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DICTIONNAIRE
ÉTYMOLOGIQUE
DES MOTS FRANÇOIS
DÉRIVÉS DU GREC.
TOME PREMIER.
i .•. ,•;
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Se trouve a Paris,
Chez B. ^AREE onde, Libraire, quai des Augusdns ,
n.^ 13,
Autres Ouvrages de M. J. B* MORIN, qui se trouvent
ckei le même Libraire.
Principes rahonnés de U langue françoîse« mis dans un ordre clair,
shnpfe et méthodique ; par J. B. Morln : seconde édition , revue et
corrigée. Paris, 1806, in-tz. Prix, broché, 1 fr. 50 centimes.
Géographie élémentaire , ou Description des quatre parties du
inonde, dVprès les derniers traités de paix, et les changemens
arrivés dans plusieurs États de l'Europe jusqu a la fin de 1 808 ; précédée
d*un Traité de la sphère suivant le système de Copernic; à Tusage des
Lycées et ^ei écotes secondaires ; par J. B, Morin , Censeur ^^i
études au Lycée de Cicrmont-Ferrand. Féris, iSop , iu-ii. Prix,
broché, 1 fr. 50 centimes.
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DICTIONNAIRE
ÉTYMOLOGIQUE
DES MOTS FRANÇOIS
DÉRIVÉS bu GREC:
Ouvrage utile à tous ceux qui se livrent à Fétude des
sciences , des lettres et des arts , et qui ne sont point
versés dans les langues anciennes ;
Auquel on a joint les noms des nouvelles mesures, et les autres
mots nouveaux tirés du Grec.
Par J* B. MORIN, Censeur des études au Lycée
de Clermont-Ferrand,
I I
I Enrichi de notes par M. d'Ansse DE ViLLO ISO N/ membre cîe
iinstitut de France, des Académies de Londres , Berlin, Gottingue ,
. Icna, &c. &c.
j /seconde ÉDITION,
I Con-igéei et augmentée de tous les mots usuels de b langue françoiscu
l TOME PREMIER.
.... nova fictaque nuper habebunt verb^ fidem, si
Gratco fonte cailant , parce detorta.
HORAT. ArtJPQ^*. ^^
DE L'IMPRIMERIE IMPÉRTàXIT'
M. DCCC. IX.
: îimicCby'^iOQgte
Les deux exemplaires prescrits par la loi ont été
déposés à la BibIiothèq[ue impériale.
• • • ••
• •• • •%
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J. B. G. D'ANSSE DE VILLOISON,
Membre de f Institut national de France, de la. d*
devant Académie des inscriptions et belles-lettres
de Paris, et de celles deLondres, Beriin, Gottingue,
léna, Manheim> Erflirt ou Erfort, Upsal, Co-
penhague , Madrid , Rome , Napies , Cortone,
Veïetri , &c. &c. Professeur de grée ancien et
moderne au Collège de France.
jL'hommage d'un essai qui a quelque rap-
port à la langue grecque, s'adresse naturelle-
ment à Tun.de ses plus dignes >. de ses plus
célèbres interprètes. Vous le présenter, cest
rappeier au public ce profond savoir , ce génie
' pénétrant , ce goût exercé , qui vous ont
mérité Testime et radmiratioa de, l'Europe
savante.
t Je navois pas encore l'avantage d'être
connu de vous , lorsque j'ai été flatté d'ap-
prendre que mon manuscrit, dont le libraire
vous avoît confié f examen à mon însu^
^ avoit obtenu votre suffrage ^ et que votre
. approbation en avoît seule décidé i'împres-
I sion^ Il auroit été pltis digne du jugement
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v; EPITRE DÉDICATOIRE.
favorable que vous avez bien voulu en porter,
si Je séjour de la capitale m avoît procuré
le bonheur de profiter de vos lumières, et
du fruit de vos longs voyages en Grèce, en
Italie et en Allemagne; j'aurois trouvé des
secours multipliés dans les . bibliothèques
publiques , et sur-tout dans ia vôtre, si riche
en littérature grecque , latine , orientaie ,
Italienne, et dans la partie des antiquités et
dés inscriptions. Maïs, quoique j'aie été privé
de ces avantages, ii sera toujours vrai de
dire que mon ouvrage doit le jour à la pro-
tection flatteuse que vous lui accordez; et
je ne serai pas moins honoré , si vous daignez
en agréer la dédicace, comme un foible tribut
de ma reconnoissance.
J. B. MORIN*
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PRÉFACE
DE LA PREMIÈRE ÉDITION.
1 o UT ce qui nous vient des Grecs rappelle la
mémoire <Fun peuple distingué par son génie et
par ses talens , et devenu le modèle , le bienfaiteur
des autres nations. Nés sous un ciel heureux, et
doués d'une imagination vive et féconde , ils sem-
blent avoir cultivé avec un égaï succès les sciences ,
les lettres et les arts. Poésie, éloquence, histoire,,
philosophie, &c. ils ont excellé dans tous les genres ;
et c*est avec raison que la Grèce a été appelée l'écolt
du genre humain. Quoique subjuguée par les Ro-
mains , elle conserva néanmoins sur ses vaînqueurs^
l'empire que donnent ïes talens et les ïumière^
sur Tignorance et la barbarie : bien plus, en trans-
portant chez eux ses arts et ses sciences y elle
acquit des droits mérités à leur reconnoissance et
à leur admiration (i). C'est alors qu'il fut beau de
voir les vainqueurs , devenus disciples des vaincus ^^
apprendre la langue des Homère, des Platon, des.
Démosthène, des Thucydide» et sur ie modèle de
(i) Grœeia capta ferum victorem cepit, et artes
ïntulk agresti Latw.. HOHAT.
a rr
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viif PRÉFACE
ces grands hommes se former une foule dTécrivàins
célèbres y dignes rivaux de feurs maîtres.
Les arts fleurirent en Occident jusqu'à Tépoque
oîi , Constantin abandonnant le séjour de Rome ,
ils revolèrent à sa suite vers leur ancienne patrie.
Mais la révolution qui renversa FEmpire grec , fit
prendre à la terre une fiice toute nouvelle ; et Von
vît avec une sorte d'étonnement se relever de
dessous les ruines de Rome, son ancien génie
enseveli pendant douze siècles avec elle. De l'Italie»
les sciences et les beaux-àrts des Grecs passèrent
en France , où ils se sont fiiés en même temps
que f étude de leur langue y. a été mise en honneur.
La nation Françoise doit le goût de l'érudition
grecque auxBudé^aux Etienne (Henri, Robert, &c.),
et à plusieurs autres qui se sont fait un nom im-
mortel dans la république des lettres.
Ces nouvelles connoissances ont été pour quel-
ques-unes des langues modernes une source fé-
conde de richesses nouvelles ; et elles ont singu-
lièrement contribué , par les modèles du beau
qu'elles ofFroient en tout genre, à leur faire perdre
însensiblemçnt leur barbarie primitive. Ce n'est que
fort tard qu'on vît éclore le bon goût en France :
aussi la langue, qui se ressentoit de la barbarie
de la nation, ne s'est-elle polie et perfectionnée
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DE LA PREMIÈRE ÉDITION. ix
que dans le dix-septième siècle. Car les langues
éprouvent les mêmes révolutions que les États;
grossières et imparâites dans leur origine, elles
ne se perfectionnent qu'en raison de la civilisation
des peuples qui les parlent.
Les langues vivantes ont donc conservé , à
Fimitation de celle des Romains > quantité de mots
grecs usités particulièrement dans les sciences et
les arts, dont ils expriment avec netteté et pré-
cision, soit les instrumens, soit les opérations ou
les découvertes. Suivant l'opinion la plus commune^
c'est au douzième siècle que l'on commença d'in-
troduire dans la langue françoîse quelques termes
grecs de la philosophie d'Aristote ; et ce fut vers
le seizième que la médecine désigna par des noms
grecs les différentes pardes du corps humain, les
diverses maladies et leurs remèdes. Depuis, on
n'a cessé de faire des emprunts à la langue grecque,
toutes les fois sur-tout qu'on a eu besoin de dé-
signer quelque objet scientifique. Cette langue,
que parloit un peuple poli et ami des arts, est
pour nous une mine féconde, d'où nous pouvons
tirer chaque four de nouveaux trésors. Aussi riche
qu'harmonieuse (i), elle se multiplie, pour ainsi
(i) Graits ingntium. Gratis dédit vri rotunda.
Musa loqui* Ho RAT.
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X PRÉFACE
dire , à Finfinî , par le grand nombre de ses mots ,
par fa variété de ses inflexions, par ses idiomes
ou dialectes difFérens : aussi ofFre-t-elIe , plus qu'au-
cune autre, des combinaisons faciles pour former
une infinité d'expressions nouvelles.
La langue Françoise , il faut Tavouer, est loin de
réunir ces avantages précieux. Réduite à s'approprier
les richesses des autres langues , elle tire de son
propre fonds peu de mots composés , et se prive
par conséquent de fa précision et de l'énergie
G[u'ils procurent. Fait-on quelque découverte dans
un art , dans une science , on a recours aussitôt
à la langue grecque, dans laque^e on puise le
mot le plus propre à l'exprimer. C'est ainsi que ,
de nos jours encore, notre langue a fait de nou-
velles acquisitions.
Ces sortes d'emprunts se multiplieront de plus
en plus : fi:^er le terme où ils s'arrêteroient, ce
seroît prescrire des bornes aux progrès de l'esprit
humain. Et en effet , l'expérience du passé et l'ob-
servation des procès que les sciences ont faits
jusqu'ici, sont un sûr garant de ceux dont elles
sont encore susceptibles : témoin la chimie, qui
est devenue une science toute nouvelle entre les
mains de quelques hommes de génie , et dans la-
quelle on marche de découverte en découverte.
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DE LA PREMIÈRE ÉDITION. xf
Ainsi, poussé par une curiosité toujours active,
f homme passe bientôt d'un objet connu à un autre
qu'il ignore. Rien de ce qu'il croit capable dTamé-
fiorer son bien-être, ou de lui assurer de nouvelles
jouissances, ne lui paroît au-dessus de ses forces,
ou indighe de ses recherches. Pendant qu'il tra-
vaille à perfectionner ses facultés intellectuelles,
la sphère de ses connoissances s'agrandît ; de là
naissent de nouvelles idées , ou de nouvelles
combinaisons d'idées , qui nécessitent de nouveaux
termes, et forcent, sinon de les créer, du moins
de recourir à la langue qui fournira les plus ex-
pressifs et en même temps Jes plus précis.
On sait quelle est l'influence des langues sur
les progrès des sciences , et combien la perfection
des signes contribue à fixer et à déterminer les
résultats de toutes nos perceptions. Chaque mot
doit peindre d'une manière -propre et distincte la
chose qu'il représente ; et c'est en quoi les Grecs
ont si bien réussi dans la formation de leur langue,
en caractérisant presque toujours les objets par
des mots qui exprimoient quelques-unes de leurs
propriétés, ou leur analogie avec d'autres dont les
propriétés étoîent connues.
On ne peut sans doute que savoir gré aux savant
qui enrichissent ainsi notre langue de nouveaux
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xij PRÉFACE
mots. Mais que penser de quelques écrivains de nos
fours qui s'imaginent faire preuve de talent , en
afïèctant de forger des expressions nouvelles , au
mépris de toutes les règles de l'analogie ! Ce
ridicule néologisme, que le bon goût réprouve^
ne tendroit pas à moins, s'il sf'accréditoit, qu'à
corrompre le fangage et à nous replonger dans la
barbarie.
Dans un moment ou l'on s'occupe de donnei?
une nouvelle activité à l'étude des langues an-
ciennes, et où les sciences sont plus spécialement
cultivées, j'ai pensé que ce seroit rendre service
aux jeunes gens, que de rassembler sous un même
point de vue les principaux mots que notre langue
a empruntés du grec. Mon but, en composant ce
recueil, a été de leur Êiciliter l'étude de leur langue
maternelle, d'enrichir leur mémoire sans la fati-
guer, et de les initier-, par un moyen simple, à la
connoîssance des termes propres des sciences et
des arts. En trouvant ainsi l'entrée de cette carrière
aplanie , ils ne peuvent manquer d'y faire des
progrès plus rapides ; car la moindre obscurité dans
le %^tis des mots est un obstacle k la connoîssance
des choses. Mais pour acquérir cette intelligence
àt% mots , est-il une voie plus sûre que d'en re-
chercher l'étymolpgie ! C'est à l'aide de ce fil qu'on
remonte à leur origine , qu'on retrouve les élémens ,
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DE LA PREMIÈRE ÉDITION, «ij
dont ils sont composés , et souvent les raisons de
fcur formation.
L'art étymologique , quoi qu'en disent ses dé-
tracteurs y n'est point un art frivole. II a, ainsi que
les autres sciences , ses principes et ses règles ;
et^ restreint à la seule utilité ^ il offre de très-
grands secours pour l'étude des langues. C'est
d'ailleurs , de l'aveu de tous les hommes éclairés ,
le vrai, l'unique moyen de bien définir, ce En ob-
5> servant la formation des mots, a dit un savant
» grammairien , on parvient à en connoître la juste
» valeur; on pénètre jmsqu'à la métaphysique des
» langues ; on en démêle le caractère et le génie » ;
en un mot, l'on en fait la meilleure analyse pos-
sible : et analyser, n'est-ce pas définir î
Parmi les écrivains qui se sont exercés sur les
étymolôgîé^ dé II langue frahçoise, on distingue
Henri Etienne, Trippault, Borel, Guichard, Lance-
lot, le P. Labbe, et sur-tout Ménage, qui prétendoit
trouver Forigine de tous les mots de cette langue ( i ).
Les ouvrages de ces savans étymologistes , malgré
leurs imperfections , renferment sans contredit
(i) Le, savant Pougens» membre de rinstîcut, s'occupe depuî»
iong-temps d'un Dictionnaire étymologique de tous fes mot<
françois dérivés des langues du nord.
( Note de M, d'Ansse DS Villoison. )
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xiv PRÉFACE
d'excellentes choses ; mais il fkuç convenir pourtant
qu'ils sont à la portée d'un petit nombre de lecteurs^
et que leur étendue volumineuse en rend l'acqui-
sition et Fusage peu faciles. D'ailleurs , depuis que
leurs écrits ont paru, notre langue s'est enrichie
de quantité de mots nouveaux, puisés principale-
ment dans la langue grecque. II nous manquoit
un ouvrage ex professa qui en fît connoître l'ori-
gine et la formation ; c'est ce qu'çn a tâché d'exé-
cuter dans celui qu'on donne aujourd'hui au public.
Lancelot avoit ébauché, à la vérité, un recueil
semblable, à la fin de son Jardin des racines grecques f
mais que de choses ce recueii ne laissoit-il pas à
désirer pour être complet !
Les mots François dérivés du grec sont en grand
nombre ; mais tous ne présentent pas , dans la
connoissance de leur étymologie, la même impor-
tance ni la même utilité, par la raison que plu-
sieurs de ces mots nous sont familiers ou d'un usage
très-commun. Quelques-uns ont passé dans notre
langue sans éprouver aucune altération , tandis
que d'autres (comme le mot tragédie , qui signifie
chanson du bouc y parce qu'à l'époque où elle fiit
inventée un bouc en étoit le prix) , n'ont conservé
aucun vestige de leur J)remière institution. Outre
la différence dans la langue, dans les mœurs, dans
\^ religion, le temps a aussi arpené âit% changemens
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DE LA PREMIÈRE ÉDITION. xv
dans les arts que nous avons imités des Grecs, et
qui se sont perfectionnés entre nos mains , ou qui
reparoissent parmi nous sous des formes toutes
nouvelles. Ainsi la chose a changé , et non le mot ;
et nous avons continué de désigner par les mêmes
noms des idées tout-à-fâit différentes. II est impor<-
tanty pour ne pas dire nécessaire, à toute personne
qui a le désir de s'instruire, de bien cohnoitre ces
différences; et pour y parvenir, il faut remonter
à Forigine des choses comme au véritable moyen
de comparaison.
Mon dessein avoit été d'abord de faire un choix
des mots les plus importans , et dont il est difficile
d'entendre la signification sans le secours de l'éty-
mologie; mais d'après les conseils de quelques
savans estimables, auxquels je m'empresse d'offi'îr
ici le témoignage de ma reconnoissance , je me
suis décidé à rendre ce recueil le plus complet
qu'il m'a. été possîbfe. J'y ai donc renfermé un très-
grand nombre de termes propres des sciences et
des arts. La médecine, la physique, les mathé-
matiques, i'hîstoire naturelle, les belles-lettres , &c.
en ont fourni fa plus grande partie. On trouvera
dans ce Dictionnaire les nouveaux mdts tirés du
grec, comme Télégraphe, Sténographies Polytech^
nique, Pasigraphie , le Système Nosographique du
célèbre Pinel, les principaux termes de la nouvelle
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XV} PREFACE
nomenclature de chimie , les noms des découvertes
ies plus récentes dans cette science , ceux des nou-
velles mesures , et en générai les mots d'origine
grecque dont le sens est difficile à pénétrer, ou
qui n'ont encore paru dans aucun dictionnaire.
Quant aux termes d'un usage pfus fiimilier, fen
ai omis la pius grande partie : ainsi je n'ai pas donné
Fétymologie de caresser, dérivé de n^ffi^f» (carrhéio),
qui a la même signification en grec (i). Cette
' (i) Quelques commençans qui auront lu dans le JarSu des
TMcines grecçues dt Lmcclot ,
MSfitf conseil et soin veut dire;
HniaUe , médecin , s*en tire,
pourront être surpris de ce qu*on n'a pas fait dériver îe^ mots
latins et François medicus et médecin, de Mtt^XtfC (Mêdikos); mais
cette expression grecque désigne la patrie, et non pas la profession
d*un homme , et signifie Mède , de Médie, et non pas médecin. C'est
une faute que j'indique aux futurs éditeurs de cet ouvrage , d*aii-
ie'urs si estimable et si utile, auquel on avoit voulu substituer dans
les classes, pour le malheur de la jeunesse, et en dépit des Muses,
un poëme grec absurde, rocailleux, rempli de termes inusités ,
barbares, corrompus, pris' à contre-sens, de solécismes , de cons-
tructions vicieuses, de fautes de <{\x2J\mé ^^V Ulysse de Giraudeau,
qui n'est propre qu'à donner de fausses notions, et à surcharger la
mémoire de mots et de tours qu'il faut s'empresser d'oublier.
Un savant respectable, Montfaucon , ^. ipy, chap, 2, Uv. ITI
de son immortelle Palaographia Graca , avoit fait ia même faute
que Lancelot. En rendant compte d'un célèbre manuscrit de
Dioscoride, sur lequel on voit, à la première page, la figure d'un
paon, il dit qu'il n'est pas étonnant de trouver cet oiseau à la tête
d'un livre de médecine^ et immédiatement avant ie portrait àes
collection
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DE LA PREMIÈRE ÉDITION, xvij
collection renferme, à la vérité, quelques mots qui
ne sont plus usités, et qu'on ne rencontre que
dans les ouvrages de certains auteurs ; mais c'est
par la raison que des écrivains célèbres les ont
employés, que fai cru ne pas devoir les omettre.
On en verra plusieurs que nous avons empruntés
du latin, mais qui viennent originairement du
plus gnavàs médccms , parce que, ajoutc-t-H, selon Aristophane et
Suidas Je pâôn est M» An^V opV4ç (Mêdikos ornis). Mais ces termes
indiquent un oiseau qui nous vient de la Médie , comme Tavoit
très-bien expliqué Henri Etienne, p. 1448 deVAppendix de son
Thésaurus linguœ Gracct, t. IV, et non pas un oiseau qui a rapport
k la m/decînt, k la madère médicale, comme le pense Montfaucon ,
qui confond Hfi^xiç {MediAosJ, Mède, de Médie^ avec \cLtejLJiàç[
(iatrihs), médical. Bayer avoit déjà remarqué cette singulière
méprise, p. 39 et 40, 1. 1, Thesauri epistolici Lacrojiani, Lipsia ,
ly^, in-^.^ En latin, medica ne signifie pas une herbe médicinale,
inais le sainfoin, que les Perses ont apporté en Grèce, du temps
de i'invasion de Xerxès.
C'est ainsi que ce docte Bénédictin, qui a rendu de si grands
services aux lettres, voulant expliquer une inscription grecque de
Tile de Crète, page 7 5 de son intéressant Diarium Italicum , lit mal-
à-propos sur ce monument, EN lEPA IITINH (en hiéra pugné),
qu'il explique encore plus mai par combat sacré [in sacra pugna] ;
comme si UTTIJK f pugne J étoit un mot grec, et synonyme
depuL^ (machê) , en \^tàxi pugna, c'est-à-dire, combau Chishuil,
p. ia6 de ses Antiquitates Asiaticœ, relève avec aigreur la bévue
de cet habile antiquaire, et prouve que la vraie leçon est EN
lEPAIITTNH (en Hiéraputnê), dans la vifle d'Hierapytne , au
lieu de lEPA lïTINH (hiéra pugnê), combat sacré.
(Note de M, d'Ans$E V>% Villoison, de {'Institut
de Fr«Qce,)
Tome I. I>
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iviij PRÉFACE
grec; et kf entrée qui sont formée en pàttîé flu grec,
et en partie dn latin.
Pôut éviter des répétîiioni înùtiïés ; et faire
connoîti^e en même temps lâ généalogie des mots ,
fe me suis toilténté d'eiplicfuer fétymôlogie d'un
mot primitif, et de placer k h suite ses dérivés.
Ainsi l'en trouvera i'étymologie du mot Anatomiquc
à l'article Anatomie ; celle des mots Allégorique »
AHTgoriquement, à i'ai-ticle AllegoRib ; et ainsi des
autres.
Dans ife dessein de faciliter l'intelligence des
nouveaux termes que l'on peut, dans la suite,
puiser encore dans la langue grecque, }'âi inséré
dans ce Dictionnaire l'explication de quelques
ëlémens conlmuns k plusieurs mots ; tels sont les
articles A (privatif), Ànti, ARCht, DtA, Gra-
phie, HÉMi, Hyper, Hypo , Lithe, Logie,
Mancie, MÈtRE et MétRie, Nomie, Oïde,
ToMiÊ {vùyei-tes dails leur rang alphabétique).
Us entrent dans la composition des mots Acéphale,
Antipodes, Diamètre, Géographie , Physiologie, Géo-
métrie, et autres semblables. Oh yetra que tous les
mots terminés en ùide, comme Coracoide , Mas-
tôide, &c, marquant une conformité ou une res-
semblahce avec la chose désignée par la première
partie du mot ; car la finale oïde vient du grec
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DE LA PREMIÈRE ÉDITION. y\t
uAç ( eidosjf qui signifie forme, image, figure ,
rîssemlf lance»
Malgfé Péleftdué <iônt cfe WCtiieM m*âV6ît tTabord
paru sùsdej^tibie» faî cru devoir Tabréger et fe
rédâtï^ à de juîstes bornes , pour fen 6ire un livre
commode et à la Jportée dé toul le môrtde ; car il
n'est rien qui contribue tant aux progrès deîi
connoîssances , que de les diriger vers ia plus
grande utilité possible. C'est dans la même vue
que les mots grecs sont transcrits en caractères
françois , suivant la prononciation adoptée en
France, et qui diffère de celle des Grecs modernes,
afin qu'ils puissent être lus de ceux à qui la langue
grecque est étrangère. D'un autre côté, cet ou-
vrage devant joindre ia simplicité à la précision , j'ai
pensé qu'il- seroit hors de propos d'y rapporter les
dîfférens sentimens des grammairiens sur certaines
étymologies douteuses, et d'entrer à ce sujet dans
des détails qui laissent toujours le lecteur indécis.
Ainsi je me suis borné k un exposé clair et simple
de chaque étymologie , en remontant toujours aux
racines primitives. La plus grande vraisemblance
au défaut d'une entière certitude , Tanalogie entre
le mot et la chose , c'est à quoi je me suis sur-tout
attaché, et ce que j'ai pris constamment pour guide.
Quant aux définitions en elles-mêmes, j'ai tâché
de ne point perdre de vue qu'elles doivent être
bij
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XX PRÉFACE.
claires, justes et précises ; mais oséroîs-je me flatter
d'avoir toujours également réussi !
Tel est en substance le plan de cet ouvrage.
Puisse l'exécution remplir le but que je me suis
proposé , celui d'être utile ! Heureux si, n'ayant pu
répandre des fleurs sur la route qui conduit aux
sciences , je suis parvenu au moins à élaguer ies
épines dont elle est souvent hérissée.
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AVERTISSEMENT
SUR CETTE SECONDE ÉDITION.
Il en est des dictionnaires comme de plusieurs
inventions utiles; ce n'est qu'avec le temps qu'ils
peuvent atteindre à la perfection dont ils sont
susceptibles. L'accueil flatteur dont le public a
honoré celui-ci , m'a imposé la loi de le revoir avec
le plus grand soin , afin de le rendre plus digne
de sa bienveillance. Les savans et les hommes
éclairés, en applaudissant au plan de ce recueil ,
Font trouvé trop circonscrit : ils ont paru désirer
d'y voir, outre les termes scientifiques, les mots
de la langue vulgaire qui sont formés du grec ,
et que je n'avois pas d'abord jugé à propos d'y
insérer. J'aurois été sans excuse , si je n'avois pas
profité de leurs conseils ; et je me plais à publier
ici la reconnoissance que je leur dois pour l'intérêt'
qu'ils ont bien voulu me témoigner.
Un examen scrupuleux de mon premier travaif ,
et des recherches plus approfondies, m'ont procuré
de nouvelles rîAesses. On trouvera dans cette nou-
velle édition des corrections nombreuses et des dé ve-
loppemens curieux. Les noms des mois athéniens
et d'un grand nombre de fètes grecques , une
foule de termes de médecine et d'histoire naturelle ,
la Homenclature minéralogique du savant Haiiy,.
b iij
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«ij AVERTISSEMENT
quelques termes d'antiquités grecques, &c. telles
sont , pour les sciencels , les nouvelles additions
dont j'ai enrichi mon ouvrage. Mais son plus grand
''accroissement , c'est aux mots de la langue vulgaire
qu'il le doit. J'ai recherché soigneusement tous
ceux qui pouvoient avoir quelque rapport avec la
langue grecque, même ceux que la barbarie du
moyen âge a corrompus ou altérés : travaii ingrat et
pénible, qui n'est pas toujours couronné du succès*
On sait que la langue Françoise , formée des
débris de la latine, s'est enrichie , comme celle-ci,
des trésors de la langue d'Homère et de Platon.
La ville de Marseille, fondée par une colonie de
Phocéens (vers Fan 539 avsftit Jésus-Christ) j fiit
la première source oîi notre langue puisa une foule
d'expressions et de formes particulières à la langue
grecque. Marseille \ l'Athènes des Gaules , dont ies
habitans, ap'pelés par Varron trilingues, parloient
vulgairement les trois langues , grecque , latine et
celtique , Marseille renferma autrefois dans son sein>
des rhéteurs célèbres , qui attîroient de fort loin la
jeunesse gauloise. De retour dans leur patrie, les
jeunes gens y rapportoient les connoissances qu'ils
avoient puisées à ces écoles ; et insensiblement, ces
sortes d'exportations, fiivorisées d'ailleurs par le
commerce ^ s'étendirent jusque dans les contrées
septentrionales de la France : car on retrouve au-
jourd'hui dans les patois de Id, Champagne et de
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SUR CETTE ÉDITION. xxiil
la Lorraine un grand npmbre de mots tirés évi*
demment du gfiec (i).
D'un autre pôté , les relations fréquentes de
quelques-un^ de nos premiers rois avec les empe-
reurs de Constaptinopie, tantôt leurs alliés, tantôt
leurs ennemis, ne permirent pas de négliger la
langue grecque. A cette époque, elle étoit enseignée
en France dans des écoles particulières ; et vers la
fin du dixièfue siècle, des communautés de moines
grecs, établies dans les diocèses de Toul et de
Marseille , en ouvrirent de nouvelles , où Ton venoit
de toutes parts étudier leur langue^ Il est même
probable que les croisades donnjèr^nt lieu à un
échange considérable de mots et de tours de phrases
entre les Croisés et les Chrétiens d'Orient» puisque
vers le treizième siècle, au rapport d'un écrivain
contemporain, on parloit françois à Athènes et
dans la Morée, comme à Paris. Telles sont, ei|
général, les principales cau,se;s de l'introduction des
formes grecques dans le fr^nçgis»
Doit-on s'étonner, après cela^ de Fanalogie qui
cHste entre les deux langues î Qu'on ne s'imagine
cependant pas que cette analogie se borne seule-
ment à cette fpule de thermes d'arts et de sciences,
(i} On pourroit citer, entre autres, le terme enfantin tunnon,
qui signifie oncle, et qui vient du grec FtKfof fneunosj, oncle ma-
temei ; ie mot hod/, iau de marcher, qui s'est formé de oJiç (Jwdos),,
chemin. &c.
b iv
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3f xiv AVERTISSEMENT
ou d'un usage famîlrer , que nous avons empruntés
et que nous empruntons chaque jour du grec. Le
Véritable rapport du françoîs et du grec se trouve
principalement dans la conformité de leurs cons-
tructions , et sur-tout d'un gtand nombre de leurs
îdiotismes, comme fa fort bien remarqué Henri
Etienne dans son Traité de la conformité du langage
françois avec le grec. D'où a pu naître cette ressem-
blance , sinon de fa Communication des deux
peuples , et de l'étude du grec à Fépoque où notre
langue commençoit à. se former!
Mais, outre ces emprunts directs, nous en avons
fait beaucoup d'autres par l'intermédiaire de la
langue latine , dont l'usage étoit , dès les premiers
siècles , plus généralement répandu dans la Gaule :
de là tous ces mots d^origine grecque qui nous
sont communs avec les Latins. J'ai donc embrassé
dans mon plan les uns et les autres; et, en citant
touj^ours le mot fatin correspondant, je mets le
lecteur à portée de comparer ces trois langues
entre elles , et de saisir ces traits de ressemblance
qui caractérisent ordinairement les enfkns d'une
même femiïle.
Je n*ai pas cru devoir exclure de ce recueil tous
les mots déformation barbare, qui attestent dans
leurs auteurs Tignorance absolue de la langue
grecque. Avec plus de sévérité 9 j'aurois peut-être
rejeté les noms des nouvelles mesures, si l'usage
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Google
SUR CETTE ÉDITION. xxr
n'en étoit aujourd'hui consacré par les lois du
Gouvernement. Je me permettrai seulement Job-
server ici y en passant, que les contractions gram-
maticales y sont trop forcées; car qui pourroit
reconnoître hekaton [cent] dans kekto , et chilioi
[mille] dans kilo, qui ne ressemble à aucun mot
grec ! Combien de personnes aussi seront tentées
de confondre décilitre et dicaljtre , décimètre et déca--
mètre , &c.! A Fégard de plusieurs autres termes
défectueux , j'ai eu soin , dans de courtes remarques,
d'avertir le lecteur du vice de leur formation : tant
il est vrai qu'en créant des mots nouveaux, on ne
sauroit s'attacher trop fidèlement aux lois de f ana-
logie , qui constitue ce qu'on appelle le caractère
et le génie d'une langue.
Le moment favorable pour publier un ouvrage
de ce genre , étoit, sans doute , celui où les sciences
et les arts ont fait les plus grands progrès, et où
une nation, parvenue au plus haut degré de civi-
lisation , doit craindre de voir sa langue s'altérer
et se corrompre. Depuis vingt<înq k trente ans,
les langues de la chimie, de la physique, de la
minéralogie , de la botanique , &c. ont changé to-
talement ou en partie. La médecine elle-même a
enrichi sa nomenclature de plusieurs termes em-
pruntés des anciens, ou pris dans une significa-
tion nouvelle , ou nouvell^nent composés. C'est
alors qu'un dictionnaire étymologique devient
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^vj AVERTISSEMENT
Ipdi^pen^able pour ramener les mots à leur origine ^
en régler l'usage et la véritable signification. Uéty-
mologie seule pei^t donner cette co^noissance de
la propriélé des ipots , qui a toujours; été regardée
comité un^ des bases fondamentales de fart d'é-
crire. Mai^ cet avantage est sur-tout incontestable ,
quand il s'agir des sciences et des arts , dont
presque tous les termes ont été ^ empruntés des
langues grepqiie et latine. Un livre est nécessaire
pour donner l'explication de tous ces termes, dont
la nouveauté q\i I^ bizarrerie peut arrêter l'homme
^u monde le plus liisti-uit d'ailleurs.
Ce travail , souvent entrepris , n'avoit pas encore
été exécuté dans toufe son étendue. Ménage, dans
son grand Dictionnaire étymoIogiq^e, semble avoi^-
eu ie dessein de donner l'origine de^ mots usuels,
plutôt que des termes scientifiques : mais son ou-
vrage, quoique volumineux, comprend à peine
la dixième partie ^e la langue ffançoise. Avant
lui, nous possédions déjk les origines françoises
de Budée, de Baïf, de Henri Etienne. Nous avions
celles de rambass^deur Nîcod, de Périon, de Syl-
vîus, de Picard et de Trippault, qui, tous épris
d'une belle passion pour le grec , prétendoient y«
ramener tqus l^s mpts de notre langue. Guîchard,
au contraire, crut faire honneur aux François, en
faisant remonter leur langue jusqu'à l'hébreu,
comme à sa première source, tandis que le P. Pezron
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SUR CETTE ÉDITION. X3^i\
sembloit ne vouloir la dériver que du celtique oi^
du bas-breton. Sans rappeler ici les essais de Lan^?
celot et du P. Labbe , dont fai parlé ailleurs , M. de
Caseneuve nous en a laissé un fort estipié , où Ton
trouve une profonde érudition jpi?it^ ^ une excel-
lente critique.
J'ai profité du travail des VP5 ^t des autres en
ce qui avoit rapport ^ mon plan. On me repro-
chera peut-être que{qviçs étypiologîes hasardées ou
douteuses ; je n'ai p^ prétendu en garantir la
certitude, et je ne les donne presque toujours que
pour ce qu'elles valent. D'aîHeurs, je n'y ai cherché
que la vraisemblance ou la -probabilité ; et mes
doutes f k cet égard , sont suffisamment exprimés.
N'ayant pu surveiljer moi-même la première
édition, il s'y étoit glissé quelques incorrections,
que j'ai tâché de faire disparoître dans celie-ci* Dans
rintervalle de l'une à l'autre , j'ai eu k regretter la
perte d'un guide éclairé, d'un ami véritable, dans
la personne de M. d'Ansse de Villoison (i), que la
snort a trop tôt enlevé aux lettres et aux sciences.
(i) Né à Corbeii-sur-Scme, ic 5 tfidxs 1750; mort à Paris le
vendredi 26 avril 1805, à Tâge de 55 ans. Plusieurs savans ont
donné la notice de sa vie et de ses écrits, Vojfeile n.^ 202 du Mer-
cure dfe France, du samedi 18 mai 1805, et le Magasin ency-
clopédique, année 1 805 , tome III, page jSo. Voyez aussi la Notice .
historique sur sa vie cl ses ouvrages par M. Dacier, lue dans la
séance publique du i r avril id 06, Paris, de l'Imprinurîe imfériak.
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xxviij . AVERTISSEMENT.
Cette perte, difficile k réparer, sera sur-tout vive-
ment sentie par tous les amateurs de la langue
grecque , qui étoient accoutumés à profiter des
leçons de ce célèbre helléniste , et à puiser la
science dans une source si féconde. Je ne dois pas
oublier que c'est à ses bontés que mon ouvrage
est redevable de son premier succès. J'ai eu le
bonheur de retrouver le même intérêt, la même
bienveillance, dans un savant non moins distingué,
M. Clavier, qui a bien voulu m'aider de ses lu-
mières et de ses conseils , et k qui je m'empresse
de payer ici le juste tribut de ma reconnoissance.
Je ne dois pas moins exprimer ma sensibilité pour
Je zèle avec lequel M. Silvestre de Sacy a enrichi
mon ouvrage de plusieurs étymologies tirées des
langues orientales.
J'espère que le public accueillera avec empres^
sèment ce nouveau fruit de mes veilles. J'ai cru
ne poivvoir mieux iui témoigner ma gratitude pour
les encouragemens qu'il m'a prodigués , qu'en tâ-
chant d'améliorer mon premier > travail. Puisse-t-il
aussi ne voir dans mes efforts que le désir de lui
être utile , et de ranimer parmi nous l'étude trop
négligée de la plus riche et de la plus harmonieuse
de toutes les langues !
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NOTA.
Ce Dictionnaire devant être regardé comme un Kvre
classique y j'ai pensé que le public me sauroit gré de mettre
à la tête l'alphabet grec, avec la prononciation des Fran*
çois et celle des Grecs modernes, qui servent toutes deux
à faire connoitre Fétymologie de plusieurs termes de notre
langue.
LETTRES GRECQUES.
FIGURE. NOM. VALEUR.
A a «cA^A Alpha a,
B ^ C /Sîi» Bêta, ou rîta, b, ou r.
selon les Grecs moclernes.
r>f ydjufjuL Gamma, g,
se prononce comme N,
lorsqu'il est suivi d'un
autre r.
i^^A
JiKftt
Delta d.
Epsilon e bref.
Zêta, ou :iita, i, ds.
selon les Grecs modernei.
H«
Sra
Êta ,ouUa, i long, ou î long,
selon les Grecs modernes.
©^e^
Sîm
Thêta, on thha, th.
selon les Grecs modernes.
N
qui le prononcent , avec
raison , comme le M an-
elois , pour le distinguer
1/
iam
Iota I voyelle.
Aa
Kappa k,c.
Lambda l.
U^
f£
Mu, ou myy m.
selon les Grecs modernes.
^^ rî Nu, OU vy, n.
Sfion les Grecs modernes. .
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XXX LETTRES GRECQUES.
FIGURE. NOM. VALEUR.
SI
^
JITf
X,
Oo
ifjutfif
Omicton
0 bref.
ntr-r
Wï
Pi
P-
Tpf
f&
RM
r.
^C'f
myfXA
Sigma
S,
TtI
TWS
Tau , ou taf,
seUn ies Grecs medernes
u
Tu
i-^MV
Upsilon, onypsiloTij
Uj ou y.
selon la prononciation àti
i
Grecs micAl'eriiéïk
♦^
PAi
ph.
XX
i
CAi
eh aspiré,
pour le distinguer
du ftappa , qui
répond à notre K. ,
OU àtl C sans a^i-
ràtion.
* +
+\
Pa
ps.
au
«/^
Oméga
6 long.
L'esprit rude placé sur la conàorine p, ou devant une
voyelle, se rèrid toujours par notre voyelle ti aspirée,
comme dans/c^/i«f (rhomê)^ la force, ihtoç (hêliosj , le
soIeiL »
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ABRÉVIATIONS.
adj b adjecti£
adj. et s adjectif et substantif.
adv.; * adirtrbe
anat, ^ anatomie^
antiq, •••*..•• anthiuité*
archit. i at^hitecture*
astron # • astt^nomig,
botan, « èotàhique,
chirurg, chîrUrgké
chim \ chimie. • ■
didact. didactique^
génit génitif.
fig figurément.
géogr» géographie»
géom géométrie.
gramm., •....• grammaire,
hist, anc, histoire ancienne,
fiist eccL histoire ecclésiastique,
hist nat histoire naturelle,
littér. littérature,
logiq ; . • • logique,
math mathématiques,
méd, médecine,
mythol. mythologie,
cpt, .......... optique,
pharm pharmacie,
philos philosophie.
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XX3CÏ/
ABRÉVIATIONS.
physiq „ . . physique*
rhét. rhétorique,
s. et ad) substantif et adjectif.
s. £ substantif féminin.
s. f. pi substantif féminin pluriel.
s. m substantif masculin.
s. m. pi substantif masculin pluriel.
théol théologie,
V. a verbe actif.
V. n verbe neutrcw'^
V. Voyei,
DICTIONNAIRE
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DICTIONNAIRE
ÉTYMOLOGIQUE
DES MOTS FRANÇOIS DÉRIVÉS DU GREC-
A (privatif) y première lettre des Grecs, que Ton nomme
alpha. Elle entre dans la composition de plusieurs mots
françois , où elle marque privation. Elle répond en général
à la préposition sans, ou à une négation, et se place tou-
jours au commencement d*un mot, comme dans acéphale,
achromatique, &c. Quelquefois aussi elle marque augmen-
tation.
ABAISSER. Voye^TiAS.
ABAQUE, s. m. (archit,)y le couronnement ou la par-
tie supérieure du chapitçau d'une colonne. Ce mot vient
d'fltât^ (abax)y buffet, table, en latin abacus, parce que
V abaque a la figure d'une table carrée. On appelle encore
abaque une table sur laquelle les anciens mathématiciens
traçoient des figures de géométrie ou faisoient leurs calculs,
ABIME. VoyeiKBYm^.
ABONNEMENT, s. m. convention, marché à prix
fixe pour un temps quelconque. Ce mot vient de bonne,
qui signifioit anciennement limite, et dont on a fait par
corruption borne, qui est dérivé du grec fhovvoç (bounos) y
cminence4e terre, parce que ces sortes d'éminences ser-
voient souvent de bornes aux héritages. De là on a forme
Tome I. A
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a A C A
le verbe abonner, qui signifie proprement limiter ou borner
à un certain prix la valeur d'une chose , comme quand
on dit abonner ou s^abonner à un journal, &c. Voye^
Borne.
ABROTONE, s. f. plante fibreuse et odoriférante,
nommée aussi aurone , en grec aSpo-nvof (abrotonon ) ,
dérivé Sa privatif, et de /Spo-rfr (brotos), mortel; c'est-à-
dire, qui ne meurt pas, parce qu'elle conserve toujours sa
verdure. Le mot firançois aurone vient du grec iCpiitvw,
par syncope aC^vot, que les Grecs modernes prononcent
ayronon , d'où l'on a ikit aurone,
ABROTONOÏDE, s. f espèce de corail perfora, ou
plutôt de madrépore, qui croit sur les rochers au fond de
la mer. Son nom est formé d*â£pù7»¥QV (abrotonon J , Siuronc ,
sorte de plante, et d*iî<fbç (eidûs)^ forme, ressemblance,
parce qu'on a cru que c'étoit une plante marine qui avoit
quelque ressemblance avec i'aurone femelle.
ABSIDE. Fo/^ Apside.
ABSINTHE, s. f. plante très-amère; du latin absin--
thium, dérivé du grec ii^jf^iw (apsinthion) , qui signifie la
même chose.
ABYME, s. m. gouffre très-profond, en grec âSvoj^ç
(abussos) y d'flt privatif, et de jôoawV (bussos), îonA;qui n*a
point de fond,
ACACIA, s. m. arbre épirieux, nommé en grec cueojua
(akaMa) , qui a été formé par réduplication Si^si (<^f^)»
Dorique, pour oiei^ (àhê)y pointe, à cause de ses épines.
On croit que notre acacia n'est pas le même que celui
dont il est parlé dans Dioscoride , liv. I, ch, jjj ; dans
Galîen, &c. II y a divers arbres de ce nom.
ACADÉMIE, s. f. Ce mot vient du grec ixaJnpioL
(ahadémia) y par corruption pour ixaJh/u4A (ékadêmia) ,
qui étoit proprement, à Athènes, un lieu public planté
d'arbres^ orné de portiques et de belles statues, et ainsi
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A C A I
nommé d'un certirin Académus, ou platAt ÉcadSmus, à
qui il avoît appartenu. II fut converti en on gymnase, où
s'assembloient les gens de lettres. Dans la suite, Platon
y enseigna la philosophie ; et c'est de là que ses disciples
acquirent le nom d^ Académiciens , et que son école eut
celui d'Académie,
Cicéron donna le même nom k une campagne qu'il
avoit près de Pouzzol.
Aujourd'hui ce mot désigne une société de savans, de
gens de lettres ou d'artistes ; il se dit aussi du tieu où ils
s'assemblent pour leurs exercices.
Dérivés. ACADEMICIEN, s. m. ACADÉMIQUE, adf.
ACADÉMIQUEMENT, adv. AcADÉMISTE, S. m.
ACAMPTE, ad), (optiq.), qui ne réfléchit pas la
lumière; d'tf privatif, et de xc^WI» (kampti)^ fléchir.
ACANTHABOLE, s. m. instrument de chirurgie qui
ressemble à des pincettes. Ce mot vient d'«ueay9ce (akan^
ihaj, épine, et de /î«tMû» {ballôj, je jette, parce qu'il sert
à tirer du corps les esquilles d'os, les épines ou autres
corps étrangers,
ACANTHACÉ, adj. {botan.J, épineux; d'<uuue«
(àliantha)y épine; d'où l'on a fait Jawi^niç (akanthicos)t
garni d'épines.
ACANTHE , s. f. iuu^ç {a/uinthosJ,fhntt épineuse,
nommée aussi branche-ursine» Ce mot vient HiiuuifivL^
épine. JLes feuilles de cette plante ont servi de modèle
au fameux sculpteur Callimaque, pour faire un bel orne-
ment au chapiteau des colonnes de l'ordre corinthien.
ACANTHOÎDES, s. f. pi. famille de plantes seçi-
biables à l'acanthe; d'^K^rSof (ahanthosj , acanthe, e(
Jiff^ç (eidos)y ressemblance.
ACANTHOPODE, s. m. ( hist. nat), genre d«
poissons dont les nageoires sont firmées de piquans}
d'iwwî» (ahanthaj, épine, et de n^vç (pous) , pied,
Aa
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4 A C C
ACARNE, s. na. poisson de mer dont parle Athénée,
en grec ùotapvèu (akarnan). Mais acame, chardon à fleur
large et jaune, vient Si^m{akama). Voy, Théophraste,
Hist. des plantes, liv» VI, chap. j et ^,
ACATALECTIQUE, ad). Les anciens désignoient
par ce nom des vers complets, auxquels il ne manquoit
lien à la fin. Ce mot est composé d'à privatif, et de
KpLTaXfinflixiç ( katalêktikos ) y qui .signifie incomplet, dérivé
de KsfLii (kata) , et de awVû» (lê^o)^ je finis. Voyen^ C ATA-
, LECTIQUE, qui est le contraire.
AC ATALEPSIE, s. f. (philos. } , défaut d'intelligence,
ctitamA»n|i« ( akatalêpsia ) , dérivé d« privatif, et de jcjcto-
hap£wi(ù ( katalambano ) y je pretids, je saisis, lequel est
composé de ia préposition xaw (kata) y et du verbe
xttfjiCwftû ( lambano )y je prends : ainsi Yacatalepsîe çst
rhnpossibilité absolue de saisir, de concevoir une chose.
Dérivé. ACATALEPTIQUE, S. m. nom d'une ancienne
secte de philosophes qui doutoient absolument de tout,
^!et prétendoient qu'il étoit impossible d'acquérir aucune
connoissance certaine. Voye^ Sceptiques.
ACAULE, adj. (botan.J, sans tige apparente, d**
privatif, et de xavMç (kaulosj, enlatin caulis, tige d'une
plante.
ACCARER, v. a. confronter; vieux mot, qui est
fermé de la préposition latine ad, à, ou vers, et de cara,
visage, fait du grec xae^ (kara)y ou nâfin (karê) y tête,
d!oii vient le mot fran^ois care , qui se dit aussi pour
yisagedn Languedoc et en Gascogne, parce que les témoins
cofnfirontés aux accusés doivent leur être présentés ou
Opposés en face ou de front; c'est ce que signifie égale-
ment le verbe confronter, qui est formé du latin cum^
ensemble, et àtfrons, front. DWcarerj on a fait AcCA-
RIATION dans le sens de confrontation,
ACCLIMATER. Voyez Climat.
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A C H 5
ACCORDER, V. a. mettre la corde d*nn instrument
en harmonie avec une autre. Ce mot vient de Titalieit
ûccordare, dérivé de la préposition iatine ad, à, et de
chorda, pris du grec ^piti (chordê)y corde. De là on dit
figurément accorder les personnes ou ies choses divisées , le»
concilier, les unir; accorder à quelqu^vn ce qu'il demande ^
pour dire conformer sa volonté à celle d'un autre, en sorte
qu'elles soient comme deux cordes à l'unisson, Nicot s'est
trompé en dérivant, après Robert Etienne, accorder, de
la préposition ad et du substantif r£>r^ cœur^ comme si
Ton disoit adunum cor, sive adeamdem voluntatem, addu'
cere, II est bien plus croyable que c'est une métaphore
prise des instrumens de musique.
ACÉMÈTES ou ACCEMÈTES, s. m. pi. Ce mot
signifie qui ne dorment point ; il est formé d'«t privatif^
et de tûifAûua CkoimaôJ, fendors. On a ainsi appefé impro^
prenient certains moines de Syrie, chez qui les exercices
pieux duroient jour et nuit sans interruption-
ACEPHALE, ad), sans tête, sans chef; i^cc privatif,
et de nâfûLKrt {képhtiléj^xèic, chef. On donne ce nom aux
animaux qui naissent sans tête : il s'est dit aussi de certains
hérétiques du cinquième siècle, qui n'avoient point de
chef.
ACÉRER , v. a. mettre de Facîer dans le fer, pojar le
rendre tranchant. Vo^te^ Acier.
ACERES, s. m. { hist, nac.J, nom des insectes qui
ii*ont point d'antennes; d'«t privatif, et de wi^ç ( héros /^
corne ; sans corn- s,
ACERIDE, s. m. emplâtre sans cire 5 d'« privatif, et
de wn^ fkêros)y cire, en latin cera^
ACHERON , ffeuve des Enfers, selon les poètes. Ct
mot est formé à'i)fiç (acbos)^ génit. tL^ùp^^achéosJf dou-
leur i et de picç (rhoos) , fleuve , dérivé du verbe fict
(rhéoj, je coule ^ c*est-à-dire^ j7^in« rfe dçuleur.
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é A C (E
ACHORES , s. m. pLpetits ulcères qui viennent à la
tête et aux joues; c*est une espèce de teigne qui attaque
sur-tout les enfkns. Ce mot vient d^i^p (achor) y ulcère
de ia tête, dérivé d'at privatif, et dc^^ç{ch6rosJ, lieu,
espace, parce que chaque ulcère en particulier n'occupe
qu\in très-petit espace.
ACHROMATIQUE, adj. (optiq.), qui fait voir les
objets sans couleur étrangère ; A^ùl privatif, et de ;^Spt
(chroma) y couleur; c'est-à-dire, sans couleur. On donne
ce nom à des luneues nouvellement inventées, dans les-
quelles il ne paroit point d'iris, ou bien dans lesquelles
on a corrigé la différente réfrangibilité des rayons qui
nuisoient à la netteté des images.
ACIDE, adj. et s. en latin açidus, du grec caùç (akis),
génit. iiu^ç (akidosj, jointe. On appelle flc/We, en chimie^
toute substance qui a une saveur aigre et piquante.
Dérivés, AciDIFIABLE,ad}. AciDiTÉ, s. f. AciDULE,
Acidulé, adj.
ACIER, s. m, en latin chalybs, et en grec çijuu&ijut
(stomoma) , fer combiné avec le charbon pur ; du latin
barbare aciarïum, dérivé d'acies et d^eâàç ( akis ) ^ qui
signifient la pointe, le tranchant des armes, des instrumens
qui servent à couper, parce que la pointe et le tranchant
sont faits de cette sorte de fer. Pline s'est servi d^acies
pour chafybs. De là est venu le verbe Acérer, dit pour
aciérer, garnir d'acier.
ACINESIE, s. £, (méd,)y mot formé d'à privatif, et
de nmlif {/dneinj y mouvoir, agiter. Il signifie, selon Galien,
le repos du pouls , ou le petit intervalle qu'il y a entre ia
contraction et la dilatation de l'artère.
ACLEIDIENS, adj. (hist, nau)y genre de quadru-
pèdes sans cl^icules; d're privatif, et- de Y^èç (kléis)^
jjénit. iQjh^ç (hléidos)y clef ou clavicule.
ACCEMÈTES. Voye^ Acémètes.
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A e O 7
ACOLYTE, s. m. nom que Ton donne , en termes
cTéglise, aux jeunes clercs qui accompagnent et servent les
évêques ou les prêtres à Tautel. Ce mot, qui doit s'écrire
sans h , ainsi que l'écrit l'Académie , ne vient pas d'i)ow\»9o^
( akolouthos ) , suivant, compagnon; mais il est dérivé avec
plus de raison à^ûuuihvjoç fakolutosj , libre, sans engage-
ment, parce que les acolytes doivent être, comme tous
les ecclésiastiques, libres de tout autre engagement, et
uniquement occupés des soins de leur ministère. ACOLY-
TAT , s. m. le plus haut des quatre ordres mineurs^
ACONIT, s. m. plante vénéneuse, nommée en grec
iniviTsy ( aJwnîton )..
ACORiJS, s. m. plante médicinale, nommée en grec
wtûpùf (akoran). Ce mot paroît formé d'à augmentatif,
et de ïc^B»! (korê) y prunelle de l'œil, parce qu'on s'en sert
dans les maladies de la prunelle.
ACOTYLÉDONES,s. £pl. (botan.),nom des plantes
qui n'ont point de feuilles séminales. Ce mot est composé
d'flt privatif, et de kûtuaji^k (kotulêdôn) , qui signifie pro-
prement c^v/Ve^ écuelle Jamais que les botanistes ont appliqué
aux feuilles séminales des plantes, à cause de leur forme
demi-ronde,
ACOUSMATE,s. m. terme nouvellement inventé
pour désigner un bruit de voix humaines et d'instrumens
que des gens dont l'imagination est frappée, croient
entendre dans l'air. Ce mot vient ffiiu^vaixoL (akousma)^
qui signifie ce que l'on entend , et qui est dérivé du verbe
Jûcicù (akouo), j'entends.
ACOUSMATIQUE, adj. et s. m. mot qui signifie
auditeur, dérivé du verbe <ix\ia (ako uôj/f entends, )écovitc.
On appeloit ainsi ceux des disciples de Pythagore qui ,
pendant cinq ans, écoutoient ses leçons derrière un voile,
en gardant le silence le plus rigoureux ; au bout de ce
temps, Us obtenoient la faveur de voir parler leur maître,
A4
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8 A C R
ACOUSTIQUE, s. f. science qui traite de TouYeet
des sons. Ce mot vient d'fltjwurtwV {akoustikosj, qui entend,
dérivé d*ax}iù> (akouo)^ f entends. ACOUSTIQUE, adj., se
dit de tout ce qui a rapport au sens de l'ouïe. r
ACRATIE , s. f. (méd,)y ûm^ûltha (akratéia), foi-,
blesse, ou incapacité de se mouvoir. Ce mot est com-
posé d'flt privatif, et de xftfwf (kratos)y force; et signifie
manque de force,
ACRATOPHORE, adj. surnom de Bacchus, com-
posé d'i'xfûCTPK (akraton) y vin pur, et de ^«po» (phM) ,
je porte, je donne; c'est-à-dire , qui donne le vin pur,
ACRE; s. m. mesure de terre, qui vaut environ un
arpent et demi. On croit que ce mot vient Hacra, qui
s'est dit dans la basse latinité pour ûcwt/û ou acna^nvoX qui
se trouve dans Varron et dans Columelle pour une mesure
de terre de cent vingt pieds. Acnua pâroît venir du grec
rtK^/m (akaina), ou AfutyA (akéna)y mesure de dix pieds de
long. Voye:(^ Saumaise sur.SoIin,|7, 68^, Mais AcRE, adj.
piquant, corrosif, vient du latin acer , formé d'dutv (àhê)
ou flOMf (^jA«^ , pointe. De là Acreté, en latin acritas,
ACRIDOPHAGE, s. et adj. Ce mot, quis^ignifie man-
geur de sauterelles, est composé d*eiHfltfbç (akridos)^ génit.
d'fltx^if (akris) , sauterelle, et, de ^AyCxi (phagein) y man-
ger. On donne ce nom aux peuples qui se nourrissent de
ces insectes.
ACRISIE, s. f. (méd.)y mot formé d'ot privatif, et de
i/u^mç (krisis)y crise, dérivé de nflm/krinôj, je sépare;
défaut de crise, ou état de crudité des humeurs, qui
empêche la séparation de la matière morbifique et son
expulsion hors du corps.
ACROATIQUE,adj. (philos.),mot dérivé d'*Kpo2o9a/
( akroasthai ) , qui signifie entendre, écbuter les leçons d'un
maître. On donnoit ce nom aux ouvrages des anciens
philosophes , qu'on ne pouvoit comprendre s'ils n'en
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A C R 9
Jonnoient eux-mêmes Pexplication , par Opposition aux
ouvrages exotériques qui étoient à la portée de tout le
monde. Voye^ ExOTÉRIQUE.
ACROBATE, s. m. sorte de danseur de corde chez
les anciens; iLin^dCcLTuv ( akrobateîn ) y marcher sur la
pointe du pied, dérivé d^xfoi' (akron)y extrémité, et de
CùJycù (baino) , je marche.
ACROCÉRAUNIENS (les monts), hautes mon-
tagnes de i'Epire, sujettes à la foudre. Ce mot est com-
posé A^Afifw (akron)y sommet, et de ka^^wo^ ('kéraunosj ,
foudre ; c'est-à-dire, dont le sommet est souvent frappé de
la foudre.
ACROCHORDON, s. m. (chirurg.), mot grec, icfc-
^^^y qui désigne une espèce de verrue, ainsi appelée
d'cLUfov (akrori)y extrémité, et de ^p^ (chordê) ^ corde,
parce qu'étant attachée à la peau par un filet délié, elle
semble pendre comme une corde , ou bien parce qu'elle
ressemble à une corde coupée par son extrémité.
ACROMION, s. m. (anau)^ mot grec composé
d'fltxfof (akros)y extrême, et ^ZfMç (^omoj^, épaule; c'est-
à-dire , extrémité de fépaule, II désigne l'éminence supé-
rieure de l'omoplate > qui reçoit la clavicule.
ACROMPHALION, s. m. (anat.), extrémité du
cordon ombilical. Ce mot est composé é^axj^ùç (akros) ,
extrême , et d'ô/A^oAoV (omphalos) , le nombril , en latin
umbilicus,
ACRONYQUE, adj. (astron.). II se dit du lever ou
du coucher d'une étoile , au moment où le soleil se
couche. La plupart écrivent achronîque , et font venir
ce mot d'« privatif, et ii^/^inç (chronos) ^ temps: niais
c'est une erreur ; car il est composé d'axf of (akros) ,
extrême, et de vv^^nuxj, nuit, et signifie qui se fait
à Vextrémiïé ou à Ventrée de la nuit. Il est opposé à
Cosmique. Voye^ ce mot.
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to A D é
ACROSTICHE, s. m. ^tHfêçt^ (ahostmhis)^ petite
pièce de poésie dont chaque vers commence par une
lettre du nom dé la personne ou de la chose qui en fah
le sujet. Ce mot est composé d^infoç {akrosj, extrême,
ou qui est à une des extrémités, et de ii^ (stichos),
ordre ; c'est-à-dire , marqué par ordre aux extrémités,
ACROTÈRES, s. m. pi. (archit), piédestaux sur
lesquels on place des vases ou d'autres figures au milieu
et aux extrémités d'un frontispice, ou dans les balus-
trades. Ce mot vient d'«tx^â)We^oy { akrotérion J , faite,
sommet, ou extrémité en général.
ACTINIE, s. f. { hist, nat)f genre de zoophytes,
appelés autrement anémones de mer, qui font sortir de leur
bouche des tentacules ou espèces de bras disposés en
cercle ; d'cticl/K (aktin), rayon; ^oophytes rayonnans»
ACTINOTE, s. m. {hist.nai.J, d*dx%amt (aktinotos),
rayonnant, dérivé A^àoui» (aktin)y rayon; substance mi-
nérale nommée mal-à-propos schorl vert. Voyez le Traite
de minéralogie du savant Haiiy.
ADAMANTIN, ad)., qui estde lanature du diamant.
C'est un terme nouveau, qui se dit en grec aJk/uuù^%oç
(adamantînosj, dérivé SiltL^AOu; (adamas), diamant.
ADELIE, s. f. (botan,) y genre d'arbrisseaux de la
famille des tithymaloïdes, dont le nom peut venir d'aJ^xcç
(adêlos) , non apparent , formé d'ct privatif, et de J%mç
(dêlos), manifeste, visible, parce que les fleurs sont très-
petites.
ADÉLOPODE , adj. (hist, nat.)^ mot nouveau, formé
Sa privatif, de ^lioç { dêlos J , a^^SLTtnt , et de mSç
(pous)f pied. Il se dit des animaux dont les pieds ne
sont pas apparens.
ADÉNOGRAPHIE, s. f. (anat,), description des
glandes. Ce mot est composé d'«</Vr (adénj,glandt,tt
de >^fl6f« {graphôj,jt décris.
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AD I ir
ADÉNOl^pS , adj. pi. (^ûwû/.^, glanduleux, qui ont
k forme dune glande, SùJif (adên), glande, et A\llaç
(eidos), fonhe, figure; nom que Ton donne aux Pros-
tates. Voyei^ ce mot.
ADÉNOLOGIE, s. f. partie de la niédecine qui»
traite de l'usage des glandes. Ce mot est composé d'flt/i)r
(adên)y glande, et de xiyç (logos) y discours.
ADÉNO-MÉNINGÉE, adj. (méd.), terme nouveau,
formé d'rtAV (adén)y glande, et de fjfMViy^ (mênigx)^
membrane ; nom d'une sorte de fièvre , appelée aupa-
ravant pituiteuse , qui indique une irritation des mem-
branes muqueuses qui revêtent certaines cavités.
ADÉNO-NERVEUSE, adj. (méd.)y terme nouveau,
dérivé du grec iS^f (adên).^ glande, et du latin nervus,
en grec viSpor (neuronj, nerf. Il désigne une sorte de
fièvre dans laquelle un principe contagieux a attaqué les
nerfs et les glandes. C'est ce qu'on appelle la peste,
ADENO-PHARYNGIEN, adj. et s. (anat.J, nom
de deux muscles qui partent de la glande thyroïde, et
vont s'unir de chaque côté au thyro-pharyngien. Ce mot
est composé d'fltAV (adên)y glande, et de ^Ofvy^ (pha-
rugx)y pharynx. Voye^ Thyro-PHARYNGIEN.
ADÉNOTOMIE, s. fY^/Mzr,;, dissection des glandes.
Ce mot est formé d'cUrfi' ( adên ) y g{ande , et de •»/*«
(tome) y incision, dérivé de ti}juKù (tentno)y je coupe.
ADÉPHAGIE, s. f. (méd.)y iAifôs^cL (adêphagia)^
appétit vorace, insatiable, d'ôu/Vir (adên) , abondamment,
et de^A>6; (phag6)y je mange. C'est aussi le nom de la
déesse de la gourmandise.
ADIANTE, s. m. (botan.)y^hnte, appelée autrement
capillaire. Son nom grec est eUioufnv (adianton)y formé d'«
privatif, et de ^aim (diainô), humecter; c'est-à-dire,
qui n*est jamais humide, parce que l'eau des pluies ne
s'arrête point sur %t% feuilles.
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li A D Y
ADIAPHORÎSTES, s. m. ^\.(histeÊl.), mot dérive
i^iité/^o^ç f adtaphoros J y indiffèrent, qui vient d*ct pri-
vatif, et de St&^pdù (diaphéro)y je diffère. Ce nom fut
donné, dans le seizième siècle, à ceux des Luthériens qui
approuvoient la doctrine de Luther, sans cesser derecon-
noîtrc l'autorité de i'Égiise.
ADIAPNEUSTIE, s. f. (mid.), défaut de transpi-
ration. Ce mot e?t formé d'tf privatif, et de itùarpicù
(diapnéo) y]Q transpire, dérivé de itÀ(dia)y à travers,
et de micû (pneô)y je respire. Vadiapneustie est une trans-
piration supprimée.
ADIARRHÉE, s. f. {méd), iltappoU (adiarrhota)^
suppression générale des évacuations du corps. Ce mot est
composé d'flt privatif, de Xià{diaJ,k travers, et depiof
{rhéo.J, je coule.
ADIPSIE , s. f. {méd.J, tUtylicL (adipsia)y défaut d'appétit
pour les liquides. Ce. mot est composé d'à privatif, et de
^>|«f (dîpsos)y soif; littéralement, défaut de soif.
ADIPSOS, s. m. espèce de grand palmier d'Egypte ^
ainsi nommé d'ct privatif, et' de ^^ç (dipsos)^ soif;
c'est-à-dire, qui ote la soif, parce qu'on attribue à son fruit
la vertu d'apaiser la soif, lorsqu'il n'est pas encore mûr.
ADONIQUE ou ADONIEN, adj. et s. (littér,),
petit vers latin composé d'un dactyle et d'un spondée,
qui se place à la fin de chaque strophe des vers saphiques.
On croit que ce nom vient A* Adonis, favori de Vénus,
parce que ces sortes de vers étoient fort usités dans les
fietes qu'on célébroit en l'honneur d'Adonis.
ADOPTER. Fc;/^ Opter.
ADRAGANT. Fbv^j Tragacanthe.
ADYNAMIE, s. f. (méd.),tiJvvafjuA(adunamid)j mot
composé, d'à privatif, et de ^v^fjuç { du namis ), force ,
puissance; défaut de force^ ou foiblesse occasionnée par
\ine mala4ie. - :
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A É R 1^
ADYNAMIQUE, adj. /mA/J, nom d^unc espèce
Je fièvre, a'ppdécfèvre putrjde, qui consiste dans un
état d'atonie ou de relâchement de toutes les fibres mus-
culaires. Ce mot, qui est nouveau, est dérivé d « privatif,
et de Jiiyafjuç (dunamis)^ force, qui vient de Sliit^iam
^^ï//7tf//2fl/^, pouvoir /être fort.
y£CHMALOTARQUE. Koyé^EcHMALOTARQUE. '
-^GAGROPILE, s. f. (hîst. nau)y boule de poils qu on
trouve dans festomac de plusieurs animaux ruminans. Ce
mot est composé d'ai| (aïx)^ génit. aiyç (aigos), chèvre,
d'rtjecof (agrîos)y sauvage, et de mKoç {piles J, balle de
laine, parce que l'intérieur de ces boules présente des
poils ou des crins entassés comme la laine d'une balle.
^GILOPS, s. m. (méd,)y maladie des yeux, appe*
léefytule lacrymale. Ce mot, qui est grec, est composé
d'tfi| (aîx)y génit. aiyç (aigos)y chèvre, et d'i^ (ops),
œil, parce que, suivant quelques-uns, les chèvres sont
sujettes à cette maladie, ou, selon d'autres, parce qu'elle
fait tourner les yeux comme les chèvres.
^GOLÉTHRON, s. m. petit arbuste qui croît dans
la Mingrélie, et qui fait périr les animaux, et sur-tout les
chèvres, qui en mcingent. Son nom vient d*flt/| (aîx)y
génit. ttjr^ç (aigos), chèvre, et d'oAfiJpoc (oliîhros)y mort;
comme qui diroit, la mort aux chèvres*
yEGOPHAGE (inythoL)y aly^ttyç (aîgophagof)y sur-
nom donné à Junon,à cause des chèvres qu'on lui immo-
loit; d'fiti^ {aixj, génit. eûy^ {aigosj, chèvre, et de çct)»
(phagôjy je mange; c'est-à-dire, mangeuse de chèvres,
AÉMÊRE, adj. nom donné aux saints dont oh ignore
le fiom et le jour de la mort; A* a privatif, et de if/ae^
(hêmira)y jour; c'est-à-dire, ^ri/i n* a point de jour certain.
itOLIPILE. Fcyej EoUPYLE.
AERIEN, ad), qui est dans l'air; du latin amus, e»
grec ikv^ç (aérios), dérivé du latin et du grec oW/» (air)^
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ï4 A È R
Pair. ÂERIFORME^ ad), qui ressemble à Taîr; du grec «i}»,
et du la,tin forma, forme, ressemblance. Vcyei AlK.
AÉROGRAPHIE, s. f. description del'air; d'*;^ {aêrj,
Tair, et de jfatçû) f graphe J, je décris.
AÉROLOGIE, B. f. mot composé d'euip (aêr), i'air,
et de hir)p>ç (logos) y discours; partie de la médecine qui
traite de l'air.
AEROMANCIE, s. f. art de deviner par le moyen
de i'air. Ce mot est composé dW^ (^^)f ^'^^r, et de
fAmleicL (mantéia Jfdiwimtion. II y en a de diverses sortes :
celle qui dérive de l'observation des météores , tels que le
tonnerre, les éclairs, &c.; une autre qui se tire de l'appa-
rition des spectres qu'on a cru voir dans les airs ; et une
troisième qui se rapporte à l'aspect heureux ou malheu-
reux des planètes.
AEROMÈTRE, s. m. (physîq,)^ instrument propre
à mesurer la densité ou la rareté de l'air. Ce mot est
composé d'ai}/) (aêr), l'air , et de /jÀrpov {métronj, mesure.
De là AÉROMÉTRIE, l'art de mesurer l'air.
* AERONAUTE, s. m. celui qui parcourt les airs dans
un aérostat ou ballon. Ce mot, qui est nouveau, est formé
d'fltiî^ {aêrj , l'air, et de veujTfiç (nautês)y navigateur; c'est-
à-dire, navigateur aérien,
AÉROPHOBIE, s. f. (mM.), crainte de l'air, espèce
de maladie frénétique. Ce mot est composé d'flW/) (aêr) ,
i'air, et de (^iSoç (phobos), crainte. AiROPHOBE, adj.
AÉROPHORE, adj. (botan.J, qui porte l'air, d'ài>
(aêr) y l'air, et de 9o/)«V (phQros)y ({mï porte, dérivé de
9e/)a> (phero) y porter; il se dit de certains petits vaisseaux
des plantes appelés trachées. Voyez Trachée.
AEROSTAT, s. m. (physiq,), ballon ou globe rem-
pli d'un fluide plus léger que l'air, et au moyen duquel
on s'élève jusqu'à ce que l'on ait atteint une couche
d^atmosphère où l'on soit en équilibre. L'invention eu
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AGA ij
e^ due au célèbre Montgoifiet. Ce mot est dérivé dVèt^
(aer)j Tahr, et de Tse^oof (histamai)^ je me tiens, oik
des mots latins ait et stat; qui statin aère, qui se tient
dans Tair.
Dérivés, AÉROSTATION ^ s. £ i'art de &ire des aéros-
tats, ou de les diriger dans l'air; AÉROSTATIQUE, adj.
>ETHER. Foy^^ÉTHER.
>CTHIOPS. Voyei Éthiops.
iETIOLOGIE. Voyei Étiologie.
yETlTE , s. f oufi-mç A/9of (aétitês lithosj, pierre ferru«
gineuse, ainsi nommée d «ewV (aétos)^ aigle, parce qu'on
a prétendu*, mai-à-propos, qu'elle se trouvoit dans le nid
des aigles ; ce qui Ta fait nommer' encore pierre d'aigle*
AFFERMER, AFFERMIR, AFFIRMER. Voye^
Ferme.
AFFLIGER, v. a. causer du déplaisir, de la douleur;
du latin affiigere, formé de ad, et du primitif ^/gw ^ qui a
été fait de ^Ktyu (phlig6J,Èo\i<[uey pour 0A/f« (tJilibôJ,
presser, serrer, faire souffrir, affliger. D'affliger , on a
fait Affliction, en latin afflictio,
AGACER, V. a. exciter, provoquer; d^caut^m faka»
^À'/i^ , piquer, irriter, dérivé d*Mot ^^W^, pointe. De là
Agacer les dents; Agacement, s. m. Agacerie, s. f.
AGALACTIE, s. f. {méd^-J, iypLKaofUia. (agalaktia)^
dé&ut de lait dans une femme en couche; d'ce privatif, et
de jtftArt (gala) y génit. yaheacloç (galaktos), lait.
AGALLOCHUM, s. m. en grec ct;aMo;^r^nom donné
au bois d'aloès, dérivé d'dt^tfeMo/Mf (agallomaiJ,se réfouif;
c'est-à-dire, qui réjouit par sa bonne odeur*
AGAMIE, s. f. (botart,)y mot qui signifie sans noce,
sans mariage; d'^ privatif, et de yi/Mç (gamos), mariage.
Voyei Cryptogamie.
AGAPES , s. f. pi. (hist. eccl) , du grec Âyei'mi C^gapéJ^
amour ^ dérivé d'iyeiwsu^ (agapa6Jp}^sàmef ;e chérif. Ce
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itî AGI
lïfot désigne les repas que faisoient les premiers Chrétiens
dans les églises^ pour cimenter de plus en plus leur union
mutuelle.
AGAPETES, s. f. pi. terme d'hist. eccl. qui vient
SiyoLm'nç ( agapêtos ) y aimable, charitable, dérivé
Siytmùi (agapao)y aimer, chérir. Les Agapètes étoient,
dans la primitive église , des vierges qui^ vivoieqt en.
communauté sans faire de vœux, et qui servoient les
ecclésiastiques par piété et par charité. C'est aussi le nom
d'une branche de Gnostiques. Voye^^ ce mot.
AGARIC, s. m. en grec AyoLe/.fiiv (agarikon)y excrois-
sance fongueuse qui vient sur le tronc des arbres. C'est
une plante charnue qui ressemble en quelque sorte au
champignon.
AGAS YLLIS , s. m. arbrisseau qui produit la gomme
ammoniaque. Son nom grec est iyoLmjmç (agasullis),
AGATE, s. f. pierre précieuse, en partie transparente,
et en partie opaque, nommée en grec w^^ç ( achatês ) ^
d'un fleuve de même nom en Sicile, sur les bords du-
quel les premières agates furent trouvées. De là ^le verbe
s'agatiser , en parlant des pierres qui prennent la
forme des agates.,
AGAVE, s. m. espèce ^'aloès d'Amérique. Son nom
vient du grec àywyi (agauê), féminin d'ctjtf^/oV (àgauos),
admirable, dérivé Siyioi (agao)y j'admire, à cause de sa
beauté.
AGÉOMÉTRIE, s, f. défaut de géométrie; d'à pri-
vatif, et de y^ùù/uLkTpioL {géometriaj , la géométrie.
AGERASIE/ s. f, {méd.Jy état d'un vieillard qui a
toute la vigueur de la jeunesse; d'ot privatif, et de >îf£^c
/gwvw^, vieillesse; c'est-à-dire, exemption de vieillesse,
ou vieillesse verte et vigoureuse,
AGGLUTINER. Voyei Glu.
AGIOCRAPH£| s. m, aujteur des Vies des Saints.
Ce
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AG.N 17
Ce mot est forme de i)4oç (hagios), saint > et de ^dif€».
( graphe J , j'écris ; qui écrit sur les saints,
AGIOGRAPHIE, s. f. traité des choses saintes. Pour
rétymologie^voye^ Agiographe, ^
AGIOLOGIQUE, adj. qui concerne les saints ou
les choses saintes; de i^oç {hagiosj, saint ^ et de Ao;}pf
( logos J, discours; littéralement^ qui traite des saints,
AGIOSIMANDRE , s. m. mot composé de o^or
(hagîàs), saint 9 et de vH/meuvù) (semaine) y f indique ; d'où
vient ^ifjua/i^it , que les Grecs modernes prononcent
simandron, c'est-à-dire, indication, signal. C'est le nom
d'un instrument de fer dont les Chrétiens grecs se servent
au lieu de dochès»
AGIR, V. n. être en action, opérer, produire un
effet, &c. du latin agere, fait du grec aiyiiv (agéinj, qui
signifie proprement conduire , chasser devant soi des ani^
maux, et qui s'est dit ensuite de toutes sortes d'actions,
où l'on met des «oins et de l'activité.
Dérivés, ACTE, ACTEUR, ACTIF , ACTION , AgENT,
Agile, Agilité, et Agiter, en latin ag^tare, le fré-
•quentatif Sagere,
AGLAÏA ou AGLAÉ, s. f. (mythoL)^ A^yxalcL, une
dertrois Grâces , d^iyxaic (aglaos) , beau , magnifique.
AGLOSSE,s^mv<^A/.ff. wdï.^, genre d'insectes lépidop-
tères, ainsi nommés d'ût privatif, et de -yASaw (glossa)^
langue, parce qu'ils n'ont point de trompe. On trouve
ordinairement ces insectes dans les maisons.
AGNEAU, s. m. du ktin agnus, qui vient du grec
iyriç { hagnos J , chaste, pur, innocent, parce que, diç
Festus, l'agneau, dans les sacrifices, est une victime pure
et agréable à la Divinité. Agnelet en est le diminutif.
Xes Grecs le nomment ttpÇy i^riç (^rs, arnos).
AGNOÏTES ou AGNOÈTES, hérétiques du qua-
trième siècle, qui prétepdoient quç Dieu ne connois«oit;
Tome I. B
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i8 A G O
pas tout. Ce mot vient d'i>fo»a» (^g'^oeo)^ f ignore,
composé d'<jt privatif > et de yricù (gno6)^ jeconnois^
AGONALES, s.f.pLen fattn agonalia, ietes romaines
en l'honneur de Janus^ que l'on célélM-dit par des combats
tct des exercices violens. Ce mot vient d a><^ (^gon) ,
combat^ jeu pubKc
AGONIE, s. f. situation violente d'un makde à Pap-
proche de la mort; en grec iySûifiA {agonmj, dérive d'dycif
{agonj , combat; comme qui diroit^ dernier combat de la,
nature contre la mon.
Dérivés. AGONISANT, adj. AGONISER, V.
AGONISTARQUE,s.m. (hist. anc), offici^<hargé
d'exercer les athlètes au combat. Ce mot est composé
d'ft}«iy/^V (agonistês)f combattant, et d'c^V (archos)y
chef.
AGONISTIQUE, s. f. (hist. anc.), dyi^Ktnji (aginîs-
tikêj, mot formé d'tt>ày {agcnj, combat. C'étoit , ohez les
anciens, l'art des atiiiètes, ou la partie de la gymnastique
qui avoit rapport aux combats.
On a nommé agvnistiqiiesjd'dytfvtçiç/agonistêsj, com*
battant, certains missionnaires hérétiques qui se disoient
envoyés pour combattre les erreurs,
AGONOTHÈTE, s, m. (hist. anc.J, «jwoJiW (agi-
nothétêsj y oSicieT qm présidoitaux combats ou jeux publics
chez les anciens. Ce mot est formé d*<t>w (agônj, combat ^
et de wGw/w (tithêmij, disposer, ordonncsr.
AGONYCLITES, s. m. pi. hérétiques du buttième
sièple, qui ^ïiétcndotent qu'on devoit prier -debout. Ce
mot est composé d'« privatif, de ^w (gvnuj, genou,
et de ipJva (klinoJy^MtTy fléchir, courber; c'^t-à-dire,
qui prioient sans se mettre à genoux.
AGORANOME,^. m. (antiq.)^ w^p^si^Jififjtùç (agora^
nomos)y magistrat athénien chargé de maintenir fa police
dans les marches. Ce mot est form^ à^iyç^ (ctS^^}f
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A G R 19
marcfié, place publique , et de njuu» (némo) , je gouverne.
AGRAFE, Su f. Lorigîoe de ce mot est incertaine: ne
pourroit'il pas venir d^jf** (^ë^^)* pwse, capture, et de
«tfif (haphê)y attouchefBeot, parce que lagrafe fiait que
deux choses se touchent et se lignent ! Le P. LaLbe
pense qu'on adit agriffe foux agrafe, etagriffer^oviTagrafir»
Ce mot a de f affinité avec >f u«v (gmpos) , qui signifie
celui qui a le ne:(^ ou le bec crochu. Ce mot pourroit venir
aussi de graphium , poinçon pour écrire , qui vient de
^flfifA^ {graphe ) y I écris. Les agrafes ( fibulœ ) étoient
souvent faites comme dies poin^ojis pour écrire, ou des
stylets, et menue elles sont devenues qudquefois des
annes meurtrières. On a donc pu ks nommer graphium
à cause de cette ressemblance. Ce qui semble prouver
cette origine^ c'est que %raffa ou grapha signifioit agrafe
dans la basse latiiiité.
AGRAIR£t-aâj. se dit des lois romaines relatives au
partage des terres; du IzXMn.agruéa, fait à'ager, qui vient
d'oQek {^grosj, diamp, terre labourable.
AGRESTE» adj. sauvage; du latin agrestîs, qui a la
même signification, et qui est fait d'ager, dérivé d'dy^iç
{dgK4ysJ, champ. Les Grecs disent i^jecof (agrios) dans le
sens S.agrestt.
AGRIE, s. f. (^mÀ/,/, dartre corrosive, en grec «je**
{(^ria).
AGRIONIES, s. £ pi. fêtes païennes en f honneur de
Bacchus, ainsi nommées d'£eje*oc(^<igr/w^, sauvage, féroce,
à cause que le char de ce dieu étoit tiré par des tigres.
AGRIQPHAGE, s. m. nom donné à quelques peuples
qu'on a -supposés ne viwe que de xhair de lion et de
panthère. Ce mot est composé SlyzMiÇ (agrios) y sauvage,
féroce, et de ^a^a; {phago)^ je mange; c'est-à-dire, jwi
yit de hites féroces ou sauvages.
AGRIPPER. K^/ej Gripper.
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20 AID
AGRONOMIE, s. f. théorie de Fagriculturc; dV^^V
{agrosJyChsLm'py et de yo/luç (nomos), loi, règle. AGRO-
NOME, s. m. celui qui se livre à l'agronomie. AgroNO*
«MIQUE, adj. qui concerne l'agronomie.
AGROSTÈMEjS. m. (botan.), genre de plantes câryo-
pbyllées qui croît dans les champs : ces plantes sont ainsi
nommées d'a^àc (agros)y champ , et de sv-^iMt (stemma )^
couronne; comme qui diroit, couronne des champs, à cause
<[e la beauté de leurs âeurs.
AGROSTIS , s. f. (botan,)i genre de plantes de îa
fami?lle des graminées, qui croît abondamment dans le»
blés j en grée ai^açiç (agrostis), qui vient i*àye)ç (o-gTOs)^
champ. H y en a une espèce d'une forme très-élégante.
AGRYPNIE, s. f. (méd,)y ÀyçvmiA (agrupniaj, in-
somnie ; d'at^fw»»^ (agrupnéo), veiller, dérivé d'«t privatif,
de ^i (gru) , rien , et de vTn'oç (hupnos) , sommeil.
AGYNIENS, s.Tn.'pL hérétiques du septièm'e siècle ,
qui vivoient dans le célibat, et prétendoient que- Dieu
n'étoit pas l'auteur du mariage. Ce mot vient d'ût privatif,
et de y)yn {gunêj, femme, et signifie qui n*<ivoient point
de femmes,
AGYRTES , s. m. pL Ce mot vient à^iyS^'mc (agurtês)^
mendiant, dérivé i^ûLyitpcù (ageiro), je ramasse, je mendia.
On donnoit particulièrement ce nom aux prêtres de Cybèle,
qui mendioicnt pour le service de leur divinité; et comme
ijs étoient en général des imposteurs, ce nom fut pris en.
mauvaise part. Voye^ Ménagyrtes.
AIDOIAGRAPHIE, s. f. (anat.)y description des
parties de la génération. Ce mot est ïormé ai ttiihlA(aidoia),
les parties de la génération, et de -^Ju^ ( g^^pho ) , je
décris.
AIDOIALOGIE, s. f. (méd.)y discours raisonné sut
les parties de la génération; d*etl/b7a, (aidoia), le» parties
génitales, et de hiyç ( logos J, discours.
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AIR 21
AIDOIÂTOMIEj s. f. préparation anatomique des
parties de la génération. Ce mot est composé d «i^7«
(aidoia)y\ts parties génitales , et de ti/mi (tûméj/inci"
sion^ dérivé de li^a (temnojy )c coupe.
AIGLANTIER. Voyei Églantier.
AIÇOCÉROS , s. m. nom d'une plante appelée^/tu-
grec: il est formé d'«M^ {aixj, génît. mr)i( {^îgosj, chèvre,
et de x»c9^ (héros) y corne; comme qui diroit corne (U
chèvre, parce que ses gousses ont la forme des cornes- de
cet animal.
AIGRE ou ACRE, adj. dune saveur piquante; do
latin acer, dérivé du g^ec inM ( ahe), pointe* De là
Aigreur, Aigrir, &c.
AILLEURS, adv. autre part; d*atiorsim, pris d'étHo,
autre part; et alio vient i^al'ws, dérivé d'^Moc (allos) ,
autre, par le changement de la dernière / en i, comme
dans folium > de çuMor (pkullon) , feuille.
AIMANT, s. m. sorte de pierre qui attire le fer. Il
paroit constant que ce mot vient du grec iiàfâm (ada*
mas)y génit. iMf*jiiJ\%c ( adamantos )j qui signifie indomp^
table, par comparaison de sa dureté avec celle du diamant^
auquel les Grecs et les Latins ont donné le même nom.
Ainsi Sadamante on aura fait admante, puis amante, et
enfin aimant. On a aussi appelé adamas une sorte de fer.
K^'f^ Hésychius, att mot ^AlfMf. Dérivé. AIMANTER.
AIR , s. m. un des quaâre éiémens,d'«flf (aér) , en latîi»
aev, le même. Aérien, ad^. qui est dans i'air..
AIRE» s. f. nid des oiseaux de proie, appelé en latia
barbare a^rea. M. de Caseneuve pense que ces mots
peuvent venir du latin aer^ prb du grec dip (aêr}.y I*air,
parce que les nids de ces oiseaux sont fort élevés en i'air ;
ou biea de ilpew (airéin), qui signifie hausser^ élever. Mais
aire signifiant une ^rface plane, comme vne aire à battre
U tié^ vient du la^in aieajt pris dans le même sens.
2z A L B
AISE 9 s. f. contentement , commodité; et ad). Content,
joyeux. Aise 9 adj. qui est à son aise; dViVof (aisios),
heureux, fortuné, dérivé d'ùuaa. ( aisa ) y sort, destin.
De là viennent encore AlSANCE, AISÉMENT.
AISSIEU, s. m. du latin axiculus, diminutif d'^zx/V,
dérivé du grec i^«r (anon), qui signifie la même chose.
AITIOLOGIE, s. f. partie de la médecine qui traite
des diver$e$ causes des maladies* Ce mot vient d^eûttec
(aitia)y cause, et de hif^pç ( logos ) y discours, traité. On
écrit aussi Etiologie,
AIZOON , s. m. plante aquatique, qui ressemble à
Taloès commun. Son nom, qui signifie toujours vif, est
formé ffùuh (aei)y toujours, et de (û>Jf (z^^)* vivant,
dérivé de Jato» (z^o)y vivre.
ALAMBIC, s. m. (chim,)y vaisseau qui sert à distiller;
Ce mot est composé de Jf (al), article arabe, et d*4«*AÇ
(ambîx)y vase, pot; comme qui diroit lé vase par excel--
lence, à cause du grand usage que Ton en fait dans les
opérations chimiques. De là le verbe alambiquet, pour
dire épuiser, rendre trop subtil, en parlant de Tesprit ou
des idées.
ALBATRE, s. m. sorte de pierre Manche dont on
faisoit autrefois des vases à mettre des parfums. Son nont
grec est éb^aSuçpw ( alabastron ) y dérivé A*tt privatif, et de
xofACtixûd (lambanôjf |e ptends, |e «aîsis; c'est-à-dire,
qu^on ne sauroit saisir, parce que cette pierre, étant polie,
est si unie et si douce , qu'on peut à peine la tenir dans
I^ main. Quelques savans pensent que cts vases furent
ainsi nommés d'et privatif , et de Xfltftf (lahê)y anse, parce
qu'ils n'avoîent point d'anse; mais Saumaise et phisîetnrfi
autres après lui croient avec raison que les Grecs ont dit
i^aScLçpw pour omo/oclç^oy ( anabastron ) y du verbe cwaCelm^
(anabasai)y qui signifie j70rt*r^ la lettre n se changeant
en X dans les dialectes attique et éofique. Les Évangélistes
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Aie aj
paricot d*vin albâtre plein d'un parfum précieux qu'une
femme répandit $ur U tête de Jésus-Christ, lorsqu'il étoit
à table; et ils ajoutent que cette femme cassa le vase pour
faire cette effusion. II n'est guère probable qu'il fut de
pierre d'albâtre, car elle n'auroit pu le casser aussi facile*
ment. Saint Épiphane et d'autres interprètes ont cru qu'il
étoit de verre, et que cette femme en rompit l'ouverture
qui étoit étroite. Mais on prétend , avec beaucoup plus de
raison, que le mot alabastrum signifie, dans ces auteurs
sacrés , un vase de liqueur çn général , parce que les ancieni
donnèrent, dans la suite, ce nom à tous les vases destiné^
a conserver l'huile et les parfums, de quelque matière
qu'ils fussent,
ALCAÏQUE, adj. II se dit d'une sorte de vers dont
le poëte Alcée^ en grec A Aic«MOf (Alkaios), fut l'inventeun
ALCALIGENE, adj. (çhim,), nom donné par M. Four-
croy à l'azote, qu'il suppose être un principe de tous let
alcalis. Ce mot est formé de l'arabe JàII (âl-qaly) , qui
signifie originairement sel de soude ^ et du grec >€y)«c»
(gennao)y produire, engendrer. Voy, Hydrogène, pour
les remarques sur la seconde racine du mot alcaligène,
ALCHIMIE ou ALCHYMIE, s, f. art prétendu de
changer les métaux en or et en argent. Ce mot est formé
de )çf^*Md (chêméia) ou )^i/aaU {cheirnéiaJ,mQts dont se
sert Suidas pour désigner la chimie, et qui peuvent avoir
été formés du verbe ;^« ou ^l(k> (chéo ou chéiâ), fondre;
les chimistes / ont ajouté l'article arabe Jt { âl), qui
signifie la : ainsi alchimie veut dire, selon eux, là chimii
sublime j, la chimie par excellence, à cause de l'importance
qu'on lui dannoit autrefois. Cette transmutation des
métaux, qu^on appelle la pierre philosophale , est un art
chimérique, qui n'a plus aujourd'hui de partisans. Voye^
Chymie.
Dérivés. ALCHmiQUB, adj, AtCHlMISTE, $.m.
B4
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1
^4 A L E
ALCYON, 8. m. oiseau qui fréquente la mer et les
marécages, en grec iK^vànf ( halkuon )y formé àtotxç(hals)^
la mer, et de mco (ku6)y produire, faire des petits, parce
qu'il fait son nid parmi les roseaux, sur ie bord de la mer.
L*aIcyon de nos climats s'appelle mantn''pêcheur. De là on
appelle alcyoniens , les jours de calme pendant lesquels,
dit-on, i'alcyon fait son nid.
ALECTON, s. f. (mythol)y une des tt-ois Furies;
SSmk%ç (alêktos) , qui ne laisse aucun repos , qui tour-
mente sans cesse, jScl privatif, et de »f>« (l^go)i cesser,
parce que sa fonction étoit de tourmenter sans cesse les
coupables,
ALECTOÇLIENNE, s. f. pierre qui a la vertu de
résister aux poisons. Son nom vient Si^Mctf (akhèr),
coq, parce qu'on prétend qu'elle se forme dans l'estomac
ou dans le foie des vieux coqs»
ALECTOROLOPHOS, s. m. plante dont les feuilles
•ont crénelées à-peu-près comme la crête d'un coq. Ce mot
est composé d'<iA*»1ûy> (alektor)^ coq , et de xi^oç (topkos),
crête; ce qui fait qu'on la nomme aussi crête-de-coq,
ALECTRIDES , s. m. pi. (hîst» nat)y nom générique
des oiseaux de basse-cour, tels que le coq, &c. i^âLKinf^viùf
( aUhtruin ) y ikixHùù^ {aicktor}, coq et pouk, et d*tîJ^c
(eidos)y ressemblancei Pour se conformer à l'analogie,
ne devroit-on pas écrire Alectroides ou Alectryemdes !
ALECTRYOMANCIE ou ALECTOROMANCIE,
s. f. sorte de divination qui se faisoit par le ntoyen d'un
coq. Ce mot est composé à^ihiK^viùv (alek$ruon)y ou
iKMcû^ (aUkttr)y coq, et de /uuLif%M (manteta), divina-
tion. Voici comment cette divination se pratrquoit : on
traçoit sur la terre un cercle qti'on partageeit en vingt*
quatre cases ; dans chacune on écrivoit une lettre de l'ai-*
phabet, et sur chaque lettre on mettoit un grain de blé:
cela faitj on pla^oit un coq au milieu du cercle^ on
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ALI 2S
remarqaoit quels grains il mangeoit, et quelles étoient les
lettres des cases où les grains avôient été placés ; o;i for-
moit un mot de ces lettres, et Ton en tiroit des pronostics.
C'est par cet art que le sophiste Libanius et Jamblique
cherchèrent et crurent avoir trouvé quel seroit le suc-
cesseur de l'empereur Valens; car le coq ayant mangé
les grains qui étoient sur les lettres T, H, E, O, D, iU
. ne doutèrent plus que le successeur ne fût Théodore; mais
ce fut Théodose , surnommé le Grand.
ALEUROMANCIE, s. f. sorte de divination qui se
faisoit, chez les anciens, avec de la firine. Ce mot est
composé d'a^^ivpor (aleurou), farine, et de /uMf^a (man"
iéiaj, divination.
ALEXIPHARMAQUE, adj. et s. (pharm.), mot
composé d'tfA«'|û> (aUxo)^ je repousse, et de ^apfjuotMt
(pharmacpn)y qui signifie proprement venin ou poison»
11 se dit xies remèdes que Ton emploie contre les venins
en général, ou bien qui sont propres à expulser les venins
par les sueurs.
ALEXIPYRÉTIDUE, adj. terme de pharmacie,
formé d'Âxf^â) ^^fliçy, je chasse, et de ftv^iiç fpurétosj,
fièvre. Il se dit des remèdes propres à chasser la fièvre.
ALEXITÈRE, adj. et s. remède contre la morsure des
bêtes venimeuses; d'oxeÇû» {alexoj, je chasse, je repousse,
et de 6f^ (thérj, bête venimeuse, bête féroce.
ALIES. Fijyrj Halies.
, ALIPTIQUE, s. f. mot formé d'iKt/tpco (aUipho).
oindre, frotter. C'étoit, chez les anciens, la partie de la
médecine qui enseignoit Tart d'oindre le corps pour le
rendre plus souple et plus vigoureux. On nommoit aliptê
iJi^i'Amç)» celui qui étoit chargé de frotter d'huile les
athlètes, et aliptérion ( oMt^neAov ) , l^ salle où se faisoit
cette préparation.
AUSIER ou AUZIER, s. m. sorte d'arbre qui
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^ ALL
produit un petit fruit rouge appelé àH^^, Les. Latins (e-
nommoient aria, et les Grecs i^ut (aria) -y et Ménage
pense que le François alisier pourroit venir de là, commcr -
si Ton disoit arier, arisier. Voye^ Théophiaste, Hist. de»^
plantes, liv, iix, chap, €.
ALISMA, s. m. iKtofjLA { alisma},f hnte qui croît dans
les lieux humides» et dont les feuilles ressemblent à celles
du plantain. De là Alismoïdes, s. f. famille de plantes
semblables à Valisma, Les anciens ont donné le nom
d'alisma à plusieurs plantes différentes. Voye^ Dioscoride,
iiv, III, chap,j6ç,
ALITER. Voyei Lit.
ALITURGIQUE, adj. mot formé d'rt privatif, et de
humvpyicL { léitourgia ) , ministère public ou sacré, dérivé
de Âwiw (lUton)^ lieu public, prytanée, hôtel-de-ville, et
à*ïfr^V'(ergon), ouvrage, action. On nomme ainsi, en
termes d'église, les jours où Ton ne fait aucun office.
ALLANTOÏDE, s. f. membrane qui fait partie de
Tarrière-faix dans la plupart des animaux; ai ùj^Slç (allas) ,
£énit« i?Mif%ç (allantos)y saucisse, et d'&fJïf (eidos),
figure, ressemblance^ parce qu'elle ressemble à un long
boyau.
ALLÉGORIE, s. f. A*Ja^i\y>^U (allégoria)y figure par
laquelle on dit une chose pour en faire entendre une
autre; d'oMoff {allosj, autre, et à*i)ppci (agora), discotfrs»
harangue. Ce terme est aussi fort usité dans les arts, où
il signifie en général un signe naturel, une image que l'on
substitue à la chose désignée.
Dérivés. ALLÉGORIQUE, ad). Allégoriquement,
adv. Allégoriser, v. Allegoriste, s. m.
ALLONYME, adj. d'ib^oç (allas), autre, et d wi;j«a
(onumaj, nom; nom substitué à un autre. Il se dit des
ouvrages de littérature publiés sous un nom étranger.
ALLOPHYLLE, s. m. arbre de Ule de Ceyian, ainsi
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A L O rf
tiommé SSmùç (allos)^ autre, et Je ^\i»sA^ (phuUon)y
feuille, parce qu un de ses caractères est d'avoir les feuilles
alternes.
ALMAGESTE, s. m. recueil fameux d'observations
astronomiques et de problèmes géométriques, composé
par Ptolémée. Ce mot est formé de Jf (âl), article arabe,
et de fMiy%çi^ç (mégistos)y très-grand, superlatif de /Miyotç
(mégasj; comme qui diroit le grand ouvrage, l*owragê
par excellence.
ALOENNES. Kbyf^ Haloennes. -
ALOÈS, s. m. plante très-amère et d'une odeur forte,
nommée en grec iw» (aloê).
Dérhé. Aloétique, ad), terme de pharmacie, qui
désigne des remèdes ou préparations dont l'aloès fait là base.
ALOGIENS, s- m. pi. hérétiques du second siècle,,
qui nioient la divinité de Jésus-Christ. Ce mot est formé
d'à privatif, et de ao)^< ( logos )y parole ou verbe, parce
qu'ils nioient que Jésus-Christ fût le verbe éternel.
ALOGOTROPHIE,s. f (inéd.)y nourriture inégale
et disproportionnée. Ce mot est formé à*a privatif, de
xiyç ( logos ) i Y^oifoiûoiï y et de 'Tfo^ti ( trophê ) y noMTti'^
tnre, qui vient du verbe Tfifiù ( tripho ) y je nourri^», Valor
gptrophie a lieu lorsqu'iine pàitifi du corps reçoit mc^ns
de sucs nourriciers que les autres.
ALOÏDE , s. m. plante vulnéraire , ainsi nommée
cTtfX©!» ( ahijy aloès, et A\î^ç (eidos)y forme, ressem-
blance, parce que sa feuille approche de celle de l'aloès.
ALOMANCIE, s. £ manière de deviner par le sel;
de ihç ( hais )y génit. cLsèç (halos) y sel, et de /âaiW
(mantéia) y divination.
ALOPÉCIE, s. f. {inéd.)ye^amyûùL { alopékiaj ymahâit
nommée nussipeladej qui fait tomber le poil et les cheveux.
Ce mot vient du grec cb^arm^ {aUpSxJy renard, parce
que cet animal est, dit-on, sujet à -tette incommodité.
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a& A M A
ALOTECHNIE. Voyez HALOTECHîflE,
, ALPHA, nom de la première lettre des Grecs, ^e
nous appelons A. On emploie quelquefois ce mot at»
figuré, pour sîgnifiei' ce qui est à la tête d*une chose, ce
qui la commence, par opposition à oméga, qui en marque
la fin. Voyez Om±GA.
ALPHABET, s. m. collection et disposition par ordre
des lettres d'une langue* Ce mot vient d'et^^a { alpha J,
et finia (bêta) y qui sont le» deux premières lettres de la
langue grecque.
Dérivés, Alphabétique, adj. qui est selon Tordre do
Talphabet; Alphabétiquement, adv.
ALPHITOMANCIE, s. f. sorte de divination qui se
faisoitavec de la farine ; d'^aç/isy (alphitonj, farine, et de
faumiA (tnantéiaj y divimxion, F^^ AleuromANCIE,
qui est la même chose.
ALPHUS, s. m. (méd, )y mot latin dérivé Sâh^oç
(alphos)y blanc ; espèce de lèpre qui occasionne des taches
blanches sur la peau.
ALSINE, s. f. plante médicinale, appelée aussi marge''
Une, en grec iKmim (alsinê)y Soj^nç (alsos)y un bois, parce
que cette plante aime les bois et les autres lieux ombragés.
ALTHEA, s« f. en grec ojAcua (althaiaj, guimauve,
sorte de plante mucilagineuse.
ALTIMÉTRIE, s. f. ( géom.)y art de mesurer les
hauteurs. Ce mot est formé du latin altus, haut, élève,
et du grec/urpùv (métron)y mesure.
ALYSSE, s. f. plante vivace, ainsi nommée d'* pri-
vatif, et de AvAwt (lussa)y rage, parce que les anciens la
croyoient bonne contre la rage.
AMALGAME, s. m. (chim,)y alliage du mercure avec
un métal ; de ofjiA (hama)y ensemble , et de yet^iv (gamein}^
marier, joindre. On a fait de là AMALGAMATION, s. C
Amalgamer, verbe.
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AMB 29
AMANDE , s. f. fruit de l'amandier ; A*Ji^yJkKi
(amtigdalê), dont on a fait par corruption amandala, et
amande,
AMARANTE^ s. f. ijuifw/\n ( amaranton ) , belle
plante qui fait ^ornement des jardins. Son nom vient d'«
privatif, et àt jmftcufùà (maraino)^ ianer, flétrir, parce
quelle ne se flétrit point; c'est ce qui l'a fait regarder
comme le symbole de Timmortalité.
AMARANTOÏDES, s. f. famille déplantes sem-
blables à Famarante; d'^^ua^^trnr, et Stlihç ( eidos ) ^ rei-
iembknce. Voye^ AMARANTE.
AMASSER, V. a. assembler, faire un amas; de l'italien
amassare, fait de Tancien latin massare, qui vient de
massa, masse, amas de quelque chose que ce soit, dérivé
du grec fJuU^A (maia)^ qui a la même signification que
massa. Voyez Masse, On appelle Amassttte, un petit
morceau de bois ou de fer dont on se sert pour amasser
les couleurs broyées.
AMAUROSE,s. f. (mid,)y maladie des yeux, appe-
lée goutte sereine. Ce mot est grec, ifjMv^cùûiç (amaurosîs),
qui signifie obscurcissement, dérivé éiJifÂajupiç (ainauros),
obscur.
AMAZONES , s. f. femmes guerrières qui se brûloient,
<iit-on, la mamelle gauche pour mieux tirer de Tare. Ce
mot est formé Sa privatif, et àtf»ajtj^ç(ma^s)y mamelle,
c'est-à-dire, sans mamelle, ou privée d*une mamelle. Lés
Amazones étoient une nation de femmes guerrières qui
habitoient vers les bords du fleuve Thermodon, dans
l'Asie mineure.
AMBE, s. m. combinaison de deux numéros au jeu de
la loterie; du^ latin ambo , dérivé du grec i^(« (amphoj,
tous d^ux.
AMBI, s. m. (chirurg.)^ instrument de chirurgie pour
réduire les luxations de l'humérus. Hippocrate l'a aipst
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30 AME
nommé Sif/JSyt (ambê) qui signifie émnence en forme c£^
sourcil^ parce que son levier est taillé en rond comme ne*
sourcil pour l'adapter à la cavité de Taisselle.
AMBIDEXTRE, adj- 4|ui se sert également des deii:ac
mains ; du latin ambidexter, dérivé du grec tifi^J^^to^
(amphidexiosj, dont la racine est o(*tç>6> (ampho), ai iatin
amboj tous deux, et Ji^ti (dexia) ou Jij^tiïfti (dexitérêj ,
en latin dextera, la droite; (pn a, pour ainsi dire, d^usi^
znains droites,
AMBLYGOKE, adj- {truuhj, ifj£9^itç (amblngS^
72/<75^, qui a un angle obtus. Ce -mot est dérivé d'r^^Ai)^
(amblus) y obtus, et «de ytomt (g&ma) y an^; ii répor^cl à
celui â^obtitsungk , qui est pilus usité.
AMBLYOPIE, s. f. (méd), ^hvaminL (ambluopzaj ,
obscurcissement et aiFoiblisaement de la vue, maladie
ordinaire aux vieillards ; ^a^Kxk famblusj^ énioussé,
€t dto^/ {ôpsjf œil.; c'^st-A-dice, vueémaussée et affaiblie,
AMBON, s. m. tribune, jubé dans les églises; du grec
ifi&(ai ( amb^n) y\\^M élevé, proéminence circulaire, tout
ce qui s'élève en rond au'dessusd iin plan ; dérivé S^nfASauvc^
(awtfaim).y "^oxkx avaSetmù ( anahaino ) ^ je monte, yt m'é-
lève. Les anatomistes donnent ce nom au bord .c^tila-
£ineux qui environne les cavités des -os.
AMBROSIE ou AMBROISIE , b. f. (mythol)ycn grec
ifjLSfkQoiùL ,( ambrosia ) y la nourriture des adieux ; <iéiTvé dV
prjvî^tif, et de fyoïiç fbrotosjy mortd, parce que ram-
brosie rendoit immortels ceux qui en mangeoient , ou
p^rce qu'elle étoit la nourriture -des immortels. Par ana-
logie, on a donné le nom à*ambrosie k unt plante d*une
i>deur suave.
AME, s. f. principe de la vie; du latin anima, fait d'ani^
Tnusj dérivé du grec oufijAcç (anémos) , souffle, respiration.
AMÉNORRHÉE, s, f. (méd.)y suppression ou inter-
ception du flux menstrad ou ^esrèglesdes femmes. Ce
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AMI 31
mot est composé d « privatif, de /tiirr (mén)^ mois, et de
AMENTACÉES , «. f. pi. (botan.J, ikmMt de plantes
qui doit son nom à la diq>osition des fieurs miles autour
dun axe ou iîlet pamcnlîer, appdé chaton, en iatin
ûmtntutn jXfûi peut venir du grec «^a> i^ufâxa^ç (hamma,
hamrruitos),lïtfi, ligament; -car kmot awuntum signifie
prq>remeot une courroie qu^on attachoit au javelot, pour
Je retirer après l'avoir lancé.
AMÉTHYSTE, s. f. en grec ifoi^vç^ ( amitkustos ) ^
pierre précieuse de couleur violette. Son nom vient d «
privatif^ et de /utStw (médiuè )^ )e suis ivre, dérivé de
fAkh ( 7¥uthu )^ vin, parce qu'on croyoit autrefois que
cette pierre, portée au doigt^ gaiantissoît de Fivresse.
AMEULONER , v. a. mettre «a meule du blé , du
foin,&c. Voye^ M£U1X«
AMIANTE, «. m. matière minérale, filamenteuse et
incombustible^ Sifuwmc (amantos), încorruptible ou
fnaltérable, dérivé da privatif, et de fjumnù CmiainoJ,
gâter, corraBeqM-e, parce qu'U résiste à Faction du feu,
et que, bien loin d*en être aitéi!é,.il en sort au contraire
plus blanc et plus éclatant. On en £d>riquoit autrefois
ie fameux lin monéustibk dont on enveloppost les
corps des personnes distinguées^ 4{uand on Jesplaçoit sur
ie bûcher, afin d*avoir leurs restes exempts de août >mé-
lange étranger. Ami AN TOI D£, s. £ substance semblable
à i amiante.
AMIDON. Voyei Amydo^N.
AMINCIR. Koy«j; Mince.
AMIRAL, s. m. chef supiême d'une armée ngivale. If
y a diversité d'opinions touchant l'origine de f e mot. La
pins vraisemblable estcellede ceux qui le dérivent d^Mff^c
(anœras)^ qui se trouve en cette signification dans les
jiinoriens .grecs modermei , et 4jui a été fait de l'arabe
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32 A M M
-^î (êinyroM Amyr), qui signifie prince, seigneur, gôii*
verneur. Les empereurs grecs, et ensuite nos anciens Fran-
çois, dans les voyages qu'ib firent en Orient, empruntèrent
ce mot des Arabes; et il a été donné, vers la fin du dou-
zième siècle, non-seulement à ceux qui comniAndoîent
sur mer, mais aussi aux gouverneurs de provinces* Voye^
Turnèbe, liv. XXVIII de sts Adversana, chap. z. Au lieu
iiifjun^i les auteurs grecs écrivent quelquefois i^ptauùç
(amêralios), Tf amiral on a foit en françois Amirauté,
s. f. charge d'amiral, ou siège de sa juridiction.
AMMI, s. m. graine aromatique d'une plante de même
nom, qui nous vient du Levant; elle entre dans la com-
position de la thériaque. Ce mot est tout grec, a^ufM.
AMMITE. Voyei Ammonite.
AMMOCHRYSE , s. m. nom donné au mica brillant,
jaune , appelé autrement or de chat. Ce mot est compose
éia^ufAAç ( ammos )y sable, et de ^vtïiç ( chrusos J ^ or;
comme qui diroit sable d'or. C'est ce mica, pulvérisé, que
l'on met sur Fécriture pour absorber i'encte.
AMMODYTE, s. m. espèce de serpent venimeux,
semblable à la vipère, et dont la piqûre est mortelle. Soit
nom est formé d'^^uoc (ammos )^ sable, et de ^mç (dûtes) ^
plongeur, du verbe AV« (duno)^ plonger, revêtir, parce
qu'il est de couleur de sable et moucheté de taches noires,
ou comme qui diroit revêtu de sable,
Ammodyte est aussi le nom d'un poisson qui s'enfonce
dans le sable , dès qu'il entend du bruit.
AMMONIAC, AQUE, ou AMMONIACAL, ALE,
âdj. (chim,)^ Voyei AMMONIAQUE,
AMMONIAQUE, s. f. (chim.), ou alcali volatil,
combinaison d'hydrogène et d'azote, que l'on extrait
communément du sel ammoniac, ou muriate ammonia-
cal, dont le nom est tiré Si/iÂfMÇ ( ammos )y sable, parce
qu'il se trouvoit^ dit- on ; à^àm les sables de la Libye,
auprès
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A M O 33
Atiprés du temple de Jupiter -Ammon^ oa plutôt parce
que^ depuis un temps immémorial , on prépare ce sel en
Libye avec le s^ble imprégné d*urine et de fiente de
chameau.
AMMONITE, s, f. sorte de pierre composée de petits
grains semblables à du sable y nommé en grec a^fAot
(ammos) , d'où Ton a fait ammonite. On dit aussi ammite»
AMNÉSIE, s. f. (méd,)y tl^ûieL (amnésiaj, affoi-
blissement extraordinaire de la mémoire. Ce mot est
formé d*tf privatif, et de puiJMfjuau{ (mnaomai), se ressou«*
venir; c'est-à-dire, maladie qui fait perdre le souvenir,
AMNIOMANCIE, s. f. divination, chez les anciens,
au moyen de la coiffe ou membrane que quelques enfani
apportent sur leur tête en naissant. Ce mot est composé
Sifjunùn (amnion)y l'amnios, membrane qui enveloppe le
fœtujs^ et de /uatti/x (manteia), divination. A Rome, les
avocats achetoient fort cher ces sortes de membranes >
s'imagipant qu'elles leur portoient bonheur pour le gain
des procès. C'est de là que vient le proverbe , // est né
coiffé, qui se dit d'un homme à qui tout réussit.
AMNIOS, s» m, (anat,)^ membrane déliée qui enve^
loppe immédiatement le fœtus. Le mot grec est c^r/or
(amnionj, dérivé de ifjui îîvaji (hama éinaij, être ensemble>
parce que le fœtus est tout ramassé dans cette membrane.
AMNISTIE, s» f. pardon que le souverain accorde
aux rebelles et aux déserteurs» Ce mot vient d'ài^Mffiçid
( amnistia) y qui signifie proprement oubli, dérivé d'at pri-
vatif, et d^fjiMOAfJiw^ (mnaomaij, faire riientîoti, se ressou-
venir ; c'est-à-dire, loi qui force à F oubli, qui défend de
faire mention, C'étoit le nom d'une loi semblable que fit
Thraisybule après l'expulsion des trente tyrans d'Athènes ,
par laquelle il fut réglé qu'on oublieroit de part et d'autre
tout ce qui s'étoit passé pendant là guerre.
AMOLLIR, v. a. du latin emQllire, fait de mollis, fui
Tome I. C
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dérive du grec cl^tjutxiç (amalos) , mou , tendre. Amol-
LISSEMENT, S. m. action d'amollir.
AMOME, s. m. en grec if^ê/iAV »ît\4l d*un arbre odo-
riférant qui croît aux Indes.
AMORPHA, s. m> (bo tan.), genre de plantes légu-^
mineuses , ainsi nommé dV privatif, et de ^i^çii (morphê),
fbrme, c'est-à-dire, sans forme, ou difforme, parce que les
fleurs sont dépourvues d'ailes et de carène.
AMORPHE, ad|. (hisi, nat,), qui n'a point de fbrme
déterminée , bien distincte ; d'* privatif , et de /Mf^^
(morphê)y forme.
AMPELITE, s, f. a^sîhi'aç'fi (ampélitis gê)^ terre
noire et bitumineuse, qui se dissout dans l'huile. Son nom
vient S&fiLiKKfiç (ampélos)^ vigne, parce qu'on croyoit
jadis qu'elle avoit la propriété de faire mourir les vers qui
attaquent les bourgeons de ia vigne. Cette terre est
d'ailleurs un excellent engrais pour les vignes, sur-tout aux
environs de la Moselle, où elie est appelée terre à \igne,
AMPHIARTHROSE, $. f. ( anat. ) , articulation
mixte, tenant de la diarthrose et de la synarthrose; Sajju^\
(amphi)f des deux côtés, et d'c^ipoK (artbron), article,
jointure; c'est-à-dire, articulation double» Voyez Dl AR-
THROSE et Synarthrose.
AMPHIBIE, adj. et s. d'a^ip/ (amphi)y des deux côtés,
doublement, et de ^ioç (bios), vie; qui a une double vie,
qui vit de deux manières. Ce mot désigne les animaux
qui vivent également dcuas l'eau et sur la terre.
AMPHIBIOUTE, s. f. pétrification d'animaux am-
phibies; d'fl^/ûof ( amjphibios )y amphibie, et de hi^oç
( lithosj y fierre, Voyei Amphibie.
AMPHIBIOLOGIE , s. £ partie de l'histoire naturelle
qui traite des animaux Rmphsbits y é^etfiç^oçf amphibies J,
amphibie, et de }yoy>ç { logos J^ discours. VJcyei AwPHIBlEU
AMPHIBLESTROÏDE, s. £ {MOt.J nom donné à
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AMP jç
h rétine de Yœil; A'à^Xknçpof (amphibUstron), filet de
pêcheur, et à\Uàç (eidos), forme, ressemblance, parce
qu'étant mise dans l'eau, elle ressemble à un filet.
AMPHIBOLE, s. m. (hm. nau), subsunce minérale,
nommée auparavant schorl opaque rhomboidal Ce mot
Vient Si^tiùhAç ( amphibolos ) , ambigu, équivoque; et
c'est à cause de l'analogie apparente qu'elle a avec d'aut^ei
subsunces, que M. Haiiy lui donne ce nom dans son
Traité de minéralogie,
AMPHIBOLOGIE, s. f. (gramm.), discours ou parole
à double sens; d'^v^/fox^f ( amphibohs ) , ambigu, dérivé
d'i^i CamphiJ, des deux côtés, defi^ab^ ( ballô J , itter ,
et de koyc { logos J, parole, discours. Vamphibologle est
un discours obscur, dans lequel une même expression peut
être prise en deux sens opposés.
Dérivés. Amphiboï-ogique, adj. douteux, indéter-
miné; Amphibo logiquement, adv.
AMPHIBRANCHIES, s. f. pi. ( anat. ) , espaces
autour des glandes des gencives, i^fi^sh^ (amphi-
bragchiaj, Si^\ (amphij, autour, et àt P^^y^ç (brogchos)^
la gorge.
AMPHIBR AQUE, s. m. i^£^y^ç (amphîbrachus),
pied de vers grec et latin, composé d'une longue entre
deux brèves. Ce mot est composé d'c^' (amphi), autour,
et de Ac^t^oV (brachusj^hrtï-, comme qui diroit,;7iVrf br^
à ses deux extrémités,
AMPHICÉPHALE,$. xa.(antiq.) Cétoit,chez les
anciens, un lit qui avoit deux chievets opposés l'un i
Fautre; 4a9i«>tfAoc ( amphiképbalos ) , d'«^i {amphij, de
chaque côté, et de m^mai^ (Uphàtë), tête; lit à deux têtes
ou chevets.
AMPHICTYONS, s. m. pi. députés de plusieurs
villes de la Grèce , qui se réunissoient dans des temples
ju'ellesavoient en commun. JUspIus célèbres étoient ceux
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dérive du grec <^if (amalc HtrrCiG^y
LISSEMENT, S. m. action ^ iDeiic
AMOME, s. m. en %v \^\^
riférant qui croît aux Ii? / \^'
AMORPHA, 6. r/i
mineuses , ainsi notr,^'/ f ^ i ^ J^
forme , c'est-à-dke/ ' | ^ ^ p^u . ^'
fleurs sontdép^/| ^^ j^^
AMORPH/^ ^
déterminéy> ^gE, s. f. ^^/^^f,;, articu
^"aM^"^' .-rieure; d'^u^i r^'^^/^A/;, de cl«qu
^ j^a>atç{^arthrosisJ , articulation.
^.^"** ^PROMIÈ,^. f. tS^iJ^ojuuA (amphidromia),
y^** lie., qui se célébroit le cinquième jour après la
' .-i'^^g j'un enfant. Ce mot vient A*ûi^) (amphi),
^^^^^^^ et de ^éiMç-(drofnûs')y'^ox\xs^^ parce que les
^^ ' qui S6 trouvoient dans la maison , couroient en
f^^t dansïa chamtre, en portant l'enfant dans leurs bras.
^^AMPHIGÈNE, s. m./hist. nat.J^ nom que donne le
avant Haûy à une espèce de pierre appelée gTif/i^r blanc/
d'à^V (^û/wfW^, doublement, et de yuyùfxai fgéinomaij,
naître, c'est-à-dire , ^fi/î a une double origine, parce qu'om
peut diviser ses crystaux de deux manières différentes.
AMPHIGOURI, s. m. discours ou poëme dont les
mots ne présentent que des idées sans ordre , et n'ont
aucun sens déterminé. Ce mot paroît composé d'10^^1
(^rtm/?/f/;, autour, et de yof>oç (guros), cercle, parce que
les mots semblent tourner autour des pensées sans I^s.
énoncer nettement.
AMPHI HEXAÈDRE, adj. hexaèdre dans deux sens
différens, en parlant des crystaux ; d'ctù^/ (amphi), dou-
blement, et du mot Hexaèdre. Voye^ ce mot. C'est ua
terme de la minéralogie du savant Haiiy.
AMPHIMACRE, s. m. ôfA/pl/AAKfoç (amphimakros)^
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pied de vers grec et latin , composé d'une brève entre deux
longues. Ce mot est fornié dV/uçi (amphi)^ des deux
côtés , et de fmax^iç (mahos}y long ; c'est-à-dire , pied lonf
k ses deux extrémités,
AMPHINOME, s. nw genre de vers marins, dont le
corps alongé et un peu aplati est garni, de chaque coté,
de deux rangées de branchies dorsales. Leur nom vient
d'c^/ (amphi)yàt chaque côté, et de w/uûi (némojt
paître ou habiter, parce qu'ils vivent de chaque côté de
réquateur, entre les tropiques.
AMPHIPOLES , s. m. pi. magistrats de Syracuse établit
par Timoléon après l'expulsion de Denysle tyran; d'cy^ç/»
m\oç ( amphipolos ) y qui sert, qui administre.
AMPHIPROSTYLE, s. m. (archit.)y édifice, chex
les anciens, qui avoit des colonnes devant et derrière. Ce
mot est composé d'o^çJ ^jrap/iz^„ autour,, de chaque côté,
de ^0 (pro)y devant, et de çvxoç (stulos) y colonne; il
signifie proprement un double prasty le» Voyez Prostyle»
AMPHIPTERE, s. m. terme de blason., qui désigne le
dragon à deux arles qu'on voit dans les armoiries; d'tf^/
(amphi) , de chaque côté , et de -Aipiv (ptéron)^ aile.
AMPHl SBÈNE , s. m. ctfjLpvSeum ( amphisbaina ) y nom
d'un serpent qui peut marcher en avant et en arrière ;
à*â^}ç{amphisj,. des deux côtés, et de fcuW (bainoj, je
jnarche; comme qui diroit double^ marcheur,
AMPHISCIENS>s. m. pL nom que les géographe»
donnent aux habitansde la zone torride; d'«^fi (ampbij,
autour, des deux côtés, et dtetuÀ (skiajiy ombre, pa.rce
qu'ils ont leur ombre tantôt vers le sud, et tantôt vers
Je nord.
AMPHISMILE, s. m. (chîrurg.)y sorte de scalpel oa
bistouri tranchant de deux côtés, d'cçu^l (amphi)y des
deux côtés, et de fl)u*\« (^^mi/e^, lancette ou bistouris
AMPHITHÉÂTRE^ s: m. grand édifice, de figure
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38 , A M Y
ronde ou ovale, destiné au spectacle chez les anciens
Romains. Ce mot est composé d'c^ç/ (amphi)y autour,
et de Bittr^v (théatron), théâtre, dérivé de ^tdo/Mbi (théao-
mai) y voir ^ considérer; pour dire qu'un amphithéâtre tsX
un Heu d'où Ton peut voir de tous côtés.
Chez nous , Vamphithéâtre est un lieu élevé en face de
la scène, d'où Ton voit le spectacle commodément. Il %t
dit encore de tout lieu garni de gradins.
AMPHORE, s. f. sorte de mesure ancienne pour les
liquides , ainsi appelée du latin amphora , pris du grec
i^^opivç ( ainphoreus ) y formé d'c^^i (amphi), de part
et d'autre, et de <^pù> (phirô)y }e porte, parce qu'elle
avoit de chaque côté une anse, pour pouvoir être portée
facilement. L'amphore attique étoit d'un tiers plus
grande que l'amphore romaine, qui ne cdntènoit que
huit congés , tandis que l'attique en contenoit douze.
VoyeiCo^CE.
AMPHOTIDE,s. f. (antiq.), ôi^ça'Jç (amphotis)^
sorte de calotte à oreilles, faite d'airain et doublée d'étoffe,
dont les athlètes se côuvroient la tête; SdfjL^)(amphi)y des
deux côtés, et d'owJr (ous)y génit. inèç (otos), oreille; c'est-
à-dire, qui avoit deux oreilles, ou qui couvrait les deux
oreilles,
AMPLEXICAULE, âdj. (botan,), qui emtrasicla
tige; du latin àmplexàri, embrasser, et du grec xav^iç
(haulos)y en latin cdulis/t\^e d'une plante.
AMYDON, s. m. en grec ofjiuKof ( airiulon )y farine
faite sans metilej d'à privatif, et de yttvAit (niulê)y meule
de moulin, parce qiie les anciens, non plus que nous,
ne faisoient point moudre le grain dont ils faisoient
Tamydon. Pline assure que l'invention de cette farine est
due atix habitans de Pile de Chio.
AMYGDALES, s. f. pi. (anat.)y glandes en fôrmtf
d'amdnde,qui sotit placées aux deux côtéi de la gorge.
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A N A 39
«otts la luette. Ce mot vient d^àfMyJkhS {amugdaUj, qui
lignifie amande,
AMYGDALITE ou AMYGDALOÏDE, s. f. pierre
figurée qui imite une amande. Le premier de ces mots est
formé d*a/^vyJk}iîi {amugdalej, amande , et de Ki^9ç(lithos)y
pierre; et le second, d^êlf/^vyJkKfi y et d\ÎAç {eidosj, figure',
ressemblance.
AMYNTIQUE, adj. (pharm.); àjuLvntxèç (amuntihos),
qui Recourt, qui protège, dérivé A^àfAvm famunoj, secou-
rir, fortifier. II se dit d'un emplâtre fortifiant.
AN. Vcyei Année.
ANA, s. m. préposition grecque, «#«{ C^naJ, qu'on em-
ploie quelquefois dans les ordonnances de médecine, où
elle signifie parties égales. Dans la composition des mots
grecs, elle signifie ordinairement derechef, de nouveau; et
c'est dans ce sens que les médecins l'ont adoptée pour
leurs ordonnances.
ANABAPTISTES, hérétiques qui prétendent qu'on
ne doit pas baptiser les enfans avant l'âge de raison,
ou qu'il faut les rebaptiser à cet âge; d^ebrd ( ana)^
derechef, une seconde fois, et de fiebr% (bapto.)y plon-
ger dans l'eau ; c'est-à-dire, qui sont dans J'usage de
rebaptiser,
ANABASIENS, s. m. sorte de courriers chez les an-
ciens; leur nom vient diajfal^ahcù fanabainoj, monter^
parce qu'ils voyageoient à cheval ou sur des chariots.
ANABLEPS , s. m. poisson de mer qui a les yeux
trés-élevés; d'àaaJSxt^m {anablépôj, lever les yeux, regar-
der en haut.
ANABROCHISME, s. m. (chlrurg.), opération qui
con^ste à arracher ks poils des paupières qui sont hérissés
contre l'ceil, en les engageant dans un nœud coulant;
SoMùL (ana)y avec ou au travers, et dt Cfi^ç (brochosj^
lacet, noeud coulante
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40 ' A N A
ANABROSE, y, f. (médj, iufoSpmiç fanabrSsrs},
corrosion des parties solides produite par une humeur acre j
HpuiaS^mm ( anabrèsko ) y je ronge,
ANACALYPTÉRIE,s.f, fête païenne qui se célébroit
le jour que la nouvelle mariée ôtoit son voile, et se mon-r
troit en public; en grec aj^axfthvMçAor { anakaluptêrion J ,
qui vient SwiMULKi'SiCà ( anàhalupto ) y découvrir, formé
d'fltwt (ana)y et de Kcbhifjdco {kaluptoj, je couvre.
ANACAMPTIQUE, adj, terme d'acoustique, qui
veut dire réfléchi; à'àraxdiuf.v(\co ( anakamptç ) , je réfléchis,
formé d tfKflc (ana) ^ qui marque réitération , et de ndfA.'Aùk.
( kamptâ) y 9iéchiT. II sç dit particulièrement des échos «
ou des sons réfléchis,
ANACARDE, s. m/oMeouA^StA (anahardia)^ nom donné
par les médecins grecs modernes à un npyau aplati, qui
a la figure d'un coeur : c'est up fruit qui vient des Indes
orientales. Ce mot est forme d'«ty^ (an0.) , préposition qui
marque ici ressemblance, et àt mfSia, {kardiaj y^coenu
L'Amérique produit un. fruit appelé a.ussi anacarde j, mai^
improprement.
AN AC ATHARSE, s. f. (méd.)yhftuui^àL^^ (anàkatha^
^/jyl, purgation par Iç haut , mais telle que l'expectoration;
A^ixà. ( ana ] y par en haut, et denft3a//>^K {hathairéinj,
purger.
JDérivé, AnACATHAhtique, adj^ qui facilite l'expec-
toration,
ANACÉPHALÉOSE, s, f, {rkét.), récapitulation dea
principaux çhefe d'un discours; en grec ifMcLfu^eiMcùoif
( anahéphalaiosîs } y mot dérivé d'ctyei (anaj^^yxi marque
réitération, çt de ju^^Aïf (héphalê)y tête, chef^çt par
analogie sommaire j, chapitre,^ d'où fon a fait Iç verbe
iufct3u<fçiA.eLiocQ ( anaképhalaioà ) 3^ résumer ;i réduira eu un
|€ul article ou çha.pitrç,
ANACHORÈTE, un. i^^fnm (anaçUrHêO^
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AN A 4i
homme d^ot qui /est retiré dans la solitude. Ce mot,
qui signifie solitaire, vient (ïd^arj^ptco ( anachoréo ) ^ je me
retire, dérivé A"w/à (ana), en arrière, et dc^j^pia (choréô),
je vais,
ANACHRONISME, s. m. Ce mot, qui désigne en
général toute erreur contre la chronologie, est composé
d'flcyà (^^/7û^, au-dessus, en arrière, et de ^ivaç (chronos),
temps, avancement de temps ou de date. Proprement,
V anachronisme est une erreur dans la date des événemens
que Ton place plutôt qu'ils ne sont arrivés. L'erreur opposée
s'appelle Parachronisme. Voyeice mot.
ANACLASTIQUE, s. f. partie de l'optique, qui a
pour objet les réfractions de la lumière; d'oivi ( ana )\
derechef, et de toJucù (Uao), briser, rompre; d'où l'on a
fait iufaxxtm ( analdao ) y réfracter, briser plusieurs fois,
en latin refringo. Voyez DlOPTRIQUE.
ANACUNOPALE, s. f. (antiq.), espèce de lutte,
dans laquelle les athlètes combattoient couchés sur le
sa|>Ie; d'ii'rtJtA/W (anaUino)^ pencher, se coucher, et de
jTOAw (paU)y lutte,
ANACOLLEMATE, s. m. (mêd.),hitaMm^w. (ana^
kollêma)^ niédicament qu'on applique sur le front pour
empêcher une fluxion de tomber sur les yeux, ou pour
arrêter, une hémorragie. Ce mot vient d'aycoMMato) (ana-
kollaoj, coller ensemble, formé d'oy* (ana)^ avec, et de
MMiu» (kollaojy coller; c'est-à-dire, remède collant, propre
à arrêter ce qui coule,
ANACOLUTHE, s. f. ^gramm.J y ûgurc de mots, qui
est une espèce d'ellipse. Ce mot vient d'«t privatif, et
d'«x0Av6oc {akolouthosjy compagnon; c'est-à-dire, qui n'est
pas compagnon, ou qui ne se trouve pas à la compagnie
de c^lui avec lequel il devroit être. Ainsi, par cette figure,
on sous»ehtend le corrélatif d'un mot exprimé.
ANACRÉONTIQUE, adj. (littér.^. Il 5e dit det
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42 A N A
poésies composées dans le goût et le style de celles SAna-
créon, poëte erotique grec.
ANACTES, s. m. nom que les Grecs donnoîei>t à
leurs rois, et à Castor et PoUux. Ce mot vient d'ôtKtf^
(ûnax) yTcày seigneur. C'étoit aussi un titre dTionneur
affecté aux fils et aux frères des rois de Chypre , parce
qu'ils gouvemoient TEtat, comme nos maires du palais
sous les rois fainéans.
ANADIPLOSE, s. f. ( gramm» )y en grec MotH'kKoùaxç
' ('anadiplosis ) y réduplication. C'est une figure qui a lieu
dans le discours, quand un même mot finit une proposi-
' tîon et en commence une autre. Ce mot est dérivé SitûL
(ana)y derechef, et de JVWô» (diploo)y doubler.
ANADOSE, s. f. (méd.), iufcUhotç (anadosîs)^ distri-
bution des alimens dans toutes les parties dt» corps;
SwfoIiiùifM (anadidomi) y rtnirt, formé SiaêL(ana)y et
de ti^fu (dktômi^y donner.
ANADROMOS, s. m. poisson de mer qui remonte
les rivières; d'ctrà (ana)y en arrière, et de ififMç (dro-
tnos)y course.
ANADYOMÈNE, s. f. (mythol)y en ptciofùtlvojuUv^
( anaduoménê ) y surnom de Vénus sortant de la mer;
iiifaSiiêiJidu ( anaduomai ) y sortir de i'eau, parce que ies
poètes disent que cette déesse fut formée de l'écume de
la mer; d'où lui est venu aussi ie surnom d'APHRODiTE.
Voyei ce mot
ANtEMASE. Fby^ANÉMASE.
ANAGALLIS, s. m. iuAyetmçy mouron, sorte de
plante > dont on distingue plusieurs espèces.
ANAGLYPHE , s. m. nom que les anciens donnoient
i des ouvrages ciselés ou sculptés en relief. Ce mot vient
d'«tra>Au^6» ( anaglupho ) y sculpter en bosse, compose
SifoL (ana)y en arrière^ en haut, et de >AyV« (gluphô) ^
tailler, sculpter.
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A N A '45
ANAGNOSTE, s. m. nom que les Romains donnoient
i un esclave qui faisoit la lecture pendant leurs repas;
iitayvoKHf ( anagnistês ) , lecteur, qui vient du verbe
iityiYûmca ( anaginosko ) , je lis,
ANAGOGIE, s. f. (théoi), Saay^ft (anagègê), ra-
vissement ou élévation vers les choses divines; Siià(ana)^
en haut, et Say^ (ago), conduire; c'est-à-dire, mouve-
mmtqui conduit aux choses d'en haut.
Demi. Anagogique, ad), ravissant, qui cicvc i*amc
aui choses divines.
ANAGRAMME, s. fY//Vr/r.;, transposition des lettres
dun mot pouf en former un ou plusieurs autres qui aient
«n sens différent ; Sifi (ana)y en arrière, et de 5f«w<«
i^amma)^ lettre, dérivé de y^éj^tû (graphe)^ j'écris;
cest-à-dîre, lettre transposée ou prise au rebours.
Dérivés. Anagrammatiser , V. faire l'anagramme
d'un nom ; AnagrAMMATISTE , s. m. faiseur d'ana-
grammes.
ANAGYRIS, s. m. wtàyjfiç ( anaguris)^ nom grec
d'un arbrisseau , appelé aussi bois puant à cause de son
odenr forte. Le mot imyu^iç est composé d'oycê (ana)^ qui ,
«n dorique, signifie avec, et de yS^ç (gwros)y cercle, cour*
kare; et on l'a appliqué à cet arbuste, à cause de la forme
de son fruit et de ht% semences.
ANALABE, s. m. (hist. eccl) espèce d'écbarpe ou
tfétole que portoient les anciens moines grecs; S if à (ana)^
pai-dessus, et de kol^wkù (lambano), je prends, parce
qu'elle se portoit sur la robe, comme le scapulaire des
^Titres moinei.
ANALCIME, s. m. (hist nat.), nom que donne
I M. Haiiy à une espèce de pierre appelée ^éolite dure par
: Dolomieu; A* a. privatif, et à'ikuf44ç(alkimos)y fort, vigou*
retu, c'est-à-dire, corps sans vigueur, à cause de la foibic
î vertu électrique qu'elle reçoit au moyen du frottement.
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44 A N A
ANALECTES , s. m, pL fragmcns choisis d*un auteur.
Ce mot vient d'djfcLXiyof (analigo)^ cueillir, Rassembler,
participe ttvaxijcliç (analektos). C'est aussi une coUectioa
de plusieurs morceaux difFérens.
ANALÉME ou ANALEMME, s. m. (giogr.), pla-
nisphère , ou projection orthographique de tous les
cercles de la sphère sur une surface plane ; SèfdM\/uL^4A
(analimma)^ hauteur, formé du verbe isKtKo^jAwia (ana--
iambanôj, prendre d'en haut, parce qu'il sert à trouver
la hauteur du soleil, à une heure quelconque, par une
opération graphique.
ANALEPSIE, s. f. CmédJ, rétablissement des forces
après une maladie; en grec if(tk^ç(analçpsis)y dérivé
d'«ya (ana), derechef, et de xaij£<h(a (lambanôj, prendre ;
dou l'on a fait <haxa^S<ùi» (analambano), reprendre,
recouvrer ce qu'on a perdu.
Dérivé. Ah aseptique, adj. qui est propre à rétablir
les forces abattues , en grec ifoM'^ifdç ( anaUptikos }.
ANALOGIE, s. f. rapport, conformité, ressemblance
d'une chose avec une autre; en grec wfoLKviiA (analogia}^
formé A'cbà (ana)^ entre, et de hl^ç (logos) ^ raison,
proportion , rapport.
Dérivés. ANALOGIQUE , adj. ANALOGIQUEMENT ,
adv. Analogue, adj. qui a de l'analogie.
ANALOGISME, s. m. ivethoyiff/Aoç ( analogismos )^
comparaison des rapports et de l'analogie qu'il y a entre
des choses diverses. Ce mot vient du verbe (ÙAXcyi^ojLtt^
(analogiiomai)y je compare.
ANALYSE, s. f. décomposition ou réduction d'un
tout à ses principes élémentah-es. Ce mot est grec, iycLWinc
(analusis ), qui signifie dissolution ^ résolution, dérivé
d'wfi (àna) , et de aJû) (luo)y dissoudre qu résoudre.
Analyse, en termes de mathématiques, se dit de l'art
de résoudre les problèmes par le moyen de raigèbre.
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A M A 4j
Vûfiafysi, <}ui est regardée aujourdliui comme la tné-
èode unique pour acquérir des connoissances, est opposée
iûne autre méthode nommée Synthèse. Fi^^ce mol.
Dérivés. ANALYSER, V. ANALYSTE, $, m. ANALY-
TIQUE, adj. Analytiquement, adv.
ANAMNESTIQUE, adj. (méd,)^ Jata^çtviç (anam^
miïkos) , qui est propre à rétablir la mémoire ; iiWfù^fjL^
lim (anamimnéskôjy rappeler ie souvenir, dérivé d'atrae
(am), derechef, et de /mm/uoji (mnaomaij, je me souviens.
Il désigne aussi des signes commémoratifs.
AN AMORPHI QUE , adj. {hist. hat.J, qui a une forme
renversée; dW (ana)y en haut, et At jMft^i ( morphê ) ^
fome, figure. II se dit des crystàux dans lesquels la posi-
tion du noyau est comme renversée dans la position
natuielk du crystal. C'est un terme de la minéralogie
de Haiiy.
ANAMORPHOSE, s. f. représentation défigurée de
quelque image , qui néanmoins, vue d'une certaine dis-
tance, paroît régulière et faite avec de justes proportions;
^^(ana)y derechef, une seconde fois, et A^ fii^omc
fmoyAwM^, formation , dérivé de/M^^i} (morphê)^ figure,
forme j c'est-à-dire , représentation double, ou tableau qui
représente une figure de deux manières différentes.
ANAPESTE, s. m. iufAinAçof {anapaistosj, pied devers
grec et Jatin, composé de deux brèves et d'une longue,
ott dun dactyle renversé. Ce mot est dérivé d*ibeanucâ
(mpaio), frapper à <:ontre-sens, parce qu'en dansant »
lorsqu'on chantoit des vers de cette mesure, on frappoit la
terre d'une manière toute contraire à celle dont on battoit
a mesure pour des poésies où dominoit le dactyle. De là
^ venu Anapestique, adj. qui se dit des vers où
iomiae l'anapeste.
ANAPÉTIE, s, £ «rct^W (anapêtiia), terme de
«médecine, ^ui se dit de la dilatation des vaisieaiu:
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46 A N A
sanguins ; SixATmèon (anapitao)y ouvrir, dilater, formé
SiicL (ana) , et de miicù (péta6)y j'ouvre.
ANAPHONESE, s. f. i^au^ivvïmç {anaphônêsisj, qui
signifie exercice par le chant, pour fortifier les organes de
la voix ; d'thei (ana) , par , et de f W (phone) , voix.
ANAPHORE, s. f (rhét.),pt^ou^çs!^ (anaphoraj^ré^é-
tition de mots. C'est une figure qui consiste à répéter plu-
sieurs fois le même mot à la tête de divers membres d'une
période ; Swiajpif(d ( anaphéro ) , rapporter , reproduire ,
formé d'fltyà (ana)^ derechef, et de fe/)i» (phérQ)/]^ porte,
ANAPHRODISIE, s. f ^rne^.;, abolition de l'appétic
vénérien. Ce terme, qui est nouveau, est composé d'«
privatif, et d'AçepA'Tir (Aphrodite) ^ Vénus, déesse de
l'amour. F<3ye^ Aphrodite.
ANAPHRODITE , adj. qui n'est pa^ propre à la
génération. Ce mot est composé d'ct privatif, et d'A^^J^Tn
( Aphrodite )i Vénus, ou l'acte vénérien.
ANAPLÉROSJE, s. f. (chirurg,), w^wax^ptamç (anapU^
rosis) , Tart de rendre au corps quelque panie enlevée par
accident, ou que la nature a refusée. Ce mot vient d'<xrcc*
«rAffçpû) ( anapUrco ) , remplir , compléter.
Dérivé. An A PLÉROTIQUE , adj. qui se dit des rçmèdes
propres à faire renaître les choijs.
ANAPNEUSE, s. i,(méd,)yiu/jLTn'^v9tç(anapneusïs)y
respiration , SaMAftAdn (anapnéo ) , respirer,
ANARCHIE, s, f. Etat sans chef et s/ins gouverne-
ment, désordre, confusion dans un État; en grec iu^tt^^tt
(anarchia), d'oc privatif, et à*cif>)^ (^^rcAe^, gouvernement;
c'est-à-dire, défaut de gouvernement, ou de chef, dans une
nation, U anarchie est dangereuse, parce que chacun s'attri-
buant une autorité égale, le désordre et la confusion
s'ensuivent nécessairement.
Dérivés, Anarchiquc, adj. ANARCHISTE, s. m. par-
tisan de Vanarchii,
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A N A 47
ANARRHOPIE, s. f. (ntid.)y ifo^fpAi (anarrhopia).
tendance du sang vers ks parties supérieures du corps;
d tfy^owf {anarrhoposj, qui remonte^ dérivé d*wrJt (ana)^
en haut ^ et de fiin» (rhipo) , je penche» je snu tourné.
AN AS ARQUE, s. £ (mid,) , espèce dliydropisie qui
est répandue sur tout le corps; d'«r^ (ona)^ entre, et de
a^l (sarx) , chair; c'est-à-dire , tau entre les chairs»
ANASPASE, s. f. {méd.J, contraction de l'estomac;
SwtttsinLùd (anaspao)^ retirer, resserrer, dérivé derm»
(spao) , je tire , je serre,
ANASTALTIQUE, ad^ (med.), oÊéW^mùe (anastal^
tîhosj, d'tfyttç^Mtf (anasteUo)^ resserrer, formé àLwrà(ana)9
et de nW (stellij. Il se dit des remèdes styptiques et
astringens* Ki^/ej StyptiqUE.
ANASTASE, s. f. {méd.;, ùMjmme (onasums), élé-
vatîon , transport des humeurs d'une partie sur une autre;
Stulçnifu (anistêmi), élever.
ANASTOMOSE, s. f. (anat,)^ iuaiçi/uMmç (anasto^
mosis) , jonction immédiate de deux vaisseaux ou de deux
artères dont la communication devient réciproque. Ce
mot vient du verbe iu/at^fiic» { anastomoé J , j'ouvre, je
débouche, formé d'éùêt {ana)ff9Xp et de çifÂêt (stùmaj,
bouche ; il signifie littéralement Yvnion de deux bouches. De
ià on a fait le verbe s'Anastomoser, se joindre par
anastomou,
ANASTOMOTIQUE , adj. {md.J, àsM^^iftniç
(anastomotikûs), II se dit des remèdes qui dilatent l'orcfice
des vaisseaux, et rendent la circulation du sang phis libre;
i'aiyaLÇ9jido ( anostomoo } ^ élargir la bouche, ouvrir, formé
à'œiâ'(ana)y au travers, et de çifM (stonui) , bouche*
ANASTROPHE , «. f. en grec itMAçpo^ ( anastrophê)^
à'ùai (ana)^ dans, parmi, et de ç^fta (strépho)^ je tourne*
ïlanastrophe est un vice de construction dans ieq^ael on.
tombe par de> inversions contre l'usage.
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48 ANC
ANATASE, t. m. (hht» nat.), iiibstânce minéfdï*',
appelée autrement schorl bleu; Siné/mmç ( anatasis ) ^
extension^ élévation , dérivé Séxt^m (anatéino), étendre
en hauteur. Elle a été ainsi nommée par M.Haiiy, à cause
de la forme alongée de ses crystaux*
ANATHEME , s. m. terme d'église , . qui signifie
excommunication avec exécrations et malédictions, ou
retranchement perpétuel à,t la communion ; de plus, celui
qui est ainsi excommunié. Ce mot vient ffùt9tL%iJLaL(ana"^
thémaj, exécration, et exécrable, dévoué aux furies de
l'enfer, dérivé du verbe iu^a1i%/M ( anatithêmi ) ^ vouer,
dont la racine est -«flwyu/ (tîthêmi) , je place. De làr le
verbe Anathématiser, frapper d'anathème.
ANATOCISME, s. m. ki^eLTviuff/uûç ( anatokismos ) ^
renouvellement d'usure; iLOUfcL (ana) ^ qui marque répéti-
tion, réitération, et de iL»^ {tohosjy usure; comme qui
diroit seconde usure. C'est ce que nous appelons Vintérét de
Vintérêt, ou Yintérêt composé,
ANATOLIE. Voyez Natolie.
ANATOMIE, s. f. art de disséquer un animal, une
plante, pour découvrir la structure et les fonctions de ses
parties; d'ayeLTo/uict, ( anatomîa ) , ou eufom/AM (anatomêj^
incision, dissection, dérivé d'oyci (ana)y à travers, et de
^fMùù (temno) y je coupe.
Dérivés, Anatomique, adj. Anatomiquement,
adv. Anatomiser, V. Anatomiste, s. m.
ANCHE, s. f. petit tuyau plat, par lequel on souffle
dans les hautbois , les bassons , &c. L'étymologie que
Ménage donne de ce mot, est fausse, ou du ifioins tirée de
trop loin. II vient du verbe Ay^ (agchôjy qui se prononce
anchoj et qui signifie serrer la gorge y ce mot exprime
parfaitement le mouvement que fait faire à son gosier
celui qui, tenant i'anche serrée entre sts lèvres, veut la
faire sonner,
ANCHILOPIE,
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AND 49
ANCHILOPIE ou ANCHI^OPS , f. f. iy;,^Kc^
(dgphilopsjy tumeur flegmoneuse^ située au grand angle
de l'œil. Ce mot est composé d^iyx {^gchiJ,froi\it^
auprès, et d'û^ (^P^)f ^^ï-
ANCHYLOBLÉPHARON. Voyti ANKYLOBLi-
PHARON.
ANCHYLOSE. Voye^ Ankylose.
ANCONÉ^ s. m. (anat,)^ nom de quatre muscles qui
vont s'attacher àl'oiécrane^ ou<^minence du cubitus x^
forme le coude. Ce mot vient SiL-^tàt (aghèn)^ le coude.
ANCRE, s. f. Sûiyiw^ (^g^^^)% en latin anchora,
dérivé d'*7Ki/Aof (agkulos), courbé, crochu; instrument
de fer à double crochet, qu'on )ettc au fond de Teau pour
arrêter les navires. De là viennent le verbe ANCRER, jeter
Fancre; ANCRAGE, lieu propre à jeter l'ancre j An-
CRURE, s. f. petit pli qui se fait à l'étoffe que Ton tond.
ANCYLOMELE,8. m. {chirurg,J, sonde recourbée ;
Siymxoç (aghulos), courbé, crochu , et de (juihm (mêU)^
sonde.
ANCYLOTOME, s. f. (chirurg.), espèce de bistouri
courbe, servant à couper le ligament de la langue;
i'iynjJKûÇ {agkulosj, courbé, et de it/wa {temnôj, je
coupe.
ANCYROÏDE, ad;, (anat.)^ nom de l'apophyse cora-
coïde de l'omoplate; d*tLyxv^ (agkuraj, ancre, crochet,
et d'ef^f (eidosj, forme, parce qu'elle ressemble à ua
crochet. Voye^ APOPHYSE et CoRACOÏDE.
ANDABATE, s. m. gladiateur qui combattoît les
yeux bandés. Érasme croit que le mot latin anddbata
vient du grec wrmCdLifiç (antabatis) , signifiant qui marché
au-devant, d'carm (anta)y au-devant, et de Cûuvcù (bainij,
je vais, parce que le gladiateur, dans cet état,aIIoit en
aveugle à la rencontre de son adversaire^
ANDRATOMIE. Voy^z Androtomie.
Tome I, D
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jo ANE
ANDROCÉPHALOÏDE, s. f. (hist nat), d'â^^ç
(andros)y génit. Si3i^(anêr)y homme, de «^om? (képhqlêj,
tête, et A^SSbç ( eîdos )y forme, ressemblance; sorte de
pierre qui a la forme d'une tête humaine.
ANDROGYNE, s. m. qui signifie homme -fimme^
d^inip (anêr)y cénit. curJ^iç (andros)^ homme, et de yuvii
(gun€)y femme; nom d'une personne ou d'un animal
qui paroît être mâle et femelle tout-à-Ia-fois. Les bota-
nistes qualifient ainsi les fleurs qui réunissent à-la-fois les
deux sexes. Voye^ HERMAPHRODITE, qui est le même.
ANDROÎDE, s. m. automate de figure humaine
qu'on fait mouvoir par divers ressorts ; d'fltr</y»oV (andros)^
génit. SoM^ (anêr)y homme, et SSihç (eidos) y formé;
qui a la forme d'un homme.
ANDROMANIE, s. f. (m€d.)yaM^ofjmU (androma-^
ma) y passion dont les femmes sont quelquefois atteintes;
Swfifiç (andros)y génit. Siai^ ( anêrj y homme , et de
fjfMflûL f mania) y fureur, passion.
ANDROSACE, s. f. plante fort utile contre Thydro-
pisie et la rétention d'urine. Son nom est formé SitJ^iç
( andros ) y génit. d'ctri)/) (anêr)y homme, et SaMç (ahos)^
remède, à cause de ses propriétés, ou de oumaç (salws)^
bouclier, parce que ses feuilles en ont la forme Voye^
Bodxus à Stapel sur Théophraste, p. 460.
ANDROTOMIE, s. f. dissection du corps humain en
particulier, de même que la i^oot^mzV est la dissection des
animaux; d'^y^oV (andros)y génit. d'«tw^ (aner)y homme,
et de TTywiJ (tome) y dissection, de W/oûi (temn6)y couper.
ANECDOTE, s. f. fait secret , particularité peu connue,
propre à éclaircir certains événemens de l'histoire ; d**
privatif,, et Staibitç (el<dotos)y livré, mis au jour, dérivé
éiU (ek)y dehors, et de SiJhi>fM (didomi)y donner; c'est-
à-dire, chose qui n*a pas paru, qui n*a pas encore été
putUee,
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ANE ji
ANÉLECTRIQUE, adj. (physiq.), qui ne peut être
électrisé par frottement ; Si»à(ana)^ au travers, et d'iiAtjtl^^r
(ikktron)y ambre jaune, d*où Ton a fait le mot Électri-
cité; c'est-à-dire, qui reçoit V électricité au travers d'un
autre corps, par communication physique.
ANEMASE, s. f. (méd.)y asai/AAoïç (anaimasis), ma-
ladie dangereuse occasionnée par un manque de sang; d «
privatif, et de é^fAO, (haimaj ; %fLng; c'est-à-dire, défaut de
sang.
ANEMOCORDE, s. m. espèce de clavecin de nouvelle
invention, dont les cordes sont mues par le vent. Ce mot
est composé SanfAùÇ (anémos) , vent , et àt^^^ (chordê)^
en latin chorda, corde.
ANÉMOGRAPHIE, s. f. la science ou description des
vents ; d'asîfMç { anémos J , vent, et de y^^i^ (graphe) , je
décris.
ANÉMOMÈTRE, s. m. instrument de physique qui
sert à mesurer la force du vent ; à'oH/uoç ( anémos J , vent,
et de /d/il^f (mitron) , mesure. De là on a fait AnÉmo-
METRIE , s. f. Tart de mesurer le vent.
. ANÉMONE, s. f. plante dont la fleur est admirable
par la beauté et la variété de ses couleurs. Son nom grec
est infjLùin (anémone) , dérivé âianfMÇ (anémos) , vent ;
c'est-à-dire ,j7«/r du vent, parce que, selon Pline, elle ne
s'épanouit que lorsque le vent souffle, ou parce que le vent
Fa bientôt abattue.
ANÉMOSCOPE , s. m. A'S»^tct (anémos), vent , et de
auma (skopé6),]e regarde; instrument qui fait connoître
la direction du vent.
ANÉPIGRAPHE, ad), qui est sans titre, sans inscrip-
tion; d'tf privatif, et d'im^a^ri (épigraphe) , inscription,
qui vient dV^ri (épi), sur, et de pfct^w (graphe), fécris.
ANESTHESIE,s, f. itùn^mA (anaisthésia),mal2Ldî€
qui produit l'insensibilité, la privation de tout sentiment.
Dz
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^ïi A N G
Ce mot vient d** privatif, et d'aîtôdrofitaf {aîstharwmai) ,
'sentir, avoir du sentiment.
ANET, s. m. planta d'une odeur forte et agréable; en
grec Si^ffioY (anêthon).
ANÉVRISME, s. m. {chirurgj, tumeur molle dontre
nature , causée par la dilatation ou ia rupture d'une artère;
en grec àHvputqitL {aneumsmaj, dérivé dVtwi {^naj, à
travers, et d'ivfvya (eurunôj, je dilate, qui a pour racine
^vpvç (eurus), grand, large.
Dérivé. AnÉ VRISMAI- , adf .
ANGE, s. in. créature spirituelle, ainsi nommée d «^-fîxof
{aggélosj, messager, dérivé dVt>fi'Mû> (aggellôjj annoncer
une nouvelle, parce que Dieu a souvent employé iei
anges pour porter ses ordres et manifester ses volontés.
ANGÉIOGRAPHIE, s. f. description des poids, des
vases , des mesures et des instrumens propres à Pagriculture.
Ce mot est composé d'tiyfuoY (aggeionj, vase, vaisseau , et
de yes^ (g^^pho)i je décrb. Nous avons plusieurs traités
sous ce nom.
ANGÉIO-HYDRO-GRAPHIE, s. f.^^j/jof.;, des-
cription des vaisseaux lymphatiques ; SiyÇuov (aggeion) ,
vaisseau, de vh^p (hudor)y eau, et de ye^'çw (g^^phojy je
décris.
ANGÉIO-HYDRO-LOGIE, s. f partie de ia mé-
decine qui traite de Tusage des vaisseaux lymphatiques;
tfATlfc/oK ( aggeion Jf vaisseau, de iJhûp (hudor) , eau, et
de hiyaç { logos J ^ discours,
ANGÉIO-HYDRO-TOMIE, s. f. anatomie des
vaisseaux lymphatiques j d*Ayfi7ov { aggeion J y vaisseau^
de vJhûp (hudor) , eau , et de n/MfCù (temno) , couper.
ANGELIQUE, adj. qui a rapport aux anges ; d!Ay(iMç
(aggélos)y envoyé, ange. Angélique, s. f. est le nom d'une
plante, ainsi appelée à causé de ses grandes vertus.
ANGINE , s. £ maladie inflammatoire ^ nommée
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ANC jj
esquittoncie/ du verbe latin angere^dérwé in grec iy^!^
(agchéittJfSencT, suffoquer, parce que , dans cette ma-
ladie, on a beaucoup de peine à respirer. Voye^ Esquu
NANCIE.
ANGIOGRAPHIE, s. f. (anat), desoiption de»
vaisseaux du corps humain ; à^iy^îU* (aggeion) , vaisseau ^
et de yesi^o» (gr^pho), je décris»
ANGIOLOGIE, s. f. partie de la médecine qui traite
des vaisseaux du corps humain; d'^^ïw (aggfiion)^
vaisseau, et de hiyç (logos) ^ discours.
ANGIOSCOPE, s. m. à*iy(%U9 {aggeibn/^v^isst^jHf
et de oKo-jiit» (shopêo}y j'examine, je considère; instrur*
ment propre à examiner les vaisseaux capillafres.
ANGIOSPERMIE, s. f. (botanj, nom que denne
Linné i la sous-division de la quatorzième classe des
plantes, dont les semences sont renfermées dans une
membrane ou capsule ;d'«)^My faggeionj^vêse, et de dinp/Mt:
(spermaj y semence ou graine. On appelle anpospermer, les
plantes dont la semence est ainsi renfermée , pour les db-
trnguer des gymnospermes , dent la graine est k découvert.
Voyei Gymnospermie»
ANGIO-TÉNIQUE, adj. (méd.), nom d^ine espèce
de fièvre marquée par une irritation des tuniques des
vaisseaux sanguinsw Ce mot, qui est nouveau, vient
dV^fêior (aggition),y^x&sezxXy et de ww (téinoj , tendre»
C^est ce qu'on nomme fièvre inflammatoire^
ANGIOTOMIE, s. f. ^jnât^, dissection des vaisseaux
du corps humain; d'iyffiùn ( aggelon J ,, vadsseaxi , et de
v/MCù (temno)^ je coupe»
ANGLE, s. m. (gêom.)\ oruverture de deux lignes, de
deux plans qui se rencontrent. Ce mot vient du latia
ûngahts^f^l dérive du grec ayKjducç (agkulos)f crochu,^
courbé, à cause de Tespèce de crochet que forment les
deux cotés d'un angle. Dérivés. AngL£T, s. m. (archit,),
Dj
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54 A N K
petite cavité taillée en angle droit ÂNGLEUX^adj. qui
se dit des noix qu'on détache avec peine de leurs coquilles,
à cause qu'elles sont engagées dans certains petits angles.
Angulaire, Angulé, adj. qui a des angles. Angu-
leux, adj. dont la surface a plusieurs angles.
ANGUILLE , s. f. poisson d'eau douce ; du latin
anguilla, qui vient du grec «>;^A/f (egchélisj, ou ty^xvç
(egchélusj. D'autres dérivent anguilla d'anguisj serpent,
parce que l'anguille a de ia ressemblance avec un serpent.
ANIMAL, ANIMER. Fiy^ Ame, pour l'étymologie.
ANIS, s. m. plante dont la semence est fort agréable
et fort utile. Son nom grec est M^nnv (anison) , dérivé d'à
privatif, et iimç (isosj, égal, d'où Ton a fait ivmç (anhos)y
inégal, à cause de l'inégalité de ses feuilles. De là le verbe
AniseR; et Anisette, s. f. liqueur parfumée d'anis.
ANISOTOME, adj. ( botan. ) , à%mç (anisos),
inégal, et de lifjufcù {temnôj, couper; coupé inégalement.
Il se dit du calice des fleurs dont les divisions alternes
sont plus petites.
ANKYLOBLÉPHARON, s. m. {méd.J, nom grec
d'une maladie des yeux , dans laquelle les paupières sont
jointes ensemble, ou adhérentes à ia conjonctive ou à la
cornée. Ce mot est composé d'a^xi/Afi (agkulê) , resserre-
ment, constriction , et de l^xi^a^v (blépharon) , paupière.
ANKYLOGLOSSE, s. m. (méd.), vice du filet ou
ligament de ia langue, qui, étant trop court, ôte la
liberté de parler. Ce mot est formé d^dyxvKfi fagkuléj,
qui signifie ce vice même , ou iiiyyuihoç (aghulos)y courbé,
et de yxSffott (glossa) , langue.
ANKYLOSE, s.f. (chirurg.) .iynvKcùuiç (aghulosis) ,
union de deux os articulés et soudés ensemble par le suc
osseux, en ^orte qu'ils ne font plus qu'une pièce. Ce mot
vient SiyiwKH (aghulos)^ courbé, parce qu'il désignoit
originairement un membre courbé à son articulation ; mais
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A N O j5
Yanfylosi se fait aussi-bien dans un état d'extension que de
flexion.
ANNÉE, s. f. ou AN, s. m. du latin annus, dérivé du
grec îmç (ennos), qui signifie la même chose, et qui veut
dire aussi viVf/x et iznc/V/i^ parce que Tannée vieillit toujours
en s'avan^ant. L'année est proprement la durée de la
révolution de laterre autour du soleil. Dérivés, ANNALES,
i. f. pi. histoire qui rapporte les faits année par année ;
Annate, s. f. droit du revenu d'une année, accordé au
Pape pour les bulles des évêchés, abbayes, &c. ANNI-
VERSAIRE, adj. ce qui se fait tous les ans à pareil jour;
Annuaire, s. m. calendrier; Annuel, adj. qui dure
un an , qui revient tous les ans; Annuellement, adv.
chaque année; ANNUITÉ, s. f. emprunt oùTon paye tous
les ans, jusqu'à libération, une portion du capital avec
les intérêts.
ANODIN ou ANODYN, adj. (méd.), d'* privatif,
et ôiMrn (odune)y douleur; qui ôte la douleur. Ce mot
désigne les remèdes qui calment et apaisent les douleurs»
ANODONTE, s. m. (hisU n^ir.^, genre de coquilles
bivalves qui ont une charnière simple, sans aucune dent,
comme l'indique son nom, qui est formé d'^ privatif, et
SiHç (odous) , génit. Uimç (odontos)^ dent.
ANODYNIE,s.f (mid.Jy insensibilité, ou absence
du sentiment de la douleur ; dV privatif, et d'iJi/n» (odu'nê)^
douleur, privation de ia douleur.
ANOMAL, ALE,adj. {gramm.J, irrégulier, qui ne
suit point ia règle des autres; ^ùOtéùfJoaLKoç ( anomalos ) ,
inégal, raboteur, irfégulier, dérivé d'« privatif, et
de ifui^iç ( homalos ) f égal, semblable.
En médecine, il se dit des maladies qui ne suivent
point un cours régulier dans leurs périodes ; et en bota~
nique, des fleurs qui sont d'une forme irréguiière.
ANOMALIE, s. L{astron.J, distance du iicu vrai ou
D4
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56 A N O
moyen d'une planète à Taphélie ou à Tapogéc. Ce mot
vient d*(h€^iuuUilA { anomalia J / qui signifie irrégularité^
dérivé d*tf privatiÇ et de ofjiajiiç {homalosJ,égal, semblable,
pareil. H sert à désigner le mouvement des planètes , qui ,
comme Ton sait, n'est pas uniforme. En grammaire, c'est
Tirrégularité des déclinaisons ou des conjugaisons ; et en
médecine, celle des fièvres ou du pouls.
ANOMALISTIQUE , adj. (astron.) On appelle
année anomalistique , le temps que la terre emploie à re-
venir d'un point de son orbite au même point. Ce mot,
qui est formé d'aya^^uAAoc (^izxio/nâ/b^^, inégal, irrégulier,
est employé pour désigner l'irrégularité du mouvement
des planètes. Voye^ AnomaC.
ANOMÉENS ou ANOM(KENS, s. m. pi. mot com-
posé d'flt privatif, et de o/Liotoç {homoiosj, semblable; c'est-
à-dire, ^(^^fnj^ dissemblables» Ce nom fut donné dans le
quatrième siècle aux purs Ariens, parce qu'ils nioient
non-seulement la consubstantialité du Verbe , mais même
qu'il fut d'une nature semblable à celle du Père ; et on le
leur donna par opposition aux semi- Ariens, qui nioient
a la vérité, la consubstantialité du Verbe, mais qui
avouoient qu'il étoit semblable au Père.
ANOMIE , s. f. coquille bivalve, du genre des huîtres,
ainsi nommée à* cl privatif, et de o/uiç {homosj, pareil, égal,
semblable, parce que l'une de ses deux écailles est plus
petite que l'autre. On appelle anomites, les anomies de-
venues fossiles.
ANOMIENS, s. m. pi. hérétiques qui rejetoient toute
espèce de lois ; d'* privatif, et de vé/uioç (nomos)^ loi.
ANONYME, adj. formé d'rt privatif, et d'oro/^a (ono-^
majj ou, en éolien, ïwfAA ( onuma ) ^ nom; qui est sans
nom, ou dont le nom n'est pas connu. On donne cette
épithète à tous les ouvrages qui paroissent sans nom
d'auteur^ ou dont les auteurs sont inconnus.
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A N T 5r
ANOREXIE, s. f. (mii.)y «r«pi|iA (anûTexia)^ dé&ut
d'appétit; <Frt privatif, et d'SJpt^ic (orexi$)y appétit.
ANOSMIE, s. f. (mid.)y diminution ou perte de
l'odorat; d'^t privatif, et dW/iit (^<?ime^, odeur, qui vient
d*o^« (oiô)^ sentir.
ANOSTOME , s. m. (hisUnat)y poisson dont la gueule
est située sur le sommet du museau, et tournée en haut;
Sifta (ano)^ en haut , et de «g/ia (stoma)y bouche ou gueule.
ANTAGONISTE, $. m. anayt^içnç f antagonistes J ^
adversaire, qui est d*un parti opposé ;d*tfyij(^ânri^, contre,
et d'ei}ù>viXo/uai { agôni:p>mai J , faire effort, combattre,
dérivé iïàytiv {agon}f combat. Ce mot désigne celui qui
est opposé à un autre dans quelque prétention, dans quel-
que sentiment.
Dérivé. ANTAGONISME, s. m, terme d*anatomie,qui
signifie Faction d'an muscle dans un sens opposé à celle
d'un autre muscle son antagoniste.
ANTALGIQUE, ad), (méd.)^ qui calme ou fait cesser
les douleurs; Siri (anti), contre, et d*ajiyç {algosj ,
douleur. Aujourd'hui on dit plutôt Anodin.
ANTANACLASE, s. f. ùanmait?Matç {antanaktasis),
figure de rhétorique, répétition d'un même mot pris
en diflTérens sens; d'tfyi} (antij, contre; et d^àsatxoMc
(anaklasis) y répercussion , qui vient du verbe aseaoJxâ
(anaklao) , frapper une seconde fois, parce que ia même
expression frappe deux fois Toreille, mais d'une manière
dififérente.
ANTANAGOGE, s. f. figure de rhétorique, qui
signifie récrimination, en termes de droit. Ce mot est
formé Stûi'k(ami)f contre, et HhAyisf^ (anag6gê)y re-
jaillissement, du verbe ÔMtiyiù ^/z/i/z^o^, repousser, renvoyer:
2XtiûVantanagoge ^st une figure par laquelle on fait rejaillir
une preuve ou une accusation contre celui qui la propose
ou qui l'intente.
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58 A N T
ANTAPHRODISIAQUE. Voyezlc mot suivant.
ANTAPHRODITIQUE, adj. {méd.J , d'i^-à (antî),
contre, et d*A*^£p^w (Aphrodite)^ Vénus, ou Tacte véné-
rien. II se dit des remèdes contre l'incontinence.
ANTARCTIQUE, ad j. méridional, qui est opposé
an pôle arctique ou septentrional. Ce mot est composé
d'tfinJ (anti)y contre, et SapKi^ç (arktos) y ourse; c'est-
à-dire, opposé à l'ourse, qui est une constellation voisine
du pôle arctique. F^jy^ Arctique.
ANTARTHRITIQUE. Voy. Antiarthritique.
ANTECHRIST, s. m. en grec Mfii^giçtç (antichristos),
opposé à Jésus-Christ; Sitfà (anti)^ contre, et de 'KeA^ç
(Christosjj oint ou Christ. C'est le séducteur qui, vers la
fin du monde, doit s'élever contre Jésus-Christ. Voye^
Christ.
ANTÉCIENSouANTŒCIENS, ad). Cgéogr.), nom
des peuples qui sont placés sous le même méridien et sous
une latitude opposée, mais égale; d'^yt} (anti) ^ contre,
et Siitdcù ( oïkéo ) jYidibïttT y dérivé SiSioiç (oikos), maison;
c'est-à-dire, qui habitent des lieux opposés, les uns au
nord de Téquateur, et les autres au midi de ce cercle.
ANTÉMÉTIQUE, adj. {méd.J, d'^W (antij, contre,
et d^îjtwnç (anétos)^ vomissement , qui vient d*i/MCû (éméo),
vomir; remède contre le vomissement excessif.
ANTÉPHIALTIQUE, adj. {méd.J, d'^t^T» {anti),
contre, et Si^iiKinç (éphialtês)y incube ou cauchemar.
II se dit des reniedes contre le cauchemar. Voy, EphiALTE.
ANTEROS, s. m. (mythoL), le contre-amour, ou
plutôt, amour pour amour , fils de Vénus et de Mars;
d'ùofi (anti) , contre, et Slp^ç (éros)^ amour.
ANTHELIX , s. m. if9f x/| (anthéUx)^ le circuit inté-
rieur de ToreiUe externe; d'«W (anti) , contre, et de iXiÇ
(hélix), hélice ou circuit extérieur; c'est-à<Iire, opposé à
/'Hélice. Voyei ce mot.
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A N T Î9
ANTHELMINTIQUE, ad), (méd.), qui se dit des
remèdes contre les vers j d'atwJ (anti)^ contre, et de ih^fdoç
(helminthes) , génit. de S^^vç (helmins) , ver.
ANTHÈRE, s. f. {botan,),le sommet des éumines
dans les fleurs; dtfrdwepV {anthérosj, fleuri, dérivé d'ordor
(anthosjy fleur, parce que les anthères ne paroissent que
lorsque la fleur est éclose. En pharmacie , on appelle
anthéra, le jaune du milieu de la rose.
ANTHÈSE, s. f. (botan,)y accroissement parfait d'une
fleur ; d^ùa%9tç (anthésisj, floraison , dérive d'ir^j- {anthosj,
fleur.
ANTHESPHORIES, s. f. pi. iis3%<f^oeU (anthespho-
riaj,fètts païennes que Ton célébroit en Sicile en Thonneur
de Proserpine. Elles furent ainsi nommées Sa»dtç(anthos),
fleur, et de ^pcù (phéro)^ je porte, à cause que Proserpine
cueilloit des fleurs dans les champs lorsqu'elle fut enlevée
par Pluton. ,
ANTHESTÉRION,s. m. huitième mois des Athé-
niens, qui répondoit, à ce que Ton croit, au mois de
février. Son nom vient ou des fêtes Anthestéries qui se
célébroient alors, ou d'orOor (anthos)y fleur, et de ç%piûù
(stéréo)^ je prive, parce que, dans cette saison, la terre
est dépouillée de fleurs.
ANTHIE, s. f. en grec iAicLç (anthias), sorte de
poisson. K^pyej Aristote, Histoire des animaux, //v. VI,
chap* ly»
ANTHOCERE, s. f. genre déplantes à fleurs mono-
pétales et en forme de corne ; d'orOoc (anthos) , fleur, et
de %kf^wi (lieras) y corne; c*çst'k-dïre , fleur cornue,
ANTHOLOGIE, s. f. ii^ûKoyîa (anthologia), mot
composé d'ctrÔof (anthos) y fleur, et de xiyàf (légo)^ je
cueille, je rassemble. On donne ce nom à un ancien
recueil d'épîgrammes grecques , qui sont comme autant
de fleurs poétiques.
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6b A N T
ANTHRACITE, s. m. {hist natj, sxibstance minéraFe
qui contient du carbpne, mais qui ne brûle que lente-
ment et avec peine; d'ar6^^ (anthraxj fClidorhon,
ANTHRACOSE, s. f. tumeur d'un rouge livide^
qui s'élève aux paupières. Ce mot est grec, a^ipeutaotç
(anthtakosis)f dérivé d'rtr^<»| (anthrax)^ charbon; c'est-
à-dire, inflammation en forme de charbon, parce qu'on
y sent une chaleur, et qu'il s'y forme une croûte noire,
comme si le feu y avoit passé.
ANTHRAX, s. m. mot purement grec, aa^pal^y qui
signifie charbon» C'est une tumeur contre nature, accom-
pagnée d'une douleur vive et d'une chaleur brûlante,,
pareille à celle que causeroit un charbon de feu. On
l'appelle charbon en françois.
ANTHROPOFORME, adj. mot composé du grec
«rB^wwf (anthropos), homme, et du latin fi>rma, forme,,
figure; il signifie, qui a la figure humaine. On donne
ce nom à certains animaux dont la figure approche
beaucoup de celle de l'homme.
ANTHROPOGÉNIE, s. f. (anat), connoissance de
la génération de l'homme; d'«r9/»û)W9f (anthropos), homme^
et de yiYvdxû (gennao), engendrer, produire.
ANTHROPOGLYPHITE, s. f. (hist. m^;, pierre
taillée naturellement, et représentant quelques parties du
corps humain. Ce mot est formé d'auf^peêmc (anthropos),
homme, et de y^v^ea (gluphoj, tailler, sculpter.
ANTHROPOGRAPHIE, s. f. (anat)^ description
de l'homme; d^ûOfipcùvnç {anthropos), homme, et de ^a/pm
(graphe) , je décris..
ANTHROPOLITE, s.f. ^/l/jf.njr.;, pétrification de
diverses parties du corps humain; d'irO^ûy^wf (anthropos)^
homme, et de xijoç {lithos), pierre; comme qui diroit
homme devenu pierre,
ANTHROPOLOGIE^ s. f. mot formé d'ir9^««c
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A N T 6i
{anthropos), homme, et de hé^ç { logos), discours,
parole ; figure par laquelle TÉcriture sainte attribue à
Dieu un langage humain. Ce mot désigne aussi un disr
cours ou un traité anatomique du corps humain.
A]>îTHROPOMANCIE, s. f. divination qui se fai-
soit par Ilnspection des entrailles d'un homme mort;
d'i^df^cùToç (anthropos), homme, et de fMUf^Ha (mantéia),
divination. Cette horrible superstition étoit connue long-
temps avant Homère. Hérodote nous apprend que Mé*
nélas, retenu en Egypte par les vents contraires, sacrifia,
à sa barbare curiosité deux enfiins du pays , et chercha
dans leurs entrailles Téciaircissement de sts destinées.
ANTHROPOMÉTRIE, s. £ science qui a pour
objet les proportions du corps humain; âiiifipcdinç (anthii^
posj , homme, et dtjMrç^v {métronj, mesure.
ANTHROPOMORPHE, adj. {hist. nat), mot formé
d'ûty6/>«if»f. ( anthropos ) , homme, et de /m^^^ (morphéj ,
forme ; qui a la forme ou la figure d'un homme. On
donne ce nom à certains animaux qui ressemblent en
quelque chose au corps de l'homme.
ANTHROPOMORPHITES , s. m. pi hérétique*
qui attribuoient à Dieu un corps semblable à celui de
l'homme; d'ivipcùmç ( anthrôpos J , homm<e, et de /u^fii
(morphê) , forme.
ANTHROPOPATHIE, s. f. mot formé d'a^^pcoinç
( anthropos ) y homme, et de Wjof (pathos) , passion,
affection. C'est une figure par laquelle on attribue à Dieu
quelque passion , quelque affection humaine.
ANTHROPOPHAGE, adj. et s. nom de ceux qui
se nourrissent de chair humaine ; ^Sa^poamç (anthropos),
homme, et de ^yo fphagoj, manger^ dévorer; c'est-*,
à-dire, mangeur d'hommes. L'ANTHROPOPHAGIE est
l'usage de la chair humaine : on attribue cette barbarie
à quelques peuples d'Afrique et d'Amérique.
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6z . A N T
ANTHROPOSOMATOLOGIE, s. f. terme d*ana-
tomie, inventé par le célèbre Boerhaave pour désigner
la description du corps , humain ou de sa structure ;
d'èc^yamç (anthropos) , homme, de oS/aa (soma), corps,
et de A©>Pf (logos) f discours, traité; c'est-à-dire, traité
du corps de l'homme,
ANTHRÔPOSOPHIE, s. f. connoissance de la na-
ture humaine; d'aLvipamç { anthropos J, homme, et de
tnflûL { sophia J y science, connoissance.
ANTHROPOTOMIE, s. f. anatoniie du corps hu-
main ;d^iv9pcù'ïïoç (anthropos) y homme, et de lijuj^cù (temnôj^
couper. C'est une partie de i'anatomieen générai. Voyez
Androtomie, qui est le même.
ANTHYLLIS , s. f. (botan.), mot grec irOuM/V
(anthullis), qui désignoit plusieurs plantes chez les an-
ciens. Voyei Dioscoride, /iv. iii, chap, /jj. C'est de là
que les naturalistes modernes appellent anthyllide , un
genre de plantes légumineuses.
ANTHYPNOTIQUE, adj. (méd.),fi^'à (anti),
contre, et de u^of ^Awpnw^, sommeil, assoupissement. II
se dit des remèdes qu'on emploie contre un sommeil
excessif.
ANTHYSTÉRIQUE. Kiy^^ Antihystérique.
ANTI, préposition empruntée de la langue grecque,
et qui entre dans la composition de plusieurs mots fran-
^ois, dont on trouvera la plupart ci-après. i
Cette préposition marque opposition, contrariété, alter- |
native, permutation ou comparaison des choses. .
ANTIADIAPHORISTES , s. m. pi. nom d'une '
secte de Luthériens opposés aux adiaphoristes ; d*eivrt I
(anti)y contre, et d^aJtcij^oQp ç (adiaphoros) /indiSérenu \
Voyei Adiaphoristes. I
ANTIAPHRODISIAQUE. Voyei Antaphrodi-
SIAQUE. I
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A N T 63
ANTIAPOPLECTIQUE, adj. (Wrf.;, remède contre
Fapoplexie; dari} (anû) ^ contre, et Simudm^icL (apo-
plêxia) , apoplexie. Voye^ ce mot,
ANTIARTHRITIQUE, adj, et s. (mid.), remède
contre la goutte; darJ ( anti ) y contre, et d*^t^7«c
(arthntis) , la goutte. Voye^ ARTHRITIQUE.
ANTIASTHMATIQUE, adj. et s. (méd,), remède
contre Tasthme; d'atK-rf (anti)y contre, et A'At3>f4A{asthmaJf
coarte haleine, asthme. Voye;^ ce dernier mot.
ANTIBACCHIQUE, s. m. CUttér.J, pied de vm
grec et latin, composé de deux longues et d'une brève;
d'ity-i^ (anti)y contre, et dt fieucj^loç (bakcheiosjf bacchique,
parce qu'il est le contraire du bacchique. Voye^ ce mot.
ANTICACHECTIQUE, adj. et s. {méd.J, qui se
dit des remèdes contre la cachexie; d'^ri} (antij , contre^
et de xA^l^la, (kachexia) , cachexie. Voye^ ce mot.
ANTICAUSOTIQUE, adj. et s. (méd.) II se dit
des remèdes contre le cousus ou la fièvre ardente; d'ctm
(anti) y contre, et de jtouoDf (kausos)^ fièvre ardente.
Fb^^ Causus.
ANTICHRÈSE, s. f. oirtt^oiç(antichrêsis), abandon
que fait un débiteur à son créancier de ses héritages ou de
ses revenus, pour l'intérêt de l'argent qu'il lui a emprunté.
Ce mot est formé d'^r^J {antij, pour, au lieu de, et de
^nç (chrisis)y jouissance, ou de ^oç (chréos)^ dette,
emprunt; c'est-à-dire, hypothèque ou gage qui répond de
la dette.
ANTICHRÉTIEN, adj. formé A'ùorà (anti), contre,
et de xfiA^^ic (christianos) , chrétien ; qui est opposé à la
doctrine chrétienne. Voye:^ CHRÉTIEN.
ANTICHTHONES, adj. (giogr,) II se dit des peuples
qui habitent des contrées de la terre diamétralement
opposées; d'ayii (anti), contre, et de ;^«r (chthon), terre.
C'est la même chose qu'antipodes.
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64 A N T
ANTIDICOMARIANITES , s. m. pi hérétique* qnî
nioient la virginité de la mère de Jésus-Christ; à^eufliJtiLoç
j^antidihosj, adver«aire, accusateur, et du mot hébreu
0*^D { Maria J, nom de la sainte Vierge, qui veut dire
Domina maris, la Souveraine de la mer.
ANTIDINIQUE, adj. {méd.J Ce mot désigne les
remèdes contre les vertiges; d^eufà {antij, contre, et
de ^7voç (dinos) , vertige.
ANTIDOTE, s. m. ^ tiiâ/. ^ , contre-poison , en grec
itnSb'nv (antîdoton)ySwi'i (anti)y contre, et de Si^fju
(dîdomi)^ donner; remède donné contre le poison. On
appelle Antidotaire^ un livre où sont décrits les
antidotes.
ANTIDYSSENTÊRIQUE, adj. (méd.), remède
^contre la dyssenterie; A*wf4 (anti)y contre, et de itJ9if7ie/A
(dusentéria) , dyssenterie. Voye^ ce mot.
ANTIENNE, s. f. sorte de verset qu'on chante dans
l'office de l'église; en latin antiphona^à^i^it^miûû (anti^
phonéô JfTéf ondredt l'autre côté, qui vient d'eufà (antiJ ,
qui marque alternative, et de ça^rn {phônêj, voix, parce
que, dans l'origine , les antiennes étoient chantées par
deux chœurs qui se répondoient alternativement.
ANTIËNNÉAÈDRE, adj. {hist. nat.), qui a neuf
faces de deux côtés opposés; d'^tr^ {antiJ, contre, d'tWflt
(ennéa)y neuf, et de Ï^a {hédraj, siège, base, M. Haiiy
appelle ainsi les crystaux qui ont cette forme.
ANTIÉPILEPTIQUE,adj. (méd.J, nom qu'on
donne aux remèdes contre i'épilepsie ; d'âyà ( and ) ,
contre, et Sim^^tt (épilipsia), épilepsie. Voye^ ce
mot.
ANTIFEBRILE , adj. et s. m. bon contre la fièvre ;
du grec «yJ. {antij^ contre, et du latin^im^ fièvre. C'est
Icmême qu'ANTiPYRÉTiQUE.
ANTIGALACTIQUE, ad). {méd.J, contraire au
lait.
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À N t éi
hit; d*«ii» fànti)y tontre, et de ydxàL {gâta}, gétiiu
^xasunç (galaktos) , laiti
ANTIHECTIQUE, adj. (méd.J, nom des remèdef
contre Tétisie ou la consomption 5 d'itr-rf {antij , contre^
et du mot ixiiniç ^hektifiosj, qui désigne cette espèce de
maladif. Voyei Etique.
ANTIHÉMORRGÏDAL,Ad}i fméd.J II se ctit des
Iremèdes contre les hémorroïdes; d'«y^ ^^r/ift'y, contre, et
de 'cu/auffoif ( haimorrhDis ) ^ flux de sang^ hémorroïdes^
Voye:^ ce dernier ihot. ^
ANTIHERPÉTIQUE i ad), (méd.), mat composé
d'^y?} {antij, contre, et de ipmiç f herpès J y herfé^ espèce
de ddrtré. Il se dit des remèdes contre cette maladie.
Vqyei HerpE;
ANTIHYDROPHOBiQUE, adj. {médj II se dî<
défi remèdes conti-e là rage; d'â»ti (antij, contre, et
de ùffipc^cCld (hùdrophoifia) ^hoïxtwx de Teau, rage. Voye^
HYDROPHOBIEi
ANTIHYPOCONDRIAQUE, adj. (mêd.), remède
contre la maladie hypocondriaque; Sahi (antij, contré^
et de vvié^vfyid (hnpochondria) , les hypocdndres. Voye^
Hypocondres.
ANTIHYSTÉRIQtJE, àd). fméd.); A'if-i (anti)i
contre, et de vçi^ (hustéraj , la matrice; II se dit des
retiièdes contre la passion hystérique; On dit attssi an^
ihystériqueiVoytt HYSTÈKl^UÉi
ANTILOBE, s; m; (anat.)^ AnhiCipv ( àhiiiobion ) ^
partie dé Toreille opposée au lobé; d'air/ (ànti) , contre ^
et de Aofif (lobos) , lobé, bout de l'oreille; Voye^ Lo^BÈ.
ANTILOGIE, s. f, w/itxv^ùL {antilogiaJ,contraLdïétion
de sens dans un discours ; à*drri (anti)y contre, et de
Ktr^ç (logos) y discours; c'tst-à^ire ,• discours contraire à un
autre > ôtt contradiction entre deux expressions seulement
dans le même àtivragCé
Tome I. E
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66 A N T
ANTILOIMIQUE , ad), (mid.), d*«m (anti) ,
contre, et de aw^V (loimasj, peste; préservatif ou remède
contre la peste.
ANTIMÉLANCOLIQUE , adj. et $• remède contre
la mélancolie; ffârrî (anti)^ contre, et de /aA«7;^A/ct
(mélagcholia) , mélancolie. Voye^^ ce mot.
ANTIMETATHÈSE, s. £ figure de rhétorique, qui
consiste k répéter les mêmes mots, mais dans un sens
opposé ; d'fitrrJ (anti)^ contre , et de/am9f«fr (mitathésis)^
changement, transposition, qui vient du verbe /umr^/M
{métatithémij, transposer; c'est-à-dire, transposition d'un
sens dans un autre.
ANTIMOINE, s. m. métal blanc, i grandes lames,
qui se trouve ordinairement mêlé avec diverses nutîères
étrangères, suivant la signification de son nom, qui est
fermé d'fltrrJ (anti^, contre, et de ^Voc ( monos J ,5tnl ,
c'est-à-dire, qui ne se trouve pas seul; ou , suivant quel-
ques-uns, dtf4êfoç (monos) , moine, c'est-à-dire, contraire
Mux niùines^ sans qu'on puisse savoir précisément la raison
de cette dénomination. L'anecdote rapportée par Furetière^
concernant TétymoIogieNie ce mot, a bien i'air d'un conte
£ût à plaisir.
ANTIMONARCHIQUE, adj. et s. qui est opposé
à ia monarchie, au gouvernement monarchique ; d*ârri
(anti) y contre, et de/40F«f;^« (monarchiaj, monarchie,
dérivé de fiûvùç { monos J, seul , et d'^^;^^ { arche J, empire.
. ANTINÉPHRÉTIQUE, adj. (médj, remède contre
les maladies des reins ; d'orri (anû) , contre, et de n^vaç
(néphritis)y douleur des reins. Voye^ NÉPHRÉTIQUE.
ANTINOMIE, s. f. wfmùfuûL (antinomiajf contradic-
tion réelle ou apparente entre deux lois; d^tùrt (anti),
contre, et de fifMÇ (nomos) , loi.
ANTINOMIENS , s. m. pi. sectaires qui se dé-
claroient ennemis de toutes les lois; d'^rr/ (anti)^
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A N T 6j
contre, et defi/uoç ( nomos J, loi; qat ^toient eontrairet
aux lois.
ANTIORGASTIQUE,adî. {méJ.J, qui est propre
à calmer l'effervescence des humeurs, appelée orgasme. Ce
mot vient d'ûonrt (anti), contre, et à^i^yatajâiç (orgasmùs)^
orgasme, eflfervescence des humeursw Voye^ ORGASME.
ANTIPAPE, s. m. concurrent illégitime du Pape;
iiwnl (anû) , contre, et de mvi»f (pofp(^)i pcre, d*où
Ton a fait Pape. Voye:^^ ce mot.
ANTIPARALYTIQUE, adj. (mii.), remède contre
la paralysie; d'^rri ^ânnV > contre, et de «B^^6af«fc (para-
lusisj , paralysie. Fiy^ ce mot.
ANTI PA R AST ASE, s. £ wtii:mfùm^ç{antiparastasisj,
figure de rhétorique, par laquelle un accusé cherche à prou-
ver que, s'il étoit Tauteur de ce qu'on lui impute, il méri-
teroit d'être plutôt loué que blâmé.. Ce mot vient d'«trTf
(anti) , contre, et de arae/s^uaf (paristamai ) , se tenir.
ANTIPATHIE, y. f. tfr«W9fia {antipathéiaj, aversion
naturelle pour les personnes, les animaux ou les choses^
d'fltrri (anti) ^ contre, et de w9oc (pathos)^ passion, dis-
position , impression.
Dérivé. Antipathique, adj. opposé, contraire.
ANTIPÉRISTALTIQUE, ad), (anat.) II se dit du
mouvement des intestins, contraire au mouvement péris^
taitique; à* dm (anti) ^ contre, et de meA9t^itwiç (périsf
to/r/A(?jy>, comprimant; c'est-à-dire, contractant les intestins
dans un sens opposé au mouvement péristaltique. Voyez
PÉRISTALTIQUE.
ANTIPÉRISTASE , s. f. (didact.) , w^nmelça^ne
(antipéristasis) , action de deux qualités contraires, dont
l'une augmente la force de l'autre. Ce nfiot est formé
d'drri (anti), contre, et de 9ife^/$ay(i«tf (périistamaij, être
autour, résister ; comme qui diroit , résistance à quelle
chose qui entoure ou qui assiège,
£2
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68 A N T
ANTlPHLOGÎSTIQUE, ad}, (mii.), tf^î (anû),
contre, et de 9Ao><çbV ( phlogistos ) ^ inflammable, dérivé
de ^Kiyti (phlégo)y j'enflamme. Ce mot désigne les re-
mèdes propres à diminuer la trop grande effervescence
, du sang.
. ANTIPHONAlRE , s. ta. Bvre d'église, contenant lel
antiennes notées. Pour I*étymologie, V(?y^ ANtlENNE,
ANTIPHONIE, s. f. espèce de symphonie chez \t%
Grecs , qui s'exécutoit à l'octave , par opposition à celle
qui s'exécutoit au simple unisson ; d'dyr/ ^ un ri ^ , contre,
et de <^i (phonê)^ voix, «onj comme qui diroit, ùppo**
sitïon de sons ou de voix»
' ANTIPHRASE, s. f. èni^e^< (antiphrash) , figure
par laquelle on emploie tin mot ou une façon de parler
dans un sens contraire à celui qui lui est natufel; d'^rfi
(ami) 9 contre, et de (^^<n\; (phrasis) ^ locution, façon
de parler, qui. vient de ^e^w (p^^^JS) % je patle. Ainsi
Vantiphrase est une manière d'énôncet le contraire de ce
qu'on veut faire entendre.
ANTlPHTHISlCiUE, ad). (méd.J, remçde contre
la phthisie; d*arrl (anri)^ contre, et de <p(/aïr (phthisis)^
phthisie. Voyei ce mot.
ANTIPHYSIQUE, ad), qui est contre nature; Swrrï
'(anti)y contre, et de ^vaiç (phusisj, nature, ou de çJatt
(phusa)y vent, flatuodté, parce qu'il désigne aussi les
remèdes contre les vents.
ANTIPLEURÉTIQUE, adj-. (mid,) Il se dit det
remèdes contre la pleurésie; d'^Kr] (anti), contre, et
de TtfiivâTtf (pleuritis) ,. pleurésie. Voye^ ce mot.
ANTIFODAGRIQUE, ad), (méd.), remède contre
^ la goutte ; d'etn-/ (anti) , contre, et de "fnJhLy^a (poddgra)^
la goutte aux pieds. Voye^ PoDAGRE.
ANTIPODES,!, m. (ffoj^r,)^ nom que l*on donne
mus habiuns de la terre qui sont diamétralement opposéi
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A N T 69
les uni aux antres ; d'^rri (antij, contiez et de wtSç (pous)^
génît. iwAV (podos)y pied; c'est-à^Iirey jwi i?nr fo piWt
opposés. Antipode se prend figurément pour opposé,
contraire..
ANTIPRAXIE, s. f. (méd.), i/ïl^^ltç (antipraxis),
contrariété de fonctions ea différentes parties du corps ;
d'flcrri (anti)y contre, et de «ç^^/f (praxis), actioa, qui
▼ient de 49|g^0w (prassoj, je fais,
ANTIPROSTATES, s. m, pi. (anatj, nom de deux
petits corps glanduleux , placés de chaque côté de l'urètre,
et devant les glandes nommées prostates,, d^où ils tirent
leur nom, en y ajoutant la préposition grecque drrs, qui
signifie devant, vis-à-vis. Voyez Prostates.
ANTIPTOSE, s. f. (gramm.Jy position d'un cas pour
un autre. Ce mot vient d'ctrr/ (antij, contre, et de jiimc
(ptQsis,)^ chute, cas», terminaison^ dont la racine est
in-Sllù (pjpto) , fe tombe.
ANTIPUTRIDE^ adj. (mêd.}, bon contre Ta puiridité;
du grec «trii (anti) , contre, et du latin putridus, putride,
pourri, qui vient de W6m (puthéin) , pourrir. Il se dit des
remèdes employés contre la putridité ou les matières cor-
lompues qui s'amassent dans Pestomac et dans tes intestins.
ANTIPYIQUE, ad}. (mid.y, remède propre à sup-
primer ou à diminuer la suppuration ; d'«tKi^ (^f^^^Jt contre,
f t de -ïïUùç (puas) , pus qui coule d'une plaie.
- ANTIPYRÉTIQUE, adj. (méd.), d'ior/ (anti),
contre, et de m^tiiç (purétos), fièvre. Ce mot désigne
lout remède contre la fièvre.
ANTIPYROTIQUE, ad}, (méd.), remède contre
la brûlure. Ce mat est formé d'ctn-/ (anti), contre, ejt
de Twpfù^idç (purStikos) ,, caustique, brûlajit, qui. vient
du verbe w^« (puroo) , brûler,
ANTIRRHÉTIQUE, ad), et», qui désigne un ou-
vrage fait pour en contredire ou réfuter, un autre; d'ccyTr/y^
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^0 A N T
^antirrhéo), jc contredis, dérivé farr/ {^ntij, contre ,
et de picù (rhéo) , je dis.
ANTISCIENS, s. m. pi. fgéogr), nom des peuples
qui habitent le même méridien en-deçà et au-deià de
réquateur , et dont les ombres ont à midi des directions
contraires; d'ccFr/ ( antî ) y contre, et de mctci ( skia ) ^
ombre; dont les ombres sont contraires ou opposées.
ANTISCORBUTIQUE, ad). {méd.J,à'arri (antij,
contre y et du mot scorbut, sorte de maladie de la bouche,
lequel est pris des Danois , qui i'anpellent crobuth» Il se
dit des remèdes contre le scorbut.
ANTISEPTIQUE, adj. fînécl.), qui a la vertu de
conserver; d*arri (anti^y contre y et de oitto {sêpo) jfonrrir;
c'est-à-dire, quf est un rernède contre la putréfaction.
ANTISIPHILITIQUE , adj. (méd.)y le même qu'jn-
tivénérien ; à'arr) ( antî J y contre, et du mot siphilis ,
maladie vénérienne. Fiyej SiPHiLis.
ANTISPASE, s. f. (méd,) y ûorrl^Tnaç ( antispasîs } y
révulsion, retour des humeurs vers une autre partie du
corps; A*ûum (anti)y contre, et de rmm (spao) y tirer,
attirer; c'est-à-dire, V action d'attirer les humeurs vers une
partie différente de celle qu'elles attaquoient
ANTISPASMODIQUE, adj. {méd.Jy A'im (anti)y.
contre, et de cwa/Ffdiç (spasmosJySfSLsmey convulsion, qui
vient du verbe ^m« (spao) y tirer avec violence. On
nomme ainsi les remèdes contre les convulsions ou mou-
vemens convulsifs.
ANTISPASTE, s. m. (littér,)y pied de vers grec et
latin, composé dun ïambe et d'un chorée. Son nom
vient d'«F7ftfWfl-8tff (antispasthai) y être tiré en sens con-
traires, parce quHl passe d'une brève, à une longue, et
puis d'une longue à une brève.
ANTISPASTIQUE, adj. (méd.) W se dit des re-
mèdes qui opèrent par révulsion; d'onJ (antij, contre^
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A N T 71
et de ^Wiw (spao)y attirer; c'est-à-dîrc , qui attire les
humeurs vers une autre partie du corps. Voyez Antis-
PASE.
ANTISPODE, s. m. faux spode qu'on emploie à I9
place du vrai; d'ctrri ( anti ) ^ au lieu de, et de ainSiç
(spodos) y cendre. K<y«j Spode.
ANTISTROPHE, s. f. ù-nç^f^t^^ (antistrophe), mot
composé d'tfKT/ (ami) , qui marque opposition ou alterna-
tive, et de çpo^rf (strophe), conversion, retour, qui viçnt de
^'çôï (stréphê)y tourner. C'étoit, chez les Grecs, la stance
d'une ode ou d'un hymfte que l'on chantoit en l'honneur
des dieux , dans les cérémonies religieuses , en tournant à
gauche autour de i'autel, par opposition à la stance pré-
cédente, nommée strophe, qui se chantoit en allant à
droite. La même cérémonie avoit lieu sur le théâtre,
dans les pièces dramatiques. Voye^ Strophe.
ANTITACTES , s. mi pi. hérétiques qui se faisoient
un devoir de pratiquer ce que la loi défend ; d^ajwmilcjuLeLf
(antitattomai), s'opposer, résister; c'est-à-dire, qui résis^
soient à la loi.
ANTITHÉNAR, s, m. (anat), nom d'un muscle,
ainsi appelé d*arri (anti), contre, et de Siifd^ (thênar),
le thénar, parce qu'il est l'antagoniste du thénar. II y en
a un à chaque pied, et un autre à chaque main. Voye:;^
Thénar.
ANTITHESE, s. f. figure du langage, qui consiste
dans une opposition de pensées ou d'expressions. Ce mot
vient d'tfyr/^cwf (antithésis) , opposition, dérivé d'arri
(anti), contre, et de rl^fu (titkêmi), placer, d'où Ton
a fait wt^^hn/M (antitithêmi) , opposer.
Dérivé. ANTITHÉTIQUE, adj. qui tient de l'antithèse.
ANTITYPE, s. m. terme qui, dans l'Eglise grecque,
exprime l'eucharistie^. Il vient d^Mn^m (antitupon),
formé d'ayri (andj, pour^ et de w^nç (tupos), type,
E4
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j% AP A
figuire;' c*cst-i-dlrc, Jî^i/re qui répond à une autre ^ ou qui
i^n représente une ^tre,^
ANTIVÉNÉRIEN, adj. (méd.), A'im (anti), contre^
et du latin Venus, génit, Veneris , Vénus , déesse de la
volupté. II se dit des remèdes qu'on emploie contre Ie<
^aladies vénériennes.
ANTIZYMIQUE, ad), qui est propre à arrêter U
fermentation; Sim (afitijy cpntre, e% dç ^v/ujh (-^mi)^
levain ou ferment.
ANTCECIENS. Voye^ Antéciens.
ANTONOMASE, s. f. mvnnfAOjnA (antonemasia}^
ligure de rhétorique, qui consiste dans rempioi^u*on feh
d'un nom commun ou appeliatif pour un nom propre, ou
d'un nom propre pour un nom commun; Sism (anû) ^
pour, au lieu de, et SïyùfjuL (onoma}y nom; c'est-à-dire.
Inaction de mettre un nom pour un autre,
ANTRE, f. m, caverne, en grecàrlç^r (antron}, d'où
{es Latins ont fait antrum,
' ANUITER (S'). Kby^NuiT.
AODON, adj. se dit des poissons sans dents remap».
iguables; d^* privatif, et iiii'iç ( odous ) y genit. iSimç
Yodontos) y dent.
AORISTE, s. m. (gramm.) , krme emprunté du grec
$ie/.çttç (aorktos)ymdtkti\y<lixi vient da privatif, et de iei^oo^
(horiiojy définir, déterminer, dérivé deogpf (horos), fin,
limite. II se dit d\in prétérit indéfini ou indéterminé dans
la con)ugaison des verbes; Les Grecs ont deux aoristes ^
pou s n'en avons quSin en ftançois , /'^imjr,
AORTE, s. f. fanât,), grande artère qui sort du ven•^ .
tricule gauche du cœur, et porte le sang dans toutes les
parties du corps. Son nom grec est djspTn (aorte) , qu|
signifie proprement varsseau^ vase. L'aorte es| le granc(
yaisseau du sang , !e vaisseau par excellence.
APAGOGIE| 5. f. (hgî^,), preuve d'une pyoposition
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A P A 7)
par l'absurdité do contraire* Ce mot vient dV«pi}«7i)
(ûjfagoge) y déduction , qui est formé d «W (apo) , de » ec
é^iyùà (agi) y mener, d'où l'on a fait «W}« (apagQ)^
dédaîre ; c'est-à-dire, démonstration déduite d'une autre ^
qui prouve Vimpo^slffilité de la proposition eontraireé
APANAGE, s. m. ce qu'un souverain donne à se$
puînés pour leur tenir lieu de partage. Ce mot vient du
\aiûn panisj pain, fait du mot messapien Tnuiç (panos)f
pris dans le même sens, d*oii l'on aura formé, dans les
siècles de barbarie ^/7tfii(7gii/m^ çn y ajoutant un a^ pour
signifier une provision , une subsistance quelconque,
comme de potus on a fj^it potaglum , et de homo , honia-
gitfiTi» Nicoi, Pasquier, Henri Etienne, Caseneuve et
du Gange sont de ce sentiment } et cette étymologie est ,
en effet, la plus vraisemblable. Voyei?A\il. Le mot panis,
suivant la remarque de Nicot , a souvent signifié toutes
sortes d'alimens , de même que le mot hébreu an^
(lechem}y pain. Les apanages étoient inconnus sous les
deux premières races de nos rois, où les fiis de France
putpés partagèoîent égsilement avec leur frère aioé ; ils
n'ont été en usage que fort tard soys la troisième race.
Pe là APANAGiKi donner un apapage; Ar AN AGIOTE >
qui a un apanage,
APANTHROPIE, s. f. (md.)y aversion pour la so-
ciété, ou mi^nthrçpie causée par une maladie ; à*im (apo)^
loin, et d'^^M^vK (an^x&pos}^ hamme; c'est-à-dire,
ilçignefnent d$s hpmw^s,
APARINE, s. f. plante médicinale, nommée vùlgair^h
Client gratermj en grec «^oeAm (aparinij.
APATHIE, «• f. #3i«t9«* (aparkéiaj, indolence, in*
sensibilité de l'an\e; d'« privatiîf, et de w/ijoç (pathos} ^
passion, trouble, émotion, dérivé de m^ (paschô}^
fouffrir, être affecté, être ému ; c'est-à-dire, exemption
4f mukk 4 * fos^çrt 4 d'^ffi^ction. Pc 14 «t venu
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74 A P H
Apathique, ad), insensible, qui ne s'affecte de rien^
qui est indiffèrent.
APATITE, s. f. (hht nat,) y minéral appelé chaux
phosphatée, que sa transparence avoit fait prendre d'abord
pour une pierre précieuse ; d'affctWo» (apatao) , tromper ;
c^est^i-dire , pierre trompeuse,
APATURIES, s. f. pï. (mythol.)i a/m-nvejta, (apatourîa),
fêtes grecques en l'honneur de Minerve et de Vénus, ou ,
selon d'autres, de Jupiter et de Bacchus. Pour les diverses
origines de ce mot, voye^ Suidas, Hésychius , et le Scho-i-
iiaste d'Aristophane.
APECHÈME, ou contre-coup, s. m. (chirurg.)y frac-
ture du crâne dans la partie opposée au coup; en grec
wxiy^fAA {' apéchéma J y qui Yient d'«t«i (^poj^ et d'^ç
{ échos J, son, retentissement; comme 'qui diroit, coup
retentissant
APEDEUTE, adj. ignorant, qui n'est pas instruit;
en grec imiJiv'nç ( apaideutos J , formé d'« privatif, et
de wwAi/û) (paideuè) , enseigner , instruire , dont la racine
est 'jmç (pais) y enfant. De là ApédeUTISME, s. m. igno-
rance par défaut d'instruction.
APEPSIE, s. f. (méd,) ywm^ (apepsia)\ crudité,
digestion supprimée, impossibilité de digérer. Ce mot
vient d'rt privatif , et' de 'wi^t (pepsis)y coction, diges-
tion, dérivé de -srEwIfi) {peptôj, digérer, cuire.
APETALE, adj. (hotanj, d'à privatif, ^t de WisAor
(pétalonj y feuille. On donne ce nom aux ileurs qui n'ont
point de pétales. Voye^ PÉTALE.
APHELIE, s. m. (astron,) y point de l'orbjte d'une
planète où elle est à sa plus grande distance du soleil.
Ce mot est composé d'rt^' (aph') y pour im /apoj y loin,
et de ixioç (hélios) , soleil. Le point opposé se npmme
PÉRIHÉLIE. Voyei ce mot.
APHERESE, s. f. ( gramm,) y figure qu? consiste à
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APH 7J
retrancher une lettre ou une syllabe an commencement
d'un mot; Si^fi^mç (aphairésisj, retranchement, qui
Tient àLi^tufia (aphaiM), ôter, retrancher, dérivé Sàwi
(apo)^ de, et de ai^o» (hairéo)^ je prends.
APHILANTHROPIE, s. f. (^W^J , tf* privatif , et
de ^KaMi^ufma {philanthropiaj, amour des hommes, dérivé
de ^iW { philos J y ami , et d'«rt^fi#«»f {anthrêposj, homme«
; C'est le premier degré de ia mélancolie, lorsqu'on fbit la
: société et qu'on cherche la solitude.
APHONIE, s. f. (med.Jy d^tmla (aphénia), extinction
\ de voix, causée par une maladie; d'« privatif, et de ^wi
(phonê) , voix.
APHORISME, s. m. proposition qui renferme en peu
de mots une maxime générale; âîép^eAopiç (aph&rismos) ,
distinction , séparation , définition , qui vient d'«îfP6({â»
(aphori^o), séparer, définir; c^tUrk-Am y sentence choisie
qui définit nettement toutes les propriétés d'une chose* Tels
sont les aphorismes d'Hippocrate.
Dérivé» Aphobistique, adj. qui tient de Paphorisnie.
APHR ACTE , s. m. navire des aiuriens à un rang de
rames ; d*aj^ç^nç {aphraktosj, qui n'est pas fortifié, dérivé
d'ut privatif, et de 9^'^« {phrattoj, je fortifie*
APHRODISIAQUE, adj. (méd.) ,Jj^Iineiwç (aphrc
disiàkos) , qui a la vertu d'exciter à l'acte vénérien. Ce
mot vient d'JLf^Jim ( Aphrodite ),, Vénus, déesse delà
volupté. .
APHRODISIES, s. f. pi. (mythol), i^^Ana (aphro-
SsiaJ, fêtes grecques en l'honneur de Vénus nommée
Aphrodite. Voye^ ce mot.
APHRODITE, s. f. (mythol), A'fe9Jiw (Aphrodite),
Vénus, ainsi appelée d'ip^ç (aphros), écume, parce que,
selon la fable, elle naquit de l'écume de la mer. En
histoire naturelle, on nomme aphrodites les animaux qui
se reproduisent sans copulation apparente, comme la
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76 AFL
plupart des vers et des insectes ^ dont .la reproduction se
fait par la seule section de leur corps.
APHRONITRE, s. m. a^^vitçùv (aphronitron) ^ écuni«
de nitre; dV^^pV (aphros) , écume, et de flr^v (nitronj ,
ïiitre; sorte de sel^ appelé aujourd'hui nitrate de chaux
ou nitrate calcaire, parce qu'il est formé par la combi-
naison de Tacide nitrique avec la chaux. La lessive de»
vieux plâtras en fournit abondamment, Voye^ Nitre.
APHTES ou APHTHES, s. m. pL (méd.), petit*
ulcères malins qui viennent dans la bouche; en grec
i<^^ (aphthai) 9 qui peut venir de «Kîflû» (haptq)^ j'en-
flamme, parce qu'ils y causent une chaleur brûlante.
APHTHARTODOCÈTES, hérétiques qui çroyoient
que le corps de Jésus^Çhrist avoit été impassible, parce
qu'il étoit incorruptible. Ce mot vient d'ct^Qat^wf ( aph-
thartos)y incorruptible, et de ^nicù (dohê6)y çroii»e, penser.
/V6ûtf wc est dérivé dV privatif, et de ç>W^« (phthéirQ) ^
corrompre.
APHYE, s. m. très-petit poisson de mer> en grec
i^iy\ (aphuê) , et en latin aphya,
APHYLLE,,adj. (botan.)\ sans feuHles; d« privatif,
et de ^vK^ov (phullon) , feuille,
APHYOSTOME, adj. se dit des insectes qui ont un
museau prolongé avec des palpes sailians. Ce mot est forme
d'tffvfiV (aphitês) , grossier, et de çi^ fstoma} , bouche ;
. c'est-à-dire, qui a une bouche grossière ou infoni^t
APHYTEE, s. f. plante parasite du cap de Bonne-
Espérance, qui est dépourvue de feuilles et même de tige,
et qui n'a qu'une simple fleur qui naît de la racine. Son |
nom vient d'^e privatif, et de ^^nigi (phutéiaj ou ^viit
^y^Ai/ft?/!^ , plante et tige.
APLATIR, APLATISSEMENT. Ko^Plat.
APLESTIE , s. f, ÀTiKmA (apUstia)^ insatiabilité , aviditft
Josa^tiable; d'ct privatif, et de We^P (plêthqj^^ie remplis^.
\
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A 1^ O 9f
APLOMÉ, s. m. (hist nat.J, substance minéfale» ainsi
nommée par le savant Haujr, de d^iç {haplovsj, simplei
i cause de la simplicité de son tissu»
APLOTOMIE,s. f. (chiTurg.), de imtfÀç (hapalos)^
mou, ou de iiOciç (haphvs)^ simple, et de lifju/cù (tenmo)^
couper. On appelle ainsi une simple ouverture faite à une
partie molle.
APNÉE, «. f. (mêd.)^ ûotma (apnola), défaut de
respiration ; d'at privatif, et de mit» (pnéo) /]t respire.
APOBOMIES , s. f. pi. anciennes fêtes grecques, où
Ton ne sacrifioit point sur Tautel, mais i terre» sur le
pavé dd temple, suivant la signification du mot , qui vient
Siyn (apo)y loin, et de ^tdfdiç (bomos) y autel.
APOCALYPSE, s. f. révélation ; en grec àmnd^y^t
{apohahpns) y qui vient A^cumfuaLKv'i^u (apokaluptoj, dé*»
couvrir, révéler, composé d*ûM (apoj, de, et de Mohviiv
(haltipto)^ voiler, couvrir, C*est le nom donné aux rêvé*
lations faites à Si Jean TEvangéliste, dans l'ile de Patmot^
Dérivé, Apoqal.ypti<2UE, adj. qui est obscur comme
le stylé de TApocaiypse.
APOCÉNOSE, s. f. {îtiéd,J, sorte d'hémorragie o«
flux d'humeurs qui n'en accompagné ni d'irritation,. il2
de fièvre. Ge mot, qui signifie proprement évacuation j esc
formé d^imimiêù (apohênoôj, dérivé d'ctn» (apoj yhors, et de
iufi€ù{kénoôJfjéysLC\ie, dont la racine cstufiçfhénosjyvide.
APOCHYLIME, s. m. (phann.), suc végétal épaissi,
qu'on appelle autrement rob. Ce mot vient d'«iM (apo) g
et de ^hiç (chulos) , SuCi
APOCOPE, s. f. (chiwrgrj.àinmii {apohpé) , sotte
de fracture ou de. coupure, dans laquelle une pièce de
l'os est séparée et enlevée. Ce mot vient d^imtiiicù (apo^
AoptSJ , coufCT , retrancher, séparer, composé d'aW fapojt
et de ni'jSa (hopto) ^ |e coupe; ainsi apocope signifie rr^
^&mch€mnt ou coupure^.
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8t> kP O
des âpOnéVl-oJés J A*'ci'^îépa>ajç ( aponeùrèsis ) , âpbnéVifosë^
et de '^àtjpcù (graphô) y)t décris. Voye^ Aponévrose.
APONÉVUOLOGIE, s. f. partie de l'anatomie qi*î
ttàïte de^ apotiévrôses* d*ét^ytt//îfewf ^^2p(7/2«/rôjij^, apo-
j)évrose, et de xiyç (logos) y discours, traité; Voyé^
Aponévrose:
APONÉVROSE^ s. f. (andt), iHùiiiif^téàiK (aponeUrd-
415 )i expanyion tenditieuse d'un muscle. Ce mot vient
A*àfn (apo) y de, et de Ktugpk (neuron) ^ nerf, parce que
]es anciens dohnoient le nom de netfs afix tendons. De
là vient Aponévrotique, ad), qui a rapport aux apo*-
névrose*.
APONÉVROTOMIE , s. f. (mât.), dUvmé^a>aiç
(aponeurosis) y aponévtose, et de lifAJKà (temnd)y je coupe;
dissection des aponévroses. Voye^ APONÉVROSE.
APOPHANEj àdj. (hi^tétiat.) ^ manifeste, évident,
d^ci'pn^ouYCù (apophaind)y je démontre. Il se dit des crystatilt
où l'on reconnoît la position du noyau , la direction oû
la mesure des décroissemens. C'est un terme de la miné-
talogie de Haiiy.
APOPHORÈTES , é. m. pféséns que se fàîsoient le's
Romains pendant les Saturnales; eii latin apophoreta, qui
vient à'can^&f (apophètS) ^ emporter ^ parce que les
conviés emportoient ces présens aptes [e repas. C'étok
à»-peu-près Ce que nous appelons étrennesi
APOPHTHEGME, s, iti. pensée courte , énergique
et instructive j de quelque personne considérable; en grée
, tum^iiyuoL (apophthegfna)f qui vient d'ctW (apo) y^répo^-^
sition qui sert ordinairement à renforcer le sens du mot,
, et de ^9f>fô/ctff (phtheggofnai) , parler : c'est une parole
excellente, un bon mot, un mot remarquable^
APOPHYGE, s, ù (àrchît.) d'i^uyi (apophugéj,
qui veut dire proprement ^//ley dd verbe di^dya (apo*-
pheugo), s'échappei'^ sjt)rtir« C'est l'endroit où une colonne
ion
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%àri Ae sa baie et tonimence i ft^clevef^ Lê$ cuvrieii
rappellent escapt ou congé»,
APOPHYLLITE, s. f. {hist natj, «ubstancc mîii^fatfi
tiouvelleirtefit découverte , qui , étant exposée à inaction
du feu, des acides et du frottement, ie divise en feuillets*
C'est cette propriété qui lui a valu son noM, du mot
grec dfn^u^M^ûâ ( apophutti^o ) y effeuillei' j détâcher lei
feuilles , qui vient Simi (apo) , préposition qui tnarque
tetranchement , séparation , division , et de ^mo^ (phul-^
lonJf(emï[e',c*t$i^'d\re,piemquif'exfiUej qui se divisé
parfiuilUs ônféuilletst
APOPHYSE, s. f* (andt.)y iitiipvMÇ (apophusis)^
éininence continue à Tos. Ce mot est dérivé dVw» (apo) <
de, et de ^ticiyUaf {phuomaij, nahre, sortir. L*âpophy$e est
formée de la subsunce même de Vos^ et en fait partie*
APOPLEXIE, s. f. (mid.)^ maladie qui attaque ie
cerveau, et qui ôte totit-à-coup le mouvement et le sen-
timent ; en grec .«î'awAïf |wt (apopUxia), qui vient d Vwl (apo)^
et de ^»f<re7w (pUsso) ^ frapper^ abattre, rendre stupide i
parce que cette maladie fait tomber^ en un instant, dant
l'état d'un hoitinle frappé de la foudre. Vapoplexit est,
à proprement parler, iin abattement du coips et de l^esprit^
Dérivé, APOPLECtiQUE, adj. qui a rapport à l'apoplexie^
APORE, s. m. problème que sa difficulté fait croird
impossible à résoudre, tel que la quadrature du cercle*
d'i'jn^f (aporon)y chose impossible ou impraticable ^
dérivé d'rt privatif, et de iti^ç {porosj yfSLssage,
APORRHÉ£S,s. f. pi. exhalaisons; d'fléW^/»W (^/Tpor-*
rhôiaj f écoulement, débordement, dérivé ê^ifroffiêi
(aporrhéo)y couler de, se répandre, dont les racines sont
im (apo)^ de, et/»Va (rhéo) ^ couler.
APOSCEPSIE, s. f. (méd.), passage rapide de«
humeurs d^une partie du corps dans une autre; en grec
jL'n<ncy\/ulJiùL (aposkémmaj, d'tfTwoKff^TÎû) ( aposhêpto ) ^ ïoxmé
ToMÈ h F
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/
ix A P O
d rtwB {apo) , de, et de oxh'tAw (skêpto) , je tombe ; comme
qui diroit, chute des humeurs d'une partie sur une autre,
V APQSIOPÈSE, s. f. figure de rhétorique, par laquelle
l'orateur interrompt le fil de «on discours , et passe brus-
quement à d'autres choses ; en grec din^amfiotç (aposiopêsis)^
dérivé Sam (apo)^ et de ota^mM (siôpao) ^ se taire, passer
sous silence, parce que, parxette figure, on affecte de
supprimer ce qu'on a suffisamment fait entendre. On
l'appelle autrement réticence,
APOSITIE , s. f. (méd)y ÀmmltA fapositiaj, aversion
pour les alîmens ; Simmicù (apositéo) , s'abstenir de man«
ger, dérivé Siià (apo) ^ loin ^ et de A'n^ (sitos)^ blé,
vivres. C'est la même chose que dégoût,
APOSTASE, s. f. (méd,)^dhcès dangereux, à^Jmçttotç
(apostasis)y abcès, dans Galien. II signifie aussi yrâ^m^t
d'un os fracturé,
APOSTASIE, s, f. désertion, abandon de la religion
, ou du parti qu'on avoit embrassé; en grec (imçtiùntt (ajpos-
tasia)iSi^isoLjJian { aphistamai J , se retirer, s éloigner,
abandonner , qui est dérivé d'im (apo)y loin , et de w/uloi
{histamaij, être debout, se tenir ferme; c'est-à-dire, action
de s'éloigner du parti qu'on avoit suivi, et d'embrasser un
jfarti contraire.
Dérivés, ApostASIER, v. ApostAT, s. m. celui qui:
apostasie.
APOSTAXIS , s. f. (^ méd, ) , saignement de nez ; en
grec fltTwçït^iC (apostaxis)y fluxion, écoulement du cer-
veau, A^dmçpL^cû ( apostai^p ) y distiller, dégoutter.
APOSTÈME, s. m. (^cAin/r^,^, tumeur contre nature
occasionnée par quelque humeur corrompue ; d'omçn/uun
(apostema)^ qui vient àidf^lçtt/ju^ ( apkistamai J , s'éloigner,
te départir d'un lieu pour se fixer dans un autre. Pro-
prement Vaposthne vient d'une humeur fixée dans Hne
partie du corps, et hors de. son lieu naturel*
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APO 83
APOSTOLAT , APOSTOLIQUE. Vc^ei Apôtre.
APOSTROPHE, s. f. figure de rhétorique, par la-
quelle on interrompt ou Ton détourne 9on discours pour
adresser la parole à quelque personne ou à quelque chose;
é^Â'Mçppfil f apostrophe J f détour, éloignement du sujet
que Pon traite, qui vient dVmçptfêÊ {apostrfphS/, détour-
ner, composé d*ct^ (opojf de, et de ^f€û (striphS) ^)t
tourne. En termes de grammaire, Yapostrophe est la
marque d'une voyelle qu'on a détournée ou rejetée de la
fin d'un mot.
APOSTUME. Fby^AposTÈME.
APOTACTIQUES , s. m. pi. hérétiques qui pré-
tendoient qu'il falloit renoncer à toutes sortes de biens
pour être sauvé. Ce mot vient ^wmrdùj^/uuni (apotassO'-
maij, renoncer, dire adieu, prendre congé, dérivé d'im
(apo)^ loin, et de W^« (tatto)^ placer, établir.
APOTHÈME, s. m. (giom,) ^ ligne perpendiculaire
menée du centre d'un polygone régulier sur un de «es
côtés. Ce mot vient d'iw ((ipo)^ loin , et deT/6if/4< (tithimi),
placer; comme qui diroit, ligne placée ou menée loin du
centre,
APOTHÉOSE, s. f. wfkHêMç ( apothéèsis ) y déifica-
tien , cérémonie païenne par laquelle les anciens plaçoient
un homme au rang des Dieux. Ce mot vient de la pré*
position A«j (opo) y de, et de Oiiç (Thios), Dieu, et
signifie translation parmi les Dieux,
APOTHICAIRE, s. m. celui qui prépare et vend les
remèdes pour la guérison des maladies. Ce mot vient
é^im^MM (apothihe) y boite, boutique, lieu où l'on serre
des provisions, dérivé^ d'a«j ( apo ) y à pa^t, et de r/jn/n
(tithêmi)y mettre; d'où Ton a fait ajimt^fu {apotithêmij,
mettre à part.xAinsi un apothicaire est proprement cehi|:
^ qui tient boutique de drogues et de médicamens. De là ttnt
formé apothicainrie, l'art ou le magasin de Tapothicair^
Fi
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ï4 kPP
APOTHR AUSE:, s. f.,{chlrurg.),Â'niifiâû>ifif fapothraU'^
*if>l,soi:te de fracture avec séparation de quelque esquille
<Je Tos; Sà'jn^iwtù (apothtauo ) , briser en réparant ^ dérivé
^^à.7ii (:CLpo}f de^ et de ^aità (thraui) , je brise.
^ APOTOME, s. m. (math.) yiw'titfjiM (apowmê)^ài('^
'fâ'eijice it deux grandeurs qui sont incommensurables
«ntre elles j ^xcès de l^qne de ces grandeurs sur iVutre»
'<2.e raol v^ent dVwbtiytiwtf (apotemnd)^ je retranche , dérivé
ide ifi^AMà(temn&) y\^ coupe^ parce que l'excès se trouve
en retranchant la plus petite de la plus grande» En mu*
siquc , on -appelle apotomt, ce qui îreste d'un ton dor\t on
a ôté le demi-ton majeur.
APOTRE» %. m* d*â?n)ç9Xo< (apostolos) , amba^adeur»
'messager) efiyoyé, qui vient d'emstMo) (apostetl6)yftn^
"voie. C'est le nom. qui est donné, dans le Nouveau Tes*
tament, aux douze disciples que Jésus «Christ envoya
prêcher; son évangile par toute la terre.
■ Dérivés, APOSTOLAT, s. m. ApostoLicitÉ, s. f.
.Apostolique, adj. ApoSTOLiQUEMENT,adv.
APOZÈMEj s* tn, (phaTm,)^ wM^t/juti (apo-(éfna)^
décoction d'herbes médicinales \ d'im^iiSû ( apo^éA ) p
bpviUir,, ou faire bouillir, dérivé de Jtdr (léô)^ bouil-
ÎOflaÇiejr»
APPAT, autrefois APPAST, s. m. pâture pour attirer
i^ :animaux dans un piège. Ce mot. vient du latin ad,
à ou vers, et Atpastu^, pâture, fait êepasco^pastum^ qui
dérive de W<w {pao}, paîcre, manger; c'est comme si l'ori
liisQ'itfùdpastum allicieris , qui attire à ia pâture* De là '
|e verfeelAPPÂTÊUé
. APPUYER^ V* a. Soutenir avec. un appui; du latin
bârjb^re appodiare^ fait de padiam/ qui signifie chez ie^
jLatins une saillie d'enviroâ un pied qui régnoit autour
i|el. théâtres et du comble des bâtimens, et qui est dérivé
4u.|^ec mç, Tt^if (p<^tt$.j pod»ê), pied; et parce que ce
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ARA 8j
podium servoit (Paj^ui et de soutien à ceai qui touloieni
regarder en dehors ^ on en a fait le verbe appodiare, d*o(^
nous avons fonmé appuyer^
APSIDES, 9k m* pL (4utron,)y tes deux points de
l'orbite d'une planète où elle est à sa plus grande ou à
sa plus petite distance du soleil ou de ia terre. Ce mot
vient du grec i^JU (hapsidesi)^ pluriel de *4*V (hdpsis)^
qui signifie arc, voûte, courbure, dérivé de wAté (hapto) y
loindre, attacher. La ligne droite qui passe par le centre
de Torbite d'une planète » et qui joint ces deux p<Hnts^
se nomme ligne des apsides,
APTENODYT£, s. m^ oiseau aquatique, ainsi nommé
d'cKÎfAr (ûptên) y qui ne vole pas, qui est sans ailes^, et
de Jbw (éutis)i plongeur, parce qu^ n'a peint d'ailes^
et qu'il plonge avec une extrême facilité.
APTÈRE, s. m. mot qui signifie sans ailes, aux pri-
vatif, et, de iflie^V fptérùnjf aile« II sedit des insectes qui
n'ont point d'aiies«
APTÉRODICÈRES, s. m. {hist. nat.), classe d'inw
sectes sans ailes, avec deux antennes; d'à privatif, de
sfliejJr (ptéton)i aile, de tà^ (dis), detix fois, et de û^ç
(hérasjf corne..
APTÉRONOTE , s. m. poisson sans nageoires dof-
sales; d*a privatif, deifff^r (ptifon), nageoire,, et de
fSnç ( notos ) f itu.
APYRE, adj» qui a Ik propriété de résister i Tactîon
du feu; en grec imj^f (apurvsj, d'it* privatif, et éffiS^y
{pur; y fcn.
APYREXIE, s. f. fmêdJythvpîj^U fûpurextàj, intcn^
mission ou cessation entière de la Bèvre; d'« privatif, et
de TWfUwot (puressd), avoir la ftèvre^ dérivé de 'w^fwV ^
(purétçs), fièvre.
ARACHNÉOLITHE,.s. f (hisU nat), nom donné à
l'espèce de canci^ appelée ataignie de mer, et devenu*
Fi
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U A K C
fossile; d*dfA)(fi (ardehnê)^ araignée, et de }4%ç (lithcs),
pierre; comme qui diroit, araignée, devenue, pierre,
AKACHNIDES, s. m. pi. (hist.nau)^ iosectes du
genre des araignées; du grec k^^ {aracknêj, araignée.
ARACHNOÏDE, s. et adj. f. mot formé d'ofici^
(arachnêJftQiU d'araignée, et d'et^ç (eidos)^ forme,
ressemblance. Les médecins donnent ce nom à des mem-
branes fines et déliées comme une toile d'araignée.
ARAGNE, vieux mot Fijyej Araignée.
ARAIGNE, s. f. filet mince et teint en brun; du latin
aranèa, fait du grec «|x»;^fu (arachnê)^ araignée, et toile
d'araignée, par comparaison avec la toile de cet insecte.
ARAIGNEE , s. f. insecte, ainsi nommé du latin aranea,
dérivé du grec «tfMt;^ (arachnê) ^ qui signifie la même
chose.
ARATOIRE, adj. qui appartient à l'agriculture; du
latin arator, laboureur, dérivé du grec Ofoinp {arotêrj.
Labourer st dit en latin aro, en grec it^ù) (aroo); et
charrue se dît aràtrum^ en grec ïif olgpr (arotron) : où l'on
voit que l'analogie est frappante.
ARBALÈTE, s. f arc d'acier monté sur un fut, pour
lancer des balles et des traits; du latin arcu^, arc, et de
balista, baliste, dérivé du grec /SctMû) {ballâj, je lance.
De là l'on a fait Arbalétrier, s. m. soldat armé d'une
arbalète; Arbalétrière, s. f. poste où combattent
les soldats dans une galère. K^^e^ Baliste.
ARCHiEOLOGIE. Voye^ Archéologie,
archaïsme , s. m. of^'iafjLcç ^ archaïsmes J , expres-
sion ancienne, tour imité des anciens. Ce mot vient
A'ùlp)^Qç (archaios) , ancien , dérivé ditifyi ( arche )^ prin-
cipe, commencement, auquel on a ajouté la terminaison
grecque /ajuoV (ïsmos) , qui marque imitation.
ARCHANGE, s. m. ange d'un ordre supéricul*,
*/>5^'>ftAof ( archa^élas ) ) d'âf^ (arche}, primautés.
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ARC 87
puissance, et d^iy{i\of {aggélosj , ange; c'est-à-dire, &
premier ou le prince des anges» Voyez ANGE* De là,
Archangeuque, ad}.
ARCHÉE, s. m. d'^^;;^* { arche), principe^ commen-
cement. Les anciens chimistes ont désigné par ce mot un
feu central, un agent universel, qu'ils regardoient comme
ie principe de la vie dans tous les végétaux. C'est un
terme inventé par Basile Valentin, et que Paracelse et
Van Helmont adoptèrent avec enthousiasme.
ARCHÉOLOGIE, s. f. discours ou dissertation sut
les monumens antiques; à*df^7oç (archaios)^ ancien,
antique, et de )<iyç (logos) y discours, dérivé de M}a»
(tégo)>]^Vf'r\e.
ARCHETYPE, s. m. original, modèle sur lequel on
fait un ouvrage; d'c^vt (arche ), principe, et de WuDf
(tupos) \ modèle, exemplaire; comme qui diroit, le mo^
dèle primordial ou primitif,
ARCHEVEQUE, s. m, le premier prélat d'une .pro-
vince ecclésiastique, qui a un certain nombre d'évêqu es
pour sufFragans; d'ap^ (arche ), primauté , puissance ,
et d'immcomç (épiskopos) , surveillant, éyêque ; c'est-à-
dire, le premier surveillant ou le chef de plusieurs évêques.
Voyez Evoque. Ce titre fut inconnu dans la primitive
église. On le donna ^ vers ie milieu du quatrième siècle^
à quelques évêques recommandables par leyr piété et
leurs lumières; ensuite il fut donné à ceux des villes lès
plus distinguées, et notamment à l'évêque d'Alexandrie, .
qui s'en servit pour faire reconnoîtrc sa supériorité sur
les évêques de sa province. Depuis ce temps, le titre
it archevêque , ses distinctions et ses prérogatives furent
restreints aux métropolitains qui avoient des sufFragans.
Dérivés, ARCHEVÊCHÉ, s. m. Archiépiscopal, ad|.
ArchiépiscopaT; s. m.
ARCHI, terme emprunté du grec i^;^^ (archi),
F4
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8* ARC
priricipe, primauté, comipandement, puissance. Il n*a,-
par Iui«mçme, aucune signification déterminée i mais^
placé au commencement d'un mot, il marque une pri-t
m^uté, une prééminence, comme dans archevêque, archi^
duc; ou up grand excès, un très-haut degré, counin\e d^n^
(irchi'fouj archi'fiîpon j &c.
ARÇHIATRE, s. m. d^àp;)^ (arche) , primauté, puis^
f ftnce , et d*lùLrpiç (iiitros) , médecin ; nom donné au
premier médecin,
ARCHIDIACRE , s. m. ecclésiastique qui a une
sorçe de juridiction sur les paroisses d'un diocèse; à^ip-)^
(arçhê) y primauté , puissance , et de fitixovoç (diakonos)^
ministre, diacre. Ce mot signifioit autrefois le premier de^
diacres. Voyez PiACRE,
ARCHIDUC , s, m. grand-duc , titre des princes de I4
^ maison d'Autriche. Ce mot yîent àii^^ (arche) y primauté,,
prééminence, et du latin duxj chef, d'où l'on a fait Ai^v
Arçhipuché et Archiduchesse en viennent îtussi,
ARCHIÉPISCOPAL, Voyei Arçhçveque.
' ARCHILOQUIEN , SI. m. (littér,) , ytts grec et latii^
çomposié de deux daçtykset d'une césure, ainsi appelé
^*^'p^Xo^Çy Archiloqite, poëte'grec^ qui en est l'inventeur,
ARCHIMANDRITE, s. m. Cçtoit autrefois le supé-
rieur d'un monastère, Ce mot est composé Sip^ (aréhê)^
prima\i té, puissance, tx d& fjuh^pL (mandra) y troupeau,
étahie, et, par métaphore , monastère, C'est aujourd'hui
pn ohbé régulter*
ARCHIMIME, s, m. maître bouffon , ou àrchi-bouffon.
Ce mot vient du grec îif;t« (arche), primauté, préémi^
nençç, et de p^/Mç (rnimos), mime, bouffon, dérivé de
fMpUojuLOLi ( miméomai ) y imiier, Voyr^MlMB.
ARCHIPEL, s. ni. autrefois ArçhipÉLAGE ou Ar-^
CHIPÉlague, étendue de mer semée d'îles. Absolument
parlant, iU'çmend de ce que les anciens nonunoient U
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ARC 8g
ineF Ég^e. Ce mot yient iitif^ (arche) , principe y com^
mencement, et de mxayç (pélagos), mer; raçirte$ qui
semblent indiquer qu'un tremblement de terre, ou quelque
autre cause, a couvert d'îles ce qui, dans l'origine, étoit
une simple étendue d'eau.
ARCHÏPER AGITE, s. m. officier dans les académies
des Juifs, chargé d'expliquer la loi. Ce mot eu formé
d'<«/>;;^'^£ïrc/ie^, primauté, et du chaldéen pnfi (pérak)^({VL\
signifie proprement rompre, arracher, séparer, et figuré-
ment résoudre, expliquer une question,
ARCHIPOMPE, s. f. retranchement carré' dans Iç
fond d'un navirç pour conserver les pompes ; d'o^;;^* (arche) ^
gouvernement, et de mfAm (pompe) y conduit, transport,
d'où est venu pompe à élever l'eau^
ARCHIPRÉTRE,s. m. ecclésiastique quia îa préémi-
nence sur les autres prêtres. Ce mot vient àiip^ ( arche )\
primauté, puissance, et de «ft^uw^^ ( preshuteros ) ^
prêtre; c*est-^-dire , le premier des prêtres. Autrefois les'
archiprêtres étoient les premiers prêtres d'une église épis-.
copaie. Voye^ PrÊtre,
ARCHITECTE, s. m. k^^iix'nùv ( architektôn ) , celui
qui sait l'art de bâtir, qui en fait profession ; à^ip^ (archo),
je con^mande, et de -nwtûv (tekton), ouvrier. Proprement
y architecte est celui qui commande aux otivriers, qui
dirige tout l'ouvrage,
ARCHITECTONOGRAPHE, s. m. d'dfX'^^Tt^*
(architekt6n)y architecte, et de ^a^ûù (grapJio), je décris i
architecte qui fait la description d'un édifice, d'un bâti-*
ment quelconque. Cette description sç nomme architec-*
tonographie,
ARCHITECTURE, s. f. art de bâtir, dispositron,
ordonnance d'un . bâtiment ; du latin arcAitectura , dérivé
du grec ip;^7ix7BvW (architektonihê), qui signifie la mêmef
chose, Vvy. Architecte. La Chaldçe,!^ Chine, VÉgjptç^
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90 ARC '
et la Phénicie, sont les premières confirées où l'architcc-
ture proprement dite ait été en usage. Ce sont les Grecs
qui ont donné à cet art cette régularité, ces belles pro-
portions et cet ensemble qui charment les yeux.
ARCHITRAVE , s. f. C'est, en architecture , la partie
de l'entablement qui représente une poutre , et qui porte
immédiatement sur le chapiteau des colonnes , au-dessous
de la frise. Ce mot est composé ài<ip^ ( arche )^ principe,
et du latin trahs , une poutre; comme si Ton dîsoit, la
principale poutre. Les Grecs l'appellent EpistyLE. Voyei
ce mot.
ARCHITRICLIN, s. m. fantiq.) Il désigne celui
qui est chargé de l'ordonnance d'un festin ; A^àf^phcKnQÇ
{architriklinosj , dérivé (ïaf)^ f arche J, commandement,
et de Tf/jtA/Kor (triklinos)^ salle à manger où il y avoit
trois lits autour de la table, selon l'usage àts anciens^ de
Ti^Sç ftreisjy trois, et de xa/kw (klinê)y lit.
ARCHIVES, s. f. pi. lieu où l'on garde les actes pu-
blics, les anciens titres ou mémoires; du latin archivum^
formé du grec (A^^ov (archeion)y qui signifie proprement
la demeure du souverain ou des magistrats, et qui est dérivé
i^ttfty^ (arche) y commandement, puissance. Archives se
prend aussi pour les papier^ tnêmes que l'on garde. De là
est venu Archiviste, le gardien des archives. C'étoit
dans les temples de Délos et de Delphes, dans ceux de
Minerve et de Rhéa à Athènes, d'Apollon, de Vesta
et du Capitole à Rome, dans le temple e,t le taber-
nacle à Jérusalem, que les Grecs, les Romains et les
Juifs conservoient les traités de paix et d'alliance, les
limites des empires, le^ annales de leurs républiques, les
sourcesv de leurs . finances , et tous les actes qui étoient
regardés comme les fondemens du repos, de la tranquillité
et de la fortune des citoyens.
ARCHONTE, s. m. (hist. anc.),'un des neuf magistrats
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ARE pr
d'Athènes 9 qui gouvernèrent la ville après la mort de
CodruSy son dernier roî;d*af)^v (archon)^ commandant^
qui vient A*af^ (arche) ^ commandement. Uarchontat
étoit la dignité d'archonte. Ce fut Médon qui la posséda
le premier. Tan du monde 2936.
ARCTIQUE, ad), mot qui désigne le pôle septen-
trional , ou le pôle du nord. II est formé d*af>KTPÇ {arktosj,
ourse, parce que la constellation de la petite ourse est
très-voisine de ce pôle. L'autre se nomme ANTARC-
TIQUE. Voyei ce mot.
ARCTOPHYLAX, mot grec formé à!apxmç (arktosj,
ourse, et de ^Jx«t^ (phulax) , gardien, dérivé de fvKûunm
(phulasso) , je garde. Les astronomes donnent ce nom à
la constellation du bouvier ou du gardien de V ourse,
ARCTOTIDE, s. f. {botan.J, genre de plantes corym-
bifères , ainsi nommées à*èlf>xmç (arhtos) , ours , parce
qu'elles^ ont les semences velues et surmontées d'une
aigrette.
ARCTURUS, s. m. ( astrqn, ) ^étoWt de la' première
grandeur, située dans la constellation du bouvier. Ce mot,
emprunté du latin, esr dérivé du grec ^xitç (arktos)'y
ourse ^ et d*ivç^ ^oi/ra^ , queue , parce que cette étoile est
très-voisine de la queue de la grande ourse.
ARE, s. m. mesure de superficie pour les terrains,
dans le système des nouvelles mesures. Elle répond aux
trois centièmes de l'arpent, et contient cent mètres carrés,
ou environ vingt-six toises carrées. Son nom paroît formé
du verbe grec pi^xû (aroôj ^je laboure, les champs ayant
été les premières surfaces qu'on a mesurées; ou plutôt
il vient du latin area, qui signifie aire^ surface, superficie,
AREOMETRE, s. m. instrument de physique et de
chimie^ qui sert à peser les fluides. Cç mot est formé
d'flte^e/oV {araiosJ,TSLTèf subtil, léger, tt de/ur^f {métronj,
mesure; comme qui diroit mesure de légèreté j parce que
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Ci A R G
Varéûmitre fait connoître combien une liqueur est plu»
légère ou plus pesante qu'une autre,
ARÉOPAGE, si m- ancien tribunal d'Athènes, célèbre
p^r la sagesse et i'équité de ses décisions. Ce mot vient
à'^pnç /Ares) y génit. Xpioç ( Aréos ) , Mars, et de inv^^^
(pagos) y colline, parce que ce tribunal tenoit ses séances
dans un tieu appelé la Colline de Mars, Les juges de^
TAréopage s'appeloient AréopagUes,
AREOSTYLE, s. m. {archlt»), dV^^oV (araîos), rare„
et de çvMç (stulosj , colonne» C*étoit, chez les anciens»
ie nom d'un édifice dont les colonnes étoient fort éloi-
gnées les unes des autres. Il est opposé à PycnostYLE.
Voye^çt mot. Dans Tarchîtecture moderne, c'est un entre-
colonne de quatre diamètres, et quelquefois davantage.
ARÉOTECTONIQUE, s. f. partie de l'art militaire
. qui a pour objet les attaques et les combats. Ce mot vient
d'A^pvjç (Ares) y génit, JipiH (Aréos)^ Mars, ^tombât, et
de WicTwy (tékton)y ouvrier, dérivé de rnv^ (teucko/^
préparer, ordonner, disposer,
AREOTIQUE, adj. et s. /mid*)y remède propre à
raréfier les humeurs ; d^teùftiuk {^raiotikosj, d'^ce^iW
(araioo) /]t raréfie, dérivé d^âçtfuiç ( araios ) y rare.
ARER, V. n. qui se d^t d'un vaisseau quand il traîne
l'anc-re. Ce mot vient du latin arare^ pris du grec Ji^ca
(arod)y\dibo\krçjy tracer des sillons ; c'est ce que les marinar
appellent chasser sur les an^es,
ARETOLOGIE, s. f. partie de la philosophie morale
qui traite de la vertus d^o^Tii (arétê)^ vertu, et de X^^
(logos) y discours ; c'est-à-dire , discours sur la vertu»
ARGEMONE, s, f. plante, nommée 2Ln$si pavot éph
veux. Son noïn grec est kfyi^ffi ( argétnonê ) ^ qui vient
^SfykfMv (argétnon)y ulcère blanc du globe de l'œil , dérivé
d'<^V (argos)j blanc, parce qu'elle e$t bonne pour guérir
€e« sortes 4 alcèrcî, .
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ARC 9)
ARGENT, u m. métal blanc. Ce mot vient du latiti
irgentum, fait du grec «tp^i/^c (arguroê) ^ nom de ce
métal, dérivé A^ip^ç (argos)^ blanc. De là nous avoni
formé Argenter, V. couvrir de feuilles d'argent; Ar-
genterie, s. f. vaisselle et autres meubles d*argentj
Argenteux, ad), riche en argent; Argentin, ad).
qui a la couljcur ou le son de Targent ( ARGENTINE , s. C
plante de couleur blanche, <Scc*
ARGILE , s. f, iiif)4Msf (argillos) , tefre pesante , com*
pacte, propre; à faire des vases; <mf^ (^^gos), blanc,
parce que l'argile pure est blanche.
ARGONAUTES , s. m. pf. nom de ceux qui s'embat^
quèrent sur le navire Argo, pour la conquête de |a toison
d or. Les naturalistes ont donné le nom ii argonaute à un
mollusque qui Vogue dans une coquille semblable à une
nacelle, et auquel les anciens croyoient devoir Tart de la
navigation. Ce mot est composé d'^yjgit), nom de ce navire^
et du grec fetéitiç (naùtês) > navigateur.
ARGOPHYLLE, s. m. bel arbrisseau de la Nouvelle*
Ecosse, ainsi pommé Sifiyç (argos) , blanc, et de çvMor
(phullon)y feuille, à cause de la couleur ou de Téclat de
ses feuilles.
ARGUE, s. f. machine dont se servent les tireurs d'or
pour dégrosser Tor et Targent. Ce mot vient , par corrup-
tion, du grec î^yv (ergonjfùuyrage, travail, parce que
cette machine nous vient de la Grèce, où elle a été in«
ventée. Argvêr, tirer à Targue. .
ARGUER, v. a« accuser « reprendre, trouver à redire;
du latin arguo^ qui peut venir d'a^V (argos) ^ lâche,
}>aresseux , parce que ceui qui sont oisifs ou qui négligent
leur travail , sont dans le cas d'être repris* Le verbe arguo
«gnifie encore , par extension , convaincre , démontrer
clairement j 4'où s^cst formé le mot argumentum, qui
signifie preuve, indice, et dont nous avons {ait argument j^
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94 ARG
qui se prend aussi pour raisonnement j et le verbe argu^^
menter,
ARGYRASPIDES, s. m. pi. ^hîst anc.J, soldats de
rarmée d'Alexandre le Grand , ainsi nommés d'ûtpyjQ^ç-
(arguros)y argent, et SarfAç (aspis)^ bouclier, parce
qu'ils portoient des J)oucIiers d'argent. Selon Quinte-
Curce, les Argyraspides formoient le premier corps de
l'armée, après la phalange macédonienhe.
ARGYRÉIOSE, s. m. petit poisson sans écaille^, de»
iners de Norvège et du Brésil, dont le nom vient Sipyjf^oç
(arguréios)y argenté, à cause de sa couleur qui est d*un
bleu argentin.
ARGYRITE, adj. mot formé d'ofyu^c (argurosj ,
argent. Il s'est dit des combats ou jeux des anciens où
les vainqueurs recevoient un prix d'argent; en quoi ils
difFéroient des jeux où l'on ne combattoit que pour. I^
gloire, pour de simples couronnes. On a aussi appelé
érgyrîte wr^t pierre dans laquelle on trouve de l'argent.
ARGYROCOME, i. f. plante du cap de Bonne-
Espérance, ainsi nommée d'apyuq^ç (arguros) y argent,
et de nuifÀm (kome)^ chevelure, parce que ses âeurs sont
de couleur d'argent.
ARGYRODAMAS, s. m. espèce de talc de couleur
d'argent, qui résiste au feu le plus violent. Ce mot vient
Soj^yj^ç (arguros)y argent, et de JhLfjuiùù (damaôj, domp-
ter; comme qui diroit, argent qui dompte le feu,
ARGYROGQNIE, s. f. nom donné par les alchi-.
mistes à la pierre philosophale ; d*ùlf>yu^c (arguros)^ argent,
et dey^ôf (gojios)^ génération, production, qui vient de
yimfjuam (giinomai) , être fait, être j)rodùît; c'est-à-dire,
l'art défaire de l'argent,
ARGYROLITHE , s. f. d^ipyvq^ç (arguros), argent, et
de A/6of (lithos )y piene; nom donné à une pierre de
couleur d'argent.
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A R I "^95
ÀRGYROPEE,s.f. terme d'akhimie, qui désigne l'art
de faire de l'argent avec uti autre métal de moindre valeur-
^of-yo^ç (arguros)y argent, et de îto/€û> (poiéô), je fais.
ARISTARQUE, s. m. Xtlsitf^ç ( Aristarchos ) ^ qui
signifie proprement bon prince; d'^ç^f (aristos) ^ très-
bon, et d'x^V (archos)f priçce. Ce mot est employé
pour critique, depuis un fameux grammairien et critique
nommé Aristarqne, qui donna une bonne édition des
poëmes d'Homère.
ARISTOCRATIE, s. f. kfiç^x^ntu (artstoJiratéia) ^
gouvernement des grands ou des personnes les plus consi-
dérables d'un Etat. Ce mot est composé d'<teiç»f (aristos),
très-bon, d' de kfdmçfkratosj, force, puissance; comme
qui dÎToit , gouvernement des meiÙeurs^
Dérivés. ARISTOCRATE, s. m, terme nouveau ,^ qui
signifie partisan Je l'aristocratie,' ARISTOCRATIQUE, adj.
Aristocratiquement, adv. ^
ARlSTODÉAK)CRATIE, s. f. État où les grands et
ïe peuple gouvernent conjointement. Ce mot est composé
^ie^çoç (aristos) , très-bon, de J^/mç (démos) , peuple , et
de ^Jmç^kraxos)y force, puissance. Aristodémocra-
TIQU-E, adj. en est dérivé. ,
ARISTOLOCHE,?, f «(^$9x0;^ (artstoiàthia), plante
très-utile en médecine. Son nom est formé Spue^^ç ( aris-^
tosjy très-bon, et de xoy^A {lochéiajy les couches, parce
qu elle est propre à évadier les lochies ou vidanges des
femmes accouchées.
ARISTOPHANÉION, s. m, nom grec d'un bon
emplâtre émollient de Paul Éginète; d'i'&tçïc (aristos J,
très-bon, et de ^eur& (phaino)y montrer, faire paroîtfe,
ARISTOTÉLISME, s. m. philosophie d'Aristote,
nommé en grec A'e/tçotiW (Anstoulês) ^ dont la décom-
position donne <t64ç»çY^*x/<?j^, très-bon, ou le meilleur,
n n\$ç (tihsj, la fin,klMitqTi?c«i se propose; ç'est-à-dire,
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§6 A ft N
tjui ,se propose 6\1 qui a un but tth-utiUi Artstoté, stli'-
nommé le prince des philosophes^ fut le fondateur de la
«ecte des PéripatéticieNs* Voye^ ce mot*
ARITHMANCIE, ou mieui ARITHMOM ANCIE,
4. f. art de prédire Tavenir par le moyen its nombres^
Ce mot est composé à^api^/Acç {"arithmosj., nombre, et dé
puùfn'iA (mantéta) y divination» On en distingue de deait
lortes. La première étoit en usage chez ies Grecs, qui
considéroiént le nombre et la Valeur des lettre^ , dans le^
noms de deux combattails, par exemple, et en auguroient
que celui dont le nom renfernioit un plu» grand nombre!
de lettres ^t d'une plus grande valeur que celles qui corn-
posoient le riom de son adversaire, remporteroît la victoire i
c'est pour cela, disoient-ils , qu'Hector ctevoit êtrevairicu
par Achille. L'autre espèce étoit connue des Chatdéens^
qui changeoient en lettres numérales les noms de ceu3t
qui les consultoient , et rapportoient chaque nombre à
quelque planète de laquelle ils tiroient des présages. Les
Platoniciens et les Pythagoriciens étoient fort adonnés à
cette sorte de divination^
ARITHMÉTIQUE, s. f. Tait de calculer, la science
des nombres. Ce mot vient d'fltc/9/«V {arithmos/, nombre*
Arithmétique, ad}, .se dit de ce qui a rapport à la
Science des nombres. De là se sont formés Arithméti-
cien, s. m* AaiTHMÉtlQUEMENt, adv. V arithmétique
fait partie des mathématiques, dont elle est la cle£
ARITHMOMANCIE. Voyè^ ARitHMANCiE.
ARMONIAC. Fijyeç Ammoniac.
ARNODES , s. m. pL Âpmttbl (amôdoi)y nom que Its
Grecs donnoient à ceux qui, dans les festins, récitoient
des vers d*Homère ; d'o^f (^^sjy génit. k^viç (arnos) ^
ôgneau , et à%i^ (odêj^ chant ; c'est-à-dire, qui chantoient
pour Un agneau i parce qu'on leur donnoit ordin^iremenf
un agneau pour récompense^
Aroïdes,
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À R R ^^
ÂROÏDÈâ i Si i pi famille 4e plantes $«îmbJaMeî i
hrum,' iÏAÇfif (arort)^ et d«Vir (eidos), ressembUricéi
AROMATE, s. m. nom générique de toui les végé-»
taux qui exhalent une odeur forte et agréable j Si^mfm
(droma) i parfum, odeur suavei
Dérivés, AROMATIQUE ^ ad}, qui est odoriférant ^ ^uî
a l'odeur des aromatfesj Aromatiser, y. mêler des aro^
mates avec une substance quelconque j Aromatite^ s. f;
pierre d'une substance bitumineuse^ et semblable à M
myrrhe par sa couleur et son odeur.
AROME, s. m. dérivé d*afù>itAA ^ûrémfl^,parfurii. Ôij
âvoit désigné par ce mot, dans la nouvelle nomenclature
fehimique, l'esprit volatil^ le principe odorant d'utie plant^^
connu auparavant sous le hom d/jpm recteun Ori à
depuis reconnu que ce prétendu principe végétal n'étoit
qu'une dissolution d'huile volatile dans l'eaui
ARRET i s. rîii jugement d'une cour souveraine^
lïtifiçiy (areston), décret, chose confclue et arrêtée,* dérivé
SdfiifKffi (aresko.)^ plaire; C'est ainsi que Its Latins ont
formé flacitûm de placere, dans là inênie signification;
De là vient cette formule , car tel est notre bon plaisir j qùt
Se trouvé au bas des édits des rois dt France, et qui veut
dire^^iû été arrêté par nous, et non €t qui nous plàiti Dit
hiot drrét s'e^t formé le verbe arrêter^ pour dire réioUdrej,
déterminer Une chose; Mais arrêter^ pour èaisir^, retenir, vient
peut-être du latin restis j une cordé, oti plutôt de l'alle-
mand gtajT (rastjy repos; conime qui diroit y/aire reposer^
La particule dr> chez les anciens Francs et Allemands^
est intensive, de, même que la particule er (erj chez lei
Allemands d'aujourd'hui, et a^ (ari) chez les Grecs;
De là arrêt J pour signifier une senterice, parce qu'elfe f»li
tesscr te procès; et arrêta détention corporelle^ prise dé
corps.
Tt)ME h i^
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jl ART
ARRHES , t. f. pi. l'argent qu'on ionnt pour assu»
rance de Te^écution d'un marché ; en grec ùtfpaSw
(arrhab6n)y qui vient de Thébreu y\^ (arab) ^ écrit avec
on (an, promettre, donner des assurances. Les arrha sont
comme \t gage d-urie promesse que Ton a faite. Dt là
Arrhement, s. m. Arrher, V.
ARSENIC, s. m. kfmniv ( arsénikon ) , métal d*un
^ris brillant. On donne ce nom , dans le commerce» à
f acide arsenique, qui est un des poisons les plus violens^
d'e^r fnrrhên/y ou ïtfWfK (arsên), mâle ou homme, et de
y/xM (mha6)y vaincre, tuer, faisant allusion à sa qualité
vénéneuse.
Dérivés. Arseniate, s. m. sel formé par Tunion de
Taciée arsenique avec différentes bases; Arsenical, adf.
qui a des qualités de l'arsenic; Arsenieux { acide J^
appelé d'abord oxide d* arsenic ;^ c'est ia combinaison de
l'arsenic avec une foible portion d'oxygène; Arsenique ,
adj. se dit de l'acide qu'on obtient de l'acide saturé d'oxjr-
gène; ARSENITE, s. m. sel formé par l'union de Y acide
àrsenieux avec différentes bases. Tous ces termes, excepté
mrsenical, font partie de ia nourelle nomenclature de
chimie.
ART, s. m. méthode pour faire un ouvrage selon les
règles établies. Ce mot vient du latin ars, artis, qui dérive
peut-être SofiTil (atéii) ^ Tertu , force, adresse, industrie.
De là «ont formés Artifice, s. m. composé de ors, et de
facio, faire; ARTISTE, s. m, celui qui cultive udi art; Ar-»
TISTEMENT, adv. avec art ; ARTISAN, s. m. celui qui
exerce un art mécanique, &c.
ARTEMON, s. m. troisième moufle au bas de U
machine à élever des fardeaux; en grec a^nfdjan (artémôn),
fftxpiâ^d { artaè J , suspendre,
ARTÈRE, s. f. (anat,)f canal membraneux et élas-
tique du corps de l'animali qui porte le sang du ccrui^
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ART ÇA
vers les «xtrémîtés^d'où il est repris parles veines pour
être reporté au cœur ; en grec afmeJ^ (artêria)^ qui vient,
dit-on^ d'flw^ (aer)^ air, et de npih (tereinj, conserver,
parce que quelques anciens ont pensé que les artères^
n'étoient remplies que d'air, de même que la trachée^
artère, qui conduit l'air dans le poumon.
Dérivés, ArtériAque, adj. qui est bon pour les ma*
ladies de la trachée-artère; Artériel, adj.qui appartient
aux artères; Artériole, s. f. petite artère.
ARTÉRIOGRAPHIE, s. f. n>ot composé d'^yineit
(artêria)y artère, et de ye^« ( graphe )\ jç décris; partie
de Tanatomie qui a pour ob)et la description des anèrçs.
ARTÉRIOLOGIE,s. f. mot foimé à' éf^'m^(artiria),
artère, et de hir^ç (logos) , discours, traité; partie de
Fanatomie qui traite de Tusage des artères.
ARTÉRIOTOMIE, s., f. (anat.), ouverture d'une
artère avec une lancette, ou dissection des att ères ;à'^7i»eM*
(artiria)y artère, et de w/^rf (tome), incision, dérivé de
nfJUKù ( temno ) y ]e coxxft»
ARTHRITIQUE, adj. (méd.), fïciflf^^ç (arthritis),
qui désigne toute maladie des jointures, tçlle que la
goutte, &c. Ce mot se dit aussi des remèdes qui sont
propres à ces maladies^
ARTHRITIS , s. f. (méd.), douleur des articulations,
goutte; mot grec qui dérive d'tffS^r ^tfrtAron^, jointure.
ARTHROCACE, s. f. (méd.), ulcère carieux de la
cavité d'un os; àiifi^if (arthronj, jointure, et de kcmU
(ka/da), vice, maladie.
ARTHRODIE,s. f.(^tfntfr.^, articulation ou conjonc-
tion lâche des os; en grec kfif^aSiA (arthrodia), dont la
racine est ïcfSe^y ^flrrArpn^, jointure,
ARTHRODYNIE, s. f. (médj, doulews^dans les
articulations; d'c^Qe^r (arthrçn), jointure, articulation,
et d'sJVrti (odunê), douleur.
Gz
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tôo , A ft ^
ARTHRON, fe. rti. (niédj, mot toiit grée, âféè^h
qui signifie articulation»
ARTICLE , s. rù. jointure dçs ôs, et', figurément, j>àrtie
d'un écrit, d'un compte, &c, Ce ttiot vient du latin arti-^
tuhis^ diminutif ffartus , pris à^iip^^v fafthronj, articu-
lation, jointure des os. En grammaire, l*artiéU cet un petit
mot qui s'uiiit , potir ainsi dire , avec les mots devant
lesquels on ie place ^ et qui les feit prendre dans une
acception particulière*
ARTIMON, s. m. (marine), ntini dû mât d'un
Vaîiseaû, qui est posé à l'arrière, le plus près de la poupe*
Ce mot est dérivé de l'italien artimone y qui poûrroit
venir Sifi'nfjum (artémon)^ ^ui sîgnifioit, chez les Gr^cs,
!a grande voile d'un navire , dérivé ^tifida ( artao ) §
suspendre. II s'applique encore, mais avec plus de raison j
à la voile attachée à ce mât, ^ue l'on nomme en consé^
iquence voile d* artimon»
- ARTOLITHE,s. f. (hîst, nût,)^ eonctétidnpierreuseï
eti forme de pain pétrifié; Sifnç (anos)y pain, et de wSsr
^//fÂ(?5^, pierre.
ARTOTYRITES, i. m. fl. hérétiques du second
niècle, ainsi appelés Sifitç (artos)^ pain, et de tu^î
(iuros)y fi-omage, parce qu'ils ofTroienti dans leurs mys*
tères , dû frOittage iavec du pain.
ARUM , s. m.- en grec ïifor (aron)^ plante lïomméc
iussi pied^le-veau»
ARYTÉNO-ÉPIGLOTTIQUE,âdj. (dnat.) ynom
de deux petits faisceaux charnus , qui ont rapport aux car-
tilages arytéiioïdes et à 1 epiglotte. Voye:^ ArytéNOÏDE
CtÉPIGLOTTE. :';
ARYTÉNOÏDE, adj. {anar.J, nom de deux petits
cartilages qui, assemblés avec d'autres, forment l'embou-
•èhure du larynx. Ce mot est formé d'fl^t/iBwm (arutaina),
Aiguière I petit bassin ^ dont la racine est àftia ,(aru9)j ^
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ASC ii^f
puise 9 et i^Sl^ç (iïâos)^ forme, parce qu'ik ressemblent à
Un bec d'aiguière.
Dérivé. ARYtÉNOÏDiEN, ad), qui appartient ou qui a
rapport aux cartilages aryténoïdes*.
ARYTHME, s. m. ^m/</.^ , irrégularité du pouls; A\
privatif, et de fv^fjtiç (rhuthvios), justesse, proportion,
mesure; c'est-à-dire, défaut de justesse ou de proportion*
AS , s. m. point unique marqué sur une carte ou sur un
dé. Ce mot vient du grec dç (heis)^ un, en dorique, ûuç
(ais)y et iç {asj, en langage tarentin , d'où les Latins ont
ùât as, assis. Chez les anciens Romains ,. i'â^ signifia la
livre de douze onces , et ensuite une monnoie pesant unr
livre^ mais qui changea de valeui suivant les circons-
tances; enfin il a signifié une unité, un tout quelconque»
ASARUM, s. m. (botan,)^ en grec cme^r (asaron)^
plante appelée vulgairement cabaret, A$ARIN£, plante
qui ressemble à Vasarum; ASAROÏDES, s. £ ikmille de
plantes semblables à Vasarunijt à*S^ç (eidos) ^ ressemblancev
ASBESTH, s. m. ^Aû^Tiât.^, matière incombustible,
de la nature de Vamiante» Ce mot vient A'aaCt^ç (asbesv
tos), inextinguible, d'« privatif, et de ^invfM (sbennvmi),
éteindre, parce que son incombustibiiité l'a fait croire,
par les anciens, très-propre à faire des lampes perpétuelles,
ASCARIDES, s. m. pi. petits vers ronds et menus
qui se trouvent dans les gros intestins ;«en grec iffxaèJi/iç
(askarides)y Sina^îja (asharqp)^ sautiller,, remuer. |
parce *qu'iis soutins un mouvement continuel.
ASCÈTE, s. m. d'tftfKUTNf (4ské^s)i qui s'exerce^ dé-?
rivé d^iaxSf (askeinj, exercer. On appeloit ainsi autrefois
ceux qui %e çon$acroient particulièrement aux exercices
4e piété, Dç 14 ASCÉTIQUE, ad[. qui concerne la vie
spirituelle.
ASCIDIE, s. f, (hist, natij, outre de merj^sorte de
mollusque acéphale^ ou de ver sans tête, qui ressemble
GJ -
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loi A s Ô
Il une oiitîC enflée; i*eiaKlJi(t¥ (asfddion), petite outre,
diminutif d'«wxi^ (askos) , une outre.
ASCIENS, s. m. pi. (g^o^,)^ mot formé Sa privatif,
et de cfKtii. (skia)^ ombre; c*est-à-dîre, sans ombre, H se dit
de$ habitahs de la zone torride, qui n'ont point d'ombre
le Jour de l'année où le soleil est perpendiculaire sur
leur tête.
AS CITE, s. f. fntédj, tmntiç (asMtes), bydropisie
du bas-Ventre, ainsi nommée d^daiciç ( askos J, outre,
parce que les eaux sont renfermées dans cette partie comme
dans une outre. AsciTiQUE, adj. qui est attaqué d'une
hydropisie ascite.
On a nommé Ascites, certains hérétiques du second
siècle, parce que, dans leurs assemblées, ils dansoient
autour d'une outre remplie de vin.
ASCLÉPIADE, adj. sorte de vers grec et latin, ainsi
appelé SKùJLK^MfitLfnti AscUpiade , poëte grec, qui en
fiit l'inventeur.
ASCLÉPIADE, s. f. genre de plantes à fleurs mono-
pétalées, de la famille des apocynées; il tire son nom
d'Esculape, en grec A*o)tA«9«oV (AskUpios)^ auquel il a
été consacré.
ASCOLIES , s. f. pi. (mythol), â^ùùXiu (askèlia), fêtes
athéniennes en l'honneur de Bacchus; d'cwxô^' {askos),
une outre, parce qu'on les célébroit en sautant d'un pied
sur une outre enflée et frottée d'huile.
ASCOPHORE, s. m. genre de champignons dont la
tête ressemble à une outre enflée; d'oiWcoV ( askos ), outre,
ti de çoqpçfphorosj, {{Jii porte, de ^îpcù (^jpAerâ^ , porter.
ASI ARQUE, s. m. magistrat qui présidoit anx ;ea«
sacrés dès villes grecques de l'Asie; du mot latin Asia,
Asie, et du grec kf^ { arche J , autorité, commancîement.
ASILE. Poy^ASYLE.
ASODE, adj. et s. Cmédj, tnot grec ùtiJ)iç {asidésj,
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ASP 103
J^oûtanty inquiétant; ù^imtjum^ {asaafHaiJ, être dégoûté»
dont la racine est aJiv (ado), )t rassasie; nom d'une
espèce de fièvre continue , qui &ît qu'on est dégoûté de
tout, et qu'on a de vives inquiétudes autour du cœur et
de l'estomac.
ASPALATHE , s. m. nom d'an bois qui ressemble
beaucoup à celui d'aloès. II vient d'un petit arbre épi*
•neux, nommé en grec dmmutdoç {aspataihcsj , d'« pri-
vatif, et de ovM {spaoj, j'arrache » parce qu'il n'est pas
&cile de l'arracher ^ à cause de tes piquaas.
• ASPAI^X, 5. m. (hht nat*), mot grec mpaxa^^ qui
signifie taupe, et qui a été adopté récemment par les^
naturalistes pour désigner un animai connu sons le nom
de rat-taupe,
ASPARAGOÏDES, s. f. pL famille de plantes sem-
blables à l'asperge; d'iiiw/çyyf (asparagçs),u^xst, et
iSi^ç (tidosjf ressemblance.'
ASPERGE, s. f. plante pougère; i^iom^yt (aspa-
ragot) , qui se dit , en général» des pousses tend/es d'une
fiante.
ASPERGER, V. a. arroser par petites gouttes avec un
goupillon , &c. du latin aspergere, fait de spdtgo, qui
vient du grec w^eif^m/tpéiri), semer, répandre; aor. j,,
îcBotLç^r (esparon), en y, insérant la lettre f. Dérivés, AS-
PERSION, AsPERSoia.
ASPHALITE, s. £ ^dwtf/.;, cinquième vertArc de»
lombes t «ainsi appdée d'«#f «a/{c9 (asphatiip) , je fortifie,
parce qu'on la regarde comme le support de toute l'épine.
ASPHALTE, s. m. espèce de bitume cdmpacte etdur ,
d'un noir luisant, et qui s'enflamme aisément ; d'^^^A^K
(asphalm)^ bitume, qui vient é*0jefeod{^ (asphalt^)^
)t fortifie, dçrivé d'it privatif, et de «^iOMA» {,sphaUo)/}c
renvejse, parce' qu'on en forme un mastic ou un ciment
qui lie fortement ies pieires ensemble^ Ce bitume abonde
G4
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fô4 A S T
fi la surikfee d^ taç Asphaftitey en Judée , auquel H a donni
ASPHODELE , $. m. en grec «^c'Axif fasfkodétos},
plante dont içs feuilles ressemblent à celles du povreau,
Çfi racine e$t employée à divers usages en tnédecine*
ASPHYXIE, s. l fméd.), iatpvllôL (asphuxia), dV
prîyâtif, et de e>3u^/c (sphuxis}^ le pouit, dérivé de o^vÇof,
^ipAi/^a^^ battre, s'élever î privation subite du pouts, de
la respiration t% du mouvement. ASPHYXIE ^ adj. frappé
d'asphyxie, /
* ASPIC , s< m. du gr«c ami ('ûipis}^ petit serpent dont
^ la morsure est trçsrdangereuse. Les Latios le nomment'
Aussi aspis* ^
ASPIDOPHORE, $. m. (hht. nat),gttixeàtpoïsf:
sotis quî sont couverts d-iane sorte de cuirasse écailleuse
formant comme plusieurs bouchers; A^imçfasph}, génit.
fmAç {aspidosjy bouclier, et de ^o^V (phofos), qui
porte , dérivé de ^pç^ (phéroj^ porter*
ASTACOÎDES , s* m. pL genre de crustacées, tels que
le crabe j^ Vécrey^ssp, &c. Ce mot est formé dVs^Mf (estait
lus},, ccrevisse, et à'é^ç (eldosj, figure, ressemblance.
ASTACOLITHE, s. f. nom que les naturalistes don*?
ttent â une tcrevisse pétrifiée ; d'flfeaiwV (àstakosj, éçreyisse,
çt de x/Sof (lithos}y pierre.
ASTpR , s. ni. (botan.)y mot purement grec, eW^, qui
lignifié étoile» On donne ce nonl^ à un genre de plante^
4ont la fleur est radiée, ç'est-à-dire, a des rayons comme
tinc étoile.
ASTÉRIE, s. f: pierre étoilée, dérivé A'ës^ ( aster) ^
étoilf: c'est une sorte de pierre précieuse qui, étant taillée j^
^fTre par %t% reflets une étoile à sfx rayons. C'est aussi ur^
jtQOiphy te appelé vulgairement étoile de men,
ASTÇRISMf), $. m. constellation, ou assemblage de
Çiltisieuiff ^tp}Ie?; d'w^» ( aster J^ étpilç,^
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A s T - 40|
ASTERISQUE, s. m. «ç^cawc (asterïskos), petite
marque en forme d'étoile , qu'oti met dans les livres pou»
Indiquer uft renvoi ; d açij|d (astêr\ étoile, l^ts anatomistes
donnent ce nom à une petite tache opaque, en foirme
d^étoiie, qui vient à la cornée transparente, et qu'on
pomme encore ^frfe.
ASTEROÏDE, s. f. plante qui porte des fleurs radiées^
en forme d'étoile; d'açijp (aster) y étoile, et d'cSi/^r (eidos)^
forme, ressemblance.
ASTÉROMÈTRE, s. m. instrument peur calculer le
levef et |e coucher des astres ; du grec ç&ij» ( aster )y étoile j,
et de fjui^^y (mitron) y mesure.
ASTHENIE, s. f. (méd,)y terme nouveau, inventé
par le docteur Brpwn, qui signifie débilité ou relâchement
dans les fibfes musculaires. 11 est formé d'ct privatif, et
de iôifci (sthértos), force, puissance; c'est-à-dire, manque
àe force, foiblesse. ASTHÉNIQUE, adj. sans force.
ASTHME , s. m. (méd.)^ en grec dS^jjut (asthma)y rcs»
piration fréquente et pépibie. Pe là AjSTHMATIQUE, adj,
attaqué de i'asthme.
A&TOMES , s., m. pL peuples fabuleux qui n'avoient
^int de botiche; d a privatif, et de çijjuoL (stoma)yhovLch^.
ASTRAGALE, s. m. (architjy petite moulure ronde,
en forme de talon , qui environne le chapiteau ou la base
dSine colonne; .d*açpçi}a\pc (asfragafos), le petit os du
talon.
En anatomie, Vastragale est un des os du pied^ qui
forme le talon'; et, en botanique, une plante légumi-f
neuse^ dont la semeiice a la forme d'un talon, ou plutôt
d'un rein.
ASTRAGfALOÏDE, s. f. plante du genre de Pastra-r
gale; d*4ff4}AKoç (astragalos), astragale, e; d^nAç (eidos)^
forme.
ASTRAGALOMANCIf;, f. f, sorte 4e divination
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io6 A S T
qui se faisoit avec des osselets sur lesquels étoient mar«
quées des lettres de i alphabet; d*eiçpei}aX9Ç {astragalos},
osselet, et de (lamU {mantéiaj, divination.
ASTRE, s, m. tout corps céleste lumineux ; du grec
islpôv (astron}^ dérivé drtÇWjp (aster) y étoile. A*ç?»)> signifie
proprement étoile; et aç^or, constellation» AsTJlAL,-adj,
ASTROITE, s. m. coq)s pierreux, qui est couvert de
figures étoilées de différentes grandeurs; d'içpov {astronj,
astre ou constellation; comme qui àiroït, pierre étâiiée,
parce qu'on a cru y voir des figures d'astres et d'étoiles.
Uastroite est une véritable production de polypes qui se
trouvent dans la mer.
ASTROLABE, s. m. (astron,)^ instrument qui sert à
observer la hauteur d'un astre; A^S^n (astron)^ astre, et
de hOfjdSwfCd (lambano)^ je prends.
ASTROLOGIE , s. f. e^oAo^it (astrologia)f art chi-
mérique de prédire l'avenir par l'inspection, la position
et d'après les prétendues influences des astres; d'<tçp«r
(astrpn)y astre, et de xiyç (logos) , discours ; c'est-à-dire,
l'art de discourir ou de raisonner sur la puissance des astres»
' Dérivés. AsTRÔLOGIQ[UE, adj. ASTROLOGUE, S. m,
celui qui s'applique à l'astrologie.
ASTRONOMIE, s. f. iç^n^a (astronojnia), science
qui apprend à connoitre le cours et les mouvemens de^
astres, et les divers phénomènes célestes; d'aç^f (astron),
astre, et de vi/u^ç (nomos), loi, règle; c'est-à-dire, eon"
hcissance des lois que suivent les astres dans leurs mouve-
mens, La. Chaldée, ancienne contrée de l'Asie, paroit
avoir été le berceau de cette science.
Dérivés. ASTRONOME, s. m. celui qui est versé dans
Tastronomie ; Astronomique, adj. qui a rapport à
l'astronomie.
ASTUCE, s. f. mauvaise finesse; du latin astuda,
dérivé du grec wçv (astu)\ ville ; ruse de ville. De là
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ATA 107
Astucieux, adj. qui a de fastuce^ en latin astutus, et
en grec àjçvùç (cLstukos),
ASYLEy s. tn. ««i/Xor (asuhn)^ Heu de sûreté , qui met
i l'abri d'un danger ; d'« privatif, et de 9vhatJùù (sulao) , ravir ,
enlever , parce qu*il n'étoit pas permis autrefois d'arracher
quelqu'un d'un asyie. Lès temples étoient des asyles sacrés
qui âssuroient l'impunité aux criminels poursuivis par là
justice : moyen infaillible de multiplier les crimes.
ASYMÉTRIE, s. f. (mathém.J, mot composé dV pri-
vatif, de mJv (sun)y avec, et de/uui1^v (mitron) y mesure;
c'est-à-dire, défaut de mesure commune. On entend par
ce mot un défaut de proportion entre deux quantités
qui n'ont aucune mesure commune, telles que le côté du
canré et sa diagonale. C'est ce qu'on appelle aussiinrom-
mensurabilité.
ASYMPTOTE, s. f. {géomj, ligne droite dont une
tourbe s'approche continuellement, sans pouvoir jamais
la rencontrer. Ce mot est composé à'a privatif, de aor
(mn) y avec , et de wlwloV (ptotos) , qui vient de 'm^éù
(piptSJy je tombe; c'est-à-dire, qui n'est pas coïncident,
ou qui ne rencontre point»
Dérivé. ASYMPTOTIQUE, adj.
ASYNDÉTON, s. m. (^grdmm,^, retranchement des
conjonctions copulatives , pour rendre le discours plus
rapide; mot grec qui signifie désunion, dérivé d'* privatif,
de Wr (sun)y avec, et de Jia (déè)y je lie.
ATARAXIE, s. f. (philos.) y état calme et paisible de
Tame; d'à privatif, et.de i»i^|/f /^farû^rw^ ,^ émotion ,
trouble, agitation , qui vient de laç^ojcû (tarasse) y troubler,
émouvoir. Les Stoïciens faisoient consister le bonheur
de la vie dans Vataraxie,
ATAXIE , s. f. (méd.), inJlfdL (ataxîa) , d'à privatif, et
dei»|/f/wxir>r*ordre,qai vient dé Www (tasso)y ranger,
mettre en ordre; e*e«f-à-dîre, désordre, irrégularité. Ce mot
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>o« ATM
désigne un dérangen^ent^ ukie irrégularité, dans lt9 cri^ei
des fièvres,
ATAXIQUE, ad}, {méd.), se dit d une fièvre appeléa
^èvre maligne, qui indique une atteinte portée au principe
des Tierfi par une cause physique ou inoralç. Ce terme,
qui est nouveau, est dérivé d^ privatif, et de vi^tç (taxis),
ordre, qui vient de W«3w (îasso) , ranger ; c'est-à-dire, qui
marque un dérangement, un désordre, dans k principe nerveux,
ATECHNIE, s. f. mot fonrié dV privatif, et dtii^
(techni)y art; défaut d*art.
ATHEE, s. ni. celui qui nie fexistçnçe de laDivi-»
nité, qui ne reconnoît point de Pieu; ffa privatif, et
de &iiç (Théos)y Dieu; d'où l'on a fait iSioç (athéos),
qui n'a point de Dieu. De 14> ATHiiSME , s. m. l'opinion
des athées.
ATHÉNÉE > s, m. mot dérivé de la ville d'Athènes, où
l'on cuitivoit les arts et les sciences, ou d'A'^ffm (Athênê),
nom grec de Minerve, déesse des sciences. C'étoit un
lieu public où les rhéteurs et les poètes lisoient leurs ou-^
yrages, et où les professeurs des beaux arts tenoient leur?
assemblées.^ Ce mot désigne encore aujourd'hui les Reuic
où les savans s'assemblent.
ATHÉNÉES, K^'f^ Pan ATHÉNÉES.
ATHÉROME, s. m. {chirurg.J, ù&ipcofAA fathéronta},
d'tfSiifje. fathêraj, espèce de bouillie, dérivé d'fleSu]» (aîhh)^
épi de blé; tumeur reiriplie d'un pus qui ressemble à dç
]a bouillie, ou autrement abçh enkysté. Voyez ENKYSTÉ,
Dérivé. AthÉROMAtçux, ad;, qui est.de la pâture dç
J'athérome.
ATHLÈTE, $. m. celui qui combattoit dans Içs jeux
publics chez les anciens ; à'ctSh-mç { athlètes J, dérivç
d'itihAÇ ou (fexpf (aéthlûs ou ofhlosj, combat. De là vient
Athi«étiqU£, ad), qui concerne les athlites.
ATHtQTHÈTf;,5. m. 4Sh^dim(athkthetês},Q&citx
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A t M iéif
qui pf ésidoit anx combats des athlètes dans Tahcienne
Grèce; d'^Sxor ( athlon J ,fri%, récompense des combats ^
et de «Sif/i/ (tîthêmi)/)t proposé, j'établis* Cétcit. celui
quiproposoit et distribaoit les prix aux vainqueurs dans
les combats.
ATHYMIE, s. £ (méd,), oâù^a (athùrma), terme
(>ar lequel les anciens auteurs de médecine ont désigné
rabattement, le découragement qui s'empare des malade»
dans le cours des maladies ) d a privatif, et de dofMÇ
(thiimos) , courage*
ATHYTE, s. m. sacrifice sans victime cKez les anciens}
tn grec tLâtrttf (athutonj, d'* privatif, et de 5wa (thuo)^
j'immole. C'étoient les sacrifices des pauvres, qui n'àvoienc
pas le moyen d'offrir des victimes.
ATLANTE, s. m. (archit.)y statue d'horiime qui sou-
tient tiii morceau d'architecture, en guise decoiorineod
de pilastre. Ce nom vient de celui A* Atlas, roi de Mau-»
manie, qui soutenoit, disoit-on> le ciel sur ses épaules^
Atlas est dérivé d'tt, particule augmentative, et de mhfUi
(talaèXf ou Tf^ (tlao)y soutenir.
ATLAS , s. m. (anau)y nom de la première vertèbre
du cou, qui supporte la tête) par allusion a Atlas, roi
de Mauritanie^ qui, selon la Fable, portoit le ciel sur se»
épaules. Pour son étymologie, voye^ le mot précédent. De
même, on appelle jr/âJ un reciieil de cartes géographique»^
farce que ce livre porte, en quelquesorte, tout le mond^j
comm« Atlas»
ATMOSPHÈRE, s. f. (physiq.)^ masse d'air qui
environne le globe terrestre jusqu'à une hauteur consi-^
dérable, et dans laquelle se forment lès météores., Ce mot
est composé d'^t^woV (atmosj, vapeur^ et de a^ûSç^- (sphaira)^
sphère; comme qui diroit, vapeur d'une sphère, en com-»
prenant avec l'air les vapeurs dont il est rempli. Tous
-les corps célestes ou terresires oat qhaciin leur propre
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no ATT
atmosphère, c'èst-à-dire, des émanations qui se détachent
de ces corps , et qui participent de icurs mouveraens.
Atmosphérique, adj. en est dérivé.
ATOME, s. m. {phUos. ^ , corpuscule réputé indivi-
sible,«à cause de sa petitesse; SimfMç(atomos)y indivisible,
dérivé d'tf privatif, et de 7i/4#û> (umno)^ couper, diviser.
Les anciens regardoient les atomes comme les élémens
primitifs des corps naturels.
Dérivés» Atomisme, s. m. système des atomes; Ato-
MISTE, s. m. celui qui soutient ce système.
ATONIE, s. f. (méd.)j'mot formé à' a, privatif, et de
tivoç (tonosj, ton, force, ressort; c'est-à-dire, défaut de
ton, foibiesse ou relâchement dans les solides du corps
humain.
ATROCE , adj. énorme, excessif, en parlant des crimes ,
des injures, et, figurément, féroce, cruel. Ce mot vient du
latin atrox, qui a signifié originairement crw, suivant le
témoignage de Festus et de Nonius Marceilus, et qui vient
d« privatif, et de if^atjgp (trogo) , manger, d'où l'on a
formé Aifàl^, ATfcayç (atrox, atrogosj, cru, qui n'est pas
bon à manger. Le mot atrox s'est dit ensuite figurément
four cruel j horrible, violent, constant, invincible, comme
on le voit dans les auteurs latins. De là Atrocement,
adv. Atrocité , s. f.
ATROPHIE, s. f. (méd,), i'jfofia. { atrophia J, dépé-
rissement ou maigreur du corps, causée par la dépravation
ou le défaut des sucs nourriciers ; d'à privatif, et de ^oçrf
(trophi)i nourriture, dérivé de oftça (trépho), je nourris.
ATROPOS, s. f. (mythoL), l'une des trois Parques
occupées à filer la vie des hommes. Ce mot est dérivé d'«c
privatif, et de iftTO (trépo)^ tourner, parcQ qu'elle est
inflexible.
ATTEINDRE, v. a. toucher, frapper, parvenir à
WNt 4iose; du latin attingere ou adnngere, formé 4e la
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AUG iii
préposhion ai, à on vers ^ et de tango, fait da grec 3i'>*>
(thigQ)y OU 3i>{itrû> ^r^/^g^^na^, toucher. De là Atteinte,
s, f. cotip donné ou reçu,
ATTENDRE, v. â. du latin attenden, tendre vers,
diriger son esprit, son attention , son espoir, vers une
chose, comme l'on fait quand on a besoin de la chose
ou de la personne qu'on attend. Ce mot est composé de
ûd,ytT5, et de tendere, tendre, qui vient du grec Ti/rtif
(téwew)y pris dans ie même sens. Dérivés, ATTENTE,
s. f. Attention, s. f. Attentivement, adv. Voyti
Tendre.
ATTICISME, s. m. finesse, délicatesse de goût par-
ticulière aux Athéniens; en grec altauofji^èç (attiAismosJt,
formé d*ûi%niç (attîkos) , Attique, Athénien,
ATTIQUE, s. f. lLTi4nm(Attikê)\ pays de l'ancienne
Grèce , dont la capitale étoit Athènes. Ce mot est dérivé
A*ùUL7fi (aktêj, rivage, parce que l'Attique s'étendoit sur
le rivage de la mer. Attique, adj. qui est à la façon
du pays d'Athènes, comme sel attique, raillerie fine dans
le goût des Athéniens. Ce mot vient d^ilitKoç (attihos)^
Attique ou Athénien. II se dit d'un dialecte de la langue
grecque , usité par les Athéniens. On appelle encore
Attique, s. m. un petit étage qu'on élève au-dessus des
autres, parce qu'on prétend qu'il a été inventé par les
Athéniens; et Attîque-faux , s. m; une sorte de piédestal
au-dessous de la base des colonnes.
ATTITRER. Voyez TiTRE.
ATTROUPERy ATTROUPEMEl^T. Voyez
Troupe.
AUGE, s. f. d^àiyySw (aggeion), ou îyÇaç (aggos), vase,
urne, ou vaisseau quelconque.
AUGMENTER, v. a. du latin barbare augmentan,
ûit A'augmen, accroissement, augmentation, qui est dérivé
d'éUigeOj, dont la laciâe est ow^» (auxt^fO^ l'inusité aiijçiiai
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iii AÙR
(auxéo), qu'on teconnott mieux dans lé parfait aùxi dii
verbe latin.
AÙLÈTE, ad}, d^ajixfiriç ^auletés)^ joueur de flûte j
surnom d'un Ptoicmée, roi d'Egypte, qui, dans sa propre
cour^ disputoît le prix de la flûte.
AULIQUE, ad). d'àÙMm (aidîhos)^ eourtisan, dérivé
d'tfi/Ait (aulê)y en latin aula, qui signifie une salle, là
cour d'une maison , ia cour ou le palais d'un souverain.
l\ se dit d'un tribunal général de l'Empire, et aussi d^
conseil particulier de certains princes d'Allemagne.
AUMONE, s. f. ce qu'on donne aux pauvres paf
charité. Ce mot est formé d'exftf^WKit (éléêinosunê)y qui
signifie proprement miséricorde , mais qui a signifié ensuite
toute sorte de charités faites aux pauvres ou à Tégiisej
De là sont formés AuMÔNER, v, donner par aumône,
ensuite d'une condamnation^ Aum6nerie,s. f. bénéfice
dans les abbayes, affecté à la distribution des aumônes;
Aumônier, s. m. prêtre attaché à un prince, à un
tt'giment, à un Vaisseau, pour distribuer les aumônes,
dire la messe, &c. AuMÔNiER, adj. qui fait souvent
l'aumêne aux pauvres.
AUNE, s, f. autrefois Aulne,- mesure de Jongueuf
qui varie suivant les lieux. Ce mot vient du grec (ùKini
(olénê) i en latin ulnCy qui signifie proprement l'étendue
des bras. Mais Aune, sorte d'arbre qui croît da.ns les lietut
humides, vient du latiri alnus , qui signifie la même chose;
Dérivés. AUNAGE, s. m. mesurage à î'aune; AUNERy
mesurer à l'atlne; AuNEUR, s* m. ofHcier qui atoit ins«
pection sur i'aunage.
AU NEE > s. f. plante médicinale, nommée en grec
wiviùif (héUnion)y par les Latins inuta, et par Jes bota*
nïstesfnula campana. Les anciens ont cru que cette planté
étôit liée des larmes d'Hélène, d'où lui est venu son nomî.
, AlJRONE. poy^ Abrotonb-
. AUSTÈRE,'
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AUT i!3
AUSTÈRE, adj. rigoureux, rude, sévère. Ce mot vient
JtfÀïfepV (austéros)y sévère. De là. Austérité, s. f.
sévérité des mœurs, mortification des sens et de l'esprit^
AuSTÈREMENT, adv. avec austérité.
AUTHENTIQUE, adj. qui est revêtu d'one autorité
suffisante, qui mérite qu'on y ajoute foi; en grec,ai/9ir«iùc
(authentikos) ^ qui vient d'ouJSi'r'Wf (aitthentês) ^ maître de
soi-même, puissant, qui agit de sa propre autorité, dérivé
Sai-nç ( autos )t soi-même. Dérivés, AUTHENTICITÉ, s.f.
qnaiité de ce qui est authentique; AUTHENTIQUER, v.
rendre authentique; AUTHENTIQUEMENT, adv.
AUTOCÉPHALE, ad), indépendant, qui n'est sou-
mis à aucune autorité; d'a^nç ( autos J , soi-même, et de
»^«tAft (héphaléj, tête, chef; qui agit de son propre chef,
de son propre mouvement.
AUTOCHTHONE ou AUTOCTHONE,s. m. ha-
bitantnatureld'un pays, né dans le pays même qu'il habite;
à^tbiiiç (autos) y soi-même, et de ;^4r (chthôn)^ terre,
pays; qui est du pays même : nom que les Grecs donnoient
aux premiers habitans d'un pays, pour les distinguer des
peuples venus d'ailleurs s'établir dans le même lieu. Les
Latins les appeloient Aborigènes ou Indigènes,
AUTOCRATIE, s. f. gouvernement absolu d'un des*
pote; ^Liuniç (autos) y soi-même, et de t^wnç (kratos)^
force, puissance, autorité; c'est-à-dire, y?ii/«ûnfe indépen^
dante, qui tire toute sa force, tout son pouvoir, desonprvpn
fonds. On nomme autocrate un souverain absolu, auto-*
cratnce au féminin. Autocrate est un «des titres que prend
l'empereur de Russie.
AUTOGRAPHE, adj. Il se dit d'un ouvrage écrit de
la main mênie de l'auteur; d^aiiiç (autos) y soi-même, et de
5f rtç« (graphô), fécris ; c'est-à-dire, ce qu 'on a écrit soi-même»
AUTOMATE, s. m. dLtunifJutmc (automatos), spontané,
volontaire, qui agit dc' soi-même, dérivé d*tfi/wV (autos) ,
Tome L ^ H
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n4 AUX
soi-même, et de/uuicù (maô)y désirer, vouloir. Oo appelle
automate un instrument ou une machine qui a en soi le
principe de son mouvement, ou qui se meut par ressorts.
De là Automatique, adj.
AUTONOME, adj. (hist anc.) , A^ùLÙiiç (autos), soi-
même, et de fifMÇ (nomos)y loi, dérivé de ri^ (némoj,
régir, gouverner. On nommoit ainsi les villes grecques
qui se gouvernoient par leurs propres lois; et AUTONO-
MIE, cette liberté dont elles jouissoient.
AUTOPSIE, s. f. contemplation, vision intuitive.
C'étoit, suivant les anciens, un prétendu état de i'ame
dans lequel ils croyoient avoir un commerce intime avec
les Dieux; dWwV { autos J , soi-même, et d*o>j(4f (opsis)^
vision, dérivé d'o'^o/ieLf {optomaij, voir;, c'est-à-dire,
l'action de voh de ses propres yeux, de contempler la Divi-
nité* Autopsie se dit aussi de l'ouverture quon fait d'un
cadavre, pour reconnoitre la cause de la mort.
AUTOUR. VoyeiTo\5VL.
AUTRE, adj; et pronom, qui marque distinction et
différence; du latin alter, ptis du grec tin^ç (hatéros), en
attique, pour ln^ç (hétéros). De là AUTREMENT, adv.
AUTRUCHE, s. f. oiseau ; de o ç^bèç (ho stroutho's)^
selon Henri Etienne, en joignant l'article avec le nom,
ou d*avisstruthia, selon Ménage.
AUTRUI ,.s. m. les autres personnes; d*ei/fio1eAoç (allô-
trios), qui signifie la même chose, ou du latin alterius,
génit. i! alter, autre, qui est dérivé du grec An^ç(hatéros),
en attique , pour «Tiepc (hétéros).
AUXILIAIRE, adj. qui aide;. en latin auxiliaris,
formé d*auxilium, aide, secours, qui vient du verbe «tw|«
(auxo), augmenter. On appelle troupes auxiliaires, celles
qu'envoie un allié pour augmenter les forces d'une armée;
et verbes auxiliaires, ceux qui aident à former les temps
composés des autres verbes.
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ÀXI îij
AUZOMÉTRE, $. m. instrument pour mesurer ce
dont grossissent les lunettes; d*ûu/j^ù» (auxoj, j'augmente,
et de /alepr (métron) , mesure.
AVANIE, s. f. vexgtion que font les Turcs aux mar-
chands chrétiens pour en tirer de ^'argent. Ce mot vient
du grec vulgaire J£caia (abama)y calomnie, de Tadverbe
a£(Vfi^uiç(abanist6s), sans examen, qui vient d a privatif, et
de Caawfi{ùù {Jfasanî^o ) , examiner, dont on a fait par syn-
cope €eofi{cd {bani^oj, parce qu'on croit à la Calomnie sans
examen j ou de l'arabe ^îj-* {havanj, opprobre. Avanii
signifie encore un aSront fait de gaieté dé cœur.
AVERNE,s. m. lac de Campanie qui exhaioit des
vapeurs si infectes , que les oiseaux n'en pouvoiçnt appro-
cher; en \3LÛn y Avemus , et en grcc'^Aofifùç (AornosJ , d'à
privatif, et d*of>riç (omis) , oiseau.
AXE, s. m. en latin axis, et en grec «t^w (axonj,
essieu , pivot. C'est proprement une ligne ou un morceau de
fer ou de bois qui passe par le centre d'un corps, et qui sert
à le faire tourner, comme une roue autour de son essieu,
AXIFUGE, adj. (pfysiq.J, qui s'éloigne de l'axe; du
latin axis,Qn grec ei^m {axonj, axe, et de çAJ><w {pheugôj,
îiiir, éviter, en Isiûnfagio,
AXINITE,s.f. (hist natj, nom que donne M. Haîiy
à une substance minérale dont les' crystaux s'ami<ncissent
en fer de hache ;id'â|/yti (axinê), une hache. C'est le
schorl violet,
AXINOMANCIE, s. f. sorte de diVination qui se
pratiquoit autrefois par le moyen d^une hache; d^et^/rii
(axinê)y hache, et de ftojnM (manteia) y divination.
AXIOME, s. m. ct^/a)yuA (axioma) , décision , proposi<»
âon ou maxime si claire par elle-même, qu'elle n'a pat
besoin d'être démontrée pour être re^ue. Ce mot grec
signifie proprement , dignité , autorité , majesté f it^»<
(axios) ^ digne, estimable : ainsi un. axiome fst.iin«
Ha
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ir6 BAB,
proposition digne d'être re^ue par elle-même, sans le
secours d'une autorité étrangère.
AXIPÈTE, adj. (physiq.), qui s'approche de l'axe;
du latin axis, pris d'i'^ûjr (axônj, axe, et du Isitin petere ,
allef vers quelque chose.
AZOTE, adj. et s. m. (chim,)y termp nouveau par
lequel on désigne la base d'un gaz non respirable, faisant
partie de l'air atmosphérique, dans la proportion de 72 à
ICO, et connu auparavant sous les noms d*air phlogîstiqve,
d'air méphitique, &c. Ce mot est dérivé d'ct privatif, et de
^m (1^0^^, vie, qui vient de (ù>&> {160 Jy vivre; c'est-à-dire,
qui prive de la vie, qui n'est pas propre à la vie. Ce gaz
n*est pas le seul qui ne puisse pas entretenir la respiration:
on a proposé de le nommer alcaligène, parce qu'il est
iTn des principes constituans de l'ammoniaque, et qu'on
soupçonne sa présence dans les autres alcalis ; ou nitrogène,
parce qu'il forme, avec différentes portions d'oxygène, le
gaz nitreux et l'acide nitrique.
AZYGOS (anat)^ nom d'une veine qui se décharge
dans la veine-cave , et qui est située du côté droit de la
poitrine-, d'^t privatif, et de; {uyç (lugos), paire; c'est-à^
dire, sans paire, à cause qu'elle n'a point son égale dans
le côté gauche.
^ AZYME , adf . i^v/uot {a^umos), qui n'est pas fermenté,
qui est sans levain ; d'et privatif, et de (v/um dumêj, levain.
11 se dit du pain sans levain dont se servoient les Juifs
dans la célébration de leur pâque.
Dérivé, AzYMlTE , adj. qui se sert de pain sans levain.
B
BABILLER, v. n. parler beaucoup. Ce mot pourroit
tenir du verbe &a€ii^Hf ( babaiéinj, balburier, parler d'une
Ydix inarticulée , commt les enfans , dérivé de fiti^cù (baià)^
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• B A G ri7
parler. Nicot dérive ce mot de Babel, où te fit la confu-
sion des langues. Le mot babiller ne seroit-il pas plutôt
une onomatopée, imitant le bruit que font des personne»
qui parlent beauco)ip et toutes à-Ia-fois ! BABIL et Ba*
BILLARD ont la même origine.
BAC y s. m. grand bateau plat pour le passage des ri-
vières. Ce mot vient de l'allemand Sacf (back)^i{m signifie
la même chose , ou de ^éxin (baké) , qui , dans Arrien ,
signifie un pont de bateaux,
BACCHANAL,s. m. grand bruit, tapage. Ce mot vient
des Bacchanales, ou fêtes de Bacchus. Voy, le mot suivant.
BACCHANALES , s. f. pi. en latin Bacchanalia , (ixts
païennes qui se célébroient en l'honneur de Bacchus, dans
kdissolution et la débauche ; de Bax^^ {BakchosJ, BsLCchus^
dieu du vin et des buveurs, dérivé, dit-on , de 9>éJl/» (ba-^) ^
parler, parce que les gens ivresparlent beaucoup. Les femmes
qui en étoient les prêtresses , se nommoient Bacchantes»
De là vient Bachique, adj. qui a rapport àBacchur.
BACCHIQUE , s. m. (litter.)y pied de vers grec et latin
composé d'une brève et de deux longues , ^ax^Tcç (bahr
aheiosj, fait de ^ax^ç{BahhosJ, Bacchus, parce que cette
mesure étoit fort employée dans les hymnes de ce Dieu.
BADIN,ady.folâire,pIaîsant.Wachter,dans son Gloss»
Germanie, pense que ce mot vient de Tnl^m f patron J,
qui a le même sens , fait de m(â) (pai^âj , comme qui
diroit vtcu^^a (paidi^oj , qui signifie^otAfr^ folâtrer comme
les en/ans. Je crois qu'il \ieniflntot dtTieui)^èç(paidnosJf
qui signifie jeune homme, et aussi puéril, qui tient de l'erf
fant. Tous ces mots sont dérivés de itatç (pais) ^ feune
garçon. De badin on a fwmé les mots BADINER, Ba-
DINAGE et Badinerie.
BAGNE, s. m. lieu où l'on renferme les esclaves en
Turquie. Ce mot vient de l'iulien bagno, fait du- latin
balineum ^ balaeum , et du grec fiatiOfiiov ( balaneion }^
Hj
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ii8 BAL
bain y parce qu'il y a des bains dans la prison où Ton
enferme à Constantinople les esclaves du Grand-Seigneur.
Ensuite on a donné le même nom à tous les lieux de
cette ville destinés à un pareil usage. On dit de même, les
bagnes d'Alger, de Tunis, de Tripoli,
BAI , ad), rouge-brun. II se dit des chevaux et de leur
poil. Ce mot vient de ^ârtior (baion) et (hûuç (bais), qui
signifie un rameau de palme qui est de couleur baie. Le»
Italiens ont fait de là baio danii le même sens.
BAIGNER. Fbyej; Bain.
BAILLER, V. a. donner, livrer, en termes de pratique.
Ce mot vient , selon la plupart des Hellénistes , du verbe
0acM»ir (balléinj, envoyer î car celui qui baille, envoie
en quelque façon. De là vient aussi Bail, contrat par
lequel on donne à ferme ou à loyer une terre , une maison ;
le pluriel est baux. Bailleur est celui qui donne à bail.
BAIN, s. m. du latin balneum ou balineum, qui vient
du grec ^kaySov ( balaneion), qui signifie la même chose.
Bain-marie , corruption de balneum maris, bain de mer;
eau bouillante où Ton plonge un vase qui contient ce
qu'on veut faire chauffer. BAIGNER^ BAIGNEUR, BAI-
GNOIRE, en sont dérivés»
BAISSER. VoyeiBAS.
BAL, s. m. assemblée pour danser; dc^B>ûU^IÇa> f baillas J^
sauter, danser, dont la racine est fi>ei/Mû (ballo)y frapper.
Delà viennent Ballet, s. m. danse figurée, et Baller^
vieux mot, pour danser, Baller vient du latin ballare,
fait de /IcLm^etr (balliiéin).
BALADIN , s. m. bouffon , autrefois danseur de théâtre;,
du latin barbare ballare,ùiitdeficLMi(eiv(balliiéin},dànseu
De baladin on a fait BALADIN AGE, mauvaise plaisan-
terre. VoyeiBAh.
BALANITE, s. f. gland de mer, mollusque ou ver
renfermé dans une envelope conique, de plusieurs pièces
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BAL ïr^
inégales; de /SrtA«rof (balanos)y gland , parce que cette
enveloppe imite la forme d'un giand, ou plutôt dune
pomme de pin.
BALAUSTE, s. f. calice des fleurs du balaustier ou
grenadier sauvage; du latin balaustium, fait du grec
fi>a\eujçtof (balaustion)f qui a ia même signification. Voye^
Balustre.
BAL^IN£,s.f. grand poisson de mer; du latin balœna,
pris du grec çdKeuva. (phalaina)^ en changeant \tp aspiré en b.
BALISTE, s. f. ancienne machine de guerre, qui ser-
voità lancer de grosses pierres; en latin balista, fait de
/StfMâ) (ballo)y jeiance. BalistAIRE, celui qui, chez \t%
Grecs et les Romains, avoit soin des machines de guerre»
hes naturalistes donnent aussi le nom de baliste à un
genre de poissons cartilagineux qui ont sur le dos deux
nageoires, dont lune présente un rayon très-fort, qui>
couché dans une fossette creusée sur le dos, peut se relever
i la volonté de Tanimal, avec, autant de vivacité que la
corde d'une arbalète qui se détend.
BALISTIQUE, s. f. science du mouvement des«corps
lancés en Tair, suivant une direction quelconque, et par-
ticulièrement la science du jet des bombes; de /^omc»
( ballo ) /]txtt y lancer.
BALLADE, s. f» ancienne poésie françoise, composée
de trois couplets et d'un envoi terminés par le même re*
frain. Ce mot vient peut-être de jôfltMw (balléin), envoyer^
parce que la ballade étoit toujours adressée à quelqu'un.
BALLE, s. f. pellicule qui recouvre le grain, et qui s'en
sépare quand on le vanne; de mMé/K {palUinJ, jeter, se-
couer, d'où les Latins ont fait palea, paille. Balle àjouer^
de mMtt (palla)y qui a cette signification dans Hésychius^
ou de ^>ùt^H9 (balléin)y envoyer, lancer , d'où l'on a fait aussi
ballon, Dt balle on a fait Ballotte, petite balle, ou petit
bulletin pour les suffrages^ et le verbe Ballotter, aller
H 4
; . ^
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1^ B A P
aux suffrages avec des ballottes; au figuré, ballotter quel-
qu'un, pour dire, j^ Jouer de lui comme d'une balle. Balle
et ballot de marchandise viennent aussi de balle par conipa-
iraison ,d'où se sont formés DÉBALLER, Emballer, &c.
BALLER. Voyei Bal.
BALLOTE, s. m. plante médicinale, nommée autre-
ment marrube noir. Son nom grec est (hto^coii (ballotê),
Voye^ Dioscoride , liv, m, chap, iiy,
BALOURD, BALOURDISE. Koy^ Lourd.
BALSAMINE, s. f. plante des jardins, dont le nom vient,
à ce que l'on croit , du latin balsamum, en grec ^ihim4JUij
{balsamonjf baume, parce qu'une espice de balsamine
entroit autrefois dans la composition d'un baume pour les
I^Iessures.
BALSAMIQUE, adj* (méd,)y qui a les propriétés du
Baume , nommé en grec IhcbMVMov (balsamon)^ et en latin
balsamum,
BALUSTRE, s^ m. petit pilier façonné, ainsi appelé
du laxin balaustrum , pris du grec l^tOicuiçtoY (balaustion),
qui signifie le calice de la fleur de grenade, parce qu'un
balustre ressemble à ce calice. Les Italiens disent talaustra
pour un balustre; et balausîra, pEKir la fleur de la grenade.
De là nous avons fait Balustrade, s. f. assemblage
de balustres servant d'ornement et de clôture , et, par
extension > toute clôture à jour et à hauteur d'appui ;
BalustrER, V. orner d'une balustrade.
BALZANE, s. f. marqueblanche aux pieds d'un cheval;
de l'italien bal:(ana, pris dans le même sens, que Ménage
ikit venir du grec P>a?aiç {baliosjy qui originairement a
signifié luisant, et ensuite blanc ;.fuis, un cheval marqué de
blanc au fiont ou au pied, comme on le voit dans Hésychius.
De balzane on a fait bali^an, pour désigner un cheval ainsi
marqué.
BAPTEME^ s. m. le premier des sept saaemens de b
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BAR lit
religion chrétienne; de ^iHta^ç (baptîsmos)^ imnfcrsion,
dérivé de ^Jl-Acù (bapto)^ laver, plonger dans l'eau, parce
qu'autrefois on donnoitlebaptême par immersion, c'est-à-
dire, en plongeant dans l'eau la personne que l'on baptisoit.
Dérivés. BAPTISER, V. BAPTISMAL, adj. BAPTISTÈRE,
adj. et s. m. de P>eL'n\içiie/-(fv {haptistêrlon), lavoir.
BAQUET, s. m. petit cuvier; c'est un diminutif de
Bac. Voyei ce mot,
BARATHRE, s. m. gouffre, de (ha^^Qv {barathronj,
qui étoît proprement, à Athènes, une ouverture profonde
en forme de puits , où l'on précipitoit ceux qui étoient
condamnés au dernier supplice. II y en avoit une pareille
à Rome, appelée barathrum,
BARBARE, adj. cruel, sauvage; du latin barbarus ,
pris du grec p>df€oLç^ç ( barbares), étranger, qui parle mal.
C'est ainsi que les Grecs et les Romains appelèrent tous les
autres peuples qui ne parloient pas leur langue; et depuis
ils désignèrent par ce même mot ceux dont les mœurs
étoient cruelles et sauvages. Barbare se dit aussi d'un terme
impropre et grossier, étranger à une langue. De là dérivent
les mots Barbarement, adv. Barbarie ^ s. f. Voye^
Barbarisme. J'observerai ici, en passant, que c'est de la
même origine qu'est venu le nom At Barbarie dônnéàune
contrée de l'Afrique. Les Romains appelèrent d'abord fi/zr-
harique, la partie de la Barbarie qui n'étoit point soumise à
leur empife , comme il paroît par le LU.* des Canons de l'E-
glise d'Afrique, en sorte que ce nom ne signifioitrien autre
chose que hors; de l'empire, étranger à l'empire. Nous appe-
k)n& barbes Içs chevaux qui nous viennent de la Barbarie.
BARBARISME, s. m. faute de diction, qui consiste
à se servir d*un mot inusité, à donner à un mot un sens
qui n*est pas le sien, ou à employer une locution étran-
gère à une langue Ce mot vient de ^t^Saq^ç (barbares}^
4tranger^ qui parle mal^ auquel on a ajouté la terminaison
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122, BAR
grecque iofdc, en François isme, qui marque imitation.
C'étoit la signification que les Grecs et les Romains
avoient attachée aux mots (hk^A^ç et barbarus, par les-*
quels ils désignoient tous les peuples qui ne parioient pas
leur langue. Ainsi tout mot étranger, mêlé dans la phrase
grecque ou latine , étoit appelé barbarisme,
RARIOL£R> V. a. peindre de diverses couleurs mal
assorties; du latin barbare variolare, pour variegare, fait
de varhis, qui vient de fieuniç {baliosj, varié , qui est de
difierentes couleurs , en changeant /en n De là BARIO-
LAGE > assemblage bizarre de couleurs. Voye:^ Varié.
BARITE. Vo)fei Baryte.
BARITONER, vieux mot,. pour dire chanter. Il vient
de ^ûtfwnnœ ( barutonéo ) ^ prononcer d'un ton grave, dont
les racines sont (hû^vç (barus) ^ grave, et wVof (tonosjy
ton, et non pas de var'û tonare, ni de barri tus, comme
le présume Le Duchat*
BAROMETRE, s. m. instrument de physique qui
sert à mesurer les variations du poids de Taîr, et qui
marque les changemens du temps; de 0>âLfoç{barosJf poid^,
et de juuil^v (métron) , mesure. On en doit l'invention à
Torricelli, disciple de Galilée. BAROMETRIQUE^ adj.
en dérive.
BAROSANÈME, s. m. machine inventée pourcon-
noître la pesanteur du vent; de ^k^ç { baros J ^ -poïàs , tt
d'in/iMÇ (anémos) , vent ; c'est-à-dire , pèse-vent,
BAROSCOPE, s. m. delhafoç{barosj,ipoids, et de
camcù (skopio) y j'observe, je considère; instrument qui
indique les variations du poids de l'atmosphère. C'est le
même que le baromètre.
BARYPHONIE,s. f. {médJ,p>AfvpmiA{baruph6ma;,
de p^dfvç {barusj, pesant, df&icile, et de ^avii (aphone),
voix; c'est-à-dire, difficulté de parler , d'articuler,
BARYTE, s. f, (chim.), substance très - pesante^
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BAS 123
classée communément parmi ies terres, mais que le savant
Fourcroy met au rang des alcalis, d'après ses propriétés
alcalines très-tranchées. Son nom vient de Piùtfvç (barus),
pesant, dérivé de fiifoc (baros)^ poids, pesanteur. C'est
dans le spath pesant qu'on a reconnu son existence.
BARYTON, adj. {gramm,), nom de certains verbes
de la langue grecque, ainsi appelés de fi>dfvç {barusj ,
grave, et de wo^ (tonos)^ ton, accent, parce que leur
dernière syllabe est censée marquée d'un accent grave,
BAS, BASSE, adj. peu élevé. Ce mot peut venir de
tiinç ( basis ) , base, fondement, soutien d'une chose, ou
plutôt de ficiojuff ( basson J , comparatif de jSrtôwV (bathusj,
profond. Dérivés. BASSESSE, s. f. BASSEMENT, adv.
Baisser et Abaisser, v. Basset, s. m. chien de chasse
à jambes courtes. C'est aussi de là que vient bas à chaus*
ser, qu'on a nommés ainsi par opposition au haut-de-^
chausse ou culotte. Les Grecs donnoient le nom de
hosâ^ (bassara) y ou fhcLestipy^ (bassari)y à une sorte de
chaussure. BASSE, s. f. est celle des quatre parties de la
musique qui est au-dessous des autres , la plus basse de
toutes. C'est aussi le nom de l'instrument sur lequel on
joue cette partie. BASSON, instrument de musique à vent,
qui sert de basse.
BASE, s. f. en grec lèeinç {basisj, de jÔct/Vû» (baino)^
marcher, être appuyé. C'est la partie d'une chose qui lui
«ert comme de fondem^ent et de soutien.
BASILAIRE, adj. (anat, etbotan»)^ qui est fixé à la
tase d'une partie. Vcyei Base.
BASILIC , s. m. B>Atnxl<ntAç (basîliskos)y espèce de ser-
pent fabuleux; de P^ûmkivç (basiléus), roi, parce qu'on a
prétendu qu'il avoit sur la tête des éminences en forme
de couronne. Basilic est aussi le nom d'une petite plante
odoriférante.
BASILICON, s. m. de ^anhifit (basilikos )y qui
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ni BAT
signifie royal; excellent onguent suppuratif, ainsi nommé
à cause de ses grandes vertus; comme si Ton disoit,
onguent royal,
BASILIQUE, s. f. Ce mot, qui est formé de/SawÂ/wV
(basilikosjf royal , signifioit autrefois maison royale. Au-
jourd'hui il désigne certaines églises principales , telles que
la basilique de Saint-Pierre, à Rome. En anatomie, on
donne ce nom à Tune des principales veines du bras.
BASIN. K^jy^BoMBASiN.
BASIOGLOSSE, adj. et s. (anau)^ nom de deux
muscles qui viennent de la base de Tos hyoïde, et s'in-
sèrent dans les parties latérales de la racine de la langue.
Ce mot est composé de (hé^ng (basisj, base, soutien, et
de yxSestt {giôssaj, langue.
BASIO-PHARYNGIEN, adj. et s. {anat), nom de
deux petits muscles qui vont de la base de l'os hyoïde au
pharynx; de Jhiatç (basisj , base, Qt de ^apvy^ {pharugxj,
le pharynx, l'entrée du gosier.
BASQUINER, v. vieux mot, que Borel explique par
ensorceler j et qu'il dérive de /hct(nceuvû> (baskainè), en
latin fascina , qui signifie charmer^ enchanter. Voyez
Fasciner.
BASSET, 5. m. chien à jambes courtes, ainsi nommé
de sa taille basse. Voye^ Bas.
BASTION. F^^^BAton.
BAT, autrefois BAST, s. m. selle de bête de somme;
de ficLçiç {bastosj, bâton avec lequel on porte des far-
deaux, d'où l'on a fait le verbe lèmçd{(a (bastaio) yforttx
des fardeaux; de là BÂTER, v. mettre un bât sur une bête
de somme.
BATIR, BÂTIMENT. K^'^ Bâton.
BÂTON , autrefois BASTON, s. m. mot qui vient de
jlrtjtlgpr (baktron)y qui signifie la même chose, ou de (ixt^i
(bastos), qui signifie proprement un bâton à porter d««
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BA,V liy
fardeaux. De là on a fait Bastonnade, s. f. coups de
bâton ; BÂTONNER, v. BÂTONNIER, s. ni. celui qui
porte le bâton d*une confrérie. De bâton peut venir aussi
Bastille, Bastion, Bâtir, Bâtiment, &c. parce
que, dans les premiers temps, on ne bâtissoit qu'avec des
perches et de longs bâtons.
BATRACHITE, s. f. (hîsu natj, sorte de pierre, ainsi
nommée de Ô«t1e^;^f (batrachos)y grenouille, parce qu'on
a cru qu'elle se trouvoit dans les grenouilles. On lui attri*
bue de grandes vertus contre toutes sortes de venins.
BATRACHOMYOMÂCHIE, s. f. combat des gre-
nouilles et des rats; de /îa1e^;^f (batrachos)y grenouille,
itfjûoç (mus) y souris ou rat, et de /Actp^ {machêj, combat.
C'est le titre d'un poëme attribué communément à Hbpière.
BATRACIENS, s. m. (fiist nat,), reptiles du genre
4Îes grenouilles; de (haU^^ç (batrachos)y grenouille.
BATTOLOGIE, s. f. répétition vicieuse de choses
frivoles. Ce mot paroît formé de Ba^or (Battos)y nom
d'un cenatin roi des Cyrénéens, qui étoit bègue, et de
Ao^f (logos) y discours, parce que les bègues répètent plu-
sieurs fois les mêmes syllabes en parlant. Les Grecs ont
formé de là le verbe lieL'Soht^'yicû ( battologéo )yip3LThr comme
Battus, pour dire bégayer, balbutimr; ensuite ce terme
a signifié babiller , parler beaucoup,
. B AUC AL. Koyej; Bocal.
• BAUME, s. m. plante odoriférante, liqueur qui découle
de certains arbres, &c. Ce mot vient de ^ikmfjuaf (balsa.''
<mon)y qui signifie la même chose , et d'où les. Latins ont
fait balsainum. De là est dérivé EMBAUMER.
BAVARD , adf. qui parle trop et sans discrétion. Robert
Etienne et Nicot le dérivent de BxiSùL^ (babax), homme
Tain,^grand parleur, dérivé de (itt^at (ba^ô), parler. De
tavard on a fait en françois 3AVAROAGS, BAVARDER ^^
Bavaroerie*
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126 B E s j
BhY.Vo/ezBAi.
BDELLlUM,s. m, en grec /3«A(A\/ey {bdellionj, gomm^
résine qui vient d'un arbxe de même nom en Arabie.
BÉCHIQUE, adj. (méd.J, iSiri^MV (bêchikos), mot
formé de (hiiî^ (bêx)y génit. /îf»;^V (bichos)^ toux. On donne
ce nom à tout remède qui calme la toux et facilite Tex- '
pectoration.
BELEMNITE, s. f. fossile calcaire; de /EeAf/wror (U-
lemnon)^ trait , dard, parce qu'il en a la forme.
BÉLOMANOIE,s. f. sorte de divination qui se faisoit
avec des flèches; de ^kùç (bélos)y dard^ flèche, et de
pua/kicL (mantéia), divination. La bélomancîe étoit en usage
chez les Orientaux et sur-tout chez les Arabes ; elle se faisoit
de plusieurs manières , dont l'une étoit d'avoir trois flèches,
sur l'une desquelles on écrivoit. Dieu me [^ordonne; sur
une autre, Dieu me le défend; et sur la troisième, on n'é-
crivoit rien. On les enfermoit dans un carquois, ensuite
on en tiroit une des trois au hasard. Si c'étoit celle qui
portoit ces mots, Dieu me l'ordonne, on faiscfft la chose
pour laquelle on consultoit le sort; si celle où il y avoit,
Dieu me k d^end, venoit la première , on ne faisoit point
la chose dont il étoit question ; et si c'étoit la troisième,
sur laquelle il n'y avoit rien d'écrit, on recommençoit
tout de nouveau.
BÉRIL , s. m. en grec /3»i/>t;Mo^ (berullos), et en latin
beryUus, pierre précieuse de couleur d'eau de mer, appelée
par les modernes aigue-marine,
BESACE, s. f. de bis sacca, pour bis saccus, double
sac , ou sac à deux poches. Voyei^^ S AC.
BESET , pour BESAS , ou plutôt BIS AS, s. m. terme
du jeu de dés et de trictrac , qui signifie deux as; du latin
bis, deux fois , et du mot As. Voye^ As.
BESICLES , s. £ pi. lunettes qui s'attachent à la tctft
Ce mot vient du latin bis, doublement, et du grec ju;ia«r
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J
B I B 127
(kuldos)y cercle, qu'on prononce en latin cyclos, et en
françois cycle; comme qui diroit, bicycles, becycUs, Etienne
Pasquier le dérive de bis oculi, deux yeux, par allusion aux
deux verres de forme ronde dont ces lunettes sont com-
posées. La première étymologie paroît la meilleure.
BEURRE, s. m. du latin butyrum, pris du grec firhu^w
(bouturon), formé de pSç{bous) , vache , et dent^çfturosj,
fromage, parce qu'on le fait communément de lait de
vache. De là Beurrier , celui qui vend du beurre^
Beurré, s. m. poire fondante, pour ainsi dire, comme
du beurre.
BIARQUE , s. m. ^ùtf^ç (biarchos), intendant det
vivres dans le Bas-Empire; de /i/W {biosj, vie, aliment »
et d'dp^ { arche Jj autorité, gouvernement.
BIBLE, s. f. l'Ecriture sainte, ou rAncien>et le Nou<*
veau Testament; de P>Xhoç( bibles J, livre; comme qui
diroit , le livre par excellence.
BIBLIOGRAPHE , s. m. celui qui est versé dans la
connoissnice des livres, c'est-à-dire, qui connoît les
éditions, qui forme des catalogues de livres. Ce mot est
composé de /SiCAior (biblion)^ livre, et de ^Ju^a (graphe)^
écrire; c'est-à-dire, qui écrit sur les livres.
On appelle Bibliographie, b science du biblio*
graphe.
BIBLIOLITHES, s. f. pi. pierres qui portent Tem-
preinte des feuilles des végétaux; de &j€\iof (biblion),
livre, et de xifoç (lithvsj, pierre, parce que ces pierres^
divisées en kmes minces , ressemblent aux feuillets d'un
livre.
BIBLIOMANCIE, s. f. divination par le moyen de
la Bible, pouv connoitre les sorciers; de jâ/fx/or (biblion)^
livre, et de /muMa (mantéia)y divination. Voye:^ Bible.
BIBLIOMANE, s. m. celui qui a la fureur d'avoir
des livres; de fiaChMf (biblionj, livre, et de/ca#/«e (mania) ^
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i:i« B I J
manie, fureur,passion. De là vient aussi BlBLiOMANit,
la passion du bibliomane.
BIBLIOPHILE , s, m. celui qui aime les livres d'une
manière raisonnable; de fitCxiov {iiblionj, livre, et de f/Aof
(philos) y ami ; c'est-à-dire , amateur de livres»
BIBLIOPOLE,s. m. ^tCxiojnihfiç^bibliopôlésJ, libraire,
celui qui vend des livres; de fi>i€hlùr (biblion)^ livre, et de
Tnthiiv (folein), vendre.
BIBLIOTAPHE, s. m. de ^iCMv (biblion), livre, et
die TOÇof (taphôsjy tombeau. On appelle ainsi celui qui
ne communique ses livres à personne, et qui lés enfouit
dans sa bibliothèque, comme dans un tombeau.
BIBLIOTHÈQUE, s. f. lieu où Ton conserve un
amas de livres rangés par ordre y lhi€\ic^xm { bibliothêkéj,
formé de /S/fx/W (biblionj, livre, et de S^km (thêkê)y boîte,
boutique, lieu où l'on serre quelque chose, dérivé de
vi^fju (tithêmi)^ placer, disposer. On a fait de là Biblio-
thécaire, s. m. celui qui a la garde et le soin d'une
bibliothèque.
BIBLIUGUIANCIE, s. f. l'art de restaurer les livres
^endommagés. C'est un terme nouveau , formé de jô/f a/oi'
{biblionj, livre, et de v^tftç (hugiansis) y guérison, res-
tauration. Cet art a été inventé par MM. Vialard et
Hcudier.
BIFÈRE, adj. (botan.)y se dit des plantes qui fleu-
rissent deux fois l'an; du latin bis, en grec éiç (dis) y
deux fpis, et dcfero, pris du grec ^pa> (phéroj, porter.
BIGAME , ad), et s. marié en même temps à deux per-
sonnes, ou qui a été marié deux fois; du latin bis, en
grec ifiç (dis) y deux fois, et de yajuutiv (gameinj, se marier.
Pe là Bigamie, double mariage.
BIJUGUÉES, adj. f. pL (botan.)y se dit des folioles
placées deux à deux , au nombre de quatre, sur un pétiole
commun; du latin bis, en grec Sic (dis) , doublement,
et
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BIS 129
ttiejvgwn, pris de {tSjpr (leuffos), |oug, par allusioa
aux chars des anciens, ^V^> attelés de deux chevaux. '
BILOBÉ, adj. (botan.) , se dit des feuilles divisées par
des incisions obtuses; du latin bis, doublement, et^ du
grec fi^iç{lobosjtiobtf follicule. Voyei Lobe.
BINOME 9 s. m. quantité algébrique, composée de
deux termes ou de deux parties; du latin bis, en grec
Jjç{disjydcux fois, et de fo/jui {nomêj, part, division.
BIOCOLYTE, s. m. officier ou soldat dans l'empire
grec, chargé d'empêcher les violences qui se commettoient
dans les provinces. Ce mot est formé de fi>iA (bia) , vio-
lence, et de futihûcù {hoiuojf l'empêche, je réprime.
BIOGRAPHE, s. m. auteur qui a écrit la vie d'un
homme, d'un individu; de fiiof (biosj , vie, et dep^MÇt»
(graphe) , j'écris. La biographie est l'histoire de la vie des
individus.
BIPÈDE, s. m. et adf. animal à deux pieds; du latin
bipes, en grec iimtç (dipousj. Le mot bipes vient de bis,
deux fois, et depes, pied; et le mot liinç, de Ht (dis),
et de mç(pous). De là l'on a fait BiPÉDAL, adj. long
de deux pieds.
BIQUE, s. f. mot qui signifie chèvre dans quelques
provinces de France, sur-tout en Champagne et en Lor-
raine; de P>iiM{bêkê), qui a la même signification dans
Hésychîus, De bique, on a appelé biquet nxn petit chevreau.
BIS , BISE, ad|. brun noirâtre; comme quand on dit
du pain bis. Ce mot pourroit venir du grec ç«/oV (phaios) ,
qui signifie la même chose, en changeant le 9 en b,
comme dans ^aMufa (phalaina), dont on a fait baleine,
en latin balana. De là le verbe BiSER, devenir bis; BiSE,
s. f. vent du nord, comme qui diroit vent noir, i cause
qu'il amène les frimas; et BiSET, s. m. Voye:^ ce mot.
BIS, adv. pris du latin, qui vient originairement du
grec Hç (dis), deux fois, doublement; on s'en sert pour
TomeL I
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i90 BLE
indiquer la répétition d'une chose. De là BiSER une
étoffe, la repasser dans la teinture.
BISE. Voyez Bis, adj.
BISET y s. m. pigeon sauvage de couleur bise; caillou
noirâtre; grosse étoffe bise. Vo/ei BiS, BiSE , d'où BiSET
est dcAvé.
BISON, s. nt. taureau sauvage des Indes; du grec
fiiwf (bh^n),q\xi signifie la même chose.
BISS AC. Voyei BESACE.
BITUME > s. m. substance minérale, hufleuse et in*
flammabk ; du latin bitumm, que Martînius dérive du grec
wT^tf (pitta), poix, d'où i'on a fait mUétû (pittoo)yi^ntt\
Comme qui diroit ytiih/m (jnttéma). Le bitume ressemble
à de la poix liquide. De là Bitumineux, adj.
BLÂMER , autrefois BLASMER, v. par contractioa
de blasphemare , prîi de I^haâ^ti/Ajur ( blasphemein ) ^ con-
damner, reprendre, dire du mal. BlÀme, de ^f<aapn/uuA
{blasphémiaj , médisance. On trouve blasphfmare em-
ployé dans le sens de ilimer par plusieurs écrivains dè^
jnoyen âge.
BLASER, V. a. affoiblir lés sens pat des excès; de
f»)J{m (ikiim)f être stupide , hébété, avohr fesprit
émoussé; ou àeftht^ (blaxj, lâche, mou , languissam.
BLASPHÈME, s. m. parole impie ou injurieuse à
la majesté divine; fiMt^^A (llasphêmia)^<{m Vient de
fi)^eafi^Mù (blasphtmiè ) jXtmr A^ discours impies, blaH-
phémer, dérivé, dit-^on, de (if>J4<» ( bk^tS J , offenser , et
de fn/u) CphêmiJ, dire; dire des paroles offimsantes. ZJm-
Vés. BLASPHtMATEUR, S. m. BLASPHÉMATOIRE, ad).
Blasphémer, v.
BLATIER. Vo^ez Blé,
BLÉ ou BLED , s. m. froment; du latin barbare bU--
ditm, fruit, semence, que Vossius dérive du saxon blad,
pris dans le même sens. Quelques-uns font venir ee mat
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BOB ïji
Je A^tftoV eu ^Ktitm^thutûsoMblaMéJ, qui ligaifie Ugrnnâ
€t la naissance des herbes, parce que» de toutes lei herbei n
il n'y en a point dont le germe soit plus nécessaire à it
vie de l'homme. De là nous avons fait Emblaver,
ensemencer une tenre en blé; et l'ancien mot BlADIER
ou BlATIER, qui signifioit un marchand de blé.
BLÊCHE, anciennement BLAISCHE, ad}, mou,
sans fermeté; de ^k^ (blaxj^ qui signifie la même chose.
BLENNE ou BLENNUS, s. m. sorte de poisson
dont la chair est muqueuse et insipide, comme l'indiqua
son nom, qui vient de fihimç (blennosj, fade, insipide,
abondant en mucus.
BLENNORRHAGIE, s. f. {méd,}, écoulement abon-
dant de mucus; de fikina. {ilennaj, mucosité, et de
fiyfj»^ (rhignumi), sortir avec force.
BLENNORRHÉE, s. f. (mid.), écoulement de mucus;
de ^Kivm (bhnna)y mucosité, et dt^tt{rhé6j, couler.
BLÉPHAROPTOSIS,s. f. (méd.)y relâchement ou
chute des paupières; de Axifet^v (bUpharon) , paupière,
et de iRùMç (piisis), chute, déhvé de fn^0 (pifto)^ je
tombe,
BLÉPHAROTIS, s. £ (inêd.), inflammation des pau^
pières; de fixi^a^r (blépharon), paupière.
BLESSER, v. a. de i^iiceuv (pléssiin), frapper. De là.
Blessure. - ^
BLETTE, s. f. sorte de plante potagère qui n'a aucune
. saveur; de ^h'mv (bliton) , qui signifie, dans Dioscoride,
une çspèce de légume insipide.
BLETTE, ad), se dit d'une poire molle et presque
pourrie; de f^hi^ (blaxj, mov. A Paris, on disoit Blosss
pour blette, du temps de Henri Etienne. Les Normands
disent blique,
BOBINE, s. f. espèce de fuseau à canon servant aux
fileuses et aux tisserands, Sanmaise, dans tes notes sur
la
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iji fi O !
Tertulfecn^fe Paltio, p. 187 et 18Ô, défivc te ftiot citi
latin bombyx, fait du grec p)ifj£v^ (bombux)y veîràsoie,
à cause de la ressemblance de ce fuseau garni dé SI au
cocon que forme le ver à soie en filant; ou de ^ptSixiot
(bombulios), qui signifie, dans Hésychîiil, uhe sorte de
vase ou de bouteille dont le ventre est un peu tenflé et
de fcfrme presque ovale, telle que celle du cocon au ver
à soie. Ce mot SojuuSvhjoç paroît avoir été formé de CofiSvKn
(bombulê) , qui désigne un vase de même figure. Ainsi
on aura dit i^2Lhotà-bombyne , et puis bobine,
BOCAGE. VoyeiBois.
BOCAL, s. m. bouteille de verre dont le cou est Court
et I ouverture large ; t! pâroit venir de fÔebuttâLhiof (baukalianj,
vase pour le vin, dont le cou eA étroit.
BOÉDROMIES , s. f. pi. fêtes athéniennes qu'on ce-
lébroit dans le mois boédromion par des courses accom-
pagnées de cris; de ffoif (boê)^ cri , et de J^ifioç (dromos)t
course, dérivé de ^ijuua (drémo)^ verbe inusité, pour
Jequel Oti dit tçi^ (tricho)^ courir.
BOEDROMION > s. m. troisième mois d« Vannée
athénienne. FoyfjBoÉDROMiES, doù il est dérivé.
BCEUF, s. «1. de &ç (bous)^ en latin bos, boeuf oh
vache. De là vient Bouvier.
BOG ou BOGUE, s. m. sorte de poisson de mer,
nommé en grec ffà| (box)^ contracté de foi»^ (boix)t
tjuî vient de Coii (boê) y crf , parce que, ielon Athénée,
il a de la voix. Pline le nomme box ou hoca > comme
par corruption de vox, voca. Voyez encore Aristote, Hist.
des animaux , #p. /AT.
BOIRE, V. a. du latin bibere^ qui -AttiX&emHf (pinéin),
en changeant r en *, ou de lancien verbe nicù {po6J,q}xi
fournit des temps au verbe thycù. Boisson, de potionâ,
'ablatif de potio, fait de Wtwc ou «oipV (poti^ oxxpoton)^
qui signifient tous la même chose.
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B O M 133
BOIS 9 s. m. lieu plante d'arbres , sabstaiiee dure det
arbres > du latin barbare boicium^ÙLh de boscus, d*aix les
Italiens ont aussi formé bosco, dérivé du grec Onm (bor-*
ktinj, paître, parce que les bois servent de pâturages»
De boscus on a» fait le diminutif boskettus , d'où vient
BoSdUET, et peut-être aussi Bouquet. De bosca, au fé-
minin, sont venus les mots firançdis BuCHE ou BusCHE,
BÛCHERON ou BoQUiLLON, et boscagium, doù Ton a
fait BosCAGE, et puis BoCAGE. De bohsont dérivés lel
mots Boiser^ Boiserie, BoiSEUXy &c. Débusquer,
Embuscade, Trébucher, &c.
BOITE, s. f. anciennement BOUES TE j du latin
buxus,f ris du grec W^or {puxos), buis, parce que les
boîtes se font ordinairement de buis. LerGrecs nomment
une boîte , w^k (puxis}^ d'où les Latio3 ont fait pyxis. De
boite on a fait DÉBOÎTER un os, ie faire sortir de s^
place; BoiTER en marchant, comme il arrive quand un
os de la )ambe s'est déboîté; EmboIture des os, leur
îointure, &c. Voyrl BuiS.
BOL ou BOLUS,.s. la, petite boule de dtogues mé*
dicinales; de C2\9Ç ( bolos J , qui signifie morceau ou bou^
chée , motte de terre , m^sse de quelque. cHpse, Bol est
encore ie nom de différentes tenres friables dont on st
sert en médecine. De là est venu BoLAlR£.,^dj. qui tient
de la nature du bol*
BOLÉTITE , s. f» pierre argiteuse , de couleur cen<Me ,
dont le nom vient du gvec. CaxiTUf (bèlitês)^ en latin
boletus , champignon, parce que sa figure approche de
celle d'un champignon ou d'une morille..
BQMBASIN , s. m. étoffe de coton ;.c'est Iebasîn,qu'onL
trouve écfit en deux mots dans les anciens manuscrits
firançob, bon basin et bon bacin, par corruption, pou^
bombacin; de CêLfAJfdiuvoç ( bambakinos J , de coton, dérivé
4e edftJCJi (bambaxj, C^n/iJSdmr (bambaJdon)^ CQ^n> quo
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134 B O ft
plosietirt eonfandent maI->à-propos avec Cif^u^ (homhux)^
yrtt à soie. De CêlfdJCJi, les Latins ont pris hombax, dans
It même sens.
BOMBIQUE, adj. (chim.), At Cif^ul (bomhux).
Ter à soie. C'est le nom de Tacide que l'on retire du
ver à soie. BoMBlATE, s. m. sel formé par Tunion de
facide bombique avec différentes substances.
BOMBYCEy s. m. genre d'insectes lépidoptères, qui
filent comme le ver à soie; de Cifj£vl^ (bombux)^ stx à soie.
BONHEUR. Voyei Heure.
BOOPE, s. m. poisson de mer, d'un pied de long»
dont les yeux sont très-grands, relativement à sa taille.
Ce mot est composé de d (bou)y particule qui sert à
augmenter, ou de CSr {bousj, bœuf, et d*ûs^ (ops)^ œil;
c'est-à-dire, qui a des ytux de bœufj pour dire de grands
yeux,
BORBORISME ou BORBORYGME, s. m. fméd.},
bruit excité dans les intestins par des fiatuosités qui les
distendent; de CopCopu^^iç (bûtbervgmôs), bruit sourd,
murmure, dérivé de Ct^(fu(6û (borbont;^)^ faire unl>ruit
sourd.
BORBORITES5 s. m. pi. secte de Gnostiques du
de.ttxième siècle, ainsi nommés At GipCoq^ç {borborosj,
lK>ue> ordure, parce qu'ils avoient coutume de se bar-
bouiller ie visage de boue et d'ordures^
BORDj s. m. extrémité d'une surface, en général.
Ce mot vient du latin ôra^ fait de i^ç (hûros}^ dans
h même signification. Le b qu*on y a préposé vient
du digamma éeiique , qui tenoit lieu de l'aspiration*
Dérivés, BORDAGE, BORÛEE, BORDER, BORDEREAU,
Bordure, &c. De là viennent aussi Broder et ses
ëérivés^
BORÉE i s. ra.de Ri^W (Boréas). It se dit, en poésie,
pour la bise, le vent du nord.> De là viennent Boréal^
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BOT I5J
ad), qui est du cAté du nord; BoreASMES, (ttts athé-
niennes en rhonneur de Borée.
BORNE, s. f, marque qui sépare un champ d*un
autre. Ce mot corrompu de bonne, vient de^or (bounos)^
monceau de terre, parce que les anciens marquoient les
limites des champs par des monceaux de terre. On a dit
autrefois boune, puis benne, ensuite bonde, d*où les An-
glois ont fait bounds» De borne est dérivé ie verbe
Borner.
BOSPHORE, s. m. détroit, ou espace 8e mer entre
deux terres, tel que le bosphore de Thraee ou détroit de
Constandnople ; de dç (bous), bœuf, et de m^ç {porosj,
passage; c'est-à-dire, espace qu'un bœuf pourroii passer à
la nage,
BOSQUET. Voyei BoiS.
BOSSE, s. £ ce mot vient de pma^ qui a été fait de
fuW ou çi/W (phusa ouphussa), enflure, dérivé de ^v^oâr
(phusao), enfler. Au lieu de pusa, on aura dit busa,
bussa, et puis bosse. C'est peut-être du même mot bussa
que nous avons fait busse ei bussard,qui sont des tonneaux
gros et courts. Fijyq; BusSARD. De bussa l'on a dit, par
métaplasme, bussum, d'où le diminutif bussellum, dont
nous avons fait boisseau, sorte de mesure pour les grains*
De bosu ont été formés Bossu , adj. Bosseler , travailler
en bosse; BosSETTE, ornement en bosse attaché au movf
d'un cheval; BOSSUER, faire des bosses à ia vaisselle en
la laissant tomber.
BOSTRYCHITE, s. f. pierre figurée qui imite let
cheveux ; de ^çpv^ç { bostruchôs J , touffe de cheveux*
C'est une sorte d'amiante.
BOTANIQUE, s. f. science qui traite des plantes et
de leurs propriétés. Ce mot. vient de ^vivn (botane}^
heibe , dérivé de. ^o«V (botos) , qui signifie proprentent
le foin qu'on donne aux animaux, et qui vient de fyim
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136 B O U
(bo6)y je fais paître, parce que ia plupart' des animaux
se nourrissent d'herbes. Dérivé, Botaniste, s. m. celui
qui s'applique à la botanique.
BOTANOLOGIE,s. f. traité raisonné sur les plantes;
de Ihoim (botané)y herbe, et de hiyç (logos), discours,
traité.
BOTANOMANCIE, s. f. sorte de divination qui se
faisoit par le moyen des plantes. Ce mot est composé
de fi>ù'm}^ (botané)^ herbe, et de fiuufleiu {mûntérajy di-
vination.
BOTHRION, s. m. petit ulcère creux qui se formé
sur la cornée transparente et sur l'opaque ; de fUBf^icf
(bothrion)f petite fosse, dérivé de ^^ùç (bothros)^
fosse, cavité. '
BOTRYS ou BOTRIDE, s. £ plante, ainsi tiommée
de )âo1/wf (botrus), grappe de raisin, parce que sts fleurs
sont en pentes grappes.
BOTRYTE ou BOTRYOÏDE, s. £ sorte de pierre
Jjroduite par le feu dans les fourneaux , et dont le nom
vient de (U'ipvç (botrus) y grappe , et d'«</^c (eîdos) , figure,
parce qu'elle ressemble à une grappe de raisin.
BOUCHER, v. a. fermer une ouverture. Ménage
dérive ce mot de /îuw (buo)^ futur Q>vm> (buA)^ qui
signifie la même chose , et d'où l'on aura fait bucare, et
ensuite boucher, BoucHON a la même origine.
BOUIS. Voyei^ms.
BOULIMIE, s. f. (méd.)y ^MXifjia (boulhnia), faim
excessive, accompagnée de foiblesse et de dépérissement.
Ce mot est formé de fiw (bou)y particule qui sert à
augmenter, et de Kifjuiç (limos)y faim. Les Grecs mettent
là particule /i», qui vient de QSç (bous) , bœuf, au com-
mencement des mots dont ils veulent augmenter la signi-
fication : c'est ainsi qu'ils disent (i^Sonç (boubosis), grande
voracité, de ^ûtç (bosis), pâture, nourriture; A^V?*^
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B O U 137
(bouphagos)j grand mangeur, de ^yu ('P^à^)f mtnger;
^i-Mojç (bovpais)y grand enfant » de imt (pais) y enfant.
Le mot W?nf (hippos), cheval» dans les composés, aug*
mente quelquefois de même la signification , comme dans
hrm^nima^v (hippolapathon)^ grand lapathum» &c.
BOULIN, s. m. trou pratiqué dans les colombiers,
pour servir de nid aux pigeons. Ce mot vient de ^hhM
(holinai)y qui se trouve, dans Hésychius , avec la signi-
Êcaiiori de nids ou maisons de brique» En grec, i&MA/or
(bolion) signifie brique, et vient de ^i^oç (bolos)^ motte
déterre. De la ressemblance avec ces boulins de colom*
bîer , les maçons appellent boulins les trous où l'on met les
pièces de bois qui portent lès échafauds.
BOURBE, s. f. fange des marais ; de fiJpCù^ç ( bor^
horosjy boue,Iimon. De là BOURBEUX, ad j. BOURBIER^
s. m. Embourber , mettre dans un bourbier , &c.
BOURG^ s. m. gros village; du latin burgus, fait
de Tnffyç (purgos)y ou, en langue macédonienne, 0<f^r
(bui^os)y une tour, parce que les bourgs étoient autrefois
munis de tours , comme les villes fortifiées.- Ce mot est
Tun des plus anciens de la langue germanique, comme ii
parott par la plupart des villes d'Allemagne , dont les noms
se terminent en bourg, burg ou berg. Wachter, dans son
Gloss, C^rman, dérive bourg du verbe teutonique SBergm
(hergen)^ qui signifie nuttre à couvert, fortifier. De bourg nous
avons fait Bourgade, Bourgeois et Bourgeoisie.
BOURRE, BOURRU. Voyei BURE-
BOURRIQUE, s. f ânesse; méchant petit chlrvaL
Ce mot vient du latin burrichus , diminutif de burrus,
dérivé du grec i^ppoç {purrhosj, roux, dorique Wjp/>/;^c
(purrhichos). Les Latins ont désigné par ce mot un
cheval et un &ne dont le poil tire sur le roux, et ensuite
tons le^ bidets ou petits chevaux. Les Espagnols appellent
un mt burro et borrico, et une ânesse^ burra et borrica»
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J3» B O U
Burrus t$t nn ancien mot latin, qui i^em^Ioyok pom
rufas, roux, au rapport de Festas. BoURlilQU£T|p«tit
ânon. Voyei BURE.
BOURSE, s. f. (à mettre de l'argent, &c) de ^fm
(bursa)y cuir, parce que les bourses sont ordinairement
de cnir. De là viennent Boursier, s. m. celui qui fait et
rend des bourses, et, figurément, celui qui a une bourse
ou une pension dans un collège; Boursiller, con-
tribuer à une petite dépense; BoURSON , petite poche
ou gousset; Boursoufler, faire enfler, comme quand
on souffle dans une bourse vide. Bourse , en termes de
négoce, t^ un lieu où s'assemblent les négocians et
les banquiers d'une ville pour traiter de leurs affaires.
L'origine de ce mot , rapportée par Guichardin , est très-
curieuse. £tle vient , dit-il , de ce que la première place
des négocians qui s'est appelée Bourse, a été celle de la
ville de Bruges, à l'extrémité de laquelle étoit un hôtel
d'un seigneur de la noble famille de Vander ^ Bourse ,
dont la maison portoit trob bobrses pour armoiries. Cette
singularité fit donner à la place le nom de Bourse, qu'on
a appliqué ensuite aux places de plusieurs villes princi-
pales. ^9^:^ ia Description des Pays-Bas par Guithardin.
Bourse, en Turquie , signifie une somme de 500 écus.
Dérivés, Débourser et Rembourser.
BOUSE, s. f. fiente de bœuf ou de vache ; ce mot
peut venir de ^ç (bous) , bœuf et vache, ou de /S»«ptrt*
(boustasia) et Siiçobmç ( boustasîs), étable à bœufs.
BOUSSOLE, s. f. boîte qui contient une aiguille
aimantée, qui, étant suspendue sur un pivot, se tourne
vers le nord. Ce mot vient du latin buxola, dans ia
signification de bo)te, dérivé de buxus, pris du grec
•m/l^H (puxos)y buis : on feit ordinairement les boîtes de
buis. Voyei BuiS.
BOUSTROPHÉDON, s. «..adverbe grec ieii^p9«^^'^
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B O U 139
qni signifie en tournant à la manihre dis bœufs qui la-
bourent, formé de fSç (bous), bœuf^ et de ^^(stfépho),
je tourne. On appelle ainsi une ancienne manière d'é-
crire, qui va alternativemeifi de gauche à droite , et de
droite à gaucliei en tournant ia ligne, sans la discon*
tiniier, comme les bœufs qui labourent.
BOUT| s. m. Ménage dérive ce mot du celtique bod,
qui signifie le fond, Vextrémité, le bout d'une chose en
étant comme le fond. Lancelot le tire du grec i3v3Dc
(buthos), qui signifie également yjw^^ profondeur. De là
le verbe Aboutir.
BOUTEILLE^ s. f. vase pour les liquides; du latin
barbare buticùla, diminutif de butta y qui vient du grec
moderne ^yiHiÇ (bouttis), grand vaisseau de cuir à mettre
du vin , qui étoit plus large par le haut que par le bas, an
rapport du mathématicien Héron. De ià Ie$ Italiens ont
fait botte, et les Provençaux boute, dans la même signi-
fication. Ménage pense que notre mot Botte, chaussure,
pourroit venir de là , les bottes étant de cuir , et plus
larges par le haut, de même que ces grandes bouteilles.
De botte vient le diminutif BoTTiNB, aussi dans ie
sens de chaussure* De butîcula on a fait bmicularîus ,
BOUTILLIER, celui qui avoit l'intendance du vin chez
ie Roi; c'étoit Fun des cinq grands officiers de ia cou*
ronne.
BOUTIQUE, s. f. à*im^m (apottiShê), magasin,
lieu où l'on serre quelque chose pour le conserver; ffim-
J%fM ( apotithémi ) ^ mettre à part, dont ia racine est
iai(afto)^ loin, et 4^fM (tithêmij, mettre, placer. On
a d'abord dit pothïque, et ensuite both}que, puis iou^^
th}que, et enfin boutique. Les Italiens disent botiega, et
les Espagnols bodega , qui signifie un cellier à vin» Une
boutique est un lieu où les marchands étalent et vendent
leurs marchandiseï*.
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i4o B R A
BOUVIER , s. m. conducteur et gardien de koetrfs; d^i
latin bovîarius, fait de bosj bovis, dérivé de Ciç (bous),
bœuf et vache.
BRACELET, s. m. de C^^ihjA (brachiolia) ou Gç^^im ^
{brachîoniajy ornement des bras, dont la racine est fe^;^<W
(brachi6n)y bras. Les Latins disoient brachiale, et dani
les siècles barbares brachialettum , d'où les Italiens ont
fait braccîaletto,
BRACHER ou BRASSÉIER, v. a. terme de ma-
rine , qui signifie faire la manœuvre des cordages pour
tendre ou détendre les branles ou lits suspendus» Ce mot ^
vient de C^^m {brachiônj, bras.
BRACHIAL, adj. (anat.), qui a rapport au bras; du
latin brachialis, formé de brachium, pris du grec C^^^f^
(brachiônj, bras.
BRACHYCATALECTIQUE,adj.(^/ia«'.;,dc
Cç^j^ç (brachus)y bref, court , et de Kaumxwxfitiç (hâta*
Uktikos)y incomplet. II se dit des vers grecs ou latins
auxquels il manque un pied à la fin. Voye^ CatA-
LECTIQUE,
BRACHYGRAPHIE, s. f. art d'écrire par abrévia-
tions; de Cesf'')^ç ( brachus ) y bref, et de ^tij^a (graphe) 9
j'écris; c'est-à-dire, écriture abrégée»
BRACHYLOGIE, s. f. Ge^;)(>xt^(brachulogi(t),àt
C^^ç (brachusj, bref, et de hiyç ( logos J, discours;
sentence abrégée, comme les aphorismes d'Hippocrate,
BRACHYPNÉE, s. f. (méd»), de S^ii'.^ç (brachus),
court, et de ^md (pnoé)^ haleine, respiration. C'est,
selon Hippocrate, une respiration courte et pressée, qu ^^
remarque dans les fièvres inflammatoires.
BRACHYPTÈRES, s. m. et adJ. (hist nat» )fg^tire
d'oiseaux qui ont les ailes' courtes ; de C^y^ç (brachusjf
»«oùrt, et de ^tq^v (ptéronj, aile.
BRACHYSTOCHRONE, s. f. terme de mécanique-
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s R A ^t
ttxaotAlï a donné ce tiom à la courbe de la pins vite
descente; de €^^çiç ( brachustos ) ^ très-bref, très-court,
superlatif de Cçsfy^ç (brachusj, et de x,Qj^^f (chronos) ^
temps; c'est-à-dire, qui se fait dans le temps le plus court»
Cest la Cycloïde. Voye^ ce mot.
BRADYPEPSIE^ s. f. (méd.), Ce^m^U fbradw
pepsiajy digestion lente et imparfaite; de €csMç{bradusJf
lent, et de 'xi'^.iç (pepsisj, çoction, di|[estion, dérivé de
«tAû) (pept6)y cuire, digérer.
BRAILLER, V, n* crier beaucoup, de bragulare, fait
de bragaftj qui vient , par métaplasme , de bragere, dérivé
du grec CçsL^n (brachein), doù vient aussi Braire.
BRAISE, BRAISIER, BRAISIÈRE, BRASIER.
Yoyei BrASER.
BRAMER, v. n. crier, se dit du cerf; de C^i/Am (bri-
mn)f rugir, frémir. \
BRANCHE, s. f. du latîn branca, (armé de brachium^
^ ff te Cç^^m {brachionj, hraè , les branches étant comme
les bras des arbres. ( Voye^ Virgile, livre il des Géor-
{iques.) De ià Branchage, Brancher, Branchu et
Brancard.
BRANCHIES, s. f. pi. ouïes des poissons ; du latin
iranchiœ, en grec*fe^V;tf* (bragchia)^ dérivé de €q^y^ç
{trogchosj, la gorge, parce que les branchies tiennent
^eu de gorge aux poissons.
BRANCHIOSTÉGES , s. m. pi. piist. nau) , genre dfe
poissons dont les ouïes ou branchies sont recouvertes
pranc membrane; de 6ç^y^ (bragchiaj, les ouïes des
poissons, et de W>« (stégôj, je couvre.
BRAQUEMART, s. m. épée courte et large; de
f^S^cLfMA^lç^ (bracheia machairaj, courte épée.
BRAS, s. m, de Cc^^f (brachion), en latin brachium»
De ià viennent Brassard , arme défensive qui couvre
le bits; Brasse 2 jonesure de la longueur des deux. bras
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i4a BRI
étendus; BRASSER > remuer à force de bras b inére ou
les métaux fondus , qui peut venir aussi de Çe^Unn (bras-
séinj, bouillir; et EMBRASSER^ serrer entre les bras.
BRASER, V. a. squder deux pièces de fer ensemble; de
<e9^(ttr {braiéinj, être chaud et brûlant. Dérivés, Braise,
Braisier, Brasier; Brasilï^er, v. a. faire cuire pei>
dant quelque temps sur la braise; et BRASURE, s. f.
endroit où sont brasées deux pièces de fer.
BRASSER. Voyei BrAS.
BRAVE I adj. vaillant, courageux. Ce mot vient da
latin braviunij pris du grec C^êiov {InrabeionJ, le prix de la
victoire y dont la racine est CçsitJoiùç (brabeus)y celui qui
donne le prix du combat. Chez nous , le mot brave désigne
encore un homme probe, et, familièrement, un homme
bien vêtu. De là sont dérivés Braver, afironter, ou
regarder avec mépris; BRAVADE, s. f. BRAVOURE, s. £
Bravement, adv.
BREGMA ou iSINCIPUT, s. m. (afiat,), en grec
f^y^iMt {brechmaj, le devant de la tête, de Cfd^ (bricU)t\
arroser, humecter, parce que, dans les enfans, cette par*
tie est toujours très-humide.
BRIPE, $• f. de e^uTiif» (brutêr)^ que les Eoliens ont dit |
pour |»i/7rf/) (rhutêr)y signifiant la même chpse, dérivé de
fia (rhuo), traîner, tirer. De là aussi BRlDEfi et BripoN.;
Les Espagnols disent brida, dans le même sens. Peut-être
cst-il plus naturel de dériver bride du vieux saxon briid,
bridly bridels, qui signifie la même chose.
BRIS , s. ra. rupture faite avec violence. Vo^
Briser.
BRiSER, v. a. rompre et mettre en pièces. Ce mot
vient du vieux latin brisai^ , qu'on a dit pour presser ^
et qui est probablement dérivé du grec ^/>w (britho)r
futur Gpint {brisôj, qui signifie aussi presser une chose,
l'appuyer fortement dessus^ comnxf Ton fait quand o»
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B R O 14,
Ycot la rompre > ou de C^(n9 (iri^éinj, et |eter avec
impetuoiité. De li on a formé BrisÉ£S , branches que
les chasseurs rompent aux arbres, sur les voies de la
lête;d'où Toa a dit figurément ûlkr sur Us brisées d'un
ûutrej pour dire, achever ce qu'il a commencé ; et suivre
ses brisées, pour dire, l'imiter. BRISEMENT » s. m. Bri-
SOIR, s. m, instrument pour briser le chanvre; BftlSANS,
s. m. pL écueib à fleur d'eau contre lesquels se brisent
les vaisseaux; Bris de vaisseau, mot synonyme de tuui'^
frage; et Bris , rupture d'un scellé , d'une porte , &c.
BRIZOMANCIE^s. f. art de prédire l'avenir par le
moyen dei songes; de ^/{» (briio) , dormir, et de /^asnm
(mantéia)^ divination. Voye^ ONIROMANCIE.
BRODER , dit pour border, comme brodeur pour bor"
iwr, parce que les broderies se mettent ordinairement
aiïbord des habits. Voye:^ BoRD.
BROMOGRAPHIE , s. f. de C/>âjua (broma) , aliment ,
tt de 7e^A) (graphe) , j'écris; partie de la médecine qui
traite des aiimens solides.
BROMOS ou BROMOT, s. m. plante du genre des
gramens, et qui ressemble à l'avoine sauvage; de ^mmjuoc
(hromos)y espèce d'avoine dont parle Dioscoride, 2/v. Ji,
fhap. n6,
BRONCHES ou BRONCHIES, s. f. pi. (anau),
i^y^ {tragchiajf vaissDausc de la trachée-artère, qui
conduisent l'air dans le pobmon. Ce mot vient de C^yj^ç
(brogchos)f qui signifie, dans Hippociate et dans Galien ,
I^ gorge ou la tfacface-artère. Dérhés. Bronchial, adj.
^uiiappartifcnt aux lironches; Bronchique, ad|.
BRONCHOCÈLE, s. m. (méd.JyC^inyff^^ ("W"
AoMli)^ gokre, ou gvesse tumeur qui se forme à la gorge,
«ntîfi la peau et la trachée-artère; de C^y)fç (brogçhos),
(orge , et de wifm (hUé) , tumeur.
BRONCHOTOMIE, v £ ("^Aîm^.;, incision fiute i
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»44 B U B
la trachée-artère, pour en tirer qael<{ue corps étranger,
ou pour faire entrer Tair dans les poumons; de C^y^ç
(brogchos)^ la gorge, la trachée-artère , et de w/wii (tome),
«incision, dérivé de tifjufc» (temno), je coupe.
BRONTI AS , s. m. de C^yii (brontê)^ tonnerre. Voye^
CÉRAUNIAS , qui est la même chose.
BROUT, s. m. jeunes pousses des arbres, que les bêtes
.fauves mangent au printemps. Ce mot vient de Cfiita
'(bruttéin), qui, dans Hésychius, signifie manger; et non
du latin brunis, comme le prétend le P. Labbe. De là
on a fait Broutilles, menues branches, choses de pea
de valeur ; et BROUTER, manger l'herbe, la feuille des
arbres.
BRUIT, 5. m. du latin rugitus, rugissement, auquel
on a préposé un b; comme Bruire s'est fait den^/Ve,
qui peut venir du verbe Spii^w (bruchiin), murmurer,
frémir; Cffv^ (bruche) y murmure, frémissement. Peut-être
ces mots ne sont^Is que des onomatopées»
BRYON, s. m, en grec G^v^it (bruon)^ mousse qui
<roît sur les arbres.
BRYONE, s. f. Cpwûiiç (bruonis) ou Gf^vèmtL (bruônia),
|)Iante sarmenteùse , qui pousse très- vite et s'élève à une
hauteur considérable ; de Cpvw (bruéîn) , pousser à U
manière de la vigne.
BUANDIER, BUANDIÈRE. Fey^BuÉÈ.
BUBALE, s. m. animal d'Afrique qui ressemble au
cerf, à la gazelle et au bœuf. Son nom vient de CiCdKoç
(boubalos)y bufHe, avec lequel les anciens i'avoient mal-
a-propos confondu. Il paroit que le bubale est le même
que la vache de Barbarie,
BUBE, s. f. petite élevure sur la peau; de Mm
. (boubonj, espèce de tumeur. Voye^ BuBûN.
BUBON, s. m, tumeur inflammatoire qui vient aux
.glandes des aines ou des aisselles. Ce mot vient de
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B U C . 14;
(«f»r (bouton), aine, ou les tumeurs qui viennent à
l'aine.
BUBONOCÈLE, s. m. ftfojwjc^'Aîï (boubônohêlêj,
espèce de hernie qui arrive à l'aine, causée par la chute
de répiploon ; de SïtCàv (bouton), aîné, et de miaii (hêU)^
tumeur 9 hernie j c'est-^à-dire, hernie des aines,
BUCCIN, s. m. (hist. nat.) y coquille univalve qui
ressemble à une trompe; du latin buccina, fait du grec
Cuxeiyfi (bukanê), trompe, trompette.
BUCCINATEUR, s. m. (anau), muscle dé la
bouche , placé entre les deux mâchoires. Il^est ainsi
nommé du latin buccinator^ en grec ^vtisuyt^ç (bukanisrês),
un trompette , parce qu'il agît effectivement en gonflant
les joues, comme lorsqu'on sonne de la trompette. Le mot
buccinator est dérivé de buccina, fait du grec ft/iwn
(bukanê) , trompette.
BU CENTAURE, s. m. vaisseau que montoit le doge
de Venise, pour faire la cérémonie d'épouser la mer, le
jour de l'Ascension. Ce mot vient du grec &tfukymvç^ç
( boukentauros ) y composé de fv^^oi/^, particule augmen-
tative, et de Kivmv^ç (Kentauros) , Centaure, nom d'un
des vaisseaux de la flotte d'Enée dans Virgile.
BUCEPHALE , s. m. nom du fameux cheval d'Alexan-
dre - le - Grand. II étoit ainsi nommé d« SSç (bous),
boeuf, et de «^cca)} (képhalê), tête, parce qu'il portoit la
marque d*une tête de bœuf. C'étoit autrefois la coutume
d'imprimer quelques marques aux chevaux. Une de ces
marques étoit une tête de bœuf; et l'on donnoit le nom
^f Bucéphales , B>tju^e0i0i, à ceux qui étoient marqués de
la sorte. Voye^ Hésychius, et Je scholiaste d'Aristophanç
sur les fanées, acte L^, seine i.^* \
BÛCHE, BÛCHER, BÛCHERON. VoyezBois.
BUCOLIQUE, adj. qui signifia pastoral , et qui se dit
des poésies où l'on fait parler des bergers. Ce mot vient
. Tome I. K
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i46 B U I
de €)fiiihoç{boukolosjy bouvier, et, en gênerai, pastcar,
dérivé de Cic { bous J, bœuf, et de wxor (kolon), nourri-
ture, d'où Ton a formé le verbe C^noxicù (toukoléo), faire
paître les bœufs.
BUÉE) s. m. vieux mot, dont on se sert encore dans
quelques départemens pour lessive, li vient, selon M. Huet,
du verbe latin buo, ie simple dUmbuo, imbiber, fait du
grec Cvcù (bu6)f emplir. De là se sont formés BuANDE-
RiE,s.f. lieu où Ton fait la lessive, et Buandier, èrE,s.
celui ou celle qui blanchit les toiles neuves et le linge.
BUFFLE , s. m. sorte de bœuf sauvage ; du latin bufalus,
qu'on a dit pour bubalus, formé de C^iCaKoç {boubalosjf
dont la racine est €5ç (bous), bœuf. Les Allemands rap-
pellent 33Ûffel (buffel), et les Italiens bufalo.
BUGLOSE, s. f. C^yxeûonf{bouglôssonJ, plante pota-
gère et médicinale* Ce mot signifie langue de bœuf; de
CSç (bous), bœuf, et de yxSoM (glossaj, langue, parce
que ses feuilles ressemblent à la langue d'un bœuf par
leur figure et par leur âpreté.
BUGRANE ou ARRETE-BCEUF, s. f. plante ainsi
nommée de CS^ (bousj, bœuf , et d^iy^ûit» (agreuoj,
prendre, retenir, parce qu'elle a des racines longues et
rampantes, quf arrêtent les charrues des laboureun.
BUIS, qu'on écrivoit anciennement BOUIS, s. m.
arbrisseau; du latin buxus, en grec W^oc (puxos). De la
vient Boîte, qu'on écrivpit anciennement feoUESTE, de
vfv}^iç{puxisj, en IsLtin pyxîsj parce que l'on fait beaucoup
de bottes de buis; et de boite on a formé DÉBOÎTER #
Emboîter , &c. Voyei Boîte.
BUISSON, s. m. touffe d'arbrisseaux sauvages, éfî^
neuz. Ce mot vient du latin buxus, en grec «v|of {puxos/p
buis, parce que ce nom désignoit originairement une
clôture de jardin faite en buis. Dérivés, BUISSONNEUX^
âdj. plein de buissons ;BuiSSONN 1ER, ÈRE, adj. comm«
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B U R 147
lapins buîssonnîers , qui se retirent dan? les baissons ;>&iiv
V école buissonnière. Voyez ÉcOLE.
BULBE, s. f. {botanj, en grec €oj£èç (bolbof) , racine
ronde > ognon de plante ou caïeu. On a fait de là BuL«
BEUX, adj. qui se dit des plantes dont les racines ont des
bulbes ou ognons.
BULBIFÈRE, adj. ( botan» ) , ,%t &x d'une plante qui
porte hors de terre une ou plusieurs bulbes; de C^hCiç
(bolbos)y en latin bulbus, bulbe, et defiro, en grec çipa
(phir6)y je porte. Voyei Bulbe.
BULBIFORME, ad). (botan.),tn forme de bulbe; .
de foxCoV (bolbos)j bulbe, et du hLXïn forma, forme*
Voyez Bulbe.
BUPHONIES, s. f. pi. A(poW (bouphonia)y fôtei
a.théniennes en Thonneur de Jupiter-Polien, dans lesquellet
on lui immoloit un bœuf; de dç (bousj, bœuf, et de
fovûja(phoneuô), tuer.
BUPHTHALME ou ŒIL - DE - BŒUF , s. m.
plante ainsi nommée de 6Sç (bous)^ bœuf, et d*i^%>^ç
(ophthalmosj, odl, parce que sa fleur ressemble à YœÛ
d'un bœuf.
BUPLÈVRE, s. f. genre de plantes ombellifères; de
C^^Aj^v (boupkuron)f qui est son nom grec, dérivé de
pS (bou)f particule qui sert à augmenter, et de ?iA^^r
(pUuron) f côte, à cause de la roideur des feuilles des
différentes espèces de ce genre, et pa.rce que ces plantes
ont de larges côtes. Voyei Boulimie.
BUPRESTE, s. f. C}imf>fi^ç ( boupréstis J, espèce de
mouche cantharide qui empoisonne les animaux qui
l'avaient en paissant; de df (bousj, bœuf, et de <aftf8c#
{prithéj, enflammer, parce que l'animai qui l'avale, périt
d'une inflammation.
BURATINE,s. f. étoffedont la chaîne est dé soie, et la
tumc de grosse laine. Ce mot est dérivé de bure. V, BuRS.
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14» B tJ S
BURE, s. f. grosse étoffe de laine rousse, qu*on appelle
aussi bureau et burat. Ce mot vient du latin burra, qui a
le même sens, formé de burrus, qui s'est dit autrefois pour
tujus, et qui est dérivé du grec iru'^ç (purrhos)^ roux.
De là on a appelé BUREAU, la table autour de laquelle
ies juges travaillent, parce qu^anciennement cette table
étoît couverte d'un tapis de bure : aujourd'hui ce mot
t'applique à tout lieu où l*on expédie certaines affaires.
J[)timeau Ton a fait BuRA LISTE, le préposé à un bureau
de paiement, de recette, &c. De burra viennent encore
Bourré, poil que les. tanneurs détachent des peaux de
certains animaux, d'où l'on a fait Bourrelet ou Bour-
LET, coussin garni de bourre ou de crin; BouRRER,
garnir de bourre, et , figurément, maltraiter, presser vive-
ment; et Bourre, espèce de coton roux qui couvre
le bourgeon de la vigne, BoURRU, vin bourru, c'est-à-
dire , vin nouveau qui n'a pas bouilli , et qu'on nomme
:ain5i à cause de sa couleur qui approche de celle de la
fcure.
BUREAU. VoyeiBv^n.
BURON,s. m. petite maison <Ic paysan, chaumière.
Il vient peut-être de ft#6*oy (burion)y qui a signifié chez
les Grecs logis j habitation , chaumière. Voyez Hésychius*
BURSAL, adj^ m,{édii: bursal, édits bursauxjy.en par-
lant des édhs que fait le prince pour tirer de l'argent.
Ce mot vient de Cvpojt (bursa) , cuir, d'où vient bourse à
mettre dé l'argent.
BUSC, s. m. lame de bois, de balelne,&c. pour un
corps de jupe; du latin boicum, hois. Voye^ Bois. De là le
verbe BuSQUER , mettreun buse , et , figurément , busqi^er,
chercher, comme quand on dit busquer fortune, en parlant
de ces gens sans bien qui courent le monde pour chercher
4 Vivre, comme lés chasseurs qui cherchent leur proie.
fiUSSARD» 8. m. sorte de futaille. Du Gange dérive
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C A B 149
ce mot du grec vulgaire M^tof (bouffon) y dimîmitif de
(Mtf ( bouuis ) 9 bouteille, vaisseau pour le vin. On die
aussi bussi en quelques endroits. Voye^ BosSE*
BUSTROPHE. Kijy^BousTROPHÉDON.
BUTOME, s. m. jsnC'fliuri , plante aquatique, ainsi
nommée de dç (bous)^ bœuf, et de t^6» (tanné), couper,
parce que les bœufs recherchent cette plante.
BUTYREUX, adj. de la nature du beurre; du latin
fofyn/m, beurre, pris du grec Ciru^f (bauturon). Voyes
Beurre.
BYSSOLITHE, s. f. végétations minérales en formedt
soies très-brillames, qui croissent à la surface des pierres;
de Cvonç (bussos) , lin très-fin, et de Ai9o< (lithos), pierre,
Voyei Bvssus.
BYSSUS , s. m. (hist nat.), Cvvmç (bussos) , lin très-fin ;
genre de plantes crjrptogames, ou tissu filamenteux qui
natt dans les iieuz humides. On donne aussi ce nom à
une touffe de filamens qui attache les pinnes-marines et
autres coquillages aux rochers dans la mer.
CABANE, s. f. petite maison couverte de chaume;
dexamytf (hapanê)y qui signifie, dans Hésychius, une
itabk et un coche» De là viennent encore cabane, bateau
piat et couvert, [dont on se sert sur ia Loire, et cabane
de planches pour les marins, &c. CabanER, v. faire de»
cabanes.
CABARET, s. m. maison où Ion donne à boh-e et à
manger. Ce mot vient apparemment, avec quelque
changement, de warnihêUv (kapéteion), qui signifie la même
chose, d'où les Grecs ont nommé un cabaretier, xMwx^f
(hapelos), dont la racine eiit xo^nr (futpé), une crèche^
an râtelier,
1^3
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15^ C A C
CABAS 9 i. m. panier à mettre des figues. Ménage dé-
yive ce mot de Titalien cabaço, qu'il fait venir de iui£^
(habos)f qui signifie une certaine mesure de blé. Cabas
itst dit autrefois pour tromperie, et en ce sens il vipnt
de KtUSJi (habax)y qui signifie^ dans Suidas, rusé, madré,
d*où est venu le verbe Cabasser, tromper.
CABIRI£S, s. f. pi. fêtes grecques en l'honneur des
Cabires ou Dieux de Samothrace y selon Hésychius. Le
mot grec noSntMi (habéiria) est dérivé du phénicien
Cabhf qui signifie puissant, et qui a été donné à ces
dieux^
CACA, s. m. du latin cacare, pris du grec xoxxar
fhaUuinJf qui signifie aller à la selle, d'où vient xaxxm
(luMi)i\t même que caca. De là est dérivé Cacade, s. f.
CACAGOGUE, ad), (méd.)^ dtnjtxMM'{kakhêJ, excré-
ment, et A*ùiyùf (ago), pousser, faire sortir.' James, dans
son Dictionnaire dé médecine , appelle ainsi un onguent
composé par Paul Éginète, et qui, appliqué à Fanus, pro-
voque les selles.
CACALIE, s. f. plante à fleurs conjointes; son nom
grec est xaxaA/a(^&z/uz//j^. Voyez Dioscoride, liv. iv,
thap, iij,
CACHECTIQUE, ad), qui est attaqué de cachexie.
Yoye^ ce mot.
CACHEXIE, s. f. (méd,) , KJty^^la (hachexia), mau-
vaise disposition du corps, causée par l'altération des
humeurs; de xamV ^âû^j^, mauvais, et de ï%tç (hexis) ^
habitude, disposition. On prononce kakexie.
CACOCHYLIE, s. f. (méd.J, digestion dépravée qui
produit de mauvais chyle; de np^itiç (hahos)^ mauvais,
et de;^vAif (chulosj, chyle; c'est-à-dire, chylificatîon
dépravée,
CACOCHYME, ad), (méd,)^ huolw^imç (kakochumos)^
malsain; qui est rempli de mauvaises humeurs; de weuHç
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C A G lyr
(hû.hs)t mauvais ; et de ;^u^V (chumôs), suc , tumeur,
La cacochymie est l'état d*un cacochyme.
CACODEMON , s, m. mauvais esprit ; de futtif
(kakos)y mauvais, et de Jbufjm (daimon), esprit, génie.
CACOÈTHE, adj. xaww9>if (hahoetkês)y se dit det
ulcères malins et invétérés; de homÀç (kakos) , mauvais^
et d'ifSoc {éthosj, état, caractère, nature.
CACOPATHIE, s. f. (médj; de KBLw-jrttkin (kako^
fothéia) y mauvaise affection, formé de Kspàç ( kakos )" ^
mauvais, et de nrâhç (pathos )y affection.
CACOPHONIE , s. f. son désagréable ; de n^%h
( kakos J, mauvais, et de ^avin {phônéj, voix, son.
CACOTHYMIE, s. f. KOLuoSu^a (kahothumia), de
tAuç (kakos )i mauvais, et de ^fâiç ( thumos )^ esprit;
disposition vicieuse de l'esprit, en général.
CACOTROPHIE,s. f. (méd.) y mauvaise nutrition;
de vwKiç (kakos) y mauvais, et de ^of« (trophe)y nourri-
ture, qui vient de *tfi^€ù (irépho)y je nourris.
CACTIER , s. m. melon-chardon , genre de plantes char-
nues, munies d'aiguillons, et sans feuilles. F. CactoïoeS»
CACTOÏDES,s.f. pi, famille de plantes qui ne com-
prend qu'un genre, le cactier; de xiixmç (kaktos)y cactier
ou chardon éçmt\xx y tt à! SSbç (eidos) y ressemblance.
CADENAS, s. m. sorte de serrure; du latin catena,
chaîne , parce que les serrures n'étoient anciennement
attachées aux portes qu'avec des chaînes. Voye-^ Chaîne*
De là CadeNASSEI^, attacher avec un cadenas. De là
aussi Cadene, vieux mot , pour la chaîne avec laquelle
on attache les forçats.
CADMIË, s. (, (chim,)y du larin cadmia, pris du
grec autJyu/a (hadméia) , suie métallique qui s'attache
aux parois des vaisseaux de fusion. Voye^ DioscoRiDE,
Uv. V, ch. 84.
CAGNARD, adj. fainéant, paresseux; du latin canU,
K4
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15^ CAL
chien, fait de Kvm , wufiç (kuorij hinos)y parce que les
fainéans aiment à se coucher au soleil , comme les chiens.
Les Italiens disent cagna pour désigner une chienne.
Dérivés. Cagnarder, Cagnardise,
CAISSE, s. f. coffre à serrer quelque chose; du latrn
capsa, pris de iuL\ûl (kapsa)y un étui, une cassette. Voye^
Capsule. De là viennent aussi Caisson, grande caisse
pour porter des vivres, des munitions, à l'armée; Cais*
SIER, celui qui tient la caisse d'un banquier, &c.
CALADE, s. f. terrain en pente par où l'on fait At%^
cendre un cheval pour le dresser. Ce mot vient de Rtalien
calata, qui signifie la même chose, fait du latin chalart,
dérivé du grec )gt.xSjf {chalartj, abaisser ,. faire descendre.
CALAISON, s. f. profondeur du vaisseau, du premiet
pont au fond de cale. Voye^ Cale.
CALAMEDON, adj. (chirurg,) ^ nom d'une fracture
transversale d'un os, dont l'un des bouts est aminci en
forme de bec de flûte. Ce mot est un adverbe grec xaa*-
/AuAV (kàlamêdon)y qui signifie en forme de roseau taillé en
bec de flûte, dérivé de tÀxt^MÇ (kalamos)y roseau, flûte.
Ce mot n'est plus usité.
ÇALAMENT, s. m. kaa^VOh (kalaminthê)^ plante
aromatique qui est une espèce de menthe, dont l'odeur
est assez agréable. Son nom vient de ic^oV {kalosjy beau,
bon, et de /«VBct (mintha)^ menthe; comme qui diroit,
belle menthe, ou menthe utile, à cause de it% usages en
médecine.
CALAMITE, s. f. l'un des noms qu'on a donnés à la
pierre d'aimant, et ehsuite à la boussole; du XdLtincalamita,
grenouille qui vît parmi les toseaux , dérivé de calamus,
en grec xahoi^ç (halamosj, roseau, parce qu'avant qu'on
fût imaginé de suspendre l'aiguille aimantée sur un pivot,
on la faisoit flotter sur deux brins de paille dans une fiole
pleine d'eau ^ où elle nageoit comme une grenouille.
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CAL 153
CALAMITE, s. f. misère , infortune, malheur public ;
du latin calamitas, qui signifie la même chose, dérivé de
calûmus, qui vient du grec wLkOfâêç (halamosj, chaume,
tuyau de blé, par allusion à la grêle, qui est une calamité,
quand elle brise et abat les blés. Calamiteux, ad), en
dérive,
CALANDRE, s. f. espèce d*aIouette, dont le nom
vient du grec ^xav^ (chalandra)^ qui a le même sens.
t\ûs calandre , machine pour presser et lustrer Tes draps,
les toiles, &c. vient, selon quelques-uns, du latin çx/m-
drus, en grec luSxivd^oç fhullndrosj^ cylindre, dont on aura
fait celendra, mot usité dans la basse latinité, d*où est venu
apparemment le nom françois calandre, parce que tout
TefFet de la machine dépend d'un cylindre. De là on a
formé le verbe CalANDRER. On appelle aussi calandre ^
Qn petit insecte noir qui ronge le blé dans les greniers.
CALATISME, s. m. sorte de danse des anciens; de
WioSiff/ucç ( calathismos ) y qui signifie la même chose.
CALCÉDOINE. Voyez ChalcédoiNe.
CALE, s. f. la partie la plus basse dans l'intérieur d'un
vaisseau, celle qui entre dans l'eau. C'est aussi un châti*
ment qui con$îste à plonger plusieurs fois quelqu'un dans
la mer. Ce mot, dans ces deux significations, parott venir
du latin chalare, fait du grec ^\S» (chalan), qui signifie
baisser, faire descendre. Voyez CalADE etCALER. Cale
^ dit encore d'un petit morceau de bois qu'on met sous
une poutre, &c. pour qu'elle soit de niveau; d'un abri
«ntre deux pointes de terre ou de rochers ; et d'un plomb
^i fait enfoncer l'hameçon dans la pêche de la morue.
CALENDES , s. f. le premier jour de chaque mois , chez
i^s Romains; du latin calendœ, qui vient du latin calare,
fait da grec moLkilv (halein), appeler , parce que , ces jours-Ià^
un convôquoit le peuple pour lui indiquer les fériés, et le
iiombre des jours qui restoient jusqu'aux nones. On dit
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154 CAL
proverbialement , renvoyer un homme aux calendes grecques ,
pour dire, le remettre à un temps qui ne viendra point, parce
que les calendes ont été de tout temps inconnues en Grèce.
De là on a appelé Calendrier^ la table qui contient
Tordre des |ours, des semaines, des mois et des fêtes qui
arrivent pendant Tannée , parce que le nom de calendes
ixoix écrit en gros caractères à la tête de chaque mois.
CALENDRE. Voyei Calandre.
CALER la voile, en termes de marine, la baisser; de
^fLkSof ( chalan ) ^ abaisser, abattre, faire descendre, d'où
les Latins ont formé le verbe chalare dans le même sens.
Caler signifie encore mettre une cale sous une poutre, ifc,
et, figurément , baisser le ton, se soumettre. Voyez Cale.
CALFATER, V. a. garnir de poix etd'étoupesles fentes
d'un vaisseau. Ce mot vient de Titaiien calefatare, pris da
grec vulgaire tutKou^wriif (halaphatein). Les Arabes disent
^jii ( calafa) , et iiilï (calfata) , dans le même sens.
De là viennent aussi Calfat , CALFATAGE , et
Calfeutrer , boucher les fentes d'une porte, d'une
fenêtre, &c.
CALICE , s. m. (botan,)^ la partie d'une fleur qui lui
sert d'enveloppe et de support; du latin calyx, en grec
tuthtii^ (halux)y le bouton ou calice d'une rose ou de toute
autre fleur, dérivé de ^texu^a (haluptôj, je couvre. Mais
calice, vase sacré, vient du latin calix , en grec iti?w|
(kulixjj tasse ou coupe. Dérivés, C ALICE, adj. quiest
environné d'un calice; CalicinAL, adj. qui appartient
au calice d'une fleur; Calicule , s. m. bractée ou petite
feuille qui environne immédiatement ia base externe d'un
calice; Calicule, ad|. muni d'un calicule.
CALIN, s. m. lâche, paresseux, indolent, en style fe-
inilier, d'où l'on dit se câliner, demeurer dans l'inaction,
dans l'indolence. Ce mot peut venir du gctcp^Ms (char
kin), qui signifie lâcher, et aussi se relâcher ^se ralentir,
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CAL 155
êtsstr. Dans ce cas-là, câliner str^L un diminutif àt caler,
qui a la même origine; et de câliner 6n aura fait câlin.
Voyez Caler.
CALLICARPE , s. f. plante de rAmérique et des
Indes, dont le nom est composé de kak^ç (halos) y beau,
et de xttfxiç (harpos)^ fruit, à cause de ia beauté de sa
semence.
CALLIDIE, s. f. genre d*insectes coléoptères à corselet
lisse d'un beau rouge satiné. Son nom vient de x£tKiç{kalosJ,
beau , et d\T<fbç (eidos) , forme, et signifie belle forme,
CALLIGON, s. m. arbrisseau de la Turquie d'Asie,
qui est une espèce de polygonée; de jcaxoV (halos) ^bcavL ,
et de ^Vw (gonu)y genou. Voyei PoLYGONÉES.
C ALLIGRAPHE , s. m. jut?Atye^oç (halligraphos) ,
écrivain, copiste, qui mettoit autrefois au net ce qui avoit
été écrit en notes par ceux qu'on appeloit notoires. Ce mot
vient de xa/^oç (hallos)y beauté , et de yç^i^cù ( graphe )t
j'écris, et signifie , qui écrit pour la beauté, pour Vorne^
ment. De là CALLIGRAPHIE , s. f l'art de l'écrivain.
CALLIONYME, s. m. xa^xidrvjLLoç ( halliônumo^ ) ,
poisson de mer appelé encore uranoscope» Ce mot vient de
xoAoV ( halos), beau, et d'ovv/Mt (onuma)^ nom. Voye^
URANOSCOPE.
CALLIOPE, s. f. YLàLKui-Tm (Kalliopê), muse de l'élo^
quenceet de la poésie héroïque; dexAKKoç (hallos),bcàuté,
élégance, et d'o>j/ (ops), voix ou chant*
CALLIPEDIE , s. f. l'art d'avoir de beaux enfans ;
de XAAoV (halos) y beau , et de ireuç (pais)^ génit. ireuJiç
(paidos )y enfant. C'est le titre d'un poëme latin , com-
posé par l'abbé Quillet, de Chinon en Touraine.
CALLIPYGE, (mythol)y surnom de Vénus; de
^K>jiç (hallos)y beauté , ou de ma'koç (halos) y beau , et de
TKvyyi (pugê)y fesse. Fijy^ AthÉNÉE, Hv. XU , sur l'ori-
gine de ce surnomr
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iî6 CAL
CALMSTÉIES, s, f. pi. fêtes grecques de Rie de
Lesbosy dans lesquelles les femmes se disputoient le prix
de la beauté; de xaM/$f7»r (haUisteion)^ prix de la beauté,
àénvé de iui?^mç (kalUstos) , le plus beau^ superlatif de
Mohoç (halos) t beau.
CALLITRICHE , s. m. espèce de singe à longue
queue y remarquable par les belles couleurs de son poii;
de xaMitp^ ( hallUhrtx ) , qui a un beau poil , formé de
cctxoV (halos) , beau , et de 3^i| (thrix), cheveu ou poil.
CALME ^ s. m. bonace, tranquillité de la .mer. Ce mot
vient ^ selon Covarruvias, de mom/ja (hauma), chaleur ,
parce que» dît-il, la chaleur est plus grande^ quand le
vent ne souffle point. M. Huet le dérive, au contraire,
de fjm^Mfiç (malahos) , mou ; d'où les Latins ont fait
malacia dans le sens de calme, qui se trouve dans les
Commentaires de César, /rv. m , de la Guerre des
Gaules. De malacia on auroit fait malacus; et , par trans-
position de lettres, calamus, puis calmus, et enfin calme.
Ce mot se dit aussi pour tranquillité en général. De là on
a fait le yerbe Calmer , apaiser. Calme , ad|. tran-
quille , sans agitation.
CALOMEL, s. m. (pharm,)^ mercure bien mêlé avec
du soufre, et réduit en une substance noârâtre. H ^^^
ainsi nommé de xoxoV (halos) j bon, et de fjutho^ (mélos) ,
noir, à cause de sa couleur et de ses propriétés.
CALORIMÈTRE, s. m. (chim.), instrument pour
mesurer la quantité de calorique qui existe dans les corps;
du latin caloty chaleur, et du grec fUtfw (métron)^ me-
sure; mesure 4e la chaleur.
CALOSOME, s. m. genre d'insectes ornés des cou-
leurs métalliques les plus brillantes; de jwtxif (halos),
beau, et de e5/ML(sôma)i corps; qui ont un beau corps,
CALOYERS ou CALOGERS ,6. m. pi. moines grecs
qui habitent le mont Athos; en grec xAKiy^^i (halûgéroi),
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C A M >57
de tLBLKiç (halos )t bon , et de yifw (gêrén)^ vieillard,
comme vieillissant dans la vertu. Les Turcs donnent aussi
le nom de calo/ers à leurs depris ou religieux. II y a des
religieuses grecques qui se nomment caloghu.
CALUMET^ s. m. grande pipe que les sauvages de
TAmérique présentent comme un symbole de paix ; du
Iidn calamus, pris du grec fuÙKoi^iêùç (halamos)^ roseau.
CALYBITE, ad), qui loge dans une cabane; en grec
i tmi'mç(haUibitês)f formé de koauCIv (halubi)^ loge, ca-
bane, dont la racine est koau^c» (halupti)^ )e couvre.
C est UD surnom donné à quelques saints.
CALYCANTHE, s. m. (botan), genre de plantes,
ÛQsi nommé -de «am/^ (kaluxj, calice des fleurs, et
Siihç ( anthos ) , fleur, parce que les divisions du calice
lont colorées comme des pétales.
CALYCANTHÈME, s. m. (botan), genre de plantes
dont la corolle est insérée au sommet du calice; de luUu^
(klux)^ calice, eti*£9dof{anthosj, fleur; c'est-à-dire,
iui ont les fleurs sur le calice. Voyez CALICE.
! CALYPTRE, adj. (botan,), coiffe, parlant des cham-
pignons ; de MAKiiiS^ (haluptra)j une coiffe, dérivé de
^itê (kalupto) y )tco\xyxt. - .
CAMARADE, s. m. compagnon qui loge dans la
même chambre; de nofjM^ùt, (hmtara)^ en latin caméra^
^oûte, chambre voûtée. Voye^ CHAMBRE.'
CAMBRER, V. a. courber en arc; du latin camurus,
Kcourbé, crochu; ou de KOfjuL^ (hamara), en latin ra-*
"^^'^ voûte, en changeant ^ en ^^ comme dans chambre*
CAMÉLÉE, s. f. pedt arbrisseau dont le fruit est un
violent purgatif; en grec ^fi^KûUûLf chamélaia }, par con-
traction pour ^fLjUMtthûua (chamaiélaiajt olivier nain , formé
i^)P^ { chaînai J, à terre, et d*CA«M (élaiaj, olivier.
CAMÉLÉON, s. m. petit animai qui resseinble au
"^^d» et dont la peau change plusieurs fois de couleur».
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ijS C A N
Les Grecs Font nommé ^gLfAMxim ^ chamailéon ) ^ qui
signifie à la lettre petit lion , apparemment parce qu'il
chasse aux mouches > comme le lion chasse et dévore les
autres animaux.
CAMÉLÉOPARD, s. m. animal qui a la tête et le
cou comme le chameau, et qui est tacheté comme la
panthère. Son nom, qui est formé de luifAMK^ç {kamêlosj,
chameau, et de mfJk?uç (pardalisj, panthère, exprime
cette <loubIe ressetiiblance. On l'appelle plus commu-
nément gîrafè,
CAMELOT, s. m. étoffe de poil de chèvre, de soie,
^e laine, &c.; de lutfjuinKUi'ni { Camelote J, peau de chameau,
dérivé de Kifjumhoç (kamêlosj, chameau , parce qu'originai-
rement on la faisoit du poil de cet animal.
C AMERIER , s. m. officier de la chambre du pape; du
latin cornera, dérivé du grec tA^juifA (kamara)f voûte,
chambre voûtée. De là viennent aussi Camériste, femme
qui sert les princesses d'Espagne dans leurs chambres, et
Camerlingue, cardinal qui préside la Chambre apostc
lique.
CAMOMILLE, s. f. plante odoriférante, nommée en
grec ^gLiMUfÀMhai/ (chamaimêlon)y de ^gLfM (chamaî)y a
terre, et de fjut/ihiûL (mêléa), pommier; comme qui diroit,
pommier nain , parce qu'elle s'élève peu, et qu'elle a une
forte odeur de pomme.
CANAILLE, s. f. de canis, chien; comme qui diroit,
race de chien. Voyez Chien.
CANAMELLE, s. f. genre de graminées comme la
canne à sucre; de luivm (kanna)j canne, roseau, et de
fiulh4 (méli), miel.
CANAPÉ, s. m. lit de repos à dos fort large, par cor-
ruption pour conopi, qui vient du latin conopeum, pris û^
grec mvwjriiùv (konopeionj, un paviHon, tel qu'en faisoient
Ui anciens Égyptiens pour se garantir des insectes, denvc
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C À N 159
it nulnù^ (k6néps)i cousin , moucheron. C'est le sentiment
de Scaliger. Conopeum se trouve dans Varron , de Re nw-
ticûj lib. IJ, cap, la, pour un lit d'accouchée.
CANÉPHORES, s. f. pi. jeunes filles qui portoient
dans des corbeilles les choses destinées aux sacrifices des
anciens; de weumç {hanésj, corbeille, et de f^ûi (phérôj,
je porte.
CANEPIN, s. m. petite pelure déliée prise de Técorcc
intérieure du tilleul , ou de Técorce extérieure du bou-*
leau, et sur laquelle les anciens écrivoient. Ce mot parofi
venir du grec uwnaCtt ( kannabis ) ^ chanvre, par ressem-
blance avec récorce du chanvre. Canepinst dit aussi d'une
membrane qu'on détache d'une peau de mouton préparée.
CANEVAS , s. m. grosse toile claire ; du latin barbare
cannavâceusy fait de cannabis, en grec tivn/aStç (hannabh)^
chanvre. Canevas se dit, figurément, du premier projet
d'an ouvrage d'esprit, des paroles qu'on fait sur un air
pour en représenter la mesure , &c.
GANGRÈNE. Voyei Gangrène.
CANINE, adj. dent canine, dent pointue qui sert à
rompre et à briser les corps durs, à-peu-près comme font
les chiens. Une faim canine est une faim qu'on ne peut
rassasier. Ce mot vient du latin caninus, de chien, fait
de canis. Voyez Chien.
CANNE , s. f. roseau , et mesure de longueur; du latin
canna j pris du grec xwnra, (kanna) et xaum (kannê), qui a
été fait de l'hébreu n^p (hanek) , qui signifie pareille-
ment tin roseau et une certatne mesure / d'où se forment
Cannage, mesurageàlacanne; Cannaie, lieu planté
de cannes et de roseaux; CaNNELLE, écorce aromatique
des Indes , qui est roulée en fi:>rme de canne; C AN-
NEXAS,dragée faite avec de la cannelle; et Cannule,
diminutif de canne. De là aussi Canon^ pièce d'artillerie ,
qui rient de Fitalien cannone ^ j^ugmentaiif de^onnu/
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i6o CAP
parce que le canon est droite long et creux comme une
xanne. CanonNIER , Canonner, &c. sont formés
de canon. Ce mot est usité dans plusieurs arts*
CANNULE. Voyei Canne.
CANON, s. m. mot tiré du grec fuuà» (kanon), qui
signifie règle. II est usité dans l'Église, pour désigner les
décisions des oonciles qui règlent la foi et la conduite
des fidèles. II se prend encore pour le catalogue des
livres sacrés; pour celui des saints évêques et des martyrs,
d*où vient Canoniser, c'est-à-dire, mettre au nombre
des saints; pour la forme de la liturgie , d'où vient le
canon de la messe. CANONIAL, CANONIQUE, Cano-
niquement. Canonisation, Canoniste, en sont
aussi dérivés. Pour canon d'artillerie , v^^ CANNE.
CANTHARIDE, s. f. espèce d'insecte d'un vert
doré, qui entre dans la composition des vésicatoîres* Son
nom grec est xctr^iceif (kanthans) , diminutif de na/)A^Ç
(kantharosj, un scarabée , dont elle a la forme.
CANTHUS, s. m. (anau)^ mot emprunté du grec
MWfdoç (hanihos)y qui signifie Yangle ou le coin de Vœil
Celui qui est près du nez, s'appelle le grand canthus ; et
celui qui touche à la tempe, le petit canthus»
CAPARAÇON , s. m. couverture qu'on met sur les
chevaux. C'est un mot espagnol , augmentatif de cape ,
comme qui diroit , grande cape. Voyez Cape.
CAPE, s. f. ancien manteau à capuchon; de xat^a
(kappa J, nom grec de la lettre K, à cause de sa res-
semblance avec cette lettre. De «Mnr«t l'on a fait le
diminutif. tAmrdmw ( kappation ) , qui désignoit un
vêtement de femme, selon Hésyçhius. De là les expres-
sions, rire sous cape, en tâchant de n'être pas aperçu;
n'avoir que la cape et Vépée y pour dire, Ht^ sans bien,
quoique de bonne maison. On appelle aussi cape , une
couverture de tête pour Içf femmes^ et la voile du grand
mât
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CAP i6i
mât d'un navire. De là sont venus fes termes François
Capot, Capote, Capeline, Capuchon, Chape,
Chapeau, Chaperon, &c. En latin barbare, on dit
capa , en allemand Kappe (happe), en grec moderne
xwTmtL et X£tW, en italien cappa , et ainsi dans plusieurs
autres langues. Martinius dérive tous ces mots de l'hébreu
Hfin (chafa), couvrir , cacher.
CAPNOÏDE, s. f. plante dont la fleur ressemble à
celle de la fiimeterre. Son nom vient de wsLinèç (kapnos) ^
qui signifie propremertt/w/wéf ^ et par lequel les Grecs dé-
signent la fumeterre, et à*^Jhç (^e/^/oj^ , ressemblance.
CAPNOMANCIE, s. f. divination qui se faisoit,chez
les anciens, par le moyen de la fumée. Ce mot est com-
posé de Komiç (kapnos)y fumée, et de/x^m/a (mantéiaj,
divination. On en distinguoit de deux sortes: Tune qui
se pratiquoit en jetant sur des charbons ardens des
graines de jasmin ou de pavot, et en observant la fumée
qui en sortoit; l'autre, qui étoit la principale et la plus
usitée , consistoit à examiner la fumée des sacrifices. Quand
la fumée qui s'elevoit de l'autel étoit légère et montoit en
ligne droite , c'étoit un bon augure. On pratiquoit encore
la capnomancîe en respirant la fumée des victimes, ou
celle qui sofrtoit du feu qui les consumoit.
CAPNOPHYLLE, s.f. plante d'Afi-ique, ainsi nommée
de Tuvjniç (kapnos ) y la fumeterre, et de ^Jmok (phullon)\
feuille , parce que ses feuilles ressemblent à celles de la
fumeterre.
CAPRE, s. f. fruit du câprier; de nci'rrm^ç (kapparîs),
qui désigne l'arbre et le fruit. De là CapparidÉes ,
s. f. pi. famille de plantes qui ressemblent au câprier.
CAPSE , s. f, boîte qui sert au scrutin d'une com-
pagnie ; du grec et du latin ka-^cl (kapsa) ^ caisse,
cassette.
CAPS ULE , s. f. petite loge ou cavité; en latin capsula^
Tome I. ^ h
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i62 CAR
de xa>{a (kapsa) y qui signifie un étui, une cassette à
serrer quelque chose, dérivé de nuvr^ùù (kaptôj y englontïr.
CAPUCE, CAPUCHON, CAPUCIN. Voyei
Cape.
CAQUE, s. f. petit baril; du latin cadus, pris du
grec xaJhç (hados )y qui signifie la même chose. Delà
le verbe Encaquer.
CAR , conj. Quelques hellénistes dérivent ce mot
du grec yeip (gcir) , qui signifie la même chose. Mais
Ménage le tire , avec plus d'apparence , du latin quare,
c'est pourquoi. Nos anciens auteurs écrivoient car par
un q, quar. y oyez les Libertés de l'Église gallicane, t II,
pag. ij^ et ijj.
CARABE, s. m. genre d'insectes coléoptères, dont le
corselet est aplati. Ce mot est corrompu du grec ffxa^oç
(skarabos)y scarabée, avec lequel ces insectes ont de la
ressemblance par les étuis écailleux de leurs ailes.
CARACTÈRE , s. m. mot emprunté de ^^L^^rip (cha-
raktêr)y qui signifie , en général, une empreinte, une
marque, une figure tracée sur une matière quelconque,
pour faire connoître ou représenter quelque chose; dérive
àt x^tçsiosriù ( charasso ) y im^ximtx y graver. Ce mot, outre
les lettres de l'alphabet, désigne encore les mœurs, l'hu-
meur ou les habitudes d'une personne, et, en général, une
marque distinctive. Dérivés, CARACTÉRISER , v. CA-
RACTÉRISME, S. m. conformité des plantes avec quelques
parties du corps humain; CARACTÉRISTIQUE, adj. qui
sert à caractériser.
CARAT, s. m. poids qui exprime le degré de bonté
de l'or. Ce mot vient de l'arabe )o\j^ (hirat) , poids
qui vaut, à la Mecque, le vingt-quatrième d'un denier,
et qui est dérivé du grec «^Tior (Aération) , qui désigne
une espèce de petit ppids. Carat est encore ua poids de
quatre grains pour les diamans.
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CAR 163
CARBONE, s. m. (chim,)^ charbon pur. Voy. Char-
bon. Dérivés, CARBONIQUE, adj. nom d'un acide formé
par la combinaison du carbone avec l'oxygène; Car-
bonate , s. m. nom générique des sels formés par
lunion de l'acide carbonique avec différentes bases ;
Carbure , s. m. nom générique des combinaisons i^u.
carbone avec différentes bases; Carbonisation, s. f.
réduction du bois en charbon; CarbonnAde, s. f.
viande grillée sur le charbon.
CARCAN, s. m. collier de fer attaché à un poteau,
et qu'on met au cou des criminels. Ménage dérive ce
mot de fuîfmoç (karkinos)^ cancre, écrevisse de mer, à
cause de la ressemblance du carcan avec les serres d'un
cancre.
CARCINOMATEUX,adj. (méd.) ,q>ii tient de la
nature du cancer, nommé en grec xApuiycùfjuL (karkinoma).
Voye:^ le mot suivant.
CARCINOME, s. m. (néd.), Kctpiuv6)fjui (karkinoma)^
cancer, ou tumeur chancreuse; de jcofmoç {karkinosj , qui
signifie la même chose.
CARDAMINE, s. f. cresson des prés, plante acre et
piquante , nommée en grec KopJhc/juvfi (kardamînê),
CARDAMOME, s. m. graine médicinale aromatique,
en grec lutfiJifMùfMii (kardamomon).
CARDIA, s,. m. (méd.)y mot grec, iuaji^(L(kardia)^
par lequel les médecins désignent l'orifice supérieur de
l'estomac. Ce ipot signifie aussi cœur ^ et de même, en
françois , nous disons quelquefois cour pour estomac;
d'où sont venues ces façons de parler, avoir mal au cœuf,
pour dire, à l'estomac; cela fait soulever le cœur; le bon
vin fortifia le cœur, ifc.
CARDIAGRAPHIE, s. f. partie de Fanatomie qui a
pour objet la description du ccçur; de luifSiA (kardia)^
cœur, et de >f«9« (g^^pM)* ]^ décris.
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r64 CAR
CARDlAIRE,adj. de mofitA {kardiaj, cœur. H se dit
des vers qui naissent dans le cœur,
CARDIALGIE, s. f, (médt)y douleur violente à l'ori-
fice supérieur de Testomac. Ce mot est composé de iutfiia.
(kardia) y qui signifie le cœur, et aussi Y orifice supérieur
de l'estomac, et à'cLKyç (algos) ^ douleur.
CARDIALOGIE, s. f. partie de l'anatomie qui traite
des usages des différentes parties du cœur; de xaj^iitL
(kardia) y cœur, et de hôyç C logos J, discours, traité.
CARDIAQUE, adj. (médj, xaupStAÙç fkardiakosj,
qui a rapport au cœur ; de Kof^A (kardia) , cœur. II se
dit aussi des remèdes propres à fortifier le cœur.
CARDIATOMIE, s. f. dissection du cœur; A^xaflia
(kardia) y cœur, et de tb/umj (tome) y incision, dérivé de
'si/Mfùù (temnôj, je coupe.
CARDIOGME, s. m. (médjy douleur de lorifice de
l'estomac, en grec KOfStcùyiuoç ( kardiogmos J , dérivé du
verbe KOf^ocù (kardioo)y avoir mal au cœur ou à l'es-
tomac , dont ia racine est Kotfiia (kardia) y qui signifie
c<jeur, et aussi Y orifice supérieur de l*esîomac. Voyez CAR-
DIALGIE.
CARDIOSPERME, s. m. (bo^an.)y genre de plantes,
ainsi nommé de xxtpSiA (kardia) y cœur, et de <niipfjui
(sperma) y semence; c'est-à-dire, semence en cœur, à cause
de la cicatrice en forme de cœur qui se trouve à Tombilic
des semences.
CARDITE ou CARDITIS, s. f. (méd.) , inflamma-
tion du cœur; de xupSiA (kardia) , cœur. On donne aussi
ce nom à un genre de coquilles bivalves qui ont la forme
d'un cœur.
CARENE, s.f. quille et flancs d'un vaisseau jusqu'à fleur
tfeau; du latin cjrz/î^^ qui pourroit venir de KopSy (kareinj ,
fait de tuspat (kéiro) y pris dans le sens At couper , fendre ,
«or* z de l'inf. passif xaf^raji (harênai), parce que la
\
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CAR 165
carène fend les eaux. Dérivés, CARENAGE, CArener.
CARESSER, V. a. de KCLpjÀ{m ( karrhéiéin J , pour
Kctiufi^eiy { kataré^éin J f qui se dit dans le même sens en
ionien et en éolien. C'est peut-être un des mots que les
Phocéens ont apportés de Flonie à Marseille. Les Italiens
disent care^are et careggîare,
CAROTIDES, adj. f. pi. fanât.), lutfàmhç (karoti-
dés) y mot formé de yuL^ç (haros) y assoupissement. Les
anciens ont donné ce nom à deux artères qui conduisent
le sang au cerveau, parce qu'ils les regardoient comme
le siège de l'assoupissement. De là viennent aussi Caro-
tidal, ad}, qui a rapport aux carotides, et Carotique,.
adj. qui a rapport aux carotides ou au carus,
CARPE , s. m. fanât,), de )L0Lf>7rèç fkarpos), le poignet,
ou la partie qui est entre le bras et la paume de la main.
CARPOBALSAMUM, s. m. mot emprunté du latin,
et dérivé de deux mots grecs , Kttpmç fkarpos), fruit , et
(hoihazi/ucv fbalsamon), baume. Il désigne le fruit de
i'arbre qui produit le baume de Judée.
CARPOLITHE, s. î. fruit pétrifié; de Kctp-niç fkarpos),
fruit, et de hiàtç f lithos ) , pierre.
CARTAUX, s. m. pi. cartes marinef Voye-^ Cartel.
CARTEL , s. m. défi par écrit pour un combat
singulier , règlement pour l'échange ou la rançon des
prisonniers; du latin chartella, diminutif de charta, dé-
rivé de ^Tnç f chartes), gros papier, d'où vient ^p'iioy
(^céûmo/2^,petît papier. Carte et Carton s'en tirent
aussi.
CARTHAME , ou safran bâtard, s. m. plante médi-
cinale. Son nom pourroit venir de Kctdetp/uoç fkatharmos),
purgation, en transposant la lettre/», dérivé de jutdeûpo^
(hathairo) y je purge, parce que sa semence passe pour
mn violent purgatif.
CARTOMANCIE, s. f. terme nouveau; art de tirer
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i66 C A S ^
les cartes et de lire dans Tavenir. Ce mol est formé de
^Twc (chartes) y papier ou carte, et dt/tarnU (mantêia)^
divination. De là CARTOMANCIEN^ s. m. celui qui
exerce cet art.
CARUS, s. m. (méd,)yttrmt emprunté du latin, et
dérivé du grec mi^ç (haros) j assoupissement, sommeil
profond. C'est une affection soporeuse qui prive du sen-
timent et du mouvement.
CARYATIDES , s. f. pi. (archit), iuLf>v(inhç (harua-
tidés), statues de femmes dont la tête soutient une corniche.
Ce nom vient de Carye, ville du Péloponnèse, dont les
Grecs enlevèrent les femmes, après avoir passé tous les
hommes au fil de Tépée; et en mémoire de leur conquête,
ils représentèrent l'image de ces captives dans leurs édi-
fices publics. Voye^ Vitruve, /iv. i , chap, i,
CARYOPHYLLÉE , ad), (hotan.), fleur à pétales
évasés, et se prolongeant en tube, comme le clou de girofle,
nommé en grec Ketpvoçv?^oY (karuophullon). C'est le nom
d'une famille de plantes.
CARYOPHYLLOÏDE,s.f (hîsUnat.)y^itxrt figurée,
qui imite le clou de girofle. Ce mot est composé du grec
xflt^voçuMoK (karuophullon) y clou de girofle, et du grec
é^ç (eidos)y forme , figure. Le mot jceifvofvMoY , qui signifie
littéralement y^z/i//e cle noyer, est composé de deux moti
grecs , xapiioL (karuq) , noyer, et ^v}^oï (phullon), feuille;
cependant il n'y a aucune ressemblance entre le noyer et
i'arbre qui porte le girofle,
CASE, s. f. un des carrés de l'échiquier ou du damier,
et, en général, petites cellules ou partitions dans lesquelles
une chose est divisée; du latin casa, loge, qui vient
peut-être du mot kcl^] (kapsoî) , qu'on trouve dans Hé-
çychius, et qu'il interprète 0/ 'm^i (hoi toîchoî) , les murs.
On trouve dans Suidas le mot Kjâmi (kasoi) dans le
même sens que nous employons celui de cases.
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C A T 167
CASSE, s. f. en grec xaojU ffutssia) ^motlle purgative,
ou écorce aromatique d'un arbre des Indes.
CASSETTE. Voj^ei Caisse.
CASSONADE, s. f. Ce mot vient du portugais casso"
nada, fait de casson, qui signifie caisson, et qui est un
augmentatif du latin capsa, caisse, dérivé du grec xa-vf*
(kapsa)y le même. On a appelé ainsi une sorte de sucre,
parce qu'on l'apporte en Europe dans des caisses.
CASTAGNETTE, s. f. deux petits morceaux de bors
creux , qu'on tient entre les doigts , et qu'on frappe l'un
contre l'autre en cadence. Ce mot est un diminutif du
latin càstcmea, châtaigne ; et l'on appelle ainsi les casta^
guettes, à cause de leur ressemblance avec des châtaignes.
Voyez Châtaigne.
CASTAGNEUX, s. m. genre d'oiseaux navigateurs,
ainsi nommé du latin c^^r^neâ^ châtaigne, parce qu'ils ont
le dos d'un brun-châtain. Ko^^^ CHÂTAIGNE.
CASTANITE, s. f. {hist»nat,J, pierre argileuse de
la couleur ou de la forme d'une châtaigne. Voye^ Châ-
taigne, pour l'étymplogie.
CASTOR, s. m. xcUtûp (hastôr)y animal amphibie;
de làCASTORÉUM, matière tirée du castor. On appelle
aussi castor, un chapeau fait du poil de cet anima!.
CATABAPTISTES, s. m.pk hérétiques qui nioient
la nécessité du baptême ; de imlw (kataj^ contre , et de
CetiRtir^ç {baptismos J ,baftèmc, dérivé de ftstTflû) {baptoj,
plonger dans l'eaù; c'est-à-dire, qui étoient opposés au
baptême,
CATACAUSTIQUE, s. f. (math.), mot dérivé de
wcuttiruucù (katakaio), brûler par réflexion , de KûL'm(kata)y
contre, et de xtticù(kai6)y brûler. C'est' une courbe
formée par des rayons réfléchis, à la différence de la
diacaustique, qui est formée par réfraction. Voyei C AUS-
TKJUE.
L4
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i68 C A T
CATACHRÈSE, s. f. figure du discours, qui consiste
dans l'abus de la signification propre d'un mot. Ce terme
est grec , KATBç^f lî w ( katachrisis ) y abus, de xjoL'm^çsi'^/juui
( hatachraomaî ) y abuser, lequel vient de kaiA (hâta) y
contre, et dexC9^/^{chraomaîJ, user; c'est-à-dire, wjj^f
d^un mot contre sa signification propre et naturelle; comme
lorsqu'on dit, ^me^Wge/ï/.
CATACLYSME, s. m. grande inondation, en grec
mûLioM^vfffjLùç ( katakhismos ) y dérivé du verbe «awK^J^w
( kataklu-^6 ) y inonder.
CATACOMBES, s. f. pf. cavités souterraines près
de Rome, qui servoient à la sépulture des morts, et où
Ton croit que se retiroient les chrétiens durant les persé-
cutions. Ce mot est dérivé de xxtid (^Aûfû^,<iessous, et de
iulf4jSoç (kumbos)y cavité. Quelqi^es-uns prétendent qu'on
ccrivoit anciennement CATATOMBES, en latin cata-
tumbœ, et font venir, en conséquence, ce motâe x^m,
€t de tv/aJSoç (tumbos)y tombeau; comme qui diroit, fo/n-
beaux souterrains,
CATACO US TIQUE, s, f. partie de l'acoustique qui
a pour objet les échos ou les sons réfléchis ; de jotiii (kataj,
contre , et d'cuwvû» (ahouo)y j'entends; c'est-à-dire, 7 'en-
tends des sons contrariés dans leur direction, on j'entends
par réflexion, *
CATADIOPTRIQUE, s. f. science qui traite des
effets réunis de la lumière, soit réfractée, soit réfléchie.
Voj^ei. les mots Catoptrique et Dioptrique.
CATADOUPE ou CATADUPE, s. f. cataracte,
chute d'eau qui fait grand bruit. Ce mot vient de imct»-
i'yfTTt (katadoupa) , nom pluriel, formé de xA'di'^Tnç (hutn-
douposjy qui* signifie proprement le bruit qu'une chose
fait en tombant, et qui est composé de la préposition
xAi» (kata)y en bas, et de Hmç (doupos) , bruit. De là le
verbe KOLia^Ttioù (hatadoupéo)yîdXït du bruit en tombant,
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C A T 169
et id KAvli'MTm, (ta katadoupa)^ les chutes d'un fleuve,
ainsi appelées à cause du bruit que font les eaux en tom-
bant. Les plus fameuses catadoupes ou cataractes sont
celles du Nil et du fleuve Saint-Laurent. Les anciens
donnoîent aussi le nom de catadoupes , xjetiâS^'mi^ aux
peuples qui habitoient près des cataractes du Nil.» Voye^
Cataracte.
CATAGMATIQUE, adj. (méd.) H se dit des médi-
camens propres à guérir les fractures des os ; de KcuniyixaL
(katagma)y fracture, dérivé de nuLiéya (katagoj^ briser,
rompre.
CATAGOGIES , s. f. pL fête sicilienne en l'honneur
de Vénus, pour le retour de son prétendu voyage en Libye j
de Tuvntyo (katago)y je ramène.
CATALÉCTES, s. m. pL Fi?y^ l'article suivant.
CATALECTIQUE, adj. Les anciens nommoient
ainsi des vers imparfaits , auxquels il manquoit quelques
pieds ou quelques syllabes à la fin. Ce mot vient de
KjoLiahruKTmiç (hatalêktîkos) , formé de xatoL (kata)^ contre,
et de ^ii)dP {légoj, finir; c'est-à-dire, ^wi n^estpas terminé
ou fini, qui est incomplet. Aujourd'hui l'on appelle cata-
lectes, des fragmens d'ouvrages anciens, ou des ouvrages
qui n'ont pas été achevés.
CATALEPSIE, s. £ (^/n^/.^, maladie dans laquelle
on res^e tout-à-coup immobile et privé de sentiment >
sans perdre cependant la respiration ; de KAidKv\^ç ( kata^
lêpsisj, qui veut dire détention j dérivé de yuawntKoi^thfÀ
(katalambano) y arrêter, retenir, parce que ceux qui en
sont attaqués, restent fixes et impiobiles comme des
statues. Dérivé» Cataleptique, ad), qui est attaqué de
la catalepsie.
CATALOGUp, s. m. xAid/^oyç (katalogosj , recen-
sement, état détaillé; formé de xeii (kata), et de a€>«l
{légoj, parler; d'où l'on a fait KctiaMyeû (katalégo )^
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I70 C A T
raconter séparément et en détail. Le catalogue est une
distribution faite avec un certain ordre, une certaine
méthode > pour donner des renseignemens sur les objets
qui y sont détaillés ^ et qui forment un ensemble ou un
tout.
CATALOTIQUE ou CATULOTIQUE, ad}.
(méd,)y nom des remèdes propres à dissiper les marques
des cicatrices qui paroissent sur la peau ; de KCLii (kata) ^
contre, et SQxthm (ouloo) y cicatriser, dérivé d'owAil^^^w/^,
cicatrice, '
CATAPAN,s. m. nom que les Grecs ont donné, dans
le dixième et le onzième siècle, au gouverneur des pos-
sessions qu'ils avoient encore en Italie. Ce mot paroît
formé de xrtiii (kata)y auprès, et de lAn (pan) y tout; en
sorte que catapan signifie un gouverneur général y un officier
préposé généralement a tout, qui a la direction de tout. Cette
étymologie est de Guillaume de la Fouille, dans son
poëme de Gestis Normannorum , lib. II.
CATAPASME, s. m. médicament pulvérisé, dont on
saupoudre quelque partie du corps; de tultoL (kata) y des-
sus, et de mojw (passé) y je répands.
CATAPHONIQUE , s. f. science des sons réfléchis,
qu'on appelle aussi catacoustique j de lutii (hâta) y contre,
et de 9û)K»} (phonê)y son. Voyei CATACOUSTIQUE.
CATAPHORE, s. f. (méd.), de Kwm<poçst' (kataphora)y
qui signifie chute, dérivé de luiià (kata) y en bas, et de
f e/)&) (phérô) , je porte ; sorte de maladie qui consiste dans
un profond assoupissement. Voj^e^ CoMA, qui est la
même chose.
CATAPHRACTE, s. m. (chirurg.), espèce de ban-
dage pour les luxations des côtes, des vertèbres, &c.
Ce bandage représente une cuirasse, appelée en grec
KA'd^ç^K'nç (kataphractos)y qui signifie proprement JJnne
de toutes parts j et d*où il tirie son nom.
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C A T tjt
CATAPLASME , s. m. espèce <I*empiâtrc ou de médi-
cament mou , qu'on applique extérieurement sur quelque
partie du corps; en grec KefmihcuF/uLûL (kataplasma)^ qui
vient de KauiA(hata), dessus^ et de Tt^uLastû (plasso ),
enduire ; appliquer dessus.
CATAPLEXIE, s.'f. (méd.), KevniTiXtïl^tçCkatapléxtsJ,
engourdissement subit dans une partie du corps ; de xatk-
7^,ifojtû (katapless6)y frapper, rendre stupide ou hébété,
dérivé de TrAifojw {pléssôj, je frappe^ d'où vient blesser,
CATAPULTE, s. f. en latin catapulta ^ et en grec
xAittTnxinç (hatapeltês)y ancienne machine de guerre qui
servoit à lancer des traits; de juaLiâ (kata) ^ sur, ou
contre, et de mA^o) fpallôj, je lance.
CATARACTE, s. f. lutittç^mç ( kataractês ) ^ chute
d'eau qui se fait avec beaucoup de violence et de bruit;
de KcLTOfpdosto ( katarrhasso ) ^ briser, renverser avec force,
dérive de pcLoseù (rhasso) , le même. On nomme aussi
cataracte, une maladie des yeux, causée par Taitération
du crystaîlin , qui devient opaque et fait perdre la vue,
parce qu'on a cru long-temps qu'elle étoit un amas d'hu-
meur superflue, qui s'épaississoit . comme une pellicule
dans l'humeur aqueuse ou dans une autre partie. De là
le verbe se cataracter.
CATARRHE ou CATARRE, s. m. en grec ic^tb^w
( hatarrhoos ) y fluxion d'humeurs acres qui tombent sur
la tête, la gorge ou le poumon ; de KOLiâ (kata), en bas,
et depécù {rhéôj, couler; d'où l'on a formé Kctmpptu (ka^
tarrhé6)y découler. Les anciens entendoient proprement
par catarrhe une fluxion d'humeurs qui tomboient de la
tête sur les parties inférieures du corps. De là sont venus
CATARRHAL,adj. qui tient du catarrhe; Catarrheux^
adj. sujet aux catarrhes.
CATARRHOPIE, s. f. (méd.)y tendance du sang
vers les parties inférieures du corps; de tuLm (kato)^
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\J2. C A T
en bas, et de fim» (rhépo)y je penche, je suis tourné.
CATASTASE, s. f. la partie du poëme dramatique
des anciens où le nœud de l'intrigue est dans toute sa
force. Ce mot vient de xAmçBtwf^^Ajfûx/ûjw^, constitution,
qui dérive de fut^çjn/ju ( kathistêmi ) j constituer, établir,
parce que c'est cette partie qui forme , qui constitue
comme le corps de l'action théâtrale.
CATASTATIQUE, adj. (méd.)y qui dépend de la
constitution, du tempérament; de xAviçttmçfkatastash),
qui, dans Hippocrate, désigne souvent la constitution de
l'air et des saisons, et qui dérive de xaBiçii/M fkathistêmi) ,
constituer.
CATASTROPHE, s. f. changement ou révolution
qui termine une action dramatique ; de lutmçpo^ii (kata-
strophe)^ renversement, destruction , formé de KcLiifkata),
sous, et de çpt^cù (strépho) , tourner; c'est-à-dire, destruc-
tion oxyfin de l'action. Catastrophe signifie aussi, en général,
une issue funeste, une fin malheureuse.
CATÉCHÈSE, s. f. (hisu eccLJ, de lutiif^^atc (katê-
chêsis), instruction de vive voix. Voye^ CATÉCHISME,
qui est le même.
CATECHISME, s. m. explication des premiers prin-
cipes de quelque science , et, en particulier, de la doctrine
chrétienne. Ce mot vient de xaT^i^^t/v (hatêchiiéin)^
faire retentir aux oreilles , enseigner de vive voix , formé
de Koujà (kata)y etd'»^? (échos) y son, retentissement,
parce qu'autrefois cette instruction ne se faisoit que de
vive voix, et non par écrit. C'est ce qu'on appeloit caté-
chèse , dans la primitive Église. De là viennent aussi
Catéchiser, Catéchiste.
CATÉCHUMÈNE, s. m. celui qu'on instruit pour le
disposer au baptême; de xAm^v/j^nç {hatéchouménos),
participe passé de xAinj^cù (hatêchéoj, instruire de vive
voix.
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C A T 173
CATÉGORIE, s. f. (logiq.)^ sorte de classe dans la-
quelle les anciens philosophes rangent tous les êtres et
tous les objets de nos pensées. Ce mot vient de namy^dL
(katêgoria), qui signifie chose dont on peut parler, formé
de KBumyffxicù (hatêgoréo)y montrer, déclarer, manifester,
dont la racine est à^ç^ (agora) ^ le barreau, le marché, la
multitude. Dérivés, CATÉGORIQUE , ad), qui est dans
Tordre, et tel qu'il doit être; CATÉGORIQUEMENT, adv.
CATHARES, s. m. pi. de xAdapiç (katharos)^ pur;
nom usurpé par plusieurs sectes d'hérétiques en difTérens
temps , parce qu'ils se croyoient plus purs que les autres
chrétiens.
CATHARTIQUE, ad), (méd.), purgatif, qui a la
propriété de purger; de lutdoupcù (kathairô)^ )e purge.
CATHÉDRALE, s. f. église où est le siège de Fé-
vêque; du mot grec koMJ^ol (hathédra)y siège, qui a
passé dans la langue latine. De là est venu l'ancien mot
CathédkATIQUE, adj. qui se dit d'un droit de deux
sous d'or qui se payoit à l'évêque , quand il faisoit la
visite de son diocèse. CathéDRANT, celui qui préside
à une thèse.
CATHÉRÉTIQUE, ad), (pharm.), de xaHùui^ia (ha-
thairéo ) y détruire, enlever, formé de ruanà ( kata ) y et
de tùpicù (hairéôj, ôter, emporter. 11 se dit des remèdes qui
rongent les chairs surabondantes des plaies.
C ATHÈTE , s. f ligne qui tombe perpendiculairement
sur une autre; de KoLSi-nç (kathétosj, qui signifie le plomb
d'un maçon , dérivé de xaldii/ifju (hathiimi) , abaisser.
CATHÉTER ,' s. m. (chirurg.)y sonde creuse et recour-
bée, qu'on introduit dans la vessie; de xa^vim (kathîêmi)y
introduire. On appelle cathétérisme , l'opération faite avec
le cathéter.
CATHOLICON , s. m. (phann,) , médicament, ainsi
îppelé de xaJ^Ktwç (katholikos) , universel , ou parce qu'il
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174 C A T
est composé de plusieurs ingrédiens, ou parce que les an-
ciens le regardoient comme propre à purger toutes les
humeurs.
CATHOLIQUE , adj. mot dérivé dexABoKiùçfkatho'
Ukosjy universel, de imlw (kata)y par, et de okoç (holos),
tout; c'est-à-dire , ^i/i est répandu par-tout H ne s'applique
qu'à la religion chrétienne , et à ce qui s'y rapporte. Déri-
vés. Catholicisme, s. m. Catholicité, s. £Catho-
LIQiUEMENT,adv.
CATOCHÉ , s. f. {méd.Jy xa-n^' (katochê) , de lutii^
{katécho J/jerttiens. Fi?y^ CATALEPSIE, qui est lamêrac
chose.
CATOCHITE , s. f. pierre visqueuse de Fîle de Corse;
de x£Lii^ (katécho)y je retiens, parce qu'elle retient la
main , lorsqu'on l'applique dessus.
CATODON, s. m. sorte de poisson de mer, qui n'a
des dents qu'à la mâchoire inférieure; de wm {kato), en
bas, et de Uàvç (odous), génit. Uimç (odontos)^ dent.
CATOPTRIQUE, s. f. partie de l'optique qui traite
des effets de la réflexion de la lumière. Ce mot vient de
XAWwIgpr (katoptron)y miroir; d'où l'on a fait txt'n'AeÂl^
(hatoptrv^p)^ réfléchir comme un miroir; dérivé de xtfw
(kata)y contre, et àiO'^juaji (optomai) y voir. Quelquefois
aussi CATOPTRIQUE est adjectif.
CATOPTROMANCIE, s.- f. espèce de divination
qui se faisoit en regardant dans un miroir. Ce mot est
composé de xan^Trl^y ( katoptron ) y miroir, et de fAcamieif
divination. On dit aussi crystallomancie. On seservoit,
pour cela, d'un miroir que l'on présefitoit, non devant
les yeux, mais derrière la tête d'un enfant qui avoit les
yeux bandés : sorte de divination absurde et ridicule.
Pausanias parle d'une autre manière non moins bizarre,
qui consistoit à descendre dans une fontaine qui étoit
à Patras, devant le temple de Cérès, un miroir suspendu
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C A ir 175
à un fil, en sorte qu'il ne touchât la surface de Tean que
par sa base. Les malades se regardoient dans ce miroir;
et selon l'état où ils trouvoient leur visage, ils en con**
cluoient que la maladie seroit mortelle, ou qu'ils en gué*
riroient.
CATOTÉRIQUE, ad). (méd.),iuvmii^}âç (katotê-
rikosjy de jcatw (kato)y en bas , et de n^o» (téréo)^ percer*
On donne ce nom aux remèdes purgatifs.
CATULOTIQUE. K^^^Catalotique.
CAULESCENTE, adj. f. (botan,)^ se dit At$ plantes
qui forment tige; du latin caulescere, en grec xavkuv (hau^
leinjy monter en tige, dont la racine est caulis, pris du grec
fm>2ç(haulos).f tige d'une plante. De là vient aussi Cau*
LINAIRE, adj. qui na!t immédiatement sur la tige.
CA\JSTlQ\}E^?ià]Atiujmt}iiç(kaustihos)y qui signifie
proprement brûlant, et, au figuré, mordant, satirique^
dérivé Attffica (hai6)/]thxii\t. On appelle caustique, tn
géométrie, la courbe sur laquelle se rassemblent les rayons
réfléchis, et où ils ont une force brûlante.
Dérivé, CAUSTICITÉ , s. f. qualité de ce qui est caus-
tique.
CAU5US, s. m. (méd»), espèce de fièvre aiguë, qui
cause une soif ardente et une chaleur brûlante. Ce mot,
qui est latin, vient de xAumv (hauson)y chaleur, ardeur
excessive, dérivé de inglcd (haio)^ je brûle. On l'appelle
aussi fièvre ardente»
CAUTERE, s. m. {chirurg.J, xavntcAor (hiutêrion),
médicament ou fer brûlant qu'on applique sur quelque
partie du corps pour la consumer. II se prend aussi pour
une ouverture qu'on fait dans la chair par le moyen d'un
caustique, pour faire écouler les humeurs. Ce mot est
dérivé de x^« (haio)^ je brûle. De là se forment Cau-
térisation, Cautériser.
CAUTÉRÉTIQUE, adj. de wwtwW (kautêrionj.
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176 C É L
cautère. II se dit des remèdes qui brûlent les chairs.
Fi?y^ Cautère.
CAVE, s. f. souterrain voûté où l'on met du vin, &c.
du latin cavea, formé de cavus, creux, qui vient de '^ç
(chaos) ^ en éo\\<{ut '^foç (chavos) y vide. De là Caveau,
Caver, Caverne, en latin Caverna, Caverneux,
Cavité.
CAVIAR , s. în. œufs de poissons salés; du grec vul-
gaire KovicieA { kauiari J , qui signifie la même chose.
Quelques-uns écrivent cavîal, que les Italiens nomment
caviale,
CÉDER, V. a. laisser, abandonner, se soumettre, &c.
du latin cedere, qui vient de ;^«ft7K (chadein)^ en ionique,
pour ^{m (chaiéinjy^ris dans le même sens , en changeant
a tne, et mettant la tenue à la place de l'aspirée. Du
latin cedo vient le supin cessum, d'où dérivent CESSION,
Cessionnaire.
CÈDRE, s. m. arbre résineux; du latin cedrus, pris du
grec luiJ^oç (kédros). De là.CÉDRlE, résine qui sort du
cèdre.
CÉDULE ou SCÉDULE, s. f. petit morceau de
papier où l'on écrit quelque chose pour servir de mémoire;
du latin schedula, dérivé du grec jj'A (schédê) ^ feuille de
papier, de parchemin, ou d'écorce d'arbre. Cédule est
aussi un terme de banque et de pratique.
CELERITE, s. f. diligence, promptitude; du latin
céleri tas, formé de celer, prompt, diligent, que Vossius
dérive de tÛMf (kélêrj, en éolique, pour xfAnc (hélês), qui
signifie celui qui ne conduisoit qu'un cheval dans les
jeux publics, et qui, par cette raison, cburoit plus vite.
CÉLESTE, adj. qui appartient au ciel; du latin cœ-
lestis, formé de cœlum, ciel, dérivé du grec tuitxov (koUonJ f
creux. Fiy^CiEL.
CÉLIAQUE ou COELIAQUE, adj. (méd.J; de mhU
(koilia),
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C É N Î77
^hiîia), le ventre. Il se dit d'un flux de ventre chyleux>
tet d'une artèt€ qui se partage vers le foie et la rate.
CÉLIBAT, s. m. état d'une personne qui n'est pas
xnariée; du latin cçelibatas , formé de cœlebs, célibataire >
dérivé, selon Scaliger, du grec wm (hoitê)y lit, et de
^Attê (léipo)y\t laisse, dont on a fait ïm/x/-»!,; cpmme qui
diroit, celui qui abandonne le lit nuptial. Ou qui n'y est
pâmais entré. De là CÉLIBATAIRE, celui qui vit dans le
célibat.
CÉLOTOMIE, $. f (chirurg.), de nMKti(hêlê), tumeur,
hernie, et de 7f^à> (temno), je coupe; amputation qui
se fait pour guérir ceux qui sont attaqués de hernie,
CÉMÉTÉRIAL, âd}. Fiyq; Cimetière.
CÉNACLE , s. m. salle à manger, t. de l'Écriture sainte^
du latin canaculum, formé detœna, fepâs. Kiy^ CÈNE.
CENCHRITE,s. f. fanatj, espèce de pierre, ainsi
nommée de tUy^ioç ( hegchros J , millet, parce qu'elle est
composée tte petits grains semblables à des grains de
millet pétrifiés.
CENDRE>s. f. du latin c/Wf ^ablatif de ûinis, qui vient
probablement de Kovtç {konisj ,sigm6sint poussière et cendrek
Dérivés. CekDR^, CèN DREUX, CenûRIER, &c.
CENE , s. f. dernier souper de Jésus-Christ avec sef
apôtres, avant sa passion. Ce mot vient du latin cœna^
souper, repas commun , dérivé detLOivèçCkoinosJj commun,
parce que c'étoît i'usagie, chez les anciens, de manger eit
commun*
CÉNISME, s. m. emploi confus de tous tes dialectes
d'une langue. Ce mot vient du grec utYoç (koinos)^ (Com-
mun ; langage commun , composé de plusieurs.
CÉNOBIARQUE, s. m. supérieur d'un monastère de
cénobites; de tMvii (koinos)y commun , de Sioç (bios)y vie ,
et à^ap^ (arche) , commandement* Foy^ CÉNOBITE.
CÉNOBITE, f. m. religieux qui vit en communauté
Tome I. M
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178 , C E N
ou dans un couvent. Ce mot est dérivé de iw/wV (h>ïnos)i
commun, et de Sloç { bios J , vie; c'est-à-dire, qui vit en
commun. De la vient aussi CÉNOBITIQUE, adj, qui a
rapport aux anciens cénobites.
CÉNOTAPHE, s. m. tombeau vide, ou monument
dressé à la mémoire dun mort enterré ailleurs^ detutiç
(hénos)i vide, ej de i^h (taphos)y tombeau*
CENT, nom de nombre; du latin centum, qui vient
de iiuamv (héhaton), en mettant n à la place de la syllabe
to, et c au . lieu de laspifation. Dérhés. CENTAINE,
Centenaire, Centenier, Centième, Centum.-
viR, Centurie, &c.
CENTAURE, $. m. ftnythoL), miav^ç (hentauros),
formé de nAviia (hen^Jyi^iqatT^ et.de vwq^ç (tauros)^
taureau. Les Centaures étoient les cavaliers d*un peuple
de Thessalie , distingué par son talent, pour Féquitation*
On leur donna ce nom à cause de la manière dont ils pre-
noient les taureaux sauvages , en les poursuivant à cheval.
On peut voir la description de cette chasse dans le dixième
livre des Ethiopiques d'Héliodore. Depuis, ce mot a été pris
jiar les poètes pour un monstre moitié homme et moitié
cheval. CENTAURÉE, s. f. plante ainsi nommée à cause
du Centaure Chiron, qui fut guéri, dit-on, par l'usage de
cette plante, d'une blessure qu'il avoit au pied.
CENTIGRAMME , s. m. centième partie du gramme,
dans les nouvelles mesures; du latin centum, cent, et de
y^ifiAjjM. (gramma) , gramme. Voye^ ce dernier mot.
CENTIMÈTRE, s. m. centième partie du mètre,
dans les nouvelles mesures; du latin antum, cent, et du
grec juiÂ^oY (métran) , mesure ou mètre. Voyez MÈTRE.
CENTON , s. m. sorte de poëme composé de vers
pris de côté et d'autre dans des auteurs connus. Ce ts^ot
vient de MK«ïfû>»r (hntronj , tB latin cento , qui signin*
habit/ait de divers mçrcmux, et c[ui e&t formé de turntf
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C É P 179
{kentéô)^ Y^^yxtt^ parce qu'il falloit bien dei points d'ai*
guille pour coudre ces sortes d'habits.
CENTRE, s. ni. C'est, en général, un point qui est
au milieu d'une figure , jd'nn espace ou d'un corps quel-
conque. Ce mot se dit en grec niffrçw {kentronj, qui si-
gnifie ordinairement un point, dérivé de M*rne^ (hntêo)^
piquer, d'où les Latins ont fait c€ntrum,fim dans le mime
sens. Dérivés. CENTitAt>adj. Centrer, v.
centrifuge;, adj. (physiq.), qui tend à éloigner
d'un centre;de jUftfùv (kentron) ytn latin r^/im/m^ centre,
et de ^v}tê (phevgo)y en Ijkûiï Jugio, fuir. On appelle J^rc^
centrffiigp, l'effort que fait, pour s'éloigner de son centre,
tout^corps dont le mouvement est circulaire.
CENTRIPÈTE, adj. {pfysi.j.J , qui tend à approcher
d'un centre; de nivffcv (kintron)^ centre, et du Xdiûnpeto,
aller. II se dit de ia force qui pousse les corps vers un centre
commun.
CENTRISQUEj s. m. genre de poissons cartilagi-
neux, dont le cti0s est très*comprimé« II est ainsi nomnijé
de «r-ïf Jf ^/tf/irrw^, aiguillon, qui vient de «fi«« (hmtio)y
piquer, parce que sa première nageoire dorsale e$t com*-
posée de quatre rayons aiguillonnés.
CENT^OBARI QUE , adj, mot formé de wftfw (hm-
Uon)y centre, et de /kte^f (baro^)^ pojd^j gravité, pesan-
teur; c'est -à -s dire, qui emploie le centre de gravité. Ott
appelle, en mécaniq^e, méthode çentrobarique , celle qui
consista à dét^miner la mesure de l'étendue par le mou-
vement des centres de gravité.
ÇENTROSCOPIE,ç. f. partie de la géométrie qui
traite du centre des grandeurs ; de m^tf^r (hmtron), centre,
et de 0i(oiicfi (shopéè}, je considère.
CÉPHALAGRAPHIE, s. f. (anat), de nMfc^{hé^
phaUj, t&e, et de x«^<w (g^^f^)} je décris; description
du cerveau ou de la tête.
M2
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ift) C É P
- CÉPHALALGIE , s. f. (méd.), m^cLhaxyld (kiphalalffa)^
violent mal de tête; de wçotxrf f héphalé J , tète , et d^i^yç
(algosjy douleur.
CÉPHALALOGIE , s. f: i^uçetxi (hiphûli), tête , ec
de Kiyç (logos) y discours; partie de Tanatomie qui traite
<Iu cerveau ou de la tête.-
CÉPHALANTHE, s. m. nom générique des plantes
dont les fleurs sont tasseriibléer en boule , ou en forme de
tête; dë-M^atAfi ( hépkali) ^ tête, et A%btç ( anihos ) ,
fleur.
CÉPHALARTIQUE, ad}, (mid.), qui est propre à
purger la tête ; de ju^ah^ (kephàlê), tête , et A*éfri{m
(artïjo)y rendre parfait, dérivé d'ùLptiûç{'artiosJ, parfait.
. CÉPHÀLATOMiE, s. f. anatomie du cerveau ou de
ia tête; dejU^oAif (képhalê) ^ tête, et de li^tù (teinno) ^
couper, disséquer.
CÉPHALE, adj. (hîst. nat), de «(P^mI (hsphalê),
tête; nom générique des animaux sans vertèbres, qui ont
une tête distincte et mobile. -/
CÉPHALÉE, s. f. (méd)y douleur de tête invé-
téirée ,en grec ka^ûlkùua (héphalaia) , de m^oa»} (héphalê)^
tête. ^
CÉPHALIQUE, adj. nà^axtniç (kêphalikos), qui a
rapport -à la tête, qui est bon contre les maladies de
la tête. Ce mot vient de impaxii ( képhali)y tête. On
xlônne aussi ce nom à Pune dçs veines du bras, parce
qu'on liroyoit autrefois que la saignée faite à cette veine
soulaceoit les maux de tête.
CEPHALITIS ou CÉPHALITE, s. f. (méd.), in-
flammation du cerveau ; de jccfaxn^ (kiphalê)^ tête.
CÉPHALOÏDE, adj. qui a là forme d'une tête; de
niç*A«} (képhalê) , tête, et A*h^ç (eidos) , forme ^ ressem-
blance. On donne ce nom aux plantes dont le sommet est
tamassé en forme de tête. /
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C É R i8i.
CÉPHALQNIE, s. f. (giogrJ.Mt de l'ArcMpel; de
JU^rtA»} (héphalê)^ tête; comme si Ton disoh , î/^ jin est ii
la tête, parce qu'elle est une des premières îles de la
mer Ionienne. >
CÉPHALÔNOMANCIE, ,$• f- divination qui se
pratiquoit en faisant diverses cérémonies sur la tête cuite
d'un âne; de «çctAw (héphalê)^ tête, d'orof^onoj^j âne,
tt àt /uuvfiiia(mantéia)i àiv'iTMÏoiu
CÉPHALÔPHARYNGIEN, adjiéts. (anat^.) , nom ^
de deux muscle^qui s'attachent à I^tête, et se terminent
au pharynx. Ce mot est composé de juipûtAïf (képhalêjy
tête, et deipclfuy^ (pharugxj, fe jpharynx. Voye-^ et
mot. , . , .
CÉPHALOPODES, s. m. pi. (hîst. nat.)^ ordre de
mollusques ou vers à tête , dont Ia*bouche est entou-
rée d'appendices charnues servant de pieds; de mt^cQs»
^képhalêjytèxcy et de mçfpousjyfitd) c'eit-à-dire, qui
ont des pieds à la tête.
CÉPHAtOPONIE, s. f. {méd.}y douleur bu pesan-'
teur de tête; de ufto^rt ( hêpkaléj, tête^ et de 'jtivoç
(pûnosj , douleur, travail.
CÉRAMIQUE,, s. m. KJte^tf^nit f'kéramêîÂosJ, tuilerie,*
quartier d'Athènes,, ainsi nommé de %iç$LfMÇ (héramos) y
tuile, ou vase de terre , parce qu'on y avoit, dit-on, fabri-
qué des tuiles autrefois.
CÉRASTE, s. m. sorte de s.ei^Qnt d'Afrique, ainsi;
nommé de «eptf (kéras)y corne, parce qu'on prétend
qu'il a sur la tête deux éminencef en forme de cornesj,
pareilles à celles du limaçon*
CERAT, s. m. (pharm,) y wipûùitï (hêroton}^ onguent
fait de cire; de wiq^ç (héros) y cire, en latia cer^z.
CÉRATOGARPEx s. m. petite plante de la Tmquîe
d'Europe, dont le fruit est une semence coniprimée, munie
de deux cornes droites et pointues; de xâc:?^ (héros J y géniw
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{%%% C É R
'•«Cjfcwc (lifaîos)i corne, et de lut^ç (htrpos)^ ftaît?
c'est-à-dire, ^/^ rorni/.
CÉR ATOGLOSSE , adf . et i. (anat.), mot formé de
«C^c (hiras)f corne, et de yxùùosft (glossa)^ langue. C'est
le nom de deux petits muscles qui s'attachent à la grande
corne de Vos hyoïde, et se terminent à la langue. Voye^
Hyoïde.
CÉRATOÎDE, adj. (anat), qui ressemble à de la
corne; de uç$lç (Mfas)y tome, et S&[ibç (eidos)^ forme ^
figure. Les Grecs ont donné ce nom à ia cornée ou
première tunique des yeux.
CÉR ATOPHYLLÈ , s. f. plante aquatique, ainsi
nommée de tiç^ç (kéras)y corne, et de çi/Mor {phullonj,
ftuiHe, à cause de la forme de ses feuilles.
CÉRATOPHYTE. Voyez Kératophyte.
CÉRATOSANTHE, s. m. (botan,), genre déplantes
à fleurs monopétalées, dont le nom signifie fleur cornue;
de xies^ (Itéras) y génit. tuic^itç {kératùsj, corne , et
d'ûtKSof ( anthos )y fleur, parce que les semences sont
munies , à leur sommet , de deuic pointes rbulées en dehors ^
en forme de cornes.
CÉRATOSPERMÉ, s. m. (botan.), plante crypto-
game qui a des capsules oHongues, courbées en croissant,
qui ressemblent à de petites cornes, et que Pon prend
pour de petites semences; d'où lui est Venu son nom,
composé de niçs^-ç (lieras) y génit. fU^M (keratds)^ corne,
et de ogif^fÀA (sperma)y semence.
CÉRATOSTAPHYLIN , ad), (ahat.), de «'e^
(lieras) y corne, et de çttçi^»} (staphulê), iâ luette; nom
d'un muscle qui s'attache à la corne de Vos hyoïde, et se
termine à la luette.
CÉR AU NIAS , s» 'm. mot grec , xâpeuuvioLç, qui signifie
fiappé de la foudre, dérivé de tukfxwviç (keraunos) y foudre;
ïiôm donné par les anciens à la pyrite martiale globuleuse.
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C É R 183
on sulfîife ^e Fer radi^> parce qu'on i^a regardée long-tempi
comme une pierre de foudre.
CÉRAUNOCHRYSON, i. m. nom que les alchi-
mistes donnent à l'or fulminant; de njk^mmç (héraunos)^
foudre ) et de )^9èç (chrusos)^ or.
CERBÈRE, s. m. ^myrA{>A^ , chien à trois têtes, qut
garde la porte des enfers; du latin Cerbertrs, en grec KipCt^f
(Kerbiros) y comme qui diroit KftdC^c (kréoboros)^ de
x^tf< (kréas)y chair, et de ^^ç (boros) ^ dévorant;
qui dévore les chairs.
CERCEAU, CERCLE, s. m. du latin cîrculus, di-
minutif de circusj pris du grec xJpKûç {kirkosj, tour, cercle.
De là Circulaire, Circuler, &c.
CERCOPITHÈQUE, s. m. espèce de singe à longue
queue; de xcfMc {htrhasj, queue, et de niSntuç (pithékos)^
singe.
CERCOSIS, s. m. (chirurg.J, mot grec qui désigne
une excroissance de chair qui sort de l'orifice de la ma«
trice; de wipnûç (kerhos), queue, à cause de sa forme.
CERCUEIL, autrefois SARCUEIL, s. m. de «8^^
(^arx)y génit. tftffwV (sarkos) y chair. Voyes^ Ménage.
CERF, t. m. espèce de bête fauve; du latin cervus,
qui vient de iuk^< (kéraos) y corne, et, avec le digamma
éolique , wç^viç (héravos)y k cause du bois qu'il porte sur
sa tête.
CERFEUIL, s. m. plante potagère, ^p4fv?^w f chaire-
phullcrtjy en latin chœrephyllum , dérivé de ygÀ^où (chaîro);
se réjouir, et de çuMor (phullon) y feuille, parce qu'elle
pousse quantité de feuilles.
CÉRINTHEE, s. f. plante nommée aussi mélinet, fort
agréable aux abeilles; du latin cerinthe ou cerinthus, qui
vient du grec nneAvBof (kêrinthon). Ce mot est dérivé
de M^ç (héros) y cire, et Swi%ç (anihos)y fleur, parce
que^ selon Pline, on a cru que les espèces de ce genre
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i84 C É R
fournissoient aux abeilles la matière dont elles font U
cire.
CERISIER» s. m, wi^fLotc { kérasos J , en latîn cerasus.
Ce mot, dit Pline, vient de celui de Cérasonte, ville
d'Asie, d*où LucuIIus apporta le premier cet arbre en
Italie, D'autres prétendent que c'est la ville de Cérasonte
qui a été ainsi appelée du nom de cet arbre, etijue les
cerises étoient connues parmi les Grecs long-temps avant
LucuHus. Voye^ Athénée, dans son Banquet des savans,
et Théophraste, dans son Histoire des plantes, /iv. iii^
€hap, jj.
CERNER, V. a. faire un cerne ou un rond autour
d'une chose; du latin circinare, qui signifie la même chose,
fait de circinusy compas, qui dérive de cîrcus, pris du
grec nipuç { hirkos J y tour, cercle. 'Dtcîrcinus nous avons
fait le mot cerne; et nous appelons cerneaux des noix
fraîches, tirées de leurs coques en les cernant. ,
CÉROFÉRAIRE, s. m. t. de liturgie; acolyte qui
porte un cierge; de hmq^ç (héros) , cire ou cierge, et du
latin jEr<?> en grec ^ipcù (phéxo)^ je porte.
CEROGRAPHE, s. m. cachet ou anneau qui servoH
a cacheter; de mm^ç (héros) y cire, et de ^o^û) Cgrapkô),
écrire, imprimer; c'est-à-dire, qu'on iinprimoît sur la cire,
CÉROÎDE» ad), qui a l'apparence de la cire jaune;
de HM^ç (héros) y cire, et d'e&^f (eidos) , aspect , res-
semblance. C'est un terme de la minéralogie de M. Haiiy.
CÉROMANCIE, s. f. sorte de divination qui se faisoit
a.vec des figures de cire; dé wm^ç (héros) y cire* et de
futamU (mantéia)y divination^ Cette divination consistoU
à faire fondre de la cire, et à la verser goutte à goutte
dans un vase d'eau ; et selon la figure que formoient les
gouttes, on en tiroit des présages heureux ou malheureux.
CÉROPISSE, s. f. (phannjy emplâtre de poix et de
Cire; de m^ç (héros) y cire, et de îrtW (pissa), foix^
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G H A i8^
.CÉRUMEN, $. m. (méd,)^ mot emprunté du latin,
et qui désigne une huile graisseuse ou une espèce de
cire qui se forme dans les oreilles ; de wn^ç ( keros)^
cire, en latin cera. De là CÉRUMINEUX, adj. qui tient
de la cire.
CÉRUSE, s. f. oxide blanc de plomb, en latin cerussa,
qui vient de jch^pV (1<êros), cire, parce que la cérùse res-
semble beaucoup à la cire. Les Grecs la nomment >J^w^c
(psîmmuthos),
GESSER, V. n. et a, discontinuer, interrompre une
action; du latin cessare, fait de cessum, supin de cèdo,
céder, quitter, abandonner. Voye:(^ Geder^
GESSION. Voyei GÉDER.
GESTE, s. m. gantelet de cuir, garni de fer ou de
plomb, dont les athlètes se servoient dans les combats
du pugilat. Ge mot vient de x«ç©V (hestos)^ qui signifie
pîquê ^ fait à V aiguille , dérivé de kv/ticù (kentéo)^ piquer,
Ceste est aussi le nom de la ceinture de Vénus, si bien
décrite par Homère.
GESTIPHORE, s. m. athlète qui combattoit avec le
ceste ; de «ctV (hestos)^ ceste, et de ^ipca (phér6)/]t porte;
c'est-à-dire, j7(?rrei/rrfe c^ste» Voyez Geste.
GÉTAGEE, adj. du latin cetaceus^ dérivé de wHitç
(Jiêtos)y baleine; c'est-à-dire , ^wz est du genre de la baleine»
Les naturalistes donnent ce nom à tous les grands poissons
vivipares, tels que la baleine, le dauphin, &c. qui ont
des nageoires au lieu de pieds.
CETOLOGIE, s. £ (hist. nat.)y description des cé-
tacées , tels que la baleine, &c. ; de «Îtbc (hêtos), baleine,
et de hir^ç (logos) y discours. Voye^ Gétacée.
CHAINE, s. f. suite d'anneaux entrelacés; du latin.
caiena, que quelques-uns prétendent dérivé du grec iuL%fAA
(kathéma}^ collier, ou de jcaV %vûl (hcuh' héna) ^ qui
signifie un à un, parce que^ dans une chaîne^ les anneaux
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iS6 C H A
sont assemt>Iés an à un. ChaInetTE et CHAinoN sont
dérivés de chaîne»
CHALAND , s. m. bateau plat pour le transport. Ce
mot vient, selon du Cange, du latin barbare chalandum,
corrompu de chelandum, qui se trouve, dans les aoteuTS
de ia basse latinité , pour une espèce de bateau , et qu'il
dérive du grec moderne ^xiuJto}/ { chilandion J , "pris dans
le même sens. De là vient, selon le même du Cange,
Pain-Chaland, pain blanc et massif, parce qu*ilvenoit
^ sur des bateaux appelés chalands.
CHALASIE, s. f. (mid.)y tumeur des paupières, qui
ressemble à un petit grain de grêle; de ^gUa^a (chalaia)^
grêle, et aussi tubercule qui vient sur les paupières.
CHALASTIQUE, ad}, (mid), At^g^{a (chalaiS),
relâcher, détendre. II se dit des remèdes propres à relâ-
cher les fibres. On prononce kalastiqve.
CHALAZEE, ad), (botan.)y graine qui porte un
petit tubercule sur sa membrane interne ; de ^xa^tf
(chala^aj^ grêle, et aussi tubercule qui vient sur les pau-
pières.
CHALCÉDOINE , s. f. espèce d'agate demi- transpa-
rente, et d'un blanc laiteux. Son nom grec est ;^xwf</^
( chalkêdon J y parce qu'on a trouvé les premières aux
environs de la ville de Chalcédoine , en Bithynie. On
écrit plus ordinairement Calcédoine,
CHALCÉES ou CH ALGIES, s. f. fêtes athéniennes
en l'honneur de Vulcain , ainsi nommées de ^xm
(chalkos) y cuivre, parce que ce dieu passoit pour avoir
inventé l'art de façonner le cuivré.
CHALCIDE, s. m. (hist. nauj, genre de reptiles qui
ont la tête assez semblable à celle des lézards; du grec
j^mmV (chalkis) y nom d'une espèce de petit serpent,
dérivé de ^Ktiç (chalkos) , airain , à cause de certaines
taches de couleur d'airain qu'il a sur le dos.
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C H A 187
CrtALCIDIQUÉ, $♦ m. nom que Ton donnoit autrefois
à de grandes et magnifiques salies qu'on ajoutoit aux
palais , et qui en faisoient partie. Ce mot vient du latin
chalddicum, formé, selon Festus, de la ville de Chakis,
dans i'Eubée, en grec Xeu^iùç f Chaikis ) , iptut-ètre f^rct
que le ptemier chalcidique avoit été bâti dans cette ville.
ChaUis fut ainsi appelée de ^hùç (chalhosj, airain, parce
que c'est le premier endroit où Ton ait trouvé ce métal.
Il parott que les chalctdiques étoient de vastes galeries
pour la promenade.
CHALCIS, s. m. (hist nat)y genre d'insectes hym*
noptères, distingués par des taches jaunes; d'où est venu
leur nom,de;^AwV (chalkos) y cuivre jaune.
CHALCITE, s. m. sulfate de cuivre; de ;^ax0V (chai-
kos), cuivre ou airain.
CHALCOGRAPHE, s. m. graveur en airain; de
;^X0C (chalkos) , airain , et de yç^^ (g^^pho) , je grave.
Ce mot se prend généralement four graveur sur métaux.
Dérivé. Chalcographie, s. f. l'art de graver sur les
métaux. — A Rome, imprimerie du Pape, où se publient
ses ordonnances.
CHALCOPYRITE, s. f. nom donné à l'espèce de
pyrite qui contient des parties cuivreuses ; de ^xntiç
(chalhos) , cuivre , et de jweATfiç (purîtês) , pyrite, Voye^
Pyrite.
CHALUMEAU, s- m. du latin calamellus, diminutif
de calamusj pris du grec moLxoLfMÇ (kalamos) , roseau >
tuyau de blé , flûte, &c. Le chalumeau est un instrument
de musique à vent, qui n'étoit, dans l'origine, qu'un
roseau percé de plusieurs trous. Ce nom se donne aussi
à des espèces de tubes dont se servent les chimistes.
CHAM^CÉRASUS, s. m. petit arbrisseau, ainsi
nommé de p^ft/iof (chamai)y à terre, et de nlçsi^a^i ( hé*
TéLscs), cerisier; comme qui diroit, ceti^ief nain , parce
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i88 C H A
qu'il s'élève fort peu , et que son fruit ressemble i une
petite cerise.
CHAMBELLAN, s. m. officier de lit chambre d'un
prince, &c. Ce mot est formé de celui de chambre. Voyez
Chambre. On disoît autrefois chamberlan,
CHAMBRE , s. f. du latin caméra , dérivé du grec
iutfjuLç$i {kamaraJfVoùtt, parce que, dans l'origine, on
ne donnoit le nom de chambre qu'aux pièces voûtées. On
a mis un b k la place de Va; et de là s'est fait cambra,
et ensuite chambre. De là sont dérivés CHAMBREE, s. £
ChambrelaN, s. m. ouvrier qui travaille en chambre;
Chambrer, loger sous la même tente; Chambrette^
Chambrier, &C.
CHAMEAU, s. m. du latin camelus, formé du grec
fut/AâiXoç (kamêlos); d'où l'on a fait CHAMELIER. C'est
un quadrupède fort commun dans l'Orient.
CHAMECISSE,s. m. nom grec du lierre terrestre;
de ^/uoji (chamai)y à terre, et de kksooV (kissos)^ lierre.
CHAMEDRYSv, s. m. plante amère et sudorifique,
^însi nommée de ^juuaùi (chamaî)y à terre , et de J^Zç
(drus)y chêne; comme qui diroit , petit chêne , parce
qu'elle pousse des tiges rampantes , et que ses feuilles
sont dentelées comme celles du chêne. On la nomme
autrement Germ ANDRÉE. Voye:(^ ce mot,
CHAMÉLEUCÉE, s. f. nom grec d'une plante
appelée pas-d'âne ou tussilage; de ^/Âoi (chamai) ^ à
terre, et de hÂjjuiç (leukos) , blanc , à cause que ses feuilles
sont blanches et touchent la terre.
CHAMÉSYCE, s. f. plante laiteuse , nommée aussi
petîte-ésule; dç^/uaji{chamaij, à terre, et de avjul {sukêj,
figuier; comme qui âiroit, figuier nain,
CHANOINE, CHANOINESSE, s. m. et £ de
xa^0Ytniç(kanom/iOsJfC[\ii signifie régulier , dérivé de kou^ùk
fhançnji canon, règle, parce que tous les chanoines.
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C H A 189
iâns leur première inititution , étoient réguliers , c*e$t-à«
dire^ observoient ia règle et la vie commune ; sans aucune
distinction.
CHANVRE, s. m. dn latin cannabis, pris du grec
iubnfû£iç (kannabisj, qui signifie la même chose.
CHAOMANCIE, s. f. divination par le moyen de
Fair ; de ^ç (chaos) y qui se prend pour Vair dans Aristo-
phane, et Atjuuamia(mantéia)y divination.
CHAOS, s. m. mot purement grec, ^ç ( chaos )^
confusion de toutes choses avant la création; de yt^
(cha6) y mot inusité, d'où sont venus ^h^ (chaîné) et
'^9%jtû (chaskô)y qui signifient s*entr*ouvrîr, sefindre: c'est
pourquoi le mot grec jglAC signifie aussi un abyme, unt
ouverture immense et profonde, où règne une obscurité
affreuse.
CHAPE, CHAPEAU, CHAPERON. Kby^CAPF.
CHARBON, s. m. morceau de bois embrasé ou éteint;
du latin carboj qui signifie la même chose, et qui dérive,
suivant quelques-uns, du verbe xa/»^ (karpho), faire
sécher. Du latin carbo on a fait carbunculus , son dimi-
nutif, d'où vient EsCARBOUCLE, rubis d'un rouge foncé
et brillant comme un charbon embrasé. Le mot charbon
signifie aussi, en médecine, une tumeur inflammatoire,
ainsi nommée , soit à cause de sa couleur noire comme celle
d'un charbon éteint, soit parce qu'on y sent une chaleur
pareille à celle que feroit un charbon ardent. Voye^ An-
thrax. On appelle tumeur charbonneuse , celle qui tient
du charbon, Z>friv/5rCHARBONNiE,s.f.CHARBONN£R,
¥. Charbonnier , s. m. Charbonnière, s. f.
CHARISIES , s. f. pi. fetes grecques en l'honneur des
Grâces; de Xatuç (Charis) , Grâce.
CHARISTICAIRE,s. m. commendataire, donataire,
celui à qui on a donné la jouissance de tous les revenus
d'un monastère ou d'un hôpital. Ce mot vient de;^/^r
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iço C H A ,
(charistkéisj, qui est gratifié, aor. i.«' du part. pa$sif du
verbe )g^i(ojuiaji ( chari:(pmai ) , gratifier , dont U racine
est ^gljtfLÇ (charis)^ grâce, bienfait , récompense. On appeloit
ainsi, parmi les Grecs, des espèces de donataires ou de
commendataires qui jouissoient de tous les revenus des
monastères ou des hôpitaux, sans en rendre compte à
personne. On rapporte le commencement de cet abus aujc
Iconoclastes , et particulièrement à Constantin Copro-
nyme, le mortel ennemi des moines, dont il donnoii les
monastères à des étrangers. Dans la suite, on les donna
à des laïques, à des gens mariés, et même à des gentils^
et quelquefois deux à une seule persoqne.
• CHARISTJES, s. f. ]^L ^içteL{ charistiaj y de ^^UàÇ
{ charis J y gracç , amour; fêtes grecques et romaines, dont
le motif étoit de rétablir la paix et l'union entre les fa-
milles divisées.
CHARTE ou CHARTRE,s, f. titre expédié soqs le
jsceau d'un prince, d'un seigneur, &c. dt ^itiç {chartes J,
en latin charta, gros papier sur lequel on écrivoi; autrefois
les actes d'importance. De là Charjulaire. Mais
fhartrej prison , vient du latin carcer,
CHARTOPHYiAX,s. m. officier de l'église de
Constantinople, préposé à la garde de? chartes et des
actes; de^^TNc (chartes) ^ papier, d'où nous ayons fait
charU ou chartre, et de çvAal (phulapi)y gardien, dérivé
de çvhdixw (phulasso)y garder.
CHÂSSE, s. f. coffre où sont les reliques d'un aaint,
et , en termes d'art , tout ce qui sert à enfernier une
chose. Ce mot vient du latin capsa, pris de xa>|£i (hapsa)^
caisse, cassette, dérivé de jatîflc/r (haptéin)^ cacher.
CHASSIS, s. m. du latin capsiciunijf formé de capsum,
qu'on a dit, par métaplasme, pour capsa. Voyez Châsse.
CHASTE, adj. du latin castus, qui signifié chaste,
pur^ inûgre, vertueux, et qui pourroit venir dk mp^p
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C H É 191
{ 1(010 J y orner, embellir, parce que la chasteté est un
ornement pour celui qui possède cette vertu.
CHÂTAIGNE, s. f. fruit du châtaignier; du latin
tastanea, fait du grec xÂçeutov ( kastanon ) ^ châtaigne, dont
ia racine tsiKawA {KastanaJ , Catane, vflle de Thessaiie,
près du fleuve Pénée, où il y avoit quantité de châtai-
gniers. De là Châtaigneraie, s. f. lieu planté d«
châtaigniers; CHÂTAIN, ad), de couleur de châtaigne.
CHAUME, s. m. de KAxafMÇ (halamosj, d'où les La-
tins ont Élit calamuSftviysLVi de blé. De là Chaumière
et ChaUMINE, petite maison couverte de chaume.
CHEIROPTÈRE^ Sid). (hist. nat.J, qui a des maini
ailées; de ^tp (cheip) ^ main, et de s)€£^V (ptéron) ^ aile.
II se dit des animaux qui ont les pattes antérieures alon-
gées, et garnies d'une membrane en forme d'aile^
CHELIDOINE, s. f. plante amère qui contient un
sac jaune et fort acre. Son nom vient de yfXtJtàr (ché-^
Mon) y hirondelle, parce qu'on a cru que cet oiseau
s'en servoit j^our guérir ses petits quand ils avoient
mal aux yeux , ou plutôt parce qu'elle fleurit au retour
<ies hirondelles.
CHÉLONÉE, s. f. tortue de mer; de ^hitn (chélone)^
tortue.
CHÉLONIENS , s. m. pi. (hîst» natj, genre de rep-
tiles, tels que les tortues; de ^Kam (chélonê)^ tortue, d'où
Went y^KÙtiùç (chélôniosjy de tortue.
CHELONITE , s. f. y^xanmc (chélonitls)^ pierre figurée,
représentant le corps d'une tortue qui n'a, point de tête;
àt^KÙm (chélonéj, tortue.
CHEME,s. m. ^^ (chêinê)y ancienne mesure grecque
pour les liquides, la douzième partie du cyathe.
CHEMINEE, s. f. du latin barbare caminatUy fait de
camimisj dérivé de xa^myoç (kaminos)y un fourneau.
CHÉMOÇIS^ s. f. en grçc x/*^^^ (chimms)^ maladie
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191 C H E
des yeux , causée par une inflammation qui fait élever le
blanc de l'œil au-dessus du noir; ce qui forme une espèce
de bourrelet, ou S hiatus ; de ;^A<» (chaino), bâiller, être
cntr'ouvert.
CHENET. Voyei Chien.
CHENEVIS, s. m. la graine du chanvre; de HjifyaStx
{hannabis)y chanvre; d*où viennent aussi Chenevière
et Chenevotte.
CHÉNICE ou CHCENIQUE, s. m. (antiq.), en grec
;^j»7w| (choimx)y ancienne mesuré grecque pour les solides,
qui valoit la huitième partie du boisseau romain, ou
environ vingt^quatre onces*
CHENIL, CHENILLE. Koy^ Chien,
CHÉNOPODÉES , s. f. pi. famille de plantes dont la
feuille a la figure du pied d'une oie; de^rCchênJf une
oie, et de mvç (jpous) , génit. fnHç (podos) , pied. La
principale de ce genre s'appelle ansérîne ou patte-d'oie, du
latin amer, oie.
CHERCHER, v. a. du latin barbare circare, dont les
Italiens ont fait cercare, formé de circus, pris du grec
KipMûç('kirkosJ, tour, cercle, parce que ceux qui cherchent
quelque chose , sont dans l'usage de tournoyer ou de
courir autour des lieux où ils croient le trouver. De là oA
a fait Chercheur, euse, adj.
- CHERE, s. f. accueil, qualité d'un repas; du latiû
cara, qui a signifié visage, d'où est venu le proverbe, belle
£hhe vaut bien un mets, pour dire, bon accueil vaut bien
lin bon repas; et cara vient du grec xa^ (kara) y ou MfH
(karê) , qui signifie tête. De là nous ayons dit figurément,
faire bonne ou mauvaise chère, pour dire, être bien ou mal
traité à table. De là aussi le vieux verbe ChÉreR, fair*
amitié, faire bonne mine. De cara s'est fait le verbe con"
trecarrer, s'opposer, résister en face.
CHERSONÈSE, terme de géographie, qui signi^oit
autrefois
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CHI 193
autrefois presqu^Mej de j^ç (chersos), terre,- et de niotc
(nêsos)yï\t\ c'est-à-dire, Me qui tient à la terre ferme you
continent,
CHERS YD RE, s. m. serpent amphibie, qui habite,
successivement i'eau et la terre; de j^ç (chersos) , terre,
et de ti^ (hud6r)y eau.
CHETODON, s. m, genre de poissons osseux et tho-
raciques, à petite bouche, garnie de dents nombreuses,
la plupart ornées de bandes transversales colorées; de
y^€ù(ché6)y tenir, contenir, et d'oNç {odousj, génit, iJ^vnç.
(adontos)j dent.
CHICANEUR ,s. m. Ce mot parok venir de Inusu^tùç
( dïkanihos ) y ^ï aime les procès. C'est le sentiment de
Ménagé et de Huet, D'autres aiment mieux ie faire venir
de MUBUtiç (sihanos)y qui a signifié d'abord un Sicilien, et
ensuite ^i/rfo^ rusé, trompeur, parce que les Siciliens
passoient pour tels. Cette dérivation est plus naturelle que
la première, quoique la signification de J^xAr/tuV convienne
mieux à celle dé chicaneur» De là sont formés Chicane ,
subtilité captieuse dans les procès, &c. Chicaner et
Chicanerie.
CHICORÉE, s. f. en grec wjyjfw (kichSreJy et tu^'pw
(Idchonon), qui est formé de l'égyptien , selon Pline. Les.
botanistes ont formé de là Chico RACÉE, adj. ^ui se dit
des plantes qui ont quelque rapport avec la chicorée.
CHIEN , s. m. de kvcûv (huônj, en latin canis^ Les Pi-
cards et les Nprmands prononcent kien. De là on a appelé
Chenet, pour chiennet, un ustensile de cheminée qui
^utient le bois , parce qu'on lui donnoît autrefois I4
forme d'un chien. CHENIL, loge où l'on met les chiens
de chasse; de canile. De là vient encore Chenille, à
cause de la ressemblance qu'ont certaines chenilles avec
de petits chiens , nommés en latin caniculœ, La chenille
est appelée en grec xi/cvr (kuonj, chienne, par le poëtç
Tome L N
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.^94 C H t
Antiphanès dans TAnthologie manuscrite. Fi^i^ Minsg^t,
dans son Dictltmnaire iiymvlogique. ,
CHILIADE, s. f. assemblage de plusieurs choses par
milliers; de;^iir (chîlias), qui signifie vn mUlUr.
CHILI ARQVE , s. m^ Ancien officier grec «qui com^
mandoit un* corps de mille hommes; de ;^«x/^i (chiliei)^
mille, ttd^^^ç {artfi9ijy chef, dérivé 'i'ap^ {arcbéj ,
coBunandeaient. ^
CHILIASTÈS ou MILLÉNAIRES, s. m. pL héré-
tiques ainsi nommés de ;^9nciç {chiliasj^ mille , parcie
qu'ils prétendoient que Jésus-Christ viendront r^oer snf
h terr^, sous une foroie corporciie, iuiile aas Avant le
jugement général.
CHILIOGONE-ou KILIOGONE, s. m. C^éom.;,
iigure plane et régulière de mille angles , et d'^unt ds
côtés; de ^9^in (ehiHoi)^ mille, et de yoma, (gonmj^ angle.
CHIMÈRE ; s. f. (^ytkoL)y monstre fafaukaac qtii avoit ,
riit'On , la tète d'un lion , le corps d une chèvre «t la queue
d'un dragon , et qui fut défait pa? BellcrDphoa , nwaté sur
ic cheval Pégase. Lç fondement de cette &hJe est une
montagne de Lycie qui portoit le même nom, et doo*
le sommet, qai étoit désert, étoit habité par des lions;
le milieu, où il y avoit de bons pâtu^iges, ^bondoit en
chèvres 5 et ic bas , qui étoit marécageux , étoit plein de
serpens. Ce mot vient du grec XfMmçsf' (chitnaira) , qoi
signifie chèvre, et aussi cette montagne de Lycie. De ià
on a appelé chimère^ toute extravagance d'imaginadon y
contraire à la raison et au bon goût. CuiM£fijQU£, ad).
qui est sans fondement*
CHIMIE. VcyeiCHYmE.
CHIONANTHE, s. £ genre de plantes de la famille
des fasaûnées, comme la boule de neige, ait,; dé ;^
{chien), neige, et d^rBof {anthosj, fleur; c'est-à-dire»
fieur de iieig€.
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C H I 19J
CHIRAGRE (prononcez kiragn)yê.€, fmSd.Jy goutté
^i atuque les mains; de ^i^ (cheir)y main y et d«;(«
(agra)^ pfise ^ Cfipture. On ie dit aussi du malade.
CHIRITE , s. f. (hist. nat.J, pierre figurée, représentant
onc jpaip ; de ^4^ (cheir), niain.
CHIROGRAPHAIRE (prononcez hirçgraphaire)\
tdj. celui ^ai ^st créancier en vertu d'qn acte sous seing
privé, et non reconnu en justice; de ^}^ (cheir), mkinf
tt de yçJ^ (gragh6)y f écris. -
CHIROLOGIE , «. f. art de parler en faisant des
mouvemens et des signes avec les mains; de ^ip (ekeirj,
main, et de héyç { logos J , discours. C'est ce langage d'ac-
tion ÔMi l'abbé de l'Épée a su faire un art méthodique,
aussi «mpie que &cile , pour l'instruction de« sourds-
mot^'; On piononce kirologie»
CHIROMANCIE (prononcez kinmiancn) , s. f divi-
nation par Tiaspection des lignes d^ la paiim^ de fa main;
de ^ifi (di€ir)y main , et, de/xArn/* (mantéia), divination.
On pretendoît connottre, par l'inspection dé ces lignes,
k< inclinatioBiS de6 hommes, d'après IVpinion qu'on avoit
que les parties de la main ont rappcHt aux parties internes
du corps , d'où dépendent , dit-on , en beaucoup de choses,
i«6 incKnatlonl dps hommes. Une autre espèce de chho-^
man€Îej qu'on appelle astrologkfue , examine les Influences
des planètes sur les lignes de la main, et en tiredes con*
jectures pour le caractère et la -destinée d'une personne.
On app,çlle chiromancien, celui qui ttçrtt la chiromancie.
CHIRON.IEN, adj. (méd.), ^ipmmç ( chéironHos ) ,
de Xifé^fÙhékonJ, Chiron, médecin. H se dit des ulcères
malins et invétérés, tejfi que celui que Chiron eut au pied
à ia ^it€ de la bk^sure qu'3 s^étoit faite avec une 'flèche
d'Hercule, et qui étoit tellement incurable, que Chiron i
ias de souffrir, renonça à l'hnnK)rtalité. -
CHIRONOMIE (pronbncez kir0namie),s. f. art dtt
N z
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t^ C H L
' geste chez les anciens; de y^tp^ (cheir), main, et de
vijMÇ (momos)^ règle, dérivé de fifm (néin6)y régler, for-
mer. On nommoit chironomistes , ceux qui enseignoient
cet art.
CHIROTONIE ( prononcez kirotonief, s. f. ^t^iûfla,
(cheirotoniaj, qui signifie action d'étendre la main pour
donner son suffrage; dérivé de ;^/^ (cheir)^ main, et de
^cù {téinojy tendre, étendre. Les anciens, dans les
assemblées du peuple, étoient dans l'usage de donner
leur suffrage en étendant la main. C'est aussi un terme
de liturgie, qui signifie l'imposition des mains en confé*
rant les ordres sacrés.
CHIRURGIE, s. f. art de faire diverses opérations
manuelles sut le corps humain pour la guérison des bles-
sures , fractures , abcès, &c. Ce mot vient de ^f^^yict^
(cheirourgîa) , opération manuelle, dérivé de ;fi/> (cheir) ^
main, et d'?/>y>ï (ergon)^ ouvrage, travail Dérivés. Chi-.
HURGICAL et ChirurGIQUE, adj. qui appartient, qui
a rapport à la chirurgie ; CHIRURGIEN , s. m. ;tj//)V/)>pV
(cheîrourgosjf celui qui ei^erce !a chirurgie, littérale-*,
ment, qui opère de la main,
CHISTE. Vôyei KiSTE.
CHITONIES , s. f. pL fçtes grecques en ITionneur
de Diane , surnommée Chitonia , de Chitone , ville de
i'Attique, où elle étoit honorée.
CHLAMYDE , s. f. sorte de vêtement militaire des
anciens; en grec ;^Xtf^t;V ( chlamus ) ^ génit. x^^^ii^ç
( chlamudos ) , en latin chlamys»
. CHLOÉIES ou CHLOÏENNES , s. f. pi. fêtes athé^
niennes en l'honneur de Cérès;de;^xow (chloé)y qui signifie
verdure, et qui est un surnom de Cérès , comme déesse de
toutes les productions de la terre.
CHLORION, s. m. genre d'insectes hyménoptères;
dex^û^^tîoi' ( chlorHon)^ petit animal de couleur verte.
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C H O 197
de x^^^ ( chl6ros)j vert, parce que ces insectes, ont
cette couleur.
CHLORIS , s. m. oiseau , sorte ^ de pinson dont le
plumage est d'un vert mêlé de jaune. Son nom grec est
dérivé de x^^^ (chloros)^ vert.
CHLORITE, s. f. (hîst. nat.)y de ^^poV (chloras)^
vert; espèce de talc qui a cette couleur.
CHLOROPHANE, s. f. (hist.nau)y «ubstance mi-
nérale qui, mise sur un charbon ardent, répand une
lumière verte; de ;^Aû>çpf (chloros), vert, et de ça/V»
(phàino)j luire, briller.
CHLOROSE, s. f. (méd,), maladie des fiiies, nom-
mée autrement pâles couleurs. Ce mot vient de x^^^^
(chlôros)j vérdâtre, de couleut d'herbe, parce que celles
qui en sont attaquées ont le teint pâle et livide. De là
on a fait Chlorotique, adj.
CHŒUR, s. m. de ^^iç ( choros ) ^ morceau d'har-
monie exécuté par tous les musiciens ensemble. C'est
aussi la partie d'une église où l'on chante l'office divin.
Choriste en est dérivé. De là vient aussi chorus, ■>
CHOLAGOGUE , adj. (méd,)^ qui est propre àpurger
ia bile; de;y>Ai) ( choie )^ bile, et àiùiya (ago)^ je chasse,
j'évacue.
CHOLEDOGRAPHIE, s. f. (mtd.)^ description de
là bile; de ;^x»i (choie) ^ bile, et de '^aj^<ù (graphô)^ je
décris.
CHOLÉDOLOGIE, s. f. ity^xi (cholê), bile, et de
hiypç (logos), discours, traité; partie de la médecine qui
traite de la bile.
CHOLÉRA-MORBUS, s. m. {méd.),ma\^dip aiguë
nommée en grec ^xî^ (choléra) , qui consiste dans une
évacuation violente de bile par haut et par bas; Ce mot
est composé de;:^Xw (choie), bile, de^fâi (rhéo) , comIct ,
et du latin morbus, maladie.
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fjg C H O
CHOLÉRIQUE, ad). ^MtAniç fchctlérikos), qui est
d'un tempérament bijieux; de ^\n { choie J , bile, et dt
ficù (rhéô) , couler ; c'est-à-dire , qui est sujet à une ejfusion
©u épanchement de bile,
CHOLIDOQUEou<:HOLÉDOQUE,adjYd/îtfr.;,
de ;:^Xw (chùlé) , bile , et de Sb^^ (dochos), qui contient ,
dérivé de H^fjuoji (déthomai)^ recevoir; nom du canal qui
conduit la bjle du foie dans le duodénum,
CHONDRILLE, s. f. yt.^}^^ {chondrillêj, plante
dont les feuilles ressemblent un peu à celles de la chicorée
sauvage ; mot dérivé , dit-on , de ^f^^ç (ehondtos)y gru-
meau, parce que le lait de Cette plante se grumelle faci-
lement.
CHONDROGRAPHIE, s. f. (anat.), description
des cartilages; de ^f^c (chondros)y cartilage, et de
^Ju^ûd Cgraphô) y je décris.
CHONDROLOGIE, s. f. de p^éfj^ç (chondros), car-
tilage, et de xiyç { logos J, discours ; partie de lanatomie
qui traite des cartilages^
CHONDROPTÉRYGIEN, s. m. {hist. nat.J, nom
des poissons dont les nageoires sont soutenues par des
espèces de rayoAs cartilagineux ; de yff^t (chondros)^
cartilage, et de Tflejpu^ (ptérux)y génit. 'Aipvyç (ptérugps) ^
aile où nageoire.
CHONDROTOMIE, s. f. prépAratton anatomiqué
des cartilages; de )^yJ^oç ( chondros ) ^ cartilage , et de
nifÂ^tûà (temni)^ couper, disséquer.
CHOPPER^v.n. heurter du pied contre quelque chose.
Lancelot dérive ce mot de Kc-mv {hopeinj , i.* aoriste de
X09f}t/r (hoptéin)y pousser, heurter, frapper. Ménage, au
contraire, le fait venir du latin barbare àppare, formé de
cippus , petite colonne qu'on mettpit auprès des tombeau ji
avec une inscription ; et comme les tombeaux étoient le
long des chemins publics, les chevaux cfaoppoient en
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C H O 19^
passant contre ces colonnes* Ainsi fon anroit formé cip^
pare de cippus, comme eespitate de eespes, motte de terre
revêtue d'herbe , et, en firaQçois, bultmr de but$e,
CHORDAPSEj. s. m. espèce de colique qu'on appelle
le miserm^ ou la pasmn iliaque» Ce mot est formé de
^ii (chordê)y corde, intestin , et SauAfifAj^ (aptùmaï)^ \6
touche, parce que, dans cette maladie, on sent au toucher
Finiestin tendu comme une corde.
CHOREE> t. m. ')ÇfMç (chortios)^ pied de vers grec
et latin, composé d'une longue et d'une brève; de ^^t
(choTos)^ chœur, danse, parce qu^i étoit propre aux
chansons et à la danse* De ià Choraï<2UE, ad;, vers où
le chorée domine. On prononce horii,
CHOREGE, s* v£i.jffw^ (choregos), de;^V (chowê)'^
chœur, et de iyUjuuu^ {higéomaij, conduire. C'étQÎt, che^
les Grecs , le directeur des spectacles*
CHOREGRAPHIE , s. C art de noter les pas ^
les mouvemens et les figures d'une danse ; de ;^i^
(ckoréiaj^ danse, et de y^dçn fgraphijy j'écris 5 c'est-
à-dire, art d'éerin la danse. Cette invention est due à
notre siècle. Voyei ORCHÉâOGRAPHiB.
CHQREVEQUE,s* m. ancien prélat subaheme qui
exerçoit les fonctions épiscopales dans les bourgs et iet
villages ; de ;^')»a (chora) , région, contrée, et ^inmiAvnç
(épish>pos}t surveillant, évêqué; c'est*à-dire,-iifv^Me d^urte
contrée particulière, ou vicaire d*tin évêque^ Chofê\f€qîiê
signifie aussi une dignité qui est dans quelques cathé-^
drales , principalernent en Allemagne: et c'est la même
chose que cAori* rpiscapus, Tévêque , Tinspecteur, et sur-*
veillant du chœur. Ce mot, dans cette dernière significa-
tion, vient dt^^ç (choros)y chœur, et non pas de;^>wt
(chora Jy région. Molanus fait mention de ces chorévèques
dans son livre de Canonicis.
CHORIAMBE, s. nu pied de vem grec et latin,
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200 C H R
compose fan chorée et d'un ïambe; de ^fpuoç (ckordos)i
chorée, et d7«^oc {iambosj, ïambe.
CHORION , s. m* (anau)y membrane extérieure qui
enveloppe le fœtus. Ce mot est purement grec, ;^f/ev
(chorion) i et vient du verbe )ffifUf (chôreinj,^ contenir,
renfermer. ^
CHORISTE. VcyezCHiEVK.
CHOROBATE, s. m. (antiq.),:)^ùiim(ch6robaUs),
espèce de. niveau des anciens; de ^poSaiieù (chorobatéo)^
parcourir un pays pour en connoître la situation , dont
les racines sont ^^ç {chorosj fieu , pays, et Cetncù. (batéoj,
qui est le même mot que yuma (patéo)^ je vais.
CHOROGRAPHIE,s. f. description d un pays, d'une
province ; de j^^ç (choros) , région , contrée ^ et de pf^^
(graphe)^ je décris. De là vient ChorogrAPHIQUE,
adj. une carte chorographique»
CHOROÏDE, s.f. ^tfntft;, terme formé de ;^f/of
(chorionjyle chorion, et d'tu/W {eidosj, forme, ressem-
blance. On donne ce nom à plusieurs parties du corps
qui ont quelque ressemblance avec le chorion, et en par-
ticulier à la seconde tunique de l'œil. Voye^ ChorioN.
CHORUS, mot latin qu'on a retenu en françois, et
qui signifie chœur. Voyez Cu<EUR.
CHOU, s. m. iégume; du latin coulis, qui signifie la
même chose , en changeant ie cench, comme dans cantus,
c\i2LïM\canis, chien, &c. Le mot coulis vient du grec
xavKcçfkaulosJy qui signifie chou et tige d'une plante,
CHREME, s. m. huile sacrée dont l'Egiise se sert dans
l'administration de certains sacvemens. Ce mot vient de
jgivfjuL (chrisma)y hufle, onction, dérivé de ^icù/chrio/,
oindre. Dérivés, ChremeAU et ChrismATION.
' CHRÉTIEN, adj. et s. qui est baptisé et qui professe
la religion de Jésus-Christ. Ce mot vient dt\pgtçiç (chris-
tas) y oint , ou C hrist , dérivé de j^m (chrio) , oindre* Ce
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C H R 201
fût à AntîochCy vers Tan 41 , que Ton commença à donner
le nom de Chrétiens à ceux qui professoient la doctrine
enseignée par Jésus-Christ; auparavant on les appeloit
Disciples, et niême N coréens, parce que Jésus-Christ
étoit de Nazareth. Z>mv^^. CHRÉTIENNEMENT, Chré-
tienté.
CHRIE', s. f. (rhét,)y ^iûL (chréia)j narration courte
de quelque chose de remarquable; amplification qu'on
donne aux écoliers.
CHRISMATION, s. f. action d'imposer le saint
chrême. Voye^ Chrême.
CHRIST, s. m. Ce mot vient de ;^/ç»V (christos) ^
oint, dérivé de;^/â> (chrio) y oindre. C'est le surnom du
Messie ou du Sauveur du monde , ainsi appelé^ parce qu'il
a été oint ou sacré de Dieu même, comme roi, prophète,
et prêtre par excellence. On a fait de là Christianisme,
la religion établie par Jésus-Christ.
CHRISTOLYTES , s. m. pi. hérétiques qui sépa-
roient la divinité de Jésus-Christ de son humanité; de
j^içèçCchristosJy oint, ou CHRlST,et de kvcù (lu6)\ je
résous, je dissous; c'est-à-dire, gens qui détruisent Jésus^
Christ,
CHRISTOMAQUES , s. m. pi. nom générique donné
à tous les hérétiques qui ont erré sur la nature de Jésus"
Christ. Ce mot vient de;^içif {christosj, oint , ou Christ,
et de fAoç^/uoji (machotnai)^ combattre; c'est-à-dire, qui
ent combattu Jésus- Christ»
CHROMATIQUE,adj. et s. en peinture, le coloris;
et genre de musique qui procède par deux demi - tons et
une tierce mineure. Ce mot vient de XP^M^ ( chroma J ,
couleur, parce que les Grecs et oient dans l'usage de dis-
tinguer le genre chromatique par des couleurs. Ceque nous
appelons aujourd'hui bémol est dans le genr| chromatique.
CHROME, s. m. { hist, nat. ) ^ métal récemment
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ao2 C H R
découvert par le célèbre Vauquelin. Son nom est dérivé
ie^pi/ML (chroma), couleur; comme qui diroit y métal co-
lorant, à cause de ia propriété qu'il a\y étant combiné avec
l'oxygène, de colorer diverses substances minérales. De là
on appelleCHRÔMiQUE, en chimie, l'acide que Ton retire
du chrome; et ChrÔmATE, le sel formé par ia combi-
naison de l'acide chrômique avec une base.
CHRONIES. Voyei Cronies.
CHRONIQUE, s. f. histoire écrite selon Tordre des
années , destemps ; de yj^9nùç(chtonîkos)y qui appartient au
temps , dérivé dt^givoç (chronos)^ le temps, ou la durée du
temps. Xpinç signifie aussi année en grec vulgaire. Chro-
nique, adj. se dit, en médecine, d'à ne maladie de
longue durée.
CHRONOGRAMME ou CHRONOGRAPHE ,
s. m. inscription en vers , ou en prose , dans laquelle le^
lettres numérales marquent la date de quelque événement j
^^ X'^^^^ (chronos)y temps, année, et de y^o^ufAêi (çratn-
ma)^ lettre, caractère , dérivé de y^i^ (grapho)^ j'écris;
c'est-à-dire , caractère qui marque U temps» Chronographe
signifie aussi auteur d'une chronique,
ÇHRONOGRAPHIE,s.f.motforméde;3^epW^tfAj^
nos) y temps, et de ^oça (grapho), j'écris. Kd>^ CHRO-
NOLOGIE, qui est la même chose.
CHRONOGUNÉE, s. f. terme de médecine, qur
signifie règles des femmes ; de;)^^V«f (chrenos), temps, tt
de yjv^ (guriê) , femme; c'est-à-dire, maladie qui arriva
aux femmes à des temps marqués,
CHRONOLOGIE, s. f. connoissance ou science cfcs
temps , des époques. Ce mot est composé de x^^^ ( ^^^^
nos) , temps , et de kI^ç (logos) y discours. Dérivés» CHRO-
NOLOGIQUE , adj. qui appartient ou qui est conforme a
des temps; Chr0N0L0GISTE,s* m. celui qui écrit suJ^
la chronologie.
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C H R aoj
CHRONOMÈTRE, f. m. nom générique des instru-
mens qui mesurent le temps; de ^epwf (chronosj, temps «
et dç/jU'Tfw (métron) 9 mesure»
CHRONOSCOPE, 8. m. de^ei^Vor ^cAwwi;,tcmps,
et de ffKûiriaf (skopéo) ^ je vois , j'observe. Kiyé^ Chro-
nomètre, qui est le même.
CHRYSALIDE, s. £ (hbt.nat), nom de llnsecte
renfermé dans une coque, sous la forme d'une espèce dé
fève, avant de se changer en papillon; tn grec ;gt;OTt\}r
(chrusalisjy de xjP^^f (chrusôs), or, à cause de la cou-
leur jaunâtre ou dorée de la plupart des chrysalides.
CHRYSANTHÈME, s. m. ;)f^vam%puv ( chrusanthé^
mon) , plante ainsi nommée de ^^iç (chrusos) , or , et
aif^ç (anthos) ^ fleur, à cause de la couleur dorée de
ses fleurs.
CHRYSASPIDES , s, m» pi. On appeloit ainsi, chez
les anciens, des soldats dont les boucliers étoient enrichis
dor; de;^u<n»V (chrusos)^ or, et d'ûw^f (aspïs) y bouclier.
CHRYSIDE, s. f. insecte dont le corps a le brillant
métallique; de;^t;«V (ckrusis), génit. ;^t»o|J^f jfchrusidosj,
toute chose qui est d'or, dérivé dt^vtriç (chrusos), ôr*
CHRYSlTEjS. f. (hist» nat,) j ^nûiitç (chrusitis)ySXïh$''
tance minérale contenattt quelques parcelles d'or; àe^voiç
(chrusos) , or. ,
CHRYSOBERIL, s. m. pierre précieuse; espèce de
béril d'un vert pâle, tirant sur la couleur d'or; At^gyciç
(chrusos) y or, et de ^rpv?^oç (hêrullos) , béril.
CHRYSOCHLORE, s* f. (htst. nat.), espèce de taupe
du Cap à poils d'un vert doré changeant. Ce mot est com-
posé de ^wrèç (chrusos) y or, et de x^ca^c (chiôros), vert.
CHRYSOCOLLE, s. (. p^vnxc^^ei (chrusokolla) y xti^-
tière qui sert à souder l'or et les autres métaux; de ;^wdV
(chrusos) y or, et de wMct (kolla)^ colle. On a donné
aussi ce nom au borax.
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ao4 ' C H R
CHRYSOCOME, s. f. ;)^vfnufM^ (^chrusokomê ) ,
plante ainsi nommée de ^vwèç (chrusos) , or, et de wJmh
(home) y chevelure, parce que st% âeurs sont ramassées
en bouquets d*une couleur d'or éclatante.
.CHRYSOGRAPHE, s. m. qui écrit en lettres d'or;
de )gy(riç (chrusos) ^ or, et de pfo^û) (grapho) ^ j'écris.
C'est le nom que Ton donnoit, avant Knvention de
Fimprimerie, aux enlumineurs de lettres, et à ceux qui
ccçioient des manuscrits entiers en lettres d*or.
CHRYSOLITHE, s. i.^vfji\i%ç (chrusolithos),Yitxït
précieuse, transparente, d'un jaune d'or mêlé de vert;
At^^wjiç(chrusos)y or, et de \l%ç (lîthos)y pierre; comme
qui diroit, pierre d*or. C'est la topaze des modernes.
CHRYSOLOGÙE, de ;^!/(n>V (chrusos), or, et de
Aa^< (logos) y parole , discours ; comme qui diroit, p^zro/f
dorée ; surnom donné à un S. Pierre, archevêque de
Ravenne, à cause de son éloquence.
CHRYSOMÈLE, s. m. genre d'insectes d'un vert
doré; iit^xmfm'Kw ( chrusomêlon) ,fommQ d'or, orange,
à cause de leur couleur.
CHRYSOPÉE, s. f./alch.) l'art de convertir les métaux
en or; de^vaiç (chrusos) , or , et de miix» (poiéo) , je fais;
c'est-à-dire. Van défaire de l'or. Voyez Alchimie.
CHRYSOPRASE, s. ï. ^^vat^oç^mç (chrusoprasos),
pierre précieuse, d'un vert de porreau, mais tirant sur la
couleur d'or ; At^vaiç (chrusos) ^ or, et de tsaç^^ (pra-
son) y porreau.
CHRYSOSPLÉNIUM, s. m. plante à fleurs de cou-
leur d'or, propre à guérir les maladies de la rate; de
j^vffèç (chrusos) y or, et de ob^wV (splin)y la rate.
- CUKXSOSTOME y s. m. ;^xmçofMç(chrusostomos)y^^
, ^vdç (chrusos) y or, et de çifjut (stoma) , bouche ; comme
qui diroit, bouche d'or; surnom donné à un père de i^»'
glise appelé S» Jean, et célèbre par son éloquence.
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C H Y :»5
CHRYSULÉE, s. f. nom donné à Veau-régale; dt
fguifiç (chrusos) y or, et de «a/{« (huUio)^ putifier,
épurer^ parce qu'elle dissout For, qui est regardé comme
le roi des métaux. C'est Y acide nitro-muriatique des chi-
mistes modermes.
CHTHONIES.s. f. pi fêtes grecques en l'honneur
deCérès, surnommée Chthonia, de ^iw {ththon), tare g
parce qu'elle présidoit aux productions de la terre.
CHUS, s. m. (antiq,) y )fkùç (choius) f tlj^ç (chous)^
\ mesure attique pour les liquides, contenant huit hémines.
Les Romains la confondoient avec le congé.
I CHYLE , s. m. (mid,) , suc blanc exprimé des aliment
digérés, et qui se convertit en sang; de y(t)<ic (chulos)^
' sac, hameur épaisse. De là vient Chyleux, adj. qui a
; les qualités du chyle.
CHYLIDOQUE ou CHYLIFÈRE , adJ. (aruu.) , de
j -^y^k (chulos)j chyle, et de ib^ç (dochos)^ qui contient,
dérivé dtji^/juti {^chotnai J ^rtcevoir.; ou de ^pcâ (phéro)^
I je porte. II se dit des vaisseaux qui servent à porter lechyle
dans les diverses parties du corps.
CHYLIFICATION, s. £ (med.), opération par laqueUe
les alimens sont convertis en chyle; de ^^iç{chulûsj, chyle ^
€t du htinfacio, je fats; c^est^k-dire , formation du chyle*
On dit aussi chylose, en grec j^>M9tç (chulosis).
CHYMIATRIE, s. f. mot formé de ^à (chhnHa)^
cliimie, et d^iaftftut (iatréia)^ guérison; art de guérir les
maladies par des remèdes chimiques. Voyei Chymie.
CHYMIE ou CHIMIE, s. £ ^/uU ou y^ifuiaL(chê-
mm ou chéiméiajy selon Suidas; science qui a pour but
d'analyser ou de décomposer les corps mixtes, pour dé-
couvrir l'action intime et réciproque qu'ils exercent les
ans sur les autres. C'est proprement l'anatomie des corpf
iiaturek. On est peu d'accord sur l'étymologic de ce mot:
Jes uns le font venir de ;^^V (chumos) , suc, parce qu'oa
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*o6 C I E
appeife quelquefois sucs les substances les plus pures des
piixtes ; d'autres le dérivent de yficù (chuoj, ou ^cù (chêo),
fondre ) parce qu« la chimie j dans son origine^ enseignoit
à mettre en fusion et à purifier les métaux ; quelques-uns
de 3Chju.S ( Chêmi)^ nom copte de l'Egypte, qu'ils re-
gardent comme le berceau de c^tre science. Vcy. Alchi-
AlIE, Dérivés» CHIMIQUE, adf. qui a rapport à la chimie;
X^HIMISTE , 6. m. celui qui s'appliquera la chimie.
CHYTREjS. m. (anttq.), espèce de marmite, ;fV
(chutra), d'où est venu ie nom du troisième jour des An-
thestéries, où l'on offi'oit dans des marmites toutes sortes
de légumes à Mercure et à Bacchus..
CHYTROPODE, 5. m. ^l^-jvç (ehutwpûVs),mzX'
mite à pieds, chez les anciens; de ^%ç (chutrûs), mar-
mite, et de *zsiç (pous) , pied.
CIBOIRE, s. m. vase où Ton met les hosties consacrées.
Ce mot vient du latin ciborivm, pris du grec %£mf^
{kilimnj , sorte de vase chez les Égyptiens. Ces vases
furent formés d'abord d'une espèce de féve de ce nom ,
dont la gousse s'ouvroit par le haut quand le fruit étoit
tûûr, et erisuite d'une autre matière. Les Grecs et les
Romains appeloienjt en particulier cîboria, les coupes dont
ils se s«rvoïen»t d'ans les repas , et , en général , tous les vases
propres à contenir des liquides.
CIDRÇ , i. m. que quelques-uîK écrivent sîdre, boisson
éaîte de jus de pommes.Ce Hiot vïentdu grec mtiftt (sihera),
qui signifie toqtîe liqueur enivrante , hore le vin , et que
ion croit dénvé de l^ébreu ^2V (schacar) , s'enivrer.
CiEL,s. m. espace dans lequel se meuvent les astres;
Vlu latin cahim^ pris du grec iaiihi>f (koîlon) , qui vient de
%Mhùç ( koiios ) y creux, concave, parce que le ciel pa^oi^
comme une immense concavité, une grande voûte.
CIERGE, s. m. du latin cerius pour cereus*, de cire,
dont on a fait ensuite ur^us, formé du latin cera, qui ^^^
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C I R acy;
dérivé du gr^c km^ç (héros) , cire; wig^r (kêrion), boagie
ou chandelle de cire.
CIME» s. £ le sommet, la partie ia plus élevée d'un
arbre^ d'un rocher » &.c. ; du latin cima , pris du grec nS/jLÊL
(kuma) , pour iu;HyUA (kuêma) , qui s'est dit particuliè-
rement de l'extrémité de la tige, de ia pointe la plus
tendre des herbes, et ensuite de toutes sortes de sommités ,
et ^nï vient di* verbe ki/a) (kua), produire. De iâ Cimier
d'un musqué dans les armoiries; et CiME, en botanique,
la rétiniop $ur un même plan des pédoncules d'une fleur
qui partent d'un riiême centre.
CIMETIÈRE, 5. m. de têi/umncAor fiohneterion ) y q\û
se prend pour ttn dortoir, dérivé de huujjuUù (ftoimaéj , je
dors, parce qu'il semble que les mort5 y dorment en atten-
dant I4 résurrection générale. CÉJ^iÉTiRlAL, ad|.
CIMOLITE, ou terre dmoléej s. f* {hist. nat), de
¥AimhuL (himôUa) , espèce d'argile propre à blanchir les
étoffes* Son nom vient de l'île Cimolis , aujourd'hui ile
d'Argentière, d'où les anciens la tiroient.
CINETHMIQUE , s. f. la science du mouvement, en
général; de wm^ç fkinéthmosj, mouvement, dérivé de
Mifia (Jdrkéè) , mouvoir*
CINABRE ou CINABRE, $. m. nmJte^iteA (kinna^
hari)^ combinaisofi de soufre et d'oxide de mercure , que
certains auteurs dérivent de jt^v/SofL {kiriairaj, mauvaise
odeur, à cause de celle qui se dégageoit, disent-ils, quand
on extrayoit ce ininéral. Selon Pline, c'est un mot indien,
CINNAMOME, s. m.^ sorte d'aromate des anciens^
que l'on croit être la cannelle. Les Grecs le nommoient
WM^umfmy (MnnafnQmon)y dérivé de rbébreu pojp (Hn-
namon)^ 1
CIRCULAIRE, CIRCULER. Voyez Cercle.
CIRE, s. f. de JwrepV { héros J^ en latin cera; d'où
viennent aussi CiA£ft, CuAce, &c.
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r
208 C I S
CIROENE, 5. m. (pharm,), emplâtre résolutif, où il
entre de la cire et du safran. Ce mot vient de wf^q^ç (M-
ros)j cire, et dVroc (oinos)y vin, parce qu'on détrempe
avec du vin ies drogues qui composent le ciroène. On dit
aussi céroène,
CIRON, s. m. insecte très-petit, et presque impercep-
tible, qui s'insinue quelquefois entre Tépiderme et la peau
de l'homme, sur-tout aux mains; de ^)p (cheir)y la main,
ou bien de Ktipcù { héiro J y coufer , ronger, manger gou-
lûment, parce qu'il ronge les substances auxquelles il
s'attache.
CIRQUE, s, m. lieu destiné, chez les anciens Ro-
mains, aux courses de chevaux et de chars, et aux jeux
publics. Ce mot vient du latin circusj emprunté du grec
lupwiç (kirkos)y cercle, espace circulaire, à cause de la
forme des cirques.
CIRSION ; s. m. (botan,)y nom grec d'une plante qui
calme, dit-on , les douleurs des varices; de »^V (kirsos),
varice. C'est une espèce de chardon.
CIRSOCÈLE,s. m. (chirurg,) y tupatxMXn {kirsokele),
dilatation variqueuse des veines spermatiques, causée par
un sang grossier et épais. Ce mot est composé de lupciç
{ kirsos J, varice, et de imj\« (kêlêj, tumeur, hernie.
CISSITE, s. f. pierre blanche qui représente des
feuilles de lierre; deiuonç (Idssos)y liene.
CISSOIDE, s. f. (géom,) , ligne courbe , inventée par
Diodes. Son nom vient de wootV Ckissosjy lierre , et d*€iàç
(eidos)y forme, parce que cette ligne, en s'approchant de
son asymptote, imite la courbure d'une feuille de lierre.
CISSOTOMIES, s. f. fêtes païennes eh l'honneur
d'Hébé, déesse de la jeunesse; de wojoV {ldssosJ,\itne,
et de li/uvo) (temno) , couper , parce qu'on y courônnoit
les jeunes gens de feuilles de lierre.
CISTE, s. m. en grec nuç^ç {histosj , sorte d'arbrisseau
qui
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Ç L A aoj
qui croit d*ns îe Levant, et sur la feuille duquel on re-
cueille une matière résineuse, qu'on appelle ladanum. De
là CiSTOÏDES,s. f. famille de plantes semblables au ciste;
dewç»ç (JdstQs)y et à^â^ç (eidos)^ ressemblance.
CISTOPHORE,s. m, ^a/irt^.)^ nom des médailles
$ur lesquelles on voit des corbeilles; de#uçif (histê) ^ cor-r
jbeille, et de fe/x» (phéro) , je porte. Il se dit aussi de ceux
qui portoient ces corbeilles dans les fête$ païennes.
CÏSTJIE. FcyÉçSiSTKE.
CITERNE, s. f. réservoir d'eau de pluie; du latîii
Cisiema, fak de cista , qui vient de niçn (Jdstê) , coffre à
mettre des habit?, du pain, ou d'autres provisions, l^
citerne servant de même à conserver la provision d'eau.
CITHARE, s. f. wVe^ (kithara) y ancien instrument
de musique. Voye^ GuiTARE.
CITISE. Voyei Cytise.
CITRON, s. m. du latin citrum pour citreum, dérivé
du grec wœtoy ( hitrion) y fruit du citronnier, arbre de
Médie , que les Grecs nomment vA^reia. (hitria). De 14
ClTRlN, adj, en latin citrinus , de couleur de citron;
Citrique, adj. nom de l'acide qu'on retire du citron;
Citrate, s. m, sel formé parla combinaison de l'acide
citrique avec différentes bases.
CLADEUTÉRIES , s. f. pi. fêtes qui se célébroient
dans le temps de la taille des vignes; de yc^aAvTtlejLov (kU"
deutérionj y serpette, dérivé de)uJUbç (klados)y rameau.
CLAIE, s. f. de Khvi^ç (klêdos) ^ une haie ou clôture,
dérivé de xa«w (hUio) , je ferme.
CLÂS , ç. m. son d'une cloche que To/i tinte pour quel-
qu'un qui vient d'expirer. Ménage dérive ce mot du ïatio
classicum, qui signifie proprement le son de la trompette
ou du clairon. Borel le fait venir du grec Khaicù (klaiô)y jç
pleure, et cette étymologie paroît assez vraisemblable. On
dit aussi ^/âc^. C e mot n'est usité que d^ns quelques provinces»
Tome L O
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^10 CLÉ
CLASSE, s. f, ordre suivant lequel on range les per-
sonnes ou les choses; du latin classîs, qui vient du grec
Khmç (hlêsis), en dorique ilkmç (klasis), dérivé de xAocfû)
^A/û^o^, j'appelle, je convoque. Classis, en effet, sjgni-
fioit non -seulement une armée navale, mais encore une
armée de terre, et une classe de citoyens. Servius.TulIius
ayant divisé le peuple romain en cinq classes, on les
convoquqit au son d*une espèce de trompette ou de cor;
ce qui s*appeIoit classicunij mot qui vient de KhiSunçy convo-
cation. Dec/a w^ on a formé le verbe Classer, distribuer
})ar classes; Classique^ adj. qui a rapport aux classes des
collèges. Un auteur classique est celui qui est approuvé,
qui fait autorité dans une matière.
CLATHRE, s. m. sorte de champignon grillé et percé
à jour; du latin clathrus, grille, pris du grec itA«3por (hlê-
thron)y le mêm^e.
CLAVICULE, s. f, du latin clavicula, diminutif de
tlavîs, qui vient du grec xmç (ktéis) , clef. On appelle
ainsi chacun des deux os qui ferment la poitrine par en
haut , et qui en sont comme la clef.
CLAVIER, s. m. cercle de métal qui sert à tenir en-
lemble plusieurs clefs^ rangée de touches d'un clavecin,
d'un jeu d'orgues; du^latin clavis, clef, fait du grec xa#<V
{/déisJ.VoyeiCLEV.
CLAYON, CLAYONNAGE. Voyei Claie.
CLÉDONISME, s, m. ichy{Shv<ry.ùç (klêdomsmos) , di-
vination tirée de certaines paroles q|iî, entendues ou pro-
noncées ;en certaines rencontres, étoient regardées comme
un bon où mauvais présage; de xKwiïsùv (klêdon), sort,divi-
ination, ou plutôt, voix, rumeur publique.
CLEF ou CLÉ, s. f. de xhàç (hléis) , le même, en latin
çlavïs,
CLÉIDOMANCIE ou CLÉDOMANCIE , s. f.
4ortede divination qui se pratîquoit avec des clefs; de
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j C L E :iii
«Af«V (kléts)f génit. xMiJiç{kléidos), clef, et de /KunU
(mantéia) , divination* On ignore quel nombre et quel
mouvement de ciefs exigeoient les anciens pour cette
divination. '
CLEISAdRE, s.f. (mid.)^ goutte à l'articulation de la
clavicule avec le sternum; de xa»V (hîéis)yh, clavicule,
et' à*tiiy^a. (agra) , prise , capture.
-CLÉMATITE, s.' f.*j^ft/uuftt7iç'{fdematitisjy genre de
plantes à fleurs en rose, ainsi nommé de xxif/Mt (Idêma)^
branche de. vigne, parce que ces plantes poussent des
branches sarmenteuses et grimpantes, comme la vigne.
-CLEPSYDRE, s. f. horloge d*eau des anciens; c'est
aussi le nom de plusieurs de leurs machines hydrauliques.
Ce mot vient de iia^WJû» {hleptoj, dérober, cacher, et
de vJiifp {hudôrj, eau, parce que Teau s'y dérobe; à la vue
en s'écoulant. - . .
CLEPTE,s. m. {hist. nat), genre d'insectes hymé-
noptères, ainsi nommé de Kkî-nlfiç (hleptes)y voleur, parce
que ces insectes vont déposer leurs œufs dans le corps
des larves d'autres insectes. . . ^ .
CLERC, CLERGE. Ces mots viennent de km^v
(kliros)y qui signifie sort , partage , héritage. Du grec on a
Âiix en latin clerus; et l'on a donné ce nom au clergé, parce
^'il est^ comme une portion de l'héritage du Seigneur. La -
première origine de cette expression vient de l'ancien
Testament, où la tribu de Lévi est appelée ie sort, le
partage, l'héritage du Seigneur; et. réciproquement Dieu
elt appelé son partage, parce que cette tribu étoit toute
cbnsacrée au service de Dieu. De clerus est venu clerifus^
cierc; c'est-à-dire, qui est l'héritage du Seigneur, oviqui a
pris ' le Seigneur pour son héritage. De là Clérical,
Clericalement, Cléricature, Clergie, &C. On.
appeloit ckrgie, la Uttéràture, dans le temps où le mqt de ,
€Urc signifioit un honvne letaé» .
O 1
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us C L 1
CLÉROMANCIE, s. f. divination par le sort; dt
xhiç^ç (klêros)y sort, et de /utunla ( mantéia J , divina-
tion. Elle se pratiquoit avec iles dés» des osseleti, da
cailloux, ôcc.
CLIENT f s. m. qui a chargé un avocat 4e sa cause.
Ce mot vient de xhvùf (kluôj, j'écoute, dont les Latioi
avoient fait cheo, qui, dans le principe, signifioit/Vc^/e^
eomme ie terbe audio, mais qui, par la suite, ne fut plus
employé que dans le sens d^être, comme Tétoit quelquefois
Mudi(y, De clueo est venu ciuens, dont on a fait cUens,
par un changement de Vu en i, très* fréquent dans la
bngue latine. Chez les anciens Romains, ceux qui se
tnettoient sont la protection d'un puissant citoyen, eu
étoient les cliens. De là Clientèle, s. f, tous les
eliens d'ttn avocat ; protection que le patron accorde à
«es cliens.
CLIGNER, V. a. fermer à demi les yeux; du latin
IcUnare^ inusité, le primitif d'iW/nar^ , qui a été fait du
grec xh£¥Hii (klinéin), baisser, pencher, incliner. De ià
Clin-d'œil, et Clignoter, remuer et baisser fré-
quemment les paupières*
CLiMAQUE, surnom d'homme. S, Jean CUmaqui
est ainsi appelé à canpe de son livre intitalé l'Échelle
uûnte; de xa^imJÇ (ktimax)^ génit. xJk^Mc (klitnakos)^
échelle ou degré.
CLIMAT, s. m, (géogr,}y espace de terre compris
«ntre deux cercles paraUèles à Téquateur, et tel que le
|our du solstice d'été est pins long d'une demi-heure aii
second de ces cercles qu'au premier. Ce mot vient de
ktJjML .(Uima)y région , parce que 1^ climats sont comme
autant de régions différentes. Climat se prend encore pour
^gion, f^y^, «u égard à la température de Tair. De là
S*A0CLllli AXER , se faire i un nouveau climat.
CUMATÉRIQUE (amiét)^ année ciitique, o«
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C L O xff
^riode âe temps' dans laquelle les astrotogties prétendcoa
qu'il arrive des révolutions ou changemens considérables»
soit pour la vie, soit pour la fortune des hommes. Ce
mot vient de xja^uuui'niti^tiç (hlimaktérikos) , qui signifie
par ichelens y dériyé de Juujw^tJf (kUmaxJ, degré ou échelle,
parce qu'on monte par certains degrés, comme de sept
en sept, ou de neuf en neuf, pour arriver à l'année ct^
matériqwe,
CLIMAXy s. m. (rhétj, espèce de gradation dans le
discours ; de xkI/uu^ (klimax) , degré.
CLIN-D'ŒEIJL Vcyti Cligner.
CLINIQUE, ad^. tuautiç (klimkos)y formé de kaà»
(klini). Ut. On appelle médecine clinique, la méthode de
traiter les malades alités. Clinique s'est dit aussi de ceux
qtii recevoient le baptême au Ut de la mort.
CLINOIDE&, ad). £ pL {anat./ II sedit des quatre apo»>
physes de l'os sphénoïde; de jca/pw (UiaéJ, lit, et d'wAj
(eidpi)y fbnue, ressemblance, parce qu'elles ressemblent
aux pieds d'un Ut.
CLINOPODE,. & m. basilic saavâge, plante dont les
feuilles ont la forme du pied d'un Ut; d'où lui vient son
nom, de u?Jfn {kiinijy lit, et dé 'xiç{fousJy génit. vMç
(podos)y pied.
vGLlOy s* f. (mytkaLJy muse qui préside à rhistoîre;.
de iipi^0^ (kléos)i gloire, ou de kimIùh (fJéiûJ, |e ce*
lèbre.
' CX-ITORIS , s. m. (anaL)y lOAcnpUifhléiions), dériva
de TQ^icù (Uéiojy je ferme. C'est une portion externe des
parties naturelles de la femme.
CLOAQUE, s. m. aqueduc souterrain pour les immoo^
dîtes; de jcAir{(ii {kbi:^vj, je fave, dont le primitif n^va
(khtâj s'est conservé dans l'ancien mot latin duo, qui a
la même signification, et d'où étoit venu le mot clvaca,
dont on avoit fait ensuite ehaca^ en changeant « ea 0 /
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âi4 C O B
mais ?u s'étoit conservé dans le surnom de Cluadna qu'on
donnoit à Vénus.
CLOCHER. VoyeiChOPPEK.
CLOÎTRE, autrefois CLOISTRE, s. m. galerie d'un
monastère qui règne en carré autour d'un jardin ou d'une
cour. Ce mot vient du latin claustnnn, qui est pris du grec
nxii^f (kleithron) et KhSçpor (kleistronj, clôture,, clçÀsqn^
dérivés du verbe hmIcù (hliio), je ferme. Cloître se dit aussi
du monastère même, et d'une enceinte de maisons où
logent des chanoines.
CLONIQUE, adj. (mid.),Atnxifùç(Mones),tro\iiAt,
mouvement tumultueux et irrégulier. Spasme clonique,
contraction inégale et irrégulière des muscles.
CLOPPER , CLOPINER, v. n. boiter en marchant;
du larin barbare cloppan, fait àtcloppus,^m. est dérivé de
^Kcinç (cholopous), boiteux, dont les racines sont ^hiç
(cholosj, boiteux, et 'xiç {povsj, pied. De là aussi Clop,
Clopin, vieux mots, pour dire boiteux; etÉCLOPPER,
rendre boiteux.
CLORE, V. a. du latin claudere, qui vient de um^(»
(fjéiddojy et KA»û> (ht^o)y clore, fermer, dont la racine est
t^ç (kléis)y clef. Dérivés. Clos, Cloison, Cloître,
Clôture.
CLOTHO, s. f. (mythol)j l'une des trois Parques; de
KxiBù» rhlèthè), filer.
CLÔTURE, s. f. enceinte de murs, de haies, &c.
même origine que CloÎtre.
CLYMÈNE, s. f. xKvjMvo» (kluménon), plante.
CLYSTÈRE, s. m.KKvçif> (Idustêr), laveSment, sorte de
médicament liquide; de «aJ^û» {klu^ôj, laver, nettoyer.
COBITE, s. m. genre de poissons osseux, à corps cy-
lindrique alongé; de ituShnç (kobitês), qui est le nom
grec de ces poissons , dérivé de juhÇiqç (kobïos), goujon,
petit poisson avec lequel ils ont de la ressemblance.
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C Œ N aij
GOCCOLITHE, s. f. ('Aw/. /i^.^, substance miné-
rale, que le savant Haiiy regarde comme très- voisine du
pyroxène par le résultat de sa division mécanique et par
ses caractères physiques et chimiques. Son nom vient d^
KûKMç (hùkkos) y grain, et de xi^ç (Uthos), pierre^ parce
qu'elle est formée de grains peu adhérens entre eux.
COCCOTHRAUSTE, s. m. oiseau qui se nourrît
sur-tout de noyaux de cerises, qu*il casse avec son bec;
de itimuç (kokkos)^ un grain, et de dfff^ù» (thrauoj, je brise.
Cet oiseau est commun en Allemagne.
COCCYX 9 s. m. {anatji nom d'un petit os situé au
bput de Vos, sacrum, k l'extrémité de l'épine; de nnnv]^
(kolikux) , coucou , parce qu'on a cru 'y trouver de la
ressemblance avec le bec d'un coucou. On a Eut de la
CoccYGlEN» ad|. qui a rapport au coccyx#
' COCHLÉARIA, s. m. plante» qu'on nomme aussi
herbe-aiix^cuilUrs ; de iui;^A/<te^or (kôchliarion)^ une cuiller^
parce que ses feuilles en ont la forme.
COCHLIARION, s. m. (antiq.), ux^cieAof (kochlior
non)f mesure des liqueurs chez les GrecSj valant la moitié
du petit chême.
COCHLITE^s. f. (hist. nat,)^ de ux><mç (kochliasj,
limaçon; nom des coquillages fossiles, dont la bouche est
demi-ronde, à->peu-près comme celle d'un-Iimaçon.
COCYTE, s. m. (mythoL)^ fleuve des Enfers, qui
tombe dans l'Achéron; de wàtDiiç (kokutos }y pleurs, la-
mentation , dérivé de tùunvcùfkôkuojy pleurer, se lamenter,
parce que le Tartarè est un lieu de pleurs et de gémisse-
mens, ou parce que les poètes disent que les eaux de ce
fleuve sont les pleurs que versent les âmes qui sont dan.s\
les enfers*
COELIAQUE. Fbyé^CiuAQUE.
CCffNOBITE. VoyeiCtuoniTB.
CCENOLOGIE, s^f. dewirif (koinos)^ commun, et
04'
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^i6 G O t
de hiy>ç(logos)y discônrs. Les anciens appëlôiénf ainsi les
Consultations des médecins.
CCENOPTÉRIS, i. f. (hottm,), nouvelle fougère ; rioni
a'un genre de fougères qui se trouve à la Donrinique. Il
est ainsi appelé de jc^wV (kainas)^ ftoùveatï , et de iRifiç
(ptéris), fougère, parce que l'extrémité supérieure dei
feuilles cherche fa terre, y prend racine, et donne naissance
à un nouveau pied, qui se sépare dé l'ancien par le dëssé-
chentent de ia feuille.
CCEUR, s. m. du latin cor, formé du grec wAp ou kmj»
fhéar on hêrj, organe de l'animal situé au milieu dé la
poitrine, qui, par le moyen des artères, porte le sang
jusqu'aux extrémités du corps , d'où il lui est rapporté par
hs veines. Le mot cœur se prend fîguréniéht dans diffé*
rentes acceptions.
COFFIN , s. m. vieux mot , qui vient du latin cophinus,
pris du grec ti(^mç (kophinos)y panier d'osier, corbcffle;
De là SE CoFFlNEïi, qui.se dît des feuilles qui se roulent
ou se frisent, au lieu de rester étendues.
COIN, s. tti. angle, lieu secret; de ybùvia. (gonia)y angle,
d'où peut venir aussi le latin cuneus, un coin a fendre
dd bois, dont on à fait CoGNÉE, hache, et le vetbe
toGNER.
COITE. Fèy^ Couette. ;
COL, s. m. ce qui jbint la tête aux épatiles; du Wtin
coUwiij anciennement coluirty qui vient, suivant Vôssiusi
de kZkov (kolon)y membre ; comme qui diroit , te merhbre
par excellence»
COLAPHISER, V. a. {terme burlesque), souffleter; d«
grec i(jû\txj^ll^Hv {kolaph'iiéinj ^ qnï sighifte là même chose,
dérivé de kùkaçoç (kolaphos)y en latin colOphus, tirt
soufflet.
COLCHIQUE, S. ni. en grec KAK^^îiv ( kokUkoifi ) >
plante vénéneuse qu'on dit être mortelle aulc chiens, et
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6 Ô t • ii7
^Vi*ét&ppt\\etUi^thién. Son nomvitntiéKôK^ffKélchisJ^
la Colchidé, contrée d'Asie, d*où elle est originaire.
COLEOPTÈRE^s. m. (hist.nat), nom générique
dés infectes dont les ailes sont renferméeè sous des étuis
Solides et écailleujk; de MXtop (koiécsj, étui> et de ih^
(ptiroà) , aile.
GOLÉRA-MORBUS. Fi^y^CHoLÉRA-MoRBUâ.
COLÈRE , s; f. émotion violente de l'ame contre ce
^ni la blesse; On disoit anciennement choie ou cole pour
coïère, comme on le voit dans Rabelais, Irv, l»*^,ch,jf^,]jt
vieux mot tôle a signifié bile , comme ii parott dans
ehaude-cole (calida cola) ,' qui veut dire , bile échauffa,
bUeéhiiiêj et il vient du grec )fh^ {choie), bile, fiel, et
aussi colite } parce que les anciens attribuoient la causé
de la colère à l'agitation de la bile. Les Grecs ont appelé
^Aif^ (ckt>lém)i un violent débordement de bile. Voye^
GHCiiÉRA-MoRBUS. De là Colère ou Colérique»
^ adj. qui est sujet à la colère, en grec ^MeAÙç (cholirikos)t,
COLIMAÇON, s. m. limaçon à coquille; du latin
cochlo'limax , formé du grec tiy^Mç (kochlos), coquille »
et dà lâtih littiak^ limaçon, qui peut venir de XHfMif ( léi-
wiii^, prairie, lieu arrosé, ou de m/mh/ï (limnê) , marais»
d'eu iés Latiîîs ont pris limus, limon.
COLIQUE, i. f. (mèd.)yAt mhttùf (kilikos)^ sous*,
ehtèrtdu itéfn (bduné)^ douleur, dérivé de xiSxor (kolon) ,
lltitestin appelé dolon, La colique est une douleur plu4
eu moins aiguë 5 ^Uê Ton ressent dans les différentes par»
lies du bas-ventre, et sur-tout dans Fintestin colon,
CÔLL1l> s. f. tnatièi^e gluante et tenace; du gVec «»A\«
(hàttà)y qui si^fiifie la même chose. CoLLER, de x^A^4é»
(kotlaÀ)i i*hà vieût Aussi Collage, action d'imprégner
de éblie lé papier;
COLLECTE, s. f, levée d'impositions, quête pour les
pauvres, &t. du latin coliectà /qiài se trouve dans Varrbn
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J2i8 COL
en cette signification , fait decçlligere, ramasser, qui vient
de wM6yw (sulléga)y le même. La préposition w/V (sun)y
que les Grecs changeoient en wy {sugjyov^ (sul) tt nfi
(sum)y suivant les lettres dont elle étoit suivie, s'est
changée chez les Latins en co, cog, col , com , con , et en
la préposition cum, le C latin étant originairement la
même lettre que le S drt Grecs. Dérivés, CoLLECT£UR|
Collectif, Collection, Collectivement.
COLLEGE , s. m. compagnie de personnes qui ont
une même dignité; en latin collegium, de çoUigere, fait
de mjïUyfa (sullégo)^ choisir ensemble. Dérivé. COLLÉ-
GIAL, adj.
COLLÈGUE, s. m. compagnon en dignité, en fonc-
tion ; en latin collège , de colligo, en grec m/^iyaf{sull^6J,
choisir ensemble. Voj^ei COLLEGE.
COLLÉTIQUE, adj. fméd.J, de %ù^dà> (hlk6),\t
colle. Il se dit des médiçamens propres à réunir, ou à coller
ensemble les parties divisées d'une pl^ie.
COLLINE, s. f. petite hauteur; en latin collis, de
wKùùinn (IwlAnê), qui signifie la même chose.
COL|.YRE, s. m* médicament externe contre les
fluxions des yeux, Kû?^yeÀ.ov (koUurionJ , de kû»^vù> (koluo^,
empêcher, et de/kw (rhéo)y couler; c'est-à-dire, mèt&ca'
ment qui empêche de couler. Quelques-uns prétendent que
ce mot vient de xoMet (kolla)^ colle, et d'ot;^* (oura)^
queue , parce que les anciens collyres étoient faits comme
la queue d'un rat , et qu'on les préparoit avec des poudres
et quelques matières gluantes.
COLLYRIDIENS, s. m. pi. hérétiques qui Tendoient
,un culte superstitieux à la Vierge, Ils lui ofiroient des
gâteaux, nommés en grec ancien %ù?is^» (hoUura)^ et en
grec moderne wM^et {koUouriJ-, d'où leur vint le nOm de
Collyridiens,
COLON, s, m. (anat.)ymhi^ (kàkn)y k second et le
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J
COL ai9
plus ample des gros intestins; de ftaxticû (koluo), fatrête,
|e retarde 5 parce que les excréniens s'arrêtent long-^temps
dans ses replis. D'aatres le tirent de mMv (hoilon)^ creux,
à cause de la grande cavité de cet intestin. C'est de lui
que la colique a pris son nom.
COLONNE,s.f.pilierquîsert le plus ordinairement de
soutien à un édifice; du latin columna,<[m vient^ suivant
les apparences , de mMv fkolonj , os de la jambe; les co«
lonnes étant le soutien d'un édifice y comme les jambes
sont celui du corps,* Dérivé» Colonnade, s. f.
COLOPHANE, s.f. pour COLOPHONE, en grec
wùM^arU (kolophonia)y sorte de résine dont se servent les
joueurs d'instrumens pour frotter le crin de leur archet,
ainsi nommée de KoAof ^ (Kolophon), Colopbone, ville
d'Ionie, d'où elle fut apportée d'abord.
COLOQUINTE, s. f. plante du genre des citrouilles ,
en grec x^AoïtuVOif ( kolokunthê } , ou, en attique, wkqkjuVth
(kolokuntê).
COLOSSE, s. m. statue ou figure d'une grandeur
démesurée, telle que le fameux colosse de Rhodes. Ce-
mot vient du latin colossus^ qui a été fait du grec maoojoV
(kolossos). De là vient CoLOSSAL^ adj. qui tient do^
colosse.
COLURE, s. m. (géogr,)y nom de deux grands cercles
de la sphère,' qui s'entrecoupent à angles droits aux pôles
du monde. L'un passe par les points des solstices, et
l'autre par ceux des équinoxies. Ce mot vient de xùm^oç
Çkolouros), mutilé, écourté, dérivé de wa¥û) {kobuôj,
couper, et d'owgjtYottrû^, queue; comme s'ils paroissoient
avoir la queue coupée , parce qu'on ne les voit jamais
entiers sur l'horizon.
COLUTÉA, s. m. sorte d'arbrisseau, nomme en grec
MXVTiA (hloutéaj, du verbe wakû» (kolou6)y mutiler, parce
qu'il périt, si oa.Ie mutile. C'est celui qu'gn appelle ea
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116 C O M
frân^ôfs haguênaudkr» Il est fort différent d'un antre
arbuste nommé wwna (kolutéa) , dont parle Théophrastc,
et que quelques-uns croient être une espèce d'épine^
Tinette, et d'autres, le sureau de montagne.
COLYBES, s. m. pi. pâte de légumes et de gtain»
qu'on 6ffre dans l'Egltse grecque, en l'honneur des saints
et en métfioire des morts; de wAwfo (holuba), froment
Cuit.
COMA, s. m. (Tnéd,)y affection soporeuse qui res-
semble beaucoup à la léthargie , mais dans laquelle le
sommeil est moins profond. Ce mot est grec , »â^ (Aoniû),
dérivé de mbifuLat (koima6) , assoupir. Comateux en
' Tient.
COMBE, s. f. vieux mot qui stgnifioit vallée $ il vient
du grec wifASoç (kumbos)^ qui signifie un enfoncement^ nu
Keu enfoncé. Fb/cj Catacombes.
COMBUSTION , s. f. action de brûler; du latin com-
huro, supin combustum, en grec avyiTw^tû (sumpuroo) , \tf
it ctiangeant en b. Dérivés» Combustible^ Incombus-
•flBliE.
COMÉDIE , s. f. fUdtmiiA (hJèm&dia}, représentation
dramatique d'une action de la vie commune , passée
entre personnes d'une condition privée. Ce mot vient de
tdfjm f'/rom^^, bourgade, village, et d*tf^ (adô)^ chanter,
faire ou réciter des vers, parce que les poètes allolent
autrefois de village en village chanter leurs comédies.
La comédie prit naissance à Athènes. Avant Thcspis,»
eùmédSe n'étoît qu'un tissu de contes bouffons; et- les co-
rtiédiens, qu'il promenott sur des charrettes, ne disoieni que
des injures, ou divertissoient les spectateurs par quelques
railleries grossières ou par des chansons obscènes. Eschyle
l'es habilla {>lus honnêtement, leurchaussa le brodequin, et
les fit monter sur un théâtre, au lieu de charrette. Dérives.
Comédien, s.m.CoMiQUE,adj,CoMiQUEMENT,a<I^-
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C O M ail
COMESTIBLE»^* m. et adj. ce qui se m^nge; du
latin cûmedo, qui vient de c^ (sun)^ et d'iA» (ido) ,
je mange.
COMÈTE, §• f. (astf0n.), de ufMminç(homitis), che-
velu, dérivé de tifjm (komi)^ chevelure; étoile chevelue,
ou corps lumineux qui parott extraordinaireinent dans
le ciel avec une traînée de lumière, à laquelle on donn^
le nom de chevelure, de barbe cm de qufue, Comité est
aussi le nom d'un )eu de cartes.
COMÉTOGRAPHIE, s. f. traité des comètes; de
u/julinç (hometês)^ comète, et de x<^ (ff'f^pho), je décris,
COMIQUE. Ko;'^ Comédie.
COMMA, s. m. ( musique )^ le plus petit des inter-
valles sensibles à l'oreille; de ti/ufjM {kçmmaj, membre
de phrase : et en termes d'imprimerie , une esp^e de
ponctuation, deux points l'un sur l'autre.
COMMENSAL, adj. m. qui mange à la même table;
de la préposition cum , avec , et de mema , table , qui vient
probablement àe^atL (mésa)y féminin de ^umç (inisos) ^
milieu^ parce que la table étoit ordinairement au milieu
de la maison.
COMMÈRE, s. f. celle qui a tenu un enfant sur les
fonts de baptême; du iatinci/m^ en grec «/V (sun)^ avec , e|
d& mater, fait dcfuiwp {mêierj, e(\ dorique ^cat»^ (matir)^
mère; qui est, pour ainsi dire, jnère avec un autre, k
cause de l'alliance spirituelle que contracte la marraine
d un enfant avec le parrain ou avec le père et la mère de cet
enfant. Voye^ Compère. Une femme qui veut savoir tout
ce qui ^e passe dans le quartier, et qui en parle à tort
<t à travers , s'appelle , en style familier , une commère $
on le dit aussi d'une femme hardie et rusée. De là CoMi-
MÉRAGE, prop^os et conduite de commère.
COMPACTE, adj. très-condensé; en latin compac^
tus, qui vient du grec €VfAmi*fnc (sump^os) , en dorique
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122 C O M
rnSfiimunç ( sumpaktos ) y qui a la même signification.
De là Compacité , s. f. qualité de ce qui est com-^
pacte..
COMPAGNON, s. m. celui qui travaille ou qui vit
avec un autre. Les Italiens disent de même compagno,
que Caninius ,. dans ses Canons des dialectes, dérive
de compaganus, qui est du même viiiage. Mais le savant
Ménage fait venir, avec plus de raison , ce mot du latin
cum, avec, et partis, pain; comme qui diroit, qui man§e
le pain avec un autre, on du même pain qu'un autre. On
disoit anciennement compain pour compagnon ; ce qui con-
firme i'étymologie de Ménage. Le mot latin panis vient
du messapien ^ntroç (panos)^ qui signifie également pain ,
selon la remarque d'Athénée, au livre lii de ses Dipno-
sophistes. Voye^ PAIN. De là les mots COMPAGNIE,
Accompagner, &c.
COMPAROÎTRE. K^^e^ ParoÎtre.
COMPASSION. K^jy^ Passion.
COMPATIR, V. n. être sensible aux maux d*autnii;
du latin cum, avec, en grec «Jr {sunj, et de patior,
souffrir, fiiit de m^dia {pathéoj, qui signifie la même
chose; c*est-à-dire, souffrir avec un autre , partager sa
douleur»
COMPATRIOTE,*s. m. qui est de même pays qu'un
autre; du latin cvm, avec , ensemble , et du grec initei^f
(patriotes), qui a le même sens que compatriote; et qui
est dérivé de Tntieiç {patrisj, patrie. Voyei PATRIOTE.
COMPERE, s. m. du Idttincum, avec, et pater, fait
du grec wt7rf/> (pater), père; comme qui diroit ; qui est
père avec un autre» C'est le nom que donnent le père et la
-rhère ou la marraine d*un enfant à son parrain , parce
qu'il contracte avec eux une alliance spirituelle. 'Voj/ei
Commère. Dans le discours ordinaire , compère se dit
de ceu^ qui sont bons amis et familiers ensemble. Un
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C O N "3
bon compire est un homme de bonne humeur. On dit.
aussi de quelqu/un, c'est un compère y pour dire, c'est un
homme fin et rusé. Un compère signifie encore celui qui
est d'intelligence avec un faiseur de tours.
COMPILER, V. a. et n. ramasser; en latin compilare,
qui vient de av/jumMa (sumpiléô) , je condense , je foule
ensemble. Dérivés. Compilateur, Compilation.
COMPLÉMENT, s. m. Fiy^ Plein.
COMPLET et ses dérives. Voyei Plein.
COMPLEXE, adj. qui embrasse plusieurs choses; en
hxïncompjexusjde av/ii^{]^cù {sumplexôj, futur de w/u^^inm
(sumpléko) , j'embrasse, j'enlace. Dérivés, Complexion,
Complexité.
COMPLICATION, COMPLICE. F^y^^^CoMPLi-
QUER.
COMPLIQUER , V. a. mêler, réunir ensemble plu-
sieurs choses ; du latin complicare, plier ensemble , formé
deci/OT , avec, et de plicare, plier, dérivé du grec vûiiian
(pUkéin), plier, joindre, unir, enlacer. De là Compli-
cation et Complice. De là aussi Complexion,
en latin complexio, le tempérament, la constitution du
corps.
COMPTER, V. a. nombrcr, calculer; du latin com^
puto, le même, qui vient de «/V {sunjy et de w9w {puthôj,
mot inusité, dont les dérivé^ ^y^tro/fUtf ( punthanomai )
ti'smdo/MJi (peuthomaij , &c. sont restés dans la langue,
et signifient chercher , demander ^ s'enquérir , apprendre,
{'assurer. Dérivés. Compte: , Comptable , Compta-
bilité, Comptant, Comptoir, Comput.
CONCAVE, adj. creux et rond; du latin concavus,
fait de »V {sunj, ensemble, et de ^ç (chaos) y en éoliqne
;^'Fof (chavos) , vide. Dérivé. CONCAVITE, s, f.
CONCÉDER. Voyei CÉDER.
CONCENTRER, V. a. rwnir au centre; de où),(sun).
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2Zi C Ofi
ensemble, et de nivTçov (kentrpnj, centre. CoNCEii*
TRIQUE, adj. se dit des cercles, qui ont un centre comr
piun. Kijy^ Centre,
CONCERNER , y. a. avoir rapport à; du latin con-
çemere, fait de cernere, voir, regarder, qui vient de Kplva
{krînôj y je juge, je sépare, je distingue. Ce mot cernere
a en latin beaucoup d'acceptions et uhe famille très-
nombreuse , sur laquelle on peut voir la diatribe de
Kuster , qui se trouve dans la plupart des éditions de
la Minerve de Sanctius.
CONCESSION. Voyez Concéder.
CONCHITE, s. £ {hist. nat.)y w-y^f^ç (Iwgchitês),
sorte de coquille pétrifiée; de %iy^ç (kogchosj, coquille.
On prétend que la concbite est une espèce de marne
délayée, qui s'est insinuée dans la coquille vide, et qui,
en durcissant, en a pris la forme. On prononce conkite,
CONCHOÏDE, s. f. (géom.) , ligne courbe, qui s'ap-
proche toujours d'une ligne droite, sans jamais la couper.
Elle est ainsi nommée de tiy^ç ( kogchos ) ^ coquille, et
fSil^ç(eidos) y figure, forme, à cause de sa ressemblance
avec une certaine coquille. Nicomède , ancien géomètre,
en est l'inventeur.
CONCHYLE, s. m. coquillage qui donne la pourpre.
Son nom grec est w^^^'am (kogchuU).
CONCHYLIFÈRE , s. et adj. (hhu nat.)y de wy^w
(hogchulion) y co^Wlt y SX Am latin ^<7^ en grec f ^^
(phérojy je porte; nom qu'où donne aux animaux testa-
ctts y parce qu'ils sont couverts d'une enveloppe osseuse
nommée coquille, i •
CONCHYLIOÏDE, adj. qui ressemble à une co-
quille; de uy^>aoy ( hagchulion ) , coquille^ et dV^f
(eidos)y ressemblance.
CONCHYLIOLOGIE, s. f. de m^y^^xm {hogchu-
Mp^)» coquillage, et de hiy^ç (logos), discours; partie àt
l'histoire
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C O N 2^
ftiîstoire naturelle qui traite des coquillages. De ià
CoNCHYLiOLOGiSTE, s. m. celui qui s'adonne à cette
panie.
CONCHYLIOTYPOLITHE,s. £ {hist. nat.;,^ime
qui porte Tempreinte de la figure extérieure des coquilles
de mer; de uyyihiov ( kogchulîon ) ^ coquillage , de W^f
(tupos)y type, empreinte, et de hi%ç (lithos) , pierre.
CONCILE, s. m. assemblée d'évêques catholiques pour
délibérer et décider sur des matières de religion; du latin
conciliwn, qui vient de (n/yKet\ia> (sugkaléo)^ en latin conca^
/are^ convoquer, assembler , dérivé de cùv (sun)^ ensemble,
et de kclk{ûi> (kaléo), appeler. Dérivés, Conciliabule,
s. m. Concilier, v. accorder, réunir des personnes ou
des choses qui paroissent contraires; CONCILIATEUR,
Conciliation, Réconcilier, &c.
CONCLURE, V. a. en latin concludo , unir , terminer,
qui vient de avyKx/i(a> {sugklêïi6J,on avyKhetcù (sugUéio) ,
pris dans le même sens, dont la racine est itxeicù {kléioj,
fermer.
CONCORDE, s* f. du latin concordia, qui vient de
oi/V (sun), avec , et de luip^a (kardia)y en latin cor, cordis,
cœur; c'est-à-dire, union de cœurs, de volontés. Dérivés*
Concordance, Concordat, Concorder.
CONDAMNER, V. a. du latin condémno, qui vient
de damnum , perte. Ce dernier mot, -qui s*écrivoit an-
ciennement ^^(mprzum ^ vient, à ce qu'on prétend, de
^mKîj CdapanêJ, défense. On pourroit cependant ftire
venir damno du mot grec Jk/nvcu» (damnao) , ou JbLjiAouù
{damaôj, je dompte, je soumets, la condamnation ayant
pour but de dompter celui qiii n'obéit pas aux lois.
CONDENSER , v. a. du latin condenso , formé de
densus, dense, serré, éfais, qui vient de Jk<n)ç {dasusj,
pris dans le même sens. De là Condensation.
CONDYLE, s. m. (anau), de wvJlfKaç (kondulos)^
Tome L P
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226 C O N
nœnd» jointure» On donne ce nom , en général^ à toutes
les éminences des articulations.
CONDYLOÏDE, adj. (anat), qui a la figure d'an
çoTiày\t\ àtm^>jiç (kondulos) ^çoïïAyXt f^t d'uJbçfeidos),
figure, forme. De là vient aussi CoNDYLOÎDiENy adj.
COND YLOME , s. m. (chtrurg,)^ excroissance de chair
provenant du virus vénérien. Ce mot vient de miifhaç
(kondulûs), jointure des doigts, ou éminence d'os aux^
articulations , parce que le condylome forme une petite
éminence sur la chair, ou parce qu'il a des rides ou plis
semblables à ceux des jointures.
CONE, s. m. (gêom,) , en grec mnç (konçs) ^^fjrzxKAt
ronde, ou solide dont la base est un cercle, et dont le
sommet se termine en pointe. Dérivé. CoNiQUE, adj.qui
a rapport au cône, ou qui en a la figure.
CONFERER , v. a. comparer; en latin confero^ifÀ
vient de mifâ/tj^a (sumphérA) , le mêm.e.
CONFIRMER. Ko^ej Ferme.
CONFLUENT. Voyei Fluer.
CONFORME, adj. en latin confirmis, de ovjui^jufptt
(srnnmorphos) , formé de mh (sun) , avec , et de /m^^ (mor^
phê) f en dorique /uLoft^ {morphaj , dont on a fait fi fna,
forme, par métathèse. Dérivés. Conformer, Confor-
mation jCowformément, Conformité.
CONFRÈRE*. Voyei Frère.
CONFRERIE, s. f. du ïaxm cum, avec, ensemble, et
du grec ^ç$lqçIùl (phratria)y compagnie, association, réu-
nion. Voye^ FrAIRIE.
CONGE, s. m, (antiq.)y en latin congîùs, et en grec
^yç (choeus)^ ancienne mesure grecque et romaine pour
les liquides, contenant dix livres pesant;
CONGELER. Voyei Gelée.
.CONGÉNÈRE, ad), qui est du même genre; en latin
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C O N 217
congener, fait de wr {sunj, avec, et de yinç(g^nos), en
latin gmus, genre, espèce. II se dit des plantes du même
genre y et des muscles qui concourent au même mou-
vement.
CONGLUTINATION. VoyeiCiAJ.
CONGRE, s. m. niyy^ùç {hggrosj, poisson de mer
qui ressemble à Tanguille.
CONIFÈRE, ad). (botan.),st dit des fleurs et des
fruits qui sont en cône ; de %Snç (konos) , cône , et du
\iûnfero, en grec ^ta (phéroj, je porte. C'est aussi le
nom d'une famille de plantes dont les fruits ont cette
forme.
CONISE, s. f. plante nommée vulgairement herbe-
ûux'puces , parce qu'on prétend qu'elle les chasse par sa
mauvaise odeur. Son nom est, dit -on, dérivé de %ûvl{(»
(koniiôjy couvrir de poussière, dont la racine est uviç
(konis) , poussière, parce que la poussière s'attache faci-
lement à ses feuilles.
CONJOINDRE, CONJONCTION. K Joindre.
CONJUGAL, adj. qui concerne le mariage; en latia
conjugalis, fait de conjugium, mariage, qui vient de w
(sunj, avec, ensemble, et de ^vyç (lugosj, en latin
jtigum, joug; joug qu'on porte avec un autre. De là
Conjugalement.^
CONJUGUER,v. a. (^grjmm.^, assembler toutes les
parties d'un verbe; du latin conjugare, joindre, apparier,
qui vient de mj^vyuf ( sir^ugein ) ^ formé de aùv (sun) , avec ,
et de Ixi^ç (7yff>^)i ^"^ lanin Jugum, joug; lier à un même
Joug. Les anatomistes appellent nerfs conjugués, ceux qui
concourent aux mêmes fonctions ; et les botanistes nom-
ment feuilles conjuguées, celles qui sont composées de deux
folioles fixées au sommet d'un pétiole commun.
CONNIVER, V. n. du latin cormiveo, en grec avvnueê
(sunneuo), consentir à une chose^ être complice par
. P a
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;ii8 C O N
tolérance ou par dissimulation; littéralement j^/r/i/g-nf A
U tête ou desyeux. De là CONNIVENCE.
CONNOÎTRE, V. a. en latin cognoscere, de atfyytyrdigm
{ suggignosko J y ou plutôt de <rvY (sun)^ et de yrcùffw»
(gnôskôj, primitif de ytyfCùfftuû {gignoskoj ,qui a la même
rignification.i)mvdyXoNNOISSABLE,CoNNOISSAl^CE,
CONNOISSEUR.
CONOÏDE, s. m. (gêom,), solide qui diffère du cône,
en ce que sa base est une ellipse ou une autre courbe; de
x£yoç{k6f(osj, cône, et à\î<fhç {eidosj, figure; c'est-à-dire,
^ui a la figure d'un cône, dont le sommet est arrondi» Co-
NOÏDAL,adj. en vient.
CONOPS , s. m. genre d'insectes à deux ailes et à grosse
tête; de fuivai\(kon6ps)y un moucheron, un cousin.
CONOSPERME, s. m. arbrisseau de la Nouvelle-
Hollande , ainsi nommé de nuiyvQç (konnos)^ barbe, et de
rxipjjut (spenna) y semence; c'est-à-dire, semence barbue,
parce qu'il a une semence unique, couronnée d'une aigrette.
CON QUE , 5. f. grande coquille concave, en grec niy^
(kogchê). C'est aussi le nom d'une ancienne mesure des
liquides, chez les Grecs.
CONSISTER ,v. n. avoir son essence et ses propriétés
dans. , . . . être composé de/. ... ; en latin consisterez qui
vient de ai/V {sunj, avec, et de îçaytutf (histamai), je suis
debout, l'esprit rude ayant été changé en s; ce qui arrive
très -souvent aux Latins. jOer/v/i-. CONSISTANCE, s. f.
état de stabilité, de solidité; CONSISTOIRE, s. m. assem-
blée de cardinaux , ou de ministres protestans.^
CONSOLIDER. Voyei Solide. '
CONSPIRER , V. n. en latin conspirare, de avv (sun),
ensemble , et de cml^ (spéira) , cohorte , troupe de soldats ;
littéralement, ier/z/nirew troupe. Dérivés, CONSPIRATEUR^
Conspiration*
CONSTANCE^ s.f. en latin cônstantîa, dcaùffsunjg
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C O N 229
ensemble, et de çtuù (stao)y primitif de X^^ (histêmij,
se tenir debout, être ferme. Constater et conster ont la
même origine.
CONSTELLATION , s. f. en latin consteUatio, forme
de OT/K (sun) y ensemble, et de Wmû) (tello), verbe rnusfté,
dont le composé ifùLii^cù (anatdlo) y signifie se lever en
haut j et s'applique particulièrement au lever du soleil. Le
verbe avrn^a (siintello) devoit donc s'appliquer aux cons*
tellations composées de plusieurs étoiles qui se levoient
ensemble. C'est probablement de Wmw qu'on a fait Stella,
étoile.
CONSTERNER, V. a. frapper d'étonnement; abattre
le courage; du latrn consterna, formé de oi/V (sun) y et de
çposnvcù (stronnuo) y ou ^pinvcù (storennuo)^ je jette, j'é-
tends à terre.
CONSTIPER , v. a. resserrer le ventre ; du latin
constipo , serrer, presser, fouler, condenser, qui vient de
çilGcû (stéîb6)y pris dans le même sens. Dérivé» CoNS*
TIPATION.
CONTAGION, s. f en latin contagîum, de la pré-
position con, et de tangere, toucher, parce que la contagioA
se communique par attouchement. Le verbe tangere vient
de Biyf(iya> (thiggano) ou plutôt de ^yoû { thigo J , toucher y
qu'on reconnoît mieux dans le parfait tetigi. Dérivé, CoNr
TAGIEUX, adj. qui se communique par contagion.
CONTE, s. m. récit d'une chose agréable et facé-^
rieuse. Ce mot vient du grec barbare nuaviiv (konton) ,
qui , selon le témoignage du Jésuite Gretser sur le cha-
pitre I." de Curopalates, signifie un abrégé, parce que la
principale grâce des contes consiste dans fa brièveté. De
là se sont formés les verbes Conter et Raconter ,
qui se disent des choses vraies , quoique le mot conte, ne
se prenne guère que pour un récit faux ou fabuleux. Dans
ie même ouvrage cité, uvidtuov (hontahion} signifie ce
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230 C O N
que les musiciens appellent motet , ou bien ce que danc
les offices de Téglise on appelle responsorium brève,
CONTENIR. Voj^ei Tenir.
CONTIGU. Vcyei Contingent.
CONTINENCE, CONTINENT. V. Contenir.
CONTINGENT, adj. casuel,qui peut arriver ou ne
pas arriver; du latin contingo, toucher, être contigu,
formé de avv (sun), avec, ensemble, et de ^ya (thigo)y je
touche. Contingent, s. m. se dit de la part que chacun
doit fournir ou recevoir dans une société. De là aussi
Contigu, adj. qui touche immédiatement.
CONTINUER, V. a. en latin continuare, étendre ou
prolonger une chose en y ajoutant, formé de cum, et de
tendo, pour lequel on a dit anciennement tenno ou ieno,
qui vient du grec tï/W {téînôj, tendre ou étendre, d'où
Ton a fait le composé mrrmtù (suntiîno) y pris dans le
même sens. Dérivés. CONTINU, CONTINUATEUR,
Continuation, Continuel, Continuité.
CONTOUR. Voyei Tour.
CONTRIBUER , v. a. payer par tribus ; de aùv (sun),
ensemble, et de tfiivç ( trittus ) y ou frçmç {tritusj,
troisième partie, dom les Romains avôient fait tribus,
tribu , le peuple romain ayant d'abord été divisé en trois
parties, selon le témoignage des plus anciens auteurs.
Contribuer signifie aussi , en général , aider à Inexécution
d'un dessein. De là CONTRIBUTION, s. £
CONVIVE, s. m. en latin conviva, fait de convive,
en grec av/nCtocù (sumbioo)^ et, par l'addition du digamma
éolique , avfjiStVoa) (sumbivoo) , vivre ensemble.
CONVOQUER, V. a. en latin convocare , de «>r
(sun) , ensemble , et de (hm (boo) , dont on a fait voco,
appeler, comme specus de nniifiç (spéos). De là CONVO-
CATION, s. f.
CONYSE. VoyeiComsE.
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COR 231
COOPTER. Fev^ Opter.
COPEAU, s. m. autrefois COUPEAU, mot formé
de couper f qui vient du grec uiRw (koptéin) , couper,
tailler, retrancher; te^^nor (kopion) , morceau, fragment
d'une chose. quelconque. On appelle copeau , un éclat de
bois enlevé par un instrument tranchant. Kojj^e^CouPER.
COPHIN, s. m. de wi^mç (kophinos)^ sorte de panier
ou de corbeille. Kiy^j CoFFlN.
COPHOSE, s, f. (méd.), m^M (kiphôsis), surdité,
dérivé de Ha^f (k6pbos}y sourd.
COPRONYME, surnom de Constantin VI, empe-
reur de Constantinople. Ce mot est grec, et composé de
u*o^ç (kopros) y txcrémtnty et ai 'iv\jfuL(omima)y nom. Cet
empereur fîit surnommé ainsi, parce que, dans la céré-
monie de son baptême, lorsqu'on fit les immersions, il
salit de %ts ordures les fonts sacrés.
COPROPHAGE, s. m. famille d^nsectes coléoptères,
qui vit dans les eiccrémens et dans les fientes des ani-
maux ; de wiéo&ç (kopros)^ eicrément , et de Çcc)«> (phago)^
manger* *
COPROSTASIE,f. f. (mii.), constipation; de ««jcpc
(kopros}y excrément , et de çd,nç (stasis), action de s'arrê«^
ter, dérivé de içBtfftOf (histamai)y^èxrtttx,
COPTER , V. a. faire battre le battant d'une cloche
seulement d'un côté; de kaiShy^ koptéin}, frapper, battre.
COQUE, s. f. de niyxf (l<ogchi), coquille. De là Co-
quetier,
COQUILLAGE, s. m. de uyyjuw {kogchuUonJ; et
Coquille, de lu^A/r {kochlisj, ou de iuit(^a(kôkaliaj,
animaux couverts d'une coquille.
CORACITE,s. t de nipà^ (kora^)y corbeau; pierre
figurée, dont la couleur imite celle du corbeau.
CORACO-BRACHIAL, adj. (anat.Jy nom d'un
muscle du bra«,qui s'attache à la pointe dç l'apophyse
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i3i COR
coracoïdc. Ce mot est com^sé de nipeX (korax)y cor-
beau, et du latin brachrum, bras. Voye^ CoRACOÏDE.
CORACO-HYOÏDIEN, ad;, (anau), nom d'an
miiscle très-long de Tos hyoïde, qui s'attache à Tomo-
plate, près de la racine de Papophyse coracoïde. Voye^
les motsCoRACOiDE et Hyoïde, dont celui-ci est
composé.
CORACOÏDE, adj. (anat.) Il se dit d'une des apo^
physes de Tomoplate, ainsi appelée de nipcR (korax) ,
corbeau , et Sè^q (àdos) , forme , à cause qu'elle res-
semble à un bec de corbeau. De là on a appelé CoRA-
COÎDIEN , un muscle qui prend son origine de t'apophyse
coracoïde.
CORACO-RADIAL, adj. {anat.J, nom d'un muscle
qui a rapport à l'apophyse coracoïde et au radius. Ce
moç est composé du grec nipe^ (korax)y corbeau, et du
latin radius, qui désigne un des deux os de l'avant-bras.
Voyei Coracoïde.
CORAIL, s. m. iwe^tM^cr (korallion) y substance ma-
rine , ordinairement rouge ; dérifé, dit-on , de nApicù (koréô)^
j'orne, et de ^ç (hals)^ mer, comme si elle étoit la plus
belle des productions de la mer. CoRALLiN , adj. rouge
comme du corail; CoRALLITE, s. f. corail fossile.
CORALLOÏDE, s. f. de wùç^?^io¥ (h>rallion) , corail ,
et d^et/bç (eidos)^ forme, ressemblance. On donne ce
nom à plusieurs productions de la mer qui ont de la res-
semblance avec le corail.
CORBEAU, s. m. en latin corvus, de tipJi (korax),
par l'insertion du v, qui s'est changé ensuite en h.
CORDE, s. f. du latin chorda, dérivé du grec ^pSi
(chàrdê)y qui a signifié originairement intestin, et ensuite
corde d'instrument de musique , parce que ces isortes de
cordes sont faites d'intestins d'animaux. Ort appelle corde
de bois , une certaine quantité de bois à brûler > parce
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COR ijj
qu'elle se mesuroit autrefois avec une corde. De ià sont
dérivés CORDAGE > CORDEAU, CoRDER, CoRDIER,
Cordon 9 &c. ec Cordelier^ religieux qui est ceint
d'un cordon.
CORDIAL, adj. et s. m. propre à ranimer prompte-
ment les forces; du latin cor, cordis, qui vient de xâe^^
(héar) , tûtip (1er) , ou plutôt de m^^a (kardia) , coeur;
ç'est-à-dire , qui fortifie le cœur. Au figuré, il signifie plein
d'affection, qui part du fond du cœur. Dérivés, Cor-
dialement, adv. Cordialité, s. f.
CORDYLE,8.ro. sorte de lézard d'Egypte; de upJùXûf
{kordulosj, sorte d^znimsA amphibie que le soleil fait périr,
et qui est différent du cordyle.
CORIANDRE, s. f. plante; du latin coriandrum, pris
du grec m^eufJ^v (koriandron} ou weJieunfov (koriannon)^
dérivés de Mexor (horion), qui signifient tous deux la même
chose,, et qui ont pour racine nôeitç (koris), punaise, parce
que les semences ont, avant leur maturité, l'odeur de cet
insecte. Voye^ Nicandre et Dioscoride.
CORISE, s. f. insecte hémiptère aquatique, appelé
punaise d'eau ; de wc^c (koris) , punaise.
CORISPERME, s. f. plante ainsi nommée de tie/^î
(koris)fifxinsLisey et de ^^jjut (sperma) , semence, parce
que ses semences sont semblables à une punaise.
CORNEILLE, s, f. oiseau de la couleur du corbean^
du latin cornicula, diminutif de cornix, dérivé de iLûfcm
(horonê) , qui signifie la même chose.
CORNICHE, s. f. (archit.) , ornement en saillie au-
dessus de la frise, et servant de couronnement à un
édifice; de itûpmiç (koronts), qui signifie, en grec et en
hxiïi y fiiite, sommet, fin d'une chose, dérivé de itLpmn
(korônê), qui signifie aussi sommet en général.
COROLLE, s. f. organe d'une fleur disposé en rond
autour des étamines; du latin corolla, petite couronne^
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^34 COR
contraction de corormla, diminutif de corona, dérivé do
grec wpùûvm (korône) , qui signifie toute rondeur ou cour-
bure. De corolla, qui signifioit aussi une petite couronne
de lames d'argent qu'on donnoit aux meilleurs athlètes^
s*est formé corollarium , qui a signifié le surplus , ce qu'on
ajoute au poids ou à la mesure, ce qu'on donne au-delà de
ce qui est dû; d'où est venu le mot françois Corollaire ,
par lequel les mathématiciens désignent aujourd'hui une
conséquence tirée d'une proposition démontrée.
COROLLITIQUE, adj, colonne ornée de feuillages
ou de fieurs tournées en spirale autour de son fut. Voye;^
Corolle, pour l'étymologie.
CORONAIRE, adj. (anat.) ^ nom de deux artères
qui partent de Taorte et se portent sur la surface externe
du c<3eur ; de tA^isim (horonê) , courbure en général , coii-*-
ronn^ , d'>eù vient le latin corona*
CÔj(ONAL, adj. (anau)^ de wf^am {hrônêj, cou-
ronne, en latin corona; nom de l'os du front et de sa
suture, qui répond à fendroit où se porte une couronne.
CORONÉ , s. m. (anau) , éminence de l'os dp la mâ-
choire inférieure; du latin corona, dérivé de x^âvjn (ko-
ronêj , qui signifie toute courbure ou rondeur en général.
CORONOÏDE, adj. qui a la forme ou la figure d'une
couronne; du latin corona , dérivé de ftDpûif¥n (horonê) y
<ouronne, et d'ei^ç (eidos) ^ forme, ressemblance.
OORSOIDE, s. f. tAfmeti^ç (korsoéidês) y pierre figurée
qui représente une chevelure humaine; de ififm (korsê)^
cheveu , et S^hç (eidos) , apparence.
CORYBANTES j s. m. pi. en grec MpvÇaumç {koru-
tantes J, prêtres de Cybèle, qui célébroient ses fêtes en
dansant et en agitant leur tête avec des gestes frénétiques.
Strabon dérive leur nom de w^JtiIû) (corupto)^ secouer la
tête. Au son de la flûte , ils tomboient dans le délire; d'où
vient le verbe KùpvCoJtriicuù (korubantiaoj, pour signifier
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COR 235
etrt fanatique ou inspiré; et de là le nom d'une espèce de
frénésie appelée CORYBANTIASME.
CORYCÉE, s. m. lieu des gymnases des anciens où
Ton jouoit au ballon, à la pjiume, &c. de Kcipvtuç (horu--
hs)i sac de cuir, ballon,
CORYCOMACHIE, s. f. sorte de jeu ou d'exercice,
chez les Grecs , qui consistoit à pousser et repousser un
sac de cuir rempli de sable et suspendu au plancher d'une
salle; de luipvwç {kôrukosj, sac de cuir, et àtfjtÂjç (machê)^
combat, dispute.
CORYDALE, s. £ en grec nù^vAuiç (korudalîs),
plante que l'on dit bonne contre la colique^ et qui res-
semble à la fumeterre.
CORYMBE, s. m. (botan.) y de fûpv/uuSoç (kontmbos)^
faite, sommet, cime. II se dit des fleurs portées sur des
pédoncules qui panent de difFérens points à l'extrémité
d'un rameau et s'élèveikt à ia même hauteur, comme dans
le sureau, &c. De^ là vient Corymbifère, plante qui
porte des corymbes; de tUffu/iAjSoç (korumbos)y corymbe, et
du latin ^w^ je porte; CoRYMBEUX, fait en corymbe.
CORYNE, s. m. (hist, nat»J,gtnre de polypes dont
le corps charnuaia forme d'une massue>de Kopiiffi ChorunéJ,
qui signifie massue»
CORYPHEE , s. m. wpvçùucç (koruphaios) , chef,
premier, principal, dérivé de iha^v^ (koruphê)y ie sommet
de la tête. C'étoit, chez les Grecs, celui qui étoit à ia tête
des chœurs dans les spectacles : chez nous, il désigne de
plus le chef d'une secte ou d'un parti.
CORYPHÉNE,s. m. genre dé poissons, ainsi nommé
de nuapv^ (koruphê)y le sommet de la tête, parce que
ces poissons ont ia tête très-comprimée, tranchante et très-
obtuse en avant.
CORYSE ou CORYZA, s. m. (méd.), fluxion
d'humeurs acres et séreuses sur les narines; de ti^ut^a.
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236 c o s
(hont^y^ rhume de ccrveàn. C'est ce qu*on appelle ct-
chifrenement,
COSCINOMANCIE,^s. f. sorte de divination parle
moyen d'un crible; de niaiufor {kosfdnonj, crible, et de
fKumieL (mantéia) y divination.
COSMÉTIQUE, adj. qui est propre à embellir; de
tûofjitcû {kosméojy embellir, orner, dérivé de uiofjLoç (hs-
mos ) fhtSLViXt y ornement. II se dit des drogues ou prépa-
rations chimiques qui embellissent la peau.
COSMIQUE, adj. (astron,)^ A^tuaiuniç (h)smïhs)y
qui a rapport au monde tvt général, dérivé de wV/^^îf
(kosmos)y le monde, ou le ciel. II se dit du lever ou
du coucher d'un astre au moment où le soleil se lève.
Dérivé. CoSMiQUEMENT, adv.
COSMOGONIE, s. f. science ou système de la for-
mation de l'univers ; de TuiajMç (kosmos) , l'univers , et de
^fcç (gonos)y génération , ou de -^mfÂx^ (géinomai)y être
formé ou produit. Le mot îtiajjioç signifie proprement
ordre, ornement, beauté, et répond au mundus des Latins.
Les Grecs l'ont appliqué à l'univers, à cause de l'ordre et
de la beauté qui y régnent.
COSMOGRAPHIE, s. f. de «V^c fhsmos), le
monde, et de ^otça {graphe), je décris; description du
monde entier, ou science qui enseigne la structure, la
forme, la disposition et les rapports des parties de l'univers.
Dérivés, CoSMOGRAPHÊ, s. m. CoSMOGRAPHIQUH;
adjectif.
COSMOLABE, s. m. ancien instrument de mathéma-
tiques , servant à prendre des mesures cosmographiques;
de fuiapLtç { kosmos J , le monde, et de mx^ûIvcû (lambano/y
je prends; c'est-à-dire, qitï sert à prendre la mesure àu
monde.
COSMOLOGIE, s. f. science des lois par lesquelles
le monde physique est gouverné; de x^j^of (hsvios/)
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J
C O T ^37
le ri^onde, çt de hiyç C logos J, discours; c*est-à-dire ,
klscours ou traité sur le monde, CoSMOLOGIQU£^ adj.
£n est dérivé.
COSMOPOLITE, s. m. celui qui n'adopte point de
patrie; de w(jjjLoç(kosmosJfVvLnïvtrs, et de fnhlmç (polîtes)^
citoyen , dérivé de ftihiç ^j7(?//j^, ville; c'est-à-dire, Wri?yeii
de l'univers,
COSTAL, adj. qui appartient aux côtes ; du latin
Costa, côte, qui peut venij d'oWoK {ostéonj, os, au pluriel
flçiot et os» {ostéa et ostaj, en y préposant un c.
COSTUS, s. m. en grec wçb^ (kostosj , racine aroma*
tique de l'Arabie, fort vantée pour ses grandes vertus.
CÔTE, CÔTK Voyez Costal.
COTEAU, s. m. penchant d'une colline. Voye^CÔTE^
COTHURNE, s. m. ti^pnç (hothomos)^ en latin co^
thurnus, sorte de chaussure élevée dont se servoient les
anciens acteurs des tragédies. De là on dit figurément
chausser le cothurne, pour dire, faire des tragédies,
COTTABE, s. m, (antiq,)y wiû£hç (hottabos) y jeu
célèbre chez les Grecs, et usité dans les festins. Il con-
sistoit, ou. à verser de haut et avec bruit le vin qui
restoit dans la coupe après avoir bu , ou à mettre plu-
sieurs vases vides sur un bassin plein d'eau, et à y jeter
le reste du vin ; de sorte que celui des joueurs qui précipi-
toit le plus de ces petits vases au fond du bassin , demeu-
roit vainqueur. Voye:^ le Traité de Meursius de Ludis
Cr€ecorum,
COTYLE,s. m. (anat,)y cavité d'un os dans laquelle
un autre os s'emboîte; de iM7t/A« (kotulê)^ cavité, écuelle*
Cotyle est aussi le nom d'une ancienne mesure grecque
pour les liquides , qui valoît le demi-setier romain.
COTYLÉDON, s. m. mot grec, wTuMi^iàf ( htulê^
don) y qui signifie cavité, ecuelle, cymbale. On donne ce
nom^ eix botanique^ ^ux feuilles séminales produite^^
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238 cou
par les lobes des graines , dans les plantes , à cause de
leur forme demi-ronde. C'est aussi une plante dont les
feuilles sont creusées en forme de petite coupe. En ana-
tomie, on appelle cotylédons, de petites glandes répandues
sur toute la membrane externe du fœtus^ dans quelques
animaux.
COTYLET, plante. Voye^ Cotylédon.
COTYLOÏDE,adj. (anau), nom de la grande cavité
des os des îles, qui reçoit la tête du fémur; de «tuah
(kotule)i cavité, écuelle, et àitl^ç (eidos), forme, res-
semblance,
COU. Voyez CoL.
COUDE, s. m. de %jiCm¥ {kubîtonj, le même, en latin
cubitus,T>e là viennentCoUDÉE, étendue depuis le coude
jusqu'au bout de la main, mesure d'un pied et demi;
Couder, plier en coude; Coudoyer, heuirterdu coude.
COUETTE ou COITE, s. f. lit de plume; du latin
culcita, ou peut-être du grec wm (hotte) ^ lit.
COUP, s. m. choc, impression que fait un corps sur
un autre en le frappant, &c. Ce mot vient du latin bar-
bare colpus, formé par corruption de colaphus, en grec
tùKOj^oç (holaphos)y soufflet, coup de la main, dérivé de
tûKA'^ùy (holaptôjy je frappe. •
COUPE , s. f. vase à boire plus large que profond; du
latin cupaoM cuppa, qui vient de w/ffa (kubba^y qui se
prend, dans Hésychius, pour une tasse, un vase à boire,
et qui se disoit chez les Éoliens et les Lacédémoniens pour
«wjufii {fiumiéj, dorique tui/iAjSA (kumba). Les Grecs ont
aussi le mot xv'nMoY { kupellon J , qui signifie la même
chose, et qui s'est dit pour w/çtMof (kuphellonj, dont la
racine est jtoçoV (kuphosL creux. De là nous avons fart
Coupelle, sorte de petite coupe dWcakinés, qui sert
à purifier les métaux; et le verbe CoupelleRj bixt
passer les. métaux par ia coupelle. V^y^z CuvE*
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cou 239
COUPER, V, a. de wivUm (koptéinj, 2.* aoriste, tuvnlp
fkopeinJ,De là viennent CoPEAU, s. m. Couperet*,
grand couteau large et court; CoUPE, action de couper;
Coupon, morceau ou fragment d'une chose, en grec
noMàf (1<opéon)\ COUPURE.
COUPOLE, s. f. partie concave, intérieur d*un dôme;
de l*ifiÉen cupola, qui vient du grec w/înMor (hipellon),
coupe, sorte de vase à boire,
COUR d'une maison, s. £ Ce mot vient du latin
corSjCortis, qui se trouve , dans Varron, dans Columelle
et dans Palladius , pour basse * cour où l'on nourrit la
volaille, et qui peut venir du grec )f'pnc fchortosj,
enclos , parc , enceinte. De là vient aussi Cour d'un
prince, parce que, dans l'origine , ceux qui ia composoient
étoient véritablement des officiers domestiques et attachés
à sa cour dans le sens propre, comme le maréchal, le
chancelier, le sénéchal, &c. On trouve curtis, avec cette
dernière signification , dans quelques auteurs de la basse
latinité ; et c'est de là que nous avons fiDrmé les mots
Courtisan, Courtiser, Courtois, Courtoisie.
Cour, siège de justice, peut venir aussi de là , ou peut-
être du latin curia, lieu où s'assembloit le sénat.
COURBE, adj. du latin curvvs, qui peut venir de
xii/>79V (kurtos) , en éolique nvp'ïïiçCkurposJ, qui a ia même
signification. JOmvÀ. CouRBER, Courbette, Cour-
bure.
COURONNE , s. f. ornement de tête , du latin corona,
pris de ti^ùm (korènêj^ couronne, et courbure en général.
De là Couronner, Couronnement.
COURTINE, s. f. mur qui joint les flancs At deux
bastions. Du Cange dérive ce mot du latin cortina, àïxaï-
nutifdec(7r^, cortis; comme qui diToit, petite cour entourée
de murs, par comparaison avec les murs d'une cour. Voye^
Cour. Il tire aussi de là CaUJiTlNE, rideau de lit. '
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240 C R A
COURTISAN, COURTISER, COURTOIS, &(!.
Voyei Cour.
COUSSON , s. m. de xAv(nç (hausos), ardeur ou cha-
leur. Les paysans du Dauphiné appellent ainsi une vapeur
chaude qui brûle les bourgeons des vignes, quand elles
commencent à pousser.
CRABE, s. m. écrevisse <Je mer; du grec mlçsfJsif^ (hi'-
rahos)y ou du flamand krah, qui signifie la même chose.
CRANE, s* m. (anau)y t^wnw (kranîon)y dérivé,
àix-on, àtiulf>ii\nv (karênon) y tête. C'est un assemblage
d'os qui couvrent le cerveau.
CRAPULE, s. f. débauche habituelle de vin; de
tfûumhft {kraipalêj, qui signifie la même chose, et litté-
ralement , pesanteur de tête pour avoir trop bu. De là
CrAPULER, en grec iL^intKda> (kraîpalaô)y et Kf««mA/^û>
{ kraipali^oj y vivre àsLns la crapule; CRAPyLEUX, adj.
celui qui vit-de cette manière.
CRASE, s. f. (gramm.)y mot jfbrmé de xfcuwc (krasis) ,
mélange, qui vient de mk^fvfu (kérannmnij, je mêle.
On appelle ainsi l'union de deux ou de plusieurs voyelles
qui se confondent tellement, qu'il en résulte un son diffé-
rent. La crdse a lieu sur-tout dans la langue grecque.
CRASSE, s. f. ordure amassée sur là peau ou dans le
poil d'un animal; du grec yçeionç (grassos) y ordure qui
s'attache à la laine des brebis, ou , selon quelques-uns, du
latin crassities, épaisseur , parce qu'on n'appelle crasse que
l'ordure épaissie et accumulée sur quelque chose. De là
Crasse des métaux; Crasse, mal-propreté, et, figuré-
ment, avarice sordide; Crasseux, couvert de crasse, et,
jfigurément, sordidement avare. Il seroit impossible de dé-
river ce mot du latin squalidus, comme le prétend Ménage.
CRATERE, s. m. grand vase qui servoit, chez les
anciens, à mêler l'eau avec le vin, et à remplir ensuite
le« coupes. Ce mot vient du latin crater, pris du grec
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CRI , a4t
îuia'W/) (hràtêr) , qui signifie la même chose , dérivé , de
)upimvf/4 (kérannumijy)e mêle. Ce mot s'est dit ensuite
d'une coiipe; et c'est dans ce sens que les naturalistes ont
appelé cratère ^la. bouche d'un volcan, par laquelle il vomit
des feux , des cendres , &c. Voye^ Aristote , de Mundo,
CREMASTtRE, s. m. (anat), nom de de\ix muscles
qur soutiennent les testicules; de K^îjmoLÇinp (krémastêrj , ctt
qui suspend quelque chose, dérivé de ^ifjuuà (krémao) ^
Je suspends. De là vient aussi Crémaillère»
CRICELASIE, s. f. sorte de jeu, chez les Grecs, qui
consistoit à faire rouler un cercle de fer garni d'anneaux j
de %fmç (krikosjf cercle, et d'ihaatç (élasis), course, exer-
.cice, dérive d'exrtyVw (élaunôj , pousser, chasser, agiter.
Ce jeu est fort connu des enfans.
CRICO-ARYTÉNOÏDIEN, ad), pariai. J, nom de
certains muscles communs aux cartilages cricoïde et ary^
ténoïde. Voye^ ces deux derniers mots.
CRICOÏDE, s. et adj. (anau), cartilage en forme
d'anneau j qui environne le larynx; de %fiuç (hrîhos) ^
anneau, et Sil<h>ç (eidus) , forme.
CRICO-PHARYNGIEN, adj. et s. (anau)yT\om de
deux petits muscles qui s'attachent au cricoïde et au pha-
rynx. Voye:^ ces deux mots.
CRICO-THYRO-HYOÏDIEN, adj. et s. (anat.),
nom de deux muscles qui partent des cartilages cricoïde et
thyroïde, et s'auachetit à la ba^e de l'os hyoïde. Voye^ les
mots Cricoïde, Thyroïde et Hyoïde, dont celui-eî
est composé.
CRICO-THYROÏDIEN, adj. et s. (anat.)iyst dit
de deux muscles quis'atiachent au cricoïde et au thyroïde*
Voye:^^ ces deux mots.
CRIME, s. m. en latin crimen, dérivé de %^lfAA(krima) ,
jijgement,cl\jitiment,condamnation,parcequeIecrîmeattire
un châtiment à celui qui le commet. Dérivés, Criminei.,
Tome I. Q
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242 CRI
aid). Criminellement , adv. RecriAcination tt
RÉCRIMINER.
CRIN, s. m. poil long et rude qui couvre la queue et le
cou de certains animaux; du iatin crinis , cheveux et poil,
qui vient de jcp/Kû» {krinoj, je sépare; littéralement, p(7/ii
séparés par touffes, CRINIÈRE en vient aussi.
CRIOBOLE , s. m. sacrifice d*un bélier ; Att^ik(hws)i
bélier, et de /ôoAj) (bolê)y coup, action de frapper, dérivé
de Pxb^ùù (ballo) , je frappe.
CRIOCERE, s. m. sorte d'insecte, ainsi nommé de
iqpio^ (krios) , bélier , et de iuç$lç (hérds) , corne, parce que
^Qs antennes ont quelque ressemblance avec iés cornes
d'un bélier par leur forme Cylindrique et leurs article!
globuleux.
CRISE, s. f. (méd,), effort de la hatuTe ilans une
maladie. Ce mot vient du grec xf/aïf (krisis)^ qui signifie
jugement, et qui est formé de x^Ivcù (krihô)^ juger, com-
battre. La crise est proprement une espèce de combat
entre la nature et la cause morbffique, ieqtlel fait juger
de rétat d'une maladie,
CRISTAL, et ses dérivés. Voye^ Crystal.
CRITHE, s. m. (méi,), tumeur de la grosseur d'un
grain d'orge , qui vient sur le bord des paupières ; en grec
itf/9rf fkrifhé),- qui proprement veut dire orge,
CRITHOMANCÎE, s. f. sorte de divination qui se
faisott en considérant la pâte ou fes gâteaux qu^on ofFroit
en sacrifice. Ce mot est composé à^lqiijn (knthê)^ orge,
<t de /uûLfTiia (mantéia) , divination ,parc^ qu'on se servoit
4e farine d'orge dans ces cérémonies superstitieuses,
CRITH0PHA<3E; s. m. qurse nourrit d'orge; de xf/îfl
(krîthê)y orge, et de ^ya (phago)^ je mange; c'est-à-
dire, S'rttf^^^i/r ^/'oro-^.
CRITIQUE , s. f. «e/'iriwY/^rtV/A^;, Jugémenr exact ,>3ta-
men d'un ouvrage tfesprit, ou censure' maligne de quelque
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C R O a45
chose. Ce mot vient de t^cù (hino) , juger. On a fkit de là
Critique, s. m. xftmioiç (kritikos)y celui qui censure les
ouvrages des autres, qui 5aic bien en juger ^ou censeur qui
blâme tout; Critique, adj. qui a rapport à la critique;
Critiquer , censurer, trouver à redire. Critique, ad), se
ditaussides jours où il arrive ordinairement des crises dans
une maladie; .et, au figuré, il signifie dangereux, décisif.
Voyez Crise.
CROASSER, v. n, de j»c^ (Iwrax)^ corbeau, ou
du iatin crùdtare , ,<{m s^ dit du cri des corbeaux. CROAS-
SEMENT, s. m. xfcayfjièç fktogmosj. Ces mots sont faits par
oRomaitc^e.
CROCOI>1L£ , s. m. it^ùviAiKoçfkrakûdéilosJ^ummsi
amphibie, de ia forme d'un lézard , et qui habite les bords
de plusieurs rivières d'Afrique. On dérive son nom de
ic/>MA^ (hroko5)y safran, et de iithiç {déilosj, cr^ntif,
timide, parce que !e crocodile de terre craint k vue ou
l'odeur du safran ; ou bien de Kpôtui fkrojkêj, rivage, parc^
que celui de mer craint les rivages, où les hommes lui
tendent ordinairement des pièges.
CROCOTE , s.. £ (antiq.J , -ancien habillement de
couleur de safran^ de xfox^c (Arafijosj, safran.
CROCUS , s. m. nom Jatin d'une plante à fleur |aune
appelée jû/rû/i^en grec xf owc {kr^AosJ, d'où est venu crocus,
CRONIES , s. f. pi. fêtes athéxûennes en Fhonneur-de
.Saturne;deKforof ^ATro/Mu^, nom de Saturne. C'étoietit
les mêmes .que les Saturnales à. Rome.
CROTALAIRE, s. f. plante otiginaire d'Asie. Elle
est ainsi nommée de t^imhot (krQtalon)^ instrument qui'
£iit du bruit, parce que les enfansdes Indiens aiment à
)ouer avec les rameaux jde cette pbnte, lorsqu'ils sont
charges de. fruit; le bruit que.font les gousses en s^encre*
choquant, leur sert d'amusement.
CROTALE^. s. m. (<mtiq,}f,%jfi'mMf (krotalon)^ de
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fl44 C R T
Kfoncù (krotéo)^ frapper, faire du broh ; sorte d'instm*
ment de musique, qu'on voit, sur les médailles, dans les
mains des prêtres de Cybèle. Il consîstoit en deux petites
lames d'airain, que Ton remuoit, et qui, en se choquant,
faisoient du bruit. On appelle aussi crotale, oo serpent à
sonnettes, une sorte de serpent venimeux, dont la queue
est terniinée par des espèces de grelots de corne qui font
du bruit quand il rampe,
CROTAPHITE,ad|./<wflt;, àt%fiia(pt^ç(kr(naphos)^
tempe; nom d'un muscle des tempes , qui relève la mâ-
ichoire inférieure.
CROULER, V. n. tomber en s'affaissant; de rit^Iîen
^crollare, dérivé de %fi^iv (ktouétn) , pouisser, agiter ^secouer.
CRYOLITHE, s. f. (hist, nau)y substance. minérale,
ainsi nommée de t^voç (Mruos)^ froid ou glace, et de
jilioç(iithos}y pierre, parce qu'étant exposée au feu ^ elle
•fqnd presque comme la glace. On l'appelle autrement
xilmnine fluatée alcaline*
CRYPTE, s. i.(anai.), de k^vt^h' {hruptê).,^ latin
icrypta, lieu souterrain , dérivé de K^Ma> (kruptoj,)^ cache.
-On appeloit anciennement crypte , -un lieu souterrain
pratiqué dans quelques églises, où l'on enterroit les^morts.
£n anatomie, il se dit de certaines parties solides qui pré-
sentent un "orifice en formé de petite fosse.
CRYPTOCÉPHALE,s, m. insecte, ainsi spi^lé de
ytfviSoc (kruptos)j caché, et de njt(^ùLK^ (hiphaU) ^ tête,
parce que sa tête est cachée sous le corselet. Son nom
■ vulgaire est gribouri,
CRYPTOCEREjS.m.genre d'insectes hyménoptères,
dont le nom est formé de KpvSoçfkruptosJj càché^ et de
'}ui^ç.( héros) , coraè; c'est-à-dire, z/7j^cr« dont les cornes
iyvL lês antennes sont cachées ^n partie dans une. rainure de
chaque côté de la tête.
: CRYPTOQAiVUE, s, £ (botan.;, de t^i^u^(krupti).
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C R Y 245
je cache, et de ytfMÇ (gfiimos)^ noces, mariage; classe de
plantes dont la reproduction est cachée, ou peu connue.
Les plantes de cette classe se nomment cryptogames,
CRYPTOGRAPHIE,s.f. fart d'écrire d'une manière
secrète, et inconnue à tout autre que celui à qui Ton écrit.
Ce mot est composé de Kpvïïloc {krùptosj, caché, secret,
inconnu, et de jfA^^ (g^^pho) ^ j'écris. De là s'est formé
Cryptographique, ad).
CRYPTOMÉTALLIN, adj. (hist. nat.), nom des
fossiles qui contiennent intérieureinent une grande quan-
tité de métal; de nfviRoc (kritjjtos)^ caché, et de /umMor
(métallon)y métal.
CRYPTONYME, adj. et s. nom qu'on donne aux
auteurs qui ont caché ou déguisé leurs noms;^ de nfti'^cà
(krupto)y je cache, et d'ow/iujt (onumaj, nom.
CRYPTOPORTIQUE, s. m. (archit.), galerie sou-
terraine, décoration de l'entrée d'une grotte; dé xfvvHèf
(kniptos)i caché, et du latin porticus, portique.
CRYSTAL, s. m. pierre transparente, et dont les
parties affectent toujours une figure régulière et déter-
minée. Ce mot vient de %j^vstL>hoç ( krustallos}^ qui signifie
proprement glace, dérivé de nptioçfkruosj, froid , et , dit-on ,
de çtMtyuAf ( stellomai ) y s'épaissir, parce que le crystal
} ressemble à la glace. On l'appelle crystal de roche, pour
I le distinguer du crystal artificiel, qui est un verre blanc
et transparent , et des crystaux qu'on forme par des opéra-
tions chimiques. Z)mVey. Cryst A LLIN, s. m. partie dq
l'œil qui imite le crystal par sa transparence ;Crystalli-«
SATION , s. f. formation des crystaux ; Crystalliser , v.
CRYSTALLOGRAPHIE, s. f. description des crys-
taux; de xfwç»AAof ( krustallos ) y crystal", et de ^ax^u
(graphôj, décrire.
CRYSTALLOÏDE, s. f. (anaU)^ membrane tranl-
parente, appelée autrement arachnoïde; de %fvçAXhoç
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^6 C U I
(hrustaUos)i érystal, et d'e&kc (eidùs), rcsseihbfamcc;
c'est-à-dire, qui ressemble au ctystal par sa transparenct,
CRYSTALLOMANCIE, i, f. Tan de deviner par
le moyen dVa miroir; de k^vçblKkoç { krustallosj, ghce ,
crystal, ou verrV, et de /AcamuL { mantéia J , divination.
Vàyei Catoptromancié.
CRYSTALLOTECHNIE,s. f. art de faire crystal-
ïiser les sels; de Kfvçtt^oç { krustallos J , crystal, et de tix^n
(technê)y a(rt.
CUBE, s. m. (géom.)^ solide régulier terminé par six faces
carrées et égales ; de «k/fof (kubasj, un dé à jouer. De là
viennent CuBATURE, s. f. Cuber, v. Cubique, adj.
CUBISTIQUE,s*f. l'un déi trois genres dans lesquels
la danse ancienne et oit divisée; de ûvCiçtui {kubistaôj,
sauter sur la tête ^ faire la culbute , parce que la co-
bistique étoit accompagnée de mouvemens violens et de
contorsions.
CUBITUS ,s. m; fànatj, le premier des os de Favarit-
bras, qui va du coude au carpe; mot latin, dérivé de
ju/fmr (hubiton), le coude. De là CuBlTAL, ad), qui
appartient diix cubitus,
CUBOÏDE, adj. (anau)y qui a la forme d'un cube}
de fuiC^ç (kubos)^ cube , et âifSJhç (eidos) , ferme. On
appelle ainsi un des os du tarse , parce qu'il a six faces
comme le cube.
CUEILLIR ,v. a. en latin coHigere, fait du grec «/MtV
(sullégéinjj qui a la même signification , et dont les racirtes
«ont 9vy (sun)y ensemble , et xi>« (légo)^ cueillir. De là aussi
Accueillir et Recueillir.
CUILLER , s. f. du latin cochleare, formé de »;^VflE6*«'
( hockliârion ) y qui signifie une sorte de mesuré ancienne
On appelle cuiller, une sorte d'oiseau nommé anssiiptffw/f/
une sorte dé poisson a têt dur, et une coquille longue.
CUIVRE, s. îh. métal jaune; du latin cupram, formé
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j
C Y A 247
de Kth^Y (Kupros)^ Tîle de Chypre, d'où on le tiroit
autrefois. Les Grecs Tappellent ^gLKid^ Yiv^i^ç (chalkor
JCupriosJ, cuivre de Chypre; et Pline; ^^ Çyprium» De là
Cuivrer, Cuivreux, &c.
CUL, s. m. le derrière; en latin culus, qui vient de
«AtoV (kouléos)y en ionique, pour iwxtof^AoZfW^, gaine,
fourreau. Dérivés, CULASSE, ÇuLÉE, ÇuLlER, Cu-
LiÈRE, Acculer, Eculer des soutiers, Reculer, &€.
CUMIN, s. m. plante aromatique, d'une odeur tr/ès-
forte, en grec fut/mop (kumwon)y en latin cuminvin, qui
dérive originaireiijent de l'hébreu pDD (cammoun)» v
CURETES, s, m. pi. prêtres de Cybèle , appelés aussi
Cory tantes ; en grec xiprïTîç (kourêtes)^ de x»^ (koura),
action de couper les cheveux, dérivé de njki^ûù (héiro) y
tondre, parce qu'ils se coupoién;, dit-on, les cheveux par-
devant, afin dç ne point donner prise à leurs ennemis.
CUVE, s. f. grand vaisseaxi de bois qi^i n'a qu'un fond;
du ia,tiA ci^a, fait du grec wm (kupê)^ qui a signifié une
sorte de navire. Saumaise observe que le mot cvpa doit
ici s'écrire avec un seul^, et qu'il a signifié encore un
tonneau pour conserver le vin ; au lieu que cuppa, avec
deux p, sigriifioit un vase à boire, tel qu'une coupe.
Vcye^ Ménage. Voye^^ aussi Coupe, Dç cuve on «^ fai^
Cuveav et Cuvette, petite cuve; Cuver, séjourner
dans la cuve, çn parlant du vin qu^ se fait; CuviER,
iprte de petite cuve pour faire la Içssive.
CYANITE, s. f. pierre bleuâtre, nom,mée autrement
schorl bleU: ou disthène; de ^lyûajfoç (kuanQs)y bleu. Voye^
DiSTHÈNE.
CYANOMETRE, s. m. instrument pour déterminer
l'intensité de la covieur ble.i;ie du ciel ; de uiiauç {kuanosj,
bleu , et 4^ '/i'i^op (métrçn) 9 mesure. Saussure en est
l'inventeun
CYATHE, s. m^ çn grec njua^ç (kuathos)^ et en l^tin
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2ii C Y c
cyathus^ mesure grecque et romaine pour les lîquenrs.
Le cyathe étoit un petit gobelet fait pour verser le vin et
î'eau dans les tasses.
CYCLADES, s. f. pi. Mes de la mer Egée, ou de
l'Archipel, ainsi nommées de kvk\oç {kuklosj , cercle, parce
qu'elles sont disposées en cercle autour de l'île de Délos.
On appelle cyclade, une sorte de coquille bivalve de forme
ronde,
CYCLAMEN, ou pain de pourceau, s. m. de w/xAof
(TaiMosL cercle; plante ainsi nommée à cause de la figure
arrondie de sa racine, qui est tubéreuse et fort grosse.
CYCLAMOR, s. m. terme de blason, qui se dit d'une
bordure, nommée aussi orle-rond. Ce mot vient de ce qu'il
représente la bordure d'or d'une robe appelée iwxMtç '
(kuktas) chez les Grecs, et cyclas chez les Latins, à cause 1
de sa figure ronde ; c'est-à-dire , cycle en or; et l'on donnoit
aussi autrefois à une robe bordée le nom de cyclée, i
CYCLE, s. m. période ou révolution toujours égale |
d'un certain nombre d'années; de iuiK\$ç (kuklos), cercle. 1
CYCLIQUE, ad), nom qu'on donne aux anciens
poëtes grecs qui avoient écrit l'histoire fabuleuse , et I
dont les ouvrages faisoient partie du corps , entroient |
dans la collection des divers poèmes épiques, nommée i
KjuKhoç îmttûç ( Jiuklos épikos ) , cercle épique j du mot grec '
ruitCKoç (kuklos)y cercle, qui désignoit .l'ordre, la suite et |
l'enchaînement des matières contenues dans ce recueil.
CYCLQÎDE , s. £ courbe géométrique décrite par un
point de la circonférence d'un cercle qui avance en
roulant sur un plan : par exemple , quand «ne roue de
carrosse tourne, un des clous de la circonférence décrit
dans l'air une cyelozde, Ce mot est composé de wxAof
(kuktos)y cercle, et 'é-iitfbç'CeidosJ , iîgure , forme ; c'est-
à-dire, qui a une forme circulaire. Cette courbe a ete
làécouverte par le P. Mersenne. De là CyojloïdAL, adj.
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C Y M 249
CYCLOPES, s. m. pi. espèce de géans^ ainsi nom-
més de w/xAof (kuklos)y cercle, et d*ûK(. {opsj, œil , parce
qu'ils n'avoient qu'un œil rond au niilieu du front. On
les a dits forgerons de Vulcain , parce qu'ils habitoient
près du mont Etna , où ce dieu avoit ses principales forges.
De là les Grecs ont appelé cyclopée, une espèce de danse
pantomime, dont le sujet étoit un Cyclope,
CYCLOPTERE, s. m. (hist. nat.)y genre de poissonj
qui ont les nageoires réunies en cercle; de tji%Mç(hiUos)^
cercle, et de 9f)€£pV (pîéron)^ aile ou nageoire.
CYDONITE, s. f. pierre blanche et friable, qui a.
iodeur d'un coing; du grec xju/binor (kudonion) y sous-
entendu fjiXhov (rnêlon)y fruit du cognassier, coing.
CYGNE, s. m. oiseau; du latin çygnusj fait dtniliuroç
(kuknos), le même.
CYLINDRE, s. m.. iu!xtr^/>oç (kulindros)^ solide géo-
métrique, ou espèce de prisme rond, dont les deux
bases, supérieure et inférieure, sont its cercles égaux;
itwhicù (ÂulioJ, ou nvKivif^ (kulindo)^ rouler, d'où vient
qu'on le nbmme quelquefois rouleau. De là se sont fermés
Cylindrique, adj. qui a la forme d'un cylindre, et
Cylinbracé , adj. qui approche de cette forme.
CYLINDROÏDE, s. m. de lu)htï^oç(kulindros), cy-
lindre, et d'«?</^f (tidos) ^ forme, figure. C'est ^n solidp
semblable au cylindre, mais dont les« bases opposées et
parallèles sont elliptiques.
CYMAISE, s. f. (archiu)y moulure ondoyante, moitié
concave et moitié convexe, qui est à l'extrémité d'une
corniche. Ce mot vient, selon quelques-uns, de Kujjuvrttr
(kumationj , petite onde, dérivé de %vjjul ( kumc ) , onde
ou flot ; ou plutôt on l'appelle cymaise du latin cyma,
cime, parce que c'est la dernière moulure, et qu'elle esr
comme à la cime de la corniche.
CYMBAL AI RE, s. £ de iu;>fctAor (kumbalonj, cymb^Ier
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ajo C Y N
plante dont les fruits sont des cdques partagées en deux
lobes semblables à une cymbale.
CYMBALE» s. f. du latin cymbalum, formé .du grec
KvjiiSûLKov (kumbalon)y dérivé de luifASoç (humbas)^ cavité;
ancien instrument de musique » composé de deux demi-
sphéres creuses. -^
CYME, s. f. en grec xi;/4a (kuma)^ tige, germe ou
rejeton dts plantes. Ce mot est bien différent, quant à la
signification , de cime, qui signifie sommet, quoiqu'ils aient
tous deux la même origine. Voye^ CiME.
CYMOPHANE, s. f. (hist, nau)y pierre transparente,
ainsi nommée de xJyUA (huma) y flot , et de ^o/Vc» (phainô),
luire, à cause des reflets d'une couleur laiteuse et bleuâtre
qui semblent quelquefois flptter dans l'intérieur de ^ti
crystaux.
CYNANCIE, s. f^ (7néd.)y mviy)^ (kunagchê)y espèce
d'esquinancie inflammatoire, ainsi nojtixmée de nJumfku'
nos J y ,gétïît. de luicûv (kuon) y chien, et d'iy^ {^g^l^^Jf
serrer, suffoquer; parce que les chiens sont sujets à cette
maladie, ou parce qu'elle fait tirer la langue comme les
chiens quand ils ont chaudwPe là CYNANCHiQUE,adj.
CYNANTHRQPIE, s. £ espèce de manie dans la-
quelle le malade s'imagine être changé en chien, et en
imite les actions. Ce mot est composé de wW (hion)y
chien, et i^i^^eamç (anthroposjy homme. C'est aussi
un symptôme de la rage.
CYNAROCÉPHALE,.adj. (botanj II se dit des
plantes dont le fruit ressemble à une tête d*artichaut; dc
xuvûLq<^ç(kunaros)y artichaut, et de «^oa» (héphalêj, tête.
CYNÉGÉTIQUE, adj. mot formé de Kiinr>*« {fj^^^^
geôjy chasser, aller à la chasse, dérivé àtiuim (huonjt
chien, et d^ iyio/Mi (hêgéomai) y conduire. II se dit de ce
qui a rapport à la chasse. On se sert de ce terme pou"?
cirprimer les poëmes de Gratius et de Némésien sur »
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C Y N ajt
chasse. Calpurnîus et Oppien ont fah aussi des poèmes
cynégétiques*
CYNIQUE y adj. et s. uvvttiç (kunikos-)^ qui n*a pas
pins de honte qu^un ckien ; de laim (kuon) ^ chien. On a
donné ce nom à une secte de philosophes qui bravoient les
lois de la bienséance ^ parce qu'ils étoient mordans et sans
pudear^ comme les chiens. Ils reconnoissoient Ântisthène
pour leur fondateur. Le mot tynique est devenu > depuis,
le synonyme ai impudent, ii effronté, CYNISME, s. m. se
prend pour la philosophie ou les mœurs des cyniques.
Les médecins appellent spasme ou convulsion cynique, une
convulsion particulière des muscles maxillaires qui tirent
de câté la moitié du visage, parce qu^elle imite la contor-
sion de gueule que font les chiens quand ils sont irrités.
CYNITE, s. f, pierre figurée représentant un chien; de
viriçfftunosj, génit. de tvwf(ku6n)y chien.
CYNOCÉPHALE, s, m. singe dont la tête ressemble
assez à celle àts chiens; de tvfiç (hunos)^ g^nit, de nv^f
(htonj, chien , et de u^xi {hêphalêj, tête; c'est-à-dire,
«V ^ ^^^^ de chien.
CYNOCR AMBE, s. m. plante appelée aussi chou-de^
chien; de wfoc (kunosj, génit. de njum (kuon)^ chien , et de
Xf^fT (kramhê)y chou. C'est une espèce de mercuriale,
CYNOGLOSSE, ou langue de chien, sS. plante com-f
wunc , ainsi nommée de fwvoç{kunosj, génit, dcKJucùv (kuon)^
chien, et de yxJSùosa, {glossaj, langue, parce que ses feuillet
ressemblent à la langue d'un chien.
CYNOREXIE, s. f. fméd.J, appétit insatiable, faim
canine; de motèç (kunos) , génit. de tuim (kuon) y chien ,
et i\pi]^iç (orexis)y faim, appétit. C'est une espèce de
ïnaladie.
CYNORRHODON , s. m. rosier sauvage , appelé aussi
^ose - rff - chien; de tviioç (kuncs), génit. de wanf (kuon)^
chien, et de /JoAk (rhodon)^ rose.
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252 C Y R
CYNOSIENS, s.m. (hisunat.), genre d'animaux
semblables aux chiens; de nvfoç{hunos), génie, de luim
(kuon)^ chien.
CYNOSORCHIS, s. m. plante dont les racines sont
deux bulbes qui ressemblent à deux testicules un peu longs;
de KjuYoç ( kunos J , génit. de njuav (huon)^ chien, et d*o^;^f
(orchîs) , testicule ; comme qui diroit , testicule de chien,
CYNOSURE, s. f. xjuvifftv^ (kunououra), nom donné
par les Grecs à la constellation de. la petite*ourse ; de xuroc
(kunos)y génit. de miccv (huon) ^ chien, et d'ot/^* (oura)^
queue; c'est-à-dire, qui a une queue de chien,
CYPÉROÏDES, s. f. pi. famille de plantes maréca-
geuses, ainsi nommée de xi/^/^r (kupéiron) ^ souchet,
sorte de jonc carré, et d'^Jbç (eidos), forme , ressemblance.
CYPHONISME, s, m. sorte de supplice , chez les an-
ciens, qui consistoit à frotter de miel le patient, et à
l'exposer au soleil à la piqûre des mouches. Ce mot vient
de fui^cùy (kuphon) yX\p\ signifie le poteau auquel on atta-
choit le criminel, ou, selon d'autres, une cage de bois,
dans laquelle il étoit obligé de tenir son corps courbé ; et
on le dérive aMrs de xx/wIûï {huptoj, se courber.
CYPHOSE, ou CYPHOME, s. f. courbure de Té-
pine du dos; de Kv<poç {kuphosj, courbé, dérivé de ici/;fl«
(kupto)y je me courbe.
CYPRÈS, s. m. arbre toujours vert , Kvm.eAonç (hi^
farissos ) y d'où les Latins ont fait cupressus,
CYPR IN S , s. m. pi. genre de poissons abdominaux , tels
que la carpe, la tanche , &c. Ce mot vient de wo^mç
(kuprinos)y qui est le nom de la carpe chez les Grecs, d'où
les Latins ont fait typrinus,
CYROPEDIE,'s. f. ouvrage de Xénophon , contenant
l'histoire de la jeunesse dli grand Cyrus;de Kt/^c (Kuros)^
Cyrus, nom de ce roi de Perse, et de smwJi/* (paidéiaj^
instruction , éducation.
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C Y $> ^55
CYSTÉOLITHE, s. f. espèce de pierre marine qu'on
trouve dans les grosses éponges. Ce mot vient de xi;Vc
(kustis), vessie, et de )J%ç (lithos)^ pierre.
CYSTHÉPATIQUE, adj. (anat.), mot formé de
luiçtç (kustisj, vessie, et aussi vésicule du fiel , et de îrsmf
(hêpar)y génit. S'jnunç (hêpatos)^ foie. II désigne le canal
qni porte la bile, du foie dans la vésicule du fiel.
CYSTIOTOME, s. m. (chîrurg,), instrument pour la
fithotomie; de mi^ç {kustisj^ytssie, et de lijMfcû (temnô),
couper. Fiy*^ LiTHOTOMiE.
CYSTIQUE, ad). (anat.J , qui concerne la vésicule
du fief; de xjJçtç {kmtisj, vessie, et vésicule du fiel.
CYSTIRRHAGIE, s. f {méd.J, maladie dans laquelle
lesang sort de la vessie avec douleur; de juiçtç (kustis),
vessie, et de pfiyvtia (rhêgnuo), rompre, faire sortir avec
force.
CYSTITE ou CYSTITIS ,s. f. (méd.), inflammation
de la vessie ; de wçiç (kustis)y vessie.
CYSTOBUBONOCÈLE,s. m. hernie inguinale de
la vessie. Ce mot est composé de wiçtç (hustis) , vessie,
de jSyf âSr (boubon) , aine , en latin inguen , et de itn An (Mlê)^
tumeur, hernie.
CYSTOCELE, <. m. denvçtçCÂustisJl, vessie, et de
«!mj (kêlej, tumeur, hernie; c'est-à-dire, hernie de la
vessie,
CYSTOMÉROCÈLE , s. m. hernie crurale de la
vessie ; de miçtç (kustis) , vessie , de /uLti^ç {mêrosj, cuisse,
et de iMAn (léli)^ tumeur, hernie.
CYSTOTOMIE ou CYSTÉOTOMIE , s. f (chirur.),
ouverture faite à la vessie pour en tirer Turi ne. On l'appelle
autrement la ponction au périnée» Ce mot est dérivé de
^^ç (kustis) , vessie , et de topm (tome) , incision , dont
la racine est rifAvcù (teinno), je coupe. II se prend aussi
dans le sens de LiTHUTOMlE. Vojfcz ce mot.
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I
aj4 D A C
C YTI SE » s. m. arbrisseau , en latin çytisus , fah du grec
uJucH (kutisos).
CYZICÈNE, s. f, {antiqj, grande salle à manger,
chez les Grecs , ainsi nommée de C/^iijye , ville d'Asie,
célèbre par la magnificence de ê€s bâtimens.
D
DA , autrefois DE A , particide affirmative ou négative,
qui se met après les mots. ou i^ nenni Bochart croit que
ce mot vient du grec a/a ('DiaJ , accusât- de ZttV (Zeus),
Jupiter, pris de cette façon de parier ni Ata (né Dia)t
par Jupiter, espèce de |urement pour affirmer. Trippault
le dérive de.<A) (^^)i particule qui signifie sans doute,
' assurément,
DACTYLE, s. m. pied de vers grec et latin , composé
d'une longue et de deux brèves. Ce mot se dit çn grec
MxvjKoç (daktulos)t qui proprement signifie ^i^^^ parce
que le doigt est composé, iiinsi que le dactyle, d'une.partie
longue et de deux brèves. DACTYLiQUEen dérive.
DACTYUOMANCIE, s. f. aone.de divination qui
«e faisoit par le moyen de quelques anneaux fondus sous
l'aspect de certaines constellations, et auxquek étoient
attachés quelques xharmes ou caractères magiques. Ce mot
est composé de JhumKtQÇ (dahtulios)^ anneau , et de fuumU
(mànt€ia)s divination. C'est par ce genre de divination
que Gygès savoit se rendre invisible, en tournant le chaton
de son anneau vers la. paume de sa main. Ammien-Mar-
cellin la décrit d'une manière di£Férente, en parlant du
successeur de Valens que l'on cherehoit à deviner. Elle
consistoit à tenir un anneau suspendu par un fil au-dessus
d'une table ronde j sur laquelle.étoient diSerens caractères,
avec. les vingt-quatre lettres de l'alphabet. L'anneau, en
sautant 9 sç transportoit sur quelquei-unes des Jetcres, et
Digitiz^MlfCjOOQ
le
P A P 255
s'y arrêtoit. Ces lettres jointes ensemble composoient la
réponse qu'on demandoit.
DACTYLOLOGIE, s. f. art de converser par des
ngnes faits avec les doigts; de JhixTvxoç (dahtulos)^ <}oigty
et de hiyt {i^gôji)^ parle, d*où vient M)pç (loges) ^ dis-
cours.
DACTYLONOMIE, s. f. Fart de compter par les
doigts. Ce mot est formé de JhUwMç (daktulosj, doigt,
et de fo/iiù^ (nomos) , règle.
DADUQUE ou DADOUQUE , s. m. prêtre de
Cérès,qui coufoît, dans son temple, une torche à la
main, en mémoire de ce que cette déesse avoit autrefois
cherché sa fiile Prosetpine avec un âambeau. Ce mot
vient du grec Jktiy^ç (dadouchos) , qui signifie porter
flambeau, dérivé de Mç (das), torche on flambeau de
bois résineux , et d*€;p» (écM), j*ai, je tiens, ou je porte.
DAMNER, DAMNATION. Kqy^ Condamner.
DAPHNE,s. hi. mot grec At^ru (daphnê)^ qui signifie
laurier; c'est le nom d'un arbrisseau toujours vert, appelé
auTrement g^aroi/ et lauréole, et qui ressemble au laurier.
DAPHNEPHAGES , s. m. pi. devins qui mangeoient
du laurier; de JhL^rm {dapknêj, laurier, et de fdytiv (pha-
gm)y manger.*
DAPHNÉPHORIES,s. f. pi. fêtes grecques en ITion-
neur d'Apollon , dans lesquelles on portoit des branches de
laurier j de ^fri» (daphni) y laurier, et de (pifxù (phéro) y
je porte. On nommoit daphnêphore y le prêtre qui prési-
doit à la cérémonie, parce qu'il étoit couronné de laurier.
DAPHNITE,' s. f. (hht. nàt.)y pierre figurée repré-
sentant des feuilles de laurier; de AVw (daphni) y laurier.
DAPHNOÏt)ES , s. f. pi. famille de plantes sem-
blables au garou, aMirtment Iduréol^; âç'JUfpYfi (daphnê)y
laurier, et Si^bç (eidos), forme, ressemblance. Vo^è^
Daphné.
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i56 D A U
DAPHNOMANCIE, s. f. divination qui se prâti^uoit
avec une branche de laurier; de Ai^m {daphnèj ,huîïtTf
et de fAOJtnieL (mantéia) ^ divination. On en jetoit une
branche dans le feu : si elle pétilloît en brûlant , c'étoit
un heureux pronostic; mais si elle brûloit sans faire de
bruit , le présage étoit des plus fâcheux.
DARTOS, s, m. (anat,)^ membrane cellulaire du
scrotum. Ce mot, qui est grec , signifie écorché, et vient
de Jipcù (dérôjf j*écorche. Les anciens ont ainsi nommé
le dartos , parce qu'ils le regardoient comme une mem-
brane charnue, ou un véritable muscle.
DARTRE, s. f. maladie dç la peau ^ ainsi nommée de
JbLpiiç (dartos) y écorché, formé de Sif^a> {deroj /fécorchc ,
parce qu'elle fait paroître la peau rouge et comme écorchée.
DASYME, s. m. en grec Jkovjuut {dasumaj, de Jkoiç
(dasus) y rude. Voyéri TrachomA.
DASYMETRE, s. m. instrument pour mesurer la den-
sité de chaque couche de l'atmosphère; de Jkavç (dasusjj
épais, dense, et de jm^oy (métron) , mesure.
DASYPODE, s. m,(hist. /7jf.^, genre d'insectes hymé-
.noptères dont les pattes sont garnies de poils très-épais;
de Jiiavç (dasus) , épais , et de ^îff (pous) , génit. fi^i
(podos) y pied.
DASYURÈ, s. m.genre de quadrupèdes à queue très-
velue; de Jkaùç (dasus) y épais, et d'ou^ (oura)y queue;
dont la queue est couverte de poils longs et épais.
DATISME, s. m. répétition» ennuyeuse de mots syno-
nymes, pour exprimer la même chose;; en grec J^iï<'/"f
(datîsmos),
DATTE , s. f. autrefois DACTE, fruit du palmier; de
Jhlx-wKoç (daktulos) , qui signifie aussi doigt, parce que les
dattes ressemblent au bout des doigts, étant rondes et
oblongues.
DAUBER, v* a, battre sur le dos à coups de poing
Ce
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t) E B ij7
C* mot peut venir du teutonique dubba , frapper , qui
dérive apparemment du grec WttÎû» (tupt6)y ou Tuiiicà
(tupéo) y frapper, battre, le T et le D se mettant faci-
lement l'un pour l'autre , ainsi que le P et le B. De là
dauber, dans le sens figuré, se prend pour railler , me-
dire, parce qu'alors on frappe à coups de langue; et
daubeuTj pour médisant, railleur. De daUber nous avons
appelé daube, une viande cuite à petit feu dans une saucé
de haut goût, parce qu'après avoir été battue, elle se
macère dans la sauce où elle cuit, et devient fort tendre*
DAUPHIN , s. m. gros poisson de mer, en grec Ax^U
(delphin) ^ d'où les Latins ont fait delphinus,
DÉBALLER. Koy^ Balle.
DÉBAPTISER , changer le nom de baptême. Ce mot
vient de la particule privative dé , et du verbe baptiser^
Voyez Baptême.
DÉBOÎTER. Voyei Boite. •
DÉBOUCHER, v. a. ôter ce qui bouche. Voye^
Boucher*
DÉBOURBER , ôter la bourbe, tirer d'un bourbier; de
la particule privative dé, et du mot bourbe, Voy. Bourbe*
DÉBOURRER, v. a. ôter la bourre; de la particule
extractive dé, et du mot bourre, Voye^ BoURRE.
DEBOURSER. Voye^ Bourse.
, DÉBRIDER. Fiî/^ Bride.
DEBRIS , s. m. reste d'un édifice détruit, d'un vaisseau
naufragé. Voye:^ Briser.
DÉBUCHER, sortir du bois, parlant At% bêtes fauves;
de la particule privative dé, et de boscus, bois. Voy, Bois*
DEBUSQUER, v. a. chasser quelqu'un d'un poste
avantageux; du latin barbare deboscare , qui signifie
proprcmentyâ/« sortir quelqu'un de son bois, où il se tenoit
comme dans un fort, dérivé de la parti ctile dé , et de
ioscus , bois. Voyei BoJS«
Tome I. R
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ajS DEC
DÉCACORDE, s. m. ancien instrument de musique
qui avoit dix cordes; de Situt (déha) , dix, «t de ^êi
(chordê) , corde.
DÉCADE, .s. f. de Si%^(dihas), dixaine, dérivé de
Jïxa (déka), dix. Il se dit en parlant de l'Histoire de Tite-
I-ive, dont chaque partie contient dix livres.
DÉCAFIDE, adj. ('^(JW/?.; , fendu' en dix; de JixA
(déka) y dix, et du lanïnjîndere, fendre.
DECAGONE , s. m. figure géométrique qui a dix
angles et dix côtés;, de JVxa (déka) , dix, et de yurfU
{gônia)y angle.
DÉCAGRAMME, s, m. poids de dix gramnoes , dans
les nouvelles mesures. II vaut un peu plus de deux gros
et demi. Ce mot est composé de JixA (déka) ^ dix , et de
-^ifjifjLO. (gramma) , ancien poids grec, d'où le grainmi
tire son nom. Voye^ Gramme.
DÉCAGYNIE , s. f. (botan.)^ de Jina. (déka) , dix , et
de y/yw (gunê) , femme; nom que donne Linné-à la sous-
division des classes des plantes dont la fleur a dix parties
femelles ou dix pistils. DÉCAGYNE,adj.qui a dix pistils.
DECAISSER, V. a. tirer d'une caisse. Voye^^ Caisse.
DECALITRE, s. m. nouvelle mesure de capacité,
valant dix litres , ou un peu plus des trois quarts du bois-
seau de Paris. Ce mot est formé de A'iwt (déka) y dix,
et de ^/^e^ (lîtra)y sorte de mesure grecque pour les ii^
quides , d'où le litre tire son nom. Voye:^ LiTRE.
DÉCALOBE, adj. (botan.)\ se dit des feuilles qui
ont dix lobes ou dix incisions obtuses; de Siiut (déka) ,
dix, et de KoCèç ( lobos ) , lobe, follicule. Voye^ LoBE,
DECALOGUE, s. m. nom. des dix commandemcns
que Dieu donna à Moïse, gravés sur deux tables de pierre ;
de JixA (déka), dix, et de hcyç (logos), discours on
parole ; comme qui diroit, les dix paroles^
DÉCAMÉRIDE, s. f. division en dix, ou dixième
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DEC 259
partie d'une chose ; de Jiyut (déka), dix , et de fjuteJiç (mérîs),
partie, mot dérivé de jumtpcù (méiro) , partager, diviser.
DECAMÉRON , s. m. ouvrage dont chaque partie est
divisée en dix journées; de «ftW (déka)y dix, et de i/Mç^
(hêinéra) y jour.
DECAMETRE, s. m. longueur de dix mètres, dans
les nouvelles mesures, valant environ trente pieds neuf
pouces. II est propre à faire une chaîne d'arpentage. Ce
mot est compté de JVjco. (déka) , dix , et de/u'^f ok (métron)y
mesure ou mètre, Voye^ Mètre.
DECAMYRON, s. m. {pharm.J , médicament, ainsi
appelé de JixA (déka) y dix, et de /uuiq^y (muron) ^^
parfum liquide, parce qu'il est composé de dix aromates
différens.
DECAN , s. m. officier subalterne qui commandoît à
dix autres, dans l'empire de Constantinople. Ce mot
vient du latin decanus, dérivé du grec Jixxt (déka) y dix, en
latin decem, et qui se disoit, chez les Romains, d'un offi-
cier qui commandoit à dix soldats. Dans les monastères et
dans les églises cathédrales, on appeloît décan, un moine
ou un chanoine qui en avoit dix à sa charge. Dans uix
diocèse, un prêtre qui avoit inspection sur dix paroisses,
etoit aussi nommé décan ; c'est ce que nous appelons
doyen rural. De là vient DÉCAN AT, dignité de décan
ou doyen , et le temps qu'elle dure. Voye:^ DoYEN.
DÉCANDRIE, s. f. (botan.)y de Mkol (déka) y dix, et
d'flvif/) ( anêr)y génit. àvS'poç (andros)y mari; nom que
donne Linné à la dixième classe des plantes, qui renferme
celles dont la fleur a dix parties mâles ou dix étamiries.
lÎÉCANDRE, adj. qui a dix pistils.
DECAPARTl, adj. (botan,)y divisé en dix parties;
de Htka (déka) y dix , et du latin panitus, divisé.
DECAPER, V. a. nettoyer les métaux, enlever la
rouille dont ils sont couverts, Ce mot est formé de la
R z
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aéo DEC
particule privative dé, et du mot ca^t, qui signifie cou^
verture de tête, vêtement. Voyez CAPE.
DEC APÉTALE, ad), {botan. J,qai a dix pétales; de
JixA(dékaJt dix, ei it*xiia\oy(pétalon)y feuille ou pétale,
li se dit des fleurs qui ont dix pétales.
DÉCAPHYLLE, adj. (botan,)y qui a dix petites
feuilles; de Jitut (dêka)y dix, et de ^uMor (phullon)y
feuille. Il se dit du calice des fleurs, quand il est divisé
en dix parties ou folioles. ^
DÉCAPOLE, s. f. de Jixxt (déka)y dix, et de vtLuç
(polis) y ville ; contrée où il y a dix villes principales.
DÉCASTÈRE, s. m. mesure de solides égale à dix
stères; de JiW (déha)y dix, et de çipîiç { stéréos J ^ solide.
Voye? Stère. ^
DECASTYLE, s. m. (arch'it,), mot formé de JixA
fdéka), dix , et de çt/xof (stulosjy colonne ; édifice dont
le front est orné de dix colonnes.
DÉCASYLLABE ou DÉCASYLLABIQUE, ad),
formé àtJixxt (déka)y dix , et deav?^o£iifsullabêJy syllabe.
On nomme ainsi des vers composés de dix syllabes.
DÉCÉDER, V. n. mourir, en latin decedere. Voyez
CÉDER.
DÉCENNAL, adj. qui dure dix ans, ou revient tous
ies dix ans; en latin decennalîs , dérivé de SiKou (déka) y en
latin decem , dix, et ^ïvvoç (ennos)y année. Voye-^ ANNÉE.
DÉCERNER, v. a. ordonner juridiquement, en latin
decernere, qui vient de yufivca (krinoj, juger, établir,
ordonner.
DÉCHAÎNER. Ko/^ Chaîne.
DÉCIARE, s. m, dixième partie de Vare, valant dix
tnètres carrés, dans le système des nouvelles mesures. Ce
mot est formé de la première partie du mot latin decîmus,
dixième , et du mot are, mesure de superficie. Voye^ Are.
DÉCIGRAMME^s. m. dixième partie du gramme,
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DEC a6i
pesant un peu moins que deux graîns.*Cc mot est com-
ppsé de la première partie du latin decimus, dixième,
et du mot gramme , unité de poids dans les nouvelles
mesures. Voye^ GRAMME.
DECILITRE, s. m, dixième partie du litre, dans les
nouvelles mesures. Elle équivaut à-pcu-près au huitième
d'un litron, ou aux quatre cinquièmes d*un poisson. Ce
mot est composé de la première partie du latin decimus^
dixième, et du grec a/tj»* {litraj, d'où le litre tire son
nom. Voyei LiTRE.
DÉCIMAL, DÉCIME, DÉCIMER , «Sec. K DÎme.
DÉCIMÈTRE, s. m. dixième partie (du mètre, dans
les nouvelles mesures, équivalant à environ trois pouces
hait lignes. Ce mot est composé de la première partie
du latin decimus, dixième, et du grec /juitftv (mitron),
mesure ou mhre. Voyez MÈTRE. Le double décimètre, qui
fait une mesure de poche, répond à sept pouces quatre
lignes environ,
DECISTERE, s. m, dixième partie du stère, dans les
nouvelles mesures. Ce mot est composé de ia première partie
du latin decimus, dixième, et du grec çiptoç ( stéréos ) ,
qui signifie solide, et d'où l'on a fait stère, nom d'une
mesuré pour les solides. Voye:^ Stère.
DÉCLINER, V. n. pencher vers sa fin-, s'éloigner d'une
chose, l'éviter; du latin declinare, qui signifie la même
chose, formé du grec iKnxinn (ekktînéinj, qui est dérivé
de lalvuv (klinéin) y pencher, s'abaisser, se détourner, dé-
cliner. De là Déclin, s. m. état d'une chose qui penche
vers sa fin; DÉCLINAISON, s. £ distance d'un astre à
i'équateur , de Taiguille aimantée par rapport au nord ;
manière de décliner un nom. En termes de grammaire,
décliner un nom , c'est le détourner de sa terminaison pri*
mitive , en le faisant passer par tous ses cas. Décliner unê^
juridiction , en termes de pratique , c'est refuser de la .
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%(>z D E D
reconnoïtre;de là on appelle DÉCLIN ATO IRE, les moyens
allégués pour ce refus.
DECOLLER , v. a. détacher une chose collée ; de la
particule extractive dé, et du grec wW (koUa) , colle.
Voye:(^ CoLLE. Mais décoller, couper la tête à quelqu'un,
vient du latin collum, ceu. Voye:^ Col.
DÉCOMPTER, V. a. rabattre d'une somme. Voye^
Compter.
DÉCORDER, V. a. détortîllerunecorde. Voy^ Corde.
DÉCOUPER, V. a. de lipLti'iiiv ( diakoptéîn ) , àérïvé
de ti-^cù (kopto) ^ je coupe, ou plutôt de dé, particule de
séparation, et du mot Couper. Voye^ ce mot.
DÉCUPELER, V. a. verser doucement la liqueur qui
surnage sur quelque matière; de la particule extractive
dé, et du grec KV'm?^oy { kupellonj , coupé, tasse, ou vase à
mettre une liqueur.
DÉCURIE, s. f. réunion de dix hommes; en latin
decuria, fait de Jixtt (déka) y en latin decem, dix. On
appeloit décurion, chez les anciens Romains, celui qui
commandoit une décurie,
DEDALE, s. m. labyrinthe, ainsi nommé de AtJJhcxoç
(Daidalos), Dédale, artiste célèbre, qui inventa le laby-
rinthe de Crète.
DEDALES,- s. f. pi. fêtes grecques, ainsi nommées
des statues de bois qu'on y employoit , et que les Grecs
appeloient JhilJkKoL {daidalaj, de AouJkxoç { DaidalosJ^
Dédale , fameux artiste.
DEDIER, V. a. consacrer au culte divin, adresser à
quelqu'un; en latin dedicare , fait de dicare, qui a pro-
bablement la même origine que dicere, dire, déclarer,
ou qui vient de S^kAJ^cù (dikaio)y ou SixjûLcù {dikaôj, et
^x^ (diko)y juger, adjuger; c'est-à-dire, déclarer qu^une
, chose appartient, est destinée à quelqu'un, DÉDICACE et
DÉDICAT01RE en dérivent.
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DEL 263
DÉDOUBLER. Ki^ye^ Double.
DÉFÉRER, V. a. donner, accorder, décerner; en
latin déferre , qui vient du grec çi^ûj {phéroj/fc forte ^ je
donne. De là Déférence , s. f. égards.
DÉFLEGMATION, DÉFLEGMER. Voye^ DÉ-
PHLEGMATION.
DÉFORMER , v. a. ôter la forme. Ce mot vient de la
particule privative dé et du verhe former. Voyez Forme.
DÉGELER. Voyez Celée.
DÉGÉNÉRER, v. n. s'écarter de la vertu de ses
ancêtres ; en latin degenerare, formé de la préposition de,
qui marque séparation , éloignement, et de génère, ablatif
de genusj qui dérive de yinç (genos)^ race, famille. De
là, DÉGÉNÉRATION, S. f. état de ce qui dégénère.
DÉGLUER. Voyei Glu.
DÉGOÛTER. Ky^^ Goûter.
DÉGRAFER, v. a. détacher une agrafe. Vôye^
Agrafe.
DÉGUSTATION. Koy^ Goûter.
DÉHÂLER. Voyez Hâle.
DÉIFIER, V. a. mettre au rang des dieux; du latin
deus , dieu, ttfacere, faire. Voyez Dieu.
DÉISME, DÉISTE. Voyez Théisme et Dieu.
DÉJOINDRE, V. a. séparer ce qui étoit joint; en
latin dîsjungere, composé de ^«, particule qui marque
séparation , et dcjungo, joindre. Voyez DISJOINDRE.
DÉLAVER, V. a. délayer trop une couleur. Voye^
Laver,
DÉLAYER, V. a. détremper, dissoudre dans une li-«
queur; en latin diluo , qui vient du grec SieLKvcù {dialuôj,
le même, dont les racines sont «Act (d'ia), et mcù (IimJ,
délier, résoudre. Du même verbe diluo , les Latins ont fait
diluvium, déluge.
DÉLÉGUER^ v. a. députer, donner commission; en
• R 4
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>64 DEM
latin delegare, fait de legare^ qui vient du grec M>tif
{légéinj y dire y enjoindre. DÉLÉGATION,, s. f, en ,dérive.
Voye^ LÉGAT.
DÉLÉTÈRE, adj. {médj, de c^aht»^ Cdêlêtér) , nui-
sible, pernicieux, qui vient de ^hiiv {dêleinj, nuire,
offenser.
DÉLIES , s. £ pi. JiiMct { délia J^ fêtes athéniennes en
l'honneur d'Apollon, surnommé Z>^//m5^ de ttlede Déios,
lieu de sa naissance , ou de ^hoç (dêlos) , clair, parce
qu'il étoit le dieu de la lumière. De là Ton appeloit DÉ-
LIASTES (AfiAifltçttJ), les députés d'Athènes qui alloient à
Délos pour célébrer cette fête. C'étoit la même à laquelle
se rendoie^it aussi les Ioniens.
DELTA, s. m. de JÏaw (delta), nom de la quatrième
lettre de l'alphabet grec , A , qui a la forme d'un triangle.
Les Grecs ont donné ce nom à la 'partie de la basse
Egypte qui est renfermée entre les bouches du Nil, parce
qu'elle a la figure d'un triangle, ou de la lettre A.
. DELTOÏDE, s. m. (anau)^ muscle triangulaire de
répiule. Son nom vient de delta, A, qui est le u ma-
juscule des Grecs, et Siliùç (eidcs)y forn^c , figure, parce
qu'il a quelque ressemblance avec cette lettre»
DÉMAGOGUE, s. m. chef d'une faction populaire.
Ce mot est formé de ^fAoç (démos) y peuple, et à^OQùr^
(agogos), conducteur, dérivé d'iyat (ago), mener, con-
duire. On a fait de là DÉMAGOGIE et DÉMAGOGIQUE.
DÉMAIGRIR. K^'f^ Maigre,
DEMANTELER, v. a. abattre les murailles dune
place forte. Ce mot est composé de la particule privative
dé, et du mot manteau,' parce que les murailles d'une vilk
de guerre sont pour elle comme un manteau qui la couvre.
Voyei Manteau.
DEMI, adj. et s. la moitié d'un tout. Ce mot vient du
latin dhnidius > ou du grec ti^<wç (hemîsus) , dont on a
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DEM 265
retranché la dernière syllabe, à Texemple des Grecs, et
d'où les Latins ont fait setni, en mettant j à la place de
l'aspiration. Voye^ HÉMI.
DÉMIURGE, s. m. souverain magistrat de certaine»
vflles de là Grèce; de ikfddvpi^ ( dêmiourgos ) ^ artisan qui
travaille pour le public, dérivé de J^ifju^ç (dêtnws)^ public ,
et à^tfyv (^gon)^ ouvrage, travail, hts Platoniciens
donnoient aussi ce nom au Créateur de l'univers.
DÉMOCRATIE, s. f. forme de gouvernement loù le
peuple a toute. l'autorité ; de Hjmç (démos) y peuple, et
it t^TDç ( kratas ) y force, puissance; c'est-à-dire, gou^
vernement du peuple. De là se sont formés DÉMOCRATE,
s. m. panisan de la démocratie; DÉMOCRATIQUE, adj.
Démocratiquement, adv.
DÉMON, s. m. J^i/juM (daimônj, dieu, génie, intel-
ligence. Dans l'Écriture, il se prend Wujpurs pour le
diable ou Tesprit malin.
DÉMONIAQUE, adj. et s. JbujMtvtttuiç (daimomahs),
qui est possédé du démon; de Jkiju^v {daimônj, esprit
malin ou démon.
DÉMONOGRAPHE, s. m. auteur qui a écrit surki
démons ou génies malfaisans ; de Jki/i^tm (daimon) , démon
ou génie, et de y^dj^ca (graphôj, j'écris. Agrippa , "Wierus ,
Becker, Daneau, Osiander, Pierre de Lancre, Glanvil et
plusieurs autres, sont des auteurs démonographes, Naudé ,
dans son Apologie, déclame fortement contre les démo^
mgraphes , qui sont cause que plusieurs grands hommes
ont été accusés de magie, Pierre Massé a réfuté vigoureu-
sement ces auteurs.
DÉMONOLATRIE,s. f. culte du démon; deJk//uu^
(daimon) y démon , et de Kctrfêia (latréia), culte, adoration.
DÉMONOMANIE, s. f. sorte de déHre où Ton se
croit possédé du démon; de Jhu^v (daimon) y démon ^
tsprit malin, et de yuar/a (mania) , folie ou manie*
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z66 p E P
DENDRITE, s. f. (hist, nat) , pierre figurée, qui
représente des arbrisseaux; de JiyJ^oy (dendron)^ arbre.
DENDROÏDE,ou DENDROÎTE, s. f. (hist. nat.),
plante qui croît comme les arbres, ou fossile ramifié; de
JifJ^op (dendron) , arbre, et d*éï/bç (eîdos) , forme.
DENDROLITHES , s. f. pétrifications ou incrusta-
tions d'arbres; de Jiv/^ov { dendron J, arbre, et de hjjtç
{Uthosjf fierre.
DENDROMETRE, s. m. instrument qui sert à me-
furer avec précision la quantité de bois que contient un
arbre; de Jiv/^ov ( dendron J, arbre, et de /jui^ç^v {métronj,
mesure.
DENDROPHORE, s. m. (inythol) , de Jiy^oy (den-
dron) y arbre, et de ^ipat (phéroj , je porte; nom de ceux
qui portoient des arbres dans certaines cérémonies païennes
appelées pour cette raison dendrophories. Ce mot se dit
aussi pour dendrite. Voyez Dendrite.
DÉNIAISER. K^'e^ Niais.
DENSE, adj. épais, compacte; en latin denMiSj qui
vient de Jkavç (dasus) , pris dans la même signification.
Densité, s. f. qualité de ce qui est dense.
DENT, s. f. du latin dens, dèntîs, qui a pu être formé
du grec o<A>wV, o/iivnç (odous , odontos), en retranchant la
\ lettre o du commencement, comme dans nom, en latin
nomen, d'ovoyiwt (onoma). De là les dérivés Denté, adj.
qui a des dents; DENTELER, v. faire des entailles en
forme de dents; DENTELURE, Dentiste, &c.
DÉPÊÇ'HER , V. a. expédier, faire promptement une
chose, s'en débarrasser au plus vite; du latin depedicare,
comme empêcher vient diimpedicare. Ce mot depedicare
s*est dit comme depedire , c est- k- dire , expediire, Y oyez
Expédier et Empêcher.
DÉPEINDRE, V. a. décrire, représenter par le dis-
cours; en latin depingere, formé iepingo, Voy. PEINDRA*
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D È R :267
DÉPÊTRER, V. a. débarrasser les pieds; de la parti-
cule extractive dé, et de vii^ct (pitra)^ pierre, en grec
et en latin; comme qui diroit, tirer d*€ntre les pierres.
Voyez Empêtrer.
DÉPHLEGMATION, s. f. opération chimique, par
laquelle on enlève à une substance sa partie phlegmatique
ou aqueuse; ée^hi^fut {phlegmaj , phlegme, auquel on a
joint la particule privative dé. De là le verbe DÉ-
PHLEGMER.
DÉPHLOGISTIQUÉ (Air),%. m. nom que l'on
avoit donné ii y a environ trente ans , lors de sa décou-
verte, au ga-:^ oxygène ou air vital. Ce mot est formé de
la particule privative dé, et du grec çAoyiçic (phlogis"
îos)y brûlé, enflammé; c'est-à-dire, privé ou dégagé de
tout principe inflammable. Voyez OxYGÈNE.
DÉPLACER, v. a. ôter de sa place. Voye^ PLACE.
DÉPLIER, DÉPLOYER, DÉPLISSER. V. Plier.
DÉRACINER. Voyei Racine.
DÉRIDER. Voyei Ride.
DERMATOÏDE , adj. qui a la consistance de la peau;
de Sif>iuiûL (derma) y peau, et Sèihç (eidos) y figure, res-
semblance.
DERME, s. m. (anat.)^ la peau du corps humain;
en grec SipfAA (derma).
DERMESTEi s. m. insecte dont la larve ronge les
pelleteries-, &c. Ce mot vient de iipfAxL (derma)y peau,
et dVflSiûï (esthio) y manger, ronger, et signifié mangeur
de peaux,
DERMOGRAPHlE/s. f. (anat.)y description de la
peau; de U^iaa (derma)y peau, et de -^ol^cù (graphe) y je
décris.
DERMOLOGIE, s. f. partie de l'anatomie qui traite
de la peau; de A/)ytwt (derma) y peau, et de Myç (logos )^
discours.
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a68 DES
DERMOTOMIE, s. f. de iif^fAA (derma), peau, et Je
tifjufcù (temnôjy je coupe, je dissèque; préparation anato-
mique, ou dissection de la peau.
DÉSACCORDER. Voyez Accorder.
DÉSANCRER,v. n. lever l'ancre. Voye^ Ancre.
DÉSARGENTER, r^^^ Argent. ^
DÉSEMBALLER, V. a. tirer d'un ballot ce qu'il con-
tient. Voyei Emballer.
DÉSEMBOURBER, v. a. tirer du bourbier. Voyei
Embourber.
DÉSEMPESER, v. a. ôter Tempois d'un linge, Voyei
Empeser.
DÉSEMPLIR, V. a. vider en partie. Voye^ Em-
plir.
DÉSENNUYER, V. a. chasser l'ennui. Voy. Ennui.
DÉSENRHUMER. Voyei Rhume.
DÉSISTER ( §e),se départir d'une chose, y renoncer;
en latin desisiere^ composé de la préposition de, qui
marque séparation, éloignement, et de sisto , qui vient
de llç^fJu (hîstêmi), placer; littéralement, se placer loin
d'une chose ^ V abandonner,
DESMOGRAPHIE, s. f. partie de Fanatomie qui
décrit les ligamens; de Jïajiiç (desmos)y ligament, lien,
et de ;fûtç)û> (grapho)y je décris.
DESMOLOGIE, s. f. de J^t^oV (desmos) y ligament,
et de Koyç (logos) ^ discours; partie de i'anatomie qui
traite de l'usage des ligamens.
DESMOTOMIE, s. f. (anat.)y dissection des liga-
mens; de hfffMç (desinosj, ligament, et de ti^o) (temno),
couper, disséquer.
DÉSORGANISER, V. a. détruire les organes d'un
corps animé. Ce mot est formé de la particule pi-ivative dé,
et du verbe organiser. Voyez Organe.
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D E U 269
j DÉSOXYDATION , s. £ ( chim. ) , opération par
. laquelle on prive une substance de l'oxygène qu*elle con-
I tient; de la particule privative dé, et du mot oxydation.
Voyez Oxyde.
' DESPOTE, s. mt celui qui gouverne avec une auto-
rité absolue; de i^rmTnç (despotes) ^ maître ou seigneur,
cférivé de Jiff'xoÇu ( despo^o ) , dominer , avoir Fempire,
C'étoit un titre d'honneur que I on donnoit à divers princes
grecs. Phranzès nous apprend que ce fut l'empereur Alexis ,
surnommé l'Ange, qui créa la dignité de despote, et qui
lui donna le premier rang après l'empereur. Les despotes
étoient ordinairement les fils ou les gendres des empe-
reurs. On appela aussi despotes de Sparte, les fîfs ou les
frères de Tempereur, auxquels on avoit donné la ville de
Sparte en apanage; et le Despotat étoit le pays qui dé-
pendoit du despote, 11 y a eu aussi des despotes de Servie;
et l'on donne encore aujourd'hui ce titre au prince de
Valachie. Dérivés. Despotique, ad). Despotique-
MENT, adv. Despotisme, s. m. pouvoir absolu.
DÉTEINDRE. Voyei Teindre.
DÉTENDRE. Kc^y^ Tendre.
détenir: Voyei Tenir.
DÉTONER, v. n. s'écarter du ton qu'on doit garder
en chantant. Voye^ Ton.
DÉTOUPER, v. a. ôter un bouchon d'étoupe, Voye^
Etoupe.
DÉTOUR, DÉTOURNER. Fiy^TouR. ■
DÉTRÔNER, anciennement DÉTHRÔNER, v. t.
chasser du trône; mot formé de la particule privative dé,
et du grec SpoVor {thronosj, trône. Voyez TrÔNE.
DEUTÉROCANONIQUE, adj. (théoLJ II se dit de
certains livres de l'Écriture, qui ont été mis plus tard que
les'autres au rang des livres canoniques. Ce mot est com-
posé de Avn^ç (deutéros)^ second, et de wtrw (hanon),
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xjo D E X
canon ou règle; c'est-à-dire, qui ont été placés les seconds
dans le canon, ]
DEUTÉRONOME, s. m. nom d'un des livres de \
Moïse, fe dernier de ceux dont il est fauteur. Ce mot est
formé de Jivn^ç (deutéros) , second , et de vijjtûç (nomos) , (
loi, parce que ce livre est comme une répétition des précé- j
dens, une seconde publication de la loi. 1
DEUTÉROPATHIQUE , adj. Iméd.), qui se dit
d'une maladie qui est produite ou précédée par une autre.
Ce mot vient de Jïéii^ç (deutéros) , second, et de 5ra9of
(pathos) y maladie, et signifie littéralement maladie secon-
daire. Il est opposé à Protopathique. Voye^ ce mot.
DEUX, nom de nombre, de Sôo (duo) y en grec et en
latin. De deux on a fait Deuxième et Deuxièmement.
DÉVÊTIR (Se). F^'^ Vêtir.
DÉVORER , V, a. en latin devorare, dont le primitif
est vorare, dérivé de /io^ (bora) y pâture, nourriture, qui
se dit proprement des brutes : aussi dévorer signifie-t-il
déchirer sa proie avec les dents , comme les bêtes féroces,
et, figurément, manger avidement. Le h s'est changé env;
comme dans volo , fait de )Ô«A6> (houlô), et dans vivo, fait
de ^/oû> (hioo),
DEXTÉRITÉ, s. f. adresse des mains, et, figurément,
de l'esprit; du latin dexteritas , formé du grec h\iti^Ç
(dexitéros)y ou «ft|/oV (dexios), droit, qui est du côté droit,
parce qu'on travaille avec plus d'adresse de la main droite
que de la gauche. Dextre, en latin dextera, et en grec
Ji^tTipn (dexitérê), s'est dit autrefois pour main droite;
et Dextrement, pour adroitement,
DEXTROCHÈRE, s. m., du latin dextrocherium,
bracelet d'or que les Romains portoient au poignet droit,
dérivé dulatin dexter, droit, et du grec ;^/^ (cheir)y mam;
c'est-à-dire, main droite. Il se dit, en termes de blason,
du bras droit représenté dans un écu avec la main.
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J
D I A rji
DI A , préposition grecque , qui répond aux prépositions
latines /7er^ inter , de ou ex, en françois y7ûr^ de, à travers.
Elle étôit souvent employée par les anciens médecins
pour désigner un grand nombre de remèdes ou de prépa-
rations {)harmaceutiques. On la place au commencement
des mots auxquels on la joint; et si elle compose les* trois
premières lettres d'un terme de médecine, elle signifie
un remède composé avec la substance exprimée par le
mot qu'elle précède. Dia est encore le commencement
de plusieurs mots, tant des arts et des sciences, que de
1 usage ordinaire, comme diamètre, dialogue, &c. que
nous avons empruntés des Grecs.
DIABETES, s. m. (méd.)y incontinence d*urine. Ce
mot, qui est purement grec , iîaSiiitiÇy vient de ^ttiantà
(dïabaino) , passer à travers, parce que, dans le diabètes ^
la boisson passe par les conduits urinaires aussitôt après
qu'on Ta prise. On nomme diabétique , celui qui est atta-
qué de cette maladie.
DIABLE, s. m. mauvais ange, ou démon. Ce mot vient
de SitiSoxoç( diabolos) , délateur , accusateur , calomniateur,
dérivé de iiaCcb^eo {diaballôj, accuser, médire, calom-
nier. Le malin esprit a été ainsi appelé dans l'Ecriture ,
ou parce qu'il calomnie Dieu auprès des hommes, comme
lorsqu'il tenta Eve , ou parce qu'il accuse les hommes
auprès de Dieu. On a donné encore le nom de diable
à plusieurs animaux et à différens ouvrages de l'art , à
cause de leur laideur, ou de leurs forces. Dérivés, Dia-
blotin, Diabolique, Diaboliquement, &c.
DIABOTANUM , s. m. (pharm.), emplâtre dans lequel
il entre beaucoup de plantes. Ce mot est formé de lia (dia) ,
de, et de (hoictyciv (botanon) , génit. pi. de /hoidvfi (botane),
herbe; c'est-à-dire, médicament fait d'herbes,
DIABROSE, s. ft (méd,) y érosion produite par des
humeurs acres et caustiques, en grec liéiSpaatç (diabrosis)^
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272 D I A
de Siù (àia)y au travers, et de (hftmw» (brosko)., martgcr ,
ronger.
DIACADMIAS, s. m. (pharm.)^ emplâtre dont ia
cadmie est la base; de la préposition iîA (dia)f de, et de
ka^/uotSeL (kadméiaj, cadmie. Voye^ ce mot.
DIACANTHE, s. m. (hist, nat), qui S deux ai-
ÊuiHpns ou épines ; de «/5r (àîs) , deux fois , et d'oxavSa
( akantha)\ épine; nom d'une «spèce de poisson de mer.
DIACARCINOS, s. m. (pharm.)^ antidote pour fa
morsure des chiens enragés , préparé avec Técrevisse; de
Sià (dia), de, et de XApmoç (karkînos) , écrevtsse de mer.
DIACARTHAMI, s. m* (pharm.) ^ électuaire purga-
tif, ainsi nommé de-JVà (dïa)y de, et du latin carthamvSf
carthame, à cause de la semence du carthame qui entre
dans sa composition.
^ DIACAUSTIQUE, adj. nom que Ion donne, en
optique , aux caustiques par réfraction , pour les distin-
guer des caustiques par réflexion, qu'oh nomme cata^
caustiques. Ce mot est composé de </>« (dîa) ^ à travers, et
de KAvçttiç {kaustikosj, caustique. Voye^ ce mot.
DI ACHALASIS, s. m. (chirurg.)y mot grec ^ùu^^iotç,
qui signifie relâchement, ouverture , formé du verbe «fttf-'
yçjhâxù (diachalao)y relâcher, ouvrir. On appelle ainsi une
solution de continuité dans les sutures du xrrâne, ou la
. séparation des os qui le forment.
DIACHYLON, s. m. (^/7/r^ïrm. 7, emplâtre dans lequel
*il entre des mucilages ou des sucs visqueux de certaines
plantes. Ce mot vient At^à (dia), de, et de ')(^hiç (chulos)f
suc , et signifie médicament fait de divers sucs,
DIACODE, s. m. (phartn,) ^ sirop composé de têtes
de pavots blancs; de itâ (diaj, de, et de mJ^ia { kôdéia) ^
tête de pavot.
DIACONAT, s. m. le second des ordres sacrés, ou
loffiee de diacre; de SioMvla (diakonia), office, ministère.
DiACONlE,
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VIA. 275
DiACONIE, s. f. chapelle gouvernée par un diacre. Voye:^
Diacre.
DIACONESSE, s. f. veuve ou fille destinée, dans la
primiiive Eglise, à certains ministères j de Sidrcovoç {diako-
nos) y ministre.
DIACOPE, s. f. (chirurg.Jf SîoMmi (diakopê), mot
formé de ii<L(dia), à travers, et de id^où (kopto)^ je
coupe; fracture protonde des os plats, taillade.
DJ ACOUSTIQUE, s. f. de <hâ{diaj, par, Uravers,
tti'tkv'a>{akouôJ, j'entends. C*est la partie de i'âcoustique
qui considère les propriétés des sons réfractés, selon qu'ils
passent par difFérens intermédiaires.
DIACRE, s. m. ministre de l'autel, le premier après
les prêtres; de SiaMAvoç ( diakonos ) , ministre, serviteur,
dérivé de la préposition Sïà (dia)y et du verbe iKAncê
(kohéojj se hâter ^ servir, parce que sa fonction est de
servir le prêtre à l'autel.
DIACYDONITE, adj. Ce mot vient de J)i fdiaj,
de, et de )œhiviov (kudônion)y coing, et se .dit des re-
mèdes où il entre des coings.
DlADELPHlE,s.f.(^Z'oW;7.;, mot formé i^Hç^dis),
deux fois, ou de Siio (duo)^ deux, et à^ttSiK^oç ( adelphos)^
frère. Linné nomme ainsi la dix-septième classe des plantes,
parce qu'elle renferme toutes celles dont les fleurs ont
plusieurs étamines réunies en deux corps par leurs filets.
DlADELPHE, adj. se dit des étamines ainsi réunies; et
DiADELPHiQUE, adj. des fleurs de cette classe.
' DIADEME, s. m. en grec ijduhjUA (dïadéma)y bande-
lette qui entoure la tête; de iJ^Sicù (d'iadéo)^ entourer,
composé de la préposition é^ûL(diii)f et de Sicù (déo) ^ je
lie. Le diadème est une sorte de bandeau dont les rois se
ceignoient le front. En poésie, il se prend pour royauté , ou
couronne royale. De là vient DiADÉMÉ, terme de blason j
il se dit de Taigle qui à un petit cercle sur la tête.
ToMfi I. s
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:^74 D I A
DIAGLAUCIUM, s. m. (pharm.), collyre dans le-
quel entre le suc de glaucium; de /ii (dia)^ de, et de
yxtumuf {glauldonjy suc de glancium. Foyej^GLAUCIUM.
DIAGNOSTIC , s. m. (inéà.J , Jidyft^^iç {diagnêsisj,
connoissance des symptômes qui caractécisenc une ma-
ladie^ de 4&>fr£d0)Ui ( dinginoskô ) ^ je connois, je jage.
PXAGNOSTIQUE, adj. ^y^oQniç ( diagiwstikos ) ^ se dit
des signes par le moyen desquek on acquiert cette con-
^loissance.
DIAGONALE, s. f. ^^/om.^, ligne tirée d'un angle
d'une figure rectiligne à Pangle oi^osé ; de itÀ (dia), par,
à travers, et de >»ri!at (gonia), angle; c'est-à-dire , ligne qui
traverse une figure, en passant par Us angles. De là viennent
PlAGONAL, ALE, adj. DiAGONALEMENT, adv.
DIAGRAMME, s. m. figure géométrique, ou cons-
truction de lignes servant à démontrer une proposition.
Ce mot est formé de SïùL (dia)^ de, et de ')^A/uf4m (gramme)^
ligne. Il est plus usité en latin qu'en françois. Dans la
musique ancienne, c'étoit ce qu'on appelle aujourd'hui
échelle, gamme, ou système,
PlAGR£DE,s.m.suc épaissi de scammonée. Ce mot
vient ^ par corruption, de Jhmt^iitv/ (dakrudion), qui est le
nom grec de ce suc, et qui signifie proprement /7^r/V« larme,
dont la racine est Aitfv (dàkru)y larme.
DIALECTE, s. m. iiJa^Aicnç (dïaléktos) , langage par-
licylier d'une ville ou d'un pays , et diflTérent de la langue
générale d'une nation; de ^à^dtaj^qui exprime division,
séparation, et de xe>«(^/!?go^, je parle. Ce root n'est d'usage
qu'en parlant de la langue grecque, qui a quatre dialectes
différens, l'attique, Konique, le dorique et Téolique. La
langue françoise n'autorise aucun dialecte.
DIALECTIQUE, s. f. logique, art déraisonner. C*
fpot^ qui est grec , lULXtxitxM (dialektikêj, vient de ittuAy^
(dialégô}^ discerner; et au moyen, i^aJAy^fJuau^ (dialégomai)f
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D I A 27J
discourir ) tooverseï^, dont la racine est kly^ {lég6},fkrlttf
parce que la dialectique étoit originairement Tart de dîs*
cerner {e vrai d'avec le faux par le moyen du dialogue.
/Vrtv* Dialecticien » s. m.DiAL£CTiQU£M£NT,adv.
DIALLAGE, s. f. (hist. nat.J, de AêLMtjn (diaUagi),
différence; pierre lamelleuse, ainsi nommée par le savant
Haîiy> à cause de la dîfierence qui se trouve dans ses
joints naturels.
DIALOGUE, s. m. JloKtyç {dialogos), entretien de
<leux ou de plusieurs personnes; de Staxiyjuua^ (dialégo-',
mai)f converser, s'entretenir, dérivé de iiâ (dia)^ entre,
avec, et de hiy» (ligi)^ dire, parler. De là viennent DiA-
LOGIQUE, adj. DiALOGISME, 5. m. DlALOGXST£> 6. m.
etf. Dialoguer, verbe. ,
DIALTHEE, s. m. {pkarm,J, onguent dont le muci-
lage de guimauve &it la base; de iVc^^iitf^yde, etd^xWtt
{althaiaj,guïmdi\ive, dérivé d'iU3i« ^iz/rA/a^ , guérir ^ à
cause de ses nombreuses propriétés.
DIAMANT, s. m. pierre précieuse, extrêmement dure,
la plus brillante et la plus transparente de toutes. On croit
que ce mot est venu , par corruption , d*JMfM4 (adamas)^
nom grec du diamant, et qui signifie indomptable, dérivé
d'tf privatif, et de Jkjj^M { damai J, dompter, rompre;
c'est*à-dire, qu'on ne saurait casser, à cause de sa grande
dureté. Les expériences des chimistes modernes prouvent
que ce corps, exposé à un grand feu ,.y brûle avec âammè.
Le produit de sa combustion est de l'acide carbonique; et
chauffé avec le fer pur, il forme f acier. Ces deux pro-.
priétés, qui lui sont communes avec le charbon, semblent
démontrer qtie le diamant est le carbone put au plus haut
degré de condensation. On appelle Diamantaire,
celui ^i taille les diamans.
, DIAMARGARITON, s. m. (pharm,)^ médicament
dont les perlçs sont le principal ingrédient. Ce mot vient
S z
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a76 D I A
de ^i.^diajjdey et de /utufyati'nç (margarités)^ pcrfc;
c'est-à-dire , fait avec des perles,
DIAMASTIGÛSE, s. f. cérémonie cruelle chez les
Lacédémoniens, dans laquelle on battoit de verges des
cn&ns devant l'autel de Diane^ et sous les yeux de leurs.
parenSy qui les excitoient à ne donner aucun signe, de
douleur. Ce mot vient de il^^juast^icù (diamastigoo)^ fouetter
rudement, dérivé At jjuUii^ (mastix) ^ fouet.
DIAMÈTRE, s. m. ligne droite qui passe par le centre
d'un cercle , et se termine de part et d autre à la circon-
férence. Son nom grec est ^JifMTfnç {diarnétros^ , formé
de Jtet (dîa) , à travers, et de /a^or (inétron) , mesure;
c'est - à - dire , qui mesure le cercle par le milieu. De là
viennent Diamétral^ adj. Diamétralement, adv.
DlAMORUMjS. m. (pharm.J , siro^ de mûres, pour
les gargarismes ; de /lâ (dia)^ de, et de fdi^v (moron)^
mûre ; c'est-à-dire ^fait avec des mûres,
DIANDRIE, s. f {hotan.J, de Jiç (dis), deux fois , ou
de J^'o (duo) y deux, et d'ayiy) (anêr), génit. *tuiSfiç(andros)y
Tnari ou mâle; nom que donne Linné à la deuxième classe
des plantes, parce qu'elle renferme celles dont les fleurs
ont deux parties mâles ou deux étamines. Diandre et
DlANDRlQUE,adj. se disent des fleurs à deux étamines.
DIANTRE, mot corrompu de diahU, Voyez Diable.
DIANUCUM^ s. m. (pharm.), rob fait avec des noix;
de la préposition grecque StùL (dia), de, et du latin nux,
nucis, noix,
DIAPALME, s. m. (pharm.) y onguent propre à ré-
soudre les fluxiotis. Ce mot est composé de la préposition
grecque Sîà (dia) , de, et du latin palma^ palmier, parce
qu'on y faisoit entrer la décoction des feuilles de cet arbre.
DIAPASME, s. m. poudre odorante dont les anciens
se parfumoient le corps; en grec, hd-ntvr^ (djapasmaj^
dérivé de ^ipUstA (diapasso)p répandre.
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D I A i77
DIAPASON, s. m. terme de musique, qui se dît de
rétendue des sons qu'une voix ou un instrument peut
parcourir depuis le ton le plus bas jusqu'au plus haut; de
hà. (dïa) y par, et de noum^ (pasdn)y génit. pi. de mf (pàs)^
tout; c'est-à-dire, qui passe par tous Us tons. On croit que
c'ëtoit Voctave des Grecs. Diapason est aussi le nom de
deux instrnmens ,dont l'un sert aux luthiers, et l'autre aux
fondeurs de cloches.
DIAPEDESE, s. m. (méd^)y éruption du sang par les
pores des vaisseaux ; en grec JVtfWAw'r (diapêdêsis) , de
lîÀ (dia) y à travers, et de ivniàtù (pêdao) ^ s^mX^x y jaiiiir.
DI APENTE , s. m. (pharm.) , médicament composé
de cinq ingrédiens; de SîJl (dia) , de, et de Wkw (pente) ^
cinq. Dans la musique grecque, c'étoîtceque nous appe-
lons quinte,
DIAPHANE, adj. tran^arent, qui donne passage a
la lumière; de itài (dia) , à travers , et de ^omVûi (phaino) ^
briller; c*est-à*dirc, au travers duquel la lumière brille,.
De là vient Diaphanéite, transparence, ou qualité de*
ce qui est diaphane.
, DIAPHANOMETRE ,«. m. instrument pour mesurer
ïa transparence de l'air; de JfyL^catinç (diaphanes) y trans-
parent, et de /jUlq^v (métron), mesure. On en doit l'in-
vention au et lébre /Saussure.
DIAPHCENIX, s. m. (pharm,/, éfectuaire purgatif
dont les dattes font la base; de lïct (dia), de, et de ^o7w^
(photmx)y le palmier, la datte.
DIAPHONIE, s. f. Les Grecs nommoient ainsr tout .
intervalle ou accord dissonant; de S^â (dia), qur marque
cîivision ou séparation , et de ^mi (phonê)-, son ; comme qui
àixoïx y séparation ou différence de sons^'pkTce que les deuz
sons, se choquant mutuellement, se divisent , pour ainsi
àhe , et font sentir désagréablement leur différence.
DIAPHORÈSE^s. £ {méd./, en grec /w^yucac
Si
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a?» D I A .
(diapkofêsi$ ) 9 mot dérivé de iiA (dia}^ à travers» et de
^ift0 (fkM)t J€ porte, II $e dit» en général» de toute éva-
cuation des humeurs par la transpiration <>u par les pores.
DIAPHORÉTIQUE» ad), (mid.) , i^m des remèdes
qui e;Kcitent 'la sueur ou la traaqrfratîon. Pour i'étynuK
logîttvoyei DiAPHORESE.
DIAPHRAGME» s. m. {anatj, muscle très-large qui
sépare la poitrine d'avec le bas-ventre. Ce met vient d^
Aii^a^fiUL (iBaphrUgma) , ^ntre-^tviXf séparation, ou di-
vision» dérivé de Sli (dia) » entre » et de ptst«^ (phmsso) »
fermer, enclore; /Ht^^fiom (dk^hrassoj y séçskxçf , ou être
placé entre deux. C'est Platon» au rapport de Galieu» qui
le premier a nommé ce muscle diapkrapne^ Auparavant
on Tappeloit ^^ç (phrincs) > qui signifie entendement^
parce qu'on prétendoit que» dès qu'il étoit attaqué d^-
ftimmation » le mahde temboit aussi en fi'énésie ; ce
que l'expérience ne confirme pas^ Diaphragme est encore
uti terme de botanique et d^optique»qui signifie une ^feiron
ou aéparatien eirtre deux parties^ Dérivé. DiAPHrag-
MATIQUE , ad).
DIAPHRAGMITIS,^s: £ C^dJ, inflammation du
diaphragme. Vû/ez I>IAPHRA0MB.
DIAPHYSE»s. f, en grec Ji^fumç (diaphmi^}^ de Ait
(dia) y entre, et de çJa (phuo)^ naître» On appelle ainsi un
interstice» une division ou séparation entre deux choses.
niAPNOÏQUE» ad), (méd,), de itÀ (diaj , à travers^
et de Wû) (pnéo) , )e respire ; d'où l'on a fait JUton^^
{iUaprm^J, je transpire. li se dit des remèdes qvà font
transpirer.
DIAPRUN» s. m. (pharm,}y ékctuaire pwgfttif dont
les prunes sont la base. Ce moi est composé de ia pré^
position grecque Ad, (diotjy de, et du iatiioi pnmum,
prune. Kiy««ç PavNWER.
D1AF10SE> s. l terme de pl^m- chant. .Ce mot
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D I A Tfi),
vient de ^ttjHnMf (diaptosis) ^ cliute ^ dérivé' de iîàk
(dia)^ emre, et de wiîAa» (pîpto)f tomber. C'est une
petite chute ou un passage qui se fait sur la dernière
note d'un chant » qu'on marqué deux foi^^ en 9é|>âr^nt
cette répétition par une note d'un ton plus bas ^ comme «<*
si utj mi ré mi»
DIARRHÉE j s. f. (iHid.)y flux de ventre , en grec
im^éia {diarrkùiaj, de Sti {diaj, à travers ^ et de p{a>
(rhéo) , coulée
DIARRHODON^ s. m. fphartn.), nom de diVei^se»
compositions médicales où il entre des roses rouges ;^ dé
j>« (dia) y de, et de pU^ (rhodon)y rose.
Dl ARTHROSE , s. f. (anat.) , liaf^fcém (diârtHrisis) y
sorte d'articulation deis os dans laquelle ie mouvemeiit e^e
évident j de ità (dia) , entre > et d'Â^O^r {anhron)y mémbtc ,
jointure; c'est-à-dire ^ àrticutatiân d*os séparés les t$ns des
autres» C'est ce qu'on appelle ehûrnière,
DIASCORDIUM, s. m. fphann.}, opiat dans lequel
on fait éntret le seçrdivm. Ce rtiot est formé de ^À (dia}^
de, et de cyuip^or (skordion)y le stotdium ^ planté ticM^
utile en rtédecirte.
DIASÉBESTE, s. m. (phann.)y élcctuaii'e ptîrgatlf
dont les séb^stes font là base; de SlÀ (dia) y dé^ et do
latin sehesttn, sébesté, espèce de prune.
. DIASENE y s. m. (phàrrh,) , électuanre purgatif y ainsi
nommé de la préposition jgrecque iià (dia) y de^ et 3tt
la^tï séria f séné, parce qiié le séné en féh li batsè.
DIASiËSy 9. f. pi. hJMA (diasia) i(hx& d'Athèrtes eh
rhonneuT de Jupiter propice; de ùtièç(Dios)y génit. de ZetJf
iZéks)y Juptier^ et Si% (ate) ou Sm (dsê)i calairfitéj
infortune , parce qu'on y prioit le dieu de détourneif leff
md^t dont^ oil étoft menacé.
DI ASOSTIQUE, s. f. Ce mot signî&e é^m die pouvoir
ie antservet^ de 4&t#»f» (diaso^)i je conservé. C'e^ le
S4
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aSo D 1 A
nom qu'on donne à la médecine préservathre , on à cette
partie de la médecine qui a pour objet- la conservation
de la santé.
DIASPORAMÈTRE,s. m. instrument pour mesurer
l'aberration de réfrangibilité de la lumière; de H^fnçs^
(diaspora ) , dispersion , formé de SfyL(r-7nif>4ê (diaspeiro),
disperser, et de /jUt^ov (înétron)^ mesure.
DIASPORE, s. m. (hîst, nat.)^ espèce de pierre,
ainsi nommée par le savant Haiiy, de Jfyunnipcù (dîa-
spéîroj, je disperse , paTce qu'étant exposée à la flamme
d'une bougie, elle pétille ei se dissipe en plusieurs par-
celles.
DIASTASE, s. f. (chirurg.)t mot tiré de Aeiçftotç {-dias-
tasisj, distance, séparation , qui vient du verbe ^tçii^
(diistêmi ) ,sé^dir^T, Il signifie luxatîcn , ou écartemcnt
d*os, et a^xissi liilatation des muscles-dans les convulsions,
DIASTEiViE, s. niv terme de musique ancienne, qui
signifie proprement itiUtvaile y en grec inhpfifjutL (diastêma) ,
dérivé de «IV/çHyui (diistênû) , séparer; de Sii(dia)y entre,
et de IçinfÂi (histêmi) , f^ nie tiens.
DIASTOLE , s. f. (anat.), «Ç^tpmî (diastole) y mot qui
Signifie dilatation / de éfyuçî^cû (diflstellô) , s; parer, ouvrir,
dérivé de SïÀ (dtaj, à travers , et de çtMû) (stellôj, j'envoie.
Il désigne le mouvement du cœur, lorsqu'il se dilate. Ce
mouvement est opposé à celui qu'on nomme SYSTOLE.
Voyri^ ce mot.
DIASTYLE, s. m. (archr.), mot composé de /là
(dia) y ertre, et de çt/xor (stulos,) , colonne; c'e^t-à-dire ,
entre-colonne , ou espace qui est entre deux colonnes. Il
le dit d'un édifiée dont les colonnes sont él<Jignées Tune
de l'autre de trois de leurs dianfièrres.
DIASYKME, s. m. (rhétor.)^ en grec Sfyim//uAiç (dia^
svinnosj , ironie insultante. Ce mot vient de i/^mpc» (did"
suroj, déchirer, outrager, formé de Sià (dla)^ par, à
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D I A îSr
travers , et de Wj^û» (suro) , je traîne. Le diasyrme traîne
dans le mépris celui qui en est l'objet.
DIATESSARON, s..m,>remède composé de quatre
ingr.^drens ; de ^i (d^a) , de, et de ifanifnç (tessarés) y
quatre. Dans la musique grecque, c'étoit un intervalle,
que nous appelons quarte,
DIATHÈSË, s. f. (tnêd,)y disposition, affection ou
constitution particulière du corps; de Siédiatç ( diathésis ) y
affection ou disposition , formé du verbe. c^^'Om/m (dia-
tithêmi) , je dispose, je constitue.
DIATONIQUE, adj. genre de musique ancienne,
ainsi nommé de JVa (dia) y par, et de tjW (tcnos) ^ ton,
parce qu'il procédoit par un demi-ton et deux tons con-
sécutifs. Dans notre musique , le genre diatonique procède
par tons et semi-tons majeurs , selon la division naturelle
de la gamme. De là vient Diatoniquement, adv.
DIATRAGACANTHE, s. m. (pharm,) , électuaire
dont la gomme adragant fait la base ; de J>a (dia) , de, et
du mot tragacanthe, nom de l'arbrisseau par lequel on a cru
que cette gomme étoit produite. Voyti Tragacanthe.
DIATRIBE, s. f. Ce mot, qui signifie proprement y
dans notre langue, dissertation critique sur un ouvrage
desprit, ou sur une matière queJconque, et par lequel on
désigne souvent une critique amère et violente, vient da
grec ifyiifi€in { diatribe J , et du latin diatriba , qui signifie
acadétniej assemblée de savans , dissertation , Ù'c» et qui
dérive du vi rbe iJ^fîfiScù (diatribe) y s'exercer, s'adonner
a quelque chose.
DIAZEU.XIS, s. m. mot grec //a^ew^/f, qui signifie
division ^séparation , formé de J><t (dia), entre, et de Çivyfva
(ifugnuô), joindre, d*où Ton a fait Sfyi.^ivyfueù (dia^eugnuô)y
séparer. On appeloit ainsi, dans l'ancienne musique, le
ton qui séparoii deux, t/tracordes disjoints. C'est notre
ton majeur^ qui est la. différence de la quarte à la quinte^
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^ix D I C
DIBAPTISTES , s. m^ pi. hérétîqueë gréct du nm-
vième siècle, ainsi appelés de iiç (dis), deux fois, et de
6aiSlÇa (bapii^ô), baptiser, parce qu'ils baptisoient deux
fois.
DlCASTERlErsS.{antiq,),^naffneAOY{ciikastéfion)^tn'
bunaux de justice à Athènes, dérivé de ^wr ^</iAf^, justice.
DICÉLIES , s. £ pi. sorte' de farces ou de scènes
libres conservées de l'ancienne comédie; de iiitcmxof
(diikilon)y image, représentation. On nommoit </i^/rjr^^ ^
ceux qui les jouoient.
DICHORÉE, s. tn/pîcd de vers latin, composé de
dettx choréf s; At£ç(dis)^ deux fois, et àty^nç^chorehs),
chorée. Ko/^Chorée.
DICHOTOME, adj. (astron.)yicj))f'n>fjti(a(dichato-
mea)y \€ coupe en deux parties, dérivé deiVj^ (dicha)^
J)ar moitié, et de iipiaùi (temni)^ je coupe. H se dit de
h lune , quand on ne voit que la moitié de son dx^ue.
Cette phase ^ ou apparence, se nomme dickotoime, Et^
botanique, il si^fie fourchu, et se dit de la tfge des
plantes qui se divise; el de là DiCHOTOrMAL, idj, qui
naît de Fangle d*une tige dichotome.
DlCLtNE, adt. (botm.), de ^ç(dis), deux fois ^ et
de Kxm (hlinê)y Ht;; now é^s plantes dont les organes
sexuefe sfont séparés sut diverses fleurs.
DICORDÇ, s. m. ancien in'strument dé mnisique,
ainsi appelé de Sïç (drs}^ deux fois^ et Je ^jfffiii(cbêfdé)f
corde, parce qu'il n a voit que deux cordes.*
DICOTYLÉDONES, s. f. pi. (botm.)i rtotn des
pTantes qui ont deux feuiftcs séminales. Ce mot est com-
posé de Jj( fais), deux fois, et de tù'wj^nMr fkotulêdon),
qui signifie propremeiït caf^hé , êcuelle , maïs q-iie les bo^
tanistes ont appliqué aux feuilles séhiinaies de* piaiHes,
à cause de leur forme demi-roude.
DICROTE , adj« ii%ftmf (dihtotàs), quv bat de» im j
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J
D I D 283
itjiç (dis), deux fois » et de Kfondm (hrotéo)^ je firappc.
Les médecins mit donné ce nom à un poub inégal, qui
bat deux fois dans une mime pulsation.
DICTAMEy s. m. plante qui vient naturellement dans
Rie de Candie ou de Crète, Son nom grec est Jinta^Qt^
(MtamncnJ, ou Jivm^v {dikianu>n^, que les «os dérivent-
ii Dicta ^ montagne de Crète, et d'autres de i^krârnm/m,
ancienne viife de cette ile»
DICTER , V. a. pronoiicer mot à mot', pour qu'un
atttre écrive; en latin ^rfâiv^firéquematif de dieere, qut
vient Ae Jkinêtv {dAhnn)^ inusité au présent, pour lequel
on emploie Anunm (déiknni}^ et Jimtfié (diihiumi), (aire
voir, montrer, exprimer. Voye^ Dire.
DIDACTIQUE, ai^JfJknfoniçfdidâkiikâsJ, qui est
{ffopre à instvuire^ qui sert à expliquer les choses; de
JtJkuncax {ikdaskoj, enseigner, instruire. Didactique, s. f.
est l'art d'enseigner.
DIDACTYLE,ad^(^Aijr.Mt;,qui a deux doigts; de
jic (dis)y deux fois, et de ALanthot (dahtulos}^ doigt. II se
dit des ammaux qui ont .deux doigu à chaque pied.
DII>£JLPHE , s. m. animal dont la femelle a sous fe
ventre une poche oà sont renfermées ses ntameUes, et
ou eUe loge et nourrît s^% petits. Son nom vient de Hç
(dis), deux Gms, et de Jih^^ (delphus), matrice ; c'est**
h^ém , qui a deux m^trices^
IHDRACHME, ou DIDRAGME, s. t momioie
^ecqne qui vaioit deux drachmes; de Aç(dis), deux
fou , et fie J^pûC)(jiÂM (draehmê), drachme.
DIDYME, adf de SiSoput ( didwnas ) , doubîe, ou
douteux. Didyme, a. m. iti^pm {didutneJyi^ïarAe dont
la racine a deux bulbes.. Nom des testicules ^^ Hihtfoà
( didvmoi }*
DIDYNAMIE^ s. f. (hctan^)^ Boih que donne Linné
à b ^afiorzièmç classe dei planées,, qui renferme celles
\
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. a84 ' DIE
dont les fleurs ont quatre ^éta mi nés ^ dont deux plus
longues que les autres. Ce mot vient de éHç (dh)^ deux
fois, et de iiivofjuç (dunamis)^ puissance, et signifie que
la fleur a deux puissances génératrices, comme si les
deux étamines les plus longues étoient plus parfaites et
p3us efiicaces que les deux petites. Didyname, ad), nom
des étamines de ces fleurs; DiDYNAMiQUE, adj. fleur
ou plante à étamines didynames.
DIÈDRE, ad), (geom,)^ qui a deux bases, ou deux
ftces; de iiç (dis), deux fois, et de Î^a (hédra)y siège ou
base ; terme nouveau, qui se dit d'un angle formé par
deux plans qui se rencontrent, et qu'on appelle autrement
un angle plan»
DIERESE, s, f. JfyLtpi^ç ( diaîrésis ) ^ division , sépa-
ration; de ^piùù (diairé6)y diviser. C'est une opération
de chirurgie, par laquelle on sépare les parties dont
l'union est contre nature, ou forme un obstacle à la
guérison. Diérèse, en poésie , est la division d'une diph-
thongue en deux syllabes, comme v/VûZ pour vit(xC
DIERÉTIQUE, adj. qui a .la vertu de diviser, de
séparer; de ^picù (diairéojy je divise. On donne ce nom
aux- remèdes qui ont une vertu corrosive.
DIÈSE, ou DIESIS, s. m. terme de musique, qui
vient de^liutç {diésisjy qui signifie proprement division,
de /ur.jui (diiêmi)y je passe au travers. C'est un intervalle
composé d'un demi-ton, ou une petite marque qui sert
à* faire élever d'un demi-ton la note devant laquelle on
la place. De là DiESER , v. a. marquer d*un dièse.
DIÉSIES , ou DKESIES. Voye^ Diasies.
DIÈTE, s. f ^cuKt(diaiîa}y régime de vie, ou ma-
uièçe de vivre réglée. Diète, assemblée des Etats en
Allemagne, en Suède, &c. vient aussi de Jiouitt, pris dans
la signification' de jugethent, parce qu'on y décide des
affaires de l'État, ou dans celle de salk^de festin ^^zxct
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D I G 285
^ue !c5 anciens Allemands pu Germains, au. rapport de
Tacite, avoient coutume de traiter dfaflFaires publiques
au milieu des festins*
DIÉTÈTES , s. m. pi. sortes de juges à Athènes, que
les citoyens choisissoient pour arbitres d^ns chaque tribu;
de Sl^miiç {diaitétês}, arbitre, dérivé de Simia{(UaitaJp
arbitrage.
DIÉTÉTIQUE, s. f. {méd.J, JfyaviTtKji (diaitêtikê),
de iituitt (diaita)y diète ; partie de la médecine , qui a pour
objet le régime à prescrire dans la manière de vivre, soit
en santé , soit en maladie.
DIEU, s. m. du latin Deus , dérivé du grec Zeur
(Zeus)y que les Doriens écrivoient A€vV (Deus)y nom de
Jupiter. De là DÉISTE, s. m. celui qui rejette la révéla-
tion^ mais qui reconnoît un Dieu; et DÉISME, s. m»
système ou opinion des déistes.
DIFFAMER, v. a. du latin diffamare, pris du grec
^&^/j4^ea (diaphêrni^ôj, perdre de réputation , déshono-
rer; de (hd (dia)y qui signifie ici de dijBf^rens côtés, et de
PlM(phêmiJy parler. De là Diffamant, Diffama-
teur, Diffamatoire, &c.
DIFFERER ,v. a. retarder, remettre à un autre temps;
V. n. être différent; en latin differo, qui vient de JfyL^ifx»
(diaphéroj, pris dans la même signification. Dérivés,
Différemment, Différence, Différencier,
Différend, Différentiel.
DIFFORME , adj. défiguré ; en latin deformis, et en
|rec i^(Ff4ùf><^ùç ( dusmorphos ), Voyez FoRME. De là
I^ifformer, Difformité.
DIGAME. Fb/^ Bigame.
DIGAMM A, s. m.Cgramm.J, mot grec qui signifie double
S^m7na,dt Jiç (dis) y deux fois, et de yot/ufjut (gamma) ^
nom de la lettre grecque T(g). Lt digamma, qui étoit
famculier aux Éoliens, leur tenoit lieu d'esprit rude ou
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a86 D I L
de marque d'aspiration. li avoir la figure de deaxgamm
l'un sur rautre, comme F ; d'où les Latins ont pris leur
JF, qu'ils mettoient souvent pour H aspiré, comme fir-
€um, pour Hircum, et même pour v devant V voyelle,
comme serFus , daBus , ifc. Les Cretois se servoieni duC
.pour le digamma. Quelquefois aussi le digamma se mettoit
pour l'esprit doux , quoique plus rarement.
DIGASTRIQUE, did}:{anat.J^qm a deux ventres;
de Jiç (dis)i ^^^^ fi>"j €^ de >«c0i)) (gastir)t ventre. 11
se dit de deux muscles qui ont deux portions charnues,
ou comme deux ventres séparés l'un de d'autre.
DIGLYPHE, s. m. (archiL)^ de Aç (dis), deux fois,
et de yhvf^ (&l^P^^) i gravure, mot dérivé de yAwV
(gluphojf)e grave; c'est-à-dire, ^ui a deux gravuns,
Cest une console qui n'a que deux canaux.
DIGYNIE, s. f. (botan.), de ii<(dis), deux fois, et
de Ti/n} (gunê)^ femme; nom que donne Linné à la
tous-division des classes its plantes dont la f^eur a deux
parties femelles ou deux pistils. DiGYNE, adj.
DIHELIE, s. f. nom donné par quelques astronomes
^ l'ordonnée de l'ellipse qui passe par le foyer du soleil)
de iti (dia)i à travers, et de iiA/oc (hêlios)y le soleil.
DIIÂMBE, s. m. pied de vers latin, coriiposé de deux
ïambes; de S)ç (dis), deux fob, et d'&i^oc (iainbos),
ïambe. Voyei ce mot.
DIIPOLIES',s.f.pl. ATwAirt (diipolia), anciennes fites
d'Athènes en l'honneur de Jupiter Poliem , ou protecteur
de la viHe; de AtiçfDhs), génit. de Zivç{ZeusJ, Jupiter,
et de viihtç {polis J, ville. K^eçDiAsiES.
DILEMME, s. m. {logiq.J, ^hn/ufjut (dilêmma), sorte
d'argument qui contient deux propositions contraires,
par. lesquelles on peut également convaincre èon adver-
saire. Ce mot vient de Aç {disj, deux fois, et de Mf£(»»
(hmbani), je prends; c'est-à-dire, ^ui prêtfé radvmairf
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D I O 287
: its deux cotes, On l'appelle quelquefois argument fourchu
I ou cornu,
DIMACHÉREr^* iQ* ancien gladiateur qui combat*
toit avec deux poignards ou deux épées; de Hç (dis),
deux fois 9 et de /uuL^t^ (machaira)p épée, poignard.
DÎME, ou DIXME» s. f. dixième des fruits de la
terre; en iatin décima (sous-entendu pars^ partie )» fait
de decimus, dixième, qui vient de decem, formé du grec
iiïA(diha)f dix. Dérivés. DÎMER, v. DiltfEUR, s. m.
De là aussi DÉCIME , DÉCIMAI., DÉCIM£R, &c.
DIMÈTRE, ad», (littérj, i'i^tç^t (dimttros) , qui a
deux mesures, en parlant des ven grecs ou latins; de Aç
(dis) y deux fois, et de fjjLrçvi (mitron), mesure.
DIMINUER. Fby^MENU.
DÎNER, V. n. peut-être de JWartTr (dUpnein), qui
s'est dit^ur le dîner, et ensuite pour le souper.
DIOCÈSE, s. m. certaine étendue de pays sous la
juridiction d'un évêque; de Iloimaç ( dioiiésis ) , admi«-
nistration , gouvernement , juridiction, qui vient de
J^omcû (dioikéo), administrer ^^ gouverner. DiocÉSAiN,
qui est d'un diocèse,
DIODON, (hist,. nat,)y s. m. genre de poissons qui
n'ont que deux dents; de Jiç (dis), doublement, et d'oJSJf
(odous), dent. Leurs mâchoires sont osseuses et formées
d'une seule pièce.
DKBECIE, s. f. (botan.) , classe de plantes dont les
fieurs mâJes sont séparées des fleurs femelles* Ce root
vient de J^iV (dis), deux fois, et d'oiutf (oilda), maison,
Jiabitation, et signifie que les fleurs, dans cette classe,
ont deux habitations, c'est-à-dire, sont sur des tiges diffé'^
rentes,
DIOÏQUE,a4)- (botan.), noiyides plantes de la classe
CiŒciE. Ko^é^cemot.
DIONCOSE,s. f. (méd,), d^ ito^^mmç ( diogkàsis ) ,
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2,it , D I O
enflure y formé de iloyitjieù (diogkoo), je fais enfler on
gonfler. Les méthodiques désignent par c^ mot la diffusion
des humeurs, ou la distension du corps par l'amas des
parties excrémentielle^.
DIONYSIAQUES ou DIONYSIES, s. f. pf.
(mythoL)i /lovvncL (dionusia) , fêtes de Bacchus chez les
anciens Grecs; de Aioviimoç {DionusiosJ , Dionysius, sur-
nom de ce dieu.
DIOPTASE, s. f. {hist nat,J, mot qui signifie visible
au travers; de «ftrcJ {diaj, à travers, et d'o7r)o>uâf (optomai),
je vois ; pierre transparente, ainsi nommée par le savant
Haûy, parce qu'à la lumière on aperçoit ses joints na-
turels^, qui percent, pour ainsi dire, à travers le crystaL
DIOPTRE, s. m. instrument de chirurgie, qui sert à
dilater la matrice ou l'anus , afin qu'on puisse examiner
les maladies de ces parties. Ce mot vient de / à (dia) , à
travers, etd'owloAwtf (optomai) ^\o\ry regarder. DiOPTRES,
trous des pinnules d'une alidade.
DIOPTRIQ.UE, s. f. partie de l'optique qui traite de
la réfraction des rayons de iumière, lorsqu'ils passent par
différens milieux. Ce mot vient de lià.(dia)y par, à travers,
et d'oîfloyOttf (optomai) , je vois.
DIORRHOSEjS. f. (méd,)y changement des humeurs
en sérosité et en eau ; de ItaL (dia) y qui marque division,
séparation , et de ôfjàç (orrhos) , sérosité.
DIOSCURES, s, m. ph LdaxM^i ( Dioskouroi ) , sur-
nom de Castor et de Pollux; de A/oV (Dios) , génit. de
Zéjç (Znts)^ Jupiter, et de niç^ç (kouros) ^ fils, jeune
homme, parce qu'ils étoient fils de Jupiter. De là Dios-
çURiES, s. f. pi. fêtes eo leur honneur.
DIOSMA, s. m. genre d'arbrisseaux, ainsi nommé de
J*7oc (dios) , en ionique pour ^hç ( diios) , divin , et à^ôj^xi
(osmê)y odeur, à cause de l'odeur suave^ qu'exhalent
toutes les parties de la plante ; et sur-tout les fruits.
DIOSPYRE,
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DIOSPYRE, s. m. ^û<r7w^v (diospurôn)^ arbrisseau
qui tient du poirier pour la forme.
DIP4tALÉ, ad), (botan.), de Sit(dis), deux fois,
et de 'ntaxov (pétalonjy feuille, ou pétale; nom d'une
cofoUe composée de deux pièces ou pétales.
DIPHRYGES, s. m. S^tppvy^ç (diphruges) ^ mot grec>
qui signifie rôti deux foh ; de «firr (dis) y deux fois, et At
^fvyo {phrugôj, rôtir. C'est le nom du marc du cuivre
jaune. Le véritable diphryges, qui ne se trouve que danâ
nie de Chypre, est le limon d'une mine, brûlé au feu dd
sarment. Dioscoride se sert, à cette occasion, du mot
^\jyimç ( phruganois ) , qui, en grec ancien et moderne ^
signifie des broussailles. Le diphryges est utile en pharmacie»
DIPHTHONGUE, i. f (gramm.), mot formé de iïi
(dis), deux fois, et de (p^oyfoç (phthoggos), son; d'où
Ton a fait M<p%yfoç ( diphthoggos ) ^ qui a un son double^
On appelle ainsi la réunion de plusieurs voyelles, ou sons,
qui ne forment qu'une syllabe dans 1 usage, comme ciel,
oui} et improprement, la réunion de plusieurs voyelles qut
ne forment qu'un son, comme^^w, eau*
DIPHYLLE, ad). (botan.),àt iiç(dis), deux fois,
tt de ^v^^^ov (phullon) y feuille; nom du calice des fleurs,
quand il est de deux pièces, ou petites feuilles.
DIPLOE , s. m. (anatjy Ji^on (diploê) , mot grec, le
féminin de Sî'tiMç (diplousj, double; substance spongieuse
qui sépare les deux tables des os du crâne. On appelle
diplôique, ce qui tient de la nature du dipipé.
DIPLOÎDE, s. f ^viDioiç (diploh)y sorte de robe fourrée,
chez les anciens Orientaux; de iivihSsç (diplous), double.
DIPLOLEPE, s. m. genre d'insectes hyménoptères qui
produisent les galles des plantes. Le nom de ces insectes
vient de li7i)Siç (diplous), double > et de aéW (léposj,
écaille, à cause des deux lames de leur ventre, dans léîr
quelles leur aiguillon se trouvé cache.
Tome 1. T
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Z90 D I P
DIPLÔME, s. m. acte ou titre émané d'un souverain,
par lequel on accorde à quelqu'un un droit ouunprivil^e.
Son nom grec est Hi^ùù/ja (diploma) , dérivé de lïT^iç
(diplous) y double : il signifie la copie double d'un acu,
parce qu'on en garde l'original ou la minute. De là DI-
PLOMATIQUE , s. f. l'art de reconnoître les. diplômes
authentiques, et de les distinguer de ceux qui lontfaux
ou supposés. De là vient encore Diplomatie, terme
nouveau, qui signifie science des rapports qui existent entre
Us États. On appelle corps diplomatique, le corps des mi-
nistres étrangers dans une cour.
PIPLOPIE, s. f. (méd,)y affection des yeux, qui fait
qu'on voit les objets doubles. Ce mot vient de ii-mç
(diplous) y double, et d'^^. (ops)^ œil, vision, dérivé
d'ogflo/MOf (optomai)y je vois.
' DIPNQSOPHISTES , s. m. pi. htm^tni^içtù (déipno-
$oph\stai) y\t$ sophistes à table, de Jdmw {deipnonj, repas,
festin , et de co^t^ç (sophistes) y savant, sophiste. C'est le
titre d'un ouvrage grec d'Athénée, qui est rempli de re-
cherches curieuses.
DIPODE, adj. qui a deux pieds; de /rV (dis), dou-
blement, et de -srîf (pous) , génit. ntJiç (podos),fi&d. H
$e dit d'une espèce de rat qui n'a que deux pieds.
DIPSACÉES, s. f. pi. famille de plantes épineuses, qui
tire son nom de celui de la plante appelée ii-^niç (dip-
sakos), chardon à carder, ou la cardaire, dérivé de ii-^
{dipsa)y soif; c'est-à-dire, ayant soif y parce que l'eau des
pluies et de la rosée se rassemble dans la cavité que forment.
iies feuilles en se réunissant à leur base.
DIPSADE, s, £ serpent dont la piqûre cause une
grande soif; c'est ce que signifie son nom grec, ii'^Ç
(dipsûs) ,tiaf est dérivé de Si^^tt (dipsa) , soif.
.DIPSÉTIQUE, adj. (méd.), li^ituiç (dipsêtikos), de
J/>fa (dipsa) , soif; nom des remèdes qui excitent la soif*
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DIS 291
DIPTÈRE, s. m. de Siç{disJ,dtux fois, tt de Ae^r
(pt€ron)y aile; c'est4-dire , ^i/i a ^^i/x ailes ; édifice entouré
de deux rangs de colonnes, qui forment des espèces de
poniques auxquels les anciens donnoient le nom à*ailes.
Les naturalistes appellent diptères, les insectes qui n'ont
que deux ailes.
DIPTÉRYGIEN, adj. {hist nat)^ nom des poissons
qui ont deux nageoires sur le dos; de «rff (dis)f deux fois,
et de -Aipv^ (ptéruxJ^zWt ou nageoire.
DIPTYQUES , s. m. pi. mot formé de Si^v;;iffç (dtp-
tuchos)\ double, dérivé de «ffç (dis) ^ deux fois, et de
Ma59ù ( ptusso ) y plier. Ainsi les diptyques étoîent des
tablettes, un livre à deux feuillets, ou un registre public
où i on inscrivoit les noms des consuls et des magistrats ,
chez les païens ; des évêques et des morts , chez les
chrétiens.
DIPYRE, 5. m. (hist, nat»)^ substance minérale, ainsi
nommée par M. Haiiy, de Jiç (dis) ^ doublement, et de
Tiof (pur) , feu , parce qu'étant exposée au feu , elle a U
double propriété de se fondre et de donner une légère
lueur phosphorique dans l'obscurité,
DIRE, V. a. en latin dicere, qui vient du verbe ItiKa
(déiko) , inusité au présent, pour lequel on dit J^AxrJca
(déihxuo) , faire voir , montrer , exprimer ; c'est-à-dire ,
exprimer ses pensées par U moyen de la parole. Du supin
dictum on a fait le verbe dictare, dicter, et les mots
Dictateur , Dictature , Diction , Diction-
naire, Dicton.
DISCERNER. Voyei Discret.
DISCOBOLE, s. m. JtoKoCo^oç (diskobolos) , athlète
qui lançoit le disque ou palet dans, les jeux de la Grèce;
de Slincoç (diskos) y disque, et de fifoMca (ballo) ,je lance.
DISCOÏDE, adj. qui a la forme d'un disque; de
//oKQÇ (diskos)^ disque ou palet,. et àiil^ç (eidos/y forme.
T2.
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{
^9^ DIS
Il se dit des coquilles dont les spires tournent autour
d'un /point sur un même plan, et s'appliquent immédia-
tement les unes aux autres.
DISCORDE 9 s. f. dissension entre plusieurs per-
sonnes ; en latin âïscordïa, formé de dis, particule qui
marque division , séparation , et de cor, cordis, qui vient de
nSf (hêrj ou KOfiitL {hardiaj , cœur ; c'est-à-dire, divhhndes
tœurs, des sentîmens. Mais discord, discordance, discorder,
en ternies de musique ^ viennent du latin chorda, en grec
^/i (chordê)^ corde. Fiy^ Accorder.
DISCORDER, V. n. n'être point d'accord ; du latin
discordare, formé de la particule dis, qui marque division,
différence, et de chorda, pris du grec ^ffJ)li (chordê), cordc^
li se dit d'un instrument de musique qui n'est pas d'ac-
cord, d'une voix qui chante faux, et de toute partie qui
ne s'accorde pas avec les autres. De là l'on a fait les mots
Discordance, Discordant, Discord, et Dis-
corde, qui ne se dit qu'au figuré pour dissension, divi-
sion entre plusieurs personnes,
DISCOURTOIS, DISCOURTOISIE;vieuxmoti,
le contraire de courtois, courtoisie. Voyez CoUR.
DISCRET, adj. judicieux, retenu dans ses paroles
et dans ses actions; du latin discpetus , participe de dis-
cerno, en grec Si<i%fivc» (diahrinôj, séparer, diviser, juger,
discerner, dont la racine est cerno, en grec xf/Vû) (hrino),
pris dans la même signification , et qui se reconnoît mieux
dans le parfait crevi et le supin creium. On appelle, en
mathématiques, quantité discrète, celle dont lesx parties
sont séparées les unes des autres. Dérivés, DlSCRÉTE-
MEi^T, Discrétion, Discrétoire.
DISJOINDRE, V. a. séparer ce qui est joint; en latin
di^ungo, qui vient du grec lid^ivy» (dia':^ugo)^ pris dans
}a même signification. Dérivés^ DiSJONCTIF, DISJONC-
TION. Voye:^ JoiNDRB.
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"\
DIS ^91
PISPAROÎTRE. Ko/^tPARoitRl.
DISPASTE, s. f. machine à deux poulies; de Jif
(dis)^ doublement, et de (nnlcù (spao)^ je tire.
DISPERM ATIQUE , adj. (botan.) , de iïç {dis}, deux
fois , et de rnpfJUL (sperma) , semence* II se dit des plantes
qui n'ont que deux graines ou semences. Le fruit mémo
se nomme disperme, qui veut dire semence double.
DISPERSER, V. a. répandre, jeter çà et là; en latiti
dispergere, qui vient de ^AcnnipeiV fdiaspéimnj , dùnt U
racine est amipcû {speiroj, en latin spargo, je sème, je
répands. De là DISPERSION , s. f,
DISPONDEE, s. m. pied de vers grec et latin, com-
posé de deux spondées; de Sic {dis} y doublement, et de
€mvJï7ùç {spondeiûsj y sf ondée. Voye^ Spondée.
DISPUTER, v. a. contester une chose, y prétendre;
raisonner pour ou contre sur divers objets, &c: ; en latin
disputare, fait de la particule ^'^^ qui marque diversité,
et deputare, qui signifie proprement émonder, élaguer, et
ensuite penser, croire, opiner, soit parce que, dans la
dispute, on retranche tout ce qui est faux ou superflu,
afin de découvrir la vérité, soit à cause de la diversité des
opinions de ceux qui disputent ensemble. Le mot putare
vient du grec W9« {putho), mot inusité, dont les dérivés
^v^o/juif (peuthomai) et Twv^chojuaf^ {punthanomaij signi-
fient chercher, demander, s'enquérir^ apprendre, s'assurer^
DISQUE, s. m. J>Vx«c {diskos), sorte de gros palet
rond, de pierre, de fer, ou de plomb, employé dans un
jeu fort usité ' chez ies Grecs et chez les Romains. Les
astronomes entendent par disque, le corps rond du soleii
ou de la lune, tel qu*il paroit à nos yeux. En botanique,
c'est la partie des fleurs radiées qui en occupe le centre.
DISSYLLABE, adj. {grammj , qui est composé de
deux syllabes; de /iç (dis) y deux fois, d*oii vient Siojig
{dissosj, double, et de oi/Moâ} {sullabêj, syllabe.
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^94 DIS
DISTENDRE, DISTENSION; K^^y^ Tendre./
DISTHENE, 5. m. {hist, nat,) , substance minérale,
dont le nom signifie, ^w/ a deux forces ; de ^ç (dis),
doublement, et de Siivoç {sthénosj y force, à cause qu'elle
s'électrise de deux manières. C'est M. Haiiy qui lui a
donné ce nom.
DISTICHIASIS , s. m. (chîrurg»), mot grec, composé
de Sic (dis) y deux fois, et de ^^ç (stichos) , ordre, rang;
maladie des paupières , dans laquelle il y a un rang de
cils de trop qui offense l'œil.
DISTILLER , V. a. et n. extraire le suc d'une subs-
tan^epar l'alambic, couler goutte à gouîte ; en latin distillo,
fait de stitlo , qui vient de m^Aoa (stalao) ou çblkol(cù (sta-
hio), le même. Dérivés, DISTILLATEUR, DISTILLA-
TION, Distillatoire.
DISTINGUER, v. a. marquer la différence de deux
ou de plusieurs choses , en latin distinguo , qui est formé
àedisj particule qui marque diversité, et de tingo, an-
ciennement tinguo, dérivé du verbe liy^cù (teggp)y teindre;
proprement, teindre de diverses couleurs; ou, selon d'au-
tres, de stingo ou stinguo, fait de stigo, qui vient de
«/{û) {sti^ôj y piquer^ dont on a fait çty/uun (stigtnê) y point;
c'est-à-dire , marquer de plusieurs points, ou séparer par
des points. Dérivés, DISTINCT, DISTINCTEMENT, DlS-
TiNCTiF , Distinction.
DISTIQUE, s. m. Stçt^ç (distichos) y qui contient
deux vers; de Jiç (dis), deux fois, et de ^^ç (stichos) y
vers. C'est un couplet de deux vers grecs ou latins, l'un
hexamètre, l'autre pentamètre, qui renferment un sens
complet. Les distiques françois sont ordinairement com-
posés de deux vers de même mesure.
DISTIQUE, ad), (hist, nat.), placé sur deux rangs
opposés, ou qui a deux rangs opposés; de Jiç.(disJ , deux
'fois, et de gi^ç (stichos), rang.
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D I U ^95
DISTRIBUER, v. a. partager entre plusieurs; pro-
prement,/7/2rfjg^/7flr^rziwj y en latin distribuere j formé
de disj particule qui marque séparation, division, et de
tribus, tribu , fait de «jf /lîwV (trittus}, Voy. Contribuer.
DISTYLE, ad|. (botan.) , de /)c (dis) y doublement >
et de çvxoç (stulos) , style. Il se dit des fleurs qui ont
deux styles, comme la plupart des graminées.
DITHÉISME, s, m. opinion de ceux qui supposent
deux principes, ou deux dieux; de ^ç (dis) ^dtux fois,
et de Qiiç (Théos) , Dieu.
DITHYRAMBE^ s. ni. Mie^Qî ( dithurambos ) ,
espèce d'hymne en flionnçur de Bacchus. O» dérive ce
mot de iiç (dis) , deux fois , et de 9u^ (thura) , porte >
parce qu'on dit que. ce dieu naquit deux fois , ou ^ selon
d'autres, à cause de l'antre à deux portes où il fut noijrri.
De là vient DITHYRAMBIQUE » adj;.. qui appartient au
dithyrambe.
DITON, s. m. de Hç (dis)^ deux fois, et de wVof
(tonos), ton. C'étoit, dans l'ancienne musique, un in-
tervalle composé de deux tons , comme la tierce majeure >
qui est composée d'un ton majeur et d'un ton miheur.
DITRIGLYPHE, s. m. (archit.), espace qui est entre
deux triglyphes sur un entre- colonnement dorique. Ce
mot vient de Sic (dis), deux fois , et dtiftyhv^cç (tri^
gluphos) f triglyphe. Voyei ce mot* .
DITROCHÉE, s. m. pied de vers grec ou latin,
composé de deux trochées; de J)ç (dis), dcvLx fois, jet
de r^^tof (trùchaios), trochée. Kqycj Trochée.
DIURÈSE, s. f. (méd*), sécrétion, séparation de l'u-
rine; de J>»/)e« (diouréô), uriner, dont. la. racine est thi
(dia), qui marque séparation , et i^v (ouron) y urine .
DIURÉTIQUE, adj. (méd.), SivpvnttLoç (diourêtihs) ,
qui a la vertu de provoquer les urines^ de Av/>6û) (diouréê) j
uriner^
T4
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^96 D O D
DIVIN, adj. qoi est de Dieu, et figiirément, excellent,
snpéiieur; en latin divinus , fait de Divus, Dieu, qui
▼ieoi de Atiç (Dios)y génit. de Ziiç ("ZeusJ ^ iufhtr , et,
avec le digamma éolique, «ftFof (divos)y dont on a fait J)f/«f
{diiosj, et llùç ( dios ) , divin. Dérivés. Divinement,
Diviniser, Divinité.
DIX, nom de nombre; de JinA (déha)^ en latin
deceînj d'où vient decimus; et de là DÉCIME, DlXAlNE,
PixiEME, et DÎME, autrefois Dixme. .
DIXME. K^'f^DÎME.
DOCETES, s. m. pi. hérétiques ainsi nommés de
ihti» (dohsA)^ il me semble, il me paroît, parce qu'ils
Mmaginoient que les souffrances de Jésus«-Christ n'avoient
été qu'apparentes, et non pas réelfes.
DOCILE, ad), propre à recevoir l'instruction , qui se
laisse gouverner; en latin docilis , formé de doceo^ ins-
itruire , enseigner , rendre savant , qui paroît venir de
dbivlcû (dohéo) , penser , croire , estimer ; d'où l'on a fait
J^iyfjut, (dogma) , dogme , opinion , enseignement , doc-
trine. Voyei Dogme. De doeik on a fait Docilité,
Document; et du supin Y/^crwm sont formés les mots
Docte, Doctement, Docteur, Doctrine, &c.
DOCIMASIE ou DOCIMASTIQUE, sA.éhui^^
(doMtnasîa)y épreuve, examen; de éhM/Mtlcù (dokimai(p)y
éprouver, essayer, examiner; partie- de la chimie, qui
comprend Tart d'essayer en petit les mines , pour évaluer
les produits du travail en grand.
DOGME, s. m, ancienne mesure grecque, que l'on
croit la même que le grand palme, c'estnà-dire , de douze
doigts; de ^%/>w (dochmê),
DODÉCADACTYLON, s. m. (ûnat.)y de JdAnA
{di(iéka}y douze, et de J^wxt^ (daktutosj, doigt ; nom
grec de l'intestin duxfdénum, qui a enviton douze travers
de doigt de longueur. Le mot duodénum est plus usité.
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D O G 297
DODÉCAÈDRE, s. m. (géom.), solide régulier, com-
posé de douze pentagones égaux et réguliers. Ce mot
vient de ituAtuL (dôdéha)y douze, et de i^ (hédra)^ siège
ou base.
DODÉCAFIDE,adî. (botan.)y divisé en douze; de
ItûhiuL (dodéha), douze, et du latin findere, fendre ,
diviser.
DODÉCAGONE, s. m. (gêom,)y polygone régulier
de douze angles et de douze côtés; de J^JinM* (dodéha),
douze , et de pyr/« (gonia), angle.
DODÉCAGYNIE, s, f. (botan.), dans le système de
Linné, ordre ou section déplantes qui ont douze pistils
ou organes femelles; de ^Jiiut (iodiha)^ douze, et de
yjy^ Cgunê) y femme. De là DoDÉCAGYNE, ad j. fleur
ou plante ayant douze pistils.
DODÉCANDRIE, s. f. (botan,), mot composé de
MJïxa (dodéha) y douze, et i^cati^iç (andros)y génit. d «yj}^
(anêr)y mari ou mâle. C'est, selon Linné, ie nom de
la douzième classe des plantes, qui comprend celles dont
la fleur a douze parties mâles ou douze étamines. De la
DoDicÀNDRE,ad).
DODÉCAPARTI, adj. (botan.), divisé en douze
parties; de MhmaL (d6déka)y douze, et du Xhûn partitus ,
divisé, partagé.
DODÉCAPÉTALÉ, ady. (botcm,)y qui a douze pé-
taies; de ibiSixa. (dodéha) y douze, et de ^itiKùf (pétalon)^
feuille ou pétale. '
DODÉCATÉMORIE,s. f. (gêom.)y douzième partie
d'un cercle; de itaSiyjvnç ( dodékatos ) y douzième, et de
fAjiejLûv ( morion ) y partie, particule. On a donné ce nom à
chacun des douze signes du zodîaqtie; mais ce mot n'est
plus usité.
DOGME, s. m. J^iyuA (dogma), principe, point de
doctrine en matière de religion ou de philosophie; de
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açS DON
Ihniùù (dôkéo }y je pense , je suis d'avis. Dérivés. Dogma-
tique , ad), qui concerne les dogmes; DoGMATIQUE-
M£NT> adv. Dogmatiser > Jb^xati^tiv { dogmatiiéin ),
enseigner quelque nouvelle doctrine; DoGMATlSEUR,
DOGMATISTE^ s. m. celui qui dogmatise^ qui établit des
dogmes.
DOL, s. m. vieux mot, ^omx fourbe, tromperie; de
Jihoç (doles)y en latin dolus»
DOLICHOPE, s. m. genre d'insectes à deux ailes, qui
ont de longues pattes; de Jhht^ç (dolichcs)y long, et de
'xiç (pous) , pied.
DÔME, s. m. farchit), couverture de bâtiment,
ronde et élevée; de J£ifÂA(doma)^ maison, édifice, con-
tracté de SipmpxL (domêma)y qui vient de dh/jutcù (domiô)^
Si/uB (démo) yYâxïx. £n grec moderne, ^^(^^oma^ signifie
terrasse,
DOMESTIQUE, ad), et s. qui est de la maison, &c.
en latin domesticus , fait de domus , qui vient du grec
^fàoç(domos)^ maison. De là Domesticité, Dômes-
TIQUEMENT.
DOMICILE, s. m. demeure, habitation; en latin ^mi-
cilium , fait de domus , dérivé de JijMÇ ( domos ), maison.
DOMTER ou DOMPTER , v. a. vaincre, assujettir,
subjuguer; du latin domitare, diminutif de domare, qui
vient du gxtc ^bt^iMuo ( damao ) ^ qui signifie la même chose.
De là DoMTABLE ou Domptable, adj. qu'on peut
domter.
DON , s. m. du latin donum, pris du grec ^'q^v (doron)^
ou de iipa, (doma)y dérivé du verbe iiitufu . ( didomi)^
donner. De don l'on a fait Donner, en latin donare;
Donation, en latin iowûrit?/ Donateur , &c.
DONACIE, s. f. insecte qui vit sur des plantes aqua-
tiqfies, et sur-tout sur les roseaux; à,t, Jhiva^ (4onaxJ,
géniu JhivaMç(donakosJfrosçsL\x.
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DOT 299
^ DONNER , V. a. du latin dono , fait du grec iia (doo)^
en insérant la lettre n , d'où se forme iiiicù (didoô) et
Mitiùfu (didomï)y donner. Voye^ DoN.
DORER, V. a. couvrir de feuilles d'or, ou enduire
d'or moulu ; du latin barbare deaurare , pour aurare,
dont la racine est au^^V (autos) ^ or, en latin aurum»
Voyez Or.
DORIEN, ad|. se dit d'un mode de la musique
des Grées. Ce mot vient de Acûcaoç (Dor'ios)^ et Aoieix^^
(Dorikos)y Dorien, qui est de la Doride, formé de Ao^/;
(Dons) y la Doride, province de la Grèce.
DORIQUE , adj. même origine que Dorien, II se dit
de l'un des cinq ordres d'architecture , inventé par les
Doriens, et aussi d'un dialecte grec qui leur éioit par-
ticulier.
DORON, s. m. iS^if ( doron) y ancienne mesure
grecque , que l'on croit la même que le p^tit palme, c'est-
à-dire, de quatre doigts.
DOROPHAGE, s. m. qui vit dé présens; de i&^^
(doron)y présent , et de ^iy^ty (phagéin), manger.
DORYCHNIUM, s. m. </^/>u;^/or ( doruchnîon ) ^ ou
JhpvnyioY (dorukniort), plante dont les anciens employoient
le suc à empoisonner leurs dards.
DORYPHORES, s. m. pL ^/^v<pif>oi (doruphoroi), qui
ligtûjit porte- lances ; de J^pv (doru), lance, et de ftpa
(phér6)y]t porte. C'étoient, chez les anciens, les soldats
qui formoient la garde du prince.
DOSE, s. f. (pharîn,),de ^mç(dosis)y dérivé de
^Stûfju ( didômi ) y donner. C'est la quantité déterminée
des difFérens ingrédiens qui entrent dans un remède.
Il se dit aussi de chaque prise.
DOT , s. f. du latin dos, dotis, fait du grec Jhiç(d6s),
bien qu'une femme apporte en maiiage, dérivé de SiJ^fu
(did6mi)y donner.
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300 D O Y
DOUAIRE, s. m. du latin barbare dotarliim, forme
^à^dos, dotis, qui vient du grec Jèç(dôs). C'est la portion
des biens du mari dont jouit la femme, en cas qu'eik
lui survive. Douairière , veuve qui jouif d'un douaire.
DOUBLE, adj. du latin duplex, qui vient du grec
SivrfJi (diplax)y double, qui est recouvert de deux croûtes
ou plaques, robe doublée, dérivé de Aç (dis) , double-
ment, et de v^à^ (plax) y plaque, croûte; ou bien duplex
est formé de JV/o (duo) , deux , et de ftkinx» (plékô), plier,
d'où le verbe duplico , doubler, plier en deux. Mais
Double, s. m. qui signifie une fois autant, vient du
latin duplusj fait du grec St^iç (diplous), le même. Dérivés,
Doublement, Doubler, Doublet, Doublon,
Doublure, &c.
DOUZE, nom de nombre, formé par cîorruptidn du
latin duodecîm, pris du grec SiftùSiKct (duodéha)y ou, par
contraction , itàiixA ( dodéha ) , qui est composé de Sti^
(duo) y deux, et de Jixjct (déka)y dix, comme duodecitn
est formé de duo et de decem,
DOXOLOGIE, s. f. terme d'église, qui se dit dû
Gloria Patri, et de la dernière strophe d'une hymne. Ce
mot est composé de ^^et ( doxa /, gloire , et de xiyç
( logos )y discours, parce qu'on y rend gloire aux trois
personnes de la sainte Trinité.
DOYEN, s. m. titre, dignité, dans quelques églises
cathédrales et collégiales, et dans les facultés des univer-
sités; le plus ancien d'âge en réception dans une compa-
gnie. Ce mot vient, par corruption , du latin decanus, qui
se disoit, chez les Romains , de celui qui commandoit à
dix soldats, dérivé du grec Uka (déha), dix. On a dit
autrefois décan, que l'on prononçoit aussi déan. C'est i
Timîtation de ces officiers romains, que les évêques ont
établi des doyens, ou des espèces de juges, pour visiter |,
une partie de leur diocèse. Voye:^ DÉCAN.
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D R A , joï
DRACÈNE, s. f. de J^tuuum ( drahaina ) ^{tmtWt de
dragon. Voyti DrAGON,
DRACHME ou DRAOME, s. f. i^^ax/Jm (drachme),
ancienne monnoie grecque , estimée dix -huit sous de
France. En médecine, ce mot signifie un gros, ou lâ
huitième partie d'une once.
DR ACOCÉPHALES , s. f, pi. famille de plantes dont
le fruit ressemble à une tête de dragon ou de serpent; de
iféMMy (drak&n) , dragon, et de tA^ttKi (hêphalê)y tête.
DRAGÉE, s. f. de TpÂy/i/jA (tragema)y friandise qu'on
mange au dessert, dérivé de T^tir^ (^^^gp) ^ ^«^ aoriste
iTpayfv (étragon)^ manger.
DRAGON, s. m. serpent monstrueux; du latin draco,
formé du grec ifixm (dràhon). Dragon, Dracene ou jDr^-
gonnier, sont aussi les noms d'un arbre des Indes, doù
sort une résine qui, étant épaissie, s'appelle sartg dedrar
gon, parce qu'elle est rouge comme du sang. Cet arbre a
été ainsi nommé, parce qu'on a cru voir sous son écorce
ia Bgure d'un dragon exactement représentée. De dragon
l'on a fait DrAGONNEAU, espèce de ver long qui, dans les
pays chauds, s'insinue entre la peau et la chair, et qui pro-
duit de grands accidens. Les Dragons, sorte de troupes à
pied et à cheval , sont sans doute ainsi appelés de Draco^
riarii , Dragonaires, soldats romains qui portoient des
dragons dans leurs enseignes, et qui se rendoient redou-
tables par leur courage. De là DrAGONNADE, expédi-
tion faîte par des Dragons; DrAGONNE, batterie de
tambour particulière aux Dragons.
DRAMATIQUE, adj, ^pa^rniç (dramatîhos) ; At
ffoiM, (drama)y fable, action, représentation. 11 se dit
des pièces de théâtre qui représentent une action comique
ou tragique.
• DRAMATURGE , s. m. ^a/juvr^p^ç (dramatourgos),
ai^teur de drames; de 4>c^ (drama)^ pièce de théâtre^
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302 DRU
drame, et d*€/>^K (^^gpn)^ travail. II se prend en mauvaise
part.
DRAME, s. m. ^i^ (drama)^ pièce de théâtre qui
représente une action, soit tragique, soit comique; dérivé
de J^tiûù (dra6)y agir, parce que, dans le genre dramatique,
on fait parler et agir les personnages mêmes, à la diffé-
rence du genre épique, oii Ton raconte simplement' les
faits. Voye^ Epique. Drame se dit aussi d'une tragédie
bourgeoise. Dérivé, DrAMATISTE, s. m. celui qui compose
des pièces de théâtre.
DRASTIQUE, adj. J^wçndç (drastîkos)y actif; de
i^pûM (drao) y agir, opérer. H se dit des remèdes dqpt
Faction est prompte et vive.
DRÉPANE, s. f. (botan,)^ genre de plantes, ainsi
nommé par Jussieu de fpimaoç (drepanos) , une faux, à
cause de la- forme des écailles extérieures du calice.
DROMADAIRE, s. m. espèce de chameau qui est
fort léger à la course; du latin hdLxhdLXt dromedarius ou
dromadarius , fait du grec iftifJMç (dromas) ^ coureur, à
cause de la vitesse de sa course.»
DROMIE, s. f. (hisu nat»)y genre de crustacées, ainsi
nommé Ae^^ifjm (dromon)^ espèce de petit crabe, qui
est dérivé de SfifMç (dromo^)^ course , à cause de sa grande
vitesse.
DROPAX , s^ m. (phann,)y mot purement grec,
J^dutL^i qui désigne un médicament composé de poix
et d'huile , dont on se servoit pour arracher les poils.
DRUIDE, s. m. ancien prêtre gaulois, aîtasi nommé
du celtique deriv, qui signifie chêne, parce que le chêne
étoit un arbre sacré dans la nation. Pline et quelques
autres prétendent que ce mot vient immédiatement du
gre<5 J^Zç ( drus) y qui signifie aussi chêne. Cependant,
comme les Druides étoient les philosophes et les prêtres
des anciens Gaulois^ il semble que c'est dans leur langue.
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C R V 303
et non dans aucune autre, qu'il faut chercher roriginc
de leur nom. La ressemblance des mots derrv et S^vç
prouve seulement qu'ils ont une origine commune, et non
pas que l'un vienne de l'autre.
DRUPE, s. f. péricarpe pulpeux renfermant un seul
noyau, comme dans la cerise, la prune, &c. Ce mot vient
du latin dtupa, fait du grtc S^vinvriç ( drupepês ) ^ olïwt ^
fniit à noyau qui commence à mûrir, dérivé de ^vç
(drus), arbre , et de WWIû) (pept^)y cuire, mûrir; fruit qui
mûrit sur l'arbre. De là DrupaCÉ, adj.
DRYADEES, s. f. pi. famille de plantes, dont le nom
vient de celui de la plante appelée dryas, dérivé de </yïf
(drus) y chêne , parce que %t% feuilles ressemblent en quelque
sorte à celles du chêne.
DRYADES , s. f. ùf\)ihç(Druade5)y nymphes des bois;
de ^Zç(drus)y chêne. Elles pouvoient errer en liberté, et
leur existence n'étoit pas attachée à celle des arbres dont
dies étoient les protectrices. Yoyei Hamadryades.
DRYIN ou DRYINUS, s. m. ^mm(druinos), espèce
de serpent dont la morsure est fort dangereuse. Il tire son
nom de ^vç (drus) , qui signifie chêne, ou arbre en gé-
néral, parce qu'il se cache entre les racines ou dans le
creux des arbres.
DRYITE, s. f. pierre figurée qui imite les feuilles du
chêne; de Ipvç (drus) , qui signifie chêne,
DRYMYRRHIZÉES, s. f pi. (hotan.), famille de
plantes, dont le nom est formé de i^'iç (drus) ^ arbre,
de fw^r (muron)y parfum, et de pi^a (rhi:(a), racine,
a cause de l'odeur aromatique des racines et des semences
de ces plantes.
DRYOPTÉRIDE, s. f. J^vç'jllîeÀç(druoptéris), espèce
de fougère qui a une vertu corrosive. Elle tire son nom de
^^Ç (drus), génit. <i^viç (druos)y chêne, et de 'nIteAÇ
(ptéris), fougère, dérivé de 'iHtq^v (ptéron), aile, parce
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3o4 D Y N ^
que ses feuilles sVtendent en forme d'ailes, et qu'elle croit
ordinairement au pied des chênes.
DUEL, s. m. terme de grammaire grecque et hébraïque;
nombre qui s'emploie quand i! n'est question que de deux.
Ce mot vient du latin dualis , formé de duo^ en grec «A/'o
(duoj, deux. Duel signifiant un combat d'homme à
homme, vient du hxïn, duillum, qui signifioït guerre entre
deux princes, et qui s'est dit pour bellum,
DULIE, s. f. culte que l'Eglise rend aux anges et aux
saints; de JS^xWa { douléiaj y servitude ^ service, dérivé de
tihùç (doulos)y serviteur, parce qu'on les honore comme
des serviteurs de Dieu, ou comme des serviteurs honorent
leur maître.
DUO, s. m. morceau de musique fait pour être exécuté
par deux instrumens ou chanté par deux voix. Ce mot,
en latin et en grec , signifie deux,
DUODÉNUM, s. m. le premier des intestins grêles.
C'est un mot latin qui signifie dov^e, formé de duo, fait
du grec JVo (duo) y deux, et de denî, dix. Cet intestin est
ainsi appelé, parce que ^a longueur est d'environ douze
travers de doigt. Voye^ DôDÉCADACTYLON.
DUPLICATA, DUPLICATION, DUPLICITÉ,
&c. Kijy^ Double.
DYNAMIQUE , s. f. partie de la mécanique qui traite
du mouvement des corps qui agissent les uns sur les autres.
Ce mot vient de SïiyctfMç (dunamisj, force, puissance,
dérivé de JïivcLjuoji (dunamai) , je puis. La dynamique est
proprement la science des forces ou des puissances qui
meuvent les corps.
DYNAMOMÈTRE, s. m. machine qui sert à mesurer
et à comparer la force relative des hommes et des bêtes
de trait ; de Séyofuç (dunamisj, force , et dt/juil^y (métronjy
mesure.
DYNASTE, s. m. en grec Siim^^ç (dunastes)^ petit
souverain
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D Y s 30J
souverain qui n*avoit qu'un Etat peu étendu ^ ou qu'une
autorité précaire, Voye^ DYNASTIE.
DYNASTIE, s. f. suite de rois ou de princes d'une
même race, <Jui ont régné dans un pays. Ce mot vient de
lOvcLçtU ( dunastéia ) y puissance, autorité, empire, dérivé
de i^vetfjuam (dunamai) , avoir l'autorité, la pubsànce.
DYPTIQUES. Fby^ Diptyques.
DYSANAGOGUE, ad), (méd.) .itjtjwiiy^ç (dusa-
nagogosj, difficile à rejeter, à expectorer; de <h)ç {dus),
difficilement, et Sœiiyiù (anag6J,^ontT en haut. II se dit
de la matière épaisse et visqueuse logée dans les bronches
du poumon , d'où elle ne sort que difficilement.
DYSCINÉSIE, s. f. (méd.;, <fi^aKivtiM (dushinêsia) ,
mot formé de iùç (dus)^ difficilement, avec peine, et de
«K^K (%/îei/i^, mouvoir; c*est-à-dire^ difficulté de se mouvoir,
DYSCOLE, adj. de Mokokùç (dusk^s), qui est de
mauvaise humeur, avec qui il est difficile de vivre, dérivé
de iùç (dus) , difficilement, et de waok (kolon)y nourri-
ture; c'est-à-dire, celui qui rejette les mets avec dédain, et,
au figuré , celui qui s* écarte d'une opinion reçue,.
DYSCRASIE, s. f, (méd.), <h^aKesLaioL (duskrasia)^
mauvais tempérament , mauvaise constitution ; de éùç
^^z/jr^, particule qui, dans la composition, signifie m^i/v^z/V^
et de xfSLnç (h-asis)y mélange, tempérament, constitution.
DYSENTERIE. Voye^ Dyssenterie.
DYSÉPULOTIQUE, adj. (chirurg.),se dit des plaies
qui se cicatrisent difficilement; de Jdç ^£/î/j>I, difficilement,
et dU^tB^MàttiLoç ( époulotilios ) , qui cicatrise. Voye^ Epu-
LOTIQUE.
DYSESTHÉSIE, s. f. (méd.), de Sùç (dus), diffi-
cilement, et à^duSn^ç (aisthêsis), sentiment, du verbe
ttlSein/ian ( aisthanomai ) y sentir; c'est-à-dire , rf/m//2i/r/c;;i
o\x perte totale du sentiment, ^ .
DYSMÉNORRHÉE , s. f. (méd.), écoulement difficile
Tome I. V ,
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3o6 D Y S
des règles chez les femmes; de iùç (dus)^ avec peine »
de fAMï (mênj, mois , et de pia (rhéoj, couler; c'est-à-dire,
écoulement pénible des mots,
DYSODIE , s. f. (mid,), JbamJicL (dusodia), puanteur,
exhalaison fétide du corps; deJÛç{dusJ, qui, dans la com-
position des mots, signifie mauvais, et d'o^â) (o^oj^ sentir.
DYSOREXIE, s. f. (médj, de Siiç (dus), difficile-
ment, et d'ipi]^iç{orexisJ, appétit; c'est-à-dire, diminutioi^
de l'appétit, dégoût,
DYSPEPSIE , s. f (méd.J, A^m^iict (duspepsia)y de iùi
(^rfi/jy), difficilement, avec peine, et de miSùf (pepto J^cnirt,
digérer ; c'est-à-dire , digestion pénible ou mauvaise.
DYSPERMATISME, s. m, ^niÀ/.; , émission lente,
difficile, ou nulle, de la liqueur séminale. Ce terme, qui
est nouveau, est dérivé de Mç (dus) , difficilement, avec
peine, et de v^iipufiL (sperma) , semence.
DYSPHAGIE, s. f. (mid.), difficulté de manger; de
iùç (dus)^ difficilement, et de çajû» (phago) ^ manger.
DYSPHONIE, s. f. (méd), Ji^c^mia (dusphinia),
de Jifç (dus) y difficilement, et de fant (phônê), voix;
ç'est-à-dire , difficulté de parler,
DYSPNEE, s. f. (méd,)f S^cw^oiùl (duspnoia), respi-
ration difficile, difficulté de respirer; deJÙç('dus), avec
peine, et de Ww (pnéo), je respire. C'est une disposition
à Pasthme.
DYSSENTERIE, s. f. ^Wrf,;, espèce de flux de sang,
avec douleur d'entrailles; en grec Si/ovmeU, (dusentérîa),'
de JÛç (dus), difficilement, avec peine, et d^ïfn^v (enté-
ran^, entrailles, intestins; comme qui diroit, difficulté des
intestins. De là vient Dyssentérique, ad|. qui appar-
tient à la dyssenterie, ou qui en est atteint.
DYSTHYMlE,s. f. Jb^iv^a (dusthumia), de iii
( dus )^ avec peine, et de âu/uiç (thumos), esprit; c'est-à-
iiixc, anxiété, mal-aise, ou abattement d'esprit.
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E C C * 307
DYSTOKIE, s, f. (méd.)yibçt>tuA (dmtokîa), accou-
chement laborieux; de <ft)f (dus)^ avec peine, et de timaç
(tokos), accouchement, dérivé de t/jctw (tiktoj, accoucher,
DYSURIE, s. f. {mêd.J.JbnveJicLfdusouriaJ, diffi-
culté d'uriner; de <A)f (dus) y difficilement, avec peine, et
ffovplùù (ouréo)y uriner.
DYTIQUE, s, m. espèce d*insecte, ainsi nommé de
«ft/Tïff ^^wr«^, plongeur, dérivé de JVr« (duno), je plonge^
parce <^u'il vit dans Teau, où il marche, vole et nage.
ÉBENACÉÈS , s. f. pi. famille de plantes , ainsi nom-
mée à^ïGifoc{ébénosJy ébène, bois de l'ébénier, parce que
l'ébénier en est une fespèce.
ÉBÈNE, s. m. d'eftw (ébénos), bois de Fébénier, d'oiï
les Latins ont fait ebenus.
ÉBOULER ou S'ÉBOULER, v. n. tomber en s'afFaîs-
sant, se dit deJa terre, d'un mur, &c. Ce mot vient du
latin bolus, pris du grec PtZxtç (bolos)^ motte de terre. De
lâ vient aussi Éboulis, chose éboulée.
ÉBOURRER, V. a. ôter la bourre ou le poil des peaux
d'animaux. K(?y^ Bourre.
ÉBRANCHER. Voyei Branche.
ÉBRUITER. Key^ Bruit.
ECBOLIQUE, adj. (méd)y ixSimç(eJéolîos)y nom
des remèdes qui facilitent l'accouchement , ou qui causent
l'avortement; A*ixCd^ùi (ekballô), chasser, expulser, dont
la racine est fhthhcù (ballo) , jeter.
ECCANTHIS, s. m. (méd,)y excroissance de chair
au coin de l'œil. Ce mot, qui est grec , est formé d'^jt (ekjy
de, et de nucui^ç fhànthosj, l'angle de l'œil, F^y^ En-
CANTHIS.
ECCATHARTIQUE,adj. (^mÂ/.;,8editdesremèd««. '
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3o8 E C C
purgatifs ou désobstruans ; d'ex (ek)^ hors ,' et de xa%e^6»
{kmhairoj, je purge.
ECCHYMOSE, s. £ (chirurg.), en grec ix'^^^mç
ê (ekchumosis) , épanchement de sang entre la peau et la
chair, causé par une légère contusion. Ce mot vient
Sixyivui (ekchun6)y verser, répandre au dehors, ou bien
Six'^fiicd (ekchitmoo) , dérivé dVx (ek)^ hors, et de ^fjtiç
(chumos)i suc, humeur; c'est-à-dire, effusion d'humeurs,
ECCLÉSIASTE, s. m. livre de l'Ancien Testament,
ainsi nommé du mot grec inXMiatAçiç ( ekhlesiastês ) y prédi-
cateur, dérivé d'fwtM!0/«^«r (ekklêsîa'^éîn)y haranguer, prê-
cher, qui vient d^ixxajJcù {ekkaléôj, assembler , parce que
Salomon, son auteur , a pour but de rassembler autour de
lui tous ceux qui veulent prendre soin de leur salut, comme
lin prédicateur assemble son auditoire. M. de Villoison
croit que c'est une espèce de conférence, de dialogue, où
l'auteur réfute, dans la seconde partie, les^ objections du
premier interlocuteur.
, ECCLÉSIASTIQUE, adj. ixxxfiotcLçtùç {ekklêsiasti-
kosj, qui appartient à l'église; SixxKmaitt (ekklêsia)y assem-
blée, église. On donne le nom A' Ecclésiastique knn livre
moral de la Bible; ce mot signifie en Xaûn' concionalis ,
qui concerne les assemblées.
ECCOPE , s. f. fracture d'un os plat ; d't xw^fi» (ekkopl)^
entaille, dérivé de W7i?û> (kopto) , couper, tailler.
ECCOPROTIQUE, adj. (pharm.)y SU (ek)y dehors,
et de wû^o^ç (kopros)y excrément; purgatif doux, qui
n'évacue que les matières fécales.
ECCORTHATIQUE, adj. (pharm.) Il se dit des re-
mèdes, contre les obstructions , ou de ceux qui , appliqués
sur la peau, en ouvrent les pores; d'fx (ek) ^ dehors, et
de uAf^cù ( korthuo ) y amasser, entasser; c'est-à-dire, qui
expulse les humeurs amassées dans le corps,
ECCRINOLOGIE, s. f. partie de la médecine qui
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E C H 309
traite des. sécrétions. Ce mot vient Sinxttm (^hkriiio ) /]t
sépare, et de hiyç (logos) , discours , traité.
ECDUSIES ou ECDYSIES , s. f. pl.fx^W (ehlûsia)y
fête instituée à Phestos, ville. de.Crète, en l'honneur de
Latone^ parce qu'elle avoit changé une jeune fille en
garçon; d'fJtJV/W (ehduiin)^ déshabiller, parce que cette
fiile avoit quitté les habits de son sexe pour prendre ceux
de Tautre. \
ÉCHAPPER, V. de W<pit (skaphê)y en latin scapha,
esquif; proprement se. sauver dans tin esqttifj quand le
vaisseau coule à fond. Les Italiens disent scappare»
ÉCHENEIS, s. ra. genre de poissons thoraciques,
appelé autrement arrête-nef, et par les Latins rémora , parce
que les anciens lui attrîbuoienf le pouvoir d'arrêter un
navire au milieu de sa course. C'est ce que signifie aussi
son nom grec i^rfiiç, qui est formé d'ï^ {échoj, je retiens,
€t de fflGç{nêusJ , en ionique, pour fe£ç (naus) y navire^
Il est reconnu aujourd'hui que cette prétendue puissance
n'est qu'une fable. Voye^ le Nouveau Dictionnaire d'hisr
toire naturelle, à l'article Echénéis»
ÉCHENILLER^ K^y^ Chenille.
ÉCHINE, s. f. ornement d'architecture; à^ij^Yoçfécki^
nos), hérisson, châtaigne, parce qu'il ressemble à des
châtaignes ouvertes. On le nomme aussi ove, parce qu'au
, milieu de cette coque on représente une espèce d'œuf.
Cet ornement se place dans les corniches ioniques, corin-
thiennes et composites.
ÉCHINÉE, adj. fbotam) II se dît d'une tige hérissée
de pointes aiguës ; Si^vùç (êchinos) , un hérisson,
ÉCHINÉENS, s. m. (hist, natj, genre d'animaux
qui ont des piquans sur le corps à-peu^près comme les
hérissons; d'i^voç { échinas J , hérisson.
ÉCHINITE, s. m. {hisu nat.J^nom donné aux oursins
de mer pétrifiés. Ce mot est dérivé d^i^oç (échinas),
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3IO ECH
hérisson, et oursin de mer, en grec ancien et moderne, à
cause des piquans dont leur coquille est hérissée.
ÉCHINODERME, adj. {hist. nat.), nom des ven
qui sont revêtus d'une peau coriace , parsemée d'épines
firticuléea; d*éj^¥o( (échinos) , hérisson ; et 4c JipfAA (derma)^
peau ; littéralement , qui ont une peau de hérisson,
ÉCHINOMIES , s, f. pi. mouches hérissonnes, qui ont
sur ie corps des poils très-roides. Ce mot est composé
à*ij^Yoç (échinos) y un hérisson, et dejuuui (muia)^ moucbe.
ECHINOPE, s. m. i^vimvç { échinopous } , sorte de
chardon sphérique, ainsi nommé d^ij^voç {échinos J, un
l^érisson, et de mvç (pous)f pied, à cause de la forme
it ses fleurs.
ÉCHINOPHORE, s. f. (hotan.), plante, qui tire son
itom d*ij^voç (échinos) ^ hérisson , et de ^ûù (phéroj, je porte,
parce que ses fruits sont hérissés de pointes.
ÉCHINOPHTHALMIE, s. f. (méd.), inflammation
des paupières, dans laquelle les poils sont saillans; d'ij^vcç
(échinos) y un hérisson, et Si^^ttXfdiç (ophthalmos)y œil;
c est-à-dire , œil hérissé, / . >
ÉCHINORHYNQUE, s. m. (hist. nat.), genre devers
^ui ont une trompe courte, hérissée de crochets recour-
tés; d*ijffoç (échinos), hérisson, et de pvyj^ (rhtigchos)j
museau , bec*
. ECHIOÏDES., s. f. pL genre de plantes , ainsi nommé
tf f;^ (échis)y vipère, et d^tMç (eidos)y forme, ressem-
blance , parce que les semences de ces plantes ont quelque
ressemblance avec la tcte d'une vipère*
ÉCHITE, s. f. genre de plantes originaires de TA-
lirique et des deux Indes» Elles sont ainsi nommées Si)^ç
(échis)f serpent, vipère, parce que leurs semences sont
couronnées d'une longue aigrette, comme la tê^ de quel-
ques sevpens.
ECHMALOTARQUE, s. m. chef qui gouvcrnoK
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ECL 311
les Jtiifi pendant la captivité de Babylone. Le mot^grec '
euX/M}i£dTiip)ffÇ (aichmalotarchês) est formé £àf)^ç(archos)^
chef, prince I et d'0Li;^AML^i^'i»C(^âirAi7uz/oro/^,captif> homme
pris à la guerre y fait àLùuxf'^ {aichméj, lance » pointe
dune arme, guerre, et de dsmM (halhk6)y)t prends;
c'est-à-dire, chef de la captivité» C'est Origène qui lui
a donné ce nom : les Juifs le nommoient et le nomment
encore mSa «^«n ( Rosch galouth).
ÉCHO , s. m. répétition d*un son réfléchi; mot grec et
latin, dérivé d'^r (échos) y son. Echo se dit aussi du lieu
où se fait cette réflexion.
ECHOME ou ESCAUME , s. m. (terme de marine),
cheville pour tenir la rame. Voye^ Scalme.
ÉCHOMETRE, s. m. espèce de règle ou d'échelle
divisée en plusieurs parties, dont on se sert pour mesurer
la duréé^ des sons. Ce mot vient d'^c (échos) , son , et de
fd\w (métron) > mesure ; c'est-àrdire , instrument qui mesure
les sons*
ÉCHOMÉTRIE, s. f. art de faire des voûtes où il-'
y ait des échos; d'iî;^*» (écho)^ un écho, et de /u^o»
(métron) y mesure.
ECHOUER, v. n. donner sur le sable ou cojitre un
rocher. Ménage dérive ce mot du latin barbare inusité
scopulare, formé de scopulus, qih dérive du grec eninhot
(skopébs)^ écueil, rocher sous Teau*
ÉCHYMOSE. Voyez Ecchymose.
ECIMER,v. a. couper la cime d'un arbre. Koy.CiME*
ÉCLAME, adj. m. qui a l'aiie rompue ou la patte cassée,
en pariant d'un serin; du verbe sxKAao/4Af (eltAlaomai),je
suis rompu, formé d'tx (ek) , et de n^ (Mao), rompre,
casser.
ÉCLAMPSIE, s. f. (médJyd'ÏKM^^Lç (éUampsis),
éclair, lueur passagère, formé d'txA^^m» (éklampo), ic^
luire, briller, dont la racine est a^t» ( lainpô ) ,luïxei
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312 ECO
maladie appelée vulgairement convulsion des enfans. C'est
aussi une espèce de maladie convuisive^ aiguë et chro-
nique ^ avec perte de sentiment dans l'accès.
ÉCLECTIQUE, adj. qui choisit; d'€W>« (éklégô),
choisir. II se dit d*une secte de philosophes qui^ sans
adopter de système particulier , choisissoit les opinions
les plus vraisemblables. On appelle éclectisme , la philoso-
phie des Éclectiques. Diogène-Laërce dit qu'on les nomme
encore, par la même raïson , A nalogétiques [raison neurs],
et que, pour eux , ils s'appeloient Philalèthes, c'est-à-dire,
amateurs de la vérité,
ÉCLEGME, s. m. (pharm,)^ ïnMtyfAA {éUéigma},
médicament mon qu'on fait sdcer aux malades ; d'tKkei^
{ekléichôj, lécher.
ÉCLIPSE , s. f. (astron,)y obscurcissement d'un corps
céleste 9 causé par l'interposition d'un autre corps; telles
sont les éclipses de soleil et de lune. Ce mot vient A^tnMt^ç
^ ^fA/e/psw^, défaut, privation, qui est dérivé de heim^ (léipo) ^
Nnanquer, dé&illir, c'est-à-dire, défaut , ou privation de
luhiière* De là le verbe ÉCLIPSER; et ÉcLIPTiQUE, adj.
qui a rapport aux éclipses.
ÉCLIPTIQUE, s. m. (astron,)^ grand cercle, oblique
à l'équateur, qui occupe le milieu du zodiaque, et marque
le cours apparent du soleil pendant l'année. On l'appelle
ainsi du mot ticNèi^iç (éhléipsis)y éclipse, parce que les
éclipses n'arrivent que lorsque la lune est dans ce cercle,
ou s'en trouve fort près.
ÉCIipPiPÉ, adj* Voyez Clopper.
ECOLE , s. f. lieu où l'on enseigne les lettres , les sciences
tx les arts; du latin schola^ formé du grec v^hi (scholê) y
loisir, repos, parce que l'étude demande de la tranquillité
et du repos. On à\x, faire l'école buissonnière , pour dire,
s'occuper à chercher fies nids d'oiseaux, se promener au
lieu d'aller en classe. De là Écolier, celui qui va à
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ECS 313
lecole. ÉCOLÀTRE , ecclésiastique établi dans quelques
cathédrales pour enseigner la théologie.
ÉCONOMIE, s. £ ê'ituf o/MA (oikonomia)^ ordre, règle'
dans le gouvernement d'une maison, d'une famille; d'ofuc
(oikos), maison, et de vo^ç (nomos)^ loi, règle. Ce mot
présente, en général, une idée d'ordre, d'harmonie, de
bonne distribution dans les parties d'un tout. Dérivés,
Économe, s. m. Economique, ad). Économique-
ment, adv. Economiser, verbe, gouverner avec éco-
nomie; Économiste, s. m.
ECPHRACTIQUE,adj/pAtfm.;,€it4)p«it*MV^eÂpAniA-
tihos)^ apéritif; SitL^çsi^'^tù fekphrattoj, désobstruer, dé-
boucher, dérivé de la préposition lit {ekjy et de ^^He^
(phrattojy j'obstrue, je ferme. H se dit des remèdes qui
ont la propriété de déboucher et de débarrasser les vais-
seaux, les conduits.
ECPHYSESE, s. f. {méd.J, expulsion prompte de l'aif
hors des poumons; d'ix^uaif0«r (ekphusêsis) , qui , dans Ga-
lien, signifie expiration violente, dérivé A*inj^vmcê (ehphusao)^
expirer, exhaler.
ECPIESME, s. f. (chirurg»)y fracture du crâne avec
enfoncement des esquilles de l'os, qui compriment et
blessent les membranes du cerveau ; éxmtffjuui (ekpiesmd) ,
dérivé SiKmi{cù (ehpié:(p)^ presser, coniprimer.
ÉCREVISSE, s, f. du latin carahus , pris du grec
^^ùç(harabos) , crabe , sorte d'écrevissc de mer.Wachter,
dans son Olossarium Germanicum/^dig. {{82, prétend que
ce mot nous est venu, par les Francs, du teutonique Sitébi
(hebsj,q}xi signifie lamême chose. Mais Martinius dérive ce
même mot du grec xa^SoÇy eh transportant le nomdeFes-
pèce au genre; ce que Wachter cependant n'approuve pas.
EC SARCOME, s. m. (chirurg,), exci'oissance charnue ;
du (eh) y dehors, et de aùf^ (sarx)y chair; c'est-à-dire,
chair saillante. Ce terme rfest plus usité. Voye!^ Sarcome.
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5i4 E C T
ECTHÈSE, s. f. profession de foi de rempcreur Hé-
radius , publiée en 639; d'txGcoi^ {ekthésis), exposition»
Vecthèse favorisoit l'erreur des Monothélites^ qui ne re-
connoissoient qu'une volonté en Jésus-Christ. Mais Héra-
cliusy ayant su que l'Église romaine avoit condamné cette
profession de foi comme hérétique, la désavoua; et par
un autre édit , qu'il eut soin de faire répandre dans tout
l'Orient et l'Occident , il déclara que Sergius, patriarche
de Constantinople , étoit l'auteur de Yecthhe*
ECTHLIPSE , s. f. (gramm.), U^Kt^f (ekthlipsh),
élision d'une m à la fin d'un mot dans les vers latins;'
dV*9A/f« (ekthlibo)f rompre, briser.
ECTHYMOSE, s. f. {médjf agitation et dilatation
du sang ; d'txSuytwc (ekthumùs)^ prompt, vif, bouillant,
dérivé d'tJtGy'û» (ekthuo)^ bouillonner, être agité.
ECTILLOTIQUE, adj. (phaTm,)^ qui arrache, qui
enlève; SiK'i?^cù {ektilloj, arracher, enlever de force,
dont la racine, est «mû> (tilloj. On donne ce nom aux
raédicamens qui servent à dépouiller quelque partie du
corps , des poils superflus qui la couvrent.
. ECTROPION, s. m. (méd.}yiK%i^ùv {ektrcrpionj ,
ttiot grec, qui signifie érailkment ou renversement de la
pai'pière inférieure, qui ne pàit plus -couvrir l'œil avec
celle d'en haut ; Siti (ek)^ en dehors, et de ofiim (tripo)^
}t tourne; c'est-à-dire , ye retourne ^ /e renverse en-dehors,
ECTROTIQUE, adj. qui procure l'avortement;
d*iKrf>cùù) ( ektrôo ) , inusité , d'où l'on a fait ixmpufit»
( ektitrosko ) y faire avorter, dérivé de tt^dffiua {titroskojt
je blesse.
ECTYLOTIQUE, adj. (pharm.) II se ditdes re-
mèdes propres à consumer les callosités, les durillons;
d'êx (ek)y particule qui marque retranchement, et de
Wxof (tulos) , calus , durillon.
ECTYPE, s. f. (antiq.J fCOfit, empreinte d'wie figure
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EGI 31Ç
quelconque. Ce mot est formé de la particule ix (ekj^qni
signifie dfe> en^dehots, et de Wwr (tupos), type, image ,
copie ; c'est-à-dire, image relevée , frappée en bosse^
ECU ,s. m. sorte de bouclier, du latin scutum, qui vient
du grec vxvitç (skutos)y cuir, parce qu'anciennement les
{>oucIiers étoient de cuir. Les armoiries et le^ pièces de
moiuioie portent la figure d'un écu.
£CUEIL, s. m, de l'italien scoglio, fait du latin seo*
pulusj qui est dérivé de (nd'jnKoç {sftopélosj ,Tochtt dans
ia mer, et, figurément, chose dangereuse.
:ÉCULER. Vcyrc Cvu
ÉCUMÉNIQUE. ^9^^^ (Œcuménique.
ECUREUIL, s. m. de fûovq^ç {s/daurosj, dérivé de
muci (skiaj , ombre y et A*iv^ (oura) , queue; petit animal
qui se met à l'ombre de sa queue , parce qu'il la relève et
s'en couvrç comme d'un panache.
ECUSSON , s. m. écu d'armoiries; manière de greffer.
VoyezÈcv.
ECUYER, s. m. gentilhomme qui portoit autrefois
l'écu ou le boqclier d'un chevalier dans les tournois. Ce
mot vient dé celui d^écu, en laitio scuttm , d'où l'on a fait
seutarius. Voyez Ecu. Ou plutôt il dériva du latin eqva-
rius , celui qui a soin des chevaux ; d'où vient qu'on
appelle aussi écuyer, f intendant de l'écurie d'un prince.
EFFEUILLER. Voyei pEUitM.
EFFLUENCE. Vaye^ Flues. .
ÉGAGROPILE. Voyei yEcAGROPlLE.
EGIDE, s. f. à*myiç (aigîs}^ peau de chèvre, dérivé
d'ai| (aix)y chèvre. On nommé ainsi en particulier le
bouclier de Pallas, parce qu'il étoit couvert de la peau
de la chèvre Amalthée. Les boucliers étoient anciennement
couverts d'yne peau de chèvre; et, chez les Libyens, on
en portoit une sous les vétemens , en forme de cuirasse.
EGILOPS. Kijy^^EoiLOPS,
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3id E L JE
ÉGLANTIEK , autrefoif AIGLANTIER , s. m v rosier
sauvage^ arbuste épineux. Ce mot vient, par corruption,
d'aKùLi^ (ahantha)y épine, diminutif <txav9toy (ahanthiôn)^
qui désignent aussi des arbustes et des plantes épineuses.
Voyei Théophraste et Dioscoride.
ÉGLI^, s. f. Ce mot vient dVicxA>i«r« (ékldêsîa)y qui
signifie congrégation, assemblée, dérivé SiHxùLkiûd (éhkaléo)^
fappelle, fassemble/ C'est l'assemblée ou la société des
fidèles, considérés comme ne faisant qu'un corps, dont
le Pape est le chefc. Ecclésiastique, adj. en est dérivé;
Eglise se prend encore pour l'édifice consacré au culte
divin. H
ÉGLpGUÇ ou ÉCLOGUE, s. f. sorte de poésie qui
cicmtient le récit de quelque événement champêtre, ou
tfn entretien de bergers. Ce mot vient d*e>tXo>t» (éklogê)y
, qui , en général, signifie choix, pièce choisie, mais que
nous avons ^ d'après les Latins^ restreint aux poésies pas-
torales.
EGOBOLE^ s. m. (mythol) y sacrifice d'une chèvre;
dVi^ (aix) y génit. ùùyç (aigos)^ chèvre, et de /Soâw (hoU)y
coup, action de firapper.
EGOÏSTE , s. m. celui qui rapporte tout à soi. Ce mot
vient du latin ego, pris du grec iyo^ (égô)y je ou moi , parce
que l'égoïste se cite à tous momens. On appelle Égoïsme,
le défaut de l'égoïste. Égojser , parler trop de soi.
EHOUPER, V. a, couper la cime d'un arbre, Voye^
Houppe. . - - /
EICOSAÈDRE. Voye^ Icosaèdrb.
EISÉTÉRIES, s. f. pi. etatitlcAOL (éisitéria)y fêtes qu'on
célébroit à Athènes lorsque les magistrats entroient en
charge ; A^^ativt^ (éisiénai) , entrer, ^
ÉLyEAGNOÏDES , s. f. pi. ( hotan. ) y SdiraiW^ de
plantes, ainsi nommée de la plante appelée par Théophraste
thcuAyroç (élaiagnosj, qUi signifie proprement parent de
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E L A 317
i'olmÈv, en y ajoutant le mot ^Jhç (eidos)y figure, res-
semblance. On i'appelie autrement chalef on olivier. Je
Bohème, Théophraste rapporte que cette plante > qui res-
semble beaucoup à Tolivier, naissoit sur. les bords du lac
d*Orchomène, en Béotie.
ÉLAPHÉBOLIES. F<y^ÉLAPHiBOLiOT^^
ELAPHÉBOLION, s. m. neuvième mois des. Athé-
niens, ainsi appelé des Èlaphébolies, qu'on célébroit en
rhonneur de Diane, à qui i^on ofiroit un gâteau en forme
de cerf, ou à qui Ton immoloit des cerfs mêmes; d'tAtfÇo^
(ékzphosj, cerf, et de /ôamw (ballôj, frapper.
ÉLAPHOBOSCUM, s. m. (botan.), nom donné au
panais sauvage ; Sthai^oç (élaphos)^ cerf, et AtfiiiaKm
(boshéin)y paître,, parce qu'on dit que les cerfs se guérissent
de la morsure des bêtes venimeuses, en, mangeant, de
cette herbe.
ELAPHRE, s. m. (hist, nat), genre d'insectes coléop-
tères, ainsi nommé d'txctçe^V {élaphrosj, agile, léger, à
cause de. la grande agilité de ces insectes.
ELASTICITE, s. f. {physiq.J, mot formé d'eA^wV
(élastêsj, qui pousse, dérivé du verbe iKtujvcû (élauno) ^
pousser, presser, agiter. C'est la propriété par laquelle un
corps, après avoir été comprimé, se rétablit dans son état
naturel. De là vient ÉLASTIQUE, adj. qui a de l'élasticité,
qui fait ressort.
ELATÈRE, s. m. {phartn,), iho.TiieAov {élaterion), suc
purgatif, qui se tire des concombres sauvages. Ce mot est
dérivé i^ihcuivcù (élauno) y pousser > chasser. Ce remède
n'est plus en usage aujourd'hui.
ELATÉROMÉTRE, s, m. ^A/j/gr.^, instrument pour
mesurer le degré de condensation de l'air dans le récipient
de la machine pneumatique; SihArip (ilatêr)y agitateur,
et dt juuil^v {métronj, mesure»
EL ATI NE, s. f. d'iArtTïm (élatinéj, plante dont parlent
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3i8 BLE
Pline et Dioscoride. CTest une espèce de lirtaire qui crott
parmi les blés. Elle est àïAsi nommée , pent-^être à cause de
quelque ressemblance avec le sapin , appefé 4\i7ti (élaté),
ÉLÉAGNOÏDES. Voyei ÉLiEAGNOÏDES.
ÉLECTEUR, ÉLECTION, ÉLECTORAL;
ÉLECTORAT. Voyei Élire.
ÉLECTRICITÉ, s. f. (physiq.) On n*entendoit au-
trefois par ce mot que la propriété que certains corps
acquièrent, par le frottement, d'attirer ou de repousser
d'autres corps. Aujourd'hui l'électricité est reconnue pour
un fluide particulier, dont raccùmuiation se manifeste pif
des étincelles, fait éprouver des sensations plus ou moins
fortes au système nerveux, et a des effets analogues et
mê^e identiques avec ceux du tonnerre* Ce mot vient
d'ff^()cl£pr (êlektron)j ambre jaune, parce que les anciens
avoient remarqué que cette substance, étant frottée , attiroit
les corps légers. Dérivés. Électrique, adj. qui reçoit et
communique l'électricité, ou qui y a rapport ; Electri-
SABLE, adj. qui peut devenir électrique; Électriser, v,
rendre électrique, communiquer Télectricité^
ÉLECTROMÈTRE , s. m. instrument de physique,
qui sert à mesurer le degré d'électricité d'un corps. Ce mot
est dérivé d'ttxexl^r {élehtronj ^qui proprement signifie
ambre, et d'où l'on a fait électricité, et de/ule^y {tnétronj,^
mesure. Voye^ Électricité.
ÉLECTROPHORE, s. m. instrument chargé de ma-
tière électrique ; d'ffA«x%v {êlektronj, ambre, et de ç>£/»»
(^;7AÂ-ô^, je porte. Koyf^ Électricité.
ÉLECTROSCOPE, s. m. à'HxîKlqpy (ëehtron), et de
VM'jiitù (skopéô)i j'observe; instrument pour mesurer la
quantité d'électricité qui règne dans l'air. Voye^ Élec-
TROMETRE.
ELECTRUM, s. m. nom latin, formé du grec HKixH^f
(elehronj, que les anciens ont donné à l'ambre jaune, et
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E L E JT9
ensuite à un mélange artificiel d*or et d'argent. Quelques
minéralogistes appellent afnsî un mélange naturel d'or
fet d'argent natif, qui se trouve dans quelques mines.
ÉLECTUAlRE,s.m. (^pAûrm.^, confection médicinale
d'une consistance fhoile; en latin electuarium, fait d*electus,
participe Seligere, choisir , qui dérive du grec iniy^if
(ehlégéin)^ pris dans le même sens; participe^ ixjiixiiç
{e/dektcsj, II est ainsi nommé, parce que les parties qui
le composent doivent être choisies avec soin.
ELEGIE, s. f. tKîyiia {élégéiaj, ou ixiyuof (éUgeîon),
petit poëme dont la douleur ou la tendresse sont le prin*
cipal caractère. Ce mot vient ^ixiyfçCélégosJ, complainte^
parce qu'originairement l'élégie étoit destinée aux gémisse»
mens et aux larmes. Dérivé» EléGIAQUE, ad), qui appar-
tient à l'élégie.
ÉLÉGIOGRAPHE, s. m. auteur d'élégies; d'iMyiîûf
(élégeion), élégie, et dé y^a^où fgràphoj, j'écris.
ELENCHT1QUE, ad|. d'hiyKTtxiç {elegktihosj, qui
réfute, qui réplique, dérivé Sixiy^iv (élegchéin), con-
vaincre par des argumens. On a donné ce nom à la théo-
logie scholastique.
ÉLÉNOPHORIES , s. f. pi. fêtes où l'on portoit des
objets sacrés dans certains vases de yonc et d'osier appelés
{\{yûh (hélénai) y à quoi l'on ajoute le verbe 9«/>â» (phero)^
je porte. * *
ÉLÉOSACCHARUM , s. m. ( pharm. ) y d'iAo/or
(élaion) y huile, et de oaxyof (sdkchar) y sucre. C'est une
combinaison d'huile et de sucre.
ÉLÉPHANT, s. m. le plus grand des quadrupèdes, en
grec ihi^tu; (éléphas), et en latin elephas»ou elephantus» De
là ÉlÉPHANTIN, adji d'ivoire, iMÇcufitvoç {éléphantinosj.
Les livres éléphantins étoient des tablettes d'ivoirç qui con-
tenoient les actes du gouvernement de l'ancienne Rome.
ÉLÉPHANTIASIS, s. f. (méd.)y mot grec dérive
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320 E L L
d'iki^aLç {éUphas), éléphant. On donne ce nom à nnc
espèce de lèpre, qui rend ia peau dure et ridée comme
celle de l'éléphant.
ÉLEUTHÉRIES , s. f. i?<âj3ieAct'(éUutheria;,{etts de
la liberté, pluriel neutre d^ixAj^ieAoç ( ileuthénos ) , libéra-
teur, dérivé à*iKAjBk^ç (éUuthéros)^ libre. Ces fêtes
grecques se célébroient en l'honneur de Jupiter surnommé
Eleuthmos , ou Libérateur, en mémoire de la victoire
que les Grecs, dont elle assuroit la liberté, remportèrent
sur les Perses, à Platée, près du fleuve Asope, et qu'ils
crurent devoir^à la protection de Jupiter.
ÉLEUTHÉROGYNE, adj. (botan.), nom des fleurs
dont l'ovaire est libre et n'est point adhérent au calice;
d*{fJjSi^c{€leuthérosJ, libre, et de yumi {gunêj, femme
ou femelle ; c'est-à-dire, dont l'organe fimelle est libre.
ÉLIGIBLE. Fqy^ Élire.
ELIRE, V. a. choisir, du latin elîgere, pris du grec
ixJiîyiiv (éhlégéin ), qui signifie !a même chose. Elu,
SeUctus, en grec iKXtxiiç (ékUhtos). De là aussi ELEC-
TEUR, Élection, Électoral, Éligible, &c.
ÉLITRE. Fbyi^ÉLYTRE.
ÉLITROÏDE. Voyei Élytroïde.
ELLEBORE, s. m. plante médicinale purgative. Son
nom grec est <Wfo£pf ( elUboros ). On donne le nom
d'ELLÉBORiNE à une autre plante, dont les feuilles ont
la figure de celles de l'ellébore.
ELLIPSE, s. f. ligne courbe, appelée vulgairement
ovale, et qui est une des seaions du cône. Les anciens
géomètres lui ont donné ce nom d'î/^et^ç. {elUipsisJf
défaut, dérivé de^^mt (léipo)^ manquer, être moindre,
parce qu'entre autres propriétés, elle a celle-ci, que les
çafrés des ordonnées sont moindres que les rectangles
formés par les paramétrées et les abscisses, ou leur ^ont
inégaux par défaut. Ellipse, en termes de grammaire,
signifie
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EL Y 321
signifie retranchement d'un ou de plusieurs mots dans le
discours^ afin de ie rendre plus vif et plus soutenu. Dérivée
Elliptique, adj. qui tient de l'ellipse/
ellipsoïde, s. m. (géom»)^ solide formé par la
révolution d'une ellipse autour d'un de ses axes. Ce mot
vient Sîf^it^ç (eU^psis )y ellipse, et d'W^^ (eidos), forme,
figure. F<îy^ Ellipse.
ÉLODE , s. m. (hist, nau) , genre dinsectes coléoptères
qui se tiennent sur les arbres autour des mares d'eau ou des
ruisseaux. Ils sont ainsi nommés du grec tMç (hélos)y marais.
ËLOGE, s. m. louange; du latin elogîum, qui vient
du grec lixoyin (^uhgéin) y louer, dire du bien, dont les
racines sont iv feuj,hitn, et A$>wr {légéinj, dire; d'où
i on a fait, x^oyç C logos J , discours.
ELOPHORE , s. m. {hisi. nat»J, genre d'insectes co-*
léoptères qui vivent dans l'eau et nagent ordinairement
à la surface. Ce mot est formé de txoç (hilos) , marais,
et de ^^fjuau{ (phéromaî) , je 5uis porté.
ÉLU. Fipy^ Élire.
ÉLUDORIQUE, adj. nom d'une nouvelle manière
de peindre en miniature, où l'on n'emploie que i'huile et
i'eau. Ce mot vient du grec iktuoit (élaion), huile*, et de
iitap (hudor)y eau; c'est-à-dire, mélange d*huiU et d'eau.
Cette invention est due à M. Vincent de Montpetit. -
ELYSÉE , s. m. ou les Champs-Elysées, Mçtov (êlusion),
d'où les Latins ont Ëtit Efysîi Campi, lieu délicieux dans
les Enfers, où les païens croy oient que les âmes des héros
et des gens de bien alioient après leur mort. \
ELYTRE , s. m. (hist, nat,), mot grec , ïhvTÇcit (élutron)^
qui signifie g^amr, enveloppe ^ étui. Il se dit à.t% étuis durs
et coriaces qui recouvrent les ailes de certains insectes*
ÉLYTROCÈLE,s.f. ('fAirwrg^.;,herniedu vagin; d'tAu.
^oF (élutron)y gaine, étui , et de imia» (hêlê)y tumeur , hernie.
ÉLYTROÎDE, adj. (anat,), nom d'une membraae
To^ME L X
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321 E M B
dés testicules, appelée. autrement v^ï^i/iûfe; à'ïwlpw (élu-'
lw«^, gaine, éiui, et d\7éhç (^eWoj^, forme, ressemblance,
parce qu'elle ressemble à une gaine, en latin vagina»
• EMBALLER, v. a. mettre dans une balle ou dans*un
paquet. Ktye^ Balle.
EMBASE, s. f. terme d art, A^ifjiCMÇ (embasis)ytx\xxtt^
siège, assiette, dérivé SiixÇùU¥ùâ {embatno) , entrer. Les
horlogers nomment ainsi une assiette pratiquée sur I*arbrc
de la grande roue.
EMBASEMENT, s. m. base continue au pied d'un
édifice ; dç l'italien imbasamento , formé du grec iy£àmç
(ernbasis)f siège, assiette , dont la racine est fixiatç, base.
EMBATER. VoyeiBkr.
EMBAUMER, V. a. remplir un corps d'aromates pour
le préserver de la corruption. Fiyej Baume.
EMBLAVER, V. a, semer une terre en blé. Voye^ Blé.
EMBLEME , s, m. tableau ingénieux qui représente
une chose à l'œil et une autre à l'esprit. Ce mot vient
d'eJufxw/Aa {emblêmaj, qui signifie un ornement qu'on ajoute
h quelque ouvrage , dérivé à*î/xSciMHY {emballéinj, jeter
dessus, ajouter; c'est-à-dire, image ou ornement sur-ajouté
qui renferme un sens 2noral ou politique. De là vient EM-
BLÉMATIQUE, adj. qui tient de l'emblème.
EMBOÎTER, EMBOÎTURE. K^^^^^ Boite.
EMBOLISME, s, m. {astron.J^ mot grec i/xtoxi^/ioç
(emboiismos), qui signifie intercalatîon , du verbe 6yttfûtM«F
(emballéin) , insérer , ajouter , mettre entre deux. Les Grecs
àppeloient ainsi l'addition qu'ils faisoient, tous les deux ou
Uois ans, d'un treizième mois à l'année lunaire, qui est
de trois cent cinquante-quatre jours , afin de l'approcher
de l'année solaire, qui est de trois cent soixante -cinq,
sans compter quelques heures de part et d'autre. Le mois
qui étoit ainsi intercalé ou ajouté, se nommoit embolis*
wique, c'est-à-dire, mifrctf/a/rf.
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E M B jaj
EMBOLISiMIQUE. K^y^ Embolisme.
EMBOURBER. Voyei Bourbe.
EIMBOURSER, V. a. mettre de Targent dans une
bourse ; dVy (enj , dans, et de /ôup^a (bursa) , cuir,
bourse. Fijy^ Bourse.
EMBR AQUER , v. a. (terme de marine J^ tirer à force
de bras une corde dans un vaisseau; dÏK fenj, dans, et
de fi^^cùY (brachion) t bras, en latin brachium,
EMBRASER, V. a. d'if^C^eiv (embraiéin)^ dérivé
de piçsl^ea (brajp) y être chaud, ou de l'allemand brafeti
(brasen)y être allumé, être enflammé.
EMBRASSER, V. a. serrer avec les bras; dVr(^f/i^,dans,
et de ^cs^x^r (brachion)^ bras. Les Italiens disent abbrac^
ciare, EMBRASSADE et EmbrASSEMENT en sont dérivéf.
EMBROCÀTION, s. f. {chirurg.J, i^^ (embro-
che) y i^i/AÉpi^ (embréchojy arroser y humecter, dont la
racine est Pfi;^ (bréchôjylt même; application d*un fluide
sur une partie malade.
EMBRYOGRAPHIE, s. £ (anat.Jy description du
foetus , pendant son séjour dans la matrice ; d'îji/iCpvor
^embruon), le fœtus, et de ^oj^a (graphe J, je décris. -
EMBRYOLOGIE, s. f. partie de l'ariatomie qui traite
du fœtus; d'i^yoy (embruonj, le fœtus, Tembryon, et
de Ao^f (logos), discours.
EMBRYON , s. m. (anatjy mot grec , t/uiCpvof (embri/on),
dérivé dVr (en) y dans, et de fyva (bruo), croître, pulluler.
II désigne le fœtus ou le petit qui commence à se former
dans le sein de la mère.
EMBRYOTHLASTE, s. m. (chîrurg.), instrument
qui, dans les accouchemens laborieux, serti rompre les os
du fœtus, pour faciliter son extraction. Ce mot est com-
posé d'ifACpvoY (etnbruon)y Tembryon, le fœtus, et de Ba*»
( thlao) , briser , rompre.
EMBRYOTOMIE, s. f. (t^t/oV^* (embruotomia),
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324 E M I
S\fi£pvw (embruon)^ Pembryon, le fœtus» et de tifunê
(temn6)y]t coupe ; dissection anatomique d'un embryon,
•a opération par laquelle on coupe un fœtus mort dans
la matrice.
. EMBRYULKIE, s. f. (chirurg.), d*if^pvw (embruon),
Tembryon^ le foetus , et de ihMju {helkoj^ tiret; itération
par laquelle on tire l'enfant du ventre de la mère, dans un
accouchement contre nature.
EMBÛCHE , s. f entreprise secrète pour nuire à
quelqu'un; EMBUSCADE^ s. f. troupe de gens armés ca-
chés dans un lieu couvert pour attaquer l'ennemi; du latin
barbare imboscata, formé de boscus, boîs^ forêt, parce
que les embuscades se placent ordinairement dans les bois.
Voye^ Bois. Les Espagnols disent emboscada,
ÉMERAUDE , s. f. pierre précieuse, transparente, et
de couleur verte ; de ofidiç^yJhç (smaragdos) , en latin
smaragdus,
EMERI, s. m. pierre dure et grisâtre qui sert à polir les
pierres et les métaux. Ce mot vient du latin smyrts, fait du
grec qxvçjiç (smuris)^ qui se trouve en ce sens dans Dios-
coride, et que I on dérive de cfuia (sTnaoJynctiàytTf polir.
EMÉTIQUE, s. m. et adj. (phann,), i/umwiç (émén-
hos) y vomitif f qui fait vomir; à^fuia (iméû)^ je vomis.
L'émétique, ou tartrite de potasse et d'antimoine, est un
médicament qui provoque le vomissement.
ÉMÉTOCATHARTIQUE, adj. (pharm.), nom dc$
f emèdes^ui purgent par haut et par bas ; d'tyttt'rof (émitos),
vomissement, et de nfiLdap'miç ( hathartihos ) , purgatif,
dérivé de aci^Bujxa ( kathairo J , )t puxge; c*est-4-dire,/«/r-
gatifqui excite le vomissement,
ÉMÉTOLOGIE, s. f. d'i/4»ù> (émi&), vomir, et de
hvyi (hgos)y discours; partie de la médecine qui traite
des émétiques ou des vomitifs.
ÉMIER,ÉMIETTER. FyejMiE.
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E M P 32J
JÊMINE. Voyel HiMiNE.
EMMAIGRIR. Voyei Maigre,
EMMÉNAGOGUE, ad|. {méd.), nom des remèdes qui
provoquent les règles ou menstrues des femmes. Gemot est
composé éiîjufjmvoL (emmena) ^Xts menstrues, les règles , dont
la racine est /awV (mén)^ mois, et iiiyu (ag6), faire sortir.
EMMÉNALOGIE , s. f. (méd.), traité des menstrues
ou des règles des femmes. Ce mot vient Sîfufjmva (emmii'
na)^ les menstrues, les règles, et de hir^^ç (kgosjy discours^
EMMÉSOSTOME , ad), (hisu nat.J, d'(m*w»f fem^
mésosjy qui est au milieu, et de çifia, (stoma) y bouche^
il se dit des oursins dont la bouche est au milieu de la basa
EMMIELLER, v. a. enduire dé miel, mêler avec du
iniel; dVr (en) , dans, et àtpuba (méli), miel.
EMOLUMENT , s. m. profit qu*on tire journellement
d'une charge. Ce mot vient du. latin emolumentum, fait
du verbe molere, moudre,, et signifie proprement le profit
qu'un meunier tire de son mouUn. Le verbe moUre, en
grec/M/MMT (nmlléin)y est dérivé de wiola, qui vient de
fé4lhfi(mule),mtn\€. VoyezMoVhlN.
£MOUDR£,v. a. aiguiser sur une meule; du latin
bashareexmoUre, dont le simple est molere, en grec /uvfifiêpf
(mtdtêin)f moudre, &it de mola, cix grec /uuijij^ (mule),
meuIenMOULEUR, celui qui aiguise les couteaux, &c.
Voyez Meule.
EMPASME, s. m. dV/^siaW (empasso )y répandre;
poudrç parfumée qu'on répand sur le corps pour chasser
la mauvaise odeur, ou pour absorber la sueur.
EMPÂTER. Foye^ PÂTE.
EMPAUMER , V. a. recevoir une balle dans la paume
xle la main; serrer avec la main ; dVr (en)^ dans , en latin
in , p, dç fohna, en grec mtxafjum (palame) , paume de la
main. On dit figurément empaumer une affaire, la bien
prendre ; empaumer quelqu'un , s'emparer de son esprit.
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526 E M P
fl
EMPECHER , V. a. faire ou mettre obstacle; du latin
impedicare , formé d'é/uL'iali^w fempodt^éînjf dont la racine
est mç(pous)f génit. mdiç (podos)^ le pied; comme qui
diroit y embarrasser les pieds, EMPECHEMENT, d'bnpedioh
jnentum pour impedimenWm.
EMPESER le linge, y mettre de l'empois; d^i»{ai}y
dans y et de niem f pissa J^ poix, d'où les Latins ont fiiit
picare et rmpicare, dans le sens de poisser, enduire de poix,
EMPETRER, v. a. embarrasser le pied; dVr (en)y
dans, et de in^qpç (pétros)^ en latin ^^rni^ pierre; comme
qui diroit, embarrasser dans les pierres, parce qu'il n'est pas
Êicfle de marcher dans un lieu pkrreux.
EMPHASE , s. f. pompe affectée dans le style, dans la
prononciation ; tfÂj^ûtmç (emphasis)^ d*if4jpahcè (emphûinô),
faire briller, dérivé de ^Vâ» (phaino)j]t montre; litté-
ralement, action de mettre en évidence, illustration. De là
viennent Emphatique, adj* qui a de l'emphase;; Em-
phatiquement, adv.
EMPHRACTIQUE, ad}, (méd,), ijxçpaxwJc (m-
phraktikos) ^qm obstrue, d^i/Mpptiilcâ {ernphrattôj, obstrtier,
boucher, il se dit des médicamens visqueux qui servent à
boucher les pores. C'est la même chose qu'Eivî PLASTIQUE.
EMPHRAXJE, ». f. ^m/rfj, obstruction d'un canal
par une matière quelconque ; eA. peoifif^t^ (empnraxis)y
d'ifdj^ciUù) (emphratto) , obstruer , boucher.
EMPHYSEME, s. m. (méd,)^ mot grec, ijd^mf/A
(emphusêma), d'fV (en) y dans, et de ^umo» (phusao) ^
souffler. Il signifie, en général , toute tumeur formée d'air.
C'est ce qu'on appelle encore boursouflure,
EMPHYTÉOSE , s. f. contrai par lequel le proprié-
taire d'un héritage en cède à quelqu'un la jouissance pour
un temps, ou même à perpétuité, à la charge d'une rede-
vance annuelle. Ce mot vient d'f/A^wTit/enf ( emphuteusis ) ^
ente, greffe, dérivé d'^r ^€fljf,dans, et de ftmva fphuteuojy
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É M P 3i>
planter, enter , parce que ces sortes de contrats n*a voient
lieu origînairenTent que pour des terres qu'on donnoit à
défricher. Emphytéost est le^om de tout bail à longues
années. Dérivés, EmphytÉOTE , celui qui jouit d*un
fonds par bail emphytéotique; Emphytéotique, adj^
qui appartient à Temphy téose*
EMPILER, V. a. mettre en pile; d'or {enjy qui signifie
i[udquefois cvec, et de îWMto (pitéo)^ presser, fouler,
épaissir, condenser. Voye^Vll,^ et PiLER.
EMPIREUME. Koye^EMPYREUME.
EMPIRIQUE, s. m. et adj. i/u.'jreieA^ç ( empéitihoê ) ^
savant par expérience; de 'xu^ (peiraj^ expérience^ cssaL
Il se dit des médecins qui se conduisent par la seule expé*
rience* Le "substantif se prend souvent pour charlatan^
Leur méthode ou leui caractère s'appelle empirisme,
EMPLACEMENT, s. m. place où Ton peut bâtir, ficc»
Ce mot vie»t à'ov (en)^ dans, et de yfMmiot (plateia)^y
d où les Latins ont fait platea, place. Voye:^ Place.
EMPLAS TIQUE, adj. (pharm,), i/A7ip(cLçiici( { etnplas-^,
tikosj^ qui obstrue, d^i/xTgXdosw ( etnplasso ) , obstruer,
boucher.. Vôye^ Emphractique, qui est !a même chose.
EMPLATRE, s. m. (phann,)^ t/^-y^açpov (einplastron) ^
médicament tie substance solide et gl^tineuse , fait
pour être appliqué extérieurement ; à^ifAT^oûjo) (einplass6)i
enduire par-dessus , parce qu'on Tétend sur la peau ou le
linge qu'on applique sur la partie -malade.
. EMPLETTE, s. f. achat de marchandises ; du latirt
impUta, feit du verbe implere, en grec ifA^w^cùfemplêroo)^
ou É/ttrtii^ (emplêthôj, emplir, parce que les marchands
emplissent leurs magasins de marchandises.
EMPLIR^ v. a. en latin implere, qui vient du grec
(/^•mn^of (empUroa)^ dont la racine est Tikt^ç (pUos)y pkin^
EMPLOÇIES , s. f. pi. ifjt^vhmûL (emplokia)y fêtes athé-
Bîcnnes où les femmes pai^oïb&îent avec leurs cheveux
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328 E M P
tressés; i^ifM^in/^ (empUko) entrelacer; (Toù est venu lo
verbe Impliquer.
EMPLOI , s. m. usage qu'on fait cl*une chose ; et aussi
Iç travail 9 l'occupation qu'on donne à quelqu'un ou qu'on
prend soi-même. Ce mot, de même que le verbe Em-
ployer , vient du latin implîcare , impliquer , fait du grec
ifjuT^injktf (ejnpléki'm) f qui, au passif , signifie s^appliquer,
s'adonner à quelque chose, s'en occuper avec soin,
EMPOIGNER. Voyei?oiNG.
EMPOIS, s. m. colle d'amidon. fVv^ EMPESER».
EMPOISSER , V. a, enduire de poix ; en latin impi-
care, dérive d'fcV (en) , dans ou sur , et de mosicù (pïssoo) >
poisser, en latin pico»Voj^i. Poix.
EMPROSTHOTONOS, s. m. {méd,}, mat grec
composé d'^/U'ac^-ôtr fewprçsthenj, en avant, et de Wwf
(tonosj, tension , dérivé de nivcû {téina), )e tends; espèce
de convulsion qui fait pencher le corps en avant.
EMPUANTIR, V. a. infecter, répandre une mauvaise
odeur; d'tV fenj, en ou dans, et de yplSnv (puthéinjypour-
rir, corrompre, parce que la pourriture répand toujours
de mauvaises odeurs. De là EMPUANTISSEMENT. Voyei
Puer.
EMPYÈME , s. m. (chirurg.)^ ipumlinjJA (empuéfna)j
amas de pus dans quelque cavité du corps, et sur-tout
dans la poitrine. Ce mot est composé de la particuk if
(en) y dans, et de itim (puon)y'pus. Le n se change
en m dans la composition , quand ii se trouve devant les
lettres labiales b,p,LB. même chose arrive dans les autres
langues.
EMPYOOÈLÈ , s. m. (chirurg,), abcès dans le scrotum ,
ou dans les testicules, espèce de fausse hernie. Ce mot vient
d'fcV (en)^ dans, de Wok (puon)^ pus, et de Wah (hêlê)^
tumeur, hernie. '
EMPYOMPHALE,s. ci. (ckirurg,), mot composé <i*«V
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E. N A 329
(en) y dans, de Wok (puon) , pus , et d'o/A^ttxoV (omphalos) ^
nombril, en latin umbilîcus ; espèce de herrfie ombilicale
qui contient dir pus*.
EMPYRÉE, s.. m. Cest le lieu le plus élevé du ciel ^
où l'on place le séjour des bienheureux; dVr (en)^ dans^
et de aSf ^r^, feu, pour marquer l'éclat et la splendeur
de ce\iel.
EMPYREUMATIQUE. Voyei Empyreume.
EJilPYREy ME , s. m. mot qui signifie odeur de brûlé,
à'ifiTrvfftu^ (impureuma)y qui signifie, dans Hésychius,
étincelles où charbons dufoyer^ propres à rallumer le feu,
etqui^st dérivé HHfim^Cù (empuroô}^ brûler, enflammer,
dont Ja racine est Tny (pur) y feu. C'est, en termes de
chimie, le goût et l'odeur désagréables que contractent les
sulîstajiccs huileuses qui ont été exposées à l'action d'un
feu violent. EmpyreumAtique, adj. se dit d'une subs-
tance qui sent l'empyreume.
ÉMULE, s. m. rival, çonc^irrent; en latin cemulus,
qui peut venir de eifiuxKo. ( hamilla ) , combat, dispute;
rivalité-, émulation, d'où s'est formé le verbe a^Mif (ha^
mîllan)y combattre pour, disputer, prétendre à une chose.
De fà Émulation, Émulateur.
ÉMYDE, s. f„ tortue d'eau douce, à pattes palmées
membraneuses, et dont les doigts sont armés d'ongles
crochus. Ce mot vient du grec î/llÙç (émus) , qui signifie
h même chose , suivant la remarque de Gaza sur Aristote.
EN, préposition de temps et de lieu, vient du grec tr
(en), d'où les Latins ont fait in, dans la même signi-
ficatip^,
ENAIXAGE, s. f. (gramm.)y prétendue figure de
grammawe latine, qui, dit -on, consista à changer les
modes^ les temps d'un verbe j SiveO^ayi (énallagê) , chan-
gement , formé du verbe ifa^Hûd (énallâtto), qur signifie
changer, ausfi bien qu'^ww^ (allau6J.
330 E N C
ENARRHER, ÉNARRHEMENT. Voj^. Arrhes-
ÉNARTHROSE , s. £ (anat.) , ivdftpeùotçfenarthrosisj ,
cavité d'un os, dans laquelle est reçue ia tête d*un autre
os; d'iv (en)i dans, et Sip^w (atthron)^ jointure, arti-
culation. .
ENCAISSEMENT, ENCAISSER. Voye^ Caisse.
ENCANTHIS,s. m. (chinirg,) excroissance de cha?r^
ou tubercule ,.qui vient au grand angle de l'œiL Ce mot est
grec , iyuiuSiç (eghanthis) , dérivé d'€> (eg) , pour ^V (en) ,
dans, et de xMrdiç (kanthos)^ Tangle de l'œil.
ENCAQUER. FeK€^ Caque.
ENCAUME, s. m. (méd*)» pustule <m marque causée
par une brûlure ; en grec iyiuLÛfÂA (egkauma) , Siytuilot
(egkaioj , brûler. .
ENCAUSTIQUE, s. f. et adj. mot emprunté du grec,
iyKaJ(»> (egkaîo)y brûler, dériveNde jcitiV (haio) i le même;
iyjùcLvçtKùç ( egkaustikos ) ^ qu'on a marqué avec le feui
C'est une iorte de peinture , dont le secret a été re-
trouvé par M, Reqdeno , Jésuite espagnol , et qui con-»
siste à coucher , avec le pinceau , des cires colorées et
liquéfiées au feu^ ou à fixer les couleurs par le moyen
du feu,
ENCAVER, V. a. mettre en cave. Voyei Cave,
ENCÉPHALE, adj. qui est dans la tête; d*V (im)^
d^ns, et de «(pc^Aïf (képhalê) , tgète. Il se dit de certains
vers qui s'engendrent dans la tête.
ENCÉPHALITHE, s.f. (hîshnat.)^ pierre figurée, qui
a quelque ressemblance avec le cerveau humain ; d^4v (en)^
en , de ju^ax»} (képhaU) , tête ou cerveau , et de xl^i
(lithos) , pierre; c'est-à-dire , pierre en forme de cerveau»
ENCÉPHALOCÈLE ,s. m. (chiritrg.)yàHv(en),i2ins,
de mt/^^ùLK^ ( képhal£ ) y tête ou cerveau, ^t de it^Af» (hilê),
tumeur; hernie du cerveau, bu du cervelet.
ENCHAÎNER, en latin incùUnare. Voy«x CHAiNB.
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ENC 331
I ENCHAPER vn baril, v. a. renfermer dans un autre.
. Voyei Cha^E. ^
ENCHAPERONNER, V. a. couvrir dun chaperon
la tête dun oiseau de proie. Vcyez Chape,
ENCHASSER , v. a. mettre dans une châsse > dans un
châssis , dans un chaton, &c. Ce mot est formé dVV (en),
dans, et de luù^a (kapsa) , en latin capsa, caisse, boite ou
châsse; comme qui diroit incapsare,
ENCHÉLIDE, s. f. (hist. nau), genre de vers in-
fusoires des eaux corrompues , ainsi nommé A*ïy^xtf
(egchéli5)y?Lr\g\iA\c, à cause de la forme de ces insectes ,
qui ressemblent en quelque sorte à une petite anguille.
ENCHIRIDION, s. m. petit. livre portatif, conte-
nant it$ préceptes et des remarques précieuses. Ce mot
est grec , iyy^seJiJiw ( egcheîridion ) , formé dV> (eg), dans,
€t de ^\fi (chéir) , main> c'est-à-dire, tnanud, livre qu'on
peut porter à la main»
ENCHISTÉ. K(?ye^ Enkysté.
ENCHYMOSE, 9. f. (mêd.) Jyj^^Awnç (egchumSsis) ,
ou iy^juuùjjA (egchumoma) j effusion soudaine de sang
dans les vaisseaux cutanés, comme il arrive dans la joie,
la colère, la honte, &c. dV>;fâ» (^gchéo)^ ou plutôt
i'iy^/uâeù (egchumoo)y répandre.
ENCLIN, adj. porté natureilement à quelque chose;
do latin inclinatus , porté à une chose, enclin, fait i^in-
clino, qui dérive du veAe iytKhw (egklinéinj, pencher,
incliner,
ENCLITIQUE, s. f. et adj. ^gnzmm.;, mot formé
dV^xAi'© (egJdino) , Je m'appuie , qui est composé de la
préposition iy (eg) ^ sur, et de fcX/«w ^^ff/io^ /j'incline. On
appelle enclitiques , dans la langue grecque, certains petits
mots qui f'apptrient et s'inclinent tellement sur le mot pré-
cédent, qu'ils semblent s'y unir et ne faire qu'un ave<t litf;
ENCLORE, v. a. du latin indudo, qui vient du grec
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33a END
tyxAii» ( i^diiô) y signifiant la même chose, i^oye^
Clore.
ENCOLLER j v. a. enduire de colle, Voye:^^ Colle.
ENCOPÉ , s. m. (chirurg.) , amputation d'un membre
peu considérable; à^iyiiAm (egkope) ^ incision, dériyê de
wiR^ (kopto)^ je coupe.
ENCRASSER. Voyei Crasse.
ENCRATITES , s. m. pi. anciens hérétiques , ainsi
nommés ffiy%^tiç (tuâtes) y continent , parce qu'ib
faisoient profession de continence , et rejetoient le ma-
riage.
ENCUVER, V. a. mettre dans la cuve. Voye^ Cuve.
ENCYCLIE, s. f. dVr (tn), dans, et de «/jtAoc
(hiklos)f cercle; c'est-à-dire, cercle renfermé dans un
autre. Les physiciens donnent ce nom aux cercles con-
^ centriques qui se forment sur Teau, lorsqu'on y laisse
tomber quelque chose.
ENCYCLIQUE,. ad}, d'éynvxxtoç {egkukliosj, circu-
laire, dérivé dVy {eg)f en, et de jwxxvç (Jmklos) y cercle.
II se dit en parlant des lettres qu'on écrit pour donner
le même ordre, ou le même avis, à plusieurs personnes,
et dans plusieurs lieux.
ENCYCLOPÉDIE , s. f. iywicKomiJiia. (eghiklopaU
diia)y cercle où enchaînement de toutes les sciences;
d'fy (eg) y en, de Ja/*Aof {kukios), cercle, et de îia/Awt
(paidéia) y science, instruction, dont la racine est îwwV
(pais) , enfant. Ce terme est spécialement affecté au titre
d'un livre fdrt connu , et rédigé par une société de sa-
vans pour être le dépôt de toutes les coiinbissances hu-
maines; Ehcychpédie s'emploie quelquefois pour savoir
universel Dérivés, ENCYCLOPÉDIQUE, adj. qui appar-
tient à l'Encyclopédie; Encyclopédiste, s. nu nom des
auteurs de l'Encyclopédie.
ENDECAGONE, s. m. figure géométrique qui a onze
E N E ^ 333
angles et onze cotés; de îvJkxA (hendéha) , onze et de
yum (gonia) , angle.
ENDÉCASYLLABE, ad), et s. se dit d'une sorte de
vers grec et latin y composé de onze syllabes. Ce mot
vient de «rJVxa (hmdéha)^ onze^ et de ov/^aCi (sullabé)^
syllabe,
ENDÉMIQUE, Sid], iv<N^oç ^endAniosJ ^ qui appar-
tient, qui est particulier au peuple d*un certain pays;
d'i (en), dans, et de JHfâoç ( démos J, peuple. On appelle ,
en médecine^ maladies endémiques , celles qui sont parti-
culières à un pays, à une nation.
ENDENTÉ, ad), garni de dents; du latin dentatus)
en grec iS^^n^'àç (odontotos), dans la même signification ,
fait S^ihvç (odous) y en latin dens, dent. Endentése dit
aussi, dans le blason, d'une pièce composée de triangles
alternés de divers émaux.
ENDIABLER, v. n. enrager, cndêver; comme qui
diroit, être possédé du diable. Voyez DiABLE.
ENDOMYQUE,s. m. (hisu «tf/.^, genre d'insectes
coléoptères qui vivent sous Técorce du bois mort ou dans
les champignons; d*iv/^/uv^ç (endomuchos) , qui habite ou
qui se cache en dedans, dérivé i'ïvJhv (cndon), en dedans,
et itfju/^ (muchos), lieu intérieur.
ENDUIRE, V. a. couvrir d'un enduit; du latin indu»
cere, cuimluerej qui signifie la même chose, et qui vient
du grec ivJ^ew {enduéinj, revêtir, couvrir. De là En-
duit, s. m.
ÉNÉORÈME, s. m. (méd.J, ivoMftfm (énaiorénui),
substance légère qui nage au milieu de l'urine; d'if ^^/i^,
dans, et d^aicàpuv (aiorein) y élever en haut, suspçndre;
c'est-à-dire, substance suspendue dans l'urine,
ENERGIE, s. /. iviffyiHL (éncrgéia) , efficace, vertu,
force; d'or (en), dans, et d't/jjpr (ergonj^ ouvrage, tra-
vail, action. Ce mot ne se prend que dans le sens moral.
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334 ' É N G
Dérivés, ENERGIQUE, adj. qui a de la force, de Téncrgicj
Énergiquement, adv.
ÉNERGUMJÈNE, s. m. inpyJjuutfcç fénergauménos),
terme dogmatique dont se servent les ecclésiastiques, pour
signifier un possédé du démon , du verbe inpyia (énergéo)^
travailler au dedans, avec force, dérivé d'or (^ew^, dans,
et d'^p^ (^«yo/îj!, ouvrage.
ÉNERVER , v. a. afFoiblir ; du latin enervare, fait de
nervus, nerf, qui vient du grec nv^¥ (neuron) ^ S oùVoxi
a formé oMêjeÀla^ (ekneuriio), aussi dans le sens SinemL
Ainsi ce mot signifie littéralcmenty2i/re;7fr//r^^3fi/jc nerfs leur
force, leur Vigueur, soit en les coupant, soit en les afFoi-
blissant par les débauches ou par quelque autre violence.
ENFANT, s. m. en latin infans, qui veut dire non
fans, qui ne parle pas encore, fait du verbe fari, qui
dérive de ^om (phao)y dire, parler. Le mot infans désigne
donc proprement un enfant à la mamelle ou en bas âge,
qui n*a pas encore l'usage de la parole. Dérivés» EnfAnce,
Enfanter, Enfantin, &c.
ENFERMER. Voye^ Ferme.
ENFUIR (s'). Voyei^mK.
ENGASTRILOQUE,ad). qui parle du ventre; fi
(en) y dans, de yx^ (gaster) y ventre, et du verbe latin
/£?^wi ^ parler ; nom qu'on donne à ceux qui parlent sans
ouvrir la bouche, de manière que le son de la parole
semble retentir dans le ventre, et en sortir. On les nomme
ausd ventriloques»
ENGASTRIMYTHE, adj. mot composé d'à' (en),
dans, de yetç^ (gastêr), ventre, et de/u/âoc (mvthos),
parole. Voye^ Eng ASTRILOQU E, qui est la même
chose.
ENGEANCE, s. f. race ; du latin ingignere ou ingenere,
produire, engendrer, dont le simple g7^/»o ou gêna vient
du grec jtw ou '^via (génô ou. généoj, qui a fa même
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E N J 335
signification. Ce mot ne dit des homme» > par în{ure» ou
tn mauvaise part.
ENGELURE. Vôye^ Gelée.
ENGENDRER, v. a. produire son semblable; du
latin ingenerare, fait de genero^ qui a la même significa-
tion. K(?y^ GÉNÉRATION.
ENGLUER, V. a. enduire de glu. Voye^ Glu.
ENGYSCOPE, s. m. instrument d'optîquç, ou espèce
de microscope qui grossit les objets quand on les regarde
de près;dV>fwV^éggwj^, près, et de oKmeù (skopio), je
regarde, je considère; c'est-à-dire, qni sert à regarder dt
près,
ENHARMONIQUE, adj. genre de la musique des
Grecs, qui procédoit par deux quarts de ton et une tierce
majeure. 11 étoit ainsi nommé d*i¥ (en), en , et de (tp/nâvlât,
(harmonia)y liaison, jointure; comme qui diroit, bien
joint, bien assemblé, parce que cette modulation étoit très-
serrée, neparcourant que de petits intervalles. Nous avons
aussi une sorte de genre enharmonique, qui diffère entiè-
rement de celui des Grecs.
ENHERBER. Voyei Herbe.
ENHYDRE, s. f. fhist. nau)^ petite géode de caicc-
doï ne qui renferme une goutte d'eau dans sa cavité. Voye^
Géode. Ce mot vient d'à (eà)y dans, et de i'iftv^ (hudor)^
eau. On appelle aussi enhydre, en grec ivvJ^)ç ( enudrîs ),
un jgenre de serpens qui vivent daiïs Teao.
ÉNIGME, s. f. ûuve^fxa, (ainigmajy discours obscur,
qui renferme un sens caché qu'on propose à deviner;
d'cupoç (ainos)y apologue, proverbe. Énigme seâit encore
figurément d'un discours peu intelligible, dont le sens est
difficile à pénétrer. Dérivés, EnigmATIQUE, adj, obscur;
Enigmatiquement, adv. '
ENJAMBER. Voy^JAMW.
ENJOINDRE, V. a. ordonner expressément; en latin
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336 E N N
injungen, qui signifie proprement yoiWrr à ^ et figurément
imposer, charger, ordonner. Le simple jungo est dérivé de
^yyi (lugû). Voyez Joindre. De ià Injonction , s. f.
commandement exprès. i
ENJOUÉ, ENJOUEMENT. Voye^ ioi^.
ENKIRIDION. Voyei Knchiridïon.
ENKYSTÉ, adj. (méd,)^ qui est renfermé dans un
lyste, ou dam .un« membrane en forme de poche; d'(ir
(cb)» dans, et de tui^ç (kustis), sac, vessie. On appelle
tumeurs enkystées, celles dont la matière est renfermée dans
nne membrane, ou vessie, qu'on nomme >^j^^.
ENNÉACONTAÈDRE,adj. (hist. natj,qui a qua-
tre-vingt-dix faces, en parlant des crystaux; d'éfnnifiBm
/ennénêhontaJ,q\mre'yïïigi^ix, et de êJ^ {AédraJ,^iégç,
base. C'est un terme employé par le savant Haiiy, dans
son Traité de minéralogie.
ENNÉADÉCATÉRIDE, s. f. te^me de chronologie,
formé d'fWflC {ennéaj, neuf, de Ji«A (déka)^ dix, et d*«7»f
(étos)y2inïiit. II se dit du cycle lunaire, qui est une ré-
volution de dix-neuf années solaires, au bout desqtf^Oes le
soleil et la lune reviennent, à peu de chose près, dans la
même position. L'invention en est due i Méton, célâ^re
astronome d'Athènes.
ENNÉAGONE , s. m. figure géométrique de neuf
angles et de peuf potés; à^imcL (ennéa)^ neuf, et de yù>}fia.
(goniaJ,^ng\c.
ENNÉANDRIE, s; f. (botan,), mot formé dVma (en-
nia) y neuf, et d'«i!^ (anêr)^ génit. it^U (undros)^ mari.
C'est le nom que donne Linné à la neuvième classe des
plantes, paice quelle renferme toutes celles dont la fleura
neuf parties mâles ou neuf étamines.
ENNÉAPÉTALE, ad>. (botan,), qui a neuf pétales,
en parlant des fleurs; d'£m« (ennéaj , neuf, et de «mxor
(f étalon) , feuilie ou pétale,
ENNUI,
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E N T 53^
ENNUI ) s. m. langueur d'esprit , déplaisir ^ouci. Il peut
venir d'cnroiA {ennoiaj ^quï signifie une forte ap^ication 4e
l'esprit à quelque chose > d'où les Espagnols et les P^vençaux
ontfeit ew«<?^r/ ennuyer; ou peut-être d*mU ^û/iià^, cha-
grin, tristesse, en doublant la lettre d, d'où l'on a ÙLit^/aa
(anîao) tiJaml^a» fania^), chagriner, ennuyer. ËNNUVtR
Ennuyeux, Ennuysusement, en sont dérivés.
ÉNOPTROMANCIE, s. f. sorte de divination qu\
$t Êiisoit par le moyen d'un prétei^du miroir magique ;
i*iiio'£^v fénoptronjj miroir, et de /ua/jeU (mantéia}^
divination. Ce miroir montroit les événemens, même à
celui qui avoit les yeux bandés.
ÉNORCHITE, s. f. (hisu nat}, pierre figurée, de
Forme ronde, qui en renferme une autre dont ia figure
approche de celle des testicules. Ce mot vient d'êr {enj,
dans, et d'ïp^ (orchis) , testicule*
ENORGUEILLIR- K^r^ Orgueil.
ENRACINER. Voye^ Racine.
ENRHUMER. Voyei Rhume.
ENSACHER, v. a. mettre dans un sac; d'ô» (en)^
dans, et de mtMJu^ (saikasj, sac.
ENTAMER, V. a. d'«rWyuMfr {entemnérnj, tailler, couper,
dérivé d'i ^«1^, dans, et de n/^Mw (temniin), couper.
ENTASSER, v. a. diirdmtv (entasséinj^ ranger,
mettre en ordre, dérivé de mom (tasso)^ le même, d'où
viennent Tas et Tasser.
ENTÉLÉCHIE, s. f, (philos.), i^mxi^ta (entéléchéiaj,
perfection; terme de la philosophie d'Aristote.
ENTENDRE, v. a. oui'r, recevoir l'impression des
sons; et figMrément, comprendre, concevoir une chose; du
latin intendert, fait du grec ivnmtf (enUiniin), qui signifie
tendre ou tourna vers. Voyez Tendre. Entendre , c^st
donc tourner ou diriger son ouïe, son esprit, vers une choseî
de manière à k saisir. Dérivés, Eni»EN1>EMb^t , s. mi
Tome I. . Y
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338 E N T
faculté de romprendrc; ENTENTE, 4. f. intcrpréution
qu'on doi«ie à un mot équivoque.
£NT£H ADÉ NES, s. f. pi. (anat,)^ glandes intestinales ;
d*ùnt9^ fentéronj, intestin , et de ûMv (adên) , glande.
FNTERITE ou ENTÉRITIS, s. f. (méd,), A'îm^f
(fitiron)i intestin; inflammation des intestins.
ENTÉROCÈLE, s. f. dïme^jorMi (entirohéli), des-
cente des intestins dans le scrotum; A*ïm^v {entéron)^
intestin^ et de xman (ktlê)^ tumeur, hernie; c'est^'dire,
hernie intestinale,
ENTÉROCYSTOCÈLE, s. f. A'ïmç^, (entéron), in-
testin , de tuiçtç (kustis)^ vessie, et de mmkh (kelé)^ tumeur;
c'est-à-dire, hernie de la vessie compliquée d'entérocète.
Voyez Entérocèle.
ENTÉROÉPIPLOCÈLE, s. f. espèce de hernie dans
laquelle l'intestin et Tépiploon sont tombés ensemble dans
l'aine, ou dans le scrotum; Aluh^v (entéron)y intestin,
d'iV^MK (épiploon)y Tépiploon , et de wi\n (kilê), tumeur,
hernie,
ENTÉROÉPIPLOMPHALE, s. £ hernie dans la-
quelle les intestins et i epiplopn forment une tumeur au
nombril. Ce mot vient éiirn^v (entéron) ^ intestin,
d'i^aTâicw {épiploonj, Tépiploon, et àLOfA^ttxiç (omphahs) ^
le nombril.
JENTÉROGRAPH]E,s..f. (méd.), description des
intestins; d'Irn^r ^<enrérv/?^, intestin, et depfct^a (grapho)^
je décris. C'est une panie de l'anatomie.
ENTÉROHYDROCÈLE, s. f. mot formé d'/me?»
' {entéronj /mteitinf de iSà)^ (hudor) ^ eau, et de xirAïf (kêlê),
tumeur; hydropisie du scrotum compliquée avec une
descente de l'intestin.
^ ENTÉROHYDROMPHALE,s.f.motforméd'?r«^r
(entéron) , intestin , de wAy (huSr) , eau , et SifA^toiç (om-
f halos) , le nombnl , en latin umbilicus/ hernie ombilicale.
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E N T J35,.
causée par la sortie de Tintestin et par ut amas. de sé-
rosités.
ENTÉROLOGIE, s.f. {méd.J, traité de Ut^age et des
fonctions des intestins ; d'ifn^f{entéronJ, intest«), et de
xéyç {logos J, discours; c'est-à-dire, discours sur Us ift^stîm^
ENTÉROMÉROCÈLE, s. f. (chirurg.), herniccru-
rale, ou descente de l'intestin dans la cuisse; d'tr^g^.
(^^/ir/ro/i^, intestin, dt fjm^ç (mêros) , cuisse, et de wi^.
(hêle)f hernie, tumeur.
ENTÉROMPHALE, s. f. tumeur.au nombril, for.\
mée par la sortie de l'intestin ; d'erne^r (entéron)^ intestin,
et d'o/içax«f (omphalos) , nombril.
ENTÉRORAPHIE, s. f. suture de l'intestin; d'im^r
(entérori) y intestin; et de f'tffi} (rhaphê)y couture, dérivé •
de /»«tîflû» (rhapto ) , coudre.
ENTEROSARCOCÈLE, s. f. Slm^y (entiron),
intestin, de 9Ùf\ (sarx) ^ chair, et de imxh (hêli)^ tumeur?
espèce de hernie causée par l'intestin, avec excroissance
de chair.
ENTÉROSCHÉOCÈLE, s. i. d'tmq^f (entéton),
intestin, d'o0-;^or (oschion)^ le scrotum, et de nMXm (lélê) ^
tumeur; espèce de hernie dans laquelle les intestins des-
cendent dans le scrotum.
ENTÉROTOMIE, s. i. (chirurg.), incision à l'in-
testin, pour en tirer des corps étrangers; d'iWçpr (entiron)^
intestin, et de itfjui (tomi), incision, qui vient de n)ir«.
^lemnô^, je coupe.
ENTHIQUITES. ri^yrj Entychites.
ENTHLASIS, s. i, .(chirurg,)^ mot grec, î^haatç
(enthlash)^ contusion, fracture, dont la racine est ^koû»
(thlao) , briser ; dépression du crâne avec contusion et
brisure de Fos.
ENTHOU SI ASME, s. m.cr^DvÀtfff/u^^ {enthousiasmosj,
mouvement citraordinaire . ou transport de l'esprtt ^
Y z
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54a BNT
cotisé par uot intpiration qui «st ou qui partit divine»
Ce mot vie>it d*iv%ùç (enîhéos)j divin, qui a Dieu en
901, déiw dVf (tn) , dans , et de Oior (Tkios)^ Dieu.
]y se di^ dans ce sent, de Vtnthousiasme prophétique» £0
matiez de belles^lettres et dans les beaux-ans, Ven*
$iifif/tasmi est une émoâoa vive, un transport impétueux
de^^'ame > qti'épioove dans ta composition un homme qui
tfivaiUe de génie. II se dit aussi pour admiration outrée,
OMvés. Enthousiasmer, ravir, transporter d'admira*
tîon; BNtHOUSiASTfi , visionnaire , fiinatique, admirateur
çutréi C'est aussi le nom d^une sorte d'hérétiques.
ENTHYMÊME, s. m. (iogiq./, argument qui na qut
deux propositions, Yanikidint et le conséquent. Ce mot
««imt é^ifbifMfAiOL (tnthumêma)^ qui signifie pensée, dVf
•(in) ^ dans, et de Bufùç (thun^os)^ esprit. Proprement,
^riîhymême est un argument par&it dans l'esprit , quoi-
'^imparfait dans l'expression.
ENTOMOLITHE , s. f. (kist. nat.), pierre schi*.
teuse, ou divisée par lames, dans laquelle on voit ks
^ibpreiBtes de divers insectes ;d'irw/i«r (ervtonwn), imtctt^
^t de a/39< (lithos) , pierre*
ENTOMOLOGIE, s. £ d'en^r (entomon), insecte,
et de xi^ç (logos) , discours; partie de l'histoire naturelle
^ùi traite des insectes. Dérivé. Entomologiste, s. m.
ENTOMOSTRAÇÉS, s. m. (hist. mat.), animaux:
«mveits d'une enveloppe cornée ou itiembraneuse, divt««
fée en plusieurs pièces; d^ivnpuç ( entomos ) ^ cotupé, ef
^ùçpûucùv (o5tfakûn)y coquille, écaille^
ENTONNER une chanson,, ifc. v. a. mettre un air
s«r le ton; du latin intonatê, fait de tonus, qui est dérivé
du grec litm (tonos)y ton« Voye^ Ton. Mais ENTONN£ft
une liqueur, la mettre dans un tonneau , vient SinÈonnaxe^
f^X du Jatin barbare tanna, tonne, tonneau.
^TOUREH, V. a. eovittuuieB* Y^ya^ TiaiUR.
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£01 541
ENTRAILLES^ s. f. ]rt. intestins; fentÊndia, qu'oïl
a dit dans la basse latinité, dérivé d^tvn^f (éntéi'on),
au plur. ïynçsi^ (entera) , qui signifie la même â^ose.
ENTRE, préposition qui marque la place; d^ fatin
inter, qui vient Siy*nfç (entos)^ aussi-bien que intus,htrà^
an-dedans, dans Pinterieur.
ENTYCHÏTES , s. m. pî. hérétiques ain^ nommfs
ffiiTuy^ûù (entugchano) y s*unir, 2.* aoriste de rinfinitf
irii)^ (entuchéin) i à cause des abominations qu'ils com-
mettoient.
ÉNURESTE,3. f. incontinence d*urine; dVrK/>€7r(^w-
riin)y perdre son urine, dérivé d'fg^r (ouron) , urine.
ENVIRON, adv., et ENVIRONS, s. m. pi. iieux
d*alentôur. O mot vient fiV (en) y en , et de yS^ç (guros),
en latin gyrus, tour, autour. De gyrus les Latins ont fait
gyrarcj tourner en rond, d'où vient l'ancien mot françofc
Virer, qui est encore en usage dans quelques provinces.
On a dît autrefois viron pour environ , comme on le voît
dans tes Antiquités de la Ville de Caen , par Qiailes de
Bourguevîfle , /fv« II, p» y8. Du mot environ l'on a formé
ïe verbe ENVIRONNER, entourer.
ÉOLIEN ou ÉOLIQUE, ad). d'A/Vx^c (AwUos)^
et Ajox/wV (Aiolihos)y Éolien , qui est de l'Éoîie, en grec
A/oX/c (Aioïis) , pays d'Asie appelé auparavant Mysie. H
se dit de futi des quatre dialectes de la langue grecque,
usité dhezïes Eoîiens, qui tirent, dit-on, leur nom d'AiWir
(Aiolos) , Écrte, fils d'Heflen. Le mode éetien, dans là
musique grecque , iiit ainsi nommé de fEdlie^ où il fut
d^îbord en nisage.
ÉQLIPYLE , s. m. (phyilp) , botflc creuse de métal ,
garnie d*mi tuyau recourbé, et ^ui, rempliie d'eau et
approcliée du feu, produit du vent jusqu'à Tentièrê éva- ,
poration du liquide. Oii la nommé éoTipyïe , à'Aïohoç
(Atolos), BoSe, dicm des vents^ ci de Wxw (pute), porte,
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34* E P E
passage; cojnmc qui diroît, la porte d'Eole, parce que
Descartes et d'autres philosophes s*en sont servis pour
expliquff la nature et l'origine des vents.
ÉP, iCTE , s. f. (astron.) , mot formé d'emitwV (épahtos) ,
ctra<g^> sur-ajouté, du verbe iTta^ (^%^)t ajouter,
inroduire 9 dont la racine est aynù (^^z^o^ , mener. On appelle
a:'nsi le nombre de jours que l'on ajoute à Tannée lunaire
ûour régaler à Tannée solaire.
ÉPAGOGUE, s. f. (mid.)y réunion naturelle des
plaies ; Simytay^ (épcLgogê) , qui signifie transport,
ÉPAGOMÈNES , adj. pïur. mot formé dVm>p/awc
(épagoménosjy sur-ajouté, dérivé d^tmyaf {épagoj, ajouter,
introduire. On appeloit ainsi les cinq jours complémen-
taires qu'on ajoutoit à la fin de Tannée égyptienne, dont
chaque mois avoit trente jours; ce qui faisoit en tout trois
cent soixante-cinq.
ÉPANORTHOSE, s. f. figure de rhétorique, par
laquelle on feint dç rétracter ce qu'on avoit dit, comme
trop foible , ppur y ajouter des expressions plus fortes.
Ce mot vient d^iTttufop^atç (épanorthosisj , correction, du
verbe imiropjoa ( épanorthoo ) y redresser, corriger, qui a
pour racines ItA (ipi)t sur, w/ûL (ana) ^ préposition rédu-
plîcative, et ^9pV (orthos) y droit.
EPEE,s. f du grec c-pm^ {'spathej , qui signifie pro-
prement spatule, et d'où les Latins ont fait spatha, qui
se trouve dansVégèce, Apulée et Tacite, pour une épée
longue et large, telle que celle dont se servoient les an-
ciens Gaulois. Les Italiens disent spada, et les Espagnols
espada ; d'où sont venus les mots françois EsPADON ,
ESPADONNER, ESPATULE,
ÉPENTHESE, s. f. terme de grammah-e latine, qui
signifie l'addition ou la réduplication d'une lettre au
milieu d'un mot , comme relligio pour religio. Ce mot
vient dH'snvâîciç ( épenthésis J ^ interposition ;i insertion ji
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E P H 34,
d'iià (épi) 9 par-dessus, et dUrii^fn - (entîthemîj , insérer,
dont la racine est ii%fdi (tithêmi)y placer, mettre. Vépen'"
thèse est une espèce de figure.
EPERDU , adj. troublé par la crainte ou par quelque
autre passion. Voye^ Perdre.
ÉPHÈBE, s. m. tptCof (éphêbos) , jeune homme \^x*
venu à Tâge de puberté, c'est-à-dire, à quatorze ans; d'é»J
(êpi)y dans, vers, et de if» (hêbê)y puberté, jeunesse.
EPHEDRE, s. m. C'étoit, parmi les anciens athlètes,
celui qui demeuroit impair, c'est-à-dire, sans antagoniste,
et qui se battoit contre le dernier vainqueur; d'e^eJ^oc
/^qpA/^/roi;^, qui est /assis, dérivé A^im (épi) y sur, et de
iJ^a. (hédra) , siège ; c'est-à-dire , qui éteit assis sur ui^
siège à part, en attendant l'occasion de combattre,
EPHÉLIDES , s. f, pi. (méd.) , taches de la peau pro*
duites par l'ardeur du soleil. Le mot grec î^htç (éphélis)
vient d'tîii (épi)^^i a la signification dtpar, et de i?uoç
(hêlios)y soleil.
ÉPHÉMÈRE , adj. i^fuk^ç (éphêmêros)j qui ne dure
qu'un jour; d'fewi (épi)^ dans, et de n/ae^t (hêméra)^ jour.
On le dit de plusieurs espèces d'insectes dont la vie dure
très* peu. On a donné ce nom à une fièvre de courte
durée, et qui se termine ordinairement dans vingt-quatre
heures. C'est aussi le nom de plusieurs âeurs qui s'épa-
nouissent au lever du soleil , et qui se flétrissent entière*.'
ment à son coucher. De là, ÉpH£M£RINE,s. f« nom d'un
genre de plantes de la famille des joncs^
ÉPHÉMÉRIDES , s. f. pi. tables astronomiques, qui
font connottre , pour chaque jour , le lieu où une planète
se trouve, à midi , dans le zodiaque ; d*i^jMe/tç (éphêméris),
journal, dérivé d'tsfj (épi), dans, et de »/ae^ (hêméra),,
jour; livre qui contient les événemens de chaque jour»,
ÉPHESTRlE,s. f. d'i^çpk (éphestris^) , saie^surtout,
habit des soldats grecs.
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544 EPI
ÉPHETES, s. m. pltin fVwf (éphérai), magistrats
tfAthèiîCS , qui connoissoient des mcuttres. y^uye^ Plu-
tarque dans la vie de Solon. Voye^ aussi Harpociation, et
PoIluT, iiv. VIII, S. 124 et 12s.
EFHIALTE , s. m. (méd,), i^Uwiçfqi^hi^têsJy espèce
d'oppression nocturne, nommée vulgairement cauchemar,
^i arrive quand on est couché sur le dos; dVwi (tpijf sur,
et de oMù/iuoi (kaUomai)y sauter, paixre que ceux qui en
sont attaqués s'imaginent, en dormant, que qudqu'un est
couché sur ietur poitrine, ou qu'ils sont accablés d'un poids
très-pesant.
EPHIDROSE^ s. £ ifU^nt (éphidiésis)^ sueur abon-»
dàtite, dont la racine est li^^ (hidrès) , sueur.
ÉPHIPPIUM, s. m. en greciV*««'' {éphipjf>ionJ^ sefle
de cheval ; nom d'un coquillage a{^elé selle pûlonoise, o«
feiure d'ogmm. Le mot itpmmr a pour racine im (^t)i sur,
et ï'T'mç {'hippûsjy cheval.
EPHORES,s.m.pI. magistrats lacédémontetis, étaMis
pour Bérvfy de frein à l'atitoritsé royale. Ce mot vient
A^îpoçpç ( éphotos) y qui signifie surveillant, inj^pecieur,
dérivé d'em {épij, sur, et de Spdeo {horaoj, fe vois, je re-
garde. Les iphares étdent au nombre de cinq, et leurs
fotictîôns ne duroient ^u'un an.
EPIALE, adj. (méd,)y ipAzKoç (êpîalos)^ ïïomd\tnc
espèce de fièvre continue, dans laquelle on sent, avec
beaucoup de chaleur, des frissons vagues et irréguJiers.
Ce mot est, dit-on, dérivé d'«5no< feplosj, dotix , et d'<tX€^
fàléa),chiAevLTy parce que , daAs cette maladie, le cliaud
est tempéré par le froid qu'on éprouve en même temps,
ÉPICARPE, s, m. ^^Aûrm.^, -topique ou tnédicfameirt
qu'on applique autour du poignet, pour arrêter un accès
de fièvre , ou pour en préveivir le retour. Ce mot est dérivé
d'tW fi^pi), sur, et de it^^V (harpù5)y le cai^ ou poignet.
ÉPICAUME, s. m.(chirurgj yifânaujfjm (épiliOêtma),
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È !» I 54j
espèce d'ulcère qui se forme sur !e iibîr it Tcfett; dVni (épijt
sur, et de xsfi^ Chaio) , je "bràle.
ÉPICÈDE ou ÉPiCÉDION, s. m. sorte tforafebu
ftinèbre chez les anciens; dVwnwrJ^oc (ipikedios)^ funèbre >
dérivé i^ifA (epi)^ sur, et de tmibç ( htdos ) ^ funérailles.
EPICi^NE, ad), (grantm.) , <jui «e dit des noms com-
muns aux mâles et aux (emelies^ comme enfant, corbeau^
renard, ifc. Ce mot est formé d'eW (épi) , en , et dé
lUJ/KoV (koinos) , commun; c'en-à-dii^, qui est en commun,
ou qui est commun avec tin autre*
EPICÉR ASTIQUE, adf. (mêd.)y i^iu»^nif {ipi^
kérastîAosJ, tempérant, adoucissant; dVW (épi) , qui a ici
une force augmentative , et de njkçp^vfm (hêrannwni) ^ ]t
tempère. On donne ce nom aux mFédicamens ^qui ont la
Tertu d'adoucir f acriniottte dés humeurs.
ÉPÏCHÉRÈMË, s. m. {fogiq.J .d'^m^^^mfjut {éptchSi^
rêmaj , preuve, argument, Taisonnement pour prouver;
dti vtrbtiin^i/fttiû (ipkhéiréi)y awir sous la main, dérivé
dtW (épi) , daus , et de ^\p (chéir) , marrt. II se dit d'une
sorte de syflogtsme oà chacune des prémisses est accom-
pagnée de sa preuve.
ÉPICRÂNE , s. m. (anat), te qui environne le ctftne ;
d*«î>iî (épî)^ au-dessus, et de yt^kv (kramon)y crâne.
ÉPïCRASEvs. f. (méd.),d*iin%fùtm^(êpihrasi$),acût^
de tempérer, dérivé ^imwèç^hmfM (épihérannutrà)^ tem-
pérer, modérer ; manière d'tjfpérer tme cure par degrés, et
avec des remèdes tempérans, adoùcissatis.
ÉPICYCLE , s. m. (astt&n.) , petit cercle imaginé par
d'anciens astronomes pour expRquet ies stations et \ès ré-
trogradations des planètes, et dont le centre est dans la
circonférence d'tin pHis gratid cercle. Ce mot vient AHre
(épi) y sur, et de yuitxtç (kufJos), cercle; comme qui
diroit , cercle placé sur un autre cercle,
"ÉPICYCLOÏDE, s. €.(geom.), figne^courbe engendrée
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346 EPI
par la révolution d'un point de la circonférence (Tun cercle,
qui roule sur la partie concave , ou convexe , d'an autre
cercle; dW (épi) ^ sur, de xiijcaoc (huldos)^ cercle, et
d*H Jbf (fidosj , forme; c'est à-dire, espèce de cercle qui se
tneuc sur un autre.
ÉPICYÈME, $. m. où ÉPICYÈSE, f. {méd.J^i^mvnfjui
(épihuêma) , ou ivrtwmotç (épihiêsisJfSVLftrfétanoTïy con-
ception d'un nouveau fœtus, après celle d'un autre; d'eV/
^g7/y , par-dessus , et de nvm (kuéin) ^ concevoir.
ÉPIDÉMIE, s. f. (méd.), tvnJh^wi {épidêmihêJ,oxL
iTnJ^/dioç (épidêmios)y sous-entendu finç (nososj, maladie
contagieuse qui anaque presque en même temps et dans
un . même lieu un grand nombre de personnes. Ce mot
vient d'twï (épi), dans ou parmi, et de Ji/ioç ( démos )y
peuple, et signifie proprement, 911/ est répandu parmi un
peuple, qui est commun à tout un peuple. De là, Épide-
MIQUE, adj. qui tient de l'épidémie.
ÉPlDERME,s. m. (oiiat.), d'é^ (épi)ySxxXy et de ^^ia
(dermaj, peau ; surpeau , ou membrane très-déliée qui recou-
vre la peau de l'animal et les diverses parties des végétaux.
ÉPIDÈSE, s. f. (chirurg.)y SimSiatç (épidésis)^ action
de bander une plaie; d'iwtJùû (épidéo) , lier, bander.
ÉPIDESME, s. m. (chirurg,)^ imhaiMç ( épidesmos ) ,
bandage pour une plaie, d^iynÂa f épidéo J y lier, bander.
ÉPIDIDYME, s. m. (anat.)y imiiSbpiç (épididumisj,
petit corps alongé qui est placé sur chaque testicule, et
qui sert à perfectionner la semence; d'twi (épi) y sur, et
de JiJbjbtûç (didumos) , jumeau ou testicule.
ÉPIDOTE, s. m. (hist, nfl/,^, espèce de pierre^ ainsi
nommée SiTnShnç (épidosis)y accroissement , dérivé d'eai-
Si^/ju (épididomi) y s'accroître, parce qu'elle offre, dans
la molécule de ses crystaux, un des côtés, de la base plus
étendu que l'autre.
EPIDOTES > s. m. pi. (nythoL), dieux qui présidoient à
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E P I 347
la croissance de$en(sLns;d'tm/àatç{épldûsis)f accroissement.
ÉPIERRER , V. a. ôter les pierres d'un terraiq. Voye^
Pierre.
EPIGASTRE, s. m. (anat) , imyeiçptov (épïgastmn)y
fftm (épi) , sur, et de yotçip ((poster) , ventre. C'est la
partie supérieure du bas-ventre. Delà ÉpiGASTRlQUE^
adj. qui appartient à Tépigastre.
EPIGENESIE,s. f. doctrine «[ui enseigne que les corps
Organisés croissent par juxtaposition ; dVîii (épi) y sur, et
de yinoiç (génésis) y naissance, dont la racine est yiivo/uoji
(géinomài) y naître.
ÉPIGINOMÈNE, adj: (méd.), inf^n^nç (épiginofhé-
nos) y nom qu'on donne aux symptônics ou acçidens qui
surviennent dans le cours d'une maladie; d'e^ro/utf (épi--
gînomai), survenir y succéder, dérivé dVwi (épi) y sur, après,
et de yihojuuon (géinomài) , naître.
ÉPIGLOTTE, s. f. (anat.) y ivny\ùi>7l)ç (épiglottis) ,
petit cartilage en forme de feuille de lierre, qui recouvre
l'orifice de la trachée-artère, appelée la glotte, d'où lui est
venu le nom d*épiglotte; d't^it (épi) y sur, et de y^aitç
(glottis)y la glotte, dérivé de yxSostt (glossa) y langue;
c'est-à-dire, languette, on petite langue» Voyez Glotte.
EPIGLOUTE, s. f; (anat,)yldL région supérieure des
fesses; d'twi (épi) , sur, et de yxviiç (gloutos) , fesses.
ÉPIGONES (mythoU)y i-m^m (épigonoi) y mot qui
veut dire successeurs , dérivé d*{'jrt}wo/Âaji (épiginomai)y suc-
céder, venir après. C'est ainsi qu'on désigne les fils de»
sept capitaines grecs qui avoient assiégé en vain la ville de
Thèbes, pour rétablir sur le trône Polynice, qu'Étéocle
son frère en avoit chassé. Les Épigones vengèrent la
défaite de leurs pères par la ruine entière de la ville.
EPIGRAMME, s. f. trait piquant, bon mot ordinai-
rement rimé. Ce mot vient du grec imyçet/ji^cL (épigrarn-^
ma)^ qui veut dire inscription; d'tjw (épi), sur, et de
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348 EPI
X^f^ (P^^^)^ ^rm. En efi^, kf épignnimcs, chez
Ih Grec», n'étoieiit ^«ère ff«e en intcrifuiaiis pour des
tombeaux, des statues ou des monumens : elles étoietit
en re^s» la plupart dtme gnmde simplicité, et ifavoîent
YivA de commiin avec l'acception que Ton dônhe tiiijotn-*
iltmï k œ tnot. C«nime il y a dan« l'Anthologie grecque
plusieurs épîgrammes qui n'ont pas beaticonp de sel, on a
appdëpendam quelque «emps ipigranmu à ta grecque, une
Ipigranune qui n^est pas bonne, qui n'a point île seL Les
mîHearB épigrammàtistes chœ ies Latitn , ce sont CatuHe
et Martial. Parmi nous, ce sont Marot , J. B. Rousseau |
Racine, Ma^nard, Soileau et Pîreo. JDérhféï. É^IGKAM*
X ATIQUC, ad|. qui est «fe ia nature ide l'cpcgramme; Éfi»
611AMM ATlSTfi, !• m. cehri iqai &it <ks •épigimiunies.
£PIGKÂPHE, s. £ mot grtc, im^çaa^ (^îgrophi)^
inscription , d'tW (épi)^ sur ^ et de^f«f» ( graphe J^ j'écrij;
kwcription que l'iKi met sur un bâtiment, pour manquer
le temp desa contaructioa , le nom (de son foiidatear , aie
Épigraphe est amsi une semence, xm tieTise, tirée tlttn
auteur connu , et ^u'un écrivain met quelquefois au fion«
tispîce de son «ouvrage, poat en indiquer rcfcÇet,
ÈPiGYNE, 2tSi..{batan.),é*itii (ipi)^ sur, et île yjni
(gmrté)^ femme» On appelle ainsi les étamineset la corolle
qui sont insérées smr k sommet de l'ovaire, tMi éle foi^^ane
femelle. Cette espèce d'insertion «'appelle fpigynbpie»
ÉPILEPSIE, s. £./ftmd^),AnMnlioL {ipUêpsia)^ stase
de maladie, appelée aussi itvd vaduc et haut mal, qui
consiste dans une comrnbion de teat ie coi^s> du de
qvrelque partie^ aveé privation de iontiment^ dVW /qpiy^
sar, et de het/ÊCmû» /lambano^ , prendre, d'où l'on fidc
iftihaij£wf<B {épilamtam)^ saisir, surprendre, p^roe que
ce mal surprend tont d'un coup ceux qui y 'sottt sujets.
Dérhé. Épileptk^e, ad|. iqui a rapport Àf épilépsie^ o«
qui en est attaqué*
EPI 54,
EPULOBE, 9» t pbDte dont les flenn sont portée» sur
un ovaire akttgé , et coskfefme en quelque sorte à une
sifique; A*ùà (épi}, s«r , et de AoCtV (h^q^J, gousse > siiique.
De là on appelle ÉritOBlBNNES» %. £ pi. une famiUe 4f
plantes qui ont de bi resetmbtaace avec ïijnloèe^
EPILOBIENNES, s. £ pL ftmiUe de plantes, aM
appelée de la plante qn'oo nooune ifilobt^ d*im (épij, tur»
et de kMi {èùhM}, bbe, sifiqpse , ovaiie ^ p^ce que ie#
fleurs sont portées sur un ovaire alongé*
ÉPILOGUE» s. m. dV^«>of ^^é/o^^» concinsion,
dérive dW (ipi), sur on après, et de hiyK (logM), dts«
COQ», tpà vient de j^y» (légi), je perle. C'est û dernîèrf
partie ou la conclusion .d'an discours , d'un traité, ou
d'un. poësae,5lans laquelle oa fait une récapitulation des
principales matières dont on a parié. De là. se forment
Épiloguer, censurer, aritiquer; ËFlLOGUËyR, q^
aime à crfssquer.
EPIMANE , s. nu (mid.)yà*impia9if(ipimank)y imwé^
ferieur, du verte iwi/mifc^umi (épimamofMoiJ , ^tre iosessé
ou furieux. On appelle ainsi les inacnsés qui' devieonrnt
fimeuK dans kurs accès de folie*
EPIiNiCIES, s. £ pL fites que l'on câébioit en ac-
tion de grâces d'une victoire^ d'»*} (épi), sur , et de rijon
{niiSJf ^spioir<e. On appeloit épinidon, im^mn^ l'hymne
lie triomphe qu'on y chantoit.
EPINYCTIDES , s. f. pi. (méd.), iwvvMihç (ipiniA-
tidit}, tumeurs ou pustules livides qui s'élèvmt U nai(
sur la peau; àUvà {épij, dans , et de kv| {nuxj, génit
fvwttç (mûaos), nait.
£PlP£TALE,adji. frM^9.;,étamine attachée sur \fi$
pétaies.des fleun ; d'ini (^)t sur> et de W^haot (pitahn)^
feuille ou pétale*
ÉPIPHANE, adj. d'ftifi^«n)r (épipkanis), illustre, qui
se manifeste, dérivé £iià(épijf sur, au-dessus, et de ^W
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350 EPI
(phainâJf^TokreyhnWer; surnom donné à quelques princes
de I^antiquité, tels qu'Antiochus, roi de Syrie, &c.
EPIPHANIE , s. f. ici imffùtct {ta épiphania) , ftte
chrétienne, appelée la Feu des Rois,o\x Ton célèbre Tado-
ratk>n des trois Mages. Ce mot vient d^ivri^anteL (qfîpha-
ma) y apparition, manifestation, dérivé SiiA (épi)^ sur,
au-dessus, et de ^aîm (phaino) ^ paroître^se montrer,
parce que c'est le jour où le Messie s'est manifesté aux
Gentils.
ÉPIPHÉNOMÈNE, adj. (méd.),im(^AififAmç(épiphai'
fîoménosj, qui paroit après ; d'cTri {épijy après , et de faâù/Mjo/i
Cphainomaijy paroître. II se dit des symptômes accidentels
qui ne paroissent qu'après que la maladie est déclarée. *
ÉPIPHONÈME , s. m. figure de rhétorique , qui
consiste dans une exclamation sentencieuse, qu'on fait 1
succéder à quelque récit intéressant; d^iTn^cmi/ja, (épi- \
phonêma) , exclamation , qui vient du verbe im^tmc»
(épiphonéo) , s'écrier sur quelque chose , dérivé d'iwr
(épi)y syxxy après, et de çmiv (phonéo), parler. Telle
est cette exclamation que fait Virgile dans les premiers
vers de son Enéide : Tantœ-ne animis cœlestibus ir^t !
Boileau l'a imitée dans son Lutrin , quand il a dit :
Tiot <le fiel entre<t-ii dsns Tsme des dérots!
ÉPIPHORE, s. £ (mid.)y mot grec, imtpoç^ ( ipi- j
phora) , qui signifie proprement violence , impétuosité; j
d'i9n^^û> (épîphéro)y lancer avec force. Uépiphore est
un écoulement considérable de larmes avec douleur et
inflammation.
ÉPIPHYSE, s. f. (anat.), im^votç (épiphusis) excrois-
sance d'un os sur un autre ; d'fW (épi) , sur , et de ^u»
(phuo) , naître, d'où l'on a formé im^ucù (épiphuo) , croître
dessus. Vépiphyse est une éminence cartilagineuse unie au
corps de l'os, laquelle s'ossifie avec l'âge, et prend alon
le nom d'APOPHYSE. Voye^ ce mot.
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EPI 351
ÉPIPLÉROSE, s, f. (méd.), iwn^i^amç (ipipUrosis) ,
Sim (ipi)y sur, au-delà, et de itki^^Èç {plérôsisjyréplétion ,
c'est-à-dire, sur-réplétion , dérivé de ^li^fiç (plêrés), plein ;
maladie qui consiste dans une réplétion excessive des
artères , sur-tout dans le temps de leur dilatation.
ÉPIPLOCÈLE, s. f. inmùKMPsxi (ipiplohêlê) , motfoimé
Simil9i99f (épîploon)y l'épiploon, et de nmKin (^li)i tumeur;
espèce de hernie causée par la chute de l'épipioon dans
Faîne ou dans le scrotum. Voye^ ÉPlt»LOON.
ÉPIPLOÏQUE , ad), (anat.)y qui appartient à Tcpi-
ploon. Voye^ ce mot.
EPIPLOÏTIS , s. f. (mid,) , inflammation de Tépiploon.
Voye^ ce mot.
ÉPIPLOMPHALE, s. £ d'im^cor (épiploonj, Tépi-
ploon, et d*ofA^ûLxic (omphalosj, le nombril, en latin
umbilicus; hernie ombilicale, causée par la sortie de
l'épiploon.
EPIPLOON, s. m. (anatj y mot purement grec, com-
posé dVwi (épij , sur , et de ^ia (pléô) , flotter; membrane
graisseuse, fine et transparente , qui couvre une partie des
intestins, sur lesquels elle flotte par-devant.
ÉPIPLOSARCOMPHALE, s. f. espèce de tumeur,
au nombril, formée deTépipIoon, et d'une excroissance
de chair; d'tW^i^oor C épiploonj , Tépiploon , de ot^| {sarxj,
chair, et d'o/*çrtxoc (omphalos) , nombril.
ÉPIPLOSCHÉOCÈLE, s. f. mot formé d'impôt»
(épiploonj y répiploon, d'off^ov (oschéonjy le scrotum, et
de iciixif (kilijy tumeur; espèce de hernie, accompagnée
de la chute de Tépiploon dans le scrotum.
ÉPIQUE , adj. se dit d'un poëme où Ton célèbre une
action héroïque , embellie de fictions et d'événemens
merveilleux. Ce mot vient Sïmç (éposj^ parole, ven,
dérivé d*Ï7nù /épôj, je dis, je j^arle, -parce que, dans -
le poëme épique, on raconte seulement les actions.
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3î, EPI
à ia différence du poëme dramatique, où Ton fait agir
les personjiages. Epiqv£ s» dit aussi des auteurs de ces
sortes de poëmes.
ÉPISCAPHIES, s. f. pi, fête des barques à Rhoder;
d*€W(^qfîi/,sur,et de «rwâpi? (skapkij, barque, esquif, parce
qu'on ia célébroit sur des barques.
ÉPISCÉNIES, 9. f. pi, fête des tentes à Lacédémone;
i*iià if^îj i sous, et de ffttMVfi (skêni), tente, parce qu'on
la célébroit sous des tentes.
ÉPISCOPAL, ÉPISCOPAT. Vay^i ÉyÊque.
EPISODE, s. m. ifntn^of ( épéisodion) ^ histoire inci-
dente ou action accessoire qu'on ajoute à l'action prin-
cipale dans un poëme épique ou dans' un roman, pour
y jeter de la variété, ou pour l'embellir. Ce mot est
composé d'esif (épi) y par- dessus, et d'eW^r (éisodiosj,
qui arrive, qui survient , dérivé d*wf ^eisj , dans, et de
oJiç (hodo5)y chemin , d'où vient imibç (éisodos), entrée,
DétivésT Episodier, embellir par des épisodes; Épiso-
01 QUE, a<ij. qui a rapport à l'épisode.
ÉPISPASTIQUE , adj. (pharm.)^ îTOff^msitûç (éplspas-
tikos) , attractif, qui est capable d'attirer ; d'iTa^Tniu
^fépispaoj, attirer, formé d'tw {épij , au-dessus, et de
9mei fspaaj, je tire; médicament qui, étant appliqué
sur quelque partie du corps , y attire fortement les hu-
meurs en dehors.
ÉPISPHÉRIE,s.f. CanatJ, les canvolutions et les
sinuosités de ia substance extérieure du cerveau ; dW
{épij, sur, au-dessus , et de tfÇcw^ (sphaira), sphère; c'est-
à-dire , qui est au-dessus de la sphère du cerveau,
ÉPISTAPHYLIN , adj. m. (anau)^ qui est sur la
luette; Sim (épi) ^ sur, et de ça^wAi} fstaphulêj, là luette;
nom de deux muscles de la luette.
. ÉPISTASE, s. f. {méd.J, imçMç (êpistasîs), d'«»i
(ipi)y mr, et d&4W/» {histémijyfoser, piacer; substance
qui
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E P J 3J5
qm nage sur la surface de furine , par opposition à
Vhypostase, ou sédiment.
EPiSTATE, s. m. (hist anc), SintU-mç (ipistatês),
pt'éifet, gouverneur, qui vient Sifmfu (éphistémij, mettre
i la tête, dérivé dV^ (^i^f sur, au-dessus, et de ffii/a
(histêmij, placer ; c*est4-dire , qui est placé au-dessus, qui tst
le chef des autres. On donnoît ce nom, chez ks Athéniens,
i celui des Prytanes (voyez ce mot) dont c'étoit le jour iit
gouverner, il avoit, ce )our-là, les clefs du temple de
Minerve, où étoient le trésor de I*Etat et les archives;
il avoit aussi le sceau de TÉut. On donnoit encore ce
nom à un autre magistrat , que l'on nommoit de la ma*
nière suivante. Lorsqu'il y avoit une assemblée du peuple ,
ou du sénat des cinq cents, celui des prytanes qui étoit
épistate, choisissoit un citoyen de chaque tribu (pris sans
doute parmi les' sénateurs ) , excepté de la tribu qui avoit
alors l'autorité ; ce qui faisoit neuf. De ces neuf, on en
choisissoit un pour épistaU. Cétoit lui qui introduisoit la
délibération; et il avoit soin que tout se fit suivant la loi.
Son pouvoir ne duroit que pendant rassemblée.
ÉPISTAXIS, s:m.{méd,J, saignement du nez ; d'intmÇeà
{épistaiSJf distiller, faire tomber goutte à goutte.
ÉPISTÉMONARQUE,s. m. Siaaçipjtm (ipistèm&n)^
savant, et d'a^;^ ( arche )f autorité, comnïandement. C'é*
toit, dans l'Église grecque, celui qui étoit préposé pour
veiller sur la doctrine, et la maintenir dans sa pureté.
ÉPISTOLAIRE. F^yf^ÉPÎTRÊ.
ÉPISTOLOGR APHE, s. m. auteur d'épltres; d'iWAt'
(épistoU), épttre, lettre, et de pfctfi» (graphe) , j'écris.
ÉPISTROPHE, s. f. d'«wflp«<|»i» ( ipistrophi) , conver-
sion, circuit, retour, dont la racine est çfi^^ (strépM)^
tourner ; figure de diction, nommée aussi complexion et
répétition, Épistrçphé se dit encore de la seconde vertèbre
du cou . à cause de sa mobilité.
TôME I. Z
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354 EPI
ÉPISTYLE , s. £ (archit.) , A\^ (épi) , sur , et de çÛmç
(stulos)y colonne* C'étoit, chez les Grecs, ce qu'on
nomme aujourd'hui ARCHITRAVE. Voye^ ce mot.
ÉPITAPHE, s. f. iirm^iw (épitaphion) , d'tW (épi),
suri et de id^ç (taphos) , tombeau , sépulcre. Ce mot
désignott anciennement les vers que Ion chantoit en
fhonneur des morts , ie jour de leurs funérailles , et
que Ton répétoit tous les ans à la même époque : mais
aujouid'hui on ne le dit que des inscriptions des tom-
beaux.
EPITASE, s. f. imTtMtç (ipitasis)^ accroissement;
^iirtnhe» (épitéinoj, étendre, développer. C*étoit, chez
les Grecs , la partie du poëme dramatique qui vient après
l'exposition, et où l'action se développe; c'est ce que les
modernes appellent nœud et intrigue,
ÉPITHALAME, ç. m. twi9ax«^or ( épithalamion ) ,
chant nuptial ; pu poëme composé à l'occasion d'un ma-
riage et à la louange des époux; d'fW (ipi)i sur, et de
9»Ad^r (thalamos) , lit nuptial. Stésichore , né à Himère ;
ville de Sicile, vers l'an 612 avant Jésus-Christ, et dont
il ne nous est parvenu que quelques fîagmens, passe pour
avoir été, chez les Grecs, l'inventeur de Yépithalmne,
Catulle est le premier poëte latin qui se soit exercé en
ce genre. C'est dommage qu'il n'ait pas assez respecté
la décence dans ses compositions.
. ÉPITHEME, si m. topique, remède appliqué extéricu-
rement; d'imBttjma (épithima)y ce qui sert i couvrir, dérive
d^émânfAi ^i^iriiA^i^, appliquer par-dessus, dont la racine
est itewyw (tithêmiji, mettre.
ÉPITHÈTE, s. £ (gramm.), adjectif que l'on joint à
un nom 3ubstantif, pour en modifier l'idée principale.
Ce mot vient SimSupç (épithttos), qiû signifie Ofouté,
du verbe tWSi/iM {épitithêmij, ajouta, imposer.. Vépi'
thite sert à l'agrément et à l'énergie du discours, en
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EPI 3J5
rendant Rdée principale plus «cAsiblc par une idée
accessoire.
EPITHYME,s. m. sorte de plante parasite, qui se
trouve communément sur le thym, d'où lui vient son
nom j dVwï (épi) , sur , et de ^fMç (tkumos) , thym;
EPITOGE, s. f. habillement qui se portôit par-dessus
la robe; dV«} (épi), par-dessus, et du latin toga, robe,
H se dit aussi d'une sorte de chaperon que les présidens à
mortier portoîent sur Fépaule dans les grandes cérémonies.
EPITOME, s. m. imufjm (épitomê), abrégé, dérivé
Sim (épi), dans y et de n>tf (temno), couper; eiposi-.
tion courte et sommaire d'un livre, et particulièrement
d'une histoire.
ÉPITRE , s. f. lettre missive des anciens, f^n^Ai? (épis^
tolê), dérivé de ç4fA(» (stillô), j'envoie. C'est aussi un
discours en vers adressé à quelqu'un, et la dédicace d'un
livre. De là Épistolaire , adj.
ÉPITRITE, s. m. pied de vers grec ou latin de trois
longues et une brève de plus; d'iw) (épi), au-delà, et de
flf/W (tritos), troisième.
ÉPITROCHASME, s. m. figure de rhétorique, qui con-
siste à faire de suite plusieurs questions précipitées, afin
d'émouvoir ceux à qui l'on parle, comme dans Virgile j
Quœ causa viœ! Qtiive estis in armis! Quove tenetis itèrf
Ce mot vient d*i^^o^/i4iç{épitrochasmos),qui$ïgni6t
littéralement course rapide , formé d'iwi (épi), qui marque
ici augmentation , et de *rfo^a (trochaio), courir.
EPITROPE, s. f. figure de rhétorique, qui consiste i
accorder ce qu'on peut nier, afin d'obtenir ce qu'on
demande; d'iwiTfowi? (épitropê), concession, dérivé d'an-
nçim (épitrepo), perniettre, accorder.
EPITROPE, s. m. arbitre qui termine les différens des
chrétiens grecs en Turquie; dWTp^wof^^qpf/riTpaj;, tuteur,
curateur, qui est chargé du soin de quelque chose.
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}0 Ê P Ô
ÉPIZOOtlË, s. f. mot formé d'i7ii('épiJ,snT, et dcfAf
(^oonj, animal. On appelle ainsi les maladies contagieuses
qtti attaqtient Ictf animatit. De là, Épizootique, ad|«
ÉPODEy s» f. Cétoit, dans la poésie lyrique dès Grecs ,
le troi^ièm)e couplet ou la fin d'une partie d*une ode. Ce mot
Vient dW {épi), au-dessiis, après, çt à*iiN (idê), chant,
itpti vient d*flé^^ (àiido), chanter; c^taX-iAm , chanter par»
dessus ou à là suite de la strophe et de Vantistrophe : ainsi
-ce mot signifie prÎDpVement la fin du chant C'est de i)
♦qu'on appelle ipodes, le dernier Rvre des poésies lyriques
tf Horace) p'aïce que chaque grand vers est suivi d'un petit
1}Ui termine le %ttity et qui se chantoit avec l'autre.
ÉPOMIS ott ÉPOMIDE, s. f. (anat.Ji en grec iwfùi
fépomisjy partie supérieure de i'épâuie Jusqu'au cou; dVîi»
(épi) y iûr, et ffi/ùûç fêmosj, épaule.
EPONGE, s. f. de imyfiei (spoggia), en attrque, et
w^nyfoç {qfoggos) , d'où les Latins ont fait spongia, qui
sigiiifie là même chose. L'éponge est une substance marine
trés-poréuse, produite par un polype. Par analogie, on
appelle Ç7(inge ce qui forme le talon des animaux, et
une tuineiir située à la tète du coude du cheval. De ià
Viètinent^ÉPONGER, nettoyer avec féponge; ÉPONGl£R;
chargé d^éponges; SPONGIEUX, adj.
ÉPONYME, s. m, d'i^n (épï), sur, et d*ort;/iA (onuma),
nom; c'est-à-dire, tumofn. Les Athéniens don noient ce
titre âïi premier des archontes, parce que Tannée étoit
désignée par son nom.
JÈPOPEE, s. f.* mot formé d't wc (épos), parole, vers,
dont la tacine est Xmà (épo), je dis, |e raconte, et de sfwc'd#
(poiéo), )e fais. V épopée est le récit en vers d'une action
héroïque, vraisemblable et intéressante : tel est le sujet
du poème épique. Voyez EPIQUE.
EPOQUE, s. f. terme de chronologie; point fixe dans
l'histoire^ d'où {'on jcommence à compter les années, «et
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E R JE 357
<ftii est ordinairement marqué par quelque grand événe*
Client, Ce mot yiept à*im^ (ipodié) , qui sq;nifie Yaction
d'arrêter, de réunir, du vcibc i^ij^ {épéchôj, arrêter, et
5 arrêter, parce que les épofuis sont comme des lieux de
repos y où ron s'arrête pour coi^ridérer de là ce qui sah et
ce oui pnécède.
EPOUMONNER, v. a. fatiguer U$ poumont. Voye^
PouMOii.
EPTACORPE, j. m. lyrcà sept cordci, iehli<i{hêpta),
sept, et à&^H (chordê) , corde. C*éô)it aussi , ohczies
Grecs, un système de musique formé de sept tons,
EPTAGONE, s. m.à&iiià(h^ttt)y sept, tt Atyt^yU
igonm)^ angle; figpre géopiétrique qui a sept cô^és e;^
sept angles.
EPTAMÉRIDE. Vaye^ Heptaméride.
EPTAMÉRON. Fiyi^ Heptaméron.
ÉPjULIE o;> ÉPtJLIDE, s. f. (méd.), imy^ïàt (ipou^
lis) y tubercule ou excroissance de chair qui se formé suir
les gencives; d'èfl (épi)^ sur, et d*«Xer (ouhnj, gencive*
ÉPULOTIQUE, ad). (pharm.),iwKantiiç (^oulo^
tihs) , àtmnoJe» ffpoulpij , cicatriser, formé dVwi {épij,
^ur, et ^*iiki /oulêj^ cicatrice^ II se dit. des médicameni^
propres à cicatriser les plaies.
ÉRATO^ s.:f. t^ttsequi préside flmxcbaosons d^àmour;
dV^TpV {énttûsji fumable, dérivé d'»e^ {^^oj, aimet^,.
ERÈBEy^ m. (nyékoL)^ ejanfor (érébos)^ fils Ju Chaos
et de la Nuit, se prend pour un fleuve des enfers^ et pour
l'enfer même.
ÉRÉMITIQ.UE. Voyeji Ermite.
ÉRÉSIPÈLK K<?y^ Érysipèle.
ÉRÉTJSME xm ÉRETHIâME ,«. m. (mél)-, ipé^i^ç
(erkhismùs) , jUÀfiâufMt (ériAisBia) , Irritation , é?if^0
(trhhbçp)^ iilriier; înrkaÀon et tension violente des fibiei^
du corps»
Ï3
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3î8 E R Y
ÉRITROÏDE. Vcyei Érythroïde.
ERMITE, s. m. pour ÉRÉMITE , i^^nç {étêndtes),
boitime qui s'est retiré dans un désert pour servir Dieu;
d%^taf (érémosj, désert. De là Ermitage, habitation
d'un ermite ; Erémitique , adj . d'un ermite. Ce mot
doit s'écrire sans h, parce que le grec a l'esprit doux.
ÉROTIDIES,s. f. pi. ipcù^AA {erStidîaJ,{ètes grecques
instituées en l'honneur de l'Amour, d*ïf>cùç(érSsJ, amour.
EROTIQUE, adj. tpa^niç {çrotikosjy qui a rapport à
l'amour; d*ipcoç (ïrôsj, génit. ïpamç {éroiûsj , amonr , qui
vient d'f ^«9^ (érao) , aimer.
ÉROTOMANIE, s. f. ^m«/.;, délire amoureux ;d'i^f
(éros)i génit. iptaitç (érptos)^ amour, et At fiaatA (mania} ^
délire, fureur, passion.
ERPÉTOLOGIE. V^oyei Herpétôlogie.
ERRES. K^/éij Arrhes.
ERRHIN ,ad}. {méd.J^d'if (en) , dans, et de ptç (rhis),
génit. ptvoç (rhinos) , nez , narine; remède qu'on introduit
dans les narines pour faire éternuer, ou pour arrêter Thé-
morragie du nez.
ÉRUCTATION , s. f. (mid) , rots, ou action de roter;
en latin fn/c^/io^ formé Seructo ,qui vient Sipwy» (ereugo)^
roter.
ÉRYNGE, s. m.ipvyJÇtW' {érûggiMj ,'fUxii't nommée
panicaut, dont le nom est dérivé d't^)»ii>^c (éruggàsj, barbe
de bouc, à cause des piquans dont plusieurs parties de
cette plante sont hérissées* . ^ » .
ÉRYSIME, s. m. d*ipvatjuûf férusimonj ,fUntk nommée
par Pline irio, et paries François WArr oxl herbe aux
chantres. . '
. É|lYSIPELE,s.in.|rm^^,4umeursnperficidIeetinflam-
ma^oii'é delà peau. Ce mot ^st gr^c , ipûrnmhmç- (irusipilasjy
(dérivé d'f^wa (énié)yMutty et de «Aitç ffétds J\'f roche ^
parce que l'érysipèle s'étend quelquefois de proche en
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ESP 35,
proche sut les parties voisines. ÉrysipelATEUX , adj.
qui tient de i'érysipèle* (
ERYTHÊME, s. m. (méd.)^ rougeur inflammatoire;
Sifi%fâA {éruthêmaj, rowgtuT, qui vient d*ipv3ieù (iruthéo)^
en attique, pour ^v9» (érmtho)y rougir, dérivé d'^vB^pV
(iruthros) , rpuge.
ÉRYTHRINE,s. f. genre de plantes légumirieuses,
qui comprend des arbres et des arbustes exotiques. Leur
nom vient d'^uOepV (éruthros)^ rouge, parce .que leurs
fleurs sont d'une belle couleur rouge.
ÉRYTHROÏDE., adj. (anau) , qui parott rouge ;
d'ipwS^V (iruthros); rouge, et iiiSibç (eidos) , forme, appa-
rence. On appelle ainsi la première tunique des testicules^
parce qu'elle est rougeâtre.
ESCAPE/s. {.'>(archit.),A^ partie d'une colonne la
plus proche de Ia.base; de Wmf (shapos) , tige, rameau.
ESCARBOT , s. m. sorte d'insecte du genre des
coléoptères' ; <dè m^ùç {sharabosj, en latin scarabœus ;
d'où vient aussi escargot, sorte de* limaçon. >
ESCARE idM ESCHARE, s^ f. (ckirurg.), ifrj^
(eschara) y foyer, et métaphoriquement, croûte noire qui
se forme sur la peau , ou sur la chair, par l'application
de quelque caustique;. De là, ESGHARQTIQUES, s^ m*, pi.
médicamens qui /brûlent la.^ peau et I^ ehair, et y font
des escares,
ESCLANDRE, s. m. accident qui fait de l'éclat; de
nuDir<AtAoii (shandalon)]^ (m g%MJdKnip0 /skandalêthrùoj,
scandale. Voyei^emot. . : •
ESCOMPTE , s. m. somme mise hors de compte^ on
remise que fait au débiteur celui. qui ^^eûi être payé avant
l'échéance ; du grec et du latin, i^ {etc^^hors, et de cofnr
putatio, compte. Voye^CoMBTEiu , ,
ÉSOPHAGE.Key<î; Œsophage. . .
ESPACE^ s. m. du latin sp^timtOL , îsSx de rmUivê
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S6o E S S
{spadiûnjfta Miqat, pour çbUhv (stadion)^ stade, car-
rière t de itUiùÇ (stadios) , mesuré , déterminé : ainsi Tespace
tà^ une étendue déterminée de lieu ou de temps. De là
ESPACEMENT, ESPACER.
ESPADE, s. m. sabre de bois à deux tranchans, pour
affiner le chanvre ; de 9ini% (spathi)^ en Jatin spàtha ,qui se
prend, dans Apulée, pour une épée grande et large; d'où
Ton a fait EsPADON , Espadon NER. Voye^ Épée.
ESPATULE. Voy% Spatule.
ESPHLASE , s. £ fchirurg,), mot grec , %s^hamç(esphlâ'
sisjfqai signifie rupture avec enfoncement ; de ^Xiuv (phlao)^
briser, rompre; sorte de fracture du crâne, dans laquelle
fos est br}sé en plusieurs pièces, et enfoncé.
ES QUI F , s. m. de vjuIj^ (shaphêj , petit l>atèau ^ dérivé
de M.'iRùù {skaptoJ,CTtu$ct. De là viet^t yesqiiwét; comme
qui diroit, s'enfuir dans un esquif à la dérobée. Les Latins
disent scapka^
ESQUILLE, s. f. (clùrurg,)^ partie d'un; os fracturé;
du latin squiditla^ diminua de squidia où schidia, dérivé
de ^%Ji9¥{schidionJ,fetit4c]atàiù bois^ diminutif de ^j^
(schidéj. ' c .
ESQUINANCIE, s. f f^mA£JI,par corrnption pour
synanchie, AtjntAyyt (stmagchê)^ maii(die qui &it enfler
la gorge et qui empêdte de re$pirer,.dérivéii{?A9^ fâgdla/i
serrer, suffoquer.
ESSIEU , s. m. Voyez Aissie^. \ ,
ESSONNI^, s. ni. terme )iè bkèon ^ Rouble oric
ou filet qui couvre I*écu dans le .sens dejla bordure. Ce
mot vient, par corruption', -de' (âiw (x$f9i}y bande, cein-
turé- En ejffet,.c^étoit< autrefois un« ceinture <» tûncèime
lOit les chevaux d^ chevaliers étoîeAl placés, -en attendant
qu'ils en eussent besoin pour le tournoi,. et où ils étoient
séparés par des bart-es ou traverses ,* comme ils «ont à
jréseût dans fesvécuries* . . ,
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ETA )6i
EST, troisième personne dn prés, de Tindic. du veri>e
être; d*içi (esti)y en latin est, qui désigne cette même
personne , formé du verbe si» , Hfù (ii, éimi) , )e suis.
ESTHETIQUE, s. £ terme nouveau , qui désigne la
conooissance des beautés d'un ouvrage 4'esprit. Ce mot
vient d*wl4%mç (aisthfsisj, sentiment, dérivé du verbe
mc^o/uuÊ4 {aist^anomai Jf sentir, «t signifie proprement la
science du sentiment» II se prend aussi adjectivement , et
sigmlfie ce^ui sert à faire sentir les beautés d'un ouvrage.
ESTHIOMÈNE , adj. (méd.), i^ijMH^ (esthiominos),
4{ui ronge, qoi corrode; d'€«9i» (tsthoj, ou i(diea {esthiô-J,
manger^ vonger.
ESTIMER, V. a. faire cas de, priser , évaluer; en latin
^sthnarcy formé d*assj qui signifie argent tnonnoyi, et du
grec ^fjjLoù (timao) ,«Ie mime qu'^^'m^rv^ dont les anciens
Latins ont fait timoré; à rfioitis qu'on n*aime mieux \t
dériver tput entier du grec ixTi/ML» (ehtimao) , qui signifie
ausd estimer. Dérivés. ESTIMABLE, ESTIMATEUR, Es^
TiMATiF, Estimation, Estime.
ESTOMAC ,s, m. {andt,), en grec ^im'^çfstamaekos),
ventricule qui reçoit les aiimens et les digère. De là,
$'JSsTOMAQUj&R, &e dkiier.
ESTRADIOT , s. m, vieux mot qui veut dhre soldat;
il vient de l'italien stradiotto , fait du grec ç^antàmç
{stratiâtisj f qui signifie la même chose.
ESTROPIER , V. a. de l'iulien strappiare , fait du
grec $^#iif/5»r/;7ém^, tourner, tordre, comme l'on feroit
pour ^ter l'Us^ge d'un membre;
ÉTAGE, autrcfeis E6TAGE, s.>m. espace entredeat
-^nehersdans un bâtiment; de ç/>ir (stégê)^i{m signifiie
ta même cKbse, dérivé de ^^ (ttégo)^ couvrir. De là
ÉT^GBR,-v^be.
ET AMI NE, s. f. tissu peu serré pour passer une li-
queur^ &€• sotte c^étofic claire^ ^t moT vient du latin
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36z ' ETE
stûmen,ùàt du grec ^jum (stêmônj^ en dorique csL/dm
(stamon) f chaîne de tisserand» ou fils tendus sur un
métier pour faire de la toile , dérivé de cm (stao)^ inusité,
d*où Ton a fiiit m/u (histémi)y mettre, placer, établir.
De là , par comparaison ,. on appelle étamines, les organes
mâles des fleurs > qui ont la forme de petits filets, et
au sommet desquels est une poussière qui féconde les
graines.
ÉTANG, s» m. grand amas d'eau où Ton nourrit du
poisson; en latin stagnum, pris de çoLyfèv {stagnonj, que
les Siciliens ont dit pour çf>roV (stegnan) , selon Varron.
Le mot siyfiç ( sUgnos ) se dit proprement des choses
solides, qui n'ont aucune fente, et qui sont propres à
contenir l'eau; et il vient de çiy» ( sîégo ) y conxemr ^ ren-
fermer, retenir, couvrir, conserver; ce qui peut se dire
des étangs ^ui retiennent et conservent Feau. D'autres
néanmoins dérivent stagnum de stare, s'arrêter, parce que
l'eau s'y tient en repos. De stagnum on a fiiit stagnans
aqua, une eau stagoantej qui ne coule pas, et le mot
Stagnation. De là aussi le verbe Étancher , fait de
stagnare, pour lequel pn a dit stancare dans le sens d'étant
cher; comme quidiroit, arrêter un liquide en forme d^étang,
l'empêcher de couler.
ÉTAT, s. m. du l^ûnstatus, situation, disposition des
choses. Ce mot ^ de la ressemblance avec le giec wtç
{stasisj, et l'aUemand ©fat (stflt)^ pris dans le même
sens; et H est formé. de ^^Tre^ qui dérive de l'inusité s^^
(u (stao, stoK être placé, posé, établi » pour lequel on
dit IçnfM (histêmij^yti au passif fs^uioi^ (hi^mai),
ÉTENDRE, V. a. alonger, augmebter la^urface; en la*
tin e?Uenderej fait du grec àmifenr (ehéimn), <fé signifie la
même chose. Dmv^. Étendue, ExTEiiiSBy-R, ExteNt
siBi^,. Extension. Kijy^ Tenore.
ÉTÉSIENS;, s. ra;^pl,.fWtf/ (^têmi)^ yi§9i.de ce^taîn^
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E T H 363
vents qu! souiHent régulièrement chaque année , dans la
même saison, pendant un certain nombre de joun;
i*mmoç (étésiosj, annuel, dérivé d'twc (itos)^ année.
ETHER f s. m, en grec «i9n^ (éùthêr)^ qui signifie l'air;
on entend par ce mot une matière subtile et fluide, dans
laquelle on supposé «qUe sont les corps célestes. En termes
de chimie, IV^AfT est une liqueur spiritueuse, très-volatile,
qu'on extrait, par le moyen des acides, de Talcool, ou
esprit dé Vtn, dost il ne paroit différer que parce qu'il
contient moins de carbone et plus d*oxygène. et d'hydro-
gène. On dérive cé mot Sm^ {aithôj, brûler, enfiani^
mer, parce que l'éther s'enflamme trè»-facilement. De là^
l'adjectif Éthérée. . , .
ÉTHIOLOGIE- Vayez Étioxogie.
ÉTHIOPS, s. m. fchim.J, nom de certains oxidesldé
fer ou de mercure ; d'tuâsf (aUho)^ brûler, et d'o*^ (ops),
aspect, ap]Èirence,'à cause de leur coukur itôirâtre et brûlée.
C'est de la même origine que vient le nom desÉthiopinis,
peuples d'Afrique, paice qu^ leur climat les ejtpose à êti^
brûlés par les rayons du solefl, ou parpe qu'ils ont le teint
noir comme une chose qui a été brûlée*
ÉTHIQUE, s. f. morale, ou partie de la philosophie
qui dirige les mœurs; d'iidixfV {éthihsj, moral > dérivté
i*î(dùç {êihos}i les moknu. - t ? .
ETHMOIDE, s;/m. {ariat.J, nom qu'on donneàuii
os du crâne, qui Jes^ situé à la racine. d^ nez; d'ii/ùiç
{ednnos),nn couloir;. un crible, et d*^/hç {eidosj, fbrme^
parce qu^il est peioéfdâ plusieurs petite trous, comme un
crihl^. On le.npmm^ aussi cHbr^nM^ o\f. cribkux. De
là viçnt EtH'HOiPAl>, adj.
ETHNARQUE, s. ra. iifkfj^çCéthnarchif), gouver-*
neur d'une pr^in<0 >J dérivé d'fjM {efhnosjy nation^
peuple, et S à^, (arche) ^ pouvoir, ppissanc^. Vethnarchif
^<At 1a p^oYJQce où commandoit l'ethnarque.
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364 * T I
ETHNIQUE, adj. mot dérivé d't (roc ^/lAnoj^, nation,
qa-t est employé par les auteurs eccléiiastifues fom gentil j
païen, idolâtre j «t par tes grammairiens, pour signifier
Vhabitafit d*un certain pays, ou une expression propre à mt
naùén , à vn pays»
ETHNOPHRONES, s. m. \A, hérétiques du septième
fièclej qui vouloteiit concilier l'exercice du christianisme
avec toutes les cérémonies superstitieuses des païens;
d*S^û( (eihnos)f nadon, d'o^ vient i^mJU (etknihs)^
gentil, païen, et de ^tii^ (phrên), esprit, semiment, opinion |
c'est-à-KËre, ceux qui conservent les sentimens des païens,
. iÉTHOCRATIE, s. f. d'if^v (ithôs), 1^ mœurs, et
de x^A^c (kratos)j force-, puissance; nom d'un gouvor*
nement imaginaire, qu'^n suppose pouvoir être fende sar
là morate.
ÉTHOLOGiE, s. £ ASi%ç (itlwe),Ui moeurs, et de
A^c (tùges)i dheours; discours ou traité sur les mœurs*
. ÉTHOPBÉ , s. £ mot dérivé Sffhmàa (éthopom), qui
sîgni£e peinture dès moeurs, A*i^ (kho^) ^ les moeurs,
M de W«» (fàlto)y fe fais, j'écris ^^figur^ de rhétorique,
qui consiste à peindre et à décrire iês mcsurs, lès pas^
sions , &c. d^ quelqu'un* Véthopéet$t proprementlè portrait
lie l'esprit ^ du cœur. , >; .
ÉTIOLOGIE, s. f. partie de la médecine qui traite
des diverses cài(le» des jnaiadlies.' <Ge t mot est composé
d'«iy« (aitia)j cause, et- de W^ {iogos)f dîsceuiîr, et
signifie, .en général, discours sut les causes d'une ch^î
physique ou motak. 0% écrit a«|siif&TI0^OCIE«
lÉTIQUE, ad|. (<inéd.)i fihre êûqué\ ou iûeie, ma-
ladie qui consume et dessèche teuHe iliabitade <dâ'e()rps^
àelxwtic {hehikosj y, habitué ^ qui est dans l'habitude du
corps, dérivé d*^ jf'AAa^ , âvoir>habirÈde; f*^/^ signifié
aussi celui qui est atteint de cette maladie.
ÉTIQUETTE, s. £ céiémo»ia} des^ari, q«i règle
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E T Y 365
Ih devoirs ext^cîm des rangs» des places et dci dignités»
Bourdelot et Huet dérivent ce mot de çiyfç { stichos J,
ordre, rang; étjrmologie assez naturelle. On appelle aussi
étiquettes, de petits écriteaux qu'on met sur des sacs 01» sur
des paquets, pour servir à les reconnottre»
ÉTITE. Voyei iîlTlTE.
ÉTOILE. Voyez CONSTELLATION.
ÉTOLE, s. f. bande d'étoffe que ie prêtre met sur le
cou quand il officie; de «bmi (stoli)^ ancienne robe de
femme qui descendoit fusqu'aux talons, dérivé de Wm<*
(stello) y omet, couvrir. Cette robe ne ressembloiten rien
i rétole d'aujourd'hui.
ÉTOUFFER , v. a. de vS^etr (tuphiin)^ allumer^ d'où
l'on a fait 71^ {tophêj, l'action d'allumer, et, par l'addit
tîon d'un s, stufa, étuve, d'où vient le mot étouffer, qui
«'écrivoit autrefois eitouffer.
ÉTOUPE, s. f. du latin stupa, fait du grec çém (stvpi)^
ou çvVw» (stuppê). De là Étouper, boucher avec de
Tétoupe, en latin stupare,
ETRANGLER, v. a. de çfay{a>iSir (straggalein) , en
latin strangulan , dérivé de çpayyiç {straggosj, tortu,
oblique. De là Étranglement , s. m. resserrement
excessif; Etranguillon, s. m. sorte d'esquinancie det
chevaux.
ÉTREINDRE, V. a. autrefois ES TR El ND RE, serrer
fortement en liant Ce mot vient du latin siringere, qut^
dérive apparemment du grec çpayjiv» {straggeuôj , serrer ^
presser en tournant, dont la racine est çpetyyiç fstraggos/;
tortu ,.obIique. De là on a formé Étreinte, s. f.
ÉTRILLE, s.f. du latin strigil, ou strigilis, dérivé du
grec 9tAyytç ( stkggis) i le même, qu'on écrit aussi çtktyyU
et nxTic (stilèggis,stelgis). De là le verbe ÉTRILLER.
ÉTUVE. Voyez ÉTOUFFER.
ÉTYMOLOCiEi s. i. iin^imuf^ (itumologia),ym^^^^^
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366 E U C
origine d*an mot, explication de son véritable sens^ déri-
vation d'un mot formé d'un seul ou de plusieurs autres;
d*twjMf (étumos)y vrai, véritable, et de hiyç flogos), mot,
dérivé de hiyg^ (légoj^ fe dis. De la Étymologique, adj.
qui concerne les étymologies; Étymologiste, s. m.
celui qui s'applique à la recherche des étymologies.
EUCALYPTE, s. m. (botan,)^ genre de plantes de la
' Nouveiie-HoIIande, de la famille des myrtoïdes. Elles sont
ainsi nommées S?v (eu)ybitn^ et de nsLXvvfleê (kalupto), je
couvre ; c'est-à-dire, bien couvertes, parce que le calice des
fleurs est couvert d'un petit opercule en forme de coiffe.
EUCÉRE, s. f. (hïst. nat»)y genre d'insectes hyménop-
tères, qui sont ainsi nommés d'^u (eu)^ bien, et de xie^
(héros) y corne, à cause de là longueur de leurs antennes.
EUCHARISTIE, s. f. mot formé Stù^gLejL^A (eucha-
ristia), action de grâces, dérivé d'?u feuj, bien, et de
^gLe/tc (charis) , grâce. C'est un sacjrement de la loi nou-
velle, ainsi nommé parce qu'il esc le principal moyen des
chrétiens pour rendre grâces à Dieu par Jésus-Christ. De
là , Eucharistique , adj.
EUCLASE, s. f. (hist. nat.)^ pierre de couleur verte,
et susceptible d'un très-beau poli , ainsi nommée par
M. Haiiy d'tw (eu) y facilement, et de hjJuù (hlao), je
brise, à cause de son excessive fragilité.
EUCOLOGE, ou EUCHOLOGE, s. m. nom d'un
livre qui contient Toffice des dimanches et des principales
fêtes de l'année; d'iv^^ C^^chê), prière, et de kv^ç (logos),
discours; littéralement, discours de frihres. C'est aussi le
nom du Rituel des Grecs, donné par Je P. Goar.
EUCRASIE , s. f. lméd.)y ivxf^A (eukraàa)y heureuse
température , d'^w (eu) y bien , et de %fSmç(krasis)y tem-
pérament ; c'est-ià-dire, bon tempérament, tel qu^il convient
à Ut nature, à Vâge et au sexe de la personne,
. EUCRYPHIE, s. ï. chêne du ChiH, ou grandarbre
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E U N 367
dont le bois est ronge et presque incorruptible^ II est ainsi
nommé d'^v (eu) , bien , et de nfv^toç (hruphios) , caché, *
à cause de ses semences qui sont renfermées dans une
double capsule. .
EUDIOMÈTREy s. nu instrument de physique , nou-
vellement inventé, pour connottre la bonté ou la s^u-^
brité de l*air. Ce mot vient d\Sjtoç (eudios) , serein, dérivé
SiHia (eudia)y temps serein, et de /juL'n^pf (mitron ),
mesure; c'est-à-dire, mesure de la sérénité de Vain Cet
instrument est de l'invention de l'abbé Fontana. De là
s'est formé EUDIOMÉTRIQUE, adf.
EUEXIE , s. f. (méd) , t wt^iit (euexia)^ d'^u (eu) , bien ,
et de t^tç ^Aexû^, habitude du corps; c'est-à-dire, bonne
habitude, bonne disposition du corps,
EUGLOSSE, s. f. (hist. nat.), genre d'insectes hymé-
noptères de Cayenne et de Surinam, dont la lèvre infé*
rieure est prolongée en une espèce de langue musculaire
très-longue, d'où leur vient ce nom; d*iu (eu), bien, et
de yxàant, (glossa) , langue.
£ULOGIES,s. £ pi. terme de liturgie, choses bénites,
paÎH bénit, dans l'Église grecque; à^ivxoyteù (eulogéo), je
bénb, dérivé d*?v (eu), bien, et de Ai>â» (légê) , je dis.
Quelques savans fixent l'institution du pain bénit, dans
l'Église catholique, au septième siècle, dans le concile
de Nantes.
EUMÉNIDES, s. f. pi (mythol), tv/uvlJiç (euménidés),
nom des Furies de l'enfer, dérivé, dit-on, par antiphrase,
d'iVyu«n}f (euménes), doux, bienfabant , dont la racine
est ?u (eu), bien, et /uUnç (ménos), esprit*
EUNUQUE, s. m. mot dérivé d'tiîr^c (eunouchos),
qui signifie proprement gardien du lit,d\vini (eune), lit,
et d't;^ (écho), gs^rder. On a donné ce nom à ceux à qui
pn a retranché les parties naturdles , parce qu'on se sert,
en Orient, de cette espèce de personnes ^ur garder les
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368 E U P
femmes. C'est aussi le nom d'une secti d'hérétiques qni se
^ mntiloient eux-mêmes.
EUPATOIRE) s. £ sorte de plante» en grec iinmmeAùw
{eupatorionj f ainsi appelée du nom de Mithridate» roi de
Pont y surnommé ^fz/^ât^r^ qui signifie bon père, et qui est
formé é*iv (eu}^ bien, et de «tw^ (path)^ père, parce
qu'on en attritme la découverte à ce prince.
EUPEPSIE, s. f. (méd,)f i^m^^U (eupepsia)^ bonne
digestion; d'ta (tu)^ bien, et de «fWI« (pepto), cuire,
digérer.
EUPHEMISME, s. m.tvftifju^ffeuphémismosj, dis*
cours de bon augure; d*?v (eu)^ bien, heureusement, et
de fi^ (phimi)^ je dis. C'est une figure de langage, par
laquelle on déguise des idées désagréables, odieuses ou
tristes , sous des expressions qui ne sont pas les noms
propres de ces idées, mais qui présentent des idées plus
honnêtes, plus agréables, ou moins offensantes.
EUPHONIE, s. f. mot formé A% (eu), bien, et de
^cm {phonêj, son , voix ; son agréable d une seule voix ou
d'un seul instrument: En termes de grammaire, c'est une
prononciation ou une structure de mots facile, douce,
agréable à J'oreille. De là vient Euphonique, ad|.
EUPHORIE, s. f. fmédj^ soulagement qu'éprouve
un malade après une évacuation ; d'ivfceJut (euphoria) ,
qui signifie , dans GAïen y facilité à supporter une nuitadie^
dérivé d'^S/ (eu)^ bien, ou facilement, et de ^^ù» (phérij^
}e porte.
EUPHRAISE,s. f. genre déplantes monopétalées îrt^
gulières, ainsi nommées dUvf çjpLnètfeuphrasiaJ y qui signifié
joie honnête y dérivé d*?v (eu) y bien, et de ç^ifr (pkrên)y
esprit, sçns, d'où l'on a fait ti^^m (euphfùinS) , T^omt ,
cause de leurs propriétés médicinales.
EUPHROSYNE,s. f. (mytAol.),wtdQi trois Grâces,
é*ivf^ffCin/i (euphrosunê) ^ la joie.
EUROPE.
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EUT 369
EUROPE, s. f, une des quatre parties du monde. Ce
loot vient du latin Europa, formé du grec ^vpcdim (Eu-^
TQpê). On n'est pas d'accord sur .l'origine de ce mot.
Suivant les poètes, il vient A* Europe, fille d'Agénor, qui
fut enlevée par Jupiter; et selon Bochart,du phénicien
îSSN y^ (hur appa)y qui signifie blanc de visage, à cause
de la blancheur du visage de ceux qui l'habitent.
:EURYTHMIE,s.f.«v^ue;M;«t^f£/mAm/j;,d'&|^n/;,bien,
et de fxi^jMÇ (rhuthmos) i ordre, cadence, justesse, accord.
C'est, dans les beaux-arts, un bel ordre, une belle propor-
tion , et comme fharmonie de toutes les parties d'un tout.
EUSTYLE, s« m. ^drfA/V,^), édifice où les colonnes sont
bien placées , et dans une proportion convenable. Ce mot
vient d'ti; (eu) , bien , et de çvkoç (stulos) , colonne. L'or-
donnance de Veustyle tient le milieu entrele pycnostyle et
l'aréostyle* Voye:^ ces mots.
,EUTERPE , s. f. muse qpi préside à la musique et
am: instrumens; à^iviifrmiç (euterpês)^ qui plaît, dérivé
dVw (€u)f bien, et de w/>ot> (terpô) y plaire, charmer.
EUTHÉSIE, s. f. (méd.), iv^ma (euthésia), forte
constitution du corps, que l'on.apporte en naissant; d'tw
(en) , bien , et de 9i«f (thisis) , situation ; bonne situation ,
bonne constitution.
EUTHYMIE, s. f. (méd.)y à% (eujyhiçn, et de
^/«^V (thuTnos)y ame, esprit; repos de l'ame, contente-
ment, tranquillité d'esprit.
EUTRAPELIE, s. f. éwjfATnhJct. (eutrapélia) ,, manière
de plaisanter agréablement et avec finesse; d'tu (eu) , bien ,
et de '7]p>t9u (trépo) , je tourne ; c'est-à-dire , manière agréable
de tourner Us choses. Ce mot ne s'emploie que dans le style
noble, ou en parlant des anciens.
EUTROPHIEi s. f. (méd.) , £u7fi)(p/flt (eutrophla) , d%
(eu) y bien , et de^^t^û) (trépho) , nourrir ; nourriture bonne
et abondante.
Tome I. A a
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570 E V O
ÉVANGILE , s. m! à*tvcLyfihioY (euaggélion) , bonne nou-
velle, dérivé d*?v (eu) y bien, heureusement, et d'itj^M»
(aggeUo)y annoncer. Les chrétiens ont donné ce nom au
livre qui contient la vie et la doctrine de Jésus-Christ,
qui a apporté aux hommes ITieùreuse nouvelle de leur
réconciliation avec Dieu, Évangile se prend aussi pour
ia doctrine même de Jésus-Cbnst. Dérivés, EvANGÉ-
LIQUE, ad). ÉVANGÉUSER, V. ÉvANGELISTE, S. m.
nom de chacun des quatre écrivains sacrés qui ont rédigé
par écrit l'Évangile.
ÉVENTRER, v. a. tirer les intestins du ventre d'un
animal; en latin exentero,ti en grec t|tr7ie*(« {exenténio),
formé d'fFTiepr (entérort) , intestin, Voye^ Ventre.
ÉVÊQUE,s.m.prélatdu premier ordre, dans l'Église.
Ce mot vient, par corruption, d*i'm<nu>7nç.fépiskoposJ, qui
signifie surveillant ou inspecteur, dérivé d'twi CépiJ , sur, et
de vncria {skopéôj, je regarde, )e considère, parce que les
évêques sont chargés de la conduite et de la surveillance
de leur diocèse. Le titre d*évêque a subsisté long-temps
avant celui d^ archevêque. Voyez Archevêque. Dérivés.
Épiscopal, ad), qui appartient à Févêquc; Épiscopat,
s, m. dignité d'évêque; ÉvicHé, s. m. étendue de pays
soumis à un évêque. Les Athéniens donnoient le nom
d't9n<nMsw à ceux qu*ils envoyoient dans les villes qui leur
étoient soumises, pour voir si tout se passoit dans l'ordre.
Les Latins ont aussi donné le nom d^episcopi à ceux qui
étoient inspecteurs du pain et des vivres.
ÉVERGÈTE, s. m. Sivîfyiitiç (euergétês) ,<{m veut
dire bienfaiteur ou bienfaisant , dérivé d'e^u (eu) , bien ,
et d'i/>5Pr (ergon)p action. C'est un surnom qui a été donné
à quelques princes ou rois de Syrie ou cTÉgypte , suc-
cesseurs d'Alexandre.
ÉVOQUER, V. a. appeler , faire apparoltre ; en FatîB
evocare, fait de voco, j'appelle, qui vient de ^Z (boo)^ pai"
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£ X A 371
nnsertion du c, comme specut vient de «Tiiof (spêos), Dériv,
Evoc ABLE , adj. Évocation , t. f. Voy. Convoquer.
EXACORDE ou HEXACORDE, s. m. instrument
de musique k six cordes^ ou système composé de six tons;
de ^1 (hexj , six, et de }^J)II (chorde) , corde.
EXACTEUR, EXACTION. K^y^ Exiger.
EXAÈDRE ou HEXAÈDRE, s. m. solide géom^-
trique terminé par six faces; de «1 (hex) , six, et de %i^a
(hidra) , siège » base. On le dit particulièrement d'un
corps régulier dont chaque face est un carré , et qu^on
appelle aussi cube.
EXAGONE ou HEXAGONE, s. m. figure géomé-
trique qui a six angles et six côtés ; de t^ (hex) , six, et de
yufla, (goniaj, hngh. De là, ExAGONAL, ad/, qui a six
côtés ou six &ces.
EXAMÉRON. Key^HEXAMÉRON.
EXANTHÈME, s. m, (méd.J, ij^tajil^ (exanthêma)^
mot qui signifie efflorescence, SVlfl»^(û (exanthiô) , fleurir^
s'épanouir, dérivé Si/hç (anthosj, fleur. H désigne, en
général, toute sorte d'éruption à la peau. En chimie, il
$Q dit de la matière poudreuse qui se forme à la sur&ce
de certains corps. Dérivés. ExANTHÉmATEUX, Exan-
THÉMATIQUE, adj. qui est de ia nature de l'éxanthême.
EXAPOLE ou HÊXAPOLE, s. f. contrée où il y a six
villes principales; de t*^ (hex)^ûXy et de Wa/c (polis) ^mîMc.
EXARQUE, s. m. tj^oLp^ç (exarchos), qui signifie chef
ou commandant, dérivé dV^ (^x), et d'a^^ (arche) j em-
pire, commandeQient. On donnoit autrefois ce titre à celui
<jui commandoit en Italie pour les empereurs d'Orient.
C'étoit aussi le nom d'une dignité ecclésiastique, qui ne
subsiste plus que dans l'Église grecque, où le terme dé*
signe un député envoyé par le patriarche pour visiter lès
provinces. V^, du Cange sur ce mot , dans son Glossarium
média Gracitatîs, Homère, Philon, et d'autres auteurs,
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371 E X C
donnent le nom Sexarque^n maître des chantres (Tan cttœar^
ou à celui qui chante le premier; car le mot ^p^f (arche)
signifie aussi commencement, V exarchat ëtoit la dignité ,
ou le gouvernement > ou le département de Y exarque.
EXASTYLE ou HEXASTYLE,s. m. (archit.),it
t^ (hex)y six, et de çvaoc (stulos)^ colonne; édifice ou
portique qui a six colonnes de front.
EXCAVATION , s. f. action de creuser; du latin exca*
vare, creuser , dont la racine est cavus, creux , fait du grec
^V (chaos), en éolique ^foç (chavos), vide. Voj^, Cave.
EXCEDER, V. a. outre -passer, aller au-delà; en
latin excedere, sortir de, fait de cêdo. Voyez CÉDER.
Dérivés. Excédant, Excès, Excessif.
EXCENTRIQUE, adj. mot formé de la préposition
t| (ex) , dehors , et de nivofoy (fœntronj , centre. II se dit
de deux ou de plusieurs cercles engagés i*un dans l'autre,
^ui n'ont pas le même centre. On appelle excentricité, la
distance qu'il y a entre les centres de deux cercles, qui
«ont excenfriqaes»
EXCLURE , V. a. expulser , ou empêcher d'être admis
dans une société , &c. 5 en latin excludere , qui vient
^ixaMêCù (e/JJéio) y dont le simple est %?iua (kléio), en
latin claudo,)e ferme; frof rement fermer dehors. Dérivés,
Exclus^ Exclusif, Exclusion, Exclusivement.
EXCRÉMENT, s. m. en latin excrementum , formé
tlu verbe excerno , qui vient du grec (kk^cù (ehkrîno)^
purger, nettoyer, séparer. On appellie ainsi toute matière
iqui est évacuée du corps de l'animal par les. voies na-
turelles. Dérivés, EXCRÉMENTEUX OU ExCRÉMENTIEL ,
€dj. qui est de la nature des excrémens ; Excrétion , s. f.
action par laqueHe les humeurs séparées du sang sont
poussées au-dehors. Excrétoire ou Excréteur, adj.
se dit de tout vaisseau des viscères desdné à porter une
humeur au-dehorsiî •
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EX F 375
EXEDRE^ s. m. lieu où s*assembIoient les gens dç
lettres , chez les anciens. Ce mot est grec , i^l'^ (exédra}^
dï| (ex) , et de iS"^ (hédra) , siège, et signifie proprement
ie lieu où l'on s'assied. Ce lieu étoît ainsi nommé, à
causé du grand nombre de sièges qu*ii contenoit , et
de la commodité qu'on y trouvoit pour s'asseoir. II paroto
que, dans Cicéron , exedra se prend pour un cabinet
d'étude , où il y a un petit Ut pour se reposer. Vitruve
emploie ce mot en plusieurs significations diiFérehtes,
EXÉGÈSE, s. f. «|i»>aïf (exégêsisJ,d*ifyyiojuaji (exigio^
mai) y j'expose; explication, exposition claire, et par une
méthode aisée, de quelque chose qui paroissoit difficile.
De là, ExEGETE, celui qui explique. On nommoit ainsi
à Athènes les interprètes en matière de religion. On don-
noit aussi ce nom , dans la plupart des villes de la Grèce,
à ceux qui faisoient voir ce qu'il y avoit de remarquable
dans le pays , et qui en donnoient l'explication , à-peu^près
comme ceux qu'ftn nomme à Rome des Cicérone, ExÉ-
GÉTiQUE,adi. qui sert à expliquer. La théologie exégé-
tique est consacrée à l'explication de l'Ecriture sainte.
Vexégèse est aussi la manière de trouver en nombres ou
en lignes les racines d'une équation.
EXERESE, s. f. i^aipiaç (exairésisj, retranchement',
dV^tff/>^û) (exairéo)y emporter , arracher, formé d'tg (ex) ,
de, et de cùpiod (hairéô), je prends ; opération de chirurgie,
par laquelle on retranche du corps tout ce qui lui est
étranger , nuisible ou. inutile. .
EXERGUE, s. m. terme de numismatique, dérivé d't|
(ex), hors , et d' tpyr (ergon), œuvre , ouvrage; c'est-à-dire,
hors-d'œuvre ; petit espace pratiqué au bas du type d'une
médaille, pour y mettre une date^^ une Inscription, ois
une devise.
EXFOLIER (s'), se détacher-par feuillets-, du lâtîn ex,
par, ttdefoUujn^ fait dû grée fvMer (phullon)^ feuille,
Aa \
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r
374 EXO
Voyei Feuille. Dérivés. Exfoliation , $. f. s^ration
par feuilles; ExFOLlATiF, ad|. propre à faire exfolier.
EXHÈDRE. Voyez Exèdre.
EXIGER y V. a. demander une chose ^ obliger, as-
treindre à; en latin txigo, fait du verbe f^«>d» O^^go)^ qui
a signifié d'abord, chez les Latins et les Grecs, chasser
dehors, et ensuite, yôrcw'^ contraindre à, exiger. Le pri-
mitif est ûgo, en grec et en latin. Dérivés. ÉxaCTEUR,
Exaction.
EXODE, s. m. nom d'un livre de l'Ancien Testament,
qui contient l'histoire de la sortie des Israélites hors de
FJÉgypte^ sous !a conduite de Moïse ; d'e|«^c (exodos)^
sortie , dérivé d'e| (ex) , dehors , et de i^ç (hodosj, chemin ;
c'est-à-dire^ écaH du chemin,
EXOMIDE, s. f. i]^»fùç (eximis) , sorte de robe des
Grecs et des Romains, ainsi nommée d*t| (^J* dehors,
et SSfdùC (omos) , épaule , parce qu'elle laissoit l'épaule
droite découverte. Elle n'avoit qu'une* manche. Dans la
suite, on l'abandonna aux esclaves et aux comédiens.
EXOMOLOGÈSE, s. f. ( hist eccUs. ) , confession;
en grec il^^iiûKv^nmç (exomologêsis) ,dont les racines sont i^
(ex) , qui signifie ici en dehors, et ifMxiynotç (homola^is) t
confession ; c*est-à dire , confession publique, II parott que
Vexomologèse n'étoit ordonnée que pour les péchés publics.
TertuIIien prend ce mot dans le sens général de pénitence.
EXOMPHALE , $. £ (chirurg.), €§«/*9<ia(v {exom-
phalos)y hernie du nombril; dV^ (^«c^, dehors, et d'^t«f«Ao<
(omphalos) , nombril; C'est la même chose f^omphalocUt*
Voyez ce inot.
EXOPHTHALMIE,s. f, (chirurg.) ^sortiedel'œilhors
de son orbite; i*ij^(ex), ddhors , et d'ô^^n;^ (ophthabnos),
oeil.
. EXORCISME, s. m; prià'e ou conjuration dont se
«sert l'Église pour chasser. les démons,^ ou .pour préserver
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EXP 375
de quelque danger; d't^ofwiÇo) (exorld^o)^ conjurer, dérivé
de IfifAÇ (horkos)y jprement, serment. L'usage des exor-
cismes est aussi ancien que i*£glise. On a fait aussi au-
trefois des exorcismes pour tirer la preuve de îa vérité
d'une accusation. On ext^rcîsoit tout ce qui ^ervoit aux
épreuves, comme l'eau froide et l'eau bouillante, le pain^
le fer,&c. De là est venue cette imprécation : Que ce mor-
eeau m'étrangle si )e mens ! ,c2û[ oxi croyoit qu'un coupable
ne pouvoit pas avaler un morceau de pain exorcisé. Dé*
rivés. Exorciser, v. conjurer; Exorciste, s. m. celui
qui exorcise, qui conjure,
EXOSTOSE, s. f. (chirurg,)y mot grec, i^oçaatç
(exostosis)y dérivé dV| (ex) ^ hors, et d'içtW (ostéon) ^
os; tumeur osseuse contre nature^ qui s'élève sur la
surface des os.
EXOTERIQUE^ adj. vulgaire , public, ou commun
à tout le monde; d'ij^cinq$ç {exotéros}, extérieur, dérivé
d'fi^û) (exoj , dehors. Il se dit de la doctrine et des ou-
vrages des anciens philosophes, qui étoient à la portée de
tout le monde* C'est l'opposé d^acroatique.V oytz ce mot.
EXOTIQUE, adj. i^ofnviç (exotikos) y étranger, qui
n'est point produit dans le pïys qu'on habite; d*t|ûï (exo)^
dehors. On af pelle plantes exotiques , celles qui sont étran-
gères au climat ou on les cultive , par opposition aux
plantes indigènes , qui sont nées dans le pays même, ou
qui y sont naturalisées depuis long-temps.
EXPATRIER, V. a. obliger quelqu'un à quitter sa
patrie; dV^ f^^Jf dehors, et de vKL*tf>iç (patrisj, en latin
patria, patrie.
EXPEDIER, V. a. terminer, envoyer promptement;
du latin expedire, débarrasser, dégager, délivrer, et figu-
rément, achever, finir, expédier, qui est formé d't| {exj ,
dehors, et Aepes^pedis, en grec towc , m^ç (pous , podos}^
pied; comme qui diroit extra pedes dore , débarrasser les
* Aa 4
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376 EXT
pieds y rompre les entraves qui fes retenoient. Dérhh,
Expédient, ExPÉDiTiF, ExPÊDiTOON.
* EXPÉRIENCE, s. f. éprenve; du latin expertentîa,
formé Sexperhi, éprouver, que Vossius dérive du grec
siu^flUD (piîrao)^ ou «//jooyuof ( péiràomai ) ^ le même,
dont la racine qsX 'jiu^ (pe\fa)\ épreuve, tentative,
expérience.
EXPERT, adj. fort versé dans un art qnî s'iapprend
par expérience; du lâtrn expértus , qui a de rexpérience,
participe d*experiri , éprotiver, dont la racine est w7e^
(peira) , épreuve , expérience , d*où s*est formé 'mt^
(péirao)y essayer, éprouver. £V/7err ^ s. m. est celui qu*on
nomme pour faire une prisée, un rapport. De là on a hit
Expertise, s. f. opération d*expert.
EXPLETIF, adj. (gratnin,),st dit de certains mots qui
entrent dans les phrases , sans être nécessaires au sens ;
en latin expUthnis , formé ii expier e , qui vient Siv^^^*
(ekplêroô), remplir; c'est-à-dire, qui remplit la phrase,
sans rien ajouter au sens,
EXPLIQUER ,v. a. interpréter, éclaircir, développer,
en latin explicare, déplier, développer, étendre, dont le
simple .est plico , fait de Wxo) (pléko) , plier, joindre ,
enlacer. Dérivés. Explicable, Explicatif, Expli-
cation, Explicite, Explicitement.
EXPORTER, V. a. porter en dehors, en latin e%poT-
tare. Voyez Porter.
EXTASE, s. f. ravissement d'esprit, suspension des
sens causée par la contemplation dun objet extraordi-
naire ou surnaturel; d'ijunaaiç (ehtasis) , étonnement,
renversement d*esprit, dérivé Si^hi/m (extstêmi) , ren-
verser , .frapper d*étonnement. C*est aussi une maladie
semblable à la catalepsie. De là, s'ExTASiER, être ravi
en admiration; Extatique, adj. qui tient de Pextase.
EXTENSION, s. f. étendue , augmentation, action
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F A I 377
de ce qui sMtend; en latin extensio , et en grec ixiiftiet
(ekténeia)^ fait (Sixtihoù (ektiino)^ en latin extendo ,
étendre. Voyei Etendre.
EXULCÉRER, V. a. (mid.)y causer des ulcères, en
îatin exulcero , fait du grec i^Kxieù (exelkoo) y qui a la
même signification , et dont la racine est ikuç (helkos)i
en latin ulcus, ulcère. De là ExULCÉRATlON ctExUL-
CÉRATIF.
FABLE, s. f. du Izxin fabula, formé de fan, parler,
qui paroît dériver de çaw {phaoj, le même. La fable est
un discours ou un récit allégorique, qui renferme une
vérité morale.
FADAISE , FADE. Koyej Fée.
FAGOT, s. m. faisceau de menu bois. Quelques-uns
dérivent ce mot de fascis, faisceau , comme qui diroit
facot; diminutïî fasciculus , que les Latins ont «fait de
çaiiLûç (phakos)i qui ne se trouve point, mais dont le
diminutif çawMof (phahellos)^ ou çaixjtxoç (phakélos) , a
signifié 3L}xssi faisceau j selon le témoignage d'Ammonius.
M. de Caseneuve dérive^gor du Isitinfagus, hêtre, pré-
tendant que les premiers fagots ont été faits de branches
de hêtre. Mais, dans l'un et l'autre cas, ce mot ne peut,
manquer de venir du grec , puisque le latin ^gw^ est dérivé
de <pàyç {phagosj, en dorique, pour ^viyç {phêgosj, qui
est aussi , en grec, le nom du hêtre.
FAINE, s. f. fruit du hêtre; du latin fagina, fait de
fagus, pris du grec Ç)«^f (phêgosj , en dorique çatjpV
(phagos)y hêtre, dérivé de ^ayo (phagojy manger, parce que
la faîne est bonne à manger. Le hêtre est une sorte d'arbre
2piptléfauetfayard en quelques endroits , et il se nom-
moit ancieniiement ^m onfaln. De ^'^ç ( phêgos ) , k*
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378 F A M
Grecs ont formé Tadjectif çw>iwf (phéginos), fi^noç
(pheginéos)i de hêtre, le même que le làXin faginus ,
fagintus,
FAISAN, 8. m. en grec ^amwtlç (phasîanos )^ de ^eûnç
(Phasis)y le Phase, fleuve de la Colchide, où cet oiseau
est commun.
FAISCEAU, s, m. fagot ou paquet de plusieurs choses
liées ensemble; du laxïn fascellus , -pour fasdculus , dimi-
nutif dey2zjm^ et dérivé de ^âxt^oç on çûuumç (phakellos
ou phahslos) , qui a la même signification. Le mol faix,
^ouT fardeau, vient aussi àt fascis. Voyez Fagot. h^
faisceaux consulaires, chez les Romains, étoient des verges
liées ensemble avec une hache au milieu, que les licteurs
portoient devant les premiers magistrats.
FALLACIEUX, ad), trompeur, frauduleux; en latin
fallaciosus, dcfallax, qui est formé du vtxbtfallo, trom-
per, dérivé de o^ômcù (sphallo)y tromper, surprendre, ou
de piKCù (phêlo) , qui signifie aussi tromper, et qui se dit
proprement des figues qui paroissent mûres et ne le sont
pas. Dérivés, Fallacieusement, adv, et le vieux mot
Fallace, tromperie, fraude.
FALOT, s. m. grande lanterne; de ^a\Iç (phàlos)^
qui signifie brillant, respUndissani , dérivé de ^cuo (phaôj,
éclairer. Mais falot, ridicule, plaisant, est un diminutif de
fol OM fou, que Ménage fait venir du latin harbarc follus ,
&it de follis, un ballon.
' FAM£,adj. du dorique ç«^ (phama)^ pour fuyun
(phêmê)y renommée, réputation , dérivé de çw/^/ (phêmi)y
dire, parier. Un homme bien ou malfamé est celui qui
a une bonne ou mauvaise réputation.
FAMEUX, adj. célèbre en bien comme en mal; en
\aiin famosus j formé àcjahia, renommée, réputation,
qui vient du dorique ça^CphamaJ, pour çiiput {phêmé),
pris dans la même signification. Voyei FAMÉ.
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F A s 379
FANÂL, s. m. grosse lanterne, et phare, de çtfyic
(jpharws)^ £inai, dérivé de ^ûLam (phainô)^ montrer, in-
diquer : çoeme^or (phanarion)^ diminutif de ^^ç. .
FANTAISIE, s. f. de farnuia (phantasia) y vision,
imagination , qui vient du V6rbe Çû»id(ù/juLi (phanta^mai) ^
s'imaginer, dérivé de ^ùùm (phaino)^ parottre, se montrer.
Fantaisie signifie aussi humeur, volonté, caprice, bizarrerie.
Fantasque , adj. qui a des fantaisies , des caprices ;
FantaSquement , adv. De là vient aussi Fantas-
tique, ad). peofieMitiçfphantastikosJ, chimérique, imagi-
naire, qui na pas de réalité.
FANTASMAGORIE. Voye^ Phantasmagorie.
FANTÔME, s. m. ^drnujuct {phantasmaj , spectre,
vbion , vaine image qui se forme dans notre esprit , et
qui nous fait supposer la présence de quelque être cor-
porel , dérivé de fajro) {^phainoj, je parois. Au figuré, il
signifie chimhr, apparence»
FARAILLON, s. m. Ce mot est un diminutif de^r«
OVL phare, que les Grecs nommoient ^a^ç (pharos)y dont
on aura fait d'abord pharillon, petit phare, et ensuite par
corruption /âmi//^n. Voyez Phare. On nomme encdre
faraillon, un petit banc de sabie séparé d'un plus grand
par un canal, par comparaison aux phares , qui sont ordi-
nairement séparés de la terre ferme.
FARDEAU, s. m. charge; du grec ^'nçfphortos)^
qui signifie la même chose, et qui dérive de 9^^ (phêro)^
je porte.
FARE. Viy^ Faraillon.
FAROUCHE, adj. même étymologie que FÉROCE.
Voy^ ce mot.
FASCINE, s. f. en Uûnfascis, fagot de branchage
pour combler les fossés , i&c. Voye:^ FAISCEAU.
FASCINER, V. a. ensorceler par une espèce de
charme , et figurément , éblouir , tromper; du l^xïnfascinare ^
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380 FÉE
fait da grec ^tuum ( bashaino ) y K{m a la même sîgni^
-fication, en changeant b en f, FASCINATION, s. f. ea
la,iïn Jàficinatîo j enchantement, charme, ensorcellement,
et en grec P>€U%ajfiA (bashania) , et /Wxor/or (bashanion),
FASÉOLE. Voyei Phaséole.
FASTE, s, m. affectation de paroître avec éclat; en
latin fasttts, qui a signifié d'abord une vaine et ridicule
jactance, et que Martinius Ëiit venir du verbe ^n^ dérive
du grec feu» (phaA) , en ionien ^Junua (phasko) , parler,
d*où Ton a fait anciennement ^ojçoç (phastos) , parole. Les
Fastes, au pluriel, étoient le calendrier des anciens Ro-
mains, qui contenoit les jours de travail et de fête. Ceux
de travail s*appeIoient diesfasti, parce que, ces jours-là, il
étoit permis de plaider; et ceux de fête, dies nefasti, jours
où Ion ne pouvoit pas plaider. Les Fastes consulaires étoient
un registre public, qui contenoit, outre les triomphes, les
noms des consuls, des dictateurs et des censeurs. Dérivés,
Fastueux, adj. Fastueusement, adv.
FAT, FATUITÉ. Fb/e^FÉE.
FATAL, adj. Les païens entendoient par ce mot ce qui
porte avec soi une destinée inévitable , comme un arrêt fatal,
la barque fatale , ifc*; en \àX\vi fatalis , formé Ae fatum,
destin, arrêt ou volonté du destin, oracle, prédiction,
lequel vient defari, dont ia racine est ^euù (phao)^ parler;
d'où l'on tire ^nç (phatis)y oracle, et ^iitiç (phatês)^ en
latin vqtes, devin. Aujourd'huiy2ïia/signifie^n^jr^^ mal-
heureux. Dérivés. FATALEMENT, adv. FATALISME,
s. m. doctrine de ceux qui attribuent tout au destin , et
qu'on nomme FATALISTES; FATALITÉ, s. £ destinée iné-
vitable> malheur constant; Fatidique, adj. qui annonce
les arrêts du destin, àt fatum, et dico, je dis, je décTare.
FAU. Voyei Fa!ne.
FÉE , s. £ Atfata, participe defari, dérivé de ^eu» (phao)^
parler, participe ^mç (phatos); divinité imaginaire ,^ qui
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FER 381
prédisoît la bonne ou la mauvaise fortune. De là vient
Siussi fatuus en latin, four fatus, un fat, un sot , parce que
les sots et les gens de peu d'esprit parlent à tort et à
travers; et, ûgurément, fade , insipide; d'où sont formés
Fadeur, Affadir, et Fadaise. Voye:^ Fatal.
FÉERIE. Voyez Fée.
FEINDRE, V. a. contrefaire, imaginer, inventer, dis-
simuler; en \aXîn y Jingere , qui vient probablement de pîyfeo
^fheggôj, rendre lumineux; de même que le verbe pingere, .
peindre, représenter un objet par des traits et des couleurs.
Ainsi feindre signifie proprement rendre apparent ce qui
est caché, ou imiter^ contrefaire une chose véritable. Voyez
Peindre. Dérivés. Feinte et Feintise, Fictif,
Fiction.
FENÊTRE , autrefois FENESTRE , s. £ du latin fi-
nestraj qui pourroit venir du grec faJvitQwi {phainèsthaij,
luire, être éclairé.
FERME, ad j. solide, assuré, qui tient bien; de eip/uiç
(héirmos)y lien, attache , parce que les choses bien liées,
bien jointes , sont plus solides et pliis fermes. Les Latins
ont fait de \kfirmus, dans le même sens , et ie \erhe firmare,
en mettant y au lieu de l'aspiration, suivant leur usage.
De là aussi les mots Fermeté, firmitas , solidité;
Affermir, rendre ferme, fortifier; et jes autres dérivés
Affirmer, Confirmer, &c.
FERMER , V. a. clore ; ce mot vient de tpfAo, (henna) ,
clôture, barrière, telle que celle qu'on met à l'entrée des
ports. Ici nous avons mis la lettre/à la place de l'aspiration^
à l'imitation des Latins. Les auteurs de la basse latinité ont
dit^rmwj pour un lieu fermé;. et de là ils ont appelé^rm^^
une ferme, une métairie, parce que les métairies ^ont ordi-
nairement fermées de murs; etfirmariu^, un fermier, celui
qui prend une ferme à loyer. De là encore FERMAGE,
Fermeture, Fermoir, &c. .
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382 FEU
FÉROCE, adj. fiirouche, cruel; du IsLÛnferox, fier,
hardi, intrépide, formé de firus et de fera, qui a été
fait de l'éolique çnepV (phêros), génit. de çn/> (phêr),
fonrBt^, Snç^ç{thêr, thêrosj, bête féroce. De là FÉRO-
CITÉ, s. f.
FESTIN, s. m. repas magnifique; du latin festum,
jour de fête. Nous avons employé le mot defke dans le
sens de repas magnifique; de là est venue cette expression,
faire Jeu à quelqu'un, pour dire, le bien accueillir, le bien
régaler, ou, comme on disoit autrefois, le festoyer. Voyez
FÊTE, pour Fétymologie de festum,
FESTON, s. m. ornement composé de feuilles, de
âeurs et de fruits, qu'on mettoit aux portes des temples
le jour d*urie fête ou d'une réjouissance. Fljyrj Fête,
d*où le mot Feston est dérivé.
FÊTE , autrefois FESTE , s. f. solennité ou réjouissance
dansrEglise,en l'hoilneur de Dieu ou dunSu^nt; en latin
festum ou diesfestus, qui vient de içtS» (hestian)y recevoir
quelqu'un chez soi, le traiter, lui faire fête, et figurément,
réjouir, lequel est dérivé de erfct {hestiajf foyer, maison ,
dieu domestique ,Vesta, d'où l'on a fait içla^jut {hestiamaj,
festin , banquet, parce qu'anciennement on ne donnoît
des repas extraordinaires que les jours de fête. Les païens
avoient aussi leurs fêtes, qui étoient instituées en l'hon-
neur des Dieux, des héros, ou en mémoire de quelque
événement célèbre. Ces fêtes n'étoient ordinairement que
des festins sacrés ou de religion ; de là vient que les mots
fistin et fête sont devenus synonymes. De là les verbes
FÊTER, et FÉTOYER OU FESTOYER. Dans tous ces mots,
on a changé en F l'aspiration des Grecs,
FÉTOYER. Keyé^ FÊTE.
FEUILm, s. f. de çwMor (phullon)j ou ^v>faov (phul-
lion), en latin fblium. De là viennent aussi FEUILLAGE,
Feuillée , Feuillet d'un livre, et Feuilleter, &c.
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FIL 383
FI , particule qui marque Faversion , le mépris , ITiorreur.
Ce mot peut venir de Tinterjection latine /?Ay^ qui a le
même sens, et qui peut avoir été faite de Tinterjeçtion
grecque ǀw (pheu), qui s'emploie quelquefois pour mar-
quer ITiorreur, Tindignation. On écrivoit autrefois phi;
ce qui approche davantage du latin et du grec. Les Italiens
disent ^^ comme nous, les Espagnols jf2zi^ les Anglois^^^
les Allemands :pfat {pfiij, les Flamands ^W y mots qui
viennent apparemment de la même source : ou, peut*
être , ce sont de ces mots que la nature dicte elle-même
à tous les hommes, pour exprimer les mouvemens de leur
ame.
FICOÏDÉÉS,s. f;pl. (^*ô tort.;, famille de plantes
exotiques, ainsi nommée du latin^ctf*^ en grec ovkm ^sukej,
figuier, et d*^Aç feîdosj , forme, ressemblance, à cause
de la conformité de quelques-uns de leurs caractères avec
ceux du figuier,
FICTIF, FICTION. Voye^ Feindre.
FIER^adj. altier, hautain, audacieux; du Isxin Jirox
on férus, qui a la même signification. Les Italiens disent
fiero. De là FIEREMENT, adv. et Fierté, s. f. défera^
citas oxxferitas, dont le premier signifie fierté, et Tautre,
humeur sauvage, cruauté, mais qu*on a pris, dans la basse
latinité^ pour audace, et courage accompagné de mépris,
FIGUIER, s. m. arbre qui produit la figue; du latin ~
ficus, 'qui signifie^^i/i'fr ti figue, fait du grec aviui (suhi)^
contracté de 0i/Mti^x2/Ae<^;, figuier^ d'où vient m!w9(sukon)^
figue.
FILS, s. m. du latin filius, qui peut venir du grec
ç/a/oc {philiosj, allié, associé, dérivé de çlhoç fpfiilos)^
qui est aimé, qui plaft , qui est cher, mais dont les Latins
Ont restreint la signification isins filius ; ou bien il vien<*
droit de Jioc {huiosj, avec le digamma éolique FvtèçffuiosJ^
en y insérant la lettre l, ou de fSxof , çvxti (phulon,phuU),
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384 F L E
tribu, race, parenté. Dérivés. Filial, Filialement,
Filiation, Fille, &c.
FILTRE. Vofti Philtre.
FIOLE. Fi/^PHioLE.
FIRMAMENT, s. m. fe ciel où sont les étoiles; en
hiXïn firmamentum , fait de firmamen , appui, soutien,
dont la racine est ip/jui (herma) , le même , parce qu'il est
comme la base sur laquelle sont placées les étoiles. Voye^
Ferme.
FISC, s. m. le trésor public; du latin /jcz/j^ pris du
grec ^Uwç {phishosjy qui signifie proprement un panier,
mais qui a été pris figurément pour le trésor public. De
la Fiscal, adj.
FLACCIDITÉ. Kev^ Flasque.
FLAGEOLET, s. m. espèce de petite flûte, de ^ûl-
yicLvxoç (plagiaulos)y flûte traversière, mot composé de
TOiJir^ùç {plagias J, oblique, et d'aju\oç (aulos)^ flûte.
FLAMME, s. f. en hxin flamma , qui peut venir, selon
Vossius , de Téolique ^xi^jtfAa (phlemma) , pour (^xiyfM
(phlegma)y inflammation , dontia racine est ^hiyoi (phlégo),
brûler. Flamber et Flamboyer en dérivent.
FLANC , s. m. partie de Tanimal entre les côtes et les
hanches. Ce mot peut venir du grec aa^V (lagon) , en
ajoutant le digamma éolique FAot>«K, qui signifie la même
chose; ou peut-être de l'allemand plante /flankej , qui
. la même signification , et qui est lui-même formé de
lank, par l'addition de la lettre F. Voye^ Wachter, dans
son Glossar» Germanie,
FLASQUE, adj. du IdiXmflaccus etflaccidus, que Ton
dérive de ^hÀl(blax)y mou , lâche, abattu.
FLECHIR, V. a. courber, ployer; du \dXin flectere ,
flexum, qiii vient probablement de Tikim ( plékô J ,futxit
7^i^a> {plexoj, d'où dérive aussi le verbe l^tin^plico, plier,
les lettres F et F étant du même organe, et se prenant
souvent
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F L U 385
souvent Tune pour l'autre. Dérivés. FLEXIBILITÉ > Flexi*
BLE, Flexion.
FLEGMAGOGUE ou PHLEGMAGOGUE , ad^
(médjyàe ^hiyfAA (phlegma) , flegme, pituite, et A*lyùf
(ago)^ je chasse, )e fais sortir; nom des médicamens qui
purgent la pituite.
FLEGMASIE. Toy^^ PHLEGMASIE.
FLEGME ou PHLEGME , s. m. pituite , humeur
aqueuse qui existe dans le corps de l'animal , et figuré-*
ment, sang-froid; en grec fhiyjuut (phlegma)y pituite^
pris, par antiphrase, du verbe ^x%yat (phlégo )y brûler;
comme si Pon disoit , humeur non brûlée* Flegme, en
termes de chimie, signifie la partie aqueuse et insipide
que la distillation dégage des corps. De là FLEGMAi»
TIQUE, adj. pituiteux, qui abonde en flegme, en pituite;
et figurément , froid , difiîcile à émouvoir.
FLEGMON ou PHLEGMON, s. m. ^mÀ/.;, tumeur
inflammatoire , causée par une abondance de sang arrêté
et accumulé par fluxion dans une partie du corps; du grec
^>^iy juovvifphlegmonêj, qui veut dire inflammatiorij dérivé de
ÇA€)<w (phlégSJ, brûler , enflammer. De là. Flegmoneux,
adj. qui est de la nature du flegmon.
FLOCON, s. m. petite toufte de laine, de soie, de
neige; du latin floccus, le même, qui vient peut-être d^
^mç (plokos)y ou 'fôiOXAfMÇ ( plokamos ) f touffe de che-
veux, cheveux entrelacés, fait de «k^im (plohê) y tissu,
enlacement, dont la racine est fîkiiuê ( pléko ) y enlacer,
joindre. Ce mo^ est commun à plusieurs langues. Les
Allemands disent glorf (fiock), les \\d!i\tii% fiocco , les
Anglois fiake, les Islandois J?{>&3r.
FLOT, FLOTTER, FLUCTUATION. V. Fluer.
FLUER, V. n. couler; en latin fiuere, qui vient du
grec ^hxitn (bluéïn)y ou iô^t;{«r (blu'^w)y couler, sourdra,
jaillir, ou de çAu«r et fxv^w (phluéin tx phlu^éin) y être
Tome L ' Bb
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386 FOR
plein, regorger, bouillonner. Du snfinfuxumj ancienne-
ment j7i/cfMm ou flutum j ont été faits ftuctus, flot, onde,
vague, et les \txht$ftuctuare etjluitare, être agité , flotter.
De là aLUSsi flitvius ttflumen, fleuve, eau qui coule. Les
médecins appellent fluturs blanches ( par corruption y fleurs
blanches) une maladie des femmes. Voy/t^ Leucorrhée.
Les mots Fluide, Fluidité, Flux, Fluxion,
FluXIONNAIRE, &c. sont également dérivés dt fluer^
ainsi qu'AFFLUENCE, Confluent, &c.
FOIRE, s. f. lieu où les marchands s'assemblent; du
}atin forum , marché, place publique , dérivé de ^(f»
(phéro) , portjBT , d'où Ton a fait ^o^ (phora) , transport,
<t (poewr (phorlon) , marchandise. Une foire est donclc
lieu où l'on porte les marchandises pour les vendre.
FOLIACÉ, É£, ad|. (botan.J, mince, membraneux,
ou de la nature de la feuille; du htin foliaceus , fait de
folium, prirdu grec. fvMor {phullonj, ou ^t/M/or (phullion)^
feuille. De là viennent aussi Foliaire, adj. tenant ou
appartenant à la feuille; Foliation, s. f. en latînjfS/i^-
$10, manière dont les feuilles sont disposées, pliées ou
roulées dans le bourgeon; Folié, ad). (pharm.J, qui est
réduit ou préparé en petites feuilles; FoLiïFORME,ad|.
ressemblant à une feuille, dt folium, et déforma , forme;
FoLliPARE, adj. ,qui ne produit que des feuilles, de
folium, et de parère, produire.
FOLIOLE, FOLLICULE, diminutifi de Feuille.
Kiy^ce.mot.
FONGUS , s. m. excroissance molle et spongieuse. Ce
Kiot,iiui est. emprunté du latin fungus, champignpn, est
dérivé du grec mnyfoc {spoggosj , éponge, parce que xette
excroissance approche de la lUature du champignon ou
de l'éponge, nommée en latin spongia. De là FONGUEUX,
qui est de la nature du champignpn.
FORME, s. f. .figure extérieure d'un ccgrps, &c. en
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F R A 387
latin firma, qui vient > par métathèse, du doriqat /Luppi
(morpha)y pour ^/xpw (morphê), le même ; d'où les poètes
ont appelé Morpfiée, le fils du Sommeil, le premier des
Songes, paxce qu'il est le plus habile à prendre les traits,
la voix et la démarche des hommes. De là sont dérives
Former, Format, Formation, Formule, For-
mulaire, Formalité, &c. et les composés Con-
forme, Difforme, Informe, &c. Fromage, ditj
par métathèse, pour FoRMAGE, vient, non de firma,
mais de ^op/utiç (phonnos)y forme, espèce de tissu de jonc
ou d'osier où on le met pour le faire égoutter.
FORMIATE,FORMIQUE. Koye^ Fourmi.
FOUGUE, s. f. mouvement violent dans là colère. Ce
mot peut venir du laxin fuga^ pris du grec^u>i} (pheugê),
fuite ; une fougue ressemble assez bien à l'impétuosité
avec laquelle un homme épouvanté prend4a fuite. DirivL
Fougueux, ad j. sujet à entrer en fougue.
FOURMI , s. f. sorte d'insecte; en IdXixifirmicaj du grec
/Mf^fAM^ (murjnêx) , éolique fitipfju^ { burmax J y accusatif
fiépjuutKPi (bvrmaka) y dont on a fait formica , en changeant
/3 en/ De là on a formé Fourmilière, s. f. lieuoàsere-^
tirent les fourmis; FOURMILLEMENT, r. m. picotement
comme si Ton sentoit courir des fourmis sur la peau; et
Fourmiller, picoter, de yôrmiVw/flrf, diminutif dé j(^f-p>
micare; figurément, abonder comme des fourmis. De là
dérivent aussi FoRMiQUE, adj. acide qu'on extrait des
fourmis; FpRMiATE, ^, m. nom générique des sels formés
par la combinaison de Facide formique avec les bases.
FOYER, s. m. du hiin ficus j mot de même significa-
tion , qui vient de fiyùf (phogo) ou çciÇ» (ph6:(p)y brûler ;
d'où Ton a fait ^iç (phSh) ; brûlure, masques rouges qui
viennent aux jambes quand on s'est trop chauffe.
FRAIRIE, s. f partie de plaisir , bonne chère. Ce mot
vient du grec ç^*rpU (phratriaj, réunion, assemblée;
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}88 F R O
g'cst-à-'ifirc , réunion éle personnes qui font bonne chère,
. FRAPPER , V. a. L'origine de ce mot n*est pas bien
connue. Lancelot le dérive de paixi^ew {rhapiiéin), qui
$tgni6e frapper avec une baguette, dont la racine est pami
(rhapb)y baguette; et il en pourrait venir en mettant le
digamma éolique à la place de l'esprit rude, T^-m^Hf,
. FRATERNEL, FRATERNITÉ, FRATRICIDE,
&£- Voyez Frère.
FREMIR, V. n. murmurer, faire un bruit sourd; du
bamfiiemere, fait du grec PtpyjLHv (brhnéin) y qui signifie
la même chose, en changeant /3 ert / De là Frémisse-
ment.
• FRÉNÉSIE, s. f. (méd.)y ^ptmotç (phrinêsis)j et ^f^mç
{pkitrÂm)y délire, fureur violente; de ipfm (phrên),
géiiit. t^ti^f (phvénos) , esprit. La frénésie est proprement
nnc maladie de l'esprit, causée par l'inflammation des
membranes du cerveau. De là Frénétique, qui est
atteint de frénésie.
FRÈRE^ s. m. du Jatin finter, qu'on dérive du grec
f^Ti}/) ovL.(^'mp (phrater on phratôrj , qui signifie propre-
ment celui qui est de la même tribu, de la même compa-
gnie,qui loge sous la racrae tente ; contubernalis , en latin.
FRINGANT, ad|. fort alerte, bien éveillé, de dpe^;*'»
-(sphrigao) y szMt^x y frétiller, avoir de la vivacité; ou de
l'îauden mot latin fringatire , sautiller, tressaillir. De là
«ossi le vi^ux mot Fringuer, danser.
FRIRE, v. du latin frigere, pris de çpvym (phrugiin),
rôtir, frire.
-z FRISSON, s. m. de tpei^ Cphriké), horreur, tremble-
jlïcût, dérivé de tf>ei| {pMxJ, le bruit, le frémissement
iâe la itt«r. De là FrissonKement; et Frissonner,
en grec 9e^^««' (phrisséin) yZe hérisser, avoir peur.
: 'FRÛID , s* m. du latin^ig-oy , qui vient de fîyç frhigos),
;^idrigoareux,tn .mettant F à la place de l'aspirationf
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F U N 9S9
comme dsinsfestum, fête, qui dérive de içtev (hestian) ;
ou hitnfrigus viendra de ^eitat (phrîki) , horreur, frisson ,
tremblement causé par le froid. Ce mot est aussi adjectif.
De là sont dérivés FROIDEMENT, FROIDEUR, Froi-
DiR, Froidure, Refroidir, &c.
FROMAGE. K^yé^ Forme.
FUGITIF. Voyei Fuir.
FUGUE, s. f. petite pièce de musique dont les diffé-
rentes parties se suivent, en répétant le même sujet; elle
est ainsi nommée du latin^wga, fait du grec ^ivy^ (p^^g^)»
fuite, parce, que ces parties semblent se fuir et se pour-
suivre Tune l'autre.
FUIE, FUYARD. Voye^ Fuir.
FUIR, v. de ^vyefv (pheugéîn) , en latin fugtre ; et
Fuite, de ^v^ (phitgê)j en latin^^^. De là Fugitif
et Fuyard. Du latin faga, dit pour refitgîumj vient
aussi le mot FuiE, petit colombier, parce que les fuies
sont le refiige des pigeons.
FULLOMANIE. Fiy^ Phyllomanie.
FUMÉE, s. f. en latin yî/mz/j, qui vient probablement
de bufjtiç (tkvmos)y soufHe, vapeur, odeur, d'où Ton a fait
le verbe 9u/hùuû ^/Awm/ûo^, parfumer, exhaler des odeurs :
car le 3> se change en ^^ comme dans Bip (thêr)y éolique
ç«)> (phêr) , en latin fera, bête sauvage. De là viennent
les dérivés FuMER , FuMERON, Fumet, Fumeur,.
Fumeux, Fumigation, Fumiste, &c.
FUNÉRAILLES, s. f. pi. obsèques, cérémonies àts en-
terremens ; en l^xmfunera, pluriel defunusj qui signifie aussi
mortj et qui vient vraisemblablement du grec ^ivoçCphonosJ,
meurtre , homicide, carnage, dérivé de ^va> (phéno) et
pnvta (phoneuo) ^xvLtT à la guerre, commettre un meurtre.
De là Funéraire, adj. qui concerne les funérailles;
Funeste, ad|. fatal, malheureux., qui cause ou peut causer
la mort; Funestement, adv. d uhe manière funeste.
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390 G A L
G
GALACTES ,s. m. sels tirés du hit;deyeixa f gala), gém-
ftf >«\tfxi9< (galaktos)y lait; terme de la chimie mt>derne.
GALACTIRRHÉE, «.f. (1w«g, écoulement excessif
de lait chez les femmes ; de yolxeucnç (galaktos) , génitif
de yoLKA (gala) y lait, et de fiùi (rhéo), couler.
GALACTITE, s. f. {hist, nat,), sorte de pienc de
couleur cendrée, ainsi nommée de yet?^ (gala), génii
yihfULiàç (galaktos) y lait, parce qu'étant mise dans l'eau/
elle lui donne une couleur laiteuse.
GALACTODE, adj. yaKùucmSnç (galaktodês), laiteux,
qui est de couleur de lait , dérivé de yi\A (gala) , lait.
GALACTOGRAPHIE, s. f. de ><tArt (gala) , lait, et
de pftf^ (graphe) y je décris; partie de i'anatomie qui a
pour objet la description des sucs laiteux.
GALACTOLOGIE, s. f. de yci?^ (gala) , lait, et de
hi^ç (logos) , discours, traité; partie de la médecine qui
traite de l'usage des sucs laiteux.
GALACTOPHAGE, s. m. qui ne se nourrit que de
lait; de yJb^ (gala), lait, et de faye^ (phago), manger.
On a donné ce nom à des peuples entiers, dont le lait
étoh la principale nourriture.
GALACTOPHORE, ad), (anat), qui porte le lait;
de yelxA (gala) , lait , et de ^€^âi (phéro) , je porte. Il se
dit des vaisseaux qui portent le lait aux mamelles, et des
médicamens propres à le rendre plus abondant.
GALACTOPOÏÈSE, s. f. (mid.) , action par laquelle
le chyle se change en lait; de ydKct (gala) , lait, tf de
vnUcà (poiéô) , je fais.
. GALACTOPOSIE, s. f, (mid,) yxégimt laiteux, ou
traitement de différentes maladies par le moyen du lait;
de yJtjKÇL (gala) 9 lait, et de îioW (posis)y boisson, dérive
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G A L 391
denircû (pind)y je bois, pour lequel on à dit èm (poo).
GALACTOSE, s. f. (méd.) , production du lait, chan-
gement du chyle en lait; de >Axa (g^l^)* génit. ydhÊUtvç
(gaUhtos) y iait.
GALAXIE, s. f. (astron.)y trace blanche et lumineuse
qu'on remarque dans le ciel, et qui se homme autrement
yoit lactée ; en latin via lactea. Les Grecs l'appeloient
>aAtf|/ac tuiiOiOç (galaxias huklos) , qui veut dire , cercU
lacté, de yoML (gala) , iait, à cause de sa couleur blanche;
et de là est venu le mot galaxie. On sait aujourd'hui
que la voie lactée est formée d'une muhitude innombrable
d'étoiles qui la rendent lumineuse , et lui donnent cette
couleur que nous y apercevons.
GALBANUM,s. m. en grec ^\CMmCchaltaniJ , dérivé ^
de rhébreu rtjaSn {chelbenah)^ sorte de gomme attractive
et résolutive, qui découle de, la plante apfdét galbartifère.
On dit qu'un homme donne du galbanum, lorsqu'il promet
beaucoup pour tenir peu , ou lorsqu'il ne satisfait pas sur
une demande ou sur une prière qui lui est faite , qu'il
veut duper et tromper les autres. Ce proverbe vient de
ce que , pour faire tomber le renard dans le piège, on
y met des rôties frottées de galbanum , dont l'odeur lui
plaît beaucoup et l'attire de fort loin.
GALÉACE ou GALÉASSE,s. f. grande galère. Voy.
Galère.
GALÉANTHROPIE , s. f. (méd.), sorte de manie
dans laquelle on se croit changé en belette. Ce mot vient
de yoLxi (gale) y belette , et d'^yO^woc (antliropos), homm.e.
GALEE. K^jyej Galère.
GALENE, s. f. en grec yx^m (gaUnê) y selon le té-
moignage d'Hésychius; c'est un minéral assez brillant,
appelé autrement plomb sulfaré. Le mot grec signifie
proprement sérénitéé
GALENIQUE, adj. se dit de la manier^ de traitotr
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39^ G A L
les maladies suivant les principes de Catien, le plus
célèbre des médecins de l'antiquité, après Hippocrate.
Sa doctrine est appelée Galénisme ; et ceux qui la sui-
vent, s'appellent Galénistes,
GALEOPITHÈQUE, s. m. quadrupède qui diffère
des chauve -souris en ce qu'il n'a pas les mains alongées.
Son nom vient de yùtiS (galêJyOwAtythiyi fgaléêj yhclme,
et de Tnf^wûç (pithékos )y singe, parce qu'on a cru lui
trouvçtde la ressemblance avec le singe et la belette.
GALÉOPSIS , s. m. sorte de plante labiée , nommée en
grec ytxih^tç (galiopsis)^ de yothX (gale) y belette, et St\ii
(opsis) , aspect, figure, à cause de la forme de ses fleurs.
GALÈRE, autrefois GALÉE, s, f. bâtiment de mer,
long et de bas bord. Il y a diversité d'opinions sur l'éty-
mologie de ce mot. Les uns le dérivent du latin gaUa,
casque , à cause qu'on représentoit ordinairement un
irasque sur la proue des navires, comme le témoigne
Ovide, au livre L" des Tristes, élég. xi. D'autres le font
venir directement de yetxia fgaléaj , sorte de poisson long
appelé espadon, à cause de la longueur des galères; d'ôu
vient, dit Rondelet, que tous les poissons longs ont été
appelés yetMoi (galéoi) , Mais yctKiA , dans le grand Éty-
mologiste , se prend pour un vaisseau de pirate ; et galère
pourroit bien venir de ce mot. Les auteurs grecs du Bas-
Empire disent yuhta et ytXûUA (galaia) , et les Latins du
même âge, galea, pour une galère» L'empereur Léon s'en
est servi dans son Traité de la guerre ; et la princesse
Anne Comnjène , dans son Akxîade, Ainsi le mot yahU,
qui désigne originairement un poisson , peut fort bien ,
par comparaison , avoir signifié ensuite un .navire de la
forme des galères. De là on appelle GalioN, un grand
vaisseau espagnol qui va en Amérique.
GALIOTE, s. f. espèce de petite galère, long bateau
couvert pour voyager sur les rivières; de ycLhitt {galéajj
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I.
G A N 39$
ou de yêthîwhic (galiotês) , qui signifient tous deux un<s
espèce de poisson long. K<?/^ Galère.
GALIUM ou GALLIUM, s. m. plante, appelée au-
trement petit muguet , en grec yihm (galion) , ou yx>hiof
(gaUîon)y que Dioscoride et Galien dérivent de yethA
(gaia) y lait, patce que ses sommités foflt cailler ie lait|
d'où vient qu*on le nomme aussi caitle-lait»
GALOPER , V. n. du latin barbare calupare, fait du
grec tJoLMm (halpan) , ou tut^vntÇttY (kalpa^éirij, qui a la
même signification, selon Budée. Galop, GALOPADE et
Galopin en viennent aussi.
GAMBADE, GAMBADER. Voyei Jambe.
GAMÉLIES , s. f. fêtes nuptiales , chez les anciens
Grecs; présent de noces; de yei/ucc (gamosj , noces; c'est*
à-dire, ^tes des noces, des mariages,
GAMELION, s. m^ nom du septième mois des Athé-
niens, pris des gaméliesj ou fêtçs des noces, en l'honneur de
Junon surnommée Camélia (Nuptiale) ^At yifMç (gamos)y
noces, parce qu'elle présidoit aux mariages.
GAMME, s. f. table ou échelle contenant les notes de
la musique, disposées seton l'ordre des tons naturels. Ce
mot vient de yoi/tAfjLa (gamma) y qui est le nom du T, ou
G des Grecs; parce que Guy ArétiYi, qui inventa cette
échelle, après avoir joint aux syllabes qui représentent
les six premiers tons, les lettres A,B,C,D,E,F>
prit, pour marquer le septième ton, la septième lettre dô
l'alphabet latin , G, qu'il écrivit en grec ; et ce caractère
fit- donner, à cause de sa singularité, le nom de gamme-
à toute l'échelle.
GAMOLOGIE,*traîté du mdLri^gt\it ydfMç (gamos) ^^
noces, mariage, et de xiyfç (logos) y discours.
GANGLION, s. m. ( anat, ) y mot grec, }cfyf\m
(gagglion) y qui désigne de petits nœuds formés dans le
cours d'un. nerf. C'est aussi le nom d'une tumeur d'ua
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394 CAS
tendon on d*un muscle. De li Gangliforme, qui ait
figure du ganglion.
GANGRÈNE , s. f. yiy(esufA(gaggraina) , mortification
de quelque partie du corps, dérivé, dit - on, du verbe }çda
(grao) , manger, consumer, parce que la gangrène se com-
munique bientôt aux parties voisines, si on ne l'arrête
promptement. De là, SE GANGRENER, verbe; GANGRE-
NEUX , adj. qui est de la nature de la gangrène.
GARGARISER ( Se ), se laver la bouche et Pèntréc
du gosier avec quelque liqueur; de yt^yttilo» (garga-
ri^oj 9 en latin gargarisa, qui signifie la même chose,
dérivé de ^yu^m (gargarion), la luette , mot formé.du
bruit que Ton fait en se gargarbant. De là vient aussi
Gargarisme , remède liquide qui sert à laver la bouche.
GARUM , s. m. saumure dans laquelle on conserve
le poisson. C'est "un mot latin , formé du grec yi^i
(garon) , qui signifioit , chez les anciens , une sauce de
très-grand prix, faite avec la saumure d'un poisson qu'on
^roit être le maquereau.
GASTER , s, m. (méd.) , mot grec , ^9))^, qui signifie
ventre, en général, et qui se prend quelquefois pour l'es-
tomac, le ventricule en particulier.
GASTÉROPODE, s. m. (hisu nat.)^ genre de mol-
lusques qui ont la tête libre, et qui rampent sur la partie
inférieure du ventre; de ytçkf (gastêr) yStnixt ^ tx àtmH
(pous) , génit. TnSiç (podos) , pied; c'est-à-dire, qui ont Us
pieds au ventre»
GASTÉROSTÉE, s. m. (hist. natj genre de poissons
thoraciques, dont le nom signifie ventre osseux; de ytçif
(gastêr)y ventre , et d'ôstov (ostéon)^ os , parce qu'ils ont une
pièce osseuse entre les deux nageoires inférieures.
GASÏRILOQUE, s. m. qui parle du ventre; àty^^f
(gastêr)^ ventre, et du verbe latin loqui, parler. II se oit
de ceux qui parlent en inspirant^ de manière qu'il semble
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G A s 395
que la voix se fasrt iwtendre dans le ventre. Vcyei En-
GASTRIMYTHE, qui est le même,
GASTRIQUE, adj. {anatj, qui concerne Festomac,
qui appartient à Testomac ; de >tffiî^ CgastérJ , ventre ou '
estomac. On nomme suc gastrique, un suc léger, écu-
meux et salin , qui découle des glandes de l'estomac ,
pour servir à la digestion.
GASTRITE ou GASTRITIS , s. f. (méd.), inflam-
mation de l'estomac ; de yetçiip (gastêr) , qui signifie ventre,
en général , et qui se prend quelquefois pour Testoiriac.
GASTROBRANCHE, s. m. poisson sans nageoires
latérales et sans yeux , qui fait le passage de la classe
de« poissons à celle des vers. Son nom vient de yoL^
(gaster) f ventre, et de P>tsh)^ (bragchia) , branchies,
ouijes des poissons , parce qu'il a lès ouvertures des bran-
chies situées sous le ventre.
GASTROGÈLE, s. f. (méd,) y hernie de l'estomac;
de yt^f (g^têr) , estomac , et de tuixti (kêlê)y hernie.
GASTROCNÉMIENS, s. m. pi. (anat.) , nom de
deux muscles jumeaux qui sont placés au-dessous du
jarret, et qui forment le gras de la jambe; de yetçip
(gastêr) , ventre , et de wh/aw (knêmê) , jambe , parce
qu'ils sont comme le ventre de la jambe.
GASTRO-COLIQUE, adj. {anat.J, qui a rapport à
I-estomac et à l'intestin colon ; de yctçiip (gastêr J , ventre
ou estomac, et de iui\ov (kolon) , le colon.
GASTRODYNIE, s. f. (méd.) , colique, ou. douleur
d'estomac ; de ytç^p (goûter) , l'estomac , et d' oJVkii (odunê)^
douleur.
GASTRO-ÉPIPLOÏQUE, adj. (anat.) II se dit des
artères et des veines qui se distribuent dans l'estomac et
dans i'épiploon. Ce mot est composé de yasip (gastêr)^
. l'estomac, et d'eW^oor (épiploon) y I'épiploon.
GASTROLATRE , s. xa. gourmand ; de ^œçrf/» (gastêr)-,
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396 GAZ
ventre, et de KMfy\ç (latrésj , esclave; c'est-à-dire, jmî est
esclave de son ventre,
GASTROMANCIE, s. f. de yt^if^ (gastêr) , vtntre ,
et de fiuoLmiûL (mantéia) , divination ; sorte de divination
qui se faisoit en parlant du ventre, ou avec des bouteilles
à large ventre , et remplies d'eau claire , qu'on plaçoit
entre plusieurs bougies allumées. On croyoit voir ce qu*on
cherchoit , dans des images tracées dans les verres par la
réfraction de la lumière.
GASTROMANIE , s. f. passion pour la bonne chère;
de yasip (gastir) , ventre , et de /umIa (mania) , passion.
GASTRONOMIE, s. f; l'art de faire bonne chère; de
y^^F (S^^^) y ventre ou estomac , et de w)/«f (nomos) ,
loi , règle. C'est le titre d'un poëme françois, fort agréable,
sur les plaisirs de la table, composé par M. Berchoux,
GASTRORAPHIE, s. f. (chirurgj, ytçpôppa^U (gas-
trorrhaphia) , suture pour réunir les plaies du bas-ventre ;
de yetçip (gastêr) y ventre, et de patç»! (rhaphê)^ suture,
couture , dérivé de ^^to> (rhapto) , coudre.
GASTROTOMIE, s. f (^cA/n/r^.^, incision qui pénètre
dans la cavité du ventre; de yot^p (gastérj , ventre , et de
rn/uuJi (tome) y incision, qui vient du verbe lifjuftà (temno)^
je coupe.
GAUDIR,v. n. se réjouir; c'est un vieux mot qui vient
du latin gaudere, lequel est dérivé du grec yt^çù (gathéo)^
en dorique , -ponr y/ôioB (gêthéo), en insérant ¥v , à la manière
des Eoliens, et en changeant l'aspirée en moyenne. On a
appelé autrefois gaudîsseur, un railleur, un moqueur; on
dit aujourd'hui par contraction et populairement, gJiAff^i/r,
se gausser, gausserie.
GAZOMÈTRE , s. m. (chîm.) , instrument de chimie
inventé nouvellement par les célèbres Lavoisier et Meu-
nier, pour mesurer la quantité de gaz employée pendant
vne opération. Cç mot est composé du mot ga:^, inventé
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G E M 397
par Van-Helmortt , et qui veut dire, esprit on fluide aéri-
forme, ct-du grec /ul^r (métron) ^ mesure.
GEAIS. Voyei3 Als.
GÉANT, s. m. 'jiyLç CgrgasJ , homme d'une taille
démesurée, dérivé de jH (gê) , terre, et de yoicù (gao)^
naître; comme qui diroit, yiyuç (gêgas) , parce que, selon
la Fable , les Géans étoient fils de la Terre. Ce mot se
rapproche davantage de son origine dans son adjectif
gigantesque , qui signifie démesuré en grandeur,
GELEE , s. f. du hxiTigelu , qui vient de yiKet (gela) , éclat ,
splendeur, ce qui est éclatant par sa blancheur, parce que
la glace a cette qualité. C'est sans doute pour la même
raison qu'on a nommé ie lait ytKcL (gala). De yixa l'on a
fait yiKdxû (gélao) , rire, parce que le rire donne de l'éclat
au visage. Vcthm (galène) ,càlmQ ^ ydvoç (gaiios) , joie, ont
ia même origine; et tous ces mots viennent, suivant
Lennep , du primitif yùi(ù (gai) , briller , avoir de l'écIatJ
Si l'on en croit Suidas, le mot yixtL signiSoit gelée dans
la langue des Opiques et des Sicules, ancien dialecte de '
la langue grecque. Dérivés, Glacer, v. a.^ Glacial,
tdj. Glacière, s. f. Glaciers, s. m. pi. &c.
GELOSCOPIE, s. f. de yiKtùç (gélos)j ris, et de cnLùviim
(skopéo)y je considère; espèce de divination, par laquelle
on prétendoît connoître les qualités. et ie caractère d'une
personne en considéranjt son ris. ^
GEMATRIE, s. f. une des divisions de la cabale,
chez les Juifs, ou une espèce d'explication arithmétique
ou géométrique des mots de l'Ecriture. Elle se fait de
deux manières : la première consiste à prendre les lettres
d'un mot hébreu pour des chiflFres ou des nombres
•arithmétiques, et à expliquer chaque mot par la valeur
arithmétique de ceux qui le composent; la seconde, qui
a plus de rapport à la géométrie, s'occupe*à chercher des
significations abstruses dans les mesure& des édifices , dont
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39» G E N
il est parlé dans rÉcriture, en divisant | multipliant, &c.
ces grandeurs les unes par les autres. Le mat gématrie est
pris de l'hébreu rabbinique r'»«4*^»03 (ghematria) , qui est
formé par corruption du grec ykùù/m^ia {géôtnétnaj, géo-
métrie. Fiy^ GÉOMÉTRIE.
GÉMIR, V. n. en latin gemere, exprimer sa peine par
des sons plaintifs. Varron prétend que ce mot est une
onomatopée; mais Joseph Scaliger, dans ses Conjectures
sur Varron, pense que le mot iatin gemo pourroit bien
venir du grec yl/uà (gimo)y qui signifie être plein, être
charge; car on gémit quand on est accablé par un fardeau
ou par la douleur. Ce mot se dit des choses inanimées aussi-
bien que des hommes et des animaux. Racine a dit:
La rive «u loin gémit blanchisunte d'écume.
De gémir on a fait GÉMISSEMENT.
GENDRE, s. m. en grec yetfj£^iç (gambros) y qui vientdc
yLnç(sêno5)y race; ou du \2iXmgener, dérivé dtgenus^generis.
GÉNÉALOGIE, s. f yiytaMyia, (génialogia) y dénom-
brement d*aïeux , ou histoire de l'origine , de la propagation
et de l'état présent d'une famille; de yinç (ginos) , race,
famille, et de xiyç (logos) y discours. De là GÉNÉALO-
GIQUE, qui concerne la généalogie; GÉNÉALOGISTE,
celui qui travaille aux généalogies.
GÉNÉRAL, adj. universel , commun à toutes les
espèces contenues sous le même genre ; en latin generalis,
formé de genusj qui vient de yivoç (génosj j genre. Voy^
Genre. De là on appelle Général, s. m. celui qui
commande en chef une armée; GénérALAT, s. f. '*
dignité de général; GÉNÉRALE, s.f. (battre la générale),
battre tous les tambours à-la-fois pour avertir l'armée de
sç tenir prête; GÉNÉRALEMENT, adv. GÉNÉRALISER,
y. a. GÉNÉRAUSSIME, s. m. celui qui, dans une armée,
commande aux autres généraux; GÉNÉRALITÉ, s. £
GÉNÉRATION , s. f. action d'engendrer, productioti,
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G E N 3pj^
postérhëy âcc. en latin generatio, en grec yinotç (ginésis)^
formé du verbe genero , en grec }*rr«« fgennaôj, qui vient
de genus, et celui-ci de >trof (ginos), race, famille. De là
aussi GÉNÉRATEUR, TRICE, ad). GÉNÉRATIF, ad).
GÉNÉREUX, ad), magnanime, libéral, hardi, brave,
vaillant; en latin generosus, en grec '^ncSoç {gennaiosj,
qui signifie proprement distingué par sa naissance, parce
qu'on suppose que ceux qui ont de la naissance, ont
l'ame noble et élevée. Generosus a été fait de genus, ge^-
neris, qui vient de yivoç (génosj , race, famille* Dérivés,
GÉNÉREUSEMENT, adv. GÉNÉROSITÉ , S. f.
GÉNÉRIQUE, ad). Fbycj Genre.
GENESE, s. f. de yinmç (génésisj, origine, génénu-
tion, naissance, dérivé de y^ifo/uajf^géinomaijy naître. On
donne ce nom au premier livre de l'Ancien Testament,
parce qu'il contient l'histoire de la création ou de l'origine
du monde, et celle des patriarches.
GÉNÉTHLIAQUE, s. m. mot formé de >irf9xt! {gé-
néthlêj, origine, naissance, dérivé de >«/royu«^ (géinomai)y
naître» Les généthliaques étoient, chez les anciens, une
sorte d'astrologues qui prétendoient prédire, au moment
de la naissance d'un enfant, ce qui devoit lui arriver pen-
dant sa vie. Cénéthliaque se dit aussi des poëmes composés
sur la naissance de quelqu'un ; telle est la quatrième
églogue de Virgile, adressée à Pollion.
GÉNÉTHLIOLOGIE, s, f. de ^«'Baiï (génithlê),
naissance, et de hiyç (logos) ^ disctïprs; espèce de divi-
nation pratiquée par tes Généthliaques. Voye^çç mot.
GÉNICULÉ. VoyeiGhNOViLLt. .
GÉNIE, s. m. chez les ancien$. Dieu qui présidoit à
ia naissance de chaque homme, et l'accompagnoit pen-
dant sa vie. C'étoit comme son esprit particulier, qui
avoit ses inclinations, naissoit et mouroit avec lui. Le
mot latin genius est formé de l'ancien verbe geno po^
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gigno^ qui vient du grec >4/r« {g^înoj, yivûo (geno)y oa
ykficê (génio)^ engendrer, produire; parce que le Génie
étoit regardé comme le Dieu de la nature, et qu'il avoit,
dit-on, la vertu de produire toutes choses. Ily avoit aussi
le Génie protecteur de chaque lieu. Les philosophes ont
disserté longuement sur les différentes sortes de génies.
Nous entendons communément par génie, l'esprit (in"
geniumj, ou la faculté par laquelle i'ame pense ou juge;
de plus , un talent naturel pour quelque chose qui est du
ressort de l'esprit ; le caractère propre d'une personne;
l'art de fortifier , d'attaquer, &c. les places, les camps, &c.
GÉNIOGLOSSE, s. m. et adj. {anat.J, qui a rapport
au menton et à la langue; de yinicr (géniion)^ menton,
et de y\ù»6SA fglôssaj, langue ; nom de deux muscles qui
ont leur attache fixe à la symphyse du menton, et vont
se terminer à la racine de la langue.
GÉNIO-HYOÏDIEN, s. m. et adj. {anat.J, qui a
rapport au menton et à l'os hyoïde; de yintov (génèm)y
menton , et de vûeiSiç (huoéides)^ l'os hyoïde ; nom de deux
muscles qui s'attachent d'un côté à la face interne de
la symphyse du menton , et de l'autre à l'os hyoïde.
Vcyer Hyoïde.
GENIO-PHARYNGIEN , s. m. et adj. (anau), nom
de deux muscles qui partent du menton, et vont s'insérer
au pharynx; de yintav (généion)y menton, et de ^^lil
(pharugx)^ le pharynx.
GÉNITAL, adj. qui sert à la génération; en latin
genitalis, en grec ymitiidç (genn€tikos)y formé du verbe
geno f our gigno. Voyez GÉNIE.
GENITIF, s. m. (^gramm.^, deuxième cas des noms, qui
marque ordinairement la propriété , l'origine ,1a dépendance
d'une chose, comme ardor solU, l'ardeur du soleil. Les La-
tins le nomment genitivus, et les Grecs ^wx^V (génikos),
qui vient de -^injuun (geinomai)^ naître , en \2X\ngîgnor,
GÉNITOIRES,
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GÉNITOIRES, s. m. pi. parties génitales du mâle j
du htin genitor, formé du grec ym'm^ ( ginitor ) , celui qui
a engendré, lequel vient de yiAc» ( ginéo)^ engendrer.
De là aussi GÉNITURE, s. f.
GENOU , s. m. du XdXïngenu, formé du grec '^v (gonu)^
qui a la même signification. De là Genouillé^ articulé
et fléchi en forme de genou, parlant des plantes; et s'ÂG£-
J^OUILLER, se mettre à genoux, du latin adgtniculari, .
GENOUILLÉ, adj. du htin geniculatus. V. Genou.
GENRE, s. m. du latin genus, generis, qui vient du
grec yivoç (génosj, race, famille, genre, espèce.
GENT, s. f. nation, comme quand on dit le droit des
gens, vient du latin gens, gentis, qui a été fait par syncope
de genus, ou de yinç (^nos) , race, famille, nation. Ce
mot n'est usité au singuliefque dans la poésie familière; Au
pluriel, gens signifie personnes, comme dans ces phrases :
les honnêtes gens , les gens de lettres. Du latin gens se sont
formés Gentil, adj. et s. m. en \dLXm gentiUs , païen,
idolâtre, et Gentilité, s. f. De là aussi, suivant Charles
Loiseau,cA^zp. IV du Traité des Ordres de la Noblesse, ^
ce qui est à la mode, ce qui est trouvé agréable ou joli
dans un pays, est appelé en françois ^«/îf//^ doù Ion a
formé Gentillesse et Gentiment. Dans le mot
gentilhomme, gentil est pris pour noble, bien né, et il vient
de ce que les Romains ^Y^Aoïtnt gentiles , les personnes de
condition libre qui étoient de la même fiimille, qui por-
toient le même nom, et qui étoient par conséquent estimées
ies plus honorables. Voye:^ Cicéron dans st$ Topiques,
GENTIANE, s. f. ynfnùufi (gentiane )^ plante fort
amère, qui doit, dit-on, son nom à un roi d'IIlyrie
nommé Gentius, qui en découvrit les propriétés; GeN'
TIANEES , s. f famille de plantes semblables à la gentiane.
GÉOCENTRIQUE, adj. (astron.J, deySfgéJ, terre,
et de HâfifoY (kentron)^ centre. 11 se dit de Torbite d'une
Tome I. Ce
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4oi GEO
planète qui est vue de la terre. Autrefois on appeloit
ainsi un cercle qui avoit le même centre que la terre.
GÉOCYCLIQUE, s. f. machine astronomique qui
sert à représenter le mouvement annuel de la terre au-
tour du soleil, et son mouvement journalier autour de
•on axe; de yi (gi)y terre, et de tiitMç (kuUos)y cercle;
c'est-à-dire , qui représente le cercle, ou plutôt V ellipse que
décrit la terre autour du soleil,
GÉODE, s. f. (hist. nat.)y pierre creuse et de couleur
de fer rouillé, contenant de la terre ou du sable, qu'on en-
tend remuer lorsqu'on la secoue. Ce mot vient de '^éùinç
(géodes) y qui veut dire terrestre, dérivé de >i? (gê)^ terre.
GÉODÉSIE, s. f. partie de la géométrie qui enseigne
k mesurer et à diviser les terrains ; de >î (gê) , terre, et de
ibUù» (daid)^ diviser. Dérivé. GÊODisiQUE,adj. qui con-
cerne la géodésie.
GÉOGNOSIE, 8. f. connoîssance des substances mi-
nérales qui forment les montagnes et les grandes couches
de la terre; de >8 (ge), terre, et de yrZxnç {gnisisj, con-
BOissance, qui vient de >iy€MX£d (ginâshoj, connoîtré.
GÉOGRAPHIE, s. f. science qui a font objet la
description de la surface du globe terrestre; yuû^fo^ict
{gé&graphia), de yn (gê}, terre, et de >f*(^a (graphô), je
décris; c'est-à-dire, description de la terre., De là GÉO-
GRAPHE, s. m. celui qui est ver^é dans la géographie , et
GioGRAPHiQUp, ad), qui appartient à cette science.
GÉOHYDROGRAPHIE, s. f. mot composé de yS
(gê), terre, de U^^ (hudor), e^u, et de yçtttpcà (grapho),
\t décris; c'est-à-dire, description de la terre et des eaux.
De là GioHYDROGRAPHïQUE, ad|. ce qui appartient à
cette science.
GÉOLOGIE, s, f. science qui s'occupe de l'examen de
^intérieur de la terre; de yi (géj, terre , et de xoy>ç (logos)^
discours. De là GÉOLOGIQUE, adj. qui a rapport à la
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géoIogie,etG£OLOGU£,s. m. savantversé dans la géologie.
GÉOMANCIE ou GÉOMANCE, s. f. art de devi-
ner par la terre; de yi (gi)^ terre, et de /m^nU {mantéiaj,
divination. De là se sont formés Géomancien, s. m.
celui qui pratique la géomancie; et GÉOM ANTIQUE, adj.
qui a rapport à la géomancie.
GÉOMÉTRIE, s. f. science qui a pour objet la me-
sure de tout ce qui a de l'étendue, comme les lignes, les
surfaces, les solides. Ce mot est composé de >? (gêj, terres,
etde/alepr {métronj, mesure, d'où vient /aifi6> (mér
tréo)y mesurer, et signifie proprement mesure de la terre,
parce que c'est la nécessité de mesurer les terrains qui a
Élit trouver les premiers principes de la géométrie. Dérivé^,
GÉOMÉTRAL, ad). GÉOMÈTRE, S. m. GÉOMÉTRIQUE,,
ad). GÉOMÉTRIQUEMENT, adv.
GÉOPONIQUE, ad), qui a rapport à l'agriculture;
de >ff {gêj, terre, et de mnç {ponosj, travail, dérivé de
'siifo/MJi (pinQmai)y travailler.
GÉORGIQUES, s. f. pi. de yi (gê), terre, et d'e/^^pr
(ergon)y travail. 11 ne se dit que des ouvrages qui traitent
de la culture de la terre, comme les Géorgiquesdc Virgile.
GEOSCOPIE, s. f. sorte de connoissance que l'on tire
de la nature et des qualités de la terre, en les observant et
en lesconsidéraiît; àtyi(gêj, terre, et de mtoma (skopéo),
considéi'er.
GÉOSTATIQUE, s. f. Ce mot, qui est aujourd'hui
remplacé par celui de statique, désignoit fa partie de la
mécanique qui traite des lois de l'équilibre des corps so-
lides. Il est formé de jS (gijt terre, et de iWwtf (hista^
mai) , être en repos, parce qu'autrefois on regardoit la
terre comme l'élément solide, comme le principe de toute
solidité. Voyei STATIQUE.
GÉRANIUM, s. m. en grec y^çshftov ( géranion ) , Aé-
rivé de yiçf^ç ( giranos), fP^^% plante qui se nomme
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aussi bec-de-gnie, pirce qu'elle porte des fruits qui ont I&
forme d'un bec de grue ou de cigogne. On en distingue
un grand nombre d'espèces, qu'on désigne sous le nom de
géraines ou de géranioïdes, de yk^tw , et d'eî^^ (eidosj,
ressemblance.
GERMANDRÉE , s. f. plante , appelée autrement
Hênette, et par les Grecs ygLUM^vç (chamaidrus)y d'où les
Adglots ont fait par corruption gertnander, les Allemand»
'iÉcmmhtxtgd^nander), et les François g^ermû/irffw. Voyez
XÎHAiièDïlYS.
GÉROCOMIE, s. f. partie de la médecine qui traite
"du régimfe que doivent observer les vieillards. Ce mot est
dérivé de yi^^v ( géron ) y yitiVLdctA , et de lafAMù {koméoj,
çréndte soin.
GIGANTESQUE. KqyejGÉANt.
GrGANTÔMACHIE,s.fYmyrAo/.;,combatdesGéans
de la Fable contre les Dieux ; de yiytç (glgas), génit. yryumç
(gigantos)y géant, et de fjui)ç (mâche), combat, dérivé
'^u verbe fbt;^/^ (machomai) , combattre. Là Giganto^
inachie de Starroh est Tin de ses meilleurs ouvrages.
GINGEMBRE, s. m. mot dérivé de l'arabe JLaj^
Xiindjebil)y en grec Ço>/6/> (Vggiber) ; plante aromatique
des Indes. Les Latins disent z^ngiberi ou ^inXfberis.
GINGLYME, s. m. (anat.), articulation dans laquelle
deux os se reçoivent mutuellement , et sont mobiles en
deux sens, comme utie charnière; Atyi-^KofAùç (gigglumos).
gond d'nine porte, ou charnière. De là vient GiNGLY-
MOÏDE, s. f. articulation qui tient de la nature du gin^
glyme, deyyfhvjjiç (gîgglumosj ,et d'iîifbf (eidosj, fomie,
ressemblance.
GINGRINE, s. £ de V}^iï (gisgrê), espèce de flûte
aiguë des anciens.
GIROFLE, s. m. fleur desséchée du giroflier, et sem-
blable à un clou. Ce mot vient du latin catyophyllum ,
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G L A 4©j
fkit du grec Kapvifv?^w (karuofêullon) , qui signifie la
même chose. Voyei CaryophYLLOÏde. De gitofle, on
a donné le nom de Giroflée à une fleur dont Fodenr
ressemble un peu à celle du girofle.
GIRON, s. m. du latin gyrus, fait de yJ^ç (guros)^,
tour, circuit , espace circulaire. De là Girc/nner , donner
de fa rondeur.
GIROUETTE, s. f. banderole de fer-blanc que le
vent fait tourner; de yj/>^êt¥ (gureuéin), tournoyer, qui
vient de yuqpç (guros)y tour, circuit, en latin gyrus,
d où Ton peut avoir fait gyruetta dans la basse latinité y
et ensuite girouette»
GLAND , s. m. fruit du chêne; en latin glatis, glandis,,
qui vient probablement, par syncope, de yahea^oç^galanos),
en dorique, pour fiûih&voç (balanos) , signifiant la même
chose. De là l'on appelle GlANDE, une partie du corps,
de la forme d'un gland, et destinée à filtrer les hun:\eurs.
Glande, adj. se dit d'un cheval quia les glandes enflées >
ou, en termes de blason , qui est chargé de glands. Glan-
DEE, s. f. récolte du gland; Glandule, s. f. petite
glande; GLANDULEUX, ad), composé de glandes, ou de
la nature des glandes.
GLAS, s. m. son d'une cloche qu'on tinte pour quel-
qu'un qui vient d'expirer. Ce mot peut venir At m^âj^ûà
(Ua:^)y je crie, qui se dit proprement des oies, des
grues , &c. ; ou de K^ct/a (Idaio) y je pleure. Ménage le
dérive du latin classicum, qui signifie le son de la trom-
pette, et qu'on a transporté, dit-il, au son des cloches.
Voye^ Glas.
GLAUCIUM, s. m. y\eumoY, de yxêLutjoç (glauhos) ^
vert de mer; sorte de plante du Levant , dont les feuilles
ont cette couleur. On l'appelle autrement pavot cornu,
GLAUCOME, s. m. (méd,) y y>xLviu»fiit (glaukoma)^^
dérivé de yxmttiç {glauhsj, vert de mer; maladie des
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yeux, causée par TépaisAsement de Iliumeur vitrée , qui
devient de couleur verdâtre. ,
GLAUCUS y s. m. nom commun à trois sortes de
poissons y qui ont quelques rapports entre eux. Ce mot vient
de yKetvniç (glavkos)^ vert de mer, parce que leur couleur
est un blanc mêlé de vert plus ou moins foncé.
GLAUQUE, ad), (botan») y de yKtwtÀç (glaukos) ^ qui
est d*un vert blanchâtre , ou vert de mer.
GLÈNE , s. f. (anau)y de yhy\n (glenê) y qui signifie
imboiture des os, ou cavité légère d'un os,, dans laquelle
s'emboîte un autre os.
GLÉNOÏDE ou GLÉNOÏDALE, adj. f. (anat.) Ce
mot désigne toutes les cavités légères qui servent à Tcm-
boîtement d'un os dans un autre; de yxifri» (glênê) y em-
boîture des os, et Siiibç {eidos), forme; c'est-à-dire, gui
a la forme d'une cavité, telle qu'on vient de le dire. La
cavité de l'omoplate qui reçoit la tête de l'humérus, est
nommée particulièrement glénoîde,
GLEUCOMETRE, s. m. instrument pour mesurer la
force du moût de vin dans la cuve, pendant la fèrmenta-
lion; de yxivnûç (gleuhûs)^ moût, vin doux, et dt/jut)^f
(métron) , iHesure.
GLIPHE. Voyei Glyphe.
GLOSE, s. f. explication de quelques mots obscurs
d'une langue par d'autres mots plus intelligibles de la
même langue. Ce mot vient de yxZosit (glôssa) y langue,
parce que la glose sert à expliquer un texte , comme la
langue à exprimer les pensées par le moyen dé la parole.
De là viennent Gloser, faire une glose, et aussi criti-
quer; et Gloseur, s. m. celui qui critique tout.
GLOSSAIRE, s. m. de yhZùstL (glissa) y\^n^Mt\ diction-
naire ou recueil de termes difl5ciles,obscûrs ou barbares d'une
langue, accompagnés de \twt glose ou explication. Les au-
teurs de ces sortes d'oxivrages se nomment GlossATEURS.
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G L O 407
GLOSSALGIE, s* f. douleur à lâ laDgue; de >a£aib»
(glissa) , langue y et Si.K'fiç (àlgos) » douleun
GLOSSOCATOCHE,s. m, instrument de chirurgie,
ainsi nommé de >^£A5a (^ôssn)^ langue, et de nAti^
(hatécho) , f arrête , je retiens , parce qu il sert à fixer ia
langue , pour pouvoir examiner le fond de ia bouche.
GLOSSOCOME, s. m. instrument de chirurgie,. en
forme de cof&e long, dont on se servoit autrefois pouf
réduire les fractures et les luxations des cuisses et des
jambes. Ce hiot est composé de yhmiiç (glottis)y languette
d'un instrument, et de MA/ikïv ( ko$nein ) ^ avoir soin^ II
signifie proprement uil petit coffre où les anciens serroient
les languettes de leurs flûtes pour les conserver.
GLOSSOGRAPHIE, s. f (anùU)y description de la'
langue; de yhtûfoà (^loisa) , langue, et de j^a^û) (gniph&J ^
)e décris» . ^
GLOSSOÏDE, s, f. nom donné par quelques natura-
listes à des pierres qui avoient ia figure de la langue d'un
homme; de yhiom (glossa) , kngue, et d\ÎJhç (eidos)^
forme, figure.
GLOSSOLOGIE, s. f. (méd.),AQ yhZcsit {gUssaj\
langue, et de hiy^ç (logos) , discours; traité sur la tangue.
C'est une partie dé ia somatoiogie.
GLÔSSO*PALATINS,s. m. pi. {anatJ,notndedm€
muscles qui ont leur origine au palais , et vont se terminer
à la langue; de yh&ostL (glôssa)y langue, et du latin ^7^*
latum, le palais. Voye^ Glosso-STAPHYLINS.
GLOSSOPÈTRES , s* f. pi. (histnat.), dents de
poissons pétrifiées, qVon a prises mal-à-propos pour des
langues de serpens, d'où leur est venu le nom de glos^
shphres^ de >Aaiant (glôssaj , langue, et danl^pç (pétros),
pierre; comme qui diroit, langues de piètre*
GLOSSO-PHARYNGIENS, s. m. pL (anat.)y de
V^cMOtt (glossa), langue, et dt pttfvy!^ (pharugx)^ le
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4o8 G L Y
pharynx ; nom de deux muscles qui ont leur origine an
pharynx y et se terminent à la langue.
GLOSSO-STAPHYLINS, s.m.plY<tfntf^;,<Ie yxùnm
(glossa), langue, et de çtLfvxii (staphuli)j la luette; nom
de deux muscles qui appartiennent à la langue et à la
luette. On les appelle aussi glosso^palatins,
GLOSSÔTOMIE, s. f. (anau)y dissection de la
langue; de yKcùosa. (glôssa), tangue, et de Tf/ufc» (temtto),
couper, disséquer.
GLOTTE, s, f. (anau)^ petite fente du larynx ^ qui
sert à former la voix. Les Grecs font appelée yxeùik
{glottisj, qui veut dire languette, de yKaesti { glissa J y en
attique yxeoilaL (glattaj, langue, parce qu'elle a, en effet ,
la figure d'une petite langue.
GLOUME, s. f. {botan.J, ou balle des graminées; dn
latin glvina, qui signifie la même chose , et qui peut venir
de yxi/ufAet fglummaj, gravure, ciselure, dérivé de yxiJçûr
(glupho)y graver, parce qu'elle est creusée en canaL
GLU, s. f. matière visqueuse qui sert à prendre les
oiseaux; en latin gluten , ou glus et ghix, qui vient de
yxoioç ( gloios )y le même. De là le verbe Gluer , et
Glu AU , s. m. Du même mot gluten nous avons formé
Glutin ANT , Glutin ATIF , adj. qui se dit des remèdes
qui réunissent les parties divisées; et Glutin EUX, adj.
visqueux. . i
' GLUCINE , s. f. (chim,) y espèce de terre, récemment
découverte par le célèbre Vauquelin, dans Taigue-ma-
rine , ou béril, et dans i'émeraude. Son nom est dérivé
de yxx^nvç (gluhus), doux, parce qfi*entre autres proprié-
tés elle a ceil» de faire des sels sucrés avec les acides.
GLYCONIEN ou GLYCONIQUE, ad}, sarte de
vers grec ou latin, qui tire son nom du poëteGIycon,
son inventeur.
GLYPHE, s. m. (archit.), mot dérivé de yxv^i {^»ph^)f
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G N O 4c9
entaille y gravure, qui vient de yhvfùi (glupho)^ je grave,
je creuse; il signifie tout canal creusé en rond, ou en
angle, qui sert d'ornement.
GLYPHITE , s. f, nom que M. Haiiy a donné à Xzpïerré
de lard de la Chine, de y \vpç ("gluphisj, ou y w^ ("gluphêj,
sculpture , parce que les Chinois en font des magots et
des pagodes. Si le nom de gfyphite convenoit à quelque
pierre, ce seroit sans doute au marbre statuaire , qui'
nous présente en effet la sculpture par excellence.
GLYPTIQUE, s. f. 1 art de graver des images sur les
pierres précieuses; de yw^ioç {gluptosj, gravé, participe
de yxufdû (glupho)^ Je grave.
GLYPTOGRAPHIE, s. f. connoissance des gravures
en creux et en relief sur des pierres précieuses. Ce mot
est composé de yAw^i^ (gl^ftos)^ gravé, et de pftf^«
(grapho ) , décrire.
GLYPTOSPERMES, s. f. pi. (botan.),i^mi!L\(t de
plantes , ainsi nommée de y>Mihiç (gluptos)y creusé, gravé,
et de tnnpfjtA (sperma), semence , parce que les semences
sont creusées transversalement de sillons nombreux, pro-
fonds et parallèles.
GNAPHALIUM, s. m. mot latin, dérivé de yvel/petKof
( gnaphalon ) ^ qui signifie bourre ou duvet, dont la ra-
cine est yvdj^ (gnapho) , carder ; plante nommée aussi
pied'de^hat, dont les feuilles sont couvertes d une espèce
de coton cardé»
GNOMES , s. m. pi. génies que les cabalistes supposent
habiter dans la terre. Ce mot vien^ du grec ymfAm (gno-
jnon)^ qui signifie connoisseur , prudent , haiile , du verbe
ytrcûOKCù fgînaskoj, connoitre,<à cause de l'intelligence
qu'on leur suppose. Gngmide, s.f. femelle d'un gnome^
GNOMIQUE, adj. yaùfju^ç fgnomikosj^ sentencieux,,
de y^âfjui (gn6mê)y sentence. Il se dit des poésies qui coa»
tiennent des maximes ou des sentences.
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4io G O B
GNOMON, f. m. mot grec, qui signifie proprement
indice j dérivé de yfiMKe$ (ginisko)^ connoitre. On donne
ce nom au style d*un cadran solaire, dont l'ombre marque
les heures; et de là Ton a formé Gnomonique. Voye^
Tarticie suivant.
GNOMONIQUE, s. f. art de faire des cadrans so-
laires; de yù^fjum (gnomon)^ style qui marque les heures,
dérivé Atyvàtnuù (ginêskôjy connoîtrc. Voye^ Gnomon.
GNOSIMAQUES , s. m. pL hérétiques du septième
siècle, qui condamnoient toutes les connoissances, même
celles de la religion; de ya^tç (gnosis), science, connois-
sance , et de /ja^/uoj {machomaij, combattre ; c'est-à-dire,
ennemis de la science,
GNOSTIQUES , s. m, pi. hérétiques qui se vantoient
d'avoir des connaissances et des lumières surnaturelles;
de yfùi^itiç (gnostikos), savant, éclairé, dérivé de^iw»»
{ginSskôJ, comiohre*
GOBELET, s. m. II vient, selon Budée, de rui-nm
(kupellon)y petite coupe, ou tasse à boire; comme qui
diroit tupelet, Gobelotter, boire à plusieurs petits
coups. K<?y^ Coupe.
GOBELIN, s. m. esprit follet, lutim Ce mot vient
du grec uôGaiktç (hol^iosjf qui signifie un homme fourbe,
trompeur, malin , et de pluSj une sorte de démon mal-
faisant et cruel , suivant le schohaste d'Aristophane» Mars
GobeUns, nom d'une manufacture de teinture et de ta-
pisseries à Paris, vient d'un fameux teinturier, nomme
Gobi^in, qui trouva le secret de teindre Técarlate*
G0BER, V. a. avaler avidement; du latin barbare
-tupàre,hïi decupa, coupe> tasse, gobelet. Fo)^CoUP£.
De ià aussi GobeT, s. m. morceau que Ton gobe.
GOBIE, s. m. genre de poissons thoraciques, ainsi
Tiommé .du latin goiius, fait du grec lUiSÀç (kobios)^
goujon, petit poisson de rivière.
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G O N 4n
GOÉTIE> s. f. espèce de magie ^ par laquelle on invo-
quoit les génies maifaisans pour nuire aux homjnes. Ce
mot vient ûe^^U fgaêtéiaj, prestige , enchantement,
dérivé de jimc ( goês )^ enchanteur, imposteur. De là
GoÉTiEN, s. m. GOÉTIQUE , adj,
GOLFE, s. m. de l'italien go^ô , fait de ttûKvnt {holposj ,
partie de mer qui avance dans les terres*
GOMME, s. f. suc végétal épaissi; du latin guninti,
qui vient du grec njD/uytxi f kommi J , signifiant la même
chose. DeiàGoMMBR, Gommeux; Gommier, s» m.
arbre qui produit une grande quantité de gonime.
GOMPHOSE, 5> f. (afiat,)y mot grec, yifju^ê^mç ( gôtn*
phôsisj y dérivé de ')pjuj^oç fgomphosj, clou; espèce d'ar-
ticuiation immobile, par laquelle les os sont embohés
Tun dans l'autre , comme un clou dans du bois.
GON AGRE i s, f. (méd.J, goutte qui attaque les genoux;
de ^vv (gonu)y genou , et d'ay^A (agm^y pfîse, capture.
GÔNALGIEjS. f. douleur aux genoux; de ^W (gonuj,
genou , et d*ihyrç (ûlgos) , douleur. Voye^ GoNAGBE.
GOND, s. m. Yftofceau de fer cOUdé sur lequel tourne
une porte. Ce mot vient du latin gamphusj fait du grec
^/uL(poç (gomphos) y clou.
GONGRONE, s. f. (chitarg.)^ en grec yylÇf^ {gog-
gronéj^ tumeur ronde qui vient à la gorge , et qui a la
figure de celles qui se forment 5ur le tronc des arbres ^
et que les Grecs appellent ')pyf^ç fgàggtô^J^ d'où est
venu gongrone» Cette humeur se nomme encore goitre^
ou brbnchocèlé,
GONIOMÉTRIE, s. f. (matheth.), art de tnesurct
les angles; de >ft>r/o6 (gêma)y angle, et de juil^v (métron)y
mestre. GONIOMÈTRE , S. m. instrument pour cette
mesure.
GONORRHÉE,.s. f. (méd.)y fltii ôu écoulement
involontaire de la semence , yviffoiti (gohorrhoia)^ de '^vi
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412 GRA
(gonê)f fcmencc, et dt fia {rhéoj, couler. C'est aussi
le nom d'une maladie vénérienne.
GORET , s. m. de ^7^ç (choiras) y un porc. Autrefois
•n appeloit gore, une truie. Lts marins appellent goret, un
balai piat dont ils se servent pour nfcnoyer les vaisseaux.
GOUJON y s. m. petit poisson blanc; du latin gobiQ
ou gobius, en retranchant le ^^ fait du grec tuaCti^ y qui
signifie la même chose. Goujon est aussi le nom d'une
cheville de fer,
GOÛTER , v. a. du latin gustare, fait du grec ptvtcdttf
(geuesthai)y qui signifie la même chose. Goût vient de.
gustuSf en grec ywmç (geusis). On écrivoit autrefois goust
et gouster,
GOUVERNER , v. a. de iwCîpfM (kubtmao) , en latin
gubemo , qui signifie proprement conduire un vaisseau.
De là Gouvernement, nvCî^m/mic fkubernismosj , et
Gouverneur , wuGipffi'nip (kubemêtêr).
GRABAT , s. m. méchant lit, de m^Catùç (krabbatos)^
sorte de Ut, ou plutôt de litière; d'où les Latins ont fait
grabatus. De là GrAbATAIre, adj. malade habîtuelle-
irient alité; celui qui diflféroit jusqu'à la mort de recevoir
le baptême.
GRAMMAIRE, s. f. xaf^fAomxÀ (grammatikê) y l'art
de parler et d'écrire une langue. Ce mot vient de '^çtt^uifiA
(gramrruî)y lettre, dérivé de pfcé^6» (grapho)y j'écris, et
signifié proprement la science des lettres, parce que les
lettres sont le^ élémens du langage et de l'écriture. Il se
dit aussi du livre qui contient les règles de cet art. Dérivés,
Grammairien , s. m. Grammatical, ad|. Gram-
maticalement, adv. Grammatiste, s. m.
GRAMMATITE, s. f. (hist, nat,J , soVte de pierre,
qui tire son nom de ^el^u/uut (grammajy ligne ou trait, à
cause d'une ligne transversale que présentent souvent ses
crystaux dans leur cassure.
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G R A ^ 4,ij
GRAMME y 5, m. nouvelle mesure de poids , qui
(équivaut au, poids d'un centimètre cube d'eau [environ
dix-neuf grains ]. Le gramme tire son nom du ^cI^u/ula
(gramma) des Grecs, qui étoît, chez eux, la vingt-
quatrième partie de Tonce , et , par conséquent , le plus
petit poids dont ils eussent Tusage. Les Romains ie nom-^
moient scrupal^m, scrupule.
GRAPHIE, mot dérivé du verbe ^ct^û) fg^^pkoj,
l'écris. II entre dans la composition de plusieurs mots
ftan^ois , où il signifie description , peinture , manière
d'écrire j comme GÉOGRAPHIE, ProsOPOGRAPHIE ,
TachygrAPHIE, &c. lesquels sont expliqués à leur rang
alphabétique. Les mots qui dérivent de ceux-là , sont ter-
minés en graphe, ou graphique, comme GÉOGRAPHE^
GÉOGRAPHIQUE, &C.
GRAPHIQUE, adj. (didact.), mot dérive de -^it^oa
(graphoj y écrire, tracer, dessiner. II se dit particulièrement
des descriptions, des opérations rendues sensibles par une
figure, et aussi des minéraux qui servent aux dessinateurs.
On a fait de là Graphiquement, adv.
GR APHOIDE, ad), qui ressemble à un styUt; de ^a^tç
(graphis) y stylet à écrire, et SiU^ç (eidos) y forme, res-
semblance. Les anatomistes donnent ce nom à l'apophyse
styloïde.
GRAPHOMÈTRE, s. m. instrument de mathéma-
tiques, qui sert à mesurer les angles sur le terrain. Ce mot
est dérivé de >f0t9a) (grapho) y écrire, et dejuÀl^v {métronj,
mesure, apparemment parce que les divisions de degrés
que porte cet instrument, donnent, pour ainsi dire, par
écrit la mesure des angles. Au reste , le nom de gonio-
mètre lui cpnviendroit beaucoup mieux, et en marqueroit
plus directement l'usage.
GRAVER, V. a. tracer quelque figure sur un corps
dur; de ^rtÇfiK (graphéin)^ qui signifie écrire, comme
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4f4 G R I
faisoient les anciens , en gravant les lettres avec un poinçon
sur des tablettes de cire. GrXv£UR et Gravure ei
dérivent.
GREFFIER , s. m. celui qui expédie et garde les actes
de justice ; du latin graphîarius, fait de ^fAÇnvçfgrapkeus),
écrivain , dérivé de ^fct^a ( graphe )y écrire. De là vient
aussi GkE¥¥E d'arbre j par analogie avec une plume ou un
poinçon à écrire , nommé en grec yçaû^Hov (grapheïon),
GRIFFON, s. m. espèce de vautour, nommé engrçc
pfw-l (g^^P^)> ^^ Jfw'^V (gruposji courbé, crochu, qui a
le nez ou le bec crochu, à cause du bec et des griffes
de cet oiseau qui ont cette forme. II est probable que c'est
du même mot grec qu'est dérivé l'allemand greifen (grei-
fin), qui veut dirt saisir, accrocher, d'où est venu, le mot
Griffe, ongle crochu de certains animaux, ou des oiseaux
de proie; et Griffonner, écrire mal, comme si Ton
écrivoit avec les griffes d'un oiseau. De ypv^y les Latins
ont formé gryps et gryphus, par lequel ils désignoieot un
animal fabuleux , moitié aigle , moitié lion , que nous
appelons aussi griffon,
GRILLON, s. m. insecte qui a un cri perçant, et qui
aime les lieux chauds; du hûn gryllus, fait du grec
jfvMof (grullûsj, lesquels sont tous deux formés du cri de
cet insecte, gry^gry.giy.
GRIMPER, v. a. monter à Taide' des pieds et des
mains; de p^g^^wlfcir (chrimptiin), approcher, s'appuyer.
GRIPHE, s. m. sorte d'énigme, ou proposition ipy»*
trieuse , capable d'embarrasser et de surprendre ; d^
jfîçof (griphos)y qui signifie filet de pécheur, et par mé*
taphore, énigme*
GRIPPER, V. a. attraper subtilement, de jfwïî"'
(gripiiéin), pêcher, fait de jf/W {griposj, filet, ou de
y^VTnç C grupés ) , CTocs de navire, dont la racine est x'^Y
(gntps), griffon , oiseau à bec crochu. De la vient au$«
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GYM 4ij
Agripper. Oii appelle Grippe, une fantaisie, un goût
capricieux , et aussi un catarrhe épidémique , qui saisit
tout d'un coup.
GROTTE, s. f. antre, caverne, de l'italien gratta,
dérivé du grec xfvviN (kruptê), en latin crypta, qui signifie
un lieu caché et voûté, de t^i'At^ (hrupti )^ )e cache.
On a d'abord dit grupta, et ensuite grotta. De là Gro^
TESQU£,adj.en iXdMtn grottesche , qui se dit des peintures
bizarres et ridicules, pareilles à celles qui ont été trouvées
dans des grottes anciennes de Rome. Ce fut le Morto,
peintre célèbre, natif de Feltri, qui peignit le premier
des grotesques* Ce mot se dit figurément de ce qui est
bizarre et extravagant.
GROUILLER, remuer; même origine que Crouler.
GRUE, s. f. oiseau; du latin grus , fait du grec y^ùç
(géranos), comme qui diroit y^uot (gireuos)y qui cherche
dans la terre sa nourriture, parce que ces oiseaux vivent
de grains. De là nous avons appelé grue, une machine
pour élever de grosses pierres, à cause de sa ressemblance
à un cou de grue.
GRUMEAU, s. m. petite portion de lait ou de sang
caillé; du latin grumelhis, diminutif de grumus, qui a
de la convenance avec le grec G^u/^^ua {thrummaj, mor- .
ceau de quelque chose, et ea particulier morceau de
pain. De là le verbe SE Grumeler, se réduire en
grumeaux.
GUI, s. m. plante parasite qui vient sur certain^ arbres;
du latin viscvm, fait de Ciokcç (biskos)^ éolique, pour î|of
(ixos)^f^yxy parce qu'on en Ëiit de la glu.
GUITARE, s. £ instrument de musique à cordes; de
l'espagnol ^i/itorrtf^ dérivé du grec «We^ (kitharaj, qui
signifioit un instrument de musique, et une tortue.
GUSTATIF, GUSTATION. Voyei Goûter.
GYMNASE, s. m. yu/jMatoy (gumnasian), lieu deslinéa
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4i6 G Y M
chez les anciens, aux exercices du corps , tels que la lutte,
le disque, &c. Ce mot vient de yj}mç (gumnosj, nu ,
parce qu*on étoit nu , ou presque nu , pour se hvrer plus
librement à ces exercices.
GYMNASIARQUE, s. m. yu/UMûLoia/i^ç ( gumnasiar*
chosjy chef du gymnase ; de yu/M^cUtov (gumnasion)y gymnase^
et d'fl^;^* ( arche) y commandement.
GYMNASTE, s. m. officier du gymnase, chargé de
réducation des athlètes; de yjfjuftU^a ( gumna':(p ) y exercer.
GYMNASTIQUE, s. f. l'art d'exercer le corps pour
le fortifier ; de yjfjt»éjt^ùi (gumnajp)y exercer , dérivé de
yf}ÂÀç ( gumnos ) y nu, parce qu'anciennement on se
déshabiiloit pour se livrer aux exercices du corps.
GYMNI QUE, yjfjuntiç (gumnikos)^ ad|. dérivé de yufjuriç
(gumnosj, nu; nom que l'on donnoit, chez les anciens ,
aux jeux publics ou les athlètes combattoient nus. Gym-
nique, s. f. étoit la science des exercices propres aux
athlètes. Vo/ei Gymnastique. .
. GYMNOMURÈNE, s. m. genre de poissons sans
membranes branchiales et sans nageoires ventrales, tels
que la murène ; de yu/Mtèç {gumnosj, nu , et de /m^^ycl
(murcdna), en latin murœna, murène. Koye^ Murène.
GYMNOPÉDIE, s. f. yj^cxeuHcL ( gumnopaidia ) y
dérivé de yufjufoç ( gumnos)y nu, et àfxauç (pais), jeune
homme; espèce de danse religieuse en usage chez les
Lacédémoniens, dans laquelle les danseurs étoient nus.
JGYMNOSOPHISTES , s. m. pi. anciens philosophes
indiens, ainsi nommés de yufMfiç (gumnos), nu, et d«
ffofoç ( sophos )y sage, parce qu'ils alloiept presque nus.
Les Brachmanes en étoient une secte.
GYMNOSPERMIE , s. f. (botan.)y mot formé de
yjfM^ç (gumnos), nu, et de ff-jiipjjut (sperma), semence.
Linné donne ce nom à la sous-division de la quator-
zième; ciltt^ des plantes , parc« qu'elle renferme celles
dont
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G Y N 417
èom les semences sont à nu ou sans enveloppe. Les plantes
de cette division se nomment en conséqviencç gymnospermes»
GYMNOTE, s. m. {hist natj, genre de poissons,
ainsi nommé de yu/uLvèç {gumncs J, nu, parce que ces
poissons n'ont point de nageoires sur le dos.
GYNANDRIE, s. f. {botan.Jy nom que Linné a
donné à la vingtième classe des plantes, dont les fleurs
ont les étamines attachées au pistil même , et non aa
réceptacle. Ce mot est coniposé de yuvii {gunêjy femme,
et d'flCK»!/) (anêr)^ génit. iifS^^ (andros), mari; comme
qui àixoit f femme devenue mari; ce. qui signifie que les
organes des deux sexes sont réunis. GlTN ANDRE, adj.
étamine attachée sur le pistil.
GYNANTHROPE, s. f. hermaphrodite qui tient
plus de !a femme que de l'homme; de yjri(gunê)^ femme^
et Sam^tà'mç(anthropos)^\iomxcit.
GYNÉCÉE, s. m. yjvatiut!Qv(gunmkeion)y appartement
des femmes, chez les anciens; dérivé de y^vvi {gunéj,
génit. yuvûUKùç (gunaikos) , femme. On a autrefois appelé
gynécées en Fra.nce, et dans quelques Etats voisins, des
espèces de manufactures où plusieurs femmes s'occupoient
à travailler la soie et la laine* Cet établissement de gynécées
vient de ce qui se pratîquoit sous les empereurs romains^
qui avoient établi des manufactures de même nom, où
Ton faisoit les habits pour la maison de l'empereur. Il ea
€st parlé dans le Code Théodosien , dans le Code de Juisti* '
nien, et dans plusieurs auteurs.
GYNECOCRATIE , s. f. yuftutût^âi'nAfgunaikohratia)^
État où les ftmmes peuvent gouverner ; de yuvùuwt ,
(gunaikos) y génit. de yuvi ( gunê ), femme, et de xfwtpc
{kratos)y puissance , autorité , gouvernement ; c'est-à-
dire , gouvernement des femmes, GynÉCGCRATIQUE, adJ.
en est dérivé.
GYNÉCOMANIE, s. f. amour excessif des femmes;
Tome L Dd
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4i» H A G
et y^vifgiirtéjt féniX.yjfmnti(fgtmaHtos)yttvxmt,etit
fmna {mania J, passion.
GYNECDNOME, s. m. magistrat athénicA chargé de
reUIer nr ies mœtnn des femmes ; de yvn (gunê)^ femme,
génit. yuveuni^ (gunaihos)^ et de fi/MÊ (némâ), gouverner.
GYPSE, s. m. pierre à ptâtre, ou matière pierreuse
qnc Pactton du fèa change en plâtre. Son nom grec est
yiti\ùc{gufsos)y en latin gypsum, dérivé de 711 f'^^), terre,
«t de i^ (hipsi) y cuire ; comme qui diroît , terre cuite,
Gtpseux> tté]. q«f e<t deia nature du gjpie. Les chi-
mistes ie nomment sulfate d9 chaun, parce qu'il est formé
par la combinaison de l'acide sulfurtque avec la chaux.
GYPSOPHILE, s. m. (botan.), genre de plantes de
la Êimille des caryophyilées. li est ainsi nommé dé )J^oc
(gopsosjf pificre, et de fm«r (fhiUi)^ ami; c*est»à-dirc,
ami du fdâtre, parce que plusieurs espèces de ce genre
cKdssent sut lés murs.
GYROMANCIE, s- f. sorte de drviaaiSon qui sepra-
tiquoit en marchant en rond, ou en tournant autour
i'tin ccrcte., sur la circonférence duquel étoient tracées
des lettres. A force de tourner, on s'étoordissoit jusqu'à
se laisser tomber; et de Fassemblage des lettres sur ies-
queiies on avoit Ait Ae$ chates , on tiroit des présages
poor Ta'venic. De y!foç(gitrQsJ, toar, cei^cie, et dc/uarW*
(inamiia)^ divination.
GYROVAGUES, s. m. pi. sorte de moines errans,qai
n'étoient attachés à aucun monastère; de jS^oç (ptrôs),
C^rck, circuit 9 et du verbe latin vag&ri, errer; c'est-i-dire,
^< trmertt de c6té H d'autre, sans awir et demeure fixt,
H
HAGIOGRAPHE , HAGIOLOGIQUE. Kiy^î
AgIOGAAPHE «t AGiOi.OGI<2UE,.
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H4LCYON. Kiyr^AccYpN,
H ALE > s. m. qualité de l'atmosphère , par Uf tieile dit
sè^he les choses hpmîdes^ et brunit ou rougit le teint. Ce
n^ot vient A*aMp^ (aUa)^ Tardeur. des rayons du soIeîK
Quelques-uns le dérivent du dorique ^of (halM)^ pour
m?a9€{haîosJ, le soleil. De là le verbe HÂ1«ER.
JiAilE^ » i. r. pi. fèùs à Rhodes en Fhonneur da
Soleil; de^^^ {hatiosjj dorique, pour i^àêt (hilios), \t
soleil. Athénée parle des Halifs dans soo KHI.* livre.
^ HALIEUTIQUE, ad/, qui concerne la pêche. Mé-
nage s'est' servi de ce mot, en pariant des fragmens d^s
Halieutiques A^Oyiàc. II vient de d^^mtui {halieutihêj,
la pêche, Tart de pêcher, dérivé de d^aiipâ ( Mieuâ /,
pêçhçr, doBt'Ia racine est §thç (kah), la mçr^
HALIOTIDE, s, f. sorte de coquille ^ dont le rpm
signifie ordlU de mer; de ihiof (halios)^ marin , de mer > et
d w (^s)^ génit. amV (otos)^ oreille, À cause de sa form««
HALO y s. m. cercle lumineux qui parent quelquefois
autour des astres. Ce mot vient de iiisȍ (hali$)^ qui
signifie proprement une aire, en latin area^ et ensuite ie
cerde ,dont nous parlons.
HALOENNES , s. £ pi. m^Z^ (aIU), fttçs en Thon-
làeur de Bacchus et deCérés,iqtti Ton offi-ott iesptrémiees
de la récolte du blé et du via; ii!Ja^^(aii9i)^ moissoA,
aire à battre le blé.
H ALOTECHNIE , s.f. ^4:Aim.;, aft de prq>arer ks wls 5
de ikç(haU)y génit. ài>iç (halos), sel, et de si^ (ftehni)^
art. On dit aussi HalurciE; à*ifr^ {^V^n}, tcavaiL
HAMADRYAPES , s. f. 'Aê^vpiAs^/iamaiirtuKits/,
Aymphes^des bois, qui, selon la Fable ^ naissoient et
mouroient avec les arbres où elles étoient enfermées. Ce
mot est composé de ifêti (kamaj, ensemUe, et de ffyvç
(4inis)9 <:hêne, parce que c'étoit principalement avec Jes
chênes qu^jeiies avoicnt cette union.
Dda
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4^0 "H A R
HAMANTHUS ou HAMAGOGUE, s. m. Vayr^
Hemanthe*
HAMAXOBITES on HAMAXOBIENS , s. m. pi.
nom de certains peuples de la Sarmatie européenne^
qui n'avoient pour maisons que des tentes qu'ils portoient
sur des chariots;de <j^|ofimf (hamaxobitai)j ou âiJULijiGtft
fhamaxobioij, qui signifie gens qui vivent sur des chariots^
de ûUAAJçoL (hama%a)y chariot , et de /â/df fiiosj, vie.
HAMEÇON , s. m. petit crochet de fer pour prendre
du poisson ; du latin hamicio, dérivé de hamus, hameçon ,
qur peut venir du grec tti^uut {hammaj, lien , ligament ^ tout
ce qui sert à attacher quelque chose. HaM£ÇONNÉ^ adj.
qui a la forme d'un hameçon , terme de blason.
HARASSER , v* a. fatiguer i l'excès; d'«^«««#r {aras-
iÂn;>, frapper, heurter, froisser.
HARGNEUX ou HERGNEUX, ad), qui est dTiu-
meur chagrine et querelleuse , qui est impatient comme
s'il étoit affligé d*une hergne. Voyez Hehnie.
HARMONIE, s. f. accord de divers sons; son agréable
d'une seule voix , d'un saal instrument. Ce mot vient de
^fMvIûL (hannonia)y qui signifie suite, enchtânement , liai-
son, accord, dérivé da^6) (arè)^ concerter, ajuster, accor-
der. Harmonie se dit, en général, de l'ordre, de l'accord
qui règne entre les diverses parties d'un tout , et d'où il
résulte un effet agréable. Dérivés. HARMONICA, s. m,;
îïîstrument de musiqhe, composé de verres de difFérens
timbrés; HARMONIEUSEMENT, adv. Harmonieux,
adj. qui a de l'harmonie^ Harmonique, ad}, qui produit^
de l'harmonie; Harmoniquement, adv.
HARMONOMÈTRE, s. m, instrument propre à
mesiJïer les rapports harmoniques; de «^/tMr/rt^A/zr/wowiOr^,
accord , harmonie, et de /jui^^v (inkron), .mesure.
HARMOPHANE,adj. (hisUnau)^stAïx des crysta«
«dont les joints naturels sont appaiens; de «flMç{ karmas J^
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- H A s 421
jointure, et de pûunjuaji ( phainomai) , paroître*; terme de^
la minéralogie de M. Haûy.
HARMOTOME,s. m. (hisU n^zr.^, pierre blanchâtre^
dont le nom* signifie qui se divise sur les jointures; de
Ofi/Ltot f harmosjj jointure, et de iijuivcû (tanné), diviser,
faisant allusion à ia- division de i£s. crystaux. Ce nom lui a
été donné par M, Haiiy.
H ARP AILLER (S e), v. se jeter l'un sur l'autre : ce mot^
qui est vieux, est dérivé de hatper. Voyez- Harpon.
HARPIES, s. f. pi, (mythoL)y af-miai ( harpuiai ),
monstres fabuleux qui avoient des ailes, un visage de
femnte, avec des griffes aux .pieds et aux mains; de
eipm^ÙY (harpa^éinj, ravir , enlever, parce qu'ils ravissoient
tout. C'est du même verbe qu'est formé le mot Harpagon^
nom de l'Avare de Molière,
HARPON, s, m. espèce de dard pour la pêche; de
éfjidyfi (harpagê), croc, crochet, grappin, dérivé de c^W^w
{harpaiôj, ravir. De là Harponner, accrocher avec
le harpon; HARPEAU, grappin; Harpe;.r, prendre ^et
serrer fortement; HARPES, s. f. pi. pierres d'attente qui
sortent d'un mur,
HASARD, s. m. fortune, sort. Ce mot paroît être une.
production de as, dans la sigirification d'un point unique
au jeu de dés. Du moins est-il sûr qu'Alain Chartier a
einplôyé en ce sens le mot a:^art, dans son poëme inti-
tulé le Parlement d'Amour, lorsqu'il dit : Et elle faisait à
tous 'tours son point double. . é soy gardant de gecter a-i^art»
Or, cojpme au jeu de dés Vas est le moindre de tous les
jets , et qu'en y jouant on court risque d'amener ce.
point malheureux , on a dit asarder pour risquer, et asard
pour as, parce que la terminaison d'vin mot en ard, dans,
notre langue, contient une idée de mépris pour la chose;
signifiée par^ ce mot. Lfes Italiens disent a^ardo, et les
Espagnols a^an On appelle yVwx de hasard^ ceux où le
Dd 3
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41» H £ C
kâtard Mol décide^ et non l'adrette. Vaye^ As. Les mots
Hasardeux, ad). Hasardeusement , adr. sont
dérivés de hasard,
HÂTER, autrefois HASTER, v. a. de rallemand
Idflett (hast€n)t qui a ia mèoie signification , et qui peut
Venir du grec îiê» ou iûtm (attS ou assêj, s'éiancer.
Dérivés. HAte, HAtif, HAtiyeav, HAtivement,
HAtiveté.
HÂVE. Kij^Havir.
HAVIR , V. a. dessécher; du verbe avSir (auéln) , iiitt
<ni âJkn (a'ûéin ou hauéin)^ qui a la même signification.
Pe là vient aussi HAvE, adj. p&Ie, maigre, défiguré. li
ne se dit que du visage de ceux qui ont été malades.
HEBDOMADAIRE, ad), de chaque semaine, p;A
se renouvelle chaque semaine; de iCdhfâJLç (hebdomûs)^
semaine, espaee de sept jours, dérivé de {^(hepta)^
fept. Hebdomadier, s. m. chanoine qui est en semaine
pour officier.
HÉCATÉSIES, *. f. p!. itAvlma (hécathia), fîtes
grecques en l'honneur ^Hécate,
HÉCATOMBE, s. f. tmTpVfn (hékatambi), îAtûïit%
de cètiX bœuis ou de ceiit victimes; de «xaijr (hékatcn),
^ent, et de Covç (bous) y bœuf. On donna ensuite ce fiom
à tout sacrifice somptueux.
HÉC ATOMBÉES , s. f. pi. iwMfj£môi {héhatombak),
fîtes grecques qui se célébroient le premier mois de Tannée
en l'honneur d'Apotlon et de Jupiter ; de ixdLiifâJBn {hih*
lamA^^, hécatombe, sacrifice de cent victimes qu'on (bucH
^e jour-ià.
HÉCATOMBÉON, s. m. premier mois de l'année
athénienne, ainsi nommé des fêtes Héeatombéts qti'ofi
célébroit alors. Koye^ ce mot.
HÉCATOMPHONIE , s. f. sacrifices qu'offWent,
«heu les Mcsséftiens, ceusè qui avoient tué cent em»«»J*
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H ï; D 4aî
k la guerre; de Jx^ivV (hihaton)^ et ni» et it ^mktm fph^
neuôj/]etue. Fi?y£^Pausanias,/iv, /K.
H£CTÂR£, 3. m« super6cie contenant cent ater,
dans les nouvelles mesures. Ce mot €st formé de iamm.
( héhaton) y ctïitf et du mot at^ ^ me&^re d'arpentage.
U hectare est un peu moindre que le doutée du grand
arpent de cent perches carrées (la perche étaiit de vingt-
-deux pieds ). Vaye^ Are.
HECTIQUE. Key*î ÉTiQUE.
HECTOGRAMME, s. m. poids de <ent granumes,
dans les nouvelles mesures , équivalant à dix ^ huit cent
quatre-vingt-quatre grains environ y ou (rois onces deux
gros douze grains. Ce mot est dérivé de sWk (hehan) ,
contracté de «kaWy (hë^aton)^ cent , et de yfJ^ufMt {grammaj,
ancien poids grec» d'où le grsmme iire ton nom. ^#^
Gramme.
HECTOLITRE, s. m. nouvelle mesure de capacité,
contenant cent litres. Ce mot est dérivé de iwLti^ (hihaion)^^
cent, par contraction fWr (kehonjp et de kil^ (iiîfa}^
ancienne mesure grecque, é*oii le lUrt tire son nom.
Voyei Litre.
HECTOMÈTRE, s. m. nouvelle mesure de cent
mètres, ou environ cinquante toises sept pieds dix pouces
deux lignes ; de€Vi^ (hekton}yÇonu^^xi de iiutii» (hékaien/,
cent, et de fu^t (nwtrotL)^ mesute ou mètre» V.y)%
MÈTRE* N "
HED YCHROUM ^ u m. «J^epur {heduckwnn}, sorte
de parfum des anciens , d^une belle couleur jaune ; de
ifJÛç (hêdusj, agréable, et àg x^^* (ckroa),, couleur^
c'est-à-dire y couleur agmtbUé
HEDYPNOiS , s. nu plante apéritive et vulnéraire ;
de iSJï/iTfûoç (hêdupnoos) y qui exhaie une odeur a^ahie» .
composé de iiàç (hêdus)y doux, agréable > et de mntc
(fn(Hn)j souffle, enbalaJson ^ détîvé de «nin» (pnà^)^
Dd 4
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424 H E L
souffler, exhaler. HÉDYPNOÏde, s. f. genre de plantes
à fleurs composées.
HÉDYSARUM, s. m. iSiiott^v ( hedusaran } , nom
d'une plante nommée par les Latins securidaca, et qui
passe pour stomachique; de iiùç (hêdus) y agréable, et
iiiipcùfAA (aroma) j parfum , à cause de son odeur.
HEGUMÈNE, s. m. supérieur d'un monastère de
moines parmi les Grecs, Ce mot vient de iy^juukvnç (hê^
gouménosj, participe présent du verbe ii>S/ice/ {hêgoumai/,
qui signifie je conduis , )e commande.
HELÉPOLE, s. £ ancienne machine de guerre, dont
l'invention tst attribuée à Démétrius Poliorcète, ou da
moins dont ce prince se servit utilement au siège de
Hhodes. Ce mot vient du verbe éWk {héleinj, prendre^
et de 'ïïixiç (polis) ; machine propre à prendre les villes.
HELIANTHE , s. m. plante , appelée vulgairement
soleîL Ce mot vient de «x/of (hèlios) y soleil, et à^i/hç
(anthos), fleur, à cause de la forme radiée de ses fleurs.
HÉLI AN THÈME, s. m. plante vulnéraire, ainsi nom-
mée de viXKiç (hêlios}y soleil, et d'ay^of (anîhos)^ fleur; comme
qui diroït , fteur du soleil j parce que sa fleur est d'un jaune
d*or. On la nomme aussi herbe d'or, hysope des garigues,
HÉLIAQUE, adj. fastron.J, dérivé de ii^oç ^hèlios/,
soleil. On appelle héliaque, le lever et le coucher d'un
astre, lorsqu'il se fait si près du soleil, qu'on ne peut
l'apercevoir à travers ses rayons, HÉLIAQUES , s. f. pL
fêtes et sacrifices en l'honneur du. Soleil.
HELIASTES, s. m. pi. nx;tfr«e{ (hêliastai}^ juges du
principal des tribunaux d'Athènes. Ils étoient ainsi nom-
més de «A/of (hêlios) , le soleil , parce qu'ils s'assembloient
dans un lieu découvert, qu'on appçloit en grec ixuuA
^hêliaia) y héliée.
HELICE, s. f. ligne tracée en forme de vis autour
d'un cylindre. Ce mot vient de %ht% /Mix^, qui signifie
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H EL 425
généralement tout ce qui enveloppe ou tourne en rond ,
dérivé du verbe ii^uv (héilein) , entourer , envelopper. En
architecture, on appelle hélices j les petites volutes qui sont
au chapiteau corinthien. Hélice, ou hélix, signifie, en ana-
tomie , le tour extérieur de l'oreille , et ; en termes de
naturaliste, une sorte de coquillage en spirale. On donne
aussi ce t\om à la constellation de la grande - ourse, à
cause qu'elle tourne autour du pôle.
HELICHRYSUM, s. m. plante, ainsi nommée de
mhioç (hêliosjy soleil, et At^vaiç (chrusos) , or, parce que
le calice de sa fleur est d'un jaune d'or éclatant. *
HÉLICOÏDE, adj. {géom.J , de 4'a/^ Chélix), contour,
hélice , et d*U(fbç (eidos) , figure ; c'est-à-dire , qui a la
figure d'une hélice , ou ligne tournante» On appelle para-*,
bole hélicoide, ou spirale parabolique , une ligne courbe
dont l'axe est roulé sur la circonférence d'un cercle.
HELICON, s. m, montagne de Béotie consacrée aux
Muses, en grec fcx/ju»K (hélikon) y que Bochart dérive de
^Lb (halik)y ou aa)1% {halikajyqmy en arabe, signifie
une haute montagne.
HÉLICOSOPHIE, s. f. Part de tracer des hélices;
de fX/^ (hélix) y contour, hélice, et de ac^/ct (sophia),
ï7onnoissance. Voye^ HÉLICE.
HÉLIOCENTRIQUE, ad), (astron.), mot dérivé de
ihioç (hêlios)y le soleil, et de wVleJ^y (hentron) , centre. On
appelle ainsi le lieu où paroîtroit une planète, si elleétoit vue
du soleil, c'est-à-dire , si notre œil étoh au centre du soleî]*
HELIOCOMÈTE,s. f. (^^5/ro/ï^, longue queue,.ou
colonne de lumière attachée au soleil , lorsqu'il se couche,
à-peu-près comme la queue d'une comète; de ihjoç (hi^
liosj y le soleil, et de xo/JMTfiç (komêtêsj, comète ; comme
qui diroit , comète du soleil,
, HÉLIOGNOSTIQUES , s. m. pi. secte juive, ainsi
appelée de Hmoç (hêlios) , soleil, et de -hyoxjkcù (ginosho) ,
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426 H £ L
je connoisy parce que ceux qui la composoient reconno»-
soient le soleii pour Dieu^ et Tadoroient.
HELIOMÈTRE, s. m. (astron.), instrument qui sert
à mesurer le diamètre du soleil et de la lune; de ihi^
fhéliosjy soleil , et de /lalepr (mitron) , mesure.
HELIOSCOP£,s. m. {astron»), instrument qui sert
à observer ie soleil; de ixiêç (hêlios) y soleil» et de okoWa»
(shopé6)y je regarde. Cet instrument est garni d'un verre
enfumé y pour afToiblir l'éclat des rayons.
HÉLIOSTATE, s. m. de «x/of (hêlios), le soleil, et
de 5Bt7pV (statos), qui s'arrête , dérivé de îçtL/uoj (histamai),
•'arrêter, être en repos; instrument propre à observer ie
soleil et les au très astres, étales fixer , pour ainsi dire, dans
la lunette , de manière que le mouvement continuel de
l'astre ne nuise pas à l'observation. C'est aussi un instru-
ment de physique propre à introduire un rayon de soleil
dans un lieu obscur, en le ramenant toujours sur le trou
par lequel on le dirige.
HELIOTROPE, s. m. tourne-sol, en grec iîxi«1e5^w
(hêUotropion)y nom de plusieurs plantes qui tournent tou-
)ours le disque de leurs fleurs du côté dit soleil ; de nAioc
(hêlios) y soleil, et de rpîTfu (trép6)y je tourne. Hélio-
trope, s. f. est une pierre précieuse verte , parsemée de
points rpugeâtres, ainsi nommée, dit Pline, parce qu'on
a prétendu qu'étant mise dans de l'eau, les rayons du
soleil qui tombent dessus paroissent de couleur de sang,
et que , hors de l'eau^ elle représente l'image du soleil.
ivÉlAX^ (anat.) Voyez Hélice.
HELLANODICES ou HELLANODIQUES , s. m,
pi. oiBciers qui présidorent aux jeux olympiques; decAi^^-
fùiiiùttç ( hellanedikas ) , pour i?^f^ndiKMç ( hellênodihês )^ qui
signifie yi/g-e des Grecs ^ dérivé de ÉMwr ( Hellên) ^Gr te y
et de Jiwn (dikê)y jugement, parce qu'ils étoient chargés
d'adjuger et de distribuer les prix aux vain^ueu».
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HEM izj
HELLÉBORE. Voyii ëli/EBORS.
HELLÉNIQUE (Corps),adj. ligue dcsvillei grecquef
qui avoîent droit d amphictyonie ; d« tViir/xic fhelUnikos),
dérivé de Ï?miy (H^lÙn)^ Grec. Ce mot s*e$t dit ensuite
de toutes les nations grecques^ les Hellènes, les Grecs*
HELLÉNISME, s. m. i>^m9pÀç ( hellinismos ) ^ tour,
expression, façon de parler propre à la langue grecque;
de BMiir (Hellên)f Grec , auquel on a joint la terminaîMin
i^fâ^èç (bmos)y qui marque imitation.
HELLÉNISTE, s. m. imi^t^ç (hellemsth)^ avant
versé dans la langue grecque; chez les anciens ^ Juif d'A*»
lexandrie qui parlott la langue des Septante, ou Juif qui
s'accommodoitaux usages des Grecs, ou Grec qui embras*
soit le judaïsme. Ce mot vient de if^viÇ» (hellênvio)^
penser comme les Grecs, adopter leurs sendmens, parler
leur langue y dérivé de e'miik (Hellên)^ Grec.
HELMINTAGOGUE, s. et adj. (méd.)y vermifuge
on remède contre les vcrsj de ihfMH (helminsj, ver, et
i*Jiym C^ijf chasser, faire sortir,
HELMlNTiQUE,ad|. dérivé de i)^fç(helnuns),\tu
Voye^Xt mot précédent, et AnthëlMINTIQUE.
HELMINTOLOGIE, s. f. partie de- l'histoire natu-
relle qui traite des vers; de tA^rc (helmins)y ver, et de
ijiyç (logos) y discours, dérivé de xtj» (Hg^) > fe parle.
HÉLODE, ad|. {méd.)^d\x grec %K^(h£Us) , marais;
c'est-à'dire , humide comme vn marais; nom d*une sort*
de fièvre accompagnée dans le commencement de sueurs
abondantes qui ne soulagent point, et dans lesquelles k
langue est sèche et rude , et la peau extrêmement dure.
HÉLOSE, s. f. (méd,)^ ihta^ç {kêlosisj, renversement
des paupières , sorte de maladie des yeux. . Ce mot est
dérivé du verbe mhw /^Ao/va^, retourner, renverser.
HÉMAGOCUE, âdf. {méd,} qui fait sortir le sang^
de d|(«t (haimA)ftM%, et d'«)» (agi), |e chasse. II se
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iii HEM
dit des remèdes qui provoquent les règles et le 3ux
hémorroïdal.
HEMALOPIE, 91 f. (chirurg.)y épanchement de sang
dans le globe de l'œil; de «^ {haimaj , sang, et d'^
(ops)y œil.
HEMANTHE, s. f. plante des- Pyrénées, ainsi nom-
mée de ùSfjuL (haima)y sang, et d'«tK?of (anthos)y fleur;
comme qui Aixohy fleur de sang , parce qu'étant appliquée
sur la peau, elle en fait sortir le sang par les pores. Le
Dictionnaire de l'Académie nomme cette plante haman-
thus, ou hamagogue, s. m. qui chasse le sang; Sùl-/» (^^4/>
je chasse.
HÉMAPHOBE , s. m. celui qui s'eflBraie à la vue du
sang ; de tujjut {haimaj, sang , et de ço€oç (phobos), crainte.
Galien donnoit ce nom aux médecins qui n'osoient presr-
crire la saignée.
HÉMASTATIQUE, s. f. (^m«/.;, partie de la méde-
cine qui traite de l'équilibre du sang, ou de la force des
vaisseaux sanguins; de mjjui { haimaj ^ sang, et de/sBtyuAf
(histamai) , je m'arrête. Voye^ Statique.
HEMATEMESE, s. f. (méd.J, vomissement de sang;
de eSfJLOL (haimaj , sang, et Si^JuLa (dnéôjy je voniis.
HÉMATITE, s. f. olpjvA-mç { haimatites J , de eu/jut
{haimaj, sang; espèce de pierre de couleur sanguine,
dont on fait des crayons. C'est un oxide de fer , que l'on
dit bon contre les hémorragies.
HEMATOCÈLE, s. f. (chirurg.J, tumeur du scro-
tum^ causée par un sang extravasé ; de atfJiA (haimaj,
sang, et de jmimj (kêlêj, tumeur.
HEMATOGRAPHIE, s. f. (anauj, description Ju
sang^de cu/ia (haimaj, sang, et de jfa^ (graphe J, je décris.
HEMATOÎDE, adf. (hist nau), de couleur. de sang^
de tufAA (haimaj, sang, et d'a«/iï<- (eidosj, apparence»
HEMATOLOGIE , s, f, de m/jia (haimaj , sang, et de
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HEM 429
>ô'^pt -O^go^) > discours ; ^nït de la médecine qui traite
du sang.
HÉMATOMPHALOCÈLE, s. f. (chîrurg.), hernte
évL nombril qui contient du sang; de aifjLa, (haima) , sang,
dVyiit^atAoV {omphcdosj , nombril » et de jm»mi {kêléj , hernie.
HEMATOSE, s. f. (anat»)^ alfâATtiùmç (haimatèsis) ^ de
td/AûL (haima) y génit. tufjui'nç (haimaîos) ^ sang; sangui-
fication, ou changement du chyle en sang.
HEMATURIE, s. f. (méd,) , pissement de sang; de
tufjuL (hahma) , sang, et ^ipioa (ouréo) , pisser.
HÉMÊR ALOPIE , s. f. (méd.), affection des yeux , qui
fait qu'on ne distingue plus !es objets vers le soir, quoiqu'on
les aperçoive bien en plein jour JCe mot vient de ijuii^
(hêméra)y jour, et d'owIoytMtf (optomai)y voir. On appelle
HémérALOPE, celui qui est affecté de cette maladie.
HÉMÉROBAPTISTES , s. m. pi. sorte de sec^
taires parmi les anciens Juifs , ainsi appelés de i/uU^
(hêméra) , jour, et de ^w)ûï (haptv) , laver, parce qu'ils
se lavoient et se baignoient tous les jours et dans toutes
les saisons de Tannée.
HEMEROBE , s. m. (hist, nat.), sorte d'insecte , nommé
par les Grecs ri/jm^Ciov (hêmerobion) ^ de «/^'e^ (hêméra),
jour, et de /îiW (hïos) , vie, à cause de la brièveté de sa
vie. On l'appelle aussi lion des pucerons , parce qu'il leur
fait la guerre.
HÉMÉROCAJXE , s. f. ii>«eP«£tMK ( hêtnérokalles ) ,
plante bulbeuse semblable au lis , et dont la fleur est
d'un jaune doré. Son nom vient de ifjuiçsf' (hêméra) , jour,
et de xd/^oç /hallos) , beauté , dmvé de Ka\iç (kalos) ,
beau , parce que la beauté de sa fleur ne dure qu'un jour,
HÉMÉRODROME, s. m. i^q^J^ificç ( hêmérodro-
mos) , mot dérivé de wyfcu^ (hêméra), jour, et de J^djuos
(dromos) , course , formé du verbe inusité J^i/uuù (dré--
mô)^ qui fait au prétérit moyen SiS^o/Ao, (dédroma),
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430 HEM
et donc prend diven temps ie verbe 4ft^ (tréchê)^
conrir. On appeloit ainsi , chez les anciens , des gardes
qui veilioient pendant tout le jour à la sûreté des
villes , et en faisoient continueHement le ,tour. Les Aamé-
rodromes étoient aussi des courien, ou messagers^ qui
ne couroient qu'un jour ; ils donooient leurs dépêches
à un autre qui couroit le |ouc suivant, et ainsi de soise
jusqu'au ternie.
HÉMI. Ce mot entre dans la composition de quelques
termes des sciences et des arts, où il signifie denû. C'est
i'abrégé du mot grec ifMwç (hhùsus) , et au neutre t^«sr
^hêmisu), dans lequel nous retranchons la dernière syllabe,
à l'exemple des Grecs, dans la composition des mots que
nous avons pris d'eux.
HÉMICRANIE, s. f. {méd.J Voye^ MIGRAINE^ qui
est la même chose.
HÉMICYCLE , s. m. ii>;«i;icak (hémikuklos) , demi-
cercle; de ifMovç (hêmisus) , demi, et detuixAo^ (huklos) ^
cercle.
HEMINE,s. f. ifjufA (hemina)y mesure ancienne.
Valant un demi-setier ou une demi-chopine ; de ifuavç
(himisus) , demi. C'est aussi une mesure de compte pour
les grains, usitée en plusieurs pays, et dont la grandeur
varie selon les lieux.
HÉMIOBOLE, s. f. ii>«ofo\ior { hêmioboUon ) , an-
cienne petite monnoie grecque , qui valoit la moitié de
Toboie; de fifMVuç (hêmisus) > qui fait au neutre tifumt
, fhêmisujf et à^oCohiç (obolos)y obote. L'obole étoit k
sixième partie de la drachme, et valoit trois sous de notre
monnoie.
HÉMIOLE, s. m, terme de m'usique et d'arithmétique,
qui exprime le rapport de deux quantités dont l'une
est à l'autre comme 3 est à 2. Ce mot vient de i^Wc
(hêmioks)y et i/nnihitç (hêmioHos)^ qui signi&e un ttdfmi,
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HEM .43*
un tvutetsà moitié, dérivé d^ nfuwç (hêmisus)^ demi, et
de «Atfc (holos)j tout.
HÉMIONITE, s. f. plante dont les fleurs et la graine
ne sont point apparentes ; de nfMonç (hmùonos)^ mulet »
dérivé de ifjuvvç {hémisusj, demi, et d'ùùf (onos)^ âne,
parce qu'on a cm cette plante stérile » ainsi que les
malets , ou parce que les mulets recherchent les espèces
de ce genre. On trouve que la graine est attachée sous
les feuilles.
HÉMIPLÉGIE ou HÉMIPLEXIE, s. f. en grec
i^^iM^ ( hêiniplexia ) y paralysie qui n'affecte que la
moitié du corps; de yiÉav^{htmisu$Jy moitiç, et de vOm^am
(plhs6)f )e frappe. HÉMIPLÉGIE, HÉMIPLÉGIQUE,
ad|. se disent dans le même sens.
HÉMIPTERE , $. m. (hist nat,)^ mot qui signifie
deini^ailé, de i/Mavç{hêmisusJ, demi, et de T^%^v(ptéran)y
aile. C'est le nom générique des insectes dont les ailes
sont recouvertes à moitié par des étuis en partie coriaces^
et qui ressemblent beaucoup à des aiies.
HÉMISPHÈRE, s. m. i^^^Oiétw ( hêmisphairion ),
moitié d'une sphère ou d'un globe; Atifu&vç (hêmisus)»
moitié, et de sfeS^ (sphairaj, globe, sphère. HÉMI-
SPHÉRIQUE, ad|.
HÉMISPHÉROÏDE, s. m. (géom.), mot composé
de iifuni {himisvsj, moitié, de a^as^ {jphairaj, sphère,
et d*nib( (^idos)^ forme, figure. C'est proprement la moi-
tié d'un sphéroïde, c'est-à-dtre, d'un solide qui approcht
de la ligure d'une sphère.
HÉMISTICHE, s. m. la moitié d'un vers héroïque;
de 'ifÊt4t/ç (hêrm4Us)y moitié ou demi, et de çî)fç(sti'^
cko^ij, un vers* Après te premier hémistiche, il y a un
repos dans les vers françois de dix et de douze syllabes.
En grec, iljui^^ { kimistkhiên ) àgnifie ia mcitié d'm
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432 . HEM
HÉMITRITÉE, adj. f. (tnid.), r/JéléA-nioç ( hêmîtri^
taiosj, se dit d'une fièvre continue, et qui a un redouble-
ment tous les trois jours. Ce mot est dérivé de ii^avç
(héimsus)y demi, et de rptmtoç {tritaiosj, tiers; comme
qui diroit demi- tierce,
HÉMITROPE, adj. (hist.'mt.), à demi retourné;
de fifjuavç (hêtnisusj, demi, et de 7f€TO (trépo)^ je re-
tourne. II se dit des crystaux dont une moitié paroît
.renversée. HÉMITROPlE est le noni de ce renversement.
C'est un ternie de la minéralogie de M. Haiiy.
HÉMOPTYSIE, s. f. (méd,), de ùSfut (haima), sang,
et de M<nç (ptusis) , crachement , dérivé de -Avcù (ptuô)^
je crache; crachement de saiig, causé par la rupture de
quelque vaisseau du poumon. HÉMOPTYSIQUE, Hé-
MOPTYIQUE ou HÉMOPTYQtJE, adj. qui crache le sang.
HÉMORRAGIE ou HÉMORRHAGIE, s. £ (méd.),
ûLifMpfce^A ( haimorrhagia ) y qui sig^nifie en général une
perte de sang; de ûSjja (haima), sang, et dç fuiyvv/ju (rhêg^
numi)y rompre, parce que l'hémorragie est causée par
la rupture des vaisseaux sanguins.
HÉMORROÏDES ou HÉMORRHOÎDES, s. f. pL
(méd,)y de àjfjuûffùiç ( haimorrhoïs ) , flux de sang, dérivé de
ùUfAA ( haima ) y sang, et de pia {rhéôj, couler. C'est un
écoulement de sang par les vais^feaux de l'anus; ou seu-
lement la dilatation de ces vaisseaux causée par une
abondance de sang. Z>mv/, HÉMORROÏDAL, adj. qui se
dit des vaisseaux dont la dilatation cause les hémorroïdes.
On donne le nom d* hémorroidale j à une plante, appelée
aussi petite chélidoine, parce' qu'elle est bonne contre
les hémorroïdes , ' ou parce que ses racines portent de
petites bulles qui ont quelque* rapport avec des hémor-
roïdes enflées,
HÉMORROSCOPIE ou HÉMORRHOSCOPIE,
s. f. (méd.J, inspection du sang tiré par la saignée , pour
connoîtrc
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HEP 435
Gonnchre Fétat 6n corps. Ce mot e^t composé de $3jum,
(haima), sang, 4e fo^ç(rhoos}, écoulement, et de o«oW
{shofi6)y examiner, considérer»
HjÉMORROUS , s. m. tuf/iff\sç(haimûrrhous), serpent
d'AtHque, dont la morsure fait sortir le sang par toutes
les çuveitur^s du coij>$; de pSfAA {haima), sang, et de^»
/rhéoj^ co}x\et.
NÉMOSTASIE, s. f. {mid.J , mot dénvé de ^mi
,{haîma)^ sang, et de winç (stasb)^ repos, qui vient
AtîçvtfM(h}^têmi) i,^,niXtx\^x^^dLÛori universelle du sang
causée par la pléthore. »
HÉMOSTATIQUE, adj. (méd.),At 4ut (haîma),
sang, etdeig«|U(if (histanuii}^ s'arrêter. II se dit des remède»
^<^res à arrêter les hémorragies ou pertes de sang.
HENDÉCAGONE. Kby^ ENDicAGONE.
HENDÉCASYULABE. Voyei Enbécasyllabe.
HÉKOTIQUE, s. m. de ùamnir (hénètikon) , neutre
:de imntùç(hénçtikos)i propreà unir, dérivé de wo» (hénoo)p
j'unis; nom d'un fiimeuxéditpubKé par l'empereur Zenon ^
|>opr la Téi;nion des Catholiques et des Euty chiens.
HÉPAR, s. m. mot grec, iTto^ (hêpar), qui signifie
fçie, et .par lequel les ancien? chimistes désignaient le
foie .de fp^ofe, x'^st-à-dire, la combinaison du soufre
avec les matières alcalines. C'est ce que les modernes
appellent stdfure d'alcali ,
HÉPATALGIE^ s. f. {md.J, douleur du, foie, om
colique hépatique; de vfmf (hêparj , le foie, et d*ahyç
(algos) , douleur.
HÉPATE, s. m. immç (hépatos)j poisson de mer ^
dont la couleur approche de celle du foie de Fhomme;
4e t'mtp (hêpar) y Sovi.
HÉPATICOGA&TRIQUE, adj. (anau), qui appar-
tient au foie et à l'estomac; de ^sny {hipar)^ le ibie,yet
de yet^^ (gastêr), i'estpmac.
Tome I. Ee
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434^ HEP ^
HÉPATIQUE, ad), fumnitiç (hepatikos), qui appar-
tient au foie y ou qui tst propre aux maladies du foie;
de «3m^ (hepar) y le foie. Hépatique, s. f. est le nom
d'une famille de plantes auxquelles on attribue beau-
coup de vertus contre les maladies du foie. On a aussi
donné le nom i'hépatique au gaz provenant de la com-
binaison du gaz hydrogène avec le sulfure d'alcali ( ou foie
de soufre) : il est appelé aujourd'hui ga^ hydrogène suljuri.
HEPATIRRHEE, s. f. (méd.), diarrhée causée par
Taffection du foie ; de «ro^ (hépar), le foie, et de pin»
(rhio) , couler,*
HÉPATITE ou HEPATITIS, s. f. (mid.) , ifmifW
(hêpatitis) y in&Simm^iïoïi du foie; de r«ap (hêpar) ^ génit.
i'xajnç (hepatos) , foie. C'est aussi le nom d'une pierre pré-
cieuse de la couleur du foie; en grec imuninç (hépatites).
HÉPATOCÈLE, s. f. fméd.J, hernie du foie; de
«aop (hêpar)y le foie, et de wi^n fkêlêj , hernie, tumeur.
HÉPATOCYSTIQUE, adj. {anat.J, qui appartient
au foie et à la vésicule du fiel ; de i^mf (hêpar) , génit.
fiaiwBf (hepatos) y le foie, et de ilwW (kustisj, vessie, et '
aussi la vésicule du fiel,
HÉPATOGRAPHIE, s. f. de «Tro^ (hêpar), le foie,
et de >f£t9û) (graphe) , fe décris; partis de i'anatomie qui
a pour objet la description du foie.
HÉPATOLOGIE, s. f. partie de Tanatoniie qui traite
des usages du foie; de }^^mf (hêpar), le foie, et de xi^ç
(logos) , discours.
HEPATOMPH ALE , s. f. (chirurg.), hernie du foie
par Tanneau du nombril; de ^itof (hêpar), le foie, et
d'o^tÇrtXoV (omphalos), le nombril.
HÉPATOSCOPIE, s. f. rfmTxrw^na (hêpatoskopia) ,
sorte de divination , chez les anciens, par l'inspection du
fi)«e des victimes; de nm79c (hepatos), génit. de ^mf
(hêpar) , foie , et de exAfiia (skopéo) , je considère.
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HEP. 43J
HÉPATOTOMIE, s. f. (^jnû/.;, dissection du foie; de
irm^ (hêpar)y lé foie, et de li/Ma (temno) ^ couper, d*où
vient wyM/w (tomê)^ incision, dissection^
HEPIALE,s. m. du grée imet^oç (hêpialos) ,^2Lip\\on^ ■
sorte d'insecte à antennes formées d'articles arrondis
comme des grains enfilés. Les Grecs donnoient ce nom
à une espèce de fièvre continue.
HEPtACORDE. Voye^ Eptacorde.
HEPTAGONE. F^'^Eptagone.
HEPTAGYNIE, s. f. (botan.), de iM (hepta),$t^t,
et de yjy^ (gunê)y femme. Linné donne ce nom à la sous-
division des classes de plantes dont la fleur a sept parties
femelles ou sept pistils. «
HEPTAMERIDE, s. f. division en sept, ou septième
partie d'une chose; de iM (hepta), sept, et de jumejiç
(jnéris)y partie, dérivé de fjukipa (méiro), partager, diviser.
HEPTAMERON, s. m. ouvrage divisé en sept jour-
nées, de t^fl* (hepta) y sept, et de it/tag^ (hêméra)y JoUr;
comme HexAméron , ouvrage de six jours, de €*| (hex)\
six , et de ijuui^ {hêtnéraj, jour.
HEPTAMÈTRE, adj. ///rr/r.;, qui a sept piçds ou
mesures , en parlant des vers grecs ou latins ; de «tAJ
(kepta)y sept , et de /al^or (mhron)y mesure.
HEPTANDRIE, s. f. (hotan.)y de i7(\cit{heptaj, sept,
et d'ùiv^ (anêr)y génit. éofS^iç (andros)^ mari. C'est le *
nom que donne Linné à la septième classe de plantes,
qui comprend toutes celles dont" la fleur a sept parties
mâles ou sept étamines. '
* HEPTANGULAIRE, adj, (géom,), qui est composé
de sept angles ; de ii^À (hepta), sept, et du IdiXin angutus ,
angle. Fiye^ EPTAGONE.
HEPTAPÉTALÉE,ad^ (botan.J, corolle à sept pé-
taies ; de i'nlûi{heptaj, sept, et de mWoi' (pétalon), feuille
ou pétale.
Ec X
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4)6 H E R
HEPTAPHYLLE, té), (.hotan.), à «ept fmiks; de
4iMi (hepta)y sept, et de fvMor {phuUonJy feuîUe.
HEPTAPOLE, s. £ contrée d'Egypte qui renfermoh
sept villes principales; dtiiHà { hqjta), sept, et de «txi^r
(potis)y ville.
HEPTARCHIE, s. f. mot formé de i^(hipta)^
lept, et d'cqp;^^ (archi)^ empire, puissance; c'est-à-dire,
puissance de s^t. On dônnoit autrefois ce nom au gou-
vernement d'Angleterre, lorsqu'il étoit partagé entre sept
cois. De ià Heptarchique , adj.
HEPTATEUQUE, s. m. mot formé deJWU (hepta%
<ept, et de 7i5;j«f(^rfi/^/io5^, livre; ouvrage en sept livres.
C'est le nom général des sept premiers livres de TAncien
Testament.
HÉRACLÉIES, s. f. pi. i^e9^um (hiraUiia), £hes
grecques en l'honneur JHefrcule, nommé tt^ptctC^siaQSi
(HiraUis).
HERBE, s.f, toute plante qui>perd sa tige en hiver;
du hxm herha, dérivé de ^dA (pherbé), éolique, pour
'^o/£i (phoTbê)y fourrage, pâture, nourriture des animaux,
dont la racine est ^pCaù ( pherbo )^ paître. De là Her-
Ibacè, ad'f. qui se dit des plantes l?gneuses quipérissent
après avoir fructifié; 'Herber, v. a. exposer sur l'herbe^
Heri(eux, adj. où H croît beaucoiip d'herbes;'HERBiER^
<. m. collection de plantes desséchées, premier ventricule
des animaux qui ruminent; HERBORISER, v. n. s'oc<!uper
à chercher lès -plantes pour les étudier; Herbohiste,
s. m. celui qui connoît les plantes médicinales, qui les
Ten<^, &c.
HERCE ou 'HERSE, s. £ e^ce de barrière ou de
grille qu'on abat pour fermer les partes des villes et autres
lieux fortifiés ; de €^«ok (herhion)^ barrière ou clôture dont
ton environne une ïnaison pour la fortifier. De ta viefft
Mssi HcRSE à herser, à cause de la ressemblance.
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H E R 43,
HERCQTEGTONI QUE ^ s. f: Fart àes fixitificationt
inilftaires. Ce ipot est dérivé de t/>jM,f ( herhos )j mur,
yempart ^ et de Tucayiiuf ( tehtonikê }y Pan de bâthr ^ iait de
m«ur (tehtàn}y ouvrie» en bâthxten».
HÉRÉMITIQUE. Voyei Hbrmite.
HÉRÉSIARQUE, s. 19. de af%mç{hahésis}, hérésie,
et d*tip^ç {arches }f cheff autemr d une hérésie ^ ou ch«f
d'une secte hérétique.
HERESIE, s. f. erreur opiniâtre, fausse doctrine con-
traire à la foi de i^glise. Ce mot vient de aUQimç (haif
wis)y qui signifie choix, secte , opiniçn sépturée, du verb.^
mî^ta fhairéojy choisir, s'attacher à une chose, se séparer.
Ainsi • Yhéfésie est une opinion particulière , une erreur
à laquelle on s'attacha fortement, et par laquelle on $fi
sépare de la communion de TÉglise. Dérivés* HÉRÉTlr
CITi,S. f. HÉRÉTIQUE, ^A\. HÉRÉSIÛLOGUE, S. m.
auteur qui a écrit sur les hérésies, de ùS^mç ( hairésis ),
hérésie, et de ai>a» flégôj, parfer,^
HERGNE. Voyez Hernie.
HEHGNEUX. Koj^r^ HARGNEUX-
HERMAPHRODITE, s. et adj. ipfJMpdJi-aç ( hcf^
mapbroStos)y celui qui parott réunir les <}eux sexes. Ce
mot est composé de 'É^fjûiç (Hermès)^ Mercure, et de
Jk^^^m ( Aphrodite )y Vénus, parce que Ik Fable don.-
noxt ce nom à un fils de Mercure et de Vénus, lequel on
Btipposoit avoir les deux sexes. Les botaniste» donnent
te nom à*hermaphrodites aux fleurs qui renferment le»
organes des deux sexes, les étamines et {e pistil. HERMA-
PHRODISME , 6. m. disposition hermaphrodite*
HERMÉNEUTIQUE, ad}, (théolvg.), ip/iMnv^mi
fkerméneutikêj^ qui sert à expliquer; de ip/umvSijùf (hermêr-
ueuo/, expliquer, interpréter. Les théologiens donnent ot
nom aux règles qui servent à expliquer FÉcriture-Sainte.
HERMÈS , s. m.statue antique de Mercure ^ sans bras«t
Ec j
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438 H E R
sans pieds ; de tpfjûXç { Hermès J , Mercure. De là viennent
JHerm-AthenE, statue de Mercure et de Minerve, de
E>A4Jff ( Hermès Jf Mercure, et de A'ditrét (AthênaJ, Mi-
nerve ; Herm-HarpocrATES , sutue de Mercure et
d*Harpocrates , dieu du silence , de £/)/xii'r { Hennés J , et
de *Apw}Kf«7Wf ( Harpohratês ) ; et HermeeS, fêtes de
' Mercure , iptAouA ( hermaia).
HERMETIQUE, adj. de tout genre. La philosophie
-hermétique se dit de la recherche de ia pierre philosophale^
de la transmutation des métaux. Ce mot vient de 'E'pjuutlç
(Hermès), Mercure, qui doit s'entendre du Mercure égyp-
tien ou d'Hermès trismégiste [trois fois grand], qui étoît,
dit-on, fort versé dans les sciences, et contemporain de
Moïse. De là Hermétiquement, adv. (vaisseau fermé),
avec la tnàtière même , ou exactement.
HERMETIQUE, adj: (archiu)^ se dit des colonnes
surmontées d'un Hermès ou d'une statue de Mercure. En
ce sens, il doit s'entendre de l'Hermès ou du Mercure grec.
HERMINE, s. f.petit.animal blanc, qui a le bout de la
queue noir. Du Cange dérive ce mot de A'pjuuifioç {Armé-
nios)y Arménien, parce que ce sont les Arméniens qui
nous ont les premiers procuré ces fourrures. De là Her-
mine, adj. à fond d'argent, moucheté de noir, comme
les fourrures d'hermine. C'ect un terme de blason.
HERMITE. Voyei Ermite.
HERNIE ou HERGNE, s. f. (chirurg.), en grec
.jMiAM (kêlê)y déplacement d'une partie molle ; en latin
hernia ou ramex, que Scaliger dérive du grec ïpnç (errios)^
branche, rameau, de même queram^x vient demmz/j. On
!a nommé ainsi une hernie, parce que la partie qui se dé-
place semble former une branche en s'alongeant. lly a dif-
férentes sortes de hernies, qui prennent différens noms , sui-
vant l'endroit où elles se forment et les parties qu'elles ren-
ferment. On les trouvera expliquées dans ce Dictionnaire.
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H E T 439
Dérivés, HERNIAIRE, ad), qui a rapport à la' cure des
hernies; Hernieux, adj. de la nature des hernies.
HÉROÏ-COMIQUE, adj. qui tient de l'héroïque et
du comique, en parlant des ouvrages d'esprit; de ipmiLic
(hêroihos)y héroïque, et de lUùfddidç ( komikos ) ^ comique.
HEROÎDE, s. f. ijpû^/V (héroisj, mot dérivé de Spac
^ héros J , héros; épître en vers, composée sous le nom de
quelque héros ou personnage fameux.
HERON, s. m. (hist nau), grand oiseau qui a le bec
fort long; de ipeaSiiç (érôdiosj, héron. De là Héron-
NEAU , s. m. Heronnier, ad). Heronnière, s. f.
HEROS ^ s. m. en grec ipa>c { héros J, homme illustre
par ses belles actions ou ses talens militaires. Qe là viennent
HÉROÏNE, en grec ifimm (hêroiné}^ femme courageuse;
HÉROÏQUE, adj. if^êùntiç {hêroikosj, qui appartient au
héros; HÉROÏSME, s. m. caractère du héro$.
HERPE, s. f. (méd*}y î/>wic{ herpès), espèce de dartre
qui s'étend sur la peau, et gui la ronge; de Ipma (herpo),
ramper, se glisser. Herpétique, adj. qui est de la nature
de la herpc.
' HERPÉTOLOGIE, s. £ (histnau),tr3àtéAts rep-
tiles; de ip'mtiiç (herpêtos), reptile, et de hi^ç (logo^) %
discours, traité.
' HERSE. Voyei Herce.
HESPÉRIDÉES , s. f. pi. famille de plantes ainsi
nommées de icmà^ç (hespéris), plante dont les fleurs sont
plus odorantes la nuit que le Jour, dérive de itnn^ç {hes-
péros)y le soir. Foyq; Théophraste, liv» VI, chap» 2^.
HESYCHASTES, s. m. pi. moines grecs qui restent
absorbés dans la contemplation paisible; de tm^a (hê^
sucha-i^p), vivre dans le repos, dans la tranquillité, dérivé
de Y^av^ç (hêsuchos)y tranquille.
HÉTÉROCLITE, adj. in^t^itç (hétéroklUos), irré-
gttiier,qui est contre les règles communes de la grammaire j
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44a H E t
<m d'un art qaelcon^e; de iiipêÊÇ (hfthés)^ antremeiit»
et de t^Jftè (Uini)t inctiifer. Il se dk aussi des personnes
<Pane humeur bizarre, od qui diffèrent des autres p^
leurs habitudes ou penchans.
HÉTÉRODOXE» adj. qui est contraire aux dogmes
et la religion, qui suit une doctrine différente; de tiî^ç
(hêtéros)y autre» différent» d'où vient iri^ç (hher&sjy
différemment» et de^|«t (doxa)^ opinion» sentiment. Il
est opposé à orthodoxe. De là vient HÉTiRODOXlE» s. £
doctrine ou opinioti hétérodoxe.
HÉTÉRODROME, adj. nom d'un levier dont \é
point d'appui est entre le poids et la puissance; de itt^ç
(hkhos) ^ atfire» et de iffÀiMÇ (dromos)^ course» parce
que la puissance et le poids se meuvent en sens dîfferens.
HÉTÉROGÈNE, adj. qui est de diffëreme tiattire^
dt{n^ç{hetéros)y autre » dtffétent , et de yivof fgéhosj,
genre, espèce» nature. Hoàiogène est Topjiosé. Dérivé. HÉ-^
TÉROGÉKÊITE » s. f. qualité de ce qui est hétérogène.
HÉTÉROPHYLLE, ad), (botan.), qui a des feuilles
de différentes formes; de in^ç (hétéros) , autre» diff*érent9
et de ^Jmot (phuUon)y feuille.
HÉTÉROPTÈRE, s. m. genre d'insectes à ailes
droites» ou comme renversées ; de 1 ts ^ (hitêros)^ autre ,
et de îflte^V (ptiron) » aile.
HÉTÉROSCIENS » s. m. pi. (géogr.), mot formé de
inq^ç (hétéros) f autre» différent, et de otià (skid)^
ombre. On nomme ainsi les habitans des zones tem-
pérées» qui ont leur otnbre méridienne de côté différent,
les uns vers lé nord, et les autres vers le midi.
HÉTÉROTOME, ad}, (hotan.), dotit les divisions
alternes ne se ressemblent pas; de în^i (hétéros), autre,
et de il/Mç (tomos) , section » partie.
HÉTÉROUSIENS, s. m. pi secte d'Ariëns» aiiisi
nommée ^t iii^ç (Aàéros), autre, et de hiaia (ousîa)^
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ft E X 44i
saBsfaMé^ psrce qné ces Ariens prétendaient que Jésus-
Christ étoit tftme autre substance que son père.
MEXIQUE, HÉTISIE. Koy^ÉTiQUE.
HEURE, s. f. espace de temps, de &^ (hora)^ heure.
I>e là vient HEUlt, vieux mot, qui sigtiifioit banne fir^
tune, rencontre avantageuse; d'où Fon a fait BoNHEtTR
et Malheur, Heureux et Malheureux , parce que
les astrologues foAt dépendre le bonheur du ihoment de
iâ naissatice.
HEXACORDE. Voyei Exacorde.
HEXAÈDRE. Voyei Exaèdre.
HEXAGONE. Voyei ExAGONE.
HEXAGYNIE, s. f. (bntan.), mot formé de (% (hek),
six, et de yuif^ (g^tie)^ femme^ Linné donne ce nom à la
sfous-^diViiToti des classes des plantes, dont la fleur a ûx
parties femelles ou six pistils.
HEXAMÉRON, s. m. de i% (hex), six, et de tfdç^
(hêinéra), jour ; cômmentâite sur FouVrage des sin jours,
ou sur l'histoire de la création^
HEXAMÈTRE, i. m. {^o/uaI^ç (hexamêtrôs) , vers
grec ou latin , cotnposé de six pieds ou de six mesurés ;
de ^ (hex) ^ six, et de /juil^r (mêtron)y mesure.
HEXANDRIE , s. f. (botan.), de é*| (hex), six , et dVn}»
(anif)y génit. in^iç (andros) ^mzn\ nom que donné Linné
à la siliérfie classe des plantés, dont la fleiir a six parties
mâles ou six étamines. HexANDRIQUE ou HeXANDRé,
ad), fleui' à sii étamines.
HEXAPÉTALÉE,adj. (botan.), fleur à six pétalei;
de if| (hex) , §ix , et de «'ittXor (pétaton) , feuille ou pétale*
HEXAPHYLLE, ad), (hûtàn.)^ qui a sîi feuilles; de
/^ (htx)y sÎ3t, et de ^\i>i^oi (phullori), feuille.
HEXAPLES, s. m. pi. ouvrage en six colonnes, quf
contient six versions de ta Bible; de/^ (f^^x)^ six, et de
di&,iïiù (haflôo)^ j'explique, )e débrouille.
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442 H I E
. HEXAPODE , adj. {hist. nat) , nom des reptiles à six
pieds; deyi (hex) , six , et de TnZç (pous)^ pied.
HEXÀPOLE. FbytfçExAPOLE.
HEXAPTÈREy adj. (hisunau)^ qui a six ailes; de
^ (hex)i six, et de ?flee^V (ptiron), aile.
HEXASTYLE. Keyeç Exastyle.
HIBRIDE. Fbyiî^ Hybride.
'HIDROTIQUE, adj. (inéd.), i/^anviç (hidrètikos) ,
qui fait suer, qui etcite* les sueurs; de i^àç (hidrQs)^
sueur. II se dit de certains remèdes qui ont cette pro-
priété f et aussi d'une espèce de fièvre accompagnée de
grandes sueurs.
HIÈNE ou HYÈNE , s. f. (hisU nat.), quadrupède
féroce qui ressemble au Ioup;^en grec, vaiva {huainaj, dé-
rivé de vç (hus) « un porc « parce que le dos de cet animal
est hérissé de poils semblables aux soies d'un porc.
HIERACITE, s. f. (hist nat,), pierre précieuse, qu'on
à ainsi appelée de /Vg^^ { hiérax J ^éferwier, parce qu'elle
ressembloit à l'œil d'un épervier.
HIERACIUM, s. m. nom grec d'une plante qui se
nomme aussi herbe à Vépervîer,At H^^ (hîéraxj, épervier,
parce que cet oiseau s'en sert, dit-on, pour s'éclaircir la vue.
HIERAPICRA, s» f. (pharm.)y composition purgative
à laquelle on attribue de grandes vertus; de k^ç (hiéros)^
sacré, et de ^nx^oV (pïhros)y amer, à cause de l'aloès qui
en fait la base.
HIÉRARCHIE , s. f. subordination entre les chœurs
des Anges et dans l'ordre ecclésiastique. Ce mot est formé
de /€£pV (hiéros)y sacré, et d'ipj^^ (arche) ^ empire, gou-
. vernement, principauté; c'est-à-dire, gouvernement sacré»
Dérivés. HIÉRARCHIQUE, adj. HIÉRARCHIQUEMENT,
adv.
HIÉROCÉRYCE, s. m. (mythol), /ee^^u^ (hiéro-
herux)y chef des hérauts sacrés , dans, les mystères de
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H I E 443
Cérès ; de k^ç (hiéros) , sacré, et de wipu^ (Mrux) \ héraut,
cri eu r public.
HIÉROGLYPHE, s. m. (antiq,)y symbole, ou figure,
qui couvre un sens mystérieux, et que les anciens Égyp-
tiens employoient pour exprimer les mystères de leur
religion et leurs sciences morales et politiques , et pour
conserver leurs traditions historiques. Ce mot vient de
k^ç (hiéros) y sacré, et de yXv^cù (glupho)^ graver;* il
signifie proprement gravure sacrée, parce que les prêtres
égyptiens s'étoient réservé ces caractères , et les gravoient
dans les temples et sur les autres monumens consacrés
à la religion. De là Hiéroglyphique, adj. (i)
HIÉROGR'AMME , s. m. sorte de caractère sacré dont
étoit composée l'écriture des prêtres égyptiens; de /c^V
(hiéros), sacré , et de ypa^ufiAo. (grarrima), lettre, qui vient
de -^ôj^ùù (grapho)y j'écris. HiÉROGRAMMATIQUE, ad|.
en est dérivé. De là vient encore Hiérogrammatéè,
(i) Ces hiéroglyphes, selon M. d*An$se de VHfoison, servoient prind-
paiement à indiquer le lever et le coucher du soleii , les phases dé la lune ,
' les observations astronomiques » les prédictions , la crue du Nil. C*é£oieiit
donc souvent les aimanachs égyptiens. En effet, i'Ég/pte avoit ses aima-
nachs ; et les Grecs leur donnoient le même nom que nous. M. de Villoison
"le prouve par la lettre de Porphyre au prophète égyptien Anébon,p. 7 dé
l'édition de Gale , De Mysurïis , Oxonii , 1 678 , in-folio, et par Chérémon*,
cité dans Jamblique , ihiJ, c* 4> P« 1^0 > qui se servent do mol k^tuftwtu^y
( aïmenichiakois ) , aimanachs. Voyei la note de Thomas Gale, ibid» pag,
304 et 305. Comparez aussi un passage remarquable sur les hiéroglyphes,
du même Jamblique , ihid, c. 5, p. 161. Les Égyptiens et les Grecs avoient ,
comme nous , une suite d'observations et de prédictions météorologiques
pour chaque jour du mois ; et le même M. d'Ansse de Villoison indique
celles qui se trouvent c. 7 , p. 99 et suivantes de la Jaeohi Usserii de Ma^
cedonum et Asianorum anno solari, cum Gracorum astronomorum para-
-pegmate , Dissertatio , à la suite du Traité de Joh, Seldenus de anno civili
yeterum Judaorum , Lugduni Batav, 1683, in-S.', et invite le lecteur à
comparer ce qâe Saumaise dit, -p. 604 et, suivantes dé son Traité De annis
cîim^teticis , sur l'étymologie du mot aîmanach.
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444 Hit
k^^)fÊi/u^uutnif fhiéwgrammateus), nom des prftm igj^
tiens qui présidoient k Texplication des mystères de b
reKgion.
HIEROGRAPHIE, s, £ k^ygêspuL ( hmogwpiaa ),
description des choses sacrées; de k^ç (kimsj, sacré»
et de x^f^ (g^f^^)^ décrire.
HIÉROLOGIE, s. f. h^}jrjM (hlmlogim), discours
sar les choses sacrées; de îie^V (kiéwsj, sacré, et de hiyç
{logos J^ diKOurs.
HIÉROM ANCIE , s. f. sorte de divination qui se fiùsoit
par ie moyen des choses qn*on ofiiroit aux Dieux; de kq^
(hiiros )t sacré, et de fiomuiL (nutntiia}^ divination.
HIEROMNÉMONS , s. m. pi. k^^mi^nç ( hiéwmnê-
menés Jf gardiensdes archives sacrées; députés des villes de
la Grèce à l'assemblée des Amphictyons, pour y faire la
fonction de ^effiers sacrés ; de k^ç (hiéros), sacré, et
de ^dojuajf ( mnaomai Jf se souvenir.
HIÉRONIQUE, adj. k^tsMMç {hiéronifJsJ^àénvé de
HQ^ç { hiéros), sacré, et de r/wf (nihi), victoire;. nom que
Ton donnoit aux vainqueurs dans l'un des quatre grands
Jeux de la Grèce.
HIÉROPHANTE, s. m. k^^âsviç { hiérephantis ) ,
eelui qui montre les choses sacrées; de kq^ç (hiéros), sacrée
et de ^euvùi (phaino), déclarer, manifester. On donnoit
ce titre, chez les Grecs, au pontife qui présidoit aux
letes de Gérés et aux mystères.
HIÉROSCOPIE, s. f. k^oKomA(hiêroshopia) y tcitncc
des aruspicés , espèce de divination. Ce mot vient de k^ç
(hiéros), sacré , et de oKAtita (shopéô), examiner , considérer»
HILARIES, s. f. pi. ixdejLA (hilaria)^ fêtes grecques et
romaines qui se célébroient avec de grandes démonstra-
tions de joie, en l'honneur de Cybèle. Ce mot vient de
ÎKùLq^c (hilares), gai , joyeux , d'où vient le mot latin
hilaris. De là HiLARiTi> s. f. joie douce et calme»
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H 1 P 44,
HILARQDEi*. m. ika^^ç {hikfSJos), de Jut^'ç
^ilaros)^ gai , et dw^W (iàé) , chanson , poëmç , qui i^ient
«d^e^ (ado) y je chante. Cétoit , chez les Grecs ^ nn poëte
ou mnsickA qui chantoît des vers gais tt plaisans^ qu'cm
jippèloit hilarodie, iha^ilA ('hilarôdiaj,
HILARO-TRAGEDIE,s.f. de ixtt^'çfhilamsj, gai,
^et de nçayaiiA (tragodia), «n latin tragssdia, tragédie.
-fTyrj Tragi-Coméetie.
HILOSPERME, adj. (botan,)^ nom des semences
.^andes, osseuses, marquées d'un ombilic latéral très-long.
<2e mot e^ composé xiu latin Ai/i/m^ qui signifie :1a petijte
marque noire qui ^arott sur une Jeve, et du grec ^m/»yUft
(sperma)^ semence* C'est aussi le nom d'une famille de
{liantes distinguées par des semences hilospermes.
HIMANTORE^ s. m. oiseau aquatique dont le noii(i
vient de tSfjA (haîma)y sang, et de mç (pous)^ pied,
|>arce que ses pieds ont une couleur de sang.
HIPPARQUE, s. m, hem^^ç (hipparchos)^ général
de la cavalerie chez les Grecs; de t'jrmç (hippos)^ cheval^
•et d'fl^;^V/arrAe^, commandement.
HIPPELAPHE , s, m. hrmiKûu^ç ( hippélaphos), nom
donné par des anciens à une espèce de cerf qui a quelque
.T6fssemblance avec le cheval; Athfxtç {hipposJ,chevsl,
et ÔLthA^ùç (élaphos)^ cerf. On l'appelle cw/^Aj Ardennes,
HIPPIATRIQUE,s.f. médecine des chevaux, ou art
de connôitre et de guérir leurs maladies ; de iV^^/^/t/^Tp^j;^^
cheval, et Slançuui (iatrihêj, médecine;, dérivé d'/os/ia^
{Jaomaijygaénr. C'est ce^ju'on appelle i'ûrt vAériwj/re.
HIPPICGN, s.m. en grec/'jrwïJMr (htppikon)^ intervalle
;dc quatre stades, selon Plutarque. Voye:^ Stade,
HIPPOBOSQUE, s. f. (hisu natj, sorte de mouche,
dont le nom vient de iVwc (hipposj, cheval, et de fii^im
{boshoJ,)ç mange, parce qu'elle s'attache Tété au^ che-
vaux et à d'autres animaux.
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446 mv
HIPPOCAMPE, ou duval marin, s* m. IncmtuifjL'Tm
(hippohampê)y espèce de petit poisson de mer , qui tire
son nom Att'jrmç ( kippos ) ^ cheval, etdeiu^tTrlâ) (kampto)^
courber, à, cause de l'espèce de ressemblance de sa tête
et de son cou avec ceux du cheval. C'est de ce poisson
qu'est venue l'idée des chevaux marins, conducteurs de
Neptune et d'Amphitrite.
HIPPOCENTAURE, s. m. (mythol), iT^njiviav^ç
(hippohmtauros)y monstre fabuleux qu'on représente moitié
homme et moitié cheval. Ce mot vient de tinnç (hîppos)y
cheval , de xém« {hentéoj, je pique , et de twS^ç (taurosjy
taureau; c'est-à-dire, p/^i/ei/r^e chevaux et de taureaux, La
fable des Hippocentaures est venue des cavaliers thessa-
liens, qui s'exerçoient à se battre contre des taureaux qu'ils
perçoient de leurs javelots. Voyei Centaure.
HIPPOCRAS. Voyei Hypocras.
HIPPOCRATIQUE, adj. se dit de la doctrine
SHippocrate, célèbre médecin grec , natif de Ilie de
Cos, Tune des Cyclades.
HIPPOCRÈNE, fonuine du mont Hélicon , en Béo-
tie, qui étoit consacrée aux Muses. Son nom signifie
fontaine du cheval, de iVîWf ( hippos)^ clieval , et de %^m
,{krênéJ^£onULinç, parce que, selon la Fable, le cheval
Pégase la fit jaillir d^un coup de pied.
HIPPODROME, 5. m. {hist. anc.J, lieu destiné, chez
les Grecs, aux courses de chevaux; de ï'jmç {hipposj,
cheval, et de ^ofAcç (dromos)y course, dérivé de JtfytfAA
/dédroma)y prêt, moyen du >^rbe inusité ififm(drimo)y
qui fournit plusieurs temps au verbe t^^ ftréchôjyconrir,
HIPPOGLOSSE , ou laurier alexandrin, s. m. plante;
en grec , i'^myTiCûony (hippoglosson), formé de î'jr'mç {hipposj,
cheval , et de yKùxmt (glossa)y langue. On a nommé ainsi
cette plante , parce qu'on a remarqué de la resisemblance
entre ses feuilles et la langue d'un cheval»
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HIP 447,
HIPPOGRIFFE, s. m, monstre fabuleux, moitié
cheval et moitié griffon , célébré par TArioste dans son
poëme de Roland lefarieux» Ce mot vient de tifmç (hip^
pos)\ cheval, et du latin gryphus, griffon, sorte d'oiseau •
qtie les Grecs appellent ypi'^ (g^^p^)»
HIPPOLAPATHUM, s. m. imnxeaiaJiof (hippolapa-^
thon)i espèce de lapathum ou de patience, plante qui
croît dans les prés humides , et qu'on^ nomme autrement
rhubarbe des moines. Ce mot signifie grand lapathum,
parce que souvent tiFmç (hippos), en grec , a la vertu d'aug*
menter la signification des mots qui en sont composés.
HlPPOLITHE, s. f. mot qui signifie pierre de cheval,
de tirmç { hippos J, cheval, et de Kt%ç ( lithos )^ pierre.
C'est une pierre jaune qui se forme dans le corps de
quelques chevaux.
HIPPOMANCIE, s. f. divination par les chevaux;
de ï'wmç (hippos)y cheval , et de /MiriitoL (mantéia)^ divi-
nation. Cette espèce de divination étoit pratiquée par
lés Celtes, lis formoient leurs pronostics sur le hennisse-
ment et le trémoussement de quelques chevaux blancs
nourris publiquement dans des bois consacrés, où ils
n'avoient d'autre couvert que les arbres.
HIPPOMANE, s. m. i'rmfjuuiç ( hippoman}s ) y de
iVwBf (hippos)y et de /uutflcL { mania J y fifreur; c'est-à-dire,
fureur de cheval. Ce mot signifioi; chez les anciens ,
i.<^ une liqueur qui découle des parties naturelles d'une
jument en chaleur; 2." une excroissance de chair adhé-
rente à la tête du poulain nouvellement né , et que la
mère dévoroit sur-le-champ , sans quoi elle devenoit
furieuse. Ils regardoient ces deux sortes d'hippomanes
comme la matière principale d'un philtre fort puissant.
'MlPPOMOLGUES,s.m.pl. hm/jiûhyt (hippoinûlgoi)y
Scythes nomades qui vivoient de lait de jument; de iVwof
( hippos)y jument, et d'ti/jui\yat {amelgojy traire.
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448 HIS
HIPPOPHAES^ $. m. son<e d'a^risseav dom paifcnt
Dioscoride , Pline et Théophcaste; en |prec hm^f^ç (hîp^
pophdès ), qui si^ifie littéralesK&ent vie ou c^nseryadcn
Ju chfval, de îtmc (hippos)^ cheval, et de ft^ (phaos)j
lumière, vie, salut, secours^ parce que la gomme qae
fournit cet arbrisseau étoit emplo/ée Autrefois .dan5 l'art
vétérinaire.
HIPPOPHESTE, s. m. plante utile aux fQuIon^; en
jgrec iTOTÇoiçBr (hîppophMston). Voyez PioscQride^/ri'. iv,
chap, i6j,
HIPPOPODES , s. m..pl. horannes fabuleux qui «voient
des pieds de chevaux; de. îVfs^ (hippos)^ che!icaU ^t.de miç
,(pous)y génit. Wifr (podos)^ pied.
HIPPOPOTAME, s. m. i'9nniniip(f0ç{ hippopotames J,
animal amphibie commun en Afrique. Les anciens lui
ont donné ce nom , qui signifie çfieval de jteuve, de
Jmnç (hippos)i cheval, et de tuyio^ (potamQs)y fleuve,
à cause de sa course rapide, et du séjour qu'il fah dans
les fleuves, ou parce qu'on a comparé son cû.iiCeIui du
cheval.
HIPPOS ou HIPPUS , s. m. de Jirms (hippos), cheval ;
clignotement et tremblement continuel des yeux,' tel,
pour ainsi dire, qu'on le re^is^rque ^w^ ceux qui sont
à cheval. C'est *Hippocrate qui a nommé ainsi cette
maladie.
HIPPOTOMIE^ s. f. anatomie 4u cheval; de Umç
(hippos)y cheval, et de T^afi) (temnè)^ couper, .disséquer.
HIPPURUS, s. m. poisson de mer, ainsi nommé de
ï'jF^ç{hipposJ, cheval, et d'cy^ (aura), queue ;xommc
qui diroit, queue de cheval, parce qu'il en a la ressemblance.
Ce poisson ne se trouve que dans l'Océan, et jamais dam
la Méditerranée.
HISTIODROMIE, s. f. l'art de la marine ou de la
«navigation par le moyen des voiles; de idùv (histion),
une
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MOL 449
tîttc VoHc ât navire, et de ^é/JûÇ fdromos), course^
forme de Jid^ofjut ( dédroma) , prétérit moyen de ^ijjuùà
(drémo)y verbe inusité, qui fournit divers temps à tçij^
(tréchi) , courir.
HISTOIRE, s. f récit de faits ou d'événemehs mé-
morables. Ce mot vient de IçoejM (historîaj , qui signifie
connoissance , recherche , narration , histoire , dérivé de
4çisùf> (histar)y habile, savant, et ensuite historien, parce,
qu'en effet i^istorien doit réunir un grand nombre de
connoissances diverses. De là sont venus Historien ,
s. m. HiSTORIER , terme de peinture ; HISTORIETTE, s. f.
Historique, ad); Historiquement, adv.
HISTORIOGRAPHE , s. m. celui qui écrit ITiistoifé
d'un souverain ou d*«n état particulier; de /ç*€i*(^A/V^or/ûr^,
histoire , et de yçsf^a (graphe) ^ j'écris.
HOLOCAUSTE, s. m. sorte de sacrifice chez !es Juîfi
ou les Païens, où la vicrime étoit entièrement consumée
par le feu j oAoxawcr (holokavston) ^ dérivé de ùkqç (holos) ^
tout, et de xa/w {kaioj, brûler. Holocauste se dit aussi
de ia victime ainsi sacrifiée.
HOLOGRAPHE. Voyei Olographe.
HOLOMÈTRE, s. m. (mathém,)^ instrument qui sert
i pYendre toutes sortes de mesures; de oAOf (holos) , tout,
et de jjutlficù (métrée), je lùesure, dérivé de /juilpov (?nê^
tron), mesure.
HOLOSTEON,s. m. poisson du Nil, ainsi nommé
déixoç (holos)y tout, et d'oVor (ostéon) , os, comme qui
diroit tout os, parce que sa peau eist si dure, qu'elle
approche de Técaille, et se garde sans se corrompre.. On
donne le même nom de qkoçiov (holostéon) à lirte espèce
de plantain , dont les feuilles sont si nervieuses et si durei ,
qu'elles tiennent de la dureté de l'os. ■
HOLOTHURIE, s. f (Itisl nat.), èxoâtleAOf (holo^
thurion ) , espèce de zoopbjrtes bu d'animaux marins
Tome I. Ff
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4so ' H O M
semblables à des masses inform es , et dont quelques-uns ont
la peau parsemée de petits trous; dérivé de okoç (holos)y
tout , et de 5pc^ (thura) , porte , d'où vient A/'e^tor (thurion)^
petite porte. En grec vulgaire, ^m^^'e^tor (parathurion)
signifie un volet qui tient lieu de ifenêtre dans TArchipel,
et qu'on ferme la nuit , et le )Qur pendant la pluie.
HOMÉLIE, s. f. discours &milier &it pour expliquer
au peuple les matières de la religion; de o/i/A/ot (homilia)^
entretien , coqfércnce, qui vient de Ifu^Ât» ( homiléo )
parler , haranguer le peuple. De là HoMlLlASTE , fai-
seur d'homélies.
HOMÉOMÈRE, adj. o/i«M/a/>irc ( homoiomérés ) ^ qui
«e dit de deux substances dont les partiçs sont semblables;
de i^âAioç (homoios) , semblable, et de fjuL^ç (méros)^
partie. HoMiOMÉRIE, s, £ i^ia/Mfîia (homoioméréia)^
xessetnbJance,. uniformité de parties.
HOMËRIQV E , adj. qui appartient à Homère , C^ep<
(Homèrot) , pxince des poètes grecs , d'oùl'on a fait o/eau c^xif
(homêrihos). HOMÉRlSTE,s. m. o/uuieA^ç (hûmêristêsj ^fai-
tisan d'Homère, celui qui chantoit les vers de ce poète.
HOMIOSE, ou. mieux HÔMOIOSE, s. f. (méd.J, de
if4ûfùù0i( fhoînoiosisj f assimilation, dérivé de o/m/oc {ho-
motos) f semblable; coction du sujc nourricier, qui le met
en état de s'assimiler aux parties qu'il doit nourrir.
' HOMOCENTRIQUE, adj. {astron.) , ojii^l^^ (ho-
mahntrqs) , de o^ (ho7nos) ^^wily semblable , d'où vient
ijjii (hojnjou) , pareillement, ensen^;>Ie, elj de Mj^v (hen-
tron) t centre^ Il se dit des cercles qui ont un çentrç çom-
mup. Concentrique est plus usité.
HOMODROME, adj. nom d'un Uvier dans lequel le
poxd;5 et la puissance sont du même côté; de i/noç (hoînos)^
pareil, semblable , et de ^i/Mç (dromos)^ course, parce
que. le ppids et la puissance se n^euyent dajiis te même
sens. Voye;^ HétéR,odho^.e , qui e^t le contraire.
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H O M 4ji
HOMOGÈNE , ad), i^y^ntç (homogfnis), qui est de
même genre , de même nature ; de ifAoç (homos) ^ semblable ,
pareil , et de yivoç (génos)^ genre , nature , espèce. C'est Top-
posé Shitirogène. De là vitnt HOMOGÉNÉITÉ^ qualité
de ce qui est homogène.
HOMOGRAMME, adj. ( hist. anc. ) , k^yot^u^jL^ç
(homogrammos)j mot formé de i/aiçf homos J, semblable ,
pareil 9 et de ypei/ufjM { gramma J, lettre. On appeioit
Athlètes homogrammes , chez les anciens ^ ceux qui ti-
roient au sort !a même lettre; , et qui , par cette raison ,
dévoient combattre l'Ha contre l'autre.
HOMOIOSE. K^y^HoMiosE.
HOMOLOGATION, s. f. approbation, ratification
de quelque acte par autorité de justice; de o/Mhoyuf (homo*^
logeinj, approuver, consentir, dérivé de o/uiç {homos J,
pareil, semblable, et.dc Af>« {légâjy dire, comme il arrive
quand tous les conseillers sont d'un même avis pour faire
passer et recevoir une chose. Homologuer est le verbe.
HOMOLOGUE, adj. (giom.), qui est en même
raison ou rapport; de éfjiiç (homos) y semblable^ et de
>iiyç ( logos )y raison, rapport, proportion. II se dit des
côtés qui, dans des figures semblables, se correspondent,
et sont opposés à des angle^ égaux.
HOMOMALLE , adj. (botan,)y se dit des épis dont
les fleurs «ont dirigées d'un même côté ; de ofiiç ( homos )^
pareil , semblable , et de fjuajhèç (mallos) , laine ou long poîl.
HOMONYME, adj. (gramm,)y ôjuuiru/Ltoç{homônumosJ,
de même nom, dérivé de ôfÂcç ( homos J y semblable , et
d'oro/4A (onoma)y nom. II se dit des choses qui ont un
même nom, quoiqu'elles soient de nature différente, et
principalement des mots qui ont le même son et qui
différent par le sens ou par l'orthographe. De là Homo-
nymie, s. f. ressemblance de noms à double sens.
HOMOOUSIENS ou HOMOUSIENS, s. m. pL
Ff a
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45* HOP
nom que les Ariens donnoient autrefois aux Catholiques ;
de ijuû^0Q( ( homoousiosj, qui signifie consubstantiel , qui
est de même substance^ parce qu'ils soutenoient, contre
le sentiment des Ariens^ que le Fils de Dieu est de même
substance que son père. Le mot i^ûiiatoç est formé de i^ç
(homos)i pareil, semblable » et de ioiùL {ousiaj, substance.
. HOMOPHAGE, ou plutôt OMOPHAGE, ad), i^-
fa^yç (6mophagos)y qui mange de ia chair crue; diàfMç
(omos), cru, et de ^dy^ {phagoj, manger. On appelle
HoMOPHAGlE,â>/i4)^tf>M(^omo/7Aâf^ia^,rusage des viandes
crues. On devroit écrire Omophage et Omophagie, car
iùfAiç a un esprit doux.
.. HOMOPHONlE,s. f.i/uû^taueL {hoinophôniaj y concert
de plusieurs voix qui chantent à Tunisson. Ce mot vient
de ijuoç (homos) y semblable, et de ^wi} {phônêjy son,
et signifie proprement ce qu'on appelle , en musique ,
l'unisson,
HOMOTONE , ad j. {med,Jy i/uiitm (homotonos)y égal ,
uniforme ; de ifuç (homosj, pareil, et de linç (tonosj^ ton.
HOPLITE, s. m. (hisu anc.) , homme pesamment armé ,
cWwf { hoplites JydinvédcoT^of (hoplon)y arme défensive.
Hoplitfy s. f. sorte de pierre pyriteu&e et polie, ainsi nom-
mée parce qu'elle a quelquefois la couleur de l'acier poli.
HOPLITODROMES , s. m. pi. o'^-nS^ifui (hoplito-
dromoi), athlètes qui couroient armés, dans les^eux deia
Grèce; de h^^mç { hoplites J, armé, dérivé de o^ra^k (" ho^
pion) y arme défensive, et de J^i/utaç ( drotnos ) y course,
dérivé du verbe inusité i^ijuM ( drém6)y je cours.
HOPLOMACHIE, s. f. i'wSofm^A ( hoplomachiajy
combat de gladiateurs armés de toutes pièces ; de îi^er
{hoplqnjy arme défensive, et de /aa;^ (machê)y combat,
dérivé du verbe fAijfjuuam ( machomai ) , combattre. Ceux
qui combattoient ainsi se nommoient HoplomAques,
^vtkQijJi^t (hoplomachoi).
f
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H O R 453
HOQUETON, s. m. casaque- Henri. Etienne dérive
ce mot de i^itit {ho chîtonjyla. casaque^ comme autruche,
de 0 çpw^V {ho strouthos), l'autruche, en Joignant Tarticlè
avec le nom.
HORAIRE, adj* qui a rapport aux heures; de «e^
(h6ra)y heure.
HORÉES , s. f. pi. &ê9LtA ( horaia ^, sacrifices qu'on
offroit aux Heures et aux Saisons; de âç^ (hôraj, qui
signijie heure ou saison,
HORIZON, s. m. (astron,), cercle qui borne notre,
hémisphère; de iei{m {horizon), qui termine, dérivé
de éeJi^a {hori^oj, borner, terminer, dont la' racine est
•ePf (horos), borne, limite. C'est un grand cercle qui
coupe la sphère en deux parties égales, Tune supérieure,»
et Taùtre inférieure. On appelle aussi horizon, le cercle
qui détermine la portion de la surface de la terre que
nos yeux peuvent découvrir. De là HORIZONTAL; adj.»
parallèle à l'horizon; HORIZONTALEMENT, adv.
HORLOGE, s. f, dq^Mjiov (horologion)^ machine qui^
mesure le temps et indique les heures ; de i'^ (hofa)i
temps , heure , et de xiy» (légo)y dire, annoncer: Oft a
fait de là Horloger, Horlogerie.
HOROGRAPHIE , s. f. l'art de faire des cadrans, ou
la, Gnomonique ; de «^ (hora)^ heure , et de y^^ay
{ graphe J,tT3.ceT, écrire.
HOROLOGIOGRAPHIE, $. f. de i^hiytcf fhôro-
logîon)y horloge, ^et de yç^a {graphe) y je décris; traite
d'horlogerie, ou description d'horloges. II se prend aussi
pour Gnomonique, *
HORÔMÉTRIE, s. f. l'art de mesurer et de diviser
les heures, de &e$t (h6ra)y heure , et Ae jjuL^cv (mitron )y
mesure.
HOROPTÈRE, s. f. (optiq.J y ligne droite parallèle
à celle qui joint les .centres des deux yeux. On Ta appelée
Ff3
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4j4 hum
ainsi de i^c ( haros J, borne, limite, et dV^fli^ (opter),
qui voit, dcriyc SÎtHù/uuui (optomai), voir, parce que
quelques expériences ont fait croire qu'eUe étoit ia limite
de la vision distincte.
HOROSCOPE, s. m. i»^9iumA (horoskapia}, art de
prédire, par Tobservation des astres, et au moment de ia
naissance de quelqu'un, ce qui doit lui arriver dans le
cours de sa vie. Ce mot est composé de îà^(hora), heure ,
et de atumicù (skopéoj, je considère; cooime si Ton disoît.
Je considère l'heure d'une naissance,
HORREUR, s. f. frémissement, terreur, détestatîon,
haine violente, &c. Ce mot vient du latin horror, formé
de horrere,st hérisser, frissonner de peur, dérivé du grec
i^JHf (orrhodein), craindre , avoir peur, dontia racine
est o^ç ( arrhes ) , l'extrémité de l'os sacrum , le croupion ,
parce que certains animaux, quand ils ont peur, serrent
leur queue entre leurs jambes. Dérivés, Horrible, ad).
Horriblement, adv. De là aussi Horripilation,
frissonnement qui précède la fièvre, de hontre, se hérisser,
et dé/7z7ii5^ poiL
HOUPEE. Fiy«^ Huppe.
HUILE, s. f. Ce mot est dérivé du grect\tfi«r (élaionj,
en htin oleum, huile. De là Huileux, adj. Huilier,
s. m.
HUIT, anciennement HUICT, nom de nombre; en
latin octo, pris du grec ixTti (okto)^ le même. De là
Huitaine et Huitième. Voyei Octave.
HUÎTRE, s. £ d'o^t^r (ostrêon), huttre, en latin
ostreum, On écrivoit autrefois HuiSTRE*
HUMÉRUS, s. n. (^^/ïâ/.^, mot latin qu'on emploie
en firançois pour désigner l'os du bras <}ui s'attache à
i'épaule. II vient probablement du grec ajuoç {ornas J,
épaule. De là HumérAl, ad).
HUMEUR, s. £ en latin humor, qui vient dcjfj/uûç
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H Y A 45y
(^£humos)y le même , en retranchant le c et laissant l'aspi-
ration. On appelle humeur , en générai, toute substance
fluide d'un corps organi^, et figùrément, la dispositroa
de l'esprit, du tempérament, une fantaisie, uii caprice.
Dérivés, HuMORAL, adj. qui vient des humeurs; HùMO-
' ItlSTE, adj. qui a de l'humeur.
• HUPPE, s. f. oiseau, nommé Sintrtnieht pisput , dont
la tête est ornée d'une touffe de plumes qu'on appelle aussi
huppe. Son nom vient du latin upupa, fait du grec im'mib
(épopa)y accusatif d'€iTO^|/ (épops)y nom de cet oiseau , qui
a été formé de son cnpupu. De là Pon dit Huppé, qui
a une huppe sur ïa tête, et figurémênt, apparent, habile.
Houppe a aussi k même origine.
HYACINTHE, s. f. en grec iùouf^ç ( huakinthos ) '^
fleur nommée aussi jacinthe, qui est fort célèbre dans la
Fable par fa métamorphose d'un prince de ce nom , aimé
^Apollon et de Xéphyre» On a donné aussi* ce nom à une
pierre précieuse, parce qu'on prétend en avoir trouvé quel-
ques-unes dont la couleur approchôit de celle dé la fleur
d'hyacinthe» De là HyACINTHINE, pierre qui ressemblé
à l'hyacinthe.
HYADES , s. f. p!. (astronef en grec féJiç (Huaies)\
constellation de sept étoiles fameuses che2 les poètes. Leur
nom est formé de von (huo)^ pleuvoir, parce qu*eHei
passoient pour annoncer la pluie.
HYALIN, adj. (hist, nat.)y ùixiroç f hualinosj y-qui a
une apparence vitreuse, dé vâxoc (huàlos)^ verre; nonS
que les minéralogistes donnent à une espèce de crystal
de roche.
HYALOÏDE, adj. qui ressemble à. du verre; de Sàxoç
(hùalos)y v'trrCf et d^^t^ç CeidôsJ , (orme. On appelle
ainsi' Yhumeur vitrée de l'œiL C^st aussi une pierre pré-
cieuse, transparente comme du crystal, et connue dei
àficiens.
Ff 4
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456 HYD
HYBRIDE» adj. se dit des mots tirés de deux langues ,
comme choUra-morbus ; et des animaux, des plantes de
deux espèces différentes; de t/Ce^c (hubTis)^ génitif iJCe/^r
(hubridos) , animai dont le père et la mère sont de diffé-
rentes espèces : la racine est îlCeÀÇ (hubris)y injure, affront;
comme si ces sortes de naissances étoient un. outrage fait
à la nature, ou une espèce d'adultère commis parla na-
ture elle-même.
HYBRISTIQUES, s. f. pi vC^sinÀ (hubristika) ,ïètc%
quon célébroit à Argos en l'honneur des femmes qui,
sous la conduite de Télésilla, avoient pris les armes et
sauvé la ville assiégée par Cléomène, roi de Sparte; de
iCtÀÇ {hubrisji injure, affront, parce que le courage de
ces femmes étoit un déshonneur pour les hommes»
HYDATIDE/s. f. (tnéd.), iJkiiç (hudatis), petite
vésicule remplie d'eau qui naît en différentes parties du
corps; de i'^ {hudorj, génit. iiJk'nç (hudatos)^ eau.
Hydaîïde est aussi le nom d'un ver dont le corps res-
semble à une petite vessie d'eau , et qui se trouve dans
le corps de certains animaux, et même de Thorame. On
appelle HydatU une tumeur graisseuse de la paupière
supérieure.
HYDATISME, s. m. bruit causé par la fluctuatioa
des humeurs contenues dans un abcès; de vJbL'nt(hudatos),
génitif de wJiw/> (hudor), ea,u.
HYDATOÏDE, s. f. (anat,), humeur aqueuse deFoeil,
renfermée entre la cornée et Tuvée; de uJ^ {kudorj,
génit. vJkiùç (hudatos)y eau, et d'iJlAf (eidos) , ressem-
blance.
HYDATOSCÇPIE , s. f. art de prédire l'avenir
par ie. moyen de Teau ; de w^p ( hudor ) , génit, i'Jkwç
( hudatos ) f twà ^ et de œtAiiica (skopéo)^ j'examine, je
jconsidère. . ..
HYDNE, s. f. (hisU nau), genre de champignons ;
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HYD 457
de vJW (hudnon )f truffe , sorte de champignon sans tige
ni racine > et très-estimé.,
HYDRAGOGUE, ad), et s. (phatm.), vJ^ùtyitr^f
(hudragogos.)^ qui conduit ou chasse les eaux^ de viHù^
(hudor)y eau , et A^iyùit (ago) , je chasse; médicament qui
évacue les eaux et les sérosités du corps.
HYDRARGYRE, s. m. nom donné au vif- argent,
ou mercure ; de w^^ (hudor) , eau , et d'ipyj^ç (arguros)^
argent ; comme qui diroit eau d'argent y ou argent liquide
comme de l'eau, .Dt là les médecins ont fait HydrAR^
CYROSE, qui veut dire fiiction mercurielle.
HYDRAULÈS , s. m. nom de certains joueurs d*ins-
tjumens qui savoient former des sons par le moyen de
l'eau; de (;4>«et/Mi{' {hudraulêsj , composé de vd)^ {hudor},
eau , et dWxoV (aulos) , flûte.
HYDRAULICO-PNEUMATIQUE, ad), terme de
mécanique 9 composé de w^^ (udor), eau, d^avKoç faulosj y
tuyau 9 et de tw^ma (pneuma)y'9Xx, II se dit de certaines
machines qui élèvent i'eau par le moyen du ressort de
Tair.
HYDRAULIQUE, s. f. partie de la mécanique ^ui
traite du mouvement des fluides, qui enseigne à conduire
et à . élever les eaux. Ce mot vient de vJ^avKtç (hu-
draulisj, orgue que i'eau fait jouer, dérivé de vJ)3Dp (hudor) ^
eau, et dVwAoV (aulos) ^ fiuxt» La raison de cette étymolo-
gie est que Vhydraulique, chez les anciens, n'étoit autre
chose que la science qui enseignoit à construire des jeux
d'orgue; et que, dans la première origine des orgues,
on se servoit d'une chute d'eau, au lieu de soufilets, pour
y faire entrer l'air et produire des sons. Ce mot est aussi
adjectif. Voye^ Vitruve , /. X, c, ij, et les notes de
Galiani,p..4i4 de son édition, et de sa belle traduction
italienne, Naples, 1758, in-folio.
HYDRE^ s, f. v^oç (hudrosj, serpent aquatique >^ qui
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458 H Y D
vit de poissons et de grenouilles; de Shf {hudôr}, eau.
V Hydre de la Fable étoit un serpent à sept têtes, qui
habitoit le marais de Leme/près d'Argos, et dont les
têtes renaissoient à mesure qu'on les coupoit. Hercule les
abattit toutes d'un seul coup. C'est par analogie avec
i'hydre de la Fable , qu'on a donné ce nom à un polype
d'eau douce ou polype à bras» dont chaque partie y séparée
du tout y redevient un animal vivant.
HYDRÉLÉON , s. m. (pKarm.) mélange d'eau et
d'huile. Ce mot vient de iib^^ (hud&r) , eau, et d^txûUQf
(élahnjy huile.
HYDRENTÉROCÈLE , s. £ (chirurg.) , hydropisie
du scrotum compliquée avec une descente d'intestins.
Ce mot est composé de v^ (hudor)^ eau, Stm^v (m-
téron)j intestin, et de mah (kêlê}ytam&\ïr.
H YDRIE , s. f. cruche à mettre de l'eau ; i^ia (hudria) ,
de 3J^^ {hudorj , esLVi,
HYDROCARDIE , s. f. (chirurg.) i hydropisie du pé-
ricarde , ou de la membrane qui enveloppe le tœur;' de
iJ)u^ (hudor) , eau , et de xofJiùL (kardia^ , le cœur.
HYDROCÈLE,s.£ v4>owfAit (hudrvkilê; .tumeur du
scrotum , causée par des humeurs aqueuses ; de id^jt
(hudor), eau , et de Wxit (kêli), tumeur; e'est-è-dirè,
tumeur d'eau, .
HYDROCÉPHALE, s. £ Jd^oàài^ (hudrohêphdlê),
hydropisie de la tête; de vJ^^ (hudor), eau, et de xst^àiXR
(héphalé) , tête; c'est-à-dire, amas d^eau dans la tête.
HYDROCHARIS, s. £plànf^ aquatique, tiomhiée
autrement morrène. Sbn nom vient de v^/> (hudSr), eau,
et de ygLCAÇ ( ckaris ) , htiMté , ornement; c'est-à-dire,
ornement des eaux. Delà Hydrocharidêes, s. £famille
de plantes aquatiques , semblables à i'hydrotharis»
HYDROCOREE, s, £ (hîst naf.^, punaise aquatique;
de iJ^ (hudor) , eau, et de tiejLÇ (koris), punaise.
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HYD ; 45>
HYDROCOTYLE, ou ÈcuelU d'eau , ». f. plante ainsi
nommée de ii^ (hudor)^ eau, et de mWmi (kotulê ),
écuelle,' parce qu'elle croit dans les marais, et que se»
feuilles sont rondes et creuses à -peu -près comme une
écuelle ou une coupe.
HYDRODYNAMIQUE , s. f. science des lois de
l'équilibre et du mouvement des fluides; de iJàû^ (hudér)^
eau, et de iùnafuç (dunamïs) ^ force, puissance; c'est-à-
dire , science des forces qui meuvent l'eau,
HYDRO-ENTÉROMPHALE , s. f. {méd) , hernie
du nombril avec amas de sérosités. Voye:^ Entero-
HYÛROMPHALE.
HYDRO . ÉPIPLOMPHALE , s. f. {méd.J, hernfe
ombilicale , avec amas de sérosités et déplacement de t'épi-
plo0n ; de i'Ay) (hudor) , eau , d'iW^iAotfv (épiphon) , l'épi*
ploon , et d'o/t9«AoV (omphalos) , le nombril.
HYDROGALE , s. m. espèce de boisson composée
d'eau et de lait; de uJ^ (hudèr) , eau, et de yeihA (gala),
iait; c'est-à-dire, *jii laiteuse, i
HYDROGE,adj. qui est composé de terre et d'eau;
de vihtf (hudor) , eau , et de >{f (gê)^ terre.
HYDROGÈNE, adj. (chim/), terme nouveau, par
lequel les chimistes désignent là base d'un gaz connu
auparavant sous le nom d*air inflammable. Ce mot est
dérivé de v^p (hudor) , eau , et de y^vvÂcù (gennao) ; en-
gendrer, comme qui diroït générateur de l'eau, parce que
l'hydrogène est un des principes constituans de l'eau. En
gnc y vJ^cyiniç (hudrogénês), et vJhytvnç (hudogénês), <alnt
une sigiïiftcation passive , et veulent dire au contraire né
de l'eau, engendré par l*eau, et non pas générateur de l'eau;
ce qu'il est important d'observer. Kiy^ le mot Oxygène,
dont la forme tst également passive, quoiqu'on le prenne
en fran^oïs à l'actif.
HYDROGRAPHIE, s. f. de Sit^ (hudôr), eau, et
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46o H Y D
de ypûup^ (graphe J, je décris; c'est-à-dire, d^cription des
iaux» C'est une science qui enseigne à connoître les diffé-
rentes parties de la mer, à construire des cartes marines
et à naviguer. Hydrographe, s. m. signifiç celui qui
possède l'hydrographie; et Hydrographique, adj. se
dit de ce qui appartient à cette science» Le P, Fournier,
et après lui, le P. Dechales, ont écrit fort au long sur
Y hydrographie,
HYDROLOGIE, s. f. traité des eaux en général , de
leur nature et de leurs propriétés; de vSàf (hudor)^ eau,
et de hiyç ( logos J, discours.
HYDROMANCIE, s. f. J<f^ojMi0nta (hudrômantéia) ,
sorte de divination qui se faisait par le moyen de Teau ;
de i^ (hudorj, eau, et de /KATTiiA (mantéiaj, divi-
nation , dérivé de jiuufiiç {mantisj, devin. De là vient a«ssi
HydromANTIQUE, art de produire, par le moyen de
l'eau , certaines apparences singulières.
HYDROMEL, s. m, vJ^ojMXt { hudroméli ) y- sorte dt
breuvage^ait avec du miel et de l'eau; de vJ)ufi (hudôr) ,
eau, et At fjuiht (inéli)y miel; c'est-à-dire, eau miellée,
HYDROMÈTRE, s. m. instrumentqui sert à mesurer
la pesanteur, la force et les autres propriétés de l'eau. Ce
mot vient de vihûp {hudorj , eau, et de fjui^q^f (mitron) y
mesure. On appelle Hydrometrie, la sciencequi en
fait usage.
HYDROMÊTRE, s. f. (^mÂ/J, hydropisie de la
matrice; de w<%) {hudorj, csin, et de /U4f1e^ { métra J ,
matrice.
HYDROMPHALE,s. f. {chirurg.J.v^ifj^ithAy (hu-
dromphalonj y hydropisie du nombril; de u^ (hudorj^
eau, et d'cJu^jotAof/^ompAûfcj^, nombril; c'est-à-dire, amas
d'eau. au nombril,
HYDROPARAS TES, s. m. pi. hérétiques ainsi nom-
més de v^ { hudôr Jf eau, ^t de mteis^^ (paristêmij%
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H Y D 461
présenter, offrir, parce qu'ils se servoîent d'eau, au lieu
de vin, dans TEucharistie. Ils s'appeloient aussi Encratitesj
c'est-à-dire > continens, parce que leur maître Tatién prê-
choit la continence et condamnoit le mariage; du- verbe
iyyL^aiicù (egkratéo) y garder la continence.
HYDROPÉRICARDE,s. f. ^7w«/.;,hydropisiedupéri.
carde ; de uSiup {hudorj, eau , et de 'jne/.xofJiov (périkardionj,
le péricarde. Voyei PÉRICARDE.
HYDROPHANE, s. f. (hîst. natj, qui brîlk dans
Veau ; de iibi^ (hudôr)y eau , et de ^tthcù (phawa)y briller.
On donne ce nom à certaines pierres qui, mises dans
l'eau, deviennent transparentes.
HYDROPHIDE, s. m. serpent d'eau; de iX/) (hu-
dêrj^eaux, et d'09/c (ophis)y serpent.
HYDROPHILE, s. m. (hist. nat.J, sorte d'insecte
ainsi nommé de ilJisûp (hudor)y eau, et de ^ixoç (philos) ^
ami , parce qu'il vit dans l'eau. ^ '
HYDROPHOBIE , s. f. (méd.) , C^o(^CIûl {hudropht}-
bia)y sorte de maladie qu'on appelle autrement la Rage,
Ce mot vient de vihûf> (hudor)^ eau , et de ^iCoç (photos),
crainte , aversion , parce qu'un de ses symptômes est l'hor-
reur dçs liquides. De là Hydrophobe, celui qui est
atteirft de cette maladie.
HYDROPHORltS , s. f. pi. u^oipoe^t (hudrophona)^
cérémonies funèbres à Athènes, en mémoire des Grecs qui
avoiertt péri dans le déluge de Deucalion ; de v^p (hudor)^
eau, et de ç)€jpû> (phéro), je porte, ou j'emporte.
HYDROPHTHALMIE, s. f. (chirurg.), mot forme
de vJ)sop (hudor) y eau, et d*o^JtL^ç ( ophthalmos ) ; œil;
il signifie hydropisîe de l'œil. Voyez Hydropisie.
HYDROPHYLLE, s. f. plante aquatique; de vJ>k>p
( hudor )y eau , et de çJmok (phullon), feuille.
HYDROPHYSOCÈLE , s. f. tumeur du ^rotura
formée d'eau et d'air; de v^^ (hudor), eau, de çwW
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46a H Y D
(phusa) y air ou vent, dont la racine est çvooutf (phusaJo)^
çnfier, et de wixri (kil€}y tumeur.
HYDROPIPER , s. m. poivre d'eau, plante; en grec
iS^oWmei (hudropépérijf de 5/^ (hud6r)y eau, et de TninejL
(pépérijffoiyrt. Kij^^ PoiVRE.
HYDROPISIE, s. £ v^^ (budrops) , maladie causée
par un amas d'eau dans quelque partie du corps. Ce mot
vient de v^ (hudSrJ, eau, et d'A^. {opsj, aspect, apparence,
dérivé d'«f?9o/Mef foptomaij, voir, parce qu'on reconnoit à
l'enQure du corps la présence de l'eau. Hydropique,
ad|. celui qui est attaqué d'hydropisie, en grec ùJ^coTniùt
(hudrèpihos).
HYDRO.PNEUMATIQUE, adj. (chim.), terme
nouveau , formé de vhf (hudor) , eau , et de TmvfjiA
(pneuma )y air. Il désigne un appareil chimique , qui sert ,
au moyen de l'eau ou du mercure , à se rendre maître
des substances âériformes. On l'appelle aussi pneumato^
chbniqtie,
HYDRO-PNEUMATOCÈLE,s. C {chîrurg.J, mot
composé de wAy> { hudor J, tau y de ^mv/Mt (pneuina),aii,
et de jMf A»f (helê) , tumeur ; tumeur causée par des eaux
et de l'air. Voye^ Hydrophysocèle.
HYDROPNEUMOSARQUE, s. f. (chirurg.), mot
composé de S^ (hudor) y eau, de TtyivfjiA (pneuma) y air,
et de wifi^ (sarx) , chair ; tumeur qui contient de l'eau, de
l'air et des matières charnues.
HYDROPOÏDES , adj. (médO. de tf^,»^ (hudrèps),
hydropisie, et d'â^^ ( eidos )j (orme y apparence, ressem-
bbisce. Il se dk des excrétions aqueuse^, telles quelles
sont dans l'hydropisie.
HYDROPOTE, s. m. v^<mm (hudropotês) y de v^
(hudor) y eau , et de mTnç (potes) yhMVtxnx y qui vient de jïïw
(pmô)iy je bois. On appelle ainsi , en médecine, ceux qui
ne boivent que de l'eau*
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H Y D 463
HYDROPYRÈTE,s. f. (méd.), fièvre maligne avec
coUiqu^tion ou dissolution des humeurs; de iibt^ (hudôrj,
eau, et de irvfii'nç (puretés) , fièvre.
HYDROPYRIQUE, adj, de iJ^ (hudôrj , tnu , tt de
itpp (pur) I feu ; eau inflammable. Il se dit d*un volcan
dont les eaux ont la propriété de s'enflammer.
HYDRORACHITIS ou HYDRORACHIS, s. f.
(méd,) y petite tumeur molle qui vient aux vertèbres &^%
lombes qui sont désunies; de u^^ (kudor)y eau, et de
fùi^ç (rhachis)f Tépine du dos; comme qui diroit hydro^
pisie de l'épine.
HYPRORRHODIN,s. m. (W^/.;, vomitif composé
d'eau et d'huile de roses; de vih^ (hudôr) , eau, et de
^^Y (rhodon)y rose.
HYDROSACCHARUM, s. m. eau sucrée; de u^
(hudor) , eau , et de atU^^f (sakcharon) , sucre.
HYDROSARCOCÈLE, s. f. (chîrurg.)y tumeur for-
mée d'eau et de chair ; de u^^ (hudor) y eau , de wijp^ (sarx) ,
chair, et de xnAn (hêlê) ^X\xtxit\xx. C'est uue fausse hernie du
scrotum.
HYDROSARQUE, s. f. (chirurg.), tumeut aq^euse
et charnue; de v/bj^ (hudor), eau, et de at^j^ (sarx) ,
chair.
HYDROSCOPE, s. m. v/^ùdfLowiitiv (hudroskopihon)^
espèce d'horloge d'eau qui étoit autrefois en usage; de vhtù
(hudor) i e3L}x y et 4^ mcùma (skopio) , voir, considérer. On
donne encore ce noQi, en grec i/J^ooxoW (hjidroikopos), à
ceux qui prétendent avoir la faculté dt sentir les émana-
tions des eaux souterraines.
HYDROSCOPIE, s. f. prétendue feçulté de sentir les
émanations des eaux souterraines; de vtfà/p (hudor), eau,,
çt de oxoWo) (skopéo)y examiner, considérer.
HYDROSTATIQUE, s. £ partie de la mécanique
qui considère la pesanteur de^ liquides , et sur-tout celle*
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464 H Y G
de rea.u; de vAf (hudir)^ ean, et de 9Miwi (statiké)^
science de la pesanteur, dérivé de iVfl^MAf (histamai) , s'ar*
rêter. Ce mot est aussi adjectif. Voye^ Statique.
HYDROTHORAX, s, f. (mid,), hydropisic de poi-
trine; de ii^ (hudôr), eau» et de Sûic^J^ (thêraxj^ la
poitrine.
HYDROTIQUE, adj. {méd.J, qui évacue les eaux
du corps; de v^f {hudorj, eau. Voye^ Hydragogue,
qui a la même signification.
HYÈNE. Voyez HiÈNE.
HYÉTOMÈTRE , s. m. de utw {huétosj, finit , dérivé
de v<û (hu6)f plçuvoir, et ^t fjuifl^t (mêtton)^ mesure.
Voye^ Ombrometre, qui est ia même chose.
HYGIÉE, nom propre de la Déesse de la santé; de
ùymuL (hugiiia) , santé, formé de i^inV (h^P^) 9 sain.
HYGIÈNE , s. f. partie de ia médecine qui a pour
objet la conservation de ia santé. Ce mot est grec , vyiuri
(hugiéinê) , saine, dérivé de u>«W (hugiéia) , santé, ou de
v^um (hugiiinùs) ^ sain^ dont la racine est vyttiçfhugiésj,
le même.
HYGIOCERAME, s. m. nouveau genre de poteries
fines inventées par M. Fourmi; de ùyînç (hugiês) ^ sain,
5alubre,et de xji^^i^ç (kéramosj, vase de terre, poterie;
littéralement , j7(>^^r/V de terre salubre,
HYGROBLÉPHARIQUE, adj. (anat.), mot com-
posé de wje^V (hugros)y humide, aqueux , et de fè>h&^ûLç^i/
. (blépharonJyfàMfïère. Il se dit des conduits excrétoires
de la glande lacrymale,, qui sont à l'extrémité de chaque
paupière, et dont l'usage est de conduire l'humeur filtrée
par cette glande,. qui sert à humecter continuellement le
globe de l'œil.
HYGROCIRSOCÈLE, s. f. (chîrurg.)y v'^wfmnjihn .
( hugrokirsokilê ) y espèce de fausse hernie du scrotum,
formée' d'eau- et de varices; àt vyoç (hugros)fh\xmii^,
aqueux ,
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H Y M 465
aqucax, âttupaèç (kirsosj, varice, et de jm/aji (kêlê), tu-
meur, hernie.
HYGROMÈTRE, s. m. instrument de physique ser-
vant à marquer les degrés de sécheresse et d'humidité de
Tair, Ce mot est formé de v^ç (hvgros)^ humide, et de.
^^^y (mitron ) y mesure.
HYGROPHOBIE, s. f. (mék.)y crainte ou aversion
des liquides; de vyyç (hugros)^ humide ou liquide, et de
fiSoç (phobos)y crainte. Voye^ HYDROPHOBIE, qui est
le même, et qui est plus usité.
HYGROPHTHALMIQUE, ad). (anat.),xixxïsmk
humecter Tœil; de ùye}f {hugrosj, humide, et à'o^det^/Mç
( ophthalmos ) i oeil. Voye^ Hygroblépharique, qui
est le même.
HYGROSCOPE, s. m. de i^ç{hvgros) , humide, et
de oHAmùi (skopéôj y f observe. Koyq Hyqromètre.
HYLOBIENS, philosophes indiens, ainsi nommés de
wMi (hulê)y forêt, et de ^loç (bips), vie, parce qu'ils se
retiroient dans les forêts pour se livrer plus librement à la
contemplation de la nature.
HYLOTOME, s. m. {hîst rtat.Jy jgenre d'insectes
hyménoptères , qui sont armés d'une tarière en forme de
scie ou de râpe, avec laquelle ils pratiquent des entailles
datis le bois, pour y déposer leurs œufs, suivant la signi-
fication de leur nom, qui est formé de v^oié/ioç (hulotO"
71105 ) y bûcheron, dont les racines sont vaw (hulê) yhois,
forêt, et nt/jukèç (tomeus)y coupeur, fait de li/MCù (tanno),
couper.
HYMEN, s. m. mot grec, JytwiV (humên), qui se dît
pour mariage, chant nuptial. De là vient Hyménée,
vjbUvùuoç (huménaios)y le Dieu des noces, ou les noces
mêmes. Hymen signifie aussi, en grec , pellicule ou m^m-
brane, et se dit, en anatomîe, d'une membrane circulaire
située à l'entrée du vagin chez les vierges, et qui se rompt
Tome I. Gg
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466 H Y M
lors de la défloration. Ce mot désigne» en botanique, une
petite peau qui enveloppe ies boutons des fleurs,
HYMÉNODE, adj. v/j»yaJ>iç (huménèdês), membra-
neux, plein de membranes ou pellicules; de vfAmf (huTnên),
membrane» et d'ef^/^c (eidos)^ forme, figure.
HYMÉNOGRAPHIE, s. f. de ù^f (humên),
membrane, et de 7^^^ (g^^pt^^)i je décris; panxe de
Tanatoraie qui a pour objet la description des membranes.
HYMÉNOLOGIE , s. f. partie de l'anatomie qui traite
des membranes; de J/xnV (huinên), membrane» et de
hiyç (logos) , discours.
HYMÉNOPTÈRE, s. m. (hlst. nat.),At t^juuiv (hw
men) y membrane, et de ^e^r (ptéron)^ aile; nom des
insectes qui ont quatre ailes membraneuses.
HYMÉNOTOMIE, s. f. dissection des membranes
du corps humain; de wftiJr (humên), membrane» et de
tifMûù (umnô)y couper, disséquer.
HYMNE, s. m. ifjufaç ( humnos ) y sorte de poëmechez
les anciens, élit pour célébrer leurs dieux et leurs héros.
Hymne, s. f. en termes d'église, est un cantique en Thon-
neur de la Divinité. Ce mot est dérivé de îi«ft» (hud^) ,
mot passé d'usage, qui signifioity*^ chante ^ le participe est
yJ^jLutvoç (hudomênos)y dont on a fait par syncope v/aro^
(huménos) y chanté, et ensuite ifjwoç (humnos) y hymne.
HYMNODE, s. m. ifjufmiiç { humnôdos ) y chanteur
d'hymnes; de vfju^oç (humnos J y hymne, et de m^ç (odosj, ^
chanteur, dont la racine est a<Av (ado) y je chante. On
appeloit ainsi, chez les Grecs, ceux qui chantoient des
hymnes dans les fêtes publiques.
HYMNOGRAPHE, s. m. uiMoye^oç (hvmncgraphos),
poëte qui composott des hymnes chez les Grecs; de S/m^oç
(humnos) y hymne, et de >e^ç« (grapho)y]*éQr\s.
HYMNOLOGIE,s. f. récitation ou chant des hymnes;
de vfjoKiç (humnos) , hymne » et de hiyç ( logos J , récit.
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H Y P 467
HYOÉPIGLOTTIQUE, adj. (anat.)y qui appartient
àToshyoïdeet àTépiglotte. Fiy. Hyoïde et Épiglotte.
HYOGLOSSE, s. m. et adj. (anat.)y nom de deux
petits muscles de la langue qui s'attachent à l'os hyoïde ;
de i/o«Jïf (huoéidh)y l'os hyoïde, et de yxSosiL (glossa) ,
langue. K^y^rj Hyoïde.
HYOÏDE, adj. (anat.)y se dit d'un petit os fourchu,
situé à la racine de !a langue ; en grec, voeiJiç (huoéidh)^
lequel est dérivé de la voyelle grecque T , et A^S^ç feidosj,
figure; parce que les Grecs comparoient la forme de
l'os hyoïde à celle de leur upsilon j que nous remplaçons
par l[y^ dans le milieu et à la fin, et par hy, au commen-
cement des mots. L'T commençant un mot est toujours
marqué de l'esprit rude, aspiration forte, qui répond à
celle de notre H dans le mot Héros» Les Grecs modernes
prononcent de la même manière,!, T, H, oty «, et comme
notre I. Voyei Hypsiloïde.
HYOPHARYNGIEN , adj. {amt}, nom de deux
muscles qui vont de l'os hyoïde au pharynx. Voyei les
mots Hyoïde et Pharynx, dont celui-ci est composé.
HYOSCUAME ou JUSQUIAME, s. f. (botan.),
plante narcotique ; en grec , voffxiia^ç {huoscuamosj, mot
dérivé de vç (hus)^ au génitif JoV (^Awoj^ , cochon , et de
wSafMÇ (kuamos) , fève ; c'est-à-dire yfive de cochon.
HYOSÉRIS ou HYOSÈRE,s.f. plante qui ressemble
à la chicorée, mais qui est plus petite et rude au toucher;
en grec viaîw (huoséris)^ formé de vç^husj, cochon, et
de aicAÇ (séris)y espèce de chicorée, salade; comme qui
diroit , salade de cochon,
HYO-THYROÏDIEN, adj. ( anat. ) ,%t Ait de deux
muscles qui appartiennent à l'os hyoïde et au cartilage
thyroïde. Voye^ Hyoïde et Thyroïde.
HYPALLAGE, s. f. sorte de trope ou de figure d'élo-
cutlon^ qui consiste dans un changement de construction.
Gg 2
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468 H Y P
Ce mot, qui est grec , CmMayn (hupallagê)y signifie chart'-
gement ; de Jwî (hvpo) , sous ou de, et d'oMcc^rf (allagê),
changement, dérivé d'atMatTÎâ» (allatto), changer ; c'est-à-dire,
transposition , renversement ou changement de construction,
HYPÉCOON , s. m. plante narcotique qui croît parmi
les blés, et dont le nom peut venir de v^nlucoç f hupêkoosj ,
soumis , flexible, parce qu'elle est petite et pliante.
HYPER , préposition grecque qui entre dans la com-
position de quelques mots François dérivés du grec , et qui
sont , pour la plupart , des termes propres des arts et des
sciences. Ce mot, qui s'écrit en grec v-xy> (huperj, et qui
veut dire au-dessus, au-delà, marque quelque excès, quel-
que chose au-delà de la signification du mot simple auquel
on le joint.
HYPERBATE, s. f. (tmpCa'nv fhuperbatonj, inversion
ou figure de grammaire par laquelle on renverse l'ordre
naturel des mots dans le discours; de vmpSûuvcû (huper-
baino)^ passer outre, dérivé de vinf^ ^ A wper^, au-delà, et
de (^Yùê (bain6)y je vais. Cette figure est fort empleyce
sur-tout dans la poésie.
HYPERBOLE, s. f. exagération; de vvnpCoK^' (huper-
holê)y qui signifie excès, dérivé de vmpSif^cù (huperballo),
excéder, surpasser de beaucoup, dont la racine est /ôomûi
(ball6)y jeter. Vhyperbole est une figure de rhétorique
par laquelle on augmente ou l'on diminue excessivement
la vérité des choses dont on parle. Vhyperbole, en termes
de mathématiques, est une ligne courbe formée de la
section d'un cône par un plan qui, étant prolonge, ren-
contre le cône opposé. Elle a été ainsi appelée, parce que,
dans cette courbe , le carré de l'ordonnée surpasse le pro-
duit du paramètre par l'abscisse. Dérivés. HYPERBOLIQUE,
adj. Hyperboliqùement, adv.
HYPERBOLOÏDE, s. f. (géom.),At v'^ffoxi? (hu-
perbolé) , hyperbole, et d'ei^ç(cidQsJ, forme; c'est-à-dire.
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H Y P i6^
qui a la forme de Vhyperbole» On donne ce nom en générai
à toutes les courbes dont la nature est exprimée par
une équation générale , qui renferme celle de Thyperbole
ordinaire.
HYPERBORÉE ou HYPERBORÉEN, ad), de J^y
(huper)j qui a ici une force augmentative et forme -un
superlatif, et de ^opieu; (Boréas) Borée, vent du nord;
c'est-à-dire , le plus septentrionaL II se dit des peuples , des
pays qui sont du côté du nord, vmp€opîot (hvperhoréoi),
HYPERCATALECTIQUE, adj. vmpxrLiu^fiKTtç {hw
perhatalêktos ) y de vinp (huper)y sur, par -dessus, et de
xxLVtKiyi} (katalêgo)y terminer, finir. iFse dit des vers grecs
et latins qui ont à la fin une ou deux syllabes de trop, c'est-
à-dire , auxquels on a sur-ajouté une ou deux syllabes.
HYPERCATHARSE, s. f. (méd.), xnnpiuii^mç (hu-
perkatharsis ) y superpurgation ; de wW/) (huper) ^ au-delà,
et de luL^patç (katharsis) , purgation , dérivé de xa%Jpcû
(kathairo) y purger; purgation immodérée ou excessive.
HYPERCRISE, s. f. (méd.)y de ùitip (huper), au-
deià, et de xf/wc {krisisj , crise ; crise violente et excessive
dans une maladie.
HYPERCRITIQUE, s. m. censeur outré; de J^n),
(huper), au-delà, et de nupiHMùç (kritikos)y critique,
censeur, dérivé de Kf/Vû> (krino)y jugef , censurer.
HYPERDULIE, s. f. culte d'Hyperdulie. Les théolo-
giens appellent ainsi le culte que l'on rend à la Sainte
Vierge; de v-jnp { huper J y Siu-dessus y et de Sbv^ila. (dou^
léia) y servitude , parce qu'il est d'un ordre supérieur à
celui que l'on rend aux Anges et aux Saints.
HYPERICUM, s. m. en ^rec vmt^viif (hupérïkon) y
plante nommée aussi tnille-pertuis» De là Hypéricoïdes ,
5. f. famille de plantes qui ressemblent au mille-pertuis ;
à*tÎJhç (eidos) , ressemblance.
HYPERMÈTRE, adj. v-np/ul^ç ( hupermitras ) y de
Gg 3
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470 H Y P
vTiip (huper)yZxX'àA\y et de/jui1^f (métron), mesure. Voye^
Hypercatalectique.
HYPÉROPHARYNGIEN , ad}.- de uW^ (huper),
au-dessus, et de ^ti^yy^ (pharugx)^ le pharynx. Voye^
Péristaphylo-phÂryngien.
HYPÉROSTOSE,s. f. tumeur d'un os , nodus , vnc^p-
m9tç(hup€ro5tosîs) yit v'3nf){huperJyS\iT, ttA*içioy(ostéon)yOs.
HYPÉROXIDE, adj. aigu à l'excès; de J^ (huper)^
au-delà y et d'o^uV (oxus)^ aigu. C'est un terme de la mi-
néralogie de M. Haiiy.
HYPERSARCOSE, s. f. (chirurg.), v-npatlpmatç (hu-
persark6sis)y excroissance de chair dans quelque partie du
corps; de irnip (hvper)y au-dessus , et de ob^^ (sarx)^
génit. attptiç (sarkos) y chair; c'est-à-dire, chair saillante
ou superflue.
HYPERSTÈNE, s, m. (hist. natj, minéral nouvel-
lement découvert , ainsi nommé par M. Haiiy de wtt^
(hupet)y au-dessus, et de ç\yiç (sténos) y étroit, parce que
la pyramide supérieure de ses crystaux est terminée par
des faces très-étroites.
HYPERTHYRON,s. m. (architj y espèce de table en
forme de frise, que l'on met sur les jambages des portes,
et au-dessus des linteaux des fenêtres. Ce mot est grec,
viiipSuq^v ( hupehhuron ) y et signifie proprement linteau;
de vinff (huper) y au-dessus, et de bi^ (thura) y porte.
HYPERTONIE, s. f. (méd.), tension violente et
excessive dans les solides du corps humain ; de v^
(huper) y au-delà, et de linç (tonos) y ton ou tension,
dérivé de ti/tû) (téin6)y tendre; c'est-à-dire, excïs de ton»
HYPÈTHRE, s. m. (archit.) , i/W/flpoV (hupaithronj,
édifice, temple découvert et exposé à l'air; de wW (hupo),
sous , et d'fltiÔe^ (aithra) , l'air.
HYPNE, s. f. genre de mousses; de iVror (hupnon)^
mousse des arbres.
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HYPNOBATE,s. m. somnambale, ou qui marche en
dormant ; de tmoç (hupnos) , sommeil , et de /â«/w (baino) ,
marcher.
HYPNOLOGIE, s. f. partie de la médecine qui règle
le sommeil et les veilles, et qui traite de leurs effets pour la
conservation de la santé. Ce mot vient de vincç (hupnos)^
sommeil, et de xiyç (logos) y discours, traité.
HYPNOTIQUE, ad), (méd.),, ihvmtniç (hupnètikos),
qui fait dormir, qui provoque le sommeil; de wTrvia
(hupno6)y faire dormir, assoupir, dérivé de imoç (hup-
nos) y sommeil.
HYPO , mot qui entre dans la composition de plusieurs
mots françois dérivés du grec ; c'est la préposition grecque
vTii (hupo) i qui veut dire sous , dessous , et qui marque,
en général I soumission , abaissement ou diminution. Sa
signification varie en plusieurs manières , comme on le
verra dans les articles ci-après*
HYPOCATHARSE, s. f. f;méd.)y vmiuL^atç (hupo^
hatharsîs)y purgation trop foible; de wan! (hupo), en dessous,
et de nua^iftj^ç (hatharsis)y purgation, dérivé de xafitupcà
(kathairQ)y purger. Hypercatharse est l'opposé.
HYPOCAUSTE,'s. m. (antiq,), vTnKAvçdv (hupokaus-r
ton) y mot qui signifie brûlant par ^ dessous ; de JwJ (hupo)^
dessous, et de tuticù (haio)y brûler; fourneau placé dans un
souterrain -y et qui servoit à échauffer les bains chez les Grecs
et les Romains, lis avoient aussi des tuyaux de chaleur,
comme l'observe M. d'Ansse de Villoison , qui indique la
page 126 et suivante du Traité du célèbre Palladio, intitulé
VAnîichità di Roma, di M, Andréa Palladio , aggiuntovi
un Discorso sopra lifaochi degli antichi, in Vinetia ,1588,
în-8.**,à lafin du livre qui a pour titre : Lecoiemaravigliose
dell' aima città di Roma, in Venetia, 1588, in-8.**
HYPOCHYMA, s. m. mot grec, vw»;;^^, qui veut
dire suffusion, épanchement p dérive de uW (hupo), sous^
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et de yffAÀç fchtimos), $uc, humeur. C*est le nom d'une
maladie des yeux appelée plus ordinairement Cata-
racte. Voyei ce mot.
HYPOCISTE, s. m. v'muçic ( hupoldstis ) y plante pa-
rasite qui s'attache aux racines du ciste ; de vtn (hupo) ,
sous, et de luW (kistos) , ciste; comme qui diroit ^ plante
qui croit sous le ciste»
HYPOCONDRES, s. m. (anat.), im^v^ia. (hu-
pochondriaj. On appelle ainsi les parties supérieures et
latérales du bas-ventre , sous les Êtusses côtes ; de trjn
{hupo), sous, et àe^v<Pfoç (chondros), cartilage, parce
que ces côtes sont presque toutes cartilagineuses. De là
Hypocondriaque, celui qui est atteint d'une maladie
causée par un vice des hypocondres , et qu'on appelle
hypocondrie , ou affection hypocondriaque,
HYPOCONDRIE. F^*^ l'article précédent.
HYPOCRANE, s. m. espèce d'abcès, ainsi nommé
de V7I» (hupo) , sous , et de x^tov ^Ârtfwio/î^, crâne, parce
qu'il est situé au -dedans du crâne.
HYPOCRA6, s. m. liqueur faite avec du vin, du
sucre, de la cannelle et autres ingrédiens. Il est vraisem-
blable que ce mot vient du grec vm {hupo), sous, et de
xfiwc (krasis), mélange, dérivé de tuçsuntyfM (hérannumi),
je mêle , et non pas du nom SHippocrate, père de la mé-
decine, à qui l'on attribue mal-à-propos la composition
de ce breuvage.
HYPOCRATÉRIFORME, ad). { botan.) y î^it en
forme de bassin ou de soucoupe; de ùm (hupo) y sous,
et de Kf fltTi}/) (hrater) , coupe , et du latin forma , forme. Il
se dit des feuilles de certaines plantes qui ont cette forme.
HYPOCRISIE, s. f. dissimulation de mœurs, fausse
apparence de piété ou de probité. Ce mot vj:ent de
vmt^iatç (hupokrisis) , déguisement , dérivé de viot^lvo/uoLi
(hupùhxinomai)^ feindre^ se déguiser, se masquer, jouer
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un rôIe.Propremctit, Vhypocrisie est une dévotion affectée,
ou une probité feinte. De ià vient Hypocrite, celui qui
afFecte des apparences de piété ou de probité»
HYPOGASTRE , s, m. {anatj, vTnyaçeAov (hupogas-
trionjy la partie inférieure du bas-ventre; de tîwo {hupoj,
sous, et de ytsip {gastêrj, ventre. De là HypogAS-
TRIQUE, adj.
HYPOGASTROCÈLE, s. £ (chirurg.)y tumeur gé-
nérale du bas-ventre. Ce mot vient de vm (hupo) ^ soxxs,
de yoiçnfi (gastêr) y ventre y et de Wah (kêlê) ^ tumeur.
HYPOGÉE, s. m. (antiq,)^ ilmy^m {hupogéonj, qui
est formé de vmyeiioç (hupogaios) , souterrain, déiivé de
wwo (hupo)y sous, et de yi (gê) y ou youA (gaia)y terre.
II se dit des lieux souterrains où les Grecs et les Romains
déposèrent leurs morts, quand ils eurent perdu l'usage
de les brûler. M. d'Ansse de Vilioison , qui a vu de ces
hypogées dans l'île de Céos, indique à ce sujet la page
163 de la Dïatrïba de cepotaphiis de M. Van Goens,
Utrecht, 1763 , in-8.<>
HYPOGLOSSE, s. m. ( anat,)y vmyxeiojtoç (hvpo-'
glôssiosj, de uW (hupo)^ sous, et de yxZostt (glossa) ^
langue; qui est sous la langue. On appelle ainsi les nerfs
delà neuvième paire cérébrale, qui s'unissent à la langue.
HYPOGLOTTIDE , s. f. (antiq»)^ couronne qui se voit
sur quelques médailles anciennes. Elle étoit faite de lau^
rier d'Alexandrie, que quelques-uns nomment JFfypoglosst,
de uW (hupo)yso\xsy et de yKcôùstL (glossa), ou,<dans le dia-
lecte attique , y^ZHa {glôttaj, langue, par<:e que, sous
plusieurs feuilles de cet arbre , il en naît une autre plus
grande qui a la forme d^une langue; et de là est venu
hypoglottide,
HYPOGYNE, adj. {botanj ,de vwJ (hupo)y sous, et
de yjvil (gunê) , femme. On donne ce nom à la corolle
et aux étamines des fleurs qui sont attachées sous le pistil
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oa forgane femelle. Cette espèce d'insertion s'appelle
hypogynique*
HYPOMOCHLION, $. m. (mécanique), iJwiM^xior
( hupomocklion ) , point d'appui d'un levier. C'est , dit
M. d'Ansse de Villoisony ce que les ouvriers appellent
orgueil, selon Furetière, page 27 de son second Factum
contre l'Académie française, Amsterdam , 1688 , in-12. Ce
mot grec est dérivé de lîni (hupo) , sous, et de ^m^xoç
(mochlos), levier.
HYPOPHASIE, s. f. (méd), imi^amç { hupophasis ) ,
sorte de clignotement dans lequel les paupières se joignent
de si près, qu'on n'aperçoit qu'une très-petite portion de
Fœil. Ce mot vient de im^curo/ioBl ( hupophainomai ) , se
montrer un peu , paroître en dessous , dont les racines sont
vni (hupo) y sous, et ^eûva (phaino) y montrer.
HYPOPHORE, s. f. (ckirurg.),vm<poe^(hupophora),
ulcère ouvert et profond; de ù'ni (hupo), dessous, et de
9//>û> (phéro), je porte, je conduis.
HYPOPHTHALMIE, s. f. (méd.), ùm^idclx^cL (hu-
pophthalmia)f gonflement de la paupière inférieure de
l'œil ; de Jwo (hupo ), sous , et d'o^-SaA^V (ophthalmos), œil.
HYPOPHYLLO-SPERMATEU SE, adj. (plante); en
botanique, c'est celle dont la semence est placée sur le
dos des feuilles ; de v'Piè (hupo), sous, de çuMoy (phullon),
feuille, et de mipfjut (sperma) , semence, graine*
HYPOPYON, s. m. ( chirurg, ) yXCiOX grec qui signifie
ahces de l'œil situé derrière la cornée transparente, de vm
(hupo) y sous y et de Wor (puon), pus; c'est-à-dire, amas
de pus sous la cornée»
HYPOSPADIAS , s. f (méd.)y maladie dans laquelle le
conduit urinaire s'ouvre au-dessous du gland. Le mot grec
i'obeomJiet; (hupospadias) désigne celui qui a cette maladie.
HYPOSPATHISME, s. m. (méd.), cautère que les
anciens ouvroient sur le front , pour détourner les fluxions
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des yeux; en grec vmœmJkfffjLoç ( hupospathismos ) y de vtA
(hupo)i dessous, et de àvti% (spathê) y spatule, parce
qu*après avoir fait trois incisions , ils passoient une spatule
entre le péricrâne et les chairs. Voye^ PaulÉginète, /iv. VJ,
chap. 6, et Dionis , Opérations ifc»
HYPOSTASE, s. f. (théol), mot grec, uWçttwr (hu-
postasisj y qui signifie personne j substance; de v'xi (hvpo)^
sous, et de Tçiiyw (histêmij y qui , à Faoriste second, au parfait
et au plusque-parfait, a la signification de je suis, j'existe.
De là vient HypoSTATIQUE (union) y qui se dit de
l'union des natures divine et humaine dans la personne
de Jésus -Christ- Les médecins appellent hypostase le
sédiment des urines.
HYPOTÉNUSE, s. f. (géom.jy le côté qui est opposé
à l'angle droit dans un triangle rectangle; de vm (hupo)y
sous, et de nhtfû (téinô)y tendre; c'est-à-dire, la ligne sous^
tendante de l'angle droit, La principale propriété de Y/iypo-
ténuse est d'avoir son carré égal aux carrés des deux autres
côtés. On doit, dit-on, cette fameuse découverte à Py-
thagore.
HYPOTHALATTIQUE, s. f. art prétendu de nager
sous les eaux; de vm (hvpo) y sous, et de ^oikùL'ieL (tha-*
lattajy en attique, pour âebiOLosti (thalassa)y la mer. Un
médecin anglois , nommé Robert Flud, a prétendu en-
seigner cet art; et le P. Mersenne, poussant les choses
plus loin , s'est imaginé qu'un vaisseau pouvoit naviguer
sous la mer. Mais Caramuel, dans son Hydrothalattîque ,
a déjmontré que la chose est impossible.
HYPOTHECAIRE. Koyej Hypothèque.
HYPOTHÉNAR , s. m. (anat,)y muscle situé sous le
thénar ; de uW (hupo)y sous, et de Bivct^ (thénar)y la paume
de la main, ou la plante du pied ; nom de divers muscles.
de la main et du pied, qui servent à approcher le pouce de
l'index. C'est aussi lapartie delà main opposée à la paume.
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HYPOTHÈQUE, s. f. droit acquis par un créancier
sur les immeubles que son débiteur lui a affectés pour
sûreté de sa dette. Ce mot vient de JswVw» (hupothêhê) ,
qui signifie g-^^^^ chose sur laquelle une autre est imposée^
ou qui est sujette à quelque obligation , dérivé de t;W
(hupo)y sous, et de m^/M (tithêmij ^-plsiCCT. Dérivés. HY-
POTHÉCAIRE, adj. Hypothécairement, adv. Hypo-
théquer, soumettre à l'hypothèque.
HYPOTHESE, s. f. vTri'Hatç (hupothésis )y supposition
d'une chose possible ou impossible, de laquelle on tire
une conséquence; de Jw»ij%/tM (hupotithêmi) ^ supposer,
dont la racine tst'n%fAi (tithêmij, je pose, pe là Hypo-
thétique, adj. fondé sur une hypothèse; Hypothé-
TIQUEMENT, adv. par supposition, par hypothèse.
HYPOTRACHELION, s. m. mot grec, v'ml^^'Ksor,
qui signifie la partie inférieure du cou de Thomme, et en
architecture, le cou d'une colonne, ou Tendroit le plus
menu qui touche au chapiteau. Il est dérivé de ÙTti ChupoJ,
au-dessous, et de ifei^hoç (trachêlos) ^ le cou, la gorge.
HYPOTYPOSE, s. f. mot grec, vmwTmatç (hupotu^
p6sis)y qui signifie modèle , original, tableau; de vTmvTiia
(hup9tupo6) y dessiner , peindre , dérivé de vTti (hupo) y
sous, et de fvmcù (tupoo) y figurer. Uhypotypose est une
figure de rhétorique par laquelle on peint une chose
si vivement, qu'il semble qu'elle soit devant les yeux. On
montre, pour ainsi dire, ce qu'on ne fait que raconter;
on donne en quelque sorte l'original pour la copie.
HYPOXIS, s. f. plante, dont le nom signifie presque
aiguë; de vm {hupoj , qui, dans la composition, marque
diminution, et à'i^^vç { oxus } , aigu, à cause de la forme
de ses feuilles.
HYPOXYLON, s. m. substance coriace, ou presque
ligneuse, qui naît sur le bois ou sur son écorce; de uw
(hupo), qui, dans la composition, %igiïAt presque , un
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peu, et de %vkqv (xulon), bois; c'est-à-dire, qui est presque
de la nature du bots,
HYPSILOGLOSSE, s. m. (anat.), nom d'un muscle
qui appartient à Tos hypsiioïde ou hyoïde, et à la langue,
nommée en grec yKùxm (glossa). Voye^ HypsiloÏDE,
pour la première partie du mot.
HYPSILOÏDE, adj. (anat.), mot formé de v^xw
{hupsilonj, qui est le nom de la lettre grecque u, que
nous écrivons ^^ et d\îSbç (eidos) ^ forme. On appelle
ainsi l'os hyoïde, parce qu'il a la forme dp cette lettre.
Voye:(^ HYOÏDE, qui signifie la même chose.
HYPSISTARIENS ou HYPSISTAIRES, s.m. pL
hérétiques du quatrième siècle, ainsi appelés de i^çoç
fhupsistosj, très-haut, dérivé de v^ç (hupsos) , hauteur,
parce qu'ils faisoient profession d'adorer le Très-Haut.
HYSSOPE ou HYSOPE, s. f. plante médicinale d'un
goût fort amer, et qui répand une odeur aromatique très-
agréable; en grec Sam'jnç (hussopos) ^ d'où les Latins ont
fait hyssopus. On dit en hébreu a^TK (i^h),
HYSTÉRALGIE , s. f. (méd.),àoM\t\xx de la matrice;
de wçtg^ (hustéra), matrice, et âHihyç (algos)^ douleur.
HYSTÉRIE, s. f (méd,) y affection hystérique; de uWept
(hustéra)y l'utérus, la matrice, parce que le siège de cette
maladie est dans l'utérus.
HYSTÉRIES, s. £ pi. (mythol), vçy,eJicL (hustêrîa),
fêtes dans lesquelles on immoloit des porcs à Vénus; de
yç (hus) , un porc.
HYSTÉRIQUE, adj. (mêd,) , JstcxwV ( hustérikos ) ,
qui a rapport à la matrice; de yWg^ (hustéra) , la matrice,
l'utérus. Il se dit d'une maladie qui arrive aux femmes ,
et qu'on nomme hystérie, passion ou affection hystérique,
ordinairement vapeurs ; et aussi des remèdes qui y sont
propres.
HYSTÉRITE ou HYSTÉRITIS s. f. (mèd.).
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inflammation de la matrice; de tm^ {hustéraj, la ma-
trice.
HYSTÉROCELE, s. f. (chirurg.) ^ hernie causée par
le déplacement de la matrice; de uçi'e^ (hustéra) , ma-
trice, et de KMKH (helè) ^ tumeur, hernie.
HYSTÉROLITHE, s. t (hist. nau), pierre figurée
qui représente les parties naturelles de la femme; de vWest.
(hustéra) y matrice, et de a/%c (lîthos) ^ pierre.
HYSTÉROLOGIE,s. f. vçi^xv}U{hustérologiaJ , ma-
nière de parler où Tordre naturel des mots est renversé;
de wc^ ç (hustiros) , postérieur , suivant , et de hiyç (logos) ,
discours; c'est-à-dire, discours où Von place avant ce r^ui
devroit être après,
HYSTÉROLOXIE, s. f. (méd.), obliquité, incli-
naison de la matrice; de t/We^ (hustéra) ^ matrice, et de
xo|oV (loxos) , oblique. .
HYSTÉROTOMIE, s. f. (anau) .mcmon de la ma-
trice; de wçig^ (hustéra) y matrice, et de Tifjufcù (temnô)y
je coupe. Voy^i l'article suivant.
HYSTÉROTOMOTOCIE , s. f. (chirurg.) , opération
césarienne, ou accouchement procuré par l'incision de la
matrice ; de vçtç^ (hustéra) , matrice , de tj/xii (tome), in-
cision, et de/jixûç (tokos), accouchement. On dit aussi
HYSTÉROTOMIE.
HYSTRICIENS, s. m. (hist. nat.) , genre d'animaux
semblables au porc-épic; de wçjp/^ (hustrix)y un porc-
épic , dont les racines sont vç (hus)y porc , et 5p/^ (thrix)y
poil, parce que ses soies 'ressemblent à celles du sanglier.
HYSTRICITE, s. f. bézoard du porc-épic , nommé
en grec iVe^^ (hustrix). Vqyei Hystriciens.
FIN DU TOME PREMIER.
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IMPRIMÉ
Par les sohis de J. J. Marcel , Directeur général
de rimprimerie impériale y Membre de ia Légion
d'honneur.
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REFERENCE DEPARTMENT
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