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Full text of "Dictionnaire étymologiques des mots françois dérivés du grec"

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DICTIONNAIRE 

ÉTYMOLOGIQUE 

DES  MOTS  FRANÇOIS 

DÉRIVÉS  DU  GREC. 


TOME  PREMIER. 


i     .•.  ,•; 


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Se  trouve  a  Paris, 
Chez  B.  ^AREE  onde,  Libraire,  quai  des  Augusdns , 


n.^  13, 


Autres  Ouvrages  de  M.  J.  B*  MORIN,  qui  se  trouvent 
ckei  le  même  Libraire. 

Principes  rahonnés  de  U  langue  françoîse«  mis  dans  un  ordre  clair, 
shnpfe  et  méthodique  ;  par  J.  B.  Morln  :  seconde  édition ,  revue  et 
corrigée.  Paris,  1806,  in-tz.  Prix,  broché,  1  fr.  50  centimes. 

Géographie  élémentaire  ,  ou  Description  des  quatre  parties  du 
inonde,  dVprès  les  derniers  traités  de  paix,  et  les  changemens 
arrivés  dans  plusieurs  États  de  l'Europe  jusqu  a  la  fin  de  1 808  ;  précédée 
d*un  Traité  de  la  sphère  suivant  le  système  de  Copernic;  à  Tusage  des 
Lycées  et  ^ei  écotes  secondaires  ;  par  J.  B,  Morin ,  Censeur  ^^i 
études  au  Lycée  de  Cicrmont-Ferrand.  Féris,  iSop  ,  iu-ii.  Prix, 
broché,  1  fr.  50  centimes. 


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DICTIONNAIRE 

ÉTYMOLOGIQUE 

DES  MOTS  FRANÇOIS 

DÉRIVÉS  bu  GREC: 

Ouvrage  utile  à  tous  ceux  qui  se  livrent  à  Fétude  des 
sciences ,  des  lettres  et  des  arts ,  et  qui  ne  sont  point 
versés  dans  les  langues  anciennes  ; 

Auquel  on  a  joint  les  noms  des  nouvelles  mesures,  et  les  autres 
mots  nouveaux  tirés  du  Grec. 

Par  J*  B.  MORIN,  Censeur  des  études  au  Lycée 

de  Clermont-Ferrand, 
I  I 

I  Enrichi  de  notes  par  M.  d'Ansse  DE  ViLLO ISO N/ membre  cîe 

iinstitut  de  France,  des  Académies  de  Londres ,  Berlin,  Gottingue , 

.     Icna,  &c.  &c. 

j  /seconde  ÉDITION, 

I  Con-igéei  et  augmentée  de  tous  les  mots  usuels  de  b  langue  françoiscu 

l  TOME  PREMIER. 


....  nova  fictaque  nuper  habebunt  verb^  fidem,  si 
Gratco  fonte  cailant ,  parce  detorta. 

HORAT.    ArtJPQ^*.  ^^ 

DE  L'IMPRIMERIE  IMPÉRTàXIT' 


M.  DCCC.  IX. 


:   îimicCby'^iOQgte 


Les  deux  exemplaires  prescrits  par  la  loi  ont  été 
déposés  à  la  BibIiothèq[ue  impériale. 


•  •   •  •• 


•  ••  •  •% 


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J.  B.  G.  D'ANSSE  DE  VILLOISON, 

Membre  de  f Institut  national  de  France,  de  la.  d* 
devant  Académie  des  inscriptions  et  belles-lettres 
de  Paris,  et  de  celles  deLondres,  Beriin,  Gottingue, 
léna,  Manheim>  Erflirt  ou  Erfort,  Upsal,  Co- 
penhague ,  Madrid ,  Rome ,  Napies ,  Cortone, 
Veïetri ,  &c.  &c.  Professeur  de  grée  ancien  et 
moderne  au  Collège  de  France. 

jL'hommage  d'un  essai  qui  a  quelque  rap- 
port à  la  langue  grecque,  s'adresse  naturelle- 
ment à  Tun.de  ses  plus  dignes >.  de  ses  plus 
célèbres  interprètes.  Vous  le  présenter,  cest 
rappeier  au  public  ce  profond  savoir ,  ce  génie 
'    pénétrant ,  ce  goût  exercé ,  qui  vous  ont 
mérité  Testime  et  radmiratioa  de,  l'Europe 
savante. 
t       Je  navois  pas  encore  l'avantage  d'être 
connu  de  vous ,  lorsque  j'ai  été  flatté  d'ap- 
prendre que  mon  manuscrit,  dont  le  libraire 
vous  avoît   confié  f  examen  à  mon  însu^ 
^  avoit  obtenu  votre  suffrage  ^  et  que  votre 
.  approbation  en  avoît  seule  décidé  i'împres- 
I  sion^  Il  auroit  été  pltis  digne  du  jugement 


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v;  EPITRE  DÉDICATOIRE. 

favorable  que  vous  avez  bien  voulu  en  porter, 
si  Je  séjour  de  la  capitale  m  avoît  procuré 
le  bonheur  de  profiter  de  vos  lumières,  et 
du  fruit  de  vos  longs  voyages  en  Grèce,  en 
Italie  et  en  Allemagne;  j'aurois  trouvé  des 
secours    multipliés   dans   les .  bibliothèques 
publiques ,  et  sur-tout  dans  ia  vôtre,  si  riche 
en   littérature   grecque  ,  latine ,   orientaie , 
Italienne,  et  dans  la  partie  des  antiquités  et 
dés  inscriptions.  Maïs,  quoique  j'aie  été  privé 
de  ces  avantages,  ii  sera  toujours  vrai  de 
dire  que  mon  ouvrage  doit  le  jour  à  la  pro- 
tection flatteuse  que  vous  lui  accordez;  et 
je  ne  serai  pas  moins  honoré ,  si  vous  daignez 
en  agréer  la  dédicace,  comme  un  foible  tribut 
de  ma  reconnoissance. 

J.  B.  MORIN* 


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PRÉFACE 

DE  LA  PREMIÈRE  ÉDITION. 

1  o UT  ce  qui  nous  vient  des  Grecs  rappelle  la 
mémoire  <Fun  peuple  distingué  par  son  génie  et 
par  ses  talens ,  et  devenu  le  modèle ,  le  bienfaiteur 
des  autres  nations.  Nés  sous  un  ciel  heureux,  et 
doués  d'une  imagination  vive  et  féconde ,  ils  sem- 
blent avoir  cultivé  avec  un  égaï  succès  les  sciences , 
les  lettres  et  les  arts.  Poésie,  éloquence,  histoire,, 
philosophie,  &c.  ils  ont  excellé  dans  tous  les  genres  ; 
et  c*est  avec  raison  que  la  Grèce  a  été  appelée  l'écolt 
du  genre  humain.  Quoique  subjuguée  par  les  Ro- 
mains ,  elle  conserva  néanmoins  sur  ses  vaînqueurs^ 
l'empire  que  donnent  ïes  talens  et  les  ïumière^ 
sur  Tignorance  et  la  barbarie  :  bien  plus,  en  trans- 
portant chez  eux  ses  arts  et  ses  sciences  y  elle 
acquit  des  droits  mérités  à  leur  reconnoissance  et 
à  leur  admiration  (i).  C'est  alors  qu'il  fut  beau  de 
voir  les  vainqueurs ,  devenus  disciples  des  vaincus  ^^ 
apprendre  la  langue  des  Homère,  des  Platon,  des. 
Démosthène,  des  Thucydide»  et  sur  ie  modèle  de 


(i)     Grœeia  capta  ferum  victorem  cepit,  et  artes 
ïntulk  agresti  Latw..    HOHAT. 

a  rr 


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viif  PRÉFACE 

ces  grands  hommes  se  former  une  foule  dTécrivàins 

célèbres  y  dignes  rivaux  de  feurs  maîtres. 

Les  arts  fleurirent  en  Occident  jusqu'à  Tépoque 
oîi ,  Constantin  abandonnant  le  séjour  de  Rome , 
ils  revolèrent  à  sa  suite  vers  leur  ancienne  patrie. 
Mais  la  révolution  qui  renversa  FEmpire  grec ,  fit 
prendre  à  la  terre  une  fiice  toute  nouvelle  ;  et  Von 
vît  avec  une  sorte   d'étonnement  se  relever  de 
dessous  les  ruines  de  Rome,  son  ancien  génie 
enseveli  pendant  douze  siècles  avec  elle.  De  l'Italie» 
les  sciences  et  les  beaux-àrts  des  Grecs  passèrent 
en  France ,  où  ils  se  sont  fiiés  en  même  temps 
que  f  étude  de  leur  langue  y.  a  été  mise  en  honneur. 
La  nation  Françoise  doit  le  goût  de  l'érudition 
grecque auxBudé^aux Etienne  (Henri, Robert, &c.), 
et  à  plusieurs  autres  qui  se  sont  fait  un  nom  im- 
mortel dans  la  république  des  lettres. 

Ces  nouvelles  connoissances  ont  été  pour  quel- 
ques-unes des  langues  modernes  une  source  fé- 
conde de  richesses  nouvelles  ;  et  elles  ont  singu- 
lièrement contribué ,  par  les  modèles  du  beau 
qu'elles  ofFroient  en  tout  genre,  à  leur  faire  perdre 
însensiblemçnt  leur  barbarie  primitive.  Ce  n'est  que 
fort  tard  qu'on  vît  éclore  le  bon  goût  en  France  : 
aussi  la  langue,  qui  se  ressentoit  de  la  barbarie 
de  la  nation,  ne  s'est-elle  polie  et  perfectionnée 


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DE  LA  PREMIÈRE  ÉDITION.  ix 
que  dans  le  dix-septième  siècle.  Car  les  langues 
éprouvent  les  mêmes  révolutions  que  les  États; 
grossières  et  imparâites  dans  leur  origine,  elles 
ne  se  perfectionnent  qu'en  raison  de  la  civilisation 
des  peuples  qui  les  parlent. 

Les  langues  vivantes  ont  donc  conservé ,  à 
Fimitation  de  celle  des  Romains  >  quantité  de  mots 
grecs  usités  particulièrement  dans  les  sciences  et 
les  arts,  dont  ils  expriment  avec  netteté  et  pré- 
cision, soit  les  instrumens,  soit  les  opérations  ou 
les  découvertes.  Suivant  l'opinion  la  plus  commune^ 
c'est  au  douzième  siècle  que  l'on  commença  d'in- 
troduire dans  la  langue  françoîse  quelques  termes 
grecs  de  la  philosophie  d'Aristote  ;  et  ce  fut  vers 
le  seizième  que  la  médecine  désigna  par  des  noms 
grecs  les  différentes  pardes  du  corps  humain,  les 
diverses  maladies  et  leurs  remèdes.  Depuis,  on 
n'a  cessé  de  faire  des  emprunts  à  la  langue  grecque, 
toutes  les  fois  sur-tout  qu'on  a  eu  besoin  de  dé- 
signer quelque  objet  scientifique.  Cette  langue, 
que  parloit  un  peuple  poli  et  ami  des  arts,  est 
pour  nous  une  mine  féconde,  d'où  nous  pouvons 
tirer  chaque  four  de  nouveaux  trésors.  Aussi  riche 
qu'harmonieuse  (i),  elle  se  multiplie,  pour  ainsi 


(i)    Graits  ingntium.  Gratis  dédit  vri  rotunda. 
Musa  loqui*     Ho  RAT. 


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X  PRÉFACE 

dire ,  à  Finfinî ,  par  le  grand  nombre  de  ses  mots , 
par  fa  variété  de  ses  inflexions,  par  ses  idiomes 
ou  dialectes  difFérens  :  aussi  ofFre-t-elIe ,  plus  qu'au- 
cune autre,  des  combinaisons  faciles  pour  former 
une  infinité  d'expressions  nouvelles. 

La  langue  Françoise ,  il  faut  Tavouer,  est  loin  de 
réunir  ces  avantages  précieux.  Réduite  à  s'approprier 
les  richesses  des  autres  langues ,  elle  tire  de  son 
propre  fonds  peu  de  mots  composés ,  et  se  prive 
par  conséquent  de  fa  précision  et  de  l'énergie 
G[u'ils  procurent.  Fait-on  quelque  découverte  dans 
un  art ,  dans  une  science ,  on  a  recours  aussitôt 
à  la  langue  grecque,  dans  laque^e  on  puise  le 
mot  le  plus  propre  à  l'exprimer.  C'est  ainsi  que , 
de  nos  jours  encore,  notre  langue  a  fait  de  nou- 
velles acquisitions. 

Ces  sortes  d'emprunts  se  multiplieront  de  plus 
en  plus  :  fi:^er  le  terme  où  ils  s'arrêteroient,  ce 
seroît  prescrire  des  bornes  aux  progrès  de  l'esprit 
humain.  Et  en  effet ,  l'expérience  du  passé  et  l'ob- 
servation des  procès  que  les  sciences  ont  faits 
jusqu'ici,  sont  un  sûr  garant  de  ceux  dont  elles 
sont  encore  susceptibles  :  témoin  la  chimie,  qui 
est  devenue  une  science  toute  nouvelle  entre  les 
mains  de  quelques  hommes  de  génie ,  et  dans  la- 
quelle on  marche  de  découverte  en  découverte. 


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DE  LA  PREMIÈRE  ÉDITION.  xf 
Ainsi,  poussé  par  une  curiosité  toujours  active, 
f homme  passe  bientôt  d'un  objet  connu  à  un  autre 
qu'il  ignore.  Rien  de  ce  qu'il  croit  capable  dTamé- 
fiorer  son  bien-être,  ou  de  lui  assurer  de  nouvelles 
jouissances,  ne  lui  paroît  au-dessus  de  ses  forces, 
ou  indighe  de  ses  recherches.  Pendant  qu'il  tra- 
vaille à  perfectionner  ses  facultés  intellectuelles, 
la  sphère  de  ses  connoissances  s'agrandît  ;  de  là 
naissent  de  nouvelles  idées ,  ou  de  nouvelles 
combinaisons  d'idées ,  qui  nécessitent  de  nouveaux 
termes,  et  forcent,  sinon  de  les  créer,  du  moins 
de  recourir  à  la  langue  qui  fournira  les  plus  ex- 
pressifs et  en  même  temps  Jes  plus  précis. 

On  sait  quelle  est  l'influence  des  langues  sur 
les  progrès  des  sciences ,  et  combien  la  perfection 
des  signes  contribue  à  fixer  et  à  déterminer  les 
résultats  de  toutes  nos  perceptions.  Chaque  mot 
doit  peindre  d'une  manière  -propre  et  distincte  la 
chose  qu'il  représente  ;  et  c'est  en  quoi  les  Grecs 
ont  si  bien  réussi  dans  la  formation  de  leur  langue, 
en  caractérisant  presque  toujours  les  objets  par 
des  mots  qui  exprimoient  quelques-unes  de  leurs 
propriétés,  ou  leur  analogie  avec  d'autres  dont  les 
propriétés  étoîent  connues. 

On  ne  peut  sans  doute  que  savoir  gré  aux  savant 
qui  enrichissent  ainsi  notre  langue  de  nouveaux 


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xij  PRÉFACE 

mots.  Mais  que  penser  de  quelques  écrivains  de  nos 
fours  qui  s'imaginent  faire  preuve  de  talent ,  en 
afïèctant  de  forger  des  expressions  nouvelles ,  au 
mépris  de  toutes  les  règles  de  l'analogie  !  Ce 
ridicule  néologisme,  que  le  bon  goût  réprouve^ 
ne  tendroit  pas  à  moins,  s'il  sf'accréditoit,  qu'à 
corrompre  le  fangage  et  à  nous  replonger  dans  la 
barbarie. 

Dans  un  moment  ou  l'on  s'occupe  de  donnei? 
une  nouvelle  activité  à  l'étude  des  langues  an- 
ciennes, et  où  les  sciences  sont  plus  spécialement 
cultivées,  j'ai  pensé  que  ce  seroit  rendre  service 
aux  jeunes  gens,  que  de  rassembler  sous  un  même 
point  de  vue  les  principaux  mots  que  notre  langue 
a  empruntés  du  grec.  Mon  but,  en  composant  ce 
recueil,  a  été  de  leur  Êiciliter  l'étude  de  leur  langue 
maternelle,  d'enrichir  leur  mémoire  sans  la  fati- 
guer, et  de  les  initier-,  par  un  moyen  simple,  à  la 
connoîssance  des  termes  propres  des  sciences  et 
des  arts.  En  trouvant  ainsi  l'entrée  de  cette  carrière 
aplanie  ,  ils  ne  peuvent  manquer  d'y  faire  des 
progrès  plus  rapides  ;  car  la  moindre  obscurité  dans 
le  %^tis  des  mots  est  un  obstacle  k  la  connoîssance 
des  choses.  Mais  pour  acquérir  cette  intelligence 
àt%  mots ,  est-il  une  voie  plus  sûre  que  d'en  re- 
chercher l'étymolpgie  !  C'est  à  l'aide  de  ce  fil  qu'on 
remonte  à  leur  origine ,  qu'on  retrouve  les  élémens , 


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DE  LA  PREMIÈRE  ÉDITION,      «ij 

dont  ils  sont  composés ,  et  souvent  les  raisons  de 
fcur  formation. 

L'art  étymologique ,  quoi  qu'en  disent  ses  dé- 
tracteurs y  n'est  point  un  art  frivole.  II  a,  ainsi  que 
les  autres  sciences ,  ses  principes  et  ses  règles  ; 
et^  restreint  à  la  seule  utilité  ^  il  offre  de  très- 
grands  secours  pour  l'étude  des  langues.  C'est 
d'ailleurs ,  de  l'aveu  de  tous  les  hommes  éclairés , 
le  vrai,  l'unique  moyen  de  bien  définir,  ce  En  ob- 
5> servant  la  formation  des  mots,  a  dit  un  savant 
»  grammairien ,  on  parvient  à  en  connoître  la  juste 
»  valeur;  on  pénètre  jmsqu'à  la  métaphysique  des 
»  langues  ;  on  en  démêle  le  caractère  et  le  génie  »  ; 
en  un  mot,  l'on  en  fait  la  meilleure  analyse  pos- 
sible :  et  analyser,  n'est-ce  pas  définir  î 

Parmi  les  écrivains  qui  se  sont  exercés  sur  les 
étymolôgîé^  dé  II  langue  frahçoise,  on  distingue 
Henri  Etienne,  Trippault,  Borel,  Guichard,  Lance- 
lot,  le  P.  Labbe,  et  sur-tout  Ménage,  qui  prétendoit 
trouver  Forigine  de  tous  les  mots  de  cette  langue  (  i  ). 
Les  ouvrages  de  ces  savans  étymologistes ,  malgré 
leurs  imperfections ,  renferment   sans    contredit 

(i)  Le, savant  Pougens»  membre  de  rinstîcut,  s'occupe  depuî» 
iong-temps  d'un  Dictionnaire  étymologique  de  tous  fes  mot< 
françois  dérivés  des  langues  du  nord. 

(  Note  de  M,  d'Ansse  DS  Villoison.  ) 


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xiv  PRÉFACE 

d'excellentes  choses  ;  mais  il  fkuç  convenir  pourtant 
qu'ils  sont  à  la  portée  d'un  petit  nombre  de  lecteurs^ 
et  que  leur  étendue  volumineuse  en  rend  l'acqui- 
sition et  Fusage  peu  faciles.  D'ailleurs ,  depuis  que 
leurs  écrits  ont  paru,  notre  langue  s'est  enrichie 
de  quantité  de  mots  nouveaux,  puisés  principale- 
ment dans  la  langue  grecque.  II  nous  manquoit 
un  ouvrage  ex  professa  qui  en  fît  connoître  l'ori- 
gine et  la  formation  ;  c'est  ce  qu'çn  a  tâché  d'exé- 
cuter dans  celui  qu'on  donne  aujourd'hui  au  public. 
Lancelot  avoit  ébauché,  à  la  vérité,  un  recueil 
semblable,  à  la  fin  de  son  Jardin  des  racines  grecques  f 
mais  que  de  choses  ce  recueii  ne  laissoit-il  pas  à 
désirer  pour  être  complet  ! 

Les  mots  François  dérivés  du  grec  sont  en  grand 
nombre  ;  mais  tous  ne  présentent  pas ,  dans  la 
connoissance  de  leur  étymologie,  la  même  impor- 
tance ni  la  même  utilité,  par  la  raison  que  plu- 
sieurs de  ces  mots  nous  sont  familiers  ou  d'un  usage 
très-commun.  Quelques-uns  ont  passé  dans  notre 
langue  sans  éprouver  aucune  altération  ,  tandis 
que  d'autres  (comme  le  mot  tragédie ,  qui  signifie 
chanson  du  bouc  y  parce  qu'à  l'époque  où  elle  fiit 
inventée  un  bouc  en  étoit  le  prix) ,  n'ont  conservé 
aucun  vestige  de  leur  J)remière  institution.  Outre 
la  différence  dans  la  langue,  dans  les  mœurs,  dans 
\^  religion,  le  temps  a  aussi  arpené  âit%  changemens 


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DE  LA  PREMIÈRE  ÉDITION.  xv 
dans  les  arts  que  nous  avons  imités  des  Grecs,  et 
qui  se  sont  perfectionnés  entre  nos  mains ,  ou  qui 
reparoissent  parmi  nous  sous  des  formes  toutes 
nouvelles.  Ainsi  la  chose  a  changé ,  et  non  le  mot  ; 
et  nous  avons  continué  de  désigner  par  les  mêmes 
noms  des  idées  tout-à-fâit  différentes.  II  est  impor<- 
tanty  pour  ne  pas  dire  nécessaire,  à  toute  personne 
qui  a  le  désir  de  s'instruire,  de  bien  cohnoitre  ces 
différences;  et  pour  y  parvenir,  il  faut  remonter 
à  Forigine  des  choses  comme  au  véritable  moyen 
de  comparaison. 

Mon  dessein  avoit  été  d'abord  de  faire  un  choix 
des  mots  les  plus  importans ,  et  dont  il  est  difficile 
d'entendre  la  signification  sans  le  secours  de  l'éty- 
mologie;  mais  d'après  les  conseils  de  quelques 
savans  estimables,  auxquels  je  m'empresse  d'offi'îr 
ici  le  témoignage  de  ma  reconnoissance ,  je  me 
suis  décidé  à  rendre  ce  recueil  le  plus  complet 
qu'il  m'a.  été  possîbfe.  J'y  ai  donc  renfermé  un  très- 
grand  nombre  de  termes  propres  des  sciences  et 
des  arts.  La  médecine,  la  physique,  les  mathé- 
matiques,  i'hîstoire  naturelle,  les  belles-lettres ,  &c. 
en  ont  fourni  fa  plus  grande  partie.  On  trouvera 
dans  ce  Dictionnaire  les  nouveaux  mdts  tirés  du 
grec,  comme  Télégraphe,  Sténographies  Polytech^ 
nique,  Pasigraphie ,  le  Système  Nosographique  du 
célèbre  Pinel,  les  principaux  termes  de  la  nouvelle 


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XV}  PREFACE 

nomenclature  de  chimie ,  les  noms  des  découvertes 
ies  plus  récentes  dans  cette  science ,  ceux  des  nou- 
velles mesures ,  et  en  générai  les  mots  d'origine 
grecque  dont  le  sens  est  difficile  à  pénétrer,  ou 
qui  n'ont  encore  paru  dans  aucun  dictionnaire. 
Quant  aux  termes  d'un  usage  pfus  fiimilier,  fen 
ai  omis  la  pius  grande  partie  :  ainsi  je  n'ai  pas  donné 
Fétymologie  de  caresser,  dérivé  de  n^ffi^f»  (carrhéio), 
qui   a  la  même  signification  en  grec  (i).  Cette 


'  (i)  Quelques  commençans  qui  auront  lu  dans  le  JarSu  des 
TMcines  grecçues  dt  Lmcclot , 

MSfitf  conseil  et  soin  veut  dire; 
HniaUe ,  médecin ,  s*en  tire, 

pourront  être  surpris  de  ce  qu*on  n'a  pas  fait  dériver  îe^  mots 
latins  et  François  medicus  et  médecin,  de  Mtt^XtfC  (Mêdikos);  mais 
cette  expression  grecque  désigne  la  patrie,  et  non  pas  la  profession 
d*un  homme ,  et  signifie  Mède ,  de  Médie,  et  non  pas  médecin.  C'est 
une  faute  que  j'indique  aux  futurs  éditeurs  de  cet  ouvrage ,  d*aii- 
ie'urs  si  estimable  et  si  utile,  auquel  on  avoit  voulu  substituer  dans 
les  classes,  pour  le  malheur  de  la  jeunesse,  et  en  dépit  des  Muses, 
un  poëme  grec  absurde,  rocailleux,  rempli  de  termes  inusités  , 
barbares,  corrompus,  pris' à  contre-sens,  de  solécismes ,  de  cons- 
tructions vicieuses,  de  fautes  de  <{\x2J\mé  ^^V Ulysse  de  Giraudeau, 
qui  n'est  propre  qu'à  donner  de  fausses  notions,  et  à  surcharger  la 
mémoire  de  mots  et  de  tours  qu'il  faut  s'empresser  d'oublier. 

Un  savant  respectable,  Montfaucon ,  ^.  ipy,  chap,  2,  Uv.  ITI 
de  son  immortelle  Palaographia  Graca ,  avoit  fait  ia  même  faute 
que  Lancelot.  En  rendant  compte  d'un  célèbre  manuscrit  de 
Dioscoride,  sur  lequel  on  voit,  à  la  première  page,  la  figure  d'un 
paon,  il  dit  qu'il  n'est  pas  étonnant  de  trouver  cet  oiseau  à  la  tête 
d'un  livre  de  médecine^  et  immédiatement  avant  ie  portrait  àes 

collection 


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DE  LA  PREMIÈRE  ÉDITION,  xvij 
collection  renferme,  à  la  vérité,  quelques  mots  qui 
ne  sont  plus  usités,  et  qu'on  ne  rencontre  que 
dans  les  ouvrages  de  certains  auteurs  ;  mais  c'est 
par  la  raison  que  des  écrivains  célèbres  les  ont 
employés,  que  fai  cru  ne  pas  devoir  les  omettre. 
On  en  verra  plusieurs  que  nous  avons  empruntés 
du  latin,  mais  qui  viennent  originairement  du 


plus  gnavàs  médccms ,  parce  que,  ajoutc-t-H,  selon  Aristophane  et 
Suidas  Je  pâôn  est  M»  An^V  opV4ç  (Mêdikos  ornis).  Mais  ces  termes 
indiquent  un  oiseau  qui  nous  vient  de  la  Médie ,  comme  Tavoit 
très-bien  expliqué  Henri  Etienne,  p.  1448  deVAppendix  de  son 
Thésaurus  linguœ  Gracct,  t.  IV,  et  non  pas  un  oiseau  qui  a  rapport 
k  la  m/decînt,  k  la  madère  médicale,  comme  le  pense  Montfaucon , 
qui  confond  Hfi^xiç  {MediAosJ,  Mède,  de  Médie^  avec  \cLtejLJiàç[ 
(iatrihs),  médical.  Bayer  avoit  déjà  remarqué  cette  singulière 
méprise,  p.  39  et  40, 1. 1,  Thesauri  epistolici  Lacrojiani,  Lipsia , 
ly^,  in-^.^  En  latin,  medica  ne  signifie  pas  une  herbe  médicinale, 
inais  le  sainfoin,  que  les  Perses  ont  apporté  en  Grèce,  du  temps 
de  i'invasion  de  Xerxès. 

C'est  ainsi  que  ce  docte  Bénédictin,  qui  a  rendu  de  si  grands 
services  aux  lettres,  voulant  expliquer  une  inscription  grecque  de 
Tile  de  Crète,  page  7  5  de  son  intéressant  Diarium  Italicum ,  lit  mal- 
à-propos  sur  ce  monument,  EN  lEPA  IITINH  (en  hiéra  pugné), 
qu'il  explique  encore  plus  mai  par  combat  sacré  [in  sacra  pugna]  ; 
comme  si  UTTIJK  f  pugne  J  étoit  un  mot  grec,  et  synonyme 
depuL^  (machê) ,  en  \^tàxi pugna,  c'est-à-dire,  combau  Chishuil, 
p.  ia6  de  ses  Antiquitates  Asiaticœ,  relève  avec  aigreur  la  bévue 
de  cet  habile  antiquaire,  et  prouve  que  la  vraie  leçon  est  EN 
lEPAIITTNH  (en  Hiéraputnê),  dans  la  vifle  d'Hierapytne ,  au 
lieu  de  lEPA  lïTINH  (hiéra  pugnê),  combat  sacré. 

(Note  de  M,  d'Ans$E  V>%  Villoison,  de  {'Institut 
de  Fr«Qce,) 

Tome  I.  I> 


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iviij  PRÉFACE 

grec;  et  kf entrée  qui  sont  formée  en  pàttîé  flu  grec, 

et  en  partie  dn  latin. 

Pôut  éviter  des  répétîiioni  înùtiïés  ;  et  faire 
connoîti^e  en  même  temps  lâ  généalogie  des  mots , 
fe  me  suis  toilténté  d'eiplicfuer  fétymôlogie  d'un 
mot  primitif,  et  de  placer  k  h  suite  ses  dérivés. 
Ainsi  l'en  trouvera  i'étymologie  du  mot  Anatomiquc 
à  l'article  Anatomie  ;  celle  des  mots  Allégorique  » 
AHTgoriquement,  à  i'ai-ticle  AllegoRib  ;  et  ainsi  des 
autres. 

Dans  ife  dessein  de  faciliter  l'intelligence  des 
nouveaux  termes  que  l'on  peut,  dans  la  suite, 
puiser  encore  dans  la  langue  grecque,  }'âi  inséré 
dans  ce  Dictionnaire  l'explication  de  quelques 
ëlémens  conlmuns  k  plusieurs  mots  ;  tels  sont  les 
articles  A  (privatif),  Ànti,  ARCht,  DtA,  Gra- 
phie, HÉMi,  Hyper,  Hypo  ,  Lithe,  Logie, 
Mancie,  MÈtRE  et  MétRie,  Nomie,  Oïde, 
ToMiÊ  {vùyei-tes  dails  leur  rang  alphabétique). 
Us  entrent  dans  la  composition  des  mots  Acéphale, 
Antipodes,  Diamètre,  Géographie ,  Physiologie,  Géo- 
métrie, et  autres  semblables.  Oh  yetra  que  tous  les 
mots  terminés  en  ùide,  comme  Coracoide ,  Mas- 
tôide,  &c,  marquant  une  conformité  ou  une  res- 
semblahce  avec  la  chose  désignée  par  la  première 
partie  du  mot  ;  car  la  finale  oïde  vient  du  grec 


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DE  LA  PREMIÈRE  ÉDITION.  y\t 
uAç  ( eidosjf  qui  signifie  forme,  image,  figure , 
rîssemlf  lance» 

Malgfé  Péleftdué  <iônt  cfe  WCtiieM  m*âV6ît  tTabord 
paru  sùsdej^tibie»  faî  cru  devoir  Tabréger  et  fe 
rédâtï^  à  de  juîstes  bornes ,  pour  fen  6ire  un  livre 
commode  et  à  la  Jportée  dé  toul  le  môrtde  ;  car  il 
n'est  rien  qui  contribue  tant  aux  progrès  deîi 
connoîssances  ,  que  de  les  diriger  vers  ia  plus 
grande  utilité  possible.  C'est  dans  la  même  vue 
que  les  mots  grecs  sont  transcrits  en  caractères 
françois ,  suivant  la  prononciation  adoptée  en 
France,  et  qui  diffère  de  celle  des  Grecs  modernes, 
afin  qu'ils  puissent  être  lus  de  ceux  à  qui  la  langue 
grecque  est  étrangère.  D'un  autre  côté,  cet  ou- 
vrage devant  joindre  ia  simplicité  à  la  précision ,  j'ai 
pensé  qu'il-  seroit  hors  de  propos  d'y  rapporter  les 
dîfférens  sentimens  des  grammairiens  sur  certaines 
étymologies  douteuses,  et  d'entrer  à  ce  sujet  dans 
des  détails  qui  laissent  toujours  le  lecteur  indécis. 
Ainsi  je  me  suis  borné  k  un  exposé  clair  et  simple 
de  chaque  étymologie ,  en  remontant  toujours  aux 
racines  primitives.  La  plus  grande  vraisemblance 
au  défaut  d'une  entière  certitude ,  Tanalogie  entre 
le  mot  et  la  chose ,  c'est  à  quoi  je  me  suis  sur-tout 
attaché,  et  ce  que  j'ai  pris  constamment  pour  guide. 
Quant  aux  définitions  en  elles-mêmes,  j'ai  tâché 
de  ne  point  perdre  de  vue  qu'elles  doivent  être 

bij 


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XX  PRÉFACE. 

claires,  justes  et  précises  ;  mais  oséroîs-je  me  flatter 

d'avoir  toujours  également  réussi  ! 

Tel  est  en  substance  le  plan  de  cet  ouvrage. 
Puisse  l'exécution  remplir  le  but  que  je  me  suis 
proposé ,  celui  d'être  utile  !  Heureux  si,  n'ayant  pu 
répandre  des  fleurs  sur  la  route  qui  conduit  aux 
sciences ,  je  suis  parvenu  au  moins  à  élaguer  ies 
épines  dont  elle  est  souvent  hérissée. 


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AVERTISSEMENT 

SUR  CETTE  SECONDE  ÉDITION. 

Il  en  est  des  dictionnaires  comme  de  plusieurs 
inventions  utiles;  ce  n'est  qu'avec  le  temps  qu'ils 
peuvent  atteindre  à  la  perfection  dont  ils  sont 
susceptibles.  L'accueil  flatteur  dont  le  public  a 
honoré  celui-ci ,  m'a  imposé  la  loi  de  le  revoir  avec 
le  plus  grand  soin ,  afin  de  le  rendre  plus  digne 
de  sa  bienveillance.  Les  savans  et  les  hommes 
éclairés,  en  applaudissant  au  plan  de  ce  recueil , 
Font  trouvé  trop  circonscrit  :  ils  ont  paru  désirer 
d'y  voir,  outre  les  termes  scientifiques,  les  mots 
de  la  langue  vulgaire  qui  sont  formés  du  grec , 
et  que  je  n'avois  pas  d'abord  jugé  à  propos  d'y 
insérer.  J'aurois  été  sans  excuse ,  si  je  n'avois  pas 
profité  de  leurs  conseils  ;  et  je  me  plais  à  publier 
ici  la  reconnoissance  que  je  leur  dois  pour  l'intérêt' 
qu'ils  ont  bien  voulu  me  témoigner. 

Un  examen  scrupuleux  de  mon  premier  travaif , 
et  des  recherches  plus  approfondies,  m'ont  procuré 
de  nouvelles  rîAesses.  On  trouvera  dans  cette  nou- 
velle édition  des  corrections  nombreuses  et  des  dé  ve- 
loppemens  curieux.  Les  noms  des  mois  athéniens 
et  d'un  grand  nombre  de  fètes  grecques ,  une 
foule  de  termes  de  médecine  et  d'histoire  naturelle , 
la  Homenclature  minéralogique  du  savant  Haiiy,. 

b  iij 


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«ij  AVERTISSEMENT 

quelques  termes  d'antiquités  grecques,  &c.  telles 
sont ,  pour  les  sciencels ,  les  nouvelles  additions 
dont  j'ai  enrichi  mon  ouvrage.  Mais  son  plus  grand 
''accroissement ,  c'est  aux  mots  de  la  langue  vulgaire 
qu'il  le  doit.  J'ai  recherché  soigneusement  tous 
ceux  qui  pouvoient  avoir  quelque  rapport  avec  la 
langue  grecque,  même  ceux  que  la  barbarie  du 
moyen  âge  a  corrompus  ou  altérés  :  travaii  ingrat  et 
pénible,  qui  n'est  pas  toujours  couronné  du  succès* 
On  sait  que  la  langue  Françoise ,  formée  des 
débris  de  la  latine,  s'est  enrichie ,  comme  celle-ci, 
des  trésors  de  la  langue  d'Homère  et  de  Platon. 
La  ville  de  Marseille,  fondée  par  une  colonie  de 
Phocéens  (vers  Fan  539  avsftit  Jésus-Christ)  j  fiit 
la  première  source  oîi  notre  langue  puisa  une  foule 
d'expressions  et  de  formes  particulières  à  la  langue 
grecque.  Marseille  \  l'Athènes  des  Gaules ,  dont  ies 
habitans,  ap'pelés  par  Varron  trilingues,  parloient 
vulgairement  les  trois  langues ,  grecque ,  latine  et 
celtique ,  Marseille  renferma  autrefois  dans  son  sein> 
des  rhéteurs  célèbres  ,  qui  attîroient  de  fort  loin  la 
jeunesse  gauloise.  De  retour  dans  leur  patrie,  les 
jeunes  gens  y  rapportoient  les  connoissances  qu'ils 
avoient  puisées  à  ces  écoles  ;  et  insensiblement,  ces 
sortes  d'exportations,  fiivorisées  d'ailleurs  par  le 
commerce  ^  s'étendirent  jusque  dans  les  contrées 
septentrionales  de  la  France  :  car  on  retrouve  au- 
jourd'hui dans  les  patois  de  Id,  Champagne  et  de 


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SUR  CETTE  ÉDITION.  xxiil 
la  Lorraine  un  grand  npmbre  de  mots  tirés  évi* 
demment  du  gfiec  (i). 

D'un  autre  pôté  ,  les  relations  fréquentes  de 
quelques-un^  de  nos  premiers  rois  avec  les  empe- 
reurs de  Constaptinopie,  tantôt  leurs  alliés,  tantôt 
leurs  ennemis,  ne  permirent  pas  de  négliger  la 
langue  grecque.  A  cette  époque,  elle  étoit  enseignée 
en  France  dans  des  écoles  particulières  ;  et  vers  la 
fin  du  dixièfue  siècle,  des  communautés  de  moines 
grecs,  établies  dans  les  diocèses  de  Toul  et  de 
Marseille ,  en  ouvrirent  de  nouvelles ,  où  Ton  venoit 
de  toutes  parts  étudier  leur  langue^  Il  est  même 
probable  que  les  croisades  donnjèr^nt  lieu  à  un 
échange  considérable  de  mots  et  de  tours  de  phrases 
entre  les  Croisés  et  les  Chrétiens  d'Orient»  puisque 
vers  le  treizième  siècle,  au  rapport  d'un  écrivain 
contemporain,  on  parloit  françois  à  Athènes  et 
dans  la  Morée,  comme  à  Paris.  Telles  sont,  ei| 
général,  les  principales  cau,se;s  de  l'introduction  des 
formes  grecques  dans  le  fr^nçgis» 

Doit-on  s'étonner,  après  cela^  de  Fanalogie  qui 
cHste  entre  les  deux  langues  î  Qu'on  ne  s'imagine 
cependant  pas  que  cette  analogie  se  borne  seule- 
ment à  cette  fpule  de  thermes  d'arts  et  de  sciences, 

(i}  On  pourroit  citer,  entre  autres,  le  terme  enfantin  tunnon, 
qui  signifie  oncle,  et  qui  vient  du  grec  FtKfof  fneunosj,  oncle  ma- 
temei  ;  ie  mot  hod/,  iau  de  marcher,  qui  s'est  formé  de  oJiç  (Jwdos),, 
chemin.  &c. 

b  iv 


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3f  xiv  AVERTISSEMENT 

ou  d'un  usage  famîlrer ,  que  nous  avons  empruntés 
et  que  nous  empruntons  chaque  jour  du  grec.  Le 
Véritable  rapport  du  françoîs  et  du  grec  se  trouve 
principalement  dans  la  conformité  de  leurs  cons- 
tructions ,  et  sur-tout  d'un  gtand  nombre  de  leurs 
îdiotismes,  comme  fa  fort  bien  remarqué  Henri 
Etienne  dans  son  Traité  de  la  conformité  du  langage 
françois  avec  le  grec.  D'où  a  pu  naître  cette  ressem- 
blance ,  sinon  de  fa  Communication  des  deux 
peuples  ,  et  de  l'étude  du  grec  à  Fépoque  où  notre 
langue  commençoit  à. se  former! 

Mais,  outre  ces  emprunts  directs,  nous  en  avons 
fait  beaucoup  d'autres  par  l'intermédiaire  de  la 
langue  latine ,  dont  l'usage  étoit ,  dès  les  premiers 
siècles ,  plus  généralement  répandu  dans  la  Gaule  : 
de  là  tous  ces  mots  d^origine  grecque  qui  nous 
sont  communs  avec  les  Latins.  J'ai  donc  embrassé 
dans  mon  plan  les  uns  et  les  autres;  et,  en  citant 
touj^ours  le  mot  fatin  correspondant,  je  mets  le 
lecteur  à  portée  de  comparer  ces  trois  langues 
entre  elles ,  et  de  saisir  ces  traits  de  ressemblance 
qui  caractérisent  ordinairement  les  enfkns  d'une 
même  femiïle. 

Je  n*ai  pas  cru  devoir  exclure  de  ce  recueil  tous 
les  mots  déformation  barbare,  qui  attestent  dans 
leurs  auteurs  Tignorance  absolue  de  la  langue 
grecque.  Avec  plus  de  sévérité  9  j'aurois  peut-être 
rejeté  les  noms  des  nouvelles  mesures,  si  l'usage 


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SUR  CETTE  ÉDITION.  xxr 
n'en  étoit  aujourd'hui  consacré  par  les  lois  du 
Gouvernement.  Je  me  permettrai  seulement  Job- 
server  ici  y  en  passant,  que  les  contractions  gram- 
maticales y  sont  trop  forcées;  car  qui  pourroit 
reconnoître  hekaton  [cent]  dans  kekto ,  et  chilioi 
[mille]  dans  kilo,  qui  ne  ressemble  à  aucun  mot 
grec  !  Combien  de  personnes  aussi  seront  tentées 
de  confondre  décilitre  et  dicaljtre ,  décimètre  et  déca-- 
mètre ,  &c.!  A  Fégard  de  plusieurs  autres  termes 
défectueux ,  j'ai  eu  soin ,  dans  de  courtes  remarques, 
d'avertir  le  lecteur  du  vice  de  leur  formation  :  tant 
il  est  vrai  qu'en  créant  des  mots  nouveaux,  on  ne 
sauroit  s'attacher  trop  fidèlement  aux  lois  de  f  ana- 
logie ,  qui  constitue  ce  qu'on  appelle  le  caractère 
et  le  génie  d'une  langue. 

Le  moment  favorable  pour  publier  un  ouvrage 
de  ce  genre ,  étoit,  sans  doute ,  celui  où  les  sciences 
et  les  arts  ont  fait  les  plus  grands  progrès,  et  où 
une  nation,  parvenue  au  plus  haut  degré  de  civi- 
lisation ,  doit  craindre  de  voir  sa  langue  s'altérer 
et  se  corrompre.  Depuis  vingt<înq  k  trente  ans, 
les  langues  de  la  chimie,  de  la  physique,  de  la 
minéralogie ,  de  la  botanique ,  &c.  ont  changé  to- 
talement ou  en  partie.  La  médecine  elle-même  a 
enrichi  sa  nomenclature  de  plusieurs  termes  em- 
pruntés des  anciens,  ou  pris  dans  une  significa- 
tion nouvelle ,  ou  nouvell^nent  composés.  C'est 
alors    qu'un    dictionnaire   étymologique   devient 


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^vj  AVERTISSEMENT 

Ipdi^pen^able  pour  ramener  les  mots  à  leur  origine  ^ 
en  régler  l'usage  et  la  véritable  signification.  Uéty- 
mologie  seule  pei^t  donner  cette  co^noissance  de 
la  propriélé  des  ipots ,  qui  a  toujours;  été  regardée 
comité  un^  des  bases  fondamentales  de  fart  d'é- 
crire. Mai^  cet  avantage  est  sur-tout  incontestable , 
quand  il  s'agir  des  sciences  et  des  arts  ,  dont 
presque  tous  les  termes  ont  été  ^  empruntés  des 
langues  grepqiie  et  latine.  Un  livre  est  nécessaire 
pour  donner  l'explication  de  tous  ces  termes,  dont 
la  nouveauté  q\i  I^  bizarrerie  peut  arrêter  l'homme 
^u  monde  le  plus  liisti-uit  d'ailleurs. 

Ce  travail ,  souvent  entrepris ,  n'avoit  pas  encore 
été  exécuté  dans  toufe  son  étendue.  Ménage,  dans 
son  grand  Dictionnaire  étymoIogiq^e,  semble  avoi^- 
eu  ie  dessein  de  donner  l'origine  de^  mots  usuels, 
plutôt  que  des  termes  scientifiques  :  mais  son  ou- 
vrage, quoique  volumineux,  comprend  à  peine 
la  dixième  partie  ^e  la  langue  ffançoise.  Avant 
lui,  nous  possédions  déjk  les  origines  françoises 
de  Budée,  de  Baïf,  de  Henri  Etienne.  Nous  avions 
celles  de  rambass^deur  Nîcod,  de  Périon,  de  Syl- 
vîus,  de  Picard  et  de  Trippault,  qui,  tous  épris 
d'une  belle  passion  pour  le  grec ,  prétendoient  y« 
ramener  tqus  l^s  mpts  de  notre  langue.  Guîchard, 
au  contraire,  crut  faire  honneur  aux  François,  en 
faisant  remonter  leur  langue  jusqu'à  l'hébreu, 
comme  à  sa  première  source,  tandis  que  le  P.  Pezron 


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SUR  CETTE  ÉDITION.  X3^i\ 
sembloit  ne  vouloir  la  dériver  que  du  celtique  oi^ 
du  bas-breton.  Sans  rappeler  ici  les  essais  de  Lan^? 
celot  et  du  P.  Labbe ,  dont  fai  parlé  ailleurs ,  M.  de 
Caseneuve  nous  en  a  laissé  un  fort  estipié ,  où  Ton 
trouve  une  profonde  érudition  jpi?it^  ^  une  excel- 
lente critique. 

J'ai  profité  du  travail  des  VP5  ^t  des  autres  en 
ce  qui  avoit  rapport  ^  mon  plan.  On  me  repro- 
chera peut-être  que{qviçs  étypiologîes  hasardées  ou 
douteuses  ;  je  n'ai  p^  prétendu  en  garantir  la 
certitude,  et  je  ne  les  donne  presque  toujours  que 
pour  ce  qu'elles  valent.  D'aîHeurs,  je  n'y  ai  cherché 
que  la  vraisemblance  ou  la  -probabilité  ;  et  mes 
doutes  f  k  cet  égard ,  sont  suffisamment  exprimés. 

N'ayant  pu  surveiljer  moi-même  la  première 
édition,  il  s'y  étoit  glissé  quelques  incorrections, 
que  j'ai  tâché  de  faire  disparoître  dans  celie-ci*  Dans 
rintervalle  de  l'une  à  l'autre ,  j'ai  eu  k  regretter  la 
perte  d'un  guide  éclairé,  d'un  ami  véritable,  dans 
la  personne  de  M.  d'Ansse  de  Villoison  (i),  que  la 
snort  a  trop  tôt  enlevé  aux  lettres  et  aux  sciences. 

(i)  Né  à  Corbeii-sur-Scme,  ic  5  tfidxs  1750;  mort  à  Paris  le 
vendredi  26  avril  1805,  à  Tâge  de  55  ans.  Plusieurs  savans  ont 
donné  la  notice  de  sa  vie  et  de  ses  écrits,  Vojfeile  n.^  202  du  Mer- 
cure dfe  France,  du  samedi  18  mai  1805,  et  le  Magasin  ency- 
clopédique, année  1 805 ,  tome  III, page jSo.  Voyez  aussi  la  Notice  . 
historique  sur  sa  vie  cl  ses  ouvrages  par  M.  Dacier,  lue  dans  la 
séance  publique  du  i  r  avril  id 06,  Paris,  de l'Imprinurîe  imfériak. 


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xxviij  .  AVERTISSEMENT. 
Cette  perte,  difficile  k  réparer,  sera  sur-tout  vive- 
ment sentie  par  tous  les  amateurs  de  la  langue 
grecque ,  qui  étoient  accoutumés  à  profiter  des 
leçons  de  ce  célèbre  helléniste ,  et  à  puiser  la 
science  dans  une  source  si  féconde.  Je  ne  dois  pas 
oublier  que  c'est  à  ses  bontés  que  mon  ouvrage 
est  redevable  de  son  premier  succès.  J'ai  eu  le 
bonheur  de  retrouver  le  même  intérêt,  la  même 
bienveillance,  dans  un  savant  non  moins  distingué, 
M.  Clavier,  qui  a  bien  voulu  m'aider  de  ses  lu- 
mières et  de  ses  conseils ,  et  k  qui  je  m'empresse 
de  payer  ici  le  juste  tribut  de  ma  reconnoissance. 
Je  ne  dois  pas  moins  exprimer  ma  sensibilité  pour 
Je  zèle  avec  lequel  M.  Silvestre  de  Sacy  a  enrichi 
mon  ouvrage  de  plusieurs  étymologies  tirées  des 
langues  orientales. 

J'espère  que  le  public  accueillera  avec  empres^ 
sèment  ce  nouveau  fruit  de  mes  veilles.  J'ai  cru 
ne  poivvoir  mieux  iui  témoigner  ma  gratitude  pour 
les  encouragemens  qu'il  m'a  prodigués  ,  qu'en  tâ- 
chant d'améliorer  mon  premier  >  travail.  Puisse-t-il 
aussi  ne  voir  dans  mes  efforts  que  le  désir  de  lui 
être  utile ,  et  de  ranimer  parmi  nous  l'étude  trop 
négligée  de  la  plus  riche  et  de  la  plus  harmonieuse 
de  toutes  les  langues  ! 


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NOTA. 

Ce  Dictionnaire  devant  être  regardé  comme  un  Kvre 
classique  y  j'ai  pensé  que  le  public  me  sauroit  gré  de  mettre 
à  la  tête  l'alphabet  grec,  avec  la  prononciation  des  Fran* 
çois  et  celle  des  Grecs  modernes,  qui  servent  toutes  deux 
à  faire  connoitre  Fétymologie  de  plusieurs  termes  de  notre 
langue. 

LETTRES   GRECQUES. 

FIGURE.  NOM.  VALEUR. 

A  a  «cA^A  Alpha  a, 

B  ^  C         /Sîi»  Bêta,  ou  rîta,  b,  ou  r. 

selon  les  Grecs  moclernes. 

r>f         ydjufjuL        Gamma,  g, 

se  prononce  comme  N, 
lorsqu'il  est   suivi    d'un 

autre  r. 


i^^A 

JiKftt 

Delta                         d. 

Epsilon                      e  bref. 
Zêta,  ou  :iita,           i,  ds. 

selon  les  Grecs  modernei. 

H« 

Sra 

Êta  ,ouUa,              i  long,  ou  î  long, 

selon  les  Grecs  modernes. 

©^e^ 

Sîm 

Thêta,  on  thha,       th. 

selon  les  Grecs  modernes. 

N 

qui  le  prononcent ,  avec 
raison ,  comme  le  M  an- 
elois ,  pour  le  distinguer 

1/ 

iam 

Iota                         I  voyelle. 

Aa 

Kappa                      k,c. 
Lambda                      l. 

U^ 

f£ 

Mu,  ou  myy             m. 

selon  les  Grecs  modernes. 
^^  rî  Nu,  OU  vy,  n. 

Sfion  les  Grecs  modernes.  . 


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XXX  LETTRES  GRECQUES. 

FIGURE.  NOM.  VALEUR. 


SI 

^ 

JITf 

X, 

Oo 

ifjutfif 

Omicton 

0  bref. 

ntr-r 

Wï 

Pi 

P- 

Tpf 

f& 

RM 

r. 

^C'f 

myfXA 

Sigma 

S, 

TtI 

TWS 

Tau ,  ou  taf, 

seUn  ies  Grecs  medernes 

u 

Tu 

i-^MV 

Upsilon,  onypsiloTij 

Uj  ou  y. 

selon  la  prononciation  àti 

i 

Grecs  micAl'eriiéïk 

♦^ 

PAi 

ph. 

XX 

i 

CAi 

eh  aspiré, 

pour  le  distinguer 
du     ftappa  ,     qui 

répond  à  notre  K. , 

OU  àtl  C  sans  a^i- 

ràtion. 

*  + 

+\ 

Pa 

ps. 

au 

«/^ 

Oméga 

6  long. 

L'esprit  rude  placé  sur  la  conàorine  p,  ou  devant  une 
voyelle,  se  rèrid  toujours  par  notre  voyelle  ti  aspirée, 
comme  dans/c^/i«f  (rhomê)^  la  force,  ihtoç  (hêliosj ,  le 
soIeiL  » 


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ABRÉVIATIONS. 

adj b  adjecti£ 

adj.  et  s adjectif  et  substantif. 

adv.; *  adirtrbe 

anat, ^  anatomie^ 

antiq,  •••*..••  anthiuité* 

archit. i  at^hitecture* 

astron #  •  astt^nomig, 

botan, «  èotàhique, 

chirurg, chîrUrgké 

chim \  chimie.        •    ■ 

didact. didactique^ 

génit génitif. 

fig figurément. 

géogr» géographie» 

géom géométrie. 

gramm.,  •....•  grammaire, 

hist,  anc, histoire  ancienne, 

fiist  eccL histoire  ecclésiastique, 

hist  nat histoire  naturelle, 

littér. littérature, 

logiq ; .  •  •  logique, 

math mathématiques, 

méd, médecine, 

mythol. mythologie, 

cpt,  ..........  optique, 

pharm pharmacie, 

philos philosophie. 


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XX3CÏ/ 


ABRÉVIATIONS. 

physiq „ . .  physique* 

rhét. rhétorique, 

s.  et  ad) substantif  et  adjectif. 

s.  £ substantif  féminin. 

s.  f.  pi substantif  féminin  pluriel. 

s.  m substantif  masculin. 

s.  m.  pi substantif  masculin  pluriel. 

théol théologie, 

V.  a verbe  actif. 

V.  n verbe  neutrcw'^ 

V. Voyei, 


DICTIONNAIRE 


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DICTIONNAIRE 

ÉTYMOLOGIQUE 

DES  MOTS  FRANÇOIS  DÉRIVÉS  DU  GREC- 


A  (privatif)  y  première  lettre  des  Grecs,  que  Ton  nomme 
alpha.  Elle  entre  dans  la  composition  de  plusieurs  mots 
françois ,  où  elle  marque  privation.  Elle  répond  en  général 
à  la  préposition  sans,  ou  à  une  négation,  et  se  place  tou- 
jours au  commencement  d*un  mot,  comme  dans  acéphale, 
achromatique,  &c.  Quelquefois  aussi  elle  marque  augmen- 
tation. 

ABAISSER.  Voye^TiAS. 

ABAQUE,  s.  m.  (archit,)y  le  couronnement  ou  la  par- 
tie supérieure  du  chapitçau  d'une  colonne.  Ce  mot  vient 
d'fltât^  (abax)y  buffet,  table,  en  latin  abacus,  parce  que 
V abaque  a  la  figure  d'une  table  carrée.  On  appelle  encore 
abaque  une  table  sur  laquelle  les  anciens  mathématiciens 
traçoient  des  figures  de  géométrie  ou  faisoient  leurs  calculs, 

ABIME.  VoyeiKBYm^. 

ABONNEMENT,  s.  m.  convention,  marché  à  prix 
fixe  pour  un  temps  quelconque.  Ce  mot  vient  de  bonne, 
qui  signifioit  anciennement  limite,  et  dont  on  a  fait  par 
corruption  borne,  qui  est  dérivé  du  grec  fhovvoç  (bounos)  y 
cminence4e  terre,  parce  que  ces  sortes  d'éminences  ser- 
voient  souvent  de  bornes  aux  héritages.  De  là  on  a  forme 

Tome  I.  A 


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a  A  C  A 

le  verbe  abonner,  qui  signifie  proprement  limiter  ou  borner 
à  un  certain  prix  la  valeur  d'une  chose ,  comme  quand 
on  dit  abonner  ou  s^abonner  à  un  journal,  &c.  Voye^ 
Borne. 

ABROTONE,  s.  f.  plante  fibreuse  et  odoriférante, 
nommée  aussi  aurone ,  en  grec  aSpo-nvof  (abrotonon  ) , 
dérivé  Sa  privatif,  et  de  /Spo-rfr  (brotos),  mortel;  c'est-à- 
dire,  qui  ne  meurt  pas,  parce  qu'elle  conserve  toujours  sa 
verdure.  Le  mot  firançois  aurone  vient  du  grec  iCpiitvw, 
par  syncope  aC^vot,  que  les  Grecs  modernes  prononcent 
ayronon  ,  d'où  l'on  a  ikit  aurone, 

ABROTONOÏDE,  s.  f  espèce  de  corail  perfora,  ou 
plutôt  de  madrépore,  qui  croit  sur  les  rochers  au  fond  de 
la  mer.  Son  nom  est  formé  d*â£pù7»¥QV  (abrotonon J ,  Siuronc , 
sorte  de  plante,  et  d*iî<fbç  (eidûs)^  forme,  ressemblance, 
parce  qu'on  a  cru  que  c'étoit  une  plante  marine  qui  avoit 
quelque  ressemblance  avec  i'aurone  femelle. 

ABSIDE.  Fo/^  Apside. 

ABSINTHE,  s.  f.  plante  très-amère;  du  latin  absin-- 
thium,  dérivé  du  grec  ii^jf^iw  (apsinthion) ,  qui  signifie  la 
même  chose. 

ABYME,  s.  m.  gouffre  très-profond,  en  grec  âSvoj^ç 
(abussos) y  d'flt  privatif,  et  de  jôoawV  (bussos),  îonA;qui  n*a 
point  de  fond, 

ACACIA,  s.  m.  arbre  épirieux,  nommé  en  grec  cueojua 
(akaMa) ,  qui  a  été  formé  par  réduplication  Si^si  (<^f^)» 
Dorique,  pour  oiei^  (àhê)y  pointe,  à  cause  de  ses  épines. 
On  croit  que  notre  acacia  n'est  pas  le  même  que  celui 
dont  il  est  parlé  dans  Dioscoride ,  liv.  I,  ch,  jjj  ;  dans 
Galîen,  &c.  II  y  a  divers  arbres  de  ce  nom. 

ACADÉMIE,  s.  f.  Ce  mot  vient  du  grec  ixaJnpioL 
(ahadémia)  y  par  corruption  pour  ixaJh/u4A  (ékadêmia) , 
qui  étoit  proprement,  à  Athènes,  un  lieu  public  planté 
d'arbres^  orné  de  portiques  et  de  belles  statues,  et  ainsi 


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A  C  A  I 

nommé  d'un  certirin  Académus,  ou  platAt  ÉcadSmus,  à 
qui  il  avoît  appartenu.  II  fut  converti  en  on  gymnase,  où 
s'assembloient  les  gens  de  lettres.  Dans  la  suite,  Platon 
y  enseigna  la  philosophie  ;  et  c'est  de  là  que  ses  disciples 
acquirent  le  nom  d^ Académiciens ,  et  que  son  école  eut 
celui  d'Académie, 

Cicéron  donna  le  même  nom  k  une  campagne  qu'il 
avoit  près  de  Pouzzol. 

Aujourd'hui  ce  mot  désigne  une  société  de  savans,  de 
gens  de  lettres  ou  d'artistes  ;  il  se  dit  aussi  du  tieu  où  ils 
s'assemblent  pour  leurs  exercices. 

Dérivés.  ACADEMICIEN,  s.  m.  ACADÉMIQUE,  adf. 
ACADÉMIQUEMENT,  adv.  AcADÉMISTE,  S.  m. 

ACAMPTE,  ad),  (optiq.),  qui  ne  réfléchit  pas  la 
lumière;  d'tf  privatif,  et  de  xc^WI»  (kampti)^  fléchir. 

ACANTHABOLE,  s.  m.  instrument  de  chirurgie  qui 
ressemble  à  des  pincettes.  Ce  mot  vient  d'«ueay9ce  (akan^ 
ihaj,  épine,  et  de  /î«tMû»  {ballôj,  je  jette,  parce  qu'il  sert 
à  tirer  du  corps  les  esquilles  d'os,  les  épines  ou  autres 
corps  étrangers, 

ACANTHACÉ,  adj.  {botan.J,  épineux;  d'<uuue« 
(àliantha)y  épine;  d'où  l'on  a  fait  Jawi^niç  (akanthicos)t 
garni  d'épines. 

ACANTHE ,  s. f.  iuu^ç  {a/uinthosJ,fhntt  épineuse, 
nommée  aussi  branche-ursine»  Ce  mot  vient  HiiuuifivL^ 
épine.  JLes  feuilles  de  cette  plante  ont  servi  de  modèle 
au  fameux  sculpteur  Callimaque,  pour  faire  un  bel  orne- 
ment au  chapiteau  des  colonnes  de  l'ordre  corinthien. 

ACANTHOÎDES,  s.  f.  pi.  famille  de  plantes  seçi- 
biables  à  l'acanthe;  d'^K^rSof  (ahanthosj ,  acanthe,  e( 
Jiff^ç  (eidos)y  ressemblance. 

ACANTHOPODE,  s.  m.  (  hist.  nat),  genre  d« 
poissons  dont  les  nageoires  sont  firmées  de  piquans} 
d'iwwî»  (ahanthaj,  épine,  et  de  n^vç  (pous) ,  pied, 

Aa 


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4  A  C  C 

ACARNE,  s.  na.  poisson  de  mer  dont  parle  Athénée, 
en  grec  ùotapvèu  (akarnan).  Mais  acame,  chardon  à  fleur 
large  et  jaune,  vient  Si^m{akama).  Voy,  Théophraste, 
Hist.  des  plantes,  liv»  VI,  chap.  j  et  ^, 

ACATALECTIQUE,  ad).  Les  anciens  désignoient 
par  ce  nom  des  vers  complets,  auxquels  il  ne  manquoit 
lien  à  la  fin.  Ce  mot  est  composé  d'à  privatif,  et  de 
KpLTaXfinflixiç  ( katalêktikos ) y  qui  .signifie  incomplet,  dérivé 
de  KsfLii  (kata) ,  et  de  awVû»  (lê^o)^  je  finis.  Voyen^  C  ATA- 
,    LECTIQUE,  qui  est  le  contraire. 

AC  ATALEPSIE,  s.  f.  (philos. } ,  défaut  d'intelligence, 
ctitamA»n|i«  (  akatalêpsia  ) ,  dérivé  d«  privatif,  et  de  jcjcto- 
hap£wi(ù  ( katalambano ) y  je  pretids,  je  saisis,  lequel  est 
composé  de  ia  préposition  xaw  (kata)  y  et  du  verbe 
xttfjiCwftû  (  lambano  )y  je  prends  :  ainsi  Yacatalepsîe  çst 
rhnpossibilité  absolue  de  saisir,  de  concevoir  une  chose. 
Dérivé.  ACATALEPTIQUE,  S.  m.  nom  d'une  ancienne 
secte  de  philosophes  qui  doutoient  absolument  de  tout, 
^!et  prétendoient  qu'il  étoit  impossible  d'acquérir  aucune 
connoissance  certaine.  Voye^  Sceptiques. 

ACAULE,  adj.  (botan.J,  sans  tige  apparente,  d** 
privatif,  et  de  xavMç  (kaulosj,  enlatin  caulis,  tige  d'une 
plante. 

ACCARER,  v.  a.  confronter;  vieux  mot,  qui  est 
fermé  de  la  préposition  latine  ad,  à,  ou  vers,  et  de  cara, 
visage,  fait  du  grec  xae^  (kara)y  ou  nâfin  (karê) y  tête, 
d!oii  vient  le  mot  fran^ois  care ,  qui  se  dit  aussi  pour 
yisagedn  Languedoc  et  en  Gascogne,  parce  que  les  témoins 
cofnfirontés  aux  accusés  doivent  leur  être  présentés  ou 
Opposés  en  face  ou  de  front;  c'est  ce  que  signifie  égale- 
ment le  verbe  confronter,  qui  est  formé  du  latin  cum^ 
ensemble,  et  àtfrons,  front.  DWcarerj  on  a  fait  AcCA- 
RIATION  dans  le  sens  de  confrontation, 

ACCLIMATER.  Voyez  Climat. 


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A  C  H  5 

ACCORDER,  V.  a.  mettre  la  corde  d*nn  instrument 
en  harmonie  avec  une  autre.  Ce  mot  vient  de  Titalieit 
ûccordare,  dérivé  de  la  préposition  iatine  ad,  à,  et  de 
chorda,  pris  du  grec  ^piti  (chordê)y  corde.  De  là  on  dit 
figurément  accorder  les  personnes  ou  ies  choses  divisées ,  le» 
concilier,  les  unir;  accorder  à  quelqu^vn  ce  qu'il  demande ^ 
pour  dire  conformer  sa  volonté  à  celle  d'un  autre,  en  sorte 
qu'elles  soient  comme  deux  cordes  à  l'unisson,  Nicot  s'est 
trompé  en  dérivant,  après  Robert  Etienne,  accorder,  de 
la  préposition  ad  et  du  substantif  r£>r^  cœur^  comme  si 
Ton  disoit  adunum  cor,  sive  adeamdem  voluntatem,  addu' 
cere,  II  est  bien  plus  croyable  que  c'est  une  métaphore 
prise  des  instrumens  de  musique. 

ACÉMÈTES  ou  ACCEMÈTES,  s.  m.  pi.  Ce  mot 
signifie  qui  ne  dorment  point  ;  il  est  formé  d'«t  privatif^ 
et  de  tûifAûua  CkoimaôJ,  fendors.  On  a  ainsi  appefé  impro^ 
prenient  certains  moines  de  Syrie,  chez  qui  les  exercices 
pieux  duroient  jour  et  nuit  sans  interruption- 

ACEPHALE,  ad),  sans  tête,  sans  chef;  i^cc  privatif, 
et  de  nâfûLKrt  {képhtiléj^xèic,  chef.  On  donne  ce  nom  aux 
animaux  qui  naissent  sans  tête  :  il  s'est  dit  aussi  de  certains 
hérétiques  du  cinquième  siècle,  qui  n'avoient  point  de 
chef. 

ACÉRER ,  v.  a.  mettre  de  Facîer  dans  le  fer,  pojar  le 
rendre  tranchant.  Vo^te^  Acier. 

ACERES,  s.  m.  { hist,  nac.J,  nom  des  insectes  qui 
ii*ont  point  d'antennes;  d'«t  privatif,  et  de  wi^ç  ( héros /^ 
corne  ;  sans  corn-  s, 

ACERIDE,  s.  m.  emplâtre  sans  cire  5  d'«  privatif,  et 
de  wn^  fkêros)y  cire,  en  latin  cera^ 

ACHERON ,  ffeuve  des  Enfers,  selon  les  poètes.  Ct 
mot  est  formé  à'i)fiç  (acbos)^  génit.  tL^ùp^^achéosJf  dou- 
leur i  et  de  picç  (rhoos) ,  fleuve ,  dérivé  du  verbe  fict 
(rhéoj,  je  coule  ^  c*est-à-dire^  j7^in«  rfe  dçuleur. 


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é  A  C  (E 

ACHORES ,  s.  m.  pLpetits  ulcères  qui  viennent  à  la 
tête  et  aux  joues;  c*est  une  espèce  de  teigne  qui  attaque 
sur-tout  les  enfkns.  Ce  mot  vient  d^i^p  (achor)  y  ulcère 
de  ia  tête,  dérivé  d'at  privatif,  et  dc^^ç{ch6rosJ,  lieu, 
espace,  parce  que  chaque  ulcère  en  particulier  n'occupe 
qu\in  très-petit  espace. 

ACHROMATIQUE,  adj.  (optiq.),  qui  fait  voir  les 
objets  sans  couleur  étrangère  ;  A^ùl  privatif,  et  de  ;^Spt 
(chroma) y  couleur;  c'est-à-dire,  sans  couleur.  On  donne 
ce  nom  à  des  luneues  nouvellement  inventées,  dans  les- 
quelles il  ne  paroit  point  d'iris,  ou  bien  dans  lesquelles 
on  a  corrigé  la  différente  réfrangibilité  des  rayons  qui 
nuisoient  à  la  netteté  des  images. 

ACIDE,  adj.  et  s.  en  latin  açidus,  du  grec  caùç  (akis), 
génit.  iiu^ç  (akidosj, jointe.  On  appelle flc/We,  en  chimie^ 
toute  substance  qui  a  une  saveur  aigre  et  piquante. 

Dérivés,  AciDIFIABLE,ad}.  AciDiTÉ,  s.  f.  AciDULE, 
Acidulé,  adj. 

ACIER,  s.  m,  en  latin  chalybs,  et  en  grec  çijuu&ijut 
(stomoma) ,  fer  combiné  avec  le  charbon  pur  ;  du  latin 
barbare  aciarïum,  dérivé  d'acies  et  d^eâàç  (  akis  )  ^  qui 
signifient  la  pointe,  le  tranchant  des  armes,  des  instrumens 
qui  servent  à  couper,  parce  que  la  pointe  et  le  tranchant 
sont  faits  de  cette  sorte  de  fer.  Pline  s'est  servi  d^acies 
pour  chafybs.  De  là  est  venu  le  verbe  Acérer,  dit  pour 
aciérer,  garnir  d'acier. 

ACINESIE,  s.  £,  (méd,)y  mot  formé  d'à  privatif,  et 
de  nmlif  {/dneinj y  mouvoir,  agiter.  Il  signifie,  selon  Galien, 
le  repos  du  pouls ,  ou  le  petit  intervalle  qu'il  y  a  entre  ia 
contraction  et  la  dilatation  de  l'artère. 

ACLEIDIENS,  adj.  (hist,  nau)y  genre  de  quadru- 
pèdes sans  cl^icules;  d're  privatif,  et- de  Y^èç  (kléis)^ 
jjénit.  iQjh^ç  (hléidos)y  clef  ou  clavicule. 

ACCEMÈTES.  Voye^  Acémètes. 


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A  e  O  7 

ACOLYTE,  s.  m.  nom  que  Ton  donne ,  en  termes 
cTéglise,  aux  jeunes  clercs  qui  accompagnent  et  servent  les 
évêques  ou  les  prêtres  à  Tautel.  Ce  mot,  qui  doit  s'écrire 
sans  h  ,  ainsi  que  l'écrit  l'Académie ,  ne  vient  pas  d'i)ow\»9o^ 
( akolouthos ) ,  suivant, compagnon; mais  il  est  dérivé  avec 
plus  de  raison  à^ûuuihvjoç  fakolutosj ,  libre,  sans  engage- 
ment, parce  que  les  acolytes  doivent  être,  comme  tous 
les  ecclésiastiques,  libres  de  tout  autre  engagement,  et 
uniquement  occupés  des  soins  de  leur  ministère.  ACOLY- 
TAT ,  s.  m.  le  plus  haut  des  quatre  ordres  mineurs^ 

ACONIT,  s.  m.  plante  vénéneuse,  nommée  en  grec 
iniviTsy  ( aJwnîton ).. 

ACORiJS,  s.  m.  plante  médicinale,  nommée  en  grec 
wtûpùf  (akoran).  Ce  mot  paroît  formé  d'à  augmentatif, 
et  de  ïc^B»!  (korê)  y  prunelle  de  l'œil,  parce  qu'on  s'en  sert 
dans  les  maladies  de  la  prunelle. 

ACOTYLÉDONES,s.  £pl.  (botan.),nom  des  plantes 
qui  n'ont  point  de  feuilles  séminales.  Ce  mot  est  composé 
d'flt  privatif,  et  de  kûtuaji^k  (kotulêdôn) ,  qui  signifie  pro- 
prement c^v/Ve^  écuelle  Jamais  que  les  botanistes  ont  appliqué 
aux  feuilles  séminales  des  plantes,  à  cause  de  leur  forme 
demi-ronde, 

ACOUSMATE,s.  m.  terme  nouvellement  inventé 
pour  désigner  un  bruit  de  voix  humaines  et  d'instrumens 
que  des  gens  dont  l'imagination  est  frappée,  croient 
entendre  dans  l'air.  Ce  mot  vient  ffiiu^vaixoL  (akousma)^ 
qui  signifie  ce  que  l'on  entend ,  et  qui  est  dérivé  du  verbe 
Jûcicù  (akouo),  j'entends. 

ACOUSMATIQUE,  adj.  et  s.  m.  mot  qui  signifie 
auditeur, dérivé  du  verbe  <ix\ia  (ako uôj/f entends, )écovitc. 
On  appeloit  ainsi  ceux  des  disciples  de  Pythagore  qui , 
pendant  cinq  ans,  écoutoient  ses  leçons  derrière  un  voile, 
en  gardant  le  silence  le  plus  rigoureux  ;  au  bout  de  ce 
temps,  Us  obtenoient  la  faveur  de  voir  parler  leur  maître, 

A4 


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8  A  C  R 

ACOUSTIQUE,  s.  f.  science  qui  traite  de  TouYeet 
des  sons.  Ce  mot  vient  d'fltjwurtwV  {akoustikosj,  qui  entend, 
dérivé  d*ax}iù>  (akouo)^  f  entends.  ACOUSTIQUE,  adj.,  se 
dit  de  tout  ce  qui  a  rapport  au  sens  de  l'ouïe.  r 

ACRATIE  ,  s.  f.  (méd,)y  ûm^ûltha  (akratéia),  foi-, 
blesse,  ou  incapacité  de  se  mouvoir.  Ce  mot  est  com- 
posé d'flt  privatif,  et  de  xftfwf  (kratos)y  force;  et  signifie 
manque  de  force, 

ACRATOPHORE,  adj.  surnom  de  Bacchus,  com- 
posé d'i'xfûCTPK  (akraton) y  vin  pur,  et  de  ^«po»  (phM) , 
je  porte,  je  donne;  c'est-à-dire ,  qui  donne  le  vin  pur, 

ACRE;  s.  m.  mesure  de  terre,  qui  vaut  environ  un 
arpent  et  demi.  On  croit  que  ce  mot  vient  Hacra,  qui 
s'est  dit  dans  la  basse  latinité  pour ûcwt/û ou  acna^nvoX  qui 
se  trouve  dans  Varron  et  dans  Columelle  pour  une  mesure 
de  terre  de  cent  vingt  pieds.  Acnua  pâroît  venir  du  grec 
rtK^/m  (akaina),  ou  AfutyA  (akéna)y  mesure  de  dix  pieds  de 
long.  Voye:(^  Saumaise  sur.SoIin,|7,  68^,  Mais  AcRE,  adj. 
piquant,  corrosif,  vient  du  latin  acer ,  formé  d'dutv  (àhê) 
ou  flOMf  (^jA«^  ,  pointe.  De  là  Acreté,  en  latin  acritas, 

ACRIDOPHAGE,  s.  et  adj.  Ce  mot,  quis^ignifie  man- 
geur de  sauterelles,  est  composé  d*eiHfltfbç  (akridos)^  génit. 
d'fltx^if  (akris) ,  sauterelle,  et,  de  ^AyCxi  (phagein) y  man- 
ger. On  donne  ce  nom  aux  peuples  qui  se  nourrissent  de 
ces  insectes. 

ACRISIE,  s.  f.  (méd.)y  mot  formé  d'ot  privatif,  et  de 
i/u^mç  (krisis)y  crise,  dérivé  de  nflm/krinôj,  je  sépare; 
défaut  de  crise,  ou  état  de  crudité  des  humeurs,  qui 
empêche  la  séparation  de  la  matière  morbifique  et  son 
expulsion  hors  du  corps. 

ACROATIQUE,adj.  (philos.),mot  dérivé d'*Kpo2o9a/ 
( akroasthai ) ,  qui  signifie  entendre,  écbuter  les  leçons  d'un 
maître.  On  donnoit  ce  nom  aux  ouvrages  des  anciens 
philosophes ,  qu'on  ne   pouvoit   comprendre  s'ils  n'en 


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A  C  R  9 

Jonnoient  eux-mêmes  Pexplication ,  par  Opposition  aux 
ouvrages  exotériques  qui  étoient  à  la  portée  de  tout  le 
monde.   Voye^  ExOTÉRIQUE. 

ACROBATE,  s.  m.  sorte  de  danseur  de  corde  chez 
les  anciens;  iLin^dCcLTuv  (  akrobateîn  )  y  marcher  sur  la 
pointe  du  pied,  dérivé  d^xfoi'  (akron)y  extrémité,  et  de 
CùJycù  (baino) ,  je  marche. 

ACROCÉRAUNIENS  (les  monts),  hautes  mon- 
tagnes de  i'Epire,  sujettes  à  la  foudre.  Ce  mot  est  com- 
posé A^Afifw  (akron)y  sommet,  et  de  ka^^wo^  ('kéraunosj , 
foudre  ;  c'est-à-dire,  dont  le  sommet  est  souvent  frappé  de 
la  foudre. 

ACROCHORDON,  s.  m.  (chirurg.),  mot  grec,  icfc- 
^^^y  qui  désigne  une  espèce  de  verrue,  ainsi  appelée 
d'cLUfov  (akrori)y  extrémité,  et  de  ^p^  (chordê) ^  corde, 
parce  qu'étant  attachée  à  la  peau  par  un  filet  délié,  elle 
semble  pendre  comme  une  corde ,  ou  bien  parce  qu'elle 
ressemble  à  une  corde  coupée  par  son  extrémité. 

ACROMION,  s.  m.  (anau)^  mot  grec  composé 
d'fltxfof  (akros)y  extrême,  et  ^ZfMç  (^omoj^,  épaule;  c'est- 
à-dire  ,  extrémité  de  fépaule,  II  désigne  l'éminence  supé- 
rieure de  l'omoplate  >  qui  reçoit  la  clavicule. 

ACROMPHALION,  s.  m.  (anat.),  extrémité  du 
cordon  ombilical.  Ce  mot  est  composé  é^axj^ùç  (akros) , 
extrême ,  et  d'ô/A^oAoV  (omphalos) ,  le  nombril ,  en  latin 
umbilicus, 

ACRONYQUE,  adj.  (astron.).  II  se  dit  du  lever  ou 
du  coucher  d'une  étoile ,  au  moment  où  le  soleil  se 
couche.  La  plupart  écrivent  achronîque  ,  et  font  venir 
ce  mot  d'«  privatif,  et  ii^/^inç  (chronos) ^  temps:  niais 
c'est  une  erreur  ;  car  il  est  composé  d'axf  of  (akros) , 
extrême,  et  de  vv^^nuxj,  nuit,  et  signifie  qui  se  fait 
à  Vextrémiïé  ou  à  Ventrée  de  la  nuit.  Il  est  opposé  à 
Cosmique.  Voye^  ce  mot. 


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to  A  D  é 

ACROSTICHE,  s.  m.  ^tHfêçt^  (ahostmhis)^  petite 
pièce  de  poésie  dont  chaque  vers  commence  par  une 
lettre  du  nom  dé  la  personne  ou  de  la  chose  qui  en  fah 
le  sujet.  Ce  mot  est  composé  d^infoç  {akrosj,  extrême, 
ou  qui  est  à  une  des  extrémités,  et  de  ii^  (stichos), 
ordre  ;  c'est-à-dire  ,  marqué  par  ordre  aux  extrémités, 

ACROTÈRES,  s.  m.  pi.  (archit),  piédestaux  sur 
lesquels  on  place  des  vases  ou  d'autres  figures  au  milieu 
et  aux  extrémités  d'un  frontispice,  ou  dans  les  balus- 
trades. Ce  mot  vient  d'«tx^â)We^oy  {  akrotérion  J ,  faite, 
sommet,  ou  extrémité  en  général. 

ACTINIE,  s.  f.  { hist,  nat)f  genre  de  zoophytes, 
appelés  autrement  anémones  de  mer,  qui  font  sortir  de  leur 
bouche  des  tentacules  ou  espèces  de  bras  disposés  en 
cercle  ;  d'cticl/K  (aktin),  rayon;  ^oophytes rayonnans» 

ACTINOTE,  s.  m.  {hist.nai.J,  d*dx%amt  (aktinotos), 
rayonnant,  dérivé  A^àoui»  (aktin)y  rayon;  substance  mi- 
nérale nommée  mal-à-propos  schorl  vert.  Voyez  le  Traite 
de  minéralogie  du  savant  Haiiy. 

ADAMANTIN, ad).,  qui  estde  lanature  du  diamant. 
C'est  un  terme  nouveau,  qui  se  dit  en  grec  aJk/uuù^%oç 
(adamantînosj,  dérivé  SiltL^AOu;  (adamas),  diamant. 

ADELIE,  s.  f.  (botan,)  y  genre  d'arbrisseaux  de  la 
famille  des  tithymaloïdes,  dont  le  nom  peut  venir  d'aJ^xcç 
(adêlos) ,  non  apparent ,  formé  d'ct  privatif,  et  de  J%mç 
(dêlos),  manifeste,  visible,  parce  que  les  fleurs  sont  très- 
petites. 

ADÉLOPODE ,  adj.  (hist,  nat.)^  mot  nouveau,  formé 
Sa  privatif,  de  ^lioç  { dêlos  J ,  a^^SLTtnt ,  et  de  mSç 
(pous)f  pied.  Il  se  dit  des  animaux  dont  les  pieds  ne 
sont  pas  apparens. 

ADÉNOGRAPHIE,  s.  f.  (anat,),  description  des 
glandes.  Ce  mot  est  composé  d'«</Vr  (adénj,glandt,tt 
de  >^fl6f«  {graphôj,jt  décris. 


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AD  I  ir 

ADÉNOl^pS , adj.  pi.  (^ûwû/.^,  glanduleux,  qui  ont 
k  forme  dune  glande,  SùJif  (adên),  glande,  et  A\llaç 
(eidos),  fonhe,  figure;  nom  que  Ton  donne  aux  Pros- 
tates. Voyei^  ce  mot. 

ADÉNOLOGIE,  s.  f.  partie   de  la  niédecine  qui» 
traite  de  l'usage  des  glandes.  Ce  mot  est  composé  d'flt/i)r 
(adên)y  glande,  et  de  xiyç  (logos) y  discours. 

ADÉNO-MÉNINGÉE,  adj.  (méd.),  terme  nouveau, 
formé  d'rtAV  (adén)y  glande,  et  de  fjfMViy^  (mênigx)^ 
membrane  ;  nom  d'une  sorte  de  fièvre ,  appelée  aupa- 
ravant pituiteuse  ,  qui  indique  une  irritation  des  mem- 
branes muqueuses  qui  revêtent  certaines  cavités. 

ADÉNO-NERVEUSE,  adj.  (méd.)y  terme  nouveau, 
dérivé  du  grec  iS^f  (adên).^  glande,  et  du  latin  nervus, 
en  grec  viSpor  (neuronj,  nerf.  Il  désigne  une  sorte  de 
fièvre  dans  laquelle  un  principe  contagieux  a  attaqué  les 
nerfs  et  les  glandes.  C'est  ce  qu'on  appelle  la  peste, 

ADENO-PHARYNGIEN,  adj.  et  s.  (anat.J,  nom 
de  deux  muscles  qui  partent  de  la  glande  thyroïde,  et 
vont  s'unir  de  chaque  côté  au  thyro-pharyngien.  Ce  mot 
est  composé  d'fltAV  (adên)y  glande,  et  de  ^Ofvy^  (pha- 
rugx)y  pharynx.  Voye^  Thyro-PHARYNGIEN. 

ADÉNOTOMIE, s. fY^/Mzr,;, dissection  des  glandes. 
Ce  mot  est  formé  d'cUrfi'  (  adên  )  y  g{ande ,  et  de  •»/*« 
(tome) y  incision,  dérivé  de  ti}juKù  (tentno)y  je  coupe. 

ADÉPHAGIE,  s.  f.  (méd.)y  iAifôs^cL  (adêphagia)^ 
appétit  vorace,  insatiable,  d'ôu/Vir  (adên) ,  abondamment, 
et  de^A>6;  (phag6)y  je  mange.  C'est  aussi  le  nom  de  la 
déesse  de  la  gourmandise. 

ADIANTE,  s.  m.  (botan.)y^hnte,  appelée  autrement 
capillaire.  Son  nom  grec  est  eUioufnv  (adianton)y  formé  d'« 
privatif,  et  de  ^aim  (diainô),  humecter;  c'est-à-dire, 
qui  n*est  jamais  humide,  parce  que  l'eau  des  pluies  ne 
s'arrête  point  sur  %t%  feuilles. 


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li  A  D  Y 

ADIAPHORÎSTES,  s.  m.  ^\.(histeÊl.),  mot  dérive 
i^iité/^o^ç  f  adtaphoros J y  indiffèrent,  qui  vient  d*ct  pri- 
vatif, et  de  St&^pdù  (diaphéro)y  je  diffère.  Ce  nom  fut 
donné,  dans  le  seizième  siècle,  à  ceux  des  Luthériens  qui 
approuvoient  la  doctrine  de  Luther,  sans  cesser  derecon- 
noîtrc  l'autorité  de  i'Égiise. 

ADIAPNEUSTIE,  s.  f.  (mid.),  défaut  de  transpi- 
ration.  Ce  mot  e?t  formé  d'tf  privatif,  et  de  itùarpicù 
(diapnéo) y]Q  transpire,  dérivé  de  itÀ(dia)y  à  travers, 
et  de  micû  (pneô)y  je  respire.  Vadiapneustie  est  une  trans- 
piration supprimée. 

ADIARRHÉE,  s.  f.  {méd),  iltappoU  (adiarrhota)^ 
suppression  générale  des  évacuations  du  corps.  Ce  mot  est 
composé  d'flt  privatif,  de  Xià{diaJ,k  travers,  et  depiof 
{rhéo.J,  je  coule. 

ADIPSIE ,  s.  f.  {méd.J, tUtylicL  (adipsia)y défaut  d'appétit 
pour  les  liquides.  Ce.  mot  est  composé  d'à  privatif,  et  de 
^>|«f  (dîpsos)y  soif;  littéralement,  défaut  de  soif. 

ADIPSOS,  s.  m.  espèce  de  grand  palmier  d'Egypte  ^ 
ainsi  nommé  d'ct  privatif,  et' de  ^^ç  (dipsos)^  soif; 
c'est-à-dire,  qui  ote  la  soif,  parce  qu'on  attribue  à  son  fruit 
la  vertu  d'apaiser  la  soif,  lorsqu'il  n'est  pas  encore  mûr. 

ADONIQUE  ou  ADONIEN,  adj.  et  s.  (littér,), 
petit  vers  latin  composé  d'un  dactyle  et  d'un  spondée, 
qui  se  place  à  la  fin  de  chaque  strophe  des  vers  saphiques. 
On  croit  que  ce  nom  vient  A* Adonis,  favori  de  Vénus, 
parce  que  ces  sortes  de  vers  étoient  fort  usités  dans  les 
fietes  qu'on  célébroit  en  l'honneur  d'Adonis. 

ADOPTER.  Fc;/^  Opter. 

ADRAGANT.  Fbv^j  Tragacanthe. 

ADYNAMIE,  s.  f.  (méd.),tiJvvafjuA(adunamid)j  mot 
composé,  d'à  privatif,  et  de  ^v^fjuç  { du namis ),  force , 
puissance;  défaut  de  force^  ou  foiblesse  occasionnée  par 
\ine  mala4ie.  -  : 


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A  É  R  1^ 

ADYNAMIQUE,  adj.  /mA/J,  nom  d^unc  espèce 
Je  fièvre,  a'ppdécfèvre  putrjde,  qui  consiste  dans  un 
état  d'atonie  ou  de  relâchement  de  toutes  les  fibres  mus- 
culaires. Ce  mot,  qui  est  nouveau,  est  dérivé  d  «  privatif, 
et  de  Jiiyafjuç  (dunamis)^  force,  qui  vient  de  Sliit^iam 
^^ï//7tf//2fl/^,  pouvoir /être  fort. 

y£CHMALOTARQUE.  Koyé^EcHMALOTARQUE.  ' 

-^GAGROPILE,  s.  f.  (hîst.  nau)y  boule  de  poils  qu  on 
trouve  dans  festomac  de  plusieurs  animaux  ruminans.  Ce 
mot  est  composé  d'ai|  (aïx)^  génit.  aiyç  (aigos),  chèvre, 
d'rtjecof  (agrîos)y  sauvage,  et  de  mKoç  {piles J,  balle  de 
laine,  parce  que  l'intérieur  de  ces  boules  présente  des 
poils  ou  des  crins  entassés  comme  la  laine  d'une  balle. 

^GILOPS,  s.  m.  (méd,)y  maladie  des  yeux,  appe* 
léefytule  lacrymale.  Ce  mot,  qui  est  grec,  est  composé 
d'tfi|  (aîx)y  génit.  aiyç  (aigos)y  chèvre,  et  d'i^  (ops), 
œil,  parce  que,  suivant  quelques-uns,  les  chèvres  sont 
sujettes  à  cette  maladie,  ou,  selon  d'autres,  parce  qu'elle 
fait  tourner  les  yeux  comme  les  chèvres. 

^GOLÉTHRON,  s.  m.  petit  arbuste  qui  croît  dans 
la  Mingrélie,  et  qui  fait  périr  les  animaux,  et  sur-tout  les 
chèvres,  qui  en  mcingent.  Son  nom  vient  d*flt/|  (aîx)y 
génit.  ttjr^ç  (aigos),  chèvre,  et  d'oAfiJpoc  (oliîhros)y  mort; 
comme  qui  diroit,  la  mort  aux  chèvres* 

yEGOPHAGE  (inythoL)y  aly^ttyç  (aîgophagof)y  sur- 
nom donné  à  Junon,à  cause  des  chèvres  qu'on  lui  immo- 
loit;  d'fiti^  {aixj,  génit.  eûy^  {aigosj,  chèvre,  et  de  çct)» 
(phagôjy  je  mange;  c'est-à-dire,  mangeuse  de  chèvres, 

AÉMÊRE,  adj.  nom  donné  aux  saints  dont  oh  ignore 
le  fiom  et  le  jour  de  la  mort;  A* a  privatif,  et  de  if/ae^ 
(hêmira)y  jour;  c'est-à-dire,  ^ri/i  n* a  point  de  jour  certain. 

itOLIPILE.  Fcyej  EoUPYLE. 
AERIEN,  ad),  qui  est  dans  l'air;  du  latin  amus,  e» 
grec  ikv^ç  (aérios),  dérivé  du  latin  et  du  grec  oW/»  (air)^ 


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ï4  A  È  R 

Pair.  ÂERIFORME^  ad),  qui  ressemble  à  Taîr;  du  grec  «i}», 

et  du  la,tin  forma,  forme,  ressemblance.  Vcyei  AlK. 

AÉROGRAPHIE, s.  f. description  del'air;  d'*;^  {aêrj, 
Tair,  et  de  jfatçû)  f  graphe  J,  je  décris. 

AÉROLOGIE,  B.  f.  mot  composé  d'euip  (aêr),  i'air, 
et  de  hir)p>ç  (logos) y  discours;  partie  de  la  médecine  qui 
traite  de  l'air. 

AEROMANCIE,  s.  f.  art  de  deviner  par  le  moyen 
de  i'air.  Ce  mot  est  composé  dW^  (^^)f  ^'^^r,  et  de 
fAmleicL  (mantéia  Jfdiwimtion.  II  y  en  a  de  diverses  sortes  : 
celle  qui  dérive  de  l'observation  des  météores ,  tels  que  le 
tonnerre,  les  éclairs,  &c.;  une  autre  qui  se  tire  de  l'appa- 
rition des  spectres  qu'on  a  cru  voir  dans  les  airs  ;  et  une 
troisième  qui  se  rapporte  à  l'aspect  heureux  ou  malheu- 
reux des  planètes. 

AEROMÈTRE,  s.  m.  (physîq,)^  instrument  propre 
à  mesurer  la  densité  ou  la  rareté  de  l'air.  Ce  mot  est 
composé  d'ai}/)  (aêr),  l'air ,  et  de  /jÀrpov  {métronj,  mesure. 
De  là  AÉROMÉTRIE,  l'art  de  mesurer  l'air. 
*  AERONAUTE,  s.  m.  celui  qui  parcourt  les  airs  dans 
un  aérostat  ou  ballon.  Ce  mot,  qui  est  nouveau,  est  formé 
d'fltiî^  {aêrj ,  l'air,  et  de  veujTfiç  (nautês)y  navigateur;  c'est- 
à-dire,  navigateur  aérien, 

AÉROPHOBIE,  s.  f.  (mM.),  crainte  de  l'air,  espèce 
de  maladie  frénétique.  Ce  mot  est  composé  d'flW/)  (aêr) , 
i'air,  et  de  (^iSoç  (phobos),  crainte.  AiROPHOBE,  adj. 

AÉROPHORE,  adj.  (botan.J,  qui  porte  l'air,  d'ài> 
(aêr) y  l'air,  et  de  9o/)«V  (phQros)y  ({mï  porte,  dérivé  de 
9e/)a>  (phero) y  porter;  il  se  dit  de  certains  petits  vaisseaux 
des  plantes  appelés  trachées.  Voyez  Trachée. 

AEROSTAT,  s.  m.  (physiq,),  ballon  ou  globe  rem- 
pli d'un  fluide  plus  léger  que  l'air,  et  au  moyen  duquel 
on  s'élève  jusqu'à  ce  que  l'on  ait  atteint  une  couche 
d^atmosphère  où  l'on  soit  en  équilibre.  L'invention  eu 


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AGA  ij 

e^  due  au  célèbre  Montgoifiet.  Ce  mot  est  dérivé  dVèt^ 
(aer)j  Tahr,  et  de  Tse^oof  (histamai)^  je  me  tiens,  oik 
des  mots  latins  ait  et  stat;  qui  statin  aère,  qui  se  tient 
dans  Tair. 

Dérivés,  AÉROSTATION  ^  s.  £  i'art  de  &ire  des  aéros- 
tats, ou  de  les  diriger  dans  l'air;  AÉROSTATIQUE,  adj. 

>ETHER.  Foy^^ÉTHER. 

>CTHIOPS.  Voyei  Éthiops. 

iETIOLOGIE.  Voyei  Étiologie. 

yETlTE ,  s.  f  oufi-mç  A/9of  (aétitês  lithosj,  pierre  ferru« 
gineuse,  ainsi  nommée  d «ewV  (aétos)^  aigle,  parce  qu'on 
a  prétendu*,  mai-à-propos,  qu'elle  se  trouvoit  dans  le  nid 
des  aigles  ;  ce  qui  Ta  fait  nommer'  encore  pierre  d'aigle* 

AFFERMER,  AFFERMIR,  AFFIRMER.  Voye^ 
Ferme. 

AFFLIGER,  v.  a.  causer  du  déplaisir,  de  la  douleur; 
du  latin  affiigere,  formé  de  ad,  et  du  primitif  ^/gw  ^  qui  a 
été  fait  de  ^Ktyu  (phlig6J,Èo\i<[uey  pour  0A/f«  (tJilibôJ, 
presser,  serrer,  faire  souffrir,  affliger.  D'affliger ,  on  a 
fait  Affliction,  en  latin  afflictio, 

AGACER,  V.  a.  exciter,  provoquer;  d^caut^m  faka» 
^À'/i^ ,  piquer,  irriter,  dérivé  d*Mot  ^^W^,  pointe.  De  là 
Agacer  les  dents;  Agacement,  s.  m.  Agacerie,  s.  f. 

AGALACTIE,  s.  f.  {méd^-J,  iypLKaofUia.  (agalaktia)^ 
dé&ut  de  lait  dans  une  femme  en  couche;  d'ce  privatif,  et 
de  jtftArt  (gala)  y  génit.  yaheacloç  (galaktos),  lait. 

AGALLOCHUM,  s.  m.  en  grec  ct;aMo;^r^nom  donné 
au  bois  d'aloès, dérivé d'dt^tfeMo/Mf  (agallomaiJ,se  réfouif; 
c'est-à-dire,  qui  réjouit  par  sa  bonne  odeur* 

AGAMIE,  s.  f.  (botart,)y  mot  qui  signifie  sans  noce, 
sans  mariage;  d'^  privatif,  et  de  yi/Mç  (gamos),  mariage. 
Voyei  Cryptogamie. 

AGAPES ,  s.  f.  pi.  (hist.  eccl) ,  du  grec  Âyei'mi  C^gapéJ^ 
amour  ^  dérivé  d'iyeiwsu^  (agapa6Jp}^sàmef  ;e  chérif.  Ce 


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itî  AGI 

lïfot  désigne  les  repas  que  faisoient  les  premiers  Chrétiens 
dans  les  églises^  pour  cimenter  de  plus  en  plus  leur  union 
mutuelle. 

AGAPETES,  s.  f.  pi.  terme  d'hist.  eccl.  qui  vient 
SiyoLm'nç  ( agapêtos )  y  aimable,  charitable,  dérivé 
Siytmùi  (agapao)y  aimer,  chérir.  Les  Agapètes  étoient, 
dans  la  primitive  église ,  des  vierges  qui^  vivoieqt  en. 
communauté  sans  faire  de  vœux,  et  qui  servoient  les 
ecclésiastiques  par  piété  et  par  charité.  C'est  aussi  le  nom 
d'une  branche  de  Gnostiques.  Voye^^  ce  mot. 

AGARIC,  s.  m.  en  grec  AyoLe/.fiiv  (agarikon)y  excrois- 
sance fongueuse  qui  vient  sur  le  tronc  des  arbres.  C'est 
une  plante  charnue  qui  ressemble  en  quelque  sorte  au 
champignon. 

AGAS YLLIS ,  s.  m.  arbrisseau  qui  produit  la  gomme 
ammoniaque.  Son  nom  grec  est  iyoLmjmç  (agasullis), 

AGATE,  s.  f.  pierre  précieuse,  en  partie  transparente, 
et  en  partie  opaque,  nommée  en  grec  w^^ç  (  achatês ) ^ 
d'un  fleuve  de  même  nom  en  Sicile,  sur  les  bords  du- 
quel les  premières  agates  furent  trouvées.  De  là  ^le  verbe 
s'agatiser  ,  en  parlant  des  pierres  qui  prennent  la 
forme  des  agates., 

AGAVE,  s.  m.  espèce  ^'aloès  d'Amérique.  Son  nom 
vient  du  grec  àywyi  (agauê),  féminin  d'ctjtf^/oV  (àgauos), 
admirable,  dérivé  Siyioi  (agao)y  j'admire,  à  cause  de  sa 
beauté. 

AGÉOMÉTRIE,  s,  f.  défaut  de  géométrie;  d'à  pri- 
vatif, et  de  y^ùù/uLkTpioL  {géometriaj ,  la  géométrie. 

AGERASIE/  s.  f,  {méd.Jy  état  d'un  vieillard  qui  a 
toute  la  vigueur  de  la  jeunesse;  d'ot  privatif,  et  de  >îf£^c 
/gwvw^,  vieillesse;  c'est-à-dire,  exemption  de  vieillesse, 
ou  vieillesse  verte  et  vigoureuse, 

AGGLUTINER.  Voyei  Glu. 

AGIOCRAPH£|  s.  m,  aujteur  des  Vies  des  Saints. 

Ce 


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AG.N  17 

Ce  mot  est  forme  de  i)4oç  (hagios),  saint  >  et  de  ^dif€». 
( graphe  J ,  j'écris  ;  qui  écrit  sur  les  saints, 

AGIOGRAPHIE,  s.  f.  traité  des  choses  saintes.  Pour 
rétymologie^voye^  Agiographe,   ^ 

AGIOLOGIQUE,  adj.  qui  concerne  les  saints  ou 
les  choses  saintes;  de  i^oç  {hagiosj,  saint ^  et  de  Ao;}pf 
( logos J,  discours;  littéralement^  qui  traite  des  saints, 

AGIOSIMANDRE ,  s.  m.  mot  composé  de  o^or 
(hagîàs),  saint  9  et  de  vH/meuvù)  (semaine)  y  f  indique  ;  d'où 
vient  ^ifjua/i^it ,  que  les  Grecs  modernes  prononcent 
simandron,  c'est-à-dire,  indication,  signal.  C'est  le  nom 
d'un  instrument  de  fer  dont  les  Chrétiens  grecs  se  servent 
au  lieu  de  dochès» 

AGIR,  V.  n.  être  en  action,  opérer,  produire  un 
effet,  &c.  du  latin  agere,  fait  du  grec  aiyiiv  (agéinj,  qui 
signifie  proprement  conduire ,  chasser  devant  soi  des  ani^ 
maux,  et  qui  s'est  dit  ensuite  de  toutes  sortes  d'actions, 
où  l'on  met  des  «oins  et  de  l'activité. 

Dérivés,  ACTE,  ACTEUR,  ACTIF ,  ACTION ,  AgENT, 

Agile,  Agilité,  et  Agiter,  en  latin  ag^tare,  le  fré- 
•quentatif  Sagere, 

AGLAÏA  ou  AGLAÉ,  s.  f.  (mythoL)^  A^yxalcL,  une 
dertrois  Grâces ,  d^iyxaic  (aglaos) ,  beau ,  magnifique. 

AGLOSSE,s^mv<^A/.ff.  wdï.^,  genre  d'insectes  lépidop- 
tères, ainsi  nommés  d'ût  privatif,  et  de  -yASaw  (glossa)^ 
langue,  parce  qu'ils  n'ont  point  de  trompe.  On  trouve 
ordinairement  ces  insectes  dans  les  maisons. 

AGNEAU,  s.  m.  du  ktin  agnus,  qui  vient  du  grec 
iyriç  {  hagnos  J ,  chaste,  pur,  innocent,  parce  que,  diç 
Festus,  l'agneau,  dans  les  sacrifices,  est  une  victime  pure 
et  agréable  à  la  Divinité.  Agnelet  en  est  le  diminutif. 
Xes  Grecs  le  nomment  ttpÇy  i^riç  (^rs,  arnos). 

AGNOÏTES  ou  AGNOÈTES,  hérétiques  du  qua- 
trième siècle,  qui  prétepdoient  quç  Dieu  ne  connois«oit; 
Tome  I.  B 


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i8  A  G  O 

pas  tout.  Ce   mot   vient  d'i>fo»a»   (^g'^oeo)^  f ignore, 
composé  d'<jt  privatif >  et  de  yricù  (gno6)^  jeconnois^ 

AGONALES,  s.f.pLen  fattn  agonalia,  ietes  romaines 
en  l'honneur  de  Janus^  que  l'on  célélM-dit  par  des  combats 
tct  des  exercices  violens.  Ce  mot  vient  d  a><^  (^gon) , 
combat^  jeu  pubKc 

AGONIE,  s.  f.  situation  violente  d'un  makde  à  Pap- 
proche  de  la  mort;  en  grec  iySûifiA  {agonmj,  dérive  d'dycif 
{agonj ,  combat;  comme  qui  diroit^  dernier  combat  de  la, 
nature  contre  la  mon. 

Dérivés.  AGONISANT,  adj.  AGONISER,  V. 

AGONISTARQUE,s.m.  (hist.  anc),  offici^<hargé 
d'exercer  les  athlètes  au  combat.  Ce  mot  est  composé 
d'ft}«iy/^V  (agonistês)f  combattant,  et  d'c^V  (archos)y 
chef. 

AGONISTIQUE,  s.  f.  (hist.  anc.),  dyi^Ktnji  (aginîs- 
tikêj,  mot  formé  d'tt>ày  {agcnj,  combat.  C'étoit ,  ohez  les 
anciens,  l'art  des  atiiiètes,  ou  la  partie  de  la  gymnastique 
qui  avoit  rapport  aux  combats. 

On  a  nommé  agvnistiqiiesjd'dytfvtçiç/agonistêsj,  com* 
battant,  certains  missionnaires  hérétiques  qui  se  disoient 
envoyés  pour  combattre  les  erreurs, 

AGONOTHÈTE,  s,  m.  (hist.  anc.J,  «jwoJiW  (agi- 
nothétêsj y  oSicieT  qm  présidoitaux  combats  ou  jeux  publics 
chez  les  anciens.  Ce  mot  est  formé  d*<t>w  (agônj,  combat  ^ 
et  de  wGw/w  (tithêmij,  disposer,  ordonncsr. 

AGONYCLITES,  s.  m.  pi.  hérétiques  du  buttième 
sièple,  qui  ^ïiétcndotent  qu'on  devoit  prier  -debout.  Ce 
mot  est  composé  d'«  privatif,  de  ^w  (gvnuj,  genou, 
et  de  ipJva  (klinoJy^MtTy  fléchir,  courber;  c'^t-à-dire, 
qui  prioient  sans  se  mettre  à  genoux. 

AGORANOME,^.  m.  (antiq.)^  w^p^si^Jififjtùç  (agora^ 
nomos)y  magistrat  athénien  chargé  de  maintenir  fa  police 
dans  les  marches.  Ce  mot  est  form^  à^iyç^  (ctS^^}f 


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A  G  R  19 

marcfié,  place  publique ,  et  de  njuu»  (némo) ,  je  gouverne. 
AGRAFE,  Su  f.  Lorigîoe  de  ce  mot  est  incertaine:  ne 
pourroit'il  pas  venir  d^jf**  (^ë^^)*  pwse,  capture,  et  de 
«tfif  (haphê)y  attouchefBeot,  parce  que  lagrafe  fiait  que 
deux  choses  se  touchent  et  se  lignent  !  Le  P.  LaLbe 
pense  qu'on adit  agriffe  foux agrafe,  etagriffer^oviTagrafir» 
Ce  mot  a  de  f  affinité  avec  >f  u«v  (gmpos) ,  qui  signifie 
celui  qui  a  le  ne:(^  ou  le  bec  crochu.  Ce  mot  pourroit  venir 
aussi  de  graphium ,  poinçon  pour  écrire ,  qui  vient  de 
^flfifA^  {graphe  )  y  I  écris.  Les  agrafes  (  fibulœ  )  étoient 
souvent  faites  comme  dies  poin^ojis  pour  écrire,  ou  des 
stylets,  et  menue  elles  sont  devenues  qudquefois  des 
annes  meurtrières.  On  a  donc  pu  ks  nommer  graphium 
à  cause  de  cette  ressemblance.  Ce  qui  semble  prouver 
cette  origine^  c'est  que  %raffa  ou  grapha  signifioit  agrafe 
dans  la  basse  latiiiité. 

AGRAIR£t-aâj.  se  dit  des  lois  romaines  relatives  au 
partage  des  terres;  du  IzXMn.agruéa,  fait  à'ager,  qui  vient 
d'oQek  {^grosj,  diamp,  terre  labourable. 

AGRESTE»  adj.  sauvage;  du  latin  agrestîs,  qui  a  la 
même  signification,  et  qui  est  fait  d'ager,  dérivé  d'dy^iç 
{dgK4ysJ,  champ.  Les  Grecs  disent  i^jecof  (agrios)  dans  le 
sens  S.agrestt. 

AGRIE,  s.  f.  (^mÀ/,/,  dartre  corrosive,  en  grec  «je** 
{(^ria). 

AGRIONIES,  s.  £  pi.  fêtes  païennes  en  f  honneur  de 
Bacchus,  ainsi  nommées  d'£eje*oc(^<igr/w^, sauvage,  féroce, 
à  cause  que  le  char  de  ce  dieu  étoit  tiré  par  des  tigres. 

AGRIQPHAGE,  s.  m.  nom  donné  à  quelques  peuples 
qu'on  a  -supposés  ne  viwe  que  de  xhair  de  lion  et  de 
panthère.  Ce  mot  est  composé  SlyzMiÇ  (agrios) y  sauvage, 
féroce,  et  de  ^a^a;  {phago)^  je  mange;  c'est-à-dire,  jwi 
yit  de  hites  féroces  ou  sauvages. 

AGRIPPER.  K^/ej  Gripper. 


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20  AID 

AGRONOMIE,  s.  f.  théorie  de  Fagriculturc;  dV^^V 
{agrosJyChsLm'py  et  de  yo/luç  (nomos),  loi,  règle.  AGRO- 
NOME, s.  m.  celui  qui  se  livre  à  l'agronomie.  AgroNO* 
«MIQUE,  adj.  qui  concerne  l'agronomie. 

AGROSTÈMEjS.  m.  (botan.),  genre  de  plantes  câryo- 
pbyllées  qui  croît  dans  les  champs  :  ces  plantes  sont  ainsi 
nommées  d'a^àc  (agros)y  champ ,  et  de  sv-^iMt  (stemma  )^ 
couronne;  comme  qui  diroit,  couronne  des  champs,  à  cause 
<[e  la  beauté  de  leurs  âeurs. 

AGROSTIS ,  s.  f.  (botan,)i  genre  de  plantes  de  îa 
fami?lle  des  graminées,  qui  croît  abondamment  dans  le» 
blés  j  en  grée  ai^açiç  (agrostis),  qui  vient  i*àye)ç  (o-gTOs)^ 
champ.  H  y  en  a  une  espèce  d'une  forme  très-élégante. 

AGRYPNIE,  s.  f.  (méd,)y  ÀyçvmiA  (agrupniaj,  in- 
somnie ;  d'at^fw»»^  (agrupnéo),  veiller,  dérivé  d'«t  privatif, 
de  ^i  (gru) ,  rien ,  et  de  vTn'oç  (hupnos) ,  sommeil. 

AGYNIENS,  s.Tn.'pL  hérétiques  du  septièm'e  siècle , 
qui  vivoient  dans  le  célibat,  et  prétendoient  que-  Dieu 
n'étoit  pas  l'auteur  du  mariage.  Ce  mot  vient  d'ût  privatif, 
et  de  y)yn  {gunêj,  femme,  et  signifie  qui  n*<ivoient  point 
de  femmes, 

AGYRTES ,  s.  m.  pL  Ce  mot  vient  à^iyS^'mc  (agurtês)^ 
mendiant,  dérivé  i^ûLyitpcù  (ageiro),  je  ramasse,  je  mendia. 
On  donnoit  particulièrement  ce  nom  aux  prêtres  de  Cybèle, 
qui  mendioicnt  pour  le  service  de  leur  divinité;  et  comme 
ijs  étoient  en  général  des  imposteurs,  ce  nom  fut  pris  en. 
mauvaise  part.  Voye^  Ménagyrtes. 

AIDOIAGRAPHIE,  s.  f.  (anat.)y  description  des 
parties  de  la  génération.  Ce  mot  est  ïormé  ai  ttiihlA(aidoia), 
les  parties  de  la  génération,  et  de  -^Ju^  ( g^^pho ) ,  je 
décris. 

AIDOIALOGIE,  s.  f.  (méd.)y  discours  raisonné  sut 
les  parties  de  la  génération;  d*etl/b7a,  (aidoia),  le»  parties 
génitales,  et  de  hiyç ( logos J,  discours. 


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AIR  21 

AIDOIÂTOMIEj  s.  f.  préparation  anatomique  des 
parties  de  la  génération.  Ce  mot  est  composé  d  «i^7« 
(aidoia)y\ts  parties  génitales ,  et  de  ti/mi  (tûméj/inci" 
sion^  dérivé  de  li^a  (temnojy  )c  coupe. 

AIGLANTIER.  Voyei  Églantier. 

AIÇOCÉROS ,  s.  m.  nom  d'une  plante  appelée^/tu- 
grec:  il  est  formé  d'«M^  {aixj,  génît.  mr)i(  {^îgosj,  chèvre, 
et  de  x»c9^  (héros) y  corne;  comme  qui  diroit  corne  (U 
chèvre,  parce  que  ses  gousses  ont  la  forme  des  cornes- de 
cet  animal. 

AIGRE  ou  ACRE,  adj.  dune  saveur  piquante;  do 
latin  acer,  dérivé  du  g^ec  inM  (  ahe),  pointe*  De  là 
Aigreur,  Aigrir,  &c. 

AILLEURS,  adv.  autre  part;  d*atiorsim,  pris  d'étHo, 
autre  part;  et  alio  vient  i^al'ws,  dérivé  d'^Moc  (allos) , 
autre,  par  le  changement  de  la  dernière  /  en  i,  comme 
dans  folium  >  de  çuMor  (pkullon) ,  feuille. 

AIMANT,  s.  m.  sorte  de  pierre  qui  attire  le  fer.  Il 
paroit  constant  que  ce  mot  vient  du  grec  iiàfâm  (ada* 
mas)y  génit.  iMf*jiiJ\%c  (  adamantos )j  qui  signifie  indomp^ 
table,  par  comparaison  de  sa  dureté  avec  celle  du  diamant^ 
auquel  les  Grecs  et  les  Latins  ont  donné  le  même  nom. 
Ainsi  Sadamante  on  aura  fait  admante,  puis  amante,  et 
enfin  aimant.  On  a  aussi  appelé  adamas  une  sorte  de  fer. 
K^'f^  Hésychius,  att  mot  ^AlfMf.  Dérivé.  AIMANTER. 

AIR ,  s.  m.  un  des  quaâre  éiémens,d'«flf  (aér) ,  en  latîi» 
aev,  le  même.  Aérien,  ad^.  qui  est  dans  i'air.. 

AIRE»  s.  f.  nid  des  oiseaux  de  proie,  appelé  en  latia 
barbare  a^rea.  M.  de  Caseneuve  pense  que  ces  mots 
peuvent  venir  du  latin  aer^  prb  du  grec  dip  (aêr}.y  I*air, 
parce  que  les  nids  de  ces  oiseaux  sont  fort  élevés  en  i'air  ; 
ou  biea  de  ilpew  (airéin),  qui  signifie  hausser^  élever.  Mais 
aire  signifiant  une  ^rface  plane,  comme  vne  aire  à  battre 
U  tié^  vient  du  la^in  aieajt  pris  dans  le  même  sens. 


2z  A  L  B 

AISE 9  s.  f.  contentement ,  commodité;  et  ad).  Content, 
joyeux.  Aise 9  adj.  qui  est  à  son  aise;  dViVof  (aisios), 
heureux,  fortuné,  dérivé  d'ùuaa.  (  aisa  )  y  sort,  destin. 
De  là  viennent  encore  AlSANCE,  AISÉMENT. 

AISSIEU,  s.  m.  du  latin  axiculus,  diminutif  d'^zx/V, 
dérivé  du  grec  i^«r  (anon),  qui  signifie  la  même  chose. 

AITIOLOGIE,  s.  f.  partie  de  la  médecine  qui  traite 
des  diver$e$  causes  des  maladies*  Ce  mot  vient  d^eûttec 
(aitia)y  cause,  et  de  hif^pç  ( logos ) y  discours,  traité.  On 
écrit  aussi  Etiologie, 

AIZOON  ,  s.  m.  plante  aquatique,  qui  ressemble  à 
Taloès  commun.  Son  nom,  qui  signifie  toujours  vif,  est 
formé  ffùuh  (aei)y  toujours,  et  de  (û>Jf  (z^^)*  vivant, 
dérivé  de  Jato»  (z^o)y  vivre. 

ALAMBIC,  s.  m.  (chim,)y  vaisseau  qui  sert  à  distiller; 
Ce  mot  est  composé  de  Jf  (al),  article  arabe,  et  d*4«*AÇ 
(ambîx)y  vase,  pot;  comme  qui  diroit  lé  vase  par  excel-- 
lence,  à  cause  du  grand  usage  que  Ton  en  fait  dans  les 
opérations  chimiques.  De  là  le  verbe  alambiquet,  pour 
dire  épuiser,  rendre  trop  subtil,  en  parlant  de  Tesprit  ou 
des  idées. 

ALBATRE,  s.  m.  sorte  de  pierre  Manche  dont  on 
faisoit  autrefois  des  vases  à  mettre  des  parfums.  Son  nont 
grec  est  éb^aSuçpw  ( alabastron )  y  dérivé  A*tt  privatif,  et  de 
xofACtixûd  (lambanôjf  |e  ptends,  |e  «aîsis;  c'est-à-dire, 
qu^on  ne sauroit  saisir,  parce  que  cette  pierre,  étant  polie, 
est  si  unie  et  si  douce ,  qu'on  peut  à  peine  la  tenir  dans 
I^  main.  Quelques  savans  pensent  que  cts  vases  furent 
ainsi  nommés  d'et  privatif ,  et  de  Xfltftf  (lahê)y  anse,  parce 
qu'ils  n'avoîent  point  d'anse;  mais  Saumaise  et  phisîetnrfi 
autres  après  lui  croient  avec  raison  que  les  Grecs  ont  dit 
i^aScLçpw  pour  omo/oclç^oy  ( anabastron )  y  du  verbe  cwaCelm^ 
(anabasai)y  qui  signifie  j70rt*r^  la  lettre  n  se  changeant 
en  X  dans  les  dialectes  attique  et  éofique.  Les  Évangélistes 


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Aie  aj 

paricot  d*vin  albâtre  plein  d'un  parfum  précieux  qu'une 
femme  répandit  $ur  U  tête  de  Jésus-Christ,  lorsqu'il  étoit 
à  table;  et  ils  ajoutent  que  cette  femme  cassa  le  vase  pour 
faire  cette  effusion.  II  n'est  guère  probable  qu'il  fut  de 
pierre  d'albâtre,  car  elle  n'auroit  pu  le  casser  aussi  facile* 
ment.  Saint  Épiphane  et  d'autres  interprètes  ont  cru  qu'il 
étoit  de  verre,  et  que  cette  femme  en  rompit  l'ouverture 
qui  étoit  étroite.  Mais  on  prétend ,  avec  beaucoup  plus  de 
raison,  que  le  mot  alabastrum  signifie,  dans  ces  auteurs 
sacrés ,  un  vase  de  liqueur  çn  général ,  parce  que  les  ancieni 
donnèrent,  dans  la  suite,  ce  nom  à  tous  les  vases  destiné^ 
a  conserver  l'huile  et  les  parfums,  de  quelque  matière 
qu'ils  fussent, 

ALCAÏQUE,  adj.  II  se  dit  d'une  sorte  de  vers  dont 
le  poëte  Alcée^  en  grec  A  Aic«MOf  (Alkaios),  fut  l'inventeun 
ALCALIGENE,  adj.  (çhim,),  nom  donné  par  M.  Four- 
croy  à  l'azote,  qu'il  suppose  être  un  principe  de  tous  let 
alcalis.  Ce  mot  est  formé  de  l'arabe  JàII  (âl-qaly) ,  qui 
signifie  originairement  sel  de  soude  ^  et  du  grec  >€y)«c» 
(gennao)y  produire,  engendrer.  Voy,  Hydrogène,  pour 
les  remarques  sur  la  seconde  racine  du  mot  alcaligène, 

ALCHIMIE  ou  ALCHYMIE,  s,  f.  art  prétendu  de 
changer  les  métaux  en  or  et  en  argent.  Ce  mot  est  formé 
de  )çf^*Md  (chêméia)  ou  )^i/aaU  {cheirnéiaJ,mQts  dont  se 
sert  Suidas  pour  désigner  la  chimie,  et  qui  peuvent  avoir 
été  formés  du  verbe  ;^«  ou  ^l(k>  (chéo  ou  chéiâ),  fondre; 
les  chimistes  /  ont  ajouté  l'article  arabe  Jt  { âl),  qui 
signifie  la  :  ainsi  alchimie  veut  dire,  selon  eux,  là  chimii 
sublime  j,  la  chimie  par  excellence,  à  cause  de  l'importance 
qu'on  lui  dannoit  autrefois.  Cette  transmutation  des 
métaux,  qu^on  appelle  la  pierre  philosophale ,  est  un  art 
chimérique,  qui  n'a  plus  aujourd'hui  de  partisans.  Voye^ 
Chymie. 

Dérivés.  ALCHmiQUB,  adj,  AtCHlMISTE,  $.m. 

B4 


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1 


^4  A  L  E 

ALCYON,  8.  m.  oiseau  qui  fréquente  la  mer  et  les 
marécages,  en  grec  iK^vànf  ( halkuon )y  formé  àtotxç(hals)^ 
la  mer,  et  de  mco  (ku6)y  produire,  faire  des  petits,  parce 
qu'il  fait  son  nid  parmi  les  roseaux,  sur  ie  bord  de  la  mer. 
L*aIcyon  de  nos  climats  s'appelle  mantn''pêcheur.  De  là  on 
appelle  alcyoniens ,  les  jours  de  calme  pendant  lesquels, 
dit-on,  i'alcyon  fait  son  nid. 

ALECTON,  s.  f.  (mythol)y  une  des  tt-ois  Furies; 
SSmk%ç  (alêktos) ,  qui  ne  laisse  aucun  repos ,  qui  tour- 
mente sans  cesse,  jScl  privatif,  et  de  »f>«  (l^go)i  cesser, 
parce  que  sa  fonction  étoit  de  tourmenter  sans  cesse  les 
coupables, 

ALECTOÇLIENNE,  s.  f.  pierre  qui  a  la  vertu  de 
résister  aux  poisons.  Son  nom  vient  Si^Mctf  (akhèr), 
coq,  parce  qu'on  prétend  qu'elle  se  forme  dans  l'estomac 
ou  dans  le  foie  des  vieux  coqs» 

ALECTOROLOPHOS,  s.  m.  plante  dont  les  feuilles 
•ont  crénelées  à-peu-près  comme  la  crête  d'un  coq.  Ce  mot 
est  composé  d'<iA*»1ûy>  (alektor)^  coq ,  et  de  xi^oç  (topkos), 
crête;  ce  qui  fait  qu'on  la  nomme  aussi  crête-de-coq, 

ALECTRIDES ,  s.  m.  pi.  (hîst»  nat)y  nom  générique 
des  oiseaux  de  basse-cour,  tels  que  le  coq,  &c.  i^âLKinf^viùf 
( aUhtruin ) y  ikixHùù^  {aicktor},  coq  et  pouk,  et  d*tîJ^c 
(eidos)y  ressemblancei  Pour  se  conformer  à  l'analogie, 
ne  devroit-on  pas  écrire  Alectroides  ou  Alectryemdes ! 

ALECTRYOMANCIE  ou  ALECTOROMANCIE, 
s.  f.  sorte  de  divination  qui  se  faisoit  par  le  ntoyen  d'un 
coq.  Ce  mot  est  composé  à^ihiK^viùv  (alek$ruon)y  ou 
iKMcû^  (aUkttr)y  coq,  et  de /uuLif%M  (manteta),  divina- 
tion. Voici  comment  cette  divination  se  pratrquoit  :  on 
traçoit  sur  la  terre  un  cercle  qti'on  partageeit  en  vingt* 
quatre  cases  ;  dans  chacune  on  écrivoit  une  lettre  de  l'ai-* 
phabet,  et  sur  chaque  lettre  on  mettoit  un  grain  de  blé: 
cela  faitj  on  pla^oit  un  coq  au  milieu  du  cercle^  on 


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ALI  2S 

remarqaoit  quels  grains  il  mangeoit,  et  quelles  étoient  les 
lettres  des  cases  où  les  grains  avôient  été  placés  ;  o;i  for- 
moit  un  mot  de  ces  lettres,  et  Ton  en  tiroit  des  pronostics. 
C'est  par  cet  art  que  le  sophiste  Libanius  et  Jamblique 
cherchèrent  et  crurent  avoir  trouvé  quel  seroit  le  suc- 
cesseur de  l'empereur  Valens;  car  le  coq  ayant  mangé 
les  grains  qui  étoient  sur  les  lettres  T,  H,  E,  O,  D,  iU 
.  ne  doutèrent  plus  que  le  successeur  ne  fût  Théodore;  mais 
ce  fut  Théodose ,  surnommé  le  Grand. 

ALEUROMANCIE,  s.  f.  sorte  de  divination  qui  se 
faisoit,  chez  les  anciens,  avec  de  la  firine.  Ce  mot  est 
composé  d'a^^ivpor  (aleurou),  farine,  et  de  /uMf^a  (man" 
iéiaj,  divination. 

ALEXIPHARMAQUE,  adj.  et  s.  (pharm.),  mot 
composé  d'tfA«'|û>  (aUxo)^  je  repousse,  et  de  ^apfjuotMt 
(pharmacpn)y  qui  signifie  proprement  venin  ou  poison» 
11  se  dit  xies  remèdes  que  Ton  emploie  contre  les  venins 
en  général,  ou  bien  qui  sont  propres  à  expulser  les  venins 
par  les  sueurs. 

ALEXIPYRÉTIDUE,  adj.  terme  de  pharmacie, 
formé  d'Âxf^â)  ^^fliçy,  je  chasse,  et  de  ftv^iiç  fpurétosj, 
fièvre.  Il  se  dit  des  remèdes  propres  à  chasser  la  fièvre. 

ALEXITÈRE,  adj.  et  s.  remède  contre  la  morsure  des 
bêtes  venimeuses;  d'oxeÇû»  {alexoj,  je  chasse,  je  repousse, 
et  de  6f^  (thérj,  bête  venimeuse,  bête  féroce. 

ALIES.  Fijyrj  Halies. 

,  ALIPTIQUE,  s.  f.  mot  formé  d'iKt/tpco  (aUipho). 
oindre,  frotter.  C'étoit,  chez  les  anciens,  la  partie  de  la 
médecine  qui  enseignoit  Tart  d'oindre  le  corps  pour  le 
rendre  plus  souple  et  plus  vigoureux.  On  nommoit  aliptê 
iJi^i'Amç)»  celui  qui  étoit  chargé  de  frotter  d'huile  les 
athlètes,  et  aliptérion  (  oMt^neAov  ) ,  l^  salle  où  se  faisoit 
cette  préparation. 

AUSIER  ou  AUZIER,  s.  m.  sorte  d'arbre  qui 


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^  ALL 

produit  un  petit  fruit  rouge  appelé  àH^^,  Les.  Latins  (e- 
nommoient  aria,  et  les  Grecs  i^ut  (aria) -y  et  Ménage 
pense  que  le  François  alisier  pourroit  venir  de  là,  commcr  - 
si  Ton  disoit  arier,  arisier.  Voye^  Théophiaste,  Hist.  de»^ 
plantes,  liv,  iix,  chap,  €. 

ALISMA,  s.  m.  iKtofjLA  { alisma},f hnte  qui  croît  dans 
les  lieux  humides»  et  dont  les  feuilles  ressemblent  à  celles 
du  plantain.  De  là  Alismoïdes,  s.  f.  famille  de  plantes 
semblables  à  Valisma,  Les  anciens  ont  donné  le  nom 
d'alisma  à  plusieurs  plantes  différentes.  Voye^  Dioscoride, 
iiv,  III,  chap,j6ç, 

ALITER.  Voyei  Lit. 

ALITURGIQUE,  adj.  mot  formé  d'rt  privatif,  et  de 
humvpyicL  { léitourgia ) ,  ministère  public  ou  sacré,  dérivé 
de  Âwiw  (lUton)^  lieu  public, prytanée,  hôtel-de-ville,  et 
à*ïfr^V'(ergon),  ouvrage,  action.  On  nomme  ainsi,  en 
termes  d'église,  les  jours  où  Ton  ne  fait  aucun  office. 

ALLANTOÏDE,  s.  f.  membrane  qui  fait  partie  de 
Tarrière-faix  dans  la  plupart  des  animaux;  ai ùj^Slç  (allas)  , 
£énit«  i?Mif%ç  (allantos)y  saucisse,  et  d'&fJïf  (eidos), 
figure,  ressemblance^  parce  qu'elle  ressemble  à  un  long 
boyau. 

ALLÉGORIE,  s.  f.  A*Ja^i\y>^U  (allégoria)y  figure  par 
laquelle  on  dit  une  chose  pour  en  faire  entendre  une 
autre;  d'oMoff  {allosj,  autre,  et  à*i)ppci  (agora),  discotfrs» 
harangue.  Ce  terme  est  aussi  fort  usité  dans  les  arts,  où 
il  signifie  en  général  un  signe  naturel,  une  image  que  l'on 
substitue  à  la  chose  désignée. 

Dérivés.  ALLÉGORIQUE,  ad).  Allégoriquement, 
adv.  Allégoriser,  v.  Allegoriste,  s.  m. 

ALLONYME,  adj.  d'ib^oç  (allas),  autre,  et  d  wi;j«a 
(onumaj,  nom;  nom  substitué  à  un  autre.  Il  se  dit  des 
ouvrages  de  littérature  publiés  sous  un  nom  étranger. 

ALLOPHYLLE,  s.  m.  arbre  de  Ule  de  Ceyian,  ainsi 


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A  L  O  rf 

tiommé  SSmùç  (allos)^  autre,  et  Je  ^\i»sA^  (phuUon)y 
feuille,  parce  qu  un  de  ses  caractères  est  d'avoir  les  feuilles 
alternes. 

ALMAGESTE,  s.  m.  recueil  fameux  d'observations 
astronomiques  et  de  problèmes  géométriques,  composé 
par  Ptolémée.  Ce  mot  est  formé  de  Jf  (âl),  article  arabe, 
et  de  fMiy%çi^ç  (mégistos)y  très-grand,  superlatif  de  /Miyotç 
(mégasj;  comme  qui  diroit  le  grand  ouvrage,  l*owragê 
par  excellence. 

ALOENNES.  Kbyf^  Haloennes.    - 

ALOÈS,  s.  m.  plante  très-amère  et  d'une  odeur  forte, 
nommée  en  grec  iw»  (aloê). 

Dérhé.  Aloétique,  ad),  terme  de  pharmacie,  qui 
désigne  des  remèdes  ou  préparations  dont  l'aloès  fait  là  base. 

ALOGIENS,  s-  m.  pi.  hérétiques  du  second  siècle,, 
qui  nioient  la  divinité  de  Jésus-Christ.  Ce  mot  est  formé 
d'à  privatif,  et  de  ao)^<  ( logos )y  parole  ou  verbe,  parce 
qu'ils  nioient  que  Jésus-Christ  fût  le  verbe  éternel. 

ALOGOTROPHIE,s.  f  (inéd.)y  nourriture  inégale 
et  disproportionnée.  Ce  mot  est  formé  à*a  privatif,  de 
xiyç  (  logos )  i  Y^oifoiûoiï  y  et  de  'Tfo^ti  (  trophê )  y  noMTti'^ 
tnre,  qui  vient  du  verbe  Tfifiù  ( tripho ) y  je  nourri^»,  Valor 
gptrophie  a  lieu  lorsqu'iine  pàitifi  du  corps  reçoit  mc^ns 
de  sucs  nourriciers  que  les  autres. 

ALOÏDE ,  s.  m.  plante  vulnéraire ,  ainsi  nommée 
cTtfX©!»  (  ahijy  aloès,  et  A\î^ç  (eidos)y  forme,  ressem- 
blance, parce  que  sa  feuille  approche  de  celle  de  l'aloès. 

ALOMANCIE,  s.  £  manière  de  deviner  par  le  sel; 
de  ihç  ( hais )y  génit.  cLsèç  (halos) y  sel,  et  de  /âaiW 
(mantéia)  y  divination. 

ALOPÉCIE,  s.  f.  {inéd.)ye^amyûùL  { alopékiaj ymahâit 
nommée  nussipeladej  qui  fait  tomber  le  poil  et  les  cheveux. 
Ce  mot  vient  du  grec  cb^arm^  {aUpSxJy  renard,  parce 
que  cet  animal  est,  dit-on,  sujet  à  -tette  incommodité. 


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a&  A  M  A 

ALOTECHNIE.  Voyez  HALOTECHîflE, 
,  ALPHA,  nom  de  la  première  lettre  des  Grecs,  ^e 
nous  appelons  A.  On  emploie  quelquefois  ce  mot  at» 
figuré,  pour  sîgnifiei'  ce  qui  est  à  la  tête  d*une  chose,  ce 
qui  la  commence,  par  opposition  à  oméga,  qui  en  marque 
la  fin.  Voyez  Om±GA. 

ALPHABET,  s.  m.  collection  et  disposition  par  ordre 
des  lettres  d'une  langue*  Ce  mot  vient  d'et^^a  { alpha  J, 
et  finia  (bêta)  y  qui  sont  le»  deux  premières  lettres  de  la 
langue  grecque. 

Dérivés,  Alphabétique,  adj.  qui  est  selon  Tordre  do 
Talphabet;  Alphabétiquement,  adv. 

ALPHITOMANCIE,  s.  f.  sorte  de  divination  qui  se 
faisoitavec  de  la  farine  ;  d'^aç/isy  (alphitonj,  farine,  et  de 
faumiA  (tnantéiaj  y  divimxion,  F^^  AleuromANCIE, 
qui  est  la  même  chose. 

ALPHUS,  s.  m.  (méd,  )y  mot  latin  dérivé  Sâh^oç 
(alphos)y  blanc  ;  espèce  de  lèpre  qui  occasionne  des  taches 
blanches  sur  la  peau. 

ALSINE,  s.  f.  plante  médicinale,  appelée  aussi  marge'' 
Une,  en  grec  iKmim  (alsinê)y  Soj^nç  (alsos)y  un  bois,  parce 
que  cette  plante  aime  les  bois  et  les  autres  lieux  ombragés. 

ALTHEA,  s«  f.  en  grec  ojAcua  (althaiaj,  guimauve, 
sorte  de  plante  mucilagineuse. 

ALTIMÉTRIE,  s.  f.  (  géom.)y  art  de  mesurer  les 
hauteurs.  Ce  mot  est  formé  du  latin  altus,  haut,  élève, 
et  du  grec/urpùv  (métron)y  mesure. 

ALYSSE,  s.  f.  plante  vivace,  ainsi  nommée  d'*  pri- 
vatif, et  de  AvAwt  (lussa)y  rage,  parce  que  les  anciens  la 
croyoient  bonne  contre  la  rage. 

AMALGAME,  s.  m.  (chim,)y  alliage  du  mercure  avec 
un  métal  ;  de  ofjiA  (hama)y  ensemble ,  et  de  yet^iv  (gamein}^ 
marier,  joindre.  On  a  fait  de  là  AMALGAMATION,  s.  C 

Amalgamer,  verbe. 


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AMB  29 

AMANDE  ,  s.  f.  fruit  de  l'amandier  ;  A*Ji^yJkKi 
(amtigdalê),  dont  on  a  fait  par  corruption  amandala,  et 
amande, 

AMARANTE^  s.  f.  ijuifw/\n  (  amaranton  )  ,  belle 
plante  qui  fait  ^ornement  des  jardins.  Son  nom  vient  d'« 
privatif,  et  àt  jmftcufùà  (maraino)^  ianer,  flétrir,  parce 
quelle  ne  se  flétrit  point;  c'est  ce  qui  l'a  fait  regarder 
comme  le  symbole  de  Timmortalité. 

AMARANTOÏDES,  s.  f.  famille  déplantes  sem- 
blables à  Famarante;  d'^^ua^^trnr,  et  Stlihç  ( eidos )  ^  rei- 
iembknce.  Voye^  AMARANTE. 

AMASSER,  V.  a.  assembler,  faire  un  amas;  de  l'italien 
amassare,  fait  de  Tancien  latin  massare,  qui  vient  de 
massa,  masse,  amas  de  quelque  chose  que  ce  soit,  dérivé 
du  grec  fJuU^A  (maia)^  qui  a  la  même  signification  que 
massa.  Voyez  Masse,  On  appelle  Amassttte,  un  petit 
morceau  de  bois  ou  de  fer  dont  on  se  sert  pour  amasser 
les  couleurs  broyées. 

AMAUROSE,s.  f.  (mid,)y  maladie  des  yeux,  appe- 
lée goutte  sereine.  Ce  mot  est  grec,  ifjMv^cùûiç  (amaurosîs), 
qui  signifie  obscurcissement,  dérivé  éiJifÂajupiç  (ainauros), 
obscur. 

AMAZONES ,  s.  f.  femmes  guerrières  qui  se  brûloient, 
<iit-on,  la  mamelle  gauche  pour  mieux  tirer  de  Tare.  Ce 
mot  est  formé  Sa  privatif,  et  àtf»ajtj^ç(ma^s)y  mamelle, 
c'est-à-dire,  sans  mamelle,  ou  privée  d*une  mamelle.  Lés 
Amazones  étoient  une  nation  de  femmes  guerrières  qui 
habitoient  vers  les  bords  du  fleuve  Thermodon,  dans 
l'Asie  mineure. 

AMBE,  s.  m.  combinaison  de  deux  numéros  au  jeu  de 
la  loterie;  du^  latin  ambo ,  dérivé  du  grec  i^(«  (amphoj, 
tous  d^ux. 

AMBI,  s.  m.  (chirurg.)^  instrument  de  chirurgie  pour 
réduire  les  luxations  de  l'humérus.  Hippocrate  l'a  aipst 


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30  AME 

nommé  Sif/JSyt  (ambê)  qui  signifie  émnence  en  forme  c£^ 
sourcil^  parce  que  son  levier  est  taillé  en  rond  comme  ne* 
sourcil  pour  l'adapter  à  la  cavité  de  Taisselle. 

AMBIDEXTRE,  adj-  4|ui  se  sert  également  des  deii:ac 
mains  ;  du  latin  ambidexter,  dérivé  du  grec  tifi^J^^to^ 
(amphidexiosj,  dont  la  racine  est  o(*tç>6>  (ampho),  ai  iatin 
amboj  tous  deux,  et  Ji^ti  (dexia)  ou  Jij^tiïfti  (dexitérêj  , 
en  latin  dextera,  la  droite;  (pn  a,  pour  ainsi  dire,  d^usi^ 
znains  droites, 

AMBLYGOKE,  adj-  {truuhj,  ifj£9^itç  (amblngS^ 
72/<75^,  qui  a  un  angle  obtus.  Ce -mot  est  dérivé  d'r^^Ai)^ 
(amblus) y  obtus,  et  «de  ytomt  (g&ma) y  an^;  ii  répor^cl  à 
celui  â^obtitsungk ,  qui  est  pilus  usité. 

AMBLYOPIE,  s.  f.  (méd),  ^hvaminL  (ambluopzaj  , 
obscurcissement  et  aiFoiblisaement  de  la  vue,  maladie 
ordinaire  aux  vieillards  ;  ^a^Kxk  famblusj^  énioussé, 
€t  dto^/  {ôpsjf  œil.;  c'^st-A-dice,  vueémaussée  et  affaiblie, 

AMBON,  s.  m.  tribune,  jubé  dans  les  églises;  du  grec 
ifi&(ai  ( amb^n) y\\^M  élevé,  proéminence  circulaire,  tout 
ce  qui  s'élève  en  rond  au'dessusd  iin  plan  ;  dérivé  S^nfASauvc^ 
(awtfaim).y  "^oxkx  avaSetmù  ( anahaino ) ^  je  monte,  yt  m'é- 
lève. Les  anatomistes  donnent  ce  nom  au  bord  .c^tila- 
£ineux  qui  environne  les  cavités  des  -os. 

AMBROSIE  ou  AMBROISIE ,  b.  f.  (mythol)ycn  grec 
ifjLSfkQoiùL ,(  ambrosia  )  y  la  nourriture  des  adieux  ;  <iéiTvé  dV 
prjvî^tif,  et  de  fyoïiç  fbrotosjy  mortd,  parce  que  ram- 
brosie  rendoit  immortels  ceux  qui  en  mangeoient  ,  ou 
p^rce  qu'elle  étoit  la  nourriture  -des  immortels.  Par  ana- 
logie, on  a  donné  le  nom  à*ambrosie  k  unt  plante  d*une 
i>deur  suave. 

AME,  s.  f.  principe  de  la  vie;  du  latin  anima,  fait  d'ani^ 
Tnusj  dérivé  du  grec  oufijAcç  (anémos) ,  souffle,  respiration. 

AMÉNORRHÉE,  s,  f.  (méd.)y  suppression  ou  inter- 
ception du  flux  menstrad  ou  ^esrèglesdes femmes.  Ce 


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AMI  31 

mot  est  composé  d  «  privatif,  de  /tiirr  (mén)^  mois,  et  de 

AMENTACÉES ,  «.  f.  pi.  (botan.J,  ikmMt  de  plantes 
qui  doit  son  nom  à  la  diq>osition  des  fieurs  miles  autour 
dun  axe  ou  iîlet  pamcnlîer,  appdé  chaton,  en  iatin 
ûmtntutn jXfûi  peut  venir  du  grec  «^a>  i^ufâxa^ç  (hamma, 
hamrruitos),lïtfi,  ligament;  -car  kmot  awuntum  signifie 
prq>remeot  une  courroie  qu^on  attachoit  au  javelot,  pour 
Je  retirer  après  l'avoir  lancé. 

AMÉTHYSTE,  s.  f.  en  grec  ifoi^vç^ ( amitkustos ) ^ 
pierre  précieuse  de  couleur  violette.  Son  nom  vient  d  « 
privatif^  et  de  /utStw  (médiuè  )^  )e  suis  ivre,  dérivé  de 
fAkh  ( 7¥uthu )^  vin,  parce  qu'on  croyoit  autrefois  que 
cette  pierre,  portée  au  doigt^  gaiantissoît  de  Fivresse. 

AMEULONER ,  v.  a.  mettre  «a  meule  du  blé ,  du 
foin,&c.  Voye^  M£U1X« 

AMIANTE, «.  m.  matière  minérale,  filamenteuse  et 
incombustible^  Sifuwmc  (amantos),  încorruptible  ou 
fnaltérable,  dérivé  da  privatif,  et  de  fjumnù  CmiainoJ, 
gâter,  corraBeqM-e,  parce  qu'U  résiste  à  Faction  du  feu, 
et  que,  bien  loin  d*en  être  aitéi!é,.il  en  sort  au  contraire 
plus  blanc  et  plus  éclatant.  On  en  £d>riquoit  autrefois 
ie  fameux  lin  monéustibk  dont  on  enveloppost  les 
corps  des  personnes  distinguées^  4{uand  on  Jesplaçoit  sur 
ie  bûcher,  afin  d*avoir  leurs  restes  exempts  de  août  >mé- 
lange  étranger.  Ami  AN  TOI  D£,  s.  £  substance  semblable 
à  i  amiante. 

AMIDON.  Voyei  Amydo^N. 

AMINCIR.  Koy«j;  Mince. 

AMIRAL,  s.  m.  chef  supiême  d'une  armée  ngivale.  If 
y  a  diversité  d'opinions  touchant  l'origine  de  f  e  mot.  La 
pins  vraisemblable  estcellede  ceux  qui  le  dérivent  d^Mff^c 
(anœras)^  qui  se  trouve  en  cette  signification  dans  les 
jiinoriens  .grecs  modermei ,  et  4jui  a  été  fait  de  l'arabe 


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32  A  M  M 

-^î  (êinyroM  Amyr),  qui  signifie  prince,  seigneur,  gôii* 
verneur.  Les  empereurs  grecs,  et  ensuite  nos  anciens  Fran- 
çois, dans  les  voyages  qu'ib  firent  en  Orient,  empruntèrent 
ce  mot  des  Arabes;  et  il  a  été  donné,  vers  la  fin  du  dou- 
zième siècle,  non-seulement  à  ceux  qui  comniAndoîent 
sur  mer,  mais  aussi  aux  gouverneurs  de  provinces*  Voye^ 
Turnèbe,  liv.  XXVIII  de  sts  Adversana,  chap.  z.  Au  lieu 
iiifjun^i  les  auteurs  grecs  écrivent  quelquefois i^ptauùç 
(amêralios),  Tf  amiral  on  a  foit  en  françois  Amirauté, 
s.  f.  charge  d'amiral,  ou  siège  de  sa  juridiction. 

AMMI,  s.  m.  graine  aromatique  d'une  plante  de  même 
nom,  qui  nous  vient  du  Levant;  elle  entre  dans  la  com- 
position de  la  thériaque.  Ce  mot  est  tout  grec,  a^ufM. 

AMMITE.  Voyei  Ammonite. 

AMMOCHRYSE ,  s.  m.  nom  donné  au  mica  brillant, 
jaune ,  appelé  autrement  or  de  chat.  Ce  mot  est  compose 
éia^ufAAç  (  ammos  )y  sable,  et  de  ^vtïiç  (  chrusos  J ^  or; 
comme  qui  diroit  sable  d'or.  C'est  ce  mica,  pulvérisé,  que 
l'on  met  sur  Fécriture  pour  absorber  i'encte. 

AMMODYTE,  s.  m.  espèce  de  serpent  venimeux, 
semblable  à  la  vipère,  et  dont  la  piqûre  est  mortelle.  Soit 
nom  est  formé  d'^^uoc  (ammos )^  sable,  et  de  ^mç (dûtes) ^ 
plongeur,  du  verbe  AV«  (duno)^  plonger,  revêtir,  parce 
qu'il  est  de  couleur  de  sable  et  moucheté  de  taches  noires, 
ou  comme  qui  diroit  revêtu  de  sable, 

Ammodyte  est  aussi  le  nom  d'un  poisson  qui  s'enfonce 
dans  le  sable ,  dès  qu'il  entend  du  bruit. 

AMMONIAC,  AQUE,  ou  AMMONIACAL,  ALE, 
âdj.  (chim,)^  Voyei  AMMONIAQUE, 

AMMONIAQUE,  s.  f.  (chim.),  ou  alcali  volatil, 
combinaison  d'hydrogène  et  d'azote,  que  l'on  extrait 
communément  du  sel  ammoniac,  ou  muriate  ammonia- 
cal, dont  le  nom  est  tiré  Si/iÂfMÇ  ( ammos )y  sable,  parce 
qu'il  se  trouvoit^  dit- on  ;  à^àm  les  sables  de  la  Libye, 

auprès 


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A  M  O  33 

Atiprés  du  temple  de  Jupiter -Ammon^  oa  plutôt  parce 
que^  depuis  un  temps  immémorial ,  on  prépare  ce  sel  en 
Libye  avec  le  s^ble  imprégné  d*urine  et  de  fiente  de 
chameau. 

AMMONITE,  s,  f.  sorte  de  pierre  composée  de  petits 
grains  semblables  à  du  sable  y  nommé  en  grec  a^fAot 
(ammos) ,  d'où  Ton  a  fait  ammonite.  On  dit  aussi  ammite» 

AMNÉSIE,  s.  f.  (méd,)y  tl^ûieL  (amnésiaj,  affoi- 
blissement  extraordinaire  de  la  mémoire.  Ce  mot  est 
formé  d*tf  privatif,  et  de  puiJMfjuau{  (mnaomai),  se  ressou«* 
venir;  c'est-à-dire,  maladie  qui  fait  perdre  le  souvenir, 

AMNIOMANCIE,  s.  f.  divination,  chez  les  anciens, 
au  moyen  de  la  coiffe  ou  membrane  que  quelques  enfani 
apportent  sur  leur  tête  en  naissant.  Ce  mot  est  composé 
Sifjunùn  (amnion)y  l'amnios,  membrane  qui  enveloppe  le 
fœtujs^  et  de  /uatti/x  (manteia),  divination.  A  Rome,  les 
avocats  achetoient  fort  cher  ces  sortes  de  membranes  > 
s'imagipant  qu'elles  leur  portoient  bonheur  pour  le  gain 
des  procès.  C'est  de  là  que  vient  le  proverbe ,  //  est  né 
coiffé,  qui  se  dit  d'un  homme  à  qui  tout  réussit. 

AMNIOS,  s»  m,  (anat,)^  membrane  déliée  qui  enve^ 
loppe  immédiatement  le  fœtus.  Le  mot  grec  est  c^r/or 
(amnionj,  dérivé  de  ifjui  îîvaji  (hama  éinaij,  être  ensemble> 
parce  que  le  fœtus  est  tout  ramassé  dans  cette  membrane. 

AMNISTIE,  s»  f.  pardon  que  le  souverain  accorde 
aux  rebelles  et  aux  déserteurs»  Ce  mot  vient  d'ài^Mffiçid 
( amnistia) y  qui  signifie  proprement  oubli,  dérivé  d'at  pri- 
vatif, et  d^fjiMOAfJiw^  (mnaomaij,  faire  riientîoti,  se  ressou- 
venir ;  c'est-à-dire,  loi  qui  force  à  F  oubli,  qui  défend  de 
faire  mention,  C'étoit  le  nom  d'une  loi  semblable  que  fit 
Thraisybule  après  l'expulsion  des  trente  tyrans  d'Athènes , 
par  laquelle  il  fut  réglé  qu'on  oublieroit  de  part  et  d'autre 
tout  ce  qui  s'étoit  passé  pendant  là  guerre. 

AMOLLIR,  v.  a.  du  latin  emQllire,  fait  de  mollis,  fui 
Tome  I.  C 


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54  AMP 

dérive  du  grec  cl^tjutxiç  (amalos) ,  mou ,  tendre.  Amol- 
LISSEMENT,  S.  m.  action  d'amollir. 

AMOME,  s.  m.  en  grec  if^ê/iAV »ît\4l  d*un  arbre  odo- 
riférant qui  croît  aux  Indes. 

AMORPHA,  s.  m>  (bo tan.),  genre  de  plantes  légu-^ 
mineuses ,  ainsi  nommé  dV  privatif,  et  de  ^i^çii  (morphê), 
fbrme,  c'est-à-dire,  sans  forme,  ou  difforme,  parce  que  les 
fleurs  sont  dépourvues  d'ailes  et  de  carène. 

AMORPHE,  ad|.  (hisi,  nat,),  qui  n'a  point  de  fbrme 
déterminée ,  bien  distincte  ;  d'*  privatif ,  et  de  /Mf^^ 
(morphê)y  forme. 

AMPELITE,  s,  f.  a^sîhi'aç'fi  (ampélitis  gê)^  terre 
noire  et  bitumineuse,  qui  se  dissout  dans  l'huile.  Son  nom 
vient  S&fiLiKKfiç  (ampélos)^  vigne,  parce  qu'on  croyoit 
jadis  qu'elle  avoit  la  propriété  de  faire  mourir  les  vers  qui 
attaquent  les  bourgeons  de  ia  vigne.  Cette  terre  est 
d'ailleurs  un  excellent  engrais  pour  les  vignes,  sur-tout  aux 
environs  de  la  Moselle,  où  elie  est  appelée  terre  à  \igne, 

AMPHIARTHROSE,  $.  f.  (  anat.  )  ,  articulation 
mixte,  tenant  de  la  diarthrose  et  de  la  synarthrose;  Sajju^\ 
(amphi)f  des  deux  côtés,  et  d'c^ipoK  (artbron),  article, 
jointure;  c'est-à-dire,  articulation  double»  Voyez  Dl AR- 
THROSE et  Synarthrose. 

AMPHIBIE,  adj.  et  s.  d'a^ip/  (amphi)y  des  deux  côtés, 
doublement,  et  de  ^ioç  (bios),  vie;  qui  a  une  double  vie, 
qui  vit  de  deux  manières.  Ce  mot  désigne  les  animaux 
qui  vivent  également  dcuas  l'eau  et  sur  la  terre. 

AMPHIBIOUTE,  s.  f.  pétrification  d'animaux  am- 
phibies; d'fl^/ûof  ( amjphibios  )y  amphibie,  et  de  hi^oç 
( lithosj y  fierre,  Voyei  Amphibie. 

AMPHIBIOLOGIE ,  s.  £  partie  de  l'histoire  naturelle 
qui  traite  des  animaux  Rmphsbits  y  é^etfiç^oçf  amphibies J, 
amphibie,  et  de  }yoy>ç  { logos J^  discours.  VJcyei  AwPHIBlEU 

AMPHIBLESTROÏDE,  s.  £  {MOt.J  nom  donné  à 


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AMP  jç 

h  rétine  de  Yœil;  A'à^Xknçpof  (amphibUstron),  filet  de 
pêcheur,  et  à\Uàç  (eidos),  forme,  ressemblance,  parce 
qu'étant  mise  dans  l'eau,  elle  ressemble  à  un  filet. 

AMPHIBOLE,  s.  m.  (hm.  nau),  subsunce  minérale, 
nommée  auparavant  schorl  opaque  rhomboidal  Ce  mot 
Vient  Si^tiùhAç  ( amphibolos ) ,  ambigu,  équivoque;  et 
c'est  à  cause  de  l'analogie  apparente  qu'elle  a  avec  d'aut^ei 
subsunces,  que  M.  Haiiy  lui  donne  ce  nom  dans  son 
Traité  de  minéralogie, 

AMPHIBOLOGIE,  s.  f.  (gramm.),  discours  ou  parole 
à  double  sens;  d'^v^/fox^f  ( amphibohs ) ,  ambigu,  dérivé 
d'i^i  CamphiJ,  des  deux  côtés,  defi^ab^  ( ballô J ,  itter , 
et  de  koyc  { logos J,  parole,  discours.  Vamphibologle  est 
un  discours  obscur,  dans  lequel  une  même  expression  peut 
être  prise  en  deux  sens  opposés. 

Dérivés.  Amphiboï-ogique,  adj.  douteux,  indéter- 
miné; Amphibo  logiquement,  adv. 

AMPHIBRANCHIES,  s.  f.  pi.  (  anat.  ) ,  espaces 
autour  des  glandes  des  gencives,  i^fi^sh^  (amphi- 
bragchiaj,  Si^\  (amphij,  autour,  et  àt  P^^y^ç  (brogchos)^ 
la  gorge. 

AMPHIBR AQUE,  s.  m.  i^£^y^ç  (amphîbrachus), 
pied  de  vers  grec  et  latin,  composé  d'une  longue  entre 
deux  brèves.  Ce  mot  est  composé  d'c^'  (amphi),  autour, 
et  de  Ac^t^oV  (brachusj^hrtï-,  comme  qui  diroit,;7iVrf  br^ 
à  ses  deux  extrémités, 

AMPHICÉPHALE,$.  xa.(antiq.)  Cétoit,chez  les 
anciens,  un  lit  qui  avoit  deux  chievets  opposés  l'un  i 
Fautre;  4a9i«>tfAoc  ( amphiképbalos ) ,  d'«^i  {amphij,  de 
chaque  côté,  et  de  m^mai^  (Uphàtë),  tête;  lit  à  deux  têtes 
ou  chevets. 

AMPHICTYONS,  s.  m.  pi.  députés  de  plusieurs 
villes  de  la  Grèce ,  qui  se  réunissoient  dans  des  temples 
ju'ellesavoient  en  commun.  JUspIus  célèbres  étoient  ceux 

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34  AMP 

dérive  du  grec  <^if  (amalc  HtrrCiG^y 

LISSEMENT,  S.  m.  action  ^  iDeiic 

AMOME,  s.  m.  en  %v  \^\^ 

riférant  qui  croît  aux  Ii? /  \^' 

AMORPHA,  6.  r/i 
mineuses ,  ainsi  notr,^'/  f  ^  i  ^  J^ 

forme ,  c'est-à-dke/  '  |  ^  ^         p^u .  ^' 

fleurs  sontdép^/|  ^^  j^^ 

AMORPH/^  ^ 

déterminéy>  ^gE,  s.  f.  ^^/^^f,;,  articu 

^"aM^"^'  .-rieure;  d'^u^i  r^'^^/^A/;,  de  cl«qu 

^  j^a>atç{^arthrosisJ ,  articulation. 

^.^"**       ^PROMIÈ,^.  f.  tS^iJ^ojuuA  (amphidromia), 

y^**         lie.,  qui  se  célébroit  le  cinquième  jour  après  la 

'   .-i'^^g  j'un  enfant.  Ce  mot  vient  A*ûi^)  (amphi), 

^^^^^^^  et  de  ^éiMç-(drofnûs')y'^ox\xs^^  parce  que  les 

^^       '  qui  S6  trouvoient  dans  la  maison ,  couroient  en 

f^^t  dansïa  chamtre,  en  portant  l'enfant  dans  leurs  bras. 

^^AMPHIGÈNE,  s.  m./hist.  nat.J^  nom  que  donne  le 

avant  Haûy  à  une  espèce  de  pierre  appelée gTif/i^r  blanc/ 

d'à^V  (^û/wfW^,  doublement,  et  de  yuyùfxai  fgéinomaij, 

naître,  c'est-à-dire ,  ^fi/î  a  une  double  origine,  parce  qu'om 

peut  diviser  ses  crystaux  de  deux  manières  différentes. 

AMPHIGOURI,  s.  m.  discours  ou  poëme  dont  les 
mots  ne  présentent  que  des  idées  sans  ordre ,  et  n'ont 
aucun  sens  déterminé.  Ce  mot  paroît  composé  d'10^^1 
(^rtm/?/f/;,  autour,  et  de  yof>oç  (guros),  cercle, parce  que 
les  mots  semblent  tourner  autour  des  pensées  sans  I^s. 
énoncer  nettement. 

AMPHI HEXAÈDRE,  adj.  hexaèdre  dans  deux  sens 
différens,  en  parlant  des  crystaux  ;  d'ctù^/  (amphi),  dou- 
blement, et  du  mot  Hexaèdre.  Voye^  ce  mot.  C'est  ua 
terme  de  la  minéralogie  du  savant  Haiiy. 
AMPHIMACRE,  s.  m.  ôfA/pl/AAKfoç  (amphimakros)^ 


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AMP  37 

pied  de  vers  grec  et  latin ,  composé  d'une  brève  entre  deux 
longues.  Ce  mot  est  fornié  dV/uçi  (amphi)^  des  deux 
côtés  ,  et  de  fmax^iç  (mahos}y  long  ;  c'est-à-dire ,  pied  lonf 
k  ses  deux  extrémités, 

AMPHINOME,  s.  nw  genre  de  vers  marins,  dont  le 
corps  alongé  et  un  peu  aplati  est  garni,  de  chaque  coté, 
de  deux  rangées  de  branchies  dorsales.  Leur  nom  vient 
d'c^/  (amphi)yàt  chaque  côté,  et  de  w/uûi  (némojt 
paître  ou  habiter,  parce  qu'ils  vivent  de  chaque  côté  de 
réquateur,  entre  les  tropiques. 

AMPHIPOLES ,  s.  m.  pi.  magistrats  de  Syracuse  établit 
par Timoléon  après  l'expulsion  de  Denysle  tyran;  d'cy^ç/» 
m\oç  ( amphipolos ) y  qui  sert,  qui  administre. 

AMPHIPROSTYLE,  s.  m.  (archit.)y  édifice,  chex 
les  anciens,  qui  avoit  des  colonnes  devant  et  derrière.  Ce 
mot  est  composé  d'o^çJ  ^jrap/iz^„ autour,,  de  chaque  côté, 
de  ^0  (pro)y  devant,  et  de  çvxoç  (stulos) y  colonne;  il 
signifie  proprement  un  double  prasty le»  Voyez  Prostyle» 

AMPHIPTERE,  s.  m.  terme  de  blason., qui  désigne  le 
dragon  à  deux  arles  qu'on  voit  dans  les  armoiries;  d'tf^/ 
(amphi) ,  de  chaque  côté ,  et  de  -Aipiv  (ptéron)^  aile. 

AMPHl  SBÈNE ,  s. m.  ctfjLpvSeum  ( amphisbaina ) y  nom 
d'un  serpent  qui  peut  marcher  en  avant  et  en  arrière  ; 
à*â^}ç{amphisj,. des  deux  côtés,  et  de  fcuW  (bainoj,  je 
jnarche;  comme  qui  diroit  double^ marcheur, 

AMPHISCIENS>s.  m.  pL  nom  que  les  géographe» 
donnent  aux  habitansde  la  zone  torride;  d'«^fi  (ampbij, 
autour,  des  deux  côtés,  et  dtetuÀ  (skiajiy  ombre,  pa.rce 
qu'ils  ont  leur  ombre  tantôt  vers  le  sud,  et  tantôt  vers 
Je  nord. 

AMPHISMILE,  s.  m.  (chîrurg.)y  sorte  de  scalpel  oa 
bistouri  tranchant  de  deux  côtés,  d'cçu^l  (amphi)y  des 
deux  côtés,  et  de  fl)u*\«  (^^mi/e^,  lancette  ou  bistouris 

AMPHITHÉÂTRE^  s:  m.  grand  édifice,  de  figure 


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38        ,  A  M  Y 

ronde  ou  ovale,  destiné  au  spectacle  chez  les  anciens 
Romains.  Ce  mot  est  composé  d'c^ç/  (amphi)y  autour, 
et  de  Bittr^v  (théatron),  théâtre,  dérivé  de  ^tdo/Mbi  (théao- 
mai) y  voir ^  considérer;  pour  dire  qu'un  amphithéâtre  tsX 
un  Heu  d'où  Ton  peut  voir  de  tous  côtés. 

Chez  nous ,  Vamphithéâtre  est  un  lieu  élevé  en  face  de 
la  scène,  d'où  Ton  voit  le  spectacle  commodément.  Il  %t 
dit  encore  de  tout  lieu  garni  de  gradins. 

AMPHORE,  s.  f.  sorte  de  mesure  ancienne  pour  les 
liquides ,  ainsi  appelée  du  latin  amphora ,  pris  du  grec 
i^^opivç  ( ainphoreus )  y  formé  d'c^^i  (amphi),  de  part 
et  d'autre,  et  de  <^pù>  (phirô)y  }e  porte,  parce  qu'elle 
avoit  de  chaque  côté  une  anse,  pour  pouvoir  être  portée 
facilement.  L'amphore  attique  étoit  d'un  tiers  plus 
grande  que  l'amphore  romaine,  qui  ne  cdntènoit  que 
huit  congés ,  tandis  que  l'attique  en  contenoit  douze. 
VoyeiCo^CE. 

AMPHOTIDE,s.  f.  (antiq.),  ôi^ça'Jç  (amphotis)^ 
sorte  de  calotte  à  oreilles,  faite  d'airain  et  doublée  d'étoffe, 
dont  les  athlètes  se  côuvroient  la  tête;  SdfjL^)(amphi)y  des 
deux  côtés,  et  d'owJr  (ous)y  génit.  inèç  (otos),  oreille;  c'est- 
à-dire,  qui  avoit  deux  oreilles,  ou  qui  couvrait  les  deux 
oreilles, 

AMPLEXICAULE,  âdj.  (botan,),  qui  emtrasicla 
tige;  du  latin  àmplexàri,  embrasser,  et  du  grec  xav^iç 
(haulos)y  en  latin  cdulis/t\^e  d'une  plante. 

AMYDON,  s.  m.  en  grec  ofjiuKof  (  airiulon  )y  farine 
faite  sans  metilej  d'à  privatif,  et  de  yttvAit  (niulê)y  meule 
de  moulin,  parce  qiie  les  anciens,  non  plus  que  nous, 
ne  faisoient  point  moudre  le  grain  dont  ils  faisoient 
Tamydon.  Pline  assure  que  l'invention  de  cette  farine  est 
due  atix  habitans  de  Pile  de  Chio. 

AMYGDALES,  s.  f.  pi.  (anat.)y  glandes  en  fôrmtf 
d'amdnde,qui  sotit  placées  aux  deux  côtéi  de  la  gorge. 


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A  N  A  39 

«otts  la  luette.  Ce  mot  vient  d^àfMyJkhS  {amugdaUj,  qui 
lignifie  amande, 

AMYGDALITE  ou  AMYGDALOÏDE,  s.  f.  pierre 
figurée  qui  imite  une  amande.  Le  premier  de  ces  mots  est 
formé  d*a/^vyJk}iîi  {amugdalej,  amande ,  et  de  Ki^9ç(lithos)y 
pierre;  et  le  second,  d^êlf/^vyJkKfi y  et  d\ÎAç  {eidosj,  figure', 
ressemblance. 

AMYNTIQUE,  adj.  (pharm.);  àjuLvntxèç  (amuntihos), 
qui  Recourt,  qui  protège,  dérivé  A^àfAvm  famunoj,  secou- 
rir, fortifier.  II  se  dit  d'un  emplâtre  fortifiant. 

AN.  Vcyei  Année. 

ANA,  s.  m.  préposition  grecque, «#«{  C^naJ,  qu'on  em- 
ploie quelquefois  dans  les  ordonnances  de  médecine,  où 
elle  signifie  parties  égales.  Dans  la  composition  des  mots 
grecs,  elle  signifie  ordinairement  derechef,  de  nouveau;  et 
c'est  dans  ce  sens  que  les  médecins  l'ont  adoptée  pour 
leurs  ordonnances. 

ANABAPTISTES,  hérétiques  qui  prétendent  qu'on 
ne  doit  pas  baptiser  les  enfans  avant  l'âge  de  raison, 
ou  qu'il  faut  les  rebaptiser  à  cet  âge;  d^ebrd  ( ana)^ 
derechef,  une  seconde  fois,  et  de  fiebr%  (bapto.)y  plon- 
ger dans  l'eau  ;  c'est-à-dire,  qui  sont  dans  J'usage  de 
rebaptiser, 

ANABASIENS,  s.  m.  sorte  de  courriers  chez  les  an- 
ciens; leur  nom  vient  diajfal^ahcù  fanabainoj,  monter^ 
parce  qu'ils  voyageoient  à  cheval  ou  sur  des  chariots. 

ANABLEPS ,  s.  m.  poisson  de  mer  qui  a  les  yeux 
trés-élevés;  d'àaaJSxt^m  {anablépôj,  lever  les  yeux,  regar- 
der en  haut. 

ANABROCHISME,  s.  m.  (chlrurg.),  opération  qui 
con^ste  à  arracher  ks  poils  des  paupières  qui  sont  hérissés 
contre  l'ceil,  en  les  engageant  dans  un  nœud  coulant; 
SoMùL  (ana)y  avec  ou  au  travers,  et  dt  Cfi^ç  (brochosj^ 
lacet,  noeud  coulante 

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40  '    A  N  A 

ANABROSE,  y,  f.  (médj,  iufoSpmiç  fanabrSsrs}, 
corrosion  des  parties  solides  produite  par  une  humeur  acre  j 
HpuiaS^mm  ( anabrèsko  )  y  je  ronge, 

ANACALYPTÉRIE,s.f,  fête  païenne  qui  se  célébroit 
le  jour  que  la  nouvelle  mariée  ôtoit  son  voile,  et  se  mon-r 
troit  en  public;  en  grec  aj^axfthvMçAor  { anakaluptêrion J , 
qui  vient  SwiMULKi'SiCà  (  anàhalupto  ) y  découvrir,  formé 
d'fltwt  (ana)y  et  de  Kcbhifjdco  {kaluptoj,  je  couvre. 

ANACAMPTIQUE,  adj,  terme  d'acoustique,  qui 
veut  dire  réfléchi;  à'àraxdiuf.v(\co  ( anakamptç ) ,  je  réfléchis, 
formé  d  tfKflc  (ana)  ^  qui  marque  réitération ,  et  de  ndfA.'Aùk. 
( kamptâ)  y  9iéchiT.  II  sç  dit  particulièrement  des  échos  « 
ou  des  sons  réfléchis, 

ANACARDE,  s.  m/oMeouA^StA  (anahardia)^  nom  donné 
par  les  médecins  grecs  modernes  à  un  npyau  aplati,  qui 
a  la  figure  d'un  coeur  :  c'est  up  fruit  qui  vient  des  Indes 
orientales.  Ce  mot  est  forme  d'«ty^  (an0.) ,  préposition  qui 
marque  ici  ressemblance,  et  àt  mfSia,  {kardiaj y^coenu 
L'Amérique  produit  un.  fruit  appelé  a.ussi  anacarde  j,  mai^ 
improprement. 

AN  AC  ATHARSE,  s.  f.  (méd.)yhftuui^àL^^  (anàkatha^ 
^/jyl,  purgation  par  Iç  haut , mais  telle  que  l'expectoration; 
A^ixà.  ( ana ] y  par  en  haut,  et  denft3a//>^K  {hathairéinj, 
purger. 

JDérivé,  AnACATHAhtique,  adj^  qui  facilite  l'expec- 
toration, 

ANACÉPHALÉOSE,  s,  f,  {rkét.),  récapitulation  dea 
principaux  çhefe  d'un  discours;  en  grec  ifMcLfu^eiMcùoif 
( anahéphalaiosîs }  y  mot  dérivé  d'ctyei  (anaj^^yxi  marque 
réitération,  çt  de  ju^^Aïf  (héphalê)y  tête,  chef^çt  par 
analogie  sommaire j,  chapitre,^  d'où  fon  a  fait  Iç  verbe 
iufct3u<fçiA.eLiocQ  (  anaképhalaioà  )  3^  résumer  ;i  réduira  eu  un 
|€ul  article  ou  çha.pitrç, 

ANACHORÈTE,  un.  i^^fnm  (anaçUrHêO^ 


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AN  A  4i 

homme  d^ot  qui  /est  retiré  dans  la  solitude.  Ce  mot, 
qui  signifie  solitaire,  vient  (ïd^arj^ptco  ( anachoréo ) ^  je  me 
retire,  dérivé  A"w/à  (ana),  en  arrière,  et  dc^j^pia  (choréô), 
je  vais, 

ANACHRONISME,  s.  m.  Ce  mot,  qui  désigne  en 
général  toute  erreur  contre  la  chronologie,  est  composé 
d'flcyà  (^^/7û^,  au-dessus,  en  arrière,  et  de  ^ivaç  (chronos), 
temps,  avancement  de  temps  ou  de  date.  Proprement, 
V anachronisme  est  une  erreur  dans  la  date  des  événemens 
que  Ton  place  plutôt  qu'ils  ne  sont  arrivés.  L'erreur  opposée 
s'appelle  Parachronisme.  Voyeice  mot. 

ANACLASTIQUE,  s.  f.  partie  de  l'optique,  qui  a 
pour  objet  les  réfractions  de  la  lumière;  d'oivi  ( ana )\ 
derechef,  et  de  toJucù  (Uao),  briser,  rompre;  d'où  l'on  a 
fait  iufaxxtm  ( analdao ) y  réfracter,  briser  plusieurs  fois, 
en  latin  refringo.  Voyez  DlOPTRIQUE. 

ANACUNOPALE,  s.  f.  (antiq.),  espèce  de  lutte, 
dans  laquelle  les  athlètes  combattoient  couchés  sur  le 
sa|>Ie;  d'ii'rtJtA/W  (anaUino)^  pencher,  se  coucher,  et  de 
jTOAw  (paU)y  lutte, 

ANACOLLEMATE,  s.  m.  (mêd.),hitaMm^w.  (ana^ 
kollêma)^  niédicament  qu'on  applique  sur  le  front  pour 
empêcher  une  fluxion  de  tomber  sur  les  yeux,  ou  pour 
arrêter,  une  hémorragie.  Ce  mot  vient  d'aycoMMato)  (ana- 
kollaoj,  coller  ensemble,  formé  d'oy*  (ana)^  avec,  et  de 
MMiu»  (kollaojy  coller;  c'est-à-dire,  remède  collant,  propre 
à  arrêter  ce  qui  coule, 

ANACOLUTHE,  s.  f.  ^gramm.J y  ûgurc  de  mots,  qui 
est  une  espèce  d'ellipse.  Ce  mot  vient  d'«t  privatif,  et 
d'«x0Av6oc  {akolouthosjy  compagnon;  c'est-à-dire,  qui  n'est 
pas  compagnon,  ou  qui  ne  se  trouve  pas  à  la  compagnie 
de  c^lui  avec  lequel  il  devroit  être.  Ainsi,  par  cette  figure, 
on  sous»ehtend  le  corrélatif  d'un  mot  exprimé. 

ANACRÉONTIQUE,  adj.  (littér.^.  Il  5e  dit  det 


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42  A  N  A 

poésies  composées  dans  le  goût  et  le  style  de  celles  SAna- 

créon,  poëte  erotique  grec. 

ANACTES,  s.  m.  nom  que  les  Grecs  donnoîei>t  à 
leurs  rois,  et  à  Castor  et  PoUux.  Ce  mot  vient  d'ôtKtf^ 
(ûnax) yTcày  seigneur.  C'étoit  aussi  un  titre  dTionneur 
affecté  aux  fils  et  aux  frères  des  rois  de  Chypre ,  parce 
qu'ils  gouvemoient  TEtat,  comme  nos  maires  du  palais 
sous  les  rois  fainéans. 

ANADIPLOSE,  s.  f.  ( gramm»  )y  en  grec  MotH'kKoùaxç 

'  ('anadiplosis )  y  réduplication.  C'est  une  figure  qui  a  lieu 

dans  le  discours,  quand  un  même  mot  finit  une  proposi- 

'  tîon  et  en  commence  une  autre.  Ce  mot  est  dérivé  SitûL 

(ana)y  derechef,  et  de  JVWô»  (diploo)y  doubler. 

ANADOSE,  s.  f.  (méd.),  iufcUhotç  (anadosîs)^  distri- 
bution des  alimens  dans  toutes  les  parties  dt»  corps; 
SwfoIiiùifM  (anadidomi)  y  rtnirt,  formé  SiaêL(ana)y  et 
de  ti^fu  (dktômi^y  donner. 

ANADROMOS,  s.  m.  poisson  de  mer  qui  remonte 
les  rivières;  d'ctrà  (ana)y  en  arrière,  et  de  ififMç  (dro- 
tnos)y  course. 

ANADYOMÈNE,  s.  f.  (mythol)y  en  ptciofùtlvojuUv^ 
( anaduoménê ) y  surnom  de  Vénus  sortant  de  la  mer; 
iiifaSiiêiJidu  ( anaduomai ) y  sortir  de  i'eau,  parce  que  ies 
poètes  disent  que  cette  déesse  fut  formée  de  l'écume  de 
la  mer;  d'où  lui  est  venu  aussi  ie  surnom  d'APHRODiTE. 
Voyei  ce  mot 

ANtEMASE.  Fby^ANÉMASE. 

ANAGALLIS,  s.  m.  iuAyetmçy  mouron,  sorte  de 
plante  >  dont  on  distingue  plusieurs  espèces. 

ANAGLYPHE ,  s.  m.  nom  que  les  anciens  donnoient 
i  des  ouvrages  ciselés  ou  sculptés  en  relief.  Ce  mot  vient 
d'«tra>Au^6»  ( anaglupho ) y  sculpter  en  bosse,  compose 
SifoL  (ana)y  en  arrière^  en  haut,  et  de  >AyV«  (gluphô) ^ 
tailler,  sculpter. 


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A  N  A  '45 

ANAGNOSTE,  s.  m.  nom  que  les  Romains  donnoient 
i  un  esclave  qui  faisoit  la  lecture  pendant  leurs  repas; 
iitayvoKHf  ( anagnistês  ) ,  lecteur,  qui  vient  du  verbe 
iityiYûmca  ( anaginosko  ) ,  je  lis, 

ANAGOGIE,  s.  f.  (théoi),  Saay^ft  (anagègê),  ra- 
vissement  ou  élévation  vers  les  choses  divines;  Siià(ana)^ 
en  haut,  et  Say^  (ago),  conduire;  c'est-à-dire,  mouve- 
mmtqui  conduit  aux  choses  d'en  haut. 

Demi.  Anagogique,  ad),  ravissant,  qui  cicvc  i*amc 
aui  choses  divines. 

ANAGRAMME,  s.  fY//Vr/r.;,  transposition  des  lettres 
dun  mot  pouf  en  former  un  ou  plusieurs  autres  qui  aient 
«n  sens  différent  ;  Sifi  (ana)y  en  arrière,  et  de  5f«w<« 
i^amma)^  lettre,  dérivé  de  y^éj^tû  (graphe)^  j'écris; 
cest-à-dîre,  lettre  transposée  ou  prise  au  rebours. 

Dérivés.  Anagrammatiser  ,  V.  faire  l'anagramme 
d'un  nom  ;  AnagrAMMATISTE  ,  s.  m.  faiseur  d'ana- 
grammes. 

ANAGYRIS,  s.  m.  wtàyjfiç  (  anaguris)^  nom  grec 
d'un  arbrisseau ,  appelé  aussi  bois  puant  à  cause  de  son 
odenr  forte.  Le  mot  imyu^iç  est  composé  d'oycê  (ana)^  qui , 
«n  dorique,  signifie  avec,  et  de  yS^ç  (gwros)y  cercle,  cour* 
kare;  et  on  l'a  appliqué  à  cet  arbuste,  à  cause  de  la  forme 
de  son  fruit  et  de  ht%  semences. 

ANALABE,  s.  m.  (hist.  eccl)  espèce  d'écbarpe  ou 
tfétole  que  portoient  les  anciens  moines  grecs;  S  if  à  (ana)^ 
pai-dessus,  et  de  kol^wkù  (lambano),  je  prends,  parce 
qu'elle  se  portoit  sur  la  robe,  comme  le  scapulaire  des 
^Titres  moinei. 

ANALCIME,  s.  m.  (hist  nat.),  nom  que  donne 
I  M.  Haiiy  à  une  espèce  de  pierre  appelée  ^éolite  dure  par 
:  Dolomieu;  A* a.  privatif,  et  à'ikuf44ç(alkimos)y  fort,  vigou* 

retu,  c'est-à-dire,  corps  sans  vigueur,  à  cause  de  la  foibic 
î  vertu  électrique  qu'elle  reçoit  au  moyen  du  frottement. 


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44  A  N  A 

ANALECTES ,  s.  m,  pL  fragmcns  choisis  d*un  auteur. 
Ce  mot  vient  d'djfcLXiyof  (analigo)^  cueillir,  Rassembler, 
participe  ttvaxijcliç  (analektos).  C'est  aussi  une  coUectioa 
de  plusieurs  morceaux  difFérens. 

ANALÉME  ou  ANALEMME,  s.  m.  (giogr.),  pla- 
nisphère ,  ou  projection  orthographique  de  tous  les 
cercles  de  la  sphère  sur  une  surface  plane  ;  SèfdM\/uL^4A 
(analimma)^  hauteur,  formé  du  verbe  isKtKo^jAwia  (ana-- 
iambanôj,  prendre  d'en  haut,  parce  qu'il  sert  à  trouver 
la  hauteur  du  soleil,  à  une  heure  quelconque,  par  une 
opération  graphique. 

ANALEPSIE,  s.  f.  CmédJ,  rétablissement  des  forces 
après  une  maladie;  en  grec  if(tk^ç(analçpsis)y  dérivé 
d'«ya  (ana),  derechef,  et  de  xaij£<h(a  (lambanôj,  prendre  ; 
dou  l'on  a  fait  <haxa^S<ùi»  (analambano),  reprendre, 
recouvrer  ce  qu'on  a  perdu. 

Dérivé.  Ah  aseptique,  adj.  qui  est  propre  à  rétablir 
les  forces  abattues ,  en  grec  ifoM'^ifdç  ( anaUptikos }. 

ANALOGIE,  s.  f.  rapport,  conformité,  ressemblance 
d'une  chose  avec  une  autre;  en  grec  wfoLKviiA  (analogia}^ 
formé  A'cbà  (ana)^  entre,  et  de  hl^ç  (logos) ^  raison, 
proportion ,  rapport. 

Dérivés.  ANALOGIQUE  ,  adj.  ANALOGIQUEMENT  , 
adv.  Analogue,  adj.  qui  a  de  l'analogie. 

ANALOGISME,  s.  m.  ivethoyiff/Aoç  (  analogismos  )^ 
comparaison  des  rapports  et  de  l'analogie  qu'il  y  a  entre 
des  choses  diverses.  Ce  mot  vient  du  verbe  (ÙAXcyi^ojLtt^ 
(analogiiomai)y  je  compare. 

ANALYSE,  s.  f.  décomposition  ou  réduction  d'un 
tout  à  ses  principes  élémentah-es.  Ce  mot  est  grec,  iycLWinc 
(analusis ),  qui  signifie  dissolution  ^  résolution,  dérivé 
d'wfi  (àna) ,  et  de  aJû)  (luo)y  dissoudre  qu  résoudre. 

Analyse,  en  termes  de  mathématiques,  se  dit  de  l'art 
de  résoudre  les  problèmes  par  le  moyen  de  raigèbre. 


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A  M  A  4j 

Vûfiafysi,  <}ui  est  regardée  aujourdliui  comme  la  tné- 
èode  unique  pour  acquérir  des  connoissances,  est  opposée 
iûne  autre  méthode  nommée  Synthèse.  Fi^^ce  mol. 
Dérivés.  ANALYSER,   V.  ANALYSTE,  $,  m.  ANALY- 
TIQUE, adj.  Analytiquement,  adv. 

ANAMNESTIQUE,  adj.  (méd,)^  Jata^çtviç (anam^ 
miïkos) ,  qui  est  propre  à  rétablir  la  mémoire  ;  iiWfù^fjL^ 
lim  (anamimnéskôjy  rappeler  ie  souvenir,  dérivé  d'atrae 
(am),  derechef,  et  de  /mm/uoji  (mnaomaij,  je  me  souviens. 
Il  désigne  aussi  des  signes  commémoratifs. 

AN AMORPHI  QUE ,  adj.  {hist.  hat.J,  qui  a  une  forme 
renversée;  dW  (ana)y  en  haut,  et  At  jMft^i  ( morphê ) ^ 
fome,  figure.  II  se  dit  des  crystàux  dans  lesquels  la  posi- 
tion du  noyau  est  comme  renversée  dans  la  position 
natuielk  du  crystal.  C'est  un  terme  de  la  minéralogie 
de  Haiiy. 

ANAMORPHOSE,  s.  f.  représentation  défigurée  de 
quelque  image ,  qui  néanmoins,  vue  d'une  certaine  dis- 
tance, paroît  régulière  et  faite  avec  de  justes  proportions; 
^^(ana)y  derechef,  une  seconde  fois,  et  A^  fii^omc 
fmoyAwM^, formation ,  dérivé  de/M^^i}  (morphê)^  figure, 
forme j  c'est-à-dire ,  représentation  double,  ou  tableau  qui 
représente  une  figure  de  deux  manières  différentes. 

ANAPESTE,  s.  m.  iufAinAçof  {anapaistosj, pied  devers 
grec  et  Jatin,  composé  de  deux  brèves  et  d'une  longue, 
ott  dun  dactyle  renversé.  Ce  mot  est  dérivé  d*ibeanucâ 
(mpaio),  frapper  à  <:ontre-sens,  parce  qu'en  dansant  » 
lorsqu'on  chantoit  des  vers  de  cette  mesure,  on  frappoit  la 
terre  d'une  manière  toute  contraire  à  celle  dont  on  battoit 
a  mesure  pour  des  poésies  où  dominoit  le  dactyle.  De  là 
^  venu  Anapestique,  adj.  qui  se  dit  des  vers  où 
iomiae  l'anapeste. 

ANAPÉTIE,  s,  £  «rct^W  (anapêtiia),  terme  de 
«médecine,  ^ui  se  dit  de  la  dilatation  des  vaisieaiu: 


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46  A  N  A 

sanguins  ;  SixATmèon  (anapitao)y  ouvrir,  dilater,  formé 

SiicL  (ana) ,  et  de  miicù  (péta6)y  j'ouvre. 

ANAPHONESE,  s.  f.  i^au^ivvïmç  {anaphônêsisj,  qui 
signifie  exercice  par  le  chant,  pour  fortifier  les  organes  de 
la  voix  ;  d'thei  (ana) ,  par ,  et  de  f  W  (phone) ,  voix. 

ANAPHORE,  s.  f  (rhét.),pt^ou^çs!^  (anaphoraj^ré^é- 
tition  de  mots.  C'est  une  figure  qui  consiste  à  répéter  plu- 
sieurs fois  le  même  mot  à  la  tête  de  divers  membres  d'une 
période  ;  Swiajpif(d  (  anaphéro  ) ,  rapporter ,  reproduire , 
formé  d'fltyà  (ana)^  derechef,  et  de  fe/)i»  (phérQ)/]^  porte, 

ANAPHRODISIE,  s.  f  ^rne^.;, abolition  de  l'appétic 
vénérien.  Ce  terme,  qui  est  nouveau,  est  composé  d'« 
privatif,  et  d'AçepA'Tir  (Aphrodite) ^  Vénus,  déesse  de 
l'amour.  F<3ye^  Aphrodite. 

ANAPHRODITE  ,  adj.  qui  n'est  pa^  propre  à  la 
génération.  Ce  mot  est  composé  d'ct  privatif,  et  d'A^^J^Tn 
( Aphrodite )i  Vénus,  ou  l'acte  vénérien. 

ANAPLÉROSJE,  s.  f.  (chirurg,),  w^wax^ptamç  (anapU^ 
rosis) ,  Tart  de  rendre  au  corps  quelque  panie  enlevée  par 
accident,  ou  que  la  nature  a  refusée.  Ce  mot  vient  d'<xrcc* 
«rAffçpû)  (  anapUrco  ) ,  remplir ,  compléter. 

Dérivé.  An  A  PLÉROTIQUE ,  adj.  qui  se  dit  des  rçmèdes 
propres  à  faire  renaître  les  choijs. 

ANAPNEUSE,  s.  i,(méd,)yiu/jLTn'^v9tç(anapneusïs)y 
respiration ,  SaMAftAdn  (anapnéo  ) ,  respirer, 

ANARCHIE,  s,  f.  Etat  sans  chef  et  s/ins  gouverne- 
ment, désordre,  confusion  dans  un  État;  en  grec  iu^tt^^tt 
(anarchia),  d'oc  privatif,  et  à*cif>)^  (^^rcAe^, gouvernement; 
c'est-à-dire,  défaut  de  gouvernement,  ou  de  chef,  dans  une 
nation,  U anarchie  est  dangereuse,  parce  que  chacun  s'attri- 
buant  une  autorité  égale,  le  désordre  et  la  confusion 
s'ensuivent  nécessairement. 

Dérivés,  Anarchiquc,  adj.  ANARCHISTE,  s.  m.  par- 
tisan de  Vanarchii, 


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A  N  A  47 

ANARRHOPIE,  s.  f.  (ntid.)y  ifo^fpAi  (anarrhopia). 
tendance  du  sang  vers  ks  parties  supérieures  du  corps; 
d tfy^owf  {anarrhoposj,  qui  remonte^  dérivé  d*wrJt (ana)^ 
en  haut ^  et  de  fiin»  (rhipo) ,  je  penche»  je  snu  tourné. 

AN  AS  ARQUE,  s.  £  (mid,) ,  espèce  dliydropisie  qui 
est  répandue  sur  tout  le  corps;  d'«r^  (ona)^  entre,  et  de 
a^l  (sarx) ,  chair;  c'est-à-dire ,  tau  entre  les  chairs» 

ANASPASE,  s.  f.  {méd.J,  contraction  de  l'estomac; 
SwtttsinLùd  (anaspao)^  retirer,  resserrer,  dérivé  derm» 
(spao) ,  je  tire ,  je  serre, 

ANASTALTIQUE,  ad^  (med.),  oÊéW^mùe  (anastal^ 
tîhosj,  d'tfyttç^Mtf  (anasteUo)^  resserrer,  formé  àLwrà(ana)9 
et  de  nW  (stellij.  Il  se  dit  des  remèdes  styptiques  et 
astringens*  Ki^/ej  StyptiqUE. 

ANASTASE,  s.  f.  {méd.;,  ùMjmme  (onasums),  élé- 
vatîon ,  transport  des  humeurs  d'une  partie  sur  une  autre; 
Stulçnifu  (anistêmi),  élever. 

ANASTOMOSE,  s.  f.  (anat,)^  iuaiçi/uMmç  (anasto^ 
mosis) ,  jonction  immédiate  de  deux  vaisseaux  ou  de  deux 
artères  dont  la  communication  devient  réciproque.  Ce 
mot  vient  du  verbe  iu/at^fiic»  { anastomoé J ,  j'ouvre,  je 
débouche,  formé  d'éùêt  {ana)ff9Xp  et  de  çifÂêt  (stùmaj, 
bouche  ;  il  signifie  littéralement  Yvnion  de  deux  bouches.  De 
ià  on  a  fait  le  verbe  s'Anastomoser,  se  joindre  par 
anastomou, 

ANASTOMOTIQUE ,  adj.  {md.J,  àsM^^iftniç 
(anastomotikûs),  II  se  dit  des  remèdes  qui  dilatent  l'orcfice 
des  vaisseaux,  et  rendent  la  circulation  du  sang  phis  libre; 
i'aiyaLÇ9jido  ( anostomoo } ^  élargir  la  bouche,  ouvrir,  formé 
à'œiâ'(ana)y  au  travers,  et  de  çifM  (stonui) ,  bouche* 

ANASTROPHE ,  «.  f.  en  grec  itMAçpo^  ( anastrophê)^ 
à'ùai  (ana)^  dans,  parmi,  et  de  ç^fta  (strépho)^  je  tourne* 
ïlanastrophe  est  un  vice  de  construction  dans  ieq^ael  on. 
tombe  par  de>  inversions  contre  l'usage. 


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48  ANC 

ANATASE,  t.  m.  (hht»  nat.),  iiibstânce  minéfdï*', 
appelée  autrement  schorl  bleu;  Siné/mmç  (  anatasis )  ^ 
extension^  élévation ,  dérivé  Séxt^m  (anatéino),  étendre 
en  hauteur.  Elle  a  été  ainsi  nommée  par  M.Haiiy,  à  cause 
de  la  forme  alongée  de  ses  crystaux* 

ANATHEME  ,  s.  m.  terme  d'église  , .  qui  signifie 
excommunication  avec  exécrations  et  malédictions,  ou 
retranchement  perpétuel  à,t  la  communion  ;  de  plus,  celui 
qui  est  ainsi  excommunié.  Ce  mot  vient  ffùt9tL%iJLaL(ana"^ 
thémaj,  exécration,  et  exécrable,  dévoué  aux  furies  de 
l'enfer,  dérivé  du  verbe  iu^a1i%/M  ( anatithêmi ) ^  vouer, 
dont  la  racine  est  -«flwyu/  (tîthêmi) ,  je  place.  De  làr  le 
verbe  Anathématiser,  frapper  d'anathème. 

ANATOCISME,  s.  m.  ki^eLTviuff/uûç  (  anatokismos  )  ^ 
renouvellement  d'usure;  iLOUfcL  (ana)  ^  qui  marque  répéti- 
tion, réitération,  et  de  iL»^  {tohosjy  usure;  comme  qui 
diroit  seconde  usure.  C'est  ce  que  nous  appelons  Vintérét  de 
Vintérêt,  ou  Yintérêt  composé, 

ANATOLIE.  Voyez  Natolie. 

ANATOMIE,  s.  f.  art  de  disséquer  un  animal,  une 
plante,  pour  découvrir  la  structure  et  les  fonctions  de  ses 
parties;  d'ayeLTo/uict,  (  anatomîa  ) ,  ou  eufom/AM  (anatomêj^ 
incision,  dissection,  dérivé  d'oyci  (ana)y  à  travers,  et  de 
^fMùù  (temno)  y  je  coupe. 

Dérivés,  Anatomique,  adj.  Anatomiquement, 
adv.  Anatomiser,  V.  Anatomiste,  s.  m. 

ANCHE, s.  f.  petit  tuyau  plat,  par  lequel  on  souffle 
dans  les  hautbois ,  les  bassons ,  &c.  L'étymologie  que 
Ménage  donne  de  ce  mot,  est  fausse,  ou  du  ifioins  tirée  de 
trop  loin.  II  vient  du  verbe  Ay^  (agchôjy  qui  se  prononce 
anchoj  et  qui  signifie  serrer  la  gorge  y  ce  mot  exprime 
parfaitement  le  mouvement  que  fait  faire  à  son  gosier 
celui  qui,  tenant  i'anche  serrée  entre  sts  lèvres,  veut  la 
faire  sonner, 

ANCHILOPIE, 


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AND  49 

ANCHILOPIE  ou  ANCHI^OPS ,  f.  f.  iy;,^Kc^ 

(dgphilopsjy  tumeur  flegmoneuse^  située  au  grand  angle 

de  l'œil.  Ce  mot  est  composé  d^iyx  {^gchiJ,froi\it^ 

auprès,  et  d'û^  (^P^)f  ^^ï- 

ANCHYLOBLÉPHARON.    Voyti    ANKYLOBLi- 

PHARON. 

ANCHYLOSE.  Voye^  Ankylose. 

ANCONÉ^  s.  m.  (anat,)^  nom  de  quatre  muscles  qui 
vont  s'attacher  àl'oiécrane^  ou<^minence  du  cubitus  x^ 
forme  le  coude.  Ce  mot  vient  SiL-^tàt  (aghèn)^  le  coude. 

ANCRE,  s.  f.  Sûiyiw^  (^g^^^)%  en  latin  anchora, 
dérivé  d'*7Ki/Aof  (agkulos),  courbé,  crochu;  instrument 
de  fer  à  double  crochet,  qu'on  )ettc  au  fond  de  Teau  pour 
arrêter  les  navires.  De  là  viennent  le  verbe  ANCRER,  jeter 
Fancre;  ANCRAGE,  lieu  propre  à  jeter  l'ancre  j  An- 
CRURE,  s.  f.  petit  pli  qui  se  fait  à  l'étoffe  que  Ton  tond. 

ANCYLOMELE,8.  m.  {chirurg,J,  sonde  recourbée  ; 
Siymxoç  (aghulos),  courbé,  crochu ,  et  de  (juihm  (mêU)^ 
sonde. 

ANCYLOTOME,  s.  f.  (chirurg.),  espèce  de  bistouri 
courbe,  servant  à  couper  le  ligament  de  la  langue; 
i'iynjJKûÇ  {agkulosj,  courbé,  et  de  it/wa  {temnôj,  je 
coupe. 

ANCYROÏDE,  ad;,  (anat.)^  nom  de  l'apophyse  cora- 
coïde  de  l'omoplate;  d*tLyxv^  (agkuraj,  ancre,  crochet, 
et  d'ef^f  (eidosj,  forme,  parce  qu'elle  ressemble  à  ua 
crochet.  Voye^  APOPHYSE  et  CoRACOÏDE. 

ANDABATE,  s.  m.  gladiateur  qui  combattoît  les 
yeux  bandés.  Érasme  croit  que  le  mot  latin  anddbata 
vient  du  grec  wrmCdLifiç  (antabatis) ,  signifiant  qui  marché 
au-devant,  d'carm  (anta)y  au-devant,  et  de  Cûuvcù  (bainij, 
je  vais,  parce  que  le  gladiateur,  dans  cet  état,aIIoit  en 
aveugle  à  la  rencontre  de  son  adversaire^ 
ANDRATOMIE.  Voy^z  Androtomie. 
Tome  I,  D 


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jo  ANE 

ANDROCÉPHALOÏDE,  s.  f.  (hist  nat),  d'â^^ç 
(andros)y  génit.  Si3i^(anêr)y  homme,  de  «^om?  (képhqlêj, 
tête,  et  A^SSbç  ( eîdos )y  forme,  ressemblance;  sorte  de 
pierre  qui  a  la  forme  d'une  tête  humaine. 

ANDROGYNE,  s.  m.  qui  signifie  homme -fimme^ 
d^inip  (anêr)y  cénit.  curJ^iç  (andros)^  homme,  et  de  yuvii 
(gun€)y  femme;  nom  d'une  personne  ou  d'un  animal 
qui  paroît  être  mâle  et  femelle  tout-à-Ia-fois.  Les  bota- 
nistes qualifient  ainsi  les  fleurs  qui  réunissent  à-la-fois  les 
deux  sexes.  Voye^  HERMAPHRODITE,  qui  est  le  même. 

ANDROÎDE,  s.  m.  automate  de  figure  humaine 
qu'on  fait  mouvoir  par  divers  ressorts  ;  d'fltr</y»oV  (andros)^ 
génit.  SoM^  (anêr)y  homme,  et  SSihç  (eidos) y  formé; 
qui  a  la  forme  d'un  homme. 

ANDROMANIE,  s.  f.  (m€d.)yaM^ofjmU  (androma-^ 
ma)  y  passion  dont  les  femmes  sont  quelquefois  atteintes; 
Swfifiç  (andros)y  génit.  Siai^  ( anêrj  y  homme ,  et  de 
fjfMflûL  f  mania)  y  fureur,  passion. 

ANDROSACE,  s.  f.  plante  fort  utile  contre  Thydro- 
pisie  et  la  rétention  d'urine.  Son  nom  est  formé  SitJ^iç 
( andros )  y  génit.  d'ctri)/)  (anêr)y  homme,  et  SaMç  (ahos)^ 
remède,  à  cause  de  ses  propriétés,  ou  de  oumaç  (salws)^ 
bouclier,  parce  que  ses  feuilles  en  ont  la  forme  Voye^ 
Bodxus  à  Stapel  sur  Théophraste,  p.  460. 

ANDROTOMIE,  s.  f.  dissection  du  corps  humain  en 
particulier,  de  même  que  la  i^oot^mzV  est  la  dissection  des 
animaux;  d'^y^oV (andros)y  génit.  d'«tw^  (aner)y  homme, 
et  de  TTywiJ  (tome) y  dissection,  de  W/oûi  (temn6)y  couper. 

ANECDOTE,  s.  f.  fait  secret ,  particularité  peu  connue, 
propre  à  éclaircir  certains  événemens  de  l'histoire  ;  d** 
privatif,,  et  Staibitç  (el<dotos)y  livré,  mis  au  jour,  dérivé 
éiU  (ek)y  dehors,  et  de  SiJhi>fM  (didomi)y  donner;  c'est- 
à-dire,  chose  qui  n*a  pas  paru,  qui  n*a  pas  encore  été 
putUee, 


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ANE  ji 

ANÉLECTRIQUE,  adj.  (physiq.),  qui  ne  peut  être 
électrisé  par  frottement  ;  Si»à(ana)^  au  travers,  et  d'iiAtjtl^^r 
(ikktron)y  ambre  jaune,  d*où  Ton  a  fait  le  mot  Électri- 
cité; c'est-à-dire,  qui  reçoit  V électricité  au  travers  d'un 
autre  corps,  par  communication  physique. 

ANEMASE,  s.  f.  (méd.)y  asai/AAoïç  (anaimasis),  ma- 
ladie dangereuse  occasionnée  par  un  manque  de  sang;  d  « 
privatif,  et  de  é^fAO,  (haimaj  ;  %fLng;  c'est-à-dire,  défaut  de 
sang. 

ANEMOCORDE,  s.  m.  espèce  de  clavecin  de  nouvelle 
invention,  dont  les  cordes  sont  mues  par  le  vent.  Ce  mot 
est  composé  SanfAùÇ  (anémos) ,  vent ,  et  àt^^^  (chordê)^ 
en  latin  chorda,  corde. 

ANÉMOGRAPHIE,  s.  f.  la  science  ou  description  des 
vents  ;  d'asîfMç  { anémos J ,  vent,  et  de  y^^i^  (graphe) ,  je 
décris. 

ANÉMOMÈTRE,  s.  m.  instrument  de  physique  qui 
sert  à  mesurer  la  force  du  vent  ;  à'oH/uoç  (  anémos  J ,  vent, 
et  de  /d/il^f  (mitron) ,  mesure.  De  là  on  a  fait  AnÉmo- 
METRIE ,  s.  f.  Tart  de  mesurer  le  vent. 
.  ANÉMONE,  s.  f.  plante  dont  la  fleur  est  admirable 
par  la  beauté  et  la  variété  de  ses  couleurs.  Son  nom  grec 
est  infjLùin  (anémone) ,  dérivé  âianfMÇ  (anémos) ,  vent  ; 
c'est-à-dire ,j7«/r  du  vent,  parce  que,  selon  Pline,  elle  ne 
s'épanouit  que  lorsque  le  vent  souffle,  ou  parce  que  le  vent 
Fa  bientôt  abattue. 

ANÉMOSCOPE ,  s.  m.  A'S»^tct  (anémos),  vent ,  et  de 
auma  (skopé6),]e  regarde;  instrument  qui  fait  connoître 
la  direction  du  vent. 

ANÉPIGRAPHE,  ad),  qui  est  sans  titre,  sans  inscrip- 
tion; d'tf  privatif,  et  d'im^a^ri  (épigraphe) ,  inscription, 
qui  vient  dV^ri  (épi),  sur,  et  de  pfct^w  (graphe),  fécris. 

ANESTHESIE,s,  f.  itùn^mA  (anaisthésia),mal2Ldî€ 
qui  produit  l'insensibilité,  la  privation  de  tout  sentiment. 

Dz 


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^ïi  A  N  G 

Ce  mot  vient  d**  privatif,  et  d'aîtôdrofitaf  {aîstharwmai) , 
'sentir,  avoir  du  sentiment. 

ANET,  s.  m.  planta  d'une  odeur  forte  et  agréable;  en 
grec  Si^ffioY  (anêthon). 

ANÉVRISME,  s.  m.  {chirurgj,  tumeur  molle  dontre 
nature ,  causée  par  la  dilatation  ou  ia  rupture  d'une  artère; 
en  grec  àHvputqitL  {aneumsmaj,  dérivé  dVtwi  {^naj,  à 
travers,  et  d'ivfvya  (eurunôj,  je  dilate,  qui  a  pour  racine 
^vpvç  (eurus),  grand,  large. 

Dérivé.  AnÉ VRISMAI- ,  adf . 

ANGE,  s.  in.  créature  spirituelle, ainsi  nommée  d  «^-fîxof 
{aggélosj,  messager,  dérivé  dVt>fi'Mû>  (aggellôjj  annoncer 
une  nouvelle,  parce  que  Dieu  a  souvent  employé  iei 
anges  pour  porter  ses  ordres  et  manifester  ses  volontés. 

ANGÉIOGRAPHIE,  s.  f.  description  des  poids,  des 
vases ,  des  mesures  et  des  instrumens  propres  à  Pagriculture. 
Ce  mot  est  composé  d'tiyfuoY  (aggeionj,  vase,  vaisseau ,  et 
de  yes^  (g^^pho)i  je  décrb.  Nous  avons  plusieurs  traités 
sous  ce  nom. 

ANGÉIO-HYDRO-GRAPHIE,  s.  f.^^j/jof.;,  des- 
cription des  vaisseaux  lymphatiques  ;  SiyÇuov  (aggeion) , 
vaisseau,  de  vh^p  (hudor)y  eau,  et  de  ye^'çw  (g^^phojy  je 
décris. 

ANGÉIO-HYDRO-LOGIE,  s.  f  partie  de  ia  mé- 
decine qui  traite  de  Tusage  des  vaisseaux  lymphatiques; 
tfATlfc/oK  ( aggeion Jf  vaisseau,  de  iJhûp  (hudor)  ,  eau,  et 
de  hiyaç  { logos  J  ^  discours, 

ANGÉIO-HYDRO-TOMIE,  s.  f.  anatomie  des 
vaisseaux  lymphatiques  j  d*Ayfi7ov  { aggeion J  y  vaisseau^ 
de  vJhûp  (hudor) ,  eau ,  et  de  n/MfCù  (temno) ,  couper. 

ANGELIQUE,  adj.  qui  a  rapport  aux  anges  ;  d!Ay(iMç 
(aggélos)y  envoyé,  ange.  Angélique,  s.  f.  est  le  nom  d'une 
plante,  ainsi  appelée  à  causé  de  ses  grandes  vertus. 

ANGINE ,  s.    £  maladie   inflammatoire  ^   nommée 


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ANC  jj 

esquittoncie/  du  verbe  latin  angere^dérwé  in  grec  iy^!^ 
(agchéittJfSencT,  suffoquer,  parce  que ,  dans  cette  ma- 
ladie, on  a  beaucoup  de  peine  à  respirer.  Voye^  Esquu 
NANCIE. 

ANGIOGRAPHIE,  s.  f.  (anat),  desoiption  de» 
vaisseaux  du  corps  humain  ;  à^iy^îU*  (aggeion) ,  vaisseau  ^ 
et  de  yesi^o»  (gr^pho),  je  décris» 

ANGIOLOGIE,  s.  f.  partie  de  la  médecine  qui  traite 
des  vaisseaux  du  corps  humain;  d'^^ïw  (aggfiion)^ 
vaisseau,  et  de  hiyç  (logos) ^  discours. 

ANGIOSCOPE,  s.  m.  à*iy(%U9  {aggeibn/^v^isst^jHf 
et  de  oKo-jiit»  (shopêo}y  j'examine,  je  considère;  instrur* 
ment  propre  à  examiner  les  vaisseaux  capillafres. 

ANGIOSPERMIE,  s.  f.  (botanj,  nom  que  denne 
Linné  i  la  sous-division  de  la  quatorzième  classe  des 
plantes,  dont  les  semences  sont  renfermées  dans  une 
membrane  ou  capsule  ;d'«)^My  faggeionj^vêse,  et  de  dinp/Mt: 
(spermaj y  semence  ou  graine.  On  appelle  anpospermer,  les 
plantes  dont  la  semence  est  ainsi  renfermée ,  pour  les  db- 
trnguer  des  gymnospermes ,  dent  la  graine  est  k  découvert. 
Voyei  Gymnospermie» 

ANGIO-TÉNIQUE,  adj.  (méd.),  nom  d^ine  espèce 
de  fièvre  marquée  par  une  irritation  des  tuniques  des 
vaisseaux  sanguinsw  Ce  mot,  qui  est  nouveau,  vient 
dV^fêior  (aggition),y^x&sezxXy  et  de  ww  (téinoj ,  tendre» 
C^est  ce  qu'on  nomme  fièvre  inflammatoire^ 

ANGIOTOMIE,  s.  f.  ^jnât^,  dissection  des  vaisseaux 
du  corps  humain;  d'iyffiùn  ( aggelon J ,,  vadsseaxi ,  et  de 
v/MCù  (temno)^  je  coupe» 

ANGLE,  s.  m.  (gêom.)\  oruverture  de  deux  lignes,  de 
deux  plans  qui  se  rencontrent.  Ce  mot  vient  du  latia 
ûngahts^f^l  dérive  du  grec  ayKjducç  (agkulos)f  crochu,^ 
courbé,  à  cause  de  Tespèce  de  crochet  que  forment  les 
deux  cotés  d'un  angle.  Dérivés.  AngL£T,  s.  m.  (archit,), 

Dj 


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54  A  N  K 

petite  cavité  taillée  en  angle  droit  ÂNGLEUX^adj.  qui 
se  dit  des  noix  qu'on  détache  avec  peine  de  leurs  coquilles, 
à  cause  qu'elles  sont  engagées  dans  certains  petits  angles. 
Angulaire,  Angulé,  adj.  qui  a  des  angles.  Angu- 
leux, adj.  dont  la  surface  a  plusieurs  angles. 

ANGUILLE ,  s.  f.  poisson  d'eau  douce  ;  du  latin 
anguilla,  qui  vient  du  grec  «>;^A/f  (egchélisj,  ou  ty^xvç 
(egchélusj.  D'autres  dérivent  anguilla  d'anguisj  serpent, 
parce  que  l'anguille  a  de  ia  ressemblance  avec  un  serpent. 
ANIMAL,  ANIMER.  Fiy^ Ame,  pour  l'étymologie. 
ANIS,  s.  m.  plante  dont  la  semence  est  fort  agréable 
et  fort  utile.  Son  nom  grec  est  M^nnv  (anison) ,  dérivé  d'à 
privatif,  et  iimç  (isosj,  égal,  d'où  Ton  a  fait  ivmç  (anhos)y 
inégal,  à  cause  de  l'inégalité  de  ses  feuilles.  De  là  le  verbe 
AniseR;  et  Anisette,  s.  f.  liqueur  parfumée  d'anis. 

ANISOTOME,  adj.  (  botan.  )  ,  à%mç  (anisos), 
inégal,  et  de  lifjufcù  {temnôj,  couper;  coupé  inégalement. 
Il  se  dit  du  calice  des  fleurs  dont  les  divisions  alternes 
sont  plus  petites. 

ANKYLOBLÉPHARON,  s.  m.  {méd.J,  nom  grec 
d'une  maladie  des  yeux ,  dans  laquelle  les  paupières  sont 
jointes  ensemble,  ou  adhérentes  à  ia  conjonctive  ou  à  la 
cornée.  Ce  mot  est  composé  d'a^xi/Afi  (agkulê) ,  resserre- 
ment, constriction ,  et  de  l^xi^a^v  (blépharon) ,  paupière. 
ANKYLOGLOSSE,  s.  m.  (méd.),  vice  du  filet  ou 
ligament  de  ia  langue,  qui,  étant  trop  court,  ôte  la 
liberté  de  parler.  Ce  mot  est  formé  d^dyxvKfi  fagkuléj, 
qui  signifie  ce  vice  même ,  ou  iiiyyuihoç  (aghulos)y  courbé, 
et  de  yxSffott  (glossa) ,  langue. 

ANKYLOSE,  s.f.  (chirurg.)  .iynvKcùuiç  (aghulosis)  , 
union  de  deux  os  articulés  et  soudés  ensemble  par  le  suc 
osseux,  en  ^orte  qu'ils  ne  font  plus  qu'une  pièce.  Ce  mot 
vient  SiyiwKH  (aghulos)^  courbé,  parce  qu'il  désignoit 
originairement  un  membre  courbé  à  son  articulation  ;  mais 


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A  N  O  j5 

Yanfylosi  se  fait  aussi-bien  dans  un  état  d'extension  que  de 
flexion. 

ANNÉE,  s.  f.  ou  AN,  s.  m.  du  latin  annus,  dérivé  du 
grec  îmç  (ennos),  qui  signifie  la  même  chose,  et  qui  veut 
dire  aussi  viVf/x  et  iznc/V/i^  parce  que  Tannée  vieillit  toujours 
en  s'avan^ant.  L'année  est  proprement  la  durée  de  la 
révolution  de  laterre autour  du  soleil.  Dérivés,  ANNALES, 
i.  f.  pi.  histoire  qui  rapporte  les  faits  année  par  année  ; 
Annate,  s.  f.  droit  du  revenu  d'une  année,  accordé  au 
Pape  pour  les  bulles  des  évêchés,  abbayes,  &c.  ANNI- 
VERSAIRE, adj.  ce  qui  se  fait  tous  les  ans  à  pareil  jour; 
Annuaire,  s.  m.  calendrier;  Annuel,  adj.  qui  dure 
un  an ,  qui  revient  tous  les  ans;  Annuellement,  adv. 
chaque  année;  ANNUITÉ,  s.  f.  emprunt  oùTon  paye  tous 
les  ans,  jusqu'à  libération,  une  portion  du  capital  avec 
les  intérêts. 

ANODIN  ou  ANODYN,  adj.  (méd.),  d'*  privatif, 
et  ôiMrn  (odune)y  douleur;  qui  ôte  la  douleur.  Ce  mot 
désigne  les  remèdes  qui  calment  et  apaisent  les  douleurs» 

ANODONTE,  s.  m.  (hisU  n^ir.^,  genre  de  coquilles 
bivalves  qui  ont  une  charnière  simple,  sans  aucune  dent, 
comme  l'indique  son  nom,  qui  est  formé  d'^  privatif,  et 
SiHç  (odous) ,  génit.  Uimç  (odontos)^  dent. 

ANODYNIE,s.f  (mid.Jy  insensibilité,  ou  absence 
du  sentiment  de  la  douleur  ;  dV privatif,  et  d'iJi/n»  (odu'nê)^ 
douleur,  privation  de  ia  douleur. 

ANOMAL,  ALE,adj.  {gramm.J,  irrégulier,  qui  ne 
suit  point  ia  règle  des  autres;  ^ùOtéùfJoaLKoç  ( anomalos ) , 
inégal,  raboteur,  irfégulier,  dérivé  d'«  privatif,  et 
de  ifui^iç  ( homalos )  f  égal,  semblable. 

En  médecine,  il  se  dit  des  maladies  qui  ne  suivent 
point  un  cours  régulier  dans  leurs  périodes  ;  et  en  bota~ 
nique,  des  fleurs  qui  sont  d'une  forme  irréguiière. 

ANOMALIE,  s.  L{astron.J,  distance  du  iicu  vrai  ou 

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56  A  N  O 

moyen  d'une  planète  à  Taphélie  ou  à  Tapogéc.  Ce  mot 
vient  d*(h€^iuuUilA  { anomalia  J  /  qui  signifie  irrégularité^ 
dérivé  d*tf  privatiÇ  et  de  ofjiajiiç  {homalosJ,égal,  semblable, 
pareil.  H  sert  à  désigner  le  mouvement  des  planètes ,  qui , 
comme  Ton  sait,  n'est  pas  uniforme.  En  grammaire,  c'est 
Tirrégularité  des  déclinaisons  ou  des  conjugaisons  ;  et  en 
médecine,  celle  des  fièvres  ou  du  pouls. 

ANOMALISTIQUE  ,  adj.  (astron.)  On  appelle 
année  anomalistique ,  le  temps  que  la  terre  emploie  à  re- 
venir d'un  point  de  son  orbite  au  même  point.  Ce  mot, 
qui  est  formé  d'aya^^uAAoc  (^izxio/nâ/b^^,  inégal,  irrégulier, 
est  employé  pour  désigner  l'irrégularité  du  mouvement 
des  planètes.  Voye^  AnomaC. 

ANOMÉENS  ou  ANOM(KENS,  s.  m.  pi.  mot  com- 
posé d'flt  privatif,  et  de  o/Liotoç  {homoiosj,  semblable;  c'est- 
à-dire,  ^(^^fnj^  dissemblables»  Ce  nom  fut  donné  dans  le 
quatrième  siècle  aux  purs  Ariens,  parce  qu'ils  nioient 
non-seulement  la  consubstantialité  du  Verbe ,  mais  même 
qu'il  fut  d'une  nature  semblable  à  celle  du  Père  ;  et  on  le 
leur  donna  par  opposition  aux  semi- Ariens,  qui  nioient 
a  la  vérité,  la  consubstantialité  du  Verbe,  mais  qui 
avouoient  qu'il  étoit  semblable  au  Père. 

ANOMIE ,  s.  f.  coquille  bivalve,  du  genre  des  huîtres, 
ainsi  nommée  à* cl  privatif,  et  de  o/uiç  {homosj,  pareil,  égal, 
semblable,  parce  que  l'une  de  ses  deux  écailles  est  plus 
petite  que  l'autre.  On  appelle  anomites,  les  anomies  de- 
venues fossiles. 

ANOMIENS,  s.  m.  pi.  hérétiques  qui  rejetoient  toute 
espèce  de  lois  ;  d'*  privatif,  et  de  vé/uioç  (nomos)^  loi. 

ANONYME,  adj.  formé  d'rt  privatif,  et  d'oro/^a  (ono-^ 
majj  ou,  en  éolien,  ïwfAA ( onuma ) ^  nom;  qui  est  sans 
nom,  ou  dont  le  nom  n'est  pas  connu.  On  donne  cette 
épithète  à  tous  les  ouvrages  qui  paroissent  sans  nom 
d'auteur^  ou  dont  les  auteurs  sont  inconnus. 


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A  N  T  5r 

ANOREXIE,  s.  f.  (mii.)y  «r«pi|iA  (anûTexia)^  dé&ut 
d'appétit;  <Frt  privatif,  et  d'SJpt^ic  (orexi$)y  appétit. 

ANOSMIE,  s.  f.  (mid.)y  diminution  ou  perte  de 
l'odorat;  d'^t privatif,  et  dW/iit (^<?ime^, odeur, qui  vient 
d*o^«  (oiô)^  sentir. 

ANOSTOME ,  s.  m.  (hisUnat)y  poisson  dont  la  gueule 
est  située  sur  le  sommet  du  museau,  et  tournée  en  haut; 
Sifta  (ano)^  en  haut ,  et  de  «g/ia  (stoma)y  bouche  ou  gueule. 

ANTAGONISTE,  $.  m.  anayt^içnç  f  antagonistes  J  ^ 
adversaire,  qui  est  d*un  parti  opposé  ;d*tfyij(^ânri^,  contre, 
et  d'ei}ù>viXo/uai  { agôni:p>mai J ,  faire  effort,  combattre, 
dérivé  iïàytiv  {agon}f  combat.  Ce  mot  désigne  celui  qui 
est  opposé  à  un  autre  dans  quelque  prétention,  dans  quel- 
que sentiment. 

Dérivé.  ANTAGONISME,  s.  m,  terme  d*anatomie,qui 
signifie  Faction  d'an  muscle  dans  un  sens  opposé  à  celle 
d'un  autre  muscle  son  antagoniste. 

ANTALGIQUE,  ad),  (méd.)^  qui  calme  ou  fait  cesser 
les  douleurs;  Siri  (anti),  contre,  et  d*ajiyç  {algosj , 
douleur.  Aujourd'hui  on  dit  plutôt  Anodin. 

ANTANACLASE,  s.  f.  ùanmait?Matç  {antanaktasis), 
figure  de  rhétorique,  répétition  d'un  même  mot  pris 
en  diflTérens  sens;  d'tfyi}  (antij,  contre;  et  d^àsatxoMc 
(anaklasis)  y  répercussion  ,  qui  vient  du  verbe  aseaoJxâ 
(anaklao) ,  frapper  une  seconde  fois,  parce  que  ia  même 
expression  frappe  deux  fois  Toreille,  mais  d'une  manière 
dififérente. 

ANTANAGOGE,  s.  f.  figure  de  rhétorique,  qui 
signifie  récrimination,  en  termes  de  droit.  Ce  mot  est 
formé  Stûi'k(ami)f  contre,  et  HhAyisf^  (anag6gê)y  re- 
jaillissement, du  verbe  ÔMtiyiù  ^/z/i/z^o^,  repousser, renvoyer: 
2XtiûVantanagoge  ^st  une  figure  par  laquelle  on  fait  rejaillir 
une  preuve  ou  une  accusation  contre  celui  qui  la  propose 
ou  qui  l'intente. 


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58  A  N  T 

ANTAPHRODISIAQUE.  Voyezlc  mot  suivant. 

ANTAPHRODITIQUE,  adj.  {méd.J ,  d'i^-à  (antî), 
contre,  et  d*A*^£p^w  (Aphrodite)^  Vénus,  ou  Tacte  véné- 
rien. II  se  dit  des  remèdes  contre  l'incontinence. 

ANTARCTIQUE,  ad j.  méridional,  qui  est  opposé 
an  pôle  arctique  ou  septentrional.  Ce  mot  est  composé 
d'tfinJ  (anti)y  contre,  et  SapKi^ç  (arktos) y  ourse;  c'est- 
à-dire,  opposé  à  l'ourse,  qui  est  une  constellation  voisine 
du  pôle  arctique.  F^jy^  Arctique. 

ANTARTHRITIQUE.  Voy.  Antiarthritique. 

ANTECHRIST,  s.  m.  en  grec Mfii^giçtç  (antichristos), 
opposé  à  Jésus-Christ;  Sitfà  (anti)^  contre,  et  de  'KeA^ç 
(Christosjj  oint  ou  Christ.  C'est  le  séducteur  qui,  vers  la 
fin  du  monde,  doit  s'élever  contre  Jésus-Christ.  Voye^ 
Christ. 

ANTÉCIENSouANTŒCIENS,  ad).  Cgéogr.), nom 
des  peuples  qui  sont  placés  sous  le  même  méridien  et  sous 
une  latitude  opposée,  mais  égale;  d'^yt}  (anti) ^  contre, 
et  Siitdcù  (  oïkéo  )  jYidibïttT  y  dérivé  SiSioiç  (oikos),  maison; 
c'est-à-dire,  qui  habitent  des  lieux  opposés,  les  uns  au 
nord  de  Téquateur,  et  les  autres  au  midi  de  ce  cercle. 

ANTÉMÉTIQUE,  adj.  {méd.J,  d'^W  (antij,  contre, 
et  d^îjtwnç  (anétos)^  vomissement ,  qui  vient  d*i/MCû  (éméo), 
vomir;  remède  contre  le  vomissement  excessif. 

ANTÉPHIALTIQUE,  adj.  {méd.J,  d'^t^T»  {anti), 
contre,  et  Si^iiKinç  (éphialtês)y  incube  ou  cauchemar. 
II  se  dit  des  reniedes  contre  le  cauchemar.  Voy,  EphiALTE. 

ANTEROS,  s.  m.  (mythoL),  le  contre-amour,  ou 
plutôt,  amour  pour  amour  ,  fils  de  Vénus  et  de  Mars; 
d'ùofi  (anti) ,  contre,  et  Slp^ç  (éros)^  amour. 

ANTHELIX ,  s.  m.  if9f  x/|  (anthéUx)^  le  circuit  inté- 
rieur de  ToreiUe  externe;  d'«W  (anti) ,  contre,  et  de  iXiÇ 
(hélix),  hélice  ou  circuit  extérieur;  c'est-à<Iire,  opposé  à 
/'Hélice.  Voyei  ce  mot. 


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A  N  T  Î9 

ANTHELMINTIQUE,  ad),  (méd.),  qui  se  dit  des 
remèdes  contre  les  vers  j  d'atwJ  (anti)^  contre,  et  de  ih^fdoç 
(helminthes) ,  génit.  de  S^^vç  (helmins) ,  ver. 

ANTHÈRE,  s.  f.  {botan,),le  sommet  des  éumines 
dans  les  fleurs;  dtfrdwepV {anthérosj,  fleuri,  dérivé  d'ordor 
(anthosjy  fleur,  parce  que  les  anthères  ne  paroissent  que 
lorsque  la  fleur  est  éclose.  En  pharmacie ,  on  appelle 
anthéra,  le  jaune  du  milieu  de  la  rose. 

ANTHÈSE,  s.  f.  (botan,)y  accroissement  parfait  d'une 
fleur  ;  d^ùa%9tç  (anthésisj,  floraison ,  dérive  d'ir^j-  {anthosj, 
fleur. 

ANTHESPHORIES,  s.  f.  pi.  iis3%<f^oeU  (anthespho- 
riaj,fètts  païennes  que  Ton  célébroit  en  Sicile  en  Thonneur 
de  Proserpine.  Elles  furent  ainsi  nommées  Sa»dtç(anthos), 
fleur,  et  de  ^pcù  (phéro)^  je  porte,  à  cause  que  Proserpine 
cueilloit  des  fleurs  dans  les  champs  lorsqu'elle  fut  enlevée 
par  Pluton.  , 

ANTHESTÉRION,s.  m.  huitième  mois  des  Athé- 
niens, qui  répondoit,  à  ce  que  Ton  croit,  au  mois  de 
février.  Son  nom  vient  ou  des  fêtes  Anthestéries  qui  se 
célébroient  alors,  ou  d'orOor  (anthos)y  fleur,  et  de  ç%piûù 
(stéréo)^  je  prive,  parce  que,  dans  cette  saison,  la  terre 
est  dépouillée  de  fleurs. 

ANTHIE,  s.  f.  en  grec  iAicLç  (anthias),  sorte  de 
poisson.  K^pyej  Aristote,  Histoire  des  animaux,  //v.  VI, 
chap*  ly» 

ANTHOCERE,  s.  f.  genre  déplantes  à  fleurs  mono- 
pétales et  en  forme  de  corne  ;  d'orOoc  (anthos) ,  fleur,  et 
de  %kf^wi  (lieras) y  corne;  c*çst'k-dïre ,  fleur  cornue, 

ANTHOLOGIE,  s.  f.  ii^ûKoyîa  (anthologia),  mot 
composé  d'ctrÔof  (anthos)  y  fleur,  et  de  xiyàf  (légo)^  je 
cueille,  je  rassemble.  On  donne  ce  nom  à  un  ancien 
recueil  d'épîgrammes  grecques ,  qui  sont  comme  autant 
de  fleurs  poétiques. 


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6b  A  N  T 

ANTHRACITE,  s.  m.  {hist  natj,  sxibstance  minéraFe 
qui  contient  du  carbpne,  mais  qui  ne  brûle  que  lente- 
ment et  avec  peine;  d'ar6^^  (anthraxj  fClidorhon, 

ANTHRACOSE,  s.  f.  tumeur  d'un  rouge  livide^ 
qui  s'élève  aux  paupières.  Ce  mot  est  grec,  a^ipeutaotç 
(anthtakosis)f  dérivé  d'rtr^<»|  (anthrax)^  charbon;  c'est- 
à-dire,  inflammation  en  forme  de  charbon,  parce  qu'on 
y  sent  une  chaleur,  et  qu'il  s'y  forme  une  croûte  noire, 
comme  si  le  feu  y  avoit  passé. 

ANTHRAX,  s.  m.  mot  purement  grec,  aa^pal^y  qui 
signifie  charbon»  C'est  une  tumeur  contre  nature,  accom- 
pagnée d'une  douleur  vive  et  d'une  chaleur  brûlante,, 
pareille  à  celle  que  causeroit  un  charbon  de  feu.  On 
l'appelle  charbon  en  françois. 

ANTHROPOFORME,  adj.  mot  composé  du  grec 
«rB^wwf  (anthropos),  homme,  et  du  latin  fi>rma,  forme,, 
figure;  il  signifie,  qui  a  la  figure  humaine.  On  donne 
ce  nom  à  certains  animaux  dont  la  figure  approche 
beaucoup  de  celle  de  l'homme. 

ANTHROPOGÉNIE,  s.  f.  (anat),  connoissance  de 
la  génération  de  l'homme;  d'«r9/»û)W9f  (anthropos),  homme^ 
et  de  yiYvdxû  (gennao),  engendrer,  produire. 

ANTHROPOGLYPHITE,  s.  f.  (hist.  m^;,  pierre 
taillée  naturellement,  et  représentant  quelques  parties  du 
corps  humain.  Ce  mot  est  formé  d'auf^peêmc  (anthropos), 
homme,  et  de  y^v^ea  (gluphoj,  tailler,  sculpter. 

ANTHROPOGRAPHIE,  s.  f.  (anat)^  description 
de  l'homme;  d^ûOfipcùvnç {anthropos),  homme,  et  de  ^a/pm 
(graphe) ,  je  décris.. 

ANTHROPOLITE,  s.f.  ^/l/jf.njr.;, pétrification  de 
diverses  parties  du  corps  humain;  d'irO^ûy^wf  (anthropos)^ 
homme,  et  de  xijoç  {lithos),  pierre;  comme  qui  diroit 
homme  devenu  pierre, 

ANTHROPOLOGIE^  s.  f.  mot  formé  d'ir9^««c 


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A  N  T  6i 

{anthropos),  homme,  et  de  hé^ç  { logos),  discours, 
parole  ;  figure  par  laquelle  TÉcriture  sainte  attribue  à 
Dieu  un  langage  humain.  Ce  mot  désigne  aussi  un  disr 
cours  ou  un  traité  anatomique  du  corps  humain. 

A]>îTHROPOMANCIE,  s.  f.  divination  qui  se  fai- 
soit  par  Ilnspection  des  entrailles  d'un  homme  mort; 
d'i^df^cùToç  (anthropos),  homme,  et  de  fMUf^Ha  (mantéia), 
divination.  Cette  horrible  superstition  étoit  connue  long- 
temps avant  Homère.  Hérodote  nous  apprend  que  Mé* 
nélas,  retenu  en  Egypte  par  les  vents  contraires,  sacrifia, 
à  sa  barbare  curiosité  deux  enfiins  du  pays ,  et  chercha 
dans  leurs  entrailles  Téciaircissement  de  sts  destinées. 

ANTHROPOMÉTRIE,  s.  £  science  qui  a  pour 
objet  les  proportions  du  corps  humain;  âiiifipcdinç  (anthii^ 
posj ,  homme,  et  dtjMrç^v  {métronj,  mesure. 

ANTHROPOMORPHE,  adj.  {hist.  nat),  mot  formé 
d'ûty6/>«if»f.  ( anthropos ) ,  homme,  et  de  /m^^^  (morphéj , 
forme  ;  qui  a  la  forme  ou  la  figure  d'un  homme.  On 
donne  ce  nom  à  certains  animaux  qui  ressemblent  en 
quelque  chose  au  corps  de  l'homme. 

ANTHROPOMORPHITES  ,  s.  m.  pi  hérétique* 
qui  attribuoient  à  Dieu  un  corps  semblable  à  celui  de 
l'homme;  d'ivipcùmç  ( anthrôpos  J ,  homm<e,  et  de /u^fii 
(morphê) ,  forme. 

ANTHROPOPATHIE,  s.  f.  mot  formé  d'a^^pcoinç 
( anthropos ) y  homme,  et  de  Wjof  (pathos) ,  passion, 
affection.  C'est  une  figure  par  laquelle  on  attribue  à  Dieu 
quelque  passion ,  quelque  affection  humaine. 

ANTHROPOPHAGE,  adj.  et  s.  nom  de  ceux  qui 
se  nourrissent  de  chair  humaine  ;  ^Sa^poamç  (anthropos), 
homme,  et  de  ^yo  fphagoj,  manger^  dévorer;  c'est-*, 
à-dire,  mangeur  d'hommes.  L'ANTHROPOPHAGIE  est 
l'usage  de  la  chair  humaine  :  on  attribue  cette  barbarie 
à  quelques  peuples  d'Afrique  et  d'Amérique. 


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6z      .  A  N  T 

ANTHROPOSOMATOLOGIE,  s.  f.  terme  d*ana- 
tomie,  inventé  par  le  célèbre  Boerhaave  pour  désigner 
la  description  du  corps ,  humain  ou  de  sa  structure  ; 
d'èc^yamç  (anthropos)  ,  homme,  de  oS/aa  (soma),  corps, 
et  de  A©>Pf  (logos) f  discours,  traité;  c'est-à-dire,  traité 
du  corps  de  l'homme, 

ANTHRÔPOSOPHIE,  s.  f.  connoissance  de  la  na- 
ture humaine;  d'aLvipamç  { anthropos J,  homme,  et  de 
tnflûL  { sophia  J y  science,  connoissance. 

ANTHROPOTOMIE,  s.  f.  anatoniie  du  corps  hu- 
main ;d^iv9pcù'ïïoç  (anthropos) y  homme,  et  de  lijuj^cù  (temnôj^ 
couper.  C'est  une  partie  de  i'anatomieen  générai.  Voyez 
Androtomie,  qui  est  le  même. 

ANTHYLLIS  ,  s.  f.  (botan.),  mot  grec  irOuM/V 
(anthullis),  qui  désignoit  plusieurs  plantes  chez  les  an- 
ciens. Voyei  Dioscoride,  /iv.  iii,  chap,  /jj.  C'est  de  là 
que  les  naturalistes  modernes  appellent  anthyllide ,  un 
genre  de  plantes  légumineuses. 

ANTHYPNOTIQUE,  adj.  (méd.),fi^'à  (anti), 
contre,  et  de  u^of  ^Awpnw^, sommeil,  assoupissement.  II 
se  dit  des  remèdes  qu'on  emploie  contre  un  sommeil 
excessif. 

ANTHYSTÉRIQUE.  Kiy^^  Antihystérique. 

ANTI,  préposition  empruntée  de  la  langue  grecque, 
et  qui  entre  dans  la  composition  de  plusieurs  mots  fran- 
^ois,  dont  on  trouvera  la  plupart  ci-après.  i 

Cette  préposition  marque  opposition,  contrariété, alter-  | 
native,  permutation  ou  comparaison  des  choses.  . 

ANTIADIAPHORISTES ,  s.  m.  pi.  nom  d'une  ' 
secte  de  Luthériens  opposés  aux  adiaphoristes  ;  d*eivrt  I 
(anti)y  contre,  et  d^aJtcij^oQp ç  (adiaphoros) /indiSérenu  \ 
Voyei  Adiaphoristes.  I 

ANTIAPHRODISIAQUE.  Voyei  Antaphrodi- 

SIAQUE.  I 


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A  N  T  63 

ANTIAPOPLECTIQUE,  adj.  (Wrf.;,  remède  contre 
Fapoplexie;  dari}  (anû)  ^  contre,  et  Simudm^icL  (apo- 
plêxia) ,  apoplexie.  Voye^  ce  mot, 

ANTIARTHRITIQUE,  adj,  et  s.  (mid.),  remède 
contre  la  goutte;  darJ  ( anti ) y  contre,  et  d*^t^7«c 
(arthntis) ,  la  goutte.  Voye^  ARTHRITIQUE. 

ANTIASTHMATIQUE,  adj.  et  s.  (méd,),  remède 
contre  Tasthme;  d'atK-rf  (anti)y  contre,  et  A'At3>f4A{asthmaJf 
coarte  haleine,  asthme.  Voye;^  ce  dernier  mot. 

ANTIBACCHIQUE,  s.  m.  CUttér.J,  pied  de  vm 
grec  et  latin,  composé  de  deux  longues  et  d'une  brève; 
d'ity-i^  (anti)y  contre,  et  dt  fieucj^loç (bakcheiosjf  bacchique, 
parce  qu'il  est  le  contraire  du  bacchique.  Voye^  ce  mot. 
ANTICACHECTIQUE,  adj.  et  s.  {méd.J,  qui  se 
dit  des  remèdes  contre  la  cachexie;  d'^ri}  (antij ,  contre^ 
et  de  xA^l^la,  (kachexia) ,  cachexie.  Voye^  ce  mot. 

ANTICAUSOTIQUE,  adj.  et  s.  (méd.)  II  se  dit 
des  remèdes  contre  le  cousus  ou  la  fièvre  ardente;  d'ctm 
(anti) y  contre,  et  de  jtouoDf  (kausos)^  fièvre  ardente. 
Fb^^  Causus. 

ANTICHRÈSE,  s.  f.  oirtt^oiç(antichrêsis),  abandon 
que  fait  un  débiteur  à  son  créancier  de  ses  héritages  ou  de 
ses  revenus,  pour  l'intérêt  de  l'argent  qu'il  lui  a  emprunté. 
Ce  mot  est  formé  d'^r^J  {antij,  pour,  au  lieu  de,  et  de 
^nç  (chrisis)y  jouissance,  ou  de  ^oç  (chréos)^  dette, 
emprunt;  c'est-à-dire,  hypothèque  ou  gage  qui  répond  de 
la  dette. 

ANTICHRÉTIEN,  adj.  formé  A'ùorà  (anti),  contre, 
et  de  xfiA^^ic  (christianos) ,  chrétien  ;  qui  est  opposé  à  la 
doctrine  chrétienne.  Voye:^  CHRÉTIEN. 

ANTICHTHONES,  adj.  (giogr,)  II  se  dit  des  peuples 
qui  habitent  des  contrées  de  la  terre  diamétralement 
opposées;  d'ayii  (anti),  contre,  et  de  ;^«r  (chthon),  terre. 
C'est  la  même  chose  qu'antipodes. 


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64  A  N  T 

ANTIDICOMARIANITES ,  s.  m.  pi  hérétique*  qnî 
nioient  la  virginité  de  la  mère  de  Jésus-Christ;  à^eufliJtiLoç 
j^antidihosj,  adver«aire,  accusateur,  et  du  mot  hébreu 
0*^D  { Maria J,  nom  de  la  sainte  Vierge,  qui  veut  dire 
Domina  maris,  la  Souveraine  de  la  mer. 

ANTIDINIQUE,  adj.  {méd.J  Ce  mot  désigne  les 
remèdes  contre  les  vertiges;  d^eufà  {antij,  contre,  et 
de  ^7voç  (dinos) ,  vertige. 

ANTIDOTE,  s.  m.  ^  tiiâ/.  ^ ,  contre-poison ,  en  grec 
itnSb'nv  (antîdoton)ySwi'i  (anti)y  contre,  et  de  Si^fju 
(dîdomi)^  donner;  remède  donné  contre  le  poison.  On 
appelle  Antidotaire^  un  livre  où  sont  décrits  les 
antidotes. 

ANTIDYSSENTÊRIQUE,  adj.  (méd.),  remède 
^contre  la  dyssenterie;  A*wf4  (anti)y  contre,  et  de  itJ9if7ie/A 
(dusentéria) ,  dyssenterie.  Voye^  ce  mot. 

ANTIENNE,  s.  f.  sorte  de  verset  qu'on  chante  dans 
l'office  de  l'église;  en  latin  antiphona^à^i^it^miûû  (anti^ 
phonéô  JfTéf  ondredt  l'autre  côté,  qui  vient  d'eufà  (antiJ , 
qui  marque  alternative,  et  de  ça^rn  {phônêj,  voix,  parce 
que,  dans  l'origine ,  les  antiennes  étoient  chantées  par 
deux  chœurs  qui  se  répondoient  alternativement. 

ANTIËNNÉAÈDRE,  adj.  {hist.  nat.),  qui  a  neuf 
faces  de  deux  côtés  opposés;  d'^tr^  {antiJ,  contre,  d'tWflt 
(ennéa)y  neuf,  et  de  Ï^a  {hédraj,  siège,  base,  M.  Haiiy 
appelle  ainsi  les  crystaux  qui  ont  cette  forme. 

ANTIÉPILEPTIQUE,adj.  (méd.J, nom  qu'on 
donne  aux  remèdes  contre  i'épilepsie  ;  d'âyà  (  and  ) , 
contre,  et  Sim^^tt  (épilipsia),  épilepsie.  Voye^  ce 
mot. 

ANTIFEBRILE ,  adj.  et  s.  m.  bon  contre  la  fièvre  ; 
du  grec  «yJ.  {antij^  contre,  et  du  latin^im^  fièvre.  C'est 
Icmême  qu'ANTiPYRÉTiQUE. 

ANTIGALACTIQUE,  ad).  {méd.J,  contraire  au 

lait. 


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À  N  t  éi 

hit;  d*«ii»  fànti)y  tontre,  et  de  ydxàL  {gâta},  gétiiu 
^xasunç  (galaktos) ,  laiti 

ANTIHECTIQUE,  adj.  (méd.J,  nom  des  remèdef 
contre  Tétisie  ou  la  consomption  5  d'itr-rf  {antij ,  contre^ 
et  du  mot  ixiiniç  ^hektifiosj,  qui  désigne  cette  espèce  de 
maladif.    Voyei  Etique. 

ANTIHÉMORRGÏDAL,Ad}i  fméd.J  II  se  ctit  des 
Iremèdes  contre  les  hémorroïdes;  d'«y^  ^^r/ift'y,  contre, et 
de  'cu/auffoif  (  haimorrhDis )  ^  flux  de  sang^  hémorroïdes^ 
Voye:^  ce  dernier  ihot.  ^ 

ANTIHERPÉTIQUE  i  ad),  (méd.),  mat  composé 
d'^y?}  {antij,  contre,  et  de  ipmiç  f  herpès J y  herfé^  espèce 
de  ddrtré.  Il  se  dit  des  remèdes  contre  cette  maladie. 
Vqyei  HerpE; 

ANTIHYDROPHOBiQUE,  adj.  {médj  II  se  dî< 
défi  remèdes  conti-e  là  rage;  d'â»ti  (antij,  contre,  et 
de  ùffipc^cCld  (hùdrophoifia)  ^hoïxtwx  de  Teau,  rage.  Voye^ 
HYDROPHOBIEi 

ANTIHYPOCONDRIAQUE,  adj.  (mêd.),  remède 
contre  la  maladie  hypocondriaque;  Sahi  (antij,  contré^ 
et  de  vvié^vfyid  (hnpochondria) ,  les  hypocdndres.  Voye^ 
Hypocondres. 

ANTIHYSTÉRIQtJE,  àd).  fméd.);  A'if-i  (anti)i 
contre,  et  de  vçi^  (hustéraj ,  la  matrice;  II  se  dit  des 
retiièdes  contre  la  passion  hystérique;  On  dit  attssi  an^ 
ihystériqueiVoytt  HYSTÈKl^UÉi 

ANTILOBE,  s;  m;  (anat.)^  AnhiCipv  ( àhiiiobion ) ^ 
partie  dé  Toreille  opposée  au  lobé;  d'air/  (ànti) ,  contre ^ 
et  de  Aofif  (lobos) ,  lobé,  bout  de  l'oreille;  Voye^  Lo^BÈ. 

ANTILOGIE,  s.  f,  w/itxv^ùL  {antilogiaJ,contraLdïétion 
de  sens  dans  un  discours  ;  à*drri  (anti)y  contre,  et  de 
Ktr^ç  (logos) y  discours;  c'tst-à^ire ,•  discours  contraire  à  un 
autre  >  ôtt  contradiction  entre  deux  expressions  seulement 
dans  le  même  àtivragCé 

Tome  I.  E 


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66  A  N  T 

ANTILOIMIQUE ,  ad),  (mid.),  d*«m  (anti)  , 
contre,  et  de  aw^V  (loimasj,  peste;  préservatif  ou  remède 
contre  la  peste. 

ANTIMÉLANCOLIQUE ,  adj.  et  $•  remède  contre 
la  mélancolie;  ffârrî  (anti)^  contre,  et  de /aA«7;^A/ct 
(mélagcholia) ,  mélancolie.    Voye^^  ce  mot. 

ANTIMETATHÈSE,  s.  £  figure  de  rhétorique,  qui 
consiste  k  répéter  les  mêmes  mots,  mais  dans  un  sens 
opposé  ;  d'fitrrJ  (anti)^  contre ,  et  de/am9f«fr  (mitathésis)^ 
changement,  transposition,  qui  vient  du  verbe  /umr^/M 
{métatithémij,  transposer;  c'est-à-dire,  transposition  d'un 
sens  dans  un  autre. 

ANTIMOINE,  s.  m.  métal  blanc,  i  grandes  lames, 
qui  se  trouve  ordinairement  mêlé  avec  diverses  nutîères 
étrangères,  suivant  la  signification  de  son  nom,  qui  est 
fermé  d'fltrrJ  (anti^,  contre,  et  de  ^Voc  ( monos J  ,5tnl , 
c'est-à-dire,  qui  ne  se  trouve  pas  seul;  ou ,  suivant  quel- 
ques-uns, dtf4êfoç (monos) ,  moine,  c'est-à-dire,  contraire 
Mux  niùines^  sans  qu'on  puisse  savoir  précisément  la  raison 
de  cette  dénomination.  L'anecdote  rapportée  par  Furetière^ 
concernant  TétymoIogieNie  ce  mot, a  bien  i'air  d'un  conte 
£ût  à  plaisir. 

ANTIMONARCHIQUE,  adj.  et  s.  qui  est  opposé 
à  ia  monarchie,  au  gouvernement  monarchique  ;  d*ârri 
(anti)  y  contre,  et  de/40F«f;^«  (monarchiaj,  monarchie, 
dérivé  de  fiûvùç  { monos J,  seul ,  et  d'^^;^^  { arche J,  empire. 
.  ANTINÉPHRÉTIQUE,  adj.  (médj,  remède  contre 
les  maladies  des  reins  ;  d'orri  (anû) ,  contre,  et  de  n^vaç 
(néphritis)y  douleur  des  reins.  Voye^  NÉPHRÉTIQUE. 

ANTINOMIE,  s.  f.  wfmùfuûL  (antinomiajf  contradic- 
tion réelle  ou  apparente  entre  deux  lois;  d^tùrt  (anti), 
contre,  et  de  fifMÇ  (nomos) ,  loi. 

ANTINOMIENS ,  s.  m.  pi.  sectaires  qui  se  dé- 
claroient  ennemis  de  toutes  les   lois;  d'^rr/    (anti)^ 


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A  N  T  6j 

contre,  et  defi/uoç  ( nomos J,  loi;  qat  ^toient  eontrairet 
aux  lois. 

ANTIORGASTIQUE,adî.  {méJ.J,  qui  est  propre 
à  calmer  l'effervescence  des  humeurs,  appelée  orgasme.  Ce 
mot  vient  d'ûonrt  (anti),  contre,  et  à^i^yatajâiç (orgasmùs)^ 
orgasme,  eflfervescence  des  humeursw  Voye^  ORGASME. 

ANTIPAPE,  s.  m.  concurrent  illégitime  du  Pape; 
iiwnl  (anû) ,  contre,  et  de  mvi»f  (pofp(^)i  pcre,  d*où 
Ton  a  fait  Pape.  Voye:^^  ce  mot. 

ANTIPARALYTIQUE,  adj.  (mii.),  remède  contre 
la  paralysie;  d'^rri  ^ânnV >  contre,  et  de  «B^^6af«fc  (para- 
lusisj ,  paralysie.  Fiy^  ce  mot. 

ANTI PA  R  AST  ASE,  s.  £  wtii:mfùm^ç{antiparastasisj, 
figure  de  rhétorique,  par  laquelle  un  accusé  cherche  à  prou- 
ver que,  s'il  étoit  Tauteur  de  ce  qu'on  lui  impute,  il  méri- 
teroit  d'être  plutôt  loué  que  blâmé.. Ce  mot  vient  d'«trTf 
(anti)  ,  contre,  et  de  arae/s^uaf  (paristamai ) ,  se  tenir. 

ANTIPATHIE,  y.  f.  tfr«W9fia  {antipathéiaj,  aversion 
naturelle  pour  les  personnes,  les  animaux  ou  les  choses^ 
d'fltrri  (anti) ^  contre,  et  de  w9oc  (pathos)^  passion,  dis- 
position ,  impression. 

Dérivé.  Antipathique,  adj.  opposé,  contraire. 

ANTIPÉRISTALTIQUE,  ad),  (anat.)  II  se  dit  du 
mouvement  des  intestins,  contraire  au  mouvement péris^ 
taitique;  à* dm  (anti)  ^  contre,  et  de  meA9t^itwiç  (périsf 
to/r/A(?jy>, comprimant;  c'est-à-dire,  contractant  les  intestins 
dans  un  sens  opposé  au  mouvement  péristaltique.  Voyez 
PÉRISTALTIQUE. 

ANTIPÉRISTASE  ,  s.  f.  (didact.)  ,  w^nmelça^ne 
(antipéristasis) ,  action  de  deux  qualités  contraires,  dont 
l'une  augmente  la  force  de  l'autre.  Ce  nfiot  est  formé 
d'drri  (anti),  contre,  et  de  9ife^/$ay(i«tf  (périistamaij,  être 
autour,  résister  ;  comme  qui  diroit ,  résistance  à  quelle 
chose  qui  entoure  ou  qui  assiège, 

£2 


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68  A  N  T 

ANTlPHLOGÎSTIQUE,  ad},  (mii.),  tf^î  (anû), 
contre,  et  de  9Ao><çbV  ( phlogistos ) ^  inflammable,  dérivé 
de  ^Kiyti  (phlégo)y  j'enflamme.  Ce  mot  désigne  les  re- 
mèdes propres  à  diminuer  la  trop  grande  effervescence 
,  du  sang. 

.    ANTIPHONAlRE ,  s.  ta.  Bvre  d'église,  contenant  lel 
antiennes  notées.  Pour  I*étymologie,  V(?y^  ANtlENNE, 

ANTIPHONIE,  s.  f.  espèce  de  symphonie  chez  \t% 
Grecs ,  qui  s'exécutoit  à  l'octave ,  par  opposition  à  celle 
qui  s'exécutoit  au  simple  unisson  ;  d'dyr/ ^  un  ri  ^ ,  contre, 
et  de  <^i  (phonê)^  voix,  «onj  comme  qui  diroit,  ùppo** 
sitïon  de  sons  ou  de  voix» 
'  ANTIPHRASE,  s.  f.  èni^e^<  (antiphrash) ,  figure 
par  laquelle  on  emploie  tin  mot  ou  une  façon  de  parler 
dans  un  sens  contraire  à  celui  qui  lui  est  natufel;  d'^rfi 
(ami)  9  contre,  et  de  (^^<n\;  (phrasis) ^  locution,  façon 
de  parler,  qui.  vient  de  ^e^w  (p^^^JS)  %  je  patle.  Ainsi 
Vantiphrase  est  une  manière  d'énôncet  le  contraire  de  ce 
qu'on  veut  faire  entendre. 

ANTlPHTHISlCiUE,  ad).  (méd.J,  remçde  contre 
la  phthisie;  d*arrl  (anri)^  contre,  et  de  <p(/aïr  (phthisis)^ 
phthisie.  Voyei  ce  mot. 

ANTIPHYSIQUE,  ad),  qui  est  contre  nature;  Swrrï 
'(anti)y  contre,  et  de  ^vaiç  (phusisj,  nature,  ou  de  çJatt 
(phusa)y  vent,  flatuodté,  parce  qu'il  désigne  aussi  les 
remèdes  contre  les  vents. 

ANTIPLEURÉTIQUE,  adj-.  (mid,)  Il  se  dit  det 
remèdes  contre  la  pleurésie;  d'^Kr]  (anti),  contre,  et 
de  TtfiivâTtf  (pleuritis) ,.  pleurésie.  Voye^  ce  mot. 

ANTIFODAGRIQUE,  ad),  (méd.),  remède  contre 
^  la  goutte  ;  d'etn-/  (anti) ,  contre,  et  de  "fnJhLy^a  (poddgra)^ 
la  goutte  aux  pieds.   Voye^  PoDAGRE. 

ANTIPODES,!,  m.  (ffoj^r,)^  nom  que  l*on  donne 
mus  habiuns  de  la  terre  qui  sont  diamétralement  opposéi 


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A  N  T  69 

les  uni  aux  antres  ;  d'^rri  (antij,  contiez  et  de  wtSç  (pous)^ 
génît.  iwAV  (podos)y  pied;  c'est-à^Iirey  jwi  i?nr  fo  piWt 
opposés.  Antipode  se  prend  figurément  pour  opposé, 
contraire.. 

ANTIPRAXIE,  s.  f.  (méd.),  i/ïl^^ltç  (antipraxis), 
contrariété  de  fonctions  ea  différentes  parties  du  corps  ; 
d'flcrri  (anti)y  contre,  et  de  «ç^^/f  (praxis),  actioa,  qui 
▼ient  de  49|g^0w  (prassoj,  je  fais, 

ANTIPROSTATES,  s.  m,  pi.  (anatj,  nom  de  deux 
petits  corps  glanduleux ,  placés  de  chaque  côté  de  l'urètre, 
et  devant  les  glandes  nommées  prostates,,  d^où  ils  tirent 
leur  nom,  en  y  ajoutant  la  préposition  grecque  drrs,  qui 
signifie  devant,  vis-à-vis.  Voyez  Prostates. 

ANTIPTOSE,  s.  f.  (gramm.Jy  position  d'un  cas  pour 
un  autre.  Ce  mot  vient  d'ctrr/  (antij,  contre,  et  de  jiimc 
(ptQsis,)^  chute,  cas»,  terminaison^  dont  la  racine  est 
in-Sllù  (pjpto) ,  fe  tombe. 

ANTIPUTRIDE^  adj.  (mêd.}, bon  contre  Ta  puiridité; 
du  grec  «trii  (anti) ,  contre,  et  du  latin  putridus,  putride, 
pourri,  qui  vient  de  W6m  (puthéin) ,  pourrir.  Il  se  dit  des 
remèdes  employés  contre  la  putridité  ou  les  matières  cor- 
lompues  qui  s'amassent  dans  Pestomac  et  dans  tes  intestins. 

ANTIPYIQUE,  ad}.  (mid.y,  remède  propre  à  sup- 
primer ou  à  diminuer  la  suppuration  ;  d'«tKi^  (^f^^^Jt  contre, 
f  t  de  -ïïUùç  (puas) ,  pus  qui  coule  d'une  plaie. 
-  ANTIPYRÉTIQUE,  adj.  (méd.),  d'ior/  (anti), 
contre,  et  de  m^tiiç  (purétos),  fièvre.  Ce  mot  désigne 
lout  remède  contre  la  fièvre. 

ANTIPYROTIQUE,  ad},  (méd.),  remède  contre 
la  brûlure.  Ce  mat  est  formé  d'ctn-/  (anti),  contre,  ejt 
de  Twpfù^idç  (purStikos) ,,  caustique,  brûlajit,  qui.  vient 
du  verbe  w^«  (puroo) ,  brûler, 

ANTIRRHÉTIQUE,  ad),  et»,  qui  désigne  un  ou- 
vrage fait  pour  en  contredire  ou  réfuter,  un  autre;  d'ccyTr/y^ 


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^0  A  N  T 

^antirrhéo),  jc  contredis,  dérivé  farr/  {^ntij,  contre , 

et  de  picù  (rhéo) ,  je  dis. 

ANTISCIENS,  s.  m.  pi.  fgéogr),  nom  des  peuples 
qui  habitent  le  même  méridien  en-deçà  et  au-deià  de 
réquateur ,  et  dont  les  ombres  ont  à  midi  des  directions 
contraires;  d'ccFr/  ( antî ) y  contre,  et  de  mctci  ( skia ) ^ 
ombre;  dont  les  ombres  sont  contraires  ou  opposées. 

ANTISCORBUTIQUE,  ad).  {méd.J,à'arri  (antij, 
contre  y  et  du  mot  scorbut,  sorte  de  maladie  de  la  bouche, 
lequel  est  pris  des  Danois ,  qui  i'anpellent  crobuth»  Il  se 
dit  des  remèdes  contre  le  scorbut. 

ANTISEPTIQUE,  adj.  fînécl.),  qui  a  la  vertu  de 
conserver;  d*arri  (anti^y  contre  y  et  de  oitto  {sêpo)  jfonrrir; 
c'est-à-dire,  quf  est  un  rernède  contre  la  putréfaction. 

ANTISIPHILITIQUE ,  adj.  (méd.)y  le  même  qu'jn- 
tivénérien  ;  à'arr)  ( antî  J  y  contre,  et  du  mot  siphilis , 
maladie  vénérienne.  Fiyej  SiPHiLis. 

ANTISPASE,  s.  f.  (méd,)  y  ûorrl^Tnaç  ( antispasîs } y 
révulsion,  retour  des  humeurs  vers  une  autre  partie  du 
corps;  A*ûum  (anti)y  contre,  et  de  rmm  (spao) y  tirer, 
attirer;  c'est-à-dire,  V action  d'attirer  les  humeurs  vers  une 
partie  différente  de  celle  qu'elles  attaquoient 

ANTISPASMODIQUE,  adj.  {méd.Jy  A'im  (anti)y. 
contre,  et  de  cwa/Ffdiç  (spasmosJySfSLsmey  convulsion,  qui 
vient  du  verbe  ^m«  (spao)  y  tirer  avec  violence.  On 
nomme  ainsi  les  remèdes  contre  les  convulsions  ou  mou- 
vemens  convulsifs. 

ANTISPASTE,  s.  m.  (littér,)y  pied  de  vers  grec  et 
latin,  composé  dun  ïambe  et  d'un  chorée.  Son  nom 
vient  d'«F7ftfWfl-8tff  (antispasthai) y  être  tiré  en  sens  con- 
traires, parce  quHl  passe  d'une  brève,  à  une  longue,  et 
puis  d'une  longue  à  une  brève. 

ANTISPASTIQUE,  adj.  (méd.)  W  se  dit  des  re- 
mèdes  qui  opèrent  par  révulsion;  d'onJ  (antij,  contre^ 


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A  N  T  71 

et  de  ^Wiw  (spao)y  attirer;  c'est-à-dîrc ,  qui  attire  les 
humeurs  vers  une  autre  partie  du  corps.  Voyez  Antis- 
PASE. 

ANTISPODE,  s.  m.  faux  spode  qu'on  emploie  à  I9 
place  du  vrai;  d'ctrri  ( anti ) ^  au  lieu  de,  et  de  ainSiç 
(spodos)  y  cendre.  K<y«j  Spode. 

ANTISTROPHE,  s.  f.  ù-nç^f^t^^  (antistrophe),  mot 
composé  d'tfKT/  (ami) ,  qui  marque  opposition  ou  alterna- 
tive, et  de  çpo^rf  (strophe),  conversion,  retour,  qui  viçnt  de 
^'çôï  (stréphê)y  tourner.  C'étoit,  chez  les  Grecs,  la  stance 
d'une  ode  ou  d'un  hymfte  que  l'on  chantoit  en  l'honneur 
des  dieux ,  dans  les  cérémonies  religieuses  ,  en  tournant  à 
gauche  autour  de  i'autel,  par  opposition  à  la  stance  pré- 
cédente, nommée  strophe,  qui  se  chantoit  en  allant  à 
droite.  La  même  cérémonie  avoit  lieu  sur  le  théâtre, 
dans  les  pièces  dramatiques.  Voye^  Strophe. 

ANTITACTES ,  s.  mi  pi.  hérétiques  qui  se  faisoient 
un  devoir  de  pratiquer  ce  que  la  loi  défend  ;  d^ajwmilcjuLeLf 
(antitattomai),  s'opposer,  résister;  c'est-à-dire,  qui  résis^ 
soient  à  la  loi. 

ANTITHÉNAR,  s,  m.  (anat),  nom  d'un  muscle, 
ainsi  appelé  d*arri  (anti),  contre,  et  de  Siifd^  (thênar), 
le  thénar,  parce  qu'il  est  l'antagoniste  du  thénar.  II  y  en 
a  un  à  chaque  pied,  et  un  autre  à  chaque  main.  Voye:;^ 
Thénar. 

ANTITHESE,  s.  f.  figure  du  langage,  qui  consiste 
dans  une  opposition  de  pensées  ou  d'expressions.  Ce  mot 
vient  d'tfyr/^cwf  (antithésis) ,  opposition,  dérivé  d'arri 
(anti),  contre,  et  de  rl^fu  (titkêmi),  placer,  d'où  Ton 
a  fait  wt^^hn/M  (antitithêmi) ,  opposer. 

Dérivé.  ANTITHÉTIQUE,  adj.  qui  tient  de  l'antithèse. 

ANTITYPE,  s.  m.  terme  qui,  dans  l'Eglise  grecque, 
exprime  l'eucharistie^.  Il  vient  d^Mn^m  (antitupon), 
formé  d'ayri  (andj,  pour^  et  de  w^nç  (tupos),  type, 

E4 


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j%  AP  A 

figuire;'  c*cst-i-dlrc,  Jî^i/re  qui  répond  à  une  autre ^  ou  qui 
i^n  représente  une  ^tre,^ 

ANTIVÉNÉRIEN,  adj.  (méd.),  A'im  (anti),  contre^ 
et  du  latin  Venus,  génit,  Veneris ,  Vénus ,  déesse  de  la 
volupté.  II  se  dit  des  remèdes  qu'on  emploie  contre  Ie< 
^aladies  vénériennes. 

ANTIZYMIQUE,  ad),  qui  est  propre  à  arrêter  U 
fermentation;  Sim  (afitijy  cpntre,  e%  dç  ^v/ujh  (-^mi)^ 
levain  ou  ferment. 

ANTCECIENS.  Voye^  Antéciens. 

ANTONOMASE,  s.  f.  mvnnfAOjnA  (antonemasia}^ 
ligure  de  rhétorique,  qui  consiste  dans  rempioi^u*on  feh 
d'un  nom  commun  ou  appeliatif  pour  un  nom  propre,  ou 
d'un  nom  propre  pour  un  nom  commun;  Sism  (anû)  ^ 
pour,  au  lieu  de,  et  SïyùfjuL  (onoma}y  nom;  c'est-à-dire. 
Inaction  de  mettre  un  nom  pour  un  autre, 

ANTRE, f.  m,  caverne,  en  grecàrlç^r  (antron},  d'où 
{es  Latins  ont  fait  antrum, 
'  ANUITER  (S').  Kby^NuiT. 

AODON,  adj.  se  dit  des  poissons  sans  dents  remap». 
iguables;  d^*  privatif,  et  iiii'iç  (  odous  )  y  genit.  iSimç 
Yodontos)  y  dent. 

AORISTE,  s.  m.  (gramm.) ,  krme  emprunté  du  grec 
$ie/.çttç (aorktos)ymdtkti\y<lixi  vient  da privatif, et  de  iei^oo^ 
(horiiojy  définir,  déterminer,  dérivé  deogpf  (horos),  fin, 
limite.  II  se  dit  d\in  prétérit  indéfini  ou  indéterminé  dans 
la  con)ugaison  des  verbes;  Les  Grecs  ont  deux  aoristes  ^ 
pou  s  n'en  avons  quSin  en  ftançois , /'^imjr, 

AORTE,  s.  f.  fanât,),  grande  artère  qui  sort  du  ven•^  . 
tricule  gauche  du  cœur,  et  porte  le  sang  dans  toutes  les 
parties  du  corps.  Son  nom  grec  est  djspTn  (aorte) ,  qu| 
signifie  proprement  varsseau^  vase.  L'aorte  es|  le  granc( 
yaisseau  du  sang ,  !e  vaisseau  par  excellence. 

APAGOGIE|  5.  f.  (hgî^,),  preuve  d'une  pyoposition 


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A  P  A  7) 

par  l'absurdité  do  contraire*  Ce  mot  vient  dV«pi}«7i) 
(ûjfagoge)  y  déduction ,  qui  est  formé  d  «W  (apo) ,  de  »  ec 
é^iyùà  (agi) y  mener,  d'où  l'on  a  fait  «W}«  (apagQ)^ 
dédaîre  ;  c'est-à-dire,  démonstration  déduite  d'une  autre ^ 
qui  prouve  Vimpo^slffilité  de  la  proposition  eontraireé 

APANAGE,  s.  m.  ce  qu'un  souverain  donne  à  se$ 

puînés  pour  leur  tenir  lieu  de  partage.  Ce  mot  vient  du 

\aiûn panisj  pain,  fait  du  mot  messapien  Tnuiç  (panos)f 

pris  dans  le  même  sens,  d*oii  l'on  aura  formé,  dans  les 

siècles  de  barbarie  ^/7tfii(7gii/m^  çn  y  ajoutant  un  a^  pour 

signifier   une   provision ,    une   subsistance  quelconque, 

comme  de  potus  on  a  fj^it  potaglum  ,  et  de  homo ,  honia- 

gitfiTi»  Nicoi,  Pasquier,  Henri  Etienne,  Caseneuve  et 

du  Gange  sont  de  ce  sentiment }  et  cette  étymologie  est , 

en  effet,  la  plus  vraisemblable.  Voyei?A\il.  Le  mot panis, 

suivant  la  remarque  de  Nicot ,  a  souvent  signifié  toutes 

sortes  d'alimens ,  de  même  que  le  mot  hébreu    an^ 

(lechem}y  pain.  Les  apanages  étoient  inconnus  sous  les 

deux  premières  races  de  nos  rois,  où  les  fiis  de  France 

putpés  partagèoîent  égsilement  avec  leur  frère  aioé  ;  ils 

n'ont  été  en  usage  que  fort  tard  soys  la  troisième  race. 

Pe  là  APANAGiKi  donner  un  apapage;  Ar  AN  AGIOTE  > 

qui  a  un  apanage, 

APANTHROPIE,  s.  f.  (md.)y  aversion  pour  la  so- 
ciété, ou  mi^nthrçpie  causée  par  une  maladie  ;  à*im  (apo)^ 
loin,  et  d'^^M^vK  (an^x&pos}^  hamme;  c'est-à-dire, 
ilçignefnent  d$s  hpmw^s, 

APARINE,  s.  f.  plante  médicinale,  nommée  vùlgair^h 
Client  gratermj  en  grec  «^oeAm  (aparinij. 

APATHIE,  «•  f.  #3i«t9«*  (aparkéiaj,  indolence,  in* 
sensibilité  de  l'an\e;  d'«  privatiîf,  et  de  w/ijoç  (pathos}  ^ 
passion,  trouble,  émotion,  dérivé  de  m^  (paschô}^ 
fouffrir,  être  affecté,  être  ému  ;  c'est-à-dire,  exemption 
4f  mukk  4  *  fos^çrt  4  d'^ffi^ction.  Pc  14  «t  venu 


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74  A  P  H 

Apathique,  ad),  insensible,  qui  ne  s'affecte  de  rien^ 
qui  est  indiffèrent. 

APATITE,  s.  f.  (hht  nat,)  y  minéral  appelé  chaux 
phosphatée,  que  sa  transparence  avoit  fait  prendre  d'abord 
pour  une  pierre  précieuse  ;  d'affctWo»  (apatao) ,  tromper  ; 
c^est^i-dire ,  pierre  trompeuse, 

APATURIES,  s.  f.  pï.  (mythol.)i  a/m-nvejta,  (apatourîa), 
fêtes  grecques  en  l'honneur  de  Minerve  et  de  Vénus,  ou  , 
selon  d'autres,  de  Jupiter  et  de  Bacchus.  Pour  les  diverses 
origines  de  ce  mot,  voye^  Suidas,  Hésychius ,  et  le  Scho-i- 
iiaste  d'Aristophane. 

APECHÈME,  ou  contre-coup,  s.  m.  (chirurg.)y  frac- 
ture du  crâne  dans  la  partie  opposée  au  coup;  en  grec 
wxiy^fAA  {' apéchéma  J  y  qui  Yient  d'«t«i  (^poj^  et  d'^ç 
{ échos  J,  son,  retentissement;  comme 'qui  diroit,  coup 
retentissant 

APEDEUTE,  adj.  ignorant,  qui  n'est  pas  instruit; 
en  grec  imiJiv'nç  ( apaideutos J ,  formé  d'«  privatif,  et 
de  wwAi/û)  (paideuè) ,  enseigner ,  instruire ,  dont  la  racine 
est  'jmç  (pais) y  enfant.  De  là  ApédeUTISME,  s.  m.  igno- 
rance par  défaut  d'instruction. 

APEPSIE,  s.  f.  (méd,) ywm^  (apepsia)\  crudité, 
digestion  supprimée,  impossibilité  de  digérer.  Ce  mot 
vient  d'rt  privatif ,  et' de  'wi^t  (pepsis)y  coction,  diges- 
tion, dérivé  de  -srEwIfi)  {peptôj,  digérer,  cuire. 

APETALE,  adj.  (hotanj,  d'à  privatif,  ^t  de  WisAor 
(pétalonj  y  feuille.  On  donne  ce  nom  aux  ileurs  qui  n'ont 
point  de  pétales.  Voye^  PÉTALE. 

APHELIE,  s.  m.  (astron,) y  point  de  l'orbjte  d'une 
planète  où  elle  est  à  sa  plus  grande  distance  du  soleil. 
Ce  mot  est  composé  d'rt^'  (aph') y  pour  im  /apoj y  loin, 
et  de  ixioç  (hélios) ,  soleil.  Le  point  opposé  se  npmme 
PÉRIHÉLIE.  Voyei  ce  mot. 

APHERESE,  s.  f.  (  gramm,)  y  figure  qu?  consiste  à 


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APH  7J 

retrancher  une  lettre  ou  une  syllabe  an  commencement 
d'un  mot;  Si^fi^mç  (aphairésisj,  retranchement,  qui 
Tient  àLi^tufia  (aphaiM),  ôter,  retrancher,  dérivé  Sàwi 
(apo)^  de,  et  de  ai^o»  (hairéo)^  je  prends. 

APHILANTHROPIE,  s.  f.  (^W^J ,  tf*  privatif ,  et 

de  ^KaMi^ufma  {philanthropiaj,  amour  des  hommes,  dérivé 

de  ^iW  { philos J y  ami ,  et  d'«rt^fi#«»f  {anthrêposj,  homme« 

;  C'est  le  premier  degré  de  ia  mélancolie,  lorsqu'on  fbit  la 

:  société  et  qu'on  cherche  la  solitude. 

APHONIE,  s.  f.  (med.Jy  d^tmla  (aphénia),  extinction 
\  de  voix,  causée  par  une  maladie;  d'«  privatif,  et  de  ^wi 
(phonê) ,  voix. 

APHORISME,  s.  m.  proposition  qui  renferme  en  peu 
de  mots  une  maxime  générale;  âîép^eAopiç  (aph&rismos) , 
distinction ,  séparation ,  définition ,  qui  vient  d'«îfP6({â» 
(aphori^o),  séparer,  définir;  c^tUrk-Am  y  sentence  choisie 
qui  définit  nettement  toutes  les  propriétés  d'une  chose*  Tels 
sont  les  aphorismes  d'Hippocrate. 

Dérivé»  Aphobistique,  adj.  qui  tient  de  Paphorisnie. 

APHR ACTE ,  s.  m.  navire  des  aiuriens  à  un  rang  de 
rames  ;  d*aj^ç^nç  {aphraktosj,  qui  n'est  pas  fortifié,  dérivé 
d'ut  privatif,  et  de  9^'^«  {phrattoj,  je  fortifie* 

APHRODISIAQUE,  adj.  (méd.)  ,Jj^Iineiwç  (aphrc 
disiàkos) ,  qui  a  la  vertu  d'exciter  à  l'acte  vénérien.  Ce 
mot  vient  d'JLf^Jim  ( Aphrodite ),,  Vénus,  déesse  delà 
volupté. . 

APHRODISIES,  s.  f. pi.  (mythol), i^^Ana  (aphro- 
SsiaJ,  fêtes  grecques  en  l'honneur  de  Vénus  nommée 
Aphrodite.  Voye^  ce  mot. 

APHRODITE,  s.  f.  (mythol),  A'fe9Jiw  (Aphrodite), 
Vénus,  ainsi  appelée  d'ip^ç  (aphros),  écume,  parce  que, 
selon  la  fable,  elle  naquit  de  l'écume  de  la  mer.  En 
histoire  naturelle,  on  nomme  aphrodites  les  animaux  qui 
se  reproduisent  sans  copulation   apparente,  comme  la 


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76  AFL 

plupart  des  vers  et  des  insectes  ^  dont  .la  reproduction  se 
fait  par  la  seule  section  de  leur  corps. 

APHRONITRE,  s.  m.  a^^vitçùv  (aphronitron)  ^  écuni« 
de  nitre;  dV^^pV  (aphros) ,  écume,  et  de  flr^v  (nitronj  , 
ïiitre;  sorte  de  sel^  appelé  aujourd'hui  nitrate  de  chaux 
ou  nitrate  calcaire,  parce  qu'il  est  formé  par  la  combi- 
naison de  Tacide  nitrique  avec  la  chaux.  La  lessive  de» 
vieux  plâtras  en  fournit  abondamment,  Voye^  Nitre. 

APHTES  ou  APHTHES,  s.  m.  pL  (méd.),  petit* 
ulcères  malins  qui  viennent  dans  la  bouche;  en  grec 
i<^^  (aphthai)  9  qui  peut  venir  de  «Kîflû»  (haptq)^  j'en- 
flamme,  parce  qu'ils  y  causent  une  chaleur  brûlante. 

APHTHARTODOCÈTES,  hérétiques  qui  çroyoient 
que  le  corps  de  Jésus^Çhrist  avoit  été  impassible,  parce 
qu'il  étoit  incorruptible.  Ce  mot  vient  d'ct^Qat^wf  ( aph- 
thartos)y  incorruptible,  et  de  ^nicù  (dohê6)y  çroii»e,  penser. 
/V6ûtf wc  est  dérivé  dV  privatif,  et  de  ç>W^«  (phthéirQ)  ^ 
corrompre. 

APHYE,  s.  m.  très-petit  poisson  de  mer>  en  grec 
i^iy\  (aphuê)  ,  et  en  latin  aphya, 

APHYLLE,,adj.  (botan.)\  sans  feuHles;  d«  privatif, 
et  de  ^vK^ov  (phullon) ,  feuille, 

APHYOSTOME,  adj.  se  dit  des  insectes  qui  ont  un 
museau  prolongé  avec  des  palpes  sailians.  Ce  mot  est  forme 
d'tffvfiV  (aphitês) ,  grossier,  et  de  çi^  fstoma} ,  bouche  ; 
.  c'est-à-dire,  qui  a  une  bouche  grossière  ou  infoni^t 

APHYTEE,  s.  f.  plante  parasite  du  cap  de  Bonne- 
Espérance,  qui  est  dépourvue  de  feuilles  et  même  de  tige, 
et  qui  n'a  qu'une  simple  fleur  qui  naît  de  la  racine.  Son  | 
nom  vient  d'^e  privatif,  et  de  ^^nigi  (phutéiaj  ou  ^viit 
^y^Ai/ft?/!^ ,  plante  et  tige. 

APLATIR,  APLATISSEMENT.  Ko^Plat. 

APLESTIE ,  s.  f,  ÀTiKmA  (apUstia)^  insatiabilité ,  aviditft 
Josa^tiable;  d'ct  privatif,  et  de  We^P  (plêthqj^^ie  remplis^. 


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A  1^  O  9f 

APLOMÉ,  s.  m.  (hist  nat.J,  substance  minéfale»  ainsi 
nommée  par  le  savant  Haujr,  de  d^iç  {haplovsj,  simplei 
i  cause  de  la  simplicité  de  son  tissu» 

APLOTOMIE,s.  f.  (chiTurg.),  de  imtfÀç (hapalos)^ 
mou,  ou  de  iiOciç  (haphvs)^  simple,  et  de  lifju/cù  (tenmo)^ 
couper.  On  appelle  ainsi  une  simple  ouverture  faite  à  une 
partie  molle. 

APNÉE,  «.  f.  (mêd.)^  ûotma  (apnola),  défaut  de 
respiration  ;  d'at  privatif,  et  de  mit»  (pnéo)  /]t  respire. 

APOBOMIES ,  s.  f.  pi.  anciennes  fêtes  grecques,  où 
Ton  ne  sacrifioit  point  sur  Tautel,  mais  i  terre»  sur  le 
pavé  dd  temple,  suivant  la  signification  du  mot ,  qui  vient 
Siyn  (apo)y  loin,  et  de  ^tdfdiç  (bomos) y  autel. 

APOCALYPSE,  s.  f.  révélation  ;  en  grec  àmnd^y^t 
{apohahpns)  y  qui  vient  A^cumfuaLKv'i^u  (apokaluptoj,  dé*» 
couvrir,  révéler,  composé  d*ûM  (apoj,  de,  et  de  Mohviiv 
(haltipto)^  voiler,  couvrir,  C*est  le  nom  donné  aux  rêvé* 
lations  faites  à  Si  Jean  TEvangéliste,  dans  l'ile  de  Patmot^ 

Dérivé,  Apoqal.ypti<2UE,  adj.  qui  est  obscur  comme 
le  stylé  de  TApocaiypse. 

APOCÉNOSE,  s.  f.  {îtiéd,J,  sorte  d'hémorragie  o« 
flux  d'humeurs  qui  n'en  accompagné  ni  d'irritation,. il2 
de  fièvre.  Ge  mot,  qui  signifie  proprement  évacuation j  esc 
formé  d^imimiêù  (apohênoôj,  dérivé  d'ctn»  (apoj  yhors,  et  de 
iufi€ù{kénoôJfjéysLC\ie,  dont  la  racine  cstufiçfhénosjyvide. 

APOCHYLIME,  s.  m.  (phann.),  suc  végétal  épaissi, 
qu'on  appelle  autrement  rob.  Ce  mot  vient  d'«iM  (apo)  g 
et  de  ^hiç  (chulos) ,  SuCi 

APOCOPE,  s.  f.  (chiwrgrj.àinmii  {apohpé) ,  sotte 
de  fracture  ou  de. coupure,  dans  laquelle  une  pièce  de 
l'os  est  séparée  et  enlevée.  Ce  mot  vient  d^imtiiicù  (apo^ 
AoptSJ ,  coufCT ,  retrancher,  séparer,  composé  d'aW  fapojt 
et  de  ni'jSa  (hopto) ^  |e  coupe;  ainsi  apocope  signifie  rr^ 
^&mch€mnt  ou  coupure^. 


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8t>  kP  O 

des  âpOnéVl-oJés  J  A*'ci'^îépa>ajç  ( aponeùrèsis ) ,  âpbnéVifosë^ 
et  de  '^àtjpcù  (graphô) y)t  décris.  Voye^  Aponévrose. 

APONÉVUOLOGIE,  s.  f.  partie  de  l'anatomie  qi*î 
ttàïte  de^  apotiévrôses*  d*ét^ytt//îfewf  ^^2p(7/2«/rôjij^,  apo- 
j)évrose,  et  de  xiyç  (logos) y  discours,  traité;  Voyé^ 
Aponévrose: 

APONÉVROSE^  s.  f.  (andt),  iHùiiiif^téàiK  (aponeUrd- 
415 )i  expanyion  tenditieuse  d'un  muscle.  Ce  mot  vient 
A*àfn  (apo) y  de,  et  de  Ktugpk  (neuron) ^  nerf,  parce  que 
]es  anciens  dohnoient  le  nom  de  netfs  afix  tendons.  De 
là  vient  Aponévrotique,  ad),  qui  a  rapport  aux  apo*- 
névrose*. 

APONÉVROTOMIE ,  s.  f.  (mât.),  dUvmé^a>aiç 
(aponeurosis) y  aponévtose,  et  de  lifAJKà  (temnd)y  je  coupe; 
dissection  des  aponévroses.  Voye^  APONÉVROSE. 

APOPHANEj  àdj.  (hi^tétiat.) ^  manifeste,  évident, 
d^ci'pn^ouYCù  (apophaind)y  je  démontre.  Il  se  dit  des  crystatilt 
où  l'on  reconnoît  la  position  du  noyau ,  la  direction  oû 
la  mesure  des  décroissemens.  C'est  un  terme  de  la  miné- 
talogie  de  Haiiy. 

APOPHORÈTES ,  é.  m.  pféséns  que  se  fàîsoient  le's 
Romains  pendant  les  Saturnales;  eii  latin  apophoreta,  qui 
vient  à'can^&f  (apophètS)  ^  emporter  ^  parce  que  les 
conviés  emportoient  ces  présens  aptes  [e  repas.  C'étok 
à»-peu-près  Ce  que  nous  appelons  étrennesi 

APOPHTHEGME,  s,  iti.  pensée  courte ,  énergique 

et  instructive  j  de  quelque  personne  considérable;  en  grée 

,    tum^iiyuoL  (apophthegfna)f  qui  vient  d'ctW  (apo)  y^répo^-^ 

sition  qui  sert  ordinairement  à  renforcer  le  sens  du  mot, 

,  et  de  ^9f>fô/ctff  (phtheggofnai) ,  parler  :  c'est  une  parole 

excellente,  un  bon  mot,  un  mot  remarquable^ 

APOPHYGE,  s,  ù  (àrchît.)  d'i^uyi  (apophugéj, 
qui  veut  dire  proprement  ^//ley  dd  verbe  di^dya  (apo*- 
pheugo),  s'échappei'^  sjt)rtir«  C'est  l'endroit  où  une  colonne 

ion 


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%àri  Ae  sa  baie  et  tonimence  i  ft^clevef^  Lê$  cuvrieii 
rappellent  escapt  ou  congé», 

APOPHYLLITE,  s.  f.  {hist  natj,  «ubstancc  mîii^fatfi 
tiouvelleirtefit  découverte ,  qui ,  étant  exposée  à  inaction 
du  feu,  des  acides  et  du  frottement,  ie  divise  en  feuillets* 
C'est  cette  propriété  qui  lui  a  valu  son  noM,  du  mot 
grec  dfn^u^M^ûâ  ( apophutti^o )  y  effeuillei'  j  détâcher  lei 
feuilles ,  qui  vient  Simi  (apo) ,  préposition  qui  tnarque 
tetranchement ,  séparation  ,  division  ,  et  de  ^mo^  (phul-^ 
lonJf(emï[e',c*t$i^'d\re,piemquif'exfiUej  qui  se  divisé 
parfiuilUs  ônféuilletst 

APOPHYSE,  s.  f*  (andt.)y  iitiipvMÇ  (apophusis)^ 
éininence  continue  à  Tos.  Ce  mot  est  dérivé  dVw»  (apo)  < 
de,  et  de  ^ticiyUaf  {phuomaij,  nahre,  sortir.  L*âpophy$e  est 
formée  de  la  subsunce  même  de  Vos^  et  en  fait  partie* 

APOPLEXIE,  s.  f.  (mid.)^  maladie  qui  attaque  ie 
cerveau,  et  qui  ôte  totit-à-coup  le  mouvement  et  le  sen- 
timent ;  en  grec  .«î'awAïf |wt  (apopUxia),  qui  vient  d Vwl  (apo)^ 
et  de  ^»f<re7w  (pUsso) ^  frapper^  abattre,  rendre  stupide  i 
parce  que  cette  maladie  fait  tomber^  en  un  instant,  dant 
l'état  d'un  hoitinle  frappé  de  la  foudre.  Vapoplexit  est, 
à  proprement  parler,  iin  abattement  du  coips  et  de  l^esprit^ 

Dérivé,  APOPLECtiQUE,  adj.  qui  a  rapport  à  l'apoplexie^ 

APORE,  s.  m.  problème  que  sa  difficulté  fait  croird 
impossible  à  résoudre,  tel  que  la  quadrature  du  cercle* 
d'i'jn^f  (aporon)y  chose  impossible  ou  impraticable  ^ 
dérivé  d'rt  privatif,  et  de  iti^ç  {porosj  yfSLssage, 

APORRHÉ£S,s.  f.  pi.  exhalaisons;  d'fléW^/»W  (^/Tpor-* 
rhôiaj  f  écoulement,  débordement,  dérivé  ê^ifroffiêi 
(aporrhéo)y  couler  de,  se  répandre,  dont  les  racines  sont 
im  (apo)^  de,  et/»Va  (rhéo)  ^  couler. 

APOSCEPSIE,  s.  f.  (méd.),  passage  rapide  de« 
humeurs  d^une  partie  du  corps  dans  une  autre;  en  grec 
jL'n<ncy\/ulJiùL  (aposkémmaj,  d'tfTwoKff^TÎû)  ( aposhêpto )  ^  ïoxmé 
ToMÈ  h  F 


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/ 


ix  A  P  O 

d  rtwB  {apo) ,  de,  et  de  oxh'tAw  (skêpto) ,  je  tombe  ;  comme 
qui  diroit,  chute  des  humeurs  d'une  partie  sur  une  autre, 
V  APQSIOPÈSE,  s.  f.  figure  de  rhétorique,  par  laquelle 
l'orateur  interrompt  le  fil  de  «on  discours ,  et  passe  brus- 
quement à  d'autres  choses  ;  en  grec  din^amfiotç  (aposiopêsis)^ 
dérivé  Sam  (apo)^  et  de  ota^mM  (siôpao)  ^  se  taire,  passer 
sous  silence,  parce  que,  parxette  figure,  on  affecte  de 
supprimer  ce  qu'on  a  suffisamment  fait  entendre.  On 
l'appelle  autrement  réticence, 

APOSITIE ,  s.  f.  (méd)y  ÀmmltA  fapositiaj,  aversion 
pour  les  alîmens  ;  Simmicù  (apositéo) ,  s'abstenir  de  man« 
ger,  dérivé  Siià  (apo)  ^  loin  ^  et  de  A'n^  (sitos)^  blé, 
vivres.  C'est  la  même  chose  que  dégoût, 

APOSTASE,  s.  f.  (méd,)^dhcès  dangereux,  à^Jmçttotç 
(apostasis)y  abcès,  dans  Galien.  II  signifie  aussi yrâ^m^t 
d'un  os  fracturé, 

APOSTASIE,  s,  f.  désertion,  abandon  de  la  religion 
,  ou  du  parti  qu'on  avoit  embrassé;  en  grec  (imçtiùntt  (ajpos- 
tasia)iSi^isoLjJian  { aphistamai  J ,  se  retirer,  s  éloigner, 
abandonner ,  qui  est  dérivé  d'im  (apo)y  loin ,  et  de  w/uloi 
{histamaij,  être  debout,  se  tenir  ferme;  c'est-à-dire,  action 
de  s'éloigner  du  parti  qu'on  avoit  suivi,  et  d'embrasser  un 
jfarti  contraire. 

Dérivés,  ApostASIER,  v.  ApostAT,  s.  m.  celui  qui: 
apostasie. 

APOSTAXIS  ,  s.  f.  (^  méd,  )  ,  saignement  de  nez  ;  en 
grec  fltTwçït^iC  (apostaxis)y  fluxion,  écoulement  du  cer- 
veau, A^dmçpL^cû  ( apostai^p )  y  distiller,  dégoutter. 

APOSTÈME,  s.  m.  (^cAin/r^,^,  tumeur  contre  nature 
occasionnée  par  quelque  humeur  corrompue  ;  d'omçn/uun 
(apostema)^  qui  vient  àidf^lçtt/ju^  ( apkistamai J ,  s'éloigner, 
te  départir  d'un  lieu  pour  se  fixer  dans  un  autre.  Pro- 
prement Vaposthne  vient  d'une  humeur  fixée  dans  Hne 
partie  du  corps,  et  hors  de. son  lieu  naturel* 


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APO  83 

APOSTOLAT ,  APOSTOLIQUE.  Vc^ei  Apôtre. 

APOSTROPHE,  s.  f.  figure  de  rhétorique,  par  la- 
quelle on  interrompt  ou  Ton  détourne  9on  discours  pour 
adresser  la  parole  à  quelque  personne  ou  à  quelque  chose; 
é^Â'Mçppfil  f  apostrophe  J  f  détour,  éloignement  du  sujet 
que  Pon  traite,  qui  vient  dVmçptfêÊ  {apostrfphS/,  détour- 
ner, composé  d*ct^  (opojf  de,  et  de  ^f€û  (striphS) ^)t 
tourne.  En  termes  de  grammaire,  Yapostrophe  est  la 
marque  d'une  voyelle  qu'on  a  détournée  ou  rejetée  de  la 
fin  d'un  mot. 

APOSTUME.  Fby^AposTÈME. 

APOTACTIQUES ,  s.  m.  pi.  hérétiques  qui  pré- 
tendoient  qu'il  falloit  renoncer  à  toutes  sortes  de  biens 
pour  être  sauvé.  Ce  mot  vient  ^wmrdùj^/uuni  (apotassO'- 
maij,  renoncer,  dire  adieu,  prendre  congé,  dérivé  d'im 
(apo)^  loin,  et  de  W^«  (tatto)^  placer,  établir. 

APOTHÈME,  s.  m.  (giom,)  ^  ligne  perpendiculaire 
menée  du  centre  d'un  polygone  régulier  sur  un  de  «es 
côtés.  Ce  mot  vient  d'iw  ((ipo)^  loin ,  et  deT/6if/4<  (tithimi), 
placer;  comme  qui  diroit,  ligne  placée  ou  menée  loin  du 
centre, 

APOTHÉOSE,  s.  f.  wfkHêMç  ( apothéèsis ) y  déifica- 
tien ,  cérémonie  païenne  par  laquelle  les  anciens  plaçoient 
un  homme  au  rang  des  Dieux.  Ce  mot  vient  de  la  pré* 
position  A«j  (opo) y  de,  et  de  Oiiç  (Thios),  Dieu,  et 
signifie  translation  parmi  les  Dieux, 

APOTHICAIRE,  s.  m.  celui  qui  prépare  et  vend  les 
remèdes  pour  la  guérison  des  maladies.  Ce  mot  vient 
é^im^MM  (apothihe) y  boite,  boutique,  lieu  où  l'on  serre 
des  provisions,  dérivé^ d'a«j  ( apo )  y  à  pa^t,  et  de  r/jn/n 
(tithêmi)y  mettre;  d'où  Ton  a  fait  ajimt^fu  {apotithêmij, 
mettre  à  part.xAinsi  un  apothicaire  est  proprement  cehi|: 
^  qui  tient  boutique  de  drogues  et  de  médicamens.  De  là  ttnt 
formé  apothicainrie,  l'art  ou  le  magasin  de  Tapothicair^ 

Fi 


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ï4  kPP 

APOTHR  AUSE:,  s.  f.,{chlrurg.),Â'niifiâû>ifif  fapothraU'^ 
*if>l,soi:te  de  fracture  avec  séparation  de  quelque  esquille 
<Je  Tos;  Sà'jn^iwtù  (apothtauo ) ,  briser  en  réparant  ^  dérivé 
^^à.7ii  (:CLpo}f  de^  et  de  ^aità  (thraui) ,  je  brise. 
^  APOTOME,  s.  m.  (math.)  yiw'titfjiM  (apowmê)^ài('^ 
'fâ'eijice  it  deux  grandeurs  qui  sont  incommensurables 
«ntre  elles  j  ^xcès  de  l^qne  de  ces  grandeurs  sur  iVutre» 
'<2.e  raol  v^ent  dVwbtiytiwtf  (apotemnd)^  je  retranche ,  dérivé 
ide  ifi^AMà(temn&)  y\^  coupe^  parce  que  l'excès  se  trouve 
en  retranchant  la  plus  petite  de  la  plus  grande»  En  mu* 
siquc ,  on  -appelle  apotomt,  ce  qui  îreste  d'un  ton  dor\t  on 
a  ôté  le  demi-ton  majeur. 

APOTRE»  %.  m*  d*â?n)ç9Xo<  (apostolos) ,  amba^adeur» 
'messager)  efiyoyé,  qui  vient  d'emstMo)  (apostetl6)yftn^ 
"voie.  C'est  le  nom. qui  est  donné,  dans  le  Nouveau  Tes* 
tament,  aux  douze  disciples  que  Jésus  «Christ  envoya 
prêcher;  son  évangile  par  toute  la  terre. 

■  Dérivés,  APOSTOLAT,  s.  m.  ApostoLicitÉ,  s.  f. 
.Apostolique,  adj.  ApoSTOLiQUEMENT,adv. 

APOZÈMEj  s*  tn,  (phaTm,)^  wM^t/juti  (apo-(éfna)^ 
décoction  d'herbes  médicinales  \  d'im^iiSû  (  apo^éA  )  p 
bpviUir,,  ou  faire  bouillir,  dérivé  de  Jtdr  (léô)^  bouil- 

ÎOflaÇiejr» 

APPAT,  autrefois  APPAST,  s.  m.  pâture  pour  attirer 
i^  :animaux  dans  un  piège.  Ce  mot.  vient  du  latin  ad, 
à  ou  vers,  et  Atpastu^,  pâture,  fait  êepasco^pastum^  qui 
dérive  de  W<w  {pao},  paîcre,  manger;  c'est  comme  si  l'ori 
liisQ'itfùdpastum  allicieris ,  qui  attire  à  ia  pâture*  De  là  ' 
|e  verfeelAPPÂTÊUé 

.  APPUYER^  V*  a.  Soutenir  avec. un  appui;  du  latin 
bârjb^re  appodiare^  fait  de  padiam/  qui  signifie  chez  ie^ 
jLatins  une  saillie  d'enviroâ  un  pied  qui  régnoit  autour 
i|el.  théâtres  et  du  comble  des  bâtimens,  et  qui  est  dérivé 
4u.|^ec  mç,  Tt^if  (p<^tt$.j  pod»ê),  pied;  et  parce  que  ce 


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ARA  8j 

podium  servoit  (Paj^ui  et  de  soutien  à  ceai  qui  touloieni 
regarder  en  dehors  ^  on  en  a  fait  le  verbe  appodiare,  d*o(^ 
nous  avons  fonmé  appuyer^ 

APSIDES,  9k  m*  pL  (4utron,)y  tes  deux  points  de 
l'orbite  d'une  planète  où  elle  est  à  sa  plus  grande  ou  à 
sa  plus  petite  distance  du  soleil  ou  de  ia  terre.  Ce  mot 
vient  du  grec  i^JU  (hapsidesi)^  pluriel  de  *4*V  (hdpsis)^ 
qui  signifie  arc,  voûte,  courbure,  dérivé  de  wAté  (hapto)  y 
loindre,  attacher.  La  ligne  droite  qui  passe  par  le  centre 
de  Torbite  d'une  planète  »  et  qui  joint  ces  deux  p<Hnts^ 
se  nomme  ligne  des  apsides, 

APTENODYT£,  s.  m^  oiseau  aquatique,  ainsi  nommé 
d'cKÎfAr  (ûptên) y  qui  ne  vole  pas,  qui  est  sans  ailes^,  et 
de  Jbw  (éutis)i  plongeur,  parce qu^  n'a  peint  d'ailes^ 
et  qu'il  plonge  avec  une  extrême  facilité. 

APTÈRE,  s.  m.  mot  qui  signifie  sans  ailes,  aux  pri- 
vatif, et, de  iflie^V  fptérùnjf  aile«  II  sedit  des  insectes  qui 
n'ont  point  d'aiies« 

APTÉRODICÈRES,  s.  m.  {hist.  nat.),  classe  d'inw 
sectes  sans  ailes,  avec  deux  antennes;  d'à  privatif,  de 
sfliejJr  (ptéton)i  aile,  de  tà^  (dis),  detix  fois,  et  de  û^ç 
(hérasjf  corne.. 

APTÉRONOTE ,  s.  m.  poisson  sans  nageoires  dof- 
sales;  d*a  privatif,  deifff^r  (ptifon),  nageoire,,  et  de 
fSnç  (  notos  )  f  itu. 

APYRE,  adj»  qui  a  Ik  propriété  de  résister  i  Tactîon 
du  feu;  en  grec  imj^f  (apurvsj,  d'it* privatif,  et  éffiS^y 
{pur;  y  fcn. 

APYREXIE,  s.  f.  fmêdJythvpîj^U  fûpurextàj,  intcn^ 
mission  ou  cessation  entière  de  la  Bèvre;  d'«  privatif,  et 
de  TWfUwot  (puressd),  avoir  la  ftèvre^  dérivé  de  'w^fwV   ^ 
(purétçs),  fièvre. 

ARACHNÉOLITHE,.s.  f  (hisU  nat),  nom  donné  à 
l'espèce  de  canci^  appelée  ataignie  de  mer,  et  devenu* 

Fi 


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U  A  K  C 

fossile;  d*dfA)(fi  (ardehnê)^  araignée,  et  de  }4%ç  (lithcs), 
pierre;  comme  qui  diroit,  araignée, devenue, pierre, 

AKACHNIDES,  s.  m.  pi.  (hist.nau)^  iosectes  du 
genre  des  araignées;  du  grec  k^^  {aracknêj, araignée. 
ARACHNOÏDE,  s.  et  adj.  f.  mot  formé  d'ofici^ 
(arachnêJftQiU  d'araignée,  et  d'et^ç  (eidos)^  forme, 
ressemblance.  Les  médecins  donnent  ce  nom  à  des  mem- 
branes fines  et  déliées  comme  une  toile  d'araignée. 
ARAGNE,  vieux  mot  Fijyej  Araignée. 
ARAIGNE,  s.  f.  filet  mince  et  teint  en  brun;  du  latin 
aranèa,  fait  du  grec  «|x»;^fu  (arachnê)^  araignée,  et  toile 
d'araignée,  par  comparaison  avec  la  toile  de  cet  insecte. 
ARAIGNEE ,  s.  f.  insecte,  ainsi  nommé  du  latin  aranea, 
dérivé  du  grec  «tfMt;^  (arachnê)  ^  qui  signifie  la  même 
chose. 

ARATOIRE,  adj.  qui  appartient  à  l'agriculture;  du 
latin  arator,  laboureur,  dérivé  du  grec  Ofoinp  {arotêrj. 
Labourer  st  dit  en  latin  aro,  en  grec  it^ù)  (aroo);  et 
charrue  se  dît  aràtrum^  en  grec  ïif olgpr  (arotron)  :  où  l'on 
voit  que  l'analogie  est  frappante. 

ARBALÈTE,  s.  f  arc  d'acier  monté  sur  un  fut,  pour 
lancer  des  balles  et  des  traits;  du  latin  arcu^,  arc,  et  de 
balista,  baliste,  dérivé  du  grec  /SctMû)  {ballâj,  je  lance. 
De  là  l'on  a  fait  Arbalétrier,  s.  m.  soldat  armé  d'une 
arbalète;  Arbalétrière,  s.  f.  poste  où  combattent 
les  soldats  dans  une  galère.  K^^e^  Baliste. 
ARCHiEOLOGIE.  Voye^  Archéologie, 
archaïsme  ,  s.  m.  of^'iafjLcç  ^ archaïsmes J ,  expres- 
sion ancienne,  tour  imité  des  anciens.  Ce  mot  vient 
A'ùlp)^Qç  (archaios) ,  ancien ,  dérivé  ditifyi  ( arche )^  prin- 
cipe, commencement,  auquel  on  a  ajouté  la  terminaison 
grecque  /ajuoV  (ïsmos) ,  qui  marque  imitation. 

ARCHANGE,  s.  m.  ange  d'un  ordre  supéricul*, 
*/>5^'>ftAof   ( archa^élas )  )  d'âf^    (arche},   primautés. 


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ARC  87 

puissance,  et d^iy{i\of  {aggélosj ,  ange;  c'est-à-dire,  & 
premier  ou  le  prince  des  anges»  Voyez  ANGE*  De  là, 
Archangeuque,  ad}. 

ARCHÉE,  s.  m.  d'^^;;^*  { arche),  principe^  commen- 
cement. Les  anciens  chimistes  ont  désigné  par  ce  mot  un 
feu  central,  un  agent  universel,  qu'ils  regardoient  comme 
ie  principe  de  la  vie  dans  tous  les  végétaux.  C'est  un 
terme  inventé  par  Basile  Valentin,  et  que  Paracelse  et 
Van  Helmont  adoptèrent  avec  enthousiasme. 

ARCHÉOLOGIE,  s.  f.  discours  ou  dissertation  sut 
les  monumens  antiques;  à*df^7oç  (archaios)^  ancien, 
antique,  et  de  )<iyç  (logos) y  discours,  dérivé  de  M}a» 
(tégo)>]^Vf'r\e. 

ARCHETYPE,  s.  m.  original,  modèle  sur  lequel  on 
fait  un  ouvrage;  d'c^vt  (arche ),  principe,  et  de  WuDf 
(tupos) \  modèle,  exemplaire;  comme  qui  diroit,  le  mo^ 
dèle  primordial  ou  primitif, 

ARCHEVEQUE,  s.  m,  le  premier  prélat  d'une  .pro- 
vince ecclésiastique,  qui  a  un  certain  nombre  d'évêqu es 
pour  sufFragans;  d'ap^  (arche ),  primauté  ,  puissance  , 
et  d'immcomç  (épiskopos) ,  surveillant,  éyêque  ;  c'est-à- 
dire,  le  premier  surveillant  ou  le  chef  de  plusieurs  évêques. 
Voyez  Evoque.  Ce  titre  fut  inconnu  dans  la  primitive 
église.  On  le  donna  ^  vers  ie  milieu  du  quatrième  siècle^ 
à  quelques  évêques  recommandables  par  leyr  piété  et 
leurs  lumières;  ensuite  il  fut  donné  à  ceux  des  villes  lès 
plus  distinguées, et  notamment  à  l'évêque  d'Alexandrie,  . 
qui  s'en  servit  pour  faire  reconnoîtrc  sa  supériorité  sur 
les  évêques  de  sa  province.  Depuis  ce  temps,  le  titre 
it archevêque ,  ses  distinctions  et  ses  prérogatives  furent 
restreints  aux  métropolitains  qui  avoient  des  sufFragans. 

Dérivés,  ARCHEVÊCHÉ,  s.  m.  Archiépiscopal,  ad|. 
ArchiépiscopaT;  s.  m. 

ARCHI,   terme   emprunté  du   grec  i^;^^  (archi), 

F4 


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8*  ARC 

priricipe,  primauté,  comipandement,  puissance.  Il  n*a,- 
par  Iui«mçme,  aucune  signification  déterminée  i  mais^ 
placé  au  commencement  d'un  mot,  il  marque  une  pri-t 
m^uté,  une  prééminence,  comme  dans  archevêque,  archi^ 
duc;  ou  up  grand  excès,  un  très-haut  degré,  counin\e  d^n^ 
(irchi'fouj  archi'fiîpon  j  &c. 

ARÇHIATRE,  s.  m.  d^àp;)^  (arche)  ,  primauté,  puis^ 
f ftnce ,  et  d*lùLrpiç  (iiitros) ,  médecin  ;  nom  donné  au 
premier  médecin, 

ARCHIDIACRE  ,  s.  m.  ecclésiastique  qui  a  une 
sorçe  de  juridiction  sur  les  paroisses  d'un  diocèse;  à^ip-)^ 
(arçhê)  y  primauté  ,  puissance  ,  et  de  fitixovoç  (diakonos)^ 
ministre,  diacre.  Ce  mot  signifioit  autrefois  le  premier  de^ 
diacres.  Voyez  PiACRE, 

ARCHIDUC ,  s,  m.  grand-duc ,  titre  des  princes  de  I4 
^  maison  d'Autriche.  Ce  mot  yîent  àii^^  (arche) y  primauté,, 
prééminence,  et  du  latin  duxj  chef,  d'où  l'on  a  fait  Ai^v 
Arçhipuché  et  Archiduchesse  en  viennent  îtussi, 
ARCHIÉPISCOPAL,  Voyei  Arçhçveque. 
'       ARCHILOQUIEN ,  SI.  m.  (littér,) ,  ytts  grec  et  latii^ 
çomposié  de  deux  daçtykset  d'une  césure,  ainsi  appelé 
^*^'p^Xo^Çy  Archiloqite,  poëte'grec^  qui  en  est  l'inventeur, 
ARCHIMANDRITE,  s.  m.  Cçtoit  autrefois  le  supé- 
rieur d'un  monastère,  Ce  mot  est  composé  Sip^  (aréhê)^ 
prima\i té,  puissance,  tx  d&  fjuh^pL  (mandra) y  troupeau, 
étahie,  et,  par  métaphore  ,  monastère,  C'est  aujourd'hui 
pn  ohbé  régulter* 

ARCHIMIME,  s,  m.  maître  bouffon ,  ou  àrchi-bouffon. 
Ce  mot  vient  du  grec  îif;t«  (arche),  primauté,  préémi^ 
nençç,  et  de  p^/Mç  (rnimos),  mime,  bouffon,  dérivé  de 
fMpUojuLOLi  ( miméomai )  y  imiier,  Voyr^MlMB. 

ARCHIPEL,  s.  ni.  autrefois  ArçhipÉLAGE  ou  Ar-^ 
CHIPÉlague,  étendue  de  mer  semée  d'îles.  Absolument 
parlant,  iU'çmend  de  ce  que  les  anciens  nonunoient  U 


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ARC  8g 

ineF  Ég^e.  Ce  mot  yient  iitif^  (arche) ,  principe  y  com^ 
mencement,  et  de  mxayç  (pélagos),  mer;  raçirte$  qui 
semblent  indiquer  qu'un  tremblement  de  terre,  ou  quelque 
autre  cause,  a  couvert  d'îles  ce  qui,  dans  l'origine,  étoit 
une  simple  étendue  d'eau. 

ARCHÏPER AGITE,  s.  m.  officier  dans  les  académies 
des  Juifs,  chargé  d'expliquer  la  loi.  Ce  mot  eu  formé 
d'<«/>;;^'^£ïrc/ie^, primauté,  et  du  chaldéen  pnfi  (pérak)^({VL\ 
signifie  proprement  rompre,  arracher,  séparer,  et  figuré- 
ment  résoudre,  expliquer  une  question, 

ARCHIPOMPE,  s.  f.  retranchement  carré' dans  Iç 
fond  d'un  navirç  pour  conserver  les  pompes  ;  d'o^;;^*  (arche) ^ 
gouvernement,  et  de  mfAm  (pompe) y  conduit,  transport, 
d'où  est  venu  pompe  à  élever  l'eau^ 

ARCHIPRÉTRE,s.  m.  ecclésiastique  quia  îa  préémi- 
nence sur  les  autres  prêtres.  Ce  mot  vient  àiip^  ( arche )\ 
primauté,  puissance,  et  de  «ft^uw^^  ( preshuteros ) ^ 
prêtre;  c*est-^-dire ,  le  premier  des  prêtres.  Autrefois  les' 
archiprêtres  étoient  les  premiers  prêtres  d'une  église  épis-. 
copaie.  Voye^  PrÊtre, 

ARCHITECTE,  s.  m.  k^^iix'nùv  ( architektôn ) ,  celui 
qui  sait  l'art  de  bâtir,  qui  en  fait  profession  ;  à^ip^  (archo), 
je  con^mande,  et  de  -nwtûv  (tekton),  ouvrier.  Proprement 
y  architecte  est  celui  qui  commande  aux  otivriers,  qui 
dirige  tout  l'ouvrage, 

ARCHITECTONOGRAPHE,  s.  m.  d'dfX'^^Tt^* 
(architekt6n)y  architecte,  et  de  ^a^ûù  (grapJio),  je  décris  i 
architecte  qui  fait  la  description  d'un  édifice,  d'un  bâti-* 
ment  quelconque.  Cette  description  sç  nomme  architec-* 
tonographie, 

ARCHITECTURE,  s.  f.  art  de  bâtir,  dispositron, 
ordonnance  d'un .  bâtiment  ;  du  latin  arcAitectura ,  dérivé 
du  grec  ip;^7ix7BvW  (architektonihê),  qui  signifie  la  mêmef 
chose,  Vvy.  Architecte. La Chaldçe,!^ Chine, VÉgjptç^ 


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90  ARC  ' 

et  la  Phénicie,  sont  les  premières  confirées  où  l'architcc- 
ture  proprement  dite  ait  été  en  usage.  Ce  sont  les  Grecs 
qui  ont  donné  à  cet  art  cette  régularité,  ces  belles  pro- 
portions et  cet  ensemble  qui  charment  les  yeux. 

ARCHITRAVE ,  s.  f.  C'est,  en  architecture ,  la  partie 
de  l'entablement  qui  représente  une  poutre ,  et  qui  porte 
immédiatement  sur  le  chapiteau  des  colonnes ,  au-dessous 
de  la  frise.  Ce  mot  est  composé  ài<ip^  ( arche )^  principe, 
et  du  latin  trahs ,  une  poutre;  comme  si  Ton  dîsoit,  la 
principale  poutre.  Les  Grecs  l'appellent  EpistyLE.  Voyei 
ce  mot. 

ARCHITRICLIN,  s.  m.  fantiq.)  Il  désigne  celui 
qui  est  chargé  de  l'ordonnance  d'un  festin  ;  A^àf^phcKnQÇ 
{architriklinosj ,  dérivé  (ïaf)^  f  arche  J,  commandement, 
et  de  Tf/jtA/Kor  (triklinos)^  salle  à  manger  où  il  y  avoit 
trois  lits  autour  de  la  table,  selon  l'usage  àts  anciens^  de 
Ti^Sç  ftreisjy  trois,  et  de  xa/kw  (klinê)y  lit. 

ARCHIVES,  s.  f.  pi.  lieu  où  l'on  garde  les  actes  pu- 
blics, les  anciens  titres  ou  mémoires;  du  latin  archivum^ 
formé  du  grec  (A^^ov  (archeion)y  qui  signifie  proprement 
la  demeure  du  souverain  ou  des  magistrats,  et  qui  est  dérivé 
i^ttfty^  (arche) y  commandement,  puissance.  Archives  se 
prend  aussi  pour  les  papier^  tnêmes  que  l'on  garde.  De  là 
est  venu  Archiviste,  le  gardien  des  archives.  C'étoit 
dans  les  temples  de  Délos  et  de  Delphes,  dans  ceux  de 
Minerve  et  de  Rhéa  à  Athènes,  d'Apollon,  de   Vesta 
et  du  Capitole  à  Rome,   dans  le  temple  e,t  le  taber- 
nacle à  Jérusalem,  que  les  Grecs,  les  Romains  et  les 
Juifs  conservoient  les  traités  de  paix  et  d'alliance,  les 
limites  des  empires,  le^  annales  de  leurs  républiques,  les 
sourcesv  de  leurs .  finances ,  et  tous  les  actes  qui  étoient 
regardés  comme  les  fondemens  du  repos,  de  la  tranquillité 
et  de  la  fortune  des  citoyens. 

ARCHONTE,  s.  m.  (hist.  anc.),'un  des  neuf  magistrats 


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ARE  pr 

d'Athènes  9  qui  gouvernèrent  la  ville  après  la  mort  de 
CodruSy  son  dernier  roî;d*af)^v  (archon)^  commandant^ 
qui  vient  A*af^  (arche)  ^  commandement.  Uarchontat 
étoit  la  dignité  d'archonte.  Ce  fut  Médon  qui  la  posséda 
le  premier.  Tan  du  monde  2936. 

ARCTIQUE,  ad),  mot  qui  désigne  le  pôle  septen- 
trional ,  ou  le  pôle  du  nord.  II  est  formé  d*af>KTPÇ  {arktosj, 
ourse,  parce  que  la  constellation  de  la  petite  ourse  est 
très-voisine  de  ce  pôle.  L'autre  se  nomme  ANTARC- 
TIQUE. Voyei  ce  mot. 

ARCTOPHYLAX,  mot  grec  formé  à!apxmç  (arktosj, 
ourse,  et  de  ^Jx«t^  (phulax) ,  gardien,  dérivé  de  fvKûunm 
(phulasso) ,  je  garde.  Les  astronomes  donnent  ce  nom  à 
la  constellation  du  bouvier  ou  du  gardien  de  V ourse, 

ARCTOTIDE,  s.  f.  {botan.J,  genre  de  plantes  corym- 
bifères  ,  ainsi  nommées  à*èlf>xmç  (arhtos) ,  ours ,  parce 
qu'elles^  ont  les  semences  velues  et  surmontées  d'une 
aigrette. 

ARCTURUS,  s.  m.  ( astrqn, )  ^étoWt  de  la' première 
grandeur,  située  dans  la  constellation  du  bouvier.  Ce  mot, 
emprunté  du  latin,  esr dérivé  du  grec  ^xitç  (arktos)'y 
ourse  ^  et  d*ivç^  ^oi/ra^ ,  queue ,  parce  que  cette  étoile  est 
très-voisine  de  la  queue  de  la  grande  ourse. 

ARE,  s.  m.  mesure  de  superficie  pour  les  terrains, 
dans  le  système  des  nouvelles  mesures.  Elle  répond  aux 
trois  centièmes  de  l'arpent,  et  contient  cent  mètres  carrés, 
ou  environ  vingt-six  toises  carrées.  Son  nom  paroît  formé 
du  verbe  grec  pi^xû  (aroôj ^je  laboure,  les  champs  ayant 
été  les  premières  surfaces  qu'on  a  mesurées;  ou  plutôt 
il  vient  du  latin  area,  qui  signifie  aire^  surface,  superficie, 

AREOMETRE,  s.  m.  instrument  de  physique  et  de 
chimie^  qui  sert  à  peser  les  fluides.  Cç  mot  est  formé 
d'flte^e/oV  {araiosJ,TSLTèf  subtil,  léger,  tt  de/ur^f  {métronj, 
mesure;  comme  qui  diroit  mesure  de  légèreté j  parce  que 


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Ci  A  R  G 

Varéûmitre  fait  connoître  combien  une  liqueur  est  plu» 
légère  ou  plus  pesante  qu'une  autre, 

ARÉOPAGE,  si  m-  ancien  tribunal  d'Athènes,  célèbre 
p^r  la  sagesse  et  i'équité  de  ses  décisions.  Ce  mot  vient 
à'^pnç  /Ares) y  génit.  Xpioç  ( Aréos ) ,  Mars,  et  de  inv^^^ 
(pagos)  y  colline,  parce  que  ce  tribunal  tenoit  ses  séances 
dans  un  tieu  appelé  la  Colline  de  Mars,  Les  juges  de^ 
TAréopage  s'appeloient  AréopagUes, 

AREOSTYLE,  s.  m.  {archlt»),  dV^^oV  (araîos),  rare„ 
et  de  çvMç  (stulosj ,  colonne»  C*étoit,  chez  les  anciens» 
ie  nom  d'un  édifice  dont  les  colonnes  étoient  fort  éloi- 
gnées les  unes  des  autres.  Il  est  opposé  à  PycnostYLE. 
Voye^çt  mot.  Dans  Tarchîtecture moderne,  c'est  un  entre- 
colonne de  quatre  diamètres,  et  quelquefois  davantage. 
ARÉOTECTONIQUE,  s.  f.  partie  de  l'art  militaire 
.  qui  a  pour  objet  les  attaques  et  les  combats.  Ce  mot  vient 
d'A^pvjç  (Ares) y  génit,  JipiH  (Aréos)^  Mars,  ^tombât,  et 
de  WicTwy  (tékton)y  ouvrier,  dérivé  de  rnv^  (teucko/^ 
préparer,  ordonner,  disposer, 

AREOTIQUE,  adj.  et  s.  /mid*)y  remède  propre  à 
raréfier  les  humeurs  ;  d^teùftiuk  {^raiotikosj,  d'^ce^iW 
(araioo) /]t  raréfie,  dérivé  d^âçtfuiç ( araios ) y  rare. 

ARER,  V.  n.  qui  se  d^t  d'un  vaisseau  quand  il  traîne 
l'anc-re.  Ce  mot  vient  du  latin  arare^  pris  du  grec  Ji^ca 
(arod)y\dibo\krçjy  tracer  des  sillons  ;  c'est  ce  que  les  marinar 
appellent  chasser  sur  les  an^es, 

ARETOLOGIE,  s.  f.  partie  de  la  philosophie  morale 
qui  traite  de  la  vertus d^o^Tii  (arétê)^  vertu,  et  de  X^^ 
(logos)  y  discours  ;  c'est-à-dire ,  discours  sur  la  vertu» 

ARGEMONE,  s,  f.  plante,  nommée  2Ln$si pavot  éph 
veux.  Son  noïn  grec  est  kfyi^ffi  ( argétnonê )  ^  qui  vient 
^SfykfMv  (argétnon)y  ulcère  blanc  du  globe  de  l'œil ,  dérivé 
d'<^V  (argos)j  blanc,  parce  qu'elle  e$t  bonne  pour  guérir 
€e«  sortes  4  alcèrcî,  . 


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ARC  9) 

ARGENT,  u  m.  métal  blanc.  Ce  mot  vient  du  latiti 
irgentum,  fait  du  grec  «tp^i/^c  (arguroê)  ^  nom  de  ce 
métal,  dérivé  A^ip^ç  (argos)^  blanc.  De  là  nous  avoni 
formé  Argenter,  V.  couvrir  de  feuilles  d'argent;  Ar- 
genterie, s.  f.  vaisselle  et  autres  meubles  d*argentj 
Argenteux,  ad),  riche  en  argent;  Argentin,  ad). 
qui  a  la  couljcur  ou  le  son  de  Targent (  ARGENTINE ,  s.  C 
plante  de  couleur  blanche,  <Scc* 

ARGILE  ,  s.  f,  iiif)4Msf  (argillos) ,  tefre  pesante ,  com* 
pacte,  propre;  à  faire  des  vases;  <mf^  (^^gos),  blanc, 
parce  que  l'argile  pure  est  blanche. 

ARGONAUTES ,  s.  m.  pf.  nom  de  ceux  qui  s'embat^ 
quèrent  sur  le  navire  Argo,  pour  la  conquête  de  |a  toison 
d or. Les  naturalistes  ont  donné  le  nom  ii argonaute  à  un 
mollusque  qui  Vogue  dans  une  coquille  semblable  à  une 
nacelle,  et  auquel  les  anciens  croyoient  devoir  Tart  de  la 
navigation.  Ce  mot  est  composé  d'^yjgit),  nom  de  ce  navire^ 
et  du  grec  fetéitiç  (naùtês)  >  navigateur. 

ARGOPHYLLE,  s.  m.  bel  arbrisseau  de  la  Nouvelle* 
Ecosse,  ainsi  pommé  Sifiyç  (argos) ,  blanc,  et  de  çvMor 
(phullon)y  feuille,  à  cause  de  la  couleur  ou  de  Téclat  de 
ses  feuilles. 

ARGUE,  s.  f.  machine  dont  se  servent  les  tireurs  d'or 
pour  dégrosser  Tor  et  Targent.  Ce  mot  vient ,  par  corrup- 
tion, du  grec  î^yv  (ergonjfùuyrage,  travail,  parce  que 
cette  machine  nous  vient  de  la  Grèce,  où  elle  a  été  in« 
ventée.  Argvêr,  tirer  à  Targue.  . 

ARGUER,  v.  a«  accuser  «  reprendre,  trouver  à  redire; 
du  latin  arguo^  qui  peut  venir  d'a^V  (argos) ^  lâche, 
}>aresseux ,  parce  que  ceui  qui  sont  oisifs  ou  qui  négligent 
leur  travail ,  sont  dans  le  cas  d'être  repris*  Le  verbe  arguo 
«gnifie  encore  ,  par  extension  ,  convaincre ,  démontrer 
clairement  j  4'où  s^cst  formé  le  mot  argumentum,  qui 
signifie  preuve,  indice,  et  dont  nous  avons  {ait  argument j^ 


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94  ARG 

qui  se  prend  aussi  pour  raisonnement j  et  le  verbe  argu^^ 

menter, 

ARGYRASPIDES,  s.  m.  pi.  ^hîst  anc.J,  soldats  de 
rarmée  d'Alexandre  le  Grand ,  ainsi  nommés  d'ûtpyjQ^ç- 
(arguros)y  argent,  et  SarfAç  (aspis)^  bouclier,  parce 
qu'ils  portoient  des  J)oucIiers  d'argent.  Selon  Quinte- 
Curce,  les  Argyraspides  formoient  le  premier  corps  de 
l'armée,  après  la  phalange  macédonienhe. 

ARGYRÉIOSE,  s.  m.  petit  poisson  sans  écaille^,  de» 
iners  de  Norvège  et  du  Brésil,  dont  le  nom  vient  Sipyjf^oç 
(arguréios)y  argenté,  à  cause  de  sa  couleur  qui  est  d*un 
bleu  argentin. 

ARGYRITE,  adj.  mot  formé  d'ofyu^c  (argurosj , 
argent.  Il  s'est  dit  des  combats  ou  jeux  des  anciens  où 
les  vainqueurs  recevoient  un  prix  d'argent;  en  quoi  ils 
difFéroient  des  jeux  où  l'on  ne  combattoit  que  pour.  I^ 
gloire,  pour  de  simples  couronnes.  On  a  aussi  appelé 
érgyrîte  wr^t  pierre  dans  laquelle  on  trouve  de  l'argent. 

ARGYROCOME,  i.  f.  plante  du  cap  de  Bonne- 
Espérance,  ainsi  nommée  d'apyuq^ç  (arguros) y  argent, 
et  de  nuifÀm  (kome)^  chevelure,  parce  que  ses  âeurs  sont 
de  couleur  d'argent. 

ARGYRODAMAS,  s.  m.  espèce  de  talc  de  couleur 
d'argent,  qui  résiste  au  feu  le  plus  violent.  Ce  mot  vient 
Soj^yj^ç  (arguros)y  argent,  et  de  JhLfjuiùù  (damaôj,  domp- 
ter; comme  qui  diroit,  argent  qui  dompte  le  feu, 

ARGYROGQNIE,  s.  f.  nom  donné  par  les  alchi-. 
mistes  à  la  pierre  philosophale  ;  d*ùlf>yu^c  (arguros)^  argent, 
et  dey^ôf  (gojios)^  génération,  production,  qui  vient  de 
yimfjuam  (giinomai)  ,  être  fait,  être  j)rodùît;  c'est-à-dire, 
l'art  défaire  de  l'argent, 

ARGYROLITHE ,  s.  f.  d^ipyvq^ç  (arguros),  argent,  et 
de  A/6of  (lithos  )y  piene;  nom  donné  à  une  pierre  de 
couleur  d'argent. 


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A  R  I  "^95 

ÀRGYROPEE,s.f.  terme  d'akhimie,  qui  désigne  l'art 
de  faire  de  l'argent  avec  uti  autre  métal  de  moindre  valeur- 
^of-yo^ç  (arguros)y  argent,  et  de  îto/€û>  (poiéô),  je  fais. 

ARISTARQUE,  s.  m.  Xtlsitf^ç  ( Aristarchos ) ^  qui 
signifie  proprement  bon  prince;  d'^ç^f  (aristos)  ^  très- 
bon,  et  d'x^V  (archos)f  priçce.  Ce  mot  est  employé 
pour  critique,  depuis  un  fameux  grammairien  et  critique 
nommé  Aristarqne,  qui  donna  une  bonne  édition  des 
poëmes  d'Homère. 

ARISTOCRATIE,  s.  f.  kfiç^x^ntu  (artstoJiratéia) ^ 
gouvernement  des  grands  ou  des  personnes  les  plus  consi- 
dérables d'un  Etat.  Ce  mot  est  composé  d'<teiç»f  (aristos), 
très-bon,  d' de  kfdmçfkratosj,  force,  puissance;  comme 
qui  dÎToit ,  gouvernement  des  meiÙeurs^ 

Dérivés.  ARISTOCRATE,  s.  m,  terme  nouveau ,^  qui 
signifie  partisan  Je  l'aristocratie,'  ARISTOCRATIQUE,  adj. 
Aristocratiquement,  adv.     ^ 

ARlSTODÉAK)CRATIE,  s.  f.  État  où  les  grands  et 
ïe  peuple  gouvernent  conjointement.  Ce  mot  est  composé 
^ie^çoç  (aristos) ,  très-bon,  de  J^/mç  (démos) ,  peuple ,  et 
de  ^Jmç^kraxos)y  force,  puissance.  Aristodémocra- 
TIQU-E,  adj.  en  est  dérivé.  , 

ARISTOLOCHE,?,  f  «(^$9x0;^  (artstoiàthia),  plante 
très-utile  en  médecine.  Son  nom  est  formé  Spue^^ç  ( aris-^ 
tosjy  très-bon,  et  de  xoy^A  {lochéiajy  les  couches,  parce 
qu  elle  est  propre  à  évadier  les  lochies  ou  vidanges  des 
femmes  accouchées. 

ARISTOPHANÉION,  s.  m,  nom  grec  d'un  bon 
emplâtre  émollient  de  Paul  Éginète;  d'i'&tçïc  (aristos J, 
très-bon,  et  de  ^eur&  (phaino)y  montrer,  faire  paroîtfe, 

ARISTOTÉLISME,  s.  m.  philosophie  d'Aristote, 
nommé  en  grec  A'e/tçotiW  (Anstoulês)  ^  dont  la  décom- 
position donne  <t64ç»çY^*x/<?j^,  très-bon,  ou  le  meilleur, 
n  n\$ç  (tihsj,  la  fin,klMitqTi?c«i  se  propose;  ç'est-à-dire, 


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§6  A  ft  N 

tjui  ,se  propose  6\1  qui  a  un  but  tth-utiUi  Artstoté,  stli'- 
nommé  le  prince  des  philosophes^  fut  le  fondateur  de  la 
«ecte  des  PéripatéticieNs*  Voye^  ce  mot* 

ARITHMANCIE,  ou  mieui  ARITHMOM  ANCIE, 
4.  f.  art  de  prédire  Tavenir  par  le  moyen  its  nombres^ 
Ce  mot  est  composé  à^api^/Acç  {"arithmosj.,  nombre,  et  dé 
puùfn'iA  (mantéta) y  divination»  On  en  distingue  de  deait 
lortes.  La  première  étoit  en  usage  chez  ies  Grecs,  qui 
considéroiént  le  nombre  et  la  Valeur  des  lettre^ ,  dans  le^ 
noms  de  deux  combattails,  par  exemple,  et  en  auguroient 
que  celui  dont  le  nom  renfernioit  un  plu»  grand  nombre! 
de  lettres  ^t  d'une  plus  grande  valeur  que  celles  qui  corn- 
posoient  le  riom  de  son  adversaire, remporteroît  la  victoire  i 
c'est  pour  cela,  disoient-ils ,  qu'Hector  ctevoit  êtrevairicu 
par  Achille.  L'autre  espèce  étoit  connue  des  Chatdéens^ 
qui  changeoient  en  lettres  numérales  les  noms  de  ceu3t 
qui  les  consultoient ,  et  rapportoient  chaque  nombre  à 
quelque  planète  de  laquelle  ils  tiroient  des  présages.  Les 
Platoniciens  et  les  Pythagoriciens  étoient  fort  adonnés  à 
cette  sorte  de  divination^ 

ARITHMÉTIQUE,  s.  f.  Tait  de  calculer,  la  science 
des  nombres.  Ce  mot  vient  d'fltc/9/«V  {arithmos/,  nombre* 
Arithmétique,  ad},  .se  dit  de  ce  qui  a  rapport  à  la 
Science  des  nombres.  De  là  se  sont  formés  Arithméti- 
cien, s.  m*  AaiTHMÉtlQUEMENt,  adv.  V arithmétique 
fait  partie  des  mathématiques,  dont  elle  est  la  cle£ 

ARITHMOMANCIE.  Voyè^  ARitHMANCiE. 

ARMONIAC.  Fijyeç  Ammoniac. 

ARNODES ,  s.  m.  pL  Âpmttbl  (amôdoi)y  nom  que  Its 
Grecs  donnoient  à  ceux  qui,  dans  les  festins,  récitoient 
des  vers  d*Homère  ;  d'o^f  (^^sjy  génit.  k^viç  (arnos)  ^ 
ôgneau ,  et  à%i^  (odêj^  chant  ;  c'est-à-dire,  qui  chantoient 
pour  Un  agneau  i  parce  qu'on  leur  donnoit  ordin^iremenf 
un  agneau  pour  récompense^ 

Aroïdes, 


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À  R  R  ^^ 

ÂROÏDÈâ  i  Si  i  pi  famille  4e  plantes  $«îmbJaMeî  i 

hrum,'  iÏAÇfif  (arort)^  et  d«Vir  (eidos),  ressembUricéi 

AROMATE,  s.  m.  nom  générique  de  toui  les  végé-» 
taux  qui  exhalent  une  odeur  forte  et  agréable  j  Si^mfm 
(droma) i  parfum,  odeur  suavei 

Dérivés,  AROMATIQUE ^  ad},  qui  est  odoriférant ^  ^uî 
a  l'odeur  des  aromatfesj  Aromatiser,  y.  mêler  des  aro^ 
mates  avec  une  substance  quelconque  j  Aromatite^  s.  f; 
pierre  d'une  substance  bitumineuse^  et  semblable  à  M 
myrrhe  par  sa  couleur  et  son  odeur. 

AROME,  s.  m.  dérivé  d*afù>itAA  ^ûrémfl^,parfurii.  Ôij 
âvoit  désigné  par  ce  mot,  dans  la  nouvelle  nomenclature 
fehimique,  l'esprit  volatil^  le  principe  odorant  d'utie  plant^^ 
connu  auparavant  sous  le  hom  d/jpm  recteun  Ori  à 
depuis  reconnu  que  ce  prétendu  principe  végétal  n'étoit 
qu'une  dissolution  d'huile  volatile  dans  l'eaui 

ARRET  i  s.  rîii  jugement  d'une  cour  souveraine^ 
lïtifiçiy  (areston),  décret,  chose  confclue  et  arrêtée,*  dérivé 
SdfiifKffi  (aresko.)^  plaire;  C'est  ainsi  que  Its  Latins  ont 
formé  flacitûm  de  placere,  dans  là  inênie  signification; 
De  là  vient  cette  formule  ,  car  tel  est  notre  bon  plaisir j  qùt 
Se  trouvé  au  bas  des  édits  des  rois  dt  France,  et  qui  veut 
dire^^iû  été  arrêté  par  nous,  et  non  €t  qui  nous  plàiti  Dit 
hiot  drrét  s'e^t  formé  le  verbe  arrêter^  pour  dire  réioUdrej, 
déterminer  Une  chose;  Mais  arrêter^  pour  èaisir^,  retenir,  vient 
peut-être  du  latin  restis  j  une  cordé,  oti  plutôt  de  l'alle- 
mand gtajT  (rastjy  repos;  conime  qui  diroit y/aire  reposer^ 
La  particule  dr>  chez  les  anciens  Francs  et  Allemands^ 
est  intensive,  de,  même  que  la  particule  er  (erj  chez  lei 
Allemands  d'aujourd'hui,  et  a^  (ari)  chez  les  Grecs; 
De  là  arrêt  J  pour  signifier  une  senterice,  parce  qu'elfe  f»li 
tesscr  te  procès;  et  arrêta  détention  corporelle^  prise  dé 
corps. 

Tt)ME  h  i^ 


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jl  ART 

ARRHES ,  t.  f.  pi.  l'argent  qu'on  ionnt  pour  assu» 
rance  de  Te^écution  d'un  marché  ;  en  grec  ùtfpaSw 
(arrhab6n)y  qui  vient  de  Thébreu  y\^  (arab)  ^  écrit  avec 
on  (an,  promettre,  donner  des  assurances.  Les  arrha  sont 
comme  \t  gage  d-urie  promesse  que  Ton  a  faite.  Dt  là 
Arrhement,  s.  m.  Arrher,  V. 

ARSENIC,  s.  m.  kfmniv  ( arsénikon ) ,  métal  d*un 
^ris  brillant.  On  donne  ce  nom ,  dans  le  commerce»  à 
f  acide  arsenique,  qui  est  un  des  poisons  les  plus  violens^ 
d'e^r  fnrrhên/y  ou  ïtfWfK  (arsên),  mâle  ou  homme,  et  de 
y/xM  (mha6)y  vaincre,  tuer,  faisant  allusion  à  sa  qualité 
vénéneuse. 

Dérivés.  Arseniate,  s.  m.  sel  formé  par  Tunion  de 
Taciée arsenique  avec  différentes  bases;  Arsenical,  adf. 
qui  a  des  qualités  de  l'arsenic;  Arsenieux  { acide J^ 
appelé  d'abord  oxide  d* arsenic  ;^  c'est  ia  combinaison  de 
l'arsenic  avec  une  foible  portion  d'oxygène;  Arsenique  , 
adj.  se  dit  de  l'acide  qu'on  obtient  de  l'acide  saturé  d'oxjr- 
gène;  ARSENITE,  s.  m.  sel  formé  par  l'union  de  Y  acide 
àrsenieux  avec  différentes  bases.  Tous  ces  termes,  excepté 
mrsenical,  font  partie  de  ia  nourelle  nomenclature  de 
chimie. 

ART,  s.  m.  méthode  pour  faire  un  ouvrage  selon  les 
règles  établies.  Ce  mot  vient  du  latin  ars,  artis,  qui  dérive 
peut-être SofiTil  (atéii) ^  Tertu , force,  adresse,  industrie. 
De  là  «ont  formés  Artifice,  s.  m.  composé  de  ors,  et  de 
facio,  faire;  ARTISTE,  s.  m,  celui  qui  cultive  udi  art;  Ar-» 
TISTEMENT,  adv.  avec  art  ;  ARTISAN,  s.  m.  celui  qui 
exerce  un  art  mécanique,  &c. 

ARTEMON,  s.  m.  troisième  moufle  au  bas  de  U 
machine  à  élever  des  fardeaux;  en  grec  a^nfdjan  (artémôn), 
fftxpiâ^d  { artaè  J ,  suspendre, 

ARTÈRE,  s.  f.  (anat,)f  canal  membraneux  et  élas- 
tique du  corps  de  l'animali  qui  porte  le  sang  du  ccrui^ 


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ART  ÇA 

vers  les  «xtrémîtés^d'où  il  est  repris  parles  veines  pour 
être  reporté  au  cœur  ;  en  grec  afmeJ^  (artêria)^  qui  vient, 
dit-on^  d'flw^  (aer)^  air,  et  de  npih  (tereinj,  conserver, 
parce  que  quelques  anciens  ont  pensé  que  les  artères^ 
n'étoient  remplies  que  d'air,  de  même  que  la  trachée^ 
artère,  qui  conduit  l'air  dans  le  poumon. 

Dérivés,  ArtériAque,  adj.  qui  est  bon  pour  les  ma* 
ladies  de  la  trachée-artère;  Artériel,  adj.qui  appartient 
aux  artères;  Artériole,  s.  f.  petite  artère. 

ARTÉRIOGRAPHIE,  s.  f.  n>ot  composé  d'^yineit 
(artêria)y  artère,  et  de  ye^«  ( graphe )\  jç  décris;  partie 
de  Tanatomie  qui  a  pour  ob)et  la  description  des  anèrçs. 

ARTÉRIOLOGIE,s.  f.  mot  foimé  à' éf^'m^(artiria), 
artère,  et  de  hir^ç  (logos) ,  discours,  traité;  partie  de 
Fanatomie  qui  traite  de  Tusage  des  artères. 

ARTÉRIOTOMIE,  s.,  f.  (anat.),  ouverture  d'une 
artère  avec  une  lancette,  ou  dissection  des att ères ;à'^7i»eM* 
(artiria)y  artère,  et  de  w/^rf  (tome),  incision,  dérivé  de 
nfJUKù  (  temno  )  y  ]e  coxxft» 

ARTHRITIQUE,  adj.  (méd.),  fïciflf^^ç  (arthritis), 
qui  désigne  toute  maladie  des  jointures,  tçlle  que  la 
goutte,  &c.  Ce  mot  se  dit  aussi  des  remèdes  qui  sont 
propres  à  ces  maladies^ 

ARTHRITIS ,  s.  f.  (méd.),  douleur  des  articulations, 
goutte;  mot  grec  qui  dérive  d'tffS^r  ^tfrtAron^,  jointure. 

ARTHROCACE,  s.  f.  (méd.),  ulcère  carieux  de  la 
cavité  d'un  os;  àiifi^if  (arthronj,  jointure,  et  de  kcmU 
(ka/da),  vice,  maladie. 

ARTHRODIE,s.  f.(^tfntfr.^,  articulation  ou  conjonc- 
tion lâche  des  os;  en  grec  kfif^aSiA  (arthrodia),  dont  la 
racine  est  ïcfSe^y  ^flrrArpn^,  jointure, 

ARTHRODYNIE,  s.  f.  (médj,  doulews^dans  les 
articulations;  d'c^Qe^r  (arthrçn),  jointure,  articulation, 
et  d'sJVrti  (odunê),  douleur. 

Gz 


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tôo  ,  A  ft  ^ 

ARTHRON,  fe.  rti.  (niédj,  mot  toiit  grée,  âféè^h 
qui  signifie  articulation» 

ARTICLE ,  s.  rù.  jointure  dçs  ôs,  et',  figurément,  j>àrtie 
d'un  écrit,  d'un  compte,  &c,  Ce  ttiot  vient  du  latin  arti-^ 
tuhis^  diminutif  ffartus ,  pris  à^iip^^v  fafthronj,  articu- 
lation,  jointure  des  os.  En  grammaire,  l*artiéU  cet  un  petit 
mot  qui  s'uiiit ,  potir  ainsi  dire ,  avec  les  mots  devant 
lesquels  on  ie  place ^  et  qui  les  feit  prendre  dans  une 
acception  particulière* 

ARTIMON,  s.  m.  (marine),  ntini  dû  mât  d'un 
Vaîiseaû,  qui  est  posé  à  l'arrière,  le  plus  près  de  la  poupe* 
Ce  mot  est  dérivé  de  l'italien  artimone  y  qui  poûrroit 
venir  Sifi'nfjum  (artémon)^  ^ui  sîgnifioit,  chez  les  Gr^cs, 
!a  grande  voile  d'un  navire ,  dérivé  ^tifida  (  artao  )  § 
suspendre.  II  s'applique  encore,  mais  avec  plus  de  raison  j 
à  la  voile  attachée  à  ce  mât,  ^ue  l'on  nomme  en  consé^ 
iquence  voile  d* artimon» 

-  ARTOLITHE,s.  f.  (hîst,  nût,)^  eonctétidnpierreuseï 
eti  forme  de  pain  pétrifié;  Sifnç  (anos)y  pain,  et  de  wSsr 
^//fÂ(?5^,  pierre. 

ARTOTYRITES,  i.  m.  fl.  hérétiques  du  second 
niècle,  ainsi  appelés  Sifitç  (artos)^  pain,  et  de  tu^î 
(iuros)y  fi-omage,  parce  qu'ils  ofTroienti  dans  leurs  mys* 
tères ,  dû  frOittage  iavec  du  pain. 

ARUM ,  s.  m.-  en  grec  ïifor  (aron)^  plante  lïomméc 
iussi  pied^le-veau» 

ARYTÉNO-ÉPIGLOTTIQUE,âdj.  (dnat.) ynom 
de  deux  petits  faisceaux  charnus ,  qui  ont  rapport  aux  car- 
tilages arytéiioïdes  et  à  1  epiglotte.  Voye:^  ArytéNOÏDE 

CtÉPIGLOTTE.  :'; 

ARYTÉNOÏDE,  adj.  {anar.J,  nom  de  deux  petits 

cartilages  qui,  assemblés  avec  d'autres,  forment  l'embou- 

•èhure  du  larynx.  Ce  mot  est  formé  d'fl^t/iBwm  (arutaina), 

Aiguière  I  petit  bassin  ^  dont  la  racine  est  àftia  ,(aru9)j  ^ 


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ASC  ii^f 

puise 9  et  i^Sl^ç  (iïâos)^  forme,  parce  qu'ik  ressemblent  à 
Un  bec  d'aiguière. 

Dérivé.  ARYtÉNOÏDiEN,  ad),  qui  appartient  ou  qui  a 
rapport  aux  cartilages  aryténoïdes*. 

ARYTHME,  s.  m.  ^m/</.^ ,  irrégularité  du  pouls;  A\ 
privatif,  et  de  fv^fjtiç  (rhuthvios),  justesse,  proportion, 
mesure;  c'est-à-dire,  défaut  de  justesse  ou  de  proportion* 

AS ,  s.  m.  point  unique  marqué  sur  une  carte  ou  sur  un 
dé.  Ce  mot  vient  du  grec  dç  (heis)^  un,  en  dorique,  ûuç 
(ais)y  et  iç  {asj,  en  langage  tarentin ,  d'où  les  Latins  ont 
ùât  as,  assis.  Chez  les  anciens  Romains ,.  i'â^  signifia  la 
livre  de  douze  onces ,  et  ensuite  une  monnoie  pesant  unr 
livre^  mais  qui  changea  de  valeui  suivant  les  circons- 
tances; enfin  il  a  signifié  une  unité,  un  tout  quelconque» 

ASARUM,  s.  m.  (botan,)^  en  grec  cme^r  (asaron)^ 
plante  appelée  vulgairement  cabaret,  A$ARIN£,  plante 
qui  ressemble  à  Vasarum;  ASAROÏDES,  s.  £  ikmille  de 
plantes  semblables  à  Vasarunijt  à*S^ç  (eidos) ^  ressemblancev 

ASBESTH,  s.  m.  ^Aû^Tiât.^,  matière  incombustible, 
de  la  nature  de  Vamiante»  Ce  mot  vient  A'aaCt^ç  (asbesv 
tos),  inextinguible,  d'«  privatif,  et  de  ^invfM  (sbennvmi), 
éteindre,  parce  que  son  incombustibiiité  l'a  fait  croire, 
par  les  anciens, très-propre  à  faire  des  lampes  perpétuelles, 

ASCARIDES,  s.  m.  pi.  petits  vers  ronds  et  menus 
qui  se  trouvent  dans  les  gros  intestins  ;«en  grec  iffxaèJi/iç 
(askarides)y  Sina^îja  (asharqp)^  sautiller,,  remuer. | 
parce *qu'iis  soutins  un  mouvement  continuel. 

ASCÈTE,  s.  m.  d'tftfKUTNf  (4ské^s)i  qui  s'exerce^  dé-? 
rivé  d^iaxSf  (askeinj,  exercer.  On  appeloit  ainsi  autrefois 
ceux  qui  %e  çon$acroient  particulièrement  aux  exercices 
4e  piété,  Dç  14  ASCÉTIQUE,  ad[.  qui  concerne  la  vie 
spirituelle. 

ASCIDIE,  s.  f,  (hist,  natij,  outre  de  merj^sorte  de 
mollusque  acéphale^  ou  de  ver  sans  tête,  qui  ressemble 

GJ       - 


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loi  A  s  Ô 

Il  une  oiitîC  enflée;  i*eiaKlJi(t¥  (asfddion),  petite  outre, 
diminutif  d'«wxi^  (askos) ,  une  outre. 

ASCIENS,  s.  m.  pi.  (g^o^,)^  mot  formé  Sa  privatif, 
et  de  cfKtii.  (skia)^  ombre;  c*est-à-dîre,  sans  ombre,  H  se  dit 
de$  habitahs  de  la  zone  torride,  qui  n'ont  point  d'ombre 
le  Jour  de  l'année  où  le  soleil  est  perpendiculaire  sur 
leur  tête. 

AS  CITE,  s.  f.  fntédj,  tmntiç  (asMtes),  bydropisie 
du  bas-Ventre,  ainsi  nommée  d^daiciç  ( askos J,  outre, 
parce  que  les  eaux  sont  renfermées  dans  cette  partie  comme 
dans  une  outre.  AsciTiQUE,  adj.  qui  est  attaqué  d'une 
hydropisie  ascite. 

On  a  nommé  Ascites,  certains  hérétiques  du  second 
siècle,  parce  que,  dans  leurs  assemblées,  ils  dansoient 
autour  d'une  outre  remplie  de  vin. 

ASCLÉPIADE,  adj.  sorte  de  vers  grec  et  latin,  ainsi 
appelé  SKùJLK^MfitLfnti  AscUpiade ,  poëte  grec,  qui  en 
fiit  l'inventeur. 

ASCLÉPIADE,  s.  f.  genre  de  plantes  à  fleurs  mono- 
pétalées,  de  la  famille  des  apocynées;  il  tire  son  nom 
d'Esculape,  en  grec  A*o)tA«9«oV  (AskUpios)^  auquel  il  a 
été  consacré. 

ASCOLIES ,  s.  f.  pi.  (mythol),  â^ùùXiu  (askèlia),  fêtes 
athéniennes  en  l'honneur  de  Bacchus;  d'cwxô^'  {askos), 
une  outre,  parce  qu'on  les  célébroit  en  sautant  d'un  pied 
sur  une  outre  enflée  et  frottée  d'huile. 

ASCOPHORE,  s.  m.  genre  de  champignons  dont  la 
tête  ressemble  à  une  outre  enflée;  d'oiWcoV  ( askos ),  outre, 
ti  de  çoqpçfphorosj,  {{Jii  porte,  de  ^îpcù  (^jpAerâ^ ,  porter. 

ASI ARQUE,  s.  m.  magistrat  qui  présidoit  anx  ;ea« 
sacrés  dès  villes  grecques  de  l'Asie;  du  mot  latin  Asia, 
Asie,  et  du  grec  kf^  { arche J ,  autorité,  commancîement. 

ASILE.   Poy^ASYLE. 

ASODE,  adj.  et  s.  Cmédj,  tnot  grec  ùtiJ)iç  {asidésj, 


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ASP  103 

J^oûtanty  inquiétant;  ù^imtjum^  {asaafHaiJ,  être  dégoûté» 
dont  la  racine  est  aJiv  (ado),  )t  rassasie;  nom  d'une 
espèce  de  fièvre  continue ,  qui  &ît  qu'on  est  dégoûté  de 
tout,  et  qu'on  a  de  vives  inquiétudes  autour  du  cœur  et 
de  l'estomac. 

ASPALATHE ,  s.  m.  nom  d'an  bois  qui  ressemble 
beaucoup  à  celui  d'aloès.  II  vient  d'un  petit  arbre  épi* 
•neux,  nommé  en  grec  dmmutdoç  {aspataihcsj ,  d'«  pri- 
vatif, et  de  ovM  {spaoj,  j'arrache  »  parce  qu'il  n'est  pas 
&cile  de  l'arracher  ^  à  cause  de  tes  piquaas. 
•  ASPAI^X,  5.  m.  (hht  nat*),  mot  grec  mpaxa^^  qui 
signifie  taupe,  et  qui  a  été  adopté  récemment  par  les^ 
naturalistes  pour  désigner  un  animai  connu  sons  le  nom 
de  rat-taupe, 

ASPARAGOÏDES,  s.  f.  pL  famille  de  plantes  sem- 
blables à  l'asperge;  d'iiiw/çyyf  (asparagçs),u^xst,  et 
iSi^ç  (tidosjf  ressemblance.' 

ASPERGE,  s.  f.  plante  pougère;  i^iom^yt  (aspa- 
ragot) ,  qui  se  dit ,  en  général»  des  pousses  tend/es  d'une 
fiante. 

ASPERGER,  V.  a.  arroser  par  petites  gouttes  avec  un 
goupillon ,  &c.  du  latin  aspergere,  fait  de  spdtgo,  qui 
vient  du  grec  w^eif^m/tpéiri),  semer,  répandre;  aor.  j,, 
îcBotLç^r  (esparon),  en  y,  insérant  la  lettre  f.  Dérivés,  AS- 
PERSION, AsPERSoia. 

ASPHALITE,  s.  £  ^dwtf/.;,  cinquième  vertArc  de» 
lombes  t  «ainsi  appdée  d'«#f «a/{c9  (asphatiip) ,  je  fortifie, 
parce  qu'on  la  regarde  comme  le  support  de  toute  l'épine. 

ASPHALTE,  s.  m.  espèce  de  bitume  cdmpacte  etdur , 
d'un  noir  luisant,  et  qui  s'enflamme  aisément  ;  d'^^^A^K 
(asphalm)^  bitume,  qui  vient  é*0jefeod{^  (asphalt^)^ 
)t  fortifie,  dçrivé  d'it  privatif,  et  de  «^iOMA»  {,sphaUo)/}c 
renvejse,  parce' qu'on  en  forme  un  mastic  ou  un  ciment 
qui  lie  fortement  ies  pieires  ensemble^  Ce  bitume  abonde 

G4 


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fô4  A  S  T 

fi  la  surikfee  d^  taç  Asphaftitey  en  Judée ,  auquel  H  a  donni 

ASPHODELE ,  $.  m.  en  grec  «^c'Axif  fasfkodétos}, 
plante  dont  içs  feuilles  ressemblent  à  celles  du  povreau, 
Çfi  racine  e$t  employée  à  divers  usages  en  tnédecine* 

ASPHYXIE,  s.  l  fméd.),  iatpvllôL  (asphuxia),  dV 
prîyâtif,  et  de  e>3u^/c  (sphuxis}^  le  pouit,  dérivé  de  o^vÇof, 
^ipAi/^a^^  battre,  s'élever î  privation  subite  du  pouts,  de 
la  respiration  t%  du  mouvement.  ASPHYXIE ^  adj.  frappé 
d'asphyxie,  / 

*   ASPIC ,  s<  m.  du  gr«c  ami  ('ûipis}^  petit  serpent  dont 
^  la  morsure  est  trçsrdangereuse.  Les  Latios  le  nomment' 
Aussi  aspis*     ^ 

ASPIDOPHORE,  $.  m.  (hht.  nat),gttixeàtpoïsf: 
sotis  quî  sont  couverts  d-iane  sorte  de  cuirasse  écailleuse 
formant  comme  plusieurs  bouchers;  A^imçfasph},  génit. 
fmAç  {aspidosjy  bouclier,  et  de  ^o^V  (phofos),  qui 
porte ,  dérivé  de  ^pç^  (phéroj^  porter* 

ASTACOÎDES ,  s*  m.  pL  genre  de  crustacées,  tels  que 
le  crabe  j^  Vécrey^ssp,  &c.  Ce  mot  est  formé  dVs^Mf  (estait 
lus},,  ccrevisse,  et  à'é^ç  (eldosj,  figure,  ressemblance. 

ASTACOLITHE,  s.  f.  nom  que  les  naturalistes  don*? 
ttent  â  une  tcrevisse  pétrifiée  ;  d'flfeaiwV  (àstakosj,  éçreyisse, 
çt  de  x/Sof  (lithos}y  pierre. 

ASTpR ,  s.  ni.  (botan.)y  mot  purement  grec,  eW^,  qui 
lignifié  étoile»  On  donne  ce  nonl^  à  un  genre  de  plante^ 
4ont  la  fleur  est  radiée,  ç'est-à-dire,  a  des  rayons  comme 
tinc  étoile. 

ASTÉRIE,  s.  f:  pierre  étoilée,  dérivé  A'ës^  ( aster) ^ 
étoilf:  c'est  une  sorte  de  pierre  précieuse  qui,  étant  taillée j^ 
^fTre  par  %t%  reflets  une  étoile  à  sfx  rayons.  C'est  aussi  ur^ 
jtQOiphy te  appelé  vulgairement  étoile  de  men, 

ASTÇRISMf),  $.  m.  constellation,  ou  assemblage  de 
Çiltisieuiff  ^tp}Ie?;  d'w^»  ( aster J^  étpilç,^ 


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A  s  T       -  40| 

ASTERISQUE,  s.  m.  «ç^cawc  (asterïskos),  petite 
marque  en  forme  d'étoile ,  qu'oti  met  dans  les  livres  pou» 
Indiquer  uft  renvoi  ;  d  açij|d  (astêr\  étoile,  l^ts  anatomistes 
donnent  ce  nom  à  une  petite  tache  opaque,  en  foirme 
d^étoiie,  qui  vient  à  la  cornée  transparente,  et  qu'on 
pomme  encore  ^frfe. 

ASTEROÏDE,  s.  f.  plante  qui  porte  des  fleurs  radiées^ 
en  forme  d'étoile;  d'açijp  (aster) y  étoile,  et  d'cSi/^r  (eidos)^ 
forme,  ressemblance. 

ASTÉROMÈTRE,  s.  m.  instrument  peur  calculer  le 
levef  et  |e  coucher  des  astres  ;  du  grec  ç&ij»  ( aster )y  étoile  j, 
et  de  fjui^^y  (mitron) y  mesure. 

ASTHENIE,  s.  f.  (méd,)y  terme  nouveau,  inventé 
par  le  docteur  Brpwn,  qui  signifie  débilité  ou  relâchement 
dans  les  fibfes  musculaires.  11  est  formé  d'ct  privatif,  et 
de  iôifci  (sthértos),  force,  puissance;  c'est-à-dire,  manque 
àe  force,  foiblesse.  ASTHÉNIQUE,  adj.  sans  force. 

ASTHME ,  s.  m.  (méd.)^  en  grec  dS^jjut  (asthma)y  rcs» 
piration  fréquente  et  pépibie.  Pe  là  AjSTHMATIQUE,  adj, 
attaqué  de  i'asthme. 

A&TOMES ,  s.,  m.  pL  peuples  fabuleux  qui  n'avoient 
^int  de  botiche;  d  a  privatif,  et  de  çijjuoL  (stoma)yhovLch^. 

ASTRAGALE,  s.  m.  (architjy  petite  moulure  ronde, 
en  forme  de  talon ,  qui  environne  le  chapiteau  ou  la  base 
dSine  colonne;  .d*açpçi}a\pc  (asfragafos),  le  petit  os  du 
talon. 

En  anatomie,  Vastragale  est  un  des  os  du  pied^  qui 
forme  le  talon';  et,  en  botanique,  une  plante  légumi-f 
neuse^  dont  la  semeiice  a  la  forme  d'un  talon,  ou  plutôt 
d'un  rein. 

ASTRAGfALOÏDE,  s.  f.  plante  du  genre  de  Pastra-r 
gale;  d*4ff4}AKoç (astragalos),  astragale,  e;  d^nAç (eidos)^ 
forme. 

ASTRAGALOMANCIf;,  f.  f,  sorte  4e  divination 


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io6  A  S  T 

qui  se  faisoit  avec  des  osselets  sur  lesquels  étoient  mar« 
quées  des  lettres  de  i alphabet;  d*eiçpei}aX9Ç  {astragalos}, 
osselet,  et  de  (lamU  {mantéiaj,  divination. 

ASTRE,  s,  m.  tout  corps  céleste  lumineux  ;  du  grec 
islpôv  (astron}^  dérivé  drtÇWjp  (aster)  y  étoile.  A*ç?»)>  signifie 
proprement  étoile;  et  aç^or,  constellation»  AsTJlAL,-adj, 

ASTROITE,  s.  m.  coq)s  pierreux,  qui  est  couvert  de 
figures  étoilées  de  différentes  grandeurs;  d'içpov  {astronj, 
astre  ou  constellation;  comme  qui  àiroït,  pierre  étâiiée, 
parce  qu'on  a  cru  y  voir  des  figures  d'astres  et  d'étoiles. 
Uastroite  est  une  véritable  production  de  polypes  qui  se 
trouvent  dans  la  mer. 

ASTROLABE,  s.  m.  (astron,)^  instrument  qui  sert  à 
observer  la  hauteur  d'un  astre;  A^S^n (astron)^  astre,  et 
de  hOfjdSwfCd  (lambano)^  je  prends. 

ASTROLOGIE ,  s.  f.  e^oAo^it  (astrologia)f  art  chi- 
mérique de  prédire  l'avenir  par  l'inspection,  la  position 
et  d'après  les  prétendues  influences  des  astres;  d'<tçp«r 
(astrpn)y  astre,  et  de  xiyç  (logos) ,  discours  ;  c'est-à-dire, 
l'art  de  discourir  ou  de  raisonner  sur  la  puissance  des  astres» 
'  Dérivés.  AsTRÔLOGIQ[UE,  adj.  ASTROLOGUE,  S.  m, 
celui  qui  s'applique  à  l'astrologie. 

ASTRONOMIE,  s.  f.  iç^n^a  (astronojnia),  science 
qui  apprend  à  connoitre  le  cours  et  les  mouvemens  de^ 
astres,  et  les  divers  phénomènes  célestes;  d'aç^f  (astron), 
astre,  et  de  vi/u^ç  (nomos),  loi,  règle;  c'est-à-dire,  eon" 
hcissance  des  lois  que  suivent  les  astres  dans  leurs  mouve- 
mens,  La.  Chaldée,  ancienne  contrée  de  l'Asie,  paroit 
avoir  été  le  berceau  de  cette  science. 

Dérivés.  ASTRONOME,  s.  m.  celui  qui  est  versé  dans 
Tastronomie  ;  Astronomique,  adj.  qui  a  rapport  à 
l'astronomie. 

ASTUCE,  s.  f.  mauvaise  finesse;  du  latin  astuda, 
dérivé  du  grec  wçv  (astu)\  ville  ;  ruse  de  ville.  De  là 


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ATA  107 

Astucieux,  adj.  qui  a  de  fastuce^  en  latin  astutus,  et 
en  grec  àjçvùç  (cLstukos), 

ASYLEy  s.  tn.  ««i/Xor  (asuhn)^  Heu  de  sûreté ,  qui  met 
i  l'abri  d'un  danger  ;  d'«  privatif,  et  de  9vhatJùù  (sulao) ,  ravir , 
enlever ,  parce  qu*il  n'étoit  pas  permis  autrefois  d'arracher 
quelqu'un  d'un  asyie.  Lès  temples  étoient  des  asyles  sacrés 
qui  âssuroient  l'impunité  aux  criminels  poursuivis  par  là 
justice  :  moyen  infaillible  de  multiplier  les  crimes. 

ASYMÉTRIE,  s.  f.  (mathém.J, mot  composé  dV  pri- 
vatif, de  mJv  (sun)y  avec,  et  de/uui1^v  (mitron) y  mesure; 
c'est-à-dire,  défaut  de  mesure  commune.  On  entend  par 
ce  mot  un  défaut  de  proportion  entre  deux  quantités 
qui  n'ont  aucune  mesure  commune,  telles  que  le  côté  du 
canré  et  sa  diagonale.  C'est  ce  qu'on  appelle  aussiinrom- 
mensurabilité. 

ASYMPTOTE,  s.  f.  {géomj,  ligne  droite  dont  une 
tourbe  s'approche  continuellement,  sans  pouvoir  jamais 
la  rencontrer.  Ce  mot  est  composé  à'a  privatif,  de  aor 
(mn)  y  avec ,  et  de  wlwloV  (ptotos) ,  qui  vient  de  'm^éù 
(piptSJy  je  tombe;  c'est-à-dire,  qui  n'est  pas  coïncident, 
ou  qui  ne  rencontre  point» 

Dérivé.  ASYMPTOTIQUE,  adj. 

ASYNDÉTON,  s.  m.  (^grdmm,^,  retranchement  des 
conjonctions  copulatives ,  pour  rendre  le  discours  plus 
rapide;  mot  grec  qui  signifie  désunion,  dérivé  d'*  privatif, 
de  Wr  (sun)y  avec,  et  de  Jia  (déè)y  je  lie. 

ATARAXIE,  s.  f.  (philos.)  y  état  calme  et  paisible  de 
Tame;  d'à  privatif,  et.de  i»i^|/f  /^farû^rw^  ,^  émotion , 
trouble,  agitation , qui  vient  de  laç^ojcû  (tarasse) y  troubler, 
émouvoir.  Les  Stoïciens  faisoient  consister  le  bonheur 
de  la  vie  dans  Vataraxie, 

ATAXIE ,  s.  f.  (méd.),  inJlfdL  (ataxîa) ,  d'à  privatif,  et 
dei»|/f/wxir>r*ordre,qai  vient  dé  Www  (tasso)y  ranger, 
mettre  en  ordre;  e*e«f-à-dîre,  désordre,  irrégularité.  Ce  mot 


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>o«  ATM 

désigne  un  dérangen^ent^  ukie  irrégularité,  dans  lt9  cri^ei 

des  fièvres, 

ATAXIQUE,  ad},  {méd.),  se  dit  d  une  fièvre  appeléa 
^èvre  maligne,  qui  indique  une  atteinte  portée  au  principe 
des  Tierfi  par  une  cause  physique  ou  inoralç.  Ce  terme, 
qui  est  nouveau,  est  dérivé  d^  privatif,  et  de  vi^tç (taxis), 
ordre,  qui  vient  de  W«3w  (îasso) ,  ranger  ;  c'est-à-dire,  qui 
marque  un  dérangement,  un  désordre,  dans  k principe  nerveux, 

ATECHNIE,  s.  f.  mot  fonrié  dV  privatif,  et  dtii^ 
(techni)y  art;  défaut  d*art. 

ATHEE,  s.  ni.  celui  qui  nie  fexistçnçe  de  laDivi-» 
nité,  qui  ne  reconnoît  point  de  Pieu;  ffa  privatif,  et 
de  &iiç  (Théos)y  Dieu;  d'où  l'on  a  fait  iSioç (athéos), 
qui  n'a  point  de  Dieu.  De  14>  ATHiiSME ,  s.  m.  l'opinion 
des  athées. 

ATHÉNÉE  >  s,  m.  mot  dérivé  de  la  ville  d'Athènes,  où 
l'on  cuitivoit  les  arts  et  les  sciences,  ou  d'A'^ffm  (Athênê), 
nom  grec  de  Minerve,  déesse  des  sciences.  C'étoit  un 
lieu  public  où  les  rhéteurs  et  les  poètes  lisoient  leurs  ou-^ 
yrages,  et  où  les  professeurs  des  beaux  arts  tenoient  leur? 
assemblées.^  Ce  mot  désigne  encore  aujourd'hui  les  Reuic 
où  les  savans  s'assemblent. 

ATHÉNÉES,  K^'f^  Pan  ATHÉNÉES. 

ATHÉROME,  s.  m.  {chirurg.J,  ù&ipcofAA  fathéronta}, 
d'tfSiifje.  fathêraj,  espèce  de  bouillie,  dérivé  d'fleSu]»  (aîhh)^ 
épi  de  blé;  tumeur  reiriplie  d'un  pus  qui  ressemble  à  dç 
]a  bouillie,  ou  autrement  abçh  enkysté.  Voyez  ENKYSTÉ, 
Dérivé.  AthÉROMAtçux,  ad;,  qui  est.de  la  pâture  dç 
J'athérome. 

ATHLÈTE,  $.  m.  celui  qui  combattoit  dans  Içs  jeux 

publics  chez  les  anciens  ;  à'ctSh-mç  { athlètes J,  dérivç 

d'itihAÇ  ou  (fexpf  (aéthlûs  ou  ofhlosj,  combat.  De  là  vient 

Athi«étiqU£,  ad),  qui  concerne  les  athlites. 

ATHtQTHÈTf;,5.  m.  4Sh^dim(athkthetês},Q&citx 


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A  t  M  iéif 

qui  pf ésidoit  anx  combats  des  athlètes  dans  Tahcienne 
Grèce;  d'^Sxor  ( athlon J  ,fri%,  récompense  des  combats ^ 
et  de  «Sif/i/  (tîthêmi)/)t  proposé,  j'établis*  Cétcit.  celui 
quiproposoit  et  distribaoit  les  prix  aux  vainqueurs  dans 
les  combats. 

ATHYMIE,  s.  £  (méd,),  oâù^a  (athùrma),  terme 
(>ar  lequel  les  anciens  auteurs  de  médecine  ont  désigné 
rabattement,  le  découragement  qui  s'empare  des  malade» 
dans  le  cours  des  maladies  )  d  a  privatif,  et  de  dofMÇ 
(thiimos) ,  courage* 

ATHYTE,  s.  m.  sacrifice  sans  victime  cKez  les  anciens} 
tn  grec  tLâtrttf  (athutonj,  d'*  privatif,  et  de  5wa  (thuo)^ 
j'immole.  C'étoient  les  sacrifices  des  pauvres,  qui  n'àvoienc 
pas  le  moyen  d'offrir  des  victimes. 

ATLANTE,  s.  m.  (archit.)y  statue  d'horiime  qui  sou- 
tient tiii  morceau  d'architecture,  en  guise  decoiorineod 
de  pilastre.  Ce  nom  vient  de  celui  A* Atlas,  roi  de  Mau-» 
manie,  qui  soutenoit,  disoit-on>  le  ciel  sur  ses  épaules^ 
Atlas  est  dérivé  d'tt,  particule  augmentative,  et  de  mhfUi 
(talaèXf  ou  Tf^  (tlao)y  soutenir. 

ATLAS ,  s.  m.  (anau)y  nom  de  la  première  vertèbre 
du  cou,  qui  supporte  la  tête)  par  allusion  a  Atlas,  roi 
de  Mauritanie^  qui,  selon  la  Fable,  portoit  le  ciel  sur  se» 
épaules.  Pour  son  étymologie,  voye^  le  mot  précédent.  De 
même,  on  appelle  jr/âJ  un  reciieil  de  cartes  géographique»^ 
farce  que  ce  livre  porte,  en  quelquesorte,  tout  le  mond^j 
comm«  Atlas» 

ATMOSPHÈRE,  s.  f.  (physiq.)^  masse  d'air  qui 
environne  le  globe  terrestre  jusqu'à  une  hauteur  consi-^ 
dérable,  et  dans  laquelle  se  forment  lès  météores.,  Ce  mot 
est  composé  d'^t^woV  (atmosj,  vapeur^  et  de  a^ûSç^-  (sphaira)^ 
sphère;  comme  qui  diroit,  vapeur  d'une  sphère,  en  com-» 
prenant  avec  l'air  les  vapeurs  dont  il  est  rempli.  Tous 
-les  corps  célestes  ou  terresires  oat  qhaciin  leur  propre 


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no  ATT 

atmosphère,  c'èst-à-dire,  des  émanations  qui  se  détachent 
de  ces  corps ,  et  qui  participent  de  icurs  mouveraens. 
Atmosphérique,  adj.  en  est  dérivé. 

ATOME,  s.  m.  {phUos. ^ ,  corpuscule  réputé  indivi- 
sible,«à  cause  de  sa  petitesse;  SimfMç(atomos)y  indivisible, 
dérivé  d'tf  privatif,  et  de  7i/4#û>  (umno)^  couper,  diviser. 
Les  anciens  regardoient  les  atomes  comme  les  élémens 
primitifs  des  corps  naturels. 

Dérivés»  Atomisme,  s.  m.  système  des  atomes;  Ato- 
MISTE,  s.  m.  celui  qui  soutient  ce  système. 

ATONIE,  s.  f.  (méd.)j'mot  formé  à' a,  privatif,  et  de 
tivoç (tonosj,  ton,  force,  ressort;  c'est-à-dire,  défaut  de 
ton,  foibiesse  ou  relâchement  dans  les  solides  du  corps 
humain. 

ATROCE ,  adj.  énorme,  excessif,  en  parlant  des  crimes , 
des  injures,  et,  figurément, féroce, cruel.  Ce  mot  vient  du 
latin  atrox,  qui  a  signifié  originairement  crw,  suivant  le 
témoignage  de  Festus  et  de  Nonius  Marceilus,  et  qui  vient 
d«  privatif,  et  de  if^atjgp  (trogo) ,  manger,  d'où  l'on  a 
formé  Aifàl^,  ATfcayç  (atrox,  atrogosj,  cru,  qui  n'est  pas 
bon  à  manger.  Le  mot  atrox  s'est  dit  ensuite  figurément 
four  cruel j  horrible,  violent,  constant,  invincible,  comme 
on  le  voit  dans  les  auteurs  latins.  De  là  Atrocement, 
adv.  Atrocité  ,  s.  f. 

ATROPHIE,  s.  f.  (méd,),  i'jfofia.  { atrophia J,  dépé- 
rissement ou  maigreur  du  corps,  causée  par  la  dépravation 
ou  le  défaut  des  sucs  nourriciers  ;  d'à  privatif,  et  de  ^oçrf 
(trophi)i  nourriture,  dérivé  de  oftça  (trépho),  je  nourris. 
ATROPOS,  s.  f.  (mythoL),  l'une  des  trois  Parques 
occupées  à  filer  la  vie  des  hommes.  Ce  mot  est  dérivé  d'«c 
privatif,  et  de  iftTO  (trépo)^  tourner,  parcQ  qu'elle  est 
inflexible. 

ATTEINDRE,  v.  a.  toucher,  frapper,  parvenir  à 
WNt  4iose;  du  latin  attingere  ou  adnngere,  formé  4e  la 


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AUG  iii 

préposhion  ai,  à  on  vers ^  et  de  tango,  fait  da  grec  3i'>*> 
(thigQ)y  OU  3i>{itrû>  ^r^/^g^^na^, toucher.  De  là  Atteinte, 
s,  f.  cotip  donné  ou  reçu, 

ATTENDRE,  v.  â.  du  latin  attenden,  tendre  vers, 
diriger  son  esprit,  son  attention ,  son  espoir,  vers  une 
chose,  comme  l'on  fait  quand  on  a  besoin  de  la  chose 
ou  de  la  personne  qu'on  attend.  Ce  mot  est  composé  de 
ûd,ytT5,  et  de  tendere,  tendre,  qui  vient  du  grec  Ti/rtif 
(téwew)y  pris  dans  ie  même  sens.  Dérivés,  ATTENTE, 
s.  f.  Attention,  s.  f.  Attentivement,  adv.  Voyti 
Tendre. 

ATTICISME,  s.  m.  finesse,  délicatesse  de  goût  par- 
ticulière aux  Athéniens;  en  grec  altauofji^èç  (attiAismosJt, 
formé  d*ûi%niç  (attîkos) ,  Attique,  Athénien, 

ATTIQUE,  s.  f.  lLTi4nm(Attikê)\  pays  de  l'ancienne 
Grèce ,  dont  la  capitale  étoit  Athènes.  Ce  mot  est  dérivé 
A*ùUL7fi  (aktêj,  rivage,  parce  que  l'Attique  s'étendoit  sur 
le  rivage  de  la  mer.  Attique,  adj.  qui  est  à  la  façon 
du  pays  d'Athènes,  comme  sel  attique,  raillerie  fine  dans 
le  goût  des  Athéniens.  Ce  mot  vient  d^ilitKoç  (attihos)^ 
Attique  ou  Athénien.  II  se  dit  d'un  dialecte  de  la  langue 
grecque ,  usité  par  les  Athéniens.  On  appelle  encore 
Attique,  s.  m.  un  petit  étage  qu'on  élève  au-dessus  des 
autres,  parce  qu'on  prétend  qu'il  a  été  inventé  par  les 
Athéniens;  et  Attîque-faux ,  s.  m;  une  sorte  de  piédestal 
au-dessous  de  la  base  des  colonnes. 

ATTITRER.  Voyez  TiTRE. 

ATTROUPERy  ATTROUPEMEl^T.  Voyez 
Troupe. 

AUGE,  s.  f.  d^àiyySw  (aggeion),  ou  îyÇaç  (aggos),  vase, 
urne,  ou  vaisseau  quelconque. 

AUGMENTER,  v.  a.  du  latin  barbare  augmentan, 
ûit  A'augmen,  accroissement,  augmentation,  qui  est  dérivé 
d'éUigeOj,  dont  la  laciâe  est  ow^»  (auxt^fO^  l'inusité  aiijçiiai 


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iii  AÙR 

(auxéo),  qu'on  teconnott  mieux  dans  lé  parfait  aùxi  dii 

verbe  latin. 

AÙLÈTE,  ad},  d^ajixfiriç  ^auletés)^  joueur  de  flûte  j 
surnom  d'un  Ptoicmée,  roi  d'Egypte,  qui,  dans  sa  propre 
cour^  disputoît  le  prix  de  la  flûte. 

AULIQUE,  ad).  d'àÙMm  (aidîhos)^  eourtisan,  dérivé 
d'tfi/Ait  (aulê)y  en  latin  aula,  qui  signifie  une  salle,  là 
cour  d'une  maison ,  ia  cour  ou  le  palais  d'un  souverain. 
l\  se  dit  d'un  tribunal  général  de  l'Empire,  et  aussi  d^ 
conseil  particulier  de  certains  princes  d'Allemagne. 

AUMONE,  s.  f.  ce  qu'on  donne  aux  pauvres  paf 
charité.  Ce  mot  est  formé  d'exftf^WKit  (éléêinosunê)y  qui 
signifie  proprement  miséricorde ,  mais  qui  a  signifié  ensuite 
toute  sorte  de  charités  faites  aux  pauvres  ou  à  Tégiisej 
De  là  sont  formés  AuMÔNER,  v,  donner  par  aumône, 
ensuite  d'une  condamnation^  Aum6nerie,s.  f.  bénéfice 
dans  les  abbayes,  affecté  à  la  distribution  des  aumônes; 
Aumônier,  s.  m.  prêtre  attaché  à  un  prince,  à  un 
tt'giment,  à  un  Vaisseau,  pour  distribuer  les  aumônes, 
dire  la  messe,  &c.  AuMÔNiER,  adj.  qui  fait  souvent 
l'aumêne  aux  pauvres. 

AUNE,  s,  f.  autrefois  Aulne,-  mesure  de  Jongueuf 
qui  varie  suivant  les  lieux.  Ce  mot  vient  du  grec  (ùKini 
(olénê)  i  en  latin  ulnCy  qui  signifie  proprement  l'étendue 
des  bras.  Mais  Aune,  sorte  d'arbre  qui  croît  da.ns  les  lietut 
humides,  vient  du  latiri  alnus ,  qui  signifie  la  même  chose; 

Dérivés.  AUNAGE,  s.  m.  mesurage  à  î'aune;  AUNERy 
mesurer  à  l'atlne;  AuNEUR,  s*  m.  ofHcier  qui  atoit  ins« 
pection  sur  i'aunage. 

AU  NEE  >  s.  f.  plante  médicinale,  nommée  en  grec 
wiviùif  (héUnion)y  par  les  Latins  inuta,  et  par  Jes  bota* 
nïstesfnula  campana.  Les  anciens  ont  cru  que  cette  planté 
étôit  liée  des  larmes  d'Hélène,  d'où  lui  est  venu  son  nomî. 
,   AlJRONE.  poy^  Abrotonb- 

.  AUSTÈRE,' 


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AUT  i!3 

AUSTÈRE, adj.  rigoureux,  rude, sévère.  Ce  mot  vient 
JtfÀïfepV  (austéros)y  sévère.  De  là.  Austérité,  s.  f. 
sévérité  des  mœurs,  mortification  des  sens  et  de  l'esprit^ 
AuSTÈREMENT,  adv.  avec  austérité. 

AUTHENTIQUE,  adj.  qui  est  revêtu  d'one  autorité 
suffisante,  qui  mérite  qu'on  y  ajoute  foi; en  grec,ai/9ir«iùc 
(authentikos)  ^  qui  vient  d'ouJSi'r'Wf  (aitthentês)  ^  maître  de 
soi-même,  puissant,  qui  agit  de  sa  propre  autorité,  dérivé 
Sai-nç  ( autos )t  soi-même.  Dérivés,  AUTHENTICITÉ,  s.f. 
qnaiité  de  ce  qui  est  authentique;  AUTHENTIQUER,  v. 
rendre  authentique;  AUTHENTIQUEMENT,  adv. 

AUTOCÉPHALE,  ad),  indépendant,  qui  n'est  sou- 
mis à  aucune  autorité;  d'a^nç ( autos J ,  soi-même,  et  de 
»^«tAft  (héphaléj,  tête,  chef;  qui  agit  de  son  propre  chef, 
de  son  propre  mouvement. 

AUTOCHTHONE  ou  AUTOCTHONE,s.  m.  ha- 
bitantnatureld'un  pays,  né  dans  le  pays  même  qu'il  habite; 
à^tbiiiç  (autos) y  soi-même,  et  de  ;^4r  (chthôn)^  terre, 
pays;  qui  est  du  pays  même  :  nom  que  les  Grecs  donnoient 
aux  premiers  habitans  d'un  pays,  pour  les  distinguer  des 
peuples  venus  d'ailleurs  s'établir  dans  le  même  lieu.  Les 
Latins  les  appeloient  Aborigènes  ou  Indigènes, 

AUTOCRATIE,  s.  f.  gouvernement  absolu  d'un  des* 
pote;  ^Liuniç  (autos) y  soi-même,  et  de  t^wnç  (kratos)^ 
force,  puissance,  autorité;  c'est-à-dire, y?ii/«ûnfe  indépen^ 
dante,  qui  tire  toute  sa  force,  tout  son  pouvoir,  desonprvpn 
fonds.  On  nomme  autocrate  un  souverain  absolu,  auto-* 
cratnce  au  féminin.  Autocrate  est  un  «des  titres  que  prend 
l'empereur  de  Russie. 

AUTOGRAPHE,  adj.  Il  se  dit  d'un  ouvrage  écrit  de 
la  main  mênie  de  l'auteur;  d^aiiiç  (autos)  y  soi-même,  et  de 
5f  rtç«  (graphô),  fécris  ;  c'est-à-dire,  ce  qu  'on  a  écrit  soi-même» 

AUTOMATE,  s.  m.  dLtunifJutmc  (automatos),  spontané, 
volontaire,  qui  agit  dc' soi-même,  dérivé  d*tfi/wV  (autos) , 
Tome  L         ^  H 


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n4  AUX 

soi-même,  et  de/uuicù  (maô)y  désirer,  vouloir.  Oo  appelle 
automate  un  instrument  ou  une  machine  qui  a  en  soi  le 
principe  de  son  mouvement,  ou  qui  se  meut  par  ressorts. 
De  là  Automatique,  adj. 

AUTONOME,  adj.  (hist  anc.) ,  A^ùLÙiiç  (autos),  soi- 
même,  et  de  fifMÇ  (nomos)y  loi,  dérivé  de  ri^  (némoj, 
régir,  gouverner.  On  nommoit  ainsi  les  villes  grecques 
qui  se  gouvernoient  par  leurs  propres  lois;  et  AUTONO- 
MIE, cette  liberté  dont  elles  jouissoient. 

AUTOPSIE,  s.  f.  contemplation,  vision  intuitive. 
C'étoit,  suivant  les  anciens,  un  prétendu  état  de  i'ame 
dans  lequel  ils  croyoient  avoir  un  commerce  intime  avec 
les  Dieux;  dWwV  { autos J ,  soi-même,  et  d*o>j(4f  (opsis)^ 
vision,  dérivé  d'o'^o/ieLf  {optomaij,  voir;,  c'est-à-dire, 
l'action  de  voh  de  ses  propres  yeux,  de  contempler  la  Divi- 
nité* Autopsie  se  dit  aussi  de  l'ouverture  quon  fait  d'un 
cadavre,  pour  reconnoitre  la  cause  de  la  mort. 

AUTOUR.  VoyeiTo\5VL. 

AUTRE,  adj;  et  pronom,  qui  marque  distinction  et 
différence;  du  latin  alter,  ptis  du  grec  tin^ç  (hatéros),  en 
attique,  pour  ln^ç  (hétéros).  De  là  AUTREMENT,  adv. 

AUTRUCHE,  s.  f.  oiseau  ;  de  o  ç^bèç  (ho  stroutho's)^ 
selon  Henri  Etienne,  en  joignant  l'article  avec  le  nom, 
ou  d*avisstruthia,  selon  Ménage. 

AUTRUI  ,.s.  m.  les  autres  personnes;  d*ei/fio1eAoç  (allô- 
trios),  qui  signifie  la  même  chose,  ou  du  latin  alterius, 
génit.  i! alter,  autre,  qui  est  dérivé  du  grec  An^ç(hatéros), 
en  attique ,  pour  «Tiepc  (hétéros). 

AUXILIAIRE,  adj.  qui  aide;. en  latin  auxiliaris, 
formé  d*auxilium,  aide,  secours,  qui  vient  du  verbe  «tw|« 
(auxo),  augmenter.  On  appelle  troupes  auxiliaires,  celles 
qu'envoie  un  allié  pour  augmenter  les  forces  d'une  armée; 
et  verbes  auxiliaires,  ceux  qui  aident  à  former  les  temps 
composés  des  autres  verbes. 


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ÀXI  îij 

AUZOMÉTRE,  $.  m.  instrument  pour  mesurer  ce 
dont  grossissent  les  lunettes;  d*ûu/j^ù»  (auxoj,  j'augmente, 
et  de  /alepr  (métron) ,  mesure. 

AVANIE,  s.  f.  vexgtion  que  font  les  Turcs  aux  mar- 
chands chrétiens  pour  en  tirer  de  ^'argent.  Ce  mot  vient 
du  grec  vulgaire  J£caia  (abama)y  calomnie,  de  Tadverbe 
a£(Vfi^uiç(abanist6s),  sans  examen,  qui  vient  d  a  privatif,  et 
de  Caawfi{ùù  {Jfasanî^o ) ,  examiner,  dont  on  a  fait  par  syn- 
cope €eofi{cd  {bani^oj,  parce  qu'on  croit  à  la  Calomnie  sans 
examen  j  ou  de  l'arabe  ^îj-*  {havanj,  opprobre.  Avanii 
signifie  encore  un  aSront  fait  de  gaieté  dé  cœur. 

AVERNE,s.  m.  lac  de  Campanie  qui  exhaioit  des 
vapeurs  si  infectes ,  que  les  oiseaux  n'en  pouvoiçnt  appro- 
cher; en  \3LÛn  y  Avemus ,  et  en  grcc'^Aofifùç  (AornosJ ,  d'à 
privatif,  et  d*of>riç  (omis) ,  oiseau. 

AXE,  s.  m.  en  latin  axis,  et  en  grec  «t^w  (axonj, 
essieu ,  pivot.  C'est  proprement  une  ligne  ou  un  morceau  de 
fer  ou  de  bois  qui  passe  par  le  centre  d'un  corps,  et  qui  sert 
à  le  faire  tourner,  comme  une  roue  autour  de  son  essieu, 

AXIFUGE,  adj.  (pfysiq.J,  qui  s'éloigne  de  l'axe;  du 
latin  axis,Qn  grec  ei^m  {axonj,  axe,  et  de  çAJ><w  {pheugôj, 
îiiir,  éviter,  en  Isiûnfagio, 

AXINITE,s.f.  (hist  natj,  nom  que  donne  M.  Haîiy 
à  une  substance  minérale  dont  les'  crystaux  s'ami<ncissent 
en  fer  de  hache  ;id'â|/yti  (axinê),  une  hache.  C'est  le 
schorl  violet, 

AXINOMANCIE,  s.  f.  sorte  de  diVination  qui  se 
pratiquoit  autrefois  par  le  moyen  d^une  hache;  d^et^/rii 
(axinê)y  hache,  et  de  ftojnM  (manteia)  y  divination. 

AXIOME,  s.  m.  ct^/a)yuA  (axioma) ,  décision ,  proposi<» 
âon  ou  maxime  si  claire  par  elle-même,  qu'elle  n'a  pat 
besoin  d'être  démontrée  pour  être  re^ue.  Ce  mot  grec 
signifie  proprement ,  dignité ,  autorité ,  majesté  f  it^»< 
(axios) ^  digne,  estimable  :  ainsi  un.  axiome  fst.iin« 

Ha 


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ir6  BAB, 

proposition  digne  d'être  re^ue  par  elle-même,  sans  le 
secours  d'une  autorité  étrangère. 

AXIPÈTE,  adj.  (physiq.),  qui  s'approche  de  l'axe; 
du  latin  axis,  pris  d'i'^ûjr  (axônj,  axe,  et  du  Isitin petere , 
allef  vers  quelque  chose. 

AZOTE,  adj.  et  s.  m.  (chim,)y  termp  nouveau  par 
lequel  on  désigne  la  base  d'un  gaz  non  respirable,  faisant 
partie  de  l'air  atmosphérique,  dans  la  proportion  de  72  à 
ICO, et  connu  auparavant  sous  les  noms  d*air phlogîstiqve, 
d'air  méphitique,  &c.  Ce  mot  est  dérivé  d'ct  privatif,  et  de 
^m  (1^0^^, vie, qui  vient  de  (ù>&>  {160 Jy  vivre;  c'est-à-dire, 
qui  prive  de  la  vie,  qui  n'est  pas  propre  à  la  vie.  Ce  gaz 
n*est  pas  le  seul  qui  ne  puisse  pas  entretenir  la  respiration: 
on  a  proposé  de  le  nommer  alcaligène,  parce  qu'il  est 
iTn  des  principes  constituans  de  l'ammoniaque,  et  qu'on 
soupçonne  sa  présence  dans  les  autres  alcalis  ;  ou  nitrogène, 
parce  qu'il  forme,  avec  différentes  portions  d'oxygène,  le 
gaz  nitreux  et  l'acide  nitrique. 

AZYGOS  (anat)^  nom  d'une  veine  qui  se  décharge 
dans  la  veine-cave ,  et  qui  est  située  du  côté  droit  de  la 
poitrine-,  d'^t  privatif,  et  de;  {uyç  (lugos),  paire;  c'est-à^ 
dire,  sans  paire,  à  cause  qu'elle  n'a  point  son  égale  dans 
le  côté  gauche. 
^  AZYME ,  adf .  i^v/uot  {a^umos),  qui  n'est  pas  fermenté, 
qui  est  sans  levain  ;  d'et  privatif,  et  de  (v/um  dumêj,  levain. 
11  se  dit  du  pain  sans  levain  dont  se  servoient  les  Juifs 
dans  la  célébration  de  leur  pâque. 

Dérivé,  AzYMlTE ,  adj.  qui  se  sert  de  pain  sans  levain. 

B 

BABILLER,  v.  n.  parler  beaucoup.  Ce  mot  pourroit 
tenir  du  verbe  &a€ii^Hf  ( babaiéinj,  balburier, parler  d'une 
Ydix  inarticulée ,  commt  les  enfans ,  dérivé  de  fiti^cù  (baià)^ 


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•  B  A  G  ri7 

parler.  Nicot  dérive  ce  mot  de  Babel,  où  te  fit  la  confu- 
sion des  langues.  Le  mot  babiller  ne  seroit-il  pas  plutôt 
une  onomatopée,  imitant  le  bruit  que  font  des  personne» 
qui  parlent  beauco)ip  et  toutes  à-Ia-fois  !  BABIL  et  Ba* 
BILLARD  ont  la  même  origine. 

BAC  y  s.  m.  grand  bateau  plat  pour  le  passage  des  ri- 
vières. Ce  mot  vient  de  l'allemand  Sacf  (back)^i{m  signifie 
la  même  chose ,  ou  de  ^éxin  (baké) ,  qui ,  dans  Arrien  , 
signifie  un  pont  de  bateaux, 

BACCHANAL,s.  m.  grand  bruit,  tapage.  Ce  mot  vient 
des  Bacchanales,  ou  fêtes  de  Bacchus.  Voy,  le  mot  suivant. 

BACCHANALES ,  s.  f.  pi.  en  latin  Bacchanalia ,  (ixts 
païennes  qui  se  célébroient  en  l'honneur  de  Bacchus,  dans 
kdissolution  et  la  débauche  ;  de  Bax^^  {BakchosJ, BsLCchus^ 
dieu  du  vin  et  des  buveurs,  dérivé,  dit-on ,  de  9>éJl/»  (ba-^) ^ 
parler, parce  que  les  gens  ivresparlent  beaucoup.  Les  femmes 
qui  en  étoient  les  prêtresses ,  se  nommoient  Bacchantes» 
De  là  vient  Bachique,  adj.  qui  a  rapport  àBacchur. 

BACCHIQUE , s.  m.  (litter.)y  pied  de  vers  grec  et  latin 
composé  d'une  brève  et  de  deux  longues ,  ^ax^Tcç  (bahr 
aheiosj,  fait  de  ^ax^ç{BahhosJ,  Bacchus, parce  que  cette 
mesure  étoit  fort  employée  dans  les  hymnes  de  ce  Dieu. 

BADIN,ady.folâire,pIaîsant.Wachter,dans  son  Gloss» 
Germanie,  pense  que  ce  mot  vient  de  Tnl^m  f  patron  J, 
qui  a  le  même  sens ,  fait  de  m(â)  (pai^âj ,  comme  qui 
diroit  vtcu^^a  (paidi^oj ,  qui  signifie^otAfr^  folâtrer  comme 
les  en/ans.  Je  crois  qu'il  \ieniflntot  dtTieui)^èç(paidnosJf 
qui  signifie  jeune  homme,  et  aussi  puéril,  qui  tient  de  l'erf 
fant.  Tous  ces  mots  sont  dérivés  de  itatç  (pais)  ^  feune 
garçon.  De  badin  on  a  fwmé  les  mots  BADINER,  Ba- 
DINAGE  et  Badinerie. 

BAGNE,  s.  m.  lieu  où  l'on  renferme  les  esclaves  en 
Turquie.  Ce  mot  vient  de  l'iulien  bagno,  fait  du-  latin 
balineum  ^  balaeum  ,  et  du  grec  fiatiOfiiov  (  balaneion  }^ 

Hj 


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ii8  BAL 

bain  y  parce  qu'il  y  a  des  bains  dans  la  prison  où  Ton 
enferme  à  Constantinople  les  esclaves  du  Grand-Seigneur. 
Ensuite  on  a  donné  le  même  nom  à  tous  les  lieux  de 
cette  ville  destinés  à  un  pareil  usage.  On  dit  de  même,  les 
bagnes  d'Alger,  de  Tunis,  de  Tripoli, 

BAI ,  ad),  rouge-brun.  II  se  dit  des  chevaux  et  de  leur 
poil.  Ce  mot  vient  de  ^ârtior  (baion)  et  (hûuç  (bais),  qui 
signifie  un  rameau  de  palme  qui  est  de  couleur  baie.  Le» 
Italiens  ont  fait  de  là  baio  danii  le  même  sens. 

BAIGNER.  Fbyej;  Bain. 

BAILLER,  V.  a.  donner,  livrer,  en  termes  de  pratique. 
Ce  mot  vient ,  selon  la  plupart  des  Hellénistes ,  du  verbe 
0acM»ir  (balléinj,  envoyer î  car  celui  qui  baille,  envoie 
en  quelque  façon.  De  là  vient  aussi  Bail,  contrat  par 
lequel  on  donne  à  ferme  ou  à  loyer  une  terre ,  une  maison  ; 
le  pluriel  est  baux.  Bailleur  est  celui  qui  donne  à  bail. 

BAIN,  s.  m.  du  latin  balneum  ou  balineum,  qui  vient 
du  grec  ^kaySov  (  balaneion),  qui  signifie  la  même  chose. 
Bain-marie ,  corruption  de  balneum  maris,  bain  de  mer; 
eau  bouillante  où  Ton  plonge  un  vase  qui  contient  ce 
qu'on  veut  faire  chauffer.  BAIGNER^  BAIGNEUR,  BAI- 
GNOIRE, en  sont  dérivés» 

BAISSER.  VoyeiBAS. 

BAL, s.  m.  assemblée  pour  danser;  dc^B>ûU^IÇa>  f baillas J^ 
sauter,  danser,  dont  la  racine  est  fi>ei/Mû  (ballo)y  frapper. 
Delà  viennent  Ballet,  s. m.  danse  figurée,  et  Baller^ 
vieux  mot,  pour  danser,  Baller  vient  du  latin  ballare, 
fait  de  /IcLm^etr  (balliiéin). 

BALADIN ,  s.  m.  bouffon , autrefois  danseur  de  théâtre;, 
du  latin  barbare  ballare,ùiitdeficLMi(eiv(balliiéin},dànseu 
De  baladin  on  a  fait  BALADIN  AGE,  mauvaise  plaisan- 
terre.  VoyeiBAh. 

BALANITE,  s.  f.  gland  de  mer,  mollusque  ou  ver 
renfermé  dans  une  envelope  conique,  de  plusieurs  pièces 


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BAL  ïr^ 

inégales;  de  /SrtA«rof  (balanos)y  gland ,  parce  que  cette 
enveloppe  imite  la  forme  d'un  giand,  ou  plutôt  dune 
pomme  de  pin. 

BALAUSTE,  s.  f.  calice  des  fleurs  du  balaustier  ou 
grenadier  sauvage;  du  latin  balaustium,  fait  du  grec 
fi>a\eujçtof  (balaustion)f  qui  a  ia  même  signification.  Voye^ 
Balustre. 

BAL^IN£,s.f.  grand  poisson  de  mer;  du  latin  balœna, 
pris  du  grec  çdKeuva.  (phalaina)^  en  changeant  \tp  aspiré  en  b. 

BALISTE,  s.  f.  ancienne  machine  de  guerre,  qui  ser- 
voità  lancer  de  grosses  pierres;  en  latin  balista,  fait  de 
/StfMâ)  (ballo)y  jeiance.  BalistAIRE,  celui  qui,  chez  \t% 
Grecs  et  les  Romains,  avoit  soin  des  machines  de  guerre» 
hes  naturalistes  donnent  aussi  le  nom  de  baliste  à  un 
genre  de  poissons  cartilagineux  qui  ont  sur  le  dos  deux 
nageoires,  dont  lune  présente  un  rayon  très-fort,  qui> 
couché  dans  une  fossette  creusée  sur  le  dos,  peut  se  relever 
i  la  volonté  de  Tanimal,  avec,  autant  de  vivacité  que  la 
corde  d'une  arbalète  qui  se  détend. 

BALISTIQUE,  s.  f.  science  du  mouvement  des«corps 
lancés  en  Tair,  suivant  une  direction  quelconque,  et  par- 
ticulièrement la  science  du  jet  des  bombes;  de  /^omc» 
(  ballo ) /]txtt  y  lancer. 

BALLADE,  s.  f»  ancienne  poésie  françoise,  composée 
de  trois  couplets  et  d'un  envoi  terminés  par  le  même  re* 
frain.  Ce  mot  vient  peut-être  de  jôfltMw  (balléin),  envoyer^ 
parce  que  la  ballade  étoit  toujours  adressée  à  quelqu'un. 

BALLE,  s.  f.  pellicule  qui  recouvre  le  grain,  et  qui  s'en 
sépare  quand  on  le  vanne;  de  mMé/K  {palUinJ,  jeter,  se- 
couer, d'où  les  Latins  ont  fait  palea,  paille.  Balle  àjouer^ 
de  mMtt  (palla)y  qui  a  cette  signification  dans  Hésychius^ 
ou  de  ^>ùt^H9  (balléin)y  envoyer,  lancer ,  d'où  l'on  a  fait  aussi 
ballon,  Dt  balle  on  a  fait  Ballotte,  petite  balle,  ou  petit 
bulletin  pour  les  suffrages^  et  le  verbe  Ballotter,  aller 

H  4 

;  .  ^ 

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1^  B  A  P 

aux  suffrages  avec  des  ballottes;  au  figuré,  ballotter  quel- 
qu'un, pour  dire,  j^  Jouer  de  lui  comme  d'une  balle.  Balle 
et  ballot  de  marchandise  viennent  aussi  de  balle  par  conipa- 
iraison  ,d'où  se  sont  formés  DÉBALLER,  Emballer,  &c. 

BALLER.  Voyei  Bal. 

BALLOTE,  s.  m.  plante  médicinale,  nommée  autre- 
ment marrube  noir.  Son  nom  grec  est  (hto^coii  (ballotê), 
Voye^  Dioscoride ,  liv,  m,  chap,  iiy, 

BALOURD,  BALOURDISE.  Koy^ Lourd. 

BALSAMINE,  s.  f.  plante  des  jardins,  dont  le  nom  vient, 
à  ce  que  l'on  croit ,  du  latin  balsamum,  en  grec  ^ihim4JUij 
{balsamonjf  baume,  parce  qu'une  espice  de  balsamine 
entroit  autrefois  dans  la  composition  d'un  baume  pour  les 
I^Iessures. 

BALSAMIQUE,  adj*  (méd,)y  qui  a  les  propriétés  du 
Baume ,  nommé  en  grec  IhcbMVMov  (balsamon)^  et  en  latin 
balsamum, 

BALUSTRE,  s^  m.  petit  pilier  façonné,  ainsi  appelé 
du  laxin  balaustrum ,  pris  du  grec  l^tOicuiçtoY  (balaustion), 
qui  signifie  le  calice  de  la  fleur  de  grenade,  parce  qu'un 
balustre  ressemble  à  ce  calice.  Les  Italiens  disent  talaustra 
pour  un  balustre;  et  balausîra,  pEKir  la  fleur  de  la  grenade. 
De  là  nous  avons  fait  Balustrade,  s.  f.  assemblage 
de  balustres  servant  d'ornement  et  de  clôture ,  et,  par 
extension  >  toute  clôture  à  jour  et  à  hauteur  d'appui  ; 
BalustrER,  V.  orner  d'une  balustrade. 

BALZANE, s. f.  marqueblanche  aux  pieds  d'un  cheval; 
de  l'italien  bal:(ana,  pris  dans  le  même  sens,  que  Ménage 
ikit  venir  du  grec  P>a?aiç  {baliosjy  qui  originairement  a 
signifié  luisant,  et  ensuite  blanc ;.fuis,  un  cheval  marqué  de 
blanc  au fiont  ou  au  pied,  comme  on  le  voit  dans  Hésychius. 
De  balzane  on  a  fait  bali^an,  pour  désigner  un  cheval  ainsi 
marqué. 

BAPTEME^  s.  m.  le  premier  des  sept  saaemens  de  b 


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BAR  lit 

religion  chrétienne;  de  ^iHta^ç  (baptîsmos)^  imnfcrsion, 
dérivé  de  ^Jl-Acù  (bapto)^  laver,  plonger  dans  l'eau,  parce 
qu'autrefois  on  donnoitlebaptême  par  immersion,  c'est-à- 
dire,  en  plongeant  dans  l'eau  la  personne  que  l'on  baptisoit. 
Dérivés.  BAPTISER,  V.  BAPTISMAL,  adj.  BAPTISTÈRE, 
adj.  et  s.  m.  de  P>eL'n\içiie/-(fv  {haptistêrlon),  lavoir. 

BAQUET,  s.  m.  petit  cuvier;  c'est  un  diminutif  de 
Bac.  Voyei  ce  mot, 

BARATHRE,  s.  m.  gouffre,  de  (ha^^Qv  {barathronj, 
qui  étoît  proprement,  à  Athènes, une  ouverture  profonde 
en  forme  de  puits ,  où  l'on  précipitoit  ceux  qui  étoient 
condamnés  au  dernier  supplice.  II  y  en  avoit  une  pareille 
à  Rome,  appelée  barathrum, 

BARBARE,  adj.  cruel,  sauvage;  du  latin  barbarus , 
pris  du  grec  p>df€oLç^ç  ( barbares),  étranger, qui  parle  mal. 
C'est  ainsi  que  les  Grecs  et  les  Romains  appelèrent  tous  les 
autres  peuples  qui  ne  parloient  pas  leur  langue;  et  depuis 
ils  désignèrent  par  ce  même  mot  ceux  dont  les  mœurs 
étoient  cruelles  et  sauvages.  Barbare  se  dit  aussi  d'un  terme 
impropre  et  grossier,  étranger  à  une  langue.  De  là  dérivent 
les  mots  Barbarement,  adv.  Barbarie ^  s.  f.  Voye^ 
Barbarisme.  J'observerai  ici,  en  passant,  que  c'est  de  la 
même  origine  qu'est  venu  le  nom  At  Barbarie  dônnéàune 
contrée  de  l'Afrique.  Les  Romains  appelèrent  d'abord fi/zr- 
harique,  la  partie  de  la  Barbarie  qui  n'étoit  point  soumise  à 
leur  empife ,  comme  il  paroît  par  le  LU.*  des  Canons  de  l'E- 
glise d'Afrique,  en  sorte  que  ce  nom  ne  signifioitrien  autre 
chose  que  hors;  de  l'empire,  étranger  à  l'empire.  Nous  appe- 
k)n&  barbes  Içs  chevaux  qui  nous  viennent  de  la  Barbarie. 
BARBARISME,  s.  m.  faute  de  diction,  qui  consiste 
à  se  servir  d*un  mot  inusité,  à  donner  à  un  mot  un  sens 
qui  n*est  pas  le  sien,  ou  à  employer  une  locution  étran- 
gère à  une  langue  Ce  mot  vient  de  ^t^Saq^ç  (barbares}^ 
4tranger^  qui  parle  mal^  auquel  on  a  ajouté  la  terminaison 


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122,  BAR 

grecque  iofdc,  en  François  isme,  qui  marque  imitation. 
C'étoit  la  signification  que  les  Grecs  et  les  Romains 
avoient  attachée  aux  mots  (hk^A^ç  et  barbarus,  par  les-* 
quels  ils  désignoient  tous  les  peuples  qui  ne  parioient  pas 
leur  langue.  Ainsi  tout  mot  étranger,  mêlé  dans  la  phrase 
grecque  ou  latine ,  étoit  appelé  barbarisme, 

RARIOL£R>  V.  a.  peindre  de  diverses  couleurs  mal 
assorties;  du  latin  barbare  variolare,  pour  variegare,  fait 
de  varhis,  qui  vient  de  fieuniç  {baliosj,  varié ,  qui  est  de 
difierentes  couleurs ,  en  changeant /en  n  De  là  BARIO- 
LAGE >  assemblage  bizarre  de  couleurs.  Voye:^  Varié. 

BARITE.  Vo)fei  Baryte. 

BARITONER,  vieux  mot,. pour  dire  chanter.  Il  vient 
de  ^ûtfwnnœ  ( barutonéo ) ^  prononcer  d'un  ton  grave,  dont 
les  racines  sont  (hû^vç  (barus) ^  grave,  et  wVof  (tonosjy 
ton,  et  non  pas  de  var'û  tonare,  ni  de  barri  tus,  comme 
le  présume  Le  Duchat* 

BAROMETRE,  s.  m.  instrument  de  physique  qui 
sert  à  mesurer  les  variations  du  poids  de  Taîr,  et  qui 
marque  les  changemens  du  temps;  de  0>âLfoç{barosJf  poid^, 
et  de  juuil^v  (métron) ,  mesure.  On  en  doit  l'invention  à 
Torricelli,  disciple  de  Galilée.  BAROMETRIQUE^  adj. 
en  dérive. 

BAROSANÈME,  s.  m.  machine  inventée  pourcon- 
noître  la  pesanteur  du  vent;  de  ^k^ç  { baros J ^ -poïàs ,  tt 
d'in/iMÇ  (anémos) ,  vent  ;  c'est-à-dire  ,  pèse-vent, 

BAROSCOPE,  s.  m.  delhafoç{barosj,ipoids,  et  de 
camcù  (skopio) y  j'observe,  je  considère;  instrument  qui 
indique  les  variations  du  poids  de  l'atmosphère.  C'est  le 
même  que  le  baromètre. 

BARYPHONIE,s.  f.  {médJ,p>AfvpmiA{baruph6ma;, 
de  p^dfvç  {barusj,  pesant,  df&icile,  et  de  ^avii  (aphone), 
voix;  c'est-à-dire,  difficulté  de  parler ,  d'articuler, 

BARYTE,  s.  f,  (chim.),  substance   très  -  pesante^ 


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BAS  123 

classée  communément  parmi  ies  terres,  mais  que  le  savant 
Fourcroy  met  au  rang  des  alcalis,  d'après  ses  propriétés 
alcalines  très-tranchées.  Son  nom  vient  de  Piùtfvç  (barus), 
pesant,  dérivé  de  fiifoc  (baros)^  poids,  pesanteur.  C'est 
dans  le  spath  pesant  qu'on  a  reconnu  son  existence. 

BARYTON,  adj.  {gramm,),  nom  de  certains  verbes 
de  la  langue  grecque,  ainsi  appelés  de  fi>dfvç  {barusj , 
grave,  et  de  wo^  (tonos)^  ton,  accent,  parce  que  leur 
dernière  syllabe  est  censée  marquée  d'un  accent  grave, 

BAS,  BASSE,  adj.  peu  élevé.  Ce  mot  peut  venir  de 
tiinç ( basis ) ,  base,  fondement,  soutien  d'une  chose,  ou 
plutôt  de  ficiojuff  ( basson  J ,  comparatif  de  jSrtôwV  (bathusj, 
profond.  Dérivés.  BASSESSE,  s.  f.  BASSEMENT,  adv. 
Baisser  et  Abaisser,  v.  Basset,  s.  m.  chien  de  chasse 
à  jambes  courtes.  C'est  aussi  de  là  que  vient  bas  à  chaus* 
ser,  qu'on  a  nommés  ainsi  par  opposition  au  haut-de-^ 
chausse  ou  culotte.  Les  Grecs  donnoient  le  nom  de 
hosâ^  (bassara)  y  ou  fhcLestipy^  (bassari)y  à  une  sorte  de 
chaussure.  BASSE,  s.  f.  est  celle  des  quatre  parties  de  la 
musique  qui  est  au-dessous  des  autres ,  la  plus  basse  de 
toutes.  C'est  aussi  le  nom  de  l'instrument  sur  lequel  on 
joue  cette  partie.  BASSON,  instrument  de  musique  à  vent, 
qui  sert  de  basse. 

BASE,  s.  f.  en  grec  lèeinç  {basisj,  de  jÔct/Vû»  (baino)^ 
marcher,  être  appuyé.  C'est  la  partie  d'une  chose  qui  lui 
«ert  comme  de  fondem^ent  et  de  soutien. 

BASILAIRE,  adj.  (anat,  etbotan»)^  qui  est  fixé  à  la 
tase  d'une  partie.  Vcyei  Base. 

BASILIC ,  s.  m.  B>Atnxl<ntAç  (basîliskos)y  espèce  de  ser- 
pent fabuleux;  de  P^ûmkivç  (basiléus),  roi,  parce  qu'on  a 
prétendu  qu'il  avoit  sur  la  tête  des  éminences  en  forme 
de  couronne.  Basilic  est  aussi  le  nom  d'une  petite  plante 
odoriférante. 

BASILICON,  s.  m.  de  ^anhifit  (basilikos  )y  qui 


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ni  BAT 

signifie  royal;  excellent  onguent  suppuratif,  ainsi  nommé 
à  cause  de  ses  grandes  vertus;  comme  si  Ton  disoit, 
onguent  royal, 

BASILIQUE,  s.  f.  Ce  mot, qui  est  formé  de/SawÂ/wV 
(basilikosjf  royal ,  signifioit  autrefois  maison  royale.  Au- 
jourd'hui il  désigne  certaines  églises  principales ,  telles  que 
la  basilique  de  Saint-Pierre,  à  Rome.  En  anatomie,  on 
donne  ce  nom  à  Tune  des  principales  veines  du  bras. 

BASIN.  K^jy^BoMBASiN. 

BASIOGLOSSE,  adj.  et  s.  (anau)^  nom  de  deux 
muscles  qui  viennent  de  la  base  de  Tos  hyoïde,  et  s'in- 
sèrent dans  les  parties  latérales  de  la  racine  de  la  langue. 
Ce  mot  est  composé  de  (hé^ng  (basisj,  base,  soutien,  et 
de  yxSestt  {giôssaj,  langue. 

BASIO-PHARYNGIEN,  adj.  et  s.  {anat),  nom  de 
deux  petits  muscles  qui  vont  de  la  base  de  l'os  hyoïde  au 
pharynx;  de  Jhiatç  (basisj ,  base,  Qt  de  ^apvy^  {pharugxj, 
le  pharynx,  l'entrée  du  gosier. 

BASQUINER,  v.  vieux  mot,  que  Borel  explique  par 
ensorceler j  et  qu'il  dérive  de  /hct(nceuvû>  (baskainè),  en 
latin  fascina ,  qui  signifie  charmer^  enchanter.  Voyez 
Fasciner. 

BASSET,  5.  m.  chien  à  jambes  courtes,  ainsi  nommé 
de  sa  taille  basse.  Voye^  Bas. 

BASTION.  F^^^BAton. 

BAT,  autrefois  BAST,  s.  m.  selle  de  bête  de  somme; 
de  ficLçiç  {bastosj,  bâton  avec  lequel  on  porte  des  far- 
deaux, d'où  l'on  a  fait  le  verbe  lèmçd{(a  (bastaio)  yforttx 
des  fardeaux;  de  là  BÂTER,  v.  mettre  un  bât  sur  une  bête 
de  somme. 

BATIR,  BÂTIMENT.  K^'^ Bâton. 

BÂTON ,  autrefois  BASTON,  s.  m.  mot  qui  vient  de 
jlrtjtlgpr  (baktron)y  qui  signifie  la  même  chose,  ou  de  (ixt^i 
(bastos),  qui  signifie  proprement  un  bâton  à  porter  d«« 


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BA,V  liy 

fardeaux.  De  là  on  a  fait  Bastonnade,  s.  f.  coups  de 
bâton  ;  BÂTONNER,  v.  BÂTONNIER,  s.  ni.  celui  qui 
porte  le  bâton  d*une  confrérie.  De  bâton  peut  venir  aussi 
Bastille,  Bastion,  Bâtir,  Bâtiment,  &c.  parce 
que,  dans  les  premiers  temps,  on  ne  bâtissoit  qu'avec  des 
perches  et  de  longs  bâtons. 

BATRACHITE,  s.  f.  (hîsu  natj,  sorte  de  pierre, ainsi 
nommée  de  Ô«t1e^;^f  (batrachos)y  grenouille,  parce  qu'on 
a  cru  qu'elle  se  trouvoit  dans  les  grenouilles.  On  lui  attri* 
bue  de  grandes  vertus  contre  toutes  sortes  de  venins. 

BATRACHOMYOMÂCHIE,  s.  f.  combat  des  gre- 
nouilles et  des  rats;  de  /îa1e^;^f  (batrachos)y  grenouille, 
itfjûoç  (mus) y  souris  ou  rat,  et  de  /Actp^  {machêj,  combat. 
C'est  le  titre  d'un  poëme  attribué  communément  à  Hbpière. 

BATRACIENS,  s.  m.  (fiist  nat,),  reptiles  du  genre 
4Îes  grenouilles;  de  (haU^^ç  (batrachos)y  grenouille. 

BATTOLOGIE,  s.  f.  répétition  vicieuse  de  choses 
frivoles.  Ce  mot  paroît  formé  de  Ba^or  (Battos)y  nom 
d'un  cenatin  roi  des  Cyrénéens,  qui  étoit  bègue,  et  de 
Ao^f  (logos) y  discours,  parce  que  les  bègues  répètent  plu- 
sieurs fois  les  mêmes  syllabes  en  parlant.  Les  Grecs  ont 
formé  de  là  le  verbe  lieL'Soht^'yicû  ( battologéo )yip3LThr  comme 
Battus,  pour  dire  bégayer,  balbutimr;  ensuite  ce  terme 
a  signifié  babiller ,  parler  beaucoup, 
.    B AUC AL.  Koyej;  Bocal. 

•  BAUME, s.  m.  plante  odoriférante, liqueur  qui  découle 
de  certains  arbres,  &c.  Ce  mot  vient  de  ^ikmfjuaf  (balsa.'' 
<mon)y  qui  signifie  la  même  chose ,  et  d'où  les.  Latins  ont 
fait  balsainum.  De  là  est  dérivé  EMBAUMER. 

BAVARD ,  adf.  qui  parle  trop  et  sans  discrétion.  Robert 
Etienne  et  Nicot  le  dérivent  de  BxiSùL^  (babax),  homme 
Tain,^grand  parleur,  dérivé  de  (itt^at  (ba^ô),  parler.  De 
tavard  on  a  fait  en  françois  3AVAROAGS,  BAVARDER ^^ 
Bavaroerie* 


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126  B  E  s  j 

BhY.Vo/ezBAi. 

BDELLlUM,s.  m,  en  grec  /3«A(A\/ey  {bdellionj,  gomm^ 
résine  qui  vient  d'un  arbxe  de  même  nom  en  Arabie. 

BÉCHIQUE,  adj.  (méd.J,  iSiri^MV  (bêchikos),  mot 
formé  de  (hiiî^  (bêx)y  génit.  /îf»;^V  (bichos)^  toux.  On  donne 
ce  nom  à  tout  remède  qui  calme  la  toux  et  facilite  Tex-  ' 
pectoration. 

BELEMNITE,  s.  f.  fossile  calcaire;  de  /EeAf/wror  (U- 
lemnon)^  trait ,  dard,  parce  qu'il  en  a  la  forme. 

BÉLOMANOIE,s.  f.  sorte  de  divination  qui  se  faisoit 
avec  des  flèches;  de  ^kùç  (bélos)y  dard^  flèche,  et  de 
pua/kicL  (mantéia),  divination.  La  bélomancîe  étoit  en  usage 
chez  les  Orientaux  et  sur-tout  chez  les  Arabes  ;  elle  se  faisoit 
de  plusieurs  manières ,  dont  l'une  étoit  d'avoir  trois  flèches, 
sur  l'une  desquelles  on  écrivoit.  Dieu  me  [^ordonne;  sur 
une  autre,  Dieu  me  le  défend;  et  sur  la  troisième,  on  n'é- 
crivoit  rien.  On  les  enfermoit  dans  un  carquois,  ensuite 
on  en  tiroit  une  des  trois  au  hasard.  Si  c'étoit  celle  qui 
portoit  ces  mots,  Dieu  me  l'ordonne,  on  faiscfft  la  chose 
pour  laquelle  on  consultoit  le  sort;  si  celle  où  il  y  avoit, 
Dieu  me  k  d^end,  venoit  la  première ,  on  ne  faisoit  point 
la  chose  dont  il  étoit  question  ;  et  si  c'étoit  la  troisième, 
sur  laquelle  il  n'y  avoit  rien  d'écrit,  on  recommençoit 
tout  de  nouveau. 

BÉRIL ,  s.  m.  en  grec  /3»i/>t;Mo^  (berullos),  et  en  latin 
beryUus,  pierre  précieuse  de  couleur  d'eau  de  mer,  appelée 
par  les  modernes  aigue-marine, 

BESACE,  s.  f.  de  bis  sacca,  pour  bis  saccus,  double 
sac ,  ou  sac  à  deux  poches.  Voyei^^  S  AC. 

BESET ,  pour  BESAS ,  ou  plutôt  BIS  AS,  s.  m.  terme 
du  jeu  de  dés  et  de  trictrac ,  qui  signifie  deux  as;  du  latin 
bis,  deux  fois ,  et  du  mot  As.  Voye^  As. 

BESICLES ,  s.  £  pi.  lunettes  qui  s'attachent  à  la  tctft 
Ce  mot  vient  du  latin  bis,  doublement,  et  du  grec  ju;ia«r 


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J 


B  I  B  127 

(kuldos)y  cercle,  qu'on  prononce  en  latin  cyclos,  et  en 
françois  cycle;  comme  qui  diroit,  bicycles,  becycUs,  Etienne 
Pasquier  le  dérive  de  bis  oculi,  deux  yeux,  par  allusion  aux 
deux  verres  de  forme  ronde  dont  ces  lunettes  sont  com- 
posées. La  première  étymologie  paroît  la  meilleure. 

BEURRE,  s.  m.  du  latin  butyrum,  pris  du  grec  firhu^w 
(bouturon),  formé  de  pSç{bous)  ,  vache , et  dent^çfturosj, 
fromage,  parce  qu'on  le  fait  communément  de  lait  de 
vache.  De  là  Beurrier  ,  celui  qui  vend  du  beurre^ 
Beurré,  s.  m.  poire  fondante,  pour  ainsi  dire,  comme 
du  beurre. 

BIARQUE ,  s.  m.  ^ùtf^ç  (biarchos),  intendant  det 
vivres  dans  le  Bas-Empire;  de  /i/W  {biosj,  vie,  aliment  » 
et  d'dp^  { arche Jj  autorité,  gouvernement. 

BIBLE,  s.  f.  l'Ecriture  sainte,  ou  rAncien>et  le  Nou<* 
veau  Testament;  de  P>Xhoç( bibles J,  livre;  comme  qui 
diroit ,  le  livre  par  excellence. 

BIBLIOGRAPHE ,  s.  m.  celui  qui  est  versé  dans  la 
connoissnice  des  livres,  c'est-à-dire,  qui  connoît  les 
éditions,  qui  forme  des  catalogues  de  livres.  Ce  mot  est 
composé  de  /SiCAior  (biblion)^  livre,  et  de  ^Ju^a  (graphe)^ 
écrire;  c'est-à-dire,  qui  écrit  sur  les  livres. 

On  appelle  Bibliographie,  b  science  du  biblio* 
graphe. 

BIBLIOLITHES,  s.  f.  pi.  pierres  qui  portent  Tem- 
preinte  des  feuilles  des  végétaux;  de  &j€\iof  (biblion), 
livre,  et  de  xifoç  (lithvsj,  pierre,  parce  que  ces  pierres^ 
divisées  en  kmes  minces ,  ressemblent  aux  feuillets  d'un 
livre. 

BIBLIOMANCIE,  s.  f.  divination  par  le  moyen  de 
la  Bible,  pouv  connoitre  les  sorciers;  de  jâ/fx/or  (biblion)^ 
livre,  et  de  /muMa  (mantéia)y  divination.  Voye:^  Bible. 

BIBLIOMANE,  s.  m.  celui  qui  a  la  fureur  d'avoir 
des  livres;  de  fiaChMf  (biblionj,  livre,  et  de/ca#/«e  (mania) ^ 


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i:i«  B  I  J 

manie,  fureur,passion.  De  là  vient  aussi  BlBLiOMANit, 

la  passion  du  bibliomane. 

BIBLIOPHILE  ,  s,  m.  celui  qui  aime  les  livres  d'une 
manière  raisonnable;  de  fitCxiov  {iiblionj,  livre,  et  de  f/Aof 
(philos) y  ami  ;  c'est-à-dire ,  amateur  de  livres» 

BIBLIOPOLE,s.  m.  ^tCxiojnihfiç^bibliopôlésJ,  libraire, 
celui  qui  vend  des  livres;  de  fi>i€hlùr  (biblion)^  livre,  et  de 
Tnthiiv  (folein),  vendre. 

BIBLIOTAPHE,  s.  m.  de  ^iCMv  (biblion),  livre, et 
die  TOÇof  (taphôsjy  tombeau.  On  appelle  ainsi  celui  qui 
ne  communique  ses  livres  à  personne,  et  qui  lés  enfouit 
dans  sa  bibliothèque,  comme  dans  un  tombeau. 

BIBLIOTHÈQUE,  s.  f.  lieu  où  Ton  conserve  un 
amas  de  livres  rangés  par  ordre  y  lhi€\ic^xm  { bibliothêkéj, 
formé  de  /S/fx/W  (biblionj,  livre,  et  de  S^km  (thêkê)y  boîte, 
boutique,  lieu  où  l'on  serre  quelque  chose,  dérivé  de 
vi^fju  (tithêmi)^  placer,  disposer.  On  a  fait  de  là  Biblio- 
thécaire, s.  m.  celui  qui  a  la  garde  et  le  soin  d'une 
bibliothèque. 

BIBLIUGUIANCIE,  s.  f.  l'art  de  restaurer  les  livres 
^endommagés.  C'est  un  terme  nouveau ,  formé  de  jô/f  a/oi' 
{biblionj,  livre,  et  de  v^tftç  (hugiansis)  y  guérison,  res- 
tauration. Cet  art  a  été  inventé  par  MM.  Vialard  et 
Hcudier. 

BIFÈRE,  adj.  (botan.)y  se  dit  des  plantes  qui  fleu- 
rissent deux  fois  l'an;  du  latin  bis,  en  grec  éiç  (dis) y 
deux  fpis,  et  dcfero,  pris  du  grec  ^pa>  (phéroj,  porter. 

BIGAME ,  ad),  et  s.  marié  en  même  temps  à  deux  per- 
sonnes, ou  qui  a  été  marié  deux  fois;  du  latin  bis,  en 
grec  ifiç  (dis) y  deux  fois,  et  de  yajuutiv  (gameinj,  se  marier. 
Pe  là  Bigamie,  double  mariage. 

BIJUGUÉES,  adj.  f.  pL  (botan.)y  se  dit  des  folioles 
placées  deux  à  deux ,  au  nombre  de  quatre,  sur  un  pétiole 
commun;  du  latin  bis,  en  grec  Sic  (dis) ,  doublement, 


et 


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BIS  129 

ttiejvgwn,  pris  de  {tSjpr  (leuffos),  |oug,  par  allusioa 
aux  chars  des  anciens,  ^V^>  attelés  de  deux  chevaux.  ' 

BILOBÉ,  adj.  (botan.) ,  se  dit  des  feuilles  divisées  par 
des  incisions  obtuses;  du  latin  bis,  doublement,  et^  du 
grec  fi^iç{lobosjtiobtf  follicule.  Voyei  Lobe. 

BINOME 9  s.  m.  quantité  algébrique,  composée  de 
deux  termes  ou  de  deux  parties;  du  latin  bis,  en  grec 
Jjç{disjydcux  fois,  et  de  fo/jui  {nomêj,  part,  division. 

BIOCOLYTE,  s.  m.  officier  ou  soldat  dans  l'empire 
grec,  chargé  d'empêcher  les  violences  qui  se  commettoient 
dans  les  provinces.  Ce  mot  est  formé  de  fi>iA  (bia) ,  vio- 
lence, et  de  futihûcù  {hoiuojf  l'empêche,  je  réprime. 

BIOGRAPHE,  s.  m.  auteur  qui  a  écrit  la  vie  d'un 
homme,  d'un  individu;  de  fiiof  (biosj ,  vie,  et  dep^MÇt» 
(graphe) ,  j'écris.  La  biographie  est  l'histoire  de  la  vie  des 
individus. 

BIPÈDE,  s.  m.  et  adf.  animal  à  deux  pieds;  du  latin 
bipes,  en  grec  iimtç  (dipousj.  Le  mot  bipes  vient  de  bis, 
deux  fois,  et  depes,  pied;  et  le  mot  liinç,  de  Ht  (dis), 
et  de  mç(pous).  De  là  l'on  a  fait  BiPÉDAL,  adj.  long 
de  deux  pieds. 

BIQUE,  s.  f.  mot  qui  signifie  chèvre  dans  quelques 
provinces  de  France,  sur-tout  en  Champagne  et  en  Lor- 
raine; de  P>iiM{bêkê),  qui  a  la  même  signification  dans 
Hésychîus,  De  bique,  on  a  appelé  biquet  nxn  petit  chevreau. 

BIS ,  BISE,  ad|.  brun  noirâtre;  comme  quand  on  dit 
du  pain  bis.  Ce  mot  pourroit  venir  du  grec  ç«/oV  (phaios)  , 
qui  signifie  la  même  chose,  en  changeant  le  9  en  b, 
comme  dans  ^aMufa  (phalaina),  dont  on  a  fait  baleine, 
en  latin  balana.  De  là  le  verbe  BiSER,  devenir  bis;  BiSE, 
s.  f.  vent  du  nord,  comme  qui  diroit  vent  noir,  i  cause 
qu'il  amène  les  frimas;  et  BiSET,  s.  m.  Voye:^  ce  mot. 

BIS,  adv.  pris  du  latin,  qui  vient  originairement  du 
grec  Hç  (dis),  deux  fois,  doublement;  on  s'en  sert  pour 
TomeL  I 


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i90  BLE 

indiquer  la  répétition  d'une  chose.  De  là  BiSER  une 
étoffe,  la  repasser  dans  la  teinture. 

BISE.  Voyez  Bis,  adj. 

BISET  y  s.  m.  pigeon  sauvage  de  couleur  bise;  caillou 
noirâtre;  grosse  étoffe  bise.  Vo/ei  BiS,  BiSE ,  d'où  BiSET 
est  dcAvé. 

BISON,  s.  nt.  taureau  sauvage  des  Indes;  du  grec 
fiiwf  (bh^n),q\xi  signifie  la  même  chose. 

BISS AC.  Voyei  BESACE. 

BITUME >  s.  m.  substance  minérale,  hufleuse  et  in* 
flammabk  ;  du  latin  bitumm,  que  Martînius  dérive  du  grec 
wT^tf  (pitta),  poix,  d'où  i'on  a  fait  mUétû  (pittoo)yi^ntt\ 
Comme  qui  diroit  ytiih/m  (jnttéma).  Le  bitume  ressemble 
à  de  la  poix  liquide.  De  là  Bitumineux,  adj. 

BLÂMER ,  autrefois  BLASMER,  v.  par  contractioa 
de  blasphemare ,  prîi  de  I^haâ^ti/Ajur  ( blasphemein )  ^  con- 
damner, reprendre,  dire  du  mal.  BlÀme,  de  ^f<aapn/uuA 
{blasphémiaj ,  médisance.  On  trouve  blasphfmare  em- 
ployé dans  le  sens  de  ilimer  par  plusieurs  écrivains  dè^ 
jnoyen  âge. 

BLASER,  V.  a.  affoiblir  lés  sens  pat  des  excès;  de 
f»)J{m  (ikiim)f  être  stupide ,  hébété,  avohr  fesprit 
émoussé;  ou  àeftht^  (blaxj,  lâche,  mou ,  languissam. 

BLASPHÈME,  s.  m.  parole  impie  ou  injurieuse  à 
la  majesté  divine;  fiMt^^A  (llasphêmia)^<{m  Vient  de 
fi)^eafi^Mù  (blasphtmiè )  jXtmr  A^  discours  impies,  blaH- 
phémer,  dérivé,  dit-^on,  de  (if>J4<»  ( bk^tS J ,  offenser ,  et 
de  fn/u)  CphêmiJ,  dire;  dire  des  paroles  offimsantes.  ZJm- 
Vés.  BLASPHtMATEUR,  S.  m.  BLASPHÉMATOIRE,  ad). 

Blasphémer,  v. 

BLATIER.  Vo^ez  Blé, 

BLÉ  ou  BLED ,  s.  m.  froment;  du  latin  barbare  bU-- 
ditm,  fruit,  semence,  que  Vossius  dérive  du  saxon  blad, 
pris  dans  le  même  sens.  Quelques-uns  font  venir  ee  mat 


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BOB  ïji 

Je  A^tftoV  eu  ^Ktitm^thutûsoMblaMéJ,  qui  ligaifie  Ugrnnâ 
€t  la  naissance  des  herbes,  parce  que»  de  toutes  lei  herbei n 
il  n'y  en  a  point  dont  le  germe  soit  plus  nécessaire  à  it 
vie  de  l'homme.  De  là  nous  avons  fait  Emblaver, 
ensemencer  une  tenre  en  blé;  et  l'ancien  mot  BlADIER 
ou  BlATIER,  qui  signifioit  un  marchand  de  blé. 

BLÊCHE,  anciennement  BLAISCHE,  ad},  mou, 
sans  fermeté;  de  ^k^  (blaxj^  qui  signifie  la  même  chose. 
BLENNE  ou  BLENNUS,  s.  m.  sorte  de  poisson 
dont  la  chair  est  muqueuse  et  insipide,  comme  l'indiqua 
son  nom,  qui  vient  de  fihimç  (blennosj,  fade,  insipide, 
abondant  en  mucus. 

BLENNORRHAGIE,  s.  f.  {méd,},  écoulement  abon- 
dant de  mucus;  de  fikina.  {ilennaj,  mucosité,  et  de 
fiyfj»^  (rhignumi),  sortir  avec  force. 

BLENNORRHÉE,  s.  f.  (mid.),  écoulement  de  mucus; 
de  ^Kivm  (bhnna)y  mucosité,  et  dt^tt{rhé6j,  couler. 
BLÉPHAROPTOSIS,s.  f.  (méd.)y  relâchement  ou 
chute  des  paupières;  de  Axifet^v  (bUpharon) ,  paupière, 
et  de  iRùMç  (piisis),  chute,  déhvé  de  fn^0  (pifto)^  je 
tombe, 

BLÉPHAROTIS,  s.  £  (inêd.),  inflammation  des  pau^ 
pières;  de  fixi^a^r  (blépharon),  paupière. 

BLESSER,  v.  a.  de  i^iiceuv  (pléssiin),  frapper.  De  là. 
Blessure.  -     ^ 

BLETTE,  s.  f.  sorte  de  plante  potagère  qui  n'a  aucune 
.  saveur;  de  ^h'mv  (bliton) ,  qui  signifie,  dans  Dioscoride, 
une  çspèce  de  légume  insipide. 

BLETTE,  ad),  se  dit  d'une  poire  molle  et  presque 
pourrie;  de  f^hi^  (blaxj,  mov.  A  Paris,  on  disoit  Blosss 
pour  blette,  du  temps  de  Henri  Etienne.  Les  Normands 
disent  blique, 

BOBINE,  s.  f.  espèce  de  fuseau  à  canon  servant  aux 
fileuses  et  aux  tisserands,  Sanmaise,  dans  tes  notes  sur 

la 


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iji  fi  O  ! 

Tertulfecn^fe  Paltio,  p.  187  et  18Ô,  défivc  te  ftiot  citi 
latin  bombyx,  fait  du  grec  p)ifj£v^  (bombux)y  veîràsoie, 
à  cause  de  la  ressemblance  de  ce  fuseau  garni  dé  SI  au 
cocon  que  forme  le  ver  à  soie  en  filant;  ou  de  ^ptSixiot 
(bombulios),  qui  signifie,  dans  Hésychîiil,  uhe  sorte  de 
vase  ou  de  bouteille  dont  le  ventre  est  un  peu  tenflé  et 
de  fcfrme  presque  ovale,  telle  que  celle  du  cocon  au  ver 
à  soie.  Ce  mot  SojuuSvhjoç  paroît  avoir  été  formé  de  CofiSvKn 
(bombulê) ,  qui  désigne  un  vase  de  même  figure.  Ainsi 
on  aura  dit  i^2Lhotà-bombyne ,  et  puis  bobine, 

BOCAGE.  VoyeiBois. 

BOCAL,  s.  m.  bouteille  de  verre  dont  le  cou  est  Court 
et  I  ouverture  large  ;  t!  pâroit  venir  de  fÔebuttâLhiof  (baukalianj, 
vase  pour  le  vin,  dont  le  cou  eA  étroit. 

BOÉDROMIES ,  s.  f.  pi.  fêtes  athéniennes  qu'on  ce- 
lébroit  dans  le  mois  boédromion  par  des  courses  accom- 
pagnées de  cris;  de  ffoif  (boê)^  cri ,  et  de  J^ifioç  (dromos)t 
course,  dérivé  de  ^ijuua  (drémo)^  verbe  inusité,  pour 
Jequel  Oti  dit  tçi^  (tricho)^  courir. 

BOEDROMION  >  s.  m.  troisième  mois  d«  Vannée 
athénienne.  FoyfjBoÉDROMiES,  doù  il  est  dérivé. 

BCEUF,  s.  «1.  de  &ç  (bous)^  en  latin  bos,  boeuf  oh 
vache.  De  là  vient  Bouvier. 

BOG  ou  BOGUE,  s.  m.  sorte  de  poisson  de  mer, 
nommé  en  grec  ffà|  (box)^  contracté  de  foi»^  (boix)t 
tjuî  vient  de  Coii  (boê) y  crf ,  parce  que,  ielon  Athénée, 
il  a  de  la  voix.  Pline  le  nomme  box  ou  hoca  >  comme 
par  corruption  de  vox,  voca.  Voyez  encore  Aristote,  Hist. 
des  animaux ,  #p.  /AT. 

BOIRE, V. a.  du  latin  bibere^  qui  -AttiX&emHf  (pinéin), 
en  changeant  r  en  *,  ou  de  lancien  verbe  nicù  {po6J,q}xi 
fournit  des  temps  au  verbe  thycù.  Boisson,  de  potionâ, 
'ablatif  de  potio,  fait  de  Wtwc  ou  «oipV  (poti^  oxxpoton)^ 
qui  signifient  tous  la  même  chose. 


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B  O  M  133 

BOIS  9  s.  m.  lieu  plante  d'arbres ,  sabstaiiee  dure  det 
arbres > du  latin  barbare  boicium^ÙLh  de  boscus,  d*aix  les 
Italiens  ont  aussi  formé  bosco,  dérivé  du  grec  Onm  (bor-* 
ktinj,  paître,  parce  que  les  bois  servent  de  pâturages» 
De  boscus  on  a»  fait  le  diminutif  boskettus  ,  d'où  vient 
BoSdUET,  et  peut-être  aussi  Bouquet.  De  bosca,  au  fé- 
minin,  sont  venus  les  mots  firançdis  BuCHE  ou  BusCHE, 
BÛCHERON  ou  BoQUiLLON,  et  boscagium,  doù  Ton  a 
fait  BosCAGE,  et  puis  BoCAGE.  De bohsont  dérivés  lel 
mots  Boiser^ Boiserie, BoiSEUXy  &c.  Débusquer, 
Embuscade,  Trébucher,  &c. 

BOITE,  s.  f.  anciennement  BOUES  TE  j  du  latin 
buxus,f ris  du  grec  W^or  {puxos),  buis,  parce  que  les 
boîtes  se  font  ordinairement  de  buis.  LerGrecs  nomment 
une  boîte ,  w^k  (puxis}^  d'où  les  Latio3  ont  fait  pyxis.  De 
boite  on  a  fait  DÉBOÎTER  un  os,  ie  faire  sortir  de  s^ 
place;  BoiTER  en  marchant,  comme  il  arrive  quand  un 
os  de  la  )ambe  s'est  déboîté;  EmboIture  des  os,  leur 
îointure,  &c.  Voyrl  BuiS. 

BOL  ou  BOLUS,.s.  la,  petite  boule  de  dtogues  mé* 
dicinales;  de  C2\9Ç  (  bolos  J ,  qui  signifie  morceau  ou  bou^ 
chée ,  motte  de  terre ,  m^sse  de  quelque.  cHpse,  Bol  est 
encore  ie  nom  de  différentes  tenres  friables  dont  on  st 
sert  en  médecine.  De  là  est  venu  BoLAlR£.,^dj.  qui  tient 
de  la  nature  du  bol* 

BOLÉTITE ,  s.  f»  pierre  argiteuse ,  de  couleur  cen<Me , 
dont  le  nom  vient  du  gvec.  CaxiTUf  (bèlitês)^  en  latin 
boletus ,  champignon,  parce  que  sa  figure  approche  de 
celle  d'un  champignon  ou  d'une  morille.. 

BQMBASIN ,  s.  m.  étoffe  de  coton  ;.c'est  Iebasîn,qu'onL 
trouve  écfit  en  deux  mots  dans  les  anciens  manuscrits 
firançob,  bon  basin  et  bon  bacin,  par  corruption,  pou^ 
bombacin;  de  CêLfAJfdiuvoç  ( bambakinos J ,  de  coton,  dérivé 
4e  edftJCJi  (bambaxj,  C^n/iJSdmr  (bambaJdon)^  CQ^n>  quo 

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134  B  O  ft 

plosietirt  eonfandent  maI->à-propos  avec  Cif^u^  (homhux)^ 
yrtt  à  soie.  De  CêlfdJCJi,  les  Latins  ont  pris  hombax,  dans 
It  même  sens. 

BOMBIQUE,  adj.  (chim.),  At  Cif^ul  (bomhux). 
Ter  à  soie.  C'est  le  nom  de  Tacide  que  l'on  retire  du 
ver  à  soie.  BoMBlATE,  s.  m.  sel  formé  par  Tunion  de 
facide  bombique  avec  différentes  substances. 

BOMBYCEy  s.  m.  genre  d'insectes  lépidoptères,  qui 
filent  comme  le  ver  à  soie;  de  Cifj£vl^  (bombux)^  stx  à  soie. 

BONHEUR.  Voyei  Heure. 

BOOPE,  s.  m.  poisson  de  mer,  d'un  pied  de  long» 
dont  les  yeux  sont  très-grands,  relativement  à  sa  taille. 
Ce  mot  est  composé  de  d  (bou)y  particule  qui  sert  à 
augmenter,  ou  de  CSr  {bousj,  bœuf,  et  d*ûs^  (ops)^  œil; 
c'est-à-dire,  qui  a  des  ytux  de  bœufj  pour  dire  de  grands 
yeux, 

BORBORISME  ou  BORBORYGME,  s.  m.  fméd.}, 
bruit  excité  dans  les  intestins  par  des  fiatuosités  qui  les 
distendent;  de  CopCopu^^iç  (bûtbervgmôs),  bruit  sourd, 
murmure,  dérivé  de  Ct^(fu(6û  (borbont;^)^  faire  unl>ruit 
sourd. 

BORBORITES5  s.  m.  pi.  secte  de  Gnostiques  du 
de.ttxième  siècle,  ainsi  nommés  At  GipCoq^ç  {borborosj, 
lK>ue>  ordure,  parce  qu'ils  avoient  coutume  de  se  bar- 
bouiller ie  visage  de  boue  et  d'ordures^ 

BORDj  s.  m.  extrémité  d'une  surface,  en  général. 
Ce  mot  vient  du  latin  ôra^  fait  de  i^ç  (hûros}^  dans 
h  même  signification.  Le  b  qu*on  y  a  préposé  vient 
du  digamma  éeiique ,  qui  tenoit  lieu  de  l'aspiration* 
Dérivés,  BORDAGE,  BORÛEE,  BORDER,  BORDEREAU, 

Bordure,  &c.  De  là  viennent  aussi  Broder  et  ses 
ëérivés^ 

BORÉE i  s.  ra.de  Ri^W  (Boréas).  It  se  dit,  en  poésie, 
pour  la  bise,  le  vent  du  nord.>  De  là  viennent  Boréal^ 


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BOT  I5J 

ad),  qui  est  du  cAté  du  nord;  BoreASMES,  (ttts  athé- 
niennes en  rhonneur  de  Borée. 

BORNE,  s.  f,  marque  qui  sépare  un  champ  d*un 
autre.  Ce  mot  corrompu  de  bonne,  vient  de^or  (bounos)^ 
monceau  de  terre,  parce  que  les  anciens  marquoient  les 
limites  des  champs  par  des  monceaux  de  terre.  On  a  dit 
autrefois  boune,  puis  benne,  ensuite  bonde,  d*où  les  An- 
glois  ont  fait  bounds»  De  borne  est  dérivé  ie  verbe 
Borner. 

BOSPHORE,  s.  m.  détroit,  ou  espace  8e  mer  entre 
deux  terres,  tel  que  le  bosphore  de  Thraee  ou  détroit  de 
Constandnople ;  de  dç  (bous),  bœuf,  et  de  m^ç  {porosj, 
passage;  c'est-à-dire,  espace  qu'un  bœuf  pourroii  passer  à 
la  nage, 

BOSQUET.  Voyei  BoiS. 

BOSSE,  s.  £  ce  mot  vient  de  pma^  qui  a  été  fait  de 
fuW  ou  çi/W  (phusa  ouphussa),  enflure,  dérivé  de  ^v^oâr 
(phusao),  enfler.  Au  lieu  de  pusa,  on  aura  dit  busa, 
bussa,  et  puis  bosse.  C'est  peut-être  du  même  mot  bussa 
que  nous  avons  fait  busse  ei  bussard,qui  sont  des  tonneaux 
gros  et  courts.  Fijyq;  BusSARD.  De  bussa  l'on  a  dit,  par 
métaplasme,  bussum,  d'où  le  diminutif  bussellum,  dont 
nous  avons  fait  boisseau,  sorte  de  mesure  pour  les  grains* 
De  bosu  ont  été  formés  Bossu ,  adj.  Bosseler  ,  travailler 
en  bosse;  BosSETTE,  ornement  en  bosse  attaché  au  movf 
d'un  cheval;  BOSSUER,  faire  des  bosses  à  ia  vaisselle  en 
la  laissant  tomber. 

BOSTRYCHITE,  s.  f.  pierre  figurée  qui  imite  let 
cheveux  ;  de  ^çpv^ç  { bostruchôs  J ,  touffe  de  cheveux* 
C'est  une  sorte  d'amiante. 

BOTANIQUE,  s.  f.  science  qui  traite  des  plantes  et 
de  leurs  propriétés.  Ce  mot.  vient  de  ^vivn  (botane}^ 
heibe ,  dérivé  de.  ^o«V  (botos) ,  qui  signifie  proprentent 
le  foin  qu'on  donne  aux  animaux,  et  qui  vient  de  fyim 

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136  B  O  U 

(bo6)y  je  fais  paître,  parce  que  ia  plupart' des  animaux 
se  nourrissent  d'herbes.  Dérivé,  Botaniste,  s.  m.  celui 
qui  s'applique  à  la  botanique. 

BOTANOLOGIE,s.  f.  traité  raisonné  sur  les  plantes; 
de  Ihoim  (botané)y  herbe,  et  de  hiyç  (logos),  discours, 
traité. 

BOTANOMANCIE,  s.  f.  sorte  de  divination  qui  se 
faisoit  par  le  moyen  des  plantes.  Ce  mot  est  composé 
de  fi>ù'm}^  (botané)^  herbe,  et  de  fiuufleiu  {mûntérajy  di- 
vination. 

BOTHRION,  s.  m.  petit  ulcère  creux  qui  se  formé 
sur  la  cornée  transparente  et  sur  l'opaque  ;  de  fUBf^icf 
(bothrion)f  petite  fosse,  dérivé  de  ^^ùç  (bothros)^ 
fosse,  cavité.  ' 

BOTRYS  ou  BOTRIDE,  s.  £  plante,  ainsi  tiommée 
de  )âo1/wf  (botrus),  grappe  de  raisin,  parce  que  sts  fleurs 
sont  en  pentes  grappes. 

BOTRYTE  ou  BOTRYOÏDE,  s.  £  sorte  de  pierre 
Jjroduite  par  le  feu  dans  les  fourneaux ,  et  dont  le  nom 
vient  de  (U'ipvç  (botrus) y  grappe ,  et  d'«</^c  (eîdos) ,  figure, 
parce  qu'elle  ressemble  à  une  grappe  de  raisin. 

BOUCHER,  v.  a.  fermer  une  ouverture.  Ménage 
dérive  ce  mot  de  /îuw  (buo)^  futur  Q>vm>  (buA)^  qui 
signifie  la  même  chose  ,  et  d'où  l'on  aura  fait  bucare,  et 
ensuite  boucher,  BoucHON  a  la  même  origine. 
BOUIS.  Voyei^ms. 

BOULIMIE,  s.  f.  (méd.)y  ^MXifjia  (boulhnia),  faim 
excessive,  accompagnée  de  foiblesse  et  de  dépérissement. 
Ce  mot  est  formé  de  fiw  (bou)y  particule  qui  sert  à 
augmenter,  et  de  Kifjuiç  (limos)y  faim.  Les  Grecs  mettent 
là  particule  /i»,  qui  vient  de  QSç  (bous) ,  bœuf,  au  com- 
mencement des  mots  dont  ils  veulent  augmenter  la  signi- 
fication :  c'est  ainsi  qu'ils  disent  (i^Sonç  (boubosis),  grande 
voracité,  de  ^ûtç  (bosis),  pâture,  nourriture;  A^V?*^ 


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B  O  U  137 

(bouphagos)j  grand  mangeur,  de  ^yu  ('P^à^)f  mtnger; 
^i-Mojç  (bovpais)y  grand  enfant  »  de  imt  (pais)  y  enfant. 
Le  mot  W?nf  (hippos),  cheval»  dans  les  composés,  aug* 
mente  quelquefois  de  même  la  signification ,  comme  dans 
hrm^nima^v  (hippolapathon)^  grand  lapathum»  &c. 

BOULIN,  s.  m.  trou  pratiqué  dans  les  colombiers, 
pour  servir  de  nid  aux  pigeons.  Ce  mot  vient  de  ^hhM 
(holinai)y  qui  se  trouve,  dans  Hésychius ,  avec  la  signi- 
Êcaiiori  de  nids  ou  maisons  de  brique»  En  grec,  i&MA/or 
(bolion)  signifie  brique,  et  vient  de  ^i^oç  (bolos)^  motte 
déterre.  De  la  ressemblance  avec  ces  boulins  de  colom* 
bîer ,  les  maçons  appellent  boulins  les  trous  où  l'on  met  les 
pièces  de  bois  qui  portent  lès  échafauds. 

BOURBE,  s.  f.  fange  des  marais  ;  de  fiJpCù^ç  ( bor^ 
horosjy  boue,Iimon.  De  là  BOURBEUX,  ad j.  BOURBIER^ 
s.  m.  Embourber  ,  mettre  dans  un  bourbier ,  &c. 

BOURG^  s.  m.  gros  village;  du  latin  burgus,  fait 
de  Tnffyç  (purgos)y  ou,  en  langue  macédonienne,  0<f^r 
(bui^os)y  une  tour,  parce  que  les  bourgs  étoient  autrefois 
munis  de  tours ,  comme  les  villes  fortifiées.-  Ce  mot  est 
Tun  des  plus  anciens  de  la  langue  germanique,  comme  ii 
parott  par  la  plupart  des  villes  d'Allemagne ,  dont  les  noms 
se  terminent  en  bourg,  burg  ou  berg.  Wachter,  dans  son 
Gloss,  C^rman,  dérive  bourg  du  verbe  teutonique  SBergm 
(hergen)^  qui  signifie  nuttre  à  couvert,  fortifier.  De  bourg  nous 
avons  fait  Bourgade,  Bourgeois  et  Bourgeoisie. 
BOURRE,  BOURRU.  Voyei  BURE- 
BOURRIQUE,  s.  f  ânesse;  méchant  petit  chlrvaL 
Ce  mot  vient  du  latin  burrichus ,  diminutif  de  burrus, 
dérivé  du  grec  i^ppoç  {purrhosj,  roux,  dorique  Wjp/>/;^c 
(purrhichos).  Les  Latins  ont  désigné  par  ce  mot  un 
cheval  et  un  &ne  dont  le  poil  tire  sur  le  roux,  et  ensuite 
tons  le^  bidets  ou  petits  chevaux.  Les  Espagnols  appellent 
un  mt  burro  et  borrico,  et  une  ânesse^  burra  et  borrica» 


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J3»  B  O  U 

Burrus  t$t  nn  ancien  mot  latin,  qui  i^em^Ioyok  pom 
rufas,  roux,  au  rapport  de  Festas. BoURlilQU£T|p«tit 
ânon.  Voyei  BURE. 

BOURSE,  s.  f.  (à  mettre  de  l'argent,  &c)  de  ^fm 
(bursa)y  cuir,  parce  que  les  bourses  sont  ordinairement 
de  cnir.  De  là  viennent  Boursier,  s.  m.  celui  qui  fait  et 
rend  des  bourses,  et,  figurément,  celui  qui  a  une  bourse 
ou  une  pension  dans  un  collège;  Boursiller,  con- 
tribuer à  une  petite  dépense;  BoURSON ,  petite  poche 
ou  gousset;  Boursoufler,  faire  enfler,  comme  quand 
on  souffle  dans  une  bourse  vide.  Bourse  ,  en  termes  de 
négoce,  t^  un  lieu  où  s'assemblent  les  négocians  et 
les  banquiers  d'une  ville  pour  traiter  de  leurs  affaires. 
L'origine  de  ce  mot ,  rapportée  par  Guichardin  ,  est  très- 
curieuse.  £tle  vient ,  dit-il ,  de  ce  que  la  première  place 
des  négocians  qui  s'est  appelée  Bourse,  a  été  celle  de  la 
ville  de  Bruges,  à  l'extrémité  de  laquelle  étoit  un  hôtel 
d'un  seigneur  de  la  noble  famille  de  Vander ^  Bourse , 
dont  la  maison  portoit  trob  bobrses  pour  armoiries.  Cette 
singularité  fit  donner  à  la  place  le  nom  de  Bourse,  qu'on 
a  appliqué  ensuite  aux  places  de  plusieurs  villes  princi- 
pales. ^9^:^  ia  Description  des  Pays-Bas  par  Guithardin. 
Bourse,  en  Turquie ,  signifie  une  somme  de  500  écus. 
Dérivés,  Débourser  et  Rembourser. 

BOUSE,  s.  f.  fiente  de  bœuf  ou  de  vache  ;  ce  mot 
peut  venir  de  ^ç  (bous) ,  bœuf  et  vache,  ou  de  /S»«ptrt* 
(boustasia)  et  Siiçobmç  (  boustasîs),  étable  à  bœufs. 

BOUSSOLE,  s.  f.  boîte  qui  contient  une  aiguille 
aimantée,  qui,  étant  suspendue  sur  un  pivot,  se  tourne 
vers  le  nord.  Ce  mot  vient  du  latin  buxola,  dans  ia 
signification  de  bo)te,  dérivé  de  buxus,  pris  du  grec 
•m/l^H  (puxos)y  buis  :  on  feit  ordinairement  les  boîtes  de 
buis.  Voyei  BuiS. 

BOUSTROPHÉDON,  s.  «..adverbe  grec  ieii^p9«^^'^ 


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B  O  U  139 

qni  signifie  en  tournant  à  la  manihre  dis  bœufs  qui  la- 
bourent, formé  de  fSç  (bous),  bœuf^  et  de  ^^(stfépho), 
je  tourne.  On  appelle  ainsi  une  ancienne  manière  d'é- 
crire, qui  va  alternativemeifi  de  gauche  à  droite ,  et  de 
droite  à  gaucliei  en  tournant  ia  ligne,  sans  la  discon* 
tiniier,  comme  les  bœufs  qui  labourent. 

BOUT|  s.  m.  Ménage  dérive  ce  mot  du  celtique  bod, 
qui  signifie  le  fond,  Vextrémité,  le  bout  d'une  chose  en 
étant  comme  le  fond.  Lancelot  le  tire  du  grec  i3v3Dc 
(buthos),  qui  signifie  également  yjw^^  profondeur.  De  là 
le  verbe  Aboutir. 

BOUTEILLE^  s.  f.  vase  pour  les  liquides;  du  latin 
barbare  buticùla,  diminutif  de  butta  y  qui  vient  du  grec 
moderne  ^yiHiÇ  (bouttis),  grand  vaisseau  de  cuir  à  mettre 
du  vin ,  qui  étoit  plus  large  par  le  haut  que  par  le  bas,  an 
rapport  du  mathématicien  Héron.  De  ià  Ie$  Italiens  ont 
fait  botte,  et  les  Provençaux  boute,  dans  la  même  signi- 
fication. Ménage  pense  que  notre  mot  Botte,  chaussure, 
pourroit  venir  de  là ,  les  bottes  étant  de  cuir ,  et  plus 
larges  par  le  haut,  de  même  que  ces  grandes  bouteilles. 
De  botte  vient  le  diminutif  BoTTiNB,  aussi  dans  ie 
sens  de  chaussure*  De  butîcula  on  a  fait  bmicularîus , 
BOUTILLIER,  celui  qui  avoit  l'intendance  du  vin  chez 
ie  Roi;  c'étoit  Fun  des  cinq  grands  officiers  de  ia  cou* 
ronne. 

BOUTIQUE,  s.  f.  à*im^m  (apottiShê),  magasin, 
lieu  où  l'on  serre  quelque  chose  pour  le  conserver;  ffim- 
J%fM  ( apotithémi ) ^  mettre  à  part,  dont  ia  racine  est 
iai(afto)^  loin,  et  4^fM  (tithêmij,  mettre,  placer.  On 
a  d'abord  dit  pothïque,  et  ensuite  both}que,  puis  iou^^ 
th}que,  et  enfin  boutique.  Les  Italiens  disent  botiega,  et 
les  Espagnols  bodega ,  qui  signifie  un  cellier  à  vin»  Une 
boutique  est  un  lieu  où  les  marchands  étalent  et  vendent 
leurs  marchandiseï*. 


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i4o  B  R  A 

BOUVIER ,  s.  m.  conducteur  et  gardien  de  koetrfs;  d^i 
latin  bovîarius,  fait  de  bosj  bovis,  dérivé  de  Ciç  (bous), 
bœuf  et  vache. 

BRACELET,  s.  m.  de  C^^ihjA  (brachiolia)  ou  Gç^^im  ^ 
{brachîoniajy  ornement  des  bras,  dont  la  racine  est  fe^;^<W 
(brachi6n)y  bras.  Les  Latins  disoient  brachiale,  et  dani 
les  siècles  barbares  brachialettum ,  d'où  les  Italiens  ont 
fait  braccîaletto, 

BRACHER  ou  BRASSÉIER,  v.  a.  terme  de  ma- 
rine ,  qui  signifie  faire  la  manœuvre  des  cordages  pour 
tendre  ou  détendre  les  branles  ou  lits  suspendus»  Ce  mot  ^ 
vient  de  C^^m  {brachiônj,  bras. 

BRACHIAL,  adj.  (anat.),  qui  a  rapport  au  bras;  du 
latin  brachialis,  formé  de  brachium,  pris  du  grec  C^^^f^ 
(brachiônj,  bras. 

BRACHYCATALECTIQUE,adj.(^/ia«'.;,dc 

Cç^j^ç  (brachus)y  bref,  court ,  et  de  Kaumxwxfitiç  (hâta* 
Uktikos)y  incomplet.  II  se  dit  des  vers  grecs  ou  latins 
auxquels   il  manque  un  pied  à  la  fin.    Voye^  CatA- 

LECTIQUE, 

BRACHYGRAPHIE,  s.  f.  art  d'écrire  par  abrévia- 
tions; de  Cesf'')^ç  ( brachus )  y  bref,  et  de  ^tij^a  (graphe) 9 
j'écris;  c'est-à-dire,  écriture  abrégée» 

BRACHYLOGIE,  s.  f.  Ge^;)(>xt^(brachulogi(t),àt 
C^^ç  (brachusj,  bref,  et  de  hiyç  ( logos J,  discours; 
sentence  abrégée,  comme  les  aphorismes  d'Hippocrate, 

BRACHYPNÉE,  s.  f.  (méd»),  de  S^ii'.^ç  (brachus), 
court,  et  de  ^md  (pnoé)^  haleine,  respiration.  C'est, 
selon  Hippocrate,  une  respiration  courte  et  pressée,  qu  ^^ 
remarque  dans  les  fièvres  inflammatoires. 

BRACHYPTÈRES,  s.  m.  et  adJ.  (hist  nat» )fg^tire 
d'oiseaux  qui  ont  les  ailes' courtes  ;  de  C^y^ç  (brachusjf 
»«oùrt,  et  de  ^tq^v  (ptéronj,  aile. 

BRACHYSTOCHRONE,  s.  f.  terme  de  mécanique- 


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s  R  A  ^t 

ttxaotAlï  a  donné  ce  tiom  à  la  courbe  de  la  pins  vite 
descente;  de  €^^çiç  ( brachustos ) ^  très-bref,  très-court, 
superlatif  de  Cçsfy^ç  (brachusj,  et  de  x,Qj^^f  (chronos)  ^ 
temps;  c'est-à-dire,  qui  se  fait  dans  le  temps  le  plus  court» 
Cest  la  Cycloïde.  Voye^  ce  mot. 

BRADYPEPSIE^  s.  f.  (méd.),  Ce^m^U  fbradw 
pepsiajy  digestion  lente  et  imparfaite;  de  €csMç{bradusJf 
lent,  et  de  'xi'^.iç  (pepsisj,  çoction,  di|[estion,  dérivé  de 
«tAû)  (pept6)y  cuire,  digérer. 

BRAILLER,  V,  n*  crier  beaucoup,  de  bragulare,  fait 
de  bragaftj  qui  vient ,  par  métaplasme ,  de  bragere,  dérivé 
du  grec  CçsL^n  (brachein),  doù  vient  aussi  Braire. 

BRAISE,  BRAISIER,  BRAISIÈRE,  BRASIER. 
Yoyei  BrASER. 

BRAMER,  v.  n.  crier,  se  dit  du  cerf;  de  C^i/Am  (bri- 
mn)f  rugir,  frémir. \ 

BRANCHE,  s.  f.  du  latîn  branca, (armé  de  brachium^ 
^  ff te  Cç^^m  {brachionj, hraè ,  les  branches  étant  comme 
les  bras  des  arbres.  (  Voye^  Virgile,  livre  il  des  Géor- 
{iques.) De ià  Branchage, Brancher,  Branchu  et 
Brancard. 

BRANCHIES,  s.  f.  pi.  ouïes  des  poissons  ;  du  latin 
iranchiœ,  en  grec*fe^V;tf*  (bragchia)^  dérivé  de  €q^y^ç 
{trogchosj,  la  gorge,  parce  que  les  branchies  tiennent 
^eu  de  gorge  aux  poissons. 

BRANCHIOSTÉGES ,  s.  m.  pi.  piist.  nau) ,  genre  dfe 
poissons  dont  les  ouïes  ou  branchies  sont  recouvertes 
pranc membrane;  de  6ç^y^  (bragchiaj,  les  ouïes  des 
poissons,  et  de  W>«  (stégôj,  je  couvre. 

BRAQUEMART,  s.  m.  épée  courte  et  large;  de 
f^S^cLfMA^lç^  (bracheia  machairaj,  courte  épée. 
BRAS, s.  m,  de  Cc^^f  (brachion),  en  latin  brachium» 

De  ià  viennent  Brassard  ,  arme  défensive  qui  couvre 
le  bits;  Brasse 2  jonesure  de  la  longueur  des  deux. bras 


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i4a  BRI 

étendus;  BRASSER >  remuer  à  force  de  bras  b  inére  ou 
les  métaux  fondus  ,  qui  peut  venir  aussi  de  Çe^Unn  (bras- 
séinj,  bouillir;  et  EMBRASSER^  serrer  entre  les  bras. 

BRASER,  V.  a.  squder  deux  pièces  de  fer  ensemble;  de 
<e9^(ttr  {braiéinj,  être  chaud  et  brûlant.  Dérivés,  Braise, 
Braisier,  Brasier;  Brasilï^er,  v.  a.  faire  cuire  pei> 
dant  quelque  temps  sur  la  braise;  et  BRASURE,  s.  f. 
endroit  où  sont  brasées  deux  pièces  de  fer. 

BRASSER.  Voyei  BrAS. 

BRAVE  I  adj.  vaillant,  courageux.  Ce  mot  vient  da 
latin  braviunij  pris  du  grec  C^êiov  {InrabeionJ,  le  prix  de  la 
victoire  y  dont  la  racine  est  CçsitJoiùç  (brabeus)y  celui  qui 
donne  le  prix  du  combat.  Chez  nous ,  le  mot  brave  désigne 
encore  un  homme  probe,  et,  familièrement,  un  homme 
bien  vêtu.  De  là  sont  dérivés  Braver,  afironter,  ou 
regarder  avec  mépris;  BRAVADE,  s.  f.  BRAVOURE,  s.  £ 
Bravement,  adv. 

BREGMA  ou  iSINCIPUT,  s.  m.  (afiat,),  en  grec 
f^y^iMt  {brechmaj,  le  devant  de  la  tête,  de  Cfd^  (bricU)t\ 
arroser,  humecter,  parce  que,  dans  les  enfans,  cette  par* 
tie  est  toujours  très-humide. 

BRIPE,  $•  f.  de  e^uTiif»  (brutêr)^  que  les  Eoliens  ont  dit  | 
pour  |»i/7rf/)  (rhutêr)y  signifiant  la  même  chpse,  dérivé  de 
fia  (rhuo),  traîner,  tirer.  De  là  aussi  BRlDEfi  et  BripoN.; 
Les  Espagnols  disent  brida,  dans  le  même  sens.  Peut-être 
cst-il  plus  naturel  de  dériver  bride  du  vieux  saxon  briid, 
bridly  bridels,  qui  signifie  la  même  chose. 

BRIS  ,  s.  ra.  rupture  faite  avec  violence.  Vo^ 
Briser. 

BRiSER,  v.  a.  rompre  et  mettre  en  pièces.  Ce  mot 
vient  du  vieux  latin  brisai^ ,  qu'on  a  dit  pour  presser ^ 
et  qui  est  probablement  dérivé  du  grec  ^/>w  (britho)r 
futur  Gpint  {brisôj,  qui  signifie  aussi  presser  une  chose, 
l'appuyer  fortement  dessus^  comnxf  Ton  fait  quand  o» 


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B  R  O  14, 

Ycot  la  rompre  >  ou  de  C^(n9  (iri^éinj,  et  |eter  avec 
impetuoiité.  De  li  on  a  formé  BrisÉ£S  ,  branches  que 
les  chasseurs  rompent  aux  arbres,  sur  les  voies  de  la 
lête;d'où  Toa  a  dit  figurément  ûlkr  sur  Us  brisées  d'un 
ûutrej  pour  dire,  achever  ce  qu'il  a  commencé  ;  et  suivre 
ses  brisées,  pour  dire,  l'imiter.  BRISEMENT  »  s.  m.  Bri- 
SOIR,  s.  m,  instrument  pour  briser  le  chanvre;  BftlSANS, 
s.  m.  pL  écueib  à  fleur  d'eau  contre  lesquels  se  brisent 
les  vaisseaux;  Bris  de  vaisseau,  mot  synonyme  de  tuui'^ 
frage;  et  Bris  ,  rupture  d'un  scellé ,  d'une  porte ,  &c. 

BRIZOMANCIE^s.  f.  art  de  prédire  l'avenir  par  le 
moyen  dei  songes;  de  ^/{»  (briio) ,  dormir,  et  de /^asnm 
(mantéia)^  divination.  Voye^  ONIROMANCIE. 

BRODER ,  dit  pour  border,  comme  brodeur  pour  bor" 
iwr,  parce  que  les  broderies  se  mettent  ordinairement 
aiïbord  des  habits.  Voye:^  BoRD. 

BROMOGRAPHIE ,  s.  f.  de  C/>âjua  (broma) ,  aliment , 
tt  de  7e^A)  (graphe) ,  j'écris;  partie  de  la  médecine  qui 
traite  des  aiimens  solides. 

BROMOS  ou  BROMOT,  s.  m.  plante  du  genre  des 
gramens,  et  qui  ressemble  à  l'avoine  sauvage;  de  ^mmjuoc 
(hromos)y  espèce  d'avoine  dont  parle  Dioscoride,  2/v.  Ji, 
fhap.  n6, 

BRONCHES  ou  BRONCHIES,  s.  f.  pi.  (anau), 
i^y^  {tragchiajf  vaissDausc  de  la  trachée-artère,  qui 
conduisent  l'air  dans  le  pobmon.  Ce  mot  vient  de  C^yj^ç 
(brogchos)f  qui  signifie,  dans  Hippociate  et  dans  Galien , 
I^ gorge  ou  la  tfacface-artère.  Dérhés.  Bronchial,  adj. 
^uiiappartifcnt  aux  lironches;  Bronchique,  ad|. 

BRONCHOCÈLE,  s.  m.  (méd.JyC^inyff^^  ("W" 
AoMli)^  gokre,  ou  gvesse  tumeur  qui  se  forme  à  la  gorge, 
«ntîfi  la  peau  et  la  trachée-artère;  de  C^y)fç  (brogçhos), 
(orge ,  et  de  wifm  (hUé) ,  tumeur. 

BRONCHOTOMIE,  v  £  ("^Aîm^.;,  incision  fiute  i 


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»44  B  U  B 

la  trachée-artère,  pour  en  tirer  qael<{ue  corps  étranger, 
ou  pour  faire  entrer  Tair  dans  les  poumons;  de  C^y^ç 
(brogchos)^  la  gorge,  la  trachée-artère ,  et  de  w/wii  (tome), 
«incision,  dérivé  de  tifjufc»  (temno),  je  coupe. 

BRONTI AS ,  s.  m.  de  C^yii  (brontê)^  tonnerre.  Voye^ 
CÉRAUNIAS ,  qui  est  la  même  chose. 

BROUT,  s.  m.  jeunes  pousses  des  arbres,  que  les  bêtes 
.fauves  mangent  au  printemps.  Ce  mot  vient  de  Cfiita 
'(bruttéin),  qui,  dans  Hésychius,  signifie  manger;  et  non 
du  latin  brunis,  comme  le  prétend  le  P.  Labbe.  De  là 
on  a  fait  Broutilles,  menues  branches,  choses  de  pea 
de  valeur  ;  et  BROUTER,  manger  l'herbe,  la  feuille  des 
arbres. 

BRUIT,  5.  m.  du  latin  rugitus,  rugissement,  auquel 
on  a  préposé  un  b;  comme  Bruire  s'est  fait  den^/Ve, 
qui  peut  venir  du  verbe  Spii^w  (bruchiin),  murmurer, 
frémir;  Cffv^  (bruche) y  murmure,  frémissement.  Peut-être 
ces  mots  ne  sont^Is  que  des  onomatopées» 

BRYON,  s.  m,  en  grec  G^v^it  (bruon)^  mousse  qui 
<roît  sur  les  arbres. 

BRYONE,  s.  f.  Cpwûiiç  (bruonis)  ou  Gf^vèmtL  (bruônia), 
|)Iante  sarmenteùse ,  qui  pousse  très- vite  et  s'élève  à  une 
hauteur  considérable  ;  de  Cpvw  (bruéîn) ,  pousser  à  U 
manière  de  la  vigne. 

BUANDIER,  BUANDIÈRE.  Fey^BuÉÈ. 

BUBALE,  s.  m.  animal  d'Afrique  qui  ressemble  au 
cerf,  à  la  gazelle  et  au  bœuf.  Son  nom  vient  de  CiCdKoç 
(boubalos)y  bufHe,  avec  lequel  les  anciens  i'avoient  mal- 
a-propos  confondu.  Il  paroit  que  le  bubale  est  le  même 
que  la  vache  de  Barbarie, 

BUBE,  s.  f.  petite  élevure  sur  la  peau;  de  Mm 
.  (boubonj,  espèce  de  tumeur.  Voye^  BuBûN. 

BUBON,  s.  m,  tumeur  inflammatoire  qui  vient  aux 
.glandes  des  aines  ou  des  aisselles.  Ce  mot  vient  de 


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B  U  C         .  14; 

(«f»r  (bouton),  aine,  ou  les  tumeurs  qui  viennent  à 
l'aine. 

BUBONOCÈLE,  s.  m.  ftfojwjc^'Aîï  (boubônohêlêj, 
espèce  de  hernie  qui  arrive  à  l'aine,  causée  par  la  chute 
de  répiploon  ;  de  SïtCàv  (bouton),  aîné,  et  de  miaii  (hêU)^ 
tumeur  9  hernie  j  c'est-^à-dire,  hernie  des  aines, 

BUCCIN,  s.  m.  (hist.  nat.) y  coquille  univalve  qui 
ressemble  à  une  trompe;  du  latin  buccina,  fait  du  grec 
Cuxeiyfi  (bukanê),  trompe,  trompette. 

BUCCINATEUR,  s.  m.  (anau),  muscle  dé  la 
bouche ,  placé  entre  les  deux  mâchoires.  Il^est  ainsi 
nommé  du  latin  buccinator^  en  grec  ^vtisuyt^ç  (bukanisrês), 
un  trompette ,  parce  qu'il  agît  effectivement  en  gonflant 
les  joues,  comme  lorsqu'on  sonne  de  la  trompette.  Le  mot 
buccinator  est  dérivé  de  buccina,  fait  du  grec  ft/iwn 
(bukanê) ,  trompette. 

BU  CENTAURE,  s.  m.  vaisseau  que  montoit  le  doge 
de  Venise,  pour  faire  la  cérémonie  d'épouser  la  mer,  le 
jour  de  l'Ascension.  Ce  mot  vient  du  grec  &tfukymvç^ç 
( boukentauros ) y  composé  de  fv^^oi/^,  particule  augmen- 
tative,  et  de  Kivmv^ç (Kentauros) ,  Centaure,  nom  d'un 
des  vaisseaux  de  la  flotte  d'Enée  dans  Virgile. 

BUCEPHALE ,  s.  m.  nom  du  fameux  cheval  d'Alexan- 
dre -  le  -  Grand.  II  étoit  ainsi  nommé  d«  SSç  (bous), 
boeuf,  et  de  «^cca)}  (képhalê),  tête,  parce  qu'il  portoit  la 
marque  d*une  tête  de  bœuf.  C'étoit  autrefois  la  coutume 
d'imprimer  quelques  marques  aux  chevaux.  Une  de  ces 
marques  étoit  une  tête  de  bœuf;  et  l'on  donnoit  le  nom 
^f  Bucéphales ,  B>tju^e0i0i,  à  ceux  qui  étoient  marqués  de 
la  sorte.  Voye^  Hésychius,  et  Je  scholiaste  d'Aristophanç 
sur  les  fanées,  acte  L^,  seine  i.^*  \ 

BÛCHE, BÛCHER,  BÛCHERON.  VoyezBois. 

BUCOLIQUE,  adj.  qui  signifia  pastoral ,  et  qui  se  dit 
des  poésies  où  l'on  fait  parler  des  bergers.  Ce  mot  vient 
.  Tome  I.  K 


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i46  B  U  I 

de  €)fiiihoç{boukolosjy  bouvier,  et,  en  gênerai,  pastcar, 
dérivé  de  Cic  { bous J,  bœuf,  et  de  wxor  (kolon),  nourri- 
ture, d'où  Ton  a  formé  le  verbe  C^noxicù  (toukoléo),  faire 
paître  les  bœufs. 

BUÉE)  s.  m.  vieux  mot,  dont  on  se  sert  encore  dans 
quelques  départemens  pour  lessive,  li  vient,  selon  M.  Huet, 
du  verbe  latin  buo,  ie  simple  dUmbuo,  imbiber,  fait  du 
grec  Cvcù  (bu6)f  emplir.  De  là  se  sont  formés  BuANDE- 
RiE,s.f.  lieu  où  Ton  fait  la  lessive,  et  Buandier,  èrE,s. 
celui  ou  celle  qui  blanchit  les  toiles  neuves  et  le  linge. 

BUFFLE ,  s.  m.  sorte  de  bœuf  sauvage  ;  du  latin  bufalus, 
qu'on  a  dit  pour  bubalus,  formé  de  C^iCaKoç  {boubalosjf 
dont  la  racine  est  €5ç  (bous),  bœuf.  Les  Allemands  rap- 
pellent 33Ûffel  (buffel),  et  les  Italiens  bufalo. 

BUGLOSE,  s.  f.  C^yxeûonf{bouglôssonJ,  plante  pota- 
gère et  médicinale*  Ce  mot  signifie  langue  de  bœuf;  de 
CSç  (bous),  bœuf,  et  de  yxSoM  (glossaj,  langue,  parce 
que  ses  feuilles  ressemblent  à  la  langue  d'un  bœuf  par 
leur  figure  et  par  leur  âpreté. 

BUGRANE  ou  ARRETE-BCEUF,  s.  f.  plante  ainsi 
nommée  de  CS^  (bousj,  bœuf ,  et  d^iy^ûit»  (agreuoj, 
prendre,  retenir,  parce  qu'elle  a  des  racines  longues  et 
rampantes,  quf  arrêtent  les  charrues  des  laboureun. 

BUIS,  qu'on  écrivoit  anciennement  BOUIS,  s.  m. 
arbrisseau;  du  latin  buxus,  en  grec  W^oc  (puxos).  De  la 
vient  Boîte,  qu'on  écrivpit  anciennement  feoUESTE,  de 
vfv}^iç{puxisj,  en  IsLtin  pyxîsj  parce  que  l'on  fait  beaucoup 
de  bottes  de  buis;  et  de  boite  on  a  formé  DÉBOÎTER # 
Emboîter  ,  &c.  Voyei  Boîte. 

BUISSON,  s.  m.  touffe  d'arbrisseaux  sauvages,  éfî^ 
neuz.  Ce  mot  vient  du  latin  buxus,  en  grec  «v|of  {puxos/p 
buis,  parce  que  ce  nom  désignoit  originairement  une 
clôture  de  jardin  faite  en  buis.  Dérivés,  BUISSONNEUX^ 
âdj.  plein  de  buissons ;BuiSSONN  1ER,  ÈRE,  adj.  comm« 


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B  U  R  147 

lapins  buîssonnîers ,  qui  se  retirent  dan?  les  baissons  ;>&iiv 
V école  buissonnière.  Voyez  ÉcOLE. 

BULBE,  s.  f.  {botanj,  en  grec  €oj£èç  (bolbof) ,  racine 
ronde  >  ognon  de  plante  ou  caïeu.  On  a  fait  de  là  BuL« 
BEUX,  adj.  qui  se  dit  des  plantes  dont  les  racines  ont  des 
bulbes  ou  ognons. 

BULBIFÈRE,  adj.  ( botan» ) , ,%t  &x  d'une  plante  qui 
porte  hors  de  terre  une  ou  plusieurs  bulbes;  de  C^hCiç 
(bolbos)y  en  latin  bulbus,  bulbe,  et  defiro,  en  grec  çipa 
(phir6)y  je  porte.  Voyei  Bulbe. 

BULBIFORME,  ad).  (botan.),tn  forme  de  bulbe; . 
de  foxCoV  (bolbos)j  bulbe,  et  du  hLXïn  forma,  forme* 
Voyez  Bulbe. 

BUPHONIES,  s.  f.  pi.  A(poW  (bouphonia)y  fôtei 
a.théniennes  en  Thonneur  de  Jupiter-Polien,  dans  lesquellet 
on  lui  immoloit  un  bœuf;  de  dç  (bousj,  bœuf,  et  de 
fovûja(phoneuô),  tuer. 

BUPHTHALME  ou  ŒIL  -  DE  -  BŒUF ,  s.  m. 
plante  ainsi  nommée  de  6Sç  (bous)^  bœuf,  et  d*i^%>^ç 
(ophthalmosj,  odl,  parce  que  sa  fleur  ressemble  à  YœÛ 
d'un  bœuf. 

BUPLÈVRE,  s.  f.  genre  de  plantes  ombellifères;  de 
C^^Aj^v  (boupkuron)f  qui  est  son  nom  grec,  dérivé  de 
pS  (bou)f  particule  qui  sert  à  augmenter,  et  de  ?iA^^r 
(pUuron)  f  côte,  à  cause  de  la  roideur  des  feuilles  des 
différentes  espèces  de  ce  genre,  et  pa.rce  que  ces  plantes 
ont  de  larges  côtes.  Voyei  Boulimie. 

BUPRESTE,  s.  f.  C}imf>fi^ç  ( boupréstis J,  espèce  de 
mouche  cantharide  qui  empoisonne  les  animaux  qui 
l'avaient  en  paissant;  de  df  (bousj,  bœuf,  et  de  <aftf8c# 
{prithéj,  enflammer,  parce  que  l'animai  qui  l'avale,  périt 
d'une  inflammation. 

BURATINE,s.  f.  étoffedont  la  chaîne  est  dé  soie,  et  la 
tumc  de  grosse  laine.  Ce  mot  est  dérivé  de  bure.  V,  BuRS. 


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14»  B  tJ  S 

BURE,  s.  f.  grosse  étoffe  de  laine  rousse,  qu*on  appelle 
aussi  bureau  et  burat.  Ce  mot  vient  du  latin  burra,  qui  a 
le  même  sens,  formé  de  burrus,  qui  s'est  dit  autrefois  pour 
tujus,  et  qui  est  dérivé  du  grec  iru'^ç  (purrhos)^  roux. 
De  là  on  a  appelé  BUREAU,  la  table  autour  de  laquelle 
ies  juges  travaillent,  parce  qu^anciennement  cette  table 
étoît  couverte  d'un  tapis  de  bure  :  aujourd'hui  ce  mot 
t'applique  à  tout  lieu  où  l*on  expédie  certaines  affaires. 
J[)timeau  Ton  a  fait  BuRA LISTE,  le  préposé  à  un  bureau 
de  paiement,  de  recette,  &c.  De  burra  viennent  encore 
Bourré, poil  que  les.  tanneurs  détachent  des  peaux  de 
certains  animaux,  d'où  l'on  a  fait  Bourrelet  ou  Bour- 
LET,  coussin  garni  de  bourre  ou  de  crin;  BouRRER, 
garnir  de  bourre,  et ,  figurément,  maltraiter,  presser  vive- 
ment; et  Bourre,  espèce  de  coton  roux  qui  couvre 
le  bourgeon  de  la  vigne,  BoURRU,  vin  bourru,  c'est-à- 
dire  ,  vin  nouveau  qui  n'a  pas  bouilli ,  et  qu'on  nomme 
:ain5i  à  cause  de  sa  couleur  qui  approche  de  celle  de  la 
fcure. 

BUREAU.  VoyeiBv^n. 

BURON,s.  m.  petite  maison  <Ic  paysan,  chaumière. 
Il  vient  peut-être  de  ft#6*oy  (burion)y  qui  a  signifié  chez 
les  Grecs  logis j  habitation ,  chaumière.  Voyez  Hésychius* 

BURSAL,  adj^  m,{édii:  bursal,  édits  bursauxjy.en  par- 
lant des  édhs  que  fait  le  prince  pour  tirer  de  l'argent. 
Ce  mot  vient  de  Cvpojt  (bursa) ,  cuir,  d'où  vient  bourse  à 
mettre  dé  l'argent. 

BUSC,  s.  m.  lame  de  bois,  de  balelne,&c.  pour  un 
corps  de  jupe;  du  latin  boicum, hois.  Voye^  Bois.  De  là  le 
verbe  BuSQUER ,  mettreun  buse ,  et ,  figurément ,  busqi^er, 
chercher,  comme  quand  on  dit  busquer fortune,  en  parlant 
de  ces  gens  sans  bien  qui  courent  le  monde  pour  chercher 
4  Vivre,  comme  lés  chasseurs  qui  cherchent  leur  proie. 

fiUSSARD»  8.  m.  sorte  de  futaille.  Du  Gange  dérive 


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C  A  B  149 

ce  mot  du  grec  vulgaire  M^tof  (bouffon)  y  dimîmitif  de 
(Mtf  ( bouuis )  9  bouteille,  vaisseau  pour  le  vin.  On  die 
aussi  bussi  en  quelques  endroits.  Voye^  BosSE* 

BUSTROPHE.  Kijy^BousTROPHÉDON. 

BUTOME,  s.  m.  jsnC'fliuri ,  plante  aquatique,  ainsi 
nommée  de  dç  (bous)^  bœuf,  et  de  t^6»  (tanné),  couper, 
parce  que  les  bœufs  recherchent  cette  plante. 

BUTYREUX,  adj.  de  la  nature  du  beurre;  du  latin 
fofyn/m,  beurre,  pris  du  grec  Ciru^f  (bauturon).  Voyes 
Beurre. 

BYSSOLITHE,  s. f.  végétations  minérales  en  formedt 
soies  très-brillames,  qui  croissent  à  la  surface  des  pierres; 
de Cvonç  (bussos) ,  lin  très-fin,  et  de  Ai9o<  (lithos),  pierre, 
Voyei  Bvssus. 

BYSSUS ,  s.  m.  (hist  nat.),  Cvvmç  (bussos) ,  lin  très-fin  ; 
genre  de  plantes  crjrptogames,  ou  tissu  filamenteux  qui 
natt  dans  les  iieuz  humides.  On  donne  aussi  ce  nom  à 
une  touffe  de  filamens  qui  attache  les  pinnes-marines  et 
autres  coquillages  aux  rochers  dans  la  mer. 


CABANE, s.  f.  petite  maison  couverte  de  chaume; 
dexamytf  (hapanê)y  qui  signifie,  dans  Hésychius,  une 
itabk  et  un  coche»  De  là  viennent  encore  cabane,  bateau 
piat  et  couvert,  [dont  on  se  sert  sur  ia  Loire,  et  cabane 
de  planches  pour  les  marins,  &c.  CabanER,  v.  faire  de» 
cabanes. 

CABARET,  s.  m.  maison  où  Ion  donne  à  boh-e  et  à 
manger.  Ce  mot  vient  apparemment,  avec  quelque 
changement,  de  warnihêUv  (kapéteion),  qui  signifie  la  même 
chose,  d'où  les  Grecs  ont  nommé  un  cabaretier,  xMwx^f 
(hapelos),  dont  la  racine  eiit  xo^nr  (futpé),  une  crèche^ 
an  râtelier, 

1^3 


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15^  C  A  C 

CABAS  9  i.  m.  panier  à  mettre  des  figues.  Ménage  dé- 
yive  ce  mot  de  Titalien  cabaço,  qu'il  fait  venir  de  iui£^ 
(habos)f  qui  signifie  une  certaine  mesure  de  blé.  Cabas 
itst  dit  autrefois  pour  tromperie,  et  en  ce  sens  il  vipnt 
de  KtUSJi  (habax)y  qui  signifie^  dans  Suidas,  rusé,  madré, 
d*où  est  venu  le  verbe  Cabasser,  tromper. 

CABIRI£S,  s.  f.  pi.  fêtes  grecques  en  l'honneur  des 
Cabires  ou  Dieux  de  Samothrace  y  selon  Hésychius.  Le 
mot  grec  noSntMi  (habéiria)  est  dérivé  du  phénicien 
Cabhf  qui  signifie  puissant,  et  qui  a  été  donné  à  ces 
dieux^ 

CACA,  s.  m.  du  latin  cacare,  pris  du  grec  xoxxar 
fhaUuinJf  qui  signifie  aller  à  la  selle,  d'où  vient  xaxxm 
(luMi)i\t  même  que  caca.  De  là  est  dérivé  Cacade,  s.  f. 
CACAGOGUE,  ad),  (méd.)^  dtnjtxMM'{kakhêJ,  excré- 
ment, et  A*ùiyùf  (ago),  pousser,  faire  sortir.' James,  dans 
son  Dictionnaire  dé  médecine ,  appelle  ainsi  un  onguent 
composé  par  Paul  Éginète,  et  qui, appliqué  à  Fanus,  pro- 
voque les  selles. 

CACALIE,  s.  f.  plante  à  fleurs  conjointes;  son  nom 
grec  est  xaxaA/a(^&z/uz//j^.  Voyez  Dioscoride,  liv.  iv, 
thap,  iij, 

CACHECTIQUE,  ad),  qui  est  attaqué  de  cachexie. 
Yoye^  ce  mot. 

CACHEXIE,  s.  f.  (méd,) ,  KJty^^la  (hachexia),  mau- 
vaise disposition  du  corps,  causée  par  l'altération  des 
humeurs;  de  xamV  ^âû^j^, mauvais,  et  de  ï%tç  (hexis) ^ 
habitude,  disposition.  On  prononce  kakexie. 

CACOCHYLIE,  s.  f.  (méd.J,  digestion  dépravée  qui 
produit  de  mauvais  chyle;  de  np^itiç  (hahos)^  mauvais, 
et  de;^vAif  (chulosj,  chyle;  c'est-à-dire,  chylificatîon 
dépravée, 

CACOCHYME,  ad),  (méd,)^  huolw^imç  (kakochumos)^ 
malsain;  qui  est  rempli  de  mauvaises  humeurs;  de  weuHç 


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C  A  G  lyr 

(hû.hs)t  mauvais  ;  et  de  ;^u^V  (chumôs),  suc ,  tumeur, 
La  cacochymie  est  l'état  d*un  cacochyme. 

CACODEMON  ,  s,  m.  mauvais  esprit  ;  de  futtif 
(kakos)y  mauvais,  et  de  Jbufjm  (daimon),  esprit,  génie. 

CACOÈTHE,  adj.  xaww9>if  (hahoetkês)y  se  dit  det 
ulcères  malins  et  invétérés;  de  homÀç  (kakos) ,  mauvais^ 
et  d'ifSoc  {éthosj,  état,  caractère,  nature. 

CACOPATHIE,  s.  f.  (médj;  de  KBLw-jrttkin  (kako^ 
fothéia) y  mauvaise  affection,  formé  de  Kspàç ( kakos )" ^ 
mauvais,  et  de  nrâhç  (pathos )y  affection. 

CACOPHONIE  ,  s.  f.  son  désagréable  ;  de  n^%h 
( kakos J,  mauvais,  et  de  ^avin  {phônéj,  voix,  son. 

CACOTHYMIE,  s.  f.  KOLuoSu^a  (kahothumia),  de 
tAuç  (kakos )i  mauvais,  et  de  ^fâiç  ( thumos )^  esprit; 
disposition  vicieuse  de  l'esprit,  en  général. 

CACOTROPHIE,s.  f.  (méd.) y  mauvaise  nutrition; 
de  vwKiç  (kakos) y  mauvais,  et  de  ^of«  (trophe)y  nourri- 
ture, qui  vient  de  *tfi^€ù  (irépho)y  je  nourris. 

CACTIER ,  s.  m.  melon-chardon ,  genre  de  plantes  char- 
nues, munies  d'aiguillons,  et  sans  feuilles.  F.  CactoïoeS» 

CACTOÏDES,s.f.  pi,  famille  de  plantes  qui  ne  com- 
prend qu'un  genre,  le  cactier;  de  xiixmç  (kaktos)y  cactier 
ou  chardon  éçmt\xx  y  tt  à! SSbç  (eidos)  y  ressemblance. 

CADENAS,  s.  m.  sorte  de  serrure;  du  latin  catena, 
chaîne ,  parce  que  les  serrures  n'étoient  anciennement 
attachées  aux  portes  qu'avec  des  chaînes.  Voye-^  Chaîne* 
De  là  CadeNASSEI^,  attacher  avec  un  cadenas.  De  là 
aussi  Cadene,  vieux  mot ,  pour  la  chaîne  avec  laquelle 
on  attache  les  forçats. 

CADMIË,  s.  (,  (chim,)y  du  larin  cadmia,  pris  du 
grec  autJyu/a  (hadméia) ,  suie  métallique  qui  s'attache 
aux  parois  des  vaisseaux  de  fusion.  Voye^  DioscoRiDE, 
Uv.  V,  ch.  84. 

CAGNARD,  adj.  fainéant,  paresseux;  du  latin  canU, 

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15^  CAL 

chien,  fait  de  Kvm  ,  wufiç  (kuorij  hinos)y  parce  que  les 
fainéans  aiment  à  se  coucher  au  soleil ,  comme  les  chiens. 
Les  Italiens  disent  cagna  pour  désigner  une  chienne. 
Dérivés.  Cagnarder,  Cagnardise, 

CAISSE,  s.  f.  coffre  à  serrer  quelque  chose;  du  latrn 
capsa,  pris  de  iuL\ûl  (kapsa)y  un  étui,  une  cassette.  Voye^ 
Capsule.  De  là  viennent  aussi  Caisson,  grande  caisse 
pour  porter  des  vivres,  des  munitions, à  l'armée;  Cais* 
SIER,  celui  qui  tient  la  caisse  d'un  banquier,  &c. 

CALADE,  s.  f.  terrain  en  pente  par  où  l'on  fait  At%^ 
cendre  un  cheval  pour  le  dresser.  Ce  mot  vient  de  Rtalien 
calata,  qui  signifie  la  même  chose,  fait  du  latin  chalart, 
dérivé  du  grec  )gt.xSjf  {chalartj,  abaisser ,. faire  descendre. 

CALAISON,  s.  f.  profondeur  du  vaisseau,  du  premiet 
pont  au  fond  de  cale.  Voye^  Cale. 

CALAMEDON,  adj.  (chirurg,)  ^  nom  d'une  fracture 
transversale  d'un  os,  dont  l'un  des  bouts  est  aminci  en 
forme  de  bec  de  flûte.  Ce  mot  est  un  adverbe  grec  xaa*- 
/AuAV  (kàlamêdon)y  qui  signifie  en  forme  de  roseau  taillé  en 
bec  de  flûte,  dérivé  de  tÀxt^MÇ  (kalamos)y  roseau,  flûte. 
Ce  mot  n'est  plus  usité. 

ÇALAMENT,  s.  m.  kaa^VOh  (kalaminthê)^  plante 
aromatique  qui  est  une  espèce  de  menthe,  dont  l'odeur 
est  assez  agréable.  Son  nom  vient  de  ic^oV  {kalosjy  beau, 
bon,  et  de  /«VBct  (mintha)^  menthe;  comme  qui  diroit, 
belle  menthe,  ou  menthe  utile,  à  cause  de  it%  usages  en 
médecine. 

CALAMITE,  s.  f.  l'un  des  noms  qu'on  a  donnés  à  la 
pierre  d'aimant,  et ehsuite à  la  boussole; du  XdLtincalamita, 
grenouille  qui  vît  parmi  les  toseaux ,  dérivé  de  calamus, 
en  grec  xahoi^ç  (halamosj,  roseau,  parce  qu'avant  qu'on 
fût  imaginé  de  suspendre  l'aiguille  aimantée  sur  un  pivot, 
on  la  faisoit  flotter  sur  deux  brins  de  paille  dans  une  fiole 
pleine  d'eau  ^  où  elle  nageoit  comme  une  grenouille. 


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CAL  153 

CALAMITE,  s.  f.  misère ,  infortune,  malheur  public  ; 
du  latin  calamitas,  qui  signifie  la  même  chose,  dérivé  de 
calûmus,  qui  vient  du  grec  wLkOfâêç  (halamosj,  chaume, 
tuyau  de  blé,  par  allusion  à  la  grêle,  qui  est  une  calamité, 
quand  elle  brise  et  abat  les  blés.  Calamiteux,  ad),  en 
dérive, 

CALANDRE,  s.  f.  espèce  d*aIouette,  dont  le  nom 
vient  du  grec  ^xav^  (chalandra)^  qui  a  le  même  sens. 
t\ûs calandre ,  machine  pour  presser  et  lustrer  Tes  draps, 
les  toiles,  &c.  vient,  selon  quelques-uns,  du  latin  çx/m- 
drus,  en  grec  luSxivd^oç  fhullndrosj^  cylindre,  dont  on  aura 
fait  celendra,  mot  usité  dans  la  basse  latinité,  d*où  est  venu 
apparemment  le  nom  françois  calandre,  parce  que  tout 
TefFet  de  la  machine  dépend  d'un  cylindre.  De  là  on  a 
formé  le  verbe  CalANDRER.  On  appelle  aussi  calandre ^ 
Qn  petit  insecte  noir  qui  ronge  le  blé  dans  les  greniers. 

CALATISME,  s.  m.  sorte  de  danse  des  anciens;  de 
WioSiff/ucç  ( calathismos )  y  qui  signifie  la  même  chose. 

CALCÉDOINE.  Voyez  ChalcédoiNe. 

CALE,  s.  f.  la  partie  la  plus  basse  dans  l'intérieur  d'un 
vaisseau,  celle  qui  entre  dans  l'eau.  C'est  aussi  un  châti* 
ment  qui  con$îste  à  plonger  plusieurs  fois  quelqu'un  dans 
la  mer.  Ce  mot,  dans  ces  deux  significations,  parott  venir 
du  latin  chalare,  fait  du  grec  ^\S»  (chalan),  qui  signifie 
baisser,  faire  descendre.  Voyez  CalADE  etCALER.  Cale 
^  dit  encore  d'un  petit  morceau  de  bois  qu'on  met  sous 
une  poutre,  &c.  pour  qu'elle  soit  de  niveau;  d'un  abri 
«ntre  deux  pointes  de  terre  ou  de  rochers  ;  et  d'un  plomb 
^i  fait  enfoncer  l'hameçon  dans  la  pêche  de  la  morue. 

CALENDES ,  s.  f.  le  premier  jour  de  chaque  mois ,  chez 
i^s  Romains;  du  latin  calendœ,  qui  vient  du  latin  calare, 
fait  da  grec  moLkilv  (halein),  appeler ,  parce  que ,  ces  jours-Ià^ 
un  convôquoit  le  peuple  pour  lui  indiquer  les  fériés,  et  le 
iiombre  des  jours  qui  restoient  jusqu'aux  nones.  On  dit 


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154  CAL 

proverbialement ,  renvoyer  un  homme  aux  calendes  grecques , 
pour  dire,  le  remettre  à  un  temps  qui  ne  viendra  point,  parce 
que  les  calendes  ont  été  de  tout  temps  inconnues  en  Grèce. 
De  là  on  a  appelé  Calendrier^  la  table  qui  contient 
Tordre  des  |ours,  des  semaines,  des  mois  et  des  fêtes  qui 
arrivent  pendant  Tannée ,  parce  que  le  nom  de  calendes 
ixoix  écrit  en  gros  caractères  à  la  tête  de  chaque  mois. 
CALENDRE.  Voyei  Calandre. 
CALER  la  voile,  en  termes  de  marine,  la  baisser;  de 
^fLkSof  ( chalan ) ^  abaisser,  abattre,  faire  descendre,  d'où 
les  Latins  ont  formé  le  verbe  chalare  dans  le  même  sens. 
Caler  signifie  encore  mettre  une  cale  sous  une  poutre,  ifc, 
et,  figurément ,  baisser  le  ton,  se  soumettre.  Voyez  Cale. 
CALFATER,  V.  a.  garnir  de  poix  etd'étoupesles  fentes 
d'un  vaisseau.  Ce  mot  vient  de  Titaiien  calefatare,  pris  da 
grec  vulgaire  tutKou^wriif  (halaphatein).  Les  Arabes  disent 
^jii  (  calafa) ,  et  iiilï  (calfata) ,  dans  le  même  sens. 
De  là  viennent  aussi  Calfat  ,  CALFATAGE ,  et 
Calfeutrer  ,  boucher  les  fentes  d'une  porte,  d'une 
fenêtre,  &c. 

CALICE ,  s.  m.  (botan,)^  la  partie  d'une  fleur  qui  lui 
sert  d'enveloppe  et  de  support;  du  latin  calyx,  en  grec 
tuthtii^  (halux)y  le  bouton  ou  calice  d'une  rose  ou  de  toute 
autre  fleur,  dérivé  de  ^texu^a  (haluptôj,  je  couvre.  Mais 
calice,  vase  sacré,  vient  du  latin  calix  ,  en  grec  iti?w| 
(kulixjj  tasse  ou  coupe.  Dérivés,  C ALICE,  adj.  quiest 
environné  d'un  calice;  CalicinAL,  adj.  qui  appartient 
au  calice  d'une  fleur;  Calicule  ,  s.  m.  bractée  ou  petite 
feuille  qui  environne  immédiatement  ia  base  externe  d'un 
calice;  Calicule,  ad|.  muni  d'un  calicule. 

CALIN,  s.  m.  lâche,  paresseux,  indolent, en  style fe- 
inilier,  d'où  l'on  dit  se  câliner,  demeurer  dans  l'inaction, 
dans  l'indolence.  Ce  mot  peut  venir  du  gctcp^Ms  (char 
kin),  qui  signifie  lâcher,  et  aussi  se  relâcher ^se  ralentir, 


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CAL  155 

êtsstr.  Dans  ce  cas-là,  câliner str^L  un  diminutif  àt  caler, 
qui  a  la  même  origine;  et  de  câliner  6n  aura  fait  câlin. 
Voyez  Caler. 

CALLICARPE ,  s.  f.  plante  de  rAmérique  et  des 
Indes,  dont  le  nom  est  composé  de  kak^ç  (halos) y  beau, 
et  de  xttfxiç  (harpos)^  fruit,  à  cause  de  ia  beauté  de  sa 
semence. 

CALLIDIE,  s.  f.  genre  d*insectes  coléoptères  à  corselet 
lisse  d'un  beau  rouge  satiné.  Son  nom  vient  de  x£tKiç{kalosJ, 
beau ,  et  d\T<fbç  (eidos) ,  forme,  et  signifie  belle  forme, 

CALLIGON,  s.  m.  arbrisseau  de  la  Turquie  d'Asie, 
qui  est  une  espèce  de  polygonée;  de  jcaxoV  (halos) ^bcavL , 
et  de  ^Vw  (gonu)y  genou.  Voyei  PoLYGONÉES. 

C ALLIGRAPHE ,  s.  m.  jut?Atye^oç  (halligraphos) , 
écrivain,  copiste,  qui  mettoit  autrefois  au  net  ce  qui  avoit 
été  écrit  en  notes  par  ceux  qu'on  appeloit  notoires.  Ce  mot 
vient  de  xa/^oç  (hallos)y  beauté ,  et  de  yç^i^cù  ( graphe )t 
j'écris,  et  signifie  ,  qui  écrit  pour  la  beauté,  pour  Vorne^ 
ment.  De  là  CALLIGRAPHIE ,  s.  f  l'art  de  l'écrivain. 

CALLIONYME,  s.  m.  xa^xidrvjLLoç  ( halliônumo^ ) , 
poisson  de  mer  appelé  encore  uranoscope»  Ce  mot  vient  de 
xoAoV  ( halos),  beau,  et  d'ovv/Mt  (onuma)^  nom.  Voye^ 
URANOSCOPE. 

CALLIOPE,  s.  f.  YLàLKui-Tm  (Kalliopê),  muse  de  l'élo^ 
quenceet  de  la  poésie  héroïque;  dexAKKoç  (hallos),bcàuté, 
élégance,  et  d'o>j/  (ops),  voix  ou  chant* 

CALLIPEDIE ,  s.  f.  l'art  d'avoir  de  beaux  enfans  ; 
de  XAAoV  (halos) y  beau  ,  et  de  ireuç  (pais)^  génit.  ireuJiç 
(paidos  )y  enfant.  C'est  le  titre  d'un  poëme  latin ,  com- 
posé par  l'abbé  Quillet,  de  Chinon  en  Touraine. 

CALLIPYGE,  (mythol)y  surnom  de  Vénus;  de 
^K>jiç  (hallos)y  beauté ,  ou  de  ma'koç  (halos) y  beau ,  et  de 
TKvyyi  (pugê)y  fesse.  Fijy^  AthÉNÉE,  Hv.  XU  ,  sur  l'ori- 
gine de  ce  surnomr 


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iî6  CAL 

CALMSTÉIES,  s,  f.  pi.  fêtes  grecques  de  Rie  de 
Lesbosy  dans  lesquelles  les  femmes  se  disputoient  le  prix 
de  la  beauté;  de  xaM/$f7»r  (haUisteion)^  prix  de  la  beauté, 
àénvé  de  iui?^mç  (kalUstos) ,  le  plus  beau^  superlatif  de 
Mohoç  (halos)  t  beau. 

CALLITRICHE  ,  s.  m.  espèce  de  singe  à  longue 
queue  y  remarquable  par  les  belles  couleurs  de  son  poii; 
de  xaMitp^  (  hallUhrtx  ) ,  qui  a  un  beau  poil ,  formé  de 
cctxoV  (halos) ,  beau ,  et  de  3^i|  (thrix),  cheveu  ou  poil. 

CALME ^  s.  m.  bonace, tranquillité  de  la  .mer.  Ce  mot 
vient  ^  selon  Covarruvias,  de  mom/ja  (hauma),  chaleur , 
parce  que»  dît-il,  la  chaleur  est  plus  grande^  quand  le 
vent  ne  souffle  point.  M.  Huet  le  dérive,  au  contraire, 
de  fjm^Mfiç  (malahos)  ,  mou  ;  d'où  les  Latins  ont  fait 
malacia  dans  le  sens  de  calme,  qui  se  trouve  dans  les 
Commentaires  de  César,  /rv.  m ,  de  la  Guerre  des 
Gaules.  De  malacia  on  auroit  fait  malacus;  et ,  par  trans- 
position de  lettres,  calamus,  puis  calmus,  et  enfin  calme. 
Ce  mot  se  dit  aussi  pour  tranquillité  en  général.  De  là  on 
a  fait  le  yerbe  Calmer  ,  apaiser.  Calme  ,  ad|.  tran- 
quille ,  sans  agitation. 

CALOMEL,  s.  m.  (pharm,)^  mercure  bien  mêlé  avec 
du  soufre,  et  réduit  en  une  substance  noârâtre.  H  ^^^ 
ainsi  nommé  de  xoxoV  (halos) j  bon,  et  de  fjutho^  (mélos) , 
noir,  à  cause  de  sa  couleur  et  de  ses  propriétés. 

CALORIMÈTRE,  s.  m.  (chim.),  instrument  pour 
mesurer  la  quantité  de  calorique  qui  existe  dans  les  corps; 
du  latin  caloty  chaleur,  et  du  grec  fUtfw  (métron)^  me- 
sure; mesure  4e  la  chaleur. 

CALOSOME,  s.  m.  genre  d'insectes  ornés  des  cou- 
leurs métalliques  les  plus  brillantes;  de  jwtxif  (halos), 
beau,  et  de  e5/ML(sôma)i  corps;  qui  ont  un  beau  corps, 

CALOYERS  ou  CALOGERS  ,6.  m.  pi.  moines  grecs 
qui  habitent  le  mont  Athos;  en  grec  xAKiy^^i  (halûgéroi), 


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C  A  M  >57 

de  tLBLKiç  (halos )t  bon ,  et  de  yifw  (gêrén)^  vieillard, 
comme  vieillissant  dans  la  vertu.  Les  Turcs  donnent  aussi 
le  nom  de  calo/ers  à  leurs  depris  ou  religieux.  II  y  a  des 
religieuses  grecques  qui  se  nomment  caloghu. 

CALUMET^  s.  m.  grande  pipe  que  les  sauvages  de 
TAmérique  présentent  comme  un  symbole  de  paix  ;  du 
Iidn  calamus,  pris  du  grec  fuÙKoi^iêùç  (halamos)^  roseau. 

CALYBITE,  ad),  qui  loge  dans  une  cabane;  en  grec 
i  tmi'mç(haUibitês)f  formé  de  koauCIv  (halubi)^  loge,  ca- 
bane, dont  la  racine  est  koau^c»  (halupti)^  )e  couvre. 
C  est  UD  surnom  donné  à  quelques  saints. 

CALYCANTHE,  s.  m.  (botan),  genre  de  plantes, 
ÛQsi  nommé -de  «am/^  (kaluxj,  calice  des  fleurs,  et 
Siihç ( anthos ) ,  fleur,  parce  que  les  divisions  du  calice 
lont  colorées  comme  des  pétales. 

CALYCANTHÈME,  s.  m.  (botan),  genre  de  plantes 
dont  la  corolle  est  insérée  au  sommet  du  calice;  de  luUu^ 
(klux)^  calice,  eti*£9dof{anthosj,  fleur;  c'est-à-dire, 
iui  ont  les  fleurs  sur  le  calice.  Voyez  CALICE. 
!  CALYPTRE,  adj.  (botan,),  coiffe,  parlant  des  cham- 
pignons ;  de  MAKiiiS^  (haluptra)j  une  coiffe,  dérivé  de 
^itê  (kalupto) y  )tco\xyxt.  -  . 

CAMARADE,  s.  m.  compagnon  qui  loge  dans  la 
même  chambre;  de  nofjM^ùt,  (hmtara)^  en  latin  caméra^ 
^oûte,  chambre  voûtée.  Voye^  CHAMBRE.' 

CAMBRER,  V.  a.  courber  en  arc;  du  latin  camurus, 
Kcourbé,  crochu;  ou  de  KOfjuL^  (hamara),  en  latin  ra-* 
"^^'^  voûte,  en  changeant  ^  en  ^^  comme  dans  chambre* 

CAMÉLÉE,  s.  f.  pedt  arbrisseau  dont  le  fruit  est  un 
violent  purgatif;  en  grec  ^fi^KûUûLf  chamélaia },  par  con- 
traction pour  ^fLjUMtthûua  (chamaiélaiajt  olivier  nain ,  formé 
i^)P^  { chaînai J,  à  terre,  et  d*CA«M  (élaiaj,  olivier. 

CAMÉLÉON,  s.  m.  petit  animai  qui  resseinble  au 
"^^d»  et  dont  la  peau  change  plusieurs  fois  de  couleur». 


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ijS  C  A  N 

Les  Grecs  Font  nommé  ^gLfAMxim  ^  chamailéon  )  ^  qui 
signifie  à  la  lettre  petit  lion  ,  apparemment  parce  qu'il 
chasse  aux  mouches  >  comme  le  lion  chasse  et  dévore  les 
autres  animaux. 

CAMÉLÉOPARD,  s.  m.  animal  qui  a  la  tête  et  le 
cou  comme  le  chameau,  et  qui  est  tacheté  comme  la 
panthère.  Son  nom,  qui  est  formé  de  luifAMK^ç  {kamêlosj, 
chameau,  et  de  mfJk?uç  (pardalisj,  panthère,  exprime 
cette  <loubIe  ressetiiblance.  On  l'appelle  plus  commu- 
nément gîrafè, 

CAMELOT,  s.  m.  étoffe  de  poil  de  chèvre,  de  soie, 
^e  laine,  &c.;  de  lutfjuinKUi'ni  { Camelote J,  peau  de  chameau, 
dérivé  de  Kifjumhoç  (kamêlosj,  chameau ,  parce  qu'originai- 
rement on  la  faisoit  du  poil  de  cet  animal. 

C AMERIER ,  s.  m.  officier  de  la  chambre  du  pape;  du 
latin  cornera,  dérivé  du  grec  tA^juifA  (kamara)f  voûte, 
chambre  voûtée.  De  là  viennent  aussi  Camériste,  femme 
qui  sert  les  princesses  d'Espagne  dans  leurs  chambres,  et 
Camerlingue, cardinal  qui  préside  la  Chambre  apostc 
lique. 

CAMOMILLE,  s.  f.  plante  odoriférante,  nommée  en 
grec  ^gLiMUfÀMhai/  (chamaimêlon)y  de  ^gLfM  (chamaî)y  a 
terre,  et  de  fjut/ihiûL  (mêléa),  pommier;  comme  qui  diroit, 
pommier  nain ,  parce  qu'elle  s'élève  peu,  et  qu'elle  a  une 
forte  odeur  de  pomme. 

CANAILLE,  s.  f.  de  canis,  chien;  comme  qui  diroit, 
race  de  chien.  Voyez  Chien. 

CANAMELLE,  s.  f.  genre  de  graminées  comme  la 
canne  à  sucre;  de  luivm  (kanna)j  canne,  roseau,  et  de 
fiulh4  (méli),  miel. 

CANAPÉ,  s.  m.  lit  de  repos  à  dos  fort  large,  par  cor- 
ruption pour  conopi,  qui  vient  du  latin  conopeum,  pris  û^ 
grec  mvwjriiùv  (konopeionj,  un  paviHon,  tel  qu'en  faisoient 
Ui  anciens  Égyptiens  pour  se  garantir  des  insectes,  denvc 


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C  À  N  159 

it  nulnù^  (k6néps)i  cousin ,  moucheron.  C'est  le  sentiment 
de  Scaliger.  Conopeum  se  trouve  dans  Varron ,  de  Re  nw- 
ticûj  lib.  IJ,  cap,  la,  pour  un  lit  d'accouchée. 

CANÉPHORES,  s.  f.  pi.  jeunes  filles  qui  portoient 
dans  des  corbeilles  les  choses  destinées  aux  sacrifices  des 
anciens;  de  weumç  {hanésj,  corbeille,  et  de  f^ûi  (phérôj, 
je  porte. 

CANEPIN,  s.  m.  petite  pelure  déliée  prise  de  Técorcc 
intérieure  du  tilleul ,  ou  de  Técorce  extérieure  du  bou-* 
leau,  et  sur  laquelle  les  anciens  écrivoient.  Ce  mot  parofi 
venir  du  grec  uwnaCtt  ( kannabis ) ^  chanvre,  par  ressem- 
blance avec  récorce  du  chanvre.  Canepinst  dit  aussi  d'une 
membrane  qu'on  détache  d'une  peau  de  mouton  préparée. 

CANEVAS ,  s.  m.  grosse  toile  claire  ;  du  latin  barbare 
cannavâceusy  fait  de  cannabis,  en  grec  tivn/aStç (hannabh)^ 
chanvre.  Canevas  se  dit,  figurément,  du  premier  projet 
d'an  ouvrage  d'esprit,  des  paroles  qu'on  fait  sur  un  air 
pour  en  représenter  la  mesure ,  &c. 

GANGRÈNE.  Voyei  Gangrène. 

CANINE,  adj.  dent  canine,  dent  pointue  qui  sert  à 
rompre  et  à  briser  les  corps  durs,  à-peu-près  comme  font 
les  chiens.  Une  faim  canine  est  une  faim  qu'on  ne  peut 
rassasier.  Ce  mot  vient  du  latin  caninus,  de  chien, fait 
de  canis.  Voyez  Chien. 

CANNE ,  s.  f.  roseau ,  et  mesure  de  longueur;  du  latin 
canna  j  pris  du  grec  xwnra,  (kanna)  et  xaum  (kannê),  qui  a 
été  fait  de  l'hébreu  n^p  (hanek) ,  qui  signifie  pareille- 
ment tin  roseau  et  une  certatne  mesure  /  d'où  se  forment 
Cannage,  mesurageàlacanne;  Cannaie,  lieu  planté 
de  cannes  et  de  roseaux;  CaNNELLE,  écorce  aromatique 
des  Indes  ,  qui  est  roulée  en  fi:>rme  de  canne;  C  AN- 
NEXAS,dragée  faite  avec  de  la  cannelle;  et  Cannule, 
diminutif  de  canne.  De  là  aussi  Canon^  pièce  d'artillerie  , 
qui  rient  de  Fitalien  cannone  ^  j^ugmentaiif  de^onnu/ 


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i6o  CAP 

parce  que  le  canon  est  droite  long  et  creux  comme  une 
xanne.  CanonNIER  ,  Canonner,  &c.  sont  formés 
de  canon.  Ce  mot  est  usité  dans  plusieurs  arts* 

CANNULE.  Voyei  Canne. 

CANON,  s.  m.  mot  tiré  du  grec  fuuà»  (kanon),  qui 
signifie  règle.  II  est  usité  dans  l'Église,  pour  désigner  les 
décisions  des  oonciles  qui  règlent  la  foi  et  la  conduite 
des  fidèles.  II  se  prend  encore  pour  le  catalogue  des 
livres  sacrés;  pour  celui  des  saints  évêques  et  des  martyrs, 
d*où  vient  Canoniser,  c'est-à-dire,  mettre  au  nombre 
des  saints;  pour  la  forme  de  la  liturgie ,  d'où  vient  le 
canon  de  la  messe.  CANONIAL,  CANONIQUE, Cano- 
niquement.  Canonisation,  Canoniste,  en  sont 
aussi  dérivés.  Pour  canon  d'artillerie ,  v^^  CANNE. 

CANTHARIDE,  s.  f.  espèce  d'insecte  d'un  vert 
doré, qui  entre  dans  la  composition  des  vésicatoîres*  Son 
nom  grec  est  xctr^iceif  (kanthans) ,  diminutif  de  na/)A^Ç 
(kantharosj,  un  scarabée ,  dont  elle  a  la  forme. 

CANTHUS,  s.  m.  (anau)^  mot  emprunté  du  grec 
MWfdoç  (hanihos)y  qui  signifie  Yangle  ou  le  coin  de  Vœil 
Celui  qui  est  près  du  nez,  s'appelle  le  grand  canthus ;  et 
celui  qui  touche  à  la  tempe,  le  petit  canthus» 

CAPARAÇON ,  s.  m.  couverture  qu'on  met  sur  les 
chevaux.  C'est  un  mot  espagnol ,  augmentatif  de  cape , 
comme  qui  diroit ,  grande  cape.  Voyez  Cape. 

CAPE,  s.  f.  ancien  manteau  à  capuchon;  de  xat^a 
(kappa J,  nom  grec  de  la  lettre  K,  à  cause  de  sa  res- 
semblance avec  cette  lettre.  De  «Mnr«t  l'on  a  fait  le 
diminutif.  tAmrdmw  (  kappation  )  ,  qui  désignoit  un 
vêtement  de  femme,  selon  Hésyçhius.  De  là  les  expres- 
sions, rire  sous  cape,  en  tâchant  de  n'être  pas  aperçu; 
n'avoir  que  la  cape  et  Vépée  y  pour  dire,  Ht^  sans  bien, 
quoique  de  bonne  maison.  On  appelle  aussi  cape ,  une 
couverture  de  tête  pour  Içf  femmes^  et  la  voile  du  grand 

mât 


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CAP  i6i 

mât  d'un  navire.  De  là  sont  venus  fes  termes  François 
Capot,  Capote,  Capeline,  Capuchon,  Chape, 
Chapeau,  Chaperon,  &c.  En  latin  barbare,  on  dit 
capa ,  en  allemand  Kappe  (happe),  en  grec  moderne 
xwTmtL  et  X£tW,  en  italien  cappa ,  et  ainsi  dans  plusieurs 
autres  langues.  Martinius  dérive  tous  ces  mots  de  l'hébreu 
Hfin  (chafa),  couvrir ,  cacher. 

CAPNOÏDE,  s.  f.  plante  dont  la  fleur  ressemble  à 
celle  de  la  fiimeterre.  Son  nom  vient  de  wsLinèç  (kapnos)  ^ 
qui  signifie  propremertt/w/wéf  ^  et  par  lequel  les  Grecs  dé- 
signent la  fumeterre,  et  à*^Jhç  (^e/^/oj^ ,  ressemblance. 

CAPNOMANCIE,  s.  f.  divination  qui  se  faisoit,chez 
les  anciens,  par  le  moyen  de  la  fumée.  Ce  mot  est  com- 
posé de  Komiç  (kapnos)y  fumée,  et  de/x^m/a  (mantéiaj, 
divination.  On  en  distinguoit  de  deux  sortes:  Tune  qui 
se  pratiquoit  en  jetant  sur  des  charbons  ardens  des 
graines  de  jasmin  ou  de  pavot,  et  en  observant  la  fumée 
qui  en  sortoit;  l'autre,  qui  étoit  la  principale  et  la  plus 
usitée ,  consistoit  à  examiner  la  fumée  des  sacrifices.  Quand 
la  fumée  qui  s'elevoit  de  l'autel  étoit  légère  et  montoit  en 
ligne  droite ,  c'étoit  un  bon  augure.  On  pratiquoit  encore 
la  capnomancîe  en  respirant  la  fumée  des  victimes,  ou 
celle  qui  sofrtoit  du  feu  qui  les  consumoit. 

CAPNOPHYLLE,  s.f.  plante  d'Afi-ique,  ainsi  nommée 
de  Tuvjniç (kapnos ) y  la  fumeterre,  et  de  ^Jmok  (phullon)\ 
feuille ,  parce  que  ses  feuilles  ressemblent  à  celles  de  la 
fumeterre. 

CAPRE,  s.  f.  fruit  du  câprier;  de  nci'rrm^ç  (kapparîs), 
qui  désigne  l'arbre  et  le  fruit.  De  là  CapparidÉes  , 
s.  f.  pi.  famille  de  plantes  qui  ressemblent  au  câprier. 

CAPSE ,  s.  f,  boîte  qui  sert  au  scrutin  d'une  com- 
pagnie ;  du  grec  et  du  latin  ka-^cl  (kapsa) ^  caisse, 
cassette. 

CAPS  ULE ,  s.  f.  petite  loge  ou  cavité;  en  latin  capsula^ 
Tome  I.  ^  h 


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i62  CAR 

de  xa>{a  (kapsa) y  qui  signifie  un  étui,  une  cassette  à 
serrer  quelque  chose, dérivé  de  nuvr^ùù  (kaptôj  y  englontïr. 

CAPUCE,  CAPUCHON,  CAPUCIN.  Voyei 
Cape. 

CAQUE,  s.  f.  petit  baril;  du  latin  cadus,  pris  du 
grec  xaJhç  (hados )y  qui  signifie  la  même  chose.  Delà 
le  verbe  Encaquer. 

CAR  ,  conj.  Quelques  hellénistes  dérivent  ce  mot 
du  grec  yeip  (gcir) ,  qui  signifie  la  même  chose.  Mais 
Ménage  le  tire ,  avec  plus  d'apparence ,  du  latin  quare, 
c'est  pourquoi.  Nos  anciens  auteurs  écrivoient  car  par 
un  q,  quar. y  oyez  les  Libertés  de  l'Église  gallicane,  t  II, 
pag.  ij^  et  ijj. 

CARABE,  s.  m.  genre  d'insectes  coléoptères,  dont  le 
corselet  est  aplati.  Ce  mot  est  corrompu  du  grec  ffxa^oç 
(skarabos)y  scarabée,  avec  lequel  ces  insectes  ont  de  la 
ressemblance  par  les  étuis  écailleux  de  leurs  ailes. 

CARACTÈRE ,  s.  m.  mot  emprunté  de  ^^L^^rip  (cha- 
raktêr)y  qui  signifie  ,  en  général,  une  empreinte,  une 
marque,  une  figure  tracée  sur  une  matière  quelconque, 
pour  faire  connoître  ou  représenter  quelque  chose;  dérive 
àt x^tçsiosriù  ( charasso )  y  im^ximtx y  graver.  Ce  mot,  outre 
les  lettres  de  l'alphabet,  désigne  encore  les  mœurs,  l'hu- 
meur ou  les  habitudes  d'une  personne,  et,  en  général, une 
marque  distinctive.  Dérivés,  CARACTÉRISER ,  v.  CA- 
RACTÉRISME,  S.  m.  conformité  des  plantes  avec  quelques 
parties  du  corps  humain;  CARACTÉRISTIQUE,  adj.  qui 
sert  à  caractériser. 

CARAT,  s.  m.  poids  qui  exprime  le  degré  de  bonté 
de  l'or.  Ce  mot  vient  de  l'arabe  )o\j^  (hirat) ,  poids 
qui  vaut,  à  la  Mecque,  le  vingt-quatrième  d'un  denier, 
et  qui  est  dérivé  du  grec  «^Tior  (Aération) ,  qui  désigne 
une  espèce  de  petit  ppids.  Carat  est  encore  ua  poids  de 
quatre  grains  pour  les  diamans. 


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CAR  163 

CARBONE,  s.  m.  (chim,)^  charbon  pur.  Voy.  Char- 
bon. Dérivés,  CARBONIQUE,  adj.  nom  d'un  acide  formé 
par  la  combinaison  du  carbone  avec  l'oxygène;  Car- 
bonate ,  s.  m.  nom  générique  des  sels  formés  par 
lunion  de  l'acide  carbonique  avec  différentes  bases  ; 
Carbure  ,  s.  m.  nom  générique  des  combinaisons  i^u. 
carbone  avec  différentes  bases;  Carbonisation,  s.  f. 
réduction  du  bois  en  charbon;  CarbonnAde,  s.  f. 
viande  grillée  sur  le  charbon. 

CARCAN,  s.  m.  collier  de  fer  attaché  à  un  poteau, 
et  qu'on  met  au  cou  des  criminels.  Ménage  dérive  ce 
mot  de  fuîfmoç  (karkinos)^  cancre,  écrevisse  de  mer,  à 
cause  de  la  ressemblance  du  carcan  avec  les  serres  d'un 
cancre. 

CARCINOMATEUX,adj.  (méd.) ,q>ii  tient  de  la 
nature  du  cancer,  nommé  en  grec  xApuiycùfjuL  (karkinoma). 
Voye:^  le  mot  suivant. 

CARCINOME,  s.  m.  (néd.),  Kctpiuv6)fjui  (karkinoma)^ 
cancer,  ou  tumeur  chancreuse;  de  jcofmoç  {karkinosj ,  qui 
signifie  la  même  chose. 

CARDAMINE,  s.  f.  cresson  des  prés,  plante  acre  et 
piquante ,  nommée  en  grec  KopJhc/juvfi  (kardamînê), 

CARDAMOME,  s.  m.  graine  médicinale  aromatique, 
en  grec  lutfiJifMùfMii  (kardamomon). 

CARDIA,  s,. m.  (méd.)y  mot  grec,  iuaji^(L(kardia)^ 
par  lequel  les  médecins  désignent  l'orifice  supérieur  de 
l'estomac.  Ce  ipot  signifie  aussi  cœur ^  et  de  même,  en 
françois ,  nous  disons  quelquefois  cour  pour  estomac; 
d'où  sont  venues  ces  façons  de  parler,  avoir  mal  au  cœuf, 
pour  dire,  à  l'estomac;  cela  fait  soulever  le  cœur;  le  bon 
vin  fortifia  le  cœur,  ifc. 

CARDIAGRAPHIE,  s.  f.  partie  de  Fanatomie  qui  a 
pour  objet  la  description  du  ccçur;  de  luifSiA  (kardia)^ 
cœur,  et  de  >f«9«  (g^^pM)*  ]^  décris. 


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r64  CAR 

CARDlAIRE,adj.  de  mofitA  {kardiaj,  cœur.  H  se  dit 
des  vers  qui  naissent  dans  le  cœur, 

CARDIALGIE,  s.  f,  (médt)y  douleur  violente  à  l'ori- 
fice  supérieur  de  Testomac.  Ce  mot  est  composé  de  iutfiia. 
(kardia)  y  qui  signifie  le  cœur,  et  aussi  Y  orifice  supérieur 
de  l'estomac,  et  à'cLKyç  (algos)  ^  douleur. 

CARDIALOGIE,  s.  f.  partie  de  l'anatomie  qui  traite 
des  usages  des  différentes  parties  du  cœur;  de  xaj^iitL 
(kardia)  y  cœur,  et  de  hôyç  C logos J,  discours,  traité. 

CARDIAQUE,  adj.  (médj,  xaupStAÙç  fkardiakosj, 
qui  a  rapport  au  cœur  ;  de  Kof^A  (kardia) ,  cœur.  II  se 
dit  aussi  des  remèdes  propres  à  fortifier  le  cœur. 

CARDIATOMIE,  s.  f.  dissection  du  cœur;  A^xaflia 
(kardia) y  cœur,  et  de  tb/umj  (tome) y  incision,  dérivé  de 
'si/Mfùù  (temnôj,  je  coupe. 

CARDIOGME,  s.  m.  (médjy  douleur  de  lorifice  de 
l'estomac,  en  grec  KOfStcùyiuoç  ( kardiogmos J ,  dérivé  du 
verbe  KOf^ocù  (kardioo)y  avoir  mal  au  cœur  ou  à  l'es- 
tomac ,  dont  ia  racine  est  Kotfiia  (kardia)  y  qui  signifie 
c<jeur,  et  aussi  Y  orifice  supérieur  de  l*esîomac.  Voyez  CAR- 
DIALGIE. 

CARDIOSPERME, s.  m.  (bo^an.)y  genre  de  plantes, 
ainsi  nommé  de  xxtpSiA  (kardia) y  cœur,  et  de  <niipfjui 
(sperma) y  semence;  c'est-à-dire,  semence  en  cœur,  à  cause 
de  la  cicatrice  en  forme  de  cœur  qui  se  trouve  à  Tombilic 
des  semences. 

CARDITE  ou  CARDITIS,  s.  f.  (méd.) ,  inflamma- 
tion  du  cœur;  de  xupSiA  (kardia) ,  cœur.  On  donne  aussi 
ce  nom  à  un  genre  de  coquilles  bivalves  qui  ont  la  forme 
d'un  cœur. 

CARENE,  s.f.  quille  et  flancs  d'un  vaisseau  jusqu'à  fleur 
tfeau;  du  latin  cjrz/î^^  qui  pourroit  venir  de  KopSy  (kareinj , 
fait  de  tuspat  (kéiro)  y  pris  dans  le  sens  At  couper ,  fendre , 
«or*  z  de  l'inf.  passif  xaf^raji  (harênai),  parce  que  la 


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CAR  165 

carène  fend  les  eaux.  Dérivés,  CARENAGE,  CArener. 

CARESSER,  V.  a.  de  KCLpjÀ{m  ( karrhéiéin J ,  pour 
Kctiufi^eiy  { kataré^éin J  f  qui  se  dit  dans  le  même  sens  en 
ionien  et  en  éolien.  C'est  peut-être  un  des  mots  que  les 
Phocéens  ont  apportés  de  Flonie  à  Marseille.  Les  Italiens 
disent  care^are  et  careggîare, 

CAROTIDES,  adj.  f.  pi.  fanât.),  lutfàmhç  (karoti- 
dés) y  mot  formé  de  yuL^ç  (haros)  y  assoupissement.  Les 
anciens  ont  donné  ce  nom  à  deux  artères  qui  conduisent 
le  sang  au  cerveau,  parce  qu'ils  les  regardoient  comme 
le  siège  de  l'assoupissement.  De  là  viennent  aussi  Caro- 
tidal,  ad},  qui  a  rapport  aux  carotides,  et  Carotique,. 
adj.  qui  a  rapport  aux  carotides  ou  au  carus, 

CARPE ,  s.  m.  fanât,),  de  )L0Lf>7rèç  fkarpos),  le  poignet, 
ou  la  partie  qui  est  entre  le  bras  et  la  paume  de  la  main. 

CARPOBALSAMUM,  s.  m.  mot  emprunté  du  latin, 
et  dérivé  de  deux  mots  grecs ,  Kttpmç  fkarpos),  fruit ,  et 
(hoihazi/ucv  fbalsamon),  baume.  Il  désigne  le  fruit  de 
i'arbre  qui  produit  le  baume  de  Judée. 

CARPOLITHE,  s.  î.  fruit  pétrifié;  de  Kctp-niç  fkarpos), 
fruit,  et  de  hiàtç  f  lithos ) ,  pierre. 

CARTAUX,  s.  m.  pi.  cartes  marinef  Voye-^  Cartel. 

CARTEL  ,  s.  m.  défi  par  écrit  pour  un  combat 
singulier ,  règlement  pour  l'échange  ou  la  rançon  des 
prisonniers;  du  latin  chartella,  diminutif  de  charta,  dé- 
rivé de  ^Tnç  f  chartes),  gros  papier,  d'où  vient  ^p'iioy 
(^céûmo/2^,petît  papier.  Carte  et  Carton  s'en  tirent 
aussi. 

CARTHAME ,  ou  safran  bâtard,  s.  m.  plante  médi- 
cinale. Son  nom  pourroit  venir  de  Kctdetp/uoç  fkatharmos), 
purgation,  en  transposant  la  lettre/»,  dérivé  de  jutdeûpo^ 
(hathairo)  y  je  purge,  parce  que  sa  semence  passe  pour 
mn  violent  purgatif. 

CARTOMANCIE,  s.  f.  terme  nouveau;  art  de  tirer 


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i66  C  A  S     ^ 

les  cartes  et  de  lire  dans  Tavenir.  Ce  mol  est  formé  de 
^Twc  (chartes) y  papier  ou  carte,  et  dt/tarnU  (mantêia)^ 
divination.  De  là  CARTOMANCIEN^  s.  m.  celui  qui 
exerce  cet  art. 

CARUS,  s.  m.  (méd,)yttrmt  emprunté  du  latin,  et 
dérivé  du  grec  mi^ç  (haros) j  assoupissement,  sommeil 
profond.  C'est  une  affection  soporeuse  qui  prive  du  sen- 
timent et  du  mouvement. 

CARYATIDES ,  s.  f.  pi.  (archit),  iuLf>v(inhç  (harua- 
tidés),  statues  de  femmes  dont  la  tête  soutient  une  corniche. 
Ce  nom  vient  de  Carye,  ville  du  Péloponnèse,  dont  les 
Grecs  enlevèrent  les  femmes,  après  avoir  passé  tous  les 
hommes  au  fil  de  Tépée;  et  en  mémoire  de  leur  conquête, 
ils  représentèrent  l'image  de  ces  captives  dans  leurs  édi- 
fices publics.  Voye^  Vitruve,  /iv.  i ,  chap,  i, 

CARYOPHYLLÉE ,  ad),  (hotan.),  fleur  à  pétales 
évasés,  et  se  prolongeant  en  tube,  comme  le  clou  de  girofle, 
nommé  en  grec  Ketpvoçv?^oY  (karuophullon).  C'est  le  nom 
d'une  famille  de  plantes. 

CARYOPHYLLOÏDE,s.f  (hîsUnat.)y^itxrt  figurée, 
qui  imite  le  clou  de  girofle.  Ce  mot  est  composé  du  grec 
xflt^voçuMoK  (karuophullon) y  clou  de  girofle,  et  du  grec 
é^ç  (eidos)y  forme ,  figure.  Le  mot  jceifvofvMoY ,  qui  signifie 
littéralement  y^z/i//e  cle  noyer,  est  composé  de  deux  moti 
grecs ,  xapiioL  (karuq) ,  noyer,  et  ^v}^oï  (phullon),  feuille; 
cependant  il  n'y  a  aucune  ressemblance  entre  le  noyer  et 
i'arbre  qui  porte  le  girofle, 

CASE,  s.  f.  un  des  carrés  de  l'échiquier  ou  du  damier, 
et, en  général, petites  cellules  ou  partitions  dans  lesquelles 
une  chose  est  divisée;  du  latin  casa,  loge,  qui  vient 
peut-être  du  mot  kcl^]  (kapsoî) ,  qu'on  trouve  dans  Hé- 
çychius,  et  qu'il  interprète  0/  'm^i  (hoi  toîchoî) ,  les  murs. 
On  trouve  dans  Suidas  le  mot  Kjâmi  (kasoi)  dans  le 
même  sens  que  nous  employons  celui  de  cases. 


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C  A  T  167 

CASSE,  s.  f.  en  grec  xaojU  ffutssia) ^motlle  purgative, 
ou  écorce  aromatique  d'un  arbre  des  Indes. 

CASSETTE.  Voj^ei  Caisse. 

CASSONADE,  s.  f.  Ce  mot  vient  du  portugais  casso" 
nada,  fait  de  casson,  qui  signifie  caisson,  et  qui  est  un 
augmentatif  du  latin  capsa,  caisse,  dérivé  du  grec  xa-vf* 
(kapsa)y  le  même.  On  a  appelé  ainsi  une  sorte  de  sucre, 
parce  qu'on  l'apporte  en  Europe  dans  des  caisses. 

CASTAGNETTE,  s.  f.  deux  petits  morceaux  de  bors 
creux ,  qu'on  tient  entre  les  doigts ,  et  qu'on  frappe  l'un 
contre  l'autre  en  cadence.  Ce  mot  est  un  diminutif  du 
latin  càstcmea,  châtaigne  ;  et  l'on  appelle  ainsi  les  casta^ 
guettes,  à  cause  de  leur  ressemblance  avec  des  châtaignes. 
Voyez  Châtaigne. 

CASTAGNEUX,  s.  m.  genre  d'oiseaux  navigateurs, 
ainsi  nommé  du  latin  c^^r^neâ^  châtaigne,  parce  qu'ils  ont 
le  dos  d'un  brun-châtain.  Ko^^^  CHÂTAIGNE. 

CASTANITE,  s.  f.  {hist»nat,J,  pierre  argileuse  de 
la  couleur  ou  de  la  forme  d'une  châtaigne.  Voye^  Châ- 
taigne, pour  l'étymplogie. 

CASTOR,  s.  m.  xcUtûp  (hastôr)y  animal  amphibie; 
de  làCASTORÉUM,  matière  tirée  du  castor.  On  appelle 
aussi  castor,  un  chapeau  fait  du  poil  de  cet  anima!. 

CATABAPTISTES,  s.  m.pk  hérétiques  qui  nioient 
la  nécessité  du  baptême  ;  de  imlw  (kataj^  contre ,  et  de 
CetiRtir^ç  {baptismos J  ,baftèmc,  dérivé  de  ftstTflû)  {baptoj, 
plonger  dans  l'eaù;  c'est-à-dire,  qui  étoient  opposés  au 
baptême, 

CATACAUSTIQUE,  s.  f.  (math.),  mot  dérivé  de 
wcuttiruucù  (katakaio),  brûler  par  réflexion ,  de  KûL'm(kata)y 
contre,  et  de  xtticù(kai6)y  brûler.  C'est' une  courbe 
formée  par  des  rayons  réfléchis,  à  la  différence  de  la 
diacaustique,  qui  est  formée  par  réfraction.  Voyei  C  AUS- 

TKJUE. 

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i68  C  A  T 

CATACHRÈSE,  s.  f.  figure  du  discours,  qui  consiste 
dans  l'abus  de  la  signification  propre  d'un  mot.  Ce  terme 
est  grec ,  KATBç^f lî w  ( katachrisis ) y  abus,  de  xjoL'm^çsi'^/juui 
( hatachraomaî ) y  abuser,  lequel  vient  de  kaiA  (hâta) y 
contre, et  dexC9^/^{chraomaîJ,  user;  c'est-à-dire,  wjj^f 
d^un  mot  contre  sa  signification  propre  et  naturelle;  comme 
lorsqu'on  dit, ^me^Wge/ï/. 

CATACLYSME,  s.  m.  grande  inondation,  en  grec 
mûLioM^vfffjLùç  (  katakhismos  ) y  dérivé  du  verbe  «awK^J^w 
(  kataklu-^6  )  y  inonder. 

CATACOMBES,  s.  f.  pf.  cavités  souterraines  près 
de  Rome,  qui  servoient  à  la  sépulture  des  morts,  et  où 
Ton  croit  que  se  retiroient  les  chrétiens  durant  les  persé- 
cutions. Ce  mot  est  dérivé  de  xxtid  (^Aûfû^,<iessous,  et  de 
iulf4jSoç  (kumbos)y  cavité.  Quelqi^es-uns  prétendent  qu'on 
ccrivoit  anciennement  CATATOMBES,  en  latin  cata- 
tumbœ,  et  font  venir,  en  conséquence,  ce  motâe  x^m, 
€t  de  tv/aJSoç  (tumbos)y  tombeau;  comme  qui  diroit,  fo/n- 
beaux  souterrains, 

CATACO  US  TIQUE,  s,  f.  partie  de  l'acoustique  qui 
a  pour  objet  les  échos  ou  les  sons  réfléchis  ;  de  jotiii  (kataj, 
contre  ,  et  d'cuwvû»  (ahouo)y  j'entends;  c'est-à-dire, 7 'en- 
tends  des  sons  contrariés  dans  leur  direction,  on  j'entends 
par  réflexion,  * 

CATADIOPTRIQUE,  s.  f.  science  qui  traite  des 
effets  réunis  de  la  lumière,  soit  réfractée,  soit  réfléchie. 
Voj^ei.  les  mots  Catoptrique  et  Dioptrique. 

CATADOUPE  ou  CATADUPE,  s.  f.  cataracte, 
chute  d'eau  qui  fait  grand  bruit.  Ce  mot  vient  de  imct»- 
i'yfTTt  (katadoupa) ,  nom  pluriel,  formé  de  xA'di'^Tnç  (hutn- 
douposjy  qui*  signifie  proprement  le  bruit  qu'une  chose 
fait  en  tombant,  et  qui  est  composé  de  la  préposition 
xAi»  (kata)y  en  bas,  et  de  Hmç  (doupos) ,  bruit.  De  là  le 
verbe  KOLia^Ttioù  (hatadoupéo)yîdXït  du  bruit  en  tombant, 


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C  A  T  169 

et  id  KAvli'MTm,  (ta  katadoupa)^  les  chutes  d'un  fleuve, 
ainsi  appelées  à  cause  du  bruit  que  font  les  eaux  en  tom- 
bant. Les  plus  fameuses  catadoupes  ou  cataractes  sont 
celles  du  Nil  et  du  fleuve  Saint-Laurent.  Les  anciens 
donnoîent  aussi  le  nom  de  catadoupes ,  xjetiâS^'mi^  aux 
peuples  qui  habitoient  près  des  cataractes  du  Nil.»  Voye^ 
Cataracte. 

CATAGMATIQUE,  adj.  (méd.)  H  se  dit  des  médi- 
camens  propres  à  guérir  les  fractures  des  os  ;  de  KcuniyixaL 
(katagma)y  fracture,  dérivé  de  nuLiéya  (katagoj^  briser, 
rompre. 

CATAGOGIES ,  s.  f.  pL  fête  sicilienne  en  l'honneur 
de  Vénus,  pour  le  retour  de  son  prétendu  voyage  en  Libye  j 
de  Tuvntyo  (katago)y  je  ramène. 

CATALÉCTES,  s.  m.  pL  Fi?y^  l'article  suivant. 

CATALECTIQUE,  adj.  Les  anciens  nommoient 
ainsi  des  vers  imparfaits ,  auxquels  il  manquoit  quelques 
pieds  ou  quelques  syllabes  à  la  fin.  Ce  mot  vient  de 
KjoLiahruKTmiç  (hatalêktîkos) ,  formé  de  xatoL  (kata)^  contre, 
et  de  ^ii)dP  {légoj,  finir;  c'est-à-dire,  ^wi  n^estpas  terminé 
ou  fini,  qui  est  incomplet.  Aujourd'hui  l'on  appelle  cata- 
lectes,  des  fragmens  d'ouvrages  anciens,  ou  des  ouvrages 
qui  n'ont  pas  été  achevés. 

CATALEPSIE,  s.  £  (^/n^/.^,  maladie  dans  laquelle 
on  res^e  tout-à-coup  immobile  et  privé  de  sentiment  > 
sans  perdre  cependant  la  respiration  ;  de  KAidKv\^ç  ( kata^ 
lêpsisj,  qui  veut  dire  détention  j  dérivé  de  yuawntKoi^thfÀ 
(katalambano) y  arrêter,  retenir,  parce  que  ceux  qui  en 
sont  attaqués,  restent  fixes  et  impiobiles  comme  des 
statues.  Dérivé»  Cataleptique,  ad),  qui  est  attaqué  de 
la  catalepsie. 

CATALOGUp,  s.  m.  xAid/^oyç  (katalogosj ,  recen- 
sement, état  détaillé;  formé  de  xeii  (kata),  et  de  a€>«l 
{légoj,  parler;  d'où  l'on  a  fait  KctiaMyeû  (katalégo )^ 


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I70  C  A  T 

raconter  séparément  et  en  détail.  Le  catalogue  est  une 
distribution  faite  avec  un  certain  ordre,  une  certaine 
méthode  >  pour  donner  des  renseignemens  sur  les  objets 
qui  y  sont  détaillés  ^  et  qui  forment  un  ensemble  ou  un 
tout. 

CATALOTIQUE  ou  CATULOTIQUE,  ad}. 
(méd,)y  nom  des  remèdes  propres  à  dissiper  les  marques 
des  cicatrices  qui  paroissent  sur  la  peau  ;  de  KCLii  (kata)  ^ 
contre,  et  SQxthm  (ouloo) y  cicatriser,  dérivé d'owAil^^^w/^, 
cicatrice,    ' 

CATAPAN,s.  m. nom  que  les  Grecs  ont  donné,  dans 
le  dixième  et  le  onzième  siècle,  au  gouverneur  des  pos- 
sessions qu'ils  avoient  encore  en  Italie.  Ce  mot  paroît 
formé  de  xrtiii  (kata)y  auprès,  et  de  lAn  (pan) y  tout;  en 
sorte  que  catapan  signifie  un  gouverneur  général  y  un  officier 
préposé  généralement  a  tout,  qui  a  la  direction  de  tout.  Cette 
étymologie  est  de  Guillaume  de  la  Fouille,  dans  son 
poëme  de  Gestis  Normannorum  ,  lib.  II. 

CATAPASME,  s.  m.  médicament  pulvérisé,  dont  on 
saupoudre  quelque  partie  du  corps;  de  tultoL  (kata) y  des- 
sus, et  de  mojw  (passé) y  je  répands. 

CATAPHONIQUE ,  s.  f.  science  des  sons  réfléchis, 
qu'on  appelle  aussi  catacoustique j  de  lutii  (hâta) y  contre, 
et  de  9û)K»}  (phonê)y  son.  Voyei  CATACOUSTIQUE. 

CATAPHORE,  s.  f.  (méd.),  de  Kwm<poçst'  (kataphora)y 
qui  signifie  chute,  dérivé  de  luiià  (kata) y  en  bas,  et  de 
f  e/)&)  (phérô) ,  je  porte  ;  sorte  de  maladie  qui  consiste  dans 
un  profond  assoupissement.  Voj^e^  CoMA,  qui  est  la 
même  chose. 

CATAPHRACTE,  s.  m.  (chirurg.),  espèce  de  ban- 
dage pour  les  luxations  des  côtes,  des  vertèbres,  &c. 
Ce  bandage  représente  une  cuirasse,  appelée  en  grec 
KA'd^ç^K'nç  (kataphractos)y  qui  signifie  proprement JJnne 
de  toutes  parts  j  et  d*où  il  tirie  son  nom. 


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C  A  T  tjt 

CATAPLASME ,  s.  m.  espèce  <I*empiâtrc  ou  de  médi- 
cament mou ,  qu'on  applique  extérieurement  sur  quelque 
partie  du  corps;  en  grec  KefmihcuF/uLûL  (kataplasma)^  qui 
vient  de  KauiA(hata),  dessus^  et  de  Tt^uLastû  (plasso ), 
enduire  ;  appliquer  dessus. 

CATAPLEXIE,  s.'f.  (méd.),  KevniTiXtïl^tçCkatapléxtsJ, 
engourdissement  subit  dans  une  partie  du  corps  ;  de  xatk- 
7^,ifojtû  (katapless6)y  frapper,  rendre  stupide  ou  hébété, 
dérivé  de  TrAifojw  {pléssôj,  je  frappe^  d'où  vient  blesser, 

CATAPULTE,  s.  f.  en  latin  catapulta ^  et  en  grec 
xAittTnxinç  (hatapeltês)y  ancienne  machine  de  guerre  qui 
servoit  à  lancer  des  traits;  de  juaLiâ  (kata) ^  sur,  ou 
contre,  et  de  mA^o)  fpallôj,  je  lance. 

CATARACTE,  s.  f.  lutittç^mç  ( kataractês ) ^  chute 
d'eau  qui  se  fait  avec  beaucoup  de  violence  et  de  bruit; 
de  KcLTOfpdosto  ( katarrhasso ) ^  briser,  renverser  avec  force, 
dérive  de  pcLoseù  (rhasso) ,  le  même.  On  nomme  aussi 
cataracte,  une  maladie  des  yeux,  causée  par  Taitération 
du  crystaîlin ,  qui  devient  opaque  et  fait  perdre  la  vue, 
parce  qu'on  a  cru  long-temps  qu'elle  étoit  un  amas  d'hu- 
meur superflue,  qui  s'épaississoit .  comme  une  pellicule 
dans  l'humeur  aqueuse  ou  dans  une  autre  partie.  De  là 
le  verbe  se  cataracter. 

CATARRHE  ou  CATARRE,  s.  m.  en  grec  ic^tb^w 
(  hatarrhoos )  y  fluxion  d'humeurs  acres  qui  tombent  sur 
la  tête,  la  gorge  ou  le  poumon  ;  de  KOLiâ  (kata),  en  bas, 
et  depécù  {rhéôj,  couler;  d'où  l'on  a  formé  Kctmpptu  (ka^ 
tarrhé6)y  découler.  Les  anciens  entendoient  proprement 
par  catarrhe  une  fluxion  d'humeurs  qui  tomboient  de  la 
tête  sur  les  parties  inférieures  du  corps.  De  là  sont  venus 
CATARRHAL,adj.  qui  tient  du  catarrhe;  Catarrheux^ 
adj.  sujet  aux  catarrhes. 

CATARRHOPIE,  s.  f.  (méd.)y  tendance  du  sang 
vers  les  parties  inférieures  du  corps;  de  tuLm  (kato)^ 


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\J2.  C  A  T 

en  bas,  et  de  fim»  (rhépo)y  je  penche,  je  suis  tourné. 

CATASTASE,  s.  f.  la  partie  du  poëme  dramatique 
des  anciens  où  le  nœud  de  l'intrigue  est  dans  toute  sa 
force.  Ce  mot  vient  de  xAmçBtwf^^Ajfûx/ûjw^,  constitution, 
qui  dérive  de  fut^çjn/ju  ( kathistêmi ) j  constituer,  établir, 
parce  que  c'est  cette  partie  qui  forme ,  qui  constitue 
comme  le  corps  de  l'action  théâtrale. 

CATASTATIQUE,  adj.  (méd.)y  qui  dépend  de  la 
constitution,  du  tempérament;  de  xAviçttmçfkatastash), 
qui,  dans  Hippocrate,  désigne  souvent  la  constitution  de 
l'air  et  des  saisons,  et  qui  dérive  de  xaBiçii/M  fkathistêmi) , 
constituer. 

CATASTROPHE,  s.  f.  changement  ou  révolution 
qui  termine  une  action  dramatique  ;  de  lutmçpo^ii  (kata- 
strophe)^  renversement, destruction ,  formé  de  KcLiifkata), 
sous,  et  de  çpt^cù  (strépho) ,  tourner;  c'est-à-dire,  destruc- 
tion oxyfin  de  l'action.  Catastrophe  signifie  aussi,  en  général, 
une  issue  funeste,  une  fin  malheureuse. 

CATÉCHÈSE,  s.  f.  (hisu  eccLJ,  de  lutiif^^atc  (katê- 
chêsis),  instruction  de  vive  voix.  Voye^  CATÉCHISME, 
qui  est  le  même. 

CATECHISME,  s.  m.  explication  des  premiers  prin- 
cipes de  quelque  science ,  et,  en  particulier,  de  la  doctrine 
chrétienne.  Ce  mot  vient  de  xaT^i^^t/v  (hatêchiiéin)^ 
faire  retentir  aux  oreilles ,  enseigner  de  vive  voix ,  formé 
de  Koujà  (kata)y  etd'»^?  (échos) y  son,  retentissement, 
parce  qu'autrefois  cette  instruction  ne  se  faisoit  que  de 
vive  voix,  et  non  par  écrit.  C'est  ce  qu'on  appeloit  caté- 
chèse ,  dans  la  primitive  Église.  De  là  viennent  aussi 
Catéchiser,  Catéchiste. 

CATÉCHUMÈNE,  s.  m.  celui  qu'on  instruit  pour  le 
disposer  au  baptême;  de  xAm^v/j^nç  {hatéchouménos), 
participe  passé  de  xAinj^cù  (hatêchéoj,  instruire  de  vive 
voix. 


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C  A  T  173 

CATÉGORIE,  s.  f.  (logiq.)^  sorte  de  classe  dans  la- 
quelle les  anciens  philosophes  rangent  tous  les  êtres  et 
tous  les  objets  de  nos  pensées.  Ce  mot  vient  de  namy^dL 
(katêgoria),  qui  signifie  chose  dont  on  peut  parler,  formé 
de  KBumyffxicù  (hatêgoréo)y  montrer,  déclarer,  manifester, 
dont  la  racine  est  à^ç^  (agora) ^  le  barreau,  le  marché,  la 
multitude.  Dérivés,  CATÉGORIQUE  ,  ad),  qui  est  dans 
Tordre,  et  tel  qu'il  doit  être;  CATÉGORIQUEMENT,  adv. 

CATHARES,  s.  m.  pi.  de  xAdapiç  (katharos)^  pur; 
nom  usurpé  par  plusieurs  sectes  d'hérétiques  en  difTérens 
temps ,  parce  qu'ils  se  croyoient  plus  purs  que  les  autres 
chrétiens. 

CATHARTIQUE,  ad),  (méd.),  purgatif,  qui  a  la 
propriété  de  purger;  de  lutdoupcù  (kathairô)^  )e  purge. 

CATHÉDRALE,  s.  f.  église  où  est  le  siège  de  Fé- 
vêque;  du  mot  grec  koMJ^ol  (hathédra)y  siège,  qui  a 
passé  dans  la  langue  latine.  De  là  est  venu  l'ancien  mot 
CathédkATIQUE,  adj.  qui  se  dit  d'un  droit  de  deux 
sous  d'or  qui  se  payoit  à  l'évêque ,  quand  il  faisoit  la 
visite  de  son  diocèse.  CathéDRANT,  celui  qui  préside 
à  une  thèse. 

CATHÉRÉTIQUE,  ad),  (pharm.),  de  xaHùui^ia  (ha- 
thairéo ) y  détruire,  enlever,  formé  de  ruanà  ( kata ) y  et 
de  tùpicù  (hairéôj,  ôter,  emporter.  11  se  dit  des  remèdes  qui 
rongent  les  chairs  surabondantes  des  plaies. 

C ATHÈTE ,  s.  f  ligne  qui  tombe  perpendiculairement 
sur  une  autre;  de  KoLSi-nç  (kathétosj,  qui  signifie  le  plomb 
d'un  maçon  ,  dérivé  de  xaldii/ifju  (hathiimi) ,  abaisser. 

CATHÉTER ,'  s.  m.  (chirurg.)y  sonde  creuse  et  recour- 
bée,  qu'on  introduit  dans  la  vessie;  de  xa^vim  (kathîêmi)y 
introduire.  On  appelle  cathétérisme ,  l'opération  faite  avec 
le  cathéter. 

CATHOLICON ,  s.  m.  (phann,) ,  médicament,  ainsi 
îppelé  de  xaJ^Ktwç  (katholikos) ,  universel ,  ou  parce  qu'il 


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174  C  A  T 

est  composé  de  plusieurs  ingrédiens,  ou  parce  que  les  an- 
ciens le  regardoient  comme  propre  à  purger  toutes  les 
humeurs. 

CATHOLIQUE ,  adj.  mot  dérivé  dexABoKiùçfkatho' 
Ukosjy  universel,  de  imlw  (kata)y  par,  et  de  okoç  (holos), 
tout;  c'est-à-dire ,  ^i/i  est  répandu  par-tout  H  ne  s'applique 
qu'à  la  religion  chrétienne  ,  et  à  ce  qui  s'y  rapporte.  Déri- 
vés. Catholicisme,  s.  m. Catholicité,  s.  £Catho- 

LIQiUEMENT,adv. 

CATOCHÉ ,  s.  f.  {méd.Jy  xa-n^'  (katochê) ,  de  lutii^ 
{katécho J/jerttiens.  Fi?y^ CATALEPSIE,  qui  est  lamêrac 
chose. 

CATOCHITE ,  s.  f.  pierre  visqueuse  de  Fîle  de  Corse; 
de  x£Lii^  (katécho)y  je  retiens,  parce  qu'elle  retient  la 
main ,  lorsqu'on  l'applique  dessus. 

CATODON,  s.  m.  sorte  de  poisson  de  mer,  qui  n'a 
des  dents  qu'à  la  mâchoire  inférieure;  de  wm  {kato),  en 
bas,  et  de  Uàvç  (odous),  génit.  Uimç  (odontos)^  dent. 

CATOPTRIQUE,  s.  f.  partie  de  l'optique  qui  traite 
des  effets  de  la  réflexion  de  la  lumière.  Ce  mot  vient  de 
XAWwIgpr  (katoptron)y  miroir;  d'où  l'on  a  fait  txt'n'AeÂl^ 
(hatoptrv^p)^  réfléchir  comme  un  miroir;  dérivé  de  xtfw 
(kata)y  contre,  et  àiO'^juaji  (optomai) y  voir.  Quelquefois 
aussi  CATOPTRIQUE  est  adjectif. 

CATOPTROMANCIE,  s.-  f.  espèce  de  divination 
qui  se  faisoit  en  regardant  dans  un  miroir.  Ce  mot  est 
composé  de  xan^Trl^y  ( katoptron )  y  miroir,  et  de  fAcamieif 
divination.  On  dit  aussi  crystallomancie.  On  seservoit, 
pour  cela,  d'un  miroir  que  l'on  présefitoit,  non  devant 
les  yeux,  mais  derrière  la  tête  d'un  enfant  qui  avoit  les 
yeux  bandés  :  sorte  de  divination  absurde  et  ridicule. 
Pausanias  parle  d'une  autre  manière  non  moins  bizarre, 
qui  consistoit  à  descendre  dans  une  fontaine  qui  étoit 
à  Patras,  devant  le  temple  de  Cérès,  un  miroir  suspendu 


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C  A  ir  175 

à  un  fil,  en  sorte  qu'il  ne  touchât  la  surface  de  Tean  que 
par  sa  base.  Les  malades  se  regardoient  dans  ce  miroir; 
et  selon  l'état  où  ils  trouvoient  leur  visage,  ils  en  con** 
cluoient  que  la  maladie  seroit  mortelle,  ou  qu'ils  en  gué* 
riroient. 

CATOTÉRIQUE,  ad).  (méd.),iuvmii^}âç  (katotê- 
rikosjy  de  jcatw  (kato)y  en  bas ,  et  de  n^o»  (téréo)^  percer* 
On  donne  ce  nom  aux  remèdes  purgatifs. 

CATULOTIQUE.  K^^^Catalotique. 

CAULESCENTE,  adj.  f.  (botan,)^  se  dit  At$  plantes 
qui  forment  tige; du  latin  caulescere,  en  grec  xavkuv  (hau^ 
leinjy  monter  en  tige,  dont  la  racine  est  caulis,  pris  du  grec 
fm>2ç(haulos).f  tige  d'une  plante.  De  là  vient  aussi  Cau* 
LINAIRE,  adj.  qui  na!t  immédiatement  sur  la  tige. 

CA\JSTlQ\}E^?ià]Atiujmt}iiç(kaustihos)y  qui  signifie 
proprement  brûlant,  et,  au  figuré,  mordant,  satirique^ 
dérivé  Attffica  (hai6)/]thxii\t.  On  appelle  caustique,  tn 
géométrie,  la  courbe  sur  laquelle  se  rassemblent  les  rayons 
réfléchis,  et  où  ils  ont  une  force  brûlante. 

Dérivé,  CAUSTICITÉ ,  s.  f.  qualité  de  ce  qui  est  caus- 
tique. 

CAU5US,  s.  m.  (méd»),  espèce  de  fièvre  aiguë,  qui 
cause  une  soif  ardente  et  une  chaleur  brûlante.  Ce  mot, 
qui  est  latin,  vient  de  xAumv  (hauson)y  chaleur,  ardeur 
excessive,  dérivé  de  inglcd  (haio)^  je  brûle.  On  l'appelle 
aussi  fièvre  ardente» 

CAUTERE,  s.  m.  {chirurg.J,  xavntcAor  (hiutêrion), 
médicament  ou  fer  brûlant  qu'on  applique  sur  quelque 
partie  du  corps  pour  la  consumer.  II  se  prend  aussi  pour 
une  ouverture  qu'on  fait  dans  la  chair  par  le  moyen  d'un 
caustique,  pour  faire  écouler  les  humeurs.  Ce  mot  est 
dérivé  de  x^«  (haio)^  je  brûle.  De  là  se  forment  Cau- 
térisation, Cautériser. 

CAUTÉRÉTIQUE,  adj.  de  wwtwW  (kautêrionj. 


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176  C  É  L 

cautère.  II  se   dit    des  remèdes  qui  brûlent  les  chairs. 
Fi?y^  Cautère. 

CAVE,  s.  f.  souterrain  voûté  où  l'on  met  du  vin,  &c. 
du  latin  cavea,  formé  de  cavus,  creux,  qui  vient  de  '^ç 
(chaos) ^  en  éo\\<{ut  '^foç  (chavos) y  vide.  De  là  Caveau, 
Caver,  Caverne,  en  latin  Caverna,  Caverneux, 
Cavité. 

CAVIAR ,  s.  în.  œufs  de  poissons  salés;  du  grec  vul- 
gaire KovicieA  { kauiari  J ,  qui  signifie  la  même  chose. 
Quelques-uns  écrivent  cavîal,  que  les  Italiens  nomment 
caviale, 

CÉDER,  V.  a.  laisser,  abandonner,  se  soumettre, &c. 
du  latin  cedere,  qui  vient  de  ;^«ft7K  (chadein)^  en  ionique, 
pour  ^{m  (chaiéinjy^ris  dans  le  même  sens ,  en  changeant 
a  tne,  et  mettant  la  tenue  à  la  place  de  l'aspirée.  Du 
latin  cedo  vient  le  supin  cessum,  d'où  dérivent  CESSION, 
Cessionnaire. 

CÈDRE,  s.  m.  arbre  résineux;  du  latin  cedrus,  pris  du 
grec  luiJ^oç  (kédros).  De  là.CÉDRlE,  résine  qui  sort  du 
cèdre. 

CÉDULE  ou  SCÉDULE,  s.  f.  petit  morceau  de 
papier  où  l'on  écrit  quelque  chose  pour  servir  de  mémoire; 
du  latin  schedula,  dérivé  du  grec  jj'A  (schédê)  ^  feuille  de 
papier,  de  parchemin,  ou  d'écorce  d'arbre.  Cédule  est 
aussi  un  terme  de  banque  et  de  pratique. 

CELERITE,  s.  f.  diligence,  promptitude;  du  latin 
céleri  tas,  formé  de  celer,  prompt,  diligent,  que  Vossius 
dérive  de  tÛMf  (kélêrj,  en  éolique,  pour  xfAnc  (hélês),  qui 
signifie  celui  qui  ne  conduisoit  qu'un  cheval  dans  les 
jeux  publics,  et  qui,  par  cette  raison,  cburoit  plus  vite. 

CÉLESTE,  adj.  qui  appartient  au  ciel;  du  latin  cœ- 
lestis,  formé  de  cœlum,  ciel,  dérivé  du  grec  tuitxov (koUonJ f 
creux.  Fiy^CiEL. 

CÉLIAQUE  ou  COELIAQUE,  adj.  (méd.J;  de  mhU 

(koilia), 


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C  É  N  Î77 

^hiîia),  le  ventre.  Il  se  dit  d'un  flux  de  ventre  chyleux> 
tet  d'une  artèt€  qui  se  partage  vers  le  foie  et  la  rate. 

CÉLIBAT,  s.  m.  état  d'une  personne  qui  n'est  pas 
xnariée;  du  latin  cçelibatas ,  formé  de  cœlebs,  célibataire  > 
dérivé,  selon  Scaliger,  du  grec  wm  (hoitê)y  lit,  et  de 
^Attê  (léipo)y\t  laisse,  dont  on  a  fait  ïm/x/-»!,;  cpmme  qui 
diroit,  celui  qui  abandonne  le  lit  nuptial.  Ou  qui  n'y  est 
pâmais  entré.  De  là  CÉLIBATAIRE,  celui  qui  vit  dans  le 
célibat. 

CÉLOTOMIE,  $.  f  (chirurg.),  de  nMKti(hêlê),  tumeur, 
hernie,  et  de  7f^à>  (temno),  je  coupe;  amputation  qui 
se  fait  pour  guérir  ceux  qui  sont  attaqués  de  hernie, 

CÉMÉTÉRIAL,  âd}.  Fiyq;  Cimetière. 

CÉNACLE ,  s.  m.  salle  à  manger,  t.  de  l'Écriture  sainte^ 
du  latin  canaculum,  formé  detœna,  fepâs.  Kiy^  CÈNE. 

CENCHRITE,s.  f.  fanatj,  espèce  de  pierre,  ainsi 
nommée  de  tUy^ioç  ( hegchros J ,  millet,  parce  qu'elle  est 
composée  tte  petits  grains  semblables  à  des  grains  de 
millet  pétrifiés. 

CENDRE>s.  f.  du  latin  c/Wf  ^ablatif  de  ûinis,  qui  vient 
probablement  de  Kovtç  {konisj  ,sigm6sint poussière  et  cendrek 
Dérivés.  CekDR^,  CèN DREUX,  CenûRIER,  &c. 

CENE ,  s.  f.  dernier  souper  de  Jésus-Christ  avec  sef 
apôtres,  avant  sa  passion.  Ce  mot  vient  du  latin  cœna^ 
souper, repas  commun , dérivé  detLOivèçCkoinosJj  commun, 
parce  que  c'étoît  i'usagie,  chez  les  anciens,  de  manger  eit 
commun* 

CÉNISME,  s.  m.  emploi  confus  de  tous  tes  dialectes 
d'une  langue.  Ce  mot  vient  du  grec  utYoç  (koinos)^  (Com- 
mun ;  langage  commun ,  composé  de  plusieurs. 

CÉNOBIARQUE,  s.  m.  supérieur  d'un  monastère  de 
cénobites;  de  tMvii  (koinos)y  commun ,  de  Sioç  (bios)y  vie , 
et  à^ap^  (arche) ,  commandement*  Foy^  CÉNOBITE. 

CÉNOBITE,  f.  m.  religieux  qui  vit  en  communauté 
Tome  I.  M 


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178  ,    C  E  N 

ou  dans  un  couvent.  Ce  mot  est  dérivé  de  iw/wV  (h>ïnos)i 
commun,  et  de  Sloç  { bios J ,  vie;  c'est-à-dire,  qui  vit  en 
commun.  De  la  vient  aussi  CÉNOBITIQUE,  adj,  qui  a 
rapport  aux  anciens  cénobites. 

CÉNOTAPHE,  s.  m.  tombeau  vide,  ou  monument 
dressé  à  la  mémoire  dun  mort  enterré  ailleurs^  detutiç 
(hénos)i  vide,  ej  de  i^h  (taphos)y  tombeau* 

CENT,  nom  de  nombre;  du  latin  centum,  qui  vient 
de  iiuamv  (héhaton),  en  mettant  n  à  la  place  de  la  syllabe 
to,  et  c  au . lieu  de  laspifation.  Dérhés.  CENTAINE, 
Centenaire,  Centenier,  Centième,  Centum.- 
viR,  Centurie,  &c. 

CENTAURE,  $.  m.  ftnythoL),  miav^ç  (hentauros), 
formé  de  nAviia  (hen^Jyi^iqatT^  et.de  vwq^ç  (tauros)^ 
taureau.  Les  Centaures  étoient  les  cavaliers  d*un  peuple 
de  Thessalie ,  distingué  par  son  talent,  pour  Féquitation* 
On  leur  donna  ce  nom  à  cause  de  la  manière  dont  ils  pre- 
noient  les  taureaux  sauvages ,  en  les  poursuivant  à  cheval. 
On  peut  voir  la  description  de  cette  chasse  dans  le  dixième 
livre  des  Ethiopiques  d'Héliodore.  Depuis,  ce  mot  a  été  pris 
jiar  les  poètes  pour  un  monstre  moitié  homme  et  moitié 
cheval.  CENTAURÉE,  s.  f.  plante  ainsi  nommée  à  cause 
du  Centaure  Chiron,  qui  fut  guéri,  dit-on,  par  l'usage  de 
cette  plante,  d'une  blessure  qu'il  avoit  au  pied. 

CENTIGRAMME ,  s.  m.  centième  partie  du  gramme, 
dans  les  nouvelles  mesures;  du  latin  centum,  cent,  et  de 
y^ifiAjjM.  (gramma) ,  gramme.  Voye^  ce  dernier  mot. 

CENTIMÈTRE,  s.  m.  centième  partie  du  mètre, 
dans  les  nouvelles  mesures;  du  latin  antum,  cent,  et  du 
grec  juiÂ^oY  (métran) ,  mesure  ou  mètre.  Voyez  MÈTRE. 

CENTON ,  s.  m.  sorte  de  poëme  composé  de  vers 
pris  de  côté  et  d'autre  dans  des  auteurs  connus.  Ce  ts^ot 
vient  de  MK«ïfû>»r  (hntronj ,  tB  latin  cento  ,  qui  signin* 
habit/ait  de  divers  mçrcmux,  et  c[ui  e&t  formé  de  turntf 


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C  É  P  179 

{kentéô)^  Y^^yxtt^  parce  qu'il  falloit  bien  dei  points  d'ai* 
guille  pour  coudre  ces  sortes  d'habits. 

CENTRE,  s.  ni.  C'est,  en  général,  un  point  qui  est 
au  milieu  d'une  figure ,  jd'nn  espace  ou  d'un  corps  quel- 
conque. Ce  mot  se  dit  en  grec  niffrçw  {kentronj,  qui  si- 
gnifie ordinairement  un  point,  dérivé  de  M*rne^  (hntêo)^ 
piquer, d'où  les  Latins  ont  fait  c€ntrum,fim  dans  le  mime 
sens.  Dérivés.  CENTitAt>adj.  Centrer,  v. 

centrifuge;,  adj.  (physiq.),  qui  tend  à  éloigner 
d'un  centre;de  jUftfùv  (kentron) ytn  latin  r^/im/m^ centre, 
et  de  ^v}tê  (phevgo)y  en  Ijkûiï  Jugio,  fuir.  On  appelle J^rc^ 
centrffiigp,  l'effort  que  fait,  pour  s'éloigner  de  son  centre, 
tout^corps  dont  le  mouvement  est  circulaire. 

CENTRIPÈTE,  adj.  {pfysi.j.J ,  qui  tend  à  approcher 
d'un  centre; de  nivffcv  (kintron)^  centre,  et  du  Xdiûnpeto, 
aller.  II  se  dit  de  ia  force  qui  pousse  les  corps  vers  un  centre 
commun. 

CENTRISQUEj  s.  m.  genre  de  poissons  cartilagi- 
neux, dont  le  cti0s  est  très*comprimé«  II  est  ainsi  nomnijé 
de  «r-ïf  Jf  ^/tf/irrw^, aiguillon, qui  vient  de  «fi««  (hmtio)y 
piquer,  parce  que  sa  première  nageoire  dorsale  e$t  com*- 
posée  de  quatre  rayons  aiguillonnés. 

CENT^OBARI  QUE ,  adj,  mot  formé  de  wftfw  (hm- 
Uon)y  centre,  et  de  /kte^f  (baro^)^  pojd^j  gravité,  pesan- 
teur; c'est -à -s  dire,  qui  emploie  le  centre  de  gravité.  Ott 
appelle,  en  mécaniq^e,  méthode  çentrobarique ,  celle  qui 
consista  à  dét^miner  la  mesure  de  l'étendue  par  le  mou- 
vement des  centres  de  gravité. 

ÇENTROSCOPIE,ç.  f.  partie  de  la  géométrie  qui 
traite  du  centre  des  grandeurs  ;  de  m^tf^r  (hmtron),  centre, 
et  de  0i(oiicfi  (shopéè},  je  considère. 

CÉPHALAGRAPHIE,  s.  f.  (anat),  de  nMfc^{hé^ 
phaUj,  t&e,  et  de  x«^<w  (g^^f^)}  je  décris;  description 
du  cerveau  ou  de  la  tête. 

M2 


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ift)  C  É  P 

-  CÉPHALALGIE ,  s.  f.  (méd.),  m^cLhaxyld  (kiphalalffa)^ 
violent  mal  de  tête;  de  wçotxrf  f  héphalé J ,  tète ,  et  d^i^yç 
(algosjy  douleur. 

CÉPHALALOGIE ,  s.  f:  i^uçetxi  (hiphûli),  tête ,  ec 
de  Kiyç  (logos) y  discours;  partie  de  Tanatomie  qui  traite 
<Iu  cerveau  ou  de  la  tête.- 

CÉPHALANTHE,  s.  m.  nom  générique  des  plantes 
dont  les  fleurs  sont  tasseriibléer  en  boule ,  ou  en  forme  de 
tête;  dë-M^atAfi  ( hépkali) ^  tête,  et  A%btç  ( anihos ) , 
fleur. 

CÉPHALARTIQUE,  ad},  (mid.),  qui  est  propre  à 
purger  la  tête  ;  de  ju^ah^  (kephàlê),  tête ,  et  A*éfri{m 
(artïjo)y  rendre  parfait,  dérivé  d'ùLptiûç{'artiosJ,  parfait. 
.  CÉPHÀLATOMiE,  s.  f.  anatomie  du  cerveau  ou  de 
ia  tête;  dejU^oAif  (képhalê) ^  tête,  et  de  li^tù  (teinno) ^ 
couper,  disséquer. 

CÉPHALE,  adj.  (hîst.  nat),  de  «(P^mI  (hsphalê), 
tête;  nom  générique  des  animaux  sans  vertèbres,  qui  ont 
une  tête  distincte  et  mobile.  -/ 

CÉPHALÉE,  s.  f.  (méd)y  douleur  de  tête  invé- 
téirée  ,en  grec  ka^ûlkùua  (héphalaia) ,  de  m^oa»}  (héphalê)^ 
tête.  ^ 

CÉPHALIQUE,  adj.  nà^axtniç  (kêphalikos),  qui  a 
rapport -à  la  tête,  qui  est  bon  contre  les  maladies  de 
la  tête.  Ce  mot  vient  de  impaxii  (  képhali)y  tête.  On 
xlônne  aussi  ce  nom  à  Pune  dçs  veines  du  bras,  parce 
qu'on  liroyoit  autrefois  que  la  saignée  faite  à  cette  veine 
soulaceoit  les  maux  de  tête. 

CEPHALITIS  ou  CÉPHALITE,  s.  f.  (méd.),  in- 
flammation du  cerveau  ;  de  jccfaxn^  (kiphalê)^  tête. 

CÉPHALOÏDE,  adj.  qui  a  là  forme  d'une  tête;  de 
niç*A«}  (képhalê)  ,  tête,  et  A*h^ç  (eidos) ,  forme  ^  ressem- 
blance.  On  donne  ce  nom  aux  plantes  dont  le  sommet  est 
tamassé  en  forme  de  tête.  / 


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C  É  R  i8i. 

CÉPHALQNIE,  s.  f.  (giogrJ.Mt  de  l'ArcMpel;  de 
JU^rtA»}  (héphalê)^  tête;  comme  si  Ton  disoh ,  î/^  jin  est  ii 
la  tête,  parce  qu'elle  est  une  des  premières  îles  de  la 
mer  Ionienne.  > 

CÉPHALÔNOMANCIE,  ,$•  f-  divination  qui  se 
pratiquoit  en  faisant  diverses  cérémonies  sur  la  tête  cuite 
d'un  âne;  de  «çctAw  (héphalê)^  tête,  d'orof^onoj^j  âne, 
tt  àt /uuvfiiia(mantéia)i  àiv'iTMÏoiu 

CÉPHALÔPHARYNGIEN,  adjiéts.  (anat^.) ,  nom ^ 
de  deux  muscle^qui  s'attachent  à  I^tête,  et  se  terminent 
au  pharynx.  Ce  mot  est  composé  de  juipûtAïf  (képhalêjy 
tête,  et  deipclfuy^  (pharugxj,  fe  jpharynx.  Voye-^  et 
mot.  ,  .  ,     . 

CÉPHALOPODES,  s.  m.  pi.  (hîst.  nat.)^  ordre  de 
mollusques  ou  vers  à  tête ,  dont  Ia*bouche  est  entou- 
rée d'appendices  charnues  servant  de  pieds;  de  mt^cQs» 
^képhalêjytèxcy  et  de  mçfpousjyfitd)  c'eit-à-dire,  qui 
ont  des  pieds  à  la  tête. 

CÉPHAtOPONIE,  s.  f.  {méd.}y  douleur  bu  pesan-' 
teur  de  tête;  de  ufto^rt  (  hêpkaléj,  tête^  et  de  'jtivoç 
(pûnosj ,  douleur,  travail. 

CÉRAMIQUE,,  s.  m.  KJte^tf^nit  f'kéramêîÂosJ,  tuilerie,* 
quartier  d'Athènes,,  ainsi  nommé  de  %iç$LfMÇ  (héramos) y 
tuile,  ou  vase  de  terre ,  parce  qu'on  y  avoit,  dit-on,  fabri- 
qué des  tuiles  autrefois. 

CÉRASTE,  s.  m.  sorte  de  s.ei^Qnt  d'Afrique,  ainsi; 
nommé  de  «eptf  (kéras)y  corne,  parce  qu'on  prétend 
qu'il  a  sur  la  tête  deux  éminencef  en  forme  de  cornesj, 
pareilles  à  celles  du  limaçon* 

CERAT,  s.  m.  (pharm,)  y  wipûùitï  (hêroton}^  onguent 
fait  de  cire;  de  wiq^ç  (héros)  y  cire,  en  latia  cer^z. 

CÉRATOGARPEx  s.  m.  petite  plante  de  la  Tmquîe 
d'Europe,  dont  le  fruit  est  une  semence coniprimée,  munie 
de  deux  cornes  droites  et  pointues;  de  xâc:?^  (héros J y  géniw 


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{%%%  C  É  R 

'•«Cjfcwc  (lifaîos)i  corne,  et  de  lut^ç  (htrpos)^  ftaît? 
c'est-à-dire, ^/^  rorni/. 

CÉR ATOGLOSSE ,  adf .  et  i.  (anat.),  mot  formé  de 
«C^c  (hiras)f  corne,  et  de  yxùùosft  (glossa)^  langue.  C'est 
le  nom  de  deux  petits  muscles  qui  s'attachent  à  la  grande 
corne  de  Vos  hyoïde,  et  se  terminent  à  la  langue.  Voye^ 
Hyoïde. 

CÉRATOÎDE,  adj.  (anat),  qui  ressemble  à  de  la 
corne;  de  uç$lç  (Mfas)y  tome,  et  S&[ibç  (eidos)^  forme ^ 
figure.  Les  Grecs  ont  donné  ce  nom  à  ia  cornée  ou 
première  tunique  des  yeux. 

CÉR ATOPHYLLÈ ,  s.  f.  plante  aquatique,  ainsi 
nommée  de  tiç^ç  (kéras)y  corne,  et  de  çi/Mor  {phullonj, 
ftuiHe,  à  cause  de  la  forme  de  ses  feuilles. 

CÉRATOPHYTE.  Voyez  Kératophyte. 

CÉRATOSANTHE, s.  m.  (botan,),  genre  déplantes 
à  fleurs  monopétalées,  dont  le  nom  signifie  fleur  cornue; 
de  xies^  (Itéras)  y  génit.  tuic^itç  {kératùsj,  corne ,  et 
d'ûtKSof  ( anthos )y  fleur,  parce  que  les  semences  sont 
munies ,  à  leur  sommet ,  de  deuic  pointes  rbulées  en  dehors  ^ 
en  forme  de  cornes. 

CÉRATOSPERMÉ,  s.  m.  (botan.),  plante  crypto- 
game qui  a  des  capsules  oHongues,  courbées  en  croissant, 
qui  ressemblent  à  de  petites  cornes,  et  que  Pon  prend 
pour  de  petites  semences;  d'où  lui  est  Venu  son  nom, 
composé  de  niçs^-ç  (lieras) y  génit.  fU^M  (keratds)^  corne, 
et  de  ogif^fÀA  (sperma)y  semence. 

CÉRATOSTAPHYLIN ,  ad),  (ahat.),  de  «'e^ 
(lieras) y  corne,  et  de  çttçi^»}  (staphulê),  iâ  luette;  nom 
d'un  muscle  qui  s'attache  à  la  corne  de  Vos  hyoïde,  et  se 
termine  à  la  luette. 

CÉR  AU  NIAS ,  s»  'm.  mot  grec ,  xâpeuuvioLç,  qui  signifie 
fiappé  de  la  foudre,  dérivé  de  tukfxwviç  (keraunos)  y  foudre; 
ïiôm  donné  par  les  anciens  à  la  pyrite  martiale  globuleuse. 


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C  É  R  183 

on  sulfîife  ^e  Fer  radi^>  parce  qu'on  i^a  regardée  long-tempi 
comme  une  pierre  de  foudre. 

CÉRAUNOCHRYSON,  i.  m.  nom  que  les  alchi- 
mistes donnent  à  l'or  fulminant;  de  njk^mmç  (héraunos)^ 
foudre  )  et  de  )^9èç  (chrusos)^  or. 

CERBÈRE,  s.  m.  ^myrA{>A^ ,  chien  à  trois  têtes,  qut 
garde  la  porte  des  enfers;  du  latin  Cerbertrs,  en  grec  KipCt^f 
(Kerbiros)  y  comme  qui  diroit  KftdC^c  (kréoboros)^  de 
x^tf<  (kréas)y  chair,  et  de  ^^ç  (boros)  ^  dévorant; 
qui  dévore  les  chairs. 

CERCEAU,  CERCLE,  s.  m.  du  latin  cîrculus,  di- 
minutif de  circusj  pris  du  grec  xJpKûç  {kirkosj,  tour,  cercle. 
De  là  Circulaire,  Circuler,  &c. 

CERCOPITHÈQUE,  s.  m.  espèce  de  singe  à  longue 
queue;  de  xcfMc  {htrhasj,  queue,  et  de  niSntuç (pithékos)^ 
singe. 

CERCOSIS,  s.  m.  (chirurg.J,  mot  grec  qui  désigne 
une  excroissance  de  chair  qui  sort  de  l'orifice  de  la  ma« 
trice;  de  wipnûç  (kerhos),  queue,  à  cause  de  sa  forme. 

CERCUEIL,  autrefois  SARCUEIL,  s.  m.  de  «8^^ 
(^arx)y  génit.  tftffwV  (sarkos)  y  chair.  Voyes^  Ménage. 

CERF,  t.  m.  espèce  de  bête  fauve;  du  latin  cervus, 
qui  vient  de  iuk^< (kéraos) y  corne,  et,  avec  le  digamma 
éolique ,  wç^viç  (héravos)y  k  cause  du  bois  qu'il  porte  sur 
sa  tête. 

CERFEUIL,  s.  m.  plante  potagère,  ^p4fv?^w  f chaire- 
phullcrtjy  en  latin  chœrephyllum  ,  dérivé  de  ygÀ^où  (chaîro); 
se  réjouir,  et  de  çuMor  (phullon) y  feuille,  parce  qu'elle 
pousse  quantité  de  feuilles. 

CÉRINTHEE,  s.  f.  plante  nommée  aussi  mélinet,  fort 
agréable  aux  abeilles;  du  latin  cerinthe  ou  cerinthus,  qui 
vient  du  grec  nneAvBof  (kêrinthon).  Ce  mot  est  dérivé 
de  M^ç  (héros) y  cire,  et  Swi%ç  (anihos)y  fleur,  parce 
que^  selon  Pline,  on  a  cru  que  les  espèces  de  ce  genre 

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i84  C  É  R 

fournissoient  aux  abeilles  la  matière  dont  elles  font  U 

cire. 

CERISIER»  s.  m,  wi^fLotc { kérasos J ,  en  latîn  cerasus. 
Ce  mot,  dit  Pline,  vient  de  celui  de  Cérasonte,  ville 
d'Asie,  d*où  LucuIIus  apporta  le  premier  cet  arbre  en 
Italie,  D'autres  prétendent  que  c'est  la  ville  de  Cérasonte 
qui  a  été  ainsi  appelée  du  nom  de  cet  arbre,  etijue  les 
cerises  étoient  connues  parmi  les  Grecs  long-temps  avant 
LucuHus.  Voye^  Athénée,  dans  son  Banquet  des  savans, 
et  Théophraste,  dans  son  Histoire  des  plantes,  /iv.  iii^ 
€hap,  jj. 

CERNER,  V.  a.  faire  un  cerne  ou  un  rond  autour 
d'une  chose;  du  latin  circinare,  qui  signifie  la  même  chose, 
fait  de  circinusy  compas,  qui  dérive  de  cîrcus,  pris  du 
grec  nipuç { hirkos J y  tour,  cercle.  'Dtcîrcinus  nous  avons 
fait  le  mot  cerne;  et  nous  appelons  cerneaux  des  noix 
fraîches,  tirées  de  leurs  coques  en  les  cernant.    , 

CÉROFÉRAIRE,  s.  m.  t.  de  liturgie;  acolyte  qui 
porte  un  cierge;  de  hmq^ç (héros) ,  cire  ou  cierge,  et  du 
latin  jEr<?>  en  grec  ^ipcù  (phéxo)^  je  porte. 

CEROGRAPHE,  s.  m.  cachet  ou  anneau  qui  servoH 
a  cacheter;  de  mm^ç  (héros) y  cire,  et  de  ^o^û)  Cgrapkô), 
écrire,  imprimer;  c'est-à-dire,  qu'on  iinprimoît  sur  la  cire, 

CÉROÎDE»  ad),  qui  a  l'apparence  de  la  cire  jaune; 
de  HM^ç  (héros) y  cire,  et  d'e&^f  (eidos) ,  aspect ,  res- 
semblance. C'est  un  terme  de  la  minéralogie  de  M.  Haiiy. 

CÉROMANCIE,  s.  f.  sorte  de  divination  qui  se  faisoit 
a.vec  des  figures  de  cire;  dé  wm^ç  (héros) y  cire*  et  de 
futamU  (mantéia)y  divination^  Cette  divination  consistoU 
à  faire  fondre  de  la  cire,  et  à  la  verser  goutte  à  goutte 
dans  un  vase  d'eau  ;  et  selon  la  figure  que  formoient  les 
gouttes,  on  en  tiroit  des  présages  heureux  ou  malheureux. 

CÉROPISSE,  s.  f.  (phannjy  emplâtre  de  poix  et  de 
Cire;  de  m^ç  (héros) y  cire,  et  de  îrtW  (pissa),  foix^ 


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G  H  A  i8^ 

.CÉRUMEN,  $.  m.  (méd,)^  mot  emprunté  du  latin, 
et  qui  désigne  une  huile  graisseuse  ou  une  espèce  de 
cire  qui  se  forme  dans  les  oreilles  ;  de  wn^ç  (  keros)^ 
cire,  en  latin  cera.  De  là  CÉRUMINEUX,  adj.  qui  tient 
de  la  cire. 

CÉRUSE,  s.  f.  oxide  blanc  de  plomb,  en  latin  cerussa, 
qui  vient  de  jch^pV  (1<êros),  cire,  parce  que  la  cérùse  res- 
semble beaucoup  à  la  cire.  Les  Grecs  la  nomment  >J^w^c 
(psîmmuthos), 

GESSER,  V.  n.  et  a,  discontinuer,  interrompre  une 
action;  du  latin  cessare,  fait  de  cessum,  supin  de  cèdo, 
céder,  quitter,  abandonner.  Voye:(^  Geder^ 
GESSION.  Voyei  GÉDER. 

GESTE,  s.  m.  gantelet  de  cuir,  garni  de  fer  ou  de 
plomb,  dont  les  athlètes  se  servoient  dans  les  combats 
du  pugilat.  Ge  mot  vient  de  x«ç©V  (hestos)^  qui  signifie 
pîquê ^  fait  à  V aiguille ,  dérivé  de  kv/ticù  (kentéo)^  piquer, 
Ceste  est  aussi  le  nom  de  la  ceinture  de  Vénus,  si  bien 
décrite  par  Homère. 

GESTIPHORE,  s.  m.  athlète  qui  combattoit  avec  le 
ceste  ;  de  «ctV  (hestos)^  ceste,  et  de  ^ipca  (phér6)/]t  porte; 
c'est-à-dire,  j7(?rrei/rrfe  c^ste»  Voyez  Geste. 

GÉTAGEE,  adj.  du  latin  cetaceus^  dérivé  de  wHitç 
(Jiêtos)y  baleine;  c'est-à-dire , ^wz  est  du  genre  de  la  baleine» 
Les  naturalistes  donnent  ce  nom  à  tous  les  grands  poissons 
vivipares,  tels  que  la  baleine,  le  dauphin,  &c.  qui  ont 
des  nageoires  au  lieu  de  pieds. 

CETOLOGIE,  s.  £  (hist.  nat.)y  description  des  cé- 
tacées ,  tels  que  la  baleine,  &c.  ;  de  «Îtbc  (hêtos),  baleine, 
et  de  hir^ç  (logos)  y  discours.  Voye^  Gétacée. 

CHAINE,  s.  f.  suite  d'anneaux  entrelacés;  du  latin. 
caiena,  que  quelques-uns  prétendent  dérivé  du  grec  iuL%fAA 
(kathéma}^  collier,  ou  de  jcaV  %vûl  (hcuh'  héna) ^  qui 
signifie  un  à  un,  parce  que^  dans  une  chaîne^  les  anneaux 


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iS6  C  H  A 

sont  assemt>Iés  an  à  un.  ChaInetTE  et  CHAinoN  sont 
dérivés  de  chaîne» 

CHALAND ,  s.  m.  bateau  plat  pour  le  transport.  Ce 
mot  vient,  selon  du  Cange,  du  latin  barbare  chalandum, 
corrompu  de  chelandum,  qui  se  trouve,  dans  les  aoteuTS 
de  ia  basse  latinité ,  pour  une  espèce  de  bateau ,  et  qu'il 
dérive  du  grec  moderne  ^xiuJto}/  { chilandion  J ,  "pris  dans 
le  même  sens.  De  là  vient,  selon  le  même  du  Cange, 
Pain-Chaland, pain  blanc  et  massif, parce qu*ilvenoit 
^  sur  des  bateaux  appelés  chalands. 

CHALASIE,  s.  f.  (mid.)y  tumeur  des  paupières, qui 
ressemble  à  un  petit  grain  de  grêle;  de  ^gUa^a  (chalaia)^ 
grêle,  et  aussi  tubercule  qui  vient  sur  les  paupières. 

CHALASTIQUE,  ad},  (mid),  At^g^{a  (chalaiS), 
relâcher,  détendre.  II  se  dit  des  remèdes  propres  à  relâ- 
cher les  fibres.  On  prononce  kalastiqve. 

CHALAZEE,  ad),  (botan.)y  graine  qui  porte  un 
petit  tubercule  sur  sa  membrane  interne  ;  de  ^xa^tf 
(chala^aj^ grêle, et  aussi  tubercule  qui  vient  sur  les  pau- 
pières. 

CHALCÉDOINE ,  s.  f.  espèce  d'agate  demi- transpa- 
rente, et  d'un  blanc  laiteux.  Son  nom  grec  est  ;^xwf</^ 
(  chalkêdon  J  y  parce  qu'on  a  trouvé  les  premières  aux 
environs  de  la  ville  de  Chalcédoine ,  en  Bithynie.  On 
écrit  plus  ordinairement  Calcédoine, 

CHALCÉES  ou  CH ALGIES,  s.  f.  fêtes  athéniennes 
en  l'honneur  de  Vulcain ,  ainsi  nommées  de  ^xm 
(chalkos) y  cuivre,  parce  que  ce  dieu  passoit  pour  avoir 
inventé  l'art  de  façonner  le  cuivré. 

CHALCIDE,  s.  m.  (hist.  nauj,  genre  de  reptiles  qui 
ont  la  tête  assez  semblable  à  celle  des  lézards;  du  grec 
j^mmV  (chalkis) y  nom  d'une  espèce  de  petit  serpent, 
dérivé  de  ^Ktiç  (chalkos) ,  airain ,  à  cause  de  certaines 
taches  de  couleur  d'airain  qu'il  a  sur  le  dos. 


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C  H  A  187 

CrtALCIDIQUÉ,  $♦  m.  nom  que  Ton  donnoit  autrefois 
à  de  grandes  et  magnifiques  salies  qu'on  ajoutoit  aux 
palais  ,  et  qui  en  faisoient  partie.  Ce  mot  vient  du  latin 
chalddicum,  formé,  selon  Festus,  de  la  ville  de  Chakis, 
dans  i'Eubée,  en  grec  Xeu^iùç  f  Chaikis ) ,  iptut-ètre  f^rct 
que  le  ptemier  chalcidique  avoit  été  bâti  dans  cette  ville. 
ChaUis  fut  ainsi  appelée  de  ^hùç  (chalhosj,  airain, parce 
que  c'est  le  premier  endroit  où  Ton  ait  trouvé  ce  métal. 
Il  parott  que  les  chalctdiques  étoient  de  vastes  galeries 
pour  la  promenade. 

CHALCIS,  s.  m.  (hist  nat)y  genre  d'insectes  hym* 
noptères,  distingués  par  des  taches  jaunes;  d'où  est  venu 
leur  nom,de;^AwV  (chalkos)  y  cuivre  jaune. 

CHALCITE,  s.  m.  sulfate  de  cuivre;  de  ;^ax0V  (chai- 
kos),  cuivre  ou  airain. 

CHALCOGRAPHE,  s.  m.  graveur  en  airain;  de 
;^X0C  (chalkos) ,  airain ,  et  de  yç^^  (g^^pho) ,  je  grave. 
Ce  mot  se  prend  généralement  four  graveur  sur  métaux. 
Dérivé.  Chalcographie,  s.  f.  l'art  de  graver  sur  les 
métaux.  —  A  Rome,  imprimerie  du  Pape, où  se  publient 
ses  ordonnances. 

CHALCOPYRITE,  s.  f.  nom  donné  à  l'espèce  de 
pyrite  qui  contient  des  parties  cuivreuses  ;  de  ^xntiç 
(chalhos) ,  cuivre  ,  et  de  jweATfiç  (purîtês) ,  pyrite,  Voye^ 
Pyrite. 

CHALUMEAU,  s-  m.  du  latin  calamellus,  diminutif 
de  calamusj  pris  du  grec  moLxoLfMÇ  (kalamos) ,  roseau  > 
tuyau  de  blé ,  flûte,  &c.  Le  chalumeau  est  un  instrument 
de  musique  à  vent,  qui  n'étoit,  dans  l'origine,  qu'un 
roseau  percé  de  plusieurs  trous.  Ce  nom  se  donne  aussi 
à  des  espèces  de  tubes  dont  se  servent  les  chimistes. 

CHAM^CÉRASUS,  s.  m.  petit  arbrisseau,  ainsi 
nommé  de  p^ft/iof  (chamai)y  à  terre,  et  de  nlçsi^a^i  ( hé* 
TéLscs),  cerisier;  comme  qui  diroit,  ceti^ief  nain ,  parce 


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i88  C  H  A 

qu'il  s'élève  fort  peu ,  et  que  son  fruit  ressemble  i  une 
petite  cerise. 

CHAMBELLAN,  s.  m.  officier  de  lit  chambre  d'un 
prince,  &c.  Ce  mot  est  formé  de  celui  de  chambre.  Voyez 
Chambre.  On  disoît  autrefois  chamberlan, 

CHAMBRE ,  s.  f.  du  latin  caméra ,  dérivé  du  grec 
iutfjuLç$i  {kamaraJfVoùtt,  parce  que, dans  l'origine,  on 
ne  donnoit  le  nom  de  chambre  qu'aux  pièces  voûtées.  On 
a  mis  un  b  k  la  place  de  Va;  et  de  là  s'est  fait  cambra, 
et  ensuite  chambre.  De  là  sont  dérivés  CHAMBREE,  s.  £ 
ChambrelaN,  s.  m.  ouvrier  qui  travaille  en  chambre; 
Chambrer,  loger  sous  la  même  tente;  Chambrette^ 
Chambrier,  &C. 

CHAMEAU,  s.  m.  du  latin  camelus,  formé  du  grec 
fut/AâiXoç  (kamêlos);  d'où  l'on  a  fait  CHAMELIER.  C'est 
un  quadrupède  fort  commun  dans  l'Orient. 

CHAMECISSE,s.  m.  nom  grec  du  lierre  terrestre; 
de  ^/uoji  (chamai)y  à  terre,  et  de  kksooV  (kissos)^  lierre. 

CHAMEDRYSv,  s.  m.  plante  amère  et  sudorifique, 
^însi  nommée  de  ^juuaùi  (chamaî)y  à  terre ,  et  de  J^Zç 
(drus)y  chêne;  comme  qui  diroit ,  petit  chêne ,  parce 
qu'elle  pousse  des  tiges  rampantes ,  et  que  ses  feuilles 
sont  dentelées  comme  celles  du  chêne.  On  la  nomme 
autrement  Germ ANDRÉE.   Voye:(^  ce  mot, 

CHAMÉLEUCÉE,  s.  f.  nom  grec  d'une  plante 
appelée  pas-d'âne  ou  tussilage;  de  ^/Âoi  (chamai)  ^  à 
terre,  et  de  hÂjjuiç  (leukos) ,  blanc ,  à  cause  que  ses  feuilles 
sont  blanches  et  touchent  la  terre. 

CHAMÉSYCE,  s.  f.  plante  laiteuse  ,  nommée  aussi 
petîte-ésule;  dç^/uaji{chamaij,  à  terre,  et  de  avjul  {sukêj, 
figuier;  comme  qui  âiroit,  figuier  nain, 

CHANOINE,  CHANOINESSE,  s.  m.  et  £  de 
xa^0Ytniç(kanom/iOsJfC[\ii  signifie  régulier ,  dérivé  de  kou^ùk 
fhançnji  canon,  règle,  parce  que  tous  les  chanoines. 


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C  H  A  189 

iâns  leur  première  inititution ,  étoient  réguliers ,  c*e$t-à« 
dire^  observoient  ia  règle  et  la  vie  commune  ;  sans  aucune 
distinction. 

CHANVRE,  s.  m.  dn  latin  cannabis,  pris  du  grec 
iubnfû£iç  (kannabisj,  qui  signifie  la  même  chose. 

CHAOMANCIE,  s.  f.  divination  par  le  moyen  de 
Fair  ;  de  ^ç  (chaos) y  qui  se  prend  pour  Vair  dans  Aristo- 
phane,  et  Atjuuamia(mantéia)y  divination. 

CHAOS,  s.  m.  mot  purement  grec,  ^ç ( chaos )^ 
confusion  de  toutes  choses  avant  la  création;  de  yt^ 
(cha6)  y  mot  inusité,  d'où  sont  venus  ^h^  (chaîné)  et 
'^9%jtû  (chaskô)y  qui  signifient  s*entr*ouvrîr,  sefindre:  c'est 
pourquoi  le  mot  grec  jglAC  signifie  aussi  un  abyme,  unt 
ouverture  immense  et  profonde,  où  règne  une  obscurité 
affreuse. 

CHAPE, CHAPEAU, CHAPERON.  Kby^CAPF. 

CHARBON, s.  m.  morceau  de  bois  embrasé  ou  éteint; 
du  latin  carboj  qui  signifie  la  même  chose,  et  qui  dérive, 
suivant  quelques-uns,  du  verbe  xa/»^  (karpho),  faire 
sécher.  Du  latin  carbo  on  a  fait  carbunculus ,  son  dimi- 
nutif, d'où  vient  EsCARBOUCLE,  rubis  d'un  rouge  foncé 
et  brillant  comme  un  charbon  embrasé.  Le  mot  charbon 
signifie  aussi,  en  médecine,  une  tumeur  inflammatoire, 
ainsi  nommée ,  soit  à  cause  de  sa  couleur  noire  comme  celle 
d'un  charbon  éteint,  soit  parce  qu'on  y  sent  une  chaleur 
pareille  à  celle  que  feroit  un  charbon  ardent.  Voye^  An- 
thrax. On  appelle  tumeur  charbonneuse ,  celle  qui  tient 
du  charbon,  Z>friv/5rCHARBONNiE,s.f.CHARBONN£R, 

¥. Charbonnier ,  s.  m.  Charbonnière,  s. f. 

CHARISIES ,  s.  f.  pi.  fetes  grecques  en  l'honneur  des 
Grâces;  de  Xatuç  (Charis) ,  Grâce. 

CHARISTICAIRE,s.  m.  commendataire,  donataire, 
celui  à  qui  on  a  donné  la  jouissance  de  tous  les  revenus 
d'un  monastère  ou  d'un  hôpital.  Ce  mot  vient  de;^/^r 


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iço  C  H  A  , 

(charistkéisj,  qui  est  gratifié,  aor.  i.«'  du  part.  pa$sif  du 
verbe  )g^i(ojuiaji  ( chari:(pmai ) ,  gratifier ,  dont  U  racine 
est  ^gljtfLÇ  (charis)^  grâce,  bienfait ,  récompense.  On  appeloit 
ainsi,  parmi  les  Grecs,  des  espèces  de  donataires  ou  de 
commendataires  qui  jouissoient  de  tous  les  revenus  des 
monastères  ou  des  hôpitaux,  sans  en  rendre  compte  à 
personne.  On  rapporte  le  commencement  de  cet  abus  aujc 
Iconoclastes ,  et  particulièrement  à  Constantin  Copro- 
nyme,  le  mortel  ennemi  des  moines,  dont  il  donnoii  les 
monastères  à  des  étrangers.  Dans  la  suite,  on  les  donna 
à  des  laïques,  à  des  gens  mariés,  et  même  à  des  gentils^ 
et  quelquefois  deux  à  une  seule  persoqne. 
•  CHARISTJES,  s.  f.  ]^L  ^içteL{  charistiaj  y  de  ^^UàÇ 
{ charis J y  gracç ,  amour;  fêtes  grecques  et  romaines,  dont 
le  motif  étoit  de  rétablir  la  paix  et  l'union  entre  les  fa- 
milles divisées. 

CHARTE  ou  CHARTRE,s,  f.  titre  expédié  soqs  le 
jsceau  d'un  prince,  d'un  seigneur,  &c.  dt ^itiç {chartes J, 
en  latin  charta,  gros  papier  sur  lequel  on  écrivoi;  autrefois 
les  actes  d'importance.  De  là  Charjulaire.  Mais 
fhartrej  prison ,  vient  du  latin  carcer, 

CHARTOPHYiAX,s.  m.  officier  de  l'église  de 
Constantinople,  préposé  à  la  garde  de?  chartes  et  des 
actes;  de^^TNc  (chartes) ^  papier,  d'où  nous  ayons  fait 
charU  ou  chartre,  et  de  çvAal  (phulapi)y  gardien,  dérivé 
de  çvhdixw  (phulasso)y  garder. 

CHÂSSE,  s.  f.  coffre  où  sont  les  reliques  d'un  aaint, 
et ,  en  termes  d'art ,  tout  ce  qui  sert  à  enfernier  une 
chose.  Ce  mot  vient  du  latin  capsa,  pris  de  xa>|£i  (hapsa)^ 
caisse,  cassette,  dérivé  de  jatîflc/r  (haptéin)^  cacher. 

CHASSIS,  s.  m.  du  latin  capsiciunijf  formé  de  capsum, 
qu'on  a  dit, par  métaplasme,  pour  capsa.  Voyez  Châsse. 

CHASTE,  adj.  du  latin  castus,  qui  signifié  chaste, 
pur^  inûgre,  vertueux,  et  qui  pourroit  venir  dk  mp^p 


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C  H  É  191 

{ 1(010 J y  orner,  embellir,  parce  que  la  chasteté  est  un 
ornement  pour  celui  qui  possède  cette  vertu. 

CHÂTAIGNE,  s.  f.  fruit  du  châtaignier;  du  latin 
tastanea,  fait  du  grec  xÂçeutov  ( kastanon ) ^  châtaigne,  dont 
ia  racine  tsiKawA  {KastanaJ ,  Catane,  vflle  de  Thessaiie, 
près  du  fleuve  Pénée,  où  il  y  avoit  quantité  de  châtai- 
gniers. De  là  Châtaigneraie,  s.  f.  lieu  planté  d« 
châtaigniers;  CHÂTAIN,  ad),  de  couleur  de  châtaigne. 

CHAUME,  s.  m.  de  KAxafMÇ  (halamosj,  d'où  les  La- 
tins ont  Élit  calamuSftviysLVi  de  blé.  De  là  Chaumière 
et  ChaUMINE,  petite  maison  couverte  de  chaume. 

CHEIROPTÈRE^  Sid).  (hist.  nat.J,  qui  a  des  maini 
ailées;  de  ^tp  (cheip) ^  main,  et  de  s)€£^V  (ptéron) ^  aile. 
II  se  dit  des  animaux  qui  ont  les  pattes  antérieures  alon- 
gées,  et  garnies  d'une  membrane  en  forme  d'aile^ 

CHELIDOINE,  s.  f.  plante  amère  qui  contient  un 
sac  jaune  et  fort  acre.  Son  nom  vient  de  yfXtJtàr  (ché-^ 
Mon) y  hirondelle,  parce  qu'on  a  cru  que  cet  oiseau 
s'en  servoit  j^our  guérir  ses  petits  quand  ils  avoient 
mal  aux  yeux ,  ou  plutôt  parce  qu'elle  fleurit  au  retour 
<ies  hirondelles. 

CHÉLONÉE,  s.  f.  tortue  de  mer;  de  ^hitn  (chélone)^ 
tortue. 

CHÉLONIENS ,  s.  m.  pi.  (hîst»  natj,  genre  de  rep- 
tiles, tels  que  les  tortues;  de  ^Kam  (chélonê)^  tortue,  d'où 
Went  y^KÙtiùç  (chélôniosjy  de  tortue. 

CHELONITE ,  s.  f.  y^xanmc  (chélonitls)^  pierre  figurée, 
représentant  le  corps  d'une  tortue  qui  n'a,  point  de  tête; 
àt^KÙm  (chélonéj,  tortue. 

CHEME,s.  m.  ^^  (chêinê)y  ancienne  mesure  grecque 
pour  les  liquides,  la  douzième  partie  du  cyathe. 

CHEMINEE,  s.  f.  du  latin  barbare  caminatUy  fait  de 
camimisj  dérivé  de  xa^myoç  (kaminos)y  un  fourneau. 

CHÉMOÇIS^  s.  f.  en  grçc  x/*^^^  (chimms)^  maladie 


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191  C  H  E 

des  yeux ,  causée  par  une  inflammation  qui  fait  élever  le 
blanc  de  l'œil  au-dessus  du  noir;  ce  qui  forme  une  espèce 
de  bourrelet,  ou  S  hiatus  ;  de  ;^A<»  (chaino),  bâiller,  être 
cntr'ouvert. 

CHENET.  Voyei  Chien. 

CHENEVIS,  s.  m.  la  graine  du  chanvre;  de  HjifyaStx 
{hannabis)y  chanvre;  d*où  viennent  aussi  Chenevière 
et  Chenevotte. 

CHÉNICE  ou  CHCENIQUE,  s.  m.  (antiq.),  en  grec 
;^j»7w|  (choimx)y  ancienne  mesuré  grecque  pour  les  solides, 
qui  valoit  la  huitième  partie  du  boisseau  romain,  ou 
environ  vingt^quatre  onces* 

CHENIL,  CHENILLE.  Koy^  Chien, 

CHÉNOPODÉES ,  s.  f.  pi.  famille  de  plantes  dont  la 
feuille  a  la  figure  du  pied  d'une  oie;  de^rCchênJf  une 
oie,  et  de  mvç  (jpous) ,  génit.  fnHç  (podos) ,  pied.  La 
principale  de  ce  genre  s'appelle  ansérîne  ou  patte-d'oie,  du 
latin  amer,  oie. 

CHERCHER,  v.  a.  du  latin  barbare  circare,  dont  les 
Italiens  ont  fait  cercare,  formé  de  circus,  pris  du  grec 
KipMûç('kirkosJ,  tour,  cercle,  parce  que  ceux  qui  cherchent 
quelque  chose ,  sont  dans  l'usage  de  tournoyer  ou  de 
courir  autour  des  lieux  où  ils  croient  le  trouver.  De  là  oA 
a  fait  Chercheur,  euse,  adj. 

-  CHERE,  s.  f.  accueil,  qualité  d'un  repas;  du  latiû 
cara, qui  a  signifié  visage,  d'où  est  venu  le  proverbe,  belle 
£hhe  vaut  bien  un  mets,  pour  dire,  bon  accueil  vaut  bien 
lin  bon  repas;  et  cara  vient  du  grec  xa^  (kara)  y  ou  MfH 
(karê) ,  qui  signifie  tête.  De  là  nous  ayons  dit  figurément, 
faire  bonne  ou  mauvaise  chère,  pour  dire,  être  bien  ou  mal 
traité  à  table.  De  là  aussi  le  vieux  verbe  ChÉreR,  fair* 
amitié,  faire  bonne  mine.  De  cara  s'est  fait  le  verbe  con" 
trecarrer,  s'opposer,  résister  en  face. 

CHERSONÈSE,  terme  de  géographie,  qui  signi^oit 

autrefois 


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CHI  193 

autrefois  presqu^Mej  de  j^ç  (chersos),  terre,- et  de  niotc 
(nêsos)yï\t\  c'est-à-dire,  Me  qui  tient  à  la  terre  ferme  you 
continent, 

CHERS YD RE,  s.  m.  serpent  amphibie,  qui  habite, 
successivement  i'eau  et  la  terre;  de  j^ç  (chersos) ,  terre, 
et  de  ti^  (hud6r)y  eau. 

CHETODON,  s.  m,  genre  de  poissons  osseux  et  tho- 
raciques,  à  petite  bouche,  garnie  de  dents  nombreuses, 
la  plupart  ornées  de  bandes  transversales  colorées;  de 
y^€ù(ché6)y  tenir,  contenir,  et  d'oNç  {odousj,  génit,  iJ^vnç. 
(adontos)j  dent. 

CHICANEUR  ,s.  m.  Ce  mot  parok  venir  de  Inusu^tùç 
( dïkanihos )  y  ^ï  aime  les  procès.  C'est  le  sentiment  de 
Ménagé  et  de  Huet,  D'autres  aiment  mieux  ie  faire  venir 
de  MUBUtiç  (sihanos)y  qui  a  signifié  d'abord  un  Sicilien,  et 
ensuite  ^i/rfo^  rusé,  trompeur,  parce  que  les  Siciliens 
passoient  pour  tels.  Cette  dérivation  est  plus  naturelle  que 
la  première,  quoique  la  signification  de  J^xAr/tuV  convienne 
mieux  à  celle  dé  chicaneur»  De  là  sont  formés  Chicane  , 
subtilité  captieuse  dans  les  procès,  &c.  Chicaner  et 
Chicanerie. 

CHICORÉE,  s.  f.  en  grec  wjyjfw  (kichSreJy  et  tu^'pw 
(Idchonon),  qui  est  formé  de  l'égyptien ,  selon  Pline.  Les. 
botanistes  ont  formé  de  là  Chico RACÉE,  adj.  ^ui  se  dit 
des  plantes  qui  ont  quelque  rapport  avec  la  chicorée. 

CHIEN ,  s.  m.  de  kvcûv  (huônj,  en  latin  canis^  Les  Pi- 
cards et  les  Nprmands  prononcent  kien.  De  là  on  a  appelé 
Chenet,  pour  chiennet,  un  ustensile  de  cheminée  qui 
^utient  le  bois ,  parce  qu'on  lui  donnoît  autrefois  I4 
forme  d'un  chien.  CHENIL,  loge  où  l'on  met  les  chiens 
de  chasse;  de  canile.  De  là  vient  encore  Chenille,  à 
cause  de  la  ressemblance  qu'ont  certaines  chenilles  avec 
de  petits  chiens ,  nommés  en  latin  caniculœ,  La  chenille 
est  appelée  en  grec  xi/cvr  (kuonj,  chienne,  par  le  poëtç 
Tome  L  N 


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.^94  C  H  t 

Antiphanès  dans  TAnthologie  manuscrite.  Fi^i^  Minsg^t, 

dans  son  Dictltmnaire  iiymvlogique.  , 

CHILIADE,  s.  f.  assemblage  de  plusieurs  choses  par 
milliers;  de;^iir  (chîlias),  qui  signifie  vn  mUlUr. 

CHILI ARQVE ,  s.  m^  Ancien  officier  grec  «qui  com^ 
mandoit  un* corps  de  mille  hommes;  de  ;^«x/^i  (chiliei)^ 
mille,  ttd^^^ç  {artfi9ijy  chef,  dérivé  'i'ap^  {arcbéj , 
coBunandeaient.  ^ 

CHILIASTÈS  ou  MILLÉNAIRES,  s.  m.  pL  héré- 
tiques  ainsi  nommés  de  ;^9nciç  {chiliasj^  mille ,  parcie 
qu'ils  prétendoient  que  Jésus-Christ  viendront  r^oer  snf 
h  terr^,  sous  une  foroie  corporciie,  iuiile  aas  Avant  le 
jugement  général. 

CHILIOGONE-ou  KILIOGONE,  s.  m.  C^éom.;, 
iigure  plane  et  régulière  de  mille  angles ,  et  d'^unt  ds 
côtés;  de  ^9^in  (ehiHoi)^  mille,  et  de  yoma,  (gonmj^  angle. 

CHIMÈRE  ;  s.  f.  (^ytkoL)y  monstre  fafaukaac  qtii  avoit , 
riit'On ,  la  tète  d'un  lion ,  le  corps  d  une  chèvre  «t  la  queue 
d'un  dragon ,  et  qui  fut  défait  pa?  BellcrDphoa ,  nwaté  sur 
ic  cheval  Pégase.  Lç  fondement  de  cette  &hJe  est  une 
montagne  de  Lycie  qui  portoit  le  même  nom,  et  doo* 
le  sommet,  qai  étoit  désert,  étoit  habité  par  des  lions; 
le  milieu,  où  il  y  avoit  de  bons  pâtu^iges,  ^bondoit  en 
chèvres  5  et  ic  bas ,  qui  étoit  marécageux ,  étoit  plein  de 
serpens.  Ce  mot  vient  du  grec  XfMmçsf'  (chitnaira) ,  qoi 
signifie  chèvre,  et  aussi  cette  montagne  de  Lycie.  De  ià 
on  a  appelé  chimère^  toute  extravagance  d'imaginadon  y 
contraire  à  la  raison  et  au  bon  goût.  CuiM£fijQU£,  ad). 
qui  est  sans  fondement* 

CHIMIE.   VcyeiCHYmE. 

CHIONANTHE,  s.  £  genre  de  plantes  de  la  famille 
des  fasaûnées,  comme  la  boule  de  neige,  ait,;  dé  ;^ 
{chien),  neige,  et  d^rBof  {anthosj,  fleur;  c'est-à-dire» 
fieur  de  iieig€. 


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C  H  I  19J 

CHIRAGRE  (prononcez  kiragn)yê.€,  fmSd.Jy  goutté 
^i  atuque  les  mains;  de  ^i^  (cheir)y  main  y  et  d«;(« 
(agra)^  pfise  ^  Cfipture.  On  ie  dit  aussi  du  malade. 

CHIRITE ,  s.  f.  (hist.  nat.J,  pierre  figurée, représentant 
onc  jpaip  ;  de  ^4^  (cheir),  niain. 

CHIROGRAPHAIRE  (prononcez  hirçgraphaire)\ 
tdj.  celui  ^ai  ^st  créancier  en  vertu  d'qn  acte  sous  seing 
privé,  et  non  reconnu  en  justice;  de  ^}^  (cheir),  mkinf 
tt  de  yçJ^  (gragh6)y  f  écris.  - 

CHIROLOGIE ,  «.  f.  art  de  parler  en  faisant  des 
mouvemens  et  des  signes  avec  les  mains;  de  ^ip  (ekeirj, 
main,  et  de  héyç  { logos J ,  discours.  C'est  ce  langage  d'ac- 
tion ÔMi  l'abbé  de  l'Épée  a  su  faire  un  art  méthodique, 
aussi  «mpie  que  &cile ,  pour  l'instruction  de«  sourds- 
mot^';  On  piononce  kirologie» 

CHIROMANCIE  (prononcez  kinmiancn) ,  s.  f  divi- 
nation par  Tiaspection  des  lignes  d^  la  paiim^  de  fa  main; 
de  ^ifi  (di€ir)y  main ,  et,  de/xArn/*  (mantéia),  divination. 
On  pretendoît  connottre,  par  l'inspection  dé  ces  lignes, 
k<  inclinatioBiS  de6  hommes,  d'après  IVpinion  qu'on  avoit 
que  les  parties  de  la  main  ont  rappcHt  aux  parties  internes 
du  corps ,  d'où  dépendent ,  dit-on ,  en  beaucoup  de  choses, 
i«6  incKnatlonl  dps  hommes.  Une  autre  espèce  de  chho-^ 
man€Îej  qu'on  appelle  astrologkfue ,  examine  les  Influences 
des  planètes  sur  les  lignes  de  la  main,  et  en  tiredes  con* 
jectures  pour  le  caractère  et  la  -destinée  d'une  personne. 
On  app,çlle  chiromancien,  celui  qui  ttçrtt  la  chiromancie. 

CHIRON.IEN,  adj.  (méd.),  ^ipmmç  ( chéironHos ) , 
de  Xifé^fÙhékonJ,  Chiron,  médecin.  H  se  dit  des  ulcères 
malins  et  invétérés,  tejfi  que  celui  que  Chiron  eut  au  pied 
à  ia  ^it€  de  la  bk^sure  qu'3  s^étoit  faite  avec  une 'flèche 
d'Hercule,  et  qui  étoit  tellement  incurable,  que  Chiron i 
ias  de  souffrir,  renonça  à  l'hnnK)rtalité.  - 

CHIRONOMIE  (pronbncez  kir0namie),s.  f.  art  dtt 

N  z 


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t^  C  H  L 

'  geste  chez  les  anciens;  de  y^tp^  (cheir),  main,  et  de 
vijMÇ  (momos)^  règle,  dérivé  de  fifm  (néin6)y  régler,  for- 
mer. On  nommoit  chironomistes ,  ceux  qui  enseignoient 
cet  art. 

CHIROTONIE  ( prononcez  kirotonief,  s.  f.  ^t^iûfla, 
(cheirotoniaj,  qui  signifie  action  d'étendre  la  main  pour 
donner  son  suffrage;  dérivé  de  ;^/^  (cheir)^  main,  et  de 
^cù  {téinojy  tendre,  étendre.  Les  anciens,  dans  les 
assemblées  du  peuple,  étoient  dans  l'usage  de  donner 
leur  suffrage  en  étendant  la  main.  C'est  aussi  un  terme 
de  liturgie,  qui  signifie  l'imposition  des  mains  en  confé* 
rant  les  ordres  sacrés. 

CHIRURGIE,  s.  f.  art  de  faire  diverses  opérations 
manuelles  sut  le  corps  humain  pour  la  guérison  des  bles- 
sures ,  fractures  ,  abcès,  &c.  Ce  mot  vient  de  ^f^^yict^ 
(cheirourgîa)  ,  opération  manuelle,  dérivé  de  ;fi/>  (cheir)  ^ 
main,  et  d'?/>y>ï  (ergon)^  ouvrage,  travail  Dérivés.  Chi-. 
HURGICAL  et  ChirurGIQUE,  adj.  qui  appartient,  qui 
a  rapport  à  la  chirurgie  ;  CHIRURGIEN ,  s.  m.  ;tj//)V/)>pV 
(cheîrourgosjf  celui  qui  ei^erce  !a  chirurgie,  littérale-*, 
ment,  qui  opère  de  la  main, 

CHISTE.  Vôyei  KiSTE. 

CHITONIES ,  s.  f.  pL  fçtes  grecques  en  ITionneur 
de  Diane ,  surnommée  Chitonia ,  de  Chitone ,  ville  de 
i'Attique,  où  elle  étoit  honorée. 

CHLAMYDE ,  s.  f.  sorte  de  vêtement  militaire  des 
anciens;  en  grec  ;^Xtf^t;V  ( chlamus ) ^  génit.  x^^^ii^ç 
(  chlamudos  ) ,  en  latin  chlamys» 

.  CHLOÉIES  ou  CHLOÏENNES ,  s.  f.  pi.  fêtes  athé^ 
niennes  en  l'honneur  de  Cérès;de;^xow  (chloé)y  qui  signifie 
verdure,  et  qui  est  un  surnom  de  Cérès ,  comme  déesse  de 
toutes  les  productions  de  la  terre. 

CHLORION,  s.  m.  genre  d'insectes  hyménoptères; 
dex^û^^tîoi'  (  chlorHon)^  petit  animal  de  couleur  verte. 


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C  H  O  197 

de  x^^^  ( chl6ros)j  vert,  parce  que  ces  insectes,  ont 
cette  couleur. 

CHLORIS  ,  s.  m.  oiseau ,  sorte  ^ de  pinson  dont  le 
plumage  est  d'un  vert  mêlé  de  jaune.  Son  nom  grec  est 
dérivé  de  x^^^  (chloros)^  vert. 

CHLORITE,  s.  f.  (hîst.  nat.)y  de  ^^poV  (chloras)^ 
vert;  espèce  de  talc  qui  a  cette  couleur. 

CHLOROPHANE,  s.  f.  (hist.nau)y  «ubstance  mi- 
nérale  qui,  mise  sur  un  charbon  ardent,  répand  une 
lumière  verte;  de  ;^Aû>çpf  (chloros),  vert,  et  de  ça/V» 
(phàino)j  luire,  briller. 

CHLOROSE,  s.  f.  (méd,),  maladie  des  fiiies,  nom- 
mée autrement  pâles  couleurs.  Ce  mot  vient  de  x^^^^ 
(chlôros)j  vérdâtre,  de  couleut  d'herbe,  parce  que  celles 
qui  en  sont  attaquées  ont  le  teint  pâle  et  livide.  De  là 
on  a  fait  Chlorotique,  adj. 

CHŒUR,  s.  m.  de  ^^iç  ( choros ) ^  morceau  d'har- 
monie exécuté  par  tous  les  musiciens  ensemble.  C'est 
aussi  la  partie  d'une  église  où  l'on  chante  l'office  divin. 
Choriste  en  est  dérivé.  De  là  vient  aussi  chorus,  ■> 

CHOLAGOGUE ,  adj.  (méd,)^  qui  est  propre  àpurger 
ia  bile;  de;y>Ai)  ( choie )^  bile,  et  àiùiya  (ago)^  je  chasse, 
j'évacue. 

CHOLEDOGRAPHIE,  s.  f.  (mtd.)^  description  de 
là  bile;  de  ;^x»i  (choie) ^  bile,  et  de  '^aj^<ù  (graphô)^  je 
décris. 

CHOLÉDOLOGIE,  s.  f.  ity^xi  (cholê),  bile,  et  de 
hiypç  (logos),  discours,  traité;  partie  de  la  médecine  qui 
traite  de  la  bile. 

CHOLÉRA-MORBUS,  s.  m.  {méd.),ma\^dip  aiguë 
nommée  en  grec  ^xî^  (choléra) ,  qui  consiste  dans  une 
évacuation  violente  de  bile  par  haut  et  par  bas;  Ce  mot 
est  composé  de;:^Xw  (choie),  bile,  de^fâi  (rhéo) ,  comIct , 
et  du  latin  morbus,  maladie. 


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fjg  C  H  O 

CHOLÉRIQUE,  ad).  ^MtAniç  fchctlérikos),  qui  est 
d'un  tempérament  bijieux;  de  ^\n  { choie J  ,  bile,  et  dt 
ficù  (rhéô) ,  couler  ;  c'est-à-dire ,  qui  est  sujet  à  une  ejfusion 
©u  épanchement  de  bile, 

CHOLIDOQUEou<:HOLÉDOQUE,adjYd/îtfr.;, 
de  ;:^Xw  (chùlé) ,  bile ,  et  de  Sb^^  (dochos),  qui  contient , 
dérivé  de  H^fjuoji  (déthomai)^  recevoir;  nom  du  canal  qui 
conduit  la  bjle  du  foie  dans  le  duodénum, 

CHONDRILLE,  s.  f.  yt.^}^^  {chondrillêj,  plante 
dont  les  feuilles  ressemblent  un  peu  à  celles  de  la  chicorée 
sauvage  ;  mot  dérivé ,  dit-on ,  de  ^f^^ç  (ehondtos)y  gru- 
meau, parce  que  le  lait  de  Cette  plante  se  grumelle  faci- 
lement. 

CHONDROGRAPHIE,  s.  f.  (anat.),  description 
des  cartilages;  de  ^f^c  (chondros)y  cartilage,  et  de 
^Ju^ûd  Cgraphô)  y  je  décris. 

CHONDROLOGIE,  s.  f.  de  p^éfj^ç  (chondros),  car- 
tilage, et  de  xiyç  { logos  J,  discours  ;  partie  de  lanatomie 
qui  traite  des  cartilages^ 

CHONDROPTÉRYGIEN,  s.  m.  {hist.  nat.J,  nom 
des  poissons  dont  les  nageoires  sont  soutenues  par  des 
espèces  de  rayoAs  cartilagineux  ;  de  yff^t  (chondros)^ 
cartilage,  et  de  Tflejpu^  (ptérux)y  génit.  'Aipvyç (ptérugps) ^ 
aile  où  nageoire. 

CHONDROTOMIE,  s.  f.  prépAratton  anatomiqué 
des  cartilages;  de  )^yJ^oç  ( chondros ) ^  cartilage  ,  et  de 
nifÂ^tûà  (temni)^  couper,  disséquer. 

CHOPPER^v.n.  heurter  du  pied  contre  quelque  chose. 
Lancelot  dérive  ce  mot  de  Kc-mv  {hopeinj ,  i.*  aoriste  de 
X09f}t/r  (hoptéin)y  pousser,  heurter,  frapper.  Ménage,  au 
contraire,  le  fait  venir  du  latin  barbare  àppare,  formé  de 
cippus  ,  petite  colonne  qu'on  mettpit  auprès  des  tombeau  ji 
avec  une  inscription  ;  et  comme  les  tombeaux  étoient  le 
long   des  chemins  publics,  les  chevaux  cfaoppoient  en 


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C  H  O  19^ 

passant  contre  ces  colonnes*  Ainsi  fon  anroit  formé  cip^ 
pare  de  cippus,  comme  eespitate  de  eespes,  motte  de  terre 
revêtue  d'herbe ,  et,  en  firaQçois,  bultmr  de  but$e, 

CHORDAPSEj.  s.  m.  espèce  de  colique  qu'on  appelle 
le  miserm^  ou  la  pasmn  iliaque»  Ce  mot  est  formé  de 
^ii  (chordê)y  corde,  intestin ,  et  SauAfifAj^  (aptùmaï)^  \6 
touche,  parce  que,  dans  cette  maladie,  on  sent  au  toucher 
Finiestin  tendu  comme  une  corde. 

CHOREE>  t.  m.  ')ÇfMç  (chortios)^  pied  de  vers  grec 
et  latin,  composé  d'une  longue  et  d'une  brève;  de  ^^t 
(choTos)^  chœur,  danse,  parce  qu^i  étoit  propre  aux 
chansons  et  à  la  danse*  De  ià  Choraï<2UE,  ad;,  vers  où 
le  chorée  domine.  On  prononce  horii, 

CHOREGE,  s*  v£i.jffw^  (choregos),  de;^V  (chowê)'^ 
chœur,  et  de  iyUjuuu^  {higéomaij,  conduire.  C'étQÎt,  che^ 
les  Grecs ,  le  directeur  des  spectacles* 

CHOREGRAPHIE ,  s.  C  art  de  noter  les  pas  ^ 
les  mouvemens  et  les  figures  d'une  danse  ;  de  ;^i^ 
(ckoréiaj^  danse,  et  de  y^dçn  fgraphijy  j'écris  5  c'est- 
à-dire,  art  d'éerin  la  danse.  Cette  invention  est  due  à 
notre  siècle.  Voyei  ORCHÉâOGRAPHiB. 

CHQREVEQUE,s*  m.  ancien  prélat  subaheme  qui 
exerçoit  les  fonctions  épiscopales  dans  les  bourgs  et  iet 
villages  ;  de  ;^')»a  (chora)  ,  région,  contrée,  et  ^inmiAvnç 
(épish>pos}t  surveillant,  évêqué;  c'est*à-dire,-iifv^Me  d^urte 
contrée  particulière,  ou  vicaire  d*tin  évêque^  Chofê\f€qîiê 
signifie  aussi  une  dignité  qui  est  dans  quelques  cathé-^ 
drales ,  principalernent  en  Allemagne:  et  c'est  la  même 
chose  que  cAori*  rpiscapus,  Tévêque ,  Tinspecteur,  et  sur-* 
veillant  du  chœur.  Ce  mot,  dans  cette  dernière  significa- 
tion, vient  dt^^ç  (choros)y  chœur,  et  non  pas  de;^>wt 
(chora Jy  région.  Molanus  fait  mention  de  ces  chorévèques 
dans  son  livre  de  Canonicis. 

CHORIAMBE,  s.  nu  pied  de  vem  grec  et  latin, 

N4 


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200  C  H  R 

compose  fan  chorée  et  d'un  ïambe;  de  ^fpuoç  (ckordos)i 

chorée,  et  d7«^oc  {iambosj,  ïambe. 

CHORION ,  s.  m*  (anau)y  membrane  extérieure  qui 
enveloppe  le  fœtus.  Ce  mot  est  purement  grec,  ;^f/ev 
(chorion)  i  et  vient  du  verbe  )ffifUf  (chôreinj,^  contenir, 
renfermer.       ^ 

CHORISTE.  VcyezCHiEVK. 
CHOROBATE,  s.  m.  (antiq.),:)^ùiim(ch6robaUs), 
espèce  de. niveau  des  anciens;  de  ^poSaiieù  (chorobatéo)^ 
parcourir  un  pays  pour  en  connoître  la  situation ,  dont 
les  racines  sont  ^^ç  {chorosj  fieu ,  pays,  et  Cetncù.  (batéoj, 
qui  est  le  même  mot  que  yuma  (patéo)^  je  vais. 

CHOROGRAPHIE,s.  f.  description  d  un  pays, d'une 
province  ;  de  j^^ç  (choros) ,  région ,  contrée  ^  et  de  pf^^ 
(graphe)^  je  décris.  De  là  vient  ChorogrAPHIQUE, 
adj.  une  carte  chorographique» 

CHOROÏDE,  s.f.  ^tfntft;,  terme  formé  de  ;^f/of 
(chorionjyle  chorion,  et  d'tu/W  {eidosj,  forme,  ressem- 
blance. On  donne  ce  nom  à  plusieurs  parties  du  corps 
qui  ont  quelque  ressemblance  avec  le  chorion,  et  en  par- 
ticulier à  la  seconde  tunique  de  l'œil.  Voye^  ChorioN. 
CHORUS,  mot  latin  qu'on  a  retenu  en  françois,  et 
qui  signifie  chœur.  Voyez  Cu<EUR. 

CHOU,  s.  m.  iégume;  du  latin  coulis,  qui  signifie  la 
même  chose ,  en  changeant  ie  cench,  comme  dans  cantus, 
c\i2LïM\canis,  chien,  &c.  Le  mot  coulis  vient  du  grec 
xavKcçfkaulosJy  qui  signifie  chou  et  tige  d'une  plante, 

CHREME,  s.  m.  huile  sacrée  dont  l'Egiise  se  sert  dans 
l'administration  de  certains  sacvemens.  Ce  mot  vient  de 
jgivfjuL  (chrisma)y  hufle,  onction,  dérivé  de ^icù/chrio/, 
oindre.  Dérivés,  ChremeAU  et  ChrismATION. 
'  CHRÉTIEN,  adj.  et  s.  qui  est  baptisé  et  qui  professe 
la  religion  de  Jésus-Christ.  Ce  mot  vient  dt\pgtçiç  (chris- 
tas) y  oint ,  ou  C  hrist  ,  dérivé  de  j^m  (chrio) ,  oindre*  Ce 


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C  H  R  201 

fût  à  AntîochCy  vers  Tan  41 ,  que  Ton  commença  à  donner 
le  nom  de  Chrétiens  à  ceux  qui  professoient  la  doctrine 
enseignée  par  Jésus-Christ;  auparavant  on  les  appeloit 
Disciples,  et  niême  N coréens,  parce  que  Jésus-Christ 
étoit  de  Nazareth.  Z>mv^^.  CHRÉTIENNEMENT,  Chré- 
tienté. 

CHRIE',  s.  f.  (rhét,)y  ^iûL  (chréia)j  narration  courte 
de  quelque  chose  de  remarquable;  amplification  qu'on 
donne  aux  écoliers. 

CHRISMATION,  s.  f.  action  d'imposer  le  saint 
chrême.  Voye^  Chrême. 

CHRIST,  s.  m.  Ce  mot  vient  de  ;^/ç»V  (christos) ^ 
oint,  dérivé  de;^/â>  (chrio)  y  oindre.  C'est  le  surnom  du 
Messie  ou  du  Sauveur  du  monde ,  ainsi  appelé^  parce  qu'il 
a  été  oint  ou  sacré  de  Dieu  même,  comme  roi,  prophète, 
et  prêtre  par  excellence.  On  a  fait  de  là  Christianisme, 
la  religion  établie  par  Jésus-Christ. 

CHRISTOLYTES ,  s.  m.  pi.  hérétiques  qui  sépa- 
roient  la  divinité  de  Jésus-Christ  de  son  humanité;  de 
j^içèçCchristosJy  oint,  ou  CHRlST,et  de  kvcù  (lu6)\  je 
résous,  je  dissous;  c'est-à-dire,  gens  qui  détruisent  Jésus^ 
Christ, 

CHRISTOMAQUES ,  s.  m.  pi.  nom  générique  donné 
à  tous  les  hérétiques  qui  ont  erré  sur  la  nature  de  Jésus" 
Christ.  Ce  mot  vient  de;^içif  {christosj,  oint ,  ou  Christ, 
et  de  fAoç^/uoji  (machotnai)^  combattre;  c'est-à-dire,  qui 
ent  combattu  Jésus- Christ» 

CHROMATIQUE,adj.  et  s.  en  peinture,  le  coloris; 
et  genre  de  musique  qui  procède  par  deux  demi  -  tons  et 
une  tierce  mineure.  Ce  mot  vient  de  XP^M^  ( chroma J , 
couleur,  parce  que  les  Grecs  et  oient  dans  l'usage  de  dis- 
tinguer le  genre  chromatique  par  des  couleurs.  Ceque  nous 
appelons  aujourd'hui  bémol  est  dans  le  genr|  chromatique. 
CHROME,  s.  m.  { hist,  nat. ) ^  métal  récemment 


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ao2  C  H  R 

découvert  par  le  célèbre  Vauquelin.  Son  nom  est  dérivé 
ie^pi/ML  (chroma),  couleur;  comme  qui  diroit  y  métal  co- 
lorant, à  cause  de  ia  propriété  qu'il  a\y  étant  combiné  avec 
l'oxygène,  de  colorer  diverses  substances  minérales.  De  là 
on  appelleCHRÔMiQUE, en  chimie, l'acide  que  Ton  retire 
du  chrome;  et  ChrÔmATE,  le  sel  formé  par  ia  combi- 
naison de  l'acide  chrômique  avec  une  base. 

CHRONIES.  Voyei  Cronies. 

CHRONIQUE,  s.  f.  histoire  écrite  selon  Tordre  des 
années ,  destemps  ;  de  yj^9nùç(chtonîkos)y  qui  appartient  au 
temps  ,  dérivé  dt^givoç  (chronos)^  le  temps,  ou  la  durée  du 
temps.  Xpinç  signifie  aussi  année  en  grec  vulgaire.  Chro- 
nique, adj.  se  dit,  en  médecine,  d'à  ne  maladie  de 
longue  durée. 

CHRONOGRAMME  ou  CHRONOGRAPHE  , 
s.  m.  inscription  en  vers ,  ou  en  prose ,  dans  laquelle  le^ 
lettres  numérales  marquent  la  date  de  quelque  événement  j 
^^  X'^^^^  (chronos)y  temps,  année,  et  de  y^o^ufAêi  (çratn- 
ma)^  lettre,  caractère ,  dérivé  de  y^i^  (grapho)^  j'écris; 
c'est-à-dire ,  caractère  qui  marque  U  temps»  Chronographe 
signifie  aussi  auteur  d'une  chronique, 

ÇHRONOGRAPHIE,s.f.motforméde;3^epW^tfAj^ 
nos) y  temps,  et  de  ^oça  (grapho),  j'écris.  Kd>^  CHRO- 
NOLOGIE, qui  est  la  même  chose. 

CHRONOGUNÉE,  s.  f.  terme  de  médecine,  qur 
signifie  règles  des  femmes  ;  de;)^^V«f  (chrenos),  temps,  tt 
de  yjv^  (guriê)  ,  femme;  c'est-à-dire,  maladie  qui  arriva 
aux  femmes  à  des  temps  marqués, 

CHRONOLOGIE,  s.  f.  connoissance  ou  science  cfcs 
temps ,  des  époques.  Ce  mot  est  composé  de  x^^^  (  ^^^^ 
nos) ,  temps ,  et  de  kI^ç  (logos) y  discours.  Dérivés»  CHRO- 
NOLOGIQUE ,  adj.  qui  appartient  ou  qui  est  conforme  a 
des  temps;  Chr0N0L0GISTE,s*  m.  celui  qui  écrit  suJ^ 
la  chronologie. 


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C  H  R  aoj 

CHRONOMÈTRE,  f.  m.  nom  générique  des  instru- 
mens  qui  mesurent  le  temps;  de  ^epwf  (chronosj,  temps  « 
et  dç/jU'Tfw  (métron)  9  mesure» 

CHRONOSCOPE,  8.  m.  de^ei^Vor  ^cAwwi;,tcmps, 
et  de  ffKûiriaf  (skopéo)  ^  je  vois ,  j'observe.  Kiyé^  Chro- 
nomètre, qui  est  le  même. 

CHRYSALIDE,  s.  £  (hbt.nat),  nom  de  llnsecte 
renfermé  dans  une  coque,  sous  la  forme  d'une  espèce  dé 
fève,  avant  de  se  changer  en  papillon;  tn  grec  ;gt;OTt\}r 
(chrusalisjy  de  xjP^^f  (chrusôs),  or,  à  cause  de  la  cou- 
leur jaunâtre  ou  dorée  de  la  plupart  des  chrysalides. 

CHRYSANTHÈME,  s.  m.  ;)f^vam%puv  ( chrusanthé^ 
mon) ,  plante  ainsi  nommée  de  ^^iç  (chrusos)  ,  or  ,  et 
aif^ç  (anthos) ^  fleur,  à  cause  de  la  couleur  dorée  de 
ses  fleurs. 

CHRYSASPIDES ,  s,  m»  pi.  On  appeloit  ainsi,  chez 
les  anciens,  des  soldats  dont  les  boucliers  étoient  enrichis 
dor;  de;^u<n»V  (chrusos)^  or,  et  d'ûw^f  (aspïs) y  bouclier. 

CHRYSIDE,  s.  f.  insecte  dont  le  corps  a  le  brillant 
métallique;  de;^t;«V  (ckrusis),  génit.  ;^t»o|J^f  jfchrusidosj, 
toute  chose  qui  est  d'or,  dérivé  dt^vtriç  (chrusos),  ôr* 

CHRYSlTEjS.  f.  (hist»  nat,) j ^nûiitç (chrusitis)ySXïh$'' 
tance  minérale contenattt  quelques  parcelles  d'or;  àe^voiç 
(chrusos) ,  or. , 

CHRYSOBERIL,  s.  m.  pierre  précieuse;  espèce  de 
béril  d'un  vert  pâle,  tirant  sur  la  couleur  d'or;  At^gyciç 
(chrusos) y  or,  et  de  ^rpv?^oç  (hêrullos) ,  béril. 

CHRYSOCHLORE,  s*  f.  (htst.  nat.),  espèce  de  taupe 
du  Cap  à  poils  d'un  vert  doré  changeant.  Ce  mot  est  com- 
posé de ^wrèç  (chrusos) y  or,  et  de  x^ca^c  (chiôros),  vert. 

CHRYSOCOLLE,  s.  (. p^vnxc^^ei  (chrusokolla)  y  xti^- 
tière  qui  sert  à  souder  l'or  et  les  autres  métaux;  de  ;^wdV 
(chrusos) y  or,  et  de  wMct  (kolla)^  colle.  On  a  donné 
aussi  ce  nom  au  borax. 


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ao4     '  C  H  R 

CHRYSOCOME,  s.  f.  ;)^vfnufM^  (^chrusokomê ) , 
plante  ainsi  nommée  de  ^vwèç  (chrusos) ,  or,  et  de  wJmh 
(home) y  chevelure,  parce  que  st%  âeurs  sont  ramassées 
en  bouquets  d*une  couleur  d'or  éclatante. 

.CHRYSOGRAPHE,  s.  m.  qui  écrit  en  lettres  d'or; 
de  )gy(riç  (chrusos) ^  or,  et  de  pfo^û)  (grapho) ^  j'écris. 
C'est  le  nom  que  Ton  donnoit,  avant  Knvention  de 
Fimprimerie,  aux  enlumineurs  de  lettres,  et  à  ceux  qui 
ccçioient  des  manuscrits  entiers  en  lettres  d*or. 

CHRYSOLITHE,  s.  i.^vfji\i%ç (chrusolithos),Yitxït 
précieuse,  transparente,  d'un  jaune  d'or  mêlé  de  vert; 
At^^wjiç(chrusos)y  or,  et  de  \l%ç  (lîthos)y  pierre;  comme 
qui  diroit,  pierre  d*or.  C'est  la  topaze  des  modernes. 

CHRYSOLOGÙE,  de  ;^!/(n>V  (chrusos),  or,  et  de 
Aa^<  (logos) y  parole  ,  discours  ;  comme  qui  diroit, p^zro/f 
dorée  ;  surnom  donné  à  un  S.  Pierre,  archevêque  de 
Ravenne,  à  cause  de  son  éloquence. 

CHRYSOMÈLE,  s.  m.  genre  d'insectes  d'un  vert 
doré;  iit^xmfm'Kw  ( chrusomêlon) ,fommQ  d'or,  orange, 
à  cause  de  leur  couleur. 

CHRYSOPÉE,  s.  f./alch.)  l'art  de  convertir  les  métaux 
en  or;  de^vaiç  (chrusos) ,  or ,  et  de  miix»  (poiéo) ,  je  fais; 
c'est-à-dire.  Van  défaire  de  l'or.  Voyez  Alchimie. 

CHRYSOPRASE,  s.  ï.  ^^vat^oç^mç  (chrusoprasos), 
pierre  précieuse,  d'un  vert  de  porreau,  mais  tirant  sur  la 
couleur  d'or  ;  At^vaiç  (chrusos)  ^  or,  et  de  tsaç^^  (pra- 
son) y  porreau. 

CHRYSOSPLÉNIUM,  s.  m.  plante  à  fleurs  de  cou- 
leur d'or,  propre  à  guérir  les  maladies  de  la  rate;  de 
j^vffèç  (chrusos)  y  or,  et  de  ob^wV  (splin)y  la  rate. 
-  CUKXSOSTOME  y  s.  m. ;^xmçofMç(chrusostomos)y^^ 
,  ^vdç  (chrusos) y  or,  et  de  çifjut  (stoma) ,  bouche  ;  comme 
qui  diroit,  bouche  d'or;  surnom  donné  à  un  père  de  i^»' 
glise  appelé  S»  Jean,  et  célèbre  par  son  éloquence. 


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C  H  Y  :»5 

CHRYSULÉE,  s.  f.  nom  donné  à  Veau-régale;  dt 
fguifiç  (chrusos)  y  or,  et  de  «a/{«  (huUio)^  putifier, 
épurer^  parce  qu'elle  dissout  For,  qui  est  regardé  comme 
le  roi  des  métaux.  C'est  Y  acide  nitro-muriatique  des  chi- 
mistes modermes. 

CHTHONIES.s.  f.  pi  fêtes  grecques  en  l'honneur 
deCérès,  surnommée  Chthonia,  de  ^iw  {ththon),  tare  g 
parce  qu'elle  présidoit  aux  productions  de  la  terre. 

CHUS, s.  m.  (antiq,) y  )fkùç (choius) f  tlj^ç (chous)^ 
\  mesure  attique  pour  les  liquides,  contenant  huit  hémines. 
Les  Romains  la  confondoient  avec  le  congé. 
I  CHYLE ,  s.  m.  (mid,) ,  suc  blanc  exprimé  des  aliment 
digérés,  et  qui  se  convertit  en  sang;  de  y(t)<ic  (chulos)^ 
'  sac,  hameur  épaisse.  De  là  vient  Chyleux,  adj.  qui  a 
;  les  qualités  du  chyle. 

CHYLIDOQUE  ou  CHYLIFÈRE ,  adJ.  (aruu.) ,  de 

j  -^y^k  (chulos)j  chyle,  et  de  ib^ç  (dochos)^  qui  contient, 

dérivé  dtji^/juti  {^chotnai J  ^rtcevoir.;  ou  de  ^pcâ  (phéro)^ 

I  je  porte.  II  se  dit  des  vaisseaux  qui  servent  à  porter  lechyle 

dans  les  diverses  parties  du  corps. 

CHYLIFICATION,  s.  £  (med.),  opération  par  laqueUe 
les alimens sont  convertis  en  chyle;  de ^^iç{chulûsj, chyle ^ 
€t  du  htinfacio,  je  fats;  c^est^k-dire ,  formation  du  chyle* 
On  dit  aussi  chylose,  en  grec  j^>M9tç  (chulosis). 

CHYMIATRIE,  s.  f.  mot  formé  de  ^à  (chhnHa)^ 
cliimie,  et  d^iaftftut  (iatréia)^  guérison;  art  de  guérir  les 
maladies  par  des  remèdes  chimiques.  Voyei  Chymie. 

CHYMIE  ou  CHIMIE,  s.  £  ^/uU  ou  y^ifuiaL(chê- 
mm  ou  chéiméiajy  selon  Suidas;  science  qui  a  pour  but 
d'analyser  ou  de  décomposer  les  corps  mixtes,  pour  dé- 
couvrir l'action  intime  et  réciproque  qu'ils  exercent  les 
ans  sur  les  autres.  C'est  proprement  l'anatomie  des  corpf 
iiaturek.  On  est  peu  d'accord  sur  l'étymologic  de  ce  mot: 
Jes  uns  le  font  venir  de  ;^^V  (chumos) ,  suc,  parce  qu'oa 


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*o6  C  I  E 

appeife  quelquefois  sucs  les  substances  les  plus  pures  des 
piixtes  ;  d'autres  le  dérivent  de  yficù  (chuoj,  ou  ^cù  (chêo), 
fondre )  parce  qu«  la  chimie j  dans  son  origine^  enseignoit 
à  mettre  en  fusion  et  à  purifier  les  métaux  ;  quelques-uns 
de  3Chju.S  ( Chêmi)^  nom  copte  de  l'Egypte,  qu'ils  re- 
gardent comme  le  berceau  de  c^tre  science.  Vcy.  Alchi- 
AlIE,  Dérivés»  CHIMIQUE,  adf.  qui  a  rapport  à  la  chimie; 
X^HIMISTE ,  6.  m.  celui  qui  s'appliquera  la  chimie. 

CHYTREjS.  m.  (anttq.),  espèce  de  marmite, ;fV 
(chutra),  d'où  est  venu  ie  nom  du  troisième  jour  des  An- 
thestéries,  où  l'on  offi'oit  dans  des  marmites  toutes  sortes 
de  légumes  à  Mercure  et  à  Bacchus.. 

CHYTROPODE,  5.  m.  ^l^-jvç  (ehutwpûVs),mzX' 
mite  à  pieds,  chez  les  anciens;  de  ^%ç  (chutrûs),  mar- 
mite, et  de  *zsiç  (pous)  ,  pied. 

CIBOIRE,  s.  m.  vase  où  Ton  met  les  hosties  consacrées. 
Ce  mot  vient  du  latin  ciborivm,  pris  du  grec  %£mf^ 
{kilimnj ,  sorte  de  vase  chez  les  Égyptiens.  Ces  vases 
furent  formés  d'abord  d'une  espèce  de  féve  de  ce  nom , 
dont  la  gousse  s'ouvroit  par  le  haut  quand  le  fruit  étoit 
tûûr,  et  erisuite  d'une  autre  matière.  Les  Grecs  et  les 
Romains  appeloienjt  en  particulier  cîboria,  les  coupes  dont 
ils  se  s«rvoïen»t  d'ans  les  repas ,  et ,  en  général ,  tous  les  vases 
propres  à  contenir  des  liquides. 

CIDRÇ ,  i.  m.  que  quelques-uîK  écrivent  sîdre,  boisson 
éaîte  de  jus  de  pommes.Ce  Hiot  vïentdu  grec  mtiftt  (sihera), 
qui  signifie  toqtîe  liqueur  enivrante ,  hore  le  vin ,  et  que 
ion  croit  dénvé  de  l^ébreu  ^2V  (schacar) ,  s'enivrer. 

CiEL,s.  m.  espace  dans  lequel  se  meuvent  les  astres; 
Vlu  latin  cahim^  pris  du  grec  iaiihi>f  (koîlon) ,  qui  vient  de 
%Mhùç  ( koiios ) y  creux,  concave,  parce  que  le  ciel  pa^oi^ 
comme  une  immense  concavité,  une  grande  voûte. 

CIERGE,  s.  m.  du  latin  cerius  pour  cereus*,  de  cire, 
dont  on  a  fait  ensuite  ur^us,  formé  du  latin  cera,  qui  ^^^ 


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C  I  R  acy; 

dérivé  du  gr^c  km^ç  (héros) ,  cire;  wig^r  (kêrion),  boagie 
ou  chandelle  de  cire. 

CIME»  s.  £  le  sommet,  la  partie  ia  plus  élevée  d'un 
arbre^  d'un  rocher  »  &.c.  ;  du  latin  cima ,  pris  du  grec  nS/jLÊL 
(kuma) ,  pour  iu;HyUA  (kuêma) ,  qui  s'est  dit  particuliè- 
rement de  l'extrémité  de  la  tige,  de  ia  pointe  la  plus 
tendre  des  herbes,  et  ensuite  de  toutes  sortes  de  sommités , 
et  ^nï  vient  di*  verbe  ki/a)  (kua),  produire.  De  iâ  Cimier 
d'un  musqué  dans  les  armoiries;  et  CiME,  en  botanique, 
la  rétiniop  $ur  un  même  plan  des  pédoncules  d'une  fleur 
qui  partent  d'un  riiême  centre. 

CIMETIÈRE,  5.  m.  de  têi/umncAor  fiohneterion )  y  q\û 
se  prend  pour  ttn  dortoir,  dérivé  de  huujjuUù  (ftoimaéj  ,  je 
dors,  parce  qu'il  semble  que  les  mort5  y  dorment  en  atten- 
dant I4  résurrection  générale.  CÉJ^iÉTiRlAL,  ad|. 

CIMOLITE,  ou  terre  dmoléej  s.  f*  {hist.  nat),  de 
¥AimhuL  (himôUa) ,  espèce  d'argile  propre  à  blanchir  les 
étoffes*  Son  nom  vient  de  l'île  Cimolis ,  aujourd'hui  ile 
d'Argentière,  d'où  les  anciens  la  tiroient. 

CINETHMIQUE ,  s.  f.  la  science  du  mouvement,  en 
général;  de  wm^ç  fkinéthmosj,  mouvement,  dérivé  de 
Mifia  (Jdrkéè) ,  mouvoir* 

CINABRE  ou  CINABRE,  $.  m.  nmJte^iteA  (kinna^ 
hari)^  combinaisofi  de  soufre  et  d'oxide  de  mercure ,  que 
certains  auteurs  dérivent  de  jt^v/SofL  {kiriairaj,  mauvaise 
odeur,  à  cause  de  celle  qui  se  dégageoit,  disent-ils,  quand 
on  extrayoit  ce  ininéral.  Selon  Pline,  c'est  un  mot  indien, 

CINNAMOME,  s.  m.^  sorte  d'aromate  des  anciens^ 
que  l'on  croit  être  la  cannelle.  Les  Grecs  le  nommoient 
WM^umfmy  (MnnafnQmon)y  dérivé  de  rbébreu  pojp  (Hn- 
namon)^  1 

CIRCULAIRE,  CIRCULER.  Voyez  Cercle. 

CIRE,  s.  f.  de  JwrepV  { héros J^  en  latin  cera;  d'où 
viennent  aussi  CiA£ft,  CuAce,  &c. 


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r 
208  C  I  S 

CIROENE,  5.  m.  (pharm,),  emplâtre  résolutif,  où  il 
entre  de  la  cire  et  du  safran.  Ce  mot  vient  de  wf^q^ç  (M- 
ros)j  cire,  et  dVroc  (oinos)y  vin,  parce  qu'on  détrempe 
avec  du  vin  ies  drogues  qui  composent  le  ciroène.  On  dit 
aussi  céroène, 

CIRON,  s.  m.  insecte  très-petit,  et  presque  impercep- 
tible, qui  s'insinue  quelquefois  entre  Tépiderme  et  la  peau 
de  l'homme,  sur-tout  aux  mains;  de  ^)p  (cheir)y  la  main, 
ou  bien  de  Ktipcù  { héiro J  y  coufer ,  ronger,  manger  gou- 
lûment, parce  qu'il  ronge  les  substances  auxquelles  il 
s'attache. 

CIRQUE,  s,  m.  lieu  destiné,  chez  les  anciens  Ro- 
mains, aux  courses  de  chevaux  et  de  chars,  et  aux  jeux 
publics.  Ce  mot  vient  du  latin  circusj  emprunté  du  grec 
lupwiç  (kirkos)y  cercle,  espace  circulaire,  à  cause  de  la 
forme  des  cirques. 

CIRSION  ;  s.  m.  (botan,)y  nom  grec  d'une  plante  qui 
calme,  dit-on ,  les  douleurs  des  varices;  de  »^V  (kirsos), 
varice.  C'est  une  espèce  de  chardon. 

CIRSOCÈLE,s.  m.  (chirurg,) y  tupatxMXn  {kirsokele), 
dilatation  variqueuse  des  veines  spermatiques,  causée  par 
un  sang  grossier  et  épais.  Ce  mot  est  composé  de  lupciç 
{ kirsos J,  varice,  et  de  imj\«  (kêlêj,  tumeur,  hernie. 

CISSITE,  s.  f.  pierre  blanche  qui  représente  des 
feuilles  de  lierre;  deiuonç  (Idssos)y  liene. 

CISSOIDE,  s.  f.  (géom,) ,  ligne  courbe ,  inventée  par 
Diodes.  Son  nom  vient  de  wootV  Ckissosjy  lierre ,  et  d*€iàç 
(eidos)y  forme,  parce  que  cette  ligne,  en  s'approchant  de 
son  asymptote,  imite  la  courbure  d'une  feuille  de  lierre. 

CISSOTOMIES,  s.  f.  fêtes  païennes  eh  l'honneur 
d'Hébé,  déesse  de  la  jeunesse;  de  wojoV  {ldssosJ,\itne, 
et  de  li/uvo)  (temno) ,  couper ,  parce  qu'on  y  courônnoit 
les  jeunes  gens  de  feuilles  de  lierre. 

CISTE,  s.  m.  en  grec  nuç^ç  {histosj ,  sorte  d'arbrisseau 

qui 


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Ç  L  A  aoj 

qui  croit  d*ns  îe  Levant,  et  sur  la  feuille  duquel  on  re- 
cueille une  matière  résineuse,  qu'on  appelle  ladanum.  De 
là  CiSTOÏDES,s.  f.  famille  de  plantes  semblables  au  ciste; 
dewç»ç  (JdstQs)y  et  à^â^ç  (eidos)^  ressemblance. 

CISTOPHORE,s.  m,  ^a/irt^.)^  nom  des  médailles 
$ur  lesquelles  on  voit  des  corbeilles;  de#uçif  (histê)  ^  cor-r 
jbeille,  et  de  fe/x»  (phéro) ,  je  porte.  Il  se  dit  aussi  de  ceux 
qui  portoient  ces  corbeilles  dans  les  fête$  païennes. 

CÏSTJIE.  FcyÉçSiSTKE. 

CITERNE,  s.  f.  réservoir  d'eau  de  pluie;  du  latîii 
Cisiema,  fak  de  cista ,  qui  vient  de  niçn  (Jdstê) ,  coffre  à 
mettre  des  habit?,  du  pain,  ou  d'autres  provisions,  l^ 
citerne  servant  de  même  à  conserver  la  provision  d'eau. 

CITHARE,  s.  f.  wVe^  (kithara)  y  ancien  instrument 
de  musique.  Voye^  GuiTARE. 

CITISE.  Voyei  Cytise. 

CITRON,  s.  m.  du  latin  citrum  pour  citreum,  dérivé 
du  grec  wœtoy  ( hitrion)  y  fruit  du  citronnier,  arbre  de 
Médie  ,  que  les  Grecs  nomment  vA^reia.  (hitria).  De  14 
ClTRlN,  adj,  en  latin  citrinus ,  de  couleur  de  citron; 
Citrique,  adj.  nom  de  l'acide  qu'on  retire  du  citron; 
Citrate,  s.  m,  sel  formé  parla  combinaison  de  l'acide 
citrique  avec  différentes  bases. 

CLADEUTÉRIES ,  s.  f.  pi.  fêtes  qui  se  célébroient 
dans  le  temps  de  la  taille  des  vignes;  de  yc^aAvTtlejLov  (kU" 
deutérionj  y  serpette,  dérivé  de)uJUbç  (klados)y  rameau. 

CLAIE,  s.  f.  de  Khvi^ç  (klêdos)  ^  une  haie  ou  clôture, 
dérivé  de  xa«w  (hUio) ,  je  ferme. 

CLÂS ,  ç.  m.  son  d'une  cloche  que  To/i  tinte  pour  quel- 
qu'un qui  vient  d'expirer.  Ménage  dérive  ce  mot  du  ïatio 
classicum,  qui  signifie  proprement  le  son  de  la  trompette 
ou  du  clairon.  Borel  le  fait  venir  du  grec  Khaicù  (klaiô)y  jç 
pleure,  et  cette  étymologie  paroît  assez  vraisemblable.  On 
dit  aussi ^/âc^.  C  e  mot  n'est  usité  que  d^ns  quelques  provinces» 
Tome  L  O 


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^10  CLÉ 

CLASSE,  s.  f,  ordre  suivant  lequel  on  range  les  per- 
sonnes ou  les  choses;  du  latin  classîs,  qui  vient  du  grec 
Khmç  (hlêsis),  en  dorique  ilkmç  (klasis),  dérivé  de  xAocfû) 
^A/û^o^,  j'appelle,  je  convoque.  Classis,  en  effet,  sjgni- 
fioit  non -seulement  une  armée  navale,  mais  encore  une 
armée  de  terre,  et  une  classe  de  citoyens.  Servius.TulIius 
ayant  divisé  le  peuple  romain  en  cinq  classes,  on  les 
convoquqit  au  son  d*une  espèce  de  trompette  ou  de  cor; 
ce  qui  s*appeIoit  classicunij  mot  qui  vient  de  KhiSunçy  convo- 
cation. Dec/a  w^  on  a  formé  le  verbe  Classer,  distribuer 
})ar  classes;  Classique^  adj.  qui  a  rapport  aux  classes  des 
collèges.  Un  auteur  classique  est  celui  qui  est  approuvé, 
qui  fait  autorité  dans  une  matière. 

CLATHRE,  s.  m.  sorte  de  champignon  grillé  et  percé 
à  jour;  du  latin  clathrus,  grille,  pris  du  grec  itA«3por  (hlê- 
thron)y  le  mêm^e. 

CLAVICULE,  s.  f,  du  latin  clavicula,  diminutif  de 
tlavîs,  qui  vient  du  grec  xmç  (ktéis) ,  clef.  On  appelle 
ainsi  chacun  des  deux  os  qui  ferment  la  poitrine  par  en 
haut ,  et  qui  en  sont  comme  la  clef. 

CLAVIER,  s.  m.  cercle  de  métal  qui  sert  à  tenir  en- 
lemble  plusieurs  clefs^  rangée  de  touches  d'un  clavecin, 
d'un  jeu  d'orgues;  du^latin  clavis,  clef,  fait  du  grec  xa#<V 
{/déisJ.VoyeiCLEV. 

CLAYON,  CLAYONNAGE.  Voyei  Claie. 

CLÉDONISME,  s,  m.  ichy{Shv<ry.ùç  (klêdomsmos) ,  di- 
vination tirée  de  certaines  paroles  q|iî,  entendues  ou  pro- 
noncées ;en  certaines  rencontres,  étoient  regardées  comme 
un  bon  où  mauvais  présage;  de  xKwiïsùv  (klêdon),  sort,divi- 
ination,  ou  plutôt,  voix,  rumeur  publique. 

CLEF  ou  CLÉ,  s.  f.  de  xhàç  (hléis) ,  le  même,  en  latin 
çlavïs, 

CLÉIDOMANCIE  ou  CLÉDOMANCIE ,  s.  f. 
4ortede  divination  qui  se  pratîquoit  avec  des  clefs;  de 


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j    C  L  E  :iii 

«Af«V  (kléts)f  génit.  xMiJiç{kléidos),  clef,  et  de  /KunU 
(mantéia) ,  divination*  On  ignore  quel  nombre  et  quel 
mouvement  de  ciefs  exigeoient  les  anciens  pour  cette 
divination.  ' 

CLEISAdRE,  s.f.  (mid.)^  goutte  à  l'articulation  de  la 
clavicule  avec  le  sternum;  de  xa»V  (hîéis)yh,  clavicule, 
et'  à*tiiy^a.  (agra) ,  prise ,  capture. 

-CLÉMATITE,  s.'  f.*j^ft/uuftt7iç'{fdematitisjy  genre  de 
plantes  à  fleurs  en  rose,  ainsi  nommé  de  xxif/Mt  (Idêma)^ 
branche  de.  vigne,  parce  que  ces  plantes  poussent  des 
branches  sarmenteuses  et  grimpantes,  comme  la  vigne. 

-CLEPSYDRE,  s.  f.  horloge  d*eau  des  anciens;  c'est 
aussi  le  nom  de  plusieurs  de  leurs  machines  hydrauliques. 
Ce  mot  vient  de  iia^WJû»  {hleptoj,  dérober,  cacher,  et 
de  vJiifp  {hudôrj,  eau,  parce  que  Teau  s'y  dérobe; à  la  vue 
en  s'écoulant.  -  .      . 

CLEPTE,s.  m.  {hist.  nat),  genre  d'insectes  hymé- 
noptères, ainsi  nommé  de  Kkî-nlfiç  (hleptes)y  voleur,  parce 
que  ces  insectes  vont  déposer  leurs  œufs  dans  le  corps 
des  larves  d'autres  insectes.  . .     ^     . 

CLERC,  CLERGE.  Ces  mots  viennent  de  km^v 
(kliros)y  qui  signifie  sort ,  partage ,  héritage.  Du  grec  on  a 
Âiix  en  latin  clerus;  et  l'on  a  donné  ce  nom  au  clergé,  parce 
^'il  est^  comme  une  portion  de  l'héritage  du  Seigneur.  La  - 
première  origine  de  cette  expression  vient  de  l'ancien 
Testament,  où  la  tribu  de  Lévi  est  appelée  ie  sort,  le 
partage,  l'héritage  du  Seigneur;  et.  réciproquement  Dieu 
elt  appelé  son  partage,  parce  que  cette  tribu  étoit  toute 
cbnsacrée  au  service  de  Dieu.  De  clerus  est  venu  clerifus^ 
cierc;  c'est-à-dire,  qui  est  l'héritage  du  Seigneur,  oviqui  a 
pris '  le  Seigneur  pour  son  héritage.  De  là  Clérical, 
Clericalement, Cléricature, Clergie, &C.  On. 
appeloit  ckrgie,  la  Uttéràture,  dans  le  temps  où  le  mqt  de , 
€Urc  signifioit  un  honvne  letaé»   . 

O  1 


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us  C  L  1 

CLÉROMANCIE,  s.  f.  divination  par  le  sort;  dt 
xhiç^ç  (klêros)y  sort,  et  de  /utunla  ( mantéia  J ,  divina- 
tion. Elle  se  pratiquoit  avec  iles  dés»  des  osseleti,  da 
cailloux,  ôcc. 

CLIENT  f  s.  m.  qui  a  chargé  un  avocat  4e  sa  cause. 
Ce  mot  vient  de  xhvùf  (kluôj,  j'écoute,  dont  les  Latioi 
avoient  fait  cheo,  qui,  dans  le  principe, signifioit/Vc^/e^ 
eomme  ie  terbe  audio,  mais  qui,  par  la  suite,  ne  fut  plus 
employé  que  dans  le  sens  d^être,  comme  Tétoit  quelquefois 
Mudi(y,  De  clueo  est  venu  ciuens,  dont  on  a  fait  cUens, 
par  un  changement  de  Vu  en  i,  très* fréquent  dans  la 
bngue  latine.  Chez  les  anciens  Romains,  ceux  qui  se 
tnettoient  sont  la  protection  d'un  puissant  citoyen,  eu 
étoient  les  cliens.  De  là  Clientèle,  s.  f,  tous  les 
eliens  d'ttn  avocat  ;  protection  que  le  patron  accorde  à 
«es  cliens. 

CLIGNER,  V.  a.  fermer  à  demi  les  yeux;  du  latin 
IcUnare^  inusité,  le  primitif  d'iW/nar^ ,  qui  a  été  fait  du 
grec  xh£¥Hii  (klinéin),  baisser,  pencher,  incliner.  De  ià 
Clin-d'œil,  et  Clignoter,  remuer  et  baisser  fré- 
quemment les  paupières* 

CLiMAQUE,  surnom  d'homme.  S,  Jean  CUmaqui 
est  ainsi  appelé  à  canpe  de  son  livre  intitalé  l'Échelle 
uûnte;  de  xa^imJÇ  (ktimax)^  génit.  xJk^Mc  (klitnakos)^ 
échelle  ou  degré. 

CLIMAT,  s.  m,  (géogr,}y  espace  de  terre  compris 
«ntre  deux  cercles  paraUèles  à  Téquateur,  et  tel  que  le 
|our  du  solstice  d'été  est  pins  long  d'une  demi-heure  aii 
second  de  ces  cercles  qu'au  premier.  Ce  mot  vient  de 
ktJjML  .(Uima)y  région ,  parce  que  1^  climats  sont  comme 
autant  de  régions  différentes.  Climat  se  prend  encore  pour 
^gion,  f^y^,  «u  égard  à  la  température  de  Tair.  De  là 
S*A0CLllli  AXER ,  se  faire  i  un  nouveau  climat. 

CUMATÉRIQUE  (amiét)^   année  ciitique,  o« 


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C  L  O  xff 

^riode  âe  temps' dans  laquelle  les  astrotogties  prétendcoa 
qu'il  arrive  des  révolutions  ou  changemens  considérables» 
soit  pour  la  vie,  soit  pour  la  fortune  des  hommes.  Ce 
mot  vient  de  xja^uuui'niti^tiç  (hlimaktérikos) ,  qui  signifie 
par  ichelens  y  dériyé  de  Juujw^tJf  (kUmaxJ,  degré  ou  échelle, 
parce  qu'on  monte  par  certains  degrés,  comme  de  sept 
en  sept,  ou  de  neuf  en  neuf,  pour  arriver  à  l'année  ct^ 
matériqwe, 

CLIMAXy  s.  m.  (rhétj,  espèce  de  gradation  dans  le 
discours  ;  de  xkI/uu^  (klimax) ,  degré. 

CLIN-D'ŒEIJL  Vcyti  Cligner. 

CLINIQUE,  ad^.  tuautiç  (klimkos)y  formé  de  kaà» 
(klini).  Ut.  On  appelle  médecine  clinique,  la  méthode  de 
traiter  les  malades  alités.  Clinique  s'est  dit  aussi  de  ceux 
qtii  recevoient  le  baptême  au  Ut  de  la  mort. 

CLINOIDE&,  ad).  £  pL  {anat./  II  sedit  des  quatre  apo»> 
physes  de  l'os  sphénoïde;  de  jca/pw  (UiaéJ,  lit,  et  d'wAj 
(eidpi)y  fbnue,  ressemblance,  parce  qu'elles  ressemblent 
aux  pieds  d'un  Ut. 

CLINOPODE,.  &  m.  basilic  saavâge,  plante  dont  les 
feuilles  ont  la  forme  du  pied  d'un  Ut;  d'où  lui  vient  son 
nom,  de  u?Jfn  {kiinijy  lit,  et  dé  'xiç{fousJy  génit.  vMç 
(podos)y  pied. 

vGLlOy  s*  f.  (mytkaLJy  muse  qui  préside  à  rhistoîre;. 
de  iipi^0^  (kléos)i  gloire,  ou  de  kimIùh  (fJéiûJ,  |e  ce* 
lèbre. 

'  CX-ITORIS ,  s.  m.  (anaL)y  lOAcnpUifhléiions),  dériva 
de  TQ^icù  (Uéiojy  je  ferme.  C'est  une  portion  externe  des 
parties  naturelles  de  la  femme. 

CLOAQUE,  s.  m.  aqueduc  souterrain  pour  les  immoo^ 
dîtes;  de  jcAir{(ii  {kbi:^vj,  je  fave,  dont  le  primitif  n^va 
(khtâj  s'est  conservé  dans  l'ancien  mot  latin  duo,  qui  a 
la  même  signification,  et  d'où  étoit  venu  le  mot  clvaca, 
dont  on  avoit  fait  ensuite  ehaca^  en  changeant  «  ea  0  / 


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âi4  C  O  B 

mais  ?u  s'étoit  conservé  dans  le  surnom  de  Cluadna  qu'on 
donnoit  à  Vénus. 

CLOCHER.  VoyeiChOPPEK. 

CLOÎTRE,  autrefois  CLOISTRE,  s. m.  galerie  d'un 
monastère  qui  règne  en  carré  autour  d'un  jardin  ou  d'une 
cour.  Ce  mot  vient  du  latin  claustnnn,  qui  est  pris  du  grec 
nxii^f  (kleithron)  et  KhSçpor  (kleistronj,  clôture,, clçÀsqn^ 
dérivés  du  verbe  hmIcù  (hliio),  je  ferme.  Cloître  se  dit  aussi 
du  monastère  même,  et  d'une  enceinte  de  maisons  où 
logent  des  chanoines. 

CLONIQUE,  adj.  (mid.),Atnxifùç(Mones),tro\iiAt, 
mouvement  tumultueux  et  irrégulier.  Spasme  clonique, 
contraction  inégale  et  irrégulière  des  muscles. 

CLOPPER ,  CLOPINER,  v.  n.  boiter  en  marchant; 
du  larin  barbare  cloppan,  fait  àtcloppus,^m.  est  dérivé  de 
^Kcinç  (cholopous),  boiteux,  dont  les  racines  sont  ^hiç 
(cholosj,  boiteux,  et  'xiç  {povsj,  pied.  De  là  aussi  Clop, 
Clopin,  vieux  mots,  pour  dire  boiteux;  etÉCLOPPER, 
rendre  boiteux. 

CLORE,  V.  a.  du  latin  claudere,  qui  vient  de  um^(» 
(fjéiddojy  et  KA»û>  (ht^o)y  clore,  fermer,  dont  la  racine  est 
t^ç (kléis)y  clef.  Dérivés.  Clos,  Cloison, Cloître, 
Clôture. 

CLOTHO,  s.  f.  (mythol)j  l'une  des  trois  Parques;  de 
KxiBù»  rhlèthè),  filer. 

CLÔTURE,  s.  f.  enceinte  de  murs,  de  haies,  &c. 
même  origine  que  CloÎtre. 

CLYMÈNE,  s.  f.  xKvjMvo»  (kluménon),  plante. 

CLYSTÈRE,  s.  m.KKvçif>  (Idustêr),  laveSment,  sorte  de 
médicament  liquide;  de  «aJ^û»  {klu^ôj,  laver,  nettoyer. 

COBITE,  s.  m.  genre  de  poissons  osseux,  à  corps  cy- 
lindrique alongé;  de  ituShnç  (kobitês),  qui  est  le  nom 
grec  de  ces  poissons ,  dérivé  de  juhÇiqç  (kobïos),  goujon, 
petit  poisson  avec  lequel  ils  ont  de  la  ressemblance. 


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C  Π N  aij 

GOCCOLITHE,  s.  f.  ('Aw/. /i^.^,  substance  miné- 
rale,  que  le  savant  Haiiy  regarde  comme  très- voisine  du 
pyroxène  par  le  résultat  de  sa  division  mécanique  et  par 
ses  caractères  physiques  et  chimiques.  Son  nom  vient  d^ 
KûKMç  (hùkkos)  y  grain,  et  de  xi^ç  (Uthos),  pierre^  parce 
qu'elle  est  formée  de  grains  peu  adhérens  entre  eux. 

COCCOTHRAUSTE,  s.  m.  oiseau  qui  se  nourrît 
sur-tout  de  noyaux  de  cerises,  qu*il  casse  avec  son  bec; 
de  itimuç  (kokkos)^  un  grain,  et  de  dfff^ù»  (thrauoj,  je  brise. 
Cet  oiseau  est  commun  en  Allemagne. 

COCCYX  9  s.  m.  {anatji  nom  d'un  petit  os  situé  au 
bput  de  Vos, sacrum,  k  l'extrémité  de  l'épine;  de  nnnv]^ 
(kolikux) ,  coucou ,  parce  qu'on  a  cru  'y  trouver  de  la 
ressemblance  avec  le  bec  d'un  coucou.  On  a  Eut  de  la 
CoccYGlEN»  ad|.  qui  a  rapport  au  coccyx# 
'  COCHLÉARIA,  s.  m.  plante»  qu'on  nomme  aussi 
herbe-aiix^cuilUrs ;  de  iui;^A/<te^or  (kôchliarion)^  une  cuiller^ 
parce  que  ses  feuilles  en  ont  la  forme. 

COCHLIARION,  s.  m.  (antiq.),  ux^cieAof  (kochlior 
non)f  mesure  des  liqueurs  chez  les  GrecSj  valant  la  moitié 
du  petit  chême. 

COCHLITE^s.  f.  (hist.  nat,)^  de  ux><mç  (kochliasj, 
limaçon;  nom  des  coquillages  fossiles,  dont  la  bouche  est 
demi-ronde,  à->peu-près  comme  celle  d'un-Iimaçon. 

COCYTE,  s.  m.  (mythoL)^  fleuve  des  Enfers,  qui 
tombe  dans  l'Achéron;  de  wàtDiiç  (kokutos }y  pleurs,  la- 
mentation ,  dérivé  de  tùunvcùfkôkuojy  pleurer,  se  lamenter, 
parce  que  le  Tartarè  est  un  lieu  de  pleurs  et  de  gémisse- 
mens,  ou  parce  que  les  poètes  disent  que  les  eaux  de  ce 
fleuve  sont  les  pleurs  que  versent  les  âmes  qui  sont  dan.s\ 
les  enfers* 

COELIAQUE.  Fbyé^CiuAQUE. 

CCffNOBITE.  VoyeiCtuoniTB. 

CCENOLOGIE,  s^f.  dewirif  (koinos)^  commun,  et 

04' 


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^i6  G  O  t 

de  hiy>ç(logos)y  discônrs.  Les  anciens  appëlôiénf  ainsi  les 
Consultations  des  médecins. 

CCENOPTÉRIS,  i.  f.  (hottm,),  nouvelle  fougère  ;  rioni 
a'un  genre  de  fougères  qui  se  trouve  à  la  Donrinique.  Il 
est  ainsi  appelé  de  jc^wV  (kainas)^  ftoùveatï ,  et  de  iRifiç 
(ptéris),  fougère,  parce  que  l'extrémité  supérieure  dei 
feuilles  cherche  fa  terre,  y  prend  racine,  et  donne  naissance 
à  un  nouveau  pied,  qui  se  sépare  dé  l'ancien  par  le  dëssé- 
chentent  de  ia  feuille. 

CCEUR,  s.  m.  du  latin  cor,  formé  du  grec  wAp  ou  kmj» 
fhéar  on  hêrj,  organe  de  l'animal  situé  au  milieu  dé  la 
poitrine,  qui,  par  le  moyen  des  artères,  porte  le  sang 
jusqu'aux  extrémités  du  corps ,  d'où  il  lui  est  rapporté  par 
hs  veines.  Le  mot  cœur  se  prend  fîguréniéht  dans  diffé* 
rentes  acceptions. 

COFFIN ,  s.  m.  vieux  mot ,  qui  vient  du  latin  cophinus, 
pris  du  grec  ti(^mç  (kophinos)y  panier  d'osier,  corbcffle; 
De  là  SE  CoFFlNEïi,  qui.se  dît  des  feuilles  qui  se  roulent 
ou  se  frisent,  au  lieu  de  rester  étendues. 

COIN,  s.  tti.  angle,  lieu  secret;  de ybùvia.  (gonia)y  angle, 
d'où  peut  venir  aussi  le  latin  cuneus,  un  coin  a  fendre 
dd  bois,  dont  on  à  fait  CoGNÉE,  hache,  et  le  vetbe 
toGNER. 

COITE.  Fèy^  Couette.      ; 

COL,  s.  m.  ce  qui  jbint  la  tête  aux  épatiles;  du  Wtin 
coUwiij  anciennement  coluirty  qui  vient,  suivant  Vôssiusi 
de  kZkov  (kolon)y  membre  ;  comme  qui  diroit ,  te  merhbre 
par  excellence» 

COLAPHISER,  V.  a.  {terme burlesque),  souffleter;  d« 
grec  i(jû\txj^ll^Hv  {kolaph'iiéinj ^  qnï  sighifte  là  même  chose, 
dérivé  de  kùkaçoç  (kolaphos)y  en  latin  colOphus,  tirt 
soufflet. 

COLCHIQUE,  S.  ni.  en  grec  KAK^^îiv  ( kokUkoifi ) > 
plante  vénéneuse  qu'on  dit  être  mortelle  aulc  chiens,  et 


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6  Ô  t  •  ii7 

^Vi*ét&ppt\\etUi^thién.  Son  nomvitntiéKôK^ffKélchisJ^ 
la  Colchidé,  contrée  d'Asie,  d*où  elle  est  originaire. 

COLEOPTÈRE^s.  m.  (hist.nat),  nom  générique 
dés  infectes  dont  les  ailes  sont  renferméeè  sous  des  étuis 
Solides  et  écailleujk;  de  MXtop  (koiécsj,  étui>  et  de  ih^ 
(ptiroà) ,  aile. 

GOLÉRA-MORBUS.  Fi^y^CHoLÉRA-MoRBUâ. 

COLÈRE ,  s;  f.  émotion  violente  de  l'ame  contre  ce 
^ni  la  blesse;  On  disoit  anciennement  choie  ou  cole  pour 
coïère,  comme  on  le  voit  dans  Rabelais,  Irv,  l»*^,ch,jf^,]jt 
vieux  mot  tôle  a  signifié  bile ,  comme  ii  parott  dans 
ehaude-cole  (calida  cola) ,'  qui  veut  dire ,  bile  échauffa, 
bUeéhiiiêj  et  il  vient  du  grec  )fh^  {choie),  bile,  fiel,  et 
aussi  colite }  parce  que  les  anciens  attribuoient  la  causé 
de  la  colère  à  l'agitation  de  la  bile.  Les  Grecs  ont  appelé 
^Aif^  (ckt>lém)i  un  violent  débordement  de  bile.  Voye^ 
GHCiiÉRA-MoRBUS.  De  là  Colère  ou  Colérique» 
^  adj.  qui  est  sujet  à  la  colère,  en  grec  ^MeAÙç  (cholirikos)t, 

COLIMAÇON,  s.  m.  limaçon  à  coquille;  du  latin 
cochlo'limax ,  formé  du  grec  tiy^Mç  (kochlos),  coquille  » 
et  dà  lâtih  littiak^  limaçon,  qui  peut  venir  de  XHfMif  ( léi- 
wiii^,  prairie,  lieu  arrosé,  ou  de  m/mh/ï  (limnê) ,  marais» 
d'eu  iés  Latiîîs  ont  pris  limus,  limon. 

COLIQUE,  i.  f.  (mèd.)yAt  mhttùf  (kilikos)^  sous*, 
ehtèrtdu  itéfn  (bduné)^  douleur,  dérivé  de  xiSxor  (kolon) , 
lltitestin  appelé  dolon,  La  colique  est  une  douleur  plu4 
eu  moins  aiguë  5  ^Uê  Ton  ressent  dans  les  différentes  par» 
lies  du  bas-ventre,  et  sur-tout  dans  Fintestin  colon, 

CÔLL1l>  s.  f.  tnatièi^e  gluante  et  tenace;  du  gVec  «»A\« 
(hàttà)y  qui  si^fiifie  la  même  chose.  CoLLER,  de  x^A^4é» 
(kotlaÀ)i  i*hà  vieût  Aussi  Collage,  action  d'imprégner 
de  éblie  lé  papier; 

COLLECTE,  s.  f,  levée  d'impositions,  quête  pour  les 
pauvres,  &t.  du  latin  coliectà /qiài  se  trouve  dans  Varrbn 


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J2i8  COL 

en  cette  signification ,  fait  decçlligere,  ramasser,  qui  vient 
de  wM6yw  (sulléga)y  le  même.  La  préposition  w/V  (sun)y 
que  les  Grecs  changeoient  en  wy  {sugjyov^  (sul)  tt  nfi 
(sum)y  suivant  les  lettres  dont  elle  étoit  suivie,  s'est 
changée  chez  les  Latins  en  co,  cog,  col ,  com  ,  con ,  et  en 
la  préposition  cum,  le  C  latin  étant  originairement  la 
même  lettre  que  le  S  drt  Grecs.  Dérivés,  CoLLECT£UR| 
Collectif,  Collection,  Collectivement. 

COLLEGE ,  s.  m.  compagnie  de  personnes  qui  ont 
une  même  dignité;  en  latin  collegium,  de  çoUigere,  fait 
de  mjïUyfa  (sullégo)^  choisir  ensemble.  Dérivé.  COLLÉ- 
GIAL, adj. 

COLLÈGUE,  s.  m.  compagnon  en  dignité, en  fonc- 
tion ;  en  latin  collège ,  de  colligo,  en  grec  m/^iyaf{sull^6J, 
choisir  ensemble.  Voj^ei  COLLEGE. 

COLLÉTIQUE,  adj.  fméd.J,  de  %ù^dà>  (hlk6),\t 
colle.  Il  se  dit  des  médiçamens  propres  à  réunir, ou  à  coller 
ensemble  les  parties  divisées  d'une  pl^ie. 

COLLINE,  s.  f.  petite  hauteur;  en  latin  collis,  de 
wKùùinn  (IwlAnê),  qui  signifie  la  même  chose. 

COL|.YRE,  s.  m*  médicament  externe  contre  les 
fluxions  des  yeux,  Kû?^yeÀ.ov (koUurionJ ,  de  kû»^vù>  (koluo^, 
empêcher,  et  de/kw  (rhéo)y  couler;  c'est-à-dire,  mèt&ca' 
ment  qui  empêche  de  couler.  Quelques-uns  prétendent  que 
ce  mot  vient  de  xoMet  (kolla)^  colle,  et  d'ot;^*  (oura)^ 
queue ,  parce  que  les  anciens  collyres  étoient  faits  comme 
la  queue  d'un  rat ,  et  qu'on  les  préparoit  avec  des  poudres 
et  quelques  matières  gluantes. 

COLLYRIDIENS,  s.  m.  pi.  hérétiques  qui Tendoient 

,un  culte  superstitieux  à  la  Vierge,  Ils  lui  ofiroient  des 

gâteaux,  nommés  en  grec  ancien  %ù?is^»  (hoUura)^  et  en 

grec  moderne  wM^et  {koUouriJ-,  d'où  leur  vint  le  nOm  de 

Collyridiens, 

COLON,  s,  m.  (anat.)ymhi^  (kàkn)y  k  second  et  le 


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J 


COL  ai9 

plus  ample  des  gros  intestins;  de  ftaxticû  (koluo),  fatrête, 
|e  retarde  5  parce  que  les  excréniens  s'arrêtent  long-^temps 
dans  ses  replis.  D'aatres  le  tirent  de  mMv  (hoilon)^  creux, 
à  cause  de  la  grande  cavité  de  cet  intestin.  C'est  de  lui 
que  la  colique  a  pris  son  nom. 

COLONNE,s.f.pilierquîsert  le  plus  ordinairement  de 
soutien  à  un  édifice;  du  latin  columna,<[m  vient^  suivant 
les  apparences ,  de  mMv  fkolonj ,  os  de  la  jambe;  les  co« 
lonnes  étant  le  soutien  d'un  édifice  y  comme  les  jambes 
sont  celui  du  corps,*  Dérivé»  Colonnade,  s.  f. 

COLOPHANE,  s.f.  pour  COLOPHONE,  en  grec 
wùM^arU  (kolophonia)y  sorte  de  résine  dont  se  servent  les 
joueurs  d'instrumens  pour  frotter  le  crin  de  leur  archet, 
ainsi  nommée  de  KoAof  ^  (Kolophon),  Colopbone,  ville 
d'Ionie,  d'où  elle  fut  apportée  d'abord. 

COLOQUINTE,  s.  f.  plante  du  genre  des  citrouilles , 
en  grec  x^AoïtuVOif  ( kolokunthê } ,  ou,  en  attique,  wkqkjuVth 
(kolokuntê). 

COLOSSE,  s.  m.  statue  ou  figure  d'une  grandeur 
démesurée,  telle  que  le  fameux  colosse  de  Rhodes.  Ce- 
mot  vient  du  latin  colossus^  qui  a  été  fait  du  grec  maoojoV 
(kolossos).  De  là  vient  CoLOSSAL^  adj.  qui  tient  do^ 
colosse. 

COLURE,  s.  m.  (géogr,)y  nom  de  deux  grands  cercles 
de  la  sphère,' qui  s'entrecoupent  à  angles  droits  aux  pôles 
du  monde.  L'un  passe  par  les  points  des  solstices,  et 
l'autre  par  ceux  des  équinoxies.  Ce  mot  vient  de  xùm^oç 
Çkolouros),  mutilé,  écourté,  dérivé  de  wa¥û)  {kobuôj, 
couper,  et  d'owgjtYottrû^,  queue;  comme  s'ils  paroissoient 
avoir  la  queue  coupée ,  parce  qu'on  ne  les  voit  jamais 
entiers  sur  l'horizon. 

COLUTÉA,  s.  m.  sorte  d'arbrisseau,  nomme  en  grec 
MXVTiA  (hloutéaj,  du  verbe  wakû»  (kolou6)y  mutiler,  parce 
qu'il  périt,  si  oa.Ie  mutile.  C'est  celui  qu'gn  appelle  ea 


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116  C  O  M 

frân^ôfs  haguênaudkr»  Il  est  fort  différent  d'un  antre 
arbuste  nommé  wwna  (kolutéa) ,  dont  parle  Théophrastc, 
et  que  quelques-uns  croient  être  une  espèce  d'épine^ 
Tinette,  et  d'autres,  le  sureau  de  montagne. 

COLYBES,  s.  m.  pi.  pâte  de  légumes  et  de  gtain» 
qu'on  6ffre  dans  l'Egltse  grecque,  en  l'honneur  des  saints 
et  en  métfioire  des  morts;  de  wAwfo  (holuba),  froment 
Cuit. 

COMA,  s.  m.  (Tnéd,)y  affection  soporeuse  qui  res- 
semble beaucoup  à  la  léthargie ,  mais  dans  laquelle  le 
sommeil  est  moins  profond.  Ce  mot  est  grec ,  »â^  (Aoniû), 
dérivé  de  mbifuLat  (koima6) ,  assoupir.  Comateux  en 
'  Tient. 

COMBE,  s.  f.  vieux  mot  qui  stgnifioit  vallée  $  il  vient 
du  grec  wifASoç  (kumbos)^  qui  signifie  un  enfoncement^  nu 
Keu  enfoncé.  Fb/cj  Catacombes. 

COMBUSTION ,  s.  f.  action  de  brûler;  du  latin  com- 
huro,  supin  combustum,  en  grec  avyiTw^tû  (sumpuroo) ,  \tf 
it  ctiangeant  en  b.  Dérivés»  Combustible^  Incombus- 

•flBliE. 

COMÉDIE  ,  s.  f.  fUdtmiiA  (hJèm&dia},  représentation 
dramatique  d'une  action  de  la  vie  commune ,  passée 
entre  personnes  d'une  condition  privée.  Ce  mot  vient  de 
tdfjm  f'/rom^^,  bourgade,  village,  et  d*tf^  (adô)^  chanter, 
faire  ou  réciter  des  vers,  parce  que  les  poètes  allolent 
autrefois  de  village  en  village  chanter  leurs  comédies. 
La  comédie  prit  naissance  à  Athènes.  Avant  Thcspis,» 
eùmédSe  n'étoît  qu'un  tissu  de  contes  bouffons;  et- les  co- 
rtiédiens,  qu'il  promenott  sur  des  charrettes,  ne  disoieni  que 
des  injures,  ou  divertissoient  les  spectateurs  par  quelques 
railleries  grossières  ou  par  des  chansons  obscènes.  Eschyle 
l'es  habilla  {>lus  honnêtement,  leurchaussa  le  brodequin, et 
les  fit  monter  sur  un  théâtre,  au  lieu  de  charrette.  Dérives. 
Comédien, s.m.CoMiQUE,adj,CoMiQUEMENT,a<I^- 


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C  O  M  ail 

COMESTIBLE»^*  m.  et  adj.  ce  qui  se  m^nge;  du 
latin  cûmedo,  qui  vient  de  c^  (sun)^  et  d'iA»  (ido) , 
je  mange. 

COMÈTE,  §•  f.  (astf0n.),  de  ufMminç(homitis),  che- 
velu, dérivé  de  tifjm  (komi)^  chevelure;  étoile  chevelue, 
ou  corps  lumineux  qui  parott  extraordinaireinent  dans 
le  ciel  avec  une  traînée  de  lumière,  à  laquelle  on  donn^ 
le  nom  de  chevelure,  de  barbe  cm  de  qufue,  Comité  est 
aussi  le  nom  d'un  )eu  de  cartes. 

COMÉTOGRAPHIE,  s.  f.  traité  des  comètes;  de 
u/julinç  (hometês)^  comète,  et  de  x<^  (ff'f^pho),  je  décris, 

COMIQUE.  Ko;'^  Comédie. 

COMMA,  s.  m.  ( musique )^  le  plus  petit  des  inter- 
valles sensibles  à  l'oreille;  de  ti/ufjM  {kçmmaj,  membre 
de  phrase  :  et  en  termes  d'imprimerie ,  une  esp^e  de 
ponctuation,  deux  points  l'un  sur  l'autre. 

COMMENSAL,  adj.  m.  qui  mange  à  la  même  table; 
de  la  préposition  cum ,  avec ,  et  de  mema ,  table ,  qui  vient 
probablement  àe^atL  (mésa)y  féminin  de  ^umç  (inisos) ^ 
milieu^  parce  que  la  table  étoit  ordinairement  au  milieu 
de  la  maison. 

COMMÈRE,  s.  f.  celle  qui  a  tenu  un  enfant  sur  les 
fonts  de  baptême;  du  iatinci/m^  en  grec  «/V  (sun)^  avec ,  e| 
d&  mater,  fait  dcfuiwp  {mêierj,  e(\  dorique  ^cat»^  (matir)^ 
mère;  qui  est,  pour  ainsi  dire,  jnère  avec  un  autre,  k 
cause  de  l'alliance  spirituelle  que  contracte  la  marraine 
d  un  enfant  avec  le  parrain  ou  avec  le  père  et  la  mère  de  cet 
enfant.  Voye^  Compère.  Une  femme  qui  veut  savoir  tout 
ce  qui  ^e  passe  dans  le  quartier,  et  qui  en  parle  à  tort 
<t  à  travers ,  s'appelle ,  en  style  familier  ,  une  commère  $ 
on  le  dit  aussi  d'une  femme  hardie  et  rusée.  De  là  CoMi- 
MÉRAGE,  prop^os  et  conduite  de  commère. 

COMPACTE,  adj.  très-condensé;  en  latin  compac^ 
tus,  qui  vient  du  grec  €VfAmi*fnc  (sump^os) ,  en  dorique 


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122  C   O   M 

rnSfiimunç  (  sumpaktos  )  y  qui  a  la  même  signification. 
De  là  Compacité  ,  s.  f.  qualité  de  ce  qui  est  com-^ 
pacte.. 

COMPAGNON,  s.  m.  celui  qui  travaille  ou  qui  vit 
avec  un  autre.  Les  Italiens  disent  de  même  compagno, 
que  Caninius ,.  dans  ses  Canons  des  dialectes,  dérive 
de  compaganus,  qui  est  du  même  viiiage.  Mais  le  savant 
Ménage  fait  venir,  avec  plus  de  raison  ,  ce  mot  du  latin 
cum,  avec,  et  partis,  pain;  comme  qui  diroit,  qui  man§e 
le  pain  avec  un  autre,  on  du  même  pain  qu'un  autre.  On 
disoit  anciennement  compain  pour  compagnon  ;  ce  qui  con- 
firme i'étymologie  de  Ménage.  Le  mot  latin  panis  vient 
du  messapien  ^ntroç  (panos)^  qui  signifie  également  pain , 
selon  la  remarque  d'Athénée,  au  livre  lii  de  ses  Dipno- 
sophistes.  Voye^  PAIN.  De  là  les  mots  COMPAGNIE, 
Accompagner,  &c. 

COMPAROÎTRE.  K^^e^  ParoÎtre. 

COMPASSION.  K^jy^  Passion. 

COMPATIR,  V.  n.  être  sensible  aux  maux  d*autnii; 
du  latin  cum,  avec,  en  grec  «Jr  {sunj,  et  de  patior, 
souffrir,  fiiit  de  m^dia  {pathéoj,  qui  signifie  la  même 
chose;  c*est-à-dire,  souffrir  avec  un  autre  ,  partager  sa 
douleur» 

COMPATRIOTE,*s.  m.  qui  est  de  même  pays  qu'un 
autre;  du  latin  cvm,  avec ,  ensemble ,  et  du  grec  initei^f 
(patriotes),  qui  a  le  même  sens  que  compatriote;  et  qui 
est  dérivé  de  Tntieiç  {patrisj,  patrie.  Voyei  PATRIOTE. 

COMPERE,  s.  m.  du  Idttincum,  avec,  et  pater,  fait 
du  grec  wt7rf/>  (pater),  père;  comme  qui  diroit  ;  qui  est 
père  avec  un  autre»  C'est  le  nom  que  donnent  le  père  et  la 
-rhère  ou  la  marraine  d*un  enfant  à  son  parrain ,  parce 
qu'il  contracte  avec  eux  une  alliance  spirituelle.  'Voj/ei 
Commère.  Dans  le  discours  ordinaire  ,  compère  se  dit 
de  ceu^  qui  sont  bons  amis  et  familiers  ensemble.  Un 


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C  O  N  "3 

bon  compire  est  un  homme  de  bonne  humeur.  On  dit. 
aussi  de  quelqu/un,  c'est  un  compère  y  pour  dire,  c'est  un 
homme  fin  et  rusé.  Un  compère  signifie  encore  celui  qui 
est  d'intelligence  avec  un  faiseur  de  tours. 

COMPILER,  V.  a.  et  n.  ramasser;  en  latin  compilare, 
qui  vient  de  av/jumMa  (sumpiléô) ,  je  condense ,  je  foule 
ensemble.  Dérivés.  Compilateur,  Compilation. 

COMPLÉMENT,  s.  m.  Fiy^  Plein. 

COMPLET  et  ses  dérives.  Voyei  Plein. 

COMPLEXE,  adj.  qui  embrasse  plusieurs  choses;  en 
hxïncompjexusjde  av/ii^{]^cù  {sumplexôj,  futur  de  w/u^^inm 
(sumpléko) ,  j'embrasse,  j'enlace.  Dérivés,  Complexion, 
Complexité. 

COMPLICATION, COMPLICE.  F^y^^^CoMPLi- 

QUER. 

COMPLIQUER ,  V.  a.  mêler,  réunir  ensemble  plu- 
sieurs choses  ;  du  latin  complicare,  plier  ensemble ,  formé 
deci/OT ,  avec,  et  de  plicare,  plier,  dérivé  du  grec  vûiiian 
(pUkéin),  plier,  joindre,  unir,  enlacer.  De  là  Compli- 
cation et  Complice.  De  là  aussi  Complexion, 
en  latin  complexio,  le  tempérament,  la  constitution  du 
corps. 

COMPTER,  V.  a.  nombrcr,  calculer;  du  latin  com^ 
puto,  le  même,  qui  vient  de  «/V  {sunjy  et  de  w9w  {puthôj, 
mot  inusité,  dont  les  dérivé^  ^y^tro/fUtf  ( punthanomai ) 
ti'smdo/MJi  (peuthomaij ,  &c.  sont  restés  dans  la  langue, 
et  signifient  chercher ,  demander  ^  s'enquérir ,  apprendre, 
{'assurer.  Dérivés.  Compte:  ,  Comptable  ,  Compta- 
bilité, Comptant,  Comptoir,  Comput. 

CONCAVE,  adj.  creux  et  rond;  du  latin  concavus, 
fait  de  »V  {sunj,  ensemble,  et  de ^ç  (chaos) y  en  éoliqne 
;^'Fof  (chavos) ,  vide.  Dérivé.  CONCAVITE,  s,  f. 

CONCÉDER.  Voyei  CÉDER. 

CONCENTRER, V. a. rwnir  au  centre; de  où),(sun). 


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2Zi  C  Ofi 

ensemble,  et  de  nivTçov  (kentrpnj,  centre.  CoNCEii* 
TRIQUE,  adj.  se  dit  des  cercles, qui  ont  un  centre  comr 
piun.  Kijy^  Centre, 

CONCERNER  ,  y.  a.  avoir  rapport  à;  du  latin  con- 
çemere,  fait  de  cernere,  voir,  regarder,  qui  vient  de  Kplva 
{krînôj  y  je  juge,  je  sépare,  je  distingue.  Ce  mot  cernere 
a  en  latin  beaucoup  d'acceptions  et  uhe  famille  très- 
nombreuse  ,  sur  laquelle  on  peut  voir  la  diatribe  de 
Kuster ,  qui  se  trouve  dans  la  plupart  des  éditions  de 
la  Minerve  de  Sanctius. 

CONCESSION.  Voyez  Concéder. 

CONCHITE,  s.  £  {hist.  nat.)y  w-y^f^ç  (Iwgchitês), 
sorte  de  coquille  pétrifiée;  de  %iy^ç  (kogchosj,  coquille. 
On  prétend  que  la  concbite  est  une  espèce  de  marne 
délayée,  qui  s'est  insinuée  dans  la  coquille  vide,  et  qui, 
en  durcissant,  en  a  pris  la  forme.  On  prononce  conkite, 

CONCHOÏDE,  s.  f.  (géom.) ,  ligne  courbe,  qui  s'ap- 
proche toujours  d'une  ligne  droite,  sans  jamais  la  couper. 
Elle  est  ainsi  nommée  de  tiy^ç  ( kogchos ) ^  coquille,  et 
fSil^ç(eidos)  y  figure,  forme,  à  cause  de  sa  ressemblance 
avec  une  certaine  coquille.  Nicomède ,  ancien  géomètre, 
en  est  l'inventeur. 

CONCHYLE,  s.  m.  coquillage  qui  donne  la  pourpre. 
Son  nom  grec  est  w^^^'am  (kogchuU). 

CONCHYLIFÈRE ,  s.  et  adj.  (hhu  nat.)y  de  wy^w 
(hogchulion)  y  co^Wlt  y  SX  Am  latin  ^<7^  en  grec  f ^^ 
(phérojy  je  porte;  nom  qu'où  donne  aux  animaux  testa- 
ctts  y  parce  qu'ils  sont  couverts  d'une  enveloppe  osseuse 
nommée  coquille,  i       • 

CONCHYLIOÏDE,  adj.  qui  ressemble  à  une  co- 
quille; de  uy^>aoy  ( hagchulion ) ,  coquille^  et  dV^f 
(eidos)y  ressemblance. 

CONCHYLIOLOGIE,  s.  f.  de  m^y^^xm  {hogchu- 
Mp^)»  coquillage,  et  de  hiy^ç  (logos),  discours;  partie  àt 

l'histoire 


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C  O  N  2^ 

ftiîstoire  naturelle  qui  traite  des  coquillages.  De  ià 
CoNCHYLiOLOGiSTE,  s.  m.  celui  qui  s'adonne  à  cette 
panie. 

CONCHYLIOTYPOLITHE,s.  £  {hist.  nat.;,^ime 
qui  porte  Tempreinte  de  la  figure  extérieure  des  coquilles 
de  mer;  de  uyyihiov  ( kogchulîon )  ^  coquillage ,  de  W^f 
(tupos)y  type,  empreinte,  et  de  hi%ç  (lithos) ,  pierre. 

CONCILE,  s.  m.  assemblée  d'évêques  catholiques  pour 
délibérer  et  décider  sur  des  matières  de  religion;  du  latin 
conciliwn,  qui  vient  de  (n/yKet\ia>  (sugkaléo)^  en  latin  conca^ 
/are^ convoquer,  assembler , dérivé  de  cùv  (sun)^  ensemble, 
et  de  kclk{ûi>  (kaléo),  appeler.  Dérivés,  Conciliabule, 
s.  m.  Concilier,  v.  accorder,  réunir  des  personnes  ou 
des  choses  qui  paroissent  contraires;  CONCILIATEUR, 
Conciliation,  Réconcilier, &c. 

CONCLURE,  V.  a.  en  latin  concludo ,  unir ,  terminer, 
qui  vient  de  avyKx/i(a>  {sugklêïi6J,on  avyKhetcù  (sugUéio) , 
pris  dans  le  même  sens,  dont  la  racine  est  itxeicù  {kléioj, 
fermer. 

CONCORDE,  s*  f.  du  latin  concordia,  qui  vient  de 
oi/V  (sun),  avec ,  et  de  luip^a  (kardia)y  en  latin  cor,  cordis, 
cœur;  c'est-à-dire,  union  de  cœurs,  de  volontés.  Dérivés* 
Concordance,  Concordat,  Concorder. 

CONDAMNER, V.  a.  du  latin  condémno,  qui  vient 
de  damnum ,  perte.  Ce  dernier  mot, -qui  s*écrivoit  an- 
ciennement ^^(mprzum  ^  vient,  à  ce  qu'on  prétend,  de 
^mKîj  CdapanêJ,  défense.  On  pourroit  cependant  ftire 
venir  damno  du  mot  grec  Jk/nvcu»  (damnao) ,  ou  JbLjiAouù 
{damaôj,  je  dompte,  je  soumets,  la  condamnation  ayant 
pour  but  de  dompter  celui  qiii  n'obéit  pas  aux  lois. 

CONDENSER ,  v.  a.  du  latin  condenso  ,  formé  de 
densus,  dense,  serré,  éfais,  qui  vient  de  Jk<n)ç  {dasusj, 
pris  dans  le  même  sens.  De  là  Condensation. 

CONDYLE,  s.  m.  (anau),  de  wvJlfKaç  (kondulos)^ 

Tome  L  P 


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226  C  O  N 

nœnd»  jointure»  On  donne  ce  nom  ,  en  général^  à  toutes 

les  éminences  des  articulations. 

CONDYLOÏDE,  adj.  (anat),  qui  a  la  figure  d'an 
çoTiày\t\  àtm^>jiç  (kondulos)  ^çoïïAyXt  f^t  d'uJbçfeidos), 
figure,  forme.  De  là  vient  aussi  CoNDYLOÎDiENy  adj. 

COND  YLOME ,  s.  m.  (chtrurg,)^  excroissance  de  chair 
provenant  du  virus  vénérien.  Ce  mot  vient  de  miifhaç 
(kondulûs),  jointure  des  doigts,  ou  éminence  d'os  aux^ 
articulations ,  parce  que  le  condylome  forme  une  petite 
éminence  sur  la  chair,  ou  parce  qu'il  a  des  rides  ou  plis 
semblables  à  ceux  des  jointures. 

CONE,  s.  m.  (gêom,) ,  en  grec  mnç  (konçs) ^^fjrzxKAt 
ronde,  ou  solide  dont  la  base  est  un  cercle,  et  dont  le 
sommet  se  termine  en  pointe.  Dérivé.  CoNiQUE,  adj.qui 
a  rapport  au  cône,  ou  qui  en  a  la  figure. 

CONFERER ,  v.  a.  comparer;  en  latin  confero^ifÀ 
vient  de  mifâ/tj^a  (sumphérA) ,  le  mêm.e. 

CONFIRMER.  Ko^ej  Ferme. 

CONFLUENT.  Voyei  Fluer. 

CONFORME,  adj.  en  latin  confirmis,  de  ovjui^jufptt 
(srnnmorphos) ,  formé  de  mh  (sun) ,  avec ,  et  de  /m^^  (mor^ 
phê)  f  en  dorique  /uLoft^  {morphaj ,  dont  on  a  fait  fi  fna, 
forme,  par  métathèse.  Dérivés.  Conformer,  Confor- 
mation jCowformément,  Conformité. 

CONFRÈRE*.  Voyei  Frère. 

CONFRERIE,  s.  f.  du  ïaxm cum,  avec,  ensemble, et 
du  grec  ^ç$lqçIùl  (phratria)y  compagnie,  association,  réu- 
nion. Voye^  FrAIRIE. 

CONGE,  s.  m, (antiq.)y  en  latin  congîùs,  et  en  grec 
^yç  (choeus)^  ancienne  mesure  grecque  et  romaine  pour 
les  liquides,  contenant  dix  livres  pesant; 

CONGELER.  Voyei  Gelée. 
.CONGÉNÈRE,  ad),  qui  est  du  même  genre;  en  latin 


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C  O  N  217 

congener,  fait  de  wr  {sunj,  avec,  et  de  yinç(g^nos),  en 
latin  gmus,  genre,  espèce.  II  se  dit  des  plantes  du  même 
genre  y  et  des  muscles  qui  concourent  au  même  mou- 
vement. 

CONGLUTINATION.  VoyeiCiAJ. 

CONGRE,  s.  m.  niyy^ùç  {hggrosj,  poisson  de  mer 
qui  ressemble  à  Tanguille. 

CONIFÈRE,  ad).  (botan.),st  dit  des  fleurs  et  des 
fruits  qui  sont  en  cône  ;  de  %Snç  (konos) ,  cône ,  et  du 
\iûnfero,  en  grec  ^ta  (phéroj,  je  porte.  C'est  aussi  le 
nom  d'une  famille  de  plantes  dont  les  fruits  ont  cette 
forme. 

CONISE,  s.  f.  plante  nommée  vulgairement  herbe- 
ûux'puces ,  parce  qu'on  prétend  qu'elle  les  chasse  par  sa 
mauvaise  odeur.  Son  nom  est,  dit -on,  dérivé  de  %ûvl{(» 
(koniiôjy  couvrir  de  poussière,  dont  la  racine  est  uviç 
(konis) ,  poussière,  parce  que  la  poussière  s'attache  faci- 
lement à  ses  feuilles. 

CONJOINDRE,  CONJONCTION.  K Joindre. 

CONJUGAL,  adj.  qui  concerne  le  mariage;  en  latia 
conjugalis,  fait  de  conjugium,  mariage,  qui  vient  de  w 
(sunj,  avec,  ensemble,  et  de  ^vyç  (lugosj,  en  latin 
jtigum,  joug;  joug  qu'on  porte  avec  un  autre.  De  là 
Conjugalement.^ 

CONJUGUER,v.  a.  (^grjmm.^, assembler  toutes  les 
parties  d'un  verbe;  du  latin  conjugare,  joindre,  apparier, 
qui  vient  de  mj^vyuf  ( sir^ugein )  ^  formé  de  aùv  (sun) ,  avec , 
et  de  Ixi^ç  (7yff>^)i  ^"^  lanin Jugum,  joug;  lier  à  un  même 
Joug.  Les  anatomistes  appellent  nerfs  conjugués,  ceux  qui 
concourent  aux  mêmes  fonctions  ;  et  les  botanistes  nom- 
ment  feuilles  conjuguées,  celles  qui  sont  composées  de  deux 
folioles  fixées  au  sommet  d'un  pétiole  commun. 

CONNIVER,  V.  n.  du  latin  cormiveo,  en  grec  avvnueê 
(sunneuo),  consentir  à  une  chose^  être  complice  par 

.  P  a 


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;ii8  C  O  N 

tolérance  ou  par  dissimulation;  littéralement  j^/r/i/g-nf  A 

U  tête  ou  desyeux.  De  là  CONNIVENCE. 

CONNOÎTRE,  V.  a.  en  latin  cognoscere,  de  atfyytyrdigm 
{ suggignosko J  y  ou  plutôt  de  <rvY  (sun)^  et  de  yrcùffw» 
(gnôskôj,  primitif  de  ytyfCùfftuû  {gignoskoj  ,qui  a  la  même 
rignification.i)mvdyXoNNOISSABLE,CoNNOISSAl^CE, 
CONNOISSEUR. 

CONOÏDE,  s.  m.  (gêom,),  solide  qui  diffère  du  cône, 
en  ce  que  sa  base  est  une  ellipse  ou  une  autre  courbe;  de 
x£yoç{k6f(osj,  cône,  et  à\î<fhç  {eidosj,  figure;  c'est-à-dire, 
^ui  a  la  figure  d'un  cône,  dont  le  sommet  est  arrondi»  Co- 
NOÏDAL,adj.  en  vient. 

CONOPS ,  s.  m.  genre  d'insectes  à  deux  ailes  et  à  grosse 
tête;  de  fuivai\(kon6ps)y  un  moucheron,  un  cousin. 

CONOSPERME,  s.  m.  arbrisseau  de  la  Nouvelle- 
Hollande ,  ainsi  nommé  de  nuiyvQç  (konnos)^  barbe,  et  de 
rxipjjut  (spenna) y  semence;  c'est-à-dire,  semence  barbue, 
parce  qu'il  a  une  semence  unique,  couronnée  d'une  aigrette. 
CON  QUE ,  5.  f.  grande  coquille  concave,  en  grec  niy^ 
(kogchê).  C'est  aussi  le  nom  d'une  ancienne  mesure  des 
liquides,  chez  les  Grecs. 

CONSISTER  ,v.  n.  avoir  son  essence  et  ses  propriétés 
dans. , . . .  être  composé  de/. ...  ;  en  latin  consisterez  qui 
vient  de  ai/V  {sunj,  avec,  et  de  îçaytutf  (histamai),  je  suis 
debout,  l'esprit  rude  ayant  été  changé  en  s;  ce  qui  arrive 
très -souvent  aux  Latins.  jOer/v/i-.  CONSISTANCE,  s.  f. 
état  de  stabilité,  de  solidité;  CONSISTOIRE,  s.  m.  assem- 
blée de  cardinaux ,  ou  de  ministres  protestans.^ 
CONSOLIDER.  Voyei  Solide.  ' 

CONSPIRER ,  V.  n.  en  latin  conspirare,  de  avv  (sun), 
ensemble ,  et  de  cml^  (spéira) ,  cohorte ,  troupe  de  soldats  ; 
littéralement,  ier/z/nirew  troupe.  Dérivés,  CONSPIRATEUR^ 
Conspiration* 

CONSTANCE^  s.f.  en  latin  cônstantîa,  dcaùffsunjg 


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C  O  N  229 

ensemble,  et  de  çtuù  (stao)y  primitif  de  X^^  (histêmij, 
se  tenir  debout,  être  ferme.  Constater  et  conster  ont  la 
même  origine. 

CONSTELLATION , s.  f.  en  latin  consteUatio,  forme 
de  OT/K  (sun) y  ensemble,  et  de  Wmû)  (tello),  verbe  rnusfté, 
dont  le  composé  ifùLii^cù  (anatdlo)  y  signifie  se  lever  en 
haut  j  et  s'applique  particulièrement  au  lever  du  soleil.  Le 
verbe  avrn^a  (siintello)  devoit  donc  s'appliquer  aux  cons* 
tellations  composées  de  plusieurs  étoiles  qui  se  levoient 
ensemble.  C'est  probablement  de  Wmw  qu'on  a  fait  Stella, 
étoile. 

CONSTERNER, V.  a.  frapper  d'étonnement; abattre 
le  courage;  du  latrn  consterna,  formé  de  oi/V  (sun) y  et  de 
çposnvcù  (stronnuo) y  ou  ^pinvcù  (storennuo)^  je  jette,  j'é- 
tends à  terre. 

CONSTIPER ,  v.  a.  resserrer  le  ventre  ;  du  latin 
constipo ,  serrer,  presser,  fouler,  condenser,  qui  vient  de 
çilGcû  (stéîb6)y  pris  dans  le  même  sens.  Dérivé»  CoNS* 
TIPATION. 

CONTAGION,  s.  f  en  latin  contagîum,  de  la  pré- 
position con,  et  de  tangere,  toucher,  parce  que  la  contagioA 
se  communique  par  attouchement.  Le  verbe  tangere  vient 
de  Biyf(iya>  (thiggano)  ou  plutôt  de  ^yoû  { thigo  J ,  toucher  y 
qu'on  reconnoît  mieux  dans  le  parfait  tetigi.  Dérivé,  CoNr 
TAGIEUX,  adj.  qui  se  communique  par  contagion. 

CONTE,  s.  m.  récit  d'une  chose  agréable  et  facé-^ 
rieuse.  Ce  mot  vient  du  grec  barbare  nuaviiv  (konton)  , 
qui ,  selon  le  témoignage  du  Jésuite  Gretser  sur  le  cha- 
pitre I."  de  Curopalates,  signifie  un  abrégé,  parce  que  la 
principale  grâce  des  contes  consiste  dans  fa  brièveté.  De 
là  se  sont  formés  les  verbes  Conter  et  Raconter  , 
qui  se  disent  des  choses  vraies ,  quoique  le  mot  conte,  ne 
se  prenne  guère  que  pour  un  récit  faux  ou  fabuleux.  Dans 
ie  même  ouvrage  cité,  uvidtuov  (hontahion}  signifie  ce 

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230  C  O  N 

que  les  musiciens  appellent  motet ,  ou  bien  ce  que  danc 
les  offices  de  Téglise  on  appelle  responsorium  brève, 

CONTENIR.  Voj^ei  Tenir. 

CONTIGU.  Vcyei  Contingent. 

CONTINENCE,  CONTINENT.  V.  Contenir. 

CONTINGENT,  adj.  casuel,qui  peut  arriver  ou  ne 
pas  arriver;  du  latin  contingo,  toucher,  être  contigu, 
formé  de  avv  (sun),  avec,  ensemble,  et  de  ^ya  (thigo)y  je 
touche.  Contingent,  s.  m.  se  dit  de  la  part  que  chacun 
doit  fournir  ou  recevoir  dans  une  société.  De  là  aussi 
Contigu, adj.  qui  touche  immédiatement. 

CONTINUER,  V.  a.  en  latin  continuare,  étendre  ou 
prolonger  une  chose  en  y  ajoutant,  formé  de  cum,  et  de 
tendo,  pour  lequel  on  a  dit  anciennement  tenno  ou  ieno, 
qui  vient  du  grec  tï/W  {téînôj,  tendre  ou  étendre,  d'où 
Ton  a  fait  le  composé  mrrmtù  (suntiîno)  y  pris  dans  le 
même  sens.   Dérivés.    CONTINU,    CONTINUATEUR, 

Continuation,  Continuel,  Continuité. 

CONTOUR.  Voyei  Tour. 

CONTRIBUER ,  v.  a.  payer  par  tribus  ;  de  aùv  (sun), 
ensemble,  et  de  tfiivç  (  trittus ) y  ou  frçmç  {tritusj, 
troisième  partie,  dom  les  Romains  avôient  fait  tribus, 
tribu ,  le  peuple  romain  ayant  d'abord  été  divisé  en  trois 
parties,  selon  le  témoignage  des  plus  anciens  auteurs. 
Contribuer  signifie  aussi ,  en  général ,  aider  à  Inexécution 
d'un  dessein.  De  là  CONTRIBUTION,  s.  £ 

CONVIVE,  s.  m.  en  latin  conviva,  fait  de  convive, 
en  grec  av/nCtocù  (sumbioo)^  et,  par  l'addition  du  digamma 
éolique ,  avfjiStVoa)  (sumbivoo) ,  vivre  ensemble. 

CONVOQUER,  V.  a.  en  latin  convocare ,  de  «>r 
(sun) ,  ensemble ,  et  de  (hm  (boo) ,  dont  on  a  fait  voco, 
appeler,  comme  specus  de  nniifiç  (spéos).  De  là  CONVO- 
CATION, s.  f. 

CONYSE.  VoyeiComsE. 


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COR  231 

COOPTER.  Fev^  Opter. 

COPEAU,  s.  m.  autrefois  COUPEAU,  mot  formé 
de  couper f  qui  vient  du  grec  uiRw  (koptéin) ,  couper, 
tailler,  retrancher;  te^^nor  (kopion) ,  morceau,  fragment 
d'une  chose. quelconque.  On  appelle  copeau ,  un  éclat  de 
bois  enlevé  par  un  instrument  tranchant.  Kojj^e^CouPER. 

COPHIN,  s.  m.  de  wi^mç  (kophinos)^  sorte  de  panier 
ou  de  corbeille.  Kiy^j  CoFFlN. 

COPHOSE,  s,  f.  (méd.),  m^M  (kiphôsis),  surdité, 
dérivé  de  Ha^f  (k6pbos}y  sourd. 

COPRONYME,  surnom  de  Constantin  VI,  empe- 
reur  de  Constantinople.  Ce  mot  est  grec,  et  composé  de 
u*o^ç  (kopros) y  txcrémtnty  et  ai 'iv\jfuL(omima)y  nom.  Cet 
empereur  fîit  surnommé  ainsi,  parce  que,  dans  la  céré- 
monie de  son  baptême,  lorsqu'on  fit  les  immersions,  il 
salit  de  %ts  ordures  les  fonts  sacrés. 

COPROPHAGE,  s.  m.  famille  d^nsectes  coléoptères, 
qui  vit  dans  les  eiccrémens  et  dans  les  fientes  des  ani- 
maux ;  de  wiéo&ç  (kopros)^  eicrément ,  et  de  Çcc)«>  (phago)^ 
manger*  * 

COPROSTASIE,f.  f.  (mii.),  constipation; de ««jcpc 
(kopros}y  excrément ,  et  de  çd,nç  (stasis),  action  de  s'arrê«^ 
ter,  dérivé  de  içBtfftOf  (histamai)y^èxrtttx, 

COPTER ,  V.  a.  faire  battre  le  battant  d'une  cloche 
seulement  d'un  côté;  de  kaiShy^  koptéin},  frapper,  battre. 

COQUE,  s.  f.  de  niyxf  (l<ogchi),  coquille.  De  là  Co- 
quetier, 

COQUILLAGE,  s.  m.  de  uyyjuw  {kogchuUonJ;  et 
Coquille,  de  lu^A/r  {kochlisj, ou  de  iuit(^a(kôkaliaj, 
animaux  couverts  d'une  coquille. 

CORACITE,s.  t  de  nipà^  (kora^)y  corbeau;  pierre 
figurée,  dont  la  couleur  imite  celle  du  corbeau. 

CORACO-BRACHIAL,  adj.  (anat.Jy  nom  d'un 
muscle  du  bra«,qui  s'attache  à  la  pointe  dç  l'apophyse 

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i3i  COR 

coracoïdc.  Ce  mot  est  com^sé  de  nipeX  (korax)y  cor- 
beau,  et  du  latin  brachrum,  bras.  Voye^  CoRACOÏDE. 

CORACO-HYOÏDIEN,  ad;,  (anau),  nom  d'an 
miiscle  très-long  de  Tos  hyoïde,  qui  s'attache  à  Tomo- 
plate,  près  de  la  racine  de  Papophyse  coracoïde.  Voye^ 
les  motsCoRACOiDE  et  Hyoïde,  dont  celui-ci  est 
composé. 

CORACOÏDE,  adj.  (anat.)  Il  se  dit  d'une  des  apo^ 
physes  de  Tomoplate,  ainsi  appelée  de  nipcR  (korax) , 
corbeau ,  et  Sè^q  (àdos) ,  forme ,  à  cause  qu'elle  res- 
semble à  un  bec  de  corbeau.  De  là  on  a  appelé  CoRA- 
COÎDIEN ,  un  muscle  qui  prend  son  origine  de  t'apophyse 
coracoïde. 

CORACO-RADIAL,  adj.  {anat.J,  nom  d'un  muscle 
qui  a  rapport  à  l'apophyse  coracoïde  et  au  radius.  Ce 
moç  est  composé  du  grec  nipe^  (korax)y  corbeau,  et  du 
latin  radius,  qui  désigne  un  des  deux  os  de  l'avant-bras. 
Voyei  Coracoïde. 

CORAIL,  s.  m.  iwe^tM^cr  (korallion) y  substance  ma- 
rine ,  ordinairement  rouge  ;  dérifé,  dit-on ,  de  nApicù  (koréô)^ 
j'orne,  et  de  ^ç  (hals)^  mer,  comme  si  elle  étoit  la  plus 
belle  des  productions  de  la  mer.  CoRALLiN ,  adj.  rouge 
comme  du  corail;  CoRALLITE,  s.  f.  corail  fossile. 

CORALLOÏDE,  s.  f.  de  wùç^?^io¥  (h>rallion) ,  corail , 
et  d^et/bç  (eidos)^  forme,  ressemblance.  On  donne  ce 
nom  à  plusieurs  productions  de  la  mer  qui  ont  de  la  res- 
semblance avec  le  corail. 

CORBEAU,  s.  m.  en  latin  corvus,  de  tipJi  (korax), 
par  l'insertion  du  v,  qui  s'est  changé  ensuite  en  h. 

CORDE,  s.  f.  du  latin  chorda,  dérivé  du  grec  ^pSi 
(chàrdê)y  qui  a  signifié  originairement  intestin,  et  ensuite 
corde  d'instrument  de  musique ,  parce  que  ces  isortes  de 
cordes  sont  faites  d'intestins  d'animaux.  Ort  appelle  corde 
de  bois ,  une  certaine  quantité  de  bois  à  brûler  >  parce 


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COR  ijj 

qu'elle  se  mesuroit  autrefois  avec  une  corde.  De  ià  sont 
dérivés  CORDAGE  >  CORDEAU,  CoRDER,  CoRDIER, 
Cordon  9  &c.  ec  Cordelier^  religieux  qui  est  ceint 
d'un  cordon. 

CORDIAL,  adj.  et  s.  m.  propre  à  ranimer  prompte- 
ment  les  forces;  du  latin  cor,  cordis,  qui  vient  de  xâe^^ 
(héar) ,  tûtip  (1er) ,  ou  plutôt  de  m^^a  (kardia)  ,  coeur; 
ç'est-à-dire ,  qui  fortifie  le  cœur.  Au  figuré,  il  signifie  plein 
d'affection,  qui  part  du  fond  du  cœur.  Dérivés,  Cor- 
dialement, adv.  Cordialité,  s.  f. 

CORDYLE,8.ro.  sorte  de  lézard  d'Egypte; de  upJùXûf 
{kordulosj, sorte  d^znimsA  amphibie  que  le  soleil  fait  périr, 
et  qui  est  différent  du  cordyle. 

CORIANDRE,  s.  f.  plante;  du  latin  coriandrum,  pris 
du  grec  m^eufJ^v  (koriandron}  ou  weJieunfov  (koriannon)^ 
dérivés  de  Mexor  (horion),  qui  signifient  tous  deux  la  même 
chose,,  et  qui  ont  pour  racine  nôeitç  (koris),  punaise,  parce 
que  les  semences  ont,  avant  leur  maturité,  l'odeur  de  cet 
insecte.  Voye^  Nicandre  et  Dioscoride. 

CORISE,  s.  f.  insecte  hémiptère  aquatique,  appelé 
punaise  d'eau  ;  de  wc^c  (koris) ,  punaise. 

CORISPERME,  s.  f.  plante  ainsi  nommée  de  tie/^î 
(koris)fifxinsLisey  et  de  ^^jjut  (sperma) ,  semence,  parce 
que  ses  semences  sont  semblables  à  une  punaise. 

CORNEILLE,  s,  f.  oiseau  de  la  couleur  du  corbean^ 
du  latin  cornicula,  diminutif  de  cornix,  dérivé  de  iLûfcm 
(horonê) ,  qui  signifie  la  même  chose. 

CORNICHE,  s.  f.  (archit.) ,  ornement  en  saillie  au- 
dessus  de  la  frise,  et  servant  de  couronnement  à  un 
édifice;  de  itûpmiç  (koronts),  qui  signifie,  en  grec  et  en 
hxiïi  y  fiiite,  sommet,  fin  d'une  chose,  dérivé  de  itLpmn 
(korônê),  qui  signifie  aussi  sommet  en  général. 

COROLLE,  s.  f.  organe  d'une  fleur  disposé  en  rond 
autour  des  étamines;  du  latin  corolla,  petite  couronne^ 


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^34  COR 

contraction  de  corormla,  diminutif  de  corona,  dérivé  do 
grec  wpùûvm  (korône) ,  qui  signifie  toute  rondeur  ou  cour- 
bure. De  corolla,  qui  signifioit  aussi  une  petite  couronne 
de  lames  d'argent  qu'on  donnoit  aux  meilleurs  athlètes^ 
s*est  formé  corollarium ,  qui  a  signifié  le  surplus ,  ce  qu'on 
ajoute  au  poids  ou  à  la  mesure,  ce  qu'on  donne  au-delà  de 
ce  qui  est  dû;  d'où  est  venu  le  mot  françois  Corollaire  , 
par  lequel  les  mathématiciens  désignent  aujourd'hui  une 
conséquence  tirée  d'une  proposition  démontrée. 

COROLLITIQUE,  adj,  colonne  ornée  de  feuillages 
ou  de  fieurs  tournées  en  spirale  autour  de  son  fut.  Voye;^ 
Corolle,  pour  l'étymologie. 

CORONAIRE,  adj.  (anat.) ^  nom  de  deux  artères 
qui  partent  de  Taorte  et  se  portent  sur  la  surface  externe 
du  c<3eur  ;  de  tA^isim  (horonê) ,  courbure  en  général ,  coii-*- 
ronn^ ,  d'>eù  vient  le  latin  corona* 

CÔj(ONAL,  adj.  (anau)^  de  wf^am  {hrônêj,  cou- 
ronne, en  latin  corona;  nom  de  l'os  du  front  et  de  sa 
suture, qui  répond  à  fendroit  où  se  porte  une  couronne. 

CORONÉ ,  s.  m.  (anau) ,  éminence  de  l'os  dp  la  mâ- 
choire inférieure;  du  latin  corona,  dérivé  de  x^âvjn  (ko- 
ronêj ,  qui  signifie  toute  courbure  ou  rondeur  en  général. 

CORONOÏDE,  adj.  qui  a  la  forme  ou  la  figure  d'une 
couronne;  du  latin  corona ,  dérivé  de  ftDpûif¥n  (horonê) y 
<ouronne,  et  d'ei^ç  (eidos) ^  forme,  ressemblance. 

OORSOIDE,  s.  f.  tAfmeti^ç  (korsoéidês) y  pierre  figurée 
qui  représente  une  chevelure  humaine;  de  ififm  (korsê)^ 
cheveu ,  et  S^hç  (eidos)  ,  apparence. 

CORYBANTES  j  s.  m.  pi.  en  grec  MpvÇaumç  {koru- 
tantes J,  prêtres  de  Cybèle,  qui  célébroient  ses  fêtes  en 
dansant  et  en  agitant  leur  tête  avec  des  gestes  frénétiques. 
Strabon  dérive  leur  nom  de  w^JtiIû)  (corupto)^  secouer  la 
tête.  Au  son  de  la  flûte ,  ils  tomboient  dans  le  délire;  d'où 
vient  le  verbe  KùpvCoJtriicuù  (korubantiaoj,  pour  signifier 


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COR  235 

etrt  fanatique  ou  inspiré;  et  de  là  le  nom  d'une  espèce  de 
frénésie  appelée  CORYBANTIASME. 

CORYCÉE,  s.  m.  lieu  des  gymnases  des  anciens  où 
Ton  jouoit  au  ballon,  à  la  pjiume,  &c.  de  Kcipvtuç  (horu-- 
hs)i  sac  de  cuir,  ballon, 

CORYCOMACHIE,  s.  f.  sorte  de  jeu  ou  d'exercice, 
chez  les  Grecs ,  qui  consistoit  à  pousser  et  repousser  un 
sac  de  cuir  rempli  de  sable  et  suspendu  au  plancher  d'une 
salle;  de  luipvwç  {kôrukosj,  sac  de  cuir,  et  àtfjtÂjç  (machê)^ 
combat,  dispute. 

CORYDALE,  s.  £  en  grec  nù^vAuiç  (korudalîs), 
plante  que  l'on  dit  bonne  contre  la  colique^  et  qui  res- 
semble à  la  fumeterre. 

CORYMBE,  s.  m.  (botan.)  y  de  fûpv/uuSoç  (kontmbos)^ 
faite,  sommet,  cime.  II  se  dit  des  fleurs  portées  sur  des 
pédoncules  qui  panent  de  difFérens  points  à  l'extrémité 
d'un  rameau  et  s'élèveikt  à  ia  même  hauteur,  comme  dans 
le  sureau,  &c.  De^  là  vient  Corymbifère,  plante  qui 
porte  des  corymbes;  de  tUffu/iAjSoç  (korumbos)y  corymbe,  et 
du  latin  ^w^  je  porte;  CoRYMBEUX,  fait  en  corymbe. 

CORYNE,  s.  m.  (hist,  nat»J,gtnre  de  polypes  dont 
le  corps  charnuaia  forme  d'une  massue>de  Kopiiffi  ChorunéJ, 
qui  signifie  massue» 

CORYPHEE  ,  s.  m.  wpvçùucç  (koruphaios) ,  chef, 
premier,  principal,  dérivé  de  iha^v^  (koruphê)y  ie  sommet 
de  la  tête.  C'étoit,  chez  les  Grecs,  celui  qui  étoit  à  ia  tête 
des  chœurs  dans  les  spectacles  :  chez  nous,  il  désigne  de 
plus  le  chef  d'une  secte  ou  d'un  parti. 

CORYPHÉNE,s.  m.  genre  dé  poissons,  ainsi  nommé 
de  nuapv^  (koruphê)y  le  sommet  de  la  tête,  parce  que 
ces  poissons  ont  ia  tête  très-comprimée,  tranchante  et  très- 
obtuse  en  avant. 

CORYSE  ou  CORYZA,  s.  m.  (méd.),  fluxion 
d'humeurs  acres  et  séreuses  sur  les  narines;  de  ti^ut^a. 


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236  c  o  s 

(hont^y^  rhume  de  ccrveàn.  C'est  ce  qu*on  appelle  ct- 
chifrenement, 

COSCINOMANCIE,^s.  f.  sorte  de  divination  parle 
moyen  d'un  crible;  de  niaiufor  {kosfdnonj,  crible,  et  de 
fKumieL  (mantéia)  y  divination. 

COSMÉTIQUE,  adj.  qui  est  propre  à  embellir;  de 
tûofjitcû  {kosméojy  embellir,  orner,  dérivé  de  uiofjLoç  (hs- 
mos  )  fhtSLViXt  y  ornement.  II  se  dit  des  drogues  ou  prépa- 
rations chimiques  qui  embellissent  la  peau. 

COSMIQUE,  adj.  (astron,)^  A^tuaiuniç  (h)smïhs)y 
qui  a  rapport  au  monde  tvt  général,  dérivé  de  wV/^^îf 
(kosmos)y  le  monde,  ou  le  ciel.  II  se  dit  du  lever  ou 
du  coucher  d'un  astre  au  moment  où  le  soleil  se  lève. 
Dérivé.  CoSMiQUEMENT,  adv. 

COSMOGONIE,  s.  f.  science  ou  système  de  la  for- 
mation de  l'univers  ;  de  TuiajMç  (kosmos) ,  l'univers ,  et  de 
^fcç  (gonos)y  génération  ,  ou  de  -^mfÂx^  (géinomai)y  être 
formé  ou  produit.  Le  mot  îtiajjioç  signifie  proprement 
ordre,  ornement,  beauté,  et  répond  au  mundus  des  Latins. 
Les  Grecs  l'ont  appliqué  à  l'univers,  à  cause  de  l'ordre  et 
de  la  beauté  qui  y  régnent. 

COSMOGRAPHIE,  s.  f.  de  «V^c  fhsmos),  le 
monde,  et  de  ^otça  {graphe),  je  décris;  description  du 
monde  entier,  ou  science  qui  enseigne  la  structure,  la 
forme,  la  disposition  et  les  rapports  des  parties  de  l'univers. 
Dérivés,  CoSMOGRAPHÊ,  s.  m.  CoSMOGRAPHIQUH; 
adjectif. 

COSMOLABE,  s.  m.  ancien  instrument  de  mathéma- 
tiques ,  servant  à  prendre  des  mesures  cosmographiques; 
de  fuiapLtç  { kosmos J ,  le  monde,  et  de  mx^ûIvcû  (lambano/y 
je  prends;  c'est-à-dire,  qitï  sert  à  prendre  la  mesure  àu 
monde. 

COSMOLOGIE,  s.  f.  science  des  lois  par  lesquelles 
le  monde  physique  est  gouverné;  de  x^j^of  (hsvios/) 


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J 


C  O  T  ^37 

le  ri^onde,  çt  de  hiyç  C  logos  J,  discours;  c*est-à-dire , 
klscours  ou  traité  sur  le  monde,  CoSMOLOGIQU£^  adj. 
£n  est  dérivé. 

COSMOPOLITE,  s.  m.  celui  qui  n'adopte  point  de 
patrie;  de  w(jjjLoç(kosmosJfVvLnïvtrs,  et  de  fnhlmç (polîtes)^ 
citoyen ,  dérivé  de  ftihiç  ^j7(?//j^,  ville;  c'est-à-dire,  Wri?yeii 
de  l'univers, 

COSTAL,  adj.  qui  appartient  aux  côtes  ;  du  latin 
Costa,  côte,  qui  peut  venij  d'oWoK  {ostéonj,  os,  au  pluriel 
flçiot  et  os»  {ostéa  et  ostaj,  en  y  préposant  un  c. 

COSTUS,  s.  m.  en  grec  wçb^  (kostosj ,  racine  aroma* 
tique  de  l'Arabie,  fort  vantée  pour  ses  grandes  vertus. 
CÔTE,  CÔTK  Voyez  Costal. 
COTEAU,  s. m.  penchant  d'une  colline.  Voye^CÔTE^ 
COTHURNE,  s.  m.  ti^pnç  (hothomos)^  en  latin  co^ 
thurnus,  sorte  de  chaussure  élevée  dont  se  servoient  les 
anciens  acteurs  des  tragédies.  De  là  on  dit  figurément 
chausser  le  cothurne,  pour  dire,  faire  des  tragédies, 

COTTABE,  s.  m,  (antiq,)y  wiû£hç  (hottabos)  y  jeu 
célèbre  chez  les  Grecs,  et  usité  dans  les  festins.  Il  con- 
sistoit,  ou.  à  verser  de  haut  et  avec  bruit  le  vin  qui 
restoit  dans  la  coupe  après  avoir  bu ,  ou  à  mettre  plu- 
sieurs vases  vides  sur  un  bassin  plein  d'eau,  et  à  y  jeter 
le  reste  du  vin  ;  de  sorte  que  celui  des  joueurs  qui  précipi- 
toit  le  plus  de  ces  petits  vases  au  fond  du  bassin ,  demeu- 
roit  vainqueur.  Voye:^  le  Traité  de  Meursius  de  Ludis 
Cr€ecorum, 

COTYLE,s.  m.  (anat,)y  cavité  d'un  os  dans  laquelle 
un  autre  os  s'emboîte;  de  iM7t/A«  (kotulê)^  cavité,  écuelle* 
Cotyle  est  aussi  le  nom  d'une  ancienne  mesure  grecque 
pour  les  liquides ,  qui  valoît  le  demi-setier  romain. 

COTYLÉDON,  s.  m.  mot  grec,  wTuMi^iàf  ( htulê^ 
don) y  qui  signifie  cavité,  ecuelle,  cymbale.  On  donne  ce 
nom^  eix  botanique^  ^ux  feuilles  séminales  produite^^ 


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238  cou 

par  les  lobes  des  graines  ,  dans  les  plantes ,  à  cause  de 
leur  forme  demi-ronde.  C'est  aussi  une  plante  dont  les 
feuilles  sont  creusées  en  forme  de  petite  coupe.  En  ana- 
tomie,  on  appelle  cotylédons,  de  petites  glandes  répandues 
sur  toute  la  membrane  externe  du  fœtus^  dans  quelques 
animaux. 

COTYLET,  plante.  Voye^  Cotylédon. 

COTYLOÏDE,adj.  (anau),  nom  de  la  grande  cavité 
des  os  des  îles,  qui  reçoit  la  tête  du  fémur;  de  «tuah 
(kotule)i  cavité,  écuelle,  et  àitl^ç  (eidos),  forme,  res- 
semblance, 

COU.  Voyez  CoL. 

COUDE, s.  m.  de  %jiCm¥  {kubîtonj,  le  même,  en  latin 
cubitus,T>e  là viennentCoUDÉE, étendue  depuis  le  coude 
jusqu'au  bout  de  la  main,  mesure  d'un  pied  et  demi; 
Couder, plier  en  coude;  Coudoyer,  heuirterdu  coude. 

COUETTE  ou  COITE,  s.  f.  lit  de  plume;  du  latin 
culcita,  ou  peut-être  du  grec  wm  (hotte) ^  lit. 

COUP,  s.  m.  choc,  impression  que  fait  un  corps  sur 
un  autre  en  le  frappant,  &c.  Ce  mot  vient  du  latin  bar- 
bare colpus,  formé  par  corruption  de  colaphus,  en  grec 
tùKOj^oç  (holaphos)y  soufflet,  coup  de  la  main,  dérivé  de 
tûKA'^ùy  (holaptôjy  je  frappe.  • 

COUPE ,  s.  f.  vase  à  boire  plus  large  que  profond;  du 
latin  cupaoM  cuppa,  qui  vient  de  w/ffa  (kubba^y  qui  se 
prend,  dans  Hésychius,  pour  une  tasse,  un  vase  à  boire, 
et  qui  se  disoit  chez  les  Éoliens  et  les  Lacédémoniens  pour 
«wjufii  {fiumiéj,  dorique  tui/iAjSA  (kumba).  Les  Grecs  ont 
aussi  le  mot  xv'nMoY  { kupellon  J ,  qui  signifie  la  même 
chose,  et  qui  s'est  dit  pour  w/çtMof  (kuphellonj,  dont  la 
racine  est  jtoçoV  (kuphosL  creux.  De  là  nous  avons  fart 
Coupelle,  sorte  de  petite  coupe  dWcakinés,  qui  sert 
à  purifier  les  métaux;  et  le  verbe  CoupelleRj  bixt 
passer  les.  métaux  par  ia  coupelle.  V^y^z  CuvE* 


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cou  239 

COUPER,  V,  a.  de  wivUm  (koptéinj,  2.*  aoriste,  tuvnlp 
fkopeinJ,De  là  viennent  CoPEAU,  s.  m.  Couperet*, 
grand  couteau  large  et  court;  CoUPE,  action  de  couper; 
Coupon,  morceau  ou  fragment  d'une  chose,  en  grec 
noMàf  (1<opéon)\  COUPURE. 

COUPOLE,  s. f.  partie  concave, intérieur  d*un  dôme; 
de  l*ifiÉen  cupola,  qui  vient  du  grec  w/înMor  (hipellon), 
coupe,  sorte  de  vase  à  boire, 

COUR  d'une  maison,  s.  £  Ce  mot  vient  du  latin 
corSjCortis,  qui  se  trouve ,  dans  Varron,  dans  Columelle 
et  dans  Palladius ,  pour  basse  *  cour  où  l'on  nourrit  la 
volaille,  et  qui  peut  venir  du  grec  )f'pnc  fchortosj, 
enclos ,  parc ,  enceinte.  De  là  vient  aussi  Cour  d'un 
prince,  parce  que,  dans  l'origine ,  ceux  qui  ia  composoient 
étoient  véritablement  des  officiers  domestiques  et  attachés 
à  sa  cour  dans  le  sens  propre,  comme  le  maréchal,  le 
chancelier,  le  sénéchal,  &c.  On  trouve  curtis,  avec  cette 
dernière  signification ,  dans  quelques  auteurs  de  la  basse 
latinité  ;  et  c'est  de  là  que  nous  avons  fiDrmé  les  mots 
Courtisan,  Courtiser, Courtois, Courtoisie. 
Cour,  siège  de  justice,  peut  venir  aussi  de  là ,  ou  peut- 
être  du  latin  curia,  lieu  où  s'assembloit  le  sénat. 

COURBE,  adj.  du  latin  curvvs,  qui  peut  venir  de 
xii/>79V  (kurtos) ,  en  éolique  nvp'ïïiçCkurposJ,  qui  a  ia  même 
signification.  JOmvÀ.  CouRBER,  Courbette,  Cour- 
bure. 

COURONNE ,  s.  f.  ornement  de  tête ,  du  latin  corona, 
pris  de  ti^ùm  (korènêj^  couronne,  et  courbure  en  général. 
De  là  Couronner,  Couronnement. 

COURTINE,  s.  f.  mur  qui  joint  les  flancs  At  deux 
bastions.  Du  Cange  dérive  ce  mot  du  latin  cortina,  àïxaï- 
nutifdec(7r^,  cortis;  comme  qui  diToit, petite  cour  entourée 
de  murs,  par  comparaison  avec  les  murs  d'une  cour.  Voye^ 
Cour.  Il  tire  aussi  de  là  CaUJiTlNE,  rideau  de  lit.  ' 


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240  C  R  A 

COURTISAN,  COURTISER,  COURTOIS,  &(!. 

Voyei  Cour. 

COUSSON ,  s.  m.  de  xAv(nç  (hausos),  ardeur  ou  cha- 
leur. Les  paysans  du  Dauphiné  appellent  ainsi  une  vapeur 
chaude  qui  brûle  les  bourgeons  des  vignes,  quand  elles 
commencent  à  pousser. 

CRABE,  s.  m.  écrevisse  <Je  mer;  du  grec  mlçsfJsif^ (hi'- 
rahos)y  ou  du  flamand  krah,  qui  signifie  la  même  chose. 

CRANE,  s*  m.  (anau)y  t^wnw  (kranîon)y  dérivé, 
àix-on,  àtiulf>ii\nv  (karênon) y  tête.  C'est  un  assemblage 
d'os  qui  couvrent  le  cerveau. 

CRAPULE,  s.  f.  débauche  habituelle  de  vin;  de 
tfûumhft  {kraipalêj,  qui  signifie  la  même  chose,  et  litté- 
ralement ,  pesanteur  de  tête  pour  avoir  trop  bu.  De  là 
CrAPULER,  en  grec  iL^intKda>  (kraîpalaô)y  et  Kf««mA/^û> 
{ kraipali^oj y  vivre  àsLns  la  crapule;  CRAPyLEUX,  adj. 
celui  qui  vit-de  cette  manière. 

CRASE,  s.  f.  (gramm.)y  mot  jfbrmé  de  xfcuwc  (krasis) , 
mélange,  qui  vient  de  mk^fvfu  (kérannmnij,  je  mêle. 
On  appelle  ainsi  l'union  de  deux  ou  de  plusieurs  voyelles 
qui  se  confondent  tellement,  qu'il  en  résulte  un  son  diffé- 
rent. La  crdse  a  lieu  sur-tout  dans  la  langue  grecque. 

CRASSE,  s.  f.  ordure  amassée  sur  là  peau  ou  dans  le 
poil  d'un  animal;  du  grec  yçeionç  (grassos)  y  ordure  qui 
s'attache  à  la  laine  des  brebis,  ou ,  selon  quelques-uns,  du 
latin  crassities,  épaisseur ,  parce  qu'on  n'appelle  crasse  que 
l'ordure  épaissie  et  accumulée  sur  quelque  chose.  De  là 
Crasse  des  métaux;  Crasse,  mal-propreté,  et,  figuré- 
ment,  avarice  sordide;  Crasseux,  couvert  de  crasse,  et, 
jfigurément,  sordidement  avare.  Il  seroit  impossible  de  dé- 
river ce  mot  du  latin  squalidus,  comme  le  prétend  Ménage. 

CRATERE,  s.  m.  grand  vase  qui  servoit,  chez  les 
anciens,  à  mêler  l'eau  avec  le  vin,  et  à  remplir  ensuite 
le«  coupes.  Ce  mot  vient  du  latin  crater,  pris  du  grec 


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CRI  ,   a4t 

îuia'W/)  (hràtêr) ,  qui  signifie  la  même  chose ,  dérivé ,  de 
)upimvf/4  (kérannumijy)e  mêle.  Ce  mot  s'est  dit  ensuite 
d'une  coiipe;  et  c'est  dans  ce  sens  que  les  naturalistes  ont 
appelé  cratère ^la.  bouche  d'un  volcan,  par  laquelle  il  vomit 
des  feux ,  des  cendres ,  &c.  Voye^  Aristote ,  de  Mundo, 

CREMASTtRE,  s.  m.  (anat),  nom  de  de\ix  muscles 
qur  soutiennent  les  testicules;  de  K^îjmoLÇinp  (krémastêrj ,  ctt 
qui  suspend  quelque  chose,  dérivé  de  ^ifjuuà  (krémao) ^ 
Je  suspends.  De  là  vient  aussi  Crémaillère» 

CRICELASIE,  s.  f.  sorte  de  jeu,  chez  les  Grecs,  qui 
consistoit  à  faire  rouler  un  cercle  de  fer  garni  d'anneaux  j 
de  %fmç  (krikosjf  cercle,  et  d'ihaatç  (élasis),  course,  exer- 
.cice,  dérive  d'exrtyVw  (élaunôj ,  pousser,  chasser,  agiter. 
Ce  jeu  est  fort  connu  des  enfans. 

CRICO-ARYTÉNOÏDIEN,  ad),  pariai. J,  nom  de 
certains  muscles  communs  aux  cartilages  cricoïde  et  ary^ 
ténoïde.  Voye^  ces  deux  derniers  mots. 

CRICOÏDE,  s.  et  adj.  (anau),  cartilage  en  forme 
d'anneau  j  qui  environne  le  larynx;  de  %fiuç  (hrîhos) ^ 
anneau,  et  Sil<h>ç  (eidus) ,  forme. 

CRICO-PHARYNGIEN,  adj.  et  s.  (anau)yT\om  de 
deux  petits  muscles  qui  s'attachent  au  cricoïde  et  au  pha- 
rynx. Voye:^  ces  deux  mots. 

CRICO-THYRO-HYOÏDIEN,  adj.  et  s.  (anat.), 
nom  de  deux  muscles  qui  partent  des  cartilages  cricoïde  et 
thyroïde,  et  s'auachetit  à  la  ba^e  de  l'os  hyoïde.  Voye^  les 
mots  Cricoïde,  Thyroïde  et  Hyoïde,  dont  celui-eî 
est  composé. 

CRICO-THYROÏDIEN,  adj.  et  s.  (anat.)iyst  dit 
de  deux  muscles  quis'atiachent  au  cricoïde  et  au  thyroïde* 
Voye:^^  ces  deux  mots. 

CRIME,  s.  m.  en  latin  crimen,  dérivé  de  %^lfAA(krima) , 
jijgement,cl\jitiment,condamnation,parcequeIecrîmeattire 
un  châtiment  à  celui  qui  le  commet.  Dérivés,  Criminei., 
Tome  I.  Q 


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242  CRI 

aid).  Criminellement  ,  adv.  RecriAcination  tt 

RÉCRIMINER. 

CRIN,  s.  m.  poil  long  et  rude  qui  couvre  la  queue  et  le 
cou  de  certains  animaux;  du  iatin  crinis ,  cheveux  et  poil, 
qui  vient  de  jcp/Kû»  {krinoj,  je  sépare;  littéralement, p(7/ii 
séparés  par  touffes,  CRINIÈRE  en  vient  aussi. 

CRIOBOLE ,  s.  m.  sacrifice  d*un  bélier  ;  Att^ik(hws)i 
bélier,  et  de  /ôoAj)  (bolê)y  coup,  action  de  frapper,  dérivé 
de  Pxb^ùù  (ballo) ,  je  frappe. 

CRIOCERE,  s.  m.  sorte  d'insecte,  ainsi  nommé  de 
iqpio^  (krios) ,  bélier ,  et  de  iuç$lç  (hérds) ,  corne,  parce  que 
^Qs  antennes  ont  quelque  ressemblance  avec  iés  cornes 
d'un  bélier  par  leur  forme  Cylindrique  et  leurs  article! 
globuleux. 

CRISE,  s.  f.  (méd,),  effort  de  la  hatuTe  ilans  une 
maladie.  Ce  mot  vient  du  grec  xf/aïf  (krisis)^  qui  signifie 
jugement,  et  qui  est  formé  de  x^Ivcù  (krihô)^  juger,  com- 
battre. La  crise  est  proprement  une  espèce  de  combat 
entre  la  nature  et  la  cause  morbffique,  ieqtlel  fait  juger 
de  rétat  d'une  maladie, 

CRISTAL,  et  ses  dérivés.  Voye^  Crystal. 
CRITHE,  s.  m.  (méi,),  tumeur  de  la  grosseur  d'un 
grain  d'orge ,  qui  vient  sur  le  bord  des  paupières  ;  en  grec 
itf/9rf  fkrifhé),- qui  proprement  veut  dire  orge, 

CRITHOMANCÎE,  s.  f.  sorte  de  divination  qui  se 
faisott  en  considérant  la  pâte  ou  fes  gâteaux  qu^on  ofFroit 
en  sacrifice.  Ce  mot  est  composé  à^lqiijn  (knthê)^  orge, 
<t  de  /uûLfTiia  (mantéia) ,  divination  ,parc^  qu'on  se  servoit 
4e  farine  d'orge  dans  ces  cérémonies  superstitieuses, 

CRITH0PHA<3E; s.  m. qurse  nourrit  d'orge; de  xf/îfl 
(krîthê)y  orge,  et  de  ^ya  (phago)^  je  mange;  c'est-à- 
dire,  S'rttf^^^i/r  ^/'oro-^. 

CRITIQUE , s.  f.  «e/'iriwY/^rtV/A^;,  Jugémenr exact ,>3ta- 

men  d'un  ouvrage  tfesprit,  ou  censure' maligne  de  quelque 


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C  R  O  a45 

chose.  Ce  mot  vient  de  t^cù  (hino) ,  juger.  On  a  fkit  de  là 
Critique,  s.  m.  xftmioiç  (kritikos)y  celui  qui  censure  les 
ouvrages  des  autres,  qui  5aic  bien  en  juger ^ou  censeur  qui 
blâme  tout;  Critique,  adj.  qui  a  rapport  à  la  critique; 
Critiquer  ,  censurer,  trouver  à  redire.  Critique,  ad),  se 
ditaussides  jours  où  il  arrive  ordinairement  des  crises  dans 
une  maladie;  .et,  au  figuré,  il  signifie  dangereux,  décisif. 
Voyez  Crise. 

CROASSER,  v.  n,  de  j»c^  (Iwrax)^  corbeau,  ou 
du  iatin  crùdtare ,  ,<{m  s^  dit  du  cri  des  corbeaux.  CROAS- 
SEMENT, s.  m.  xfcayfjièç  fktogmosj.  Ces  mots  sont  faits  par 
oRomaitc^e. 

CROCOI>1L£ ,  s.  m.  it^ùviAiKoçfkrakûdéilosJ^ummsi 
amphibie,  de  ia  forme  d'un  lézard ,  et  qui  habite  les  bords 
de  plusieurs  rivières  d'Afrique.  On  dérive  son  nom  de 
ic/>MA^  (hroko5)y  safran,  et  de  iithiç  {déilosj,  cr^ntif, 
timide,  parce  que  !e  crocodile  de  terre  craint  k  vue  ou 
l'odeur  du  safran  ;  ou  bien  de  Kpôtui  fkrojkêj,  rivage,  parc^ 
que  celui  de  mer  craint  les  rivages,  où  les  hommes  lui 
tendent  ordinairement  des  pièges. 

CROCOTE  ,  s..  £  (antiq.J ,  -ancien  habillement  de 
couleur  de  safran^  de  xfox^c  (Arafijosj,  safran. 

CROCUS ,  s.  m.  nom  Jatin  d'une  plante  à  fleur  |aune 
appelée  jû/rû/i^en  grec  xf owc  {kr^AosJ,  d'où  est  venu  crocus, 

CRONIES  ,  s.  f.  pi.  fêtes  athéxûennes  en  Fhonneur-de 
.Saturne;deKforof  ^ATro/Mu^,  nom  de  Saturne.  C'étoietit 
les  mêmes  .que  les  Saturnales  à. Rome. 

CROTALAIRE,  s.  f.  plante  otiginaire  d'Asie.  Elle 
est  ainsi  nommée  de  t^imhot  (krQtalon)^  instrument  qui' 
£iit  du  bruit,  parce  que  les  enfansdes  Indiens  aiment  à 
)ouer  avec  les  rameaux  jde  cette  pbnte,  lorsqu'ils  sont 
charges  de. fruit;  le  bruit  que.font les  gousses  en  s^encre* 
choquant,  leur  sert  d'amusement. 

CROTALE^. s.  m.  (<mtiq,}f,%jfi'mMf  (krotalon)^  de 


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fl44  C  R  T 

Kfoncù  (krotéo)^  frapper,  faire  du  broh  ;  sorte  d'instm* 
ment  de  musique,  qu'on  voit,  sur  les  médailles,  dans  les 
mains  des  prêtres  de  Cybèle.  Il  consîstoit  en  deux  petites 
lames  d'airain,  que  Ton  remuoit,  et  qui,  en  se  choquant, 
faisoient  du  bruit.  On  appelle  aussi  crotale,  oo  serpent  à 
sonnettes,  une  sorte  de  serpent  venimeux,  dont  la  queue 
est  terniinée  par  des  espèces  de  grelots  de  corne  qui  font 
du  bruit  quand  il  rampe, 

CROTAPHITE,ad|./<wflt;,  àt%fiia(pt^ç(kr(naphos)^ 
tempe;  nom  d'un  muscle  des  tempes ,  qui  relève  la  mâ- 
ichoire  inférieure. 

CROULER,  V.  n.  tomber  en  s'affaissant;  de  rit^Iîen 
^crollare,  dérivé  de  %fi^iv  (ktouétn) ,  pouisser,  agiter  ^secouer. 

CRYOLITHE,  s.  f.  (hist,  nau)y  substance. minérale, 
ainsi  nommée  de  t^voç  (Mruos)^  froid  ou  glace,  et  de 
jilioç(iithos}y  pierre,  parce  qu'étant  exposée  au  feu ^  elle 
•fqnd  presque  comme  la  glace.  On  l'appelle  autrement 
xilmnine  fluatée  alcaline* 

CRYPTE,  s.  i.(anai.),  de  k^vt^h'  {hruptê).,^  latin 
icrypta,  lieu  souterrain ,  dérivé  de  K^Ma>  (kruptoj,)^  cache. 
-On  appeloit  anciennement  crypte ,  -un  lieu  souterrain 
pratiqué  dans  quelques  églises,  où  l'on  enterroit  les^morts. 
£n  anatomie,  il  se  dit  de  certaines  parties  solides  qui  pré- 
sentent un  "orifice  en  formé  de  petite  fosse. 

CRYPTOCÉPHALE,s,  m.  insecte,  ainsi  spi^lé  de 
ytfviSoc  (kruptos)j  caché,  et  de  njt(^ùLK^  (hiphaU) ^  tête, 
parce  que  sa  tête  est  cachée  sous  le  corselet.  Son  nom 
■  vulgaire  est  gribouri, 

CRYPTOCEREjS.m.genre  d'insectes  hyménoptères, 
dont  le  nom  est  formé  de  KpvSoçfkruptosJj  càché^  et  de 
'}ui^ç.( héros) ,  coraè;  c'est-à-dire,  z/7j^cr«  dont  les  cornes 
iyvL  lês  antennes  sont  cachées  ^n  partie  dans  une.  rainure  de 
chaque  côté  de  la  tête. 
:    CRYPTOQAiVUE,  s,  £  (botan.;,  de  t^i^u^(krupti). 


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C  R  Y  245 

je  cache,  et  de  ytfMÇ  (gfiimos)^  noces,  mariage;  classe  de 
plantes  dont  la  reproduction  est  cachée,  ou  peu  connue. 
Les  plantes  de  cette  classe  se  nomment  cryptogames, 

CRYPTOGRAPHIE,s.f.  fart  d'écrire  d'une  manière 
secrète,  et  inconnue  à  tout  autre  que  celui  à  qui  Ton  écrit. 
Ce  mot  est  composé  de  Kpvïïloc  {krùptosj,  caché,  secret, 
inconnu,  et  de  jfA^^  (g^^pho) ^  j'écris.  De  là  s'est  formé 
Cryptographique,  ad). 

CRYPTOMÉTALLIN,  adj.  (hist.  nat.),  nom  des 
fossiles  qui  contiennent  intérieureinent  une  grande  quan- 
tité de  métal;  de  nfviRoc  (kritjjtos)^  caché,  et  de  /umMor 
(métallon)y  métal. 

CRYPTONYME,  adj.  et  s.  nom  qu'on  donne  aux 
auteurs  qui  ont  caché  ou  déguisé  leurs  noms;^  de  nfti'^cà 
(krupto)y  je  cache,  et  d'ow/iujt  (onumaj,  nom. 

CRYPTOPORTIQUE,  s.  m.  (archit.),  galerie  sou- 
terraine, décoration  de  l'entrée  d'une  grotte;  dé  xfvvHèf 
(kniptos)i  caché,  et  du  latin  porticus,  portique. 

CRYSTAL,  s.  m.  pierre  transparente,  et  dont  les 
parties  affectent  toujours  une  figure  régulière  et  déter- 
minée. Ce  mot  vient  de  %j^vstL>hoç ( krustallos}^  qui  signifie 
proprement  glace,  dérivé  de  nptioçfkruosj,  froid ,  et ,  dit-on , 
de  çtMtyuAf  ( stellomai ) y  s'épaissir,  parce  que  le  crystal 
}  ressemble  à  la  glace.  On  l'appelle  crystal  de  roche,  pour 
I  le  distinguer  du  crystal  artificiel,  qui  est  un  verre  blanc 
et  transparent ,  et  des  crystaux  qu'on  forme  par  des  opéra- 
tions chimiques.  Z)mVey.  Cryst A LLIN,  s.  m.  partie  dq 
l'œil  qui  imite  le  crystal  par  sa  transparence  ;Crystalli-« 
SATION ,  s.  f.  formation  des  crystaux  ;  Crystalliser  ,  v. 

CRYSTALLOGRAPHIE,  s.  f.  description  des  crys- 
taux; de  xfwç»AAof  ( krustallos )  y  crystal",  et  de  ^ax^u 
(graphôj,  décrire. 

CRYSTALLOÏDE,  s.  f.  (anaU)^  membrane  tranl- 
parente,   appelée   autrement  arachnoïde;   de    %fvçAXhoç 

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^6  C  U  I 

(hrustaUos)i  érystal,  et  d'e&kc  (eidùs),  rcsseihbfamcc; 
c'est-à-dire,  qui  ressemble  au  ctystal par  sa  transparenct, 

CRYSTALLOMANCIE,  i,  f.  Tan  de  deviner  par 
le  moyen  dVa  miroir;  de  k^vçblKkoç  { krustallosj,  ghce , 
crystal,  ou  verrV,  et  de  /AcamuL  {  mantéia  J ,  divination. 
Vàyei  Catoptromancié. 

CRYSTALLOTECHNIE,s.  f.  art  de  faire  crystal- 
ïiser  les  sels;  de  Kfvçtt^oç { krustallos J ,  crystal,  et  de  tix^n 
(technê)y  a(rt. 

CUBE,  s.  m.  (géom.)^  solide  régulier  terminé  par  six  faces 
carrées  et  égales  ;  de  «k/fof  (kubasj,  un  dé  à  jouer.  De  là 
viennent  CuBATURE,  s.  f.  Cuber,  v.  Cubique,  adj. 

CUBISTIQUE,s*f.  l'un  déi  trois  genres  dans  lesquels 
la  danse  ancienne  et  oit  divisée;  de  ûvCiçtui  {kubistaôj, 
sauter  sur  la  tête  ^  faire  la  culbute ,  parce  que  la  co- 
bistique  étoit  accompagnée  de  mouvemens  violens  et  de 
contorsions. 

CUBITUS  ,s.  m;  fànatj,  le  premier  des  os  de  Favarit- 
bras,  qui  va  du  coude  au  carpe;  mot  latin,  dérivé  de 
ju/fmr  (hubiton),  le  coude.  De  là  CuBlTAL,  ad),  qui 
appartient  diix  cubitus, 

CUBOÏDE,  adj.  (anau)y  qui  a  la  forme  d'un  cube} 
de  fuiC^ç  (kubos)^  cube  ,  et  âifSJhç  (eidos) ,  ferme.  On 
appelle  ainsi  un  des  os  du  tarse ,  parce  qu'il  a  six  faces 
comme  le  cube. 

CUEILLIR  ,v.  a.  en  latin  coHigere,  fait  du  grec  «/MtV 
(sullégéinjj  qui  a  la  même  signification ,  et  dont  les  racirtes 
«ont  9vy  (sun)y  ensemble ,  et  xi>«  (légo)^  cueillir.  De  là  aussi 
Accueillir  et  Recueillir. 

CUILLER ,  s.  f.  du  latin  cochleare,  formé  de  »;^VflE6*«' 
( hockliârion  ) y  qui  signifie  une  sorte  de  mesuré  ancienne 
On  appelle  cuiller,  une  sorte  d'oiseau  nommé  anssiiptffw/f/ 
une  sorte  dé  poisson  a  têt  dur,  et  une  coquille  longue. 

CUIVRE,  s.  îh.  métal  jaune;  du  latin  cupram,  formé 


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j 


C  Y  A  247 

de  Kth^Y  (Kupros)^  Tîle  de  Chypre,  d'où  on  le  tiroit 
autrefois.  Les  Grecs  Tappellent  ^gLKid^  Yiv^i^ç  (chalkor 
JCupriosJ,  cuivre  de  Chypre;  et  Pline;  ^^  Çyprium»  De  là 
Cuivrer,  Cuivreux,  &c. 

CUL, s.  m.  le  derrière;  en  latin  culus,  qui  vient  de 
«AtoV  (kouléos)y  en  ionique,  pour  iwxtof^AoZfW^,  gaine, 
fourreau.  Dérivés,  CULASSE,  ÇuLÉE,  ÇuLlER,  Cu- 
LiÈRE,  Acculer,  Eculer  des  soutiers,  Reculer, &€. 

CUMIN,  s.  m.  plante  aromatique,  d'une  odeur  tr/ès- 
forte,  en  grec  fut/mop  (kumwon)y  en  latin  cuminvin,  qui 
dérive  originaireiijent  de  l'hébreu  pDD  (cammoun)»       v 

CURETES,  s,  m.  pi.  prêtres  de  Cybèle ,  appelés  aussi 
Cory  tantes  ;  en  grec  xiprïTîç  (kourêtes)^  de  x»^  (koura), 
action  de  couper  les  cheveux,  dérivé  de  njki^ûù  (héiro)  y 
tondre,  parce  qu'ils  se  coupoién;,  dit-on,  les  cheveux  par- 
devant,  afin  dç  ne  point  donner  prise  à  leurs  ennemis. 

CUVE,  s.  f.  grand  vaisseaxi  de  bois  qi^i  n'a  qu'un  fond; 
du  ia,tiA  ci^a,  fait  du  grec  wm  (kupê)^  qui  a  signifié  une 
sorte  de  navire.  Saumaise  observe  que  le  mot  cvpa  doit 
ici  s'écrire  avec  un  seul^,  et  qu'il  a  signifié  encore  un 
tonneau  pour  conserver  le  vin  ;  au  lieu  que  cuppa,  avec 
deux  p,  sigriifioit  un  vase  à  boire,  tel  qu'une  coupe. 
Vcye^  Ménage.  Voye^^  aussi  Coupe,  Dç  cuve  on  «^  fai^ 
Cuveav  et  Cuvette,  petite  cuve;  Cuver,  séjourner 
dans  la  cuve,  çn  parlant  du  vin  qu^  se  fait;  CuviER, 
iprte  de  petite  cuve  pour  faire  la  Içssive. 

CYANITE,  s.  f.  pierre  bleuâtre,  nom,mée  autrement 
schorl  bleU:  ou  disthène;  de  ^lyûajfoç  (kuanQs)y  bleu.  Voye^ 
DiSTHÈNE. 

CYANOMETRE,  s.  m.  instrument  pour  déterminer 
l'intensité  de  la  covieur  ble.i;ie  du  ciel  ;  de  uiiauç  {kuanosj, 
bleu ,  et  4^  '/i'i^op  (métrçn)  9  mesure.  Saussure  en  est 
l'inventeun 

CYATHE,  s.  m^  çn  grec  njua^ç  (kuathos)^  et  en  l^tin 

Q4 


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2ii  C  Y  c 

cyathus^  mesure  grecque  et  romaine  pour    les  lîquenrs. 

Le  cyathe  étoit  un  petit  gobelet  fait  pour  verser  le  vin  et 

î'eau  dans  les  tasses. 

CYCLADES,  s.  f.  pi.  Mes  de  la  mer  Egée,  ou  de 

l'Archipel,  ainsi  nommées  de  kvk\oç {kuklosj ,  cercle,  parce 

qu'elles  sont  disposées  en  cercle  autour  de  l'île  de  Délos. 

On  appelle  cyclade,  une  sorte  de  coquille  bivalve  de  forme 

ronde, 

CYCLAMEN,  ou  pain  de  pourceau,  s.  m.  de  w/xAof 

(TaiMosL  cercle;  plante  ainsi  nommée  à  cause  de  la  figure 

arrondie  de  sa  racine,  qui  est  tubéreuse  et  fort  grosse. 
CYCLAMOR,  s.  m.  terme  de  blason,  qui  se  dit  d'une 

bordure,  nommée  aussi  orle-rond.  Ce  mot  vient  de  ce  qu'il 

représente  la  bordure   d'or  d'une  robe  appelée  iwxMtç      ' 
(kuktas)  chez  les  Grecs,  et  cyclas  chez  les  Latins,  à  cause      1 
de  sa  figure  ronde  ;  c'est-à-dire ,  cycle  en  or;  et  l'on  donnoit 
aussi  autrefois  à  une  robe  bordée  le  nom  de  cyclée,  i 

CYCLE,  s.  m.  période  ou  révolution  toujours  égale      | 
d'un  certain  nombre  d'années;  de  iuiK\$ç  (kuklos),  cercle.      1 

CYCLIQUE,  ad),  nom  qu'on    donne    aux  anciens 
poëtes  grecs   qui  avoient    écrit    l'histoire  fabuleuse ,   et      I 
dont  les  ouvrages  faisoient  partie  du  corps  ,  entroient      | 
dans  la  collection  des  divers  poèmes  épiques,  nommée      i 
KjuKhoç  îmttûç  (  Jiuklos  épikos  ) ,  cercle  épique  j  du  mot  grec      ' 
ruitCKoç (kuklos)y  cercle,  qui  désignoit  .l'ordre,  la  suite  et      | 
l'enchaînement  des  matières  contenues  dans  ce  recueil. 
CYCLQÎDE ,  s.  £  courbe  géométrique  décrite  par  un 
point  de   la  circonférence  d'un    cercle  qui    avance  en 
roulant  sur  un  plan  :  par  exemple ,  quand  «ne  roue  de 
carrosse  tourne,  un  des  clous  de  la  circonférence  décrit 
dans  l'air  une  cyelozde,  Ce   mot  est  composé  de  wxAof 
(kuktos)y  cercle,  et  'é-iitfbç'CeidosJ ,  iîgure  ,  forme  ;  c'est- 
à-dire,  qui  a  une  forme  circulaire.   Cette  courbe  a  ete 
làécouverte  par  le  P.  Mersenne.  De  là  CyojloïdAL,  adj. 


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C  Y  M  249 

CYCLOPES,  s.  m.  pi.  espèce  de  géans^  ainsi  nom- 
més de  w/xAof  (kuklos)y  cercle,  et  d*ûK(.  {opsj,  œil ,  parce 
qu'ils  n'avoient  qu'un  œil  rond  au  niilieu  du  front.  On 
les  a  dits  forgerons  de  Vulcain ,  parce  qu'ils  habitoient 
près  du  mont  Etna ,  où  ce  dieu  avoit  ses  principales  forges. 
De  là  les  Grecs  ont  appelé  cyclopée,  une  espèce  de  danse 
pantomime,  dont  le  sujet  étoit  un  Cyclope, 

CYCLOPTERE,  s.  m.  (hist.  nat.)y  genre  de  poissonj 
qui  ont  les  nageoires  réunies  en  cercle;  de  tji%Mç(hiUos)^ 
cercle,  et  de  9f)€£pV  (pîéron)^  aile  ou  nageoire. 

CYDONITE,  s.  f.  pierre  blanche  et  friable,  qui  a. 
iodeur  d'un  coing;  du  grec  xju/binor  (kudonion) y  sous- 
entendu  fjiXhov  (rnêlon)y  fruit  du  cognassier,  coing. 

CYGNE,  s.  m.  oiseau;  du  latin  çygnusj  fait  dtniliuroç 
(kuknos),  le  même. 

CYLINDRE,  s.  m..  iu!xtr^/>oç  (kulindros)^  solide  géo- 
métrique, ou  espèce  de  prisme  rond,  dont  les  deux 
bases,  supérieure  et  inférieure,  sont  its  cercles  égaux; 
itwhicù  (ÂulioJ,  ou  nvKivif^  (kulindo)^  rouler,  d'où  vient 
qu'on  le  nbmme  quelquefois  rouleau.  De  là  se  sont  fermés 
Cylindrique,  adj.  qui  a  la  forme  d'un  cylindre,  et 
Cylinbracé  ,  adj.  qui  approche  de  cette  forme. 

CYLINDROÏDE,  s.  m.  de  lu)htï^oç(kulindros),  cy- 
lindre,  et  d'«?</^f  (tidos)  ^  forme,  figure.  C'est ^n  solidp 
semblable  au  cylindre,  mais  dont  les«  bases  opposées  et 
parallèles  sont  elliptiques. 

CYMAISE,  s.  f.  (archiu)y  moulure  ondoyante,  moitié 
concave  et  moitié  convexe,  qui  est  à  l'extrémité  d'une 
corniche.  Ce  mot  vient,  selon  quelques-uns,  de  Kujjuvrttr 
(kumationj ,  petite  onde,  dérivé  de  %vjjul  ( kumc ) ,  onde 
ou  flot  ;  ou  plutôt  on  l'appelle  cymaise  du  latin  cyma, 
cime,  parce  que  c'est  la  dernière  moulure,  et  qu'elle  esr 
comme  à  la  cime  de  la  corniche. 

CYMBAL  AI  RE,  s.  £  de  iu;>fctAor  (kumbalonj,  cymb^Ier 


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ajo  C  Y  N 

plante  dont  les  fruits  sont  des  cdques  partagées  en  deux 
lobes  semblables  à  une  cymbale. 

CYMBALE»  s.  f.  du  latin  cymbalum,  formé  .du  grec 
KvjiiSûLKov  (kumbalon)y  dérivé  de  luifASoç  (humbas)^  cavité; 
ancien  instrument  de  musique  »  composé  de  deux  demi- 
sphéres  creuses.    -^ 

CYME,  s.  f.  en  grec  xi;/4a  (kuma)^  tige,  germe  ou 
rejeton  dts  plantes.  Ce  mot  est  bien  différent,  quant  à  la 
signification ,  de  cime,  qui  signifie  sommet,  quoiqu'ils  aient 
tous  deux  la  même  origine.  Voye^  CiME. 

CYMOPHANE,  s.  f.  (hist,  nau)y  pierre  transparente, 
ainsi  nommée  de  xJyUA  (huma) y  flot ,  et  de  ^o/Vc»  (phainô), 
luire,  à  cause  des  reflets  d'une  couleur  laiteuse  et  bleuâtre 
qui  semblent  quelquefois  flptter  dans  l'intérieur  de  ^ti 
crystaux. 

CYNANCIE,  s.  f^  (7néd.)y  mviy)^  (kunagchê)y  espèce 
d'esquinancie  inflammatoire,  ainsi  nojtixmée  de  nJumfku' 
nos J y  ,gétïît.  de  luicûv  (kuon)  y  chien,  et  d'iy^  {^g^l^^Jf 
serrer,  suffoquer;  parce  que  les  chiens  sont  sujets  à  cette 
maladie,  ou  parce  qu'elle  fait  tirer  la  langue  comme  les 
chiens  quand  ils  ont  chaudwPe  là  CYNANCHiQUE,adj. 

CYNANTHRQPIE,  s.  £  espèce  de  manie  dans  la- 
quelle le  malade  s'imagine  être  changé  en  chien,  et  en 
imite  les  actions.  Ce  mot  est  composé  de  wW  (hion)y 
chien,  et  i^i^^eamç  (anthroposjy  homme.  C'est  aussi 
un  symptôme  de  la  rage. 

CYNAROCÉPHALE,.adj.  (botanj  II  se  dit  des 
plantes  dont  le  fruit  ressemble  à  une  tête  d*artichaut;  dc 
xuvûLq<^ç(kunaros)y  artichaut,  et  de  «^oa»  (héphalêj,  tête. 

CYNÉGÉTIQUE,  adj.  mot  formé  de  Kiinr>*«  {fj^^^^ 
geôjy  chasser,  aller  à  la  chasse,  dérivé  àtiuim  (huonjt 
chien,  et  d^  iyio/Mi  (hêgéomai) y  conduire.  II  se  dit  de  ce 
qui  a  rapport  à  la  chasse.  On  se  sert  de  ce  terme  pou"? 
cirprimer  les  poëmes  de  Gratius  et  de  Némésien  sur  » 


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C  Y  N  ajt 

chasse.  Calpurnîus  et  Oppien  ont  fah  aussi  des  poèmes 
cynégétiques* 

CYNIQUE  y  adj.  et  s.  uvvttiç  (kunikos-)^  qui  n*a  pas 
pins  de  honte  qu^un  ckien  ;  de  laim  (kuon)  ^  chien.  On  a 
donné  ce  nom  à  une  secte  de  philosophes  qui  bravoient  les 
lois  de  la  bienséance  ^  parce  qu'ils  étoient  mordans  et  sans 
pudear^  comme  les  chiens.  Ils  reconnoissoient  Ântisthène 
pour  leur  fondateur.  Le  mot  tynique  est  devenu >  depuis, 
le  synonyme  ai  impudent,  ii  effronté,  CYNISME,  s.  m.  se 
prend  pour  la  philosophie  ou  les  mœurs  des  cyniques. 
Les  médecins  appellent  spasme  ou  convulsion  cynique,  une 
convulsion  particulière  des  muscles  maxillaires  qui  tirent 
de  câté  la  moitié  du  visage,  parce  qu^elle  imite  la  contor- 
sion de  gueule  que  font  les  chiens  quand  ils  sont  irrités. 

CYNITE,  s.  f,  pierre  figurée  représentant  un  chien;  de 
viriçfftunosj,  génit.  de  tvwf(ku6n)y  chien. 

CYNOCÉPHALE,  s,  m.  singe  dont  la  tête  ressemble 
assez  à  celle  àts  chiens;  de  tvfiç  (hunos)^  g^nit,  de  nv^f 
(htonj,  chien ,  et  de  u^xi  {hêphalêj,  tête;  c'est-à-dire, 
«V  ^  ^^^^  de  chien. 

CYNOCR  AMBE,  s.  m.  plante  appelée  aussi  chou-de^ 
chien;  de  wfoc  (kunosj,  génit.  de  njum  (kuon)^  chien ,  et  de 
Xf^fT  (kramhê)y  chou.  C'est  une  espèce  de  mercuriale, 

CYNOGLOSSE,  ou  langue  de  chien,  sS.  plante  com-f 
wunc ,  ainsi  nommée  de  fwvoç{kunosj, génit,  dcKJucùv  (kuon)^ 
chien,  et  de  yxJSùosa,  {glossaj,  langue,  parce  que  ses  feuillet 
ressemblent  à  la  langue  d'un  chien. 

CYNOREXIE,  s.  f.  fméd.J,  appétit  insatiable,  faim 
canine;  de  motèç  (kunos) ,  génit.  de  tuim  (kuon) y  chien , 
et  i\pi]^iç  (orexis)y  faim,  appétit.  C'est  une  espèce  de 
ïnaladie. 

CYNORRHODON ,  s.  m.  rosier  sauvage ,  appelé  aussi 
^ose  -  rff  -  chien;  de  tviioç  (kuncs),  génit.  de  wanf  (kuon)^ 
chien,  et  de  /JoAk  (rhodon)^  rose. 


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252  C  Y  R 

CYNOSIENS,  s.m.  (hisunat.),  genre  d'animaux 
semblables  aux  chiens;  de  nvfoç{hunos),  génie,  de  luim 
(kuon)^  chien. 

CYNOSORCHIS,  s.  m.  plante  dont  les  racines  sont 
deux  bulbes  qui  ressemblent  à  deux  testicules  un  peu  longs; 
de  KjuYoç ( kunos J ,  génit.  de  njuav  (huon)^  chien,  et  d*o^;^f 
(orchîs) ,  testicule  ;  comme  qui  diroit ,  testicule  de  chien, 

CYNOSURE,  s.  f.  xjuvifftv^  (kunououra),  nom  donné 
par  les  Grecs  à  la  constellation  de. la  petite*ourse  ;  de  xuroc 
(kunos)y  génit.  de  miccv  (huon) ^  chien,  et  d'ot/^*  (oura)^ 
queue;  c'est-à-dire,  qui  a  une  queue  de  chien, 

CYPÉROÏDES,  s.  f.  pi.  famille  de  plantes  maréca- 
geuses, ainsi  nommée  de  xi/^/^r  (kupéiron)  ^  souchet, 
sorte  de  jonc  carré,  et  d'^Jbç  (eidos),  forme ,  ressemblance. 

CYPHONISME,  s,  m.  sorte  de  supplice ,  chez  les  an- 
ciens, qui  consistoit  à  frotter  de  miel  le  patient,  et  à 
l'exposer  au  soleil  à  la  piqûre  des  mouches.  Ce  mot  vient 
de  fui^cùy  (kuphon)  yX\p\  signifie  le  poteau  auquel  on  atta- 
choit  le  criminel,  ou,  selon  d'autres,  une  cage  de  bois, 
dans  laquelle  il  étoit  obligé  de  tenir  son  corps  courbé  ;  et 
on  le  dérive  aMrs  de  xx/wIûï  {huptoj,  se  courber. 

CYPHOSE,  ou  CYPHOME,  s.  f.  courbure  de  Té- 
pine  du  dos;  de  Kv<poç  {kuphosj,  courbé,  dérivé  de  ici/;fl« 
(kupto)y  je  me  courbe. 

CYPRÈS,  s.  m.  arbre  toujours  vert ,  Kvm.eAonç  (hi^ 
farissos  )  y  d'où  les  Latins  ont  fait  cupressus, 

CYPR  IN  S ,  s.  m.  pi.  genre  de  poissons  abdominaux ,  tels 
que  la  carpe,  la  tanche ,  &c.  Ce  mot  vient  de  wo^mç 
(kuprinos)y  qui  est  le  nom  de  la  carpe  chez  les  Grecs,  d'où 
les  Latins  ont  fait  typrinus, 

CYROPEDIE,'s.  f.  ouvrage  de  Xénophon ,  contenant 
l'histoire  de  la  jeunesse  dli  grand  Cyrus;de  Kt/^c  (Kuros)^ 
Cyrus,  nom  de  ce  roi  de  Perse,  et  de  smwJi/*  (paidéiaj^ 
instruction ,  éducation. 


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C  Y  $>  ^55 

CYSTÉOLITHE,  s.  f.  espèce  de  pierre  marine  qu'on 
trouve  dans  les  grosses  éponges.  Ce  mot  vient  de  xi;Vc 
(kustis),  vessie,  et  de  )J%ç  (lithos)^  pierre. 

CYSTHÉPATIQUE,  adj.  (anat.),  mot  formé  de 
luiçtç  (kustisj,  vessie,  et  aussi  vésicule  du  fiel ,  et  de  îrsmf 
(hêpar)y  génit.  S'jnunç  (hêpatos)^  foie.  II  désigne  le  canal 
qni  porte  la  bile,  du  foie  dans  la  vésicule  du  fiel. 

CYSTIOTOME,  s.  m.  (chîrurg,),  instrument  pour  la 
fithotomie;  de  mi^ç  {kustisj^ytssie,  et  de  lijMfcû  (temnô), 
couper.  Fiy*^  LiTHOTOMiE. 

CYSTIQUE,  ad).  (anat.J ,  qui  concerne  la  vésicule 
du  fief;  de  xjJçtç  {kmtisj,  vessie,  et  vésicule  du  fiel. 

CYSTIRRHAGIE,  s.  f  {méd.J,  maladie  dans  laquelle 
lesang  sort  de  la  vessie  avec  douleur;  de  juiçtç  (kustis), 
vessie,  et  de  pfiyvtia  (rhêgnuo),  rompre,  faire  sortir  avec 
force. 

CYSTITE  ou  CYSTITIS  ,s.  f.  (méd.),  inflammation 
de  la  vessie  ;  de  wçiç  (kustis)y  vessie. 

CYSTOBUBONOCÈLE,s.  m.  hernie  inguinale  de 
la  vessie.  Ce  mot  est  composé  de  wiçtç  (hustis) ,  vessie, 
de  jSyf âSr  (boubon) ,  aine ,  en  latin  inguen ,  et  de  itn An  (Mlê)^ 
tumeur,  hernie. 

CYSTOCELE,  <.  m.  denvçtçCÂustisJl,  vessie,  et  de 
«!mj  (kêlej,  tumeur,  hernie;  c'est-à-dire,  hernie  de  la 
vessie, 

CYSTOMÉROCÈLE ,  s.  m.  hernie  crurale  de  la 
vessie  ;  de  miçtç  (kustis) ,  vessie ,  de  /uLti^ç  {mêrosj,  cuisse, 
et  de  iMAn  (léli)^  tumeur,  hernie. 

CYSTOTOMIE  ou  CYSTÉOTOMIE ,  s.  f  (chirur.), 
ouverture  faite  à  la  vessie  pour  en  tirer  Turi ne.  On  l'appelle 
autrement  la  ponction  au  périnée»  Ce  mot  est  dérivé  de 
^^ç  (kustis) ,  vessie  ,  et  de  topm  (tome) ,  incision ,  dont 
la  racine  est  rifAvcù  (teinno),  je  coupe.  II  se  prend  aussi 
dans  le  sens  de  LiTHUTOMlE.  Vojfcz  ce  mot. 


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I 


aj4  D  A  C 

C  YTI  SE  »  s.  m.  arbrisseau ,  en  latin  çytisus ,  fah  du  grec 
uJucH  (kutisos). 

CYZICÈNE,  s.  f,  {antiqj,  grande  salle  à  manger, 
chez  les  Grecs ,  ainsi  nommée  de  C/^iijye ,  ville  d'Asie, 
célèbre  par  la  magnificence  de  ê€s  bâtimens. 

D 

DA ,  autrefois  DE  A ,  particide  affirmative  ou  négative, 
qui  se  met  après  les  mots. ou i^  nenni  Bochart  croit  que 
ce  mot  vient  du  grec  a/a  ('DiaJ ,  accusât-  de  ZttV  (Zeus), 
Jupiter,  pris  de  cette  façon  de  parier  ni  Ata  (né  Dia)t 
par  Jupiter,  espèce  de  |urement  pour  affirmer.  Trippault 
le  dérive  de.<A)  (^^)i  particule  qui  signifie  sans  doute, 
'  assurément, 

DACTYLE,  s.  m.  pied  de  vers  grec  et  latin ,  composé 
d'une  longue  et  de  deux  brèves.  Ce  mot  se  dit  çn  grec 
MxvjKoç  (daktulos)t  qui  proprement  signifie  ^i^^^  parce 
que  le  doigt  est  composé, iiinsi  que  le  dactyle,  d'une.partie 
longue  et  de  deux  brèves.  DACTYLiQUEen  dérive. 

DACTYUOMANCIE,  s.  f.  aone.de  divination  qui 
«e  faisoit  par  le  moyen  de  quelques  anneaux  fondus  sous 
l'aspect  de  certaines  constellations,  et  auxquek  étoient 
attachés  quelques  xharmes  ou  caractères  magiques.  Ce  mot 
est  composé  de  JhumKtQÇ  (dahtulios)^  anneau ,  et  de  fuumU 
(mànt€ia)s  divination.  C'est  par  ce  genre  de  divination 
que  Gygès  savoit  se  rendre  invisible, en  tournant  le  chaton 
de  son  anneau  vers  la. paume  de  sa  main.  Ammien-Mar- 
cellin  la  décrit  d'une  manière  di£Férente,  en  parlant  du 
successeur  de  Valens  que  l'on  cherehoit  à  deviner.  Elle 
consistoit  à  tenir  un  anneau  suspendu  par  un  fil  au-dessus 
d'une  table  ronde  j  sur  laquelle.étoient  diSerens  caractères, 
avec. les  vingt-quatre  lettres  de  l'alphabet.  L'anneau,  en 
sautant  9  sç  transportoit  sur  quelquei-unes  des  Jetcres,  et 


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le 


P  A  P  255 

s'y  arrêtoit.  Ces  lettres  jointes  ensemble  composoient  la 
réponse  qu'on  demandoit. 

DACTYLOLOGIE,  s.  f.  art  de  converser  par  des 
ngnes  faits  avec  les  doigts;  de  JhixTvxoç  (dahtulos)^  <}oigty 
et  de  hiyt  {i^gôji)^  parle,  d*où  vient  M)pç  (loges) ^  dis- 
cours. 

DACTYLONOMIE,  s.  f.  Fart  de  compter  par  les 
doigts.  Ce  mot  est  formé  de  JhUwMç  (daktulosj,  doigt, 
et  de  fo/iiù^  (nomos) ,  règle. 

DADUQUE  ou  DADOUQUE ,  s.  m.  prêtre  de 
Cérès,qui  coufoît,  dans  son  temple,  une  torche  à  la 
main, en  mémoire  de  ce  que  cette  déesse  avoit  autrefois 
cherché  sa  fiile  Prosetpine  avec  un  âambeau.  Ce  mot 
vient  du  grec  Jktiy^ç  (dadouchos) ,  qui  signifie  porter 
flambeau,  dérivé  de  Mç  (das),  torche  on  flambeau  de 
bois  résineux ,  et  d*€;p»  (écM),  j*ai,  je  tiens,  ou  je  porte. 

DAMNER,  DAMNATION.  Kqy^  Condamner. 

DAPHNE,s.  hi.  mot  grec  At^ru  (daphnê)^  qui  signifie 
laurier;  c'est  le  nom  d'un  arbrisseau  toujours  vert,  appelé 
auTrement  g^aroi/  et  lauréole,  et  qui  ressemble  au  laurier. 

DAPHNEPHAGES ,  s.  m.  pi.  devins  qui  mangeoient 
du  laurier;  de  JhL^rm  {dapknêj,  laurier,  et  de  fdytiv  (pha- 
gm)y  manger.* 

DAPHNÉPHORIES,s.  f.  pi.  fêtes  grecques  en  ITion- 
neur  d'Apollon ,  dans  lesquelles  on  portoit  des  branches  de 
laurier  j  de  ^fri»  (daphni)  y  laurier,  et  de  (pifxù  (phéro)  y 
je  porte.  On  nommoit  daphnêphore  y  le  prêtre  qui  prési- 
doit  à  la  cérémonie,  parce  qu'il  étoit  couronné  de  laurier. 

DAPHNITE,'  s.  f.  (hht.  nàt.)y  pierre  figurée  repré- 
sentant des  feuilles  de  laurier;  de  AVw  (daphni)  y  laurier. 

DAPHNOÏt)ES ,  s.  f.  pi.  famille  de  plantes  sem- 
blables au  garou,  aMirtment  Iduréol^;  âç'JUfpYfi  (daphnê)y 
laurier,  et  Si^bç  (eidos),  forme,  ressemblance.  Vo^è^ 
Daphné. 


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i56  D  A  U 

DAPHNOMANCIE,  s. f.  divination  qui  se  prâti^uoit 
avec  une  branche  de  laurier;  de  Ai^m  {daphnèj  ,huîïtTf 
et  de  fAOJtnieL  (mantéia)  ^  divination.  On  en  jetoit  une 
branche  dans  le  feu  :  si  elle  pétilloît  en  brûlant ,  c'étoit 
un  heureux  pronostic;  mais  si  elle  brûloit  sans  faire  de 
bruit ,  le  présage  étoit  des  plus  fâcheux. 

DARTOS,  s,  m.  (anat,)^  membrane  cellulaire  du 
scrotum.  Ce  mot,  qui  est  grec ,  signifie  écorché,  et  vient 
de  Jipcù  (dérôjf  j*écorche.  Les  anciens  ont  ainsi  nommé 
le  dartos ,  parce  qu'ils  le  regardoient  comme  une  mem- 
brane charnue,  ou  un  véritable  muscle. 

DARTRE,  s.  f.  maladie  dç  la  peau ^ ainsi  nommée  de 

JbLpiiç (dartos) y  écorché,  formé  de  Sif^a>  {deroj /fécorchc , 

parce  qu'elle  fait  paroître  la  peau  rouge  et  comme  écorchée. 

DASYME,  s.  m.  en  grec  Jkovjuut  {dasumaj,  de  Jkoiç 

(dasus)  y  rude.  Voyéri  TrachomA. 

DASYMETRE,  s.  m.  instrument  pour  mesurer  la  den- 
sité de  chaque  couche  de  l'atmosphère;  de  Jkavç (dasusjj 
épais,  dense,  et  de  jm^oy  (métron) ,  mesure. 

DASYPODE,  s.  m,(hist.  /7jf.^,  genre  d'insectes  hymé- 
.noptères  dont  les  pattes  sont  garnies  de  poils  très-épais; 
de  Jiiavç  (dasus) ,  épais ,  et  de  ^îff  (pous) ,  génit.  fi^i 
(podos)  y  pied. 

DASYURÈ,  s.  m.genre  de  quadrupèdes  à  queue  très- 
velue;  de  Jkaùç  (dasus) y  épais,  et  d'ou^  (oura)y  queue; 
dont  la  queue  est  couverte  de  poils  longs  et  épais. 

DATISME,  s.  m.  répétition» ennuyeuse  de  mots  syno- 
nymes, pour  exprimer  la  même  chose;;  en  grec  J^iï<'/"f 
(datîsmos), 

DATTE ,  s.  f.  autrefois  DACTE,  fruit  du  palmier;  de 

Jhlx-wKoç  (daktulos) ,  qui  signifie  aussi  doigt,  parce  que  les 

dattes  ressemblent  au  bout  des  doigts,  étant  rondes  et 

oblongues. 

DAUBER,  v*  a,  battre  sur  le  dos  à  coups  de  poing 


Ce 


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t)  E  B  ij7 

C*  mot  peut  venir  du  teutonique  dubba ,  frapper ,  qui 
dérive  apparemment  du  grec  WttÎû»  (tupt6)y  ou  Tuiiicà 
(tupéo)  y  frapper,  battre,  le  T  et  le  D  se  mettant  faci- 
lement l'un  pour  l'autre ,  ainsi  que  le  P  et  le  B.  De  là 
dauber,  dans  le  sens  figuré,  se  prend  pour  railler ,  me- 
dire,  parce  qu'alors  on  frappe  à  coups  de  langue;  et 
daubeuTj  pour  médisant,  railleur.  De  daUber  nous  avons 
appelé  daube,  une  viande  cuite  à  petit  feu  dans  une  saucé 
de  haut  goût,  parce  qu'après  avoir  été  battue,  elle  se 
macère  dans  la  sauce  où  elle  cuit,  et  devient  fort  tendre* 

DAUPHIN ,  s.  m.  gros  poisson  de  mer,  en  grec  Ax^U 
(delphin)  ^  d'où  les  Latins  ont  fait  delphinus, 

DÉBALLER.  Koy^  Balle. 

DÉBAPTISER  ,  changer  le  nom  de  baptême.  Ce  mot 
vient  de  la  particule  privative  dé ,  et  du  verbe  baptiser^ 
Voyez  Baptême. 

DÉBOÎTER.  Voyei  Boite.  • 

DÉBOUCHER,  v.  a.  ôter  ce  qui  bouche.  Voye^ 
Boucher* 

DÉBOURBER  ,  ôter  la  bourbe,  tirer  d'un  bourbier;  de 
la  particule  privative  dé,  et  du  mot  bourbe,  Voy.  Bourbe* 

DÉBOURRER,  v.  a.  ôter  la  bourre;  de  la  particule 
extractive  dé,  et  du  mot  bourre,   Voye^  BoURRE. 

DEBOURSER.  Voye^  Bourse. 
,  DÉBRIDER.  Fiî/^  Bride. 

DEBRIS ,  s.  m.  reste  d'un  édifice  détruit,  d'un  vaisseau 
naufragé.  Voye:^  Briser. 

DÉBUCHER, sortir  du  bois, parlant  At%  bêtes  fauves; 
de  la  particule  privative  dé,  et  de  boscus,  bois.  Voy,  Bois* 

DEBUSQUER,  v.  a.  chasser  quelqu'un  d'un  poste 
avantageux;  du  latin  barbare  deboscare ,  qui  signifie 
proprcmentyâ/«  sortir  quelqu'un  de  son  bois,  où  il  se  tenoit 
comme  dans  un  fort,  dérivé  de  la  parti ctile  dé ,  et  de 
ioscus  ,  bois.  Voyei  BoJS« 

Tome  I.  R 


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ajS  DEC 

DÉCACORDE,  s.  m.  ancien  instrument  de  musique 
qui  avoit  dix  cordes;  de  Situt  (déha) ,  dix,  «t  de  ^êi 
(chordê) ,  corde. 

DÉCADE, .s.  f.  de  Si%^(dihas),  dixaine,  dérivé  de 
Jïxa  (déka),  dix.  Il  se  dit  en  parlant  de  l'Histoire  de  Tite- 
I-ive,  dont  chaque  partie  contient  dix  livres. 

DÉCAFIDE,  adj.  ('^(JW/?.; ,  fendu' en  dix;  de  JixA 
(déka) y  dix,  et  du  lanïnjîndere,  fendre. 

DECAGONE ,  s.  m.  figure  géométrique  qui  a  dix 
angles  et  dix  côtés;,  de  JVxa  (déka) ,  dix,  et  de  yurfU 
{gônia)y  angle. 

DÉCAGRAMME,  s,  m.  poids  de  dix  gramnoes ,  dans 
les  nouvelles  mesures.  II  vaut  un  peu  plus  de  deux  gros 
et  demi.  Ce  mot  est  composé  de  JixA  (déka)  ^  dix ,  et  de 
-^ifjifjLO.  (gramma) ,  ancien  poids  grec,  d'où  le  grainmi 
tire  son  nom.  Voye^  Gramme. 

DÉCAGYNIE ,  s.  f.  (botan.)^  de  Jina.  (déka) ,  dix ,  et 
de  y/yw  (gunê) ,  femme;  nom  que  donne  Linné-à  la  sous- 
division  des  classes  des  plantes  dont  la  fleur  a  dix  parties 
femelles  ou  dix  pistils.  DÉCAGYNE,adj.qui  a  dix  pistils. 

DECAISSER,  V.  a.  tirer  d'une  caisse.  Voye^^  Caisse. 

DECALITRE,  s.  m.  nouvelle  mesure  de  capacité, 
valant  dix  litres ,  ou  un  peu  plus  des  trois  quarts  du  bois- 
seau de  Paris.  Ce  mot  est  formé  de  A'iwt  (déka) y  dix, 
et  de  ^/^e^  (lîtra)y  sorte  de  mesure  grecque  pour  les  ii^ 
quides ,  d'où  le  litre  tire  son  nom.   Voye:^  LiTRE. 

DÉCALOBE,  adj.  (botan.)\  se  dit  des  feuilles  qui 
ont  dix  lobes  ou  dix  incisions  obtuses;  de  Siiut  (déka) , 
dix,  et  de  KoCèç  ( lobos ) ,  lobe,  follicule.   Voye^  LoBE, 

DECALOGUE,  s.  m.  nom. des  dix  commandemcns 
que  Dieu  donna  à  Moïse,  gravés  sur  deux  tables  de  pierre  ; 
de  JixA  (déka),  dix,  et  de  hcyç  (logos),  discours  on 
parole  ;  comme  qui  diroit,  les  dix  paroles^ 

DÉCAMÉRIDE,  s.  f.  division  en  dix,  ou  dixième 


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DEC  259 

partie  d'une  chose  ;  de  Jiyut  (déka),  dix ,  et  de  fjuteJiç  (mérîs), 
partie,  mot  dérivé  de  jumtpcù  (méiro) ,  partager,  diviser. 

DECAMÉRON ,  s.  m.  ouvrage  dont  chaque  partie  est 
divisée  en  dix  journées;  de  «ftW  (déka)y  dix,  et  de  i/Mç^ 
(hêinéra)  y  jour. 

DECAMETRE,  s.  m.  longueur  de  dix  mètres,  dans 
les  nouvelles  mesures,  valant  environ  trente  pieds  neuf 
pouces.  II  est  propre  à  faire  une  chaîne  d'arpentage.  Ce 
mot  est  compté  de  JVjco.  (déka) ,  dix ,  et  de/u'^f  ok  (métron)y 
mesure  ou  mètre,  Voye^  Mètre. 

DECAMYRON,  s.  m.  {pharm.J ,  médicament,  ainsi 
appelé  de  JixA  (déka)  y  dix,  et  de  /uuiq^y  (muron)  ^^ 
parfum  liquide,  parce  qu'il  est  composé  de  dix  aromates 
différens. 

DECAN ,  s.  m.  officier  subalterne  qui  commandoît  à 
dix  autres,  dans  l'empire  de  Constantinople.  Ce  mot 
vient  du  latin  decanus,  dérivé  du  grec  Jixxt  (déka) y  dix,  en 
latin  decem,  et  qui  se  disoit,  chez  les  Romains,  d'un  offi- 
cier qui  commandoit  à  dix  soldats.  Dans  les  monastères  et 
dans  les  églises  cathédrales,  on  appeloît  décan,  un  moine 
ou  un  chanoine  qui  en  avoit  dix  à  sa  charge.  Dans  uix 
diocèse,  un  prêtre  qui  avoit  inspection  sur  dix  paroisses, 
etoit  aussi  nommé  décan  ;  c'est  ce  que  nous  appelons 
doyen  rural.  De  là  vient  DÉCAN  AT,  dignité  de  décan 
ou  doyen  ,  et  le  temps  qu'elle  dure.  Voye:^  DoYEN. 

DÉCANDRIE,  s.  f.  (botan.)y  de  Mkol  (déka) y  dix,  et 
d'flvif/)  ( anêr)y  génit.  àvS'poç  (andros)y  mari;  nom  que 
donne  Linné  à  la  dixième  classe  des  plantes,  qui  renferme 
celles  dont  la  fleur  a  dix  parties  mâles  ou  dix  étamiries. 
lÎÉCANDRE,  adj.  qui  a  dix  pistils. 

DECAPARTl,  adj.  (botan,)y  divisé  en  dix  parties; 
de  Htka  (déka) y  dix ,  et  du  latin  panitus,  divisé. 

DECAPER,  V.  a.  nettoyer  les  métaux,  enlever  la 
rouille  dont  ils  sont  couverts,   Ce  mot  est  formé  de  la 


R  z 


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aéo  DEC 

particule  privative  dé,  et  du  mot  ca^t,  qui  signifie  cou^ 

verture  de  tête,  vêtement.  Voyez  CAPE. 

DEC  APÉTALE,  ad),  {botan.  J,qai  a  dix  pétales;  de 
JixA(dékaJt  dix,  ei  it*xiia\oy(pétalon)y  feuille  ou  pétale, 
li  se  dit  des  fleurs  qui  ont  dix  pétales. 

DÉCAPHYLLE,  adj.  (botan,)y  qui  a  dix  petites 
feuilles;  de  Jitut  (dêka)y  dix,  et  de  ^uMor  (phullon)y 
feuille.  Il  se  dit  du  calice  des  fleurs,  quand  il  est  divisé 
en  dix  parties  ou  folioles.  ^ 

DÉCAPOLE,  s.  f.  de  Jixxt  (déka)y  dix,  et  de  vtLuç 
(polis) y  ville  ;  contrée  où  il  y  a  dix  villes  principales. 

DÉCASTÈRE,  s.  m.  mesure  de  solides  égale  à  dix 
stères;  de  JiW  (déha)y  dix,  et  de  çipîiç  { stéréos J ^  solide. 
Voye?  Stère.  ^ 

DECASTYLE,  s.  m.  (arch'it,),  mot  formé  de  JixA 
fdéka),  dix ,  et  de  çt/xof  (stulosjy  colonne  ;  édifice  dont 
le  front  est  orné  de  dix  colonnes. 

DÉCASYLLABE  ou  DÉCASYLLABIQUE,  ad), 
formé  àtJixxt  (déka)y  dix ,  et  deav?^o£iifsullabêJy  syllabe. 
On  nomme  ainsi  des  vers  composés  de  dix  syllabes. 

DÉCÉDER,  V.  n.  mourir,  en  latin  decedere.  Voyez 
CÉDER. 

DÉCENNAL,  adj.  qui  dure  dix  ans,  ou  revient  tous 
ies  dix  ans;  en  latin  decennalîs ,  dérivé  de  SiKou  (déka) y  en 
latin  decem ,  dix,  et  ^ïvvoç  (ennos)y  année.  Voye-^  ANNÉE. 

DÉCERNER,  v.  a.  ordonner  juridiquement,  en  latin 
decernere,  qui  vient  de  yufivca  (krinoj,  juger,  établir, 
ordonner. 

DÉCHAÎNER.  Ko/^  Chaîne. 

DÉCIARE,  s.  m,  dixième  partie  de  Vare,  valant  dix 
tnètres  carrés,  dans  le  système  des  nouvelles  mesures.  Ce 
mot  est  formé  de  la  première  partie  du  mot  latin  decîmus, 
dixième ,  et  du  mot  are,  mesure  de  superficie.  Voye^  Are. 

DÉCIGRAMME^s.  m.  dixième  partie  du  gramme, 


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byGoOglç 


DEC  a6i 

pesant  un  peu  moins  que  deux  graîns.*Cc  mot  est  com- 
ppsé  de  la  première  partie  du  latin  decimus,  dixième, 
et  du  mot  gramme ,  unité  de  poids  dans  les  nouvelles 
mesures.    Voye^  GRAMME. 

DECILITRE,  s.  m,  dixième  partie  du  litre,  dans  les 
nouvelles  mesures.  Elle  équivaut  à-pcu-près  au  huitième 
d'un  litron,  ou  aux  quatre  cinquièmes  d*un  poisson.  Ce 
mot  est  composé  de  la  première  partie  du  latin  decimus^ 
dixième,  et  du  grec  a/tj»*  {litraj,  d'où  le  litre  tire  son 
nom.  Voyei  LiTRE. 
DÉCIMAL,  DÉCIME,  DÉCIMER ,  «Sec.  K  DÎme. 
DÉCIMÈTRE,  s.  m.  dixième  partie  (du  mètre,  dans 
les  nouvelles  mesures,  équivalant  à  environ  trois  pouces 
hait  lignes.  Ce  mot  est  composé  de  la  première  partie 
du  latin  decimus,  dixième,  et  du  grec  /juitftv  (mitron), 
mesure  ou  mhre.  Voyez  MÈTRE.  Le  double  décimètre,  qui 
fait  une  mesure  de  poche,  répond  à  sept  pouces  quatre 
lignes  environ, 

DECISTERE,  s.  m,  dixième  partie  du  stère,  dans  les 
nouvelles  mesures.  Ce  mot  est  composé  de  ia  première  partie 
du  latin  decimus,  dixième,  et  du  grec  çiptoç  ( stéréos ) , 
qui  signifie  solide,  et  d'où  l'on  a  fait  stère,  nom  d'une 
mesuré  pour  les  solides.  Voye:^  Stère. 

DÉCLINER,  V.  n.  pencher  vers  sa  fin-,  s'éloigner  d'une 
chose,  l'éviter;  du  latin  declinare,  qui  signifie  la  même 
chose,  formé  du  grec  iKnxinn  (ekktînéinj,  qui  est  dérivé 
de  lalvuv  (klinéin)  y  pencher,  s'abaisser,  se  détourner,  dé- 
cliner. De  là  Déclin,  s.  m.  état  d'une  chose  qui  penche 
vers  sa  fin;  DÉCLINAISON,  s.  £  distance  d'un  astre  à 
i'équateur ,  de  Taiguille  aimantée  par  rapport  au  nord  ; 
manière  de  décliner  un  nom.  En  termes  de  grammaire, 
décliner  un  nom  ,  c'est  le  détourner  de  sa  terminaison  pri* 
mitive ,  en  le  faisant  passer  par  tous  ses  cas.  Décliner  unê^ 
juridiction ,  en  termes  de  pratique ,  c'est  refuser  de  la   . 


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%(>z  D  E  D 

reconnoïtre;de  là  on  appelle  DÉCLIN  ATO  IRE,  les  moyens 

allégués  pour  ce  refus. 

DECOLLER ,  v.  a.  détacher  une  chose  collée  ;  de  la 
particule  extractive  dé,  et  du  grec  wW  (koUa) ,  colle. 
Voye:(^  CoLLE.  Mais  décoller,  couper  la  tête  à  quelqu'un, 
vient  du  latin  collum,  ceu.  Voye:^  Col. 

DÉCOMPTER,  V.  a.  rabattre  d'une  somme.  Voye^ 
Compter. 

DÉCORDER, V. a. détortîllerunecorde.  Voy^  Corde. 

DÉCOUPER,  V.  a.  de  lipLti'iiiv  ( diakoptéîn ) ,  àérïvé 
de  ti-^cù  (kopto)  ^  je  coupe,  ou  plutôt  de  dé,  particule  de 
séparation,  et  du  mot  Couper.  Voye^  ce  mot. 

DÉCUPELER,  V.  a.  verser  doucement  la  liqueur  qui 
surnage  sur  quelque  matière;  de  la  particule  extractive 
dé,  et  du  grec  KV'm?^oy { kupellonj ,  coupé,  tasse,  ou  vase  à 
mettre  une  liqueur. 

DÉCURIE,  s.  f.  réunion  de  dix  hommes;  en  latin 
decuria,  fait  de  Jixtt  (déka)  y  en  latin  decem,  dix.  On 
appeloit  décurion,  chez  les  anciens  Romains,  celui  qui 
commandoit  une  décurie, 

DEDALE,  s.  m.  labyrinthe,  ainsi  nommé  de  AtJJhcxoç 
(Daidalos),  Dédale,  artiste  célèbre,  qui  inventa  le  laby- 
rinthe de  Crète. 

DEDALES,- s.  f.  pi.  fêtes  grecques,  ainsi  nommées 
des  statues  de  bois  qu'on  y  employoit ,  et  que  les  Grecs 
appeloient  JhilJkKoL  {daidalaj,  de  AouJkxoç  { DaidalosJ^ 
Dédale ,  fameux  artiste. 

DEDIER,  V.  a.  consacrer  au  culte  divin,  adresser  à 
quelqu'un;  en  latin  dedicare ,  fait  de  dicare,  qui  a  pro- 
bablement la  même  origine  que  dicere,  dire,  déclarer, 
ou  qui  vient  de  S^kAJ^cù  (dikaio)y  ou  SixjûLcù  {dikaôj,  et 
^x^  (diko)y  juger,  adjuger;  c'est-à-dire,  déclarer  qu^une 
,  chose  appartient,  est  destinée  à  quelqu'un,  DÉDICACE  et 
DÉDICAT01RE  en  dérivent. 


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DEL  263 

DÉDOUBLER.  Ki^ye^  Double. 

DÉFÉRER,  V.  a.  donner,  accorder,  décerner;  en 
latin  déferre  ,  qui  vient  du  grec  çi^ûj  {phéroj/fc  forte  ^  je 
donne.  De  là  Déférence  ,  s.  f.  égards. 

DÉFLEGMATION,  DÉFLEGMER.   Voye^  DÉ- 

PHLEGMATION. 

DÉFORMER ,  v.  a.  ôter  la  forme.  Ce  mot  vient  de  la 
particule  privative  dé  et  du  verhe  former.  Voyez  Forme. 

DÉGELER.  Voyez  Celée. 

DÉGÉNÉRER,  v.  n.  s'écarter  de  la  vertu  de  ses 
ancêtres  ;  en  latin  degenerare,  formé  de  la  préposition  de, 
qui  marque  séparation ,  éloignement,  et  de  génère,  ablatif 
de  genusj  qui  dérive  de  yinç  (genos)^  race,  famille.  De 
là,  DÉGÉNÉRATION,  S.  f.  état  de  ce  qui  dégénère. 

DÉGLUER.  Voyei  Glu. 

DÉGOÛTER.  Ky^^  Goûter. 

DÉGRAFER,  v.  a.  détacher  une  agrafe.  Vôye^ 
Agrafe. 

DÉGUSTATION.  Koy^  Goûter. 

DÉHÂLER.  Voyez  Hâle. 

DÉIFIER,  V.  a.  mettre  au  rang  des  dieux;  du  latin 
deus ,  dieu,  ttfacere,  faire.  Voyez  Dieu. 

DÉISME,  DÉISTE.  Voyez  Théisme  et  Dieu. 

DÉJOINDRE,  V.  a.  séparer  ce  qui  étoit  joint;  en 
latin  dîsjungere,  composé  de  ^«,  particule  qui  marque 
séparation  ,  et  dcjungo,  joindre.  Voyez  DISJOINDRE. 

DÉLAVER,  V.  a.  délayer  trop  une  couleur.  Voye^ 
Laver, 

DÉLAYER,  V.  a.  détremper,  dissoudre  dans  une  li-« 
queur;  en  latin  diluo  ,  qui  vient  du  grec  SieLKvcù  {dialuôj, 
le  même,  dont  les  racines  sont  «Act  (d'ia),  et  mcù  (IimJ, 
délier, résoudre.  Du  même  verbe  diluo  ,  les  Latins  ont  fait 
diluvium,  déluge. 

DÉLÉGUER^  v.  a.  députer,  donner  commission;  en 
•  R  4 


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>64  DEM 

latin  delegare,  fait  de  legare^  qui  vient  du  grec  M>tif 
{légéinj  y  dire  y  enjoindre.  DÉLÉGATION,,  s.  f,  en  ,dérive. 
Voye^  LÉGAT. 

DÉLÉTÈRE,  adj.  {médj,  de  c^aht»^  Cdêlêtér) ,  nui- 
sible, pernicieux,  qui  vient  de  ^hiiv  {dêleinj,  nuire, 
offenser. 

DÉLIES ,  s.  £  pi.  JiiMct  { délia J^  fêtes  athéniennes  en 
l'honneur  d'Apollon,  surnommé Z>^//m5^  de  ttlede  Déios, 
lieu  de  sa  naissance ,  ou  de  ^hoç  (dêlos) ,  clair,  parce 
qu'il  étoit  le  dieu  de  la  lumière.  De  là  Ton  appeloit  DÉ- 
LIASTES  (AfiAifltçttJ),  les  députés  d'Athènes  qui  alloient  à 
Délos  pour  célébrer  cette  fête.  C'étoit  la  même  à  laquelle 
se  rendoie^it  aussi  les  Ioniens. 

DELTA,  s.  m.  de  JÏaw  (delta),  nom  de  la  quatrième 
lettre  de  l'alphabet  grec ,  A  ,  qui  a  la  forme  d'un  triangle. 
Les  Grecs  ont  donné  ce  nom  à  la  'partie  de  la  basse 
Egypte  qui  est  renfermée  entre  les  bouches  du  Nil,  parce 
qu'elle  a  la  figure  d'un  triangle,  ou  de  la  lettre  A. 
.  DELTOÏDE,  s.  m.  (anau)^  muscle  triangulaire  de 
répiule.  Son  nom  vient  de  delta,  A,  qui  est  le  u  ma- 
juscule des  Grecs,  et  Siliùç  (eidcs)y  forn^c  ,  figure,  parce 
qu'il  a  quelque  ressemblance  avec  cette  lettre» 

DÉMAGOGUE,  s.  m.  chef  d'une  faction  populaire. 
Ce  mot  est  formé  de  ^fAoç  (démos) y  peuple,  et  à^OQùr^ 
(agogos),  conducteur,  dérivé  d'iyat  (ago),  mener,  con- 
duire. On  a  fait  de  là  DÉMAGOGIE  et  DÉMAGOGIQUE. 

DÉMAIGRIR.  K^'f^  Maigre, 

DEMANTELER,  v.  a.  abattre  les  murailles  dune 
place  forte.  Ce  mot  est  composé  de  la  particule  privative 
dé,  et  du  mot  manteau,'  parce  que  les  murailles  d'une  vilk 
de  guerre  sont  pour  elle  comme  un  manteau  qui  la  couvre. 
Voyei  Manteau. 

DEMI,  adj.  et  s.  la  moitié  d'un  tout.  Ce  mot  vient  du 
latin  dhnidius  >  ou  du  grec  ti^<wç  (hemîsus) ,  dont  on  a 


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DEM  265 

retranché  la  dernière  syllabe,  à  Texemple  des  Grecs,  et 
d'où  les  Latins  ont  fait  setni,  en  mettant  j  à  la  place  de 
l'aspiration.  Voye^  HÉMI. 

DÉMIURGE,  s.  m.  souverain  magistrat  de  certaine» 
vflles  de  là  Grèce;  de  ikfddvpi^  ( dêmiourgos ) ^  artisan  qui 
travaille  pour  le  public,  dérivé  de  J^ifju^ç  (dêtnws)^  public , 
et  à^tfyv  (^gon)^  ouvrage,  travail,  hts  Platoniciens 
donnoient  aussi  ce  nom  au  Créateur  de  l'univers. 

DÉMOCRATIE, s.  f.  forme  de  gouvernement loù  le 
peuple  a  toute. l'autorité  ;  de  Hjmç  (démos) y  peuple,  et 
it  t^TDç  ( kratas ) y  force,  puissance;  c'est-à-dire,  gou^ 
vernement  du  peuple.  De  là  se  sont  formés  DÉMOCRATE, 
s.  m.  panisan  de  la  démocratie;  DÉMOCRATIQUE,  adj. 
Démocratiquement,  adv. 

DÉMON,  s.  m.  J^i/juM  (daimônj,  dieu,  génie,  intel- 
ligence. Dans  l'Écriture,  il  se  prend  Wujpurs  pour  le 
diable  ou  Tesprit  malin. 

DÉMONIAQUE,  adj.  et  s.  JbujMtvtttuiç  (daimomahs), 
qui  est  possédé  du  démon;  de  Jkiju^v  {daimônj,  esprit 
malin  ou  démon. 

DÉMONOGRAPHE,  s.  m.  auteur  qui  a  écrit  surki 
démons  ou  génies  malfaisans  ;  de  Jki/i^tm  (daimon) ,  démon 
ou  génie,  et  de  y^dj^ca  (graphôj,  j'écris.  Agrippa ,  "Wierus , 
Becker,  Daneau,  Osiander,  Pierre  de  Lancre,  Glanvil  et 
plusieurs  autres,  sont  des  auteurs  démonographes,  Naudé , 
dans  son  Apologie,  déclame  fortement  contre  les  démo^ 
mgraphes ,  qui  sont  cause  que  plusieurs  grands  hommes 
ont  été  accusés  de  magie,  Pierre  Massé  a  réfuté  vigoureu- 
sement ces  auteurs. 

DÉMONOLATRIE,s.  f.  culte  du  démon;  deJk//uu^ 
(daimon) y  démon ,  et  de  Kctrfêia  (latréia),  culte,  adoration. 

DÉMONOMANIE,  s.  f.  sorte  de  déHre  où  Ton  se 
croit  possédé  du  démon;  de  Jhu^v  (daimon) y  démon ^ 
tsprit  malin,  et  de  yuar/a  (mania) ,  folie  ou  manie* 


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z66  p  E  P 

DENDRITE,  s.  f.  (hist,  nat) ,  pierre  figurée,  qui 
représente  des  arbrisseaux;  de  JiyJ^oy  (dendron)^  arbre. 

DENDROÏDE,ou  DENDROÎTE,  s.  f.  (hist.  nat.), 
plante  qui  croît  comme  les  arbres,  ou  fossile  ramifié;  de 
JifJ^op  (dendron) ,  arbre,  et  d*éï/bç  (eîdos) ,  forme. 

DENDROLITHES ,  s.  f.  pétrifications  ou  incrusta- 
tions d'arbres;  de  Jiv/^ov  { dendron J,  arbre,  et  de  hjjtç 
{Uthosjf  fierre. 

DENDROMETRE,  s.  m.  instrument  qui  sert  à  me- 
furer  avec  précision  la  quantité  de  bois  que  contient  un 
arbre;  de  Jiv/^ov  ( dendron J,  arbre,  et  de /jui^ç^v  {métronj, 
mesure. 

DENDROPHORE,  s.  m.  (inythol) ,  de  Jiy^oy  (den- 
dron) y  arbre,  et  de  ^ipat  (phéroj ,  je  porte;  nom  de  ceux 
qui  portoient  des  arbres  dans  certaines  cérémonies  païennes 
appelées  pour  cette  raison  dendrophories.  Ce  mot  se  dit 
aussi  pour  dendrite.  Voyez  Dendrite. 
DÉNIAISER.  K^'e^  Niais. 

DENSE,  adj.  épais,  compacte;  en  latin  denMiSj  qui 
vient  de  Jkavç  (dasus) ,  pris  dans  la  même  signification. 
Densité,  s.  f.  qualité  de  ce  qui  est  dense. 

DENT,  s.  f.  du  latin  dens,  dèntîs,  qui  a  pu  être  formé 
du  grec  o<A>wV,  o/iivnç  (odous ,  odontos),  en  retranchant  la 
\  lettre  o  du  commencement,  comme  dans  nom,  en  latin 
nomen,  d'ovoyiwt  (onoma).  De  là  les  dérivés  Denté,  adj. 
qui  a  des  dents;  DENTELER,  v.  faire  des  entailles  en 
forme  de  dents;  DENTELURE,  Dentiste,  &c. 

DÉPÊÇ'HER ,  V.  a.  expédier,  faire  promptement  une 
chose,  s'en  débarrasser  au  plus  vite;  du  latin  depedicare, 
comme  empêcher  vient  diimpedicare.  Ce  mot  depedicare 
s*est  dit  comme  depedire ,  c  est- k- dire ,  expediire,  Y  oyez 
Expédier  et  Empêcher. 

DÉPEINDRE,  V.  a.  décrire,  représenter  par  le  dis- 
cours; en  latin  depingere,  formé  iepingo,  Voy.  PEINDRA* 


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D  È  R  :267 

DÉPÊTRER,  V.  a.  débarrasser  les  pieds;  de  la  parti- 
cule extractive  dé,  et  de  vii^ct  (pitra)^  pierre,  en  grec 
et  en  latin;  comme  qui  diroit,  tirer  d*€ntre  les  pierres. 
Voyez  Empêtrer. 

DÉPHLEGMATION,  s.  f.  opération  chimique,  par 
laquelle  on  enlève  à  une  substance  sa  partie  phlegmatique 
ou  aqueuse;  ée^hi^fut  {phlegmaj ,  phlegme,  auquel  on  a 
joint   la  particule   privative  dé.  De  là  le  verbe  DÉ- 

PHLEGMER. 

DÉPHLOGISTIQUÉ  (Air),%.  m.  nom  que  l'on 
avoit  donné  ii  y  a  environ  trente  ans ,  lors  de  sa  décou- 
verte, au  ga-:^  oxygène  ou  air  vital.  Ce  mot  est  formé  de 
la  particule  privative  dé,  et  du  grec  çAoyiçic  (phlogis" 
îos)y  brûlé,  enflammé;  c'est-à-dire,  privé  ou  dégagé  de 
tout  principe  inflammable.  Voyez  OxYGÈNE. 

DÉPLACER,  v.  a.  ôter  de  sa  place.  Voye^  PLACE. 

DÉPLIER, DÉPLOYER, DÉPLISSER.  V.  Plier. 

DÉRACINER.  Voyei  Racine. 

DÉRIDER.  Voyei  Ride. 

DERMATOÏDE  ,  adj.  qui  a  la  consistance  de  la  peau; 
de  Sif>iuiûL  (derma) y  peau,  et  Sèihç  (eidos) y  figure,  res- 
semblance. 

DERME,  s.  m.  (anat.)^  la  peau  du  corps  humain; 
en  grec  SipfAA  (derma). 

DERMESTEi  s.  m.  insecte  dont  la  larve  ronge  les 
pelleteries-,  &c.  Ce  mot  vient  de  iipfAxL  (derma)y  peau, 
et  dVflSiûï  (esthio)  y  manger,  ronger,  et  signifié  mangeur 
de  peaux, 

DERMOGRAPHlE/s.  f.  (anat.)y  description  de  la 
peau;  de  U^iaa  (derma)y  peau,  et  de  -^ol^cù  (graphe) y  je 
décris. 

DERMOLOGIE,  s.  f.  partie  de  l'anatomie  qui  traite 
de  la  peau;  de  A/)ytwt  (derma) y  peau,  et  de  Myç  (logos )^ 
discours. 


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a68  DES 

DERMOTOMIE,  s.  f.  de  iif^fAA  (derma),  peau,  et  Je 
tifjufcù  (temnôjy  je  coupe,  je  dissèque;  préparation  anato- 
mique,  ou  dissection  de  la  peau. 

DÉSACCORDER.  Voyez  Accorder. 

DÉSANCRER,v.  n.  lever  l'ancre.  Voye^  Ancre. 

DÉSARGENTER,  r^^^  Argent.      ^ 

DÉSEMBALLER,  V.  a.  tirer  d'un  ballot  ce  qu'il  con- 
tient. Voyei  Emballer. 

DÉSEMBOURBER,  v.  a.  tirer  du  bourbier.  Voyei 
Embourber. 

DÉSEMPESER,  v.  a.  ôter  Tempois  d'un  linge,  Voyei 
Empeser. 

DÉSEMPLIR,  V.  a.  vider  en  partie.  Voye^  Em- 
plir. 

DÉSENNUYER,  V.  a.  chasser  l'ennui.  Voy.  Ennui. 

DÉSENRHUMER.  Voyei  Rhume. 

DÉSISTER  (  §e),se  départir  d'une  chose, y  renoncer; 
en  latin  desisiere^  composé  de  la  préposition  de,  qui 
marque  séparation,  éloignement,  et  de  sisto ,  qui  vient 
de  llç^fJu  (hîstêmi),  placer;  littéralement,  se  placer  loin 
d'une  chose  ^  V abandonner, 

DESMOGRAPHIE,  s.  f.  partie  de  Fanatomie  qui 
décrit  les  ligamens;  de  Jïajiiç  (desmos)y  ligament,  lien, 
et  de  ;fûtç)û>  (grapho)y  je  décris. 

DESMOLOGIE,  s.  f.  de  J^t^oV  (desmos) y  ligament, 
et  de  Koyç  (logos) ^  discours;  partie  de  i'anatomie  qui 
traite  de  l'usage  des  ligamens. 

DESMOTOMIE,  s.  f.  (anat.)y  dissection  des  liga- 
mens; de  hfffMç  (desinosj,  ligament,  et  de  ti^o)  (temno), 
couper,  disséquer. 

DÉSORGANISER,  V.  a.  détruire  les  organes  d'un 
corps  animé.  Ce  mot  est  formé  de  la  particule  pi-ivative  dé, 
et  du  verbe  organiser.  Voyez  Organe. 


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D  E  U  269 

j  DÉSOXYDATION  ,  s.  £  (  chim.  ) ,  opération  par 
.  laquelle  on  prive  une  substance  de  l'oxygène  qu*elle  con- 
I   tient;  de  la  particule  privative  dé,  et  du  mot  oxydation. 

Voyez  Oxyde. 
'  DESPOTE,  s.  mt  celui  qui  gouverne  avec  une  auto- 
rité absolue;  de  i^rmTnç  (despotes) ^  maître  ou  seigneur, 
cférivé  de  Jiff'xoÇu  (  despo^o  ) ,  dominer ,  avoir  Fempire, 
C'étoit  un  titre  d'honneur  que  I  on  donnoit  à  divers  princes 
grecs.  Phranzès  nous  apprend  que  ce  fut  l'empereur  Alexis , 
surnommé  l'Ange,  qui  créa  la  dignité  de  despote,  et  qui 
lui  donna  le  premier  rang  après  l'empereur.  Les  despotes 
étoient  ordinairement  les  fils  ou  les  gendres  des  empe- 
reurs. On  appela  aussi  despotes  de  Sparte,  les  fîfs  ou  les 
frères  de  Tempereur,  auxquels  on  avoit  donné  la  ville  de 
Sparte  en  apanage;  et  le  Despotat  étoit  le  pays  qui  dé- 
pendoit  du  despote,  11  y  a  eu  aussi  des  despotes  de  Servie; 
et  l'on  donne  encore  aujourd'hui  ce  titre  au  prince  de 
Valachie.  Dérivés.  Despotique,  ad).  Despotique- 
MENT,  adv.  Despotisme,  s.  m.  pouvoir  absolu. 

DÉTEINDRE.  Voyei  Teindre. 

DÉTENDRE.  Kc^y^  Tendre. 

détenir:  Voyei  Tenir. 

DÉTONER,  v.  n.  s'écarter  du  ton  qu'on  doit  garder 
en  chantant.  Voye^  Ton. 

DÉTOUPER,  v.  a.  ôter  un  bouchon  d'étoupe,  Voye^ 
Etoupe. 

DÉTOUR,  DÉTOURNER.  Fiy^TouR.  ■ 

DÉTRÔNER,  anciennement  DÉTHRÔNER,  v.  t. 
chasser  du  trône;  mot  formé  de  la  particule  privative  dé, 
et  du  grec  SpoVor  {thronosj,  trône.  Voyez  TrÔNE. 

DEUTÉROCANONIQUE,  adj.  (théoLJ  II  se  dit  de 
certains  livres  de  l'Écriture,  qui  ont  été  mis  plus  tard  que 
les'autres  au  rang  des  livres  canoniques.  Ce  mot  est  com- 
posé de  Avn^ç  (deutéros)^  second,  et  de  wtrw  (hanon), 


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xjo  D  E  X 

canon  ou  règle;  c'est-à-dire,  qui  ont  été  placés  les  seconds 
dans  le  canon,  ] 

DEUTÉRONOME,  s.  m.  nom  d'un  des  livres  de   \ 
Moïse,  fe  dernier  de  ceux  dont  il  est  fauteur.  Ce  mot  est 
formé  de  Jivn^ç  (deutéros) ,  second  ,  et  de  vijjtûç  (nomos) ,    ( 
loi,  parce  que  ce  livre  est  comme  une  répétition  des  précé-    j 
dens,  une  seconde  publication  de  la  loi.  1 

DEUTÉROPATHIQUE ,  adj.  Iméd.),  qui  se  dit 
d'une  maladie  qui  est  produite  ou  précédée  par  une  autre. 
Ce  mot  vient  de  Jïéii^ç  (deutéros) ,  second,  et  de  5ra9of 
(pathos) y  maladie,  et  signifie  littéralement  maladie  secon- 
daire. Il  est  opposé  à  Protopathique.  Voye^  ce  mot. 

DEUX,  nom  de  nombre,  de  Sôo  (duo) y  en  grec  et  en 
latin.  De  deux  on  a  fait  Deuxième  et  Deuxièmement. 
DÉVÊTIR  (Se).  F^'^  Vêtir. 
DÉVORER ,  V,  a.  en  latin  devorare,  dont  le  primitif 
est  vorare,  dérivé  de  /io^  (bora)  y  pâture,  nourriture,  qui 
se  dit  proprement  des  brutes  :  aussi  dévorer  signifie-t-il 
déchirer  sa  proie  avec  les  dents ,  comme  les  bêtes  féroces, 
et,  figurément,  manger  avidement.  Le  h  s'est  changé  env; 
comme  dans  volo  ,  fait  de  )Ô«A6>  (houlô),  et  dans  vivo,  fait 
de  ^/oû>  (hioo), 

DEXTÉRITÉ, s.  f.  adresse  des  mains,  et,  figurément, 
de  l'esprit;  du  latin  dexteritas ,  formé  du  grec  h\iti^Ç 
(dexitéros)y  ou  «ft|/oV  (dexios),  droit,  qui  est  du  côté  droit, 
parce  qu'on  travaille  avec  plus  d'adresse  de  la  main  droite 
que  de  la  gauche.  Dextre,  en  latin  dextera,  et  en  grec 
Ji^tTipn  (dexitérê),  s'est  dit  autrefois  pour  main  droite; 
et  Dextrement,  pour  adroitement, 

DEXTROCHÈRE,  s.  m.,  du  latin  dextrocherium, 
bracelet  d'or  que  les  Romains  portoient  au  poignet  droit, 
dérivé  dulatin  dexter,  droit,  et  du  grec  ;^/^  (cheir)y  mam; 
c'est-à-dire,  main  droite.  Il  se  dit,  en  termes  de  blason, 
du  bras  droit  représenté  dans  un  écu  avec  la  main. 


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J 


D  I  A  rji 

DI A ,  préposition  grecque ,  qui  répond  aux  prépositions 
latines /7er^  inter ,  de  ou  ex,  en  françois  y7ûr^  de,  à  travers. 
Elle  étôit  souvent  employée  par  les  anciens  médecins 
pour  désigner  un  grand  nombre  de  remèdes  ou  de  prépa- 
rations {)harmaceutiques.  On  la  place  au  commencement 
des  mots  auxquels  on  la  joint;  et  si  elle  compose  les* trois 
premières  lettres  d'un  terme  de  médecine,  elle  signifie 
un  remède  composé  avec  la  substance  exprimée  par  le 
mot  qu'elle  précède.  Dia  est  encore  le  commencement 
de  plusieurs  mots,  tant  des  arts  et  des  sciences,  que  de 
1  usage  ordinaire,  comme  diamètre,  dialogue,  &c.  que 
nous  avons  empruntés  des  Grecs. 

DIABETES,  s.  m.  (méd.)y  incontinence  d*urine.  Ce 
mot,  qui  est  purement  grec  ,  iîaSiiitiÇy  vient  de  ^ttiantà 
(dïabaino) ,  passer  à  travers,  parce  que,  dans  le  diabètes ^ 
la  boisson  passe  par  les  conduits  urinaires  aussitôt  après 
qu'on  Ta  prise.  On  nomme  diabétique  ,  celui  qui  est  atta- 
qué de  cette  maladie. 

DIABLE, s.  m.  mauvais  ange,  ou  démon.  Ce  mot  vient 
de  SitiSoxoç(  diabolos) ,  délateur ,  accusateur ,  calomniateur, 
dérivé  de  iiaCcb^eo  {diaballôj,  accuser,  médire,  calom- 
nier. Le  malin  esprit  a  été  ainsi  appelé  dans  l'Ecriture  , 
ou  parce  qu'il  calomnie  Dieu  auprès  des  hommes,  comme 
lorsqu'il  tenta  Eve  ,  ou  parce  qu'il  accuse  les  hommes 
auprès  de  Dieu.  On  a  donné  encore  le  nom  de  diable 
à  plusieurs  animaux  et  à  différens  ouvrages  de  l'art ,  à 
cause  de  leur  laideur,  ou  de  leurs  forces.  Dérivés,  Dia- 
blotin, Diabolique,  Diaboliquement,  &c. 

DIABOTANUM ,  s.  m.  (pharm.),  emplâtre  dans  lequel 
il  entre  beaucoup  de  plantes.  Ce  mot  est  formé  de  lia  (dia) , 
de,  et  de  (hoictyciv  (botanon) ,  génit.  pi.  de  /hoidvfi  (botane), 
herbe;  c'est-à-dire,  médicament  fait  d'herbes, 

DIABROSE,  s.  ft  (méd,)  y  érosion  produite  par  des 
humeurs  acres  et  caustiques,  en  grec  liéiSpaatç  (diabrosis)^ 


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272  D  I  A 

de  Siù  (àia)y  au  travers,  et  de  (hftmw»  (brosko).,  martgcr , 

ronger. 

DIACADMIAS,  s.  m.  (pharm.)^  emplâtre  dont  ia 
cadmie  est  la  base;  de  la  préposition  iîA  (dia)f  de,  et  de 
ka^/uotSeL  (kadméiaj,  cadmie.  Voye^  ce  mot. 

DIACANTHE,  s.  m.  (hist,  nat),  qui  S  deux  ai- 
ÊuiHpns  ou  épines  ;  de  «/5r  (àîs) ,  deux  fois ,  et  d'oxavSa 
( akantha)\  épine;  nom  d'une  «spèce  de  poisson  de  mer. 

DIACARCINOS,  s.  m.  (pharm.)^  antidote  pour  fa 
morsure  des  chiens  enragés ,  préparé  avec  Técrevisse;  de 
Sià  (dia),  de,  et  de  XApmoç  (karkînos) ,  écrevtsse  de  mer. 

DIACARTHAMI,  s.  m*  (pharm.)  ^  électuaire  purga- 
tif, ainsi  nommé  de-JVà  (dïa)y  de,  et  du  latin  carthamvSf 
carthame,  à  cause  de  la  semence  du  carthame  qui  entre 
dans  sa  composition. 

^  DIACAUSTIQUE,  adj.  nom  que  Ion  donne,  en 
optique ,  aux  caustiques  par  réfraction ,  pour  les  distin- 
guer des  caustiques  par  réflexion,  qu'oh  nomme  cata^ 
caustiques.  Ce  mot  est  composé  de  </>«  (dîa) ^  à  travers,  et 
de  KAvçttiç  {kaustikosj,  caustique.  Voye^  ce  mot. 

DI ACHALASIS,  s.  m.  (chirurg.)y  mot  grec  ^ùu^^iotç, 

qui  signifie  relâchement,  ouverture ,  formé  du  verbe  «fttf-' 

yçjhâxù  (diachalao)y  relâcher,  ouvrir.  On  appelle  ainsi  une 

solution  de  continuité  dans  les  sutures  du  xrrâne,  ou  la 

.  séparation  des  os  qui  le  forment. 

DIACHYLON,  s.  m.  (^/7/r^ïrm. 7, emplâtre  dans  lequel 
*il  entre  des  mucilages  ou  des  sucs  visqueux  de  certaines 
plantes.  Ce  mot  vient  At^à  (dia),  de,  et  de  ')(^hiç  (chulos)f 
suc ,  et  signifie  médicament  fait  de  divers  sucs, 

DIACODE,  s.  m.  (phartn,)  ^  sirop  composé  de  têtes 
de  pavots  blancs;  de  itâ  (diaj,  de,  et  de  mJ^ia { kôdéia) ^ 
tête  de  pavot. 

DIACONAT,  s.  m.  le  second  des  ordres  sacrés,  ou 
loffiee  de  diacre;  de  SioMvla  (diakonia),  office, ministère. 

DiACONlE, 


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VIA.  275 

DiACONIE,  s.  f.  chapelle  gouvernée  par  un  diacre.  Voye:^ 
Diacre. 

DIACONESSE,  s.  f.  veuve  ou  fille  destinée,  dans  la 
primiiive  Eglise,  à  certains  ministères  j  de  Sidrcovoç  {diako- 
nos)  y  ministre. 

DIACOPE,  s.  f.  (chirurg.Jf  SîoMmi  (diakopê),  mot 
formé  de  ii<L(dia),  à  travers,  et  de  id^où  (kopto)^  je 
coupe;  fracture  protonde  des  os  plats,  taillade. 

DJ ACOUSTIQUE, s.  f.  de  <hâ{diaj,  par,  Uravers, 
tti'tkv'a>{akouôJ,  j'entends.  C*est  la  partie  de  i'âcoustique 
qui  considère  les  propriétés  des  sons  réfractés,  selon  qu'ils 
passent  par  difFérens  intermédiaires. 

DIACRE,  s.  m.  ministre  de  l'autel,  le  premier  après 
les  prêtres;  de  SiaMAvoç  ( diakonos ) ,  ministre,  serviteur, 
dérivé  de  la  préposition  Sïà  (dia)y  et  du  verbe  iKAncê 
(kohéojj  se  hâter ^  servir,  parce  que  sa  fonction  est  de 
servir  le  prêtre  à  l'autel. 

DIACYDONITE,  adj.  Ce  mot  vient  de  J)i  fdiaj, 
de,  et  de  )œhiviov  (kudônion)y  coing,  et  se  .dit  des  re- 
mèdes où  il  entre  des  coings. 

DlADELPHlE,s.f.(^Z'oW;7.;,  mot  formé  i^Hç^dis), 
deux  fois,  ou  de  Siio  (duo)^  deux,  et  à^ttSiK^oç  ( adelphos)^ 
frère.  Linné  nomme  ainsi  la  dix-septième  classe  des  plantes, 
parce  qu'elle  renferme  toutes  celles  dont  les  fleurs  ont 
plusieurs  étamines  réunies  en  deux  corps  par  leurs  filets. 
DlADELPHE,  adj.  se  dit  des  étamines  ainsi  réunies;  et 
DiADELPHiQUE,  adj.  des  fleurs  de  cette  classe. 
'  DIADEME,  s.  m.  en  grec  ijduhjUA  (dïadéma)y  bande- 
lette qui  entoure  la  tête;  de  iJ^Sicù  (d'iadéo)^  entourer, 
composé  de  la  préposition  é^ûL(diii)f  et  de  Sicù  (déo)  ^  je 
lie.  Le  diadème  est  une  sorte  de  bandeau  dont  les  rois  se 
ceignoient  le  front.  En  poésie,  il  se  prend  pour  royauté ,  ou 
couronne  royale.  De  là  vient  DiADÉMÉ,  terme  de  blason  j 
il  se  dit  de  Taigle  qui  à  un  petit  cercle  sur  la  tête. 
ToMfi  I.  s 


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:^74  D  I  A 

DIAGLAUCIUM,  s.  m.  (pharm.),  collyre  dans  le- 
quel entre  le  suc  de  glaucium;  de  /ii  (dia)^  de,  et  de 
yxtumuf  {glauldonjy  suc  de  glancium.  Foyej^GLAUCIUM. 

DIAGNOSTIC ,  s.  m.  (inéà.J ,  Jidyft^^iç  {diagnêsisj, 
connoissance  des  symptômes  qui  caractécisenc  une  ma- 
ladie^ de  4&>fr£d0)Ui  ( dinginoskô )  ^  je  connois,  je  jage. 
PXAGNOSTIQUE,  adj.  ^y^oQniç  ( diagiwstikos ) ^  se  dit 
des  signes  par  le  moyen  desquek  on  acquiert  cette  con- 
^loissance. 

DIAGONALE,  s.  f.  ^^/om.^,  ligne  tirée  d'un  angle 
d'une  figure  rectiligne  à  Pangle  oi^osé  ;  de  itÀ  (dia),  par, 
à  travers,  et  de  >»ri!at  (gonia),  angle;  c'est-à-dire ,  ligne  qui 
traverse  une  figure,  en  passant  par  Us  angles.  De  là  viennent 
PlAGONAL,  ALE,  adj.  DiAGONALEMENT,  adv. 

DIAGRAMME,  s.  m.  figure  géométrique,  ou  cons- 
truction de  lignes  servant  à  démontrer  une  proposition. 
Ce  mot  est  formé  de  SïùL  (dia)^  de,  et  de  ')^A/uf4m  (gramme)^ 
ligne.  Il  est  plus  usité  en  latin  qu'en  françois.  Dans  la 
musique  ancienne,  c'étoit  ce  qu'on  appelle  aujourd'hui 
échelle,  gamme,  ou  système, 

PlAGR£DE,s.m.suc  épaissi  de  scammonée.  Ce  mot 
vient ^  par  corruption,  de  Jhmt^iitv/  (dakrudion),  qui  est  le 
nom  grec  de  ce  suc,  et  qui  signifie  proprement /7^r/V«  larme, 
dont  la  racine  est  Aitfv  (dàkru)y  larme. 

DIALECTE,  s.  m.  iiJa^Aicnç  (dïaléktos) ,  langage  par- 
licylier  d'une  ville  ou  d'un  pays ,  et  diflTérent  de  la  langue 
générale  d'une  nation;  de  ^à^dtaj^qui  exprime  division, 
séparation,  et  de  xe>«(^/!?go^,  je  parle.  Ce  root  n'est  d'usage 
qu'en  parlant  de  la  langue  grecque,  qui  a  quatre  dialectes 
différens,  l'attique,  Konique,  le  dorique  et  Téolique.  La 
langue  françoise  n'autorise  aucun  dialecte. 

DIALECTIQUE, s.  f.  logique,  art  déraisonner.  C* 
fpot^  qui  est  grec ,  lULXtxitxM  (dialektikêj,  vient  de  ittuAy^ 
(dialégô}^  discerner;  et  au  moyen,  i^aJAy^fJuau^  (dialégomai)f 


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D  I  A  27J 

discourir  )  tooverseï^,  dont  la  racine  est  kly^  {lég6},fkrlttf 
parce  que  la  dialectique  étoit  originairement  Tart  de  dîs* 
cerner  {e  vrai  d'avec  le  faux  par  le  moyen  du  dialogue. 
/Vrtv*  Dialecticien  »  s.  m.DiAL£CTiQU£M£NT,adv. 

DIALLAGE,  s.  f.  (hist.  nat.J,  de  AêLMtjn  (diaUagi), 
différence;  pierre  lamelleuse,  ainsi  nommée  par  le  savant 
Haîiy>  à  cause  de  la  dîfierence  qui  se  trouve  dans  ses 
joints  naturels. 

DIALOGUE,  s.  m.  JloKtyç  {dialogos),  entretien  de 
<leux  ou  de  plusieurs  personnes;  de  Staxiyjuua^  (dialégo-', 
mai)f  converser,  s'entretenir,  dérivé  de  iiâ  (dia)^  entre, 
avec,  et  de  hiy»  (ligi)^  dire,  parler.  De  là  viennent  DiA- 
LOGIQUE,  adj.  DiALOGISME,  5.  m.  DlALOGXST£>  6.  m. 

etf.  Dialoguer,  verbe.  , 

DIALTHEE,  s.  m.  {pkarm,J,  onguent  dont  le  muci- 
lage de  guimauve  &it  la  base;  de  iVc^^iitf^yde,  etd^xWtt 
{althaiaj,guïmdi\ive,  dérivé  d'iU3i«  ^iz/rA/a^ , guérir ^  à 
cause  de  ses  nombreuses  propriétés. 

DIAMANT,  s.  m.  pierre  précieuse,  extrêmement  dure, 
la  plus  brillante  et  la  plus  transparente  de  toutes.  On  croit 
que  ce  mot  est  venu ,  par  corruption ,  d*JMfM4  (adamas)^ 
nom  grec  du  diamant,  et  qui  signifie  indomptable,  dérivé 
d'tf  privatif,  et  de  Jkjj^M  { damai J,  dompter,  rompre; 
c'est*à-dire,  qu'on  ne  saurait  casser,  à  cause  de  sa  grande 
dureté.  Les  expériences  des  chimistes  modernes  prouvent 
que  ce  corps,  exposé  à  un  grand  feu  ,.y  brûle  avec  âammè. 
Le  produit  de  sa  combustion  est  de  l'acide  carbonique;  et 
chauffé  avec  le  fer  pur,  il  forme  f  acier.  Ces  deux  pro-. 
priétés,  qui  lui  sont  communes  avec  le  charbon,  semblent 
démontrer  qtie  le  diamant  est  le  carbone  put  au  plus  haut 
degré  de  condensation.  On  appelle  Diamantaire, 
celui  ^i  taille  les  diamans. 

,  DIAMARGARITON,  s.  m.  (pharm,)^  médicament 
dont  les  perlçs  sont  le  principal  ingrédient.  Ce  mot  vient 

S  z 


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a76  D  I  A 

de  ^i.^diajjdey  et  de  /utufyati'nç  (margarités)^  pcrfc; 
c'est-à-dire ,  fait  avec  des  perles, 

DIAMASTIGÛSE,  s.  f.  cérémonie  cruelle  chez  les 
Lacédémoniens,  dans  laquelle  on  battoit  de  verges  des 
cn&ns  devant  l'autel  de  Diane^  et  sous  les  yeux  de  leurs. 
parenSy  qui  les  excitoient  à  ne  donner  aucun  signe,  de 
douleur.  Ce  mot  vient  de  il^^juast^icù  (diamastigoo)^  fouetter 
rudement,  dérivé  At  jjuUii^  (mastix) ^  fouet. 

DIAMÈTRE,  s.  m.  ligne  droite  qui  passe  par  le  centre 
d'un  cercle ,  et  se  termine  de  part  et  d  autre  à  la  circon- 
férence. Son  nom  grec  est  ^JifMTfnç  {diarnétros^ ,  formé 
de  Jtet  (dîa)  ,  à  travers,  et  de  /a^or  (inétron) ,  mesure; 
c'est  -  à  -  dire ,  qui  mesure  le  cercle  par  le  milieu.  De  là 
viennent  Diamétral^  adj.  Diamétralement,  adv. 

DlAMORUMjS.  m.  (pharm.J ,  siro^  de  mûres,  pour 
les  gargarismes  ;  de  /lâ  (dia)^  de,  et  de  fdi^v  (moron)^ 
mûre  ;  c'est-à-dire  ^fait  avec  des  mûres, 

DIANDRIE,  s.  f  {hotan.J,  de  Jiç  (dis),  deux  fois ,  ou 
de  J^'o  (duo) y  deux,  et  d'ayiy)  (anêr),  génit.  *tuiSfiç(andros)y 
Tnari  ou  mâle;  nom  que  donne  Linné  à  la  deuxième  classe 
des  plantes,  parce  qu'elle  renferme  celles  dont  les  fleurs 
ont  deux  parties  mâles  ou  deux  étamines.  Diandre  et 
DlANDRlQUE,adj.  se  disent  des  fleurs  à  deux  étamines. 

DIANTRE,  mot  corrompu  de  diahU,  Voyez  Diable. 

DIANUCUM^  s.  m.  (pharm.),  rob  fait  avec  des  noix; 
de  la  préposition  grecque  StùL  (dia),  de,  et  du  latin  nux, 
nucis,  noix, 

DIAPALME,  s.  m.  (pharm.)  y  onguent  propre  à  ré- 
soudre les  fluxiotis.  Ce  mot  est  composé  de  la  préposition 
grecque  Sîà  (dia) ,  de,  et  du  latin  palma^  palmier,  parce 
qu'on  y  faisoit  entrer  la  décoction  des  feuilles  de  cet  arbre. 

DIAPASME,  s.  m.  poudre  odorante  dont  les  anciens 
se  parfumoient  le  corps;  en  grec,  hd-ntvr^  (djapasmaj^ 
dérivé  de  ^ipUstA  (diapasso)p  répandre. 


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D  I  A  i77 

DIAPASON,  s.  m.  terme  de  musique,  qui  se  dît  de 
rétendue  des  sons  qu'une  voix  ou  un  instrument  peut 
parcourir  depuis  le  ton  le  plus  bas  jusqu'au  plus  haut;  de 
hà.  (dïa) y  par,  et  de  noum^  (pasdn)y  génit.  pi.  de  mf  (pàs)^ 
tout;  c'est-à-dire,  qui  passe  par  tous  Us  tons.  On  croit  que 
c'ëtoit  Voctave  des  Grecs.  Diapason  est  aussi  le  nom  de 
deux  instrnmens  ,dont  l'un  sert  aux  luthiers, et  l'autre  aux 
fondeurs  de  cloches. 

DIAPEDESE,  s.  m.  (méd^)y  éruption  du  sang  par  les 
pores  des  vaisseaux  ;  en  grec  JVtfWAw'r  (diapêdêsis) ,  de 
lîÀ  (dia)  y  à  travers,  et  de  ivniàtù  (pêdao)  ^  s^mX^x y  jaiiiir. 

DI APENTE  ,  s.  m.  (pharm.) ,  médicament  composé 
de  cinq  ingrédiens;  de  SîJl  (dia) ,  de,  et  de  Wkw  (pente)  ^ 
cinq.  Dans  la  musique  grecque,  c'étoîtceque  nous  appe- 
lons quinte, 

DIAPHANE,  adj.  tran^arent,  qui  donne  passage  a 
la  lumière;  de  itài  (dia) ,  à  travers ,  et  de  ^omVûi  (phaino) ^ 
briller;  c*est-à*dirc,  au  travers  duquel  la  lumière  brille,. 
De  là  vient  Diaphanéite,  transparence,  ou  qualité  de* 
ce  qui  est  diaphane. 
,  DIAPHANOMETRE ,«.  m.  instrument  pour  mesurer 
ïa  transparence  de  l'air;  de  JfyL^catinç  (diaphanes) y  trans- 
parent, et  de  /jUlq^v  (métron),  mesure.  On  en  doit  l'in- 
vention au  et  lébre  /Saussure. 

DIAPHCENIX,  s.  m.  (pharm,/,  éfectuaire  purgatif 
dont  les  dattes  font  la  base;  de  lïct  (dia),  de,  et  de  ^o7w^ 
(photmx)y  le  palmier,  la  datte. 

DIAPHONIE,  s.  f.  Les  Grecs  nommoient  ainsr  tout . 
intervalle  ou  accord  dissonant;  de  S^â  (dia),  qur marque 
cîivision  ou  séparation ,  et  de  ^mi  (phonê)-,  son  ;  comme  qui 
àixoïx  y  séparation  ou  différence  de  sons^'pkTce  que  les  deuz 
sons,  se  choquant  mutuellement,  se  divisent ,  pour  ainsi 
àhe ,  et  font  sentir  désagréablement  leur  différence. 

DIAPHORÈSE^s.    £  {méd./,  en  grec  /w^yucac 

Si 


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a?»  D  I  A     . 

(diapkofêsi$ ) 9  mot  dérivé  de  iiA  (dia}^  à  travers»  et  de 
^ift0  (fkM)t  J€  porte,  II  $e  dit»  en  général»  de  toute  éva- 
cuation des  humeurs  par  la  transpiration  <>u  par  les  pores. 

DIAPHORÉTIQUE»  ad),  (mid.) ,  i^m  des  remèdes 
qui  e;Kcitent  'la  sueur  ou  la  traaqrfratîon.  Pour  i'étynuK 
logîttvoyei  DiAPHORESE. 

DIAPHRAGME»  s.  m.  {anatj,  muscle  très-large  qui 
sépare  la  poitrine  d'avec  le  bas-ventre.  Ce  met  vient  d^ 
Aii^a^fiUL  (iBaphrUgma) ,  ^ntre-^tviXf  séparation,  ou  di- 
vision» dérivé  de  Sli  (dia)  »  entre  »  et  de  ptst«^  (phmsso)  » 
fermer,  enclore;  /Ht^^fiom  (dk^hrassoj y  séçskxçf ,  ou  être 
placé  entre  deux.  C'est  Platon»  au  rapport  de  Galieu»  qui 
le  premier  a  nommé  ce  muscle  diapkrapne^  Auparavant 
on  Tappeloit  ^^ç  (phrincs)  >  qui  signifie  entendement^ 
parce  qu'on  prétendoit  que»  dès  qu'il  étoit  attaqué  d^- 
ftimmation  »  le  mahde  temboit  aussi  en  fi'énésie  ;  ce 
que  l'expérience  ne  confirme  pas^  Diaphragme  est  encore 
uti  terme  de  botanique  et  d^optique»qui  signifie  une  ^feiron 
ou  aéparatien  eirtre  deux  parties^  Dérivé.  DiAPHrag- 

MATIQUE ,  ad). 

DIAPHRAGMITIS,^s:  £  C^dJ,  inflammation  du 
diaphragme.  Vû/ez  I>IAPHRA0MB. 

DIAPHYSE»s.  f,  en  grec  Ji^fumç  (diaphmi^}^  de  Ait 
(dia) y  entre,  et  de  çJa  (phuo)^  naître»  On  appelle  ainsi  un 
interstice»  une  division  ou  séparation  entre  deux  choses. 

niAPNOÏQUE»  ad),  (méd,),  de  itÀ  (diaj ,  à  travers^ 
et  de  Wû)  (pnéo) ,  )e  respire  ;  d'où  l'on  a  fait  JUton^^ 
{iUaprm^J,  je  transpire.  li  se  dit  des  remèdes  qvà  font 
transpirer. 

DIAPRUN»  s.  m.  (pharm,}y  ékctuaire  pwgfttif  dont 
les  prunes  sont  la  base.  Ce  moi  est  composé  de  ia  pré^ 
position  grecque  Ad,  (diotjy  de,  et  du  iatiioi  pnmum, 
prune.  Kiy««ç  PavNWER. 

D1AF10SE>  s.  l  terme  de  pl^m- chant.  .Ce  mot 


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D  I  A  Tfi), 

vient  de  ^ttjHnMf  (diaptosis)  ^  cliute  ^  dérivé' de  iîàk 
(dia)^  emre,  et  de  wiîAa»  (pîpto)f  tomber.  C'est  une 
petite  chute  ou  un  passage  qui  se  fait  sur  la  dernière 
note  d'un  chant  »  qu'on  marqué  deux  foi^^  en  9é|>âr^nt 
cette  répétition  par  une  note  d'un  ton  plus  bas  ^  comme  «<* 
si  utj  mi  ré  mi» 

DIARRHÉE  j  s.  f.  (iHid.)y  flux  de  ventre ,  en  grec 
im^éia  {diarrkùiaj,  de  Sti  {diaj,  à  travers  ^  et  de  p{a> 
(rhéo) ,  coulée 

DIARRHODON^  s.  m.  fphartn.),  nom  de  diVei^se» 
compositions  médicales  où  il  entre  des  roses  rouges  ;^  dé 
j>«  (dia) y  de,  et  de  pU^  (rhodon)y  rose. 

Dl ARTHROSE ,  s.  f.  (anat.) ,  liaf^fcém  (diârtHrisis) y 
sorte  d'articulation  deis  os  dans  laquelle  ie  mouvemeiit  e^e 
évident  j  de  ità  (dia) ,  entre  >  et  d'Â^O^r  {anhron)y  mémbtc , 
jointure;  c'est-à-dire ^  àrticutatiân  d*os  séparés  les  t$ns  des 
autres»  C'est  ce  qu'on  appelle  ehûrnière, 

DIASCORDIUM,  s.  m.  fphann.},  opiat  dans  lequel 
on  fait  éntret  le  seçrdivm.  Ce  rtiot  est  formé  de  ^À  (dia}^ 
de,  et  de  cyuip^or  (skordion)y  le  stotdium  ^  planté  ticM^ 
utile  en  rtédecirte. 

DIASÉBESTE,  s.  m.  (phann.)y  élcctuaii'e  ptîrgatlf 
dont  les  séb^stes  font  là  base;  de  SlÀ  (dia) y  dé^  et  do 
latin  sehesttn,  sébesté,  espèce  de  prune. 
.  DIASENE  y  s.  m.  (phàrrh,) ,  électuanre  purgatif  y  ainsi 
nommé  de  la  préposition  jgrecque  iià  (dia)  y  de^  et  3tt 
la^tï  séria  f  séné,  parce  qiié  le  séné  en  féh  li  batsè. 

DIASiËSy  9.  f.  pi.  hJMA  (diasia)  i(hx&  d'Athèrtes  eh 
rhonneuT  de  Jupiter  propice;  de  ùtièç(Dios)y  génit.  de  ZetJf 
iZéks)y  Juptier^  et  Si%  (ate)  ou  Sm  (dsê)i  calairfitéj 
infortune ,  parce  qu'on  y  prioit  le  dieu  de  détourneif  leff 
md^t  dont^  oil  étoft  menacé. 

DI ASOSTIQUE,  s.  f.  Ce  mot  signî&e  é^m  die  pouvoir 
ie  antservet^  de  4&t#»f»  (diaso^)i  je  conservé.  C'e^  le 

S4 


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aSo  D  1  A 

nom  qu'on  donne  à  la  médecine  préservathre ,  on  à  cette 
partie  de  la  médecine  qui  a  pour  objet-  la  conservation 
de  la  santé. 

DIASPORAMÈTRE,s.  m.  instrument  pour  mesurer 
l'aberration  de  réfrangibilité  de  la  lumière;  de  H^fnçs^ 
(diaspora ) ,  dispersion  ,  formé  de  SfyL(r-7nif>4ê  (diaspeiro), 
disperser,  et  de /jUt^ov  (înétron)^  mesure. 

DIASPORE,  s.  m.  (hîst,  nat.)^  espèce  de  pierre, 
ainsi  nommée  par  le  savant  Haiiy,  de  Jfyunnipcù  (dîa- 
spéîroj,  je  disperse ,  paTce  qu'étant  exposée  à  la  flamme 
d'une  bougie,  elle  pétille  ei  se  dissipe  en  plusieurs  par- 
celles. 

DIASTASE,  s.  f.  (chirurg.)t  mot  tiré  de  Aeiçftotç  {-dias- 
tasisj,  distance,  séparation ,  qui  vient  du  verbe  ^tçii^ 
(diistêmi ) ,sé^dir^T,  Il  signifie  luxatîcn ,  ou  écartemcnt 
d*os,  et  a^xissi  liilatation  des  muscles-dans  les  convulsions, 
DIASTEiViE,  s.  niv  terme  de  musique  ancienne,  qui 
signifie  proprement  itiUtvaile y  en  grec  inhpfifjutL  (diastêma) , 
dérivé  de  «IV/çHyui  (diistênû) ,  séparer;  de  Sii(dia)y  entre, 
et  de  IçinfÂi  (histêmi) ,  f^  nie  tiens. 

DIASTOLE ,  s.  f.  (anat.),  «Ç^tpmî  (diastole) y  mot  qui 
Signifie  dilatation  /  de  éfyuçî^cû  (diflstellô)  ,  s;  parer,  ouvrir, 
dérivé  de  SïÀ  (dtaj,  à  travers ,  et  de  çtMû)  (stellôj,  j'envoie. 
Il  désigne  le  mouvement  du  cœur,  lorsqu'il  se  dilate.  Ce 
mouvement  est  opposé  à  celui  qu'on  nomme  SYSTOLE. 
Voyri^  ce  mot. 

DIASTYLE,  s.  m.  (archr.),  mot  composé  de  /là 
(dia) y  ertre,  et  de  çt/xor  (stulos,) ,  colonne;  c'e^t-à-dire , 
entre-colonne ,  ou  espace  qui  est  entre  deux  colonnes.  Il 
le  dit  d'un  édifiée  dont  les  colonnes  sont  él<Jignées  Tune 
de  l'autre  de  trois  de  leurs  dianfièrres. 

DIASYKME,  s.  m.  (rhétor.)^  en  grec  Sfyim//uAiç  (dia^ 
svinnosj ,  ironie  insultante.  Ce  mot  vient  de  i/^mpc»  (did" 
suroj,  déchirer,  outrager,  formé  de  Sià  (dla)^  par,  à 


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D  I  A  îSr 

travers ,  et  de  Wj^û»  (suro) ,  je  traîne.  Le  diasyrme  traîne 
dans  le  mépris  celui  qui  en  est  l'objet. 

DIATESSARON,  s..m,>remède  composé  de  quatre 
ingr.^drens  ;  de  ^i  (d^a)  ,  de,  et  de  ifanifnç  (tessarés) y 
quatre.  Dans  la  musique  grecque,  c'étoit  un  intervalle, 
que  nous  appelons  quarte, 

DIATHÈSË,  s.  f.  (tnêd,)y  disposition,  affection  ou 
constitution  particulière  du  corps;  de  Siédiatç ( diathésis ) y 
affection  ou  disposition  ,  formé  du  verbe.  c^^'Om/m  (dia- 
tithêmi) ,  je  dispose,  je  constitue. 

DIATONIQUE,  adj.  genre  de  musique  ancienne, 
ainsi  nommé  de  JVa  (dia)  y  par,  et  de  tjW  (tcnos)  ^  ton, 
parce  qu'il  procédoit  par  un  demi-ton  et  deux  tons  con- 
sécutifs. Dans  notre  musique ,  le  genre  diatonique  procède 
par  tons  et  semi-tons  majeurs ,  selon  la  division  naturelle 
de  la  gamme.  De  là  vient  Diatoniquement,  adv. 

DIATRAGACANTHE,  s.  m.  (pharm,)  ,  électuaire 
dont  la  gomme  adragant  fait  la  base  ;  de  J>a  (dia) ,  de,  et 
du  mot  tragacanthe,  nom  de  l'arbrisseau  par  lequel  on  a  cru 
que  cette  gomme  étoit  produite.  Voyti  Tragacanthe. 
DIATRIBE,  s.  f.  Ce  mot,  qui  signifie  proprement  y 
dans  notre  langue,  dissertation  critique  sur  un  ouvrage 
desprit,  ou  sur  une  matière  queJconque,  et  par  lequel  on 
désigne  souvent  une  critique  amère  et  violente,  vient  da 
grec  ifyiifi€in  { diatribe J ,  et  du  latin  diatriba ,  qui  signifie 
acadétniej  assemblée  de  savans ,  dissertation ,  Ù'c»  et  qui 
dérive  du  vi  rbe  iJ^fîfiScù  (diatribe) y  s'exercer,  s'adonner 
a  quelque  chose. 

DIAZEU.XIS,  s.  m.  mot  grec  //a^ew^/f,  qui  signifie 
division  ^séparation ,  formé  de  J><t  (dia),  entre,  et  de  Çivyfva 
(ifugnuô),  joindre,  d*où  Ton  a  fait  Sfyi.^ivyfueù (dia^eugnuô)y 
séparer.  On  appeloit  ainsi,  dans  l'ancienne  musique,  le 
ton  qui  séparoii  deux,  t/tracordes  disjoints.  C'est  notre 
ton  majeur^  qui  est  la.  différence  de  la  quarte  à  la  quinte^ 


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^ix  D  I  C 

DIBAPTISTES ,  s.  m^  pi.  hérétîqueë  gréct  du  nm- 
vième  siècle,  ainsi  appelés  de  iiç (dis),  deux  fois,  et  de 
6aiSlÇa  (bapii^ô),  baptiser,  parce  qu'ils  baptisoient  deux 
fois. 

DlCASTERlErsS.{antiq,),^naffneAOY{ciikastéfion)^tn' 
bunaux  de  justice  à  Athènes,  dérivé  de  ^wr  ^</iAf^,  justice. 

DICÉLIES ,  s.  £  pi.  sorte'  de  farces  ou  de  scènes 
libres  conservées  de  l'ancienne  comédie;  de  iiitcmxof 
(diikilon)y  image, représentation.  On  nommoit  </i^/rjr^^ ^ 
ceux  qui  les  jouoient. 

DICHORÉE,  s.  tn/pîcd  de  vers  latin,  composé  de 
dettx  choréf  s;  At£ç(dis)^  deux  fois,  et  àty^nç^chorehs), 
chorée.  Ko/^Chorée. 

DICHOTOME,  adj.  (astron.)yicj))f'n>fjti(a(dichato- 
mea)y  \€  coupe  en  deux  parties,  dérivé  deiVj^  (dicha)^ 
J)ar  moitié,  et  de  iipiaùi (temni)^  je  coupe.  H  se  dit  de 
h  lune ,  quand  on  ne  voit  que  la  moitié  de  son  dx^ue. 
Cette  phase ^  ou  apparence,  se  nomme  dickotoime,  Et^ 
botanique,  il  si^fie  fourchu,  et  se  dit  de  la  tfge  des 
plantes  qui  se  divise;  el  de  là  DiCHOTOrMAL,  idj,  qui 
naît  de  Fangle  d*une  tige  dichotome. 

DlCLtNE,  adt.  (botm.),  de  ^ç(dis),  deux  fois ^  et 
de  Kxm  (hlinê)y  Ht;;  now  é^s  plantes  dont  les  organes 
sexuefe  sfont  séparés  sut  diverses  fleurs. 

DICORDÇ,  s.  m.  ancien  in'strument  dé  mnisique, 
ainsi  appelé  de  Sïç  (drs}^  deux  fois^  et  Je  ^jfffiii(cbêfdé)f 
corde,  parce  qu'il  n  a  voit  que  deux  cordes.* 

DICOTYLÉDONES,  s.  f.  pi.  (botm.)i  rtotn  des 
pTantes  qui  ont  deux  feuiftcs  séminales.  Ce  mot  est  com- 
posé de  Jj(  fais),  deux  fois,  et  de  tù'wj^nMr  fkotulêdon), 
qui  signifie  propremeiït  caf^hé ,  êcuelle ,  maïs  q-iie  les  bo^ 
tanistes  ont  appliqué  aux  feuilles  séhiinaies  de*  piaiHes, 
à  cause  de  leur  forme  demi-roude. 

DICROTE , adj«  ii%ftmf  (dihtotàs),  quv  bat  de»  im j 


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J 


D  I  D  283 

itjiç  (dis),  deux  fois  »  et  de  Kfondm  (hrotéo)^  je  firappc. 
Les  médecins  mit  donné  ce  nom  à  un  poub  inégal,  qui 
bat  deux  fois  dans  une  mime  pulsation. 

DICTAMEy  s.  m.  plante  qui  vient  naturellement  dans 
Rie  de  Candie  ou  de  Crète,  Son  nom  grec  est  Jinta^Qt^ 
(MtamncnJ,  ou  Jivm^v  {dikianu>n^,  que  les  «os  dérivent- 
ii  Dicta  ^  montagne  de  Crète,  et  d'autres  de  i^krârnm/m, 
ancienne  viife  de  cette  ile» 

DICTER ,  V.  a.  pronoiicer  mot  à  mot',  pour  qu'un 
atttre  écrive;  en  latin  ^rfâiv^firéquematif  de  dieere,  qut 
vient  Ae  Jkinêtv {dAhnn)^  inusité  au  présent,  pour  lequel 
on  emploie  Anunm  (déiknni}^  et  Jimtfié  (diihiumi),  (aire 
voir,  montrer,  exprimer.  Voye^  Dire. 

DIDACTIQUE,  ai^JfJknfoniçfdidâkiikâsJ,  qui  est 
{ffopre  à  instvuire^  qui  sert  à  expliquer  les  choses;  de 
JtJkuncax  {ikdaskoj,  enseigner,  instruire.  Didactique,  s.  f. 
est  l'art  d'enseigner. 

DIDACTYLE,ad^(^Aijr.Mt;,qui  a  deux  doigts;  de 
jic  (dis)y  deux  fois,  et  de  ALanthot  (dahtulos}^  doigt.  II  se 
dit  des  ammaux  qui  ont  .deux  doigu  à  chaque  pied. 

DII>£JLPHE  ,  s.  m.  animal  dont  la  femelle  a  sous  fe 
ventre  une  poche  oà  sont  renfermées  ses  ntameUes,  et 
ou  eUe  loge  et  nourrît  s^%  petits.  Son  nom  vient  de  Hç 
(dis),  deux  Gms,  et  de  Jih^^  (delphus),  matrice  ;  c'est** 
h^ém ,  qui  a  deux  m^trices^ 

IHDRACHME,  ou  DIDRAGME,  s.  t  momioie 
^ecqne  qui  vaioit  deux  drachmes;  de  Aç(dis),  deux 
fou ,  et  fie  J^pûC)(jiÂM  (draehmê),  drachme. 

DIDYME,  adf  de  SiSoput  ( didwnas ) ,  doubîe,  ou 
douteux.  Didyme,  a.  m.  iti^pm  {didutneJyi^ïarAe  dont 
la  racine  a  deux  bulbes..  Nom  des  testicules  ^^  Hihtfoà 
(  didvmoi  }* 

DIDYNAMIE^  s.  f.  (hctan^)^  Boih  que  donne  Linné 
à  b  ^afiorzièmç  classe  dei  planées,,  qui  renferme  celles 

\ 


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.  a84  '  DIE 

dont  les  fleurs  ont  quatre  ^éta  mi  nés  ^  dont  deux  plus 
longues  que  les  autres.  Ce  mot  vient  de  éHç  (dh)^  deux 
fois,  et  de  iiivofjuç  (dunamis)^  puissance,  et  signifie  que 
la  fleur  a  deux  puissances  génératrices,  comme  si  les 
deux  étamines  les  plus  longues  étoient  plus  parfaites  et 
p3us  efiicaces  que  les  deux  petites.  Didyname,  ad),  nom 
des  étamines  de  ces  fleurs;  DiDYNAMiQUE,  adj.  fleur 
ou  plante  à  étamines  didynames. 

DIÈDRE,  ad),  (geom,)^  qui  a  deux  bases,  ou  deux 
ftces;  de  iiç  (dis),  deux  fois,  et  de  Î^a  (hédra)y  siège  ou 
base  ;  terme  nouveau,  qui  se  dit  d'un  angle  formé  par 
deux  plans  qui  se  rencontrent, et  qu'on  appelle  autrement 
un  angle  plan» 

DIERESE,  s,  f.  JfyLtpi^ç  ( diaîrésis ) ^  division  ,  sépa- 
ration; de  ^piùù  (diairé6)y  diviser.  C'est  une  opération 
de  chirurgie,  par  laquelle  on  sépare  les  parties  dont 
l'union  est  contre  nature,  ou  forme  un  obstacle  à  la 
guérison.  Diérèse,  en  poésie ,  est  la  division  d'une  diph- 
thongue  en  deux  syllabes,  comme  v/VûZ  pour  vit(xC 

DIERÉTIQUE,  adj.  qui  a  .la  vertu  de  diviser,  de 
séparer;  de  ^picù  (diairéojy  je  divise.  On  donne  ce  nom 
aux- remèdes  qui  ont  une  vertu  corrosive. 

DIÈSE,  ou  DIESIS,  s.  m.  terme  de  musique,  qui 
vient  de^liutç  {diésisjy  qui  signifie  proprement  division, 
de  /ur.jui  (diiêmi)y  je  passe  au  travers.  C'est  un  intervalle 
composé  d'un  demi-ton,  ou  une  petite  marque  qui  sert 
à*  faire  élever  d'un  demi-ton  la  note  devant  laquelle  on 
la  place.  De  là  DiESER ,  v.  a.  marquer  d*un  dièse. 

DIÉSIES ,  ou  DKESIES.  Voye^  Diasies. 

DIÈTE,  s.  f  ^cuKt(diaiîa}y  régime  de  vie,  ou  ma- 
uièçe  de  vivre  réglée.  Diète,  assemblée  des  Etats  en 
Allemagne,  en  Suède,  &c.  vient  aussi  de  Jiouitt,  pris  dans 
la  signification'  de  jugethent,  parce  qu'on  y  décide  des 
affaires  de  l'État,  ou  dans  celle  de  salk^de  festin ^^zxct 


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D  I  G  285 

^ue  !c5  anciens  Allemands  pu  Germains,  au. rapport  de 
Tacite,  avoient  coutume  de  traiter  dfaflFaires  publiques 
au  milieu  des  festins* 

DIÉTÈTES ,  s.  m.  pi.  sortes  de  juges  à  Athènes,  que 
les  citoyens  choisissoient  pour  arbitres  d^ns  chaque  tribu; 
de  Sl^miiç  {diaitétês},  arbitre,  dérivé  de  Simia{(UaitaJp 
arbitrage. 

DIÉTÉTIQUE,  s.  f.  {méd.J,  JfyaviTtKji  (diaitêtikê), 
de  iituitt  (diaita)y  diète  ;  partie  de  la  médecine ,  qui  a  pour 
objet  le  régime  à  prescrire  dans  la  manière  de  vivre,  soit 
en  santé ,  soit  en  maladie. 

DIEU,  s.  m.  du  latin  Deus ,  dérivé  du  grec  Zeur 
(Zeus)y  que  les  Doriens  écrivoient  A€vV  (Deus)y  nom  de 
Jupiter.  De  là  DÉISTE,  s.  m.  celui  qui  rejette  la  révéla- 
tion^ mais  qui  reconnoît  un  Dieu;  et  DÉISME,  s.  m» 
système  ou  opinion  des  déistes. 

DIFFAMER,  v.  a.  du  latin  diffamare,  pris  du  grec 
^&^/j4^ea  (diaphêrni^ôj,  perdre  de  réputation ,  déshono- 
rer; de  (hd  (dia)y  qui  signifie  ici  de  dijBf^rens  côtés,  et  de 
PlM(phêmiJy  parler.  De  là  Diffamant,  Diffama- 
teur, Diffamatoire,  &c. 

DIFFERER  ,v.  a.  retarder,  remettre  à  un  autre  temps; 
V.  n.  être  différent;  en  latin  differo,  qui  vient  de  JfyL^ifx» 
(diaphéroj,  pris  dans  la  même  signification.  Dérivés, 
Différemment,  Différence,  Différencier, 
Différend,  Différentiel. 

DIFFORME ,  adj.  défiguré  ;  en  latin  deformis,  et  en 
|rec  i^(Ff4ùf><^ùç  (  dusmorphos  ),  Voyez  FoRME.  De  là 
I^ifformer,  Difformité. 

DIGAME.  Fb/^  Bigame. 

DIGAMM  A,  s.  m.Cgramm.J,  mot  grec  qui  signifie  double 
S^m7na,dt  Jiç  (dis) y  deux  fois,  et  de  yot/ufjut  (gamma) ^ 
nom  de  la  lettre  grecque  T(g).  Lt  digamma,  qui  étoit 
famculier  aux  Éoliens,  leur  tenoit  lieu  d'esprit  rude  ou 


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a86  D  I  L 

de  marque  d'aspiration.  li  avoir  la  figure  de  deaxgamm 
l'un  sur  rautre,  comme  F  ;  d'où  les  Latins  ont  pris  leur 
JF,  qu'ils  mettoient  souvent  pour  H  aspiré,  comme  fir- 
€um,  pour  Hircum,  et  même  pour  v  devant  V  voyelle, 
comme  serFus ,  daBus ,  ifc.  Les  Cretois  se  servoieni  duC 
.pour  le  digamma.  Quelquefois  aussi  le  digamma  se  mettoit 
pour  l'esprit  doux  ,  quoique  plus  rarement. 

DIGASTRIQUE,  did}:{anat.J^qm  a  deux  ventres; 
de  Jiç  (dis)i  ^^^^  fi>"j  €^  de  >«c0i))  (gastir)t  ventre.  11 
se  dit  de  deux  muscles  qui  ont  deux  portions  charnues, 
ou  comme  deux  ventres  séparés  l'un  de  d'autre. 

DIGLYPHE,  s.  m.  (archiL)^  de  Aç  (dis),  deux  fois, 
et  de  yhvf^  (&l^P^^) i  gravure,  mot  dérivé  de  yAwV 
(gluphojf)e  grave;  c'est-à-dire,  ^ui  a  deux  gravuns, 
Cest  une  console  qui  n'a  que  deux  canaux. 

DIGYNIE,  s.  f.  (botan.),  de  ii<(dis),  deux  fois, et 
de  Ti/n}  (gunê)^  femme;  nom  que  donne  Linné  à  la 
tous-division  des  classes  its  plantes  dont  la  f^eur  a  deux 
parties  femelles  ou  deux  pistils.  DiGYNE,  adj. 

DIHELIE,  s.  f.  nom  donné  par  quelques  astronomes 
^  l'ordonnée  de  l'ellipse  qui  passe  par  le  foyer  du  soleil) 
de  iti  (dia)i  à  travers,  et  de  iiA/oc  (hêlios)y  le  soleil. 

DIIÂMBE,  s.  m.  pied  de  vers  latin,  coriiposé  de  deux 
ïambes;  de  S)ç  (dis),  deux  fob,  et  d'&i^oc  (iainbos), 
ïambe.  Voyei  ce  mot. 

DIIPOLIES',s.f.pl.  ATwAirt  (diipolia),  anciennes  fites 
d'Athènes  en  l'honneur  de  Jupiter  Poliem ,  ou  protecteur 
de  la  viHe;  de  AtiçfDhs),  génit.  de  Zivç{ZeusJ,  Jupiter, 
et  de  viihtç  {polis J,  ville.  K^eçDiAsiES. 

DILEMME,  s.  m.  {logiq.J,  ^hn/ufjut  (dilêmma),  sorte 
d'argument  qui  contient  deux  propositions  contraires, 
par.  lesquelles  on  peut  également  convaincre  èon  adver- 
saire. Ce  mot  vient  de  Aç  {disj,  deux  fois,  et  de  Mf£(»» 
(hmbani),  je  prends;  c'est-à-dire,  ^ui  prêtfé  radvmairf 


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D  I  O  287 

:    its  deux  cotes,  On  l'appelle  quelquefois  argument  fourchu 
I    ou  cornu, 

DIMACHÉREr^*  iQ*  ancien  gladiateur  qui  combat* 
toit  avec  deux  poignards  ou  deux  épées;  de  Hç  (dis), 
deux  fois  9  et  de /uuL^t^  (machaira)p  épée,  poignard. 

DÎME,  ou  DIXME»  s.  f.  dixième  des  fruits  de  la 
terre;  en  iatin  décima  (sous-entendu  pars^  partie )»  fait 
de  decimus,  dixième,  qui  vient  de  decem,  formé  du  grec 
iiïA(diha)f  dix.  Dérivés.  DÎMER,  v.  DiltfEUR,  s.  m. 
De  là  aussi  DÉCIME ,  DÉCIMAI.,  DÉCIM£R,  &c. 

DIMÈTRE,  ad»,  (littérj,  i'i^tç^t  (dimttros) ,  qui  a 
deux  mesures,  en  parlant  des  ven  grecs  ou  latins;  de  Aç 
(dis) y  deux  fois,  et  de  fjjLrçvi  (mitron),  mesure. 

DIMINUER.  Fby^MENU. 

DÎNER,  V.  n.  peut-être  de  JWartTr  (dUpnein),  qui 
s'est  dit^ur  le  dîner,  et  ensuite  pour  le  souper. 

DIOCÈSE,  s.  m.  certaine  étendue  de  pays  sous  la 
juridiction  d'un  évêque;  de  Iloimaç  ( dioiiésis  ) ,  admi«- 
nistration ,  gouvernement ,  juridiction,  qui  vient  de 
J^omcû  (dioikéo),  administrer ^^  gouverner.  DiocÉSAiN, 
qui  est  d'un  diocèse, 

DIODON,  (hist,.  nat,)y  s.  m.  genre  de  poissons  qui 
n'ont  que  deux  dents;  de  Jiç  (dis),  doublement,  et  d'oJSJf 
(odous),  dent.  Leurs  mâchoires  sont  osseuses  et  formées 
d'une  seule  pièce. 

DKBECIE,  s.  f.  (botan.) ,  classe  de  plantes  dont  les 
fieurs  mâJes  sont  séparées  des  fleurs  femelles*  Ce  root 
vient  de  J^iV  (dis),  deux  fois,  et  d'oiutf  (oilda),  maison, 
Jiabitation,  et  signifie  que  les  fleurs,  dans  cette  classe, 
ont  deux  habitations,  c'est-à-dire,  sont  sur  des  tiges  diffé'^ 
rentes, 

DIOÏQUE,a4)-  (botan.),  noiyides  plantes  de  la  classe 
CiŒciE.  Ko^é^cemot. 
DIONCOSE,s.  f.  (méd,),  d^  ito^^mmç ( diogkàsis ) , 


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2,it  ,  D  I  O 

enflure  y  formé  de  iloyitjieù  (diogkoo),  je  fais  enfler  on 
gonfler.  Les  méthodiques  désignent  par  c^  mot  la  diffusion 
des  humeurs,  ou  la  distension  du  corps  par  l'amas  des 
parties  excrémentielle^. 

DIONYSIAQUES  ou  DIONYSIES,  s.  f.  pf. 
(mythoL)i  /lovvncL  (dionusia) ,  fêtes  de  Bacchus  chez  les 
anciens  Grecs;  de  Aioviimoç {DionusiosJ ,  Dionysius, sur- 
nom de  ce  dieu. 

DIOPTASE,  s.  f.  {hist  nat,J,  mot  qui  signifie  visible 
au  travers;  de  «ftrcJ  {diaj,  à  travers,  et  d'o7r)o>uâf  (optomai), 
je  vois  ;  pierre  transparente,  ainsi  nommée  par  le  savant 
Haûy,  parce  qu'à  la  lumière  on  aperçoit  ses  joints  na- 
turels^, qui  percent,  pour  ainsi  dire,  à  travers  le  crystaL 

DIOPTRE,  s.  m.  instrument  de  chirurgie,  qui  sert  à 
dilater  la  matrice  ou  l'anus ,  afin  qu'on  puisse  examiner 
les  maladies  de  ces  parties.  Ce  mot  vient  de  /  à  (dia) ,  à 
travers,  etd'owloAwtf  (optomai) ^\o\ry  regarder.  DiOPTRES, 
trous  des  pinnules  d'une  alidade. 

DIOPTRIQ.UE,  s.  f.  partie  de  l'optique  qui  traite  de 
la  réfraction  des  rayons  de  iumière,  lorsqu'ils  passent  par 
différens  milieux.  Ce  mot  vient  de  lià.(dia)y  par,  à  travers, 
et  d'oîfloyOttf  (optomai) ,  je  vois. 

DIORRHOSEjS.  f.  (méd,)y  changement  des  humeurs 
en  sérosité  et  en  eau  ;  de  ItaL  (dia) y  qui  marque  division, 
séparation ,  et  de  ôfjàç  (orrhos) ,  sérosité. 

DIOSCURES,  s,  m.  ph  LdaxM^i  ( Dioskouroi ) ,  sur- 
nom de  Castor  et  de  Pollux;  de  A/oV  (Dios) ,  génit.  de 
Zéjç  (Znts)^  Jupiter,  et  de  niç^ç  (kouros) ^  fils,  jeune 
homme,  parce  qu'ils  étoient  fils  de  Jupiter.  De  là  Dios- 
çURiES,  s.  f.  pi.  fêtes  eo  leur  honneur. 

DIOSMA,  s.  m.  genre  d'arbrisseaux,  ainsi  nommé  de 
J*7oc  (dios) ,  en  ionique  pour  ^hç  ( diios) ,  divin  ,  et  à^ôj^xi 
(osmê)y  odeur,  à  cause  de  l'odeur  suave^  qu'exhalent 
toutes  les  parties  de  la  plante  ;  et  sur-tout  les  fruits. 

DIOSPYRE, 


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DIOSPYRE,  s.  m.  ^û<r7w^v  (diospurôn)^  arbrisseau 
qui  tient  du  poirier  pour  la  forme. 

DIP4tALÉ,  ad),  (botan.),  de  Sit(dis),  deux  fois, 
et  de  'ntaxov  (pétalonjy  feuille,  ou  pétale;  nom  d'une 
cofoUe  composée  de  deux  pièces  ou  pétales. 

DIPHRYGES,  s.  m.  S^tppvy^ç  (diphruges)  ^  mot  grec> 
qui  signifie  rôti  deux  foh ;  de  «firr  (dis) y  deux  fois,  et  At 
^fvyo  {phrugôj,  rôtir.  C'est  le  nom  du  marc  du  cuivre 
jaune.  Le  véritable  diphryges,  qui  ne  se  trouve  que  danâ 
nie  de  Chypre,  est  le  limon  d'une  mine,  brûlé  au  feu  dd 
sarment.  Dioscoride  se  sert,  à  cette  occasion,  du  mot 
^\jyimç  ( phruganois ) ,  qui,  en  grec  ancien  et  moderne ^ 
signifie  des  broussailles.  Le  diphryges  est  utile  en  pharmacie» 

DIPHTHONGUE,  i.  f  (gramm.),  mot  formé  de  iïi 
(dis),  deux  fois,  et  de  (p^oyfoç  (phthoggos),  son;  d'où 
Ton  a  fait  M<p%yfoç  ( diphthoggos )  ^  qui  a  un  son  double^ 
On  appelle  ainsi  la  réunion  de  plusieurs  voyelles,  ou  sons, 
qui  ne  forment  qu'une  syllabe  dans  1  usage,  comme  ciel, 
oui}  et  improprement,  la  réunion  de  plusieurs  voyelles  qut 
ne  forment  qu'un  son,  comme^^w,  eau* 

DIPHYLLE,  ad).  (botan.),àt  iiç(dis),  deux  fois, 
tt  de  ^v^^^ov  (phullon) y  feuille;  nom  du  calice  des  fleurs, 
quand  il  est  de  deux  pièces,  ou  petites  feuilles. 

DIPLOE ,  s.  m.  (anatjy  Ji^on  (diploê) ,  mot  grec,  le 
féminin  de  Sî'tiMç  (diplousj,  double;  substance  spongieuse 
qui  sépare  les  deux  tables  des  os  du  crâne.  On  appelle 
diplôique,  ce  qui  tient  de  la  nature  du  dipipé. 

DIPLOÎDE,  s.  f  ^viDioiç  (diploh)y  sorte  de  robe  fourrée, 
chez  les  anciens  Orientaux;  de  iivihSsç  (diplous),  double. 

DIPLOLEPE,  s.  m.  genre  d'insectes  hyménoptères  qui 
produisent  les  galles  des  plantes.  Le  nom  de  ces  insectes 
vient  de  li7i)Siç  (diplous),  double  >  et  de  aéW  (léposj, 
écaille,  à  cause  des  deux  lames  de  leur  ventre,  dans  léîr 
quelles  leur  aiguillon  se  trouvé  cache. 

Tome  1.  T 


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Z90  D  I  P 

DIPLÔME,  s.  m.  acte  ou  titre  émané  d'un  souverain, 
par  lequel  on  accorde  à  quelqu'un  un  droit  ouunprivil^e. 
Son  nom  grec  est  Hi^ùù/ja  (diploma) ,  dérivé  de  lïT^iç 
(diplous)  y  double  :  il  signifie  la  copie  double  d'un  acu, 
parce  qu'on  en  garde  l'original  ou  la  minute.  De  là  DI- 
PLOMATIQUE ,  s.  f.  l'art  de  reconnoître  les.  diplômes 
authentiques,  et  de  les  distinguer  de  ceux  qui  lontfaux 
ou  supposés.  De  là  vient  encore  Diplomatie,  terme 
nouveau,  qui  signifie  science  des  rapports  qui  existent  entre 
Us  États.  On  appelle  corps  diplomatique,  le  corps  des  mi- 
nistres étrangers  dans  une  cour. 

PIPLOPIE,  s.  f.  (méd,)y  affection  des  yeux,  qui  fait 
qu'on  voit  les  objets  doubles.  Ce  mot  vient  de  ii-mç 
(diplous) y  double,  et  d'^^.  (ops)^  œil,  vision,  dérivé 
d'ogflo/MOf  (optomai)y  je  vois. 

'  DIPNQSOPHISTES ,  s.  m.  pi.  htm^tni^içtù  (déipno- 
$oph\stai) y\t$  sophistes  à  table,  de  Jdmw  {deipnonj,  repas, 
festin ,  et  de  co^t^ç  (sophistes) y  savant,  sophiste.  C'est  le 
titre  d'un  ouvrage  grec  d'Athénée,  qui  est  rempli  de  re- 
cherches curieuses. 

DIPODE,  adj.  qui  a  deux  pieds;  de  /rV  (dis),  dou- 
blement, et  de  -srîf  (pous) ,  génit.  ntJiç  (podos),fi&d.  H 
$e  dit  d'une  espèce  de  rat  qui  n'a  que  deux  pieds. 

DIPSACÉES,  s. f. pi. famille  de  plantes  épineuses, qui 
tire  son  nom  de  celui  de  la  plante  appelée  ii-^niç  (dip- 
sakos),  chardon  à  carder,  ou  la  cardaire,  dérivé  de  ii-^ 
{dipsa)y  soif;  c'est-à-dire,  ayant  soif  y  parce  que  l'eau  des 
pluies  et  de  la  rosée  se  rassemble  dans  la  cavité  que  forment. 
iies  feuilles  en  se  réunissant  à  leur  base. 

DIPSADE,  s,  £  serpent  dont  la  piqûre  cause  une 
grande  soif;  c'est  ce  que  signifie  son  nom  grec,  ii'^Ç 
(dipsûs)  ,tiaf  est  dérivé  de  Si^^tt  (dipsa) ,  soif. 

.DIPSÉTIQUE,  adj.  (méd.),  li^ituiç  (dipsêtikos),  de 
J/>fa  (dipsa) ,  soif;  nom  des  remèdes  qui  excitent  la  soif* 


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DIS  291 

DIPTÈRE,  s.  m.  de  Siç{disJ,dtux  fois,  tt  de  Ae^r 
(pt€ron)y  aile;  c'est4-dire ,  ^i/i  a  ^^i/x  ailes  ;  édifice  entouré 
de  deux  rangs  de  colonnes,  qui  forment  des  espèces  de 
poniques  auxquels  les  anciens  donnoient  le  nom  à*ailes. 
Les  naturalistes  appellent  diptères,  les  insectes  qui  n'ont 
que  deux  ailes. 

DIPTÉRYGIEN,  adj.  {hist  nat)^  nom  des  poissons 
qui  ont  deux  nageoires  sur  le  dos;  de  «rff  (dis)f  deux  fois, 
et  de  -Aipv^  (ptéruxJ^zWt  ou  nageoire. 

DIPTYQUES ,  s.  m.  pi.  mot  formé  de  Si^v;;iffç  (dtp- 
tuchos)\  double,  dérivé  de  «ffç  (dis) ^  deux  fois,  et  de 
Ma59ù  ( ptusso  )  y  plier.  Ainsi  les  diptyques  étoîent  des 
tablettes,  un  livre  à  deux  feuillets,  ou  un  registre  public 
où  i  on  inscrivoit  les  noms  des  consuls  et  des  magistrats , 
chez  les  païens  ;  des  évêques  et  des  morts ,  chez  les 
chrétiens. 

DIPYRE,  5.  m.  (hist,  nat»)^  substance  minérale,  ainsi 
nommée  par  M.  Haiiy,  de  Jiç  (dis)  ^  doublement,  et  de 
Tiof  (pur) ,  feu ,  parce  qu'étant  exposée  au  feu ,  elle  a  U 
double  propriété  de  se  fondre  et  de  donner  une  légère 
lueur  phosphorique  dans  l'obscurité, 

DIRE,  V.  a.  en  latin  dicere,  qui  vient  du  verbe  ItiKa 
(déiko)  ,  inusité  au  présent,  pour  lequel  on  dit  J^AxrJca 
(déihxuo)  ,  faire  voir  ,  montrer ,  exprimer  ;  c'est-à-dire , 
exprimer  ses  pensées  par  U  moyen  de  la  parole.  Du  supin 
dictum  on  a  fait  le  verbe  dictare,  dicter,  et  les  mots 
Dictateur  ,  Dictature  ,  Diction  ,  Diction- 
naire, Dicton. 

DISCERNER.  Voyei  Discret. 

DISCOBOLE,  s.  m.  JtoKoCo^oç  (diskobolos) ,  athlète 
qui  lançoit  le  disque  ou  palet  dans,  les  jeux  de  la  Grèce; 
de  Slincoç  (diskos) y  disque,  et  de  fifoMca  (ballo) ,je  lance. 

DISCOÏDE,  adj.  qui  a  la  forme  d'un  disque;  de 
//oKQÇ  (diskos)^  disque  ou  palet,. et  àiil^ç  (eidos/y  forme. 

T2. 


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{ 


^9^  DIS 

Il  se  dit  des  coquilles  dont  les  spires  tournent  autour 
d'un /point  sur  un  même  plan,  et  s'appliquent  immédia- 
tement les  unes  aux  autres. 

DISCORDE 9  s.  f.  dissension  entre  plusieurs  per- 
sonnes ;  en  latin  âïscordïa,  formé  de  dis,  particule  qui 
marque  division ,  séparation ,  et  de  cor,  cordis,  qui  vient  de 
nSf  (hêrj  ou  KOfiitL  {hardiaj ,  cœur  ;  c'est-à-dire,  divhhndes 
tœurs,  des  sentîmens.  Mais  discord,  discordance,  discorder, 
en  ternies  de  musique  ^  viennent  du  latin  chorda,  en  grec 
^/i  (chordê)^  corde.  Fiy^  Accorder. 

DISCORDER,  V.  n.  n'être  point  d'accord  ;  du  latin 
discordare,  formé  de  la  particule  dis,  qui  marque  division, 
différence,  et  de  chorda,  pris  du  grec  ^ffJ)li (chordê), cordc^ 
li  se  dit  d'un  instrument  de  musique  qui  n'est  pas  d'ac- 
cord, d'une  voix  qui  chante  faux,  et  de  toute  partie  qui 
ne  s'accorde  pas  avec  les  autres.  De  là  l'on  a  fait  les  mots 
Discordance,  Discordant,  Discord,  et  Dis- 
corde, qui  ne  se  dit  qu'au  figuré  pour  dissension,  divi- 
sion entre  plusieurs  personnes, 

DISCOURTOIS,  DISCOURTOISIE;vieuxmoti, 

le  contraire  de  courtois,  courtoisie.  Voyez  CoUR. 

DISCRET,  adj.  judicieux,  retenu  dans  ses  paroles 
et  dans  ses  actions;  du  latin  discpetus ,  participe  de  dis- 
cerno,  en  grec  Si<i%fivc»  (diahrinôj,  séparer,  diviser,  juger, 
discerner,  dont  la  racine  est  cerno,  en  grec  xf/Vû)  (hrino), 
pris  dans  la  même  signification ,  et  qui  se  reconnoît  mieux 
dans  le  parfait  crevi  et  le  supin  creium.  On  appelle,  en 
mathématiques,  quantité  discrète,  celle  dont  lesx parties 
sont  séparées  les  unes  des  autres.  Dérivés,  DlSCRÉTE- 
MEi^T,  Discrétion,  Discrétoire. 

DISJOINDRE,  V.  a.  séparer  ce  qui  est  joint;  en  latin 
di^ungo,  qui  vient  du  grec  lid^ivy»  (dia':^ugo)^  pris  dans 
}a  même  signification.  Dérivés^  DiSJONCTIF,  DISJONC- 
TION.  Voye:^  JoiNDRB. 


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"\ 


DIS  ^91 

PISPAROÎTRE.  Ko/^tPARoitRl. 

DISPASTE,  s.  f.  machine  à  deux  poulies;  de  Jif 
(dis)^  doublement,  et  de  (nnlcù  (spao)^  je  tire. 

DISPERM ATIQUE ,  adj.  (botan.) ,  de  iïç  {dis}, deux 
fois ,  et  de  rnpfJUL  (sperma) ,  semence*  II  se  dit  des  plantes 
qui  n'ont  que  deux  graines  ou  semences.  Le  fruit  mémo 
se  nomme  disperme,  qui  veut  dire  semence  double. 

DISPERSER,  V.  a.  répandre,  jeter  çà  et  là;  en  latiti 
dispergere,  qui  vient  de  ^AcnnipeiV  fdiaspéimnj ,  dùnt  U 
racine  est  amipcû  {speiroj,  en  latin  spargo,  je  sème,  je 
répands.  De  là  DISPERSION ,  s.  f, 

DISPONDEE,  s.  m.  pied  de  vers  grec  et  latin,  com- 
posé de  deux  spondées;  de  Sic  {dis} y  doublement,  et  de 
€mvJï7ùç  {spondeiûsj y  sf ondée.  Voye^  Spondée. 

DISPUTER,  v.  a.  contester  une  chose,  y  prétendre; 
raisonner  pour  ou  contre  sur  divers  objets,  &c:  ;  en  latin 
disputare,  fait  de  la  particule  ^'^^  qui  marque  diversité, 
et  deputare,  qui  signifie  proprement  émonder,  élaguer,  et 
ensuite  penser,  croire,  opiner,  soit  parce  que,  dans  la 
dispute,  on  retranche  tout  ce  qui  est  faux  ou  superflu, 
afin  de  découvrir  la  vérité,  soit  à  cause  de  la  diversité  des 
opinions  de  ceux  qui  disputent  ensemble.  Le  mot putare 
vient  du  grec  W9«  {putho),  mot  inusité,  dont  les  dérivés 
^v^o/juif  (peuthomai)  et  Twv^chojuaf^  {punthanomaij  signi- 
fient chercher,  demander,  s'enquérir^  apprendre,  s'assurer^ 

DISQUE,  s.  m.  J>Vx«c  {diskos),  sorte  de  gros  palet 
rond,  de  pierre,  de  fer,  ou  de  plomb,  employé  dans  un 
jeu  fort  usité  '  chez  ies  Grecs  et  chez  les  Romains.  Les 
astronomes  entendent  par  disque,  le  corps  rond  du  soleii 
ou  de  la  lune,  tel  qu*il  paroit  à  nos  yeux.  En  botanique, 
c'est  la  partie  des  fleurs  radiées  qui  en  occupe  le  centre. 

DISSYLLABE,  adj.  {grammj ,  qui  est  composé  de 
deux  syllabes;  de  /iç  (dis) y  deux  fois,  d*oii  vient  Siojig 
{dissosj,  double,  et  de  oi/Moâ}  {sullabêj,  syllabe. 


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^94  DIS 

DISTENDRE, DISTENSION;  K^^y^ Tendre./ 

DISTHENE,  5.  m.  {hist,  nat,) ,  substance  minérale, 
dont  le  nom  signifie,  ^w/  a  deux  forces  ;  de  ^ç  (dis), 
doublement,  et  de  Siivoç  {sthénosj y  force,  à  cause  qu'elle 
s'électrise  de  deux  manières.  C'est  M.  Haiiy  qui  lui  a 
donné  ce  nom. 

DISTICHIASIS ,  s.  m.  (chîrurg»),  mot  grec,  composé 
de  Sic  (dis) y  deux  fois,  et  de  ^^ç  (stichos) ,  ordre,  rang; 
maladie  des  paupières ,  dans  laquelle  il  y  a  un  rang  de 
cils  de  trop  qui  offense  l'œil. 

DISTILLER ,  V.  a.  et  n.  extraire  le  suc  d'une  subs- 
tan^epar  l'alambic,  couler  goutte  à  gouîte  ;  en  latin  distillo, 
fait  de  stitlo ,  qui  vient  de  m^Aoa  (stalao)  ou  çblkol(cù  (sta- 
hio),  le  même.  Dérivés,  DISTILLATEUR,  DISTILLA- 
TION, Distillatoire. 

DISTINGUER,  v.  a.  marquer  la  différence  de  deux 
ou  de  plusieurs  choses ,  en  latin  distinguo ,  qui  est  formé 
àedisj  particule  qui  marque  diversité,  et  de  tingo,  an- 
ciennement tinguo,  dérivé  du  verbe  liy^cù  (teggp)y  teindre; 
proprement,  teindre  de  diverses  couleurs;  ou,  selon  d'au- 
tres, de  stingo  ou  stinguo,  fait  de  stigo,  qui  vient  de 
«/{û)  {sti^ôj  y  piquer^  dont  on  a  fait  çty/uun  (stigtnê) y  point; 
c'est-à-dire  ,  marquer  de  plusieurs  points,  ou  séparer  par 
des  points.  Dérivés,  DISTINCT,  DISTINCTEMENT,  DlS- 
TiNCTiF ,  Distinction. 

DISTIQUE,  s.  m.  Stçt^ç  (distichos) y  qui  contient 
deux  vers;  de  Jiç  (dis),  deux  fois,  et  de  ^^ç  (stichos) y 
vers.  C'est  un  couplet  de  deux  vers  grecs  ou  latins,  l'un 
hexamètre,  l'autre  pentamètre,  qui  renferment  un  sens 
complet.  Les  distiques  françois  sont  ordinairement  com- 
posés de  deux  vers  de  même  mesure. 

DISTIQUE,  ad),  (hist,  nat.),  placé  sur  deux  rangs 
opposés,  ou  qui  a  deux  rangs  opposés;  de  Jiç.(disJ ,  deux 
'fois,  et  de  gi^ç  (stichos),  rang. 


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D  I  U  ^95 

DISTRIBUER,  v.  a.  partager  entre  plusieurs;  pro- 
prement,/7/2rfjg^/7flr^rziwj  y  en  latin  distribuere  j  formé 
de  disj  particule  qui  marque  séparation,  division,  et  de 
tribus,  tribu ,  fait  de  «jf /lîwV  (trittus},  Voy.  Contribuer. 

DISTYLE,  ad|.  (botan.) ,  de  /)c  (dis) y  doublement  > 
et  de  çvxoç  (stulos) ,  style.  Il  se  dit  des  fleurs  qui  ont 
deux  styles,  comme  la  plupart  des  graminées. 

DITHÉISME,  s,  m.  opinion  de  ceux  qui  supposent 
deux  principes,  ou  deux  dieux;  de  ^ç  (dis) ^dtux  fois, 
et  de  Qiiç  (Théos) ,  Dieu. 

DITHYRAMBE^  s.  ni.  Mie^Qî  ( dithurambos ) , 
espèce  d'hymne  en  flionnçur  de  Bacchus.  O»  dérive  ce 
mot  de  iiç  (dis) ,  deux  fois ,  et  de  9u^  (thura) ,  porte  > 
parce  qu'on  dit  que.  ce  dieu  naquit  deux  fois ,  ou  ^  selon 
d'autres,  à  cause  de  l'antre  à  deux  portes  où  il  fut  noijrri. 
De  là  vient  DITHYRAMBIQUE  »  adj;..  qui  appartient  au 
dithyrambe. 

DITON,  s.  m.  de  Hç  (dis)^  deux  fois,  et  de  wVof 
(tonos),  ton.  C'étoit,  dans  l'ancienne  musique,  un  in- 
tervalle composé  de  deux  tons ,  comme  la  tierce  majeure > 
qui  est  composée  d'un  ton  majeur  et  d'un  ton  miheur. 

DITRIGLYPHE,  s.  m.  (archit.),  espace  qui  est  entre 
deux  triglyphes  sur  un  entre- colonnement  dorique.  Ce 
mot  vient  de  Sic  (dis),  deux  fois ,  et  dtiftyhv^cç  (tri^ 
gluphos)  f  triglyphe.  Voyei  ce  mot*  . 

DITROCHÉE,  s.  m.  pied  de  vers  grec  ou  latin, 
composé  de  deux  trochées;  de  J)ç  (dis),  dcvLx  fois,  jet 
de  r^^tof  (trùchaios),  trochée.  Kqycj  Trochée. 

DIURÈSE,  s.  f.  (méd*),  sécrétion,  séparation  de  l'u- 
rine; de  J>»/)e«  (diouréô),  uriner,  dont. la.  racine  est  thi 
(dia),  qui  marque  séparation ,  et  i^v  (ouron)  y  urine . 

DIURÉTIQUE,  adj.  (méd.),  SivpvnttLoç  (diourêtihs)  , 
qui  a  la  vertu  de  provoquer  les  urines^  de  Av/>6û)  (diouréê)  j 
uriner^ 

T4 


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^96  D  O  D 

DIVIN, adj.  qoi  est  de  Dieu,  et  figiirément,  excellent, 
snpéiieur;  en  latin  divinus ,  fait  de  Divus,  Dieu,  qui 
▼ieoi  de  Atiç  (Dios)y  génit.  de  Ziiç  ("ZeusJ ^ iufhtr ,  et, 
avec  le  digamma  éolique,  «ftFof  (divos)y  dont  on  a  fait  J)f/«f 
{diiosj,  et  llùç  ( dios ) ,  divin.  Dérivés.  Divinement, 
Diviniser,  Divinité. 

DIX,  nom  de  nombre;  de  JinA  (déha)^  en  latin 
deceînj  d'où  vient  decimus;  et  de  là  DÉCIME,  DlXAlNE, 
PixiEME,  et  DÎME,  autrefois  Dixme.  . 

DIXME.  K^'f^DÎME. 

DOCETES,  s.  m.  pi.  hérétiques  ainsi  nommés  de 
ihti»  (dohsA)^  il  me  semble,  il  me  paroît,  parce  qu'ils 
Mmaginoient  que  les  souffrances  de  Jésus«-Christ  n'avoient 
été  qu'apparentes,  et  non  pas  réelfes. 

DOCILE,  ad),  propre  à  recevoir  l'instruction ,  qui  se 
laisse  gouverner;  en  latin  docilis ,  formé  de  doceo^  ins- 
itruire  ,  enseigner ,  rendre  savant  ,  qui  paroît  venir  de 
dbivlcû  (dohéo)  ,  penser ,  croire  ,  estimer  ;  d'où  l'on  a  fait 
J^iyfjut,  (dogma)  ,  dogme  ,  opinion  ,  enseignement ,  doc- 
trine. Voyei  Dogme.  De  doeik  on  a  fait  Docilité, 
Document;  et  du  supin Y/^crwm  sont  formés  les  mots 
Docte,  Doctement,  Docteur,  Doctrine,  &c. 

DOCIMASIE  ou  DOCIMASTIQUE,  sA.éhui^^ 
(doMtnasîa)y  épreuve,  examen;  de  éhM/Mtlcù  (dokimai(p)y 
éprouver,  essayer,  examiner;  partie- de  la  chimie,  qui 
comprend  Tart  d'essayer  en  petit  les  mines ,  pour  évaluer 
les  produits  du  travail  en  grand. 

DOGME,  s.  m,  ancienne  mesure  grecque,  que  l'on 
croit  la  même  que  le  grand  palme,  c'estnà-dire ,  de  douze 
doigts;  de  ^%/>w  (dochmê), 

DODÉCADACTYLON,  s.  m.  (ûnat.)y  de  JdAnA 
{di(iéka}y  douze,  et  de  J^wxt^  (daktutosj,  doigt  ;  nom 
grec  de  l'intestin  duxfdénum,  qui  a  enviton  douze  travers 
de  doigt  de  longueur.  Le  mot  duodénum  est  plus  usité. 


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D  O  G  297 

DODÉCAÈDRE,  s.  m.  (géom.),  solide  régulier,  com- 
posé de  douze  pentagones  égaux  et  réguliers.  Ce  mot 
vient  de  ituAtuL  (dôdéha)y  douze,  et  de  i^  (hédra)^  siège 
ou  base. 

DODÉCAFIDE,adî.  (botan.)y  divisé  en  douze;  de 
ItûhiuL  (dodéha),  douze,  et  du  latin  findere,  fendre , 
diviser. 

DODÉCAGONE,  s.  m.  (gêom,)y  polygone  régulier 
de  douze  angles  et  de  douze  côtés;  de  J^JinM*  (dodéha), 
douze ,  et  de  pyr/«  (gonia),  angle. 

DODÉCAGYNIE,  s,  f.  (botan.),  dans  le  système  de 
Linné,  ordre  ou  section  déplantes  qui  ont  douze  pistils 
ou  organes  femelles;  de  ^Jiiut  (iodiha)^  douze,  et  de 
yjy^  Cgunê)  y  femme.  De  là  DoDÉCAGYNE,  ad j.  fleur 
ou  plante  ayant  douze  pistils. 

DODÉCANDRIE,  s.  f.  (botan,),  mot  composé  de 
MJïxa  (dodéha) y  douze,  et  i^cati^iç  (andros)y  génit.  d  «yj}^ 
(anêr)y  mari  ou  mâle.  C'est,  selon  Linné,  ie  nom  de 
la  douzième  classe  des  plantes,  qui  comprend  celles  dont 
la  fleur  a  douze  parties  mâles  ou  douze  étamines.  De  la 
DoDicÀNDRE,ad). 

DODÉCAPARTI,  adj.  (botan.),  divisé  en  douze 
parties;  de  MhmaL  (d6déka)y  douze,  et  du  Xhûn partitus , 
divisé,  partagé. 

DODÉCAPÉTALÉ,  ady.  (botcm,)y  qui  a  douze  pé- 
taies;  de  ibiSixa.  (dodéha) y  douze,  et  de  ^itiKùf  (pétalon)^ 
feuille  ou  pétale.  ' 

DODÉCATÉMORIE,s.  f.  (gêom.)y  douzième  partie 
d'un  cercle;  de  itaSiyjvnç  ( dodékatos ) y  douzième,  et  de 
fAjiejLûv ( morion ) y  partie,  particule.  On  a  donné  ce  nom  à 
chacun  des  douze  signes  du  zodîaqtie;  mais  ce  mot  n'est 
plus  usité. 

DOGME,  s.  m.  J^iyuA  (dogma),  principe,  point  de 
doctrine  en  matière  de  religion  ou  de  philosophie;  de 


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açS  DON 

Ihniùù  (dôkéo  }y  je  pense ,  je  suis  d'avis.  Dérivés.  Dogma- 
tique ,  ad),  qui  concerne  les  dogmes;  DoGMATIQUE- 
M£NT>  adv.  Dogmatiser >  Jb^xati^tiv  { dogmatiiéin ), 
enseigner  quelque  nouvelle  doctrine;  DoGMATlSEUR, 
DOGMATISTE^  s.  m.  celui  qui  dogmatise^  qui  établit  des 
dogmes. 

DOL,  s.  m.  vieux  mot,  ^omx  fourbe,  tromperie;  de 
Jihoç  (doles)y  en  latin  dolus» 

DOLICHOPE,  s.  m.  genre  d'insectes  à  deux  ailes,  qui 
ont  de  longues  pattes;  de  Jhht^ç  (dolichcs)y  long,  et  de 
'xiç  (pous) ,  pied. 

DÔME,  s.  m.  farchit),  couverture  de  bâtiment, 
ronde  et  élevée;  de  J£ifÂA(doma)^  maison,  édifice,  con- 
tracté de  SipmpxL  (domêma)y  qui  vient  de  dh/jutcù  (domiô)^ 
Si/uB (démo) yYâxïx.  £n  grec  moderne, ^^(^^oma^  signifie 
terrasse, 

DOMESTIQUE,  ad),  et  s.  qui  est  de  la  maison, &c. 
en  latin  domesticus ,  fait  de  domus ,  qui  vient  du  grec 
^fàoç(domos)^  maison.  De  là  Domesticité,  Dômes- 

TIQUEMENT. 

DOMICILE, s.  m.  demeure, habitation;  en  latin ^mi- 
cilium ,  fait  de  domus  ,  dérivé  de  JijMÇ  (  domos  ),  maison. 

DOMTER  ou  DOMPTER ,  v.  a.  vaincre,  assujettir, 
subjuguer;  du  latin  domitare,  diminutif  de  domare,  qui 
vient  du  gxtc ^bt^iMuo  ( damao ) ^  qui  signifie  la  même  chose. 
De  là  DoMTABLE  ou  Domptable,  adj.  qu'on  peut 
domter. 

DON ,  s.  m.  du  latin  donum,  pris  du  grec  ^'q^v  (doron)^ 
ou  de  iipa,  (doma)y  dérivé  du  verbe  iiitufu  .  (  didomi)^ 
donner.  De  don  l'on  a  fait  Donner,  en  latin  donare; 
Donation,  en  latin  iowûrit?/ Donateur  ,  &c. 

DONACIE,  s.  f.  insecte  qui  vit  sur  des  plantes  aqua- 
tiqfies,  et  sur-tout  sur  les  roseaux;  à,t,  Jhiva^  (4onaxJ, 
géniu  JhivaMç(donakosJfrosçsL\x. 


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DOT  299 

^  DONNER ,  V.  a.  du  latin  dono ,  fait  du  grec  iia (doo)^ 
en  insérant  la  lettre  n ,  d'où  se  forme  iiiicù  (didoô)  et 
Mitiùfu  (didomï)y  donner.  Voye^  DoN. 

DORER,  V.  a.  couvrir  de  feuilles  d'or,  ou  enduire 
d'or  moulu  ;  du  latin  barbare  deaurare ,  pour  aurare, 
dont  la  racine  est  au^^V  (autos) ^  or,  en  latin  aurum» 
Voyez  Or. 

DORIEN,  ad|.  se  dit  d'un  mode  de  la  musique 
des  Grées.  Ce  mot  vient  de  Acûcaoç  (Dor'ios)^  et  Aoieix^^ 
(Dorikos)y  Dorien, qui  est  de  la  Doride,  formé  de  Ao^/; 
(Dons) y  la  Doride,  province  de  la  Grèce. 

DORIQUE  ,  adj.  même  origine  que  Dorien,  II  se  dit 
de  l'un  des  cinq  ordres  d'architecture ,  inventé  par  les 
Doriens,  et  aussi  d'un  dialecte  grec  qui  leur  éioit  par- 
ticulier. 

DORON,  s.  m.  iS^if  (  doron)  y  ancienne  mesure 
grecque ,  que  l'on  croit  la  même  que  le  p^tit  palme,  c'est- 
à-dire,  de  quatre  doigts. 

DOROPHAGE,  s.  m.  qui  vit  dé  présens;  de  i&^^ 
(doron)y  présent ,  et  de  ^iy^ty  (phagéin),  manger. 

DORYCHNIUM,  s.  m.  </^/>u;^/or  (  doruchnîon  ) ^  ou 
JhpvnyioY  (dorukniort),  plante  dont  les  anciens  employoient 
le  suc  à  empoisonner  leurs  dards. 

DORYPHORES,  s.  m.  pL  ^/^v<pif>oi  (doruphoroi),  qui 
ligtûjit  porte- lances  ;  de  J^pv  (doru),  lance,  et  de  ftpa 
(phér6)y]t  porte.  C'étoient,  chez  les  anciens,  les  soldats 
qui  formoient  la  garde  du  prince. 

DOSE,  s.  f.  (pharîn,),de  ^mç(dosis)y  dérivé  de 
^Stûfju  (  didômi  )  y  donner.  C'est  la  quantité  déterminée 
des  difFérens  ingrédiens  qui  entrent  dans  un  remède. 
Il  se  dit  aussi  de  chaque  prise. 

DOT  ,  s.  f.  du  latin  dos,  dotis,  fait  du  grec  Jhiç(d6s), 
bien  qu'une  femme  apporte  en  maiiage,  dérivé  de  SiJ^fu 
(did6mi)y  donner. 


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300  D  O  Y 

DOUAIRE,  s.  m.  du  latin  barbare  dotarliim,  forme 
^à^dos,  dotis,  qui  vient  du  grec  Jèç(dôs).  C'est  la  portion 
des  biens  du  mari  dont  jouit  la  femme,  en  cas  qu'eik 
lui  survive.  Douairière  ,  veuve  qui  jouif  d'un  douaire. 

DOUBLE,  adj.  du  latin  duplex,  qui  vient  du  grec 
SivrfJi  (diplax)y  double,  qui  est  recouvert  de  deux  croûtes 
ou  plaques,  robe  doublée,  dérivé  de  Aç  (dis) ,  double- 
ment, et  de  v^à^  (plax) y  plaque,  croûte;  ou  bien  duplex 
est  formé  de  JV/o  (duo) ,  deux ,  et  de  ftkinx»  (plékô),  plier, 
d'où  le  verbe  duplico  ,  doubler,  plier  en  deux.  Mais 
Double,  s.  m.  qui  signifie  une  fois  autant,  vient  du 
latin  duplusj  fait  du  grec  St^iç  (diplous),  le  même.  Dérivés, 
Doublement,  Doubler,  Doublet,  Doublon, 
Doublure,  &c. 

DOUZE,  nom  de  nombre,  formé  par  cîorruptidn  du 
latin  duodecîm,  pris  du  grec  SiftùSiKct  (duodéha)y  ou,  par 
contraction ,  itàiixA  (  dodéha  ) ,  qui  est  composé  de  Sti^ 
(duo) y  deux,  et  de  Jixjct  (déka)y  dix,  comme  duodecitn 
est  formé  de  duo  et  de  decem, 

DOXOLOGIE,  s.  f.  terme  d'église,  qui  se  dit  dû 
Gloria  Patri,  et  de  la  dernière  strophe  d'une  hymne.  Ce 
mot  est  composé  de  ^^et  (  doxa  /,  gloire ,  et  de  xiyç 
( logos )y  discours,  parce  qu'on  y  rend  gloire  aux  trois 
personnes  de  la  sainte  Trinité. 

DOYEN,  s.  m.  titre,  dignité,  dans  quelques  églises 
cathédrales  et  collégiales,  et  dans  les  facultés  des  univer- 
sités; le  plus  ancien  d'âge  en  réception  dans  une  compa- 
gnie. Ce  mot  vient,  par  corruption ,  du  latin  decanus,  qui 
se  disoit,  chez  les  Romains ,  de  celui  qui  commandoit  à 
dix  soldats,  dérivé  du  grec  Uka  (déha),  dix.  On  a  dit 
autrefois  décan,  que  l'on  prononçoit  aussi  déan.  C'est  i 
Timîtation  de  ces  officiers  romains,  que  les  évêques  ont 
établi  des  doyens,  ou  des  espèces  de  juges,  pour  visiter  |, 
une  partie  de  leur  diocèse.  Voye:^  DÉCAN. 


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D  R  A       ,  joï 

DRACÈNE,  s.  f.  de  J^tuuum  ( drahaina ) ^{tmtWt  de 
dragon.  Voyti  DrAGON, 

DRACHME  ou  DRAOME,  s.  f.  i^^ax/Jm  (drachme), 
ancienne  monnoie  grecque ,  estimée  dix -huit  sous  de 
France.  En  médecine,  ce  mot  signifie  un  gros,  ou  lâ 
huitième  partie  d'une  once. 

DR ACOCÉPHALES ,  s.  f,  pi.  famille  de  plantes  dont 
le  fruit  ressemble  à  une  tête  de  dragon  ou  de  serpent;  de 
iféMMy  (drak&n) ,  dragon,  et  de  tA^ttKi  (hêphalê)y  tête. 

DRAGÉE,  s.  f.  de  TpÂy/i/jA  (tragema)y  friandise  qu'on 
mange  au  dessert,  dérivé  de  T^tir^  (^^^gp) ^  ^«^  aoriste 
iTpayfv  (étragon)^  manger. 

DRAGON,  s.  m.  serpent  monstrueux;  du  latin  draco, 
formé  du  grec  ifixm  (dràhon).  Dragon,  Dracene  ou  jDr^- 
gonnier,  sont  aussi  les  noms  d'un  arbre  des  Indes,  doù 
sort  une  résine  qui,  étant  épaissie,  s'appelle  sartg  dedrar 
gon,  parce  qu'elle  est  rouge  comme  du  sang.  Cet  arbre  a 
été  ainsi  nommé,  parce  qu'on  a  cru  voir  sous  son  écorce 
ia  Bgure  d'un  dragon  exactement  représentée.  De  dragon 
l'on  a  fait  DrAGONNEAU,  espèce  de  ver  long  qui,  dans  les 
pays  chauds, s'insinue  entre  la  peau  et  la  chair,  et  qui  pro- 
duit de  grands  accidens.  Les  Dragons,  sorte  de  troupes  à 
pied  et  à  cheval ,  sont  sans  doute  ainsi  appelés  de  Draco^ 
riarii ,  Dragonaires,  soldats  romains  qui  portoient  des 
dragons  dans  leurs  enseignes,  et  qui  se  rendoient  redou- 
tables par  leur  courage.  De  là  DrAGONNADE,  expédi- 
tion faîte  par  des  Dragons;  DrAGONNE,  batterie  de 
tambour  particulière  aux  Dragons. 

DRAMATIQUE,  adj,  ^pa^rniç  (dramatîhos) ;  At 
ffoiM,  (drama)y  fable,  action,  représentation.  11  se  dit 
des  pièces  de  théâtre  qui  représentent  une  action  comique 
ou  tragique. 

•    DRAMATURGE ,  s.  m.  ^a/juvr^p^ç  (dramatourgos), 
ai^teur  de  drames;  de  4>c^  (drama)^  pièce  de  théâtre^ 


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302  DRU 

drame,  et  d*€/>^K  (^^gpn)^  travail.  II  se  prend  en  mauvaise 

part. 

DRAME,  s.  m.  ^i^  (drama)^  pièce  de  théâtre  qui 
représente  une  action,  soit  tragique,  soit  comique;  dérivé 
de  J^tiûù  (dra6)y  agir,  parce  que,  dans  le  genre  dramatique, 
on  fait  parler  et  agir  les  personnages  mêmes,  à  la  diffé- 
rence du  genre  épique,  oii  Ton  raconte  simplement'  les 
faits.  Voye^  Epique.  Drame  se  dit  aussi  d'une  tragédie 
bourgeoise.  Dérivé,  DrAMATISTE,  s.  m.  celui  qui  compose 
des  pièces  de  théâtre. 

DRASTIQUE,  adj.  J^wçndç  (drastîkos)y  actif;  de 
i^pûM  (drao) y  agir,  opérer.  H  se  dit  des  remèdes  dqpt 
Faction  est  prompte  et  vive. 

DRÉPANE,  s.  f.  (botan,)^  genre  de  plantes,  ainsi 
nommé  par  Jussieu  de  fpimaoç  (drepanos) ,  une  faux,  à 
cause  de  la-  forme  des  écailles  extérieures  du  calice. 

DROMADAIRE,  s.  m.  espèce  de  chameau  qui  est 
fort  léger  à  la  course;  du  latin  hdLxhdLXt  dromedarius  ou 
dromadarius ,  fait  du  grec  iftifJMç  (dromas)  ^  coureur,  à 
cause  de  la  vitesse  de  sa  course.» 

DROMIE,  s.  f.  (hisu  nat»)y  genre  de  crustacées, ainsi 
nommé  Ae^^ifjm  (dromon)^  espèce  de  petit  crabe,  qui 
est  dérivé  de  SfifMç  (dromo^)^  course ,  à  cause  de  sa  grande 
vitesse. 

DROPAX ,  s^  m.  (phann,)y  mot  purement  grec, 
J^dutL^i  qui  désigne  un  médicament  composé  de  poix 
et  d'huile ,  dont  on  se  servoit  pour  arracher  les  poils. 

DRUIDE,  s.  m.  ancien  prêtre  gaulois,  aîtasi  nommé 
du  celtique  deriv,  qui  signifie  chêne,  parce  que  le  chêne 
étoit  un  arbre  sacré  dans  la  nation.  Pline  et  quelques 
autres  prétendent  que  ce  mot  vient  immédiatement  du 
gre<5  J^Zç  (  drus)  y  qui  signifie  aussi  chêne.  Cependant, 
comme  les  Druides  étoient  les  philosophes  et  les  prêtres 
des  anciens  Gaulois^  il  semble  que  c'est  dans  leur  langue. 


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C  R  V  303 

et  non  dans  aucune  autre,  qu'il  faut  chercher  roriginc 
de  leur  nom.  La  ressemblance  des  mots  derrv  et  S^vç 
prouve  seulement  qu'ils  ont  une  origine  commune,  et  non 
pas  que  l'un  vienne  de  l'autre. 

DRUPE,  s.  f.  péricarpe  pulpeux  renfermant  un  seul 
noyau,  comme  dans  la  cerise,  la  prune,  &c.  Ce  mot  vient 
du  latin  dtupa,  fait  du  grtc  S^vinvriç  ( drupepês )  ^  olïwt  ^ 
fniit  à  noyau  qui  commence  à  mûrir,  dérivé  de  ^vç 
(drus),  arbre ,  et  de  WWIû)  (pept^)y  cuire,  mûrir;  fruit  qui 
mûrit  sur  l'arbre.  De  là  DrupaCÉ,  adj. 

DRYADEES,  s.  f.  pi.  famille  de  plantes,  dont  le  nom 
vient  de  celui  de  la  plante  appelée  dryas,  dérivé  de  </yïf 
(drus) y  chêne ,  parce  que  %t%  feuilles  ressemblent  en  quelque 
sorte  à  celles  du  chêne. 

DRYADES ,  s.  f.  ùf\)ihç(Druade5)y  nymphes  des  bois; 
de  ^Zç(drus)y  chêne.  Elles  pouvoient  errer  en  liberté,  et 
leur  existence  n'étoit  pas  attachée  à  celle  des  arbres  dont 
dies  étoient  les  protectrices.  Yoyei  Hamadryades. 

DRYIN  ou  DRYINUS,  s.  m.  ^mm(druinos),  espèce 
de  serpent  dont  la  morsure  est  fort  dangereuse.  Il  tire  son 
nom  de  ^vç  (drus) ,  qui  signifie  chêne,  ou  arbre  en  gé- 
néral, parce  qu'il  se  cache  entre  les  racines  ou  dans  le 
creux  des  arbres. 

DRYITE,  s.  f.  pierre  figurée  qui  imite  les  feuilles  du 
chêne;  de  Ipvç  (drus) ,  qui  signifie  chêne, 

DRYMYRRHIZÉES,  s.  f  pi.  (hotan.),  famille  de 
plantes,  dont  le  nom  est  formé  de  i^'iç  (drus)  ^  arbre, 
de  fw^r  (muron)y  parfum,  et  de  pi^a  (rhi:(a),  racine, 
a  cause  de  l'odeur  aromatique  des  racines  et  des  semences 
de  ces  plantes. 

DRYOPTÉRIDE,  s.  f.  J^vç'jllîeÀç(druoptéris),  espèce 
de  fougère  qui  a  une  vertu  corrosive.  Elle  tire  son  nom  de 
^^Ç  (drus),  génit.  <i^viç  (druos)y  chêne,  et  de  'nIteAÇ 
(ptéris),  fougère,  dérivé  de  'iHtq^v  (ptéron),  aile,  parce 


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3o4  D  Y  N     ^ 

que  ses  feuilles  sVtendent  en  forme  d'ailes,  et  qu'elle  croit 

ordinairement  au  pied  des  chênes. 

DUEL,  s.  m.  terme  de  grammaire  grecque  et  hébraïque; 
nombre  qui  s'emploie  quand  i!  n'est  question  que  de  deux. 
Ce  mot  vient  du  latin  dualis ,  formé  de  duo^  en  grec  «A/'o 
(duoj,  deux.  Duel  signifiant  un  combat  d'homme  à 
homme,  vient  du  hxïn, duillum,  qui  signifioït  guerre  entre 
deux  princes,  et  qui  s'est  dit  pour  bellum, 

DULIE,  s.  f.  culte  que  l'Eglise  rend  aux  anges  et  aux 
saints;  de  JS^xWa  { douléiaj  y  servitude ^  service,  dérivé  de 
tihùç  (doulos)y  serviteur,  parce  qu'on  les  honore  comme 
des  serviteurs  de  Dieu,  ou  comme  des  serviteurs  honorent 
leur  maître. 

DUO,  s.  m.  morceau  de  musique  fait  pour  être  exécuté 
par  deux  instrumens  ou  chanté  par  deux  voix.  Ce  mot, 
en  latin  et  en  grec ,  signifie  deux, 

DUODÉNUM,  s.  m.  le  premier  des  intestins  grêles. 
C'est  un  mot  latin  qui  signifie  dov^e,  formé  de  duo,  fait 
du  grec  JVo  (duo) y  deux,  et  de  denî,  dix.  Cet  intestin  est 
ainsi  appelé,  parce  que  ^a  longueur  est  d'environ  douze 
travers  de  doigt.  Voye^  DôDÉCADACTYLON. 

DUPLICATA,  DUPLICATION,  DUPLICITÉ, 
&c.  Kijy^  Double. 

DYNAMIQUE ,  s.  f.  partie  de  la  mécanique  qui  traite 
du  mouvement  des  corps  qui  agissent  les  uns  sur  les  autres. 
Ce  mot  vient  de  SïiyctfMç  (dunamisj,  force,  puissance, 
dérivé  de  JïivcLjuoji  (dunamai) ,  je  puis.  La  dynamique  est 
proprement  la  science  des  forces  ou  des  puissances  qui 
meuvent  les  corps. 

DYNAMOMÈTRE,  s.  m.  machine  qui  sert  à  mesurer 
et  à  comparer  la  force  relative  des  hommes  et  des  bêtes 
de  trait  ;  de  Séyofuç  (dunamisj,  force ,  et  dt/juil^y  (métronjy 
mesure. 

DYNASTE,  s.  m.  en  grec  Siim^^ç  (dunastes)^  petit 

souverain 


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D  Y  s  30J 

souverain  qui  n*avoit  qu'un  Etat  peu  étendu  ^  ou  qu'une 
autorité  précaire,  Voye^  DYNASTIE. 

DYNASTIE,  s.  f.  suite  de  rois  ou  de  princes  d'une 
même  race,  <Jui  ont  régné  dans  un  pays.  Ce  mot  vient  de 
lOvcLçtU  ( dunastéia ) y  puissance,  autorité,  empire,  dérivé 
de  i^vetfjuam  (dunamai) ,  avoir  l'autorité,  la  pubsànce. 

DYPTIQUES.  Fby^  Diptyques. 

DYSANAGOGUE,  ad),  (méd.) .itjtjwiiy^ç  (dusa- 
nagogosj,  difficile  à  rejeter,  à  expectorer;  de  <h)ç  {dus), 
difficilement,  et  Sœiiyiù  (anag6J,^ontT  en  haut.  II  se  dit 
de  la  matière  épaisse  et  visqueuse  logée  dans  les  bronches 
du  poumon ,  d'où  elle  ne  sort  que  difficilement. 

DYSCINÉSIE,  s.  f.  (méd.;,  <fi^aKivtiM  (dushinêsia) , 
mot  formé  de  iùç  (dus)^  difficilement,  avec  peine,  et  de 
«K^K  (%/îei/i^, mouvoir;  c*est-à-dire^  difficulté  de  se  mouvoir, 

DYSCOLE,  adj.  de  Mokokùç  (dusk^s),  qui  est  de 
mauvaise  humeur,  avec  qui  il  est  difficile  de  vivre,  dérivé 
de  iùç  (dus) ,  difficilement,  et  de  waok  (kolon)y  nourri- 
ture; c'est-à-dire,  celui  qui  rejette  les  mets  avec  dédain,  et, 
au  figuré ,  celui  qui  s* écarte  d'une  opinion  reçue,. 

DYSCRASIE,  s.  f,  (méd.),  <h^aKesLaioL  (duskrasia)^ 
mauvais  tempérament ,  mauvaise  constitution  ;  de  éùç 
^^z/jr^,  particule  qui,  dans  la  composition,  signifie  m^i/v^z/V^ 
et  de  xfSLnç  (h-asis)y  mélange,  tempérament,  constitution. 

DYSENTERIE.  Voye^  Dyssenterie. 

DYSÉPULOTIQUE,  adj.  (chirurg.),se  dit  des  plaies 
qui  se  cicatrisent  difficilement;  de  Jdç  ^£/î/j>I,  difficilement, 
et  dU^tB^MàttiLoç  ( époulotilios ) ,  qui  cicatrise.  Voye^  Epu- 

LOTIQUE. 

DYSESTHÉSIE,  s.  f.  (méd.),  de  Sùç  (dus),  diffi- 
cilement,  et  à^duSn^ç  (aisthêsis),  sentiment,  du  verbe 
ttlSein/ian  ( aisthanomai )  y  sentir;  c'est-à-dire ,  rf/m//2i/r/c;;i 
o\x  perte  totale  du  sentiment,  ^      . 

DYSMÉNORRHÉE , s.  f.  (méd.),  écoulement  difficile 
Tome  I.  V        , 


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3o6  D  Y  S 

des  règles  chez  les  femmes;  de  iùç  (dus)^  avec  peine  » 
de  fAMï  (mênj,  mois ,  et  de  pia  (rhéoj,  couler;  c'est-à-dire, 
écoulement  pénible  des  mots, 

DYSODIE ,  s.  f.  (mid,),  JbamJicL  (dusodia),  puanteur, 
exhalaison  fétide  du  corps;  deJÛç{dusJ,  qui,  dans  la  com- 
position des  mots,  signifie  mauvais,  et  d'o^â)  (o^oj^  sentir. 

DYSOREXIE,  s.  f.  (médj,  de  Siiç  (dus),  difficile- 
ment,  et  d'ipi]^iç{orexisJ,  appétit;  c'est-à-dire,  diminutioi^ 
de  l'appétit,  dégoût, 

DYSPEPSIE ,  s.  f  (méd.J,  A^m^iict  (duspepsia)y  de  iùi 
(^rfi/jy), difficilement,  avec  peine,  et  de  miSùf  (pepto J^cnirt, 
digérer  ;  c'est-à-dire ,  digestion  pénible  ou  mauvaise. 

DYSPERMATISME,  s.  m,  ^niÀ/.; ,  émission  lente, 
difficile,  ou  nulle,  de  la  liqueur  séminale.  Ce  terme,  qui 
est  nouveau,  est  dérivé  de  Mç  (dus) ,  difficilement,  avec 
peine,  et  de  v^iipufiL  (sperma) ,  semence. 

DYSPHAGIE,  s.  f.  (mid.),  difficulté  de  manger;  de 
iùç  (dus)^  difficilement,  et  de  çajû»  (phago) ^  manger. 

DYSPHONIE,  s.  f.  (méd),  Ji^c^mia  (dusphinia), 
de  Jifç  (dus)  y  difficilement,  et  de  fant  (phônê),  voix; 
ç'est-à-dire ,  difficulté  de  parler, 

DYSPNEE,  s.  f.  (méd,)f  S^cw^oiùl  (duspnoia),  respi- 
ration difficile,  difficulté  de  respirer;  deJÙç('dus),  avec 
peine,  et  de  Ww (pnéo),  je  respire.  C'est  une  disposition 
à  Pasthme. 

DYSSENTERIE,  s.  f.  ^Wrf,;,  espèce  de  flux  de  sang, 
avec  douleur  d'entrailles;  en  grec  Si/ovmeU, (dusentérîa),' 
de  JÛç  (dus),  difficilement,  avec  peine,  et  d^ïfn^v  (enté- 
ran^,  entrailles,  intestins;  comme  qui  diroit,  difficulté  des 
intestins.  De  là  vient  Dyssentérique,  ad|.  qui  appar- 
tient à  la  dyssenterie,  ou  qui  en  est  atteint. 

DYSTHYMlE,s.  f.  Jb^iv^a  (dusthumia),  de  iii 
( dus )^ avec  peine,  et  de  âu/uiç  (thumos),  esprit;  c'est-à- 
iiixc,  anxiété,  mal-aise,  ou  abattement  d'esprit. 


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E  C  C  *  307 

DYSTOKIE,  s,  f.  (méd.)yibçt>tuA  (dmtokîa),  accou- 
chement laborieux;  de  <ft)f  (dus)^  avec  peine,  et  de  timaç 
(tokos),  accouchement,  dérivé  de  t/jctw  (tiktoj,  accoucher, 
DYSURIE,  s.  f.  {mêd.J.JbnveJicLfdusouriaJ,  diffi- 
culté d'uriner;  de  <A)f  (dus) y  difficilement,  avec  peine,  et 
ffovplùù  (ouréo)y  uriner. 

DYTIQUE,  s,  m.  espèce  d*insecte,  ainsi  nommé  de 
«ft/Tïff  ^^wr«^,  plongeur,  dérivé  de  JVr«  (duno),  je  plonge^ 
parce  <^u'il  vit  dans  Teau,  où  il  marche,  vole  et  nage. 


ÉBENACÉÈS ,  s.  f.  pi.  famille  de  plantes ,  ainsi  nom- 
mée à^ïGifoc{ébénosJy  ébène,  bois  de  l'ébénier,  parce  que 
l'ébénier  en  est  une  fespèce. 

ÉBÈNE,  s.  m.  d'eftw  (ébénos),  bois  de  Fébénier,  d'oiï 
les  Latins  ont  fait  ebenus. 

ÉBOULER  ou  S'ÉBOULER,  v.  n.  tomber  en  s'afFaîs- 
sant,  se  dit  deJa  terre,  d'un  mur,  &c.  Ce  mot  vient  du 
latin  bolus,  pris  du  grec  PtZxtç  (bolos)^  motte  de  terre.  De 
lâ  vient  aussi  Éboulis,  chose  éboulée. 

ÉBOURRER,  V.  a.  ôter  la  bourre  ou  le  poil  des  peaux 
d'animaux.  K(?y^  Bourre. 

ÉBRANCHER.  Voyei  Branche. 

ÉBRUITER.  Key^  Bruit. 

ECBOLIQUE,  adj.  (méd)y  ixSimç(eJéolîos)y  nom 
des  remèdes  qui  facilitent  l'accouchement ,  ou  qui  causent 
l'avortement;  A*ixCd^ùi  (ekballô),  chasser,  expulser,  dont 
la  racine  est  fhthhcù  (ballo) ,  jeter. 

ECCANTHIS,  s.  m.  (méd,)y  excroissance  de  chair 
au  coin  de  l'œil.  Ce  mot,  qui  est  grec ,  est  formé  d'^jt  (ekjy 
de,  et  de  nucui^ç  fhànthosj,  l'angle  de  l'œil,  F^y^  En- 
CANTHIS. 

ECCATHARTIQUE,adj.  (^mÂ/.;,8editdesremèd««.  ' 

V  a 


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3o8  E  C  C 

purgatifs  ou  désobstruans  ;  d'ex  (ek)^  hors ,'  et  de  xa%e^6» 
{kmhairoj,  je  purge. 

ECCHYMOSE,  s.  £  (chirurg.),  en  grec  ix'^^^mç 
ê  (ekchumosis) ,  épanchement  de  sang  entre  la  peau  et  la 
chair,  causé  par  une  légère  contusion.  Ce  mot  vient 
Sixyivui  (ekchun6)y  verser,  répandre  au  dehors,  ou  bien 
Six'^fiicd  (ekchitmoo) ,  dérivé  dVx  (ek)^  hors,  et  de  ^fjtiç 
(chumos)i  suc,  humeur;  c'est-à-dire,  effusion  d'humeurs, 

ECCLÉSIASTE,  s.  m.  livre  de  l'Ancien  Testament, 
ainsi  nommé  du  mot  grec  inXMiatAçiç  ( ekhlesiastês ) y  prédi- 
cateur, dérivé  d'fwtM!0/«^«r  (ekklêsîa'^éîn)y  haranguer,  prê- 
cher, qui  vient  d^ixxajJcù  {ekkaléôj,  assembler ,  parce  que 
Salomon,  son  auteur ,  a  pour  but  de  rassembler  autour  de 
lui  tous  ceux  qui  veulent  prendre  soin  de  leur  salut,  comme 
lin  prédicateur  assemble  son  auditoire.  M.  de  Villoison 
croit  que  c'est  une  espèce  de  conférence,  de  dialogue,  où 
l'auteur  réfute,  dans  la  seconde  partie,  les^ objections  du 
premier  interlocuteur. 

, ECCLÉSIASTIQUE,  adj.  ixxxfiotcLçtùç  {ekklêsiasti- 
kosj,  qui  appartient  à  l'église;  SixxKmaitt  (ekklêsia)y  assem- 
blée, église.  On  donne  le  nom  A' Ecclésiastique knn  livre 
moral  de  la  Bible;  ce  mot  signifie  en  Xaûn' concionalis , 
qui  concerne  les  assemblées. 

ECCOPE ,  s.  f.  fracture  d'un  os  plat  ;  d't xw^fi»  (ekkopl)^ 
entaille,  dérivé  de  W7i?û>  (kopto) ,  couper,  tailler. 

ECCOPROTIQUE,  adj.  (pharm.)y  SU  (ek)y  dehors, 
et  de  wû^o^ç  (kopros)y  excrément;  purgatif  doux,  qui 
n'évacue  que  les  matières  fécales. 

ECCORTHATIQUE,  adj.  (pharm.)  Il  se  dit  des  re- 
mèdes,  contre  les  obstructions ,  ou  de  ceux  qui ,  appliqués 
sur  la  peau,  en  ouvrent  les  pores;  d'fx  (ek) ^  dehors,  et 
de  uAf^cù  ( korthuo ) y  amasser,  entasser;  c'est-à-dire,  qui 
expulse  les  humeurs  amassées  dans  le  corps, 

ECCRINOLOGIE,  s.  f.  partie  de  la  médecine  qui 


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E  C  H  309 

traite  des.  sécrétions.  Ce  mot  vient  Sinxttm  (^hkriiio ) /]t 
sépare,  et  de  hiyç  (logos) ,  discours ,  traité. 

ECDUSIES  ou  ECDYSIES ,  s.  f.  pl.fx^W  (ehlûsia)y 
fête  instituée  à  Phestos,  ville.  de.Crète,  en  l'honneur  de 
Latone^  parce  qu'elle  avoit  changé  une  jeune  fille  en 
garçon;  d'fJtJV/W  (ehduiin)^  déshabiller,  parce  que  cette 
fiile  avoit  quitté  les  habits  de  son  sexe  pour  prendre  ceux 
de  Tautre.  \ 

ÉCHAPPER,  V.  de  W<pit  (skaphê)y  en  latin  scapha, 
esquif;  proprement  se.  sauver  dans  tin  esqttifj  quand  le 
vaisseau  coule  à  fond.  Les  Italiens  disent  scappare» 

ÉCHENEIS,  s.  ra.  genre  de  poissons  thoraciques, 
appelé  autrement  arrête-nef,  et  par  les  Latins  rémora ,  parce 
que  les  anciens  lui  attrîbuoienf  le  pouvoir  d'arrêter  un 
navire  au  milieu  de  sa  course.  C'est  ce  que  signifie  aussi 
son  nom  grec  i^rfiiç,  qui  est  formé  d'ï^  {échoj,  je  retiens, 
€t  de  fflGç{nêusJ ,  en  ionique,  pour  fe£ç  (naus)  y  navire^ 
Il  est  reconnu  aujourd'hui  que  cette  prétendue  puissance 
n'est  qu'une  fable.  Voye^  le  Nouveau  Dictionnaire  d'hisr 
toire  naturelle,  à  l'article  Echénéis» 

ÉCHENILLER^  K^y^  Chenille. 

ÉCHINE,  s.  f.  ornement  d'architecture;  à^ij^Yoçfécki^ 
nos),  hérisson,  châtaigne,  parce  qu'il  ressemble  à  des 
châtaignes  ouvertes.  On  le  nomme  aussi  ove,  parce  qu'au 
,  milieu  de  cette  coque  on  représente  une  espèce  d'œuf. 
Cet  ornement  se  place  dans  les  corniches  ioniques,  corin- 
thiennes et  composites. 

ÉCHINÉE,  adj.  fbotam)  II  se  dît  d'une  tige  hérissée 
de  pointes  aiguës  ;  Si^vùç  (êchinos) ,  un  hérisson, 

ÉCHINÉENS,  s.  m.  (hist,  natj,  genre  d'animaux 
qui  ont  des  piquans  sur  le  corps  à-peu^près  comme  les 
hérissons;  d'i^voç  { échinas J ,  hérisson. 

ÉCHINITE,  s.  m.  {hisu  nat.J^nom  donné  aux  oursins 
de  mer  pétrifiés.  Ce   mot  est  dérivé  d^i^oç  (échinas), 

V3 


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V^- 


3IO  ECH 

hérisson,  et  oursin  de  mer,  en  grec  ancien  et  moderne, à 
cause  des  piquans  dont  leur  coquille  est  hérissée. 

ÉCHINODERME,  adj.  {hist.  nat.),  nom  des  ven 
qui  sont  revêtus  d'une  peau  coriace ,  parsemée  d'épines 
firticuléea;  d*éj^¥o(  (échinos) ,  hérisson  ;  et  4c  JipfAA  (derma)^ 
peau  ;  littéralement ,  qui  ont  une  peau  de  hérisson, 

ÉCHINOMIES ,  s,  f.  pi.  mouches  hérissonnes,  qui  ont 
sur  ie  corps  des  poils  très-roides.  Ce  mot  est  composé 
à*ij^Yoç (échinos) y  un  hérisson,  et  dejuuui  (muia)^  moucbe. 

ECHINOPE,  s.  m.  i^vimvç  { échinopous } ,  sorte  de 
chardon  sphérique,  ainsi  nommé  d^ij^voç  {échinos J,  un 
l^érisson,  et  de  mvç  (pous)f  pied,  à  cause  de  la  forme 
it  ses  fleurs. 

ÉCHINOPHORE,  s.  f.  (hotan.),  plante, qui  tire  son 
itom  d*ij^voç  (échinos) ^  hérisson ,  et  de  ^ûù  (phéroj,  je  porte, 
parce  que  ses  fruits  sont  hérissés  de  pointes. 

ÉCHINOPHTHALMIE,  s.  f.  (méd.),  inflammation 
des  paupières,  dans  laquelle  les  poils  sont  saillans;  d'ij^vcç 
(échinos) y  un  hérisson,  et  Si^^ttXfdiç (ophthalmos)y  œil; 
c  est-à-dire ,  œil  hérissé,      /  .  > 

ÉCHINORHYNQUE, s.  m.  (hist.  nat.),  genre  devers 
^ui  ont  une  trompe  courte,  hérissée  de  crochets  recour- 
tés;  d*ijffoç  (échinos),  hérisson,  et  de  pvyj^  (rhtigchos)j 
museau ,  bec* 

.  ECHIOÏDES.,  s.  f.  pL  genre  de  plantes ,  ainsi  nommé 
tf  f;^  (échis)y  vipère,  et  d^tMç  (eidos)y  forme,  ressem- 
blance ,  parce  que  les  semences  de  ces  plantes  ont  quelque 
ressemblance  avec  la  tcte  d'une  vipère* 

ÉCHITE,  s.  f.  genre  de  plantes  originaires  de  TA- 
lirique  et  des  deux  Indes»  Elles  sont  ainsi  nommées  Si)^ç 
(échis)f  serpent,  vipère,  parce  que  leurs  semences  sont 
couronnées  d'une  longue  aigrette,  comme  la  tê^  de  quel- 
ques sevpens. 

ECHMALOTARQUE,  s.  m.  chef  qui  gouvcrnoK 


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ECL  311 

les  Jtiifi  pendant  la  captivité  de  Babylone.  Le  mot^grec  ' 
euX/M}i£dTiip)ffÇ  (aichmalotarchês)  est  formé  £àf)^ç(archos)^ 
chef, prince I  et  d'0Li;^AML^i^'i»C(^âirAi7uz/oro/^,captif>  homme 
pris  à  la  guerre  y  fait  àLùuxf'^  {aichméj,  lance  »  pointe 
dune  arme,  guerre,  et  de  dsmM  (halhk6)y)t  prends; 
c'est-à-dire,  chef  de  la  captivité»  C'est  Origène  qui  lui 
a  donné  ce  nom  :  les  Juifs  le  nommoient  et  le  nomment 
encore  mSa  «^«n  ( Rosch  galouth). 

ÉCHO ,  s.  m.  répétition  d*un  son  réfléchi;  mot  grec  et 
latin,  dérivé  d'^r  (échos) y  son.  Echo  se  dit  aussi  du  lieu 
où  se  fait  cette  réflexion. 

ECHOME  ou  ESCAUME ,  s.  m.  (terme  de  marine), 
cheville  pour  tenir  la  rame.  Voye^  Scalme. 

ÉCHOMETRE,  s.  m.  espèce  de  règle  ou  d'échelle 
divisée  en  plusieurs  parties,  dont  on  se  sert  pour  mesurer 
la  duréé^  des  sons.  Ce  mot  vient  d'^c  (échos) ,  son ,  et  de 
fd\w  (métron)  >  mesure  ;  c'est-àrdire ,  instrument  qui  mesure 
les  sons* 

ÉCHOMÉTRIE,  s.  f.  art  de  faire  des  voûtes  où  il-' 
y  ait  des  échos;  d'iî;^*»  (écho)^  un  écho,  et  de  /u^o» 
(métron)  y  mesure. 

ECHOUER,  v.  n.  donner  sur  le  sable  ou  cojitre  un 
rocher.  Ménage  dérive  ce  mot  du  latin  barbare  inusité 
scopulare,  formé  de  scopulus,  qih  dérive  du  grec  eninhot 
(skopébs)^  écueil,  rocher  sous  Teau* 

ÉCHYMOSE.  Voyez  Ecchymose. 

ECIMER,v.  a.  couper  la  cime  d'un  arbre.  Koy.CiME* 

ÉCLAME,  adj.  m.  qui  a  l'aiie  rompue  ou  la  patte  cassée, 
en  pariant  d'un  serin;  du  verbe  sxKAao/4Af  (eltAlaomai),je 
suis  rompu,  formé  d'tx  (ek) ,  et  de  n^  (Mao),  rompre, 
casser. 

ÉCLAMPSIE,  s.  f.  (médJyd'ÏKM^^Lç  (éUampsis), 
éclair,  lueur  passagère,  formé  d'txA^^m»  (éklampo),  ic^ 
luire,  briller,  dont  la  racine  est  a^t»  ( lainpô )  ,luïxei 

V4 


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312  ECO 

maladie  appelée  vulgairement  convulsion  des  enfans.  C'est 
aussi  une  espèce  de  maladie  convuisive^  aiguë  et  chro- 
nique ^  avec  perte  de  sentiment  dans  l'accès. 

ÉCLECTIQUE,  adj.  qui  choisit;  d'€W>«  (éklégô), 
choisir.  II  se  dit  d*une  secte  de  philosophes  qui^  sans 
adopter  de  système  particulier ,  choisissoit  les  opinions 
les  plus  vraisemblables.  On  appelle  éclectisme ,  la  philoso- 
phie des  Éclectiques.  Diogène-Laërce  dit  qu'on  les  nomme 
encore,  par  la  même  raïson ,  A nalogétiques  [raison neurs], 
et  que,  pour  eux ,  ils  s'appeloient  Philalèthes,  c'est-à-dire, 
amateurs  de  la  vérité, 

ÉCLEGME,  s.  m.  (pharm,)^  ïnMtyfAA  {éUéigma}, 
médicament  mon  qu'on  fait  sdcer  aux  malades  ;  d'tKkei^ 
{ekléichôj,  lécher. 

ÉCLIPSE ,  s.  f.  (astron,)y  obscurcissement  d'un  corps 
céleste 9  causé  par  l'interposition  d'un  autre  corps;  telles 
sont  les  éclipses  de  soleil  et  de  lune.  Ce  mot  vient  A^tnMt^ç 
^  ^fA/e/psw^,  défaut,  privation,  qui  est  dérivé  de  heim^  (léipo)  ^ 
Nnanquer,  dé&illir,  c'est-à-dire,  défaut ,  ou  privation  de 
luhiière*  De  là  le  verbe  ÉCLIPSER;  et  ÉcLIPTiQUE,  adj. 
qui  a  rapport  aux  éclipses. 

ÉCLIPTIQUE,  s.  m.  (astron,)^  grand  cercle,  oblique 
à  l'équateur,  qui  occupe  le  milieu  du  zodiaque,  et  marque 
le  cours  apparent  du  soleil  pendant  l'année.  On  l'appelle 
ainsi  du  mot  ticNèi^iç  (éhléipsis)y  éclipse,  parce  que  les 
éclipses  n'arrivent  que  lorsque  la  lune  est  dans  ce  cercle, 
ou  s'en  trouve  fort  près. 

ÉCIipPiPÉ,  adj*  Voyez  Clopper. 

ECOLE ,  s.  f.  lieu  où  l'on  enseigne  les  lettres ,  les  sciences 
tx  les  arts;  du  latin  schola^  formé  du  grec  v^hi (scholê) y 
loisir,  repos,  parce  que  l'étude  demande  de  la  tranquillité 
et  du  repos.  On  à\x,  faire  l'école  buissonnière ,  pour  dire, 
s'occuper  à  chercher  fies  nids  d'oiseaux,  se  promener  au 
lieu  d'aller  en  classe.  De  là  Écolier,  celui  qui  va  à 


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ECS  313 

lecole.  ÉCOLÀTRE ,  ecclésiastique  établi  dans  quelques 
cathédrales  pour  enseigner  la  théologie. 

ÉCONOMIE,  s.  £  ê'ituf o/MA  (oikonomia)^  ordre,  règle' 
dans  le  gouvernement  d'une  maison,  d'une  famille;  d'ofuc 
(oikos),  maison,  et  de  vo^ç  (nomos)^  loi,  règle.  Ce  mot 
présente,  en  général,  une  idée  d'ordre,  d'harmonie,  de 
bonne  distribution  dans  les  parties  d'un  tout.  Dérivés, 
Économe,  s.  m.  Economique,  ad).  Économique- 
ment, adv.  Economiser,  verbe,  gouverner  avec  éco- 
nomie; Économiste,  s.  m. 

ECPHRACTIQUE,adj/pAtfm.;,€it4)p«it*MV^eÂpAniA- 
tihos)^  apéritif;  SitL^çsi^'^tù  fekphrattoj,  désobstruer,  dé- 
boucher, dérivé  de  la  préposition  lit  {ekjy  et  de  ^^He^ 
(phrattojy  j'obstrue,  je  ferme.  H  se  dit  des  remèdes  qui 
ont  la  propriété  de  déboucher  et  de  débarrasser  les  vais- 
seaux, les  conduits. 

ECPHYSESE,  s.  f.  {méd.J,  expulsion  prompte  de  l'aif 
hors  des  poumons;  d'ix^uaif0«r  (ekphusêsis) ,  qui ,  dans  Ga- 
lien,  signifie  expiration  violente,  dérivé  A*inj^vmcê  (ehphusao)^ 
expirer,  exhaler. 

ECPIESME,  s.  f.  (chirurg»)y  fracture  du  crâne  avec 
enfoncement  des  esquilles  de  l'os,  qui  compriment  et 
blessent  les  membranes  du  cerveau  ;  éxmtffjuui  (ekpiesmd) , 
dérivé  SiKmi{cù  (ehpié:(p)^  presser,  coniprimer. 

ÉCREVISSE,  s,  f.  du  latin  carahus ,  pris  du  grec 
^^ùç(harabos) ,  crabe ,  sorte  d'écrevissc  de  mer.Wachter, 
dans  son  Olossarium  Germanicum/^dig.  {{82,  prétend  que 
ce  mot  nous  est  venu, par  les  Francs, du  teutonique  Sitébi 
(hebsj,q}xi  signifie  lamême  chose.  Mais  Martinius  dérive  ce 
même  mot  du  grec  xa^SoÇy  eh  transportant  le  nomdeFes- 
pèce  au  genre;  ce  que  Wachter  cependant  n'approuve  pas. 

EC  SARCOME,  s.  m.  (chirurg,),  exci'oissance  charnue  ; 
du  (eh) y  dehors,  et  de  aùf^  (sarx)y  chair;  c'est-à-dire, 
chair  saillante.  Ce  terme  rfest  plus  usité.  Voye!^  Sarcome. 


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5i4  E  C  T 

ECTHÈSE,  s.  f.  profession  de  foi  de  rempcreur  Hé- 
radius ,  publiée  en  639;  d'txGcoi^  {ekthésis),  exposition» 
Vecthèse  favorisoit  l'erreur  des  Monothélites^  qui  ne  re- 
connoissoient  qu'une  volonté  en  Jésus-Christ.  Mais  Héra- 
cliusy  ayant  su  que  l'Église  romaine  avoit  condamné  cette 
profession  de  foi  comme  hérétique,  la  désavoua;  et  par 
un  autre  édit ,  qu'il  eut  soin  de  faire  répandre  dans  tout 
l'Orient  et  l'Occident ,  il  déclara  que  Sergius,  patriarche 
de  Constantinople ,  étoit  l'auteur  de  Yecthhe* 

ECTHLIPSE ,  s.  f.  (gramm.),  U^Kt^f  (ekthlipsh), 
élision  d'une  m  à  la  fin  d'un  mot  dans  les  vers  latins;' 
dV*9A/f«  (ekthlibo)f  rompre,  briser. 

ECTHYMOSE,  s.  f.  {médjf  agitation  et  dilatation 
du  sang  ;  d'txSuytwc  (ekthumùs)^  prompt,  vif,  bouillant, 
dérivé  d'tJtGy'û»  (ekthuo)^  bouillonner,  être  agité. 

ECTILLOTIQUE,  adj.  (phaTm,)^  qui  arrache,  qui 
enlève;  SiK'i?^cù  {ektilloj,  arracher,  enlever  de  force, 
dont  la  racine,  est  «mû>  (tilloj.  On  donne  ce  nom  aux 
raédicamens  qui  servent  à  dépouiller  quelque  partie  du 
corps ,  des  poils  superflus  qui  la  couvrent. 
.  ECTROPION,  s.  m.  (méd.}yiK%i^ùv  {ektrcrpionj , 
ttiot  grec,  qui  signifie  érailkment  ou  renversement  de  la 
pai'pière  inférieure,  qui  ne  pàit  plus -couvrir  l'œil  avec 
celle  d'en  haut  ;  Siti (ek)^  en  dehors,  et  de  ofiim  (tripo)^ 
}t  tourne;  c'est-à-dire , ye  retourne ^  /e  renverse  en-dehors, 
ECTROTIQUE,  adj.  qui  procure  l'avortement; 
d*iKrf>cùù)  (  ektrôo  ) ,  inusité  ,  d'où  l'on  a  fait  ixmpufit» 
( ektitrosko ) y  faire  avorter,  dérivé  de  tt^dffiua  {titroskojt 
je  blesse. 

ECTYLOTIQUE,  adj.  (pharm.)  II  se  ditdes  re- 

mèdes  propres  à  consumer  les  callosités,  les  durillons; 

d'êx  (ek)y  particule  qui   marque  retranchement,  et  de 

Wxof  (tulos) ,  calus ,  durillon. 

ECTYPE,  s.  f.  (antiq.J  fCOfit,  empreinte  d'wie  figure 


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EGI  31Ç 

quelconque.  Ce  mot  est  formé  de  la  particule  ix  (ekj^qni 
signifie  dfe>  en^dehots,  et  de  Wwr  (tupos),  type,  image , 
copie  ;  c'est-à-dire,  image  relevée ,  frappée  en  bosse^ 

ECU  ,s.  m.  sorte  de  bouclier,  du  latin  scutum,  qui  vient 
du  grec  vxvitç  (skutos)y  cuir,  parce  qu'anciennement  les 
{>oucIiers  étoient  de  cuir.  Les  armoiries  et  le^  pièces  de 
moiuioie  portent  la  figure  d'un  écu. 

£CUEIL,  s.  m,  de  l'italien  scoglio,  fait  du  latin  seo* 
pulusj  qui  est  dérivé  de  (nd'jnKoç  {sftopélosj  ,Tochtt  dans 
ia  mer,  et,  figurément,  chose  dangereuse. 

:ÉCULER.  Vcyrc  Cvu 

ÉCUMÉNIQUE.  ^9^^^  (Œcuménique. 

ECUREUIL,  s.  m.  de  fûovq^ç  {s/daurosj,  dérivé  de 
muci  (skiaj ,  ombre  y  et  A*iv^  (oura) ,  queue;  petit  animal 
qui  se  met  à  l'ombre  de  sa  queue ,  parce  qu'il  la  relève  et 
s'en  couvrç  comme  d'un  panache. 

ECUSSON ,  s.  m.  écu  d'armoiries;  manière  de  greffer. 
VoyezÈcv. 

ECUYER,  s.  m.  gentilhomme  qui  portoit  autrefois 
l'écu  ou  le  boqclier  d'un  chevalier  dans  les  tournois.  Ce 
mot  vient  dé  celui  d^écu,  en  laitio  scuttm ,  d'où  l'on  a  fait 
seutarius.  Voyez  Ecu.  Ou  plutôt  il  dériva  du  latin  eqva- 
rius  ,  celui  qui  a  soin  des  chevaux  ;  d'où  vient  qu'on 
appelle  aussi  écuyer,  f intendant  de  l'écurie  d'un  prince. 

EFFEUILLER.  Voyei  pEUitM. 

EFFLUENCE.  Vaye^  Flues.     . 

ÉGAGROPILE.  Voyei  yEcAGROPlLE. 

EGIDE,  s.  f.  à*myiç  (aigîs}^  peau  de  chèvre,  dérivé 
d'ai|  (aix)y  chèvre.  On  nommé  ainsi  en  particulier  le 
bouclier  de  Pallas,  parce  qu'il  étoit  couvert  de  la  peau 
de  la  chèvre  Amalthée.  Les  boucliers  étoient  anciennement 
couverts  d'yne  peau  de  chèvre;  et,  chez  les  Libyens,  on 
en  portoit  une  sous  les  vétemens ,  en  forme  de  cuirasse. 

EGILOPS.  Kijy^^EoiLOPS, 


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3id  E  L  JE 

ÉGLANTIEK ,  autrefoif  AIGLANTIER ,  s.  m  v  rosier 
sauvage^  arbuste  épineux.  Ce  mot  vient, par  corruption, 
d'aKùLi^  (ahantha)y  épine,  diminutif  <txav9toy  (ahanthiôn)^ 
qui  désignent  aussi  des  arbustes  et  des  plantes  épineuses. 
Voyei  Théophraste  et  Dioscoride. 

ÉGLI^,  s.  f.  Ce  mot  vient  dVicxA>i«r«  (ékldêsîa)y  qui 
signifie  congrégation,  assemblée,  dérivé  SiHxùLkiûd  (éhkaléo)^ 
fappelle,  fassemble/  C'est  l'assemblée  ou  la  société  des 
fidèles,  considérés  comme  ne  faisant  qu'un  corps,  dont 
le  Pape  est  le  chefc. Ecclésiastique,  adj.  en  est  dérivé; 
Eglise  se  prend  encore  pour  l'édifice  consacré  au  culte 
divin.  H 

ÉGLpGUÇ  ou  ÉCLOGUE,  s.  f.  sorte  de  poésie  qui 
cicmtient  le  récit  de  quelque  événement  champêtre,  ou 
tfn  entretien  de  bergers.  Ce  mot  vient  d*e>tXo>t»  (éklogê)y 
,  qui ,  en  général,  signifie  choix,  pièce  choisie,  mais  que 
nous  avons ^  d'après  les  Latins^  restreint  aux  poésies  pas- 
torales. 

EGOBOLE^  s.  m.  (mythol) y  sacrifice  d'une  chèvre; 
dVi^  (aix)  y  génit.  ùùyç  (aigos)^  chèvre,  et  de  /Soâw  (hoU)y 
coup,  action  de  firapper. 

EGOÏSTE ,  s.  m.  celui  qui  rapporte  tout  à  soi.  Ce  mot 
vient  du  latin  ego,  pris  du  grec  iyo^  (égô)y  je  ou  moi ,  parce 
que  l'égoïste  se  cite  à  tous  momens.  On  appelle  Égoïsme, 
le  défaut  de  l'égoïste.  Égojser  ,  parler  trop  de  soi. 

EHOUPER,  V.  a,  couper  la  cime  d'un  arbre,  Voye^ 
Houppe.     .     -      -    / 

EICOSAÈDRE.  Voye^  Icosaèdrb. 

EISÉTÉRIES,  s.  f.  pi.  etatitlcAOL  (éisitéria)y  fêtes  qu'on 
célébroit  à  Athènes  lorsque  les  magistrats  entroient  en 
charge  ;  A^^ativt^  (éisiénai) ,  entrer,  ^ 

ÉLyEAGNOÏDES  ,  s.  f.  pi.  (  hotan.  )  y  SdiraiW^  de 
plantes,  ainsi  nommée  de  la  plante  appelée  par  Théophraste 
thcuAyroç  (élaiagnosj,  qUi  signifie  proprement  parent  de 


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E  L  A  317 

i'olmÈv,  en  y  ajoutant  le  mot  ^Jhç  (eidos)y  figure,  res- 
semblance. On  i'appelie  autrement  chalef  on  olivier.  Je 
Bohème,  Théophraste  rapporte  que  cette  plante  >  qui  res- 
semble beaucoup  à  Tolivier,  naissoit  sur.  les  bords  du  lac 
d*Orchomène,  en  Béotie. 

ÉLAPHÉBOLIES.  F<y^ÉLAPHiBOLiOT^^ 

ELAPHÉBOLION,  s.  m.  neuvième  mois  des.  Athé- 
niens, ainsi  appelé  des  Èlaphébolies,  qu'on  célébroit  en 
rhonneur  de  Diane,  à  qui  i^on  ofiroit  un  gâteau  en  forme 
de  cerf,  ou  à  qui  Ton  immoloit  des  cerfs  mêmes;  d'tAtfÇo^ 
(ékzphosj,  cerf,  et  de  /ôamw  (ballôj,  frapper. 

ÉLAPHOBOSCUM,  s.  m.  (botan.),  nom  donné  au 
panais  sauvage  ;  Sthai^oç  (élaphos)^  cerf,  et  AtfiiiaKm 
(boshéin)y  paître,, parce  qu'on  dit  que  les  cerfs  se  guérissent 
de  la  morsure  des  bêtes  venimeuses,  en, mangeant,  de 
cette  herbe. 

ELAPHRE,  s.  m.  (hist,  nat),  genre  d'insectes  coléop- 
tères, ainsi  nommé  d'txctçe^V  {élaphrosj,  agile,  léger,  à 
cause  de. la  grande  agilité  de  ces  insectes. 

ELASTICITE,  s.  f.  {physiq.J,  mot  formé  d'eA^wV 
(élastêsj,  qui  pousse,  dérivé  du  verbe  iKtujvcû  (élauno) ^ 
pousser,  presser,  agiter.  C'est  la  propriété  par  laquelle  un 
corps,  après  avoir  été  comprimé,  se  rétablit  dans  son  état 
naturel.  De  là  vient  ÉLASTIQUE,  adj.  qui  a  de  l'élasticité, 
qui  fait  ressort. 

ELATÈRE,  s.  m.  {phartn,),  iho.TiieAov  {élaterion),  suc 
purgatif,  qui  se  tire  des  concombres  sauvages.  Ce  mot  est 
dérivé  i^ihcuivcù  (élauno)  y  pousser >  chasser.  Ce  remède 
n'est  plus  en  usage  aujourd'hui. 

ELATÉROMÉTRE,  s,  m.  ^A/j/gr.^,  instrument  pour 
mesurer  le  degré  de  condensation  de  l'air  dans  le  récipient 
de  la  machine  pneumatique;  SihArip  (ilatêr)y  agitateur, 
et  dt  juuil^v  {métronj,  mesure» 

EL  ATI  NE,  s.  f.  d'iArtTïm  (élatinéj,  plante  dont  parlent 


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3i8  BLE 

Pline  et  Dioscoride.  CTest  une  espèce  de  lirtaire  qui  crott 
parmi  les  blés.  Elle  est  àïAsi  nommée ,  pent-^être  à  cause  de 
quelque  ressemblance  avec  le  sapin ,  appefé  4\i7ti  (élaté), 

ÉLÉAGNOÏDES.  Voyei  ÉLiEAGNOÏDES. 

ÉLECTEUR,  ÉLECTION,  ÉLECTORAL; 
ÉLECTORAT.  Voyei  Élire. 

ÉLECTRICITÉ,  s.  f.  (physiq.)  On  n*entendoit  au- 
trefois par  ce  mot  que  la  propriété  que  certains  corps 
acquièrent,  par  le  frottement,  d'attirer  ou  de  repousser 
d'autres  corps.  Aujourd'hui  l'électricité  est  reconnue  pour 
un  fluide  particulier,  dont  raccùmuiation  se  manifeste  pif 
des  étincelles,  fait  éprouver  des  sensations  plus  ou  moins 
fortes  au  système  nerveux,  et  a  des  effets  analogues  et 
mê^e  identiques  avec  ceux  du  tonnerre*  Ce  mot  vient 
d'ff^()cl£pr  (êlektron)j  ambre  jaune,  parce  que  les  anciens 
avoient  remarqué  que  cette  substance,  étant  frottée ,  attiroit 
les  corps  légers.  Dérivés.  Électrique,  adj.  qui  reçoit  et 
communique  l'électricité,  ou  qui  y  a  rapport  ;  Electri- 
SABLE,  adj.  qui  peut  devenir  électrique;  Électriser,  v, 
rendre  électrique,  communiquer  Télectricité^ 

ÉLECTROMÈTRE ,  s.  m.  instrument  de  physique, 
qui  sert  à  mesurer  le  degré  d'électricité  d'un  corps.  Ce  mot 
est  dérivé  d'ttxexl^r  {élehtronj  ^qui  proprement  signifie 
ambre,  et  d'où  l'on  a  fait  électricité,  et  de/ule^y  {tnétronj,^ 
mesure.  Voye^  Électricité. 

ÉLECTROPHORE,  s.  m.  instrument  chargé  de  ma- 
tière électrique  ;  d'ffA«x%v  {êlektronj,  ambre,  et  de  ç>£/»» 
(^;7AÂ-ô^,  je  porte.  Koyf^ Électricité. 

ÉLECTROSCOPE,  s.  m.  à'HxîKlqpy  (ëehtron),  et  de 
VM'jiitù  (skopéô)i  j'observe;  instrument  pour  mesurer  la 
quantité  d'électricité  qui  règne  dans  l'air.  Voye^  Élec- 
TROMETRE. 

ELECTRUM,  s.  m.  nom  latin,  formé  du  grec  HKixH^f 
(elehronj,  que  les  anciens  ont  donné  à  l'ambre  jaune,  et 


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E  L  E  JT9 

ensuite  à  un  mélange  artificiel  d*or  et  d'argent.  Quelques 
minéralogistes  appellent  afnsî  un  mélange  naturel  d'or 
fet  d'argent  natif,  qui  se  trouve  dans  quelques  mines. 

ÉLECTUAlRE,s.m.  (^pAûrm.^, confection  médicinale 
d'une  consistance  fhoile;  en  latin  electuarium,  fait  d*electus, 
participe  Seligere,  choisir ,  qui  dérive  du  grec  iniy^if 
(ehlégéin)^  pris  dans  le  même  sens;  participe^  ixjiixiiç 
{e/dektcsj,  II  est  ainsi  nommé,  parce  que  les  parties  qui 
le  composent  doivent  être  choisies  avec  soin. 

ELEGIE,  s.  f.  tKîyiia  {élégéiaj,  ou  ixiyuof  (éUgeîon), 
petit  poëme  dont  la  douleur  ou  la  tendresse  sont  le  prin* 
cipal  caractère.  Ce  mot  vient  ^ixiyfçCélégosJ,  complainte^ 
parce  qu'originairement  l'élégie  étoit  destinée  aux  gémisse» 
mens  et  aux  larmes.  Dérivé»  EléGIAQUE,  ad),  qui  appar- 
tient à  l'élégie. 

ÉLÉGIOGRAPHE,  s.  m.  auteur  d'élégies;  d'iMyiîûf 
(élégeion),  élégie,  et  dé  y^a^où  fgràphoj,  j'écris. 

ELENCHT1QUE,  ad|.  d'hiyKTtxiç  {elegktihosj,  qui 
réfute,  qui  réplique,  dérivé  Sixiy^iv  (élegchéin),  con- 
vaincre par  des  argumens.  On  a  donné  ce  nom  à  la  théo- 
logie scholastique. 

ÉLÉNOPHORIES ,  s.  f.  pi.  fêtes  où  l'on  portoit  des 
objets  sacrés  dans  certains  vases  de  yonc  et  d'osier  appelés 
{\{yûh  (hélénai)  y  à  quoi  l'on  ajoute  le  verbe  9«/>â»  (phero)^ 
je  porte.     *  * 

ÉLÉOSACCHARUM  ,  s.  m.  ( pharm.  )  y  d'iAo/or 
(élaion) y  huile,  et  de  oaxyof  (sdkchar) y  sucre.  C'est  une 
combinaison  d'huile  et  de  sucre. 

ÉLÉPHANT,  s.  m.  le  plus  grand  des  quadrupèdes,  en 
grec  ihi^tu;  (éléphas),  et  en  latin  elephas»ou  elephantus»  De 
là  ÉlÉPHANTIN,  adji  d'ivoire,  iMÇcufitvoç {éléphantinosj. 
Les  livres  éléphantins  étoient  des  tablettes  d'ivoirç  qui  con- 
tenoient  les  actes  du  gouvernement  de  l'ancienne  Rome. 

ÉLÉPHANTIASIS,  s.  f.  (méd.)y  mot  grec  dérive 


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320  E  L  L 

d'iki^aLç  {éUphas),  éléphant.  On  donne  ce  nom  à  nnc 
espèce  de  lèpre,  qui  rend  ia  peau  dure  et  ridée  comme 
celle  de  l'éléphant. 

ÉLEUTHÉRIES ,  s.  f.  i?<âj3ieAct'(éUutheria;,{etts  de 
la  liberté,  pluriel  neutre  d^ixAj^ieAoç  ( ileuthénos ) ,  libéra- 
teur,  dérivé  à*iKAjBk^ç  (éUuthéros)^  libre.  Ces  fêtes 
grecques  se  célébroient  en  l'honneur  de  Jupiter  surnommé 
Eleuthmos ,  ou  Libérateur,  en  mémoire  de  la  victoire 
que  les  Grecs,  dont  elle  assuroit  la  liberté,  remportèrent 
sur  les  Perses,  à  Platée,  près  du  fleuve  Asope,  et  qu'ils 
crurent  devoir^à  la  protection  de  Jupiter. 

ÉLEUTHÉROGYNE,  adj.  (botan.),  nom  des  fleurs 
dont  l'ovaire  est  libre  et  n'est  point  adhérent  au  calice; 
d*{fJjSi^c{€leuthérosJ,  libre,  et  de  yumi  {gunêj,  femme 
ou  femelle  ;  c'est-à-dire,  dont  l'organe fimelle  est  libre. 

ÉLIGIBLE.  Fqy^  Élire. 

ELIRE,  V.  a.  choisir,  du  latin  elîgere,  pris  du  grec 
ixJiîyiiv  (éhlégéin ),  qui  signifie  !a  même  chose.  Elu, 
SeUctus,  en  grec  iKXtxiiç  (ékUhtos).  De  là  aussi  ELEC- 
TEUR, Élection, Électoral,  Éligible,  &c. 

ÉLITRE.  Fbyi^ÉLYTRE. 

ÉLITROÏDE.  Voyei  Élytroïde. 

ELLEBORE,  s.  m.  plante  médicinale  purgative.  Son 
nom  grec  est  <Wfo£pf  (  elUboros  ).  On  donne  le  nom 
d'ELLÉBORiNE  à  une  autre  plante,  dont  les  feuilles  ont 
la  figure  de  celles  de  l'ellébore. 

ELLIPSE,  s.  f.  ligne  courbe,  appelée  vulgairement 
ovale,  et  qui  est  une  des  seaions  du  cône.  Les  anciens 
géomètres  lui  ont  donné  ce  nom  d'î/^et^ç.  {elUipsisJf 
défaut,  dérivé  de^^mt  (léipo)^  manquer,  être  moindre, 
parce  qu'entre  autres  propriétés,  elle  a  celle-ci,  que  les 
çafrés  des  ordonnées  sont  moindres  que  les  rectangles 
formés  par  les  paramétrées  et  les  abscisses,  ou  leur  ^ont 
inégaux  par  défaut.  Ellipse,  en  termes  de  grammaire, 

signifie 


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EL  Y  321 

signifie  retranchement  d'un  ou  de  plusieurs  mots  dans  le 
discours^  afin  de  ie  rendre  plus  vif  et  plus  soutenu.  Dérivée 
Elliptique,  adj.  qui  tient  de  l'ellipse/ 

ellipsoïde,  s.  m.  (géom»)^  solide  formé  par  la 
révolution  d'une  ellipse  autour  d'un  de  ses  axes.  Ce  mot 
vient  Sîf^it^ç (eU^psis )y  ellipse,  et  d'W^^  (eidos),  forme, 
figure.  F<îy^ Ellipse. 

ÉLODE ,  s.  m.  (hist,  nau) ,  genre  dinsectes  coléoptères 
qui  se  tiennent  sur  les  arbres  autour  des  mares  d'eau  ou  des 
ruisseaux.  Ils  sont  ainsi  nommés  du  grec  tMç  (hélos)y  marais. 

ËLOGE,  s.  m.  louange;  du  latin  elogîum,  qui  vient 
du  grec  lixoyin  (^uhgéin) y  louer,  dire  du  bien,  dont  les 
racines  sont  iv  feuj,hitn,  et  A$>wr  {légéinj,  dire;  d'où 
i  on  a  fait,  x^oyç  C logos J ,  discours. 

ELOPHORE ,  s.  m.  {hisi.  nat»J,  genre  d'insectes  co-* 
léoptères  qui  vivent  dans  l'eau  et  nagent  ordinairement 
à  la  surface.  Ce  mot  est  formé  de  txoç  (hilos) ,  marais, 
et  de  ^^fjuau{  (phéromaî) ,  je  5uis  porté. 

ÉLU.  Fipy^  Élire. 

ÉLUDORIQUE,  adj.  nom  d'une  nouvelle  manière 
de  peindre  en  miniature,  où  l'on  n'emploie  que  i'huile  et 
i'eau.  Ce  mot  vient  du  grec  iktuoit  (élaion),  huile*,  et  de 
iitap  (hudor)y  eau;  c'est-à-dire,  mélange  d*huiU  et  d'eau. 
Cette  invention  est  due  à  M.  Vincent  de  Montpetit.  - 

ELYSÉE ,  s.  m.  ou  les  Champs-Elysées,  Mçtov  (êlusion), 
d'où  les  Latins  ont  Ëtit  Efysîi  Campi,  lieu  délicieux  dans 
les  Enfers,  où  les  païens  croy oient  que  les  âmes  des  héros 
et  des  gens  de  bien  alioient  après  leur  mort.  \ 

ELYTRE ,  s.  m.  (hist,  nat,),  mot  grec ,  ïhvTÇcit  (élutron)^ 
qui  signifie  g^amr,  enveloppe ^  étui.  Il  se  dit  à.t%  étuis  durs 
et  coriaces  qui  recouvrent  les  ailes  de  certains  insectes* 

ÉLYTROCÈLE,s.f.  ('fAirwrg^.;,herniedu  vagin;  d'tAu. 
^oF  (élutron)y  gaine,  étui ,  et  de  imia»  (hêlê)y  tumeur ,  hernie. 

ÉLYTROÎDE,  adj.  (anat,),  nom  d'une  membraae 
To^ME  L  X 


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321  E  M  B 

dés  testicules,  appelée. autrement  v^ï^i/iûfe;  à'ïwlpw  (élu-' 
lw«^, gaine, éiui,  et  d\7éhç  (^eWoj^, forme, ressemblance, 
parce  qu'elle  ressemble  à  une  gaine,  en  latin  vagina» 

•  EMBALLER,  v.  a.  mettre  dans  une  balle  ou  dans*un 
paquet.  Ktye^  Balle. 

EMBASE,  s.  f.  terme  d  art,  A^ifjiCMÇ (embasis)ytx\xxtt^ 
siège,  assiette,  dérivé  SiixÇùU¥ùâ  {embatno) ,  entrer.  Les 
horlogers  nomment  ainsi  une  assiette  pratiquée  sur  I*arbrc 
de  la  grande  roue. 

EMBASEMENT,  s.  m.  base  continue  au  pied  d'un 
édifice  ;  dç  l'italien  imbasamento  ,  formé  du  grec  iy£àmç 
(ernbasis)f  siège,  assiette ,  dont  la  racine  est  fixiatç,  base. 

EMBATER.  VoyeiBkr. 

EMBAUMER,  V.  a.  remplir  un  corps  d'aromates  pour 
le  préserver  de  la  corruption.  Fiyej  Baume. 

EMBLAVER,  V.  a,  semer  une  terre  en  blé.  Voye^  Blé. 

EMBLEME ,  s,  m.  tableau  ingénieux  qui  représente 
une  chose  à  l'œil  et  une  autre  à  l'esprit.  Ce  mot  vient 
d'eJufxw/Aa  {emblêmaj,  qui  signifie  un  ornement  qu'on  ajoute 
h  quelque  ouvrage ,  dérivé  à*î/xSciMHY  {emballéinj,  jeter 
dessus,  ajouter;  c'est-à-dire,  image  ou  ornement  sur-ajouté 
qui  renferme  un  sens  2noral  ou  politique.  De  là  vient  EM- 
BLÉMATIQUE, adj.  qui  tient  de  l'emblème. 

EMBOÎTER,  EMBOÎTURE.  K^^^^^  Boite. 

EMBOLISME,  s,  m.  {astron.J^  mot  grec  i/xtoxi^/ioç 
(emboiismos),  qui  signifie  intercalatîon ,  du  verbe  6yttfûtM«F 
(emballéin) ,  insérer ,  ajouter ,  mettre  entre  deux.  Les  Grecs 
àppeloient  ainsi  l'addition  qu'ils  faisoient,  tous  les  deux  ou 
Uois  ans,  d'un  treizième  mois  à  l'année  lunaire,  qui  est 
de  trois  cent  cinquante-quatre  jours ,  afin  de  l'approcher 
de  l'année  solaire,  qui  est  de  trois  cent  soixante -cinq, 
sans  compter  quelques  heures  de  part  et  d'autre.  Le  mois 
qui  étoit  ainsi  intercalé  ou  ajouté,  se  nommoit  embolis* 
wique,  c'est-à-dire, mifrctf/a/rf. 


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E  M  B  jaj 

EMBOLISiMIQUE.  K^y^  Embolisme. 

EMBOURBER.  Voyei  Bourbe. 

EIMBOURSER,  V.  a.  mettre  de  Targent  dans  une 
bourse  ;  dVy  (enj  ,  dans,  et  de  /ôup^a  (bursa) ,  cuir, 
bourse.  Fijy^ Bourse. 

EMBR AQUER ,  v.  a.  (terme  de  marine J^  tirer  à  force 
de  bras  une  corde  dans  un  vaisseau;  dÏK  fenj,  dans,  et 
de  fi^^cùY  (brachion) t  bras,  en  latin  brachium, 

EMBRASER,  V.  a.  d'if^C^eiv  (embraiéin)^  dérivé 
de  piçsl^ea  (brajp) y  être  chaud,  ou  de  l'allemand  brafeti 
(brasen)y  être  allumé,  être  enflammé. 

EMBRASSER,  V.  a.  serrer  avec  les  bras;  dVr(^f/i^,dans, 
et  de  ^cs^x^r  (brachion)^  bras.  Les  Italiens  disent  abbrac^ 
ciare,  EMBRASSADE  et  EmbrASSEMENT  en  sont  dérivéf. 

EMBROCÀTION,  s.  f.  {chirurg.J,  i^^  (embro- 
che) y  i^i/AÉpi^  (embréchojy  arroser  y  humecter,  dont  la 
racine  est  Pfi;^  (bréchôjylt  même;  application  d*un  fluide 
sur  une  partie  malade. 

EMBRYOGRAPHIE,  s.  £  (anat.Jy  description  du 
foetus ,  pendant  son  séjour  dans  la  matrice  ;  d'îji/iCpvor 
^embruon),  le  fœtus,  et  de  ^oj^a  (graphe J,  je  décris.  - 

EMBRYOLOGIE,  s.  f.  partie  de  l'ariatomie  qui  traite 
du  fœtus;  d'i^yoy  (embruonj,  le  fœtus,  Tembryon,  et 
de  Ao^f  (logos),  discours. 

EMBRYON ,  s.  m.  (anatjy  mot  grec ,  t/uiCpvof  (embri/on), 
dérivé  dVr  (en) y  dans,  et  de  fyva  (bruo),  croître,  pulluler. 
II  désigne  le  fœtus  ou  le  petit  qui  commence  à  se  former 
dans  le  sein  de  la  mère. 

EMBRYOTHLASTE,  s.  m.  (chîrurg.),  instrument 
qui,  dans  les  accouchemens  laborieux,  serti  rompre  les  os 
du  fœtus,  pour  faciliter  son  extraction.  Ce  mot  est  com- 
posé d'ifACpvoY  (etnbruon)y  Tembryon,  le  fœtus,  et  de  Ba*» 
(  thlao) ,  briser ,  rompre. 

EMBRYOTOMIE,  s.  f.  (t^t/oV^*  (embruotomia), 

X  2 


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324  E  M  I 

S\fi£pvw  (embruon)^  Pembryon,  le  fœtus»  et  de  tifunê 
(temn6)y]t  coupe  ;  dissection  anatomique  d'un  embryon, 
•a  opération  par  laquelle  on  coupe  un  fœtus  mort  dans 
la  matrice. 

.  EMBRYULKIE,  s.  f.  (chirurg.),  d*if^pvw  (embruon), 
Tembryon^  le  foetus ,  et  de  ihMju  {helkoj^  tiret;  itération 
par  laquelle  on  tire  l'enfant  du  ventre  de  la  mère,  dans  un 
accouchement  contre  nature. 

EMBÛCHE ,  s.  f  entreprise  secrète  pour  nuire  à 
quelqu'un;  EMBUSCADE^  s.  f.  troupe  de  gens  armés  ca- 
chés dans  un  lieu  couvert  pour  attaquer  l'ennemi;  du  latin 
barbare  imboscata,  formé  de  boscus,  boîs^  forêt,  parce 
que  les  embuscades  se  placent  ordinairement  dans  les  bois. 
Voye^  Bois.  Les  Espagnols  disent  emboscada, 

ÉMERAUDE ,  s.  f.  pierre  précieuse,  transparente,  et 
de  couleur  verte  ;  de  ofidiç^yJhç  (smaragdos) ,  en  latin 
smaragdus, 

EMERI,  s.  m.  pierre  dure  et  grisâtre  qui  sert  à  polir  les 
pierres  et  les  métaux.  Ce  mot  vient  du  latin  smyrts,  fait  du 
grec  qxvçjiç  (smuris)^  qui  se  trouve  en  ce  sens  dans  Dios- 
coride,  et  que  I  on  dérive  de  cfuia  (sTnaoJynctiàytTf  polir. 
EMÉTIQUE,  s.  m.  et  adj.  (phann,),  i/umwiç  (émén- 
hos)  y  vomitif  f  qui  fait  vomir;  à^fuia  (iméû)^  je  vomis. 
L'émétique,  ou  tartrite  de  potasse  et  d'antimoine,  est  un 
médicament  qui  provoque  le  vomissement. 

ÉMÉTOCATHARTIQUE,  adj.  (pharm.),  nom  dc$ 
f  emèdes^ui  purgent  par  haut  et  par  bas  ;  d'tyttt'rof  (émitos), 
vomissement,  et  de  nfiLdap'miç  ( hathartihos ) ,  purgatif, 
dérivé  de  aci^Bujxa  ( kathairo J ,  )t  puxge;  c*est-4-dire,/«/r- 
gatifqui  excite  le  vomissement, 

ÉMÉTOLOGIE,  s.  f.  d'i/4»ù>  (émi&),  vomir,  et  de 
hvyi  (hgos)y  discours; partie  de  la  médecine  qui  traite 
des  émétiques  ou  des  vomitifs. 
ÉMIER,ÉMIETTER.  FyejMiE. 


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E  M  P  32J 

JÊMINE.  Voyel  HiMiNE. 

EMMAIGRIR.  Voyei  Maigre, 

EMMÉNAGOGUE,  ad|.  {méd.),  nom  des  remèdes  qui 
provoquent  les  règles  ou  menstrues  des  femmes.  Gemot  est 
composé  éiîjufjmvoL  (emmena)  ^Xts  menstrues,  les  règles ,  dont 
la  racine  est  /awV  (mén)^  mois,  et  iiiyu  (ag6),  faire  sortir. 

EMMÉNALOGIE ,  s.  f.  (méd.),  traité  des  menstrues 
ou  des  règles  des  femmes.  Ce  mot  vient  Sîfufjmva  (emmii' 
na)^  les  menstrues,  les  règles,  et  de  hir^^ç (kgosjy  discours^ 

EMMÉSOSTOME ,  ad),  (hisu  nat.J,  d'(m*w»f  fem^ 
mésosjy  qui  est  au  milieu,  et  de  çifia,  (stoma) y  bouche^ 
il  se  dit  des  oursins  dont  la  bouche  est  au  milieu  de  la  basa 

EMMIELLER,  v.  a.  enduire  dé  miel,  mêler  avec  du 
iniel;  dVr  (en) ,  dans,  et  àtpuba  (méli),  miel. 

EMOLUMENT ,  s.  m.  profit  qu*on  tire  journellement 
d'une  charge.  Ce  mot  vient  du.  latin  emolumentum,  fait 
du  verbe  molere,  moudre,,  et  signifie  proprement  le  profit 
qu'un  meunier  tire  de  son  mouUn.  Le  verbe  moUre,  en 
grec/M/MMT  (nmlléin)y  est  dérivé  de  wiola,  qui  vient  de 
fé4lhfi(mule),mtn\€.  VoyezMoVhlN. 

£MOUDR£,v.  a.  aiguiser  sur  une  meule;  du  latin 
bashareexmoUre,  dont  le  simple  est  molere,  en  grec /uvfifiêpf 
(mtdtêin)f  moudre,  &it  de  mola,  cix  grec  /uuijij^  (mule), 
meuIenMOULEUR,  celui  qui  aiguise  les  couteaux,  &c. 
Voyez  Meule. 

EMPASME,  s.  m.  dV/^siaW  (empasso )y  répandre; 
poudrç  parfumée  qu'on  répand  sur  le  corps  pour  chasser 
la  mauvaise  odeur,  ou  pour  absorber  la  sueur. 

EMPÂTER.  Foye^  PÂTE. 

EMPAUMER ,  V.  a.  recevoir  une  balle  dans  la  paume 
xle  la  main;  serrer  avec  la  main  ;  dVr  (en)^  dans ,  en  latin 
in  ,  p,  dç  fohna,  en  grec  mtxafjum  (palame) ,  paume  de  la 
main.  On  dit  figurément  empaumer  une  affaire,  la  bien 
prendre  ;  empaumer  quelqu'un ,  s'emparer  de  son  esprit. 

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526  E  M  P 

fl 

EMPECHER ,  V.  a.  faire  ou  mettre  obstacle;  du  latin 
impedicare ,  formé  d'é/uL'iali^w  fempodt^éînjf  dont  la  racine 
est  mç(pous)f  génit.  mdiç  (podos)^  le  pied;  comme  qui 
diroit  y  embarrasser  les  pieds,  EMPECHEMENT,  d'bnpedioh 
jnentum  pour  impedimenWm. 

EMPESER  le  linge,  y  mettre  de  l'empois;  d^i»{ai}y 
dans  y  et  de  niem  f pissa  J^  poix,  d'où  les  Latins  ont  fiiit 
picare  et  rmpicare,  dans  le  sens  de  poisser,  enduire  de  poix, 
EMPETRER,  v.  a.  embarrasser  le  pied;  dVr  (en)y 
dans,  et  de  in^qpç (pétros)^  en  latin ^^rni^  pierre;  comme 
qui  diroit,  embarrasser  dans  les  pierres,  parce  qu'il  n'est  pas 
Êicfle  de  marcher  dans  un  lieu  pkrreux. 

EMPHASE ,  s.  f.  pompe  affectée  dans  le  style,  dans  la 
prononciation  ;  tfÂj^ûtmç  (emphasis)^  d*if4jpahcè  (emphûinô), 
faire  briller,  dérivé  de  ^Vâ»  (phaino)j]t  montre;  litté- 
ralement, action  de  mettre  en  évidence,  illustration.  De  là 
viennent  Emphatique,  adj*  qui  a  de  l'emphase;;  Em- 
phatiquement, adv. 

EMPHRACTIQUE,  ad},  (méd,),  ijxçpaxwJc  (m- 
phraktikos) ^qm  obstrue,  d^i/Mpptiilcâ  {ernphrattôj,  obstrtier, 
boucher,  il  se  dit  des  médicamens  visqueux  qui  servent  à 
boucher  les  pores.  C'est  la  même  chose qu'Eivî  PLASTIQUE. 
EMPHRAXJE,  ».  f.  ^m/rfj,  obstruction  d'un  canal 
par  une  matière  quelconque  ;  eA.  peoifif^t^ (empnraxis)y 
d'ifdj^ciUù)  (emphratto) ,  obstruer ,  boucher. 

EMPHYSEME,  s.  m.  (méd,)^  mot  grec,  ijd^mf/A 
(emphusêma),  d'fV  (en) y  dans,  et  de  ^umo»  (phusao) ^ 
souffler.  Il  signifie,  en  général ,  toute  tumeur  formée  d'air. 
C'est  ce  qu'on  appelle  encore  boursouflure, 

EMPHYTÉOSE ,  s.  f.  contrai  par  lequel  le  proprié- 
taire d'un  héritage  en  cède  à  quelqu'un  la  jouissance  pour 
un  temps,  ou  même  à  perpétuité,  à  la  charge  d'une  rede- 
vance annuelle.  Ce  mot  vient  d'f/A^wTit/enf  ( emphuteusis ) ^ 
ente,  greffe, dérivé  d'^r  ^€fljf,dans,  et  de  ftmva  fphuteuojy 


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É  M  P  3i> 

planter,  enter ,  parce  que  ces  sortes  de  contrats  n*a voient 
lieu  origînairenTent  que  pour  des  terres  qu'on  donnoit  à 
défricher.  Emphytéost  est  le^om  de  tout  bail  à  longues 
années.  Dérivés,  EmphytÉOTE  ,  celui  qui  jouit  d*un 
fonds  par  bail  emphytéotique;  Emphytéotique,  adj^ 
qui  appartient  à  Temphy téose* 

EMPILER,  V.  a.  mettre  en  pile;  d'or  {enjy  qui  signifie 
i[udquefois  cvec,  et  de  îWMto  (pitéo)^  presser,  fouler, 
épaissir,  condenser.  Voye^Vll,^  et  PiLER. 

EMPIREUME.  Koye^EMPYREUME. 

EMPIRIQUE,  s.  m.  et  adj.  i/u.'jreieA^ç  ( empéitihoê ) ^ 
savant  par  expérience;  de  'xu^  (peiraj^  expérience^  cssaL 
Il  se  dit  des  médecins  qui  se  conduisent  par  la  seule  expé* 
rience*  Le  "substantif  se  prend  souvent  pour  charlatan^ 
Leur  méthode  ou  leui  caractère  s'appelle  empirisme, 

EMPLACEMENT,  s.  m.  place  où  Ton  peut  bâtir,  ficc» 
Ce  mot  vie»t  à'ov  (en)^  dans,  et  de  yfMmiot  (plateia)^y 
d  où  les  Latins  ont  fait  platea,  place.  Voye:^  Place. 

EMPLAS TIQUE,  adj.  (pharm,),  i/A7ip(cLçiici( { etnplas-^, 
tikosj^  qui  obstrue,  d^i/xTgXdosw  ( etnplasso ) ,  obstruer, 
boucher..  Vôye^  Emphractique,  qui  est  !a  même  chose. 

EMPLATRE,  s.  m.  (phann,)^  t/^-y^açpov  (einplastron) ^ 
médicament  tie  substance  solide  et  gl^tineuse  ,  fait 
pour  être  appliqué  extérieurement  ;  à^ifAT^oûjo)  (einplass6)i 
enduire  par-dessus ,  parce  qu'on  Tétend  sur  la  peau  ou  le 
linge  qu'on  applique  sur  la  partie  -malade. 
.  EMPLETTE,  s.  f.  achat  de  marchandises  ;  du  latirt 
impUta,  feit  du  verbe  implere,  en  grec  ifA^w^cùfemplêroo)^ 
ou  É/ttrtii^  (emplêthôj,  emplir,  parce  que  les  marchands 
emplissent  leurs  magasins  de  marchandises. 

EMPLIR^  v.  a.  en  latin  implere,  qui  vient  du  grec 
(/^•mn^of  (empUroa)^  dont  la  racine  est  Tikt^ç  (pUos)y  pkin^ 

EMPLOÇIES ,  s.  f.  pi.  ifjt^vhmûL  (emplokia)y  fêtes  athé- 
Bîcnnes  où  les  femmes  pai^oïb&îent  avec  leurs  cheveux 

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328  E  M  P 

tressés;  i^ifM^in/^  (empUko)  entrelacer;  (Toù  est  venu  lo 

verbe  Impliquer. 

EMPLOI ,  s.  m.  usage  qu'on  fait  cl*une  chose  ;  et  aussi 
Iç  travail  9  l'occupation  qu'on  donne  à  quelqu'un  ou  qu'on 
prend  soi-même.  Ce  mot,  de  même  que  le  verbe  Em- 
ployer ,  vient  du  latin  implîcare ,  impliquer ,  fait  du  grec 
ifjuT^injktf  (ejnpléki'm)  f  qui,  au  passif ,  signifie  s^appliquer, 
s'adonner  à  quelque  chose,  s'en  occuper  avec  soin, 
EMPOIGNER.  Voyei?oiNG. 
EMPOIS, s.  m.  colle  d'amidon.  fVv^ EMPESER». 
EMPOISSER  ,  V.  a,  enduire  de  poix  ;  en  latin  impi- 
care,  dérive  d'fcV  (en) ,  dans  ou  sur ,  et  de  mosicù  (pïssoo)  > 
poisser,  en  latin  pico»Voj^i.  Poix. 

EMPROSTHOTONOS,  s.  m.  {méd,},  mat  grec 
composé  d'^/U'ac^-ôtr  fewprçsthenj,  en  avant,  et  de  Wwf 
(tonosj,  tension ,  dérivé  de  nivcû  {téina),  )e  tends;  espèce 
de  convulsion  qui  fait  pencher  le  corps  en  avant. 

EMPUANTIR,  V.  a.  infecter,  répandre  une  mauvaise 
odeur;  d'tV  fenj,  en  ou  dans,  et  de  yplSnv  (puthéinjypour- 
rir,  corrompre,  parce  que  la  pourriture  répand  toujours 
de  mauvaises  odeurs.  De  là  EMPUANTISSEMENT.  Voyei 
Puer. 

EMPYÈME  ,  s.  m.  (chirurg.)^  ipumlinjJA  (empuéfna)j 
amas  de  pus  dans  quelque  cavité  du  corps,  et  sur-tout 
dans  la  poitrine.  Ce  mot  est  composé  de  la  particuk  if 
(en) y  dans,  et  de  itim  (puon)y'pus.  Le  n  se  change 
en  m  dans  la  composition ,  quand  ii  se  trouve  devant  les 
lettres  labiales  b,p,LB.  même  chose  arrive  dans  les  autres 
langues. 

EMPYOOÈLÈ ,  s.  m.  (chirurg,),  abcès  dans  le  scrotum , 
ou  dans  les  testicules,  espèce  de  fausse  hernie.  Ce  mot  vient 
d'fcV  (en)^  dans,  de  Wok  (puon)^  pus,  et  de  Wah  (hêlê)^ 
tumeur,  hernie.  ' 

EMPYOMPHALE,s.  ci.  (ckirurg,),  mot  composé <i*«V 


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E.  N  A  329 

(en) y  dans,  de  Wok  (puon) ,  pus ,  et  d'o/A^ttxoV  (omphalos) ^ 
nombril,  en  latin  umbilîcus ;  espèce  de  herrfie  ombilicale 
qui  contient  dir  pus*. 

EMPYRÉE,  s.. m.  Cest  le  lieu  le  plus  élevé  du  ciel  ^ 
où  l'on  place  le  séjour  des  bienheureux;  dVr  (en)^  dans^ 
et  de  aSf  ^r^,  feu,  pour  marquer  l'éclat  et  la  splendeur 
de  ce\iel. 

EMPYREUMATIQUE.  Voyei  Empyreume. 

EJilPYREy ME ,  s.  m.  mot  qui  signifie  odeur  de  brûlé, 
à'ifiTrvfftu^  (impureuma)y  qui  signifie,  dans  Hésychius, 
étincelles  où  charbons  dufoyer^  propres  à  rallumer  le  feu, 
etqui^st  dérivé  HHfim^Cù  (empuroô}^  brûler,  enflammer, 
dont  Ja  racine  est  Tny  (pur) y  feu.  C'est,  en  termes  de 
chimie,  le  goût  et  l'odeur  désagréables  que  contractent  les 
sulîstajiccs  huileuses  qui  ont  été  exposées  à  l'action  d'un 
feu  violent.  EmpyreumAtique,  adj.  se  dit  d'une  subs- 
tance qui  sent  l'empyreume. 

ÉMULE,  s.  m.  rival,  çonc^irrent;  en  latin  cemulus, 
qui  peut  venir  de  eifiuxKo.  ( hamilla ) ,  combat,  dispute; 
rivalité-,  émulation,  d'où  s'est  formé  le  verbe  a^Mif  (ha^ 
mîllan)y  combattre  pour,  disputer,  prétendre  à  une  chose. 
De  fà  Émulation,  Émulateur. 

ÉMYDE,  s.  f„  tortue  d'eau  douce,  à  pattes  palmées 
membraneuses,  et  dont  les  doigts  sont  armés  d'ongles 
crochus.  Ce  mot  vient  du  grec  î/llÙç  (émus) ,  qui  signifie 
h  même  chose ,  suivant  la  remarque  de  Gaza  sur  Aristote. 

EN,  préposition  de  temps  et  de  lieu,  vient  du  grec  tr 
(en),  d'où  les  Latins  ont  fait  in,  dans  la  même  signi- 
ficatip^, 

ENAIXAGE,  s.  f.  (gramm.)y  prétendue  figure  de 
grammawe  latine,  qui,  dit -on,  consista  à  changer  les 
modes^  les  temps  d'un  verbe  j  SiveO^ayi  (énallagê) ,  chan- 
gement ,  formé  du  verbe  ifa^Hûd  (énallâtto),  qur  signifie 
changer,  ausfi  bien  qu'^ww^  (allau6J. 


330  E  N  C 

ENARRHER,  ÉNARRHEMENT.  Voj^.  Arrhes- 
ÉNARTHROSE ,  s.  £  (anat.) ,  ivdftpeùotçfenarthrosisj , 
cavité  d'un  os,  dans  laquelle  est  reçue  ia  tête  d*un  autre 
os;  d'iv  (en)i  dans,  et  Sip^w  (atthron)^  jointure,  arti- 
culation. . 
ENCAISSEMENT,  ENCAISSER.  Voye^  Caisse. 
ENCANTHIS,s.  m.  (chinirg,)  excroissance  de  cha?r^ 
ou  tubercule  ,.qui  vient  au  grand  angle  de  l'œiL  Ce  mot  est 
grec  ,  iyuiuSiç  (eghanthis) ,  dérivé  d'€>  (eg) ,  pour  ^V  (en) , 
dans,  et  de  xMrdiç  (kanthos)^  Tangle  de  l'œil. 
ENCAQUER.  FeK€^  Caque. 
ENCAUME,  s.  m.  (méd*)»  pustule  <m  marque  causée 
par  une  brûlure  ;  en  grec  iyiuLÛfÂA  (egkauma) ,  Siytuilot 
(egkaioj ,  brûler.  . 

ENCAUSTIQUE,  s.  f.  et  adj.  mot  emprunté  du  grec, 
iyKaJ(»>  (egkaîo)y  brûler,  dériveNde  jcitiV  (haio)  i  le  même; 
iyjùcLvçtKùç  (  egkaustikos  )  ^  qu'on  a  marqué  avec  le  feui 
C'est  une  iorte  de  peinture ,  dont  le  secret  a  été  re- 
trouvé par  M,  Reqdeno ,  Jésuite  espagnol ,  et  qui  con-» 
siste  à  coucher ,  avec  le  pinceau ,  des  cires  colorées  et 
liquéfiées  au  feu^  ou  à  fixer  les  couleurs  par  le  moyen 
du  feu, 

ENCAVER,  V.  a.  mettre  en  cave.  Voyei  Cave, 
ENCÉPHALE,  adj.  qui  est  dans  la  tête;  d*V  (im)^ 
d^ns,  et  de  «(pc^Aïf  (képhalê) ,  tgète.  Il  se  dit  de  certains 
vers  qui  s'engendrent  dans  la  tête. 

ENCÉPHALITHE,  s.f.  (hîshnat.)^  pierre  figurée,  qui 
a  quelque  ressemblance  avec  le  cerveau  humain  ;  d^4v  (en)^ 
en ,  de  ju^ax»}  (képhaU) ,  tête  ou  cerveau ,  et  de  xl^i 
(lithos) ,  pierre;  c'est-à-dire ,  pierre  en  forme  de  cerveau» 

ENCÉPHALOCÈLE  ,s.  m.  (chiritrg.)yàHv(en),i2ins, 
de  mt/^^ùLK^  ( képhal£ ) y  tête  ou  cerveau,  ^t  de  it^Af»  (hilê), 
tumeur;  hernie  du  cerveau,  bu  du  cervelet. 

ENCHAÎNER,  en  latin  incùUnare.  Voy«x  CHAiNB. 


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ENC  331 

I      ENCHAPER  vn  baril,  v.  a.  renfermer  dans  un  autre. 

.     Voyei  Cha^E.  ^ 

ENCHAPERONNER,  V.  a.  couvrir  dun  chaperon 
la  tête  dun  oiseau  de  proie.  Vcyez  Chape, 

ENCHASSER ,  v.  a.  mettre  dans  une  châsse >  dans  un 
châssis ,  dans  un  chaton,  &c.  Ce  mot  est  formé  dVV  (en), 
dans,  et  de  luù^a  (kapsa) ,  en  latin  capsa,  caisse,  boite  ou 
châsse;  comme  qui  diroit  incapsare, 

ENCHÉLIDE,  s.  f.  (hist.  nau),  genre  de  vers  in- 
fusoires  des  eaux  corrompues ,  ainsi  nommé  A*ïy^xtf 
(egchéli5)y?Lr\g\iA\c,  à  cause  de  la  forme  de  ces  insectes , 
qui  ressemblent  en  quelque  sorte  à  une  petite  anguille. 

ENCHIRIDION,  s.  m.  petit. livre  portatif,  conte- 
nant it$  préceptes  et  des  remarques  précieuses.  Ce  mot 
est  grec ,  iyy^seJiJiw  ( egcheîridion ) ,  formé  dV>  (eg),  dans, 
€t  de  ^\fi  (chéir) ,  main>  c'est-à-dire,  tnanud,  livre  qu'on 
peut  porter  à  la  main» 

ENCHISTÉ.  K(?ye^  Enkysté. 

ENCHYMOSE,  9.  f.  (mêd.)  Jyj^^Awnç  (egchumSsis) , 
ou  iy^juuùjjA  (egchumoma)  j  effusion  soudaine  de  sang 
dans  les  vaisseaux  cutanés,  comme  il  arrive  dans  la  joie, 
la  colère,  la  honte,  &c.  dV>;fâ»  (^gchéo)^  ou  plutôt 
i'iy^/uâeù  (egchumoo)y  répandre. 

ENCLIN,  adj.  porté  natureilement  à  quelque  chose; 
do  latin  inclinatus ,  porté  à  une  chose,  enclin,  fait  i^in- 
clino,  qui  dérive  du  veAe  iytKhw  (egklinéinj,  pencher, 
incliner, 

ENCLITIQUE,  s.  f.  et  adj.  ^gnzmm.;,  mot  formé 
dV^xAi'©  (egJdino) ,  Je  m'appuie ,  qui  est  composé  de  la 
préposition  iy  (eg)  ^  sur,  et  de  fcX/«w  ^^ff/io^ /j'incline.  On 
appelle  enclitiques ,  dans  la  langue  grecque,  certains  petits 
mots  qui  f'apptrient  et  s'inclinent  tellement  sur  le  mot  pré- 
cédent,  qu'ils  semblent  s'y  unir  et  ne  faire  qu'un  ave<t  litf; 

ENCLORE,  v.  a.  du  latin  indudo,  qui  vient  du  grec 


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33a  END 

tyxAii»    (  i^diiô)  y  signifiant   la   même   chose,    i^oye^ 
Clore. 
ENCOLLER  j  v.  a.  enduire  de  colle,  Voye:^^  Colle. 
ENCOPÉ ,  s.  m.  (chirurg.) ,  amputation  d'un  membre 
peu  considérable;  à^iyiiAm  (egkope) ^  incision,  dériyê  de 
wiR^  (kopto)^  je  coupe. 
ENCRASSER.  Voyei  Crasse. 
ENCRATITES ,  s.  m.  pi.  anciens  hérétiques  ,  ainsi 
nommés  ffiy%^tiç  (tuâtes)  y  continent  ,  parce  qu'ib 
faisoient  profession  de  continence ,  et  rejetoient  le  ma- 
riage. 
ENCUVER,  V.  a.  mettre  dans  la  cuve.  Voye^  Cuve. 
ENCYCLIE,  s.  f.  dVr  (tn),  dans,  et   de   «/jtAoc 
(hiklos)f  cercle;  c'est-à-dire,  cercle  renfermé  dans  un 
autre.  Les  physiciens  donnent  ce  nom  aux  cercles  con- 
^  centriques  qui  se  forment  sur  Teau,  lorsqu'on  y  laisse 
tomber  quelque  chose. 

ENCYCLIQUE,. ad},  d'éynvxxtoç  {egkukliosj,  circu- 
laire, dérivé  dVy  {eg)f  en,  et  de  jwxxvç  (Jmklos) y  cercle. 
II  se  dit  en  parlant  des  lettres  qu'on  écrit  pour  donner 
le  même  ordre,  ou  le  même  avis,  à  plusieurs  personnes, 
et  dans  plusieurs  lieux. 

ENCYCLOPÉDIE ,  s.  f.  iywicKomiJiia.  (eghiklopaU 
diia)y  cercle  où  enchaînement  de  toutes  les  sciences; 
d'fy  (eg) y  en,  de  Ja/*Aof  {kukios),  cercle,  et  de  îia/Awt 
(paidéia) y  science,  instruction,  dont  la  racine  est  îwwV 
(pais) ,  enfant.  Ce  terme  est  spécialement  affecté  au  titre 
d'un  livre  fdrt  connu ,  et  rédigé  par  une  société  de  sa- 
vans  pour  être  le  dépôt  de  toutes  les  coiinbissances  hu- 
maines; Ehcychpédie  s'emploie  quelquefois  pour  savoir 
universel  Dérivés,  ENCYCLOPÉDIQUE,  adj.  qui  appar- 
tient à  l'Encyclopédie;  Encyclopédiste,  s. nu  nom  des 
auteurs  de  l'Encyclopédie. 

ENDECAGONE,  s.  m.  figure  géométrique  qui  a  onze 


E  N  E  ^  333 

angles  et  onze  cotés;  de  îvJkxA  (hendéha) ,  onze  et  de 
yum  (gonia) ,  angle. 

ENDÉCASYLLABE,  ad),  et  s.  se  dit  d'une  sorte  de 
vers  grec  et  latin  y  composé  de  onze  syllabes.  Ce  mot 
vient  de  «rJVxa  (hmdéha)^  onze^  et  de  ov/^aCi  (sullabé)^ 
syllabe, 

ENDÉMIQUE,  Sid],  iv<N^oç  ^endAniosJ  ^  qui  appar- 
tient, qui  est  particulier  au  peuple  d*un  certain  pays; 
d'i  (en),  dans,  et  de  JHfâoç  ( démos J,  peuple.  On  appelle , 
en  médecine^  maladies  endémiques ,  celles  qui  sont  parti- 
culières à  un  pays,  à  une  nation. 

ENDENTÉ,  ad),  garni  de  dents;  du  latin  dentatus) 
en  grec  iS^^n^'àç  (odontotos),  dans  la  même  signification , 
fait  S^ihvç  (odous)  y  en  latin  dens,  dent.  Endentése  dit 
aussi,  dans  le  blason,  d'une  pièce  composée  de  triangles 
alternés  de  divers  émaux. 

ENDIABLER,  v.  n.  enrager,  cndêver;  comme  qui 
diroit,  être  possédé  du  diable.  Voyez  DiABLE. 

ENDOMYQUE,s.  m.  (hisu  «tf/.^,  genre  d'insectes 
coléoptères  qui  vivent  sous  Técorce  du  bois  mort  ou  dans 
les  champignons;  d*iv/^/uv^ç  (endomuchos) ,  qui  habite  ou 
qui  se  cache  en  dedans,  dérivé  i'ïvJhv  (cndon),  en  dedans, 
et  itfju/^  (muchos),  lieu  intérieur. 

ENDUIRE,  V.  a.  couvrir  d'un  enduit;  du  latin  indu» 
cere,  cuimluerej  qui  signifie  la  même  chose,  et  qui  vient 
du  grec  ivJ^ew  {enduéinj,  revêtir,  couvrir.  De  là  En- 
duit, s.  m. 

ÉNÉORÈME,  s.  m.  (méd.J,  ivoMftfm  (énaiorénui), 
substance  légère  qui  nage  au  milieu  de  l'urine;  d'if  ^^/i^, 
dans,  et  d^aicàpuv  (aiorein) y  élever  en  haut,  suspçndre; 
c'est-à-dire,  substance  suspendue  dans  l'urine, 

ENERGIE,  s.  /.  iviffyiHL  (éncrgéia) ,  efficace,  vertu, 
force;  d'or  (en),  dans,  et  d't/jjpr  (ergonj^  ouvrage,  tra- 
vail, action.  Ce  mot  ne  se  prend  que  dans  le  sens  moral. 


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334  '  É  N  G 

Dérivés,  ENERGIQUE,  adj.  qui  a  de  la  force,  de  Téncrgicj 

Énergiquement,  adv. 

ÉNERGUMJÈNE,  s.  m.  inpyJjuutfcç  fénergauménos), 
terme  dogmatique  dont  se  servent  les  ecclésiastiques, pour 
signifier  un  possédé  du  démon ,  du  verbe  inpyia  (énergéo)^ 
travailler  au  dedans,  avec  force,  dérivé  d'or  (^ew^, dans, 
et  d'^p^  (^«yo/îj!,  ouvrage. 

ÉNERVER  ,  v.  a.  afFoiblir ;  du  latin  enervare,  fait  de 
nervus,  nerf,  qui  vient  du  grec  nv^¥  (neuron) ^  S oùVoxi 
a  formé  oMêjeÀla^  (ekneuriio),  aussi  dans  le  sens  SinemL 
Ainsi  ce  mot  signifie  littéralcmenty2i/re;7fr//r^^3fi/jc  nerfs  leur 
force,  leur  Vigueur,  soit  en  les  coupant,  soit  en  les  afFoi- 
blissant  par  les  débauches  ou  par  quelque  autre  violence. 

ENFANT,  s.  m.  en  latin  infans,  qui  veut  dire  non 
fans,  qui  ne  parle  pas  encore,  fait  du  verbe  fari,  qui 
dérive  de  ^om  (phao)y  dire,  parler.  Le  mot  infans  désigne 
donc  proprement  un  enfant  à  la  mamelle  ou  en  bas  âge, 
qui  n*a  pas  encore  l'usage  de  la  parole.  Dérivés»  EnfAnce, 
Enfanter,  Enfantin,  &c. 

ENFERMER.  Voye^  Ferme. 

ENFUIR  (s').  Voyei^mK. 

ENGASTRILOQUE,ad).  qui  parle  du  ventre;  fi 
(en) y  dans,  de  yx^  (gaster) y  ventre,  et  du  verbe  latin 
/£?^wi  ^  parler  ;  nom  qu'on  donne  à  ceux  qui  parlent  sans 
ouvrir  la  bouche,  de  manière  que  le  son  de  la  parole 
semble  retentir  dans  le  ventre,  et  en  sortir.  On  les  nomme 
ausd  ventriloques» 

ENGASTRIMYTHE,  adj.  mot  composé  d'à'  (en), 
dans,  de  yetç^  (gastêr),  ventre,  et  de/u/âoc  (mvthos), 
parole.  Voye^  Eng ASTRILOQU E,  qui  est  la  même 
chose. 

ENGEANCE,  s.  f.  race  ;  du  latin  ingignere  ou  ingenere, 
produire,  engendrer,  dont  le  simple  g7^/»o  ou  gêna  vient 
du  grec  jtw  ou  '^via  (génô  ou. généoj,  qui  a  fa  même 


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E  N  J  335 

signification.  Ce  mot  ne  dit  des  homme» >  par  în{ure»  ou 
tn  mauvaise  part. 

ENGELURE.  Vôye^  Gelée. 

ENGENDRER,  v.  a.  produire  son  semblable;  du 
latin  ingenerare,  fait  de  genero^  qui  a  la  même  significa- 
tion. K(?y^  GÉNÉRATION. 

ENGLUER,  V.  a.  enduire  de  glu.  Voye^  Glu. 

ENGYSCOPE,  s.  m.  instrument  d'optîquç,  ou  espèce 
de  microscope  qui  grossit  les  objets  quand  on  les  regarde 
de  près;dV>fwV^éggwj^,  près,  et  de  oKmeù  (skopio),  je 
regarde,  je  considère;  c'est-à-dire,  qni  sert  à  regarder dt 
près, 

ENHARMONIQUE,  adj.  genre  de  la  musique  des 
Grecs,  qui  procédoit  par  deux  quarts  de  ton  et  une  tierce 
majeure.  11  étoit  ainsi  nommé  d*i¥  (en),  en ,  et  de  (tp/nâvlât, 
(harmonia)y  liaison,  jointure;  comme  qui  diroit,  bien 
joint,  bien  assemblé,  parce  que  cette  modulation  étoit  très- 
serrée,  neparcourant  que  de  petits  intervalles.  Nous  avons 
aussi  une  sorte  de  genre  enharmonique,  qui  diffère  entiè- 
rement de  celui  des  Grecs. 

ENHERBER.  Voyei  Herbe. 

ENHYDRE,  s.  f.  fhist.  nau)^  petite  géode  de  caicc- 
doï ne  qui  renferme  une  goutte  d'eau  dans  sa  cavité.  Voye^ 
Géode.  Ce  mot  vient  d'à  (eà)y  dans,  et  de  i'iftv^  (hudor)^ 
eau.  On  appelle  aussi  enhydre,  en  grec  ivvJ^)ç  ( enudrîs ), 
un  jgenre  de  serpens  qui  vivent  daiïs  Teao. 

ÉNIGME,  s.  f.  ûuve^fxa,  (ainigmajy  discours  obscur, 
qui  renferme  un  sens  caché  qu'on  propose  à  deviner; 
d'cupoç  (ainos)y  apologue,  proverbe.  Énigme  seâit  encore 
figurément  d'un  discours  peu  intelligible,  dont  le  sens  est 
difficile  à  pénétrer.  Dérivés,  EnigmATIQUE,  adj,  obscur; 
Enigmatiquement,  adv.  ' 

ENJAMBER.  Voy^JAMW. 

ENJOINDRE,  V.  a.  ordonner  expressément;  en  latin 


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336  E  N  N 

injungen,  qui  signifie  proprement yoiWrr à ^  et  figurément 
imposer,  charger,  ordonner.  Le  simple  jungo  est  dérivé  de 
^yyi  (lugû).  Voyez  Joindre.  De  ià  Injonction  ,  s.  f. 
commandement  exprès.  i 

ENJOUÉ,  ENJOUEMENT.  Voye^  ioi^. 

ENKIRIDION.  Voyei  Knchiridïon. 

ENKYSTÉ,  adj.  (méd,)^  qui  est  renfermé  dans  un 
lyste,  ou  dam .un«  membrane  en  forme  de  poche;  d'(ir 
(cb)»  dans,  et  de  tui^ç  (kustis),  sac,  vessie.  On  appelle 
tumeurs  enkystées,  celles  dont  la  matière  est  renfermée  dans 
nne  membrane,  ou  vessie,  qu'on  nomme  >^j^^. 

ENNÉACONTAÈDRE,adj.  (hist.  natj,qui  a  qua- 
tre-vingt-dix  faces,  en  parlant  des  crystaux;  d'éfnnifiBm 
/ennénêhontaJ,q\mre'yïïigi^ix,  et  de  êJ^  {AédraJ,^iégç, 
base.  C'est  un  terme  employé  par  le  savant  Haiiy,  dans 
son  Traité  de  minéralogie. 

ENNÉADÉCATÉRIDE,  s.  f.  te^me  de  chronologie, 
formé d'fWflC  {ennéaj,  neuf,  de  Ji«A  (déka)^  dix,  et  d*«7»f 
(étos)y2inïiit.  II  se  dit  du  cycle  lunaire,  qui  est  une  ré- 
volution de  dix-neuf  années  solaires,  au  bout  desqtf^Oes  le 
soleil  et  la  lune  reviennent,  à  peu  de  chose  près,  dans  la 
même  position.  L'invention  en  est  due  i  Méton,  célâ^re 
astronome  d'Athènes. 

ENNÉAGONE ,  s.  m.  figure  géométrique  de  neuf 
angles  et  de  peuf potés;  à^imcL  (ennéa)^  neuf,  et  de  yù>}fia. 
(goniaJ,^ng\c. 

ENNÉANDRIE,  s;  f.  (botan,),  mot  formé  dVma  (en- 
nia)  y  neuf,  et  d'«i!^  (anêr)^  génit.  it^U  (undros)^  mari. 
C'est  le  nom  que  donne  Linné  à  la  neuvième  classe  des 
plantes, paice  quelle  renferme  toutes  celles  dont  la  fleura 
neuf  parties  mâles  ou  neuf  étamines. 

ENNÉAPÉTALE,  ad>.  (botan,),  qui  a  neuf  pétales, 
en  parlant  des  fleurs;  d'£m«  (ennéaj ,  neuf,  et  de  «mxor 
(f  étalon) ,  feuilie  ou  pétale, 

ENNUI, 


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E  N  T  53^ 

ENNUI  )  s.  m.  langueur  d'esprit ,  déplaisir  ^ouci.  Il  peut 
venir  d'cnroiA  {ennoiaj  ^quï  signifie  une  forte  ap^ication  4e 
l'esprit  à  quelque  chose  >  d'où  les  Espagnols  et  les  P^vençaux 
ontfeit  ew«<?^r/ ennuyer;  ou  peut-être  d*mU  ^û/iià^, cha- 
grin, tristesse,  en  doublant  la  lettre  d,  d'où  l'on  a  ÙLit^/aa 
(anîao)  tiJaml^a»  fania^),  chagriner,  ennuyer.  ËNNUVtR 
Ennuyeux,  Ennuysusement,  en  sont  dérivés. 

ÉNOPTROMANCIE,  s.  f.  sorte  de  divination  qu\ 
$t  Êiisoit  par  le  moyen  d'un  prétei^du  miroir  magique  ; 
i*iiio'£^v  fénoptronjj  miroir,  et  de  /ua/jeU  (mantéia}^ 
divination.  Ce  miroir  montroit  les  événemens,  même  à 
celui  qui  avoit  les  yeux  bandés. 

ÉNORCHITE,  s.  f.  (hisu  nat},  pierre  figurée,  de 
Forme  ronde,  qui  en  renferme  une  autre  dont  ia  figure 
approche  de  celle  des  testicules.  Ce  mot  vient  d'êr  {enj, 
dans,  et  d'ïp^  (orchis) ,  testicule* 

ENORGUEILLIR-  K^r^  Orgueil. 

ENRACINER.  Voye^  Racine. 

ENRHUMER.  Voyei  Rhume. 

ENSACHER,  v.  a.  mettre  dans  un  sac;  d'ô»  (en)^ 
dans,  et  de  mtMJu^  (saikasj,  sac. 

ENTAMER,  V.  a.  d'«rWyuMfr  {entemnérnj,  tailler,  couper, 
dérivé d'i  ^«1^,  dans,  et  de  n/^Mw  (temniin),  couper. 

ENTASSER,  v.  a.  diirdmtv  (entasséinj^  ranger, 
mettre  en  ordre,  dérivé  de  mom  (tasso)^  le  même,  d'où 
viennent  Tas  et  Tasser. 

ENTÉLÉCHIE,  s.  f,  (philos.),  i^mxi^ta  (entéléchéiaj, 
perfection;  terme  de  la  philosophie  d'Aristote. 

ENTENDRE,  v.  a.  oui'r,  recevoir  l'impression  des 
sons;  et  figMrément,  comprendre,  concevoir  une  chose;  du 
latin  intendert,  fait  du  grec  ivnmtf  (enUiniin),  qui  signifie 
tendre  ou  tourna  vers.  Voyez  Tendre.  Entendre ,  c^st 
donc  tourner  ou  diriger  son  ouïe,  son  esprit,  vers  une  choseî 
de  manière  à  k  saisir.  Dérivés,  Eni»EN1>EMb^t  ,  s.  mi 
Tome  I. .  Y 


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338  E  N  T 

faculté  de  romprendrc;  ENTENTE,  4.  f.  intcrpréution 

qu'on  doi«ie  à  un  mot  équivoque. 

£NT£H  ADÉ  NES,  s.  f.  pi.  (anat,)^  glandes  intestinales  ; 
d*ùnt9^  fentéronj,  intestin ,  et  de  ûMv  (adên) ,  glande. 

FNTERITE  ou  ENTÉRITIS,  s.  f.  (méd,),  A'îm^f 
(fitiron)i  intestin;  inflammation  des  intestins. 

ENTÉROCÈLE,  s.  f.  dïme^jorMi  (entirohéli),  des- 
cente des  intestins  dans  le  scrotum;  A*ïm^v  {entéron)^ 
intestin^  et  de  xman  (ktlê)^  tumeur,  hernie;  c'est^'dire, 
hernie  intestinale, 

ENTÉROCYSTOCÈLE,  s.  f.  A'ïmç^,  (entéron),  in- 
testin ,  de  tuiçtç (kustis)^  vessie,  et  de  mmkh  (kelé)^  tumeur; 
c'est-à-dire,  hernie  de  la  vessie  compliquée  d'entérocète. 
Voyez  Entérocèle. 

ENTÉROÉPIPLOCÈLE,  s.  f. espèce  de  hernie  dans 
laquelle  l'intestin  et  Tépiploon  sont  tombés  ensemble  dans 
l'aine,  ou  dans  le  scrotum;  Aluh^v  (entéron)y  intestin, 
d'iV^MK  (épiploon)y  Tépiploon ,  et  de  wi\n  (kilê),  tumeur, 
hernie, 

ENTÉROÉPIPLOMPHALE,  s.  £  hernie  dans  la- 
quelle les  intestins  et  i  epiplopn  forment  une  tumeur  au 
nombril.  Ce  mot  vient  éiirn^v  (entéron)  ^  intestin, 
d'i^aTâicw  {épiploonj,  Tépiploon,  et  àLOfA^ttxiç  (omphahs)  ^ 
le  nombril. 

JENTÉROGRAPH]E,s..f.  (méd.),  description  des 
intestins;  d'Irn^r  ^<enrérv/?^, intestin,  et  depfct^a  (grapho)^ 
je  décris.  C'est  une  panie  de  l'anatomie. 

ENTÉROHYDROCÈLE,  s.  f.  mot  formé  d'/me?» 
'  {entéronj /mteitinf  de  iSà)^ (hudor) ^  eau,  et  de  xirAïf  (kêlê), 
tumeur;  hydropisie  du  scrotum  compliquée  avec   une 
descente  de  l'intestin. 

^  ENTÉROHYDROMPHALE,s.f.motforméd'?r«^r 
(entéron) ,  intestin ,  de  wAy  (huSr) ,  eau ,  et  SifA^toiç  (om- 
f  halos) ,  le  nombnl ,  en  latin  umbilicus/  hernie  ombilicale. 


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E  N  T  J35,. 

causée  par  la  sortie  de  Tintestin  et  par  ut  amas. de  sé- 
rosités. 

ENTÉROLOGIE,  s.f.  {méd.J,  traité  de  Ut^age  et  des 
fonctions  des  intestins  ;  d'ifn^f{entéronJ,  intest«),  et  de 
xéyç  {logos J,  discours;  c'est-à-dire,  discours  sur  Us  ift^stîm^ 

ENTÉROMÉROCÈLE,  s.  f.  (chirurg.),  herniccru- 
rale,  ou  descente  de  l'intestin  dans  la  cuisse;  d'tr^g^. 
(^^/ir/ro/i^,  intestin,  dt  fjm^ç  (mêros) ,  cuisse,  et  de  wi^. 
(hêle)f  hernie,  tumeur. 

ENTÉROMPHALE,  s.  f.  tumeur.au  nombril,  for.\ 
mée  par  la  sortie  de  l'intestin  ;  d'erne^r  (entéron)^  intestin, 
et  d'o/içax«f  (omphalos) ,  nombril. 

ENTÉRORAPHIE, s. f. suture  de  l'intestin;  d'im^r 
(entérori) y  intestin;  et  de  f'tffi}  (rhaphê)y  couture,  dérivé  • 
de  /»«tîflû»  (rhapto  ) ,  coudre. 

ENTEROSARCOCÈLE,  s.  f.  Slm^y  (entiron), 
intestin,  de  9Ùf\  (sarx) ^  chair,  et  de  imxh  (hêli)^  tumeur? 
espèce  de  hernie  causée  par  l'intestin,  avec  excroissance 
de  chair. 

ENTÉROSCHÉOCÈLE,  s.  i.  d'tmq^f  (entéton), 
intestin,  d'o0-;^or  (oschion)^  le  scrotum,  et  de  nMXm  (lélê) ^ 
tumeur;  espèce  de  hernie  dans  laquelle  les  intestins  des- 
cendent dans  le  scrotum. 

ENTÉROTOMIE,  s.  i.  (chirurg.),  incision  à  l'in- 
testin, pour  en  tirer  des  corps  étrangers;  d'iWçpr  (entiron)^ 
intestin,  et  de  itfjui  (tomi),  incision,  qui  vient  de  n)ir«. 
^lemnô^,  je  coupe. 

ENTHIQUITES.  ri^yrj  Entychites. 

ENTHLASIS,  s.  i,  .(chirurg,)^  mot  grec,  î^haatç 
(enthlash)^  contusion,  fracture,  dont  la  racine  est  ^koû» 
(thlao) ,  briser  ;  dépression  du  crâne  avec  contusion  et 
brisure  de  Fos. 

ENTHOU  SI  ASME,  s.  m.cr^DvÀtfff/u^^  {enthousiasmosj, 
mouvement    citraordinaire .  ou   transport   de  l'esprtt  ^ 

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54a  BNT 

cotisé  par  uot  intpiration  qui  «st  ou  qui  partit  divine» 
Ce  mot  vie>it  d*iv%ùç  (enîhéos)j  divin,  qui  a  Dieu  en 
901,  déiw  dVf  (tn) ,  dans ,  et  de  Oior  (Tkios)^  Dieu. 
]y  se  di^  dans  ce  sent,  de  Vtnthousiasme  prophétique»  £0 
matiez  de  belles^lettres  et  dans  les  beaux-ans,  Ven* 
$iifif/tasmi  est  une  émoâoa  vive,  un  transport  impétueux 
de^^'ame  >  qti'épioove  dans  ta  composition  un  homme  qui 
tfivaiUe  de  génie.  II  se  dit  aussi  pour  admiration  outrée, 
OMvés.  Enthousiasmer,  ravir,  transporter  d'admira* 
tîon;  BNtHOUSiASTfi ,  visionnaire ,  fiinatique,  admirateur 
çutréi  C'est  aussi  le  nom  d^une  sorte  d'hérétiques. 

ENTHYMÊME,  s.  m.  (iogiq./,  argument  qui  na  qut 
deux  propositions,  Yanikidint  et  le  conséquent.  Ce  mot 
««imt  é^ifbifMfAiOL  (tnthumêma)^  qui  signifie  pensée,  dVf 
•(in) ^  dans,  et  de  Bufùç  (thun^os)^  esprit.  Proprement, 
^riîhymême  est  un  argument  par&it  dans  l'esprit ,  quoi- 
'^imparfait  dans  l'expression. 

ENTOMOLITHE  ,  s.  f.  (kist.  nat.),  pierre  schi*. 
teuse,  ou  divisée  par  lames,  dans  laquelle  on  voit  ks 
^ibpreiBtes  de  divers  insectes ;d'irw/i«r  (ervtonwn),  imtctt^ 
^t  de  a/39<  (lithos) ,  pierre* 

ENTOMOLOGIE,  s.  £  d'en^r  (entomon),  insecte, 
et  de  xi^ç  (logos) ,  discours;  partie  de  l'histoire  naturelle 
^ùi  traite  des  insectes.  Dérivé.  Entomologiste,  s.  m. 
ENTOMOSTRAÇÉS,  s.  m.  (hist.  mat.),  animaux: 
«mveits  d'une  enveloppe  cornée  ou  itiembraneuse,  divt«« 
fée  en  plusieurs  pièces;  d^ivnpuç  ( entomos ) ^  cotupé,  ef 
^ùçpûucùv  (o5tfakûn)y  coquille,  écaille^ 

ENTONNER  une  chanson,,  ifc.  v.  a.  mettre  un  air 
s«r  le  ton;  du  latin  intonatê,  fait  de  tonus,  qui  est  dérivé 
du  grec  litm  (tonos)y  ton«  Voye^  Ton.  Mais  ENTONN£ft 
une  liqueur,  la  mettre  dans  un  tonneau ,  vient  SinÈonnaxe^ 
f^X  du  Jatin  barbare  tanna,  tonne,  tonneau. 
^TOUREH,  V.  a.  eovittuuieB*  Y^ya^  TiaiUR. 


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£01  541 

ENTRAILLES^  s.  f.  ]rt.  intestins;  fentÊndia,  qu'oïl 
a  dit  dans  la  basse  latinité,  dérivé  d^tvn^f  (éntéi'on), 
au  plur.  ïynçsi^  (entera) ,  qui  signifie  la  même  â^ose. 

ENTRE,  préposition  qui  marque  la  place;  d^  fatin 
inter,  qui  vient  Siy*nfç  (entos)^  aussi-bien  que  intus,htrà^ 
an-dedans,  dans  Pinterieur. 

ENTYCHÏTES ,  s.  m.  pî.  hérétiques  ain^  nommfs 
ffiiTuy^ûù  (entugchano)  y  s*unir,  2.*  aoriste  de  rinfinitf 
irii)^  (entuchéin)  i  à  cause  des  abominations  qu'ils  com- 
mettoient. 

ÉNURESTE,3.  f.  incontinence  d*urine;  dVrK/>€7r(^w- 
riin)y  perdre  son  urine,  dérivé  d'fg^r  (ouron) ,  urine. 

ENVIRON, adv.,  et  ENVIRONS, s.  m.  pi.  iieux 
d*alentôur.  O  mot  vient  fiV  (en) y  en ,  et  de  yS^ç  (guros), 
en  latin  gyrus,  tour,  autour.  De  gyrus  les  Latins  ont  fait 
gyrarcj  tourner  en  rond,  d'où  vient  l'ancien  mot  françofc 
Virer,  qui  est  encore  en  usage  dans  quelques  provinces. 
On  a  dît  autrefois  viron  pour  environ ,  comme  on  le  voît 
dans  tes  Antiquités  de  la  Ville  de  Caen ,  par  Qiailes  de 
Bourguevîfle ,  /fv«  II,  p»  y8.  Du  mot  environ  l'on  a  formé 
ïe  verbe  ENVIRONNER,  entourer. 

ÉOLIEN  ou  ÉOLIQUE,  ad).  d'A/Vx^c  (AwUos)^ 
et  Ajox/wV  (Aiolihos)y  Éolien ,  qui  est  de  l'Éoîie,  en  grec 
A/oX/c  (Aioïis) ,  pays  d'Asie  appelé  auparavant  Mysie.  H 
se  dit  de  futi  des  quatre  dialectes  de  la  langue  grecque, 
usité  dhezïes  Eoîiens,  qui  tirent,  dit-on, leur  nom  d'AiWir 
(Aiolos) ,  Écrte,  fils  d'Heflen.  Le  mode  éetien,  dans  là 
musique  grecque ,  iiit  ainsi  nommé  de  fEdlie^  où  il  fut 
d^îbord  en  nisage. 

ÉQLIPYLE ,  s.  m.  (phyilp) ,  botflc  creuse  de  métal , 
garnie  d*mi  tuyau  recourbé,  et  ^ui,  rempliie  d'eau  et 
approcliée  du  feu,  produit  du  vent  jusqu'à  Tentièrê  éva-  , 
poration  du  liquide.   Oii  la  nommé  éoTipyïe ,  à'Aïohoç 
(Atolos),  BoSe,  dicm  des  vents^  ci  de  Wxw  (pute),  porte, 

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34*  E  P  E 

passage;  cojnmc  qui  diroît,  la  porte  d'Eole,  parce  que 
Descartes  et  d'autres  philosophes  s*en  sont  servis  pour 
expliquff  la  nature  et  l'origine  des  vents. 

ÉP,  iCTE ,  s.  f.  (astron.) ,  mot  formé  d'emitwV (épahtos)  , 
ctra<g^>  sur-ajouté,  du  verbe  iTta^  (^%^)t  ajouter, 
inroduire  9  dont  la  racine  est  aynù  (^^z^o^ ,  mener.  On  appelle 
a:'nsi  le  nombre  de  jours  que  l'on  ajoute  à  Tannée  lunaire 
ûour  régaler  à  Tannée  solaire. 

ÉPAGOGUE,  s.  f.  (mid.)y  réunion  naturelle  des 
plaies  ;  Simytay^  (épcLgogê) ,  qui  signifie  transport, 

ÉPAGOMÈNES ,  adj.  pïur.  mot  formé  dVm>p/awc 
(épagoménosjy  sur-ajouté,  dérivé  d^tmyaf  {épagoj,  ajouter, 
introduire.  On  appeloit  ainsi  les  cinq  jours  complémen- 
taires qu'on  ajoutoit  à  la  fin  de  Tannée  égyptienne,  dont 
chaque  mois  avoit  trente  jours;  ce  qui  faisoit  en  tout  trois 
cent  soixante-cinq. 

ÉPANORTHOSE,  s.  f.  figure  de  rhétorique,  par 
laquelle  on  feint  dç  rétracter  ce  qu'on  avoit  dit,  comme 
trop  foible ,  ppur  y  ajouter  des  expressions  plus  fortes. 
Ce  mot  vient  d^iTttufop^atç  (épanorthosisj ,  correction,  du 
verbe  imiropjoa  ( épanorthoo ) y  redresser,  corriger,  qui  a 
pour  racines  ItA  (ipi)t  sur,  w/ûL  (ana)  ^  préposition  rédu- 
plîcative,  et  ^9pV  (orthos)  y  droit. 

EPEE,s.  f  du  grec  c-pm^  {'spathej ,  qui  signifie  pro- 
prement spatule,  et  d'où  les  Latins  ont  fait  spatha,  qui 
se  trouve  dansVégèce,  Apulée  et  Tacite,  pour  une  épée 
longue  et  large,  telle  que  celle  dont  se  servoient  les  an- 
ciens Gaulois.  Les  Italiens  disent  spada,  et  les  Espagnols 
espada  ;  d'où  sont  venus  les  mots  françois  EsPADON , 
ESPADONNER,  ESPATULE, 

ÉPENTHESE,  s.  f.  terme  de  grammah-e  latine,  qui 
signifie  l'addition  ou  la  réduplication  d'une  lettre  au 
milieu  d'un  mot ,  comme  relligio  pour  religio.  Ce  mot 
vient  dH'snvâîciç  (  épenthésis  J  ^  interposition  ;i  insertion  ji 


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E  P  H  34, 

d'iià  (épi) 9  par-dessus,  et  dUrii^fn - (entîthemîj ,  insérer, 
dont  la  racine  est  ii%fdi  (tithêmi)y  placer,  mettre.  Vépen'" 
thèse  est  une  espèce  de  figure. 

EPERDU ,  adj.  troublé  par  la  crainte  ou  par  quelque 
autre  passion.  Voye^  Perdre. 

ÉPHÈBE,  s.  m.  tptCof  (éphêbos) ,  jeune  homme  \^x* 
venu  à  Tâge  de  puberté,  c'est-à-dire,  à  quatorze  ans;  d'é»J 
(êpi)y  dans,  vers,  et  de  if»  (hêbê)y  puberté,  jeunesse. 

EPHEDRE,  s.  m.  C'étoit,  parmi  les  anciens  athlètes, 
celui  qui  demeuroit  impair,  c'est-à-dire,  sans  antagoniste, 
et  qui  se  battoit  contre  le  dernier  vainqueur;  d'e^eJ^oc 
/^qpA/^/roi;^,  qui  est /assis,  dérivé  A^im  (épi)  y  sur,  et  de 
iJ^a.  (hédra) ,  siège  ;  c'est-à-dire ,  qui  éteit  assis  sur  ui^ 
siège  à  part,  en  attendant  l'occasion  de  combattre, 

EPHÉLIDES ,  s.  f,  pi.  (méd.) ,  taches  de  la  peau  pro* 
duites  par  l'ardeur  du  soleil.  Le  mot  grec  î^htç  (éphélis) 
vient  d'tîii  (épi)^^i  a  la  signification  dtpar,  et  de  i?uoç 
(hêlios)y  soleil. 

ÉPHÉMÈRE ,  adj.  i^fuk^ç  (éphêmêros)j  qui  ne  dure 
qu'un  jour;  d'fewi  (épi)^  dans,  et  de  n/ae^t  (hêméra)^  jour. 
On  le  dit  de  plusieurs  espèces  d'insectes  dont  la  vie  dure 
très*  peu.  On  a  donné  ce  nom  à  une  fièvre  de  courte 
durée,  et  qui  se  termine  ordinairement  dans  vingt-quatre 
heures.  C'est  aussi  le  nom  de  plusieurs  âeurs  qui  s'épa- 
nouissent au  lever  du  soleil ,  et  qui  se  flétrissent  entière*.' 
ment  à  son  coucher. De  là,  ÉpH£M£RINE,s.  f«  nom  d'un 
genre  de  plantes  de  la  famille  des  joncs^ 

ÉPHÉMÉRIDES  ,  s.  f.  pi.  tables  astronomiques,  qui 
font  connottre ,  pour  chaque  jour ,  le  lieu  où  une  planète 
se  trouve, à  midi ,  dans  le  zodiaque  ;  d*i^jMe/tç (éphêméris), 
journal,  dérivé  d'tsfj  (épi),  dans,  et  de  »/ae^  (hêméra),, 
jour;  livre  qui  contient  les  événemens  de  chaque  jour», 

ÉPHESTRlE,s.  f.  d'i^çpk (éphestris^) ,  saie^surtout, 
habit  des  soldats  grecs. 

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544  EPI 

ÉPHETES,  s.  m.  pltin  fVwf  (éphérai),  magistrats 
tfAthèiîCS ,  qui  connoissoient  des  mcuttres.  y^uye^  Plu- 
tarque  dans  la  vie  de  Solon.  Voye^  aussi  Harpociation,  et 
PoIluT,  iiv.  VIII,  S.  124  et  12s. 

EFHIALTE ,  s.  m.  (méd,),  i^Uwiçfqi^hi^têsJy  espèce 
d'oppression  nocturne,  nommée  vulgairement  cauchemar, 
^i  arrive  quand  on  est  couché  sur  le  dos;  dVwi  (tpijf  sur, 
et  de  oMù/iuoi  (kaUomai)y  sauter,  paixre  que  ceux  qui  en 
sont  attaqués  s'imaginent,  en  dormant,  que  qudqu'un  est 
couché  sur  ietur  poitrine,  ou  qu'ils  sont  accablés  d'un  poids 
très-pesant. 

EPHIDROSE^  s.  £  ifU^nt  (éphidiésis)^  sueur  abon-» 
dàtite,  dont  la  racine  est  li^^  (hidrès) ,  sueur. 

ÉPHIPPIUM,  s.  m.  en  greciV*««''  {éphipjf>ionJ^  sefle 
de  cheval  ;  nom  d'un  coquillage  a{^elé  selle pûlonoise,  o« 
feiure  d'ogmm.  Le  mot  itpmmr  a  pour  racine  im  (^t)i  sur, 
et  ï'T'mç  {'hippûsjy  cheval. 

EPHORES,s.m.pI.  magistrats  lacédémontetis,  étaMis 
pour  Bérvfy  de  frein  à  l'atitoritsé  royale.  Ce  mot  vient 
A^îpoçpç  ( éphotos)  y  qui  signifie  surveillant,  inj^pecieur, 
dérivé  d'em  {épij,  sur,  et  de  Spdeo  {horaoj,  fe  vois,  je  re- 
garde. Les  iphares  étdent  au  nombre  de  cinq,  et  leurs 
fotictîôns  ne  duroient  ^u'un  an. 

EPIALE,  adj.  (méd,)y  ipAzKoç  (êpîalos)^  ïïomd\tnc 
espèce  de  fièvre  continue,  dans  laquelle  on  sent,  avec 
beaucoup  de  chaleur,  des  frissons  vagues  et  irréguJiers. 
Ce  mot  est,  dit-on,  dérivé  d'«5no<  feplosj,  dotix ,  et d'<tX€^ 
fàléa),chiAevLTy  parce  que ,  daAs  cette  maladie,  le  cliaud 
est  tempéré  par  le  froid  qu'on  éprouve  en  même  temps, 

ÉPICARPE,  s,  m.  ^^Aûrm.^, -topique  ou  tnédicfameirt 
qu'on  applique  autour  du  poignet,  pour  arrêter  un  accès 
de  fièvre ,  ou  pour  en  préveivir  le  retour.  Ce  mot  est  dérivé 
d'tW  fi^pi),  sur,  et  de  it^^V  (harpù5)y  le  cai^  ou  poignet. 

ÉPICAUME,  s.  m.(chirurgj  yifânaujfjm  (épiliOêtma), 


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È  !»  I  54j 

espèce  d'ulcère  qui  se  forme  sur  !e  iibîr  it  Tcfett;  dVni  (épijt 
sur,  et  de  xsfi^  Chaio) ,  je  "bràle. 

ÉPICÈDE  ou  ÉPiCÉDION,  s.  m.  sorte  tforafebu 
ftinèbre  chez  les  anciens;  dVwnwrJ^oc  (ipikedios)^  funèbre > 
dérivé  i^ifA  (epi)^  sur,  et  de  tmibç  ( htdos ) ^  funérailles. 

EPICi^NE,  ad),  (grantm.) ,  <jui  «e  dit  des  noms  com- 
muns aux  mâles  et  aux  (emelies^  comme  enfant,  corbeau^ 
renard,  ifc.  Ce  mot  est  formé  d'eW  (épi) ,  en ,  et  dé 
lUJ/KoV  (koinos) ,  commun;  c'en-à-dii^,  qui  est  en  commun, 
ou  qui  est  commun  avec  tin  autre* 

EPICÉR ASTIQUE,  adf.  (mêd.)y  i^iu»^nif  {ipi^ 
kérastîAosJ,  tempérant,  adoucissant;  dVW  (épi) ,  qui  a  ici 
une  force  augmentative ,  et  de  njkçp^vfm  (hêrannwni)  ^  ]t 
tempère.  On  donne  ce  nom  aux  mFédicamens  ^qui  ont  la 
Tertu  d'adoucir  f  acriniottte  dés  humeurs. 

ÉPÏCHÉRÈMË,  s.  m.  {fogiq.J  .d'^m^^^mfjut  {éptchSi^ 
rêmaj ,  preuve,  argument,  Taisonnement  pour  prouver; 
dti  vtrbtiin^i/fttiû  (ipkhéiréi)y  awir  sous  la  main,  dérivé 
dtW  (épi) ,  daus ,  et  de  ^\p  (chéir) ,  marrt.  II  se  dit  d'une 
sorte  de  syflogtsme  oà  chacune  des  prémisses  est  accom- 
pagnée de  sa  preuve. 

ÉPICRÂNE ,  s.  m.  (anat),  te  qui  environne  le  ctftne  ; 
d*«î>iî  (épî)^  au-dessus,  et  de  yt^kv  (kramon)y  crâne. 

ÉPïCRASEvs.  f.  (méd.),d*iin%fùtm^(êpihrasi$),acût^ 
de  tempérer,  dérivé  ^imwèç^hmfM  (épihérannutrà)^  tem- 
pérer,  modérer  ;  manière  d'tjfpérer  tme  cure  par  degrés,  et 
avec  des  remèdes  tempérans,  adoùcissatis. 

ÉPICYCLE ,  s.  m.  (astt&n.) ,  petit  cercle  imaginé  par 
d'anciens  astronomes  pour  expRquet  ies  stations  et  \ès  ré- 
trogradations des  planètes,  et  dont  le  centre  est  dans  la 
circonférence  d'tin  pHis  gratid  cercle.  Ce  mot  vient  AHre 
(épi) y  sur,  et  de  yuitxtç  (kufJos),  cercle;  comme  qui 
diroit ,  cercle  placé  sur  un  autre  cercle, 

"ÉPICYCLOÏDE,  s.  €.(geom.),  figne^courbe  engendrée 


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346  EPI 

par  la  révolution  d'un  point  de  la  circonférence  (Tun  cercle, 
qui  roule  sur  la  partie  concave ,  ou  convexe ,  d'an  autre 
cercle;  dW  (épi) ^  sur,  de  xiijcaoc  (huldos)^  cercle,  et 
d*H Jbf  (fidosj ,  forme;  c'est  à-dire,  espèce  de  cercle  qui  se 
tneuc  sur  un  autre. 

ÉPICYÈME,  $.  m.  où  ÉPICYÈSE,  f.  {méd.J^i^mvnfjui 
(épihuêma) ,  ou  ivrtwmotç  (épihiêsisJfSVLftrfétanoTïy  con- 
ception d'un  nouveau  fœtus,  après  celle  d'un  autre;  d'eV/ 
^g7/y ,  par-dessus ,  et  de  nvm  (kuéin)  ^  concevoir. 

ÉPIDÉMIE,  s.  f.  (méd.),  tvnJh^wi  {épidêmihêJ,oxL 
iTnJ^/dioç  (épidêmios)y  sous-entendu  finç  (nososj,  maladie 
contagieuse  qui  anaque  presque  en  même  temps  et  dans 
un .  même  lieu  un  grand  nombre  de  personnes.  Ce  mot 
vient  d'twï  (épi),  dans  ou  parmi,  et  de  Ji/ioç  ( démos )y 
peuple,  et  signifie  proprement,  911/  est  répandu  parmi  un 
peuple,  qui  est  commun  à  tout  un  peuple.  De  là,  Épide- 
MIQUE,  adj.  qui  tient  de  l'épidémie. 

ÉPlDERME,s.  m.  (oiiat.),  d'é^  (épi)ySxxXy  et  de  ^^ia 
(dermaj,  peau  ;  surpeau ,  ou  membrane  très-déliée  qui  recou- 
vre la  peau  de  l'animal  et  les  diverses  parties  des  végétaux. 

ÉPIDÈSE,  s.  f.  (chirurg.)y  SimSiatç  (épidésis)^  action 
de  bander  une  plaie;  d'iwtJùû  (épidéo) ,  lier,  bander. 

ÉPIDESME,  s.  m.  (chirurg,)^  imhaiMç ( épidesmos ) , 
bandage  pour  une  plaie,  d^iynÂa  f  épidéo  J  y  lier,  bander. 

ÉPIDIDYME,  s.  m.  (anat.)y  imiiSbpiç  (épididumisj, 
petit  corps  alongé  qui  est  placé  sur  chaque  testicule,  et 
qui  sert  à  perfectionner  la  semence;  d'twi  (épi) y  sur,  et 
de  JiJbjbtûç  (didumos) ,  jumeau  ou  testicule. 

ÉPIDOTE,  s.  m.  (hist,  nfl/,^,  espèce  de  pierre^  ainsi 
nommée  SiTnShnç  (épidosis)y  accroissement ,  dérivé  d'eai- 
Si^/ju  (épididomi) y  s'accroître,  parce  qu'elle  offre,  dans 
la  molécule  de  ses  crystaux,  un  des  côtés,  de  la  base  plus 
étendu  que  l'autre. 

EPIDOTES  >  s.  m.  pi.  (nythoL),  dieux  qui  présidoient  à 


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E  P  I  347 

la  croissance  de$en(sLns;d'tm/àatç{épldûsis)f  accroissement. 
ÉPIERRER ,  V.  a.  ôter  les  pierres  d'un  terraiq.  Voye^ 
Pierre. 

EPIGASTRE,  s.  m.  (anat) ,  imyeiçptov  (épïgastmn)y 
fftm  (épi) ,  sur,  et  de  yotçip  ((poster) ,  ventre.  C'est  la 
partie  supérieure  du  bas-ventre.  Delà  ÉpiGASTRlQUE^ 
adj.  qui  appartient  à  Tépigastre. 

EPIGENESIE,s.  f.  doctrine  «[ui  enseigne  que  les  corps 
Organisés  croissent  par  juxtaposition  ;  dVîii  (épi)  y  sur,  et 
de  yinoiç  (génésis)  y  naissance,  dont  la  racine  est  yiivo/uoji 
(géinomài)  y  naître. 

ÉPIGINOMÈNE,  adj:  (méd.),  inf^n^nç  (épiginofhé- 
nos)  y  nom  qu'on  donne  aux  symptônics  ou  acçidens  qui 
surviennent  dans  le  cours  d'une  maladie;  d'e^ro/utf  (épi-- 
gînomai),  survenir  y  succéder,  dérivé  dVwi  (épi)  y  sur,  après, 
et  de  yihojuuon  (géinomài) ,  naître. 

ÉPIGLOTTE,  s.  f.  (anat.)  y  ivny\ùi>7l)ç  (épiglottis) , 
petit  cartilage  en  forme  de  feuille  de  lierre,  qui  recouvre 
l'orifice  de  la  trachée-artère,  appelée  la  glotte,  d'où  lui  est 
venu  le  nom  d*épiglotte;  d't^it  (épi) y  sur,  et  de  y^aitç 
(glottis)y  la  glotte,  dérivé  de  yxSostt  (glossa)  y  langue; 
c'est-à-dire,  languette,  on  petite  langue»  Voyez  Glotte. 

EPIGLOUTE,  s.  f;  (anat,)yldL  région  supérieure  des 
fesses;  d'twi  (épi) ,  sur,  et  de  yxviiç  (gloutos) ,  fesses. 

ÉPIGONES  (mythoU)y  i-m^m  (épigonoi)  y  mot  qui 
veut  dire  successeurs ,  dérivé  d*{'jrt}wo/Âaji  (épiginomai)y  suc- 
céder, venir  après.  C'est  ainsi  qu'on  désigne  les  fils  de» 
sept  capitaines  grecs  qui  avoient  assiégé  en  vain  la  ville  de 
Thèbes,  pour  rétablir  sur  le  trône  Polynice,  qu'Étéocle 
son  frère  en  avoit  chassé.  Les  Épigones  vengèrent  la 
défaite  de  leurs  pères  par  la  ruine  entière  de  la  ville. 

EPIGRAMME,  s.  f.  trait  piquant,  bon  mot  ordinai- 
rement rimé.  Ce  mot  vient  du  grec  imyçet/ji^cL  (épigrarn-^ 
ma)^  qui  veut  dire  inscription;  d'tjw  (épi),  sur,  et  de 


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348  EPI 

X^f^  (P^^^)^  ^rm.  En  efi^,  kf  épignnimcs,  chez 
Ih  Grec»,  n'étoieiit  ^«ère  ff«e  en  intcrifuiaiis  pour  des 
tombeaux,  des  statues  ou  des  monumens  :  elles  étoietit 
en  re^s»  la  plupart  dtme  gnmde  simplicité,  et  ifavoîent 
YivA  de  commiin  avec  l'acception  que  Ton  dônhe  tiiijotn-* 
iltmï  k  œ  tnot.  C«nime  il  y  a  dan«  l'Anthologie  grecque 
plusieurs  épîgrammes  qui  n'ont  pas  beaticonp  de  sel,  on  a 
appdëpendam  quelque  «emps  ipigranmu  à  ta  grecque,  une 
Ipigranune  qui  n^est  pas  bonne,  qui  n'a  point  île  seL  Les 
mîHearB  épigrammàtistes  chœ  ies  Latitn ,  ce  sont  CatuHe 
et  Martial.  Parmi  nous,  ce  sont  Marot ,  J.  B.  Rousseau | 
Racine,  Ma^nard,  Soileau  et  Pîreo.  JDérhféï.  É^IGKAM* 
X ATIQUC,  ad|.  qui  est  «fe  ia  nature  ide  l'cpcgramme;  Éfi» 
611AMM ATlSTfi,  !•  m.  cehri  iqai  &it  <ks  •épigimiunies. 

£PIGKÂPHE,  s.  £  mot  grtc,  im^çaa^  (^îgrophi)^ 
inscription ,  d'tW  (épi)^  sur  ^  et  de^f«f»  ( graphe  J^  j'écrij; 
kwcription  que  l'iKi  met  sur  un  bâtiment,  pour  manquer 
le  temp  desa  contaructioa ,  le  nom  (de  son  foiidatear ,  aie 
Épigraphe  est  amsi  une  semence,  xm  tieTise,  tirée  tlttn 
auteur  connu ,  et  ^u'un  écrivain  met  quelquefois  au  fion« 
tispîce  de  son  «ouvrage,  poat  en  indiquer  rcfcÇet, 

ÈPiGYNE,  2tSi..{batan.),é*itii  (ipi)^  sur, et  île  yjni 
(gmrté)^  femme»  On  appelle  ainsi  les  étamineset  la  corolle 
qui  sont  insérées  smr  k  sommet  de  l'ovaire,  tMi  éle  foi^^ane 
femelle.  Cette  espèce  d'insertion  «'appelle  fpigynbpie» 

ÉPILEPSIE,  s.  £./ftmd^),AnMnlioL  {ipUêpsia)^  stase 
de  maladie,  appelée  aussi  itvd  vaduc  et  haut  mal,  qui 
consiste  dans  une  comrnbion  de  teat  ie  coi^s>  du  de 
qvrelque  partie^  aveé  privation  de  iontiment^  dVW  /qpiy^ 
sar,  et  de  het/ÊCmû»  /lambano^ ,  prendre,  d'où  l'on  fidc 
iftihaij£wf<B  {épilamtam)^  saisir,  surprendre,  p^roe  que 
ce  mal  surprend  tont  d'un  coup  ceux  qui  y  'sottt  sujets. 
Dérhé.  Épileptk^e,  ad|.  iqui  a  rapport  Àf  épilépsie^  o« 
qui  en  est  attaqué* 


EPI  54, 

EPULOBE,  9»  t  pbDte  dont  les  flenn  sont  portée»  sur 
un  ovaire  akttgé ,  et  coskfefme  en  quelque  sorte  à  une 
sifique;  A*ùà  (épi},  s«r ,  et  de  AoCtV  (h^q^J,  gousse >  siiique. 
De  là  on  appelle  ÉritOBlBNNES»  %.  £  pi.  une  famiUe  4f 
plantes  qui  ont  de  bi  resetmbtaace  avec  ïijnloèe^ 

EPILOBIENNES,  s.  £  pL  ftmiUe  de  plantes,  aM 
appelée  de  la  plante  qn'oo  nooune  ifilobt^  d*im  (épij,  tur» 
et  de  kMi  {èùhM},  bbe,  sifiqpse  ,  ovaiie  ^  p^ce  que  ie# 
fleurs  sont  portées  sur  un  ovaire  alongé* 

ÉPILOGUE»  s.  m.  dV^«>of  ^^é/o^^»  concinsion, 
dérive  dW  (ipi),  sur  on  après,  et  de  hiyK  (logM),  dts« 
COQ»,  tpà  vient  de  j^y»  (légi),  je  perle.  C'est  û  dernîèrf 
partie  ou  la  conclusion  .d'an  discours ,  d'un  traité,  ou 
d'un.  poësae,5lans  laquelle  oa  fait  une  récapitulation  des 
principales  matières  dont  on  a  parié.  De  là.  se  forment 
Épiloguer,  censurer,  aritiquer;  ËFlLOGUËyR,  q^ 
aime  à  crfssquer. 

EPIMANE ,  s.  nu  (mid.)yà*impia9if(ipimank)y  imwé^ 
ferieur,  du  verte  iwi/mifc^umi  (épimamofMoiJ ,  ^tre  iosessé 
ou  furieux.  On  appelle  ainsi  les  inacnsés  qui'  devieonrnt 
fimeuK  dans  kurs  accès  de  folie* 

EPIiNiCIES,  s.  £  pL  fites  que  l'on  câébioit  en  ac- 
tion de  grâces  d'une  victoire^  d'»*}  (épi),  sur ,  et  de  rijon 
{niiSJf  ^spioir<e.  On  appeloit  épinidon,  im^mn^  l'hymne 
lie  triomphe  qu'on  y  chantoit. 

EPINYCTIDES ,  s.  f.  pi.  (méd.),  iwvvMihç  (ipiniA- 
tidit},  tumeurs  ou  pustules  livides  qui  s'élèvmt  U  nai( 
sur  la  peau;  àUvà  {épij,  dans ,  et  de  kv|  {nuxj,  génit 
fvwttç  (mûaos),  nait. 

£PlP£TALE,adji.  frM^9.;,étamine attachée  sur  \fi$ 
pétaies.des  fleun  ;  d'ini  (^)t  sur>  et  de  W^haot  (pitahn)^ 
feuille  ou  pétale* 

ÉPIPHANE,  adj.  d'ftifi^«n)r  (épipkanis),  illustre,  qui 
se  manifeste,  dérivé  £iià(épijf  sur,  au-dessus,  et  de  ^W 


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350  EPI 

(phainâJf^TokreyhnWer;  surnom  donné  à  quelques  princes 
de  I^antiquité,  tels  qu'Antiochus,  roi  de  Syrie,  &c. 

EPIPHANIE ,  s.  f.  ici  imffùtct  {ta  épiphania) ,  ftte 
chrétienne,  appelée  la  Feu  des  Rois,o\x  Ton  célèbre  Tado- 
ratk>n  des  trois  Mages.  Ce  mot  vient  d^ivri^anteL  (qfîpha- 
ma) y  apparition,  manifestation,  dérivé  SiiA  (épi)^  sur, 
au-dessus,  et  de  ^aîm  (phaino) ^  paroître^se  montrer, 
parce  que  c'est  le  jour  où  le  Messie  s'est  manifesté  aux 
Gentils. 

ÉPIPHÉNOMÈNE,  adj.  (méd.),im(^AififAmç(épiphai' 
fîoménosj,  qui  paroit  après  ;  d'cTri  {épijy  après ,  et  de  faâù/Mjo/i 
Cphainomaijy  paroître.  II  se  dit  des  symptômes  accidentels 
qui  ne  paroissent  qu'après  que  la  maladie  est  déclarée.  * 

ÉPIPHONÈME ,  s.  m.  figure  de  rhétorique ,  qui 
consiste  dans  une  exclamation  sentencieuse,  qu'on  fait  1 
succéder  à  quelque  récit  intéressant;  d^iTn^cmi/ja,  (épi-  \ 
phonêma)  ,  exclamation ,  qui  vient  du  verbe  im^tmc» 
(épiphonéo) ,  s'écrier  sur  quelque  chose ,  dérivé  d'iwr 
(épi)y  syxxy  après,  et  de  çmiv  (phonéo),  parler.  Telle 
est  cette  exclamation  que  fait  Virgile  dans  les  premiers 
vers  de  son  Enéide  :  Tantœ-ne  animis  cœlestibus  ir^t  ! 
Boileau  l'a  imitée  dans  son  Lutrin ,  quand  il  a  dit  : 

Tiot  <le  fiel  entre<t-ii  dsns  Tsme  des  dérots! 

ÉPIPHORE,  s.  £  (mid.)y  mot  grec,  imtpoç^  ( ipi-     j 
phora)  ,  qui  signifie  proprement  violence  ,  impétuosité;      j 
d'i9n^^û>   (épîphéro)y  lancer  avec  force.  Uépiphore  est 
un  écoulement  considérable  de  larmes  avec  douleur  et 
inflammation. 

ÉPIPHYSE,  s.  f.  (anat.),  im^votç  (épiphusis)  excrois- 
sance d'un  os  sur  un  autre  ;  d'fW  (épi) ,  sur ,  et  de  ^u» 
(phuo) ,  naître,  d'où  l'on  a  formé  im^ucù  (épiphuo) ,  croître 
dessus.  Vépiphyse  est  une  éminence  cartilagineuse  unie  au 
corps  de  l'os,  laquelle  s'ossifie  avec  l'âge,  et  prend  alon 
le  nom  d'APOPHYSE.  Voye^  ce  mot. 


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EPI  351 

ÉPIPLÉROSE,  s,  f.  (méd.),  iwn^i^amç  (ipipUrosis) , 
Sim (ipi)y  sur,  au-delà,  et  de  itki^^Èç  {plérôsisjyréplétion , 
c'est-à-dire,  sur-réplétion ,  dérivé  de  ^li^fiç  (plêrés),  plein  ; 
maladie  qui  consiste  dans  une  réplétion  excessive  des 
artères ,  sur-tout  dans  le  temps  de  leur  dilatation. 

ÉPIPLOCÈLE,  s.  f.  inmùKMPsxi  (ipiplohêlê) ,  motfoimé 
Simil9i99f  (épîploon)y  l'épiploon,  et  de  nmKin  (^li)i  tumeur; 
espèce  de  hernie  causée  par  la  chute  de  l'épipioon  dans 
Faîne  ou  dans  le  scrotum.  Voye^  ÉPlt»LOON. 

ÉPIPLOÏQUE ,  ad),  (anat.)y  qui  appartient  à  Tcpi- 
ploon.  Voye^  ce  mot. 

EPIPLOÏTIS ,  s.  f.  (mid,) ,  inflammation  de  Tépiploon. 
Voye^  ce  mot. 

ÉPIPLOMPHALE,  s.  £  d'im^cor  (épiploonj,  Tépi- 
ploon,  et  d*ofA^ûLxic  (omphalosj,  le  nombril,  en  latin 
umbilicus;  hernie  ombilicale,  causée  par  la  sortie  de 
l'épiploon. 

EPIPLOON,  s.  m.  (anatj y  mot  purement  grec, com- 
posé dVwi  (épij ,  sur ,  et  de  ^ia  (pléô) ,  flotter;  membrane 
graisseuse,  fine  et  transparente ,  qui  couvre  une  partie  des 
intestins,  sur  lesquels  elle  flotte  par-devant. 

ÉPIPLOSARCOMPHALE,  s.  f.  espèce  de  tumeur, 
au  nombril,  formée  deTépipIoon,  et  d'une  excroissance 
de  chair;  d'tW^i^oor  C épiploonj ,  Tépiploon ,  de  ot^|  {sarxj, 
chair,  et  d'o/*çrtxoc  (omphalos) ,  nombril. 

ÉPIPLOSCHÉOCÈLE,  s.  f.  mot  formé  d'impôt» 
(épiploonj y  répiploon,  d'off^ov  (oschéonjy  le  scrotum,  et 
de  iciixif  (kilijy  tumeur;  espèce  de  hernie,  accompagnée 
de  la  chute  de  Tépiploon  dans  le  scrotum. 

ÉPIQUE ,  adj.  se  dit  d'un  poëme  où  Ton  célèbre  une 
action  héroïque  ,  embellie  de  fictions  et  d'événemens 
merveilleux.  Ce  mot  vient  Sïmç  (éposj^  parole,  ven, 
dérivé  d*Ï7nù  /épôj,  je  dis,  je  j^arle, -parce  que,  dans  - 
le   poëme  épique,  on  raconte    seulement  les   actions. 


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3î,  EPI 

à  ia  différence  du  poëme  dramatique,  où  Ton  fait  agir 
les  personjiages.  Epiqv£  s»  dit  aussi  des  auteurs  de  ces 
sortes  de  poëmes. 

ÉPISCAPHIES,  s.  f.  pi,  fête  des  barques  à  Rhoder; 
d*€W(^qfîi/,sur,et  de  «rwâpi?  (skapkij,  barque, esquif, parce 
qu'on  ia  célébroit  sur  des  barques. 

ÉPISCÉNIES,  9.  f.  pi,  fête  des  tentes  à  Lacédémone; 
i*iià  if^îj i  sous,  et  de  ffttMVfi  (skêni),  tente,  parce  qu'on 
la  célébroit  sous  des  tentes. 

ÉPISCOPAL,  ÉPISCOPAT.  Vay^i  ÉyÊque. 

EPISODE,  s.  m.  ifntn^of  ( épéisodion) ^  histoire  inci- 
dente ou  action  accessoire  qu'on  ajoute  à  l'action  prin- 
cipale dans  un  poëme  épique  ou  dans' un  roman,  pour 
y  jeter  de  la  variété,  ou  pour  l'embellir.  Ce  mot  est 
composé  d'esif  (épi)  y  par- dessus,  et  d'eW^r  (éisodiosj, 
qui  arrive,  qui  survient ,  dérivé  d*wf  ^eisj  ,  dans,  et  de 
oJiç  (hodo5)y  chemin ,  d'où  vient  imibç  (éisodos),  entrée, 
DétivésT  Episodier,  embellir  par  des  épisodes;  Épiso- 
01  QUE,  a<ij.  qui  a  rapport  à  l'épisode. 

ÉPISPASTIQUE ,  adj.  (pharm.)^  îTOff^msitûç  (éplspas- 
tikos)  ,  attractif,  qui  est  capable  d'attirer  ;  d'iTa^Tniu 
^fépispaoj,  attirer,  formé  d'tw  {épij ,  au-dessus,  et  de 
9mei  fspaaj,  je  tire;  médicament  qui,  étant  appliqué 
sur  quelque  partie  du  corps  ,  y  attire  fortement  les  hu- 
meurs en  dehors. 

ÉPISPHÉRIE,s.f.  CanatJ,  les  canvolutions  et  les 
sinuosités  de  ia  substance  extérieure  du  cerveau  ;  dW 
{épij,  sur,  au-dessus ,  et  de  tfÇcw^  (sphaira),  sphère;  c'est- 
à-dire  ,  qui  est  au-dessus  de  la  sphère  du  cerveau, 

ÉPISTAPHYLIN ,  adj.  m.  (anau)^  qui  est  sur  la 

luette;  Sim  (épi) ^  sur,  et  de  ça^wAi}  fstaphulêj,  là  luette; 

nom  de  deux  muscles  de  la  luette. 

.     ÉPISTASE,  s.  f.  {méd.J,  imçMç  (êpistasîs),  d'«»i 

(ipi)y  mr,  et  d&4W/»  {histémijyfoser,  piacer;  substance 

qui 


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E  P  J  3J5 

qm  nage  sur  la  surface  de  furine  ,  par  opposition  à 
Vhypostase,  ou  sédiment. 

EPiSTATE,  s.  m.  (hist  anc),  SintU-mç  (ipistatês), 
pt'éifet,  gouverneur,  qui  vient  Sifmfu  (éphistémij,  mettre 
i  la  tête,  dérivé  dV^  (^i^f  sur,  au-dessus,  et  de  ffii/a 
(histêmij,  placer  ;  c*est4-dire ,  qui  est  placé  au-dessus,  qui  tst 
le  chef  des  autres.  On  donnoît  ce  nom,  chez  ks  Athéniens, 
i  celui  des  Prytanes  (voyez  ce  mot)  dont  c'étoit  le  jour  iit 
gouverner,  il  avoit,  ce  )our-là,  les  clefs  du  temple  de 
Minerve,  où  étoient  le  trésor  de  I*Etat  et  les  archives; 
il  avoit  aussi  le  sceau  de  TÉut.  On  donnoit  encore  ce 
nom  à  un  autre  magistrat ,  que  l'on  nommoit  de  la  ma* 
nière  suivante.  Lorsqu'il  y  avoit  une  assemblée  du  peuple , 
ou  du  sénat  des  cinq  cents,  celui  des  prytanes  qui  étoit 
épistate,  choisissoit  un  citoyen  de  chaque  tribu  (pris  sans 
doute  parmi  les' sénateurs  ) ,  excepté  de  la  tribu  qui  avoit 
alors  l'autorité  ;  ce  qui  faisoit  neuf.  De  ces  neuf,  on  en 
choisissoit  un  pour  épistaU.  Cétoit  lui  qui  introduisoit  la 
délibération;  et  il  avoit  soin  que  tout  se  fit  suivant  la  loi. 
Son  pouvoir  ne  duroit  que  pendant  rassemblée. 

ÉPISTAXIS,  s:m.{méd,J,  saignement  du  nez  ;  d'intmÇeà 
{épistaiSJf  distiller,  faire  tomber  goutte  à  goutte. 

ÉPISTÉMONARQUE,s.  m.  Siaaçipjtm  (ipistèm&n)^ 
savant,  et  d'a^;^  ( arche )f  autorité,  comnïandement.  C'é* 
toit,  dans  l'Église  grecque,  celui  qui  étoit  préposé  pour 
veiller  sur  la  doctrine,  et  la  maintenir  dans  sa  pureté. 

ÉPISTOLAIRE.  F^yf^ÉPÎTRÊ. 

ÉPISTOLOGR  APHE,  s.  m.  auteur  d'épltres;  d'iWAt' 
(épistoU),  épttre,  lettre,  et  de  pfctfi»  (graphe) ,  j'écris. 

ÉPISTROPHE,  s.  f.  d'«wflp«<|»i»  ( ipistrophi) ,  conver- 
sion, circuit,  retour,  dont  la  racine  est  çfi^^  (strépM)^ 
tourner  ;  figure  de  diction,  nommée  aussi  complexion  et 
répétition,  Épistrçphé  se  dit  encore  de  la  seconde  vertèbre 
du  cou .  à  cause  de  sa  mobilité. 

TôME  I.  Z 


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354  EPI 

ÉPISTYLE ,  s.  £  (archit.) ,  A\^  (épi) ,  sur ,  et  de  çÛmç 
(stulos)y  colonne*  C'étoit,  chez  les  Grecs,  ce  qu'on 
nomme  aujourd'hui  ARCHITRAVE.  Voye^  ce  mot. 

ÉPITAPHE,  s.  f.  iirm^iw  (épitaphion) ,  d'tW  (épi), 
suri  et  de  id^ç  (taphos) ,  tombeau ,  sépulcre.  Ce  mot 
désignott  anciennement  les  vers  que  Ion  chantoit  en 
fhonneur  des  morts  ,  ie  jour  de  leurs  funérailles ,  et 
que  Ton  répétoit  tous  les  ans  à  la  même  époque  :  mais 
aujouid'hui  on  ne  le  dit  que  des  inscriptions  des  tom- 
beaux. 

EPITASE,  s.  f.  imTtMtç  (ipitasis)^  accroissement; 
^iirtnhe»  (épitéinoj,  étendre,  développer.  C*étoit,  chez 
les  Grecs ,  la  partie  du  poëme  dramatique  qui  vient  après 
l'exposition,  et  où  l'action  se  développe;  c'est  ce  que  les 
modernes  appellent  nœud  et  intrigue, 

ÉPITHALAME,  ç.  m.  twi9ax«^or  (  épithalamion  ) , 
chant  nuptial  ;  pu  poëme  composé  à  l'occasion  d'un  ma- 
riage et  à  la  louange  des  époux;  d'fW  (ipi)i  sur,  et  de 
9»Ad^r  (thalamos) ,  lit  nuptial.  Stésichore ,  né  à  Himère  ; 
ville  de  Sicile,  vers  l'an  612  avant  Jésus-Christ,  et  dont 
il  ne  nous  est  parvenu  que  quelques  fîagmens,  passe  pour 
avoir  été,  chez  les  Grecs,  l'inventeur  de  Yépithalmne, 
Catulle  est  le  premier  poëte  latin  qui  se  soit  exercé  en 
ce  genre.  C'est  dommage  qu'il  n'ait  pas  assez  respecté 
la  décence  dans  ses  compositions. 

.  ÉPITHEME,  si  m.  topique,  remède  appliqué  extéricu- 
rement;  d'imBttjma  (épithima)y  ce  qui  sert  i  couvrir,  dérive 
d^émânfAi  ^i^iriiA^i^,  appliquer  par-dessus,  dont  la  racine 
est  itewyw  (tithêmiji,  mettre. 

ÉPITHÈTE,  s.  £  (gramm.),  adjectif  que  l'on  joint  à 
un  nom  3ubstantif,  pour  en  modifier  l'idée  principale. 
Ce  mot  vient  SimSupç  (épithttos),  qiû  signifie  Ofouté, 
du  verbe  tWSi/iM  {épitithêmij,  ajouta,  imposer..  Vépi' 
thite  sert  à  l'agrément  et  à  l'énergie  du  discours,  en 


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EPI  3J5 

rendant  Rdée  principale  plus  «cAsiblc  par  une  idée 
accessoire. 

EPITHYME,s.  m.  sorte  de  plante  parasite,  qui  se 
trouve  communément  sur  le  thym,  d'où  lui  vient  son 
nom  j  dVwï  (épi) ,  sur ,  et  de  ^fMç  (tkumos) ,  thym; 

EPITOGE,  s.  f.  habillement  qui  se  portôit  par-dessus 
la  robe;  dV«}  (épi),  par-dessus,  et  du  latin  toga,  robe, 
H  se  dit  aussi  d'une  sorte  de  chaperon  que  les  présidens  à 
mortier  portoîent  sur  Fépaule  dans  les  grandes  cérémonies. 

EPITOME,  s.  m.  imufjm  (épitomê),  abrégé,  dérivé 
Sim  (épi),  dans  y  et  de  n>tf  (temno),  couper;  eiposi-. 
tion  courte  et  sommaire  d'un  livre,  et  particulièrement 
d'une  histoire. 

ÉPITRE ,  s.  f.  lettre  missive  des  anciens,  f^n^Ai?  (épis^ 
tolê),  dérivé  de  ç4fA(»  (stillô),  j'envoie.  C'est  aussi  un 
discours  en  vers  adressé  à  quelqu'un,  et  la  dédicace  d'un 
livre.  De  là  Épistolaire  ,  adj. 

ÉPITRITE,  s.  m.  pied  de  vers  grec  ou  latin  de  trois 
longues  et  une  brève  de  plus;  d'iw)  (épi),  au-delà,  et  de 
flf/W  (tritos),  troisième. 

ÉPITROCHASME,  s.  m.  figure  de  rhétorique,  qui  con- 
siste à  faire  de  suite  plusieurs  questions  précipitées,  afin 
d'émouvoir  ceux  à  qui  l'on  parle,  comme  dans  Virgile  j 
Quœ  causa  viœ!  Qtiive  estis  in  armis!  Quove  tenetis  itèrf 
Ce  mot  vient  d*i^^o^/i4iç{épitrochasmos),qui$ïgni6t 
littéralement  course  rapide ,  formé  d'iwi  (épi),  qui  marque 
ici  augmentation ,  et  de  *rfo^a  (trochaio),  courir. 

EPITROPE,  s.  f.  figure  de  rhétorique,  qui  consiste  i 
accorder  ce  qu'on  peut  nier,  afin  d'obtenir  ce  qu'on 
demande;  d'iwiTfowi?  (épitropê),  concession,  dérivé  d'an- 
nçim  (épitrepo),  perniettre,  accorder. 

EPITROPE,  s.  m.  arbitre  qui  termine  les  différens  des 
chrétiens  grecs  en  Turquie;  dWTp^wof^^qpf/riTpaj;, tuteur, 
curateur,  qui  est  chargé  du  soin  de  quelque  chose. 


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}0  Ê  P  Ô 

ÉPIZOOtlË,  s.  f.  mot  formé d'i7ii('épiJ,snT,  et  dcfAf 
(^oonj,  animal.  On  appelle  ainsi  les  maladies  contagieuses 
qtti  attaqtient  Ictf  animatit.  De  là,  Épizootique,  ad|« 

ÉPODEy  s»  f.  Cétoit,  dans  la  poésie  lyrique  dès  Grecs , 
le  troi^ièm)e  couplet  ou  la  fin  d'une  partie  d*une  ode.  Ce  mot 
Vient  dW  {épi),  au-dessiis,  après,  çt  à*iiN  (idê),  chant, 
itpti  vient  d*flé^^  (àiido),  chanter;  c^taX-iAm ,  chanter  par» 
dessus  ou  à  là  suite  de  la  strophe  et  de  Vantistrophe  :  ainsi 
-ce  mot  signifie  prÎDpVement  la  fin  du  chant  C'est  de  i) 
♦qu'on  appelle  ipodes,  le  dernier  Rvre  des  poésies  lyriques 
tf Horace)  p'aïce  que  chaque  grand  vers  est  suivi  d'un  petit 
1}Ui  termine  le  %ttity  et  qui  se  chantoit  avec  l'autre. 

ÉPOMIS  ott  ÉPOMIDE,  s.  f.  (anat.Ji  en  grec  iwfùi 
fépomisjy  partie  supérieure  de  i'épâuie  Jusqu'au  cou;  dVîi» 
(épi)  y  iûr,  et  ffi/ùûç  fêmosj,  épaule. 

EPONGE,  s.  f.  de  imyfiei  (spoggia),  en  attrque,  et 
w^nyfoç  {qfoggos) ,  d'où  les  Latins  ont  fait  spongia,  qui 
sigiiifie  là  même  chose.  L'éponge  est  une  substance  marine 
trés-poréuse,  produite  par  un  polype.  Par  analogie,  on 
appelle  Ç7(inge  ce  qui  forme  le  talon  des  animaux,  et 
une  tuineiir  située  à  la  tète  du  coude  du  cheval.  De  ià 
Viètinent^ÉPONGER,  nettoyer  avec  féponge;  ÉPONGl£R; 
chargé  d^éponges;  SPONGIEUX,  adj. 

ÉPONYME,  s.  m,  d'i^n  (épï),  sur,  et  d*ort;/iA  (onuma), 
nom;  c'est-à-dire,  tumofn.  Les  Athéniens  don  noient  ce 
titre  âïi  premier  des  archontes,  parce  que  Tannée  étoit 
désignée  par  son  nom. 

JÈPOPEE,  s.  f.*  mot  formé  d't wc  (épos),  parole,  vers, 
dont  la  tacine  est  Xmà  (épo),  je  dis,  |e  raconte,  et  de  sfwc'd# 
(poiéo),  )e  fais.  V épopée  est  le  récit  en  vers  d'une  action 
héroïque,  vraisemblable  et  intéressante  :  tel  est  le  sujet 
du  poème  épique.  Voyez  EPIQUE. 

EPOQUE,  s.  f.  terme  de  chronologie;  point  fixe  dans 
l'histoire^  d'où  {'on  jcommence  à  compter  les  années,  «et 


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E  R  JE  357 

<ftii  est  ordinairement  marqué  par  quelque  grand  événe* 
Client,  Ce  mot  yiept  à*im^  (ipodié) ,  qui  sq;nifie  Yaction 
d'arrêter,  de  réunir,  du  vcibc  i^ij^  {épéchôj,  arrêter,  et 
5 arrêter,  parce  que  les  épofuis  sont  comme  des  lieux  de 
repos  y  où  ron  s'arrête  pour  coi^ridérer  de  là  ce  qui  sah  et 
ce  oui  pnécède. 

EPOUMONNER,  v.  a.  fatiguer  U$  poumont.  Voye^ 
PouMOii. 

EPTACORPE,  j.  m.  lyrcà  sept  cordci,  iehli<i{hêpta), 
sept,  et  à&^H  (chordê)  ,  corde.  C*éô)it  aussi ,  ohczies 
Grecs,  un  système  de  musique  formé  de  sept  tons, 

EPTAGONE,  s.  m.à&iiià(h^ttt)y  sept,  tt  Atyt^yU 
igonm)^  angle;  figpre  géopiétrique  qui  a  sept  cô^és  e;^ 
sept  angles. 

EPTAMÉRIDE.  Vaye^  Heptaméride. 

EPTAMÉRON.  Fiyi^  Heptaméron. 

ÉPjULIE  o;>  ÉPtJLIDE,  s.  f.  (méd.),  imy^ïàt  (ipou^ 
lis)  y  tubercule  ou  excroissance  de  chair  qui  se  formé  suir 
les  gencives;  d'èfl  (épi)^  sur,  et  d*«Xer  (ouhnj,  gencive* 

ÉPULOTIQUE,  ad).  (pharm.),iwKantiiç  (^oulo^ 
tihs) ,  àtmnoJe»  ffpoulpij ,  cicatriser,  formé  dVwi  {épij, 
^ur,  et  ^*iiki  /oulêj^  cicatrice^  II  se  dit. des  médicameni^ 
propres  à  cicatriser  les  plaies. 

ÉRATO^  s.:f.  t^ttsequi  préside  flmxcbaosons  d^àmour; 
dV^TpV  {énttûsji  fumable,  dérivé  d'»e^  {^^oj,  aimet^,. 

ERÈBEy^  m.  (nyékoL)^  ejanfor  (érébos)^  fils  Ju  Chaos 
et  de  la  Nuit,  se  prend  pour  un  fleuve  des  enfers^  et  pour 
l'enfer  même. 

ÉRÉMITIQ.UE.  Voyeji  Ermite. 

ÉRÉSIPÈLK  K<?y^  Érysipèle. 

ÉRÉTJSME  xm  ÉRETHIâME ,«.  m.  (mél)-,  ipé^i^ç 
(erkhismùs) ,  jUÀfiâufMt  (ériAisBia) ,  Irritation ,  é?if^0 
(trhhbçp)^  iilriier;  înrkaÀon  et  tension  violente  des  fibiei^ 
du  corps» 

Ï3 


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3î8  E  R  Y 

ÉRITROÏDE.  Vcyei  Érythroïde. 

ERMITE,  s.  m.  pour  ÉRÉMITE ,  i^^nç  {étêndtes), 
boitime  qui  s'est  retiré  dans  un  désert  pour  servir  Dieu; 
d%^taf  (érémosj,  désert.  De  là  Ermitage,  habitation 
d'un  ermite  ;  Erémitique  ,  adj .  d'un  ermite.  Ce  mot 
doit  s'écrire  sans  h,  parce  que  le  grec  a  l'esprit  doux. 

ÉROTIDIES,s.  f.  pi.  ipcù^AA  {erStidîaJ,{ètes  grecques 
instituées  en  l'honneur  de  l'Amour,  d*ïf>cùç(érSsJ,  amour. 

EROTIQUE,  adj.  tpa^niç  {çrotikosjy  qui  a  rapport  à 
l'amour;  d*ipcoç  (ïrôsj,  génit.  ïpamç  {éroiûsj  ,  amonr ,  qui 
vient  d'f  ^«9^  (érao) ,  aimer. 

ÉROTOMANIE,  s.  f.  ^m«/.;, délire  amoureux ;d'i^f 
(éros)i  génit.  iptaitç  (érptos)^  amour,  et  At  fiaatA  (mania} ^ 
délire,  fureur,  passion. 

ERPÉTOLOGIE.  V^oyei  Herpétôlogie. 

ERRES.  K^/éij  Arrhes. 

ERRHIN  ,ad}.  {méd.J^d'if  (en) ,  dans, et  de ptç (rhis), 
génit.  ptvoç  (rhinos) ,  nez ,  narine;  remède  qu'on  introduit 
dans  les  narines  pour  faire  éternuer,  ou  pour  arrêter  Thé- 
morragie  du  nez. 

ÉRUCTATION , s.  f.  (mid) ,  rots,  ou  action  de  roter; 
en  latin  fn/c^/io^  formé  Seructo  ,qui  vient  Sipwy»  (ereugo)^ 
roter. 

ÉRYNGE,  s.  m.ipvyJÇtW'  {érûggiMj  ,'fUxii't  nommée 
panicaut,  dont  le  nom  est  dérivé  d't^)»ii>^c  (éruggàsj,  barbe 
de  bouc,  à  cause  des  piquans  dont  plusieurs  parties  de 
cette  plante  sont  hérissées*  .  ^  » . 

ÉRYSIME,  s.  m.  d*ipvatjuûf  férusimonj  ,fUntk  nommée 
par  Pline  irio,  et  paries  François  WArr  oxl  herbe  aux 
chantres.  .  ' 

.  É|lYSIPELE,s.in.|rm^^,4umeursnperficidIeetinflam- 
ma^oii'é  delà  peau.  Ce  mot  ^st  gr^c ,  ipûrnmhmç-  (irusipilasjy 
(dérivé  d'f^wa  (énié)yMutty  et  de  «Aitç  ffétds J\'f roche ^ 
parce  que  l'érysipèle  s'étend  quelquefois  de  proche  en 


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ESP  35, 

proche  sut  les  parties  voisines.  ÉrysipelATEUX  ,  adj. 
qui  tient  de  i'érysipèle*  ( 

ERYTHÊME,  s.  m.  (méd.)^  rougeur  inflammatoire; 
Sifi%fâA  {éruthêmaj,  rowgtuT,  qui  vient  d*ipv3ieù  (iruthéo)^ 
en  attique,  pour  ^v9»  (érmtho)y  rougir,  dérivé  d'^vB^pV 
(iruthros) ,  rpuge. 

ÉRYTHRINE,s.  f.  genre  de  plantes  légumirieuses, 
qui  comprend  des  arbres  et  des  arbustes  exotiques.  Leur 
nom  vient  d'^uOepV  (éruthros)^  rouge,  parce  .que  leurs 
fleurs  sont  d'une  belle  couleur  rouge. 

ÉRYTHROÏDE.,  adj.  (anau) ,  qui  parott  rouge  ; 
d'ipwS^V  (iruthros); rouge,  et  iiiSibç  (eidos) ,  forme,  appa- 
rence. On  appelle  ainsi  la  première  tunique  des  testicules^ 
parce  qu'elle  est  rougeâtre. 

ESCAPE/s.  {.'>(archit.),A^  partie  d'une  colonne  la 
plus  proche  de  Ia.base;  de  Wmf  (shapos) ,  tige,  rameau. 

ESCARBOT ,  s.  m.  sorte  d'insecte  du  genre  des 
coléoptères' ;  <dè  m^ùç  {sharabosj,  en  latin  scarabœus  ; 
d'où  vient  aussi  escargot,  sorte  de*  limaçon.  > 

ESCARE  idM  ESCHARE,  s^  f.  (ckirurg.),  ifrj^ 
(eschara) y  foyer,  et  métaphoriquement,  croûte  noire  qui 
se  forme  sur  la  peau ,  ou  sur  la  chair,  par  l'application 
de  quelque  caustique;.  De  là,  ESGHARQTIQUES,  s^  m*,  pi. 
médicamens  qui  /brûlent  la.^  peau  et  I^  ehair,  et  y  font 
des  escares, 

ESCLANDRE,  s.  m.  accident  qui  fait  de  l'éclat;  de 
nuDir<AtAoii  (shandalon)]^  (m  g%MJdKnip0  /skandalêthrùoj, 
scandale.  Voyei^emot.  .   :    • 

ESCOMPTE ,  s.  m.  somme  mise  hors  de  compte^  on 
remise  que  fait  au  débiteur  celui. qui  ^^eûi  être  payé  avant 
l'échéance  ;  du  grec  et  du  latin,  i^  {etc^^hors,  et  de  cofnr 
putatio,  compte.  Voye^CoMBTEiu    ,  , 

ÉSOPHAGE.Key<î;  Œsophage.  .  . 

ESPACE^  s.  m.  du  latin  sp^timtOL ,  îsSx  de  rmUivê 


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S6o  E  S  S 

{spadiûnjfta  Miqat,  pour  çbUhv  (stadion)^  stade,  car- 
rière t  de  itUiùÇ  (stadios) ,  mesuré ,  déterminé  :  ainsi  Tespace 
tà^  une  étendue  déterminée  de  lieu  ou  de  temps.  De  là 
ESPACEMENT,  ESPACER. 

ESPADE,  s.  m.  sabre  de  bois  à  deux  tranchans, pour 
affiner  le  chanvre  ;  de  9ini%  (spathi)^  en  Jatin  spàtha  ,qui  se 
prend,  dans  Apulée,  pour  une  épée  grande  et  large;  d'où 
Ton  a  fait  EsPADON ,  Espadon NER.  Voye^  Épée. 

ESPATULE.  Voy%  Spatule. 

ESPHLASE ,  s.  £  fchirurg,),  mot  grec ,  %s^hamç(esphlâ' 
sisjfqai  signifie  rupture  avec  enfoncement  ;  de  ^Xiuv  (phlao)^ 
briser,  rompre;  sorte  de  fracture  du  crâne,  dans  laquelle 
fos  est  br}sé  en  plusieurs  pièces,  et  enfoncé. 

ES  QUI  F ,  s.  m.  de  vjuIj^  (shaphêj ,  petit  l>atèau  ^  dérivé 
de  M.'iRùù  {skaptoJ,CTtu$ct.  De  là  viet^t  yesqiiwét;  comme 
qui  diroit,  s'enfuir  dans  un  esquif  à  la  dérobée.  Les  Latins 
disent  scapka^ 

ESQUILLE,  s.  f.  (clùrurg,)^  partie  d'un; os  fracturé; 
du  latin  squiditla^  diminua  de  squidia  où  schidia,  dérivé 
de  ^%Ji9¥{schidionJ,fetit4c]atàiù  bois^  diminutif  de  ^j^ 
(schidéj.  '  c      . 

ESQUINANCIE,  s.  f  f^mA£JI,par  corrnption  pour 
synanchie,  AtjntAyyt  (stmagchê)^  maii(die  qui  &it  enfler 
la  gorge  et  qui  empêdte  de  re$pirer,.dérivéii{?A9^  fâgdla/i 
serrer,  suffoquer. 

ESSIEU ,  s.  m.  Voyez  Aissie^.         \ , 

ESSONNI^,  s.  ni.  terme  )iè  bkèon  ^  Rouble  oric 
ou  filet  qui  couvre  I*écu  dans  le  .sens  dejla  bordure.  Ce 
mot  vient,  par  corruption', -de' (âiw  (x$f9i}y  bande,  cein- 
turé- En  ejffet,.c^étoit< autrefois  un«  ceinture  <»  tûncèime 
lOit  les  chevaux  d^ chevaliers  étoîeAl  placés, -en  attendant 
qu'ils  en  eussent  besoin  pour  le  tournoi,. et  où  ils  étoient 
séparés  par  des  bart-es  ou  traverses  ,*  comme  ils  «ont  à 
jréseût  dans  fesvécuries*  .  .       , 


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ETA  )6i 

EST,  troisième  personne  dn  prés,  de  Tindic. du veri>e 
être;  d*içi  (esti)y  en  latin  est,  qui  désigne  cette  même 
personne ,  formé  du  verbe  si» ,  Hfù  (ii,  éimi) ,  )e  suis. 

ESTHETIQUE,  s.  £  terme  nouveau ,  qui  désigne  la 
conooissance  des  beautés  d'un  ouvrage  4'esprit.  Ce  mot 
vient  d*wl4%mç  (aisthfsisj,  sentiment,  dérivé  du  verbe 
mc^o/uuÊ4  {aist^anomai Jf  sentir,  «t  signifie  proprement  la 
science  du  sentiment»  II  se  prend  aussi  adjectivement ,  et 
sigmlfie  ce^ui  sert  à  faire  sentir  les  beautés  d'un  ouvrage. 

ESTHIOMÈNE ,  adj.  (méd.),  i^ijMH^  (esthiominos), 
4{ui  ronge,  qoi  corrode;  d'€«9i»  (tsthoj,  ou  i(diea  {esthiô-J, 
manger^  vonger. 

ESTIMER, V.  a.  faire  cas  de, priser ,  évaluer;  en  latin 
^sthnarcy  formé  d*assj  qui  signifie  argent  tnonnoyi,  et  du 
grec  ^fjjLoù  (timao)  ,«Ie  mime  qu'^^'m^rv^  dont  les  anciens 
Latins  ont  fait  timoré;  à  rfioitis  qu'on  n*aime  mieux  \t 
dériver  tput  entier  du  grec  ixTi/ML»  (ehtimao) ,  qui  signifie 
ausd  estimer.  Dérivés.  ESTIMABLE,  ESTIMATEUR,  Es^ 
TiMATiF,  Estimation,  Estime. 

ESTOMAC  ,s,  m.  {andt,),  en  grec  ^im'^çfstamaekos), 
ventricule  qui  reçoit  les  aiimens  et  les  digère.  De  là, 
$'JSsTOMAQUj&R,  &e  dkiier. 

ESTRADIOT ,  s.  m,  vieux  mot  qui  veut  dhre  soldat; 
il  vient  de  l'italien  stradiotto ,  fait  du  grec  ç^antàmç 
{stratiâtisj  f  qui  signifie  la  même  chose. 

ESTROPIER ,  V.  a.  de  l'iulien  strappiare ,  fait  du 
grec  $^#iif/5»r/;7ém^,  tourner,  tordre, comme  l'on  feroit 
pour  ^ter  l'Us^ge  d'un  membre; 

ÉTAGE,  autrcfeis  E6TAGE,  s.>m.  espace  entredeat 
-^nehersdans  un  bâtiment;  de  ç/>ir  (stégê)^i{m  signifiie 
ta  même  cKbse,  dérivé  de  ^^  (ttégo)^  couvrir.  De  là 
ÉT^GBR,-v^be. 

ET  AMI  NE,  s.  f.  tissu  peu  serré  pour  passer  une  li- 
queur^ &€•  sotte  c^étofic  claire^  ^t  moT  vient  du  latin 


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36z      '  ETE 

stûmen,ùàt  du  grec  ^jum  (stêmônj^  en  dorique  csL/dm 
(stamon)  f  chaîne  de  tisserand»  ou  fils  tendus  sur  un 
métier  pour  faire  de  la  toile ,  dérivé  de  cm  (stao)^  inusité, 
d*où  Ton  a  fiiit  m/u  (histémi)y  mettre,  placer,  établir. 
De  là ,  par  comparaison ,.  on  appelle  étamines,  les  organes 
mâles  des  fleurs  >  qui  ont  la  forme  de  petits  filets,  et 
au  sommet  desquels  est  une  poussière  qui  féconde  les 
graines. 

ÉTANG,  s»  m.  grand  amas  d'eau  où  Ton  nourrit  du 
poisson;  en  latin  stagnum,  pris  de  çoLyfèv  {stagnonj,  que 
les  Siciliens  ont  dit  pour  çf>roV  (stegnan) ,  selon  Varron. 
Le  mot  siyfiç  (  sUgnos  )  se  dit  proprement  des  choses 
solides,  qui  n'ont  aucune  fente,  et  qui  sont  propres  à 
contenir  l'eau;  et  il  vient  de  çiy»  ( sîégo ) y  conxemr ^  ren- 
fermer, retenir,  couvrir,  conserver;  ce  qui  peut  se  dire 
des  étangs  ^ui  retiennent  et  conservent  Feau.  D'autres 
néanmoins  dérivent  stagnum  de  stare,  s'arrêter,  parce  que 
l'eau  s'y  tient  en  repos.  De  stagnum  on  a  fiiit  stagnans 
aqua,  une  eau  stagoantej  qui  ne  coule  pas,  et  le  mot 
Stagnation.  De  là  aussi  le  verbe  Étancher  ,  fait  de 
stagnare,  pour  lequel  pn  a  dit  stancare  dans  le  sens  d'étant 
cher;  comme  quidiroit,  arrêter  un  liquide  en  forme  d^étang, 
l'empêcher  de  couler. 

ÉTAT,  s.  m.  du  l^ûnstatus,  situation,  disposition  des 
choses.  Ce  mot  ^  de  la  ressemblance  avec  le  giec  wtç 
{stasisj,  et  l'aUemand  ©fat  (stflt)^  pris  dans  le  même 
sens;  et  H  est  formé. de  ^^Tre^  qui  dérive  de  l'inusité  s^^ 
(u  (stao,  stoK  être  placé,  posé,  établi  »  pour  lequel  on 
dit  IçnfM  (histêmij^yti  au  passif  fs^uioi^  (hi^mai), 

ÉTENDRE,  V.  a.  alonger,  augmebter  la^urface;  en  la* 
tin  e?Uenderej  fait  du  grec  àmifenr  (ehéimn),  <fé  signifie  la 
même  chose.  Dmv^.  Étendue,  ExTEiiiSBy-R,  ExteNt 
siBi^,. Extension.  Kijy^  Tenore. 

ÉTÉSIENS;,  s.  ra;^pl,.fWtf/  (^têmi)^  yi§9i.de  ce^taîn^ 


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E  T  H  363 

vents  qu!  souiHent  régulièrement  chaque  année ,  dans  la 
même  saison,  pendant  un  certain  nombre  de  joun; 
i*mmoç  (étésiosj,  annuel,  dérivé  d'twc  (itos)^  année. 

ETHER  f  s.  m,  en  grec  «i9n^  (éùthêr)^  qui  signifie  l'air; 
on  entend  par  ce  mot  une  matière  subtile  et  fluide,  dans 
laquelle  on  supposé  «qUe  sont  les  corps  célestes.  En  termes 
de  chimie,  IV^AfT  est  une  liqueur  spiritueuse,  très-volatile, 
qu'on  extrait,  par  le  moyen  des  acides,  de  Talcool,  ou 
esprit  dé  Vtn,  dost  il  ne  paroit  différer  que  parce  qu'il 
contient  moins  de  carbone  et  plus  d*oxygène.  et  d'hydro- 
gène. On  dérive  cé  mot  Sm^  {aithôj,  brûler,  enfiani^ 
mer,  parce  que  l'éther  s'enflamme  trè»-facilement.  De  là^ 
l'adjectif Éthérée.  . ,  . 

ÉTHIOLOGIE-  Vayez  Étioxogie. 

ÉTHIOPS,  s.  m.  fchim.J,  nom  de  certains  oxidesldé 
fer  ou  de  mercure  ;  d'tuâsf  (aUho)^  brûler,  et  d'o*^  (ops), 
aspect,  ap]Èirence,'à  cause  de  leur  coukur itôirâtre  et  brûlée. 
C'est  de  la  même  origine  que  vient  le  nom  desÉthiopinis, 
peuples  d'Afrique,  paice  qu^  leur  climat  les  ejtpose  à êti^ 
brûlés  par  les  rayons  du  solefl,  ou  parpe  qu'ils  ont  le  teint 
noir  comme  une  chose  qui  a  été  brûlée* 

ÉTHIQUE,  s.  f.  morale,  ou  partie  de  la  philosophie 
qui  dirige  les  mœurs;  d'iidixfV  {éthihsj,  moral >  dérivté 
i*î(dùç  {êihos}i  les  moknu.         -    t   ?  . 

ETHMOIDE,  s;/m.  {ariat.J,  nom  qu'on  donneàuii 
os  du  crâne,  qui  Jes^  situé  à  la  racine. d^  nez;  d'ii/ùiç 
{ednnos),nn couloir;. un  crible,  et  d*^/hç {eidosj,  fbrme^ 
parce  qu^il  est  peioéfdâ  plusieurs  petite  trous,  comme  un 
crihl^.  On  le.npmm^  aussi  cHbr^nM^  o\f.  cribkux.  De 
là  viçnt  EtH'HOiPAl>,  adj. 

ETHNARQUE,  s.  ra.  iifkfj^çCéthnarchif),  gouver-* 
neur  d'une  pr^in<0  >J dérivé  d'fjM  {efhnosjy  nation^ 
peuple,  et  S à^, (arche) ^  pouvoir,  ppissanc^.  Vethnarchif 
^<At  1a  p^oYJQce  où  commandoit  l'ethnarque. 


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364  *  T  I 

ETHNIQUE, adj.  mot  dérivé  d't (roc ^/lAnoj^, nation, 
qa-t  est  employé  par  les  auteurs  eccléiiastifues  fom  gentil  j 
païen,  idolâtre j  «t  par  tes  grammairiens,  pour  signifier 
Vhabitafit  d*un  certain  pays,  ou  une  expression  propre  à  mt 
naùén  ,  à  vn  pays» 

ETHNOPHRONES,  s.  m.  \A,  hérétiques  du  septième 
fièclej  qui  vouloteiit  concilier  l'exercice  du  christianisme 
avec  toutes  les  cérémonies  superstitieuses  des  païens; 
d*S^û(  (eihnos)f  nadon,  d'o^  vient  i^mJU  (etknihs)^ 
gentil,  païen,  et  de  ^tii^  (phrên),  esprit,  semiment,  opinion  | 
c'est-à-KËre,  ceux  qui  conservent  les  sentimens  des  païens, 
.  iÉTHOCRATIE,  s.  f.  d'if^v  (ithôs),  1^  mœurs,  et 
de  x^A^c  (kratos)j  force-,  puissance;  nom  d'un  gouvor* 
nement  imaginaire,  qu'^n  suppose  pouvoir  être  fende  sar 
là  morate. 

ÉTHOLOGiE,  s.  £  ASi%ç  (itlwe),Ui  moeurs,  et  de 
A^c  (tùges)i  dheours;  discours  ou  traité  sur  les  mœurs* 
.  ÉTHOPBÉ ,  s.  £  mot  dérivé  Sffhmàa  (éthopom),  qui 
sîgni£e  peinture  dès  moeurs,  A*i^  (kho^) ^  les  moeurs, 
M  de  W«»  (fàlto)y  fe  fais,  j'écris ^^figur^  de  rhétorique, 
qui  consiste  à  peindre  et  à  décrire  iês  mcsurs,  lès  pas^ 
sions ,  &c.  d^  quelqu'un*  Véthopéet$t  proprementlè  portrait 
lie  l'esprit  ^  du  cœur.     ,  >;     . 

ÉTIOLOGIE,  s.  f.  partie  de  la  médecine  qui  traite 
des  diverses  cài(le»  des  jnaiadlies.' <Ge  t  mot  est  composé 
d'«iy«  (aitia)j  cause,  et-  de  W^  {iogos)f  dîsceuiîr,  et 
signifie,  .en  général,  discours  sut  les  causes  d'une  ch^î 
physique  ou  motak.  0%  écrit  a«|siif&TI0^OCIE« 

lÉTIQUE,  ad|.  (<inéd.)i  fihre  êûqué\  ou  iûeie,  ma- 
ladie qui  consume  et  dessèche  teuHe  iliabitade  <dâ'e()rps^ 
àelxwtic  {hehikosj  y, habitué ^  qui  est  dans  l'habitude  du 
corps,  dérivé d*^  jf'AAa^ ,  âvoir>habirÈde;  f*^/^  signifié 
aussi  celui  qui  est  atteint  de  cette  maladie. 

ÉTIQUETTE,  s.  £  céiémo»ia}  des^ari,  q«i  règle 


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E  T  Y  365 

Ih  devoirs  ext^cîm  des  rangs»  des  places  et  dci  dignités» 
Bourdelot  et  Huet  dérivent  ce  mot  de  çiyfç  {  stichos  J, 
ordre,  rang;  étjrmologie  assez  naturelle.  On  appelle  aussi 
étiquettes,  de  petits  écriteaux  qu'on  met  sur  des  sacs  01»  sur 
des  paquets,  pour  servir  à  les  reconnottre» 

ÉTITE.  Voyei  iîlTlTE. 

ÉTOILE.  Voyez  CONSTELLATION. 

ÉTOLE,  s.  f.  bande  d'étoffe  que  ie  prêtre  met  sur  le 
cou  quand  il  officie;  de  «bmi  (stoli)^  ancienne  robe  de 
femme  qui  descendoit  fusqu'aux  talons,  dérivé  de  Wm<* 
(stello) y  omet,  couvrir.  Cette  robe  ne  ressembloiten  rien 
i  rétole  d'aujourd'hui. 

ÉTOUFFER ,  v.  a.  de  vS^etr  (tuphiin)^  allumer^  d'où 
l'on  a  fait  71^  {tophêj,  l'action  d'allumer,  et,  par  l'addit 
tîon  d'un  s,  stufa,  étuve,  d'où  vient  le  mot  étouffer,  qui 
«'écrivoit  autrefois  eitouffer. 

ÉTOUPE,  s.  f.  du  latin  stupa,  fait  du  grec  çém  (stvpi)^ 
ou  çvVw»  (stuppê).  De  là  Étouper,  boucher  avec  de 
Tétoupe,  en  latin  stupare, 

ETRANGLER,  v.  a.  de  çfay{a>iSir  (straggalein) ,  en 
latin  strangulan ,  dérivé  de  çpayyiç  {straggosj,  tortu, 
oblique.  De  là  Étranglement  ,  s.  m.  resserrement 
excessif;  Etranguillon,  s.  m.  sorte  d'esquinancie  det 
chevaux. 

ÉTREINDRE,  V.  a.  autrefois  ES TR El ND RE,  serrer 
fortement  en  liant  Ce  mot  vient  du  latin  siringere,  qut^ 
dérive  apparemment  du  grec  çpayjiv»  {straggeuôj ,  serrer ^ 
presser  en  tournant,  dont  la  racine  est  çpetyyiç  fstraggos/; 
tortu  ,.obIique.  De  là  on  a  formé  Étreinte,  s.  f. 

ÉTRILLE,  s.f.  du  latin  strigil,  ou  strigilis,  dérivé  du 
grec  9tAyytç ( stkggis) i  le  même,  qu'on  écrit  aussi  çtktyyU 
et  nxTic  (stilèggis,stelgis).  De  là  le  verbe  ÉTRILLER. 

ÉTUVE.  Voyez  ÉTOUFFER. 

ÉTYMOLOCiEi  s.  i.  iin^imuf^  (itumologia),ym^^^^^ 


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366  E  U  C 

origine  d*an  mot,  explication  de  son  véritable  sens^  déri- 
vation d'un  mot  formé  d'un  seul  ou  de  plusieurs  autres; 
d*twjMf  (étumos)y  vrai,  véritable,  et  de  hiyç  flogos),  mot, 
dérivé  de  hiyg^  (légoj^  fe  dis.  De  la  Étymologique,  adj. 
qui  concerne  les  étymologies;  Étymologiste,  s.  m. 
celui  qui  s'applique  à  la  recherche  des  étymologies. 

EUCALYPTE,  s.  m.  (botan,)^  genre  de  plantes  de  la 

'  Nouveiie-HoIIande,  de  la  famille  des  myrtoïdes.  Elles  sont 

ainsi  nommées  S?v  (eu)ybitn^  et  de  nsLXvvfleê  (kalupto),  je 

couvre  ;  c'est-à-dire,  bien  couvertes,  parce  que  le  calice  des 

fleurs  est  couvert  d'un  petit  opercule  en  forme  de  coiffe. 

EUCÉRE,  s.  f.  (hïst.  nat»)y  genre  d'insectes  hyménop- 
tères, qui  sont  ainsi  nommés  d'^u  (eu)^  bien,  et  de  xie^ 
(héros) y  corne,  à  cause  de  là  longueur  de  leurs  antennes. 

EUCHARISTIE,  s.  f.  mot  formé  Stù^gLejL^A  (eucha- 
ristia),  action  de  grâces,  dérivé  d'?u  feuj,  bien,  et  de 
^gLe/tc  (charis) ,  grâce.  C'est  un  sacjrement  de  la  loi  nou- 
velle, ainsi  nommé  parce  qu'il  esc  le  principal  moyen  des 
chrétiens  pour  rendre  grâces  à  Dieu  par  Jésus-Christ.  De 
là ,  Eucharistique ,  adj. 

EUCLASE,  s.  f.  (hist.  nat.)^  pierre  de  couleur  verte, 
et  susceptible  d'un  très-beau  poli ,  ainsi  nommée  par 
M.  Haiiy  d'tw  (eu) y  facilement,  et  de  hjJuù  (hlao),  je 
brise,  à  cause  de  son  excessive  fragilité. 

EUCOLOGE,  ou  EUCHOLOGE,  s.  m.  nom  d'un 
livre  qui  contient  Toffice  des  dimanches  et  des  principales 
fêtes  de  l'année;  d'iv^^  C^^chê),  prière,  et  de  kv^ç (logos), 
discours;  littéralement,  discours  de  frihres.  C'est  aussi  le 
nom  du  Rituel  des  Grecs,  donné  par  Je  P.  Goar. 

EUCRASIE ,  s.  f.  lméd.)y  ivxf^A  (eukraàa)y  heureuse 
température ,  d'^w  (eu)  y  bien ,  et  de  %fSmç(krasis)y  tem- 
pérament ;  c'est-ià-dire,  bon  tempérament,  tel  qu^il  convient 
à  Ut  nature,  à  Vâge  et  au  sexe  de  la  personne, 
.   EUCRYPHIE,  s.  ï.  chêne  du  ChiH,  ou  grandarbre 


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E  U  N  367 

dont  le  bois  est  ronge  et  presque  incorruptible^  II  est  ainsi 
nommé  d'^v  (eu) ,  bien ,  et  de  nfv^toç  (hruphios) ,  caché,  * 
à  cause  de  ses  semences  qui  sont  renfermées  dans  une 
double  capsule. . 

EUDIOMÈTREy  s.  nu  instrument  de  physique ,  nou- 
vellement inventé,  pour  connottre  la  bonté  ou  la  s^u-^ 
brité  de  l*air.  Ce  mot  vient  d\Sjtoç  (eudios) ,  serein,  dérivé 
SiHia  (eudia)y  temps  serein,  et  de  /juL'n^pf  (mitron ), 
mesure;  c'est-à-dire,  mesure  de  la  sérénité  de  Vain  Cet 
instrument  est  de  l'invention  de  l'abbé  Fontana.  De  là 
s'est  formé  EUDIOMÉTRIQUE,  adf. 

EUEXIE ,  s.  f.  (méd) ,  t  wt^iit  (euexia)^  d'^u  (eu) ,  bien , 
et  de  t^tç  ^Aexû^,  habitude  du  corps;  c'est-à-dire,  bonne 
habitude,  bonne  disposition  du  corps, 

EUGLOSSE,  s.  f.  (hist.  nat.),  genre  d'insectes  hymé- 
noptères de  Cayenne  et  de  Surinam,  dont  la  lèvre  infé* 
rieure  est  prolongée  en  une  espèce  de  langue  musculaire 
très-longue,  d'où  leur  vient  ce  nom;  d*iu  (eu),  bien,  et 
de  yxàant,  (glossa) ,  langue. 

£ULOGIES,s.  £  pi.  terme  de  liturgie, choses  bénites, 
paÎH  bénit,  dans  l'Église  grecque;  à^ivxoyteù  (eulogéo),  je 
bénb,  dérivé  d*?v  (eu),  bien,  et  de  Ai>â»  (légê) ,  je  dis. 
Quelques  savans  fixent  l'institution  du  pain  bénit,  dans 
l'Église  catholique,  au  septième  siècle,  dans  le  concile 
de  Nantes. 

EUMÉNIDES,  s.  f.  pi  (mythol),  tv/uvlJiç  (euménidés), 
nom  des  Furies  de  l'enfer,  dérivé,  dit-on,  par  antiphrase, 
d'iVyu«n}f  (euménes),  doux,  bienfabant ,  dont  la  racine 
est  ?u  (eu),  bien,  et  /uUnç  (ménos),  esprit* 

EUNUQUE,  s.  m.  mot  dérivé  d'tiîr^c  (eunouchos), 
qui  signifie  proprement  gardien  du  lit,d\vini  (eune),  lit, 
et  d't;^  (écho),  gs^rder.  On  a  donné  ce  nom  à  ceux  à  qui 
pn  a  retranché  les  parties  naturdles ,  parce  qu'on  se  sert, 
en  Orient,  de  cette  espèce  de  personnes  ^ur  garder  les 


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368  E  U  P 

femmes.  C'est  aussi  le  nom  d'une  secti  d'hérétiques  qni  se 
^  mntiloient  eux-mêmes. 

EUPATOIRE)  s.  £  sorte  de  plante»  en  grec  iinmmeAùw 
{eupatorionj f  ainsi  appelée  du  nom  de  Mithridate»  roi  de 
Pont  y  surnommé  ^fz/^ât^r^  qui  signifie  bon  père,  et  qui  est 
formé  é*iv  (eu}^  bien,  et  de  «tw^  (path)^  père,  parce 
qu'on  en  attritme  la  découverte  à  ce  prince. 

EUPEPSIE,  s.  f.  (méd,)f  i^m^^U  (eupepsia)^  bonne 
digestion;  d'ta  (tu)^  bien,  et  de  «fWI«  (pepto),  cuire, 
digérer. 

EUPHEMISME, s.  m.tvftifju^ffeuphémismosj,  dis* 
cours  de  bon  augure;  d*?v  (eu)^  bien,  heureusement,  et 
de  fi^  (phimi)^  je  dis.  C'est  une  figure  de  langage,  par 
laquelle  on  déguise  des  idées  désagréables,  odieuses  ou 
tristes ,  sous  des  expressions  qui  ne  sont  pas  les  noms 
propres  de  ces  idées,  mais  qui  présentent  des  idées  plus 
honnêtes,  plus  agréables,  ou  moins  offensantes. 

EUPHONIE,  s.  f.  mot  formé  A%  (eu),  bien,  et  de 
^cm  {phonêj,  son ,  voix  ;  son  agréable  d  une  seule  voix  ou 
d'un  seul  instrument:  En  termes  de  grammaire,  c'est  une 
prononciation  ou  une  structure  de  mots  facile,  douce, 
agréable  à  J'oreille.  De  là  vient  Euphonique,  ad|. 

EUPHORIE,  s.  f.  fmédj^  soulagement  qu'éprouve 
un  malade  après  une  évacuation  ;  d'ivfceJut  (euphoria)  , 
qui  signifie ,  dans  GAïen  y  facilité  à  supporter  une  nuitadie^ 
dérivé  d'^S/  (eu)^  bien,  ou  facilement,  et  de  ^^ù»  (phérij^ 
}e  porte. 

EUPHRAISE,s.  f. genre  déplantes  monopétalées  îrt^ 
gulières, ainsi  nommées  dUvf  çjpLnètfeuphrasiaJ  y  qui  signifié 
joie  honnête  y  dérivé  d*?v  (eu)  y  bien,  et  de  ç^ifr  (pkrên)y 
esprit,  sçns,  d'où  l'on  a  fait  ti^^m  (euphfùinS) ,  T^omt , 

cause  de  leurs  propriétés  médicinales. 

EUPHROSYNE,s.  f.  (mytAol.),wtdQi  trois  Grâces, 
é*ivf^ffCin/i  (euphrosunê)  ^  la  joie. 

EUROPE. 


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EUT  369 

EUROPE,  s.  f,  une  des  quatre  parties  du  monde.  Ce 
loot  vient  du  latin  Europa,  formé  du  grec  ^vpcdim  (Eu-^ 
TQpê).  On  n'est  pas  d'accord  sur  .l'origine  de  ce  mot. 
Suivant  les  poètes,  il  vient  A* Europe,  fille  d'Agénor,  qui 
fut  enlevée  par  Jupiter;  et  selon  Bochart,du  phénicien 
îSSN  y^  (hur  appa)y  qui  signifie  blanc  de  visage,  à  cause 
de  la  blancheur  du  visage  de  ceux  qui  l'habitent. 

:EURYTHMIE,s.f.«v^ue;M;«t^f£/mAm/j;,d'&|^n/;,bien, 
et  de  fxi^jMÇ  (rhuthmos)  i  ordre,  cadence,  justesse,  accord. 
C'est,  dans  les  beaux-arts,  un  bel  ordre,  une  belle  propor- 
tion ,  et  comme  fharmonie  de  toutes  les  parties  d'un  tout. 

EUSTYLE,  s«  m.  ^drfA/V,^),  édifice  où  les  colonnes  sont 
bien  placées  ,  et  dans  une  proportion  convenable.  Ce  mot 
vient  d'ti;  (eu) ,  bien ,  et  de  çvkoç  (stulos) ,  colonne.  L'or- 
donnance de  Veustyle  tient  le  milieu  entrele  pycnostyle  et 
l'aréostyle*  Voye:^  ces  mots. 

,EUTERPE ,  s.  f.  muse  qpi  préside  à  la  musique  et 
am:  instrumens;  à^iviifrmiç  (euterpês)^  qui  plaît,  dérivé 
dVw  (€u)f  bien,  et  de  w/>ot>  (terpô) y  plaire,  charmer. 

EUTHÉSIE,  s.  f.  (méd.),  iv^ma  (euthésia),  forte 
constitution  du  corps,  que  l'on.apporte  en  naissant;  d'tw 
(en) ,  bien ,  et  de  9i«f  (thisis) ,  situation  ;  bonne  situation  , 
bonne  constitution. 

EUTHYMIE,  s.  f.  (méd.)y  à%  (eujyhiçn,  et  de 
^/«^V  (thuTnos)y  ame,  esprit;  repos  de  l'ame,  contente- 
ment, tranquillité  d'esprit. 

EUTRAPELIE,  s.  f.  éwjfATnhJct.  (eutrapélia) ,,  manière 
de  plaisanter  agréablement  et  avec  finesse;  d'tu  (eu) ,  bien , 
et  de  '7]p>t9u  (trépo) ,  je  tourne  ;  c'est-à-dire ,  manière  agréable 
de  tourner  Us  choses.  Ce  mot  ne  s'emploie  que  dans  le  style 
noble,  ou  en  parlant  des  anciens. 

EUTROPHIEi  s.  f.  (méd.) ,  £u7fi)(p/flt  (eutrophla) ,  d% 
(eu)  y  bien ,  et  de^^t^û)  (trépho) ,  nourrir  ;  nourriture  bonne 
et  abondante. 
Tome  I.  A  a 


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570  E  V  O 

ÉVANGILE ,  s.  m!  à*tvcLyfihioY  (euaggélion) , bonne  nou- 
velle, dérivé  d*?v  (eu) y  bien,  heureusement,  et  d'itj^M» 
(aggeUo)y  annoncer.  Les  chrétiens  ont  donné  ce  nom  au 
livre  qui  contient  la  vie  et  la  doctrine  de  Jésus-Christ, 
qui  a  apporté  aux  hommes  ITieùreuse  nouvelle  de  leur 
réconciliation  avec  Dieu,  Évangile  se  prend  aussi  pour 
ia  doctrine  même  de  Jésus-Cbnst.  Dérivés,  EvANGÉ- 
LIQUE,  ad).  ÉVANGÉUSER,  V.  ÉvANGELISTE,  S.  m. 
nom  de  chacun  des  quatre  écrivains  sacrés  qui  ont  rédigé 
par  écrit  l'Évangile. 

ÉVENTRER,  v.  a.  tirer  les  intestins  du  ventre  d'un 
animal; en  latin  exentero,ti  en  grec  t|tr7ie*(«  {exenténio), 
formé  d'fFTiepr  (entérort) ,  intestin,  Voye^  Ventre. 

ÉVÊQUE,s.m.prélatdu  premier  ordre, dans  l'Église. 
Ce  mot  vient,  par  corruption,  d*i'm<nu>7nç.fépiskoposJ,  qui 
signifie  surveillant  ou  inspecteur,  dérivé  d'twi  CépiJ ,  sur,  et 
de  vncria  {skopéôj,  je  regarde,  )e  considère,  parce  que  les 
évêques  sont  chargés  de  la  conduite  et  de  la  surveillance 
de  leur  diocèse.  Le  titre  d*évêque  a  subsisté  long-temps 
avant  celui  d^ archevêque.  Voyez  Archevêque.  Dérivés. 
Épiscopal,  ad),  qui  appartient  à  Févêquc;  Épiscopat, 
s,  m.  dignité  d'évêque;  ÉvicHé,  s.  m.  étendue  de  pays 
soumis  à  un  évêque.  Les  Athéniens  donnoient  le  nom 
d't9n<nMsw  à  ceux  qu*ils  envoyoient  dans  les  villes  qui  leur 
étoient  soumises,  pour  voir  si  tout  se  passoit  dans  l'ordre. 
Les  Latins  ont  aussi  donné  le  nom  d^episcopi  à  ceux  qui 
étoient  inspecteurs  du  pain  et  des  vivres. 

ÉVERGÈTE,  s.  m.  Sivîfyiitiç  (euergétês)  ,<{m  veut 
dire  bienfaiteur  ou  bienfaisant ,  dérivé  d'e^u  (eu)  ,  bien , 
et  d'i/>5Pr  (ergon)p  action.  C'est  un  surnom  qui  a  été  donné 
à  quelques  princes  ou  rois  de  Syrie  ou  cTÉgypte ,  suc- 
cesseurs d'Alexandre. 

ÉVOQUER,  V.  a.  appeler ,  faire  apparoltre  ;  en  FatîB 
evocare,  fait  de  voco,  j'appelle,  qui  vient  de  ^Z  (boo)^  pai" 


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£  X  A  371 

nnsertion  du  c,  comme  specut  vient  de  «Tiiof  (spêos),  Dériv, 
Evoc  ABLE ,  adj.  Évocation  ,  t.  f.  Voy.  Convoquer. 

EXACORDE  ou  HEXACORDE,  s.  m.  instrument 
de  musique  k  six  cordes^ ou  système  composé  de  six  tons; 
de  ^1  (hexj ,  six,  et  de  }^J)II  (chorde) ,  corde. 

EXACTEUR,  EXACTION.  K^y^  Exiger. 

EXAÈDRE  ou  HEXAÈDRE,  s.  m.  solide  géom^- 
trique  terminé  par  six  faces;  de  «1  (hex) , six,  et  de  %i^a 
(hidra) ,  siège  »  base.  On  le  dit  particulièrement  d'un 
corps  régulier  dont  chaque  face  est  un  carré ,  et  qu^on 
appelle  aussi  cube. 

EXAGONE  ou  HEXAGONE,  s.  m.  figure  géomé- 
trique  qui  a  six  angles  et  six  côtés  ;  de  t^  (hex) ,  six,  et  de 
yufla,  (goniaj, hngh.  De  là,  ExAGONAL,  ad/,  qui  a  six 
côtés  ou  six  &ces. 

EXAMÉRON.  Key^HEXAMÉRON. 

EXANTHÈME,  s.  m,  (méd.J,  ij^tajil^  (exanthêma)^ 
mot  qui  signifie  efflorescence,  SVlfl»^(û  (exanthiô) ,  fleurir^ 
s'épanouir,  dérivé  Si/hç  (anthosj,  fleur.  H  désigne,  en 
général,  toute  sorte  d'éruption  à  la  peau.  En  chimie,  il 
$Q  dit  de  la  matière  poudreuse  qui  se  forme  à  la  sur&ce 
de  certains  corps.  Dérivés.  ExANTHÉmATEUX,  Exan- 
THÉMATIQUE,  adj.  qui  est  de  ia  nature  de  l'éxanthême. 

EXAPOLE  ou  HÊXAPOLE,  s.  f.  contrée  où  il  y  a  six 
villes  principales;  de  t*^  (hex)^ûXy  et  de  Wa/c  (polis) ^mîMc. 

EXARQUE,  s.  m.  tj^oLp^ç  (exarchos),  qui  signifie  chef 
ou  commandant,  dérivé  dV^  (^x),  et  d'a^^  (arche)  j  em- 
pire, commandeQient.  On  donnoit  autrefois  ce  titre  à  celui 
<jui  commandoit  en  Italie  pour  les  empereurs  d'Orient. 
C'étoit  aussi  le  nom  d'une  dignité  ecclésiastique,  qui  ne 
subsiste  plus  que  dans  l'Église  grecque,  où  le  terme  dé* 
signe  un  député  envoyé  par  le  patriarche  pour  visiter  lès 
provinces.  V^,  du  Cange  sur  ce  mot ,  dans  son  Glossarium 
média  Gracitatîs,  Homère,  Philon,  et  d'autres  auteurs, 

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371  E  X  C 

donnent  le  nom  Sexarque^n  maître  des  chantres  (Tan  cttœar^ 
ou  à  celui  qui  chante  le  premier;  car  le  mot  ^p^f  (arche) 
signifie  aussi  commencement,  V exarchat  ëtoit  la  dignité , 
ou  le  gouvernement  >  ou  le  département  de  Y  exarque. 

EXASTYLE  ou  HEXASTYLE,s.  m.  (archit.),it 
t^  (hex)y  six,  et  de  çvaoc  (stulos)^  colonne;  édifice  ou 
portique  qui  a  six  colonnes  de  front. 

EXCAVATION ,  s.  f.  action  de  creuser;  du  latin  exca* 
vare,  creuser ,  dont  la  racine  est  cavus,  creux ,  fait  du  grec 
^V  (chaos),  en  éolique  ^foç  (chavos),  vide.  Voj^,  Cave. 

EXCEDER,  V.  a.  outre -passer,  aller  au-delà;  en 
latin  excedere,  sortir  de,  fait  de  cêdo.  Voyez  CÉDER. 
Dérivés.  Excédant,  Excès,  Excessif. 

EXCENTRIQUE,  adj.  mot  formé  de  la  préposition 
t|  (ex) ,  dehors ,  et  de  nivofoy  (fœntronj ,  centre.  II  se  dit 
de  deux  ou  de  plusieurs  cercles  engagés  i*un  dans  l'autre, 
^ui  n'ont  pas  le  même  centre.  On  appelle  excentricité,  la 
distance  qu'il  y  a  entre  les  centres  de  deux  cercles, qui 
«ont  excenfriqaes» 

EXCLURE ,  V.  a.  expulser ,  ou  empêcher  d'être  admis 
dans  une  société ,  &c.  5  en  latin  excludere ,  qui  vient 
^ixaMêCù  (e/JJéio)  y  dont  le  simple  est  %?iua  (kléio),  en 
latin  claudo,)e  ferme;  frof  rement  fermer  dehors.  Dérivés, 
Exclus^  Exclusif,  Exclusion,  Exclusivement. 

EXCRÉMENT,  s.  m.  en  latin  excrementum ,  formé 
tlu  verbe  excerno ,  qui  vient  du  grec  (kk^cù  (ehkrîno)^ 
purger,  nettoyer,  séparer.  On  appellie  ainsi  toute  matière 
iqui  est  évacuée  du  corps  de  l'animal  par  les.  voies  na- 
turelles. Dérivés,  EXCRÉMENTEUX  OU  ExCRÉMENTIEL  , 
€dj.  qui  est  de  la  nature  des  excrémens  ;  Excrétion  ,  s.  f. 
action  par  laqueHe  les  humeurs  séparées  du  sang  sont 
poussées  au-dehors.  Excrétoire  ou  Excréteur,  adj. 
se  dit  de  tout  vaisseau  des  viscères  desdné  à  porter  une 
humeur  au-dehorsiî     • 


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EX  F  375 

EXEDRE^  s.  m.  lieu  où  s*assembIoient  les  gens  dç 
lettres ,  chez  les  anciens.  Ce  mot  est  grec ,  i^l'^  (exédra}^ 
dï|  (ex) ,  et  de  iS"^  (hédra) ,  siège,  et  signifie  proprement 
ie  lieu  où  l'on  s'assied.  Ce  lieu  étoît  ainsi  nommé,  à 
causé  du  grand  nombre  de  sièges  qu*ii  contenoit ,  et 
de  la  commodité  qu'on  y  trouvoit  pour  s'asseoir.  II  paroto 
que,  dans  Cicéron ,  exedra  se  prend  pour  un  cabinet 
d'étude ,  où  il  y  a  un  petit  Ut  pour  se  reposer.  Vitruve 
emploie  ce  mot  en  plusieurs  significations  diiFérehtes, 

EXÉGÈSE, s.  f.  «|i»>aïf  (exégêsisJ,d*ifyyiojuaji  (exigio^ 
mai)  y  j'expose;  explication,  exposition  claire,  et  par  une 
méthode  aisée,  de  quelque  chose  qui  paroissoit  difficile. 
De  là,  ExEGETE,  celui  qui  explique.  On  nommoit  ainsi 
à  Athènes  les  interprètes  en  matière  de  religion.  On  don- 
noit  aussi  ce  nom ,  dans  la  plupart  des  villes  de  la  Grèce, 
à  ceux  qui  faisoient  voir  ce  qu'il  y  avoit  de  remarquable 
dans  le  pays ,  et  qui  en  donnoient  l'explication ,  à-peu^près 
comme  ceux  qu'ftn  nomme  à  Rome  des  Cicérone,  ExÉ- 
GÉTiQUE,adi.  qui  sert  à  expliquer.  La  théologie  exégé- 
tique  est  consacrée  à  l'explication  de  l'Ecriture  sainte. 
Vexégèse  est  aussi  la  manière  de  trouver  en  nombres  ou 
en  lignes  les  racines  d'une  équation. 

EXERESE,  s.  f.  i^aipiaç  (exairésisj,  retranchement', 
dV^tff/>^û)  (exairéo)y  emporter  ,  arracher,  formé  d'tg  (ex) , 
de,  et  de  cùpiod  (hairéô),  je  prends  ;  opération  de  chirurgie, 
par  laquelle  on  retranche  du  corps  tout  ce  qui  lui  est 
étranger ,  nuisible  ou.  inutile.   . 

EXERGUE,  s.  m.  terme  de  numismatique,  dérivé  d't| 
(ex),  hors ,  et  d' tpyr  (ergon),  œuvre ,  ouvrage;  c'est-à-dire, 
hors-d'œuvre  ;  petit  espace  pratiqué  au  bas  du  type  d'une 
médaille,  pour  y  mettre  une  date^^  une  Inscription,  ois 
une  devise. 

EXFOLIER  (s'),  se  détacher-par feuillets-,  du  lâtîn  ex, 
par,  ttdefoUujn^  fait  dû  grée  fvMer  (phullon)^  feuille, 

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r 


374  EXO 

Voyei  Feuille.  Dérivés.  Exfoliation  ,  $.  f.  s^ration 

par  feuilles;  ExFOLlATiF,  ad|.  propre  à  faire  exfolier. 

EXHÈDRE.  Voyez  Exèdre. 

EXIGER  y  V.  a.  demander  une  chose ^  obliger,  as- 
treindre à;  en  latin  txigo,  fait  du  verbe  f^«>d»  O^^go)^  qui 
a  signifié  d'abord,  chez  les  Latins  et  les  Grecs,  chasser 
dehors,  et  ensuite, yôrcw'^  contraindre  à,  exiger.  Le  pri- 
mitif est  ûgo,  en  grec  et  en  latin.  Dérivés.  ÉxaCTEUR, 
Exaction. 

EXODE, s.  m.  nom  d'un  livre  de  l'Ancien  Testament, 
qui  contient  l'histoire  de  la  sortie  des  Israélites  hors  de 
FJÉgypte^  sous  !a  conduite  de  Moïse  ;  d'e|«^c  (exodos)^ 
sortie ,  dérivé  d'e|  (ex) ,  dehors ,  et  de  i^ç  (hodosj,  chemin  ; 
c'est-à-dire^  écaH  du  chemin, 

EXOMIDE,  s.  f.  i]^»fùç  (eximis) ,  sorte  de  robe  des 
Grecs  et  des  Romains,  ainsi  nommée  d*t|  (^J*  dehors, 
et  SSfdùC  (omos) ,  épaule ,  parce  qu'elle  laissoit  l'épaule 
droite  découverte.  Elle  n'avoit  qu'une*  manche.  Dans  la 
suite,  on  l'abandonna  aux  esclaves  et  aux  comédiens. 

EXOMOLOGÈSE,  s.  f.  ( hist eccUs. ) ,  confession; 
en  grec  il^^iiûKv^nmç  (exomologêsis)  ,dont  les  racines  sont  i^ 
(ex) ,  qui  signifie  ici  en  dehors,  et  ifMxiynotç  (homola^is)  t 
confession  ;  c*est-à  dire ,  confession  publique,  II  parott  que 
Vexomologèse  n'étoit  ordonnée  que  pour  les  péchés  publics. 
TertuIIien  prend  ce  mot  dans  le  sens  général  de  pénitence. 

EXOMPHALE ,  $.  £  (chirurg.),  €§«/*9<ia(v  {exom- 
phalos)y  hernie  du  nombril;  dV^  (^«c^, dehors, et  d'^t«f«Ao< 
(omphalos) ,  nombril;  C'est  la  même  chose  f^omphalocUt* 
Voyez  ce  inot. 

EXOPHTHALMIE,s.  f,  (chirurg.)  ^sortiedel'œilhors 
de  son  orbite;  i*ij^(ex),  ddhors ,  et  d'ô^^n;^  (ophthabnos), 
oeil. 

.    EXORCISME,  s.  m;  prià'e  ou  conjuration  dont  se 
«sert  l'Église  pour  chasser. les  démons,^  ou  .pour  préserver 


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EXP  375 

de  quelque  danger;  d't^ofwiÇo)  (exorld^o)^  conjurer,  dérivé 
de  IfifAÇ  (horkos)y  jprement,  serment.  L'usage  des  exor- 
cismes  est  aussi  ancien  que  i*£glise.  On  a  fait  aussi  au- 
trefois des  exorcismes  pour  tirer  la  preuve  de  îa  vérité 
d'une  accusation.  On  ext^rcîsoit  tout  ce  qui  ^ervoit  aux 
épreuves,  comme  l'eau  froide  et  l'eau  bouillante,  le  pain^ 
le  fer,&c.  De  là  est  venue  cette  imprécation  :  Que  ce  mor- 
eeau  m'étrangle  si )e  mens  !  ,c2û[  oxi  croyoit  qu'un  coupable 
ne  pouvoit  pas  avaler  un  morceau  de  pain  exorcisé.  Dé* 
rivés.  Exorciser,  v.  conjurer;  Exorciste,  s.  m.  celui 
qui  exorcise,  qui  conjure, 

EXOSTOSE,  s.  f.  (chirurg,)y  mot  grec,  i^oçaatç 
(exostosis)y  dérivé  dV|  (ex)  ^  hors,  et  d'içtW  (ostéon) ^ 
os;  tumeur  osseuse  contre  nature^  qui  s'élève  sur  la 
surface  des  os. 

EXOTERIQUE^  adj.  vulgaire ,  public,  ou  commun 
à  tout  le  monde;  d'ij^cinq$ç  {exotéros},  extérieur,  dérivé 
d'fi^û)  (exoj ,  dehors.  Il  se  dit  de  la  doctrine  et  des  ou- 
vrages des  anciens  philosophes,  qui  étoient  à  la  portée  de 
tout  le  monde*  C'est  l'opposé  d^acroatique.V oytz  ce  mot. 

EXOTIQUE,  adj.  i^ofnviç  (exotikos) y  étranger,  qui 
n'est  point  produit  dans  le  pïys  qu'on  habite;  d*t|ûï  (exo)^ 
dehors.  On  af  pelle  plantes  exotiques ,  celles  qui  sont  étran- 
gères au  climat  ou  on  les  cultive ,  par  opposition  aux 
plantes  indigènes ,  qui  sont  nées  dans  le  pays  même,  ou 
qui  y  sont  naturalisées  depuis  long-temps. 

EXPATRIER,  V.  a.  obliger  quelqu'un  à  quitter  sa 
patrie;  dV^  f^^Jf  dehors,  et  de  vKL*tf>iç  (patrisj,  en  latin 
patria,  patrie. 

EXPEDIER,  V.  a.  terminer,  envoyer  promptement; 
du  latin  expedire,  débarrasser,  dégager,  délivrer,  et  figu- 
rément, achever,  finir,  expédier,  qui  est  formé  d't|  {exj , 
dehors,  et  Aepes^pedis,  en  grec  towc ,  m^ç (pous , podos}^ 
pied;  comme  qui  diroit  extra  pedes  dore  ,  débarrasser  les 

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376  EXT 

pieds  y  rompre  les  entraves  qui  fes  retenoient.  Dérhh, 

Expédient,  ExPÉDiTiF,  ExPÊDiTOON. 

*    EXPÉRIENCE,  s.  f.  éprenve;  du  latin  expertentîa, 

formé  Sexperhi,  éprouver,  que  Vossius  dérive  du  grec 

siu^flUD  (piîrao)^  ou  «//jooyuof  ( péiràomai  )  ^   le  même, 

dont  la  racine  qsX   'jiu^  (pe\fa)\  épreuve,  tentative, 

expérience. 

EXPERT,  adj.  fort  versé  dans  un  art  qnî  s'iapprend 
par  expérience;  du  lâtrn  expértus ,  qui  a  de  rexpérience, 
participe  d*experiri ,  éprotiver,  dont  la  racine  est  w7e^ 
(peira) ,  épreuve ,  expérience ,  d*où  s*est  formé  'mt^ 
(péirao)y  essayer,  éprouver.  £V/7err ^  s.  m.  est  celui  qu*on 
nomme  pour  faire  une  prisée,  un  rapport.  De  là  on  a  hit 
Expertise,  s.  f.  opération  d*expert. 

EXPLETIF,  adj.  (gratnin,),st  dit  de  certains  mots  qui 
entrent  dans  les  phrases ,  sans  être  nécessaires  au  sens  ; 
en  latin  expUthnis ,  formé  ii  expier e ,  qui  vient  Siv^^^* 
(ekplêroô),  remplir;  c'est-à-dire,  qui  remplit  la  phrase, 
sans  rien  ajouter  au  sens, 

EXPLIQUER  ,v.  a.  interpréter, éclaircir,  développer, 
en  latin  explicare,  déplier,  développer,  étendre,  dont  le 
simple  .est  plico  ,  fait  de  Wxo)  (pléko) ,  plier,  joindre , 
enlacer.  Dérivés.  Explicable,  Explicatif,  Expli- 
cation, Explicite,  Explicitement. 

EXPORTER,  V.  a.  porter  en  dehors,  en  latin  e%poT- 
tare.  Voyez  Porter. 

EXTASE,  s.  f.  ravissement  d'esprit,  suspension  des 
sens  causée  par  la  contemplation  dun  objet  extraordi- 
naire ou  surnaturel;  d'ijunaaiç  (ehtasis) ,  étonnement, 
renversement  d*esprit,  dérivé  Si^hi/m  (extstêmi) ,  ren- 
verser ,  .frapper  d*étonnement.  C*est  aussi  une  maladie 
semblable  à  la  catalepsie.  De  là,  s'ExTASiER,  être  ravi 
en  admiration;  Extatique,  adj.  qui  tient  de  Pextase. 

EXTENSION,  s.  f.  étendue ,  augmentation,  action 


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F  A  I  377 

de  ce  qui  sMtend;  en  latin  extensio ,  et  en  grec  ixiiftiet 
(ekténeia)^  fait  (Sixtihoù  (ektiino)^  en  latin  extendo  , 
étendre.  Voyei  Etendre. 

EXULCÉRER,  V.  a.  (mid.)y  causer  des  ulcères,  en 
îatin  exulcero  ,  fait  du  grec  i^Kxieù  (exelkoo)  y  qui  a  la 
même  signification  ,  et  dont  la  racine  est  ikuç  (helkos)i 
en  latin  ulcus,  ulcère.  De  là  ExULCÉRATlON  ctExUL- 
CÉRATIF. 


FABLE,  s.  f.  du  Izxin  fabula,  formé  de  fan,  parler, 
qui  paroît  dériver  de  çaw  {phaoj,  le  même.  La  fable  est 
un  discours  ou  un  récit  allégorique,  qui  renferme  une 
vérité  morale. 

FADAISE ,  FADE.  Koyej  Fée. 

FAGOT,  s.  m.  faisceau  de  menu  bois.  Quelques-uns 
dérivent  ce  mot  de  fascis,  faisceau ,  comme  qui  diroit 
facot;  diminutïî  fasciculus ,  que  les  Latins  ont  «fait  de 
çaiiLûç  (phakos)i  qui  ne  se  trouve  point,  mais  dont  le 
diminutif  çawMof  (phahellos)^  ou  çaixjtxoç  (phakélos) ,  a 
signifié  3L}xssi  faisceau  j  selon  le  témoignage  d'Ammonius. 
M.  de  Caseneuve  dérive^gor du  Isitinfagus,  hêtre, pré- 
tendant que  les  premiers  fagots  ont  été  faits  de  branches 
de  hêtre.  Mais,  dans  l'un  et  l'autre  cas,  ce  mot  ne  peut, 
manquer  de  venir  du  grec ,  puisque  le  latin  ^gw^  est  dérivé 
de  <pàyç  {phagosj,  en  dorique,  pour  ^viyç  {phêgosj,  qui 
est  aussi ,  en  grec,  le  nom  du  hêtre. 

FAINE,  s.  f.  fruit  du  hêtre;  du  latin  fagina,  fait  de 
fagus,  pris  du  grec  Ç)«^f  (phêgosj ,  en  dorique  çatjpV 
(phagos)y  hêtre,  dérivé  de  ^ayo  (phagojy  manger,  parce  que 
la  faîne  est  bonne  à  manger.  Le  hêtre  est  une  sorte  d'arbre 
2piptléfauetfayard  en  quelques  endroits ,  et  il  se  nom- 
moit  ancieniiement  ^m  onfaln.  De  ^'^ç  ( phêgos ) ,  k* 


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378  F  A  M 

Grecs  ont  formé  Tadjectif  çw>iwf   (phéginos),   fi^noç 
(pheginéos)i  de  hêtre,  le  même  que  le  làXin  faginus , 
fagintus, 

FAISAN,  8.  m.  en  grec  ^amwtlç  (phasîanos )^  de  ^eûnç 
(Phasis)y  le  Phase,  fleuve  de  la  Colchide,  où  cet  oiseau 
est  commun. 

FAISCEAU,  s,  m.  fagot  ou  paquet  de  plusieurs  choses 
liées  ensemble;  du  laxïn  fascellus ,  -pour  fasdculus ,  dimi- 
nutif dey2zjm^  et  dérivé  de  ^âxt^oç  on  çûuumç  (phakellos 
ou  phahslos) ,  qui  a  la  même  signification.  Le  mol  faix, 
^ouT fardeau,  vient  aussi  àt  fascis.  Voyez  Fagot.  h^ 
faisceaux  consulaires,  chez  les  Romains,  étoient  des  verges 
liées  ensemble  avec  une  hache  au  milieu,  que  les  licteurs 
portoient  devant  les  premiers  magistrats. 

FALLACIEUX,  ad),  trompeur,  frauduleux;  en  latin 
fallaciosus,  dcfallax,  qui  est  formé  du  vtxbtfallo,  trom- 
per, dérivé  de  o^ômcù  (sphallo)y  tromper,  surprendre,  ou 
de  piKCù  (phêlo) ,  qui  signifie  aussi  tromper,  et  qui  se  dit 
proprement  des  figues  qui  paroissent  mûres  et  ne  le  sont 
pas.  Dérivés,  Fallacieusement,  adv,  et  le  vieux  mot 
Fallace,  tromperie,  fraude. 

FALOT,  s.  m.  grande  lanterne;  de  ^a\Iç (phàlos)^ 
qui  signifie  brillant,  respUndissani ,  dérivé  de  ^cuo  (phaôj, 
éclairer.  Mais  falot,  ridicule,  plaisant,  est  un  diminutif  de 
fol  OM  fou,  que  Ménage  fait  venir  du  latin  harbarc  follus , 
&it  de  follis,  un  ballon. 

'  FAM£,adj.  du  dorique  ç«^  (phama)^  pour  fuyun 
(phêmê)y  renommée,  réputation ,  dérivé  de  çw/^/  (phêmi)y 
dire,  parier.  Un  homme  bien  ou  malfamé  est  celui  qui 
a  une  bonne  ou  mauvaise  réputation. 

FAMEUX,  adj.  célèbre  en  bien  comme  en  mal;  en 
\aiin  famosus j  formé  àcjahia,  renommée,  réputation, 
qui  vient  du  dorique  ça^CphamaJ,  pour  çiiput  {phêmé), 
pris  dans  la  même  signification.  Voyei  FAMÉ. 


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F  A  s  379 

FANÂL,  s.  m.  grosse  lanterne,  et  phare,  de  çtfyic 
(jpharws)^  £inai,  dérivé  de  ^ûLam  (phainô)^  montrer,  in- 
diquer :  çoeme^or  (phanarion)^  diminutif  de  ^^ç.  . 

FANTAISIE,  s.  f.  de  farnuia  (phantasia) y  vision, 
imagination ,  qui  vient  du  V6rbe  Çû»id(ù/juLi  (phanta^mai) ^ 
s'imaginer,  dérivé  de  ^ùùm  (phaino)^  parottre,  se  montrer. 
Fantaisie  signifie  aussi  humeur,  volonté,  caprice,  bizarrerie. 
Fantasque  ,  adj.  qui  a  des  fantaisies  ,  des  caprices  ; 
FantaSquement  ,  adv.  De  là  vient  aussi  Fantas- 
tique, ad).  peofieMitiçfphantastikosJ,  chimérique,  imagi- 
naire, qui  na  pas  de  réalité. 

FANTASMAGORIE.  Voye^  Phantasmagorie. 
FANTÔME,  s.  m.  ^drnujuct  {phantasmaj ,  spectre, 
vbion ,  vaine  image  qui  se  forme  dans  notre  esprit ,  et 
qui  nous  fait  supposer  la  présence  de  quelque  être  cor- 
porel ,  dérivé  de  fajro)  {^phainoj,  je  parois.  Au  figuré,  il 
signifie  chimhr,  apparence» 

FARAILLON,  s.  m.  Ce  mot  est  un  diminutif  de^r« 
OVL  phare,  que  les  Grecs  nommoient  ^a^ç  (pharos)y  dont 
on  aura  fait  d'abord  pharillon,  petit  phare,  et  ensuite  par 
corruption /âmi//^n.  Voyez  Phare.  On  nomme  encdre 
faraillon,  un  petit  banc  de  sabie  séparé  d'un  plus  grand 
par  un  canal,  par  comparaison  aux  phares ,  qui  sont  ordi- 
nairement séparés  de  la  terre  ferme. 

FARDEAU,  s.  m.  charge;  du  grec  ^'nçfphortos)^ 
qui  signifie  la  même  chose,  et  qui  dérive  de  9^^  (phêro)^ 
je  porte. 
FARE.  Viy^  Faraillon. 

FAROUCHE,  adj.  même  étymologie  que  FÉROCE. 
Voy^  ce  mot. 

FASCINE,  s.  f.  en  Uûnfascis,  fagot  de  branchage 
pour  combler  les  fossés ,  i&c.  Voye:^  FAISCEAU. 

FASCINER,  V.  a.   ensorceler  par  une  espèce    de 
charme ,  et  figurément ,  éblouir ,  tromper;  du  l^xïnfascinare  ^ 


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380  FÉE 

fait  da  grec  ^tuum  ( bashaino )  y  K{m  a  la  même  sîgni^ 
-fication,  en  changeant  b  en  f,  FASCINATION, s.  f.  ea 
la,iïn  Jàficinatîo j  enchantement,  charme,  ensorcellement, 
et  en  grec  P>€U%ajfiA  (bashania) ,  et  /Wxor/or  (bashanion), 

FASÉOLE.  Voyei  Phaséole. 

FASTE,  s,  m.  affectation  de  paroître  avec  éclat;  en 
latin  fasttts,  qui  a  signifié  d'abord  une  vaine  et  ridicule 
jactance,  et  que  Martinius  Ëiit  venir  du  verbe  ^n^  dérive 
du  grec  feu»  (phaA) ,  en  ionien  ^Junua  (phasko) ,  parler, 
d*où  Ton  a  fait  anciennement  ^ojçoç  (phastos) ,  parole.  Les 
Fastes,  au  pluriel,  étoient  le  calendrier  des  anciens  Ro- 
mains, qui  contenoit  les  jours  de  travail  et  de  fête.  Ceux 
de  travail  s*appeIoient  diesfasti,  parce  que,  ces  jours-là,  il 
étoit  permis  de  plaider;  et  ceux  de  fête,  dies  nefasti,  jours 
où  Ion  ne  pouvoit  pas  plaider.  Les  Fastes  consulaires  étoient 
un  registre  public,  qui  contenoit,  outre  les  triomphes,  les 
noms  des  consuls,  des  dictateurs  et  des  censeurs.  Dérivés, 
Fastueux,  adj.  Fastueusement,  adv. 

FAT,  FATUITÉ.  Fb/e^FÉE. 

FATAL,  adj.  Les  païens  entendoient  par  ce  mot  ce  qui 
porte  avec  soi  une  destinée  inévitable ,  comme  un  arrêt  fatal, 
la  barque  fatale ,  ifc*;  en  \àX\vi  fatalis ,  formé  Ae  fatum, 
destin,  arrêt  ou  volonté  du  destin,  oracle,  prédiction, 
lequel  vient  defari,  dont  ia  racine  est  ^euù  (phao)^  parler; 
d'où  l'on  tire  ^nç  (phatis)y  oracle,  et  ^iitiç  (phatês)^  en 
latin  vqtes,  devin.  Aujourd'huiy2ïia/signifie^n^jr^^  mal- 
heureux. Dérivés.  FATALEMENT,  adv.  FATALISME, 
s.  m.  doctrine  de  ceux  qui  attribuent  tout  au  destin ,  et 
qu'on  nomme  FATALISTES;  FATALITÉ,  s.  £  destinée  iné- 
vitable>  malheur  constant;  Fatidique,  adj.  qui  annonce 
les  arrêts  du  destin,  àt  fatum,  et  dico,  je  dis,  je  décTare. 

FAU.  Voyei  Fa!ne. 

FÉE ,  s.  £  Atfata,  participe  defari,  dérivé  de  ^eu»  (phao)^ 
parler,  participe  ^mç  (phatos);  divinité  imaginaire ,^  qui 


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FER  381 

prédisoît  la  bonne  ou  la  mauvaise  fortune.  De  là  vient 
Siussi  fatuus  en  latin,  four fatus,  un  fat,  un  sot ,  parce  que 
les  sots  et  les  gens  de  peu  d'esprit  parlent  à  tort  et  à 
travers;  et,  ûgurément, fade ,  insipide;  d'où  sont  formés 
Fadeur,  Affadir,  et  Fadaise.  Voye:^  Fatal. 

FÉERIE.  Voyez  Fée. 

FEINDRE,  V.  a.  contrefaire,  imaginer, inventer,  dis- 
simuler; en  \aXîn  y Jingere ,  qui  vient  probablement  de  pîyfeo 
^fheggôj,  rendre  lumineux;  de  même  que  le  verbe  pingere,  . 
peindre,  représenter  un  objet  par  des  traits  et  des  couleurs. 
Ainsi  feindre  signifie  proprement  rendre  apparent  ce  qui 
est  caché,  ou  imiter^  contrefaire  une  chose  véritable.  Voyez 
Peindre.  Dérivés.  Feinte  et  Feintise,  Fictif, 
Fiction. 

FENÊTRE ,  autrefois  FENESTRE ,  s.  £  du  latin  fi- 
nestraj  qui  pourroit  venir  du  grec  faJvitQwi  {phainèsthaij, 
luire,  être  éclairé. 

FERME, ad j.  solide,  assuré,  qui  tient  bien;  de  eip/uiç 
(héirmos)y  lien,  attache ,  parce  que  les  choses  bien  liées, 
bien  jointes ,  sont  plus  solides  et  pliis  fermes.  Les  Latins 
ont  fait  de  \kfirmus,  dans  le  même  sens ,  et  ie  \erhe  firmare, 
en  mettant  y  au  lieu  de  l'aspiration,  suivant  leur  usage. 
De  là  aussi  les  mots  Fermeté,  firmitas ,  solidité; 
Affermir,  rendre  ferme,  fortifier;  et  jes  autres  dérivés 
Affirmer,  Confirmer,  &c. 

FERMER ,  V.  a.  clore  ;  ce  mot  vient  de  tpfAo,  (henna) , 
clôture,  barrière,  telle  que  celle  qu'on  met  à  l'entrée  des 
ports.  Ici  nous  avons  mis  la  lettre/à  la  place  de  l'aspiration^ 
à  l'imitation  des  Latins.  Les  auteurs  de  la  basse  latinité  ont 
dit^rmwj  pour  un  lieu  fermé;. et  de  là  ils  ont  appelé^rm^^ 
une  ferme, une  métairie,  parce  que  les  métairies ^ont  ordi- 
nairement fermées  de  murs;  etfirmariu^,  un  fermier,  celui 
qui  prend  une  ferme  à  loyer.  De  là  encore  FERMAGE, 

Fermeture,  Fermoir, &c.    . 


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382  FEU 

FÉROCE,  adj.  fiirouche,  cruel;  du  IsLÛnferox,  fier, 
hardi,  intrépide,  formé  de  firus  et  de  fera,  qui  a  été 
fait  de  l'éolique  çnepV  (phêros),  génit.  de  çn/>  (phêr), 
fonrBt^,  Snç^ç{thêr,  thêrosj,  bête  féroce.  De  là  FÉRO- 
CITÉ, s.  f. 

FESTIN,  s.  m.  repas  magnifique;  du  latin  festum, 
jour  de  fête.  Nous  avons  employé  le  mot  defke  dans  le 
sens  de  repas  magnifique;  de  là  est  venue  cette  expression, 
faire  Jeu  à  quelqu'un,  pour  dire,  le  bien  accueillir,  le  bien 
régaler,  ou,  comme  on  disoit  autrefois,  le  festoyer.  Voyez 
FÊTE,  pour  Fétymologie  de  festum, 

FESTON,  s.  m.  ornement  composé  de  feuilles,  de 
âeurs  et  de  fruits,  qu'on  mettoit  aux  portes  des  temples 
le  jour  d*urie  fête  ou  d'une  réjouissance.  Fljyrj  Fête, 
d*où  le  mot  Feston  est  dérivé. 

FÊTE ,  autrefois  FESTE ,  s.  f.  solennité  ou  réjouissance 
dansrEglise,en  l'hoilneur  de  Dieu  ou  dunSu^nt;  en  latin 
festum  ou  diesfestus,  qui  vient  de  içtS»  (hestian)y  recevoir 
quelqu'un  chez  soi,  le  traiter,  lui  faire  fête,  et  figurément, 
réjouir,  lequel  est  dérivé  de  erfct  {hestiajf  foyer,  maison , 
dieu  domestique  ,Vesta,  d'où  l'on  a  fait  içla^jut  {hestiamaj, 
festin ,  banquet,  parce  qu'anciennement  on  ne  donnoît 
des  repas  extraordinaires  que  les  jours  de  fête.  Les  païens 
avoient  aussi  leurs  fêtes,  qui  étoient  instituées  en  l'hon- 
neur des  Dieux,  des  héros,  ou  en  mémoire  de  quelque 
événement  célèbre.  Ces  fêtes  n'étoient  ordinairement  que 
des  festins  sacrés  ou  de  religion  ;  de  là  vient  que  les  mots 
fistin  et  fête  sont  devenus  synonymes.  De  là  les  verbes 
FÊTER,  et  FÉTOYER  OU  FESTOYER.  Dans  tous  ces  mots, 
on  a  changé  en  F  l'aspiration  des  Grecs, 

FÉTOYER.  Keyé^  FÊTE. 

FEUILm,  s.  f.  de  çwMor  (phullon)j  ou  ^v>faov  (phul- 
lion),  en  latin  fblium.  De  là  viennent  aussi  FEUILLAGE, 
Feuillée  ,  Feuillet  d'un  livre,  et  Feuilleter,  &c. 


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FIL  383 

FI ,  particule  qui  marque  Faversion ,  le  mépris ,  ITiorreur. 
Ce  mot  peut  venir  de  Tinterjection  latine /?Ay^  qui  a  le 
même  sens,  et  qui  peut  avoir  été  faite  de  Tinterjeçtion 
grecque  ǀw  (pheu),  qui  s'emploie  quelquefois  pour  mar- 
quer ITiorreur,  Tindignation.  On  écrivoit  autrefois  phi; 
ce  qui  approche  davantage  du  latin  et  du  grec.  Les  Italiens 
disent ^^  comme  nous,  les  Espagnols jf2zi^  les  Anglois^^^ 
les  Allemands  :pfat  {pfiij,  les  Flamands  ^W  y  mots  qui 
viennent  apparemment  de  la  même  source  :  ou,  peut* 
être ,  ce  sont  de  ces  mots  que  la  nature  dicte  elle-même 
à  tous  les  hommes,  pour  exprimer  les  mouvemens  de  leur 
ame. 

FICOÏDÉÉS,s.  f;pl.  (^*ô tort.;,  famille  de  plantes 
exotiques, ainsi  nommée  du  latin^ctf*^  en  grec  ovkm  ^sukej, 
figuier,  et  d*^Aç  feîdosj ,  forme,  ressemblance,  à  cause 
de  la  conformité  de  quelques-uns  de  leurs  caractères  avec 
ceux  du  figuier, 

FICTIF,  FICTION.  Voye^  Feindre. 

FIER^adj.  altier,  hautain,  audacieux;  du  Isxin  Jirox 
on  férus,  qui  a  la  même  signification.  Les  Italiens  disent 
fiero.  De  là  FIEREMENT,  adv.  et  Fierté,  s.  f.  défera^ 
citas  oxxferitas,  dont  le  premier  signifie  fierté,  et  Tautre, 
humeur  sauvage, cruauté,  mais  qu*on  a  pris,  dans  la  basse 
latinité^  pour  audace,  et  courage  accompagné  de  mépris, 

FIGUIER,  s.  m.  arbre  qui  produit  la  figue;  du  latin  ~ 
ficus,  'qui  signifie^^i/i'fr  ti figue,  fait  du  grec  aviui  (suhi)^ 
contracté  de  0i/Mti^x2/Ae<^;,  figuier^  d'où  vient  m!w9(sukon)^ 
figue. 

FILS,  s.  m.  du  latin  filius,  qui  peut  venir  du  grec 
ç/a/oc  {philiosj,  allié,  associé,  dérivé  de  çlhoç  fpfiilos)^ 
qui  est  aimé,  qui  plaft ,  qui  est  cher,  mais  dont  les  Latins 
Ont  restreint  la  signification  isins  filius  ;  ou  bien  il  vien<* 
droit  de  Jioc  {huiosj,  avec  le  digamma  éolique  FvtèçffuiosJ^ 
en  y  insérant  la  lettre  l,  ou  de  fSxof ,  çvxti  (phulon,phuU), 


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384  F  L  E 

tribu,  race,  parenté.  Dérivés.  Filial,  Filialement, 

Filiation,  Fille,  &c. 

FILTRE.  Vofti  Philtre. 

FIOLE.  Fi/^PHioLE. 

FIRMAMENT,  s.  m.  fe  ciel  où  sont  les  étoiles;  en 
hiXïn  firmamentum ,  fait  de  firmamen ,  appui,  soutien, 
dont  la  racine  est  ip/jui  (herma) ,  le  même ,  parce  qu'il  est 
comme  la  base  sur  laquelle  sont  placées  les  étoiles.  Voye^ 
Ferme. 

FISC,  s.  m.  le  trésor  public;  du  latin /jcz/j^  pris  du 
grec  ^Uwç  {phishosjy  qui  signifie  proprement  un  panier, 
mais  qui  a  été  pris  figurément  pour  le  trésor  public.  De 
la  Fiscal,  adj. 

FLACCIDITÉ.  Kev^  Flasque. 

FLAGEOLET,  s.  m.  espèce  de  petite  flûte,  de  ^ûl- 
yicLvxoç  (plagiaulos)y  flûte  traversière,  mot  composé  de 
TOiJir^ùç  {plagias J,  oblique,  et  d'aju\oç  (aulos)^  flûte. 

FLAMME,  s.  f.  en  hxin  flamma ,  qui  peut  venir,  selon 
Vossius ,  de  Téolique  ^xi^jtfAa  (phlemma) ,  pour  (^xiyfM 
(phlegma)y  inflammation ,  dontia  racine  est  ^hiyoi  (phlégo), 
brûler.  Flamber  et  Flamboyer  en  dérivent. 

FLANC ,  s.  m.  partie  de  Tanimal  entre  les  côtes  et  les 
hanches.  Ce  mot  peut  venir  du  grec  aa^V  (lagon) ,  en 
ajoutant  le  digamma  éolique  FAot>«K,  qui  signifie  la  même 
chose;  ou  peut-être  de  l'allemand  plante /flankej ,  qui 
.  la  même  signification ,  et  qui  est  lui-même  formé  de 
lank,  par  l'addition  de  la  lettre  F.  Voye^  Wachter,  dans 
son  Glossar»  Germanie, 

FLASQUE,  adj.  du  IdiXmflaccus  etflaccidus,  que  Ton 
dérive  de  ^hÀl(blax)y  mou ,  lâche,  abattu. 

FLECHIR,  V.  a.  courber,  ployer;  du  \dXin  flectere , 
flexum,  qiii  vient  probablement  de  Tikim  ( plékô J  ,futxit 
7^i^a>  {plexoj,  d'où  dérive  aussi  le  verbe  l^tin^plico,  plier, 
les  lettres  F  et  F  étant  du  même  organe,  et  se  prenant 

souvent 


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F  L  U  385 

souvent  Tune  pour  l'autre.  Dérivés.  FLEXIBILITÉ >  Flexi* 
BLE,  Flexion. 
FLEGMAGOGUE  ou  PHLEGMAGOGUE ,  ad^ 

(médjyàe  ^hiyfAA  (phlegma) ,  flegme,  pituite,  et  A*lyùf 
(ago)^  je  chasse,  )e  fais  sortir;  nom  des  médicamens  qui 
purgent  la  pituite. 

FLEGMASIE.  Toy^^  PHLEGMASIE. 

FLEGME  ou  PHLEGME ,  s.  m.  pituite ,  humeur 
aqueuse  qui  existe  dans  le  corps  de  l'animal ,  et  figuré-* 
ment,  sang-froid;  en  grec  fhiyjuut  (phlegma)y  pituite^ 
pris,  par  antiphrase,  du  verbe  ^x%yat  (phlégo )y  brûler; 
comme  si  Pon  disoit ,  humeur  non  brûlée*  Flegme,  en 
termes  de  chimie,  signifie  la  partie  aqueuse  et  insipide 
que  la  distillation  dégage  des  corps.  De  là  FLEGMAi» 
TIQUE,  adj.  pituiteux,  qui  abonde  en  flegme,  en  pituite; 
et  figurément ,  froid ,  difiîcile  à  émouvoir. 

FLEGMON  ou  PHLEGMON,  s.  m.  ^mÀ/.;,  tumeur 
inflammatoire ,  causée  par  une  abondance  de  sang  arrêté 
et  accumulé  par  fluxion  dans  une  partie  du  corps;  du  grec 
^>^iy juovvifphlegmonêj,  qui  veut  dire  inflammatiorij  dérivé  de 
ÇA€)<w  (phlégSJ,  brûler ,  enflammer.  De  là.  Flegmoneux, 
adj.  qui  est  de  la  nature  du  flegmon. 

FLOCON,  s.  m.  petite  toufte  de  laine,  de  soie,  de 
neige;  du  latin  floccus,  le  même,  qui  vient  peut-être  d^ 
^mç  (plokos)y  ou  'fôiOXAfMÇ  ( plokamos  )  f  touffe  de  che- 
veux, cheveux  entrelacés,  fait  de  «k^im  (plohê) y  tissu, 
enlacement,  dont  la  racine  est  fîkiiuê  ( pléko ) y  enlacer, 
joindre.  Ce  mo^  est  commun  à  plusieurs  langues.  Les 
Allemands  disent  glorf  (fiock),  les  \\d!i\tii%  fiocco ,  les 
Anglois  fiake,  les  Islandois  J?{>&3r. 

FLOT,  FLOTTER, FLUCTUATION.  V.  Fluer. 

FLUER,  V.  n.  couler;  en  latin  fiuere,  qui  vient  du 
grec  ^hxitn  (bluéïn)y  ou  iô^t;{«r  (blu'^w)y  couler,  sourdra, 
jaillir,  ou  de  çAu«r  et  fxv^w  (phluéin  tx  phlu^éin)  y  être 
Tome  L  '  Bb 


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386  FOR 

plein,  regorger, bouillonner.  Du  snfinfuxumj  ancienne- 
ment j7i/cfMm  ou  flutum j  ont  été  faits  ftuctus,  flot,  onde, 
vague,  et  les  \txht$ftuctuare  etjluitare,  être  agité ,  flotter. 
De  là  aLUSsi  flitvius  ttflumen,  fleuve,  eau  qui  coule.  Les 
médecins  appellent  fluturs  blanches  (  par  corruption  y  fleurs 
blanches)  une  maladie  des  femmes.  Voy/t^  Leucorrhée. 
Les  mots  Fluide,  Fluidité,  Flux,  Fluxion, 
FluXIONNAIRE,  &c.  sont  également  dérivés  dt  fluer^ 
ainsi  qu'AFFLUENCE,  Confluent,  &c. 

FOIRE,  s.  f.  lieu  où  les  marchands  s'assemblent;  du 
}atin  forum ,  marché,  place  publique ,  dérivé  de  ^(f» 
(phéro) ,  portjBT ,  d'où  Ton  a  fait  ^o^  (phora) ,  transport, 
<t  (poewr  (phorlon) ,  marchandise.  Une  foire  est  donclc 
lieu  où  l'on  porte  les  marchandises  pour  les  vendre. 

FOLIACÉ,  É£,  ad|.  (botan.J,  mince,  membraneux, 
ou  de  la  nature  de  la  feuille;  du  htin  foliaceus ,  fait  de 
folium,  prirdu  grec.  fvMor  {phullonj,  ou  ^t/M/or  (phullion)^ 
feuille.  De  là  viennent  aussi  Foliaire,  adj.  tenant  ou 
appartenant  à  la  feuille;  Foliation,  s.  f.  en  latînjfS/i^- 
$10,  manière  dont  les  feuilles  sont  disposées,  pliées  ou 
roulées  dans  le  bourgeon;  Folié,  ad).  (pharm.J,  qui  est 
réduit  ou  préparé  en  petites  feuilles;  FoLiïFORME,ad|. 
ressemblant  à  une  feuille,  dt  folium,  et  déforma ,  forme; 
FoLliPARE,  adj. ,qui  ne  produit  que  des  feuilles,  de 
folium,  et  de  parère,  produire. 

FOLIOLE,  FOLLICULE,  diminutifi  de  Feuille. 
Kiy^ce.mot. 

FONGUS ,  s.  m.  excroissance  molle  et  spongieuse.  Ce 
Kiot,iiui  est. emprunté  du  latin  fungus,  champignpn,  est 
dérivé  du  grec  mnyfoc  {spoggosj ,  éponge,  parce  que  xette 
excroissance  approche  de  la  lUature  du  champignon  ou 
de  l'éponge,  nommée  en  latin  spongia.  De  là  FONGUEUX, 
qui  est  de  la  nature  du  champignpn. 

FORME,  s.  f.  .figure  extérieure  d'un  ccgrps,  &c.  en 


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F  R  A  387 

latin  firma,  qui  vient >  par  métathèse,  du  doriqat /Luppi 
(morpha)y  pour  ^/xpw  (morphê),  le  même  ;  d'où  les  poètes 
ont  appelé  Morpfiée,  le  fils  du  Sommeil,  le  premier  des 
Songes,  paxce  qu'il  est  le  plus  habile  à  prendre  les  traits, 
la  voix  et  la  démarche  des  hommes.  De  là  sont  dérives 
Former,  Format,  Formation,  Formule,  For- 
mulaire, Formalité,  &c.  et  les  composés  Con- 
forme, Difforme,  Informe,  &c.  Fromage,  ditj 
par  métathèse,  pour  FoRMAGE,  vient,  non  de  firma, 
mais  de  ^op/utiç  (phonnos)y  forme,  espèce  de  tissu  de  jonc 
ou  d'osier  où  on  le  met  pour  le  faire  égoutter. 

FORMIATE,FORMIQUE.  Koye^  Fourmi. 

FOUGUE,  s.  f.  mouvement  violent  dans  là  colère.  Ce 
mot  peut  venir  du  laxin  fuga^  pris  du  grec^u>i}  (pheugê), 
fuite  ;  une  fougue  ressemble  assez  bien  à  l'impétuosité 
avec  laquelle  un  homme  épouvanté  prend4a  fuite.  DirivL 
Fougueux,  ad j.  sujet  à  entrer  en  fougue. 

FOURMI ,  s.  f.  sorte  d'insecte;  en  IdXixifirmicaj  du  grec 
/Mf^fAM^  (murjnêx)  ,  éolique  fitipfju^  { burmax  J  y  accusatif 
fiépjuutKPi  (bvrmaka)  y  dont  on  a  fait  formica ,  en  changeant 
/3  en/  De  là  on  a  formé  Fourmilière,  s.  f.  lieuoàsere-^ 
tirent  les  fourmis;  FOURMILLEMENT, r.  m.  picotement 
comme  si  Ton  sentoit  courir  des  fourmis  sur  la  peau;  et 
Fourmiller,  picoter,  de  yôrmiVw/flrf,  diminutif  dé  j(^f-p> 
micare;  figurément,  abonder  comme  des  fourmis.  De  là 
dérivent  aussi  FoRMiQUE,  adj.  acide  qu'on  extrait  des 
fourmis;  FpRMiATE,  ^,  m.  nom  générique  des  sels  formés 
par  la  combinaison  de  Facide  formique  avec  les  bases. 

FOYER,  s.  m.  du  hiin  ficus  j  mot  de  même  significa- 
tion ,  qui  vient  de  fiyùf  (phogo)  ou  çciÇ»  (ph6:(p)y  brûler  ; 
d'où  Ton  a  fait  ^iç  (phSh)  ;  brûlure,  masques  rouges  qui 
viennent  aux  jambes  quand  on  s'est  trop  chauffe. 

FRAIRIE,  s.  f  partie  de  plaisir ,  bonne  chère.  Ce  mot 
vient  du  grec  ç^*rpU  (phratriaj,  réunion,  assemblée; 

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}88  F  R  O 

g'cst-à-'ifirc ,  réunion  éle  personnes  qui  font  bonne  chère, 
.  FRAPPER ,  V.  a.  L'origine  de  ce  mot  n*est  pas  bien 
connue.  Lancelot  le  dérive  de  paixi^ew  {rhapiiéin),  qui 
$tgni6e  frapper  avec  une  baguette,  dont  la  racine  est  pami 
(rhapb)y  baguette;  et  il  en  pourrait  venir  en  mettant  le 
digamma  éolique  à  la  place  de  l'esprit  rude,  T^-m^Hf, 
.  FRATERNEL, FRATERNITÉ,  FRATRICIDE, 
&£-  Voyez  Frère. 

FREMIR,  V.  n.  murmurer,  faire  un  bruit  sourd; du 
bamfiiemere,  fait  du  grec  PtpyjLHv  (brhnéin)  y  qui  signifie 
la  même  chose,  en  changeant  /3  ert  /  De  là  Frémisse- 
ment. 

•  FRÉNÉSIE,  s.  f.  (méd.)y  ^ptmotç  (phrinêsis)j  et  ^f^mç 
{pkitrÂm)y  délire,  fureur  violente;  de  ipfm  (phrên), 
géiiit.  t^ti^f  (phvénos) ,  esprit.  La  frénésie  est  proprement 
nnc  maladie  de  l'esprit,  causée  par  l'inflammation  des 
membranes  du  cerveau.  De  là  Frénétique,  qui  est 
atteint  de  frénésie. 

FRÈRE^  s.  m.  du  Jatin  finter,  qu'on  dérive  du  grec 
f^Ti}/)  ovL.(^'mp  (phrater  on  phratôrj ,  qui  signifie  propre- 
ment celui  qui  est  de  la  même  tribu,  de  la  même  compa- 
gnie,qui  loge  sous  la  racrae  tente  ;  contubernalis  ,  en  latin. 

FRINGANT,  ad|.  fort  alerte,  bien  éveillé,  de  dpe^;*'» 
-(sphrigao) y  szMt^x y  frétiller,  avoir  de  la  vivacité;  ou  de 
l'îauden  mot  latin  fringatire ,  sautiller,  tressaillir.  De  là 
«ossi  le  vi^ux  mot  Fringuer,  danser. 

FRIRE,  v.  du  latin  frigere,  pris  de  çpvym  (phrugiin), 
rôtir,  frire. 

-z  FRISSON,  s.  m.  de  tpei^  Cphriké), horreur,  tremble- 
jlïcût,  dérivé  de  tf>ei|  {pMxJ,  le  bruit,  le  frémissement 
iâe  la  itt«r.  De  là  FrissonKement;  et  Frissonner, 
en  grec  9e^^««'  (phrisséin)  yZe  hérisser,  avoir  peur. 
:  'FRÛID ,  s*  m.  du  latin^ig-oy ,  qui  vient  de  fîyç  frhigos), 
;^idrigoareux,tn  .mettant  F  à  la  place  de  l'aspirationf 


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F  U  N  9S9 

comme  dsinsfestum,  fête,  qui  dérive  de  içtev  (hestian)  ; 
ou  hitnfrigus  viendra  de  ^eitat  (phrîki) ,  horreur,  frisson , 
tremblement  causé  par  le  froid.  Ce  mot  est  aussi  adjectif. 
De  là  sont  dérivés  FROIDEMENT,  FROIDEUR,  Froi- 
DiR,  Froidure,  Refroidir,  &c. 

FROMAGE.  K^yé^  Forme. 

FUGITIF.  Voyei  Fuir. 

FUGUE,  s.  f.  petite  pièce  de  musique  dont  les  diffé- 
rentes parties  se  suivent,  en  répétant  le  même  sujet;  elle 
est  ainsi  nommée  du  latin^wga,  fait  du  grec  ^ivy^  (p^^g^)» 
fuite,  parce,  que  ces  parties  semblent  se  fuir  et  se  pour- 
suivre Tune  l'autre. 

FUIE,  FUYARD.  Voye^  Fuir. 

FUIR,  v.  de  ^vyefv  (pheugéîn) ,  en  latin  fugtre ;  et 
Fuite,  de  ^v^  (phitgê)j  en  latin^^^.  De  là  Fugitif 
et  Fuyard.  Du  latin  faga,  dit  pour  refitgîumj  vient 
aussi  le  mot  FuiE,  petit  colombier,  parce  que  les  fuies 
sont  le  refiige  des  pigeons. 

FULLOMANIE.  Fiy^  Phyllomanie. 

FUMÉE,  s.  f.  en  latin yî/mz/j,  qui  vient  probablement 
de  bufjtiç  (tkvmos)y  soufHe,  vapeur,  odeur,  d'où  Ton  a  fait 
le  verbe  9u/hùuû  ^/Awm/ûo^, parfumer,  exhaler  des  odeurs  : 
car  le  3>  se  change  en  ^^  comme  dans  Bip  (thêr)y  éolique 
ç«)>  (phêr) ,  en  latin  fera,  bête  sauvage.  De  là  viennent 
les  dérivés  FuMER ,  FuMERON,  Fumet,  Fumeur,. 
Fumeux,  Fumigation,  Fumiste,  &c. 

FUNÉRAILLES, s. f. pi.  obsèques,  cérémonies  àts  en- 
terremens  ;  en  l^xmfunera,  pluriel  defunusj  qui  signifie  aussi 
mortj  et  qui  vient  vraisemblablement  du  grec  ^ivoçCphonosJ, 
meurtre ,  homicide,  carnage,  dérivé  de  ^va>  (phéno)  et 
pnvta  (phoneuo) ^xvLtT  à  la  guerre,  commettre  un  meurtre. 
De  là  Funéraire,  adj.  qui  concerne  les  funérailles; 
Funeste,  ad|.  fatal,  malheureux.,  qui  cause  ou  peut  causer 
la  mort;  Funestement,  adv.  d  uhe  manière  funeste. 

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390  G  A  L 

G 

GALACTES  ,s.  m.  sels  tirés  du  hit;deyeixa  f gala), gém- 
ftf  >«\tfxi9<  (galaktos)y  lait;  terme  de  la  chimie  mt>derne. 

GALACTIRRHÉE,  «.f.  (1w«g, écoulement  excessif 
de  lait  chez  les  femmes  ;  de  yolxeucnç  (galaktos) ,  génitif 
de  yoLKA  (gala) y  lait,  et  de  fiùi  (rhéo),  couler. 

GALACTITE,  s.  f.  {hist,  nat,),  sorte  de  pienc  de 
couleur  cendrée,  ainsi  nommée  de  yet?^  (gala),  génii 
yihfULiàç  (galaktos) y  lait,  parce  qu'étant  mise  dans  l'eau/ 
elle  lui  donne  une  couleur  laiteuse. 

GALACTODE,  adj.  yaKùucmSnç  (galaktodês),  laiteux, 
qui  est  de  couleur  de  lait ,  dérivé  de  yi\A  (gala) ,  lait. 

GALACTOGRAPHIE,  s.  f.  de  ><tArt  (gala) ,  lait,  et 
de  pftf^  (graphe) y  je  décris;  partie  de  i'anatomie  qui  a 
pour  objet  la  description  des  sucs  laiteux. 

GALACTOLOGIE,  s.  f.  de  yci?^  (gala) ,  lait,  et  de 
hi^ç  (logos) ,  discours,  traité;  partie  de  la  médecine  qui 
traite  de  l'usage  des  sucs  laiteux. 

GALACTOPHAGE,  s.  m.  qui  ne  se  nourrit  que  de 
lait;  de  yJb^  (gala),  lait,  et  de  faye^  (phago),  manger. 
On  a  donné  ce  nom  à  des  peuples  entiers,  dont  le  lait 
étoh  la  principale  nourriture. 

GALACTOPHORE,  ad),  (anat),  qui  porte  le  lait; 
de  yelxA  (gala) ,  lait ,  et  de  ^€^âi  (phéro) ,  je  porte.  Il  se 
dit  des  vaisseaux  qui  portent  le  lait  aux  mamelles,  et  des 
médicamens  propres  à  le  rendre  plus  abondant. 

GALACTOPOÏÈSE,  s.  f.  (mid.) ,  action  par  laquelle 
le  chyle  se  change  en  lait;  de  ydKct  (gala) ,  lait,  tf  de 
vnUcà  (poiéô) ,  je  fais. 

.  GALACTOPOSIE,  s.  f,  (mid,) yxégimt  laiteux,  ou 
traitement  de  différentes  maladies  par  le  moyen  du  lait; 
de  yJtjKÇL  (gala) 9  lait,  et  de  îioW  (posis)y  boisson,  dérive 


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G  A  L  391 

denircû  (pind)y  je  bois,  pour  lequel  on  à  dit  èm  (poo). 
GALACTOSE, s.  f.  (méd.) ,  production  du  lait, chan- 
gement du  chyle  en  lait;  de  >Axa  (g^l^)*  génit.  ydhÊUtvç 
(gaUhtos)  y  iait. 

GALAXIE,  s.  f.  (astron.)y  trace  blanche  et  lumineuse 
qu'on  remarque  dans  le  ciel,  et  qui  se  homme  autrement 
yoit  lactée  ;  en  latin  via  lactea.  Les  Grecs  l'appeloient 
>aAtf|/ac  tuiiOiOç  (galaxias  huklos) ,  qui  veut  dire ,  cercU 
lacté,  de  yoML  (gala) ,  iait,  à  cause  de  sa  couleur  blanche; 
et  de  là  est  venu  le  mot  galaxie.  On  sait  aujourd'hui 
que  la  voie  lactée  est  formée  d'une  muhitude  innombrable 
d'étoiles  qui  la  rendent  lumineuse ,  et  lui  donnent  cette 
couleur  que  nous  y  apercevons. 

GALBANUM,s.  m.  en  grec  ^\CMmCchaltaniJ , dérivé ^ 
de  rhébreu  rtjaSn  {chelbenah)^  sorte  de  gomme  attractive 
et  résolutive,  qui  découle  de,  la  plante  apfdét  galbartifère. 
On  dit  qu'un  homme  donne  du  galbanum,  lorsqu'il  promet 
beaucoup  pour  tenir  peu ,  ou  lorsqu'il  ne  satisfait  pas  sur 
une  demande  ou  sur  une  prière  qui  lui  est  faite ,  qu'il 
veut  duper  et  tromper  les  autres.  Ce  proverbe  vient  de 
ce  que ,  pour  faire  tomber  le  renard  dans  le  piège,  on 
y  met  des  rôties  frottées  de  galbanum ,  dont  l'odeur  lui 
plaît  beaucoup  et  l'attire  de  fort  loin. 

GALÉACE  ou  GALÉASSE,s.  f.  grande  galère.  Voy. 
Galère. 

GALÉANTHROPIE ,  s.  f.  (méd.),  sorte  de  manie 
dans  laquelle  on  se  croit  changé  en  belette.  Ce  mot  vient 
de  yoLxi  (gale) y  belette ,  et  d'^yO^woc  (antliropos),  homm.e. 
GALEE.  K^jyej  Galère. 

GALENE,  s.  f.  en  grec  yx^m  (gaUnê) y  selon  le  té- 
moignage d'Hésychius;  c'est  un  minéral  assez  brillant, 
appelé   autrement  plomb  sulfaré.  Le  mot  grec  signifie 
proprement  sérénitéé 
GALENIQUE,  adj.  se  dit  de  la  manier^  de  traitotr 

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39^  G  A  L 

les  maladies  suivant  les  principes  de  Catien,  le  plus 
célèbre  des  médecins  de  l'antiquité,  après  Hippocrate. 
Sa  doctrine  est  appelée  Galénisme ;  et  ceux  qui  la  sui- 
vent, s'appellent  Galénistes, 

GALEOPITHÈQUE,  s.  m.  quadrupède  qui  diffère 
des  chauve -souris  en  ce  qu'il  n'a  pas  les  mains  alongées. 
Son  nom  vient  de  yùtiS  (galêJyOwAtythiyi  fgaléêj yhclme, 
et  de  Tnf^wûç  (pithékos )y  singe,  parce  qu'on  a  cru  lui 
trouvçtde  la  ressemblance  avec  le  singe  et  la  belette. 

GALÉOPSIS ,  s.  m.  sorte  de  plante  labiée ,  nommée  en 
grec  ytxih^tç  (galiopsis)^  de  yothX  (gale) y  belette,  et  St\ii 
(opsis) ,  aspect,  figure,  à  cause  de  la  forme  de  ses  fleurs. 

GALÈRE,  autrefois  GALÉE,  s,  f.  bâtiment  de  mer, 
long  et  de  bas  bord.  Il  y  a  diversité  d'opinions  sur  l'éty- 
mologie  de  ce  mot.  Les  uns  le  dérivent  du  latin  gaUa, 
casque ,  à  cause  qu'on  représentoit  ordinairement  un 
irasque  sur  la  proue  des  navires,  comme  le  témoigne 
Ovide,  au  livre  L"  des  Tristes,  élég.  xi.  D'autres  le  font 
venir  directement  de  yetxia  fgaléaj ,  sorte  de  poisson  long 
appelé  espadon,  à  cause  de  la  longueur  des  galères;  d'ôu 
vient,  dit  Rondelet,  que  tous  les  poissons  longs  ont  été 
appelés  yetMoi  (galéoi) ,  Mais  yctKiA ,  dans  le  grand  Éty- 
mologiste ,  se  prend  pour  un  vaisseau  de  pirate  ;  et  galère 
pourroit  bien  venir  de  ce  mot.  Les  auteurs  grecs  du  Bas- 
Empire  disent  yuhta  et  ytXûUA  (galaia) ,  et  les  Latins  du 
même  âge,  galea,  pour  une  galère»  L'empereur  Léon  s'en 
est  servi  dans  son  Traité  de  la  guerre  ;  et  la  princesse 
Anne  Comnjène ,  dans  son  Akxîade,  Ainsi  le  mot  yahU, 
qui  désigne  originairement  un  poisson ,  peut  fort  bien , 
par  comparaison ,  avoir  signifié  ensuite  un  .navire  de  la 
forme  des  galères.  De  là  on  appelle  GalioN,  un  grand 
vaisseau  espagnol  qui  va  en  Amérique. 

GALIOTE,  s.  f.  espèce  de  petite  galère,  long  bateau 
couvert  pour  voyager  sur  les  rivières;  de  ycLhitt  {galéajj 


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I. 


G  A  N  39$ 

ou  de  yêthîwhic  (galiotês) ,  qui  signifient  tous  deux  un<s 
espèce  de  poisson  long.  K<?/^  Galère. 

GALIUM  ou  GALLIUM,  s.  m.  plante,  appelée  au- 
trement petit  muguet ,  en  grec  yihm  (galion) ,  ou  yx>hiof 
(gaUîon)y  que  Dioscoride  et  Galien  dérivent  de  yethA 
(gaia)  y  lait,  patce  que  ses  sommités  foflt  cailler  ie  lait| 
d'où  vient  qu*on  le  nomme  aussi  caitle-lait» 

GALOPER ,  V.  n.  du  latin  barbare  calupare,  fait  du 
grec  tJoLMm  (halpan) ,  ou  tut^vntÇttY  (kalpa^éirij,  qui  a  la 
même  signification, selon  Budée.  Galop, GALOPADE  et 
Galopin  en  viennent  aussi. 

GAMBADE,  GAMBADER.  Voyei  Jambe. 

GAMÉLIES ,  s.  f.  fêtes  nuptiales ,  chez  les  anciens 
Grecs;  présent  de  noces;  de  yei/ucc  (gamosj ,  noces;  c'est* 
à-dire,  ^tes  des  noces,  des  mariages, 

GAMELION,  s.  m^  nom  du  septième  mois  des  Athé- 
niens, pris  des  gaméliesj  ou  fêtçs  des  noces,  en  l'honneur  de 
Junon  surnommée  Camélia  (Nuptiale) ^At  yifMç  (gamos)y 
noces,  parce  qu'elle  présidoit  aux  mariages. 

GAMME,  s.  f.  table  ou  échelle  contenant  les  notes  de 
la  musique,  disposées  seton  l'ordre  des  tons  naturels.  Ce 
mot  vient  de  yoi/tAfjLa  (gamma)  y  qui  est  le  nom  du  T,  ou 
G  des  Grecs;  parce  que  Guy  ArétiYi,  qui  inventa  cette 
échelle,  après  avoir  joint  aux  syllabes  qui  représentent 
les  six  premiers  tons,  les  lettres  A,B,C,D,E,F> 
prit,  pour  marquer  le  septième  ton,  la  septième  lettre  dô 
l'alphabet  latin  ,  G,  qu'il  écrivit  en  grec  ;  et  ce  caractère 
fit- donner, à  cause  de  sa  singularité,  le  nom  de  gamme- 
à  toute  l'échelle. 

GAMOLOGIE,*traîté  du  mdLri^gt\it  ydfMç  (gamos) ^^ 
noces,  mariage,  et  de  xiyfç  (logos) y  discours. 

GANGLION,  s.  m.  (  anat,  )  y  mot  grec,  }cfyf\m 
(gagglion)  y  qui  désigne  de  petits  nœuds  formés  dans  le 
cours  d'un.  nerf.  C'est  aussi  le  nom  d'une  tumeur  d'ua 


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394  CAS 

tendon  on  d*un  muscle.  De  li  Gangliforme,  qui  ait 
figure  du  ganglion. 

GANGRÈNE ,  s.  f.  yiy(esufA(gaggraina) ,  mortification 
de  quelque  partie  du  corps,  dérivé,  dit  -  on,  du  verbe  }çda 
(grao) ,  manger,  consumer,  parce  que  la  gangrène  se  com- 
munique bientôt  aux  parties  voisines,  si  on  ne  l'arrête 
promptement.  De  là,  SE  GANGRENER,  verbe;  GANGRE- 
NEUX ,  adj.  qui  est  de  la  nature  de  la  gangrène. 

GARGARISER  (  Se  ),  se  laver  la  bouche  et  Pèntréc 
du  gosier  avec  quelque  liqueur;  de  yt^yttilo»  (garga- 
ri^oj  9  en  latin  gargarisa,  qui  signifie  la  même  chose, 
dérivé  de  ^yu^m  (gargarion),  la  luette ,  mot  formé.du 
bruit  que  Ton  fait  en  se  gargarbant.  De  là  vient  aussi 
Gargarisme  ,  remède  liquide  qui  sert  à  laver  la  bouche. 
GARUM ,  s.  m.  saumure  dans  laquelle  on  conserve 
le  poisson.  C'est  "un  mot  latin  ,  formé  du  grec  yi^i 
(garon) ,  qui  signifioit ,  chez  les  anciens ,  une  sauce  de 
très-grand  prix,  faite  avec  la  saumure  d'un  poisson  qu'on 
^roit  être  le  maquereau. 

GASTER ,  s,  m.  (méd.) ,  mot  grec ,  ^9))^,  qui  signifie 
ventre,  en  général,  et  qui  se  prend  quelquefois  pour  l'es- 
tomac, le  ventricule  en  particulier. 

GASTÉROPODE,  s.  m.  (hisu  nat.)^  genre  de  mol- 
lusques qui  ont  la  tête  libre,  et  qui  rampent  sur  la  partie 
inférieure  du  ventre;  de  ytçkf  (gastêr) yStnixt ^  tx  àtmH 
(pous) ,  génit.  TnSiç  (podos) ,  pied;  c'est-à-dire,  qui  ont  Us 
pieds  au  ventre» 

GASTÉROSTÉE,  s.  m.  (hist.  natj  genre  de  poissons 
thoraciques,  dont  le  nom  signifie  ventre  osseux;  de  ytçif 
(gastêr)y  ventre ,  et  d'ôstov  (ostéon)^  os ,  parce  qu'ils  ont  une 
pièce  osseuse  entre  les  deux  nageoires  inférieures. 

GASÏRILOQUE,  s.  m.  qui  parle  du  ventre;  àty^^f 
(gastêr)^  ventre,  et  du  verbe  latin  loqui,  parler.  II  se  oit 
de  ceux  qui  parlent  en  inspirant^  de  manière  qu'il  semble 


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G  A  s  395 

que  la  voix  se  fasrt  iwtendre  dans  le  ventre.  Vcyei  En- 
GASTRIMYTHE,  qui  est  le  même, 

GASTRIQUE,  adj.  {anatj,  qui  concerne  Festomac, 
qui  appartient  à  Testomac  ;  de  >tffiî^  CgastérJ ,  ventre  ou  ' 
estomac.  On  nomme  suc  gastrique,  un  suc  léger,  écu- 
meux  et  salin  ,  qui  découle  des  glandes  de  l'estomac , 
pour  servir  à  la  digestion. 

GASTRITE  ou  GASTRITIS  ,  s.  f.  (méd.),  inflam- 
mation  de  l'estomac  ;  de  yetçiip  (gastêr) ,  qui  signifie  ventre, 
en  général ,  et  qui  se  prend  quelquefois  pour  Testoiriac. 

GASTROBRANCHE,  s.  m.  poisson  sans  nageoires 
latérales  et  sans  yeux ,  qui  fait  le  passage  de  la  classe 
de«  poissons  à  celle  des  vers.  Son  nom  vient  de  yoL^ 
(gaster) f  ventre,  et  de  P>tsh)^  (bragchia) ,  branchies, 
ouijes  des  poissons ,  parce  qu'il  a  lès  ouvertures  des  bran- 
chies situées  sous  le  ventre. 

GASTROGÈLE,  s.  f.  (méd,)  y  hernie  de  l'estomac; 
de  yt^f  (g^têr) ,  estomac ,  et  de  tuixti  (kêlê)y  hernie. 

GASTROCNÉMIENS,  s.  m.  pi.  (anat.)  ,  nom  de 
deux  muscles  jumeaux  qui  sont  placés  au-dessous  du 
jarret,  et  qui  forment  le  gras  de  la  jambe;  de  yetçip 
(gastêr) ,  ventre ,  et  de  wh/aw  (knêmê)  ,  jambe ,  parce 
qu'ils  sont  comme  le  ventre  de  la  jambe. 

GASTRO-COLIQUE,  adj.  {anat.J,  qui  a  rapport  à 
I-estomac  et  à  l'intestin  colon  ;  de  yctçiip  (gastêr J ,  ventre 
ou  estomac,  et  de  iui\ov  (kolon) ,  le  colon. 

GASTRODYNIE,  s.  f.  (méd.) ,  colique,  ou.  douleur 
d'estomac  ;  de  ytç^p  (goûter) ,  l'estomac ,  et  d'  oJVkii  (odunê)^ 
douleur. 

GASTRO-ÉPIPLOÏQUE,  adj.  (anat.)  II  se  dit  des 
artères  et  des  veines  qui  se  distribuent  dans  l'estomac  et 
dans  i'épiploon.  Ce  mot  est  composé  de  yasip  (gastêr)^ 
.  l'estomac,  et  d'eW^oor  (épiploon) y  I'épiploon. 

GASTROLATRE ,  s.  xa.  gourmand  ;  de ^œçrf/»  (gastêr)-, 


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396  GAZ 

ventre,  et  de  KMfy\ç  (latrésj ,  esclave;  c'est-à-dire,  jmî  est 
esclave  de  son  ventre, 

GASTROMANCIE,  s.  f.  de  yt^if^  (gastêr) ,  vtntre , 
et  de  fiuoLmiûL  (mantéia) ,  divination  ;  sorte  de  divination 
qui  se  faisoit  en  parlant  du  ventre,  ou  avec  des  bouteilles 
à  large  ventre ,  et  remplies  d'eau  claire  ,  qu'on  plaçoit 
entre  plusieurs  bougies  allumées.  On  croyoit  voir  ce  qu*on 
cherchoit ,  dans  des  images  tracées  dans  les  verres  par  la 
réfraction  de  la  lumière. 

GASTROMANIE ,  s.  f.  passion  pour  la  bonne  chère; 
de  yasip  (gastir) ,  ventre ,  et  de  /umIa  (mania) ,  passion. 

GASTRONOMIE,  s.  f;  l'art  de  faire  bonne  chère;  de 
y^^F  (S^^^)  y  ventre  ou  estomac ,  et  de  w)/«f  (nomos) , 
loi , règle.  C'est  le  titre  d'un  poëme  françois,  fort  agréable, 
sur  les  plaisirs  de  la  table,  composé  par  M.  Berchoux, 

GASTRORAPHIE,  s.  f.  (chirurgj,  ytçpôppa^U  (gas- 
trorrhaphia) ,  suture  pour  réunir  les  plaies  du  bas-ventre  ; 
de  yetçip  (gastêr) y  ventre,  et  de  patç»!  (rhaphê)^  suture, 
couture ,  dérivé  de  ^^to>  (rhapto) ,  coudre. 

GASTROTOMIE,  s.  f  (^cA/n/r^.^, incision  qui  pénètre 
dans  la  cavité  du  ventre;  de  yot^p  (gastérj ,  ventre ,  et  de 
rn/uuJi  (tome) y  incision,  qui  vient  du  verbe  lifjuftà  (temno)^ 
je  coupe. 

GAUDIR,v.  n.  se  réjouir;  c'est  un  vieux  mot  qui  vient 
du  latin  gaudere,  lequel  est  dérivé  du  grec  yt^çù  (gathéo)^ 
en  dorique ,  -ponr  y/ôioB  (gêthéo),  en  insérant  ¥v ,  à  la  manière 
des  Eoliens,  et  en  changeant  l'aspirée  en  moyenne.  On  a 
appelé  autrefois  gaudîsseur,  un  railleur,  un  moqueur;  on 
dit  aujourd'hui  par  contraction  et  populairement,  gJiAff^i/r, 
se  gausser,  gausserie. 

GAZOMÈTRE ,  s.  m.  (chîm.) ,  instrument  de  chimie 
inventé  nouvellement  par  les  célèbres  Lavoisier  et  Meu- 
nier, pour  mesurer  la  quantité  de  gaz  employée  pendant 
vne  opération.  Cç  mot  est  composé  du  mot  ga:^,  inventé 


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G  E  M  397 

par  Van-Helmortt ,  et  qui  veut  dire,  esprit  on  fluide  aéri- 
forme,  ct-du  grec  /ul^r  (métron) ^  mesure. 

GEAIS.  Voyei3 Als. 

GÉANT,  s.  m.  'jiyLç  CgrgasJ  ,  homme  d'une  taille 
démesurée,  dérivé  de  jH  (gê) ,  terre,  et  de  yoicù  (gao)^ 
naître;  comme  qui  diroit,  yiyuç  (gêgas) ,  parce  que,  selon 
la  Fable ,  les  Géans  étoient  fils  de  la  Terre.  Ce  mot  se 
rapproche  davantage  de  son  origine  dans  son  adjectif 
gigantesque ,  qui  signifie  démesuré  en  grandeur, 

GELEE ,  s.  f.  du  hxiTigelu  ,  qui  vient  de  yiKet  (gela) ,  éclat , 
splendeur,  ce  qui  est  éclatant  par  sa  blancheur,  parce  que 
la  glace  a  cette  qualité.  C'est  sans  doute  pour  la  même 
raison  qu'on  a  nommé  ie  lait  ytKcL  (gala).  De  yixa  l'on  a 
fait  yiKdxû  (gélao) ,  rire,  parce  que  le  rire  donne  de  l'éclat 
au  visage.  Vcthm  (galène)  ,càlmQ ^  ydvoç  (gaiios) ,  joie,  ont 
ia  même  origine;  et  tous  ces  mots  viennent,  suivant 
Lennep  ,  du  primitif  yùi(ù  (gai) ,  briller ,  avoir  de  l'écIatJ 
Si  l'on  en  croit  Suidas,  le  mot  yixtL  signiSoit  gelée  dans 
la  langue  des  Opiques  et  des  Sicules,  ancien  dialecte  de  ' 
la  langue  grecque.  Dérivés,  Glacer,  v.  a.^  Glacial, 
tdj.  Glacière,  s.  f.  Glaciers,  s.  m.  pi.  &c. 

GELOSCOPIE,  s.  f.  de  yiKtùç  (gélos)j  ris,  et  de  cnLùviim 
(skopéo)y  je  considère;  espèce  de  divination,  par  laquelle 
on  prétendoît  connoître  les  qualités. et  ie  caractère  d'une 
personne  en  considéranjt  son  ris.  ^ 

GEMATRIE,  s.  f.  une  des  divisions  de  la  cabale, 
chez  les  Juifs,  ou  une  espèce  d'explication  arithmétique 
ou  géométrique  des  mots  de  l'Ecriture.  Elle  se  fait  de 
deux  manières  :  la  première  consiste  à  prendre  les  lettres 
d'un  mot  hébreu  pour  des  chiflFres  ou  des  nombres 
•arithmétiques,  et  à  expliquer  chaque  mot  par  la  valeur 
arithmétique  de  ceux  qui  le  composent;  la  seconde,  qui 
a  plus  de  rapport  à  la  géométrie,  s'occupe*à  chercher  des 
significations  abstruses  dans  les  mesure&  des  édifices ,  dont 


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39»  G  E  N 

il  est  parlé  dans  rÉcriture,  en  divisant |  multipliant,  &c. 
ces  grandeurs  les  unes  par  les  autres.  Le  mat  gématrie  est 
pris  de  l'hébreu  rabbinique  r'»«4*^»03  (ghematria) ,  qui  est 
formé  par  corruption  du  grec  ykùù/m^ia  {géôtnétnaj,  géo- 
métrie. Fiy^  GÉOMÉTRIE. 

GÉMIR,  V.  n.  en  latin  gemere,  exprimer  sa  peine  par 
des  sons  plaintifs.  Varron  prétend  que  ce  mot  est  une 
onomatopée;  mais  Joseph  Scaliger,  dans  ses  Conjectures 
sur  Varron,  pense  que  le  mot  iatin  gemo  pourroit  bien 
venir  du  grec  yl/uà  (gimo)y  qui  signifie  être  plein,  être 
charge;  car  on  gémit  quand  on  est  accablé  par  un  fardeau 
ou  par  la  douleur.  Ce  mot  se  dit  des  choses  inanimées  aussi- 
bien  que  des  hommes  et  des  animaux.  Racine  a  dit: 

La  rive  «u  loin  gémit  blanchisunte  d'écume. 

De  gémir  on  a  fait  GÉMISSEMENT. 

GENDRE,  s.  m.  en  grec  yetfj£^iç (gambros)  y  qui  vientdc 
yLnç(sêno5)y  race;  ou  du  \2iXmgener,  dérivé dtgenus^generis. 

GÉNÉALOGIE,  s.  f  yiytaMyia,  (génialogia) y  dénom- 
brement d*aïeux ,  ou  histoire  de  l'origine ,  de  la  propagation 
et  de  l'état  présent  d'une  famille;  de  yinç  (ginos) ,  race, 
famille,  et  de  xiyç  (logos) y  discours.  De  là  GÉNÉALO- 
GIQUE, qui  concerne  la  généalogie;  GÉNÉALOGISTE, 
celui  qui  travaille  aux  généalogies. 

GÉNÉRAL,  adj.  universel ,  commun  à  toutes  les 
espèces  contenues  sous  le  même  genre  ;  en  latin  generalis, 
formé  de  genusj  qui  vient  de  yivoç  (génosj  j  genre.  Voy^ 
Genre.  De  là  on  appelle  Général,  s.  m.  celui  qui 
commande  en  chef  une  armée;  GénérALAT,  s.  f.  '* 
dignité  de  général;  GÉNÉRALE,  s.f.  (battre  la  générale), 
battre  tous  les  tambours  à-la-fois  pour  avertir  l'armée  de 
sç  tenir  prête;  GÉNÉRALEMENT,  adv.  GÉNÉRALISER, 
y.  a.  GÉNÉRAUSSIME,  s.  m.  celui  qui,  dans  une  armée, 
commande  aux  autres  généraux;  GÉNÉRALITÉ,  s.  £ 

GÉNÉRATION ,  s.  f.  action  d'engendrer, productioti, 


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G  E  N  3pj^ 

postérhëy  âcc.  en  latin  generatio,  en  grec  yinotç  (ginésis)^ 
formé  du  verbe  genero ,  en  grec  }*rr««  fgennaôj,  qui  vient 
de  genus,  et  celui-ci  de  >trof  (ginos),  race,  famille.  De  là 
aussi  GÉNÉRATEUR,  TRICE,  ad).  GÉNÉRATIF,  ad). 

GÉNÉREUX,  ad),  magnanime,  libéral,  hardi,  brave, 
vaillant;  en  latin  generosus,  en  grec  '^ncSoç  {gennaiosj, 
qui  signifie  proprement  distingué  par  sa  naissance,  parce 
qu'on  suppose  que  ceux  qui  ont  de  la  naissance,  ont 
l'ame  noble  et  élevée.  Generosus  a  été  fait  de  genus,  ge^- 
neris,  qui  vient  de  yivoç  (génosj ,  race,  famille*  Dérivés, 
GÉNÉREUSEMENT,  adv.  GÉNÉROSITÉ ,  S.  f. 

GÉNÉRIQUE,  ad).  Fbycj  Genre. 

GENESE,  s.  f.  de  yinmç  (génésisj,  origine,  génénu- 
tion,  naissance,  dérivé  de  y^ifo/uajf^géinomaijy  naître.  On 
donne  ce  nom  au  premier  livre  de  l'Ancien  Testament, 
parce  qu'il  contient  l'histoire  de  la  création  ou  de  l'origine 
du  monde,  et  celle  des  patriarches. 

GÉNÉTHLIAQUE,  s.  m.  mot  formé  de  >irf9xt!  {gé- 
néthlêj,  origine,  naissance,  dérivé  de  >«/royu«^  (géinomai)y 
naître»  Les  généthliaques  étoient,  chez  les  anciens,  une 
sorte  d'astrologues  qui  prétendoient  prédire,  au  moment 
de  la  naissance  d'un  enfant,  ce  qui  devoit  lui  arriver  pen- 
dant sa  vie.  Cénéthliaque  se  dit  aussi  des  poëmes  composés 
sur  la  naissance  de  quelqu'un  ;  telle  est  la  quatrième 
églogue  de  Virgile,  adressée  à  Pollion. 

GÉNÉTHLIOLOGIE,  s,  f.  de  ^«'Baiï  (génithlê), 
naissance,  et  de  hiyç  (logos)  ^  disctïprs;  espèce  de  divi- 
nation pratiquée  par  tes  Généthliaques.  Voye^çç  mot. 

GÉNICULÉ.  VoyeiGhNOViLLt.    . 

GÉNIE,  s.  m.  chez  les  ancien$.  Dieu  qui  présidoit  à 
ia  naissance  de  chaque  homme,  et  l'accompagnoit  pen- 
dant sa  vie.  C'étoit  comme  son  esprit  particulier,  qui 
avoit  ses  inclinations,  naissoit  et  mouroit  avec  lui.  Le 
mot  latin  genius  est  formé  de  l'ancien  verbe  geno  po^ 


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4oo  G  E  N 

gigno^  qui  vient  du  grec  >4/r«  {g^înoj,  yivûo  (geno)y  oa 
ykficê  (génio)^  engendrer,  produire;  parce  que  le  Génie 
étoit  regardé  comme  le  Dieu  de  la  nature,  et  qu'il  avoit, 
dit-on,  la  vertu  de  produire  toutes  choses.  Ily  avoit  aussi 
le  Génie  protecteur  de  chaque  lieu.  Les  philosophes  ont 
disserté  longuement  sur  les  différentes  sortes  de  génies. 
Nous  entendons  communément  par  génie,  l'esprit  (in" 
geniumj,  ou  la  faculté  par  laquelle  i'ame  pense  ou  juge; 
de  plus ,  un  talent  naturel  pour  quelque  chose  qui  est  du 
ressort  de  l'esprit  ;  le  caractère  propre  d'une  personne; 
l'art  de  fortifier ,  d'attaquer,  &c.  les  places,  les  camps,  &c. 

GÉNIOGLOSSE,  s.  m.  et  adj.  {anat.J,  qui  a  rapport 
au  menton  et  à  la  langue;  de  yinicr  (géniion)^  menton, 
et  de  y\ù»6SA  fglôssaj,  langue  ;  nom  de  deux  muscles  qui 
ont  leur  attache  fixe  à  la  symphyse  du  menton,  et  vont 
se  terminer  à  la  racine  de  la  langue. 

GÉNIO-HYOÏDIEN,  s.  m.  et  adj.  {anat.J,  qui  a 
rapport  au  menton  et  à  l'os  hyoïde;  de  yintov  (génèm)y 
menton ,  et  de  vûeiSiç  (huoéides)^  l'os  hyoïde  ;  nom  de  deux 
muscles  qui  s'attachent  d'un  côté  à  la  face  interne  de 
la  symphyse  du  menton ,  et  de  l'autre  à  l'os  hyoïde. 
Vcyer  Hyoïde. 

GENIO-PHARYNGIEN ,  s.  m.  et  adj.  (anau),  nom 
de  deux  muscles  qui  partent  du  menton,  et  vont  s'insérer 
au  pharynx;  de  yintav  (généion)y  menton,  et  de  ^^lil 
(pharugx)^  le  pharynx. 

GÉNITAL,  adj.  qui  sert  à  la  génération;  en  latin 
genitalis,  en  grec  ymitiidç  (genn€tikos)y  formé  du  verbe 
geno  f our  gigno.  Voyez  GÉNIE. 

GENITIF,  s.  m.  (^gramm.^, deuxième  cas  des  noms, qui 
marque  ordinairement  la  propriété , l'origine  ,1a  dépendance 
d'une  chose,  comme  ardor  solU,  l'ardeur  du  soleil.  Les  La- 
tins le  nomment  genitivus,  et  les  Grecs  ^wx^V  (génikos), 
qui  vient  de  -^injuun  (geinomai)^  naître ,  en  \2X\ngîgnor, 

GÉNITOIRES, 


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GEO  '  4oi 

GÉNITOIRES,  s.  m.  pi.  parties  génitales  du  mâle  j 
du  htin  genitor,  formé  du  grec  ym'm^  ( ginitor ) ,  celui  qui 
a  engendré,  lequel  vient  de  yiAc»  (  ginéo)^  engendrer. 
De  là  aussi  GÉNITURE,  s.  f. 

GENOU ,  s.  m.  du  XdXïngenu,  formé  du  grec  '^v  (gonu)^ 
qui  a  la  même  signification.  De  là  Genouillé^  articulé 
et  fléchi  en  forme  de  genou,  parlant  des  plantes; et  s'ÂG£- 
J^OUILLER,  se  mettre  à  genoux,  du  latin  adgtniculari,     . 

GENOUILLÉ,  adj.  du  htin  geniculatus.  V.  Genou. 

GENRE,  s.  m.  du  latin  genus,  generis,  qui  vient  du 
grec  yivoç  (génosj,  race,  famille,  genre,  espèce. 

GENT,  s.  f.  nation,  comme  quand  on  dit  le  droit  des 
gens,  vient  du  latin  gens,  gentis,  qui  a  été  fait  par  syncope 
de  genus,  ou  de  yinç  (^nos) ,  race,  famille,  nation.  Ce 
mot  n'est  usité  au  singuliefque  dans  la  poésie  familière;  Au 
pluriel,  gens  signifie  personnes,  comme  dans  ces  phrases  : 
les  honnêtes  gens ,  les  gens  de  lettres.  Du  latin  gens  se  sont 
formés  Gentil,  adj.  et  s.  m.  en  \dLXm  gentiUs ,  païen, 
idolâtre,  et  Gentilité,  s.  f.  De  là  aussi,  suivant  Charles 
Loiseau,cA^zp.  IV  du  Traité  des  Ordres  de  la  Noblesse, ^ 
ce  qui  est  à  la  mode,  ce  qui  est  trouvé  agréable  ou  joli 
dans  un  pays,  est  appelé  en  françois ^«/îf//^  doù  Ion  a 
formé  Gentillesse  et  Gentiment.  Dans  le  mot 
gentilhomme,  gentil  est  pris  pour  noble,  bien  né,  et  il  vient 
de  ce  que  les  Romains  ^Y^Aoïtnt  gentiles ,  les  personnes  de 
condition  libre  qui  étoient  de  la  même  fiimille,  qui  por- 
toient  le  même  nom,  et  qui  étoient  par  conséquent  estimées 
ies  plus  honorables.  Voye:^  Cicéron  dans  st$  Topiques, 

GENTIANE,  s.  f.  ynfnùufi  (gentiane )^  plante  fort 
amère,  qui  doit,  dit-on,  son  nom  à  un  roi  d'IIlyrie 
nommé  Gentius,  qui  en  découvrit  les  propriétés;  GeN' 
TIANEES  ,  s.  f  famille  de  plantes  semblables  à  la  gentiane. 

GÉOCENTRIQUE,  adj.  (astron.J,  deySfgéJ,  terre, 
et  de  HâfifoY  (kentron)^  centre.  11  se  dit  de  Torbite  d'une 
Tome  I.  Ce 


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4oi  GEO 

planète  qui  est  vue  de  la  terre.  Autrefois  on  appeloit 
ainsi  un  cercle  qui  avoit  le  même  centre  que  la  terre. 

GÉOCYCLIQUE,  s.  f.  machine  astronomique  qui 
sert  à  représenter  le  mouvement  annuel  de  la  terre  au- 
tour du  soleil,  et  son  mouvement  journalier  autour  de 
•on  axe;  de  yi  (gi)y  terre,  et  de  tiitMç  (kuUos)y  cercle; 
c'est-à-dire ,  qui  représente  le  cercle,  ou  plutôt  V ellipse  que 
décrit  la  terre  autour  du  soleil, 

GÉODE,  s.  f.  (hist.  nat.)y  pierre  creuse  et  de  couleur 
de  fer  rouillé,  contenant  de  la  terre  ou  du  sable, qu'on  en- 
tend remuer  lorsqu'on  la  secoue.  Ce  mot  vient  de  '^éùinç 
(géodes) y  qui  veut  dire  terrestre,  dérivé  de  >i?  (gê)^  terre. 

GÉODÉSIE,  s.  f.  partie  de  la  géométrie  qui  enseigne 
k  mesurer  et  à  diviser  les  terrains  ;  de  >î  (gê) ,  terre,  et  de 
ibUù»  (daid)^  diviser.  Dérivé.  GÊODisiQUE,adj.  qui  con- 
cerne la  géodésie. 

GÉOGNOSIE,  8.  f.  connoîssance  des  substances  mi- 
nérales qui  forment  les  montagnes  et  les  grandes  couches 
de  la  terre;  de  >8  (ge),  terre,  et  de  yrZxnç  {gnisisj,  con- 
BOissance,  qui  vient  de  >iy€MX£d  (ginâshoj,  connoîtré. 

GÉOGRAPHIE,  s.  f.  science  qui  a  font  objet  la 
description  de  la  surface  du  globe  terrestre;  yuû^fo^ict 
{gé&graphia),  de  yn  (gê},  terre,  et  de  >f*(^a  (graphô),  je 
décris;  c'est-à-dire,  description  de  la  terre.,  De  là  GÉO- 
GRAPHE, s.  m.  celui  qui  est  ver^é  dans  la  géographie ,  et 
GioGRAPHiQUp,  ad),  qui  appartient  à  cette  science. 

GÉOHYDROGRAPHIE,  s.  f.  mot  composé  de  yS 
(gê),  terre,  de  U^^  (hudor),  e^u,  et  de  yçtttpcà  (grapho), 
\t  décris;  c'est-à-dire,  description  de  la  terre  et  des  eaux. 
De  là  GioHYDROGRAPHïQUE,  ad|.  ce  qui  appartient  à 
cette  science. 

GÉOLOGIE,  s,  f.  science  qui  s'occupe  de  l'examen  de 
^intérieur  de  la  terre;  de  yi  (géj,  terre ,  et  de  xoy>ç  (logos)^ 
discours.  De  là  GÉOLOGIQUE,  adj.  qui  a  rapport  à  la 


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G  E  R  403 

géoIogie,etG£OLOGU£,s.  m.  savantversé  dans  la  géologie. 

GÉOMANCIE  ou  GÉOMANCE,  s.  f.  art  de  devi- 
ner par  la  terre;  de  yi  (gi)^  terre,  et  de  /m^nU  {mantéiaj, 
divination.  De  là  se  sont  formés  Géomancien,  s.  m. 
celui  qui  pratique  la  géomancie;  et  GÉOM ANTIQUE,  adj. 
qui  a  rapport  à  la  géomancie. 

GÉOMÉTRIE,  s.  f.  science  qui  a  pour  objet  la  me- 
sure de  tout  ce  qui  a  de  l'étendue,  comme  les  lignes,  les 
surfaces,  les  solides.  Ce  mot  est  composé  de  >?  (gêj,  terres, 
etde/alepr  {métronj,  mesure,  d'où  vient /aifi6>  (mér 
tréo)y  mesurer,  et  signifie  proprement  mesure  de  la  terre, 
parce  que  c'est  la  nécessité  de  mesurer  les  terrains  qui  a 
Élit  trouver  les  premiers  principes  de  la  géométrie.  Dérivé^, 
GÉOMÉTRAL,  ad).  GÉOMÈTRE,  S.  m.  GÉOMÉTRIQUE,, 
ad).  GÉOMÉTRIQUEMENT,  adv. 

GÉOPONIQUE,  ad),  qui  a  rapport  à  l'agriculture; 
de  >ff  {gêj,  terre,  et  de  mnç  {ponosj,  travail,  dérivé  de 
'siifo/MJi  (pinQmai)y  travailler. 

GÉORGIQUES,  s.  f.  pi.  de  yi  (gê),  terre,  et  d'e/^^pr 
(ergon)y  travail.  11  ne  se  dit  que  des  ouvrages  qui  traitent 
de  la  culture  de  la  terre,  comme  les  Géorgiquesdc  Virgile. 

GEOSCOPIE,  s.  f.  sorte  de  connoissance  que  l'on  tire 
de  la  nature  et  des  qualités  de  la  terre,  en  les  observant  et 
en  lesconsidéraiît;  àtyi(gêj,  terre,  et  de  mtoma  (skopéo), 
considéi'er. 

GÉOSTATIQUE,  s.  f.  Ce  mot,  qui  est  aujourd'hui 
remplacé  par  celui  de  statique,  désignoit  fa  partie  de  la 
mécanique  qui  traite  des  lois  de  l'équilibre  des  corps  so- 
lides. Il  est  formé  de  jS  (gijt  terre,  et  de  iWwtf  (hista^ 
mai) ,  être  en  repos,  parce  qu'autrefois  on  regardoit  la 
terre  comme  l'élément  solide,  comme  le  principe  de  toute 
solidité.  Voyei  STATIQUE. 

GÉRANIUM,  s.  m.  en  grec  y^çshftov  ( géranion ) ,  Aé- 
rivé  de  yiçf^ç  (  giranos),  fP^^%  plante  qui  se  nomme 

Ce  a 


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404  <5  I  R 

aussi  bec-de-gnie,  pirce  qu'elle  porte  des  fruits  qui  ont  I& 
forme  d'un  bec  de  grue  ou  de  cigogne.  On  en  distingue 
un  grand  nombre  d'espèces,  qu'on  désigne  sous  le  nom  de 
géraines  ou  de  géranioïdes,  de  yk^tw ,  et  d'eî^^  (eidosj, 
ressemblance. 

GERMANDRÉE ,  s.  f.  plante ,  appelée  autrement 
Hênette,  et  par  les  Grecs  ygLUM^vç  (chamaidrus)y  d'où  les 
Adglots  ont  fait  par  corruption  gertnander,  les  Allemand» 
'iÉcmmhtxtgd^nander),  et  les  François  g^ermû/irffw.  Voyez 
XÎHAiièDïlYS. 

GÉROCOMIE,  s.  f.  partie  de  la  médecine  qui  traite 
"du  régimfe  que  doivent  observer  les  vieillards.  Ce  mot  est 
dérivé  de  yi^^v  ( géron )  y  yitiVLdctA ,  et  de  lafAMù  {koméoj, 
çréndte  soin. 

GIGANTESQUE.  KqyejGÉANt. 

GrGANTÔMACHIE,s.fYmyrAo/.;,combatdesGéans 

de  la  Fable  contre  les  Dieux  ;  de  yiytç  (glgas),  génit.  yryumç 

(gigantos)y  géant,  et  de  fjui)ç  (mâche),  combat,  dérivé 

'^u  verbe  fbt;^/^  (machomai) ,  combattre.  Là  Giganto^ 

inachie  de  Starroh  est  Tin  de  ses  meilleurs  ouvrages. 

GINGEMBRE,  s.  m.  mot  dérivé  de  l'arabe  JLaj^ 
Xiindjebil)y  en  grec  Ço>/6/>  (Vggiber) ;  plante  aromatique 
des  Indes.  Les  Latins  disent  z^ngiberi  ou  ^inXfberis. 

GINGLYME,  s.  m.  (anat.),  articulation  dans  laquelle 
deux  os  se  reçoivent  mutuellement ,  et  sont  mobiles  en 
deux  sens,  comme  utie  charnière;  Atyi-^KofAùç (gigglumos). 
gond  d'nine  porte,  ou  charnière.  De  là  vient  GiNGLY- 
MOÏDE,  s.  f.  articulation  qui  tient  de  la  nature  du  gin^ 
glyme,  deyyfhvjjiç  (gîgglumosj ,et  d'iîifbf  (eidosj,  fomie, 
ressemblance. 

GINGRINE,  s.  £  de  V}^iï  (gisgrê),  espèce  de  flûte 
aiguë  des  anciens. 

GIROFLE,  s.  m.  fleur  desséchée  du  giroflier,  et  sem- 
blable à  un  clou.  Ce  mot  vient  du  latin  catyophyllum  , 


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G  L  A  4©j 

fkit  du  grec  Kapvifv?^w  (karuofêullon) ,  qui  signifie  la 
même  chose.  Voyei  CaryophYLLOÏde.  De  gitofle,  on 
a  donné  le  nom  de  Giroflée  à  une  fleur  dont  Fodenr 
ressemble  un  peu  à  celle  du  girofle. 

GIRON,  s.  m.  du  latin  gyrus,  fait  de  yJ^ç  (guros)^, 
tour, circuit ,  espace  circulaire.  De  là Girc/nner ,  donner 
de  fa  rondeur. 

GIROUETTE,  s.  f.  banderole  de  fer-blanc  que  le 
vent  fait  tourner;  de  yj/>^êt¥  (gureuéin),  tournoyer,  qui 
vient  de  yuqpç  (guros)y  tour,  circuit,  en  latin  gyrus, 
d  où  Ton  peut  avoir  fait  gyruetta  dans  la  basse  latinité  y 
et  ensuite  girouette» 

GLAND ,  s.  m.  fruit  du  chêne;  en  latin  glatis,  glandis,, 
qui  vient  probablement,  par  syncope,  de  yahea^oç^galanos), 
en  dorique,  pour  fiûih&voç  (balanos) ,  signifiant  la  même 
chose.  De  là  l'on  appelle  GlANDE,  une  partie  du  corps, 
de  la  forme  d'un  gland,  et  destinée  à  filtrer  les  hun:\eurs. 
Glande,  adj.  se  dit  d'un  cheval  quia  les  glandes  enflées > 
ou,  en  termes  de  blason ,  qui  est  chargé  de  glands.  Glan- 
DEE,  s.  f.  récolte  du  gland;  Glandule,  s.  f.  petite 
glande;  GLANDULEUX,  ad),  composé  de  glandes,  ou  de 
la  nature  des  glandes. 

GLAS,  s.  m.  son  d'une  cloche  qu'on  tinte  pour  quel- 
qu'un qui  vient  d'expirer.  Ce  mot  peut  venir  At  m^âj^ûà 
(Ua:^)y  je  crie,  qui  se  dit  proprement  des  oies,  des 
grues ,  &c.  ;  ou  de  K^ct/a  (Idaio)  y  je  pleure.  Ménage  le 
dérive  du  latin  classicum,  qui  signifie  le  son  de  la  trom- 
pette, et  qu'on  a  transporté,  dit-il,  au  son  des  cloches. 
Voye^  Glas. 

GLAUCIUM,  s.  m.  y\eumoY,  de  yxêLutjoç  (glauhos) ^ 
vert  de  mer;  sorte  de  plante  du  Levant ,  dont  les  feuilles 
ont  cette  couleur.  On  l'appelle  autrement  pavot  cornu, 

GLAUCOME,  s.  m.  (méd,) y  y>xLviu»fiit  (glaukoma)^^ 
dérivé  de  yxmttiç  {glauhsj,  vert  de  mer;  maladie  des 

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4o6  G  L  O 

yeux,  causée  par  TépaisAsement  de  Iliumeur  vitrée ,  qui 
devient  de  couleur  verdâtre.  , 

GLAUCUS  y  s.  m.  nom  commun  à  trois  sortes  de 
poissons  y  qui  ont  quelques  rapports  entre  eux.  Ce  mot  vient 
de  yKetvniç  (glavkos)^  vert  de  mer,  parce  que  leur  couleur 
est  un  blanc  mêlé  de  vert  plus  ou  moins  foncé. 

GLAUQUE,  ad),  (botan») y  de  yKtwtÀç  (glaukos) ^  qui 
est  d*un  vert  blanchâtre ,  ou  vert  de  mer. 

GLÈNE  ,  s.  f.  (anau)y  de  yhy\n  (glenê)  y  qui  signifie 
imboiture  des  os,  ou  cavité  légère  d'un  os,,  dans  laquelle 
s'emboîte  un  autre  os. 

GLÉNOÏDE  ou  GLÉNOÏDALE,  adj.  f.  (anat.)  Ce 
mot  désigne  toutes  les  cavités  légères  qui  servent  à  Tcm- 
boîtement  d'un  os  dans  un  autre;  de  yxifri»  (glênê)  y  em- 
boîture  des  os,  et  Siiibç  {eidos),  forme;  c'est-à-dire,  gui 
a  la  forme  d'une  cavité,  telle  qu'on  vient  de  le  dire.  La 
cavité  de  l'omoplate  qui  reçoit  la  tête  de  l'humérus,  est 
nommée  particulièrement  glénoîde, 

GLEUCOMETRE,  s.  m.  instrument  pour  mesurer  la 
force  du  moût  de  vin  dans  la  cuve,  pendant  la  fèrmenta- 
lion;  de  yxivnûç  (gleuhûs)^  moût,  vin  doux,  et  dt/jut)^f 
(métron) ,  iHesure. 

GLIPHE.  Voyei  Glyphe. 

GLOSE,  s.  f.  explication  de  quelques  mots  obscurs 
d'une  langue  par  d'autres  mots  plus  intelligibles  de  la 
même  langue.  Ce  mot  vient  de  yxZosit  (glôssa)  y  langue, 
parce  que  la  glose  sert  à  expliquer  un  texte ,  comme  la 
langue  à  exprimer  les  pensées  par  le  moyen  dé  la  parole. 
De  là  viennent  Gloser,  faire  une  glose,  et  aussi  criti- 
quer; et  Gloseur,  s.  m.  celui  qui  critique  tout. 

GLOSSAIRE,  s.  m.  de  yhZùstL  (glissa)  y\^n^Mt\  diction- 
naire ou  recueil  de  termes  difl5ciles,obscûrs  ou  barbares  d'une 
langue,  accompagnés  de  \twt  glose  ou  explication.  Les  au- 
teurs de  ces  sortes  d'oxivrages  se  nomment  GlossATEURS. 


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G  L  O  407 

GLOSSALGIE,  s*  f.  douleur  à  lâ  laDgue;  de  >a£aib» 
(glissa) ,  langue  y  et  Si.K'fiç  (àlgos)  »  douleun 

GLOSSOCATOCHE,s.  m,  instrument  de  chirurgie, 
ainsi  nommé  de  >^£A5a  (^ôssn)^  langue,  et  de  nAti^ 
(hatécho)  ,  f  arrête ,  je  retiens  ,  parce  qu  il  sert  à  fixer  ia 
langue ,  pour  pouvoir  examiner  le  fond  de  ia  bouche. 

GLOSSOCOME,  s.  m.  instrument  de  chirurgie,. en 
forme  de  cof&e  long,  dont  on  se  servoit  autrefois  pouf 
réduire  les  fractures  et  les  luxations  des  cuisses  et  des 
jambes.  Ce  hiot  est  composé  de  yhmiiç  (glottis)y  languette 
d'un  instrument,  et  de  MA/ikïv  ( ko$nein )  ^  avoir  soin^  II 
signifie  proprement  uil  petit  coffre  où  les  anciens  serroient 
les  languettes  de  leurs  flûtes  pour  les  conserver. 

GLOSSOGRAPHIE,  s.  f  (anùU)y  description  de  la' 
langue;  de  yhtûfoà  (^loisa) ,  langue,  et  de  j^a^û)  (gniph&J ^ 
)e  décris»  .  ^ 

GLOSSOÏDE,  s,  f.  nom  donné  par  quelques  natura- 
listes à  des  pierres  qui  avoient  ia  figure  de  la  langue  d'un 
homme;  de  yhiom  (glossa) ,  kngue,  et  d\ÎJhç  (eidos)^ 
forme,  figure. 

GLOSSOLOGIE,  s.  f.  (méd.),AQ  yhZcsit  {gUssaj\ 
langue,  et  de  hiy^ç  (logos) ,  discours;  traité  sur  la  tangue. 
C'est  une  partie  dé  ia  somatoiogie. 

GLÔSSO*PALATINS,s.  m.  pi.  {anatJ,notndedm€ 
muscles  qui  ont  leur  origine  au  palais ,  et  vont  se  terminer 
à  la  langue;  de  yh&ostL  (glôssa)y  langue,  et  du  latin ^7^* 
latum,  le  palais.  Voye^  Glosso-STAPHYLINS. 

GLOSSOPÈTRES  ,  s*  f.  pi.  (histnat.),  dents  de 
poissons  pétrifiées,  qVon  a  prises  mal-à-propos  pour  des 
langues  de  serpens,  d'où  leur  est  venu  le  nom  de  glos^ 
shphres^  de  >Aaiant  (glôssaj ,  langue,  et  danl^pç (pétros), 
pierre;  comme  qui  diroit,  langues  de  piètre* 

GLOSSO-PHARYNGIENS,  s.  m.  pL  (anat.)y  de 
V^cMOtt  (glossa),  langue,  et  dt  pttfvy!^  (pharugx)^  le 

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4o8  G  L  Y 

pharynx  ;  nom  de  deux  muscles  qui  ont  leur  origine  an 

pharynx  y  et  se  terminent  à  la  langue. 

GLOSSO-STAPHYLINS,  s.m.plY<tfntf^;,<Ie  yxùnm 
(glossa),  langue,  et  de  çtLfvxii  (staphuli)j  la  luette;  nom 
de  deux  muscles  qui  appartiennent  à  la  langue  et  à  la 
luette.  On  les  appelle  aussi  glosso^palatins, 

GLOSSÔTOMIE,  s.  f.  (anau)y  dissection  de  la 
langue;  de  yKcùosa.  (glôssa),  tangue,  et  de  Tf/ufc»  (temtto), 
couper,  disséquer. 

GLOTTE,  s,  f.  (anau)^  petite  fente  du  larynx ^  qui 
sert  à  former  la  voix.  Les  Grecs  font  appelée  yxeùik 
{glottisj,  qui  veut  dire  languette,  de  yKaesti  { glissa  J y  en 
attique  yxeoilaL  (glattaj,  langue,  parce  qu'elle  a,  en  effet , 
la  figure  d'une  petite  langue. 

GLOUME,  s.  f.  {botan.J,  ou  balle  des  graminées;  dn 
latin  glvina,  qui  signifie  la  même  chose ,  et  qui  peut  venir 
de  yxi/ufAet  fglummaj,  gravure,  ciselure,  dérivé  de  yxiJçûr 
(glupho)y  graver,  parce  qu'elle  est  creusée  en  canaL 

GLU,  s.  f.  matière  visqueuse  qui  sert  à  prendre  les 
oiseaux;  en  latin  gluten  ,  ou  glus  et  ghix,  qui  vient  de 
yxoioç  ( gloios  )y  le  même.  De  là  le  verbe  Gluer  ,  et 
Glu  AU ,  s.  m.  Du  même  mot  gluten  nous  avons  formé 
Glutin  ANT ,  Glutin  ATIF ,  adj.  qui  se  dit  des  remèdes 
qui  réunissent  les  parties  divisées;  et  Glutin EUX,  adj. 
visqueux.  .  i 

'  GLUCINE ,  s.  f.  (chim,) y  espèce  de  terre,  récemment 
découverte  par  le  célèbre  Vauquelin,  dans  Taigue-ma- 
rine ,  ou  béril,  et  dans  i'émeraude.  Son  nom  est  dérivé 
de  yxx^nvç  (gluhus),  doux,  parce  qfi*entre  autres  proprié- 
tés elle  a  ceil»  de  faire  des  sels  sucrés  avec  les  acides. 

GLYCONIEN  ou  GLYCONIQUE,  ad},  sarte  de 
vers  grec  ou  latin,  qui  tire  son  nom  du  poëteGIycon, 
son  inventeur. 

GLYPHE,  s.  m.  (archit.),  mot  dérivé  de  yxv^i  {^»ph^)f 


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G  N  O  4c9 

entaille  y  gravure,  qui  vient  de  yhvfùi  (glupho)^  je  grave, 
je  creuse;  il  signifie  tout  canal  creusé  en  rond,  ou  en 
angle,  qui  sert  d'ornement. 

GLYPHITE ,  s.  f,  nom  que  M.  Haiiy  a  donné  à  Xzpïerré 
de  lard  de  la  Chine,  de  y \vpç ("gluphisj, ou  y w^ ("gluphêj, 
sculpture ,  parce  que  les  Chinois  en  font  des  magots  et 
des  pagodes.  Si  le  nom  de  gfyphite  convenoit  à  quelque 
pierre,  ce  seroit  sans  doute  au  marbre  statuaire ,  qui' 
nous  présente  en  effet  la  sculpture  par  excellence. 

GLYPTIQUE,  s.  f.  1  art  de  graver  des  images  sur  les 
pierres  précieuses;  de  yw^ioç  {gluptosj,  gravé,  participe 
de  yxufdû  (glupho)^  Je  grave. 

GLYPTOGRAPHIE,  s.  f.  connoissance  des  gravures 
en  creux  et  en  relief  sur  des  pierres  précieuses.  Ce  mot 
est  composé  de  yAw^i^  (gl^ftos)^  gravé,  et  de  pftf^« 
(grapho  ) ,  décrire. 

GLYPTOSPERMES,  s.  f.  pi.  (botan.),i^mi!L\(t  de 
plantes ,  ainsi  nommée  de  y>Mihiç  (gluptos)y  creusé,  gravé, 
et  de  tnnpfjtA  (sperma),  semence ,  parce  que  les  semences 
sont  creusées  transversalement  de  sillons  nombreux,  pro- 
fonds et  parallèles. 

GNAPHALIUM,  s.  m.  mot  latin,  dérivé  de  yvel/petKof 
(  gnaphalon  )  ^  qui  signifie  bourre  ou  duvet,  dont  la  ra- 
cine est  yvdj^  (gnapho) ,  carder  ;  plante  nommée  aussi 
pied'de^hat,  dont  les  feuilles  sont  couvertes  d  une  espèce 
de  coton  cardé» 

GNOMES ,  s.  m.  pi.  génies  que  les  cabalistes  supposent 
habiter  dans  la  terre.  Ce  mot  vien^  du  grec  ymfAm  (gno- 
jnon)^  qui  signifie  connoisseur ,  prudent ,  haiile ,  du  verbe 
ytrcûOKCù  fgînaskoj,  connoitre,<à  cause  de  l'intelligence 
qu'on  leur  suppose.  Gngmide,  s.f.  femelle  d'un  gnome^ 

GNOMIQUE,  adj.  yaùfju^ç  fgnomikosj^  sentencieux,, 
de  y^âfjui  (gn6mê)y  sentence.  Il  se  dit  des  poésies  qui  coa» 
tiennent  des  maximes  ou  des  sentences. 


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4io  G  O  B 

GNOMON,  f.  m.  mot  grec,  qui  signifie  proprement 
indice j  dérivé  de  yfiMKe$  (ginisko)^  connoitre.  On  donne 
ce  nom  au  style  d*un  cadran  solaire,  dont  l'ombre  marque 
les  heures;  et  de  là  Ton  a  formé  Gnomonique.  Voye^ 
Tarticie  suivant. 

GNOMONIQUE,  s.  f.  art  de  faire  des  cadrans  so- 
laires;  de  yù^fjum  (gnomon)^  style  qui  marque  les  heures, 
dérivé  Atyvàtnuù  (ginêskôjy  connoîtrc.  Voye^  Gnomon. 

GNOSIMAQUES ,  s.  m.  pL  hérétiques  du  septième 
siècle,  qui  condamnoient  toutes  les  connoissances,  même 
celles  de  la  religion;  de  ya^tç  (gnosis),  science,  connois- 
sance ,  et  de  /ja^/uoj  {machomaij,  combattre  ;  c'est-à-dire, 
ennemis  de  la  science, 

GNOSTIQUES ,  s.  m,  pi.  hérétiques  qui  se  vantoient 
d'avoir  des  connaissances  et  des  lumières  surnaturelles; 
de  yfùi^itiç  (gnostikos),  savant,  éclairé,  dérivé  de^iw»» 
{ginSskôJ,  comiohre* 

GOBELET,  s.  m.  II  vient,  selon  Budée,  de  rui-nm 
(kupellon)y  petite  coupe,  ou  tasse  à  boire;  comme  qui 
diroit  tupelet,  Gobelotter,  boire  à  plusieurs  petits 
coups.  K<?y^  Coupe. 

GOBELIN,  s.  m.  esprit  follet,  lutim  Ce  mot  vient 
du  grec  uôGaiktç  (hol^iosjf  qui  signifie  un  homme  fourbe, 
trompeur,  malin ,  et  de  pluSj  une  sorte  de  démon  mal- 
faisant et  cruel ,  suivant  le  schohaste  d'Aristophane»  Mars 
GobeUns,  nom  d'une  manufacture  de  teinture  et  de  ta- 
pisseries à  Paris,  vient  d'un  fameux  teinturier,  nomme 
Gobi^in,  qui  trouva  le  secret  de  teindre  Técarlate* 

G0BER,  V.  a.  avaler  avidement;  du  latin  barbare 
-tupàre,hïi  decupa,  coupe>  tasse,  gobelet.  Fo)^CoUP£. 
De  ià  aussi  GobeT,  s.  m.  morceau  que  Ton  gobe. 

GOBIE,  s.  m.  genre  de  poissons  thoraciques,  ainsi 
Tiommé  .du  latin  goiius,  fait  du  grec  lUiSÀç  (kobios)^ 
goujon,  petit  poisson  de  rivière. 


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G  O  N  4n 

GOÉTIE>  s.  f.  espèce  de  magie  ^  par  laquelle  on  invo- 
quoit  les  génies  maifaisans  pour  nuire  aux  homjnes.  Ce 
mot  vient  ûe^^U  fgaêtéiaj,  prestige ,  enchantement, 
dérivé  de  jimc  ( goês  )^  enchanteur,  imposteur.  De  là 
GoÉTiEN,  s.  m.  GOÉTIQUE  ,  adj, 

GOLFE,  s.  m.  de  l'italien  go^ô ,  fait  de  ttûKvnt  {holposj , 
partie  de  mer  qui  avance  dans  les  terres* 

GOMME,  s.  f.  suc  végétal  épaissi;  du  latin  guninti, 
qui  vient  du  grec  njD/uytxi  f  kommi  J ,  signifiant  la  même 
chose.  DeiàGoMMBR,  Gommeux;  Gommier,  s»  m. 
arbre  qui  produit  une  grande  quantité  de  gonime. 

GOMPHOSE,  5>  f.  (afiat,)y  mot  grec,  yifju^ê^mç ( gôtn* 
phôsisj y  dérivé  de  ')pjuj^oç  fgomphosj,  clou;  espèce  d'ar- 
ticuiation  immobile,  par  laquelle  les  os  sont  embohés 
Tun  dans  l'autre ,  comme  un  clou  dans  du  bois. 

GON  AGRE  i  s,  f.  (méd.J,  goutte  qui  attaque  les  genoux; 
de  ^vv  (gonu)y  genou ,  et  d'ay^A  (agm^y  pfîse,  capture. 
GÔNALGIEjS.  f.  douleur  aux  genoux; de ^W  (gonuj, 
genou ,  et  d*ihyrç  (ûlgos) ,  douleur.  Voye^  GoNAGBE. 

GOND,  s.  m.  Yftofceau  de  fer  cOUdé  sur  lequel  tourne 
une  porte.  Ce  mot  vient  du  latin  gamphusj  fait  du  grec 
^/uL(poç  (gomphos)  y  clou. 

GONGRONE,  s.  f.  (chitarg.)^  en  grec  yylÇf^  {gog- 
gronéj^  tumeur  ronde  qui  vient  à  la  gorge ,  et  qui  a  la 
figure  de  celles  qui  se  forment  5ur  le  tronc  des  arbres  ^ 
et  que  les  Grecs  appellent  ')pyf^ç  fgàggtô^J^  d'où  est 
venu  gongrone»  Cette  humeur  se  nomme  encore  goitre^ 
ou  brbnchocèlé, 

GONIOMÉTRIE,  s.  f.  (matheth.),  art  de  tnesurct 
les  angles;  de  >ft>r/o6  (gêma)y  angle,  et  de  juil^v  (métron)y 
mestre.  GONIOMÈTRE  ,  S.  m.  instrument  pour  cette 
mesure. 

GONORRHÉE,.s.  f.  (méd.)y  fltii  ôu  écoulement 
involontaire  de  la  semence ,  yviffoiti  (gohorrhoia)^  de  '^vi 


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412  GRA 

(gonê)f  fcmencc,  et  dt  fia  {rhéoj,  couler.  C'est  aussi 

le  nom  d'une  maladie  vénérienne. 

GORET ,  s.  m.  de  ^7^ç  (choiras) y  un  porc.  Autrefois 
•n  appeloit  gore,  une  truie.  Lts  marins  appellent  goret,  un 
balai  piat  dont  ils  se  servent  pour  nfcnoyer  les  vaisseaux. 

GOUJON  y  s.  m.  petit  poisson  blanc;  du  latin  gobiQ 
ou  gobius,  en  retranchant  le  ^^  fait  du  grec  tuaCti^  y  qui 
signifie  la  même  chose.  Goujon  est  aussi  le  nom  d'une 
cheville  de  fer, 

GOÛTER ,  v.  a.  du  latin  gustare,  fait  du  grec  ptvtcdttf 
(geuesthai)y  qui  signifie  la  même  chose.  Goût  vient  de. 
gustuSf  en  grec  ywmç  (geusis).  On  écrivoit  autrefois  goust 
et  gouster, 

GOUVERNER ,  v.  a.  de  iwCîpfM  (kubtmao) ,  en  latin 
gubemo  ,  qui  signifie  proprement  conduire  un  vaisseau. 
De  là  Gouvernement,  nvCî^m/mic  fkubernismosj ,  et 
Gouverneur  ,  wuGipffi'nip  (kubemêtêr). 

GRABAT ,  s.  m.  méchant  lit,  de  m^Catùç  (krabbatos)^ 
sorte  de  Ut,  ou  plutôt  de  litière;  d'où  les  Latins  ont  fait 
grabatus.  De  là  GrAbATAIre,  adj.  malade  habîtuelle- 
irient  alité;  celui  qui  diflféroit  jusqu'à  la  mort  de  recevoir 
le  baptême. 

GRAMMAIRE,  s.  f.  xaf^fAomxÀ  (grammatikê) y  l'art 
de  parler  et  d'écrire  une  langue.  Ce  mot  vient  de  '^çtt^uifiA 
(gramrruî)y  lettre,  dérivé  de  pfcé^6»  (grapho)y  j'écris,  et 
signifié  proprement  la  science  des  lettres,  parce  que  les 
lettres  sont  le^  élémens  du  langage  et  de  l'écriture.  Il  se 
dit  aussi  du  livre  qui  contient  les  règles  de  cet  art.  Dérivés, 
Grammairien  ,  s.  m.  Grammatical,  ad|.  Gram- 
maticalement, adv.  Grammatiste,  s.  m. 

GRAMMATITE,  s.  f.  (hist,  nat,J ,  soVte  de  pierre, 
qui  tire  son  nom  de  ^el^u/uut  (grammajy  ligne  ou  trait,  à 
cause  d'une  ligne  transversale  que  présentent  souvent  ses 
crystaux  dans  leur  cassure. 


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G  R  A  ^  4,ij 

GRAMME  y  5,  m.  nouvelle  mesure  de  poids ,  qui 
(équivaut  au, poids  d'un  centimètre  cube  d'eau  [environ 
dix-neuf  grains  ].  Le  gramme  tire  son  nom  du  ^cI^u/ula 
(gramma)  des  Grecs,  qui  étoît,  chez  eux,  la  vingt- 
quatrième  partie  de  Tonce ,  et ,  par  conséquent ,  le  plus 
petit  poids  dont  ils  eussent  Tusage.  Les  Romains  ie  nom-^ 
moient  scrupal^m,  scrupule. 

GRAPHIE,  mot  dérivé  du  verbe  ^ct^û)  fg^^pkoj, 
l'écris.  II  entre  dans  la  composition  de  plusieurs  mots 
ftan^ois ,  où  il  signifie  description  ,  peinture ,  manière 
d'écrire j  comme  GÉOGRAPHIE,  ProsOPOGRAPHIE , 
TachygrAPHIE,  &c.  lesquels  sont  expliqués  à  leur  rang 
alphabétique.  Les  mots  qui  dérivent  de  ceux-là ,  sont  ter- 
minés en  graphe,  ou  graphique,  comme  GÉOGRAPHE^ 
GÉOGRAPHIQUE, &C. 

GRAPHIQUE,  adj.  (didact.),  mot  dérive  de  -^it^oa 
(graphoj y  écrire,  tracer,  dessiner.  II  se  dit  particulièrement 
des  descriptions,  des  opérations  rendues  sensibles  par  une 
figure,  et  aussi  des  minéraux  qui  servent  aux  dessinateurs. 
On  a  fait  de  là  Graphiquement,  adv. 

GR APHOIDE,  ad),  qui  ressemble  à  un  styUt;  de ^a^tç 
(graphis) y  stylet  à  écrire,  et  SiU^ç  (eidos) y  forme,  res- 
semblance. Les  anatomistes  donnent  ce  nom  à  l'apophyse 
styloïde. 

GRAPHOMÈTRE,  s.  m.  instrument  de  mathéma- 
tiques, qui  sert  à  mesurer  les  angles  sur  le  terrain.  Ce  mot 
est  dérivé  de  >f0t9a)  (grapho)  y  écrire,  et  dejuÀl^v  {métronj, 
mesure,  apparemment  parce  que  les  divisions  de  degrés 
que  porte  cet  instrument,  donnent,  pour  ainsi  dire,  par 
écrit  la  mesure  des  angles.  Au  reste ,  le  nom  de  gonio- 
mètre lui  cpnviendroit  beaucoup  mieux,  et  en  marqueroit 
plus  directement  l'usage. 

GRAVER,  V.  a.  tracer  quelque  figure  sur  un  corps 
dur;  de  ^rtÇfiK  (graphéin)^  qui  signifie  écrire,  comme 


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4f4  G  R  I 

faisoient  les  anciens ,  en  gravant  les  lettres  avec  un  poinçon 
sur  des  tablettes  de  cire.  GrXv£UR  et  Gravure  ei 
dérivent. 

GREFFIER ,  s.  m.  celui  qui  expédie  et  garde  les  actes 
de  justice  ;  du  latin  graphîarius,  fait  de  ^fAÇnvçfgrapkeus), 
écrivain ,  dérivé  de  ^fct^a  ( graphe )y  écrire.  De  là  vient 
aussi  GkE¥¥E  d'arbre  j  par  analogie  avec  une  plume  ou  un 
poinçon  à  écrire ,  nommé  en  grec  yçaû^Hov  (grapheïon), 

GRIFFON,  s.  m.  espèce  de  vautour,  nommé  engrçc 
pfw-l  (g^^P^)>  ^^  Jfw'^V  (gruposji  courbé,  crochu,  qui  a 
le  nez  ou  le  bec  crochu,  à  cause  du  bec  et  des  griffes 
de  cet  oiseau  qui  ont  cette  forme.  II  est  probable  que  c'est 
du  même  mot  grec  qu'est  dérivé  l'allemand  greifen  (grei- 
fin),  qui  veut  dirt  saisir,  accrocher,  d'où  est  venu,  le  mot 
Griffe,  ongle  crochu  de  certains  animaux,  ou  des  oiseaux 
de  proie;  et  Griffonner,  écrire  mal,  comme  si  Ton 
écrivoit  avec  les  griffes  d'un  oiseau.  De  ypv^y  les  Latins 
ont  formé  gryps  et  gryphus,  par  lequel  ils  désignoieot  un 
animal  fabuleux ,  moitié  aigle ,  moitié  lion ,  que  nous 
appelons  aussi  griffon, 

GRILLON,  s.  m.  insecte  qui  a  un  cri  perçant,  et  qui 
aime  les  lieux  chauds;  du  hûn  gryllus,  fait  du  grec 
jfvMof  (grullûsj,  lesquels  sont  tous  deux  formés  du  cri  de 
cet  insecte, gry^gry.giy. 

GRIMPER,  v.  a.  monter  à  Taide'  des  pieds  et  des 
mains;  de  p^g^^wlfcir  (chrimptiin),  approcher,  s'appuyer. 

GRIPHE,  s.  m.  sorte  d'énigme,  ou  proposition  ipy»* 
trieuse ,  capable  d'embarrasser  et  de  surprendre  ;  d^ 
jfîçof  (griphos)y  qui  signifie  filet  de  pécheur,  et  par  mé* 
taphore,  énigme* 

GRIPPER,  V.  a.  attraper  subtilement,  de  jfwïî"' 
(gripiiéin),  pêcher,  fait  de  jf/W  {griposj,  filet,  ou  de 
y^VTnç C grupés ) ,  CTocs  de  navire,  dont  la  racine  est  x'^Y 
(gntps),  griffon ,  oiseau  à  bec  crochu.  De  la  vient  au$« 


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GYM  4ij 

Agripper.  Oii  appelle  Grippe,  une  fantaisie,  un  goût 
capricieux ,  et  aussi  un  catarrhe  épidémique ,  qui  saisit 
tout  d'un  coup. 

GROTTE,  s.  f.  antre,  caverne,  de  l'italien  gratta, 
dérivé  du  grec  xfvviN  (kruptê),  en  latin  crypta,  qui  signifie 
un  lieu  caché  et  voûté,  de  t^i'At^  (hrupti )^  )e  cache. 
On  a  d'abord  dit  grupta,  et  ensuite  grotta.  De  là  Gro^ 
TESQU£,adj.en  iXdMtn  grottesche ,  qui  se  dit  des  peintures 
bizarres  et  ridicules,  pareilles  à  celles  qui  ont  été  trouvées 
dans  des  grottes  anciennes  de  Rome.  Ce  fut  le  Morto, 
peintre  célèbre,  natif  de  Feltri,  qui  peignit  le  premier 
des  grotesques*  Ce  mot  se  dit  figurément  de  ce  qui  est 
bizarre  et  extravagant. 

GROUILLER,  remuer;  même  origine  que  Crouler. 

GRUE,  s.  f.  oiseau;  du  latin  grus ,  fait  du  grec  y^ùç 
(géranos),  comme  qui  diroit  y^uot  (gireuos)y  qui  cherche 
dans  la  terre  sa  nourriture,  parce  que  ces  oiseaux  vivent 
de  grains.  De  là  nous  avons  appelé  grue,  une  machine 
pour  élever  de  grosses  pierres,  à  cause  de  sa  ressemblance 
à  un  cou  de  grue. 

GRUMEAU,  s.  m.  petite  portion  de  lait  ou  de  sang 
caillé;  du  latin  grumelhis,  diminutif  de  grumus,  qui  a 
de  la  convenance  avec  le  grec  G^u/^^ua  {thrummaj,  mor-  . 
ceau  de  quelque  chose,  et  ea  particulier  morceau  de 
pain.  De  là  le  verbe  SE  Grumeler,  se  réduire  en 
grumeaux. 

GUI, s.  m.  plante  parasite  qui  vient  sur  certain^  arbres; 
du  latin  viscvm,  fait  de  Ciokcç  (biskos)^  éolique,  pour  î|of 
(ixos)^f^yxy  parce  qu'on  en  Ëiit  de  la  glu. 

GUITARE,  s.  £  instrument  de  musique  à  cordes;  de 
l'espagnol  ^i/itorrtf^  dérivé  du  grec  «We^  (kitharaj,  qui 
signifioit  un  instrument  de  musique,  et  une  tortue. 

GUSTATIF,  GUSTATION.  Voyei  Goûter. 

GYMNASE,  s.  m.  yu/jMatoy  (gumnasian),  lieu  deslinéa 


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4i6  G  Y  M 

chez  les  anciens,  aux  exercices  du  corps ,  tels  que  la  lutte, 
le  disque,  &c.  Ce  mot  vient  de  yj}mç  (gumnosj,  nu , 
parce  qu*on  étoit  nu ,  ou  presque  nu ,  pour  se  hvrer  plus 
librement  à  ces  exercices. 

GYMNASIARQUE,  s.  m.  yu/UMûLoia/i^ç  ( gumnasiar* 
chosjy  chef  du  gymnase  ;  de  yu/M^cUtov  (gumnasion)y  gymnase^ 
et  d'fl^;^*  ( arche) y  commandement. 

GYMNASTE,  s.  m.  officier  du  gymnase,  chargé  de 
réducation  des  athlètes;  de  yjfjuftU^a  ( gumna':(p ) y  exercer. 

GYMNASTIQUE,  s.  f.  l'art  d'exercer  le  corps  pour 
le  fortifier  ;  de  yjfjt»éjt^ùi  (gumnajp)y  exercer ,  dérivé  de 
yf}ÂÀç  ( gumnos  )  y  nu,  parce  qu'anciennement  on  se 
déshabiiloit  pour  se  livrer  aux  exercices  du  corps. 

GYMNI  QUE,  yjfjuntiç  (gumnikos)^  ad|.  dérivé  de  yufjuriç 
(gumnosj,  nu;  nom  que  l'on  donnoit,  chez  les  anciens  , 
aux  jeux  publics  ou  les  athlètes  combattoient  nus.  Gym- 
nique,  s.  f.  étoit  la  science  des  exercices  propres  aux 
athlètes.  Vo/ei  Gymnastique.  . 
.  GYMNOMURÈNE,  s.  m.  genre  de  poissons  sans 
membranes  branchiales  et  sans  nageoires  ventrales,  tels 
que  la  murène  ;  de  yu/Mtèç  {gumnosj,  nu ,  et  de  /m^^ycl 
(murcdna),  en  latin  murœna,  murène.  Koye^  Murène. 

GYMNOPÉDIE,  s.  f.  yj^cxeuHcL  (  gumnopaidia  )  y 
dérivé  de  yufjufoç ( gumnos)y  nu,  et  àfxauç  (pais),  jeune 
homme;  espèce  de  danse  religieuse  en  usage  chez  les 
Lacédémoniens,  dans  laquelle  les  danseurs  étoient  nus. 

JGYMNOSOPHISTES  ,  s.  m.  pi.  anciens  philosophes 
indiens,  ainsi  nommés  de  yufMfiç  (gumnos),  nu,  et  d« 
ffofoç  ( sophos )y  sage,  parce  qu'ils  alloiept  presque  nus. 
Les  Brachmanes  en  étoient  une  secte. 

GYMNOSPERMIE  ,  s.  f.  (botan.)y  mot  formé  de 
yjfM^ç  (gumnos),  nu,  et  de  ff-jiipjjut  (sperma),  semence. 
Linné  donne  ce  nom  à  la  sous-division  de  la  quator- 
zième;  ciltt^  des  plantes ,  parc«  qu'elle  renferme  celles 

dont 


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G  Y  N  417 

èom  les  semences  sont  à  nu  ou  sans  enveloppe.  Les  plantes 
de  cette  division  se  nomment  en  conséqviencç gymnospermes» 
GYMNOTE,  s.  m.  {hist  natj,  genre  de  poissons, 
ainsi  nommé  de  yu/uLvèç  {gumncs J,  nu,  parce  que  ces 
poissons  n'ont  point  de  nageoires  sur  le  dos. 

GYNANDRIE,  s.  f.  {botan.Jy  nom  que  Linné  a 
donné  à  la  vingtième  classe  des  plantes,  dont  les  fleurs 
ont  les  étamines  attachées  au  pistil  même ,  et  non  aa 
réceptacle.  Ce  mot  est  coniposé  de  yuvii  {gunêjy  femme, 
et  d'flCK»!/)  (anêr)^  génit.  iifS^^  (andros),  mari;  comme 
qui  àixoit  f  femme  devenue  mari;  ce.  qui  signifie  que  les 
organes  des  deux  sexes  sont  réunis.  GlTN ANDRE,  adj. 
étamine  attachée  sur  le  pistil. 

GYNANTHROPE,  s.  f.  hermaphrodite  qui  tient 
plus  de  !a  femme  que  de  l'homme;  de  yjri(gunê)^  femme^ 
et  Sam^tà'mç(anthropos)^\iomxcit. 

GYNÉCÉE,  s.  m.  yjvatiut!Qv(gunmkeion)y  appartement 
des  femmes,  chez  les  anciens;  dérivé  de  y^vvi  {gunéj, 
génit.  yuvûUKùç  (gunaikos) ,  femme.  On  a  autrefois  appelé 
gynécées  en  Fra.nce,  et  dans  quelques  Etats  voisins,  des 
espèces  de  manufactures  où  plusieurs  femmes  s'occupoient 
à  travailler  la  soie  et  la  laine*  Cet  établissement  de  gynécées 
vient  de  ce  qui  se  pratîquoit  sous  les  empereurs  romains^ 
qui  avoient  établi  des  manufactures  de  même  nom,  où 
Ton  faisoit  les  habits  pour  la  maison  de  l'empereur.  Il  ea 
€st  parlé  dans  le  Code  Théodosien ,  dans  le  Code  de  Juisti*  ' 
nien,  et  dans  plusieurs  auteurs. 

GYNECOCRATIE ,  s.  f.  yuftutût^âi'nAfgunaikohratia)^ 
État  où  les  ftmmes  peuvent  gouverner  ;  de  yuvùuwt , 
(gunaikos) y  génit.  de  yuvi  ( gunê ),  femme,  et  de  xfwtpc 
{kratos)y  puissance  ,  autorité ,  gouvernement  ;  c'est-à- 
dire  ,  gouvernement  des  femmes,  GynÉCGCRATIQUE,  adJ. 
en  est  dérivé. 

GYNÉCOMANIE,  s.  f.  amour  excessif  des  femmes; 
Tome  L  Dd 


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4i»  H  A  G 

et  y^vifgiirtéjt  féniX.yjfmnti(fgtmaHtos)yttvxmt,etit 
fmna  {mania  J,  passion. 

GYNECDNOME,  s.  m.  magistrat  athénicA  chargé  de 
reUIer  nr  ies  mœtnn  des  femmes  ;  de  yvn  (gunê)^  femme, 
génit.  yuveuni^  (gunaihos)^  et  de  fi/MÊ  (némâ),  gouverner. 

GYPSE,  s.  m.  pierre  à  ptâtre,  ou  matière  pierreuse 
qnc  Pactton  du  fèa  change  en  plâtre.  Son  nom  grec  est 
yiti\ùc{gufsos)y  en  latin  gypsum,  dérivé  de  711  f'^^),  terre, 
«t  de  i^  (hipsi)  y  cuire  ;  comme  qui  diroît ,  terre  cuite, 
Gtpseux>  tté].  q«f  e<t  deia  nature  du  gjpie.  Les  chi- 
mistes ie  nomment  sulfate  d9  chaun,  parce  qu'il  est  formé 
par  la  combinaison  de  l'acide  sulfurtque  avec  la  chaux. 

GYPSOPHILE,  s.  m.  (botan.),  genre  de  plantes  de 
la  Êimille  des  caryophyilées.  li  est  ainsi  nommé  dé  )J^oc 
(gopsosjf  pificre,  et  de  fm«r  (fhiUi)^  ami;  c*est»à-dirc, 
ami  du  fdâtre,  parce  que  plusieurs  espèces  de  ce  genre 
cKdssent  sut  lés  murs. 

GYROMANCIE,  s-  f.  sorte  de  drviaaiSon  qui  sepra- 
tiquoit  en  marchant  en  rond,  ou  en  tournant  autour 
i'tin  ccrcte.,  sur  la  circonférence  duquel  étoient  tracées 
des  lettres.  A  force  de  tourner,  on  s'étoordissoit  jusqu'à 
se  laisser  tomber;  et  de  Fassemblage  des  lettres  sur  ies- 
queiies  on  avoit  Ait  Ae$  chates ,  on  tiroit  des  présages 
poor  Ta'venic.  De  y!foç(gitrQsJ,  toar,  cei^cie,  et  dc/uarW* 
(inamiia)^  divination. 

GYROVAGUES,  s. m.  pi.  sorte  de  moines  errans,qai 
n'étoient  attachés  à  aucun  monastère;  de  jS^oç  (ptrôs), 
C^rck,  circuit 9  et  du  verbe  latin  vag&ri,  errer;  c'est-i-dire, 
^<  trmertt  de  c6té  H  d'autre,  sans  awir  et  demeure  fixt, 

H 

HAGIOGRAPHE  ,    HAGIOLOGIQUE.    Kiy^î 

AgIOGAAPHE  «t  AGiOi.OGI<2UE,. 


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H4LCYON.  Kiyr^AccYpN, 

H ALE  >  s.  m.  qualité  de  l'atmosphère ,  par  Uf  tieile  dit 
sè^he  les  choses  hpmîdes^  et  brunit  ou  rougit  le  teint.  Ce 
n^ot  vient  A*aMp^  (aUa)^  Tardeur.  des  rayons  du  soIeîK 
Quelques-uns  le  dérivent  du  dorique  ^of  (halM)^  pour 
m?a9€{haîosJ,  le  soleil.  De  là  le  verbe  HÂ1«ER. 

JiAilE^  »  i.  r.  pi.  fèùs  à  Rhodes  en  Fhonneur  da 
Soleil;  de^^^  {hatiosjj dorique,  pour  i^àêt  (hilios),  \t 
soleil.  Athénée  parle  des  Halifs  dans  soo  KHI.*  livre. 
^  HALIEUTIQUE,  ad/,  qui  concerne  la  pêche.  Mé- 
nage s'est' servi  de  ce  mot,  en  pariant  des  fragmens  d^s 
Halieutiques  A^Oyiàc.  II  vient  de  d^^mtui  {halieutihêj, 
la  pêche,  Tart  de  pêcher,  dérivé  de  d^aiipâ ( Mieuâ /, 
pêçhçr,  doBt'Ia  racine  est  §thç  (kah),  la  mçr^ 

HALIOTIDE,  s,  f.  sorte  de  coquille  ^  dont  le  rpm 
signifie  ordlU  de  mer;  de  ihiof  (halios)^  marin ,  de  mer  >  et 
d  w  (^s)^  génit.  amV  (otos)^ oreille,  À  cause  de  sa  form«« 

HALO  y  s.  m.  cercle  lumineux  qui  parent  quelquefois 
autour  des  astres.  Ce  mot  vient  de  iiisȍ  (hali$)^  qui 
signifie  proprement  une  aire,  en  latin  area^  et  ensuite ie 
cerde  ,dont  nous  parlons. 

HALOENNES ,  s.  £  pi.  m^Z^  (aIU),  fttçs  en  Thon- 
làeur  de  Bacchus  et  deCérés,iqtti  Ton  offi-ott  iesptrémiees 
de  la  récolte  du  blé  et  du  via;  ii!Ja^^(aii9i)^  moissoA, 
aire  à  battre  le  blé. 

H  ALOTECHNIE ,  s.f.  ^4:Aim.;,  aft  de  prq>arer  ks  wls  5 
de  ikç(haU)y  génit.  ài>iç  (halos),  sel,  et  de  si^  (ftehni)^ 
art.  On  dit  aussi  HalurciE;  à*ifr^  {^V^n},  tcavaiL 

HAMADRYAPES ,  s.  f.  'Aê^vpiAs^/iamaiirtuKits/, 
Aymphes^des  bois,  qui,  selon  la  Fable ^  naissoient  et 
mouroient  avec  les  arbres  où  elles  étoient  enfermées.  Ce 
mot  est  composé  de  ifêti  (kamaj,  ensemUe,  et  de  ffyvç 
(4inis)9  <:hêne,  parce  que  c'étoit  principalement  avec  Jes 
chênes  qu^jeiies  avoicnt  cette  union. 

Dda 


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4^0  "H  A  R 

HAMANTHUS  ou  HAMAGOGUE,  s.  m.  Vayr^ 
Hemanthe* 

HAMAXOBITES  on  HAMAXOBIENS ,  s.  m.  pi. 

nom  de  certains  peuples  de  la  Sarmatie  européenne^ 
qui  n'avoient  pour  maisons  que  des  tentes  qu'ils  portoient 
sur  des  chariots;de  <j^|ofimf  (hamaxobitai)j  ou  âiJULijiGtft 
fhamaxobioij,  qui  signifie  gens  qui  vivent  sur  des  chariots^ 
de  ûUAAJçoL  (hama%a)y  chariot ,  et  de  /â/df  fiiosj,  vie. 

HAMEÇON ,  s.  m.  petit  crochet  de  fer  pour  prendre 
du  poisson  ;  du  latin  hamicio,  dérivé  de  hamus,  hameçon  , 
qur  peut  venir  du  grec  tti^uut  {hammaj,  lien , ligament  ^  tout 
ce  qui  sert  à  attacher  quelque  chose.  HaM£ÇONNÉ^  adj. 
qui  a  la  forme  d'un  hameçon ,  terme  de  blason. 

HARASSER ,  v*  a.  fatiguer  i  l'excès;  d'«^«««#r  {aras- 
iÂn;>,  frapper,  heurter,  froisser. 

HARGNEUX  ou  HERGNEUX,  ad),  qui  est  dTiu- 
meur  chagrine  et  querelleuse ,  qui  est  impatient  comme 
s'il  étoit  affligé  d*une  hergne.  Voyez  Hehnie. 

HARMONIE, s. f.  accord  de  divers  sons;  son  agréable 
d'une  seule  voix ,  d'un  saal  instrument.  Ce  mot  vient  de 
^fMvIûL  (hannonia)y  qui  signifie  suite,  enchtânement ,  liai- 
son, accord,  dérivé  da^6)  (arè)^  concerter,  ajuster,  accor- 
der. Harmonie  se  dit,  en  général,  de  l'ordre,  de  l'accord 
qui  règne  entre  les  diverses  parties  d'un  tout ,  et  d'où  il 
résulte  un  effet  agréable.  Dérivés.  HARMONICA,  s.  m,; 
îïîstrument  de  musiqhe,  composé  de  verres  de  difFérens 
timbrés;  HARMONIEUSEMENT,  adv.  Harmonieux, 
adj.  qui  a  de  l'harmonie^  Harmonique,  ad},  qui  produit^ 
de  l'harmonie;  Harmoniquement,  adv. 

HARMONOMÈTRE,  s.  m,  instrument  propre  à 
mesiJïer  les  rapports  harmoniques;  de «^/tMr/rt^A/zr/wowiOr^, 
accord ,  harmonie,  et  de  /jui^^v  (inkron), .mesure. 

HARMOPHANE,adj.  (hisUnau)^stAïx  des  crysta« 
«dont  les  joints  naturels  sont  appaiens;  de  «flMç{ karmas  J^ 


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-  H  A  s  421 

jointure,  et  de  pûunjuaji  ( phainomai) ,  paroître*;  terme  de^ 
la  minéralogie  de  M.  Haûy. 

HARMOTOME,s.  m.  (hisU  n^zr.^,  pierre  blanchâtre^ 
dont  le  nom*  signifie  qui  se  divise  sur  les  jointures;  de 
Ofi/Ltot  f harmosjj  jointure,  et  de  iijuivcû  (tanné),  diviser, 
faisant  allusion  à  ia-  division  de  i£s.  crystaux.  Ce  nom  lui  a 
été  donné  par  M,  Haiiy. 

H  ARP AILLER  (S  e),  v.  se  jeter  l'un  sur  l'autre  :  ce  mot^ 
qui  est  vieux,  est  dérivé  de  hatper.  Voyez- Harpon. 

HARPIES,  s.  f.  pi,  (mythoL)y  af-miai  ( harpuiai ), 
monstres  fabuleux  qui  avoient  des  ailes,  un  visage  de 
femnte,  avec  des  griffes  aux  .pieds  et  aux  mains;  de 
eipm^ÙY  (harpa^éinj,  ravir ,  enlever, parce  qu'ils  ravissoient 
tout.  C'est  du  même  verbe  qu'est  formé  le  mot  Harpagon^ 
nom  de  l'Avare  de  Molière, 

HARPON,  s,  m.  espèce  de  dard  pour  la  pêche;  de 
éfjidyfi  (harpagê),  croc,  crochet,  grappin,  dérivé  de  c^W^w 
{harpaiôj,  ravir.  De  là  Harponner,  accrocher  avec 
le  harpon;  HARPEAU,  grappin;  Harpe;.r,  prendre ^et 
serrer  fortement;  HARPES,  s.  f.  pi.  pierres  d'attente  qui 
sortent  d'un  mur, 

HASARD,  s.  m.  fortune,  sort.  Ce  mot  paroît  être  une. 
production  de  as,  dans  la  sigirification  d'un  point  unique 
au  jeu  de  dés.  Du  moins  est-il  sûr  qu'Alain  Chartier  a 
einplôyé  en  ce  sens  le  mot  a:^art,  dans  son  poëme  inti- 
tulé le  Parlement  d'Amour,  lorsqu'il  dit  :  Et  elle  faisait  à 
tous 'tours  son  point  double. .  é  soy  gardant  de  gecter  a-i^art» 
Or,  cojpme  au  jeu  de  dés  Vas  est  le  moindre  de  tous  les 
jets  ,  et  qu'en  y  jouant  on  court  risque  d'amener  ce. 
point  malheureux ,  on  a  dit  asarder  pour  risquer,  et  asard 
pour  as,  parce  que  la  terminaison  d'vin  mot  en  ard,  dans, 
notre  langue,  contient  une  idée  de  mépris  pour  la  chose; 
signifiée  par^  ce  mot.  Lfes  Italiens  disent  a^ardo,  et  les 
Espagnols  a^an  On  appelle  yVwx  de  hasard^  ceux  où  le 

Dd  3 


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41»  H  £  C 

kâtard  Mol  décide^  et  non  l'adrette.  Vaye^  As.  Les  mots 
Hasardeux,  ad).  Hasardeusement ,  adr.  sont 
dérivés  de  hasard, 

HÂTER,  autrefois  HASTER,  v.  a.  de  rallemand 
Idflett  (hast€n)t  qui  a  ia  mèoie  signification ,  et  qui  peut 
Venir  du  grec  îiê»  ou  iûtm  (attS  ou  assêj,  s'éiancer. 
Dérivés.  HAte,  HAtif,  HAtiyeav,  HAtivement, 
HAtiveté. 

HÂVE.  Kij^Havir. 

HAVIR ,  V.  a.  dessécher;  du  verbe  avSir  (auéln) ,  iiitt 
<ni  âJkn  (a'ûéin  ou  hauéin)^  qui  a  la  même  signification. 
Pe  là  vient  aussi  HAvE,  adj.  p&Ie,  maigre,  défiguré.  li 
ne  se  dit  que  du  visage  de  ceux  qui  ont  été  malades. 

HEBDOMADAIRE,  ad),  de  chaque  semaine,  p;A 
se  renouvelle  chaque  semaine;  de  iCdhfâJLç  (hebdomûs)^ 
semaine,  espaee  de  sept  jours,  dérivé  de  {^(hepta)^ 
fept.  Hebdomadier,  s.  m.  chanoine  qui  est  en  semaine 
pour  officier. 

HÉCATÉSIES,  *.  f.  p!.  itAvlma  (hécathia),  fîtes 
grecques  en  l'honneur  ^Hécate, 

HÉCATOMBE,  s.  f.  tmTpVfn  (hékatambi),  îAtûïit% 
de  cètiX  bœuis  ou  de  ceiit  victimes;  de  «xaijr  (hékatcn), 
^ent,  et  de  Covç  (bous) y  bœuf.  On  donna  ensuite  ce  fiom 
à  tout  sacrifice  somptueux. 

HÉC ATOMBÉES ,  s.  f.  pi.  iwMfj£môi  {héhatombak), 
fîtes  grecques  qui  se  célébroient  le  premier  mois  de  Tannée 
en  l'honneur  d'Apotlon  et  de  Jupiter  ;  de  ixdLiifâJBn  {hih* 
lamA^^,  hécatombe,  sacrifice  de  cent  victimes  qu'on  (bucH 
^e  jour-ià. 

HÉCATOMBÉON,  s.  m.  premier  mois  de  l'année 
athénienne,  ainsi  nommé  des  fêtes  Héeatombéts  qti'ofi 
célébroit  alors.  Koye^  ce  mot. 

HÉCATOMPHONIE ,  s.  f.  sacrifices  qu'offWent, 
«heu  les  Mcsséftiens,  ceusè  qui  avoient  tué  cent  em»«»J* 


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H  ï;  D  4aî 

k  la  guerre;  de  Jx^ivV  (hihaton)^  et  ni»  et  it  ^mktm  fph^ 
neuôj/]etue.  Fi?y£^Pausanias,/iv, /K. 

H£CTÂR£,  3.  m«  super6cie  contenant  cent  ater, 
dans  les  nouvelles  mesures.  Ce  mot  €st  formé  de  iamm. 
(  héhaton) y  ctïitf  et  du  mot  at^  ^  me&^re  d'arpentage. 
U hectare  est  un  peu  moindre  que  le  doutée  du  grand 
arpent  de  cent  perches  carrées  (la  perche  étaiit  de  vingt- 
-deux  pieds  ).  Vaye^  Are. 

HECTIQUE.  Key*î  ÉTiQUE. 

HECTOGRAMME,  s.  m.  poids  de  <ent  granumes, 
dans  les  nouvelles  mesures ,  équivalant  à  dix  ^  huit  cent 
quatre-vingt-quatre  grains  environ  y  ou  (rois  onces  deux 
gros  douze  grains.  Ce  mot  est  dérivé  de  sWk  (hehan) , 
contracté  de  «kaWy  (hë^aton)^  cent ,  et  de  yfJ^ufMt  {grammaj, 
ancien  poids  grec»  d'où  le  grsmme  iire  ton  nom.  ^#^ 
Gramme. 

HECTOLITRE,  s.  m.  nouvelle  mesure  de  capacité, 
contenant  cent  litres.  Ce  mot  est  dérivé  de  iwLti^  (hihaion)^^ 
cent,  par  contraction  fWr  (kehonjp  et  de  kil^  (iiîfa}^ 
ancienne  mesure  grecque,  é*oii  le  lUrt  tire  son  nom. 
Voyei  Litre. 

HECTOMÈTRE,  s.  m.  nouvelle  mesure  de  cent 
mètres,  ou  environ  cinquante  toises  sept  pieds  dix  pouces 
deux  lignes  ;  de€Vi^  (hekton}yÇonu^^xi  de  iiutii»  (hékaien/, 
cent,  et  de  fu^t  (nwtrotL)^  mesute  ou  mètre»  V.y)% 

MÈTRE*  N  " 

HED  YCHROUM  ^  u  m.  «J^epur  {heduckwnn},  sorte 
de  parfum  des  anciens  ,  d^une  belle  couleur  jaune  ;  de 
ifJÛç  (hêdusj,  agréable,  et  àg  x^^*  (ckroa),,  couleur^ 
c'est-à-dire  y  couleur  agmtbUé 

HEDYPNOiS ,  s.  nu  plante  apéritive  et  vulnéraire  ; 
de  iSJï/iTfûoç  (hêdupnoos) y  qui  exhaie  une  odeur  a^ahie»  . 
composé  de  iiàç  (hêdus)y  doux,  agréable >  et  de  mntc 
(fn(Hn)j  souffle,  enbalaJson  ^  détîvé  de  «nin»  (pnà^)^ 

Dd  4 


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424  H  E  L 

souffler,  exhaler.  HÉDYPNOÏde,  s.  f.  genre  de  plantes 

à  fleurs  composées. 

HÉDYSARUM,  s.  m.  iSiiott^v  ( hedusaran } ,  nom 
d'une  plante  nommée  par  les  Latins  securidaca,  et  qui 
passe  pour  stomachique;  de  iiùç  (hêdus) y  agréable,  et 
iiiipcùfAA  (aroma)  j  parfum ,  à  cause  de  son  odeur. 

HEGUMÈNE,  s.  m.  supérieur  d'un  monastère  de 
moines  parmi  les  Grecs,  Ce  mot  vient  de  iy^juukvnç  (hê^ 
gouménosj,  participe  présent  du  verbe  ii>S/ice/  {hêgoumai/, 
qui  signifie  je  conduis ,  )e  commande. 

HELÉPOLE,  s.  £  ancienne  machine  de  guerre,  dont 
l'invention  tst  attribuée  à  Démétrius  Poliorcète,  ou  da 
moins  dont  ce  prince  se  servit  utilement  au  siège  de 
Hhodes.  Ce  mot  vient  du  verbe  éWk  {héleinj,  prendre^ 
et  de  'ïïixiç  (polis)  ;  machine  propre  à  prendre  les  villes. 

HELIANTHE ,  s.  m.  plante ,  appelée  vulgairement 
soleîL  Ce  mot  vient  de  «x/of  (hèlios) y  soleil,  et  à^i/hç 
(anthos),  fleur,  à  cause  de  la  forme  radiée  de  ses  fleurs. 

HÉLI  AN  THÈME,  s.  m.  plante  vulnéraire,  ainsi  nom- 
mée de  viXKiç  (hêlios}y  soleil,  et  d'ay^of  (anîhos)^  fleur;  comme 
qui  diroït ,  fteur  du  soleil j  parce  que  sa  fleur  est  d'un  jaune 
d*or.  On  la  nomme  aussi  herbe  d'or,  hysope  des  garigues, 

HÉLIAQUE,  adj.  fastron.J,  dérivé  de  ii^oç  ^hèlios/, 
soleil.  On  appelle  héliaque,  le  lever  et  le  coucher  d'un 
astre,  lorsqu'il  se  fait  si  près  du  soleil,  qu'on  ne  peut 
l'apercevoir  à  travers  ses  rayons,  HÉLIAQUES ,  s.  f.  pL 
fêtes  et  sacrifices  en  l'honneur  du.  Soleil. 

HELIASTES,  s.  m.  pi.  nx;tfr«e{  (hêliastai}^  juges  du 
principal  des  tribunaux  d'Athènes.  Ils  étoient  ainsi  nom- 
més de  «A/of  (hêlios) ,  le  soleil ,  parce  qu'ils  s'assembloient 
dans  un  lieu  découvert,  qu'on  appçloit  en  grec  ixuuA 
^hêliaia)  y  héliée. 

HELICE,  s.  f.  ligne  tracée  en  forme  de  vis  autour 
d'un  cylindre.  Ce  mot  vient  de  %ht%  /Mix^,  qui  signifie 


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H  EL  425 

généralement  tout  ce  qui  enveloppe  ou  tourne  en  rond , 
dérivé  du  verbe  ii^uv  (héilein)  ,  entourer  ,  envelopper.  En 
architecture,  on  appelle  hélices j  les  petites  volutes  qui  sont 
au  chapiteau  corinthien.  Hélice,  ou  hélix,  signifie,  en  ana- 
tomie  ,  le  tour  extérieur  de  l'oreille ,  et  ;  en  termes  de 
naturaliste,  une  sorte  de  coquillage  en  spirale.  On  donne 
aussi  ce  t\om  à  la  constellation  de  la  grande  -  ourse,  à 
cause  qu'elle  tourne  autour  du  pôle. 

HELICHRYSUM,  s.  m.  plante,  ainsi  nommée  de 
mhioç  (hêliosjy  soleil,  et  At^vaiç  (chrusos) ,  or,  parce  que 
le  calice  de  sa  fleur  est  d'un  jaune  d'or  éclatant.  * 

HÉLICOÏDE,  adj.  {géom.J ,  de  4'a/^  Chélix),  contour, 
hélice  ,  et  d*U(fbç  (eidos) ,  figure  ;  c'est-à-dire ,  qui  a  la 
figure  d'une  hélice ,  ou  ligne  tournante»  On  appelle  para-*, 
bole  hélicoide,  ou  spirale  parabolique ,  une  ligne  courbe 
dont  l'axe  est  roulé  sur  la  circonférence  d'un  cercle. 

HELICON,  s.  m,  montagne  de  Béotie  consacrée  aux 
Muses,  en  grec  fcx/ju»K  (hélikon)  y  que  Bochart  dérive  de 
^Lb  (halik)y  ou  aa)1%  {halikajyqmy  en  arabe,  signifie 
une  haute  montagne. 

HÉLICOSOPHIE,  s.  f.  Part  de  tracer  des  hélices; 
de  fX/^  (hélix)  y  contour,  hélice,  et  de  ac^/ct  (sophia), 
ï7onnoissance.  Voye^  HÉLICE. 

HÉLIOCENTRIQUE,  ad),  (astron.),  mot  dérivé  de 
ihioç  (hêlios)y  le  soleil,  et  de  wVleJ^y  (hentron) ,  centre.  On 
appelle  ainsi  le  lieu  où  paroîtroit  une  planète,  si  elleétoit  vue 
du  soleil,  c'est-à-dire ,  si  notre  œil  étoh  au  centre  du  soleî]* 

HELIOCOMÈTE,s.  f.  (^^5/ro/ï^,  longue  queue,.ou 
colonne  de  lumière  attachée  au  soleil ,  lorsqu'il  se  couche, 
à-peu-près  comme  la  queue  d'une  comète;  de  ihjoç  (hi^ 
liosj  y  le  soleil,  et  de  xo/JMTfiç  (komêtêsj,  comète  ;  comme 
qui  diroit ,  comète  du  soleil, 

,  HÉLIOGNOSTIQUES ,  s.  m.  pi.  secte  juive,  ainsi 
appelée  de  Hmoç  (hêlios) ,  soleil,  et  de  -hyoxjkcù  (ginosho) , 


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426  H  £  L 

je  connoisy  parce  que  ceux  qui  la  composoient  reconno»- 
soient  le  soleii  pour  Dieu^  et  Tadoroient. 

HELIOMÈTRE,  s.  m.  (astron.),  instrument  qui  sert 
à  mesurer  le  diamètre  du  soleil  et  de  la  lune;  de  ihi^ 
fhéliosjy  soleil ,  et  de  /lalepr  (mitron) ,  mesure. 

HELIOSCOP£,s.  m.  {astron»),  instrument  qui  sert 
à  observer  ie  soleil;  de  ixiêç  (hêlios)  y  soleil»  et  de  okoWa» 
(shopé6)y  je  regarde.  Cet  instrument  est  garni  d'un  verre 
enfumé  y  pour  afToiblir  l'éclat  des  rayons. 

HÉLIOSTATE,  s.  m.  de  «x/of  (hêlios),  le  soleil,  et 
de  5Bt7pV  (statos),  qui  s'arrête ,  dérivé  de  îçtL/uoj  (histamai), 
•'arrêter,  être  en  repos;  instrument  propre  à  observer  ie 
soleil  et  les  au  très  astres,  étales  fixer ,  pour  ainsi  dire,  dans 
la  lunette ,  de  manière  que  le  mouvement  continuel  de 
l'astre  ne  nuise  pas  à  l'observation.  C'est  aussi  un  instru- 
ment de  physique  propre  à  introduire  un  rayon  de  soleil 
dans  un  lieu  obscur,  en  le  ramenant  toujours  sur  le  trou 
par  lequel  on  le  dirige. 

HELIOTROPE,  s.  m.  tourne-sol,  en  grec  iîxi«1e5^w 
(hêUotropion)y  nom  de  plusieurs  plantes  qui  tournent  tou- 
)ours  le  disque  de  leurs  fleurs  du  côté  dit  soleil  ;  de  nAioc 
(hêlios) y  soleil,  et  de  rpîTfu  (trép6)y  je  tourne.  Hélio- 
trope, s.  f.  est  une  pierre  précieuse  verte ,  parsemée  de 
points  rpugeâtres,  ainsi  nommée,  dit  Pline,  parce  qu'on 
a  prétendu  qu'étant  mise  dans  de  l'eau,  les  rayons  du 
soleil  qui  tombent  dessus  paroissent  de  couleur  de  sang, 
et  que ,  hors  de  l'eau^  elle  représente  l'image  du  soleil. 

ivÉlAX^ (anat.)  Voyez  Hélice. 

HELLANODICES  ou  HELLANODIQUES ,  s.  m, 
pi.  oiBciers  qui  présidorent  aux  jeux  olympiques;  decAi^^- 
fùiiiùttç  (  hellanedikas ) ,  pour  i?^f^ndiKMç  (  hellênodihês )^  qui 
signifie  yi/g-e  des  Grecs ^  dérivé  de  ÉMwr  ( Hellên) ^Gr te  y 
et  de  Jiwn  (dikê)y  jugement,  parce  qu'ils  étoient  chargés 
d'adjuger  et  de  distribuer  les  prix  aux  vain^ueu». 


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HEM  izj 

HELLÉBORE.  Voyii  ëli/EBORS. 
HELLÉNIQUE  (Corps),adj.  ligue  dcsvillei  grecquef 
qui  avoîent  droit  d  amphictyonie  ;  d«  tViir/xic  fhelUnikos), 
dérivé  de  Ï?miy  (H^lÙn)^  Grec.  Ce  mot  s*e$t  dit  ensuite 
de  toutes  les  nations  grecques^  les  Hellènes,  les  Grecs* 

HELLÉNISME,  s.  m.  i>^m9pÀç ( hellinismos ) ^  tour, 
expression,  façon  de  parler  propre  à  la  langue  grecque; 
de  BMiir  (Hellên)f  Grec ,  auquel  on  a  joint  la  terminaîMin 
i^fâ^èç  (bmos)y  qui  marque  imitation. 

HELLÉNISTE,  s.  m.  imi^t^ç  (hellemsth)^  avant 
versé  dans  la  langue  grecque;  chez  les  anciens ^  Juif  d'A*» 
lexandrie  qui  parlott  la  langue  des  Septante,  ou  Juif  qui 
s'accommodoitaux  usages  des  Grecs,  ou  Grec  qui  embras* 
soit  le  judaïsme.  Ce  mot  vient  de  if^viÇ»  (hellênvio)^ 
penser  comme  les  Grecs,  adopter  leurs  sendmens,  parler 
leur  langue  y  dérivé  de  e'miik  (Hellên)^  Grec. 

HELMINTAGOGUE,  s.  et  adj.  (méd.)y  vermifuge 
on  remède  contre  les  vcrsj  de  ihfMH  (helminsj,  ver,  et 
i*Jiym  C^ijf  chasser,  faire  sortir, 

HELMlNTiQUE,ad|. dérivé  de  i)^fç(helnuns),\tu 
Voye^Xt  mot  précédent,  et  AnthëlMINTIQUE. 

HELMINTOLOGIE,  s.  f.  partie  de- l'histoire  natu- 
relle qui  traite  des  vers;  de  tA^rc  (helmins)y  ver,  et  de 
ijiyç  (logos) y  discours,  dérivé  de  xtj»  (Hg^)  >  fe  parle. 
HÉLODE,  ad|.  {méd.)^d\x  grec  %K^(h£Us) ,  marais; 
c'est-à'dire ,  humide  comme  vn  marais;  nom  d*une  sort* 
de  fièvre  accompagnée  dans  le  commencement  de  sueurs 
abondantes  qui  ne  soulagent  point,  et  dans  lesquelles  k 
langue  est  sèche  et  rude ,  et  la  peau  extrêmement  dure. 
HÉLOSE,  s.  f.  (méd,)^  ihta^ç  {kêlosisj,  renversement 
des  paupières  ,  sorte  de  maladie  des  yeux. .  Ce  mot  est 
dérivé  du  verbe  mhw  /^Ao/va^,  retourner,  renverser. 

HÉMAGOCUE,  âdf.  {méd,}  qui  fait  sortir  le  sang^ 
de  d|(«t  (haimA)ftM%,  et  d'«)»  (agi),  |e  chasse.  II  se 


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iii  HEM 

dit  des  remèdes  qui  provoquent  les  règles   et  le  3ux 
hémorroïdal. 

HEMALOPIE,  91  f.  (chirurg.)y  épanchement  de  sang 
dans  le  globe  de  l'œil;  de  «^  {haimaj ,  sang,  et  d'^ 
(ops)y  œil. 

HEMANTHE,  s.  f.  plante  des- Pyrénées,  ainsi  nom- 
mée de  ùSfjuL  (haima)y  sang,  et  d'«tK?of  (anthos)y  fleur; 
comme  qui  Aixohy  fleur  de  sang ,  parce  qu'étant  appliquée 
sur  la  peau,  elle  en  fait  sortir  le  sang  par  les  pores.  Le 
Dictionnaire  de  l'Académie  nomme  cette  plante  haman- 
thus,  ou  hamagogue,  s.  m.  qui  chasse  le  sang;  Sùl-/»  (^^4/> 
je  chasse. 

HÉMAPHOBE ,  s.  m.  celui  qui  s'eflBraie  à  la  vue  du 
sang  ;  de  tujjut  {haimaj,  sang ,  et  de  ço€oç  (phobos),  crainte. 
Galien  donnoit  ce  nom  aux  médecins  qui  n'osoient  presr- 
crire  la  saignée. 

HÉMASTATIQUE,  s.  f.  (^m«/.;,  partie  de  la  méde- 
cine qui  traite  de  l'équilibre  du  sang,  ou  de  la  force  des 
vaisseaux  sanguins;  de  mjjui  { haimaj ^  sang,  et  de/sBtyuAf 
(histamai) ,  je  m'arrête.  Voye^  Statique. 

HEMATEMESE,  s.  f.  (méd.J,  vomissement  de  sang; 
de  eSfJLOL  (haimaj ,  sang,  et  Si^JuLa  (dnéôjy  je  voniis. 

HÉMATITE,  s.  f.  olpjvA-mç  { haimatites  J ,  de  eu/jut 
{haimaj,  sang;  espèce  de  pierre  de  couleur  sanguine, 
dont  on  fait  des  crayons.  C'est  un  oxide  de  fer ,  que  l'on 
dit  bon  contre  les  hémorragies. 

HEMATOCÈLE,  s.  f.  (chirurg.J,  tumeur  du  scro- 
tum^ causée  par  un  sang  extravasé  ;  de  atfJiA  (haimaj, 
sang,  et  de  jmimj  (kêlêj,  tumeur. 

HEMATOGRAPHIE,  s.  f.  (anauj,  description  Ju 
sang^de  cu/ia  (haimaj,  sang,  et  de  jfa^  (graphe J,  je  décris. 

HEMATOÎDE,  adf.  (hist  nau),  de  couleur. de  sang^ 
de  tufAA  (haimaj,  sang,  et  d'a«/iï<-  (eidosj,  apparence» 

HEMATOLOGIE ,  s,  f,  de  m/jia  (haimaj ,  sang,  et  de 


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HEM  429 

>ô'^pt  -O^go^)  >  discours  ;  ^nït  de  la  médecine  qui  traite 
du  sang. 

HÉMATOMPHALOCÈLE,  s.  f.  (chîrurg.),  hernte 
évL  nombril  qui  contient  du  sang;  de  aifjLa,  (haima) ,  sang, 
dVyiit^atAoV  {omphcdosj ,  nombril  »  et  de  jm»mi  {kêléj ,  hernie. 
HEMATOSE, s.  f.  (anat»)^  alfâATtiùmç  (haimatèsis) ^  de 
td/AûL  (haima) y  génit.  tufjui'nç  (haimaîos) ^  sang;  sangui- 
fication,  ou  changement  du  chyle  en  sang. 

HEMATURIE,  s.  f.  (méd,) ,  pissement  de  sang;  de 
tufjuL  (hahma) ,  sang,  et  ^ipioa  (ouréo) ,  pisser. 

HÉMÊR ALOPIE ,  s.  f.  (méd.),  affection  des  yeux ,  qui 
fait  qu'on  ne  distingue  plus  !es  objets  vers  le  soir,  quoiqu'on 
les  aperçoive  bien  en  plein  jour  JCe  mot  vient  de  ijuii^ 
(hêméra)y  jour,  et  d'owIoytMtf  (optomai)y  voir.  On  appelle 
HémérALOPE,  celui  qui  est  affecté  de  cette  maladie. 

HÉMÉROBAPTISTES ,  s.  m.  pi.  sorte  de  sec^ 
taires  parmi  les  anciens  Juifs  ,  ainsi  appelés  de  i/uU^ 
(hêméra) ,  jour,  et  de  ^w)ûï  (haptv) ,  laver,  parce  qu'ils 
se  lavoient  et  se  baignoient  tous  les  jours  et  dans  toutes 
les  saisons  de  Tannée. 

HEMEROBE ,  s.  m.  (hist,  nat.),  sorte  d'insecte ,  nommé 
par  les  Grecs  ri/jm^Ciov  (hêmerobion)  ^  de  «/^'e^  (hêméra), 
jour,  et  de  /îiW  (hïos) ,  vie,  à  cause  de  la  brièveté  de  sa 
vie.  On  l'appelle  aussi  lion  des  pucerons ,  parce  qu'il  leur 
fait  la  guerre. 

HÉMÉROCAJXE  ,  s.  f.  ii>«eP«£tMK  ( hêtnérokalles ) , 
plante  bulbeuse  semblable  au  lis ,  et  dont  la  fleur  est 
d'un  jaune  doré.  Son  nom  vient  de  ifjuiçsf'  (hêméra) ,  jour, 
et  de  xd/^oç  /hallos) ,  beauté ,  dmvé  de  Ka\iç  (kalos) , 
beau ,  parce  que  la  beauté  de  sa  fleur  ne  dure  qu'un  jour, 

HÉMÉRODROME,  s.  m.  i^q^J^ificç  ( hêmérodro- 
mos) ,  mot  dérivé  de  wyfcu^  (hêméra),  jour,  et  de  J^djuos 
(dromos) ,  course ,  formé  du  verbe  inusité  J^i/uuù  (dré-- 
mô)^  qui  fait  au  prétérit  moyen  SiS^o/Ao,  (dédroma), 


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430  HEM 

et  donc  prend  diven  temps  ie  verbe  4ft^  (tréchê)^ 

conrir.  On  appeloit  ainsi ,  chez  les  anciens ,  des  gardes 
qui  veilioient  pendant  tout  le  jour  à  la  sûreté  des 
villes ,  et  en  faisoient  continueHement  le  ,tour.  Les  Aamé- 
rodromes  étoient  aussi  des  courien,  ou  messagers^  qui 
ne  couroient  qu'un  jour  ;  ils  donooient  leurs  dépêches 
à  un  autre  qui  couroit  le  |ouc  suivant,  et  ainsi  de  soise 
jusqu'au  ternie. 

HÉMI.  Ce  mot  entre  dans  la  composition  de  quelques 
termes  des  sciences  et  des  arts,  où  il  signifie  denû.  C'est 
i'abrégé  du  mot  grec  ifMwç  (hhùsus) ,  et  au  neutre  t^«sr 
^hêmisu),  dans  lequel  nous  retranchons  la  dernière  syllabe, 
à  l'exemple  des  Grecs,  dans  la  composition  des  mots  que 
nous  avons  pris  d'eux. 

HÉMICRANIE,  s.  f.  {méd.J  Voye^  MIGRAINE^  qui 
est  la  même  chose. 

HÉMICYCLE ,  s.  m.  ii>;«i;icak  (hémikuklos) ,  demi- 
cercle;  de  ifMovç  (hêmisus) ,  demi,  et  detuixAo^  (huklos) ^ 
cercle. 

HEMINE,s.  f.  ifjufA  (hemina)y  mesure  ancienne. 
Valant  un  demi-setier  ou  une  demi-chopine  ;  de  ifuavç 
(himisus) ,  demi.  C'est  aussi  une  mesure  de  compte  pour 
les  grains,  usitée  en  plusieurs  pays,  et  dont  la  grandeur 
varie  selon  les  lieux. 

HÉMIOBOLE,  s.  f.  ii>«ofo\ior  { hêmioboUon ) ,  an- 
cienne  petite  monnoie  grecque ,  qui  valoit  la  moitié  de 
Toboie;  de  fifMVuç  (hêmisus)  >  qui  fait  au  neutre  tifumt 
,  fhêmisujf  et  à^oCohiç  (obolos)y  obote.  L'obole  étoit  k 
sixième  partie  de  la  drachme, et  valoit  trois  sous  de  notre 
monnoie. 

HÉMIOLE,  s.  m,  terme  de  m'usique  et  d'arithmétique, 
qui  exprime  le  rapport  de  deux  quantités  dont  l'une 
est  à  l'autre  comme  3  est  à  2.  Ce  mot  vient  de  i^Wc 
(hêmioks)y  et  i/nnihitç  (hêmioHos)^  qui  signi&e  un  ttdfmi, 


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HEM  .43* 

un  tvutetsà  moitié,  dérivé  d^  nfuwç  (hêmisus)^  demi,  et 
de  «Atfc  (holos)j  tout. 

HÉMIONITE,  s.  f.  plante  dont  les  fleurs  et  la  graine 
ne  sont  point  apparentes  ;  de  nfMonç  (hmùonos)^  mulet  » 
dérivé  de  ifjuvvç  {hémisusj,  demi,  et  d'ùùf  (onos)^  âne, 
parce  qu'on  a  cm  cette  plante  stérile  »  ainsi  que  les 
malets ,  ou  parce  que  les  mulets  recherchent  les  espèces 
de  ce  genre.  On  trouve  que  la  graine  est  attachée  sous 
les  feuilles. 

HÉMIPLÉGIE  ou  HÉMIPLEXIE,  s.  f.  en  grec 
i^^iM^  (  hêiniplexia  )  y  paralysie  qui  n'affecte  que  la 
moitié  du  corps;  de  yiÉav^{htmisu$Jy  moitiç,  et  de  vOm^am 
(plhs6)f  )e  frappe.  HÉMIPLÉGIE,  HÉMIPLÉGIQUE, 
ad|.  se  disent  dans  le  même  sens. 

HÉMIPTERE ,  $.  m.  (hist  nat,)^  mot  qui  signifie 
deini^ailé,  de  i/Mavç{hêmisusJ,  demi,  et  de  T^%^v(ptéran)y 
aile.  C'est  le  nom  générique  des  insectes  dont  les  ailes 
sont  recouvertes  à  moitié  par  des  étuis  en  partie  coriaces^ 
et  qui  ressemblent  beaucoup  à  des  aiies. 

HÉMISPHÈRE,  s.  m.  i^^^Oiétw  ( hêmisphairion ), 
moitié  d'une  sphère  ou  d'un  globe;  Atifu&vç  (hêmisus)» 
moitié,  et  de  sfeS^  (sphairaj,  globe,  sphère.  HÉMI- 
SPHÉRIQUE, ad|. 

HÉMISPHÉROÏDE,  s.  m.  (géom.),  mot  composé 
de  iifuni  {himisvsj,  moitié,  de  a^as^  {jphairaj,  sphère, 
et  d*nib(  (^idos)^  forme,  figure.  C'est  proprement  la  moi- 
tié d'un  sphéroïde,  c'est-à-dtre,  d'un  solide  qui  approcht 
de  la  ligure  d'une  sphère. 

HÉMISTICHE,  s.  m.  la  moitié  d'un  vers  héroïque; 
de  'ifÊt4t/ç  (hêrm4Us)y  moitié  ou  demi,  et  de  çî)fç(sti'^ 
cko^ij,  un  vers*  Après  te  premier  hémistiche,  il  y  a  un 
repos  dans  les  vers  françois  de  dix  et  de  douze  syllabes. 
En  grec,  iljui^^  { kimistkhiên )  àgnifie  ia  mcitié  d'm 


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432         .  HEM 

HÉMITRITÉE,  adj.  f.  (tnid.),  r/JéléA-nioç  (  hêmîtri^ 
taiosj,  se  dit  d'une  fièvre  continue,  et  qui  a  un  redouble- 
ment tous  les  trois  jours.  Ce  mot  est  dérivé  de  ii^avç 
(héimsus)y  demi,  et  de  rptmtoç  {tritaiosj,  tiers;  comme 
qui  diroit  demi- tierce, 

HÉMITROPE,  adj.  (hist.'mt.),  à  demi  retourné; 
de  fifjuavç  (hêtnisusj,  demi,  et  de  7f€TO  (trépo)^  je   re- 
tourne. II  se  dit  des   crystaux  dont  une  moitié  paroît 
.renversée.  HÉMITROPlE  est  le  noni  de  ce  renversement. 
C'est  un  ternie  de  la  minéralogie  de  M.  Haiiy. 

HÉMOPTYSIE,  s.  f.  (méd,),  de  ùSfut  (haima),  sang, 
et  de  M<nç  (ptusis) ,  crachement ,  dérivé  de  -Avcù  (ptuô)^ 
je  crache;  crachement  de  saiig,  causé  par  la  rupture  de 
quelque  vaisseau  du  poumon.  HÉMOPTYSIQUE,  Hé- 
MOPTYIQUE  ou  HÉMOPTYQtJE,  adj.  qui  crache  le  sang. 

HÉMORRAGIE  ou  HÉMORRHAGIE,  s.  £  (méd.), 
ûLifMpfce^A  ( haimorrhagia ) y  qui  sig^nifie  en  général  une 
perte  de  sang;  de  ûSjja  (haima),  sang,  et  dç  fuiyvv/ju  (rhêg^ 
numi)y  rompre,  parce  que  l'hémorragie  est  causée  par 
la  rupture  des  vaisseaux  sanguins. 

HÉMORROÏDES  ou  HÉMORRHOÎDES,  s.  f.  pL 
(méd,)y  de  àjfjuûffùiç  ( haimorrhoïs ) ,  flux  de  sang,  dérivé  de 
ùUfAA  ( haima ) y  sang,  et  de  pia  {rhéôj,  couler.  C'est  un 
écoulement  de  sang  par  les  vais^feaux  de  l'anus;  ou  seu- 
lement la  dilatation  de  ces  vaisseaux  causée  par  une 
abondance  de  sang.  Z>mv/,  HÉMORROÏDAL,  adj.  qui  se 
dit  des  vaisseaux  dont  la  dilatation  cause  les  hémorroïdes. 
On  donne  le  nom  d* hémorroidale j  à  une  plante,  appelée 
aussi  petite  chélidoine,  parce'  qu'elle  est  bonne  contre 
les  hémorroïdes ,  '  ou  parce  que  ses  racines  portent  de 
petites  bulles  qui  ont  quelque*  rapport  avec  des  hémor- 
roïdes enflées, 

HÉMORROSCOPIE  ou  HÉMORRHOSCOPIE, 
s.  f.  (méd.J,  inspection  du  sang  tiré  par  la  saignée ,  pour 

connoîtrc 


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HEP  435 

Gonnchre  Fétat  6n  corps.  Ce  mot  e^t  composé  de  $3jum, 
(haima),  sang,  4e  fo^ç(rhoos},  écoulement,  et  de  o«oW 
{shofi6)y  examiner,  considérer» 

HjÉMORROUS ,  s.  m.  tuf/iff\sç(haimûrrhous),  serpent 
d'AtHque,  dont  la  morsure  fait  sortir  le  sang  par  toutes 
les  çuveitur^s  du  coij>$;  de  pSfAA  {haima),  sang,  et  de^» 
/rhéoj^  co}x\et. 

NÉMOSTASIE,  s.  f.  {mid.J ,  mot  dénvé  de  ^mi 
,{haîma)^  sang,  et  de  winç  (stasb)^  repos,  qui  vient 
AtîçvtfM(h}^têmi)  i,^,niXtx\^x^^dLÛori  universelle  du  sang 
causée  par  la  pléthore.  » 

HÉMOSTATIQUE,  adj.  (méd.),At  4ut  (haîma), 
sang,  etdeig«|U(if  (histanuii}^  s'arrêter.  II  se  dit  des  remède» 
^<^res  à  arrêter  les  hémorragies  ou  pertes  de  sang. 

HENDÉCAGONE.  Kby^  ENDicAGONE. 

HENDÉCASYULABE.  Voyei  Enbécasyllabe. 

HÉKOTIQUE,  s.  m.  de  ùamnir  (hénètikon) ,  neutre 
:de  imntùç(hénçtikos)i  propreà  unir,  dérivé  de  wo»  (hénoo)p 
j'unis;  nom  d'un  fiimeuxéditpubKé  par  l'empereur  Zenon  ^ 
|>opr  la Téi;nion  des  Catholiques  et  des  Euty chiens. 

HÉPAR,  s.  m.  mot  grec,  iTto^  (hêpar),  qui  signifie 
fçie,  et  .par  lequel  les  ancien?  chimistes  désignaient  le 
foie  .de  fp^ofe,  x'^st-à-dire,  la  combinaison  du  soufre 
avec  les  matières  alcalines.  C'est  ce  que  les  modernes 
appellent  stdfure  d'alcali  , 

HÉPATALGIE^  s.  f.  {md.J,  douleur  du,  foie,  om 
colique  hépatique;  de  vfmf  (hêparj ,  le  foie,  et  d*ahyç 
(algos) ,  douleur. 

HÉPATE,  s.  m.  immç  (hépatos)j  poisson  de  mer  ^ 
dont  la  couleur  approche  de  celle  du  foie  de  Fhomme; 
4e  t'mtp  (hêpar) y  Sovi. 

HÉPATICOGA&TRIQUE,  adj.  (anau),  qui  appar- 
tient au  foie  et  à  l'estomac;  de  ^sny  {hipar)^  le  ibie,yet 
de  yet^^  (gastêr),  i'estpmac. 

Tome  I.  Ee 


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434^  HEP  ^ 

HÉPATIQUE,  ad),  fumnitiç  (hepatikos),  qui  appar- 
tient au  foie  y  ou  qui  tst  propre  aux  maladies  du  foie; 
de  «3m^  (hepar)  y  le  foie.  Hépatique,  s.  f.  est  le  nom 
d'une  famille  de  plantes  auxquelles  on  attribue  beau- 
coup de  vertus  contre  les  maladies  du  foie.  On  a  aussi 
donné  le  nom  i'hépatique  au  gaz  provenant  de  la  com- 
binaison du  gaz  hydrogène  avec  le  sulfure  d'alcali  (  ou  foie 
de  soufre)  :  il  est  appelé  aujourd'hui  ga^  hydrogène  suljuri. 

HEPATIRRHEE,  s.  f.  (méd.),  diarrhée  causée  par 
Taffection  du  foie  ;  de  «ro^  (hépar),  le  foie,  et  de  pin» 
(rhio) ,  couler,* 

HÉPATITE  ou  HEPATITIS,  s.  f.  (mid.) ,  ifmifW 
(hêpatitis)  y  in&Simm^iïoïi  du  foie;  de  r«ap  (hêpar) ^  génit. 
i'xajnç  (hepatos) ,  foie.  C'est  aussi  le  nom  d'une  pierre  pré- 
cieuse de  la  couleur  du  foie;  en  grec  imuninç  (hépatites). 

HÉPATOCÈLE,  s.  f.  fméd.J,  hernie  du  foie;  de 
«aop  (hêpar)y  le  foie,  et  de  wi^n  fkêlêj ,  hernie,  tumeur. 

HÉPATOCYSTIQUE,  adj.  {anat.J,  qui  appartient 
au  foie  et  à  la  vésicule  du  fiel  ;  de  i^mf  (hêpar) ,  génit. 
fiaiwBf  (hepatos) y  le  foie,  et  de  ilwW  (kustisj,  vessie,  et  ' 
aussi  la  vésicule  du  fiel, 

HÉPATOGRAPHIE,  s.  f.  de  «Tro^  (hêpar),  le  foie, 
et  de  >f£t9û)  (graphe) ,  fe  décris;  partis  de  i'anatomie  qui 
a  pour  objet  la  description  du  foie. 

HÉPATOLOGIE,  s.  f.  partie  de  Tanatoniie  qui  traite 
des  usages  du  foie;  de  }^^mf  (hêpar),  le  foie,  et  de  xi^ç 
(logos) ,  discours. 

HEPATOMPH ALE ,  s.  f.  (chirurg.),  hernie  du  foie 
par  Tanneau  du  nombril;  de  ^itof  (hêpar),  le  foie,  et 
d'o^tÇrtXoV  (omphalos),  le  nombril. 

HÉPATOSCOPIE,  s.  f.  rfmTxrw^na  (hêpatoskopia) , 
sorte  de  divination ,  chez  les  anciens,  par  l'inspection  du 
fi)«e  des  victimes;  de  nm79c  (hepatos),  génit.  de  ^mf 
(hêpar) ,  foie  ,  et  de  exAfiia  (skopéo)  ,  je  considère. 


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HEP.  43J 

HÉPATOTOMIE,  s.  f.  (^jnû/.;, dissection  du  foie; de 
irm^  (hêpar)y  lé  foie,  et  de  li/Ma  (temno) ^  couper,  d*où 
vient  wyM/w  (tomê)^  incision,  dissection^ 

HEPIALE,s.  m.  du  grée  imet^oç (hêpialos) ,^2Lip\\on^  ■ 
sorte  d'insecte  à    antennes  formées   d'articles  arrondis 
comme  des  grains  enfilés.  Les  Grecs  donnoient  ce  nom 
à  une  espèce  de  fièvre  continue. 

HEPtACORDE.  Voye^  Eptacorde. 

HEPTAGONE.  F^'^Eptagone. 

HEPTAGYNIE,  s.  f.  (botan.),  de  iM  (hepta),$t^t, 
et  de  yjy^  (gunê)y  femme.  Linné  donne  ce  nom  à  la  sous- 
division  des  classes  de  plantes  dont  la  fleur  a  sept  parties 
femelles  ou  sept  pistils.  « 

HEPTAMERIDE,  s.  f.  division  en  sept,  ou  septième 
partie  d'une  chose;  de  iM  (hepta),  sept,  et  de  jumejiç 
(jnéris)y  partie,  dérivé  de  fjukipa  (méiro),  partager,  diviser. 

HEPTAMERON,  s.  m.  ouvrage  divisé  en  sept  jour- 
nées, de  t^fl*  (hepta) y  sept,  et  de  it/tag^  (hêméra)y  JoUr; 
comme  HexAméron  ,  ouvrage  de  six  jours,  de  €*|  (hex)\ 
six ,  et  de  ijuui^  {hêtnéraj,  jour. 

HEPTAMÈTRE,  adj. ///rr/r.;,  qui  a  sept  piçds  ou 
mesures ,  en  parlant  des  vers  grecs  ou  latins  ;  de  «tAJ 
(kepta)y  sept ,  et  de  /al^or  (mhron)y  mesure. 

HEPTANDRIE,  s.  f.  (hotan.)y  de  i7(\cit{heptaj,  sept, 
et  d'ùiv^  (anêr)y  génit.  éofS^iç  (andros)^  mari.    C'est  le  * 
nom  que  donne  Linné  à  la  septième  classe  de  plantes, 
qui  comprend  toutes  celles  dont"  la  fleur  a  sept  parties 
mâles  ou  sept  étamines.  ' 

*  HEPTANGULAIRE,  adj,  (géom,),  qui  est  composé 
de  sept  angles  ;  de  ii^À  (hepta),  sept,  et  du  IdiXin  angutus , 
angle.   Fiye^  EPTAGONE. 

HEPTAPÉTALÉE,ad^  (botan.J,  corolle  à  sept  pé- 
taies  ;  de  i'nlûi{heptaj,  sept,  et  de  mWoi'  (pétalon),  feuille 
ou  pétale. 

Ec  X 


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4)6  H  E  R 

HEPTAPHYLLE,  té),  (.hotan.),  à  «ept  fmiks;  de 
4iMi  (hepta)y  sept,  et  de  fvMor  {phuUonJy  feuîUe. 

HEPTAPOLE,  s.  £  contrée  d'Egypte  qui  renfermoh 
sept  villes  principales;  dtiiHà { hqjta),  sept,  et  de  «txi^r 
(potis)y  ville. 

HEPTARCHIE,  s.  f.  mot  formé  de  i^(hipta)^ 
lept,  et  d'cqp;^^  (archi)^  empire,  puissance;  c'est-à-dire, 
puissance  de  s^t.  On  dônnoit  autrefois  ce  nom  au  gou- 
vernement d'Angleterre,  lorsqu'il  étoit  partagé  entre  sept 
cois.  De  ià  Heptarchique  ,  adj. 

HEPTATEUQUE,  s.  m.  mot  formé  deJWU  (hepta% 
<ept,  et  de  7i5;j«f(^rfi/^/io5^, livre;  ouvrage  en  sept  livres. 
C'est  le  nom  général  des  sept  premiers  livres  de  TAncien 
Testament. 

HÉRACLÉIES,  s.  f.  pi.  i^e9^um  (hiraUiia),  £hes 
grecques  en  l'honneur  JHefrcule,  nommé  tt^ptctC^siaQSi 
(HiraUis). 

HERBE,  s.f,  toute  plante  qui>perd  sa  tige  en  hiver; 
du  hxm  herha,  dérivé  de  ^dA  (pherbé),  éolique,  pour 
'^o/£i  (phoTbê)y  fourrage,  pâture,  nourriture  des  animaux, 
dont  la  racine  est  ^pCaù  ( pherbo  )^  paître.  De  là  Her- 
Ibacè,  ad'f.  qui  se  dit  des  plantes  l?gneuses quipérissent 
après  avoir  fructifié;  'Herber,  v.  a.  exposer  sur  l'herbe^ 
Heri(eux,  adj.  où  H  croît  beaucoiip  d'herbes;'HERBiER^ 
<.  m.  collection  de  plantes  desséchées,  premier  ventricule 
des  animaux  qui  ruminent;  HERBORISER,  v.  n.  s'oc<!uper 
à  chercher  lès -plantes  pour  les  étudier;  Herbohiste, 
s.  m.  celui  qui  connoît  les  plantes  médicinales,  qui  les 
Ten<^,  &c. 

HERCE  ou 'HERSE,  s.  £  e^ce  de  barrière  ou  de 
grille  qu'on  abat  pour  fermer  les  partes  des  villes  et  autres 
lieux  fortifiés  ;  de  €^«ok  (herhion)^  barrière  ou  clôture  dont 
ton  environne  une  ïnaison  pour  la  fortifier.  De  ta  viefft 
Mssi  HcRSE  à  herser,  à  cause  de  la  ressemblance. 


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H  E  R  43, 

HERCQTEGTONI  QUE  ^  s.  f:  Fart  àes  fixitificationt 
inilftaires.  Ce  ipot  est  dérivé  de  t/>jM,f  (  herhos  )j  mur, 
yempart  ^  et  de  Tucayiiuf  (  tehtonikê  }y  Pan  de  bâthr  ^  iait  de 
m«ur  (tehtàn}y  ouvrie»  en  bâthxten». 
HÉRÉMITIQUE.  Voyei  Hbrmite. 
HÉRÉSIARQUE,  s.  19.  de  af%mç{hahésis},  hérésie, 
et  d*tip^ç  {arches }f  cheff  autemr  d  une  hérésie  ^  ou  ch«f 
d'une  secte  hérétique. 

HERESIE,  s.  f.  erreur  opiniâtre,  fausse  doctrine  con- 
traire à  la  foi  de  i^glise.  Ce  mot  vient  de  aUQimç  (haif 
wis)y  qui  signifie  choix,  secte ,  opiniçn  sépturée,  du  verb.^ 
mî^ta  fhairéojy  choisir,  s'attacher  à  une  chose,  se  séparer. 
Ainsi  •  Yhéfésie  est  une  opinion  particulière ,  une   erreur 
à  laquelle  on  s'attacha  fortement,  et  par  laquelle  on  $fi 
sépare  de  la  communion  de  TÉglise.  Dérivés*  HÉRÉTlr 
CITi,S.  f.    HÉRÉTIQUE,   ^A\.  HÉRÉSIÛLOGUE,  S.  m. 
auteur  qui  a  écrit  sur  les  hérésies,  de  ùS^mç  (  hairésis ), 
hérésie,  et  de  ai>a»  flégôj,  parfer,^ 
HERGNE.  Voyez  Hernie. 
HEHGNEUX.  Koj^r^  HARGNEUX- 
HERMAPHRODITE,  s.  et  adj.  ipfJMpdJi-aç  (  hcf^ 
mapbroStos)y  celui  qui  parott  réunir  les  <}eux  sexes.  Ce 
mot  est  composé  de  'É^fjûiç  (Hermès)^  Mercure,  et  de 
Jk^^^m  ( Aphrodite )y  Vénus,  parce  que  Ik  Fable  don.- 
noxt  ce  nom  à  un  fils  de  Mercure  et  de  Vénus,  lequel  on 
Btipposoit  avoir  les  deux  sexes.   Les  botaniste»  donnent 
te  nom  à*hermaphrodites  aux  fleurs  qui   renferment   le» 
organes  des  deux  sexes,  les  étamines  et  {e  pistil.  HERMA- 
PHRODISME ,  6.  m.  disposition  hermaphrodite* 

HERMÉNEUTIQUE,  ad},  (théolvg.),  ip/iMnv^mi 

fkerméneutikêj^  qui  sert  à  expliquer;  de  ip/umvSijùf  (hermêr- 

ueuo/,  expliquer,  interpréter.  Les  théologiens  donnent  ot 

nom  aux  règles  qui  servent  à  expliquer  FÉcriture-Sainte. 

HERMÈS  ,  s.  m.statue  antique  de  Mercure  ^  sans  bras«t 

Ec  j 


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438  H  E  R 

sans  pieds  ;  de  tpfjûXç  { Hermès  J ,  Mercure.  De  là  viennent 
JHerm-AthenE,  statue  de  Mercure  et  de  Minerve,  de 
E>A4Jff  ( Hermès Jf  Mercure,  et  de  A'ditrét  (AthênaJ,  Mi- 
nerve ;  Herm-HarpocrATES  ,  sutue  de  Mercure  et 
d*Harpocrates ,  dieu  du  silence ,  de  £/)/xii'r  { Hennés  J ,  et 
de  *Apw}Kf«7Wf  ( Harpohratês )  ;  et  HermeeS,  fêtes  de 
'  Mercure ,  iptAouA  (  hermaia). 

HERMETIQUE,  adj.  de  tout  genre.  La  philosophie 
-hermétique  se  dit  de  la  recherche  de  ia  pierre  philosophale^ 
de  la  transmutation  des  métaux.  Ce  mot  vient  de  'E'pjuutlç 
(Hermès),  Mercure,  qui  doit  s'entendre  du  Mercure  égyp- 
tien ou  d'Hermès  trismégiste  [trois  fois  grand],  qui  étoît, 
dit-on,  fort  versé  dans  les  sciences,  et  contemporain  de 
Moïse.  De  là  Hermétiquement,  adv.  (vaisseau  fermé), 
avec  la  tnàtière  même ,  ou  exactement. 

HERMETIQUE,  adj:  (archiu)^  se  dit  des  colonnes 
surmontées  d'un  Hermès  ou  d'une  statue  de  Mercure.  En 
ce  sens,  il  doit  s'entendre  de  l'Hermès  ou  du  Mercure  grec. 

HERMINE,  s.  f.petit.animal  blanc,  qui  a  le  bout  de  la 
queue  noir.  Du  Cange  dérive  ce  mot  de  A'pjuuifioç  {Armé- 
nios)y  Arménien,  parce  que  ce  sont  les  Arméniens  qui 
nous  ont  les  premiers  procuré  ces  fourrures.  De  là  Her- 
mine, adj.  à  fond  d'argent,  moucheté  de  noir,  comme 
les  fourrures  d'hermine.  C'ect  un  terme  de  blason. 

HERMITE.  Voyei  Ermite. 

HERNIE  ou  HERGNE,  s.  f.  (chirurg.),  en  grec 
.jMiAM  (kêlê)y  déplacement  d'une  partie  molle  ;  en  latin 
hernia  ou  ramex,  que  Scaliger  dérive  du  grec  ïpnç  (errios)^ 
branche,  rameau,  de  même  queram^x  vient  demmz/j.  On 
!a  nommé  ainsi  une  hernie,  parce  que  la  partie  qui  se  dé- 
place semble  former  une  branche  en  s'alongeant.  lly  a  dif- 
férentes sortes  de  hernies,  qui  prennent  différens  noms ,  sui- 
vant l'endroit  où  elles  se  forment  et  les  parties  qu'elles  ren- 
ferment. On  les  trouvera  expliquées  dans  ce  Dictionnaire. 


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H  E  T  439 

Dérivés,  HERNIAIRE,  ad),  qui  a  rapport  à  la' cure  des 
hernies;  Hernieux,  adj.  de  la  nature  des  hernies. 

HÉROÏ-COMIQUE,  adj.  qui  tient  de  l'héroïque  et 
du  comique,  en  parlant  des  ouvrages  d'esprit;  de  ipmiLic 
(hêroihos)y  héroïque,  et  de  lUùfddidç  ( komikos )  ^  comique. 

HEROÎDE,  s.  f.  ijpû^/V  (héroisj,  mot  dérivé  de  Spac 
^ héros J ,  héros;  épître  en  vers,  composée  sous  le  nom  de 
quelque  héros  ou  personnage  fameux. 

HERON,  s.  m.  (hist  nau),  grand  oiseau  qui  a  le  bec 
fort  long;  de  ipeaSiiç  (érôdiosj,  héron.  De  là  Héron- 
NEAU ,  s.  m.  Heronnier,  ad).  Heronnière,  s.  f. 

HEROS  ^  s.  m.  en  grec  ipa>c  { héros J,  homme  illustre 
par  ses  belles  actions  ou  ses  talens  militaires.  Qe  là  viennent 
HÉROÏNE,  en  grec  ifimm  (hêroiné}^  femme  courageuse; 
HÉROÏQUE,  adj.  if^êùntiç  {hêroikosj,  qui  appartient  au 
héros;  HÉROÏSME,  s.  m.  caractère  du  héro$. 

HERPE,  s.  f.  (méd*}y  î/>wic{ herpès),  espèce  de  dartre 
qui  s'étend  sur  la  peau,  et  gui  la  ronge;  de  Ipma  (herpo), 
ramper,  se  glisser.  Herpétique,  adj.  qui  est  de  la  nature 
de  la  herpc. 

'  HERPÉTOLOGIE,  s.  £  (histnau),tr3àtéAts  rep- 
tiles;  de  ip'mtiiç  (herpêtos),  reptile,  et  de  hi^ç  (logo^) % 
discours,  traité. 
'  HERSE.  Voyei  Herce. 

HESPÉRIDÉES ,  s.  f.  pi.  famille  de  plantes  ainsi 
nommées  de  icmà^ç  (hespéris),  plante  dont  les  fleurs  sont 
plus  odorantes  la  nuit  que  le  Jour,  dérive  de  itnn^ç  {hes- 
péros)y  le  soir.  Foyq;  Théophraste,  liv»  VI,  chap»  2^. 

HESYCHASTES,  s.  m.  pi.  moines  grecs  qui  restent 
absorbés  dans  la  contemplation  paisible;  de  tm^a  (hê^ 
sucha-i^p),  vivre  dans  le  repos,  dans  la  tranquillité,  dérivé 
de  Y^av^ç  (hêsuchos)y  tranquille. 

HÉTÉROCLITE, adj.  in^t^itç (hétéroklUos),  irré- 
gttiier,qui  est  contre  les  règles  communes  de  la  grammaire j 

Ee  4 


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44a  H  E  t 

<m  d'un  art  qaelcon^e;  de  iiipêÊÇ  (hfthés)^  antremeiit» 
et  de  t^Jftè  (Uini)t  inctiifer.  Il  se  dk  aussi  des  personnes 
<Pane  humeur  bizarre,  od  qui  diffèrent  des  autres  p^ 
leurs  habitudes  ou  penchans. 

HÉTÉRODOXE»  adj.  qui  est  contraire  aux  dogmes 
et  la  religion,  qui  suit  une  doctrine  différente;  de  tiî^ç 
(hêtéros)y  autre»  différent»  d'où  vient  iri^ç  (hher&sjy 
différemment» et  de^|«t  (doxa)^  opinion»  sentiment.  Il 
est  opposé  à  orthodoxe.  De  là  vient  HÉTiRODOXlE»  s.  £ 
doctrine  ou  opinioti  hétérodoxe. 

HÉTÉRODROME,  adj.  nom  d'un  levier  dont  \é 
point  d'appui  est  entre  le  poids  et  la  puissance;  de  itt^ç 
(hkhos) ^  atfire»  et  de  iffÀiMÇ  (dromos)^  course»  parce 
que  la  puissance  et  le  poids  se  meuvent  en  sens  dîfferens. 

HÉTÉROGÈNE,  adj.  qui  est  de  diffëreme  tiattire^ 
dt{n^ç{hetéros)y  autre  »  dtffétent ,  et  de  yivof  fgéhosj, 
genre,  espèce»  nature.  Hoàiogène est  Topjiosé.  Dérivé.  HÉ-^ 
TÉROGÉKÊITE  »  s.  f.  qualité  de  ce  qui  est  hétérogène. 

HÉTÉROPHYLLE,  ad),  (botan.),  qui  a  des  feuilles 
de  différentes  formes;  de  in^ç  (hétéros) ,  autre»  diff*érent9 
et  de  ^Jmot  (phuUon)y  feuille. 

HÉTÉROPTÈRE,  s.  m.  genre  d'insectes  à  ailes 
droites»  ou  comme  renversées  ;  de  1  ts ^  (hitêros)^  autre  , 
et  de  îflte^V  (ptiron)  »  aile. 

HÉTÉROSCIENS  »  s.  m.  pi.  (géogr.),  mot  formé  de 
inq^ç  (hétéros) f  autre»  différent,  et  de  otià  (skid)^ 
ombre.  On  nomme  ainsi  les  habitans  des  zones  tem- 
pérées» qui  ont  leur  otnbre  méridienne  de  côté  différent, 
les  uns  vers  lé  nord,  et  les  autres  vers  le  midi. 

HÉTÉROTOME,  ad},  (hotan.),  dotit  les  divisions 
alternes  ne  se  ressemblent  pas;  de  în^i  (hétéros),  autre, 
et  de  il/Mç  (tomos) ,  section  »  partie. 

HÉTÉROUSIENS,  s.  m.  pi  secte  d'Ariëns»  aiiisi 
nommée  ^t  iii^ç  (Aàéros),  autre,  et  de  hiaia  (ousîa)^ 


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ft  E  X  44i 

saBsfaMé^  psrce  qné  ces  Ariens  prétendaient  que  Jésus- 
Christ  étoit  tftme  autre  substance  que  son  père. 
MEXIQUE,  HÉTISIE.  Koy^ÉTiQUE. 
HEURE,  s.  f.  espace  de  temps,  de  &^  (hora)^  heure. 
I>e  là  vient  HEUlt,  vieux  mot,  qui  sigtiifioit  banne  fir^ 
tune,  rencontre  avantageuse;  d'où  Fon  a  fait  BoNHEtTR 
et  Malheur,  Heureux  et  Malheureux  ,  parce  que 
les  astrologues  foAt  dépendre  le  bonheur  du  ihoment  de 
iâ  naissatice. 

HEXACORDE.  Voyei  Exacorde. 
HEXAÈDRE.  Voyei  Exaèdre. 
HEXAGONE.  Voyei  ExAGONE. 
HEXAGYNIE,  s.  f.  (bntan.),  mot  formé  de  (%  (hek), 
six,  et  de  yuif^  (g^tie)^  femme^  Linné  donne  ce  nom  à  la 
sfous-^diViiToti  des  classes  des  plantes,  dont  la  fleur  a  ûx 
parties  femelles  ou  six  pistils. 

HEXAMÉRON,  s.  m.  de  i%  (hex),  six,  et  de  tfdç^ 
(hêinéra),  jour  ;  cômmentâite  sur  FouVrage  des  sin  jours, 
ou  sur  l'histoire  de  la  création^ 

HEXAMÈTRE,  i.  m.  {^o/uaI^ç  (hexamêtrôs) ,  vers 
grec  ou  latin ,  cotnposé  de  six  pieds  ou  de  six  mesurés  ; 
de  ^  (hex)  ^  six,  et  de  /juil^r  (mêtron)y  mesure. 

HEXANDRIE ,  s.  f.  (botan.),  de  é*|  (hex),  six ,  et  dVn}» 
(anif)y  génit.  in^iç (andros) ^mzn\  nom  que  donné  Linné 
à  la  siliérfie  classe  des  plantés,  dont  la  fleiir  a  six  parties 
mâles  ou  six  étamines.  HexANDRIQUE  ou  HeXANDRé, 
ad),  fleui'  à  sii  étamines. 

HEXAPÉTALÉE,adj.  (botan.),  fleur  à  six  pétalei; 
de  if|  (hex) ,  §ix ,  et  de  «'ittXor  (pétaton) ,  feuille  ou  pétale* 
HEXAPHYLLE,  ad),  (hûtàn.)^  qui  a  sîi  feuilles;  de 
/^  (htx)y  sÎ3t,  et  de  ^\i>i^oi  (phullori),  feuille. 

HEXAPLES,  s.  m.  pi.  ouvrage  en  six  colonnes,  quf 
contient  six  versions  de  ta  Bible;  de/^  (f^^x)^  six,  et  de 
di&,iïiù  (haflôo)^  j'explique,  )e  débrouille. 


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442  H  I  E 

.  HEXAPODE ,  adj.  {hist.  nat) ,  nom  des  reptiles  à  six 
pieds;  deyi  (hex) ,  six ,  et  de  TnZç  (pous)^  pied. 

HEXÀPOLE.  FbytfçExAPOLE. 

HEXAPTÈREy  adj.  (hisunau)^  qui  a  six  ailes;  de 
^  (hex)i  six,  et  de  ?flee^V  (ptiron),  aile. 

HEXASTYLE.  Keyeç  Exastyle. 

HIBRIDE.  Fbyiî^  Hybride. 

'HIDROTIQUE,  adj.  (inéd.),  i/^anviç  (hidrètikos) , 
qui  fait  suer,  qui  etcite*  les  sueurs;  de  i^àç  (hidrQs)^ 
sueur.  II  se  dit  de  certains  remèdes  qui  ont  cette  pro- 
priété f  et  aussi  d'une  espèce  de  fièvre  accompagnée  de 
grandes  sueurs. 

HIÈNE  ou  HYÈNE ,  s.  f.  (hisU  nat.),  quadrupède 
féroce  qui  ressemble  au  Ioup;^en  grec,  vaiva  {huainaj, dé- 
rivé de  vç  (hus)  «  un  porc  «  parce  que  le  dos  de  cet  animal 
est  hérissé  de  poils  semblables  aux  soies  d'un  porc. 

HIERACITE,  s.  f.  (hist  nat,),  pierre  précieuse,  qu'on 
à  ainsi  appelée  de  /Vg^^  { hiérax J  ^éferwier,  parce  qu'elle 
ressembloit  à  l'œil  d'un  épervier. 

HIERACIUM,  s.  m.  nom  grec  d'une  plante  qui  se 
nomme  aussi  herbe  à  Vépervîer,At  H^^  (hîéraxj,  épervier, 
parce  que  cet  oiseau  s'en  sert,  dit-on,  pour  s'éclaircir  la  vue. 
HIERAPICRA,  s»  f.  (pharm.)y  composition  purgative 
à  laquelle  on  attribue  de  grandes  vertus;  de  k^ç  (hiéros)^ 
sacré,  et  de  ^nx^oV  (pïhros)y  amer,  à  cause  de  l'aloès  qui 
en  fait  la  base. 

HIÉRARCHIE ,  s.  f.  subordination  entre  les  chœurs 
des  Anges  et  dans  l'ordre  ecclésiastique.  Ce  mot  est  formé 
de  /€£pV  (hiéros)y  sacré,  et  d'ipj^^  (arche) ^  empire, gou- 
.  vernement,  principauté;  c'est-à-dire,  gouvernement  sacré» 
Dérivés.  HIÉRARCHIQUE,  adj.  HIÉRARCHIQUEMENT, 
adv. 

HIÉROCÉRYCE,  s.  m.  (mythol),  /ee^^u^  (hiéro- 
herux)y  chef  des  hérauts  sacrés  ,  dans,  les  mystères  de 


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H  I  E  443 

Cérès  ;  de  k^ç  (hiéros) ,  sacré,  et  de  wipu^ (Mrux) \  héraut, 
cri  eu  r  public. 

HIÉROGLYPHE,  s.  m.  (antiq,)y  symbole, ou  figure, 
qui  couvre  un  sens  mystérieux,  et  que  les  anciens  Égyp- 
tiens employoient  pour  exprimer  les  mystères  de  leur 
religion  et  leurs  sciences  morales  et  politiques ,  et  pour 
conserver  leurs  traditions  historiques.  Ce  mot  vient  de 
k^ç  (hiéros)  y  sacré,  et  de  yXv^cù  (glupho)^  graver;*  il 
signifie  proprement  gravure  sacrée,  parce  que  les  prêtres 
égyptiens  s'étoient  réservé  ces  caractères ,  et  les  gravoient 
dans  les  temples  et  sur  les  autres  monumens  consacrés 
à  la  religion.  De  là  Hiéroglyphique,  adj.  (i) 

HIÉROGR'AMME ,  s.  m.  sorte  de  caractère  sacré  dont 
étoit  composée  l'écriture  des  prêtres  égyptiens;  de  /c^V 
(hiéros),  sacré ,  et  de  ypa^ufiAo.  (grarrima),  lettre,  qui  vient 
de  -^ôj^ùù  (grapho)y  j'écris.  HiÉROGRAMMATIQUE,  ad|. 
en  est  dérivé.  De  là  vient  encore  Hiérogrammatéè, 


(i)  Ces  hiéroglyphes,  selon  M.  d*An$se  de  VHfoison,  servoient  prind- 
paiement  à  indiquer  le  lever  et  le  coucher  du  soleii ,  les  phases  dé  la  lune , 
'  les  observations  astronomiques  »  les  prédictions ,  la  crue  du  Nil.  C*é£oieiit 
donc  souvent  les  aimanachs  égyptiens.  En  effet,  i'Ég/pte  avoit  ses  aima- 
nachs  ;  et  les  Grecs  leur  donnoient  le  même  nom  que  nous.  M.  de  Villoison 
"le  prouve  par  la  lettre  de  Porphyre  au  prophète  égyptien  Anébon,p.  7  dé 
l'édition  de  Gale ,  De  Mysurïis ,  Oxonii ,  1 678 ,  in-folio,  et  par  Chérémon*, 
cité  dans  Jamblique ,  ihiJ,  c*  4>  P«  1^0  >  qui  se  servent  do  mol  k^tuftwtu^y 
( aïmenichiakois ) ,  aimanachs.  Voyei  la  note  de  Thomas  Gale,  ibid»  pag, 
304  et  305.  Comparez  aussi  un  passage  remarquable  sur  les  hiéroglyphes, 
du  même  Jamblique ,  ihid,  c.  5,  p.  161.  Les  Égyptiens  et  les  Grecs  avoient , 
comme  nous ,  une  suite  d'observations  et  de  prédictions  météorologiques 
pour  chaque  jour  du  mois  ;  et  le  même  M.  d'Ansse  de  Villoison  indique 
celles  qui  se  trouvent  c.  7 ,  p.  99  et  suivantes  de  la  Jaeohi  Usserii  de  Ma^ 
cedonum  et  Asianorum  anno  solari,  cum  Gracorum  astronomorum  para- 
-pegmate ,  Dissertatio ,  à  la  suite  du  Traité  de  Joh,  Seldenus  de  anno  civili 
yeterum  Judaorum ,  Lugduni  Batav,  1683,  in-S.',  et  invite  le  lecteur  à 
comparer  ce  qâe  Saumaise  dit, -p.  604  et,  suivantes  dé  son  Traité  De  annis 
cîim^teticis ,  sur  l'étymologie  du  mot  aîmanach. 


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444  Hit 

k^^)fÊi/u^uutnif  fhiéwgrammateus),  nom  des  prftm  igj^ 
tiens  qui  présidoient  k  Texplication  des  mystères  de  b 
reKgion. 

HIEROGRAPHIE,  s,  £  k^ygêspuL  (  hmogwpiaa  ), 
description  des  choses  sacrées;  de  k^ç  (kimsj,  sacré» 
et  de  x^f^  (g^f^^)^  décrire. 

HIÉROLOGIE,  s.  f.  h^}jrjM  (hlmlogim),  discours 
sar  les  choses  sacrées;  de  îie^V  (kiéwsj,  sacré,  et  de  hiyç 
{logos  J^  diKOurs. 

HIÉROM  ANCIE ,  s.  f.  sorte  de  divination  qui  se  fiùsoit 
par  ie  moyen  des  choses  qn*on  ofiiroit  aux  Dieux;  de  kq^ 
(hiiros )t  sacré,  et  de  fiomuiL  (nutntiia}^  divination. 

HIEROMNÉMONS ,  s.  m.  pi.  k^^mi^nç  (  hiéwmnê- 
menés  Jf  gardiensdes  archives  sacrées;  députés  des  villes  de 
la  Grèce  à  l'assemblée  des  Amphictyons,  pour  y  faire  la 
fonction  de  ^effiers  sacrés  ;  de  k^ç  (hiéros),  sacré,  et 
de  ^dojuajf  (  mnaomai  Jf  se  souvenir. 

HIÉRONIQUE,  adj.  k^tsMMç  {hiéronifJsJ^àénvé  de 
HQ^ç  { hiéros),  sacré,  et  de  r/wf  (nihi),  victoire;. nom  que 
Ton  donnoit  aux  vainqueurs  dans  l'un  des  quatre  grands 
Jeux  de  la  Grèce. 

HIÉROPHANTE,  s.  m.  k^^âsviç  { hiérephantis ) , 
eelui  qui  montre  les  choses  sacrées;  de  kq^ç  (hiéros),  sacrée 
et  de  ^euvùi  (phaino),  déclarer,  manifester.  On  donnoit 
ce  titre,  chez  les  Grecs,  au  pontife  qui  présidoit  aux 
letes  de  Gérés  et  aux  mystères. 

HIÉROSCOPIE,  s.  f.  k^oKomA(hiêroshopia) y  tcitncc 
des  aruspicés ,  espèce  de  divination.  Ce  mot  vient  de  k^ç 
(hiéros),  sacré ,  et  de  oKAtita  (shopéô),  examiner ,  considérer» 

HILARIES,  s.  f.  pi.  ixdejLA  (hilaria)^  fêtes  grecques  et 
romaines  qui  se  célébroient  avec  de  grandes  démonstra- 
tions de  joie,  en  l'honneur  de  Cybèle.  Ce  mot  vient  de 
ÎKùLq^c  (hilares),  gai ,  joyeux ,  d'où  vient  le  mot  latin 
hilaris.  De  là  HiLARiTi>  s.  f.  joie  douce  et  calme» 


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H  1  P  44, 

HILARQDEi*.  m.  ika^^ç  {hikfSJos),  de  Jut^'ç 
^ilaros)^  gai ,  et  dw^W  (iàé) ,  chanson ,  poëmç ,  qui  i^ient 
«d^e^  (ado) y  je  chante.  Cétoit ,  chez  les  Grecs ^  nn  poëte 
ou  mnsickA  qui  chantoît  des  vers  gais  tt  plaisans^  qu'cm 
jippèloit  hilarodie,  iha^ilA  ('hilarôdiaj, 

HILARO-TRAGEDIE,s.f.  de  ixtt^'çfhilamsj,  gai, 
^et  de  nçayaiiA  (tragodia),  «n  latin  tragssdia,  tragédie. 
-fTyrj  Tragi-Coméetie. 

HILOSPERME,  adj.  (botan,)^  nom  des  semences 
.^andes,  osseuses,  marquées  d'un  ombilic  latéral  très-long. 
<2e  mot  e^  composé xiu  latin  Ai/i/m^  qui  signifie  :1a  petijte 
marque  noire  qui  ^arott  sur  une  Jeve,  et  du  grec  ^m/»yUft 
(sperma)^  semence*  C'est  aussi  le  nom  d'une  famille  de 
{liantes  distinguées  par  des  semences  hilospermes. 

HIMANTORE^  s.  m.  oiseau  aquatique  dont  le  noii(i 
vient  de  tSfjA  (haîma)y  sang,  et  de  mç  (pous)^  pied, 
|>arce  que  ses  pieds  ont  une  couleur  de  sang. 

HIPPARQUE,  s.  m,  hem^^ç  (hipparchos)^  général 
de  la  cavalerie  chez  les  Grecs; de  t'jrmç  (hippos)^  cheval^ 
•et  d'fl^;^V/arrAe^,  commandement. 

HIPPELAPHE ,  s,  m.  hrmiKûu^ç  (  hippélaphos),  nom 
donné  par  des  anciens  à  une  espèce  de  cerf  qui  a  quelque 
.T6fssemblance  avec  le  cheval;  Athfxtç  {hipposJ,chevsl, 
et  ÔLthA^ùç  (élaphos)^  cerf.  On  l'appelle  cw/^Aj  Ardennes, 

HIPPIATRIQUE,s.f.  médecine  des  chevaux,  ou  art 
de  connôitre  et  de  guérir  leurs  maladies  ;  de  iV^^/^/t/^Tp^j;^^ 
cheval,  et  Slançuui  (iatrihêj,  médecine;,  dérivé  d'/os/ia^ 
{Jaomaijygaénr.  C'est  ce^ju'on  appelle  i'ûrt  vAériwj/re. 

HIPPICGN, s.m.  en  grec/'jrwïJMr  (htppikon)^  intervalle 
;dc  quatre  stades,  selon  Plutarque.  Voye:^  Stade, 

HIPPOBOSQUE,  s.  f.  (hisu  natj,  sorte  de  mouche, 
dont  le  nom  vient  de  iVwc  (hipposj,  cheval,  et  de  fii^im 
{boshoJ,)ç  mange,  parce  qu'elle  s'attache  Tété  au^  che- 
vaux et  à  d'autres  animaux. 


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446  mv 

HIPPOCAMPE,  ou  duval  marin,  s*  m.  IncmtuifjL'Tm 
(hippohampê)y  espèce  de  petit  poisson  de  mer ,  qui  tire 
son  nom  Att'jrmç ( kippos ) ^  cheval,  etdeiu^tTrlâ)  (kampto)^ 
courber,  à, cause  de  l'espèce  de  ressemblance  de  sa  tête 
et  de  son  cou  avec  ceux  du  cheval.  C'est  de  ce  poisson 
qu'est  venue  l'idée  des  chevaux  marins,  conducteurs  de 
Neptune  et  d'Amphitrite. 

HIPPOCENTAURE,  s.  m.  (mythol),  iT^njiviav^ç 
(hippohmtauros)y  monstre  fabuleux  qu'on  représente  moitié 
homme  et  moitié  cheval.  Ce  mot  vient  de  tinnç  (hîppos)y 
cheval ,  de  xém«  {hentéoj,  je  pique  ,  et  de  twS^ç  (taurosjy 
taureau;  c'est-à-dire, p/^i/ei/r^e  chevaux  et  de  taureaux,  La 
fable  des  Hippocentaures  est  venue  des  cavaliers  thessa- 
liens,  qui  s'exerçoient  à  se  battre  contre  des  taureaux  qu'ils 
perçoient  de  leurs  javelots.  Voyei  Centaure. 

HIPPOCRAS.  Voyei  Hypocras. 

HIPPOCRATIQUE,  adj.  se  dit  de  la  doctrine 
SHippocrate,  célèbre  médecin  grec ,  natif  de  Ilie  de 
Cos,  Tune  des  Cyclades. 

HIPPOCRÈNE,  fonuine  du  mont  Hélicon ,  en  Béo- 
tie,  qui  étoit  consacrée  aux  Muses.  Son  nom  signifie 
fontaine  du  cheval,  de  iVîWf  (  hippos)^  clieval ,  et  de  %^m 
,{krênéJ^£onULinç,  parce  que,  selon  la  Fable,  le  cheval 
Pégase  la  fit  jaillir  d^un  coup  de  pied. 

HIPPODROME,  5.  m.  {hist.  anc.J,  lieu  destiné,  chez 

les  Grecs,  aux  courses  de  chevaux;  de  ï'jmç  {hipposj, 

cheval,  et  de  ^ofAcç  (dromos)y  course,  dérivé  de  JtfytfAA 

/dédroma)y  prêt,  moyen  du  >^rbe  inusité  ififm(drimo)y 

qui  fournit  plusieurs  temps  au  verbe  t^^  ftréchôjyconrir, 

HIPPOGLOSSE ,  ou  laurier  alexandrin,  s.  m.  plante; 
en  grec ,  i'^myTiCûony  (hippoglosson),  formé  de  î'jr'mç  {hipposj, 
cheval ,  et  de  yKùxmt  (glossa)y  langue.  On  a  nommé  ainsi 
cette  plante ,  parce  qu'on  a  remarqué  de  la  resisemblance 
entre  ses  feuilles  et  la  langue  d'un  cheval» 


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HIP  447, 

HIPPOGRIFFE,  s.  m,   monstre    fabuleux,   moitié 
cheval  et  moitié  griffon ,  célébré  par  TArioste  dans  son 
poëme  de  Roland  lefarieux»  Ce  mot  vient  de  tifmç  (hip^ 
pos)\  cheval,  et  du  latin  gryphus,  griffon,  sorte  d'oiseau  • 
qtie  les  Grecs  appellent  ypi'^  (g^^p^)» 

HIPPOLAPATHUM,  s.  m.  imnxeaiaJiof  (hippolapa-^ 
thon)i  espèce  de  lapathum  ou  de  patience,  plante  qui 
croît  dans  les  prés  humides ,  et  qu'on^  nomme  autrement 
rhubarbe  des  moines.  Ce  mot  signifie  grand  lapathum, 
parce  que  souvent  tiFmç  (hippos),  en  grec ,  a  la  vertu  d'aug* 
menter  la  signification  des  mots  qui  en  sont  composés. 

HlPPOLITHE,  s.  f.  mot  qui  signifie  pierre  de  cheval, 
de  tirmç  { hippos  J,  cheval,  et  de  Kt%ç  ( lithos )^  pierre. 
C'est  une  pierre  jaune  qui  se  forme  dans  le  corps  de 
quelques  chevaux. 

HIPPOMANCIE,  s.  f.  divination  par  les  chevaux; 
de  ï'wmç  (hippos)y  cheval ,  et  de  /MiriitoL  (mantéia)^  divi- 
nation. Cette  espèce  de  divination  étoit  pratiquée  par 
lés  Celtes,  lis  formoient  leurs  pronostics  sur  le  hennisse- 
ment et  le  trémoussement  de  quelques  chevaux  blancs 
nourris  publiquement  dans  des  bois  consacrés,  où  ils 
n'avoient  d'autre  couvert  que  les  arbres. 

HIPPOMANE,  s.  m.  i'rmfjuuiç  (  hippoman}s  ) y  de 
iVwBf  (hippos)y  et  de /uutflcL  { mania J y  fifreur;  c'est-à-dire, 
fureur  de  cheval.  Ce  mot  signifioi;  chez  les  anciens  , 
i.<^  une  liqueur  qui  découle  des  parties  naturelles  d'une 
jument  en  chaleur;  2."  une  excroissance  de  chair  adhé- 
rente à  la  tête  du  poulain  nouvellement  né ,  et  que  la 
mère  dévoroit  sur-le-champ ,  sans  quoi  elle  devenoit 
furieuse.  Ils  regardoient  ces  deux  sortes  d'hippomanes 
comme  la  matière  principale  d'un  philtre  fort  puissant. 

'MlPPOMOLGUES,s.m.pl.  hm/jiûhyt  (hippoinûlgoi)y 
Scythes  nomades  qui  vivoient  de  lait  de  jument;  de  iVwof 
(  hippos)y  jument,  et  d'ti/jui\yat  {amelgojy  traire. 


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448  HIS 

HIPPOPHAES^  $.  m.  son<e  d'a^risseav  dom  paifcnt 
Dioscoride ,  Pline  et  Théophcaste;  en  |prec  hm^f^ç  (hîp^ 
pophdès  ),  qui  si^ifie  littéralesK&ent  vie  ou  c^nseryadcn 
Ju  chfval,  de  îtmc  (hippos)^  cheval,  et  de  ft^  (phaos)j 
lumière,  vie,  salut,  secours^  parce  que  la  gomme  qae 
fournit  cet  arbrisseau  étoit  emplo/ée  Autrefois  .dan5  l'art 
vétérinaire. 

HIPPOPHESTE,  s.  m.  plante  utile  aux  fQuIon^;  en 
jgrec  iTOTÇoiçBr  (hîppophMston).  Voyez  PioscQride^/ri'.  iv, 
chap,  i6j, 

HIPPOPODES ,  s.  m..pl.  horannes  fabuleux  qui  «voient 
des  pieds  de  chevaux;  de. îVfs^  (hippos)^  che!icaU  ^t.de  miç 
,(pous)y  génit.  Wifr  (podos)^  pied. 

HIPPOPOTAME,  s.  m.  i'9nniniip(f0ç{ hippopotames J, 
animal  amphibie  commun  en  Afrique.  Les  anciens  lui 
ont  donné  ce  nom ,  qui  signifie  çfieval  de  jteuve,  de 
Jmnç  (hippos)i  cheval,  et  de  tuyio^  (potamQs)y  fleuve, 
à  cause  de  sa  course  rapide,  et  du  séjour  qu'il  fah  dans 
les  fleuves,  ou  parce  qu'on  a  comparé  son  cû.iiCeIui  du 
cheval. 

HIPPOS  ou  HIPPUS ,  s.  m.  de  Jirms  (hippos),  cheval  ; 
clignotement  et  tremblement  continuel  des  yeux,'  tel, 
pour  ainsi  dire,  qu'on  le  re^is^rque  ^w^  ceux  qui  sont 
à  cheval.  C'est  *Hippocrate  qui  a  nommé  ainsi  cette 
maladie. 

HIPPOTOMIE^  s.  f.  anatomie  4u  cheval;  de  Umç 
(hippos)y  cheval,  et  de  T^afi)  (temnè)^  couper, .disséquer. 

HIPPURUS,  s.  m.  poisson  de  mer,  ainsi  nommé  de 
ï'jF^ç{hipposJ,  cheval,  et  d'cy^  (aura),  queue ;xommc 
qui  diroit,  queue  de  cheval,  parce  qu'il  en  a  la  ressemblance. 
Ce  poisson  ne  se  trouve  que  dans  l'Océan,  et  jamais  dam 
la  Méditerranée. 

HISTIODROMIE,  s.  f.  l'art  de  la  marine  ou  de  la 
«navigation  par  le  moyen  des  voiles;  de  idùv  (histion), 

une 


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MOL  449 

tîttc  VoHc  ât  navire,  et  de  ^é/JûÇ  fdromos),  course^ 
forme  de  Jid^ofjut  (  dédroma)  ,  prétérit  moyen  de  ^ijjuùà 
(drémo)y  verbe  inusité,  qui  fournit  divers  temps  à  tçij^ 
(tréchi) ,  courir. 

HISTOIRE,  s.  f  récit  de  faits  ou  d'événemehs  mé- 
morables. Ce  mot  vient  de  IçoejM  (historîaj ,  qui  signifie 
connoissance ,  recherche ,  narration  ,  histoire ,  dérivé  de 
4çisùf>  (histar)y  habile,  savant,  et  ensuite  historien,  parce, 
qu'en  effet  i^istorien  doit  réunir  un  grand  nombre  de 
connoissances  diverses.  De  là  sont  venus  Historien  , 
s.  m.  HiSTORIER ,  terme  de  peinture  ;  HISTORIETTE,  s.  f. 
Historique,  ad);  Historiquement,  adv. 

HISTORIOGRAPHE ,  s.  m.  celui  qui  écrit  ITiistoifé 
d'un  souverain  ou  d*«n  état  particulier;  de /ç*€i*(^A/V^or/ûr^, 
histoire ,  et  de  yçsf^a  (graphe) ^  j'écris. 

HOLOCAUSTE, s.  m.  sorte  de  sacrifice  chez  !es  Juîfi 
ou  les  Païens,  où  la  vicrime  étoit  entièrement  consumée 
par  le  feu  j  oAoxawcr  (holokavston)  ^  dérivé  de  ùkqç  (holos)  ^ 
tout,  et  de  xa/w  {kaioj,  brûler.  Holocauste  se  dit  aussi 
de  ia  victime  ainsi  sacrifiée. 

HOLOGRAPHE.  Voyei  Olographe. 

HOLOMÈTRE,  s.  m.  (mathém,)^  instrument  qui  sert 
i  pYendre  toutes  sortes  de  mesures;  de  oAOf  (holos) ,  tout, 
et  de  jjutlficù  (métrée),  je  lùesure,  dérivé  de  /juilpov  (?nê^ 
tron),  mesure. 

HOLOSTEON,s.  m.  poisson  du  Nil,  ainsi  nommé 
déixoç  (holos)y  tout,  et  d'oVor  (ostéon) ,  os,  comme  qui 
diroit  tout  os,  parce  que  sa  peau  eist  si  dure,  qu'elle 
approche  de  Técaille,  et  se  garde  sans  se  corrompre..  On 
donne  le  même  nom  de  qkoçiov  (holostéon)  à  lirte  espèce 
de  plantain ,  dont  les  feuilles  sont  si  nervieuses  et  si  durei , 
qu'elles  tiennent  de  la  dureté  de  l'os.  ■ 

HOLOTHURIE,  s.  f  (Itisl  nat.),  èxoâtleAOf  (holo^ 
thurion  ) ,   espèce    de   zoopbjrtes    bu  d'animaux  marins 
Tome  I.  Ff 


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4so  '      H  O  M 

semblables  à  des  masses  inform es ,  et  dont  quelques-uns  ont 
la  peau  parsemée  de  petits  trous;  dérivé  de  okoç  (holos)y 
tout ,  et  de  5pc^  (thura) ,  porte ,  d'où  vient  A/'e^tor  (thurion)^ 
petite  porte.  En  grec  vulgaire,  ^m^^'e^tor  (parathurion) 
signifie  un  volet  qui  tient  lieu  de  ifenêtre  dans  TArchipel, 
et  qu'on  ferme  la  nuit ,  et  le  )Qur  pendant  la  pluie. 

HOMÉLIE,  s.  f.  discours  &milier  &it  pour  expliquer 
au  peuple  les  matières  de  la  religion;  de  o/i/A/ot  (homilia)^ 
entretien  ,  coqfércnce,  qui  vient  de  Ifu^Ât»  (  homiléo  ) 
parler ,  haranguer  le  peuple.  De  là  HoMlLlASTE ,  fai- 
seur d'homélies. 

HOMÉOMÈRE,  adj.  o/i«M/a/>irc  ( homoiomérés )  ^  qui 
«e  dit  de  deux  substances  dont  les  partiçs  sont  semblables; 
de  i^âAioç  (homoios) ,  semblable,  et  de  fjuL^ç  (méros)^ 
partie.  HoMiOMÉRIE,  s,  £  i^ia/Mfîia  (homoioméréia)^ 
xessetnbJance,. uniformité  de  parties. 

HOMËRIQV E ,  adj.  qui  appartient  à  Homère ,  C^ep< 
(Homèrot) ,  pxince  des  poètes  grecs ,  d'oùl'on  a  fait  o/eau c^xif 
(homêrihos).  HOMÉRlSTE,s.  m.  o/uuieA^ç (hûmêristêsj ^fai- 
tisan  d'Homère,  celui  qui  chantoit  les  vers  de  ce  poète. 

HOMIOSE,  ou. mieux  HÔMOIOSE,  s.  f.  (méd.J,  de 
if4ûfùù0i(  fhoînoiosisj  f  assimilation,  dérivé  de  o/m/oc  {ho- 
motos)  f  semblable;  coction  du  sujc  nourricier,  qui  le  met 
en  état  de  s'assimiler  aux  parties  qu'il  doit  nourrir. 
'  HOMOCENTRIQUE,  adj.  {astron.) ,  ojii^l^^  (ho- 
mahntrqs) ,  de  o^  (ho7nos)  ^^wily  semblable ,  d'où  vient 
ijjii  (hojnjou) ,  pareillement,  ensen^;>Ie,  elj  de  Mj^v  (hen- 
tron)  t  centre^  Il  se  dit  des  cercles  qui  ont  un  çentrç  çom- 
mup.  Concentrique  est  plus  usité. 

HOMODROME,  adj.  nom  d'un  Uvier  dans  lequel  le 
poxd;5  et  la  puissance  sont  du  même  côté;  de  i/noç  (hoînos)^ 
pareil,  semblable  ,  et  de  ^i/Mç  (dromos)^  course,  parce 
que.  le  ppids  et  la  puissance  se  n^euyent  dajiis  te  même 
sens.  Voye;^  HétéR,odho^.e  ,  qui  e^t  le  contraire. 


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H  O  M  4ji 

HOMOGÈNE ,  ad),  i^y^ntç  (homogfnis),  qui  est  de 
même  genre ,  de  même  nature  ;  de  ifAoç  (homos)  ^  semblable , 
pareil ,  et  de  yivoç  (génos)^  genre ,  nature ,  espèce.  C'est  Top- 
posé  Shitirogène.  De  là  vitnt  HOMOGÉNÉITÉ^  qualité 
de  ce  qui  est  homogène. 

HOMOGRAMME,  adj.  (  hist.  anc.  ) ,  k^yot^u^jL^ç 
(homogrammos)j  mot  formé  de  i/aiçf  homos  J,  semblable , 
pareil  9  et  de  ypei/ufjM  { gramma  J,  lettre.  On  appeioit 
Athlètes  homogrammes ,  chez  les  anciens ^  ceux  qui  ti- 
roient  au  sort  !a  même  lettre; ,  et  qui ,  par  cette  raison , 
dévoient  combattre  l'Ha  contre  l'autre. 
HOMOIOSE.  K^y^HoMiosE. 
HOMOLOGATION,  s.  f.  approbation,  ratification 
de  quelque  acte  par  autorité  de  justice;  de  o/Mhoyuf  (homo*^ 
logeinj,  approuver,  consentir,  dérivé  de  o/uiç  {homos J, 
pareil,  semblable,  et.dc  Af>«  {légâjy  dire,  comme  il  arrive 
quand  tous  les  conseillers  sont  d'un  même  avis  pour  faire 
passer  et  recevoir  une  chose. Homologuer  est  le  verbe. 
HOMOLOGUE,  adj.  (giom.),  qui  est  en  même 
raison  ou  rapport;  de  éfjiiç  (homos) y  semblable^  et  de 
>iiyç ( logos )y  raison,  rapport,  proportion.  II  se  dit  des 
côtés  qui,  dans  des  figures  semblables,  se  correspondent, 
et  sont  opposés  à  des  angle^  égaux. 

HOMOMALLE ,  adj.  (botan,)y  se  dit  des  épis  dont 
les  fleurs  «ont  dirigées  d'un  même  côté  ;  de  ofiiç  ( homos )^ 
pareil ,  semblable ,  et  de  fjuajhèç  (mallos) ,  laine  ou  long  poîl. 
HOMONYME, adj. (gramm,)y  ôjuuiru/Ltoç{homônumosJ, 
de  même  nom,  dérivé  de  ôfÂcç  ( homos J y  semblable ,  et 
d'oro/4A  (onoma)y  nom.  II  se  dit  des  choses  qui  ont  un 
même  nom,  quoiqu'elles  soient  de  nature  différente,  et 
principalement  des  mots  qui  ont  le  même  son  et  qui 
différent  par  le  sens  ou  par  l'orthographe.  De  là  Homo- 
nymie, s.  f.  ressemblance  de  noms  à  double  sens. 
HOMOOUSIENS  ou  HOMOUSIENS,  s.  m.  pL 

Ff  a 


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45*  HOP 

nom  que  les  Ariens  donnoient  autrefois  aux  Catholiques  ; 
de  ijuû^0Q(  ( homoousiosj,  qui  signifie  consubstantiel ,  qui 
est  de  même  substance^  parce  qu'ils  soutenoient,  contre 
le  sentiment  des  Ariens^  que  le  Fils  de  Dieu  est  de  même 
substance  que  son  père.  Le  mot  i^ûiiatoç  est  formé  de  i^ç 
(homos)i  pareil,  semblable  »  et  de  ioiùL  {ousiaj,  substance. 
.  HOMOPHAGE,  ou  plutôt  OMOPHAGE,  ad),  i^- 
fa^yç  (6mophagos)y  qui  mange  de  ia  chair  crue;  diàfMç 
(omos),  cru,  et  de  ^dy^  {phagoj,  manger.  On  appelle 
HoMOPHAGlE,â>/i4)^tf>M(^omo/7Aâf^ia^,rusage des  viandes 
crues.  On  devroit  écrire  Omophage  et  Omophagie,  car 
iùfAiç  a  un  esprit  doux. 

..  HOMOPHONlE,s.  f.i/uû^taueL  {hoinophôniaj y  concert 
de  plusieurs  voix  qui  chantent  à  Tunisson.  Ce  mot  vient 
de  ijuoç  (homos) y  semblable,  et  de  ^wi}  {phônêjy  son, 
et  signifie  proprement  ce  qu'on  appelle ,  en  musique  , 
l'unisson, 

HOMOTONE ,  ad  j.  {med,Jy  i/uiitm  (homotonos)y  égal , 
uniforme  ;  de  ifuç  (homosj,  pareil,  et  de  linç  (tonosj^  ton. 

HOPLITE, s.  m.  (hisu  anc.) ,  homme  pesamment  armé , 
cWwf  { hoplites JydinvédcoT^of  (hoplon)y  arme  défensive. 
Hoplitfy  s.  f.  sorte  de  pierre  pyriteu&e  et  polie,  ainsi  nom- 
mée parce  qu'elle  a  quelquefois  la  couleur  de  l'acier  poli. 

HOPLITODROMES  ,  s.  m.  pi.  o'^-nS^ifui  (hoplito- 
dromoi),  athlètes  qui  couroient  armés,  dans  les^eux  deia 
Grèce;  de  h^^mç  { hoplites J,  armé,  dérivé  de  o^ra^k  (" ho^ 
pion) y  arme  défensive,  et  de  J^i/utaç  ( drotnos ) y  course, 
dérivé  du  verbe  inusité  i^ijuM  (  drém6)y  je  cours. 

HOPLOMACHIE,  s.  f.  i'wSofm^A  (  hoplomachiajy 
combat  de  gladiateurs  armés  de  toutes  pièces  ;  de  îi^er 
{hoplqnjy  arme  défensive,  et  de  /aa;^  (machê)y  combat, 
dérivé  du  verbe  fAijfjuuam  (  machomai  ) ,  combattre.  Ceux 
qui  combattoient  ainsi  se  nommoient  HoplomAques, 
^vtkQijJi^t  (hoplomachoi). 


f 


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H  O  R  453 

HOQUETON,  s.  m.  casaque-  Henri. Etienne  dérive 
ce  mot  de  i^itit  {ho  chîtonjyla.  casaque^  comme  autruche, 
de  0  çpw^V  {ho  strouthos),  l'autruche,  en  Joignant  Tarticlè 
avec  le  nom. 

HORAIRE,  adj*  qui  a  rapport  aux  heures;  de  «e^ 
(h6ra)y  heure. 

HORÉES ,  s.  f.  pi.  &ê9LtA  (  horaia  ^,  sacrifices  qu'on 
offroit  aux  Heures  et  aux  Saisons;  de  âç^  (hôraj,  qui 
signijie  heure  ou  saison, 

HORIZON,  s.  m.  (astron,),  cercle  qui  borne  notre, 
hémisphère;  de  iei{m  {horizon),  qui  termine,  dérivé 
de  éeJi^a  {hori^oj,  borner,  terminer,  dont  la'  racine  est 
•ePf  (horos),  borne,  limite.  C'est  un  grand  cercle  qui 
coupe  la  sphère  en  deux  parties  égales,  Tune  supérieure,» 
et  Taùtre  inférieure.  On  appelle  aussi  horizon,  le  cercle 
qui  détermine  la  portion  de  la  surface  de  la  terre  que 
nos  yeux  peuvent  découvrir.  De  là  HORIZONTAL;  adj.» 
parallèle  à  l'horizon;  HORIZONTALEMENT,  adv. 

HORLOGE,  s.  f,  dq^Mjiov  (horologion)^  machine  qui^ 
mesure  le  temps  et  indique  les  heures  ;  de  i'^  (hofa)i 
temps ,  heure  ,  et  de  xiy»  (légo)y  dire,  annoncer:  Oft  a 
fait  de  là  Horloger,  Horlogerie. 

HOROGRAPHIE ,  s.  f.  l'art  de  faire  des  cadrans,  ou 
la,  Gnomonique ;  de  «^  (hora)^  heure ,  et  de  y^^ay 
{ graphe  J,tT3.ceT,  écrire. 

HOROLOGIOGRAPHIE,  $.  f.  de  i^hiytcf  fhôro- 
logîon)y  horloge,  ^et  de  yç^a  {graphe) y  je  décris;  traite 
d'horlogerie,  ou  description  d'horloges.  II  se  prend  aussi 
pour  Gnomonique,  * 

HORÔMÉTRIE,  s.  f.  l'art  de  mesurer  et  de  diviser 
les  heures,  de  &e$t  (h6ra)y  heure ,  et  Ae  jjuL^cv  (mitron )y 
mesure. 

HOROPTÈRE,  s.  f.  (optiq.J y  ligne  droite  parallèle 
à  celle  qui  joint  les  .centres  des  deux  yeux.  On  Ta  appelée 

Ff3 


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4j4  hum 

ainsi  de  i^c  ( haros J,  borne,  limite,  et  dV^fli^  (opter), 
qui  voit,  dcriyc  SÎtHù/uuui  (optomai),  voir,  parce  que 
quelques  expériences  ont  fait  croire  qu'eUe  étoit  ia  limite 
de  la  vision  distincte. 

HOROSCOPE,  s.  m.  i»^9iumA  (horoskapia},  art  de 
prédire,  par  Tobservation  des  astres,  et  au  moment  de  ia 
naissance  de  quelqu'un,  ce  qui  doit  lui  arriver  dans  le 
cours  de  sa  vie.  Ce  mot  est  composé  de  îà^(hora),  heure , 
et  de  atumicù  (skopéoj,  je  considère;  cooime  si  Ton  disoît. 
Je  considère  l'heure  d'une  naissance, 

HORREUR,  s.  f.  frémissement,  terreur,  détestatîon, 
haine  violente,  &c.  Ce  mot  vient  du  latin  horror,  formé 
de  horrere,st  hérisser,  frissonner  de  peur,  dérivé  du  grec 
i^JHf  (orrhodein),  craindre ,  avoir  peur,  dontia  racine 
est  o^ç  (  arrhes ) ,  l'extrémité  de  l'os  sacrum ,  le  croupion , 
parce  que  certains  animaux,  quand  ils  ont  peur,  serrent 
leur  queue  entre  leurs  jambes.  Dérivés,  Horrible,  ad). 
Horriblement,  adv.  De  là  aussi  Horripilation, 
frissonnement  qui  précède  la  fièvre,  de  hontre,  se  hérisser, 
et  dé/7z7ii5^  poiL 

HOUPEE.  Fiy«^  Huppe. 

HUILE,  s.  f.  Ce  mot  est  dérivé  du  grect\tfi«r  (élaionj, 
en  htin  oleum,  huile.  De  là  Huileux,  adj.  Huilier, 
s.  m. 

HUIT,  anciennement  HUICT,  nom  de  nombre;  en 
latin  octo,  pris  du  grec  ixTti  (okto)^  le  même.  De  là 
Huitaine  et  Huitième.  Voyei  Octave. 

HUÎTRE,  s.  £  d'o^t^r  (ostrêon),  huttre,  en  latin 
ostreum,  On  écrivoit  autrefois  HuiSTRE* 

HUMÉRUS,  s.  n.  (^^/ïâ/.^,  mot  latin  qu'on  emploie 
en  firançois  pour  désigner  l'os  du  bras  <}ui  s'attache  à 
i'épaule.  II  vient  probablement  du  grec  ajuoç  {ornas  J, 
épaule.  De  là  HumérAl,  ad). 

HUMEUR,  s.  £  en  latin  humor,  qui  vient  dcjfj/uûç 


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H  Y  A  45y 

(^£humos)y  le  même ,  en  retranchant  le  c  et  laissant  l'aspi- 
ration. On  appelle  humeur ,  en  générai,  toute  substance 
fluide  d'un  corps  organi^,  et  figùrément,  la  dispositroa 
de  l'esprit,  du  tempérament,  une  fantaisie,  uii  caprice. 
Dérivés,  HuMORAL,  adj.  qui  vient  des  humeurs;  HùMO- 
'  ItlSTE,  adj.  qui  a  de  l'humeur. 
•  HUPPE,  s.  f.  oiseau,  nommé  Sintrtnieht  pisput ,  dont 
la  tête  est  ornée  d'une  touffe  de  plumes  qu'on  appelle  aussi 
huppe.  Son  nom  vient  du  latin  upupa,  fait  du  grec  im'mib 
(épopa)y  accusatif  d'€iTO^|/  (épops)y  nom  de  cet  oiseau ,  qui 
a  été  formé  de  son  cnpupu.  De  là  Pon  dit  Huppé,  qui 
a  une  huppe  sur  ïa  tête,  et  figurémênt,  apparent,  habile. 
Houppe  a  aussi  k  même  origine. 

HYACINTHE,  s.  f.  en  grec  iùouf^ç  ( huakinthos ) '^ 
fleur  nommée  aussi  jacinthe,  qui  est  fort  célèbre  dans  la 
Fable  par  fa  métamorphose  d'un  prince  de  ce  nom ,  aimé 
^Apollon  et  de  Xéphyre»  On  a  donné  aussi*  ce  nom  à  une 
pierre  précieuse, parce  qu'on  prétend  en  avoir  trouvé  quel- 
ques-unes dont  la  couleur  approchôit  de  celle  dé  la  fleur 
d'hyacinthe»  De  là  HyACINTHINE,  pierre  qui  ressemblé 
à  l'hyacinthe. 

HYADES ,  s.  f.  p!.  (astronef  en  grec  féJiç  (Huaies)\ 
constellation  de  sept  étoiles  fameuses  che2  les  poètes.  Leur 
nom  est  formé  de  von  (huo)^  pleuvoir,  parce  qu*eHei 
passoient  pour  annoncer  la  pluie. 

HYALIN,  adj.  (hist,  nat.)y  ùixiroç  f  hualinosj y-qui  a 
une  apparence  vitreuse,  dé  vâxoc  (huàlos)^  verre;  nonS 
que  les  minéralogistes  donnent  à  une  espèce  de  crystal 
de  roche. 

HYALOÏDE,  adj.  qui  ressemble  à. du  verre;  de  Sàxoç 
(hùalos)y  v'trrCf  et  d^^t^ç  CeidôsJ ,  (orme.  On  appelle 
ainsi'  Yhumeur  vitrée  de  l'œiL  C^st  aussi  une  pierre  pré- 
cieuse, transparente  comme  du  crystal,  et  connue  dei 
àficiens. 

Ff  4 


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456  HYD 

HYBRIDE»  adj.  se  dit  des  mots  tirés  de  deux  langues  , 
comme  choUra-morbus ;  et  des  animaux,  des  plantes  de 
deux  espèces  différentes;  de  t/Ce^c  (hubTis)^  génitif  iJCe/^r 
(hubridos) ,  animai  dont  le  père  et  la  mère  sont  de  diffé- 
rentes espèces  :  la  racine  est  îlCeÀÇ  (hubris)y  injure,  affront; 
comme  si  ces  sortes  de  naissances  étoient  un.  outrage  fait 
à  la  nature,  ou  une  espèce  d'adultère  commis  parla  na- 
ture elle-même. 

HYBRISTIQUES,  s.  f.  pi  vC^sinÀ  (hubristika) ,ïètc% 
quon  célébroit  à  Argos  en  l'honneur  des  femmes  qui, 
sous  la  conduite  de  Télésilla,  avoient  pris  les  armes  et 
sauvé  la  ville  assiégée  par  Cléomène,  roi  de  Sparte;  de 
iCtÀÇ  {hubrisji  injure,  affront,  parce  que  le  courage  de 
ces  femmes  étoit  un  déshonneur  pour  les  hommes» 

HYDATIDE/s.  f.  (tnéd.),  iJkiiç  (hudatis),  petite 
vésicule  remplie  d'eau  qui  naît  en  différentes  parties  du 
corps;  de  i'^  {hudorj,  génit.  iiJk'nç  (hudatos)^  eau. 
Hydaîïde  est  aussi  le  nom  d'un  ver  dont  le  corps  res- 
semble à  une  petite  vessie  d'eau ,  et  qui  se  trouve  dans 
le  corps  de  certains  animaux,  et  même  de  Thorame.  On 
appelle  HydatU  une  tumeur  graisseuse  de  la  paupière 
supérieure. 

HYDATISME,  s.  m.  bruit  causé  par  la  fluctuatioa 
des  humeurs  contenues  dans  un  abcès;  de  vJbL'nt(hudatos), 
génitif  de  wJiw/>  (hudor),  ea,u. 

HYDATOÏDE,  s.  f.  (anat,),  humeur  aqueuse  deFoeil, 
renfermée  entre  la  cornée  et  Tuvée;  de  uJ^  {kudorj, 
génit.  vJkiùç  (hudatos)y  eau,  et  d'iJlAf  (eidos) ,  ressem- 
blance. 

HYDATOSCÇPIE  ,  s.  f.  art  de  prédire  l'avenir 
par  ie.  moyen  de  Teau  ;  de  w^p  (  hudor  ) ,  génit,  i'Jkwç 
(  hudatos ) f  twà ^  et  de  œtAiiica  (skopéo)^  j'examine,  je 
jconsidère.  .  .. 

HYDNE,  s.  f.  (hisU  nau),  genre  de  champignons  ; 


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HYD  457 

de  vJW  (hudnon  )f  truffe  ,  sorte  de  champignon  sans  tige 
ni  racine >  et  très-estimé., 

HYDRAGOGUE,  ad),  et  s.  (phatm.),  vJ^ùtyitr^f 
(hudragogos.)^  qui  conduit  ou  chasse  les  eaux^  de  viHù^ 
(hudor)y  eau ,  et  A^iyùit  (ago)  ,  je  chasse;  médicament  qui 
évacue  les  eaux  et  les  sérosités  du  corps. 

HYDRARGYRE,  s.  m.  nom  donné  au  vif- argent, 
ou  mercure  ;  de  w^^  (hudor) ,  eau ,  et  d'ipyj^ç  (arguros)^ 
argent  ;  comme  qui  diroit  eau  d'argent  y  ou  argent  liquide 
comme  de  l'eau,  .Dt  là  les  médecins  ont  fait  HydrAR^ 
CYROSE,  qui  veut  dire  fiiction  mercurielle. 

HYDRAULÈS ,  s.  m.  nom  de  certains  joueurs  d*ins- 
tjumens  qui  savoient  former  des  sons  par  le  moyen  de 
l'eau;  de (;4>«et/Mi{'  {hudraulêsj ,  composé  de  vd)^  {hudor}, 
eau ,  et  dWxoV  (aulos) ,  flûte. 

HYDRAULICO-PNEUMATIQUE,  ad),  terme  de 
mécanique 9  composé  de  w^^  (udor),  eau,  d^avKoç  faulosj y 
tuyau  9  et  de  tw^ma  (pneuma)y'9Xx,  II  se  dit  de  certaines 
machines  qui  élèvent  i'eau  par  le  moyen  du  ressort  de 
Tair. 

HYDRAULIQUE,  s.  f.  partie  de  la  mécanique  ^ui 
traite  du  mouvement  des  fluides,  qui  enseigne  à  conduire 
et  à .  élever  les  eaux.  Ce  mot  vient  de  vJ^avKtç  (hu- 
draulisj, orgue  que  i'eau  fait  jouer,  dérivé  de  vJ)3Dp  (hudor) ^ 
eau,  et  dVwAoV  (aulos) ^  fiuxt»  La  raison  de  cette  étymolo- 
gie  est  que  Vhydraulique,  chez  les  anciens,  n'étoit  autre 
chose  que  la  science  qui  enseignoit  à  construire  des  jeux 
d'orgue;  et  que,  dans  la  première  origine  des  orgues, 
on  se  servoit  d'une  chute  d'eau,  au  lieu  de  soufilets,  pour 
y  faire  entrer  l'air  et  produire  des  sons.  Ce  mot  est  aussi 
adjectif.  Voye^  Vitruve ,  /.  X,  c,  ij,  et  les  notes  de 
Galiani,p..4i4  de  son  édition,  et  de  sa  belle  traduction 
italienne, Naples,  1758,  in-folio. 

HYDRE^  s,  f.  v^oç  (hudrosj,  serpent  aquatique  >^  qui 


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\ 

458  H  Y  D 

vit  de  poissons  et  de  grenouilles;  de  Shf  {hudôr},  eau. 
V Hydre  de  la  Fable  étoit  un  serpent  à  sept  têtes,  qui 
habitoit  le  marais  de  Leme/près  d'Argos,  et  dont  les 
têtes  renaissoient  à  mesure  qu'on  les  coupoit.  Hercule  les 
abattit  toutes  d'un  seul  coup.  C'est  par  analogie  avec 
i'hydre  de  la  Fable ,  qu'on  a  donné  ce  nom  à  un  polype 
d'eau  douce  ou  polype  à  bras»  dont  chaque  partie  y  séparée 
du  tout  y  redevient  un  animal  vivant. 

HYDRÉLÉON  ,  s.  m.  (pKarm.)  mélange  d'eau  et 
d'huile.  Ce  mot  vient  de  iib^^  (hud&r) ,  eau,  et  d^txûUQf 
(élahnjy  huile. 

HYDRENTÉROCÈLE ,  s.  £  (chirurg.)  ,  hydropisie 
du  scrotum  compliquée  avec  une  descente  d'intestins. 
Ce  mot  est  composé  de  v^  (hudor)^  eau,  Stm^v  (m- 
téron)j  intestin,  et  de  mah  (kêlê}ytam&\ïr. 

H  YDRIE ,  s.  f.  cruche  à  mettre  de  l'eau  ;  i^ia  (hudria) , 
de  3J^^  {hudorj ,  esLVi, 

HYDROCARDIE ,  s.  f.  (chirurg.)  i  hydropisie  du  pé- 
ricarde ,  ou  de  la  membrane  qui  enveloppe  le  tœur;'  de 
iJ)u^  (hudor) ,  eau ,  et  de  xofJiùL  (kardia^ ,  le  cœur. 

HYDROCÈLE,s.£  v4>owfAit  (hudrvkilê; .tumeur du 
scrotum  ,  causée  par  des  humeurs  aqueuses  ;  de  id^jt 
(hudor),  eau  ,  et  de  Wxit  (kêli),  tumeur;  e'est-è-dirè, 
tumeur  d'eau,  . 

HYDROCÉPHALE,  s.  £  Jd^oàài^  (hudrohêphdlê), 
hydropisie  de  la  tête;  de  vJ^^  (hudor),  eau,  et  de  xst^àiXR 
(héphalé) ,  tête;  c'est-à-dire,  amas  d^eau  dans  la  tête. 

HYDROCHARIS,  s.  £plànf^  aquatique,  tiomhiée 
autrement  morrène.  Sbn  nom  vient  de  v^/>  (hudSr),  eau, 
et  de  ygLCAÇ  (  ckaris  ) ,  htiMté ,  ornement;  c'est-à-dire, 
ornement  des  eaux.  Delà  Hydrocharidêes,  s.  £famille 
de  plantes  aquatiques ,  semblables  à  i'hydrotharis» 

HYDROCOREE,  s,  £ (hîst  naf.^, punaise  aquatique; 
de  iJ^  (hudor) ,  eau,  et  de  tiejLÇ  (koris),  punaise. 


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HYD  ;     45> 

HYDROCOTYLE,  ou  ÈcuelU  d'eau ,  ».  f.  plante  ainsi 
nommée  de  ii^  (hudor)^  eau,  et  de  mWmi  (kotulê ), 
écuelle,'  parce  qu'elle  croit  dans  les  marais,  et  que  se» 
feuilles  sont  rondes  et  creuses  à -peu -près  comme  une 
écuelle  ou  une  coupe. 

HYDRODYNAMIQUE ,  s.  f.  science  des  lois  de 
l'équilibre  et  du  mouvement  des  fluides;  de  iJàû^  (hudér)^ 
eau,  et  de  iùnafuç  (dunamïs)  ^  force,  puissance;  c'est-à- 
dire  ,  science  des  forces  qui  meuvent  l'eau, 

HYDRO-ENTÉROMPHALE ,  s.  f.  {méd) ,  hernie 
du  nombril  avec  amas  de  sérosités.  Voye:^  Entero- 
HYÛROMPHALE. 

HYDRO  .  ÉPIPLOMPHALE ,  s.  f.  {méd.J,  hernfe 
ombilicale ,  avec  amas  de  sérosités  et  déplacement  de  t'épi- 
plo0n  ;  de  i'Ay)  (hudor) ,  eau ,  d'iW^iAotfv  (épiphon) ,  l'épi* 
ploon ,  et  d'o/t9«AoV  (omphalos) ,  le  nombril. 

HYDROGALE ,  s.  m.  espèce  de  boisson  composée 
d'eau  et  de  lait;  de  uJ^  (hudèr) ,  eau,  et  de  yeihA  (gala), 
iait;  c'est-à-dire,  *jii  laiteuse,  i 

HYDROGE,adj.  qui  est  composé  de  terre  et  d'eau; 
de  vihtf  (hudor) ,  eau ,  et  de  >{f  (gê)^  terre. 

HYDROGÈNE,  adj.  (chim/),  terme  nouveau,  par 
lequel  les  chimistes  désignent  là  base  d'un  gaz  connu 
auparavant  sous  le  nom  d*air  inflammable.  Ce  mot  est 
dérivé  de  v^p  (hudor) ,  eau ,  et  de  y^vvÂcù  (gennao)  ;  en- 
gendrer, comme  qui  diroït  générateur  de  l'eau,  parce  que 
l'hydrogène  est  un  des  principes  constituans  de  l'eau.  En 
gnc  y  vJ^cyiniç  (hudrogénês),  et  vJhytvnç  (hudogénês),  <alnt 
une  sigiïiftcation  passive ,  et  veulent  dire  au  contraire  né 
de  l'eau,  engendré  par  l*eau,  et  non  pas  générateur  de  l'eau; 
ce  qu'il  est  important  d'observer.  Kiy^  le  mot  Oxygène, 
dont  la  forme  tst  également  passive,  quoiqu'on  le  prenne 
en  fran^oïs  à  l'actif. 

HYDROGRAPHIE,  s.  f.  de  Sit^  (hudôr),  eau,  et 


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46o  H  Y  D 

de  ypûup^  (graphe J,  je  décris;  c'est-à-dire,  d^cription  des 
iaux»  C'est  une  science  qui  enseigne  à  connoître  les  diffé- 
rentes parties  de  la  mer,  à  construire  des  cartes  marines 
et  à  naviguer.  Hydrographe,  s.  m.  signifiç  celui  qui 
possède  l'hydrographie;  et  Hydrographique,  adj.  se 
dit  de  ce  qui  appartient  à  cette  science»  Le  P,  Fournier, 
et  après  lui,  le  P.  Dechales,  ont  écrit  fort  au  long  sur 
Y  hydrographie, 

HYDROLOGIE,  s.  f.  traité  des  eaux  en  général ,  de 
leur  nature  et  de  leurs  propriétés;  de  vSàf  (hudor)^  eau, 
et  de  hiyç  (  logos  J,  discours. 

HYDROMANCIE,  s.  f.  J<f^ojMi0nta  (hudrômantéia) , 
sorte  de  divination  qui  se  faisait  par  le  moyen  de  Teau  ; 
de  i^  (hudorj,  eau,  et  de /KATTiiA  (mantéiaj,  divi- 
nation ,  dérivé  de  jiuufiiç  {mantisj,  devin.  De  là  vient  a«ssi 
HydromANTIQUE,  art  de  produire,  par  le  moyen  de 
l'eau ,  certaines  apparences  singulières. 

HYDROMEL,  s.  m,  vJ^ojMXt  { hudroméli )  y- sorte  dt 
breuvage^ait  avec  du  miel  et  de  l'eau;  de  vJ)ufi  (hudôr) , 
eau,  et  At  fjuiht  (inéli)y  miel;  c'est-à-dire,  eau  miellée, 

HYDROMÈTRE,  s.  m.  instrumentqui sert  à  mesurer 
la  pesanteur,  la  force  et  les  autres  propriétés  de  l'eau.  Ce 
mot  vient  de  vihûp  {hudorj ,  eau,  et  de  fjui^q^f  (mitron) y 
mesure.  On  appelle  Hydrometrie,  la  sciencequi  en 
fait  usage. 

HYDROMÊTRE,  s.  f.  (^mÂ/J,  hydropisie  de  la 
matrice;  de  w<%)  {hudorj,  csin,  et  de  /U4f1e^  { métra J , 
matrice. 

HYDROMPHALE,s.  f.  {chirurg.J.v^ifj^ithAy  (hu- 
dromphalonj y  hydropisie  du  nombril;  de  u^  (hudorj^ 
eau,  et  d'cJu^jotAof/^ompAûfcj^,  nombril;  c'est-à-dire,  amas 
d'eau. au  nombril, 

HYDROPARAS  TES,  s.  m.  pi.  hérétiques  ainsi  nom- 
més de  v^  { hudôr Jf  eau,  ^t  de  mteis^^  (paristêmij% 


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H  Y  D  461 

présenter,  offrir,  parce  qu'ils  se  servoîent  d'eau,  au  lieu 
de  vin,  dans  TEucharistie.  Ils  s'appeloient  aussi  Encratitesj 
c'est-à-dire  >  continens,  parce  que  leur  maître  Tatién  prê- 
choit  la  continence  et  condamnoit  le  mariage;  du- verbe 
iyyL^aiicù  (egkratéo)  y  garder  la  continence. 

HYDROPÉRICARDE,s.  f.  ^7w«/.;,hydropisiedupéri. 
carde  ;  de  uSiup  {hudorj,  eau ,  et  de  'jne/.xofJiov  (périkardionj, 
le  péricarde.  Voyei  PÉRICARDE. 

HYDROPHANE,  s.  f.  (hîst.  natj,  qui  brîlk  dans 
Veau  ;  de  iibi^  (hudôr)y  eau ,  et  de  ^tthcù  (phawa)y  briller. 
On  donne  ce  nom  à  certaines  pierres  qui,  mises  dans 
l'eau,  deviennent  transparentes. 

HYDROPHIDE,  s.  m.  serpent  d'eau;  de  iX/)  (hu- 
dêrj^eaux,  et  d'09/c  (ophis)y  serpent. 

HYDROPHILE,  s.  m.  (hist.  nat.J,  sorte  d'insecte 
ainsi  nommé  de  ilJisûp  (hudor)y  eau,  et  de  ^ixoç  (philos) ^ 
ami ,  parce  qu'il  vit  dans  l'eau.  ^  ' 

HYDROPHOBIE ,  s.  f.  (méd.) ,  C^o(^CIûl  {hudropht}- 
bia)y  sorte  de  maladie  qu'on  appelle  autrement  la  Rage, 
Ce  mot  vient  de  vihûf>  (hudor)^  eau ,  et  de  ^iCoç  (photos), 
crainte  ,  aversion ,  parce  qu'un  de  ses  symptômes  est  l'hor- 
reur dçs  liquides.  De  là  Hydrophobe,  celui  qui  est 
atteirft  de  cette  maladie. 

HYDROPHORltS ,  s.  f.  pi.  u^oipoe^t  (hudrophona)^ 
cérémonies  funèbres  à  Athènes,  en  mémoire  des  Grecs  qui 
avoiertt  péri  dans  le  déluge  de  Deucalion  ;  de  v^p  (hudor)^ 
eau,  et  de  ç)€jpû>  (phéro),  je  porte,  ou  j'emporte. 

HYDROPHTHALMIE,  s.  f.  (chirurg.),  mot  forme 
de  vJ)sop  (hudor) y  eau,  et  d*o^JtL^ç  ( ophthalmos ) ;  œil; 
il  signifie  hydropisîe  de  l'œil.  Voyez  Hydropisie. 

HYDROPHYLLE,  s.  f.  plante  aquatique;  de  vJ>k>p 
( hudor )y  eau ,  et  de  çJmok  (phullon),  feuille. 

HYDROPHYSOCÈLE ,  s.  f.  tumeur  du  ^rotura 
formée  d'eau  et  d'air;  de  v^^  (hudor),  eau,  de  çwW 


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46a  H  Y  D 

(phusa)  y  air  ou  vent,  dont  la  racine  est  çvooutf  (phusaJo)^ 
çnfier,  et  de  wixri  (kil€}y  tumeur. 

HYDROPIPER ,  s.  m.  poivre  d'eau,  plante;  en  grec 
iS^oWmei  (hudropépérijf  de  5/^  (hud6r)y  eau,  et  de  TninejL 
(pépérijffoiyrt.  Kij^^  PoiVRE. 

HYDROPISIE,  s.  £  v^^  (budrops) ,  maladie  causée 
par  un  amas  d'eau  dans  quelque  partie  du  corps.  Ce  mot 
vient  de  v^  (hudSrJ,  eau, et  d'A^. {opsj,  aspect, apparence, 
dérivé  d'«f?9o/Mef  foptomaij,  voir,  parce  qu'on  reconnoit  à 
l'enQure  du  corps  la  présence  de  l'eau.  Hydropique, 
ad|.  celui  qui  est  attaqué  d'hydropisie,  en  grec  ùJ^coTniùt 
(hudrèpihos). 

HYDRO.PNEUMATIQUE,  adj.  (chim.),  terme 
nouveau ,  formé  de  vhf  (hudor) ,  eau ,  et  de  TmvfjiA 
(pneuma  )y  air.  Il  désigne  un  appareil  chimique ,  qui  sert , 
au  moyen  de  l'eau  ou  du  mercure ,  à  se  rendre  maître 
des  substances  âériformes.  On  l'appelle  aussi  pneumato^ 
chbniqtie, 

HYDRO-PNEUMATOCÈLE,s.  C  {chîrurg.J, mot 
composé  de  wAy>  { hudor J,  tau  y  de  ^mv/Mt  (pneuina),aii, 
et  de  jMf A»f  (helê) ,  tumeur  ;  tumeur  causée  par  des  eaux 
et  de  l'air.  Voye^  Hydrophysocèle. 

HYDROPNEUMOSARQUE,  s.  f.  (chirurg.),  mot 
composé  de  S^  (hudor) y  eau,  de  TtyivfjiA  (pneuma) y  air, 
et  de  wifi^  (sarx) ,  chair  ;  tumeur  qui  contient  de  l'eau,  de 
l'air  et  des  matières  charnues. 

HYDROPOÏDES ,  adj.  (médO.  de  tf^,»^  (hudrèps), 
hydropisie,  et  d'â^^  ( eidos )j  (orme y  apparence,  ressem- 
bbisce.  Il  se  dk  des  excrétions  aqueuse^,  telles  quelles 
sont  dans  l'hydropisie. 

HYDROPOTE,  s.  m.  v^<mm  (hudropotês) y  de  v^ 
(hudor) y  eau ,  et  de  mTnç (potes) yhMVtxnx y  qui  vient  de  jïïw 
(pmô)iy  je  bois.  On  appelle  ainsi ,  en  médecine,  ceux  qui 
ne  boivent  que  de  l'eau* 


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H  Y  D  463 

HYDROPYRÈTE,s.  f.  (méd.),  fièvre  maligne  avec 
coUiqu^tion  ou  dissolution  des  humeurs;  de  iibt^  (hudôrj, 
eau,  et  de  irvfii'nç  (puretés) ,  fièvre. 

HYDROPYRIQUE,  adj,  de  iJ^  (hudôrj ,  tnu ,  tt  de 
itpp  (pur)  I  feu  ;  eau  inflammable.  Il  se  dit  d*un  volcan 
dont  les  eaux  ont  la  propriété  de  s'enflammer. 

HYDRORACHITIS  ou  HYDRORACHIS,  s.  f. 
(méd,)  y  petite  tumeur  molle  qui  vient  aux  vertèbres  &^% 
lombes  qui  sont  désunies;  de  u^^  (kudor)y  eau,  et  de 
fùi^ç  (rhachis)f  Tépine  du  dos;  comme  qui  diroit  hydro^ 
pisie  de  l'épine. 

HYPRORRHODIN,s.  m.  (W^/.;,  vomitif  composé 
d'eau  et  d'huile  de  roses;  de  vih^  (hudôr) ,  eau,  et  de 
^^Y  (rhodon)y  rose. 

HYDROSACCHARUM,  s.  m.  eau  sucrée;  de  u^ 
(hudor) ,  eau ,  et  de  atU^^f  (sakcharon) ,  sucre. 

HYDROSARCOCÈLE,  s.  f.  (chîrurg.)y  tumeur  for- 
mée d'eau  et  de  chair  ;  de  u^^  (hudor) y  eau ,  de  wijp^  (sarx) , 
chair, et  de  xnAn  (hêlê) ^X\xtxit\xx.  C'est  uue  fausse  hernie  du 
scrotum. 

HYDROSARQUE,  s.  f.  (chirurg.),  tumeut  aq^euse 
et  charnue;  de  v/bj^  (hudor),  eau,  et  de  at^j^  (sarx) , 
chair. 

HYDROSCOPE,  s.  m.  v/^ùdfLowiitiv  (hudroskopihon)^ 
espèce  d'horloge  d'eau  qui  étoit  autrefois  en  usage; de  vhtù 
(hudor) i e3L}x y  et  4^  mcùma  (skopio) ,  voir,  considérer.  On 
donne  encore  ce  noQi,  en  grec  i/J^ooxoW  (hjidroikopos),  à 
ceux  qui  prétendent  avoir  la  faculté  dt  sentir  les  émana- 
tions des  eaux  souterraines. 

HYDROSCOPIE,  s.  f.  prétendue  feçulté  de  sentir  les 
émanations  des  eaux  souterraines;  de  vtfà/p  (hudor),  eau,, 
çt  de  oxoWo)  (skopéo)y  examiner,  considérer. 

HYDROSTATIQUE,  s.  £  partie  de  la  mécanique 
qui  considère  la  pesanteur  de^  liquides ,  et  sur-tout  celle* 


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464  H  Y  G 

de  rea.u;  de  vAf  (hudir)^  ean,  et  de  9Miwi  (statiké)^ 
science  de  la  pesanteur,  dérivé  de  iVfl^MAf  (histamai) ,  s'ar* 
rêter.  Ce  mot  est  aussi  adjectif.  Voye^  Statique. 

HYDROTHORAX,  s,  f.  (mid,),  hydropisic  de  poi- 
trine; de  ii^  (hudôr),  eau»  et  de  Sûic^J^  (thêraxj^  la 
poitrine. 

HYDROTIQUE,  adj.  {méd.J,  qui  évacue  les  eaux 
du  corps;  de  v^f  {hudorj,  eau.  Voye^  Hydragogue, 
qui  a  la  même  signification. 

HYÈNE.  Voyez  HiÈNE. 

HYÉTOMÈTRE  ,  s.  m.  de  utw  {huétosj,  finit ,  dérivé 
de  v<û  (hu6)f  plçuvoir,  et  ^t  fjuifl^t  (mêtton)^  mesure. 
Voye^  Ombrometre,  qui  est  ia  même  chose. 

HYGIÉE,  nom  propre  de  la  Déesse  de  la  santé;  de 
ùymuL  (hugiiia) ,  santé,  formé  de  i^inV  (h^P^) 9  sain. 

HYGIÈNE ,  s.  f.  partie  de  ia  médecine  qui  a  pour 
objet  la  conservation  de  ia  santé.  Ce  mot  est  grec ,  vyiuri 
(hugiéinê) ,  saine,  dérivé  de  u>«W  (hugiéia) ,  santé,  ou  de 
v^um  (hugiiinùs)  ^  sain^  dont  la  racine  est  vyttiçfhugiésj, 
le  même. 

HYGIOCERAME,  s.  m.  nouveau  genre  de  poteries 
fines  inventées  par  M.  Fourmi;  de  ùyînç  (hugiês) ^  sain, 
5alubre,et  de  xji^^i^ç  (kéramosj,  vase  de  terre,  poterie; 
littéralement ,  j7(>^^r/V  de  terre  salubre, 

HYGROBLÉPHARIQUE,  adj.  (anat.),  mot  com- 
posé de  wje^V  (hugros)y  humide,  aqueux ,  et  de  fè>h&^ûLç^i/ 
.  (blépharonJyfàMfïère.  Il  se  dit  des  conduits  excrétoires 
de  la  glande  lacrymale,,  qui  sont  à  l'extrémité  de  chaque 
paupière,  et  dont  l'usage  est  de  conduire  l'humeur  filtrée 
par  cette  glande,. qui  sert  à  humecter  continuellement  le 
globe  de  l'œil. 

HYGROCIRSOCÈLE,  s.  f.  (chîrurg.)y  v'^wfmnjihn  . 
( hugrokirsokilê ) y  espèce  de  fausse  hernie  du  scrotum, 
formée' d'eau- et  de  varices;  àt  vyoç  (hugros)fh\xmii^, 

aqueux , 


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H  Y  M  465 

aqucax,  âttupaèç  (kirsosj,  varice,  et  de  jm/aji  (kêlê),  tu- 
meur, hernie. 

HYGROMÈTRE,  s.  m.  instrument  de  physique  ser- 
vant à  marquer  les  degrés  de  sécheresse  et  d'humidité  de 
Tair,  Ce  mot  est  formé  de  v^ç  (hvgros)^  humide,  et  de. 
^^^y  (mitron  )  y  mesure. 

HYGROPHOBIE,  s.  f.  (mék.)y  crainte  ou  aversion 
des  liquides;  de  vyyç  (hugros)^  humide  ou  liquide,  et  de 
fiSoç  (phobos)y  crainte.  Voye^  HYDROPHOBIE,  qui  est 
le  même,  et  qui  est  plus  usité. 

HYGROPHTHALMIQUE,  ad).  (anat.),xixxïsmk 
humecter  Tœil;  de  ùye}f  {hugrosj,  humide,  et  à'o^det^/Mç 
(  ophthalmos )  i  oeil.  Voye^  Hygroblépharique,  qui 
est  le  même. 

HYGROSCOPE,  s.  m.  de  i^ç{hvgros) ,  humide,  et 
de  oHAmùi  (skopéôj  y  f  observe.  Koyq  Hyqromètre. 

HYLOBIENS,  philosophes  indiens,  ainsi  nommés  de 
wMi  (hulê)y  forêt,  et  de  ^loç  (bips),  vie,  parce  qu'ils  se 
retiroient  dans  les  forêts  pour  se  livrer  plus  librement  à  la 
contemplation  de  la  nature. 

HYLOTOME,  s.  m.  {hîst  rtat.Jy  jgenre  d'insectes 
hyménoptères ,  qui  sont  armés  d'une  tarière  en  forme  de 
scie  ou  de  râpe,  avec  laquelle  ils  pratiquent  des  entailles 
datis  le  bois,  pour  y  déposer  leurs  œufs,  suivant  la  signi- 
fication de  leur  nom,  qui  est  formé  de  v^oié/ioç  (hulotO" 
71105 ) y  bûcheron,  dont  les  racines  sont  vaw  (hulê) yhois, 
forêt,  et  nt/jukèç  (tomeus)y  coupeur,  fait  de  li/MCù  (tanno), 
couper. 

HYMEN,  s.  m.  mot  grec,  JytwiV  (humên),  qui  se  dît 
pour  mariage,  chant  nuptial.  De  là  vient  Hyménée, 
vjbUvùuoç  (huménaios)y  le  Dieu  des  noces,  ou  les  noces 
mêmes.  Hymen  signifie  aussi,  en  grec , pellicule  ou  m^m- 
brane,  et  se  dit,  en  anatomîe,  d'une  membrane  circulaire 
située  à  l'entrée  du  vagin  chez  les  vierges,  et  qui  se  rompt 
Tome  I.  Gg 


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466  H  Y  M 

lors  de  la  défloration.  Ce  mot  désigne»  en  botanique,  une 

petite  peau  qui  enveloppe  ies  boutons  des  fleurs, 

HYMÉNODE,  adj.  v/j»yaJ>iç  (huménèdês),  membra- 
neux, plein  de  membranes  ou  pellicules;  de  vfAmf  (huTnên), 
membrane»  et  d'ef^/^c  (eidos)^  forme,  figure. 

HYMÉNOGRAPHIE,  s.  f.  de  ù^f  (humên), 
membrane,  et  de  7^^^  (g^^pt^^)i  je  décris;  panxe  de 
Tanatoraie  qui  a  pour  objet  la  description  des  membranes. 

HYMÉNOLOGIE ,  s.  f.  partie  de  l'anatomie  qui  traite 
des  membranes;  de  J/xnV  (huinên),  membrane»  et  de 
hiyç  (logos) ,  discours. 

HYMÉNOPTÈRE,  s.  m.  (hlst.  nat.),At  t^juuiv  (hw 
men) y  membrane,  et  de  ^e^r  (ptéron)^  aile;  nom  des 
insectes  qui  ont  quatre  ailes  membraneuses. 

HYMÉNOTOMIE,  s.  f.  dissection  des  membranes 
du  corps  humain;  de  wftiJr  (humên),  membrane»  et  de 
tifMûù  (umnô)y  couper,  disséquer. 

HYMNE,  s.  m.  ifjufaç  ( humnos ) y  sorte  de  poëmechez 
les  anciens,  élit  pour  célébrer  leurs  dieux  et  leurs  héros. 
Hymne,  s. f.  en  termes  d'église,  est  un  cantique  en  Thon- 
neur  de  la  Divinité.  Ce  mot  est  dérivé  de  îi«ft»  (hud^) , 
mot  passé  d'usage,  qui  signifioity*^  chante ^  le  participe  est 
yJ^jLutvoç  (hudomênos)y  dont  on  a  fait  par  syncope  v/aro^ 
(huménos)  y  chanté,  et  ensuite  ifjwoç  (humnos)  y  hymne. 

HYMNODE,  s.  m.  ifjufmiiç  { humnôdos )  y  chanteur 
d'hymnes;  de  vfju^oç  (humnos  J  y  hymne,  et  de  m^ç  (odosj,  ^ 
chanteur,  dont  la  racine  est  a<Av  (ado)  y  je  chante.  On 
appeloit  ainsi,  chez  les  Grecs,  ceux  qui  chantoient  des 
hymnes  dans  les  fêtes  publiques. 

HYMNOGRAPHE,  s.  m.  uiMoye^oç (hvmncgraphos), 
poëte  qui  composott  des  hymnes  chez  les  Grecs;  de  S/m^oç 
(humnos) y  hymne,  et  de  >e^ç«  (grapho)y]*éQr\s. 

HYMNOLOGIE,s.  f.  récitation  ou  chant  des  hymnes; 
de  vfjoKiç  (humnos) ,  hymne  »  et  de  hiyç  (  logos  J ,  récit. 


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H  Y  P  467 

HYOÉPIGLOTTIQUE,  adj.  (anat.)y  qui  appartient 
àToshyoïdeet  àTépiglotte.  Fiy.  Hyoïde  et  Épiglotte. 

HYOGLOSSE,  s.  m.  et  adj.  (anat.)y  nom  de  deux 
petits  muscles  de  la  langue  qui  s'attachent  à  l'os  hyoïde  ; 
de  i/o«Jïf  (huoéidh)y  l'os  hyoïde,  et  de  yxSosiL  (glossa) , 
langue.  K^y^rj  Hyoïde. 

HYOÏDE,  adj.  (anat.)y  se  dit  d'un  petit  os  fourchu, 
situé  à  la  racine  de  !a  langue  ;  en  grec,  voeiJiç  (huoéidh)^ 
lequel  est  dérivé  de  la  voyelle  grecque  T ,  et  A^S^ç  feidosj, 
figure;  parce  que  les  Grecs  comparoient  la  forme  de 
l'os  hyoïde  à  celle  de  leur  upsilon  j  que  nous  remplaçons 
par  l[y^  dans  le  milieu  et  à  la  fin,  et  par  hy,  au  commen- 
cement des  mots.  L'T  commençant  un  mot  est  toujours 
marqué  de  l'esprit  rude,  aspiration  forte,  qui  répond  à 
celle  de  notre  H  dans  le  mot  Héros»  Les  Grecs  modernes 
prononcent  de  la  même  manière,!,  T,  H,  oty  «,  et  comme 
notre  I.  Voyei  Hypsiloïde. 

HYOPHARYNGIEN ,  adj.  {amt},  nom  de  deux 
muscles  qui  vont  de  l'os  hyoïde  au  pharynx.  Voyei  les 
mots  Hyoïde  et  Pharynx,  dont  celui-ci  est  composé. 

HYOSCUAME  ou  JUSQUIAME,  s.  f.  (botan.), 
plante  narcotique  ;  en  grec ,  voffxiia^ç  {huoscuamosj,  mot 
dérivé  de  vç  (hus)^  au  génitif  JoV  (^Awoj^  ,  cochon ,  et  de 
wSafMÇ  (kuamos) ,  fève  ;  c'est-à-dire  yfive  de  cochon. 

HYOSÉRIS  ou  HYOSÈRE,s.f.  plante  qui  ressemble 
à  la  chicorée,  mais  qui  est  plus  petite  et  rude  au  toucher; 
en  grec  viaîw  (huoséris)^  formé  de  vç^husj,  cochon,  et 
de  aicAÇ  (séris)y  espèce  de  chicorée,  salade;  comme  qui 
diroit ,  salade  de  cochon, 

HYO-THYROÏDIEN,  adj.  ( anat. ) ,%t  Ait  de  deux 
muscles  qui  appartiennent  à  l'os  hyoïde  et  au  cartilage 
thyroïde.  Voye^  Hyoïde  et  Thyroïde. 

HYPALLAGE,  s.  f.  sorte  de  trope  ou  de  figure  d'élo- 
cutlon^  qui  consiste  dans  un  changement  de  construction. 

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468  H  Y  P 

Ce  mot,  qui  est  grec ,  CmMayn  (hupallagê)y  signifie  chart'- 
gement  ;  de  Jwî  (hvpo) ,  sous  ou  de,  et  d'oMcc^rf  (allagê), 
changement,  dérivé  d'atMatTÎâ»  (allatto),  changer  ;  c'est-à-dire, 
transposition ,  renversement  ou  changement  de  construction, 

HYPÉCOON ,  s.  m.  plante  narcotique  qui  croît  parmi 
les  blés,  et  dont  le  nom  peut  venir  de  v^nlucoç  f  hupêkoosj , 
soumis ,  flexible,  parce  qu'elle  est  petite  et  pliante. 

HYPER ,  préposition  grecque  qui  entre  dans  la  com- 
position de  quelques  mots  François  dérivés  du  grec ,  et  qui 
sont ,  pour  la  plupart ,  des  termes  propres  des  arts  et  des 
sciences.  Ce  mot,  qui  s'écrit  en  grec  v-xy>  (huperj,  et  qui 
veut  dire  au-dessus,  au-delà,  marque  quelque  excès,  quel- 
que chose  au-delà  de  la  signification  du  mot  simple  auquel 
on  le  joint. 

HYPERBATE,  s.  f.  (tmpCa'nv  fhuperbatonj,  inversion 
ou  figure  de  grammaire  par  laquelle  on  renverse  l'ordre 
naturel  des  mots  dans  le  discours;  de  vmpSûuvcû  (huper- 
baino)^  passer  outre,  dérivé  de  vinf^  ^ A wper^,  au-delà,  et 
de  (^Yùê  (bain6)y  je  vais.  Cette  figure  est  fort  empleyce 
sur-tout  dans  la  poésie. 

HYPERBOLE,  s.  f.  exagération;  de  vvnpCoK^' (huper- 
holê)y  qui  signifie  excès,  dérivé  de  vmpSif^cù  (huperballo), 
excéder,  surpasser  de  beaucoup,  dont  la  racine  est  /ôomûi 
(ball6)y  jeter.  Vhyperbole  est  une  figure  de  rhétorique 
par  laquelle  on  augmente  ou  l'on  diminue  excessivement 
la  vérité  des  choses  dont  on  parle.  Vhyperbole,  en  termes 
de  mathématiques,  est  une  ligne  courbe  formée  de  la 
section  d'un  cône  par  un  plan  qui,  étant  prolonge,  ren- 
contre le  cône  opposé.  Elle  a  été  ainsi  appelée,  parce  que, 
dans  cette  courbe ,  le  carré  de  l'ordonnée  surpasse  le  pro- 
duit du  paramètre  par  l'abscisse.  Dérivés.  HYPERBOLIQUE, 
adj.  Hyperboliqùement,  adv. 

HYPERBOLOÏDE,  s.  f.  (géom.),At  v'^ffoxi?  (hu- 
perbolé) ,  hyperbole,  et  d'ei^ç(cidQsJ,  forme;  c'est-à-dire. 


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H  Y  P  i6^ 

qui  a  la  forme  de  Vhyperbole»  On  donne  ce  nom  en  générai 
à  toutes  les  courbes  dont  la  nature  est  exprimée  par 
une  équation  générale ,  qui  renferme  celle  de  Thyperbole 
ordinaire. 

HYPERBORÉE  ou  HYPERBORÉEN,  ad),  de  J^y 
(huper)j  qui  a  ici  une  force  augmentative  et  forme -un 
superlatif,  et  de  ^opieu;  (Boréas)  Borée,  vent  du  nord; 
c'est-à-dire ,  le  plus  septentrionaL  II  se  dit  des  peuples  ,  des 
pays  qui  sont  du  côté  du  nord,  vmp€opîot  (hvperhoréoi), 

HYPERCATALECTIQUE,  adj.  vmpxrLiu^fiKTtç {hw 
perhatalêktos  )  y  de  vinp  (huper)y  sur,  par -dessus,  et  de 
xxLVtKiyi}  (katalêgo)y  terminer,  finir.  iFse  dit  des  vers  grecs 
et  latins  qui  ont  à  la  fin  une  ou  deux  syllabes  de  trop,  c'est- 
à-dire  ,  auxquels  on  a  sur-ajouté  une  ou  deux  syllabes. 

HYPERCATHARSE,  s.  f.  (méd.),  xnnpiuii^mç  (hu- 
perkatharsis ) y  superpurgation ;  de  wW/)  (huper) ^  au-delà, 
et  de  luL^patç  (katharsis) ,  purgation ,  dérivé  de  xa%Jpcû 
(kathairo) y  purger;  purgation  immodérée  ou  excessive. 

HYPERCRISE,  s.  f.  (méd.)y  de  ùitip  (huper),  au- 
deià,  et  de  xf/wc  {krisisj ,  crise  ;  crise  violente  et  excessive 
dans  une  maladie. 

HYPERCRITIQUE,  s.  m.  censeur  outré;  de  J^n), 
(huper),  au-delà,  et  de  nupiHMùç  (kritikos)y  critique, 
censeur,  dérivé  de  Kf/Vû>  (krino)y  jugef ,  censurer. 

HYPERDULIE,  s.  f.  culte  d'Hyperdulie.  Les  théolo- 
giens appellent  ainsi  le  culte  que  l'on  rend  à  la  Sainte 
Vierge;  de  v-jnp  { huper J y  Siu-dessus y  et  de  Sbv^ila.  (dou^ 
léia)  y  servitude ,  parce  qu'il  est  d'un  ordre  supérieur  à 
celui  que  l'on  rend  aux  Anges  et  aux  Saints. 

HYPERICUM,  s.  m.  en  ^rec  vmt^viif  (hupérïkon) y 
plante  nommée  aussi  tnille-pertuis»  De  là  Hypéricoïdes  , 
5.  f.  famille  de  plantes  qui  ressemblent  au  mille-pertuis  ; 
à*tÎJhç  (eidos) ,  ressemblance. 

HYPERMÈTRE,  adj.  v-np/ul^ç  ( hupermitras )  y  de 

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470  H  Y  P 

vTiip  (huper)yZxX'àA\y  et  de/jui1^f  (métron),  mesure.  Voye^ 
Hypercatalectique. 

HYPÉROPHARYNGIEN  ,  ad}.-  de  uW^  (huper), 
au-dessus,  et  de  ^ti^yy^  (pharugx)^  le  pharynx.  Voye^ 
Péristaphylo-phÂryngien. 

HYPÉROSTOSE,s.  f.  tumeur  d'un  os , nodus ,  vnc^p- 
m9tç(hup€ro5tosîs)  yit  v'3nf){huperJyS\iT,  ttA*içioy(ostéon)yOs. 

HYPÉROXIDE,  adj.  aigu  à  l'excès;  de  J^  (huper)^ 
au-delà  y  et  d'o^uV  (oxus)^  aigu.  C'est  un  terme  de  la  mi- 
néralogie de  M.  Haiiy. 

HYPERSARCOSE,  s.  f.  (chirurg.),  v-npatlpmatç (hu- 
persark6sis)y  excroissance  de  chair  dans  quelque  partie  du 
corps;  de  irnip  (hvper)y  au-dessus ,  et  de  ob^^  (sarx)^ 
génit.  attptiç  (sarkos) y  chair;  c'est-à-dire,  chair  saillante 
ou  superflue. 

HYPERSTÈNE,  s,  m.  (hist.  natj,  minéral  nouvel- 
lement  découvert ,  ainsi  nommé  par  M.  Haiiy  de  wtt^ 
(hupet)y  au-dessus,  et  de  ç\yiç  (sténos) y  étroit,  parce  que 
la  pyramide  supérieure  de  ses  crystaux  est  terminée  par 
des  faces  très-étroites. 

HYPERTHYRON,s.  m.  (architj  y  espèce  de  table  en 
forme  de  frise,  que  l'on  met  sur  les  jambages  des  portes, 
et  au-dessus  des  linteaux  des  fenêtres.  Ce  mot  est  grec, 
viiipSuq^v  ( hupehhuron ) y  et  signifie  proprement  linteau; 
de  vinff  (huper) y  au-dessus,  et  de  bi^  (thura) y  porte. 

HYPERTONIE,  s.  f.  (méd.),  tension  violente  et 
excessive  dans  les  solides  du  corps  humain  ;  de  v^ 
(huper) y  au-delà,  et  de  linç  (tonos) y  ton  ou  tension, 
dérivé  de  ti/tû)  (téin6)y  tendre;  c'est-à-dire,  excïs  de  ton» 

HYPÈTHRE,  s.  m.  (archit.) ,  i/W/flpoV  (hupaithronj, 
édifice,  temple  découvert  et  exposé  à  l'air;  de  wW  (hupo), 
sous ,  et  d'fltiÔe^  (aithra) ,  l'air. 

HYPNE,  s.  f.  genre  de  mousses;  de  iVror  (hupnon)^ 
mousse  des  arbres. 


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H  Y  P  471 

HYPNOBATE,s.  m.  somnambale,  ou  qui  marche  en 
dormant  ;  de  tmoç  (hupnos) ,  sommeil ,  et  de  /â«/w  (baino) , 
marcher. 

HYPNOLOGIE,  s.  f.  partie  de  la  médecine  qui  règle 
le  sommeil  et  les  veilles,  et  qui  traite  de  leurs  effets  pour  la 
conservation  de  la  santé.  Ce  mot  vient  de  vincç  (hupnos)^ 
sommeil,  et  de  xiyç  (logos) y  discours,  traité. 

HYPNOTIQUE,  ad),  (méd.),,  ihvmtniç  (hupnètikos), 
qui  fait  dormir,  qui  provoque  le  sommeil;  de  wTrvia 
(hupno6)y  faire  dormir,  assoupir,  dérivé  de  imoç  (hup- 
nos) y  sommeil. 

HYPO ,  mot  qui  entre  dans  la  composition  de  plusieurs 
mots  françois  dérivés  du  grec  ;  c'est  la  préposition  grecque 
vTii  (hupo) i  qui  veut  dire  sous ,  dessous ,  et  qui  marque, 
en  général  I  soumission ,  abaissement  ou  diminution.  Sa 
signification  varie  en  plusieurs  manières ,  comme  on  le 
verra  dans  les  articles  ci-après* 

HYPOCATHARSE,  s.  f.  f;méd.)y  vmiuL^atç  (hupo^ 
hatharsîs)y  purgation  trop  foible;  de  wan!  (hupo),  en  dessous, 
et  de  nua^iftj^ç  (hatharsis)y  purgation,  dérivé  de  xafitupcà 
(kathairQ)y  purger.  Hypercatharse  est  l'opposé. 

HYPOCAUSTE,'s.  m.  (antiq,),  vTnKAvçdv  (hupokaus-r 
ton)  y  mot  qui  signifie  brûlant  par ^ dessous  ;  de  JwJ  (hupo)^ 
dessous,  et  de  tuticù  (haio)y  brûler;  fourneau  placé  dans  un 
souterrain  -y  et  qui  servoit  à  échauffer  les  bains  chez  les  Grecs 
et  les  Romains,  lis  avoient  aussi  des  tuyaux  de  chaleur, 
comme  l'observe  M.  d'Ansse  de  Villoison ,  qui  indique  la 
page  126  et  suivante  du  Traité  du  célèbre  Palladio,  intitulé 
VAnîichità  di  Roma,  di  M,  Andréa  Palladio  ,  aggiuntovi 
un  Discorso  sopra lifaochi  degli  antichi,  in  Vinetia ,1588, 
în-8.**,à  lafin  du  livre  qui  a  pour  titre  :  Lecoiemaravigliose 
dell'  aima  città  di  Roma,  in  Venetia,  1588,  in-8.** 

HYPOCHYMA,  s.  m.  mot  grec,  vw»;;^^,  qui  veut 
dire  suffusion,  épanchement  p  dérive  de  uW  (hupo),  sous^ 

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472  H  Y  P 

et  de  yffAÀç  fchtimos),  $uc,  humeur.  C*est  le  nom  d'une 
maladie  des  yeux  appelée  plus  ordinairement  Cata- 
racte. Voyei  ce  mot. 

HYPOCISTE,  s.  m.  v'muçic  ( hupoldstis )  y  plante  pa- 
rasite qui  s'attache  aux  racines  du  ciste  ;  de  vtn  (hupo) , 
sous,  et  de  luW  (kistos) ,  ciste;  comme  qui  diroit  ^ plante 
qui  croit  sous  le  ciste» 

HYPOCONDRES,  s.  m.  (anat.),  im^v^ia.  (hu- 
pochondriaj.  On  appelle  ainsi  les  parties  supérieures  et 
latérales  du  bas-ventre  ,  sous  les  Êtusses  côtes  ;  de  trjn 
{hupo),  sous,  et  àe^v<Pfoç  (chondros),  cartilage,  parce 
que  ces  côtes  sont  presque  toutes  cartilagineuses.  De  là 
Hypocondriaque,  celui  qui  est  atteint  d'une  maladie 
causée  par  un  vice  des  hypocondres  ,  et  qu'on  appelle 
hypocondrie ,  ou  affection  hypocondriaque, 

HYPOCONDRIE.  F^*^  l'article  précédent. 

HYPOCRANE,  s.  m.  espèce  d'abcès,  ainsi  nommé 
de  V7I»  (hupo) ,  sous ,  et  de  x^tov  ^Ârtfwio/î^, crâne,  parce 
qu'il  est  situé  au -dedans  du  crâne. 

HYPOCRA6,  s.  m.  liqueur  faite  avec  du  vin,  du 
sucre,  de  la  cannelle  et  autres  ingrédiens.  Il  est  vraisem- 
blable que  ce  mot  vient  du  grec  vm  {hupo),  sous,  et  de 
xfiwc  (krasis),  mélange,  dérivé  de  tuçsuntyfM  (hérannumi), 
je  mêle ,  et  non  pas  du  nom  SHippocrate,  père  de  la  mé- 
decine, à  qui  l'on  attribue  mal-à-propos  la  composition 
de  ce  breuvage. 

HYPOCRATÉRIFORME,  ad).  { botan.)  y  î^it  en 
forme  de  bassin  ou  de  soucoupe;  de  ùm  (hupo) y  sous, 
et  de  Kf  fltTi}/)  (hrater) ,  coupe ,  et  du  latin  forma ,  forme.  Il 
se  dit  des  feuilles  de  certaines  plantes  qui  ont  cette  forme. 

HYPOCRISIE,  s.  f.  dissimulation  de  mœurs,  fausse 
apparence  de  piété  ou  de  probité.  Ce  mot  vj:ent  de 
vmt^iatç  (hupokrisis) ,  déguisement ,  dérivé  de  viot^lvo/uoLi 
(hupùhxinomai)^  feindre^  se  déguiser,  se  masquer,  jouer 


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H  Y  P  473 

un  rôIe.Propremctit,  Vhypocrisie  est  une  dévotion  affectée, 
ou  une  probité  feinte.  De  ià  vient  Hypocrite, celui  qui 
afFecte  des  apparences  de  piété  ou  de  probité» 

HYPOGASTRE ,  s,  m.  {anatj,  vTnyaçeAov  (hupogas- 
trionjy  la  partie  inférieure  du  bas-ventre;  de  tîwo  {hupoj, 
sous,  et  de  ytsip  {gastêrj,  ventre.  De  là  HypogAS- 
TRIQUE,  adj. 

HYPOGASTROCÈLE,  s.  £  (chirurg.)y  tumeur  gé- 
nérale  du  bas-ventre.  Ce  mot  vient  de  vm  (hupo)  ^  soxxs, 
de  yoiçnfi  (gastêr)  y  ventre  y  et  de  Wah  (kêlê)  ^  tumeur. 

HYPOGÉE,  s.  m.  (antiq,)^  ilmy^m  {hupogéonj,  qui 
est  formé  de  vmyeiioç  (hupogaios) ,  souterrain,  déiivé  de 
wwo  (hupo)y  sous,  et  de  yi  (gê) y  ou  youA  (gaia)y  terre. 
II  se  dit  des  lieux  souterrains  où  les  Grecs  et  les  Romains 
déposèrent  leurs  morts,  quand  ils  eurent  perdu  l'usage 
de  les  brûler.  M.  d'Ansse  de  Vilioison  ,  qui  a  vu  de  ces 
hypogées  dans  l'île  de  Céos,  indique  à  ce  sujet  la  page 
163  de  la  Dïatrïba  de  cepotaphiis  de  M.  Van  Goens, 
Utrecht,  1763 ,  in-8.<> 

HYPOGLOSSE,  s.  m.  ( anat,)y  vmyxeiojtoç  (hvpo-' 
glôssiosj,  de  uW  (hupo)^  sous,  et  de  yxZostt  (glossa) ^ 
langue;  qui  est  sous  la  langue.  On  appelle  ainsi  les  nerfs 
delà  neuvième  paire  cérébrale,  qui  s'unissent  à  la  langue. 

HYPOGLOTTIDE ,  s.  f.  (antiq»)^  couronne  qui  se  voit 
sur  quelques  médailles  anciennes.  Elle  étoit  faite  de  lau^ 
rier  d'Alexandrie, que  quelques-uns  nomment  JFfypoglosst, 
de  uW  (hupo)yso\xsy  et  de  yKcôùstL  (glossa),  ou,<dans  le  dia- 
lecte attique ,  y^ZHa  {glôttaj,  langue,  par<:e  que,  sous 
plusieurs  feuilles  de  cet  arbre ,  il  en  naît  une  autre  plus 
grande  qui  a  la  forme  d^une  langue;  et  de  là  est  venu 
hypoglottide, 

HYPOGYNE,  adj.  {botanj  ,de  vwJ  (hupo)y  sous,  et 
de  yjvil  (gunê) ,  femme.  On  donne  ce  nom  à  la  corolle 
et  aux  étamines  des  fleurs  qui  sont  attachées  sous  le  pistil 


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474  H  Y  P 

oa  forgane  femelle.  Cette  espèce  d'insertion  s'appelle 

hypogynique* 

HYPOMOCHLION,  $.  m.  (mécanique),  iJwiM^xior 
(  hupomocklion  )  ,  point  d'appui  d'un  levier.  C'est ,  dit 
M.  d'Ansse  de  Villoisony  ce  que  les  ouvriers  appellent 
orgueil,  selon  Furetière,  page  27  de  son  second  Factum 
contre  l'Académie  française,  Amsterdam ,  1688 ,  in-12.  Ce 
mot  grec  est  dérivé  de  lîni  (hupo) ,  sous,  et  de  ^m^xoç 
(mochlos),  levier. 

HYPOPHASIE,  s.  f.  (méd),  imi^amç  { hupophasis ) , 
sorte  de  clignotement  dans  lequel  les  paupières  se  joignent 
de  si  près,  qu'on  n'aperçoit  qu'une  très-petite  portion  de 
Fœil.  Ce  mot  vient  de  im^curo/ioBl  ( hupophainomai ) ,  se 
montrer  un  peu ,  paroître  en  dessous ,  dont  les  racines  sont 
vni  (hupo) y  sous,  et  ^eûva  (phaino)  y  montrer. 

HYPOPHORE,  s.  f.  (ckirurg.),vm<poe^(hupophora), 
ulcère  ouvert  et  profond;  de  ù'ni  (hupo),  dessous,  et  de 
9//>û>  (phéro),  je  porte,  je  conduis. 

HYPOPHTHALMIE,  s.  f.  (méd.),  ùm^idclx^cL  (hu- 
pophthalmia)f  gonflement  de  la  paupière  inférieure  de 
l'œil  ;  de  Jwo  (hupo  ),  sous ,  et  d'o^-SaA^V  (ophthalmos),  œil. 

HYPOPHYLLO-SPERMATEU  SE,  adj.  (plante);  en 
botanique,  c'est  celle  dont  la  semence  est  placée  sur  le 
dos  des  feuilles  ;  de  v'Piè  (hupo),  sous,  de  çuMoy  (phullon), 
feuille,  et  de  mipfjut  (sperma) ,  semence,  graine* 

HYPOPYON,  s.  m.  ( chirurg, ) yXCiOX  grec  qui  signifie 
ahces  de  l'œil  situé  derrière  la  cornée  transparente,  de  vm 
(hupo) y  sous  y  et  de  Wor  (puon),  pus;  c'est-à-dire,  amas 
de  pus  sous  la  cornée» 

HYPOSPADIAS ,  s.  f  (méd.)y  maladie  dans  laquelle  le 
conduit  urinaire  s'ouvre  au-dessous  du  gland.  Le  mot  grec 
i'obeomJiet;  (hupospadias)  désigne  celui  qui  a  cette  maladie. 

HYPOSPATHISME,  s.  m.  (méd.),  cautère  que  les 
anciens  ouvroient  sur  le  front ,  pour  détourner  les  fluxions 


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I^  Y  P  475 

des  yeux;  en  grec  vmœmJkfffjLoç  ( hupospathismos ) y  de  vtA 
(hupo)i  dessous,  et  de  àvti%  (spathê) y  spatule,  parce 
qu*après  avoir  fait  trois  incisions ,  ils  passoient  une  spatule 
entre  le  péricrâne  et  les  chairs.  Voye^  PaulÉginète,  /iv.  VJ, 
chap.  6,  et  Dionis ,  Opérations  ifc» 

HYPOSTASE,  s.  f.  (théol),  mot  grec,  uWçttwr  (hu- 
postasisj  y  qui  signifie  personne  j  substance;  de  v'xi  (hvpo)^ 
sous,  et  de  Tçiiyw  (histêmij y  qui ,  à  Faoriste  second,  au  parfait 
et  au  plusque-parfait,  a  la  signification  de  je  suis,  j'existe. 
De  là  vient  HypoSTATIQUE  (union)  y  qui  se  dit  de 
l'union  des  natures  divine  et  humaine  dans  la  personne 
de  Jésus -Christ-  Les  médecins  appellent  hypostase  le 
sédiment  des  urines. 

HYPOTÉNUSE,  s.  f.  (géom.jy  le  côté  qui  est  opposé 
à  l'angle  droit  dans  un  triangle  rectangle;  de  vm  (hupo)y 
sous,  et  de  nhtfû  (téinô)y  tendre;  c'est-à-dire,  la  ligne sous^ 
tendante  de  l'angle  droit,  La  principale  propriété  de  Y/iypo- 
ténuse  est  d'avoir  son  carré  égal  aux  carrés  des  deux  autres 
côtés.  On  doit,  dit-on,  cette  fameuse  découverte  à  Py- 
thagore. 

HYPOTHALATTIQUE,  s.  f.  art  prétendu  de  nager 
sous  les  eaux;  de  vm  (hvpo) y  sous,  et  de  ^oikùL'ieL  (tha-* 
lattajy  en  attique,  pour  âebiOLosti  (thalassa)y  la  mer.  Un 
médecin  anglois ,  nommé  Robert  Flud,  a  prétendu  en- 
seigner cet  art;  et  le  P.  Mersenne,  poussant  les  choses 
plus  loin ,  s'est  imaginé  qu'un  vaisseau  pouvoit  naviguer 
sous  la  mer.  Mais  Caramuel,  dans  son  Hydrothalattîque , 
a  déjmontré  que  la  chose  est  impossible. 

HYPOTHECAIRE.  Koyej  Hypothèque. 

HYPOTHÉNAR ,  s.  m.  (anat,)y  muscle  situé  sous  le 
thénar  ;  de  uW  (hupo)y  sous,  et  de  Bivct^  (thénar)y  la  paume 
de  la  main,  ou  la  plante  du  pied  ;  nom  de  divers  muscles. 
de  la  main  et  du  pied,  qui  servent  à  approcher  le  pouce  de 
l'index.  C'est  aussi  lapartie  delà  main  opposée  à  la  paume. 


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476  H  Y  P 

HYPOTHÈQUE,  s.  f.  droit  acquis  par  un  créancier 
sur  les  immeubles  que  son  débiteur  lui  a  affectés  pour 
sûreté  de  sa  dette.  Ce  mot  vient  de  JswVw»  (hupothêhê)  , 
qui  signifie  g-^^^^  chose  sur  laquelle  une  autre  est  imposée^ 
ou  qui  est  sujette  à  quelque  obligation ,  dérivé  de  t;W 
(hupo)y  sous,  et  de  m^/M  (tithêmij ^-plsiCCT.  Dérivés.  HY- 
POTHÉCAIRE, adj.  Hypothécairement,  adv.  Hypo- 
théquer, soumettre  à  l'hypothèque. 

HYPOTHESE,  s.  f.  vTri'Hatç  (hupothésis )y  supposition 
d'une  chose  possible  ou  impossible,  de  laquelle  on  tire 
une  conséquence;  de  Jw»ij%/tM  (hupotithêmi) ^  supposer, 
dont  la  racine  tst'n%fAi  (tithêmij,  je  pose,  pe  là  Hypo- 
thétique, adj.  fondé  sur  une  hypothèse;  Hypothé- 
TIQUEMENT,  adv.  par  supposition,  par  hypothèse. 

HYPOTRACHELION,  s.  m.  mot  grec,  v'ml^^'Ksor, 
qui  signifie  la  partie  inférieure  du  cou  de  Thomme,  et  en 
architecture,  le  cou  d'une  colonne,  ou  Tendroit  le  plus 
menu  qui  touche  au  chapiteau.  Il  est  dérivé  de  ÙTti  ChupoJ, 
au-dessous,  et  de  ifei^hoç  (trachêlos) ^  le  cou,  la  gorge. 

HYPOTYPOSE,  s.  f.  mot  grec,  vmwTmatç  (hupotu^ 
p6sis)y  qui  signifie  modèle ,  original,  tableau;  de  vTmvTiia 
(hup9tupo6)  y  dessiner ,  peindre  ,  dérivé  de  vTti  (hupo)  y 
sous,  et  de  fvmcù  (tupoo) y  figurer.  Uhypotypose  est  une 
figure  de  rhétorique  par  laquelle  on  peint  une  chose 
si  vivement,  qu'il  semble  qu'elle  soit  devant  les  yeux.  On 
montre,  pour  ainsi  dire,  ce  qu'on  ne  fait  que  raconter; 
on  donne  en  quelque  sorte  l'original  pour  la  copie. 

HYPOXIS,  s.  f.  plante,  dont  le  nom  signifie  presque 
aiguë;  de  vm  {hupoj ,  qui,  dans  la  composition,  marque 
diminution,  et  à'i^^vç  { oxus } ,  aigu,  à  cause  de  la  forme 
de  ses  feuilles. 

HYPOXYLON,  s.  m.  substance  coriace,  ou  presque 
ligneuse,  qui  naît  sur  le  bois  ou  sur  son  écorce;  de  uw 
(hupo),  qui,  dans  la  composition,  %igiïAt  presque ,  un 


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H  Y  s  477 

peu,  et  de  %vkqv  (xulon),  bois;  c'est-à-dire,  qui  est  presque 
de  la  nature  du  bots, 

HYPSILOGLOSSE,  s.  m.  (anat.),  nom  d'un  muscle 
qui  appartient  à  Tos  hypsiioïde  ou  hyoïde,  et  à  la  langue, 
nommée  en  grec  yKùxm  (glossa).  Voye^  HypsiloÏDE, 
pour  la  première  partie  du  mot. 

HYPSILOÏDE,  adj.  (anat.),  mot  formé  de  v^xw 
{hupsilonj,  qui  est  le  nom  de  la  lettre  grecque  u,  que 
nous  écrivons  ^^  et  d\îSbç  (eidos)  ^  forme.  On  appelle 
ainsi  l'os  hyoïde,  parce  qu'il  a  la  forme  dp  cette  lettre. 
Voye:(^  HYOÏDE,  qui  signifie  la  même  chose. 

HYPSISTARIENS  ou  HYPSISTAIRES,  s.m.  pL 
hérétiques  du  quatrième  siècle,  ainsi  appelés  de  i^çoç 
fhupsistosj,  très-haut,  dérivé  de  v^ç  (hupsos) ,  hauteur, 
parce  qu'ils  faisoient  profession  d'adorer  le  Très-Haut. 

HYSSOPE  ou  HYSOPE,  s.  f.  plante  médicinale  d'un 
goût  fort  amer,  et  qui  répand  une  odeur  aromatique  très- 
agréable;  en  grec  Sam'jnç  (hussopos)  ^  d'où  les  Latins  ont 
fait  hyssopus.  On  dit  en  hébreu  a^TK  (i^h), 

HYSTÉRALGIE ,  s.  f.  (méd.),àoM\t\xx  de  la  matrice; 
de  wçtg^  (hustéra),  matrice,  et  âHihyç  (algos)^  douleur. 

HYSTÉRIE,  s.  f  (méd,)  y  affection  hystérique;  de  uWept 
(hustéra)y  l'utérus,  la  matrice,  parce  que  le  siège  de  cette 
maladie  est  dans  l'utérus. 

HYSTÉRIES,  s.  £  pi.  (mythol),  vçy,eJicL  (hustêrîa), 
fêtes  dans  lesquelles  on  immoloit  des  porcs  à  Vénus;  de 
yç  (hus) ,  un  porc. 

HYSTÉRIQUE,  adj.  (mêd,) ,  JstcxwV  ( hustérikos ) , 
qui  a  rapport  à  la  matrice;  de  yWg^  (hustéra) ,  la  matrice, 
l'utérus.  Il  se  dit  d'une  maladie  qui  arrive  aux  femmes , 
et  qu'on  nomme  hystérie,  passion  ou  affection  hystérique, 
ordinairement  vapeurs  ;  et  aussi  des  remèdes  qui  y  sont 
propres. 

HYSTÉRITE  ou  HYSTÉRITIS    s.  f.  (mèd.). 


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478  H  Y  S 

inflammation  de  la  matrice;  de  tm^  {hustéraj,  la  ma- 
trice. 

HYSTÉROCELE,  s.  f.  (chirurg.)  ^  hernie  causée  par 
le  déplacement  de  la  matrice;  de  uçi'e^  (hustéra) ,  ma- 
trice, et  de  KMKH  (helè) ^  tumeur,  hernie. 

HYSTÉROLITHE,  s.  t  (hist.  nau),  pierre  figurée 
qui  représente  les  parties  naturelles  de  la  femme;  de  vWest. 
(hustéra) y  matrice,  et  de  a/%c  (lîthos) ^  pierre. 

HYSTÉROLOGIE,s.  f.  vçi^xv}U{hustérologiaJ ,  ma- 
nière de  parler  où  Tordre  naturel  des  mots  est  renversé; 
de  wc^  ç  (hustiros) ,  postérieur ,  suivant ,  et  de  hiyç  (logos) , 
discours;  c'est-à-dire,  discours  où  Von  place  avant  ce  r^ui 
devroit  être  après, 

HYSTÉROLOXIE,  s.  f.  (méd.),  obliquité,  incli- 
naison de  la  matrice;  de  t/We^  (hustéra) ^  matrice,  et  de 
xo|oV  (loxos)  ,  oblique.  . 

HYSTÉROTOMIE,  s.  f.  (anau)  .mcmon  de  la  ma- 
trice; de  wçig^  (hustéra)  y  matrice,  et  de  Tifjufcù  (temnô)y 
je  coupe.  Voy^i  l'article  suivant. 

HYSTÉROTOMOTOCIE ,  s.  f.  (chirurg.) ,  opération 
césarienne,  ou  accouchement  procuré  par  l'incision  de  la 
matrice  ;  de  vçtç^  (hustéra) ,  matrice ,  de  tj/xii  (tome),  in- 
cision, et  de/jixûç  (tokos),  accouchement.  On  dit  aussi 

HYSTÉROTOMIE. 

HYSTRICIENS,  s.  m.  (hist.  nat.) ,  genre  d'animaux 
semblables  au  porc-épic;  de  wçjp/^  (hustrix)y  un  porc- 
épic ,  dont  les  racines  sont  vç  (hus)y  porc  ,  et  5p/^  (thrix)y 
poil,  parce  que  ses  soies 'ressemblent  à  celles  du  sanglier. 

HYSTRICITE,  s.  f.  bézoard  du  porc-épic ,  nommé 
en  grec  iVe^^  (hustrix).  Vqyei  Hystriciens. 

FIN     DU    TOME    PREMIER. 


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IMPRIMÉ 

Par  les  sohis  de  J.  J.  Marcel  ,  Directeur  général 
de  rimprimerie  impériale  y  Membre  de  ia  Légion 
d'honneur. 


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