 

TAUF  (i  fét),  l'air  est  pesant ,  étouf- 
fant. En  Lorraine  on  dit  touffe,  A  Be- 
sançon on  dit  touffeur  pour  exprimer 
une  chaleur  étouffante. 

TAULE  ,  table.  Comme  dans  les 
Vosges.  Mets  1'  taule,  Voc.  austrasien 
tablette  ,  registre.  Ceux  qui  parlent  dé- 
licatement disent  tape ,  souper  à  tape. 
En  Bourgogne  taule  a  la  mên»e  signifi- 
cation qu'en 'RoQcfai.  Ce  mot  vient  du 
Celtique  taul,  celto-breton  taol,  peut- 
être  du  géorgien  taula.  Le  Bas-Limou- 
sin taoule  se  rapproche  du  Rouchi  et 
du  Celtique.  On  dit  d'un  homme  qui 
n'est  pas  maître  chez  lui  :  I  min  al  tau- 
le dé  s' méte. D'autres  font  venir  ce  mot 
directement  du  latin  tabula.  Je  pense 
qu'en  effet  nous  l'avons  pris  plus  direc- 
tement delà,  ainsi  que  Leaucoun d'au- 
tres ;  au  reste  ce  mot  est  ancien  dans  la 
langue  ;  on  le  trouve  dans  la  Romance 
du  sire  de  Créquy  ,  faite  au  XIII''  siè- 
cle. 

Cascuens  sie  meit  h  taule  à  boire  et  fesli- 

ney. 

A  Douai  on  dit  tafe,  tape ,  teule, 

TAULÉTE ,  petite  table. 

TAUPINER,  envelopper.  V.  torpi- 
ner. 

TAUXER  ,  taxer.  On  trouve  ce  mot 
dans  nos  anciens  écrits. 

TAVELÉE,  amas,  tas.  Queule  /o- 
velée  d'  peun'tiéres  !  quel  tas  de  pom- 
mes de  terre. 

T  AYE ,  bisaïeule,  ce  En  ceste  maniè- 
»  re  en  sera  faict  de  la  succession  de 
»  ayeul  ,  tayon  et  taye,  »  Coût,  de 
Mons,  chap,  i. 

TAYON.  V.  téïon. 

D'ung  couv«rloir  et  d'uag  hayon 


TFG  44S  TEL 


TUCHE.  Dr  raDeaund  teutsch, 
•aam,  àt  la  B»tâoo  çmiuiniqiie,  Il  a  la 
^Ksiip  «gmiSntioo  m  Roochi  qu'en 
tS^taumà  .  crpmdant ,  oe  se  prend 
^K~flK  mxmrtâmt  part ,  ef  on  d«  s'en  sert 
oa'a^fr  «se  êpitbêie.  On  disait  antre- 
i'VÊ  XK  dupraw  i  la  teiehe ,  pcmr  dire 


TUXE ,  casc«tc  qui  Tient  sur  le  Un. 
Ci^-xjA  iMiea.  >ob.  Se  troare  à  Wal- 


TUOX .  teione  ,  aieul  y  aïeule.  On 

,-      T^    im-r-n*    .1    :ir.    iia:k-i    I      «rv%xi  tel fiîl  ,  d «latin   «/fli'ii*.  Tii. 

a    «r  •   *  ^^nxti.  u^u     X  1  r  s  a  7»     tV-^n.  ««tÛ  tàéion  ponr  onde,  et 


te  »  •»  i.-  «rnowatr^  t  *^  rr^mn  du,tf,emi  tante,  selon Tancien  nian 
.  *  L-i^'-n  ^r«i:  T.r  r«  mç  rr.  ^  ^  iSa=iie.  Donble  tkéion  on  lé^, 
:^  >r V^  '  *  u-t;  jii.ra-*--«  c*  baaWL  Tw»  o«  /A«6»  est  giec ,  et 
^ ■  —'  ?^r  »■'-»-*- *-=*Ç**^-  ^M&:deii/Mf,  qnîstgDifieoncle.Bois' 
''^  'jt  tcrji  uûoÊk  ;  a  Valenciennes  oo  pro- 


ar  iT»»^     -*"  A-  *  5-""*  -iT».»"*  **»»«         Ce  Boc  en  Roocki ,  signifie  grand 

iM  — M.ir-tatf  X»-  M   L.Frut.  \    a* y-****-  pÂv .  dv^Ue  teion,  btsalenl.  Fnietière 

L  L^  rniiii.  Âf  Cnau«<«.A^  i*  «j^na  j»,  Ajnne  a— i  cette signifiralion.Pent- 

»  -^'t-**^-'  -  if!'  p«"A-»r.*n.  ^  rKvi.a^  ^{jp^  uicm  est-il  nn  antre  mot  que  thé- 

•»  3.1  v^anir  i^  aKv-àjaori«.  a  Jfrf.^  â--n .  et  pmt-^tre  anssi  les  grammai- 
^.T  c\.x;. x; .'.                                                 -  riens  en  ont-îb  lait  denz  moU  de  signi- 

T!^*.«V  k>  .  tfranr  Jt  «?*<«   qn«a  Iferabensdîderentes,  ce  qn'il  serait,  je 

a  «s -?«••«•?  .insau»  fiun»  *^'iài£  '  và<..  en» . dificile de  iastifier. 

TLLE ,  terrine  ,  gamelle.  Dà  têles 


«-as  z.'^t:t 


r*jr.>»-"*>T-S  .  tits^i-g  par  la  Ae-  *  <t  des  ulcU  ck'cst  F  m^nached'un  sot; 
«f?  1  .  7.1  -  .«;  :  r:'-'*^  J  ^  »;  cr-H:»  pis  ce  parte  que  ces  ustensiles  sont  fragiles  ; 
««ri«f  "". -,  k:  .  çTCi'pt  -  «ot:  <c:pl»-T<  c'est-à-dire,  qa'il  fiint  riseran  solide, 
fjr  1  j-sf^*   <!  ;ii  si-vert-sKOMa:  iazî-     On  s'en  sert  dans  nne  laiterie.   Enne 


:a  ■;     /. .'  Ar     rrc-^  -■•^~-  ^"^  "î^ii-     :èU  an  lët.  Il  T  a  aussi  des  téUs  de 


j .  ^*  -  f  -•-  -  -  .-  .  -  "^ro^ "■  f .  "" r  Tj^^Te 


u  H-iw-a,'*  .'^.jj,:.:^:  :-:|.  #  •:-'^n-  i  TELÉTE,  écvelle  de  terre.  Arant 
V  :>  -:  r  -j  ,  6 -i  -: .-J  Z' --  tyV.J  He^nr,  ^  iv^ohition  les  kabitans des  Ardenncf 
i*-i  ^'>  I  et  de  Tarrondissement  d'Avesnes  par- 

J.'  ^.':<    T..  .-«  =i.*:-.l<^  .   nsA  rj{«  a  l<ar  ,  conraient  les  Tilles  et  les    campagnes 

xif«.-:  i  aveenn  molet  chargé  de  deux  paniers 
I:  ■      i.'  '         ..  i.-ur  .fi.'irrc*»  cù-     remplis  de  #é/e«  ^  #ê/^/e«  on  antres  po- 

««^-  ,  teries  de  terre  en  criant  :  à  plats  iéiitâs 
jiî.  i.  ,c.  1.  pour  dn  vieux  fer  et  des  vieux  cha- 

Co  deux  vers,  comme  on  le  voit ,  peaux  !  V.plaiêUie.  oc  Elle  a  yen  ledit 
sont  tres-tVançais  ,  quoique  débites  par  ,  v  Tette  avec  son  cheval  charge  de 
nnpivsan  qui' parle  quelque6>is  le  Un-  j  i>  plaU  et  teUttes  qu'il  demandoit  à 
gage  àe  son  pars.  Croître ,  morbleu  ,  \  *  troquer  contre  de  vieilles  féraillet , 
map€ct .  ne  sont  point  dn  tout  dans  11-  t  v  vieux  souliers  et  vieux  chapeaux.  » 
jmaie  dn  pajs,  et  je  suis  certain  qu  -  I  Information  du  j  septembre  1691. 
mtftci  ne  serait  nullement  entendu  par  L'^iate  |oar  Jaquclaine  , 

It  pcvple  ,  ntee  aujourd'hui.  Se  n'home  «Ilôt  entrer. 


TEM 


'449 


TEN 


A  brùlëse  poirtiine 
En  volant  mucber 
Vile  so  leUlie 
Son  ckuquo  cl  couc. 

Chansons  lilloises ,  rec    3. 

TÈL1ER ,  s.  m.  arrangement  de 
planches  destinées  à  recevoir  des  iéies 
dans  une  laiterie. 

Tâlier  ,  tisserand  ,  fabricant  de  toi- 
les. On  a  des  familles  du  nom  de  2W- 
lier,  Thellier,  etc. 

TÉLOT,  petite  léle.  Télé  ou  telle 
vient  visiblement  de  l'allemand  teller, 
plat,  assiette.  Cette  opinion  est  conflr- 
mëepar  celle  de  M.Lorin.  ce  Une  poêle 
»  à  frire  de  teiTe  et  un  iélot  et  une 
»  chaufferette  idem.  »  Inventaire  du 
18  ayrïl  1763. 

TÈME  ,  mince ,  étroit.  Lëfes  tentes, 
mauvaise  féine.  Une  femme  qui  a  des 
lèvres  minces,  est  mauvaise,  c  est-à-dire 
méchante.Lorrain  temme.Du  mot  cel- 
tique tam,  tenif  morceau  ,  branche.  En 
Basse-Normandie  tenvre-j  dans  le  Mai- 
ne et  l'Anjou  terue,  Peut-élre  ces  der- 
niers mots  dërivent-ils plutôt  du  latiii 
tener^  tendre. 

TEMPE  ,  de  bonne  heure.  De  tcm- 
puSj  temps.  Ce  mot.  dans  nos  anciens 
auteurs,  est  presque  toujours  accompa- 
gné de  tard.  Alain  Charliera  dit  : 
Sans  les  changer  tempre  ne  lart. 

Et  Adam  de  Coinsi. 

.  .  .  Ceux  qui  mal  fait 

Il  le  compère  ou  lewpre  ou  iarl  (lût  ou 

tard). 

On  loue  la  diligence  d'une  personne 
en  disant  qu'elle  est  tempe  et  tard,c'est- 
à-dire  levée  matin  et  couchée  la  der- 
nière. Furetière  explique  tempre  par 
promptement ,  vite«  On  voit  des  exem- 
ples cités  que  ce  n'est  pas  là  son  exacte 
signification.  Le  proverbe  tempe  qué- 
Tan  ,  tempe  carone  ,  signifie  que  celui 
qui  commence  la  vie  de  bonne  heure  a 
une  vieillesse  précoce. 

TEMPLETTES,  sorte  de  coiffure 
de  femme ,  qui  consistait  en  un  ressort 

Sarni  dernbans,  qui  prenait  le  contour 
e  la  tête,  et  se  terminait  par  deux  pla- 
ques rondes,  formées  de  fil  de  fer,  gar- 
nies et  recouvertes  d'étoffe  de  soie  p lis- 
sée à  petits  plis.  Ces  plaques  serraient 
les  tempes  et  retenaient  les  cheveux 
comme  on  le  fait  maintenant  avec  un 


|)eigne.  J'ai  encore  vu  dans  ma  jeunes- 
se des  femmes  coiffée»  de  templeit  s. 
Roquefort  qui  a  expliqué  ce  mot  par 
bandelette  ou  ruban ,  n'a  pas  connu 
cette  coiffure.  V.  Nicod  qui  rend  ce  mot 
d'une  manière  assez  exacte.  «  A  (em- 
»  poribns  tionien  hai>ent  temporaiia  , 
•»  fascise  temporales.))  Monet  l'exprime 
par  oricularia  caljrptrœpars^  parce 
que  ces  plaques  se  plaçaient  sur  les 
oreilles.  Cette  espèce  de  coiffure  est  ci- 
tée sans  explication,  dans  l'alphabet  de 
V  Imperfection  et  de  la  malice  desjeni- 
mes,y,  264,  édition  de  Rouen  /  16^6. 
a  S.  Cyprian  dit  ,  que  c'est  le  propre 
))  des  femmes  impuaiques ,  et  marques 
»  du  coin  de  Salhan  ,  que  d'avoir  tant 
»  de  carquans,  bracelets,  jctzerans  et 
»  templettesy  chaisnes  ,  cresp-'s  ,  an- 
»  neaux,  pierreries  ,  fards,  affîquets  , 
»  et  tant  de  perruques  empruntées.  » 

TEMPS  (faire  du),  On  se  sert  de  cette 


du  temps i  pour  dire  que  le  temps  sera 
mauvais,  qu'il  tonnera  ,  etc. 

TEN ,  ion,Ten  fieu,  ton  fils. 

TENANT  et  aboutant.  On  dit,  pour 
exprimer  les  limites  d'une  pièce  de 
terre  :  \estenans  et  les  aboutans, 

TENDEDX  ,  oiseleur  ,  parce  qu'il 
tend  des  filets.  Il  y  a  un  proverbe  peu 
favorable  à  cette  profession. 

Cacheux^  pequenx,  tendeux, 
Trôs  métiers  d*  gueux. 

TENDOIR  ,  s.  m.  touche.  Le  même 
que  bénoirte, 

TENDRIE,  tannerie.  Al  ciôs  del 
tendrie  j  à  la  croix  de  la  tannerie,  par- 
ce qu'il  y  avait  autrefois  à  Valenciennes 
un  pilori  dans  le  quartier  de  la  ville 
où  étaient  situées  les  tanneries.  C^  pi- 
lori existait  encore  quelques  années 
avant  la  révolution. 

«  La  maison  située  rue  de  la  croix 
»  de  la  Tendry,  n°  27,  à  usage  de  tan- 

))  nerie ))  Expertise  du  29  dé^ 

cembre  1786, 

Tendrie,  lieu  où  l'on  tend,  l'action 
de  tendre  des  filets  pour  prendre  les 
oiseaux  ,  des  cordes  pour  sécher  la  les- 
sive. 

TENDRON,  morceau  de  la  poitrine 


29 


TE.\ 


4ÏS0 


TER 


^i  «rnL  qiw  I  '«  «rrotnmoùeftla  Mor» 
.t».ib.-iii  L*»  L^M-.innmftimUiftcDt  qu'il 
«.iii     u:>  Li   mirt  rrr. :•:!*.  parer  qac 

M.  «  .  ;-;  •*  ne  ^•ttt*.l>.r  ,  ^i»  l'au^ 
%:-i.  ..-..s  ,  i.jrrrc  que  cr»  l-ndon^ 

(i:<>  I.  -^x-.i'  ••  «u»  !•  oc-n: .  r:  <^*ib  m  mà- 
rif  II  ;.;h-  i:fn  :  l*;ii»  W  Di,  i  du  jmau- 
•  *-  ■  i'^-,-.'  :ix  TY':--(B:r.i«.VHir  bi' n  de 
1:  ■;  a»  ..1-:  ..-r.— -i  «le  i<:.o,  parce 
V*  .1   :  :•■  .  i:>  .:*.•.  T/  i,r  w   uiincent 

..>.'-  î  .  !.-«•■  f  if  ç  ■:"-{  ;  .f  f  '.aie, 
'...  :  m  .  .  r  »:  n  :j>^.<rt  .  tt  IV  ^n  pain  ; 
I  r^.-i  .  .%•    '^  ^  ùtu..'<j^'.i.  «k\^Usax~ 

•  U-.  .•  i:— •  I-.  .IX  .L  ctài^e  cibabir.  Ce 
lit  -  ^  :»«»  :  :  ..  :•. .  f.  •m.^x  p>ur  des 
r*k..»  ...'  *  .•!.«.  •>  V  î  !-*.<  |>îi:t  être 
i*it:       •!•    .>    «....' 7 -A.?,  p^oe  <!■  oo 

-  •  -  '^■^  • 

.   ,  •  .  —■:    .  >    '^.xaB.i.  Ce 

jti       -■>'    .  •  >pk  .  ^«i^     „• .  >  ■{  w.  !^a5ie- 

11-  ■      .  .    .  \i*  .7*  .  .     .     ;.">  ^.  2oa 

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'«i.if  .-^^     îi  :'j»o:iJ  .    :<-.«-c*f*!^  , 

.•b.  • .  t  \   ;r    -i:'».e'^-^     ^  -  .:^.Jrf**.   ta 

•  I  r*.  i  ?»       ^"  '  «i.--.'    »:£.*,»<  j.o  C«^ftsie  , 

i'i.x   .v<r  -.:•;<  ^«  ."«.  r-f  T«',r-c-.>oc< 

a  x:*i  ^  M  ■.•  i .    .^.•;*.  ^^►^c— ,r   *i  ♦  -<  — 

^..io..».-  .  ..v;«i  »i:T  ^t  qu  un  .  Se  iRoect 

Sii.rr    M.  L.v.i  i  :  ^;î"j  Pa:j*  vXi  d-î 

avsws. .  ^î-ïvk;^-.  ^i'.va  Ir.vxie  iao»  Ecs»- 

Je  pr\<cs>sorr. 

n>  rt .  t.  a.  îeoir*.  Oa  dl:  d'une 
Hfiirr  «bvc^vic  :'*rai  t:^:^  t  vM&»-ea- 
tjtim  «i<*  1^^  yar^  :'':-v  a  s'ohiaux. 

Tt^M  RK  •  i*«»e-  Al  n'a  poin:  a  u- 
■»-*»*IW  «»  iwtt  cWu^ean:*.— u  *au, 

|*tM'W\    »AànUea.    Al  a  «une 
liM|M««ftW«   i^iJinr;  eU*  »e   tUrnt   nul; 


TLQUER  Onoraatop^  qui  «pri- 
me le»  efforts  qn'on  iait  pour  pousser 
une  Sri  le  lorsqu'on  est  constipe.  Je  ne 
connais  pasd'<^tiiTalent  français. 

TËQmtt  ,  efforts  qu'on  (ait  en  se  Lais- 
sant pour  ramasser  quelque  chose  ,  ce 
qui  Oiilige  à  rendre  un  son  qui  sort  pé- 
niblement de  la  poitrine. 

TtQt-EH  «parler  difficilement ,  ayec 
h«'-sitation.  .Se  dit  aussi  des  animaux  qoi 
sont  rtsouflçs,  et  qui  respirent  d'âne 
manién*  pénible.  V.  ancher  qui  peint 
encore  mieux. 

TERCE.  Mot  francise  de  respagnol 
ttrcio  ,  qui  signifie  rt'^iment. 

a  Auquel  jour  fut  anssi  déclare  an 
"^  conseil  de  guerre  ,  ledit  sieur  Fariaax 
^  mais:re  de  camp,  a\ec  pareilles  cinq 
T  compagnies  de  nouvelles  levées  à  lujr 
^  d-nmVs  en  terce.  »  Derantre ,  siL 
s:f  ùr  f'aUnciennes  en  i656,  p.  35. 

TFRCHE  ou  PERCHE  ,  mai  blan- 
chi ,  niai  IcftMvé  ,  en  parlant  du  linge. 
Ce  lincbc  l.i  est  terche. 

TtBE  .  tendre ,  Uner.  Tirt  corne 
nn  cl^u^de  k-rrtle  ;  très -dur.  Lorrain 
/< -:np.V.  potache. 

Tixr  ,  taire.  Latin  tacere.  V.  tain. 
TLJR  LLE  ou  TREUL ,  tarrièteXor- 
riin  î4tirree,  Lunéville  tarii. 

TLRLRE ,  tMTÎère  â  Manbenge. 

TT.RfX)\D,  le  plus  profond.  I  co- 
»■:-!  rt'or.d  el  T  terjond.  Il  connaît  l'af- 
ûlnr  dans  ses  plus  petits  déuils. 

TERI ,  amas  de  terre ,  de  pierres 
que  l'on  forme  vis-â-Tis  les  fosses  à 
cb*«b«i.  C'est  une  espèce  de  plate-for- 
m*  qui  *ert  à  verser  le  cbarbon  noavel- 
lecaent  extrait. 

TtRlPE  ,  terrible.  Ch'ést  tèripe, 

TERLICOCO,  coquelicot.  Papa(«r 

Trujcoco,  comlien  y  a-t-i  d'dogts? 
Cri  du  )eu  de  caminosiau  on  cheval 
focdu.  V.  ce  mot. 

TERLI^T1^T1^^  Par  imitation  da 
son  d'une  sonnette.  Français  drelin 
ài'zdin. 

TERLUIRE ,  relu'ire ,  briller.S'  pian 
ieriuit  cooxe  dés  veux   d'  cat.  Sapean 
brille  comme  les  jeox  d'an  chat. 
J«  coApAff«  tea  trisacbe 
X  cuoe  l«U«  de  lebooli  , 


TER 


4^1 


TET 


Il  e.<it  si  biau  el  i  lerluit 
Cume  de  l'iuu  dcvcn  ua  puit* 

Chansons  paîoises  . 

'  TERMUICHE,  termuisscou  termis- 
•e  ,  trdniie.  Ouverture  par  laquelle  on 
introduit  le  blë  sous  la  meule  ;  cVst  une 
auge  carrëe,  plus  étroite  au  fond.  Mau* 
beuge  termui, 

TERNITÉ  ,  trinité.  Al  terniié  nous 
irons  à  Mons,  ch'ést  V  ducasse.  Le 
mont  Ternité  est  un  monticule  près 
Tournay. 

TÉRO  ,  teireau  ,  fumier  consommé 
au  point  d'être  changé  en  terre.  C'est 
un  diminutif. 

Tjêro  ,  nom  de  femme ,  diminutif 
de  Thérèse. 

TÉRONS  ,  tiendrons.  Du  verbe  te- 
nir, qui  fait  au  pliisque-parfait  j' lérôsj 
au  fqlur  j'aérai,  V.  l'nir. 

TÉROTER  ou  TERREAUTER, 
mélanger  du  terreau  avec  de  la  terre  , 
pour  l'ameublir  et  la  rendre  plus  lé- 
gère. 

TÉROULE,  terre  houille.  Terre 
composée  presqu'en  entier  de  charbon 
de  terre  en  poussière,  que  l'on  forme  en 
boule  pour  l'usage  des  cuisines.  Ce 
charbon  pulvérulent  ne  fume  pas  et  en- 
tretient une  chaleur  toujours  égale. 
Boiste  dit  que  celte  terre  est  l'indice  du 
charbon  }  on  n'en  trouve  pas  dans  tou- 
tes les  mines. 

TERQUi;,  goudron.  On  disait  autre- 
fois tare.  Celto-  breton,  /er.Richelet  écrit 
/arcautrementg02/c/ra72,  dit-il.  Peut- 
être  de  Tespagnol  terco  tenace. 

TERQUER,  goudronner.  I  î^xnlter- 
^uerl'batiau.  Celto-breton,  tera, 

TERRÉE,  s.  f.  terre  battue  et  sécliée 
qui  tient  lieu  d'un  pavement.  Maubeu- 

TERSAUTER,  faire  des  soubresauts. 
Boiste  dit,  d'après  Wailly,  qu'il  cite  à 
iressauter^'^Q  ce  mol  signifie  tressail- 
lir') mais  tersauter  a  une  signification 
plus  étendue  que  tressaillir,  et  ce  verbe, 
inusité  en  français,  est  fort  employé 
dans  nos  campagnes  et  en  Franche- 
Comté,  dans  le  sens  que  lui  donne 
Boiste,  et  pour  bondir. 

TERTEIFLE!  diable.  Altéré  de 
l'allemand  der  teufel. 


I 


TERTOUS,  tous.De  m^me  en  Picar- 
die* En  Normandie  et  ailleurs  on  dit 
trelous,  I  d'ara  pou  îertun  et  pour  ter- 
tous,  il  sera  bien  rossé. On  dit,  lorsqu'il 
pleut  à  verse  :  11  en  quel  pou  ter! un 
el  pou  terlous. 

TERTUN.  V.  tenons.  On  dit  iertin^ 
dans  l'arrondissement  d'Avesncs. 

TESNIÉRES,  enfoncement.  Nom 
d'un  village  situé  dans  une  vallée  pro- 
fonde comparée  à  ce  qui  l'entoure.  Tes- 
nières-suY-Hon, 

TESTATER,  tester. 

TEST ATRESSE,  testatrice.  Terme 
de  la  coutume  de  JLille, 

«  Item  at  encore  ladite  testatresse 
»  donné  et  laissé  à  Pierre  Buiretlc,  son 
»  frère. . .  »  Extrait  du  testament  du 
9  septembre  i6i6. 

TESTICOTER,  contester,  employer 
beaucoup  de  paroles  pour  convenir  du 
prix  d'une  chose.  Onomatopée  qui 
peint  bien  les  ta,  tn,  ta,  des  per- 
sonnes qui  disentent.  M.  Lorin  observe 
qu'on  dit  à  Paris,  parmi  le  peuple,  tas- 
sicoler.  On  trouve  dans  Boiste  ,  tasti- 
goter.  qu'il  donne  comme  inédit,  et  qu'- 
il interprète  par  chagriner,  contrarier , 
parler  avec  peine,  et  cette  dernière  ac- 
cep'ion  me  parait  de  trop  /  on  ne  parle 
avec  peine,  en  testicotant,  que  dans  le 
sens  où  les  paroles  ont  peine  à  sortir, 
parce  qu'elles  se  pressent  trop,  les  tes- 
ticotèurs  ne  parlent  souvent  qu'avec 
trop  de  volubilité. 

TESTICOTRUX  ,  qui  testicole,  quî 
dispute,  qui  marchande  beaucoup  ce 
qu  il  veut  acheter. 

TETE,  tais-toi.  Impcral.  du  verbe 
lére.  Tète,  tète,  t'es  l'enfant  dé  t'mére. 
Pai*oles  de  consolation  à  un  enfant  dé- 
solé, pour  appaiser  ses  pleurs.  On  dit 
aussi  tét^-téf  tais-toi,  toi. 

TETE,  sein  d'une  femme.  Al  a  don- 
né Vtéte  à  s'il  enfant  j  al  a  dés  têtes 
plein  un  plat;  d'une  femme  mame- 
lue  ;  on  dit  de  celle  qui  a  le  défaut  con- 
traire :  al  a  dés  tètes  comme  dés  blancs 
sous  su  d'zassiétes.  Espagnol  tela.  Du 
Celtique  teth,  mamelle.  Celto-breton 
téz. 

TÊTE  DE  MOINE.  Nom  par  lequel 
on  désigne  à  Maubeuge  ce  houssoir  qu'- 
on nomme  dépourâà  Valenoicnnes. 


Tlll 


TIA 


TlTi.    Vie  «^iavtJB   ^ 


lacvitf .  v'.  v«   a  cet  i 

iau:  iT.  «HT?  W  :&■?.  I^iarx, 
»e ,  fi*-?    me  :.irf:*i^ 
tem«.  C  ITT-*»  Tty*»  n«rm 


Tlt>«i.TE.  t^hm:^.  V. 


Tkmn-war-VEMe^nU  en- 

et  Cambrai ,  Thun  près 

SsMS  dovle  dé  dwtn  ,  Eau- 

,  parce  que  les  bonb 

t  pic»  ëlrréa  que  ks  ter- 


Fé«r  ti,. pour  toi.  A  fi>  â 


TH\:«^>'A\.  Il 

^X  .    «TL.   ■  ttt    pM 

^  Ax  R^:-i,  ffmt  r«|fwnr  a«»i  Tnrioaz 


...^  <&f>itKaLr:«i.  D  ciui  pM  trop 

k  a  r»:<XMirr.  Vc«ci  d'uKw^d  le»  dms 


I  : 


«m  qmi  «t  potten:  va  niuli 


V- 


le 


z.m*   r^:'.  <a  csfcr   |>arMi  le    k^ê- 

f*rm. 
Ci£  ■-.  «  ^  Jiié.m.  il  JffAAf.  «en  i>r5. 

Fo^rh^'-'.nzit  le gai^cm  ,  dkaue  k 
^t^iK«o,  k  mal;  <|iii  DOS*  traict  en  en- 
ter  pam:i  k  ihat^^a  qni  ooqs  traict, 
qui  tK*a*  iTk'xof  .  qai  oou»  ijrr  eo  roicr 
par  les  cbr'«<QS,  par  k  tÂ^non.  Il  le 

rut  que  je  one  troope.  Je  me  par- 
pas  de  l>xpUcaiioo  de  Boqoe- 
ficNrt ,  parce  qu'il  a  changé  tkaignon 
en  chjt.z^on  ;  k»  d<ai  mou  ont  aljM>- 
Inment  U  mrme  si^i&calioo. 

THIlLIER^  tiacraod  ,  Ubricact  de 
totk.  Viens  mol. 

THECMAS ,  Thomas.  On  appelk 
par  dcrtsion  ks  boochcn  ks  gens  d« 
piince  Theumat» 

THEUMELÉTE,  culbate.  S'empkHc 
en  Flandre. 

THEUMÉTE.enllnile.  V.  tenméte. 

miKULLE,  t«ik.  V.  tteMUttatm- 


t  après  an 
lion.  Té  yicax'd? 
1-1  n  ?  fok»-/!  ?  ▼oalez-Toos  ?  S'a- 
Ymht  a  la  prtmicrc  personne.  Irai-je  li? 
irai-)e?r  km-K/I^Taijie?  Ti  pour 
lot  est  na  cas  oblique  de  f  « ,  en  espa- 
snol.  A  la  preflaiêre  personne  il  mar^e 
I  mtfif  ngataoo* 

TI,  qmi,  scnkment  dans  ce  cas.Tiêce? 
o«i^Hat<e?QniesC>ce? 

TI,  TI,  TI,  son  imilaiif  ponr  appeler 
ks  panks  et  k«r  donner  à  manger. 
TIACHE,  ezcff^menU 

TlA^BERNABi  (aller  font) ,  d'âne 
manière  lonle  dégingandée ,  comme 
qnandoo  a  qndqne  chose  dans  les  cu- 
lottes. Le  lamArenant  dn  Jnra  aarait- 
il  la  nMme  oiigine  ?  M.Hooaier  le  croit 
tiré  dn  celtique  landreani^  paresKU. 

TiAXKEXxas  (aller  â),  se  miner  un 
pen  â  la  Cois  ,  on  recevoir  par  petitei 
sommes  de  manière  â  ne  pas  s'en  ressen- 
tir. Pent-Àre  ce  mot  vient- il  do  ctûcr 
hrtna  de  Babclais,  lir.  3  ,  dtap.  7,  <m 
1*00  trooTc  ,  dai»  Téonmération  des  li- 
TTts  de  la  Bibliothèque  de  St-yictor:Le 
Ckiabrena  des  pucelles,  qneLedndut 
pense  être  les  mmes,  les  laçons,  lessi- 
ma^rrécs  que  ibnt  les  îeunes  mariées 
aux  premiers  embrassemens  ck  leois 
maris.  11  en  est  encore  question  au  Ut. 
4.  chap.  10.  c  J'en  sçay,  dit  firére  Jean, 
a  mieox  Tusaige  et  cérémooie  ,  que  di- 
a  sant  cAtf^rrneravec  ces  femmes,  nuE- 
»  ^njr^  magna,  chiabrena*-»  Eotrapel 
an  tome  3  de  ses  contes,  au  chapitre  in- 
titulé :  Tel  qui  refuse,  qui  après  mu- 
se,  page  3o5.  c  Elle  dépite  comme  an 
a  chat  borgne  ,  fài^nant  ronfler,  etfe- 
a  sani  bim  le  chiabrena  ,  se  tourna 
a  de  l'autre  costé.  a  11  est  vrai  que  ce 
mot  n'a  aucun  rapport  de  siçnincation 
^rcciianbernan,  mais  il  peut  en  avoir 
an  motus  au  figuré,  pnisqu  il  f  st  évident 
que  Fauteur  entend  par  là  faire  des  h- 
çons,  et  que  ceui  qui  vont  iianherman 


TIE 

neuTenl  Iropquelle  con 


TIATE.  théâtre.  TU 


On, 


CirlE7 


TICTAC(i   .   _ _   ,, 

boiteux  ,  boiteuse.  Onomatojx.'r.  Par 
imilalion  >tu  bruit  que  fail  le  bulancier 
d'une  liorloge  )    bruît   dn    cliquet   du 


qui  fait  de>  difficull^i  lur  àei  ba^atel- 
TICNEUX,  eusse.  Le  m^meque  lie- 

TÎCOH,  idem. 

TICONERjiàlre  de>  diffienhë*  ,  de 
mauTiisEï  chicane*,  pour  dei  rieni.  kII 
n  aime  à  ticoner.  » 

TIÉCE?  qui  ut-ce  ?  Cette  mauvalie 
locution  eit  frdqneuiment  ernployi<e 
pour  riateirogatian  5111?  Tiétt  qui  a 
tait  cela?  Quia  Tsit  cela? 

TIÉCHON,  mauvaii  vaiedélemi 

TIEN.chien.V.Quien. 

TIENS  !  inlerjeclion.  Bgh  I  a  Qu«id 
OD  dit  litna  on  a  M»  biéle*  el  \it  geai.o 
pane  que  tout  lemoudecet  pFét  i  j>reii- 


•   Tiem!   DO  lien  n  eune  queui 
»  cat  n' d'à  point  s' ra  pour  euued 
Cei  locutions  «ont  fondée»  11 
tUna,  imp^raliCdu  verbe  tenir, 
lediaenl  de  mfnie  en  patois.  L.  est  uni 

preHÎon  cit  plus  qu'impolie.  —  Tiens- 
donc!  Vojei  donc.  Marque  d'etonne- 
inent.  Ojadei  personnes  qui  onlcnn- 
tinnellement  ce  niol.ÀJa.baucbc.. 


TIEB.chicr , ,.„. 

V.  qoier.  ' 

TIÉRATN,  chaufreretteenterre.Ber- 
trj,  Canibr<'Bis. 
TEERCHE,  lier»,  la  3<  partie. 
TiitacBE,  i>ot  d'tiercht.  Allons  Loue 

TIEHCHEMÉN ,  tien^ment.  Terme 
d'adjudication.  Mettre  le  tiers  de  la 
lolalilë  en  sus  de  la  deruière  enchère. 

TIERCHEB,  tiereer ,  ajouter  le  titra 

TIÉRE,  terre.  Lit.  tarra.  Lorrain 
lierrt.  Espagnol  lierra. 

Tl6aE,  cher,qui  co&te  beaucoup-  II 
faut  l'acater  BU  li^re  dénier. 

Tiëhb  (avoir),  aimer,  cbérlr. 

TIEREMÉN,  chèrement,  à  un  prix 
trop  .fleT^. 

TI£RN£,s.  m.roonlieule  àMauben- 

^* 

TIEBTÉ.  chertij.  V.  quicrl^. 

TlESTE,iéte.  Ancienne  manière 
de  prononcer  qui  a  enCMe ,  je  pense  , 
cours  àMoos  et  en  Belgique. 


TIKTART.tèln  ,  opiniilre.  Oi 

aussi  liilu,  Noos  avons  des  buillei 

TUlart. 

TIÉTE  ,  tjte.  Vocab.  «nstr.  lie. 

,  comme  eu  Belgique  .  Ch'esl  eune  ( 

chien     d'sot;  c'est  uo  étouidi,une  tileà 

:nt,  une  tête  légère, 

TIllTE  KIVOLE,  itourdi. 

TiÉTU,  l^lu, 

TIEULE.  Vieux  nioteneorsem 
!,  tntle.  «D'viser  tout  al  plate  lieu 


m'en 
»  passer  qné  d'prier  pou  l'avoir.  » 
a  SouieneE-Tuus  de  ce  dit  :  J'ay  plus 
»  chtr  mourir  éxfaim  que  de  perdre 
»  ma  bonne  renommée.  »  Hisl.  de 
Jacquet  de  halain  ,  in  4°,  p.  lO.  Ce 
o'eit  pas  In  docltine  actuelle;  on  aime 


an.  V.  a. 

TIEDSSE,  rliieuse. 

TIGNON,  s.  m.  calice  accro^ant  de 
la  bardanne  que  les  enIàD< jettent  dans 
les  cheveux,  —  Touffe  de  giosst  berb*. 
Maubeuge. 


l'illci  ri: 


il  puiL 


il|>la>quelacD 


jn  Hlr*  MDtd'ail- 
curi  moioi  chère*.  «  Kuat  cordi  de 
ï  fi7/e  pour  le  pujiB  de  l'intendante,  v 
Uimolrtdti  VonUtr,  1768. 

TlUArHr.,cr>riacc ,  difficile  à  cw- 
wr,  à  roa|iFr,  qui  n'aille  a  tnn*  Ici  ef- 
fbrU,  Par  rnmparaitoii  nrec  l'^corce  i]i 


tilleal,  q 


•idilTK-il 


n  dit  Hllieux. 

TILIEU,  TILUIÎ,  tilleul.  Tltia  «u- 
TVp/ra.  I.imdiiiin  tiliol. 

TIMi'ANE.  V.  lampi^ne. 

TlNItKU.  Mot-ùmol  lienl-buur.  Ar- 
rête-bceuCplai 


.  Ononi 


TINE,  ..r.«, 

I.de 

.a«pl«h 

que  large.  En  Bn 

-Lin. 

Dlerl 

vendange 

ligr 

iide.  Bout 

fliqne  ,/„e.  an 

«e,  p 

ropécr.dc 

Dcau.  Chci',  nou 

c'tnl 

-n  grand 

^"fourhir.'S^ne 

rn  ga 

d'un  pu  in 
■con  coma 

TIKË,  gmibi^tnnqui  imatix  gnr- 
rom  liraMPura  n  trnniporler  Ira  lon- 
nranx  à  bière,  à  le*  deacendre  à  la  rave 
au  mnjen  de  deni  chainei  qoi  accro- 
elienl  la  pièce  u  chaque  bout  ;  ce  lini 
le  pnrie  a  l'épaule,  par  deun  hommea  i 
1.1  pièce  de  bière  eat  iiupcndoe  entre 

TINÉTE,  grand  leaudoDlaeiervent 


elleei 


e  que. 


On 


ÏINQUE.  lanclie,  pois*on  d'eau  dnn- 
■  Çypriniit  tinca.  Espagnol  tenca, 
n  a  un  ri;bu»qui  ilil  :  «J'ann  iinoue 


,xpl.l. 


iudure> 


»  qu  chi's  UnqaKS 

TINQUEUE,  ».   r.  Iciirr.  Lever 
ferdcan  à  lîni/nciie^  emplnjrr  le  lev 

TlNQUIEIt,"  ."'n.',  «irrer  une  (r 
queue.  Cet  mola  snnt  de  Mnnbeiige. 
TlhTIN,  dim.d'ADgnitin. 
TIOIRE.n.     " 


Tioiai 


ffû,  dans  le  Borinage ,  (ire  la  bo«i)la 
un  Lnurriquel. 

TIOT,  Ole,  petit,  pelile,  à  Cam- 
brai; aphfrëie  depliot.Ch'dot.cepe' 
tit;  oien  liol ,  mon  petit.  Se  dit  en 
Cambn^ii  et  en  Arloii ,  rsreoienl  ea 
Rouclii.  C'eit  abui  un  mot  amical  qui 
aVmptoifl  <rue1queroia  aelon  laremanjue 
de  M.  Lorin  ,  en  parlant  d'un  honune 
de  cinq  pied*  huit  uODcei. 

TldC,  chieur.  lia  un  viaache  d^  l' 
tiôu  1  il  ai»  mine  d'être  malade;  du 
dit  aa»i  Iodc  aimpleroent  :  Ch'est  nn 
l.o«.  V.î.rëu. 

Tiou,  petit  cabillau.On  a  miaeiéiés 


TlQCEyER- Th.  Corneille  écrit  an 

laiilcipe  ticii  ,  marqua  de  petite»  la- 
heaoudc  petitaCDUptdelai    '   '    "~ 


ni.  Uni 


loptant 


quelé  f  qnî  cil  le  participe  el 
lempt  un  terme  imagine  pf 
ritleide  ce  pa;*,  rA.caddDi  .  . 

TIRE  ,  ïogne.  C  marchandiiK  li 


>eU>ne 
Aét,  a  de  la  vi^e, 

TiRE,coupan(debailEie  on  de  lïnna 
cousu*  eniemble  [Hiqu'ù  quinte  aunn 

lire  ù  la  moitié  de  cel  annage.  Trtvooï 
dit  que  la  tire  dtait  compoaëe  de  tii 

naire   courondairnt  lei    coupons  avec 

p.iyft.  Le*  (mi*  feiaient  la  demi-lire, 

TIRE  AD  DOGT,  tire  au  doigl.  Jeu 
d'enfant  comblant  a  prendre  l'ongle 
d'un  cochon  nouvellemenl  crlllé  ,  et 
..   f .    -I J.    Il-   -i.-t_T .    l_ 


fond  Je  cel  ongle,  ce  qui  lui  occaiionDC 
une  douleur  plus  ou  moïn*  *îve. 

TIHER  AU  LIFE.  Jeu  d'enfant  qui 
concilie  n  mettre  dani  lei  renillets  d'un 

sières,  et  à  faire  tirer  pour  une  l'ningic 

3 ne  le  jouenr  insinue  par  la  Irancbe  de 
vvanl  ;  il  oblienl,  ]H>ur son  épingle, 


TOC 


Am 


TOP 


l'image  qui  se  trouTe  à  l'endroit  où  iï  { 
Fa  noise  dans  le  livre.  C'est  une  espèce 
de  Jeu  de  hasard. 

TIRER  ,  éprouver  des  tiraillemens  , 
des  contractions  des  muscles  de  l'esto- 
mac ,  comme  lorsqu'on  éprouve  une 
faim  violente. 

MARIE-IOSEPUE. 

Il  est  temps  d'aller  deiner. 

LAÏDE. 

Assuré  co  !  mi  j'ai  m' cœur  qui  tire 
com'  tout. 

Delmotte,  scènes  populaires  mon- 

toises. 

TIRFON,  terme  d'art.  Sorte  de  jt?/- 
ion  à  vis  en  bois  pour  suspendre  quel- 
que chose  au  plafond. 

TIRO,  tiroir.  L'étymologie  de  ce 
mot  est  dans  l'action  que  l'on  fait  pour 
se  servir  de  la  chose.   ' 

TiSÉNE  ,  tisane.  Latin  jpmaTza.  Du 
çrec ptissô ,  piler. 

TJSER,v.  a.  attiser. 

Tfô'NIER  ,  morceau  de  fer  pointu  , 
pour  i^emuer  1« feu  de  houille,  syncope 
de  tisonnier» 

TISSE ,  tisserand.  Lat.  textor.  On 
disait  autrefois  tistre  pour  tisser. 

TISSUTIER ,  tisseur  ,  celui  qui  fait 
des  tissus.  «  Tissuliers  d'or  ,  soyes  et 
»  sayettes ,  rubans  unis ,  accoustre- 
»  mens  de  perles ,  accoustremens  d'or, 
».de  soyc. . .  .etc.  y>  Charte  des  mer- 
ciers* 

TITINE  i  dimin.  d'Augustine. 

TITISSE,  dimin.  de  Jean-Baptiste. 

TIURÈ  D'  MOXJQÙE  ,  chiasse  de 
mouche. 

TIVOSÉ,  quelquefois.  Maubeuge. 
Le  même  que  tréfosé.  Quelques  uns 
prétendent  que  ce  mot  signifie  en  cas, 

T'N>  ton  vis-à-vis  d'une  yoyeWc.T'n' 
arae ,  ton  ame.  Eh  !  malheureux ,  disait 
un  picard  à  uu  normand  qui  venait  de 
lui  gagner  une  paire  de  bœufs  par  un 
faux  serment,  l'as  perdu  t*n*  ame. — 
Et  ti  tes  bœufs  ,  répondit  le  normand. 
Npte  de  M.  Lorin. 

.T'NIR  ,  tenir,  êire  accouplé,  Tnir 
al  lice ,  pour  dire  que  les  chiens  sont 
accouplés. 

TO  ,  toit.  Tô  en  Celto-Brclon  signi- 
fie couverture  de  maison  ,  ce  qui  sert  à 
les  couvrir ,  et  toen  ,  toit. 


TOCSON  ,  s.  m.  vaurien ,  polisson  , 
mal  élevé.  Je  pense  que  ce  mot  n'est 
pas  du  pays  ;  en  efifet  M.  Lemière  de 
Coi'vey  le  rapporte  dans  sa  liste  des 
mots  en  usage  parmi  le  peuple  de  Ren- 
nes. 
TOFE.  V.  tauf. 

TOIE ,  taie  qui  enveloppe  un  oreil- 
ler. 

TOILE  (faire  del).  Far  Vatle  vene- 
reo. 

TOILE  D'ARÏNIE,  toile  d'araignée. 
D'uu  seul  mot  arnitoile  ,  contraction 
d'araignée  toile. 

TOILÉTE  ,  placenta  dont  les  en- 
fans  sont  quelquefois  coiffés  en  naissant 
On  donne  aussi  ce  nom  à  l'épiploon. 

ToiLÊT£,dim.  de  toile.  Nom  géné- 
rique des  batistes  ,  linons ,  gazes  de 
fil  ,  etc. 

TOIT,  était ,  par  aphérèse.  Cette  fi- 
gure   est    fréquemment  employée  en 
Belgique.  Il  a  té  dû  qu*  Parjjent  d*  Ti- 
tioe  /oi/ (était),  il  atout  pris. 
TOITURE.  V.  tolure. 
TONDÉLIER,  tonnelier. 
TONDRIE.  Ou   donnait  ce  nom  à 
Valenciennes  à  la  maison  dite  le  Con- 
seil ,  dans  laquelle  on   renfermait  les 
filles  publiques  pour  y  être   traitées  de 
la  sipUylis  ;  ce  nom  venait  de  ce  qu'on 
y  coupait  les  cheveux  aux    arrivantes. 
TONÉTE^  aphérèse  d'Antoinette. 
TOMÊLET,  petit  tonneau, 
TONNOILE ,  tonoire ,  tonnerre.  Ne 
se  dit  guère  qu'à  la  campagne.  Vocab. 
auslras.  tonnoire.  Cotgrave  l'écrit  de 
même  ,  et  en  anglais  thunder  ;   flam. 
donder,  allemand  (ion ner.Tputes  ono- 
matopées. 

TONTON,  diminutif  de  Jeannelon 
à  Valenciennes  ,  de  Françoise  à  Mau- 
beuge ,  selon  M.  Estienne. 

TOPÉTE ,  petite  fiole  contenant  une 
certaine  quantité  de  liqueur  fine  ;  il  en 
faut  quatre  pour  une  chopine.  Ailleurs 
on  la  nomme  roquille.  On  le   dit  plus 
particulièrement    chez   nous ,  observe 
M.  Lorin  ,  de  ces  petites  fioles  ventrues 
dahs  lesquelhîs  les  apothicaires  livrent 
leurs  drogues  liqu  ides ,  telles  que  po- 
tions, lookhs  ,  linimens  ,  etc.  A  Valen- 
ciennes la  topéte  est  un  cylindre  com- 
me les    fioles  dans  lesquelles  on  met 


TOK 


456 


TOR 


IVaa  de  Coiognr  ,  si  ce  nVst  qu'ellet 
«ont  nioiot  longiurt,  plus  larges,  cl 
qu'elles  peuvent  se  tenir  debout. 

TOQUER,  heurter  un  corps  dur 
ronlre  un  autre.  Obs.  de  M.  Théodore 
Lorin.  a  Toquer,  frapper  en  général, 
a  Nous  avons  un  proverbe  picard  ,  qui 
»  toque  l'un  toque  Vautre ,  en  par- 
»  laiit  de  deux  amis  prêts  à  se  défeu- 
»  dre  ou  à  se  venger  réciproquement,  u 
En  Rouchi  toquer  c'est  heurter  ;  frap- 
jier,  c'est  buquer.  Buque  ,  buque ,  i  n'y 
a  nus  cos  perdus  ,  dit-on  lorsqu'on 
châtie  un  mauvais  sujet ,  et  qu'on  le 
frappe  lors  même  qu'il  assure  n'être  pas 
coupable.  Dans  le  sens  du  proverbe  pi- 
canl ,  le  Rouchi  dit  doquer.  Cha  ni' 
doque  foit  \  qui  doque  Tun  doque  l'au- 
tre. 

TOR ,  taureau.  Lat.  taurus,  V.  to- 
re. Th.  Corneille  «'crit  comme  le  Rou- 
chi ,  et  cite ,  d'après  Borel ,  ces  deux 
vers  de  l'Ovide  manuscrit  : 

.Si  fciil  le  sacrifice 

D'un  f;rjnd  îor  cl  d'une  gcniMe. 

TORCHE  ,  sorte  de  bassin  ordinaire- 
ment en  étain  ,  sur  lequel  on  met  un 
tour  rembourré ,  qu'on  place  sous  les 
malades  qui  ne  peuvent  se  mettre  sur 
la  chaise  percée. 

Torche  (faire),  (aire  bonne  chère  , 
bien  boire  et  bien  manger.Locution  po- 
pulaire très  en  usage  a  Paris.  Tire  sa 
signiGcation  ,  probablement  de  ce  qu'- 
on se  torche  la  barbe  après  avoir  bien 
bu  et  bien  mangé. 

TORCnÉTE,  torche-cul.  D'un  usa- 
ge géncrul  dans  nos  cantons  (  le  Sois- 
sounais)  du  M.  Lorin.  Aussi  n'est-il  pas 
liouchi ,  mais  inédit  en  ce  sens. 

TORDEUR.  Mot  général  pour  dési- 
gner l'ouvrier  qui  tord  la  laine  pour  les 
marchands  qui  en  font  le  commerce, 
(c  Les  tordeurs  ne  sont  que  les  valets 
»  des  saïétcurs^  et  font  ce  qu'on  leur 
y>  commande  ,  lorsque  les  saïéteurs  a- 
»  cheptent  du  filet  aux  tordeurs  le 
»  vont  porter. . . .  >;  Pièce  de  procédu- 
re y  i685. 

II  ne  faut  pas  prendre  à  la  lettre  le 
nom  de  valet.  Ce  terme ,  dans  cette 
))hrasc  ,  ne  désigne  qu'un  ouvrier  aux 
ordres  d'un  maître. 

«  Si  corne  foulons  >  téliers,  tordeur. 


»  carpentier ,  (aîsenr  de  sollers v 

Ordonnance  de  la  Hanse  ,  citée  par 
M.  le  baron  de  Reiffenberg^  nouvelles 
archives^  n^  6 ,  page  38a. 

TORDEUX,  ouvrier  qui  traYaille 
aux  moulins  à  huile.  On  les  appelle 
olieux  dans  certains  cantons. 

lORDO^  tordoir,  moulin  propre  â 
moudre  les  graines  oléagineuses. 

TORE ,  taureau.  Lat.  taurus ,  esp. 
toro,  ital.  toro.  I  faut  m'ner  1'  vaque  à 
tore. 

TORGEOIRE.  La  même  chose  i 
Lille  que  tordâ  à  Valenciennes ,  et 
torjô  à  Douai. 

1X)RIER ,  chercher  le  tor  ou  tau- 
reau ,  en  parlant  des  vaches  qui  dési- 
rent l'approche  du  mâle, 

TORILIER^  torréfier,  en  parlant 
du  grain  qui  doit  servir  à  (aire  de  la 
bière  ;  le  passer  à  la  tourelle.  A  Mau- 
beuge  toreiller. 

TORNER,  tourner.  TomerV  fÀn- 
che  (singe).  Bluter.  Terme  de  garçon 
boulanger, 

TOR  PIE ,  toupie.  Juer  al  torpie, 

TORPINER ,  envelopper.  J'ai  co  1' 
tiéte  torpinée ,  c'est-à-dire  enveloppée. 
A  Mons  on  dit  tourpiner,  pour  tour- 
ner en  hésitant.  Torpiner  appliqué  à 
la  tête ,  emprunte  sa  signification  du 
linge  tourné  autour  pour  l'envelopper. 
Avoir  s*  dogt  torpiné,  c'est  l*avoir  en- 
veloppé d'un  linge  lorsqu'on  8\i6t  bles- 
sé. 

TORQUENEZ  (avoir  un),  voir  ae- 
coider  à  un  autre  ce  qu'on  s'attendait 
de  recevoir  soi-même.  On  l'emploie 
aussi  dans  le  sens  d^affixmt  d^  gueule. 
V.  ce  mot. 

TORQUER ,  torcher.  On  dit  pro- 
verbialement :  Vorquer  s'  cul  avant  d' 
tier,  lorsque  l'on  compte  sur  une  affai- 
re dont  l'issue  est  douteuse ,  et  que  l'on 
fait  des  dispositions  comme  si  elle  était 
terminée.  «  Il  est  malheureux  d*  tor- 
»  quer  s'  cul  avec  l' loque  d'un  aute.  » 
Pour  désigner  l'obligation  où  l'on  est 
de  faire  faire  sa  besogne  ,  lorsqu'on 
pourrait  la  faire  soi-même  ,  ou  de  pren- 
dre de  l'ouvrage  de  seconde  main.Tor- 
quer  s'  n'ez  ,  c'est  se  moucher  ;  torquer 
s'  barpe ,  s'essuyer  la  figure.  Torque  t' 
barpe,  GiibouU,  i  n'y  a  du  brouet. 


TOR 


>fô7 


TOR 


Manière  Ironique  de  donner  un  dë- 
menti. 

ToRQUERlës  babeines  (s'),  s'essuyer 
la  barbe  après  avoir  mangd.  Au  6gurë, 
se  consoler  d'avoir  manqué  une  al^ire. 

TORQUÉTE.  V.  torchëie. 

ToRQUETB,  poignée  de  fil ,  de  laine  , 
de  soie^  de  coton,  de  lin,  même  avant 
d'être  filé  ;  eu  ne  torque  te  d' lin.  Parce 
qu'elle  est  tordue  ou  roulée.  De  paille, 
etc. 

ToRQUBTB  ,  morceau  de  pâte  que  les 
boulangers  sont  accusés  de  prendre  à 
chaque  pain  de  leurs  chochénes  avant 
de  les  enfourner.  Furetière  donne  le 
nom  de  torquéte  à  une  certaine  quan- 
tité de  maréfi  tortillée  dans  de  la  paille, 
et  appelle,  d'après  Labat^  une  torqué- 
te de  tabac ^  une  certaine  quantité  de 
fenilles  de  cette  plante  roulées  ensemble 
et  tordues.  <x  Les  torquettes  se  font  à 
»  peu  près  de  la  même  manière  que  les 
»  andouilles.  On  observe  seulement  de 
»  les  faire  plus  longues  ;  et  comme  il 
]»  est  facile  de  les  visiter  par  le  dedans  , 
»  on  y  met  beaucoup  moins  de  petites 
»  feuilles.  »  Labal ,  nouveaux  voya- 
ges aux  isles  françaises  de  l^uiméri- 
que,  tom.  6  p.  3ig. 

On  y  trouve  aussi  les  mots  iorquer, 
mettre  le  tabac  en  torque  tes ,  et  tor- 
queur,  l'ouvrier  qui  fait  cette  opéra- 
tion. Du  lat.  torquere, 

TORSE  ,  torche  ,  flambeau  de  plu- 
sieurs mèches  enduites  de  résine  ou  de 
cire  jaune,  ou  de  l'une  et  de  l'autre 
mëlangées ,  tordues  ensemble.  Y.  ha- 
ce, 

Touss ,  itisigne  de  corps  de  métier 
porté  à  la  procession.  On  leur  avait 
probablement  donné  ce  nom  de  plu- 
sieurs colonnes  torses ,  rangées  en  rond 
en  forme  de  lanterne^  avec  une  statuéte 
du  patron  au  milieu  ,  et  autour  de  la- 
quelle se  trouvaient  attachés  les  attri- 
buts du  métier. 

TORSÉLION,  trognon  de  pomme 
lorsqu'on  a  enlevé  tout  ce  qu'il  y  avait 
à  manger.  A  Mons  et  à  Maubeuge  on 
dit  torcillon,  torcion. 

TORSÉLION  D'  PALE .  bouchon 
de  paille  pour  frotter  les  chevaux.  Le 
Bas-Limousin  tourlsou  de  palio  et  le 
Rouchi  valent  mieux  que  le  firançais 
bouchon  qui  offre  une  antre  idée.  Ces 


deux  patois  peignent  la  cfaose.Qoelques 
uns  disent  torchon  de  paille,  qui  vaut 
mieux  que  bouchon, 

TORSÉON  ,  trognon  de  pomme.  V. 
torsélion. 

TORTE ,  tort.  Lat.  «or/ttm.  Pissier 
conte  l' vent  d'  bisse  et  disputer  conte 
ses  chefs  on  a  toudi  torte.  Pas  d'  torte 
au  dosse.  Il  ne  faut  pas  tromper,  il  ne 
faut  faire  tort  à  personne. 

TORTÉLION.  V.  tortilion. 
TORTÉNER^  rendre    torlu;  tour- 
ner, firoisser  avec  la  main  ;  tortiller. 

ToRTÊNER  ,  faire  des  façons  avant  de 
faire  une]  chose  ;  hésiter  beaucoup  ,  ne 
pas  aller  droit  au  but.  S'emploie  le  plus 
souvent  avec  une  négation.  I  n'  faut 
point  tant  torlèner, 

ToRTÊMER  (s'),  remuer ,  frétiller.  Co- 
rne i  s'  torténe,  comme  il  frétille.  I  s* 
torténe  come  un  vier,  il  se  remue  com- 
me un  ver  sur  lequel  on  marche. 

ToRTÉNER ,  faire  un  tortin  ,  rouler 
un  fil  de  ter  en  spirale.  Torténe  c'  mor- 
ciau  d'  fi  d'arca. 

ToRTÊNER ,  friser.  Faire  des  fortins 
avec  ses  cheveux. 

La  rose  est  un  bouquet  tout  fait  «  tout  fa- 
çonné , 
Que  plante  sur  le  chef  de  son  chef  tortiné» 
Praiteuu,  jardtH  d*hyver,  p.  175. 

TORTÉNE. 

Vous  ctes  bielle  et  droite 
Gomme  un  épi  de  blë. 
Dfti  cheyeux  sur  vos  tiéte 
Qui  sont  tout  torténés. 

Chansons  Ulloises,  reemtil  4* 

TOR  TILE ,  s.  f.  clématite  ,  parce 
qu'elle  s'accroche  aux  arbres  voisins. 
Ùlematis  vitalba, 

TORTELIAR  (ourme) ,  orme  dont 
le  bois  est  noueux. 

TORTILION  ou  TORTÉLION,  bou- 
de de  cheveux  frisés. 

ce  Parle  un  peu  des  tortillons  frisés, 
»  quel  soin  elles  prennent  à  en  faire 
»  trois  ou  quatre  rangs  avec  le  fer  ou  le 
»  verre  chaud.  »  La  Emilia,  co mé- 
dia di  Luigi  Grolo ,  act.  i .  5C.  8. 
No,  no>  parla  de  ricci,  quanta  industria 
Pongon  per  farne  tre  spesso  ^  6  quattro  or- 

dini 
Cou  ferro  o  vetro  culdo. 


TOU 


TOU 


On  yoit  qu'on  we  scrTail  d'un  verre  I 
cfaaod  |>oar  se  frUcr  \e%  cheveux. 

TOnTlN,  s.  m.  Le  même  que  tor- 
tilion.  Spirale.  Faire  un  tortin  ,  c'est 
tourner  un  fil  de  ft  r  en  spirale  ,  une 
boucle  de  cheveux  en  tire-bouchon. 

ToRTix,  subit,  des  deux  genres. 
Bancale^  déhanché.  Ch'ést  un  tortin, 
•oit  qu'on  parle  d'un  homme  ou  d'une 
femme. 

TORTU,  torture,  inquiétude,  tour- 
ment. Il  a  s'  u'csprit  al  tortu  ou  tor- 
tue, 

TORTURE,  V.  a.  tortuer,  rendre 
iortu. 

TORTCTE,  tortue,  qui  est  cour- 
be. Des  ëplinques  tortutes  ,  des  épin- 
gles tortues ,  courbes. 

TOT  ou  TAU  ,  toit-  V.  tô.  Taras  Y 
tôt  bleu  ,  tu  iras  à  Thopital  général , 
dit-on  à  un  prodigue  ,  par  allusion  à 
la  couleur  bleue  des  ardoises  qui  cou- 
vrent le  toit  de  cet  hospice. 

TOTIN  ,  vétilleux,  minutieux. 

TOTINER  ,  V.  n.  et  a.  s'occuper  à 
des  minuties.  —  faire  une  chose  avec 
beaucoup  de  soin. 

TOTO,  pied ,  soulier.  Terme  enfan- 
tin. 11  ara  des  totos  muches.  Rëcaufe 
tes  totos  dén  mes  nonotes, 

ToTO  FET,  s.  m.  sorte  de  friture  com- 
posée de  lait ,  d'œufs  et  d'un  peu  de  fa- 
rine délayée,  ce  qui  forme  une  pâte  très- 
liquide  qu'où  met  frire  dans  la  poêle 
par  cuillerées.  Cette  préparation  preod 
•on  nom  de  ce  qn'elle  est  Jatte  à  l'ins- 
tant. Tôtfait.UdïisXQjuxditofet, 

TOTONE ,  Antoine. 

TOTURE,  toiture;  tout  ce  qui  com- 
pose les  toits  d'une  maison  ,  d'un  édi- 
fice, coniprii»  la  charpente  qui  les  sou- 
tient. Je  u'di  pus  compris  ce  mot  duus 
les  éditions. précrdciilc-s  ,  parce  que  je 
le  croyais  françui&  ;  il  a  toujours  été 
employé  pur  nos  oiiviirrs  qui  disent  1' 
toture  del  lua&on,  tout  l'  loturcOaiioï 
donne  toiture  comme  un  mot  nouveau; 
sou  admission  est  iuimémoriale  dans  ce 
pays. 

TOUBAQUE,  tabac. 

TOUBAQDIE,  marchand  de  tjjjac, 
ouvrier  qui  le  travaille. 

TOUBAQCJlÉREou  TOUBATIÉ- 
KE  ,  boite  à  tabac  en  poudre. 


TOUC  TOnC ,  battemeol  du  cœur. 
Onomatopée.Toc  toc.  S' cuér  fét  toue 
touc.  Son  cœur  bat.  Se  dit  lorsqu'on 
éprouve  une  vive  émotion ,  lorsqu'on 
sent  de  la  crainte  ou  qu'on  c^t  dans 
une  position  désagréable  ,  dans  l'atten- 
te d  un  événement  iachenx.  Ce  mot , 
qui  ne  se  trouve  pas  dans  les  Diction- 
naires firaoçais ,  peint  bien  le  mouve- 
ment accéléré  delà  circulation  du  sang; 
des  poètes  l'ont  employé. 

Le  ccrar  a  beaa  se  déffeodre. 
Fut-il  aa&si  dar  qu'an  roc 
L'amour  dés  le  premier  choc 
Toc,  toc,  foc,  toc,  toc,  toc, 
Sjït  l'obliger  à  se  rendre. 
D'un  caillou  tirer  du  fea. 
Puur  l'amour  ce  n'e%t  qu'on  jeu. 
Ltj  dtujc  ekastturt  et  ta  laitière,  /c.  l« 

TOUCHO,  pierre  de  touche  servant, 
à  éprouver  l'or.  Aiguille  d'essai  y  à  l'n-- 
sage  des  orfèvres. 

TOUDI,  tondis.  Tota  dies,  tou- 
jours. 

Ab  !  l'ioToqnent  leudyt  bien  plnstost  qn*  le- 

craindre. 
Ctotilde  ,  page  87. 

Et  si  portoit  soubs  Benrons  tondis  vers 
I^  pumme  d'or.... 

MoUnet,Jbt,  t54« 

Mais  si  vous  périssez  louA  ,  que  ferons- 
nous  ? 
/>  JRéciproque  diveri.,  aet,  %■  se.  !• 
Car  Tostre  entendement  ioudit 
SÀesloil  bien  ailleurs  bouté. 
L'amanl  rendu  cordclier. 

Ancien-  français  et  picard ,  selon  que 
le  remarque  M.  Lorin.  Ancien  fran- 
çais, oui  ;  mats  tous  les  habitans  do 
nord  de  la  France  se  servent  de  ce  mot, 
encore  pins  IVi'quemraent  employé  à 
Lille  qu'à  Valenciennes.  Va  toudi ,  va, 
dit-on  à  Lille,  pour  repousser  un  pro- 
pos. 

TOUF  on  TOUFE.  I  fét  touf,  c'est- 
à-dire  qu'on  étouffe  de  chaleur  lors- 
que l'air  est  chaud  et  pesant.  V.  tauf. 

TOUILLER,  mêler,  a  Mectant  le 
»  cliucre  dans  une  culliére  ,  le  touille- 
»  rez  avec  du  bon  vin  du  Rhin.  »  Si' 
mon  Leboucq  ,  remèd  s  manuscrits. 
Remarquer  qu'on  éci-ivait  touiller  et 
qu'on  prononçait  toulier,  comme  on  le 
vei  rades  vers  de  Molinet  cités  à  tou- 
lier.On  disait  autrefois  5e  touiller  pont 


TOU 


459 


TOU 


86  vautrer.  Dans  une  table  de  mots  en 
usage  à  la  chasse ,  oui  se  trouve  tête  du 
Traité  du  roi  Moaus  ,  on  trouve  sueil 
(souil)  du  sanglier,  a  Le  bourbier  où  il 
«  se  touilie,  » 

TOULÉ,  tout  laid.  C'est  encore  ici 
un  de  ces  mots  où  Fimprimeur  a  mis 
un  è  au  lieu  d'un  é.  Laid  ,  mal  peigné  , 
mal  ari'angë)  laid  de  figure  et  d'ajuste- 
mens.  a  Mot  assez  généralement  em- 
»  ployé  dans  le  langage  populaire  ,  dit 
ï>  M.  Lorin.  Il  existe  même  un  mauvais 
»  rébus.  Ou  dit  :  Si  vous  êtes  content , 
2>  tout  l*esL  »  En  Houchi  on  a  le  même 
rébus.  Si  t'éscontén,  tout  lé,  Mon- 
sieu. 

TOULÉTE  ;  Tolède  ,  ville  d'Espa- 
gne. Ancienne  orthographe. 

TOULIACHÈ,    désordre.    J'  n'ai 
point  besoin  d'tout  c'  touliache  là. 

TOULIER ,  mêler  ,  mettre  en  dé- 
sordre. Du  fi  (fil)  toulié  ,  du  fil  mêlé. 
Dés  ués  touliés  ,  des  œpfs  brouillés, 

TouiiiER  ,  remuer  ce  qui  est  liquide^ 
ce  qui  est  sur  le  feu  ,  qui  a  besoin  d'ê- 
tre agité  ,  afin  de  ne  pas  le  laisser  s'at- 
tacher à  la  casserole. 

TouLTER ,  déraisonner.  Toule  toudi^ 
t'aras  du  papin,dit-on  a  celui  qui  s'em- 
ban^isse  dans  son  récit.  Boiste  écrit 
tbouiller  et  dit  qu'il  est  vieux.  On  le 
trouve  ainsi  orthographié  dans  Cotgra- 
vequi  renvoie  à  touitler. 

Maudit  CaVn  quel  chose  as-lu  brouille? 
Tii  as  tçuilléj  rompu  et  desinaillé. 

MolÎHely^aiclaldicitf  34  i*"» 

«  En  Picardie ,  dit  M.  Lorin^  on  dit 
v  /oz^z7/«r  dans  le  sens  de  brouiller, 
»  mettre  en  désordre ,  et  au  sens  figuré 
x>  tenir  des  discours  embrouillés ,  obs- 
»  cùrs^  sans  suite.  Qu'est-ce  que  tu 
»  tàuîîles  là  ?  »  Le  Rouchl  donne  un 
peu  plus  d'extension  à  ce  mot.  a  Awî , 
»  awi ,  toule  V  papin  ,  i  n'  brûlera 
»  point.  »  Furetière  explique  Ce  mot 
par  mêler  confusément  avec  saleté  et 
ordure. 

TOULIEUX,  celui  qui  embrouille 
les  affaires  ,  qui  n'a  pas  d'ordre.  T' pcre 
ëtôt  avocat,  et  ti  t'n'est  qu'un  toulieux^ 
c'est-à-dire,  tu  ne  sais  ce  que  tu  dis  ou 
ce  que  tu  fais. 

TOULION ,  brouillon,  qui  met  tout 
«n  désordre. 


rouLiON ,  toupillon  ,  poignée  de  chc 
veux  mêlés  ;  écheveau  de  fil  ou  de  soi 
mêlé. 

TOULION  TOULl  ÉTÉ  ,  en  désor- 
dre ,  pêle-mêle.  Il  a  fét  toulion  tou- 
liéte  ,  il  a  tout  mélangé  ,  il  a  mis  tout 
ensemble  ,  sans  ordre.  V.  melon  mé- 
léte, 

TOUMEREAU^  lumereau.  Arbre 
tournant  d'un  carillon ,  d'une  vielle  , 
d'une  séiinette.  Comptes  manuscrits 
de  la  ville  de  Kalenciennes, 

TOUPÉ  ,  s.  m.  morceau  *de  feutre 
servant  à  contenir  le  fer.  tournant  d'un 
rouet,  sur  kquel  se  place  la  bobine. 

ToupÉ,  effronterie,  audace.  Avoir 
du  toupé  y  avoir  de  la  hardiesse ,  de 
l'efironterie.  Se  trouve  en  ce  sens  dans 
le  Dictionnaire  du  mauvais  langage. 

TOUPIE,  débauchée,  femme  de 
mauvaise  vie.  Parce  qu'elle  roule  par- 
tout pour  exercer  son  métier.  Ce  mot 
est  bas  et  populaire  en  Rouchi  comme 
à  Paris. 

TOUPIÉLE,  plaque  de  tôle  qu'on 
place  devant  le  feu  pour  le  faire  allu- 
mer ;  devant  la  boucne  d'un  four  pour 
conserver  la  chaleur. 

Le  tourquénôs  dit  en  ce  iour 
I  faut  1'  lâcher  (laisser)  mëoier   à  s'a*aclic 
Il  a  clos  Vloupiéle  àxx  four. 

Chansons  paloises, 

V.  Etoupéle. 
TOUQU'AUPOT,  marmiton. 

TOUQUER,  V.  a.  tremper,  fairc!  une 
mouillette.  Touque  lé  dén  l'bure , 
trempe -le  dans  le  beurre.  Nous 
avons  eu  une  famille  à  Valenciennei» 
dont  le  sobriquet  était  touque  au  bu^ 
re  ;  elle  existe  encore,  et  de  marchands 
parcourant  les  rues,îls  sont  devenus  no- 
bles et  titrés.  Le  sobriquet  leur  a  été 
donné  parce  qu'en  mangeant  en  famille 
dans  le  même  plat ,  le  père  disait  à  ses 
enfans,  touque  aw  ôi/re ,  trempe  dans 
le  beurre.  Les  gens  polis  disaient  /om- 
che  au  beurre»  * 

TOUQUÉT,  s.  m.  garde  mis  par  au- 
torité de  justice,  à  Maubeuge. — Qui  est 
toujours  au  coin  du  feu.  «  il  est  là  come 
»  un  louquet.  » 

TOUQUÉTE,  s.  f.  mouillette  ,  pain 
trempé  dans  la  sauce,  dans  le  pot.  V. 
trempéte. 


TOU 


460 


TOU 


TOUR  (donner  T).  rosser.  T'aro«  V 
tour,  tu  seras  ross^.  Ce  mot  vient  Je  ce 
que  lorsqu'on  donne  des  coups  de  can- 
ne, celui  qui  les  reçoit  tourne  pour  les 
ëtiler. 

TOUR.  On  donne  ce ,  nom  dans  le 
commerce  de  batistes ,  à  Tespace  qoe 
parcourent  les  courtiers  et  les  tabricans, 
avec  les  batistes  qu'ils  cbercbent  à  ven- 
dre aux  marchands  établis  ;  les  cour- 
tiers ne  pouvaient  vendre  chez  eux. 
«  Dëfennu  aux  courtiers  de  vendre  ail- 
»  leurs  qu'au  tour.  »  Règlement  du 
Magistrat  de  Valenciennes  sur  le 
commerce  de  batiste. 

Les  jours  d'achat  sont  fixés  par  Tu- 
lage  aux  mercredis  et  samedis  de  chaque 
semaine. 

TOURAIGE,  frais  de  geolage.  T.  de 
coût. 

TOURBEUX,  s.  m.  ouvricf  qui  ex- 
trait la  tourbe  d'un  marais,  et  qui  la  &- 
çonne  en  brique. 

TOURE  ,  taureau.  Prononciation 
campagnarde  des  environs  de  Maubeu- 
ge.  V.  tore. 

TOURÉLE^  espèce  de  séchoir  en  ma- 
çonnerie  dans  lequel  on  torréfie  le  grain 
pour  en  faire  de  la  bière.  Anciennement 
on  disait  torèle.  De  torrere,  rôtir,  brû- 
ler. Boiste  écrit  touroir  ;  on  trouve  lo- 
railleen  ce  sens  dans  le  Glossaire  de 
Delauricre. 

TOURLÉ.  V.  tourte. 

TOURMÉRI AU,  culbute.  Faire  le 
tourmêriaUf  faire  la  culbute. De  tume- 
reau  qu'on  a  dit  pour  tombereau , 
parce  qu'on  fait  faire  la  culbuleà  ces  es- 
pèces ue  voilures  pour  vider  ce  qu'elles 


pec 

contiennent. 


pour 


TOURNaCHE,  action  de  tourner, 
de  dilférer  de  faire  quelque  chose. 

TOURNE.  Pour  Vïn^miiî  tourner  , 
mais  seulement  dans  cette  locution  :  m' 
lanque  n'veut  pas  tourne ,  pour  dire 
qu'on  éprouve  de  lu  diûiculté  à  s'expri- 
mer, a  articuler  ses  paroles  comme  si 
on  b('gayait. 

TOURNÉE  ,  rossée.  Donner  eune 
tournée.  V.  tour. 

TOURNER,  se  cailler,  en  parlant  du 
lait  qui  se  change  en  fromage,  soit  qu'- 
on attende  trop  longtems  pour  le  faire 
cuire,  soit  que  cette  opération  ait  lieu 


lorsqu'on  le  met  sur  le  fisti.  L'Ié  a  Iour- 
te, c'est-à-dire  s'est  caiIlé.*-SegrQflie- 
ler  en  parlant  de  sauces. 

TOURMEUX,  toomear,  onrricr  qni 
fait  des  ouvrages  au  tonr.Proooaciation 
que  je  crois  assez  générale. 

TooRVEUX,  homme  qai,  dans  Ict  ven- 
tes à  l'encan,  expose  les  objets  à  vendre 
et  les  promène  dans  le  cercle  des  spec- 
tateurs ;  il  répète  aussi  les  enchères. 

ToumMEiJX  ,  homme  qoi  longine , 
qui  tourne  beaucoup  pour  faire-son  ou- 
vrage, qui  perd  son  temps  à  kmginer. 
Féminin  toumoire  sous  les  deux  ac- 
ceptions. 

TOURNICHE,  enfant  anî  tourne  snr 
lui-même  jusqu'à  s'étourair.  J'ai  l'tiéte 
tourniche ,  j'ai  la  tête  qui  tourne  com- 
me si  j'étais  ivre.  Toumisae  à  Metz.  — 
Fou,  écervelé,  tâte  à  l'évent. 

TOURNIOLE,8.  f.  étourdi,  écervelé. 
Tiéte  tourniole,  la  même  chose  que 
tiéte  nivole,  V.  ce  not.  Dans  le  Dtet. 
du  bas  langage^  on  tnmve  torgnolle , 
mot  picard  qui  signifie  tape,  souflict.  T' 
aras  eune  torgnoile,  tu  auras  one  tape. 
M.  Nodier  dit ,  dans  ses  onoinat<^ée8 , 
article  dronos^  mot  de  Rabelais ,  qn'E- 
loi  Johannean  fait  dériver  du  greclor- 
nos  ,  tour.  Cette  étymologie  me  paradt 
convenir  à  notre  mot  tourniole  ,  parce 
que  la  tête  d'un  écervelé,  d'un  étourdi, 
semble  tourner.—  Eblonissement,  ver- 
tiges. 

TOURNIQUET  (jeu  de).  Il  consiste 
à  faire  tourner  une  aiguille  sur  un  pivot 
placé  uu  centre  d'un  cadran  dont  les  di- 
visions marquent  des  lots  de  valeurs 
différentes.  L'oublieur  a  une  boite  à 
oublies  dont  le  couvercle  perte  un  de 
ces  cadrans.  Ce  jeu  ,  sous  le  nom  de 
loterie  ,  dit  M.  Lorin  ,  est  d'un  usage 
général. 

TOURNOIRE,  s.  f.  place  où  les  bou- 
langers tournent  la  pâte  pour  en  former 

le  pain* 

TouRKOiRE,  femme  qui  lambii;e,  qui 
tourne  beaucoup  pour  faire  quelque 
chose  ;  qui  passe  son  tems  à  ne  rien  Éti- 
re qui  vaille. 

TouRMOiaB.  Celle  qui,  dans  les  ven- 
tes à  l'encan,  avance  les  lots  et  les  pro  • 
mène  autour  du  cercle  des  acUeleurs.V. 
tourneux. 


ToDRKOiRE,  borniti 
le  beutre. 

TOURNURE,  mau 


part  loiis  tette  acfenlioii. 

TOOnON ,  loui  lond  ;  ïb  t 
enlànl  potdé  ,  llodu  ;  ou  J  ioii 
iLèle  6™»-  On  dit  aussi  giM  liir 

ToDaoB,  Vf.lermide. 
TOliltPAINE.  V.  lourpiDC. 
TOmiPE  ,    rootle    laLi*  de 


).  Il  DiG  lemlilf  que  cris  tbu 
!  iTioff..  Nom  a.^vrb»  dir 


lourlelal 

TOCRPIK.  V.  lorniB. 

TODHPINE,  8,  f.  ddïidoir,  luoulin  i 
diiïidfr. 

TODRPINEH,  V.  n.  et  a.  detido-.  — 
S'envelopper  la  \êU,  le  doigt  .lor^qu'- 

,  T ,^^    g,^p 


ooTrtige.  V.  lorpinc 
s  n'  tourpine  p, 
Scènes  pnpula  i* 
Delmolte, 
TOORTÉ,  r 


bien 


le  dotil  oi 


aplati 

jêàner  des  varlelu,  ditn 

ville  le  lourlé  «l  nomi 


lendue 


TOURTELET,  TODRTELETE, 
pelile  tourte,  a  Ilem  li  la  maislreue  , 
u  deui  mesclitoeset  partïer  pour  leurs 
B  lourlelels ,  XXX  sol»  tournoi».  « 
Rislement  d-;  la  bonne  maison  t/e 
tUôtelUrie  de  FaUncUnnes.Cape- 
tites  tourtes  ou  tartelettes  devaient  être 
Ruexbien  parles,  puisque  le  lot  de  Tin 
(deti)pioleade  Pana]  ne  M  Yendail  È 
cette  ^pnque  que  qu»lre  sous. 

TOURTIA,  TUURTIAU,  marc  de 
graines  oléagineuses  lorsque  i'Iiuilc  en 
e«lnprinii!e:oD  le  dnnoe  aoibaliaux 
pour  I»  encraiswr.  Boisle  le  nomme 
pain  do  l^BuUle.  V.  gueuUlon. 

TOURTÎA,  eoni-he  qui  précède  im- 
n^dialemenl  ee  qu'on  appelle  dans  les 
mines  à  eharlion,  le  toit  de  la  raine. 


l^s  de  .erre  Blai 


de  Lié, 


st  venu  du 

pressage  du 


'ment 


TODRTlAU.rMidudo 

roirrondn.  V.  euenUlon. 

ToBHTIAII  (avoir  r),  étn 
oppressé  par  lin  chagrin  tellement  yïo- 
lenlqu'il  Ole  la  force  de  respirer.  Cette 
locution  est  prise  de  l'étal  on  se  Iran- 
vent  lesUritiaux  quand  il>  ont  mangrf 
Imp  ne  marc  de  colla  (lourtjau) ,  su 
point  d'en  jlre  sulTo^é.  On  dit  d'une 
jenuerille:  ait'  a  eu  Vlourliau,  lorsqa'el- 
lepi-ril  il'une  maladie  occasion □  es  pnr 
l'abandnn  d'un  ingrat  qui  lui  a  inspîrd 
une  passion  ninllieuieuse.  Cette  h^on 
de  ^rler  proverbiale  a  été  de'velopp  ' 


Leroy,  dans  les  ^rchi 
laFrance,  etc. 

TODRTON,  peUle  tourte. 
Bas-Limousin  touiiou  nfpond 


■veloppéc 
.  M.  Aimé 
du  Nord  da 


TOUSSE,  loui.  Lat.  tua. 
TOUSSIN,  enfant  qui  tou 

pour   l'cnrouragi^r  i  a  Non 

»  al  Toussaint,  nous  seron, 

»  Nod.  »  Por  allusion  aoï 

Toussaint  et  de  la  Noël. 
TOUT,  beaucoup  ,  fort, 

méchant  comme    tout ,  il  eni  jun  nie- 

chan..  In' d'y  »  corne /ou(  ,   il  j  en  a 

Ikb  11  coup- 
Tour  (eh'ést),  c'esl  fini,  tout  est  dit. 
Tout  a  vau  ,  partout.  Jeter  tout  à 

vau.  ri'pnndre  ,  épardi'e  partout.  Al  a 
il'lliiu  tout  à  vau  l'mason. 


I.  On  dit    ' 

[leniDt  an 
Ucs  de  la 

j».   lies 


Tout 


:r  d«  olMlacles.  D'ou- 


pe™?  A 


ditlïanche-   1 
dit  tout 


ment  sa  fucon  de  penser,  sani 
ver.  On  d'il  aulrement  ,  i  1 
plat,  sans  mâcher  se»  parole 

TOUT  cm  TOUT  CHA,  ceci,  cela. 
On  dità  celui  qui  cherche  beauccnpde 
raiions  pour  s'eiemer.  n  Toutcki  tout 
n  eiio,  boco  d'alWrc».  »  a  Tout  chi 
»  loulcha  quand  vous  m'urei  ohifo- 
I  née,  vous  m'iijrez  li.  n  Tout  ce 
que  vous  me  dites  sont  des  propos  init- 


TRA 


MS 


TRA 


TOI  T  DE  r  QCA,  jwpi'a. 
TXH.IXa'.  ClK«MiofK«>  àm  etiàn 

rnudATK  .  pMu  àirr  c'c»:  u«i ,  il  a  j  cm 

TlKT^Jl  LE,  «.  f. .  bravUk».  qm 
irlr  cafebn&iMT  ôes  ckoccs  qc<  dnrraimt 
c&:e  a«fuirc<e».  Ck'rsl  n.ne  tMÈ-ioult. 

TOUDjCTE,  par  Jarc*.  Ibère  «s 
Mt&iAitJr  .  l'iâidi  1    en  lanBcs  ;  al 

TOUT  PAF/n.KTT.  Lcnîka  dont 
ir  prmr  7»£ •*.'A^-  J'ai  r"w«4Jc  t^Mtpar- 


TT  \i  H  F,  rr»c*,  ta*r,j»p. 
TKACKIS.  xurqwT,  rartr  \ts  tm- 

l«  l^rvottE^ .  u^TY    od^  liants  cv  tFiccs 
|vMKr  suk*^^fT  T'cjuMi  ■!   3r»  Wok.  Ws 

"»  râirC*  jipr^W*  3f«u-VArt?pf,  rt  i^w 

y  i%».  t,---.»  Aitv  uT>t  ci^Mm  jrrxtf   vi« 

FK  Ai  ilt5^  TAJ*»  i'ca*  e;*fiif  . 
q»ot»  }Mir  ««  Km  pi  -^  fTV«>  ^Df  cvxi    ni 
r«MMi|<OM^:  Vf  rrtiif  Àî  \t  fv<s^e,  £^;c*^>- 

FK  %Vl  li\  V.  -*£«*«  £"nÉ->f.'*f. 
FKAIN  U m     M  ,•*  ^  .  x^^•w  d» 

FKAlNVUXAi^T.alî 


if^jc-i:  M  fs- 


»  fille  ne  lait  que  trainailier,  »  On 
prctoooce  trainaier. 

TRAINAILLERIE  ,  s.  f.  action  de 
trainaiiler.  «  J«  n'aime  pas  toutes  ces 
k  tnuKoillenes.  a  lianbeoge.  Usage 
georral. 

TRAINEE,  s.  f.  Faire  une  traînée , 
c^m  marquer  nue  trace  a^ee  l«  compas 
contre  «ne  plîoie  plarée  snr  le  plancfaer 
contre  la  mnraillc,  cette  trace  indiqoant 
tonirs  les  inégalité  du  plancher  on  da 
pavé,  marque  ce  qu'il  Cint  retrancber 
de  La  pliote  ,  pour  qu'elle  puisse  poser 
ans  laissin'  de  ride. 

TRAIRIE^  s.f.  tira  U  cible.  Maa- 
beu»e. 

TRAFF,  son  de  larincBertirenCam- 
farôâs.  Valencicnnes  ertré, 

TR  AITOIRE,  canal  de  dessêdicment 
d'un  nurjk. 

TRALALALALA,  nom  que  les 
Nt«rmaods  donnaient  au  rinaigre  de 
|*Mnnftes  qu'ils  Tenaient  rendre  à 
Valc-acîenars  et  ailleurs,  sans  doo- 
te,  aa  mo^s  de  septembre^  et  qu'ils  pro- 
■Mmaient  dans  les  nies  sur  une  charette 
cm  criant  du  bon  TÎnaigre  de  Tin  et  da 
bon  trmimlalaiA.  Ils  le  Tendaient  ^a 
Imes  le  double  litre.  Cet  usage  a 
.  Ce  TÎnaigre  était  coloré  aTec  des 
bajfls  de  snreaik 

TRANAXT ,  tremblant.   UestTeno 

TRA>E  ,  tiemble  ,  arbre.  Populus 
tmnuLz,  Saiot-Remi-Chaussée. 

TRANTLLE,  tr^âe  des  prés.  Trjf(h 
4ia.n/>rjXif7jae.Onen  lait  des  prairies 
ariâ^aelles  ponr  nourrir  les  bestiaux. 

a  Atcù  tvxmTé  cefourd'hui  un  troo' 
T  peau  de  crat  bêtes ,  appartenant  à  la 
T  Tcnw  Art ,  pâturant  sur  qualone 
T  mcDcanieesde  Xnznr^^pparleoant 
)  a  Cande  Leconte.  n  Ètappori  du 
*  ^•ft-nàr  Messier.  Le  même  garde,  dans 
ae  mcane  rappoet ,  artiaographie  tra- 
r€X£.  V.  I  i  di  iiiinur 

TRAXÈNX,  ti«ie  des  près.  Trifo- 
LhA  m  prasemse.  Ce  nom  a  été  donné 
d'abord  au  tiîolet ,  trifolium  repenti 
qu'ai  a  des  lacÎDcs  tnUnanUi* 
Ae  des  prés  et  à  d'autres  es- 
pecxs.  Ck'est  dd  ttanêne.  c  Après 
V  ai^MT  tnmTé  un  troupeau  de  cent  bê- 
%  la.  ••  ■nturant  sa  &4  Acncandées 


»a  aa 


B  de  tranènt.  v  Rapport  du  garde- 
champêtre. 

TEANEB.  trembler,  Tremere. 

THANQUEFILE,  s.  m .  «orle  de  cou- 
lure à  grantti  poinU  ,  qui  icmplace  ui 
ourlet.  Tranebe  SIe. 

TRANQDEFILEB  ,  ».  n.  el  a.  faii. 
un  tranquefile.  1  faut  tmnguejiler  c 


TRANSMUER,  changer, 
du  tenu  qui  acmbleannonct 

»  .sΙKir™"lt"uffànt.  » 
TBANTRAN.  Onoi 

Ïiefàit  le  moulin  lo 
rlne.  M.  Nodier  a  un 
nomalopiïe  s'il  avait  • 
cliBnson  don  t  le  Te  Irais 


463  TRE 

TRAVELDRE.  pièce  de  cliarpenle 
liiertàtoutenir   In  cheminée.  C'eit 

proprement  ce  châssis  qui  t'ealoure.  A 
frame  of  beames,  à\\.  totgraïe  aqu«  ce 


topi<e  du  bruit 
lu'on  bluie  la 


de< 


Le  Ion  du  blulean  me  paraît  fort  bien 
tendu  parce  mot,  puisqu'on  croit  cn- 

fkirei  a  bien  pu  natire  auui  du  mouve- 
1  qui  iàil  entendre  ce  bruit.  Celui 

TRABouTROS,  iroi..  Lat.  (c«. 

TRAU,  trou.  La  prononciation  de 
Iraa  'trois),  et  de  traa  (Irou] ,  est  fort 
ditTA^nie  ;  celle  du  second  ne  se  peut 
peindre.  On  trouve  tr-aa  dans  Colgra- 
le  et  dans  nos  vieux  auteurs  du  pays. 


Furcliére  explique  ce  mot  par  chemin 
élroit  aerré  entre  deni  montagnes,  cl 
aioule  qu'en  vieux  Inngage  trau  signi- 
fie irau;  Dans  le  premier  set..,  il  signi- 
fie aussi  passage  d'une  rivière,  nous 
iront  passer  aa  trau  ;  peut-élre,  dans  ce 
cas,  vient-il  de  trafectua. 

TRAITÉE,  s.  f.  Iran,  trouve,  passage. 
Faire  enne  Irauée,  S'ouvrir  un  passage 


fers  les  bl^i  du    bonhomme.   Manière 
Ggurée  de  dire  que  l'on  passe  les  horoei 
en  parlant ,  sans  s'inqniëter  «l'on  nuit 
par  ses  propos. 
TRÉCE,  treize,  rrerfeci'ni,  Espagnol 

TRHPE,  irève.  I  n'  l^se  ni  paix  ni 
tréfe  ;  il  ne  laisse  perîonne  en  repos.  1 
n'a  ni  paix  ni  trife,ii  n'est  jamais  en 
repos. 

TREFONCIER  ,  propriétoire  d'un 
fond  de  terre,  ditTerent  de  celui  qui  n'a- 
vail  que  des  renies  sur  le  fond.  Ce  mol 
cal  fort  usité  dans  le  pays  de  Liège. 

TRÉFOSÉ,  trévosrf ,  livoa*.  Ce  moi 

Joi's  el,  traduction  de  notre  vieux  mol 
aouvente  fois  ,  auquel  on  a  susbstitué 
quelquefiis  qui  ne  le  remplace  pas. 
Tréfoséi  m'en  a  donné  qnate  ,  chon- 
que  ,  trèfoaè  i  n'done  rien . 

Trifosi  a  pn  remplacer  touteavoies, 
qu'on  a  employé  pour  quelquifoia. 
DaUKia  vices.  On  en  voit  un  exemple 
dans  la  chronique  deGodefroy  de  Paris. 


TREIAU,  e'cbeveau.  Ne  se  dit  pas  du 
fit  à  coudre. 

TREILLE,  s.  f.,  terme  de  dentelière. 
Jour  qu'on  laisse  dans  la  dentelle. 

TREILLE  ,  ée.  Qui  a  des  treilhs 
(maille  à  jour).  Se  dit  d'une  étolTe  dont 

'-  ■■ '-■^aale  laisse  des  jours  par 

■ttreUUe.\oc. 


Lr  de  bateau. 
arbre.  Popului 


place.  Cette  io 
de  M.  Quivy. 

TBELLETJR,  lir 

TEÊME,  irembl. 
tremula. 

TRÈME,  trame.  Trémeà  Melz'  Fil 
qui  sert  à  lisser,  qu'on  passe  parla  cliat- 
ue  dans  les  tissus.  Du  celtique  Iren, 
passage,  parce  que  le  SI  de  la  trame  pas- 
se enti'e  ceux  quicoinpoaeDt  U  chaîne. 


TRI 


4«4 


TRI 


TREMPE,  s.  f.  laTStee ,  pluie  abon- 
dante. Il  est  tombe  ane  bonne  trempe 
cette  nuit. 

TREMPÉ,  mouillé.  Psus  toat  trem^ 
pi,  je  sais  mouille ,  perce  jusqu'aux  oe. 
J'fus  tout  trempé  d'sueur. 

TREMPÉTE  ,  mouillette.  Morceau 
de  pain  qu'on  trempe  dans  la  marmite 
au  bouillon. Cotgrave  a  ce  moi,  el  Bois- 
te  ne  Fa  pas,  quoiqu'il  ait  tremper  tn  ce 
seos.  Le  Bas-Limousin  trempo ,  réunit 
les  deux  acceptions.  M.  Lorin  dit  que 
ce  mot  est  d'usage  par  tonte  la  France  ; 
du  pain  qu'on  trempe  dans  du  vin  ,  et 
qu'on  nomme  familièrement  soupe  de 
perroquet.  Dans  le  Jura  trempotte  ou 
trempasse  signifie  pain  trempé  dans  le 
yin  sucré. 

TRÉPASSE  ,  trait  passé.  FéreFfiéte 
dés  t  repasses. ^Iauimb  calembourg  pour 
dire  bien  boire. 

TRESCENSIER,  celui  qui  tient  une 
terre  à  loyer. 

TRESCENT,  cens.  Rentes  dues  sur 
une  terre  qu'on  tient  à  lover. 

TRESCHEUIL,  nom  doimé  à  Lille 
au  son  de  farine. 

TRESSE,  treize.  Tredecim.  Tresse, 
cfa'est  i'point  d'Judas. 

TRÉTIN,  gerbe  qui  a  été  battue 
pour  en  retirer  le  blé.  On  donne  aussi 
ce  nom  à  la  menue  paille  qu'on  relève 
après  le  battage. 

TRÉTOIRE ,  canal  creusé  au  mi- 
lieu d'un  marais  ,  pour  le  dessécher  en 
partie  ,  afin  de  l'utiliser.  V.  traitoire. 

TREU,  trou.  C'est,  selon  Furetière  , 
un  vieux  mot  picard.  On  s'en  sert  en- 
core aujourd'hui.  Ce  lexicographe  dit 
^o'on  en  a  fait  en  français  le  mot  trou, 
eê  mois  trauj  treu,  trou^  ne  parais- 
sent que  des  moditications  l'on  de  l'au- 
tre amenées  par  la  prononciation.  V. 
irau  et  trieu, 

TREUFE  ,  trouvaille.  J'ai  fét  eune 
treufe.  On  disait  autrefois  ireuf,  V. 
truife, 

TRÉZAINE,  nombre  de  treize.  J' 
d'ai  eune  trézaine  ,  j'en  ai  treize. 

TRIACLE,  thériaque.V.  destem- 
prer.  Le  franc  patois  exige  triaque. 

TRI  ANE,  tremble,  arbre.  Popa/i/ A 
tremula,  AMaubenge. 


TRIANELLE,  trèfle  blanc.  Trifth 
lium  repens ,  trifolium  montanmm, 
etc. 

TRIANELLE  GANNE.  Trifolium 
agrarium,  —  ircmbleroent ,  à  Maa- 
beuge.  Il  est  si  effrayé  qu'il  en  a  la  tri- 
aneïle,  M.  Quivy. 

TRIANER,  trembler.  AMaubeuge. 
Avoir  le  frisson  ,  trembler  la  fièvre. 

TRIROULE,  peine ,  trîbolatioo.On 
disait  autrefois  tribouilleries  pour  pa- 
roles vaines  ,  qui  n'ont  paa  de  seos. 
Dans  la  Farce  de  Pathelin  ,  le  juge  dit  : 

Ce  sont  toules  tnbouilUries 
Qu0  de  plaider  à  fols  ne  à  folles  ; 
Escottles  à  moins  de  paroles» 
Lu  eour  n'en  sera  plus  tenue. 

Ué ,  Diez/  mont  seront  ore  cil   yil  malin 

foulé , 
Qui  ont  par  lor  angoisse  le  inonde  tnbouU, 

Poit.  mss, 

TRIBOULER  ,  déraisonner,  dire  un 
tas  de  choses  inutiles,  a  Quoi-ce  te  tri- 
»  houles  ?  9  Que  dis-tu  ?  Revient  à 
cette  locution  française ,  qu'est-ce  que 
tu  chantes? —  dégringoler.  II  a  tribou- 
lé  les  escaliers.  Vous  triboulerez  li 
vous  ne  faites  attention.  — carillonner. 
On  a  triboulé  toutes  les  cloches. 

Tribouler  (s']  ,  prendre  beaucoup 
de  peine,  avoir  des  peines ,  des  chagrius 
secrets.  Voici  le  refrain  d'une  vieille 
chanson  qui  consacre  cette  dernière 
expression. 

Air  I  Que  Pan 'in  serait  eamenl. 
Il  y  a  tant  de  gens  de  bien 
Qui  s*  Iriboutent,  qui  $*  trikonlenl , 
Il  y  a  lanl  de  gens  de  bien 
Qui  »*  ivtbouV  qu'on  n'en  sait  rien. 

TRIBOULÉTE ,  sorte  de  pot  de  ver- 
re ou  de  fayence  tenant  unechopine. 

«(  Différentes  sortes  d'assiettes  ,  plats 
»  fins  et  communs,  soupières,  pots  sa 
»  lait ,  tasses ,  théières  ,  pots  ,  pintes , 
»  triboulettes,  petits  ménages  et  autres 
D  menues  faïences.  »  Inventaire  du 
16  décembre  ly^. 

TRICLÉE^  s.  f.  terme  de  mépris 
qui  marque  une  grande  quantité,  c  Ils 
»  sont  une  triclée ,  il  en  a  eune  tri- 
»  clée,  »  Maubeuge ,  M.  Quivy.  A  Va- 
lenciennes  on  dit  traflée, 

TRICHT  ,  village  sikr  l'Escaut ,  à 
une  lieue  de  Valenciennes.  Il  n'y  avait 


■ulrrroia  qu'un  pauagc  pour  aller  d'an 
bord  à  l'antre  du  fleuve.  De  Irajeclus  , 
pastagt.  Trichi  en  flamand  ligEilie 
■OHÎ  nauage  ;  Mueslrichl ,  pausge 
tat  laVleuie. 

TRICO  OH  TRICOT ,  sorle  de  d>8|i 
commun  donl  on   habille  les  •o'data. 


\m  TRI 

DU  rrnclieli  servant  à  la  pnr 
élreCrolildeenteodoit-dle 


de  la  réioli 


sobriquet  à'offi- 

prouTii  qu'il  ne  fallail  p^a  êire  noble 
pour  «avoir  se  tiallre  et  pour  gagner 
des  batailles. 

TflIGOIS,  «Toebel  ,  agraire.  L'i^di- 
leur  des  poésies  de  Clotîlde  de  Survil- 
le  dit  qu  il  n'entend  jias  la  wgnilii.ntion 
de  ce  mol  ;  {c  l'ai  long-lenins  cliercbife, 
et  je  crois  ravoir  Ironv^  dans  les  Re- 
gistres ani  jugrincns  eriminels  du  Ma- 
gistcat  de  Valenciennrs ,  dans  lesquels 
an  voit  que  les  voleurs  qni  s'^laient  in- 
troduits an  mojen  de  lrii:oU ,  Iricoi- 


i ,  page  iS,  confirme  celte 
inlerpreiaiiou. 

Ellei  H  p(BTeD1«Db;irn><.'b<>r 

De  lnudi-ion  qui  aat  beiai  Kicuji. 

C'est-B-dire  de  beaux  crochets   ou 

agrafTei  pour  leaaltacher.  Ces  crochets 

étaient  dilTéremment  ti'availle's  comme 


lea  boucles 

femmes,  et  les  crochets  qui  les  oi 
câl^s  ;lescroclielide  LraceleU. 
des  colliers.  Les  vers  de  Clotilde 


Bolsle  rend  ce  mot  par  ornement  de 
broderie;  mais  quel dtail cet  ornement? 
Il  n'y  a  pas  d'ariparence ,    d'ailleurs 

un  horame  qui  serait   entré  dans  une 
maison  à    l'aide    d'une  broderie.    Le 


turquoise,    , 
|i>ciic  mil  a  la  mode  alors,  et  qui  a  re- 
pTisdepuiE;  maie  je  profère  ma  premiè- 

oaire  dit  classique,  emploie  ce  mot  on 
pluriel,  et  donne  pour  signification  , 
sans  autre  eiplication  :  Sorte  de  tenaîl- 


Richel 


as  beaucoup.  Fur 


ippliqne 

lignification  de  tenailles  dont  le  maré- 
chal se  sert  pour  couper  les  clous  qu'il 
a  brochés  avant  que  de  les  river,  et  pour 
déférer  un  cheval.  L'anteur  du  Voca- 
bulaire du  Jura  donne  à  ce  mot  la  ma- 


lien IGca 


langage  naturel  d'une  Grande  ^tei 
de  pays,  n'est  pas  tiimilier.  Si  \'t 


locul 


t  groj 


ûl  de  I 


'ousidérakle ,  puisque  tous  les 
iraoçais,  à  quclqueseiccptions  [ 
e'prouveni  plus  on  mois  d'alli^ralli 

TRICOT.  V.tricn. 

TRICOTER.  Ch'i^si  un  biau  m 

Knche  ,  on  se  repose  quand  on  \ 
'me  qui  tricoU  ■  dés  bas  d'  pi 


Tricoter,  frapper 

Celle  dernière  tocutio 
d'un  usage  plui 
Rouchi.  M.  L< 
celle  opinion. 

TRICOUSSES  ,  sorledc  petites  guê- 
tres de  toile,  qui  s'a) tachent  avec  des 
cordons.  Langucdocitn  trico&ios.  V. 
le  Glossaire  des  Vosges  par  M.RÎchard. 

TRIE ,  terrein  vague,  inculte,  sur  le- 

3uel  les  habitans  du  village  avaient  le 
roit  de  pâture.  C'est  de  là  qu'est  venu 
triea  qui  sigoilie  la  mjme  chose.  V. 
ivanschaix  qui  a  la  même  tigoiOca- 


'■'• 


nu 


406 


TRI 


finwj  s\  et  nVsl  c|^ir  ce  (IcrHior  «fiait 
pliif  soutcnl  cinployt'  pour  dtiiiigiicr 
dtn  praiilrs  dn  iiiuuvaise  qualitr. 

Tll  I  r.U,  tern-R  en  frirlic  ,  dans  Tar- 
roiidissonioiit  d'AvcftiH's.  Kiiiic  liilrc 
laihsrc  à  tri  on  trieii ,  en  jaclicic. 

Tninu  ,  pn.ssag*^  ,  Irou.  1/  irieu  de 
Frfsnrspeiit  signifuT  trou  ou  passagr, 
parcp  que  ce  icrrcin  va  en  descendant 
}asqu^l  la  rivière  où  il  y  a  un  ^arpour 
pa^Kcr  l'eau. 

Tritu  ,  jn'age  ,  impôt  mi»  sur  le  pas- 
nage  d'une  rivière  ;  trajectus ,  ancien 
français  treii.  \.  Colgr.ive  an  mol  treu. 
Le  Cello-Hrclon  /r«/z  signifie  passage, 
trajet  par  eau.  Pré»  de  Lille  ,  il  y  a  sur 
la  i)eule  un  endroit  qu'on  appelle  le 
Irou, en  palois  trau^  ce  qui  se  r<ipproclie 
beaucoup  d«'  trajectus. (.le  trou  ou  pas- 
sage se  trouve  ciië  dans  l'nnnuatre  sla- 
lislique  du  département  du  Nord  pour 
i83o  ,  pur  MM.  De  Meulninck  et  De- 
vaux^  employés  à  la  préfecture,  a  La 
»  trente  -  troisième  (borne)  existe  en- 
»  coresur  ce  grand  chemin,  à  la  sortie 
»  du  liumeau  du  trou  de  la  Madelaine.» 
uinnuaire,  i83o,/?.  ']f\. 

TRIFOLIAIRK  .scrupuleux  qui  re- 
garde avec  attention  à  la  moindre  cho- 
se ,  avant  que  d'agir.  V.  falroulier. 
Ce  mot  est  employé  dans  le  Commcn- 
tiiiie  de  Jean  Lebouck  sur  la  Coutume 
(le  Lille  y  p.  23o,  comme  synonyme  de 
scrupuleux. 

TRIFOULIER  ,  chercher  parmi  un 
tas  de  choses,  celle  dont  on  a  besoin; 
faire  beaucoup  de  gâchis ^  s'occuper  de 
plusieurs  choses  à  la  fois^  un  peu  de 
l'une  ,  un  peu  de  l'autre ,  n'avoir  pas 
un  travail  suivi.  Se  trouve  daus  le  Dic- 
tionnaire du  bas  langage ,  ce  qui  me 
fait  penser  qu'il  est  fort  répandu.  M. 
Lorin  dit  qu'en  Picardie  on  orthogra- 
phie trifouiller  ;  oui,  mais  les  picards 
prononcent  ce  mol  comme  nous  ,  et 
non  avec  les  //  mouillées. 

TRILLE  ,  s.  f.  soupe  faite  à  froid  , 
bière  ,  lait ,  dans  laquelle  on  casse  du 
pain. 

TRILIER  ,  trier.  On  dit  aussi  élri- 
//Vrdans  le  même  sens. 

TRIMER,  se  dépêcher,  aller  vite, 
soit  en  niarchanl ,  soit  en  travaillant. 
Allons,  trime,  soil  pour  faire  une  com- 


mission, soit  pour  se  bâter  dans  son  tra- 
vail. Se  ti*ouve  dans  le  Dict,  du  bas 
langage.  On  dit  d'un  chemin  qui  pa- 
rait trop  long  ,  ou  d'un  ouvrage  qui 
demantlc  plus  de  temps  qu'on  n'en  ac- 
corde :  il  y  a  de  quoi  trimer.  Ce  mot 
est  d'un  usage  général  dans  le  style  fa- 
milier, comme  le  remarque  M.  Lorin. 

TRINE.TRINÉTE,  dim.  de  Ca- 
therine, nom  de  femme. 

TRINQUE,  tranche.  Eune  trinque 
d'  pain,  d'  gambon. 

Trikque  ,  tringle. 

TRINQUEBALE  ou  TRIQUEBA- 
LE ,  treuil,  sorte  de  chariot  dont  les 
roues  sont  fort  élevées,  servant  à  traî- 
ner des  fai*deaux. 

TRINQUEBALEMÉN    D'   CLO- 
QUES ,  agitation  des  cloches. 

TRINQUEBALER  ,  faire  des  pas, 
des  courses  inutiles.  On  trouve  ,  dans 
le  Dict.  du  bas  langage,  trimbaler  que 
^Boiste  donne  comme  n'ayant  pas  enco- 
re été  placé  dans  un  Dicttonnaire.DaDS 
celui  que  je  viens  de  citer  on  fait  si- 
gnifier à  ce  verbe,  «  traîner  partout 
»  quelque  chose  avec  soi  ;  railler  qael- 
»  qu'un ,  le  berner.  »  Cotgrave 
l'emploie  dads  le  sens  d'agiter  les 
cloches.  C'est  de  l'ancien  français  ainsi 
que  l'observe  judicieusemeni  M.  Loria 
qui  ajoute  qu'on  le  trouve  souvent  dans 
Rabelais.  Je  me  permettrai  de  faire  re- 
marquer qu'en  elFet  on  trouve  ce  mot 
au  40*^  chapitre  du  liv.  1.  de  ce  facé- 
tieux auteur;  mais  c'est  dans  le  sens  d'a- 
giler  les  cloches.  Ailleurs,  selon  la  re- 
marque de  Leduchat ,  Rabelais  dit  tri- 
ballant  y  triballement ,  triballe  ,  que 
le  commentateur,  d'après  Ménage,  tire 
de  trans  quam  baîlare.  «  Mais  la 
»  cause  pourquoi  ils  l'avoient  gros  à 
»  l'équipolent ,  c'est  qu'en  ce  triballe- 
»  ment,  les  humeurs  du  corps  descen- 
»  dent  audit  membre.  »  Liv.  3.  ch.  16. 
Le  commentateur  ajoute  :  Triballe- 
ment, agitation  violente  et  comme  les 
cloches  qui  sont  en  branle.  De  trans 
et  du  latin  barbare  ballare ,  fait  de 
l'anglo  saxon  belly  campanay  campa- 
nufa.  Et  au  liv.  3.  cb.  3o.  ce  Le  bruit 
»  et  la  triballedes  gens  de  nopces  vous 
»  roraproient  tout  le  testament.  »  En- 
fin, au  liv.  5.  ch.  l.  «Je  double  que  là 


TRI 


4G7 


TRI 


ij  quelque  compaignie  d'abeilles  ayent 
»  commenct^  prendre  vol  en  Taer,  pour 
»  lesquelles  revorquer,  le  voisinage 
»  faict  ce  trinhallemcnt  de  paesles , 
»  chaulderons,  bassin ,  cymbales  cory- 
»  banliques  de  Cybèle.. . .  »  On  voit 
de  ces  exemples  que  ces  mots  ont  tou- 
jours pour  objet  des  mouvcmens  biuy- 
ans  ;  en  Rouc-lii  nous  disons  trinque- 
haler^  marchnndisse^  la  promener  de 
porleen  porti?  pour  rhercherà  la  pla- 
cer. Dans  la  Philologie  française  àe 
Noël  on  dit  brimbaler,  du  Bas-breton 
brimbalât ,  sonner  ,  et  l*on  ajoute  que 
ce  mot  au  figure  signifie  se  jouer  de 
quelqu'un  en  le  fesant  courir  de  côté  et 
d'autre. 

TRINQUET,  tranchet,  outil  de  cor- 
donnier. Il  y  a  des  familles  de  ce  nom  à 
Valencienncs. 

TRINQUÉTE ,  petite  tranche. 

TRIPE  ,  tripette.  Je  ne  rappelle  ce 
mot  que  pour  avoir  occasion  de  i  appor- 
ter une  locution  proverbiale  dont  je 
croyais  l'usage  borne  à  ce  pays.  On  dit 
de  quelqu'un  qui  mésoffre  d'une  mar- 
chandise :  ce  Porte  t'n'argent  à  tripes  , 
»  t'aras  du  boudin.  »  Mais  ce  mot  se 
trouve  dans  les  Contes  et  joyeux  devis 
deDesperriers,  tome2.,pages  228  et 
224.  ((  Dont  ceste  harangère  se  fascha  , 
»  et  l'appela  injure  en  luy  disant  :  Va  , 
»  va,  Joannes ,  porte  ton  liard  aux 
»  tripes.  » 

TRIPER,  faire  un  cadeau  de  trippes 
lorsqu'on  a  tué  un  cochon.  Nous  avons 
té  tripé. 

TRIPETE,  tripailles  hache'es  et  ar- 
rangées à  l'étuvée. 

Tripête  (sonner  la),  coups  de  clo- 
che qu'on  frappait  pour  prévenir  qu'on 
allait  donner  la  bénédiction  du  saint 
Sacrement.  «  J'irai  chercher  la  béné- 
»  diction  aux  carmes  quand  on  sonne- 
»  râla  tripette,  »  Pièces  de  procédu- 
re criminelle, 

TRIPÉTES  (méte  tout  en) ,  mettre 
en  pièces,  gaspiller,  brader. 

TRIPO,  compote  ou  marmelade  de 
pommes  avec  ou  sans  viande.  Du  tripo 
al  saucisse.  Le  mot  gascon  tripo  signi- 
fie boudin. 

TRIPOTEUX,  eusse  ,  qui  tripote  , 
qui  brouille ,  qui  mélange  des  choses 
qui  ne  doivent  pas  être  ensemble.  Tri- 


pote ur  A' Là\\\oni\  mettre  d'autres  tîlrcs 
à  des  livres  pour  faire  croire  qu'ils  sont 
plus  nouveaux,  ou  qu'on  en  a  fait  une 
nouvelle  édition.  Nous  avons  tripotage 
et  tripoter,  pourquoi  pas  tripoteur? 

THIQUEBALARIDEAU,  lourdaut, 
rustique  ,  grossier,  sans  instruction. 

TRIQUEMADAME,  joubarbe  pe- 
tite. Sedum  album.  Mot  donné  par 
Boiste  comme  inédit,  et  qu'on  trouve 
partout. 

TRIQUE  TRAQUE,  trie  trac.  Sorte 
d  onomatopée  du  bris  de  vaisselle  qu'- 
on casse.  Cette  locution  est  espagnole. 
TRIQUENIQUES,  bagatelles ,  fri- 
volités. Ce  mot  que  Boiste  donne  com- 
me étant  de  lui ,  se  trouve  dans  les  Dic- 
tion naires  français-flamand  de  Sas- 
bout  et  de  D'arsy,  qui  le  rendent  par 
beuselingen  ,  et  dans  le  français-an- 
glais de  Cotgrave.  Il  en  est  ainsi  d'une 
grande  partie  de«  mots  inédits  de  ce 
lexicographe ,  qui  se  trouveut  dans 
Trévoux  et  ailleurs.  Pour  ne  pas  nous 
écarter  de  ce  mot ,  voici  ce  qu'on  trou- 
ve dans  ce  dernier  Dictionnaire  :  «  Tri- 
»  quenique ,  s.  f.  vieux  mot,  affaire  de 
»  néant ,  querelle  sur  la  pointe  d'une 
»  aiguille,  res  nihili.  Ce  mot  fesait 
»un  proverbe  g^vcctricon  neikos, id  est. 
»  Conientiorecapillis,  etc. 

"^I^RIQUER,  frapper  avec  une  trique, 
c'est-à-dire  nn  fort  bâton. 

TRIQUOISE  ou  TRICOISE  ,  cro- 
chet de  fer  pour  abattre  les  murs.  V. 
estricoise  et  tricois.  Don  François  dit 
que  c  est  un  instrument  de  guerre  ac- 
tuellement inconnu.  Je  pense  qu'on 
s'en  sert  partout  dans  les  incendies;  on 
les  nomme  crochets.  Boiste  dit  que  ce 
sont  des  tenailles  d'cbcniste  ,  et  à  tri- 
coises  des  tenailles  de  maréchaux,  et 
destenaillcsdenléesdc  menuisier.  Dans 
les  manuscrits  du  i6<-"  siècle  ,  on  nom- 
me ainsi  les  crochets  ii  abattre  les  mai- 
sons. V.  -tricoise. 

TRISKOTER,  badiner,  plaisanter, 
faire  le  déduit. 

Cor  me  laissier  un  petit  trishofer 
Et  je  ferai  trop  pis  une  autre  Ge^ 
El  ele  dit  je  1'  te  pardonrai  mie 
Seens  ou  lit  n'en  est  fuit  li  acors 
J'aimaisse  miex  ke  piech<>  fusse  mors. 

Setvenlois  couronnes  a    Valencicnnes  au 
XI  ne  iitcle^p.  34. 


rt^ 


ruo 


4C8 


TRO 


Onvoilqiiece  iiint  est  ancien  dan& 
notre  patnis  ;  on  s'en  »ert  encore  dans 
le  Roarlii  des  communes  belges. 

TRlSSK,lri*lr. 

THISTAMIE,  cou'eur  irise,  dit 
Boiftte,  d'après  Waiily.  La  tristamie. 
était  une  élolTe  de  couleur  gris  noirâ- 
tre. 

THITICEUX.  pétrin.  De  trUurare, 
d'où  l'on  a  fait  triticum  ,  froment,  blë  . 
et  triticeux  ,  vase  dans  Iiquel  on  tri- 
tun»  la  iMic. 

TROhK,  trouer.  Je  pense  qu'il  vaut 
mieux  l'i*crire  ain»i  ;  mais  fraaersernit 
plus  conforme  à  la  prononciation  du 
mot  trau  qu'on  ne  saurait  peindre. 

TROFÉK,  loulfe,  soit  d'herbe,  soit 
d'arbre.  Mot  picard  ,  aiusi  que  la  phra- 
se suivante  :  «c  I  n'y  a  mi  eune  belle 
»  trofte  d'ierpe  sans  un  brende  tien.  » 
Outre  la  signitication  propre  de  ce  pro- 
verbe ,  qui  se  vérifie  souvent,  on  1  ap- 
plique à  un  malotru  qu'on  voit  passer 
avec  une  belle  femme. 

TROIÉLE  ,  truelle,  outil  de  maçou. 

TROIELEE,  plein  une  truelle. Done- 
tné  eune  troièlée  d'  mortier. 

TROIKLÊTE  ,  piiile  truelle. 

TROINE,  chiendent  ,  parce  que  sa 
racine  est  irainante.  Aller  al  troine , 
aller  arracher  le  chiendent. 

TROMPKTLL'X,  qui  joue  de  la 
lromp«'lle. 

TUONCIIE.  Se  dit  d'un  élron  d'une 
forte  dinienbion.  Al»  propre  c'tsl  un  corps 
rond  et  assez  uros  ;  branche  d'arbre 
sciée  dans  .son  diamêlre.  De  i  ru  ne  us  y 
tronc.  A  lic&ançon  c'est  une  grosse  bû- 
che. 

TRONCflON  ,  tronçon. 

TRONÇONNAGE /pièces  de  bois 
coupées  en  tronçons  ;  action  de  tron- 
çonner. Ce  mol  n'est  pas  Rouchi. 

TRONDÉLE.  Le  même  que  tron- 
cAon, selon  les  lieux. 

TRONDELER,  tomber  en  roulant , 
comme  du  haut  d'un  escalier.  Vers  ci- 
tés par  Borel  au  mot  trondelé, 

Tapei,  Irunipex,  lonrniriilez,  ironJeUsj 
Briser,  rillei,  teinjxMcz,  irihoulc-.  , 
Pelez,  coulez,  t*|iamez,   rpenlus, 
Rongez,  iiensif»,  (ondu.s,  palibiilez, 
Pris  cl  su  rpiis,  pillez  cl  pclclez 

Man usent  aucun. 


Il  est  dit  daos  Trévoux  que  ces  vers 
donnent  la  signification  du  mol;  je  n'en 
crois  rien.Cotgrave  le  traduit  en  anglais 
par  to  tntndle,  rouler. 

TftONDELOT,  morceau  de  houille 
un  peu  gros  qu'on  sépare  du  menu. 
T ron de l,  dan%  Cotgrave,  the  trundle, 
chose  qui  roule. 

TRONIÉRE,  sorte  de  pièce  d'artil- 
lerie, de  l'espagnol  trônera  ,  canonière, 
mortier,  a  rourquoy  cm  pêcher  on  dres- 
»  sa  une  batterie  de  sept  troniéres  où 
»  il  y  avoit  encore  deux  petite^  pièces 
»  de  canon,  et  en  furent  encore  amené 
i>  trois  autres  plus  grosses  au  Jolimet 
»  (partie  du  faubourg  N.-D.  qui  porte 
»  encore  le  même  nom  aujourd'hui).  > 
Derantre,  siège  de  ralenciennes  de 
i656,  p.  27. 

TRONQUE ,  s.  f.  fronde  dont  les 
en  fans  se  servent  pour  lancer  des  pier- 


res. 


TROPE,  s.  f.  troupeau  de  moutoos. 

TROPIE,  trépied,  ustensile  de  cui- 
sine. 

TROS,  trois.  Lat.  très, 

TRO  TE,  s.  f.  On  ne  se  sert  de  ce  mot 
que  pour  dire  qu'il  y  a  loin  de  l'endroit 
d'où  l'on  part  à  celui  oùl'on  veut  aller. 
«  I  n'y  a  eune  bone  trote  tut'  qu'à  là.  v 
Boiste  explique  ce  mot  par  un  espace  de 
chemin  ;  il  aurait  dû  ajouter  un  peu 
fort  pour  une  course. 

TROTEMENT,  adv.  justement.In'y 
a  troternén  dix  ans  achtheure.  Pcol- 
êlre  altéré  de  droilement. 

TROTEUSSE,  trolin  ,  femme  loo- 
jours  en  chemin ,  qui  ne  reste  jamais 
chez  elle.  Ch'ést  eune  trote usse.  ce  Ces 
u  deux  mots  sont  d'un  usage  général 
»  dans  le  style  familier,  dit  M.  LoritJ. 
)}  Il  n'est  pas  ,  ajoute  ce  savant ,  que 
»  vous  n'ayez  entendu  dire  le  conte  de 
»  M.  Trotin,  qui  /ro//a dans  toutes  les 
»  capitales  de  l'Europe.  Dans  chaque 
»  pays  4  il  changeait  la  finale  de  son 
»  nom  ,  et  s'appelait  en  Gascogne  M* 
»  de  TrottignaCf  en  Normandie ,  M. 
»  de  Troltenville-j  dans  d'autres pro- 
»  vinccs,  M.  de  la  Troltinière\  en 
»  Italie  ,  il  signore  Trottini  ou  Trot- 
»  tino  ;  en  Espagne  don  Trottines  j 
»  En  Angleterre  ,  M.  Trotttnson;  en 
»  Allemagne  ,  M.  Trottinmann ,  de 
»  Trottinlof,  de  Trottinberg;  en  Pc- 


àParii 


L  ilre 


»  nom  de  Trolli  . 
»  Je  ne  oie  rappelle  pas  nrfciuin 
e  le  jour,  le  moi.  «tl^annde,  cl  j 
»  veoxrien  srticnlerlà-ctnsui,  dpi 
p  de  mefaire  unequerclle  avec  leil 
»  Raphp  ,    qui  ne  miuquf raient 


,  t  fut-elU  qae  ifan  itul 
I  L»  Snales  de  Trotlin  pou- 
Taieni  >e  multiplier  à  l'infini  ;  je  ft'a- 
jonterai  ,  en  faveur  de  nntre  pays  (jue 
celle  de  Troltignies,  ponr  le  Hsinaut, 
et  de  rrowineou/r  ponr  le  Camtirésii. 

Trotin,  qui  Iroue.  Ch'étl  un  plinl 
frMin.  Seditd'un  enfant  qui  msn:fae 
vtle.  Boiite  et  d'aulrea  eipliquenl  es 
mot  par  petit  laquais. 

TROT'MÉM ,  de  .uite,  turle  elann, 
—  înileraeol.  a  Nom  parloine  Irot'mèn 
o  d'  cha.  n  Mnu>  puilions  juilement , 
à  l'instant  de  cela. 

TflOT'NlON,  de  trayen.Pied  (roC- 
gn«n  ou  tn,enhn.  pied  tourné.  Aller 

j  pied  irornion,  e 


"P"- 


TROCBLKE.  Eu  terme  de  jn''.  lie,  on 
appelle  iroitbtie  le  temps  0[i  l'eau  est 
trouble  par  quelque  cause  que  ee  aoit  ; 
alon  elle  e>(  lavorable  à  la  pi'clic. 

TROUÉ  ,  ■.  m.  Faire  de»  tioués  à 
UD  cotcet  pour  passer  le  lacel.   Usage 

TBOUFE,  trouvaille.  V.  tnufe. 
Trouve  par  le  peuple  de  Puris. 

TROUILLE,  troute,  mauvaise  li- 
queur. Cli'dit  de)  tnate.  Se  dit  de 
l'eau-dcïie  de  grain  ,  p.ir  alhision  à  h 
riviire  de    Troale   ou     Trouille  qui 

TEOULE,' femme  de  mauvaise  nie  , 
131(0  l>onde. 

Trokle  ,  Iruie  ,  cl  parconiparnlson 
grosse  femme  sale  cl  dégoûta  nie. 
Trouille  à  Bonneval  ,  (Eui'e  et  Lofr). 
Al  Krôt  bone  pour  l'Ie  1'  ironie  d'un 
povreliomme  ,  pour  ekprïmrr  qu'ayant 
rodnrat  subtil ,  clic  trouverait  raclli:- 


TRODLIEB  (se),  T    pr.KïfluIrer. 

TIIOCLIÉTC  ,  s.  f.  truie.  —  grosse 
cm  me  malpropre.  Maubeugc. 

TROIIPÉTE,  i.  f.  n-union  ,  agglo- 
i^ralton.  n  II  j  a  nue  troapèle  de  poi- 
res snr  cette  brancLe.D  Les  (luiis  de 
et  arbre  sont  par  bonqurts. 

TROUI'IEK  ,  ■-  m.  viem  toldat. 

TROUSSEPÉ7E.  Nom  qu'on  donné 
une  petite  nilc. dont  on  n  retrnosstf  le 
itpon  pardf-rriére,  ponr  l'emnêelierde 
lire  ses  ordui^-s  ded»n3.Ce  Sinl  se  trou- 
edansle  Dictiotl.  da  baïlangnge,  dam 
e  sens  de  itelite  filU  qui  fait  l'euten- 
lue.  Dans  fa  première  acreplion,  c'est 
m  mol  amical.  L' Académie ,  Catineau 
t  Boisle  d'après  eux  ,  le  donnent  com- 
ae  iin  terme  de  mi^prl 

TROUSSER,  lutter. 

corps  pour  se  terras 
:iianss^. 

TROZAINE,  nombre  det 


ï.qui    I 


ipliqui'par:  Cri  dis  bcigers  pour  faire 
TUUC,  rien.  T'.nrns  Vlnic,  l'poot  de 

TRUCIIE  ,  pomme  de  terre.  AlliW 


TRUL:FE,   trouï 

ir-é/^  On  liouve  Ir. 

TrL';.m>..dui.slesen 

TRUFE E,  crotin 

rnUFFELETE, 

aille.  J'ul  fait  eune 
u/ou  (rcufedans 

sorte  de  bonnet  de 

inCFFÉTK,  sor 
neetclaiie,  qui  Pesa 
fabriques  par  1rs  n 

c  de  toile  de  tin  fi- 
1  partie  d.sarlicle. 
ulquiniers  et  dont 

rui 


470 


TUR 


au  ,  comme  ou  ilitàVnlenri^nnespour 
exprimer  la  nicinc  chose. 

TRIQLE,  lourberie. 

TIlL\)UEouTRUC.  Rien.  Donner 
VtruquCyne  rien  douner.  Savoir  l'/ri/- 
quCy  c'est  savoir  la  manière  dont  il  faut 
s'y  prendre  pour  re'ufcsir.Ch'ost  l* truque, 
c'est  le  fin  de  Fatrairc.  a  Cette  locution 
TD  familière,  d'un  usage  assez  g<fneral , 
»  dit  M.  Lorin  ,  ne  viendrait-elle  pas 
»  du  teuton  et  ancien  L>elge  trugh  ,  fi- 
M  ncsse,  fraude,  imposture  ?  Alors  ce 
»  mot  .nppartiendrait  au  Rouebi.  »  Ce- 
la peut  bien  être,  et  je  penche  beaucoup 
pour  cette  explication. 

TRUQUFR  ,  manger.  Truquer  lés 
vites.  Probablement  altdrd  du  mot  pi~ 
cauifruquer,  manj^er,  ronger.  V.  Gré- 
goire d'Kssigiiy,  ]).4o. 

TRUSQUIN,  morceau  de  bois  avec 
des  pointes  de  clous  saillantes  etacdrèes 
placées  à  des  distances  justes  avec  une 
tête  qui  avance  et  recule  à  volonté  ,  qui 
sert  aux  menuisiers  à  tracer  des  lignes 
pour  régler  leurs  ouvrages  ;  tracer  les 
mortnisrs  et  h  s  tenons. 

TSOLHITK,  tout-à-l'hcnre,  à  l'ins- 
tant. Y.  soubite. 

T'TALFX'RE,  lout-à-1'hrure  ,  dans 
le  moment. 

TTlI,LE,dlt-clle. 

TTI,  dit-il. 

'J'UBIN,  chaise  perct'e. 

TLBINER,  macérer  au  moyen  d'une 
chaleur  douce.  N'a  ni  première  ,  ni  se- 
conde personnes  II  n'a  guère  que  le  pré- 
sent de  rindiealif,  le  futur,  l'infinitif  et 
le  participe  f//6//7<?.  a  \  tithinera  tout 
))  douchement  ;  je  rmeltrai  tubiner.  » 

TCFA,  tuf,  niauvaist*  terre  non  vé- 
géta le. 

TuFA  ,  croule  supi'rietirr  drs  pierres 
à  bâtir  ,  qui  se  décompose  facilement  à 
l'air. 

TUILKR,  teim  de  F.-.  M.-.  Recon- 
naître ,  vérifier  si  quelqn'un  qui  veut 
entrer  en  loge  est  inilir.  Quoique  ce 
mol  ne  soit  pas  rouchi  ,  je  le  place  ici 
comme  int'dlt. 

'l'LIO,  Uiyau. 

TLISf)N,  s,  f:  tnage,  action  de  lucr. 
«  Tant  en  fraude  des  fermes  de  la  tui- 
))  son  des  be.sl«'S  que  des  fermes  sur  la 
)>  bière.»  Ordonnance  du  Magistrat 
df  l^alcnciennes  du  \7. février  1691. 


TULUPE  ,  tulipe.  Lat.  tulipa.  An- 
ciennement tulipan  j  en  Flandres  tur- 
iupan.  Ce  mot  ,  selon  M.  de  The'is 
(glossaire  de  botanique)  vient  du  per- 
san thoùliban  ,  nom  de  cette  fleur. 

TULUPIER,  tulipier,  arbre.  Lirio- 
dendron  tulipifera.  On  a  comparé  sa 
fleur  à  la  tulipe. 

tUMEREAU,  tombereau.  Vo^ab. 
austras.  tu  merci. 

TUMFREAU.  Celui  qui  fait  des  cul- 
butes. V.  Tourne reau  et  tourmèriau 
par  altération. 

TUMÉTE  (faire),  faire  la  culbute.On 
avait  autrefois  tumer,  qui  exprimait  la 
chose  sans  périphrase.On  a  conservé  ré- 
tumer.  V.  ce  mot. 

TUNTON  ou  tuntun^  tuntone,  vieil- 
lard qui  murmure  toujours,  qui  est  tna- 
jours  grondeur  ,  qui  n'est  jamais  dispo- 
sé» faire  ce  qu'on  désire.  Onomatopée. 
A  Bonncval,  Eure-et-Loir,  oa  dit  ton- 
ton. 

TL'KTON,  vieux  radoteur. 

TUNTOISER  ou  tunteuner.  Verbe 
nominal  de  ^an/i/n.  Gronder,  murma- 
rer.  A  Bonneval  on  dit  tautoner, 

TURBATEUR  ,  perturbateur,  par 
aphr'rèse.  Celui  qui  trouble  l'ordre. 

TURBE,  information  en  fait  de  pro- 
cédure. 

«  Il  a  été  permis  au  Sr.  Hannecart  de 
»  tenir  turbe  en  cette  ville  pour  servir 
»  au  procès.  »  Ordonnance  du  2  rtiai 
1718. 

TURRIÉRE.  qui  appartient  à  la 
turbe.  a  Nous  commissaire  à  l'enquête 
»  turbiére  tenue  en  cette  ville  ,  entre 
»  les  sieurs  de  la  Catlolre.  »  Or- 
donnancedu  1  mai  1718. 

TURBOT.  Outre  sa  signification 
propre,  on  donne  par  métaphore,  le 
nom  de  ce  poisson  à-quelqw'un  court  et 
mal  bâti.  Ch'est  un  gros  turbot, 

TURÉNE.  Té  nous  viens  toudi  con- 
ter la  mort /wréne,  dit-on  à  celui  qui 
vient  faire  des  lamentations. 

T  LRLTJPA,  tulipe,  mot  lillois.  Nous 
irons  au  camp  àUurlupa.  Champ  près 
de  Lille  où  Ton  ne  cultivait  qne  ac&  tu- 
lipes. 

TURLUPIN,  terme  de  mépris.  En- 
fant AUurlupin.  Ce  mot  n'est  pas  origi- 
naire de  et  pays. 


de  far. 


iir.rlpl,i 


.  indi,«. 

terme  de  mépris,  ri  nnn  enlrei-  dans  di 
diflaîti  qui  ai'auraipnleondoil  Imp  loi 
el,  coDime  l'obeerve  fovl  judieii  uscmci 
ce  «aTaalL'tjnial<^iBt<-,une  diiscrtiitio 
«nrces  mot»  «erail  di-placée. 

TUROT,  Irognon  de  chou,  de  Lnllu 
]K>niinïf .  Ch'ést  un  gToa  lu  roi ,  dil-o 

A  Met!  lognan  ;  Bas-Limousjn  Iroc 
ParliM  Bolides  dct  cboui  ,  des  laiturs 
auiquellft  les  feuilles  sonl  auai.lii'Ci 
d^Hnitiou  de  M.  Nodirr. 

TURQUE,  tuf,  mauvaise  iciTt  uii 
langée  de   petites  coquilla 
Un  banc  de  celte  lerre  Ira 


œ  j.e. 


-erscValeo- 
■>  du  canal 
■ai  pas  suit 
prodigieasi 


UCHE,  po.le.  A  l'ucAe.  Termedont 

UÉ  on  WÉ,  Œuf.  Th.  Corneille  .'cvît 
ut/a  dit  que  c'est  un  ■ïiïul  mol.  Dans 
le  Dialecte  Tchetclienlsë,  un  œuf  se 
iommeou(f.«l  faut  boire  aulant  sar 
.)   unu^qn^suruu6ué.» 

1IÙFE  ,  Imp^raûf  du  verbe  ouvier, 
travailler.. 

U/iFE  ,  OQvre.  Itnp.  du  verbe  uu#rir. 
■    i^enie.e.çepWauplu.. 


cnrErith,  du 

quànlilé  de  Nil 
TiafiavialUis. 

TORQUÉSOS  ou  TURKÉKOS, 
est  de  Tourcoing  ;  lourquiuois.  Oi 
fort  comme  un  lurkinûa, 

TUTAR 


quc-i 


ce.  Cli'e 


dTn's  la  b'ouchê 
TUTÉNE , 


TUTÉNE  ,  gobelet  aïec_  un  luyau 
ajanl  une  Uouie  à  son  eiUtnillc,  qui 
Ki^t  au  même  usage  que  te  nouct.  Mot 
picard,  selon  M.  Lorin. 

TDTER,  teller.SeJildesenfausqui 


D;qui 


irpuu- 


TUT'QU'A,  jusqu'il.  V.  t'qu'iCVsl 
auMi  un  terme  picard  Tui'qu'à  di'i  qu'- 


.  Inllnilif, 


léfe,  chef- 


\1Z'. 

Uéfe,  œuvre.  Quc- 
IVuvre.  Morsd-u^/À. 

CKIL  ou  WEIL,  œil.  M'n'ueiV,  uion 
eil.  I  u'd'y  a  p,i.  pu  que  d en  u.'n',;«7; 
I  n  y  en  a  pas  plus  que  dans  mon  œil. 
Mur  dire  qu'il  n'y  eu  n  pas. 

UHUTE  ,  cri  de  joie  que  jetlcnt  les 
>u>rieisbl4ueliis«>ur9lor.<qnelii  cam- 
pagne est  tiiiir,  et  qu'ils  t'en  reloumenl 
ehei  cui  pour  v  passer  l'Iii ver. 

UIS,  porte. "On  buqne  à  \'uis,oa 
rB|ipe  à  la  parle.  Feut-ctrc  iX'ostiam  , 
porte.  On   orllioçraphie  avec  uu    H; 

uolugique  de  Ménage,  qui: 
ruil  venir  du  Uauiaud  huit 
and  hiiys,  signilie  maisoUi 


delan 

M.inage, 
CoqiitlU 


lesicnilierieu  clici 
rlanrdire,enraYet 

i  que  c'est  la  pavi 

ier  pour  l'oiigiiic 
n  la  porle ,  cel 


IBC 


LRS 


•i»  ^i^ieam    iiB.  «wr 


l.   «ar 


r* 

\ 


'IIT 


^    *r   *»  Mm-'  •-*«■  /  C#r; 


De   f€tfiet 

iMcctes  fiant 

Ton  compare 

CllLIOX, 


wm<     Cm.  ■«  .  «« 


■n 


l  ¥ .  o«.  £'•  dit ,  «m  dit ,  âicitur.  On 
•e  f^Tt  <ir  «ttr  prowNKialino  a  Lille , 
a   \«le«drsa»,  en  Picardifr,  et  ail- 

Ex  »■  1m«  4v«rer 
V»  «o4  lAtt»  «fc*^  )oo«i  filleftec 

Atrac  <-b«ti«e»  d^l  ru<:  4u  piaf. 

f'^mn0'»mt    lii't,,n$,  rtrmeil  7. 

LNF.SIJL*.  Srdlt  a  Maobeogr  |K>nr 
ruDc  ■%€'  hu  on  r /i«'  A^i.  V.  ce  mot. 

LN  QLKLQCKZL \ ,  cjudqa'un.  Se 
dit  assrz  g«'rif:ral«'fiieiit  par  ceux  qoi 
aflertcnt  le  fr^nrai*. 

L NI  f  sans  faron,  (ans  rcremonic.On 
dit  d'iio  homme  «iiiiplr*,  ennemi  des  cé- 
rémonie», qu'il  est  uni  conie  bonjour. 

UN  ITÉ,  qonlili' dr  ce  qui  est  uni, 
po'i ,  sans  in<*jçalit«'». 

UlinLLI'.R,  IirurlcT.'ivec  violence. 

L'Rn/.LivR,  s'rngonnVrr  en  parlant  de 
J'caiJ,  du  vent  qui  *ou'îlr  avec  force.  L' 
▼ent  uibélc  ou  urbiélc  enter  deux 
tôfs. 

URCHON  ,  hirrhon  ,  lithifison.  St- 
Remi-CliausHi'c  Erinaceus  europœ- 
iia.  Du  grec  iisirix  ,  qui  signifie  porc 
épineux ,  <'n  thinçn'is p(yrc-éj)ic  ,  à  cause 
despiquansdoiit  l'uninial  est  lierissé. 
I^c  fit'risson  a  le  inusrau  on  groin. 

I 


de  ce  coléoplêre  de  ploiâea  r 
D'abovd  ik  poseat  ue  ai- 
de fil  daas  la  pointe  rartilagn 
qaî  temûne  Vammnmem  ,  et  les 
t  Toler  eu  tenant  Fantre  beat  du 
■  fil  ;  il»  ronrcnt  en  soÎTant  ks  moaTe* 
nens  de  Finaecte  ;  et  poor  Pezciter  à 
|ireodie  son  eMor ,  ils  loi  ëcraient  ki 
'  arlicnUtions  des  pattes  arec  les  oncles, 
'  et  loi  cLanteot  :  m.  UHion  ,  twlion , 
;  9  prénstés  ailes  z'ailcs,  si  tëo'pfciis 
f  »  point  iés  aiics  f  té  coperai  1'  tiéte , 
»  aTé  r  corbë  d*  nos  pi^e ,  qpi  est  là 
»  f«as  r  firmiéte.  »  IFaoties  creTeat  les 
jeox  dcrinsecte^  l'attachent  à  on  mor- 
ceau de  carte,  dans  lequel  ils  introdai- 
seot  un  petit  bâton  ,  ou  brin  de  balai 
dont  ils  ont  levé  Técorce  ,  ^oi  sert  de 
pivot:    le  morceau   de  carte   doit  être 
trop  large  pour  IVpaisseur  de  ce  pivot 
qu'ils  tiennent  entre  les  doigts  ;le  pau- 
vre insecte  vole  alors  en  fesant  le  mou* 
linet.  V.  hurlion.  Son  nom  fui  vient 
comme  je  l'ai  dit  au  mot  ci-dessus  ,  de 
l'espèce  de  bourdonnement    qu'il  fait 
en  volant.  On  lui  donne  à  Lille  le  nom 
de  bruant  qui  exprime  mieux  ce  son. 

URLION  D'OR ,  autre  insecte.  Sca- 
rabœus  auratus.he  bruissement  de 
celui-ci  est  plus  doux. 

URLUVA,  sorte  dénomme  qui  m'est 
inconnue.  Dvspuns  (vurluua, 

CRSIÎLE,  jambonoicre,  grand  chau- 
dron à  cuire  le  jambon. 

URSbXlNË  ,  religieuse  ursuline.  V. 

jours  Jlinc. 

URSER ,  rebrousser  chemin.  L'iau 
urse ,  l'eau  revient  contre  sa  source. 
Par  aphérèse  de  rurser ,  moins  usité. 


LTE 


475 


VAG 


De  retrofluere ,   rptoamcr   vers   son 
cours- 

USANCE  ,  s.  r.  àmét  d'an  objrt.  C 
n'ëtotiSe  là  fait  eune  lionne  ttsance,  — 
Usage  ,  coutume.  Selon  l'ancienne  u- 
sance, 

USENIE  ,  nsage.  a  De  laquelle  usé- 
D  nie  et  notamment  de  la  particule 
Tù  aùltres ,  se  conclut  que  les  chaises 
»  corroyées  et  assemblées  à  aiguilles  et 
»  mortaises  carrées  et  pliotes  et  arra- 
9  sèment  sont  natoreUement  et  exclu- 
s  siveraent  du  slil  des  escriniers.  s 
anciennes  pièces  de  procédure, 

USER ,  s.  m.  Même  sens  qu*usa7tce 
da>B»  la  première  acception. 

USINE,  usage,  a  Prendre  une  mai- 
T9  son  et  héritage  gisante  en  la  ville  de 
»  Condé,  à  usine  d'hostellerie.  »  ^n- 
ciens  baux, 

USINER ,  tenir  une  usine. 

USTUS  ,  sobriquet  devant  lequel 
on  place  toujours  Monsieur  ou  Mada- 
me ,  ou  Mademoiselle.  Qui  fait  le  ou 
la  capable  et  qui  n'a  pas  le  sens  com- 
mun. Les  ««  se  prononcent.  Mot  popu- 
laire, dît  M.  Lorin,  d'un  usage  général. 
«  Ne  viendrait-il  pas  de  quelqu'écolier 
»  ignorant  qui  aura  dit  istus  pour  iste^ 
»  celoi-ci,  celui-là?  comme  cet  avocat 
»  qui,  ayant  dit  sacrus  pour  sacer,  en 
»  reçut  le  sobriquet  de  ravocal  Sa- 
»  crus.  M.  l/stus  serait  alors  M.  celui- 
»  là^  comme  on  le  dit  encore  dans  le 
»  peuple.  »  En  effet ,  on  dit  en  Rouchi 
M.  Ch'tila,  Madam'Ch'iellelale.  C'est 
le  même  mot  que  Cyrano  a  employé 
dans  la  2*"  scène  du  second  acte  du  Pé- 
dant joué,  a  Bonjou  donc,  Monsieu 
»  S*  tu  les.  » 

USUFRUCTUAIRE  ,  usufruitier. 
Term.  de  coût.  Celui  qui  n'a  que  l'u- 
sufruit  d'un  bien. 

UT  !  cri  pour  chasser  les  chiens  ,  et 
dont  on  se  sert  aussi  pour  rejeter  une 
demande.  Obseiv.  de  M.  Lorin.  ci  l/tj 
9  sans  doute  de  l'ancien  belge  uit  , 
»  uyt ,  uul,  dehors  ;  anglo-saxon  ut , 
»  uta]  irlandais  ut,  etc.  ;  d'où  l'an- 
»  glais  out.  Au  leste  ,  celte  interjection 
»  populaire  est  devenue  d'un  usage 
»  assez  général.  Il  existe  un  rébus  par- 
»  mi  le  peuple  de  Paris  :  Sais-lu  la  niu- 
»  sique?  £h  bien  ut!  Lorsqu'on  veut 
»  ifconduire  quelqu'un   ou  rejeter  une 


»  demande    »  Je  crois  qu'en  effet  ce 
mot  vient  du  belge  wt. 

UT,  usage.  A  tout  «';  à  Tusage  jour- 
nalier, continuel.  I  met  c'n'habit  là  à 
tout  ut ,  il  le  met  tons  les  jours ,  conti-' 
nuellement. 

UTE  (aller  à),  aller  à  droite. 

UTELOTE  ,  petit  las  de  gerbes  de 
blé  placées  droites  avec  une  couverture 
de  paille  en  chaperon  conique,  pour 
les  préseiver  de  la  pluie. 

UTIAU,  petit  tas  de  foin.  Veillote 
o  uvéliote. 

UTUTU  (capiau  à  la),  chapeau  de 
femme  garoi  de  franges  et  de  rubans  , 
qui  était  fort  élevé ,  et  se  plaçait  sur  le 
côté,  a  Al  est  rach'mée  a  uiutu  comc 
»  les  vaques  d'  Rumegies.  »  Rumegics 
est  un  village  entre  Tournay  et  Saint- 
Amand  ,  où  les  femmes  étaient  coiffées 
d'une  manière  particulière. 

UVÉTE.  V.  huvéte. 

V. 

VA.  Espèce  d'interjection  qui  n'est' 
jamais  employée  seule ,  et  qui  donne 
de  la  force  à  ce  qu'on  dit.  a  fa  ,  te  m' 
»  jornes.  »  Tu  m'importunes.  A wi,  va. 
Oui ,  prends  garde  ,  sorte  de  menace 
Ch'ést  un  bon  s'i  va  ;  c'est  un  hasard  si 
cela  arrive.  Pcut-êlrc  ra  vient -il  du 
vœ  des  latins. 

VAAST  (Saint).  Prononcez  va.  Sl- 
V^aast  raton.  Cette  épillièlo  a  été  don- 
née à  ce  saint  dont  la  t'ete  arrive  le  6  fé- 
vrier, parce  qu'à  compter  (îe  ce  jour  on 
fait  ordinairement  les  ratons.  V.  ce 
mol. 

VACHE  ou  VOICHE  (qn'i) ,  qu'il 
aille. 

VACHERON  ,  nom  d'une  famille  de 
Valenciennes.  Ce  mot  signifiait  autre- 
fois vacher,  celui  qui  a  soin  des  va- 
ches. 

VACHOTE,  nom  qu'on  donne  en 
quelques  endroits  au  Colchique  ,  Col- 
chicum  autumnale ,  [M-obablement 
parce  que  les  vaches  ne  le  mangent  pasj 
vWvsVôtent.  Yaehc  ôte. 

VACtANCE,  vacance. 

VAGATION  ,  vacation. 

YAGHANT  ,  participe  du  verbe  (•«- 
g*Mer,  qui  signifie  quelquefois  cire  va- 
cant et  quelquefois  erranl.Tie  vagan; 
Anciens  actes  manuscrits  du  Magis^ 


VAL 


474 


VAL 


trut  'e  f'''ul''t'iftanei,  Oa   le    dit  en- 
core aujouririiUL. 

VAGUEll ,  varqucr  à   sos  affaires  ;  | 
errer ,  courir  ,  roder  y  selon  Cotf^rave. 
a  11  est  toudi  valant  par  les  keinius.  » 

Vaguer,  être  vacant. 

VAICHK.   V.  vtiche. 

VAILLANT,  vigilant,  actif.  Il  est 
vaillant,  il  a  du  cœur  à  l'ouvrage. Pour 
le  Rouchi  il  (aut  écrite  valiant. 

VAILLK,  value.  Plus  ou  moins 
vaille.  Augmtrntation  ou  diminution 
de  valeur.  Terme  de  pratique  employé 
dans  les  biiux  d'usine  dont  Tiuventaire 
estimatif  se  fait  au  moment  de  la  loca- 
tion, pour  être  rendue  à  la  (in  du  bail , 
en  payant  ou  en  recevant  la  plus  ou 
moins  vaille  ou  value. 

Vaille  (moins),  moins  riche  ,  qui  ne 
présente  pus  la  responsabilité  néces- 
saire. 

a  S'il  arrivait  que  les  demandeurs 
»  viendraient  à  succomber,  comme  on 
»  l'espère,  dans  leur  procès,  lendits  dé- 
»  fcndcurs  ne  soient  point  les  mallieu- 
»  reux  pou isulvans  ,  puisque  les  pré- 
»  tendus  députés  sont  justement  les 
»  moins  vaille  desdit»  dabouseurs.  » 
Bequéle  du  28  novembre  1735. 

VAINE,  vigne.  Vitis.  lene  àAï\% 
le  Jura. 

VAIRF.UX  ,  s.  m.  mélange  de  fio- 
nienl  et  de  seigle  ;  méteil.  —  charbon 
qui  tient  le  milieu  entre  le  dur  et  le 
tendre.  Miiubeiigc. 

VAlSSlAUX.  V.  vassiau. 

VALKNCIIÉNOS  ,  valencenois  , 
qui  esl  de  Valeiuiennas.  On  doit  pio- 
nonct  r  Valinchéii<'>s  ,  de  /  alencenen- 
sis  y  d.'rivé  de  J  alenienœ  y  f'alen- 
cenarum.  Simon  Leboueq  ,  dans  ses 
manuserils,  éciit  J'alenvcnois  ;  Pier- 


re Mailiart  ,  en  Iclo  d«'  ses  écrits  sur  la 
nmsiqiie,  Jean  Le  Prévost  ,  dans  ses 
prières  en  vers  ,  se  qualifient  de  Va- 
lencenoit'  cunibtniément  à  l'élvmo- 
logie.  C'est  donc  mal  a  propos  que 
Doutenian  éeiit  Valenciennois  bien 
pins  dur  à  l'oreille  j  en  quoi  il  a  été 
imité  par  nos  jeunes  auteurs,  qni  ont 
plus  de  goùl  pour  les  sons  heurtés  que 
pour  l'euphonie  ,  bien  plus  d'accord 
avccrétyniologie.  Un  poète  et  un  mu- 
sieien  ne  s'y  sont  pas  l rompes.  Qu'on 
essuie  de   mettre  eu  musique  V alcn- 


ciennois  ou  Valencenois  ^  quoique 
Pun  ni  l'autre  ne  soit  pas  fort  harmo- 
nieux, et  l'on  verra  lequel  fera  éprou- 
ver plus  de  difficultés.  Je  ne  sais  où 
Roquefort  a  pris  que  f^alenchenois 
était  une  mesure  usitée  sur  le  territoire 
de  Valenciennes  ;  on  ne  trouve  nulle 
part  ce  mot  sous  cette  acception  ,  dans 
nos  écrits  les  plus  anciens  ;  il  n'en  est 

{>as  fait  mention  dans  la  table  des  éta- 
ous  de  toutes  les  mesures  de  longueur 
et  de  capacité  autrefois  eo  usage  dans 
cette  ville  et  dans  sa  banlieue  j  les  me- 
sures agraires  sont  la  mencaudée  et  la 
verge. 

VALÉRIEN.  On  dit  à  un  paresseux: 
a  Saint  F'alérien  ch'ést  t'  patron.  » 
Par  une  espèce  de  similitude  à  Vau- 
rien, Ou  bien  :  L' jour  Saint  Kalérien 
ch'ést  t'  fiéte. 

VALICENCE,  8.  f.  valeur,  équi- 
valent, a  Je  n'en  ai  pas  la  valicencé 
»  d'une  noisette.  »  Je  n'en  ai  pas  gros 
comme  une  noisette.  Ce  mot  est  du  pa- 
tois francisé ,  Ve  vis-à-vis  A* un  se  pro- 
nonce avec  le  son  de  l'a  ,  comme  dans 
conséquence.  Peut-être  vaudrait -il 
mieux  écrire  valissance j  M.  Lorin  le 
pense  aussi  et  dit  que  ce  mot  est  assez 
généralement  employé  dans  toute  la 
France  par  ceux  qui  parlent  mal ,  soit 
qu'ils  se  piquent  ou  non  de  beau  lan- 
gage. A  Vale'icicnnes  c'est  certainement 
un  mot  à  prétention.  Voici  uu  passage 
dans  lequel  on  donne  nne  autre  accep- 
tion à  ce  mot.  a  Savcz-vous  que  depuis 
))  que  je  n'ai  eu  la  valicence  de  vous 
»  voir,  je  nous  sommes  produit  l'inves- 
»  titure  d'une  charge  de  caporal  de 
M   guet  à  pied.  »  Dialogue  poissard, 

VALlDlllE,  vas  lui  dire.  Rappor- 
teur, correction  qu'on  lui  fait.  Lorsqu'- 
un individu  de  cette  espèce  menace  de 
faire  un  rapport  ùu  supérieur,  on  lui 
^  applique  une  taloche  en  lui  disant  : 
J'  as  li  dire  cha  5  d'où  les  feseurs  de 
rapports  ont  retenu  ce  nom.  Cotgrave 
dont  le  Dictionnaire  est  une  source  de 
locutiousprcsqu'inconnues  aujourd'hui, 
traduit  ce  mot  eu  anglais  par -^  ybo/- 
man ,  piéton. 

VALLÉ,  autorisé,  approuvé^ admis, 
airermi.  De  vallare. 

VALLURU  ,  -faire  valoir ,  rendre 
valable. 


VAQ 


47o 


VAL 


VALTON  oa  VALETON.  V.  wal- 
too. 

VALTOXAGE  ,  maqnerelage. 

a  Fuit  chez  lai  accompagné  d'autres 
»  pour  en  tirer  hors  on  nonmé  Cas- 
»  telaîn  du  TÎllage  de  Mariis>  qni  j 
»  estoit  Tenn  poor  caresser  ses  filles  ,  et 
»  ce  pour  l'obliger  comme  Us  ont  en- 
»  core  autrefois  fait  à  leur  parer  le 
M  droit  de  valtonage ,  mais  ce  plain- 
»  dant  ne  le  Toulnt  permettie.  d  In- 
formation du  4  âoâ/1664. 

VANDROULE.  V.  wandroule. 

VANEAUX-  a  Cinq  fétissoreset  dix- 
D  sept  vaneaux  pour  le  toît  an-dessus 
»  de  la  trésorerie.  »  "V.  rêniau.  Mé- 
moire du  cou  tireur,  1766. 

VANER  ,  s'enfuir.  Il  a  fané  tous 
ses  pus  TÎte.  Terme  populaire  ,  d'un 
usage  général,  selon  M.  Lorin.  C'est  du 
moins  un  mot  inédit ,  à  ce  que  je  pen- 
se. 

VANNER  (se).  Se  dit  des  poules  lors- 
qu'elles se  fi'ottent  dans  !a  poussière. 
<c  Les  poules  se  (^a/inent  pour  se  dé- 
»  barrasser  de  leur  vermine.  »  Vocab. 
de  M.Quivy. 

VANTELLANT  ou  VENTILE  ANT. 
Terme  de  pratique  remplacé,  même 
en  ce  pays  ,  par  le  mol  pendant.  Ac- 
tion ran tenante  ,  action  pendante 
par-devant  le  tribunal: 

VANTEUR,  celui  qui  se  vante. 

VAKTISE  ,  injure.  Action  de  celui 
qui  se  vante  ,  qui  se  fait  valoir  aux  dé- 
pens d'un  tiers  en  le  déprimant  j  van- 
terie. 

VAQUE  ,  vache  .  vacca.  Meine  tés 
vaques  à  lor.  On  dit  au  figuré  aux  in- 
grats ,  par  manière  de  reproche  :  «  Lés 
»  vaques  aront  cor  besoin  d*  leux 
»  queues.  »  Vaque  se  (ïii  en  Picardie, 
en  Normandie,  en  Flandie  et  ailleurs. 

VAQUE,  vaquer,  vacher,  qui  prend 
soin  des  vaches,  qui  les  mène  paître. 

VAQUELÉTE  ,  chaufferette.  Petit 
l|^se  de  terre  qu'on  remplit  de  braise 
allumée  ,  et  dont  les  femmes  du  peuple 
se  servent  pour  se  chauffer.  Ce  mot  est 
lillois,  V.  couvé. 

Je  li  ai  demandé,  Tonnelle 

U  'allez-vous  aveuc  vo  vaifuHtle  ? 

VAQUERESSE,  vachère  j  féminin 
de  vacher. 


VAQCERIE  ,  lieu  où  Ton  êlère  1rs 
vaches. 

VAQUÉTE ,  petite  vache.  Ch^ucst 
qu'eune  taquétûy  en  parlant  d'une  va- 
che un  peu  plus  que  génisse  ,  ou  d  une 
Tache  de  petite  espèce.  ik>iste  donne  ce 
nom  aux  peaux  de  petite  vache; 
c'est  la  partie  pour  le  tout. 

VAQUEMTÉRLAU ,  nom  du  Né- 
nuphar blanc  (njrmphcfa  albaj ,  en 
quelques  endroits. 

VARLET^  domestique  dans  les  fer- 
mes. F'arlét  d'  kérue  ,  celui  qui  con- 
duit la  charrue.  Languedocien  varié* 

\  ARLOTER,  travailler  un  peu,  par 
ci  par  la,  de  part  et  d*autre.Ce  vieil  ard 
n't'st  plus  capable  que  de  rar/oler. Mau* 
beuge. 

VART  (nulle).  V.  nulle  vart. 

VASSEAU.  On  donnait  autrefois  ce 
nom  à  une  grande  cuve  dans  laquelle 
les  foulons  foulaient  leurs  étoffes,  urtn- 
ciens  registres  aux  Jugemens  du 
Magistrat  de  F'alenciennes, 

V ASSI AU ,  mesui*e  pour  les  grains  , 
valant  environ  vingt-cinq  litres.  C'é- 
tait le  quart  du  sac  de  Valenciennes 
composé  de  deux  mencauds  de  huit 
quartiers  ,  de  seize  demi- quartiers  ou 
pintes.  A  Maul>euge  c'est  une  demi- 
rasière. 

VA  TOTj  s.  Ui.  houille  tendre  ,  qui 
brûle  vite. 

VATOT,  coureur,  homme  prompt  à 
la  marche. 

J*ai  veu  en  Vallenricnncs 
Quant  droit  iù  nie  lournay^ 
Vatosl  faire  des  siennes  , 
El  aller  à  Tournay 
Fn  moins  d'heure  et  demye 
Sans  cheval  ou  jument. 
C'estoil  chose  vnneniye 
Force  ou  grant  radenivnt. 

J-\iicls  cl  (iulz  de  Mvlinvtfjol   idb. 

Vatost  était  un  sobriquet  donné  à 
cet  homme,  boulanger  de  son  étui.  Do 
nos  jours  nous  avons  vu  Petit  ,  cordon- 
nier, réaliser  T^atât-y  mais  non  j)as  l'u- 
sant sept  Heues  en  une  heure  et  demie. 
Le  peuple  disait  qu'il  aidait  la  Jarre- 
tière, 

VAU.  V.  avnu.  La  signification  do 
parmi  f  que  j'ai  donnée  nu  mol  aval  y 
se  trouve  confirmée  par  un  passage  cilc 


VEN 


476 


VEN 


dans  rilUt.  de  Paris  «  par  Félil/ien , 
tnm.  .\t  I».  bCfO.  a  A  l'ocrubinn  de  ce  que 
»  l'en  ditoit  et  semoient  pTutienrs  ai^al 
j»  Paris,  qoe  la  nnict  derraine. . .» 

VAULCHURE  ,  Tonsnire  ,  Toute. 
anciens  registres  aux  Jugemens  du 
Magistrat  ae  V alenciennes, 

VAUROIT;  vaudrait,  a  Et  mal  que 
»  mal  ,  encore  vauroit-W  miez  que 
»  nous  en  fniscons  hors  du  pals.  » 
Chronique  de  Henri  de  ï'alencien- 
nes ,  Buchon  ,  3-259.  ^^int^nant  on 
dit  faurôt  à  ValeDcicnnes  et  fauroit 
&  Mon». 

VEF,  rëfe  ,  Tenf ,  reure.  FI  a  priscu- 
ne  bone  crasse  vêfe  ;  il  s'est  marié  à  une 
Teurefoit  riche. 

VÉIANT,  Toyant ,  du  Terbe  vir 
qu'on  a  écrit  vèir. 

Vierge  au  cunchui\rc  et  vierge  au  drlnrer 
Et  ce  ne  |i«>^ne  sj%oir  ne  i<ir 
Aacunk  pour  son  prK>ir. 
SerfenUtt  counynnrs  h    f'mUncitHmet  ,  p.  49» 

a  fêtant  que  je  n'  féiât  pus  rien  , 
•»  j'  m'en  sus  d*all«.  » 

\'E1CHE  ,  vesce.  yicia  sativa.  A 
Metz  vassês.  Ne  s'emploie  qu'au  plu- 
riel. J'acal'rai  d«'-s  teiches  pou  mes 
coulons.  J' planl'rrfidi's«<'/t  Aej.  J*  Tai 
envoït*  à  piquer  rtf/r^i'i  ;  je  l'ai  cnvovc 
promrnt^r. 

VF.ILLAGE  'ofiîro  du'  drs  vins . 
gartiit-n,  coHsrrv.itfur  tl«'S  droits  sur  les 
vinsqiii  arrivaient  à  \  alenciennes. 

VKLI  A('HK,  action  <lc  veiller.  Apres 
Pauipies  i  n'y  a  pus  d*  vèllachc. 

\riJ.A,  le\'»ila.  vt  1  fiul  niJte  clia 
»  à  p'.iehe.  —  Fil  l>en  vclla.   » 

VFLO  .  petit  %eau  ,  veau  nouvelle- 
ment n«'.  lioisle  donne  c?  nom  ,  d'après 
Restaut.  il  une  peau  do  veau  venu  avant 
terme.  O  in>l  ,  comme  jiune  veau  ,  est 
aussi  em|>!o\e  dans  le  .Soi>sonnais  ,  se- 
lon la  remarque  de  M.  Lorin  ,  et  dans 
le  Jura,  selon  M.  Monnier. 

Via.o,  terni"  amical  dont  on  se  sert 
pour  le.s  jentîes  en  T.:  as.  a  Viens  chi  ,  m* 
X)   p''liol  •c'/t».  >> 

VKLl'  ,  velu.  Al  a  manié  l'  velu  ; 
pour  expimer  (jm'uii"  femme  roussit 
dans  toiii  e.M|n'elle  entripit'nd. 

N'I'NAIOril,  vliiai:;r.'.  (lil.rau  vé- 
riiliquJ,   jelei    de»   cris    loi»qu'ou   est 


frappé.  J'  té  frai  crier  aa  réndique, 
Prov.  Faire  pisser  f  inaigre,  c'est ,  dit 
Ledachatj  le  réduire  à  de  grandes  an^ 
goisaes.  Ducaiiana, 

VEMANT  (preote  tout),  preodre  sans 
choisir^  comme  les  choses  se  présentent. 
J'ai  pris  tout  venant. 

VENOACHE,  vente  ,  débit.  Noos  a- 
rons  eu  vendache  ,  nous  aorons  le  dé- 
bit de  notre  narchandise.  On  troove 
vendage  dans  les  écrits,  a  On  vous  fiût 
»  assavoir  que  pour  pins  £icilement  col- 
»  lectcr  l'impôst  qui  se  lève  sur  le  ven- 
9  daige  des  Lestes  an  pied  fourchu,  s 
Ordonnance  du  iijum  i658. 

VÉNDICATION,  vengeance.  Ch'esl 
par  véndication.  Espagnol  vindicac- 
ciOf  Lat.  vindicta ou  vtndicatio. 

VENDUE,  VENDURE,  vente,  en- 
can. Flamand,  venditie.  «  Estime  qu'il 
D  est  de  jnstice  de  leur  accorder  par 
o  celte  ville  huit  années  de  non  jouis- 
»  sance  des  vingt  qu'ils  avolent  droit  de 
»  )ouir. . .  de  leurs  offices  pour  les  ven- 
•»  dues  publiques.  » 

Régis! res  au  conseil  particulier  du 
Magistrat  de  falenciennes ,  du    lo 
Juin  i-j^ô. 

Nous  irons  al  vendure  ou  simplement 
al  vendue. 

VKNKR ,  vcsser.    Vesner  se  trouve 
dans  Rabelais,  selon  la  remarque  de  M. 
Lorin,  sous  la  même  acception. Cepen- 
dant M.  Delnunnye  ,  dans  le  Glossaire 
de  son  édition  de  Rabelais  explique  vè- 
ner  pir  venariy  chasser.  Cotgrave  tra- 
duit en    anglais  le  mot  vesner  par  to 
Jizzle,  qui  loi  me  une  onomatopée.  Nos 
Dictionnaires,  nosGIossaires  expliquent 
au«isi  véner  par  chasser.  V.   Trévoux, 
a   J^esn  t,  dit  M.  Lorin  ,  est  une  con- 
»  traction  de  vessiner ,  diminutif  de 
»  vesser;  de  là  aussi  le  mot  i^enelte , 
o  qui    est  employé   par  le  peuple  de 
»  raris,  excepté  que  le  second  e  se  pro- 
■  »  nonce  bref  ,  au  lieu   qu'il  parait  que 
»  vos  rowcA/V/i5  le  prononcent  longea 
.  »  ouvert.  »  C'est  encore  ici  une  faute 
.  de  l'imprimeur  qui ,  manquant  d'é  ,  a 
•  substitué  è,  malgré  mes  corrections  réi- 
.  lérées. 

VFNERÏSSE,  mince,  mignon.  Ch'ést 
un  ptiot  i'é  né  risse. 

\  ENIAU,  sorte  de  tuile  creuse,  près- 


VER 


477 


VER 


que  triangulaire^  qu'on  place  entre  le 
toit  et  le  mur  pour  rejeter  l'eau  sur  le 
toit. 

VÉNIOPE,  vignoble.  Nom  d'un  ha- 
meau situe  entre  Yalenciennes  et Trith, 
où  il  y  avait  autrefois  quelqnes  vigno- 
bles. J'en  ai  encore  vu  des  débris  au  ha- 
meau de  Samyon ,  dépendance  d'Aul- 
noy. 

VENNEAU  ou  VÉNIAU.  V.  ce  mot 
et  are  nier, 

VENTEES,  f.,  vente I  encan.  Nous 
irons  al  vente. 

VENTE ,  vendre.  J'vends^  lé  vends, 
i  vend^  nous  vendons.  J'vendôs.  J'ven- 
drai.  J'vendros.  J'ai  vendu.  Que  j'ven- 
dhe.  On  demande  à  celui  qui  a  Pair 
d'être  de  ip^uvaise  humeur  et  qui  fait 
mauvaise  mine  :  CombénlésWTicf^-tu? 
ou  combén  c'té  lés  vends? 

VENTÉLE,  vanne  d'une  écluse.  Sa- 
quer les  ventéles,  lever  les  vannes. 

VENTELLANTE,  VENTILLANTE 
(action],  action  pendante  pardevant  le 
tribunal^  action  en  instance. 

VENTÉRIKRE,  entrait,  solive  placée 
en  travers  pour  soutenir  les  combles 
(chevrons)  d'un  toit,  panne. 

VENTILLET,  châssis  de  fenêtre  qui 
t'ouvre  en  levant. 

VENTISIAU,  s.  m.,  abée  d'un  mou- 
lin, ouvert  pour  l'écoalcment  d'un  vi- 
vier ;  pour  introduire  l'euu  dans  une 
prairie ,  ou  faire  écouler  celle  qui  s'y 
trouve  en  abondance. 

VENURÈ  ,  allure.  Eté  tout  d'eune 
venure  ,  être  droit ,  effilé,  sans  mollets 
aux  jambes. 

YÉNURE  (mau  dé) ,  mal  qui  vient 
sans  qu'on  eu  connaisse  la  cause  ap- 
parente. 

VEPPES,  vêpres,  à  Maubeuge.  A  Ya- 
lenciennes le  peuple  dit  viépesy  et  vep^ 
pes  par  ceux  qui  parlent  mal  le  fran- 


çais. 


VÉPRE,  soir.  Lat.  vesper, 
YERAU,  porc  mâle  .Y.  véro, 
VERDE-RUE.  Roquefort  interprète 
pskv  rue  écartée  i  mais  la  rue  a  beau 
être  écartée ,  cela  ne  suffit  pas  pour  lui 
donner  celte  épithèle  j  si  elle  est  fort  fré- 
quentée ,  elle  ne  saurait  être  verte  à 
moins  qu'elle  ne  soit  en  face  d'un  bou- 


levard, comme  à  Yalenciennes  la  rue 
verte, 

YERDÉpOT,  un  peu  vert.Ptiot  ver- 
dèlol }  petit  enfaqt  qui  a  mauvaise  mi- 
ne. Très-employé  en  Picardie  ,  dit  M. 
Lorin  j  oui,  et  même  en  Cambrésis.  — 
Vert,  sans  être  mur.  —  Peu  âgé.  «J'ai- 
»  me  mieux  morir  en  pau  verdelot.  s> 

YERDI ,  contraction  de  vendredi. 
Dans  les  Yosges  venredi, 

VERDISON,  vert,  qui  n'est  pas  mûr, 
en  parlant  de  récoltes.  Vendre  en  ver- 
disony  c'est  vendre  sur  pied ,  avant  la 
maturité. 

YERDURIÈRE,  revendeuse  d'her- 
bages potagers,de  légumes ,  marchande 
de  verdure.  De  l'espagnol  verdulera. 
Boistedonne  bien  verdurier^  s.  m.  mais 
non  le  féminin,  tandis  qu'on  trouve  les 
deux  genres  dans  le  Dict.  fr.  espagnol 
de  Sobrino  ,  et  dans  celui  de  Victor  à 
l'art^  verdoiera  et  verdoiera.  Cotgrave 
a  aussi  ce  mot  dans  le  sens  de  marchand 
d'herbages 

VÉREUX,  méteil ,  blé  et  seigle  se- 
més ensemble  Ch'ést  du  blé  véreux, 

VEhGEAU,  s.  m.,  pieiTe  à  aiguiser 
les  faux.  Probablement  à  cause  de  sa 
forme  allongée. 

VERGEON,  brin  de  balai.  Un  ver- 
geon  d'ramou.Molinet  écrivait  verjon, 
Faictz  et  dictz,fol.  244» 

Je  suis  verl  \us,  mais  non  verjon 
Ployé  au  vent  ainsi  qu'un  verjon, 

VERGETE  (courre  la).  Jeu  qui  con- 
sistait à  enlever  un  anneau  eu  courant  n 
cheval  armé  d'une  simple  baguette  ;  il 
y  avait  ordinairement  sept  anneaux  at- 
tachés sur  une  bande  de  bois  placée 
horisoutalement  sur  un  pieu.  Registre 
des  choses  com mun.es  de  P^a lencien- 
nés. 

VERGUÉLÉTE,  bâton  blanc,  min- 
ce, que  les  confrères  portaient  à  la  pro- 
cession. On  l'ornait  de  branches  deper« 
venche. 

VERGUIÉTE ,  petite  verge  de  fer. 

VERGUILION ,  verge  mince  de  fer, 
propre  à  façonner  des  clous. 

VÉRI AU,  verrou. 

VÉRIN.  Mot  employé  à  Maubeuge 
pour  signifier  un  enfant  vif  et  remuant , 
qui  ne  peut  rester  en  place. 

VÉRIN,  s.  m.,  vis  soit  en  fer,  soit  en 


VER 


478 


VER 


bois.  De  même  en  Picardie.  Bas  latin 

ptririus. 

On  dirut  (|u*i  vont  doner  baie 
Cliquant  dt-«  mains 
L'rbaio 
Dit  enfin 
J'  crus  (|u'i  sont  fût  à  vérin j  [en  vis], 
ChaHsont  Ulloises  ,  7*,  recueil. 

VERIN  (gros)  ,  tabac  commun  en 
feuilles  roulées  en  cordes  ,  et  dont  on 
lait  an  tfès-gros  rouleau  creux  au  cen- 
tre. Son  nom  lui  vient  de  ce  qu'il  est 
tourné  en  spirale  sur  un  rouleau  qui 
sert  à  lui  donner  cette  forme  ,  et  qui 
s'enlève  lorsque  le  tabac  est  suffisam- 
ment sec. 

VÉRINER  ou  VÊRÉNER,  y.  atta- 
cher avec  une  vis,  un  vérin  ,  tourner  la 
vis.  M.  Lorin  demande  si  ces  mots  ne 
viendraient  pas  de  véru  ,  broche  ,  insr 
Irument  pointu  qui  sert  à  perforer.'*  ce- 
la est  très  probable. 

VERJON.  V.  vergeon. 

VERMAU  ,  vers,  insectes  qui  rongent 
les  végétaux  nouvellement  levés. 

Vermau  ,  vermeil.  A  la  campagne 
lorsque  le  ciel  parait  en  feu  au  cou- 
chant ,  on  dit  qu'il  est  uermau.  Dans 
les  anciennes  poésies  on  trouve  vermau 
sang  y  pour  sang  vermeil. 

Car  |)Our  amour  souifri  son  curs  plaiier^ 
Dolll  li  i'(  rmti</i  ».i lis 
Js^i  hors  si  h.iboiidans. 

Servfulols ,  p.  61 

VERNE  ,  aune  ,  arbre.  Bettila  al- 
ntiSy  Lin.  Ce  mot  ,  qui  n'est  plus  usité 
en  Rnuclii  que  dans  quelques  campa- 
gnes,  paruit  venir  du  Ccllo-breton 
gii^ern. 

VERO  ,  porc  maie.  Verrat.  Patois  de 
Maubeuge. 

VERON  ,  vert,  en  parlant  des  yeux. 
Al  a  les  yciiv  itérons.  Qc  mot,  comme 
l'observe  lr^s•bien  M.  Lorin,  se  trouve 
dans  l'Académie  écrit  vairon;  oui, 
mais  pas  dans  le  sens  de  vert,  u  11  se  dit 
»  piopremcnt  de  l'œil  d'un  cheval 
»  dont  la  prunelle  est  entourée  d'un 
»  cercle  blanchâtre  ,  ou  de  celui  qui  a 
»  im  œil  d'une  façon  et  un  d'une  au- 
»  Ire.  M  Je  copie  la  déûnilion  de  l'A- 
cadémie de  1762.  f<  11  se  dit  aussi  quel- 
»  quefois  en  parlant  des  hommes.  »  Ce 
savant  ajoute  :  ce  Beaumarchais  Ta  em- 
»  ployé.  Le  comte  Almaviva  ,  déguisé 


»  en  soldat  ivre  dit ,  en   fcsaut  le  sty 
»  gnaicment  de  Bartholo  : 

I#i*yu<ïe  vairons,  le  regard  i'auve 
L'jir fjrouohc  d'un  algonquin. 

Barbier  de  SéinlUf   uct.  a.  se.  i3. 

«  Je  ne  crois  pas  ce  mot  formé  de 
»  vert ,  mais  du  latin  varias ,  d'où 
»  l'ancien  français  i^air,  qui  s'est  con- 
u  serve  dans  le  blason.  »  Je  dois  £iire 
observer  que  Beaumarchais  écrit  vé- 
ron  ,  et  qu'on  trouve  ce  mol  ainsi  or- 
thographié dans  Boiste  et  autres-  Je 
crois  l'avoir  dérivé  de  varias  dans  mes 
notes  sur  les  Serventois  et  sottes  chan' 
sons  couronnes  à  J^alenciènnesj  tt 
si  j'ai ,  dans  la  seconde  édition  de  fc 
Dictionnaire,  traduit  ^tfuar  virons  ^t 
yeux  verts  ,  c'est  parce  qne  le  peuple 
l'entend  ainsi.  J'ai  vu  des  chiens  avoir 
les  yeux  virons  ,  la  prunelle  brune  en» 
tourée  d'un  cercle  bleu  \  cela  fait  an 
effet  singulier. 

VÉRONE ,  Véronique  ,  nom  de  fem- 
me. On  dit  que  ceux  qui  sont  Attaqués 
du  mal  siphylitique,  ont  sainte  Véro- 
ne pour  patrone ,  par  une  légère  allé- 
tion. 

Vérone  (Sainte),  Sainte  Véronique , 
patrone  des  mulquiniers. 

a  Buvant  et  se  récréant  le  lendemain 
»  de  la  feste  Sainte  Virone  leur  pa- 

»  trône,  et  ayant  occy  le  susdit » 

Information  du  20  juillet  1666. 

VÉROULIEUX ,  marqué  de  petite 
vérole.  V.  gravé. 

VERQUE  ,  s.  f.  verge  sous  toutes  ses 
acceptions. 

VERQUIN ,  s.  m.  petit  veiTe.  Veox- 
l' boire  un  verquin,  allons  boire  un 
verquin, 

VERRIER,  s.  m.  petit  buffet  ou  ar- 
moire à  renfermer  les  verres  à  boire, 
(c  Un  verrier  ou  armoire  à  verres,  » 
Inventaire  après  décès, 

VERRIÈRE  ,  fenêtre.  Se  dit  surtout 
des  panneaux  de  vitres  en  plomb.  De 
l'ancien  mot  voarriire  ou  voiriire..  II 
a  cassé  les  verriires  ;  il  a  cassé  les  vi- 
tres. Bas  latin  ve^  riœ,  a  A  charge  par 
»  ledit  preneur  d'entretenir  les  verriè' 
»  res  de  ladite  maison.  »  Bail  du  22 
avril  1648.  (c  Tant  qu'elle  fut  bien 
»  quinze  jours  avant  que  l'on  comnien- 
»  cat  à  ouvrir  les  verriires  de  sa  charn- 


VER 

*  brc.  »  Mémoires  sl 
chevalerie ,  lom,  i .  p. 
Nodier. 

VERRIËRE  DiQjin  q 
miroii'.  Parce  qu'il  i*pie»Bii le  la  fij 
de  la  pcnonne  qui  ry  regai'de.  Kr 
dil  qu  i  la  campsgne. 

VEHROU,  Terrai,  porc  mâle.  Or 
dit  autrefois  cfi-roc. 

VERSER.  0«  dit  de  1 

pourrait  faire  de  mile. 


gure 


11   qui   1 


irle  d'oi- 


VERTFRÏON,  bruam.i 
■eaii.  Emberriza  cilrinella. 

Vertfrioh,  faraud  ;  jeune  homme 
eDdimanché  qui  l'admire  ,  et  qui  eit 
persuadé  qn'oo  le  regarde. 

VEHT  MONTANT  ,  tarin.  Frin- 
gilla spinus,  Kichelel  ta  fuît  ta  des- 


TERT  QUEVAD,  dieval  vert.  N'a 
d'nidge  que  daiu  cElte  e9|)ècc  de  juron. 

J' ïïDi  divenit  vert  quèvau ,  si 

On  lorsqu'on  esl  impalienlë.  1  mTera 
déveDiT  vert  quévau. 

VÉRDÉLE  ,  virole.  Borel  ëcril  ver- 
velUs,  en  ci  tan  l  Crctin. 


Verbolcs,   eu  Languedoc,  s 
fers  qni  tiennent  tes  verroux. 
VERVÉLU   ou  VERVLU , 


soulfrai 

VERVIER,  Terveui.  D«   même 
Meli.  Filel  propres  conserver  le  poi 

réRZlLLANtr,ante,adj.reniuar 

Cettejeune  fille  esl  bien  ueniUaate 

\ERZ1LLEH 


beau- 


zig- 


VEBZILLONNER  ,  tourner,  nllor 
inzfgiag.  C^niolsm'onldlé  commu- 
nique» par  M.  Qniïy,  de  Maubenge, 

VERZIN  ,  germe  des    ceuft.  CIi'^.l 

VERZODLEOX  ,  buveur  d'eao-de- 
Tieet  de  liqueurs  fortes,  qui  a  le  visage 
bouffi  parl'usage  des  liqueurs  ipïritu- 
eusci  ;  de  la  canicur  blafarde  de  la  peau 
deceuïqui  ont  celte  dangereuse  habi- 
tude. A  Lille  on  nomme  ces  sortes  d'i- 
vrognes cous  d houlette;  il  i, 
ficiie  de  donner  la  raison  de 


it  dif- 
ledé- 


loinl  grand  «ppitm; 

luletle  que   j'ai  interprflé 


.1  fort 


VESSOD,  vesseur. 

VEULE  ,  Uger,  étourdi.  Je  ne  men- 


VEUX-T'?ïeux-in? 

VÉVACHE ,  veuvage. 

VIACHE  (avoir  l'J,  l'usufruit  pen- 
dant sa  vie.  Terme  de  coiilume  assez 
généialement  eoiplojè.  Avoir  le  fiage, 

'  Vi*CHT(iirvia'6Ιment. 

VIAN.V.  solant. 

VI 4U.  veau. 

VIâUD' MARS,  giboulées;  enfant 
uéeu  msrs.  CI.' est  un  viau  <f  mars. 

VlAOLE.vJYole.V.  cemot. 

VICE  ,  solécisme.  Terme  d'^olier. 
Usage  général. 

Vice  [avoir  belle),  manière  ironique 
de  dire  que  quelqu'un  voit  mat,  ou  qu'- 
il s'y  prend  mal  pour  faire  quelque 
ehose.  Bah  !  t'as  cor  belle  vice!  Sans 
doute  du  bas  latin  bene  visus.  V.  vis- 

"VICHE,  présent  du  subioneiif  du 
verbe  vivre.  I  faut  qu'i  viche  pou  ses 

VICTOR, nerf  de  bœuf  don  l  on  se 
sert  pour  corriger ,  pour  punir.  Altéra- 


VIE 


480 


VIE 


timid'un  motpluf  grouïcr.  Menlu la 
tau  ri, 

VII)KrU>S  ,  inrnt-trier  de  cumpagno. 
IViin  itobrinurt  «lonnë  à  an  de  ce*  niu- 
sicirns ,  qui  riait  aveugle  ,  et  qui  con- 
tribua long-tempf  an  plaisir  dea  gain- 
garttcs. 

MDKCJOQ.hécùiêe.  Moi  picard. 

VIDKRCX^ME,  grand  verre  à  boire. 
C'est  un  composé  de  l'nilrm.ind  Dans 
Tr«?Toux  on  lit  que  le  vidrecome  est  le 
vin  qu'on  présente  en  cérémonie  à  une 
personne    qu'on    veut  honorer  \    c'est 

f)rendr«*  \f  contenu  pour  le  contenant  , 
es  vers  cités  ne  détruisent    pas  cette 
interprétation. 

Kckici,  restez  ,   vrr»ei  et  soyfz  tranquille  : 
De  l<i  |>ari  (Ion  bourgeois  du  lu   v.lle. 
Je  \oift  \eiiir  un  forl  honnric  homme 
Puur  vous  prrkcnlvr  ïc  vidrtcome. 

liai  de  Slraihvurg,  o|>.  lom.  ic.3. 

La  botte  qu'a  vuidée  le  maréchal  de 
Bassompirrrc  à  son  départ  d'ambassa- 
de, était  une  espace  de  t'iV/rtrome. Res- 
tant et  Galtol  n'ont  pas  donné  dans  cet- 
te erreur;  ce  dornitT  l'explique  par  ces 
deux  mots  allemands  vitder-komm  , 
qui  signiGcnt  retourner^  revenir;  parce 
que  ce  verre  fait  le  tour  de  la  table  ,  et 
cliacun  le  \\i\v  h  son  tour;  d'où  le  vase 

{)rit  son  nom.  Je  dois  faire  observer  que 
es  allcmaïuii»  ne  font  qo'un  mot  de 
i'iederkommen  ,  qui  vs\ ,  chez  eux,  un 
verbe  n«'iilre  ;  q«ie  cependant  koinmen 
est  un  .'iutrc  veibc  neutre  qui  signifie 
venir  ;  et  ti^iei  er^  encore  ,  ce  qui  expli- 

3 ne  lrès-I)i<  n  la  chose.  C'est  le  totum 
e  I.ouvain  ,  ^rand  verre   qu'il  fallait 
vider  d'un  seul  trait. 

VIDINQUK.  V.  widinque, 

VIDULL,  qui  appartient  au  veuva- 
ge. «  A.  fait  partage  et  avis  p.'duel  à 
))  ses  dits  eiifuns  de  ses  biens  immeu- 
»  bics.  »  -t/t/tf  de  partage  du  8  ai^ril 
1G89. 

VJl-OAS  ,  vindassc ,  machine  à  tirer 
des  fardeaux. 

VlKDASSLl,  terme  injurieux  qui  si- 
gnifie visage  d'âne.  De  i7i\,  qu'on  em- 
ployait aulieloi»  pour  figure  ,  visage  , 
etd«*  a.se  on  «zt^  qui  signifiait  âne. Tré- 
voux n'adnu  l  pas  celte  étyniologic  ,  et 
ne  la  remplace  pas  par  une  meilleure. 
Je  donne  ce  mot  qiu  est  d'un  usage  gé- 


nin\  dans  le  lias  langage  ,  pour  faire 
voir  qa'il  n'a  rien  d'oLscèoe  dans  son 

origine. 

VIEFWAR,  friperie,  Uea  où  l'on 
vendait  les  vieilles  hardes ,  ce  qoe  ce 
mot  exprime.  V.  Denis  Sauvage  ^ 
Chronique  de  Flandre,  Nous  avons  la 
rue  de  la  Viéward  à  Val«nciennes ,  où 
des  fripiers  étaient  encore  naguère  éta- 
blis: 

VIEFWARIER,  fripier,  rapeias- 
seur  de  vieilles  hardes.  V.  vieuwariet 
et  vievwarier, 

VIEL ,  vieux.  Ancien  français.  En 
Flandre  on  dit  viez  dans  le  même  sens, 
(c  Soit  qu'elles  soient  à  dixième  terra- 
»  ge  ^  ou  autre  usage  ,  un  viez  gros 
»  vaillable  dix  deniers  de  Flandres.  » 
Coutumes  de  Lille,  1678  ,  ïii-4°,  p. 

7^-     ,  .  • 

VIELE,  vieille,  vetula, 

VIÉLE  (avoir  eune),  perdre  une  par- 
tie de  balle  sans  prendre  un  jeu.  On  dit 
qu'on  a  donné  à  ses  antagonistes  eune 
vièle  retournée,  lorsqn'après  leur  avoir 
laissé  prendre  un  ou  plusieurs  jeux ,  on 
gagne  la  partie  sans  leur  en  laisser  pren- 
dre un  second. 

VIELEMÉN  ,  à  la  manière  des  vieil- 
lards. Qu'me  nt  va-l-il  ?  —  Tout  vièle- 
mén, 

VIFNCHE  (qu'i),  qu'il  vienne. 

yiÉPES  ,  vêpres  ,  resperœ.  Allons 
à  iièpes, 

ViER,  ver.  I  s'  tort  en  e  come  un 
vier. 

ViER  (avoir  1')  ,  avoir  la  mine  pale 
comme  les  enfans  qui  ont  des  vers.  II  a 
1'  vier.  Se  dit  également  d'une  person- 
ne âgée  qui  a  la  mine  pâle. 

VIERCHE,  vierge,  W/^jo.  Ch'ést  eu- 
ne vierche  d*  coips  dé  gai*te.  Ceci  s'en- 
tend de  reste. 

VIÉREUX,  eusse,  qui  a  des  vers,  qui 
a  une  mine  pâle  et  maladive  comme 
ceux  qui  ont  des  vers. 

VIERSKAIRE,  fonde  de  pouvoir. 
Ancien  terme  de  pratique.  Du  flamand 
vieschare ,  tribunal,  auditoire  crimi- 
nel ;  parce  que  les  procureurs  plaidai- 
ent pour  l'accusé  vis-à-vis  du  tribunal. 

VIÉSERIE,  vieux  haillons  et  autres 
eflfetsdepeu  de  valeur.  Aussi  employé 
dans  le  Soissonnais. 


VIE 


481 


VIL 


VIESIER,  fripier,  marchandel  fe- 
seur  de  vieiiles  hardes.  Ce  terme  est 
plus  usité  à  Mous  qu'a  Valenciennes. 
«  Jacques  Corne  cabaretier  demeurant 
»  en  la  rue  des  f^ièsiers  vis-à-vis  le 
»  pont  Saint- Jean.  »  Information  du 
17  novembre  1712.  Cette  rue  portait 
communément  et  a  conservé  ]e  nom*  de 
rue  de  la  Viéu^arde  dérivé  de  vieilles 
hardes  et  formé  par  contraction. 

VI£SWARI£R  ,  iripier.  a  Bernard 
y>  Delwarde  joint  à  lui  les  conneslable, 
y>  maistres  et  supposts  du  stil  des  vies- 
y>  wariers  en  prenant  ses  faict  et  cau- 
»  se.  »  Procédure  de  ijig, 

La  prononciation  vieuwarier  a  pré- 
valu ;  viésier  usité  à  Mons ,  me  pardit 
formé  par  syncope  de  vieswarier, 

VIÉTE ,  vrille. 

VIEqLARD  ,  vieillard.  Ne  se  dit 
que  par  ceux  qui  parlent  mal  le  fran- 
çais ;  les  autres  disent  un  t^ieu  homme, 
un  vieu  grand  père, 

VIEUWARIER,  celui  qui  vend,  fait 
ou  raccommode  de  vieilles  hardes  ,  ce 
qu'exprime  ce  mot  composé  de  vieux 
et  -tvardes  (hardes).  «  Cejourd'huy  par- 
»  devant  nous  est  venu  et  comparu  en 
»  propre  personne  ,  Adrien. . . .  vieu- 
»  ti/arier  et  bourgeois  en  cesle  dite 
»  ville  (Bruxelles) ,  lequel  at  afSrmé 
»  que....  passé  environ  sept  sepmai- 
»  nés  il  at  vendu  ledit  manteau  en  ces- 
3>  te  dite  ville  de  Bruxelles  à  ung  bour- 
y>  geois  et  vieuu^arier  de  Vallenchien- 

»  nés,  nommé  Artus  Delhaye •» 

Certificat  du  Magistrat  de  Bruxelles 
du  iiaoùt  1602. 

Ce  mot  était  donc  employé  aussi  à 
Bruxelles  au  commencement  du  ly^siè- 
cle  ;  à  Valenciennes  il  n'a  changé  ,  de- 
puis cette  époque  ,  ni  d'orthographe  ni 
de  prononciation.  A  Mons  on  dit  vie- 
sierei  vieuwarier, 

V.  Si  interdisons  biens  et  acertes  aux- 
»  dits  soins  de  la  Hallc'basse  de  plus 
»  prendre  aucunes  choses  à  la  charge 
»  ^'aucuns  autres  mestiers  de  nostre 
»  dite  ville  de  Valenciennes  nommé- 
»  ment  point  à  la  charge  des  vieux- 
»  fvariers.  »  Règlement  du  28  mars 
i6i5,  in-ê^^  p.  n. 

VIEUX  OING  ,  graisse  de  j)orc,  sain- 
doux fondu  et  façonné  en  pain  ,  qu'on 
emploie  à  graisser  les  essieux  des  voi- 


tures. Ce  n*esl  pas  la  panne  qu'on  em- 
ploie à  cet  usage,  comme  le  dit  Gattel^ 
mais  ta  graisse  intérieui'e,  qui  sert  aussi 
à  faire  la  pommade^on  emploie  la  panne 
à  larder  la  volaille,  le  gibier,  les  frican- 
deaux, etc. 

VIÉWARD^  li*u  où  l'on  vend  des 
vieilles  hardes,  de  vieux  babils  ,  même 
de  vieux  meubles  et  autres  eifets.  (c  Ce 
»  mot,  dit  M.  Loi  in,  qui  appartient 
»  exclusivement  nu  Kouchij  me  parait 
»  un  mot  hybride  composé  du  français 
»  vieux,  et  du  belge  waere.  marchan- 
»  dise  ;  angio-saxou  waru  ,  anglais 
»  ware  ,  suédois  wara ,  qui  on  la  nié- 
»  me  signification.  » 

VIFE,  vivre.  Vife  su  V profit,  végé- 
ter, être  dans  un  âge  fort  avancé  et  près 
de  la  fin  de  sa  carrière. 

VIGILI  ANGE,  vigilance. 

VILENER  ,  souiller,  gâter  quelque 
chose  en  le  touchant.  Ce  mot  manque 
et  n'a  d'équivalent  que  friperf^m,  se- 
lon moi ,  exprime  moins  bien  la  chose; 
on  le  trouve  dans  Colgrave  en  un  sens 
beaucoup  plus  étendu.  Ce  mot  est  em- 
ployé dans  le  sens  d'otfenser  ;  est  cité 
clans  le  Glossaire  de  l'histoire  de  Paris 
parLobineau  ,  tom.  3,  p.  Cl  des  pièces 
justificatives. 

«  A  quoy  ledict  de  Bourgogne  nous 
v  respondit  plusieurs  outrageuses  pa- 
s  rôles  et  tira  son  espéc  pour  nous  cou- 
»  rir  sus  et  villener  de  nostre  person- 
»  ne.  (c  Lettre  du  Dauphin  auxèchC" 
vins  de  Paris ^  duw  septembre  1419. 

VILESPIÈQUE,  espiègle.  Ce  mot 
vient  de  Tiel  Ulespiègle  ,  personnage 
d'un  roman  bouffon  de  la  bibliothèque 
bleue,  duquel  il  existe  des  éditions  ra- 
res et  recherchées.  Vient  de  deux  mots 
flamands  wle  ,  chouette ,  hibou ,  et 
spiegel ,  miroir.  En  tête  de  ce  roman  Je 
personnage  est  représenté  à  cheval ,  te- 
nant un  hibou  d  une  main  et  un  mi- 
roir de  l'autre.  Le  hibou  ,  emblème  de 
la  sngesse,  et  le  miroir  celui  de  la  véri- 
té. V.  V  A nagraphéana  où  l'on  trou- 
ve des  détails  plus  étendus  sur  ce  livre. 
A  Saint-Remi-Chaussée  on  dit  viespiè- 

VILÈTE  ,  yiolclie  ,  fleur.  Viola 
odorata.  Des  vilètesd'  carême. 

ViLÊTE ,  marque  bleue  située  à  la 
naissance  du  nez,  au  bas  du  front ,  et 


3i 


VIR 


482 


VIT 


trr»  visible  dans  Ips  enfans  ijai  ont  la 
peau  fine.  La  tradition  ra|i|>orte  c}«ie 
eeniquiont  cette  marqoe  ne  vivront 
pa».  C'est  an  préjugé  dëmenli  par  l'ex- 
périence de  tous  les  jours. 

VILOULET ,  boulette  de  viande  ha- 
chée. Solre-le-C  hdtéau, 

VINAGE  (droit  de),  droit  féodal  au 
passage  des  marchandises  sur  certain 
territoire. 

V1NAGE13R  ,  employé  qui  levait  ce 
droit ,  perc<>ptenr  du  droit  de  vînage. 

VINANCE  ,  dépendance  ,  qui  dé- 
pend ,  qui  tient  à  quelque  chose  ,  qui 
lait  partie  nécessaire. 

a  Chacun  maistre  teinturier  estoit 
»  ^rné  à  teindre  une  seule  maistresse 
»  couleur  cl  des  vtnances  en  dépen- 
w  dnnles.  »  Ordonnance  du  i5  mars 
1716. 

VINCRE  ,  pervendic.  Lat.  vinca,\, 
pi  noue. 

VINDICATION.  V.  vcndication. 
C'est  1c  mot  latin  pindicatio  auquel 
on  ajouté  n  final.  De  même  en  Lorrai- 
ne. Ce  mot  est  vieux.  11  est  probable 
2a' il  nous  est  resté  de  l'espagnol  pin- 
icacio, 

VINIGOUTE,  viniou,  qui  ne  voit 
goutte.  Se  dit  des  myopes^  parce  qu'ils 
ont  In  vue  courte. 

VINOT,  YQÙiy'iïïJrynhen  en  fla- 
mand. 

VINOTIER  ,  marchand  de  vin. 

VINQUE  ,  pervenche.  Vinca  mi- 
nor.  Ch'éstdcl  pinque. 

VINTRIKRE  ,  ventrière.  Bande  de 
cuir  ou  sangle  qui  passe  sous  le  ventre 
du  cheval. 

VIOLAITE  ,  violette.  Ne  se  dit  qu'à 
la  campagne.  En  ville  on  dit  viléte, 

VIR,  voir.  J'  l'irai  pir  d'main.  J' 
l'ai  té  i^ir  hier.  Monte  à  pir^  montre- 
le.  a  Et  print  la  croix  et  l'attacha  à  son 
)>  chappcl  et  bonnet ,  aflin  crue  plus  de 
»  gens  le  pcusscnt  pir.  n  Chroniq,  en 
dialecte  rouchi,  Buchon,  3-278. 

Jo  crus  finies  hoiissars;  elvoirdià  les  voila. 
J)iv,  en  mus, pour  tu  campagne,  ad.  4*  'c.  l. 

VIROALAN,  nom  qu'on  donne  à 
Cambrai  n  une  espèce  de  fagots. 

VIRLKR  ,  rouler.  J'  l'ai  fét  pirler, 
je  l'ai  fnit  rouler,  tourner. 

VIRLÉT  (hcrcn) ,  hareng  saur ,  ha- 
reng Nalé  ou  virlé  uan8  le  sel. 


«I  La  nuici  Sainte  Marguerite,  à  ceux 
»  du  grand  paio  et  portier^  pour  he- 
»  rens  virléts  à  cfatacao  quatre  de- 
»  niers.  »  Règlement  de  t hôtellerie 
à  Valenciennes,  Cette  uutt  est  celle 
où  paraissant  les  harengs  fraîchement 
saléi. 

VIRGULE,  virole.  Aux  environs 
de  Maubeuge,  â  Valenciennes  péruéle, 

VIRGULE,  ée  ,  en  hélice  ,  en  coli- 
maçon. Euue  baguette  piroulée ,  c'est- 
à-dire  qu'on  a  coupé  l'écorce  en  lais- 
sant voir  alternativement  le  bois  et  cel- 
te même  écorce,  en  suivant  la  spirale. 

VISAIN ,  visaine,  voisin,  voisine. 

^  Dix  mencaudées  de  terre  au  bouU 

»  dn  fauboni^  cambrisienne  visaines 

9  de  la  croix.  »  Baux  de  l'aumône 

générale  de  Valenciennes, 

VISER  ,  regarder  de  près,  être  ava- 
re. 

VISEUSE ,  oisiveté,  a  Connoissant 
»  que  piseuse  est  mère  de  tous  vices , 
»  et  maraslrc  de  vertus.  »  Jacques  de 
Lalain,  p.  i46,  V.  wjrseuse. 

VISIN,  voisin.  Il  faut  peut-être  écri- 
re pisain  comme  ci  ^lessns.  Cependant 
ce  mot  n'est  qu'une  traduction  de  pici- 
nus, 

VISSE,  grâce ,  dans  ce  sens  seule- 
ment :  avoir  bonne  pisse ,  c'est  une 
ironie  ainsi  que  la  locution  suivante: 
apoir  belle  pisse ,  c'est-à-dire  être  mal 
avisé.  Peut-être  du  teuton,  dans  la  pre- 
mière acception  seulement,  wis ,  fa- 
çon ,  manière  d'être  ;  anelo-saxon  ipi- 
sa,  idem.  Anglais  wise^  idem  ,  d'où  le 
français  guise ,  ital.  et  espagn.  guisa. 
Cette  remarque  est  de  M.  Lorin.  J'a- 
vais pensé  qu'il  pouvait  venir  de  pis, 
visage,  figure  en  ancien  français. 

VISTER,  visiter  ,  regarder  ,  exami- 
ner, contrôler  l'ouvrage  des  antres.  Ce 
mot  est  employé  principalement  dans 
les  blanchisseries  de  batistes,  linons, 
etc. 

VISTEUX,  eusse  ,  celui  ou  celle  qui 
est  chargé  de  pister  dan»  les  blanchis- 
series, afin  de  voir  si  l'ouvrage  est  bien 
fait,  et  si  les  froltenses  n'ont  pas  fait 
d'avaries  aux  toiles. 

VITELOT  ,  morceau  de  pâte  de  la 
forme  d'un  cornichon,  qu'on  fait  cuire 
dans  du  lait,  pour  la  nourriture  de 
l'homme,  ou  qu'on  trempe  dans  la  biè- 


voc 


483 


\0L 


re  pour  <f/i^af^cr  les  dindons  et  les  ûiire 
engraisser  pins  TÎte.  Ce  mot  ainsi  que 
celte  espèce  d'aliment,  est  connu  dans 
plusieurs  provinces  selon  M.  Lorin. 
Sans  doute  j  surtout  d5ns  celles  qui  a- 
yoisinent  T Allemagne  où  l'on  emploie 
beaucoup  de  pâtes  dans  les  prépara- 
tions culinaires. 

c<  Ce  repas  nocturne  se  composait 
»  d'abord  :  de  pommes  de  terre  an  lait, 
»  connues  dans  le  pays  sons  le  nom  de 
»  pitelols,  y>  Toussaint,  ou  les  mé- 
tamorphoses ^  p.  67. 

L'auteur  de  cet  ouvrage  oui  demeure 
à  Solesmes,  village  du  Cambrësis,  nous 
apprend  un  nouvel  emploi  de  ce  mot 
célèbre  dans  les  fastes  gastronomiques 
de  la  populace. 

VITELOTE ,  espèce  de  pomme  de 
terre  longue  ;  on  l'appelle  aussi  sou- 
ris. 

VITÉRIER ,  vitrier. 

Mudamc  en  entrant  chez  vous 
Od  n'y  Ironve  que  des  Irous . 
Il  faudrait  fvour  les  bouclier 
Avoir  un  bon  viiéner, 

ce  II  est  dû  à  Drangville  uiiérier  pour 
y>  huit  vitres  neuves  à  six  patars  le 
a  pied.  »  Mémoire  du  pitrier,  18  sep- 
tembre 1766. 

VITRINE  j  caisse  à  l'usage  des  bi- 
joutiers et  de  quelques  autres  mar- 
chands, dont  le  dessus  est  vitié.  Ce  mot 
ne  se  trouve  pas  dans  les  Dictionnai- 
res ,  cependant  il  est  assez  générale- 
ment employé  et  les  naturalistes  l'ont 
adopté  pour  un  genre  de  petites  coquil- 
les terrestres  fort  fragiles.  Autrefois  on 
se  servait  du  mot  W/n'n^  pour  désigner 
les  fenêtres  et  les  portes  vitrées. 

VIVENOTTE,  droit  qu'avait  bi  fem- 
me veuve.  Il  consistait  dans  la  jouis- 
sance des  revenus  et  héritages  de  son 
mari. 

VIVOLE,  adj.  des  deux  genres.bien 
Tenant.  Ch'ést  un  entamt  ben  vipole, 

VLA ,  voilà. 

VLACm,  voici.  Rarement  employé. 

VLIMEUX,  venimeux.  On  dit  d'u- 
ne chose  malsaine  :  Clia  est  plimeux. 

VO ,  vôtre.  Ch'ést  le  po,  c'est  le  vô- 
tre. Ch'ést  PO  père ,  c'est  Votre  père. 
Fait  pos  au  pluriel.  Les  vv:  ,  les  vô- 
tres. 


\  O,  vois.  Impératif  du  verl>e  vir. 
VOCHE  (qu*i),  qu'il  voie.  Du  verbe 


Pir. 


VOIACHE.  voyage.  Bon  voiache , 
mauvais  qn'min,  bon  apétit  pas  d'pain, 
souhait  fait  en  platsantanl. 

VOICHE  (qu'i)  ,  qu'il  aille.  Reste 
d'un  ancien  verbe  (brmé  du  latin  pa- 
dere ,  et  que  nous  avons  fondu  dans  le 
verbe  aller,  et  Je  vaisj  tu  vas,  il  va^  ils 
x)  vont,  va  impératif.  Ce  verbe,  au  sul>< 
»  jonctif,  est  également  resté  chez  nous 
0  autres  Vaubuinois  ,  nous  disons  il 
»  faut  que  j'y  passe,  que  tu  y  passes, 
»  qu'il  y  passe.  On  lit  dans  les  qua- 
»  trains  de  Pibrac  :  a  Ne  poise  au  bal 
D  qui  n'aimera  la  danse.  »  Ce  Poise 
ï>  ressemble  beaucoup  à  votre  muchien 
»  poiche,  M  Note  de  M.  Lorin.  On 
trouve  ce  mot  dans  le  Roman  de  la 
Rose  ,  V.  4^9^*  ^  Pc^se  comme  aller 
pourra. 

VOIÉLE ,  voyelle. 

VOIETE  ,  sentier,  petit  sentier ,  pe- 
tite voie. 

Hayes^  buissons^  boys  ,  cbcmins  ut  vortius. 
Mohnet ,  /aicU  el  Jiclt,  a54« 

VOIRE  DIA  ,  oui  da. 

yftire  liià  ,  qui  vous  croiroil  ? 

Le  Rccipivquet  ucl.  3.  te.  3. 

VOIRONS ,  verrons.  Faute  assez 
générale  que  font  tous  ceux  qui  crai- 
gnent de  dire  mal  en  prononçant  per- 
rons ,  du  verbe  poir» 

VOISER  ,  vieux  veibe  ,  dit  M.  Qui- 
vy  ,  qui  n'est  plus  en  usage  qu'au  sub- 
jonctif :  «  I  faut  que  j'  poisse,  A  Va- 
lenciennes  on  dit  que  j' pache,  ailleurs 
que  j'  poiche  ou  voaiche, 

VOLAGETE  ,  inconstance  j  impru- 
dence ;  incontinence  de  langue,  a  De 
*»  peur  que  par  adventure  il  advienne 
»  que  par  polageté  et  lubricité  de  lan- 
»  gue  ou  autrement ,  par  mégarde  , 
»  une  personne  roun*e  risque  de  tous 
»  ses  moyens.  »  Commentaire  sur  les 
coutumes  de  Lille,  par  Jean  Le- 
boucq ,  Douai ,  1626, 10-4**  p»  80.  Ce 
mot,  que  Cotgrave  rend  en  anglais  par 
light  nesse  ,  mérite  d'être  conservé. 
Cet  ancien  lexicogrnphc  a  aussi  f'o/« 
gement. 


vou 


484 


WAG 


VOLER  ,   pencher ,   être  lior»  d'à-  j 
plomb  ,  en  parlant  d'une  moraille.  L' 
mur  t'oU. 

VOLERESSE  ,  voleuse. 

VOLET,  oiseau  >  instraraenl  dans 
lequel  les  manœuvres  portent  le  nior- 
tit-rsur  l'épaule. 

VOLETE  ,  papillon.  N'est  d'usage 
qu'à  la  campagne.  M.  Lorin  dit  qu  il 
regrette  ce  mot  qui  ne  serait  pas  sans 
grâce  dans  la  potisic  légère .  Je  sois  de 
son  avis. 

VOLETE  ,  clayon  sur  lequel  on  met 
sécher  des  fruits  au  four.  Ce  mot  est 
nouvellement  introduit  parmi  nous  ; 
on  se  sert ,  pour  exprimer  la  même  cho* 
wf^plalkertuin,  panier  plat  ;  mot  aus- 
si plat  que  la  chose. 

VOLLAGE,  voleta  tablette  de  fe- 
nêtre, de  cheminée.   / 

VOLOia  ,  vouloir. 
VoLOiR  (i  forôt),  il  serait  à  dësiror^ 
àsouhaitrr. 

VOLONTÉRE.  On  dit  qu'un  arbre 
à  fruit  est  volonté re  lorsqu'il  produit 
abondamment. 

VOLONTÉRÉTE,  petite  fille  qui 
fait  toutes  ses  volontés.  On  dit  dans  le 
même  sens  ,  volontaire  ou  volontére 
pour  les  deux  genres;  sous  cette  der- 
nière acception  ,  il  se  prend  en  bonne 
et  en  mauvaise  part.  Nous  avons  un  ro- 
man mystique  (les  deux  sœurs  Colom- 
helle  et  yolontairette.  C'est  le  pèleri- 
nage de  la  vie,  l'une  suit  le  chemin  de 
la  vertu  ,  et  l'autre,  celui  du  vice. 

VON',  votre,  vis-à-vis  d'une  voyel- 
le, ^o /l'en  faut,  votre  enfant,  ^on'éwi- 
le  ,  votre  aiguille. 

VONIGOUTE  ,  myope,  qui  n'y  voit 
goûte.  V.  vini soute. 

VORA,  voudra. Quand  it'ora,quand 
11  voudra. 

VORIE,  voirie.  On  V  mettra  al  vo- 
rie, 

VOROS,  voudrais.  Té  vorôs  ben. 

VOS,  vous.  Se  vos  volez,  si  vou» 
voulez. 

VOSINACHE ,  voisinage. 

VOTE ,  omelette  soufflée. —  vois-tu? 
yoite  dans  le  Jura. 

VOU ,  vous  ,  votre,  vos.  Vou  n'en- 
fant ,  votre  enfant  j  vou9  enfans  ,  vos 
enfans. 


VOUSSURE,  voûte.  A  Mens  il  y  a 
1'  voussure  Sainte -Waudm. 

VOUTE ,  votre.  Voûte  përe  et  voû- 
te mère  ,  votre  père  et  votre  mère. 

VRAI.  Quand  on  veut  dire  à  quel- 

2u'nn  qu'on  ne  le  croit  pas,  on  lui  dit  : 
Ih'ést  vrai  corne  Saint  Pierre  a  passé 
pa  m' manche. 

VRAI  (li)?  est-il  vrai,  n'est-il  pas 
vrai  ?  Cette  ellipse  (pas  vrai),  est,  selon 
M.  Lorin,  d'un  usage  général  parmi  le 
peuple  de  Paris. 

VUE.  Eté  d' bone  vue.  On  dit  qu'on 
est  de  bonne  vue  pour  dire  qu'on  ne 
craint  pas  de  se  montrer. 

W. 

W.  Cette  double  lettre  est  fort  em- 
ployée «n  Roucbi  ;  nous  Tavons  prise 
des  flamands  et  nous  la  prononçons 
comme  les  belges  et  comme  les  anglaà, 
et  non  V  comme  les  allemanda.  Vis-à- 
vis  d'une  voyelle,  il  forme  diphtongue. 
Exemples  :  wa,  oua,  dipthongne.  Wè, 
oué  ;  M'f,  oui  ;  wOy  ouo  ;  tuu^  oitn.  Ce 
dernier  son  ne  peut  «aère  sepeindre,  il 
est  aussi  le  plus  rare  .M.  Lorin  m'envoie 
sur  cette  double  lettre,  une  note  si  judi- 
cieuse et  si  intéressante,  que  je  crois 
faire  plaisir  de  la  donner  en  entier. 

c(  Dans  les  mots  que  nons  avons  em- 
o  pruntés  des  langues  teutoniques, 
S)  nous  avons  souvent  change  cette  let- 
»  tre  en  g,  gant,de  wante  f voyez  wan- 
«  tier),  garder,  regarder  ,  ae  warden , 
0  warteny  voir,  et  par  eztention,  gar- 
»  der,  conserver.  Gazon,  dei^a^o,  tva- 
»  3tf,  ivasen,  idem.  Guise,  de  wis^  fa- 
y>  çon,  manière  ;  guerre,  deivar,  etc. 
»  On  peut  toujours  soupçonner  que  ce 
»  changement  a  en  lieu  dans  notre 
»  langue  vers  le  ia^  ûécle,  car  dans  la 
»  traduction  française  des  sermons  de 
»  Saint-Bernard  qui ,  selon  Barbazan , 
»  glossaire  français  manuscrit,  est ,  si- 
»  non  de  Saint  Bernard  lui-même  ,  da 
»  moins  d'un  écrivain  coutemporma 
»  (fin  du  XI*'  siècle)  ;  dans  cette  iraduc- 
x>  tion ,  dis-je ,  les  diven  mots  cités 
»  pins  haut  et  autres  mots  analogues 
»  sont  écrits  par  nn  ^.  »  On  venra  , 
dans  les  diverses  mots  qui  suivent ,  que 
le  Rouchi  a  conserve  le  mot  teuton 
presque  sans  altération.  On  disait  aa- 
trefois  en  Rouchi ,  tvani  ,  pour  gant , 


WAGUE ,  m 

me  quelconque 

ait  de 

houille, -leTron 

aE«.cK.V.  iflk 

WAIDE,WÈDE,Bué<UoB 

Italis  linciori 

1.  Lin.  PlfiDle  for 

ti.^   aatntmt 

à  Valencienimfs 

IKIU 

teindre  en  bien 

H  eiiite  encore  iinm 

cette  fille  «ni: 

eoT  qui  porte  « 

nom 

mit  parce  *|i.'on 

ï  cuUivnit  rello 

Innie 

»nH  parce  qu', 

WAIEN,  regain  ,  foin  deU  see 

Vf  AILLEMAILLE  ,  gagnr  m, 
RAghmens  des  parleurs  au  sac  de 
VaUnciennes.  V,  tvarmale.  1t  faii- 
drait  ëerire  wagne,  gagne  ;  main  le  lan~ 
eage»e  con^oropl  en  paisunL  d'âge  en 
4ge,  «nrlnal  parmi  le  peuple. 

WAIMIAD,  regain,  loin  de  teeondt 

WAINAGE,  terre  tenue  en  ferme  , 
ponr  la  faire  valoir  et  en  rendre  une 
somme  coti venue.  —  Gagnage. 

WAIKE,  g«iDC. 

WAlNEil,  crier. 

Brnlt  que  font  lei  ronea  d'une  Toilnre 
mal  graissées.  nCarqui  waiRB  va  long- 
»  lema.  »  Prov. 


■ure.  Le  poidi  de  la  uiake  i<tDii  rtaïé  s 
■  44  livre..  ,>oid>  de  marc.  DanB  le  Ulc- 


comrae  je  viens  de  le  dire. 

WALLIEU,  néslig.-  dnns  set  h«l.ils , 
dansaa  tenue.  Je  pense  que  ce  mot  at 
deSt.-Amand. 

WALLON,  WALON.habilanldM 
Fays-Baa.  Le  roi  d'Eipagne  avait  de> 
gardes  /f''allonnes  complotée»  dr,  tons 
hommi'i  de  eet  paf s,  Valenciconea  L'Iait 
comprite  dans  les  provinces  /f'ailon- 
neg.  Je  ne  cilc  ce  mot  que  puur  préve- 
nir qu'il  ne  Paul  psg  prononrcr  i-aîort 
»\tc  les  (tançais,  mais  (talon. 


8S  WAL 

W  ALOi>I  (patois).  P^l^i.  que  l'on  par- 
le dans  la  partie  de,  P,iv»-Bhs  on  le 
fi'atiçnija  cour»  ,  surtout  depuis  Mon* 
jusqu'n  Briiielles,  Litige,  etc.  ' 

Le  paloii  wallon  descend  au  jiicord  ' 
en  pnssani  par  le  wallon-lielge,  le  rou- 
chl.  le  lilWselletambrtWn  Ce  iJin 
mcssBConfondriit  l'un  nvec  l'autre,  d 
sorte  qu'il  sciait  bien  difficile  de  IcD 
aurgnrrdctliniilcscxacles,  et  dediiiin 
gucr  si  un  mot  doit  ion  origine  plutôt  ù 
l'un  qa'a  I  autre  de  ers  patois,  On  irou'    ' 

mnns  a  ces  idiomes,  et  souvent  iln'y»- 
que  In  prononciation  qui  diffère. 

Le  Jfalon  te  parle  dans  une  partie 
du  Brabanl,  du  pavsde  Lii^ej  le  wb- 
Ici-Belge  dans  le  Hainaut  belge  el  I>  ' 
lisiïrc  du  Hainaut  français  ;  le  Itoucbi 
à  Valencîennss,  Maubeuge  ,  Avetne», 
Laiidrecie»,  Le  Qi.«noy,Buvaj, Saint- 
Arnaud,  Boucbain  ;  le  cambrelot  nu. 
Cambresienseparledonsle  Cambresia- 
et  se  confond  avec  le  picard  {  le  lillois, 
lient  de  tous  ct«  dialectes:  il  est  en 
usage  dans  toute  la  Flandre  fraoçoiio 


ition  deccsprople»  enti-'eui 
Œciles  (établir;  il  faudra 
I ,  dans  son  distrïct ,  pub 
'S  molsqniy  ontcoon;  on 


Je  pense 

"'■'g. 


■1  qu'on  le  parle  à  Lii<ge, 

..On  possède  un  ouvrage  prdcinux 
Eouace  rapport,  c'est  le  Miroir  dis  no- 
bles de   Hasbaye,  pii-  Reinrirourl , 


e  peuple 


eïle  original  qui      . 

■ncnra  du  langage  que  parle  li 

WALTON,  prononciation  wallonne 
:n  usage  àMnubeuge  ou  environs  pour 
■•aleion,  ancien  njot  qui  sigi.ifiail  jen- 


VVAIN 


48G 


WAN 


n«'^.iiçnn.  CV-st,  dit  NicimI  ,    un  diini- 
iiulit'de  variai  ou  varlet, 

Tuulet  herbes,  loiiie»  Ucurelles, 
(^iie  vaUiviis  vi  |iu(.i.'îulles 
\un\.  Jii  |>riireiii|>»  .lu  Luy»  rucillir. 
tîoinun  tic  lu  lime,  V     xùhiij  Cl  kuiv. 

Bond  rcrit  vallulonci  cite  ce  passage 
de  la  CUroniquc  de  Flandre  de  Denis 
Sauva*;c.  «  Il  garda  si  bien  la  Glle  qu'- 
»  il  en  eut  deux  valetons,  dont  l'aunë 
»  a  Doni  Jeau  et  l'autre  Baudouin.  » 

Je  suis  de  l'avist  de  Roquefort  qui  dit 
que  l'auteur  du  Glossaire  du  Roman 
de  la  Rose  se  trompe  en  donnant  la  si- 
gniiication  de  valet  au  mot  valelon  qui 
se  trouve  au  vers  ioqS'I  ;  il  signifie  là 
jeune  homme  comme  au  passage  précé- 
dent. 

L.)rrcrin  le  vaUion  l'ail  ; 
Cesto  l'uluyla  de  «un  liiict, 
N'cul  aulre  buulye  à  soy  pui&lrc. 

Enfin  la  signification  de  ce  nom  m'est 
confirmt^e  par  un  passage  d'uu  règle- 
ment du  grand  bailly  du  Haynaut ,  du 
29  mars,  i^T^i  pour  les  hôteliers  etca- 
liaretiers  ,  que  nie  cite  M.  f^tienne,  de 
Maubeuge;  voici  ce  passage  :  a  Fait 
»  aussi  défense  à  tous  d'exiger  au- 
»  cun  droit  de  valtonage,  ou  autre  tel 
»  que  ce  soit  des  étrangers  venant  se 
»  marier  audit  lieu  à  peine  de  5o  livres 
M  d'amende.  »  M.  tLslienne  ajoute  que 
ce  droit  se  payait  encore  dans  les  envi- 
rons de  Mauueuge,  il  y  a  peud'anuées  , 
peut-être  même,  dit-d,  Texige-t-on  en- 
core ;  un  de  ses  parens  du  village  d'Os- 
tregoies  qui  voyait  une  demoiselle  de 
Roosies  dans  l'intention  de  se  marier  , 
fut  contraint  j  par  la  jeunesse,  de  payer 
le  droit  de  paltonage,  et  ce  ne  fut  qu'- 
après des  coups  donnés  et  reçus  qu'il 
se  décida  à  satisfaire  l'exigeance  de  la 
jeunesse  de  Rousies.  V.  pal  tonale,  où 
ce  mot  a  une  toute  autre  signification. 

WAME,  élàti^j  lieux  fangeux  ,  ma- 
rais humide  dont  le  terrein  est  spon* 
Sieux.  fl  y  aon  village  de  ce  nom  près 
eMoDS  qui  semble  justifier  celte  cly- 
mologie.  V.  Recherches  historiques 
sur  Gilles  de  Chin,  par  M.  Delmot- 
te. 

WANDROULE,  s.  f.  prostiiuée. 
Augmentatif  de  droulc.  Ce  mot  a  be- 
soin, pour  être  entendu,  d'une   longue 


explication.  Si   vous  voyez  une  femme 

3ui  se  tient  mal,  négligée  et  malpropre, 
ont  les  vêtcmens  sont  attachés  négli- 
gemment, dont  la  gorge  est  pendante  ; 
le  fichu  placé  de  travers  \  le  bonnet  sale 
et  chiffonné  -,  les  cheveux  en  désordre  ; 
le  jupon  pendant  plus  d'an  côté  que 
de  l'autre,  les  bas  sans  jarretières 
rabattus  sur  les  talons,  marchant  sur  le 
quartier  de  ^u  souliers,  c'est  une  wan- 
droulle.  Vadrouille ,  dans  le  Diction- 
naire français-allemand  de  Buxtorf,  im- 
primé en  1739,  in -fol.,  signifie  le  balai 
avec  lequel  on  nettoie  le  navire.  I^a 
wandroule  ressemble  assez  à  un  chif- 
fon qui  a  servi  à  nettoyer  la  mai$oo. 
Buxtorf  rend  ce  mot  en  allemand  par 
une  péiiphrase  :  dwal  auf  dem  schiff. 
On  trcHive  encore  vadrouille  dans  Fa- 
retière^  Richelet,  Restant,  Gattel  et  Ca- 
tiueau,  sous  la  signification  de  balai  dont 
on  se  sert  pour  nettoyer  un  vaisseau  ;  il 
est  fait  de  vieux  cordages  attachés  au 
bout  d'un  bâton.  ^Pa7Z(f/-oii/e  est  une 
droule  au  su|>erlatif.  Voyez  ce  mot. 
»  fVandroule,  demande  M.  Lorin , 
»  ne  viendrait-il  pas  du  belge  u^ando- 
»  rerif  errer,  vagabonder  ;  anslo-saxon 
v  Ufandrian  ;  anglais  wanaer  ;  sué- 
»  dois  wandra ,  etc.  ?  Le  mot  wan- 
»  droule  signifierait  au  propre  un  fem- 
»  me  vagabonde,  une  coureuse^  et  par 
»  extention  une  femme  à  qui  sa  mau- 
»  vaise  tenue,  sa  malpropreté,  sa  négli- 
»  gence  dans  ses  habits  donnent  l'air 
»  d'une  coureuse^  alors  nul  doute  qu'- 
»  il  ne  soit  rouchi.  »  Cette  observa- 
tion est  fort  juste.  Ce  que  dit  M.  Barré, 
qui  le  tire  de  l'allemand  wandeln^  hol. 
wandelen  f  errer,  et  de  l'ail.  rolleUf 
rouler,  confirme  cette  opinion. 

WANEM AILLE ,  gagne  -  maille  , 
homme  de  peine  qui  fait  les  commissions 
pour  une  légère  rétribution. 

WANEPAIN  ,  gagne-pain.  Ch'est  s' 
wanepain.  C'est  ce  qui  l'aide  à  gagner 
son  pain,  sa  vie.  C'est  le  métier  ou  l'in- 
dustrie quelconque  d'un  homme  qui  n'a 
pas  d'autre  ressource. 

WANER,  vanner.  Du  suio-golhique 
wama  \  flamand  warij  van  Nettoyer 
le  grain  en  l'agitant  sur  un  van. — Pren- 
dre la  fuite. 

WANTIER,  gantier,  ouvrier  qui  fait 
des  gants.  C'était  autrefois  une  profes- 


WAR 


487 


WAR 


sinn  considérable  à  Vdlenciennes  ,  où 
l'on  trouve  encore  une  place  AcsfVan- 
tiers,  «  Il  n'j  a  rien  de  décidé  touchant 
»  les  wantiers.  »  Article  9  du  Rè- 
glement de  1594  }  touchant  les  corp% 
de  juèliers.  «  Qu'il  est  véritable  que 
»  les  wantiers  ne  passent  ordiuaire- 
»  mentleui's  peanx  de  moutons  qu'en 
»  alun  cru.  »  Pièces  de  procédure. 

On  disait  autrefois  Yfant  pour  gant, 
du  flamand  wante,  qui  signiiie  la  nié- 
me  chose.  Il  est  à  remarquer  que  les 
flamands  font  de  notre  G  une  aspira- 
tion qui  se  rend  passablement  par  le  son 
wariy  tiré  fortement  de  la  gorge.  Les 
gants  en  bas-latin  se.noromaient  wan- 
ti,  et  il  parait,  par  les  citations  de  Du- 
cange,  que  ce  mot  n'était  pas  borné  à 
ce  pays. 

WAQUERIE  ,  champ  planté  de  fe- 
yerolles  et  de  yesce  mélangées  pour  ser- 
vir de  nouiTiture  aux  vaches.  C'est aus» 
si  ce  foin  lorsqu'il  est  récolté.  Del  wa- 
querie^ 

WAQUIÉRE,  jachère  ,  terre  qui  se 
repose.  "W.gaquiére, 

WARA ,  féverolles  en  bottes  pour 
donner  aux  chevaux.  Les  waras  sont 
aussi  composés  de  vesces,  lentilles  et  de 
féverolles.  Dans  cette  dernière  accep- 
tion^ c'est  ce  qu'on  nomme  avant  d'être 
coupé  ^  hivernage, 

WARANCHE,  garance. /îw^/a  tinc- 
torum. 

a  Item  sur  chacune  livre  de  gros  de 
ï>  la  vente  et  achapt  des  w:tides  (guède, 
»  isatis)j  yraranches  et  aluns  qui  de- 
»  vaut  iceluy  terme  seront  vendues.  » 
Règlement  du  22  mars  i497* 

WAR  ANS,  libres. 

WARANT,  garant.  H'iiut  à  vrarani,. 
il  le  tint  pour  gage,  pour  garant,  pour 
sûreté  d'une  créance. 

WARANTIR,  garantir.  Ces  trois 
mots  se  rencontrent  fréquemment  dans 
les  anciens  titres  de  Valencienne».  On 
s'en  sert  nicme  encore  parmi  le  peu- 
ple. 

WARD,  garde. 

WARD AVOIR,  garde  de  voir.  Nom 
d'une  famille  de  Valenciannes,  éteinte 
depuis  la  révolution.  On  la  croyait  ori- 
ginaire de  Tournai. 

WAllDE,  garde,  gardien. On  li  a  mis 
le»  wardes.  On  dit  actuellement  ^ar/e, 


quoiqu'on  ait  conservé  le   verbe  et  les 
roots  suivans. 

Warde  (été  del)  ,  garder  ,  conserver 
ce  qu'on  a.  J'sus  del  v/arde,  je  suis  du 
nombre  de  ceux  qui  conservent  ce  qu'ils 
tiennent. 

Warde  (n'avoir),  n'avoir  garde.  I  li 
don'ra  s'biexi  ;  i  n'a  warde. 

WARDE-HUITÈL,  celui  qui  avait 
la  charge,  à  la  Halle  au  blé,  de  lu  gar- 
de et  du  soin  des  mesures. 

W ARDER ,  garder  ,  conserver.  Du 
flamand  -waerae ,  garde.  fVarder  à 
l'espagnol  ;  conseiller  le  souvenir  pour 
s'en  venger,  a  Je  1'  ward'rai  jusqu'à 
»  l'année  qui  vient ,  pour  faire  des  é- 
»  trennes  au  diale.  »  D'un  présent  dont 
on  fait  peu  de  cas. 

WARDEUX  D'POURCH AUX,  por- 
cher. Il  ira  Yfarderléa  pourchaux.Se  dit 
d'un  prodigue ,  par  comparaison  avec 
l'enfant  de  la  parabole. 

WARDIN,  Qavàien.TitresdeF'aien' 
ciennes  manuscrits.  Ce  mot  n'est  plus 
usité. 

WARESCHAIX,  terrain  vague  situe 
dans  les  chemins  vicinaux^  sur  lesquels 
il  croit  dugazon  qu*on  fait  paître  par 
les  moutons.  Dans  la-  coutume  de 
Douai  on  trouve  Warècaix,  Ce  n'est 
pas  une  terre  qui  a  reposé  pendant  un 
an  comme  le  clit  Dncange.  V.  Wares- 
chaux  dans  cet  auteur. 

WARESQDAUX,  nom  qu'on  don- 
ne àOrchies  à  ces  terrains. 

WARGENT,  qu'ils  gardent.  Titres 
manuscrits  de  Falenciennes, 

WARGLACHE,  wargla ,  verglas. 
On  dit  aussi  noirglache.  V.  ce  mot. 

WARIN,gardien.Ily  avait,  àVa- 
lenciennes,  une  familleportant'cenom. 
Je  la  crois  éteinte. 

WARISON,  garantie,  a  Et  quicon- 
»  ques  retiendroit  bestes  par  nuit  en 
»  warison  d'aulruy,  il  soit  à  LX  sols 
»  six  deniers,  bannis  à  la  volonté  des 
»  eschevins.  »  Coutumes  d'Orchies  , 
/>.  260. 

C'est  aussi  champs,  terrein  cultivé. 

WARLOPE,  varlope.  Donc  un  cod' 
warlope. 

WARLOUQUE,  s.  des  deux  genres 
Qui  a  le  regard  louche.  Du  ilamand  lo- 
ken  ,  voir,  ou  de  l'anglais  look  ,  pro- 


W'Ali 


488 


WAT 


nonrez  loui^tie,  regard  ,  et  du  (laniand 
vtaer ,  proiioiHTZ  uar  ,  en  quel  lieu. 
Parce  que  Ir»  |)'  i-souncs  qui  ont  celte 
inlirmiti',  en  (ik.int  un  olijct,  semblent 
rn  rcgaidcr  un  nuln*.  Douille  ,  cit<^ 
dans  la  Philologie  française  ,  nu  root 
lotiàhe^  l'explique  ainsi  :  u  Louche. . . 
»  isqni  obliqu.is  linilsque  oculis  inspi- 
»  cil  queni  lîelga?  vocant  warlouque.  » 
Je  ne  connais  que  Je  Dict.  frauçais* 
flamand  de  Sasboul  (i583)  qui  otTre  ce 
fnot  qu'il  rend  par  scheelj  ni  iVarsy  , 
ai  Halmai  ni  Desroches  ne  le  mention- 
fient.  Tre'voux  c'rrit  assez  singulière- 
lient  warlov>qvie  et  cite  Borel  qui  écrit 
'warlouque ,  en  citant  Nicod  qui  ortho- 
graphie vuarlouque  ,  et  ne  tire  pas  ce 
mot  du  flamand  ,  comme  en  eifet  il  ne 
lai  appartient  pas. 

W  ARM  AL  ((aire),  remplacer  un  por- 
te-faix absent  à  la  halle  au  blé.  Peot- 
âtrc  du  Snio-gothique  swar,  pesant. 
Cependant  dans  les  rt^glemens  de  la 
halle  ,  on  trouve  waille  maille  ,  altërë 
de  wane  maille  (gagne  maille)^  parce 
que  le  vf armai  partageait  la  rétribu- 
tion avec  celui  qu'il  remplaçait  mo- 
mentanément. C'est  le  cas  de  se  défier 
des  analogies  pour  trouver  la  significa- 
tion et  l'origine  des  mots. 

WARO ,  sorte  de  pAtisaerie  qu'on 
fait  dans  les  campagnes  pour  les  do- 
mestiques. 

WAROQUE  ,  moite  de  teiTe  durcie 
à  l'air.  Epotreux  d'  yvaroques  ,  sobri- 
quet qu'on  donne  aux  arpenteurs  ,  par- 
ce qu'ils  écrasent  avec  les  pieds  les 
mottes  de  teiTe  qui  les  gênent. 

WAROD  (leu),  loup  garou. 

Nonfé,  dit  Pierre  le  borne, 
Cuf  lé  vos  ben  qu'i  n'ekt  nen  rout 
Cha  l'rot  pulot  un  len-waroux 
On  dit  qu'il  a  des  cornus. 

C'hansoni  lilloises,  recueil  3 

WAKTE,  ffarde  ,  lorsqu'il  s'agit  de 
conserver  qu elque  chose  qu'on  ne  veut 
pas  donner.  J' sus  del  vtarte^  je  suis  du 
nombre  de  ceux  qui  gardent  ce  qu'ils 
ont*  Cha  n'est  point  d'  "warte  ,  cela  ne 
peut  se  conserver,  cela^c  gàt  era. 

Warte,  gardien,  conservateur.  On 
li  métra  les  "wartes.  Inusité  actuelle- 
ment. Du  flamand  waerr/e^  gardien^ 
qui  vient  du    celtique  gward ,    dont 


l'allemand  a  Tait  warting.  M.  Lorin 
tire  ce  mot  du  tenton  et  du  belge  war- 
len  ,  gnrder. 

WARTERIES,  s.  f.  plur.  févei-oUes 
en  bottes.  Le  même  que  •waquenes 
dans  certains  endroits.  A  Maubeuge  le 
champ  qui  en  est  semé. 

WARTES,  bardes. 

WARTON  ,  valet  de  ferme ,  à  Lille. 
Valeton. 

Depuis  long -temps  d«ven  no  bonrgage 
On  n'a  ta  de  pareille  tripolaga. 

Fille  et  warton 
Ve  fatgeoient  qu'on  mont. 

Ch*ii*ons  tourquinoiscs 

WASON,  gazon. 

WASSINGUE,  chiffon  de  toile  d'é- 
toupes,  ou  morcean  d'une  yieille  con- 
vertnre  de  laine,  avec  lequel  on  ramas- 
se l'eau  qui  a  servi  à  laver  la  cham- 
bre. 

WASSINGUER,  v.  a.  ramasser  l'eau 
avec  la  wassingue,  I  faut  yfossinguer 
c' campe  là.  Doner  un  co  d'  vrassin- 
gue ,  c'est  nettoyer  la  chambre  en  y 
passant  le  chiffon  imbibé  d'eau.  Da 
teuton  belge  wasschen  ,  laver,  en  an- 
glais wasch,  M.  Lorin. 

WAST,  dommage,  dégât.  Coâtum. 
(fOrchieStp.  221. 

WATELET  ou  wastelct .  petit  gâ- 
teau, aujourd'hui  mastelle.  Il  est  rond, 
plat  et  sec  ,  percé  à  sa  partie  supérieure 
de  petits  trous  dans  le  milieu^  on  y  mé- 
lange quelquefois  du  poivre  pour  exci- 
ter à  boire,  on  les  nomme  alors  mastel- 
les  poivrées.  Altération  de  w^astelet. 
Ce  gâteau  a  presque  la  consistance  du 
biscuit  de  mer.  Le  celto-breton  gwas- 
teller  signifie  feseur  de  gâteau.     . 

WATE-BLÉ ,  gâte-blé. 

WATE-MÉTIER ,  gâie-noéiier.  Ce- 
lui  qui  vend  ou  qui  travaille  à  bas  prix. 
On  en  trouve  dans  toutes  les  profes- 
sions ,  surtout  à  présent  où  l'on  ne 
respire  que  l'argent. 

VVATER, gâter.  Celto-breton  gyras 
ta  ,  faire  du  dégât  ,  perdre  ,  détruire 
etc.  Cette  langue  antique  disait  aussi 
g-wasterTpoMv  celui  qui  fait  du  dégât 
Nous  avons  pris  probablement  ce  mot 
du  teuton  -w^asten ,  angl.  to  vfostfij 
comme  le  pense  M.  Lorin. 

WATEUX ,  cçlui  qui  gâte.  Celto- 


Li'elon  gviattuder  ou  gvctaiadoar  , 
d'où  le  virux  trnnçait  a  fait  guladoar  , 
celui  qui  fait  du  degiil. 

WATIAO,  gàte»u.  En  Picardie  va- 
tieu.  Hou.  miérons  d«l  tarte  ïl  do  wa- 
/lau,  Bns-lotin  v/aalttlus  ,  d'où  pro- 
bablemenl  noua  aurons  fait  masulle  , 
tmle  de  gâlrau  wc  tt  plal. 

WATHODLIEU  ,   iripoler ,    «voir 

pour^curer  la  vaisMllc,  soil  («mr  lod- 

WArrE  CAMPS,  gaw-ihamia. 
Noua  avoua  im  m^drcm  dp  re  ixim , 
hooiinieprudeiii,  de  mfrile,  el  qui  ne 
prend  de  la 
qu'elle  a  de  1 

WAUDE  .  „ 
à  jauuir.  Riicaa  luleola.  <i  Ceuli  qui 
B  ae  seront  de  wa<(/«  ;Pdiltl  ,  MO'is 
»  lincloriaj,  penvenl  auiai  teindre  de 
»  yiauda  et  non  ■l]ani>tri'a.  o  Brgte- 


ïelle  nied 
,  plan 


I,  du  i3  a 


Al- 


fa/en  d'en  ) 

WAUFE  ,  gauffre.  V.   haufe-  <. 
M  lonamierdi'i  viaafes  na/taufes.  » 
Aipiralion.Le  belge  vaeffcle  qui  yieni 
du  Su  io- gothique  via/Jla.  AI  le  m  and 


JtègUmens    manuscrila  de  Vahn- 

WAULE,  gaule,  longue  baguette 
dont  les  jardinien  se  servent  pour  pa- 
luser.  n  Le  a  janvier  1735  ynjé  a  Fla- 
»  ment  pour  six  bollca  de  vauïes  ,  7 

Etat  des  dépenses  pour  Céglue  de 
St'Vaaat. 

WAYDE.  V.  waide  et  wède. 

WAZON,  gazon.  Molle  de  terre 
avrc  la  vetdare  ;  elle  sert  de  cbaulfoge. 

re  poof  îaire  la  l)rique.  M,  Lorin  lire 

ytasen  ,  vaso ,  d'où  le  Irançais  a  fait 
gazon ,  et  le  Rouchi  woîon  ,  avec  peu 
d'altération. 

WÉ  ,  gué  ,  aLveoToir,  paaaage  dans 
un  fosaë  aquatique  ,  dans  une  rivière. 
Latin  vaiium,  quia  lem^me  senl. 

WÉ,  œuf  Monossïll.  Dés  uit.V.  ui. 


WEK 

ire),  se  regarder 


w«»/e. 


irfea» 


lelet 


le  d'un. 


prai. 


.  .        ,  ede  iBoraU- 

Bulrefoia  nne  teinturerie  de  w^  ou  paa- 

lel  ,  guastum  on  glastam. 
I       WÉDER  ,  guéder.  Terme  de  teinta 
Passer  les  étolTes  à  U  fide  avant  de 

'  couleur  foncée. 

u  Lut  ajant  este    accordé   luiiant 
n  ion  choix ,  de  teindre  en  noir  une 


:e  de  ban 


védè  01 


B  I,leu.  sPièiej  de  procédure. 
WÉDIÉRE  ,  mot  dont  il  ne  resi 


e  la  Tille.  De  l'aUemi 


WEMBERGDE.  V,  enlierqne. 

WERE  ,  guerre.  «  Quelconque  com- 
D  mandi  meni  que  jurez faceot,  soit ds 
u  maison  abattre  ,  el  de  faîie  jutlice  , 
D  nule  qui  a  lele  cose  soit  ne  doit  avaiï 
n  waule  nede  haine,  ne  de  viiri.  a 
Jugement  da  Maaisiral  de  Falen- 
ciennes  contre  Ut  habitant  de  Dc~ 
nain,  ^uXIII'siècU. 

WÉRICHAS.V.  ff^amchaix.C'M 
le  m^ni*  mot  dans  lea  ancirnt  écrits. 

WERP,  mise  en  possession. 

WERPIR,  mellreen  posaeiaion. C'est 
l'opposé  de  déguerpir.  Du  Suio-gothi- 
quc  vrarpa,  flamand  vierpen. 

WERPISSEMENT,  mise  en  pooet- 


WERPS  (grei&  des],  ^Sc  où  l'on 
eniérniait  le*  aclea  da  mise  en  posset- 
ion  d'un  bien  acquis.  Ce  greffe  a  cessé 


WIAR   ou  RAIE   BLANCHE.  Du 


plylàt  <tii  bcJgï  we<pen  ,  niueco   pot- 

WEBTEAU,  lorlc  Je  manque  qu'on 
■ppouil  lur  In  tnnuMui  apra  la  jau- 
ge Elite  par  la  pré|in>éi  du  fiie;  «Ile 
Rappliquait  lur  le  bôndon.On  doonait 
■mu  ce  nom  su  bondon  lu  jme  ,  loit 
parce  qae  cette  uitrque  * 'appliquait  en 
tournant  l'iulniment,  *oit  parce  que 
le  boDdoa  eit  de  Tonue  ronde.  Du  lat. 
tvnirt,  qui  (ignific  tonmer. 

WÉHY,  droit  qni  élût  dEi  lur  la  r^- 
lification  de  cbfqoe  litre  de  propii^l^. 
C'eal  auan  le  nom  d'une  famille  de  Va- 
leodennei  qni,  je  crois  ,  eit  éteinte; 
elle  tenait  un  rsD|  diitinguj. 

WESPE .  guêpe.  Nom  de  cet  inKtcle 
d*n>  quelque!  village)  det  environa. 
Du  lalin  vtipa, 

WET,  •.  m.  mare  dïMinée  à  abieu- 
*cr  Ici  bêiliani,  parce  qu'elle  n'»t  paa 
MKi  profonde  jwnr  que  lei  beMÎaui 
ccaeotd'j  irouTcrfiMid. 

WÉTIEH,  regarder.  V.  erwitier.- 
L'anteurd'un  diTerliMcmenl  inlitnlé 
k  Ricipreqiit,  repréicntd  à  Hiiimea  , 
prêt  Valencieone*  ,  en  1714  ,  ortho- 
graphie uiilierj  malheareuienieut  ['au~ 
lenr  u'eatendait    guire  le    paloii  du 


I  bUncw 


t  de  fran 

cfli». 

' 

Ce  mot 

.edit 

Dou 

«  Lille. 

moin 

dilD 

thogia- 

hieru^K 

tnpau. 

Uétt 

•npa 

»  ugni- 

croit  reg 

ardean 

peu. 

WETTE,  gardien  ,    du  veibe  wé- 
tier,  regarder. 

WIAGH,  gage,  ahretd.  o  Ceni  à 
B  qui  on  a  donnd  la  viiage ,  peut  re- 
»  quiirev  à  la  jiiatice  commandu-r  que 
>  telle  viage  vache  (vaille)  *on  raclie- 
ler.  »  Coùlumes  d-OnAi 
lus,  page  .i3i. 


r.  Haie  oxyrinque 


Raja  tajTinchiu,  Lin.  Cette  raie  est 
pen  eMméc,  elle  eat  aliandonoëe  ,  à  la 
cluae  U  plaa  pauvre  -,  on  lui  prélêre  la 
raie  boucla,  raja  clavala. 

WIDANGE ,  action  de  vider,  la  cfao- 
aetidde.  — EapWitioo.  .PonrUaor- 
-  '■-   ^n  gmin  ,  pain 


jngà.  B  Bigle- 


a  yiïdange  Aa 

WIDEHENT,  vidange,  action  de 
rider,  la  vidange  dei  latrines. 

R  On  bit  laTDÎr  que  lei  aieuii  ea- 
D  duTint. . . .  eipoaenl  an  raliaic  à  cri 
u  et  par  recoura  le  netoiement  et  m- 
n  dentent  dei  prirà  de*  caaenes.  > 
A^adication  du  iB  mart  1687. 

V/IDER  ,  vidangET.  a  Aux  chai^ 

■  et  condiiioDaniTantei,afavoir  qne 
B  l'entrepreneur  aerti  oblig(>  de  vidir 

■  et  nétojer  leadita   priTëa  dana  leur 
a  longueur •  Idem, 

WIDER,  vider,  terminer. 

a  Lequel   procéa  eatwt  inatmit  et 

■  prjta  wùbrpar-deTaDtlemayenr.i 
Procit  de*  bouchen. 

Vf  IDER,  ôtet  une  choae  d'gn  vise , 


s  Que  chaque  lomme  ou  panier  de 
I  pojiion  ,  loit  vidée  en  platte  mao- 
■  Je.  n  Riglemènl  des poissonnien- 

WJDIER  ,  a.  m.  aorUe. 

«  Leur  dit  a'iJt  Inj  veulent  bailler 
I  lenr  ai-gcutj  qu'il  leur  en  rendra  au 


-,  bon  c 


nple, 


i*aK-^^'- 


Histoire  de  Jacques  de  Lala 
Vider  quelque  choae   d'un  vnae.  Voc. 

tir  de  la  maiaoo.  focab.  a. 
veudier.  —  Au  figuré,  >oe 
raa.  Noua  en  vûTnat ,  n 


WIDINQUE ,  1.  t.  vidange-  Ton- 
leau  vide.  Aulrefoii  videnge.  n  T'f 

Kcrlofe.  » 


le  nÙDunTe, 

si  Valtkaa efficinalis.Xt  peuple 

ne  la  connaît  guère  ;  mû  U  iDanTclni 

"WIMAUS,  regain,  Mn  de  deuième 
et  de  irouièmecoDH. 

WiME,  lerowdecluTpePle  ,  K>ne  de 
petite  lénue  qni  le  pbce  an-dcBoade* 
grandetlorvpie  les  IdlU  sont  fort  ëlerés. 
—  Fort  crie  kIor  H.  QniTY. 

WiKAIGE  (droit  de) ,  droit  de  pu- 

cerail  •«  la  marchandim  traniportéa 
jiarfoiture.  On  a  dit  depnii   ^xtilde 

WINENCHIEB,  pr^po*^  ■  la  recette 
du  droit  àetinaft.lUgUment  manu»- 
criti  de  Valenctennet.  l'erceptenr  dei 
droits  de  pa«sge  sur  lea  marchiDdiie* 
cliBT^^eB  snr  des  voitures,  c  Que  nol 
D  quelqu^ilsoit  wine/tcA/er.pontonier, 

H  ne  reccTaot,  ete,  a  Letlrta  ifAuber* 
de  BavUre,da  rj  janvier  i3g6. 

WIO,  âeardcIaBardiuie,  aTintlon 


épai 


it  la  pro|>ridië  accrocbanle  de* 
poinui  qui  faëriisent  tes  calices  de  la 
fleur,  cueiUentce*  boutons  qu'ils  jettent 
■prèi  les  paisant,  en  criant  via.  11  pa- 
raltqnecet  uaaEe  a  également  lien  en 
Langnedoc,  où  la  piaule  M  aoiume  ala- 
pae,  de  lappa  ,  par  prothèse  de  l'a  ini- 
tial, nom  de  la  bardane  en  latin  :  arc- 
lium  lappa,  comme  wi'o  peut  être  venu 
d'^wi/e  (aignille),  d'où  vlU.vitloI, 
puis  wîo,  »  Cluse  de»  crocheta  dont  ces 

WIO,  cocu.De  mime  en  Picardie. 

n  iTaut  mieux  êtes  y.io  i^u'aveule, 
»  onvot  sisconIrèreB.  u  Ceci  est  ascez 
clair.  B  1  faut  du  mérite  pouréle  wio.o 
Parce  que  ai  l'on  n'ataitpaa  su  captiver 
B  une  belle  femme  ou  ne  l'aurait  pat  ob- 
B  tenue,  b  Cela  n'est  pas  toujours  vrai , 
on  l'obtient  souTeat  parce  qn'on  a  de  la 
l'ortuue  ou  pour  d'autres  causes  moins 
hona^tes.  r  Les   ffios  d'Tournay.  » 

généralement  belles  femmes,  sont  fort 
l'ccherchées.  On  Irouve  écrit  vihot , 
vjrhot,  flamand  koeck,  koeck,  onoma- 
topée, o  Lequel  d'Oihies  aymeroit 
Il  mieux  que  sa  temute   sceuil  qu'il  la 


WRA 

et  elle  ne  rusl  )alous 


<  die  le   6st    vihot  e 


Daiu  le  Rabelais  irariorum  OD  cite 
le  premier  de  ces  paaagei  d'après  Pan- 
cbet ,  maison  écrit  »  lAore  au  lira  de 
wiAatAeetwiAaponrIe  masc.  V.  fiab. 
tom.  5,  c.  37.  «  Eentn  dans  la  maiioat 
s  sur  le  tenu  qi»  In  es  là,  ta  femme  eM 

D  et   lorsqu'elle  miendra   In  laras  àa 

g  patin,  garchontuasdeirobé  le  niiit- 

B  sacTemeotde  mariage,  wio,  coniart  , 

u  tu  es  ang  coquin,  DOg  I'IkM.  » 

Jtequéle  du  3g  novembre  t664- 

Ce  mot  est  anasi  en  usage  à  Lille. 

Si  I'»  bré  [«Dr  éUe  W^*, 

T>ipeai  benlé  np>|eT  (t'jppiiier). 

WISEDUENT,  avec  aisiveté,  ùâai- 

RegUtn  aux     banniêienuns  du 
Magulral  de  Valencienais. 
WISEDSTK  ,  oisiveté  ,  paresse,  U- 


WISEUX,  ta 

néant.  Ot 

oautM.  Lo- 

rln  lire  comme 

moi  ce  lootdnUlin. 

d'où  l'on  a  fait  oi«<«,  et 

par  suite  oi- 

«f.  On  trouve  h 

poètes. 

WISOTEH, 

aire  le  faii 

faire  qui  vaille. 
WfrE,  vide 

WITELÉE, 

.  r.  mesu 

re  agralr.  de 

80  à  loo  verges 

dj!  M    p 

eds  ,  les  cinq 

ludée. 
WOIRNABD.  Mot  employé  â  Metz 

î't"'a'i^fd'ans'lamémevme.  '"  ''"'" 
WOUEDE,  pa«lel./jn(«  tincioria. 
WRAGUE.  BDTtedB   police  établie 


ig  des  bit. 


a  tour  de  rôle,  charger  iiourlva  e 
[es  plus  avanlageui  de  l'embi 
menl  des  canaui.  —  [ion 
à-dire  eu  étal  de  réparât 
viraeke  qui  sigiiiCi;  bat< 


idroill 
anche- 


XAN 


4M 


YVO 


gé  par  le  naafrafe  oa  par  one  avtre 
caoae.  «  Kn  forte  qu'il  arrive  tri^-mm- 
n  venl  qu'il  Me  ï»orl;esl  tcUemeot  àé^ 
yt  garni  tant  parce  que  ceux  desdîla  l>a- 
»  lelicTf  qui  tool  tombé*  en  ^mgues, 
9  ne  9e  prrtsent  potol  de  venir  char- 
»  fer.  9  Ordonnance  du  a8  y«i/i 
1748-  «it  ^  Irovvent  dans  la  m'-eetaité 
»  d'en  acheter  (des  marchandises)  à  un 
»  prix  braacoop  au-dessos  de  U  va- 
»  le«r  de  ceux  qat  ont  eu  la  (acîlilé 
»  d'obtenir  des  wragues  de  la  chain- 
»  bre  de  la  oaviKatioo  «ans  aucune 
9  dealinatioo.  a  Idem. 

Il  parait  de  ce  paaaaga  que  les  baie* 
lien  qui  oblenaieat  des  pemûanoot  de 
a^joumeraocu  le  prétexte  vrai  00  faux 
de  £iire  des  réparations  à  leurs  bâteanx, 
en  profitaient  pour  saisir  les  occasions 
d'acheter  des  marchandises  à  meilleur 
marché  ,  an  désavantage  de  ceux  qui  , 
n'obtenant  pas  ces  permissions,  étaient 
obligés  de  suivre  leur  route,  soit  qo'ib 
fussent  on  qa'ib  ne  fussent  pas  char- 

WUIDER ,  finir,  terminer,  a  U  a 
9  onv  le  sieur  Dubergean  dire  au  sieur 
9  Aliiotte  fib  vous  estes  un  petit  fri- 
V  poo ,  et  autres  injures  ,  sur  quoj  le- 
9  dit  AUiote  dit  audit  Dubergean  ou'- 
9  il  étoit  un  malhooneste  homme  d'u- 
9  ter  desdits  termes  à  son  égard  ,  ledit 
»  Dubergean  a  dit  audit  Alliote  de 
1»  sortir  pour  wuider  leur  querelle,  n 
Injormaiion  du  12  décembre  1708. 

WYSECSE.s.  f.  oisiveté,  a  J'ay  veu 
3»  de  ses  haultk  faicts  (  de  Jacques  de 
»  Lalain)  aucune  partie  ;  et  aussi  pour 
3»  esche  ver  (fuir,  évilrr)  wjrseuse,  mère 
9  de  tons  vices.  »  H  si  de  Jacq.  de 
Lalain  jp.^i'-,  êdit,  in-^°, 

«  Et  pour  ce,  beau  fils,  eschevez  wjr~ 
9  seuse  f  sa  superfluité  de  vins  et  de 
9  viandes,  afin  qu'en  luxure  vous  ne 
»  soyez  sooillé  :  car  la  personne  oiseu- 
K)  se  et  bien  repeue ,  à  grand  furine 
»  peut  garder  chasttté.  »  Id.,p.  18. 

X. 

X.  On  prononce  isque  vis-à-vis  d'i  ; 
ss  vis-à-vis  d'un  a;  le  reste  comme  en 
français. 

XANDRINE,  Alexsndrine. 

XANTE ,  Alexandre. 


Y. 

YARD  ,  s.  m.  liard.  Prononciatinn 
montoise.a  Six  jrards  cl  live.Six^a/i2s.' 
»  Vo  badinez,  allé.  »  DelmoUe  ,  scè- 
nes populaires  montoises  manuscri- 
tes. 

Y  AUE  ,  eau,  aqua.  Ancienne  ortho- 
graphe. 

O'jmue,  de  via  et  de  godale, 
AToieol  U  plus  granl  loofraile. 
Par  l'acboiMMi  ^«e  i*ai  reiraile. 

GéifTl.  hrmmcàt  des  twrtmjr  tiguages^ 
^trt  11837  *i*i*iv. 

YAUX,  eux  ,  dans  les  anciens  écrite 
mais  non  dans  la  conversation.  On  dit 
eusse  en  parlant.  Bus^ mimes  ,  eax- 
mémes. 

YCm  ,  ici ,  hic.  Se  tronve  ainsi  or- 
thographié dans  les  manuscrits. 
YCHIEULX,  jchib ,  iceux.  Idem. 

YDONÊITÉ,  capacité,  soffisance. 
Idem.  Hors  d'usage  dans  la  conversa- 
tion et  même  dans  les  écrits. 

YDOKKE,  propre  à  quelque  chose. 
jimciens  écrits, 

YERPE,  herbe.  Probablement  de 
l'espai;nol^erMi.  V.  ierpe. 

YEUX  D*  C AT,  primeverre  des  jar- 
dins dont  oA  cultive  quelques  belles 
variétés.  Il  a  des  jreux  come  des  po- 
ches d'  voleur  ,  corne  dés  portés  d' 
grânche,  pour  exprimer  la  grandeur. 

YPODCRITE ,  hypocrite. 

YSSIR  ,  sortir.  Ce  mot  se  trouve 
souvent  dans  les  manuscrits  des  Cho- 
ses communes  du  Magistrat  de  Va- 
lenciennes.  a  Nos  gens  eurent  conseil 
»  qu'ils  u*ysteroient  point  contre  îuy 
»  à  bataille.  »  Chronique  en  dialecte 
rouchi,  Buchon  3-288  et  passim. 

YSSUE,  sortie.  En  terme  de  coutu- 
me ,  le  droit  Ayssue  était  ce  que  Ton 
payait  an  seigneur  lorqn'on  quittait  un 
uien.  L'héritier  était  tenu  à  le  payer  et 
en  outre  un  autre  droit  pour  entrer  en 
possession.  Le  fîlsd'nn  bourgeois  était 
également  tenu  de  payer  ce  droit  à^ys- 
sue,  s'il  voulait  conserver  )e  droit  de 
bourgeoisie.  On  payait  quatre  deniers 
pour  Vyssue,  et  autant  pour  l'entrée  en 
jouissance. 

YVOILE,  ivoire. 


ZES 


493 


ZUP 


z. 

Z.  Vw-à-vis  d'une  voyelle,  tient  lieu 
du  pronom  ses.  A  z  yeux  ,  à  ses  yeux 
ou  aux  yeux.  On  n'y  vôt  (voit)  point 
pou  stiquer  à  z'  yeux.  L'obscuritë  est 
tellement  forte  qu'on  n'y  voit  pas  pour 
toucher  aux  yeux.  Hyperbole. 

ZABELLE,  aphérèse  d'Isabelle. 

ZABÉTE,  aphérèse  d'Elizabe th. 

ZABI  AU,  Isabeau,  même  figure. 

Zablau  sortaut  dé  s'mason 
Du  soir  et  sans  éconce. 

Chansons  lilloises. 

ZAN.  Onomatopée  du  bruit  qu'on 
fait  en  frappant,  qui  n'a  d'équivalent 
que  pan  en  français  ,  qu'on  ne  trouve 
pas  dans  les  Dictionnaires  de  cette  lan- 
gue. Il  se  dit  comme  si  on  fesait  un  ef- 
fort, soit  en  frappant  avec  les  mains  , 
soit  avec  une  massue  ;  dans  ce  dernier 
cas,  c'est  le  han  des  bûcherons. 

ZANTE,  diminutif  d'Alexandre. 

ZÈGRE ,  mince  ,  misérable.  Zègre 
dans  ses  habits,  dans  son  physique. 

Des  riches, des  tègres,  des  drots,  d'zernés, 
El  sen  ménache  Irés-bien  monté. 

Chansons  lilloises,  rec  9. 

ZÉLEUX,  zélé,  plein  d'ardeur  à  rem- 
plir tm  devoir  quelconque. 

ZEP,  savon  ,  à  Douai.  Pur  flamand 
zeep. 

ZÉRO.  Ch'ést  un  zéro  en  chife.  Ces 
un  homme  nul. 

ZES,  aux.  Azés  fiétes  d'pauque,  aux 
fêtes  de  Pâques. 


ZÊTA,Z.  Manière  de  prononcer  cet- 
te lettre.  Du  grec  zita.  A  Besançon, 
izetle,  espagnol  zeda  (8eda).On  dit  aus- 
si zêta, 

ZEZEFE,  dimin.  de  Marie- Joseph, 
nom  de  femme. 

ZÉZÉl  E,  diminutifde  Suzette,  qui 
l'est  de  Suzon ,  qui  Test  de  Susanne. 

ZIDORE.  Dira.  d'Isidore. 

ZINE  (donner  eune],  rosser. 

ZINE  (avoir  eune),  être  ivre. 

ZINGDEU  ,  s.  m. ,  sorte  de  ^limc. 
Maubeugc. 

ZINQUE.  Onomatopée  du  son  des 
verges,  lorsqu'on  en  frappe. 

'  ZINQUE,  ZINQUE  A  MAZARIN- 
QUE.  Propos  d'enfans  qui  font  le  ges- 
te de  frapper  en  ce  moquant  de  ceux 
qui  viennent  d'être  fouettés. 

ZINZIN*  Dim.  de  cousin.  Mot  assez 
généralement  employé. 

ZIZIER,  gésier,  estomac  des  volail- 
les. V.  Gigé.  Du  bas-latin  zizenum, 

ZIZINE.  Dim.  de  cousine. 

ZOZON  ou  ZONZON.  Diminutifde 
Louison . 

ZOUQUE.  Onomatopée  du  bruit 
d'un  corps  pesant  en  tombant  dans 
l'eau. 

ZUPE ,  jupe.  Prononciation  de  cer- 
tains villages  du  Cambrèsis. 

^^    Figure  usitée  pendant  très-long- 
^       temps  pour  la  conjonction  et, 
et  qu'on  nomme  perluète. 


yi^^  ^«M  «it  ipaî  ^yn^tt  béa. 

^,  ^Jl»«  tfÊA  r^uiift  Cet  •'mmar^tmrt .  j  ■ 

•■4» «HmiU  «  nm  4'db« ^mmm  ■n'avcx  y'wiaiir.  «s  |« 

\k  M^  mua  ^«'vo  a'Mite  fim,  ^«ia  ané  % 
VMM  iit«7  1»^  |rtMr  li  fera»  MB. 

3t«  Ailos  Vpéfz  U  dit    :  Fiea  !  t'éi  losdi  ave  mï,  d  me  âimgc'  ' ii.  éc 
a  ti. 

3f  «  M^  î  foloC  Un  mue  faÛMt  d  mnu  drvcrtir  paoc  ^ae  l'  ^«r  i  U 
M4Vt ,  et  il  <*C  ravigote  ;  i  t6t  P^IÉB  >  et  il  cat  crttaaTe. 


^1/  Wi4i«'  4*-lior»«  cal  r«r  4l'4«a«  loat  4»  plroaaMnc»  fra^aaat   fae  l*ia.  Aj:  ^^s, 
^9/  Mtt»**t,  i«aac  (be«r«« 


EXEMPLE  DE  NARRATION. 

Un  fiome  et  eanr  (éme  s'IiaUMc  ;  rkome  s'éUnt  ra^  m'  Pcaboeke  d^s*  fe'oK 
lî  poilio  a'gMtio  ;  al  airape  et'  c'^tniëles  dé  •'main  droite  e€  dVavte  IVtoapék 
poor  f'ervefif  «4-.  S'roiron  rt  •'fi'^oorcbaë  ont  %é  toot  dAii^  ;  al  •é  dfméoôc 
come  eone  dialetie  den  an  béaoliar. 

Al  t'eat  an  daltf  al  Viëwarte  fMNir  yW  %i  al  porôt  racater  à  bon  siarqué  an 
cotronet  an  écfwrcbuë  ;  mé  i  n'  d'y  avôt  pu.  Al  a  té  obligée  d'widier  dehors 
pour  Yir  ti  tré(oê4'  a  n'imutrot  point  un  cotron  et  an  écoarché  al  finurqoéteal 
llrncrric.  mé  il  élôt  nialéail  d'trruvrr  <liu  que  al  cncliôt.  £n  passant  sur  i'mar- 
que,  al  n  quéliu  Irt  quate  fiers  en'air  ;  ni  s'est  coissiée  a  s'gampe.  AI  s'est  ramen' 
vu  qn'al  n%ùt  li  n^masou  un  oasiau  d'gainbon  pour  frotér  ses  oierfes  qui  teura'- 
ti-  U'iun,  nvé  rnioule. 

Kn  se  r'Iévaut  al  rrwéte  si  al  n'avôt  pas  pei*du  eune  séqxoie. 

Kn  rentrant  à  s'mnson  sSi'liome  li  dit:  ril-ci;  que  t'a  atrapé  arnioqoe?  Lafe- 
té  ,  té  v'in  tout  einlilnvér  (l'brnué^  dél'éi  tés  cnuclieset  téssorléts  pour  t'récaa- 
fer,  après  c|iini  té  t'iétrriiier.is ,  et  si  lé  veux  niier  un  morciau  d'iacbué  a  euoe 
rnie-liéle ,  avec  un  uioreiuu  d'pain  ,  j'irai  al  triperie  ,  et  puis  j'irai  querre  un 
tierclie  d'kcule  |k>u  réruufért'n'estoma.  —  Non  ;  j'aime  mieux  d'i'ian  del  fon- 
taine, que  s'pcrli|>oiiée  là  ;  baïém'oié  l'ossiau  du  gnmUon  pou  m'iroler  avé  1' 
nioulr. 

Si  té  voltM,  fénie,  j'inwqnére  l'pocheuv  poa  t'uiéte  à  point.  Awi ,  té  vodr^ 
ben  avenir  rpoe.lieux  ;  i qu'mench'rôt  par  m'méte  den  saiisnns  à  m'oVaton- 
innque,  del  glarlie  su'  m'tiéte,  del  minitardiéle  a  V  planque  d'més  pies  ,  dés 
mouques  à  ni'co  et  à  mc^  gampes,  i  n'y  arot  put  qu'à  encrassier  méssorléts  pou 
m'en  voler  pu  vile  uu  paradis  dés  noirtés  glénes. 

L'Iiome  n'a  pu  rien  dit  et  l'fi^me  s'est  endormie. 


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