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DICTIONNAIRE
UNIVERSEL,
HISTORIQUE, CRITIQUE
ET BIBLIOGRAPHIQUE.
TOME TII.
FLAC.'^GOZZ.
..bvGoogle
CET OUVRAGE SE TROUVE
/ L. PRUDHOMME, Editeur, me des Marais , \
I au bureau du Lavater^ I
CkbiJ HaJDHOMMË'as,Ii»^riipeit-lJ^iw^,inêibe,>,a'Paris.
j pie^a' 17 j i
\GÀmEM, Libraire, rue de Seioej /
■MiAtmt BUTNAin) nie BRUYSET. Lyon.
Mademoiselle LEROT: et Corâpa^ Cten.
Allô i..- > Amieas.
FaÈKE ; Ronea.
V*LiiB Id,
RzBADI-T. ..'..•..■....•, -,.;.'. Jt.
Blocquec et GuvUDX. . .- .* LUle.
StÂfLEiDX Bmzdles.
Vicm Maikhn ; Nantes.
BoBSEuiL •.■■•< , ,_...r.f,..., tbiâ.
LuiTE Bordeinx.
Dd*tillb Montpellier.
ToDKiBi-MiiuE Atigen.
CiTiauD ....^ Poitiers.
SESOsa .-.. . ^-. ....... ^ Liïge.
BoTUD Aix-U-Cbap.
I/Eioux- •■• ■ Mayence.
ËLisiB AnBtnEi . ^;\ ', i i-:: ; Tarascon.
ûosse '..... BtfoiiBe.
pEiTsii Hambourg.
iHHBazBBt et CorapagaiE Amsterdun.
UwtlNO '. Berlin.
AKTiiii Vienne.
Alici, Libraire de Ja Conr. , S. Pëtersbourg.
Ri$3 et SittcET Moecon,
BauMMEd Copenhague.
BoKEL et PicHiu) Kaples.
GimUK et Ddhouid Milan.
GiisaHUiMEa Ldpsick.
EULitioEi Francfort.
£t chet tons les princîpinx Libraires et Direcienn des postes.
Let arliclet nouftaux tout marqué» éuna* . Ltiarticits anciem, eorrigit
vu augmentés sont distingués iiar ua« t-
DICTIONNAIRE
UNIVERSEL,
HISTORIQUE, CRITIQUE
ET BIBLIOGRAPHIQUE,
Os SsCoire abr^g^ et impartiale dts hommes de toutes les nations qui m
iDit rendus cëlèbres, illustres on Eamenx par des vertus, des talms , de grande*
Kiioiu , des opinions singuliïres , des intentions, des dicoDTeries, des
nonninens , on par des erreurs , des crimes , de^ forfaits , etc. , depuis
kjdas bante antiquité jusqu'à nos jours; avec les dieuK et les héros de tontes
les mjtfaotogiesi enrichie des notes et additions desabb&BaoriM el Mesciik
HE SimT-LioEs , etc., etc.
D'après la huilième Édition publiée par MM. Cbiddon el Deurdihe.
NEUVIÈME ÉDITION,
lETOE, COBRieÉE ET AnSUERTéB SE 1 6,000 ARTICLES EHVIHON ,
PAB. UNE SOCIÉTÉ DE SAVAN5 FRANÇAIS Et ÉTRANGERS.
ie de Tables chronologiques, ^ui réduire «n corps d'histoire les articles
répandus daus ce Dictionnaire.
Ornée de 1,300 portraits en médaillÔDs.
TOME VII.
PARIS,
"% DE L'IMPRIMERIE DE MAME FRÈRES.
, Coo'îlc
LKjIreJbvGoO^le
LLSia^
■sostZv
•7
PORTRAITS
QUI SE TROUVENT
A LA FIN DU TOME VII.
PLANCHE XXXY.
Fledby (cardinal de).
FlobunCJ. Ï^-LO.
FouRB (le chevalier de).
FoirocLDs (Cabdnns).
Fdriuke (Jean delà).
FoHTAiTA (Domiôiique).
FoHTZNiLLE.
FoHBm (chBvaL'er de).
Fort (François le).
FoocQOST (Nicolas).
FoccQuïT (Charles-Louis).
PLANCHE XXXVL
^«(Cbarles-Jaines).
FucisTOR (Jérôme).
FUKUJH.
FuHçors I".
FïîDÉGOKDE.
itsDisjcl".
FKÉfitRic (Guillaume).
Frédéric II.
FRiDÉRjc (Henri).
Frérok (Élie-Calhérine).
Freiksheuids.
forbishsr.
PLANCHE Xj^YIL
CuuMo (Nicolas).
GiiuVisco.
UCK.
r.Tn,
GASSEin>L
Gassioit.
Gastok de Fou.
Gaobius.
Gat (Jean).
GuM (CUQde>
o-.bvGooglc
PLANCHE XXXVIII.
Gellert.
tisOITHIEr.
Geoffroy. (Édenne-François).
Gerbier (Pierre-Jean).
Gekhanicos (César).
GSKSOK ou Cbàbuer»
Gesskek (Sâlomon).
GiBBoiT (Edouard).
GioRGiOK (BarbarelU).
'G1&A&S9K (François).
Gluck.
(ioSEFAOT DK BomUiOIT.
PLANCHE XXXIX.
GOLDORI.
GOLDSBOTB.
G0LTZID8 (Henri).
G0MZAI.VE DE CORBOVE.
GRAiTiGHr (Françoise).
G&iSUN.
Geatesause.
Grat (Jeanne).
I. GRÉGotRE (saint).
Grécoike '(Bilâebnuid).
Grbsset (J.-B.).
Groxids.
tobvGoogle
NOUVEAU
DICTIONNAIRE
HISTORIQUE.
FLAC
FLAC
* Flabant-la-billarderie
[Charles-Claude, tomle d'Asg;
VILI-EB j , ancien membre de l'ac
demie des sciences deParit, fui d'
bord menïii de Louis XVt, enaui:
<oiiteiller d'dial et mestre-de-canip
de cavalerie, et enBu sur~inteDdanl
des bàlimens du roi , l'uoe des plui
belJes place» sous la mouavchie,
D'Aogîviller aimoil les savaus et les
anisles. L'administration decesur-
iateadaaifuldcnoncëeà l'assemblée
nationale , et dans la séance du 7
novembre, il fut accusé d'avoir de-
tnaDdénomillionipourlesbàtiniens.
D'Angiviller se justifia par sa ré-
ponse à l'assemblée; mais le i5 juin
1791 , sur le rapport de Cannia,Hu
décret ordonna la saisie de ses bleus.
Il quitta la France la même année,
et mourut à Allona eu 1809.
PiJiCCILLE (*Ua Placcilla),
iille d'Antoine , préfet des Gaules ,
Esiiague
lier. En 1
Consti
ée à Théodoae,
)re que particu-
mr le trône de
iitiuople avec lui, elle reç.iii
fe titre dAiigusle. Faccille , remplie
it vertus, contribua beaucou|i par
wn zèla i' k destruction de l'ido-
liirieeli )a propagation du tïiris-
<n fu-
lianiune. Bienfaisante arec dtscer-'
nement , simple dant sei manières ,
et modeste avec un exiérieut pleia
de dignité . elle portoit Théodose i
l'indulgence , à la clémence et au
soulagement de se« sujets. Ses incom-
modités l'a j-anl obligée d'aller pren-
dre les eaux dans un village de la
Thrace , elle y mourw eu 5S8. FUc
cille fut mère d'Arcadiua et d'flouo-
rms. L'Église grecque l'a élevée f-
rang des bienlieureux, et S. Grégoi
de Nysse prononça s — " *■■
I. FLACCOUHT {F. de), direc-
teur-général de la compagnie fran-
çaise de l'Orient , avoil commandé
en 1648 une expédition dans l'ile
de Madagascar 1 expédition loalbeu-
reiase , ainsi que toutes celles qui
l'avoient préci,'dée, mais qui nous
a procuré une Hisloire trcs-détail-
léêi/e te/le //«, qu'il avoit bien étu-
diée pendant un séjour de dix ans.
Il la fit imprimer à Paris en un
volume in-4'' , avec des figures des-
sinée» el gravées par lui-même , et
la dédia an surintendant Fouquet ,
qui avoit le principal intérêt dan*
la compagnie dus-lora formée pour
' ;a Indes orientales.
II. FLACCOURT. Foyex'Bt.YX.
a FLAC
• I. FLACCUS ( Caïus Valetius ) ,
rite latin qui livoit Mius le règne
Veipasien, a Tait uu PoëmetuT
l'expédition dei Argonaute», dont U
meilleure édition est celle de Bur-
t FLACÉ ( René ) , curé de l'ëglise
de la Couture, dans un faubourg
du Mana, né à Nogent-sur-Sarthe ,
à cinq lieues de cette ville , le aS
novembre i53o, ïlvoil encore en
. i58i. Il yadelui,outreplusi>!urs
pièces fte théâtre , la tragédie XE-
Jips, comtesse de Salberg, reprë-
■entëe au Mani en J579, et non
imprimée ; divers antre» ouTragea
en prose et en vers , et sur-tout un
Poème latin sur l'origine des Mon-
ceaux, qu'on peut voirdans la Cos-
mographie de Belleforit. La Crolx-
du-nlaiue dit qu'il étoll poiite , théo-
logien, philosophe, historien; qu'il
savoit bien la musique , et qu'il
prËchoït avec Succès; mais il faut
observer que La Croix loiioit un de
les Gompalriotee dans un temps où
+ FLACHAT (Jean-Viande), né
à Lyon d'une famille distinguée par
ses services publics, devint mem-
bre de l'académie de sa pairie , et
mérita cette distinction par uu assez
bon ouvrage, intitulé Obaereatioas
sur le commerce et les arts d'une
partie de l'Europe , de l'i4sie «t
de l'Afrique, 1766, 3 vol. in-ia.
Ce livre offre sur le Levant et sur
CoUBtaïUinopU quelques Idée» nou-
velles. L'auteur prétend avoir pé-
nétré dans le sérail du grand-sei-
gneur. Il intéresse plus par leslaiis
qu* par le style. Flttchai mourut
quelque temps après l'impression
• FLACHSLANDEN ( la baron
FLAM
de ) , maréchal- de-camp , nommé
en 1787 membre de l'assemblée .des
notables, et en i789députéite la no-
blesse du bailliage de Colmar et de
Schélestadt aux états généraux , joi-
gnit i Cohientz les frères de Louis
XVI, et fut un des membres de
leur conseil. Il suivit Monsieur à
Vérone' comme son minisire ponr
la partie militaire , vint avec lui
à l'armée de Condë en 1795, et
moumt à Blankembourg eu 1796.
— Son frère, le bailli de 'Fi.acH'-
SLAtOiEN, grande-croix de Malle,
fut nommé député du tiers-état dit
bailliage dllaguenan et Weissem—
bourg aux étals-généraux de 1789.
FLACIUS (Matbias) , lils d'un
ministre du même nom , né A
Brunswick , fut professeur de
médecine à Rostoch en i5go , et
mourut vera l'an i6i5. On lui at-
tribue les ouvrages suîvans: I. ThC'
mata de coricoclione el cruditate ,
Roslochii , 1594 • in-S". 11. JDispu-
tationes pariim physicœ , pnriiia
medicœ, in académie Rosiochia-
nâ propositm , Rostochîi , i6oa ,
i6o3, in- 8". III. Commentariorun*
de vitd et marie lihri quatuor ,
Lubecs 1616 , in-S", U y a une
édition antérieure , pnbliéeàFrauc-
forten i5S4, in-S".
FLAD ( Guillaume } , membra
distingué de l'académie électorale de
Manheim, auteur de plusieurs écrit»
sur l'histoire et les antiquités de sou
pays,est mortâHeidelbergen 1781,
âgé de 76 ans.
t FLAMAND (François), sculp-
teur (dont le nom de famille est
DU QcEsNOY ) , né à Bruxelles ea
1694, fut élève deaou père, et pro-
fita si bien de ses leçons, que. Tort
jetine encore, il 4toit déjà conuii
par des ouvrages estimés, sur-tout
par \»Slaluede laJust'-ce placé sur
la grande porte d« la chancellerie à
FLAM
Brnxellei. A l'âge de a!> ans , il m
reudit à Rome, où l« besoin le con-
traigait à faire, pciir subtiater, de
petits ouvrages eu ivoire et en boia
Cependant l'élude des chffs-d 'œuvre
antîiiiTes , et lea couseila du célehre
Poussin lui dévoilant cliaqiie jour le>
grandes règles du dessin et l'art si
diiEcile de bien imiter la ualnre , il
a'atlaijba particulièreuient à des su-
jets riaos et gracieux, qu'il iraiia
preaqiie toujours eu petit , comme
des baccbanales , des jeuii d'eiifans
cl des amours qu'oii-voit daoa de
petits iHis-reliers en br»nze, eu mar-
bre, en ivoire, etc., où l'art el l'es-
prit se font également remarquer.
Que de glaces , que de délieaiesEe
dam l'exécution, d'âpre» Virgile,
de ce bas -relief, où Silène endor-
mi el encbaiiië )iar des satyres , a
le visage barbouillé de mûres par
nne nymphe! Quelle expression en-
core dan* celle de l'Amour divin
foolaut aux pieds l'Amour profaue,
■I loi fermant la liouche avec la
main, tandisqu'un géuie élève sur
sa Itteune courounede laurier pour
récompense de cette victoire! Au-
otn sculpteur n'a porté plus loin
<^ François Flamand, la perfection
des figures des ciifans: sous sou ci-
>ean le marbre semble perdre sa
dureté , tant leurs formes et leurs
CDulours sont tendres et délicats.
Dn talena aussi distingués ne pou-
voient rester dans l'oubli : les vrais
raimoisseura s'em pressèrent d'exer-
cer son ciseau , et Flamand eut bien-
lût la gloire de passer pour le meil-
leur sculpteur de son temps. Il eiU'
pbya plusieurs années & l'exécution
dodetix seules grandes statues qu'on
litdeluii Borne; l'une Ae xainle
Fiaanne , dans l'église de Nolre-
llarae-de-Lorett'e, et VaaXxeArsaiiil
André , dans l'église de Saint Pierre ;
>Dvrege*qui réunissenl tout ce que
farta déplus parfait, et qui peii-
>tnt èin mis en parallèle avec les
Fias beaux de l'antiquité. Le bruit
FLAM 3
de sa réputation étant parvenu jus-
qu'en France , Louis XITI voulut l'y
attirer par des propositions avan-
tageuses que Flamand accepta. 11
«toit sur lepoint de partir, quand
un de ses frères , jalons de ses talen*,
on pour se \euger de ce qu'il l'avoit
chassé de chez lui à cause de sa
mauvaise conduite, lui donna du
poison, comme il en est convenn
quelques aunées après en pt^rissant
dans sa patrie sur rerkifaud pour
des crimes atroces. Flaiiiaiid, par
ordre des médecins, s'éloit mis ea
marche pour aller rt^pirer l'air na-
tal : mais arrivé à Livnurue, il y
mourut, et lut inhumé dans l'église
des cordeliers de cette ville. La nou-
velle dn sa mort excita des regrets
à Rome,dan$sapalrie et en France,
où ilétoit impatiemment attendu.
FLAMÉEL. ^oj'ezBAitTioLET.
t FLAMEL [Nicolas) , natif do
Ponioise , exerça la profession d'é~
crivain i Pane. Né sans biens , on
le vit tout à coup riche. Il soula-
gea les malheureux, fonda des hâ-
pilaux , répara des églises, Naudâ
attribue sa fortune (qui n'éioit pax
aussi considérable qu'on l'a dit ) i la
connoissance qu'il avoit des affaire»
des juifs. El ajoute que lorsqu'ils fu-
rent chassés de France en lJ94,(L
que lenrs biens furent acquis au roi.
Ftamel traita avec leurs débiteurs
pour la moitié de ce qu'ils dévoient,
et leur promit de ne pasies dénoncer.
Ce récii est réfuté par Saîni-Foix ,
dans le premier volume de ses Essais
sur Paris, On dit qu'il dut va for-
desprincïpes du commerce , dans nu
temps où tout le monde les ieno-
roit. tl m'>urut à Paris le sa mar«
141,8. ( Viyee sur cet hommesin-
giilier, l'Histnirp critique de Nicolas
Flamel et de P^ruelle sa ft^mme,
recueillie d'atlea «iiciens , qui pu-
' rilieui l'origine et la médiocrité de
4 FLAM
leur forhine_, Paris, 1761
Cet ouvrage tH de l'abbé VillaLii.)
On a attribut à Flamel un Soin-
maire p&ihsophique ,
Paria, i56i, iia-S", et uu Traité
de la traiia/bimalion êtes mdtau.T,
Lyon, i63S,in-i6, Ou.ioinlàces
deux livres ïexjilication des fi-
gures Aiéragfyp/iiquei que mit 1-la-
Btet au cimetière îles Innocens ,
in-4'', Paris, i68a, /•'ly. SynÉsius,
hM.
FLAIMINIA ( Hélène - Virginie
Balltti, (liie) ,, lipoiise de Louis
Ricto])oni(fcy. ce mol), jouaavei
succès sur te théâtre ilalieii de Paiis,
oùelU moiitul en décembre 1771 ,
à S5 au«. On a d'ettç deux cnmëdiet
en prosey /e Naufrage et Abdilly.
^ F1.AM1NINUS (TilusQuinius);
étcvé au consulat par son luprile,
l'an 198 avant J. C. , n'ayanl pa»
encore trente ona , se proposa
Scipion pour modèle; et il
manrjiiw , pour égaler la gloire de
ce héros, que d'avoir A coniliattre
si Tedoiilahtei. Comme
vileg
lui , I
B les V
es. Nommé général des
troupes romaines contre Philippe V,
roi de Mai;édoine, il lorça l'ar-
mée de ce prince dans les déBlés de
l'Epire.etsoumitpreaqu'eulière men t
cette province, réduisît la Thesaa-
lie, la l'iiocide, la Locride. Il jonc
dans la Grècele rôle le plut brillant.
e.1 ht publier aux jenx néméenspar
ii^i crIeuT public que les Grecs
éioient remis en liljerté : il fut eu
elTi:! leur libérateur et leur père. La
répiiiihqne l'envoya dans la suite
Vfrt Priisias , pour demander ta
tète d'Annibal , sous le vain pré-
texte qu'il tramoit quelque chose
contre Itome. Flamiui
qiie 1rs Roiuains se virent délivres
de ce terrible ennemi
* I. FLAMINIO (Gio
i-Au-
FLAM
lonio), savant italien, né i Imola
eu 1464, mort à Rome en i5âo,liit
un eélebre professeur de belles-let-
tres à Bologne. On a de lui, I. des
Poésies en lalin. II. Des Epitres et
les yies de saint Dominique et
d' Albert^le-Graiid.
t II.FLAMINIO (Moic-Aiiloine),
né h Imola. Le cardinal Fiimèse ,
dont il étoit protégé , le Tit nommer
secrétaire du concile de Trente :
mais sa santé délicate l'empËcha de
rutiïRomele si mars lAna, k 57
ans. On 3 de lui des Lettres et dea
Epigrammes, i56i , iu-S", tradui-
tes en vers français par Anne des
Marqueta , Paris , i5l)9,,ii!-8''. Sa
Parap/irase de trente psaumes ,
entreprise à la sollicitation du car-
dinal Pôle, et imprimée à Florence
en 1558, in-ia, offre d'assez beaux
verset nue latinité pure. Ses autres
écrits ne niérilent pas moins d'être
lus. On en a donné une nouvelle
édition à Padouc en 17^5 , in-S" ,
sons ce titre: Flaminiorum , Mdrc~
Anton. , Joan-Aniun. et Oabrieli»
carmina, edente JIJaticurlio.
+ 111. FLAMLNIO ( Antoine ) , (it-
tcraleur sicitien , professeur d'hti—
luauités dans te collège de Rome ,
vers le coninieucenieni du ir>' siè-
cle ; il aimoit avec tant d'ardeur la
vie retirée, qu'il ne voyoit personne
et ne voulait point être vii. Il ne .
potivoit souffrir ni valet, ni servait- \
te. L'hôte , étonné d'être trois ioui's
sans le voir, entra dans sa cham-
bre par la fenêtre d'un jardin , et
le trouva mort au milieu de ses
t'i. FLAMtNIUS (Caïus), coii-
]tBr les ruses d'Annibal, perdit 1%
fnmeu»e bataille de Tràsjmèue , oA
il resta sur la placé avec un graud-
nombrcde séna leurs, l 'au ai? avant
FLAM
J.C. L'Italie lui doit la voie Flami-
nia . qu'il ouvrit l'an bbide Rome.
-i-,11. FLAMINIUS (NobiliuO,
théologien et critique de LucqueB
mort eu i5^., à 58 ans, puUia
en laStt, àBonie, in-fol. , sur 1^
Bible des Ssptanle, des Ab/es plei-
nes denidition, II dirigea ausa
, rimpression des bibles que fil faire
Siile-Quint. II réUblit l'anclemie
version latine avec les fragiuens
trouvés dans les SS. Pères , en tra-
duisant mot pour mol le grec des
Seplanles, comme dans l'édition de
Rome, f^oytz MoRiN,n° Ht, el uu
traité De piwdestiaatione , ibid. ,
1,181, in-^".
'FLAMIHTO. roy.YuM.mio.
t FLAMSTÉED ou Flamste-
DîOs ( Jean ) , astronome , no à Der-
hj en Angleterre l'an 1646, prit du
golit pour l'aslroRomie, en voyant
use sphère >de Sacrobosco. U cul-
tica cette science avec beaucoup de
succès. Fut membre de la sociclé
royale de Londres eu 1670 , et, la
même, année , nommé astronome
du roi , avec une pension de cent
Lvres sterling, ensuit^ direcleur de
l'observatoire de Greenwich. Ilmou-
riil célibataire le 18 janvier 1730.
Cet astronome avoit partagé son
temps d'une façon singulière; il don-
nait le jour aux cafés, et la nuil
aux astres. Ou a de lui , L Hislo-
rîa etelesris Britannica , Londres ,
iTï5,en 3 vol. in-rol. U. E/>/;eV«^
rides, m. Voclrine île la sp/iàre,
imprimée en 1681, avec le nouveau
^stème de mathématiques de Jouas
Morus, le plus zélé prolecteur de
Flainsléed. ÏV. Allas céleste ,
revu par Le Monnier , augmenta
d 'observa lions par Pasumot , el
d'onpianiaphcreaualral de la Caille,
Féconde édition publiée par Fortin ,
Paris 1776 , iii-^". Newlon ayant
trouvé piusieiirs de ses observations
peu)uiie«, Flaïuslëed ëcrivil con-
FLAN S
Ire lui ; mais l'académie des scien-
ces de Paris jugea en faveur de son
adversaire. Flumstéed se distingua
par ses observations sur le nombre
d'étoiles visibles , et par sm longues
études pour les déterminer avec pré-
cision; il les iwtrie jusqu'à' trois
mille; d'auires en complenl beau-
coup davantage. Rheita , célèbre as-
a.oof^ans une seule constellation.
Galilée prétend en avoir découvert
5oo daus une petite partie de l'O-
rieiil. I.a Caille 980 dans une partie
du ciel austral. I* P. Majer pro-
leste en avoir vu en 1777 plus dv
mats fait ineutiou î d'où l'ou peut
conclure que les étoiles en généra[,
mais encore les étoiles visibles, sont
innombrables, que Dieu seul en con-
iioit le nombre ; et que , suivant
David , il les appelle toutes par leur
uom ; Qui iivmerai mullitudinem
siellaram el omnibus eis nominh,
focaf. Psal. 14e.
+ FI.ANDRIN (Pierre), profes-
seur - directeur adjoint de l'école
vétérinaire, meriibre du conseil d'a-
griculture et de l'institut nalioual,
né à Lyon le 11 septembre t7.')3,
étudia l'art vétérinaire sous Cha-
bert , son oncle maternel' ; mais
il s'étoit spécialement attaché à l'a-
nalomie comparée. Des expériences
sur l'absorption des vaisseaux lym-
phatiques, des dissertations sur la
nature et les attributs du sarigue
(animal tri^ -singulier par sa con-
formation, et qui est propre au
Nouveau Monde ) , sur l'étendue de
la rétine, et sur un assez grand nom-
bre d'autres points d'auatomie com-
parée et de physiologie, prouvent
dans leur auteur une grande saga-
cité. L'acadéuile des sciences, à la-
quelle il avoit présenté de bonnes
observations sur la rage, lui douiia
en i7!)i des lettres de correspon-
dant. Quelques années auparavant-
it fa.tes SI
G FLAS
il avoit fait deux voyages par ordre
du gouvcrneineat ; l'un en Aogle-
lerre, «t l'aalTeeu Espagne, «{ui lui
iuspirèteut un gofii lTès~ prononcé
pour tous les deuils de lëuinouiie
rurale i leduraiion
Les recherches qu'il a
la conduite des troupi^aux, ei par-
ticulière tuent sur l'auiélioralioii des
laines dans ces deux ëlaU, devin-
rent le« matériaux d'un trailé com-
plet <|ii'il publia eu 179^ , 10-8° ,
(ur rédiitaliou des moulons. C'est
Vonvi'age le pins riche en laits que
Ou a encore de lui uu Précis île
fartalomie du cheval, un l'ricis
de la connoisaance exléricure ilu
même animal, et wriXémoireuii
la possijiliié d'améliorer les che-
vaux en 1 ronce , in-B". Les jour-
naux consacrés aux sciences coutien'
lient un grand nombre de ses Dii»r-
M/j'a/iJsnr divers objets d'an vété-
rinaire et d'économie rurale. Flan-
drin mourut à Paris d'une périp-
Mumouieen 1796.
\ I. Fr.A5S.\NS (Tababdet de),
poêle provençal , natif de Plas-
sans, petit village de Provence dans
lediocèse de Fréj us, obtint, dit-on ,
de Foulques de Ponlève une portion
de cette (erre pour unpoëmeintitnlë
Z-ous ensegnamens per si gardt
rouira las irajsuns tTamor. Le
Moine, dit le, Monge des îles d'Or,
su rapport de Jehan de Noire-Dame,
assure que cet ouvrage valoil beau-
coup plus, mais qu'il Fut inutile at
-vendeur et à rachsleur , trompés
l'un et l'autre par leurs maîtresses.
Taraudet vivoit en t3S4. La reine
Jeanne, continue le mime historien ,
se servit de lui pour faire des re-
■nontrancesirrmperetir Charles IV,
quipassoiten Proveuee, et il s'en
acquitta très bien.
n. Fi:.ASSANS ( Durand sbPon-
Tirx, MÎgneturde}, gentilhomiiM
FLAV
provençal i)u 16' siècle , enlrepTÎI
de défendre la religion catholique,
comme les disciples de Mahomet
avoieut prêché la leur. L'an i56a
'étant misi la tète d'une troupe de
jeunes emportes comme lui , il cou—
mtà Aix sur les protrstans , et im-
mola ceux qui eurent le malheur de
tomber poussa main. Celle action
lui fil donner le Hirnom de cheva-
de la Foi : mais elle l'obligea
aussi de s'enfuir, pour éviter la pein«
due à son fanatisme. Après avoir
erré en diB'érenB lieux, il se retira
aux lies Sam te- Marguerite.
» FLATMAN ( Thoma») , poÈle
anglais, né à Londres en i653, mort
en 168a, élève de l'école de Win-
chester, puis du nouveau collège à
Oxford , entra aa collège de justice
du ttiuple, après avoir quitté l'uni—
versité.Ses poèmes, tres-licencîeux,
ei de peu de mérite, ont été impri-
més eu i6t>i,iu-8°.
• FLAVEL (Jean), théologien an-
§laia iioa-coiiformisle , ué au comté
e Worcesttr , élève d'Oxford , où il
fut re^u bachelier-ës-arts, prit les
ordres en i65o , et fut ordonné
prêtre à Salisbury. Il obtînt nue cur«
à Dartmouth au coinlé de Devou-
shire, où il écrivit sa Nafigalion-
spiriiuel/e. En 166a, dépossédé de
son béuéhce , it commua des pré-
dications particulières. A l'avëne-
ment de Jacques II au trône, Flavel
retournai Uarmouth, et eu 1691,1!
mourut subilementà Exeter. Ses ou-
vrages , en deux vol. in-^o|. et ^ix
vol. iu-8', sont très-est i mes.
t I. FLAVIEN{s«int), patriar-
che d'Antiocbe , d'une naiisaucc
illustre, fut placé sur le trône pa-
triarcal du vivant de Paulin. Cctt*
élection, confirmée par le concile de
Couttaniinopl* en 58a, [ut l'oii-
FLAV
{ÎIM d'un, schisme , éteint sons le
|uipe lunocem I. Flavian chatui de
aon diocèEe. les hérétiques metsalieni,
qui l'AVoient infecté de leurs erreurs,
Ilitetnanda grâce à l'empereur Théo-
dote ponr son peuple , et t'obtint.
Le« ha bilan s d'Antioche a voient
renversé et outragé dans. une tédi-
tioa la eiatoe de l'impératrice Pri»-
cille ; Flavien paria poui' eue arec
éloquence. S. Chrjsoslâme , qu'il
avoit ordonaë prËtre , avoit , dit-on,
composé sa harangue. Ce prélat
mourtit en 4o4'
t n. FLAVIEN ( St. ) , succéda à
Proclns dana le patriarcat de Cons-
lanlittople en 447' Chrysapbius ,
farori de l'empereur Théodose-le-
Jenae , voulut la faire chasser de
son siège ; le saint prélat brava ses
menacée. Il ne se montra pas moins
ferme con tre Eu^chis , qui dogma-
tisoit vers le mèiue temps. 11 l'ana-
ihéoutixa dans un concile ; mais les
partisans de l'hérésiarque coodam-
uèrent Flavien et le déposèrent en
449 • dans le fameux synode connu
sous le noni de brigandage d'Ephàse :
Dioscore , évèque d'Alexandrie , ac-
Gompagné d'nne foute de soldats et
de moines , prësidoit k cette sédi-
tiolse assemblée. Flavien appela de
•ettecondamnatioa ; mais Dioscore
Bc répoodili ses raisonnemens que
par dca coups de pied et des coups
depoing , et le maltraita si cnieUe-
nent, que Flavien, dit-on, eu mou-
rnt trois ans après , en 4^3-
t I. FLAVIGNy'c VaWrien de ),
docteur en Sorbonne, chanoine de
Iteims , et professeur en hélH'eu au
collège royal , né dans le diocèse
de Laon , et mort à Paris en 1674,
dans nu âge assez avancé , étoit un
homme pitin de feu dans sa conduite
et dan* tes écrits. Il déféra à la fa-
adté de théologie une thèts sou-
tenue chez les jâuitet du collège de
Chrnwat , appels depuis le collège
FLAT 7
de Lonit-le-Gr«nd. On prèlendoit
dans cette thèse que le système de
Copernic , contraire à l'Écriture , et
foudroyé par le Vatican , avoit été
anathématisé par les inquisitears
italiens qui condnottèreM Galilée ,
et que par contéquiDt on ue ]K)u~
voit le défendre eu France. Fla-
vigny pessédoit l'hébreu , la thèo-
logjia, les belles^lettres ; mais il cher-
choit trop à déprimer ceux qui en
savoieut autant et plus que lui. It
écrivoii d'ailleurs plutôt avec l'im—
pétiiosité d'un jeune Hibernçisjqui
argumente sur lee bancs , qu'aven U
'gravité d'un vieux théologien. On '
a de lui la Vé/eiise d'une tàiae qu'il
avoit signée en qualité de graud-mai-
tre d'études, tl y éloit <Ut que l'é-
ptsoopat n'est pas un sacrement dis-
tinct de la prêtrise. Cette apoliuie
aètéimprimceàToumay, en i6bB,
iu-4''- Flavigny avoit travaillé à la
Polyglotte de Le Jay. '
•U. FLAVIGNY (C. F. comle de),
capitaine au régiment des gardes
françaises , quitta ce corps au com-
mencemeat de la révolution lors-
qu'il fut licencié [ il avoit été fait
maréchal de camp un au au paravanl ),
et se relira dans sa terre de Charmes
près La Fère en Picardie , où il est
mort le 11 décembre i8o3. lia
laissé en manuscrit des réflexions
"art mililaire et sur ses voya-
ges; il poisëdoit beaucoup ' d'ins-
truction. — Sonlils unique, A. L. J.
vicomte SB Flavignt, lieuteùânt
au même régiment, âgé de 3o ans ,
condammë k mort le 34 juillet
1794 par le trihiiiial révolution-
naire de Paris , comme complice
d'une ounpiration dans la maison
de Saint-Lazare où il éloit détenu ,
fut l'un des gentilshommes qui
se reodoient conatamuiKnt auprès de
U personne de Louis XVI aux ap-
proches.des événemens critiques ; il
ne quitta ce prince tnalhcureux
jju'aprèt la journée du 10 aoCtt.
8 FLEC ■ ■
FLAV!TAS ou Fbatita , ja-
triarche de CousUDlluople après
Acace , en 489 , employa la ruse
pour ae faire élire. L'empereur Zé-
nou avoit TaLt melire »ur l'aulel de
la grande église de Cooslautiiiople
BU papier blanc et cacheté , comp-
tant que Dieu feroit écrire par un
nuge le nom du prêtre qu'il cou venoit
d'élever àla cbaire palriaruile ; Fla-
Ti tas corrompit l'eunuque qui avoit
la garde de l'église , et traça son nom
tur le papier. Quelques historiens
ont révoqué e^ doute ce Irait d'im-
Ç>sture. On peut voir ce qu'eu dit
ilkmontdaus xes Mémoires pour
teri'ir à rHUloiie ecclésiastique ,
où ce fait est ampleineat discuté-
Cette supercherie le fit patriarche.
C'étOLt le plus fourbe et le plus arti-
ficieux des hommes. Dana le teiaps
même qu'il jiiroit aux hérétiques
^'il ne vouloit avoir aiiciiue cotn-
muuicatiou avec leponlife de Rome,
il écrivoit sourdement au pape Fé'
lix. Sa mort , arrivée eu 490 , lui
épargna un tiiàtiment exemplaire.
(. FLAVIUS-CI.FMENS. ro:yex
Uosivni^e , à la fin.
. t FLAUST ( Jean - Baptiste ) ,
célèbre avocat au parlement de
Rouen , mort à fa terre de Saiul-
Sever près Vire le 91 mai J73S,
âgé de 73 ans, se consacra di» sa
jeunesse au barreau. Nouii avous de
lui un ouvrage , l'ruil de 5o ajméea
de travail , sur la coutume de Nui-
maadie , en 3 vol. iu-fol., intitulé
Explication de la Jurisprudence
et lie la coutume de Normandie ,
dans un ordre simple et facile. On
«uroit désiré que l'auteur eneùtre-
traothé quelques longueurs et y eût
' ajouté une table des matières.
FLECfïELLES. rorez GuÉRra
n" II.
FLEC
FLÉCHEUX ( N** ), mon i|
ris le 4 rrovembre 1 793 , â l'âge
de 55 ans, est auteur d'uu planétaire
planisphère propre à mettra
les yeuï de la jeunesse le mou-
lent des astres. 11 a publié ea
outre MOxocoeme , ou démonstra-
teur du mouvement annuel iropiqu»
et diurue de la lerr^ autoui du soleil*
784 , in-B".
\ FLECHIKl ( Esprit ), né le
o juin i633 à Pernes, petite ville
du diocèse de Carpeutrsa , fut étevë
dans le sein des lettres et de la vertu,
auprès du P. Hercule Auditfret , soit
aucle , général des Pères de la doc-
trine liirélienue. Fléchiet , ayant
quitté Mlle congrégation après la
mort de son oucle , parut à Pari»
comme bel esprit et comme prédi- -
cateur ,et se lit un nom célèbre sou»
ces deux rapports. Il eut part aux ■
bienfaits que Louis XIV répandit
sur les gens de lettres. Fléchier , en-
couragé par ces récompense»^ lit da
nouveaux efforts, et balança bientôt
la réputation de Kossuet danslo-,
raison funèbre. Celle de Turenne ,
son cliel'-d'œuvre , fit donner des-
larmes au liéros , et mit le comble ài
la gloire de l'orateur. Ou admira sur-
tout le beau parallèle du maréclial
rie France avec Judas Macchabée..
11 est vrai qu'il u'éloit pas le premier;
qui eût transporté aux gùnérauK
modernes les éloges donnés à cel.
ancien capitaine. Lingendes , évèqu*.
(le Miicon, et Fiomcntierc, évèqiMt.
d'Aire, s'en étoieut dé|â servis : l'nu,
dansl'oraisonfuuèbredeCba rles-Em-
manuel, duc de Savoie ; l'autre dan»
cclleduducdeBeaufort. Mais Fté-
cliier se reudil propre ce lieu com-
mun, par les oriieuiens dont il l'ein-
beUit dans i>ouexnrde, qui est .uu
ihbf-il'iEuvrt. La cour récompensa
ses taillis, en iGS.î, par l'ëvËchéde
Lavaiir , et en 1687 par celui da
Niuies. i.*uisXlV lui du, en leuooi-
luaut ati premier ; « Ne eoj^z ^%
FLEC
inrprii n j'ai lécomptnti si tard
votre rn^TJie; j'apprëbendoit <l'èlre
privé du plaisir de vous enlendre. »
Le diocèse de Nlmee ëloil plein d'bé-
réliqueî : il se conduisit avec eus eu
bnn pasteur. Il les iiulruiiit tous par
ti eolidilé de ses discours, et en ra-
nena plusieurs au catholicisme par
l'esprit de paix , de douceur el d'in-
dulgeuce qui l'animoil. La chnrité
qu'il exerçoil envers la partie de son
lToupeauseparee.de l'Eglise se Tai-
loit encore plus sentir à celte ([uk ,
dam le sein de l'Église même , avoit
besoin de son indulgence et de ses
secours. Une malheureuse tiile, que
ses parensavoientconiraiuleà se faire
religieuse, avoit snccombë i l'amonr,
et Davoil pu cacher àsssupiirieurËles
suites de sa foiblesse. Flëchier apprit
que cette supérieure l'en avoit punie
de la manière la plus cruelle , en la
bisaul enfermer dans i>n cachot ,
<n> , couchée sur de la paille , ei ré-
duite à nn peu de pain qu'on lui
doDDoit à pein^ , elle altendoit
la mort comme le terme de ses
porta daus le couvent, et, après
beaucoup de résistance, se ht ouvrir
la porte du réduit affreux où cette
ïolortunëe se consumoil diins le dé-
sespoir. Dès qu'elle aperçut son
pasteur , elle lui lendit les bras
œmme à uu libérateur. Le prélat,
jelanl un regard d'indignation sur ta
supérieure: « Je de VTois, lui dit-il,
si. je u'écoulois que la justice ~
msiue , vous faire mettre à la place
d« cette victime de votre barbarie -,
miisleDieu de clémence, dont jesu'
le ministre, m'ordonne d'user ei
ver» vous de l'indulgence que voi
n'avez pas eue pour elle , et dont
usa A l'yard deUfèmme adultère.
Il lit aussitôt tirer la religieuse de
cette horrible demeure, et ord
qu'on etitd'elleles plus grands s
Mais ses ordres charitable s ne pi
la rendre à In vie; elle mourut après
((iMlquesuoia de langueur, en beiiis-
FLEC
9
eanl \t nom de son vertueux évèqne.. ,
Un des soins lesplut chers deFléchier
de consoler ses diocésains dali»
leurs altliclions. Dans la disette de
70g, il répandit des charités im-
uenses. Les ralhotiques et les pro-
estaos y eurent «ne part égale ,
uniquement réglée sur ce qu'ils souf-
froient.etnon sur ce qu'ils croy oient.
Il refusa d'employer A la coostruc-
'on d'une église des fonds destiuét
des aumfiues : a Quels cantiques ,'
isoit-il , valent les bénédictions du
auvra! et quel spectacle plusdigne
des regards de Dieu que les larmes
des iudigens essuyées par ses mi-
nistres ! n Quand ou lui parloit de
l'excès de son zèle et de ses charités :
K Sommes-nous évtques pour rien ,
" oit-ilî» On t'a vu plus d'une
avec la simplicité digne des pre-
«siècles, aller i pied dans les rues
deNitnes, donnant l'aumône d'une
, et la bénédiction de l'autre.
A tant de vertus, il joignoil une
modestie noble. Fils d'un bourgeois
l'avoit qn'ime petite métairie
n moulin qu'il làîsoiL valoir
lui-même, el parvenu à l'épiscopat,
'avoit ni la sottise de cacher
l'obscurité de sa naissance , ui la
le plus raUînée de chercher
I cette obscurité même uu titre
de gloire. Uu jour cependant il
sorti! de sa simplicité ordinaire. Un
prélat urguedleux lui ayant dit uu
jour ; (I Avouez que votre père au-
roit été bien surpris de vous voir
sortir de son moulin pour devenir
évÉque. — Je craius bien, iui ré-
pondit Fléchier, que si le vôtre,
uvoit travaillé au nionliu , vous
n'eussiez loiiie votre vie tourné le
meule. » — On rnconte aussi que le
maréchal de La Feuillade lui ayant
dit un jour: u Avouez qne votre
père seroit bien étonné de vous
.voir ce que voua êtes. — Non , lui
répondit. Fléchier, car ce u'est pas
le liU de moti pèie , c'est. moi qu'on
afail évèqne.... » Fléchier, quelque
10
FLEG
Icmps avant de nioiirir, eut un
firesaeiUtmettt de sa fin prochaiaa.
I ordonna siir-le-champ à uu sculp-
teur de faire un ileuiii très-modeate
de son tombeau, car il craigaoiï
que la reconuoisMnw ou la ranit^
ne vouIAt élever à sa cendre un mo-
nument trop remarquable. Le »cii)p-
leur fil deux dessins ; maïs tes ne-
veux du prélat empêchèrent l'artiste
de les lui prësealer , cherchant i
^carier , s'il ëloit possible , de l'es-
prit de leur oncle , une idée atfli'
géante pour eux , si elle ne l'éloit
pas pour lui. Fléchier se plaignit
rie ce délai , dont le sculpteur ne put
lui celer la cause, a Mes neveux ,
lui répondit le prélat, font peut-
itre ce qu'ils doivent; mais faites
ce que je vous ai demandé, n 11
examina les deux dessius , choisit
le plus simple, et dit à l'artiste:
« Mettez la main à l'ieuvre , car te
temps presse, n II mourut en eSsi
peu de tempe après , à Montptllier,
le i6 février 1710, pleuré des ca-
tholiques,et regretté des protesians.
Il laissa plus de ao,ooa ^cns aux
pauvres. L'abbé du Sarry prononça
•on oraison funèbre. L'académie
française s'éloit associé Fléchier
après la mort de Godeau. C'est sur
le modèle de cette compagnie qu'il
forma celle de Nimes , dont il fut
le mentor et le père. Ou a de lui ,
I. Des tEuvre» mêlées, in-iB, en
vers et en prose. Ses vers français
et latins ont paru dignes de quel-
que estime. 11. L'édition d'un ou-
vrage fort curieux d' Antoine-Marie
Graliani , Dt caaibus illustrium
F'irorum , in-^' , avec une préface
en latin. Le style en est aussi pur
qu'élégant. 111. De* Paaégyri^aes
lie Saints, mis au rang des meil-
leurs ouvrages de ce genre , Paris ,
1690, en I vol. in-4''i et en 1 tom.
in-iu. IV. Un recueil à'Oraiaons
funèbre*. Il y a moins d'élégance
cl de pureté de langage dans celles
de Bossuet ; mai* on y trouve une
FLEC
éloquence plus forte , plus mile ,
plus nerveuse. Le style de Fléchier
est plus coulant, plu* arrondi, pla»
uniforme. Celui de Bossnet, moiiM
ëg.l,moi„,.,„„nu,..tplu«m-
pli de ces traits hardis , de ces li-
gures vives et frappantes qui carac-
térisent le génie. Fléchier est plus
heurtnx que lui dans le choix et
dans l'arrangement des mots ; mai» -
son penchant pour l'antithèse ré-
pand une sorte de ntonotonie sur
son style. 11 devoit aniant à l'art
qu'à la nature; Bossuet devoit plu»
à U nature qu'à l'art. Fléchief di—
floit qu'on parloit pour les sens, et
qu'on écrivoit pour l'esprit. Bos-
suet remplissoit ces deux objelt. Il
remuoit l'imagination et faisoit peU-
ser tout i la fois. Fléchier a bien
moins que lut ce grand mérite d«
penseur, si rarement joint à celui
de l'éloquence. Fléchier , écrivant
avec facilité , ne pouvoil pas avoir
beaucoup de ces pensée* profendei
que donne la médiialion ou le génie,
uOn croit, disoit-il, que je com-
pose avec peine e( contention; on
se trompe j j'ai beaucoup, travailliS.
dans ma jeunesse, et j'ai mi* tout
les montens à profit. Si ta compo-
sition me coflloit, il y aurût long-
temps que j'y aurais renoncé.» Le*
Oraisons /a/iébrea ont eu un grand
nombre d'éditions in-V et in-i a. Il
en a paru une en iSoa , a vol. in-
iS, avec une vie. de l'auteur, de*
notices sur tes personnages, objets'
des éloges flinèbres,*et un morcem
de Thomas sur l'orateur. V. De*
Sermons en 3 vol. in-i3 , qui uo
sont pas de la même force que *es-
Oraisont funèbres et ses Panégyri-
ques. On y trouve de belles pério-
des , et très-peu de raisonnement.
Il avoit cherché de bonne beur»
dan* nos vieux prédicateurs des
traits d'éloquence et des pensées in-
génieuse* , dont il faisoit un nsaga
plus ingénieux encore ; aussi lui
trouve-l-on quelquefois -, quant an
FLEC '
(oui lie* chosu , un air antique ,
lirducc
Il prèchoit avec uu vieux goût et ua
ilyle moderoe : de là des traits re-
cbEichés , des contrastes peu uatii-
i«l>, des pensera plut ingéuieuses
(jne Miide*. U lisoil louvcut, pour
t'amuaer , les sermonnaires italiens
et espagnols , qu'il appeloît agréa-
lilemeuL sis houffoita ,- maU i:i:s
tiommes ^u'it lidiculisoit iui lais--
ùreal <]uelque chose de lettr ton.
Vi HUtoiiv de l'empereur Théo-
iloie-ie~Grand , Paris^ >679. '"-
t°, estimée pour lelégauce dustjte,
plutôt que pour J'exsctiliKle d«s re--
clKTches : l'auteur flatte uu peu son
héroa, VU, La fie du cariiiaal
Ximenès, en 3 vol. in-ia, et un
iii-4°. Ou tent à chaque page que
Khiiloriena fait des panégyriques et
des oraisons funèbres. 11 peint le
uidinal espagnol comme un saint :
l'abbe AlarsoUier eu lit lin politi-
que dans une Histoire ds Ximenèt
publiée vers le même temps que
lelie de Fléchier; et son ouvrage,
plus vrai , quoique moius élégant ,
futp)uiretlierGhé.VUI.X>es /.»//-««,
1 roi. in-i a , dont le style est pur ,
mais peu épislotaire. Si Flécliier
n'etl pas assez simple en écrivant
1 ses amis, il est au moins toujours
noble avec les grand» , loujours
bonntu avec ses égaux et se* infé-
rieurs, toujours plein de Tèle pour
l'élise «t pour l'élal. IX. La p-ie
du cardinal Commenden , traduite,
du latin de Graliiini, iu^', et a
vol. in - 1 3. Le traducteur avoit
(totiné auparavant , c'est-â-dire eu
i64t , in-ii , nue édition de t'ori-
f^inal de cette histoire, sous le nom
de Roger J/taiia. { Vityez Gni-
riAHi). X. Des (Buvreipusthumes ,
n« Handemens et ses Ltllres pas-
torales , remarqnables par leur onc-
lim. On y k. compris différeni
discours , coinpliinena et haruiigues.
M. Menwd avoil cauunencé la col-
FLËC II
lection complète de* (Suvre* ds
Flécluer , mais il n'en a paru que
le premier vol. in-4°. L'abbé I>u-
1 en a publiés Nimes uue nou-
, iu-6°en lo V. , 1789, avec des
\ et des observalious critiques
et littéraires, U^nile second volume
de la collection des voyages en
France et autres pays, en prose et
îrs, 5 volume» in -8", Pari»,
, on a inséré celui de Flé-
cbier en Auvergne ; L'auteur s'égaye
presque exclusivement aux dépens
des moiuea et des religieuses. U'a-
bord c'est un capucin et un jésuite
qui prouvent que saint Ambroise el '
ini Augustin avoient prophétisé
qui sepassoit alors en Auvergne;
plusIoin.cesonldesmoitMseldes re-
ligieuses qui , étant arrivés le* pre-
miers aux eanxdeVichi,t'éloientai-
rangéi pour ne partir que de* der-
niers. Ailleurs, l'abbé de Saint- Al lyre
raconte à Fléchirr , qui se garde
bien d'y croirt , les miracle* de *on
saint. A Clermont , un dominicain
lui explique les tableaux de ion
cloitre, et fait valoir saint Domi-
nique aux dépens de saint Ignace
de Loyola, qui n'étoit qu'un simple
geniilhomme biicayen, au lieu qne
le patriaiche des l'rcres prêcheurs
étoil un des grands du royaume de
Casiille. Du autre tableau de ce mime
liou non moins ptaisaute. aC'ëloit,
ditFléchier, un jacobin tenant une
balauce , oit il y avoit d'un cAté un
panier plein de* plus beaux fruits ,
el de l'autre ces mots : Dieu vous
te rende ; el ces quatre paroles
éloient si pesantes , qu'elles empor-
loient l'autre bassin de la balance
cTiargé defruitB.oAhl s'écria le père ,
voiU un des plus beaux traits de
toute l'histoire de noire ordre. Ce
miracle , que Dieu a opéré par nu
de no* religieux , montre évidem-
ment que les aumAnes qu'on nous
fait en vue de Dieu sont bien
payées par le vœu que nous expri-
12 ILEE
iQOns pour Tavantagc spirituel de
n09 bieufaiteiirs , en disant : Dieu
vous le rende! D seroit bon qu'on
Jirèchàt souvent celte histoire, les
gens du monde «a devieiidroienl
plus charitables , et nous ne serions
pas réduits à vivre si pauvrement, h
Ces plaisanteries, ëcrile» par Flé-
chier dans le même eiècle oCi parut
le Liilrin , n'ont jamais nui à son
onhodoxie : s'il tes eAt faites cent
aus pli's lard , on le raugeroit aii-
joiird'lliii parmi les pllilosophea du
iS' siècle. Ce Voyage donne encore
nu exempte de la manière dont les
gens les plus pieux pensoient cl
■'cxprimoient sur les ordres reli-
gieux dès le siècla de Louis XIV.
* FLECKNOÉ ( Richard ) , mort
à la fin du 17* siècle. A la rëvo-
lulinu en' Angleterre , on lui donna
la place de poëte- iaiirsat , qu'on
flloLl 3 Drydeu. Le pocle s'en ven-
gea par une satire intitulée "Mac-
Flev'kttoi. Cet auteur a composé
plusieurs comédies , dans lesquelles
OH compte Zêi Demoiselles à ta
mode, et La Femme chusie.
' L FLEETWOOD ( Guillaume ) ,
jurisconsulte anglais, et greffier de
Londres , né au comté de LaïKastre,
mort en l&O» , élève d'Oxford,
d'où il passa au collège de Justice
du Temple , a donné les Histoires
d'Edouard y, de Richaixt III,
de Henri Fil, de Henri VIII, et
l'Office du juge de paix,
II. FLEETWOOD ( Guillaume ),
né dans la Tour de Londres en
16&6, d'une famille noble, origi-
naire de la province de Ijncaatre ,
se fit coiinoiire , sous le règne de
Guillaume III , par ses ouvrages. La
reine Anne, instruite de son mé-
rite , Ini donna (m canonicat de
Windsor eu r7oa , puis l'évêché
de Saint-Asaph en 1708. Fleel-
ivt)od fut transféré de cet ëvklid à
F LE M
celoi d"Ely eu 1714 , et mourut Je
4 août 1733. Ses priiiciiMiiix ou-
vrages sont, I. Inscriptianum an-
tiquojum sylloge , à Londres ,
1691 , in-8°. 11. Des Sermons. III.
lissai sur les miracles , 1701 ,
in-S". IV. Chronicoii preliosiem.
V. Explication du treizième c/ia-
pili'e de l'Epitre aux Komatnt.
Sa vie eal à la lète de ses Sermons.
FLEIX. royex Forx,
■ I.
* I. FLEMING (Robert), ini-
nislre presbytérien écossais, né à
Balhens en liiâo, mort en 169,^,
élève de Saîul-André, connu par
un 1' ort lé Vjlccomplisse-
men d sE u â aS ans fut
nomn pa e d ne église; ninia
à la a on 1 passa à Roier—
dam ou 1 d une congre—
- II. FLEMING ( Rolierl ) , fils di*
précédent, né en Ecosse, inort en
1716 , ëlève de Leyde et d'Utreclil: ,
fut ministre d'une congrégation an-
glaise dans la première de ces villes ;
puis il passa A l'église écossaise
d'Amsterdam , y resia quelques an-
nées, ei alla ensuite il Londres, oit
il desservit l'église écossaise de
I-oihbury En. même temps il prè-
choit H Sallers'liall On a de lui
plusieurs Sermons et des Traités i
mais il est particulièrement connu
par lin livre mtilule Christologie ,
3 vol 10-8° , et un Discours sur
leleiiatwn et lathuCt du papismo ,
lequel l>eaucoup de passage»
correspondent singulièrement aux
derniers ëvénemens de la révolu-
lion en France.
m. FLEMING (Caleb), mi-
nistre non-conformiste , ué à Not-
lingbam en 169^, mort en 1773,
lut nommé , en 1 7if 3 , pasteur -d'une
congrégation de dissidens à Londres. '
En lySa, il fut nommé adjoint, an
FLES
i3
docteur Forster à Piimersliall. Fle-
lïiiiig elolt arien; il a publié plu-
sieurs ouvrages.
* I. FLEMMlNGo«Fi.EMMVMOE
(fiichuril), prélat anglaii , né à
Croslon au comte d'Yorck, morl
en i^3i , élevé du coUége de l'uni-
versité à Oxford, obtiiil,eu i4o)i,
un cauonicat dans la cathÉdrale
d'Yorck. Pendant quelque temp^ ,
z^lê défenseur de la dficlrine de
Wickliffe, il la combaltil ensuite vi-
goureiieement. En i443i'il futëvè-
que de Liucotu , el peu après député
au concile de Couslunce , où II se
distiugiin par son éloquence. A son
letour , eu exéculiou du décret de
rassemblée , il fit déterrer el Ucûler
h cadavre de Wickliffe, el fut en-
suite élevé par le pape «iir le siège
d'Yorck; mais le roi ayant refusé
ton adhésion , Flemniing fui obligé
de rester à Liucoln , où il a Ibiidé le
coUége auquel il a donuë le nom de
celle ville.
* U. FLEMMING ( N. ) . méde-
cin anglais, disciple de Boerbaave,
a savamment décrit, en bous vers
latins , la maladie de Vhyp'xoiidiie,
qu'il avoil le mallieur de coniioiirc
par ion expérience personnelle ,
U traite , dans les trois livres qui
composent son ouvrage, de la iia-
. lure, d«s causes el des remèdes de
l'hypocondrie.
III. FIDIIIMING , p«ele savon ,
«pi vivojt dans le dernier siècle , a
excellé dans l'ode. Ses ouvrages
toat estimés en Allemagne.
* FLEBS ( de ) , maréchal-de-
camp au service de France. Âjaut
embrassé le parti révolutionnaire,
il y fut employé en 1792, et blessé
eu août à une affaire pies du camp
de Maiilde. Dumojriez le chargea
du commande nient de Bréda eu
février I7g3; le a mors, il reiidil
celle place aux, alliés , et se retira
avec les hoimeurs de la guerre, I^ .
juillet., il prit le LOtiimaudemeul
de l'armée des Pyrénées, à la place
de Servant, mais il n'y éprousa
que des revers; accusé, en codw-
queuce, de trahison, il fut arrêté,
enfermé su Lnxeniboiirg , et cou-
damné i mort le 4 thermidor an 3
( 22 juillel 1794 ), wmine complice
de la couspiraiion des prisous.
* FLESSELE ( Philippe de ) ,
médecin, mort à Paris en i56ï.
médecin ordinaire des rois Frautoia
1" , Henri II , François II et Charles '
IX. ; plus couuu par les injurias et Us
outrages prodigués au docteur Fer-
nel que par ses ouvrages. Ou a de
lui Inlrodmtoire pour paruenir
à la vraye citgnoUiance de la cAiiiu-
gie raiioiifile , Paris, i647, iii-S".
Cel opuscule, composé eufrançais,
est précédé d'une épiire dédicatoire
latine, adressée à Odel de Coligui,
cardinal de CiiùtiUou , fiers du f«-
FI.ESSELLES ( N. de J , d'abord
maître des requftes , ligura dans
les troubles de la Bretagne, et y
prit le parli du duc d'Aiguillon
contre La Cbaloiuis. Envoyé eusuit»
eu qualité d'iulen<Ianl à Lyon , il s'y
Ri aimer jiar sa probité , ra dou-
ceur el son goût pour les plaisirs.
Nommé prévôt des marchands de
lulion , Flessel les n'eut point assez de
les lalens nécessaires pour occuper
une place de celle iniporlauce duns
uu moment aussi dLFRcile ; au>s;
devint - il l'une de se» preiuîÉiirs
victimes. Le i4 juillet 1789, ïour
de la prise de la Bastille , cherchant
à inéuager les deux partis, il se
rendit suspect i. la muUilude. Après
une scène meiiatanie à l'hôlel-de-
ville, il voulut se retirer chez lui ;
mais dans le trajet , uu ' jeune
l4 FLET
komme lui tira un coup de pialolel,
en ditmt: RTrailre, (u n'iras pas
plnt loin»; et le magittrat tomUi
Mtia vie. AuMitât on lui coupa la
tile pour la promener au haut
.d'une pii^ue.
■ I. FLETCHER ( Jean ) , poète
tragique anglais, uë eu 157G, de
l'ëvÈque de Loadres , mort de la
peBle dans celle ville ea 163^,
marcha sur les traces de Shakespear
dans ta carrière dramatique , et ob-
tint une des preintëres places aprèt
«on modèle. Le caliaret éloît sod
Parnasse. Un jour qu'il y récitoit
nne tragédie , dau« laquelle il 7
avoil une -conjuration contre la vie
d'un roi , de» geus qui passoient
dans la rue le dënoiicètent comme
lin icélëral. On le mit en prison ;
mais on reconnut bientât que le
conjaraleur ne luoit les rois que
«ur le thëdtre. I.e docleur Wataon
t donné une édition moderne des
(Euvres de FUtcAer. Woyes Beau-
WONT, n° II.
•II. FLETCHER (Richard),
prélat anglais , né au comté de
Kent, mort en i5qli , élève de
Cambridge, doyen de Petersboroiigh
«n I&S3 , assista en 1 586 à l'exécu-
tion de la reine d'Ecoi.'te , Marie
Stuart , et fit de vains efforts pour
la convertir au protestantisme. En
1689, Ftetcher, nomipë ërëque de
Bristol, passa de ce siège à celui de
Worcester, et eniîn A celui de Lon-
dres. Sa première femme étani mor-
te , il en épousa une seconde , et
encourut par-li la disgrâce de la
reine Elizabeth , qui te suspendit des
fonctions ëpiacopales.
•m. FLETCHER (Gilles),
frère du précédent , mort en iGio,
élève d'Eion et du collège du Boi â
Cambridge, reçu docteur en 1681,
lut chargé , en i588, de l'ambas-
wde d« Ruuie , et k ton leti^ur
FLET
nommé secrétaire de la ville de
Londres , et trésorier de Saint-Paul.
Fleicliera romposé un ouvrage in~
lilulé lie l'Frnpire de Russie , au
Goi/i'emement ife l'Empire i-usse ,
communément appelé Empire de
MoKo^ie , avec des détails sut
les mxiiri et les usages des Eusses ,
in-8', 1.^90.
" IV. FLETCHER (Phînée) , Gla
de Gilles, né vers ibSi, mort en
i6fio, ëlèved'Etou et de Cambridge,
curé de Hilgay an comié de Nor-
Tolck en i6ai , est parliculi#r&-
ment connu par un poëme inti-
tulé L' Ile pourpre i c'est une Btlé-
gorle sur l'homme , k la manière da
Spencer. Cet ouvrage a été réim-
primé à Londres en 1783. !.««
Eglogues de Fletcher sur la pécha
ont été inipriffléts i Edimbourg
en 1773.
•V FLETCHER (Gilles), frère
cadet du précédent , poète el Ihéolo-
gien. It a laissé un poëme inlitulé
La. victoire de J. C.
* VI. FLETCHER (André),
EcoEKiis, écrivain politique, lilade
Robert Flelcber de Salloun , né en
i65S, élevé sous la protection du
docteur Buruet, évèque de Satis-
bury , vojBgea quand son éduca-
tion fut achevée. A son retour en
Angleterre il fui représentant An
Lothiau oriental au parlement d'E-
cosse, et dans cette place il se distin-
gua par une forte Opposition aux
mesures de la cour. Sa conduite fut
telle qu'il fut obligé de se retirer en
Hollande. En i(,%U, Fletcher visita
avec le duc de Monimouth les cale*
oi-.ciden laies de l'Angleterre ; mais
il fut obligé delesquitler pouravoir
lue d'un coup de pistolet nn gen-
tilhomme qui l'accu soit d'avoir
Tolé son cheval. Un des biographes
deFlelcherdit nqu'il fut un homme
bien éleré, déliait sur l'houuenr ,
FLE0
chci qui une couslïtulion Btribilaire
ëioit pitidominanle. m C'est la seule
téfleiion qu'il fasse sur le meurtre
dont il fut coupable. Mais Fleiclipr
éloit républicaia par pnucipe. Apres
la retraite d'Aupleterre il prit du
service en Hongrie contre les Turcs.
A la rëvoîulion il revint dans sa
patrie , et lut membre, de la coti-
veutioii élablie pour régler le gou-
Tememeat de l'Ëlcosse. Il a publié
dans I Tol. iu-S", de* ouvrages j«/'
ia politique, remplis d'eilrava-
gancea dea plus hardies.
• Vil- FLETCHER fAbrahara ) ,
habile math émal ici un , né en 171^,
au petit Brtiiglon dans le Cum-
berland , mort eu ii%3 , destiné
dans son en&nce à la profession de
■on père , •\ui fîibricgiioit des pipes ,
apprit avec une merveilleuse faci-
lita à lire et h écrire: ensuite, par
■a propre application, il acquit des
connoissances dans J'ariihinétiq^ue,
les ma tbé ma tiques, el la botanique.
A 3o ans il étoil à la tèle d'une
ieolt, etsjoutaaux proHU de cetie
profession ce que lui prndiiii'ireut
bien des travaux qu'il fit comme
astrologue et docteur, au point qu'il
amassa Sooo livres sterling. Il a
publié un Compendium de maihé-
■naliques pratiques , sous le titre
de lùaures untverselUa , 1 vol.
• VIU. FLETCHEB (Jean) , théo-
logien , né en Suisse , mort eu 1 785 ,
étudia A Genève, vint en Angle-
terre , et ftit nommé par lady^ Uuu-
tingaupérieursl'uti sémlDaire d'ëdu-
talion  Trevecka , dausie pa^rsde
Galles ; mais il perdit cetle place
pour n'avoir pM voulu laisser eu-
•eigner la doctrine de ta prédestina-
tion. 11 obtint ensuilele vicariat de
Madelj aucomtéde Shrop.Onade
Flelcher plusieurs Ecria contre
k caifiaiime.
PLEURANGE. r. MiRCç,n'' UI.
FLEU
i5
FLEURANT (Claude), chinir-
_ eu-raajor de l'Hûtel-Dieu de Ljoa,
a publié une SplancAtiologie, 1769,
a vol. in-i3. Ou dit qu'un de «e»
ancêtres, du mime nom, pbarma*
à Ljou , fournil à Molière ,
passant dans cette ville, l'idéed'ap-
pekr Fieuranl rajtolhicaire qu'il
alluit mettre en scène dans le Ma-
FLE^ïlEU D'AjiaiENONviij.1
ET DE MoHViujs, F'oye% AlUfB-
*FI.EUItIOT-LESCOT(J, B.Ed.),
né à Bruxelles , vint se réfugier i,
Paris quelques années avant la ré-
volution , et y exerça la profe»-
lion d'architecte. Apres s'ctre long'
temps agité dans le tourbillon des
intrigues sectiounaires , iifut admis
dans la société des jacobins, et »y
distingua plus encore, dit-on, par
la vigueur desonbrasquepar la force
de ses raîeoiiuemens ; il devint un
des aftidés de Etobespierre et il fut
nommé fun des substiluls de Fou-
quier-Tin ville. Devenu maire de
Paris après la chute de Chaumetle,
il conlinua à se dévouer à Robes-
pierre; il ti'osoit rien faire sans sa
participation , et fut entraîné dans
■a chute le 9 thermidor an a
(37 juillet 1794); il montra dans
cette circonstance décisive plus de
caractère qu'on ne lui en supposoit.
Dès qu'il lut informé de ce qui *«
pasHOKà la convention, il se ren--
dit â la tjiatïon commune; étant
parvenu i réunir tous ses collègues ,
il leur adressa un discours énergique,
qu'il soutint par son exemple. Il lit
sonner le tocsin, fermer les barrières,
et avancer du canoii sur la place de
Grève el sur les quais. Rolie^pierra
s'élant présenté au conseil de la co:d'
inune , Fleuriot l'appela le sativ^ur
de la liberté , et le f;iisiiijl asseoir
dans son fauteuil, il Rt prêter devant
lui la seimeal de mourir pqur sa
a-ihl)
.11 11
K. qui refuEtreiil d'obéir
dres d« la iniiuicipalitë, ainsi que
Uscoinaiissairesde laseclion dcïÂr-
cis, qui pubtioient la prnclaniaUoii
de la coiiTpntioD. naljonale ; mais
bien ta l Fleuri ot-Leecot'K vil aban-
ilouiié de presque tons lea siens , el
accablé par le nombre, il fularrètÉ,
coiiduil à lecliafaud , el subit son
aorlsam marque de foibleey. llëtoit
igéde43ana.
* FLRUROT, du Val-d"Ayol ,
daiiH les Vosgea, famille célèbre de
reuoueuiB, dont le laleul 9e perp^
lue depuis sept gélléralious , et dont
lenorns èlé souvent usurpé chez
l'étranger. Il exisle iureux unmt-
uioirecurieiiK du comte de Tressau,
inséré daus le Socrate rustique.
' -1- 1. FLEUJÎY (Claude), néà Paris
le 6 décembre i64o, d'un avocat au
conseil, originaire de Normandie,
suivit le 1>arreau pendant neuf aos
avec succès. L'amour de la retraile
et de lëttide lui donna du goAl
pour l'état ecclésiastique. 11 l'em-
brassa. Il faisoit souvent des con-
férences avec des personnes choisies,
et elles avoieul pour principal objet
l'Ecriture sainle. Précepteur du
priui.'e de Couti en 167J, Il le fut
ensuite du cooile de Vermandois.
Ccile éducation lui valut l'abbaj-e du
Lot-Dieu en i634 , et la place de
tous-précepteur des ducs de Bour-
ingue, d'Aiiiouet de Qerri. Asseoie
de Féiieloo oana ce nolile emploi ,
il eut comme lui l'art de faireai-
mer la vertu à ses élèves par des
leçons (ileines de douceur et d'agré-
ment. Louis XIV lui donna, en
i7o6, le riiJie prieuré d'Argenteuil.
' L'abbé Fleury , en l'accepiaol', re-
jnil sou abbaye du Loc-Uie'u. S'il
avoil "ambitionné de plus grands-
biens cl des dignités plus élevées,
il les auroll eus ; mais son désinlë-
ilégaloit us autres v«Eius.
FLED
!l vécut solilaire à la cour. Un rcmir
plein de droilure , des mœurs pures,
une vie simple , laborieuse , édi—
liante, une modeslie siucère , une
candeur estimable , lui gagnèrent
les suffrages des couriisans , même
les plus corrompus, l* duc dOrléana
leia les yeux sur lui, en 1T16, pour
la place de confesseur de Louis XV ;
parce qu'il n'éloil ni molinisie, ai
jansénisle , ni ullramoQtain. Ce
choix fut approuvé de (oui le inonde.
('. On n'y trouva , dit l'abbé Dor—
^alIne, que ledéfaul de 75 ans, »
Fleury , aprèsavoir formé teiœnr
(lu pcre , forma criui du Kis. Sa
vieillesse l'obligea de ^e démettre
de cette place en<73a. Il mourut le
■ 4 juillet i7sSmembrederacadé(nie
française. Les ouvrages sortis de i»
phuitesout, l.Mœursi/esIsraél/tesf
livre qu'on peut regarder comme le
tableau le plus vrai de la vie d^'S |>a—
triarches de l'ancien Testament. II.
Jlfoeurs fiW Chréliens ; ouvrage
réuni avec le précédent duns ui\
seul vol. in-ia. L'on peut servir
d'introduction à l'histoire sacrée ,
l'un CI l'autre respirent la verui.
111. Hlsloii-e ecclésiaslique (jus-
qu'en i4i.'i ), à laquelle 0:1 a joint la
continuation (jusqu'en i5<j.'i ) par la
P. Jean Claude Fabic , Paria,
1691 — 1737, .^G vol. in-zi". Le pre-
mier comuieuceà l'établissement da
lEgiise, et le dernier hiiil à. l'an
i4>4' C'est ce que nous avons da
plus complet en notre langue suc
riiistuire ecclésiastique. On y trouve
presque tout ce qui est rapporté dans
les originjux, " ' ■ - '
Fêreaetdes
iciles SI
retaiives au dogme el àladiscipline.
u Néuiimoiiis , dit t'abW l.ei'gli'i du
Frosiioy, ce sant plutôt des extraits
cousus l'un avec l'antre, qu'une his-
toire exacte et bien suivie.» Cet
écrivain , si Ion en croil l'abbé de
i.oiigiierue , lrav»il1oil son livre à
meniire qu'il éludîoil l'histoire de la
PLEU
nligion. On «ent qu'il nVtt pai
iDaiire de sa matière; il ne marche
qn'cQ tremblaiil, el pretqua lou-
JDun SUT les traces de Labbe el de
Baioniuï , qui l'ont égaré plu* d'une
rois. Il enéloil au deruier volume
de cet anualisle célèbre, qu'il ue
coiiQoissoil encore que le premier
volume de l'excellente Critique du
P. Pagi, en 4 tomes in-foljo. Dom
Ollîer , elle» auteurs de l'Histoiie
de l'élise gallicane , ont relevé daus
la «ieDue plutieura erreurs de fait»
et de dates. Son style a de l'onction
et de la simplicité; mais il est irè»-
■ouvenl négligé , languissant, mo-
uolone , plein de grecismes et de
latinismes, (f^o^ez les articles Cai.~
xet: Cei-i-ieii; Choisy; Ditpin,
11° IV ; GoDEAU , h" I ; Racine ,
D'ill ;Tii.i:imoNT et FABREjn" 1V-)
Les Jfhcours prélimiuuîrei répau-
dns'^ns cet ouvrage , et imprimis
uparéroeut en un vol. in-ia , va-
lent seul» sou Histoire. Ils sont
ecriwavec beaucoup plus delt^gaute,
de pureté , de préciuou et de force.
Cest la quintessence de ce qu'on a
pensé déplus raisomable sur l'éla-
bKsiement et les révolutions de la
ndï^on , sur les croisades , sur les
moines, sur les querelles de l'empire
et du sacerdoce. L'auleur a creusé
profondément les sujets qu'il traite
il découvre les maux avec beaucou
de liberté, et indique lec ienièd<
avec aotant de sagesse. Boudet
donné une Table de<t matières pour
ÏHistoire ecclésiastique de Fleury,
«pour les iG ouii volumes de la
continuation , en un vol. in - 4°!
1758 , et 4 vol. iu-13. IV, Inalî-
luiion au tirait ecclésiastique , en
îvol. in-ia:bon ouvrage, quoique
fort abrégé. Boucher d'Argia en
donna uneuouvfilli! édition en 1765,
in-13 , enrichie de plusieurs u6les
utiles-. V, Catéchisme historique ,
iii-i3.1>e Discours préliminaire de
eel ouvrage n'est point indigne de
naxqai précèdenlleifliff^reiis vo-
FLEU 17
Inmesdc ion Histoire ecclésiastique.
VI. Traité du choix et de la mè-
i/wrie des éludes , Nîmes, 1784,
in-B'*. I*s bous ouvrages , iiublié»
depuis Fieurj sur c«tte matière , ont
rendu celui-ci biens moins utile. L'd-
ditiou que nous indiquons est plus
ample que les précédenles. Cet ou-
vrage ^ainsi que le Catéchisme his-
torique, a été traduit en eaiiagnol.de
même que les JMamrs des Israélites.
VU. Devoirs des madrés et des do-
mesiijues, ia-ia, esiimri. VIII. Za '
vie de la mère d'arbouse , ré/or-
mairic» du fal-de-Grace , in^ia,
IX. Portrait du duc de Bourgo-
gne, Paria , 1714 , iu-i j. X. His-
toire du droit français , in - 1 a.
On la liDHTe autiHi à la tète de l'Ina-
tiiuiiou au droit français, parAr-
gou. XI. Le Traité du droit public ,
eu 3 volumes iu-ia, 1769, ou-
vrage posthume. Ce n'est propre-
ment qu'un canevas ; mais comme
ce livre roula sur des matière» qui
intéressent tous les citoyens , il est
roalheuTeux que l'auleur n'y ait pas
mis la dernière maiu. ( Fuyez sou
Eloge par le P. Fabre , à la tftte du
ai*ouilui4'vol. de V Histoire ecr
c/e«W/;îK«.)Ona recueilli iNluMs,
eu i7eo,en5 vol.iu-a'Jesdifré-
renBOUïrageïdeFleury.àl'exceplion
de i'Hisloire ecclésiastique, dont
ou a donné une édition ti^arie en
a5Tol,, aussi 111-8", 1778 — 1780;
mais on préfère l'édition iu~4*, ^t
pour le caractère , soit pour la cor-
rection. Le premier v ol u me des O/JUj-
cules contient le» Mœurs des. Israé-
lites, \'i% Mœurs des chrétiens, les
Devoirs des maures et des domes-
tiques, le Soùlal ' chrétien et le
tatecAisme àisloriqiie. Ces ou-'
vrages sont fr^dés d'un Discours,
préliminaire sur la vie et les écrits
de l'auteur, avec les éloges de ceuï-ci
par divers écritaïus. Ou v voit en
tète le portrait de Fleury , "rave par
Duf .os, d'après Goberl. — Le second
volnme le^imi le Traité '4f U
i8 FLEU
méthodt des Etudes , VlruliOaian
UK droit ecclésiastique , le Mémoire
taries affaires du cierjgé'de Fiance,
et les Discours iiir les libertés de
l'Eglise gallicane, l'Ëciiliire sainte et
la prédication. — Le liaisièrii,e tome
coBtieut la F'ie de U mère d'Ar-
Imusg , les jifis au duc de Boiirgo-
^e , le Portrait de ce prince , trois
Hiscours académiques , cinq Mpî-
■tres en vers, dontlea trois premières
lODt adressées à Santeuïl sur «a Po-
. moiia in agro fersaliensi , un
Discours sur Pla tan , la Traduction
3'unmorceaudeceinèmeauteur,oùil
compare un philosophe à un hommi
3u monde , des Extraits de sa Ré-
jiuhUque , de» RiJiexioHS sur Ma-
chiavel , une lettre sur la Justice.
3e» Pe/wee* tirée» de saiul Augustin.
it Mémoire -çonj le roi d'Espagne,
ta Traduclioa lalîne de la doctrine
«alboliqiie de Bowuet. — Le quatriè-
me volume loraprend VHisfoire du
Uroil /rnaçais , le Droit public Ae
la France, la Feision latine de deux
;omiscuIes d'Origène,et vae Lettre
à (tom Calmet. — li dernier
iérme la Justification des Discours
wxt l'Histoire ecclésiastique par le
.F. Tranquille de Bajeux. Ou peut
joindre à ces cinq volumes un sup-
Îtément, imprime eu 17841 A N(mes,
ans le mime format, conienaut une
iiouvelle édition de la Méthode des
études consid érablement au gmen lie,
un Mémoire pour les études dea
missione orientales , et diverses Let-
tres de Flaury. De nouveaux Opus-
cules de l'abbé Fleur^
4'abbé Fleury fur les libertés de
f Eglise gallicane. Ce n'est piis que
ce discours, publié depuis la mort de
l'abbé Fleury , n'ait été imprimé
un grand nombre 3e Fois ; maia l'é-
'diteur démontre n qu'il n'a jamais
ftifa seultet tel qu'il est sorti des
tnains de sou auteur ; et de plus, qu'il
« toujoun M accompajiié d« com-
FLEU*
menlaires ou de notes en forme A» ■
dissertations , qui en olFusquoient la
lettre, ou en comliaLtoii'nt ta doc-
trine, daus des points très-impor-
lans. » Il y a plus encore : une édi-
tion du m<!me discours , dounée en
1765 .offre des différences considé-
rables avec les précédentes , et soui
vent uu ECUS absolument opposé à
celuide Fleury, On y verra que,
Hdèle aux véritables principes ,
l'abbé Fleury avoit su prendre un
juste milieu entre les opinions exa-
gérées , soit de ceux qui accordent
trop à la puissance du iwpe.ioit de
ceux qui cberclient A la trop res-
treindre,et que si d'un côté il le-
jeltcles prétentions ultru montai nés,
de l'autre il est loin d'approuver
les prétentions contraires à l'an-
cienne discipline , soutenues sou-
vent par le jiarli opposé. On trauve
les mêmes principea exposés dans
différentes pièces qui suivent ce dis-
cours. Elles suffisent pour réfuter
viclorieusemeut ceux qui ont cru ,
ou voulu faire croire que l'abbé
Fleury avoit été niuius lavorable à
la cour de Rome qull n'est juste de
l'itre. Parmi ces pièces le trouvent
dïs anecdotes très-intéressantes et
btée du clergé de j
r^lé ce qui concerne les libertés da.
l'Eglise gallicane. Un autre morceau
qui fait partie de ces opnscules est
des Magdeleiries , dont il est parlé
daus l'Evangile. Quelques auteurs ,
tels qu'Origène, saint Ambroiae et
saint Grégoire , ont pensé qu'il n'ë-
loit question que d'une seule et
même personne. Fleury et Sua~.
" ■; croient au contraire qu'il
de la contexture des passages 01^
lest fait mention, quilya trots
Magdeleines au lieu d'une. Les an-
tres pièces contenues dans ce volumÀ
des conseils sur la compnsitioa
3 Vie des saints ; quelques ot>-
iciTatignt sur rhisieire des Juifs d«
l'assem-
. oùlbi
FLEU
BuDâge;ntie lettre, aussi eu rieuM
qu'edihaate , sur Gaumoiil , con-
seiller clerc k la graml'cliaitibre ttu
turleiaent ; dea avig spirilueli 1»$-
ugn, et entiu un p«iit poème latin
lur la bibitolhèque du collège de
Clermont , appelé depuia le colk'ge
de Louis-le-Grand , leuti alors par
les 3^(>uiLes , et où l'abbé Fleury
■voit fait ees premières étudtE. Ce
petitouvrageest vraisetublablenieut
le fruit de la jeimeise de son auteur.
— Une iaut pas courondre avec
CUude Fleury, l'abbë Fi.ecry [Ju-
lien), cliauoiae deCbartrea, mort
en 1735 , à Paris , où il avoit dté
professeur d'ëloqirence au collège de
Navarre. Céloit un lilléraleur esti-
mable qui fui employé dans les édi-
tions ad usum detpliini. 11 fut
chargé de ^Apulée , <iii'il publia
arec des UDkes instructives, 1688,
denx vol. îu-4'', sous le nom de
iaiia/ius Floridus. Il avoit coni-
utoicé l'impression d'Auaoue -, luaii
(lie fui airètée ù. ta page i5u , â
nuM des gravduces dont les poé-
L'abbé Souchai le publia en 1730.
yayez SoucH*i.
t II. FLEUBY (André-Hercule
de} , KIr d'un receveur des décimes
do diocèse de Lodève, né dans celte
fille le 31 juin iCiS , l'ut mené
1 Paris à l'âge de six ans. Floury
lit Ma humanités au collège des jé-
taitei , et sa philosophie au collège
d'Harcourt ; il brilla dans l'un el
dan* l'autre. Destiné i l'état ecclé-
liaslique , il fut d'abord dianoinede
Montpellier el docteur de Sorboftne.
lutrodHÎt à la cour , il fut aumfi-
nicr de la reine et ensuite dn roi.
Une figure agréable, un esprit déli-
cat , lui gagnèrent les cœurs. On sol-
licita vivement pour lui. Louis XIV
le nomma, eu 1698, àl'évècltéde
Fré)ttg.«Jevousaifaitaitendre long-
temps, loi dit ce prince; mais vous
«« Uat d'amis , que J'ai voulu
«9
FLEU
'Seul ce mérite auprès de vi
L'évèque de Fréju» éloit dans sgn
diocèse , lorsque l'armée des alliés se'
-épaudit en Provence. It plul aux
géuérauxcunemis; le duc de Sa vois
. le priuce Eugèiw lui accordèrenf
i qu'il voulut. La' contribution fut
lodique. La ville de Fréjus u'éprou-
a aucun désordre , et fa cauipagn*
!s eavirous fut épargnée. Loui»
XIV, près de mourir, le nomroa
précepteur de Louis XV. Pendant
agitatjotu; de la régence, il sut
iserver la bienveillance <iu duc
d'Orléans , p^rce qu'il ne clwrdioit
point à se faire valoir, qu'il ne de- \
mandoit point de grâces , el qu'il
n'eniroil dans aucune inlrigue. Ca
prince , ayant remarqué le goût du.
jeune roi pour sou précepteur , lui
proposa l'archeTèclié de Beims ,
comme un siège de la première dis- -
tinction; mais il refusa d'être pre-
mier duc et pair de France , pour no
pas s'étojguer de son élève. En 1716,
il fut fait cardinal, et bientôt après,
Louis XV le plaça à la tèle du mi-
nistère. llavoitalor»^3ani. Le far-
deau du gouvernement ne l'efiraya
point. 11 s'éloil instruit , en secreL,
pendant assez long - temps , de l'ad-
minislraiion du royaume et de la
pohlique étrangère ; et dès qu'il eut
obtenu la première place , il mouira
jusqu'après de9oansiine lètesaiue,
libre , et capable d'affaires. Depuis
1736 jusqu'à 1740, tout prospéra. Il
commença et leimina glorieusement
la guerre contre Charles VI, et obliut
la Lorraine pour la France. Celle
guerre de 17S3 fut finie en 17SG,
par une paix qui ne donna le caltn»
 rEurope que pour quelques années.
Unenouvelle guerre, en 1740, vint/
troubler les derniers moniens du
cardinaldeFleury.Ilmourutilssy, ■
près de Paris, le sg janvier 174S,
avecla douleur de n'avoir vu, dans
celte dernière guerre, qu'une suiia
de malheurs que le public lui ri^-
prochoit. U avoit toujours négligé U
■90
FtEU
»<!'
me: Ig peu de fore» marilimei
restoit h la France fut détruit
les Anglais. 11 voulut , autant
qu'il étoit possible , introduire dan;
l'admiuistTalion publique l'ëcoTlo-
mie qu'il metloit daoB sa maison.
C'est pour celle raison qu'il ne lit pai
construire de vaisseaux. Son carac-
lère tranquille lui Hi peu estimer
et même craindre , lesespritsaclif
■«t proroûds; il les ëcaria trop de
grandes places. Il se délioit plus des
nommes qu'il ne cherchoit ù les con-
noitre. L'ëléfution, dit un homme
qui l'avoit beaucoup cuuuu, man-
quoitàson caractère. Ce défaut teuoil
A ses vérins , i sa douceur , dt son
«galité, à l'amour de l'ordre et de
la paix. It laissa tranquillement la
France réparer ses pertes et s'euri-
£3ns faire aucune innovation. « il
gouverna , dit l'abbé Millot , sinon
en génie élevé qui exécu le de grandes
choses , du moins en homme pru~
«lent qui s'accommode aux conjonc-
tures , qui préfère l'essentiel au spé-
cieux , et qui ngarde la tranquillité
publique comme le fondement du
îionbeur. » S'il accorda uaeprolec'
tion trop marquée aux financiers,
s'il fit trop d'attention aux querelles
du jansénisme , on doit moins s'en
prendre à lui qu'à quelques per-
sonnes qui l'approchoient. 11 n'éloit
pas porté de lui-mtme A faire de la
peine ; il n'aimoit ni à troubler la
.autant qu'un ministre peut l'être, et
i»>nserva dans l'âge te plus avancé ,
«t dans les emliarras des affaires , la
Héréailé cl la gaieté de ses premières
«nuées. Jamais ministre n'a moins
coilté à Vélal. Il ii'cul ni le faste de
Richelieu , ni l'avidité de Mazarin.
Tout son revenu n'alloit pas à cent
mille livres. Ifen employoit )a moi-
tié A faire du bien en secret, et l'autre
'étoit polit l'entretien d'une maison
inoilique et d'une table sans prol'a-
FLEU
sion. Son ambition , plus adroite
qu'impétueuse , uée des circonstan-
ces plutôt que du caractère, sut se
conlenir dans les bornes les plus
étroites. Le cardinal de Fleur; ue
fil pas pour les hommes à talent
tout ce qu'i) auroit pu faire. Son âge
et son caractère le portoient à pen-
ser qu'il n'y avoit plus en France
d'hommes de gétiîe , et que quand
même il y eu auroit , ou pouvott
s'en ]>asser. — Dans la Vie du maré-
chal de Villars,ëcriiepar luî-mimfe
le cardinal de Fleury est représente
cAmme une tète saine plutôt que
forte; comme un courtisan souple,
sans énergie dans le caraclère,sana
altachemeut sincère pour l'état, et
beaucoup plus propre à concilier des
cabales de cour qu'à veiller sur les
iutérèlB [joliiiquta de la monarchie.
L'auteur dit qu'un jour dans le con-
seil, lécardinal ayant avancé que les
ministres ne dévoient compte qu'an
roi de leur conduite, il lui répoudit :
n Ils en doivent un plus sévère à
Dieu et à leur propre gloire, b Ce
portrait , tracé par Villars , est un
peu différent de celni que nouaavoaa
fait de Fleury dans œt article. Mais
i rigueur contre ce ministre prit
vraisemblablement sa source dans le
refus qu'il fil d'employer les me-
sures vigoureuses proposées par le
maréchal , niesuiea qui auroient re-
plongé la France dans une guerre
"anUntplua fâcheuse, quesesfinan-
esétoient épuisées. Dans cetétatde
désordre, il fui heureux que l'humeur
pacifique de Fleury balançitl'impë-
tuosité beUiqueuse de Villars. Si le
cardinal avoit été cm, il auroit aussi
épargné A la France U guerre de
i7^i.llditoitque le roi ayant, par
les prélimiuaires de la paix signëes
le 5 octobre I73,i> , garant* l'exécu—
lion de la pragmatique sanction ,
qui Bssuroit A la reine de Ifougrie
l'indivisibilité des états ée l'empe-
reur , la France devoit être fidèle à
ses eogagemeus. Jl lut ealraiué au-
FLEU
d«ll i<i ie» Aisiiâ par ha sollichn-
Itoiu du roi el île la reine d'Espagne,'
a par les importa ni tes conlinuelUi
des principaux seignenrs de la cour,
Mir-'tûut lia comte de Belle-Isle,
qui aitendoit , aiBM que les autres,
son a va 11 cément de la guerre. (Kay.
Fotrqi: ET, n° m.) Eulin, les ennemis
du cardmal de Fleury lui oat repro-
cha d'avoir favorisé les premiers
penchaus qui <lë1acherenl Lonis XV
d« la reine. Mais jes g^ns JDttruiU
le, i'ea-
aiirede
chargea
il osa faire des remontra
^uiloi répondit ; n Je v
la couduite de mon ro}
père que voua me taisseri
la mieuue. » Fleiiry.dii
écrivains modernes ,
gouvemetneiu à l'âge
lire ordinairement du monde , à 73
am. Jamais personne n'étoil parvenu
plus lard au ministère ; iamaiB mi-
nistre lie garda sa place plus long-
lempi , et w'y fut plus absolu el
) contredit. Son règne, car il
fut V
; tout lui
li prospéra peu-
it plus Je i5, et il conserva jusqu'à
pré* de 90 une (èle saine , libre et ca-
pable d'affaires. Richelieu avoit dé-
ployé un faste rt^al , Mazarin s'étoit
«gnalé par une avidité excessive;
il resloit à Fleurv la distinction de
la modestie : il fut simple et éco-
nome eu 4 ou t sans jamais se démen-
lit. Au plus baut point de la gran-
ileiir ,'soadoineilique, sou équipage,
» taùe, ses meubles furent toujours
lu-dessous même de ceux d'unprëtal
médiocre. Ennemi de l'osteniation,
donnant peu à sa famille etu'amas'
KiDl rien , il >e borna uniquement
à régner. On pourroit caraclénseï
»)ii administration par une seule
«bservation, c'est qu'en détaillant
«n mois de son ministère oh auroit
le tableau de pins de 16 années. Ce
i^isiëre n'eût paa d'éclat : mais la
fonceur de Fleilry, sa modération,
M» ammit de l'ordre et de la pxi
FI.ÉÛ 31
■éjidrèrmtles mons qu'avoïenl pro-
luittf l'éclat funeste d» ti-^ne de ,
Louis XIV, et les désordres plus
funentes encore de la ^^ence. Trai-
ta France comme un corps puis-
et robuste qui se rëuihiit de
lui-mËme ; liaVssant lout syMème
esprit étoit borné ,
parce qu'il ce pou-
oit gnires espérer d'en loir les rii-
sullals, el Eur-tout toute opérulioii
de fiuaiice parce qu'il n'y tonipre-
noit heiirtiisemenl rien, )l »e ton-
lenlâ d'exiger des Bous-miiiiatresuu
ordre aévtre , ésda la rléjwnse à la
le peuple et par
K de I'.
et lit fleurir l'ag
merce en ne s'en mêlant pas. On a
reproché avec raison au cardinal da
Fleury d'avoir laissé tomljer la ma-
rine, et Rous ce rapport d'avoir ta-
criHé la force et la siïreté de l'étal A
l'espérance chimérique d'une paix
perpétuelle avec l'Angleterre. 1t est
vrai qu'ilne sefit point payer cooi/ne
le cardinal Dubois , mais il fut corn-
plèiemeut la dupe de sa coulianca
dans les deux Walpole. On lui a re-
procha en même temps d'avoir reS'
suscité les querelles thiiologiques que
le régent avoîl enlin assoupies. U
voulut plaire au pape Benoit XIV,
il eut la foiblesse de croire les jan-
sénisles dangereux, et il prodigua
contre eux tes lettres de cachet. Celle
tyrannie étrangère an caractère de
Fleury peut surprendre d'autanl
plus qu'il u'éloit paa l'ami des jé-
suites ; il disoit d'eux que, a pour los
rendre utiles , il falloil les empêcher
de se croiru nécessaires u : on a jugé
depuis qu'ils u'éloîentni néceaaairts
ni utiles. On lildme encore dans tu
cardinal de Fleury la préveiilîoiv
qu'il témoigna coiisiaram^ut contre
" ' - 'à lalcna dans quelque genre
s fût:
s les n
nistres médiocres, il pYi
jours donner les places à deshomnii^
lieu lai^ablcs de iiÈ remplir , mai
33 FLEU
Msù incapables tie se rendre dinge-
Teus. — Marie be Fj-ecry , E«iir
du cardlnul, et femme de Bernardin
de SoBset, ent un HU déclare diic
de Fleùry eu 1786 , mort en 1748 ,
«t doui la poslërilé tubsisie.
m. FLEUBY-TEBNAL (Charles),
ni à l'hein en Daupliinë, le 39 jau-
vîer 169a , se Ht jésuite , et professa
long-tempeavecdUlmction. Uniou-
Tut vers 1750 , après avoir publié
«ue Histoire du cardinal de Tour-
non , et une P'ie de saint Bernard,
^738, in- 9.
■ IV.FLEUBY(Jeau-Omer JOLT
de), mon le a5 novembre 1755,
jcbanoiae de la cathédrale de Paris ,
publia, eu 1746, un ouvrage de
]iiëté,inlitiilë Science r/u«a/uf, tirée
des Essais de Morale de Nicole.
• y. PLEUBY { Jeau ), auteur
ebscur de qui l'on a, sous le litre du
Livre des deux amans , une Tra-
■duodon en versfrançais de l'Histoire
de Cuiscard el de Sigismonde . qui
forme la premiËre nouvelle de la
Sualrièine journée du Décainéroii
e Ooccace , imprimée it l'arit dans
le cours du 16 siècle.
t VI. FLEUBY ( N.) , mort en
1746, auteur de l'Opéra de Biblis.
et du Ballet des Génies, représentés
en 1753 et 1756. On les Irouveim-
primés dans les tomes XV et XVI
du recueil général des Opéras publiés
par Cbrisloplie BsUard.
t VII. FLEURY ( Françoi«-Tho-
masj.avocat au parlement de Paris
•a patrie, où il estinorien 1775,
■e distingua moins au barreau que
dans la société , dont il faisoit le
cliarme par sa gaielé naturelle et
la vivacité de son esprit. Le recueil
de ses Poésies , publié à Paris eu
1760, in-ia ,et 1769, in-8*, tous
le litre de Folies , contient des Fa-,
liles, CbausoosetEpigrammes, qui
■anoBceat toutes beaucoup de faci-
FLlîï
lité,un esprit jH a turel elagr^ble.
On a encore de lui des C/iansoa»
maçoniques , in -8°, Paris, 1760;
des Odes sur les graada mystères
de la foi , 1 77S , aussi in -8" ; le
Dictionnaire de l'ordre de la fé-
licité, in-8°. Eotia il a travaillé au
Miroir magique, el au Roaiignol-,
opéra comique, qui oui eu peu ilé-
succèa au ihédlre.
*Vni FLEURY(M.Mai.-Herc.
DE HossET , comle de), né et do-
lùicilii) à Paris, condamné à mort,
à l'âge de ^3 ans , le 96 prairial au
3 ( 18 )iiin 1794 ) , par le tribunal
révolutionnaire. Voici comment M.
Pnidhomme rend compte de ta con-
damuatiou. Le a6 prairial an:a ( 18
juin 1794 ) , M. de Fleury , détenu
au Luxembourg , écrivit à Dumas ,
président du tribunal révolulion-
naire , le billet suivant : «Homme
de saug! égorgeur! cannibale! mouis-
ire ! scélérat! lu as failpérîr ma fa-
mille. In vas envoyer à l'échafaud
ceux qui paroissent aujourd'hui au
tribunal ; tu peux me faire subir la
même sort, car je te déclare que
je partage leurs opinions et leurs
sentimens. » Fouquier-Tio ville te
Irouvoil chez Dumas lorsqu'il requt
cette lellre. «Voici, lui dit Dnmat,
unblltetdoux, lis-le.» ~ iiCe mon-
sieur me -jiaroit pressé, dit Fou~
quier , il faut le satisfaire. » U donne
auBsitAt l'ordre de l'extraire de sa
prison ; il arriva vers midi au tri~
bunal , fut mis en jugemeut, con~
damné au Iiout d'une heure comme
complkede gens qu'il n'a voit jamais
counus , el envoyé de suite à l'écha-
faud, revêtu d'une cbemise rouge,
comme assassin de Collot d'Herboia.
— Flivky ( duc de ) suivit lea'
princes français dans leur émigra-
tion ; il ëloit encore en 1806 au-
près du frère atné de Louis XVI.
t FUNCK (Godd'roi), peintre, né
àClèves«u 1&16 , eut, dès sa plue
tendre j*un«tM , une forte iniji—
FLOC
"Vition pour te dessiu. Ses p«ret»
l'ajaDt mis chez nu peintre, il fit
an prières rupidei. Lorsqu'il te
vit eu état de iravailler seul , il alla
1 Amalerdam. Ix goût génë rai ëloit
alors pour la manière de Berabraiit.
Hindi se mit , pendaiil uu aa , sous
la direction de ce faineux peintre.
U abaadouua ensuit* sa manière ,
pour prendre celle dca Italiens qu'il
nisit parfaitement. Les ouvrage»
qu'il fit depuis, lui acquireut la |)Tiit
grande estime. 11 tnourulle 33 dé-
cembre 1670.
HJNS (de). ^. CABBoN.n' m.
+ L FLIPART ( Jean - Jacques ) ,
iravenr et bon dessinateur , ne i
Paria eu iTi3, reçu à l'académie
Tnjale ea 175.7; il mourut en 1789.
On ■ de lui beaucoup de morceaux ,
entre lesquels ou distingue uue
Sainte Famiile , d'après Iule» Ro-
main , du recueil de la galerie de
Dresde ; Adam et Eve après leur
pètlié, d'après Naloîre , faisant pen-
dant avec Adam et Eva avant leur
péché , gravés par Cars , d'après Le
Hoiœ; F'énus etEnée, d'après le
Blême ; deux Sacrificet , d'après
Vien ; nne Temjiéle , d'après Ver-
Det; une jeune fille décidant da
^/, d'après GreuBC;le Paralytique
environné et soulagé par ses eiifa ni;
VAecortfée de village , d'aprèi te
même, faisant pendant i la prde^
dente; le Gâteau des roU, de même
Érandenr, et d'apièg le mènie; le
Omiat des Centaures, d'après le
faUeau de Boulongne,, fait pour sa
tccej^lMi à l'académie royale de
CInre ; deux Chasses , d'après
ioo et Boucher , etc.
• n. FLIPART(Charl«-Fraiiçois),
bin du pr^càlmt.moTl en i??^-
On oonnoit de lui quelques petites
Bsiampea , d'apris Fragonard , et
autres maîtres modernes de l'école
française,
t FLOCQIJ^ ( ËtieniK-Jogeph) ,
Ï-LOC
-îî
musicien , né à Aix eu Frovance en
1750, mon à Paris en 1785 ,u'avoit
queiaaus, lorsqu'il fit exécuter uue
Slasse de sa com[iositioii. Un talent
siprématurédevoitËU'eprDdDitdaM
la capilale. A l'dge de 99 aus , il
douua l'opéu AtVUhivii de l'amoUF
et des arts , qiti eut qiiatre-vingls
représeiitatioiiï. Ses £(i//e/? , agréa-
bles cl frais ', contribuèrent bean-
coup à ce succès, Flet-quel s'en van-
tant et tout à la fois se (ilaignaut de
ses ennemis devant Grëtii , celui-ci
lui dit ■■ tih ne vous conseille par
d'avoir un second succès j car von»,
verrez qu'ils vous empoisonne roDC
comme Pergolèze. » FlocqDCl, ipii
prit au sérieux cette plaisanterie, et
qui la répétoit avec compbisatKe,^
se mit à l'abri de la prédiction. Mal*
gré un vojage qu'il fit en Italie ,
aux frais de M. de Maillebois , ponr
y perfectionner ses laleus , Azolait ,
Iletlé,tl luNouvelle OmpAale,<iifSt
fit représenier à son retour , n'eurent
qu'un succès médiocre. Le Seigneur
bienfaisant fut plus généralement
applaudi. Mais nn tableau de ven-
danges , la vue d'un embrasement
produit par la foudre , assurèrent
plus la réussite de celle pièce que
lesTeri et la musique. Une C^ocoA ne
l>riltante et expressive , due à Floo^
quet , lui mërila plus de renommée
que la plupart de ses autres compo?-
sitions. M. de Saint - Marc, ajaut
retoucha ÏAIcesie de Quinault, luk
avoit confié celte pièce pour la met~
Ire en musique , l'Opéra loi prëférai
l'Alcesie de Gluck ; cette espèce d«
réprobation le mit au tombeau. Quoi'
qu'avide de gloire, il api^audissott
cependant au mérite de ses rivmiK.
même. « Les beautés de l'ouvrag*
me font oublier , disoit il , la haine-
de l'auteui.B — n ne faut paslecoii'
fondre avec un de aetcompatrioiear
Jacqnea - André Flocqubt, ingé-
nieur, mort en 1771 , qui enli»-
pril le canal de Provence , sut ie-
quel il publia plustenr* Mémoire» «b
Jfei'is depuis -1743 iutqucn i^Sa;
maiB ce Ciiuul Uoiiva des obsUclcB
çiu'oii 4avoit pas prévus.
' FI.On[NG (Pierre), graveur,
aë i Stockholm en 1731. On s de
lui an Sujet allégorique , reprësen-
tant le Itoi de Suéde , coinine pro-
tecteur de la religion , des lois , dea
■rLi et des sciences, d'aprelCochin;
divers morceaux dans le goût du
]avL9 , d'après Bouclier et autres.
FLODOARD ou Feodoabo,
historien , u« eu 8i)4 à Epernay ,
demeura long-iemp» dans le clergë
de Reims, où il posséda des béné-
fices. Il li's quitta ensuite pour em-
lirasser la vie reUgieuie dans un
iiioiiaïtère près de' cette ville , où
il mourut en 9G6 , A' 75 ans. Oji
ci'oit rju'il en fut abbé; car on mar-
que dïus son ëpitaphe qu'il fut un
« ctei'c chaste , un bon religieux el
un meiiieur abbé.n Nous avons de
lui une C/tronique et une Histoire
de l'église de Reims. Sa Chroni-
que , gënéralement estimëe des
il'au
«■gift.
liuil eu 966. Pithou el Dûcbesne
l'oul publiée. Sou Hisioireoout prend
toute Ja Buiie bialorique de l'église
de Reims , depuis sa foadalioD jus-
qu'en 949. \a meilleure édition de
cet ouvrage , curieux et intéressant
pour les Rémois , est celle de George
Couvenier , iu-8% 1617. Plojoard
étoit aussi poêle, et il composa eu
vers X'Histoiie des papes Jasqu'd
' Jyéo/i fil, et les Triomphe» de
, Jésus-Clirisl et des saints, en dix-
Bufliv
été SI
pour leïèclié de Noyon, el fut at-
îligé de ne l'avoir pas obtenu. Adel-
gage , ëvèque de Brème , son ami ,
lé consola ]>ar ces mots d'un saint
qu'il ne nomme pas : uBéla»! je
Ecrois peut-être du nombre des ré-
proui'^î , si j'avois élë de celai des
* PLOGEL (Charles- Frédéric) ,
FLOO
écrivain allemand , et prafeasenr d»
philosophie à l'académie des noble»
de Leibnits , né en 1739 , mort ea
1788, publia en allemand, /fi*tO(/«
de l'entendement humain. 11. Etat
présent de la lilléralure en .Aile-'
mogne. Ul. Histoire de la poésie
théâtrale.
FIXÎNCEL (Albert-François ), né
à Luxembourg en 1697 , avocat au
parlement , censeur royal de plu-
sieurs académies d'Italie, s'est dis—
lingue par son amour pour la langue
italienne. Noramë secrélnire d'état
delà principautéde Monaco en 173 1 ,
il joignit à celle charge celle de se-- .
crétaire des aSàires étrai^ères ei\
17S5 , sous les ministres Amelot
et d'ArgeusoQ. Il fut enlevé aiiic
lettres le i5 septembre 1773, Sa
bibliothèque, composée de huit mille
arliclBsdelivresilaliens,adonnélîei\
d'eu faii'i un Catalogue curieux ,
1774, a vol. in -4". -- Madame
PLohcbl Jeatiue- Françoise DE La-
vait, morte en j 764, à 49 ans, avoit
traduit les deux premiers actes de
i'Avocat vénitien de M. Goldoui,
•I.FLOOD(HeQri),HIftdeWar-
deu Flood , chef de justice du bauc
du roi eu Irlande , juort eu 1791 ,
élève de Dublin et d'Oxford , fut
reçu maitre-és-arts â cette dernière
université, li y étoil encore quaml
. il écrivit eu anglais le Poëme do
la mort de Frédéric prince de Gai-
les, inséré dans la collection d'Ox-
, ford. Le comté de Kîlkeauj le nom-
ma son représentant au parlement.
Us'y distingua par son éloquence ,
et acquit en Irlande une popularité
peu commune ; mais il la perdît
quand il fut nommé au parlement
d'Angleterre. M. FJood a publié une
Odepindarique à la renommée. Plu-
situis de set Discours ont ausû
FLOR
M inipnmà. U fit après la mort
de la femme un legs à ruiiîversilé
île Dublin , pour la fondation d'une
Uaire , àe plusieurt pris , et pour
ulut de livre* et de quelques ma-
□uscrits.
11. FLOOD (Jeaû). r. Geiffitii.
t FLORA., faniease coarlisane ,
tcndremeuiaiméediigtauit Poropfe,
ne Toului jamaii lëpondre à la
passion de Geminiu». 11 fallut que
Fompée la pridt de ne point le le-
luLer. Elle c^da à >es inslaiiceï ;
mais Mm premier amant , par une
ftrange bizarrerie , fàcbe de ce
qn'elle avoit enlin c^dé, ne voiilul
plui la voir; elle en tomba malade
de chagrin. Ctacilius Metellus lu fil
peindre , cl consacra son porirail
dan« le temple de Castor et Pollux.
I. FLORE ( My thol. ) , déase de»
llnira ,- nommée chee les tAlin»
Flora, et chez les Grecs Calons ,
épousa Zéphire , qui lui doDna l'em-
pire sur toutes les fleurs, el (a lit
jouir d'un printemps perpëlnel. Son
odw passa de* Grecs aux Sainns, et
des Sabinsaux Romain*. On la re-
prriscBtoil omëe' de guirlandes et
touronnéede fleur*. Laclance raconte
que ■Flore était une femme débau'
diée, qui, ajant amasse lies richesses
Ucitiar, à condition qu'il feroil cé-
Uitrer loua les anslejourdesafèle,
eu Bon honneur, des jeuxqui s'appel-
leraient F<&irii/M, Floraux. Dans la
■uke , le sénat , lélléchiiiant su
fi^ne de ces jeux, et voulant leur
en donnée une plus honorable ,
de Hore une déesse , lui bâtit
Iwnple, et institua des fêles qui se
c^lébroient dans le mois de" mai ,
avec une ticeuce si outr^ , qu'on j
fawMt paroilre des courli*ancs lou-
lei nuea aux j^ux des speclaleurs.
Vsrron dûment ce récit de Lactauce,
et soutient que le* Sabins recou-
BKseMcnl. Flore pour déesse a>'ant
FLOR
55
irdinal de ).
I.
iju'ils Tinssent «'établir 1 Rome ;
puisque leur roi Tatius, sur le i>aint
■*<i livrer bataille aii\ Romains, Si
o vœui celle divinité.
II. FLORE. rorwFuMii».
• FLOREBELLO (Anioioe), d«
Modène , évèque de r.avelliuo , vî-
it dans le i6* siècle ; il fut l'ami
intime du cardinal Sadolet, dont il
I écrit la fie, après sa mort arri-
vée en 1.^47' Ou a encare de cet
ivtque.TJe aiictorilaleiummi-poit-
'ificis Ecclesiœ de capiiis; Concor-
iid ad Germanoi ; de* Discour»
'.t des ùtli-e* de Pie y, dont il
fut secrétaire ; elles out été imprt-
à Anvers eu 1640. Florebello
rui dans sa ville natale le atl
août i558.
Ft,ORENCE ( l« .
Voyez ZâBABELLA, n
I. FLORENT V, comle de Hol-
lande , til* de Guîllaurae , roi de*
Romains, perdit son père dès son
jeune âge. Livré à divers tuteurs ,
il y eut beaucoup de divisions dans
son état. Dès qu'il put gouverner
par lui-même-, il fit ia guerre aux
Frisons rebelles. Ayant en levé la femi
me d'un gentilhomme Domine Gé-
rard de VelseD,il fui assassinée! percé
de irente-deux coups d'épée parle
mari. Le meurtrier ayant été pris
fut conduit à Leyde, où on le mit
dans un tonneau hérissé de cloua;
on le roula ain*i dans toute la.ville ,
et il fiait sa vie par ce cruel *up-
plice. Florent mourut en tai)(i, après
avoir régné quarante ans. Il laissa
sept &Is et quatre fille* (i^yeïGuiir-
l.*uB»e, n' IV, et MABCnEBiTB ,
n° X ), de Béatrix , fille de Gui de
Dampierre, comte de Flandre , qu'il
avoii épouaée après la mon de sa
première femme, de la maison de
i Chàlillou.
j6
flor
eti Oiléins, mort dam celle der-
nièra vilte es i65o, » laÎMë de»
Otefragat de droit, que Doujat pu-
blia ia-4* , en deux partie», 1679.
Ia Vie de m jnrtKonsulte ettimable
Mt i la ttle du livre.
• m. FLORENT, dii Srora-
nios, moine de Wordie»ter, en An-
gleterre , dans le 1 3° eiècle , com-
po«a une Chronique des chroniques,
depuit le Gommeucenientdu'iDODde
juaqDen iii8,<]u'unaiLtremoinedu
même moDast^e contiuua juiqu'en
1 1 63. 11 a auui travaltli! i U oon-
ÙDuatioa de JUarianu» Seolu» , et
i un Traité de la famitU r<yale
dea Anglais.
' IV. FLORENT, diartreun de
LouTain , vivoit daa» le t V siècle ;
il a composé en llamand un oiiTrage
de ClnstitiUion chrétienne , oui a
ëtë traduit en lalin par le cordelier
Nicolas Zeger, et depuis par I^urent
Sorius. Ce dernier y a ajoute une
•ecoode partie.
V. FLORENT-CHRÉTŒN. K.
CHsirii» , n" IV,
I. FLORENTIN ( »aînl ) fut va
martyr de CharoUata , qu'on croil
avoir «oufert la mon pour la foi
vers 406.
• 11. FLORENTIN (Cisar ) , gra-
veur, élève de Manperché, né à
Dijon eu i5^4 , mort à Fari» en
i66S,a gravitàreau-roTle plusieurs
morceaux d'après Le Primalice,
pagne , ei fut ensuite envoyé
Mexique pour catéchiser les iuR-
dèlta. S'élaul rendu au Japon *
qualitë de miisionuaire , il y fi
brûlé vifle ag août 1733. Il aécril
une Helaiion île l'état du Chris-
tianisme dans le Japon, jusqu'i
a4 mai de cette mtme anuée.
• II. FLORES ( André ), reliiiei
FLOR
de l'ordre de taini Dominiqne , né
dan» l'Andalouaie , tloriuoit verf l'an
1553. Il est auteur d'une Somme ou
Jbrégé de toute récriture , eir ver»
liéroïque coalillans ; mais il recoa-
nolt lui-même que Pierre Orii»,
curé dans le lerritoire de Madrid ,
a eu \3 plus grande pari à cet oA-
inige. Oolui attribue aussi un Ca-
léchisme espagnol, qui parut eu
i5!>3 A Tolède , auriueï on prétend
qu'il avoil Iras'aillé par ordre Aé
l'empereur Charles V. Mais Thomas
Tamajo, dam un Catalogue de li-
vres espagnols qu'il a publie», assure
que ce Calëchisine n'est point d'Aa—
drë Flores , mais d'un ermite de
saint Jérôme du même nom , vi 4
Torrijos.daiisle diocèKdeTolèda;
ce qui pourroit le faire présumer ,
c'est que ce Catéchisme est compose
en forme de dialogue entre un ermite
et un enfant.
• FLOBEZ ( Henri), religieux
augutltn , l'un des ptua lavans Es-
pagnols du 18* sièclt, mort â Ma--
drid , ver» 177a, est auteur de
VEapana sagrada, lAeatro geogr»'
Jici>-hiitorico de lia Igksta ifeBa-
pana, en 34 vol. )n-'4'', iroprinië*
de 1747 à 1784, onvragoqui est,
pour l'Espagne ce <|ue le Gaili»
christiana est pour la France, et
qnt de pins aie raériladeconlanÏT
les ouvrages des plut ancien» tn-
teurs , publié» avecdesu«tei'de Vé-
diteur. Dès 1743, Flores donna une
Clave hialorial , Madrid, in-4* ,
qui répond à notre Art de vériBer
les dates , dont la première édition
n'est que de 1 750, en sorte que Plo-
rez a le mérite de l'invention. On a
encore de cet auteur un excellent
ouvrage denumismalique, intitule
Meilallas de las Coloaiat muniei-
pios,fpueÙlosanliguosde Espaita,
en 3 vol. grand in-4* , imprimés à
Madrid en i7f)7 et 1758, auxquels
l'auteur en ajouta un troisiènle , qttt
parut en 1773. Cette prodtKlton fit
FLOR
■dmellre Fkirez i l'uaàéaxK ic^ale
des iutcriplious Et helleï-lettres en
1761 , en qualité d'associé correa-
pondaut. C«t écrivain a donné en-
core d'autres ouvrages sur l'histoire
de son pajs , ei on lui est redevable
de quelques Editions fort estimées,
•Dire autres la réUiion du Vfiy»^e
littéraire d'Ambrosio Moralez.
tFLOBIAN(Jeau-Pierte Claris
ds) , de l'académie frantaite, lie\i'
tenaul - colonel de cavalerie , né
k6 mars i75&,auÀàteau deFlo-
riau , prèa de Sauve , dans les basses
Cévenues , d'une famille noble et dis-
tinguéc daiii les armes , dut à Gi-
ktle de Salgtie £a mère , qui étoii
castillane d'origiue , le boùI très-
■vif qu'il montra loujours pour Ja
lîtléralure espa^uoU , et celle tour'
nure d'esprit qui semble tenir à l'au-
cienue chevalerie, et qui se trouve
dam tous ees ouvrages ; mais ce fut
particulièrement à Feruej qu'il [luisa
l'amour dala poésie et desletlres,
el qu'il reftit en quelque sorte ta
première éducation. Un de ses oucles
«Toit épouié uneniècede Voltaire;
•on père éloit aimé de cet écrivaiu
célèbre ; il lui mena son tiU , et
l'aDt«ur de la Henriade «e plut à
tm cultiver le* dispoùlions naïu-
relles.Le ieune Florian ne qi:itta Fer-
ney que pour eotrar dans les pages
du duc de Fcnthièvre, qui , bien-
tôt après, lenamma sôii geutilhoiu-
ine«rdiuBira,etlepla^daasson ré-
giment. D'Argental , ami de Vollal-
Te , et qui se plaisoit à rassembler
cbes lu) les hommes de lettre* et les
■rtiales en tout genre, avoii fai
bâtir un petit théâtre; les premiers
travaux littéraires de Florian lui fu-
Tcmtconsacrés.lljtut donner RU rôle
d'arlequin une sensibilité, une finesse
qu'il n'avoitpas,eues jusque-là. Ce*
|ieUl* drames , donnés ensuite
ibédtre italien , .y resBuscitérenl
linire de pièces qui en avoit fait
ivUTegi la forttmCj avant qn*
FLOR
27
tliâltte te fat exclusivement livré à
des canevas et à des comédies en
musique. Des prix remportés à l'a-
cadémie française, et nombril d'écrits
pkins de naturel , firent à Florian
une petite réputation. Devenu par la
révolulion, et par la mort du duc
dePeulbièvre, dont il ne s'éloigna
jamais, entièrement étranger à (eut
ce qui l'éloit aux lettres , ih de-
voit espérer de jouir en paix da
bonheur d'un doux repos dans la
solitude qu'il avoil choisie. Baimt
de Paris par le décret de la convei>-
tion qui en renvoyoil tous les no-
bles ,iIs'étoit retiré n Scaus. Là, pen-
dant qu'il metioil ladrriiiere main à
un poëme en prose dans les mœurs
hébraïques, intitulé i-jv^ra'AV, qu'il
regardoit comme bon chef-d'ceuvre ,
1c comité de sdteté générale ordonua
son arrestation. La chute de Robet-
pierte le garantit de l'éclialàud , et
permit à l'un de s'.s intimes umis ,
membre de la convention , mais jus-
qu'alors condamné au silenie, de ré-
clamer sa liberté. Malheureusement
il étoit trop tard ; l'imiigiualiaa i*
Florianavoilététellementfrappéede
ce qu'il avoit vu , de ce qu'il avait,
souffert, de ce qu'il avoit craint, qu'il
ne sorti! de son cachot que pour al-
ler mourir dans sa retraitede Seaux,
le i3 septembre 179^' Un abandon
aimable, une mélancolie douce for-
inoient son caractère et dominent
dans ses écrits. La . décence de ees
moeurs, l'honnêteté de ses senlimena,
les égards pour ses rivaux el set
confrères , lui atlaclioienl tous le* .
cœurs. Ses principaux ouvrages soûl,
I. Les deux Billets, Vaùs, 1780,
in- S", comédie qui offre du naturelet
de la gaieié, dans im cadre simple.
H. Le boit Ménage, pièce qui ob-
tint un succès mérité , par une sen-
sibilité douce et attriiyaute. III. Le
bon Père el la bonne JHère, comé-
dies qui présentent un caraclère ori-
ginal et piquant , une morale pure ,
et qui escits tout à Ir fois l'attMi-
38
FLOR
dtissement et le rire. IV. Jeitanot
et Colin, comédie, Paris, i^So,
111-8° , dont la sujetest tiré d'un coule
de Voltaire. V. Le bon Fils; Slan~
clieei f^ermei/le, ^iiit, 1781 j îa-
8° , autres pièces qui plurent pat
des délaili. simples et vrais. VI. Les
Veux Jumeaux de Bei'game , Pa-
ris, 1783 ,iii-8°.L'imrigueeBt Job-
diie SU] ries niépfiseï semblables i.
leOes A:s !\léuechmes. 11 y a de
l'agrémeiit et de U facilité dam le
dialogue. VU. Le Baiser , pièce
de féerie eu troisactes. Ou y trouve
quelques longueurs, et un dénoue-
meut trop alteudu , mais eu même
temps uii tiibieau uaïf et charroaut
de duux auians pleins d'ivresse et
de cr.iiute, parce qii'ou leiurapré-
di: l'^s plusgrauda malheurs, si le
si-ul baiser. VIII. C'est
pritici paiement dans le roman pasto-
ral que Flsriau a le plus intéressé
ses lecteurs. La première de ses
pi'uduclLons en ce genre est Gala-
tàée , dont le fond , puisé dam Cer-
vantes , a éié embelli par l'auteur
de tableaux frais et exempts de faux
goût. IX. Estelle, eutièreuieut de
FinventioD de Florioa, qui " "
pUtcé la SI eue intéressante aCi:<
virons de Niiiies, vers les lieux où il
ëtoitne.X. Voltaire et le serf di
Mont-Juia, pièce qui remporta le
prix de poésie de l'académie fran-
(aise en 17S3. L'abolition de la
servitude et de la main-morie y
esttraitée avec une sage philosophie.
XI. Rulh , églogue qui obtint le
même prix sur soixaate-cinq pièces
admises au concours. La poésie y
Mt convenable au sujet ; elle a une
aimable simplicité et une sorte de lan-
gueur très -attachante. XII. Conies
en vers. XIII. Eloge de Louis XII,
auquel l'auteur a donné une forme
dramatique et piquante. XIV. Nou-
velles.Ellet sont au nombre de ta ,
qui offrent toutes ttn caractère par-
Aculier de naturel , de philoso^ihie
.FLOR
de sentiment, La meilleure peu t-
"e estune allégorie bien Eoulenua
et pleine de linesse sur leboulieur.
XV. Gonsalfe de Cordoue, roman.
héroïque, qui présente ce mélange
heureux des actions guerrière» et
mœurs pastorales, dont leçon—
ite,ptait toujours, et qui fait le
charme de quelques productions es-
pagnoles. Il est précédé d'un Précis
àisloriquei^ur les Maures, qui a,
de la chaleur et de la rapidité. Ce
précis, beaucoup meilleur que le
roman , fait mieux conuoltre les
Maures qu'aucun autre des li-
vres faits sur cette intéressante
nation. XVI. Numa Pompi/ius ,
autre poëme en proee , est supérieur
au précédent , par l'intrigue et l'in-
térêt delà narration, mais fort au--
dessous du Téléiiiaque. XVII. Fa-
bles nouvelles. Ce recueil assura vé-
ritablement la gloire de l'auteur ,
quoiqu'il fût resté fort au - des-
sous de l'inimitable La Fouiaiiie;
c autant de tiaturel
de grâces; l'esprit même que Flonan
ne pouvoit s'empêcher de mettre
dans tout ce qu'ilécrivoil devient
uu mérite de plus dans ses fables ,
])arce qu'il n'exclut point la naïvetë ;
là versilicatioa en est élégante et
facile , le style pur et correct , le bot
toujours msral ,'et l'invention heu--
reuse et piquante. Le sujet de quel-
3nes-un8 de ses apologues a été pris
ans Yriate, poêle espagnol qui a
dn mérite. XVIII. 11 aohevoit de
traduire Ltoii Quichotte, cbef-d'œu-
vre de ce Cervantes qu'il limoit sï
passionnément, lorsque la mort l'En-
leva. Cette traduction est meilleure
que celle de Filleau de Saint-Mar-'
tin , dont la diction est «i uégligëe
et dans laquelle le* vers sont si pla-
tement rendus. La seconde édilioii
de la traduction de Florian est der
1 806 , 6 vol. m-i 8, Le style en est
élégant et concis , les romances ren-
dues avec ce tour hn et délicat qui
çn fait le ckirtue. XIX, Florian *
PLOR
laiué pluiîeura ouTrage«inti^,ldi
4]ue le commeDCeolËUt d'une Ilis-
toiie aririeune a l'usage de la jeu-
nesse ; un poème de Giiitlaume
Ttlt, «l 8ur-loul celui A'^phiaim ,
en qaatie chanU , dont on dit beau-
coup de bien. Oo a feit plusieura
édilions de ouvrages de Florian. La
plus agréable esl celte de Didot, en
-34 vol. iii-18, enrichie de gravures.
Mil vol in-S" , Paris , 1784,1799.
Eo général, les poésies de Floriau ,
•ur-lodt se* romances, ont delà fa-
citilé, de la douceur ei de l'Iiarmo-
nie ; maifl lorsqu'il passe à un genre
plus élevé, il manque quelque foi g
de vivacilé, de Force et de coloni-
sa prose a le même caractère que
ses vers. La lecture de ses ouvrages
remue peu l'aine; m:ti3 quciques-uus
écliaulTent doucement , parce i|ue
dans les snjets qui exigent de la sen-
sibilité on voit qu'il ëcritoit d'après
son cœur. Ce cœur, nultemeni ja-
loux , ne connut ni la haine ni la
vengeance ; il eiil de^ critiques ,
comme tous les écrivains applaudis ,
mais il ne se permit jamais la moin-
dre épigramme contre ses ceu«eurs.
Toutes ses productions furent lues
avec avidité, parce qu'il peint, sinon
avec énergie , du moins avec une
louchante vérité , tes mœurs et les
tableaux de la vie pastorale et de la
douce tranquillité des champs qu'il
a 1« mieux réussi. Voltaire l'appelle
daiu 3es lettres Florianet , et ce nom
mignard peint assez bien le ^nre
d'esprit et de caractère de Florian.
FLÛIUDA-BLANCA( DonJoseph
MqinjiM, <»vaie de ), grand -crois
W.l'wiiie àa Charlea Ul, devint
wiiuqàl mmistie d'Espagne, après
Oe loiigs services. Son opposition
au principes de la révolution fran-
fWe'le rendit odieux. , et lui Et
perdre sa place nu commencement
de 179a. Un chirurgien fBança'»
■voit Unie de l'aisassioer aupara-
FLOR
'9
Tant, et lui (it plusieurs blesi^ures
qui lie se trouvèrent pas ntorielles.
Flonda^lanca alla chercher la paix
dans ses terres de Murcie. Ou l'en
rira pour l'enfermer au cbafeau de
Pampelune et le me tire en jugement;
mais il mourut de maladie après
quelques jours de détention.
FLORIDE ( le marquis de la ) ,
ofticier eipagnnl , disiiugué dans
la guerre de la succession par sa
bravoure , éloit commaiidaul de
la ciiaduilede Milan en 1706. Le
prince Eugène, mailre de Ja ville,
le fit sommer de capituler, mena^iit
de ne lui faire point de quartier, sTl
ne se rendoil dans viugi-quatre
heures. « J'ai défendu, répondit cet >
homme intrépide , riugt- quatre
places pour les rois d'Espague mes
maîtres, et j'ai envie de me faire
luer sur la brèche de la vingt-cin-
qaième. » Ce discoiira hardi , qu'on
savoit être l'espressiou d'une ame
forte , fit renoncer au projet d'atta-
quer le chàteuu ; on se contenta
de le bloquer.
FLORIDOR (Josias de Soci.as,
dit), gentilhomme, acteur de pro-
vince et ensuite de Paris, mort dans
cette ville en 1673 , à 64 ans. Ce fut
en sa faveur que Louis XIV décida
que la profession de comédien n'éloit
pasincemitatibleaveck noblesse.
I. FLOBIDUS ( l'rançois ), de Da-
□adéo dans la terre de Sïbiue, mort
!>4t I est auteur d'uu ouvrage
FLORIES [Harcus-Antraiius
Fi.oliiiNrs), frère utérin de l'em-
pereur Tacite , après sa mort eu ^76,
le fil proclamer empereur par l'ar-
mée de Cilicifl; nuis celle d'Orient
ayant forfé Probus d'accepter l'em-
pire, il merGha contre lui. Probu*
3o
FLOR
t refos
GOinpoMC. Ue désespoir, Flori
fit ouvrir les veioes deux mois après
qu'il eiil pris la pourpre. Ce priace
avoii de l'ambilion, mais poiat de
t FLORIMOND M Remond , né
à AguQ , coubeilleT au parleuieut
deBoideaun. en 1S70, se >dUlingiia
moins comme inagisliat que comme
l'vnit EU d'abord
Les novateurs , qui ne t'atmoienL
poiut,di9oienl qu'il n'ëloitquerêcbo
duF. Ricbeome, jésuite, auquel il
prètoil sou nom. u C'est nu homme,
Bjoutoient-ils, qui reud dés arrêts
tans conscience , l'ait des livres laus
•cience, et bâtit sans argent. » On
a de lui , 1. Plusieurs Traités, parmi
lesquels ou distiugue celui de l'Aale-
Chriit. H. Oe f origine des hérésies,
a vol- in-4°; l'*'^ plein de recher-
ches curieuses, mais qui piouvent
plus d'ëmdilion que de critique. lU.
Hceiir de la papesse Jeanne ,
Lyon, i595,in-8'. Ouvrage d'une
«riliqiie peu judicieuse, comme tous
ceux de cet auteur , mais dans lequel
il a l'avantage d'avoir raison , et qui
offre d'ailleurs des écl aire iaje mens
assez curieux. IV. Anli 'papesse ,
Paris, 1607. On n mal à propo*
confondu avec l'Erreur de la pa-
pesse celte très - petite brochure ,
qui en est la suite , et qui a échappe
■ux rechercbea da presque loua lei
bibliographes. Au reste, la fable de
la papesse a été beaucoup mieux ré-
futée par Rloiidel qui n'a pas même
daigné s'étayer des raisounemens de
Florimood de Bémond , et qui l'a
souvent attaqué quaud il l'a trouvé
en défaut II monnit en 1603, dans
un âge avancé.
• FLORIMONTE ( Galeas ), de
Sessa , élevé par ton mérite A
l'éviché de sa patrie, a donné des
•uviages en v<n «t o piot«
FLOU
parmi, lesquels on distingue celui
'm\x\a\i Jittgioname'iti sopra l'Eli-
ca d' Arislotele , imprimé à Venise
euiSgy.
* FLOaiN , prêtre de l'élise ro-
maine au a* siècle , déposé dia
sacerdoce pour avoir dit que Dieu
est l'auteur du mal. Quelques écri-
vains l'aixusent encore d'avoir sou-»
tenu que les choses défendues par la
loi de Dieu ne sont pas mauvaisea.
eu elles-mêmes, mais seulement 4
cause de la défense : ce qui ne peut
êlre vrai qu'à l'égard de quelqaea
défenses pariicu litres et des lois pu-
rement positives. [I avoit été dîscipla
desainlPolfcarpeavec saint Irénée;
mais il ne fut pas Rdèle A garder la
doctrine de son maître. Saint Irëuée
lai écrivit pour le faire reveuir de
ses erreurs. Eusébe a conservé Dia ,
fragment de cette Lettre dans sou
Histoire ecclésiastique , liv. 5 , chap.
90. St. Irénée composa enfin contre
lui ses livres : JJe la monarchie et
rfe/'tifrfoorfo,quenous n'avons plu».
' FLORINniUS , penonnase dis-
tingué, d'origiuesynenoe, rendit de*
services signalés aux empereurs de
Constaniinople. Mar c lanus deThrace
le nomma gouvernsur de son palais,
et l'envoya en 4^0 en qualité d'am-
bassadeur extraordinaire auprès
d'Isdegerd II , roi de Perse , pour
conclure un traité de paix durable
entra ces deux empires. Plorindiue
obtint ce que désiroit ce souverain ;
mais du reste il compromit dans
cette stipulation les intérêts de son
majlre en renonçant bhx droits sur
l'Arménie, en faiis politiques •(
religieux. Ce fut par cette oimdltiata
souscrite parFlorindini que la guerre
éclata de suite entre l'Arménie et Ul
Perse , et elle dura plusieurs année* .
on en lit les détail* dam kt Hw-
toire* d'Elisé et de PurbeUf.
I. FLORIO (Jaan), originaire
de Sieime, né eu ii4S, mort i
FLOR
LondfM, sa pairie, «n iSgS , a
donoé une Traduction de» Etsais
de Moalaigne eu aurais ., i63i ,
JD^ol. 11 ëcoit piolestaul , et avnll
élé obligé de quitter l'Anglelerreaous
la reine Marie ; mail il y revint loui
EJizabeth.
■ * II. FLORIO (George), de Milan ,
au il étoit professeur dVloqitence,
TÎToit au coiDineiiccraetit du i6*r
■iède. Ou a de lui \iae Histoire en
Vï livres des guerres faites en
Italie par Charles VIlï et Louis
XII, imprimëe à Paris en ifiiS,
qui a eu plusieurs editiof». Celte
Hiilpire «at esdmëe des Français ,
parce que l'auteur, qui ëtoït à Milan
du Lempe de Louis Xll , parle tou-
JMirs en bien de ce luonarque.
•ni.FLOHlO (le comte Daniel ),
un de» poêles les plus. originaux de
lllalie, né à Udiae, d'uue illuitre
famille, en 1710, fil sea pteuiièrea
éludes dans les écoles de celle ville ,
etalla ensuiteâPadoue eu 1738, où
il cultiva la poésie sous la direcl^n
i«i pins célèbres proiesseure, Mé-
Ustase parle de Florio avec éloge.
Des images a^rdablea, des pensées
pleines de délicatesse, du naturel et
de la facilité taraciériaent Us pro-
ductions de ce poeie. Il mourut dans
H pairie en 178g. Ses (Euvres ont
M publiées sous ce litre : Poésie
varie del conte Danietla Florio
con molli f régi in rame, \Tn, av.
i&-4*. il avoit commencé un long
po«ne intitulé T'IuSi ou laJém-
talem détruite, dont il n'a paru que
Irai* chant*.
1 1. FLORIOT ( Pierre), prêtre
du dbcise de Langres , confesseur
detreligieuseadePort-HoTal.uié en
1604, mon à Pari» le 1" décembre
1691, à 87 ans, a fait la Morale
thrétienne rapportée aux instruc-
tioiu que J. C. nous a donaées dans
fOniton dtmiaicalê , Farii, 1676,
FLOR
3ï
L-4*> râmprimée en 170g et en
7/|i , à Rouen en 5 vol. in-ia. On
y a ajouté en 1 74!) un 6* vol. inti-
tulé:/f«cueiVii'e/;iÀ;es concernant
lamorale c/irétienaf; sur l'oraison
dominicale. Ce recueil , qui com—
xpar l'éloge dePloiiot,necou'
de ce dernier que les lettre*
écrites à l'ahbé de Rancé , réforina-
de l'abbaye de la Trappe , dam
laquelle il paraphrase celte prière.
On a encore de lui des Homélies,
in-4°, dotil la troisième édition est
de Paris , 1688 , a vol. io-4°, Ella
eu coulienl trois nouvelles et un
Traité de la messe de paroisse ,
Paris, 1679, in-S".
" II. FLORIOT (C. ), auleur qui
prend le tîire d'avocat eu parlement
i la tête de ses Poésies diverses,
imprimées in - 13 à Paris en iE64-
On voit cependant par une pièce A»
ce recueil , intilulée Vœu à la
Vierge , qu'il eut un emploi dans
les finances, et qii'aprèa avoir jouk
de toutes les faveurs de ta fortune ,
nba dans sa disgrâce, au point
d'Sirc enfermé sur le soupçon d'un
esinoir, dil-il,
Qa. »ll iagrsil*
S'itlaqui à IudI l'Uil , chaiiniia luiiilt.
nous apprend rien de plut , ni
de quelle manière il fit triompher
son innocence. Mais il parott qu'il
parvînt à se justifier , puisque ce ne-
fut qu'après sa sortie de prison qu'il
publia ses poéiiei.
+ FLOBIS ( François), dit Frano-
Flore, né à Anvers en iSao, où
il mourut en 1670, t'instruisit de
la sculpture aux leçons de Claude
Flore son oncle. A l'âge de vinet
an* il alla s'établir i Liège , sy
livra à la peinture, et fil dans cet
art des progrès qui surprirent son
maître , Lambert Lombard. Ses
voyages en Italie l'ayant mis J)
mima d'en étudier \n chefs-d'<etw .
32
FLOR
vre , il porta ses laleos à iin si liant
degré de pcrfecliou, que, de retour à
Auftrs, M8 coiiipalriotes le nom -
jnèrcnL le Itapliaël de la l'ianiire.
Il reçut la viaiie des {jraads et d»
poiiveiains , pavticiiliÈMtueiit de
Châtie» V et de ï"iiUppe U. I*» ou-
vrages de Franc-Flore sont admires
dans plusieurs ville:; de Flandre , et
eut ciiu|uan le élevés. Sa pas-
jK>iir le viu et ses folles dc-
9 l'ont fait périr niisérabla-
qua
+ I.FLOBUS(L.AnniCU»Ii>liHï).
historien latiu de la famille des
Année Da , qui avoit produit Sëuèqiie
et Jjicain, composa, environ 200
ans après Auguste , un jîbi-égé de
l'Histoire romaine , en 4 livres ,
dont il 7 a plusieurs éditions:
la première fut imprimée à Paris
vers ii^-jaou i47i, avec les mêmes
caractères que la Béthorique de Fis-.
chet. Les meilleures sont celles d'bll-
zevir, i658, îii-iï; de Grcevius
FLOY
gramme sur les rosa, qu'il ne but
patcoufondreavec l'Idylle d'Ausoiia
sur le même sujet. Scriverius lui
■itlribue le Pei-pigUium Veneris.
/^orrs Adrien, u' IV.
t II. FLORUS [ Drepaniuj ) ,
diacre de l'églbe de Lyon au 9'
siècle , ami de l'arcbevéatte Ago- .
bard , pràida aux écoles de Lyou ,-
et fut chargé par le clergé de aa
province de répondre au livre de
Jean ScoE, sur la Prédestination. 11
laissa d'autres ouvrages, parmi les-
quels ou remarque une Explication
du canon de ta meue , et un Com~
mentaire sur saint Paul. On trouve
ses diilëreus écrits daus quelques
éditions de Bède, et d^us la Biblio-
thèque des Pères. Uii maaiiscrit doi
(Buvres de Florus découvert à la
graude Chartreuse lui a fait resti-
tuer une foule de poésies attribiiL^e»
àPacal,eiàuiiTrépaiHusFi>0Bi7S,
en 1 vol.'in-S"; et de niadami
Dacier, ad usiim delpAiiii, 1G74
in-il". Lamothe Le Vayer le fiU le
traduisit en français, sous le nom
de Monsieur, frère de Louis XIV,
i656, ra-4°, et 1670 in-8'. On
préfère à celle version celle de l'abbé
Paul, publiée à Paris en 1774. 1 v.
in-i Q. Florus écrit d'un style ileuri ,
mais quelquefois boursouflé. Son
ouvrage est pimât un poiïégyriqne
du peuple romain qu'une histoire
bien suivie. Il éieit poète aussi. Spar-
tieu rapporte que l'empereur Adrien
entra en lice avec lui , et qu'ils fi-
- rent des vers l'un contre l'autre.
L'empereur reproclioil an poète d'ai-
mer le cabaret; le pointe auroit pn
reprocher au prince d'aimer trop
Antinous. U nous reste quelque»
fruits des veilles poétiques de cet
aateilr, parmi lesquels on met le
[weme de Qualilate viiœ, et l'jE^i-
• III. FLOBUS (Julius), ora-
teur. Gaulois d'origine, se dislingua
long ~ temps dans le barreau â«
Home , et vint ensuite exercer «t
professer son art dans la ville de
Lyon , qn'il remplit bientôt du brtiït
de sa renoDimée. Il mourut dans ta
76' année de son ^e , l'an 55 de l'ère
vulgaire. Sënèquene craint pas. de
l'égaler aux plus grands orateurs du
siècle de Cicéron ; Jater paucos di-
Sertus et dignui illd propinçai~-
lale. U nous reste quelques traita
de son Plaidoyer contre le prélen r
Flaniiniufl, accusé d'flîoir lait dé-
coller un cri mine], dans l'unique vile
de saliafeire la curiosité de sa inui-
FLOUB ( saint ), premier évèque
deLodève, martyrisé en Auvergne
vers 58g, donna son uom à la ville
de Saini-Flour.
• FLOTi'EB f sir Jean ) , médecin
anglais , né eu 1649 i Ilinier* , an
FLUE
•amtédeSlBSbrd, mort vers 1730,
àlè*e du collège de la Reine à Ox-
ford , où il fui resu mallre-èa-arts
et docteur en médecine. Il s'établit
eoduitei LilchHeld, et fnt fait che-
valier. Les outrages qu'on a de lui
sont , I. I^a Pieti-e de touche de la
médecine, a vol. in-8°. W.Lea Ver-
Ua de Ceaufmide , in-S".
t FLUD ou DE PtncTiBUs ( Ro-
berl ), maltre-ès-arls et docteur ea
médecine i Oxford , aé A Milgate,
dan) Ib province de lCent,en lEÎTJ,
mort à Londres le S ieplembre i637,
k 63 ani , fut lurnommé le Cher-
cheur, parce qu'il fit Leaucoup de
recKerclieB dans le» mathématiques
et d^9 la philosophie : il fut mis
dans la uembreuse liste des sorciers
psr quelques ignoraos. On lui attri-
bne l'inveuiion du Ihermomèlre ,
donl plusieurs font haaneur à Dré-
bellius. Fuld laiaia dea ouvrages de
a édecine, de iphilmopliie, d'alchimie,
dout la collectiou lut imprimëe i
Oppenheim et à Goude, de 1617 à
i658, 6 vol. io-fol. Les principaux
•ont , Jpohgie des frères de la
iÏM^C'TOi.f,Leyde,i6i6,in-8Mat.
— Tractaiia t/teologo-philosophi-
cuêlievità, morte et resarrectioiie,
1617, in-fi". — Utriasque Coinù
metapkjsica , p^aica et techitica
kiitorica, 1617 , 4 vol. io-fol. —
ferilatis proscenium. — Saphias
cum Marié cerlamen. — Mono-
càordum mundi ^mpkoniacum.—
Summum boiiorum, (juod esi verum
ma^œ , cabbhla , alchymiœ.fra-
trum Roaeœ-Crucis verorum veras
tubjeaum. — Pkiloaophia mosaï-
ca , 1669, iu-fnl. — jimphilhea-
trum aoaiomice, i6a3, io-fol. —
PhHoaophia mcra , etc. Gassendi a
ocriL coutfe FIihI.
* FLUE ( Nicolas de ), ermite ,
•orlanicui^Sadudésertoùil s'éloil
ivlirë pour prêcher la concorde à ses
«Mtciifl;r^" divisés, eut U gloiie
FODH 33
de ralTeTniirla confédération helv^
tique par le seul ascendant de *éa
FLURANCE. rojesY^ivusut,
* FO, Suisse de nation, graveur
n Lois BU cominenceuieul du 16*
siècle, a gravé les belles ligures d«
livres nue Courad Gessner, médecin
àZurich, a composés en latin suilea
anitaanx. u J'iavite, dit Papillon au
sujet de ces gravures, les amateurs
et ceux qui voudront se perfection-
ner A faire de belles tailles ||ir les
planches de boiï , d'exaininer cet
livres et ces figures, elcu
•FOCQ(JENBROCH(Guillaume
GoDEscALE Van), le Scarron hol-
landais , naquit à Amsterdam , mais
ouignorel'époqueprécisedesa nais-
sance et de sa mort. Il a parodié
l'Enéide en fera biirlesqa<s , et
laissé quelques farces au théâtre. La
plu» connue est celle de l'Amout d
la léproserie. Il la composa dans la
ohàteau del Mina , à la côte de Gui-
née, où il éioil allé vers 1666.^11
étoit médecin, mais peu porté par
ses goûts â suivre les malades. Ses
ouvrages ont été recueillis en a vol.
in-i3, à Amsterdam eu 1696.
• TODHAYL ( Ahmed Scélah-
ed-dyne), el-Nâtsir el-A'fjounj- ,
docteur musulman et piédicateuc
véhément, tlorissoitàBasyorah dans
le 8' siècle de l'hégire, 14' de J. C.
Sa grande répulaiion lui atliroit un
coiitiours nombreux d'auditeurs ; son
éloquence subjuguoit l'adiiiiratioiL
des meilleurs esprits, et ea piété, \
du moins apparente, éioit aaus
cesse offerte pour modèle. Il auroit
ioiiï long-temps de l'admiration de
ses compatriotes, sans un événe-
ment qui trahit son faux zèle. Il faut
savoir. que les Orientaux, à qui les
liqueurs enivrantes sont défendues
y «ippléentpar l'usage de l'opium,
34
FOÉ
qui leur âl« également et avec plitt
de danger l'usage de la raison. Ua
jour dnac que ie prédicateur fou-
droyait de son éloquence celle
drogue, qui (aii traiter de débauchés
les gen» qui s'en aerveul , il s'agiioii
avec lanl de force qu'un papier dans
lequel il eu avoit pour son usage,
venant à s'échapper de sou sein,
tomba au milieu de l'auditoire. «Le
voilà, s'écrie aussitôt Fodhayl , qui
voulut par sa présence d'esprit
(louner le change à l'assemblée, le
voil ce démon ennemi ; la force de
mes discours t'a conjuré , gardez
qu'en me fuyant il ne se jette snr
vatts et ne vous possède. » Les sim-
ples crièrent miracle; mais un poêle
dit à ce sujet : « 0 docteur, prîche-
loi loi-mème si lu as le courage de
le faire; car, saiis ton exemple, de
quoi serviront l'esprit et la mora-
lité de les sermons? Paye d'abord
les dettes, et lu compteras ensuite
avec les autres, u
tFOÉ(Danielde),poëteanglaia,
d'une famille peu fortunée, fut d'a-
bord destiné par ses parens i une
profession niécauique , qu'il aban-
donna bientôt pour se livrer touten-
tieràson penchant pour la poésie. Il
épousa avec vivacité les intérêts du
loi Guillaume prince d'Orange , es-
suya divers chagrins qu'il s'allira
par sa phime satirique , et mourut
en 1731., On a de lui, 1. heijlivic-
liiies de, Robinson Cru^oé en an-
glais, 1719 ,qui ont été faussement
attribuées à Richard- Sleele, l'un des
est écrit d'une manière si naturelle.
dique. Mais si Robiusoii Crusoé
pas existé , les faits qu'on y raconte
ont leur fondement dans les aveu-
lures de quelques voyageurs. En
■ G81 , un Moskile indien , aban-
donné dans t'jle de Juan Femandez,
y vécut Util jwadaai uoû aas,ei
, FOE
■e procura par la chasie , la pèche «C
son esprit industrieux presque loum
les uécesaités de la vie. Dampterre,
qui le découvrit daus cette île, ea,
parle dans son Voyage. Eni70&,
un Ecossais nommé Alexandre Sel-
kirck, ayant eu des démiJé» avec
le capitaine du vaisseau les Cinq-
poris, fut laissé dans celte uème île.
On lui donna ses habits', sou lit,
son fusil, de la poudre; et ave«
c«s petites provisions il jiourvul à
tous ses besoins. Quand la poudr*
lui manqua, il prenoii les clAvresà
la course, et il déviai aussi agile que
ces animaux. Ou est assuré m3inl«-
nant que cet Alexandre Selkirck est
le véritable auteur de ces aventures,
dont il a été le héros. Son manuscrit
lui tut dérobé par Daniel de Poë ,
qui le til imprimer après l'avoir
vraisemblablement arrangé A sa ma-
nière. Selkirck réclama et ne put ja-
mais avoir justice. ( Voy. l'Histoire
des naufrages ; le tom. X des Dé-
couvertes faites par les Européens ,
par Barrow , et le Journal des scien-
ces et des beaux arts, 1756, lom. If, )
Les principales traductions de ce ro-
man sont d'abord , celle de saint
Hyacinthe et de Van-Effen, Ams-
terdam , 1730 et 1731 , en 5 vol.
in-ii, réimprimée à Paris en 1761 ,
ensuite en l'an? (1799), î v. in-8".
Celle dernière, augmentée de la vi«
de l'auteur, qni n'avoit pas encore
paru , a élé corrigée sur la belle édi-
tion donnée par Slockdal en 1790,
3 vol. in-S°. Elle a été composée par
Griffet-Ljbaume, et la préface par
l'alibé de IVlonthnoi. Enfin madame
de Montmorency-Laval en a donné
aue dernière édition en anglais , avec
la traduction frant^ise inlerUnëairê ;
Dampierre (prèsParis), 1797 , en
a vol. in-S". Elle a éié publiée sous
le voile de ces lettres initiales,
G. E, J. M. L. Fentry, avocat au
parlement.de Douay, avoit aussi
]>uli)ié en 1766, en 3 v. iu-ia , une
éditiou de ce lomaii; U «u a abrégé
PCEDO
h m , sans en aMém le caracllre. '
U. Le vrai jinglaii de naissance ,
poane fait à l'occasion de la tévolu-
tiim qui plata Guillaume sur le irAue
dï»Dbêaa-père, en réponse àl'oa-
viagc intilnlë : Les Étrangers. I[I.
La réformation des mteura , où il
Iliaque ouvertement les personnes
du yilns liant rang , qui emplojoicnt
leur aulorild à soiilenir la dusotu-
lion et l'irréligioo. IV. Essai sur le
pouvoir du corps collectif du peu-
ple anglais. Cet onvrage est en fa-
Ttorde la chambre des communes.
V. Le Court moyen contre les non-
nm/ormisles , qui lui attira unepu-
nilion ignominieuse : il fui mis au
plotii Ses divers ëcrits politiques
«t Ué rëimiï en 3 vol. in-S*. —
Soq Ris, Norton DB Foé, n'ëtoit pas
■oimwtiriqviequeUii. Pope ueles
tpai «ubliës dans sa Duuciade.
piKDERowrra. ri/. MicHBL,
IREDOR (Jean), diacre, ne à
Hoitow, ûl couQoi Ire l'imprimerie à
B pairie. R^uui à Pierre Timofëe
HiiitUnzow, ils publlÈreut en i564
lAposIol, ou j4cles des apôtres.
l'académie de Pëlerabourg en pos-
ȏde le seul exemplaire que l'on con-
DoiiM, «t qui lui fut leDÙs en 1730
parnn soldat qui l'avoit trouvé sous
JadécombreB.
t ir. FtEDOR ou Febor , fils
■né dn czac Alexis, élevé pour U
guerre et pour le cabinet , monta
mtle tiAne de Russie en 1676. Dès
I S'i'il eut soumis l'Ukraine révoltée,
<t qu'il eut lait la paix avec lesTurct,
i il l'occupa du soin de policer ses
I ^U. H encouragea plusieurs ci-
\ lûjent di: Moscovr à baiir des mai-
1 Kiu de pierres , à la plaide des chau-
nièiM qu'ils habitoient , agrandit
'le capilale , fit des régjcniens de
liM générale ; mais en voulant
'donner les boïards , il Us îudisposa
iwirt lui. 11 inëdiioil de plus grands
FOGL
35
:haiigeniem ,
lorsqu'il mourut sans
■s, en ibSg.i la Heur de son
âge. Son second frère Pierre, qui
n'ëtoil âgé que de dix ans , et qui lai-
■oit déjà concevoir de grande» espë-
rancea , lui succéda , et acheva c«
qu'il avoit commence. Ce prince ,
avec de bon* desseins , manqua d'uc-
livitë, de lumières, et même de La
santé dont il auroit eu besoin pour
les exécuter.
t FOES ott FOESIDS ( Annlius] ,
médecin de Metz, mort en ih^S; &
68 ani , ëloit tris-versé dans la
tangue grecque. Son amour pour
l'étude l'empècba de s'aLlacber à dea
principes qui auroient pu faire sa
lorlune. Il est auteur d'une traduc-
tion trèt-fidèle des ISueres d'/Iip-
pocrate, eu latin, accompagnée de
corrections dans le texte , et ornëa
de scolies,à Genève, i6»7, 3 vol.
in-fol. Ou a encore de lui une es-
pèce de Dictionnaire sur Hipppo—
Hippocratis , alpkabeli série dis- ■
tincta, Francfort, 1S88, in-fol. Cet
index doit être joial à celles des
éditions de la Iradnction des <Euv res
'Hippocrate par Foesiua dans le^
quelles il ne se trouve pas.
FOGUA (Jean-Anioine), mé-
decin , et premier professeur de
théorie- dans les écoles de Naples ,
TÏvoit au commencement du 17*
siècle. Il est auteur d'un traité sut
l'esquinancie , qui parut sous ce ti-
tre : De arrginosd passiaiie crus-
losis, malignisçue tonsUlarum et
faucium ulcerikus per incljta^
Neapolitanani civilatem , multa- y
que ivgni loca vagantibu», Neapoli,
+ FOGLIETA {Uberto), savant
Génois, eut part aux troubles. qui
s'élevèrent à Gènes, et fut envoyi
en exil. U se livra dès-lors unii)iie'
meut aux lettres. Le cardinal Hi|v-
pol;ie d'Ilst 1« reçut doni sa maiMMi
36
FOI
ifiSi
me. Il y moarul
, âgé de 63
l«S
Mpteiubre
Parmi lu
ouvrages qu'il a publia, oa
tingue , I. Son irailë De ra.
Kribtnrin hUutrvK , ausii judicimx
^uebkDécril. IL HUloria Genuen-
lium.JiÔri Xn, tan, Gi^ei,i5Hi,,
in-[bl. , difEute , mais ^légauie et li-
dèle. Frauçoii SerdonsU eu a fait
une traduction «a italien , qui est
eUimée.OLTuniullua f/tapoJilani,
i^Ti ,ia-/\°, IV. Ktogia ciaiorum
Ligurii/it , in-4". V. De sacrofœ-
dere Selimum , iu-4°. VI. De lin-
gwt latiiiœ usu et pnestaniié ,
1795, la-Vt'.yW.Decauiisinagni-
tuitifiis Turcarum imperii , in-S".
'VIII. De similitudlne normœPo-
fybiantE , dans ses Opuscules , à
Borne , I 579 , in-4''. IX. Délia re-
jiublica rfi Gtnoa, iii-8*; ouvrage
jnléressant pour ceux qui Teiilent
-couuoilre ce qu'ëloil celle repu lihque
'dans le 16' siècle.
TOiBÈ. royezVt.
fOHI, premier roi de la Chine,
TJgla les luŒUis des Chinois , alors
barbares , et leur donna des lois. Ou
prëleod mÈmc qu'il dreasades tables
astro'.iumiques et qu'il inventa les
premiers caractère» bi^rogliphiques
dout se servoient le» Chinois. Il ré-
■gdoit , dit-on , du lemp» des patriaiv
ehes Heber et Phaleg ; mais on ne
sait rieu d'assuré sur ce monarque.
dont l'histoire n'est point établie sur
des mouumens aulheutiqnes.
FOI , divinité allégorique, que les
^elesreprésen lent habillée de blanc,
ou sous la fi;;iire de deux jeunes fillei
se donnant la main ; ou sous celle
de deux mains seulement , enlacéi:s
l'une dans l'autre. La Foi , corome
Vertu théoloealc . est peinte eoua la
'figure d'une Temnie qui lient une
croix posée sur une pierre. angulaire;
l'Espérance est. appuyée sur une aU'
cre , qui est son attribut ; la Chariié,
tloutU finat ett «armonlé d'utM
FOIt
flamme, embrasse et tient sur son
seinungrouped'eafanjqu'ellealUile,
POIGNI ou FoioNY ( Gabriel ) ,
cordelierdéfroqité, se relira en Suisse
ver» 1667, et futchanlre de l'église
de Morges. Eu aydul été chassé pour
quelques indéceuces conuniaes à la
suite d'une déliauche , il alla *e
marier à Genève, où il enseiguoit
la grammaire et le Irançais. 11 y fit
paroiire, «n 1D7E, YJuitralie , ou
Us iweature» de Jacques Sadeur,
in -13, qui failtireut ù l'eu faire
chasser, parce qu'on j trouva des
impiétés et des obscénités On l'y
toléra cependant ; mais an bout aa
quelque tempi il fut obligé d'en
sortir, laissant à sa servante des
marques scandaleuse* de leur cou^
merce. Il se relira en Savoie , et
mourut dauB. ^n couvent en 1693.
Son Voyage romanesque fut trèt-
recheichë , tant qu'il fut défendu.
*FOILLAN(S.), filsdeFyltan,
roi de Momonie enirlande , Tenonça
au monde , ainsi que s«* deux fr&rM,
FuTiy et UltBu , et embrassa l'ét«t
tuoaasilque. Furay , qui en «vftit
donné l'exemple et le cooteil , p«iM
en Angleterre et bjlit le monasliris
de Knobbersburg, dans le F0.jBtMiie
des Eal-Ânglei, dont il donna la
iduile à Poillan , qu'il aToit lail
lir d'Irlande. Après la mon de
Furay, arrivée à Péronne ( sekm
d'autreHàMaZeral>eB,près de Donr- '
le») le 16 jauvier %ht3, Ullan et
PolUan passèrent en Fronce. On Ht '
dans quelques auteurs que Poilba
fil un Toyiigs à Home, et qu'il y fnt
sacré évfque régionnaire. Qnoi qu'il
soit de cette ordination , il nt au
lins certain qu'il ne tarda pu à
rejoindre' TTItan son frère. Ik sa
rendirent l'un et l'autre 1 Nivelle
dans le Brabant , titi sainte Gertmde
et oit abbeise. I,e monastère qu'elle
gouvernoit ovoit élé fondé par b
B, Pépin 3e Lauden , sou père , ft
par la B.lie, •• méie. 11 y avoft.
roip
«aiû dans |^ voisinage uti monas-
lère pour des liomiiiea. Les deux
frère» y reslèreiil queloue lemps.
En 699, sainte Gertruae donna Â
Ultau un terrain pour bàlir un hâ-
S'iat et va raonaslère, enlre la
enae et îa Sambre, alors dans le
diocèse de Maelrichl. Cetoit l'ab-
haje de Fosse , église coUëgiale.
Sainte Gertriide retint Foillaa à
Nivdle pour instruire les reli-
gieutei. Le saint homme se chargea
aussi de l'instruction du peuple dans
les villages voisins. S'etant mis en
.roule avec trois compagnons , en
6&5 , pour aller voir son Trëre à
Poue, il fut massacré par des vo-
lenrt dans la forêt de Sogue , qui
faiioit partie d« la forât Charbon-
uière en Hainaut.
tFOINARD (FrWëric-Manrice),
curé de Calais, morlàParia en 1745,
igé de 60 ans , ëloit de Conches en
Mormandie. On a de lui qudques
ouvrages , dont les plus connus sont ,
I. Projet pour un nouveau Bré-
viaire ecclésiastique, avec la cri-
ti^oe de tous les nouveaux Bré-
viaires qui ont paru jusqu'alors ,
ia-ia , 1730. II. Sreviarium ecele-
tiaslicum, esëcuté suivant le projet
prêchent, 1796, 3 vol. in-ia. Loji
auteur* des nouveaux Bréviaires ont
profité de celui-ci. 111. Les Fsau-
fltei, dans tordre kiatorigue, in-ia,
1749. IV. La Genèse «n latin et en
français , avec une explication du
KDi littéral et du sens spirituel,
hris, 1731, en 3 vol. iu-ia. Des
idées siogulières, et des interpréta-
tions hasardées, que l'autevir glissa
«n le sens spirituel, tirent suppri-
DMT cet ouvrage.
■ FOIPAHLOVAN, fils de Gby-
lî^é Pacradounien, né vers l'ai
~ ~ ~ : donna entièrement k la
1 des armes. Rouson
s de la Géorgie , l'appela
prit d'elle en laS?, et lui confia le
«Muaundeaieat de ses troupes. Foï
1S07,
FOIX 37
pahlovsn montra , en plusieurs cir-
constances contre les Tartsres , la
supériorité de son courage et de ses
Laletis militaires. Eu 1 a38 , à ta tËls
l'une armée de la miUe hommes,
il se battit contre Tcbarmagbakban ,
]ui avoit sous ses ordres plus de
40 mille soldats; le combat sedonna
aui environs de la villede Lorj; le
général arménien soutint U choc de-
puis le matin jusqu'au soïr , et il ne
se rendit à l'ennemi qu'après avoir
épuisé toutes ses forces. Tchann»-
ghan le prit ensuite en amitié , loua
son ooHrage et son dévouement , et
lui aecorda des honneur* dislin-
FOISSAN (le moine de), trou-
badour provençal du 13° siècle,
paroit, pa,r le peu de pièces qui
restent de lui , avoir M de l'ordre
des frauciacaius. N'ayant point d'a-
profane à chanter, il choisit, à
□pie de Folqnet de Lunel, la,
: Vierge pour sa dame, et sa
.ion ressembloit à U galanterie
litres pour leurs maîtresses. I^es
manuscrits de la bibliothèque impé-
riale coulieuaeiit quatre pièces .de
Foissan.
t L FOtXC Raymond Roorr,
m1ede),succé<iaeuiiSS3uconité
I Foii , et. accompagna le roi Phi-
lippe-Auguste à la guerre de la
Terre-sainte en 1190. 11 prit depuis
te parti des Albigeois avec feu ; mais
*1 fut obligé de demander la paix,
A de reconiioitrc pour comte de
Toulouse Simon de Moutfort. Fuy-
laurens rapporte qu'en une confé-
rence tenue au château de Foix entra
les catholiques et les Albigeois , la
scetir du comte , non moins ardente
que son frère , voulut parler en fa-
veur de ces derniers. « Allez, ma-
dame, lui dit Etienne de Minéa, fi-
lez voire quenouille ; il ne vous
appartient pasde parler dans uue dis-
pute de religion.» Raymond Roger
I. — L'iilustre maison
^e Foix dont ëwil Itayraond 3e8-
cendoit de Bernard , deiixiÈroB fils
de Boger II, comte de Caicauonae.
Bernard eut le comté de Foix en
1063 , el le posséda pendant 34 ^f*'
S? postérité subsUla avec honneur
jusqu'à Gaston III , qui vil mourir
«ta fils avant l\ii.(F'oy. Gaston III.)
11 mourut lui-même en 1391 , ayant
cédé le comté de Foix à Chaitea VI ;
mais le roi , par générosité, le rendit
à son cousin Matthieu, qui mourut
en iSgS sans enians , et dont la
sœur Isabelle épousa Arohambaud de
Grûilly ou de Grely, qui prit le nom
de Fou. Son petit Ma Gaston IV,
épousa Elëonore , reine de Navarre.
Sa postérité nia»culine fut terminée
par Gaston de Foix, duc de Ne-
mours , tué à la bataille de Bavenne
eiti5i3.(r.GA5TON;tt''II.)aIai8
CaLberine de Foix,reine de Navarre,
petiIe-filU de Gaston IV.avoitépousé
Jean d'Albret, dont la petile-lille
fut mère de Henri IV. Archarabaud
de Grailly avait eu un second fils ,
uonimé GasIoD, captai de Buch.et
dont les descendariB furent comtes
de Candaleet ducs de Bandan. Celle
branche avoil été hoiiorêe de la
pairie sous le litre de Baodan , par
considération pour" Marie-Clair de
BeaufremonI , marquise de Senecey,
daine d'faoaueurd'AooË d'Autriche,
([ui avoil épousé Jean-Baptiste Gas-
ton de Foi\ , comte de Fleix , tué au
siège de Mardlcken 1646. Elle
rut elle-même en 1 Ë80. Ses tro
n'out point laissé de postérité. Le
dernier , Henri-Charles , quj por-
to) t le nom ^ duc deFoix,eBl
«U1714.
t II, FOIX (Louis de ) , archiieeie
et iiigéni. ur , né à Parie , florissoit
vers-la tin du 16° siècle. Il fitenécn-
ter , en Espagne , pour le monastère
de l'église de l'Escurial , des dessins
de Vignole. On ignore quelle est la
partie de ce vasie édifice dont la
coiiiLrucliou, ooufiee à set soitu,
FOIX
coûta pins de lix millions d'^cui.
11, mérita de grands éloges poilT
les travaux qu'il entreprit et exé-
cuta eu France. Cesl lui qui com-
bla l'aucien canal de l'AdouT, près de
Baïonne , et en coustruisit un noo-
qni aboutissoit au port. On cite
principalement, pour son élégance et
sa magnificence, la fameuse tour de
Cordouan , serrant de phare aux
igateurs,-à l'embouchure de U
Garonne , à six lieues de Bordeau:c ,
bitie par ce célèbre artiste.
m. FOK (Boger, BERNAiin IH,
comte de), éioit encore jeune lori-
Bon père mourut. Ce seigneur , qui
vécut dans le i5° siècle , s'étant
ligué avec ses voisins contre le roi
d'Aragon Pierre III , fut battu et
fait prisonnier. La colère lui in»-
pirapendautsaïaptivilé deux pièces
de vers pleines de fiel et de la plus
violente amerluine contre son heu-
reux adversaire. Dans ces deux piè-
ces, les seules qu'offrent de lui tes
anciens manuscrits , le comte deFoix
promet la plus brillante victoire &
Philippe-le' Hardi qui entr^prenoit
alors , vers i ïSg , une expédition
contre Pierre III ; mais l'événemeut
ne jusiiiia malheureusement pas let
prouostics du poète.
IV. FOIX ( Pierre de ), fils
d'Atchambaud , captai de Buch , et
d'Isabelle, comtesse de Foix, d'abord
franciscain, cul tivales lettres eacréei
et profanes. L'antipape Benoit Xlll
l'honora de la pourpre en i^oS.sôit
pour récompenser son mérite , sott
pour attirer diins sonparti les comtes
de Foix. Pierre n'av oit alors que a a
ans ; il abandonna le pontife , son
bienfaiteur, au concile de Constance,
préférant les intérêts de l'Eglise à
ceux de l'amitié. Le concile lui con-
firma laqualiiéde cardinal. MartiaV
renvoya eu qualité de légat en Ara-
gon , pour dissiper les restes du
schisme. II y réussit , «t mourut U
FOIS
iSdA^cmbre 1^64, daiuta 78* an-
■ée, i Avignon, dont il ivoil U
(ice-tëgation. H ëlolt autsi arche-
vêque d'Arles. C'est Inî qui a fondé i
Toulouse le collège de Foix. — Il but
le distinguer du cardiual Pierre dk
Foix , son pelil - neveu , aussi
habile négociateur, qui nioiimlivê-
que de Vannes, à la tleur de ton âge,
en 1490.
V.FOlXCCotlierinede), héritière
de François Phébus , poria en dol
b Navarre à Jean d'Âlbret qu'elle
^iM vers l'an i4S^. Leur désu-
nion Tavorisa l'envahissement de
lenrs ëlais jwr Ferdinand , roi d'Es-
pagne , qui fit autoriser son usurpa-
lion par uuebuliedupape JulesU.
t V!. FOIX (Odetde), leigneu.-
de Lantrec , maréclial de France ,
gouverneur de la Guienne , ëtoit
petit-Ru d'nu frère de Gaston IV ,
duc de Foix. Il porta tes armes dè<
l'enfonce. Ayant suivi Louis XII en
Italie, il fut dangereiicement blessé
i la balaUle de Bavenne en 1
Après sa guérison , il contribua
bùucoHp au recouvrement du du-
ehéde Milan. Françoîsiluiendouna
le gouvernement. Lauirec sj
combattre , mais il ue lavoil _
commander. On le trouvoit tier et
dédaigneux: également incapable de
manier les esprits et de a'ïusi
dans les CBurs , il ne iionvoit
obtenir que par la crainte ou la
lence. Une certaine inipémosité de
caractère le jctoit wiiiveut dam dea
Taules que sou orgueil ne lui per-
metloit pas toujours de réparer.
Général malheureux parce qu'il éloit
«llier et imprudent , il fut chassé de
MiiBn,dePavie,deL)>di,deParmect
de Plaisance, par Prosper Colonne. Il
lâcha de rentrer dans le Milauais par
une bataille; mais ayant perdu celle
de la Bicoque en >!>3a,ilfut obligé
de se retirer en Guienne dans une
de Kt lerre*. Sa disgrâce ne ftit pas
FOlX
3l)
longue. En iSaS il fut fait lieute-
nant-général de l'arniée de la Ligue,
en Italie , contre Tempère or Charles-
Quint. Il emporta d'abord Pavie ,
qu'il mit au pillage {iioyez Hosta-
), pois l'avança vers Naples , et
rut devant cette place le \?i
août de la même année , après avoir
lutté quelque temps contre l'entienii,
la peste , la misère et la famiue. Son
corps fui porté eu Espagne" par un
Espagnol , qui eapéroit en \irer da
l'argent de ses héritiers ; mais ao ans
apiès , Ferdinand , duc de Sessa ,
pelit-Ëls de Gonsalve de Cordoue ,
le fil placer dans le tombeau de son
grand-père, avec celle inscription :
H Ferdinand Gonsalve, petil-fils du
Grand Capitaine, a rendu ks der-
niers honueurs à la mém<ùre d'O-
detde Foix, Lautrec, quoiqu'il fût
ennemi de sa nation.» — Il avoit
deux frères et une sœur : cea deux
frères étoient Thomas qui mit ; et
André, seigneur de rEapare,tué il U
bataille de Logroguo en 1.Î31. l.a
sœur étoit Françoise comtesse de
Chateaubriand , maîtresse de Fran-
çois I". Vi^ez Château BRI AN».
Vn. FOIS [Thomas de), dit
le maréchal de Lescun : il avoît
plus de bravoure que de conduite,
et passait pour un homme cruel et
extrêmement avarj. Ses exactions
firent soulever le Milauais em i53i.
Après la perle de la bataille d« la
Bicoque, où Lescun eut un cheval
lue sous lui , les enuemis l'assié-
gèrent dans Crémone. U n'y tint pas
aussi long-temps qu'il le pouvoit;
et , en rendant la place , il promit d«
faire évacuer toutes celles du Mila~
naisoû il j avoit garnison française :
coutposilion honteuse , qui fut gé-
néralement blâmée. Il reçut k la
journée de Pavie, en ihih, un coup
de feu, dont il maurut sept jours
après , prisonnier de guerre à MilaD^
sans laisser de postérité.
■■\ VUI.'FOIX ( Paul de) . arcI«-~
40
FOIX
vèquï de Toulouse , de la mËins
ratuille que Luuirec , se distiugua
dans tes mabassatles en Ecoese , à
Venise, ea Angleterre, et sur-loiit,
au|)ië» du pape Grégoire XIll, dans
celle de Boiiie , ou il maunit ea
iS84 , à 56 ans. Murel, dont il
uvoit ëié le bieufaitenr, prononça
aoa orauoa funèbre. Ce prélat ,
homme de lellres , aimoit ceux
qui le» cultivoifnl, sur-tont ceux
qui briUoient par leur éloquence ,
ou qui posaàloient les ëcrhs d'Âris-
tole, dont il ëloït adraimteur paa-
■ionnë. On a da lui des Lellres au
Toi' Henri UI, in-^" , Paris, i6a8 ,
(scriles avec précision, et publiées
par Auger de Mauléon, sieur de
Graiiier. Elles montrent qu'il était
homme d'étal. C'est lans preuve
qu'on les a attribuées k d'Ossat ,
sou secrétaire ^l'ambastade , depuis
cardinal.
ÏX. FOIX [Marguerite de), du-
chesse d'ËperuDii , célèbre par son
intrépidité en i5S8, Sou époux dé-
fendoil le cliàteau d'Angoulème ;
pour s'en emparer, on coudiiiait la
duchesse h la porte de la citadelle ,
en t:i niei^açnutd'un mauvais pnrtï ,
>î elle ne détermiuoit le duc ù se
rendre. Celle-ci , arrivée près du
rempart, exhoria sou époux à se
hien <iéf*ndre , et à ue point être
touché ^e BOB sort. On respecta le
courage de Marguerite, et le duc'
ayant été lecoiitu , «lie entra en
triomphe dans le château.
X. FOIX (François de ) , duc de
Omdale , commandeur des ordres
du roi , évèqiie d'Aire , mort à Bor-
deanx. vers l'an i.Sg^, à go ans,
«itoît fils de Gaston de Foix , comte
de Candale. Son «avoir lui a[:quit
une grande réputation; il traduisit le
Pimandre de Mercure-Trismégiate,
et les EUmeiis d'Enclide, qu'il ac-
tata^t^rtaA'wti Commentaire. Celle
FOL A
version est trop libre. Le traducteur
français s'ëctiie de sou original , et
■ inne lïcs-souïent ses pro|ireB pên-
es pour celles du géomètre grec.
XI. FOIX [Marc-Anloine de),
tuile, né au cbàteau de Fabas,
dans le diocèse de Couseraus, mort
à Billom en Auvergne, l'an 1687,
dans un âgeassez avancé, fut homma
de lettres , théologien , prédicateur ,
professeur, recteur, provincial , et
tout ce que l'éleudue de ces litres
exigeoil. On a de lui , I. WAit de
prêcher la fiole de iJieu, Paris,
i6g6, ia-ia. C'est l'ouvrage d'un
savaut el d'un homme d'esprit , ins~
truit de la littérature profane et
sacrée. 11. V Art d' élever unprince,
in-i 3 , attribué d'abord au iBsrqujs
de Vardes : bon ouvrage, mais oii
l'on trouve cependant trop de choses
communes, ainsi que dan* le prë-r
cèdent.
XII, FODt (Gaston de). Voyez
Gaston , n°' 1 et II.
* F 01. A (Torello), prêtre et
chanoine de la cathédrale de Fiesole ,
vivoitdansie 16' siècle. It a traduit
les Dialogues de saint Grégoire-le--
Grand, imprimés  Venise en t!i7.'>,
in-4°i et dédiés à monseigneur Fran-
çois Caltoni , évèque île Fiesole. Ou
a aussi de lui wa Journal, en latin ,~
de ce qui s'est passé de plus remar-
quable au concile de Trente, et
qui commence BU pontificat du pape
Paul 11!, aous lequel s'ouvrirant le*
t I. FOLARD {le cheralîer
Charles de ) , né à Avignon le iS
février 1669, d'une làmille nobl«,
montra , dès l'eufance , des incli'-
nations mihlaires, et sentit augmeiiT
ter sou penchant â la lecture de*
Commentaires d« César. Dès l'âga
rOLA
de 1 6 ans , il e'engagea : on Itf d^f|a-
gea; il se reugagea encore, el bes
pvens le laisHtrent suivre t'impul-
uop de la niuiire. DecadeLdaus le
r^imeat de Berri , doveuu bdlib-
lifolenanl, il lit la méiier de par-
US3.0 peiidaul tout le coure de la
, qui
Il pour
8 quu
pèce de brigandage fut pour lui uue
érole. iï exécuta eu pelit lout ce
qu'il avoil vu faire en grand ; il
leva des caries, dressa des plans, el
G rut dès-lors uu sujet distingua.
guerre de 1701 lui fournil de
nouvelles occasions de sigaaler tes
ronooissances. Le duc de Vendôme
le fit aide-de~camp , et ne le céda
qo'avKc reçret à son frète le grand-
prieur, <]ui commandoit alors t'ar-
mée de Lontbardie, Le chevalier de
Folard répondit à l'idée qu'on avoil
de lut; il conlribua beaucoup à la
prise d'Hostlglia et à celte de la Cas-
■ine (le la Bouline, qui lui mérita
la croix de Sainl-Louis, el uae pen-
«ion. Blessé dangerçuseroenl à la ba-
taille de Cassano, en J7o5,ilrëtlë-
rbit, au milieu des douleurs cui-
sanles que lui causoieiit trois coups
de feu , sur l'arrange ment de celle
balaïlle , pt formu. deS'lors son ejtb-
tèœe des colonues, auquel il doit
une parité de sa réputation. Après
s'èlre distingué dans plusieurs sièges
en Italie, et sur-tout à celui de Mo-
dule , il passa en Flandre , fui bleBsé
i Malplaquet , et fait prisonnier
quelque temps après. ].e prince
Ei^ène, jaloux d'un tel homme,
ne put le gagner par le« offres tes
pla> avanlageiises. Folard l'engagea
dans une mauvaise maniEuvre, qui
liia VilUrsd'tiue position très-dan-
gereuse. De retour en France , il eut
le coatmaudement de Bourijours ,
qu'il conserva jusqii'à sa morl. En
1714, il se rendit à Malle, assiégée
par les Turcs , et s'y montra ce qu'il
M«il paru par-lout ailtenn. Le dé-
•f de scryir «ms Charles XU l'attira
FOLA 4i
'en Suèd*>. 11 vit ce roi snidat, et lui
fit goûter ses nouvelles idres sur Is
guerre. Charles deslinoit le clieia-
lier Folard à «ire un des inslrumens
dout il vouloit se servir dans une
desceuie projeiée en Ecosse; niait
la morl du héros, lue au siège de
Frëdërikzhall, obligea Folard à re-
venir en France. Il servit , en 1 709,
sout le duc lie Beiwick, en qualité
de Dieaire-de-cainp , et ce fui st.
dernière canipegue. U avoit étudid
louie sa vie l'art militaire en phi-
losophe ; il l'approfondit encore plus
lorsqu'il fut rendu à lui-même- 11
donna des leçons au comte de Saxe ,
et prédit dès-lors ses succès. l.e che-
valier de Folard exposa ses nou-
velles dèi^ouvcrtts dans ses f.'oin-
menfaî/tt sur Potyhe , précèdes da
la traduction française de cet su-
leur par don Vincent Thuillier ,
bénédictin de Saini-Maur , en 6 vol.
in-4'' , 1737- Cen Commentaire*
abrèges oui élë réimprimés aéparé-
Bieni depuis, en 3 Tol. , par Chabot,
eu i7i)7. La meilleure édition de
l'ouvrage de Folard est celle publiée
à Amsterdam, 1774, en 7 voL
in-4°- Ellecoutient plusieurs {ùèces
intéreesanles de cet auteur, qui peut
èlre appelé à juste litre U V^èee
moderne. Il a puisé dans lei tourc»
tes plus cachées lout ce qu'il a cru
proprei instruire, el l'a expose avec
beaucoup d'intelligence. Le fond de
l'ouvrage es\ excellent , mais U.
forme n'en est pas si agrèahle. Son
Rtyle est négligé, ses réilexious dé-
tachées les nues des autres; ses di»-
gressions , ou inatilcB , ou trop lon-
gues. On B encore de lui , I. Un
livre de Nouvelles Découvertes sur
la Guerre, in-12. Les idées y sml
aussi profondes et plus mèlhodique«
que dans son Commentaire. U. Un
Traité de la dè/iase de» Places.,
qui, sans avoir autanl de répntution
que set Commentaires, lui a mérité
l'esti me d es hommes instruits, lU . Un
Traité du mdlifr ^ Partisan , ma-
4=
FOLA
n«»crit que le maréchal de Belle-Isie
possëdoil. Le chevali«i de Folard
mourut â Avignon le uSmars 1753.
S'il eut de grandi talcna, il n'eut
pas moins de vertus. 11 auroit pu
bire nue fortune assez cousidérable ;
mais ses liaisons avec les jausÉnistes
le tirent regarder de mauvais tell
par le cardinal de Fleufy. On vit
quelquefois ce vieil oSicier au mi-
lieu d'une troupe de convulsion-
naires, si l'onsW rapporte à Tau-
leur de l'Histoire du Voyage Litté-
raire fait en France ea 1735, La
Haye, 17S5. Ceux qui voudront
counoitre plus particulièrement cet
homme célèbre peuvent consulter
les Mémoires pour aeivir à son His-
toire , imprimés à Paris , sons le
litre de Uatisbonne ; en 1753 ,
+ IL FOLABD ( François-Mel-
diior ) , jésuite , frère du précédent ,
tMquit à Avignon le 5 octobre
- i685, et mourutle 19 fëvrierivSg,
à Lyon, où il professa la rhétoriqus
pendant plusieurs années. On a de
lui l'Oraiion/uitèiie rfu nmréchul
<fe ^f^iir«,ouvrageasaez médiocre;
des tragédies foibles de style et d'ac-
tion; en voici les titres: \. j^grijipa ,
imprimée ii Lyon en 1720, iif-8°.
. IL Wdipe, Paris, 1733, in-8°.
Itl. Alexandre et Darius , Paris ,
J7a3,iQ-8MV. 3'Ai/nij/oc/e,Lyon,
17^9, in-8% et La Haye, »733,
avec la Letlie k Mn)ulieu , cheva-
lier d'honneur de la cour des mon-
iKnea de Ljon. Mais on assure qu'il
a composé plusieurs autres pièces
de théâtre pour ttre lepréeentées
par les pensionuaires du collège de
Lyon , qui n'ont jaiUBis été impri-
mées, et dont lea litres même ne
snot pas parvenus jusqu'à nous. Le
P. Folard , plus recommandable par
les charmes de son caractère que
pi^ set taleuB, étoit de l'académie
de LjOD. Une circonstance remar-
^ble dit prirUége qui »e Uouve à
, et dont I3
: de Sain
FOLE
la fin de ses tragédies est ladéfenM
faite auï comédiens de les jouer sur
le théâtre. Cette dcfensedtoit inutile,
car les caractères de ces tragédies
pales et sans vigueur, • ■
style est languissant,
bailler tout l'auditoire.
* FOLCUIN,
Bertia, né en Lorraine,
mille noble, et mort à la Heur da
Bou âge, en q75, est auteur d'un
Recueil de Charles , de Diplàmea,
et autres mo/uimens pour servir Â
r/Iisloire de son Abbaye. Ce re-
cueil est encore estimé des savans.
Il se mêlait aussi de poésie ; el l'ota
a quelques Vers de sa façon, et entr*
aolres une Epitaphe de saint Fol—
cciN, évèquede Térouane,dont ((
se disoit parent.
i I. FOLENGO (Jérfime, dit
Théophile ) , plus comm sous le
nom de JtJerlin Cocaje, d'une fa-
mille noble de Mautoue, eut iiutt
jeunesse fort ora;^euse. It étudia les
bumauités sous Virago Cuccaïo, et-
alla ensuite à Bologne taire sa phi-
losophie sous Pierre Pomponace. Sot»
l>Ëre vonttit que son premier maitra
l'y accompagnât , pour veiller sur sa
conduite; mais1aj^vacitéde«on es-
prit, et son godlpour la poésie, Itti
tirent négliger ses études; et tous te»
efforts de Coccaïo pour le porter à s'y
appliquer furent inutiles. Son pre-
mier ouvragées! un poème inlituiti
Ortandiiio , où il prit le nom de £j—
merno Piltoeo. Il fut eulin oblige
de quitter Bologne avec précipita-
tion , de même que son maître ,
pour ne point tomber entre lea main»
de la justice. On ne dit rien du stijet
qui la leur faîsoit appréhender : c'<$—
toit Bans doute quelque folie de jeti—
nesse. Son père , qui u'avoit pas su-
jet d'être content des progrès qu'il
avoït faits dans la philosophie, te
reçut fort mal. Cet accueil te jeta
dans un tel désespoir , qu'après avoir
couru quelque temps le uond^ , ii
FOLE
prit le patli de» arniBs. Il s'en Utu ,
et, ^Unt à Brescia, il se fit bénëdictin
dane le monastère de Sainle-Euph^
mie, de la congrëgaliou du MonL-
Cassin, oCi il avoit déià un frère.
{foyex l'artide suivant.) La tour'
nure de leur esprit fut bien diSë-
rente; l'iin se consacra à l'ërudllion
a à la piété, l'autre à la bouffon-
iierie et à la igrlupinade. Théophile
éloit poëte , et fort enjoué. Ses con-
frères lui ïuscîtèteol des affaires fâ-
cheuses , parce qu'il ne les épargnoil
pas dans ses vers; mais il échappa
î leurs poursuites par la protection
de plusieurs seigneurs. 11 mourut le
g décembre i!i44> ^ ^i ^^*t <)'"■■
ton prieuré de Sainle^roix de Corn-
pesio, près de Bassano , dans l'état
de Venise. De tous ses ouvrages , le
plus connu est sa Maccaronée ou
Opus Maccaronicum , TuscuUni ,
l6ui , figure; Venise, ib6j , in-ia ,
et i58i , in-iS; Amsterdam , iG[)a,
in-S", figure. (Ce nom Maccaro-
nique , qu'on a donné i toutes les
productions du même genre, vient
du mot iXaXiea Maccaroiii ^ qui est
le nom d'un gâteau qu'on Tait en
Italie avec de la faiiue , des leiifs
et du ftomage. ) Le poème de Fo-
lengo fut reçu avec transport, dans
im siècle où les bouffonneries p^un-
tesques tenaient lieu de saillies, les
anagrammes de bons mots, et les
logogriphes de peusées. Il est dllE-
cile de faire un usage plus singulier
de son esprit. Ils'abandonnaenliére'
jnent à son imagination, aussi vive
que bizarre, sans respect, ni pour
la langue latine , dont il fait un mé
lange monstrueux avec l'italienne ,
ni pour le bon goût, qu'il choque
trop souvent. Ce qu'il y a de re
quable, c'est que l'auteur, qi:
pasje que pour un bouffon , et qui ,
dans sa Jttaccaranée , ne mérite p:
d'autre titre, fait pourtant entr»
dans cet ouvrage d'exrtllenles ré-
silions sur les vices. 11 Innme en
lidicule lei vains litres des grands ; il
FOLE 43
attaque fortement les passions, sur-
tout la paresse , l'envie, ta volupté, la
curiosité frivole. Semblable à Ra-
belais , l'uu de ses imitateurs , il fait
paroiire une grande connoissauce des
eciences , des arts,et desantiquifis.
Son ouvrage produisit des imita-
teurs , comme tous les écrits qui ont
iccès. La contagion passa jiu-
qu'en France , et les plus mauvais
rimailleurs s'en mêlèrent. Le Poëme
Maccaroniqut fut traduit en fran-
çais en 1606. Celte version a été
publiée de nouveau, sans aucun chan-
gement,en 1704, 9 vol.in-ia ;elle
u'éloit ni assez importante , ni assez
estimée pour mériter une nouvelle
édition. Il}' a encorede Merlin trois
Poèmes italiens assez recherchés ,
itre quelques Poésies latines qui
prouvent qu'il lavoît miens faire
que son OpiisMaccai-ontcum.ï-.Or~
laiidino da Limerno Pilioco,Vi-
negia , i5a6 , ou 1 !>Sg , ou i&5o, in-
8", réimprimé k Londres en 1773,
in-S" et in-ia. IL CAaos del Tri
per uno , Vinegia, 1617 ou ii)46 ,
in-B". Cest un poëme sur les trois
âgesde l'homme, d'un style en partie
macaroni que. llL La H/jmanita'
del FigHuolo di Jiio , in otlava
rima , Vineda, iSÎÎ, in - 4''- On
trouve dans Te Ducaliana des détails
curieui sur cet auteur.
IV FOLENGO (Jean-Baptiste),
bénédictin roautouan, frère du pré-
cédent, mort en iSSg, à 60 «ns,
laissa un Commentaire sur les
Psaumes, imprimé à Baie en i557,
in-fol. ; et sur te* Epitres calhoti^
jifes, in-8'',écritnoblaraent « pu-
presqiie toujours avec inleUigeuce.
La liberté avec laquelle il j parloit
ayant déplu ik la cour de Rome , son
ouvrage fut mis au nombre des li-
vres défeudus.
• m. FOLENGO f Nicodème } ,
que l'on soupçonna être de la famille
des précïdens, viroit dans le 16*
44
FOLK
tiède. Pliiaieun de ses Epigrammte
te conservent daD» le Laiiireuziana ,
dont quatre «eulement à la louange
de Laurent de Médicis ont été pu-
bliées dans le vol. 4i P''g. 4'S ^^'
Caimiaa illuttrium poëiaram ItO'
iorum.
FOLIETA. rojezToohiETA..
t FOLKES ( Martin ) , antiquaire,
jiliyaitieu et malhëiualicien anglai» ,
né À WëstminBler vers i6i|0, mort
à Londres en. 1754 < ^ ^4 au», le
distingua dans les acadëtnies des
' sciences de France et d'Angleterre ,
011 il fut admis. Celle-ci l'avoit reçu
4ans son lein A l'âge de 34 ans i
4eux an» après, elle le mil dans son
conseil. Newlon le nomma ensuite
aon vice-préiidenl , et enfin il suc-
céda à Sloaoe , dans la présidence
même. Les nombreux Mémoirts
qu'il lui présenta, et qu'on trouve
(JaâslesTranaacl ions ph ilosophiques,
însliAent ce choix. Cet auteur tira
qn grand profit pour la science des
anliquités d'iiu voyage qu'il fit en
Italie. Ses Mémoires roulent sur les
poidii et la valeur des monnoies ro-
tnaïues : sur les mesures des co-
Inniies Trajane et Anlonine ; sur les
mmiiioie» d'or d'Angleterre , de-
puis le règne d'Edouard 111; sur les
polypes d'eau douce ; sur les bou-
teilles dites de Florence , et sur di-
vers sujets de physique. Lorsqu'il
eut été admis A l'académie des scien-
tes de Paris , il présenta im Mé-
moire sur la comparaison des me-
«ires et des poids de France et d'An-
gleterre. Il finit sa carrière littéraire
par un ouvrage estimé de sa nation ,
•or le» Monnaies d' argent ii'Jngle~
Itrre, depuis la conquête de celle île
parles Normands, insqu'à son lenips.
11 es» sons ce titre ; Tai/e o/englhi
tilt^r andgolHcciasJirstpublUhed
bj Folies, ne» reprinted with ex-
plaaation by tfit socielj ofantiqua-
^.Londou, 176S, grand in-4',lig.
Il avoit amassé une ample biblio-
Ï-OLL
ibèqus et uu cabinet euriclii d'niia
colleclion de monnoies supérieure
à tout ce qu'oft conuoitsoit en c«
genre.
FOLLABD. Voyez FoLARD.
'I.FOLLlNUS(Herman), docteur.
ès-arts et en médecine, étoit Fri-
son, Appelé à 8ois-l«-Duc et è Co-
logne pour j enseigner la médecine,
il y fut bientàt considéré comme un
homme également bon pourUchaira
et la pratique. Il mourut de la pesiA
avant le milieu du 17* sîide , lais-
sant le* ouvrages suivatis , f. D»
luit pestiferœ fugâ, dequt i-eme~
diis ejuadem ,hbn duo tacceiait/i-
hellus de caaieriU ad T/tomant
Fienuin , AaKv et fiai , 1618, iu-8".
II. Oratioaes duos : de naturd et
curatione febris pedtcularis : d»
sludîis chymicia conjuitgendi» ctim
HippocraticU , CoîoBite, 1633 ,
in-8".
• \\. FOLLISUS (Jean) , fils du
précédent, né â Bois-le-Dnc , dis-
tingué par la pratique de la méde-
cine et par ses ouvrages, a donné,
I. Synopsis uiendce et conser-
vandce bonie l'aieiiidinis , Sylv»-
Uuqum, 1646, 1648, in-ia; Ci>-
loniai-, 1648, in-13. IL jyroci-
niant medicinœ practicœ, Cotonis,
1648, in-ia. m. Spéculum natu-
rœ Aumante, sive morea et tempe—
ramenta kominum, usgue ad la—
timos animi rvcessus, cognoicendi
modu3,Co\<m\a, i64g,in-i3-C'eet
la traduction latine d'un ouvrage
écrit en flamand par son père.
*FOLLIUS ( Catcilius) , médecin,
né en 161 â à Madene , pratiqua son
ait avec beaucoup de succès et de
réputation à Venj^ie ; il mourut dans
cette dernière ville en i6.S3. Parmi
les ouvrages qu'il a publié4,on dis-
tingue les auivans : I. DeUagen»~
ratione e uso délia pingaedi/ia ,
Venise, i644> in-4''. IL Aoca au—
rit iateraœ delineatio , ibid. 164&,
FOLQ
1647, iii-4°- Ce petit oavngi,
^i De contient que lii pagei, eit ea-
tiiiië pour la justesse de> figurei. 11
y décrit l'apophyse grUe du mir-
leau , ïucoiiiiu aus auaiomisteB qui
outvàn avantluiiFranci'ort, 1641 ,
in-ii , mec le premier tiailë. Les
figures de cette éditioa ne valent pas
telles de Venue. 11 ne faut pas le
coofondreavec Pnuiç«ia FoLLiuf,
■Bleur d'uo livre imprimé i Florence
eu ]66i), in-S°, tous le tilre de
Rtcreatio p/tyîioa , in fz/é de san-
guinUelomniumi'ivenlium analo-
gâ circatalione rlUtetilur.
"■LFOLQUET,F»i.QuBis,
FdUJITBVS , FOULQQET ou FoiII/~
QtJfs , aunioiamé dt Xaneille ,
■àa nom de sa patrie, mort eu
I33t , éloit Bis d'un JÎche mar-
chand de Gines , qui lui Umm une
grande fortune. L'amour d'une vie
'■ndépesdante et voluptueuse lui lit
-«mbnuser b profession de trouba-
dour qni lui donna un libre accès
auprès des plus erands perionnages
lie son siècle. Il prouva loor h. Iout
fnfavemrs de Richard 1", roi d'Au-
Ckterre, d'Alfoase II , roi d'Ara-
gon, du comte de Toulouse Bai-
mond V, el du vicomte de Barrai,
auqtiel il s'attacha particulière-'
ment , moius par affecliou pour
lui sans doute , que pour Azalaïa de
Boque Martine sa lenime , dout il
célébra sans cesse dans se» vers , sous
des noms empruntés, les grâces et
l'eiprit , en se plaignant toujours de
ta rigueur. La morl lui ayant en-,
levé plusieurs amia et protecteurs ,
-morts presque tous en même leiups,
il ae livra à'de* «enlhnens de dévo-
lion , et prit en 1300 l'habit reli-
^enx k CiteauK. Uparoit qu'il €toil
alors marié, car on dit qn'il enga-
gea s> Imuib à wa consacrer auiui
BU cloître ,'el que ses deox fils sui-
viieilt son exeni^rie. Apres avoir é\.é
ibbé du Thorondet , il fut uomraé
«nivftSiét^qtwdeToulouae., elnini
FOLQ
45
pat archevêque, comme l'a dil d«
Beauchaulps , qui r^pèle aussi, d'à- .
près Nnslradamus sans doute, qu'il
avoit été évèque de Marseille , ee
qui est également une erreur. Une
fois wr le siège épiscopal, Folquet,
bien éloigné de la douceur d'uu gen-
til troubadour, ue se distingua plus
que par le fanatisme cruel avec le-
quel il poursuivit les Albigeois. OeU
n'a pas empécfaé les moines de Cl-
teauK , cliex lesquels il a été inhumé ,
de le qualifter de bienheureux , ni
Le Dante de lui donner une place
dans son Paradis. Pétrarque a fait
aussi mention de lui avec éloges dans
le Triomphe d'amour. Le» niauu»-
crilï de la bibliothèque impériale
c«Dtieimenl vingt pièces , dont uu«
est assez considérable, de ce trou-
badour : elles soni précédées de sa
vie. Cet évèque assista au 4' concifa
de Idlran, eu I3i5 , et s'; inté-
ressa pour saint Dominique, son iii>
timelimi.ll ne faut pas le confondra
B¥ecGniFoi,(Jt'EIS,FoLQtJE3,FU01.-
qvv6 , que l'abbé Millot , dans son
Histoire littéraire des Troubadours ,
dit «voir «lé évèque , sans noua apa
prendre de quelle ville. Ce dernier a
composé une pièce dé vole, contenant
le» tept all^resses de ta Vierge,
savoir, 1° la Salutation de l'augo
Gabriel ; -i" l'Adoration des bergers;
5* celle des mages; 4° ^ Résurrec-
tion de Jésus-Chriit ; h" son Ascen-
sion ; 6" la descente do Saint-Es-
prit; 7" l'Assomption de la Vierge.
I* titre porte : Cm sept ail^ressej
ont élé liictée» par manaeigneur
Gui lo/queys , et il accorda cent
jouit iF indulgence , quand il fiit
èvéque , à ceux qui la recinroient.
Elle» se irouTBuldans le manuscrit
de la bibliothèque inrpériale , in-fbl.
n° 3701 ,louds de La Valiière.
•II. POI-QUETne Romans, ié
dans le bourg de ce nom en Viennois ,
vécut dans te iS* siècle. Les biogra-
phes ne douneul aucuns àétatlsaur
40 FONC
ea personne. Ils se bornent à dir<
qu'il fut bon jongleur, qu'il mérila
pai ses lalens l'eslime de plusieuc
grauds seigneurs , et cginposa, de
Siifeales pour louer Us bous et
blâmer les laéchsDs. Comms il esîi-
toit dans le siècle des croisades , il
fut uu de ceux qui s'efforcèrent d't
citer par leurs chants le zèle des
princes chrëtiens pour ces sortes de
. guerres, regardées alors comme sa-
crées. Les manuscrits de la biblio-
thèque impériale contiennent onze
pièces de ce poète.
*IU.FOLQUETDELUNEL,autTe
troubadour du i3° siècle, qui prit
aussi sou surnom du lieu de ea nais-
sauce. On trouve de lui , dans les
iuanuscril9,gmif/'ej:iièc'ej,dont une
assez cousidérable , dédiées la plu-
part à Heuri , comte de Bodi^, qui
parolt avoir été son protecteur. Ri-
diculement dévot envers la sainte
Vierge, qu'il appeloit sa Gerson, il
en a exalté les charmes â peu pré:
comme les autres troubadours lai-
soient ceuK de leur maîtresse. Le
plus éteudu de ses ouvrages est une
aalîre assez plate daus laquelle , tout
en étalant de grands senlinieus At
piété , il fait une peinture détaillée
des vices de tous lés étais. Il a daté
de l'an de J. C. ia84 cette satire,
à laquelle il donne le nom de Roman
de la vie mondaiae.
FONCEMAGNE ( Etienne - Uu-
reut ds) , né à Orléans en i6g4 :
mort à Paris le 36 septembre 1779,
fut quelque temps de l'Oratoire, et
devint sous-gouverneur du duc de
Chartres en 1753. On a de lui quel-
ques Mémoires dans ceux de l'aca-
démie des inscriptions, dont il étoil
membre , ainsi que de l'académie
française. Il présida à l'édition di
Testament du cardinal de Riche-
lieu, 3 vol. in-S", I7(i4; illeprë-
iendoitauthentiquetCoutreropinioa
de Voltaire, ^uî le regaidoit comme
FONS
anpposé , et fait par l'abbé de Bour-
séis. « Nous ignorons , dit Sabathier,
si Foncemsgne a fait d'autres ou-
vrages que ses Lettres à M. de
Voltaire, au sujet du Testament
politique du cardinal de Richelieu;
mais ces lettres , écrites avec autant '
de politesse que de jugement , don-
nent une idée avantageuse de soa
esprit , de son érudition, et de la
facilité de son style, il n'y a peut—
Être que M. de Voltaire dans le
monde , capable de persister, après
les avoir lues , noua ne disons pa*
ministre de Louis XIII n'est paa
l'auteur du Testament qui porte son.
nom; les raisons de Foncema|ae
sont si claires, si solides, si bien.
appuyées sur l'histoire , sur la vrai-
semblance , qu'il est impossible de
ne pas abandonner le sentiment de
l'historien du siècle de Louis XlV ,
qui du reste a soutenu cette querelle
sans humeur , et même avec poli-
tesse. » Les lumières de Foncemaeoe,
son grand lige, la cousidcralion dnat
il jouisaoit daus le monde, iuiavoieot
donné b plus grande autorité dans
l'académie des belles - lettres ; on
n'y fitiaoil rien sans le consuller.
' FONSALADA. (Elias ) , jongleur
du i3" siècle, fils d'un bourgeois do
Bergerac dans le diocèse de Péri-
gueux, ne fut, dit'On,pa9boa trou-
badour,maisbonauteMrdenauvel1es.
On ne trouve de lui dans les anciens
manuscrits qnedeux Chansons d'a-
mour très-médiocres , adressées au
I. FONSECA ( Antoine de ) , do-
minicain , né à Lisbonne , vint faire
ses études à Paris , et publia daaa
cette ville , en i.'>3g , des Remar-
ques sur les commentaires de la
Bible , par le cardinal Cajetan, iit-
fol. De retour daus «a patrie, il fnt
prédicateur du roi, et obtint nœ
chaire de théologie eu l'univeisitë
de Co'inibie. On lai doit encore.
quelqnesonvrages, entre autres. De
epidemid fehrili , îu-ij", etc.
II. FONSECA (Pierre de ) ), jé-
*uile , né à Corticada en Portugal ,
docleu r d'Evora , mourut d Linboune,
CD 1^99 , A 71 ans , après avoir pu-
blia une MétapAfsiqua en 4 Ion).
iD-fol.
* m. FONSECA (Gabriel de).
Datif de.Lainegoen Portugal, pro-
fesseur de philosophie à Pise, et de
médecine à Raine, mourut en 1668.
Dn a quelques ouvrages de ce më-
dedn , comme, Œconomiafneriici j
CoRsultationesj Convivia iaedici~
' IV. FONSECA (Roderic de),
mëdecia, cousin germain de Ga-
briel , ' né à Lisbonne , enseigna son
«rt à Piae et ensuite à Padoue,
où It mounit en 1631. Voici les
litres de ses principaux ouvrages.
I. J?e remédies catculorum qui in
jtnibus etvestcâgigfiunlur, Itumœ,
1586, in-4'. U- Devene,in,eorum-
que curalioae , ibid. , 1 587 , iii-4°.
ni. De komini» excremenits iibel-
/w,Pi»ii,i6i3,in-4''.
" V. FONSECA ( Christophe de ) ,
religieux de l'ordre de Saiiit'Au g us-
tin, né dans le diocèse de Tolède ,
fut un des plus habiles prédicateurs
de son temps. Il mourut en 1613.
On a àe lui plusieurs ouvrages ,
entre autres ta Vida de ChrisiOi
del Amar de Dioi s Sermoiits de
qaaresma, etc.
* VI. FONSECA - FIGUEROA
(iean de) Espagnol, chanoine ei
théologal de Tolède, s'avança à la
coiir de Philippe IV, qui lui donna
la charge de Eorainelïer de Cortina ,
et l'eBipIoya en diverses négocia-
tions. Il avoil l'ait des Remarques
»r daudien; sur les Epitres de
Siaèquei un traité intitulé de f^e-
teri giçiufd et divers autres Ou-
roNS 47
vrages qui n'ont pas été imprimé*.
• Vil. FONSECA ( Jean Rodrigue
de ) , vivoit i la'lin du 16° siède
et au commencement du suivant. Il
fut succesaivement dojen de Sévllle,
ëvtque de Badajoz , de FalencJa , de
C'irdoue,et enlin de Burgos. Ce fui
Lui qui eut In direction des arme-
mena qui se firent pour les lude»
occidentales , dont il s'acquitta asses
mal , et qui excitèrent les plaintes
de Christophe Colomb, dont il se plut
toujours à contrarier les vues. Le cé~
lèbre Laa-CasBs eut aussi à se pliin^
dre de ce prélat, qui s'opposa conli-
nuellemenl , dans le conseil du roi, à
toutes les justes demandes qu'il étoit
venu faire en faveur des malheureux
Indiens. Quelques années après il*
se réconcilièrent ; mais cette récon-
ciliation ne changea point le sort de»
peuples pour qut Las-Casas soUici-
toi t l'humanité du conseild'EspBgne.
• VIII. FONSECA (Eléonore, mar-
quise de), d'une des premières fo<-
milles de Naples, distinguée par le*
grâces de sa ligure, el par les char-
mes de son esprit, cultiva la bola-
nique et diverses iranches de l'his-
toire naturelle. Liée d'estime avec
le célèbre Spallanzani , elle l'aida
dans ses recherches, Ltéonore ,dDufc
d'un courage au-dessus de son sexe,
embrassa avec enthousiasme te parti
révolutionnaire, et eut une grande
part aux trames dirigées contre la
cour , en 1799 , au moment de l'ap.
prodie des Français. Dans l'inter-
valle du départ du roi pour la Sicile,
et de l'arrivée de l'armée française,
les Lazzaronis s'étaut mis à massa-
crer tous les partisans des Français ,
Eléonore se mit à la lèle de quelques
femmes pour leur résister, et con-
duisit ses compagnes sous la protec-
tion du château Sainl-Elme , oâ les
Français ne tard^ent pas à les dé'
livrer. La marquise de Fonseca s'oc-
cupa dès-lors d'assurer le triomphe
43
rosT
de ses priae^i , Et rédigea un Jour-
nal iatititlé le Jfo/i//«uf'iii/io/i'iiin,
dans lequel elle atia<|iu tant cesse
ïaiiloritë ly^ale, Mai3,après les sut-
cès du cardinal Riiffo, elle fuLacrè-
iie et coiidaitin^e â èlre pendue.
I. FONT( N. la), né à Paris,
capitaine <le dragons au r^iinent
de la Reine , ei de la soctëlé intime
' Au duc de Ven^ldme , ëloil , eelun
Tilon du Tillet , un convive ai-
■inaltle qui «voit le talent de paro-
dier les airi lee plus réiiaudus. Il y
• a plusieurs parodies de ce clian-
•onnier dan« les Tendresses baclii-
<|iiei , publiées par Ballacd. La Fonl
mourut vers l'an lâga.
t II. PONT ( Pierre de la),
homme plein de zèle et de charité,
aé à Avignou , devint prieur de Va-
labrègiie et ofiicial de l'église d'Uzùs.
11 se démit de son prieuré pour fon-
der un séminaire dans la ville épis-
copale.dont il fut lui-même le pre-
mier supérieur. Il a publié Entre-,
tiens ecclésiastiques, 5 vol. impri-'
mes à Paris, in- 1 3, ealiméa, ainsi que
4 vol. de prônes, in-i3. La Font
nioumt au commeocement du 18*'
t 'ni. '"FONT ( Jowph de la ) , né à
fans eniC86,et mortàPatajle 10
mars iTifi 1 étoit fils d'un procu-
reur qui le destin oit au barreau..
Mais k goAt de la poésie lui iii bien-
tti abandonner l'étude <le la juria-
Srndence , «t dès l'âge de ai ans il
anna au Théâtre français i^ano^,
■OH Jupiter crispln , dont le succès
détermina sdii penchant pour la
carrière dramatique. Ses (Buvrefl ,
- imprimées in- 12 à Paris en it4^i
contiennent , «iiire telle comédie,
le Naujrage ou la Pompe funèbre
de Crispin ; f Amour veirgé, qui
a été copié en parlie par Fagan,
dans la petite comédie intitulée le
Rendez -vous, et les trois Frères
rffuux, -que l'on toit reparoiire
FOMT
encore de temps en temps avec
plaisir sur la scène. La Font a autai
travaillé pour l'oiiéra, où il douiia
successivement ies Fêles , ou ie
Triomphe de Thalie iHypermnti^
tre ! les Amours de Ptviee et Orion.
Cfi pié4»s iinprjinées d'abord sépa-
cémeut , {n-4* , l'ont été depuis dunt
leRecueil général des opéras, Pam,
aimie i7o3 et auiranles, 16 vol.
1n-Ti. Il est de plus auleur de la
Décadence de F Opéra eomiquel' aî-
né, prologue; du iu^ment iP Apol-
lon et de l'an parMidas, et de la
■Réforme ilu régiment de la Calot-
te , opéras comiques joués à la foira
Saint- Laurent le 16 septembre 1731.
et non imprimés. Eiitin on lui at~
tiibueleFru/o^edela comédie de«
Captifs, du poète Boy, représentée
en 1 7 14 ;«ti! composa en 1718, de
société avec Le Sage et d'Orneval,
le Prologue de la Querelle des thùâ~
très , et l'Opéra conjique du Monde
prit et de plaisir, éloil encore plus
passionné pour le jeu et la bonne
chère que pour la poésie ; aussi on
connoii peu de pièce» fugitives da.
La Fonl ; ou eu a wpeudaui retenu
l'épigramme suivaule , qu'il tit i
l'occasion dufroid excessif de 1709.
Kbl <|<iDi,i'«mitilA|iii1l<»<.
" \. FONTAINE ( Jéhau de la ).
Cet auteur , qui n'a que le nom cX.
le prénom de communs avec l'im-
mortel fabuliste, mais qui lui res-
sembloit si peu par les laleus , na-
quit il Valenrienni'Sj et vécut sous
le règne de Charles VI. Il se livrH
particulièrement à l'élude de la chi-
mie et de la médecine, qu'on appe-
loit alors la physique. Il teuia d'eM
expliquer quelques «eorets d«n» «U
FONT
rs , qu'il publia
liire Je t<i F<
de science. Cel ouvrage', imprime
pour la première fois à Paris, in-4'',
eoth. , sans date , a é\.i réimprimé à
Lyon, in-B", avec figures, par An-
t n. FONTAINE (Charles de la),
Dé Â Paris le i3 juillet i5i5, mon
ÂLyon dans un âge avance, étudia à
l'oaiversilé de Pans sons le célèbre
Pierre Daués. ^n oncle Jeao Dugué
fit de vains cfforls pour l'appliquer
à l'élude du droit, il préféra suivre
le penchant irrésistiblt qui l'entrai'
noit vers Ja poésie; il fut l'ami de
Clément Marol ; voyagea dans phi-
■ieurs villes d'Italie, et finit par se
fixer à Lyon. Il a compose. I. La
Vkloiie et Triump/ie d'argent
conli'C Cujiii/o dieu d'amours, eu
rime française, avec la réponse,
io-i6, Lyon, i&S?- U. La Fomai/ie
d'amour, contenant élégies, épislrea
et épigrammes, in-13 , Paris, liifi.
IIL Les Epiitres d'Ofide , nouvel-
ïtlleraeot mises en vers fram;ai9,
Lyon , iTiSa , iu-iS. Cette édition
ne contient que les dix premières
«pistres ; elles ont été réimprimées
avec les onze autres traduites par
divers auteurs , et seulement revues
et augmentées de préfaces par Char-
les Fontaine, à Lyon, eu i556 ,
aussi in-i6. IV. Les Ruisseaux de
Fontaine: (Euvres contenant épis-
trei , élégies , chants divers , etc. ,
Lyon, i555 , in-ia. V. Les Sen~
tences du poeie Ausone , sur les
dicis des sept sages. Odes et auties
compositions pour inciter à la ver-
tu, tic, în-ia, Lyon, i5fi5. VI.
Odes , énigmes et épigrammes ,
adressées pour élreiiies au roy, à la
Tuyne, etc., Lyon, iSS? , in-S".
VIL Les Mimes de Publion , tra-
duites en français , in -8° , Lyon,
iSâv. VIII. Oile de lanliquiié et
txcelleace de la ville de If on ,
itiid , même année , aussi in-8°. IX.
T. vu.
FOÎvT , ig
EnBn le Jardin d'amour avec la
l'ontaine d'amour, etc. , Lyon,
i&8g, in-i6. On trouve tu outre
plusieurs pièces de Cltarks de ILa
Fontaine dans le recueil iuliinlé les
Disciples et emys de Mantcoalre
Sagou , La Hueterie et leurs ad-
/lérents, imprimé à l.yoa , tans dais,
in-S"; et un poemu de la Contre
amye de cour , â ia suite des Opus-
cules d'amour, par Héroet Labor-
derifijin-S", Lyon, ih^T.
* III. FONTAINE (Jacques),
conseiller, médecinordinaire du roi,
et premier r^eut de la facnllé de
médecine en l'imiversjté d'Aix,né
à Saint- Maximin, petite ville d«
Provence , mourut en 1631 ; on a
de lui , I. Traité de la lAériaque ,
Avignon, iGoi , iu-ia. IL UU-
cours prolémalique de la nature,
usage et action du diaphragme , '
Aix, .6M,in-ta. Cet écrit, de 4a
pages, est dédié à Hérouard , pre-
mier médeciu de Louis XIII. III.
Deux Parado.res appartenanlà la
chirurgit. Le premier contient la
façon de tirer les e/i/ans de leur
mire par la violence extraordi-
naire ; l'autre est l'usage des ven-
tricules du cerveau contre l'opinion
la plus commmie , Paris, 1611,
in-ia. IV. Discours contenant la
rénovation des Bains de (ireoula
( au diocèse de Riez en Provence ) ;
la composition des minéraux qui
sont contenus en leursource, etc.
Aix, i6iy,ia-ia.
*IV. FONTAINE(Jatques),
Flamand et jésuite , mort dans la
maison professe de Rome en lyaS,
à l'àgc de 78 ans , fut un des dé-
fenseurs les plus ardens de l'Eglise :
l>eudant l\o ans il écrivit en sa
faveur contre les nouvelles opi-
nions. Son principal ouvrage , corn-
posé et publié par ordre de Clé-
meut XI , concerne Iti Bulle uni-
genilus , eu 4 vol. in-fol.
4
5o FOKT'
t V. FONTAINE (Jean la) ,
né à Cliàleau -Thierry le 8 juillel
i6ji , un an après Molièn, entra
par désœuvré n|i.tit , îi t'dge âe 19
ails , chez les PP. de l'Ocatoire , qu'il
quitta dix-huit mois aprËi par dé-
^oAl. a -a ans il igiioroit eiii!ore se)
kdens singuliers pour la poésie. La
belle Ode de Malherbe sur l'assassi-
nat de Henri IV, doolil entendit la
leclure, lu. m sentir dès ce laoïa
qu'il éloit poète. Un de ses parens
ayant vu ses premiers essais len-
couragea , et lui ht lire les meil-
leurs auteurs, anciens et modernes,
français el ëlrangem. Rabelais , Ma-
lot , d'Urfé firent ses. dëlicei : l'un
ipar ses plaisaoleri'-* , le second par
sa naïveté, l'autre par ses images
champêtres. L'esprit de simplicité,
de candeur, de naïveté, qui lui
plaisoit tant dans ces écrivains,
caractirisa bientât ses ouvrages ,
et le caractérisoit lui-même. Jamais
auteur ne s'est mieux peint dans
tel livres. Donx, tugéuu, ualurtl,
sincère, crédule, facile,, timide,
tans ambition , sans fiel , prenant
tout en bonne part , il éloit , dit
un homme d'esprit , aussi simple
que les héros de. ses Fables. C'éloit
un véritable enfant, mais un enfant
sans malicf fl ptrloit peu et parloit
mal, à m^ins qit'il ne se trouvât
avec des amis intimes, ou que la
conversation ne roulât sur quelque
■ujet qui pût échauffer son génie.
Avec un tel caractère , il paroissoit
peu fait pour le joug du mariage ;
il se laissa pourtant marier. On lui
fit épouser MarieHéi'icard.lilIe d'une
figure el d'un caractère qui lui ga^
gnoient les cœurs , el d'un esprit
qui la rendoit estimable aux yeux
même de lou mari. La Fontaine ne
lui irouvoit point cette hum^rur dif-
ficile, que lanl d'auteurs se sont plu
â lui prêter ; il ne composott aucun
o:ivrage qu'il ne la consultai; mais
son godl pour la capitale , et son
éloïguementpeur tout ce qui tentait
roiNT
la gêne , l'arrachèrent d'auprès d'elle.
La duchesse de Bouillon, exilée à
Château -Thierry , avoit connu La
Fontaine , et luiavoit même, dit-on,
fait faire ses premiers Coules. Rappe-
lée à Paris , elle y mena le poêle. La
Fontaine avoit nu de ses parens au-
près de Foucqnet.La maison du sur-
intendant luiful ou verte, el il en ob-
tint une pension, pour laquelle il fai-
soit à chaque quartier une quittance
poétique. Après la disgrâce de son,
bietiËiiteur, dontle pacte reconnois-
sant déplora les malheurs dans une
Elégie louchante et peut-être la mei t—
leureqiie nous ayons en notre langue,
il entra en qualité de gentilhomme
chez la célèbre Henriette d'Angle-
terre, première femme de Monsieur.
La mort lui ayant enlevé celte prin-
cesse , il trouva de généreux pro-
tecteurs dans M. le Priuce, dans le
prince de Conli, le duc de Vendâme
et le duc de Bourgogne ; et des pro-
tectrices dans les duchesses de Bouil-
lon, de Mazariu , et dans l'iugé—
uieusede La Sablière , qui l'appeloit
son Fabiier: celle-ci le retira chez
elle , et prit soin de sa fortune. On
a remarqué que Louis XIV ne fit
pas tomber ses bienfaits sur La Fon-
taine coolme sur les autres génies
qui illustrèrent «on règne. Ce prince
ne goùtoilpas assez k genre dans
lequel ce couleur charmant excella :
il Iraitoit les Fables de La Fontaine
à peu près comme les tableaux da
Téniers. La Fontaine , par ses dis-
tractions continuelles , par sou ex-
trême simplicilé , réjouissoit ses
amis, mais ne pouvoit guère plaire
à un prince lel que Louis XIV. Il
se Boucioit d'ailleurs assez peu de
se produire â la cour. Il étoilatlactitf
à Paris par les agrémens de la so-
ciété, et par ses liaisons avec les
plus beaux esprits de son siècle, H
alloi
s tes ai
> a»
s de seprembre rendre v
la femme. A chaque voyage, il ven—
loit une portion de son bien , lai^a
FONT
t'embarrasacr de veiller sur ce i^iii
Ini reâtoii. 11 ut past^a jiOiiiaLs de luiil
de maison, et il no renouvela ja-
mais celui {l'une ferme. Cette ap»-
ihie ialliiott sur toute «a coodiiite ,
et le readoit quelquefois insensible
mime aux in|nres de l'air. Madame
deBouilian, allant un malin à Ver-
sailles, le vit rêvaul sous uu arbre
: le »
elle
le trouva dans le même endroit
à/ja la même atlitude , quQi>]u'il fit
HKX froid , et qu'il eût plu toute la
journée. Il avnil quelquefois des dis-
tractions qui lui ôtoient la mémoire;
ilenavoil d'autres qui lui ôfoicnl le
[ugetitent. II loua bfuucoup un jeiiue
homme qu'il trouva dans une as-
semblée ; — E/i ! c'est voti^ fils,
luidil-ou; il répondit froidtmeul :
Âh ! j'en suis bien aise. — Il avoii
fait un Conte , dans lequel , conduit
par sa matière , il mettoit dacs ta
bouche d'un moine une allusion fott
iudécenteà ces paroles de l'Évangile :
Domine , t/uiiiquc la/enta tradi-
disli mi/U ; etc. , et , par une inad-
lertance dont lui seul pouvoit être
capable, il l'avoit dédié au docteur
Arnauld. It fallut que Baciue et
Boileau lui lissent sentir combien
la dédicace d'un conte licencieux à
un bomme tel qu'Arnauld cho-
HDoit le bon sens. — Un jour que
La Fontaine diaoit avec Boileau,
Molière , et deux ou trois autres de
tes amis , il soutenoit contre Mo-
lière que les à parle du théâtre
sont contre le bon seus. «E«l-il pos-
sible , disoil'il , qu'on entende des
fc^esles plus éloignées ce <[ue dit un
acteur, et que celui qui e«t à ses
cités ne l'enlemle pas? Après avoir
soutenu son opiuion , il se plongea
dans sa rêverie ordinaire. « 11 faut
avouer, dit toiii haut Boileau, que La
Fonlaïne est un grand coquin u ; et
veur s'en aperçût. Tout le monde
édau de rire. Enfin, on le lira de
■on astoiipiiienient , et on lui dit
FONT 3i
qu'il devoit moins co' iamner 1rs li
parle que les autres ,\ijii»qu'il éloil
Le seul de U compagnie qui u'avoit
rien enteiutii de toutctuu'oa venoit
de dire d près de lin , <!t coutre
lui -miniu. ( Voyez FUBETiËnE. )
On pourrait citer plusienrs autres
traits aussi singuliirs; mais quel-
ques-uns sont faux ou exagérés ,
et les autres se trouvent ^lar-lout.
L'espèce de stupidité que cethomnw
de géuie avoit dans son air , dans
son maintien et dans sa conversa-
, lit dire à madame de La Sa-
blière
l'elle a
grdié tous ses domesliques : a Je
n'ai gardé avec moi que mes trois
bèTes , mon chien , mou chat , et La
Fontaine. » Celte illustre bienfai-
trice itupoéte-enfanl étant morte ,
il se rendoit chez M. d'Hervart , son
ami , qui le rencontra : u J'ai su ,
lui dit-il, le malheur qui vous est'
arrivé; vous étiez logé chez madame
de La Sablière; elle n'est plus. Je voua
prie de venir habiter ma maison, u
— «J'y allois , répond le poëte. «
Cet abandon louchaui de coniiauce
est un digne hommage rendu à l'a-
niilié généreuse. Pressé par ses créan-
ciers , il se reposoit sans inquiêlude
sur la caution qu'un de ses amis
avoil donnée pour lui ; — « Il a ré-
pondu [Wur moi, il faudra qu'il paye;
j'en ferois autant à sa place, u De*
voleurs, même dai.' la rue , ne l'é-
tonuoient pas : on lili demande la
bourse ou la"vie ; il n'éloit que six.
heures dn soir ; ii Messieurs , voici
mon manteau , mais vous ouvrez de
bonne heure, n I^ duchesse de Mil-
ZLirin , Saiiil-Bvremout et quelques
seignt^irs .anglais, voulurent l'atti-
rer tn\ ii-lelerr« ;mais les bienfaits
du duc de Bourgogue le retinrent en
France. Il àvoii toujours vécu dans
une grande indolence sur la reli-
gion , comme sur tout le reste. Une
maladie qu'il eut sur la iïn de 169^
l'y fit songer. I.'abbé Poujd , depuis
prÈtre de l'Oratoire, et alors vicait»
5i
FOINT
- de SaLnl-Boch , alla le voir , et fît
toralier la conversation sur des ma-
tièrea religieuses. « Ij Foiiiaiue ,
dit Nicëron , qui n'avoit jamaig été
impie par principe, lui ditaveccette
- naïveté qui lui éioit naturelle : Je
me suis mis , depuis quelque temps ,
à lire le nouveau Testament. Je vous
Biaure que c'est uu fort bon livre ;
oui, par ma Toi ! c'est un bon livre.
Mais il y a un article sur lequel [e
ne me suie pas rendu ; c'est celui de
J'dlernilë des peines. Je ne com-
prends pas comment celte éternilé
ireut s'accorder avec la bonté de
Dieu. M. t'oujet, après quelques cau>
fërences, en fit un cbrélieu. » La
Fontaine, se préparautà une confes-
sion générale, jetaaiifeuune pièce de
théâtre qu'il alioit faire représenter ,
et promit de réparer le scandale
Î.u'il avoït causé par ses Contes , eu
aisant une réparation publique ,
qu'il lit elFeclivement devant plu-
sieurs lémoïnE, 11 renonça eu con-
séquence au profit d'une nouvelle
édition qui se faisoit de ses Coules
en Hotiande. Le duc de Bourgogne ,
qui u'avoit alors que douze ans ,
trouvant a qu'il n'eloit pas raison-
nable qu'il fût plus pauvre pour
avoir fait son devoir » , lui envoya
par un de ses gentilshommes une
bourse de f>o louis, le seul argent
qu'il eût alors entre les mains. Ce-
pendant le btiiit de la réparation
solenuelle faite aux mœurs et à la
religion se répandit bienlAt avec
celui de sa niorl. Linière fit alors
cette épigramme :.
Ces deux faits ëloient faux. Pellis-
ion n'avoit pas fini sa carrière ei
incrédule ( Voyez son article ), e
La Fontaine ne mourut pas de cetli
maladie. Il vécut encore deux an!
chezmadamed'Hervart, où il trouva
FONT
put te défendre de rimer , et qu'il
publia encore quelques contes ,enirc
autres celui de la Clochette. C'est
à quoi fait alliisioli sort Proli^ue,
lié dans Uoréri :
'<:uir.bl«ii]^goline ..lineoiiiliiiiI.di.cn,
Il entreprit ensuite de traduire le»
Hymnes de l'Église; mais il aban-
donna bientôt ce genre de travail
auquel il étoil peu propre. Il mou—
nilàParis leiSmars i6g5, couvert
d'un ciltce. Il s'éloil fait lui-même
cette épitaphe, qui le peint parfai-
tement : -^k
Parmi les ouvrages immortels qui
nous restent de cet homme ifaimi-
table,ilfaulplacer au premier rang
ses Contes et ses Fabûs. Les pre-
miers sont un modèle parfait de
narratioi). Quelle aisance 1 quelle
vivacité ! quelle finesse ^ ta fois , et
quelle naïveté ! car il réunissoit ce»
deux qualités dans un degré supë-
riefir : et c'est ce mélange qui fait le
prodige. Sa simplicité donne de la
grâce à sa finesse , et sa finesse rend
ta simplicité piquante. Il faut con-
venir pourtanl qu'il a plus de atyle
qued'iuyention. Lenceud et le fond
de ses cornes ont otdinairement peu
d'intérêt; les sujets eu sont bas ; la
narration est quelquefois trop aloii—
gée. Son imagmaiion , en voltigeant
sans cesse , cueille des fleurs qu'il
faudioil sacrifier k la rapidité du
FONT
iml. Un grand nombre de ses contes
gagneroieut à èiAi rtïduils de moitié,
et presque tous bleisent les n^œurs.
Ses expreaeions , à la vérité, ne sont
point d'un cynique ; c'est une gaze
légère, qui , en laissa ut entrevoir
letobiels, les rend quelquefois plus
■éduisans. Quant à son stjle, loul
eucbanteur qu'il est, il fourmille de
fautes de construction et de langage,
et devient quelquefois Iraiuant et
négligé. Mais peul'être sa poésie se-
rait moins admirable si elle était
plus travaillée; et cette molle né-
gligence, dit Frérou, décèle le grand
maître et l'écrivain original, o C'est
véritablement le poète de la nature,
ajoute le même auteur , sur-tout
dans ses fables : on diroit qu'elles
sont tombées de sa plume, U a sur-
passé l'ingénieux inventeur de l'a-
pologue et son admirable copiste.
Aussi étégaul , aussi naturel, moius
pur , à la vérité , mais aussi moius
froid et moins iiu que Pbèdre, il a
saisi le point de perfection dans ce
genre. i> Si ceux qui sont venus
après lui, comme La Molhe, Rîclier,
d'Ardenne, l'ont surpassé quelque-
fois pour l'inventiou des sujets , ils
sont fort au-dessous pour
reste , pour l'harmonie , pour la
grâce , le tour , l'élégance , le»
charmei naïfs de l'expression et du
badiiiaçe.ll élève, dit La Bruyèn
les petits sujets jusqu'au sublim
Sousl'air le plussimple, il a du géni
et même plus de ce qu'on appelle
esprit qu'on n'en trouve dans le
monde le mieux cultivé. Ou doit à
Monlenault une maguilique éditiou
des Fables de La Fontaine ,en4 vol.
iu - folio , dont le premier a paru
en 1755, et le dernier en 17^9;
chaque fuble est accompagnée d'une
et quelquefois de plusieurs estampes:
fouvrage est précédé d'une vie du
fsbulisle , purgée des contes puérils
dont on a plus d'une fois surchargé
celle des grands hommes, Ona une
•uire vdition des fables de La Fon-
FOKT
53
ine par Coste , 1744 , e« a 'ol.
-13, avec ligures el de courtes
;ures; en 1783 et 17B7 , a voL
-i8;eB 1787, e vol. iu-18, et
ifin 1788 ,in-4°! 1789, 3 voLim.
-8° ; an XI ( 1 803 ) 3 vol. in-folio.
Toules ces éditions ont été faites par
les Didot, llenaparu aussiune édi~
lion peu recherchée, en 6 vol. iu-8°,
toute gravée , discours et figures.
Elles oui élé mises en vers latin*
par Viliot , Paris, 1738, iii-u ; et
plus récemment , par le Père Giraud
de l'Oratoire, Barbou, 1778 , 3 vo).
Les meilleures éditions de ses
sont , celte d'Amsterdam ,
, en 3 vol. in-S" , avec hjuiei
de Romain de tioogtie; — de Paris,
ec des ligures gravées sur
js d'Eiaen par les plus
habiles artistes, 3 vol. in-8*. Ou
a réimprimé à Paris , en 1758 ,
en quatre jolis petits volumes
in- 12 , les ouvres divenes de La
Foniaine , c'est - à - dire tout ce '
qu'on a pu rassembler de ses ou-
vrages , tant en vers qu'en prose , à
l'eKCeption de ses fables et dé ses
coules. Les meilleures pièces de ce
recueil sont, le roman des Amours
de Fsjché , trop alongé, mais où
l'onlrouvesouveutLaFoiilaiue ; le
rioremin , comédie eu un acte ,
qu'on joue encore: VEunuque, autre
comédie; un Paëme sur te Quin-
quina; un autre sur St.-Mnlch,
Irès-eslimé par le lyrique Housscau ;
celui à' Adonis, mis au rang de ses
chefs - d'osuvre ; quelques Pièces
Anacréonliques délicieuses ; des
Lettres et d'autres morceaux , la
plupart très-roiblea, et qu'on n'auroit
jamais imprimés , si les éditeurs
consulloieut ta gloire des morts
philôt que leur intérêt. Tous les ou-
vrages de I^ Fontaine furent re-
cueillis en 1736 , 3 vol. in-4'', belle
édilinn encadrée. L'édition de Paris,
i8o3, 7 tomes en S vol. iu-n, de
riniprimcrie stéréotype d'Herhan ,
c:; FOiNT ■
' 'tsDl la seule conpl^u. Ua maniiscril
tlmmë à Li bibliothèque du roi (au-
jourd'h'.ii impéritde ) pat l'abbë d'O-
iivet, 1b7 octobre »74o. outre qiiel-
<juEs poésies Pt tTaditction* t)g Fran~
^is de Alaucvoix, contient les drnx
■premier» atWs d'nue tragédie d'A-
chilk par Jeu» de I^i Ponlaiiie, écrits
de (Kl main , ils sont îoiUes ; la vr r-
■ificatioii en eel l^che et sans couleur
tiagique. Acbitle a im peu te défatil
des héros de madeinoiselle Scudéry.'
L'auieurs'esl Iraisé sur les pas d'Ho-
mère et n'a titit que traduire foible-
meut le? beauï discours d'Ulysse ,
d'Ajax et de Phœnix. Aucun vtr»
)\e méiiie d'être cité. A ta lin du
deuj^ieme acte Palrocle obtient d'A-
clvUe des arme» et la perniission
d'al)er comba lire Hector. On ne peut
regardée ce fragment que comme
une des premières études de La Fon-
taine, mais on y trouve quelque»
que combien il s'éCoit déjà appliqué
ù là lecture des anciens. Il avoit
essayé beaucoup de genres, quelques-
nuit même u^pos^s à son génie, iilad.
deSévignédisoil: » Je voudtow faire
une fable , qui lui fit entendre com-
bien cela est misérable de forcer sou
esprit à sortir de son genre , cl com-
bien la folie de vouloir clianler sur
tous les tons fait une mauvaise mu-
sique. 1) Mais La Fontaine , naturel-
lement inconstant , ne pouïoit s'oc-
cuper lon^-temps du même suieU
Il le dit lui-même:
liei>'Ianl sa dernière maladie. Frap-
pée de la viracité ayec laqnella
son confessent l'exhortoit à la
pénitence : — o Fh 1 ne le tour-
mentes pas tant , dit-elle , il est
plusbète que méchant . Dieu n'aura
pas te courage de le damner, ii l^s
descendans de I^ Fontaine onl éié
long'l?mps exempts de tout impôt.
u La Fontaine , dit La Har)>e , avoit
payé à sa patrie un assex beau tribut
eu lui laissant ses écrit» et son
nom. » Ces écrits sembléutbieu dé-
mentir la simplicité exlrème qu'on
a supposée à La Fontaine. Uaiis ses
lettres à sa femme , il paroit uu
homme de beaucoup d'esprit , et qui
avoit le génie observateur dans ce
monde même oii il ne passoil que
pour un enfant. 11 est Tfaî que ses
disiraclions , qui l'empèchoient trop
sonveut d'êlre à la conversation , et
qui lui lâisoient faire des réponses
ou naïves , on simples , on ridiculeF,
purent lui valoir le titre de lion
homme, dont Boilean, Racine, Mo-
lière, et presque tous ses con tem po-
raiiisravoientgratirié.L'académtede
Alarseille pro|>o»a pour sujet de l'un
de ses prix l'éloge de ce fnbuliste
inimitable; Chatnptoit le remporta
par un écrit où il est finement ap—
[^écté, et loué avec autant de jiis~
tesne que de goijt. La statue de La
Fontaine orne la salle de l'iiistilnt ,-
c'e^t nn des meilleurs ouvrages de
Julien. L'égliiie Saint - Joseph , où
reposoitlecorpsdece grand homme,
ayant élé démolie pendaut la lévo—
tution , ses cendres furent trauspor—
léi's au Musée des monumens fran-
çais oii elles furent déposées dans uu
tombeau que M. Alexandre Leuoîr
fil faire exprès , et sur lequel on lit :
Jeiiit Lafoniaine est ilans ce loi^-
ieiH/. Les vers suivans furent grave»
par un inconnu au-dcssoiit de cette
simple inscription -
, Cookie
i VI. FONTAINE ( Nicolas ) , ne
il Paris eu 1635, couBë, à l'âge de
vÏDgt aos , aux célèbres eolltaires de
Porl-Royal , se chargea d'abord d'é-
veiller les autres; mais dans la suite ,
il eut le soin jrius noble des élude»
de quelques Jeunes gens qu'on y éle-
Yoil. H employoil ces heures de
loisir â transcrire les écrit» des
hommes illustres qui habitoieni
cette solitude. Il suivit Ai'uaiild et
Nicole dans leurs diverses tetrailes.
Il fut enfermé à la Bastille avec Sacy
en 1664, ^t en sortit avec lui en
166S. Ces deux amis ne ae quïllèrenl
plus. Après la niort de Sacy en 1684,
Fontaine changea phisîeurs fois ile
retraite , et s'établit etiHn à Melun ,
où il mourut le aS janvier 1709. On .
a de lui , ï. P'ie des Sainis de l'an-
cien Testament, Paris, 1679, en
S vol. in-8° : ouvrage composé sous
les yeux de Sacy , el qiiî peut être
de quelque utilité pour l'histoire sa-
crée. H. Les fies des Sainls, pour
tous les jours de l'année , Paris ,
1 679 , 5 vol. in-S". C'étoieut les plus
exactesavanlcelle8deBaillet.ilf.Z,es
figures de la Bible , attribuées à Le
Maistrede Sacy, qui y eut quelque
part. Les meilleures éditions de ce
livre ai souvent réimprimé, tous le
titre de Bible de Boyàumoiil , sont
celles de Paris , 1670 et 1674 111-4°;
et d'Amsterdam, 16S0, in-S'iavec
figures ; et euftn Paris, i733,iu-fol.,
ibid. IV. Mémoii'es sur les soli-
tairesde Porl-Royal, en a volum.
in-M; très-détaillës, et même jus-
qu'à la minutie. V. Ti-aduciion des
Homélies de S. Ckrysosiâme sur
les épiires de saint Paul , en 7
vol. in-S". On accusa l'auteur d'être
tombé dans le nestorianiime ; le
jésuite Daniel le dénonça ; l'arf^he-
vêqne de Paria , Harlay , le con-
damna. Fontaine se jnslilia dans uu
FOÎNT 53
ouvrage particulier. Les veriioDs de
cet auteur sont écrites avec assez de
noblesse; mais son etjle, quelquefois
sec et langiiis^Bt , et ses périodes
trop longues, leur font perdre una
partie de leur prix. Ces défauts se
fout sentir dans ses autres ouvragei.
Dcore de Fonlaïue les (Euvres
it Clément d'Alexandrie,\^i-
du grec, avec les Opuscules
de plusieurs autres Père» C ^aiit Ni-
•ms , saint Produs , saint Alhanaie ),
fig. , Paris, 1696 , in-8°, etc. , etc.
VU. FONTAINE [ Alexis ) , né à
ClavaisoD en Dauphiué , vers l'an
1735. Destiné dans sa jeunesse à l'é-
lude des lois, il éioii dégnûté- du
style barbare dans lequel elles loiU
ta plupart rédigées et commentées ,
lortqn'uD livre de géoméliie lui éiant
tombé enire les mains, il se sentit né
pour cette science. Lié avec Clairaut
et Maupertuis, ilfit bienlôtdegrands
pas vers elle, il s'occupa principa-
lement du Calcul intégral , (al reçu
de l'académie des ecieuces , el niou'
rut le 31 août 1771 , à Cuiseaiix en
Fraoche-Comté , àgë d'environ 46
ans. Fontaine avoit la repartie in-
génieuse et fiue ; iuseusible aux
jouissances du luxe et au soin de
ses affaires , il avoit la franchise d'a-
vouer tout ce qu'il peuaoit , tout
ce qu'il senloil. Ou peut en juger par
les traits suivans. Sou avocat t'en-
trelenoit d'un procès important dont
il l'avoil chargé, k Croyez-voua ,
lui dit le géomètre aprts l'avoir
écoulé quelques minutes, qu'il lue
reste assez de temps pour m'occujier.
de votre a^ire. » On lui avoit fait
coniio!ira.un mathématicien qui pa-
res-] ml
, dit-îl ,
u que I
devenois jaloux ; heureuse tuent il
m'a rassuré depuis. » Ua homma
minutieux dissertoil devant lui ?ur
les peines qu'il s'étoit données pour
déterminer k prix 1
5G FOINT
deur^CB à diverses époque», n Voilà,
dit Fontaine , un aavaut qui sait le
prix de tout , excepté celui du
temps. » Ses Mimoires , qui sont
dans le recueil de liacadéniie , oui
pour les problèmes
plus géntirale que celle de Jean Ber-
nouïUi ; une solulîou nau*eile pour
celui des laiilocbroues ; une uié-
lho<le d'approximation pour les é-
quations déterminées: le calcul in-
tégral en fait la plus grande partie ,
et Fontaine est le premier géomèlre
(|ui se soit occupe de la théorie gé-
iiërale et dei applications de ce
VIII. FONTAINE -MALHERBE
{ Jean ) , né près de Coutanee , et
mort en 1780,3 fait des drames qnî
n'ont pas eu un grand succès , et des
poéaics qui en ont obtenu un peu
plus. Ses drames sont Ârgillan , ou
le l-'anatisme des Civitai/es , tTa^é~
die en cinq actes, i^Gq^LeGower-
ueur, drame; le Cadet de famille ,
oa V llcuivux retour, comédie en
un acte; XEcole (fetPA/vi, comédie
aussi en un acte. Ses autres écrits
sont, I. Calypso à Télémaque ,
héroïde, 1761. II. la Rapidité de
ia l^ie, poënie, 1766, qui obtint le
prix de l'académie française, 111.
.Z^/scours sur la philosophie , 1766,
in-8".lV.i:;«/r«anx pauvres, 1768.
Elle eut i'act-essit de l'académie fran-
çaise. V. Fableset Contes moraux ,
1769, in-8".
IX. FONTAINE, rayez Bois-
HTBnE,n° I, FOUNTAINE, HoCllE ,
n° IV , et HicuEsius.
-;■ I. FONTAINES (Pierre des ) ,
conseiller ie salut Louis , et un des
premiers auteurs qui aient écrit sur
la jurisprudeuce française. IJansBon
livre iniilulé Conseils, il a réuni
s de l'ancien bailliage
FO^T
de Vermandois , avec des notes. Du
Cange l'a fait imprimer à la suite
de l'Hisloire de saint I/>uis par
Joinville, i668 , io-fol. La biblio-
thèque impériale possède plusieurs
manuscrits de l'ouvrage de Pierre
des Fontaines.
+ II. FONTAINES ( Marie-Loui»e-
Charlotte de Pel&sd deGivhv,
épouse de N. , comte de ) , ëloit Klle
du marquis de Givrj, commandant
de Metz, qui avoit favorisé l'éta-
blissement des jésuites dans celte
ville : ils lui tirent , par reconnoia-'
sauce nue pensiou considérable , qui
passa à ses enfans. On lui doit plu-
sieurs productions ingénieuses, écri-
tes sans prélenlion : la plus connue
est y Histoire de la comtesse deSa—
l'Oie, joli roman dans le goAldeZaïde,
écrit avec grâce , pureté, et, comme
ledit Voltaire, avec
imprime en 1736, in-13, tl j4mé-
nopUis , prince de Libye, Paris ,
1798, ln-i3. Cette muse modeste
fut enlevée â la' littérature en 1750.
m. FONTAINES (N. des), au-
teur dramatique peu connu , a dou~
né au théâtre , au milieu du 1 8*
siècle , plusieurs pièces , Oijihise ,
Hermo/^iw , Peiside, Sémiramis,
les Galantes vertueuses , Euiyiné~
dor, Brtisaire ,jilcidiane,XTaAw\.a
de Manziui, etc., à Paris. Presque
toutes ces pièces ont été imprimées.
t IV. FONTAINES [ Pierre-Fran-
çoiî Gyot et non pas Gt'YOT des) ,
naquit it Rouen le 39 juin 168&,
1 conseiller au parlement. Les
ites, chez lesquels il Kt ses lin—
niés avec éclat, hiî donnèrent
170U leur habit. Aprèsavoir pro-
.-^A i5 ans dans dill^ren» collèges
de 1.1 société, entre autres celui de
Reunes, où il ëtoit professeur de
rhétorique, il sollicita sa sortie, et
FONT
l'oblint MUE peine : c'ftt dam celle
deraière ville qu'il lit imprimer
tu 1715 une Ode inlilulé^ le
Vain usage de ta, nie , pat le
père Gyotde la compagniede Jésus.
5ou hii[iieur ditfivile et son génie
îndepeiidaDt avoienl un peu india-
)>osë ses supérieurs , qui lui avoient
couseilté euii-mimes de ijultter le
cloitre pour lequel il ne paroissoit
pas fait. L'abbé des Fontaïues étoil
prêtre alors; on lui donna la cure
de Torigny en Nonnandie; mais il
ne tarda pas à s'en démeltre. Il fut
quelque lemps auprès du cardinal
d'Auvergne, comme bel esprit et
bomuie Je lettres. Quelques bro*
chures critiques lui Rreul un nom
i Paris. L'abbé Bignou lui conRa ,
eu 1734 > le Journal des savans ,
mort de lapeste, comme on disoil
alors, parce que les prédécesseurs
de l'abbé des Fontaines , daus ce
travail , ne le leniplissoient que
d'extraits de livres sur la pesie de
Marseille. Le nouveau journaliste ra-
nima celle enUeprjse. 11 jouissoit
paisiblement de sa gloire, lorsqu'on
FOKT
57
1 de II
ailler a
rompre la jeuneBse qu'à corriger les
auteurs. Il fut enfermé â Bicèlre ,
tlrelàchë par le crédit des amis de
Voltaire. Ces deux hommes de let-
tres si acharnés depuis l'un contre
l'autre étoïent alors amis. On u'a-
voii encore vu ni le Préservatif, ni
la Vollairomauie; libelles qui n'ont
feit honneur ni à l'un ni à laiilre.
Quelques plaisanteries sur la tragé-
die de la Mort dé César indisposè-
reut son auteur, et furent le signal
d'uue guerre qui a duré jusqu'à la
mort du critique, arrivée à Paris le
iGtléi'embre 174S. Piron, qui ne
l'aimoil point , lui lit celle Epitaphe
salinqne :
L'abU; des Fontaines <sl principa-
lement connu par s^ ouvrages pé-
riodiques. Le premier vit le jour en
17S1, sous le litre àe Nouvelliste
<lu ramasse, ou Réflexhiis sur
les ouvrages noweaux. 11 n'en pu-
blia que deux volumes; l'ouvrage
fut arrêté par le ministère eu it53,
et ce fut au graud regret de quel-
ques littérateurs qui y trouvoient
l'instruction , et des gens itu monde
qui y cherchoieiit l'amusement. En~
viron trois ans après, en i-j'M,ïa.)f
bëdea Foutaiues obtint un nouveau
privilège pour des feuilles périodi-
ques 1 ce sont celles qu'il intitula
Observations sur les écrits moder-
nes,Vaj\i 173I> et années suivantes,
précédentes, avec l'abbé tranei ,
puis Fréron , Mairault et d'Estrées ,
continuées jusqu'au 34* vol. inclu-
sivement. On les supprima encore en
1743. Cependant l'année suivante
il publia une autre feuille hebdo~
madaire , intitulée Jugemens sur les
quvrages nouveaux, &vigaoa, 174S
et 1746, faits par la même société ,
en 1 1 vol. in' 11, dont les deux der-
niers sont de Maîraull. Dans toutes
ces dilTérenles feuilles on ne trouve
pas toujours ni le m£me goût ni la
même impartialité. Les lieux , les
temps , l'occasion , l'amitié , les
querelles, corrompoient ses juge-
mens , et on y voit des éloges pom-
peux et des critiques malignes du
même écrivain. « Des Foiilaines ,
dit l'abbé Trublet, n'éioît pas seu-
lement partial ; lié toit homme d'hu-
meur et de passion , et chaque feuille
dépen'doit beaucoup de son humeur
actuelle. D'ailleurs son goût éloit
plus juste que (in, et dès -lors i)
n'étoit pas toujoiirs juste. Il a quel-
quefois critiqué, faute d'entendre ce
qu'il critiquoit. Cette fiuessa , qui
consiste daus la sagacité ù aperce-
voir promplement les défauts et
les beautés des ouvrages, il nel'a-
voit que dans un degré médiocre ;
niais il y suppléoit en empruntant
58
FONT
rs. Ce n'étoii pas seule-
meiii sur lea matières qui n'éloient
point de son reisorl qu'il 'reconroît
auK lumières d'autrui , paroissoit-il
iiu ouvrage nouveau qaj fil quelque
bruit, il avoit grand soin de s'iu~
formel de ce qu'on en diaoit datis
le inoadeei parmi le* gflnsde let-
quBB , eu quoi l'esprit français est si
fëcnud,lescritiqiteslourni!e8en)>ona
mots, ea épigrammes, critiques
toujours assez bonnes , si elles sout
jilaïsammeut malignes. » C'est ce
qui donuoit du prix à ses JcnxT-
iiaiixauxyenx du public méchant.
Sotfstyleclair, vif et naturel, ren-
itoit avec feu les bons mots qn'ou
hii avoit fournis ; mais c'étoiL sou-
vent aux ddpens de TëquiU, de la
Eincérilë et detabonne>fi>î. Il faut
guefe vive , disoit-il à d'Argenson,
ministre d'état , qui lui rB|ioiidit aè-
cheTiienl : Je n'en vois pas la aéces-
iiié. — ^Iger mourrait de faim,
icriïoit-il a l'abbé Prévost, !,'it
était ea paix avec ses ennemis.
l\ fui donc toujours eu guerre, et
il essuya de terribles orages. On
l'accusa souvent auprès du mi-
nistère. Un magistral , prévenu con-
tre lui , l'ayant fait appeler , il tâ-
cha de se jualilier. l« magistrat lui
dit : « Si l'on écoutoit tous les accu-
, il n'y auroit poiut de coupables.
-Si 0
tu toit t
repartit l'abbé, il n'y aurait
point d'innoceuB. n CetieDdantl'ablié
des Fontaines, dit Fréron, étoit
ué avec des senliniens. n Philoso-
phe dans sa coiiilnite comme dans
*es principes, il éloitexempld'am-
biliou : il avoit dans l'esprit nue
noble fierté qui ue lui permelloit
pas des'abaisaer à solliciter des bien-
faits et des litres. Le plus graud tort
que lui aient fait les iu)ures dont
on l'a accablé , c'est qu'elles ont
quelquefois corroiiipu sou jugement.
L'exacte impartialité, je l'avoue,
u'a pas toujours conduit sa plume,
FOINT
et le resseniimeut de son cœur se
fait^emarquer daus quelques-une«
' " i critiques.. .i. Si l'abbé des Fon-»
s étoit quelquefois dur et pi-
quant dans ses écrits, dans la so~
' é il étoil doux , affable, poli ,
i affièctalion de langage et de
lières. On doit cependant le met-
tre au rang de ceux dont ou n'est
curieux que de lire les ouvrages. Il
paroissoit dans la conversation un
homme ordinaire , àmoins qu'où n'y
;itàl quelque raalière de littérature
de bel esprit. [1 souteuoll avec
chaleur ses aeulimens; mais la mè-
vivacité d'imagination qui l'é--
garait quelquefois le remeiloit sur
la route pour peu qu'on la lui fil aper-
cevoir. » Onlre ses feuilles , on a
encore de l'abbé des Fontaines ,
I. Une Traduction de Virgile ,
en 4 vol. in-fi", Paris, 1 743, avec
des figures de Coiihin. On y trouve
de* discours bien écrits , quoique
déveioppaUl trop de paradoxes , de»
diiserlaliont utiles, des remarques
propres a diriger les jeunes gensdnne
la lecture dé Virgile et des auteurs
qui l'ont imité. Cette version , supé-
rieure aux traductions collégiales de
Fabre, de Calrou et des autres,
n'est cependant rien moins que par-
faite, Ls traducteur supprime sou-
vent les passagesqu'il ne peul rendre.
II. Traduction des Odes d'Horace,
1 7.14 , in- 1 a, ouvrage posthume, oÂ
l'on trouve de l'élégance, delà clarté,
de la chaleur , mais qui a les luèmea
défauts que le précédent. L'auteur
a élagué des vers entiers , des demi-
vers, comme des superHiiités poé-
tiques ; mais c'étoit la difficulté de
les rendre qui embarrassoit le tra-
ducteur, et le plus court étoil de
l'éluder. lU. Poésies sacrées , tra-
duites ou imitées des psaumes, ou-
vrage de sa jeunesseï et qui D'eu
est pas moins froid. IV. Lettres au/-
le livre de la Religion cArétiunnc
prouvée par les faits de l'abbé
Houlteville, Paris, 1722, in-12.
FONT
£ltes sont au nombre de i S, et la
^Hiarï irès-jiidicieiise». V. Para-
doxes auéraiits sur l'Iaésde Cas-
tro de La Sfoi/ie , Paris, I7a3,
in-S". Cette criiique très ■ techer-
hnitièrae volume des Amuseinens
du cœ-.ir et de l'esprit. V[. Entre-
tiens sur fea ^''otages de (y rua de
Bamsay , Nancî , 173S, iU'i a , au-
tre critique tort seiisëe , f^ite en
lociél^ Bvec l'abbé Granet. VII. Ka-
cinevengé, 00 Examendes remar-
ques grammaticales de M. l'abbé
lïOlivetsur lesXuvres de Racine ,
Avignon, 1739. in-ia. Celte bro-
chure prouve que l'ubbé des Fon-
taines Cfiniioisïoit le gdaie de sa
bague. Vni. Les Voyagea deGulli-
ver, tnidiiîla de l'anglais de Swift,
Paris, 1763, îv.iii-i 3. IX. /-enoa-
v«(«Gutoce;-,Pariï,i73i>, 3 ï.i»-
13. Il ne vaut pas l'ancien; maissi l'on
n'est pas Balisfait de l'invention,
on y reconnoil du moins le ruéine
gofit de style et de critique morale
quiavoit lail la rëiiuiatiou de celui
de Swift- X. Les jlvenlures de Jo-
apk Andrews , traduites de Fiel-
dlng , Londres, i7l>o, 3 vol. ia-13.
XI, XSIIisloire de lion Juan de
Farli/gal jPath , 1734 , in-ia ,' ro-
man iiislorique, dont le fond est
dans Mariana. XII. I.'abbé des Foii-
liines a eu part à la Tradudion de
^Histoire du prëiideal de Thnii ; à
ÏHiatoire des Réi'olutions de Po-
logne i à celle desducsde lirelagne;
âla Traduction de l' Histoire Ho-
maine de' Laurent Échard ; à Vllis-
'aire abrégée de la ville de Pnrîs ,
pat d'Ail vigny, 5 vol.iu-i3;au ific-
iioBnaJrenéolûgiqi/e,ia-ii,o«vragr
estimable , fuit pour guérir quelques
Wnt les laquais des Pr^i
'pi'il infecia'de satires personnelles.
l.'abbëdeI.aPorleapuWië,eo 1767,
l'Espritde l'abbd des Fontaines, en
'iTol. in-i-j. On trouve à la tète
du premier volume celle compi-
FOINT 59
lalion , assez mal digérée , la Vie
de l'auteur , UD calalogue de tes ou-
vrages , et uu autre des écrils &ils
I. FOSTANA ( Publio ) , prHre
de Palliiccio prèi de Bergaine, eut
le taleiil de la poésie latine ei les
vertus de son éiat. Le cardinal Ai-
dobrandin ne put jamais lui Taire
quitter sa Koliiude, [l mourut en
1609, à 6jans, Le principal de ses
ouvrages, imprimé à Bergaine en
i.^gij, infol. , est son poème de la
Delphiiiide. Il y a de la grandeur ,
de la noblesse, de l'élévation et peut-
être un peu d'eutiure dans le style.
f li. FONTANA (Dominique),
né i Mili , sur le lac de Lugauo , en
■ .'i/JS, vintàRomeà l'âge de jo ans,
ponr y étudier l'architecture. Sixie
V , qu'il avoit connu et même obligé
lorsqu'il n'étoilencore<iue le cardinal
Montalte, le choisit pour souarchi-
lecle quand il eut obleun la tiare. Ce
pontil'e avait conçu leprojet démet-
tre sur pied l'obélisque de granit d'E-
gypte , qu'on voit actuellement sur
la place de Saint-Pierre à Rome , et
qui alors éioii à moitié enterré près
du murde la sacristie de celle église.
ingénieurs et mathématiciens , pour
imaginer les moyens de redresser ce
précieux mouument de la magiiili-
cetice romaine, haut de 107 palmes,
d'une seule pièce, et du poids d'e 11-
virou un million de livres. ï^s pro-
cédés dont les Egyptiens el les Bo-
mains s'étoient servis , soit pour
Irausporier, soit pour élever eu l'air
ces iiiaïsss énormes , étoient ense-
velis dans l'oubli ; la tradition ne
fouroissoit rien à ce sujet , et il fal<
loit uécnssairemeiil iniagiuer. Fnu-
laua présenta au pape le modèle
d'une inadiine propre à celle opéra-
lion, avec laquelle il exéculoit en
petil ce qui devoit se pratiquer en
grand. L'exécution répoiidil à l'al-
., Google
Go FO^r
teille ; robëliaquc fut d'abord trans-
liei
I ilë
sep-
tempre 1&86, il fiit dre>«ë
pi^eslal , au bruit d«B accla:
redoulilèes d'uue mulliludc imiom-
brable de epecWleuri , le jour luème
que le duc de Luxembourg , ambaa-
•adeiir de Henri IV , fit son enirée
dans Rome. On prélend que Fou-
tana , lueuac^ par Sixte V de payer
de ea tète le mauvais auccès de sod
eutrepiiiie , tivoit fait leuir des che-
vaux toutprètsaiixporteadeRonie,
pour se soustraire , en cas de mal'
lieur , au ressenti meut du pontife.
Quoi qu'il en soit , il fut magnifique-
ment récompensé. Le pape le créa
chevalier de l'Eperon d'or , et noble
fomain , et tit frapper des médailles
eu sou hbnueuT. A ces dialinclious,
l'ut ajoulëe une pension de 3000 ëcus
d'or, réversible à ses liéritiert; outre
fiooo écusdegratilicalinn, et le don
de tous les matériaux qui avoïent
servi à aon entrHpri!« , ealîmés à
plusde Jo.oooËCus. C'est cetteërec-
tioLi de l'obëliKjue de la place Saint-
Pierre qui a fait la plus grande ré-
pulatioQ. de Fonlana. II fit ensuite
ériger tes obélisques de la porl« du
Peuple, de Saiot-Jean-de-Lalrau ,
de Sainte-Marie-Ma)eure ; il bàlit ,
pour Sixe-Quinl, un superbe |)alais
près de Saini-Jeau-de-Latran , ainsi
que la bibliothèque du Vatican , et
la partie de ce palais qui donne sur
la place Saiul-l'ierre ; il transporta
des Thermes de Conalantîu ces deux
beaux groupes attribués à Phidias ei
à Praxitèle , et les pinça où ils ai
voient aujourdliui , à l'extrémité di
la longne rue qui conduit à la parle
Pie. Il répara ensuite les deux cé-
lèbres colonnes de Trajan et d'An-
lonin, bâtit l'hôpital desmendians,
dirigea loua le» travaux de Pjdcqua
Jelice et de la fontaine dite de Ter-
inini. Il étoil chargé de la reatau*
ration euticre du colisé?, saos altérer
FOKT
ne, lorsque \
qui empêcha t'i
de ce vaste projet. Fonlana avoit
beaucoup de génie pour la méca-
nique :ioais il a fait de grandes fautes
eo architecture. Les mauvais office»
qu'on lui rendit auprèi du pape Clé-
ment Vtlt, et peut-être des tons
réels, le firent desliluer de sa place
de premier archilecle de sa sainteté.
H fut appelé à Naples en 1&93 par
le comte de Mïraode , vice-roi, qui
le créa architecte du roi et ingénieur
chef du royaume. Il construisit
plusieurs édiRces dans celte ville,
et entre autres le palais royal. Il y
mourut riche et fort conaidéré , en
1607. On a de lui , Délia Traïa-
portatione lieWObelUco yaticano
e délie fabriche Sislo f, Roma,
I .S90, in-fol. , lîg. Cet ouvrage a été
réimprimé i Naples en i6o5.
I- m. FONTANA (Jean ) , frère du
précédent, né en i54o, mort à Rome
CD iôi4i 3'da son frère Dominique
dans tous lea travaux dont il fut
chargea Rome. Quoiqu'il fût archi-
tecte asaez distingué, puisqu'on croit
que le palais de Jusliani a été bâti
sur ses dessina , il est inRiliment plus
estimé pour les ouvrages hydrau-
liques qu'il exécuta tant i Rome que
daus les environs.
* IV. FONTANA (Proaper),
peintre d'hiatoiré , né à Bologne en
1 5 13 , fut maitre de Louis eld'Anui-
bal Carrache.
* V. FONTANA { Lavinie ) , fille
du précédent, morte en 1603, fut
aussi un excellent peintre de por-
traits. Le pape Grégoire Xlll l'honora
d'une protection particulière.
' Vf. FONT.\NA ( Annibal ) ,
sculpteur e1 graveur en pierres fines,
né i Milan , mort dans ta même
ville en 1 (167 , âgé de q-j ana , excel-
ioii dans cea aortes de gravures ,
tant en creux qu'en relief. Il fit pour
POKT
U duc Guillaume de Bavière une
Cassette en cristal enrichie de gra-
vures de sa couiposilion , pour la-
quelle il recul six miUe écus. Bienlât
après , de verni sculpteur du premier
ordre , il fit les stalue» et les bas-
reliefs de marbre cnnturreinineul
avec Astoido Loreuza , sculpteur
Harenlia,dont on earichiUe portail
de l'église de Noire-Dame de Saiut-
CelseaMilan, où Fonlana fut in-
+ VII. FONTANA ( Charles ) , ar-
chitecte, né Bruciato en i654, mort
 Some eu t7i4, apprit; sous le
chevalier Beruin , les règles de l'ar-
chitecture. Ou lui reproche, dans
pres[)ue tous les édifices qu'il a cous-
Iruils et qui sont en grand nombre,
peu de correction. Fontana lit, par
ordre dlnnocem XI, une ample des-
cription de l'église de Saiul-Pierre.
Il calcula toutes les dépenses qu'elle
a coûté depuis sa fondation jus-
qu'ea iCg^. La somme s'en monte
è quatanle-six millions huit cent
mille et cinquante deux écus ro-
mains , qui font deux cent irente-
^uaire millions deux ceol soixante
Lvres de France, On ne comprend
point , dans ce calcul , la dépense des
modèles , celle de la démolition des
murs de l'ancienne église et du clo-
, cher élevé par le chevalier Bernîn.
Ce dernier ouvrage coûta plus di
cent mille écus romains, ou cinq
cent mille livres , et les frais de la
démolition s'élevèrent à douze n
écus ou soisanle mille livres. Oi
fait point encore entrer dans cette
dépense les vases sacrés , les c
mens d'église , les peintures et les
échafuuds avec les machines. Fon-
taua n'a point tiré ces dépenses des
registres, parce qu'ils ne sont point
wmplets ; mais il les a déduites des
mesures de l'église, qui contient,
selon son calcul , cent ouïe millions
cent vîiif>t-Heux mille palmes ciibi-
\iita. Combien d'argeut n'a-l-onpas
FONT
Gi
encore cJépensé'dfpuis ce temps pour
l'entretien de ce superbe édifice? On a
de Fonlana les ouvrages suivans : 1.
Il 2'empio f^aticano e sue origine ,
opéra tiadotta in llngiia lalina du
Giov. Gius. Soimeriie île St. lio-
main , Borna, i6i)4> in-fol. , m° fig.
II. Tratlaio deti acqve cori-enti ,
Borda ,1696, in-fol. , lig. 111. I.'jéri-
fiteatio V'iavio , deacritlo e deli-
«eaw, La Haye. -[73S, in-fol. max",
fig. Son fils, François Fontana,
mort à Rome en 1 70g , êleit un bon
architecte.
•VIIL FONTANA (P. D. Gae-
tano), théalin , né eu 164^, de-
meura successivement à Borne , à
Padoue , ù Vérone et à Modèue.
L'astronomie , la géographie et la
physique él oient ses principales étu-
des. Le fameux Cassini se félicitoit
d'être entré en correspondance avec
lui , et écrivoit que , de toutes les
observations qi).'il recevoit de tous
côtés , celles du P. Fontana étoieut
les'plus exactes et les mieux faites.
Ce théalin mourut â Modèue en 1719.
On a de lui , I. I/tstitulio p/tytico~
astivnomica arljecia in fine appen-
dice gei^raphicd , Blutini, 1695.
11. Animadveisioiies in kisloria
1 chrc
speclanteSjtlc , Mulinœ,
1718. Dans les Mémoires de l'aca-
démie des scieuces de Paris , on
trouve plusieurs observations d'ë-
clipses de lune el de soleil faites par
le P. Foutana.
*IX.FONl'ANA(Frauçoi9}, de
Naples , habile inathématici';n el
astronome, vivoil dans le 17' siècle,
On a de lui , jVofie cœlestium Icr-
itstriuntque rerum obseivaliones ,
et fortaue /lactmus non vulgaire
specillii à se iaventis et ad sum-
mam perfectionem perduclis. Ou
lui attribue communément l'inven-
liou du microscope. Il mourut de la
pesleàHapleseni651i.
Gi
FOJNT
*X. FONTANA (Fulvio), j^-
iiiite ilalien , employa plusieurs an-
nées de sa vie à prêcher dans les
principales chaires d'Italie. 11 acc^m-
pagua ensuLle dau9 ses missions le
père Segneri , qui avoii pour lui
beaucoup d'estime et d'smilté ,
et dont il parvint à avoir ha
Sermons , et tout ce qui avoit rap-
port aux missious ; il les publia
lous ce litre : Fralica per le mis-
sioiii , etc. , et y inséra ses propres
Hermonsel suFrdnes. Eu 1715, il
filimprimetjàVenise.son Carême,
avL'c la &uitc de ses missions. On a
encore de ce jësuile La Sanlilà
trii/nfante in ogiU siato e conrli~
iioiw. li mourut eiii7ao.
* Xr. FONTANA ( Joseph ) , né
'dans un village voisindcBoveredo,
et mort dans cette ville le <i^ mars
ijSSj&géde &g ans, étudia la mé-
decine , qu'il pratiqua avec le plus
grand succès dans sa patrie. Foii-
tana étoit encore versé dans la géo-
graphie , rbjttoire pt4illque , ec-
clésiastique et littéraire ; il parloit
mieus qu'il n'écrivoît. Ou a de liti ,
dans le Journal de médecine de Ve-
nise , I. Quelques Observations sur
lies maladies rares et sitigaliérei ,
avec des éclairclssemens. II. UHis-
toîre d'une épidémie régnante à
Jiovere'Io. 111. Plusieurs Lettres
epohgétiques , etc.
* XII. FONTANA ( U chevalier
de), directeur du musée royal de
Florence'^ mort dans cette ville en
i8o5,à l'âge de 76 ans, est connu
par ses expériences hardies sur le
venin de la vipère , ainsi que par les
préparations analomiques en cire,
exécutées sous sa direction , qui se
trouvent au cabinet d'hislolre natu-
relle de Florence.
'FONTANELLA (Jacques), de
Tramonli, au royaume di Naplrs ,
vivoil d^iua le 1 7" tiécle. il a écrit :
FOMT
Canonicaruin queesliomim Résolu-
tio/jes; lie Jure palronatu's etEiec-
lione, Neapoli , < 664 , In-fol.
* FONTANEl-U (le marquis Al-
fonse -Vincent ), gentilhomms de
Brggio et de Alodéne, né à Reggio
le 10 avril 1706, est connu par
ses voyages dans toute l'Europe ,
par ses liaisons et ses correspon-
dances avec les ]iretniers llitéca-
teiirs , par les emplois honorables
qu'il a remplis, et sur-tout par une
littérature aussi vaste queblen choi-
sie; écrivain élégant en poésie, il
mardia de pair avec les premiers
poêles de son temps. Outre beaucoup
de pièces de vers insérées dans divers
recueils, on a de lui quelques tra-
gédies de Voltaire, traduites en
prose vulgaire, eld'auUes pîÈcïs du
tiiènie Voltaire, de Corneille et de
Racine, qu'il a laissées manuscrites.
Deux tomes originaux des lettres
de Fontanelli ont passé de la bililio-
Ihèque des ihéatins à la bibliothèque
ducide. FontaneiU mourut le 3 dé-
cembre 1 777 , à Reggio , .où il avoit
passé une grande partie de sa vie.
* FONTANETTI ( Pierre ) , de '
Sicile, né en iliSi , et raort en 1713,
étoit tout à la fois ecclésLasiique et
bon iiirieconsulle. Il est auteur de
plusieurs ouvrages, dont les prin-
cipaux sont , Explicatio propoti—
tiontim ab Alexandro Vlll dam-
nalarunti TheologiaMaralisscAo-
lasiica , tomi lll; Canonicce il-
laslrallones tomi II; Panegirîci
q iiaresi ntali , elc.
•;• FONTANGKS ( Marie-Augé-
liqiie RE SCOBAILLE D£ RorS11.I.E ,
diuliesse de), née en 1661. d'une
ancienne lamille'deBouergue, étoit
lille - d'honneur de Madame. Belle
comme un auge.ditl'ablwdeClmiBV ;
mais Eotle comme un panier , ello
«PU subjugua pas moins le co;-or l'o
Louis XIV, las de l'humeur inï[ii--
FONT
tifuwetbiMrre lie madame de Hon-
lespan. Dès qu'elle coiiinit la passion
qu'elle avolL inapirée, elle se livra
loute cnlière à la hauteur et A la
prodigalilë qui fuitoient ta» carac-
tère. Elle rendit au cenlupie A ma-
dame de Monteapau les airs de dé-
da in qu'elle en avait reçus, dispensa
cenl mille écus par mois, futladi»-
peutalrice des grâces, el donna le
lendeloiiles les modes. Aune partie
de chasse, te vent ayant dérangé sa
ceiEiire.elte la fit rat lâcher avec un
ruban dnni les nœuds lui tomboienl
tur le front, et cette mode passa
Ucoi la iii duchesse; mais elle ne
jouit pas long-temps de sa faveur.
Elle mounii des suites dlmie couche,
It j8 juin 1681 , à l'abbaye de Porl-
Bojal de Paris. Elle voulut voir le
loi d;ins la dernière maladie. Louis
IlVa'aUeDdrit,etelleluidii: «Je
inears contente , puisque mes der-
I uiers regards ont vu pleurer mon
roi. » Elle avoil un frère dool la
p«lérilj subsiste. On lorma sur la
°nrt de celle favorite des soupçons
depoÎMa, que les malins courtisans
inm retomber sur madame de Mau-
juilice que de méchanceté. Comme
«de éloit morte à 30 ans, on lui
appliqua ces deux vers de Ual-
PONTANIEU ( Pierre -Elizabelh
ie), chevalier de Saint-Louis, in-
'fndanl du garde-meuble, membre
it l'académie des sciences, el de
ttlIedeStockholra , prouva ses cou-
MisMnces chimiques par sou jirt de
ftire lies cristaux colo/'és imilanl
'^pierres précieuses, 1778, in-S".
Il mourut le 3o mai 1784.
* FONTANILLE ( Privât de )
"*îniiaTarascou. Après avoir été
ilt'é à l'oulouse daus l'hôul de
FONT f;3
Malte, paries soius du grand-prieur
Jacques-François Privai de Foiila-
nille, son oncle paternel , il publia
eu l'jbo un poëme historique en
dix chants, sons le uom de JUallé ,
ou Clsle Adam , dédié au duc de
Valenlinoisi la religion est l'action
princLi»a!e de ce poème, !e sujet en
est mlcressant , le plan régulier , le*
épisodes bien amenées, les moralités
nsisseut du sujet, les comparaisons
sont justes et les images souveut
heureuses; malgré cela, ce poewe
s défaut
+ -FONTANINI (Juste), savant
archevêque d'Ancyre.el chanoine de
l'église de S^inte-Marie-Majeure ,
né en 166G , dans le duché do
Frioul, mourut à Borne en 170^,
[1 n'y avoil presque aucun homme
dininguédaas le mondesavaiitavcc
lequel il ne fût en commerce de
lettres. On a de lui un gra:id nombre
d'ouvrages dont tes plus connus
sont , L Sa Hibiioleca delV e!i>-
quenza itallana. C'est un catalogue
raisonné des bons livres de la langus
italienne dans les diffé l'eu les classes.
Il en fut fait plusieurs édition* du
vivaat de l'auteur; mais la meil-
leure el la plus ample est celle qui a.
été donnée â Venise en 17.^S , 1 vol.
iu-4", avec les notes d'Apostolo-
Zeuo, dans lesquelles ce savant et
judicieux bibliographe a relevé une
immensilc d'erreurs et d'inexacti-
tudes de Fontanini. Elle est plus es-
timée que BibliotheccB Josepài Re-
nan imperia/is catohgus, Rome,
1711, in-fol, II. Une Co/ieciioii
lies Bulles He caiionisatiuii , rl*pii:s
Jean X/T jusqu'à Benoit Xtll ,
1729, in-fol. en latin, lit. Une Hw-
toire tittéraire d' Jiqultée , en latin,
in-i^°, A Rome , 1743 > ouvrage
posthume, plein d'érudition sacrée
et profaiie, el d'une bonne critique,
comparable à \Achates isîacutait-
nularls cnmmentarii explicatiis ex
Museu j4Ux. Capponii , lîoms ,
04 FONT
J717, in-4'', elc. — Il faut le dis-
tinguer de Jncques Fo(jt*ni
auteur de VMisloria obsidionts
Rkodii.
I. FONTANON ( Anloine),avo<
au parlenieul de Paris, nalif d'Ai
vergne , est. le premier qui ait rédigé
avec ordre les Ordonnances des ruie
de France. Ouade lui wae Colieclîoa
.des Editi de nos rois, depuis 1370
jusqu'à lafiii du ifi' siècle, temps
où cet auteur florisioit,eii4 V.i
Paris, 1611.
*II. FONTANON (Denys) , doc-
teur de Monlpelliei, ia patrie, uiurt
eu 1545, a laissé un ouvrage sur son
art , qui fut imprimé après sa mort
par les soins de Jean Beinier, méde-
cin ; il est intitulé Praclica me-
dica, seu de moiborum inlerno-
rum curaiione libri IV, Lugduui ,
l55o , itt-S°. Il a été ensuite réim-
primé, Lugduni, i556, 1605,1607,
m-13: Fraucofurti, iBoo, 1611,
in-([''iLugduni Baiavorum , i65S ,
iii-13. Louis Luisini a tiré de cet
ouvrage le chapitre intitulé (ep/ia-
lalgice à gallico morbo curaiio ,
qu'il a inséré dans le premier tome
de la Compilation de Venise, daus
laquelle il s'agit des maux véné-
• FONTANUS (Nicolas) ëloii
d'Amsttrdam ,< où il exerça la mé-'
decine dans le 17* siècle. On a de
lui un grand nombre d'ouvrages ,
dont les principaux sont , I. Ob-
aervalioiium laiiorura analecia ,
Amatelodami, i64i,in-4'>. \l. Tons,
tiljê origo febrium , earumque le-
viei/ia , ibid. , iG44,in-ta. III. Syn-
tagma medicum de morbii mulie-
run , in quatuorlomos disiinvium ,
ibid.,i643,in~i3
+ FONTE-MODEBATA , dame
vénitienne, née en ififtS, morte en
i!îi|î., avoit une mémoire si heu-
reuse .qu'elle répétoit mol pour mol
FONT
un sermon après l'a voir en tendu pro-
noncer. Oii a d'elle divers ouvrage»
en vers et en prose. Les plus connus
sont , Un éloge de son sexe, en Vers,
intitulé // meir'lo délie Donne ,
imprimée Venise, 1600, in-4°. Elle
y soutient que les femmes ne sont
point inférieures aux hommes eti
esprit et en mérite ;/ij?o/irforo ,
poème en 1 3 citants , imprimé dans
la même ville en i.'iSi , ia-4''. Fonte-
Moderata est un surnom qu'elle s'é—
toit donné. Elle s'appeloit Modesto
Pozzo , et avoir épousé un geiiiil-
homme vénitien nommé Philippe
Georgi. Nîcolo Doglioni a donué sa
* FONTEBASSO (François), né
à Venise en 16S1 , avoit uppris à
Rome les cléiiieus de la peinture ; il
se perfectionna, pour te coloris, sous
Sébastien Bicci. Il a graïé i l'eau-
forte plusieurs sujets de sa compo-
FONTENAU(N.dom), religieux
bénédictin de la congrégaliou d«
Saiul-M^ur , mort en 1781 , sans
avoir eu le temps de publier le ré-
sultât de Aes longues recherches sur
les diplômes, et les actes relatifs à
l'histoire d'Aquiiiiine.
•\ I. FONTENAY [Jean-Baptisle
BliIin de) , peintre , né à Caen en
1634 , mourut à Paris en 171I). Son
père, peintre el protestant, qui l'a-
voit élevé dans sa croyance, le mit
à Paris entre les mains de Baptiste
Monuoyer, célèbre peintre de Heurs.
Fonlenay éionua par la rapidité de
i progrès. Ayant al)iurë le calvi-
(me en j 68.'> , Monnoyer lui donna
fille ; dès-lors tous les secrets de
rt lui furent dévoilés, et il pro-
fila si bien de cette découverte, qu'en
1 687 il fut admis j l'académie. As-
socié à son beau-père datis ses lia—
aux maisons royales et chez
linistres , il fut bientôt connu.
Louis XIV, instruit de son mérite ,
, TONT
ïtm^isja i VeTMillm , i Itlaily , à
Conipiràne,AFantaJnel)l«aa, où les
buBcu ueB Balles i niangei et lea
ilfsani de portes nllEbient le g^nie il
la tonihe vraie et iHlirale de -cet
tbMmnetiBliLle , <]ai [vignoit les frnhs
3iec tant d'act, qu'on j recotmoiB-
>oit te Tcloolé et celte ftpiix de
HtHT ^'Ofi Teraarqire sur cenjt qui
ont éii coeiflla avec soin. EntJB il
itiiilait , à e'y mépTendre , la rix^e
((i I s'iltache le maliii ïiir le» HBiirs.
t lï. rONTENAV (Prerre-
Claude], jeHiiie, né i Paris en 1663.
mort a La Flèche en 1743 , piofesea
les humimitëa et Rt eoii cours de
théologie à Paris, où il s'annon^ dès-
lors comme un snjeL propre à lerii-
dilioii ecdésiaslique , ce qui le Hl
choisir pour cou tiuiisr {'Histoire df
F Eglise gallicane, >pfii la mort du
P. Loiigueval. Il douna las g' et lo*
ïnlumesde cet ouvrage, et ne trouva
que quelques iBÉiDoires impatfaits ,
pour dervir an 9' , dont il tira cepeu<
dant parti je plus avaniageusemeut
qu'il put. Soa sljJe est moins coi"
liut et laoins lustorique que celi
de son confrère ; maïs on y voit n
liorame qui counoit son aujel. M
ivoil iravaillé au Journal de Tré-
voux, et à une Hhtoire des Popes,
à laquelle il s'étoit appliqué coiis-
Umtnent pendant f^usieurs années;
mais il sera dlHkile de faire usage
des tnaiëf inux qu'il a laissés sur ce
sujet; au B trouvé après sa mort
une suite depuis saint Pierre ius-
qu"à Ui iDoKië de Symiiiaque , qui
uionr»iea5i4- 1. 'étude des matières
wclésiastiqnes u'enipictioit pas le
P. Pontenay de cullivei' les belka-
leitres; c'éloit même, dit-on, son
go&t dominaul , et au milieu de ses
recherches sur l'auliquité ,'H cow-
licea.qiieli]ues petites pièces de Po^
fiet, dout plusieurs ont clé impri-
mées dans les recueils du temps.
• m. PONTENAY fLouis-Abel
BoKAVOXs,abbé de ),në àCanehutn
FONT
03
de Brossac , département du Tarn ,
17S7, mort à Paris en 1806,
onienr des ouvrage* luifaiit -. ,
I. Dictionnaire ou Notice AîatO'
rique el miaonnée des nrlistes ,
peintres, grayeura ^ sculpteurs, etc.,
1778 , a vol. in-B'. II. Galerie du
Ftitaisrltoyat , gravée d'après tes
tableaux des diffcienles écoles gUt
laeampostnl ,parM. Couclié,ai^c
un abré^ de la vie des peintres el
un abrégé historique de chaque
tablrau, in-folio. III. h'Jme des
Bourbons , on Tableau historique
des princes de la maison de Bour-
bon, n83, a vol. i«-i3. IV. Une
nouvelle édition du Dictionnaire dt
Péloculion française de Demandre,
3' gros vol. in-8°. V. La Table de
l'/lisipire uniiwrsrlle.iiapriméeea
Hollande, 1 vol. in-ij*, formantla
46' volume, Paris, 1803, L'ahbé de
Fonienay a rédigé les Petites affi-
ches de Province, depuis le i" mai
1776 , puis les Jffiches de Paris
pour ieî provinces , et le Journal
général de France, de société avec
Domairon , jusqu'en 1799. Tous set
ouvrages portent Te cachet d'une cri-
tique judicieuse. Il a aussi donné la
continiiationdu Wj jagèu r I ran sais de
l'ahliédeLaPorle.
IV. FONTENAT. roree C»/-
• FONTENÉIL (Jacques de],
né a Bordeaux , rec\ieillit les dé-
tails des troubles de la fronde qiti
agitèrent celle ville pendant deux
ans, el en publia le tableau sons ce
titre : Histoire des n
4". Ce livre, purement i
nonce dans son auteur des talens
pour le geUre historique : ilei^t été
it désirer que Ponleneil les efit
consacrés à écrire les Chroniqni»
bordelaises, pour )b rédaction des-
quelles il avoit amassé beaucoup de
latéri:
;. Les
dernier onvtage l'ont laissé très-
60
FO>"T
imparfait, el l'autcui' des AiiuaUa
, politiques , lilteraires et sUlisti^uea
Oe BordeiiiiK (M.'BerDadau), a eu
1>eaacoii|> i IWire pour suppléer aux
lacunes de ses devanciers.
t FONÏENEIXE ( Bernard Le
BoviEH de) uaquil, le ii lévrier
i6!»7, à Roueu, d'un avocat, el
(l'une sœur du grand Corneille. Cet
enfant , destiné à vivre près iViin
«iècle , dît rablw Trublet, pensa
mourir de foililesse le jour même de
sa naissance. Le jeune Fanteuella lit
ses études à Tloueii , chez les jésuites,
qu'il a toujours aimés. Eii rhétorique
& i3 ans, il composa, pour te prix
des Palinods , une piice eu vera
tins , <]ui fui jugée digne d'être
primée , mais non d'èlre couronnée.
1! lit dans la suite le cas qu'il devoit
de ses productions cufanlines. aJ'i'i
liiit dans ina jeunesse , disoit-il un
jour, des vers latiniel grecs, au;
lieaux que ceux d'Homère et de Vi
gile ; voviB jugez bien commen
c'est que je les avois pris ches c
deux poètes, n Foatelleile passoit
dès-lprs pour un jeune homme ac-
compli : il t'étoit , et du c6<é du
caur , et du côté de l'esprit. Après
sa physique , il fil son dioil , fut
reçu avocat, plaida une cause , la
rrdil , et jura de ne plus plaider,
partagea sa vie entre la philosi»-
phieetla nature. Eu 1674, àa7 ans,
il vint à Paris; son nom, déjà célè-
bre l'y avoit précédé. Plusieurs
pièces de vers , iusérées dans le
Mercure Galant , annoncèrent à la
France nn poêle aussi délicat que
Voiture , mais plus pur et plus chà-
tit une -{raude partie des opéras de
Psyc/ié ei ùe BelloropAoïi , qui pa-
rurent en 1(178 el i|379, sous le
nom de Thomas Corneille son oncle.
En 1681 , il lit jouer sa tragédie
A'Jspar. Elle ne, réussit point ; il
en jusea coiiirao le public , et jeta
lu feu. Ses J>ialogui^
FOKT
des rno/'U, publié» eu i6S3, reçu-
rent un accueil beaucoup plus favo-
rable. Ils, o8Veut de la littérature
et de la philosophie; mais l'uue et
l'autre trop parées des charmes du
bel esprit. Il s'y trouve sans doute
beaucoup de choses agréables et fi-
nes, mais tout au moins autant de
lausses ei de futiles; el les person-
nages qu'il mit en scène sçnt si
disparates, qu'ils semblent n'avoir
été ctioisis que pour débiter des f.t— -
radoxes subtils et souvent même ri-
dicules. C'est ce que dit La Harpe.
Voltaire , en com|>arapt Lucien et
Fontenelie dans une lettre au roi de
l'russe, s'exprime ainsi : nLucieu
est naïf; il fait penser ses lecteurs ,
et l'on est toujours tenté d'ajouter à
ses dialogues. Il ne. veut point avoir
d'Espril, Le défaut de Fontenelie est
toujours lui qu'on voit el jamais ses
héros. Il leur fait dire le couiraire
de ce qu'ils devroieut dire ; il sou—
tient le pour el le contre , et ne veut'
que briller. Il est vrai qu'il en vteat
à bout ; mais il me semble qu'il fa-
tigue à la longue, parce qu'on sait
.qu'il n'ya presque rien de vrai dans
tout ce qu'il vous présente. On s'a-
perçoit du charlatanisme , et il re-
bute. Fouleuelle me |>aroît dans cet
ouvrage le plus agr^ble joueur d«
pasSe-passe que j'aie jamais vu. C'est
quelque chose, et cela
Cependant cet ouvraee
commença la grande réputation de
Fontenelie ; les suLvaiis la coiilir-
Oii rapportera le titre des
principaux, suivant l'ordre chro-. '
noiogique. I. LeUies da chevalier
d'Tfet:..., i685. Elles sont pleines
d'esprit, mais non pas de celui qu'il
faudroit dans des' lettres; on sent
. u a voulu y eu mettre ,
qu'elles sont le fruit d'une imagi-
nation froide et compassée , et d'tiHe
falauterie précieuse et nianiérik.
1. Enrreiie/m sur la pluraUlé des
mondes, idaG. C'est I'oii>rage le
FOi>iT \
plas célèbre de Fonlenelle , et un de
nui qui mériienl te plus de l'être:
U a ilé traduit eu grec moderne et
liuljliéà Vieillie en 1794, in-S", par
M, Coitrika, Atliënieii, secrétaire în-
lerprMe de l'aiiibassade ottomane à
Paris. Ou l'y trouve tout entier : il
l'est tout ce qu'il ^toit, philosophe
clair et profond , bel esprit , fiiii ,
fnjnué, galant .etc. «Ce livre, dit
l'auteur du Siècle de Louis XIV,
fut le premier exempte de l'art dé-
licat de ri:|Kiudrc des grâces jusque
iUT 11 pliilosopliie : mata exemple
dangereux , p^rce que la Teritable
panire de la pliilosophieest l'ordre,
ladarlé, et sur- tout la vëritiS; et
qw, depuis cet ouvrage îngëiiieiix ,
on n'a que trop hou veut cherihéù y
lulistiluer les pointes , les saillies,
II) faux omemeuB. » Ce qui {wurra
eni|ijcher que U posleritë ne mette
fa ISoridea au rang de nos livres
classiques, c'est qu'ils sont foudés en
partie sur les chiinëriquea tourbil-
lons de Descaries. Qiiant au fond
h système de la pluralité des Man-
ifei, plusieurs philosophes ne l'.i-
Joplenl point ; puisqu'il est prouvé,
disenl-ila, que ni lliomme, ni au-
cun animal ion-nu , ne saiiroit sub-
liiler horàde la terre , qu'ils seroieiit
ItùlÉa dans Vénus et Mercure , gla-
'h (Lus Jupiter et Salnriie , que la
loue 11 a point d'atmosphère , ou du
aïoius quelle est iusufhsanle à la
repiralion et. à la vie des Êtres ter-
itstrea etc Ijb grand argument de
Tanalogie ne subsiste plus , et toutes
à'eur de la pluralité des mondçs
•Mt anéantie!!, lit. Histoire des
Oracles , 1687 ,' livre iuslruetif
ftagreahle, tiré derenmiyeusecom-
IBlaUoa de Vandale sur le mime su-
if I. Cet ouvrage, prdcis.niéthodique,-
Irb-bien raisoitné , écrit avec moins
'le recherche guc les autres produc-
tionsdeFonteuelIca réunilessuf-
In-gei des philosophes et des g^liis de
ï'iii.K C'est une elioss digiic du rc-
FONT d-j
marque, dit un écrivain, que cette
histoire, qui aujourd'hui seroit nu
ouvrage presque religieux, fut re-
gardé, lorsqu'il parut, comme un
livre très>liardi. Mais cet ouvrage ,
3ui indique beauco'.ip plus qu'il ue
éveloppe , servit à Caire penser
a dut!
iieilre
chose) que l'oi
foiidnil trop avec cellrsqui sont au-
dessus de la raison, » Il fui atlaquif
eu 1707 par le jésuite Balh.!*.
( Foyez ce nnol.) Son livre a pour
titra , Réponse à niiatoire des Ora-
cles. Foiiicuelle crut devoir , par
prudence , laisser celte réponse san.^
réplique, quoiqus sou seutiiuenl fût
celui du père l'homasKln , honiuio
ausssi savant que religieux. On pré-
tend que le P. Tellier, confesseur
de Louis XIV, ayant lu le livre de
Fonteuelle , peignit l'oulour à sou
pénitent comme un impie. Le mar-
quis d'Argenson, depuis garde dca
sceaux, écar'ta,* dit-on, la perse--
culïon qui alloil éclater contre le phi-
lo3ophe.Le)tsuiteauroillrouïj^beau-
coupplus à reprendre dans la /fe/a-
tioii de nie de Bornéo , â laquelle
M. Peiguot a ajouté une suite,
Paris , 1787 , in-1'3, dans le Trait»
sur la l.il>eilé , et dans quel-
ques autres écrits attribués à
FouteneUe , et qui ne sont peut-être'
pas tous deiui. IV. Poésies pasto-
rales , avec un disct?u7s sur tégh-
giie, et une digression sur les an-
ciens et les modernes, 168H. Ce»
Pastorales n'ont ni le mérite de I4
na'i'veté , ni celui du ualurel'. I.es
bergers de Fonienelle, disent les
geus d'un E"ùl sévère, sont de»
courtisans. Qu'on les api>elle com-
me on voudra , répouùcul les par-
tisans du poète français, iU disent
de trèa-jories choses. On convient
que Fesprit y brille plus que le seii-
liment: mais si 011 n'y ttouve pas
le etvie du senlimeul , Idil l'ubbé
, TrulJk't, on y en trouve la vénlé :
Lî pliilosoi>he a bieu i;ouuu ce q^'iui
, Cookie
88
FOHT
berger deroît aeatir. Ce»l un bou-
Teau genre paatorsl , dix. un dea
plui grands advertatrei de FonU-
ndle ( l'abbé de» FouUinea ) , qui
tient un ^eu du roman , et dout
l'Aslrée de dtJrfë , et U» comédie»
de l'Amyalc et du Pastor-Fido ont
faumi le modèle. It eit vrai que ce
genre est fort ëloignd du goût de l'aa-
liquiié i nJftis tout ce qui ne lui res-
•enible |;K)iut n'est pa» pour cela
dignç de mépris. V. Plusieurs
volumes des Mémoh-es rie l'aca-
démie des sciences. Fonteuelle en
fut nomme secrétaire en 1699. Il
continua de l'être pendant 43 ans,
et donna chaque année un volume
de l'histoire de cette compagnie. La
. Préface géntirale est un de ces mor-
ceaux qui suf&coient seuls pour im-
mortaliser un auteur. Dans lliii-
loire , il jette tri*-^sbuvent une
clarté luminause sur les malièreii
les plus obscures : faîla curieux bien
exposé* , réflexions ingénieuses ,
vues nouvelles ajoutées à celles des
auteurs , soit par de nouvelles con-
séquences de leurs principes, soit
par des applications de ces principes
a d'autres sujets , sait même par
|de DOuTeaux principes plus étendus
^1 plus féconds. Il uy a personne
qui l'ait égalé dans l'art démettre
en œuvr^ les matériaux de la
fliysique et dea mathématiques.
«s ' Éloges lies jicadémiciens ,
cépanduB dans celte Histoire ,
et imprimés séparément en deux
Toluuies , ont le singulier mérite de
rendre les sciences respectables. 11
loue d'autant mieux, qu'à peine
•enible-t-il louer. Il peint l'homme
«t l'académicien. Si' ces portraits
•ont quelquefois un peu flattés , ils
sont toujours assez ressemblans.llne
Halte qu'en adoucisï^iil les défauts ,
etnoueu donnant des qualités qu'on
n'avoit pas, ni même en exagérant
ceUas qu'on avoit. Son atjle élé-
gant, précis , lumineux , daui ses
iùlogeS i:omme d^us ses autres 011-
FOKT
vraee* , a quelques défaut* 1 Irapdo
négligeace , trop di familiarité; 'ici,
une sorte d'alTectation à montrer «n
petit les grandes cboses; li, quel- ^
ques détails puérils indigne* de la
gravité philosopbique ; quolquefoia
trop de rafËoeinent dan* kt idéet ;
souvent trop de recherche dans l«»
orneniens. Les écrivain» qui ont
laut cheicbé à lui ressembler n'ont
pas fait attention que son geuro
d'écrir« lui appartient absolument ,
et ne peut passer , sans j perdre , ^
par nue autre plume. Au reste, le
style des Éloge* de FouteneUe est
l'image de sa conversation, infini-
ment agréable , semée de traits plus
fins que frappans, et d'anecdotes pi-
quantes sans être méchantes , parca
Ju'dles ne portoient jamais que sur
es objets littéraires oti lalans , «t
des tracasseries de société. Tous sca
contes éloien^ courts et Hnissoient
par uU trait. VT. VHisioire dit
Théâtm français jusqu'à Com«iIle,
avec la f^ie de ce célèbre dramati-
que. Celte Histoire, très-*brégde ,
mais faite avec choix , est pleitis
de cet enjouement philosophique
qui , FU faisant sourire , douiie
beaucoupà réfléchir. VII. Réfiesion»
sur la Poétique du théâtre , «t du
Théâtre tragique ; c'est uti dei ou-
vrages les plus profond* , lea mieux
pensés de F-onleneile, et celui peut-
itreoù, en paroissant moins bel es-
prit , il paroit plu* homme d'esprit.
VIII. Ékmens de Géométrie de
riiffini , iB-4'',' 1737; livre datia
ler]uel tes géomètre* n'ont g«èr*
reconnu qnele mérite de la fortni^ .
IX. Um Tragériie en prose, ol sLv
Comédies, peu ihéiirales , et dé-
nuées de chaleur et de força couit—
311e. Elles sont pleines d'esprit .noai»
ecet esprit qui n'est saisi que paf
peu de personnes, et plus propres
à être lues par des philotopHes t]^ita
par des lecteura ordinaires. ( f^uyex
IJCRNARD, u" XK.)X. Théorie ds»
tuurèiiloua ca^létieus / «uvrag«
FONT
^Ht, •'il n'eut pas' de la TÎetlIme
de ranteur , niéritoit d'en èlre.
FonteiMHe était uialfaiiireuieiiieiit
grand admiratenr de Descartei , et ,
■eut pbilotO])be qu'il éioît, il d^f«iidit
)Htqu'à lamortlMerTeundontils'ë-
Utl biné pré veu ir dm a ['«nfànce , XI.
Maifymioit , pasiaralef- TAétU ei
Pelée , Enèe et Laviaie, IragMiw
lyriques, dnnt la première eat resiée
aiilbt<2Kre.llaui!lu,àl'àgedeg6aDs,
i Urepriaede la seconde,en I75i.
Annint qu'il fut aperçu, U par-
terre et rampbitfaédlTB t'applau-
(firent; il j avoit alors 6i aiia qu'on
iToil doiui^ devant loi la première
reprjlenlatioii de cet opéra. Il eut
DU rival dam Lu Moriie , «on ami ,
lurla Mine lyrique, eidans d'au-
tre* genres, mais rÏTal sans jalou-
sie. C'««t ce qui nous engage à pla-
cer ici le parallile ingénieux que
d'Alembert a fait des taleus de ces
deux ëori vains. «TousdeiiK pleins
de jùatesse , de lumières et de
son , se montTeni par-tout an périi
aux préjugés, leil philosophiques,
soitlitléraitea. Tous deux les com-
battent avec nae limidilë modeste ,
dont le aige a toujours soin de se
CDUTrit en attaquant les opinions
reçues : timidité que leurs ennemis
ai^Kloient douceur h jpocrile, parce
que la haine donne à la prudence le
nom d'astuce, et i la nnesie celui
de fausseté. 'Tous deux ont porté
tfljp*)oiD leur révolte contre les
Aeux et les lois du Parnasse ^inaia
la liberté des opinions de La Mothe
aeœble tenir plus inlimementà l'in-
térH persounel qu'il avoit de les
. ■onleuii'; et la liberté des epinious
de Fontentlle à l'intérêt général ,
poit-ttre quelquefois malentendu ,
; mil prenoit au progrès de la raison
nm tous les genres. Tous deux ont
- BUS dans leurs écrits cette méthode
M»atislïiisantepi>ur les espritsjuBtes,
«t cette fiuesse si piquante pour les
; )(>gM dâicats. Mais U finesse de La
, Hatheett pins dévt^ppéei celle de
FOr(T
6f)
Fonleuelte laisse [dui 1 deviner à
snn lecteur. LaMolhe, sous jamais
en trop dire , n'oublie rien de ce que
son sujet lui présente, met habile-
ment tout eu Œuvre , et semble
craindre (le perdre , par de» relBTiuea
trop subtiles, quelques-uns de wt
avantages. Fauteuelie , sans jamais
être obdcur , encepié pour ceux qui
méritent pas même qu'on snit
r, se ménage à la fois le plaisir
de tous- entendre, et celui d'espérer
qu'il sera pleinement entendu pat
;eiix qui en sont digues. Tous deux ,
leu senEihlea aux ifarmes de la poé-
sie et à k mugie de la versilicalion ,
mt cepeodanlétépoëleaàforced'es-
.irit; mais La Mcribe un peu plus
souvent que Fontenelle , quoique
La Mothe eût fréquemment le dou-
ble défaut de la folblesse et de la
dureté , et que Fonteuelle ebl Mule-
ment celui de la foiblesse ; c'est que
Ponlenelle , dans ses vers, est pres-
que toujours sans vie, et que La
Mollie a mis quelquefois daus les
Bienederameetderiolérét. L'un et
l'autre ont écritenproaeavetï beau-
coup de clarté , d'élégance , de sim-
plicité mémej mais La Molheavec
une simplicité plus naturelle , et
Fontenelle avec une limplidlé plu>
étudiée :car la simplicité peut l'être,
et dès-lors die devient manière , et
cesse d'Être modèle. Ce qui fait que
ta aimplictié de Fonieuelîe est ma~
nière , c'est que , pour présenter sou*
une forme plus simple , ou de* idées
fines , ou même dea idéfa grandes, il
tombe quelquefois dans l'écueil dan-
gereux de La familiarilë du style,
ÏLii contraste el qui, tranche avec la
élicatesse ou k grandeur de sa pen-
iiée ;diapara!e d'autant plus sensible ,
qu'elle paroi i affectée par l'aoïeur :
aulieuquekfamiliBritéde LaMolhe,
car il y descend auisi quelquefois ,
est plus sage, pLiia mesurée, plus
assortie à son sujet, el plus au ni-
veau des choses dont ^ parle. Fon-
teuelle fut supérieui pac l'étendu»
FOiST
de faire survïr & roniemetit de isi
ÉCTiit, qui rend sa piiilosopliie plus
digiia d'être ruleniie el citée; mnis
Sa Molhe fait sei^tir à oon lecteur
que, pour Élrc aussi riclie, el aussi
bon à riter <jiie sou ami, il ne lui
n m.inqiié , comme l'a dit F<«ile-
iielle même, que deux j'en» et
de l'élude, u ( F'ojtx le Parat-
ièle de ces deux homujcs célèlires,
vus dans la sociélë , arlicie Hou-
DABi». )XU, Des Dmours moravx
et p/tUasophiques i des Pièces /ii-
gilires, doul la poésie esl foible;
des /fifres , parmi lesquelles on en
Irnii ve q-.ielqu es-ii nesd 'agréa lUes, e le.
Tons res diOereiis oiivragf« ont élé
recueillis en il volumes in-ii, à
rexceplion des écrits de géométrie
et de physique, sous le litre d'tZfn-
vres t/ife/sei. On euiai'oil fait deux
^dilion»eu Hollande, l'une en 5 vol,
iii-Ail. , i723;rautre.in-4'',Svol.,
173^ , ornées lo'iiles deux de figure!
gravées par Bernard ' Picard. Les
curieux les reclierchent ; mais elles
Rnnl beaucoup moins coinplclp!
J'édili
iiBïiF«n1enel1<;quï donna , en 1733,
en 9 vol. iii-fol. , la nouvelle édi-
i.iou du Uicllonnaife des Sciences
*t Ans , par Thomas Corncill
11 fui de l'académie des sciences.
Iielles-hllrei , de l'académie fran-
chise, et de plusieurs autres coin
]):ign)es littéraires de France cl di
pays étrangers, n A son entrée dans
la carrière d* Ictlrea , dit M. de Ni-
Teriioit,laliceéloit pleine d'à llilètes
eoiirniiués ; tous les prix étoieii t dis-
irtbiiés. toiitcïles palmes enlevées
it ne restcit à cueillir que celle de
l'universalité ; Fonlenelle osa y .
pirer, el il l'obtint. Il ne se et
tente pas d'être métapliysicien a'
Malplirnnclte , physicien et gëoin^
avec Ncw;on,U'gisIaleiir avec le c
Pierre, liommedVial nvecd'Ar;;»
son ; ii eîl Iciil avec loua ; il est tout
FONT
en chaîne occasion ; il resri^mble .^ .
ce métal précieux que la fonte de
tous les métaux avait -formé, n La
Hacpe unit à l'éloge de Fonteuelle
nnè insle critique de sa manière
d'écrire, a L'esprit de Fonteuelle ,
dit-il, peut être considéré comme
une espèce d'époque, ru ce qu'il a
njarqné le passage du siècle de l'ima-
gination i celui de la pliilosophie.
11 apprit à ses contemporains -l'es-
prit d'analyse et /l'observation ; et
depuis, on ne s'est pas contenté
d'examiner , 00 a trop voulu dé-
truire. Ce niërilo rare, ces services^
rendus aux sciences et à l'esprit hu- .
main, sont sans doute digues do
louange; mais, d'un autre c6lé, Tuii-
ue peut uier que , s'il &■ été un des
premie'rs qni aient contribué aux
progrèr. de la raison ^ il a été auMÏ ,
un des premiers corrupteurs du, boa ,
goût que le siècle de Louis XIV nous-
avoit transmis. L'affectation , l'abua
deresprit.uumélange.d'aiféterie et
de familiarité, d'expressions mi-,
gnardes et de pensées trop déliées;
tous ces défauts régnent, plus ou
moins dans tout ce qu'il a écrit, et
fout que sou style, quoique très-
agréable , est à celui des bons écri- ,
vaius de l'autre siècle ce que i.i
coquetterie la plus séduisante est
aux grâces naturelles. Fonteuelle .
d'ailleurs a produit une foule d'où-,
vraj^es très-mcdiocres , el dans sea .
meilleurs il ne s'esi point élevéau*
grandes btau tés. 11 Peu de savons ont.
en plus de gloire , et en onl joui
■ plus long - temps que Fontenelle. ,
niais cette gloire est déjà exltèiue-
ment alToiblie. Malgré un tempe-.
rament peu robuste eu apparence^,
il n'eut jamais de maladie considé-
rable, pas même la petite- vérole.
Il u'eiit , de la veillesse , que la sur-
dité et raffoiblifisemenl de la v.ite :
encore ci-t affoibUssemenl ue se fit.
sentir qu'à l'âge de plus detji' ans.
Les {aciiltts de son auie se sou —
FONT
ton corps. 11 y eiil loujours de la R-
utssedaua ses pensées, du lour daiia
■es e:(pre usions , de la vivacité dans
tes Te)i.irtie9 , iniitie jusque dans
ces (lerniera inoiuens. Il mourut le
<t jaov ier 1737, avec celle sër^ilë
Came qu'il avolt montrée pendant
tout le cour» de sa vie. «Voilà,
dit-il , la v'^^^'^'B mort que je
vois. » Son inédeciu lui ayant de-
mandé s'il eoiiffroil , il répondit :
■ Je ne sens qu'une difficulté d'être.»
Aiicuu hoiuiiK (le lellles n'a joui de
phi* de considëialioii dans le monde;
il la devoit à la sagesse de sa con-
duite et à ta décence de ses mœura ,
autant qu'à ses ouvrages. It porloil
dans la société de \» douceur , de
l'eoiouemenl , et aula r de politesse
que d'esprit. Supérieur aux autres
hommes , il ne montroit point sa
tupërioritë; il savoil les anppoi'ter.
«Les hommes sont sots et métbans,
disoit-il quelquefois , mais Icla qu'ils
me le sois dit de l>onne heure, u
Ou lui dematidoil un jour par quel
art il s'ëtoit fait taul d'anus et pas
uu ennemi : « Par deux axiomes,
repondit-il : toi|l est possible , et
tout le monde a raison, » 11 disoit
souvent qu'il ëtoit l'ami des livres,
mais l'ermemi des manuscrits , pour
noDtrer qu'on pouvoil être indul-
gent pour les uns , puisqu'ils étaient
imprimés , mais qu'où devoit de la
tévtrité aux autres avant leurpubli-
ratiou. — Justice et Justesse ëtoient
sa devise. Ses amis lui reprochèrent
plusieurs fois, avec quelque vérité,
i/e manquer île seiilimeiil i mais il
tàisoit par raison et par principes
ce que d'autres font par sentiment
et par goAl, Si lou amitié n'éloit
pas fort tendre ni fort vive , elle
n'en étoit que pins égale «l phis
constante. Il metioit dans le com-
merce tout ce qu'on peut exiger
d'un hoiiiicte homme, excepté ce
diigré d'intérêt qui reudmalheurcnx.
Ku anieuir il étoit plus g<ilaut (jue
FONT 71
vonloit paroilre aimable,
mais sans aut;nn désir sérieiix d'ai-
mer ni d'être aimé. On a retenu
plusieurs des réponses qu'il faisi/it
aux dames. Un jour qu'on montroit
nn bijou si délicat qii'oii n'osoil \e
toucher, il dit : «Je u'aîme [wint
ce qu'il faut tant respecter; mais
ayant aperçu madame de Flama-
rens , U ajouta : je ne dis pas <-*l,-i
pour vous, madame.» Uue jeuDe
demoiselle remplie d'esprit et da
grâces disoit un jour à Fonvenelle
qui Bvoit demandé des bougies ,
quoiqu'il se plaignit que la lumière
"'icommodàl: n Alais, nioiisienr,
dit que vous aimez l'cbscurilé.
Nou pas où vous êtes», reprit
galant vieillard. — La duches-ta
du Maine lui demanda lui jdiir
quelle différence il trouvoil entre 1
e et un cadra» î — «L'un,,
il , marque les hetires ;
fait oublier.» Quoiqu'il
t pasi
i l'ui
i luf^m
I les
passion ,
inles ; et c'est parce
qu'il les conuoissoit qu'il chercha
'en défendre. L'un des siicces-
rs de ï'onteiielle dans ta place
secrétaire de l'académie des
sciences ( Condorcet) s'est fait un
devoir de le justilier de la froide
apathie qu'on lui a reprochée. « Il
' t-il , pour les autre», de
igeuce , de celle piiresse
qu'il se crojoit permis d'avoir pour
propres intérêts. Son amitié
étoit vraie et même active. Il con-
les peines de ta
avoua qu'elles
étaient les plus cruelles qu'il eût
éprouvées , quoique les injustices
qu'il avoit' souvent essuyées dans la
carrière des iellres eussent fait.
ir bien vivement les pniies de
lOur-pTopre à un homme qui
)it été moins philosophe. Il sa-
. obliger ses amisà leur insçu ,
<iisoit-il uu jour avec plaisir à l'un
leur laisser croire qu'ils
7a FOIÎT
ne dovoiôit qu'à eiix-mêoisB ca
qu'iU lenoienL de aoQ crédit, et de
jfà juste considéra tiou qiilil avoil ob-
tenue. Ce désir d'obliger lut l'aban-
don iu pas dans les deruiéi^ii auniies
de sa vie , el surv^cul inàine à Tuf-
liiiblissemeiil de si mémolra el de
ses organes. Uj> de ses amis lui par-
loit uu jour d'une aBiiire qu'il lui
avDit Tecoui mandée . h Je vous de-
r>)unde pardon, lui dit Pouteoells ,
de n'avoir pas fait ce <jue )e vous ai
Sromis. — Vous l'avez lait, tëpon*
it son ami, vous avez réussi, )e
viens vous remercier. — Eh bien!
dit FonteneUe, ie n'ai point oublié
4e faire voire aflàire : mais j'avois
oublié que je l'eusse Fiiile. u Cepen-
dant on a cm Fontenella insensible ,
parcequesachaat maîtriser Us mou-
vement de Bonamc , il lecottduisoit
d'après ïQit esprit, toujours juste
et toujours sage. D'ailleurs il avoil
'consenti sans peiae à conserver
cette réputation d'inseasibililéi il
avoil soulfert les plaisanteries de
ses aociéli-s sur sa froideur tans
cttercher i les détromper ; parce
que, bien sj^r que ses vrais amis
n'en seroieni pat dupes, il voyoil
dans celle rëpiitatioii un moyen
. commode de se délivrer des indif-
l'érous , sans blessa leur anioiir-
propre. » L'affecta lion de sensibilité
en est toujours l'absence ; c'est
sorte de jiarliim dont on iie se »
comme de lous It* parfums ,
pour cause. Mudams de Beauharnais
vite un mot de Fonleuelle qui est
tins iugéuieuGB ccilique de ce * '*
cule. « Madame Dubocage cai
avec lui (il avoil peut -Être alors 80
an«),et lui ayuutdemaudé coinmenr
on avoil pu soupçonner l'bomme ei
l'auteur le plus aimable de tnanquei
<le sensibilité. C'est, lui répondit
Fontenelle , parce que je n'en vi'up
encore mort. » Réponse excelleuK
et qui peut servir de critique à cet
fausse seiisibil île dont se parent au-
jourd'hui tani de persouues daut le
ccBur n'est jamais d'accord avec le*
lèvres. L'ouihition u'eut jamai»
aucune pr>s« sur Fônteuelle ; il
en avoil vu Us funestes eOèls dans
le cardinal du Bois , qui venoil qutl-
que^s chercher des cou«olatJous
auprès de lui. Quelqu'un lui parlai]^
jour de ta grands liirluoe que es
iLstre avoil bile , ^ndanl qua.
lui, qui m'éloit pas mains limé du
prince-régent, n'en avoil fait au-
cuue : «Cela est vrai, lépoodil Ift
philosophe ; mais je u'ai jatiiais en
besoin que le cardinal du Bois vint
me coDtoler. » Le duc d'Qcliiaua
avoil voulu le nommer président
perpétuel de l'académie des sciences.
Lorsque f e prince parla de c« projet
à Fontenelle ;,a Monseigneur, lépoir-
dit~il , ne m'ôtez pas la douceur dm
vivre avec mes égaux, u Cependant
celle place lui convenuil autant p«c
son caractère que pur son esprit.
Ami de l'ordre comme d'un moyen
de conserver U paix ; aimant 1»
paix, comme son premier besoiu , iV-
ehcrisaoit Irop son repos pour abu-
ser de l'autorité. Sa modération , «là
faisant son bonheur, a tans douta
coutiibué beaucoup à sa bonne s«ut4
Ht à sa longue vie. Ennemi desagita-
tious inséparables des voyages uu—
- ' delà vie sédeutaire , il
sago
lient peu de place et en chaaga
peu. B U ne se nUloit guère d«
l'administra lioij des élut. U di—
soit qu'il savoit combien il n étoil
difficile aux homme& de gouverner
d'aulr-eshomines,» Ce qui lui éi'hap^
|>oit cepeiidaui uir la politique éloit
d'un grand sens. «Ou ne parle,,
disoit-il, eu tempe de guerre qiia
de l'équilibre de puissance e^t Eu-
rope ; il y a un autre équilibra atuM
efficace pour le moins, et aussi pro-
pre i conserver ou à rameuer 1a
lranquiUi:.i dans chaque étal : c'est
l'équilibre des sottises, m H possédait
le talent, si rare dans la conversa—
tiou, de savoir écouler. \ju b;«u^
FOKT
pATlean k plaiwieaL daas «1 cmb«
Vagnie, parce que non «euletnent
th porloieut lanl qu'ils vouloîeut,
laau auML parce qu'il* na perdoieat
rien avec lui. Madame d'Argen-
lon, mire du chevalier d'Oi'lé^a,
^and-prieur de France, soupaat
en grande compagnie ch«z le duc
d'Orlëana rëgenl, et ayant dit quel-
que chose delrès-fiD, qui œ fui pas
senti, s'ëcria : «Ah '. FontentlU, où
ea-tu ? » Elle faispit atlnaion au mot
V coanu : tt Où ëtois-lu , CrUlon ? u
Fontenelle, malgré sou extrême po-
litesse, ne jHnivoits'erapicbei quel-
limx , parce qu'il* ne. le aont que
par TanUëj.TOudroiput qu'on teiit
«Kpli<|i>àt tout eu peu de inola et en
peu de l«mpa. «En p«u de Mots,
répandit un ieur Fonlenelle 7 J'y
consens ; mais eu peu de temps ,
cela m'est inipossible. Au reste , que
TOUS importe de savoir ce que vous
me demandez, m Un discoureur , qui
ne disoit que des choses triviales ,
et qui rwiaumoins les disoit ^'un
Itm et d'un air qui commaudoieiit
rattenlion, adressoilun jour la pa-
role â Fouteuclte. Le pl)ilosoi>he , l^s
de l'entendre , intfrrompit le dis-
cotiTeur. uTout cela est très-vrai ,
IDODsieuT , lui dit-il , très-vrai : je
l'avoii mËme entendu dire i d'au-
tres. » 11 parloit avec franchise an
T^«sl. Ca princeluldiioitutt jour:
«f^lcudle , je crois peu â la vertu.»
— a Houaei^nuur , lui ré|Kindit le
philosophe, il y a pourtant d'Iton-
Dtte* gens ; mais ils ne viennent pas
vous chercher. » Ce mime prince
hli coBtoit ses ex|iloiu galans ;
FoDleoelle lui rtinondit finement :
« Monseigitenr fait toujours des
choses au - dessus de son âge.
Quand Font eiKlle a voit dit son «ei
luntnt et ses raisons sur quslque
Matière, on avoit beau le contredire,
il leiutoit de te défeiidn, en allé-
ÏONÏ 7J
guMit qu'il avoit une mauiaise
Iriue. « Belle raison , s'ëcrta
dispuiMiT «lenut, pour éttan-
gler une dispute qui iutërsMe tout*
la coni|ugaie. B La fortune lui fut
aussi favorahle que la uaturc. Nj
presque tanï bieav, il devintrîchfl
pour un honuns de lettres , par les
bieolàitt du roi , et par une ëcono-'
mie sans avojrice. Il ne fut économs
qua pour lui-même. Il doniioit,
iL prftioit , mime 4 des inconnue
Un des poinls de sa morale ëtoit
qu'il falloil se refuser U superflu,
pour procurer aux autres le nëces-
' !. u Plusieurs IraiU de bienfai-
e prouvent que les personnes
qui lut ont prête ce principe affreux,
a qu'il faut pour être heurrux avoir
l'estomac l)On et le cœur mauvaiso,
l'ont calomnié 'iudi'etMment.(^()f es
aAiNi^PlEBHE, nMl.)On trouvera
de plus amples déuiU sur Fontenelle
dans les Mémoires pour servir à
rbiitoire de sa vie et de ses ouvra-
ges, par l'abbé IVublet, Amsterdam,
ui-13 , 1761. M. Bastien a donné,
en 1790 , à Paria , ses Œuvres com-
plètes , S vol . erand in-S". Cette belle
édition , oâ lea ouvrages sont ran-
ges par ordre des matières , ren-
ferme beaucoup de pièces relatives
à l'auteur, et qui n'avoient jamais
été irapriniëes. F'oyeii aussi sou
S/agt,p3,t Le Cat. L'académie fran-
çaise en fit le sujet de son prix d'é-
loquence en 1783.
' FONTHÎKTTES f Couis de ) ,
né au Blanc , petite ville sur les
confins du Berri et du Poitou , en
iBia, et mort an mois d'octobre
1661., i FMtiers, où il «xaçoit
là profession ds lo^decin , est au-
teur de i'Hjppacrau dépayaé , ou
/« Version paraphrasée d» gea
(^iariimea , en lers Français. Cet
ouvrtifte, dans le genre burleaqua ,
a été imi^inié in-4° > 'i Paris en
1654. 11 le dédia au fumeux Gui
Patin , dont la touniure d'esprit
74
FONT
«'accordoU assez avec ce gehté ori-
ginal; el pour SË-reudre favorable
ce juge ualurellemcnt sëvère , il eut
graDd soiu, dans sou épitre dëdica-
- toire, de dire beaucoup de mal de
la chimie, qu'il traile A'Jrt diabo -
tique et de Fausse moaiwie du
méiier. Dreux du Radier nous ap-
prend que de Foiileueltes avoït en-
core paraphrasé en alancea de six
vers alfixaiidrins les hiiil premietg
diap.dixlivrede Joi.Maiscelte pa-
raphrase est restée manuscrite. On
n'en connoit que des fragmeiis
irisërés dans la BiMîothèque du
Foiteu.
■tFONTEMU(Lo,ii8-FraDçoisde),
né au château de Lilledoji eu Gàli-
nois le i6 octobre 1767 , emliraBÈa
l'ëlal ecclésiastique , et t suivi le car-
dinal Jatison au conclave de l'aniK^
1700. Son séjour à Rome Rtnailre
en lui le goût dea aiitiqllitéa. IL
ëludia avec zèle les médailles et les
mon u mena , et les décrivit avec
simplicité. Reçu
a iiiGcrip lions , il
chit le recueil de celte compa^j^
d'nn grand nombre de Mèmaires
sur ies camps aiiribuàs à t.'éiai; sur
/a souive du Luiref , et de dï\era
objels de llicologie. L'abbé de Foii-
teuu lit le meilleur naage d'ûue for-
tune aisée , en la versant dans' le
seiu des pauvres. Il eat mort le 4
septembre 1760. Ou lui attribue
avec raison la Tiadiictian du ro-
man de T/iéagène, imprimée en
1727.
' FONTENY (Jacques de ) , con-
frère de la passion, mort au com-
meucemeut du 17* siècle, a donne ^
I. he Bocage rf'n/no»/, imprimé
pour la première fois en 1578 , et
depuia eu i6i(i, à Paris, in-i3.
II. ï^t Esbals poêliques ,'m- 1% ,
Paris , 1587. III, Le» Eessenlimeris
de Jacques de Fonieny poiiraa ci-
leste , Paris . mânie aimte , a.ass'\
ia~\i.\S.yîimgrammes et Soumis
FOJNT
dédiés à la reine ,]tTaig!icrile , fn-
4°, ifioÈ. On trouve dans les deux
premiers rpcueils les Fas/orelies de
la chaste bergère el du beau pas-
teur, et dans le troisième celle de
la Qalatée divinement délivrée.
Foiileuj a en outre traduit , en
proae , de l'italien d'Audreini de
Piatoie , les Bravac/ieries du ca-
pitaine Spai'anfe , imprimées , in-
la, àParisen iGoS.
FONTÈTE. royez Fevret,
n" II.
FONTEVRAUÎ.T ( iOrdre de ).
foycS ARBRISSELLIia.
*FONTJCOLANO(Angelo),
d'Aquila , vivoit dans le 16' siède.
11 a donné. De bello Bi-acciano^
AquiliE gesta Jidelis narraiio ,elc. ;
et un livre à' Epigramnies,
FONTIUS ( Barthélemî ) .natif de
Florence, éloit un savant du l6'
siècle. MaOtias Corviu , roi de Hon-
grie, l'honora de son ealime, el lui
donna la direction de la fameuae bi-
bliothèque de Buiie. -1*% écrit» de
Fonlius sont , un Commentaire sur
Perse, et des Harangues; le tout
recueilli et imprimé à Francfort,
in-fi", 1621. Foulius fi^t en relaliou
d'ami>ié avec les hommes les plus
érudits de sou temps; Pic de La
Mirandole, Maraile Ficîii, Jérôme
Donat , Bobert Salviati , etc.
FONTRAILLES (I^uisD'AsTA-
nAC, marquis de). Gaston, duc d'Or-
léans, eiCcité à la révolte par Cinq-
Mars , envoj'a Fontrailies en Et-
pagne, pour traiter avec cette cou—
roune. L'émissaire s'adressa an coinle
dncd'Olivarès , qui , pressé par ses
continuelles instances , lui promit
nde faire aller te conseil d'Espagne
à la française, c'est-à-dire en poste »,
contre l'usage de la nation. Le traité,
signé le i3 mars 1643, par Oliva-
ies , au nom du roi d'fopagiie , et
par i'onnailks, "ii n'j.ii de Cas-
EOOT
Ion, lendoil à'peril're le cardinnl
(1; Bicbdie» , el à trouliler ta Fr.tnce,
i|noiqB*oB le colorât du prétexte de
lalreiiocpaix durable entre les deux
unioiines. A peine Fontraities fut-il
<ierelour en Fiance , (|ue lei'nnililot
ruulKDuvert; ileeeauva euAugle-
leire. d'où JlreviulBprèslamondu
ciidiiul. Il mourut eu lù-j-j'êausun
I FOOTE ( Saraiitl ) , célèbre co-
médien anglais , ap^ieté par ses coin-
lalrifllM Vyfràiop/iane .<f^/ig!e-
iine, \ii en i7i7 à Truro.dans
le cflDile de Cornouailte» , d'une l'a-
milie trè> - honuèle , forma une
lr<iu[KdeconiMiens. Ayant fait tine
pnie de chaue avecle duc d'Yorck,
d fui )eté par son cheval , et eut le
malheur de se <^s9eT la jambe. lyi
dDc.toiithé de cet accident , obtint
pour lui le droit de jouer la comé-
die sur le théâtre de Hay-itlarkel ,
ilfpMii le ! ft mai jusqu'au iSscptfm-
lire.llanrandtl^on théâtre, qui jus-
tti'atorsavoilcleforl petit. En 1776.,
!i« envieux t'accusèrent d'un crirne
iKinlsux; le chagrin lui causa uue
laralyiie passagère. Il se prnposoit
ilf se retirer en Frauce, lorst^ii'il
iionnit à Douvres le ^i octobre
l'T?. Une heure avant sa mort il
innsidéra avec une altenlioii at-
iHiilrissante le portrait du fameux
«ieur Wesion , sou ami , qu'il avoit
ilsm son cabinet , et 's'écria , les
liimfs aux yeuK; «Pauvre Wes-
Mia'.y, A peine avoit-il prononcé
w uioli , qu'il ajouta sur le inèmc
Ion - n Dans peu de temps 0:1, diru
■lUBi: Pauvre FooteÎH Son pres-
xulimcnt ne te trompa point. Sou
jciL je dislinguoit pa^ uue. [;rande
'trité. Comi '' ■ '
roPF
75
aieié ,
voit s
cule
""is ne pouvoit ni 'former un plan
i^fiiilier, ni lier une inirigae. Sas
luccesiant au nooilire de vingt ;.rt
"1 a pnbKé , sons ion nom , le
dans leqnelil n'y ai dit-on .
qne le Jeune Hypocrite, W. Cooke
a publié eu anglais des Mémolref
sur la Vie et sur la carrière Ihéàtrale
de Foole, 3 vol. iu-b" , î^ndres ,
iSo5 , qui melieut i méiiiedecon-
noitre el de juger de la singulatilé
du Caractère , du talentet de la vie
decclamcux (loele comique. Il ttoit
Irès -heureux en reparties. Lord ,
Sandwich, qui iicjouissoit pas d'une
bonne repu talion, lilidif aui : a Fooie,
vous risquez de périr un jour du mal
houleux, ou d'être pendu. — Mi-
lord , lui répliqua le comédien , c'eet
selon que j'embrasserai votre mai-
liesse ou vos priucipei<. »
+ FOPPF„NS { Jepn - François ) ,
professeur de théologie à.Xouvain,
chanoine et archidiacre de Malinei ,
mort le 16 juillet 17^1 , se fit res-.
l«eler par «es vertus et ton érudi-.
lion. On a de lui, 1. Bibliolheat
Belgica, Bruxelles, 1739, a vol.
iii''^'' ; recueil dans lequel il a fait
entrer Us ou v rages d'AubertLe Itlire,
de Frauçoia Swertins, el de Vatèrc
André, sur les auteurs des Pays-
Bas. Il a beaucoup a|ouié à ces au-
teurs, et cDutinué la Bibliot/ièqae
Bel^gue, depuis vers 1640, où fi-
nit celle de V^JJÈre André, jusqu'à
l'an 1680.. Cet ouvrage est estimé,
etm^rile de l'èlre à bien des égards :
on y déaireroit un peu plus de cri-
.lique el d'exactitude. II. Uue Eeli-
lion du Recueil diplomatique d"Au-
bert I.e Mire, Hruxeiks , 1728 , a
voi. in-fol. , enrichie de nouvelles
noies et de table», augmentée d'un
fliand nombre de diplôme» incon-
nus à Aulierl Le Mire. Il ajouta-
ensuite a volumes in-folio i cette
collection, l'un en 17S4 , l'autre en-
17-18. III. Bisloria EpUcopaliia
Ântverpieims , Bruxelles, 1717 ,
in-4°. IV. Hialoria EpiKopatila
Sylv/rrluceiish , Bruxelles, 1731 ,
iu-ii'. V. Chmnotogfa sacra Epri-
coporiiin Jtelgii , al> aiiuv i56i
,6
roRB
a^ ttnnuK* 1761, i
ta hinlotiqiwi
«a prose. VI. Une édition du Basi-
Uça BraxeUeasia,ée l. - B. CKrisli-
Hiïft , Mechliui» , 1743, * Vi in-S". '
t l. F0BBÈ5 (PairiM ) , prâal
ëcosaais , ne en 1 564 , (^'""^ famille
noble, au comté d'Aberdeen, moil
«n iSi^. En 1618 il fuirait évtque
ds ce diocÈM. Forbès est auteur de
Commentaires sur la Tlêpilatian,
Londres, 161 3. Ce prélat ne fut pas
moin» recommandable par <a science
que par sa piété , et par la protection
qu'il accorda toujours au\>a vans.
t U.FOBBÈS(Jean), Écossais,
fils duprécédent , proTeiseurde théo-
logie et d'histoire ecclësiailîque dans
l'uaivertilé d'Aberdeen ^ Àort en
1648, i 55 ans, laissa des Inslilu-
tiont hhU>riquei et lAéolqgi^uea ,
qu'oD trouve dans la colleclièu de
ié»ceuTi«B, 170Î, a yol. in-fol,,
imprimée par les toins de Gurtler ,
pTofeMeur de théologie à Deventer ,
M qui a orné celle édition de pré-
feces el de tables. C'est un vaste re-
cueil où l'auteur, en irailantde la doe-
(rîue chrétienne , remarqne les dif-
férente» circonstances qiii, âsonavis,
y ont apporté des chaugemnis. Ou
a Tait un abrégé de cet ouvrage , es-
timé des proteslans.
-î III. FORBES CGuillaume ) , 1
à Aberdeen en Ecosse vers l'i
t5S.') , professa la théologie dam
G trie , el fut élu pasteur d'Edim-
urg. Mai» connue il soulenoit -le
droit des épiaoopaux contre les
presbytériens , il déplut »u peuple ,
et fût obligé de sa retirer. U revint
bientôt après. CharUe 1", ayant
érigé Edimbourg e» évécbé, pour-
Tui Forbia de ce siège. Ce théolo-
gien s'est fait UQ nom par M* Coït-
aiileratioM* mod^ta Cantrovtr-
aianun , ioiprimée» ^ Fraucfort ,
in-S°, IT07, *oiH ce titre, Gui-
Ihlmi l'erbesii tpixopi Edembur-
FORB
gansis printi cansidiralionea m*-
riesUB et paciJUaainiroiier.*ariiait,
de justifications , pv^atorio , »*-
vocatioiie SaitclorUnt , CUrùto jn»
diaiore *t Euckariatié- EéitÎQ lei^
lia emeadaia , alque aiiaotationi"
bas et tribus iadicihus auclt 1
actxssit etiam compmtdium i-egu^
kl, Verouiania , turaM0 Joaait»
Fabrlcio. ilmouruten i634,lBi^
m fils qui embrassa la re-
ligioB romaine.,* Guillaume Porbis,
dit le P. Nicëron, ëtoit tiès-bea
diDlecticien , et pcmédoit par&ii»-
menl les coqlroverses, à quoi il avoit
d'abord eu lieu de s'appliquer et do
.«rcer en Prusse , au Pologne et
Allemagne, où se Irouvoient
I de partis diviaésde leBlimn»
sujet de la religiou. Il s'étoit
flatté de coiiciLer tous le» diffiirans
partisqui divisent U religion chr^
it n'eut pas le lemp» d'avancer l'exë-
cution d'un si grand projet; il n'a-
voit d'ailleurs pas awei de aettetd
ni dans 1m pensées, ni dan» la
stjle.«
t IV. FORBÈS ( Duncan ) , ce- ,
libre juge écdssaïs , et exce lieu V écri-
vain, né à Culloden ea i685,mort
eni747,élèved'abordd'Ediflil«)urg, .
et ensuite d'Ulrechi. En 1703, il
fut reçu avocat en Ecosse , et eu
1735, lord avocat. 11 fut uommd
ensuite président de la cour de
'^iiilice. ForbÈ» seidiatinguà par &a
piété etses talens. 11 étoii très-versé
daus l-Ecrilure sainte , comme il
pntoil par sa Lettre à Céuéque sar~
les Ecrits et les Décoavtrief <te
Hutc/iinson, i-j S»; ta Pensées sur
la Religion, naturelle et la Reli-
gion réiiélée, 1 735 ;elaes He/îe*(o«»
sur e incrédulité. Tous ces ouvrage»
ont été recueilli* en a vol. in-ia ,
I. FOBUN ( ToniMiU de } , plat
oonau eout le nom de oardinaî d*-
Janaon, d'un» bmiUc illustre dft
FORB
frvTenee , •ncc«uiT«ment év^oe
d> Dign , d« MancilU •tda tt«iu-
Tu». LeHu XIV, conBoisMnt la U-
loBt Mu^ulier ^'il iroit de mi-
bIst lea ntfaifea , I* BoainM son «m-
bauadeur on Pologne. itauSobieski,
^ dot va partie i son crMit le
tràn« où il monU, hii «n marqua
•1 reooonoiBMtice cb k noniia«al
w oanlioalat Envo>4 i Komewlii
iDoocent XU et aou* CMment XI ,
il traitA lea al&irM de U Fraace
aT«c laat de aagiMe, <{n'H fut b«-
sorë, en ijnG , de la diar» de
gratid-aaniÔDieT. U mourut à Paris
Je 14 inaci 171!, A 83 ans. C'^toii
vntioaiiae d< «eus et d'esprit, qui
a*Nt ia jagUDeat sâr «t la repartie
fJTe et pr-Miipt*. Louis XIV dii
plasieus iÎMs qu'il auroit fàil Jaaeon
rmnistre, s'il n'aTOit appris-du car-
dinal MazariB qu'il ne {aut janiHs
ie cardinaux ai inime d'eccMnan-
tique* dans te miniitète. Il fut un
des pliis ardena adTersaïm de l'/4-
pvkgie Jet etuuiUri. Etant érfeqiw
de Digne , il puUia me ncellenle
Ceatu/v cmitrc elle. Son pTemitr
Undiioe avoit été h chapelle du
cUteflu de l'Atgle en Normandie,
que lui avoit donnée le marquis de
l'Aigte. ÉUBl devenu grand-aumÔ-
ai«r , il diw>it devmt toute la conr
^'il dtuit toujouTi l'aumdnieT du
nMfqnis de l'Aigle.
IL PCHtSIN ( Prançoit-TouMeial
de ) , Berea du ptécêdeat , plos
connu King le nom de comte lie
Rosemberg , quitta la France pour
avoir leé en iluel uu de ses eaue-
mis. 11 y reutra . «usuiie ; nuis
B^nt été bleaië fi la bataille de la
HarsaiUe , en iCgS , il fil von de
se Taire religieuK A îa Trappa. U
l'accDinpIit environ dix iprcs, prit
le nom de bknAnèn*, et fut en-
voyé A Biiou'Selaizo an Toscane ,
pour y établir l'esprit primitif de
Cll«eux. It y motHut en 1710. Un
a publié la lU/aHon i'fijiaatt ilt
FORB 77
«a vit tt dt ta mort, traduite de
l'italien en français, in-ia, par
l'abbé Uaupertuj.
t ni. FORBIN (Clande, diera-
lierdB},^ié le 6 aollt 1666, au
village de Gardanne en ProveMe,
d'une famille noble et aucienae ,'
eut une ]eune>M orageuse ; d^ni
caractère violent et absolu, il «î-
moit les querelle* , lea plainra
bravani , et l'élude n'éloît pas la
paision favorite. Son goût pour l'is-
dépendance ne poiivoil guère s'ac-
corder avec l'^pice de contrainte
dons laquelle le relcnoit sa mère ; it
s'en affranchit , et commenta , dé* sa *
prmiière jenuesse , A servir sur iBcr
BOUS le cootmaudeur de Forbia-
Gardaiwe, «on parent. 11 avoit déji
bit plusieurs campantes avec lui ,
lorsqu'aue malheureuse affiiire dans
hqneUe it tua ton adversaire pensa
lui fermer tout cheoHa i la fortune.
U fut condamné au parlement d'Aix
i avoir la lète tranuhée; mats il
obtint -des lettres de grâce. Depuis
i6&n,il servit «UGCesaiveraeotsotis
le comte d'Estrées en Ansériqnc,
et sons Duqueane au bombarde-
ment d'Alger , oà il fit preuve
d'une nre iulrépidilé. Apris avoir
été gran^-aMiral du roi de Siam ,
it qui il Fut laissé, en 16S6, par le
okevalier de Chaumont , il se si-
gnala le long des cdtea d'&pagne.
Sur la &i de l'année itoS, escoriurt
une flotte varchande, il conmt le
pins grand danger. Une tempila
«ffreuBC le forfa de se retirsr dans
la pori de Rose. Elaot radoubé , et
ayant appris que les dewi bitlnieM
lea plus ricfaument chargés de la
tloitf s'étoient retirée à Barwlonne ,
il partit pour les aller joindre, et
les conduire an Levant. Ariivé A
BarcaloiiiM , il donna l'cKempIt et
phra noble déaintéresiement. Ua
corsaire Hesunguoia , qui s'dioit em*-
paré d'au navire frangaii avec una
ridw cargauea, aVoii dtd égalai
7«
Foniï
, de r«1à
meuirorcé , [larla t
cher liant ce port , où il étoit as-
suré dVtre f>iil prisonnier de guerre
avec loiii «011 ëi|iiïpage. Pour éviter
ce inallieiir, il s'engagea de remlie
la prise uu pal ron Iraiisais.s'il coit-
seuloil à arborer l« pavillon de
France en eiilrnùt dans le porl. Le
vice'roi, ayaniétë instruit de l'iirli-
fice, coiiliBr]iialenavire,eirit mtllre
le Fle^&iugiioïa aux fers ; nutU en
même leuips voulant ret:oiiuoLlr«
les services que Forbiu avoit rendus
au roi d'Espagne dans le golfe
Adriatique, il lui dit qu'il reuou-
çoit à ses droits, el qu'il Inlfaisoit
l'abandon de celte prise. Forbin
pënëlrë de Tecohuoiseaiice , et n
voulant pns céder eu géuénuité ai
vice-roi , Ht signe au palroK de s'ap
proi^her , et lui dit : ti Monsieur
Jarques , sou excellence m'a Tait
préeeul de votre navire et- de sa
cargiiisnu. Quand j'en ai sollicité la
reslituliou, \e ue prét«ndoii> jras
m'en enrichir. Je vous le rends. Ce
sacrifice monloit k 3d,ooo piastres.
11 atlaqiia eu i7ofi, prés duTexel,
avec cinq petits
de guerre de cinquaute à loixsnie
canons. Il tn enleva un , en brCila
un autre , coula bas un troisième ,
et dispersa le resle. Devenu ciief
d'escadre, il dissipa dans les mers
dn Nord dilS^reiites lloltes anglaises
destinées pour la Moscovie. A son
relour, il ballilîivec Duguay-Troiiin
une autre flotte anglaise. Ses iiiHr'
mités, ou pltitôt le uiëcontente-
inent qu'il avoit des mittistris ,
.l'ayant obligé de quitter le service,
jl se relira, vers 1710, auprès de
^Marseille , et ^r mounit en i73ô , à
77 ans. Forbin s'allachoit à ceux
point, échapper l'occasion de lut faite
■ cour. LouisXlVren-
FORB
en 16S9 une récompense dn roi-,
pour s'être distingué dans une action
d'éclat. Il alla faire ses remerciinen'e
au prince, comme il lorlott de la
messe. Mais inoios occupé de >a
propre gloire que de cette de iean
Barlh, qu'on sembloit avoir oublié,
il osa représenter au roi que ("e
brave hotnfnie ue l'avoit pas scrct
avec moins de valeur et moins i<a
zèle que lui. L£ roi s'arrêta , (-t s'é-
tant tourné vers Louvoïs , qui étoit
a son côté : « Le cbevalîer de For-
bin, lui dit-il, vient de foire ui»e
action bien généreuse, et qui n'a
guère d'exemples dans ma c;our...»
Louis XIV , l'ami et le juge des
grands liomnies, seplaisoit à inler*
roger le chïvali.ef de Forbin sur la
manière dont il se conduisoit dans
les abordages, et dont il disposoit
ses altaquïS. Après le détail qu'il fît
d'une de ses plus glorieuses expé-
ditions': « Avouez, Ibi dit le roi.
^enf 1
craindre beaucoup. — Sire , lui ré-
pliqua Forbin , ils craignent les ar— .
mes de V, M..,.» Malgré'cel accueil
flatteur, cet officier eut des dés»-
grémens. Comme il étoit quelque-
fois contrevenu anx ordres qu'un,
lui avoit donnés , il aiertit, daus
ses mémoires , ceux qui veulent par-
venir daus te service, de s'attacher
essenliellemËMt à ces di^ux ma-
ximes ; 1", de ne se mêler jamaï»
que de ce qui est de leur emploi ;
3°, d'obéir aveuglément aux ordres
qu'ils auront reçus, ■«luelque oppo-
sés qu'ils paroissenl i leur sens par^
licHher, parce qiio les uiiiiislre»
ont dès vues supérieures qu'il n'i-st
jainnia permis 4'approfi-udir. C:ê
conseil doit d'autant plus faire
d'impression , donné par Foihin ,
qu'il avoit la lète d'un génér.tl et la
main d'un soldat. On trouvera plu-
sieurs traits d'une bravoure singu-
lière dans seii Mèfiioircs , piiblîcîs
en 17/iD. en i vol. in-ia. p.r Rtf-
Imilst.— Uh Aiiuibul i>r. for.iu.N ïe
FORB
laliit en duel eu 161 a siirletreni-
jjartsd'Aix, avecAlexaudre Diimaa,
atigneiir de la Buque. Les deux
couibattans n'iivoïciit chacim (ju'uu
k toiilt^au , avec lequel , après s'ilre lie
Je brae gauche l'un coalre l'autre ,
ils te tuèrent toun les deux.
FOBBISHER. ;^<y. Frobisher.
i-FORBONNAlS(FrauçoiaViBO«
de ) , iaspecleui: gëueral des niauu-
iàctures de Trauce et niembte de
l'iuililul, ne au Mans le a octobre
-1732, se disiiiigua de bonne heure
en économie commerciale et polili-
<|ue. Un de ses ancèii'es avoit éiabli
au Mans une maniifuuturË~ ceiebre
de draps appelés Vèi-ones, de sou
nom , et qui ovoient obieuu le plus
grand débit eu Espugtie et eu Italie.
Eu 1741 , le jeune Forbounaisy alla
pnur liquider les affaires du négoce
de ses pères , el j recueillit nue l'oule
d'obiervalions utiles sur la pratique
ds diUëreus ans. Ue retour dans sa
]>alrie, il culliva la peinture , ta mu-
sique, la lill^rature. 11 composa
même, àl'ilge de 97 an», une tra-
gédie de Cariolan , que les comé-
dieasavoient reïiie;-mais que l'au-
teur, par retlexioii , ue laissa pas
reprtsenter. VenuàParis en i75a,
daus im momeul Oi\ l'on s'y qccu-
poit beaucoup d'imposition , de po-
pulation, d'administration publi-
que, il tourna toutes ses idées vers
ces objets d'économie générale. En
1783 , il iiiia son séjour dans une
terre près dn Mans et y partagea
sou temps entre les soins de l'agri-
culture el la comi>oailiou de ses ou-
vragrs. Forcé de se réfugier à Paris
pîudjut les troubles de la révok-
(iou , il X fi"'' *** jours à 78 aus ,
â la fin de rani;t!e 1800. Ses ou-
vr;:ges sont aussi nonibreus qu'uti-
les. On lui doit , I. Un Kv!rait de
fEip/itt/es Lais, 1700 , in- la.
n. J.e Nfgociaiil anglais, 17S3 ,
2 vol. in -12. C'est la t.odiiçtion
d'uu ouvr.igï ciiglaia relalif au ira; lé
FORB ;jj
d'Utrecht , nais dont le Discourt
prélimiiiaii'e appartient en entier
a ForbonuaiB. lil. Tliéuiie et Pra-
tique du sommeite de la muiiiie ,
17Ô5, iii-6°. Cet ouvrage profoud
et qui doit servir de guide aux ué-
gocians , est nue traduction . d'où
traité espagnol de Jcrôme- d» Ui-
tariU, IV. Consiàéralion sur les
J iiiaiicea tf E's/iagiie, reialifemeM
à celles de 1 nince , 175a, m-i^.
Le niniistère espagnol trouva tant
de prolgudeur daiiscet écrit, quil
demauda l'auteur pour consul gc-
uùal ; mais Is goitverueinEUt Iran-
;ais n'avéra point à cette demande.
V. ,Essai sur la partie politique.
du commerce de, terre et de mer ,
iu-ia.yi. Elémeits du commerce-,
1754,2 vol. iii-ia. On les iraduÎMl
dans tOpUtes les langues de l'Europe.
Il eu a été fait diverses éditions
dont la dernière est de 1796. VU.
Qucstionf sur le commerce des
J raiiçais auLevant, 1755, în-ia.
Vlll. E.xarae/i des avantages et
désavantages de laprohibilion des
toiles peintes , in- 13. IX. Essaiaur
railmission des navires neutres
dans /ws colonies , m-ii-l/i. Lettre
sur les bijoux d'or et d'argent ,
in-ia. XI, Auti-0 à un négociant
de Lyon , sur l'usage du trait
faux filé sur soie daas les étoffes,
17Ô6 , iu-13. XII. Mémoires fur
le privilège exclusif rie la manu-
faciune des glaces , in - 1 i. Xlll.,
Recherches et considération sur les
finances de France, depuis iSgS
Jusqu'en iTii ; 1768 , a vol. iû-4°-
Cet ouvrage im^urtanl , plein de
vues vûsles et judicieuses , a élii
réimprimé en G vol. lu -la. XIV.
Frincipes et oiseryativris écom."
miqucs , 17117 , i vol. iu-l 1. XV,
Pruspcclut sur les finances , 1789,
in-i 2. XVI. Analjse des principis
sur la circulation des denrées et
l'ittflueiKe du numéraire sur celle .
circulation , an 8 ( iBiio), in-i3.
X\".I,[;Eui^t!oiiédi«luidoUdiv.oj»
«o
FORC
ariides nir le comimrce , le» chm-
cci,Ih popolation. m. J.de ririede
SaHaa jtnblié , en iHtti , nne vie
Ihténire de Forbonnaii ,' auui ca-
TwuN ^ii'intëreisante i et dans Is-
•pelle il a [^cë In r^flexiou rai-
TBvte ; 1 FOTbonnais , dit-il , avec
(w lal«ns cl sa prnbité devait être
à la tête de» fiAnces d'un grand
•m^FB. Le* écnngera , comme lei
mlimaux , le désignèrent pendant
trente ani , toutes le» fois qu'il y
«T«t du cbmgemens dnn» le' nii-
nUlère M«i» , sjoiit«-t-il pins
loin , les [dace» que Forboniiais oc-
cupa fbfeiit tonte» dti second ordre ,
«t c'est peut-ètTe <ra boiiheDT ponr
Itf France , parce qu'il eut [du» de
loisir pour s'occnper de lei immen-
■es trai'aux. n Por)>oiinai9 , digracié
par wBe îttlTigae de cour , se retira
dans sa terre, et en sortit rareiVenl.
« Il dùoit , en riant , A ses ami» ,
ou'il aToil tronvë no bon moyen
de dëiouer la foriune en se ,fai>aiit
tiHiveraJu à Forhonnais , et eu exi-
lant ses ennemis à Versaillfs. u F or-
bonmn a hissé un grand nsmbre
(t'auvrages inédit» : 8 M^noires sur
ic Ligulation , lo Knr la Diplc-
matit , 7 »m ia Marine et les co-
laniet , ii ear lea Finances, i5a
•or les MonHoles, 7 sur tEcono~
mie potitigae , une tradaction des
annales de Tacite , celle de dj\-
huii c1ianl9i!le fjlrioste , et «n re-
cueil de poésie» fogitivça,
t FfWCAIffiT. ( Etienne ) PoN
caint» . iHf k Béliers , profes-
•ear«ii droit civil et canon , ei rec-
leor de l'aniversilé de Toulouse ,
menrut dans cette ville en 1554.
Ses ^rits consistent en Poési'eB la-
tines et françaiies , les une» et les
Milfes asses médiocres, ft a cepen-
^nt ^tê publié trois éditions de:
Poésies fnataiies ; les deux premiè-
res , in-H", Lyon, 1S48 et iSSi
seul le titre dn CAant (fet ttraine.
fn* piusieun matres camposid'vi
Foac
nmtPOTles, sans antre disignaiion
de nom d'anteor que les lelirei ini-
tiales E. F. là troisième à Paris ,
iS73, in-**, sous le titre d'ffi'Hi'ref
poétique* ff Etienne hoicttdel , ju-
rtscoiisnile, etc. Ses Livre» de droit
sont moins mauvais ; parmi ses Hii-
toiivs , «u di*lt0);ue , entre aalres ,
De Uallpmm imperio et pAUosa-
pkiâ, in-4°, 1669. Ce traité est plein
de t'^rudiiion d'un savant trop
crédule ei !ans goât. — Il avoll pour
IVËre Fierre FuucaDel, professeur
de mathématiques «u coliége-royal
à Pari», depuis iTiGo juiqu'eii 1576,
mort eu 1 577, dont on a une Tr»>
duciion française du livre' de la
Musique d'EucUde,V»x'\a, i556 ,
in-ia ; ds la Géoinèlrie ifOronce
Fine, et tm.^ Arithmétique , en 4
• FORCALQUIER [N-comleie).
Cet auteur ii'eat coauu que par. U
mention qui en est faite dsoB 1«
Bibliothèque du Théâtre franco».
Ou le cite dan» cet ouvra^ comme
ayant composé quatre comédies en
[irsse , qui sont ieJaiotix de tui-
rtiéme , en 1 acte ; l'Homme dit Irel
air, en 3 actes; l'Heureux men-
ions , en I acte , et ta i'musse in-
noceale, aussi es 1 acte. Il parvit
que CM piices n'o&t jamais iié im-
primées , et que les drax première»
seuleme«t ont él4 lepréseutées Mir
de» IhéàtriB de société en 1740 et
1743.
1-1. FORCE ( Jacqae»NoaiFA.It db
CAtraioNT, duc de la) , d'une famille
qui remonte au 11' siècle, éloii. lila
de François , seigneur de La Force ,
qui fut loé dans son lit , avec Ar-
mand son fils a!né , pendant le ruas-
sacre de la Saint-Barlhélemi. Jac-
ques, qui n'a voit que neuf ans , et
qui étoit couché avec eux, ae ca-
cha si adroitement entre lecorps de
son père et celui de son frère , qu'il
échai>po au glaive de» assasMÙa. C'est
lui-mime qui a écrit cet év^emeùi
FORC
daut d*B Mémoires cités par l'au-
Icar de la Henriarie. 11 pona les ur-
leitéforBiéB centre LajuibXUI, sur-
toulantiëge de Moulauban , eo 1 631.
L'aoBce daprèa, ta Force, l'^unl
touaiis an roi, ttil fâil martcbal de
France , limitenanl-géaëral de l'ar-
mée de Piéinoni. , et bob marquÎMt
fiil érigé enduulié. Connue eu vertu
de >ou traité il toucha deux c«n[
luille ëcus , le» huguenot» se pUi-
guireat de lui , coiiiiiie d'un traître
qui les sacriSoit ^ son- amtiilieu et
k wn avarice. Mais ICiira ptainiev
AonnI minâtes. Le lulum dviuarë-
diaf ctotl! dâ à ses services , él l'ar-
gent éloit moins k prix d'un perfide
qui se vend , qu'an dëdaniinage-
inent des cËrar^s doitt It rai l'avoil
déponiHÏ. La Piwca prit Pignerot ,
et dëfil les Espagitoli à Carigujn
fil i63o. Quatre ana spréa, i^pacK^
«n Allemagne , fil lever le aisge de
Philisbourg , seeonruï HeidelfeeTg,
et pril aiirc et» 1835. S» leire do
la YqtcK va PérigorS fin érigée en
dUcbë-pairie l'an i^es?. H s'y retira
âpTÈa àToir tendu ilea aerviEét im-
pnnans â Tétat, et rooerut ple4wd«
tout» et de gloire , eu jeSî , à 89
U. FORCE [Armand Noupar
J>E Caitbkhit , duc de la ) , Ëla du
précédent, et maiéclial de France
conuiie lui , ne fut paa moina cMiώ
que son père. Il obtint le bâton en
i65a, ponr avoir servi avec distinc-
tion contre les hiiguenola. Au com-
bat de RavoD, il délit deux mille
Impériaux , et tit pritionuier CoUo-
rédo leur général. Jt mourut en JË75,
igS ans. Une-lougne vie aerabloit
être le partage de cette famille il-
lûatTe. B avoit va frère dont les
descend ans existent, yojes Melon.
•Ht FORCE (Charlotte-RoaeDB
CaiDUont de la ), de l'académie des
Bicovrati de Padoue , néeau château
deCosenove più d'Albî eti iSfio,
FORC
81
petite - fUle de Jacques (te L<
Force , morte à Paris en 1 734 ,
écrivit en vers et en pfoae. On «
d'elle, dans le premier genre, UD«
Epiire à madame de Mainte/Ion ,
que les pieilleurs poiilés dû femp*
n'aurotettf paa d^avouée , et ua
Fo'éme dédiéi la princesse de Conti,
sous le titre de Château en Ee-
pagne , qui ue manque ni d'iniagi-
ùalion oi de latent. On connoll
d'elfé , dans le second genre , I. Hia-
loire secrète de Bourgogne , 3 vol.
iiV-13, roMinaiseBbMu écrit, Paris,
1691, et réimpriméa , 1781, en 9
vol. ia'13. 11. HUtoire de Mar-
guerile de WataU , en 4 vi^mas
iw-ifl, Paris, 1719. réimprimée,
1783, en 6 vol. in-i«. 111. i«
Vêts, Contesdea toutes , sans nom
d'auteur, in-13. IV. Xémuiret Ai»'
longue;! de la duc/iksse de Bar ,
soeur de Henri If, Aoislerdani ,
'. V. Guslauf
. 1^ fond de
de luademoiseUa
de La Force est" historique ;in«is la
biTKlerie ea*est euiièremeDt roma^
if*M(M>. Blla avoit épousé en 1687 '
Charles de Brien ; leur mariap fiiC
;dMaréiHilau bout de-din joor».
! IV. FORCE. Foyes FioASioii
Idïu
• FOSCELLINI ( .^gidio) , né
'dans le territoire de 'Trivigiuiauo eh
iBSâ, fil sea prerhières études «u
séminaire de Padoue, ou il eut pour
raaitre le célèbre Facdolalî, qui l'em-
ploya dans les correclious et aug-
menialions  faire a)i fameux Cale-
pin. Ce travail fut terminé en 1718;
dans cette même année Forcellini
commença son grand Lexique aous
la direction du même Facciolali. n
compulsa et revît avec le plus grand
soin tous les anciens grain ni ai riens,
les auteurs latins, et consulta tous
les recueils dlnscriptions anciennes
publiés jusqu'à ce temps. On trouve
dans ce Lesique l'expUcaiion en ila-
83
FORD
iisn du moli laiin» corrMpoodan»
aux mot! grecs. Cel ouvrage TTai-
menl dassique eit enrichi de deux
Ubles Uès-ëlenduea , l'ujie des moU
barbares , et l'autre des auteur* et
des éditions. Il est inUlulë ToUas
laiiniialis Lexieon , contUio et
surd Jacobi Facciolaii , operâ et
tlaifio yfsldU FarceUini , atumni
temiitarii Palavini lucubratum,
Fatavii, typit seminarii, 1761 , 4
Tol, in-fol. FotcelUtti mourut dans
sa patrie en 1768.
■*■ FORD ( Jean ) , poète dtama-
- lique du 17' siide , dont on a di-
Tsrses pièces imprimées entre les
années 16J6 et 1639. On igtiore le»
époques de sa naissance et de sa
' FORDUN(Iean de), historien
écossais du i4* siècle, a donné une
- HUloire d'Ecosse, qaiaiWanpn-
mét par Hearne à Osford en S vol.
in-B" , et par Goodal à Edimbourg,
1 vol. io-fol.
I. FÛBDYCE ( David ) , profw-
Mur de philosophie au c(41ége d'A-
berdeea , raort en i755 . est connu
pai un traité de Philosophie mo-
rale , où Vna trouve de» tëtteKon»
profondes-
i II. FOBDYCE( Jacques), a^'anl
' llléoloeîe») "^ ^^ ''"° ^ Aberdeen,
mort en 1796 . ^l^^e de funiver-
«ilé d'Aberdeen , d'abord ministre
de Brechin, passa ensuite à Alloa, ou
il se fil un nom par d'éloquens ser-
mons. On eudislingue particulière-
ment un qui fut prÈché à l'assemblée
- géuétale de l'Église d'Ecosse sur la
fbUe, Finfamie , et la misère des
plaisir défendus. L'université de
GUscow loi cotiféra le doctorat pour
cet excellent discoora. En 176a il
fut assistant du docteur Lawrence ,
à qui A succWh. L'éloquence de For-
dyce lui attira toujour» une grande
•ffluence d'auditeurs. Eu 178a il
•lU i Balh, où il testa jusçiu'à sa
FORE
mort. Les principaux ouvrage» qnll
a publiés sont, I. Un Sermon sur
réloquence de la chaire , qui s«
trouve impritçé avec ceux de soa
frère Théodore. II. Des Sermons
adressés aux Jeunes personnes du
sève , a volîn-n, traduits enfran-
çaie par U libraire Robert Etienne ,
Pari», 1778 , in-»a- >"■ D'autre»
Sermons adressés aux jeunes hom-
mes , a vol. IV. De» Discours sur
la diuinilé. V. Uu vol de Poésiet.
Vi. Des Sermons détachas.
III. FORDYCE ( George ) , cé-
lèbre médecin , neveu du précédent,
é pris d'Aberdeen en 1736 , mort
-n 180a , aève de l'univetsité d'A-
berdeen , où il prit le degré da
raaitt«-ès-artsà i4 an»- L'année sui-
vante il fut pUcé chez un oncle qu'il
avoit à Uppingbam an comté da
Rutland , il y exerça la chirurgia
et la pharmacie. Il passa ensuite i
Edimbourg , puis à Leyde , où il fut
reçu docteur en 1758. L'année sut- -
vante il s'établit à Londrei , et y
donna de* cours de mitiëte médi-
cale et de médecine pratique. For-
dyce acquit par ce» cours une répu-
tation à laquelle nul antre médecin
de son temp' ue put atteindre. Ea
1770 il fut nommé médecin de lliA-
pital de Sainl-Tliomas , et en 1776
membre associé de la société royalo.
Efifm, en 1787,11 futélu jpecia/i^ra-
(Jiï membre du collège de médecine.
Céloil une distinction sans exemple.
Le docteur Fordyce est connu pat
ses Essais sur la fièvre ; Un Essai
sur la digestion i De» Elémeas de
médecine pratique , et des ISé-
langea. Il fut aussi un habile chi-
miste , et a publié dea Elémeaa
d'agriculture et de végétation.
+ FOREIRO ou FoRERO { Fran-
çois ), en latin Foi-erus , dominicain
de Lisbonne, mort au couvent d'Al-
meida le >o janvier 1687 , fut ua
des trois théologiens choisis pour
travailler au Catéchisme du tof
FORE.
ci* de Trente , où U avoil Tait ad-
mirer son Uijeat poiir la «jiajre^ On,
a de lui , I. Un aavanl Oommentaîre
!»r Jsaïe ,.m-foL , qli'ou a inséré
dans )e Recueil d«^ Grands uiti-
liquw ( Foyes FoscABAKi. )
II. Caiec/tismus ex décréta concilii
Tridenliiii, Roraœ, i566 , ia-fol.,
et Paris, t567,m'S'',soaveiilréIia-
1 1. FOREST ( Pierre ) , tmxtti
médecin, plus conuu sous le nom de
Foresius , aé à Alciiia<:r en i baa ,
d'nne famille noble, étudia et pra-
tlqaata médecine eu Italie, en France
et dans les Pays-Bas, oà il mouint
en 1 597 , i 75 ans. Ses différens ou-
vrages, aprèsavoir été imprimés sé-
parément , ont été réunis sous ce
litre ! ObaervalioHum et curatio-
num metliciiialium ac ciirurgica^
runt opéra omnia ,. Rhotomagi ,
1653 , 4 tom. en a vol. in-fol.
II. FOREST (Jean), peintre
du roi, né à Paris en i636, mort
dans la mime ville en 1713, éioit
uneEcelleiil paysagiste, et )oignaîtâ
ce talent beaucoup d'esprit et un ca-
ractère pUisanl. Il fit le voyage
dllalie , où Piecre-Fiautois Mola lui
donna des préceptes dont il sut bien
profiler ; et il étudia le, coloris dans
le* ouvrages du Titien , du Gior-
gioa et des Ba«>en. On remarque
dans sesUbleaus des touches hardies,
de grands coups de lunièTe , de sa-
vantes opposilioTis de clair et d'om-
bre , uu style élevé , de beaux sites ,
et des figures bien dessinées.
m. FOREST (la), royet Clerc,
»• m.
I. FORESTI ou FoBESTA ( Jac-
ques - Pliilippe de ), plus counu
totJsIenomdePhllippede Bergame,
sa patrie, entra dans l'ordre des
auguslios , et s'y distingua. U 1
rut à Bergame en i520,âgédeS6
ans , npris avoir publié uiu Chroni-
que depuis Acluu jusç[u'ea iâe3 , «t
FORE; 83
continuée depuis jusqu'en i53S ,
Paris, |5S5, in-fol. Ce n'est qu'une'
informe compilation des historiens
les plus crédides. Ou a encore de
Forestu , I Confessionale ou Inter- '
rcgalQ/'ïum , VtuiiV , 1487, in-fol.
U. Un Traité des Femmes itlut-.
Fenare, 1497 , in-folio , en
* U. FORESTI ( Antoine ) , je-
tte italien, qui vivoit dans le 17*
siècle , est connu par ta Mappe-
îe historique ; malgré son
iclilude , on doit savoir gré k
l'auteur qui osa le premio' eaire-
prendre une Histoire uuivertelle d* '
tonales royaumes du nionde. L n'en
fitparnitreque six volumes; les qua-
toire des rois Â'AngleUrre , d'ÎËcoi
de Suède , de Daueinarck , des ducs .
'Holstein et des comtes deGueldre,
int de la façon du célèbre Apostolo
eno qui ne dédaigna pas de s'oc—
iiper de cet ouvrage. Le 11*, qui
traite des califes , est du marqnia
Dominique Suarez jle 19', qui con-..
cerne la Chine , du docteur Silvi« .
Graidi. Cette Elisioire fut rlimpri- .
mée en i?!? en i'5 volumes soua
le titre : Mappamondo iuarico ,
ossia esatlaia narroiione di tutti ,
gli imperi del monda e de' falti
piu illustri delta moderna sloria
sacra é profana. Ce jésuite est
encore auteur des ouvrages sui-
vau»-. I. 1 Confoni celesil imiaii
aile milizie crisliane délia sacra
/e^, Parme, i6g6. U. Il senilera
délia aapienza mosirata a' giovaai
studenti fVaxat^ , 1689, et Venise,
1703. m. La sirada al aantuariq
moslralaa' cfierici, i quali aspi-
ranoalsacerdozio, ModèDe,iË9g
et Rone, 1710.
• I. FORESTIER ( N. le ), raoiiie
de l'ordre des célestinâ , qui vivoit'
au commencement du i6* siècle. U
a écrit quelques vers e» l'iionueuc
de la Sainte Vierge, iœpriméi ,
FORE
' H. FORESTIER ( Antotua ) ,
CD laliu, Silviolua, ai à Paria , j
tloriuoit vers l'an tb^a. LaCioin-
du-Maiuc lui atlriline pluweura eo-
médiss françuMsquin'oDl point ëU
impriméca , et dont les litreB inênit
ne sont point parvenus juaqii'i tioiu.
Ll Monnoye, qui pense que cet aU'
teuT ëtoil le mËme que le précédent
prêleud qu'il ne vécut pas au-delA
de l'auaée 1 5 ao.
• Ht. FORESTIER { M«thurin-
GwmaiD le ) , né à Paria le 33 no-
vambie 1697 , entra dans l'onk*
dea jéauite* en 1717, et fui bien
161 élevé aux ptemiers eiaploia. Il
obtint à Rome lu charge de ceijaeni
et réviseur des livtea de la société eI
celle de théologien de son général.
£b 1766 , envoyé par aea. supé-
rieurs à Londres , pour apaiaar les
prétendus créanciers du ^tuaus jé-
snile l^ Valeltf , il suivit pendant
deux ans celte affaire avec unt de
dextérité *ide bonheur, qu'il vinti
bout de r»riMiger. Ile relour i
Borne, il rentra dans se« «mploU,
qn'il conserva juaqu'ft rexiiaction.
de son ordre. II mourut dana.cctta
ville en 1778.
t IV. FORESTIER ( Pierre ) .
«avant cliauoine d'Avalon , mort
<lans cette villeen 1733, à 69 ans,
est auteur de a vol. à'HoméUes ,
et de quelques auinea ouvrages, dont
les meilleurs tont VHisloiie des lii-
t/ujgences et des Jubîlés,in-ii, et
le» fies des saints Patrons, Mar-
tyrs et Evéqaes (PAutun, Paris,
1715, apart.in-ia.
• V.FORESTIER (H), fils
^'un cordonnier de b Pomeraye,
département de Maine-et-Loire, fui
destims k l'état ecclésiastique; mais
la guerre civile ayant éclaté , il
prit les armes, s'altacha à StofOet ,
et fil toute la gnerre. Après la dé-
FOR,0
bile de . Savenay , il resta sur !■ '
rive droite de la L«ire , et seconda*
Puisaye dans l'o^anisation de ta '
preiaière chouannerie. Il repassa en- -
suite dans l'Ail joli , et reioignit Slof-
flel.Eni79g, tiruleulployéc(mim« '
chef de division; mais ayant étë
e rie veulent blessé à U première ap^
faire , il ne parut qu'à kpadticatioD.
11 fut amnistié , et vint à Paris. En
i8«i , il alla A Berdttanx , passa en
Espagne , et se leudit â Lendrea.
Apresla rupluredu'traitéd'AiiMOBa,
il fut cliargé . avac soa ami Çeria,
de soulever la Guienne. Il vint h
Berdeaus furiiytinen,t , etyétaUJI .
une agence qui fat découverte |»«bi-
qileea même temps que k cou^Wf...
ration de Geoi^e. Foreilie^ repas«^
en Espagne en -décembre 1S0&. Uue
couimisaiDu militaire , éiablieà Nait~
les , l'a condamné à mon par coniu-
mace. II repassa ^Loadre* ou i8i>7.;,
on assure qu'il y est mort en 1809,
* FORESTUS ( Pierre ) , mAle,-
cin hollandais, né en lâia, mort
en 1. '197, étiMlia en Italie, et profeawtj
ensuite la inëdeciae à Leyde. On * ;
Imprimé à Francfort , en 1693 , aaa .
Oistfvaiioat tur ta Médetîae, 6.
voL iunfol.
1 1. FORGE ( Joau de U ) vivoi.»
dans le 17° siècle,: it est auteur de bi
Joueuse dupée , comédie eii cinq,
actes, repréEeutée en i663, et du:
Cercle desjemmessava/iles, repré-
senté en i6&4' Ces deux comédiea
ont été imprimée» l'année da Ique
représentation.
II. FORGE ( Louis de la ) . n^ 4
Paiiii dans le 17* siècle, exerga la
médecine à Saumur. Partisan do
Descartes, il a fait de£ Notes sur
le Traité de l'Homme de ce philo-
sophe , elles parurent avec l'on—
vràgemémeà Amsterdam, 1677,
in-4". On a encore de lui un Traiié .
imprimé plusieurs fois, son» c6 i
tilre . Traciatut de mente Âumatiif--
FORG
tjUi faeultalibus et funclionihu» ,
iiec non tfe e/utifem uiiione cam
corpore, secundùm prîncipia fie-
ntui îfescanes , Pamiis , 1666 ,
JD-^*; Amslelodami, 1669 ,iii-4*;
Breois , 1 674 . in-4'' , avec de» wm-
' mairas e> dè« Ubléi.
* I(. FOBGEOT, Mileur drama-
tique, nsort i Paris eu 1798, a
doiiDé aux théâtres françaïa et ita-
lienXej DeifX Oncla ) Les Rivaux
omit, comédie» eu un acte.euïer»,
1783 , iu-S" ; Lci Epi-euues , co-
médie en an acte, eu vers, 1785 ,
m.-^"; Le Double Divorce ,011 le
Bienfait de la Loi;- Le Pi^al
confident, comédie en deux actes ,
en piose, mStée d'arietles, 1788,
"et Les Dettes.
1 1- FOBaET [ Germain), licea-
dé Ml (Irait, et avocat au du<^é et
«ége préaidial d'Evreui. Ce jurii-
-amMÙe a fait paraître , en ^h^^, I.
■m ouvrage en veu , moi le libre de
Panégyrit «u CkoM d'alligresae
lar ta venue du trèa - chrétien
Henri, roi de France et de Po~
Jagne. H, Traité des per3onit«a et
des c&osea ecclésiastiques et déci~
■ laalea, Souen, i6a5 , iii-8°,
i n. FORGET (Pierre), cheva-
lier, lieur de Freanea, de Beauvais
et de la Picardière , couMiller du foi
en Kl conseils d'élat ^Iprive, l'unde
Ml maîtres d'h6tel , secrétaire de aa
cliambre et de se> KiiaDCea , généalo-
giale de Tord re de Saint-Michel , etc. ,
mort en i63&. Son goût le porta,
avec qaeliiuea succès, i la poésie.
On a de lui , en ce genre , Xlljnine
Je la reine-r^ente , mère du roi,
imprimée eeule, in-4°, à Paris, en
i6i3 , et depuis, avec d'autres piè-
CM de l'auteui , daiu le* Délices Ae
FORM
85
la poésie française, Paris, 1630,
iu-S". Mais son plus iniporlanl ou-
vrage est un recueil de quatrains
poliilqtie» , pliilosO[)hiques et ma-
rauK , intitulé Les Sentimens iiiii-
versels. Cotleiet dit oii'il en a été
fait quatre éditions dinérenlei. On
n'en conuoit que deux; l'une faite
à Lyon, en |636, in-8", et l'autre,
in-/,"*, ipari», eu i6îo. Pierre Forget
et Charnier dressèrent le fameuX
Edit de Nantes.
* m. FORGET C J«an ) , premier
médecin d« Charles IV , duc de Lor-
raine, suivit constamment ce prince
dans tous les voyages et dans toutes
ses expéditious militaires; il en a
mime laissé, manuscrits, des Mi-
nsoi/iM qui finitsent'en i63g, Ona
de Itii , j4rlis iignalœ detignaia
fiallOcia , sive de vanilate signa-
lurartimplaniarum, Nanceii, i633 ,
ia-8°. C'est une réfutation du lyi-
ttme de J^n-Raptisle Porta , Na-
polîlaio , qui avoit trouvé des sec-
tateurs , malgré tout la ridicule de
* FOBLl ( Jacques de ) , médecin
du i5* siècle , n'est guère conna
aujourd'hui que par des Gloses an
des Commentaires iUT Hippocrale,
Galien et Avicenne. Dans ce» ou-
vrage», qui lui acquirent de ta cé-
lébrité parmi set contemporaios ,
l'obscurité du style est en harmonie
ec la fausseté des systèmes que
* FORMET ( Jean -Henri -Sa-
uel), né à Berliu-eni7ii , éloil
conseiller privé du roi de Fruste,
membre du conseil français, secré-
taire perpétuel de l'académie Ses
sciences, et , depuis 1781, directeur
de la classe de philosophie de cette
académie , professeur de philosophie
au gymnase français, et membre
de beaucoup d'académies et de so-
ciétés littéraires. Cet écrivain fécond
aroit des connoiuances très-Tariéei,
eo
roRM
tins aclivite inrallgahk, et des prin-
cipei îrrepTOchal>lei duns la granda
quantitë d'ouvrages qu'il a Jiilbliës.
Sou style, quoique simple, R'ëloit
pas dépourvu d'^légaiice; une excet>
lento uiémoire, qiu lui étoit fidèle,
ln£me dans les plut peliu détails,
lui fourniaeoit Iomjoucs des anec-
dotes intëreisantes. Disciple el par-
tisan zélë delà philo!0]>hie de Wolf,
c'est à les écrits qu'elle doit de s'éire
répandue nu peu eu France et dans
l'étranger. De 1741 i 17^3 , il pu-
blia, en 6 vol. ia-8', un ouvrage
intitulé La Belle wa l/ie une , io\i.\
le but étoii de faciliter à cgtte philo-
sophie rentrée chez les gens du
inonde par des formes agréables et
séduisantes, fl a consigné plusieurs
faits iutéressans dans ses Souviairs
Wu/i CEf(»-«;), a vol., Berlin, 17S9.
Lesprincipauxdesesautresouv rages
«ont,J. Cortseils pour former une
bibliothèque, Francfort , 17^6 ,
5o, Tu, 55, 56 el 1775, io-8°.
II. Jje système du vrai hanheur,
l75oet i-jBi.nî.Mé/arrgeip/iilu-
sophiques , 7 vol. in-i3, Leyde,
17.Î4- IV. ia Com/esse atédoise,
traduite de T'allemand de Gellert,
perlin, 17,^4, in-8". V. Examen
pfiîtosophique de la liaison réelle
qu'il y a entre les sciences et les
maars, I755, in-S". VI, VMeille
liu Parnasse, 10 vol. in-8*, 1750
et i7-'i!|- VII. Abrégé du droit de
la iiaiureet detgens^tWaM, kttta-
terdam, i-jhS, Jn-4''. VIII. Eloge
des académiciens de Berlin , et de
divers autres savans, spart. in-i3,
Paris, Berlin, 1757. IX. Le Phi-
losophe jmïen , ou Pensées de
Pâine , avec un Commentaire lit-
téraire et moral, S vol. iii-ia,
I«3'de, 1759. y.. Principes élémen-
taires des belles-lettres , Berlin,
1759. XI. Diversités historiques,
' traduites du'grec (t'^lien , avec des
remarques, i764,in-8''.XII.^i7^
de toute» les sciences à l'usage des
udoleacent, 8 vol. iu-8°, BciUn ,
FORM
764 el 1778. xni, IiitroâuctÙM
géttérale aux sciences, auec dem
Conseils pour former une biblio-
tlièque choisie , Amsterdam, i7B4>
XIV. Discours de Gellert sur la
Morale, Berlin, 1766. XV. Tra-
duction française de l'Histoire des
Protestons, par HauHu, Halle,
1767- XVI. PUuieura articlesMe la
grande Encyclopédie et de cetl*
tPYverdun. U a ausei donné l>eaH- '
coup d'Eloges de différens savant-
Cet écrivain est mort à Berlin le
8 mars 1797, âgé de 85 ans.
•FORMICA ( Jean 3 , de MejBine ,
de l'ordre des mineurs convenlucb
de Sainl-Frao^is, vivoil vers l'an
1397. Il enseigna la théologie dans
plusieurs universités. Ou le prétend
auteur de plusieurs ouvrages concer-
nant cette scieuce; mais les biblio-
graphes n'en citent aucuu.
tFORMOSF,, évêqoe de Porto ,
succéda au pape Etienne V 1« 19
septembre ^91. C'est' le premier
ëvèque transféré d'an autre siège à
celui de Rome. Formosé, déjà évè-
que , ne reçut poiBt.dâiiouv^le inv
position des mains, il fut seul emeot
intronisé. Il mourut -en 896 , apria
avoir couronné Arnoul .empereur.
Etienne VI, siictésseur déPormose,
après le court poulifical de Bou'i-
faee VI , fit déferrer son corps , el le
fit apporter au milieu d'un concile
pour )e condamner. On le mit sur
le aiége pontifical ,' revêtu de ses or-
nemens, et on Fui donna un avocat
pour répondre en son nom. Alors
Etienne, parlant au cadavre comme
s'il eftl été vivant : h Pourquoi , lui
dit-il , évèque^de Porto, as-lu porté
ton ambition ji:squ'à usurper le siè-
ge de Rome î ii L'évêque, de Porto ,
parlant par la bouche de sotr avo~
cat, fut condamné. On le dépouilla
des habits sacrés, on lui coupa trois
doigts et eusuile la tète, et on le
jeta dans le Tihre. Jean tX assembla
un concile en S()8, qui cassa les
FORN
ntldei du sjnode convoqué par
Etienue VI, et rétablit la mémoirf
àeYorautte.f^a^. Etienne, u" VU.
j 'FORMY ( Sanuiel) , maître
cnchimTgie 'i MoDtpellïer, «er»!!
tomcie chirurgien à l'armée qui At
k li^e de Paris etf tSgo. On a de
hii , Traité c&iniigKoi des baudet,
laa, empldtiea, atttiles ei baa-
l'digEj, Moutp«llier, i65i,iit-8''
I. FORNABI (Marie-Vick.ire),
nëe i Gènes ta i563 , fax. mariée à
Ange Strate , de qai elle eut trois
garfons et deux filles , qui loui
brassent la vie religieuse. AprËs
avoir perda son mari , ^le institua
l'ordre «les Biitionciades célestes. Sou
ordre BToit une centaine île maisons
en Italie, eti Alleniagn«,en France.
Ses religieuse* éloient habillées de
bUDC, avec un scapulaire bleu àp
ciel ; et le manteau de mfme :
de U qu'elles avoteot tiré leur
de célestes. Elle mourut le \h dé-
cembre 1617, à '5& ans. Sa Vie a
été imprimée à Paris en 1770,
iii-13.
* n. FOBNARI ( Ctaire-Iiabelle)^
dame romaine, abbesse d'un mo-
nastère de Saiut-Prançois-de-Todi ,
mourut en odeiir de taiuteté le g
décembre i-j^^. On publia i Venise ,
en 1753, Lieltre d'une rtligiease
ar lea vertus de LouU de Gon-
ragae , par Claire-Isabelie F»r^
nari , qui l'avoit écrite par ordre <U
son confesseur , qui éloit jésuite.
On a encore de cette religieuse Am
Relations /nfatigires. Le père dom
Anselme Coiitdnni ,- moine canral-
dulc, a donné à Venise, en 1768 ,
178 1 , les Mémoires de sœur Ciaire-
Itabelle Fornari , qui étoient res-
1^ imparfaits par la mort du pire
Calogera.
*I1[. FORNARI (Simon), de
Reggioen Calabre, qui vivott dam
U 16* siècle, a lausé, euti* autiet
roRN «7
ouvragu , dei Explications on, £r^
terpritations sur û Roland fia ieifjf
de Louis Arioste. L'abbé Foiut.^,tj
son frère , avoit écrit suc m 'poëm*
avant lui ; mais ion t»TB'j s'^unl
perdu , Simon Fornari ^ p^^r répa-
rer cette perte , en sttiyant (o mèina
pian que son frère., mit au jour c*
nouvel ouvrage. Oa wno» l'époqua
de sa mat t.
'FORI^RET (Philippe), p.*teut
de Berl'.o en i?!."), et de qui noue
avonr, aussi un volume de SermonSp
^■O'.t né i Beaune en 1666. Sorti
tant jeune de France , ilCt sesétude*
â Fraucfoit-Bur-l'Oder et â Lau-
sanne. Sa première église fut celle
de Kœpenick. U e&l mort à Berlin
en 1736.
" FORNEBOD ou Foonîmio»
(David ), premier pasteur de l'églisa
réfflraiée française de Berlin , rem-
plitGeminiBléredepui*i67aiusqu'eil
1680 , où il fut appelé docieiir et
ptofeisseut houoraire de Ibéoloiie i
i^aiManne. On a de lui nu C'alé-
c/iiata» et quelques Sermon».
• FORMER ou FouBNiEH (Jé-
ban), de lUoniauban en Quercj. Les
ouyraçes en vers que l'on a de cet
écrivain du 16° siècle sont , L Epi-.
grammes êrotiquei, Toloae,.ia-i*f ,.
sans < date. 11. CAaruans tyiiquts ea,
7iQmère de dix-neuf, Tolose , léga-
lemeat sans date, iutiS. 111. UL'ra-
nie au tiis^àiestiea roi de France,
Heary il du noifi , etc. , iu-S" ,
Pari», i55S. IV. Xejmeniier fo/it--
me de Roland furieux, preouère-
ment composé en t/iuscan , paP^
Leys Ariosie, Ferrarois, et maia-
enaal mis en i-yme fraifçaise , etc.,
555 , Paris , in-^" , et Auyecs ,
in-S". EuSn on tr^ve enc^e quel>
ques vers dans une Traduction.
qu'il a donnée Aa jfjfectious d'à-
iitaur de Panfiénius , auteur grec^
jointes les narrations d'amour de
Plutarc/ie , elc. , imprimées à Lyon
«t à Par» en iSDS, iii-8°, «I rëim-
primfes daua celte deriiître ville
pttil in-ia , en 1797.-
• FORNIVAUX (Richard de).
chauccWer d'Amiens sa patrie, mort
Tan fan lsSo, a laiti^ pluncurs
éctils em prose, où il traite de la
Nature île l'amour, de mï divers
naractèret , tl« mi plaitin et de ses
peines. On lui aitribue aoui quel-
ques dansons auez ingdmeuiaa.
• FORQUEVANS ou Foirnqu^-
TÀO^ (FraDçois-Pavie , baron de),
tnort le 6 mari i6ii , ami du poète
Rëgaiei* .qui lui dëdîa une de le*
iatires. C«t auteur ênacemposéhii-
inèiae plusieurs qui ont éli recueil-
ties sous le tilM de l'Espadoa sati-
rique , imprimées d'abord tous
(en nom en 1619, et sous c^loisup-
poeédu «leur Dettemod en iÇuS,
i6a6, Ljou, iu^ia, et iSSa, Co-
logne, m-1.6.
• FORSKALC Pierre), nainra-
lisle suédois, n^ en 1736, tnort en
1760 , lit ses éludes à Gotlin^n, et
ensuite à Upsal oïl il fut ëJeve de
Linnée. En 1761 Je roi de Dane-
inari± l'envoya arec Niebuhr , et
quelques anirea savans , faire des
décoiiverléa en Arabie. Il meurut
à Jerim. On a de lut , I. Un traita
fatitoM Pensées sur la liberté ei-
tiilè. H. Deicriptiaats animaliurn
tteqace in itinere-orienlaH,^-^".
M\, Flora egjptlaco-arabica, in-4°-
'1-V. Icône* rtrum naturaliumqua»
in itiiiere àrientali depin^ cu-
ravilFontal, in-4".
t I. PORSTER (Jean), \\\/xAa-
gien protestant . né î Aug«bot>Fg en
«49s , enseigna l'hëbreu avec répa-
ration â'Witlemberg , et y raourat
•n i5!i6, i 61 ans. On a de lui un
«xteWtM Dictionnaire hébraïque,
1667 , réimprimé en 1&64 , in-fol.
— H est difKretit d'un autre Jean
FORS
FoBBTEK , mort en 161 S, qui a laîi'
se de* Commentaires tur P Exode ,
Isale etJèrimie, en Svol. 111-4*1
et De ialerpreiatione Scriptun^-
r«ro , in-4" , Wittemberg , '698,
f U. PORSTHl (Valentis) «at
aoleut d'une Histoire de droit, «b
latin , areclias /^es des pbi* eélè-
bre* jiuieconsuUt* , jaHiu'en iSSo,
tempe o& il écrivoiL
" III. FORSTER ( Nalhaniel ) ,
Mveut théologien, né en '1 117 i
PIvmatock au Uevonshire , inort A
WeMmlnster eu 1766, élève A'a.-
budéçFlyn)<rutta , ensuite d'Eten,
entra en 1733 au calle^e de Coipu»*
Châati i OiFoni I -où li p"i see^»-
gré* dans U bcttlté des arts , et fat
boursier. I.e promter bévéfioe qu'il
eut dan* l'église fut le rectoiit 4e
He^be , au comté d'Oiifoid. En 17&0
■1 l'ut chapelain de l'évèque Butler
de Ueiham, qui le lit son exécuteur
testanieulaire ; ,en tnème temps il
fut reçu docteur. En 17.^3 il fut
uomin^ cliapelain de l'arcbevèque
Herring; en i7!i4 il fut chanoine
de l'église de Sristol , et l'année sui-
vante , prédicateur de Rolli , et
chapelain du roi. Ses ouvrages sont,
\. ftéjlexiona sur Vantiquité, etc.
d'Egypte. II. Platoniadialogiquîn-
que, 174s, Kl. Appendix Llviana,
1746. IV. Fopery destrueiii^ of
tke evidtnee of christianity : r^'i-
toit un sermon. V. Uue Bisterta-
lioHsurcequeJosephediideJ. C.
VI. Siblia Aebraica, sine puncii*,
in-4''. Vn. Traité du mariage des
mineurs, in-M".
+ IV. FORSTER (Geoi^e). «éli-
bre naiuraliate , né à Oani^ick e«
1739 , fila d'un miin* Ire protestant,
mon âParls le i3 mara 1794. fit
daoa »t )BuneMe de grand* progri*
dans les langue* anciennes at mo-
.demes; en 174S il entra à l'univer-
sité i» Halla; il passa autùite à
Danizidc , «t t'y Uvra à la prMîca-
FORS
lion; piiù il alla vn BusBie, itrat
l'eipoir d'obtenir one pbue conii-
dérâl4e ; mail n'ayant pa* ràisai , il
se rendit en Angûterre , eten 1778
il j'embarqna poiu* Aui vre Caok dana
son a* Toyage autour du monde. A
son retour if publia en anglais et en
allemaud une très-bonne relation de
celte expédition célèbre. Ayant
éprouve des injustices i Londres ,
il vint i Paris, où les naturalistes
Ici plus distingués l'accueillirent
avec empresse m eut. Il auroit voulu
s'établir en Fraace , mais le dfctin
fappela successivement â Cassel , à
Wilna en Pologne., et à Saint^^é-
tersbourg. La guerre snrvenjie entre
la 9!u*sie et U Porte St échouer le
projet d'un nouveau voyage autour
du globe; et sa réputation , accrue
par difitrens écrits dont il enrichit
l'histoire naturelle et le* lettres, le
&t appeler par l'élfcteur de Ma^ence
tomme président de l'université de
celte ville. Il publia en 1790 un
Voyage p^ilotopAiquE el pioares-
fue sur Len rives du Rhin , daat
les Pays-Bas et dans la Halfande,
Ugduit de l'allemsad im fr#9çais par
U. Poiigens, Paris, 1794, 3 v.. in-8°.
{{étoil à Mayence quand celle ville
lamba au pouvoir d«s iPranïais, et
\tt pauietes mpy««taiB s'étant for-
loésen cpBv«ntion n^t^tnale, l'en-
ToyËrentàP^ris.pour solliciter leur
I^pio«i la république française. A
la repris* de DÀayeiw par les Pnis-
Ûni^, <]>>< fut liau durast sa mission,
il«i)t le malheur de perdre toui ses
tffitts et ses manuscrits. \/t chagrin
S'il en éprouva el d'autres peines
mealiquet abrégèrent ses jonri.
V. F0H8TER. /^oy. Poster.
Pt^STNER (Christophe), sa^
vaut allemand, né «n 1698, ntwt
en 1667 , pi>blia , dès l'âge de 19
ans, un Ouvrage sur la polili-
^iM. Après avoir étudié en Aile-
Bagne, il alla «Il Italie, o& hsn
. FORT 89
Coraaro , doge de Venise , 1« goAla
leUement ., qn'il l'honora de l'ordre
de Saint- Marc. Fars mer vintenani-
le en France , et retourna en Atte-
magne. Eaaployid daas les négocia-
tiooadela paix d* Munster, il fil
paroitre tant de prudence et de ca-
pacité , que le comte de Trantmann-
darf, plénipotmt faire de l'emperewr,
kii pnocnra ta qoalilé de conseiller
principatti TU>«rii. !1. îiM» po-
iitlism mi Tacitum. Itl. Un rtcutit
de ses Lwrtfi atr 4m paLv de
Xnnsitr, etc., etc.
t L FORT (François le) , d'une
famille patricienne de Genève, na-
quit dans celle ville en i6fi6. Le
Fort , plein d'esprit , mais vif et
dissipé, négligea l'élude ponr se
livrer aux exercices du corps : nne
forle incliwition pour les armes lui
fit quitter la maison paternelle dès
l'âge de i4 ans. Après avoir s«rvi
en Hollande comme volontaire, il
eut une lieutenance daiM le régt-
raent d'un colonel altemand au ser-
vice du czar. Doué d'une physio-
nomie heureuse , il éloil en outre
hardi, entreprenant, généreux, et
fiarloit assez bien quatre ou cinq
angues. D n'éloit point savant;mai>
il avoit beaucoup vu , avec le talent
de bien voir. Pierre - le - Orand
l'aima. Les plaisirs , dit l'auteur
de l'HIsloire de ce monarque , com-
mencèrent sa laveur , el les taleua
U conRrmèrent. En 1696 ileul la
conduite du siège d'Azof, Il y m«B>-
tra tant d'habileté dans l'an de la
guerre, que le caar lui donna le
commandribent général de ses ti«i>-
pas de ti.1 e et de roer , et le fit som
premier ministre d'étal , avec la
qualité d'ambassadenr et de plén^
potentiaire dans toutes les CMifs
étrangères. Le Fort eut partà tOM
les cliangemens par lesquels ^«rre
1" donna nne nouvelle vie A so«
go FORT
empire. Grand et bien fait, tou-
jours libéral , «oiivcnt prodigue, Le
Fort avoil la physiouomie heureuse,
le caractère agrotble , l'humeur con-
ciliaute,le Ion persuasif , et c'ëtoit
à lui <)ae s'adressoit Calheriop lora-
«jue, acule, elle ne pouvoit venir à
bout (te distraire l'empereur, ou de
calmer les emporieaieiis auxquels il
éuûl sujet : cette reunurce lui fut
tnie Irop tôt, «t Le Fort mourut
àMoscoueo ibgg. Le czar, péné-
tré d« «a'perte , lui fit des obtè-
ques magoilique» et j asuiU.
• II, FOÏt'f dit JiNronTirs [Bai-
mond-Jeau ) , Tnédtcin , né à Véroue
de pareil» pauvres, ue dut qu'à son
inérile et à sea laleus la réputniion
et la fnriune dont il a joui pendant
ta vie. Il exerça successivemeat sou
art k Venise , Â Vienne et à PaJoue ,
et mourut dana cette dernière ville,
en 167S, £lj;ë de jH ans. Ce médecin
est auteur de plusieurs ouvrages de
pratique , l: Concilia, liefioiibus
et morbis mutierum facile cogiios-
eendia et eurandis , Palavii , 1 668,
în-fol. 11. Consuhalionum el res-
poasioaun inedie,inaliu7n centuriœ
gaatuor , lomua piimus , Palavii,
i659,in-fol, ; Geliev», i677,in.fol.,
a^ec le Traiié précédent , ibiil. ,
1681, în-Tol. Tomiu aller, Patavii,
1678, in-tol.
• III. FORT ( Je«ra-An(édëe le ) .
célèbre médecin de Genève, nédaus
cette ville en i683 , y pratiqua son
art arec autaitt de lalens que de
nuxit. Oo a de lui, 1. Méthode
timplt et facile pour guérir quel-
que» maladies, tant iniernei qu'es-
ieraes , Genève, 170*^ iu-n.
II. Epittola lie tumo'-e singularî
in%um vtnirem occupante , Genè-
ve, 1713, in-ia. !U. DelapoïK-
lion du périnée, Genève, 171g,
in-i3.
•IV.POBT(!e).r^. MoHiNiÈRE.
' FOBTE ( Léonard ) , de Rome ,
célèbre mathématicien du iS'siicIe,'
a publié h Veuiae un Traité lU Cari
militaire , avec figures.
i FORTESCUE (Jean), lord,
chef de justice , et grand-chance-
lier d'Augleieire vera 1^60, sous
le règne de Henri VI, publia pl|t-
sieurs ouvrages estimés des Anglais,
SUT la loi naturelle. Son livre en
faveur des Lois d^ Jngleterrt fut
imprimé seulement en i5ç)9 , et
reparut ensuite à Londres en 1616 ,
iu-8* , avec le» nous de Jean Selden.
Il y en a encore une autre éditioa
avec les notes et oÉaervations d'E-
douard Waterhuii us, Londres, 1663,
in-fol. \Jïipilaphe de Fortescue est
son état ; on en jugera par le der-
nier vers qui est ainsi :
F'oyes Aland.
•FORTI (Gaérano), prélat, con-
sidéré à la cour de Rome pour son
savoir et aa probité , né d'une
illustre famille de Pcscia en Tm-
cane , sur la fia du 1 7° siècle , passa
la plus grande partie de sa vie à
Rome , et fut un des premiers avo-
cats de son temps. II moijriit daoa
cette ville en 1770. Outre un grand
non^bre de Mémoires, qu'il publia
dans plusieurs alTairea tnajeures , on
a de lui , OSservanioni sulla con—
dotta tenuta dat minisiro di Porta-
gallo net affàre de' jetuiti fC'MtxtV'
poli , 1760,
I. PORTIGUERBA (Niella».),-
cardinal, natif de Pis loie , rendit de
grands services aux papes Eugèn*
IV, Nicolas V , Pie 11, et Paul H.
Il commanda l'armée du saint-siéga
avec snccès , et mourut à Vitetbe,
le ai décembre \/^^% , à 55 ans.
i II . FORTIGUERB A ( Nicolas ) ,
de la mèmefamille que le précédent,
chanoine à Naplesj mott en i735.
FORT
â 6i ans, ëtoit arrive par degrà* à
la plus haute prëUlure souEClement
- XI, el il espéroit que Clément 3UI,
qui aimoït les poêles et la poésie ,
lui accorderoit le chapeau de cardi-
nal. Ce ponllFe l'en Ùatta pluaieura
fois , et Irouvoit toujours de nou-
velles raisons pour éloigner les es-
pérances qu'il lui avoit données.
L'oubli que le pape fit encore de
Forliguerra dans une dernière pro-
motion , le laissant sans espoir, il
s'abandonna au chagriu , et une
maladie de langueur le conduisit
■n tombeau. Comme il tou choit i
ta dernière heure , le souverain pon-
tife envoya un de ses camériers le
■fisiler de sa part, l'encourager, et
lui promettre encore cette pourpre
si ambitionnée. A celte promesse ,
le malade se retourne, lèveledrap
qui le couvroit , et faisant un éclat
pareil à celui du Tmncus Ficulnua
d'Horace , il dit i) l'envoyé ; a Ec-
covi la lisposla : Bùon viaggio e
per Ui e per mi.n Sa maison éloil
le rendez-vous de tout ce que Borne
possédoit alors de plus excellens lit'
térateurs , et leurs conversations ne
rouloiënt que sur la littérature. Un
jour on disputoit sur la prééminence
entre Le Tasse et l'AriosIe : lun et
l'autre trouvèrent des partisans dans
celle assemblée. Fortiguerra étoit
pour Le Tasse ; et voulant prouver
combien .il étoit facile , avec de l'i-
maginalion , de réussir, au moins
jusqu'à uù certain degré , dans le
genre de l'Ariosle , il composa un
Poëme en trente chants, qui fui
commencé et fiui eu très -peu de
temps. C'est le Ricciardetlo, pu-
blié en 1738, in-4°; el à'Pàris,
1^68, î volumes iu-iï; ouvrage
héroïco-burlesquB , oft l'auleur res-
- pecte peji la pudeur. Il parut pour
fa première fois en i5i3 , sous le
i»ora de Carteromaco , qui est celui
de Fortiguerra tourné en grec. A
l'esemple del'Aiiosie, il s'est livré i
' toute son iinagination. U règne da)i!
FORT
91
poëme un désordre et unebizar-
e qui jettent le lecteur dans une -
tention d'esprit continuelle , et
qui en rendrolent la lecture insou-
tenable , sans le génie , les plaisait—
leries agréables et la versilrcalioD
aisée qui le distinguent. On l'a imiltf,
en vers français eu 1766 , Liège , a'
vol. in-8" , par Dumourier , et par
IVIaucini Nivemois , Paris , 1796 , a
vol. in-S". On a encore de Forli-
guerra une Traductioifde Térence,
en vers italiens, Urbin, 1736, in-
fol. , figures , avec le lexle latin, —
Il y a eu aussi un ScipioK Forti-
GCEHRA , mort eu (^\'b , babUe
philologue dont ou a plusieurs ou-
vrages , dans lesquels il preuoit la
noni de Scipif* Cartcromachus. Cet
auteur étoit fort estimé du fameux
Erasme.
* FORTIN ( Pierre ) , seigneur de
la Hogûelle en Normandie , prési-
dent de l'élection de Falaise, ani>~
hli par le roi Henri IV, en 1590,
pour services rendus lots de k ré-
duction de cette ville, est auteur du
Testament ou conseils fidèles ifua
liort père à ses enfàns , dont la
dixiètue édition , qui parut en i6i>i,
prouve le succès. On a encore de lui
les Elémeris de la politique selon
les principes de la nature , réiio-
priuiés à Paris , i665 , iu-8°. Har-
douin FoatiM de la Hoguetle , suc-
cessivement archidiacre de Paris,
évèque de Samt-Brieux et de Foi- "■
tiers, puis archevêque de Sens, où
Il mourut en 1715, étoit L'undcs fila
de cet écrivain.
* FORTINO ( Onaphre ) , de Pa-
lerme , ué en iSâfi , philosophe et
médecin célèbre de son temps , a
donné, ffe naliirâ et salubritale
aëris Panormilani i et d'autres ou-
vrages.
* FOBTIS (Albert), auteur de
plusieurs Ouvrages , qui lui assurftil
un rang distingué parmi les phyai-
©a
FORT
ciens du ifl* siècle , mort biUiothé-
caice et secrétaire de rÏDstïtut na-
tional de la répiiliUque ilBlJetiiie le
laoclobre i3o3, rëuuisnoit de gran-
des conDoiiMDces liltéraireBel his-
toriques à celles de U pbyaiqiie et
derliistoire naturelle. Les circons-
tances orageuses de sa patrie l'avoien t
conduit eu France , et il fit un assez
long séjour à Pari» avant de retour-
ner à l'institut de Bologas.
1 1. FORTIUS ( Joachim ) ou plu-
tôt Sterck, philosophe et niathé-
de Foriius ReingelbtrgTui , ni i
Anvers vers l'an 1499 , enseigna la
tangue grecque et lea niathëniali-
ques dans les Pajs-Bas , en France
it ailleurs. 11 fut en grande considé-
ration à la cour de Maximilien I",
et mourut vers iâ36, daus ua âge
aiaez avance. Ou a de lui un grand
nombre d'ouvrages estimés. Celui
qui passe pour le meilleur est
non Traité De ralione studendi ,
I.eyde, i6a9 , in-S", dans lequel
il donne d'excellentes maximes
pour se bien conduire dans ses
éludes.
• II. FORTIUS ou Anoeio de
Forte ( Auge ) , médecin de Venise
dans le 16° siècle, est auteur des
ouvrages suîvaas : I. DiaU^hi ,
Venise, i5S3,in-8°. II. reriiatU
redîfivce miJitia , Veneliia, 1SS9 ,
tn-S". U\, J?e mirabilibus Aumaam
liila; naluralia J'unilainenM , Ve-
netiis, i543, in-B". IV. Trattalo
délia prista medicina, Mantoue ,
1555, in-8'.
t FORTUNE ( Mylhol. ) , dëetse ,
ElledeJLipilereldeNëmésia.ellepré'
sidoitan bienetaumal. Onlarepré-
seuioit aveugle et chauve, to,uiours
FORZ
dehout,avecdesaileaauxdeu\pîedt^
l'un sur une roue qui (ouriie avec
vitesse , et l'autre en l'air ; quelque-
fois au milieu des flots agités , clier~ -
chant à (ixer son pied sur un globe
moliiie et glissnul. On l'appeloit
autrement Son. Elle avoil des tem-
ples Euperbes à Anlium et â Fré —
nesie dans le paj-s Laiin , et à Bam-
nus dans l'Attique. De toutes lea
divinités du paganisme , c'étoit la
plus fantasque , la plus absolue ,
et la plus universelle. Tous les
événemens de la vie éloient de son
ressort. Elle réunisse it tous lea
hommes au pied de ses autels ,
Us heureux par la crainte, et le^
malheureux par respëraiu:e. Ses ca-
prices même éloient redoutables aux.
plus honnêtes gens, selon ce beau mot
d'un ancieu poëte 1 a JLegeTa vere—
lui' nocens , Fortunam iiuiocsiis... »
Pluiarque observe que tes Romains
eurent plus de vénération pour la
fortune que pour U vertu. Ancits
Marcius, quatrième roi de Borne,
fut 1« premier qui lui Ri bâtir ua
temple. Elle en eut depuis beaucoup
d'autres dans toute l'Italie. On a re-
marqué que U) Fortune éloit incon-
nue aux Grecs dans la haute anti-
quité, parce qu'on ne trouve soa
nom ni dans Homère , ni dana
Hésiode. C'est que les hommes , dit
Juvéïial , n'avoient point encor«
iuveaté cette divinité,
*FOBZÂDUBA (André), né à
Bassanoen 1730, d'une famille no^
ble , avoil desconuoissancessi litea--
dues et si profondes dai» le droit ,
que Jean Galéas Viscouli , duc de
Milan , le nomma son secrétaire
d'étal , et ensuite gouverneur J*»
marquisat de .Caravaggio. Après la
mort ilu duc , il revint dims sa
patrie en i4oT< ^^ fnl^ profes-
seur public en droit civil à F^iloue.
On a de lui un Recueil de cortsut-
tations et <favis , dans lequel ou
remarque une excgllente logique ,
rose
4t de profondes conuoitsancei daiu
loutes lei paTlifsilu droit. Ou ignore
l'époque de aa mort. •
• FOaZATE (C
homme de Padon^ ,
i6* siècle. H obtint de* succès dans
la poëûe vnlgaire , et on a de lui
uoe Tragédie intitula Recinda s
va li*re de Poétiet , et un autre
cB patois padoiian, sous le nom du
in-4".
FOSCABARI (GilkO, domini-
caiu bolonais, mort ^VÉk deMo-
dèaeeiti5e4, à ASans^i uadei
tbëologiens choisis pour traTaiUei
ad Caléchismeàa concile de Trente,
dont une nouvelle édition a ité
doDuéepar Forelro. Foscarari prélat
savant , pieux et charitable , trouva
dans ea irugalitë et sa mode>ilie un
foud* suflUant pour subvenir aux
nécessités des pauvres , pour fonder
une maiiou de tillea repenties , et
pour embellir soJi église et le p^it
épiscopal. Dans un temps de cala-
mité , ii vendit jusqu'à a* crosse et
t FOSCARI (François), d'une
ittustre famdle de Venise, dont il <
augmenta encore le lustre, fui; en
i4i^, procurateur de Saint-Marc,
et nommé doge en 14^3 , après avoir
eagaé ou acheté les suffrages. Vou-
lant se retidre redoutable à ses «oi*
«ns , il fit ta guerre , et soumit à la
n^btiqoe le Bressan , le Bergamaa-
qiie , Crème , Havenne et d'autres
placei.CeacouquëtescoAlèrenl beau-
coup aux Vénitiens , qui muriou-
roienl hautement contre lui ; il les
apaisa en offrant sa démission ,
qu'où n'accepta point. Ses ennemis
suscitèrent diverses affaires à son
fils, qui fut relégué d'abord à l'ie-
Tise, et ensuite deux fois à la Canée.
Le dernier exil accabla de douleur .
le malheureux doge, qui devint hors
CHat de gouverner les afiaires de la
FOSC
93
république. Il fut déposé i l'âge de
84 ai», eu 14^7. el Pascal Manpert
mis k sa place. Il mounit deux jours
xprès. Son fils étoil mort lui-même
daiia sa prison :,od l'avoit accusé
d'avoir assassiné un sénateur. La
calomnie de l'accusation ne fut re-
'I. FOSCARfNI ( Uuis) . né à Ve-
nise vers l'ail i^og, étudia APadoue,
où d fut refii docteur en philosophie
et en droit. De relourdans m pairie,
il y fut élevé aux premières places
de la magistrature , et mourut en
«i48o ou i4Si. Ou a de lui , Mai-
yiium SS. fictorU et Coronce
civitatis Fellri proleeotrum , arma
14Î9, traduit du grec; Exempta
rerum beaè gesiarum et prudenur
âiciarum 1 Ephiolaium liber de
laudibus Uollœ Nogarolcti Trat-
tato lopra la pofpoia ; Elegia ad
LudiH'icmn Gaiitaga/a; Oralioites.
lI.FOSCARlKl (Michel), séna-
leof vénitien , remplit diftirens
postes dans sa république , et ibou-
rul en 1693 , i 64 ans. Il ■ continué
VHMioii-e de Venise , par Hani ,
1696 , in-4° , qui fait le lome X*
de ta Collection des Historiens do
Venise, 1718, iu-4°:co!lectiouaise2
mal imprimée, mais dan* laquelle
un n'a Mit entrer que de bons Bu-
teur». Poecahfli, ayant écrit par or-
dre de la république , eet regardé
comme un historien qui a eu de bons
document. On trouve deux de ses
Nouvellea dam celles degUAcadt-
mici incognili, i65i, iu-4 .
•m. FOSCABINI (Marc), pa-
tricien de Venise, grand politiqua
et Lou littérateur, naquit en i6g5}
Après avoir rempli diSéreDs poste*
dans sa république , il en fut élu
doge le 18 mai 1769. On a de lui ,
Traualo delv eli^ut^a eslempo-
raitea utile e necessaria dimustrala
agii stati iiberi , et un ouvragé sous
ce titre : An<tnK Memorle, ostiit
94 FOSS
stgreta sloria del regiio di Carlo
imperatQre sesto di questo nome.
Mai* celui qui lui acquit plu» de re-
puUliou , ei que la Dioit rem[iïcha
de lermiiiei , est intiluté Délia
lelleralura i/eiiesiana libri otio ,
Podoiie, 1763, 1 vol. in-fol. Daus
cet ouvrage, enrichi de noies sa-
vante! , l'auteur fait l'bistuire de&
«cicncea , de leur cominencemetil ,
de leurs progris et des viciuilude»
qu'elles ont éprouvée* daiu tes état»
1. FOSCO (Placide), Italien,
médecin de Pie V , se distingua par.
■a'acienceet par sa vertu. Il mourut]
à Rome en i&74- Ou a de lui un
traité De utu et abusu auralogice
in arie medîcd f ouvrage que les
lumières acquises depitii ont rendu
inutile.
*n.F05CO(Palladio), huma-
niitc de Padoue dans le i5 siècle,
étoit de la famille Negri , qui prit le
nom de fosco pour se cooforiuer à
l'usage-quiexisloit alors de changer
<le nom. Il proféra les humauitéB à
l'raou et à Capo d'isiria, où il mourut
en i.'ijo. Ou a de lui des Caramtn-
taires sur Catullt , imprimés pour
la première foi» à Venise en 11^96 ,
in-fol. ; De situ ora lUjrkas, que
Jean Luciut.putdia avec des notes
■avanies , et Iscrizioni lialmali-
che, imprimées à Venise en 1674.
'FOSSAN(le raoinede), trou-
liadoiir, dont on ignore la naissance
et la patrie , mais qui semble uvi
été de l'ordre des franciscains , mt
ire daui sea ouvragea une dëvoli
pour la Vierge , semblable k celle
des autres troubadours pour leurs
mattresteâ.
• FOSSAT (Aicarls del), trou
badour , cnijgu par une pièce eu
lieuse, oti il ^mt ta querelle deCor
radIV el de Charles d'Anjou, qui t
dispuieieui la couronne d« Naplet.
FOSS
1 1. FOSSE ( Charles de 1» ) , pein-
tre, fils d'un orEévre, né à Pari»
en 1640, fut placé d'abord chez un
graveur; mais le peu de penchant'
qu'il avoit pour cette profession
déterminant son 'père à cultiver les
dispositions heureuses que Kon fils
montroit pour la peinture, il Is j
lit. entrer dans l'école de Le Brun , I
premier peintre du roi , et l'imita ■
si bien, que te maître ue dédaigna
pas d'employer eo)i élève diana ses
grands ouvrages. Le voyage d'Ita-
lie le perfectionna , et à sou retour
il peiguitjij. dôme de l'hôtel royal
des lavallfllf, et fut regardé comme'
un des premiers coloristes. 11 excel—
loitdansrà-fresiiue,dausle paysage,
et suc -tout dans l'histoire. Louis
XIV lui accordaune pension de mille
écus. Il fut reçu de l'académie de
peinture, et en devint recieur et
profesaeiir,elmDurutàPari3eai7i6.
Admirateur passionné du coloria, ïl
méprisoit un peu trop les peintres
qui ta'avoienl pas , dans un degré
supérieur , cette belle partie de la
peinture. Sa réputation l'avoit fait
appeler en Angleterre, où mylord
Monlaigu l'occupa à décorer sa mai- ',
!ion de Londres. Les peintures de ce
grand artiste furent admirées de ;
tous tes connoisseuiB. Le roi Guil-
laume m les étant venu voir , pro-
posa à La Fosse uh élablissemeut.
trËs - avantageux ; mais, vers ce
même lemps , le célèbre Mansard lui
écrivit de revenir en France, où il
étoit désiré. Il lit sur ses derniers'
jours, et dans un âge fort avancé ,
une Nativité, et a-at ..Adoration
deamis, quiétoient dans le chœur ,:
de Notre-Dame de Paris. Ces deu^ .J
tableaux ne sont poipt inférieurs
t II. FOSSE (Antoinede la) , sieur f
■d'Aubigny, neveu du précédent , né à .'
Paris en iG.'iS, d'un orfèvre, comme '
son oncle, Euccessivementsecrëlaire-
dutuaiquiide Ciéquietiladucd'Au- J
FOSS
chargé de porter 1 Pari» le c<ei
jcuue héroa , et chanta sa mort
une pièce de vera qui nous est restée.,
LaFoue ëc ri voit purement l'ilaliet
Une Ode qu'il coiDpoia en cette
langue lui ntëriu une place daoi
I l'académie des apatistes de Florence.
Ily prononça, pour temerdment ,
un Diacours en proie sur ce sujet
ùnguller : Quels yeux aonl let plu»
itaux , des jeux Meus , ou de»
noirs? 11 aroit encore pltu de talent
pour la poésie française. Ses ven
lODl extrËmemeut travaillés : il
avouoit iHÏ-mème que l'expretsîou
lui coûtoit plus que la peusëe. On a
delui plusieurs tragédies :Poii:té/ze ,-
Manlius-Capiiolinu» i Tàésée; Co-
rœsusi Et Callirhoé. Manliua seul
est reslé au théâtre. Ce poète, ami
de J. B. Houiseau, n'est pas aussi
connu qu'il devToil Titre ; son mé-
TÎle dramatique est bien supérieur à
cdni de Campistron, quant au stjle.
On trouve dam ses pièces des lî-~
rades que ne dësaroueroient pas
nos grands tragiques, ^o, Manlius ,
regardé par les counoisseura comiue
digne , à plusieurs égards , du grand
Corneille ( ce qui n'est pas un l'oiUle
ëloge ) , fut [oué pour la première
bis en i SgS ; il a reparu plusieurs
fins sur le tiiëàtre, et j a été remis
en 1806. L'auteur avoit protité ,
pour cette pièce , de celle de l'ÂngUia
Otwa^, qui a, ainsi que lui, pris
le sujet de sa tragédie dans l'excel-
lenie Histoire de la conjiu'atioa de
Venise , par l'abbé de Saint-Héal.
La Fosse en ■ ennobli les caractères ,
« sur-tout celui de Manlius , qui y
pvolt comme un grand hamme
ëgaré par la vengeance et le senti-
ment profond de l'injusUce , qui
conspire avec grandeur , et sue-
(Mnbe avec courage et magnani-
nilé. L'auteur avoit toutes les qua-
lité* d'un honnête homme. Dans le
«nn de U rie, il éVM. pluspbilo-
FOST
<J5
■ophe que poËte , se contentant d*
peu, préférant leelettresà la for-
tune, et l'amitié aux lettres. Ou a
encore de lui une Traduclion, eu
plntât une paraphrase en vers fran-
çais , des Odes d'Anacréon , fort in-
férieure i l'original. Elle a été im-
primée à Paris en 1 704 st en 1 706 ,
in-i 3 , ainsi qu'i la suit^ de la Tra-
duction de madame Dacier, A^i-,
terdam, 1716, in-i?. On trouve,
après cette version, plusieurs autre»
pièces de poésie , dont quelques- '
unes sont assez bounes , et le reste
médiocre. U mourut à Paris le 3 no-
Xmbre 170S. Son théâtre est en a
1. in-ia, Paris, 1747. Il en a
paru unt autre édition en 1755 ,
qu'oïl a grossie, par on ne sait quel ,
motif, de la Gabinie de Brulys , et
du Distrait de Regnard ; enfin on a
aussi publié , après la mort de cet
auteur, sous- le litre de ses ffiluc/T*
poslkumes, un vol. in-ia, conte-
nant plusieurs pièces assez libres et
la comédie de la Coquette punie.
Quelques bibliographes regardent tet
ouvrages comme apocryphe*. '
t POSTER (Jacques), célébra
ministre non-conformisle, né à Exe-,
u 1697, mort en l^h^ , élève
de Hallet, Poster commença à prê-
cher en 1 7 1 S ; mais les disputes qui
'élevèrent alors sur la doctrine de
la Trinité l'obligèrent de se retirer
au port de Milborne , au comté de
Sommersel , et ensuite à Trowbrid-
laucomtédeWills-.Là il changea
parti, et en 1734 il fut nommé
:ceBseur du docteur Jean Gale â '
l'assemblée de Loudres. En 1741 il
succéda au docteur Jérémie Hunt,su-
irieuidelacougrégationdePtnners- '
ail. Eu 1748 , luniversilë d'A-
heidéca Itù wi^fé» h docloiat. Le
96
FOST
docteu I^ur Émit la-rant ; it m
fit lanL d'honoear dans la chùre ,
que P«pe , daiu l'épilogue de •*«
Miires, a fait de lui mie nieiilioa
Irti-honorable. Se« ouvragei >OBt ,
1. DifeasÊ de la révélalioa , contre
Tindal. It. Traité de UHèritlt ,
comte le doctcar Siebbhig. lil. dV
coun aur la relif^on natanlie et
tur les vertMt mdaUa.
* It. POSTER ( Samuel ) , mathri-
matlcieu angtaii , aé au comté de
Notlhampton , morl eo 1 65a , élève
du collège Emmapuel Cambridae,
où il Tut reçu mailre-èa-erU. El|
i656, nommé pTofesteur d'atlro-
nomie du collège de Gresham ,
il fut Im dei premten membrei
de cette lociëtéiavaiite, qui depuis
prit le uoin de Société ro^alâ. Les
principaux ouvragea de Foaler aont ,
1. Traité de Gnomonique. U. J7et-
Kiiplioa de plusieurs instrument
lie son invention, ou approuvés par
lui. UL OttMétanges.
•IIIFOSTER (Jean), «avant théo-
logien au^laii, né en i73iàWiiid-
aoT,mortaSpaeni773,élâved'£l0D,
d'où il fut envoyé au collège du roi
k CataWidge. Il fut emuite adjoiot
au Golluge d'Eton, et en 17&S ït en
devint maître. Sea infirmités l'o-
bligèrent A résigner cette place ; et
en 1773, il obtint un canonicat de
Wiujsor. L'année suivante il alla
pour ta sanië à Spa , oit il mourut.
On a de lui , I. Easai sur la na-
ture de l'accent et de la quanlité ,
avec leur usa^ et leur application
àlaprononciationde 1^ anglais, du
latin et du giec , in-S". 11. Dis-
Mrlation sur la morale et la doc-
trine d'Epicure et des sloïcieiu ,
«{uiacoiicouni pour les prix i Cam-
■IV.FOSTER(Micbet), iavaBt|a-
riaconsulte angUia, né en 1689 àMal-
Ijbrongh , au comléde Wilts , mort
en 17G3, ilèvï de l'école libre de
FOTH
Malboroa^ , pitii du collège d^Exe-
ter à OÙlbrd , ait» eu 1707 an
oMi^ de justice de Middie-Tem—
pie ; et, après y avoir lait let étudev
convenables , il fut appelé au bar"
reaueu lySâ. Foat^r, Dom«H# gref.
lier de Bristol; publia ta mime an-^
née un pampÛel intilnlé Exanmt'
du aysiime de la puiautKca t/m
If Eglise. En 1745 , éhi l'un doa.
juge* du banc du roi , il devint ctis-
valier. En 176Ï il publia un Rap'
port de la procédure de la cemmt*-
aion pour Ar piocèe dm reéeUes du-
CQ/a/é de Surny tm 1746;
• I. FOTHEBGILL { George ) ,
savant tbèniogieu , ué eu 1705
dans le Westmorland , mort en
1760, élève de l'école de Kendal ,
d'où il passa au collège de U Rein«
A Oxford, où il fut boursier eL
professeur. Eu.itSi , principal d'Ed-
muuti-HdU, U obliut le vicariat de
Branibey , au cotuté de Hanipt. On
a de lui deux vol. At Sermons.
• H. FOTHERGILL (Samuel ) ,
frère de JtaQ, médeciiï, mort eu
1733, zèl<j quaker, qui voyagea
beaucoup en Angleterre et en Amé-
rique pour la propagation de sa
secle. Il s'est rendu célèbre par sa
piété et la Tégutariié de sa vie , q^ui
l'ut toujours exemplaire.
f tu. FOTHEBGILL ( Jean ), cé-
lèbre médecin anglais , de la société
royale de l.oudres , de celle de mé-
decine de Paris , de U secte dea qus-
Ue S n
>it à
L.oudrFS le a6 décembre 1780,
rendit recommandable par ses dé-
couvertes eu médecine, et eucoie
phiB par sa bienfaisance. Un de aes
projeta avoit été de |nroicrire la
traite des nègres. An lieu de trans- I
planter cei nialbenreux dau« un 1
climat étranger, il auroit voulu '
qu'on eAt fait cultiver la canne à |
sucre en Afrique. Plusieurs autre* 1
vues favorables à l'humanité méri- '
FOUC
t«tent qu'on gravûl sur son lomWau
celle (ipilaplîe aussi simple que
vraie : « Ci-git le docteur Foihcrgill,
qui d^peusa deus cent mille guiiices
pour le soulageinent des malheu-
reux. » Ces) à ses dépeua q^ie fu-
rml imprimes la Siùle traduite sur
lliibreu et sur le grec , par le quaker
Antoine Purver, 1764, a vol. in-foL
et le nouveau Teslament , avec les
uolesde l'évèque l'ercy, 1780.
ï. FOUCAULT ( Louis de), com le
diiDaugDOU , d'abord page du car-
dinal lie hichelieu , s'attacha an
duc de Frousse, qui ooinmandoLlIes
flottes de Erauce , servit soua lui
ȕec le rang de vice-amiral au corn-
bal donué devant Cadix en 1640,
et se saisit, aprèsln mort du duc, de
la forte place de lir6uage , dont il
^it gouverueur. En la rcineliaut,
Foucault reçut pour récompense le
Ulou de maréchal deFrauce le 30
mars i6&3. Il mourut en octobre
1659, âgé deuviron 43 nus, avec
la réputation d'un boitiuie avide de
gloire et d'argent. Il ue laissa que dea
hllett; ma'is sou frère contiuua celte
famille qui remonte au iS' siècle.
n. FOUCAULT (Nicolas- Joseph),
Parisien , honoraire de l'académie
des bellea-lellres, successivement
ialeudaat de Montauban, de Pau
et de Caen, travailla par-tout pour
le bien de l'état et des lettres. 11
découvrit, en 1704, l'aucie une ville
des ViducaSsieus, à deus lieues de
Caen , au -village de Vieux , et eu
fit passer une relation exacte à l'a-
cadéinie des lielles-letties. Il avoit
fait la découverte , quelque temps
auparavant, du prédeux ouvrage
De Itfortibus persecutorum , at-
tnlmé à Laclance , et qu'on ne cou-
Doissoil que par une cilaiiou de
sainl Jérôme. Ce fut sur ce manus-
crit, trouvée l'abbaje de Moissac
enQuerci.'que le savant Baluzele
[lublia. Foucault mourut le 7 fé-
Jï/er 1721 , âgé (le plus de Bo ans.
FOUC j)7
•I.FOUCHEB, historien, né 4
Chartres en io5g, e( mort a Jéru-
salem i-n Lia;. Son IJisIciiie de la
première croisade , un peu mieux -
fccriie qu« celle de Gaultier, est plua
détaillée, et plus exacte poitr les
faits, dont la plupart s'étoient pas-
sés sous les yeux de l'auleur. Les
abréviàleurs auonynjes de Foitcl'.er
ou t quelquefois altéré la vérité de son
histoire ; mais ilt ont corrigé ei
embelti «on otyle , ce qui est une
foible compentittion.
i- ir. FOUCHER ( Simon ) , né à
Dijon eu 1G44. mort'à Paiis eii
1 6S6, fut un défenseur de l'aucienue
philosophie. Ou lui doit, I, JVis^erla-
iioji sur la retherihe delà véiilé ,
sutïie d'un Examen des sentiment
deDescarles, Paris, ti587,in-ia. 11.
///' !oire de la philosophie acadé-
micienne. III. JJisaerlalioii iur la
conception de la fierge , Paris ,
17,^6, iu-ia. IV. Nouvelle fayon
d' hygromèlie , Paris, 167a, iu-
■1- FOUCHEH (l'abbé Paul), se-
crélaire dn duc d'Orléans, de l'aca--
démie de» intcripiioiis et belles-
lettres, né à Tours en 1704, entra à
l'Oratoire en 171S. Il quitta celle
congrégation , devint prcceptrurde
MM.deChateliu](,etenBuitedui«uii«
duc de La Trémouille, dans lh6tel
duquel il passa le reslede sa vie, ter-
minée eu avril 1779. L'abbé Fouchef
ciillîva d'abord les sciences exactes -,
et donna une (JAimetriemélapAysi-
qi/e , on Essai d'analyse sur le»
élénuntde Célendue bnmée, Parisj.
i7âti, iD-it°. Il se tourna ensuite du
câté de l'érudition, cl obtiut des
succès. Son traité historique de la
Religion des anciens Perdes, dir-
visé en plusieurs mémoires impri-
més dans différeus volumes du Rc-
cutril de l'académie des be11<fs-lel-
9»
FOUC
lors irè&-imptirljiteDieiil. La religion
des Pertes , qui lui avoit paru d'ubonl
digne d'Élre dislinguée dts aiilre»
busses religions , ne se montra à
lui, lorsqu'il eut lu le Zcnda-Vesia ,
que ce- qu'elle eal réelleioenl , un
amas de rèreries, mèlë de quelques
bous préceptes de morale.
t FOUCSY ( Jean-Panl Gbam-
Jean de ), auditeur dea compte* et
tecrétajre per|>éiii«l de l'académM
de) Bcifnpes, «toil né à Paris Le it
mars 1707. D^n) ses uoi3sl>retixiV»'
moires sur taaiivnumie., il cber^lia
les moyens d'observer avec justesse
en se passant J'inslrumeus coAleux
ou dimciles, el y réussit. Uu ac-
cideul siagulier précéda sa mort.
Saisid'im ëiourdisseineiit , Il fit une
diule, et le lendemain, ayant re-
pris sa connoissance euiiire, jouis-
sant de toute sa lêle , il s^aper-
çiil que si les organes de la voix,
qui avoient élé emliarrassés pendant
qaeltjtie temps , éloienl deveuua
presniie libres, ils avbieut cessé d'o-
btir à sa volonté ; que lorsqu'il vou-
loit énoncer un mol, sa boucbe en
pronoagojt un autre ; «n sorte 4(ue
dans le niomant où il avoit des
idées uettcs , ses paroles ëtoienl saus
tuite. Lui-mime rendit compte de
cet accident dans les Mémoires de
l'acBdémie -, îi y dénaitia tous les
IjmptâincB , toutes les parliciila-
rilés da ce phénomène avec une
indiCféreluie ttoïque. On voit par ces
détails , qu'au milieu même de ces
•ymplôme« «i efirsyans qui le me-
iiaçoienl pourle reste de sa vie d'une
exisleiiM pénible et et luimiliante,
«H lieu de s'at&iger de ses maux,
il ne eongeoit qu'à les observer.
-1- I.FOUCQUET{ Nicolas), mar-
quis riL Selle-Isi.e , (ils d'un con-
Miller d'étal, d'une famille aucienne,
originaire de Normandie , naquit en
161 5. Sa mère, Marie deMaiipeou,
femme d'une piëlé éminenle el d'une
charitéexiréme, mourut eni68i,à
FOUC
91 ans, regardée comme la mère de*
pauvres^ auxquels ellefaisoit distri-
buer de l'argent et des rentèdes , est
auteur d'un ouvrage très- répandu.,
sous le litre ât/lecueU de précep/ft
c/ioisis , expérimentés et approui'és,
Ville-Prancbe , 16^5 , iit-i3 , réim.r
prime souscelui de RemidesfacilM
et ilomesiiquei , a vol. ipi-ia.
i n. FOUCQUET (Nicolas), fils du
précédent, donna dès son enfance
de« marques de sflnesprii.Beçu maî-
tre des requêtes à vingt ans , «t pro-
cure ur-gënëral du pariemeBl de Pa.'
ris à tieate-Giitq , ta place de surin ten«
dantde* tiuancea lui fut donnée en
i6&5,dBns un tempe mt elles avoien<
été épuisées par les dépenses d««
guerres ëtraugèrea et civiles , et par
U cupidité de Mazerin. Foncqnet
aurait dû lesménager: il les dissipa
et en usa comme des siennes pro-
pres. 11 dépensa près de trente-MX
millions d'aujourd'bui i fairie Mttr
sa maison de Vaux. Ses dépréda-
tions , les alarmes que donnoiet» In
lôrti&calioDs de Belle -laie, l'idée
qu'on insinua au roi qu'il voulcùt
se faire duc de Bretagne et de* it«« '
adjacentes , et qu'il cherchoit à ea.-
gner des partisans par ses profU—
sioiis, les leutativ es qu'il avoit faite»
sur le ctcur de madame de la Val-
lière, tout servit à irriter Louis XIV
Le a
lOÛt
1661, Foucquel donna à
et à la reine mèr« une fête ntogiii-
lique dans sa maison de Vaux, au-
jourd'hui appelée Villara. Oa y
joua les Fâclieux de ItTolîère. P«l-
Lsson composa le prologue en vers,
à la louange du roi. Ce prologue
plui beaucoup à Louis XIV, qui n'en
fut pas néanmoins plus favorable-
ment dispose pour l'iiulKur ni pour
celui qui dounoit la f%te : on vouloit
mëuie les faire arrêter avant i^u'elle
filt finie. Louis XIV vil avec 1
peine que Vaux étoit supérieur en
beauté à Saint-Germaia «t i Fort- i
Fonc
(ainelileflu. Les eiiiiBHiia île Fouc-
qiiet lui iireat lemaEquïi' les atiuea
cl la devise du Itiailre de la maiioii.
C^'loil tia écureuil avec ces paroles :
Çuà non asceni/am ? « où ne (non-
leral-je painl? » Lecureuil Ktoil
peiut |irBH]ii« psr-rU»ut, pourtnivi
par voe conlauvra , qui iia'H le*
ariaw de Colheri. Uuis XIV crut
deviùt dissimuler encore quelque
iBiiips. F.ufio ou BUira le surîuien-
àial i, Najitea , «I ou l'arrèla \t 7
■epiembre 1661. Lorsque ea Ter-
tiitUM mère appril la d^lelltioq de
sou bh . file iii Uire la leadresae
inaiernelle.et s'daia eu m meilant
à genoi^ : « C'est in.-tinlcuRnt , é
iDonDieu, quej'espèrede son salut!
Foiicquet s'^loil défail fort |inpru-
dEDinienl , quelque temps aupara-
vant , de sa charge de prociireur-
gëuëraI,dont il avoit fait porter le
prix (douMcent mille livres) , à l'é-
jiargne. Son procès lui fut l'ait par
des couiiniasaircs qui te condamnè-
renl , eu j66^,p<)iir crime d'étal,
i im baimîsgi'ineiil perpétuel , coni-
iniié en une priiioil perpétuelle. Ce
crime est un projet vague de t^-
lislance et de fuite dans le» pap
ëlraiigers, qu'il avoit )elé sur le pa-
pier quinze jours auparavant, lors-
que les iaclions de ta fronde par—
tageoieul laPrauce , et qu'il croyoil
avoir â ae plaindre de rjugraiiuidi
de Mazariu. Cet écrit, qu'il avoii
entièremenl oublié, fut trouve d^lf?
Kt papiers. Dans un des iolsrro-
g^lDÎres qu'on lui fit subir, vous pe
Cuves nier, lui dit le thaucelier
Tellier , que ce projet ne soii
d'é(al '
^«^^n
répondit-il, c'est quani!
uue charge principale , quoii a
secret du prince, et que tout d'
coup ou se met du cSié de se» 1
neinia ; qu'on engage aa famille di
les tjièmeB intérêts; qu'on fait t
vrir les portes des villes dont
est gouverneur i l'arniée des eni
tuu , et qu'on la ferme i son vi
FOUC 99
l^blf ipaître ; qu'on portï dans le
contraire tous, les aecreis de
[ voiU, nionsieur.ce quîa'ap-
pelle un crime d'état. » BépouH
J'aulaat plus spirituelle et plut pi-
Juanie , qti'elle étoit l'histoire inèni«
u cliapcelier. Ce fut daiu la cita-
delle de Pieuerol qu'il fui enfariné,
et il f mourut le 2% mars ifbu , î,
(5 ans. Quelques atiteur* préteu-
dent, itidig sana preuves, qu'il mov
m dans le sein de ta bniille , en-
liéveincnl oublié. De loue les amis
que s^ fortune lui avoit faits , il
lui resU que Gourville, Pellis-
, mademoiselle de Scud^ri , ceux
qui furent enveloppés dans sa dis-
grâce, et quelques gens de lettre»
qu'd iwnsiounoit , parnii lesquels on
tlistiiigue La Fontaine qu'il avoit
protège, et q^ui pleura aes malheur*
daus une élcgie noble , belle et lou-
ài nie , où il osa demander «a grâce
au monarque irrité. 1« premier as-
sure , dans ws Mémoire» , que f'ouc-
quet Borlil de sa prison quelque
temps avant sa mort ; mais soij té-
mfligaagt^ a éié coniredii. Le teconj
prit sa défense dans plusieurs Mé-
njoirea recueillis en quinze volumef
et qui sont des modèles d'éloquenc.
{ fçj'es BoUTAiiLD. ) Les dépré-
daliaus de Mazarin firent eu partit
le» malheur» du surifltendanl. Ce
cardinpl s'étoit approprié en sou-
verain plusieurs branches des reve-
nus de l'état : mais, comme l'adif
lin homme d'esprit , il n'apparlieni
pas â tout le monde de faire le»
mËmes fautes. Une particularité ah-
seKBinEiilitredapmcèsdeFQucquet,
eal qi)'il se méprit tellement sur Uf
dispositions de see juges à sou égard,
que, quand jl fallut nommer les rap-
porteurs, madame Foucquel la taèft
pria le prejnier président de Iwi-
moignon de dounev l'exclusipn f
ce même d'Ormcsson qui s'acquit
tant d'honneur dans celte afliiire
par sa courageuse indulgence envipi
Foucquel. £lle demanda auisi I'ex--
ïoo roue
diiiiou poui Saiiile-HélËue, con-
, »eitl»r au parlement de Rouen ; en
ce point «lie rentoatra mieux , car
Sainte-Ilélène conclut ù la mon.
On sut sans doute à la ro'ir l'ex-
diisLondGinaiiiIëe par madame Pouc-
<|ueC pour ces deii^ juges , et ils j
gagnèrent dans Veapril des minis-
lre>. Le roi manda ie pieiuier pré-
sident, et lui dit de nommer pour
rapporteur MM. d'Ornies'oii et de
Sainte- lié le ne. Le premier présidctiL
allÉgua ta prière de madame Fouc-
quet : « Ce sont , dil-il , les deux
seuls qu'elle ait exclus." nElle craint,
réplir|ua le roi , l'intcgrilë connue
de ces magistrats , et cette crainte
est une raison de plus pour les nom-
mer.» Le premier président convint
de leur intégrité ; mais il représenta
que comme il s'étoit fait une lui de
»e jamais donner aux parties les
rapporteurs qu'elles dematidoient ,
il s'en ëloit aussi fait une de ne
leur jamais donner ceux qu'elles ex-
duolenl. a Que l'accusé , dit d'abord
le roi , fort bien instruit par se» mi-
nistres , propose ses moyens de ré-
cusation;la chambre en jugera » : et
il finit par ordonner qu'on couser-
vàtles deux exclus. Le premier prë-
eident pria le roi de prendre du
wmps pour faire ses réilexions, avant
de lui donner ses derniers ordres; le
roi assura que ses réileriions étoient
faites , et que sa volonté , sur cet
article , seroit immuable. I^ premier
président Ri de vifs reproches, sur
cette violence, àColbcrt et à Le Tel-
lier, dont Turenne disoil, au snjet
de ce procès : n M. Colbert a plus
d'envie que M. Fourqnetsoit pendu,
MM.LeTellier a plus de i>eiir qu'il
ne le soit pas.» On prétend que Fouc-
tjnel Mi]ipona les ennuis de sa prison
avec T'^signalion. C'est du moins ce
que dit un poêle à im célèbre exilé:
La religion vint au secours de ce
ministre infortuné. 11 lut pendant
sa prison des livres de jiiëté ; on as^
sure même qu'il en composa quel-
Ïies-uns. Il laissa deuxIiU, Ckirles-
nnand , qui suit, et Louis, père
de Charles-Louis-Augusie. Après sa
disgrâce, sa biblialbèque Tut saisie et
vendue ; le roi en Kt acheter environ
treize cents volumes , et sur-tout un
recueil précieux sur l'histoire d'I-
i- m. FOUCQUF,T ( Charles-Ar-
mand ), lils du suriniendunl des
finances, né à l'aris en 1637 , entra
dans l'Oratoire en i68j , devenu
supérieur de St.-Magloire en 1 699 ,
il fut quelque temps graud-vioairc
auprès de Foucqnet , son onde,
évèque d'Agde. T..es abbés Bignou ,
Duguel , iSiiieau et Couet furent
irès-liës avec lui, lient l'amitié et
la confiance du cardinal de Noailles.
Cet homme estimable mourut à Pa-
ris , dans la maison de Saim-Ma-
gloire, le iH septembre i754> dans
sa 77' année.
1IV.FOUCQUET(aiarle8-Loui(-
Augiisie, comte de Belle-Isle),
petit-fils' de l'infortuné surinieudant
des finances . et fils d'un homme qui
s'étoit présenté à tout , et d«m le roi
n'avoit voulu pour rien, uaquili
VillefrancheenItouergue,l'aniG84,
de Louis Foncquel et de Caiberine-
Agnès de Lévia. Les livres qui trai-
tent de la guerre , de la politique et
de l'histuire furent dès son enfauci;
ses lectures favorites. Il ne les quil-
toil que pour se livrer aux mathé-
matiques , dans lesquelles il lit des
progrès sensibles. A peine fut-il sniii
de l'ai::idémie , avec la réputation
d'un '.'xccllent ludicieu et d'un pru-
- t.H.gl.
FOUC
lOE
foucl géomètre, que Louis XIV lui
dounu un Ttigimeut de dragous. Il
-m signala au siège de Lille , y reçut
; blessure , el devint brigadier
£dur<
S , et m
e-de-camp'geuéral des dragons en
1709. Dès que la paix lui signée,
le comte de Belle-lsie se reudil à la
cour, el y fut Irèi^bieu accueilli, La
mort de Louis XIV ayant changé le
syslèuie des afiâiies , la guerre fut
dtclaree à l'Espagne ; le comte de
Belle - Isle alors mérita d'être créé
mnréclial de eainp et gouverneur
de Huiliogue. 11 eut la première
l>1ace en 1718, et la seconde en
J 7 19. Le duc de Bourbon ayaul suc-
cédé dans la place de premier mi-
nistre au duc cl Orléans , le comie
deBelte-hle , lié avec le contrôleur-
général I^ Blanc , fut entraîné daus
u disgrâce , et eufenné à la Bastille.
U n'en sortit que pour ètie exilé
pendant quelque temps daus ses ter-
res. Ce fut daus te calme de la soli-
tude qu'il travailla à sou entière jus-
lilicalion. 11 reparut à la cour ; et
comme it avoit l'art de se rendre
nécessaire, les dignités, la fortune,
la faveur et les grâces volèrent ati-
dev.iul de lui. Il fut fait lieutenaul-
eénéraleu iiîi , et gouverneur de
U ville de Metz et du pays Messin
eu 1733. La guerre venoii d'éclater ;
il obtiut le commandement du corps
d'année qui devoit agir sur la Mo-
selle , et s'empara de la ville de
Trè.
principaux râles devant Fhilisbourg,
il eut , le reste de la campagne , le
commandement des trou)ws«n Alle-
magne. Il se rendit , l'aunée sui-
vaule 1 735 , à Versailles , moins pour
y être décoré de l'ordre du Saint-
Esprit, auquel le roi l'avoit nommé,
que pour y être consulté par le car-
dinal de Fleury, Les puissances bel-
ligëranlea avoient beaucoup négocié
pour la paix dès le commeuceuient
de 1735. Ce fut Belie-hle qui en-
gagea le cardinal à ne point ss dé-
siitef de Ks prétentions sur la Lor-
raine. Ce guerrier , rendu à lui-
même , employa le loisir de la paix
à écrire des Méawiies sur les pays
<|u'il avoit parcourus, etsur les dif-
férentes parties du gouvernem<-nl>
C'est â lui qu'on dut presque toute»
les ordonnances miliiaires qui paru-
rent en 1757. Ou remplojoit dans
toutes les affaires. La confiance que
le cardiual de Fleury avoit daus ses
laleus éloit telle, que le comte ayant
désiré d'être envoyé en ambassade
dans nue des premières cours do
l'Europe, le cardinal lui répondit :
« Je me garderai bien de vous éloi-
gner , j'ai trop besoin de quelqu'un
à qui je puisse contier mes inquié-
tudes. » Cependant , malgré la con-
tiaucedu ministre, Belle-isten'éloit,
à la mort de l'empereur Charles VI ,
en octobre 1740, "' maréchal de
France , ni duc et pair. « La guerre
seule pou voit achever sa fortune : un
lieuteuant-géuéral peut rester long-
temps avec ce grade , dit Duclos ,
pendant la paix ; et la mort du car-
dinal , qui ne pouvoil pas être éloi-
gnée , aiiroit privé Belle-lsle de son
principal appui. H enétoil très-in-
quiet 1 et consullanl un jour sur sa
fortune avec Cliavigni , ijui a passé,
pour un grand négociateur, celui-ci
lui dit qu'il ne devoit rien attendre-
que de la mort de l'empereur , s'il
savoit en profiler. » Il ne laissa pas
écliapper l'occasion; el sollicita tant
le cardinal par lui - même ou par
d'anciens amis, lit tant valoir les
craintes qu 'avoit l'Espagne , et que
devoit avoir la France, A« la For-
mation d'une nouvelle maison d'Au-
triche , qu'il décida le ministre h la
guerre. II ue tarda pas â recueillir
les fruits de ses démarches ambi-
tieuses. Eu 1741 . il fnt honoré à»
litre de aiaréchal de France. Les
faiseurs de vaudevilles ne l'épargnè-
rent ]>as. Le maréchal de lli-lle-lsie
les méprifa; et quand ses flatteurs
vouloient l'irriter contée eux , il ré-
102 FOUC
pondoil iVqidemenl : n J« reoipli-
roii les vues de ces faiseiira i1« vers ,
(i i'avois la petitess<: de me fâcher tte
leurs boni mots, a Le cardinal de
Fleurj lui rendit plus de justice , en
' lui disaul 1 K M. le maréchal , le bà-
lon (jue te roi voua a remis aujour-
d'hui ne scia pas dans vos main*
un ornement inutile. » 11 le Lotiima
pen de temps après ambassadeur plé-
nipolenllaire à la diète de Franc-
fort , pour réieclion de l'empereur
CUarles VII , qui fut eBêclivemenl
.élu le a4 jauvier it\i. La magni-
ficence qu'il étala dans cette occa-
»ion sera long -temps célèbre; il
•emliloit èlrephilât un ded premiers
électeurs qu'un ambassadeur. 11
avoit mi'nagë toutes les voix et di-
Tigé tontes les ni^giicialioDB. Le roi
de Prusse , informé de tout ce qu'il
avoit fjit , ne put a'etiipècher de
s'écrier avec admiration : u 11 faut
convenir que le maréchal de Belle-
Isle eai le li'gislaleur de l'AlleAia-
gne. B Charles VU eut d'abord quel-
ques succès , suivis de grands uiai-
ueurs; lea Français furent abaudou-
iiés des Prusaiens,eiisuitedeg Saxons.
Le maréchal de Belle-I^le le trouva
eufenné dans Prague. Il fallut éva-
n'étoit pas facile. Il surmonta Inui
les obstacles, et la retraite «e fit à
la lin de 1749. A la troisième mar-
che il fut atteint par le prince de
Lobkowitz , qui parut à ta tète d'nn
corps de cavalerie, au -delà d'une
plame oà l'on pouvoit donner ba-
taille. Le prince tint un conseil de
eiierre, dans lequel il fut résolu de
fui couper la retraite , et d'aller
rompre les ponts sur la rivière d'E-
gra , par où les Français dévoient
passer. Le maréchal de Belle -laie
choisitunchetnin qui eût été impra-
ticable eu toute autre sJison : il fit
passer son armée sur des m
gtacéa. Le Iroid fut l'enuemi le plus
redoutable ; huit cents soldats en
périrCQtiUU des otages, que le lUB-
FOtC
tëchal de Belle-Isle avoit ameUés dé
Prague avec lui , mourut dans son
carrosse. Enfin ou arriva , le aC
décembre , à Egra , par une routa
de 58 lieuea. Le même jour , lei
troupes restées dans Prague, au
nomhre de trois mille liomines ,
dont le tiers étoit malade, Rrent en-
core une capitulation glorieuse par
l'intrépidité de Chevert , demeura
dans la ville pour y comiaiiider.
( Ployez CiiEVEBT.) Cependant le
maréchal de Belle-Tsie ae retidil à
Franc/ort , où l'enipereur Charifs
Vil, qui l'avoit déjà déclaré prince
du Saint-Einjùte , te décora de l'or-
dre de la 'l'oison d'or. -De retour en
France ,^1 ihiriageu ses momens
FUire les affaires el les soins qu'il
devoit à sa santé. Il pansa de nou-
veau en Allemagne , et fut fait pri-"
■oanîer le 30 décembre 1743, ea
allaut prendre des retais à ta poste
il'Elbiugerode , petit bourg enclavé
dans le territoire d'Hanovre. Que'
i (tel eu
1 fût r
e la
droit des gêna , il fut conduit c
Angleterre , où il resta jusqu'au 17
août de l'année stiivaule. Revenu
en France , il fut envojé eu Pro-
vence pour repouaserlea Au tfichieiiif
qui l'inondoient. Il n'avoii presqiia
ni argent ui armée. «Cétoit à lui ,
dit Voltaire, de réparer les uianx
d'une guerre universelle, que lut
seul avoit allumée. Il ne vit <)uê
(te ta désolation : des inilicieua
elfraj'és , des débris de réglmens
aana diaciplme , qui s'arraclinient
le loin et la paille. Les mulets des
vivres mouroieut faute de nourri-
çouné du Var à la rivière d'Argeus
el à la Durance. Lea ressourcée
étoient encore éloignées; les dangers
el les besoins precsoient.» Le timrd—
chat eul lieaucoup de peiiie à trou-
ver, eu son nom, cinquante mille
é<:us , pour subvenir aux plus près-
sans besoins. Il fut obligé de Taire les
fonction* d'inieDdant et de muni—
FDUC
iionnaire. Ensuite, à mesure qiw le
gouvernement loi envoyoit quel-
\ ques haiaillonset qiielquèti escadrons,
il repoiiasoit de posie en posle tes
: AuiTichiens el les PiémoitiaiB. Eii>
! Rn, après avoir converi Castellane
I Draguignau et Brrgnoles , il chassa
peu i peu les eiineinis de Froven
I et leuT fit repasser le Var en fév
1747- Après quelqnea succès,
pagoe de 1748. Le roi, qui l'avoit
fait duc de Gisors en )'743,Iecréa
jiarrde France. Il étoit tûi le point
d'exëcutec un plan qui devoit le
rendre maître de Turin, lorsqu'il
apprit l» luorl de ton frère , lue à la
malheureuse affaire d'Ex,i]es. Celle
nouvelle l'accabb ; mais ayant Hir-
mouté sa douleur , il dit à ceux qui
le consoloient ; n Je n'ai pliw de
frère;ii]ai3 i'ai une pairie; Iravail-
lon* polir la sauver. » Après la paix
de 1741 T <iui mil fia aax.liostilites ,
ta faveur ue Kl qu aiigmenler ; il de-
vint miDJelre priucipal en t^i^.
Noiw étions alors en guerre avec le
roi de PruEsa; ail siispeudit, à ]a
vérité, dit Ducloa, l'iacli nation se-
crète qu'il avoit toujours eue pour ce
priuee; mais son iiuliscrelion habï-
luelle nuisit souvent à des plans dont
le succès dépendoit du plus grand
•ecret. » Il mourut le, a6 janvier
17G1. u Le maréchal de Belle-Ule,
dit Voluire, *an» avoir fait de
grandes choses , avoil une grande
réputation. Il u'avoilélé ni ministre,
ni Eënéral en 174^ , et passoit pour
Vhonme le plui capable de conduire
nn état el une armée. Il veyoil tout
eagrand et dans le dernier détail ;
c'ëloit, parmi les hommes de la lour,
lun des mieux instruits du manie-
ment des aElaires inlërieures du
royaume , et presque le seul officier
oui établit la discipline tnililairc.
Araoureuxde la gloire,el du travail,
■ans lequel il n'y a point de gloire;
*iact,laborieDX, il étoit anssi porté
FOUC
n>3
par goftl â la négociation qu'aux tra-
vaux du cabinet et i la guerre ; mai*
une santé très-foilile delruisoii sou-
vent en lui tefruilde tant de lalens.
Toujours eu action, toujours plein
de projets, son corps plioit sou» les
eSotls de son ame. On aimoit en lui
Ta politesse d'un courtisan aîmaUc
el la franchise d'un soldat. H per-
Buadoil , sans s'exprimer avec ëlo-
quenc*, parce qu'il paroissoit tou-
jours persuadé; il écrîvoit d'une
manière simple et commune, et on
ne se seroil jamais aperçu , par le
siyh de ses dépêches , de la force et
de ractivilédesesidées. B — «M. de
BeJle-Isle, dit le marquis d'Argen-
son , est graud et maigre. Son tem-
pérament a paru jusqu'à présent
délicat , sou estomac foible , sa poi-
trine ailaquée depuis la blessure
qu'il reçut au siège <le Lille. Il pa-
roît obligé à de grands ménagement
de santé, et les observa en eRèt,
lorsque les circonstances ne le for-
cent pas à y renoncer. Mais dès qu'il
se sent animé par le désir d'acquérir
de la gloire, et de faire réussir un
plan d'ambition ou d'intrigue , l'ac-
tivité de ton ame lui fait trouver
des forces que lui refuse la foiblease
de son corps. Il travaille continuel-
lemenl , ne dort point , lasse les se-
crétaires les plus inlàligables, die-;
laitt à pliitieurti à la fois. Eniin il
est tout de feu, dévore tout, et
résiste à tout. Il fait marcher de
front plusieurs intrigues, ne perd
pas de vue uu seul de ses fils, et a
soin qu'aucuu ne ne croise. DaJis un
siècle où l'exacte prohitë , le mérite
réel et les vues sages et solides , ne
sont pas les meilleures recomman-
dations, lui homme qui sait user i
la fois <{e souplesse et de jactance
lie peut manquer de réussir. Ja
preuve cependant que ses idées ne
sont ui him lumineuses, ni réelle-
ment grandes , c'est que son style
est foible et meule plat ; il n'a pomt
d'éloquence en parlant ; mais il pa-
io4
FOUG
Toit toujonv» assure du uiccès ; il eu
lépnnâ juus héBit«r: e1 il persuade
d'rtiii-ni plus qu'on croit qu'il o j
met [iniiii J'^irl. Il sait encore iiiieiu(
fuire •itk-:!' ■• 'Il ''il .1 fait que ce qu'il
.i l'o,i
ir oblig^lioii 1 si l'on
s'en trouve mal, ou s'eu prend à
aoî-in^jitr. H Ou a reproclië an iiia-
rdrliLil de Belle -Isie de l'atlacher
trop aux petits drliiils, et d'entrer
dans loiis les proieis. Son esprit sys-
téitiaiique lui Bl recevoir Ions les
pifuis qu'on lui presenioit, et pro-
tdgerirop d'aveuturiers ; mais il re-
tiroii ses bonliis ilès qu''il s'aperce-
\oii qu'on l'avoil surpris. «J'ai Fait
des fautes, disoil-il quelquefois;
niais je n'ai jamais en l'orgueil ri-
dicule de iiepM eu convenir, n Haut
Rvi.': les grands, il portoit dans les
cours étrangères loule la diguit^
quesigeoit la grandeur du liiaiire
qilil repr^SPHloit ; mais affable el
pnfvfuant avec ceux qui ^toieul au-
dessous de tui, il ne leur faîsoit point
lenkir te poids de. ton autorité. Il
aima les lal'>iis eu homme l'ciairé ,
el ])eul-(>lrf un peu trop les feinuies.
tous les bleus qu'il avoil reçus en
échange de Belle-lsie , à la charge de
payer ses délies qui ëtoient cousi-
dërahles. Chevrier a donne sa Vieel
son Tesiament puli ligue , où l'on
trouve quelques bonnes vues. — Le
maréchal de Belle~Islc avoit été ma-
rié deux fois. Il eut de sod secnnd
rtiariasç avec Marie-Casimire-Thé-
Tcse-Geneviève-lîmnianueltedeBé-
thuiip , un fils unique , I^^uis-Marie,
né le J7 mars 175a, appelé le comte
DE GisoHS, mort en 1:58. Ce sei-
gueur, divine (ils d'un illustre père, lil
Après s'être distingué dans le comté
dcNice.iirutiioinuiécolanelduréci-
nienLdeCliampngne.il fit desprodt-
f.e.idevaleurâraÉiircd'Haslciubeck.
LcroiLiilaçaàlali-ledescarabiuiers,
FOUG
corps distingué depnis loug-lemp* ,
par «a bravoure et par ses e^^ploiu.
Cet avantage lui devint fiineslc à la
malheureuse journée de Crevelt. [I
s'avaufa, pour charger l'ennemi, Ji
la lète de son corps , et fut tué. Ce
'jeune héros u'avoit p^s été élcfé
dans celle mollesse trop ordioairs
aux seigneurs français de son siècle.
Il se levoit à quatre heures du nm-
lin , faisoit exercer son régiment
tous les jours , et donnoil , le pre-
mier , l'exemple du b«a ordre et de
la discipline.
* V. FbUCQUET (Henri-Au-
gusle, baron De La Mottb), (ils de
Charles de I.a iSIolte Fouequel, gen-
lilhomme normand , qui s'étoit re-
lire en Hollande après la revoca-
tion de l'èdii de Nantes, fui admis
tort jeune en qualité de page à la
eoiir d'Anhall Dessau; nnais l'ar-
deur qu'il avoii de se distinguer
dans le mélier des armes lui Eil
quitter secrélement la conr , el il
s'enrôla en qualité de simple sold^.l
an service de Prusse. Sa valeur l'ë-
leva successivement jusqu'au grade
de général d'infanierie. Il se distin-
gua sur-tout pendant la guerre de
sept ans. Scbweriii ayant perdu \o.
vie dans la sanglante baiaillc de
Prague, Foucqiiet remplaça ce hé-
ros ; une balle brisa dans sa main U
garde de sonépée et le blessa griève-
ment ; mais il ne i>erdit point con-
tenance , ii se Kl lier l'épée à la main
blessée , et continua de commander
l'aile gauclib de l'arinëe , qui , son*
tenue par un renforl de cat alerie ,
acheva la victoire. A la bataille de
Landshut , le aa juin 1 760 , après
sept heures de combat, il fut bâiln
par Laudoii et fait prisonnier. Après
la paix, il sereodità Brandebourg;
il y finit ses jours le 2 mai 1775,
VI. FOUCQUET. y. FouQtJET.
t FOUGEROUX iiK BoND.vKoir
( Augusle-Deuyt), nienibrederaca-
FOUG
demie <]e> sciences, naquil ji Paris
le ]o octobre i-rSa. Neveu du célèbre
Ihiliameijilprit souala direclioii de
soQouclelegoûlde l'ëliide, et di-
Ti°n , comme liii , se» travaux vera
desobjeliuliles. Il parcourut l'Anjou
I el la Brelsgue pour y observer tea
oirrières d'ardpi'se ; il passa eusuile
iN'aplH, où il titdecurieusïsoljser-
valLons sur la solfatare , les alii-
uùiKS de le Toisa , la jaune de
Naples, A SOI! retour , il eut le lual-
Iieuv de perdre son euide , el devint
pat sa mori propriétaire du domaine
(tendu où Dulianiel perfectiouuoil,
j«r la pratique, ses mëlliodes noii-
ïelles sur l'agriculture. Là , Fou-
gerwix continua les expériences de
soQ onde, et borna, à souexemple,
tft plaiiirs à exercer la bienfaisance
'I à éclairer les hommes, il est mort
le 1 8 décembre 178g. On lui doit,
I. Mémoires sur la formation lies
w, 1760, in- S°. 11 7 dérciid la
IbfOTie de Duhamel snr cette partie
it la physiologie. Il y observa , le
pr^Diier, queTas du canon, quiesl
iloDbledans les foetus desanimaux de
l'tipice des laui-eaux, devient uui-
luelor^ueces animaux sont adultes,
II. L'or/ de l'j4riloiaier , 176J ,
in-fol, m. Uart de travailler les
. 'airs rfoj-râ. IV. L'art du Tonne-
!'"!■, nài , in-fol. V. L'an du
CoiUelier, )7'7a , 3 vol. in-lol. Ces
«oiti font partie de la collection des
«rlide l'académie des acieiicea. VI.
Rec/ierc/ies sur les ruines d'IIer-
tulamii/i , et sur les lumières qui
mveat ert résulter relativeraenl A
j l'état présent des eciencesetdts ans,
"ec un Trai/é sur la fabrication
I rf« mosaïques , 1769 , in-S". VII.
I Ottervarions faites sur les tôles de
, Normandie, avec Tillet , 1775,
' iu-r. VIII. Uil grand nombre de
I Mémoires dans le recueil de Taca-
' «léniie des sciences. On doit disliu-
S'icr celui où il rend compte des
phc'noniènes qu'oQVent les planies
piraiiies qui se dëveloji[)eiil sur le
corps de quelques insectes vivans ,
ou sur leurs nj inplies.
t FOUII.LOU ( Jacques ), Kceneii!
de Sorboniie , né à U Hoche1le,et
mort à Paris le ai seiHembre 1736,
à 66 ans , essuya l)ien des traverses '
pour sou jd'nsénisme. Il eut beau-
coup de part k la première édition
de V Action de Dieu sur te» créa-
tures, 10-4", CN 6 vol. iu-i3 : â
celles des Quatre Gémisaemens sur
Porl-Rcyal, in-ia ; des Grands
Hexaples, 1731, 7 vol. in-4''î de
-YMistoire du cas de conscience ,
170!) , en 8 vol. in-ii ;et à plusieurs
autres production» polémiques,
+ .F0U1I,L0UX (Jacques du),
«eisneur de Foui Houx, gentilhomme
poilGvïu ; mort vers la lin du règne
de Charles IX , est auteur d'un ou-
vrage iutitulé la fénerie, dans
lequel on trouve plusieurs pièces de
vers assez bons pour le temps. Cet
ouvrage, sur-lout remarquable par
la naïveté du style el par le ton de
vérilé qui toujours y règne, a été
traduit en italien par César Parons,
et souvent réimprimé. Les éditions
les plus connues >oal celles faites
iQ-4'', à Paris, en i585, 1606,
i6-t8, 1640, i65S; Boueu , iti56;
Poitiers, 1568 el 1661. Mais du
Fouillons doit moins un si glo-
rieux avantage à ses laleus coinm»
poète, qu'à ses coniioissancei comme
chasseur, qui lui oui mérité l'iion.-
lieu r d'être encore cité , plus d'un
siède et demi après sa mort, par
Uuffbn , Daiibeuloa el autres uaïu-
raiisies.
* FOULCOIE , poëte , né h Beau-
vais en loin, s'annonça d'abord
comme un bon juristjonsulte ; mais
il renonça bientfll au droit pour se
livret exclusivement à la poésie ,
dont on a un recueil divisé en irois
parties. La première ne comprend
qu'un
<ll<v
où se prouvent les
Ejiùres , le» Epiiap/ies et
Ilfl
rouL
poésies légères de Foiilcoie. Ce n'éioil
qu'iiD essai pour pressentir le goût
du public. Ausii l'auteii t les anaoïiça-
t-il sous le tÎLre modeale il' l/trti m.
I.a seconde partie est inlilulée JVeu-
Iruia. Ce sont des fies de saints ,
où le poète fait preuve de son inveu-
tion dans le récit de* prodiges dout
i( leur fait graïuilement honueur.
Dans la troUième partie, qu'il inti-
tule Vtmmque denupiiis Écelesiœ,
Foulcoie se pri)|K>se de v^Ubrer l'u-
nion de Jésus-Christ avec sou Eglise:
I«s écarts d 'imagina tion qu'il s'j
permet à cbaque vers y répaudent
plus de fougue que de véritable en-
thousiasme. D'ailleurs la mysticité
du sujet s'j prête rarement aux
gTHr.es de la poésie. On y voit cè-
pendant que Foulcoîe avoil reçu de
la nature le talent qu'il lit profession
de cultiver , et que , dans iiu siècle
plu* éclairé, il eùl grossi la liste
des boDs poètes. Foulcoie mourut i
Meanx au mois d'octobre 1083.
r. FOULON (Pierre le), ou
GNAFHiE , né à Cormète , chassé de
son monastère pour son penchant i
reulychiauisiae , gagna les bonnes
grâces de Zéuou, gendre de l'empS'
reur Léon , et obtint par son crédit
le siège d'ÂDtioche. Il s'y maintint
malgré plusieurs sentences de dé-
position , et mourut' en /|S8.
" n. FOULON ( Ahel ) , valet de
chambre de Henri 11 , né au village
de Loué daus le Maine , a laissé
plusieurs ouvrages en prose sur la
(ibysique et les mathématiques. Ou
lui attribue en outre une Traduc-
tion du poëme d'Ovide coijtre Ibis ,
non imprimée , et les Satires de
Perse , trauslalées du latin en ri-
thmes françaises, publiées in-i a , à
Paris , en 1 5^1 , sans le nom de l'au-
teur, mais avec sa devise qui étoit ,
Moyeu ou trop.
i m. FOULON ( Guillaume ) ,
Guaphaus , poctc latin , né à La
FOUL
Haie mort en 16S8 à Oden eu
Frise , dont il avoit élé bourg-
mestre , âgé de 75 ans , fil d'assez
elles ne sont pas communes , quel-
ques cnrieuK les recherchent. Fou-
lon étoit protestant , et sa religion
lui occasionna diverses aSàires qui
l'obligèrent de quitter la Hollande.
On trouva chez lui , en carême , une
saucisse dans un pot ail l'on Taisoil
cuire des pois : elle y avoil été mise
par une femme grosse, qui en avoit
envie. Foulon fut poursuivi comioe
violant les préceptes de l'Eglise , et
n'échappa à la peine dont il étoit me-
nacé qu'en se retirant en Ih'usse. Oa
a de lui , Martyrtuai Joannis Pit-
lorii , l^de, 1G49 , iu-S' ; Hypo-
crisis , Uigi'Comardia , i544iiii-8";
Misubarbus , comiEdïa ; Acolaatui
de fctio prodigo , coratedia ; 1 533 ,
i!>34 , i35o et i559 iJBorosophus ,
personatd sapieittid ,
mm
154..
t IV. FOULON ou VovuMV ,
( Jean-Erard ) , jésnile, né à Liège
en 1608 , d'uue famille noble , ■
prêcha pendant trente ans, et fut
la victime de son ïète eu prê-
chant les pestiféré*. Il mourut à
Touru.iy eu 1G68; il est auteur de
plusieurs uuviages. Le plus estimé
est son Histoire des évéquet de
Li^e, imprimé en celte ville, 3
vol. iu-foL, 17.^5, en latin.
V. F 0 U L O N ( N, ) , d'abord
simple commissaire des guerres
sous le ministère du duc de Chai-
seul , puis intendant de l'aruiée
frantaise pendant la guerre de
i7.')6 , devint ensuite conseiller d'é-
tat. Ses connoissanees dans la partie
des finances te firent souvent dés'-
gner pour coul râleur-général ; mais
son 0 p in inn étant que le seul moyen
de faire renaître te crédit public
étoii de faire banqueroute, la cour
n'osa lïUOiHiner ,el les eapitalistes ,
FOtJL
Taccusant de durelë, en firenl l'objet
d« leur liaiiie. Se» emteiuis augmrn-
lirent lorsiju'uu le vit momentaoé-
>n«ni ctiurgi ilu porte-feuille des
finances dam le priocipe de la ré-
volution, dont il devint l'une des
première» viclïmes. Foiilou crui de-
voir se mettre à l'abri des menaces ,
eu se faisaiil passer poul mort, et en
se cachant i Virj-sur-Orge , chez M.
de Saitines ; maïs les paysans du lieu
l'j découvrirent le 33 juillet 1789,
et le iraiaèrent i Paris. Uaui ce
tra]et , il éprouva mille cruautés.
Encbainé derrière une charrette,
ou lui mit autour du cOu un collier
de cliardons piquans; sa bouche fut
teniplïe de foin, et ou le for^a de
loarcher pieds nus. Ses toorniens et
la fatigue le^faisaiil beaucoup Iraus-
pirer, les furieux lui essuyoient le
visage avec de» orties. Arrivé à
Ville-Juif , on lui donna à hoire du
vinaigre , dans lequel on jeta beau-
coup de poivre. A peine arrivé
à Paris , il est conduit au gibet ; la
corde casse deux fois, on la rem-
place; bienlAt après sa lÈte est portée
au h.iut d'une pique. Foulon, aep-
liugéuaire , montra un sang-froid
héroïque au milii^u <le ses uiauz
el jusqu'à son dernier mumeut.
Voyei BsHTHiER , n* IV,
I. FOULQUES I", comte d'An-
jou, dit le Roux , mon en 95S ,
réunit et gouverna avec prudence
tontes les terres de sou comté.
■^^. FOULQUES II, dit /e Sou,
fils du précédent , mort à l'ours eu
9SS, fit défricher et cultiver avec
«oiu les terres du comté d'Aujou. Il
s'appliqua à (aire fleurir la piété et
les sciences dans ses états. Saint-
Fois, dans ses Essais sur Parti,
rapporte que le roi Louis d'Oulre-
intr s'étaut moqué de ce que Foul-
qui»-le-Boti s'appliquait A l'étude
^t alloil souvent chauler au chœur.
Foulque» lui répondit ces mots :
FOUL
, quui
pnnre si
m. FOULQUES m, comis
d'Anjou ,iixNéro «uleJét'osoiiiiti-
■/ain , 3 cause de deux voyages qu'il
Ht A la Terre sainte , succéda , l'au
987 , à Godefroi sou père. Ce priuca
Wiliqueux , prudent el rusé, retn-
porta divers avantages sur ses voi-
sins, et mourut à Metz en 10S9.
C'est lui qui Ht bâtir le cliàlea(i de
Trêves en Anjou.
IV. FOULQUES IV . dit Hec/iin,
fili du seigneur de Chiteanlandou ,
et d'une fille de Foulques 111 , suc-
céda l'an loFo à son oncle raater-
nel GeofTroi Martel. 11 s'empara dn
Gdlinois et de la Touraine qui
étoieni le partage de son frère aîné ,
et s'abandonna au vin et aux fem-
mes. Il en épousa trois consécuti-
vimenl, et en les répudiant l'une
après l'autre. Mais enfin la dernière,
Ikrlrade de Mnnlfarl , le quitta
pour Philippe I", roi de France. 11
mourut eu 1109. 11 avoit composa
une Bistoire dm comie» tl' Anjou ,
dont il se trouve dans le Spicilège
de d'Acherj' nn fragment , que
l'abbé de Marolles a traduit dans
sou Histoire d'Aujou, 1681, in-4*.
t V. FOUI/3UES, archevêqire de
Reims, succéda à Hincmar en 883 ,
et tint im concile contre tes usur~
patenrs des biens de l'Eglise. Ajant
re»eudiqué k château d'Arras , et
l'ayant pris an comte de ce nom ,
il fut assassiné par les partisans de
ce seigneur le 17 juin 900. Ce pré-
lat , vecotitiiiandable par ses cou-
noissam^set ses venus , ne mil pus
lottjOTiFsde le modératioit dans son
zèle.Onn'adeluique le recueil de se*
letlres; elfes offrent le tableau de*
ravages que la fureur des Normouil»
exerça dans tout le FeyHHtue sou»
les rois successeurs de Charles -lfr<
Chauve. Foulques y paroit iiioiu»
Il tic râleur que politique.
, Cooi^le
io8 FOUQ
VI. FOULQUES, royes Fol-
• Vn. FOULQUES , prieur de
Deuil au a' siècle, smi de Pierre
Ahailard , ii'eat counu que par la
Liellit de oonsolatioa qu'il éccivit à'
cel ami sur sa mutilation , et daus
laqtiplk il (\3\^ et déploie toutes les
ressources de la logique et de l'élo-
qiieuce p«ur te couooier ; mais il
emploie siir-toul les grands molil's
de la rpligion ptnir détermiuer Aîjai-
lard à ne plus s'alfliger d'un accident
qui i"a rappelé à Dieu , et aux prin-
cipes religieux qu'il avoil abandon-
nés. Celtï lettre est daus les œuvres
d'Abailard.
FOUNTAINE (André) , savant
antiquaire anglais , mort en 17&S,
auteur d'un Trailé curieux sur /es
Mèdailleii aa^\a - i3xaant%- Hickes
l'a placé dans sa collection. Voyes
HfCKES.
• FOUQUES, PouRQtrEs ou
riioQU£ ( Michel ) , naiif de la
paroisse de Samie-Cécile , près le
Î'ort-Gaultliier, dans le Maine, et
mon âgG de 60 ans , ou environ ,
"vers la fin du 16* siède , ëloît
prêtre et vicaire perpétuel de l'église
de Saint-Martiu'de-Tours. On a de
lui , en vers français héroïques , la
Vie , faicts , Passion , Mort , Ré-
surrection «I j^scemiaii de nostre
Seigneur Jéias-Chriit , selon les
quatre évangétistes , imprimé '
Paris, ÏD-if >n 1574. Il a au
traduit en vers le Traité de la
Prikre divine, par saint Jehan-
ChrisoGlôme ; de la Passion de
Jésus, par LactanceFirmian, avec
une Complaincie de Jésus aux
peickeurs périssan tpar leur fa uite ,
ie loul imprimé in-S", àTours, en
i55o.
ï. FOUQUÎT DE LA Varenne
(N. ), d'abord garçon de cui-
sine cliez Calhet ine , steiir de Henri
FOUQ
IV {Voyez Catherine, n' IX),
parut si adroit el si intelligetiL
prince , qu'il le chargea de ses
messages amoureux. Des inlrigues
galantes, il passa bteut<>t aux in-
trigues poittiijues. Henri IV l'em-
ploya dans diverses uégncîatioui
qui exigeoient du courage et de l'ha-
bilelé. 11 servit les jésuites auprès'
de ce monarque, contribua heau—
coup il la fondation de leur célèbre
maison de La Flèche , et s'y retira
après la mon de Henri. Il s'amnsoit
souveul à tirer au vol. Un jour
qu'il Touloil faire partir nue pie
d'un arbre pour la tirer, l'oiseau ,
qui avoit été apprivoisé , se mit
à crier maquereau. La Vareiiue ,
croyant que c'étoit le diable qui lui
reproclioït son premier métier, fnl
tellement saisi de frayeur , qu'il fut
pris de la lièvre et mourut le troi-
sième )our. { Pièces intéressantes ,
par de La Place, lom. L) Le chance—
voulut l'huii
rappelant ce premier emploi de ses
talens : h Point d'air de mépris ,
lui répondit effrontément La Va-
reune; si le roi aïoil Tingt ans de
moins , ie na Iroquerois pas ma
place coutre la vôtre. »
• II. FOUQUET ( Henri ) , origi-
naire de Montpellier , docteur en
médecine , et professeur de, rnni-
veisilé de cette ville , consolida
par la pratique les dogmes dont
Bartbès avoit enrichi la science
médicale. Ou a de lui un Essai
sur le pouls , par rapport aux
affections des principaux organes.
En 177a, il publia son Traitement
de la petile-vérole des enfana , à
l'usage des habilans de la campagne
et du peuple dans les contrées mé-
ridionales. Il a donné une traduc— '
[ioQ du Mémoire sur les fièvres et '
la contagion , par Lind , augmen-
tée de plusieurs notes Irès-iulé—
ressaules; et leii à lui qu'on doLt
FOUQ
la arlidea Vésicaluire, Sensibi-
lité , Séci-élion , Feiimuse , Vs-
lioa , iusërés daus VEitcyc/opéiiie
mélhoilique. Ce crilibre médeciu
est mott à Moulpelller eu 1S06.'
IH. FOUQUET. rojes Fouc-
7 FOUQUlER-TINV[LLE
t Autoiiie-Queuliu ] , né à Hérouan ,
jirèa de Sainl-Quenlin , fui d'abord
procureur au chiltelel; mais dépen-
sanl plus qu'il ne gagiioït, il vendit
u cliai ge et Fit banijiieroute. Nommé
juré au Iribunal de Robespierre , ses
discouTs sangULiiaireB, son avidilé
 condaniucr , atlirèrent sou atten-
tion , et il Je criil digne de rem-
plir l'emploi d'ac^^usateoT pulilïc>
Aaseiidl le nombre des victimes
augiiieiila, et l'échafaud reçut sans
diatinction tom ce qui portait, un
nom connu, tout ce qui avint acquii
des droits à l'estime générale. Ga-
mache fut conduit à l'aiidieuee;
lac
-, 9" 01
1 ril
de traduire en justice.
porte, répondit Fouqiiier, celui-c
,e fai
, et il 1'
!t de FJeury
utaut
avoit écrit nu inuiinui pour lui an-
noncer qu'il partageait les opinions
de sa famille, igtii veuoil de périr,
tl qu'il demandoit à partager son
tatx. Foiiquier, à la réception de la
Idtre , s'écria : u Ce mousicur est,
■lien pressé ; mais je suis charmé de
l8 satisfaire. 11 Fleury fut amené an
Iribnnal , coudamué comme com-
plice de gens qu'il n'avoit jamais
\a\, et livré au supplice, revilu
d'nae chemise muge , comme aseas-
•iu de Collot-d'HerboÎB. — Uue
veuve MaUkt avoit été présentée au
tribunal , au lieu de la duchesse de
Maillé qu'oif aroit cru j conduire,
Uane l'interrogatoire , Fouquier s'a-
petçut de l'erreur, u Ce n'est pas loi
.jii'on voutoit juger , lui dit-il , uiaîs
it égal; autant vaut aujourd'hui
FOUQ 109
Que deroaio. » — Mad. de Sainle-
a fîlle,
lielles femmes de la capitale,
mouiri! le plus grand courage duna
leurs réponses et eu écoutant leur
condamnation, Fouquier fut indi-
gné (le leur fermelé. n Voyez , s'é-
cria-t-il, (|u«l excès d'effronterie;
il faut. que je les voie monter sur
l'éduifanH , pour m'assurerai elles
conserveront leur caractère , Jussé-ie
inepasserdediner. « — Un vieillard ,
paralyse de la langue, ne p'uivnit
ré pond re aux q ues t ions qu i lu i é tnirn t
faites. Fouquier, apprenant la rui;oii
de sou silence, répondit : « Ce n'c.'.t
pas la langue qu'il uie faut , c'est
la tète, n — Un abire vieillard se
taifioit de même. On lil observer à
l'accusateur public qu'il é loi 1 sourd
et aveugle : n N'importe, dit-il , lie -
voyez - vous pas qu'il a conspiré
sourdemeut. 11 C'éloit lui qiii ilisoit
que les jurés venoient de 'faire /^«
défile, lorsqu'ils Evoient condamné
en masse un grand nombre d'accu-
sés sans lés entendre. L'arrestation
même de Robespierre, son prolec^
leur, ne suspendit pas sa barl)an'e.
Le 1^ juillet i7^4> il envoyai la
mort quarante-deux perionues; et
sur l'obsérvatiou qu'on lui lit i^ue
le changement opéré dans le comiliS
de sahîl public devoil eu amener uu
autre dnns la' Torrae de procéder,
il répondit ironiquement ; « Nul
ctiBiigcment pour nous , puisque la
justice dailitouiours avoir son cours,»
Tant de crimes eurent ;in (eriné.
Fouquier fut arrêté et accuse d'asoi'r
fait périr une Ibule de Fraudais',
sous prélevle de conspiration , A\\--
voir fait jn^er jnïqti'à quatre-vingts
accusé» dans l'eïpace de "quHire
heures; d'avoir signé un grand uoiri-
bre lie jitgemens dont les noms des
condamnés étoieut en blauc , ot qu'il
templisM)ile)wuile ù sa volonté. Il
fut condamnéà mort le 7
.ilk", dit M«c
c( Fou'ii
r-tin-
Éo;i dément
no FOUQ
nriiUcieui , haJiiU à luppoier le
crime , âcoutrouvftrdcsraïls, inon-
(ra tiaiis soi) imerro);aloire nue pre-
>enc« d'r»prit imperturbable. Placé
devaiit le Iribuiul où il avoil con-
damné tant de vicliiues , il ëcrivoit
il ëloil tout yeux et tout oreille*:
et en écrivant, pa» un mot du pré-
suient, d'un accusé, d'un léinoiii,,
d'un juge, de l'accusateur public ne
liii échappoit. Il affecta de dormir
pendaut le résumé de l'accusateur
puWic, comme pour avoir l'air
calme , laudis ijue l'enfer étoit dan»
ton cœur, ^n regard fixe faisoit
inalgrésoi baisser lea yeux; lora<)u'il
t'apprêtait à parler, il l'ronçoit le
sourcil et plisMÎt le front ; sf voix
éloit haute, rude et menaçaiite. Il
n>oit d'une voîx ferme sa siguulure,
«t ne tremMoit pa» devant le lé-
inolu accusateur. Quanti on le toa~
(iulxit au supplice, son front, dur
comme le marbre, défia tout les
r de» rem
e fols
til II
. soufftoil
alors à Paris une espèce de famine
occasionnée par les assignat» , ei
chaque habitant u'avoit que trois
once» d'un pain détestable , qu'on
lui HiElribuoit à la vérité gratuiie-
inent dans chaque section. Le peu-
ple se rappelant que Fouquier-Tin-
ville reiusoit journellement i l'ac-
cusé 1^ fa.cu|ié de se défendre, en lu
disant ; n Tu n'as pa» la parole»
lui crioit, laudis qti'il alloit au sup-
plice : nFoiiquier, tu n'as pas U
parole.» |1 répond] t :« Va , cauaille
chercher tes trois ouces de pain à ta
t FOUQUIÈBES (Jacques),
peintre, néâ Anver» vers l'an iliSo,
élève de Breugel, de Velouse, de
Moulper, et de Rnbens , qui l'em-
ployoït ^uelquefoï* A aea tableaux ,
FOCR
I le palais (!e l'électeur Palatin
plusinirs grands Paysages à
l'resqur . et travailla au Louvre sou*
Vams Xlll. Ce ninuarque l'anoblit.
[.eiairs de qualité qu'il prit depuis
le lirenl appeler, par dérigioii, le
baron de J-ouquièie». Il ne peignit
presque plu», de crainte de déroger:
ït du qu'il prenoii le (ùucaau, il
ne manquoit pas de ceindre son
épc«. C'est à l'intrigue el à la vanité
de ce mauvais peintre que l'on doit
l'éloigiumenl du célèbre Poussin ,
auquel il suscita toutes les espèce* de
tracasieries.pOHsaio Misa â Rowe:
mai» en pariant dç Paris, il laissa
un tableau wiirique qu'il toinposa
de manière à caïadériiwr à jain^il
rienoratic; el la lâcheté de sonclië~
't if adversaire. Fouquière» uipurut
pauvre^ Pflri» en 1691.
• 1. FOUP T>E Li, CnKSFEi.îèBB
( Jacque» 4" )- Cet auleiir, qui vécut
vers le niilieu du 1 7' siècle , eseri;^
la professioil de Tnédecin et cultiva
coiislaLiimeiit l'étude de» beile»-l%t--
ires. lia laissé, I. Odescàarmtialet,
a/nouiei/seï el bachiques d'/lnu'
créa», en prose et eu ver» fra»-
faii, itc, Paris, 1660, iu'ia.II.Xcs
Remèdes coaire Fjimour, travis-
tis des ver» latipi d'Ovide VU vera
burlesque», et divisés en chapitres.
Pari», 1666, in-ia. 111. itecueil
d' Epigrammfs ries plus fameux
fioëtes latins, nii» en vers français ,
in-ia, Paris, 1669. IV. Commeii-
laiie en l'ers français sur l'Eiole
de Salerne, etc., Paris, 1671.
V. Nout'elhs l'oégies a/Tfoiireuses',
galantes et récrcaiii'cs,Viit\t, 1G73,
m- 11. On retrouve, daus ce démit i >
recueil, plusieurs des pièces coin- I
prises dans les précédens , entrt: au-
tres les Odes traduites d'Anacréoii. 1
• II. FOUB ( Jean du ), profes- \
seur de philosophie au collège de 1
Montaigu , à Paris , vivoit diiii.-< le I
17° siècle. Con^me il éloit wvatit :
. FOUR
ilaDB la langue hëhraïigue , ou du
moins qu'il prïtenilciil la posséder
parfa Liera eu t , il avolt pris le uom
de Miiamour , ^ui eu bébreu slgiii-
fie du Four. U a compo^ des alina-
nachs ; dans celui qu'il dressa pour
liuiaê^ ,i647i <1 inséra uii petit
£k[it , qu'il dédia au jiriuce dp Conli,
«t qu'il intitula La porte dit Ciel
oui'erif à loul te monde. Il a donné
aussi , Eelou François Henri , un
Libelle de f'éclijise de soleil , qiù
dïvoit arriver le 6 février i655 ,
avec le calcul d'icelle assez exacit.
U mourut la aièmt anuét. Jeau du
Pour avoit beaucoup . d'érudition ,
WW po.iut de jugïiiieiil.
]||. FÔUB { du ). /V- DuEouB.
1 I. FOUBCBOY (Bonaven-
ture), célèbre avocat i Noyon soi)!
[^uis XIV, montra de l'éloquence,
ayec beaucoup de courage et de fer-
meté. U vouloit qu'un avocat connût
Ie5l)elleï-leltre«,etaur-lout}'hi9loi[e,
qu'il ^ppelfiit la porle de loute» les
acienccs. J'eudaul lei troubles de la
fronde, il lîLiinpriiner a Sonnels,
adlesee? BU prince de Coiili, dans
lesqu^s iJ maltraitort beaucoup le
(^diua) Mazarin. Il composa plu-
sieurs antres ouvrages , tels que le«
Srnfimeas du Jeune Flii/e sur la
Poésie , tiré» de quelques -nue» de
■es Lettres, impriimaàParis,iu-i3,
en i6Ëu ; une comédie de Sanc/io-
Faiiça , jet des ouvrages de droit
aujourd'hui peu coiinus. Il fut ami
de Molière, deBoileau, de Fatru,
etdupréstdentdeLamotgnun.Saint-
Alarc raconte que. quand les Satires
de Despre'aux parureut pour la pre-
mière fois, Fourcroy lit courir par
toute la ville un imprimé conçu eu
ces termes : » On fait savoir à tous
ceui qui n'ont pas lieu d'être Mlis-
faiti des satires nouvelles, qu'il*
FOUB lu
aient à se trouver uu tel jour, et à
telle heure , cliez je sieur Rollet ,
ancien piocitrcur , où se tiendra le
bureau des mécoulens desdiies sa-
tires , afin d'aviser aux intérêts des
honnêtes gens mêlée eu icelles. »
Un jour que Molière dispuloit à I4-
ble avec lui , eu présence de Dc«-
préaux, l'avocat s'échaiiffant beau-
coup et criant à lue-lèie , Holière se
tourna du coté du satirique, et lui
dit ; «Qu'est-ce que la raison avec
un filet de voix contre une gueule
comme cela ? » Cet avocat céUbre
' JUI» (
s le
dans ua âge très-avancé.
tu. FOURCBOy (ChBrlw-
Bené), maréchal de cajnp, direc-
teur-général du corps royal du gé-,
nie, ei associé Ijbrs »lc facadémie
des scieuces , né i Parig le 19
janvier 1715, d'un avocat au par-
lement , avoij été élevé pour le
barreau. Son |ière exigea qu'il sui-
vit cette carfiete, et eij eftel il fut
avocat jiisqii'4 l'âge de aâ fta ,
qu'il aliandonna cette profession
pour le militaire, ,et entra dans [e
corps du géiije eu i736. Jl fit avec
succès toute» les campagnes de k
guerre de 1710. A la paix, il aç
livra à sou goiji pour rétiide, \m
plupart de aes observations, de ses
recherches sur plusieurs parties ds
l'histoire naturelle ou de la pbjsi-
que sapt dispersées dans les ou-
vrages des aavaoB avec qui il éioit
lié. Les Observalions miuioscopi-
ques insérées dans le Traité du
Cœur de Senac , sont presque en
entier de lui. U Traité des F^ch s
de I>uhainel renferme tin grain)
nombre de Remarques, de JMs-
criptioits , que son séjour sur les
cdtes le mit à portée de faice. Set
E-xpériencea , ses Observalions sur
les ùois, font partie du Traité des
Forêts. U a enrichi d'un grand
nombre de faits et de rétlexious l'ou-
vrage de I>a Lunde sur let marée),
113 FOUR
et afiiL poiirracadémie^M aciuDcea,
l'j4rl du tuilier -briquelier el celui
du C/tnufouniier. On a encore delui
pJuBieurs^^nioi>ei sur diversps ma-
tières, dans lusqiiel» il montre aii-
«oiit de lalens que de conuoissaiiwa,
elle plan de commaakaiiun entre
l'Escaut, k Sainbrc, l'Oise , laMeiifie,
la Moselle el li- Bhin , pour réunir
' toutes les ^riies inlërJeureB de la
France. Ce savant est moit te id
janvier 1791.
' III. FOURCROY DE GriLLER-
VILLE ( Jeau-Loiiis de), frère du
jnécédenl , ué à Paris eu 1717, et
mon juge à ClerinontOise eu 1 799,
servit d'abord dans la coiiipaguie
des cadets gentils lioin m L'a à.'1\ocIie-
forl, fut fait odicier dans l'artillerie
dea r.olonies, i>as;aà Paiiit-Uornin-
gue , y resta environ vingt ans, et
j (juiita le service. De retour eu
France, il se relira à Clermout-Oise,
y acbeia uue cbarge de cnnseillcT
du roi au bailliage de Cleriiiout en
B«anvoisis, s'y maria , et continua
sur ses propres efifans ses obser-
vations déjà iioiiibreuseB à Saint-
Domingue et en France, sur l'Iiis-
tbire naturelle des eiifaus. Il publia
eii 1770 Ati Lettres nar l'éili/ca/iait
p/iysique des eiifans du premier
dge; il est l'autciir d'un Manuel
sur Veau , et d'un Ouvrage avec
rëpigraplie r.xperienlia maghter
arlium, ayant pour litre : Lescn-
ftins élevés dans l'ordre de la na-
iiire , ou Jbrégé de f/iisloire na-
turelle des ei/Jànsda premier dge,
à l'usage des pires et mères de fa-
mille, et dont U dernière édition
a été publiée par Jui-mÉme en
1783.
'" IV. FOUBCROY (Anioine-
François) , conseiller d'clai à vie ,
conitede l'empire, commandant de
lu légion dTionneiir , direcleur-gë-
iiiomhre de l'iiistilut national, pro-
iye-
FOUR
fetser.r de chimie à l'école de r
cine, à l'école polytechnique, ait
muséum d'histoire naturelle; niéni'
bre de ia société philomatique, et
de ta plupaiH des autres sociétés sa-
vantes, nationales et étrangères,
uaquit à Paria le iS juin 175.') ,
d'un père pharmacien , de la' mSme
famille des précédens. A neuf aua
on le mit au collège d'Harcourl,'
et à quatorze il avo:t fini ses étu-
des. Passionné pour la musique el
tes'beanx vers, et s'essayautà com-
poser des pièces de théâlre , il eut
nn moment ta fantaisie de se fair*
comedi'en ; mais heureusement le
mauvais su»'^ d'un de ses amis qui
l'entraînoit dans celte carrière l'eu
dégoûta ; il tourna ses vues vers le
commerce , qu'il abandon ua deux
ans après. Vicq-d'Azir, qui a'é toit
-mis eu pension chez son p!:re , et
avec lequel il vivoil dans une iult-*
me familiarité , le délermina'à em-
brasser la médeciite. \^ ieune Four—
croy consacra alors toûa ses momeiis
à l'étude de l'anatomie de Utomme
et des aniinau-x, de la chimie , de
la botanique et de rhi^toire naturel-
le. Au bout de deux ans , en 1776 ,
il publia une Traduclion rfc, Ra~
inaz:iiii sur les malddtts ites ç-r-
lisans , qu'il «nricliit de notes et
d'éclaircisaemeuB puisés dans les lu-
mières d'iiiîe chimie ioute nouvelle.
En 1780^1 [ut reçu' docteur en mé-
decine, el régent de la facnllé, lual-
gré tes oppositions et !a partialité
des membres de cette faculté. T^s
cours de chimie qu'il ouvrit ctiez lui
éiendireut su renommée. Ube iii-a-
ginatioii brillante, mie diction pure,
fucile, aussi noble qu'élégante , at-
tirèrent A aca leçons ulieiniiU' d'au-
diteurs. En 1784. * la mon de Man-
quer, il obtint ta chaire de i^liiriiie
dti Jardin du roi. et l'auiiéb sui-
vante il fui adii|is h l'académie
is Y.: I
•W <
11 d'an
à laqueli? il ïnipili- —
FOUR .
■atureltement. Cepcn-
FOUR
ii3
U..U pi.
daiLt la chi
Telle' par le changement qu'on fai-
reposer tee bases sur des découver-
tes teUement capitales, qu'elles em-
brassoieul toute la science dans leurs
lamiti cations , et qu'elles faisoient ,
pour ainsi dire, suivre de l'œil l'ad-
mirable encbaïuement d'alfinil^s et
de combinaisons que la nature a ëla-
bli entre tous les coips. La dépen-
dance qu'on avoit saisie entre les
pliënomêncB , on parvinlila trans-
porter dans la nomenclature ; c'ëtoil
de paît et d'autre la même écono-
mie , les mêmes lois de rapports et
Ae générations ; en un mot , tel
éloit l'arlilice de ce nonvean langa-
ge , que chaque terme représentant
uu être ou un fait bien déterminé ,
l'image de la science y étoit réUé-
chie , comme ceUe des corps l'est
duns lia miroir ; le résultat de ce
beau travail, fruit des conceptions
das plus habiles chimistes fraudais et
étrangers , qui en avoient long-
temps conféré entre eux , fut publié
en 1787 par Fourcroy, qui cob
de mettre au jour , d'année e
née , divers écrits sur la médi
ihistoire naturelle et la chimie. Il
avoit été re^u de l'académi
«ciences en 1785 , et électeur de la
ville de Paria eu 1781). En 1793, il
fut membre du corps électoral de
Paris , qui le nomma cinquième sup-
pléant a la conventiau nationale, et
ce ne fut que l'anaëe suivante qu'il
y entra. Il fit adopter ui( projet de
loi pour l'uniformité des poids et me-
sures. Peu de temps après déuoucé
aux jacobins à cause de son silence à
Ja convention, lise justifia eln'échap
pa à la proscriptiou qu'en déclarant
que,nésaiisfc>rluDe, par son travail,
commechiiuiste, il avoit sou tenu son
père mort eu 1783, et qu'il faisait
vivre ses sœurs. Tant que subsistais
^rannie de Robespierre, ce sav
fut uniquement occupé, dans le
lité d'inslruclion publique , et dans
. section des armes, à des travaux
slalifs à la guerre et aux sciences.
Après le lo thermidor , il fut appelé
BU comité de salut public ,
de l'artillerie lui fut conKé.
El Bt organiser l'écaje centrale des
travauKpublics.devenuedepuisécola
polytechnique; il créa les trois gran-
des écoles spéciales de médecine, et
concourut â la formation de l'école
normale. Après le i3 vendémiaire,
il <|uitla la convention pour entrer
au coiueil des anciens , où il siégea
pendant deux ans. Rendu à lui-
même, Fourcroy reprit sesfonctiout
de professeur , et écrivit »oa Sfslime
ries conaoissancea chimique» , dis
vol. in-S". Cet ouvrage est le plus
grand monument qu'on ait élevé
jusqu'ici à la gloire de la^ cbiiuie
t'rauçaise. Après la journée du 18
brumaire , nommé conseiller d'état,
il rédigea sur l'éducation publique
un plan qui fui adopté, à quelques
chaugemens près. Ses fonctions de
directeur- général de l'instruction
publique le mirent dans la nécessité
de parcourir, dans le* années iSoa
et 1804, une partie des départe-
meuB pour y hâter l'organisation
des lycées. Son zèle et son activité
rendirent les écoles ilorissantes, au-
tant du moins que te permettoient
les temps, jusqu'à l'époque où, par
L'érection de l'université impériale ,
elles reçurent toute la perfection
dont elles étoîent susceptibles. Aprèt
uue carrière laborieuse consacrée à
la chimie et i l'instruction publi-
que , ce savant mourut le 16 dé-
cembre 1809. On a de lui, I. Essai
sur les maladies des artisarts , tra-
duit du latin de Bamuzzini , avec
des notes et des additions, Paris,
1777, in-ia. n. Leçons élémen-
taires d'histoire naturelle et de
chimie , 178a , 3 vol. in-S"; a' édi-
tion sous ce titre : Elémeits d'his-
toire naturelle et de cAimie, 1786,
I 4 Tol.' in-B"; 3* édition, t7«9i 6
ii4
FOUR
Tol. in- 8*; 4* ^ition , etentin ,
uue .^° Mit., 1794, ^ v'' graïui
iii-8°. ni. Mémoirea et observations
pour servir de suite aux é/émeiu
de clUmie, 1784 , in-8*. IV. Prin-
cipes de chimie à hisage de f école
vétérinaire , 3 toIuihcb in
V. VArt de connottre et d
ployer les médicamens dans les
maladies qui attaquent le corps
Aumain ,' i-jSb , 3 vol. in-B*. Vï.
Entomologia Parifiensis ( auctore
Geoffroy), édition de 17S&, 3 yoI.
ÏD-13. VU. Méthode de nomencla-
ture chimique proposée par Mor-
veau , Lavoisigr , Berlholet et
Fourcrof ; on y a joint un nouveau
Syalème Je» caraclèies chiniiquea
adapté» à cette nomenclature par
Haesenfratz « Adel, 1787, gr. in f"
VllI. Essai sur le phlogistique
sur la constitution des acides ,
traduit di l'anglai* de Kinraa, avec
det note» de Morreau, I^voisier
de I^ Place , Monge et Benholel ,
1 788 , gr. ia-8*. Dt. Analyse chi-
mique de l'eau sulphureuse d'En-
ghien , pour serfir à l'histoire des
eaux sulphureuses engéaéral, par
Foutcroy et de La Porte, 1 788, inS".
X. "Annales de chimie , ou Recueil
de Mémoires concernant la chimie
et les arts qui en dépendent , par
Mot veau , I.avoi»ier, Monge, Ber-
tholet , Foorcroy , te baron de Diet-
trich.Hassenfralz et Adet, 1789 et
1794, 18 vol. in-S*. XI. La Méde-
cine éclairée par tes sciences pAj-
siques , i"el 6*to1. en 1791 , 7' et
13° vol. en 1793. XU. Philosophie
chimique , on P'érilés fondamen-
tales de h chimie moderne dispo-
sée dans un nouvel ordre, Paris,
179a, nonvelle édition augmentée
de note» et d'axiomes tirés de» nou-
velle» découverte», par J. B. Van-
Mons , Bruxelles , 1796 , in-8°.
XII[. Fonrctoy a eu part au Maga-
sin encyclopédique , où l'on trouve
' enire autres notices celle de la vie
^ Lavoitter; et au Jotinial de fé~
FOUR
cole polytechnique. XtV. Il a Tait
ptusienri Rapports i la convention
nationale qui ont été imprimé» dan»
le Moniteur et le Journal de* débats.
On a eucore de lui : XV. Tableaux
pour servir de résumé aux leçons
de chimie fiites d l'école de mé-
decine de Paris pendant 1799 el
iSoo. XVI. Système des connais-
sancea chimiques et de leurs appli-
cations aux phénomènes de la na-
ture et de l'art , en dU vol. in-8*,
et un V. de tables , on en 5 v. iu-4'',
àParis, 1800. XVII. Enfin il est en-
core auteur de la partie entière con-
cernanl la Chimie dans l'Encyclopé-
die parordre.de matières. Par délibé-
ration du 31 déi'tmbre 1809, ja fa-
culté de médecine de Paris, TOlllanf>,
reudre â la mémoire de ce savant
un hommage qui pût attester à la
fois aen estime et sa recounoissance
pour ce célèbre chimiste , a arrêta
de faire eiiécuter , en marbre sta-
tuaire, son buste, pour être pla^
dans le lieu de ses séances , au bai
duquel sera placée une inscription
latine , qui rappellera le» serrices
qu'il a rendus.
• FOOREK [ Abou-Bakr-Moham-
med ) , El-MoteMlem , que l'on
appelle plus ordinairement /À/j Fou-
lek, docteur de ta secte musulmane''
des schiiréja , qui mourut en grand
om de savoir et de piété l'an J^o^,
selon quelques auteurs, plusieurs
«es auparavant dans la ville de
Mischiibour, où l'ou a vu long-temps
tombeau. Il estauteurdeplusieurs
ragea de métaphysique et de bco-
ique, aciences dans li^sqnelles il
excelloil. Ses ouvrages sont très-peu
uuut en Europe.
t I. FOURMONTCEtienne),nrf
iiG8JàHerblay, village prè» de
Paris, d'un père chirurgien, montra
dès sa jeunesse des dispositions sur-
prenantes pour les langues, il avoit
la mémoire si heureuse , qu'après
FOUR
•voir appris par cœur tout«* U»
laciuei grecques de FoTt-Hoyal, il
let rïciloit en rétTOgradant. U n'ëtoit
(ucore qu'écolicl loroqu'il lloDoa ses
liaciaes de la languetatinê, mises en
itrs Jrûltçaiê, ouvrage qui eût fait
liouuïur à un iDailre.Ainèsavoir étu-
dié iiu Eémiaaire des Trente -trois et
an collège de Motiiaigu, il fui chargé
de l'éducation des RU duducd'Anlin.
L'académie des inscriptions * l'asso-
cia en l-Ji^, la soccilë rojaLe de
Londres en 1738, et celle de Berliu
en 17;^!. Le comté de Tolède,
minislre d'Espagne , lui obtint une
pensiAn de \» cour , <|iii fut arrîlée
au uiooieut da la rupture' entre la
Frauce et t^pagne. Le duc d'Orléans
le mit au nombre de ses sécréta ires.
Les savans français et étrangers le
consuttoient commeim oracle, dans
loiil ce qui conceraoit le grec , le
persan, le sjriaqiie , l'arabe, l'hé-
bren , et même le chinois ;,inais
comme 11 négligea un peu la sienne ,
et qu'il la parloit et l'écrivoit assez
inrarrectement , on lui appliqua l'ë-
pigramme faite contre un certain pë-
daut qui se vantoil de savoir 1 3 lan-
gues: nCelaestTTai,dil(juel<|u'un,etB
exceptant le français.» Fourniont
mourut à Paris le 18 décembre 174^-
Ou a de lui pUigleurs ouvra(
primés et manuscrits, f. Réj
critiques sur les Aisloires 1
eieiis peuples jusqu'au temps de
Cyrus , 1735, 2 vol, 'ra-i^' , cliargéei
de citations. ]I. Liitgaai Siiiarum
/naniiarieiiUB /lierogirfica gram-
malica duplex , latine et cum cka-
racteiibus Si/; e/is/u/n , Pariai is,i 74 9 ,
in^^fol. , sur laquelle on pput con-
rilter le Journal des aavans de
mars et avril 1743. IH. Medila-
liones SiniciXt 1737, Paria, In-
folio ; onvrage qui renferme 1rs
prëlimiuaires de la grommaire chi-
noise , et l'explication de loitt le
lechnistne de c«tle langtie. IV. Plu-
sieiin Dissertalious dans les Mé-
moiTei de l'autdëmie dek belles-
FOUR ii5
imees â'ërudtlion. yoyet
Ltc*«', h" IV.
i-H.FOURMONT{Michel), frère
du pf^cédeol , lié le a8 teptembce
6go, i Herblaj, près de Paris, ap>
iril . MUS le secours d'aucun maître,
gTfc.l'hëbreu, etlesyria-
më,enl730, professeur
emière langue au collëge
oignit à ses levons la coni-
,es paraphrases chaldaïquet
e , avec le lexte samarirain
't la version des Seplaule. C'est le
premier qui ail donné en France
quelque idée de l'ancienne langtu
élhiopienue. Eu 17^8 , envoyé
par Louis XV dans le Levant , il eu
lapportn près de douze cents ins-
criptions antiques. C'est lui qui ■
trouvé BOUS les ruines de l'ancienne
Amyclée l'inscriplion connue son»
leuoin de c<lle ville, remontant à
miltt ans av^ut J. C. , el consisiant
en deux fraginens qui présentent
une liste des noms des prèlreMes
grecques. On ne puurroit croire , sL
Fouiinont lui-mtnie ne s'en ëloît
vanlé dans ses lettres , qu'un savant
et un ami de l'antiquité se suit plu i
détruire , comme il le lit , par des
onrriers , tout ce qui pouvoil restir
de Sparte, dUermione, deTrëzène
et d'ArgoB. A son retour , reçu à
l'académie des inscriptions , il 3 lut
diËreus niëmnires iur deamoDu-
mens grM.-s , f t sur l'origine et lan-
cieiinetë des Eth'opiens.u mourut U
4fërrier 1746. Michel Fourmont sa
vauloitd'avoirapportë de la Grecs
plusieurs milliers . d'iuscri pli ous. A
l'exception de cinq ou six , en Sont-
Irophedon , elles sont restées manu»-
Eriles, et se trouvent à la bibliothèqus
impériale, dans plusieurs cartons ou
porle-reuilles. l.es unes , faites de
inexactes que d'aulres Iranacriies
par son ne*eu avec alitant d'incu-
rie que d'ignorance. EHe» sont pé-
uëmlement dau> un ëtttt à as ps*
ii6 FOUR '
permettre d'espérer qu'an entrai
faire usage. On a $oupt«i»i^ Mtchal
Fourmont d'être fausMÎre ; il n'^loît
- que fou «tcharUtHn.
III. FOJJRMONT (Claudetoui*),
neveu de» prëcédeo» , né à' Cot-
ineilles, près de Parii , «n 171Ï ,
suivit sou oncle Michel daiu le Lt-
vant, et ensuite le conuil Lironcourt
en Egypte. A son retour, en 175^.
il publia k Description historique
et géographique des pkineideMem-
phia et d'HéliopoIis , Paris , I7fi5 ,
iu-19. Elle est curieuee, et se Ut
avec intérêt. 11 est mort le 4 juin
1780.
FOUBHEL ( N. ) , n* à Paris ,
■où il mourut en i777 . « publie
une héroïde sous le titre de Zémire
mourante à sa fille , etadonné.
Français une petite pièce , intitulée
Y Aveugle par crédulité, Paris,
1778, in-S", jouée quelque temps
après la mort de l'auteur. On j
trouva de l'invraisemblance , mais
de la gaieté. Un vieux tuteur est,
comme à l'ordinaire , amoureux et
jaloux de sa pupille. Tandis que le
vieillard fait sa méridienne, la jeune
personne donne un lendez-vous A
■on amant dans l'appartement même
du vieillard , dont elle a fait fermer
toutes les fenêtres. Ce dernier se ré-
veille étonné de l'obscurité profonde
oii il est plongé ; ou lui persuade
. qu'il est devenu aveugle ; mais un
valet fripon , sous le titre d'un ocu-
liste italien , le guérit kientât de sa
cécité.
FOURNI. Voyez Foubny.
• I. FOURNIER ( André), reçu
docteur eu la faculté de médecine
de Paris en i5ig , a donné un ou-
vrage sur k cosmétique , intitulé
La décoration dhama ine nature ,
Ljon , i5g3 , in-ia, divisé eu
trois livres, dont le premier traite
de plusieurs choses qui ont rapport
k la cliirurgie : la second s'étend sur
FOUR
tout c« qni peut contribuer à Tem-
bellitsement des femmes , et le troi-
sième décrit divers onguens contre
tes maladie* cutanées, telles quels
gale , Us ulcères , les excoiiationi
de la peau , les brûlures et le feu vo-
lage.
II. FOUHNIER ( Hugues ) , Lyon-
nais, d'abord couseiller ao sénat do
Milan > ensuite premier président dn
parlement de Grenoble, fut charge
par François I de négocier, avec les
dépulésdeMarguerite d'Autriche, la
ueutralité de la Franche -Comté. U
prolégeoit et cultivoil les lettres , et
mourut en i535.
- m. FOURNIER (Batthélemi),
avocat en la sénéchaussée et siège
présidial de Lyon , où il est mort
versk6adu 16* siècle. On ne coii-
noil de lui que deux ouvrages impri-
més ensemble, in-H°, Lyon, 1677 ;
ce sont les Préceptes de PAoeyliJe ,
Ireuiuits en vers français par forme
de guatraiiK : et les vers dorés dt
Pyt/iagor-as , traduit* ea partie et
en partie imités.
Vf. FOURNIER ( Guillaume ) ,
excellent critique de Paris, profes-
seur eu droit à Orjéans , publia , en
i584 . in-folio. De verhorum si-
gn ificationibus.
V. FOURNIER (George) , né &
Caen , se lit jésuite , et mourut i La
Flèche en i65a,à57 ans. Ses prin-
cipales productions sont , i. Ua»
Hydri^aphie , 1667 , in-fblio. II.
Asiœ nova dtscriptio , Paritiis ,
i655, iu-folio.
• Vt. FOURNIER ( Deo^) , clù-
nirgien , natif de Lapiy en Brw ,
se distingua daus celle partie de «on.
art qu'on appelle protiM , et qui
consiste à mettre et à «pister u^
membre. artificiel au défaut du na-
turel, il est aussi l'invenienr d*
plasieuis instrumeiu de diinirgic.
FOUR
Fonruiei mourut le g5 novMB&re
|6S3 laissant pluaieuraotiTragetfo»
déasurles principes chiruigicuix lu
plus accrédilés de son lenipi, nuiti
^ui aujourd'hui ne sont bout à con-i
sulter que pour suivie U série dM
progrés de la chirurgie.
• VII. FOURNlER(Cli.), sor-
Dommë ï'jlméiicaia , retenu tong-
teraps dans les prisons de Saint-
Domiiigue sa pairie, pour plusieurs
t rimes dont il s'éloit rendu coupable,
Tenoit d'Être envoyé en France au
moment de la réTOlulion pour y
ttre juge. On le tira, en 17S9, des
cacliols,pour en faire undesaboyeurs
du Palais-Royal, et il devint bieulôl
nn des coryphées du club des cor-
deUers. Il accompagna , en 1791 ,
Jourdan coupe-téte à Avignon , se-
couda ses fureurs, et mérita le même
sQrnom que lui. Il jeparut ensuite
dans la capitale , à la tète des bandes
connues sous la dénomination des
Marieillais. lien commanda une com-
pagnie le in aoilt 1791, et contribua
beaucoup aux évéïieinena de cetw
joumée. Il se porta , dans lea der-
niers jours du même mois, àOrlëaus,
i la tète d'une troupe armée , eulevi
de cette ville tous les prisonniers
traduits devant la haute cour natio-
nale et les conduisit à Versailles, oA
il les fil massacrer le g septembre. Il
eanlinua ensuite^ jouer un r61edans
les sections, et bravaut toutes les ac-
cusations, même cel le de Marat qui le
dénonça le 13 mars 1793; il survécut
à toutes les chances de la révolution,
et on le comp toit encore en 1799 au
nombre des jacobins de Paris. Il fut
tondamué eu novembre 1799 à la
déportation ; mais cette peine fut
presque aussitôt commuée en des
arrêta à garder dans sa com'mime.
Le Snivâiie an 9 (34 décembre iSou)
ilfut encore inscrit sur une liste de
déportation , et mourut aux llesSé-
chellesen i8o3.
tVIII.FOUENIER{Pierre-5imon),
FOUR n7
de taractèret,
excella dans son
it embelli la ty-
les lumières l'ont
ii7ri7,laToi/e
d faut observer
Kjur déterminer
ixer leurs rap-
u ne découverte
progrès de l'art,
oonia jusqu'à la
donna , en dif-
r» Traités hia~
rj sttr l'origine
a typographie.
ant consommrf
Li'jl traite. Les
paru en 1758
re de Disaerta-
t lea progrès de
le la laiUe en
, formant nn v.
! fut te Slanuet
•ai exercent les
'e fart de fim-
vol. in-S", Le
>nlient la Des^
: des caractères
le second pré-
i ces caractères,
iques , avec les
de grosiieiir qui
L'auteur de voit
dont le premier
iniime parlicu-
! . et le second ,
■ célèbres lypo-
iit prévenu par
.Paris en 176S.
de différens ca-
t grNvéa , dans
rapAique , tels
supérieurs aux
tesdefonled'un
:. On y trouve
s de caractère»
dont il éloit
i le disputent ,
;,Co(>îlc
^ur la beauté , à Li muiifpw S"*
vée en wille-douoe. 11 InisM itam.
Kli. L'ain4 cmhmm 1# f lafeuio*
da iMi fera.
K. FOUBNlEîl. f'«y. F«ii-
+ L POOBNI V AL ( S.L-1*» ) ,
cvjiniia BU ■ucrétaïUt ^» irâMiriert
<te Frinca , a fait ui< JttciitH det
Titre» qui Us con»ra«)fv Tl^rii
>655 ,.u)-fnl. ; contini e par iUrii
Léon.-^.i fiourgaeuf , irÀMiii»! <1«
Fiance k OflëaKS ,' it. j,iq>rtmë' «n
Mite ville, in-i*! t7>ià, tdtux
;;a7tiei.
. "U. FOURNIVALwïPtiW^irii.
(MaJaireRidiartile} , c^Kclnrii'A-
U'ieiUiChauDÛie de&oiuoui, rtl'an
dea poètes rscommaDiiiUel du",<3*
tiède, iTorbsoitBoiwleràjne de #uiut
Louis. lia compoeé dw CiiiMtt'n*
et plUBÏeiirB outragea , f«uini ta>-
(|ueU oc distingue , I. l-i Cohk lawi
(t'amouif. IL Zâ PaimMtoe fta-
meurs. UI. Za Paniliém imkBtrt,
daii: les maniMcriii de la l-iUiMfaè'
ÎiieMiipériale, M. , u" ii-3, ii»-fol.
mids de r<%lise de Part*. JV. La
Bestiaire d'amours, BOBuaflit,
taadi de U Valljère , a* 37^6 , ia<
Toi. , e^e l'église de Pari* , M. , n* a,
in-4*' Ce dernier ouTrag* a éli
li;aaslaié de rime en prMe dans le
li' eiècle, el impiimédansle lui-
Tant, chez Jehan Tr^perel, 10-4° >
golh. , taa» dtde.
* FOURQUES ( N. ), poêle fran-
çais du i3* liècle, auteur du Fabliau
intitulé Le Credo de famrier ,
seule pièce qu'on connoiue de lui.
£11e eet imprimée dans la dsu-
-velle ëdiliou de Barbazan. On ni.
I''ou>'ela traduction dam Le Grand
Foi;ii
FOURQUEVAUX (Roinrona
lEc.^AKi DE P*ri£, barou de)
• branche de l'ancieune l'a-
■ noble d«« Betcari de Pavie ,
TMirfc en Fraoce an temps des
_ intre le* guelfes et les
f|lb«liiH , comment* ^ Mr¥i[ au
siège d* Naples , Mue Lautrec , en
iSaS. 11 commaudoit un corps con-
sidérable d'inlaulerie grisonne et
italienne à la bataille de Marciano
en ToMane, l'an i5&4; il y fut
blessa et fait prisonnier. On le re-
tint treize mois dans le fort de Saa-
Miuiato à Florence. I)e retour ea
France , il obtint le gouvernement
de Narbcnne. On racoule qu'il s«
iiervitd'iinstraugèiueas»e2Riugolier
pour en chasser pluiieurs hauitans
mal iuieutionnés. Il fit publier que
deuS chevaliers espagnols dévoient
se battre en champ clos hors de la
ville , fit poser des barrières pour
les combatiaaa, et dresser des ëcha-
fapdg pour les juges. Tout le peuple
clant sorti de la place pour assister
i ce spectacle , il en Kl fermer les
portes, et ne laissa rentrer que les
sujets iidèles au rei. 11 contribua
beaucoup , en 1 f)6j , à la délivrance
de Toulouse, dont les huguenola
l'^loient presque rendus maître*,
■■l mourut chevalier de l'ordre du
ToijàNarbonne, en i574, à 66 ans,
après avoir rendu des services iin~-
poriaus aux monarques qui l'en)'
ployèrent dans la province du Lan-
guedoc.
+ II. FOUHQUEVACX (Fr. ax
B£CCAiiiiiEPAViE,baronde),tiUdu
précédent, morleui6ii,rulgenlil-
homme ordinaire de la chambre et
surintendant de Henri IV, lorsqu'il
n'éloil que roi de Navarre. On a de
lui les Vies de plusieurs grands ca*
pilaines fronçai». Paria, i645,
in - 4° i remarquable* principale-
ment pour les faits. Ces vies, an
nombre de quatorze , sont com-
pilées Ion eucteiBCDt d'aprèa
FOUR
(ODS le* hUlorieni du temp» ; c'«at
dommage que l'auteur n'eu ait ^a«
TauemUë ua plus grand nombre.
Fourqucvaux devînt par la «uite
chevalier 41ionneuT de la reine Mar-
guerite i apr«a ta mort on Rt pa-
. roitie un recueil depiicet devers,
la plupart licencieuMs, tntilulé FEs-
patha satirique. Ce recueil parut
pour la première fois en 1619 , sous
le nom de l'auteur , et Eut depuis
rëimpriroë sous celui du sieur d'Es-
lernod, en i633, 16^*6 et 168a. Le
hasoM de Fourqueiaux paroît i
âë l'ami de Régnier, qiiiluiadreisa
une de aes lalires. Elle se trouve
ait nombre des Epitres dans l'édi-
tion de Brouelle.
+ 111. FOUEQUEVAUK (Jean-
Baptiale de), abbé , mort à Tou-
louse sa patrie en 1767, à 74
ans , petit - fili du précëdeni , a
donne divers ouvrages sur le jan-
sénisme. Le plus connu est le CVi-
iécAhme hitloiique et liqgman-
gue , an 5 vol. in-ia. C'est une his-
toire de* disputes sur la grâce et des
Jipîaimts des jësuitea , par demande*
et par réponses , ëcrile d'un style
■Kl et dair , inait qui n'est pa* tou-
jours modéré.
FOURRIER (Pierre), dsHa-
•TBiMConiir, bou^ deLorraine, dont
il éioii curé, né en i566 , d'un
autre bouif nommé Mirecourt ,
entra jeune parmi les chanoines
routiers , chez lesquels il le dis'
liniua par son savoir et sa piété.
11 établit deux jiauvelles congre'
galion* : l'une de C/iaaoiaes regu-
iiera ré/oFinéa , f[iii euseigiienl les
jeunes gens ; et Vautre de Keligieu-
tet, pour l'instruction des iiUes. Le
pape Paul V approuva ces établisse-
mensenf6i&eti6ie. Le pire Four-
rier, mort en 1640 , a été béatifié
«1 1730.
FOURSY. ^ajeefmêi./
FOWL 119
•I. FOUS (Jacques delà), An-
gevin, poète médiotu-e, ^i vécut
BOUS le règne de Hmti IV ; ausfi le
çite-t-il souvent comme un modèle
de vertu et de vérit^e héroïsme
dans un poëme composé pour l'ins-
truclion d'un prince, qu'il dédia au
fils de ce monarque. Ce poeise ,
îniiiiilé ie Dauphin., divisé en
diK livres , et chaque livre en plu-
sieurs chants , a été imprimé à
Paris, eni6«9, in-S'.
m. FOUS (ouRonfibns). Vàye*
Cbicct. — BnnsQVBT. — Dam-
»Eni. ~ TniBauLEi. — Sibiu>t.
* I. FOWLER (Jean), impri-
meur anglais , né k Bnstol , fut
quelque tempe boursier au nouvean
collège à Oxford , mais il quitta cette
place en i5f>9, et alla à Louvaiu,
oïl il dirigea quelques impression*
d'ouvrages, particulièrement en fa-
veur de l'E^lite catholique romaine ,
k laquelle il étoit très-attactié.
•II. FOWLER {Edouard}, cé-
lèbre prélat anglais, né en i63a à
Westerleigh , au comié de Gloce*-
ter, mort en 1714, élève du collège
de Corpus Chtisli àOxford.En 1673
il obtint le rectorat de AllhaUows ,
et «a 1673, un cauonicat de Glo-
cester ; eiiBn, en 1684, le vicariat de
St-Gilles Cripplegate , et la même
année il fut reçu docteur. Son zèle
pour la révolution lui valut l'évèché
de Glecesler ta 1691. Outre plu-
s Sermons et Traita qu'il
mposé» , oti a encore de lui,
I. Principes et pratiques de cer-
tains t/iéologieas modères de i'E-
gliae d'Jngleten-e, in-fl", 1670.
n. Le But du chrisUaaiame, in-S",
1671. Cet excellent ouvrage a eu
plusieurs éditions. RI. La Liberté
éfangélifue , ou Discours sur la
Uherté.du chrétien , in-B".
.Co(>îlc
120 FOX
* I. POX (Edonard), ijttfae an-
glais et honirae d'élal , n^ à Duralej
au comlë de Gloceater , mort en
ifi38,é1Ève d'abord d'Eion, et en-
suite du colUge du roià Cambridge ,
dont il tut nommé proviseur en
iSaS. Le cardinal Wolsey l'employa
d'abord , et lui lit ensuite donner ,
conjointement avecGardiner, l'ara-'
basûde à Rome pour solliciter le
divorcede Henri Vlll. Fox Fut apris
envoyé , avec la même qualité, en
France et en Allemagne , et , en
î585 , nommé évèque d'Héreford.
Ce prélat , ttès-parliBan de la réfor-
matiou , a écrit un livre intitulé De
verâ differenliâ legia poteslalU et
eccleiitulicŒ , et quœ sit ipsa veri-
tas et virlus utriusque.
i It. FOX ( Jean ) . théologien an-
glais , ni: en i5i7 à Boston, au
comté de Lincoln , mort en iSS? ,
élève du collège de Brarenose à Ox'
ford, d'où il passa au collège de la
Magdeleine , oi\ il eut une bourse.
11 en fut expulsé sur une accusation
d'hérésie, et se trouva réduit à la
plus grande détresse. Entin , sir
Thomas Licy du comté de Warwick
le prit chez lui pour élever ses en-
fans ; ensuite il passa à Londres,
où la duchesse de Sichemont le
chargea de l'éducation des enfans du
comie de Surrey. Il resta dams cette
place jusqii'it l'avènement de la reine
Marie. Alors, comme ses principes
l'exposoient au danger de petdre la
vie , il quitta l'Angleterre avec sa
femme et d'autres proteslans qui
passèrent sur le continent. Fox s'éta-
UiiiBâle,et futréduit, pour vivre,
A corriger les épreuve» chez l'im-
primeur Oporius. IiOrsqn'Elizabelh
monta sur le trSne , il retourna en
Angleterre, où le secrétaire Cécile
lui procura un canonicat de Salis-
faury. En i565 , il publia ms jâcta
et monumeaia Eccteùie, S vol. in-
fol. , réimprimés en 1684. Pearson
reproche à cet ouvrage des erreurs ,
FOX
de fausses citations et de maoraî*
raisonoemens. Sou livre des Mar-
tyre , enim gros volume in-fol. , dont
l'édition de i5Sï est en deux vo-
lumes et les suivantes sont en trois,
lui tit plus d'honneur. Ce livre ,
que les catholiques romains ont nom-
mé par dérision Légende dorée de
Fox, jouil d'une très-haute estime
chez lesprotestans. Dans sa jeunesse,
Fox avoit cultivé la poésie. On a
de lui quelques comédien en latiii
sur des sujets tirés de l'Ecriture
sainte. Son plus célèbre ouvrage
dans ce genre est It Triomphe de
Jésus - Christ , drame sacié, qne
Jacques Bienvenu a traduit en i66a,
in-4". C'est un livre très-rare.
Jean Fox , distingué par son éru-
dition, ia piété et sou humilité , a
été enterré dans l'église de SainI- '
Gilles, dont il avoit été vicaire pent-
dant quelque temps,
' lU. FOX ( Richard ) , prélat an-
glais, né d'une famille obscure an
comté de Lincoln , à Granthani ,
sous le règne de Henri VI d'Angle-
terre, mort en i5a8, élève d'abord
de l'école Ae Boston , ensuite du col-
lège de la Magdeteine à Oxford ,d'oà
la peste le força de se retirer , passa
au collège de PembroteàCarabridge,
et vint ensuite i. Paris , où il se lia
avec M. Monon , évêque d'Hy , qui
le recommanda au comte de Ricbe-
monl, depuis Henri VU, A l'avéne-
ment de ce prince au trône , le doc-
leur Fox fut nommé conseiller
privé , promu au siège d'Exeter ,
chargé de plusieurs ambassades ,
et obtint diSi^reules places émi-
neules dans l'Eglise. Il passa an
si^e de Durhiun , et enlia à celui
de Winchester. Ce prélat est fon-
dateur du collège de Corptii Chrisli
à Oxford , et de plusieun écol^
IV. FOX (George ) , n^ au vU-
lage de Dietea dans le comté de
FOX
I«icc«ter en 1634, n'avoit que
iu» , lorsqu'il se cnil tout d'un coup
ÏDspiré de Dieu , et se mit à prêcher.
C'étoit un jeune homme d'une më-
rooire heureuse , d'une imngination
ardente , de mœurs irréprochables
el saintement fou. Les amuseinens
par lesquels ses camarades se délas-
soïent de leur travail lui parois-
•oient des crimes. Comme il les prê-
choit sans cesse , et avec beaucoup
d'aigreur , ils le chassèrent de leur
sotiélé. Obligé de vivre seul , la re-
traite et la méditation dérangèrent
son cerveau. 11 crut entendre des
voix célestes qui lut ordonnoient
de fuir les hommes ; il eut des ^ '
sjons , de* ravissemens , des extas
et s'iroagina que le ciel , qui veilloit
sur lui d'une manière particulière ,
lui a voit révélé le véritable esprit
du christianisme , et l'avoii destiné
àl'alleraDtioncerauxautreshommes.
Vêtu de cuir depuis les pieds jusqu'à
la tète , il alla de village en village ,
criant contre la guerre et le clergé.
Son ignorance daus les lettres hu-
maines ne l'embarragaa point. Quoi-
qu'on ne lui eût appris d'autre mé-
tier que celui de cordonnier , il e'é-
toit appliqué de bonne heure à par-
ter le langage de l'Ecriture et de la
controverse , ev«e servit de ses con-
uoisiauces pour bâtir un système
entièrement opposé â la croyance de
toutes les Églises. L'abbé Pluquet
l'exposa en ces termes ; « Jésus-
Christ , disait Fox , a aboli ta reli~
gion judaïque; au culte extérieur, au
cérémonial des juifs, il a snbslitué un
culte spirituel et intérieur. Aux sa-
crifices des taureaux et des boucs, il a
iiilistîtuélesacriticedespassions,etIa
pratique dea vertus. C'est par la pé-
nitence, par la charité, parla jus-
lice, par la bienfaisance , parla mor-
lîHcation, que Jésus-Christ nous a
appris à honorer Dieu. Celui-là seul
est donc vraiment chrétien , qui
dompte ses passions, qui ne se permet
aucune médisance, aucune injuatict,
FOX
iji
qui ne voit point un malheureux
sans souffrir, qui partage sa fortune
avec les pauvres, qui pardonne les
injures , qui aime tous les homme)
comme ses frères , et qui est prêt à
perdre sa vie pUilAt que d'oSenscT
Dieu Sur ces principes, disoit
Fox , jugex toutes les sociétés qui se '
disent chrétiennes, et voyez s'il y en
a qui méritent ce nom. Par-tout ces
prétendus chrétiens ont un culte ex-
térieur, des sacremens, des cérémo-
nies, des liturgies, des rils, par les-
quels ils préleudent plaire à Dieu,
et duquel ils atlendeul leur salut.
On chasse de taules les sociétés chré-
tiennes ceux qui n'observent pas
ces rils , et l'on y reçoit, souvent
même on respecte les médisant, les
voluptueux , les vindicatifs , les mé-
ehans. Les chrétiens les plus fidèles
au culte extérieur remplissent la so-^
ciélé civile et l'Église de divisions,
de brigandage* , et de partis qui se
haïssent, elquidispulenlavec fureur
une dignité , un grade , un hom-
mage , nue préféieuce. Aucune de»
sociétés chrétiennes ne rend donc )
Dieu un culte pur et li'gitime ;
toutes, sans excepter les Églises ré-^
formées , sont retombées dans le
judaïsme. N'est-ce pas , en effet ,
èlre juif, et avoir, eti quelque
sorte , rétabli la circoncision , que
de faire dépendre la justice et le
salut du baprème et des sacremens?
Les minicITes de l'Ëgliee sont eux-
mêmes dans ces erreurs , et ils s'y
entretiennent pour coujerver leurs
re-uenus et leurs dignités : la cor-
ruption a donc tellement ' pënétré
toutes les sociétés chrétiennes, qu'il
y a moins d'iuconvénieus & y tolérer
trop les vices et tous les détordres ,
qu'à entreprenftre de les réformer.
Que resie-l-ii donc à fairi '
qui
eu lent si
les Églises chré-
tiennes , d'honorer Dieu par la pra-
tique de toutes les vertus, dont
Jésns-Chrisl est veau nous douuer
re\vinple,et de former use sociëtë'
religieuse qui n'admette que des
liommessobrea, patiens, moitiHé»,
iudulgeos , modestei , chariUbUs ,
prêts à aacTÎRei: leur repos, leur for-
tunée! leur vie, plutâl que de par-
ticiper à k corruption générale ?
VoilàU vraie EgliBeqoeJéauB-Chrisl
est Tenu établir, hors de laquelle il
u'jrapoiat de salut...» FoxprèchoLt
'celte doctrine par -tout, dans les
S laces publiques , dans les cabarets ,
ina les maisom particulières , dans
ie« temples. U pieuroit elgémissoit
SUT l'aTeuglemenl des hommes ; il
émnl, il toucha, il persuada : il se
lit des disciples, qui crurent, comme
leur maitre, àtre iuslruits immé-
diatement par le Saint-Esprit dont
ils se disoient les temples. Les pro-
vinces de Leiœster , de Noltiagham
et de Derb]' furent les premiers
théâtre» de ce pieux réformateur.
Quoique souvent outragé , empri-
sonné , fouetté pour sa doctrine ,
il ne relâcha rien de son zèle , et
n'en tit mèine que plus de dts-
ciplei. On compta bienil&t à sa suite
des personnes du premier rang , des
savans de toute espèce , et beaucoup
dépeuple. Il donna aux enthousiastes
qui le suivoient le nom A'Enfant
He /uJV7i^/'e. Ayant comparu àDerhj
dsvaot les iuges, il les prêcha si fort
*ur la uécessité de trembler devant
le Seigneur , 4[ue le commissaire ,
l|ut rinterrogeoit , a'^ria qu'il avoit
affaire à un qaaier , c'eat-A-dire
trembleur en anglais. Fox «'associa
des femmes, et n'en fut pas plus
soupçonné d'incontinence. Ayant
connu dans la prison de L^ncastre
la dame Fell, veuve d'un illustre
magialrat de cette province, il lui
inspira «et opinions et l'épousa. Le
patriarche du quakërisme emmena
avec lui BB prosélyte en Amérique
l'an 1661. Elle partagea les fonctions
de son ministire. a L'Angleterre ,
dit Fox en partant, a été assez ar-
Toaée de me* tueurs^ U faut e(i«iler
FOX
baigner le Nouveau-Monde. » It f
eut les mêmes succès qu'il avoit eus
Jans Une partie de l'ancien. Cm
succis lui pertuadèreat que , si l'Eu-
rope , l'Asie el l'Afrique ue s'étoient
t>as encore rangées «ous ses éten-
dards, c'est qu'elles ignoroient sos
syaième. U éi:rivtt donc â tous les
aouveraios des lettres ïusenséetf
qu'on paya du plus profond mépria.
Bevenu en Angleterre, il contjana
Peu de temps avant sa mort , il
composa un gros TOlume sur sa fie
et ses Missions : pour le rendre plue
mystérieux, il défendit, par son
testament , de l'inprimer. Oa peut
voir ce qu'en dit le père Calrou dau*
son Histoire des TremUeuTs, publia
eDi733. «Fox, dit encore l'abbéPlu-
qu«t, étoit un fanatique ignorant eX
atrabilaire , qui n'avoit iTabord sé-
duit que la populaoe , pluaignaranle
que lui. Mais coœmojl y a dans b
plupart des horomes un gertne ée
fanatisme , cet insensé se fit deedia-
ciplea propres à diri^ segemwu
sa secte. Le quakérieme se trouva
insensiblement uni avec de l'esprit
et de l'érudition. Les nouveaux sec-
taires se conduiûreDt avec plus de
circonspection. On ne les vit plm
enseigner dans les places publiques,
prêcher dans les cabarets , déclsBier
dans les églises comme des farcaliës,
insulter les ministres' et trouMer ba
fidèles. Des hommes distiagués ,
tels que .Guillaume Penn, George
Keith et Bobert Barclay, doon^eia
de l'éclat au quakérisroe , en le sou-
tenant avec prudence , et en con-
duisant ses sectateurs avec adresse.
F'oj. Barclay , n° 111 , Kbitb ,
a' 1, «Pbkm.
' V. FOX (C. J.), second fik
de Henri Fox , secrétaire d'état et
payeur - général des armées sous
George II , -emploi dans lequel i[
amassa de grandes riohesies. Henri
■ou frère , anobli par le roi lé-
FOX
rut («onsletitTeiIe baron Ilblhod
Poxley , ae trouva long - lainpi
en epposiiion avec tord Chatam ,
pèTS de H. PÎLl. Son-fiU, Jamas
Fox, ne le i3 juivier iT49t ^^
vint l'obiet de sa plu* UmdreaEEèc-
lion. Il k fil élever au cotlëge de
WeMmiiulN' , puit à EfUra, et
, uiia il Oxford. Fatigua de Tuaifor-
mité deaétiidetde colMge,le jeune
Fox, en qui *e dévelojifMiieiU det
pamon* vive* el un goût exfeuif
pour la déf anae , voulût voyager ;
et aon père le couduisit lut-mÈme
dansplusieurs conlréei du conlinent,
notainineiit i Spa , où on dit qu'il
le hvra au jeu avec une «orte de
fureur.,' qui, par la mile, dëmugea
Hugulièremenl sa fortune, quelque
ronsidjrable qu'elle fût. U abuaa eu
176S , n'ayaut eucore que iq an»,
ït par couiéquent pas éligible , de
l'iulhieaGe de ta famille pour *e
làire cfaoiiii par le bourg de Mird-
Enil comme membre de la cham''
re de« communes , où il montra
dè« le premier moment un grand
dévouement au parti miaiitériel ,
ce qui le lit nommer par le chan-
celier Nortti lord de la tréiorerie.
Ou attribue aon changement d'opi-
ntim à la livalitii qui ne tarda pas
i s'élever entre luiel le fils du lord
Guilford , qui lui ht âter son ei
ytoi , ce dont il te vengea en ati
rjint avec vigueur l'adminiilrali
ce dernier. U n'attaqua paa a'
moins de force les opérations
miuistère de la guerre d'Amérique ,
*l ëtaat parvenu. H le renverser, il
fut un in«tant appelé dans le cabi-
mt, «t déaigné pour secrétaire d'é-
tat. Il avoit été porté au parlement
ctt 17S0 parla ville de Westmins-
ter , et il rëusiil depuis à te faire
léâireparlamème ville, ce qui lui
donna un grand ascenilar.l. Sorti
«In ministère il y rentra encore ,
puis en «orlil une «ecoude fois , son
parti n'ajant jamais eu assez de
ledit pour }'7 Buintenic. On le
FOX n3-
vit , dis le c«miHencemei)t de la
guerre de la Tévolutiou , «luploTer
tour -à tour l'élaquence , le raiMm-
iiement , la chaleur qui lui est na-
tutelle, et u^ème aouveiit les dia-
tribes et les injures, pour forcer le
goiiveinetaent anglait i recouuoi-
tre la république franfaise. Dan*
diaque session il reBOUveta cons-
tamment M motion sur cet objet ,
iprunta toutes le« formes , épuisa
tous les traits las plua vigoureux
que pullui fournir l'esprit de parti ,
afiu de culbuter le ministère; et de
prouver que la paix avec la Franee
seroit s&re et durable. En iigoU
réfuta plusieuH discours deM.Uurfce
k ce sujet, et en blâmant la con-
duite des ministres i l'égnrd de la
France , il déplora le tort de* Bour-
bons. En 1791 il vengea le docteur
Prieslley de ses détracteurs , et vota
l'abolition de la traite de* nègres .
Après le 10 août , il proposa d'en-
vojer un ambasaadenr au pouvùr
exécutif de France. En i7gS il
protesta contre U guerre, et fit la
motion de prier le roi d'y mettre
fin. Eu 1794 il en rejeta le* mal-
heurs sur l'aeresaioB des coalisés,
le traité de Filnitz et le manifesle
du duc de Brunswick, et vota contre
les subsides pajés au roi de Sardai-
gne ; il accusa de mauvaise foi les
puissances coalisées, établit que la
guerre ëloit innlile et désavanla-
geuH BU peuplé anglais. Il parla en-
suiteeu faveur de Muir etde Palmer,
condamnés, par ta haute-cour d'E-
cosse , comme uoupables de haute
trahison, s'opposa au subside de
deux millions cinq cent mille liv.
sterl. pour rempUr les engagetnena
avec la Prusse ; «outint que les mi-
nistres Bvoient outre-passé leurs
pouvoirsen faisant saisir les papiers
des lodélés dénoncées dans uk mes-
tage du roi, comme tendant i in-
troduire eu Angleterre le système
fiançais; combattit la motion de
M. Pitt, tendant à ponisuivre les
M FOX
■uleor* de ces ailrctwt , «t l'oppoM
■autauccMà la ■uipeniion de l'Aa-
te<u corpus. U prononça peu «prêt
uu dUcoun éloijueDl tur le* désas-
iret de la guerre , et tut la néce»-
aili d'ealaïuer dei négocialiom de
paix. Eu 1795 il parla encore aur
le même objei , ei coulre la dépense
de l'eipédilion de Toulou ; il »'ex-
[iliqua atiet: auiaut de vigueur sur
la défectioQ de la Prusse ; s'éleva
contre le bill relatif aux aueinblëea
•ëditieusea , réclama pour le peuple
bt droit de l'assembler, développa
SB doctrine sur U résistanM i l'op-
pression , el te gloriiia de penser à
te Buiet comme Siduey , Locke et
Clialam. En mai 1796011 remarqua
dans sou discours contre la a
nuation de ta guerre un pai
très- véhément , où il reprocho
mi DIS tère d'avoir sacriliélea émigré»
français , et de les avoir trompés en
leur annonçant ne vouloir combat-
tre la France que pour y rétabUr, la
monarchie. Vers la iin de l'année,
il lit l'éloge de la conduite du direc-
toire en renvoyant MaUnesbnry.
En 1797 il proposa au club des
wighs de contraindre M. Fitt i la
paix , en multipliant les adresses à
ce sujet. Daus ta menu annt
naissance fut célébrée à Edimbourg
par une réunion des amis de la li-
berté. Eu 1798 il prononça un dis-
cours dans le même seus, et porta
un toail à la souveraineté du peu-
ple i en mai, même année, il fut
exclu du conseil privé, parla ensuite
eit faveur d'Artliur O'counor , et
contre le système de rigueur dé-
ployé par le gouvernement en Ir-
lande. En octobre, ta réélecliau fui
célébrée par des fêles. AprÈa avoii
déclaré au club des wi^bs qu'i.
u'assialeroit plus au parlement, il
^ porta la situation de l'Angleterre ,
]ustiGa ensuite son absence de la
chambre, et se montra opposé
nrsième de la réunion de l'irlaude.
En itjoo il renonça i son plai
FOX
ie retraite, et reparut, toujoura'
prètÂcombattrele parti delà guerre.
En février il établit que « l'agre*-
sioQ venoit original remeitt de l'An-
gleterre et des coalisés , et <)ue k
France n'aroit fait qu'exercer le
droit d'une légitime défense. » Dans
ce discours , irès-étendn , il opposa
la conduitedes Anglais et des coalisé*
aux reprochesdedévastat ion adressés
aux Français , et présenta leur nou-
veau gouvernement comme in téresw
à la paix , capable i»! conséquent
d'en conclure une durable. En mars
il soutint la mttae opinion contre
Bertrand de Molville,quiallribuoit
les hostilités à la France , et pré-
tendoit , dans son Histoire de U
Révolution, s que la conférence de
Mautoue et toutes les dispositions
qui l'avoient suivie n'avoieul pour
but que de feindre une coalition. »
Leii octobre, mbne année, il si-
enala sa réélection paT uu discouia
dans lequel il présenta l'immuabi-
lité de ses principes depuis vingt
ans , et déplora l'opiniâtreté de*
ministres qui s'obstiuoient à una
guerre désastreuse, utile seulement
à la maison de Bourbon, ennemie
invétérée de l'Angleterre , el contre
le rëlabtissemenide laquelle il avoit
plusieurs Ibïs déjà émis fortement
son opinion. 11 termina en se plai-
gnant des atteintes portées à la li-
lM:rt4 de U presse , et eu professant
les principes absolus de la souve-
raineté du peuple. En avril iSoi
il défendii l'élection de M. Born-
Toock contre les attaques du lord
Temple. Inculpé par M. Fiu rfnala
dUcussiott de la motion de M. Gray,
relative à l'enquêie pour examiner
l'état de la nation , il répowlil à cet
ex-ministre par uu discoure pteÎHAa
d'avoir refusé la paix oSerle pH
Bouaparle , défendit les («iboliqM*
d'Itlynde , prétendit qu'on «voit
pris d«s eugagemens avec enx *■■•
les remplir, dans b desMiB de k*
FOX
• «xwp^rer pour jusiifier dea me.
violentes , et lacœina en deTnaudaat
que l'ëtatdela naliou fùt.comiatë
promptement , afin cju'oa pAt cou-
noltre le* auteursde ces d^alr».
Après k paix d'Amieus, M. Fox vînt
viiiler la France elParii, qu'il quilla
le aonoTeiubre 1801 , pour retour-
ner diiectemeul à Londres. Il ville
premier consul , avec lequel ildiiia,
et parut trèa - satisfait de l'accueil
qu'Û CD reçut, ainsi que des docu-
mens qu'il recueillit auxarchiveg des
relalious exlërieures , et dout il »e
proposoit de faire usage pour l'His-
toire de la ReTOluliou de 1686, k
laquelle il IravaiUoit. En juillet, pré-
cëdeat il avoit été encore réélu re-
présenianl de Weslmiuster, et le
8 décembie suivant il prononça
au parlement uni un discours de
denx heures, où il développa la
nécessité de maiutenir la paix ,
défendit les nouveaux ministres ,
attaqua lad mi ni s ira lion de M.
Fitt, et iustifia Boniiparte, accusé
d'ambition; mais il professa, en
i8o3, des opinions plus rappro-
chées du parti de la guerre. L'ins-
lilut de France lui a ofiêrt, en no-
vembre, même année, le titre de
membre honoraire de la classe des
sciences politiques. Le 33 aobi 1804
ilncnoiniençasL'S attaques contre le
ministère, et demanda la révision
de tous les actes passés pendant les
dernières cessions. Lors de la chute
de M. Addjnglon, on prétend que
Fox fut proposé au roi pour le mi-
nistère ; ce que sa majesté refusa
formellement ; et quelque temps
apris, il présenta à la chambre des
communes la pétition des catho-
liques dlrlaude, dont il fit valoir
1» prétentions. (Test à lui particu-
lièrement que lofd Melvtlle doit la
houleuse disgrâce qu'il essuya en
iSo5. « Fox étoit, dit un publiciste
étranger, un des premiers orateurs
du parlement: son éloquence étoit
nu torrent ; il r^sumoit des séan-
et, quoique sans organe favorable,
sans di^iié et sans grâce dans l'ac-
tion , il maîtrisoit , pendant des
heures entières , l'atlenlion de ses
auditeurs. Iln'habitoit plusla ville;
il résidoit i 5t- Ann's-Hit , près
Chertiey : li , il présidoit à la cul-
ture de ses terres , de son jardin et
de ses arbustes. Il avoit un parterre
d'où il> liroit trente espèces de roses.
U se lèvoil i sept heures, monloit à
cheval , dirigeoil sa course ver* la
Tamise, où il se haignoit. Il ren-
troit à dix heures pour déjedner,
travaiUoit dans son cabinet jusqu'au
dîner 1 il emplo^oit ses soirées à des
amusemens domestiques. Le sculp-
teur Noilekens a fait vingt-deux fois
son buste, tant pour des seigneori
anglais que pour divers potentats
de l'Europe. Voici ce qu'a dit à peu
près de cet homme célèbre sir Ja-
es Mackintosh, son compatriote.
Fox unissoit i un point remar-
quable deux caractères en apparence
ipposés, celui du plus doux des
lommes et du ptu) véhément des
orateurs. Dans la vie privée, il étoit
afiable, modeste, sans rancune, et
(ellement éloigné de l'orgueil et du
tranchant , qu'il éloit , dans la con-
versation, ptutât silencieux que ja-
loux de briller. Sa supériorité ne se
faisoit sentir que par la richesse de
ses idées , ou par l'alleulion géné-
reuse qu'il metloit à s'occuper pré-
férublement des personnes tes moins
recherchées : la simplicité de ses
manières éloit loin d'en exclure
celte urbanité parfaite et celle amé-
nité, qu'il devoit encore plus à son
naturel qu'à l'habitude de vivre
dans la meilleure société. Dans l'es-
pace de trente ans, il avoii connu
tous les hommes de l'Europe , dont
le commerce pouvoil enrichir , for-
tifier ou polir son esprit. Ses con-
noissances en littérature éloieut très-
étendues : comme tous le* bonimM
126
FOX
de gAiie, U aîmoit k u reposer au
MJn du muses des fitiiim et de
l'eDDtû des aBMiet. It bfiUoit eu
Mcu-lépar de* Terstiwilnet agrë»-
bles : dit reste , quoique graud homme
d'et«t, il luprenoii jamais part aux
diacuisious polilit)uei si ceminunes
dans les cercle» eu Angleterre. On
«ùt dit que ceEle matière lui éloit,
ou étrangère, ou indifférent*. Ma»
monloit-il à la tribune , rbetnme
de socUlédiaparoissoil,p«arnelais-
■er voir que l'orateur. Toujours na-
turel et lana aSèctatiOD , il ; poiloil
quelipie chose de cet extérieur sim-
ple et négligé qu'il montroit datii
le monde. Dès qu'il avoit parléqneL-
<{ue temps, son génie l'animoil et
s'eutUramoit graduellement ; il com-
muniquoit i ton auditoire la chaleur
de loa arae ; sou irrésislible élo-
quence coulant, en quelque sorte,
avec la rapidiù d'uu torrent, ré-
pandait par-tout la persuasion : il
pouédoit au suprême degré 'ce mé-
lange de raison, de simplicité et d'ë-
loqueoce qui fonnèreut jadis le
prince des oratenrs : aucun des
modernes n'a autant que lui appro-
ché de Dëmoslhèues. n Quoique ses
dUsipations aient nui i la considé-
ration publique de Fox, mime en
Angleterre, ou sera envers lui plus
indulgent, en U jugeant d'après les
insurs'd'un ]>ays où les extii du
jeu et de la dépense «oot des événe-
mens ordinaires dont on ue parle
presque point : d'ailleurs , si l'on
t'en rapporte i quelques anecdotei
publiées sur ce grand homme, on
pourra attribuer à la foiblesse de
lord Hollaud pour son Kle les écarts
qu'on lui reproche , el même son
goût pour le jeu. Avant d'avoir at-
teint l'Dge de tix ans , il se trouvait
un jour auprès de son père, qui
remonloit sa montre ; h Papa , lui
dit-il, i'aurois bien envie de briser
celle monlre-li. — Ce seroit une
soUise. — J'en ni fuTieusemeut en-
vie. — Eb bien 1 je ne vtits pa* te
FOX
contrarier , la voilà. » L'enfant prit
la monire el U laufa de tonte sa
force sur kparqnet. Un autre jonr,
lord Hotland , alors secrélaiie d'état ,
enuit d'écrire une lettre langue et
.mportauie; il alloil mettre de la
pondre dessus : « Pap* , dit le p«tif
Charles, je Toud rois bien rmversec
'" toire sur celle lettre. — Faii ,
enfant , si cela l'amuse, u L'è-
re fut re
; , et le H
d'élat, coûtent de l'énergie de soa
lils, recominença paisitdemeut s«
dépèche. Quoi qa'on puisse penser et
dire d'un heuime si extraordinaire ,
moTUI«ndreale i5 septembre 1806,
la pompe de tes obsèques atteste
et les regrets de ses concitoyens , Pt
la haute opinion qu'ils avoient de
lui. Ou employa pour le cliar fu-
nèbre qui truuaporia son corps à
l'abbaye de Weiimiuster , sépullura
des rois el des grands hommes de
la nation , près de cinq cents aune»
de velours noir. Toiile la noblesse
et les bommes en place suivirent la
cortège, qui mit 'plus d'une demi-
jonrnéi à se rendre de la maison
queïc ministre habitint i Londres,
i l'église de Westminster.
t VI. FOX-MORZIIXO , Fhxt/s
Morzillui ( Sébastien ) , né â Séville
en ibiS , fit ses éludes eu Espagne
et dans les Faj's-Bas, et s'acquit
de la réputation par ses ouvra-
ges. Philippe II , roi d'Espagne ,
l'ayant nommé précepteur de l'iu-
fant don Carlos , il quitta Lou-
vain, et s'embarqua pour être plus.lAt
auprès du prince ; mais il Si m.ii-
htiireusemeul naufrage , el périt i
la tleur de son ége. On a de lui des
Commenlaires sur le Timée et sur
le Phédon de Platon, in -fol., et
plusieurs auires ouvragrt reiuplta
d'érudition, parmi lesquelsou doit
distinguer une Paraphrase el de
bonnes Scoliet tur les Topiques
de Cicéron , écrits qui ont le double
urérile d'avoir été ptodiiila avaiii
FRAC
<[De leDT aulenr «IVt alleiut l'âge de
19 ans , et <I'£lre les premien peut-
Mre qui aienl donné l'idée de reudre
an atjle philoaophique la grâce et ta
clarté qu'il offre >oua la plume des
FOY ( Lnuii - Etienne ), né ii
Angles, morte» 1778, chanoine
diMeaux , se lirra par goât à l'ë-
lude des ouvragei diplomatiques , et
pHUia sur celte partie diveȑciils
estimes. Les plut remarquables BODt,
I. Une Traduction du Ulin de* Let-
irei (lu barou de Busbeck , anaba»-
udeur de Ferdinand 11 auprès de
Soliman II, 174&, 3 vol. ia-ii,
whchîes de remarques curieuses,
IL Traité des deux puitsances ,
on Maximes sur l'abus , i7&a ,
in - la. III. Prospectus d'une dea-
criplion historiqae , géographique
et diplomatique de la France ,
1767 ,in-4". IV.iVb/îCMdea diplA-
mes, des charte», ei des acieare-
blifs à l'Hialoire de France , 1 765 ,
• FBACASSA'TOS ( Charles ) ,
professeur eu médecine dans l'uui-
lertitë de Piae , né à Bologne ,
liTtHt dans le 17* siècle. Il est
auteur d'un Traité intitulé Prœ-
lectio medica in ^phorismos Hip-
pocratis , Bonsnite, 1569, in'4''.
On a encore de lui deux Lettres ana-
tomiques , l'une qui traite delà. /un-
gue, et l'autre du cerveau , impri-
mées à Amsterdam en 1669 , iu-i3,
avec celles de Malpighi. Fracas-
•ilDS étoit plni érudit que bon ob^
+ FBACASTOR (JMme), na-
quilftVérone Tera Tan 1484, avec
les lèvre* si fort attachées l'une à
l'antre , qu'il fallut qu'un cliinirgien
les B^pardt arec un rasoir. On dit
ioej dus son «ofanoe, sa mère fut
FRA.G 137
écrasée de la foudre , tOBiii ' ^'il!«
le lenoit dan* ses bru , u os qu'il
en lût atteint Ses progrès dani le*
sciences ei les beanx-aiu furent ra-
pidea. ïleullira su r- tout avec liean-
coup de stKcès la poésie et la méde-
cine. I.e papeFanl III, voulant trans-
férer d'Allemagne en Italie le concila
de Trente , se servit de lui pour im-
pirer aux Pères la crainte d'une mala-
die contagieuse; et ce ht alora qu'on
le transféra i Bologne. Fracasior
moomt à Cast , près de Vérone , le
6 août 1753.lt compoaoiti n poème
épiqne, intitulé/ose/r,ï,qu.> la mor^
l'empêcha d'achever. Il n'eu a paru
que deux chanta insérés dans le re-
cuil de aea œuvres. 9a patrie lui Ht
élever une statue sis ans aprte. Dans
la raédecnie , il s'attachoit à la gué-
risou des maladies extraordinaires.
Il est principalement connu par
l'élégance avec laquelle il écrivoit
en Intin. Son poëme intitulé Sf-
philiia , sive de morbo gallîco ,
Vérone, i!>3o , Londres, 1730,
in -4°, ouvrage dans le goût des
GéoTgiques de Virgile, n'est point
indigne de l'auteur qu'il a imité.
Sannazar, plus prodigue de criti-
ques que d'éloges , ne put s'empt-
cber d'avouer qu'itaToitétésnrpai»d
par Fracaaior. Sa veraiticatiou est
riche et nombreuse, ses im^es vi-
ves, ses pensées nobles. Quoique la
matière nriit délicate , l'auteur !'«
irailée dune manière très-décente,
Macquer et La Combe en ont donné ,
1753, iu-19, une Traduction
français avec des notes, réim-
primée en 1796, in-18. Il nous
reste plusieurs autres ouvrages de ce
poêle médecin , recueillis d'abord
il Venise, i.')84 , in-4°, ensuite à
Genève en i6ai , à Paris en 1718,
et à Padoue en 17Î9 , en 3 vol.
in-4''. 1*» Poésies avoieut été im-
primées séparément dans la mËma
ville en 17J8 , in-6°.
* FBAGABOL , fàmeus général
128 FRAG
grec, au actrice de l'empereur Cons-
lintiit daus le ii' Biècle , comitiaQ-
(loit , dans la Mésopotatnîe septeii-
trioQale , une armée norobreuie corn-
Ciée d'Armënieu* et de umaiion.
s PerMna et )m Scylhei , aprii
avoir ravagé plusieura provincsi de
cette coDtr^, s'étaient retiré* dans la
ifilledïTigranocerie; Fragabol avoit
l'ordceabsoludepreadre cette place,
et ie< gouietoeura des payt Toiains
y arrivoientà mesure avec de nou-
velles Iroupea. Cependant ce géaë-
ral , corrompu par io,oao talens
qu'il reçut de la pan de reunemi ,
évita de se battre , et laissa détruire
■ous sea yeux presque toute l'armée
chrëlienne. L'empereur , instruit de
M trahison , l'appela à Conatanti'
nople , et le fit noyer dans la mer ,
vers l'an io63 , daprèa le rapport
de Matthieu d'Edesse.
FBAGHETTA (lérdtne), de
Bovigo eu Italie , demeura quelque
temps i Rome , oA il fut cbargé par.
la cour d'Espagne de diverses affaires;
inats sou esprit satirique l'obligea
de quitter cette capitale. Frachetta
*e fit un nom par sea ouvrages Ae
piJitique. Le plus coasidérable est
Il Seminario del Governo di Sia-
ti) e di Gutira , 1 648 , 10^4°. Noua
ayons encore de lui une Traduction
italienne du poème de Lucrèce , avec
d'excelleules remarques sur l'ëpîcu-
risme. U mourut à Naplea au com-
mencement du t7° siècle.
' FBAGONARD {N.),inorl
à Paris le an août 1S06, âgé de
74 '"1^ I cultiva la peinture avec
succès i aon pinceau est gracieux et
erotique ; On. distingue parmi sea
Œuvres sea tableaux de Callirhoë.
1. Lia Fonlaine d'amour. II. Xe
Sacrifice de la rose , et divers au-
tres sujets reproduits et multipliés
par la gravure,
* FBAGOSO ( Jean ) , de.Tolède,
FRAG
médecin et cbirurgien de Philippe
Il , roi d'Espague , se reudit (cé-
lèbre vers l'au 1570. U a publié
quelques ouvrages, la plupart en «a
langue maternel le>
FRAGOUL, prince du canton
appelé Eritzvaneg , dans la grande
Arménie , devint redoutable à ses
voisins vers l'an 1734. A ta tête de
7,000 combaltans , il ,mit en dé-
roule complète une armée de i8,OfK>
ihommes commandés par Fataly—
Khan , Persan , gouverneur de Par-
gachad. Fragoul Ht eueuite un traité
d'alliance avec Toroa , autre prince
arménien , gouverueur de la pro-
vince de Tchaventhour , aliu de
chasser de leur pays tous les chefa
persans. Mais Fragoul , corrompu
par les promesses flatteuses de
Fataly, fit livrer k l'ennenii par tra-
hison le paya de son allié qui resta
mort sur le champ de bataille.
+ FRAGUIER (Claude-François),
de l'académie française et de celle
des belles-lettres, naquit à Paria eu
1666. Les R>. La Baure, Bapin ,
Jouvency, La Bue et Commire lui
iuapirèreut le goût des belles-lettre»
et sur-tout de la poéaie. Fia guier prit
l'habit de jésuite en i6S5, et le quitta
en 1694 1 pour cultiver les muses
avec plus de liberté. Jusqu'alors il
avoit manque de tecouti,dit le père
Nitéron , pour acquérir la politesse
de la langue française ; mais il pro-
fita beaucoup dea leçons de madame
de La' Fayette et de Ninon de Len-
cloa. Quand il commença d'être ad-
mis dana k société de celle fille cé-
lèbre, l'âge avoit aSbibti ses appas ,
et avoit donné de nouvelles forces
 son goAt et à son jugement. Le
commerce de Ninon servît â hii
former un style naturel , élëj^aut
et poli. L'abbé Bigaon , chargé
de présider au Journal des sa-
vana, engagea l'abbé Fraguisr, dout
il connoistoit le mérite, à parla-
ÏRAM
jBT * iravail. Il y rfioii d'aulant
yWi propre , ijue , IrAs-veruf daus
Il 11 uérature ancien lie el moderne,
tllranfière el fraiMjsiiBei- il écrîvoit
Égalemeut bien en français et eu
latin, Cl ajouioit ;4ce laient la cou-
uai&iancc du grei!', dé italien , de
)'e)|>ugnol et de l'anglais. Reiirer'inc!
cil» lui , dans nti âge peu avancé ,
par des iulirinit^s couliniidles , il
(rmna des consolât I ont dunl la pltt-
liHiaphiG. Plein de celle de Plaimi ,
riont if a«oit'iulfepn» une Teraion
(ompiète, que >a foible xanlé'lui Et
abaudonner, il la mît eu vcra latiu),
Ih ptni béauic'qu'oiiait TàiM ilejniis
Oride. Ce poëme, intiliité, Ecole/fe
PlalDir, et te» BuU es Poê.i{es,rv»çi-
renCf urbanité romaine et les grâces
île la pa)iteM« Irancaise. On les
trouve avec Je recueil de ctltes de
Hoel, »»a iDustré ami , -publie en
ntg.in-i*, par (ea iotDs de Ta'tibë
d'Olivet , qvli éloit Itê'avec tous
deux. Ob a meore de l'aLli^ Fra-
gnnr plusieurs Disseftaliona , qui
ue ïont pas kï morcealra les moins
précieux des Mémoires de l'acadÉniie
rit* t>elle»-leltj:es.It' mounù ik Paris le
3raait7»8,
\ PBAW (i<an^, tcigneur imj
Tkbhbla't , né à'Angera en i64< >
membre de l'académie de celte ville ,
njoiirut'le a^aoùt i7!i4-8acoaMr-
utian ëtoit celle d'un httinifle qui
avoit beaucoup lu , nari'trop«ntËté
de«e» idé*». SiirlBfhl'de'WlMirs,
il dÎHiat pr«BC|ue mitmirogié, Oji a
dt! lui, I. Plusieurs Traitât dé mo-
ral» solidement écrits , mais rem-
plis de trivialités. II. Di'tcoun sur
torigtae ib; la poésie, I^rrs, 171 3,
tfl-n, m. Traité de» langues ,
Pari», i7o5-, in-«a; réimprimé à
Amsterdam en 170g , ietdifférens
iMTM.ouvfagaa qllillasau^pas wiis
*FHAMB&ISrëilE ( Nmlas-
A^ira'uaiji de la], Cfinnuiaraii le nam
StframBeiorias , médecin,' né 1
Guise eu Picardie ddosle 16* siècle,
til imprimer A Paris, dès tan iGpë,
ta Pescriplion de h Jonlaiiie mî^-
néralè du Miml-iPOi- , depuis peif
décoiiperle au teniiohe de Reims ,
1 vol. iu-8". llapulilié hïauconp
d'kutTes Ttailéi \au\i\tt la m'éde-
cinè que sur la chîrurj;ie el la-jifiar-
inat^e; dont on a donné différeiis
reCueil»^: te plus ample eslJ celui
qui parut cnrrançaiaà'f.yoïi, 164-4,
1669', iiii gras-vol. , iu-lel.
i I. FHANC (Jelian-Mar'tin'ie),
piél-bt et cliaatAiJtv f iWd da l'é-
glia*^"I-.eB»e, bourgdu Hamsul;
dupuis de'cettedtrLauiantM'etfSa-i
voie, al sdc<èiûveineatsein(aited4
l'untiiiape Félix et du pape Nivela»
V, naquit, ûsr» le cotamâiicEimiii
du ijï°, si^lij, i Aumie eu fjor-'
mandie , Mloit Claude PiliuAitt, 'K H
Arras ,' si l'on en oroii<i«an Lo Hoir»;
doit! '('opinion H -été invie partes
■uieon dvla BditiDthèquc txlgiqiiBJ
On.a d* iui.deHx.bHvra|{«i ^u Itue
rareté' niile. fak redtetUiei aiijsiir-
d'iuii'des eorialnc,"!. iJ EMrtf li*
JaiL^Ê B de- atrtu , fltc. , Paris ;
ifci9.y in-4"., «Mb. ll.'Ji^ CÂdn^
pion-^eer/mnes- ,tlc. , pe%if ni'fiH.'';
gt^Jï wnsr'dHterj'.-Bfc nr*" , itHrta
itmàta ..Paris,' IiUd; Il le trobvc' ett
maMscnt^à là .biblioitt^iie' idipë.
ria)riou>"IeB° 7330, C'est dans ce
dernier. IitITë ,' iiftiqtiement edntaari
H TepoussM.lurkfsoabapeu g^liû
quêtes auteurs du roiiiande la Rose
ont -adressé»- au beau sexe-, que 4^
Fontaine a pris l'idre de *on-]oH
con^e.i^t Qias «la fri>i« Gttilippe. .
11. FRANC (Jeaa-Jacquei le);
^F'ojeePoMPiouxs. ■ '
• FBANCATiANUS f mideçÎBd»
Vtcaioe.'^çi ;las élatB;dq V«nJ9f;J
enseigna -_.iî médeuiue, 4 JBptogi(ft
eu i563 ; l'anuée suivante, il se
rendit à'.Pudotié où a.Uêlupnt'Ia
ctiatrc de- l^retiqiie datas, l'univenitt
i3(> FHAS
âe. celte. Tille,, jusijttà «a in<Kt ar-
riïëe,eii.j56g|. Se» ouvrage» Mouf,
l.l>è raorbo gallico liber, Païqyii
tfi64,ia-4''iâci'o»i^- Iâ64.iI^4''t
J,S74,, ùi-S-javitc le Trailé de Paj-
lo^osurlainSmeinal»4iaiyËnfl|tù,
1,565 , ÎD-S" ( dan» le premier tome
du Sfc^fi^ pe morh g^Hico. Il,
Çûmiiia,. medica. , Fiancofuni ,
15^8 , itt-fol., dans l'(4iTi:age mia au
WHjRW Schol^ius. (IL LeeUone^
^/Viç//ci»,,tJlniïft,i67^, inrS°,aTec
ira conseils de uiéd«çin« de,QeorgeT
Jétùuie Veischili*.
yiijie>{Pieire) f nd ji Cani)«at. ea
iâ48i; "«Mi-àPamBOug.leWgiiede
l«vit4jmL, ioM. iLàoil le premier
«cuIpleiiT. EnuaiH^ pat «oa. goût
poui'laecalptDre.ilVy livra malgré
wu.'ptM qui eBi souloil îàta un
bonatiie âe,1e[1rbt.rèt paOlIpouiirln
Wïe ,oùilre<uLdee.lBçiiiudeJeBndG
BdiogOjB. Â,UIbiaK:BlptciuEt,peinUe,
inJfle,>lU|;«lla.dau>iU>iMieajg«iies
^u'j«a lui vibembriuacÉr. Il.demeura
b>ligrl«llipa ^ ï<çieBDa,Dikil.a«pé-
ptilTO de. la.francLa .mabièra de.Mi-
«iKli^Ajige.P^Tnijiseï oDjvragas,, on
diad'tigMtiit les. baa-ialàtfàtn lironze^
ai-iatiq/iotnf escitwea dupi^etta]
deb-«tatue.d«HuIiiIV,^ui>e vilj'oit
■tii ta Pon b-Ibur, a inai^ \iaBaJitaJue
en marbre d* Ji>avii/ , vainqueur de
Cvtia/A,.q>L*>»iVoitiau Atusétimpé-
, ntANCESCA. /'ojf'i* ïa««fi .
' T. FRANCESCm ( Watiltieli ) ,
.cjtflj-Bude V,£ij(Ba,MJyoild(ni le
' 16* siècle. Il a Iro^iùt'.eq Ituigiie vul->
oaire la Rhélorique d'Aristote; les
Vetnm^tùUes de SitopllclM. sur
Eptettt'e , phibeoplie^toltidn et /'iïrt
dèiù'M^ làvle'/lkhiaihe':-
':. -1 S,. EBAINCSSGHI> (Damcnico
AnvdLo ) r'âs.abggip-, ià^ eii tSgâ '.,•
FRA5
étudia le droit ^ Utliéq^fi^e «til'A)*
quQDce; il cultiva aussi la po&ie.;
queJi^Miiie», de esi poésies ont ëtj
insérée* d^ns les Secveila du teaips.
Apre» a^oiï rempli divers e«aploii
bonora)jhe,,il «e coDewra. à. la. pré-
dica.lioD , od(il:obliat de t^ «ucùb,
qulil mérita d'êiïe eniendw par plu-^
sieiirs Bftuveraioa. 11. nwurittjdaas.ui
patrie eu 1,777. 0« a de lui dei
Sermani et Af^.Panégg'riqitK.Aaa»
le Recueil des Pan^jiriipvs des plu*
célébïes oTAtewcs du, 1.^ liècte , Ven
•m.jaANCESGHl(Midi«tr
Angp), fc«re du f\éfiiax%, «BUa
d^us l'ordre dea capucins,. où il se
di«tjngut(Mr M*mènji.et:W«.V*rlust
BougîtXtV.le DAinqi^ priddiMIteiir
aposiQliqne o». 1740,; Gii,i7.5], il
sp, retira, dan» un CQiiï,enL d); sou
□r^re), «U.il tqopiql en 1-7(16., âg^
de fA 4w. On a de.ce lejig^eiu^ /utit
Fa,né^riqt/f^i(]iùi, a^ès^voir.paru
séçardment , furent recueillit et-, wi-
PRira^. à: VejM«,en- 1766.
fl. rSANCEMHÏNKM«rc-.AB-
toine ), peintre d'histoire.,. nd à Bo-
logne en 1 6ij8 , mort dans la tnëms
viUe.en lïflg-, FjraBt#»cWai', ël^ve
de Cigneri , e'eU fait reouiquer par
un dùsm-aMes correct, ont belle
en pression , el no calwit nabareL ;
mais- on tr«tive dans sea. ouvrage»
plustde simpHoit^ que de nn^lenae.
II. SB 4;hB^eoil«e8ldes,ligures'daBa
le». l«blefiHX. qWiL faifoit de, société
avecQuaiui., connu . pour pfiadr»
arec disliucOon.lft paysage, les .or<
netnewv 1» perspective aërienae ,
el.persOTiitt^iie, pouvoit apercevoir
b diffîresce des.pinceauK. Saa ou«
«rage*. eoDteBtiuîiSa. dans tesiprinci—
patee Villes^ 'Italie. Nammëchevalier.
du. ChiisL p«r< lapape^j comhMi d«.
présens par plusieurs princes., ilieab
laissant une grande forluna
[(»' aiiDidiiealiuiitHnse* ftroienK
àd«itB d»aioiti^
FRAW
. *II. PaANCESCHlNI (B»l-
tluHV) , aiiiuominé Volleranno ,
<{« la ville de Volterre , dix il ëtoU
né en 1661, éliidia la peiuLure à.
Florence , eoiiï Matthieu B(i»selli. Il
n gravé à l'eau -forte un de Ma ta-
Lleaux repri^nlaot le Sauveur en
croit:, à qui un soidat , du f^r de aa
lance, ouvre la cdté.' F rauceschini
mourut à Florence eu iGtJg.
FB-M^e-FLOltE. F'ojez Floris.
+ FRANCHEVILLE ( Joseph dv
Fuesnb <le)i né ea 17011 à Uoiin-
leoa en Picardiie, mort à Berlin le 9
■lai 1781 , membre de l'aondéiBie
de celle viUe a doauë, t. UCb-
tetvateur hoUaaitaiê, L^uwarde,
1745, in-S". C'est tiiM eapèïa ds
joariwl , dtmt il a paru cent uu-
méroa. U. La Contolaiioii pAilo-
t^kique de Boeie , IkrJin , it44.
•a 3 Tol.. ia-i3, nisezi bien tra--
iiûtm.1il.£siaideoanuenalioiiB3ur
Uutes sortas de maUhvs , Amà-
leixlan). i74J,in-ia. IV. Hi^ioire
du première» ea^édiliorts-de Char-
itmagae pendant sa jeunene et
avant son régne, Amneidam, i74i>
ÛÉ-a*. Erancheville &l parniire celle
hialoire aous le naia d'Au^bsit ,
turnommé Homère , auteur con-
Icmparain. Voltaire a oiU Fraiiche-
vilfe dan» l'Hiatoira du aiècle de-
Imuî» XIV, ce qui luiadonoé plu*
<k DéldbrUéqtie ,1e mérite da ae»ou-
•I.FaANGHI (Antonio) .peintre
iitdieii , n^ÂLuujuesen i638, mort
eii.i7i>9 , premier peintre du duc de
Toacane , a peiul le portrait et beau-
coup de tableaux d'autel.
n. FRANCHI (Vincent), prëaident
d»Naple«, w patrie, et célèbre ji
ifeconmite , mtrrl' en- 1601 , à- 1
>B>; a dcranë , DecUiotKt-sacH regii
eoitcilii Neapotltani , ilv falio;
. • ERANCIUMOST db Fkam-
VOTEZi-X ( Nicolaa ) , médecin aile-
FRAN
i3i
maod , f rofesaeiir de mddecioe dam
l'université de Prague, mon dan%
cette ville en 1684 , ^ l'^ige de 4^
— - a publié , Lithotomia metlica _
Tractaliis Lilhoniriptkus Je
calcula renum et feskat, Viaeie^
t F. PU ANCHmi f Prançon ) , de
Cotence , inivit Ghàrler- Q»ilit àt
l'expédition- d'Alger, et allia Mar»
avec lea Muses. U futenainte évèiiiNi
de IUcsBB, pui» de PftpulBnia', eV
mourut eu 1SS4. Otrini doit ijaei^
que» Dia/qgues , que de Thon conr-
pare à ceux de Luiieii; et d'eiitre»
petits ouvrages , écrits avec auev
d'agrémEUi. Sm Poëmata et Epi-
^ammuftrent étéimprimésJHionio'
"i54 , ili;8*. Ou trouve quelque*^
de ses Poésies latines data h'
deuxième volume dta Veri d*a illus'
irps poètes italien», publiés par Sbl-
thïeu Toscan.
* U. PBANCHINI ( Jean), -ai &i
Modene eu' i663 , entré dauii l'ordroi
des mineur» conventueU. dont il fut)
hiilonographe et chronolo^lïte- ,:
<levint au8si théologien de i'tuo--
'vois U-, duc de Modeue. Si ce labo-
Tiaui écrivain eût réimi à son acti-
vité dans aea recherche» plue d« dis-
cernement et un style plus pur, il
auroit passé pour uii des meilleur*
jhislorieus de sou ordre et de ta
^patrie, Oii-ade lui, l. De ancigni-
\lcUe franaisaanlt conventualibu»
\ad/iidiiMiidd , Eoncilione, 1686..
■H; Status religioais ffp--^:—-—~
iHtinorunt" convenluajiun
l|G»3. 1)1. BilUiosqfia e
tilterarie rfa* scriiiori Jrancetcani
càtuvntuali, eA' anno scrilto dopoi
Eanno lâSS , Mtideun, i6g3.
+ I. FRANCIA ( François), né i^
Bologne en. 1450-, d'abord orfèvre,
puis peintre en émail sur métaux ,
ensuite graveur distingué de coins
pour les médailles, enirainé par son.
igâue, iùiil]>arsc|ivfc)';i'lapeùi-
i3a
FRAN
ture; les diEBcultés qui dévoient
TeStayei à quaiaate ans ne le re-
biitèreat poiol. Comme il était très-
fbrt daus le deMin , et qu'il avoit
pour amis let peintres les plus dis-
tingués , il en apprit bieutât la ma'
nlère d'employer le* coiileurs,et liii-
vailla avec taat d'ardeur qu'en peu
de temps il défini nu des ploi cé-
lèbre* peintre* d'Italie-. Au fort de sa
Sloire , il entendoit souvent parler
e* chefs - d'oeuvre que Baphaël
es^cutoil à Boioe. Baphael à sou
tour euLendoit parler avec ^loge de
Francia ; il s'i^Ublit entre eux une
correspondance fondée sur l'esliine
et l'amitié. Raphaël ayant fait pour
une chapelle de Bologne un tableau
de sainte Cécile, m'adressa à Fran-
cia, en le priant de se' donner la
peine de le placer et même de cor-
riger le» dÉfaula qu'il pourroil y
remarquer . Transporté de joi«
Francia s'erapresse de tirer le ta
Ueau de la caisse pour le bien e:ia-
miner ; mais à ta vue d'un de* pini
beauH chefs-d'œuvre du grand pein-
tre, il se dégoûta de ses propres
ouvrages, et désespérant de pouvoir
k sou âge porter plus loin un art
dont il croyoil avoir atteint la per-
fection. Il monrui en peu de temps ,
de mélancolie et de diagrin, l'an
l5i8.
• n. FRANCIA C François-Marie),
fraveurau burin etàl'eau-forteyné
Bologne en 1667, et mort dans
tetle ville en 1753, fut élève de
François CuTii, graveur, et ensuite
de Barthélemi Morelli , peintre ,
sumoninté Piittoro , chez lequel il
poursuivit les éludes de dessin et de
gravure. Le nombre des cuivres
qu'il a gravés s'élËve au-dessus de
l'ioo, et quoique tous ses ouvrages
ne soient p;is également bons, oii
remarque cependant dans toiis une
excellente taÙle. .
* m. FflANClA( Dominique ),
FRAN
fils do précédent, né à Bologne !•
ig octobre 170J, montra de bonas
heure des dispositionspour la pein-
ture; mais étant destiné par ses
pareusà être architecte, il alla étu-
dier son an BousFerdinand Bibbiéiia.
BOUS lequel il lit de giauds progrès
dans le dessin. En 17^5 il se rendit
à Prague, où il fui employé aux
travaux qui dévoient avoir lieu
pour te couronnement de Charka
VI , roi des Romains. De Prague il
alla i Vienne, où il séjourna quatorze
ans; on voit dans celte ville plu-~
sieni* églises, salles et cabinet* qu'il a
pemi*. Francia excelloi t dan* la pers-
peciive. En 1736 il passa en Suède,'
où il fut nommé peintre du roi. De
Stoclcholm,oii il étoit resté hiùt ans,
il *e transimrta avec toute sa fa-
mille eu Portugal, s'atréu à U»-.
bonne quinze mois, s'embarqua pour
Livourne et vint i Reme où il tra-
vail)* pendant trois an*. De retour
vrages et en fit d'aiures. Le désir
de revoir sa patrie le ramena à
Bologne, où il«iourui en 175S.
I. FRANCIONE. f^oyes Fkan-
• II. FRANCIONE ( Pierre ) ,
peintre originaire d 'Espagne , fut
élevé-à Naples, où il travailla. Le
Tableau 'de la Vierge avec son en-
fant qui dort »ur suit sein , et qua
l'on voit dans une chapelle de Saiat«-
Marie-Egyptienne , eelde Francioae,
ainsi qu'une Deicenie de croix qu'on
admire sur le grand autel de Saint-
Gaudence. Ce peintre vivoit ver*
i6i5.
• FRANÇIONUS ( Sauveur ),
éloit de.Pakrme, où il exerça la
profession d'.apothicaire avec autant
de talens que de succès; il mourut
danscelle vllleen 1617. On lui al—
iribueunirailéélétnirn'.airede phar-
e ,m\.\\\ùi Viacom itelli ^uati
FBAN
i33
ê'iangiia coït li/l^nza alli diteê-
poli delf a/le , tarte delta spesie-
lia, PaUrme, iSaâ,in-4°.
■ FRANCIS (Philippe), ihéologien
irlandais, mort à Baib eg 177)1, &ls
di^doyea d'un chapitre dans le luéiiie
paj8, fulrecLeur deBarrowauconité
de SiiQblck el chapeUin de l'hâpilal
de Clielaea. On a de lui une Traduc-
tion li'Horacetl de OémoslAènes eu
auglais ; deux Iragédie» iatitulëei ,
l'une Coruia/tce , ei l'aulre Eu-
génie.
■= FRANCISCHELLO belle
KIdha , peiuire de l'école napoli-
(aiue, lloriMoït daui le J8' liècle.
Jl était riche dana m compoiition et
l'en chalneni Eut dea groupe* ; «ea
figures GDQl bien ajusiéea, et ont d^
brau» atlitudea; mais ^u âet^
est manière el u couleur senl l'é-
Tenlail; elle a de l'agrément , mais
«lleest fausse. 11 oriia les galeries du.
paUisdu roi de Satdaigue, et quel-
ques églises de Turin. (1 travailla
«usai XKmr les principales villes d'Ita-
lie , el pour le* souverains éLrau-
gers. U « peÎHt VjinnoHciation daua
nue éetisc de Mantoue. On voit le
càocolai de la F'Ui^ qui chauffé
dans une cafetière d'argent; elle a
un chat, un perroquet et urje belle
chatte de imlourt à crépiue* d'or.
* FKANCISa ( Jean), médecin,
né en i53a à Kipea dana le Jut-
)and , mort le 4 juillet iâ84 , à mis
en latin plu«euTS ouvrages d'Hip-
pocrate et de Galieu , et a composé
quelques pièces en vers , en parti-
<iilier un poème sur la structure des
jeux, imprimé en i556, à Vittem-
berg , Boua ce litre : Ife oculaivm
Jabrieâ et eoloribui carmea.
FflANCISQUE. t'omet Milb.
t FRANCIUS ( Pierre ), profes-
■etii d'doq^uence , d'histoire et de
grec k Amalerdam sa patrie, né en
i64fi, vojagea en Aueleterre, en
France et eu IlaJie. Il jouiasoil
d'uuerépulationasseit étendue, lors- .
qu'il mourut à Amslerdain en
1704. On a de lui, I. Un recueil
de Poésies en grec et eu laiin ,
168a ,in--i3. II. Des Harangues,
i69a,iu-8°. III. Des Bluvret post-
humes, i7o6,in-8°. Francius cul-
tivoit aussi avec soin sa langue
inateroelle, mérite atsez rare chez
les savans tiollaodais , el qu'il parla- .
geoit avec ses aiuis Hoogalralen et
Broeckhuiaen. U en a donné la preu-
ve dans aa Traduction du Dis-
cours de Grégoire de Natiame sur
la bienfaisance , rjui parut en 169g.
Dans une savante Préface, il as^-
signe le premier rang, parmi \r»
éctivaiiis hollandais, à Pierre, fils
de Corneille Hooft; et le second , i
Vondel. Il rend auMi justice au sljle
clair el pur de Gérard Srandt. U
distingue, parmi tes orateurs sacrés,
Vollenhove, Mooueu, les trois fiU
de Gérard Brandi; it donne son
avis sur l'orthographe hoIlanJaise .
etc. On a encore de lui quelques
Pièces de ver» dans cette langue.
t 1. FRANCK DE FBANCKENAn
(George), médecin , naquit à Nanm-
bourgen 1643. A l'âge de 18 ans,
il fut poëte et couronné à Une : il
mérita cet honneur par sa grande
facilité à faire des vers allemands ,
lutins, erecs et hébreux. Dans U
suite il devint succeasivemeui pro-
EuBseur en médecine à Heidclberg «t
Wittemberg, d'où le roi de Daue-
marck Christiern V le fit venir i sa
coiir : il fut honoré â son arrivée
des titres de médecin du roi et de
conseiller aulique- L'empereur Léo-
pold y ajouta celui de comte Palatin
en 1693. Ses ouvrages imprimés
sont, I. Flora francica , in-ia.
n. Saljrrte medicŒ,iD-^°, IIÎ. Boiia
nova attalomica , HeidelbergEB ,
1680 , in-4''- IV. De calumitii' '"
i34 FRAN
medicos el medicinam ibid., 1680,
in-tbl. V. Ve medicis philologis ,
Wittcbergœ , 1691 , 111-4°. VI. Irnt-
litiitionum medicarum ^rtopsii,
Heidelbergs . 1679, in-ig. VU.
Pan-aèihiiotàecazooromica,ih\d.,
1680, iii-4''- Vlll. Ue paliiigenese ,
tive ressaschalione aitijiciali plan-
tanim Aominam et animaliam suis
cinerihui, Haix, 1717, in-4°- Ut.
Plusieurs Lelliea. Ita aussi hissé un
grand nombre de Manuscrits. \S»':a-
déniie 1P0|)oldÏDe , celle des Hieo-
vralt dePadoire, el la société Toya le
jlle Londres, se l'étoîent associé. Il
mourut en 1704.
•B. FRANCK {Jérârae. François,
VI Ambrvise ) , peiiMre!) Damaiids dii
16' siècle, ëtoienl i'rèr^s, et tous
les trois Daijuirent à Hérestols. Ils
turent aussi tons trois élèves de Flo-
Tia on Praqc-FloTe , et se distiu-
^èrent dans leur art. Jérôme passa
en France, et fut employé à Paris,
On t1 fit, en i565 , nn grand ta-
Meau représentaiil une fialiviié ,
^ni se vojoit au mnitre-anlel des
T»rdeliera. Il peignoit le portraii
avec succès , et Henri III le chsisii
poursoo pBintre en ce genre. Après
la mort de Fraoc.t'Iore , les lil^ves
de ce maître qiiitlËrenl leur patrie
3W11T étudier sou» Fratick. TaBt d'a-
Tanlages ne purent le lixeràParis;
il quiila celle yille, paaaa tjuelqee
-temps en Italie , et reloirrna à Ah-
Teis , où il mourut vers 1614 , Agé
d'environ 70 ans, Iji inauière de
Jérôme tient as<ez de celle de son
tnaitre. On aperçoit hbb plus beHe
ordonnoncedaas ses grands laUeaux
^'histoire que dan» le» pelils. On
dislingue ceini qui représeatoîl uu
sainl Gomer, qui éioit dans une
chapelle de Notre-Dame d'Anï*rs.
François Frauti , dit h fieux, a
fait pUisipurs tableaim eslimés. I]
fut admis à l'acadifinie des peintres
« Tilte eu 1666. Ou regarde
d'Aover:
lan
fraN
comme «ou chef-d'œuvre ub taUean
de^lre-Damed' Anvers, reprâten-
tant Jésus-C'àrisf au mitieu des
docteurs. Il j a sept beaux tableaux
de lui dans la galerie de Dresde,
entre auim une Fuile en P-gypte ,
la Création d'jidan « d'Eve, et ,
celle dva animaux , on Su/ef allé'
gorique, et la Perspective inté-
rieure d'une iglia» , etc. On«« voit
aussi deUK dans celte de Vîeuae i
l'on représenie Crésus étalant seê
Hciestes , t'antre , une f-otmpi^iiit
dans an talon. Ambroise , le phu
jeuDe des trois Franck , surpassa se»
frère» dans lliiMoire , comme la
prouvent plusteura de MB grands tB~
bleatiK , entre a» Ires le jKarijr rfn
suinta Crespin et Cresptnien , qui
est dans Motre-Ilame d'Ali ven.
' III. FRANfX ( Sébastien ) , fiti
de Fcançois di* Je Vieux, né à
Angers en 1S75 enrir^ , ivuasis-
toit parfaiiemeBi à paiodne des ba-
tailles, et sur-toM i repré»eDtar 4«B
ohevaui. Le paysage u'éloil |Kia une
des moindres parties de sou talents
iine bcHe ceoletif et «ne toncfae ipi-
riincHe en font le mérite priacipal.
On voit , dans 1* «paierie de Hnnicb,
deHK b«aiuc tableaux de lui Tcpro-
teo\ma.tesSAivresdeXrséneorde&,
el <mit,jtme>atfé« de personnes de
distinetioa 1 daiia «site de ViaiDo ,
«ne fue de l'intérieur des Jésiiite^î
d'jinvers, et une Scéœ de laguerrt
des payviru tn .Allemagne.
■ IV. FRANCK ( François ) , «t
le Jet/ne, frère du précédent, né à
Anvers «d i58o, noit dans cetto
ville <B 1641, ^oil élève de «oa
père François , drl ée Vieux, et a
suin aa minière en grand et m
peut. Il «lia élitdiei à Venise lea
plus grands coloristes, et s'attacha
d'aborij a penidtie des folies d* '
carnaval , et autres sujets de ce
geane ; mais dans la suite il m livra
toHt oHtwr i peladtc lliisloiic «u
FRAH
{ranil. ïîe retout i Anver» , fl te "fit
mie gramie rëpuiation («rpliinEurs
bons tableaux, et entre autres psr
c«lui de la cbapelte des qoade cou-
tonnes, daBs Noire-Dame d'Anvers ;
le sujet est tirades Actes d«s a^tMies;
On reproche à ce peintre peu d'or-
dte dans set compas liions ; iDart îl
BToit d'Éilleura uoe belle couleur,
trofc toncke fiue fei B^iirliodle. On
voit de lui, an Mùsèe Napoléon,
rm tableau reptëseUtant Lnhati qui
chereAe ses idoka. ■■
* V. FRANCK ( CeiMUmin ) ,
peintre de bataiHea, né à Anvers
ta 1660 , de la fainltie des pré-
téien» , directeor de l'académie
de oMte Ville «U iS^fi , dessinoit
bien la figure , et sur ~ tout les
chevmx; mais ses ouvrages, loin
d'avoir le lloii et le large de ceux
de Von-der-Meolen , ëtoient quel-
<]ttefois secs et sans chaleur. I.«plu3
b«an tableau de Coaslaiiliu Franck
représente le Si^ de Nainur par
Guillau/ae Ifl, roi d'Angleterre.
La ville est duns le lointain , et sur
le devant on voit le prince entouré
d'officiers généraux. Cet ouvrage est
d'une grande vérité , d'une belle
coulenr, ei d'une manière libre et
ïigouiauiE.
' • VI. FRANCK (Simon), né i
Gemeppe, prèide Liège, en 1741,
M distingua de bonne heure dans
les belles -le lires , pariicDlièremeut
dans l'éloquence et dans U poéxie
latine, catnme on le voit par les
pièces diverses insérées dans les
Musœ Leodienaes, 1761 el 176a,
~3 vol. iD-8°. Dans le premier de ces
KcueUs, on distingue un poëme épi-
que sur rétablissement du christia-
nisme au Japon, pleiu d'ëpitodes,
imaeei, et comparaisons heureuses,
et de IrËB-hcaux vers, qni a été
tflroprimé à U suite dé la Vie de
l'apAtre des Indes, Liège., 178S.
Pumitupitcei du «ecoiid volume,
FRAS
t35
on reiharque l'Ode In imphs irc-
culi nostri scriptom. Ayant em-
brassé l'état eccléBiasTique , el s'étanl
livré avec une ardeur extraordinah-A
aux fonctions de ce saint Ininfstèire ,
iltnouTut dans sa patrie, en 177a, ■
d'une maladie contagieuse qu'il avdit
contractée en visitant les ïnalades
avec un ïfele éçal i ses autWs ver-
tu».... Qu'il soit permis à îauttnt
de ceft article de dire :
Euid. )ib. VI.
i FHANCKE ( Aupste-Hermàn) ,
tliéologien allemana, né i Lttbeck
en 1 663 , lit une panière ses étude»
à Leipsick , où , avec qndquet-uas
de aes amis , il ibnda une espèce de
conférence sur l'Ecriture sainte , qui
subsisie encore sous le litre de Coh
iegiamphilob '"
nistre â Erfort
lecteur de Brai
ses états; il îu
des langues 01
de théologie
cette ville qi)
la Maison rfi,- _., __ _,
enseigne à la jeunesse indigente
tona les arts et toutes les ecieucea ,
et on l'instruit dans la vertu et dans
la religion. Cette maison protiréra
tellement , ([u'elle comploit , en
1797 , deux mille cent qualre-vingt-
setTe jeunes gens , et plus de cent
trente précepteurs ; on y donnoil
à manger & près de ii« cents pau^
vres, Boit étudions, soit orplmlini.
C'est à elle que la mission protes-
tante du Malabar doit ses fonda-
teurs. L'autent de tel établissement
mourut en 1737,4 64 ans, pleuré ,
comme le bienfaiteur du genre hu-
main , j>ar tous les malheureux que
sa charité compatissante et ses soins
pateruels avoient arrachés il la mi-
lèce, A roiùvetâ tl «a vice. Ite k
l36
fra:«
de cel homme de bii>ii , I. D*» Ger-
mon» et des Livres de iléi^ulion,
en allemand- II. JHeihoilus a/udii
(he:il<igici. \\\. Inlroiiuctio ad lec-
tiouem Prophelariim. IV. Com-
mentalio de xopo libroru.-n veie'.
rit ei novi Testamenii. V. Manu-
ductio ^d Itctionem Scripliiroc »a-
eiw. VI. Obaeri'alionva bibUccE.
Les ouvrage» de Pranpke sont eaii-
mé» dao» le nord ; ses éiabllHeuieni
le lont daiu tonte l'Europe.
' FBANCKEN ( Christian 1 ,
théologien allemand, mort à la fin
du 16* sitde, d'abord îésuiie,qiiitia
sna ordre pour embrauer la >ecle
des sociniein, et le réfugia en Po-
logne , où il se r^iinil aux tmimi rts ;
inaii eiMuile il rentra danal'Églïae
catholique. Il a écrit une salire vi-
Tiilenle contre les jÉstiiiei, inliulée
Brève colioguîam /esuiliciiiii; et
nu au|re ouvrage intitulé J?e ^nare
CArUli.
'. FRANCKENBERG(Ahraham
(te), seigneur deLudwigtdoiffet de
Schwiriie.JaDa la principauté d'OeU,
refuïH de* .emplois causidérables que
lui offrirent rtilectenr de Brande-
bourg et le duc d'Oels. Il passa la plus
grande partie de sa vie dans la re-
traite à Ludwiendorff, où il éloit aé
«ni59S,etouil mourut en 1633.
On H de lui un grand nombre de
Jacob Boehm. H. F'Ua l'eierum
fitenlitim. 111. flosce leipsum ,,<
Ses écrils ne sont guère conhut hori
de l'Allemagne.
I, F8ANCKENSTE1N ( Clir
ùan-Godefroi ) , né à I.eipeick
»66i, mort en 1717. ai'i-è» av
vojagé en France, en Anglete
et en Suisse, exerça avec applan-
diisemeni la profession d'avocat à
Leiptick, II avoît une mémoire pio-
dijieuM. Ses principaux ouvrages
Fit A»
Mmt , I, Une Coni/nualiiin de l'In^
tro'Iuriian à l'IJistoirc de Pif^twt-
diirff.W. fie de larehf C/triniint,
111. Hittoii-e de* seizième et dix-
septième siècies, qui ne sont que
de mauvaises compiUlions.
II. FRANCKEN5TEIN (Jacqiwh
Auguste ), rUs du précédent, mort
a Leipsicken 17S3. après avnir pro-
(etȎ le droit de la nature et des
gens , composa un grand nombre
d'ouvrage* et de disserlaiions If-
!s , et entre autres celles qui sont
ilol^s, 1. De rollatione bono-
<t.\l.DeJaribii*Juda:oramiia-
gularibas in Germaitiâ, tU. Va
T/iesaurit , etc. Ce lavant étoil plus
propre à compiler iju'â imaginer.
FRANCKLIN. f'oy. Franklin.
• 1, FRANCO, de Bologne, cé^
lèbre peintre en miniature , flo-
rissoit en 1 So3. Appelé à Ronie
par le pape Benoit IX, pour Iravail-
Franco fut le chef de celle école de
Bologiie, de laquelle sortirent les
Vilali, les Simon, les Jamb, et plu-
sieurs autres grands maiires.
* II. FRANCO (Aendlo),
peintre napolii'iiiu, élève de Geu-
uarodi Cola, llonssoil en 1400, On
voit quelques -nues de ses peiiiluret
à Saiul-Dominique majeur , danii l«
chapelle des Uruucacd, et dans celU
de la famille Caleuta, dansle dâiue.
* m FRANCO ( Matthieu ) , cha-
noine de Florence, est compté au
nombre des premier* cullivaleurâ
de la poésie ilalienne. Ses Soniieti,
communément imprimés avec ceux
de Louis Puici , respirent la bo>if-
fonnerie et la causticité, et ils ont
quelque ressemblance avec ceux d«
Buichiello, ^on prédécesseur.
FRAN
- f IV. FRANCO (Nicolo), poïie
caliritjtie , iiaqnit i Benevent , en
iSio , d'un maître d'école. Apre)
avoir exerce de bonne heure son
^ie cauMiqiieà Na|>te«el à Milau,
il revint dans M pairie, et full'anii,
ensuite le rival de l'Arétin. Il cen-
mira comm^lui les' vivons el les
morli , mais il en fui récompense
aifKremment, L'ArëLin mourul
tranquille dans aou lil; Franco, qui
aVoil en l'imprudence de quitter
Bénëvent pour Bnme , ailaqun des
«àgneurs romains irès-^iccrédit^s, et
lïit condamné à mort en i Ii6() , par
ordre du oape Pie V. Quelques-uns
pensent qu'il se sauva de la prison ,
qu'il fut leulement pendu ea effi-
gie ,et mourul peu du temps après,
de chagrin et de honte , à Béuëvenl.
Si on en croit [^ Gbiliui, Franco
ëcrivoit avec beaucoup de délica-
ginatioQ éloit féconde en uillies. Il
se déchaîna contre le ^>ape Paul III ,
Tonlre Ion» les Farnèse, les PP,
du concile de Trente el Charles-
Quint. Cependaul il avoït, malgré
son humeur bilieuse , d'excellentes
qualités, a II élott discret, compa-
tissant , sensible et généreux. Il
avotl mérité la conliance entière d'un
ambassadeur, qui se l'éloil atlaché.
U rendoit les plus grands services
ik sa famille; il loulageoit les pa-
rens de ses disciples , el n'exigeoii
rien de qui ne pouvoil rien payer.
Ses amis l'adoroient; el quel homme
méchant eut jamais de véritables
amis ! IncaïKible de ramper, il dé-
daigna les faveurs de ces grands qui
ne voient dans les gens de lèllies
que des plirleurs ainusans. On ne
lui reprflcha point de verser le poi-
son de la calomnie; el son crime
fut celui d'une aine ailiers que
lOfirmenle , le spectacle du vice
heureuK, qui ne sait point'dévorer
les injures, et les repousse par des
véritét duresel hardies. Placez Ni-
tolo flans .nn-auire siècle et dans
PRAIN i37
<in aulre gouvernemenl , il ne seia
qu'un écrivain libre el courageux.
Les Romains et les Alhénitus l'au-
roienl applaudi , comme ils «ppJau-,
disHoieul Aristophane ; on le loueroit
aujourd'luii de s'être armé du toust
de la satire contre les uiéclians et
les sots. Mais il ne sentit pas que
la différence des temps el des mœurs .
corrompt assez souvent le jugement
de la postérité , et toujours celui
des contemporains. Chez nue na-
tion frivole et abâlardie, au milieu
d'une foule de monsiguors plus
vains deleumoblesae que leaScipions
n'étoient enorgueillis de leurs ex-
ploits , il osa faire entendre une
voix rëpulilicaîne. Son génie , plus
sévère quêtes lois et l'opinion do-
miuaiite, combattit des ahus, tlétril
des vices qu'elles avoient respectés
ou anoblis. L'ardeur de se montrer ,
et je ne Fais quelle audace naturelle ,
lui firent illusion. Felle fut la source
de ses malheurs, de ses fautes et de
sa déplorable réputation (Anuée
lilléraira, 1778, n'VIl.)» On a
de lui, I. Plusieurs Sonne/s sur
qui furent imprimés a'
— - = (11, et Turin, iS.
pages. H. Vialogi
piacepoli,, 'S iae^ia, i54i , in-B".
Gabriel Chappuys en a traduit quel-
ques-uns eu français; ils ont ét^
imprimés à Lyon, 1&79, in-iâ. 11
a pani eu 1777 k Psris,in-ia , chez
Debure , un livre intitulé Vie de
Nicolo Franco, ou les Dangers de la
-V, FRANCO (Pierre), né à
.irrière en Provence dans le 16*
siècle, professeur d'analomie & Fri-
bonrg et à Lausanne , et chiruTeien
i Berne , est auteur d'un traité dont
1 j- a eu deux écEtion* : conltiuinl
une lies parliei principales de r.hi-
ruigie , laquelle les chiiiugitni
/leniiaiies exercepl, Lyon, i55b,
'n - S" ; d'un auire det Hernies ,-
joiiie/iaiu une ample tléclaraiioit
t38
FRAN
lie loutes kurt e3]>èce$ , et autres
tStslUntea parliez de la chimr-
gie , à lafoir do la pieire , ties
cataractes dea yeux et autres ma-
hdiea,-. avec (tiirscauses , signes,
ëteidens ; analomie des partiel
effetlées et leur entière guériaoïi ,
I^on, iMi , in-S". Il y (wrle He»
h laille au haut appareil , on pré-
raid même qu'il «t le premier qui en
tû\ BUBtian , 91 que c'eil de ion nom
qne le faaut appareil a ëtë appelé
Mel&odu-t FraiKoniea.
t VI. FRANCO (Baptirte), àe
Veaite , peintre médioore , mais bon
deesinateur «t excellent graveur a«
burin et i l'am-fane , a gravé les
onvragcsdeplusieti rs grands maîtres,
entre autres ceux <(e ftaphael et de
Jules-ftoniHin , et beaucoup de su-
iel* de l'aiicieii Testament et des
Acte» des ApAtres. U a fait aussi
pluiituM desains pour les vases
Jtw le duc Urbain faiioit fabrimieT
Gwlel Durante, dune terra dont
la qualité éloît supérieura à toutes
«lies d'Italie. Fralico iBiinrut i Ve-
• VU. EHANCO ( Français) , mé-
dsdii,aéàSélabi, ville du royaume
de Valence en Espace , fut méde-
cin de Jean III, loi de Portugal.
Après la mort de ce prince , ayrivfe
en iâl>7 , il vint à Sétitle , où il
remplit la première chaire de më-
4ecine , et publia l'ouvrage suivant
Libro de eaferntedades eonlagio-
taay de /a preseivacion de ellas
«vec ce Traité ; De la Nieee y del
mo êe t/ta, SévîUe , 1&69 , V4'>
* Vni. FRAJICO (Jacques ) , gra-
venr , frbre dn birécMent , né 1
Venise en iSto.ki gravé unepar-
lie des ligoïes qui te trouvent dans
ration de la JérMaleni du Tasse
laite à Giues en 1 &90, d'apria Ber-
Bard4 CasteHi , et dont Augustin
Canache grava h reste 1 divtnes
FRAN
mitres pièces d'aprËs BsjttiBteFran-
, elç.
'IX.FRANCO(Lorete),*eC«»-
Ul-di-Sangro , dans l'Abmsze, «itoit
m ecclésiastique qui vécut dans itf
_7* siècle. <hi a de lui , la jirii-
tolelii logkam qq. %atroiiersa~
rium tant inter episcopos et regu-'
lares, quàm inler regulares et iai-
cot. Cet ouvrage est divisé en la
parliea. Hhtoriajii'enoiileitiis cou-
tsgionie. Htnim memorahilmm
quct in eadem civitale anttii 1699
et i63o, pe^e grassaïae , geata
* %. FRANCO{9t.) de l'ordre de>
frères prêcheurs , tiorissoil dans le
17* siëde. Il a laissé , Tigies qffêc-
tivie , sea meditaliones sc/tolaatitM
super i S pœcipua iuimaœ r^
demptionis mysleria, etc. ; Hymbif
lum epostoticunti D. Thomae doc-
iriaa explicata , et ab erroribm
gsnlilium et hœreticuivm propw
gnala ; Spéculum quadragesimsf
h, eu.
fut nommé Jean au baplème ; mais
depuis , on j ajouta le surnom d>
François , à cause de sa facilité 1
parler la laïque française , néces-
saire alors ailK Italiens pour le cokh-
merce , aui^uel son pèfc le desliaoil.
«Il vint an monde, dit Baillet,
marqué d'une croix! l'épaub» , daiu
une étable : circonstance qui le ren>
doit dès-lors conforme à J. G. Son
père s'appelait Pierre Bernard , M
mère Fiqae , tous deu^ (rfus occupa
dn soin de leur négocequede celui de
leur enfant. Sans avoir les indinte
lions fort vicieuses, François, d'un
naturel doux , officieux , poli el H-
béinl, ne laissnpmdegobter tesTtf
niles dn siècle. U étoit encore pleiA
de l'esprîi du monde, lorsqu'il eut
us aoBge , dans h(|f>el U «lut yÀi
FRAS
qnantjtë d'arineB marquées du 'ùgne
de la croix. Ayant demande il qui
«Iles étoieut , on lui rëpondil que
c'^loît pour lui et pour ses soldais. i>
Il alla servir dans la Ponille ; maïs
un autre sougelni ayant. appns que
H miKce SeToil être toute spiri-
Inelle , i) quitta la maison pater-
nelle , vendit le peu qu'il avoit , te
revêtit d'une liinique et le c«ignil
d'une ceinture de oorde. Son eiem-
jile troava dei imitateiirB , -el il
avoit déjà un grand ironibre de
disciples , lorsque le popeltmacent
m approuva sa règle en il m. {.'an-
née d'après, le Baiut fcindaienr ob-
tint des WnédictinsVMisE de Notre-
Dame de la Porlionciire , près d'Aa-
siae. Cefiitle berceau de fordredes
frères mvueurs , répandus bientôt
tn Italie, eu Ëapapie, «n France.
fa nouvelle famille se miilliplia
, lettemenl , qu'au premier chapitre
géne'ral qu'il tint proche Assise, en
]3t9, il se trotiva prts de cinq
mille Frères mineurs. Peu après ce
chapitre, il obtint du pape Hono-
rius m nne bulle en faveur de son
ordre. Plusieurs de ses ' disciples
vouloient qu'il demandât le po»voir
de prêcher par-tout où il leur plai-
rait, m£me sans la permission des
Evèques. Le sage Tonda leur se con-,
lenia de leur répondre : « Tâchons
fc gagner les grands par l'humilité
et par le respect, elles petits par
la parole et les bous exemptes. Notre
privilège singulier doit être de n'a-
voir point Qe privilège.» Ce fut
'vers ce même temps que François
passa dans la Terre>Sainte ; il se
rendit auprès du sultan Métehdin
pour le convertir , el offrit , pour
prouver la religicxi chrétienne, de
M jeter dans un bAcher; ce qui u'eQl
prouvé que sa conviction, el peul-
Cire sa folie. T« suliau , n'ayant pas
"voulu qu'on lui'donnât un tel spec-
ïacle , renvoya François avec hon-
neur. Bevenu en Italie, il insliliia le
tien-ordre ; il voulut , par cette
PRaH i39
institiilîon , pf oeu rer aux laïques k
moyen de mener une vie temUabl»
à celle de ses religieux , sans «b
pratiquer cependant toute l'ainlé-
rilé, et sans quitter leurs maisons.
Ce nom de tiers - ordre Ini fut
donné, parce^jne saint Frantonavvit
'■ é le sien en trois ; les frère*
iors ëtoient le pretnier; les cl»"
s ou nrbamstes , le second ; et
les péiiiteos de» deux sexes , le
troisième mi le 'tiers-ordre. Apre*
avoir tégh; ce qu'il croyoit conieait
le plus à ces différens enfans , et
s'èlre démis da généralat , il se rs>
tira BUT une des plus hautes mon-
lagnes de l'Apennin. lÀ A v4t,
s'il en lan 1 croire saint BonaventQr«,
un séraj4iin crucifié qui perça -se*
pieds , ses niatna et son eèuJ droit.
Cesl l'origine do nom -de %éraphp~
que qwi a passé à tout -son firdre.
Il mourut deux ans après â Ainme,
le 4 octobre naS. La multitude
avoit pour lui nne si grande véné-
ration , que lorsqu'il entroit dam
une ville on sonnoit les ctoches.
Le der^ë et le peu[de venotent an*
devant de lui, chantant des canti-»
quea
passage. François , voyant un de se*
compagnons étonné de Ce qu'il souf-
frnit des honueurs , lui dit : u Sa-^
chez , mon frère, que le renvoie à
Dieu tous ces respects , sans m'en
rien attribuer, et que les aulres y
gagnent , en honorant Dieu dan»
la plus vile de ses créatures, d Le
pope lui ayant demandé s'il voti-
ioit qu'on élevai ses disciples ans
dignités ecdési as tiques. « te noiB
de mineurs qu'ils portent , r<épon'-
dil-il, les a ver lit qu'ils ne doiveirt
pas penser à s'élever. Si votre sain--
teté veut qiills soient utiles à 1^
élise,, qu'elle les tienne toujours
dans l'élat d'humilité auquel ils ont
été appelés, b Et comme la pan-
vreté éloit,, selon ses expressions,
la mère nourrice dé llinmilitë , il
ne voulut jamais consentit i letntiE
140 FRAN
ia moindre portion de) bieni que
le» novices avoient dan» le monde.
Quelques personnel crurent le faire
ïelâclier de c«lte règle, eu lui re-
montrant qu'il pouiroii , pat ce
moyen, satisfaire aux devoiri de
l'hospitalité, h A Dieu ne pbiae ,
^it-il , que, pourquoi que ce toit,
nous donuioua atteinte à noe saintes
maximes. » Dans un voyage , il se
dépouilla de son manteau pour
revèiir un pauvre. «Ce
lui appartient, dil-il, car jeius-
Christ me l'a prèle, pour le rendre
à celui qui neroit pins pauvre que
moi. » Il exhorloit ses frires au
travail des mains ; mais il vouloit
qu'ils se coulcniassent de recevoir ,
pour le prix, de leurs ouvrages , les
ctiosea nécessaires à la vie , pourvu
que ce ne fùL pas en argent. Quoi-
qu'il eut défendu de toucher à sa
idgle, à peine fut-il mort, qu'on
l'iulerpréla de cent manières.
Le pape Nicolas 111 lit une fa-
meiise décrélale , par laquelle ,
en iiiterprëtant ce qu'elle a^oit
d'ambigu , il la laissait dans tonte
ea force. Mais des euihousiastes vou-
lurent vivre dans une plus étroite
observance. i:élestiQ V eut U foi-
liliissedelenrpermettredeformeriine
congrégation parlïcuttère. Us se së-
parèreul donc de leur ordre, et al-
lèrent s'éi^blii dans une lie de la
prÈce. Bnniface Vtl! leur ayant or-
donne de rentrer dans leur preiuier
institut, ils furent obligés d'obéirX
La mort de Bonifoce réveilla leurs
idées de spiritualité et de perfection.
L'ordre de Saiut-Prauçois fut ainsi
divisé en deus partis, L'nn prit le
nom de SpirilueU , non par rapport
i leur génie qui éloit irès-élroil ,
mais parce qu'ils se moformoient à
l'esprit de la règle. L'autre eut celui
' de Conventuels et de frères de la
communauté. Clément V déclara au
concile de .Vienne, par une célèbre
. Clémentine, quela manière de vivre
des conventuels suEËioil pour rem-
FRAS
pl.'r tout les devoirs d'un vérilabt*
eufani de saint François. Il fit ren-
trer ceux qui s'appeloieut si impro-
prement spirituels dans le corps de
l'ordre. IVlaîa après la mort de Clé-
ment , le Bchiime recommença et se
foitiiia pendant la vacance du saint-
siège. Jean XXII donna trois cons-
titutions contre ces faux zélés. Il
déclara que c'éloU une hérésie de
soutenir avec opiniâtreté que «Jé-
sus-Christ et ses apôtres n'avoient
rien eu, nonpas^nème en commuu,
dont ils fussent absolument les mai-
Ires, et doul ils pussent disposer à
leur volonté.» La doctrine Ho pon-
tife ne fut pas reçue de tout L'ordre
de Saint-François. Plusieurs auteur*
fameux parmi les franciscains la
combattirent, entre autres Mich«l
de Césène , général des cordelier» ,
et Guillaume Ockan , célèbre dialec-
ticien anglais. Ces docteurs soute-
noient, contre Jean XKII, que 1a
pauvreté évangélique consistoit à ae
posséder rien , pas même en com-
mun ; ce qui étoJl une opintou er-
ronée selon le pape. Mais ses adver-
saires k traitoieul lui-même d'hé-
rétique. Ils alloienl iusqii'i lui dire ,
que de ne pas pri-férer la parfaits
pauvreté, telle qu'ils l'enleudoieiit,
à la possession des biens en commun
ou en particulier , c'éioit ramener
le judaïsme, et prendre k la lettre
des prophéties qui senililoîent pro-
mettre aux juifs u|r messie distri-
buteur des richesses temporelles.
Ces disputes furent fatales à la lraiv>
quillité de Jean XXll ( voyez son
article) i et ta fermentation qu'elle*
avoient occasionnée produisit, dans
la suite , les différentes branches dea
récolle ts, des picpuces, des capucinm,
dea obserranlins. ( yor- Ockan et
Paulet . u° I. ) Ces eufans du même
père difl^rent beaucoup entre eux,
par lliab't et la façon de vivre.
L'ordre de Sa'int-François a produit
des hommes céti;hres par leur science
et leur verlu , et a donné à rÉglts«
FRA»
un graud nombre de cardinaux ,
d'èvèqiiea, el ciiiq papes , dont deux ,
Sixle--Quîiil el Cléincul XIV , soûl
an raug des plus grands souveraius
et dea plus illuilies pontire«. La
meilleure édition des âvux Règles
de François d' Assise e[ de ses Opus-
cules est celle du père Jeau de La
Haye,eni64t,iu fol. Elles ont éle
TÉiiuprimées en 1759 , a toL. 11
Voyex Ai^izi , 11° L
+ II. FRANÇOIS BE Paule
( saint ) , fondateur de l'ordre des
minimes, ué à Paule eu Caiabre F;
1416. Un attrait siueulier pour
U iolittide et pour la pieté te con-
duisit au bord de la mer dans un
disert. 11 s'y creusa une cellule dans
le roc. La réputation de sa sainteté
attira près de lui uue foule de dis-
ciples , qui bâtirent autour de ion
ermitage un oionastêre, le premier
de son ordre. On nomma d'abord
ses religieux les ermites de saint
François , mais François voulut
qu'ils portassent le nom modeste dé
minimes, et que leur devise fût le
mot Charité. 11 leur prescrivit un
mrême perpétuej , et leur donna une
règle approuvée par le pape Alexan-
dre VI, el conlirmée par Jules IL
François enchérissoit beaucoup sur
ce qu'il prescrivait aux autres , n'u-
sant jamais ni de vin , ni de vian-
des, ni de poisson, ni de laitage,
se contentant de pain et d'eau ,
ne mangeant qu'après le soleil cou-
dlé , marchant pieds nus , coii-
diant sur le plancher de sa cellule ,
n'ayant pour oreiller qu'une pierre
•u une pièce de bnïs, portant un
rude cilice sous un habit vil et pau-
vre. Le nom de ce fondateur se ré-
pandit en Europe avec le bruit de
■es vertus. Louis XI , dangereuse-
ment malade, tâcha de le Ëiire venir
«u France da fjind de la Caiabre ,
espérant d'être guéri par ses prières.
Ce prince loi envnva en vain plu-
Menu messagerr. «François, saclianl
FRAN 141
ceqiie le roi altendoil de lui, refusa
de quitter sa solitude. Louis em-
ploya . avec aussi peu de succès, la
médiation du roi de Naples. Fran-
çois répondit toujours qu'il n'irait
roit p.ir lui demander un miracle.
Ce refus opiuiatre ne rebuia paï
i^uie ; il s'adressa au pape , qui , de-
puis quelques années , ne rejeloit
aucune de ses demandes. Sixte or-
donna au dJvot ermite de dérérei*'
En tout à la votoulé du roi, François
partit donc , passa d'almrd par Na-
ples : de U il se rendit à Rome, fut
admis i l'audience du souverain pon-
tife, «et resta, dit Commines, assis
àses côtés, en belle cliaire, l'espace
de trois ou quatre heures ; ce, qui
étoit un grand honneur à un si petit
homme n Quand il fut sur les
terres de France , te roi dépêcha
courriers sur courriers pOiir hâter «a:
marche, et savoir à chatiue itislant
de ses nouvelles. Dès que ce prince le
vit, il se jeia â ses pieds, et lui dit ;
« Saint homme, si vous voulez ,'
vous pouvez me guérir. 0 François
l'exhorta ^ mettre ?n Dieu sa cou-
lianc«, et promit le secours de ses
prières. Commiues, (émoin oculaift,
vante lasagese du dévot personnage,
pense, dit-il, avoir jamais
■ " ■ .nt
1 hom
3 de s:
oi) sembldt mieux que le Saint-E
prit parlât par sa bouche ; car u
n'étoit clerc ni lettré , et n'appril )a-
I, ajoute le même
langue itahenne
lui alloit bien pour se faire émer-
veiller. (Garnier , Histoire de Fran-
ce. ) »■ François, appuyé du roi-
Charles VII[, qui le vénéroilaii point
qu'il le pria de tenir undesesenfans
les fonts baptismaux , établit
quelquesmaisunseu Frai^ceV.il m6u-'
rut dans celle du Plesais-du-Parc , le
avril i5o7,[lfulcanottiséeni&ig,
par Léon X' Les minimes furent
appelés en Fiimce Bons-Homines ,
du nom de Bon-Homme ^ue le*
i4ï FRAN
coiirUian* de Louu XI donnoieat à
ffiat ioodaleul.
tUl. FRANÇOIS X* vira ( Mini),
taiaoïniaé-l' Jfélre i/es Indtî , ne-
veu du célèbre docleur-Nivane ,
ué au chàliuui dr Xavier , an pied
des PjTonée», le 7 avril i5o6, en-
Kignoit ia philosophie au collège
de BeaoTais à Pari», lorsqu'il coiiniii
Igpac« de Lojola, fondateur des jé-
■uitM. 11 L'iiuilètroitemeul avec lui ,
e;t fui uu des sept compagnons du
uiut Espagnol , qui firent vœu ,
daus l'église de Mouluianre , en
ï534i d'aller travaillera la couver-
(ioa des inUdeles. Jeaulli, roi de
Portugal, ayant demandé des mïs-
, Monnaires pour let Indes orieuLiles ,
XavîeT s'embarqua à Liabonnn eu
lâiii-beGoa., où ils'arrèliidabnrd,
il répandit la lumière de l'Evangile
■lU-.la. cAis de Comoiia, à M^taca ,
dam ks MoLuques., dans le Ja])On.
Sais >e.vojanI trftité par les Japo-
nais comme lui insensé , il . passa à
M4aoo,où il n'arriva qu'à la lin de
llhiver , en i5&i : il n'y l\i\ pas
mieux, reçu. Davenu. la risée des
baliilani du paysr, il se hâta de re~
touruei i. Ajnanguécbi , l'une des
villes principales du JapoD^mais daus
HU. équipa^ différent de celui sous.
lequel, il avoit paru la première
fpin U changea ses habits pauvres
et usés en d'oiilres tout neufs et de
[)cha étoffe, prit des. valets i sa suite,
ej, prépara des pciSaeiis poux le roi ,
qfiipiuistoient en une liarlnge sou-
iiaate , un imslrunienl de musique ,
et d'jtutres curiosilëa que lui avoit
diwn^ le vice-roi des Indes. Dans
ce brillant extérieur, il se présenta
dev,aiit le roi., ei Iniremît des lettres
duivîu^-roi, comme des témoigitages
is. soniamiLié. Ce prinu , louché
de» Dréeeju qite Xavier lui offrait ,
permit it ses. sujet» d'embrasser la
Téti§ion chrétieame. I>e R>issi(iunaire
pr^choiideux fois le jour. Il liaptisa
ifois mille .getcBcon» «b ntoiw duo.
IRAN
an qo'il demeura â Amangu^chï-
( foyes Racine , Histoire ecdésiaa-
tiqoe, tome IX, art. aS. ) D'A-
Dianguëchi , Xavier se reudit daui
le royaume de Bungo, et parut de-
vant le roi avrouuDclat extérieur
propre à confondre les- bonzes, qui
le traitoieot de misérable aventu-
rier, mais qui servit peu aux progrès
de la religion. Le zélé missionnaire
conçut le dessein de s'embarquei
pour la Chine ; son vo)rage élant
iraveraë par toute» sortei d'obsla-
clea , il tomba malade , et mourut
le 9 décembre i S53 , dans une ile k.
la vue. du royaume de la, Chine.
Grégoire XV le mil au. nombre dé*
saints en i^it. Oa a de cet apdlre
desLides, I. Cinq livres d'E/ii/res»
Paris "liSi , 'n-8°. II. Un Calé-
ihUme. III. Des 0/iutcu/es. Ces
ouvrages respirent le zèle te 'plus.
animé et la piété la plus tendre.
Ses vertus fiieiit autant de con-
versions que sou éloq.ieiice. S'il fit
moins de chrétiens chez, les uaiionsi
infidèles que les historiens de sa
société ne l'ont raconté, il servit
beaucoup h réTormer le» m<Biir& cor-
rompues des Poriug^s établis aux
f IV. FBANÇOK DE BoHGiA,
( saint ] , duc de Candie et vice-
roi de Catalogne, arriére-peiit-IUs
d» pap Alexandre VI , entra chei
les jénuites après la mort de son
épouse, ei en. fut le iruisiempgéuéral.
.f^.Ei,iziLETH,li'*VUI.) U mou-
rut à Bôme le 3o leplembre iSya ,à
lia aus, après avoir rendu lea ser-
vices les pliia signalés à aa compa-
gnie , qji'il préféra A tout. Plusieurs.
fois il rel'usa le cardijinlal et d'aatres.
dignités ectlésiastiques. Ce saiut »
canoniati en i&?j par Clément X^
laissa plusieurs Ouvrages Iradutts,
de l'espagnol en latin par le père.
Alfonse Ue/a, jésuite , à. Bruxelles,
i67S,in-l*. {Voyait sa Vie,pnhliée-
«afraoçais , ia-i *,i>.ai: le E. Verjus,,
FEAN
^apEÏs Ribadeneira et Eumbe THii-
teiahag.)Li^Tt Cien&iegoa, jésuite
espagnol , mais r«tice en ÀllemagiM
et depuis cardùial, compou une
tmXTe Histoire du mÈine sa'ial , el la
dédia à. l'ÀmirantH de Castille.
ComniË l'Epi tre dédicatoire ëloil
beaui^Dl^ plus, longue que le livre
inème , les plaisaus espaguols direut
^e le père Cieiifuegos avoil dédié à
«aint François de ijorgia. )& Vie de
rAmiiante de Castille
V. FRANÇOIS-RÉGIS (saint).
t VI. FRANÇOIS DE Sales
(.saint) , né au chàtean.de Sates, dio-
cèse de Qeuève, 1^ n août i56j,
iivocaL à' Chajiibéri , puis prévôt
d'An^ieci.eiisiiilcévèque de Genève,
après la mort de Claude Garnim.,
lonoiuJe, ea 1603. Sou zèle pour la
conversion, des zuîqgliens.et des cal-
vinislw avoit éclaté avanï son épis-
qopat; il ne fut que plus ardeut après.
$ea>tuDcÈB répondirent à se» travaux.
Ù; 'avo)L gkgifé i l'élise plvs de.
«piKanta-dix milla aines., depuis
1^93 jusqu'en .i6o%qu'il fut évèque:
ilseroit difficile àe- faire un detaii
exact d^ ueux qu'il ram«na au ber—
ijîul depifis i.6ua insqu'à sa mon.
(*caidinal.cûjPerrotnUwii «qu'il
q.'y, a.voït jtoiiU. d'hérétique qu'il ne
fût coa-valncr^:; iVBia. qu'il falloit
tajdr«Msr i.l'évâque deGeaèvepoiu:
)e» couvertir.... Quel danuuage ,
di«ait Henri 1,V, qp^ alla jusqu'à lui
oSiir le chB{>eHu de cardinal gour le
fiawdapa ses. étals., quel dommage,
qu'un homme de ce mérite sali rei»-
onéilanaias^oritaguesl II institua,
-lcni,)6io, l'oidrede. la Visitation,
4ont. U Wonuad» Chasi^l, qu'il
KtMHl&it Fenoncer aux plaiiina du.
atonde, fut la premièie mp^rieure.
B Touliit qu'on j admit les lilUsd^un
tangétaweiU ddlicat, et; m£ii\e(Hle*
FRAN 143
înfnnes , qui ne peuvent m piuei;
dans le. monde , ni dans les cloiitrM
austèies. Cette cougrégatitMi fut éri-
gée eu. titre d'ordre et de religiiw.,
l'an i6j8 , par le pape Paul V, fji
f^isilaiioaeat, selon le père d'Avril-
fjty, le chef-d'œuvre de l'éréque A»
Genève. U l'appeioit. lui-mime ta
Joie el sa couronne. Les contradic*
tlons qii'il eesuja> d'abord ne le re-
butèreut pas- 1 le sais., dili-il daiu
une de ses LeUres,, que
ne m'en soucie pas ; car , qui 6( jan
mais le bien sans cela? Cependaid
pluaieuts amea se retireront àuprè»
de Notce-Seigneur, qui,, eaiu cela,,
demeureroieut engagées, avec loi
autres grenouilles, daasles marait
etpaluds. » I.enonvcl. institut ss r^
paudii qvec t^nt de rapidité,, qv*
madaine de Chantai en- vit , ava^
il pénéira en Italie, en AUema^Ba
et eu Pologne. Le. Ibudaleur fut
oblige, enaSiS, de se Kendreà Parût
avec le cardinalde Savoie, peur «oiv
dure le i^anag» du prince de VA-
moat avec Christine dePrqnce.Cett*
priiic«B)e te choisit pour son aust^'i
nier. Le saint évéque, quiavoitdéji
xi&is utLévècl\é en France., et qui
refusa., vers le laËnie lemp^, U co.--
adjulorerje de ïévSclié de pari» , no
voulut accepter celle place qu'ioon--
dilioft, i" qu'elle ne l'empècheroit
point de, résider dans sou diooèse;.
a" que, quand il ne ferait pmot:**
diarge, il n'en recevroit point' le*
aj^poinlemena. «Vousavez , lui dit U
priacesse , des scrupules déptaeê*.S^
jB.veuxi vous, dnnner. vas appoint»-
meos. loxsmèoie que. VRMjsns servi-
rez pasi, quel mal feEei-voBs. c(e les.
acceptera — IVIadama,Tépoadit-il,
je matïouve Uen.d'ètrepauKite; jsi
crains les. richesses,, elles eo. cat
per^"- tud d'iuittes \ elles pourroienb
bien me pecdreâuisi. » lÂpriacesM'
fut obligée dt. cooiutlk tt,c«&.tlaux
i44 FRAW
condltioiu; et, «iir- U-champ
cottine pour l'iaveitlr de la charge,
Elle lui lit présent d'uu lijamant de
grand prix , eu lui disaul ; « C'est
à condtlioo que voua le garderez
pour lainoiir Je moi.» — «Je ïoiii
ieproiuels, madante, lui repoudit-
tl , à meias que lea pauvres n'en
aieal besoiit. » -:■ « Eu ce cua , dit la
princesse; cou teniez -voua de ren-
gager, et i'auraiaoiD de le dégager. »
'— « Je craindrois, niadanie,Ttipar-
Ûl François , que cela n'arrivât trop
souvent, et que je n'abiisasi&en^n
de voa boul^ » Quanil iUut de
retour duas sou diocèse , Mn éco-
nome lui aunonça qu'il avoit gagné
un procte considérable contre pLu-
aieurs geuliUliomu)ea qui lui diapu-
luient (Tes droits. Ului propoaa d'eu
fxiger les dëpeua à la rigueur, a Dieu
me garde , rëpondit-ÎI , d'en agirainai
icquii]
if, et ei
1 diocéaaina, qui
enftina ! » L'économe iiuisi
disant qne cea dépens
nue grosse somme , dont il avoit
besoin pour se dédommager de ce
qu'il en avoit à la poursuite de
.ee procès. « El comptez - vous
poar un petit gain, repartit Fran-
(ois, de regagner des cœurs que ce
procès a peut-être rendus mes en-
nemis? Fout moi , je le compte pour
tout. » A l'heure même , il envoja
chercher cea gentiUhammes , et leur
lemit tes dépens. 11 passoit aouvent
Ies journées eutièrea au cc/ufession-
sal; On a vu des gens venir de cent
vingt lieues'poHr ae confesser à lui.
L'an l6aa , «yanl eu ordre de se
rendre à Ljon , où le ducjle^voie
devoit voir Lauis XIU , il y mourut
le 38 décembre. Son corps fat pocté
â AimecT , et son «ear demeura à
L^uu , dans le monastère de ta Vi-
■itatiou. Alexandre VII |ecatiQniaa
en i6eï, M. dsCoanac, acclievè^e
d'Aîx, très- vieux , <]iiaiid il apprit
que l'on veiioit de canooiier saint
Fnin;oU de Sales ; «Quoi ^ a'écria- .
FRAW
t-il)', M. de Genève, mon ancien
aaii ? Je suia chenue de la fortune-
qu'il vient de fane : c'ëtoit un ga-
laut boiuitne , uu aimable homme ,
et même uu JujonËle homme , quoi-
qu'il trichât au piquet , où nous
avoHSsouvent jouéensemhle.HMrtii,
monseigneur , lui dit-on , est-il pos-
sible qu'un saiut friponne ;iu jeuT »
— a Ho ! répliqua l'arvhevfcque , il
disoit pour aea raisons que ce qu'il
gagnait éloil pour les pauvres. >•
Ses écrits , pleins de candeur et
d'onciiou, portent tous l'empreiate
de son curaclère. Les principaux
sont, T. Introduction à la vie de-
vait , dont le P. Jean Brignou , jé-
suite , a donné une bonne édition , 1
Paria , 170g , in -13. Le but de ce
livre étoil de montrer que la dévo-*
tion n'éloit pas seulement faite pour
lea cloilres. Ou ue s'arrêta point anx
injuBlei censures de ceux qui vou-'
lurent j trouver des opinions relâ^
cbées sur le bal, et, sur les bons
mois qu'on dit dans la société. L'au-
teur l'ëpoudit i ces critiques dans )i
liréfàce du liv[e suivant, n. Uu'
Traité de l'amour de Dieu , mis
dans un nouvel ordre par le 'P. Fel-
lon , jésuile, eu 3 vol., et abr^é
en uu seul par l'abbé de Tricalel ,
Paris; imprimerie royale, j6&i ,
in-S», et Pans, 17S6, in-ia. UL
Uei Lettres tpirituelUs , el d'autres
ouvrages depiélé. Ses œuvres ont
étn leeueillies à Paria, 1641, en 9
vol, in-fol. Saint Frauçois de Sale*
7 paroit uu des mystiques les plus
édairés de ces derniers temps. Son
style est simple , na'if , doux , Ion-.
chant , et souvent ingéaieu». Le*
lecleurs qui voud roui connoltre plut
en déiail ses ouvrages et ses verta*
peuvent lire sa Vie , élégammeifL
écrite pat l'abbé Marsolher , en a
vol. (.Cienfuegoa el Cotolendi en
ont auMi îaA chacun une); et son
Esprit , par Le Camus , ëvèqiie àt
Bellay, son iniime ami. Ce deraier
licre, insipideoienl prolixe , a éta
Hdult p«rui) docteur de SorboDnes
lin groî vol. iii-ia. Voyez Mea-
-i-vn. FRANÇOIS DE LoBiiAiNE,
f[nji«reurd'AHeiiiBeiie,neeni7o8,
de Léopold, duc de Lorrame , fui
marié en 1756 avec Marie-Thérèse,
fille dereni(jereur Cbarles VI. Après
la niorl de ce prince, en il A",
Marie -Thérèse associa sou époijx. à
IWiniaiilralion de ses ëlaïa. Frea-
(ois ajanl dupuië la couronne im-
pjiiale à Charles VU , qni moQrut
à Munich , en janvier 1745 , fui élu
empereur le -i3 sep lembre suivant.
\it Mio de lu guerre désotoil alors
Loule L'Europe. Ou peut voir â l'ar-
LicIeBROWN, n^lX, imprécis des
eupedilions iniliLnires de ce temps-
là. La paijt conclue en 1747 à Atx-
la - Chapelle rendit la trauquillilé à
l'empire d'Ail eniag ne. Une nouvelle
guerre, allumée en 1766, fut ler-
miDëe par le traité d'Huberisbourg
en Saxe le i5 février 1763. L'ein-
jitreor François profila de l'iifureiix
loisir de la paix pour niellre de l'or-
dre dans ses finances, et pour faire
fleurir le commerce , les sciences et
les arts ddhs seséiais. Il montul en
17ES à Inspruck, regretté comme
nndes meilleurs princes gui aient
foovemé l'empire. Dansiuie iuon-
daiiou du Danube , un faubourg de
Vienne étoit menacé du danger le
plus imminenl. I.es glaces et les bois
que le lleuve chiirrioit iulimîdoient
ceuï qui auroient pu le secourir.
François ëloit spectateur et du péril
etdudécouragemenl. Il s'élance dans
un lïateau , en disant : «Je mellatle
qu'en nie voyant aller le premier on
we suivra. » L'exemple de ce prince
sensible et bienfaisant touche toutle
rés. Il s'ëtoit signalé piirsa bravoure
dans les guerres de Hongrie et de
Bohème. Devenu duc de Ijjrraine
en 1739 , après lamnit de son père,
il cûda la Lorraine à la France , et
FRAN 145
obtint en dédommagement la l'os-
ane. ^t.j'es M*IiiE, «"XXlll.
f Vni. FRANÇOIS!", roi do
'rance, surnommé /e Pé/e i/es i.e(-
rea, né à Cognac le 1 1 cepiembre
494 1 <le Charles d'Orléans , coml«
d'Augonlèine , et de Louise de ba-i
voie, parvint à ta couromie le 1"
janvier i5i.^, à -n aus, après la.
mort de Louis XII, son beau-père.
Petit-hU de Valentiue de Milan, U
prit avec le tilre de roi de FiaBc^
celui de duc de Milan , el se mil à la
lète d'une puissante armée pour se
rendre maiire du duché. ( foje*
Bbvhquxt. ) Il n'iguoroit pas que
tes Suisses, utéconiens de ce <|u'oii
leur a voit préféra le ï LiiniqueueU ,
s'ëtoienl empara du mont Geiièvre
et du moût Ceuis , les deux portes
de l'Italiej mais il espéroit tout da
son courage et de celui de'ses troupes.
On tenta de passer les Alpes par Ut
cols de l'Argenlière et deGuiUeslre,
jusi^u alors impraticables; on en viDt
à \t»a\ , et les Frauvais se virent
bientôt aux plaines de Marigutm , où
ils furent allaqués par les Suisses.
[.a bataille dura deux jours, le i3
et le 14 septembre l5l5. François I
conserva le sang-froid dans cette ai.-
lion , aussi longue que meurtrière;
Ayant aperçu dans la mèléeunsimple
cavalier-engagé sous son cheval, qui '
l'empèclioit d'agir , el deux Suistes
près de lui, qui alluient le tuer, il
avança, quoiqu'il fïtt seul, écarta les
deux Suisses l'épée il la main , et re-
moula le cavalier. Il avoit passé une
partie de la nuit qui précéda cette
mémorable jouruée à ranger ses
troupes, el une autre sur l'affût d'uft
canon, enatteudant le jour. 1^ vieux
maréchal de Trivulce disoit que les
dixbuil batailles où il s'étoit trouvé
^toieutdes jeux d'enfans, mais que
celle de Marignan étoil une balailie
de géans. Les Suisses fuirent enfin ,
laissanl sur le champ de balsille
pliu de dix mille de leurs comjia-
tiC, FR'AN
]^on9,et abandoatûiQt le'Milanais
aux vainqueiiTB, Maxjmilien Sforce,
usiirpaleur de ce duché, ea lit la
cession au roi, et se retira en Fratice,
où il mourut. Les Génois se décla-
"rireut pour les Frauçai» : le pape
Léon X , eHVayé de It-iirs succès ,
voil François T'a Bolog\ie, et fait
sa pais avec lui. Ce fui dans cette
conférence qu'après avoir obtenu
J'abolilion de la praginalit|ue-sanc-
tion,ilcondul, le i4<t<;cerabrei5j5,
le concordat pour la collation, des
bénéfices , coniirmë l'année suivante
au concile de Latran. Cet accord eut
cela de singulier, qu'il donnoiiàla
'puissance temporelle k spîriluet , et
â la puissance spirituelle le lempo-
ret. On <lit à celte occasion a que le
roi et le pape se donnoient ce qui ne
leur apparienoil point. » François
«blïnt la nomination des bénéfices ,
et Léon eut , par lui ailicle secret , le
-revenu de la première année , en re-
uonçaut aux uiauduts, aux réserves,
aiiTk eupectalives, h la prévention,
droits que Retne s'éioii attribués.
J.es universités et les parlemens ne
reçurent le concordat qu'après de
. longues résistances. Cependant les
«uiversilès n'avoienl pas tant à s'en
jitaindre , , ^luisque la troisième
partie des bénéBces leur élojt ré-
servée par le lunjetiderimpëtration,
et les parteinecs ne laLsaient pas at-
tention que Frans'oisI, en accordant
les annales , les raodéroit, au lieu
qu'auparavant elles étoient pajrées
sur nn pied exorbitant. L'année
d'après ■iâ conquête de Milan , en
1 !ii6 , Charles-Qiiinl et François I"
signèreat le traiié de Noy on , dont
uu des principaux articles fut la res-
titution de ta Navarre. Ils se donnè-
reut mutnellemenl, l'un , l'ordre de
la Toison d'or , et l'autre , celui de
Saint-Micliel , après s'èlre juré une
{laix éternelle. Cnlie paix fut de deux
jours. Après la mon de l'empereur
Maximilien , François lit briguer la
u>uroaiie iaipéiialc, Cliorles , f lus
FRAN
jeune et moinscraintparlesélecleura,
l'emporta sur lui , malgré les quatre
cenl mille francs que François avoit
dépensés pour avoir des suffrages.
La guerre fut allumée dès-lors , et
le fut {>our long-temps ; et comment
ne l'auroit-elle pas éié î « Charles ,
seigneur des Pays-Bas , avoit l'Ar-
tois, dit nu hislorieu , et beaucoup
de villes 1 revendiquer. Roi de Na-
ples et de Sicile, il voyoit Fran-
çois l" prêt A réclamer ces états au
même titre que Louis XII. Roi d'Ea- .
pagne, il avoit l'iburpation de la
Navarre i soutenir. Empereur, il
devoil défendre le grand Kef du Mi-
lanais contre les prétentions de Ut
France. Q[ie de raisons pour désoler
l'Europe ! Le ressi^niiment de Fran-
çois éclala d'abord sur la Navarre:
il la conquit et la perdit presqu'ea
même temps. 11 fut plus heureux ea
Picardie : il en chassa Charles qui y
étoit entré , pénétra dans la Flandre,
lui prit [.andrecies , Bouchain , Hes-
din et plusieurs autres places; mais
il perdoil , d'un aulre côléi, le Mi-
lanais par les violences de Lauirec;
et le connétable de Bourbon par Les
injustices de Louise de Savoie , sa
mère. Ce grand général se jeta dans
le parti de l'empereur , el assura la
victoire à ses troupes, u Les Fran-
çais, commandés par Lautrec, furent
délaits le 37 avril iBaa ,à la Bico-
que , et se virent lâcliemeut aban-
donnés par les Suisses. Celte ftineste
journée fut suivie de la perte de Cré-
mone et de Gènes. Bourbon battit,
l'année d'après, l'arrière -garde de
l'amiral Bonuivet a la retraite de
Rebec ; il marcha vers la Provence,
prit Toulon el assiégea Marseille.
François 1" courut au secours de Ja
Provence, et, après l'avoir délivrée ,
s'enfonça dans le Milanais, et assié-
gea Pavle. On étoit dans le cœwr de
Phiver. C'éloitune faute considéra-
ble d'avoir formé un siège d^tna uue
saison si rigoiiriiuse. François 1" en
fit une uutre non moius importauie,
FRAN
FRAN
'm7
lOh.
ni dëlaclinQl mal k propos io,(
de ion arinëe pour les envoyer con-
quérir Nflples. Trop foible pour fe-
inter aux Impériaux ,ilfulbatlu le
i^ février i fiaS , après avoir eii deux
chevaux lues soiisliii(i'o^.Moi,AC,
11° I. ), el fait prisonnier avec les
jirincipauK seigneur» de France. Son
iiinllieur vonlul encore qu'il fûl pris
par le seul officier français quiavoit
suivi le duc de Bourbon , et que ce
duc, son vainqueur, tàl présent pour
jouir de son htimilianon. Son cou-
lage ne J'abandonua pourtant pas ,
(Icefutalorsqii'ilécrivitâ sa mère:
« Tout est perdu . fors l'honneur. »
Ce prince ne voulut se rendre qu'au
vice-roi de Naples. « Monsieur de
Liinaoy ; lui dit-il , voilà l'épée d'un
roi qui mérite d'être loué , puisqu'a-
vant que de la perdre il s'en est servi
pour répandre le sang de plusieurs
des vôtres , et qu'il n'est pas prisou-
uier par lâcheté , mais par un revers
de fortune. » On raconte qu'au mo-
ment qn'ilfnt environné , Davila et
un certain tirbiéla ee disputant avec
vivacité la gloire de sa prise , le roi
l<ur dit d'un air tranquille : « Ur-
biéla m'a volé , etDavilam'apns.»
En effet, le premier lui u voit arra-
ché sou grau<l collier de l'ordre , en-
richi de pierreries , et Davila s'éloit
contente de lui demander ses armes.
En passant à travers le champ de
holailte, dans l'endroit où il devoit
Être gardé , les Impériaux lui firent
observer que tous ses gardes Eiiisses
s'étoieut fait tuer dans leurs rangs,
*l qu'ils etoienl couchés Jnorts les
uns près des autres, k Si toutes mes
troupes , dit-il , avoient fait leur de-
voir comme ces braves gens , je ne
leroie pas votre prisonnier ; vous se-
riez les miens, m Comme François
avoit ^té;pris près des mura de la
chartreuse de Pavic, on le mena
d'almrd dans l'église de ce monas-
tère. Les religieux étoientau chœur;
et quand ils furent à ce verset du
ISftuine tiS Boiatm milà qi/ia
kumîiiasti me ,' ul discam jusiiji-
luas , le roi les prévint et
ita à haute voix. P^ de jours
ou conduisit l'illuslre prison-
Madrid. Charles avoit assem-
n conseil, pour savoir cora-
il deioit le traiter : « Comme
votre frère et votre ami , répondit
êqued'Osma; il' faut lui rendre
la liberté, sans autre condition qus
celle de devenir votre allié. » Char-
it point ce conseil géné-
.esclave. François 1°'' ne reci
liberté que par un traité onéreux ,
signé à Madrid le i4 jauvier i5s6.
Il renouçoit à ses prétentions sur
Naples , le Milanais , Gènes «t Ait ,
à. sa souveraineté sur la Flandre et
l'Artois. 11 devoit céder le duché de
Bourgogne ; mais lorsque Lannoy
vint demauder cette province au
nom de l'empereur, Fiauçois 1",
pour toute réponse, le lit assister k
uue audience des députés de Bour-
gogne , qui déclarèrent au roi « qu'il
n'uvoit pas le pouvoir de démembrer
une province de sa monarchie.... »
Lannoy eut encore la mortilicatioii
d'entendre publier la ligue sainte,
C'étoit une alliance entre le pape,
le roi de France, la république de
Venise , «l toutes les puissances d'I-
talie , pour Arrêter ks progrès de
l'empereur. François 1'^', l'ame de
cette ligue , envoya L^uirec , qui se
rendit maître d'iiue partie de la
Lombardie , et qui auroit pris Na-
ples, si les maladies contagieuses,
favorables aux Espagnols, n'eussent
enlevé uue partie de l'armée fran-
c leu
gen.:r.
i5a8.
( fojee DoKiA , u" II. ) Ces pertes
avancèrent la paix : ellel'ut conclue
ÂCambraien iSag. LeroideFrafice
renonça à utie partie de ses préten-
tions , et épousa Èléonore , veuve du
roi de Portugal , et sceur de l'empe-
reur.. Ses deux fils étoient restés eit
otage il Madrid , lorsqu'il sortit de
i48 FRAN
prison ; il les radieu moyennanl
deux millions d'or. Le thaoL-elier
Ihiprit dQnna àana ceti
*i l'on eu croildu Bellay,
de la basscise de
frapper des espèces de moindre aloi
que celles (|ui avoient cours , pour
payer celte lomme. Cette superche-
rie, joiule à la tbiblease qu'avoil eue
Francis l" d'abandonner ses alliëi
à son rival , lui lil perdre la con^
tiaiice de l'Europe. A peine la paix
fin-elle condiie , qu' '
dément à &ire des
pereur. Le Milanais,
sable de guerres , et le tombeau des
François, lenloil louiours son am' '
lion. S'il eût abandonna ses prëti
lions sur ce duché, comme Cbarles
avoLt abandonuri sea droits
Bourgogne , droits fondés
trailé de Madrid , il auroit donné
pendant ia paix une libre carrière
à toutes ses vertus, à sa libéralilé
i M bonté , à sa magnificence , à soi
amour pour les arts. Eu iS34 il en-
voya «1 Amérique Jacques Cartier
habile navieateur de Saint-Malo
pour &ire des découvertes ; et er
efiét , ce marin découvrit le Canada.
{r. CARTJEB,n"I.)Il fonda le
lège royal , il forma la bibliothèque
royale. La passion malheureuse de
vouloir toujours ttre duc de Milan
et vassal de l'empire malgré l'empe-
reur Ht tort à sa gloire. 11 passe
encore en Italie , et s'empare de la
Savoie en L'Isa. L'empereur, de son
côte, se jette'sur la Proveuce, et
assiège en vain Marseille. François
I" lui cherchoil des ennemis par-
tout : il s'unit avec Soliman U';
mais cette alliance avec un empereur
niahométau excita les muiiaures de
' l'Europe chrétienne , sans lui pro-
curer aucun avantage. Fatigué de la
g'.ierre , il conclut enlin une trêve de
dix aus avec Charles, dans une en-
trevue ijue le pape Paul 111 leur mé-
nagea à Nice en i538. L'empereur
«foui passé quelque tainpt «près par
FRAN
b France pour aller châtier les Gan-
tois révoltés ( F^oji. TMboiii,v.i: et
ÉLÉoNoae, n° 11 ), lui promit riu-
vestiture du Milanais pour un de set
eufans. 11 n'eut pas plulèl quitté la
France, qu'il refusa ce qu'il avolt
promis. f,.a guerre se ralluma. Frau-
(ois envoie des troupes en Italie,
dansleRoussilloneldansle Luxem-
bourg. Le comte d'Enguien bat lei
Impériaux à Cérisoles en i^^4 , '^
se rend maJlre du Moutferrat. I^
France , unie avec Barberousse et
Gustave - Wasa , se proinettoil de
plusgrandsavaulages.lorsqueChar-
les.Quint et Henri Vlll.liguéscontre
François 1", détruisirent toutes tes
es|>erances , en pénétrant dans U
Picardie et la Cbaiiipague. L'emp^
reiir éloit déjà à Soissoas , et le roi
d'Angleterre prenoit Bouloene. J/e
luthéranisme hilesalnt de laFrance.
L.es princes luthériens d'Allemagna
s'unissent contre l'empereur. Char~
les, pressant la Franceet pressé daua
l'empire, fait la paix à Crespy eu
Valois le iS septembre 1^44. Fran-
çois 1" , délivré de l'empereur , s'ac-
commoda hientât avec le roi d'An-
gleterre Henri VllI (r. Bellay,
11" I ) ; ce fui le 7 septembre 1 546.
Il mourut , l'année d'après , i Ram-
bouillet , le dernier mars 154? , de
cetiemaladiealorsp resque in eu rable,
queladécouverleduNouveau-A f undft
avoil, dit-on, Iransplanlée eu Eu-
rope. Ce prince, ayautungofti irèa-
vif pour les femmes (voyez les ar-
ticles D0I.ET , PlSSELEr , CM4TEA.tr-
BBiAND, et Maftb. n" XI) , lea
iulroduisit à la cour; ncar, diitoil-
il, une cour saus femmes est uoo
année sans printemps et un prin-
irelois une maîtresse noinm^n /a
belle Féronnièie. Le mari de celle
femme, jaloux el vindicatif, avoit
été a'infecler dans un lieu de dëbaa-
che pour communiquer son mat i
son épouse infidèle ^t à son rival.
Fout lui réussit comme il le déai-
FRAN
rcll , cl Fraiic'>i* I" mourut apièi
avoir soiifferl pentlaDlneuf Bnnëea.
Araut de mourir, il donna lei coi>-
«eildesplLiiMgeiaii dauphin. «Let
cnfanB, lui dil-il, doivent imiter
les venus de kur> pèieg et Don ieun
vice«- l.e Ftauçaia eal le meilleur
peuple du monde : ot vous deveK
le irailer avec d'autant plu* de
bonté , que . daD« le beaoin , il
ne refaie rieu à eei roi* n
François I" tutpliia brave cheva-
lier que grand prince. Il eut plutôt
l'envie que le> pouvoir d'abaisser
Charles-Quint son rival de gloire,
moins brave, iDoinsaimableque lui,
tnai* plu* puissant , plua heureux ,
et plu* potitique. Comme il avoit
beaiiconp d'élévatioir , et qu'il ré-
nëchi*soil peu , il négligea les rei-
■ource* du cabinet, et se fia trop à
•on courage. Loriqu'on lui offrait
ÎDelque occasion de tirer vengeance
et mauvais ttailemeua Fails par
Charles-Quint on par ses gjnëriux
lux soldats et oEliciers frau^^-iis pri-
sonniers , il rëpondnil : « Je n'ai
garde de le faire ; je perdrois une
les, à qui je sut* obligé de céder en
fortune.» Quoiqu'il s'occupât beau-
coup du RoinJ'étendre ion royaume,
il le gourenia rarement lui-m£me.
L'étatfutiucceBsivemeni abandonné
ans caprices de la ducbeise d*Angou-
lÈine , aux passions de* ministres ,
à l'avidité des Favoris. Ce n'éloit
pas aax généraux expérimentés ^^u é-
toit coniîé le commandement de»
armées , maïs aux favoris de cour.
Boniiivel , iulubile guerrier , corn-
pagnou de plaisir de François 1'
mplai,
e du ri:
amiral et général , et l'homme de
confiance , taudis que d'mjustes ftr-
sérulions forçoieni le connétable de
Bourbon , le {îremier général de son
temps, à quitter la France, et 1
passer au service de l'empereur.
Bnnnivet fit donner la bataille de
Pavie, où le« Français furent taillé*
FRAS i^o
en pièces , letir roi fait prisonnier.
« Ainsi en prend aux généraux élui
par faveur, dit Tavanues u ; il au-
roit Au ajouter : ainsi sont lacrrjiéea
les nations. La réflenion de Tavàn-
nes méiiloit bien mieux d'ctre re-
marquée par les bistoriens que le
mot trop vanté de François 1"' à su
mère, après la bataille de Pavie :
n Tout est perdu , madame , fors
llionneur. ( /•". Beavne , n° I , Cha-
bot , n" II, PoYET. ) I..a protection
qu'il accorda aux beaux-aris a cou-
vert auprès de la postérité la plu-
part de ses défaut). Il se trouva
précisément dans le temps de la re-
naissance des lettre* ; il eu recueillit
les débris écitappés aux ravages ds
la Grèce , et les trausplauja en Fran--
ce. (P'oj'et RAPHAEr.. ) Sou règne
est répoque de Hieureuse inlluenc«
desaruei desletlresen France, et
d'une *aluiaire révolution dans l'e*-
pril et dans les mœurs des Fran^i.
Il appela à sa cour les dame*, les
lardinaux el les prêtais les plus dis-
iiugi]éB de «on rojaume. La |U*lice,
depuis la fondation de la monar-
chie, acoit été rendue en latin;
elle commença l'an i&36 à l'ètraen
IratJÇtiia. François )" fui déterminé
à ce changement paruiieexpretsion
barbare employée dans un arrêt
rendu au parleraeiitde Paria. Ce fut
aussi lui qui introduisit la mode de
porter les cheveuxcourls et la barbe
longue , pour cacher une blessure
qn'ilavoit reçueen iSji. I)ès-lors
les courtisans portèrent la bai be aussi
long\ie qu'ils purent : ce fut nn onie-
meut de petit -maître. I.es gens
graves et les niagislrala n'en por-
loienl point; ils ne laissèrent croi-
ire la leurque loraque (es court iiaus
se furent dégoftlés de celte mode.
François I" accabla d'abord son peu-
ple d'impfils , mais il devint plus
économe sur la fin de ses jours , et
recommanda en mourant à son Itls
de diminuer les tailles. [lUieudaus
sei coffres environ six millions de
i5o FRAN
ce temps. {Voyes l'article de Clatt-
SEde FliANCE . aa première famine. )
La Becoude , Eléonore d'Autriche ,
s'ayaut poiut eu d'enfaiiB , retourna
enEepaene, oùelte monnil en i!i!>S.
LUisloire deFrançois 1" a été étrite
avec ëuergie et vérité par Gaillard ,
8 vol.ln-ia. HenrillfilëleTer.daas
l'abbaye de SL.-Ueny*, un mausolée
magniliqiie pour lioiior? rla mémoire
de «on père. L'exécu tion de ce mon li-
ment considérable tout eu marbre ,
et orné des pins belles iculptures ,
fut donnée à Philibert Delormej on
le voit aujolird'liiii au Musée impé-
rial des tnonumeuj fran;aii.
+ rX. PRANÇOISU, roi de
France, né à Fontainebleau le 19
' janvier i544 , de Henri If et de Ca-
therine de Médicis , monta sur le
trâue après la mort de son père le
]o juillet jftSg. II avolt éjwusé ,
l'aunëe d'auparavant Marie Stuart,
fille unique de Jacques V, roi d'E-
cosse. Quoique ton règne n'ait duré
que 17 mois, ilfiléclore Ions les
mau» qui depuis désolèrent laFrau-
ce. ^ran^oia, duc deGui<-e, et le
cardinal de Lotvaine, ouclesde la
femme de ce jeime roi , furent mis
à la t«te du gouvernement. L'un se
vit maître du clergé et des finances,
et l'autre de tout ce qui reeardoit la
guerre ; ils se servireut deleur pou-
voir pour satisfaire leur ambition.
François 11 aliéna même de la
, à rinsligntio
de s.
par letlrea-patenles, li
té llu duché de Bar , pour en céder
les droits au duc de Guise , el ue
"t'en réserva q-.ie la foi , l'hommage
et le ressorl. Antoiue de Bourlwn
( fovea Antoine , n" IX), roi de
Kiivarre , et Louis son frère, prince
de Condé, fâchés que deux étrangers
tinsent le roi en tutelle , ^a princes
du sang et les bHiciers de la cou-
Tonne éloi;;né8 , résolurent de se-
liniier la jou[;. Ils «e joignirent aux
calvinistes pour délniiiu (e pouvoir
FRAH
desGuise, protscteuri des catholi-
ques. L'ambition lut la cause île cette
guerre , la religion le prétexte , et la
conspiration d'Amboise en fut le
premier signal. Cette conspiration
éclata au mois de mais l56o. \it
prince de Condé en éioil l'ame in-
visible, et La Renaudie le conduc-
teur. Celui-ci s'étant ouvert à Ave-
nelles, avocat de Paris, ou arrêta
la plus grande partie des conjurés ,
el ib furent exécutés. La Renaudie
fut tué en combattant, et plusieurs .
autres périrent comme lui les armut
â la main. La conspiration décou-
verte et punie, le pouvoir desGui-
se u'en fut que plus grand. Ils firent
donner nu édit à Romorantin , pur
d'hérésie éloit renvoyée anx évè-'
ques et interdite aux parlemens. X«
chancelier de l'HApital auroit voulu
s'opposer à cet édit; mais il fut
obligé d'y souscrire pour éviter ré-
tablissement de l'inquisition. On dé-
fendit aux calvinistes de teuir de«
asserabléei. Ou créa dans chaque
parlement uuecbambre quinecou~
noiasoit que de ces cas-là , et qii'oa
appeloit la chambre ardente. Le
prince de Condé , chef du parti
calviniste, fut arrêté, couda luné à
perdre la tète, et alloit finir par la
main du bourreau , lorsque François
II, malade depuis long-temps, et
infirme dès son enfance , mourut
d'un aposième à l'oreille , le 5 dé-
cembre ib6o, laissant uit royaume
eudetlé de quarante- trois millions,
et eu proie aux fureurs des guerres
civiles. {Voyez Ch*tei;, h" II.}
Quoique la France lomliàl dans la
minorilé par sa mort , il ne fut paa
regretlé , parce qu'on aimoit mieux,
dit le président Huiianlt , tme mi-
norité véritable , qu'une m.ijorité
imaginaire. Lesscrviteurs de Fran-
çois II l'appeloieut le roi sans vice ,
on peut a|ouler, et >aus vertu; et
on ne sait guère ce qu'il auroit été
s'il avoit régné pli^s long-wnips.
FRAN
aQ M conduitit,dit le président de
Thou , bien moins suivant son pen-
chaDl que conformément à celui
des I,orraiiia. A l'heure de sa mort ,
avant qu'il eût perdu connoissauce ,
on dit que le cardinal de Loriaîae
larertit de prier Dieu de lui par-
donner les fautes qu'il avoit faites ,
etcellesque eesministres lui avoient
fait cominellu;; ce qui fut inter-
prète par les assislana comme un
areu formel de ta mauvaise admi-
nistration des deux frères, » On pré-
lendit auisi que la mort de Fran-
foil ëloit une suite du poison qu'on
lui avoit donné. Les uns en accu-
loient le roi de Navarre , les autres
Catherine de Médicis, mère du roi ;
et l'esprit de parti lit ndoplet à ceux
qui eu étoient préocciipéa l'opinion
la plus conforme à leurs idées ;
H Mais, dit toujours le même histo-
rien , c'éloient des bruits sans fon-
dement, auxquels les troubles du
temps donnoiciit lieu , comme si tea
grauds ne pouvoienl mourir natii-
rellemeut! » Frauçoisavoit toujours
été d'un lempéxamenl très-foilde ;
el l'on prétend que l'amour eiicessif
pour ta leine sa femme, l'une des
plus belles et des plus spiriluelles
princ^sesdel'Euro|ie, ne contribua
pas peu à abréger ses jours ; cepen-
dant on ne voit pas trop comment
cet excès d'amour eût pn lui causer
nu mal d'oreille. François U avoit
Amjot pour précepteur. Il avoit si
bien profite des leçons de son maî-
tre, que lorsque le chancelier Michel
de l'Hôpital, qui n'éloit encoieque
préûdent de la chambre des comptes,
lui préseula son Poème laiiu sur le
sacre de ce prince, il le lut avec tout
le ^oùt d'uu counoisseur , et en ap-
prit les plus beaux eoriioits de mé-
iDoire. Son goCit pour les lettres est
presque le seul éloge qu'où ait A
faire de ce roi.
X, FRANÇOIS, daiiplûn deF/an-
XI. FRANÇOIS DE Fhance,
ic d'Alençoii , d'Anjou et de Berri,
frère de Frauçoia 11, de CbarlesIX
etdeHenriUI,uéeni554,Gemit
à la tète des mécontens , lorsque soa
frère Heuri 111 moula anr le, iroiie.
Catherine de Médicis, sa mère, le
fit arrêter { mais le rot le remit en
liberté. Il excita de nouveaux iroii-
blea. En 1.^75 on le vit A la tête
des Beitres , parce qu'il lui avoit
refusé la lieutenance- générale du
royaume. On l'apaisa; maie quelque
lenips après aysnt été appelé par les
conlédërés des Pays-Bas, il alla les
commander malgré son frère, et so
rendit niailre de quelques places.
{Vojes Hactemeb,) Il revint en
France, et repassa ensuite dans Ifs
Pays-S£E , dont il fut reconnu prin-
ce. U signala son courage contre le
duc de Parme qui assiégeoit Cam-
brai, et se rendit mailre de Càteau-
Cambresis en 1 5S i . 11 passa la tnê-
ine année en Angleterre pour conr
dure son mariage avec Êlizabeth ,
qui ne voulut pas s'unir i lui ,
malgré l'anneau qu'elle lui avoit
donué pour gage de sa foi. De re^
tour dans les Pays-Bas, il fut cou-
ronné duc de Brabant à Anvers , et
comte de Flaudre à Gand en 1.^8^;
mais, l'aimée suivante, ayant voulu
asservir le pays dont il n'étoil que
le défenseur, et se rendre hiaitre
d'Anvers, il fut obligé de retourner
en France ; il y mourut de phlhisïe.
le 10 février iriS4, sans avoir été
marié , regardé comme un prince
léger et bizarre, qui unissoitles plus
grands défauts à qiielqi^es bonm's
qualités. Son nrnison fui>êbr<*, pro-
noucée jKir Reuauld de, Bauiies ,
archevêque de JBèurgiîa , qui avoil
été son ctiancelier, fut |hmi goA-
tée. Quelques auteurs ont avance
«que II! duc d'Alençon éloit mort
empoisonné; mais, dit Strada, ts
i3î FftAU
wmt des liruils fort ordiniirei i la
mort des pTinces ; comme si le rang
qu'ils ticDiieul dans le rooode devoil
le* exempter du sort commun des
aiurBB homme» , et que te fût les
confondra avec nous qu'ils ftnis-
crois ijue le poison qu'on donna ati
duc, ce fut quand on lui conseilla
la conduite affieuse ()u'il tint avec
ceux d'Anvers ; et que le duc de
l'atme ajouta i ce poison , lorsqu'il
le chassa des Payg-Baa , après avoif
manque de le prendre à Dunker-
que, )) ■F'o^ez une belle réponse de
ce iitince, article Coligni, n° IV ,
Xll. FRANÇOIS 1.E Botedon ,
coititR deSniol-Pol al de Chaumoni ,
]i^ en i4qi , de François, cotnte de
Veiidiime, signala son courage à la
bataille de Marlgnun en- )5i5. Le
brave Bavard, ayant fuit chevalier
François 1" après celle journée , ac-
rordj le même lionneur i François
de ijourbon. Ce général secourut
Mézières assiégé i>ar les troupes im-
S^rialee en i5ai , prit Mouzon ,
apaume, et ballil les Anglais au
combat de Pas. A la bauille de Pa~
«ie, en i6:)lï, il fiit du uonibredeB
eénéraux prisouniers , se sauva, ei
lut repris en iSati, par Antoine de
l.èvre, qui le surprit à Laudrîano,
à cinq lieues de Milan. Les Lans-
quenets et lesllahena l'avoienlabsu-
oonnë dans ce péril, et sa'cavslerie
s'émit sauvée à Pavie avec l'avant-
garde. Il mourutàCotignan.prèsde
Beiras, le i" septembre lôijS, à Sft
XIIL FRANÇOIS de Boubuo»,
comte d'Enguien,, gouverneur de
Hainaut , de Piémont et de Lan-
guedoc , frère d'An toine de Bourbon ,
TOI de Navarre , naquit aii chàleau
de La Fère le aS septembre i5i<j,
de Charlc! de P«>urbon , due de Ven-
dôme. Sou coorage se développa de
FRAΫ
bonne heure. Fraucois P'inloonfla,
en 1545 , la cdnduile d'une année,
avec laquelle il se rendit maître de
Nice. Jeune et vaillant , il ne cher-
clioitqu'àcorabaure. ( F'oy. Albon,
n'^l, mAvalos, n" IL ) lls'at-anfa
dnas le Piémont, prit Crcscenliu ,
UezBDCe , et remporta la fameuse
victoire deCérisoles le lundi de la
fËte de Pàqnes i544. Les Français
luirent 10,000 ennemis, Rrent 400a
prisonniers, et s'emparireut du ha-'
gage et de l'artillerie , sans qu'il leur
encofllàt îoo hommes. Cette vic-
toire fadliia la conquête du Monl-
ferral ; le comie d'Envie!] le soumit
tout, à l'excepiiondeCafal. L'année
d'aptia, ce prince jouant avec de
jeunes seigneurs à défendre im fort
de neige, y fut tué, le 95 février
■ 54^' Ce l'ut une perte réelle pont
la France, à qiiisa valeur et ses vic-
toires «voient douuéJes plus grandes
espérances.
XIV. FRfVSÇOIS BE Bourbon ,
duc de Moni|)eiisier , de Chalelle-
raut, prince de Uoinliex, daophin
d'Auvergne, lib de Louis de Bour-
bon U du nom , donna des preuve*
de sa valeur au «iége de Rouen ev
1 56a , aux batailles de Jarnac et de
Montcontour en 1669, et au mas-
sacre d'Anvers eD 1673. Henri III
le lit chevalier de 'Ses ordres, et l'en-
voya eu anglelerre. Après la mort
de ce monarqne, il l'ut un des plus
Kdeles sujets de Henri IV , et un de
ses plus braves généraux. U se dis-
tinguaà Arques et à Iviy en t fi go, et
mourut à Lisieox en i^ga , à 5o
ans, après avoir soumis Avranches
au roi, et lui avoir rendu d'autres
services non moins iinporlans. C'é-
toit un pr'bnce générenx, compatis-
sant , civil , houuèle, simple et en~
uemi de toul déguisement. Qimnd
on lui rappeloit ce qu'il avoii l'ait
dans les différentes affaires où il
s'étoil trouvé : «Oui, disoit-il , je
lis assez bien l et là ; mais , en
FKAM
dmitrM occasions, je commu Icfleiet
(elle bute. »
XV. FRANÇOIS I ee II, âaa de
Brelague, F'oj-ezLxiiVAia elCBAtl-
XVI. FRANÇOIS n, irand-tliic
deToïiâne. A^ofca Cap£I.lo, n* [.
XVII. FRANÇOIS DB LoBEAiKi.
Foyei Guise , n" if.
de sa iHissance, uoinilitciiin, pro-
(bicur de ihéotogie à Sjlaniauque ,
mon ta 1 549 , est aiUeur d'un grand
nomlire d'otivrages lliéoloçiqiic» ,
meilleurs i coiiaulter qu'à lire. lU
oat ^lé recueillii eu i vol. iu-8° ,
■ona U Une àe Tàeologicce piœlec-
XIS. FRANÇOIS nï JÉara-
Mahie, carme réformé, profes-
Kar de thénlo^ie h Sitluinaiiqiie ,
cldéfinileiir général de son ordre,
mourulen 1677, aprii avoir pijlilié
lia Court de théologie morale , im-
primé i Salainaiiqiifi, el réirnprîmé
iltpiiii A Madrid el à Lyon , eu 6 vol.
XX. FRANÇOIS RoMAiw,
iil k frère Romain., de l'ordre d*
Saint -Uomiiiiqae, né à G^iad en
i«4e, travailla, 011 iBa^ , A lu
coDslruclion d'uni ardu du poul
dsMaslrichl, par ordre des étals de
Hollande. Louis XIV TappeJa quel-
que! années après en Franu:. pour
Boliever le Pont-Boyal, comineacé
par Gabriel. Le sucuèa de cet ou-
vrage lui valut le« litres" d'iuspec-
Itvr des ponts el chaoetées , el d'ar-
chitecte du roi dans la généralité
deParii. Il mourut dans celte ville
■n 1755. Romain étoit aussi bon re-
ligieux que grand «rcbitecte, et doo-
aQJt aux devoiri de ion état tous tes
mwnens qu'il pouToit dérober à l'ar-
thi lecture.
1- Xxi. FRANçaDIS ( Jacqne.-
Charles ) , gcavenr des dosHn» du
oabipet du toi , Hé i iSaoci en
1717 , d'iHia binlk bonitMe ,
commeiiva par graver la vaii>*d)e ;
mail il éloil lié pour tin travail bùéii
aupérieui à celui -^ la. Kf^bs avoir
perfeclionaé loit talent pour la taille-
dmica i l.jou , il vint à l^ris , el y
trouva des ii*^*^*^'^"". C'est 4aB«
octl« ville qu'il iuventa la Gravure
tu litasin. O'esi nue graviire qui
imite le dessin au cFaj'on , au point
de &ire illusiou. Quoiqu'elle n'ait
heai do tiatteiir k l'oBil , elle |>eiit
servir pour meure son» Itayeundr»
élèv4> dcKcclleni modèlea A éluder
etàcopier. Cettedécouverte, qu'où
iuiauial;^ propos cou tetiéf, lui valut
Hne iiensjon, et le titre de graveur
de* dei<«iii« du cabinet dn roi. Leit
peraétuliouB que l'euviulm suscita
hllèrent sa mort , arrivée eu ti^tj-
Sfa principaux ouvrages sont , I. l'u
Livra à dessiner. II . Vji Recueil r/'ei
CMteaux que te roi de Pologne
occupait en Lorraine, gravés par
ordredecemonarqtte. III. Le^o/ps-
départie, d'après Vanloo..lV. La
Vierge , d'dpTtà Vien. V. Le» Por^'
traits qui acconi gagnent l'Histoire
des philosophes modernei de Sa- '
vérien. VI. Une Maix/te de cava-
/erie, d'après Parrocel, «upérîeiire-
meut gravée. Vil. Le Portrait rie
Çites/tay, estampe unique , dans
laquelle la taille-donce , le bvrin.,
la manière noire dn crayon , toutet
les façons de graver août réunies. ,
— Il ne faut pas le confondre avec
Simon François, peintre, dit le
faieniin , ne i Tour» eu 1606 ,
mort à Paris en 1671 . dont on a des
portraits et des tableaux.
t XXII. FRANÇOIS (l'abbé Lau-
rent ) , né i Arinthod en Fra^oke-
Conité le 3 novembre 169S , mi'rt
àPariS'Ie 94iévrier 178s, fut pen-
dant ^juelque lemp* laBacisle. Ajant
quitté cette congrégation , il vint i
i54 FRA5
Paris, où il M chargea de quèlqtiet
éducations. Il compoaa ensuite divers
ouvrages, écritsd'ua style peli soigné
etpeu élégant, mais qui eurent quel-
ques succès ; les una à cause de leur
utilité , les autres parce qu'ils éloîeiit
nu antidote de ilivers ouvrages très-
célèbres. Les principaux sont , I. La
Géographie , in-i a , claire , métho-
dique , assez exacte , et plusieurs
fois réimprimée , connue sous le
nom de Crozal, parce qu'eUe fut
dédiée à mademoiselle Crozat, pour
qui elle avoit été composée. IL
PreiK'es de ia religion de Jésus-
Christ, 4 volumes in-ia. lll. Dé-
fense de la religion, 4 vol, în-ia.
IV, Examen du Catéchisme de
S honnête homme, in-ia. V. Exa-
men des faits qui servent de fon-
dement à la religion chrétienne ,
1767, 3 vol. iii-13. VI. Observations
sur la philosopliie de l'histoire ,
M-W. Les philosophes, nuKquels il
fit une guerre constante , peignireut
l'aulèur comme un imbticille. Mais
sea ouvrages prouvent qu'il avoit
des cODlloissances variées. 11 a laissé
divers nianoscrits servant de réfu-
talioii 9(1 Dictionnaire philosophi-
que , au SjBlènie <le la uatiice , et au
livre des Trois imposteurs.
" XSni. FRANÇOIS ( Gérard),
l'un des médecins de Keuri IV, est
connu par deux ouvrages en vers
qui ne donnent pas une idée avan-
tageuse de son talent dans ce genre ,
I. Le* trois premiers livres d'un
Poëme de lasaiifé, imprimés iti-iG
à Piiris en ibS'i. II. Une espèce
d'allégorie politique intitulée De la
maladie du grand corps de laFran-
ce, des causes et première origine de
son mat , et des remèdes pour le
l595,ia-8^
• XXrV. FRANÇOIS (Jean), sur-
nommé de Nîmes, du lieu de sa
, étoit prédicateur récol-
FIIAW
let A Aulun , où il fit iniprimei
in-8°, eu 1663, nue tragédie îiili-
talée Sainte Cécile couronnée en
safieeien sa mort commevierge el
martyre.
" XXV. FRANÇOIS (dom Jean),
bénédictin de la congrégation d«
Saint-Vannes, né au village d'An-
ireraonl près de Bouillon le . 36
janvier 17J3, mort su tnème lieu
le 33 avril 1791 , fut profés de
Beaulieuen Ar[;oneen 1740, ensuite
professeur de pliilosophie et de théo-
logie dans son ordre, et prienr da
Saint'Clément et i\fi S^int-Arnould
de Metz. Ou a de lui, I. Histoire
générale de Mets, imprimée dana
celle ville, de 1760 à i77S,ew 3 v;
ia-8°. L'aut«ur commença cet ou-^
vrnge avec son confrère dom Nicolas
Tabonillot. II. F'ocabulaire auslra-
sien, pour servir à l'Histoire des
munumens du moyen âge,'i&e\x ,
1773, in-S". Cet ouvrage est rara
aujourd'hui, lll, Dictionnaire ro-
man , tvalon , celtique et tudesque ,
Bouillon, 1777, in-4''. Ce lexique ,
exlrnit en partie des Antiquités de
Borel , de l'Essai sur le paloia lor-
rain, par Oberlin, est par conséquent
irës-iucomplet; malgré les {faute*
copiées dans Borel , dont François n'a
pas su se garantir, il renferme des
détails curieux sur quelques coutu-
mes ou usages particuliers au duché
de Lorraine et aux Pays-Bas.
* XXVI. FRANÇOIS , boulanger
à Paris, fut l'une des premières vic-
times de 1^ révolution. Dénonce au
peuple comme accapareur, ce mal-
heureux fut pendu ^ une lanterne
le 19 octobre i78fi. Ou présenta àsa
femme la létc de son niari au bout
d'une pique, quoiqu'elle fiJL en-
ceinte. Le roi et la reine s'empressè-
rent de donnera sa veuve toutes les
consolations qui dépendoient d'eux ,
et lui remirent une somme de 6000 L
Deux de ses iissassins turent cou.-
FRAW
dainiica it mort et CK^utës. On prÉ-
tBodit dans le temps que celle ca-
taitTophe leooit à des muses giollti-
quea auxi^uelles le parti d'Orléans
n'^loit point étranger.
XXVII. FRANÇOIS deFebrarb.
Voy. PERHAfli, n" V.
XXIX. FRANÇOIS DE Sainte-
Claire ou DE COVENTRV. VoySS
DiVBSPORT, n' I.
XXX. FRANÇOIS Sonnius.
yojrez SoMNina.
I. FRANÇOISE ( Miale ), dame
romaine , égalemeul respectable par
sa piété et sa cbarilii, mariev, dès
l'âge de il ans, à Laurent Ponziaui,
morte le 9 mars i4'io, à E>G aus,
fonda en i^35 le moiiii itère des
Oblatfs, appelées auFsi Callaliiies,
à cause 'du «quartier deRonie où «lies
furent transférée» en I^ÎÔ. Paul V
la canonisa en iGoS.
+ II. FRANÇOISE, femme de
Pierre II , duc de Breingun , iille
de Louis d'Amboise , vicomte de
Tliouars,eut beaucoup à soulTi'tr de
l'humeur sombre et chagrine de ion
mari, qui en vint jusqu'à la frapper, ,
outrage dont elle fut li affligée,
qu'elle en tmnba malade. Le duc, la '
voyant à l'extrémité, lui demaudn
pardon, et il n'en fallut pas davan-
tage pour lui rendre la santé, Pierre
vécut depuis avec elle daU9 nue
grande union. Il dit avant d'expirer
Il qu'il laissoit son épouse aussi pure
qu'il l'avoit reçue. » Les parens de
telle princesse , et le roi Louis XI ,
emplojirent inutilement les piiferes,
la mse et la force , pour l'obliger à
épouser le duc de Savoie , qui la
ilésiroit ardemment à cause de sa
vertu. Elle se fit rarmélile en 1/^67,
fi mourut le 36 février 1 ^Si, vie-
FRAN
l55
tîmedesa charité. Elle gagna la ma-
ladie qui l'eJnpcrta auprès d'uue
religieuse qu'elle secourut jusqu'à la
mort. L'abbé Barriua écrit ta rie,
Bruxelles, 1704, in-13.
• FRANCOLINI ( Baltbasar ),
naquit à Fermo dans la Mardie d'Anr
cane en i65o, se lit jésuite en 1666,
enseigna la philosophie et la théo-
logie â Rome, et mourut au collège
romain le 10 février 1709, avec la
réputation d'un religieux vertueux
et savam. Son livre intitulé Clericus
Ro/nanus conlia nimiuia rigoivm-
muaitiis , imprimé à Rome avec les
approbations ordinaires en 1707 , a
pour ob|et de réfuter les reproches
des jansénistes, et lur-toui du doc-
leur Ainauld, contre la manière dont
on administre dans l'Eglise le sacre-
ment de péuileuce.
t FRANCO'WITZ (Maihias); né
h Albano en lUyrie l'an i530, est
connu parmi les théologiens protes-
tans sous le nom de Flaccus JUy-
licus. Liitber eut en lui un disciple
zélé ; Froncowitz s'éleva avec force
contre X'Inlerim de Charles-Quint ,
et contre les projets de pacification,
n eut iteaucoup de part à la compo-
sitiou des Cenluiies de Magdebourg
qu'il fil imprimer dan» un de ses ou-
vrages let pins importan». C'est
VEccleaiastica hUtoria integram
eecleslœCkristlideam,quanluiitin
locum,piopagationtm, aliinel, etc.,
Basilese, i56i , i56g, ta lom. in-
fol. Nous avons de lui , I. Catalogua
leslium veritalii, Bàle, i56a, in-
folio; et Francfort, 16711, a vol-
in-Zi". ( Voy. Eisenqrein.) II. Une
Clef de e Ecriture sainte, uni passe
pour»onmeilteuiouvrage.lll.,^t$sa
/aijHa(in(/gua,in-b',i Strasbourg,
i5Ô7. La rareté de ce livre l'a rendu
très-clier. Celte liturgie contient la
foi et les usage» anciens de l'Eglise
romaine. I*s prolestans croyoient
qu'elle seroil un témoignage contre
i50
FRAD
les calholiqties; mais s'étant aperçus ',
qu'elle TotiraiMoit det armes à leurs
adversaires, iUD'oiibliùreulrieiipouT
fn supprimer tou» tel exemplaires,
«t c'est la canse de leur rarelij. On la
trouve ce]>endaiil luute «ulière dans
Us Annales du P. Le Cointe , el dans
les Liturgies du cardiual Boua. Fraii-
cowilz a doiims un Jppendix à sa
?lissa laiiiia ,kBii\e , i5ri6,iu-e°i
et une édition des Paemala fie cor-
riipio Ecclvsiœ statu, fâS? , Va-H".
"On a encore de lui une foule de
Traités violeiis contre l'Eglise ro-
lUoiiK.iiarmi lesquels ou remarque
Coiilra papatuia Ilomanvflt à i/ia-
b„lo iHi-entum, 1 5/,5, in-B». U veut
y prouver u que la papauté est une
luvenlion du diable , et que le pape
est un diable lui-mSme. u Mulanch-
llionqutavoit ^tesoii moitié, et avec
qui il ne brouilla dans la suite, Ini
reproche, dans «ne de ses lellres,
d'avoirenseiguëqu'oniidevoil tenir
eu reB[iea les princes , et» leiirfai-
suut craindre des séditinus. n Tons
les ouvrages de ce zéfatcur l'urïeux
sout peu communs. On peu! en voir
le catalogue dans le tom. XXIV des
Mémoires de Nîcéron. 11 iDonriil à
FrancTorl-snr-le-^Heia le u mars
ifi7S, laissant un iils médecin, qui
publia plusieurs livres jieu connus.
* FRANCQ { frère Jean -Bap-
tiste le ). Tout ce que l'on «ait
de ce qui concerne la personue de
cet auteur, c'est qu'il vivbit an corn-
meucement du 17° siècle, 'et fut
reli^iedx. Le seul ouvrage en vers
-cité de lui est ime Trngédie ri'^n-
liqcàe, iiiniriniée- iU'S", à Anvers
en i6aâ. Cette pièce est, selon l'au-
teur de la Bibliotlièqiie du Ibëotre
français, qni en a donni! l'analyse,
une des plus singiilièrts qui existent.
1! s'y trouve des chœvira , de la
luusique, de« bullets, ou y entend
ciier des arrêta en proSe; ony voit
des éires métaphysiques personni-
FRAN
+ 1. FEANCUS, nom d'un prmc"
fabuleux qu'on faisoil naître IVoyca
et qu'on disoil être HU d'Hector.'
Dans les temps d'ignorance et ds
barbarie ou ajouta, qu'après Udes-
Iruclioude la ville deTroie, sa pairie.
Il passa dans la Germanie, et que
c'est de lui que les Franfais lirèreiH
leur origine. lieu reusemeni qu'on
sait it quoi s'en tenir stir Francus,
BarduB, et autres personnages qui
n'ont iamais existe que dans le
cerveau des gens qui adoptent tout
sans restriction.
U. FBANCUS C Sébastien ). fa-
meux anabaptiste du 16' siècle,
publia plusieurs écrits remplis d'er-
reurs et de faualisme. Les thtiolo-
gieus de la confession d'Âugsbourg ,
assemblés n Smaticaldeen i. '140, char-
gèrent Mélunchthou de le réfuter.
Francus jiublia encore un livre trèi-
salirique contre ies finîmes ;i\ fut
réfuté |>ar Jean Freherus et par Lu-
ther, qui se cliargea volontiers de la
* FRANDAT ( N. Comnan du ),
Ris du gVËÏfier de la chambi'e dei
comptes deNérac, servit de bonne
heure et se signala dans diverse*
occasions sous Louis XIV. 5a bra-
voure et sou intelligence lui méri-
tèrent le grade de lieutenant-gé-
néral des armées. Ce fut' lui qui
proposa, vers 1670, l'établissement
des uuiform^ pour les troupes, et
qui en dirigea l'exétutiou. A l'ex-
ception de quelques corps, les mili-
taires n'avoieut porté , jusqu'à cette
"époque , que des habits ordinaire*
de couleurs difiSrenles. I^'uniforme
complet introduit dans tous les ré—
gimens fui ordonné dès-lors, tant
|iour les officiers que pour les sol-
dats; et les troupes étrangères sili-
vireotcet exemple.
âoit poète et inriuoiiBiille. Oa a de
lui Aalic/iituima l'aisalia fiilmi
nota , ea ociaves , el' des Chansons
siciliennes.
' [[. FBANGIPANI [ Coruelio ),
jutisconsulle , mort vers l'an i63o,
à l'âge lie 97 aus, fut estimé et consi-
déré p^r le sénat de Venise pour ses
luinièies et ses proroiidea connois-
UDces dans le droit. On a de lui de*
Disserta/ions sur /es lois; quel-
ques Ecrits sur l'arriiiée du pape
Mexamire III à Feiiise, un Traité
lie Camour, eu italien, el d'autres
ouvrages.
1-m. FRANGIPANI (François-
Christophe, comte de), liean-frère
du comte de Serin , conspira avec lui
contre l'empereur Léopold I , et fut
un des principaux chels de la ré-
volte des Hongrois , ijiii commença
en i66!>. Les points ca|iilaux de
l'accusation formée contre Frongi-
paui n'étant <]ue trop prouvés, il
fut condamné à avoir le poing droit
eoupé et la lète tranchée. Tons ses
biens furent çontisqnés au proKi de
l'empereur , et sa famille dégradée
de noblesse : l'exéculion se lit pnhli-
quenienl dans la ville de Neuxiadl ,
où il éloit prisonnier , le So avril
iG7i.Prangipani monrutavec l)eau-
coup de résignation «l de constance.
( Voyez NaBasti , n° 1 1 . )
• ik. FRANGIPANI - MIRTO
(Placido ), de Naples , clerc régulier ,
Tivoit (ûuB le 17* siècle. Il a écrit
UQ traité de Expeclaiioiie virginis
parliSt , des Prànea el des Sermoni,
]a fie lie Saïiit-^iii/ré rf ^felliuo ,
ta langne espaguole , et des Com-
meiiiairea sur la Genèse.
f FRANKENBEBG (J. H. comte
de), cardinal ar<;hevè(|ii« , néàGioa
Glovavr en Siléiie le lit «epteiaUe
FRAM 1S7
t7iG, étudia à Rome au coUi^jje
germanique. Ses ])rogrèE dans la tliiV-
logie le firent rectvoir docteur dans
t'uniyersitédecellecapitjleieu lyjij
ilparviiil  l'archevêché de Maliuea,
el fut élevé au cai<tiiial.-it le 1" juiu
1778. Il s'opposa vi veulent eu I7a7
aux innovations que l'empereur Jo-
seph Il voulut faire en Rrubant ; et
raaudé alors à Vienne , il y conserv4
la même fermeté. On le aoupçotiua
deoBcher des intentions ambilieuseï
sous le voile de la religion , ^t l'em-
pereur lui relira ses ordres et digni-
tés en 1789, lors de la révolte des
Brabançons. Eu 1790 il publia iiii
mandement dans lequel il ne dégui-
soit point aon atiiichtmeut à la causa
[latriolique. Il reeu i Alalines eit
1793 , Jorsde l'invasion de I)uu)ou-
riez 1 cependant les principes d^»
Fratiçais ne lui a^ant pas convenu ,
il refusa en 1797 îeseruient ordonna
rclésiasliquea du Bralianl, et
i^amut à ta déportation leji
octobre , par arrêt du di recto ire.'ïl
réiugia alors en Westphalie, où
moiirulle 11 juin 1804, âgé da
' FRANKENIUS ( Jean ) , mé de-
suédois, luorl te 16 août 1Ë61,
à l'âgBde?! ans ,a donné de fl"-
fiutttce des astres sur les co/yjs
sublunaires , et s'est efforcé de vou-
loir étabt;r des rapports de l^stro-.
logie judiciaire avec la médecine.
Malgré ses préjugés aatroloeiques ,
ls de ce médecin de bona
Coiameitiaiitt sur le second livre
de Pline , publics à Cogienhngue eu
15i , 10-4", et Spéculum botani-
'rn , réimprimé à Upsal en 169^,
us le mËme format.
t FRANKLIN ( Benjamin) , né à
Boston j daui h, nouvelle Angle-
terre, en 1706, d'un fabricant ds
chandelles el de savon . s'occupa dans
jeunesse de la profession de snn
pire ; mais elli; lui déplut bieiilât ,
, Cookie
IÎ8
FRA-\
et il eutra en appreutissi
coutelier , puis chez un imprimeur,
La nuit il lisoit lea ouvrages qui s'y
imprintoïent le jour, et salisl'iiiioit
ainsi, aux dépens (le sontomnitil , la
passiou excessive qu'il avait pour la
lecture. A i4anB, il composa deux
lialladcs que son maître imprima ,
et qu'il lui ordonna d'allc^r vendre
dans la ville. Elles eurent beaucoup
de débit. « Ma vanité, dil-it, fut
flattée de ce iiiccè» ; mais mon père
dim
Sroduclions eu ridicide , et en me
isant que les faiseurs de vers mou-
roient toujovtrs pauvres. Ainsi j'é-
chappai au malheur de devenir pro-
babïemeutunassez mauvais poète.»
On dit que la lecture des œuvres de
Xénophon l'entlamma du désir d'é-
crire et de se distinguer. Il prit de
cet auteur la méthode socratique ,
c'est-à-dire celle de paroitre dou-
ter, et d'éviter toujours union affir-
malif et trop tranchant. 11 partit
pour Londres, daus l'intention de
s'y perfeciioaner dans son art ; et
en tSeX , il dirigea bienldt chez l'im-
primeur Palmer la seconde édition
de la Betigiou naturelle des Wool-
laslon , et d'autres ouvrages. Ses re-
ktions avec Maiideville, auteur de
la ikbie des Aljeilles , avec le doc-
teur Pemberton , Hans - Slonue et
CoUinson , étendirent ses lumières
et les élevèrent au-detsus dn méca-
nisme de son art. De retour eu Amé-
rique, à l'âge de sa aus , n'ayant
d'autre bien que les cotinoitsances
profondes qu'il avoit acquises en
physique.enmoraleet en politique,
le jeune imprimeur s'établit à Phi-
ladelphie , où il se maria , et , aidé
de la bourse de quelques amis , il
acheta des presses , fondit lui-même
plusieurs de ses caractères , et grava
la plupart de ses vignettes. Devenu
auteur d'une feuille périodique, il
ne tarda pas à se faire conuoitre et
â obtenir l'impression des actes du
-gmiverneraeiiL de la province de
cc|uiri
FRAlN
io et de celledeNe^iTcastle.
morale , eti politique , lui '
le res))ect de^ ses compatriotes. Eu
1751 il fonda au milieu d'eux la
première bibliothèque publique que
l'Amérique ait eue ; enrichie des
dons de la famille de Penn , du doc-
teur Collinson , elle répandit dans
L'année suivante il commença la
pnblicaliou de son Alnianacll du
Son Immmû Richard. Cet aima—
nach eut un tel succès, qu'on eu ven-
dit jusqu'à dix tnille daus une an-
née , nombre pro(iigieuK , si l'ou
considère qu'à celle époque l'Amé-
rique éloit encore très-peu peuplée.
Ouirouve'danEcepelitouvrage,aiusi
que dans les Proverbes du vieit
Henri, une morale sublime , expri-
mée d'une manière simple par des
allégories et des paraboles qui la
mettent à la portée de l'Jiomme le
moins éclairé. Ces productions, lue*
et méditées par des hommes remplit
de candeur , devinrent le caléchisaae
moral et politique de la Nouvelle
Angleterre. En 1738, Franklin for-
ma à Pliiladelphie la première com-
pagnie pour éteindre les incendies
et garantir les édifices de lenrs ra-
vages. En 1747 , il adressa à son
ami Colliuion ses, découvertes suk
l'électricité. Par elle , il expliqua
la nature det aurores boréales , lit
connoitre celle de la foudre, et sut
lui donner des lois. C'est à luï qu'on
est redevable des moyens d^n pré-
venir les terribles effets , en l'assu-
jetlissaut à suivre les conducleurs
de ses paratonnerre» placés au-des-
sus des édilices. Le cerf volaul élec-
trique est encore une de ses iugé-
nieugesinventions.Uinir'oduisitdans
sa patrie et ensuite en France l'u-
sage de la cheminée économique
qui , avec des conducieitrt et des
soupapes, rejette la chaleur dnns
l'appartement ; il perfectiouiiii Eultn
FRAN
i'àarmonica , inalrument doux et
«grtjalile , que l'Irlandais Puckei idge
ïïiioiid'mveuter. Le nom dePtau-
bliu , placé dans l'bUtoire des sciïu-
cn.lctulbieulàldaaicelledesempi'
re>. Lorsque tes colonies amécicaines
ïtMnmeDcèr«iit à se plaindre de la
mére-pairie , le gouvernement an-
glais, tSrayé de leur opposition à la
promulgation de l'impôt du timbre,
voulut intimider Franklin, dont il
redoutait riaHueuce,et le manda i
la barre de la chambre des com-
munes. Il y parut avec le courait
du paysan du Daiuilie au milieu du
téaal de Rome. Il prëdit aux An-
glais que leur avarice alloit rendre
l'Amérique indépendante. uLes ques-
tions qu'on lui fil, dit un écrivain ,
Ploient préparées ; on auroit cru au
contraiie que c'étoient les répoDses.»
Dans txi débats , le parlement, qui
avoit la prudence de le coueulter ,
n'eut pas celle de le croire. La guerre
fut déclarée enUe tes Etau-lluis et
les Anglais ; et Franklin fut choisi
pour aller suivre auprès du miais-
tire de France les négociations eu-
lamées par Sjlas Deane. Il décida
UD gouverneiueat monarchique à
s'araier eu faveur de la liberté de
son pays. Le pléuipoteutiaire partit
sans argent ; sa pairie n'en avott pas.
Il arriva à Paris avec nue cargaison
de tabac , copme jadis, au moment
où la Hollande voulut être libre ,
ses députés vinrent à Bruxelles avec
un convoi de harengs pour payer
leur dépense. Franklin débarqua à
Nantes le 17 septembre 1776, et,
fendu dans la capitale, il logea à
Passy. Touteutuiannonçoittasini-
plicitédesmteurBauciennes. llavoit
<(uilt4 la perruque qu'il portoit au-
paravant, et montrait , à la multi-
tude étonnée , une tête digue du
pinceau duCuide sur uncorjràdroit,
vigoureux et couvert des habita les
plus siraplee. Il portoit de larges
lunettes , et à sa main un balon
Uanc ; il porloii peu, et savett Être
FJIAN 159
franc sans rudesse. Un tel person-
nage éloit lait pour exciter la curio-
sité publique; on lui donna des fétes;
on le rechercha ; on te célébra daua
uuefoulode vers. Son entrevue avec
Voltaire , qui se trouvoit à Paris en
1778, lut remarquable. Le poète loi
parla en anglais. Les B|>eclaieurslui
ayant observé qu'on seroit bien aise
de l'entendre ; a Je vous demande
pardon , dit-il , j'ai c^dé un moment
à la vanité de parler la mÈme
langue que M. Franklin. « Ce der-
nier présenta son fila à Voltaire
et lui demanda pour lui sa béné-
diction; celui-ci éieudit ses. malus
sur le jeune homme , et lui dit :
a Mon enfant , Uieu et la liberté ;
Les deux vieillards s'embrassèrent
en pleurant lorsqu'ils se quittirent.
Le peuple s'atiroupoit sur le pas-
sage de Franklin , et demandoii à
l'ènvi « quel éloiL ce vieux paysan
qui avoit l'air si noble ? u Ses lalens
pour la négociation et l'intérêt qu'ins-
piroient les Américains déterminè-
rent , en 1778 , le gouvernement
franç:\is à soutenir leur indépen-
dance. On sait qu'elle l'ut reconnue
par les. Anglais eux-mêmes, après
la prise de lord Cornwalis et de son
armée , et le traité de paix fut signé,
le 5,seplerobre 178Ï, par Franklin,
au nom des Etats-Unis. Ce dernier
ne quitta point Paris qu'il n'eVit as-
suré par d'autres traités d'alliance
avec ta Prusse et la Suède de noii'
velUs relations de commerce à sa
patrie. Il y retourna en 1785, (t
il en fut reçu comme un pete qui
apporte ses derniers soupirs à ses
eulaos. Nomme a son retour gou-
verneur dePensylvanie, il mi celte
province déchirée par des factions ,
et le gouvernement des autres sans
force et sans dignité , le crédit
Iris-borné. Il jugeaVlue , poor
riédier à ce» mnux , ii lalloit une
ivocalioit générale. Les Etats-
Van t'auemblcrcut donc à Pfatla-
d«lpliie en 178a, el Franklin, re-
préienUiit de celle province, y
parle arec autant de raison que de
courage; car tan esprit et son ca-
taclere ëloient dan* une parfaite
harmonie; il développa lee maux,
indiqua et ht ordouiier les remèdes.
li uiounit le J7 avril 1730. Leeon-
giès ordoiiua , dans l'étendue des
quatorze cauloiu confédérés , deux
nioi* de deuil , et l'assemUée natio'
uale de France le pot pour quelqneB
joum. « Franklin eut mort, a'écria
Mirabeau ; il n'est plus cet homme
qui al&andiil l'Améiique, et versa
anrlEurope des torreusde lumières.
1^ sage que deux mondes réclameul
lenoit sans doute un rang hien élevé
dans l'espèce humaine. Les nâiion»
jie doivent porter le deuil que de
teurbieiifaiteur; mais l'Europe, éclai-
rée et libre, doit du moins un té-
moignage de souvenir et de regret
i i'aû des plus grands hoiumes qui
aient jamais servi la pliiloBophie et
la lilvsrlé. Frauliliu avoit fïit lui-
Tnème loa ëpiiaphe ; « Le cor|i* de
Benjamin Frauklin , imprimeur ,
tt arrachée
livre dont les féudletia
et le tiire eHàcé, git ici, et devieni
h pilure des vers. Cependant l'ou
vrage même ne sera point perdu
il doit, comme il le croyoit, répa-
re itre encore une Toisdaus une nou-
velle et plus belle édition, revi'ieel
corrigée par le siniverain auteur, c
On mit au bas de son portrait c<
vers latin attribué au raiuistrt
i traduîtaiuti :
Le 7 avril 1791, la ville de Phila-
delphie lî| élever sa statue sur le
fmntoiide la bibliothèque publique,
IlBili'i^iréseuliideboul, revètudela
FRAW
toge romaine , un bras a^ipuyé sur
des livre» , tenant d'une main »n
rouli^n , el de l'autre im sceptre
renversé. Franklin avoil passéde la
plus si ncie médiocrité à uue fbriuiM
honnèle , acquise par le travail, et
conservée par la modération. 'Voici
quelques-unes de ses maximes 1
<i Nous sommes tous passagers sur
le vaisseau de l'état ; il l'aut nojer
celui qui ne veut pas contribuer à
son entretien. -r-Si non» yréfléchi»-
siona bieB , nous- verrions que nolra
paresse nous cofite deux fois autant
que le gouvernement ; 'notre -vanité
trois foi»; el notre imprudence qua-
tre fois davaulage. — L'oisiveté rea-
aemble à la rouille ; elle use beaucoup
plus que le travail. — Ne perdons pat
le temp»; tar c'est rélD(& dont la via
pBi faite. — Avec du travail et ue la
[lalience , la souris conpe un câble.
— Faute d'un clou , le fer du chevd
se perd , faute d'un fer on perd la
cheval ; faute de cheval, le cavalier
lui-même est perdu , car son ennemi
l'atleini e.t le tue. — Si la cuisine eU
gras-'e, le lesiamem est maigre. —
L'entretien d'un ïice coule plus cliet
que t'enireiien de deux eafauB. — -
Quiconque ochèle le aupertlu ven-'
Hre bieniOtle nécessaire. La plupart
de ces maximes sont tirées de la
Science du bon honiTne Kichari! ,
pelil ouvrage plein d« conàsion et
de finesse unie d la simplioité. Le*
ouvrages de Franklin, en politique,
auroient suffi pour assurer la répu-
tation d'un autre. M, L'Ecuy a tra-
duit en français ses œuvre» de phy-
sique, dont Barbeu du Bourg a donné
l'édition, Paris, 1773, 9 vol. in-^".
Elles l'ont été dans toutes les tan-
gues, el même en latin. La Science
du bon homme Hiehard , suivie de
l'interrogatoire de l'auteur deT.ant
la chambre des communes d'Angle-
terre, a été réim|irimce à Paris en
I794i3vec les beaux caractères de
Didot. Eu I7gi , on a publie, en s
vol. in-S" , des Xémoires êur la vie
FRAW
plifèe de Benjamin Franhlin ,
krili par lui-^mème , et «uivi* de
ptutieurs de tes OpuscuUi , liaduLU
del'aDgkiaiMr J. C«»t«Ta.
• II. FRANKLIN (Tlieinas),
llié^ogieB aogUii , ni à Londru «n
17110, mort eu 1784, tièye de l'école
de WeslininBter , d'où il paata au
collège de la Trinité ik Cambridge,
•ù il fut reçu doeleui , et uomiuë
proftueuT de grec dans celle uni ver-
titë, Eu 1738 , it obliulle vicariat
de Ware, auquol ou ajouta depuis le
rectorat de Brasted au couitë de
Kent. Il futenBoitechapelain ordi-
naire du roi. Le docteur Franklin
a traduit eu anglais Pàalaris , So-
pkocUa et Lucien, il est encore
auteur de trois pièces de théâtre,
Jf^arwict el MalAîide , iragédieaj
et du Cottlral , comédie. Euhn il a
publié un volume de Sermons sur
kl devoirs respecti/s, et permis
quft son nom fAt mis à une Tra-
duetion des (Buvres de VoUain en
» I. FBANKS ( Sébastien ) , pein-
tre flamand , né à Anvers en iSi73.
On a de lui des Paysasts «t des
aujeu d'histoire.
• II. FBANKS (Sébastîen-Jean),
Bis du précédent ( du moîtts à ce
qu'où croit ), a peintà Anvers plu-
sieurs Tableaux d'après Rubeat el
Vanilyck.
• FHANQUAERT (Jacques), uë
i Bruxelles danx Je it>° siècle, lit
de très-bonnes études et s'adouua
de bonne heure aiiiL uialhématiques
qu'il appliqua à l'archi lecture. Etant
idlë à Boiiie pour se perfectionner,
il y étudia avec le niâme succès ta
peiiituie , l'archi' "' - • '
Son (
donna l'enlree des preniii^res n
wns d'Italie, De retour dans sa
Irie, iarchiduc Albert le noa
FRAW 161
ton peintre et son architecte , place
qu'il remptitavec distinction. Sa con-
duite et sa conversation spirituelle
lui donnèrent entrée chez l'archidu-
chesse, lors même qu'elle ëloit dé-
fendue aux grands de sa cour. Ho-
noré de l'estime et comblé des bien-
iàils de ces illustres proleclsurs , il
ue quitta leur servica qu'à !• «lort
de son Mécène , auquel il élevii,
comme un lémoigiiage de «a recou-
noissance, une chapelle ardente daus
l'é^^lise de Sainie-Gadule. L'éghse
des jésuites de BmiLtlIes est un d«
ses pini beaui morceaux.
* FRANQUE ( Lucile Mes»!-
CEcyr), peintre d'histoire, née à Loiis-
le-Sauluier en 1 78Ô, épouse de Pierre
Franqiie , aussi peintre d'hisloire et
avaoïageu Minent connu parmi les
peintres VLVansi Lestalensde mada-
me Frauque donnoicnt les plus grau-
d es espérances, dàsl'àgelepliis ten-
dre. Quelques tableaux pleins d'une
louchante raéluucolie lui avoient
mérité de la part de ses maîtres un
témoignage bienflatleur. Ils avoient
pensé 4|u'eUe deviendroit un jour
ïOssiaH.Ae la peinture. C'étoil leur
expression. Atleînie dé* sa 3o' an-
née d'une maladie de consomption ,
eKl d'une «ensibilité excessive dans
laquelle résidoit peut-être son génie,
ellelacomiMttitpeiidanideuxans.et
inourni en iSos, daus sa relraile Je
Cbuillot. 11 Tcsis d'elle des l'ragmens
toiiibés comme au hasard de sa
ptntne el tracés pïle-iiilèe avec lu
études de son art dans quelques-uns
de ses porte-feuille». Quelques-uns
ont pour objet un Kuai sur les
harmonies de la méiamolie et des
arls, dont il paniit qu'elle s'éloit
occupée assez long-temps. Un de ces
fragmens que l'on cite pour ta per-
fection ,' et qui offre des traits d'une
poésie élevée, a pour litre, le Tom-
beau d'Eléono/e. C'éloit le nom
d'une' jeune penonne charmante
pour fpii elb «voit nue amitié i*
,62 FRAF
«œut, et flont la mort «sseï tragique
dut Ùler la sienne.
■ PHANS C le frère ) , né à Ma-
HireteniMo, entra fort jewnechei
]e> récollet». Il n'a peint que île» su-
jets lires de l'Ecriture sainte , el »ei
onvrageilui ooi faitheaticoop d'hon-
neur ; les plu» remarquables soûl ,
wne Fuiu en Egypte, dans l'tiglise
de Nolre-IJame de Majines el à
Notre-Dame d'Hanwj^ck, près de
celte ville ; V Annonciation et la
yisilation île la P^ierge : les figure»
en aoot grasdes tomme nature.
Frans , bon dessinateur et bon colo-
riste, o'rnoit M» fonds de paysages
bien choisi» et peiuu avec intelli-
g*ftce.
FRAMTZIUS{ Wolfgang ), Ihéo-
lOBÎen luthérien, né en i564 , à
Flaveu dans le Woiglland, devint
profestaiir en histoire , pui* en ibéo-
JUœie à Wittemberg, où il mourut
en iSao, On a de lui , I- jinima-
iiuia àisluria sacra , 1666 , w- 1 a ;
à Dresde, 1687, a vol. in-B'; ou-
■*rage recherché el cutieiut- U. Trac-
I talus de inierpretttione sacra/um
Scripiurariim, i(iî4, in-4''; el un
grand nombre d'aiitres ouvrages ,
3 ni ne soul que des lambeaux de
ifféreus auteurs ajustés ensemble.
' FRANZÈSE ( Claude ) , habilj,
çeialve sur verre du 16" siècle , fut
appelé à Borne , avec Guillaume de
Marzilla , par Jules II, pour peindre
Us vitraux du Vatican. Leurs ou-
vrages excitèrent l'admiration geué-
rale; mais lors du sac de Rome ib
fnrent brisé» pour avoir le plomb
«t en former des balles de l'i>«il. Les
peintures qu'ils firent pour tjainle-
Marie-du-Peuple ne se conservèrent
pas davantage.
FRA-PAOLO. royei Sabpi «
C0RBINBLI.1, n° L
' FHAPORTA ( Dominique ) , de
FRAS
Roveredo , prèire et chanoine de
Frisinea, mort en 17^5, âgé de
plus fle 80 ans , lit ses études tn
Allemagne, *t profewa la philoso-
phie Bcolasliqiie el la théologie à
laspnick. On a de hii , L /-a vtrifA
avelata contra l'idea deUa tngica
di Seli'figgio DodoHeo fGitwIamo
Tariarolii. ) II. Risposla ad umt
lellera di XÀlio Gliinsulai , ch«
propone 19 dvbij sopra la verità
soetata , in di/èaa dette scuole del
sig. abaie Fraporia , data da uno
sludenle del medesiiHo.
* FHASCATA (Gabriel), de
Bre9cia,dan3l'éiatde Veniie, doa-
teur en médecine de la îarullé d»
Padoue, savoil les langues et les
belles - letrre* : il s'Aoil tn^me
beaucoup appliqné ù l'astrologie ot
à la poésie. 8eR ouvrages en ce ëer^
nier genre oui été publiés sous le
nom de Hapiro dans le Recueil de
l'acsdéttiie des AfBdati dont fl étoit
nuembre. Ce médecin se retira à Pa-
vie,où il mourut le au janvier i!>8'i.
On a de Ini un Traité des bain» da
Reiorbio pïèsde Pavie, publié dan»
cette Ville en 1675 eten iBBft,™-^",
sous ce titre : De dfirts Relurbii
licineiiiibus commenltirii, mi/ie^Hs,
facilitâtes et usum eaivnt expH-
t FRASSKNCCtaude). odginair*
de Vire dan» la BaiSe- Normandie,
définiteur général de l'ObserviIrtc*
de Sainl-François, docteur de Sor-
bonoe , et gardien de Paris , mourut
dans celte ville le 36 Février 1711 ,
à 91 ans. Son mérite el seï talens
lui concilièretit t'estime du roi et
de plusieurs archevêques ; il parnl
avec distinction daïrs te chapitre g4- .
néral de son -ordre tenu, à Tolède en
i^8a , et dans ceUii de Rome en
168S. A l'enceplion de ces déui
voyages, il vécut toujours dntis une
exacte retraite, dont les principaux
fruit* sont , l. Une P/iilosopAie ,
FRAT
impTimée ^oumri fota en a toI.
11. Une TAétiiogit ta 4 vol. in-
folio, pBrM,)6T9-ni. La Traduc-
tion en fraucai» At% Lettres Ae rainl
Paiilio , l'aiis, i voLiu-tï.IV. Z>it-
quiiitionea Biblka yVax'M, 1689,
eD4v<iLiB'4*;lap>'^n)teTsurUBible
«n gés^ral , le deniième sur le Pen-
Itleiique, r^impriiu^s avec de&aug-
meaiatioiH à Liicquea , 1764, en
3 voL iR-rerl. L'émmiion brille Haus
Eet ouvrage , )nai« eu 7 détîreroît
plut de mëtlUde et de prëciiion.
* [. FRATELUNl iJeanoe), utirte
ilalienne, Bëe-eD i666à Florauce,a
peiut le poitrail ck miniatiire , «l
quelque* aujeu hUtorique».
• U. FRATELLINI ( Lotenzo-
Maiie ) , fils de la prétidenie, mon
en 1739, 'fat uotics-bou peintre de
paj'sages et d'flisioire.
i FB&TREL ( Jowph ) , né à Epi-
ual «n 1730 , pei«tr« de la coui
du roi StanitlM à NaMci, <)e celle d(
l'électeup Palatin , et profewenr dt
l'académie da peinture de Paris. 'So
coaapoiitMm loui limples , neUlM
Et grande*, w« litEi du slyli
antique. Tons set tableaux portent
i'tmpreinte d*un eslrème tini, gtii
M fait un pea trop »entîr dans
In ilnp«fi«t. H iPa peint qu'on petit
nombre d« grands laUeanN , pàriiTi
leM)uela eu dëtiaf^e Co/vh*A*,'qni !
Drae la gdlerie royale de filiinii^k , '
'ia -P'-ealaM, ■f'o/a , 'qui appartient
iaM. le faon» de'llalberg. Sii lui/e
rm Egfple a é4é atbetée par M. te
«omte de TroubieBe. 6afumittepo)'
Mde le/ï/a tiu lUeuiûtr ft^m ëtoit
•onmorccaa'favori. Cepeiiitremou-
Tut «B 1 783 , Bg< de Si am.
FRATBES. Voyez Featbei..
FîtATrA (Jean), poète iiali™ ,
d'une ËtDiiUe noble de Vérone, labsa
de» Eglûgiies , oiie Pastorale , el
un poemehëroïgue, intitulé labial-
FRED
FRAUDE ( Mytbal. ) , diviniU
qaiia iepré*eutoit bt«c noe télé hu*
etie reatedu corps an toime detei^
pent, avec U queue d'uu teorpÏMi.
FBAVENUORFFEB(PhiUw*l.
madecu) provincial de la Moravie;
fMidant à tirina, «t ntembre-de l'a-
'e> curieux d'Aliemagnie ,
étuit de IConigswiasen dans la nâiil*
AuLriche; il inourui ta 170s, et
laiasia , 1. Opusculum de morhit mu-
Ueiu/a , Noribergai , i6ij6 , iu'ia. 11.
Taluia snutragdfna medôM-^Aar-
m«eeutica ,\\aA. , i6(|<), in-ia.Uj
a enMire une dditiou de NurMBberg,
de i7t3,touile'inèinelormal ,a<rec
lei aiiginenlatiotia et corrections ait
Jaau-AbrBbaa> Mecckieiii.
FRAVTTA. riy. ti,i.»iiM.
"F«AUWÏNLOB(Henri), au-
teur iHemuid, mort en i3i7, «fait
un ouvrage (tu ftivei)T du -sexe. Un
trts'grmd nombre de funimes mirit
ion convoi, et verMntr son tombea«
nne *i grande quantité de vin , qne
i'ëglise en fut nlDncriée.
I. FREARD DU CtsTEL ( Raoïil-
ien), ne A Bay^tm, réuniatoit
'■rertiiB sociale* jos qiialiléa d'un
homiiiedË'liien.SeBinoineusde lot-
■aèr éloieii: partagés rutre l'élude de*
Micuoes exHiItes et la uuliure des
ftmirs. Il 'mutiTul en 176B, après
avoir doiffié,L Mlitia'nde lagéo^
tnèlrie d'Euclide , Paria, 174°>
in-i 3. H. VEca/e du jardînierfieu-'
risle,ï\ni., 1764, iu-ia.
Unie , doiil Le Tasse faisi
FKEDEGAIRE , un des plus
eus histoiiem français depui*
Grégoire de Tours , appelé
n. Ce.l Scotatiique , faice qu'autreroi* o
i64 FRED
doanoit ce nom à ceux qui »e mè-
lôicut d'écrire, composa , parontre
de Childébrand , frère de Cbarles-
Marlel, Tine Chronique, jusqu'ea
641 , qu'on trouve dans leRscueil
des historiens de Duchesoe et de
D. Bouquet. Son «tyle barbare coule
d'ailleurs trop vile mr lesévènemens
intëreaiaUB. Néanmoins il faut abso-
lument recourir à lui pour l'histoire
de trois de nos rois. Sa Chronique
a eu quelques continuateurs , qui
l'ont conduite jusqu'en 76S. On
lui attribue aussi un Abrégé de
Grégoire de Tours , où il se borne
à le uopier.
* FRÉDËGISE , philosophe et
poète, mort au mois de novembre
835 , parvint , à force d'intrigues , à
Être chancelier de Louis-le-Uébon-
naire. On a de lui quelques pro-
ducliona assez tnëdiocres. La pre-
mière esfune prétendue ^«/Èffiu/o/t
de quelques sehlimens erronta d'A-
hogard, évèqoe de Lyon. 11 y sou-
tient que les écrivains sacrés sont
toujours leS'mcilleursgrammairieiu
de leur tiède; que Jésus-Christ n'a
pu se croire impeccabla saus raan-
3u<r à l'humililé dont il fut le mo-
èle ; que le Saint-Esprit inspira les
prophètes de la raërne manière que
l'àneiise de Bala«m , etc. Dans son
Traité philosophique du Néant et
ées Ténèbres. Son objet est de
prouver que le néant est quelque
chose , et que les lënèbres sont une
«ubstauce corporelle. Ces deux p»-
radoxes sont quelquefois soutenus
avec beaucoup d'esprit. Le conte de
Bocbesler en a tiré les idées les plus
•ingéuieuses de sa satire sur Rien.
t FBÉDÉGONDE , femme de
-Chilp^ic Vf roi de France, née à
Avancou rt en Picardie, d'une fa uiille
obscure , entra d'abord au service
d'Audouaire, première ftmme de ce
prlace , qu'elle eut le crédit de lui
iaiie lépiidùi. Chilf éric prit nue
FRED
seconde femme ■■ Frédégonde i» fit
assassiner, dit Grégoire de Tours,
sou ennemi mortel , et obtint le lit
et le trAue qu'elle occupoit. Cette
femme adroite et politique subjugua
son mari , et lui Ht commettre une
foule de crimes. Il accabla d'impôts
ses sujets ; il lit la guerre à «es frères.
Frédégonde seconda ses armes par
le l'er et par le poison. On l'accusa
d'avpir fait assassiner Sigebert , Mé-
rouée , Clovis, Prétex.Ut. Elle ue
pouvoil souffrir Biguudie, salille;
et leurs querelles éloieut si violentes
qu'elles en venoienl quelquefois jus- .
qu'à se battre. Un jour , la reine
veuve feignit de vouloir lui donuer
ce qui lui revenoit des trésors de
Chilpéric , son pire. L'avide prin-
cesse penche la tète dans un des cof-
fres qiii les conlenoient, aussitôt sa
mère le referme brusquement sur
elle. C'étoit une nouvelle victime
iuimolée aux fureurs de cette for-
cei|ée , si Biguulhe n'eût ëlë pramp-
temenl secoiirue. Enfin , Chilpécie
chasse, en SS^. Les soupçons tom-
bent sur diviTseï personaje;, mats
ils se réunissent piesque tous sur
Frédégonde, d'auianlplusqueleroi
vcuoit de découvrir ses intrigue*
galantes. Cette princesse, dit~oa ,
aimoit Laudri, gucniereslimé, et
l'uu des principaux, seigneurs de la
aucune autorité respectable , qu'elle
cro^oit Cliitpéric à la chasse, où il
allait fréquemment; loaisceiour-là,
avant que de parlir, il lui prit fau-
taitkie de traverser l'appartement
voisin de celui de Frédégonde. Chil-
pti'LcIa trouva le visage baissé. et 1«
corps courhéj «e llTvantles maiiia;
il Ini donna , par derrière , en badi-
nant , un léger coup de baguette. La
reine, sans se lever, sans tourner I*
tèt«,djt.: nL»ndri,esi-ce ainsi qu'oa,
attaque une iènune connue moi? »
Chîtpéric sortit la jalousie dans 1»
caur. Frédégonde eS'i'ayée lit vMtic
FRED
«iitsilôlLatidri, pour lui raconlerde
quelle manière le sort l'avoil Irabie.
11 falloit prévenir ta colère d'un roi
toujourR redoulable , mime Ion-
qu'elle paroilsoit auoupie ; et l'on
conjecture que Frédegonde ne s'é-
pargna pa» un crime u^ssaire à <a
lùreté persoDuelle et à celle de sOn
amant. Cette auecdote, rapportëeeu
diSereDB traites d'iùstoire , a été co-
piée dans Aimoin, le plus menteur
deihistoriei]S;àl'i:iueudre, on croit
qu'il eût été présent A l'entretien
qu'il suppoae entre Frédegonde et
Landri , ou au inolus derrière une
- lapiseerie avec cle l'encre et du pa-
pier. Frédégaire accuie Brunehaul
de cet assassinat , et Grégoire de
Tours , ennemi déclaré de Frédé-
](Onde, se conieme de détailler les
défauts de Chilpéric, de lui prodi^
guer lesépilhèies les plus odieuses ,
mais sans donner , dans ce qu'il dit
du meurtre dece prince, la moindre
apparence de soupçonner, qu'il eu
crût Frëd^onde coupable. La reine,
après la mort tragique de soa époux,
'arma contre Cliildebert.défitseslrou-
pea eu 591 , ravagea la Cbampa(p)e, et
reprit ^is avec les villes voisines
qu'on lut avoît enlevées. Elle mourut
paisiblement dans sou lit en 597. On
loi rendit de grands houneurs fuoè-
bres, et son corps , porté daus l'égUse
Saiut-Vincent [ aujourd'hui Satnt~
Germa in-dea-prés ) , fut couvert
d'une grande et belle mosaïque, or-
née delUigraiteeiifuivredorê, doat
le travail est une imitation de cer-
taios ouvrages du Japon. Celle
mosa'ïque , transportée au Miisée
impérial des mouumeus français ,
représente la reine en babils
royaus, et pour désigner sonveu-
-vage, l'artiste a couvert son visage
d'un voile. 11 y a apparence que la
haine publique exagéra un peu les
vices et les crimek de. Frédegonde.
Celte princesse donna quelquefois
des sigaei paieagers de repentir.
Penduit uBc mafadie dt) ses euEans ,
FRED
i65
elle dit au roiion époux: Voilà que
nous perdons nos enfana ; ce sont les
larmes des pauvres , les géniiese-
mens des veuves et des orphelins qui
les luEut. Croyez-moi, brûlons loiii
les ëdils injustes qoe nous avons
rendus pour lever les taxes, u Les
édiis furent effectivement jetés au
feu ; mais quelques-uns reparurent
bieuWt,
1 1. FRÉDÉRIC ( saint ) , évêque
d'Uirecht , et lilsd'iin grand seigneur
de Frise , fut martyrisa en 833
pour la défense de la loi.
t II. FRÉDÉRIC I" , dit Barie-
lousse, surnommé ainsi îi cause de
la couleur de sa barbe , fils de Fré-
déric, duc de Souabe , duc da
Souabe lui-mËme en ii47i après
la mort de son père , étoit né en
1131 , etobtint la couronne impé-
riale en ii53, à 3i ans, après Con-
rad III son oncle. Il passa en Ilalio
l'an II 55, pour la recevoir des mains
du pape. Adrien IV le sacra le it
juin, après bien des difiicidtés sur
le cérémonial. Il étoit établi que
l'empereur de voit se prosterner de-
vant le pape, lui baiser tes pieds ,
lui tenir l'élrier, et conduire la ba-
quenée blanche du saint père par 1«
bride. Frédéric se soumit à cet usage
en murmurant j et comme il se irom-
poit d'étcier , il dit « qu'il n'avoit
poiut appris le métier de palefre-
nier, u On savoit si peu fi Rome ar
que c'étoit que l'empire romain , et
toutes les prélenlionsétoient si con-
tradictoires, que, d'un câtë , le peu-
ple se souleva , parce que le pape
avoit cou ronué l'empereur sans l'or-
dre du sénat et du peuple, et d'un
autre c6té , le pape Adrien écriviHt
dans toutes ses lettres qu'il avoil
conféré à Frédéric le bénéfice Ak l'em-
pire romain. Frédéric , fatigué de
l'orgueil d'un peupla alors si miséra-
ble, imposa silence à ses députés:
«Rome, leur dit-il, u'eit plu* c»
c
iG6 FRED
qu'elle a ëlë : CharUiu3gii« et Othon
l'ont con<iiiise, *l je siiii voira mal-
Ire n Egalainent choqué de»
lellrei du p^pe , il dit « qu'il tcnoit
Ma empila de U.if u et de l'eiMliou
dea princes-, el iion de la libéralité
deipontir«» romainii. » Un lëgat,
devant qui il prononça cei paroles ,
voulut k contredire , Frédéric le
congédia. Adrien , étonné de cette
féinielé, lui envoya, en 11S7 , à
Besançon, ftù il éloil alors, un lé-
gat plus prudent. L'empereur lui lit
protester que, parle inùl de biné-
Jice , il n'avoilenttndu q4ie la béné-
diction ou le sacre, et non une in-
vestilurs ; et se.aauva par ces équi-
voques. L'année précédewle ii56,
ilavoil répudié Adélaïde, pour épou-
ser Béatnx,iilje de Renaud , comte
de Bourgogne 1 et par ce mariage, il
réuutt le comté de Bourgogne i ses
«Uls. La malt d'Adrieu, arrivée en
iiËa, renouvela les querelles ilei
papes el des empereuit,. Alenandrt
111 , élu après lui , ayant déplu à
Frédéric, il lui opposa suecesaive-
■neut trois antipapes. Les Milanais
proiitèrent de ces dâvisiona en 1 16 1,
pour lever l'étendard da la lîberlé.
Milan aspiroit à la domination de
la Lombardie , et vouloit s'ériger ta
républiqiu. Elle fut prise en 1163,
et rasée jtiwjue dans ses foudemens.
On )MBsa la «harnie et on sema du sel
surson terrain, (j^. Bbitrix,!!" H.)
Brescia, Plaisance furent démaale--
lée*, et it^ autre) villes qui avoient
voulu être libres perdircutcet avan-
tage, et le ui s privilèges. Le vainqueur
litfaire la recherche de Ions les droits
«t de tous Ir» Clefs iwiir nés, Qaatredoc:>
i«urB de liHuiverstlé de Bologne qu'il
eousiilla , inabiis des préjiigéï <Ie la
jiwisprudence de lear siècle-, lui ât-
tfibuèrenttoua ces droits, (t inèine
l'empire du inondt entier , lel que
les empereurs des premiers siècUi
l'avoiesl podsédé. La^faneux Bar-
thok ne balança paciaèmeidôcUnr
herétiquM tous, eem ^ui oseioient
F,RED
duutni de la mtHiaKhie uuîverselU
de» empereurs romains. Oa voit ,
:etle décisiou , que les notions
du droitcivil et canonique ii'étoient
pas ij^s exactes alors «a Allemagne
qu'eu Italie, i^ pape Alexandre 111 ,
ui avoit été obligé de se retirer eu
168. Cet aiiatbème ralluma le feu
de la guerre en Italie- .Les ville»
de Lombardie se li^iMnt ensemble
la même année pour le maintien,
de leur liberté. Les Milanais rebâ-
tissent leur ville , malgré l'enqie-
rettr, ila remportent sur lui uaa
vieicàre eigiudéa près de Cdme eu -.
1176; et celte victoire produit la
pai:t entra Alexandre et Frédcric.
Venise l'ut le lieu de la réconcilia-
tion. IL fallut que le saperlu Fré-
déric pliât. Il recDUunt le pape ,
baisa ses pieds, lui servit d'huissier
dans l'église, et .conduisit *a mute
dans la place Saiat-.Marc. La pals
fut jurée le 1" août 1177 , sur l'E-
vangile , par douze princes de l'ein-
pire. Tout fut à l'avantage de l'É-
glise. Frédéric pra«ul de restituer
ce qni 8ppaiten.oil. au saini-Hége,
Les terre» de la csmtesao ftlatbild«
ne furent point spétàbées ; et ce fut
un nouveau sujet da quei^lc entre
l'empereur et le fape Urbain 111. .
Ce ponlife alloil tn^raese servir à*
l'arme oïdinaire di Vencemmunica-
lioH , lorsqu'il a|>pnt qna Sidadin ,
le héros de son pa}is el de soa sticle ,
avoii repris Jérusalem, sur tcschrd-
tiens. Cette nonveUc l'artil« : il
avoil besoin de Frédéric pour cen—
qué«ir la Terre-sainte. Ce priMce»e
croisa en effet en rrSg. IsaacLangc^
eiapereitr de Coostantinople , étoït
allié de S»ladin et du suUaa d'I-
rooe. Frédéric , tibUgé de com—
battra ks Grawr força ks pas-
sages., remporta deux victoires sur
les Turcs , prit Iraue ; péuélra en
Syrie, et alk) mburir l'année asi-^
vante, le lo JRin iigoi Après nn
règne àt 38 an* ,--pvii de Tatm ch
FRED
Glicie , pour t'itte baipnë dans le
Ciilmis,<i«)a maladie qu'Alexancke-
le-Grand contracta auirefoU dan* le
même tieuve. Il couvrit lei d^rauls
de soîi orgueil et de son anibilion
par le courage, la libéralilé,U fran-
chise et la constance dans la bonne '
et la iDauvai«e rotlune. Mais son
ingralLlude envers Heu ri , duc de
Saxe, révolta loiillemonde. ( foy.
Henhi . n' XXlll.) Il atoii une mé-
nmire aurpreuame , et même beau-
coup de savoir pour un sîicle où
presque aucun prince allemand ne
uvoit ni lire ni signer son nom. Il
aïoil l'air noble , et tout en lui an-
nonçoil un prince et un homme ai-
mable. Jamais les revenu) dis em-
pereurs o'avoient élé plus considë-
rables que soun Frédéric; il tirait
aonuellemeut de l'Italie et de l'Alle-
magne soixante talens d'or, ce qui
revient à six millions d'écus d'Alle-
magne : somme prodigieuse pour ce
lemps-lâ , où le domaine des empe-
reurs avoit déjà souffert des pertes
immenses. C'est eous Frédéric I que
hs archevêques de Mayence com-
mencèrent à prendre le titre d'ar-
di chanceliers de l'empire. Frédéric
eut de Béatrix , sa seconde femme ,
cinq fils , Henri , Frédéric , Conrad ,
Oihon et Philippe. Le premier , qui
étoit déjà roi des Romains , lui suc-
céda à l'empire. Frédéric et Con-
rad furent touràlourdncsdeSouabe
et de Prancanie. Otbnn fut mis eu
possession du duché de Bourgogne,
qui étoit le patrimoine de sa mère.
Philippe , le dernier de tous , eut eu
partage quelques terres eitue'es en
Italie, et fut depuis empereur. —
De tous ces princes , celui qui relra-
foitlemieus les vertus de son pire,
éloit le jeune FliiDéHic, duc de
Souabe, Hais sa gloire fut de peu
de durée, et la morl l'attendoit aussi
«n Orient. Après avoir fait enterrer
i Tarse le corps de son pèie , dont
il avoii séparé tes os , il marcha
^Hs Anlioche. La léjoar de cette
FRED 167
f illf fut falal à ses troupes ; les
maladies et la pesie y firenl d'af'
freux ravages. De cette année , si
(lorissanle et si nombreuse eu en-
trant dans l'Asie , il ne resta pas
plus de 9000 hommes de pied , et
A on 600 chevaux , avec lesquels
Frédéric se rendit à Tyr. 11 y lit en-
terrer les os de son père avec beau-
coiipde magnificence, et Guillaume,
archevêque de celle ville , le même
qui a écrit l'Histoire des Croisades ,
prononça son élo^e funèbre. Le duc
de Souabe alla joindre ensuite l'ar-
raëe des chrétiens , qui étoit occupée ,
depuis loug- temps, au siège de
Ptoléraais, entrepris par Gui deLu-
signau, i qui Saladin avoit rendu
la liberté , après l'avoir tenu un
an prisonnier. Frédéric, à son ar-
rivée, ordonna un assaut généra],
qui fut exécuté par terre et par
mer avec un; ardeur incroyable.
Au milieu des travaux <le l'atta-
que , il fut emporté par la ma-
ladie qui se mit dans le camp. Les
Allemands , désespérés d'avoir perdit
leur empereur et leur nouveau chef,
retournèrent dans leur pays , et ■
abandonnèrent une entreprise mal-
heureuse.
t ni. FRtoÉBIC II , petit-fils de
Frédéric I , et (ils de l'empereur
Heiiri VI, né en i)q.j, fut élu roi
des Romains en 11 9G. Othon IV
lyant été excommunié par le pape
InnountllI. i'archevèquede Mayen-
ce fit élire Frédéric empereur le i3 ,
décembre 1310, quoiqu'il n'eût alors
que seize ans ; mais ce jeune prince
: fut paisible possesseur de 1 empi-
qu'aprèsla mortd'Othoneni3i8.
Son règne commença par la diète
d'Égra en 1119 Ce fut dans cette
diète qu'il tit jurer aux grands sei-'
gneurs de l'empire de ne plus ran-
çonner les royageurs qui passeroienl
sur leur territoire, et de lie pai
foire de fausse monnoic ; usages bar-
bares, que l«t petite fiiucea pre».
iG8 FRED
unlent pour dea droits taciii dan»
cet lenipi de brigandage. Après avoii'
mis ordre ài tout en AUecoagiie , il
IKisM en lUlie. Milan lui ferma ses
Eirte» , coiDra« h un petit-lil» de
ïrberoiiBSe ; et il alla u faire cou-
ronner à Rome , par le pape HoDoré
lu , le 31 novcinùra 1 390. 11 signala
■on couronnement par des ëdil*
JEauglaus contre les hëréliques , et
yar iç seriAenl d'aller se battre dans
laTerre-aainle. Frédéric , né en Ita-
lie , et s'y plaisant beaucoup , ue
se pressa pas de se rendre à Jéru-
salem. Grégaire IX , successeur
d'Houoré III , fàdié de ce retarde-
ment , l'excom munie en 11137 «'
139S , et menace de le déposséder
de lempire. Frédériu part pouf la
Terre-saiuie et y arrive eii sepletn-
bre 1938. Mélédin , sultan de Ba-
bjlone , effrayé de l'orage qui alloit
fondre sur lui , conclut, l'année
d'apr軄 le 18 l'évrier 1499, une
trêve de dix ans avec l'empereur.
Par ce traité , Mélédin remit à Fré-
déric Jérusalem , Bethléem , Naza~
reth , Sidon , et les prisonniers chré-
tiens. L'empereur alla ensuite à l'é-
fitiae dH Saint-Sépulcre , prit lui-
même la couronne sur l'autel , parce
qu'aucun évèque n'auroit voulu la
lui donner. On étoit très-prévenu
contre lui. Grégoire IX saisit même
le prétexte de sa trêve avec un
prince inliilèle pour l'anathémaliser.
Ce pontife assemble une armée, et
s'empare d'une grande partie de la
Fouille, dont il inveslJl le beau-
père de Frédéric II , Jean de Brienne.
Le )eune Henri son fils , roi des
Bomains , se déclara aussi centre
son père , à l'instigation du ponlifa,
q'.iï lit répandre en même temps le
bruit de sa mort. Cette nouvelle ,
quoique fausse, occasionna la ré-
l'olie générale de la Sicile et de
l'Italie. Frédéric , instruit de cesévé-
ncmens , repasse en Europe. Ayant
ramassé nue armée i la bàie, il se
,zend maître de la RomagDe,dela
FRED
Marche d'AncAue , dt's duchés cU
Spoletteet de Bénéveut. Les soidjis
de la croisade [lapale, appelés Guel-
fe», avoieut |e signe de deux clefs
sur l'épanle. Les croisés de l'empe-
reur s'appetoient Gibelins , et por-
toient la croix j ils furent toujourt
vainqueurs. Le pape s'étanl en
celle de l'excommunication et d«
celle de l'intrigue , se réconcilia
avec l'empereur en 1 aîo , moyett-
d'argent , et la restitution de*
villes qu'il lui avoit prises. Fré-
déric ne fut si facile que parce
que sou Mt s'étoit révolté ea
Allemagne. Il va assembler une
diète à Mayeuce ; et craignant le sort
de Louis-le-Débonnaire et du mal^
heureux Henri IV, il condamne , en
laS."», le rebelle à unepriton perpë-
tuËtle , et lait élire , peu après , son
second tils , Conrad IV , roi des Ro-
mains. L'Allemagne pacitiée, il re-
passe en I.ombardiel'ania4"ili'io^'
pbedes Milaneis.eteafait un grand
carnage. Frédéric prend plusieurs
autre» villes, soumet la Sardaigne,
repousse les forces de Venise et
de Gènes , s'empare du duché d'Ur-
bin , de la Toscane , et assiège
Rome. Ce fut alors , dit-on , qu il
fit fendre la tète en quatie , ou mar-
quer d'un fer chaud fait en crois ,
les prisminiers qu'il faisoit. Il alla
ensuite saccager ik-uévent, le Hont
Cassiu,et les terres des templiers.
Il est certain que Frédéric respectoit
peu les possessions ecclésiastiques.
Grégoire IX l'avoit excommunié de
nouveau eu 1336 : c'éloil la décla-
ration de guerre des pontifes de ca
temps. I« prétexte de cette excom-
munication étoit quelesarméesdece
princeavoieutpillédes églises j qu'il
avoitfait iueer par des cours laïques
les crimes des ecclésiastiques, quil
avoit blasphémé J. C. dam la diète
UeFrancfort, ell'avoit mtsaunoiB-
btedegimposleuisquiavoientU'om-
FRED
li l'univen. Dan» a Lettre aAieaie
aux princes et aux prélats contre cet
empereur , le i3 des calenites de
juin, de la iS° anaée de eou pon-
tilictit , ia59, Giëgoire s'exprime
ainsi : « Il a dit que le monde entier
avoît été trompé par trois fameux
jmposteure , Moyse , Jésus-Chriat et
Mahomet ; niellant encore Jésus-
Christ, crucifie , au-dessous des deux
autres , morts dans la gloire. Il a de
plut osé dïr« qu'il n'y a que des in-
Bsnsdsquicroient que Dieu, créateur
de loHt , ait pu nailred'iiae vierge;
qu'un homme ne peut être conçu
que par l'union des deux sexes , et
qu'on ne doit croire que ce qu'on
peut montrer par la raison nalurelle.
On pourra prouver eu temps et lieii
tous ses blasphèmes , et qu'il a com-
battu la foi en plusieurs autres ma-
nières , tant par ses paroles que par
ses actious. » La lettre finit en or-
donnant aux ëvèques de la rendre
publique. On peut juger que l'em-
pereur ne demeura pas sans réponse.
11 lil écrire une lettre aux cardi-
naux , oii d'abord il étabUt la fa-
meuse allégorie des deux Lumi-
naiiea , pour signifier le sacerdoce
et l'empire; ce qui montre qu'il
adoploil cette ridicule comparaison.
Ensuite il reud au pape injures
pour injures, employant, commelui,
des figures tirées des livres sacrés.
«C'est , disoit-il , le grand Dragon
qui séduit l'univers, l'Antéchrist,
un autre Balaam et un prince de
léuèlires. u Pour juslilier sa religion,
profession de foi sur Sa divinité de
J. C. et le mystère de l'iBcurnalion,
et parle de Moyse et de Mahomet
comme doit faire un chrétien. Le
pape u'en laissa pas moins subsister
chaire pour prêcher une croisade
ïontra Frédéric, et pour délier ses
sujets du «erineut de tidi^lilé. L'em-
pereur ne lui répond qu'en battant
set troupes , en puniisant ks révol-
FRED
1G9
téi , en rappelant tous les moines ses
sujets qui éloient i Borne. Grégoire,
toujours plus animé du désir de ré-
duire Frédéric , ordonne aux princes
allemandsd'élireunau ire empereur.
On lui répond que le pontife ro-
main avoit ,^ la vérité, te droit
de couroniKr les empereu-.s, mais
non pas celui de les faire déposer
à son gré. Grégoire voulut faire I
assembler uncoQcile contre lui; mai*/
les prélats français , anglais et es-
pagnols s'étant embarqués à Gênes,
furent faits prisonniers par Henri,
roideSardaigne, fils naturel de l'em-
pereur. Le pontife en mourut de
douleur au mois d'août 1341. Cé-
lestin IV , son successeur , n'occupa
le trùnepontilicalquedix-hnit jours.
Le siège vaqua dix-ueuf mois. En-
fin , Innocent IV ayant été élu , ce
pape , l'ami de Frédéric quand il
étoit cardinal, devint son ennemi,
dès qu'il fut souverain pontife. C'é-
loil ce que Frédéric 11 avoit pré-
vu , et ce qu'il devoit prévoir , parc«
qu'il éloit aussi jaloux des droits du
itfine, qu'Innocent lé toit de ceux de
l'autel. Le pape ayant exigé qu'il
rendit, avant d'ètreabsous, les places
qu'il avait prises , l'empereur vou-
lut que l'absolution précédât la res-
titution. Ce fut un nouveau sujet de
querelle. Aprèsbien des négociations
inutiles , lonoceut le déposa dans le
fameux concile de Lyon en li^b ,
eu présence du concile , et non avec
sou approbation. Ua moine de l'or-
dre de Cileaux l'accusa dans une
longue harangue , aussi plaie que
calomnieuse. 11 L'empereur, disoit.il.
Mais d'où ce Cistercien te savoit~il?
« Il a plusieurs épouses à la fois. »
Mais quelles étoîent ces épouses?
Et s'il voulait parler de ses con-
cubines, éloit-ce ime raison de délier
ses sujets du serment de fidélité ?
« Il a des correspondances avec le
Soudan de llahylone. » Mais pour-
quoi le roi titulaire de lérusalem ne -
l;o FRED
pouvoit-il |ia» troiier avec ion voi-
sin 1 Les peuples ligiiéi de Lomltar-
di« battirent Frédéric ; ïet prince*
ne te regardèrent plut qua camiue
un impie: pour comble du malheur,
hs Atlemauds lai opposèrent, en
134^, Henri de Thu^inge , qu'ils
élurent empereur ; piiLsGuillaLiiae,
comte de Hollande, en 1^47. On
:dit qu'dlaiit dans la Poiiilte , il dé-
'couvrit que son médecin, séduit par
hi partisans d'Innocent tV , vouloil
l'empoiionner , et qu'il fut oblige de
prendre des Mahomélans pour sa
fjarde; mais ce fait n'est pas suffi-
samment prouvé. Frédéric, toujours
occupé , depuis les excommunica-
tion lancées contre lui , à Taire la
guerre à des sujets rebelles, à Na-
ptes, ik Parme ensuite, ne retourna
pas en Allemagne. Accnlilé de soucis
et d'inquiétudes, il mourut à Fioren-
zu9la, dans la Fouille, le lâdécem-
bpe i95o. nOn accusa , dit l'abbé
de Choisj, Maiuffoi , soii tils natu-
rel , prince de Tarente , de l'avoir
empoisonné et même étonffé dans
son lit. » Mais cette imputation ,
répétée par plusieurs historiens , est
TraisemLlablemeut téméraire. Dans
■on testament, il chargea Conrad,
■on fils, de restitueràrÉglise romaine
tODi les droits qu'il possédoii in~
juslenienl, pourvu
eUee:
s lui c.
bonne mère. Pendant «a maladie
il versa beaucoup de larmes , el pa-
rut Irès-éloigné des senti mens im-
iWes qu'on lui avoit attribués. Fré-
déric avoitd'aïcellenles qualités, obs-
curcies par un caractère impérieux
et despotique , qui lui fit commet-
tre de grandes fautes et des cruau-
tés odieuses , sur-tout contre plu-
sieurs érîquea favorables aux fausses
prétenlious des papes. Il fut, de
tous les empereurs ,celoi qui chercha
le plus à établir l'empire en Italie ,
et qui y réussit le moins, quoiqu'il
eût une partie de ce qu'il fallait
pour léustii, du courage, de l'es-
FRED
prit et de la gëuérosité. Mais la
prudence et l'adresse lui manquènrent
souvent. Au milieu des troubles qui
agitèrent le règne de Frédéric, it
poliça , il embellit les royaumes At
Naples et de Sicile , tes paya favo-
ris. U décora quelques ville» et en
bïlit plusieurs autres ; il fonda dei
université , cultiva le* beaux-aru
el les fil cultiver. Il composa un
Traité Ve arte venandi cuia avi-
bua, imprimé arec Alberlut Ma-
gnus de FaJconibas, i Augsbourg^,
1696, in-S°, dont Joan. Goitl.
Schneider a donné une bonne édi-
tion avec des notes , à [.ei^isick ,
1 788 , 1 789 , en deux parties in-4*.
Il lit traduire de grec en latin di-
vers livres , enparliculier ceux d'A-
ristote, etauroit plus faitencore sans
les traverses qui troublèrent aa vis ,
et hâtèrent peut-«ire sa mort. Frë-
dénc institua par son testament,
héritier de l'empire et d'une partie
de ses autres états, Conrad, roi de«
Romains , son fils , qu'il avoit eu de
sa seconde femme Yolande, fille de
Jean de Rrieune , roi de Jérusalem.
Conrad lui succéda , et fut pare de
Conradin , en qui finit la maison
impériale de Souabe. Frédéric avoit
été marié trois fois. Constance ,
tille d'Aifonse , roi de Castille , u
première femme, lui donna le prince
Heuri , fait roi des Itoinaim , «t
mort en prison dans la Fouille
après s'être révolté contre son père
Il eut un autre fils , nommé Henri
d'Isabelle , fille de Jean Sans-Terre
roi d'Angleterre. Nous ne parleroai
pas de ses enfaas naturels , qui fu-
rent en grand nombre. De aee fiii
légitimes, il n'y eut que Conrad
qui lit quelque figure ; et de ses
bâtards, que Maintroi, prince de
Tarenle. Frédéric laissa aussi deux
filles légitimes , mariées , l'une à
Albert , landgrave de Thuringe , et
l'autre au landgrave de Hesse. Mar^
guérite ne fui pas heureuse avec le
landgrave de Tbiiringe. Ce prince^
FRED
pat riii5ligtitLoii d'une de sei mai'
irwMs , r^wlul de m défaire de aa
femme. Se» ordres dévoient a'eic^-
cuter daqi le château de Warl-
bourg prêt d'iMtaacb; niali ceux
qui ea jtdkat chargés eurent laaL
àe respect pour la vertu de celle
priac«sse, qu'îla l'en aveilirent. Elle
n'eut que le temps de se faire des-
cendre du haut du château , pour se
■auyei dans un couvent àFrancEarl.
Elle loi laissa deux fils, Frédéric
et Dietntan. Eu paitaut, «Ile ira-
pi^ma k la jouadi l'aine, areosM
dmts, UDe marque, afin qu'il ae
EoavÎDt, ptnidant sa vi«, de la dur
grâce de ta uière, «t qu'il la veo-
^t danB la suite. En effet , Feé-
uisic , «iirnommé le Mordu ,
n'eut paa plnl&t atteint l'âge de
iDapritê , qu'U chassa ton p«re de
t IV". FRÉDÉRIC m , dit It
Beau, fils d'Albert I d'Amtiche,
fui élu empereur par quelques élec-
leurs en iSi4: mais le phis grand
nombre avoii d^ia donné la cou-
ronne à Louis de Bavière ( voyez
I-oui3,n° V). Cependant il se fit
couroutier l'année luivauieà Boun,
sur le Rhin, tandis que son roni|ié'
liteûr en Taisoit aulanl à Aix-la-
Chapelle. Ensuite ils coururent aux
armes ; Louis vainquit Frédéric et
le fil prisonnier dans la bataille dé-
cisive de MicbeidorS' eu iSaa. Dès
re ftiut il n'j eut pKis qu'un ein-
pweur, si cepetidant Frëdeiic en
avait été un IL mourut le i5ian-
vier i53o, empoisonné par un
philtre amoureux wlon les uns,
rong^ des vers selon le» autres.
T.«'Ilachat lut attribue celle de-
A F 1 O V
que Mallh. TTmpms prétend ei-
gtûfier:
L'^vènemenl fit voir qu'elle eût
mieiiT convfnii A son rival. Au
FRED
urplus la devise de <
171
douaë lien i une grande quanlili
d'explications que l'on trouve dans
le Diarium saeri itineris Celkmia
de P. E^mbecius, imprimé àksnile
du Frodormus kisloriœ liuèhirim
du même auteur , à Leipsicfc , eii
t7io>, in -fol. 11 donne poui meil-
leule ceile-ci r
Nicolas Beuaner dans sei Sym-
hola imperaloria, Francfort , i6o3,
iu-S" , pàg. 33 1 de la troisième
partie , préfère la première expti-
caliou à celle :
Il invoque à cet égard le témoignage
de Mailbésiua, nui pense qu'il n'e&t
pas naturel quua emperelir aut^ii
bon et aussi prudent quePcédëric lit
ait adopté une devise pareille.
V. Fb6)EEIC IV , ou III selon
quelqueiruns , empereur , dit le
Pacifique, ni en i4>^> d'Eruesl ,
duc d'Aniricbe, monta sur le trône
Impérial en 1440 . et fut couronné
Bomi
, de la
1 du
pape Nicolas' V. Parle serment qu'il
prifa à ce pontife, il promit de
n'exercer dans Rome aucun acte de
aouverarn san» son conwntemenl.
[•e courottuement de Frédéric est
le dernier qui ait été fait àRome , '
et fut un des moins éclalans. Frédé-
ric apprébendoit tellement de don-
ner des su'iets d'iudltposilion à
Nicolas V , que lee Italiens dirent
qi^U avoil une ama moile daita
ua corps vivant. Ce pape ne le
quitta pns d'un moment. El craignoit
que les Romains, mécontent dugoii-
veruemeul papal, nelTouvassent les
moyens de l'engager A renouveler
tea droit) des anciens empereurs.
Elâonore , tille d'Edouard , roi de
Portugal , qu'il av»it demandée en
mariage , se rendit k Rome , et y fut
couronnée impëiraUice en initoe
temps que son époux. Frêdërio ne
voulett pas d'abord c - '-
17» FRED
mariage en Italie , de peur que l'en-
fant qui en nailroit n'eût les niœurs
itatiennËS.ll fallut qu'Alfonse, aïeul
de la femme, roi d'Aragou et de
Naplea , l'y eagageil. Le gendre ,
prince faible et superstitieux , n'y
cousentil qu'après avoir eu grand
loin de faire écarter toutes les ap-
parences d'eachantemens ; car c'ë-
loit la fulie de ce siècle, et en par-
ticulier cell«de Frédéric , d'attribuer
tout à la maEie. De Rome , ce prince
M Tendit à Naplei , pour voir Al-
fonse , qu'il aimoit beaucoup. Ses
r fit
quu
Il leur rëpoudit : ii Voua avez rai-
son : un empereur ne doit paa aller
voir un roi ; mais Frédéric doit aller
chez Alfonse. » L'einpereuc , de re-
tour eu Allemagne, s'ab^indomia k
son indolence , et cette indolence
produisit des guerres civiles. Les
électeurs, assemblés à Francfort, le
sommèrent de s'appliquer aux aSài-
les de l'état, de rétalilir la paix pu-
blique, de faire admiuistrer la jus-
tice et de punir le crime. On le
menaça d'élire un roi des Romains,
qui auroit le gouvernement de l'em-
pire. Ces menaces furent inutiles.
La Hongrie se donna, en i45S ,
à Matliia», nis d'Huniade , son dë-
' fenseur. Frédéric se conlenta de
lui refuser la couronne de Saint-
Etienne, qu'il avoit entre les maius,
refusqui produisit une guerre eau-
glante. Malhias envahit l'Aulrithe ,
prend Vienne , en chasse l'erape-
tre-viugts
promener de couvent en couvent,
en attendant que sou vainqueui fût
mort. A celle indolence fatale, il
joignoit une avarice sordide , au
point qu'il refusa un précepteur et
un gouverneur à ion fils Maximi-
Iten, qu'il l'abandonna à liit-raème
pour s'épargner les frais de leurs
honoraires , et qu'il lui lit mauquer
■on mariage arec Anne de Bxeta-
FRED
gne , que ce jeune prince ne put ve-
nir effectuer en personne , muB-
qiiaotde tout pour paroitre a»ec
dignité. Cette même avarice fut en
partie cause qu'il n'entreprit aucune
guerre , à cause des dépenses qu'elle
enlraiue. Il répétoit sans cesse ces
paroles . qui doivent être dans te
cœur d'un philosophe, mais non
dans celui d'un monarque ; « L'ou-
bli de» biens qu'on ne peut recou-
vrer est la fëlîcilé suprême. » Il
se conduisit d'après ces principes,
et finit la guerre par un traité de
paix honteux, en 1487. Pendant
un règne de &o ans , il discourut
beaucoup et agit peu. Ce prince
mourut le 7 septembre i4g3. Il
avoit institué, en 1^68 , l'ordre de
chevalerie de Saint - George qui
depuis a ëté supprimé. Il disoit
que ses bienfaits ^voient souvent
rendu ses meilleurs amis infidèles.
Un archevêque de Trêves le &ti-
guant h force de reqi>èles : « Si toiib
ne trouvez, lui dit-il, la fin de
vos demandes , je trouverai le com-
mencement de mes refus. » On rap-.
porte eucore de lui cette anecdote
de Cbarles - Quint et de quelques
autres princes. Un pauvre deiyau-
doit l'aumâue  la porte du palais ,
et crioit : « Je suis frère de l'empe-
reur. » — «Comment es -lu moa
frère , lui demanda ce princeî u —
Eu Adam , lui répondit le pauvre. »
Alors Frédéric lui fit donner une
très-petile pièce de monnoie. Le
mendiant s'en plaignit. « Si tous
les frères, lui dit 1 empereur , .t'ea
donuciicat, autant , lu serois plus
riche que moi.» C'est au commence-
tuent du règne de cet empereur ,
en i44*> , qu'on place l'invention de
l'imprimerie. ( Voyez Fusth. ) H
eut d'Éléonore , Maximilien , depuis
empereur ; et Cunégojide , maiié*
au duc de Bavière.
VI, FRÉDÉRIC I", dit le l'aei-
FRED
^que, roi ie Danemark en i5aS,
■prèi l'expulsion du barbare Clirie-
litm, te maintint sur le lioue par
une tige politique et par 1e« armes.
E St alliance avec Gustave I",
qai s'était fait recaimoitre roi de
Suède, et se ligna avec les villes
iuséaLi(|iies. Après avoir pris Co~
peahague , sapïtale du Uanemarck,
il gdgna la noblesse par ses libë-
n\i\éi, et la nation en Jntrodni-
nnt le lulhe'raniatue dans Ees états,
tmibiS. Il mourut en i555.
VII. FRÉDÉRIC II, roi de Da-
itoarck , fils et successeur de
Cbrisliern Itl, augmenta ses étala
ie la province de l>iethmarsïe, en
LiS9 , Tavorisa l'acadéniie de Co-
liEnhague, fil fleurir les lettres,
aima Iïs savans , et proiégea Tyco-
Brahé. Le pape Pie IV l'ayant prid ,
m i5Gi , d'enwoyer quelqu'un au
coucikde Trente, il le refusa , disant
que ni son père ni lui u'avoieni eu
aucune sorte de commerce avec les
pmnires romains. Son règne ne fut
troublé que par une guerre paasa-
pre, aTer la Suède, heureusement
lerminée eu iSto. Il mourut le 4
mû 1568, dans sa &4*'annëe.
Vm. FRÉDÉRIC III, d'abord
ircheTÉque de Brème, ensuite roi
lie Danemarck en 1648, «près la
«on de Cbrisliern IV sou père ,
pwdil plusieurs places, que Charles-
tiusiave, roi de Suède , lui enleva.
Umourul le g février 1670, n .61
">'., âpre* avoir obtenu que lu cou-
ronne, auparavant élective, seroit
t^réditaire dans ta maisou. Ln uo-
blËise,qui iraitoit les antres ordres
"K durelé , perdit en même lemps
une partie de ses privilèges. Le cJ-
l^re Lowendahl , maréchal de
"tance , descendoit de ce roi par
■lue branche bâtarde.
K. FRÉDÉRIC IV, roi de Do-
MinMck ; fils de Orùliem V ,
FRED
173
monlri sur le trâna de son père eu
169g , se ligua avec le czar Pierr»
ei le roi de Pologne conlte Charles
XII, qui le coutraignit il faire la
paix. Après une guerre fort désa-
vantageuse, le roi da Suède ayant
été réduit i se retirer eu Turquie
par le czar, Frédéric se dédomma-
gea de ses perle» et lui enleva plu-
sieurs places. II mourut en 1730,
à 59 ans. — FflipÉRiC V, son petit-
fils , monta , en 1 746 , sur le trône ,
qu'il occupa jusqu'en 1766. Il A\i
eu mourant au roi réguautChristiern
Vil , qui atloit prendre les rËnes de
l'état : «C'est une grande consola-
tion potir inoi , mon fils, à mon
dernier moment , de n'avoir jainai*
oSéusé personne , et de n'avoir pas
une goutte de sang sur les mains. »
X. FRÉDÉRIC, roi deNaples. r.
Louis XII, u''XVll,e/GoNSjii:.VB,
à la. fin.
XI. FRÉDÉRIC-AUGUSTE I",
roi de Pologne, né ù Dresde en 1 670,
de Jean-George III , électeur de Saxe,
après la mort de Jean-George IV son
frère, en i694> At ses premières cam-
pagnes contre les Français en 168g,
sur les bords du Rhin , et y donna
des marques de valeur. Choisi , en
169^ , pour commander l'armés
chrétienne contre les Turcs , il sou-
tint p^ répulalion de bravoure, et
gagna sur eux la bataille d'Oltach.
en 1696. Ayant embrassé la reli-
gion catholique l'année suivante , U
fut élu roi de Pologne le a? jitïn ,
et couronné à Cracovie ^ i5 sep-
tembre. U avait acheté la moitié
des suffrages de la noblesse polo--
ndse , et forcé l'autre par l'approcha
d'une armée saxonne , qu'il me
tarda pas d'employer contre Charles
XIL 11 se jeta d'abord sur la Livo-
nie , «t y remporta quelques a van«
tages surlcsSuédois \ mais ils furent
suivis de plusieurs échecs. Frédéric,
obligé de lever le siège de Riga,
174 FRED
j>erclit la bataille de Clitsow el celle
de Frawstadl ; et apiés une guerre
où il avoit éli aussi malheureux
<]ue brave , il signa U paix en 1 706.
Par ce Irailé, il fut dépouilk- de ta
couronne de Pologne, que Charles
Xll avoit fait donner à Stanislas
Leczinski en 1704- Après la ba-
taille de Pnltawa, Fréderio Auguste
remonta sur le tr6ne , et s'y eoiiliul
avec lionnenr jusqu'à sa mort , ar-
rivée le i" février I^ÎS. Ce mo-
narque avoit une force de corps in-
croyable; mais il éloit plus connu
encore par sa bra\-oure , et sur-tout
par 13 grandeur d'anne danaJa bonne
et la mauvaise fortune. Sa cour
étoit la plus brillante de l'Europe,
«près celle de liooisXlV. Auguste
l'imita dans l'amour des plaisirs ,
ainsi ijiie dans celui des aria. 11 si-
gnala son règne par un nouveau
L'ode , par l'érection de différentes
chaires académiques , p^r La fonda-
tion d'un gymnase pour la noblesse
à Dresde, et par d'autres éteblisse-
taviia uni l'ont immortalisé dans le
cœur de ses sujets. On rapporte de
lui différentes réponses qui prou-
vent ses vertus. Le primai du
royaume étant mort en 1791, le
roi disposa de celle place en fiivcur
de l'évéque de 'Warmie , en lui di-
Mnt : «Je BUIS persuadé que ¥i
(nires soin de la pairie, et je
veux pas que vous tiixiez ri^pi
moi qui soit injuste et contre
-lois, n Les .pruveslana ëloient per-
Ucutds par les calholiques ; iidonna
ordre au primat et an sénateur de
faire «esser les vesatioi-s , disant
n^u'il ^loit établi par Dien ponr
croiser leSsujeU, sans aucune ac-
ception, et pour les maiitienir dans
leurs privilèges, conformément —
.lois de son royaume, n Apnt
oblige de Toyagin- «n hiver quelque
temps avant sa mort, on lui repré-
senta le péril auquel il s'exposoit ,
avec uneMnlé cbancelanie , et dans
lu saisoa'la plus lude de l'année i il
FKED
répondit : n Je \'oiB tout le danger
que je cours ; mais je dois plus k
peuples qu a moi-même. » C«
prince avoit parcouru daus sa jeu-
toutes les cours de l'Europe,
oit rapporté de ses voyages
beaucoup de connoissances, de po-
'ilesse, d'affabilité. Il fut clément
envers SCS ennemis, et aima la paix.
Les Su^ons le regarduicnt l'omms
leur père , et il les cbérissuil comme
I«s Polonais le respec-
loienl ; mais l'esprit républicain qui
L la crainte perpétiielle
I les I
. de
leur liberté, les empêchèrent de Ini
accorder toute leor coutiance. Ce
prince laissa de Chris !ine-Everb ar-
dinEdeBrandcbourg-Bareutliun lils
unique qui lui succéda. Soil épouse ,
morte en 1717, n'uyaut pas voulu
renoncer à la religion protestante,
ne put être couronnée relue de P<^-
logne.
+ XIl. FRÉDÉRIC-AUGUSTE U,
roi de Pologne, lils du précédent,
né etl i6^â , parvint au trône
eu r7Ïii- Les dernière* années de
son règne fifrent très-malheureuees.
En 1.756, .le roi de Prusse l'asaut
soupçonné d'èlre entré daus les pro-
jets liOEtilt'a qui «eformoieiit contre
lui, marcha vers Dresde. August*
lui abandonna sa capitale ,.el se reu--
fcrmp avec 17000 hommes daus l«
camp de Pyrua , qui fui bientôt
forcé. Son armée se 'rendit prison-
nière de guerre, et fut incorporée
dans les troupes prussieaites. 11 fit
en vain des propositions de -puix ,
eu demaudautnu vainqueur de pres-
crire lui-iniênie les conditions. Fré-
déric répondit qu'il n'en avoii point
A faire ; qu'il n'éloit pas entré eu
Saxe oomme ennemi , mais comuw
dépositaire; il lui refusa mètne ses
gardes, prétendant qu'il ne voiiloK
pas avoir la peiue de les repren-
dre. Tontes les rt'pouaes du roi ds
f niHS fiuent d«« insiillea ou dr<
' t^-H,.;!.
FRED
mirqnci de niëprU. BàlàTl , le
milheurtas prince obliul pour
loule grsce de» païse-pnrti pour se
mirer eu Pologne. La Sane resla
Mlrelet nuini du vainqueur jus-
qu'à [a paix concilie à Hubereboiirg
■k iS février 1763. Frëdëric-Au-
pute mourut le 5 octobre suivant.
Céloit un prince pkiii de boulé el
de géu^rosiië ; mais ([ui , se livranl
d des dépenses de luxe, tandis <\a\i
avoitdes voisitiB pmssans, négligea
Uop le loi^ de préparer de Soune
heure les moyens de leur rësialer.
L> Russie lui enleva la Courtaude.
Ilfuliie Marie-Joséphine, tille de
l'impereur Joseph , plusieurs *n-
Ëutt, Frédéric - Chrétien - Léopold ,
prince électoral de Saxe , Marie-
Amélie, mariée à don Carlos, roi
de Naples, et ensuite roi d'Espagne,
tl Marie - Joseph , daiipliiue de
Fronce et mère île Louis XVI. Ma-
w-Jo«épiiiue , épouse d'AugiiBle ,
laoutri dans les malheurs qu'essuya
u maison la force d'aine <iue v
li'aaiiaa exigeoil. Jamais elle ne
lonlut sortir de Dresde; mais enlin
elle luecomba sous les chagrins et
ta duretés qu'elle eut à essuyer, et
mourut au milieu des ruines de son
Xni. îïlÉDÉRiC deIÎolïtein.
Fvjez Anoi-PHE-FRÉuïRic.
XIV. FRÉDÉRIC, prince de
Hesie-Cassel , >pouaa , le 4 «^'d
i7i5, Ulrlque-Eléonore, sosiir de
CharJea XIl , roi de Suide. Cette
priucesïe , après la mort funeste du
lonqiiéranl «on frère , succéda à la
nmroDne le 5 février nig. Elle
ibdiqua l'année suivante en lâïeur
it Fréiférii: , qui fut élu roi deSnède
is4Bvril 1730. Il lit la guerre aux
Russes, qui batlireut ses Irmipei
«u plusieurs rencontres, et mourut
wi76i , à 75 ans, "ans postérité
Il eut pour iwceeiseur Adolphe-
Pr«élic U, fila de Chris lian-Au-
FRED 175
gule , prince deHoletein-Golloip.
XV. FÎ^DÉBIC-GUIL-
LAUME-I.E-GRAI4D électeur de
Brandebourg, né à Cologue-sur-la-
Sprée eu i6ao, fil la guene aux
Polonais avec avantage. Elle Ënil
par le traité de Braiinslhtrg en 16S7,
bans la guerre de 1674, contra
Louis XIV, il s'unit avec le roi
d'Espagne et les Hollandais , vint
dans l'Alsace, et fut bient&l cou-
ae retirer, pour s'o|>
poser aux Suédois , qui s'étoient
emparés des meilleures places du
Brandebourg. Frédéric les mit eu
fuite, fil une d:scenle dans l'de de
Rugen, prit Ferachantx, Straisuud ,
GriBpwald , et fit une paix avanla-
gense, fruit de ses victoires. 11 lit
canal pour joindre la
Sprée â l'Oder, et mourut en 1688,
■ " indifférence
héroïque qu'il avoil eue dans les
champs de bataille. L'illustre auteur
des mémoires de Braudeboiirg en
portrait , ou , pour mieux.
; panértrique ; u Frédéric-
Guillaume Bvoit toutes les qualité»
qui font les grands hommes; luacua-
■ , débonnaire, généreux , nu-
.... 11 devint le restaurateur
et le défenseur de sa patrie, le fon-
dateur de U puissance du Brande-
bourg , l'arbitre de «et égaux. . Avec
peu de moyens , il lit de grandes
choses, se tint lui seul lieu de mir-
nistre et de général, et reudit llo-
rissunt uti étLit qu'il avoil trouva
enseveli BOUS ses ruines, n
t XVI, FRÉDÉRIC I" , ^Uctent
de Brandebourg , b)s du précëdeoi ,
naquit i Kooisberg «n 16&7. Le li-
tre de roi avaut tenté son ambition ,
il fit négocier, en 1700, auprâ*
de Léopold , l'érection du ^uché
de Prusse eu royaume. L'empereur
avoit refusé , en 1695 , de le recon-
mèine pour un duché «é-
.700, Frédéric lui
1 ayant propiis du si
ijfî FRED
France , il ne fit aucune dilBcitllé de
gagnées par le même motif. i,es dif-
férens «ntre la Suède et le roi de
Pologne assurèrent le cousenlemeni
de ces deux couronnes, qui avoieut
na intérêt égal it ménager Frédéric.
Ealîn,à]a paix d'Utrecht, il fut gé-
néralement reconnu pour roi. On
lui coniinna en même temps la
-possession de la ville de Gueldres ,
et de quelques autres de ce duché ,
dont il s'étoit empâté en 170B. Il
«ugmenia encore ses étals du comté
de Tectlenbourg,de la principauté
de Neufcliâlet et de Valengin. U
mourut en 1715. On peut faire deux
farts à peu près égales de la vie de
ce prince ; il passa douze ans à dési-
rer te titre de roi, et aulam à
■'applaudir de l'avoir obtenu et à
jouir dn plaisir de le porter. Cepen-
dant ce qui fui , dans l'origine , uni-
quement l'ouvrage de la vanité ,
s'est trouvé dans la suite un clief-
d'cenvre de politique, k La royauté ,
a dil Frédéric-le-Oraiid, lira la
maison de Brandebourg de ce joug
de servitude où l'Ânlriche tenoit
alors tous les princes d'Allemagne.
C'éloit une amorce que le nouveau
roi jeloit.à toute sa posiérile. Il
«emhloit lui dire : v Je vous ai acquis
un litre, rendez-vous-en digne: j'ai
jeté les foudemens de votre gran-
deur ; t'est à vous d'achever l'ou-
vrage. » Ce prince é toit magnifique
pens de ses Enjets : il Fouloit les
pauvres pour engraisser les riclies.
Sa cour éloit superbe , ses ainbas-
■adei magniliques , ses bâliraens
MmptueuK , ses fêtes brillantes. Il
fonda l'iiniversilé de Hall, la so-
ciëlë royale de Berlin , et l'acadlîmie
des nobles. Il dépensoit ordinaire-
ment sans ctioix l'argent de ses
peuples. Il donna un hef de qua-
rante mille éciis à un chasseur, qui
lui fit tirer un i:uf da haute ramure ;
FRED
entîu , potir nous servir de l'exprès*
siondcsonpeiit-fils, «ilëtoit grand
dans les petites choses , et petit dadt
les grandes, u Ce prince avoit eu'
trois femmes. Du premier mariage ,
avec Eli^belh-Henrietlo , fille du
landgrave de Hesse , naquît une fille,
mariée au prince héréditaire de.
Hesse, depuis roi de Suède. Il eut
Frédéric-Guillaume, qui lui succéda,
de sa seconde femme Sophie-Char--
lotte, fille du duc de liauovre , et
sœur de George, qui depuis de-
vint roi d'Angleierre. Cette prin-
cesse , qui aux grâces de son sexe et
aux vertus de son rang , joigiioitdeft
connoissanccs étendues , une ame
forte, une religion épurée, inlroduî-.^
sit en Prusse l'esprit de société, la
vraie politesse et l'amour des sciea-
ces et des arts. D'après les couseiïa
de Leibnitz, dont elle avoit été
l'écotièrè, elle persuada au roï qu'il
couvenoit à sa dignité d'avoir une
académie , comme ou persuade à
un nouveau noble, dil Frédéric-le-
Grand, qu'il est séant d'i^mretemr
une meule : l'académie des science)
fut établie, et. eut Leibuilz pour
président. Ce grand homme , que
la reine embarrassoLt qnelqiiel'oi*
par ses questions, lui répoudit ua
jour : «IVIadame , il n'y a pas moyen
de vous contenter ; vous demandez
le pourquoi du pourquoi. » A sei
derniers momeus, ou introduisit uu
ministre léforiuë dans son apparte-
ment; elle lui dit avec douceur : '
a Laissez-moi mourir sans dispu-
leru ; puis se lonroaut vers sa dama
d'honneur, qui fondait en larmes t
« Ne me plaignez pas, ajouta-i-elle,
car je vais satisfaire macuriasilé sur
les principes des cliosesque Leibuits
n'a jamais pu jn'eipliquer ; et ja
prépare au roi , mou époux , le.spec-
tacle d'une pompe funèbre, 011 il
aura une nouvelle occasion de dé —
ployer sa inagniiicencc. " Elle mou-
rut en 170.1. Frédéric I" répudia k«.
FRED
t XVn. FEÉDÉRFC - GUIL-
LAUME 1" , roi de Prusse , né à
Berlin le i5 août i6B8, commença
i ligaei en I7i3, sous les aiisiiicei
favorables de la paix. Toule son at-
lention se porla d'abordjur l'inté-
rieur du gouvenieiDeul. 11 rétablit
l'ordre dans les finances , la police ,
la justice , le tnililaire. De ceul
qu'
I que douze.
u propre dépense à une somme mo-
dique , disant « qu'un prince doit
être économe du sang et du bien de
ses sujets, m La bonne admiuïslra-
lioude ses finances le mit en élat,dèa
la première année de son régne ,
d'enlreteniTcinquau te mille hommes
•eus les armes , sans qu'aucune puïs-
■ance lui pajât des subaides. Ia
Prince et l'Espagne avoîent enliu
reconnu sa roj'aiilé, et U aouve-
ninelë de la principauté de Neu-
chitel. Ou lui avoit garanti le pays
de Gueldrea et de Keiisel, en Tornie
de dédommagement de la princi-
P«uté d'Orange, à laquelle il renonçii
pour lui et pour ses descendana. Le
nord ëtoit en feu par les querelles
de Cliarles Xll. Frédéric ne vouhil
es s'en nicler , et tandis que ce
rot-soldat perdoit ses plus richee
provinces , Frédéric acquéroit la ba-
Tonnie de Limbourg. Il fulenliu obli-
gé de prendre part i cette guerre, el
de se déclarer contre te roi de Suède,
dont les procédés et les hoalilités
l'avoienl u'aulant plus irrité, qu'il
ne vouloil pas li ■. réparer, Frédéric ,
forcé de se défendre , ne put s'em-
pècher de s'écrier : «Ah! fàut-il
qu'uD Toi <^e j'estime me c«n-
iraigne à devenir aoii vanemi ? Ses
armes eurent un heureux surcta; il
thaasa les Suédois de Stratsund en
1719, et tevint vainqueur â Berlin,
mais sans vouloir permettre qu'on
lui élevât un arc de triomphe. En
niépriiant les dehors de ta royauté,
îln'en étoit que plus attaché k en
lenplir les vériublai devoirs. Eu
FRED 197
il abolit en partie les fiefs
dans ses états , et lea rendit allur-
L'année suivante il borna la
durée dea piocès criminels à trois
>îs. H repeupla laPrusseet laLi-
lliuaniejqueliipesteavoitdéTastéei,
fit venir des colonies de la Suisse,
de la Souabe , du Palatinat , et les
y établit à grands frais. Beaucoup
d'étrangers furent appelés dans ee«
étata. l:eux qui établissoient des
manufactures dana les villes , et ceux
qui y faisoieniconnoitre des arts nou-
veaux , éioieut excités par dea béné-
tices, des privilèges et des récom-
penses. Il parcouroil annuellement
toutes ses provinces, et par-tout il
encourageoit l'indualrie et faiaoit
nailre I abondance. Dès l'an iTiS,
Bon arméeinanloit à près de soixante
mille hommes, qu'il distribua dau*
louies ses provinces ; de sorte que .
l'iirgent qu'elles payoient i l'état
leur revenoil sans cesse parlemoyeu
des troupes. I^s denrées haussèreut
de prix ; et les laines ou'on veudoit
aux étrangers , et qn ou raçhelojt
après qu'ils les avoient travaillées ,
ne sortirent plus du pays. Toute
l'armée fut babiltée de netif régu-
lièrement tous les ans. Fnidéric avoit
établi sa résidence à Postdam , mai-
son de plaisance , deut il fit une
belle et grande ville où fleurirent
tous les arts. On y fabri(|ua bientâc
des velours aussi beaux que ceux de
Gènes. Le roi de Prusse fonda dans
celle ville un |rand hûpital , oit
sont entretenus annuellement 35ao\
enfaus de soldats , qui peuvent y
apprendre la profession vers laquelle
leur goût les porte. Il établît de
même un hôpital de hlies, qui sont
foriiiées aux ouvrages propresà leur
sexe. Il augmenta , la même aunée ,
■ 733, le corps de.; cadets, où trois
cents jeunes gentihliomnies appren-
nent l'art de la guerre. 'Tandis qne
Frédéric faisolt fleurir ses élals au
dedans , il les louteuoit au dehois.
Il signa , en 1737 , avec l'euips-
178
FRED
, le Irailé de Wiulerhausen ,
qui consistoit daus dei garanliei ré-
ciproques. A peiiie ce iraiië fut-il
couclu , qu'il faillit «'allumer une
guerre eu Allemagne enlre le* rois
3e Vraise et d'Angleterre. Il «agi»-
loït de deux petits prés, situés aux
coulîna de ta vieille Marche et du
duché lie Zell , et de quelques paysans
hanovrieDs que des oflicieis prus-
siens avoient eniàlés. Cette querelle
fut pacifiée dans le cou grès de Bru us-
Tick, L'année lySo est remarquable
par le» brouilleries de Frédéric avec
son fils. Facile de voir dans ce jeune
prince du goût pour la poésie , la
musique, le« beauic-arta, el crai-
giianl que ce goût ne t'opposât aux
counoisaauce» uéceisaire» pour l'ad-
minislration , il le Irai toit très-du-
re me ni. Le prince royal résolut
' d'écliapper à ces mauvais traitemens
parla l'uite. Le projet fut découvert,
le jeune prince arréli. Son père l'en-
voya prisonnier àCustrin sur l'Oder,
et ne le relàcba qu'après les prières
réitérées de l'empereur el du roi
d'Angleterre. Kar , jeune officier qui
devoil èlre un de ses compagnons
de voyage , fut exécuté sur un écha-
faud dressé sous la croisée du prince
royal , que le roi , son pÈce, força
d'assister à ce spectacle. Le mariage
du prince avec la princesse de Bruns-
Wîck-Wolffembutel,en 1733, n'é-
carta pas tous les nuages entre le
Eère et le (ils , qui ^voit été comme
)rcé par lui à cette union,- mais il
r ramena la paix dans la famille rt^ale.
Vei-s la lin de 1734 , Frédéric-GuU-
laume passa une convention avec la
Frunce , dont il obtint la garantie
du duché de Berg. 11 se contenta
d'autant plus facilemenl du partage
qn'onluibt, que la foiblesse de sa
•anlë lui anuonçoii une 'mort pro-
chaine. Elle arriva !e 3 1 mai 1 740 ,
et il la reçut avec fermeté. 11 ordonna
les funérailles avec autant de sang-
froid qu'il prescrivoil la marche de
se» rëgimens. Ce prince a voit époiué.
FRED
en 1705 , Sopbie-Dorolhée , fille de
George d'Hanovre, depuis roi d'An-
gleterre. De ce mariage naquit Fré-
(léricll, qui lui succéda; les trois
princes Auguste - Guillaume , Frë-
déric-Henri-Louis , Auguste-Ferdi-
nand el six princesses, dont l'une,
Ulrique , épousa le roi de Suède,...
V La politique de Frédéric , dit son
illustre lils , fut toujours inséparable
delà justice. Moins occupé à étendre
ses étais qu'à les bien gouverner,
circonspect dans ses engagemeus ,
vrai dans ses promesses , austère
dans ses mceurs , rigoureux sur celles
des autres, scrupuleux observateur
de la discipline militaire, gouver-
nant son étal par les mêmes lois que
son armée, il présumoil si bien de
rhiimaoitë, qu'il auroit voulu que
ses sujets fussent aussi sloïques que
lui. 11 n'aiinoit ni les savans ni les
poêles. Ayant aperçu , au retour
d'un voyage , des caractères tracés
au-dessus de ta porte de son palais ,
il demanda à ses courtisans ce qiia
c'étoïl. On le lui explique : on lui dit
que c'étoient des vers latins , com-
posés par Wachter , résidant à Ber-
lin. Le roi , courroucé , l'envoie
chercher sur-le-cliamp , et lui or-
donne de sortir, sans délai , de U
ville et de ses étals. U exila le cé-
lèbre Wolf , et lit un Irès-ma.ivai»
accueil au jeune Baratier, qui lui fut
présenté comme un prodige d'éru-
dition. ( yojes Baratier. ) Le
prince rojal éloit obligé , du vivant
de son père , de se cacher pour étu-
dier et pour s'entretenir avec quel-
ques savans. On a publié la Vie de
Frédéric premier , en a vol. in-ia,
1741- C'est nu ouvrage très-mé-
diocre, fait en partie sur les gazette*.
Voltaire parle de ce prince dans ses
Mémoires secrets ; mais le portrait
qu'il en fait est une caricature. It
étoildur, mais non brutal. Le trésor
considérable qu'il laissa fut le fruit
de son esprit d'ordre et d'économie ,
et noD celui d'une sordide avarice.
FRED
Fredéric-GiiiLaume u'eiU aucun des
TJNi que le (une et la mollesse foni
trop soiiveiil contracter aux rois ;
mais il eut presque tous les défauts
iiix^ielBCondiiitriiabitudediidespo-
litme, quand il n'eal leiii|>éré ni par
la bonl^ du creur , ni par l'élévation
ilesidéej. Aussi te prince fut -il,
dans ses étais comme dans sa fa-
mille,eslimé, craint eldélpslë.
t XVUI. FRÉDÉRIC II ( Domine
Ckartes~Fié<léric) , Kl» du précé-
dent, iiil le 34 j^invier 171 3, mania
lur le liflue de Prusse le 5l mai
I74<'-^ premières années ne furent
pa> heureuses. Son goAt ponr les
letlres et les ails s'opposoil aux
idées et aux vues de B(in père. Trnilë
ea prisonnier d'éial ù l'âge de iS
MI, Frédéric voulut se procurer la
liberlB. Il fut arrêté , gardé plus
rigoureusement qu'auparavant , et
force d'as&tsier »\\ supplice d'un
jcuue o^ciec , compagnoD de sa
fiiite. On croit <]ue sou père voulnil
te punir de
I l'iu 1er vent ion de
l'empereur. Ai
patte monarque U plus redoutable
ennemi qu'ail eu la maison d'Au-
itielie, depuis Gualave- Adolphe.
ApeineFrédéricavoit-il commencé
<<e ré|ner , qu'il eut l'occimiou de
développer ses laleus mililaires, et
<U faire servir à des conquêtes de!
innipes que aoo père sembloit n'a-
voir formées que pour la parade.
Charles VI, empereur d'Allemagne,
Biourut le ao octobre 1740 , ne
laissant qu'une fille unique , Marie-
Tùérèse , archiduchesse d'Autriche ,
et reine de Hongrie, dont le riche
tïtitage fut envié par beaucoup de
princes. Frédéric , croyant pouvoir
eu réclamer une petite portion, lit
valoir d'anciennes prétentions sur la
Silésie, et entra à main armée dans
celte province , un mois après la
mort de l'empereur. Le comte de
Neuperg, chargé par la reine de
FRED 1-9
Hongrie de la défendre, fui baiiu
par les Prussiens à Molwifz le m
avril 1741. Le toi son père avoit
forme el discipliné son inlaulerie ;
mais la cavalerie avoii été tiégligee :
aussi fiil-clle battue. L'infanierie rë-
lablil l'ordre et remporta la victoire.
Frédéric, depuis ce jour méinoruble ,
disciplina lui-mèine sa cav^ilerie,
et la rendit une des meilleures dé
l'Europe. Son zèle pour la discipline
é loi t d'une sévërilé enVayaute. On
conuolt le supplice infligé au capi-
taine Zierlen, pour être contre-
venu à l'ordre qui défeudoit, soui
peine de la vie , toute lumière dans
le camp. Après a'èlre emparé de
plusieurs places, Frédéric se rendii
maître de la hasse Silésie , qui se
soumit en novembre jyiji. L'année
suivante il s'avança dans la Mo-
ravie , prit quelques places , et rem-
porta une victoire considérable sur
le prince Charles , le 17 mai, à
Czaaiaw, La roi, il la lèle de la ca-
valerie , soutint loug-temps l'trSbrt
de celle d'Autriche , et enfin la dis-
sipa. Sa conduite seule fil le succès
de cette fournée. Le maréchal de
Broglio , qui avoil .été envoyé par
la France pour favoriser .les préten-
tions de l'électeur de Bavière â l'em-
pire , et celles du roi de Prusse sur U
Silésie, eut â Sahai unavantage con-
sidérable ; mais il ne ptil en pro-
filer; il fuLabandonné jwr leslronpes
prussiennes. Frédéric avoit fail sa
paix avec la reine de Hongrie; et
par les préliminaires du traité , si-
gué le 11 juin à Breslavr, il restoit
en possession de la Silésie el du comtd
de Glatz. De nouveaux iuiérËls le
lièrent encore avec la France qu'il
avoit abandonnée. Au printemps d«
I7447*il ss déclara une seconde fois ■
contre Marie-Thérèse, sans en avoir
reçu aucun sujelde plainte, et s'a-
vança en Bohème avec cent mille
hommes, tandis que les troupes au-
trichiennes étoient occupées en Al-.
sace. La véritable raison de cetta
i8o
FRED
infraction au traite de Breslau éloit
que Frédéric craignait que ce traité ,
(bit iCT armes à la main, ne fftl
rompu par la force des armes. 11
falloit un prétexte pour la colorer;
Frédéric en trouva nu dans l'élection
de Charles Vil. Ce prince aïoit été
élu empereur légitimement. La
reine de Hongrie refuBoit de le re-
conuoitre pour chef de l'empire. Le
roi de Prusseï, comme électeur de
Brandebourg, se crut chargé deven-
Ser le corps germanique qui luiavoil
onnéle trône impérial. Il alhttnettre
le siège devant l'rague, la prit, et
lit seize mille prisonniers de guerre.
II fut cependant obligé d'abandonner
bientât celte place; mais le 4 juin
1745 il remporta à Friedberg une
victoire signalée sur le prince Char-
les de Lorraine , qui perdit près
d'onze mille hommes, dont quatre
mille morts et sept mille prisonniers.
Frédéric , eu mandant àLouis X.V la
nouvelle de cette heureiiss journée,
lui marquoit ; u J'ai acquitté à Fried-
berg la lettre de change que vous
avez tirée Sur moi àFoHtenoy.»Ses
■uccès produisirent un nouveau
ttaité, conclu à Dresde le 35 décem-
bre, par lequel la cour devienne lui
cédoit la haute et basse Silésie, k
l'exception de quelques disFricU , et
lout le comté de Glatz , it condition
que Frédéric reconnotlroil Fran-
çois l" de Lorraine en qualité d'em-
pereur. Cette paix fut troublée, en
J7.'i5, par la guerreque sefirentles
Anglais elles Français sur les limites
de l'Acadie. L'Angleterre s'allia avec
la Prusse , et la France avec l'Autri-
che. Frédéric afoit eu des raisons de
EOUptonner qu'il se iramoit contre
luidesprojetsbostilesentrela c
•on d'Autriche, l'électeur de Sa:
la Russie. Quelque secrètement que
le traité eût été conclu, le roi di
Prusse en eutconnoissance; et trou-
vant plus sur de prévenic ses enne-
mis que d'attenare leurs coups, il
pénétra diuu la SaxeaTec uiHarfn^
contre celle invasion , qu'il avoit tâ-
ché de justifier par un mémoire dont
la Bubslauceétoit ; «Tous ceux qui
se liguent avec les puissances que je
combats sont mes ennemis. Le roi
dePologne,élecleurdeSaxe,a con-
clu un traité défeusif avec Marie-
Thérèse 1 il est donc mon ennemi ,
eljelui dèclareque je marche contre
lui. a Ces raisons ue. parurent pat
décisives aux élHts de l'empire, qui
lui déclarèrent la guerre comme 4
un perturbateur de la tranquillité
publique. En 1767 il vit rénnir
contre lui 1a Russie, l'empire d'Al-
lemagne, la maison d'A\itriche, la
Saxe, la Suède el la France. Les
troupes de celle dernière puissauco
prirent les étals deFrédéric, depuis
la ville de Gueidres Jusqu'à Mindea
sur le Weser. L'armée Je l'impéra-
trice de Russie s'empara de toute la
Prusse, tandis que les troupes de
l'empereur péuétroient dans la basse
Silésie, Les malheurs de Frédéric
ayant beaucoup diminué son armée,
on le vit , après une défaite , couché
sur un peu de paille, dans les ruines
de la maison d'un paysan, dormir
aussi tranquillement que s'il n'eût
pas eu de danger à craindre. Son
chapeau lui couvroit la moitié du
visage , son épée nue éloit à côté de
lui , et à ses pieds dormolenl detix
adjudans. aPreuez la hotte de pailla
avec vous , disoit-il un jour en par-
courant les relraneliemens,aflnqutt
je ue sois pas obligé de coucher à
terre, comme la nuit dernière.» On,
lui amena un grenadier qui avoit
déserté. I,^rsqu'il fui en sa présence,
Frédéric lui demanda quelle raison il
avoit eu d'abaiidonuer sesdrapeau^c.
a Vos aBaires , lui répondit le déser-~
leur , sont dans un tel état de dé-
tresse, que je vous ai quitté pour
aller chercher fortune ailleurs. — ,
Ta as raison , lui répliqua le roi ;
mai) je te demiudeda lester «tcora
FRED
i cette campagne ; et li
. Frëdë-
uiet» de dtserter avec i
rie, hailu d'afcord par les Russes,
battit lesÂutrithiens , eL eD fui battu
à sou tbur dans la Bohême le 1 8 juiu
1757. {^(y.MAaiE-THiBÉsE.)La
litualioD fâcheuse où il se tiouvoit
alors n'ébranla jioiut sa cousuince.
\1 conservoil au milieu de ses revers
un ton [le plaisanteTie , qui prouve
un. grand sang-froid, a Si je suis
dépouille de tout, je me flatte du
moins qu'il n'j a point de souverain
qui ne veuille bien me prendre pour
sou général d'année. Ayant su que
le roi d'Aoglelerre, éloané des pre-
miers succès des Frauçais , monlroit
du penchaatpouTlaifaix, il lui écri-
vit, ^|it répandre une lettre, dans
laquelle il le rappeloit hèrement à
Isuis engagemens mutuels. Ce ion
de confiance fut justifié à 'Bosbach ,
sur les frontières de Saxe , le 5
novembre de la même année. Il at-
tendit dans ce poste avantageux les
Français et les Autrichieus , qui,
frappés d'une terreur soudaine, s'eu-
liiireut presque i la première dë-
diargc. La discipline et l'exercice
militaire que Frédéric avoil établis
avec l'attention la plus sévère fu-
reni la véritable cause de cette vic-
toire. L'exetcice prussien s'étoilfor-
lilié aous un princequié toit (ou jours
à la tète de ses troupes. Ou avoit
voulu l'imiter en France comme
dans d'aulresétats; ensuite ou avoit
changé plusieurs évolulious k cet
exercice. Le soldat frunçais , incer-
tain sur les manœuvres, u'ayant plus
son ancientie manière de combattre,
mal afferuii daus la nouvelle , et en-
tendant tons les jours ses officiers
vanter les taleus de Frédéric, ne
put tenir contre des soldats disci-
plinés de longue main , dans lesquels
il crut voirses malices. Frédéric mit
le comble à la gloire acquise à Bo»-
bach.en remporiaul, au bout
mois, une victoire plus sigoaléeet
FRED i8[
pluidispulée sur l'armée d'Autriche,
à iJata , près de Breslaw. Il reprit
ceUe-dernière ville , fil quinze mille
prisonniers , et le reste de la Siléeie
a tous ses lois. Il soulesoit par
slitique les manœuvres mili-
taires. Malgré son iudi^rence, ou
même son mépris pour les diflëreutes
communions du chriitiauiune , il
làcboit de persuader aux proleslans
que leur religion éloit irèt-intéressée
dans celte guerre; et il est certain
que les proleslans del'arméede l'em-
ue nilrchoieul qu'A regret
'e nu prince regardé comme leur
prolecteur. Enlin il remporta tant -
d'avantages , et répara avec lant
d'habileté et de promptitude ses dé-
faites, qu'il rendit iuutiles les effort*
des puissances rêimies comte lui.
Par le liailédepaix, signé le i5fé-
' 1765, l'Autriche lui confirma
ision de la Silésie, et Frédéric
promit son suifrage à l'arthidue Jo-
seph, fils aine de l'empereur, qui
devoit bieutât être éla roi des Ro-
mains. La Prusse et l'Autriche vé-
curent en boune intelligence, au
point qu'elles s'unirent en 177a
pour partager une partie de la Polo-
gne. Frédéric obtint pour sa porlion
la Prusse polonaise et une partie de
la grande Pologne, endecii de la ri-
vière de Netze. Mais la mort du duc
de. Bavière, en décembre 1777, qui
ne laissoit point d'enfans , mit entra
Frédéric et Joseph une mésinielli-
gence passagère. L'empereur récla-
inoil une partie de la suc<^ession. Le
roi de Prusse, craignant l'agrandis-
semenl du chef de l'empire, arma
contre lui. Celte petite guerre, où
les armées se tinrent presque tou-
jours sur la défensive , Knit bientôt
par le traité de Teschen , signé le 1 3
mai 17.79. Eulin Frédéric conclut en
1785 , en faveur du repos public en
Allemagne , une alliance remarqua-
ble avec plusieurs électeu ri et princes
de l'empire. Ayant ainsi terminé
tousles dilfcrens qui pou voient Via-
i8a
FRED
quitter , aflermi ses couquèfes el
iigrusdi ses étals , il lie s'occupa plus
qii'ù ; faire lleurir la justice, le coin-
Loerce et le» arls. Dans les six der-
iiières aimées de sa vie , sa bieiifai'
■auue vini au secours de tous lesiii-
fonuaés. Il employa , tous les ans ,
la neuvième pailie de sou revenu !i
lépareirdesmallieurs.ou ù faire des
ëtablissemeus utiles. Eiiiin il étoii
adoré de la pliisgraude partie de ses
sujets , lorsqu'une compiicatioii de
Dijux l'enleva à la Prusse le 17 août
1786. Il avoit affronté la mort eu
béros; il la vit approcher eu philo-
sophe. Ayantlotig-temps vécu dans
la disgrâce, il re^ut des leçons de
l'adversité qui lui inspirèrent des
principes d'un stoïcisme qui ne se
laissoit ni amollie par lessuccès, ni
abattre par les revers. Il prolita de
E311 loisir forcé pour cultiver les
sciences elles beaux arts ; et lorsqu'il
fut sur le Irâue , les belles-lettres
furent pour lui un des délasse m eus'
les plus agréables des fatigues qu'il
s'imposa. Ou a iitiprimé ses (Huvres
eit 4 vol. iu-is. Les deux premiers
Teufcrtnent ses Poésies, et les deux
ileruiers les Mémoires de Brande-
lioiirg. Des Oi/es, qui ouvrent sou
lleaieit, eu fonneiit la partie la
plus négligée. Les £/j(V/vsonllieau-
coiip plus de mérite; el quoique
l'auteur emprunte des versdeBoi-
lean , de Ronsseau.de Gressel, et
sur-tout de Voltaire, ou y trouve
des choses de lui bien pensées et bîeii
rendues. Mais c'est sur-tout dons
■ son Poème sur l'Ait de la guerre
qu'il faut chercher priucipiileinent
sou génie. Ou voit qu'il possède à
fond sa matière, et que s'il uc l'orne
pas toujours , il la rend inléresiLinle ,
et par les exemples qu'il cite , et par
'les leçons qu'il donne. Ses Mémoires
de /Ira/idebourg mal remarquables
par la vérité des faits, par le coloris
de.s portraits , par la justesse des ré-
Huxions , par la force et le nerf du
ilyle. Ils dimceut à ce priucc uue
FRED
sorte de célébrité que César seul a
partagée avec lui. On peut Etire, A
quelques égards, le même éloge de
VAiUi-Mac/iiafel, miprimé sépa-
rément A La Haye, i74o> in-8".
Celle réfutation d'un écrivain dan-
gereux est pleine d'esprit et sur—
loutde seutimeus de justice et d'hu-
mauité. Elle auruitlàît encore plus
d'honneur au roi de Prusse , si le*
Inalheureuses circonstances de la
guerre ne l'avoient forcé quelquefois
à démentir des principes ëlabliaavec
lautde solidité et d'éloquence, et si
i>a morale pratique n'avoit souvent
contredit sa morale spéculative. Son
Eloge de F'ollairE fui lu à l'acadé-
mie de Berlin le 36 juiu 1778.1^9
hommes de lettres furent Haltes de
voir un d'entre eux loué paAn roi.
Nous ineltrotis encore au nombre dft
ses Ouvrages le Code qui porte son
nom. Ce livre, impriméen 3 vol,
ïn-13, et ensuite en 3 vol. in-S", est
un corps de droit, foudé sur la rai-
son el siir la couslilulion des états
pour lesquels il a été fail. Frédéric,
en prenant ce que le droit romain a
de bon, l'a disporé dans un ordre
naturel , a retianché les lois e'trao-
S ères, abrégé les procédures, enlevé
es prétextes A la chicane, et a établi
pour ses sujets un droit certain et
universel. Ce princeétoit d'une taille
au-dessous de la moyenne. Son re-
gard anuoncoil de la pénétration el
de l'esprit. 11 avoit des yeux bleus et
très-vifs, quoiqu'il fût myope. Se«
traits, qui étoient agréables dans sa
jeiitieïse, acquéroieut uu degré sin-
gulier d'expression et de vifacilé
lorsqu'il parloi t. l'eu de voix étoient
aussi agréables que la sienne : il par-
loit beaucoup et facilement. Ceux
qui l'éc.outoient regreltoient qu'il ne
{>arlàt pas davantage; Ayant beau-
coup étudié les livres et les hommes,
ses observations étoient presqne tou-
jours justes el souvent brillanles-
Lovsque Voltaire se fut établi en
Prusse , le monarque el le poti»
FBED
■voient cbaque soir un enirelièn tt~
crel, La politique, la religion, les
arts , les lettres , les progrès de l'es-
pril humain en étoient l'objet loue
à tour. Fi^uples, roia, ministres,
femmes en laveur , ^ënëraux d'ar-
mëea, philosophes, poètes, orateurs,
tout ëtoït juge dans ces conversa-
tions particulières. Les arrêts pro-
noncésâcetribuualëtoieat consigna
dans un mémorial qui sera loue-
temps un secret pour le public avide
et curieux. Frédéric avoitia repartie
vive et prompte. On rapporte de lui
plusieurs réponses pleines de sens et
de sel. Le jour de son entrevue avec
l'enipereur.le célèbre gëuëralLaudoQ
fut admis à kur table , et voulut se
sieltre au côté opposéà celui où éloit
le roi. «Venez vous mettre ici, lui
dit Fr<idëric , j'ai toujours mieux
aimé TOUS voir à câté de moi que
vis-à-vis. » Une princesse lui
présenta deux sujets ; l'un ëtoit
un jeune homme sage, et doat les
laleus pouvoient faire la forluue ;
l'autre , un bomute mûr , excel-
lent pour le conseil. « Le premier
n'a pas besoin de moi , rëpondit-il ,
et je n'ai pas besoin du second, u Un
de ses secrëtaires , aussi âgé <jae lui ,
fut frappé d'apoplexie en présence
de Frédéric , alors attaqué de la
maladie qnî l'a emporté : « Voilà ,
dit tfauquitlement le monarque,
voilà mon précurseur. » Le prince
rojral s'empressa , au retour de
ses revues , d'aller présenter à son
oncle des notes surtout ce qu'il avoit
vu. Il baisa les mains de Frédéric ,
qui lui dit avec attendrissement;
n Je vous fais bien attendre ; mais
je souhaite que vous fassiez bien at-
tendre votre successeur. » Son mé-
decin lui ayant témoigné le regret
de voir que son art eût si peu de
ressources contre les maux qui l'ac-
caliloienl. a C'est moi qui ai tort,
dit le monarque, et non la médecine;
mou corjis est usé , il faut que je h-
nisse ^ ej je ue me plaiiu ni de vous.
FRED
183
nid'eUe. » Huit jours avant sa mort,
il apprit que des marchands de Leip-
sick spéculoient sur sa tinprocliaine,
et accaparoieut tout le cr^pe qui se
présenloii. « Si je croyois , dit-il ,
que je fusse obéi après mon trépas,
j'ordonnerois que mon deuil fût porté
eu couleur de rose. En jouant ua
tour aux monopoleurs de Leipsick,
je ferois plaisir aux femmes , aux-
quelles |é n'en ai guère fait pendant
ma vie. » Ses habillemeus , qu'il
varioit peu , étoient fort simples. Il
s'tKbilloit le matin en se levant , et
celle toilette précipitée , qui ne pr«-
noit que peu de minutes , lui servoit
pour le reste du jftur. Jamais il ne
quittoitsesboties. Tous ses momeus,
depuis ciuq heures du matin jusqu'à
dix heures du soir, étoient réguliè-
rement et uniformément remplis
par les affaires , les belles-lettres et
les ans. Son premier soin éloil de
lire , le malin , tous les papiers
qui lui ëttnent adressés de toutes les
parties de ses états ; car le moindre
de ses sujets pouvoit lui écrire et
compter sur une réponse. Cbaque re-
quête, chaque proposition à faire,
chaque grâce à demander, dévoient
être par écrit. Un simple mot , mis
à la marge avec un crayon, indiquoit
la réponse qui devoit être faite par
ses secrétaires. Cette 'méthode, plus
expéditiveque la discussion verbale,
donnoit an roi le temps d'examiner
plus d'affaires , et de peser la justice
des grâces à accorder ou à réfuter:
ï'.issl étoit-il moins surpris par ses
ministres on par les courtisans que
d'autres princes ; et rarement accor-
doit-il ce qu'il au roi t fallu refuser.
Quelquefois sa bonté prévenoit les
demandes. Ayant trouvé un jour un
de ses pages endormi dans un fau-
teuil, ilalioit le réveiller, lorsqu'il
aperçut un bout de billet qui sortoit
de sa poche. C'étoit une lettre de la
mère. du jeune bomine, qui renier-
cioit son his de ce qu'il soulageott
sa misère d'une partis de set gages.
i84 FRED
Sur-le-champ, le roi prend ur rou-
leau de ducau et la eliise avec la
lettre dans U poche de cel enfaul
THp«ciab!e. A son rt^veii , le [lage
crut qu'on lui avoit mis cet argent
|>oar te perdre jmnis.le roi U rassura,
en ditant que ie bieu renoil en dor-
mant , ei qu'il auroit «oin du fils el
de la mère. Vm les ouze heures , il
faisoit datig soa jardin la revue de
•on régiment dei gardes , et , à la
même heure , tous les coloueU eu
faiaoïent autant dans toutes le) pro-
vinces. Il dinoit précisémeut A midi,
et invitoit ordinairement huit ou
aeuf officier». A table, il n'y avoit
point d'^liquelle;ll vouloit que tout
le monde y parbl avec ^galitd , atin
que la conversation fht plus libre :
liberté inconnue aux festins royaux,
et que les convivei du roi de Prusse
oso;enl peu goftter , quoiqu'il tachât
de les y encourager par des plaisan-
teries et des bons mots. Deux lieures
après le repas , FrWéric se reliroit
seul dans son cabinet pour faire des
Ters , ou pour composer quelque ou-
vrage de litlëratuie ou de philoso-
phie. Un petit concert commensoil
A setitheures , il y jouoit de la flûte
aussi bien que le meilleur artiste ,
et faisoit souvent exécuter aux con-
certons de9 pièces de musique qu'il
avoit composées. Le concert ëloit
cnivL d'uu souper , où le roi n'ad-
meltoit guère que des gens de lettres
et des philosophes, eloù les matières
traitées etoient analogues ^u goût du
prince el des convives. FriSdéric les
trailoit en géuëral avec bonté. Ce
roi, peint comme un homme si dur
par des gazetiets, et qui te fut en
rffeL quelquefois , montra aussi dans
plusieurs occasioun de la senniMliLé
et de l'iadulgence. Uu de ses officiers
ay^ant fait un libelle atroce contre
lui , parc« qu'il cherchoit une res-
source passagère dans la vente d'une
brochure, le roi non seulement lui
pardonna , mais le fit gouverneur de
Spandan. Lortque ta yie Privée,
FRED
satire scandaleuse attribuée à Vol-
taire, vitle jour en I7!i3, d'Âi^et, .
aeciétaire du monarque , voulut la
réfuter. « Mon cher d'Argel , lui ré-
pondit Frédéric , les calomnies de
cel ouvrage ne méritent pas la peine
que vous prendriez de lea détruire.
C'est b. moi i faire mon devoir et A
laisser dire les méchans. h Un jour il
vit de sa fenêtre beaucoup de peufdo
qui s'arréloil pour lireuneaffiche.Vft
voir ce que c'est , dit-il i nn de se«
pages, qui lui rapporta que c'étott un
placard contre lui. nllest trophant,
répliqua-t-il , va le détacher et
mets-le phia bas, aliu qu'ils le lisent
plus à leur aise. i> Mais si Frédéric
pardonnoit aiis satiriques , il était
très-sévère à l'égard des officiers ou
des magistrats qui négligeoient de
remplir leurs fonctions. 11 né voulott
point de titre sans travail ;et comms
il sacrihoit sou temps, et quelquefois
ses plaisirs , aux soius de la royauté,
il exigeoil des autres la même acti-
vité et la même assiduité. Il respec-
toit la propriété. Lorsqu'il bâtit la
château de Sans-Souci, il m trou voit
un moulin qui le gènoit dans l'eid-
voulut jamais lui sacrifier cet héri-
tage de ses pères , malgré les offre*
avantageuses que le roi lui fit. «Sait-
tn bien, lui dit Frédéric impatienté,
que |e puia le prendre ton moulin
sans te douner un denier. — Oui ,
lui répondit le meunier, si ce u'étoit
la chambre de justice de Berlin. —
Je suis flatlé de ta réponse , reprit le
monarque, je vois que tu me juges
incapable de faire une injustice.
Reste tranquille ; lu garderas ton
moulin , et je changerai mon plan. >
Il avoit épousé , le i a juillet 1 735 ,
la princesse btizabelb de BruDSWÎclE-
Wolfembutel , dont il n'a point en
d'enfans. Doné d'un caractère ferme
et d'un esprit flexible , dit nn hiïto~
rien moderne, il perfectionna l'un
et l'autPB par l'étude el la réflexion.
Lea levons de l'htstoire le lendireat
politique profoud et géitérat habile
la fréqueiitalion des philosophe
cer au rang des écn vaine distingués.
Taut qu'il ne fut que prince royal ,
il parut n'anibilionner que la gloire
des Anlouin et de» Marc-Aurèle;
maia à peine te vit-il «nr le trône,
qu'il prit pour modèle les Alexandre
etlesPhilippe. Sorti victorieux de la
fameuse guerre de sept au» , guerre
qui setnbloit devoir cousommer sa
mine , il étendit les bornes de ses
ilaxg, et fil de la puissance secondaire
dont il Bvoit hérité l'une des puis-
sances les plus imposanies de l'Eu-
rope. Au litre de politique et de COU'
quérant , il sut joindre celui de lé-
gislateur. Le cade qui porte son nom
lui mérita la reconnoissance de ses
Buiets. Dédaignaut le luxe par goût,
et le craignant par éconumie, il tnet-
loit scn faste dans le nombre de ses
soldats. Laborieux, vigilant, infati-
gable, il s'occupa, jusqu'aux deruiers
instaus de sa vie , de l'administra-
tioîi de son rojaume ; mais il se
montra en mime temps plus jaloux
de l'aBèrmissemeat de son pouvoif
et de I3 pfospériië de la Prusse que
du bonheur des Prussiens. Lui-même
vécut-il lieureuxî On |>eut oser dire
que nou , puisqu'il se laissa souvent
entraîner par deux liassions cruelles,
l'ambition et l'avance. Il désirait le
surnom de Grand : il l'obtint de
son siècle , et sans doute la postérité
le lui confirmera. Quoique l'on ail
«rcusé Frédéric ( et jusqu'à un cer-
tain point avec justice ] de dureté,
de bizarrerie, de cetégoïeme si iaial
aux nations , lorsqu'il se trouve
Tëunt , dans ceux qui gouvernent , à
de grandes qualités ; son génie , ses
laleus militaires , tes diverses for^
lunes , l'éclat qu'il répandit sur la
Prusse, la part qu'il eut à tons les
événemens imporlansde son siècle,
même Les traits de sa vie privée , lui
assurent une mémoire impérissable ,
M jettent le plusgiaod iutéièt sur Mm
FREp
histoire. Pins d'ui
a mieux su se faire aimer que Fré-
déric ; aucun n'a commandé plus
impérieusement l'admiration. Le roi
de f'nuse a laissé des (Buvres pos-
thumes , imprimées à Berlin et à
Bàle en douze vol. in~S°. Ce recueil
coutieut, x'L'àisloiiedeson temps.
Elle renferme le récit, tant poli-
tique que militaire , de ce qui s'est
passé depuis l'année 1740 jusqu'à la
paix de Dresde; a* HUloire de la
guerre de sepl ans ; 3" HUtoire de
ce qui a'est passé depuis la paix de
Huberrsbourg Jusqu'à celle de Tes-
chen ; 4" Essai sur tes Jbrmes du
gouveraemeni et sur les devoirs des
Souverains ; 5° Examen du sys--
téme de la Neliiiv ; 6° Remarques
sur le système de la Nature ; 7" Ve
Pinnoceaee des erreurs de l'esprit;
8° Trois dialogues des morts;
g" Des poésies ; 10" Avant propos
sur la tienriade ; 1 1" Considération
sur l'étal politique de l'Europe;
la" Plusieurs centaines de lettre»
de S. M. à divers écrivains céltbi-es,
tels que Voltaire, Fontenelle, Bollln,
le marquis d'Argens , d'Alembert ,
Condorcet, elc avec les réponses.
Ce recueil a été réuni à ses ouvres
complètes , accompagnées de sa vie ,
1790, a5 vol. in-S". Elles ont été
réimprimées à Postdam, iSoS , en
114 vol. in- 8°.
XIX. FRÉDÉRIC, princedeSase.
T^of-eaADEumB, u" U.
t XX. FRÉDÉRIC , surnommé
le Sage , électeur de Saxe, né en
i463, ne voulut jamais se marier.
L'empereur Masimilien le choisit
pour chef souverain de son conseil
et pour son vicaire-général. On pré-
leud qu'on lui offrit l'empire après la
monde ce prince, en i5ig , et qu'il '
le refusa. Mais en quoi consista son
refus , dit l'auteur des Âimales de
l'Etnpire, puisqu'il ne fui point élu ?
En' ce que sa réputation le faisojt
i86 FRED
nommer par la voix publique ; qu'il
donna sa voix it Charlea-Quint , et
que sa recommandalion enlraiiia
eutin les suffrages. 11 le fit (^ILre ce-
péudaiil à eerlaines conditions, pour
iDiJuager la liberté de l'Altemague.
C'est l'origiue de ta capitulation
qu'au fniaoïl jurera lotis les empe-
reurs avant leur électiou. Ce prince,
uu des premiers protecteurs deLii-
■th«r, uiouruL en i5i6. Sou frère
Jean, sutnonimë le Constant, lui
succéda.
i XXI. FRÉDÉRIC (Jean) , sur-
iionimé le Magnanime , u>i des
principaux soutiens de la religion
proleslaute , à l'exemple de son
, père et de son oncle , devint le
chef de la ligue de Smalkalde , eu
1&36. Charlea-Quint, irrité d'avoir
â combaltre , dans l'empire , un pro-
tecteur si dangereux des nouvelles
-opinions , lui déclara la guerre.
Après divers combais, Charles at-
teignit l'électeur à Muhlberg en Saxe
le ^4 "^'fi' '^4t 7 et Ini livra l>3-
taille. La victoire se décida pour
l'empereur, et Jean-Frëdéric fui fait
prisonnier. Le duc il'Albe J'amena à
Charles-Quint, m Très-puiseaiit et
tcès^ébonnaire empereur, lui dit
l'électeur,, puisqu'il a plu à la for-
tune Bon t iulerrompit Cliarks,
vous parlez à ceMe heure aulre*
ment que vous ne faisiez , lorsque
vous trouviez bon de ne m'appeler
que Charles-le-Grand. » Il le donna
en garde à quelques oSkidis espa-
gnols j el considérant eusuiie le
champ de bataille , il dit : « Je suis
Cepeudaul Charles fti faiie le procès
à ma priaomiier, el il fut condamné,
)e )a mai suivant , par le conseil de
guerre, àperdro la tète. Le sévère
ducd'Âlbeprésidoii à ce conseil. Le
secrétaire du conseil signilia le
même jour la sentence àl'életteur,
qui se mit à jouer aux échecs avec
le priiice Ernest ds Urmiswick. Le
FRED
duc Manrlcê, son cousin, Glsd'Albtrt
le-Courageux , à qui Charles-Quint
avoit promis son électoral , voulut
encore avoir la gloire aiaée de de-
mander sa grâce. Charles accorda la
vie à l'électeur , à condition qu'il re-
noncerait , pour lui et ses eufans , à
la dignité électorale, en faveur d«
Maurice, On lui laissa la ville de
Gollia et ses dépendances ; mais on
endémolitla forlereese. C'est de lui
que descendent tes ducs de Goiha et
deWeimar Jean-Frëdéric mou-
rut le 3 mars i654. après avoir
consenti à son dépouillement , et j
avoir fait souscrire ses fils. Il con-
serva cependant le titre d'électeur
jusqu'à sa mort. — Son exemple ne
corrigea point son tils, Jean-FhÉ-
ii:Ènic II du nom , duc de Sax.e-Go-
tha. La protection qu'il accorda aux
assassins de l'évêque de Wirtzbourg
lui attiral'indiguation de l'empereur.
Il fut mis au banc de l'empire. On le
poursuivit les armes ÎT la main ; et
ayant élë battu et fait prisonnier
dans un combat , on le conduisii en
Stirie, où il mourut, après 38 ans
'de prison , le 9 mai iSgFi. Ses biens,
<]ui avoient été couHsqués , furent
rendus à ses enfaus.
i XSII. FRÉDÉRIC V. électeur
palatin, iilsde'Frédéric tV, et gen-
dre de Jacques 1" , roi d'Angleterre,
(larvint à l'électoral en lËio. La
faction protestante , <)ui vouloit se
donner un chef asaez puissant pour
la proléger contre L'empereur Fer-
dinand Il , l'élut roi de Bohême en
iGiq.Cci trSDeavoitdëjàétédécerwé
à Ferdinand d'Autriche, qui arma
contre Ffédéric , et le poursuivit
dans son nouveau royaume de Bi>.
hcme et dans son électoral. Ce prince
fut enlièrenient défait, le ig no-
vembre 1G30 , auprès ^e Prague.
Obligé de fuir en Sitésie avec sa fem-
me et deux de ses enfans , il perdit
en un jour les étals de ses aïeux et
ceux qu'il avoit acquis. Lorsque le
FRED
grand Gustave entra en Allemagne,
Frtddric implora son secours. CeW-
ros le servoit etficaceraenl, quand
il fui tuë dana la plaine de Lutzen,
le 15 novembre i63a. Fréde'iictiloil
alors malade à Mayence ; cette aoa■^
relie augmenta ta maladie , et il
cabld de soucis el de rfgrcls. La
France et l'Angleterre, qui avoient
d'abord paru vouloir te seconder,
l'abju donnèrent. '
" XXITI. FRÉDÉRIC ( Henri ) ,
prince d'Orange, ijîijuit à Deirt le
19 janvier 1684, l'aiinëe que Guil-
laume de Nassau , son père , fui as-
laesinii dans la 'même ville , par 1111
fanatique nommé Gérard. Elevé par
ion frère , !e prince Maurice d'O-
lange , l'un des plus grands capi-
laines de son siètle , le jeutie Frédé-
ric se signala de bonne heure dans
lacarrièredes armes. Son frère étant
mort en i6a5, Frédéric-Henri re-
Tèlu de la dignité de statbouder,
et de celte de maréchal hérédi-
taire de. Hollande , soutint dans ces
places l'houneur de sa famille. La
conquête de Bois-le-diic , celles de
Venio , deBuremOnde, de Mastrichl,
de Limbourg , de Uréda , de Hulat ,
et plusieurs combats glorieux , vin-
rent mettre le comble â sa réputa-
tion ,' et assurer l'indépendance de
h nouvelle république. Sous son
Eonvememeut , la marine hollau-
datse obtint de brillaus succès: ges
amiraux vainquirent les tlolles es-
pagnoles dans plusieurs reucontres,
et rentrèrent au Texel cjiareés de
t'or du Mexique et A Pérou. A cette
époque , de nouvelles découvertes et
de nouveaux établisse m en s faits aux
Indes orientales et occidentales aug-
ineutèrent le commerce et la puis-
sance de la Hollande. La mort vint
arrêter Frédéric-Henri dnns sa car-
rière , en 16.^7 , à l'instant où la
suspension d'armes avec l'Espague
allait faire jouir lu répnbtif^ue d'une
FRED 187
pais glorieuse et nécessaire à son
affermissement. Ce prince, prudent
et libéral , eut une partie des lalens
de son frère; il fut vaillant et infa-
tigable comme lui ; mais il n'eut pas
son ambition, et sut, pendant les
vingt-dfuxajméesdesougouverue-
meut , respecter la liberté de sou
pays, dontlapuissance et la richesse
prirent, sous son administration ,
un merveilleux accroissement.
* XXIV. FRÉDÉRIC, roi de
Suède, fils aine de Charles, landgrave
de Hesse-Cflssel , avoit épousé la sœur
de Charles XU. Cette princesse, diue
par les étals reine de Suède après la
mort du loi soji père, résigna la
inÉmes états. Ce prince soutint con-
tré la Russie iine guerre longue el
malheureuse , qui fut terminée par
nue paix désavantageuse àlaSuMe.
H mourut sans enfaiis en 1761.
" XXV. FRÉDÉRIC-GUIL-
LAUME II, roi de Prusse, ne-
veu du graud Frédéric , né le aS
septembre i744< et monté sur le
Irdne le 17 août 1786, à l'dge de
4a ans , donna d'nbord sa con-
Rance aux ministres établis par son
onde , parcourut les provinces , di-
minua les impâts , et manifesta des
intentions bienfaisantes; mais l'in-
trigue ne tarda pas à avoir sur sa
foibleEse une grande influence. Il
écarta de ses conseils le prince Henri,
son oncle , se livra au duc de Bruns-
wick el à son minisire le comte de
Hersberg,qui rullui-mêmedisgraciB
et remplacé par des maîtresses et des
favoris. Quoiqu'il eut h la fois trois
légitimes femmes et une maîtresse,
il chassa de Berlin les comédiennes
qu'ilaccuEud'ycorromprelesmieiirs.
Il se livra à la'secle des illniniués
qui lui iireut paroitre à souper la
silhouette de l'ombre de César. En
1 7S7 , il cEjagca les Turcs à diida-
188
FRED
KJ la guerre aux Busses , leur pro-
mit de tenir l'empereur en ëchec , et
hë tint pas sa promesse. Es 17SS, il
fomeuu l'iosurreclion des Polonais,
les excita à se rendre indépendani ,
«t à prendre les armes contre la
Russie. Il conclut, en 1790, un
traité d'alliance avec Stanislas-Au-
guste, nouveau roi coiislilutionnel
de L'ologue , et approuva la coosti-
luiion Kionarchique que ce paya
a'étoil ordonnée. En 1793 il se mit
it la tèle de la coalition contre la
France, prit l*ngwy et Verdun, en-
tra en Cliampagne avec cinquante
mille liommes , Ht publier par le
duc de Brunswick , son général eu
chef , un mauifesle , daus lequel il
annonçoil qu'il puniroit comme re-
belles tous les Français qui s'oppo-
seroien ta son invasion; et après une
bataille peu importante à Valmi , il
^renonça tout à coup à ses projets,
négocia avec les républicains , et
se retira «ans être inquiété. 11 resta
alors avec son armée en observation
sur le Haut'Bhin , et après avoir
éloigné les Français des états de l'é-
lecteur de liesse , son allié , il reprit
Ma)-ence, dont Custines s'étoitem-
part. En 1795, Frédéric se ligua avec
CaiVine P""' 1* partage entier de
la Pologne et s'empara deDantzicfc,
de Thorn , et d'une partie de la
grande Pologne. Le i4 avril 179^,
il s'engagea à fournir à la coalition
contre la France, 63,000 hommes,
moyennant 5o,ooo,ooo que lut pro-
mit l'Angleterre, continua cepen-
\ dant à n'agir qu'avec beaucoup de
l'oiblesse , et se rendit même peu
de lempsaprÈsàson armée employés
contre les Polonais. Il battit Kos-
ciusko à Szezchecin , s'empara de
Cracovie , et fut forcé après a mois
de lever le siège de Varsovie , et de
se retirer dans ses étals, abandon-
nant ses malades et ses provisions.
Eu 1795 , il refusa de nouveauxïub-
eiiiesde l'Angleterre, abandonnai
la république française ses posses^
FRED
sions de U rive gauche duHhîn, et fit
a paixparticulière avecellele 5 avril
7g5. 11 mourut le 16 novembre
797 , et les dépenses de la guerre
(ditunhistorien moderne), ses pro-
digalités , ses maitressea , dérangè-
rent «es lîttances, et ëpuisèrei^ le
trésor amassé par le grand Frérfé-
;. n abandonna les Turcs, lei
Polonais, les Liégeois , les Braban-
çons, et tes Suédois, qu'il avoitsott-
'., devint l'allié de l'Autriche,
après avoir préparé sa Tuine ; se pla-
ga, comme Agamem non , à U tète
des rois qui vouloient envahir la
France , sous prétexte de la rendre
à ses anciens rois, et fut le premier
à abandouner la coalition , et à faire
un traité avec les révolutionnaire*
dont il avoit juré la destruction.
Après avoir partagé la l'tjlogne,
dont il avoit provoqué l'insurr^-
tiou , l'un des premiers il devint in-
différent à tous les troubles de l'Eu-
rope , et s'éteignit sans éclat et sai»
inquiétude, au milieu de l'incendie
qu'il avoit allumé.
* XXVI. FRÉDÉHIC-HENRI-
LOUIS, connu sousle nom de prince
Henri de Prusse , frère de Frédéric
U , dit Le-Grand, né à Berlin le 18
janvier i7ï6,deFrëdéric-Guillaunie
1" du nom , 3° roi de Prusse , et de
Sophie-Dorolhëe de Brunswidc-Ha-
novre , sœur de George II, roi d'An-
gleterre. La premièreéducalioa qu'il
reçut jusqu'à l'âge de j5 ans, époque
jie la mort de «on père, ne fut pas
brillante , Il ne dut qu'à lui-ibènie
ce qu'il Eut par la suite; il retint ce-
pendant de celte première éducation
un mauvais jargon allemand qu'il
ne perfectionna jamais , et une cer-
laine tournure pi-esque grotesque
dans ses expressions, sur-tout dans
ses plai^aiiterieG qu'il tenoil de Izt
société Eoldalesqueqa'ilavoiid'abord
connue, et dont il eut de la peine à se
défaire entièrement , nialgrë les mo—
I déles qu'il eut long-temps sous les
FRED •
EUX , et qu'it ëtiidioit sans cesse.
i 1743, il fit, â rage de 16 ans, sa
première campague , en quatitë de
colonel , dans l'arjn^e quipénëtraen
Moravie , soua les ordres du maré-
chal de Schwerin ei du roi , et se
trouva à la faraetiee baUilte de Cho-
liisilz on de Czaslau , gagnée te 17
mai de la même aonëe jiar les Prus-
siens. En 1744 il défendit avec
opiniâlreté et succès la ville de Ta-
lôr eu Bohème, enlourëe d'une sim-
ple muraille ; il se distingua encore
plus parliculièrement à la baiaiUede
Hoheufriedherg ou de Striegau, don-
née le 4 juin I74&, où les Frussieui,
commandés par le roi , battirent l'ar-
mée aulrichienne eux ordres du
prince Charles de Lorraiue , et com-
mencèrent à développer ces grands
mouvemens de lociique qui lui Ta-
liirent dans la luite tant de succès
«t de répuialion. Après la paix de
Dresde, Frédéric II llxa son séjour à
Postdam , et appela près de lui dans
celle relraite le prince Henri aïcc
•on frère Ferdinand. Le preruier
mit à profit ce temps de repos , et
s'adonna à l'élude avec une sorte
de passion. Doué d'une imagination
ardente , de l'esprit le plu» juste , e"
particulièrement tourné à la rélle-
xion et au calcul , d'ime voloulé
ferme et toute portée an bien,
d*une mémoire prodigieuse , il y fit
des progrès rapides. Son désir de
s'instruire, s'étendit également biii
les arts d'agrément comme sur les
arts utiles , et , an milieu des aoint
qu'il donnoit i tout ce qui devoii
nourrir ei fortifier son esprit , il
trouva le temps de se perfection-
ner dans la mnsîqne et la peinture.
Le s«îour même de Postdam , 01)
Frédéric 11 avoil réuni les hommes
Us plus distingués par leurs éi
sur-tout par la hardiesse de leurs
opinions, contribua A donnera ~
esprit et à son caractère cet ei
.élevé gu'il prit bientôt. Le pri
Henri passa ainsi les sept premières
FRED 189
li suivirent la paix de
Dresde, et en lyfia son frère le
à la princesse Cuillelmïne de
- Casael , et hii fit bâtir un
palais à Berlin. C'est à celte époque
qu'il recul en propriété le domaine
el le château de Beinsberg , illustré
déjà par le séjour de Frédériccomme
prince njal , et qui est encore de-
plus célèbre par le sien. La
guerre de sept ans qui commença
en 1756, el dans laquelle on vit
ta France , l'Autriche , la Russie ,
:tc. , prendre les arm.es pour arrêter
'ambition de Frédéric II, devint
ponr le prince Henri l'occasion de
déployer ses talena , et de réaliser
ces savantes théories militaires qu'il
avoit étudiées pendant la paiï. A la
bataille de Prague, le 6 mai i7ri7,
sa valeur froide et intrépide , son
coup-d'œil prompt et assuré ou mi'
lieu des hasards, décidèrent de cette
{ournée brillante. A celle dt Ros<
bach, une blessure honorable vint
de gloire que ce prince acquit dans
celte journée. Le roi de Prusse ,
après cette bataille, laissa à Leipsick
le prince Henri blessé , et le chargea
du commandement du peu de trou-
pes qui resta dans cette partie ;
peu après il lui confia celui de sa
seconde armée. Dès-lors les deux
frères .balaucirent par la correspon-
dance de leur génie , el par le con-
cours de leurs qualités opposées , les
chances de celte guerre dont ils de-
vinrent les deux principaux acteurs,
et leur gloire devint aussi commune
que leur cause. En 17S8 , le prince
Henri , chargé de couvrir avec une
armée de a5,ooo hommes , non seu-
leinent la Saxe, mais encore le pays
d'Hauovre, celui de Brunawii^ et
ta Hesse. par conséquent ta marcha
de Brandebourg el le c<£ut des états
prussien», parvint à force de ma-
noeuvres savantes , et en fatiguant
continuellement les ennemis pur des
J attaques pariielteaqiii ne le compro-
If^O
FRED
niEtteicDl isiniiis i?t lounioieul tou-
jours ù sOD avanlage , à retarder
leurs progrés et à gaguer le temps
nécessaire pmir que le roi pût étz-
btir ses aBaires et lui donner dti re-
cours. 11 oiivril, par l'oflensive.lacam-
pagaede I75y, regardée avec raisou
comme la plus belle qu'il ait faile ,
pénétra eu Bohême, dëlmiail loiis
les magasins des Aulrichieua , et se
tourna après vers l'arme'e de l'em-
pire , où il en fit autant. Par une
tactique aussi savante t^n'aelÎTe , il
Mil déjouer les projets des ennemi»,
et celte campagne eiil été terminée
giorieusemeul, sans une faute com-
mise par le roi. «C'est au roi , dit
un de ceux qui combatlirenl con-
tre le prince Henri, qu'où doit ini-
puter la seule faute commise peu-
dan lia campagne à l'armée du prince
Henri,qui, plus sage etplusfroid, pas-
soildéjà pour ètreplushabiieque son
frère daus l'art de la guerre, u En
1760 , le roi de Prusse donna à ce
prince le commandement d'une ar-
mée de 4o>ooo homntes destinée à
nées , il lit lever le siège de Breslaw.
Dans la campagne de 1761 il ne se
passa rieu de remarquable , le prince
Henri s'étant borné , vu ia foiblesse
de ses forces, ï une simple défensive.
Il ouvrit celle de 1761 par plusieurs
attaques sagement dirigées, et re-
poussa les Autrichiens au-deli de
Weii
l.fnt SI
quelques échecs qu'
buer qu'au peu de forces qu'il avoil
alors à sa disposition , et avec les-
quelles il de voit occuper et défendre
unelignetrès-étendue. niais t'atiaque
et la prise du camp de Ptejberg , la
victoire que ce prince y remporta,
eurent les suites les plus importan-
tes. Les éL'.Is de l'empire retirèrent
successivement leur contingent en se
réconciliant avec le roi de Prusse.
Ce grand pas vers la paix générale
fui le plus beau résultat de la bataille
FRED
de Frejberg , et le prince Henri ,
en recueillant le dernier laurier
de celle guerre , mît le sceau à sa
gloire , è la fortune de Frédéric et
à la puissance de la Prusse. La paix
fut conclu avec fempire à Hiiberlz-.
bourg te i5 février 1763 , et laSi-r
Prusse. Devenu plus libre par ta
paix ^ le prince Henri reprit le»
habitudes douces et tranquilles qu'il
avoit, pour ainsi dire, essayées avant
la guerre. Le château de Beinsberg
devint le séjour de la philosophie et
des muses ; mais sa Irop grande.
'■ de* personnes qui r
la n
eda
trouble domestique qui altéra t
tranquillité , et, qui te détermina à
éloigner de lui une épouse qui mé^
riloitanmoinssoninduIgence.Quoi'; '
qu'il sût aussi bien que perwuue
soutenir l'honneur de son rang, il
ne penso4t pas que la grandeur d'utl
prince fût daus la richesse de ses
habits , dans la magnificence de ses
équipages , ni dans la rechercha d«
sa table, Aussi disoil-il à un princa
allcutand qui s'étoiinoit qu'il a'eùt
que vingt chevaux dans son écurie :
.Je s
. que
plus que moi ; mais aussi je fai»
vivre plus de monde que Âin». »
Au milieu des douceurs de la paix ^
le partage de la Pologne occupoit la
Russie , l'Atitriche et la Prusse. Lq
prince Henri fut encore chargé des
négociations au sujet de ce démem-
brement , el Frédéric II lui dut en-
core, dans celte oirconslauce , de»
avantages auxquels il ne poiivoit
s'attendre. La mort de Mani milieu -
Joseph , électeur de Bavière , arrivée
le 5o décembre 1777, troubla subi-
tement la tranquillité de l'Europe ,
le roi de Prusse entra en campagne
contre l'Autriche, etIeprinceHenri
fut chargé du commandement d'une
armée , qui arriva le 7 juillet 1 778
vers Dresde , se réunit à celte des
Saxons, et Rt une invasion en Bo-
FRED
lituie ; mais obligé <le faire m n-
iraite i cause delu rareté des vivres,
il l'exéciiU avec auluiii de laleii^
(pt de bonhtur. La paix, signée
û i3 mai 177g , mil fin à xelte
pierre. En 1784 il vint A Paris,
ions prétexte de voir la tour la
plut briilanie de l'Enrope , mais
réellemeHl pour proposer uue réu-
nion d'effort» qui pûl arrêter l'aro-
bilion de lu maison d'Aulrii^he. L'in-
cerlitiide du cabinet de Versailles
grand Frédéric, arrivée le lyaoùl
1 786 . changea la lace des afiàirea;
ion successeur ne larda pas à éloi-
gner son oncle des affaires , qui pro-
jeta alors de se retirer en France;
mais la révolution qui conimençoii
i s'annoncer en ce royaume le dé-
lourna bientôt de sa rësoluliou , et
il ae fixa de nouveau à Reinaberg,
se consolant de l'ingratitude de son
neveu au milien de la société des
philosophes , dea savons et des ar-
tistes. La guerre eutreprlse par la
Prusse contre la France ne reçut
point l'approbation du prince Henri,
dont l'expériencene fut pas toujours
écoulée Déjà vieux et cassé , le
repos lui ëtoit néceaaaire , et il eut
le bon «spril de vivre un peu pour
lui-même, et d'attendre 'laus un
doux loisii la fin d'une vie qui avoll
i\é consacrée au bien de l'état et A
toutes les vertus sociales. Il mourut
IReimsberg au mois de juillet i8o3.
Il avoit joui de la vie a'vec niodéra-
tioa , s'éloil vu vieillir sans re-
gret, et se vit mourir sans foi-
blesse. Ce prince, comme son frère
le grand Frédéric, eut toujours de
la prédilection pour les Français , et
il en a donné des preuves en accueil-
lant, durant le cours de la révolu-
lion, quelques littérateurs ëmigréa
de cette na tion , entre autres le che-
valier de Boutflers qui a fait l'ins-
cription suivante pour être mise au
Ui de aon buste '
On a publié la Vie privée , politi-
que et militaire de ce prince, Paris ,
1809 , 1 vol. in-S".
•XXVII. FRÉDÉRIC (le colonel),
mort en 1796, fils de Théodore-
l'Infortuné, communément appelé
Roi de Corse , dont il partagea h»
malheurs et les imprudences, avoit
été élevé comme destiné à la profes-
sion des armes. Ilfut , en Angleterre ,
comme l'agent du duc de Wurteoi-
lierp , qui lui donna le grade de co-
lonel et la croix du mérite. S'élaut
trouvé dans une grande péuurie , il
sa tua lui-même d'<in> coup de pis-
tolet , sous le portail de l'abbajre de
Westminster. Il a laissé , I. Des Xé-,
moii-es pour seii'ir à l'àisloire de
la Corse, 1768, in-8°. II. Des-
cription de la Corse , avec ua récit
de la rèuaiofi de ce pays à la cou-
ranne d'ytngleierre , 1798, in-B".
Suivant son propre récit , il éloit lié
en Espagne, où sa mère, Irlandaise,
d'une famille noble, étoit attachée
à la reine. Il suivit par-tout son
père , partagea ses malheurs , et le
servit dans ses besoina. Il vécut
quelques anuées en Angleterre dn
produit des leçons de langue latine
qu'il y donna , et il y épousa une
Allemande dont il eut une fille et
un fils, qui mourut en Amérique,
Fréiléric, après avoir servi le duc
de Wurtemberg dans les armées et
dans les négociations , alla i An ver»
négocier un emprunt pour le prince
de Galles. Cette opération déplut ait
roi d'Angleterre , et ce fut, dit-on ,
le chagrin qu'il en ressentît autaut
que le pressant besoin oil il se troii-
voit, qui détermina aon suicide.
FBEDOLI (Bérenger), né dune fa-
mille noble â Reune en Languedoc ,
mort à Avignon en iSaS , étoit ha"
bile dans le droit. U fut choisi , «n
, Cookie
iga FREG '
) agS , p»t Bouirare VIII , pour Tain!
la compilation du Sexi« , c'est-à-dire
du 6* liïre de» Ui^crélales , avec
Guillaume de Mandasor , el Richard
de Sienne. Cl^menl V l'houora du
cliapeau de cardinal en iio5.
•FBEEHAN(Jean) , peintre an-
glais , qui a vécu soub le règne de
t;harles II. Cet artiglealla aux Indes,
où on voulut le mellre eu prison. 11
revint en Angleterre , et y fut em-
ployé aux décoration! Àe Coveul-
I. FREGOSE (Paul), cardinal,
archevêque de Gènes , sa patrie , doge
eu i46a , perdit cette place quelque
temps après, la recouvra eu i^BZ ,
et l'occupa encore deux fois , malgré
ses violences tyranniques. Il mourut
à Rome le 3 mars 1498.
II. FREGOSE ( Bapliale ) , neveu
du précédent, élu doge de Gènes
en 147^1 ne jouit pas long- temps
de celte dignité. La hauteur de son
caractère et la Eévérilë de son gou-
vernement le firent déposer la même
année. 11 fui exilé à Tregui; on
ignore quand il mourut. Fregose
égaya sa retraite par la lecture et le
tr^ail. On lui doit , I. Uu Ou~
vrage italien- en 9 livres, mais qui
n'a paru qu'eu latin. Milan, 1^09,
in-fol, , de la traduction de Camille
Ghillini, sur \^ Actions inémora-
^/e«, dans le goût de Vakre- Maxime.
Les meilleures éditions de ce iratté ,
souvent réimprimé , sont celles dp
Juste Gaillard , avocat au parlement
de Paris, qui , outre une préface, y
a fait des additions et des correct ion s.
II. La Vie du pape Xartin V.
KL Un Traité latin sur ks/emmes
sofontes. IV. Un autre eo italien ,
contre l'amour, Milan , 1496 , in-
4°, traduit en français, 1S81 , in-
4* : l'original et la version sont éga-
in.FREGOSE(Fiédétic] , arche-
FREI
vêque de Salerne et cardinal , de la
même famille que les précédena , dé-
fendit la cale de Gènes contre Cor-
logli , corsaire de Barbarie, qui Ik
ravageoLt. 11 surprit ce pirate datu
le port de Biserte , passa à Tuni« et
à l'île de Gerbes , et revint à Gênes ,
chargé de gloire et de biiliu. Le*
Espagnols ayant surpris Gênes eu
I bm , Frédéric cherclia un abile en
France. François 1" le reçut avec
distinction, et lui donna l'abbaye
de Saint - Bénigne de Dijon. De
retour en Italie , il fut fait cardinal
etévèqued'Ëugubio,où ilmourutle
33 juillet t^i. Les langues grecque
et hébraïque lui éloient familières.
Son savoir étoit soutenu par les ver-
tusépiscopalea.OuadeluiunT'/-at>^
de l'oiuisoa en italien, imprimé à
Venise en 1043, ia-S°.
t IV. FREGOSE ( Antonio-Pliile-
rerao) , poète ilalieu , tlorïssuii au
commencement du j6° siècle. La
Cerva Ùiaitca, riso de Demacrito
epiauti d' Heraclito; Lamenta d'à- .
more mendicaaie , dialogo de mu-
ska , et autres productions ont été
réunies à Milan en 3 vol. in-4° : le
premier parut en i5iS, le second
eu i535 ; ds sont assez raaes.
V. FREGOSE. royez FtfLooeB.
t FREIG (Jean-Thomas), Frei-
gius , naiif de Fribourg en Brisgavr ,
enseigna le droit avec refnitatroa à
Fribourg , à Bâle el à Aliorf , et
mourut de la peste vers i585. On a
de lui des Faraiilles sur le Digeste ,
in-S"; la Vie de Hamus , en latin,
Bâle, i5Si , iu-4°. Il fil aussi im- ,
primer à Bàle en 1569 , le Poëma
de k guerre d^ Troie , par Quintns |
Calaber : ce n'est que l'édiliuii d'Aide 1
Manuce reproduite sans date, i la
vérité, mais quidam la série delP 1
ei^i»'onia/(/(/;eestpIacéeitrau)&3i, j
FREI
«Mircn Jonuer de raison. H. Dutbeil
(]ëcIiirer|u'«tlenepeutavoirpanipo»-
tërieilremeul&l'aDnée i5i4.L'ëpilTe
dcdicaloire de Freig, écrite en grec ,
e»l adressée à cinq des plus célèbres
profeaseiira qui Horisioieat alors.
Freig ne craint pas d'avancer que
QuiutuB n'est ps inférieur k Ho-
mère, et qu'il paroit mËme n'être
autre que lui.
t FBEINI) C ititt ) naquit en 1 67 5
) Crolon, dam le comté de Non-
hamplOD , d'uD pèremiuistre. Weat-
minster fut sa première école. Dès
l'ige de 91 aus , il mit au jour deux
jyUcoun grecs , l'un d'Eachine ,
l'autre de Uémosthciiea , avec une
Traduciîuii et des Remarques qui
auroient fait honneur à un vieux
savant. 11 se consacra ensuite à la
médecine. LecomiédePeterborougb
l'emmena avec lui , eu 170a , pn
Espagne, alors le théâtre delà j^uerre.
Après y avoir exercé »a prolession
pendant deux aus, il passa à Rome
et «'y liaavec tous les aavnasqiii cul-
tivoient son art. Freiud , de retour
en Aii8leterre,futenferiiiéàlaToiir
de Londres , pour avoir combattu
un prcijetquele ministère 0 voit fait
proposer au pacleitieni ; démarche
qui le tit soupçonoer d'èlro d'inlel-
ligencu avec les ennemi» de l'état.
On sollicita en vain son éJargisse-
nenl pendant six mois ; mais au
bout de ce temps, le ministre étant
tombé mabde, Mead, confrère du
prisontiier et son intime ami , ne
voulut lui orduniier aucun remède,
que Freiud ne fîit sorti de la Tour ,
sans doute parce qu'il le supposoit
iuDOceut, Freiud se purgea en eSét
du crime dont on l'avoil accusé, et
obtint la place de premier médecin
de la princesse de Galles-, depuis
reine d'Angleterre. U mourut à Lon-
dres eu judlet 1738 , membre de la
■ocictërojale.Freiudétoit unsa
aimable et poli. Coiume médeci ,
«loit aussi beureux dans la pratique
FREI
i03
qu'éclairé dam la théorie ; l'on fai-
aoit cas de ses opinions eu Angle'
terre , comme de celles d'Eiippocraia
danS'Ia Grèce. Les ouvrages qu'il a
laissés ne u>ut pas au-dessous de la
réputation qu'il s'étoit acquise. Les
principaux sont , I. Utsioiit de ta
Médecine, depuis Galieii jusqu'au
16* siècle; livre lavnut, traduit de
l'augluis eu français, en 9 vol. in--4".
7aS , revu et publié parSenac, qui
yaa|Outéiiu Discours sur l'histoire
de ta médecine. Cet ou vriige fut écrit
pendant sa détention à la Tour de
Londres. II. J-'Entmeno/ogie ou
Traité de révacuaiion ordinaire
des femmes, traduit en français par
Devauï, i75o, in-ia. III. Lec-
tiones chimicm , à Amsterdam .
1710, in-S". L'auteur y explique
tes opérations de la chimie siûvaut '
tes principes de Newton et les lois
de l'attraction j ses explications ne
paroilrout pas toujours justes. Iv^.
Trallé de la Fié\'re. V. ÏÏusieurs
Lettres adressées à difit-reus méde-
Freind , précédés de sa vie et recueillis
à Undres, in-fol, i7=i3, et i Paris ,
1TK5, iu-^", sous le tiire A'Opera
umnia medka , méritent d'être
étudies pour la justesse des observa-
B , l'étendue des lumières , «t
ne pour le style.
FllElNSHEMlUS(Jean)naquit
1608 i, Ulm en Souabe. Matliias
de Sirasbourg,
lui coiiha sa bibliothèque, et lui don-
na sa Ulle en mariage. L'université
d'Upsallui ayant proposé des avan-
tages considérables , il y alla pro-
fesser l'éloquence pendant cinq ans.
La reine Christine, qui l'euvioit à
l'universilé , le choisit pour son bi-
bliolhécaÎTeel son historiographe , et
lui donna sa table et deux mille écus
d'appoinlemeut. tlfulbientôtobtigé
de revenir dan» sa patrie, pour réta-
blir sa saaié que h cliniat de Suède
194 FREI
avoil dérangée. L'électeur palatin lui
doQna,uu an aiirès son départ d'Up-
■al, eu i65G,une place de profeaseur
honoraire dans l'univergilé de Hei-
delberg , et uite charge de con»eiller
électoral, il n'en jouit pas long-
temps, étant morl en 1660, à 5a
ans. Ce savant possédait les langues
moTles , el presque toutes les langues
TÎ vantes. 11 jolguoiti une II Itérai ure
choisie de l'esprit et du goQt, et
t'occupa toute sa vie, avec autant de
zèle que de succès , à réparer les
hrêches que le temps avoil faites à
Quelques auteurs. Il entreprit de
lire des Supplément à TiU-Live
el à QuinteCurce , et il y réussit.
<i Parmi tous les écrivains, dit
Sainte-Croix, qui ont essayé de ré-
tablir le leste de Quinte - Curce ,
Freinsbémiusestceluiquialemieux
tables, et la plume de Freiusliëroius
n'a pas reproduit celles de Quinte-
Curce, il n'en a ni la facilité ni l'a-
hondance. Ses deux premiers livres
sont surchargés de faits qui ne sont
pas suffisamment liés ensemble , et
manquent de développe meus. Il j
en a certainement plnsieura que
Quinte - Curce u'auroii point rap-
porlés. lel est le voyage d'Alexandre
à Jérusalem, emprunté de Josèpbe,
et qui se trouve encore déplacé par un
anachronisme inexcusable. Freins-
hémius n'a pas mpius lort de faire
dire k Quinle- Curce i|U'il a pris
principalement pour guide Plolomée
et Aristubule; cela esl faux , et ne
convenoit qu'à Arrien. » Ses Suj>-
p/émens de Tacite ne réussirent pas
aussi bien, 1° parce que pour faire
revivre cet historien inïmilable , il
fa'idroit un génie aussi fort, aussi
vigoureux , aussi profond qiie le
sien; ^ parce que Preinshémius,
plus rhéteur que philosophe , et plus
savant que penseur, pouvoit bien
coudre des pbrases éparses, et en
faire lin tissu élégant, mais non pas
trouver des pensées', et tuT-Ioiit des .
FREI
pensées (elleï que cellei deTacite.Oii
a encore de cel écrivain estimable
des Commentaires sur Quinle—
Curce , Tacite , Florus , et quelque!
autres auteurs latins, qu'il a oméi
de savantes Ubles.
t FREIHE DK ANDB4DA ( Hya-
cinthe),abbé de Sainle-Matie do
Chans, ué à Béja en Portugal l'an
1 597, parut d'abord avec distinction
à la COUT d'Espagne ; mais son atta-
chement pour la maison de ^Bnc
gance indisposa le ministère contre
lui. Il s'éclipsa et se rendit auprès de
Jean IV jusqu'au temps où il fut
proclamé roi de Portugal , en 1G40.
Ce monarque auroit bien voula
l'employer auprès des princes étran-
gers ; mais le caractère libre et
bouffon de Freire l'empicba de lui
confier un emploi si grave. 11 lui
offrit pourtant I «vèché de Visen ,
qu'il refusa, prévoyant que le pape,
3ui ue reconnoissoit pas d'autre roi
e Portugal que celui d'Espagne, ne
lui accorderoit point ses bulles. « Je
ne veux point, dit-il au roi en le
remerciant, être évèque corome iea
comédieus sont rois et empereurs. ■
Il mourut à Lisbonne eu 16&7. On a
de lui, I. La Fie de don Jean de
Coitiv, in-fol, traduite en la lin par
Bolto, jésuite ilalieu. C'est un des
livres les mieux écrits en portugais.
II. Des Poésies portugaises va pelil
nombre , mais éléganlee.
• T. FBEITAG (Arnould ),mé-
decin , lié \ Emmeric , ville du du-
ché de Clèves, vers l'an i56o, et
mort en i6i4, a laissé les ouvrages
suivans : L ]Hjl&oIogica el/iica ,
AnlverpicB, 1679, in-4''. II. Dees-
culentorum, polulenlonimque Ja-
cullalibas, liber uitus, Herborna,
)593,io-i3; ibid,, 1614, in-ig;
Geuevœ, i6ao,iH-i6, awecYHor-
tusgenialis de Jules-César Baricellï,
Bruxellis, i6()9, in-i6;Onasbrugee,
i677,in-i9. C'est un ouvrage diété-
tique qu'il a traduit de l'italien d*
FREI
Bi!flia»at PîaaneUi , médecin de Bo-
logne. On a encore de ce médecin
plusieurs autret Traductions.
•II.FREITAG(Jean), ni le a5
mari 1687 àPerleberg, pelile ville
de la Marche de Brandebourg , éiu-
dia la médecine à Francforl-sur-
IXMer, i. Willemberg et à Bâie ;
Ciia ensuiie en Italie où it prit le
anet de docteur à Padoue en 1 617.
Preiiag pratiqua «on an avec succès
* Hatisbonne, où il mounit le 3/,
eeptembre 1 654 . laissant quelques
ouTfjges en allemand sur la Mé-
laacoUe hypocondriaque i sur TA-
nalogie entre l'homme et te mondes
"ir la Pierre philosop/tale,e\c. — Il
ne faut pas le confondre avec le nia-
(orFHEiTAO , devenu célèbre pour
«oir donné â Frantfori des coups
debiton k Voltaire, par ordre de
FrédéticlI.roidePj-Hsse.
* m. FREITAG (Jean), ué i
Wesel en i58i , appelé en i65i à
^lofessttla médecine à Groiiingiie,
ml la réputation d'un praticien
«ta'uit instituteur distingué, quoi-
queléutde sa propre santé ne. fût
point un litre de recommandaliou
pour son art ; mais son humeur \o~
■"ak adoucissoit ses infirmités ,
rilaltribuoit à l'oubli trop fréquent
tèglesdeladiifc.où Tavoiten-
«ratné U vie des petites conta d'Alle-
magne, Il mourut à Groilingiie en
Mi-Oaaàt\o.\,\. Nocmmedico!,
Wo,i, 16.6,10-4". n. ^urora
'^'tican/m, i65o, in-4°. III. De-
iKiio et refutatio nova seciœ Se-
•itilo-paracelsiai. Il cultivoit avec
•uccis la poésie latine.
*IV. FREITAG ( Jean-Henri ),
ttedecin qui vivoil dans le 1 7' siècle,
pmliqua son art à Qoedlinbourg en
™m,oi\ ilseloit établi. On a de lui
«n ouvrage intitulé Catalogi tes-
"""iverHalUckymiatriccBprodro-
'^11, hoc eat, obserpationum , seu
*'"''i'o»ummed/co-c/iirurgicaram ■
FREI,
ad melhodum ckymicam
11)5
inslinita-
^ : j- -, Quedlin-
burgi, i6ÎS,in-4», i636,ii.-i3,
FREJUS("-),faui ambassadeur'
de France auprès du roi de Fez en
1 670 , étoit un marchand provençal.
Arrivé sur les côtes du rojaume de
fez, il lu demander au roi un passe,
port pour aller remplir taa ambas-
sade. La prince le reçut avec magni-
ficence. Le fourbe jouit de lonslei
honneurs de véritable ambassadeur.
Il fit vendre une partie de ses mot-
chaiidises, et alloit partir de Fez avec
une leltre pour Louis XIV; mais
Jetant brouillé avec un gonvemeut
qui découvrit sa fourberie , il eut
ordre de rendre la lettre qu'il avoit
pour le roi de France, et de sortir au
plus tel des états de Fez.
FRELLONS ( Jean ./ Fran-
çois), frères, imprimeurs k Lyon,
célèbres dans leur ait psr la cor-
rection des édiiions qui sortoient
de leurs presse». Ils avoieui pour
correcteur un savant nommé Louis
Saurius. Parmi lea livres qu'ils ont
imprimés, on remarque principale-
ment le nouveau Ttttament , à
Lyon , par Jean FrcUons , à l'Ecu de
Cologne. .Ce livre est rare et recher-
ché à cause des estampes burlesques
y trouvent. Jean passe encore
avoir imprimé les ouvrages de
Ambroiser mais cette édition
'trouve nulle part; on est au-
i à penser ou qu'elle n'a pas eu
, on qu'elle a été supprimée.
Cependant à en croire le protestant
Junius, homme d'-une probité re-
>nnue, ce seroit à cette dernière
tsertion qu'il fandroit s'arrêter, h H
-toit, dit-il, lié -amitié avec Louis
Saoriua, correcteur des Frellons. Un
jour étant allé le voir, il le trouva
corrigeant une épreuve de l'oli-
yrage dont il s'agit , et qui lui parut
de la plus belle exéculioo. Vous
êtes charmé de celle édition , lu»
dit Saurius ; pour moi, si j'aiol» it
igO fhem
QCbeler un taial Ambroiae, je tous
«ware que ce ne »eroil pa» celui que
vous voyei ; car, ajouta- 1-11 en
lirautdes feuilles d'un tiroir, vofez-
voua ces ratures? Nous avions il'a-
bord impriiDéceftère en entier ; mats
deux cordeliera autorisés pour cela
«Ht altërë le texte et l'ont change
<omme ils ont voulu. L'imprimeur
«n est pour te» frai» du papier des
«xempUires déjà tirés et des on-
Trien. » Les Frellons ont imprimé
iMaucoup de livres dont on peut
voir le catalogue dans Metlaire.
t FRBIIN ( Renë) , sculpteur, né
à Paris en 1677, mort eu 1744. apfès
avoir acquis tiue fortune considérable
jiar «es nombreuï et Buperl>ea ou-
'vrajjes , obtiul par sou mérite la
place de premier sculpteur du roi
d'Espagne et celte de directeur de
iacedemîe de Madrid. Parmi ses
meilleurs ouvrages ou distingue la
Statue de la Samaritaine pour la
fontaine du Pont-Neur; le grand
Jlaa-reliefAtXa chapelle deNoailles
à Notre-Dame; la Figure desainte
Sylvie aus Invalides; une Floreva
marbre de grandeur naturelle , ik la
cascade champêtre de Marij. Le plus
grand nombre de ces morceaux de
sculpture se voit au Musée des mo-
FRÉMINET (Marlin), peintre,
né à Paris en 1 567 , fit le vojage de
Rome dans un temps oi'i les peintres
ëtoient pariagéi entre Michel-Ange
deCarravage,el Joseph d'Arpinodil
Giosepin. Il s'attacha à prendre ce
que ces deux peintres avoieut de
meilleur et y réussit. Fréminet «toit
.très-instruit des science» relatives i
■•on art ; il savoit lanatomie , la
perspective et l'architecture. Il îutuu
grand dessinateur , et l'on remarque
beaucoup d'invention dans ses ta-
bleaux ; ses dessins sont fiais ; mais
sa manière fiére , les expressions
fortes de ses ligures, des muscles et
jie» aeih durement proooiicds, et
FREM
les actions de ses personnages trop
recherchées , ne sont point du gotil
de tout le monde. Henri IV le fit son
pt^mier peintre, et Louis XUI l'ho-
nora du cordon de Saint-Michel.
Fréminet peignit le Plafond de la
chapelle de Fonlainebleau,t\miiv-
TuiàParisle 18 juiD 1619.
t FRÉMINVILLE (Edme de La
Poix de) , né eo itiSo , à Verdun en
Bourgogne, du lietitenant-gënéral
de cette ville, devint lui-inèmebaillL
de LjPalisae.il est auteur de la Pra-
tique des terriers, en ft vol. in-^",
c'étoit un excellent traité des tiels.
Il lit ou sixième l'olume pour les
droits des liahilans. Il a extrait , par
ordre alphabétique, le Traité delà
police du commissaire La Marre ,
sous le titre de Dictionnaire de la
police, en 1 vol, in-4°, ouvrage es-
timé et réimprimé, in-8°. On dési-
reroit cependant plus de méthode
dans les plans, et de sëvërilë dans
le style. Frémln ville mourut à Lyon
le i4novembre 1773.
I. FREMIOT. Voy. Chahtai-.
U. FREHnOT ( André ), awhe-
véque de Bourges, natif deDiion,
d'une famille iiobte et féconde en
personnes de mérite, étoJt profon-
dément versé d^tts le droit canon et
civil , et dans la théologie ; il avoit
aussi étudié les belles-lettres , dans
lesquelles il avoit de grandes cou-
noissauces.Frémiot,chargéd'ailâires
importantes sous les rois Henri IV
et Ijauis XUI, s'en acquitta en
homme intelligent. On a de lui un.
Discours des marques de FEglise
contre les hérésies, 1610, in-8* ,
qu'il dédia à Henri IV, et d'autres
ouvrages. Ce prélat estimable moo-
rutàParis en 1641.
■• FREMONT d'Ablakcotot
( Nicolas ), écrivain (rancais. pro-
testant, neveu et élève de Perrot
d'AblaucDurt,morteu 1693. {F'v^y.
FREU
Perbot. ) A la revocalLOD deFédit
de Nantes Freinont passa en Hol-
lande, et fut nommé historiographe
du prince d'Orange. On a de luiuoe
Traduction des Ûi'aloguea de Lu-
cien, et le Supplément à la vé~
rilabte histoire. 11 a fait aussi contre
lâ Housgaje une Défense de la
traduction de Tacîlepar son oacle.
EuKq, aprissa mort, on a imprimé
Ms Mémoires sur l'histoire de Por-
* FRENCH ( Jean ). né A Bro.ig-
toQ dauH ta province d'Oxford eu
Augleterre , après avoir étudié quel-
que temps la médecine , alla la pra-
tiquer dans l'année du [larieiiieiil
contre Chaiie» l". Fairfax, qui la
commandoit, le nomma premier
inédeciu , et lui doaua inspectiou
&iir tous les oHiciers de saule <]uï
ser voient dans tes troupes. En 1648,
il obtint la place de inéUetiu de
rhôiiital de Savoi , et il éloit encore
à !a suite de l'armée anglaise lors-
qu'il mourut à Boulogi^aur-Mer en
1657. Ou a de lui quelques ouvrages
écrits en anglais sur la distillation ;
tu/' les EauT minérales de la pro-
vince d'Yard- , et sur quelques au-
tres malièiea sembUhles.
1 1. FRÉNICLE ( Nicolas), né à
Paris en i6oo,conBeiller-géDérat en
doyen de cette cour en 1661. Epris
dès sa plus tendre jeunesse des char-
mes de la poésie , il la cultiva toute
■a vie avec quelques succès. Ses dif-
férens recueils et ouvrages eu vers
sont, I. Premières oeuvres poéli'-
gues,Varit,if,3b.n. Poésies de H.
FrénicU, etc. , iu-8", Paris, 1639.
lU. Hymne» qui se trouvent dans
le recueil précédent, et qui ont nénn-
moins ëté imprîrtiées séparément ,
aussi in-S" , Paris , même année. IV.
Palémo,falile bocagèrey etc. , Parie,
i63î, in-S". V. Niobé, tragédie,
e/c, Paris, i6Sa,in-8''. VI. L'En-
tretien des illustres bergers, in-B",
FRER
197
Pari», 1C34. VII. Jéstts crucifié ,
poème. Paria, 16Î6, in-i 3. Vllt.
Hymna de la f'^ierge , Paris, 1641 ,
in-4''. IX. Paraphrase des Psaumes
de David, Paris, iGGi , iu-ia. X.
Enfin, Hymne de sjini Bruno,
fondateur de Poriiredes chartreux,
U. FRÉNICIX DE BjiasT ( Ber-
nard ), Itcre du précédent , mort en
1G75 , un des plus grand* arilb- .
méticieul de s<:n temps, mérita
l'amitié de Des taries. Ce célèbre phi-
Isso]^ faivÂt giand cas de loa
arithmétique qui le couduisoit à des-
détails où l'analyse a bipn de la peia»
à parvenir; mais il s'étonnoit que,
sans le secours de l'algèbre ( dout en
elfei il ne faisoit aucun usage ) Bessy
fût devenu si profond dans celte
science. On voit plusieurs desesécril»
dans le cinquième tome des Mémoirea
[le l'académie des sciences dont ib
éloit membre, entre autres. Traité
destriangles rectangles en nombre;
Abrégé des combinaisons des car-
rés au tables magiques avec des
tables , elc. On a encore de lui plu-
sieurs I.er/res en la tin; une ilf<^/>îorfe
pour trouver la solution des pro-
blèmes par les exclusions.
* FRENTZEL ou Frbnceuus.
( Joachim), médecin , né en 1611 à
Camentz-, ville de la haute Lusace,
etinortàGrDniugueleS7marsi669,
a publié Exercitaliones anatomicft
ad Itistoriam mesenterii , Franc—
kerœ, 16G0, in-4'', etc., elc.
• 1. FBÈRE [ N. ), poëte du tf
siècle , qui a composé un petit nom-
bre de Càansonsgalantcs,eWytvAvea-
dans de vieux n>antiBcrits dont la
rareté fait aujourd'hui le «eul mé-
rite. Le président Fauchet, qui en it>
fait inention, ne donne aucun au'
tre détail «ur *a personne ou ses
«ivrages,
■• II.FBÈRE{Jean le), de Laval,
hçmm« Irèi-vcrsé dans U couueU-
igS
FRER
:e im langues grecque et latine ,
fui principal du collège de Baveux
à Paris rets le milieu du lo' siècle.
Il a laissé un grand nombre i
vrages en prose et. des traductions
dont La Croix- du-Maiue el Duver-
dier ont donaë la notice. On Irouvi
plusieurs pièces de vers chrtliens ei
quelques quatrains moraux dans ut
livre qu'il a intitulé CAaiidéme , oi
du Mépris de la mort , imprimé
in-8°, à Paria en 1579.
• FRÈRES [ Théodore ) , peintre
hollandais, né en 1643 ù Enkuyaen,
étudia son art à Rome avec beaucoup
de succès. On trouve plusieurs de ses
ouvragée dans la grand'salle d'Ams-
terdam. Dans les compositions de cet
artiste , qui sontplelnes degaAt,on
admire «on stjrle et la pureté de son
t FRÉBET( Nicolas), né à Paris
en 16SS d'un procureur au parle-
ment , se fit recevoir avocat par
complaisance pour sa famille. La na-
ture ne lui avoit donné ni goût ni
talent pour le barreau; il le quitta
pour se livrer à Thisloire et à la
chronologie, ses première» passions.
J..'académïe des inscriptions lui ouvrit
ses portes dès l'âge de 2S ans. 11 si-
gnala son entrée pat. un Discours
I sur l'origine des Français , savant ,
mail hardi, qui, joint à des propos
indiscrets sur l'affaire des princes
avec le régent, le fit renfermera la
Bastille. Bayle fiH presque le seul
auteur qu'on lui donua ponr égttyer
.sa prison; il le lut tant de fois qu'il
le savoit presque par ccEur. Il adopta
tes opinions. On ï'en aperçoit lors-
qu'on jette les jeux sur ses i>///«£ i/e
T/irasyèule à Leucippe ,où l'alhéis-
me est réduit en principes ; et su/'
J' Examen des apologistes du chris-
tianisme, 1767, in-S", ouvrage
jioslhume , non nipina irréligieux
que le précédent. Fréret , ayant ob-
tenu sa liberté, s'adonna entière-
ment i ses anciennes étudei. Oa lui
FRER
doit, T. Plusieurs Mémoires plein
d'une érudition profonde et de di«~
Les différens volumes de la collec-
tion académique des belles- lettres.
Les plus curieux sont ceux dans les-
quels il tâche d'éclaircir la chrono-
logie lydienne et celle de la Chine.
Mais ses efforts en ce genre ont é\,é
à peu près inutiles. IL 1-a Préface,
les Notes et la Traduction du ro—
mau espagnol intitule Tyran~lo-
B/<wîc, Londres (Paris), 1776, 3 v.
in-ij. m. Quelques ouvrages fri-
voles. Fréret avoit une vaste littéra-
tnre. Il connoiasoit le filet l'intrigue
de presque toutes les pièces des diffé-/
relis théâtres de l'Europe. ( Voyez
V. Maffée , n" 111 , de ses ouvrages.)
Sa mémoire étolt immeuse. Il écii-
volt avec netteté et avec ordre. Tl
mourut en \'^l^%, dans sa 61' année.
M. Bastlen a donné ime édition de
ses iSuvres philosophiques seule-
ment, eu 4 vol, in-S", el toutes se»
(Eiivres ont été recueillies en 20
petits vol. In-i 3 , Paris.
i I. FHÉRON (Eliè-Calherine ),
né à Qiiimper en 171g , anuonça de
bonne heure des taleus ; il entra
chez les jésuites pour s'y perfec-
tionner , et j)rofessa quelqne lerapa
avec succès au collège de Louls-la-
Grand. Les pères Brumoi et Bou-
geant le dirigèrent dans sea éludes ,
et lui inspirèrent le goùl de la lit-
térature. Ayant quitté les jéanites
en 1739, il aida l'abbé Desfontaine«
dans la composition de ses feuilles ,
donjia ensuite un petit journal ,
us le titre de Lettres de madame
comtesse, in-ij, 17^6. Celte
comtesse étoit l'interprète de la rai-
son et du bon Eoikt;ellemettoitdaus
sa corresponiunce autant d'esprit
que de sel. Plusieurs écrivains dont
la réputation n'éloit pas ménagée
dans ses feuilles eurent le crédit
les faire supprimer ; elles repa<-
rurent eu 1749 sous u(i autre titre 1
FRER
c'est au commcncemeuldecelb
Dée que Fréron publia us Letliti
iur quelques écrits de ce temps, qui,
TïDfermant une critique autti vive
qne piquante, ue plurent pas davao-
lage à un grand mimbre d'aiiteura
qne celles de la comle&se. Elles fu-
rent quelquefois iuterroinpues , et
loujoûra au regret du public. Le
roi Suaisla* , qui en aituoit le ré-
dacleur, a'inléreua loujoiiis à dé-
gager des entraves un oiivrage qu'il
lisoit avec plaisir; il prëserva Frë-
ron lui-même d'ftie arrêté et jeié
dans un cachot , pour deux couplets
quicouiurenl dans le temps sur la
comédienne Clairon , et doul celle-
ci le «oupçonnoit d'être auteur.
ÂprÈs avoir publié 1 3 volumes de
son Journal , Fréroa le lit paroilre
en 1754, sous le titre à'année lit-
téraire, et il en a publié régulière-,
ment 8 volumes par année, à l'excep-
tion de ii54 , qu'il n'en donna que
7, jusqu'à H mort arrivée le 10
mars 1776. U avoit une attaque de
goutte au moment oi\ on lui annon-
foit la suspension du privilège de
la feuille , ordonnée par le garde des
sceaux Mirouiesnil : cette nouvelle
le saisit ; la goutte remonta et l'é-
touffa. Ainsi péril, par une injustice
du -gouveraetnent , un homme qui
avoit tout sacriiié pour le défendre.
Il dit en mourant : n C'est un mal-
heur particulier qui ne doit détour-
ner personne de la défense de la
monarchie : le salut de tons est at-
taché au sien. 11 Beaucoup d'esprit
naturel, de la gaieté, un goût sûr ,
le talent de présenter les défauts
d'un ouvrage avec agréineul ; l'at-
tachernent aux ancieua principes,
le zèle contre la fausse philosophie,
l'affecUtion et le néologisme; telles
furent les qualités de ce redoutable
journaliste. On lui reprocha une ex-
cessive indulgence pour ses amis ,
et des critiques trop amères contre
quelques-uns de ses ennemis ; il est
vrai que ,ceux-ci poussoient à bout
FRER 199
sa patience par leurs injures et leur»
sourdes persécutions. Ses mœurs
étoient douces , et sa société agréa-
ble. Son ennemi le plus Bcharné
fut Voltaire, qui le produisit eu
1760 SUT le théâtre dans son £coi-
saise , pièce rem|flie de grossièretés
révoltantes. Ce journaliste, élève
de l'abbé UesfontRines , n'avoit cessé
dans ses feuilles de représenter Vol-
taire comme un poète brillaul.maîï
inférieur aux Corneille, aux Uoi-
lean, aux Raciue; comme un his-
torien élégant, mais inexact ; enlin
comme le lyran plulât que comme
le roi de la littérature. Voltairefei-
enit long-temps d'ignorer les traits
dont ou le perçoit ; mais le compta
très-piquant que rendit Fréron de
sa comédie de la Femme qui a rai-
son l'irrita au point qu'il ne put
s'empêcher de montrer toute la sen-
sibilité dans une lettre adressée en
1760 a différeas journalistes.. Fréroa
y fit une réponse pleine de sel. La
pièce critiquée étoit mauvaise , et il
n'eut pas de peine à mettre le pu-
blic de son côté, VollaireubdudonnD
l'ouvrage censuré , mais it IScha de
rendre le censeur ridicule et odieux.
Depuis ce moment chaque mois vit
éclore une satire contre le critique.
Son nom seul siifiisoil pour meure
Voltaire en fureur ; ses amis même
l'appeloient en riant , l'euneini de
Fréron et de J. C. : il avoit beau
afiêcter du mépris et de l'insensibi-
lité, le dépit le suffoquoit, et u«
servoit qu'à rendre moins piquons
les traits de sa vengeance. Cepen-
dant à force de peiudre l'auteur de"
l'Année littéraire comme partial
et injuste, il le rendit suspect â plu-
sieurs de ses lecteurs ; et .''es feuilles,
quoique toujours récherchées, eurent
moins de débit que dans leur ori--
gine. Une grande facilité de carac-.
tère détruisit sa fortune. Les au-
tres ouvrages de Fréron sont , I.
Un recueil d'Opuscules , en 3 vol .
iu-ia, parmi lesquels on trouve
aoo
FRER
4es poésies qui ne sont pas lans m^
iile. 04e saf la bataille de Fon-
tenoy , une des meilleore* qui
aient paru depiiii Rousseau. II. Vie
de Thantas KouUkan. lïl. Lxs
yrait plaisirs , ou les Amours de
"fiaus el d'Jdonis , in-ii , 1748;
brochure traduite de l'ilalieu du
cavalier Mariai. IV. 11 avoil Tait une
traduclioa du Poème de Lucrèce ,
qu'il supprima quand ileovitpaToi-
tre une de beaucoup supérieure à la
aienne. V. FrtiroD aida labbë de
Marsj dauB la composition de son
Histoire de Marie Uluart , et tra-
vailla pendant quelque temps au
Journal étranger. Il abandonna ce
dernier ouvrage pour s'occuper en-
tièrenienl de sou Aoiiée liliéiaire,
dont après lui le privilège fut con-
, tinnè à *a veuve qui , pendant la rë-
Tolulion , a dirigé à Variovie VéAa-
cation des princesses Radzi^ril. Fre-
ron n'eut pas Voltaire seul pour en-
nemi ; La Harpe avec les entyclopé-
distea.el M. Palissot s'acharnèrent
contre le critique! le» injures et les
persoiiiialilés lurent employées au
dëfaut des lionnes raisons, Malgré
celle ligue d'auteurs mysufiës , il
se trouva des hommes qui rendirent
. justice ii Frërou, et le passage sui-
vant prouvera que si l'aiileur de
l'Année littéraire eut des ennemis ,
il compta aussi des amis : « Ce
Frëron si calomnié, ëtoil nn des
l>lut honnêtes hommes de Paris , le
meilleur et le phis généreux des
homains, le plusconalammenl ai-
mable; doué de la plus allrayanle
figure et de loules les verlui socia-
les; etcelleiil (ils, bon père, bon
^poux , bon frère, bon ami : per-
sonne n'a jamais eu plus de tact ,
plus de goût , plus de gaieië el plus
de fiuesse ; mais il faisoil le dange-
reux métier de critique ; el Voltaire,
à la houle du géuie et des lettres ,
avoit rais à la mode de ne répondre
à la criliqne f-ue par les calomnies
Us plus punissables el les invectives
FRER
lei plus grossières. I^ moitié <la
l'Europe croycit , d'après lui et «a
meute, que Frëron avoit réellement
ëtë condamné aux galères.»
' n. FRÉRON ( SlaniiUs), fils du
précédent, et filleul de Slanialas ,
roi de Pologne, fut ëlevë h Paris au
;ollëge de Louis -le-Grand , où se
trouvojt aussi Robespierre ; après
la morl de son père, Fréron tra-
vailla long-temps à VAnnie litté-
raire , dont les principaux collabo-
rateurs furent successivement Gro-
zier et M. Geoffroy , sur-toul le der-
nier ;eij 1789 il commença à rédiger
VOraleur du peuple. lifercier dit
dans son Nouveau Paris : a Frëron
lit , ainsi que Marat , uaitre, par ses
feu i Ues pÉriodiquemen l in cendiaires,
des rixea entre les ciiojens el la
nouvelle gardedu roi; moyen adroit
par lequel ils provoquèrent le licen-
ciement de celte garde, et livrè-
rent sans défense le prince aux. in-
sultes de la populace. » Fréron ,
nommé dëputéde Paris* la couven-
liou nationale, fit cause commune
avec Robespierre. Envoyé en mis-
sion dans le Midi, on lui reproche
d'avoir laissé à Toulon et à Mar-
seille de tristes sonvenirs. ifayes
l'Histoire impartiale, 6 vol. in-S" ,
Paris, 1797). De retour de son
procoiuulat, Frëron , proclamé d
la société des jacobins le sauveur
du raidi , devint bientôt suspect
d Robespierre , qui le lit chas-
ser de celte sociëië. Se trouvant
chez madame de Sainl-Bric« avec
plusieurs de ses collègues désignés,
ainsi que lui, cotniiie victimes, ils
dëlibéroieut sur le moyen de se ga-
rantir de la mort qui les menaçoient,
il n'y en a qu'un, dit madame de
Saint-Brice : Osez! Ils osèrent, el
Robespierre fut exterminé. Ou doit
à Fréron une part active à cet heu-<
reux ëvéneraenl. Après le 9 ther-
midor Fréron se déclara contre les
lerroritlea ,. ses anciens parltian* ;
FREU
il (Itmanda la mise en jugement de
Fouqiiïer- Tin ville, pour lut faire
expier dans lei enfers le sang qu'il
avoit versé; il ne dissimula pas, dans
uoloagdisconr*, que les lëgUlaieuri
dévoient rougir el gémir d'avoir
souffert tant de crimes, qui ii'au-
roient pas eu lieu si la presse filt
réside libre , et proposa de déclarer
ronspiraieiir quiconque cherrheroil
i l'arrêter. et A la gêuer. loculpéaui
»cobins, comme n'ajant atlaque
Robespierre que pour tni succéder,
il tenla imilileraent de se diiicul-
per : on lui reprocha de chercher à
délniire les jacobins après avoir été
un de leurs chefs. Il reprit son jour-
nal de YOrateur du peuple -, mais
ce jotinial fut rédigé sous son nom
par UiiEsaulx , fort jeune alors , et
dont le talent étoit néanmoins déjà
très -distingué. A quelques phrases
près que commandoieut eti quelque
sorte les circonstances, cel Orateur
parut la palinodie du premier : il
hrouilla Fréron avec la plupart des
hommes de son opinion. Il fut accusé
d'avoir voulu créer nn parti parmi
le» jeunes gens qu'il fàisoit cKemp-
1er de la couscriplinn. On notnmoit
ces jeunes gens, la jeunesse ilorée.
Il fut encore accusé d'avoir orga-
nisé la réaction roj'aliste , et de vou-
loirramener une nouvelle tyrannie
dans nn autre sens , pour se venger
de n'avoir pas eu l'initiative de la
oonliance nationale dans les éiec-
lions. Après la session de la con-
vention , il avait été élu , par la
Gujanne , député de cette colonie
pour le conseil des cinq-centi ; mais
cette élection ne fut point admise ;
eniyggU fut nommé commissaire
dndirecloirei SaiDt^}omingne; il
neparlit point, et entra âTadminiB-
Iration des hospices de Paris. I^rs
de l'expédition de Saint-TXimingue ,
en lâoa, Fréron fut nommé sous-
préfelduSud, et partitavec le général
Leclerc ; il succomba au bout de
déni: mois i, l'influence du cUmat.
FRES 5ot
L'exagération de ses principes avoit
lieu de surprendre ceux qui con-
lîlë de ses mœurs. H 7 a de Fréron
dans l'Almanach des Muses et daut
d'autres recueils quelques Poésiea
fygitives qui prouvent qu'il é(oit
né avec de l'esprit ; mais qu'il
manquoit de caractère ; car pen-
dant le cours de la révolution il
foumisBoit en même temps, pont
de l'argent, des articles aux jour-
naux monarchiques et aux républî-
FRESCOBALDI ( Jérôme ) , né
k Ferrare , organiste de Saint-Pierre
de Rome ver» l'an i6îo, laissa di-
verses composi/ions de musique,
dont il exéculoit les airs d'une ma:-
uière distinguée.
FRESNAIS ( Joseph-Pierre ) , né
Fretleval, prèsde Vendôme, donna
plusieurs traductions qui furent re-
cherchées. Il traduisit de l'allemand
l'Histoire d'AgalÂon , et la Sym-
pathiedeîamesdeWielattd , 1766,
in -là; et de l'anglais, Histoire
^Emilie JHoniogue, 1770, 5 vol.
in-i3 ; le Voyage «enlimentat , 1
vol. in-iï, et la Vie elles Opi-
nions de Tristant Skandy , 4 vol .
in-i a , l'un et l'autre de Sterne ; le
Guide duFermiei; in-i a ; VAbhaye
de Bar/brd. On a encore de lui
VHisloire d'Agathe de Saint-Bo-
kaire , 17C9, 3 vol.in-i:. Fresuais
mourut à Paris eu 1788; il ne se
bomoit pas i traduire littéralement ,
il corrigeait quelquefois sou original.
glais valent souvent mieux que ces
romans mêmes. U en fait disparoitre
la monotonie, et met plus de préci-
sion dans le style. Il a augmenté de
deux Traités, l'un sur la manière de
faire la bière, l'antre de cultiver le»
pommes de terre pour en faire du
pain , l'édition du Guide du Fer-
mier, donnée en 1783.
..Google
ao2 FRET
FRESNAYE (Jean VAU^trEUN
deia), d'abord avocat du roiaubail-
liage de Caea , ensuite lieutenant-
géueral et président au présidial de
celle ville, y mourut eu 1606, à
7 3 ans. C'est le premier poète fran-
çais qui ait fait des Satires. Elles
n'ont ni l'énergie de Réguier , ni le
piquant de Boiteau , el par coasë-
quent sOnt moiiia lues des Français ,
naturellemeul amis du, sel et de l'ë-
pig^amme ; mais elles offrent de la
véritë, du naturel, et quelqufois
des détails aeréables. Dans les petits
contes qu'il ïait entrer parfois dans
■ea Satires , il y a une naïveté un
peu diBuse qui ne déplail point.
On a encore de La Freauaye , I. Va
jtrt poétique , qu'on ne lit plus.
II. Un Poiime inlitulri ; Pour la
monarchie de ce n^aume contre la
division, III. Deuï livres A'Iilylles,
«l irois autre» A'Epigramkes , HE-
pilapkes et de Sonnets. Toutes ces
poésies ont été recueillies par lui-
même à Caen,in-8°, i6o5. {Toyez
BouBGTJEViLLE). H ëtoic père de
I>£S YvETEADX. Voyez ce mot.
I. FRESNE (Hemiequin, mar-
£[uis de). Voy. DuFBESNEin" I.
-f n, FRESNE , ou DE Feesne.
( /^(y. Dpfresnb ; Cangb (du);
C*>r4YE,a° IjFoRGET, n" liiez 0,
( François d' ).
FRESNOY(du).r".DFrEES[(DY.
FRESNY(dii). Voyez Dn-
tFRÉTEAUDESAiNT-JnsT,
(EminaBu«l-Macie-Mi chel-F h II ippe),
conseiller de grand'chambre au par-
lement de Paris , témoigna quelque
désir d'être noinmé lieutenant de
jiolice de la capitale ; mais ii'ajanl
pu y réussir , il se )ela , en 1 7SS ,
dans le parti contraire à la cour , et
fut Birilé pour t'èlre oppoië bu^
FREU
innovations proposées pat les mi-
nistres. Relâché après la di^rac<
du cardinal de Biienue , il fut nom-
mé par le bailliage de Meluu dépulé
delà noblesse aux étals -gëuëraux.
Il s'y montra ami des nouvelles
idées, en cherchant cependant à
flatter les difEërcns partis , et à lea
concilier. Ses variations, son désir
de parler sur toutes les matières,
le tirent surnommer la commère
Fréteau. 11 avoit cependant de gran-
des connoissances en histoire et ea
droit positif. Il s'opposa au nouveau
serment du clergé , mais on ne vou-
lut pas l'entendre. Son rapport du
11 juin 1793, surl'ëtat de laFrance,
qu'il peignit aux abois, et prête à
succomber sous la première attaque
des puissances étrangères , déplut à
toutes les factions ; et lorsque Ro-
bespierre fut placé à la lête des ty-
rans qui opprimolent leur patrie , il
ne tarda pas à envoyer Fréteau à I3
mort. Il la subit le i5 juin 1795 , h
l'dge de 49 ans. Fréteau avoit cra
se sauver eu distribuant au peuple
d'abondaotca récoltes de grains ;
mais en acceptant ses dons , on l'a» .
cusa d'hypocrisie et de fourberie.
11 étoit beau-frère de Dupaly.
• FREUDENBERGER , peintre ,
naquit à Berne en I745. Sa cons-
laucç dans son goiit pour la pein-
ture l'emporta sur les préjugés &a
ses parens contre cet art. Aprèsavoïi
peintavec succès des tableaus d'hit-
toireet des portraits, il alla se per-
fectionner à Paris , où il se lia avec
Boucher , Rosliu , Wille et Grense ,
3 ni le prirent ea aflètlion et l'ai-
èreul de leurs conseiU. De retour
dans sa patrie, il y fut très-reclierché
pour peindre les portraits et sut- ,
toutceusdefemme. Il pelgnoil aussi
des paysages avec des scènes cham-
pêtres , et des figures dans le cos-
tume bernois. Ce peintre enlendoit
bien la disposition de ses groupes^
ainsi ^ue ki ilisliibutloD de* lumiè-
la; Km colorû eat brillant «ten-
chaateur ; on volt dans ses paysages
qu'il a cherché à imiter la manière
de Van-Osiade,
• FREWEN ( Aceepted ) , prélat
anglais, né au coihLé de Kent eu
1 sSg , mon au château de Thorp en
i664i élève du collège de la Mag-
ddeine à Oxford, oui] fut honrsier
en i6i3. Eu i6a3 il accompagna le
prince Charles en Espagne en qua-
lité de chapelain. En i63i il ob-
tint le canoiiicat de Gloceslerj en
1643 , réïèché de I.ichifield et àe-
Coventry. A ta restauration, il passa
au siège d'Yorck.
1 1. FRE Y ( Jamea-Cécile ) , né
à Keiserstuhl eu Suiue , professa la
philosophie au collège de Montaigu
î Paris , où il mourut de la peste
l'an i63i , étant doyen de la faculté
de médecine. Ses Ouvrages latins de
philosophie y furent imprimés in-
8°, 2 vol. ; le premier, en i645;le.
second, en 1646. On trouve dans
celui-ci quelques Ecrits de méde-
cine , science dans laquelle il avoit
été reçu docteur.
' + U. FBEÏ ( Jean-Jacques ), gra-
veur , né à Lucerne en Suisse en
1686, mort à Rome eu J761. Pour
se fortifier dans la science du dessin ,
et pour former son goût par l'éjude
de l'antique, Frey voyagea eu Ita-
lie, et se fixa à Rome , où il se
Tendit célèbre par la manièie avec
laquelle il sut conserver dans ses
estampes l'esprit , le caractère et ta
touche particulière de chaqueauteur.
I« recueil de ses gravures forme
avol.in-fol.
ni FREY. Voy. NstiriiiE.
•FREYTAG ( Frédëric-Got-
thelb ) , bourgmestre de Nurem-
berg, né en 1733, mort en 1776 ,
•Dteur de , I. Rhinocéros veterum
grcKorum quitus slatum konorit
causa poùtœ ftieruM, 1753. }M.
Une Notice des libres raies el pré-
cieux, 1776.
t FgEZIEB ( Amédée-François),
né à Chambéri en 1 68a , d'une fa-
mille distinguée dans la robe , ori-
ginaire d'Ecosse, mort en 177',
à Brest , était venu à Paris pour
étudier la jurieprudenre ; mais les
mathématiques ayant plus d'attrait*
pour lui, U s'y livra entièrement,
et entra dans le corps du génie en
1707. La cour le chargea d'aller
examiner lea colonies espagnoles
au Pérou et au Chili en 171 ■ , et
employa son talent pour tes forti-
fications à Saint-Malo , à Saiui-Do-
miiigua,eu 1719, à Landau, en
i79tt. Ce fut aussi cette même an-
née qu'il reçut la croix de Saint-
I^uis et qu'il se maria, il parvint
ensuite au grade de lieuleiiant-co-
tunel.Nous avons de lui divers ou-
vrages, I. Traité des Feux d'ar-
tifice pour la spectiicle , Paris ,
1747 , in-a". II. yojage de la mer
duSud, 1716, iu-4". Wl.Théorie
et pratique de la coupe despierret
et des bois, Paris, 1734, Stras-
•lîourg, 1738 et 1769 , S vol. in-4''. |
U donna l'Abrégé de ce livre sous
le titre à'Etémeiia de Stéréotomie^
Paris, 17&9, 3 vol. in-fl". Ces qm-
vrage» sont utiles et exacts ; le der-
nier sur-tout est estimé. IV, Rela-
tion du Voyage de la mer du Sud
aux côtes du Chili et du Pérou,
fait en 1713-1 S et 14 , Paris, 1716,
in-4'*, fig. , réimprimé à Amster-
dam en 1717 , eu a vol. in-ia. Ses
services lui ayant mérité la direc-
tion des fort ilicat ions d'une provin-
ce, il fnl nommé eu 1740 à celle
de toutes les places de guerre de la
Bretagne. Il exerça cet emploi avec
distinction jusqu'en 1764. Alors , en
considération de son âge de 3S ans,
la cour lui accorda sa retraite avec
une pension. Frézier fixa sa résidence
ao4 FREZ
i BtmI. h a bitw denx (îlki, ma-
riées à de> ofBcierg de manne. Sel
connoiEMncm ne te bornoisut poini
à l'architerlnre mililaire «t à la
science de l'ingénieur ; on lui doit
en France la fraise du Chili (/la-
garia CMloensis). Il l'apporla du
Chili en 1711. On la cultiva d'a-
bord i Breit avec luccè» ; de là elle
te répandit en Bretagne, à Paria, et
■ucceiùveiiieDt par- tout.
* I. FHEZZA (Jean-Jérôme),
graveur , né à Oalie, ville d'Italie,
en lEiîç). On a de lui la Galerie
V«Toapi, en 17 pièces, y compris
le titre, d'après l'Albani; le ji/ge-
<te Pdrië, d'après Carie Maratte ;
diverses aiilres Estampe* , d'après
Le Doniiuiqûiu , Ruben« ,' etc.
* il. FBEZZA (Fabio) , gentil-
tiommeniipohtain et duc de Castro,
vivoiidausle 17* siècle. H joignoit
A de grands talens une vaste éru-
ditiou. Ou a de lui, I. Mastime
rigolé et preceiti <ii ilato 4
guerra, cavali da libii degli
tic/d. 11. JJiscuraos
externje aeittibu» ii
parlkularl.
' 111. PREZZA (JérAme),de
Canemorto , prêche Tivoli , apprii
1rs priacipesdu deutiu souille célèbre
Arnauld Van Veslberaot. Ou a de
lui beaucoup A'Etlampes gravées a
burin et à l'eaii-forte , dans lesquelh
on admire la perfection du dessia ,
e) la délicatesse de la touche. Parmi
ses ouvrages, ou distjiigue.daus le:
i''iiiiérailles de la i-eiiie Clémeii'
ti/ie d'Jagleteire , le Portrait d«
cette reine gravé eu forme de mé-
daille ; les tables île Diane , qui
«ut été peintes par Le Uoroiniquiti
dam le palais du prince Justiniani :
dans le château de Bassano, les
Famtax cenlauret , et les CéUbras
ca/ombet du cardinal Furielli. Ce
gruveur mourut â Doinacu 1760.
F RIE
1» ntE ZZl ( Frédéric ), éviqne rf«
FoligDO sa pairie , avMl été domi-
nicain, etdécorédela mitre par Bo-
niface IX en i4oî , il luourut es
1 1^ 1 6, à Constance , pendant la tenus
du concile. Fre/zi est auteur d'uo
poème fort estimé de» Italiens, in-
titulé // Quadrireggio del de^
curstt délia viia humana , ou les
Quatre rbgnes de la vie de S liant-'
me; le premier règne est celui de
Cupidon ; le second celui de Satau ;
le troisième celui des Vice» ; et la
quatrièmn celui de Minerve ou de la
Vertu. Il fut imprimé, pour tapre-
raière fois.àPdronse en 1481 , in-'
folio ; Et celle ëdilimi est rare et re-
cherchée : & Milan , en 1488 , nième
format ; la dernière et la meilleui»
est celte de Foliguo , I7a5 , a vd.
in-4", avec les oliservaliona et re-
marques d'Angelo Guglielmo Arte-
giani.
FRIART. Voy. CHAMHHir,
n°lll.
FRIBUBGER. Ws^. Gkbiito.
*FBICClUS(Melchior),niéded» j
iUlin, verslaRudu 17* siècle; itett I
auteur de plusii>urs ouvrages, parmi
lesquels ou distingue sou TracialUM
/nedicus de viriate venenorunt me-
i/icd, Ulma, ifig3 , 1701 . in-8* ; 1
Augiisla Vendelicoruni , 1710, în-
S°,Dans ce traité, il a prouvé pat
la raison , l'expérieuce et l'autorité,
qu'où peut employer les poisons,
tant extérieurement qu'intérieure-
ment , sans aucun danger ; et que
tout pernicieux qu'ils soient à cer-
la prudence du médecin peut eu ti-
rer des remèdes efficaces dans le*
maladies le* plu» febelles i la cure
ordinaire. |
FRIDEVAL. P'oyet Uonceaox. :
FRIÉDEL (N.), profe»»enr de» j
pages du roi, mort ta 1786, • ;
FniG
irsdiiit platieors pièces du l1i4âlte
alleniand , de société avec Bnime-
-ville. Ëllea fonaeut 4 vl. iii-8° ,
ïl ont pour auteurs Lesaing , Vc-
zel , Veisse, Klopsiock, Gaïihe,
Leixnilz, GébUr, Brandea et Leip-
pel. Les plus U'Oiarijuables août
Airée et Thjeste de F'eiss , ira-
gédie Fort au-dessous de la piÊce de
Séuèque , qui lui a servi de modèle ,
le comte d'Olbouiff , Agnès liei^
nau , dout le su^et rappelle celui
A'inis de Castro , mai* offre plus
U'iiivraisemblaDce ; Emilie Galolli
par Leasing , tragédie imitée de Vir-
ginie , où uu père immole sa Glle
pour lui conserver l'honueur ; J«^4
de Tarenle , où nu père tue son fila
avec uQ Irès-graud sang-froid ; la
Murt d'Adam de Klopstock , sujet
ïimple , maie noble et altachaui ;
le Mitiistre d'Etat par Gébler ,
drame qui a plus d'intërËt que la
plupart dea autres pièces de cere-
' PRIES (Jean Conrad), peintre,
memliredu grand et du petit conseil
de Zurich, où il naquit en i6a3,
et exerça plusieurs autres fondions
importantes , excelloil à peiu,dre le
portrait! >1 mourut eu 1693.
• FRIGEBIO ( Ambroise ) , ne à
Bassano en t!i37 , prit à Beggio,
«n i554 , llialiit de St. Augustin ,
et fut théologien et confesseur de
GuitlsuQie, duc de Mantouei son
jnërite l'éleva aux premiers emplois
de son ordre: il mourut à Ferrare
eu 1598. On a de lui Vita e mira-
roU di S. Nicola rfa ToUntlno ,
dbnt il 7 a eu trois éditions ; la pre-
mière à Camerino en 1^78, la se-
conde â Ferrare en i588 , et la
troisième à Milan en i6o3 , et tou-
tes in-4°. Ses Prfiites , ses /)«-
coars , ses Sermons et se» Homé-
lies manuscrits sout da;is la biblio-
thèque de sa congrégation.
» I,FRIGIMEUCA (FrançoU),
FRIS 205
médecin , né à Padoue en 1491 , «I
mort en iSS^ , enseigua sou art
peudant quarante ans dans les éco-
les de cette ville, lia écrit plusieurs
ouvrages que son frère Antoine «
pris soin de recueillir. On remar-
que en parlictilier F'arioriim re-
nim mefiiciiialium traclalus tri-
giiita , dont les principaiix se trou-
vent dans le second lome de la
collection de Venise de morbo gai-
lica. On remarque encore de Bal-
neis melailicis ar/e parandts , Pa-
lavii , 1659, in-B".
• H. FRIGIMELICA (Jérôme) ,
médecin, né en 1611, fut nommé
à la première chaire de médecine-
pratique dans la ville de Padoue ,
qu'il remplit avec la plus grande
distinction. L'empereur Leopold
avoit beaucoup d'estime pour lui.
Ce médecin , mort en 168S , laissa
un grand nombre A' Avis et de
Consultations de médecine.
-m. FHIGIMELICA (Jërâme),
neveu du précédent, distingué dans
les bellen-letlres et la poésie, a écrit
et fait imprimer des Oratorios
sous le litre de Tragédie saciee :
ils furent les premiers qui paru--
reul en Italie. On a encore âe lui
deaPvésies dramatiques , des Epi-
grammes, dv» JJiscoars , àes Lel-
FIUSCHE (dom Ja«iues) , bént-
dictin de la congrégation de Sainl-
Maur , nalif de Sécz , donna en
16S6 et 1690, avec dom Nicolas Le
Nourry , une nouvelle édition de
St. Ambroise, accompagnée de sa-
vantes notes , en 3 vol. in-fol. On
lui ilnit nussi^ p^ie de saint Au~
gustiii , à laquelle il travailla avec
dom Vaillant sur les Mémoires de
l'ablié de Tillemont. Ce n'est pas un
des moindres ornemens de la nou-
velle édition des(Euvreadecepère,
à la lin dc^uollïï elle a été insérée.
ao6
FRIS
Dom Friaclie travailloil k une non-
Telle édition de saini Grégoire de
Naziaoïe, lorsqu'il mourut A Paria
le ifimai 169^, avec la réputation .
d'un savant tertneux.
FRISCHLIN (Nicodème) , né à
Balingen dans le duché de Wurlem-
berg en fc47 , «e lua en 1090, à
43 ans, eu voulanl " ""'
■ l'a-
it fait
fermer. 11 avoit beaucoup de laleut
pour ta poésie. On a de lui seize
livres d'El^ies, sept Comédies,
deux Tragédies, etc., etc. Sa co-
médie de if«6ecca lui valiitunecou-
ronue de laurier d'or , que l'empe-
reur Rodolphe voulut lui donner
(oleunelleiuent à la diète de Katis-
bonne. Frischlinéloit partisan du cé-
lèbre Ramua : ses écrits eu matière
grammaticaleenfoatfoi. lia travaillé
aasàfat Callimaque, Aristophane,
firgile , Perse , etc. , qu'il il ou
tradiiila, ou éclaircie par des noies.
Ses ouvres poétiques parurent en 4
volumes in-S" , 1698 à 1607. Il
avoit &it une traduction A'Oppiea ,
qui n'a pas été pubUée , et que les
MTans regrettent.
FRISCHMUTH (Jeau), né en
1619 à Wertheiin dans la Frauco-
nie , fut recteur , puis professeur
des langues à léne , où îl mourut en
1G87. Onpdelui, I. AetExpUca-
tions fort heureuses de plusieurs
endroits difiicilesde l'Ecriture sain-
te. II. Plus de soixante UisserCa-
tions , in'4'' ■ philologiques et théo-
logiquet , pleines d'érudition , sur
des sujets curieux.
•FRT8I (Paul), célèbre mathé-
maticien et philosophe , né à Milan
eu 1 7 37 , til ses éludes chez les PP.
barnabileSjdnnt ilpritl'haliit A l'âge
de 16 ans. Envc^é à Casai dans te
Montferrat pour y professer la phi-
losophie , il y éprouva des dégoûts
et des tracasseries qu'il ne dut attri-
buer qu'A son huinsiii.difiiGilB , à
FRIS
intolérance et à son esprit inj^
pendant , qui ne pouvoit souffrir
le contradiction. Il abandoniM
tmploi , passa à Novarre en
qualité de prédicateur , et revint
bientôt occuper la chaire de philo-
sophie dans le collège de son ordre
àMilan. En 1755 son mérite le fit
appeler à Pise pour professer la mo-
rale et la métaphysique dans l'uni-
versité de celte ville ; mais c'est
principalement comme physicien et
mathématicien qu'il fut estimé «t
considéré par les hommes les pliia
éclairés de son temps. Après avoir
professé les mathématiques dans l'u-
niversité de IHilan, il entreprit un
voyage dans les principales vilksds
l'Europe , parcourut la France, l'An-
elelerre et la Hollande , et se lia
d'amitié avec les plus célèbres mtt—
thématiciens de ces pnys. A son re-
touràMilan, ayantéprouvéde nou-
velles contrariétés, il prît la réso-
tutiou de vivre dans la retraite avec
peu d'amis, et d'y finir songrand
ouvrage de gravilale uiUnersaii
corpoium , pourlequelil avoit amas-
sé uu grand uombre de matériaux ;
ouvrage estimable, dont le celèbrs
Bailly a fait l'éloge dans son His-
toire de l'Aslronoroie moderne. Frisi
Dit aussi de grandes connoissance*
hydroméirie et en faydraultqiM;
toutes les entreprises hydrostati-
ques exécutées de son temps en
Itahe ont été soumises à ses lumiè-
presque toutes lui ont causé dea
désagréioeiu et des dégoûts ,_pac
l'opiniâtreté et la chaleur qu'il met-
toit, soit eu parlant, soit en écri-
auroit dit qu'il cherchoit plutôt àar-
racberavec violence l'approbalioq de
ses antagonistes qu'à l'obtenir. Frist
étoit membre des principales aca-
démies de l'Europe, et reçut des
bienfaits de Miirie-'rhéTèse , de Ca-
therine Il et de Joseph U. Ses prin-
cipaux ouvrages sont, I. IJisquisi-
liomatAémaiicaia eaïaam pàysi-
FRIS
tam figura et magniiudinis terne,
MedioI^Di, 1761. li. Saggio délia
morale filosofia , elc. , I.iigano ,
1755. lit Nova electricUatis tkeo-
ria, etc. , Medîolani , 1705. IV.
Ve motu diurno teirœ diiseitatio,
etc., Pisis, 1758. V. Un grand uora-
bre de JJUserlations formaut deux
Toluraea imprimes à Lucques en
1759 el 1761, parmi lesquelles ou
doit dislinguei celle iulilulte de
atmosp/iera céleuium corpoium ,
qui lui fit obtenir eu 17S8 le prix
de l'académie des sciences de Paria,
et une aulre aou< le lilre de Inœ-
quatitate motiîs planeiarum onv-
itium, elc. , pour laquelle il eut
l'accessit de la même académie en
1 7 60. VI. Piano dei lavori da/arsi
per liberare, e assicurare dalle
acqi/e te proflacie di Bulogaa, di
Feirara, di Jîave/ma cait varie
annolaxioni , e rijlessioni , elc.
Luoca, 175a. VIT. Det modo di
regolare i fiunci , e i Torrenti
principalmente del Bolognese , e
delht Romagaa, libri tre , Lucca,
176J , Firenze , 1770. VIU. Ue
gnwitate ur^ivenati libri très ,
iVlediolani, 1768, IX. Cosmogra-
pkimphjùcœ etmathematicœ, elc,
Mediolani, 1774. a vol. Dans cet
ouvrage, l'auleur développe avec
beaucoup de clarté el de netteté la
théorie céleste. Les corrections qu'y
lit Newton prouvent le génie et les
talens de Frisi. X. Opuaculi fiioso-
fici, Milauo , 1781. Le premier
opuscule qui traite de l'influence
niétéorologique de la lune excita
une vive dispute entre l'auteur et
Toaido, professeur public de Padoue.
XI. Plusieurs autre» Ouvrages ei
Mémoires acienliRques et litlérai-
rea.'etc. Frisi mourut à Milan en
1784. La vie de ce savanl fut ora-
geuse, et it dut tous les désagréineils
qu'il éprouTa pendant sa durée ù
Dn esprit tranchant , à une opiniâ-
treté invincible , et à une intolé-
Httcequi,enfaiid'opini<in», n'ad-
inettoit Bucune réplique i set uter-
• FRISINGHELLI (François-
Joseph), prêtre, né dans un vil-
lage près de Roveredo et mort ■
dans cette ville en 1758, âgé de
67 auB, éloit un savant antiquaire
au service du marquis daAaffei. On
conservedanalesarchiTe8âeB.^^/<i(i
de Roveredo quelques Tragmens en
prose de cet ecclésiastique , et on
trouve dan» les recueils du lempi
plusieurs de ses Fièces de poésie.
I. FBISIUS (Jean), savant
théologien Eiiiase , né au canton de
Zurich en i5o5 , mort eu i565,
président du collège de Zurich,
011 il introduisit l'étude delà langue
hébraïque , et d'autres langues orien-
tales , a traduit de l'hébreu en alle-
mand plusieurs livret de l'Écrilure.
H a publié aussi un Oiclionaaire
lali/i~allemanrl.
* II. FRISIUS (Laurent), mé-
decin , zélé partisan d'Avicenne ,
né dans la Frite , florissoit dans' le
16' siècle. On a de lui plusieurs
ouvrages, parmi lesquels on dis-
tingue , L Sudorisanglici exitialis,
pestiferique morbi ratio, prœser-
vatio et curaiio , Argentorati
i5a9, in-4°. IL Defeasio Ayi-
cennœ medicorum principis ad
Germaiiiœ medtcos , ibid,, iSîo ,
iu-4'';I.ugduni, i533, iu-S", avec
quelques Lettres sur la trartsnuita~
tiottdesrnéiaux.Ul. Epiiome opus-
culi de curandis piislulis , alceri-
bus et doloribus morbi gallici,
mali ttmiois appellati , BaaiUa ,
IIL FRISIUS (Simon), graveur
hollandais, lut le premier qui donna
plus de saillie aux estampes à l'eau-
ibrte. On admire la hardiesse, la
fermeté et l'élégance de ton bvrin.
Il a fait les estampes de plusienra
linet, et ■ gravé de* exercices mi-
IV FRISIUS. Voyez G£MM*.
• FBISNER ( André ) , cêlèbrp
iiiil>riintiir (1« Nuremberg an i5*
siècle i r^l d'abor.l correclenr el
iiide de 'Stuisfnscliiiiid , iiisqu>n
i4t^i qu'il Belablit inipdnipur ,
comme ratleileni plusieurs ouvragps
'qui porlenl taiiuoiii.Undomîîiicaîii
desesparens, avec lequel il avnit
étudie daual'iiuiversilK [le I-eipick ,
uoniiné Erasme Fuisner , lui con-
fia divers ouvrages qu'il avoil com-
poses à l'âge de 3T ai». H les iiupii-
iiia vers 1478. Ayaul pris ses (UBie»
de inaitte-BB-arls; il relourna à
Leipsick , où il eut uue chaire de
Iheoliigie , el parvint même il la
diguité de recinr magnificus de
cette uuiversilé. Ëlaut ensuite aile
à Rome, le {Hipe Jules II le (lypapœ
el sedis apostolictspiimtu'iiia orili-
narius. C'est daiis cette ville qu'il
fil, en i5o4. »iu teslamenl par
lequel il fonde à Weiiliedel , lieu
. de sa naissance, un collège pour
l'ëducalion et l'entretien de piasieiirs
eiifans de la famille des Fnaiicr;
pat le même acte , il donne luule
son imprimerie aux dominicains de
Leipsick , par mie ilispositloti ainsi
conçue : « Ittrn , je lègue mon
cotfre de fer, mes prei^ses, mes
silo» el meubles d'imprimerie , avec
vingt floriu» pour prier Dieu pour
mon nme, et pour procurer eux
religieux , le jour qu'ils feront la
cerëinonie de mes obsèques , un
meilleur dîner qu'ils n'ont coutume
d'avoir daus le réfectoire du prieur.»
• FRITH (Jpan), martyr pro-
lestant, né àSereaoaks, au comté
de Kent , mort en i.^53 , élève de
Cambridge el d'Oxford ; s'étant lié
avec Tyndall, il embrassa les prin-
cipea de laTcformation et fui empri-
l'ItOB
il fit quelques voyages. A son re-
tour il rcï.nnbla de zèle pour la pro-
pagation de sa ducirjne, el fut liciilti
i Smilhfield. Ce martyr de sa foi a
laissé contre le papisme plusieurs
ouvrages, recueillis en i vol. iii-fol.
i 1. FRIZON ( Pierre ), dn diocÈse
de Reims, d'abord iésuite, ensuite
grand-maltre au collège deNavarre,
et docteur de Surboune , mort à
Paris en i65i,dansunàgeaisez<ivan-
ce , a laissé . l, Une histoire des car-
dinaux franchis , sous le litre de
Gailia purpurala , 16S6, in-folio ;
ouvrage estimé d'abord, mais qui
1,-essa rie l'être , lorsque Baluz« en
eut dévoilé les bévues dans son
jinli-lrizonius. 11. Une édition de
la Bible de Louvain , avt:c les
moyeus de discerner les lijbles fraa-
vaisFS catholiques d'avec les pro-
leilaules, 1&31 , in-fot. Il ne faut
pas te confondre avec le P. Nicolas
Frizon , [ésuite, également né ik
Reims , et auteur d'une Vie
lie la mère Flifabetk de Ra/n-
faing. institutrice du Refuge de
iVantv', Avignon, lySS , iQ-8". Il
a donné aussi une éditioa des
fiiyagss d'un mUsioanaire de la
Compugiiie de Jésus ( le P. Motte ] ,
eu Turquie, en Perse, en Armé-
nie, eu jlrabie et en Barbarie,
Paris, 1750, in-i j.
■II. FRIZON (Nicolas), de Lor- \
raine,jésiûiemortaiicoinmeiicemeat
du 18' siècle, apublié, I.Za Vie dit '
cardinal Belliirmia , Nauci, 1708,
in - 4*. 11. Celle du tiénèrable
Jean BercAmans , iu-S°. III. Uu
Abrégé des médilalions du f . J.ouil
da Foate , 4 vol. iu-8', traduites
de l'espagnol.
* FROBEN ( Jean ) , imprimeur
trËs-disiiugué, vivoii à Bêle an
comrjiencemeiil du 17' siècle. Né à
Hamelburgh en Franconie , oi'l il
étudia d'abord , il se perfectionna i
FaoB
l'unlyeuité de Uàle daui la tangue
grecque, «I se livra à l'élude de l'aTl
typographique, où il excella. Jfiiii
Arâerbacli se lassocia pour extcu-
ler des éditiou» des iiideu». Pérrs.
Jamais ou n'eut plus de goût et d«
dlsceraeinent (jueFrobcD pour dioî-
bir les ujaDuscrils qu'il livroit A ses
preMe»; il uVporgnoit ni aigeiii
pour se \ee procurer, ni priue^[KMl^
In revoir et le» corriger ; tt daui ce
travail pénible, q:>oiiq,;'il fût Iria-
idaxié , il s'associa; les suvaus Ita
plus dillinguéa, tel» qu'Ersaoïe el
IBcolampade , doul il luivoit les
avis. « Le déii nié ressèment de Fro-
hen , dil ^raoïne dans nnr lettre à
Aroited.alloil à l'exccs, et cëloîi kii
vain qu'où l'en blanioil , parce que
les avu étoieiil obligtis de cMer au
pencbant nainrel. Libéral en vers les
tavani auxquels il laitoit an pté-
KQS de la manière la plus délicate,
il n'avott pas de moinens plut liéu-
itus que celui où, |>ar une adresse
iagëuiease, il pouvoil obliger à re'
cBfoir quelque chose de lui. Ces !<a-
Tans. ëtoïent chex lui comme dam
leur propre maison^» f roben, hem me
estimable sous tant de rapponti ,
ayant néglige un mal sérieux qu'il
avait au talou droit, voulut, malgré
ses amis , faire le voyage de Franc-
Tort , sj laikia tomber eu inarchaut,
et deux jours après mourut de ta
blesaure , laisbaui dam le deuil tous
ceux qui ravoient. codtiu. Les ou-
Trages qui restent de lui , depuis
t49i jusqu'en i5oo, sont, I. Une
Bilile latine , in-8*, eu petits catac-
lècM, 1491.11. Uiieauire Bibleea-
lettre* gothiques , in-S", iiigS. III.
Concomaace de ia îiiôle, in-fol-,
1 49 5 . IV. Sptculam '/er-em prœcep-
torum, de Henri Harp., etc.
• ïl. FROBEN(Jérftmee/Jeatt),
IQa du précédent , imprimeurs et
hamine* de lettres, oui donné plu-
mieurs édition* très estimée^ des
F«tesgreciet latiiu. Lesépreuvesea
FROB aog
avoient é\i revue* ou par Erasme ,
par Géléniui habite correcteur.
imi^nniérent , en \bZ», saint
Hasili;,dont iU Ëreul une seconde
>n eu i5St. Uès 1^39 il*
ut donné huit volumes in-fol.
Je saiut Augtistinj en i&3o et 153?
deux éditions in-fol. , 6 volumes, dis
Cbrysoitdme. le Nombre ni
rétruducdesouvragesneleseB'iayè-.
rculpoiul. En iS.io, ils imprinièrtat
les (Suvres dé eaiot Jéiouie in-fol.,
lies dErainie en 9 \a\,,iiiem.
Jérâiue, boiume de lettres, paroit
avoir survenu, i sou frère , pumqu'il
imprima beaucoup de livre* san*
qu'il y «oit fait meution de Jean.
traOBISHER (Martiij,), unde*
premiers uavigaleuis de 'l'Angle-
i, BOUS le règne d'El.zabeth,
lidu fameux par des voyages
et des découvertes. Nij <lan» le York-
shire, il embrassa de bçmue heure
l'i'tat de marin, et s'y distingua par/
BOQ oudacB et par sou Labileié. Per-
siuidé qu'il existoil au nord-ouest
un pustage par lequel on pouvait
communiquer directement d'Occi-
dent eu Orient , il proposa ])endaui
I !> ans à des marchands de faire un
armement pour le découvrir. Lai
d'essuyer Ieui:s refus, ils'adrpssaau
gouternement , en reçut quelques
toibles secours et punit de Harwick
en 1676 avec trois bàlimens, dont
le plus fort portoit à peine a5 lou-
iih.tus. Il fréleva au uord , découvrit
ptuïieur; Iles , rangea la câte dit
GroenLmd et pénétra dans le détroit
qi)iporl« sonnoiu.Cefutletermede
■on voyage. 11 ne renonfa pai ce-
pendant aux espér^mcfs qui le lui
avoient lait entiepretidre. Pour di»-
):o9er Ëlizabelh k les partager, il la
tialta de la découverte de iniiiei d'or
lonsidérdble*. On ht pour Froliishei
des arroeibcns plus im)>orlans avec
leaiiuel* il «ntrepritjen iS-vetyS,
deux nouveaux voyages. 11 suivit à
peu pris |a mËnie Toote, reconnut
lo FRCEL
mèmet tems , le* âéb
: pin» d'exactitude, ne inànqua
pasd'en prendre pOMCuiouau
avoir découvert de paanage
de mines d'or. 11 rapporta Beulemeat
de eoQ voyage une grande quantité
de pierres qu'il avoit fail tirer des
montagnes dece payt-là. Il s'ima-
Sinoitija'eileiTenferDioientderoret
e rBrgent;maisaprèilea avoir bien
examinëeSj il ne s'y trouva tieii,Et l'on
•'en servit pour paver les chemins.
En i585 , Froijiïher prit une paît
eloriense à l'expédition que Drake
Ht aux ludes'occidenUles. £n i568
il contribua à la défaite dé celle cé-
lilippe^ll eç~
Jte terre', ri Fui
lUance par le
: vaitseaUx de
Ifeiiri IV^ il
li, attaqua li
lé par les li-
it, fut blessé
nt le combat^
lutben i!)94-
ïiolenl, mata
brave, fidèle, bommé de tête, de
. talent et d'expétience.
, + 1. FRCttUCH (GuiUaunie), né
à'SoIeure en Suisse, servit avec
beaucoup de zèle et de gloire les rois
François I", Henri H et Charles IX,
et commanda, eu qualité de colonel,
plusieurs régimens suisses au service
de ces princes. Ce fut en grande par-
tie à la fermeté et.à la valeur de son
régiment queFrançoisI"dulla vic-
toire de Ce risoles. Ce brave homme,
créé chevalier par Henri II , mou-
rut i Paris en i5G3 , après 4"
ans de service. On lui éleva un mat- 1
lolée dans l'église des grauds-cor-
delian.
PROE
n. FltlffLIClï (Érasme), ni V
Gratï en Slirie l'âni 1700. entré
cbeï les jésuite» en 1716, professa
les belles-lettres et les malhémati-
q,iies i Vieiine, oiïileutoccasioiide'
suivre son inclination pour la con-
noisaance des médailles. 11 mourut
en 1768, Noifs avons de liû,I. Quq-
tuor fentamiità in re liumniartâ
Ptleri, Vienne, 1737. m-4% réim-
primés en 174"- n. De figura lel-
/ûri'j.Pasiiw, ijS?, in-4''. III. jrfn-
naieareiuinetr^m Syriee, \j5i,
in-fol. IV. Visierlationa sur deê
niédaiUea pariicutih-ts , parmi les-
quelles on diatinçue Fantîiîà Va-
ballottû nùmmh illùstràia, 176a,
iii-4-,eU. ■ '_
• I. FltOES [Jean
bre éà Portugal 've
(^anoÎDé régnlîer dé
tin , fit une pai-tié '
à Paris , où il se fit,
dans l» prédicaiiân.
I330 il fui sacré" ,
Besançon , et à la fi
obtint lé ctiàpéau
L'année siiivanlé, ei
tûgal, et en laîo, t
en qualité de légat , il
succès à la récodctlia
rie n avec le saint-siége. Ce, cardi-
nal mourut eh ia36,et laissa dés'
Sermons qui n'ont pas encore été
imprimés. On prétend qu'as exi»-
loientdani'unedesbibiioUiègiies'tféa.
monastères ou abbayes dé France.
'II, FROES { Pierre J , jésâiîe -
né à Beja alla aux Indes dès t'in
■ 548 et en i563. Il fut ensuileen-
Toyé au Japon , oii il travailla à là
conversion des infidèles avec âùt^t
de zèle que de succès jusqu'à l'anîàéÂ'
'597, qu'il mourut à Nai^asachi
le 8 juillet. 11 avoit baptisé juiiqu''à
60 bonzes à OraurS , et fait liii graïKl
nombre de conversions à Meaco.
Don Theotonio de Bragance , ar(.Iie~
vèque d'Erora, fit recueillir tôi>t«A
TÊOI
In lettres qu'il aroit écrites du la-
pou, et les Bt imprimer eu i^gB ,
ÎD-fol. ,4Evora. L'histoire du chria-
liaDÎBiiie du Japon y est liien dé-
bite. Balthasar Tellei , dans rhj«-
loire de la com^goie de Jésus en
Portugal, parle aussi à'une Hisloire
iu Japon, .iCfûU par Proes; celte
Liitoire , bï iamais elle a existe' , est
uconaue de* bibUograph«i.
t FROroiaONT ou Fromonb
[Liberty, f'roinondus , né à Hac7
kDéT-iur'la-AIeuBG eu ifiS?, inler-
prèle ïojal de l'Ecriture sainte i
LouTain, mourut doyen, de la col-
légiale de Saint-Pierre de cette ville,
eu i653, à 66 ans. Descartes et
Jïns^iui ëtojeot sesamis; il publia
VAuguili^us du dernier : service
dont on doit lui savoir peu de gré ,
^uand on réAéchil aux troubles que
fi lÎTre a Cui naître. On a de Froid-
nuii^t , I. Un .'lion Co/ffraeniai/-^ Ia~
iia àur les Epftrei de saint Paul ,
^lom. in-fol.. i67o. C'est iirojire-
nient un abrégé de celui d'Ëstiua.
It. r^incenlii Le/lia ihtriaca, cuu-
\s& le» pères Pélau et Descharapg ,
i'àaitea. Ce dernier ouvrage est po-
fmique. On a éiicore en latin de
lui dans la même genre , et sous
dea titres bizarres et ridicules , T.à
iAimpe de saint AÈga^irt i les Mou-
cAeltes de la lampe; Colloques en
rimes entr* aaïM Augustin et saint
Jtntbroise : J^idmont (bt un des
plot zdl^a partisans et dés plus vi-
gourenx défenseurs du syslëme d^
Plolomée , soit par l'eSèt d'une con-
viction réeîle, soit qn'il craignit ^
comme la plupart des catholiques de
•on temptt, que l'opinion deCoper-
iic ne donnAt quelque atteinte à l'au-
torité de l'Ecrilnre. Philippe Lans-
bergïus ayant publié un traité assez
considérable du moaTement de la
terre, il J répondit par un ouvrage
imprimé à ^ver« en i6St,ia-4°,
sons le titre suivant ; Anii-arisiar~
i&U9, $ive de orbe terne immobili
FRpI 211
advErsùsfkilippum Lansèerghim.
Jacques Lansb^rgius , iils de Flii-
lippe , répondit à cqt ouvrage avec
chaleur en i65:^, et Proidniout lit
uccéder sa dernière réplique dès
654. Elle parut aussi à Anvers sous
le litre de F'esia , sive aiiii-anslar-
chi vindex contra Jacobum Lant-
bergium et copernicanos , in'4'-
I. PROILA, premier de ce nom ,
roi d'Espagne, à Oyiédo, à l*ûu et
dans les Asluriea,' étoit fils d'Al-
foiise I", et coniiiiéuça de réguer
l'ail 757. H fit d'al>ord de Wlles or-
donnances pour la police du rojau-
nie , et s'opposa aux incursions des
Maures. Lan 760 >1 remporla une
Célè'bre victoire \\À Omar , princt
des Siirrasius, en Galice, et tua
54 mille de ces har'iarrj. Froila
souilla sa gloire par la meurtre de
son frire Vimazau; meurtre vengé
liientùl après par Anrète son autre
frère, qui lui ôla le trûue et la vie
en 76e.
II. FïtOlLAn, frère d-Ordogno
roi de Léon en Espagne , hn succéda
l'an g^ij, parce que aeS neveux u'é-
torent pas en étal de régner. Froila
ne sut Imiter son prédécesseiir que
dans ce qu'il avoit fait de mal. A «on
exemple, ilfit mourir leaenfans d'un
grand seigneur de Costille , nommé
don Osmoud. Cette BClion acheva de
révolter les Caslilline. Ils prirent les
espèce de république, et firent choix
de deux magistrats souverains pour
les gouverner. D mourut de lakpr*
m. FROILA. r^ei FnniiA.
•\ FROISSARD ou FaoïïsiKT
(Jean), né à Valenciennes eu iSS?,
avec un esprit vifet inquietquine lui '
permit pas de se fixer long -temps aux
mêmes occupations et aux mêmes
lieux. Daima toute sa vie la chasse,
(a musique , le» fête* , la paruire , la
aia-
TROl
lable, le y'm, les femmM^ voyagea
en AiigUiene, en'EcMW^cTi Italie:
«t son esprit lefit bien accueillir dam
toutes les i-ours oit le promena son
inconstance. 5'^iant en tin retiré dans
«on paya,.! y fi .
de I>e9sine> , la gouverna peu de
teinpa,etseTeTriLl voyager. Ku fin,
i! obtint im caoonicat et la trësore-
Iie de Cbimai , où il mourut
' Tau 141». Ffoissard avoit aimé de
iMiiiie heure le» romans. Celui de
Cléotnade hil le premier lien dout
l'amour se servit pour l'eachainer.
Il le trouva entre les mains d'une
jeune demoiselle qui i'iuvita à le lire
avec elle. H y cotisentit, et celte lec-
ture lui lit iRiitre une forte passion
jiourcellequï lui avoitprêti le livre.
Froïsimrd lui ayant fait lire depuis le
roman du Bâillon d'amour , y glis»
une ballade dans laquelle il com-
mençoitàparler de sa passion. Ce feu
naiisantBToitfaitlesplusgraiids pro-
gci» dan* ton CŒur , lorsqu'il apprit
C|ue sa ituilresse ëtoil sur le point de
M marier. La doutenr qu'il en con-
fut'le rendit malada pendant plus
de trois mois. U prit enfin le parti
de T«yager, pour se distraire et pour
rétablir sa santé. Ce fut alors ({u'il
te rendit en Angleterre, où tous
le* amniemens qu'on lui procura
ne purent charmer l'ennui qui te
dJvoToit. La reine Philippe de Hai-
naut, qui le reteuoit eu ce ^ys ,
ajant coudu par un virelai qu'il lui
prëaenta l'origine de son mal, lui
conseilla de retourner dans la patrie
pour en obtenir ta guériion. Frois-
aard, poêle et historien, est plus
counnaoni celle dernière qualité. Sa
Càmnique qui se trouve dans les
inanuscrita de lu btUiolhàque impé-
riale , loui les n°* 6760, 6761 et
6761 , itt'fol. , a été imprimée plu-,
•leun (ois. La meilleure édition, et
edes n
.1 celle
de Lyon , en 4 vol. in-M. ,
£lle t'élend depuis i336 iusqu'èn
i4a».]eau3lGidaiir>abrégée.Moii»-
FROM
trelet l'a continuée )usqn'en 1466.
On y trouve , dius un détail trËs— -
eircanstaucié , et même quelquefois
jusqu'à la minutie , les événemeo*
les plus considérable^ arrivés de son
temps eu Europe. Proissard , payd
des Anglais et gagné par les cares-
ses du roi Edouard , u en parle pa*
toujours avec autant d'impartialité
que des Français. On prétend qu'il
y a un manuscrit de sa Càronique à'
i£reslaw,plus tidèleque lous les im-
primés. La CAronigue de Froissard
a été traduite en anglais en i!ii3-
35 , en 3 vol. iu-lul. , par John
Bourchier , lord Berui>rd. Cette édi-
tion fort rare étoit devenue très-
chère, lorsque III. T. Jaiiet en public
une nouvelle traduction en 4 vol.
grand iu-4*. Londres, 180S , avec
des Hgiires dout le* dessins ont él^
faits tur les manuscrits de la biblio-
thèque impériale k Paris. En 1806
it eu a paru une nouvelle éditiou
eti 19 vol. in-8* avec allas in-^".
On a encore de lui plusieurs pièce*
depoéues dont le recue^ se trouve
parmi les manuscrits de la biblio-
thèque impériale sou* le u° 7314,
in-fol. , parmi lesquelles ou distingue
mipaalaureiles, uu peu trop libr«a
pour un chanoine. !l fut un des pre-
miers qui mit en vogue la ballade.
FROr^NO ( Uuis ) , avocat au
parlement de Rouen, mort en 1746 ,
exerça sa, profusion à Paris. On »
de lui quelques ouvrages de droit
relatifs â la coutume de son paT». ,
T. Mémoires a>nca-naiu la pniki~
biiiun d'évoquer lea décrets d'int—
/neabiessilaésen Normandie, 1733,
in-4''. II. Mémoire» concernant léa
iiaïui», 1739, a vol. iM"- HL JKrf^
moirei tur iê sénatus-comulu Fei-
léierl,i-rai,ia-^'AV.sariacointé-
pairie dtEu , in-4''. •
FROMAGE ( Pierre), j^nite
français mort en 1741', fut pendant
beaucoup d'années supérieur de 1«
«H Egypte et eu Syrie. U
PROM
«TDÎI établi an monutère de SmiU>
Jean une iinprimtxie d'où tout «ortis
beaucoup de tiviude piéti en langue
■rab«. Ce iéauite cit auUur d'un
grand nombre d'onTragra «a arabe
et presque ions des traducti<H)e, qu'il
cnvoja au P. Oudia une uu^Kvanl
FROMAGEAtJ ( Germain ) , Pa-
riliea , docleur de Sorbimne, 8uc-
cesaeur de Lainel daus ta dëciiion
de« caa de conscience , ^loit profaii-
dtfment vtxaé dans l'élude de la Lliëo-
logie , et priuclpalenieui dana celTe
de la tbëoli^ie morale. Son dësinté-
Testemenlle porla à refuser tous [es
bénéfices, et sa charilë à accepter
l'emploi pénible d'Msisl(;r ceux qui
■ont condamné* au dernier supplice.
Il l'eserca ioiig-lemp« avec beau-
coup de zèle, et mourut en Sorbonne
le 7 octobre 170!), taisHiut grand
nombre de i/écUioiis de cas de con-
«cience, recueillies avec celles de
ton prédéceueur, en a vol, in-fol.,
nus le titre de Diclionnaire des
caa de corucienee, Paris, 173.^ et
1743. Cette édition , publiée par
l'abbé Gou jet , est précédée des éloget
de L^mel et de Fromageau. '
FROMAGET (N.), poëte et au-
teur médiocre, mort en 1759, donna
quelques romans , 1. Kart-lHusta-
pka, Parii, 17&0, in-13. II. Lt
tousin de Mahomel, 3 vol. iu-i 3 ,
•ouvent réimprimé , parce que le*
aventures en lont vanéei et raoen-
téei avec gaieté. 111. Mirima, im-
piralrice du Japon , Paris , 1 74^ •
m-ia. 11 mit autsi plusieurs pièce*
■n théfttM d« Topera comique , I.
hEpreiivt danprtute, ou U Pot
au noir, ta un acte, 11 Ao. IL En
Mciété BMC Le Sage , le Titveu »up~
po«^, eiiiinacle,iT4H,eI/«a fieil-
iardt ra/euniê. Ul. En aociélé avec
VanttA^leMagatindetThoîexper-
dut». IV ka Nom* en iianc.
* FROMENT { Antoine } , né à
FftOM
ii7
Triés |>t^ de Grenoble , concourut
.avecFarel i la réformation de Ge<
nève , et fut nonuné pasteur de la
paroiue de Saini-Gervais eu i537.
Il renonça ensuite au minisiàre et
fut reçu bourgeois et notaire en
i65S. OnUcréa membre du conseil
des ce eu 1 hàg- Froment avoil été
pendant qaelijue temps secrétaire da
Banivaid. On a de lui deux pièce»
priparaloiia aux hi»toire4tt acte»
de Genève, Genève, i5â4, iw^B'>,et
quelque» manuacrilt Aiiiorique»
conservés i la bibliothèque de cetia
ville.
FROMENTHAL ( Gabriel-Ber-
ilion de ) )Uf;e-mage du Fuy-en-
Vétaj, mort vers 1769, également
estimé par son savoir et pour mu
intégrité , a donné des Ùéciaion»
de droit civil, canonique et frait'
Çais, 1740 , iu-rolio.
FBOMENTIÈRES (Jean-Lonia
de ) ëvèque d'Aire , né au Mans ,
pricba lavent devant Louis XIV
en 1GE3 ,1e carême en 16S0 , et
l'un el l'autre avec succès. ËJive du
père Senaull de l'oratoire , il mît
comme lui , daus ses sermons , d»
l'élévation el de la solidité. Quoi-
qu'ileûl défendu, enmouraut,de les
imprimer, on les publia , la même
année, en iGS4i 6 vol. in- ig. Ce*
Sermoia coutialenl en un Carême ,
a vol. in - 1 s ; eu Faiiégyriquet ,
JUjtlères «t autres Discoura, 5 vol.
in-ii;en X/wrei mêlées , nu ytH.,
parmi lesqaellea il y a quelques
Oraisons funèbres , entre autre*
celle du P. Senaull de l'oratoire. L"*!-
lustreorateur.plua attentif an fond
des cboses qu'A la forme , néglige
quelquefoistliaTnionie, l'élégauceet
la pureté du langage. ( Vi^es Fl^
ciiim.)
• FROMOND ( P. D. Claude),
philosophe, né à Crémone eu 170S,
3i4 ■
FMOH
illustre famille , prit l'habit '
descamaMulos en 1718 , et ptriJciià
nendant vingt-$ix ans la logique et
la philosophie à Piee,oil il mquriit
en it65. Les opinions pari iculi ères
que Fromond aToiten philosophie,
le courage et la fermeté avec les-
quels il les soutint et les enteigiia pu-
bliquement , lui tirent dés partisans,
et de« ennemis. Le plus estimé de
sas ouvrages parut à Lucques en
1745, in-4'', sous ce litre , HM7to«a
apohgetica ad una httera fllosb-
fica sopra il comrnercio tiegU ogli
navigati procedenti da luoghi ap-
peslali.
FHONSPEBG ( George , comte
de), dune famille illustre du Ti-
ïol, né en Souabe à Minda, prè»
de Menuraingen, homme d'une'-va-
teuT et d'une force extraordinaires,
■ervit deux fois l'empereur Char-
les V en Italie avec beaucoup de
Sloire, parliculièrementâUbataille
e Pavie ; mais ses emportemeus ^1'-
Urent jusqu'il* fureur contre l'É-
glise romaine- Frouaperg éloit lu-
thérien,et, au faoBlisme d'un héré-
tique , it joignoit b féro4}ilé à'\\n
soldaL Lor&que rarthiducFerdiipnd
lui proposjij en iSso.de lever des
troupes pour i'f^npereur contre le
pape , il accepta c^te corpmission
avec j<fie, et je chargeamême de
faire qiielquçsjlpïées à st's.dépeu». Il
fit publier qu'il enrichiroit , des.ijé-
ponilles de Kome.ceus q^ii le ser-
viroienL Les luthériens accouru reiit
en foule pour^'enràler sous ses dra-
g:auK, ; et , sjir l'espéj ance du .sac 4q
orne, ila se conlenlereul d'up. '
I»r tète, f ronspei^a^antjbrfii^i
a[méed'en> ifoo 4is-ii(iit mille boj^
tnes.se iqii.ea marche au mois
d\>ctciljre pour entrer en ,Itali^.,IJ«
fut alors qu'il lit faire un cc«dêau
tissu d'or et de soie, qu'il pcirtoit
tn écharpe àla vu<,de tout le raoq'dç.
FEDS
II diioit i. ceux qui lui en demai»<
doiemï la raiaoa « que c'était peur
traiter le papei;onnne les Ottomans
trattoienc leurs frères, n Ce barbare
joignit r*mée du-dac de Bourbon
sur la ka du tneit de jantier 1&37 :
mab il n'alla pesiusqn'3 Home; car,
pmdïut que les troupes étoieilt .dans
le Bolonais , il mourut à Perrara
sur la Bn du mois de mais.
t FBONTEAU (Jean), dw-
noine régulier génovéiain et chance-
lier de l'université de Parie, né A
Angers eu i6i4, mourut i Mon-
largîs , dont il étoit curé , le 17
avril 1663. On a de lui divers ou'
yrages,!. De diebua fettivis, in-
sère dans le KaUiutarium Ronia-~
aum, Paris, 1653, in-S". 11. ^ati-
t/ies€s jtuguttini et Calvini, i65i ,
in-16. m. Episialte, Liège , 1674,
in-i6. IV. Des Ditserlalioni pooc
prouver que l'imitalion de J.' C.
est de Thomas i. Kerapis, et non
de Gerson ou de GersOn. Le père
Fronteau ne s'attachoit pas i traiter
les matières à fond , mais i liouvec
des choses singulières, et à fournir
des conjectures nonvell». II possé-
doit neuf langues , et ce l^t )ui qui
mit en ordre la btUiodièque id»
Sainte-Geneviève. , . , .
t FBONTaN(StjU;ii> WiiH .
FflONTiNus },bfa;Fegae(ri«rt-iH-
viuit juriscomulle rooiain , /vt pré-
leur l'au 70 ije J. C. , et oDsuiiQ
consul. Vespasi^ïi l'envoya, l'âa 78,
couue les AugUiï, qu'il battit plo-
sieur? fois. Lg jMiwe dss «jtteura
militaires, gm» ajoatàîM.vw-
(ècijoiiua beaucoup lei GpmiiÛMaK-
ctsfu'r l'art delagtwrxe.Us laisté
qu^tn livi^deiS/nMo^nw.écrtt*.
«ce^u'uu croit, u>u» iDoB)itiea , M
imprimés avec Ie».u>ti«ii eitUuu
qui ont traité de l'art tniàiiai]» ,
Weael, 1670, 3 VOl. in-â";*! (^>^
rùi^t à Lejnk, 1781 et 1779 ,
in-g"; et Paii«,«en3 notes,. 1.763,
in-i9. Ils ont é.lé tradui.ls eft ^an-
FROH
faîa avec Pollen , 1770 , 3 vol.
in-ia, et "i7T«, ïTol^ in-8'. Ceit
l'purrage i'an capitaine ,aiiunt
qae i'aa lavaat, t/e!t))éâi[>on d'An-
^eterrc l'avoit encoie f4ut inïtruil
sue set kaures,' NerVa lui donii*
1 intendance de» eaux et des aque-
duc* de BQme, sur lesquels il com-
posa tm ouvrage en deux livres ,
sous ca titte : 'rte jIjuŒdactibiis
urbis Roma, dont 0)1 a pluaiifurs
riditi(iiis ; les pluB eitira^a sont
celles de Padoiïe, 1733,' ill-4°; et
d'Âltoua, 1793, iD-8». Son irailé
De quaiitalt agronim parut à Pa-
ns par les soiiiB de Turnèbe, avec
les autres oiiteurs ^ui ont ëcrit sur
les limites.
t I- FTlOpTO ( MarcHs Corné-
lius y, rhAeur'latin ,'eul pour dis-
ai^s ï:.'Vèrus ït.MâWi-Xurèle,
qui fit ériger une statue à «onmai-
tre, et qui le r.pmiaa cansul. Ou
place cet ëvâienieut dans l'année
161 , qui étoit la première de l'em-
pire de Marc-Aurèle. Fronto mou-
rut trois ans après celle époque ,
l'an 164. Son' éloquence , sanp
itre fleurie , ëloit noble et ma-
jestueuse, et respiroît une Mrtaifie
^vité austère : quelques-uns disent
que , pour cette partie , il étoit l'é-
mule {le Cicéron. Romanœ eloquen-
liie noa secundu/n , sed allenirn
dècus.^oàs n'avons aucun de ses
ouvragés; inâïs Macrd);ie, dans ses
Saturnales, Auaone, saint Jérôme
et Sidoine- Apc^l inaire en parlent
tvéç la plus graude' estime.
n. FROMTO (Marcns Juliiis} ,
eonnd Uaa^B de J.C, otM' s'écrier
•n pleinj sénat, en parlant des abus
qui se glissoient dans la punition
«Us dél^auis : «Jl eat dangereux
d'être gouverné ^ un prince soui
qui tout est dél^ndn \ il vouloit
parler de IMron ), et eucore jdiiB
dangereux de l'être par un prince
•ous qui tout est permis, u Cesttr-
oiÀres partilw tomboînit sui la fa-
FRDU
FaOTJTODUC^D& f
■- Duc,
* FRÔTHAIBE , évéque de Toul ,
vivoit sons Louis-le-Dïbonnaire,
d<Hil il fut le premier architecte.
Le rec[ieil de ses Leil/'es , au nom-
bre de trente , renferme quelques
détails intérestans ; Uuchesne les a
fait entrer dans le second tome de ses
MonomeuB historiques.
t FROTTÉ (Louis de). Nor-
mand .devint l'un dei générauxroya-
listei de la Vendée, et cOinman-
doit dès i7{)â dans la Basse-Nor-
maudiè.Aprèsla pacification conclue
,par Je général Hoche, il fut on des
premiers à reprendre' les armes pour
délivrer sa mcre et les déit-nu* qui
avoient été .irrètés comme otages.
Il alloit capituler avec le général
HédouKille , lorsqu'une lettre de l'un
de i
I ot&ciers ,
lieu où il s'éloit retiré, lontba «nire
l^j<mBiuF;de lei eânemis, et fut la
cause de sa perle. IvoUivierquiavoït
écrit la lettte, désespéré de ■ou'itnr
prudence, se brûla la cervelle; et
Frotté, conduit i Verneinl, y fut
fusillé le 19 février »aoo. En mar-
chant au lieu de l'exécitlion , un
grenadier lui fit observer qn'il tw
marphoit,pUiBi^.pas; Frotté le re-
mercia , et reprit le pas^ Il ne voulut
pas qu'eu lui bandât les jeux , et
attendit la mort deboot. 11 étoit
alors âgé de 39 ans.
FROULAY. royes Jss&à.
j FHOULLÉ (Jacques-François),
libraire, né et domicilié â Paris, et
très-attachéâlamouarcliie, fut con-
damné à mort par le iriliunal révo-
lutionnaire en 1794, à l'âge de 60
ans, pour avoir imprimé la Liste
comparative des cinq Appth no-
mia<mx âan&k jiigemeni de Louis
ii6 FROU
JSrr/.Paris, i793,iii-8'',pt^c^d&
ie la ïielalion des Vingt-quatre
Heur»t d'anguiases qui oiilji/éœdé
lan
ri du n
+ FROUMENTEAU ( N-cola» )
n'est connu i\u-' par deux ouvrages
concpnunl le nimblisiein^iil des li-
itancïs sous le règne de Henri 111,
A'oii on peut Beuteiueut couclure
qu'il étoil prolesUiil , ami de l'or-
dre, eaneoii de> alnu, et sur-tout
des piètres catholii|ues , qu'il traite
sans ntcnagemi'at dans son dernier
ouvrage- La premier cit intitulé
Secret ries finances tie france des-
couvert, et lietparti en trois livres,
par !f. FHOUMJSffTBAU ,el
tenant publié pour ouvri
mayeas i4gilimes et nécessaires de
payer les (ieltm du roi , detcharger
ses sii/ei3 des subsides imposés de-
puis uenU-un ans, et recouvrer
tous les deniers prias à sa ma-
jesté, gros ia-8°, lôSi. I^ nom
de l'auteur ne se trouve que stii
UD petit nombre d'exempUïres; ïe
•ont les plus recherchés. Les détails
présentent une face particulière de
i'hiiloire du i6* siècle; moulrent,
dam leur affreuse nudité , Us maux
, causes par les guerres civiles, et
«n indiquent le Teméde. Cet ou-
TCi'ge , trte-cnrienx , peut ètie
cousulié.Bvec fruit par les écrivain»
modernes, el leur offrir au moins
de* mojeni dé cnmtiaraison. On j
voit en outre, sur chaque diocèse,
desnoteshistoriquesqu'oune trouve
pas ailleurs , et sur-tout un dé
nombremeat des villes, bourgs
villages, maisons, etc., brûlas; des
lîUes violëpi, des hommes, femmes
et eufans lues ou noyés , etc. , depuia
le commencement des guerres ci-
viles. Mais 1er mémoires d'après lei-
queU l'auleui a travaillé éloient-ils
bieu exacts ? Cet ouvrage fut
l>osé à Toccasion de la teuue des
ilals de Blois en ibèo. Le second
FRUC
ouvrage a pour titn : Le.Cahimt
du roi de France , dattalefUêiilj
a trois périt* précienie» , d'ineati-
malile valeur , par le mofea de»-
queiles sa majesté s'enva le pre-
mier monarque du monde, et set
sujets. du tout soulagés , a vabunei
in-8° , 1589. Il eiL trèe-vniseni-
lilable, mais il n'est pas Certain qoB
Nicolas Frouinenteau eu soit l'aa-
leur. Ce qui est 0^*13111, c'est qae la
zèle pour la restauration des Bnonces
est ici poussa beaucoup trop loin , et
cet ouvrage a plu» le caractère d'une
satire que celui d'un pUn de réforme.
L'auteur propose au roi de t'enip*-
rer des bieus du dergë , de pension-
ner les prttres; il évalua sou reveuu
annuel à plus de cent mitlioni A'é-
ciis; dénombre les chevaux, les
chiens , les' concubines , les bâ-
tards,etc. , que ces biens servoieutà
entretenir. Ainsi , nn ne doit pas Être
surpris si les précédeus éditeurs de ce
Dictionnaire ont dit que cet ouvrage
étoit plein de faussetés et d'iufa-
mies ; cependant , si les proposi-
tions de l'auteur étoient répréhenû—
btea ji cause de leu r précocité , elle»
avoient pour objet l'utilité publique,
et méritoient plus d'indulgence. Le
même auteur a coniposéun Traité
delaVolygamie joc»w,dont il est
parlé souvent dans le Cabinet du
roi de France, etc. On ignore a'il a
été imprimé.
* FROWDE ( Philippe ) , poète
anglais, élève d'Oxford , mort eu
1738, Miieur d'un élégant FiAme
latin , qui »e trouve dans le Xam»
anglicaïuE , et de deux liagédiec
intitulées , l'une , La Chute de Sa'
gonte , et XuaMe .. Plàtotas. Ce
poëte avoit contracté i Oxford
une ëUxnte amitié avec' le célébra
Adieeon.
f. FRUCTUEUX ( aaim),
évèque de Tarragone,aTiilé avec lea
diacies Augiv el Euloge , par ordi«
FSUC
âXmiliaiigouvenieiir de cette TÏlk,
louti Rt cotiragen»emeiil aveceesdeux
diacre* la foi d« J. C-, et «oufirit le
nutriyre eu u6g.
n. FRUCTUEUX (Mini),
rfvÊque ds Prague au •}' siècle ,
se relira daus une «oljtiide qu'il
nomma Complute, ( qu'on appelle
jiréBenlemeut ^ica/n de Henaitx),
et y bâtit im mouailère auquel il
, dcniiuiiinerègtçet unabbé. lien Fit
ensuite conalcuire plusieurs autres,
tant pour hooimes que femmes. Il
mourut Je 16 avril GSâ, après avoir
MtKë le monde^ et comme ëTèque,
«t comm^eligieus.
FBUELA oa.FHOiLA, usur-
pateur du royaume de Léon vers le
milieu du 9' siècle , étoît fils du roi
Vérëmond, et comtE de Galice. L'am-
bition le perdil. Il ne put voir , sans
envie , la couronne sur la tèle d'Al-
fbnse 111 , son neveu , qui avoiL suc-
cédé à Ordoeno , et qui , par ees
belles quaiiin , ëtoil digne de ré-
gner 1 il «e fit proclamer rut dans
cette province. Alfonse , dont la
prudence ne s'ëleudoit pas jusqu'à
sonptonner de'trahison ceux qui lui
ëloient uni* par le sang , u'apprit
cette révolte que par la marche de
Proela , qiiîvenoitse présenter de-
vant Oviëdo , avec une armée assez
forte; mais bienldt après, Alfonse
trouva le moyen de faire poiguarder
l'usurpateur , et de se rélaUir sur le
irûne vers l'an 866.
tntUeONItCharles-lDnocenl),
tâibi« poète italien , ni à Gènes en
1693 , d'nne famille distinguée ,
nwTl à Parme en 1768, entra de
bonne heure dans la congrégation
des Somraasques. 11 enseigna les
humanités avec succès à Brescia , à
Home , ik Gènes , à Bologne ,
Parme. C'est dans celte demi
ville que des amis illustres le dé-
terminèrent A s'établir , après lui
aToir persuadé de sortit de son
la permission de quiiier l'éiat re-
ligieux , et devint ecclesiaitique sé-
culier. Lorsque le duc de Parme
établit dans sa capitale une acadé-
mie des beaoK-arls , l'abbé Frugoni ,
-' n avoil rédigé les statuts , fut
(né son secrétaire per|)éluel.
Ce prince lui donna plusieurs occa-
sious d'exercer sa muse , qui réussit
dans loua les genres, si l'on en ex-
cepte le dramatique. Ses(Buvres,en
10 V. in-8? , Parme, 1779, ri-nfer-
ment des Sonnets ,4t,» Meitdécasyl-
labes , des Eiégies , des Egiugues ,
des Capitoli , des Epitres , des
Ofies , des Caiitales. Ses pané-
gyristes l'ont compare â Chiabitra.
Uans le genre badin comme dans
le sérieux , il avoit un style remar-
quable par sa chaleur, son énergie
et sa facilité : mais il a des négli-
gences qui le feroient prendre sou-
vent pour un poète médiocre. Se»
conversation étoient la» .délices de
la meilleure compaguif. Toujours
gai et supérieur à .tous les revers,
it jouit , même dons un âge avancé,
de la sauté la plus ferme. On trouva
dans le lonie 1 du Mémorial d'un
mondain , Londres, 1776, in-8*,
une Leure très - intéressante de
Frugoni.
* FRUlTIEHSfPhilippe), peintre
d'Anvers, tlorissoît dans. le milieu
du 16° siècle; il quitta la peintureà
l'huile pour la gouache ei la minia-*
ture. lia excellé dans ce ganre;il
dessttioil supérieuiemettt el compo-
soit bien. Ses airs de lêle sont gra-
cieux , ses draperies larges et bien»
ajustées.- Il fut très-estimé deRu-
beus. Fruitiers a peint ce grand
homme avec toute sa Tamille. Ou
admire dans ce tableau des posi-
tions aisées , une belle ordonnance,
et une couleur telle que Rt)beus ot
l'auroil pas désavouée, Les autres
ai8 FRUT
t FRUMENCE (Mml),Ty-
riea , apâlre de l'Ëlhiopie , l'a*-
socia avec Edeue aoD frè^e , et Me-
rope , iBarchaud el pliilo«)|:die de
Tyr, pour faire le voyage d'Étbio-
pie. Lit deux fiètes plurent taqt au
roi par leur Mgexe et leur «cience,
q^u'il en iit Eesjavorit. Frumeace ae
Mrvit de ion crédit pour établir
la lelieioa chrétieaDe daiu l'Ethio-
j>\e, dout il fut tacrë évèque l'an
53i par Hiut Alhanase. Le chri»-
lianianiè ftt de grands prilgrè» par
ion moyen dani ce Taaiê empire.
lu adoplètent depiiit lliérëiie d'Eu-
r' M. Le roi d'Ethiopie envoya ,
le i6* siècle, une ambauade
■u pape Clément VU , pour avoir
des tui&siomiaires. Grégoire XIU y
envoya des jésuite» dont U plupart
fuient martyrisés.
• PRUSIUS( André), de Char-
fres, entré dans la société des je-
lailea à Rome vers l'an i54i , où
il servit pendant quelque temps de
Mcrétaire i saint Ignace de Loyola ,
■nseigna la langue grecque à Mes-
sine, et expliqua les saintes Ecri-
tures à Rome, lia traduit de l'es-
pagnol en latin les Exercices spi'
rituel» de son fondateur. Ce jésuite
a beaucoup écrit ; il rjussissoit mê-
me eu poésie. Les pièce* de Frusîns
qu'on estime le plus sont FEcho ,
qui! a composé sur les adversités de
l'Église, et' quelques EpigraiBnies
contre les hérétiques de son temps.
KHes parurent à Anvers eu iSSi,
in-S<'yetàCologneeui64i,iD-ii.Ou
lui doit encore d'avoir purgé Martial,
et quelques autres poêles des obscé-
"nixia qui se rencontrent datu leurs
ouvrages. Il mourut i, Rome en
i'f>56, recteur du collège d«i Al-
lemands. '
iFRUimi, oupbMtYKtsvnxM
( Luc ) t Fruteriua , critique , dé
FUCI
S4t à Bruges, vint 1 P*^
«n i566,et^raoUnt ayant' i peina
aS ans. Qnoiipie ^uné , il avoil le
jugement très-sàia. On a delni ouel-
qiies ouvrages, i584, în-8*, Innt
écrits, en latin ^et qui prometloi^t
beaucoup.X)oiisaapu1>lwâFrancfqrt,
en j6o5 , ses F'eniimilia , in-fi" ;
toutes ses Disierlatioas se trouvent
daas le Lampas criticû, seufax ar-
lium de Gruter.ptdeuxiËme édition
de iani Dûiuœ poëmata { in uova
Liigd. Bat. academia 1676, in-ta),
offre Ex Âr6ohByitL(t.7,vertionet
aliquot C. FruUrii Brugensi». Elle*
sont au nombre de 3? , dont qivl*
qoes-unes tirées des livres de l'An-
thologie. Le m£me volume dans le
Sylvarura , /. 1 , adoptifta , ofire
une Elégie de Frater à Dousa qu'il
appelle son I^riade.
• FBYE ( Thomas ) , {teinta if-
landais, ué à puUiu «01710, mari
en 17G3. Cet artiste vint jeunii i
Londres. Il fit, en niS, \t Portrait
du prince de Gailea pour FacU'^*'
HaÛ. Après avoir exercé son art
pendant plusieurs années , il se char-
gea des travaux d'une tnanufactifi»
de porcelaine à Boiv ; mois cétts tm-
treprise n'ayant pas eu de succès,]}
repritson premier genre, et s'exerça
enmème tempsà graver àla manière
noire. Il exécuta particulieremeiijt
de cette manière les Atr'/vin du ni
et de ta reine.
• I. FOCHSIUS (Samuel } , né en
Foméranie le 37 novemttfe i58S,
professeur d'éloquence A Kcnit-
berg , où il mçurutl* prunier a«(il
i63o, a dminé on ouvrage içtijjdé
XeiopQscopia ft- OpàtAalinim»'
^û, Argentine, 1616, ia-8*.
n. FUCHSroS. rcyes FnaçB.
• FUCIUS, CM architecte, qui
Aoît va même temps aculpteilr,
bititâFloteBce, m patcK, Vigli»
de Sainie-Marie-tQT-î'Anio.etfiiut
FDE?
i !(4apUs le Palai» de la
et lé' Chdieau de e<Buf,
par Bnono, Il fit encore à Padoue la
For/e qui donne sur le Viiliurne, el
{ilaqler deux Parcs environnés de
murailles pour le plaisir de U cbaase,
ruB à Gravina , et l'auire à MeiR.
. I. FUEHTE. Voy. PcNCfc, n" lU.
. • D- FUENTE [ Gaspard de la ) ,
oordelier, publia en i63i, Quiestio-
flfij diàleuic!ç et phjfiicœ ad men.~
le'm Scoli; çt en iG4g, Jrmamen-
tarium seiapAïcum prs tuen4o ti-
Uilo immaculàice conciptio/iis.
FUENTES C N. comte de ) , ç^né-
ral espagnol , se dialin^ua dans une
luagqe cajiière miliiaire par son
iniellig^ce et son courage. En 164S
il cofpnMndoil , quoique octog»-
vaire , celt^ célèbre iulutterie es-
pagni^e, regardée compieiiiviiicible
^ifqu'au rnowentoù leeiaudCondé
W iriomplia à la t«laiUe de Bocioi.
foentes , malade , le £t porter sur
un iiiut«uil dm» ioutle» tangs pour
y Ipppirej M f^roielé. Il y périi ,
ft .Cmd^ t e» apprenjuii aat« perte ,
^'éwiSi qu'il voudroit £ire mou
ÇWmo^qi. ft'U n'«f oitpas vaincu.
*I.FUEg§U (^Watiiiai.), peintn,
né à Zurich en iSgS , niorl dais
la tnËçieTilU en lees.étoit dôié
d'uué imagioatton foirte el féconde
dans la composition. 11' H perfec-
titniv prompteçient , iiuoiqu'il ne
Maïit que irèi-peu de teinps à
wçief, ' U Jisoil qu'il ne regardait
pfp baftune peiotce* ceux qui
trainoiBBt:Ujr leagrt
Il t>»is^ en lulie st ^éjiçu^^à Ve-
a&e', ai. ÏI l'atladia à là loanière
dè^aiupe'gte et ^e l^pagnoléti De
fetààt Aatti sa palne il consacra soii
pi^kéàu ^ des guje ts (pi donnent l'idée
dé koji t^lelit. 0 ainoit à représen-
ter')éa scènes pathél'iqueB , «t belles
qiii jpoiljeut dan» 1' ■■"•■-'
FUES Ï.19
tejreur , telles que des balfùji^s ,
des surprises , des sacs et des nilla-
ges de ville , des incendies , etc.
Pour augDfteutei' encore l'effet da
ces sujets terribles , il les peignoit
fe passant la nuit, tels que Gédêoft
suipreuanl le camp des Jffadiani-
lesil'Aiige du Seigneur exterminant
P armée de Sennachérib dan* son
campi Pincendie de Troie; celui
de Sodome ,Aea TempéUi, etc. 11
a peiat aussi des Paysage» , suri
tout des Hivers pleins de vérité.
Il pùgnoït également bien le Por-
trait en miniature, en émail et
i l'huile. On connolt de liai des
peittCurei à fresque e\ sur verre. W
Et aussi , pour les orfèvres , uns
quantité immense de Dessin^ 'qui
prouvepi son génie inventif. Plu-
sieurs vases d'argent ont été oméa
desujet3hisloriques,depaysage9,elc.
ciselés ou émailLës de sa main. En-
Sa il a manié aveo esprit le burin
dân» le genre de Calot. On peut ju-
gi " f pour sa
m rlo trait •
st : pouvoit
à ne ira fu-
té I poursuit
en les menaçant de les tuer. On
peut juger de la terreur et d<^ J'ef-
Iroiqui'se peignirent sur les visages
de ces jeunes gens ; après les avoir
examinés, il choisit son modèle,
et leur déclara son motif. — Son
fils Mathias , Ile en 1 558, ^ort
en 1708, fut son élève, et «'atta-
cha ensuite à peindre le Portrait ,
ainsi que son petit-fils , mort en
17S9, nommé aussi MATHrAS,
comme son père el son aïeul.
- *II. FUESSL!( Jean Gaspard),
né a Zurich en 170S , mortel»
1783, était un excellent artiste et
généralement eatînié pour son ca-
ractère. Il a publié uUe lionne Hj'^-
toire des'ariisiet de la SucMe.
..Coogk
320 FUGA
• m. FDESSLl (Jean-Gaspard ,
Su du précèdent, mort eu 1786,
libraire à Zurich , a donné d«i édi-
tions d'oiivragï» trè«-eBiLinés . sur
l'Entomologie.
PUET (Uuis) , dlèbre av<^
cal au parlement de Pan* , mort
en 173g , âgé d'environ ba ans,
est autïui d'uu Traité sur- le» nui-
tièrtt bénéficiaUa , en 173!, '\a.-i,o.
Itonssean de Ijicoinbe l'a redonnd
BOUS le litre de Juriaprudeuce ca-
nonique , iu-lbtio ,1771 ,aprè>rB-'
voir TEcliliii el angmenlé.
•FUGA (cav. dou Ferdinando),
architecte de sa maje.^é sicilienne,
né à Florence dune illustrt famille
en 1699 , eut pour tnaitre J«an-
BaptisltFoggint, architecte el sculp-
teur célèbre. Envoyé à Rome i iS
ans , il s'y établit et s'y maria à
ao ans. I^eu de temps après il fut
demandé à-Naples par le cardinal
<jiiidice, pour élever dans son pa-
jaia de Cpllamare une chapelle pu-
bliiue. En 1738 ou l'appela à Pa-
lerme pour donner, le dessin d'un
pont sur le fleuve Milcia. De re-
tour à Borne , lors de l'élëvatioo
de Clément XU an ponlilicat, il fut
un des deux architectes du palais
pantirical; charge qui le mit à mft-
me d# déployer son génie dan* li
çonKtructiou du palais de la Con-
*ulte sur la place <le Monlecavallo
«t dans la nouvelle Taçade de la ba-
silique de Sainte-Marie majeure
dont il rcsUura l'inldrieur, et lit
l'autel papal , soutenu par quatre
colonnes anciennes de porphyre.
Plusieurs églises , el quelques paUis ,
«ulre autres le palais Corsini, al-
l«slent le génie de cet architecte ,
dont la rëpuiatioii, justement mi-
titée, le lit appeler à Na pies par le
roi Charles , qui le nomma son ar-
chiiecle. 11 y donna une nouvelle
preuve de son inielligence dans le
grand hfipiial destiné pour 8000
pauvre*, qu'il dlstabua en quatre
FUIR
quarliert; celui de* homines, xx\tx\
des femmes, celui des jeunes garfons
el celui des jeune* lîUes ; de telle
manière qu'ils iie pussent avoir au-
cune communication entre eux. C'est
l'hApilal le plus vaBt« qui snit en
Europe ; on employa Irente ans k le
construire. Ou lit sur le rronlispica
de cet imm^lieeédiBcelesBioU siii—
\iat-. Rfgium tolius regni paap*-
Tum hospiiiiim. Cel archi lecte a fai t
encore à Naples , aH il mourut eu
178a . id'aulies ouvrages qui don-
nent la plus haute idée de se* ta:-
lens dans les deux principales pat^
lies de son ait , la solidité et la die
tributiAn.
1. F[;GGER(U1ric].néi Auga-
liourg d'une famille riche , fui d'a-
bord camérier du pape Paul 111 , et
*e fit ensuite proleilaiit. Ami des
tavans et savant lai-mèrae, il fai-
■oit dos dépeiiies si cansidéfal>Ies
^ir BOqutrirles manuscrits de* *□'
leurs ancitDs , que *a famille Ini St
âer l'adminisi ration da bob bien.
Cet illustra «avant , retiré à Hc^
delberg , ai!i il mourut «n 1684 , à
58 an* , légna sa bihliotlrique, qui
éioit Irèt-belle , à l'ùlecteur palatin,
el laissa plusieun fondaiiont qtû
font honneur à sa mémoire.
*n.FUGGER(Jacqnet), an-
leur d'une Hiiloire d' Autriche ,
imprimée d'nUe manière très-défec-
tueuse k Nuremberg an i6fiS, in-
folio. Li bibliothèque cenuala ba»
varo-paUtine , i Munich, ai posai—
de un manuscrit de la main de Fu^
ger, fait an, i55â. Il en eziate deux,
autres bonne» copies à Dieade.
*FUIREN (Gforge), médecin,
né i Copenhagueen i58i , v^a—
géà dans une graide partie de l'Eu-
rope pour acquéir de uouvdlucon-
uoissances dans bs sciences qu'ilcul-
ti voit avec unzjle infatigable. A smk
relonr dans sa ktrie, le roi le char-
gea de parcouir «W état*, d'y i^ei-
FULB
ther les plautes qui y ctoisspot , et
d'eu publier Ib deicripiiin. FiiWea
rem)dit cette comiuissioii avec Leaii-
coup d 'exact! Inde , et il <ii douna te
résulldl dans les •Mémiires de ses
Tojagei ea 'Dahemart. Il y Tait
mention de pluaieuTs f&Rlea incon-
nuei jiisqn'alora; inaitil n'est pas
toujoii» bien intelli^te dnas ce
auM en dit. Ce Mvait mourut h
Copenliaeue le i6 noftmbro )6d8,
Sen tils Henri , à qui ilavoîi iospir^
te Blême goût et U aèiov ardeur
pour IViude, «e -fil ine répuiBlion
en médecine; on ne ouuojt de lui
^u'un recueillies levou qu'il a laites
tBâle,et qtù parut du» celle riire
en i645,itt-8°, sous Iftilre AePi-is-
leclioots de atcire.
t I. FULBERT, ^«qnedeClial^
Ues.-cbanceUer de Ance, suivant
queiquet-uns, avoil^lj disciple de
û^Wt, depuis paf sons le nom
d« Silvwtre U. U ptu d'Italie en
France, et donna deieçons de théo-
It^ie^ns.lM ëcoletde l'^gliie de
Chartrea.lltnoutntlioavril 11199.
SestSaf/iesontétépbliéeien t6o&,
ia-S'.Qn peut voirons anEpUisi
tOàiAÀt'a il étoit cwàéié de touk
I . les princes de son lups. BoberL ,
roi de France ; Cani , roi d'Angle*
torre ; Richard , dnde Normandie ;
Guillaume, duc d'quitajne, l'es-
llmoieat paHiculièvnenl, Ix duc
'GuînauniH voulut ! -ftitlaclm- en
lui «tonnant la Iréwerie da Saint-
Hitairede Poitiers. Fulbert ne gar-
da ce Wnëflce , aTecm ëv£cM,qDe
pour en employer Ii revenus i re-
bdfir son ^gliae ; il il mtme qtiel-
qa'eavie de renonce à l'episcripat;
matt, auini Odilou , ib^ de Cluni ,
le (lëtAurna de ce daein. Les Ltl-
tits de Fulbert pnvent »es liai-
•ons avec ce saini a'té , qu'il nam-
inoit l'archange d< moines. Ces
Lettre» , bien À:riu et pleines de
Biarque*
I de sa kt-
KMtâ,wtitfonHtit(fourl'tù>ioiie,
1s ditcipline et les usages de sou
siècle. Ses autres anrrî^gcs sout des
Sei'iriorii , Aei Hymnes , àe^Pi'oses.
* II. FULBERT , chanoina de-
Paria. Voyez Abailard.
FULDA (CbMl«i-Frédëric),
célèbre tbJoIogleD lulhërien, né à
Wimpfen eu Souabe en 1711, mort
â Einzigen en 178S, «publié, L
lUctioitnaire des racines .aU&-
mandes. II. Recherches sur le lan-
gage, sur l'origine des Galhs, sur
les Cimôres , ii/r les diviniléa de
VJIUmegnei et lurlacàarie ait-
torique. Fulda fut «nui un «Kcel-
leuL mécanicien.
t FULGENCE (saint ), né i I^pié
daus la Bizacène vers 4^5 , de pa-
reils nobles ,'qirjtta le monde où: il
aurOit pu hriittr par se» laleni ',
pour s'eurernser dans un monastère,
et devenir le père d'une grande com-
munauté. On le tira de sa solitude
pour relever »nr le siège de Ruépe
en Afrique. Son xèfe contre l'atii»-
uisme déplut k T|)ra«imond , rot
des Vandales', qui l'exila en Sar—
daigne. Hitilé'ric, successeur df' c«
priuce barbare , le rappela : soa
peuple le retnt comme eu triomphe.'
Pendant son exil , il ovciil composd
plusieurs ouvrages- L'abbé Mangeant
eu a publié qudques -uns, Paris ^
1684, 111^4'*, qui oui ëlé riiiuipri-
més iu^ol. , Venise , 1 743 , et nous
n'avons pas tout ce qui est sorti
de M plume. 1« principal de ceux
qui nous restant est son Traité
de la prédestination et de la grâ-
ce, en trois livres. Parmi tous les
disciples de saint Augustin^ i) n'y
M doctrine, et qui l'ait développée
arec plus de clarté. On lui donna le
nom d'Augustin de son aiècle. Il
mourut- le 1" janvier 533.
+ FULGENTIUS-PLANCIADES
( Fabius ) , auteur de troi» livrea
lie ISythalQgie , ^blU» d'abord à
222
FCLI
Milan , _ .. ,
Ainsieniaii),eni6Si,3 vol. iii-8*
avec Juliua-Hyginus, Lactaoliu»,
Placidus et Albriciti» , par Muncker;
sous le litre de Mythograpki latini.
Il ëloii , dit-OD , ivè*iue de CartlulgE
ilaii» le 6* ùècle. Nous avons «uwi
de lui on traite curieux : De prit-
eii vocabuli» latinii , Pari», i5G6
■ FULGDÏAS (Sigismond ) , écri-
vain du iS* siècle , attaché au pape
Jules II «»t auteur de VHistoire de
* FULGINATE (GèntîléJ, mé-
decia de FoligDO,;fià il naquit en
ja3o, pratiqua son art avecbeaa-
axijf de succès, dfuis la patrie et à
Fijrouse-, il mourut à Bologne en
iSio. Se» prijicipaux ouvrages sont,
t ExposUionts cum texfu Avicen-
,uë; Venetii», i484,.i486 , m-CoL
li, Consilia peregmgia ad Sf^fyis
iHQrboriim loUus cçiporis gênera.,
ejc, , Venetiis , 1 -'^î » . ,in-fi>l. lU-
Coiftuttaiio liS aarnialicd lue ,
Ferrarie, i6io, iii-îo(.,Ce. médecin,
IJHt.uaeoranientateuc si.exaclet û
mimutieii^ d'Âviçflçnçi qu'on disoit
qu'il «voit lame de cet auteur arabe.
•I. FULIGÂ-tTKJulMlJfotiltè
âe C^ènè dafi» la Romagne , fit
ûn^ïitner à FefrareéV'»8i7 , in-4',
' •&& ouvrage itilitoW Ùegli oriuoli
à- soie: Blniio Od4ï d'Urhin , '
l'ëpoqùi) où il éioii architecte de I,c
relté , aVoit publj^ un TKtiti sli
ce suiël.àMîlao, eniGi4, in-4',
et à Venise en i638. Oddi rapporte
daii» la préface de ce second traité,
iju'aprËs avoir composé le pretnier
traité dés cadrans horizontaux , il
leaoumitàl'examen d'un ami éclalfé
qb'ilavoit dans la ftferche d'Aùcô-
iie , et qu'iine partie de sou ouvrag*
nvoit été copiée pir Fuligatlî ; en
uonséquance il se plaint de ce qiie
ce dernier avoùlu lui ravir le fruit
^e set veille»,
•ri. FULIGATTUJacque.).)*.
«uite roman , auteur de h fi^
de Robert cardinal rie Beilar-
mitt , écrite avec élégance et pr^
cl»ion. Cellt vie, dont on a publia
deuK.Mitietiià Bome, fut traduits
en latin par le jésuite Pietra-Santat
elle le fut auei en français , et parut
à Pari» en û35. Fuligatti a ausù
donné une éàtion des lettres de cà
savant cardiiil ,, dont tous. I^s oif
vri^ea , impnné» à Venise en I jaii
forment 7 va. in-fol,
t PutôÔïi ou fBEGOsÈ (èà-
phaél] enseipa, vers Vaji 14S8,
le droit avec ^piHalionâPaviéèla
Plaisàuce , pus à Padeue , ai il
mourut , laisant divers oùvHgel
de jurisprudeae.
* FULKÉ (îdïHiiaràe ) , théol*:
gien anglais , ^ i Londres , oDrt
en i&8$ , ëMvdu collëge de S^nt-
Jean àCambîKje, oïl il é(<«i'>>iuT->
sier ea 1 564- 1 comte de LeietHlëî
fut lUaUredesdl^ges de Pehîbrt^
Bt de Mafgnerii, et prdrettfrnt ie
théologie. Fulka donné pluMèurs
ouvrage* , donle plus câèltfe M
éaa Voitimeiîiiri sur le nouveau
Testament , inrimé en 1 5So. '
, + L FUlXEi( Mcolas) ,, célèbi»
phili^gue angis , né en i557.t
Southaraplon, appliqua Tivemoll
à l'étude, et acdt une gtande con-
noiseance des Ingues grecque et
latine, U fo.t kiccessivement se-
crétaire de Rcërt Hqrtt , é^êqua
de Winchester basteur de. l'égltie
d'Aldlugton , Bianoioe de Sa-
lisburYt recteii de Walthan, et,
mourut à Alditton en ifiaî. Oa
a de lui, L Miktlanea theotoglca
tl sacra, à I/ilres, J617, iu-^'-
11. Un ^ppenÀà cet ouvrage, 4
Leyde, 1,693, £-8°, dans Ieque(
il répond avefïéhémence à Jean
FULL
Drui^u» , qui VaTOTi accns^ de pla-
giat et il'erreuTs. On y trouve beau-
coup d'erndiliQp. L'auteur poss^doit
Irès-bien le« laugues orienUles.
, • n. FULLEB ( Thomas ) , théo-
togien anglais et histoiien , ne à
^kl-nincleBucomtéileNorthsmploa
^ i6d8, mortàiiSeï , élève du
eoll^ge de la Beine à Cambridge,
fesla pendant tou» les troubles de
toapajfs ttèsattaoM'iu parti roya-
liste. Le ïoï le distingua , et il eut
plusieurs fois rhouneiir de prêcher
devînt lai. Lé lo)^ Hnptaa doul il
^lojt icbapelaiit l'&voit laissé à Baj-
iMgu«-Hou^e,'quaad' cet te place fut
a^iêgia'ptT -WdUér. Fuller sut si-
bien par tes ducou^abîOieT la gar-
nison qtM d^fendoit lajtlace, quels
sj^e fut, levé. liés a^res du fol
étoient to^lament rtiinees , quand
il fut noqimJ prMifateur deSalni-
Brides ; et à la Tesifiuration it fut
Kctenr de Walthan et cîiàpelain
mrsordinaijre du roi.,FalIer , sur
le , point d'êtrà nomme ^vèque
qniiid il mourut , tf laiaté uii graud
Bonbre d'ouvragéïqilt ti'otjt t^âru
qn'aprtV'sa moriifJtB prinbipaux
amil, I. VitiHùioiré d'Angleuire,
in-foL IL Histoire dé la guerre
lacrée , in-fol. lit. ^bel redivivus ,
Ml f^iéa de» oélèhits théologiens.
IV. Des Sermons et de» Traîléa.
Oq Hit qu'il avoit une mëmoire si
étannsata , qu'après arofc fait le
tour d« Temple &irr et de la bourse
totale , il rëpàtdit eu ordre tous les
noms et inscriptions' placfe lùr les
porttt de <Aa<jue matrcbaud.
* ]n(. FULLfeR(l!aac),, peintre
anglais, lous le lè^ne de Charles 11 ,
mort en 1676, a fait plusieurs beaux
tableaux , entre autres, un pour le
cDlUge4^ toutes )es Ames , à Ox lord ;
un pour le collège de la Magdeleine
lie la mèùie ville , et un qui surpasse
les deux ptemiers, pour le coUéee
V Wadhaoi : çet^Tliste avoit étudié
en France sous Perrier.
FULL 433
„ • Vf. H3LLER (Thomas), pë eu
AXrique , et lësida'nt à quatre millet
d'Alexandrie eu Virginie , ne sa-'
chaut ni breui écrire, l'est lait ad-
mirer par sa prodigieuse fàcilitëpout
les calculs les plus diffiiciles. Voici
un des traits par lesquels on a tnii
sou talent àl'épreiive. Udjout onlui
demande combien de secondes avolt
vécu un hoinme âgé de 70 an«, tant
de mfli» et de jours ; il répondit dau
teetden
routeurs prend la plume, et après
avoir longueipent lUiiKré , prétend
quef uljer «e.at trompe en plus. Non,
luidit le nègre, l'erreur est de. votre
c6té.,^i::ar vous avez loublié le* bis-
sexiiUs't Je ^Icul se. trouva iKstei
On doit ces détails au docteur Bush,
donlM lettre «»teité< ^hi lé vôjâge
de iStedman {voyei lom. 3, «b. abj
et, la traductipn française de cet ou-^
vîflB». Mim. 3; p. 61 et auiv.),et
B<)ot consignés' dans' le cinquième
tome dtjl'AlBëri'^D Mujeum impri-
mé il )f B quelques années. :Tliomas
Fullec avoit alors 70 ans. Brissot i
qui l'avoit. connu en Virginie,. rend
le mtme i;énKiign«g9 de taa babileU.
( ^(ir.se»voyages,T.Il,p. a.) Oa
a d'autres exemples de nègres, quid'd
ttte faisoient des calculs trèS'Com-7
pliquës et par lesquels des Européens
éioidut obligés de reconrir aux
règles de l'arilhméliqoe.{^.ClaTk-
son,p. ia5.) Ou croit qu'il est mort
il y a quelques années. ( peci est ex--
Iratt du livra inlllulé de la littéra-
ture dça nègres, etc. , p!ttM.B.Gn-
goire, anctiBD évèque de Blois, mem-
bre du sénat, etc. in-iï, Paris 1808,
p. aog et suiv.)
* FULLO (Pierre ) , hérétique,
évèque d'Antioche au 5° .siècle,
embrassa l'hérésie des eutychiens ,
et y ajouta ses propres idées erro-
nées snr les Irais personnes de la^
Trinité, qu'il prélcndoil avoir toutes-
ttota souffert sur la croix. Cet héré-
siarque usurpa h siège d'Aniioclte
324
FULV
SUT MaTtyriui, et Tirl enauîls dé-
posé ; mats l'empereur Zéuoa le
TëuUit.
- + FULRAOE , »bW de Salut-
Denj^B m Fiance, muit l'an 78J,
distingua par »a piél^ el par ni tn-
|ndté (taug |p9 uSiiires el les négo-
ciatioaa iiuporlanles donl il fut char'
gfi , eiil la qiialilé d'arcbicliapelaiti.
On dit qu'Etieno« II lui uccurda
divers privil^grs pour suu abbaye
de Saml-Deoys. C« fut lui qui en
fit achever l'^glue , et q-ii y fit
élnver ^ne tour pour les cloche*. Ou
catiservoit encore iDriglnal du Tea-
tamentdeYu\iait datl'd'Hériaialï,
k 9' amiéedii règne deChÂrteiiiagne
en France, c'eïl-à-dire l'an Î77.
' FULVIA-HORATA (Otyrape),
lie Ferra re , née en i5i6 . élevée
ila conr d'Hertule H , duc de Fer-
Tare , ëpoiisa u)i mëdecin atlemand
noiamé Atidré Grfinditar (juin
menaTiTeirlui^à Srinhirl en Fi
conie l'inaii celte place ayani'
lir&Me peiidaiil la guerre, elle si)
■on mari-dane ploaiHUrs villes d'Alle-
diagne'; iU s'établirent enfin .^'Hei-
delberg,o^ elle mournl eu j555
Cette dame a laotë des Lellrea e
^oelques Opuscules.
. FULVIE.dame roinaine, marié
d'abord au lÀlilteux Clodiuii , en
suite à Curius , enliii à IVlarc-Au
toiue , eut pan ik loulus les exécu
lions barbare» du triumvirat.'Aiiiai
vindicative [[ue bon mari , lors-
qu'on lui apporta la tète de Ci-
céron , elle perça <3 gangue avec un
poinçon d'or, et joignit a cet outrage
toutes les iudignités qu'une téinuie
efi fureur 'peut imaginer. Antoine
Vayoit quittée pour Oéap^lre , dont
il étoit ëperdiiment amoureux "-
voulut qu'Auguste vengeât ce
froui ; mais ii'ajaat pu l'obtenir ,
elle [irit les armes contre lui, et les
fit prendre â Luciua-Autoiue , frire
FULV
sou mari. Auguste ayant ixi
nqueiir , elle ae retira eu Orient ,
fin très-mal ri-çue jiar Antoine , et
eu mourut de donleiir, l'an 40'avaut
J.C. (^OX-Gl.»PHYÎl*,li°I.)Ful- ^
vie , de la famille fui via , qui douns
laal de consnls et tant de grand»
capitaines à la république romaine ',
étoit une de ces femmes hardies,
ambitieuses, entrcprenanies, daiu
qni les grâces de leur sese recèlent le
cœur et l'esprit de* hommes les plus
ardeiti.
I. FUI.VIUS-NOBILIOB ( Ser-
vius ), de l'illustre famille Fulvia ,
dont nous venoui de parler , fnt
élevé au consulat l'an aS.*) avant J. C.
avec Einilius Faulus. Ils sigoalèreat
leur administration par dln victoire»
et des malheurs. Ayant appris l'in-
fortune de Régulus, bit prisonoier
en Afrique , ils y allèrent pour sou-
tenir la réputation des arnies ro-
maines. Ils chofsèreut les Carthagi-
nois qui atsiégaoïenlCIupe^ ; et aprè>
avoir fait un grand buliu , ils pé--
rirent daua un naufrage, avec pria
da auoniivira.— AUftctra FuLvina-
NoBiLiOR , petit-fils du consul , eont
oye ,
iHg 1
I J. C. ,
liipague, y rendit de gra:
viceâ A la république. Il lut ausai
honoré du cojsulai lan loS. 11 ■«
diBlingiia par lu prife d'Ambracia ,
prè« du golfe d.: Uirla , et oblige»
les Etoliems dtr demander la paix.. — •
Il y eut du U'inps d'Auguste un sé-
iiaieur nommé FuLvius , qui ayaac
eu la foiblesse de dire k sa femme un
secret important qua l'empereur lui
avoltconhéetquise trouva divulgué,
ïednnna lajnori de regret. Satémma
lui avoit donne elle-aièine cet exem*
pie funeste, f o/. Martia.
n. FULVIUS-URSINUSoaFtrt^
Tio-OnsiM, Bomaiii , bâtard., dit-
on, de la maison des (Jrsios. Un ctu-
notue de Latrau l'ëleva et lui doona
sou cftuouUat : il ea employa les [».
FUMA
TCniu i inoMseï des livres. Il mou-
nit à Rome en i6oa , à 70 ans ,
laissant des Notes sur Cicéron , Var-
ron , Coluoielle , Pestus-Pompéius,
elG. el |>ltisieurB ouvrages tur l'anli'
qnilë. Oiidîsliiigue set traités, I. Ife
jarailiisHoTia/iorum, i665, in-fol.
n. J}e Triclinio Romanorum ,
16S9 , in-i 3 , où il a mis à prolit
(oui ce que la belle lilléralnre , diri-
gée par le goût, peut fournir pour
éclaiccir celte matière.
• m. FULViuS ( André ) a décrit
en vers latins liexainètres lea anti-
quités de la ville de Rome, sous le
titre de .^/i^i^uar/aurÂif, imprimées
i Bome eu i5i3, iu-4° , et dédiées
i Uon X. L'auteur se montre plus
antiquaire que poète. Cet ouvrage
peu commun a élé confondu avec un
autre eu prose du même André Ful-
vius , sous le titre de jialiijuilas
uibii, en cinq livres , imprimé à
Rome en iSa?, in-fol. peûl formai,
el dont il a paru à Borne une nou-
velle édition eu iS^S , in-8°. Paul
del Rosso l'a traduit en îlalieu ,
Venise, i543, iil-8'*.
' FUMANELLUS { Antoine), de
Véroue.céièbremédecindu 16° siècle.
Tous ses ouvrjges oui été recueillis
et imprimés à Zuricb en 1 ih-j , in-
fo)., et a Paris en iSgj, mêmeformat,
sons ce lilre ; Opéra mutla et varia
làm ad tuendam aan'itaUm , tùia
<id priijî'ganiios morl/os ph
conducentia.
* FUMANI ( Adam ) , chanoine
ie Vérone sa patrie, accompagna le
curdiiial Polo dans sa légation de
Flandre, el fui ensuite secrétaire du
concile de Trente. On a de Fumaui
un Poëme latin , divisé en cinq
livre» , dans lequel il explique el dé-
veloppe toutes les rcgles de la logique
qu'on euseignoit alors, logique sub-
tile , poiuiilleuse et hérissée de mille
difficultés.' On s'éloniw.Hïec raison
FUME
3a5
qu'il ait pu rendre en poésie avec
autant d'élégance des questions et
des argnmeua qui ne sont suscep-
tibles que de sécheresse el d'aridilé.
Ce poème parut pour la première.
fois en 1TS9 dans ta seconde édition
faite par Commtoe des outrages da
Fmcaalor , i laquelle on ajouta en-
:ore des poésies grecques , latines el
taliennes de ce même chanoine.
Fumania encore traduit du greceu
lalin les ouvrages moraux et a^
céliqiies de saint Basile jcettftraduc-
fut imprimée à Lyon en i5.^o ,
. que celle du commentaire d'A-
sur le psaume 35. Fumaui mou-
I Vérone eu 1687.
FUMAR5 (Élienne ), litté-
ir français mort à Copenhague
806 , allaché depuis trente ans
à l'université de cette ville, en qua-
lité de professeur de belles- le iirei
françaises, exerçoit aussi la librairie.
On a de lui des l-'ables el poésie»
ifjV«rje#, ira primées à Paris en 1S07,
in-B". Ses fables , qui élabliisent
son, principal titre littéraire, ont été
presque loules composées pendant
son séjour à Paris , oA il vîvoit dani
la société et l'intimité des gens de
lettres les piusdistinguéa; on connolt
depuis long-temps la fable de l'En-
fant el le bâieaui celle des deux
C/iiensquivontàlanoce; Cfffilde
Bœuf; te Singe el le Lion ; la petil»
Fille et le Chai, etc.
I. FUMÉE ( Adam ) , premier
lédeciii de Charles Vil , de Louis XI
et de Charles VIII, eut les sceaux
par commission en 1493, comme
doyen des mailres des requêtes, et
les garda jnsqu'àsa mort , qui arrfva
au mois de novembre i4g4. C'é«>it
nn homme universel , tel qu'on pou-
voit l'Être dans ce temps-Ù ; maihé-
maticieu, médecin, poâe, histo-
rien. Louis XI , qui l'eslimoil beau— -
coup, l'avoit souvent employa dan»
de) négociations.
, Cookie
aa6 FURE
TI. FUMl^. riy. Beuchlin ei
Athbhaoobb.
i- FUMEL [ Jean-Fëlix-Henri de ),
n^ àToiilouie en 1717, ëvtque de
Lodiïe.morl au mois de janvier
1790, a publié le» Oraisons Junèbrea
de Louis Xf et de soit épouse
Marie Leczinsia. On a encore de
lui un livre de dévotion forl ré-
pandu , ajaut pour tilre : Déwition
au sacré cœur de Jésus.
FUNCH , FuNEcoius, ou
FuNCCiu3(Jeau), ministre LuLhérien,
né â W«rden, pri» de Nuremberg,
*n i5i8, i'allachaà ladoclrined'O
Biander, dont il épousa la lillc, et
exerç» te ministère ^.ana la Prusse.
Convaincu de douaer à Albert, duc
de Prusse, dout il ëtoit chapelain ,
<les couseili désavanUgeuï i l'état
de Pologne, et condamné avec quel-
«liies autres , conime perturbateur
dn t«pospubliE,ileulla tète Iran-
cbde à Konigsbcrg eu i566. On a
de lui uue Chrouique depuis Adam
jusqi^ea i56o,Wittemberg, iS?».
lU-lol. , et queli|,uea antres ouvrage*.
" FUNCK ( Malhias ) , d'Ha-
novre .orateur , philosophe et poeie ,
florissoilsurla [indu i&' siècleetau
commencement du suivant. On cite
de lui va Focine sur les louanges de
tainte Anne; Gentsis Mariana,
eu vers héroïques ; nae Satire con-
tre Us vices des àomraess Dege-
inino vitœ iumaiite calle ex py-
thagorieâ traditïone, et la yie de
4iUnte Edwige , en vers héroïques.
t FURETIERE (Anlome), Pa-
risien,uiien 1610, «'attacha d'abord
i l'élude du droit , et fut pendant
(luelijue temps procureur-Hscal de
Saint-Germain-des-Prés. La juris-
prudence lui pa roi ssant moins favo-
fabU à sa (oriuue i^ue l'état ecclé-
FURE
siastique , il l'embrassa «t fut nommi
abbé de Clialivoy dans le diocèse de
Bourges. Qnoiqu'un des membrei
les plu« laborieux de l'académie, il
fut exclus de cette compagnie en
i68â. L'académie l'accusoit d'afuii
prolilé de sou travail pour composa
le Dictionnaire fraufai» qui port*
son non). 11 se justifia dans des Foc-
luins ; mais il ajouta aux raiaon; dei
injures contre plusieurs acadénui-
cieus, 11 décrit ainsi la manière dout
se i>a>soien l de son temps les assem-
blées de l'académie. «Celui qui cri*
le plus haut, dit-il, csl celui qui n
raison . Chactm fait une longue ha~
rangue snr une bagatelle. Le second'
répète comme un écbo ce que 1«
premier a dit, et le plu» souvent
ils parlent trois 011 quatre ensemble.
Quand un bureau est composé de
cinq à six personnes, il y en a un
qui lit , un qui opine , deux qui cau-
sent, nu qui dort, et un qui s'amuse
à lire quelque Dictionnaire qui est
sur la table. Quand la parole vient
au second, il but lui relire l'article,
àctunedesa distraction dan» la pre-
mière lecture. Voilà le m^en d'a-
vancer l'ouvrage. 11 ne se passe
point deux hgiies qu'on ne fasse de
longues digressions; que chacun na
débile un conte plaisant , ou quelqu»
non velU ; qu'on ne parle des affitirei
d'état, et de réformer le gouverne-
ment. » U accuse les académicien*
d'avoir les mains avides de jelous,
et d'avoir même refusé leurs suf-
frages à des récipiendaires , parc*
qu'ils lei jugeoient capables de di-
minuer leurs proliu par leur assi-
duité. Ce qui lit le plu» de ton à
Fiirelière, ce fut le fiel qu'il se per-
mit de distiller sur le paisible Iji
Fontaine , sou ami dans tous le*
temps. Il l'attaqua sur la diSSrancs
du bois en grume kV du bois mar-
menleau , qu'il lui reprocha de m
savoir pas aistinguec, quoiqu'il ebt
été ofGder des eaux et forêts. La
Ëibuliit*, «ortantaloncieaoacvK-
FURE
tire flegmatique, lui demanda, dam
une ëpigrainiae si , lorsque cer-
taines geii», robjel de ses satires,
avuienl frappa sur son dos comme
SUT UQeencluiiie,c'ëloit avec du bois
eu grume , ou du bois niarmenleau ?
Pu rel i ère lé pond ilàceltcëpigramine
par celle-ci :
Malgré ses libelles coutre le* acadë-
raicieuB, Fureiière chercha, dit on ,
d <e raccommoder avec eux aiant sa
mortj arrivée en i68li. Son Dic-
tia/ii/aire ae vit la iour que deux
■ -fol..
u 3' vol. in-4*' Basuage de Beauval
le retoucha , l'augmenla, et eu publia
une édilion beaucoup meilleure que
la première, en 1701, 5 vol. *
réimprimée à Amtlerdani ,
m 4 vol. iu'fol. Ce Diciic
semble avoir donné naissance i celui
À« Trévoux, dont la deraière édi
tionest de 1771 ,8 vol. in-fol. C'est
du moins l'étofTe )^t laquelle les édi-
teurs out mi* leur immense brode-
rie. Ils y ont lanl ajouté qui
reconnolt plus le travail du premier
ouvrier. ^ voulant petfeclioilner te
Dictionnaire de Furelière , ils L'oui
trop entlé défaits historiques , d'étj-
mologies incertaines , de disserta-
tions inutiles. Il falloit se borner,
comme cet académicien , â démêler
avec ordre el avec clarté les dilK-
renles propriétés , les diverses sîgni-
iîcatious des mois, les termes des
arts. FurctîÉre svoîl assez bien rem-
pli son objet dans la première édi-
tion , et son Dictionnaire p.issa dès-
fc»r» pour un répertoire utile. Btr-
tbelin a donné un Abrégé du Dic-
tionnaire de Trévoux , en 5 Tol.
Fuua 227
. Furelière avoit publié d'auirei
âges. I. Cinq Satires en vrrs ,
iii-ia, dont l'u lie intitulée Voyaga
lie Mercure , Paris, i66i, iu-ia,
nsnoind'auteur ;eliIesFa/'a£ti/ei
•angéliquet, aussi tu vers, 1679 ,
-la ; les unes et les autres écrites
froidement. II. Roman boargeois,
imprimé d'atiord à Paris en 16(16,
puis à Amsterdam en i7o4,>u-i3.
Ce livre, dédié au bourreau ,est un»
imltalioadu roitian comique de Scar-
>i): mais il n'a ui la gaieté, ni l'i-
lagiuation de son modèle , el ira
contient guère que de la satire per-
sonnelle. lU. Relation du trou-
bles arrivés au royaume d'Elo-
quence, Utrecht, 170S, in-ia : al-
légorie forcée. Lest^le de cet acadé-
micien, presque toujours foible ea
vers el dur en prose, n'acquéroit
de force et un peu de buesie que
par les méchanctteB que loi ius-
piroit sou humeur satirique. Apre*
sa mort on publia un mouvais re-
cneil intitulé l'uretierana. Ou tt,
encore de Furetière des Fables en
vers imprimées à Paris en 1671,
in-13. U y en a cinquante de soa
invention , mais qui n'en sont pa*
plus agréables à lire. Parmi les épi-
grammes qu'on lui a attribuées , nn
a distingué celle-ci, qui a pour litre :
j4u roi , pour unpoi'te campagnard
yu'on voulait mettre à la taille :
Ccp<ïl>~'>).ut>niii]lc;
e/CoTiN,
' I.
•FURGAULT (Nicolas). ptofé)-
seur de troisième au collégedes Qua-
tre-Nations A Par«s , né en 1 Tofr^-n*-
diocèse de Chàlnos-sur-Mariir , mort
en Champagne dans un Age irèi-
avancé, a donné pluuiur* ouvioge*.
258
FtJRG
dont les principaoK sonl , I. Nouvel
Ahr^ide la Grammaire grecque ,
in-S", it4S. II. Recueil d'antiquités
grecques et romniiie» , t'a rormede
dictionnaire, 1768, réimprime ei:
1787, in-S". III, Dictionnaire géo-
graphique , historique et mythalo-
fique portatif, in-S-", 1777. IV
diolisiaas de ta langue grecque .
i FUHGOLE C Jean - Bapliate ) ,
avocat au parlemeDt de Toulouse ,
né eo i6go à Castel-Ferus dans le
Bas-Arraagnac , joignit à la Bci«uce
]a plui profonde dei lois de la jurtt-
)irudence française , des usages , des
coutumes, la counoissance de celte
partie de t'hialoiie qui est relative
à la législation de tous les lemps et
de Ions les pays. Le chancelier' d'A-
gtiesaeau , qui l'estimoil beaucoup ,
l'encouragea àentreprendreuarom-
menlaire sur l'Ordonnance con-
cernant les donations, du mois de
féfrier I75i. Cet ouvrage, impiirae
d'abord i Toulouse en un seul vol,
in-4'', a été réimprimé eu deux eu
(761. Après l'avoir publili , il cora-
meuça son Traité des curés pri~
milifs, etc., utt vol. Ju-4°, 1736.
11 se rendit à Paris pour présenter
lui-même son Traité des lesia-
mens et autres dispositions de der-
nière volonté , en 4 vol. in-4'' .
1745 : tous les exe m plaire B se irou-
vèrent enlevét'à mesure qu'ils pa-
rurent. Il se préparoilàfaireimpri'
mer son Commentaire sui' l'ordon-
nance des Substitutions, lorsque le
r«i le nomma capitoulen 174s. Les
•ccupalions de cette charge l'einpè'
clièreul de Ruir l'édilion.de cet ou-
vrage, n travailla, ea attendant, à
ton Traité de la seigneurie féodale
universelle , et dufrane-aleu iiatu-
fe/,qui a paru en même temps que
sou Commentaire des subsli.'u-
tions, in-ia, 1711,7. Furgole mou-
rut au mois de mai 1761. Ses (Su-
vrts evmpJèiti ,\aipi'aai6tàe ^^^i
FURI
à 1776, forment 8 volume* in-S*,
FURIES, rc^ez EumÉsides.
•FURIETTiaoseph-Alexandre),
cardinal , ué d'une noble famille de
Bergameen 1 685 , éludiaà Milan et i
Pavie, et Ride grands progrèsdans la
counoissance des lois. Il alla eusuiteà
|tome,où il montra, daua le«diver»
emploi* qu'il y remplit, autant ds
savoir que d'intégrité. BenoU XIV,
qui connoissoit son mérite , ne vou>
lut jamais l'élever à la pourpre, par
ressentiment de quelques démêlé*
qu'ilsavoienteusentembleen 1750.'
Furielti seroit peut-ilre parvenu
dans ce temps au cardinalat , s'il eût
voulu donner ses deux superbes Cen-
taures de marbre égyptien , qui
avoienl été trouves, eu 1736, parmi
les ruines de i'andeune ville d'A-
drien dans Tivoli, et que le pap«
désiroit avoir pour les placer dans le
musée Capiiolm. Puriettine voulut
jamais s'en défaire, et il dÎBoit, pont
motiver son refus : b Je puis , si je
veux , être honoré de la pourpre;
mais je connois la cour de Home , el
je ue veux pas êire appelé le cardinal
Cenlaiire.»Ea 1768, Clément XUl,
parvenu au pomilicat, donua, l'an-
née suivante, à Furetli le chapeau
de cardinal ; il ne jouit pas long-
temps des honneurs de la pourpre,
car il mourut en 1764. Ce cardinal
a recueilli et publié à Borne les
ouvrages du célèbre Gasparino Bar
ziza et de Guînifort «on lils , avec
la Vie du premier sous le titre de
Gasparini Barxixi Beigamatis, et
Guiniforli ejus flii opéra , qath
rum plura quœ ex mss. codicibus
mine in liicem eruta recenstiit, ac
edidit Joseph Alexartder Fiiriellus
Bergoirtaa, Roms9, i733,iu-4°. U
publia encore en 17&3 , iBergame,
toutes les poésies de Fontana sous
ce titre : M. Puliiii Foniana Ber^
gomatis poëmaiaomnia, etc.nunc
demùm aucta et illuslratain lucem
prodeunl , etc. Slats l'ouvrage qui
FUBI
lut acrpit l« ping de r^pulilion
parmi les savana el ks littérateurs,
et qui sera toujours apprécie par
les amateurs de l'antiquité , est
celui De JUuiivU , vet Picloriie
mosatcœ ariit origine , progrts$u ,
etc. , ad sanctissimum palrem Be-
netiictum XI F"', Rome , 1 7 5 î , in-
4"- Dans cet ouvrage rempli de do-
tioe» et de recherches aussi curieuses
qu'iuléressanlei , il parle d'un beau
morceau de mosaïque où soat Te-
préaenlées quatre colombes qui fb-
lâlrent sur les bords d'un vase rond
^ein d'eau. Ce rare monument, qui
Fut déterré par ses soins en 1737 ,
avec plusieurs autres aussi bien tra~
vailles , dans les ruines de la ville
d'Adrien, étoit, selon lui , l'ouvrage
que le célèbre artiate Sosius avoit
toit à Pergame, et dont Pline Tait
mention an chap. 35 du liv. S6. Ce
superbe morceau , ainsi que le» cen-
taure* , Turent achetas 14000 éciis
tomaiua , après )a mort de Furietti ,
par le pape Clément XIK, pour le
mutée Capilolin.
FUB[NE (Mjlliol.), déesse des
Elous, ëtoit aussi déesâe des sorts
pour lerminer ks procès. Ses files,
appelées Furiitales , furiaalia, se
céMbroient le 35 de juillet.
I. FUBIUS, esclave romain,
tjant obtenu sa liberté, acheta un
petit leirain, elle cullivade manière
Ki'il devint le plus fertile du canton.
a tel succès lui attira la ialousie de
sesvoisinii.qui l'accusèrent de magie
devant le juge. Furius amena sa &Ue,
jeune et vigoureuse paysanne ;■ (il
apporter 8«s instrumeus de laboar,
qui étoîeatenfortbou état, fit venir
ses bcenfa gros et gras , et montrant
tout celaïtix )uges 1 «Pères cons-
crits, voilà, dii-il, mes sortilèges.
tomme moi , je ne leur en voudrai
apcuQ mal. » 11 fut abtons d'une
voix unuaiioe.
FURN 329
fllFUBIUS-BlBACULUS,
( Marcua ) , poêle latin de Crëmone ,
vers l'an io5 avant J. C, écrivit
des jln/iales en vers, dont Mactobe
rapporte quelque» fragmens. Suë-
lant de Valère Caton , dau* le livre
dea illualrea grammairiens. C'est de
lui que pnrle Horace dans ce vers :
* lit. FURIUS ( Frédéric ) , sur-
nommé Cœiolianu» , de Valeni* ,
tleurissoit dans le 16' siècle. IV
publia à Lonvain une Rhiloiiqua
dans laquelle il aoulenoit qu'il falîoit
traduire l'Ëcrilure sainte eu langue
ligaire. Elle fut imprimée eu Al-
lemagne. Charles^Quint le mit au-
près de Philippe, son lils, en qua-
d'historien. Furius mourut à
Valladolid en 159a, âge de plus de
na. On a encore de lui un
TraUédu conseiller, dont il y a et)
plnsieurs traductions en latin. .
FURMÉRIUS ou FuMÉRius
( Bernard], natif de Lenwaarde en,
frise , a laissé une histoire de cette
iuce , bous le titre Xjinnales
xici. Les trois premiers livres.
rentâ Franeker en 1609, in-4*;
ois suivaiis â Leeowaarde en
; tes trois derniers furent aussi
publies en celte ville après la mort
deFutménius, en 1617, par Pieriua
xemins. On a eucore de Fur-
inériui , Fro aniiquitau FnsUe
apolo^a advenu» U. Minmicera ,
Ftaneker , i6i3 , in-4'', et dea
JVo/is sur la Chronique de Beka ,
publiées par Suffridres Pelri , qui
it été son maître.
FURSEAUX (Philippe), savant
Ihëoldgien anglais non-conformiste,
Qéen 1796, ATotnesreaucomtéde
Diron , mort en 1 7 88 , prit le doc—
33o
FURS
toral eo théologie dam
versilét d'EcoïK. Il est an leur ae*
Ijettres au jiiff Blackitone , sur
ton expotilioa de i'acle de' tolè~
raace, M d'un £uai sur la tulé-
FUHSI ou FouHar ( «aioi ) , Fur-
laui , d'Irlande , vint eii France ,
et bâlit à Lagai , vera l'an 644 < ""
tnanailèfe dont il fut U premiei'
ebM; il mourut à Mazeroëllc», pré»
de DourlaQi , 1« i6 janvier 65».
FURST ( Walier ) , Funiius ,
Suisse , natif U'Âliorff, dam le can-
ton dTIn, fut undei fondaleunde
lalibfTld helvétique. 11 se joignit,
eu 1 'ha^ , à plusientt de sei compa-
tiiotes, animÉit du d^iir de «ecouer
le joug lyrauniqiie d'Albert d'Au-
triche. Fiiril le distingua dan* cette
coujuralion pour le bien public , et
travailla , de concert avec ees Illus-
tres compagnons , à s'emparer de
loQiei les ciiiidetlea bèiiea ponr les
contenir. On les démolit , eL ce
l'ai le premier signd de la liberté.
11 rivoit encore en i3i7. foyes
Helchtai..
I. FURSTEilBEIlG ( Guillaume
âe ] , issu d'une des plus illustres
maisons d'AUeinagile , grand-mallre
de l'ordre de Livooie ou des Porte-
Glaives , défendit cette province
contre les annes des Moscovites;
niais il fut moiiis heureux en 1 56a.
On le fit prisonnier , et on l'eiu-
■nena eu Moscpvïe, oii il mounit.
i II. FURSTEMBEBG (Fenlinand
de ) , évêinte de Paderborn , pui* de
Munster, né k BihUin en 1636 ,
■ fut le père da son peuple , et le Mé-
cène des hommes de lettres. On lui
est redevable de pliiiieurs inoau-
mens de l'antiquité, qui étoienl dans
MD diocèse de Paderborn. Il les fit
renouveler à grands frais , les
bellit de plui
n publia de
tioua dans sta MoiuimtiUa Fa-
t en publia de Hvantei
'C*-
FURS
dariomeaaia, AmsUnlam, ififa,
in-4° ; collection utile et curieuse,
réimpriméeàFrancforletà Leipûcfc
eni7i3, 10-4'- On lui doit encore
des Poésie» iaiiaea , imprimées au
I^AUvre en 16X4 . in-fol. , et dignes
de cet honneur par U pureté du
slfleet la noblesse des pensées. L'au-
teur , mort le 6 juin de l'année pré-
cédente, i685, ne vit point cette
uiagniËque édition.
III. FURSTEMBEHG ( François
ËaoN , prince de ) , fils d'Egon ,
comte de Furstemberg , né en
i6j6, fut grand-doyen et grand-
prévôt de Cologne, et l'un des prin-
cipaux ministres de l'électeur da
cette ville. Ayant été élu évûque de
Strasl'ourg en i665 , il conçut 1«
dessein d'y voir rétablir la religion
catholique, et s'allachaàla France,
quis'einpara da cette ville eu 16S1.
Furstemberg mourut ^ Cologite la
1" avril de la ntèioe année.
IV.FURSTEMBERG (Guillaume
EooN, prince de), frère du précé-
dent, lui sitccéda dans sqn évèché.
Il «'attacha «usii à la Fraitce , devint
cardinal etabbédc^alnt-GermaiD-
des-Prés à Paris, où il mourut le
)o avril 1704 , dans sa 76° aunée.
"FURSTENAU ( Jean-Hemian),
médecin , né à Herforden en West-
phslie en i£S8, prali^iu. ion art
avitc beaucoup de succès, dans sa pa-
trie, et fut placé ensuvie dans l'u-
Diversité de Riuilen , 011 it mourut
le 1 avril 1756, à l'âge de 68 ans.
Otf 4 de lui lin ouvrage in-8° qui
nanti à Hall, à Aineterdam, à Franc-
for t~»ur-le-Mein , à Ruulen et à
\.wpKA, sous le litre, de Unidemta
latdica. Il est encore auteur des ou-
vrages s,uivaa« , 1, Dejaiû mtdi-
corum , oralio inaiiguralis , Rinle-
lit, 1730, \a-^''.il.UeMoiiUJu~
riacaiisuitoru/n e/iùia/a , Vr»aiM-
furii, 1731, ia.-S',ULIt« dytei^
i«Ha alhd ia putrperd di$ttrtù-
tio , HiuleUi , 1793 , in-^"-
t FUSCH ou Fu»ciinT8{Uo-
natd},aopt\H'Eginiieà.'M\emi
né à Weoibdingea en Bavi
l'an i5oi , profcasa el «xerça la
médecine arec beaucoup de rëpala-
tiou à Munich,, i Ingolitadt ,
ailleurs. L'empereur Charles-Qi
laiiobliti et Cocme , duc de To»-
caae, lui offrit 600 éaii d'appoio-
lemens pour l'attirer dam wt ^tatt.
!1 s'attacha luT-tout i la botanique,
la partie la plus essentielle peut-être
de la médecine. Son exemple et sea
letonalaBrentrenaitreenAllemagne,
et excitèrent l'ëmulation en France
et en Italie. Parmi le grand nombre
d'ouvrages qu'on a de lui , ou ne ci-
tera que Boa Hisloiia stiipium , le
meilleur de loui, i Bùle, i543, in-fbl.
Les figures qui enricliissent cette
âition la font très-reehercher. 11
a aussi traduit eu latin quelque»
traita de Galien , qu'il a accompa-
gnés de note» el de reinarqujïs sur
Tes endroit» les plus diflicilettsaToir,
Jie intxquali tcmperie ,(ie differen-
tiia et eaasis morboiuin , tympta-
matumque, liBri Vl; de Judicih,
libii lll ; de Curalione per san-
ffuiais missionem ; de Témpera-
iiteiUis , iibri III ; de Laboran-
lium lucontm notitid. W a encore
mis en latin et enrichi de notes le
Traité des médicamens de Nicolas
Mirepse d'Alexandri«. It mourut en
i56G, ik Tubinge, Le satirique Sca-
liger dit uqueFuschius n'est qu'un
collecteur des ouvrages des autres,
*t que son Histoire des plantes est
l'ouvrage d'un enfant, u
t FUSCHIUS ( Berncle ) . natif
-de limbourg , docteur en médecine,
el moit chmoine de Liège eu iSS? ,
s'acquit une grande réputation dans
1b 16 siicle. On a de lui , I. une
Histoire de» Pkiiil*» , Anvers ,
1&44. 11. les ries de» Médteiiu,
Paris, i&49.I]l.etdi&erei|a Traités
FUSÏ ail
ra^Mrtà par Valero André, dans
■a Bibliothèque des ëcrivaïu* des
Pàyt-Bi».
" I. FUSCONI(Pierr6-PaoI),
de Gènes, qui yivoit dans le 17*
siècle,a laissé, entre autres ouvrage*,
lesiuivaii» , Uelber caldo efrtddoi
Tratiato aopra la quadripartila dt
Tolomeo; TralSûto de'venti ; Ceit~
ta diacorsi aopra Petica tAriito-
tîU , etc.
* IL FUSCOm (Anguslin) , de
Gènes , de la congrégation des cbfrr
noines réguliers de Saint-J«a»H)e-
Lftrau , et lils du précédent, floii*-
soit dans le 1 7* siècle. On a de Ini ,
Poéii» ; Discorsi academici; Il
tempio ^Eaculapio ; Novelle amo-
rose I IJSorielici, poliiici, eco~
nomiei; I lali corlegianetiifii , etc.
" FUSCUS (Pallade), dit le
iVbi/-,dePadoue, vivoit dansle i5*
siècle , vers l'an \i,io. Il a laissé des
Çanimen/a/'«ssurCatulle,uiirrai/s
d»a iies , uue Relation de laguerre
des Turcs , et d'autres onvraee*
qu'il composa en partie à Capo d't»- .
tria , ville d'Istrli , où il étoit pro-
fesseur , et où il mourut d'apojdeKie.
FUSEL1ER. f^ojea Ft;EELTBn.
FUSI (Antoine ), docteur deSor-
bouue , et curé de Saini-Barthélemi ,
eldeSaint-Icu son aauese, fut privé
de ses béuéBces par sentence de l'of-
lieialiié , rendue sur des accusation!
de magie et d'incontinence. La sen-
lence ayant été eoulirmcepar la pri-
matie , il se retira à Genève en 1 6 1 9 ,
l'y maria, et y inouiut. Il avoit
donn^ , soui le uoni de Juvaia So-
lonicque , une satire contre Vivian,
maitre de» comptes, marguillier de
Sdint-Leii , iutituleel^ Masiigo-
phore , 1 609 , in-8' 1 et depuis ta
ite i Genève , il y donna 1^
Franc ai cher de la véritable Eglise,
i6ig,in-8°. Ueutunfils qui se At
mabomëtan i Coustantino^e , alw
23î PUST
de décliner la joriiliction de l'ambas-
sadeur de France, qui devoil lejii^er
pour ua aime qu'il avoit commis.
FUSTH ou Faost ( Jean)^, ori-'
ginaÎFe d'Aschaffenbourg en AUe-
.niagtie, établi orfëvre ii Mayeuce ,
ea uu des trois artistes qu'on asao-
cieordinairem«at, pour lia veuiion
de rimprimerie , à Guttemberg et
SchceEEér. U n'est cepeudant pas bien
certain qu'il ailenpartàladécouverte,
ail tTemeutqu'eiirouruisiautdes tonds
i Gutl«iuberg , qui en avoit déjà
fait les premiers essais à Strasbourg,
'avec des carâcluces sculptés et rao-
liiles , avant que de venir à Majeoce.
A l'égard de Schœffer , qui était écri-
Taiu de proression , et qui deviul de-
puis gendre de Faust, on ne peut
lui disputer la gloire d'avoir îma-
giué les poinçons et les matrices , à
l'aide desquels cet art admirable fut
porté à sa perfection. Le premier
l'ruit de ce nouveau procédé, qui
constitne l'origine du véritable art
typographique, [MU Durandira-
tionale dwiiiorum officiuiitm , que
Faust elSchœfTer publièrent en'i^&t),
et qui fut suivi, l'année d'après , du
Catkolicon Joannis Januenais. (■/'',
B*LBi , n° I. ) Parut ensuite U Bi-
ble de 1^62, si .rechercbée desama-
' leurs de raretés typographiques. Ces
trois ouvrages avoient été précédés
de deux éditions du Psautier par
les mêmes artistes ; la première en
li^S? , et la seconde en 1^59, mais
, exécutées l'une et l'autre avec des
caractères de bois sculptés , et jiar on
niécanisroe qui leur éioit commun
BvccGuttcmberg. Ces deux éditions
du Psautier, si excessivement rares,
sont des chefs-d'œuvre de typo-
graphie qui étonnent les gens de
l'art , tant [tar la hardiesse , la pro-
frété el la précision avec laquelle
industrieux Scbceffer en a taillé les
caractères, qui imitent la plus belle
rfcrituredu temps, que par la beauté
•t l'élégance des lettres iniliolct ,
FUST
imprimées par rentrées de iroia cou-
leurs,bleu, rouge et pourpre, à la
justesse et la netteté de l'impression.
On connolt cependant des livret
qu'onjugeplusanctensqueceuxdont
parler , quoique la
I du liei
t de l'ir
primeur ny soient pas marques.
T*ls sont , 1. Une Bible de la bi-
bliothèque Mazarine, en a vol. in-fol,
H. Le Spéculum l'ilœ humaiiœ, eu
.S8 planches. 111. Une Histoire d*
l'ancien et du nouveau Testaraeat,
représentée en 4o ligures gravées en
bois , avec des tenteuces el des ex-
plications latines , sculptées sur les
mêmes planches, IV. L'Histoire de
sailli Jean févaiiBéliste , de même
en 4s planches V. jlrs moriendi ,
en 34 plauches , imprimées seule-
ment d'un côté. Chaque page est
composée d'une eslami)e en boï#,
qui représente uu exemple des mî-
scres de la vie humaine, avec qiiel-
quesexphcations gravées sur la même
plandie ; les feuillets sont collés en-
semble deux à deux ; ce livre a élé
veudu mille francs , à la vente dn
cabinet de Mariette, en 1775. Ce»
trois derniers livres , qui sont ions
in-fol. , précèdent sûreitienl l'im-
pression eu caraulères mobiles , et
peuvent remonter jusqu'en iiil\o. La
Uible doit avoir été ingprimée entre
i4âo et 1455. On a écrit el répète
bien des fois que Faust étant venu
à Paris pour y vendre une partie de
son édition de la ii/6/e de iii6!i, et
en ayant vendu l-s exemplaires à
vil prix , en comparaison de c4
qu'on payoil alors les Bililes manus-
crites , el â des prix fort diSërens,
avoit été poursuivi en justice pat
les acheteurs, qui se plaignoient da
les avoir surpayés ; que même ac-
cusé de magie à cause de la parfaite
iblance qu'on avoit remarquée
e les (
été
obligé de s'enfuir. 11 p^ut i>e faire
qaeFau«iait rendu àParis.comm*
FDZE
manuscrili, des exemplaires de celle
Bible , ou de celle de la bibliothèque
Uazarine, ( f^oy. l'artide Guttbm-
UERO. } Qu'il lea ait *endna à dif-
féteniprix; quequelrgaes acbeleuri
M toient plaints d'avoir suiachetë;
mail quant à l'accuselion de magie,
c'est une vieille fable qui \it mérile
aucnoe croyaucï. ( f^oy. Dviliiius.)
Quoi qu'il en soit, ou ne peut dou-
ter que Faust ne soit revenu depuis
telle époque à Paris. Il y étoll eo
1^66 , et la preuve eu Tesulte d'uD
r^cmplaire des Offices tle Ciciron ,
|H>blics cette anuee par le même
Failli et SchceSer son gendre, esis-
laat dans ta bibliothèque pn1>lique
deGenève, à la fia duquel le pre-
mier possesseur de ce livre a noië
de sa main « qu'il lui a été donné
por Jean Faust , à Paris , au mois
dejsillel 1-466. » Ou (leut croire que
FauBi mourut de la peste, qui, celle
nième auitee , enleva 40,000 habi-
laes .'i la capitale pendant les mois
■faeùl et de septembre , et d'autnnt
uilenK qu'on ne trouve plus que le
nom de Scbœffer seul dans les sous-
criptions des livres imprimée pos-
il à Mayence.
FUZ^IER (Louis), vi â Paris
en 1&71 , cultiva les lettres des sou
eufaiice. Il fut rédacteur du JHer-
cure, coa}oiutemenl avec LaBruère,
depuis le cnoia de uovembre 1744.
iutqu'â sa mon , arrivée le igsep-
tciobre 1763. Cet auteur travailla
penr tous nos lltéâtres. I. Celui de
l'Opéra a eu de lui , depuis 1715 ,
Les Amour» déguUés; Ariun; le
Ballet rfes Jges ; les Fétts Grecques
tl Romaine» ; les Amours des
Dieux; \6» Jmours des Déetaes j
1« Indes galantes; Y Ecole des
amans ; le Carnaval du Parnasse ;
Ire Amours de Tempe ; Phaétuses
Kle de. ballet ; Jupittr et Europe ,
exécuté aux petits appartemens de
Versailles ; et les Romans , opéra
fB Uoit aciM , mi* en musique dans
FYOT
333
ces derniers temps par Cambtni. IL
Les pièces ioiiéei au ihUtre frau»
çais , sont', Cornélie , avec le préei-
dcnl Hesnaulti Momus Fabuliste!
lei Amusemens de l'Automne. Ill,
Celles qu'il a données au théâtre ila-
lien soiît eu plus grand nombre ,
Vjfmour maître de langues; le
Mai ; la Méridienne ; la Mode; le
Faucon ; Mélusine ; Le Vieux
Monde; les Noces de Gamache.
IV. Eufiu , il avoit fait, seul , ou
en société , beaucoup de pièces pour
l'opéra -comique , et le jeu des
marionnettes , depuis 1701. Les
principales de ces pièces sont , Ar-
lequin grand-Visir; la Matjone
d'IipAèae / Arlequin défenseur
d'Homir-e ; XeRéveilloa des Uieu-r ,
elc. « Fuzetier, dit I^ Harpe , est
bien le plus froid et le plus plat ri-
meur , le bel esprit le plus glatanl
et le plus glacé qui ail fait chanter
k l'opéra des fariboles dialoguéea. n
Ce jugemeiit est trop sévère ; on
peut citer |ilusieuis vers de Fuielieir
qui Ile Huut pas sans mérite ; entre
Nous ajouterons qu'il a paru depuis
Fuzelier des écrivains plus médio-
cres encore, et qui, comme lui,
profilaal des circoQstances, ont eu
des suucès éphémères, sur-tout dan«
la disette des taleus , et daas des
momtns où le public , las des an-
ciennes pièces, en demandait de
nouvelles.
*L FYOT DE lA Marche (Fran-
çois ), barou de Montpont , né
â Dijon le 1" décembre 1669,
reçu conseiller an parlement da
Pari» le la juillet t@^ , a com- '
a34 FYRO
posé quelqiKt ouvrage» dml le*
prliici|iaux lont , I. Qaalîléa nè-
teasaim tm juge , F»ri» , J7<».
■ Tolume in-ia. II. Tableau de
l'ancien êénat romain , Paru ,
1713, 1 vol. iu-19. III. L'éloge
et les devoirs de la pro/ession
d'ai'acat, inipriiuii Ml 171S, 1 vol.
in-ii, à Paris, où c* luagiilrat
mourut 1« 4 juillet 1716.
•1I.FY0T DE LA MABCHE(ClaH-
de), comte de BoBiam , ecclésiastique
frai]çai»,nëàDijou en |653 , mort
dans la même ville en 1731. Lotiii
XV le fit coDieiller d'ëlat et prieur
de Notre-Uame. Oti a de lui une
Histoire de l'abbaye de Saint-
Etienne, ia-fbt. et quelques livre*
de pi^ii!.
* FYRODKl^ZAD (Jëraal-ed-
dyne ) , fils de Mas'oùd-Ie-Gasuëry ,
el frèredu célèbre Togrol-Bey , ou ,
selon quelqueBauteursidel'empereur
, Bsschyd , monta sur le troue de
Gazueli l'an 444 de l'hëgire, loSa
de l'ère vulgaire , et régiiu six ans.
A peine avoit-il pris les rèucs de
l'ëlat, que con pays Ait envahi par
une armëedeTurcoinaus-Seljoukys,
souB le cnm ma a dément immétlial.
de Oavoad leur prince ; mais Nous-
tëjy, les ayant vaincus dans une
baiaiUe eanetante, eu délivra l'em-
pire. 11 battu encore peu après une
antre armée de Seljnukjs , qui s'ë-
loit jetée sur le Khorassan , fil pri-
soniiier le eëuëral el la majeure
partie des officiers. Ainsi Fyrnnkh-
Zad dut à riiabilelë de Nousléjy et
à la valeur de ses troupes quelques
■unëes de repos et de paix. Mdis l'an
/i!>o-io58, Davoud, que les triom-
phes de son ennemi n'avoieni point
découragé , assembla des forces con-
sidërables, qu'il envoya, sous le
commandement d'ArsIlla son Ris ,
déclara pour les Seljnnkys. Fy-
roufch-Zad après cette défatle revint
FYRO
dam la capitale, où il monrut su
bout de quelque tamp*. C'ëtoil ua 1
prince brava ai déterminé , nioina
magnifique que boa, humain, juste, !
qui poiaëdoit lei qualités dea grands !
rois , et qui «ependant ne fit rieu
par lui-mime. Il «voit tiré Noustéjy
du néant pour le faira son premiet '
ministre ; cet homrae, que «on mé-
rite rendoit bien digne d« ce poste
éclatant , gouvemott sous le nom
du monaïque , commaBdoit ses tr-
méea, et gagnoit de* batailles aux-
quelles le BDltao. ne |uenait part
ÎLi'en payant de sa personne , et ta
oanant du cour aux ntoios brave*
par l'exemple d'une intrépidité à
toute épreuve. Pressé dans une ae-
tiou par un gros de iroupea enne-
mies , avec une peiguée de mond*
autour de lui, il fait jurer aux siens
de combattre jusqu'^ la mori , el ,
après des prodices de valeur , tl
échappa lui troisième aux coupa de*
assaillaus.dant aucua.n'osele pour-
suivre. Use autre fois ces esclave*
ayant conjuré contre sa vie «B-
Irèrenl armés dans le bain , e( lom-
bârtnt sur lui pour le frapper i
mais avant qu'aucun d'eux eût levé
le bras, Fyroukh-Zad s'éioit saisi
de l'ëpée du plus proche , qn'il '|«u
morl è ses pieds , et soutint leur
attaque avec tant ûe préaeDce d'tfr-
prit , d'adresse et de coara^e , qu'il
en avoit déji renversé plusieuri
sans être alleini , lorsque ses gardes
accoururent au bruit. Il fit ou slcI*
de générosilë inouïe chea lea princes
orientaux. Au retour de sa der- '
aière campagne, il renvoya sam
rançon , à Uavoud , le génér;»! el les
ot£ci^s , el tous les soldats sel)Oukys
qu'il avoil faits prisonmers dans l*»
guerres précédentes. Un procédé si
noble toucha I)avoad,<ysi ne cmt
pas pouvoir mieux ie reconnoilre
qu'eu lui renvoyant aussi *» pn-
sotuiicrs gcatuitsmeni.
• I. FYHOUZI", roi d»P<rae,
FYRO
delà 5* i»ce d'île iea jiseAid/ifens,
lili de Bëldsch I", moata un le
Irdne âpres la mort de ton père,
et ré|aa içi ana. Si l'on manque de
reuieignemeiu »ur les faiU histori-
ques des premiers temps de U Perse ,
les ëcrivaius orientaux s'en sont dé-
dommagés par les fables ^us ou
UiHUS ttlnurdes dout ils uDt rempli
cette lacune. Voici quelques- unes
de celles qu'ils ont débitées sur Tj-
rouz 1" : s'élant égaré un jour à
cliaBBe,'il entra daus une cavet
ob*cure, où ces mots brilloient
lettres de feu par ■ tout où il porloil
>a vue : J'y/ous,3oiajiitte et lu i
Âeureux. Dès ce momeat il se
sacra i |a justice, et jouit d'uv
licitii un* Duagw. Une autre foi)
étant encore â la chaMe , il enti'a
pareillement dans un antre où it
trouva une iuscriptioa portant que
Férjdoun avoit déposé un grand
trésor encelieu. On y fouillci par i
ordres , «t il distribua à tout t
uioude l'amas de richesses qtii fut
déterré. Un antre fait curiefix, mais
qui apparllenl moins au règne de
FjTouK 1" qu'à celui de (on père
Wlasch , c'eat la métamorphose en
singes, de neuf juifs qui ^ivoienl
transgressé la loi mosaïque. Heureu*
sèment pour les fils d'iiraitl que
ces mëtatnorpboiea ne se font point
de nos }«urs.
* II. FYSOUS U , fils du prdf^ë-
deqt , pe moutit sur le trône qup i4
ansaprèslamortdesm père, et suc-
céda à son oncle Hnity , doti^ !>"»*
avons ÇaitNaiwès.Jacnaiifilaii'anioius
reuemltlé k son père : il avoil toua
les iéfaa^ qv» Tyfmia l" Ht con-
noissoit pamt, «^n^ nacres wlus
qu'on lui prèle. Aucwi événement
célèbre tv'inimeiiBlisB ton règne,
mais uoa foule de désonlies L'ont
caractérisé. Benrertë du trôii^e. qu'il
occupait 4 liai pur une cQu^ura-
tion des grands de l'état , il per-
dii la vî^ avec la couronne apr«* un
FYRO a35
igné de it ans. Bélàscli H.son fils,
fu. mit à sa place par tes conjurés.
.i de la
m.FYBOUZm, i6'
famille des Sasianides , •
Sàssâny, 4* race des souveraïna de la
Perse avant l'Islaniisme, monta sut
le Irôiie après avoir vaiucu , pril et
fait périr son frère Hormauz. 11 at-
taqua plusieurs aunée* après Khos-
chnéouaz, son voisin, qui l'avoit
aidé puissamment dans son usurpa-
tion ; mais il fol pris par siraiagèuie
et n'obtint sa liberté qu'en jurant de
ne point troubler i l'avenir la paix
des états de Khoschnéouaz. Cfpeu-
dant il esta peinede retour en Perse,
qn'il assemble une nouvelle grmée
plus formidable que ta première, et
rentre pour venger sa défaite dans
le royaume de son généreux ennemi.
Kboschnéouaz , trop foible pour lut-
ter, appela encore l'adresse ù son ee-
Les arméea étant en présence
il de paille ,
il fit CI
fosses qu'on rec
au point du jour u eiecuu une re-
traite précipitée. Les Persaua, trom-
pés par cette finie apparente , se
lirent à le poursuivre et se précî-
_ itèrent dans la fatale embuscade.'
L'élite de leur armée, une graude
:e des geus de la cour et Fytouz
cèmej périrent misérablement.
Ce monarque, monté sur te trône
vers l'an 34t de f. C., régna 37 ou
3o ans. Ingrat , perHde, violent, il
vérifia, par une sëris non inlerrom-
pne de crimes et de vexations , les
jusiee craintes que son preinier tor-
lait avoit inspirées Bui Persans.
" IV. FYBOUZ I" pa«a du gon-
Temsment de Lahore au Irdne d*
Delby,! la mort d'Altemch , son
frère aine, dont il déposséda lescn->
fans l'an 633 de l'hégire, laZi de
l'ère chrétienne. Jusque- U aucun
vioe affiché , aucun forfait cooni)
n'avoit souillé sou nom. Mais pêne'
Iré, en prenant la couronne, de ce
pâncipe ttoiiible de iOiicnt que
336
FYRO
toul eit permis aux rois, il rompit,
auisUâl la bride à ses paaiiona , ef ,
pour s'abauilonaer plun librement à
tous les exc«a de l'ivresse el de la dé-
hauclielapluaenVéude, ii abandonna
les rênes de l'empire aux main» de
sa mère , esclave lurke , femme vio-
lente , viudicative , seugumaire , un
monstre qui ne raclietoil sa perver-
sité par aucun mérite éclatant. Le
premier acte de sa puissance fut le
massacre des femmesd'AltemcIi et la
mort de son plus jeune fils. Chaque
à peine quelques mais s'étoient
écoulés que la revohË éclata sur tous
les poinlB. I^^es premiers seignsurs de
l'empire se liguent contre Fyrouz et
contre sa barbare mère. Celui-ci
marche pour les châtier; mais ses
lirineipauï officiers et une grande
partie de ses troupes l'abandonnent.
En même tecnps Rézjah , lille aînée
d'Atiemch , est proclamée sullaue
daiisDélhf. Le monarque rétrograde
>ur sa capitale. Rézyah accourt à sa
rencontre. Les deux armées sont en
prësencei ou est près d'en venir aux
mains lorsque Fjrouz est livré par
le peu de soldats qui lui restent. Cet
ëvénemeut arrivé à Kelgory le 18
du mois de reby'- 1 - aouel 334 >
mit lin an règuedufllsel de la mère,
(lui avoit duré 6 mois et aS jours.
Ils iiuirent peu après l'un et l'autre
leur abominable existence dans le
fond d'un cachot, châtiment trop
doux pour une ftmme insatiable de
sang, et pour, uii souverain respon-
•able des crimes commis en son nom .
•V.FYROUZn(Jéldl-ed-dyne),
gouverneur deSamiaâna, ayant t'ait
assassiner lesullan Baly neaou mat Ire,
monta sur le trAne , ûgé de 70 ans ,
en 687 de l'hégire, et de notre ère
128S. Quelques mois après, il lit
périr ansai le fib de Baigne : ce fut
son dernier crime. Jamais on ne vit
de révolution ni phis extraordinaire
iti plus subite que celle qui s'opéra
FYRO
dans la conduite ditnouTesn snlltn.
U passa d'une cruauté extcËme à
l'excès de la bonté, soit que le grand
âge en fût cause , soit qu'une poli-
tique adroite lui eût dévoilé ses vé-
ritables intérêts. En effet, sa dou-
ceur, la sagesse de son gouveme-
inenl, la justice de ses décrets lui
gagnèrent l'amour du peuple. On
oublia l'usurpateur pour ne voir qne
le bon roi. Les grands seuls, pour qui
te bonbenr public n'est rien au prix
de leurs intérêts, troublèrent 1* tran-
quillité de son règne par des coqs-
pirations ou des révoltes fréquentes.
Fyrouz avoit toujoura'en le bonheur
d échapper aux unes et de triompher
des autres. Ses voisin s, vaincus autant
de fois qu'ils avoieut osé l'attaquer,
respeetoient sa puissance. Ses peu pies
éloient heureux, lorsqu'il fut lâche-
ment assassiné par Allah, son neveu
par le sang , mais son fils par l'ami-
tié qu'il lui portoit et par les soini
qu'il avoit pris de son enfance. Sott
règne de 7 ans et quelques mois Rnit
l'an de lliégire 695, Voici quelque»
traits propres S caractériser la con-
duite de Fyrouz cnmme monarque.
Tcbydjou.neveudeBalyueet nabab
de Kurreh , s'éioit confédéré contre
lui avec les raias de son voisinage ;
ils fiirenl vaincus et pria. Fyrouz le»
fait venir en sa présence. lis s'atlen^
doient à recevoir une sentence de
mon ; mais le vainqueur leur récite
ce vers persan : « Il eat aisé de ren-
dre le mal pour te mal; mais il n'y à
de grand que de payer le mal par )a
bien, »' Il les renvoie absous en assi-
gnant à Ttbydjou le Moullan pour
sa résidence avec une forte pension.
Cependant les Oraraha Tcheldjys,
nobles de la Même tribu qne Fyrouz,
solltciloient vivement la mort ou au
moins l'aveuglement de Tchydjou.
Ils n'obtinrent que cette réponse:
«Mes ami», je suis vieux, je veux
achever tnei jours sans répandre de
sang. » Ces grands, furieux de ne
point obtenir ce qu' il» a voicEt deman-
FYHO
Ai , wiupiTèrent conlre le sultan
ils Tu relit déuouveris, pris »t amené:
devant lui; auïuiie garde ne l'ea-
TiroTiiioil , aucun honune de la coui
n'ëioit présent. Il leur reprocha leur
rorfail, et jelant toutà coup son épée
nue au milieu d'eux: » Que celui qui
Vïutiuousaiig, s'ecria-i-il , rami
ce Fer et qu'il m'en l'happe. » A
mots ils se précipitent tous la face
ïoulre terre, oltiennent leur grâce,
et le monarque leur présente à boire
lui-même en signe d'aniitie. L'au
&gi il aima mieux lever le siège
' d'une forteresse où des rebelles a'ë-
iDient rërugiés que de la preudre
d'assaut, «parce que ce triomphe
taûieroit la vie à trop de monde, m
Peu aprèa ayjinl vaincu en bataille
raugée les Mogols qui avoienl fait
une irruption dans son empire , il
leur offrit la paix ji couitit ion seule-
ment de s'en retourner chez eux,
Taut de magnanimité' seroit hors de
la portée des ëloges si elle n'avoit
poi/ii encouragé les grands i la re-
colle et auxcouiuratioiis (Hirrassu-
rance de l'impunité, et que, mieux
enlendue, elle u'eAl point été jus-
qii'l soustraire au glaive de la loi,
le meurtre , le vol , et une foule de
crimes obscurs qui , faute de chdti^
ment , désolèrent l'empire sout le
règne de ce sultan.
• VI. FYROUZ m monta ou fei-
gnitde mouler malgré lui sur le trânp
aprèslamt^rtde Mohammed TI, ((ui
l'avoit désigné pour sou siiccesse^ir ,
eifui proclamé par les Onirahs l'an
75jdel'hegire,l35ideJ.C.IIIxUtit
lee Mogols peu de temps après et les
chassa de l'empire. Son règne fut
liouhlé , comme celui de Firouï II ,
par de nombreuses séditions donlil
triouiphoit incessamment, et illus-
tré par de grandes victoires sur ses
voiniiis ambitieux ; mais il traita
ceux-ci avec moins de ménagement ,
ceux-là avec plus de rigueur. Il étoit
grand guerrier, bon roi,iust«, li-
FYRO a37
béral , heureux, si trop de sévérité
n'avoit point terni quelquefois ses
plus belles qualités. Il aimoit lea
arts, prolégeoil les lettrés. Il lit
construire, pour l'onieoient ou pour
l'utilité du pays qu'il gouve rnoit ,
une multitude de monumens dont
on ue verra point la nomenclature
suivante sans quelque incrédulité.
Cinquante grandes écluses, quarante
mosquées, trente collèges , vingt ca-
ravauséraïs, cent palais, cinq hôpi-
taux, cent tombeaux, dix bains, dix
pyramides , cent cinquante puits ,
cent ponts, des jardins de plaisance
sans nombre et û ville de h'pouza-
bad près de Uéihy. Fyrouz, accablé
d'ans et d'infirmités, abdiqua en fa-
veur de sou bis et acheva paisible-
ment sa carrière en 790 ( 1Î9S ), à
90 ans, dont il enavoit régné 58.
On rapporte qne, peu après son abdi-
cation, "une révolte ajunt éclatù
contre son fils , on eu éioit aux
mains dans Délhv, lorsque des es-
claves l'apiiorlèrent au luilicu des
combattaus ; à la vue de leur ancien
monarque , les si-diiieux jetèrent
leurs armes et abandonnèreut la
ralliei
Kls. Ëxenipla
frappant dn respect qu'inspire nu
grand homme!
* FYROUZABADT(Imâm-
Mejjed-ed-dyue -Mohammed - ben-
Yacoûb ), célèbre lexique onenial,
étoit de la ville de Fyrouzabad en
Perse, OÙ il naquit l'an 709 de
Ihégire, 1Î28 de J. C. Un gofit
pronoucé pour les lettres l'engagea
da bonne heure i s'y consacrer en-
lièrement, et un Recueil de facé~
f:M , VilUtoir-e de La Slekke ,
l'Histoire de Merou , et sou livra
de ï'Jii d'être heureux , lui ou-
auprè:! de plusieurs
grands priqces de l'Asie, qui l'en-
ficbirent de leurs largesses, entre
autres le trop célèbre Tymour-
Link (Tamerlaa), dont il ratut
=38
FYRO
prèa de Sooo *e(|uiiu. ftb» l'onnage
qui coDlribua sur-tout à m fortuoe ,
et k Miil qui lui ait valu riminor-
lalité, u'eai le Dictionnaire arabe ,
^u'il compila «ous ce titre : El-ca-
mous el-Muu/ihyt oua-' l-cahoui ,
el-oudssjih { L'océan qui eavi-
ranne et le morièle par/ait. ) Cet
ouvrage, qui a été d'un grand »e-
coun pour Golius dans la compO'
■ilion de son Dictionnaire arabe-
latin , jouit e|;>l«neiit de l'estime
des Orienlaus iastruils et des sa-
vans orientalistes d'Europe. On le
trouve manuscrit dans la bibliO'
Ihéquc impériale , dans telles de
l'EsGurial , de Leyde , d'Oxford , et
autres. C'est , dil-on , l'abrégé d'un
diclionnaile en 60 ou même 65
Tol. in-rol. Mais rieo n'est moins
prouvé que l'eiistence de ce volu-
mineux fatras. FirouMbady ler-
tnina sa longue et glorieuse carrière
dans la ville de Kbyd , voisîae de
U Mekte , lau de l'hëgire 817, au
noii de chaouâl-oclobre i4i4-
FYT
* T. FYT ( Jean ), ne en tG35 ,
un des meilleurs peintres d'Anvers
dan» son genre , Teprésenloit avecla
dernière perfection les animaux
morts on vivans , les Heurt , tes
fruits, toutes sortes de vases et de
bas-reliefs en pierre ou en marbre.
Son dessin est exact et corrpct , sa
couleur fière et vraie , et sa touche
tantAt régire et tantâl hardie est
pleine de feu. La fraicheor, le ve-
louté dea Fruits et des tieurs, les
plumes , les poils des animaux sont
d'une vérité â faire illusion. On voit
de lui dans la galerie de Vienne trois
Tableaux degibier elde iHilaille ,
et un autre représentant uu Ifepus
lie Diaae , pendant lequel rfej
nympkes apportent du gibier à Ui
iléesse; dans celle de Dresde , un
tableau oii il a peint deux Perdrix
et uu C/iien, élan Musée Napoléoo,
deux Tableaux de gibier mort.
II. FYT. royex FatT.
GAAL.
GABA.
I. IjTAAL , fils d'Obed , alk il Si-
chem , dans le dessein de défendre
et d'aliranchir les habiluns de cette
ville de l'opression et de Ki tyran-
nie d'Abimelech ; mais il se vit in-
dignement trahi par va certain Zé-
l>ul , qui , par les avis qu'il donna â
Abimerech , fui cause que Gaal fut
battu , mis en fuite , et ses troupes
taillées en pièces. Gaal ittant reol/é
dans Sichem, Zébul l'en chassa avec
* U. GAAl ( Beroaid ), né
i Harlem vers 16&0, élève de
Wouwernians , comme vnt tnaitrc
peignit de* batailles , des {la^saics
el des chevaux. Ses ouvrages eurent
beaucoup de vogue à cause de la
beauté de leur coTori* , de U correc-
tion du dessin, ei sur -tout parce
per, ceux'-du célèbre Wouvrermana.
GABALIS. royex Vii.lab9 ,
n° IV.
GABATO (Sébastien), sur-
nommé te Notàer { Nauclerus ) ,
à caiite du son habileté dans h
navigation , éloil natif de Venjse;
il quitta sa pairie, et s'établît A
Bristol ett AnglEterre. Le premier
il tenta de suivre uue roule diUa-
GABB
rente âe celle que Cbritlophe Co-
lomb lenOit pour aller à l'Amérique.
Colomb faÎBOJl toujours voile yen
le» Canarîea , de là vers les Açatet ,
et arrïvoit en Amérique par le aud-
ouest. Gabalo, mi contraire, urut
qu'on arriveToit plus lât et avec
moiiu de peine , ai l'on faiioit voile
toujours verslenord-oneat ;«tne ae
trompa point. Henri VU lui donna ,
en 149^1 Iroii THiaseaux marchanda.
Labrador. On peut
Itbre navigateur, la Vie de HeDii VU,
par le cliaucelier Bacou.
GABBARA, gëant de neuf pieda
huit pouces de haut , dont Pline Tait
mention. Ou le mena d'Arabie à
Rome , du leropa de l'empereur
Claude.
• GABBIAN[ ( Antoine-Domi-
nique), peintre d'histoire, né à Flo-
Tence en )65a , ^lève de Vincent
Daudiui et de Ciro-Ferri, ae dis-
tingua par uni; bonne couleur, une
belle com position. Il peignoil éga-
lement l'biaioire, le paysage , l'ar-
chitecture et lea animauï. Le grand-
duc de Toscane, Ferdinand, le char-
gea de peindre dans un de ses palais
un plafond qui êloïl entremêlé de
bas-reliefs et de peintures k fresque.
Gabbiani y représenta au milieu
jlpollon , et la Chute des géans
avec plusieurs Médaillons h l'en-
leitr. 11 peignit dans le même genre
la voûte de l'église des pèrea d'A-
malena , et termina la coupole de
Saiuie-Magdelaine des religieux de
Cileaiix. Ce dernier ouvrage mil le
comble à 83 réputation. Cet habile
artiste termina malheureusement sa
carrière en 1736, eu tombant d'un
4thefaud où il travailloît. Onvoït
de lui dans la galerie de Dresde im
tableau bien colorié et d'une com-
position «a van te, représentant 7Aus
«heK Simon It phai '
' GABBURI (Frantois-MfU'ie) ,
GABl 2?9
peintre excellent et en in^me lemp»
littérateur, uéàFlorence, où il fut
chef de l'académie de la Crusca en
1717, mourut en 1749, et laissa
manuscrit, outre de ux^j>ie/'M/iW9
pour la défense de Michel - Ange
Buonarotti , quelques Poésie) , et
nn jibbeccedaiio de pitlori , ou-
vrage vaste et d'un grand travail.
' GABELCHOVER (Wolfgang),
médecin de la cour de Wurtemberg,
a traduit deux ouvrages d'Andril'
Baccius de l'italien eu latin. Le pre-
mier , qui est un traité De alce et
cornu monocerotis , fut imprimé i
Stutigard en iSgS ^ in-S''i le second
parut à Francfort en i6o3 et eu
1648,10-3", sous le titre d'E.rpo^
silio latina ex italica, cum anno-
lalionibus et obseivationibus -Aa-
drem Baccii de gemmU et lapidi'
bus pretiosis. Ou doit encore i ca-
médecin un Recueil d'observation»
médicinales. Il publia les quatre
premières Centuries à Tubinge en
161 1 et en i6i3 , in-S". U h' et ■
la 6' ont été données par Bruunina
GABETS. F'iyeaDESOABETa.
GABIÉNUS, soldat de la flotta
d'Auguste, étaut tombé entre les
mains de Sexte Pompée , Ris du
grand Pompée, fut laissé pour mort
sur le rivage , où il demeura tout le
jour. Sur le soir, il demauila à voir
Pompée, ou quelqu'un
Pliisii
s le V
r de s
part, 11 leur dit k qu'il avait éxA
renvoyé des eiifera pour annoncer
que sa causeëtoii favorisée des dieux
infernaux ; qu'il en devoit eapéret
un bou succès, et que, pour assu-
rance de ce qu'il diaoit, il expireroit
en leur présence, après avoir exé-
cute l'ordre qu'il avoit reçu.» Il
rendit en efièt le dernier aoupir ;
mais l'événemeul de celte guerre n»
répondit pas à sa prédictiou. La
jeune Pompés fut défait diux au
34o GABR
■prëi., et perdit même la vie par
ordrede Marc- Antoine, l'an 35 avaut
Jéiua-Chriat.
GABINIEN, célèhre rheleiir , en-
■eigua avec beaucoup de répulation
b rhélDiique daui lea Gaules pen-
dant environ vingt ans , sous l'em-
pire de VespasieD. C'éloii , selon
«aint Jérôme, un lorrenl d'elo-
Juence. Ce pire renvoie au Recueil
et discours de Uabinien ceux <iiii
aiment la délicateate et lelégauce
du style.
GABINIUS (AuUiï), consul ro-
main AS uns avant J. C. , ayant
obtenti le gouverne m enl delà Sjrie
et de la Judée , paf le« intrigues du
tribun Clodius, réduisit Alcxaudre,
lili d'Aristobule , roi de Judée , à
demander la pain , rétablit Hircan
dans la diguitë de grand- pontire, et
rendit la tranquillité à la Judée. Il
tourna ensuite ses armes contre les
Paithes : mais Plolom^e-Anletës lui
ayant offert mille lalens pour Être
rétabli sur le trône d'Egypte, il mar-
cha vers ce royaume. La cupidité
étoit l'ame de toutes ses entreprises.
Il prolongea la guerre autant qu'il
put; iWcliélaiis, ennemi de Ptolo-
mée , payoit clièrenient ces re-
lardemens. Archelaiis ayant élé tué
dans un combat, Gabiuius mit son
rival en possession de son royaume.
De retour à Rome , il fut accusé de
concussion , et banni. Cicërou, qui
Vavoil voulu Tuire condamner pen-
dant son ui)sence , le défendit alors,
et harangua vivement pour lui , â la
prière de Pompée. Gabinius mourut
k Salone, vers l'an. 4° avant Jë«us-
Christ.
GABOR. f'oj'. Betlem-Gabor.
I. GAIÎRIEI^SÉVÈRE, néà Mo-
nembasie , autrefois Epidaure , ville
du Péloponnèse, ordonné évèquede
Philadelphie en 1677, quitta celte
QuoÏQue peu favorable :
le pvllat adiueltoit la tri
GABR
ville, oil il yavoittrèi-peu deCreu,
pour se retirer à Venise. Il fut évè- '
que des Grecs répandus sur le ler~
ritoire delà république. On a de lut
divers Ouvrages de l/iéologie , pu-
bliés en 1Ë71 , 'ia-/{', par Richard
Simon, eu grecet eulalin,avecde*
remarques, daas lesquellei il prouva
qu'on ne peut pas mettre cetévèque
au rang des Grecs latinisés , puisqu'il
re le concile de Florence.
transsubilan-
tialiou ainsi qu'eux. On te verra
clairement dans son Trailé des sa-
cremeas , un des plus précieux mor-
ceauiL de son recueil. Les autres
écrits qu'il renferme sont , Una
Véfense dn culle que les Grecs ren-
dent au pain et au vin que l'on doit
consacrer , lorsqu'on les porte an
sanctuaire ; un Discours de l'u-
sage des colybes, ou des légume*
+ II. GARRIEI^SIONITE , sa vant
raaronile , professeur des langues
orientales â Rome , fut appelé à Pa-
ris pour travailler à la Pnlyglolte
de Le Jay. C'est lui qui fournit le»
bibles syriaque et arabe , impriméei
dans cette Polyglotte. H les «voit co-
piées sur des manuscrits, et y a voit
ajouté , par un travail inconcevable,
les points voyelletquenoiisy voyons,
avec une version latine. Il mourut à
Paris , eu i.B/,8 , professeur royal*
dans les langues syriaque et arab«.
11 laissa quelquesvfJui'/'c^ej. Il ne
dirigea pas jusqu'à la fin la Poly-
glotte de I.e Jny. 5'étaut brouillé
avec lui , on appela Abraham Cc-
cheltensis pour le remplacer. Ga-
brieUSionile traduisit encore , avec
son compatriote Jean Hesroniie , la
Géographie arabe intitulée , Geo—
grap/ûa NubiensU, 1619 , ill-4°. .
III. GAHRIELfAntoinedeSl.-),
feuillant. Voyez Bsbnabd, n" lU,
, Cookie
GABR.
t IV. GABRIEL (JacquM), ei-
libie irchilecte, nJàPanicD 1667,
parent tt ilh-n du calibre MaïuaTt ,
•e .rendit digne de ion majli'e. Il
achevais bdlimenl de Ckoi^ ,coin-
mead par son père , archilecti du
roi, et commença lui-même \«Pont-
Royal, qui fui terminé par le reli-
gieux Frauçoii Romain. Il donna le
projet de VEgoui de Parh , et les
planed'uu grand nom bredeblli meus
public , parmi lesquels on cite Ceux
de \'lI6tel-de-f^iUe , de la Cour rfu
Préaidîal.ei delà Toardeflforloge
da ReDDea ; de la Mahon de ville
de Dijon , de la Satie et de la Cha-
pelledei était; dv Pou ldeBiah,eic.
Son mérite lui valutle» place» d'ina-
pecteur gëuëral des bâtiment, jar-
dina, arit et maiiul'aclurei, de pre-
mier architecte et premier ingénieur
dea p«jil» et chausséçi du royaume ,
tt le cordon de l'ordre de Saint-Mi-
chel. Il mourut i Fontainebleau en
17^3, i 73 ans. Sun ble, pr>;mier
architectedu roi, hérita dea taienade
Bon père , et ka transmit à ton fila ,
* V. GABRIEL (Pierre), prêtre
français du 17' eiècle,né i Monl-
pellier, a donné,!, une Description
de cette ville , avec une notice par'
ticulièrede la cathédrale, i63i, in^
ii.]I.Vne NolicecAronologiquedea
gouverneurs de Provence. IIl. Sé-
rie* prùssiilum Xegatonensiu.
Moaiispeliensium ai aan. 4^1, ad
ana. leSSiin-IoL
* I. GABRIELI (Dominique)
dianoiue régulier de Samt-George
Alga dam le lË' liècle , traduisi
du latin en iUtlieu le livre du Pa-
irisrche de Veulie , saint Lauruni
Justinien , iniiiulé l)el Disjireggio
del monda , e délie sue vaniià.
* II. GABRIELI ( Gabriel ) , plii-
lotophe et mcdecin; natif de Fa-
Aoue, fut en répiitei^on vera I« oii-
T. VK.
GABR a4i
Jieu dn 16* siècle. On a un voluma
de sa composition qui contient , In
ijuastionera Hieronymi BoniperU
Jiovariensis de maleria imminu-
tione in principio morbi dissolu-
liones; De lutins evacuandm ma-
eriiK ratiaite explicatio\ Patarii, -
S5o , in-4».
"UL GABRIELI (Triphon),
homme Irèâ-Mvani etcontidérri
i^omma le Socraie ds -aon Itmpi ,
vivoit dana le 16* liède: 11- Ait très.»
aimé de Beinbo , gui lui légtia en
mourant une rente annuelle da
Trente ducat* d'or. Eloigné de« aifai-
rea, Gabrieli passa paisiblement u
via-dana une terre lituëeaurlepen-
chanadunecollinedatit le Padouan.
Il donna un Diatoga délia sfera.
Quelquea peraonnea lut attribuent
le Commentaire de Pétrarque et
celui du Dente , publiés aoua le nom
de Beruardino Dauielto da Lucca ,
et quelques autres (Hic/-(i^«. Umou-^.
rutà Venise en iS^g. Comme So-
crate,dit8peron),d<»t on lui avoit
donuë le nom, il n'écrivit jamais,
inaisil enseignaceqa'iliavoir,"
- JV. GABRIEU (Jacob), ne-
veu du précédent , vivoit dana U-
16* aiècle. Bembo, dans an« de ses
lettres écriiee en italien , se réjouit
avec lui de ce qu'en puisant k un«
source aua^i pure que telle de son
opcle , il est devenu maître daDa,U
langue italienne. Il a publié , outre
d'autre» ouvragea , Refile gram-
maticali non mène ulili-, che ne-
cessarie a colom che diritloment»
scriiieie aella notira lingua «i dir
Utiano.
■ * y. GABRIELI ( Charies-Marie ) ,
né à Bologne en 1667 , moutra ,
dis sa plus tendre enfance , un vif
amour pour la piété et pour lea '
lettres. Il lit sea premières étude*
chez les jésuites , et les continua au-
près d'.:8 plus célèbres professeur* de
sa jxitrie. Pour ta suffire et aider su
a4» CABR'
famille , il enlra en qualité de secré-
taire chei l'aliW Sampieri , uoble
boloaais , qai deïiut euBuiie pro-
fesseur de jutiapruiieDce el cbauotne
dé ta métropole , et qui lui fit beau-
coup de bien. Au milieu de ses oc-
CBpktloiu il travailla à mettre eu
ordre el à achever l'ouvrage inr les
kie dti conte Poiibida , itAjMâ^/h-
pAititalfum, sive Sibliotheea ie-
ga/is ampiUsima , qu'il publia ,
diviadca 5 tome* in-folio, Parma,
i^S. Eu ibQi, étant parVena à la
pfètriae , il ainploya ses laleos i l'é-
]aq»eac* da la chaire. L'ouverture
d'une acadëmie dans la mailoii du
célèbre Hflufredi' le força des'oceuper
dektcompnsltioiide plosieiirs trattéa
■ur la philosophie , b> médecine et
rUstoiTe naturelle. Ces ouvrages lui
firent beaucoup d'hoDuenr. Eu i6g'i,
il eutra daus U congréftalioa de l'O-
ratoire , où il reotplil d'uM maniire
exemplaire tons les devoir* de son
état. 11 enKigiia , avec II permis-
sion de Clément XI, l« ibëolç^ieMu
contA Isolaai , i}ai fut 4epuih évè>-
que de Siiiigf^w 1 et l'jvèque de
Përouse ajani beaucoup profité par
l'habileté et enns b dilution d'un tel
maître , il l'emaiena avecluià Rome.
Le cbrdin.il Lambertini, arcbevËque
de Bologne , se l'aitccha en qualité
de conl'eiuntT ^el marqna le plus vif
régrit de sa mort , arrivée en 1745 ,
i Page de 78 ans. Parmi le* ouvra-
ges qU'ona de lui, on distingue les
; tnivau* ; t. fita detla madré don-
na lUiiriaGaelana Scolasiica JUn-
ràlori , religioM del moniatero de"
SS. Qtmasio e Proiasto di Boio-
gna , Bologne , i749- H- Copendio
délia viia del imiterabih tervo di
dio Cesare SiaacAetii, aenatore
di Botogna , efondaJore délia con-
gregazione di S. Gaàriello, Bo-
logne, i-!Zi.Ml.Ifoii»i«deilai'ita
del. GioP. Filippo Certaa^delora-
torio, Bolt^ue, 1737. IV. Sl>tizie
délie vile rfe" PP. Gaapare Lin-
4*r e Giovanni GalioMii del orii'
GAÉR
lorio. V. Sermoni sopra le dome-
niche ^ feue deil' anmt, Bologne ,
i74»>«Veuise, 1745. Vl.iJw/.
iaslracÙQ ,faciU .melhodo eacom-
plecteiis qact ai accedentibut ad
examen ordinum suscipiendoram
Senogallla, 1735. Il alaiasé beau-
coup d'ouvrages maniiacrits, parmi
lesquels , Letteie di au abate ad ua
fescoyo , dove si dimoslta l'equità
ilella coalilaiione unigenitii» , oie
posiono seivire di risposia a' ii-
èelli che sono comparai contra
codetta coililiitiune .- cet ouvrags
traduit diifrançais, est considérable-
ment augmenté par le traducteiti'.
+ VI.OABTlIELI(N.), prélat
Tomam , d'une famille noble , t*
laissa séduire par un certain doc-
teur 01t»«, qui se mèloil de »(-
lilége. Us furent arrêtés sous le papa
Alexandre VHI , ainsi oire quelques-
uns de leurs edhéretis. Qs avouèrent
qu'il; teaoient des assemblées ttoc-
turner, tfiinslMqnelles iU ôlTroient
an démon du sang hnntaJU, mile
avec deè hosties et des reliques. Ia
torture leur Ht déclarer des cbose»
incroyables, et qu'il ail inutile ds
rapporler. La plupart des tfialbeu-
reux partisans d'Ôliva: furent con-
damoés à une prison perpétuelle.
Gabrieli perdit se* bénéfices et tes
dignités , et fut enfermé dans un
château , où il vécut jusqu'il h fin
du iV siècle.
* GABRIELIO tGHIei), bf-
chélier eu théologie i Louvain ,
auteurr de Specimiaa morali» chria-
liante et moral» diehalicae J«
praxi , 1675 , ouvrage condamna
par un discret de l'inquisition di
Home , du 97 septembre 1679 , et
de cri le d'Espagne , du %"& août 1681.
LGABRIELLEmBooBBOM,»!*
de Louis de Boorbon I"', comte da-
Montpensier , épousa , en xifi^ ,
Louis de La TtémouiUe , tué à la
CABli
bataille ie PavU ea i^af: Elle en
eut Cliailes , coinie de Taloieiid ,
tud à la bataille de, Marig^aii eu
iSiS, et iiioiD'ut au château de
Thouars en l'oitou le 3i dëceuibre
j5iG. On a d'elle, I. Imlruclioa
des jeunes pucelles. H. ■ Temple du
Saint- Esprit. III. Le foyage du
pénitent. IV- Cqniemplaiioas de
l'ame dévote, sur les mystères de
l'incarnation et ée La passion de
J. C. ; et d'aulrei ouvrages de pielé
inauuscr^ts. .Cette priucesse avoit
autaùt de vertu que d'esprît.
it. GABBIELr.^' D'EsmiEs.
f^iyf. ËsTJtim , a" 1^.
m. GABRIELLÉDE Veboy.
f^oy. Fa'iei,.
• GAbSINÏ (Thomas-Marie),
3e l'ordre deà clere»-mineur»-régu-
ïieiB , né â Rome en iTaë.seglo-
ritîoil de compter au nombre de
ies ancêtres le célèbre iribun Ni-
calas Gabrini , vulgairement noinraij
Riensi, dont il a ^clairet l'histoire
el fait l'apologie par divers écrits.
Le P- Gabrini , devenu pTofesseur
Ae langue grecque  Peiaro, «ctj^ult
fa réputation 'dexcelleut hell'^iiieie
et philologue. De U ilreviuti itome
ut patrie , pour remplir une chaire
de philosophie , el fui ensuite chi^rgé
Am% cel te ville d'une cure qu'il gou-
verna ptïi'idaat vingt-Bepl an»,, en
encelleut parleur. Proiiin a'ucea»iïe-
luent aux diverses charges. de aou
<ir[Ire , il finit par en èt^ gënt^ral ;
les évè<|ues, les diverses congrt^ga-
tiôna , les papes, qui avoieçl pour
i\\\ une haute estime, «tirent eou-
yent recoiirsàses lumières; il mou-
rut le i6 novembre 1807. Outre les
()ivers ouvrages publiés par Ga-
brini pour la défense. de sçn parent
Itienzi , on a de lui , I. Une Disser-
tation *ur la vingtième proposition
tfupremier livre iF,uclide, in-B" ,
pMaro, iT^a , ^ui a eu plusieurs
GABft 243
éditions. 11. Beaucoup dé P'i^erl^
lions , Mémoire» el Lettres ii^prC-
inés, séparéipent , ou dau» les re-
cueils académiques , sur l'origine den
monidgnes , des petriGcaiioua et
d'autres objet» d'hisioire el d'auli-
quiié ecclésiastique et civile; des mé-
ilailles , des obélisque* , des ipscrip-
lions, les cobnnea d'Hercule, la
voyage d'Horace.aux marais t'ai!-
lins ; une autre Dissérlaliort contra
Beauforl, qdi accueoit tfenya dHa-
licaruasse d'avoir pillé Fabiua-Pic-
lor,etc, IIL Quelques ouvrages de
piété , tels que la Semaine saiicti-
fiée , etc. IV. Il reste de lui d'aotréi
Pièces inédites , concernant la mort
de Samion , la population anli-dili^-
vienue des antipode* , le v^ag*
d'Hannou . Tétat des niaraf» Pon-
lios aouB Auguste , etc.
«I _ „_„. -,, — .. ,
dépeigaût Rome pnvép de. ae*
deux yeux , le pontificat el L'eni-
pire. Son éloquenct; plut au pvfi'-
life , et ne le persuada pas. Gabrino,
de reloue à Borne , forma lé projet
de s'en rendre maître j il se Bl dér
cerner par le peuple l« gquyerne-i
ment ,de la ville et le tilre d^ tri-
bun. Il; p^ faire crief daitt les rues
de Rome, au son des trompettes ,
a Que chacun eût à se trouver sani
armes, la Buiidu 19 mai i3h7, dau*
»«
GABR
lïglUe du cM(eau Saint- Ange. »
Après y avoir fail céUbiei , presque
en même lemps, trente messes du
Saint-Esprit, auxquelles il assista,
il sortit de l'église vers lés neuf
heures du matin , et mena le peuple
au Capilole.IlarWa trois étendards,
sur tesqtiels ëloient peints les sym-
boles de la liberté , de la iusiice et
de la paix , el fit lire quinze régle-
mens dressés pour parvenir au Bon
étal. C'éloil sous ce nom qu'il ca-
chort ses projets ambitieux. Alors
voyant son autorité bien afiermie
par la soumission des grands et du
peuple, il créa un nouveau conseil
qu'il nomma Chambre de Justice et
de Paix. Il purgea Itome en peu de
temps des malfaiteurs , des meur-
triers , des adultères , des voleurs
et des gens décriés. Son nom ré-
pandit la terreur dans l'Italie , et il
se servit de celte terreur pour l'as-
servir entiÈremenl. Il leva une ar-
mée de vingt mille hommes, assem-
bla un parlement général , ei envoya
des courriers à tous les seigneurs et
Îl toutes les républiques, pour les
solliciter d'entrer 'dans la ligue du
Boit état. Ce qu'il y a d'étouuant,
c'est que presque par-tout on le re-
mercia de son zèle pour la patrie.
Pétrarque écrivoit des lettres en sa
faveur, elle comparoit àBr'utus. I^
tri bu u reçut eu même temps des
ambassadeurs de l'empereur Louis
de Bavière, de Louis 1", roi de
Hongrie , et de Jeanne , reine de
Naples. Enflé de sa grandeur , il osa
ci 1er àsontribimal Louis 'de Bavière,
Charles de Luxembourg, et lesélec-
t«iri de l'empire , donna des fêtes,
bizarres, fil arrêter plusieurs sei-
gneurs, et se rendit le tyran de celte
même patrie , dont il vouloit être,
disoil-il, le libérateur. Le peuple
ouvrit enBn le» yeux : Rienzi , crai-
gnant de tristes revers, abdiqua son
autorité. B'étant retiré, au commen-
cement de i348, à Naples, it- vécut
deux ans ayec de* ermiieg , déguisé
de c
GABR
n habit de pénile!
■ , il r
. Dégoûté
dans Rome {voyez Ceccano); et
ayani excité une sédition , il fui obli-
gé de se sauver à f rague , oi\ étoit
Cbaries de Luxembourg , roi des
Romains , qui l'envoya à Avignon
à Clément VI. Ce poutife le fit en-
fermer dans une lour, el nomma
trois cardinaux pour faire son pro-
cès. La mort de Clément arrêta
les poursuites. Innocent VI , son
successeur , le icaîta avec beaucoup
plus de douceur , el le renvoya à
Home avec le titre de sénateur. \A
pontife vouloit l'opposer à un nou-
vel aventurier , appelé François Ba-
roocelti , qui avoit usurpé la qu>i-
lité de tribun. Rienzt. n'eut pas de
peine à dissiper le fantôme de puis-
sance qu'avoit formé Baroncelli. Ce
rebelle avoil déjà été mis en piècei
par le peuple. Rieuzi , de captif de-
venu sénateur , et reçu comme eu
triomphe k Rome , aliéna bientôt les
ciBUTs par des exécutions cruelles ,
par son orgueil fastueux , par l'im-
poaiilou' de nouveaux tributs. I^
Colonne et les Savelli ameutèrent
les Romains ; le Capilole fui assiégé.
Oncrioit ; a Vive le peuple! meure
le lyran \ » Rienzi parut sur un bal-
con armé de pied en cap ; une grèle
de flèches el de pierres voloii sut
lui ; il ne put se faire entendre. Il se
t Je
sage.
sortit du Capilole. Mais ayant été
reconnu , il fut arrêté et mené au
Perron du Lion , où il avoii pro-
noncé tant de sentences de mort.
Exposé à la vue du peuple pendant
une heure, on le regardoil encore
avec une sorte de crainte. Un ci- ■
loyen lui plongea enfin son épée
dans le sein. Aiissitât il fut percé de
raille coups , et traîné dans les rues
jusqu'au palais Colonne (le S octobre'
iS54). Rienzi, né avec un esprit
vif, entreprenant , une conceplioD
facile , un eénie subtil et délié, beau-
coup d< lacilité ik s'exprimer , lia
GABR
«eut Tarn et dissimnté , et une
ambilioa saus bornes , ëloil d'iioe
figiiTc avaaiageiise , t^vère obierva-
.teiir des lois , imposteur hypocrite,
faisant servir la religion à ses des-
. seins, mettant en œuvre les révé-
lations el le* viBioQS pour s'autori-
ser i effronli jusqu'à se vsuter d'af-
fermir l'autorité du pape , dans le
temps raêiue qu'il la sapoit par les
fondemens ; lier dans la prospérité ,
proiupt-à s'abattre dans l'adversité;
étonne des moindres revers ; mais
après le premier moment de sur-
prise , capable de tout enlrepre:idre
pour se relever. Sou Histoire a élé
écrite eu italien par Tliomas Fiorli-
tiocca, auteur contemporain. Nous
euAVOus une en français , assez peu
exacte , mais curieuse et bîea écrite,
par le jésuite du Cerceau , avec des
additions et des notes du P. Bru-
moj , dala mfme société. Cette
bisloire a été imprimée k Paris en
I733> in-13, sous le titre de Cou-
juralioD de Nicolas Gabrino, dit île
Riensi ,tjiaaàeïLoiae, en iS^j.
En 1791 on a joué àParis une tra-
gédie de Rienzi , qui , malgré quel-
que* beaux vers, n'obtiut aucun
II.GABRINO-FUNDULO a une
place dansHiistoiremoderaedllalie,
par sa perlidie et sa cruauté. Après
la mort de Jean , duc de Milan , en
i4ii , les Cavalcabo, famille puis-
sante de Crémoue ,. se . rendirent
maîtres de c«tte ville. Gabrino fut
d'abord un de leurs plus zélés parti-
sans; mais ayant depuis aspiré lu i-
rième à l'autorité souveraine , il in-
vita Charles Cavalcabo, chef de sa
famille, à venirisa maison de cam-
pagne , avec neuf à dix de ses parens;
)li s'y rendirent, et le scélérat les lit
tous assassiner dans un festin. Maître
do gouvernement de la ville aprèt
cette exécution bjrbare , ilyéxerça
lontes sortes de cruautés , jusqu'à
ce ^ue Philippe Visctnti , duc dé
GABR .245
Milan , lui fit trancher la lèle. Son
couTcsseur l'exhorta vainemeut à sh
repentir de ses crimes : il lui dit
voitquu
t den
regret
en mourant;
précipité du haut de la tour de Cré-
mone , l'une des plus élevées qui
soient en Europe, le pape Jean XXIU
et l'empereur Sigismond, lorsqu'iU
avoient eu la curiosité d'y monlef
avec lui.»
m. GABRINO (Augustin),
chef d'une secte de fanatiques ,
dont les membres se nommoient les
Chevaliers de l'Apocalypse , étoit
né â Bresce , et se faisott appeler 1«
Prince du nombre septénaire , ei
le Monarque Je la Sainle-TriiUU,
Cet imposteur disoit vouloir défen-
dre l'Eglise catholique contre l'Aoïe-
Chrisl , qui leroil adoré dans peu.
Les armes de la secte qu'il forma
éloient un sabre et un bâton de com-
maudement eu sautoir, une étoile
rayonnante , el les noms des trois
auges Gabriel , Michel et Raphaël.
Plusieurs de ces chevaliers porloienl
ces armes sur leurs habits el sur
leurs manteaux , et leur uonibie
s'accrut jusqu'à quatre - viugt ;
c'étoient , pour la plupart , des arti-
sans qui Iravailloient l'épée ojt cdté.
Ils étoienttrès-cbaritaUes. Gabrino,
se trouvant dans l'église le jour des
Itameauxde l'année i6g4, pendant
qu'on chauloit l'antienne : Qui esl
ce roi de gloire? courut l'épée à la
main au milieu des ecclésiastiques,
et s'écria que c'étoit lui. Ou le prit
pour un fou, et ou l'enferma. Un
autre de les fanatiques , qui étoit
bûcheron, découvrit, peu de temps
après, tout ce qu'il sa voit des mys-
tères de la secte ; ou arrêta une tren-
taine de ses confrères, elle reste se
"GABRON ( Guillaume ) , peintie
d'An vers, né eu i6a!>,peiguoit dans
la deniière {eifeciion des FUun ,
a46 GAÇO
Ati Frriiis , des frases d'or_, d'ar-
gent, de porcelaine el autres. Il
y' niettoit une sî grande vérité ijue
l'œil Éloii aouvent Irom|>é psr son
pint:eaii. Après avoir voyagé long-
temps en Italie , i) demeura vne
grande partie de sa vie à Rome ,
et revint en Flandre, ot\ il moiiml.
Les tableaux de ce peintre sont rares
et recharéhës.
GABUHET(NicoUs), chirurgien
du roi Louis Xlll, ne se rendit pas
moins recommandiAle par ta can-
deur de ses mœurs que par son ba-
bilclé dans sa proFession. Lorsqu'on
fut oblige de préparer des Deux pour
de la peste , Galiurel , nommé i
1691 pour les gouverner , se con
porta dans ses fonclïoiis presigi
autant en missionnaire qu'en ch'
rurgiea. Il mourut en 1663, dans
tmàgeassez avancé. Devaux le pli
- BU rang de» bienrailcurs de la coi
munauLédeSt.-CÔme.
+ GACON (François), fils d'un
iiégotiani de Lyon, né en 1*167,
d'abord Père de l'Oratoire, 'sortit de
cette cougréf,B'tion pour satisfaire là
double passion de la poésie et de la
satire'. Il âvnli de la facililé ; on dit
ntime que Régna rdremployoil, lors-
qu'il éloil pressé, à mettre en vers
([uelques scènes de ses eoniédies ;
mais cette facilité lui Tut fatale : il.
né s'en servit qtie ^oiir médiri:. fi
y a quelquefois d'assez bonnes clio^s
dans ses satires , mais encore plus de
mauvaise<i. La plupart ne regardent
que de petiii auléura, oWiits dati!
Jeurtetwps méme,'auiourdhni ça-
tièrement inconnus. ' Gacon , quoi-
que satirique déclaré, atoït une sorti
d'équité. Infininienl éloigné des ta-
leiisde Despréaù'x , son niodèlè, il
■voit ailMi . i1i( l'atilip ' Tmlilfl
. dit UW ■ TroM
GACO
is de tîel; et c'éloit un de ces
hommes dont on dit quelquefcita
qu'ils sont plus fous que mécbans.
Il u'éloit mordant qne jwr une cer-
taine franchise, qu'il n'éloii pas le
maitre de retenir. Ses principaux
éctilE sont , I. Le Poète satisfard ,
ou Discours satiriques aur loutes
sorlei de J'.rjels , Cologne , a parties
en un volume în-la , 169(1. Quel-
ques mois de prison furent le pris
des traita malins dont cet ouvrage ,
d'ailleurs anse» médiocre , est par-
semé. II le publia avec des cliange-
mens en (7111 , et toujours sous le'
litre de Poëie sans fard. it. pue
Traduction d'Auacréon , eu lers
français, 1 vol. in-l3, 1713, le
meilleur des ouvrages de 'Gacon ,
dont Capperonuier et de Querlon
ont donne une nouvelle édition ,
in-i9 , i7.')4. Il est vrai que ses
chefs-d'œuvreseroie'ut, tout au plus,
la plus mauvaise production' d'un
bon écrivain. II commenta le poète
Siec it sa finon, el noya l'e texte
ans de prélehdues anecdotes sur
son atileui', et 'Sans uiiefoule do
rénexloiis'saliriqiièsi où il s'aildche
moins â expliquer son original qu'A
insulter quelques gens 'de lettres.
111. L' jiuli-Rousseau , ou Histoire
saliri^tifde la Vie et desOufra^i
de lifuisieau , en \-ers et en prose ^
par [e'j'iijifle sain fard. Cest 'un'
gros volume in-i3 ,' publié en 1713,,'
com^éderondeaûxelderétlexiôiif'
satiriques, poiisseaii l'élànt récon-
cilié hvec I^ IJfollie , dans le tenips
qu'il vivoitfcutcjteà Paris ,_on"lui ffe;,
mauda si G'acoii n'enireroi t ^as daû^
le traité. «"E^llc demande '^ répondit,
Rousseau ; quand les généranx de
deux àriiiéés sont aarcord, là paix.
n'est-elje p^s'céifse'e faite avec les
goujats: » Gai;oij, qui sut cefie ré-
ponse, ne l'oiiblÎ!» point: et ce 6»^
en partie ce qui ijouna lien ^ 'U^
satire con^re'''oou$'^u. Ce dertiier,
se véiigéa <^^ libçïlo par plusieurs
e^iigra^ifai^ ]j\ji^\f». dit i«l Iç jjIu^
GACO
pi<]uaiit , et moins dëlicatet qn'ëuer-
giquei. IV. l^Homère pengé , par
le Poète sans /ard , I7i5 , in
contre La'Mothe. Celle utire <
beaucoup plus d'iodigtiation nue la
précédente , parce qne L« Moihe
eoit le plus doux de* faoïumei.
I.'abb^ de- Pons, 'l'ami , et pour ainsi
dire le doD Quicboite de l'ipgteieux
aradëiiiicieti , la dénoi\S4 au ahan-
celîer. Mad. la. duchetse du Maine,
à qui l'auteur avoit eu l'impudeilM
de la dédier tant >ou aveu , dëia-
voua hautement la dédicace. Irfi
Motheaeui parut tranquille; il mé-
priu l'auleuT et l'ouvrage. Gacon
ue craignit pa« de lui dire : a Vous
ne voulez donc point répondre à
mon Homère vengé ! C'est que vous
crqigueE ma réplique. £h bien !
vous He l'ëvilereï pas , et je vais
faire une brochure qui aura pour
litre : Réporne au silence de M. de
JLa JlfolÀa. B Quand on demandoit
à La Molhe pourquoi il n'avoit lien
répondu aux injures de ce vil ri-
mailleur : a On n'a rien à gagner,
tépondoil-il , en attaquant ceux qui
n'ont rien i perdre. » V. i>«s Fabien
■de Houdart de LaMothe, iraduiiet
en vers français par le Poêle aaitt
fard , iii-i*. Dotoutei lu ptaùau-
lerie» de Gacon , eut la moins mat^-
vaiu. VI. PUtsieura Brevets de la
CaJote , dans les Mémoires pour
servit à l'histoire de celte turpi--
Inde, i7Ï9,4ïol. in-i». VU. Em-
hlémsa ou VevUes chrétiennea ,
*7i4at 1718, in-Li,VHl. Plus de
jeux ceaia Iiucripiiona en vers ,
pour tes portraits gravés pu des Ho-
«bcrt. IX. '/.e Sa:rÉtait*-du Par-
Hoaie , L7l3, iiirS'. X. Joaraai
satirique iaiereepié, ou Jpolcgia
à* f^cUair* et de La Mothe , Paria ,
1719, itiria. Gacon reprit l'habit
«CclésiMttqu* Mit la thi de sas jours.
U enl. le piieiiré de Bâillon , pfèe
Beaiimont-sur-Oise ,.oiL il mnuinl
le i5 novembre 17J.S, On se aei^pil
moins ëlendu sur cet ^rivain , l'il
GADD
a47
u'avoit acquis nn« sorte de célébritdi
par se» Salîres ; il ne la mériioit
point , par son tljlt Uche , lourd et
difiiis en pioie , dur fL [«aipant en
vers. Il remporta pourUnt le prix
de l'académie française en 1717. On
le lui Ht remettre par l'abbé de
Choisy ; l'académie ne voulant pas rc'
cevoir les remerctmens d'un faomme
qui avoit critiqué presque tous m*
membres.
I. GAD , septièmt £ls de laco^
par Zelpfaa,nérBu 1734 avant Jésua-
Chriït , fut chef d'une iiilju da
son nom, qui produisit àe vaillaiu
hommes. Ses enbns sortirent d'E-
gypte au nombre de 4^i^âo, tout
enàgede porter les armes.
II. GAD, prophète que David,
persécuté par Saiil, cousiilta pour
ta s'il devoii s'enfermer dans
forteresM. Lepropbile l'en dis-
suada. U offrit , par ord»e de Dieu ,
à David , le «boix de la iàmiue , da
la guerre, on de lar peste, pour pn-
nir c« prince de ce que, par vauilé ,
et malgré sa défense , il avoit fait
faire le déikimbrcBMtit du peupla,
David Mynt cboiù la peste , G««l
lui otmsailla d'offirir ub sacrifice i
Dien pcmr apaiter sa oolire.
GADDESDEN (Jean de),
autrement appelé Jean l'Aagloi* ,
médecin , véQUt au conimeocement
du i4* siècle. On le laet au rang des
plus misérables empiriques. On n'a
de lui qn'un seni ouvrage, intitulé
Rosa anglica quatuor Uoriê die-
littcta : de morèit partieularibus ,
de fihriius , de chirur^d , dM
pkarmaoopω, Papin , 149a , in-
folio ; Venetiis , 1&06, i5i6 , in-foL ;
Neapoli , i5n8 , iu-fol. Cet ouvrage
.'ëlend sur toutes les parties de l'ail;
aais.àl'exceplionde quelque! e\pé-
■" 1"! I
e l'ai
contient rien qui ne soit tire des
Araties et d«» médecins qui avoieut
24«
iD un peu avant te com-
du i4''»ièt:le.
' T. GÀDDI on GADno ( Ange } ,
]>ein(re florentin, mort ta i3ij ,
à 73 But, s'avoil poiut d'égal, de
•on temps, pour le dessin , il excella
dani la peinture à la mosatque. Sei
ouvrages sont répandu» dans plu-
tieurt villes d'Italie, et eur-tnut
à Borne el à Florence, Gaddi s'oc-
cupa à un genre de travail assez
■ingiilierj il iaisoit peindre des co-
quilles d'teufs en diverses couleurs ,
et lesemplo^oil ensuite, avec beaU'
coup de patience ef d'art, pour ré-
primer dilTëreas sujets.
II. GADDI (Taddeo), aii du
prëciideui , élève du Giotio, bon
peintre et bon architecte , moiirut
en l3.^o, âgé de 5o ans. C'est sur
Ms dessins que fut construit nn des
ponts de Florence , appelé Ponte
f^ecchio. U Tut employé auwL, dans
]a même ville, à leriniuer la cons-
truction de la tour de Sanla-Ma-
ria del h'ioit , coiummcée |iar Le
GioLto. Il rrste aussi quelques Pein'
ture» de ce maître. Il s'atlachoit
•ur-tout àbieaexprimer les passions,
et u'a pas mal réussi : on remarquait
•usai lieaucoup de génie dans sa com-
position. — Son fus Ange , mort en
>38t , à '6S ans , laissa d'assez bons
tableaux.
■ GApHANFER , fils de Calaouu ,
et le sixième de ses buil eaFaus , qui
te succiiderent tous au trône d'E-
eypte , sous la domiuatioii des Mam-
louks , reyut la couronne de leurs
maim en ^J^^ de l'hégire, i346 de
ï'ère chrétienne, «i n'eu jouit que
quinze mois. Les Mamlouts éioient
eu Egypte à peu près ce qu'ont été
en Turquie , une troupede séditieux,
MDB discipline, qui faisoisnt leurs
•ottverains et disposoient ensuite de
leur punsance et de leur vie, uns
«uire règle que le caprice, à moins
GAKL
que leur mécouteuiemen t on la se'duc-
lion ne préparassent les fréquentes
l'évolutiousdelenrempire.C'estaÎDsi
que le lullau Gadlùnler se vit dé-
poser par les même* hommes qui
î'avoient élevé, peu de temps aupa-
ravant, h la place de son frère.
• GADOLO (Bernardin), gi£-
néral de l'ordre des canialdulea ,
né i Bretcia , vîvoit vers l'an
lSio. 11 étoit irès-savanl dans la
jurisprudence , la théologie et les .
lettres sacrées. Outre na recueil
qu'il lit des ouvrages de saint Jé-
rôme, avec l'intention de le publier,
il a laissé un Commentaire sur la
Bible , des Sermona , des Letiru ,
un traité inlitulë De j'uglendo st-
tulo , et ampUxandd leligiont;
et iiu autre Cortira supeibiam el
i GADROYS C Claude ) , Pari-
sien , directeur de l'hâpiial de l'at-
luée d'Allemagne, mort eu 1678, i
la Heur de sou âge. Bazin ,Tnaitredes
requêtes , et intendant de l'armée
d'Allemagne, le prit auprès de lui
en qualité de secrétaire, et lui don-
na, deux ans aprèi, la direction de
l'hâpiial de l'armée étabhe è Ueti.
Gadrojs alors se livra avec tant
d'ardeur et de charité au service des
pauvres soldats et des officiers ma-
lades, qu'il cD contracta une ma-
ladie dout il mourut. On a de lai
plusieurs ouvrage» de- philosophie :
les plus connus soDt , un petit Vit'
cours tiir t influence des aitrei,
selon le* principes de Beacartet,
Paris, 1671, in-i3;et un 5jirim«
du monde , iSyS, in-i 1. Ses écrit*
ne sont plus guère consultés, parce
qu'il était passionné pour la philo-
sophie de Descaries , qui n'est plu*
regardée aujourd'hui que comme un
roman ingénieux , mais dénué de
vraisemblance.
" GAELEN ( Alexandre Van) ,
peintre hoUandais , élève de HuC"
GAER
Ihrnburg , aé en 1670 , mort eu
) 728 , exceltoit à peindre des chas-
BCi, des liauillcs et des animaux.
Après avoir '\'0)'agë en Allemagne ,
où il fut employé lung-tempa par
l'élecleur de Cologne, il passa à Lon-
dre». Sou mérite étant déjà connu,
la reiue Anne se lit peindre par lui ,
dans un carrosse à huit chevaux,
accompagnée de ses gardes et des
principaux sugueurs de sa cour. Ce
grand tableau ayant inî» en évidence
les tulens Be Gaelen , on lui donna
à peindre trois batailles données par
Charles 1" contre Cromwel , et
ci;lte où Guillaume lil remporta, la
\ictoir'e de la Boyue.
* GAERTNER ( Josepb ) , savant
naturaliste , fils d'uu médeciu du
duc de Wurtemberg, né eu 1733
i Calu enSouabe, mort en 1791 ,
étoit destiné à l'Eglise, et fit ses
études en théologie à Tuhingen. Un
penchant déterminé pour l'histoire
naturelle et pour les mathématiques
l'écartant de tes premières études,
il s'appliqua à la médecine, et quitta
Tnbingen pour aller à Gottingen
tuivre les )ei;ons de Halter. Ëusuite
il parcourut plusieurs contrées de
l'Europe , et à sou retour dans son
pays il y fut reçu maitre-ès-arts. En
1759 il alla à Leyde , où il suivit
des cours de botanique , et s'appliqua
b coimoilTe les végétaux. Dans cette
vue , il parcourut l'Angleterre et in-
séra quelques mémoires inléressans
dans les Iran sac lions philosophiques.
Le princi pal est un mémoire écono-
mique sur Panté/ioralion el la pro-
pagation descoii/erves.ilie concilia
dans ce pays l'eiitiiiie et l'amitié des
plus éminens personnages , et fut
Teçu membre associé de la société
royale. Eu 176a il alla à Féters-
bourg , oii il fui noinmé professeur
de boiauique et dTiiatoire naturelle.
Après avoir rempli celte place avec
distinction , et avoir parcouru toute
rUtraiae, où Ufit des découvertes
249
GAET
précieuses en botanique , il ri
en IT70 dans sa patrie; mais eu
177S il revint à Londres, où il fit
la description el les dessins de cer--
tains fruits pour sa carpologie. Le
premier volume de cet ouvrage est
dédié A sir Joseph Banics. Gaertner
a laissé un nombre considérable de
roauuEcrits précieux.
• I. GAETA (Franfois de)',
Napolitain , file de Charles , secré-
taire du roi Ladialas , vécut dan*
le 15° siècle. En ij^l il fut fait
évèque de Squillaci. 11 a écrit un
Traité contre Ici héiéliqaes. — U
ne faut pas le confondre avec An-
toine DE Gaeta , de l'ordre des mi-
neurs observanlini, qui vivoit dam
le 17' siècle, et qui a publié, en latin
les Opuscules de saint François ;
Relaxions det n\iserabile slalo in
misiritropalafamiglia de/ P. S.
Francesco de" minori osserfanli in
Terra sauta. Il fit cette relation
pendant son commissariat aposto-
lique en Orient. — Stefàuo I>a
Ga£TA , pendant long-temps vi-
caire de l'archevêque de Naples ,
a publié un ouvrage intitulé De
Sacramenlis. 11 florissoit enviion
en 1470. '
• If. GAETA (Antoine de),
Napolilâin, après avoir été pendant
quelque temps avocat des pauvres
et du lise, fut créé, en 1660, con-
seiller et président de chambre, et
après régent du couseil suprême
d-llalie à Madrid , oiï il retourna en
qualité de lieutenant du grand ca-
mîrier.llroouruten 16^9, et laissa,
antre beaucoup à'Allegazioni , un
petit ouvrage intitulé Sreve dis"
corso circa la ri/ormaxione délia
bolla Gregoriaaa , circa Pirhmu-
nità ecclesiasiica , 1673, iu-fol. ,
publié sous le nom d'Oman tioArega.
GAETAN (saiul), né à Vi-
cence, en i^So, d'une âuaille il-
35o GAET
Itiatre , protoaoUÎTfl apoaloliqnepac-
licipant, exerçoit celte charge ■
RoinB , loraqu'il forma k desteiu
ri'iaalLluer un nouvel ordre de clerc»
Tégtiikrt. Jean-Pierre Camlîe , ar-
chevêque de Theate ou Chiëlî , de-
pum pape aoos le nom de Paul IV ,
Bouitace Colli , gentilliomiae n>i-
fanais, et Paul de Ghiileri ae joi-
Enireut,à lui pour cuminencer l'édi-
hçe. Lehutdelii nouvelle (piidalion
tfloi> priaci paiement de travailler à
inspiTer aux eccléiiastiques l'esprit
de leur état, de coraliallre leaheré-
«iea Tenaiuaulei de loulea parts, et
)Lir-tout d'aisialer tea malades, et
d'accompaener les criminels au lup-
plice. Uu dea points de cej iutiiiut ^
forme pour aoulager les misères hu-
maines, et qui honoroLt par consé-
quent l'humanité, éioit de ne poiul
(juâier et de ue rieu demander. Les
quatre foudaleiira ,'Gaelau i. ta léle ,
firent leurs v<euK le i4 septembre
■ 534 , dans l'église de Saint -Pierre
eu Vatican. Le pape Clémeiil VU
avoit douné, deuK uiois au)>aravant ,
une bulle appro{>alive de cet ordre
de clercs réguliers , ^petéa lAéa'
luis , parce que Caraffe , leur pre-
mier supérieur , conserva le titre
d'archevêque de Théate. Gaétan Fut
supérieur après lui, et mourut le 17
août iri47. Clément X I4 mit au
nombre des saints, t^oyez si Vie
par le Père de Tracy , i774> iu-ia.
• 1. GAETANO ( Octave ) , jésuite
«yraciisain , d'une illi|slre fauiilLe,
né environ en i5Go , recueillit dans
les archives les preuves les plus
Aùres pour les actes des saiuts de la
Sicile, et en composa uu ouvrage qui
ne fut publié que 57 aus apiès sa
mort , en 1657 , en 3 vol. iii-fol. ,
FOU* fe titre : fiùe SS. Sicu/orafn.
Ku 1707 oif publia aussi, uue ^-
vantc inltottuïlioii intitulée Isa~
GAFF
jq^ ad Aiîloiiam aacf-V» Siair
laia , etc. — Alfonse Giet&no,
frère du précédent , jésuite comnu
lui, a publié fiia rii Franceèco
Gtulaiio , de la même couipqenifci
■lLGAErANO(Scipion),peiutEt
tloreutin , né en i.'iSo, mort «m
\hm , a peint le portrait et l'bi»-
tuire. Ses tableaux . dans l«a Aftw^
genres éloieut fort estimés.
* ni. GAETANO I)i.Bergauo,
savant et pieux religieux de l'ordre
des m
capui
1660,
tant que ses forces Te lui perm
àécrire des livres ascétiques et théo-
logiquesau nombre de 40, et doolon
peut voir le catalogue dans les Mé?
moires de Valois. Hmounudans s4
pairie en 1755. Ses principaux ou-
vwgf » sont , I..Rjffewiow jof raru-
piaiorte piobabile, e suo buon usa ,
eii abusa , a vol. , Bergame , 1739,
II. Uuomo aposlolico islruito neui
Ut. L'uomo aptMofico ai pa/pitù.
IV. Rifie^hni sapia ealtriziout ,
e contiiziune. V. ie quattia virti^
cardinali cou le firtu annesse , «
vi%i opposli , espasli a' lumi Htltn
ragione e délia fede , va- ^''. Plu-
sieurs de «es meilleurs ouvrages ont
élé réimprimés par Rqmondmi de
Venise. Il laissa paniiscrits deux
petits traités d'aiilAntéiigue , et uii
ôiiiiage sur les venus tbéologaica
qu'i^ u'avoil pas encore achevés.
tGAFFABEL (Jacques ), «ë à
Maoues en. Provence , mort à Si-
gonce dans le diocèse de SisteroB
en 16S1 , à 80 Biis, fut biblio-
thécaire du cardinal de Richelieu,
Ce ministre fenroj-a en Italie
en iCjC et en iSjs, pour yache-'
1er Its meilleurs livres impri-
més et mannseriiH , GafTarel en re-
vint qvec une abondante moisson!
Personne vSix péûélré plut ayant, i|U«
GAFF
liù dans les sciencen aiiMi mysté-
rieuses que vaines des rabbins , et
dans loules ifs ridicules maaièrei
d'expliquer l'Écriture dont se ser-
vent les caljalisles. On a 'de lui , I.
CuriositatEs inwdttae de Jiguris
Fersarum talUmamcU , avec des
notes de Gri^goire Micbaëlis , Ham-
bourg , 1676 , 1678 , a Toi. in-a".
Cet ouvrage est originair«iueDl«crit
nM français , et prégoire M|cliaèbE ,
uéàRostocheu i6aâ, piQrlep 168Ç,
l'a traduit en |a\in , el y a ajouté
11U volume eniiet de notes fort sa-
GasTiel ont élë publiées eu 1637 ,
■aus nom de lieu el d'imprimeur ,
i'n-S". Celte édition , iaite d'après
l'Édilion française de Paris, 1699 ou
1657, esi la plus ïstimée d'entre
les latiues. fauteur y moftlre l'abus
des talismans , les folies et les men-
songes desuabalistesiuujs lui-mime
a la simplicité d'attribuer quelques
\ertu8 à ces talismans. Cet ouvrage
censure par la Sorbonne, a été ira-
duil en français , Paris, i63o, in-
S'.et eu iDOiDi de six mois on en
fit deux autres éditions.' 11. Ab-
dila cabaiœ mytieria defe
Paris, i6a3, in-4*'. III. Indtx co-
dicura cabalisticorum , ww- quibui
usus estJ. Picus Miraniiula, Paris ,
i65i , in-a". IV. i^uetstio padfi^a ,
nùm religionis dissidia,pej- P/iî-
losopfiorum principia , jie^ji'ili-
Î' uos chiislianorum oii^/^Umn
ibros riluales , et per propria hœ-
reticoium dogrnula concîiiari pos-
tini? in-4°. j64.'i. Ou dU que le
cardinal^ de Biclielieu vouloil l'em-
ployer i réujiii' les pro'testans à la
religion catholique ; ce fut apparem-
ment pour ce sujet que GaKhrel a voit
fait ce traité, où, parmi des choses
singulières , il y a de bonnes vues
et lieK réileiiion» propres à ramener
les hérétiques. V'.'LèUre sur deux
£i-ai'ures ancitn7ie$,GteBiMe, t^^^,
ifl-4". VL Bisloire ûniverseiie du
JSunde ioutenofn , CQHieiiant la
GAFU 35t
deacriplion des plus beaux antres
et, des plus rares cottes, cafés,
vailles, cnvemes et spélon^uea de
la terie. 11 n'y a jamais eu que I9
Prospectifs de cet ouvrage qiu ^il
le jour ; il est devenu rare. L'^u-
-jr.qui pose^iloit presque toutes
tes langues mortes et vivante* , en
aurdil Tait un iponumenl de folie
et de savoir. Il' vouloit y traiter
les matières les plus singulières, et
de la façon I4 phia ridicule. Entre
eion qu'il prêcha un sermon sur le
purgatoire , qui scandalisa l'audi-
toire, et qui ht du bruit. Il parut;
alors uife Lettre d'un sieur de Saint-
Clément à M. d'Hosier sur les pré-
dications (ailes à Grenoble par Gaf-
fare^'iM"-
" GAPUBK)( Franchinp \, d'ori-
gine bcrgaïQasque , mais né à Lod.^
en i45l , s« livra  l'étude de la
musique , et l'eusèigna à Véroue , ^
Gènes, iNaples, àLodi'.el nioii-
rulàMilau en i5ao. Comme ilétoit
dans les ordres , il fut piis à la iél.(f
des chœurs de ta cathédrale , oiV i(
étpit déjà professeur de musique,.
3 5:
GAGL
Onluidoitlcsoitvrageaiu'iTaiiii : La
Tearica délia musica, 149U, Milan;
lu partie pratique fut publiée qualie
aoa après. Tratiato deW armonia
de' musicali siromenii , ii>i8. En
^!^a,■^ il publia les Ouvrages de
Mafféo Vegio, et en i5og, itiie Ora-
zione de Jacopo Anliquario, à la
louan^edeLouisXlI , roi de France.
Gafurio éloit auui boa poète.
t GAGE (Thomas }, Irlandais,
jacobin en Espagne , envojë , eu
1635, missionuaire aux Philippin
nés , acquit de grandes ricbesses
dang ses nliasioas , et se réfugia eu
Angleterre, pour en jouir plus tran-
quiUemeul. Ce moine apostat con-
seilla à Cronivrel de s'emparer de la
Jamaïque surlesEspagitols, 11 publia,
en i65i ,en anglais , une Relation
curieuse de ses voyages daus la Non-
Telle-Espagne et dans les Indes Oc-
cidentales , que Colberl fit traduire
«a français par Baillet. Celle f^ei-
«ion , publiée eu a vol. iii-8°,i676 ,
et Amsterdam , i6gg, eu 3 vol.
in-i 3 , eut autant de succès à Paris ,
ftialgré plusieurs retrauchemens ,
Ïie l'original en avoit eu à Londres.
âge étoil te premier étranger qui
eîlt parlé , avec quelque étendue ,
d'un pafs dont les Eupagnols défen-
doienl l'entrée à toutes tes natËobs,
Voilà cequidonnacouraàce voyage,
qui, d'ailleurs, n'a pas un grand
mérile. On a encore de cet anteur
Briève Instruction pour apprendi-e
la langue indienne , appelée po-
conclu oupocoman , Paris, 1S76,
* I. GAGLIARDl (Barlhélemi ) ,
peintre , né à Genève en i5S5 , ap-
pelé l'Espagnole!, patix qu'il resta
pendant quelque temps dans les
Indes avec les Espagnols , dessi-
noil d'une manière grande et dans
le genre de Michel- Ange. Dpeignoit
■vec çoùt à l'huile et à Tresque , et
gravoit d« même à l'eau-Corte. Etant
GAGL
' II. GAGUABDI ( Achille), nd
i Padoue d'une famille noble en
i55g, se fit jésuite avec ses deux
frères. Il étudia avec tant de suc-
cès, qu'à l'ilge de 35 ans il professa
i Padoue et à Milan la morale , U
philosophie et la théolc^ie. On a de
lui un Catéchisme imprimé i Milan
en )!>84. Le pluseslimé deseï ou-
vrages ascétiques est II compen-
dio délia perfezion crisliana. Ga-
gltardi mourut à Mantoue en 1607.
- Ur. GAGLIARDÎ ( Hubert ),
fnédeciu de Milan, ilorissoit à la l'iu
du 16* siècle et an commencement
du suivant. On ne connolt de Inï
qu'un seul ouvrage intitulé, ZJeHffl
ragione e quantilà del vilto aeile
febri pealifsre , maligne ed acule.
Milan, i64!>, î]>'4°-
Ilorissoit A peu près en iSgo, sont
Philippe U , dont il fut aumôoitr.
11 a écrit l>e rébus mortUibusi IM
p/iilosopliiâ , etc.
• V. GAGUARDI [ Dominique ),
professeu r' df médecine dans la sa-
pience de Rome , et proto-médecin
de l'état ecclésiastique , publia , ver*
la liu^ 17' siècle et au commen-
cemenP^u iS' , différens ouvrage»,
dont les priucipauKSDnt,L.^na/0)ne
ossium novis inventis illustrata ,
Rom», 1689, in-e* j Lugduni Bata-
vorum, i7a3,in-8°. II. L'infirma
isiruito nella icuola del desigaitnoi
opéra composta a bénéficia di cài
desidera vivere longamenle, 'Roiae,
1719, in-8°, 1"* partie; ibid.,
1730, in-8°, 3° part. UI. Deeduca-
tionefiUorum , Romai , 1 7aS, iu-8*.
* VI. GAGLIABDI { Paul ) , cha-
noine de Srescia, où il naquit es.
167& , poas4doit le» languts grecque
GAGN
cl liëbraiquei il étoit tria-tamit
daiu l'hisloire ecclëMae tique. Sec
principaux ouvtagw tout, I. JVofô
ti vescovi bresciaai ^UghtlH , in-
iéiéea daus le tome IV de VllaUa
sacra de la nouvelle ëdilion d» Ve-
nise. II. Parure intorno alC antico
slalo rfe" Cenomaiii e a' loro co/i-
fi/ri , Padoue , 1734 , et Bretcîa ,
1760, dans le grand recueil fail par
Sambuca , des Memorie ûlorico-
criliche inlorno ait antico uato
de' Ceiiomani. III. Feierum Biixix
episcoporum S. FAilaslrii et S.
Gaudentii opéra , aec non B. Bam-
perti, et fen. Adelmanni opus-
caiateu.tBteicii, 173S. Il mourut
*i.i74a.
• VII. GAGLIARDi ( Jean-An-
toine ), tih du prêchent, médecin
de Milan, vivoil dan« le 17° siècle.
Ou a de lui les ouvrages suivang :
h Nofa ratio uniiieraalU medeii-
di Jebribus humoralibus , Me-
diolaiii, i63a, in'4''. II. Comultor-
tioaea variœ, Cgioni», 16S7. UI.
Cognitione e cura dt morbi corn-
mani estivi ed autumiiaii , Milan ,
1643. IV. Del acciajo in usa délia
medicîna, Milau, i645. II s'ëlend
sur les propriélé* de l'acier daui la
cure des nialadles chroniques.
* GAGNA ( Gatpard ) , jésuite
italien , naquit en 1686. Après avoir
bit «es études, il devint professeur
i Turin , où il passa la plus grande
partie de sa vie, préfet des études,
el enRu directeur de l'ancien col-
lège. Il mourut dans cette ville en
175s, âgt! de 69 ans. On a de lui,
I. Lettere tFBugento apotogisla ad
un coUega del P. Daniella Con-
cina iuUe disieriasioni délia Uoria
del pro bâti lismo, e del rigorismo
delpadre Saddetto , cou un saggio
di a%tve!-timenti sopra râpera me-
duima , e confutazioni , l.ubiana
(Venezia), 1745, 3 vol, in-4'.
» GAGNANT ( I. N. O,), peiatre
GAGN
a53
ï Paris , embrassa la cause de la li-
berté avec chaleur , mais lans esprit
distingué, et fut nojumé en 1793
adjoint à l'administration de police
de la commune. Accusé de inodéran-
lisiiie, il fut d'abord envoyé i l'ab-
baye pour vingt-quatre heures, et
enbuile exclu du conseil général. Il
ëioît parvenu à j rentrer, lorsqu'un
arrêté du comité de salut public 1«
destitua de nouveau. Devenu secré-
taire de Urouet, Gagnant contribua
beaucoup à favoTieer son évasion de
l'altbaye en 1796. Compromis dans
l'a&ire de Grenelle, il y fut pris les
armes i la main, et truduit devant
une commigsiou militaire qui le
cDudamua h raorl le 10 octobre
1796. Lorsqu'on le conduisoità l'é-
ohafaud , il se glissa doucement au
bas de la voiture, et serait parvenu
à s'échapper sans un cavalier ,qu) là
poursuivoit , et qui le mutila à coups
de sabre, llétoit igédeaganSjeteùt
pu se distinguer dans sou art , si la
tévoluliuu ne fût venu l'eu déta-
GAGNÉE. Voyez Gaiont.
t GAGNIEB ( Jean ) , né à Paris ,
fui d'abord chanoine régulier da
Sainte-Geneviève. Ayant apostasie,
il se relira en Angleterre et publia
une brochure à La Haye en 1706,
pour sa justification contre l'Eglise
catholique , qu'il adressa â son frère,
chaiioiue régulier de Braines près
Soissous , ordre de prémoulréa.
Gaguier, devenu professeur de lau-
Gues orientales dans l'uuiversilj
d'Oxford, où il avoitfini ses éludes,
illustra cette école par pliisieuri
ouvrages pleins d'une fonle de re-
marques Bavantes , accompagnées
d'une critique liés r judicieuse et
très -éclairée. Les plui connus sont ,
I. Une excelleutre Vie deMahomet,
traduite en français, et publiée à
Amsterdam en 1730 en 3 v. in-ia.
On y verra «ne partie des moyens
^ue ce prophète conquérant donnoit
a54
GAGU
Tiout- des inspiralious dîviiies. Le*
plwloaopliea peuvent profiter de l'ou-
vrage dii savant, pour saibir le véri-
table espril de ce célèbre imposteur.
II. Utie rie tPJ&ulféda eu lafin,
aVec te texte eii regard, Oxford,
'I7]i3 , in-fol. ( Voyez Abitlfeoa..)
III. Une Tradaclion latine du livre
hébreu Ak Joseph Beii Gorion , à
Oxford, 1706, in-j", Bvecdesnoles
irÈs-savaiiles. IV. Vinâicm Kir-
c/teriànœ , Oxford, 1718, iu-fol.
rt). général des
les dans le dio-
: famille assez
, le mieux en
Xlldail» plu-
ut\ imporlaa-
[lalie.enAlle-
e. Ces voyagea
seul regard pour le dédointuagér de
pes maiix et de ses peines. aVollà,
dit-il, comme la cour récompense! "
Gagnin avoit le cœur sensible et re-
counoissanl , il ii'abaiidonnoit pas ses
smïs dans lu disgrâce. 1^ zèle avec
lequel il soutint un d'entre eux ,
liommé^ GulLI. Fichet, ihéologieu
célèbre de son temps, lui attira des
injures et des quolibets : ot> l'appela
Fic/iétisle. L'exercice de la chaire ne
luiplaisoit pas beaucoup; ce n'est pas
qu'il manquât d'une certaineéloquen-
de la rudesse du cloître, on trou voit
qu'elles conirasloient trop avec la
politesse du monde et de la cour. T\
paroit par ses Lettres qu'il redoutoit
ncaiicoup la mort. Ce mal inévitable
ralleignit à Paris le 33 mai i5oi.
Nous avons de lui plusieurs ou-
vrages en vers et en pro». Les
principaux sont , I. Histoire de
fiance en latin, ilepuis FAara-
Mondjuaqi^à tannée i499> <n-f. ,
CAI
Lyon, i5a4; traduite eu français en
i5i4, in-foF. , parlïesrey. Les au-
teur» des d'ilTerentea Histoires do
France se sont servis de celle de Ga-
guin, non pas pour les premiers
tempsdela moiiarchie, que t'histo-
rieu a chargés de mille contes fabii—
teux , mais pour les événemens dont
il avoit ëlé jé lémoià. Quoiqu'on ait
vanté sa latinité , elle n'est ul pure
ni élégante. II. CAroiiiqâe de f'ar^
c/ievêque Turpin, traduite en fran-
çais par ordre deCharleo VIII,Paria,
i5a7, eu gothique, iQ-4% ou Lyon,
1585. in-SMlL Des Epures eu-'
rieuses, des Harangues et des Poé-
sies en latin, 1/498, îû-4°.I*'. Une
mauvaise Hïs/oira ro/nainà, en S v.
in - fol , gothique , recherchée par
les bibliomanes, etc. V. Un Poëme
latin sur la conception Immaculé»
de la neige, imprimé i Paris en
1497, et plein d'idées sales : l'auteur
y parle d'une de ses maîtresses eu
homme moins auimé par l'amoui
que par le libertipage. Les lecteun
curieux de connoitrela conduite , let
mceurs , le caractère de. Gaguin ,
peuvent consulter un Mémoire ds
nicbault, dans le tomeXLin'dela
collection de P. Nitrfrou.
•GAHAGANS ( N.), poeleanglaia,
suppliiié à Loudredpour avoir togné
des guinêes, traduisit dans la prison
deNeWgate,enversJi|tius,le3'e;iÇ}M
de lagloire du célèbre Pope.
•I.GAI( Antoine), né en 1686,
célèbre sculpteur, auteur d'un grand
nombre d'ouvrages en bronze el en
marbre , euVoyés dans dilTérente*
villes de l'F.urope. La république de
Venise le chargea de travailler dans
l'église, dans la place de Saiut-Marc,
et dans là galerie pour laquelle il a
fait des portes de bronze de son in-
vention , et deux Bas-reliefs mis à
c6té de deux autres aembuibies du
célèbre San Sovin.
n. GAL rayes Gay ( lean. )
GAIO
GAJAiK). Voyez Cajado.
+ OAtCHlÈS ( Jfan ) , prèlre de
I "Ors loi te , ai à Condom d'une f»-
inille boiinète , théologal de SoiiBom
eI membre de l'acadcinie de €«lte
ville , fil honneur i cette compagnie
par aes Discoure académiques, el à
>K eu agrégat ion par ses lalena pour
là chaire. Sa façon de pénseT n'étant
pas tout'à-faitla même que celle de
î'ëvi'qiiede Saissona ( Laiiguei), it
at démit de sa tltéologale, ei vint
■ etaliiii' à Parit,ot^ il mourut daoa la
maiiou' dés pères de l'Oratoire , rue
SBtut-Eloiioré , le 5 mai 17Î1, àS3
aiis. L'a1)1>é de [^varde a publié le
recueil de ses (Suf/vsen I73g, iU'
13. On y trouve dix Discoufs aca-
èétniqaes aussi ël^gans que judi-
cieux; el des Maximes sur le mi-
nistère ife la chaire, imprimées
séparément , Paris, i7ii,iu-»a.
Cet ouvrage alliibué d'aUirtf à
Massillou, qui le désavoua en le
louant, esi précieux, taiit pour la
solidité des préceptes, que pour le*
(tgrénieus du sljle. Il j a peu de
livres écrits aVec plus de justesse , de
pïécisiûn el d'élégauce. U a été réim-
pri/ué en 173g parles soins de l'aljbé
de Lavarde, sur un exemplaire que
Fauteur avoit revu avec soin et
augmenté considérablement ; le*
Maccimes , suivies de ottze J
cours académiques , ont ei
été réimprimées en l'^a 1 3
M. Dubroca,avec les Dîalogii
ïénéloo sur PEloquence eu général
et sur celle de la Chaire en parti-
GAIRNAT (N.), céRbl^ bibli»-
pbilé , recueiint uue immensilé de
livres rareï et curieux', doii'l lé ca-
fato'giit! , compose de 3543 articles
fornie deux volumes el faii. suite
à la Bibliothèque instructive de
Dcbure.
f GAIGST ou GiiTiT ( Jean de),
chancelier de 1'
CAIL a55
Ga,y^;/j, docteur de Sorbonne, né
à Paris d'une t'aitiille qui avoit pro-
chaucelier de France sous
1549. "fui
Fraufois I.
On a de lui de lavans Commenlai-
nomieau Testament, où
tëral est développé aveu
beaucoiip de justesse. Ou les trouva
dans la jUib/ia JUagna du père di'
La Haie, £r toI. iafa\. Sa méthode,
dit le père Berthier, est eiLcell^nie ,
;1 il stiti voloutiera les plus habiles
nterprèies grecs. C'étoit leiruilderi
ustructions qu^il. avoit refuca à4
Pierre Danee, ^n professeur eu
latague grecque. Il professa lui-mê-
me la théologie scolaslique au col-
lège de Navarre avec disiinctidn.
Dans ses Corn menlaires il fait rare-i
ment le coDlr^versiate , mais c'est
GAIiX (André), babUe jnri*-^
ooDiulle, né à Cologne en ]Sa6^
mort dans ta mêsM ville en tbS-j y
fut honoré deplDsiearscommissiouil
Sir les empereurs Abximifien U eé
odolphe 11. Ob a- de lui diverd
~ 'tés sur des matières de droit ,-
qui lui méritèrent le titre de Papî-
uien derAhema^ne. Le plus counn
eal son ^e^^ué^l intitulé JJeciiioiiei
eatnerae imperiatis , avec MBisner,
Francfort, i6oï,iu-fol.
I. ÔAILLARD (Michel de),
d'unèancieuAe maison Ae Provence,
né à Paris en 1449 , s'attacha à
Louis XI , devint ion mailre-d'hfl-
tel. seul général des finances, ei
général des galéaces de France eit
i48ol XX duc d'Orléans lui couférq
l'ordre du Porc-épic. U épousa eu sé-^
condes nocea, l'au i483,MargueTit4.
Bonrdin , qui lui apporta en dot lea
seigneurie* de Lon^umeau, de Cfail-
I;, du Fa^pet, et de Puteau-sur-Seiue,
U mourut au' cbâtuu da Longju- .
iS6
GAIL
meau le gavriliSSi. — MichelII,
DK GA1I.LAHD , iou fiU , cheva-
lier el panelier du roi Fraiiçnia 1"',
épousa, le »o février iTiLa, Sou-
veraine d'Angoulàme de Valois , fille
nalurelle de Charles , duc d'Oilëans
et d'AngouUme. François 1" ,' qui
ëlott liU du même Charles , duc
d'Orlëaiif , et par coaséqueiit Trère
de Souverame d'Angoulème, la lé'
giiima à Dijon eu iSii.
II. GAILLARD DBLoNnjuMKïH ,
détamËme famille que le précédent,
évèque d'Api depuis iët3 iusqu'en
1G95 , anaée de sa morl, forma le
projet d'un grand Dielionttaire hU-
torique universel, et en confia l'éxe-
cution à Morëri ton aiiinôuier. Il fit
làire, pour la couilruclioii de i^el
édifice , depuii si augineulë , des
recherchea dana tous lea pays , et
aur-lout daD> la bibliothèque du
Vatican. Moréri lui dédiii la pre-
mière édition de ann Diclionnaire
entrepri* en Provence, et publié à
Lyon en 1 674- 11 lui donna d«» élo-
ges magnifiques. L'évèque d'Apt les
■néritoil , par «on amour éclaire
pour les arts , et par ses vertus, li
famille de Gaillard Hibsisle avei
honneur en Provence, yoj/ez Ve-
VEL.
tlU. GAir.LARD(Honoté),ié-
•uile, né à Aix en 1641, mort à
Paris e>] 1737 , eterc^ le mini&IËre
de la prédication , et fut également
gofité à la cour et à la ville. Nous
n'avons de lui que quatre Oraisons
funèbres, imprimées séparéuienti
elles prouvent un talent marqué pour
l'éloquence brillante el pathétique.
Le père Gaillard avoil rassemblé
tes Sermons quelque temps avant
. «a morlj mais ou iguore ce que ce
recueil est devenu.
"IV.GAILLARD (Gabriel-Henri),
né le 36 mars 1736 k Ostel ,
près de Soissous , ancien membre de
l'académie tranjaite , de celle des
GAIL
interiplions et belle»-letlrM , «t A»
sième claase de l'institut. Oa
e laborieux et estimable écri-
I. Khêlorique française, à
Titsage des Jeunes demoiselles , un
vol. in~i 9, Paris, 1746: il y eu a en
six éditions. IL Foétigue française,
a vol., Paris, iTlf^.Wl. Parallèle'
des quatre Electre , de Sop/iocte ,'
iT Euripide , de Crébillon ci dg
foliaire, uu vol. in - 8° , l'aria ,
i75o. IV. Mélanges liiléraire» ea
1757. V. Hisluire de Marie de
Bourgogne, uu vol. in-u, Paris ,
1757, VI. Histoire de François I ,
7 vol. jn-ia, 1769, idem, en S'
ïol. , plusieurs éditions. Certaine,
critiques pensent que c'est le meil~
leur ouvrage de Gaillard ; Voltaire
ne le trouve pa» parfaitement im-
partial : dans Une lettre à l'auteur
il reproche à François I" desactiona
ou injustes ou houleuats, Les'sup-
plices des luibéfiena qui veiioient
en France, celui d'un chimiste ila-
lien, accusé d'avoir empoisonné le
dauphin ; la violation de la parole
donnée à Charles-Quiut q\iaud il
voulut sortir delà prison de Madrid;
ses campagues d'Italie; son alliance
avec les 'Turcs, etc., etc. Mais st
Gaillard présente son héros soiib nu
jour favorable, iln'excuse pas boa
plus quelques-dnes de ses démar-
ches; néanmoins c'est une produc-
tion estimable pour les recherches ,
l'exposition des faits et la vsrité.
Vil. Histoire des rivalités de la
France et de V Angleterre, 1 1 vol.
in-ia , 1771 , 1774, '777 et ï8oa.
VllI. Histoire de Charlemague , 4
vol. in-13. IX. Observations sur
r Histoire de France de MM. Velly ,
Villaret et Garnier, 4, vol. iu-i a .
1807; ouvrage quia paru
imort, X. Divers £/£(ffej et
■rs oratoires, Poëmes, Odes,
! , Discours en vers, etc. ,
remporlédes prix ; plusieurs
JUémoires d'érudition iotéréa dan»
Discoa
Epure.
GAin
le recneil àe l'académie de« inacrip-
lioiu et belles leUre* , et dans lu
notice dea mauuscrita de la biblio-
thèque impériale, lia fourui des ar-
ticles au Joui liai des Savaita, de-
puis 17&3 jusqu'en 1793 j beaucoup
d'articles pour le Ma-care, depuis
1780 iutqu'en 1781). EnGii, il a fait
dans U nouvelle Eucyclopédie les
trois quarts du JJictionnaiie de
t hUloire , «le. Gaillard, lie depuis
long -temps avec M. de MateiHer-
bes , fut plus à même que pcraonue
d'apprécier ses vertus et ses pro-
fondes counoiisaoces ; il a publié en
1806 soa Eloge hUtorique, qu'il
a annoncé comme le dernier tribut
de sa vieillesse, k Je me propose dii-
il , de borner là ma carrière, à moins
que le sciibeitdi cacothes et eon-
auetudo mata, maladie plus forte
que mes résolutions ne m'eniraine,
malgré la décrépitude qui Ta venir ,
«t achevant de laaser la patience du
public , ne fasse retentir à mou
oreille le terrible Sohe sentscen-
tem, etc. d'Horace. » U Eloge de M.
de Ûaleaherlies ue se restent nulle-
ment des inIluEDCCs de l'âge 1 l'es'
prit est comme le cieur, l'un et
l'autre ue vieillissent pas, lorsque
loua deux oDt été boiu. Gaillard est
mort à Saint-Firmin près Chan-
till;- en 1806. M. Anger a publié
une seconde édition de l'IliUoire
de ta rivaliii île la France et de
■ [Espagne , piécédée d'un abrégé de
l'Histoire ancienne de l'Espagne par
Gaillard, 8 volumes in-ia.
V. GAILLARD. roy.Y»iiao&^,
a' II.
GAILLAIIDE( Jeanne) , savaute,
native de Lyon, distinguée par sei
poésies dans le 16° siècle. IVlarot la
comparant à Christine de Plsan l'a
célébrée dans un londeaii qu'il fit à
«a louange. Elle y répondit par un
antre rondeau.
GAINAS, Coih, dev.enu général
lomain par sa valeur , et sur
GAIN ^S^
par la foiblesse de l'empire , qui
'avoiL alors aucun grand homme Â
lettre à la Ute dea armées, fit
tuer le perfide Rutin, qui vouloit
'emparer du tiâue impérial. L'eu-
nuque Eutrope, laTorid'Arcadius,
après Ruiin , eut la mime ambi-
tion. Gainas appela les barbare*
l'empire , et ne les chassa mie
lorsqu'on lui eut remis l'indigne w-
vori. l.es empereurs ramai us u'é-
loienl plus ces fiers et piiistans mo-
narques de l'univers , qui , au pre-
mier ordre , (àisoient venir an pied
de leur Irâne des roia du bout de
Fers. Un particulier , un ëlrana
s'il avoil un peu de courage ,
'aisoit trembler. Gainas n'en
continua pas moins de ravager l'em-
, après la mort d'EiUrope. Il
iallul que le Idche et foible Arca-
dius vint le trouver à Chalcédoina
pour traiter de la paix : ils se la
jnrèrent; mais le Goih n'ayant pu
obtenir de saint Jean Cbrysos-
t6me nue église pour les Ariens ,
tomba sur la Tbrace, Et'mil tout
à feu et à sang. Flaviias le repoussa
jusqu'au-delà du Danube, où il fut
lue par Uldin, roi dea Huns, l'an
.^00. Sa lète fut portée à Arcadius,
qui la lit promener dan» toute* le*
mes de Couetanlinople.
fl. GAINSBOROUGH(Thomas},
peintre anglais , né en 1737 ù Sud-
bury au comté de Suffolck , mort eu
1788, se forma lui-même sans le
secours d'aucun maître. Il dessinoit
d'après nature les paysages , les ar-
btei des bois voisina, les roehets,
les vues pittoresques, les fontaines,
les troupeaux avec le berger , et
metioit à ses études un temps et
une patience incroyables. Aussi ses
progrès répondirent-ils à ses etforta.
Ce fut Bur-lout dans le paysage qu'il
excella ; il sut réunir le brilîant'de
Claudeavec la simplicité dé Raphaël,
Cet artiste, aussi distingué par ses
vertus que par ses laleus, moututf
258 GALA
d'un abci* au cou. — Son frire atnd
fut auui nn trie-bon peintre.
• II. GAINSBOROUGH , lerana
frire de Thomas , miDialre diuident
à HeDley au comld d'Oxfoid , m lit
Mtimer pat k> IaLnu dan* la mé-
I. GAIOT (Marc-Antoine), natif
d'Anuouay en Vivarais , profes-
teiir d'hébreu à Borne, publia ei
celle ville, l'an 1647, in-8' , le;
jip/torUmMiT HippocraSe , en trois
langues , à trois colonnes i aavoir ,
le telle grec; une venion latine,
oii il prëleud avoir ilé plat exact
que Foës; et une traduction hébraï'
^ue faite par de* tabbin*.
t GAITTE (Jacques), docteur d«
Sorbonne et chanoine de Liiçon , pu-
bli«, eu latin, à Ly ou , en 1678,
in-iaetiii-4*,*uTruaure, un traite
tiiéotogique , qui païut aërire aux
caauiiles modéré* ; il e*t tutilul^
Dissertalio de usurarid triuin coa-
tractuum pravitate. Un anonyme
itfuia celte diaierlaiioa dan* un on-
vrags ayant pour titre , Negotiaiio
et mutatio licila pecuiiio! , etc.Co-
loniB , 1678. C'est pour répondre i
cet anonyme que Gaitte r^{jiquapar
le Tractatu» de usure et fmnore ,
Parisiis, 168g, in-4'-
GAL (saint), naiifairlande, et
diaciple de saiut Colomban, fonda
eu Suisse le célèbre mouaslère de
Sainl-Gal, dont il fut le premier
abbj en 614. Il mourut vers 6^6.
Ou a de lui quelques ouvrages peu
couiiu*. II ne faut pas le confondre
avec saint G\L,ëv£q|Ue de Oermont,
mort vers 553.
t GALADIN (Mahomet) , empe-
reur du Mogol dans le 16^ siècle,
illustre par ses beUe* qualités, pos-
■Aloit l'ait de idgoer. S«a aujet*
GALA
pouvoirat avoir audience denx foïs
par jour ; et afin que les personne*
de basse condition ne fussent pas
repouasées par ses gardes, il lit met-
tre une clochette à sou palais, dont
la corde rëpondoii à la rue. Dia
qu'il enkradoit le son de la cloche,
il'deicendoitou faisoit monter celui
qui avoil des demandes ou de*
plaiutes i lui faire. 11 inourut en
i6o5.
* GALANTHES , roi des ancien*
Celtes , succéda à sa mire Galathea.
Après avoir subjugué plusieurs peu-
ples, il leur donna le nom de Ga-
lalie, pays qui fui depuis uQmmtf
Gallia (la Gaule ). Leurs descen dans ■
fétendirentlusque dans la Grèce et
dans l'Asie tuineure , oii ils transi
porlirent le nom de GaUles.
t GALANTHIS (Mylhol. ) fut
une servante d'Alcmèue , femms
d'Amphitryon , roi de Tbibes. Lor»
que celle princesse , eaceinle d'Her-
cule, était en travail, Junon, dé-
bitée soua la Rgure d'une vieill*
lemme , se liut assise i la porte , lea
mains croisées sur sesgenoux, pour
empêcher par sea eni^antemeus la-
délivrance d'Alcraène, qu'elle déles-
loit.Galaulhis aoupçonnant que, tant
que la déesaeseroit en cette poslure,
sa maîtresse n'accoucheroit pas , alla
lui dire que la reine veuoit euRn do
mettre au monde un beau garçon. |
Junon irritée se leva , décroisa ses
maius , et AIcmine fut délivrrie^ans
le mime insiant ; mais pour punir
ta fourberie de Galanlhts, elle la
métamorphosa en belette.
• GALANTiNI (Hippolyte),
peintre et capucin, ce qui 1^ fait
souvent nommer le Capucin , n^ à
Gènes en 1617, mort en 1706, a
peint l'histoire et le portrait en mi-
niature.
t GALANUS taément), tUalia
GALA
ilalien, misaionuaire en Arménie, '
élMit Ae relour a Rome , publia , eu
i&5o, deux gros volumes in-folio i
en latiu eL en arménien., sous ce
titre : Conciliatioa de l Église ar-
ménienne avec l'EglUe romaine ,
aur les témoignages des pèrei et des
docteurs arméniens. L'auieur re-
marque dans »a préface qu'il a com-
mencé par rapporter tes hiiloires
d»s Arméniens avant de diaputer
contre eux, parce que tous les schîs-
matiquei orientaux ne veulent qu'à
celle condition parler île la religion
nvec les occideulaux ; quand ils se
voient convaincus, iU répondent
a qu'ils suivent la foi de leur» pères,
çt que les Latins sont des dialecti-
ciens qui , ayant l'esprit subtil, peu-
-vent prouver , comme des vérités ,
lesplns^andesfauBsetésdumande.D
La partie historique du premier vo-
lume de celte Conciliation, etc.,
fut réimprimée à Cologue en i SSB ,
ïn-8° , sous ce titre : Historia ât^
meaica, ecclesiaslica et polilica.
Avant cet ouvrage, Galanus avoil
publié à l'imprimerie de la Propa-
gande , à Borne , une Grammaire
annénienne , qui parut eu lE^^ i
iii-4°.
GALAS (Hatihieu ], général des
armées impériales, né à Trente en
■ 589, fut d'abord en qualité de page
BOprès du baron de BeaufremonI ,
chambellan du duc de Lorraine. 11
se signala tellement en Italie et en
Allemagne, sons le fameux Tilli ,
qu'après sa mort il fut mis i la tèle
désarmées de l'empereur Frédéric H.
Galas rendit des services iroportans
à l'empire , ainsi qu'au roi d'Espagne
Philippe iV. Il voulut mtme s'em-
parer delà Bourg<^ne en 1656; mais
il fut battu, avec le duc de Lorrame ,
à Sainl-Jean-de-Laone. Il réussit
mieux contre les Suédois; cependant
son armée ayant été entièrement
défaite près de Magdebourg par Tos-
' uon, il fut disgracié de Tempe-
GALA
259
reur. Quelque temps après c
rendit le commandement des trou-
pes ; mais il n'en jouit pas long-
temps , étant mort à Vienue eu Au^
triche en 164? , avec la réputation
d'un des plus grands généraux de
son temps, foyez Bannier.
1- GALATÉO ou Galatefs Li-
CIEN8I3 (Antoine), dont le nom
éloit Ferrari , ué en 14S4 , dans la
(erre d'Otraute, à Galatina, d'od
il a pris son nom , éloil Grec d'ori-
gine , et s'en faisoit honneur. Ga-
latéo s'attacha à la médecine, sans
négliger la littérature grecque et
latine. U devint médecin du roi
et quelques intérêts de Famille l'obli-
gèrent de c]uilter cette place. Il mou-
rut à Lecce eu ibn. 11 a laissé ,
1. £>e Situ Japiglœ , Bile, i558 ,
iu-8°. La meilleure édition est celle
de 1737, in-8°, avec les noies d«
Jean-Bernardin Tafrei^i ; elle con-
tienl plusieurs opuscules de Ferrari ,
entre autres, son morceau Z>e ibu-
dièus yeneliarum, 1I-. Une Ves-
cription de GatUpolU. l\\. Suc-
cessi dell' armata Turcheteanelltt
città d'Otiraitdo delF anno lilHo,
iu-4'', iGia. Cet ouvrage, d'abord
composé et imprimé en latin , fut
traduit en iulien par Jean -Michel
Maniano , qui publia cette édition
en 1480. U avoil acconapagné la fils
du roi de Naples à cette expédiiion.
IV. Un Eloge de la goutte , qu'il
composa pour charmer les douleurs
de celle cruelle maladie. V. Des
Vers latins et Italiens. VI. Vite
de leiterati Saltntiai , etc., etc.
GALATHÉECMjthoI. ) , nymphe
de la mer , fille de Nérée et de Doria ,
fut aimée de Foljphème : elle lui
préféra Acîa, que le géant écrasa sou*
un rocher qu'il lanfa sur lui ; mais
tes dieux , touchés de compassion
pour ce iMTgcc , le changèrent eu
fleuve.
s6o
GALA
tGALATIN (Pierre Colonne,
•urnammë ) , franciacaiii , savant
dans les langues et dans la théologie,
se lit un nom par ion traité ; Opua
de arcanis calholicœ vciilatis , Or-
Ihoua-Maris, 1B18, in-fol., contre
les juifs. Il y a eu plumurs éditions
de cet ouvrage , qui renferme des
'choses curieuses. La meilleure est
celle de Ftaudott , 1613, in-folio.
Galaljn j'ivoit encore en i53a. Ou
l'a accusé de copier R. Alaitin.
tGALAUÏ'j>ECHA5tBUlI,,n^ à
Aix , d'une famille noble , en 1 bSS ,
ami du célèbre Peireac, ayant beau-
coup de goftl pour les langues orien-
tales, alia les cultiver dans le pays
. 11 B.
i63i
mont Liban , où il partagea son
temps eutre l'élude et la prière. Les
.courses des Turcs troublèrent sou-
vent le repos de sa solitude ; mais
•a vertu faieoit impreisïon sur l'es-
prit même àei barbare». Il étoitsi
parfailemenl conuu des maronites,
<]u'après la mon de leur patriarche
ils voulurent le revêtir de cette di-
gnité. Le saiut solitaire la refusa,
et mourut peu de temps après, le
i5 ntai 1644 I dans un monastère
descarmes-déchaussés. Oujieut con-
•uller sa Vie, iu-i 3, écrite par Mar-
chetti, prêtre de Marseille. — Il y a
eu encore , de cette (amille , Frantois
«i Pierre Galavp. Le premier, pré-
cepteur du fils du duc de Savoie ,
mort a Verceil en i658 , à 5^ ans ,
cullivoit la poésie , la philosophie et
la littérature. 1) s'étoit mis d'abord
au service de Lascaris,- grand-maître
de Malte ; puis k celui du grand
Condé, qui le lit capitaine de ses
gndei. Ce prince étant sorti du
royaume, Galaup seretiraàToulon,
eu il arma un vaisseau de guerre
*nus la baimière de Malte. Après
t'ilre signalé pendant plusieurs an-
nées , il fut pris par des Algériens.
11 sorti L d'esclavage au iMut dedeujc
ans, et pasM au service du duc ite
GALB
Savoie , qui le graiiRa d'une peu s ion.
Tl avoil traduit les petits prophètes ,
et mis en vers ftatlçais quelques
livres de la Thébaïde de Stnce. —
Le second, mort en 1727 , à 83 an*,
laisoit joliment des vers proven-
çaux. Il a laissé une ExpUcalian ,
in-folio , dei arcs de triomphe
dressé» à Aîx pour l'arrivée des
ducs de Bourgogne et de Berrï , im-
primée eu 1701 , et qui occasionna
diverses critiques de Haitze, sous 1er
noms de ScalesJe-Salienel de Pierre-
Joseph.' Pierre G^laiip y répondit
par son jtpotogie des anciens histo-
riensetdes (rouiat/ou/s, qui parut
en 1704.
t GALBA ( Servius Sulpitins) ,
empereur romain , de la famille des
Sulpices , féconde en grands hom-
mes , uaquit dans uue petite vills
d'Iulie , proche Terracine ,' le g
ianvier l'an 570 de Rome avimt
l'ère commune. — Servius Salpilius
Galsa, sou père , célèbre juriscou-
suite , étoit SI p«tit et si contrefait ,
qu'il fut souvent exposé i la raillerie.
Un jour qu'il plaidoit devaut Au-
guste , il dit à ce prince : « Corrigez-
moi , si TOUS avez quelque chose à
reprendre, — Je puis bien tous
avertir, lui répondit Auguste, mats
je ne puis vous corriger. « Son Sis ,
dont il est question dans cet article,
exerça la charge de préteur à Rome,
puis celles de gouverneur d'Aqut-
laiue , de proconsul d'Afrique, de
général des armées danslaGermanie,
et ensuite dans l'Espagne TarragiV'
naise. Dans le temps qu'il éloit en
Afrique, deux citoyensie disputant
la possession d'un cheval, sur lequel
les témoins ne l'accordoient point ,
Galba ordonna que l'animal *er<Ht
condnil, les yeux bandés, à son
abreuvoir ordmaire; qu'ensuite ou
lui dieroit son iMndeau , et qu'il
apparliendroil à celui de ses deux
maîtres chez qui il se rendroit de
lui-mime. ( Suétone , datu la Vie-d*
GALB
Gilba , n'XI. ) Il ne parut pas mqitii
exiGt observateur de la justice dans
la Tiirrsgoniiise. Il fil cou|)er lea
muii» à un banquier inlidile , el or-
donna que, pour l'exemple, on les
attacbdt SUT son bureau. II condamna
au supplice de la croix un tuteur
qui avoit empoisonné soo pupille ;
Mcorame, en qualité de citoyen ro-
main , le coupable demandoit quel-
que diitiactloQ , il lui fit dresser une
croix blanche el plus baute que les
croix ordinaires. A» milieu de ses
emplois.GalbaaeliTra à )a solitude,
pour ne point donner prise aux
loupcons inquiets de Néron. Il ne
put les éviter. Ayant désapprouvé
les vexatLons cruelles que les iiilen-
dans exerçoient dans tontes les pro-
vince» de l'empire , Néron envoya
ordre de le Caire mourir. Il écliappa
aa supplice, euufaisaat proclamer
empereur. Toute la Gaule le recou-
nul , et Néron fui réduit i se douuer
la mort , l'an 68 de J. C. Quoique
moine aflermi sur le IrAne qu'aucun
de ses prédécetseurs , Galba ne prit
aucune précaution pour sa sArelé.
Il se livra au contraire à trois hom-
mes obscurs , que les Boroatns ap-
peloientîMP^Â^ço^ei. Le premier
étoit T. ViniuE Riilinus , autrefois
son lieutenant eu Espagne , et d'une
insatiable avarice. Ûu jour ëlant i
> Ja table de l'empereur Claude , il
vola une coupe d'or. Claude , qui eu
fut iorormé , le fil inviter encore le
lendemain , et le fit servir ^enl en
vaisselle de terre. C'étoit un homme
adroit , hardi , vif et prompt , mais
d'iin mauvais naturel, et capable de
donner ù uo prince les conseils les
plus pernicieux. Le second étoit
Cornélius Laco , capitaiue de ses
fiardes , que son orgueil reudoit in-
supportable à tout te monde ; mais
estrèmemeul lâche et paresseux, en-
nemi de tous les avis dont îl'n'étoit
pas l'auteur , el ayant autant d'Igno-
rance que de présomption. Le troi-
sième, Marcianusicelus, le premier
GALB
sGi
de tous tes affranchis de Gâlb« , pt
qui ne préteitdoit pas moins qu'à l«
première dignité dans l'ordre de»
chevaliers. Ces trois favoris , le gou-
vernant tour à tour avec des vices
différens, le firent passer continuel-
lement d'un vice à un autre. A la
vérité , il rappela les exilés du régne
précédent; mais l'avarice l'empêcha
d'achever son ouvrage, il oublia la
restitution des biens c^Aïqués au
profit de l'empereur ; ^fflien de
réparer les crimes de Néron , il s'en
rendit le complice. Pour remplir le
trésor épuisé , il ordonna une re-
cherche des largesses insensées de
son prédécesseur. Elles monloienl A
deux cent cinquante millions , et
elles avoient été répandues sur des
débaucbés , sur des farceurs , et sur
les ministres des plaisirs de Néron.
Galba voulut qu'ils fussent tous as-
signés, et qu'on ne leur laissât que
la dixième partie de ce qui leur
avoit été donné. Mais à peine ce
dixième leur restoil-il. Aussi pro-
digues du bien d'autrui que dn leur,
ibnepossédoient ni terres ni reu tes.
Les plus ridiea ne conservoient qu'un
mobilierque le luxe et leur goât pour
l'attirail du vice et de la mollesse
leur avoient rendu précieux. Galba ,
très-avide d'argent, trouvant iusol-
vahles ceux qui avoienl reçu les
gratifications de Nëfon , étendit la
recherche jusque sur les acheteur»
qui avcieut acqms d'eux. On conçoit
quel bouleversement dans les for-
tunes résulta de celle opération ,
dont trente chevaliers romains fu-
rent chargés. Une multitude d'ac- ,
quéreurs de bonne foi furent in-
quiétés, on ne vit dans toute la ville
que des biens mis en vente. Ce fut
pourtaut une joie publique de trou-
ver aussi pauvres ceux que Néron
avoit prétendu enrichir , que ceux
Su'il avoit dépouillés. Mais on souf-
roil très-impatiemment que Vin lu s,
favori de l'empereur , qui f enga-
; geoit dans des disoiission* onéteufes
sGï
GAtB
à iiu Irè^- grand nombre de cï-
toyeiis, biavàt . par son luxe, les
yeux de ceux qu'il vexoït, et abusât
de aon crédit pour tout vendre et
pour recevoir de loule loaLu. Il
n'éloit pa» le «eu) qui exerçât ce
IraBc. TouK Us aSVanclii* et tous
les eiclave» de Galba le faisoient eu
EOUB-ordre, se hitaat de profiter
d'une fortune «ubite , el qui ne
pouvoit ^rer long - temps. Il y
avoit un^ommerce ouvert pour
tout ce qui (rouvoit de« acheteur» :
établissemeua d'imp6tg , exemptions
et priviUge» , impunité de» orkne» ,
condamnation d'innocens ; et tous
le nouveau gouvernement rena-
quirent tous les maux de l'ancieu.
Les soldats n'eurent pas moins à se
plaindre du prince que les citoyens.
Les troupes de la marine lut ayaut
demandé le titre de légionnaiies ,
que Néron leur avoit accordé, il lit
fondre sur elles' se« cavaliers, qui
en maïuacrërent une grande partie.
Galba, aspirant au trâne , avoit
promis de grandes sommes au^ï
prétoriens ; il les refusa dès qu'il
y fut monté. uUn empereur, leur
dit-il fièrement , doit choisir ses sol-
dats , et non les acheter, u Cette ré-
ponse irrita te» troupes , elles l'as-
s.tssinëreat le iti janvier 69 de J. C.
«Frappez, dit-il aux meurtriers,
■i c'est pour le bien du peuple ro-
main», et il tendit le cou. Cet em-
pereur apprit ans Romains que
leur maille pouvoitétre élu hors de
Borne : Epvlgalo Imperii arcano
passe principem alibi ^uàm Roime
fieri. ( Tacit. Hisi, L. 1. ) Galba
fut grand tant qu'il ne régna pas ;
maie ses vertus devinrent des dé-
fauts lorsqu'il fut empereur. Il
eut pas s'élever avec la fortune.
C'est le dernier des empereurs qui
ail été d'une ancienne noblesse. Tous
se» successeur» furent des hommes
nouveaux. Quatre empereur!
suite s'éloient attachés , pendant
pr^ de soixante ans, à exterminer
GALD
les plut grands noms. Le peu de
familles illustres qui restoient
étouffèrent la splendeur périlleuse
de leur origine par ro1)scurite de
leur vie. Le nom de Galba que por-
toit le prince, objet de cet article,
étoit le surnom de la famille de*
Sulpitius à Rome. Ou dit qu'il fut
donné an premier à came de sa
petitesse ; d'autres disent â cause de
•a grosseur. On coimoisaoit déjà de
ce nom Galba ( Sergius ) , person-
nage consulaire, et le plu» éloquent
de son temps , selon Suétone , qui ,
ayant obtenu le gouvememenl de
l'Espagne après sa préture , fit égor-
ger , par trahison , trente mille Lu-
sitaniens ou Portugais , et pilla la
province. CaLoa l'ancien »'élant ■'
rendu son accusateur auprès du
peuple, il alloit Être condamné an
banuisaement , lorsqu'il embrassa,
au milieu de l'assemblée , ses deux
fils,, encorï! enfans , avec tant de
tendresse et de larmes , que le peu-
ple , touché de compassion , le rd*
voya abiou».
GALBES, royez Calvo, n" lit.
' CALDIN ( saint ), né à Milan,
de l'illustre maison de la Scata , c^
lèbre dans l'histoire d'Italie , s'at-
tacha de boune heure au service
des autels, après s'y être préparé
par l'élude de l'Elcriture sainte , par
et par la pratique de toutes les ver-
tus chrétiennes, il devint succesai'
veine u t archidiai:re et chancelier de
l'église de Milan. Les archevêques
Uibaldet Hubert se déchargèrent sur
lui d'une partie de l'administra lion
du diocèse, qui étoit alors rempli
de troubles et de confusion. Ce fut
dans ce temps que l'empereur Bar-
berousse se mit en marche contn
la ville de IVlilan , qui prétendoit
avoir le droit exclusif de choisir
ses magistrats, et qu'il l'attaqua
avec une nombreuse armée, et la
GALE
força ^ M rendre i diicr^liim ,
■pria un «i^ge de dix mai». Ce
prisce porta I» vengeance aux der-
niers cscèi; U Tille fut détruite, et
lei habilans eurent i peine la vie
«uve. ( F'ayea FitiosHic , u" II, )
Hubert , archevêque de Milan , ^[ani
mort en 1166, Galdiu , quoique
abaent , (ut ^lu pour lui succMer.
Le pape le sacra lui-mëiue , le tit
cariliual , et le nomma légal du
saint- iiëge. Galdiu, remplit avec
exaptttude tous le» devoirs d'un
digne paiteur. U annonçott as-
sidûment la parole de Dieu, lou-
lageoit les niallieureus avec nue
bontd paternelle , etpréveaoit mê-
me leurs besoins ; il rétablit la dis-
cipline, qui avoil beaucoup souf-
fert, ëtoufb toutes le» semences
de division , et s'occupa sur - tout
à détruire le» erreurs des calbars ,
espèce de manichéens qui avoient
profite des trouble» oecasionnéa par
la guerre en I/>mbaTdie. U mourut
au milieu de son clergé et de sau
peuple le »8 avril 1176, après avoir
rail , maigre t<a foiblease , un long
sermon , qu'il débita avec beau-
coup de feu. Sa mori fut générale-
ment pleiirée. Sa sainteté ëclala par
plusieursmiracles.Galdin e»l tiouoré
dans les anciens bréviaires de Milan ,
et cite comme saint par le P. Hens-
chenint.
»I. GALE (Thomas), diirurgien
i s'est rendu célèbre dans
hi n'a pas la date de sa
naissance ni celle de sa mort, mais
en i!>44> à la suite des armées de
Henri Vin d'Angleterre , il >e
trouva â la bataille de Montreuil.En
1&77 il était à la suite désarmées
de Philippe II roi d'Espague, et se
trouva à la bataille de Saint-Quen-
ti». Depuis, il a exercd son art à
Londrea.
" H. GALE (Théophile), feimeu:t
théok^i«a jwn-conformiile , né on
GALE
à63
anglai,
leaffiKiDg's-Teington, in eomt^
de Devon, mort en 1678, élive du
collège de la Hagdeleine à Uxlcird ^
où il prit se» degrés, et fui bour-
sier. En 1657 , appelé à Wm*
cbeater, il y fut prédicateur jus-
qu'en 1661 , qii'il perdit celle plaça
pour non -conformité. Alors il fut
chargé de l'éducation des lil»„du
tord Wanhon, et les atcompai^na.
à Cwn en Normandie. En i6(& il
retourna en Angleterre , fli tut pat-
teur d'une cougrtgalion dedissidens,
et maître d'un séminaireâ Newing-
ton. Gale est auteur de beaucoup
d'ouvrages, don I les principaux soûl,
■Le Parvis des GenlîU, A vo'- m 4*,
dans lequel il prouve que la philo-
sophie el la théologie des païens
ëtoienl empruntées de l'Etriiuie.
La Irritable idée du Janaénis/ne f
l'Anatomie de Piiicrétlul/lé; Dis-
cours au r ta venue de J. C.,ete.
t m GALE ( Thomas ) , savant
anglais, né en 1636 i Scruton ,
dans le comte d'Yorck, très-versë
dans la' liiléraltire greccjue et. dans
la théologie , luicessiv émeut di-
recteur de l'école de Saiul-Fanl,
membre de la société royale de
l^ndrei, et enfin doyen dYorck
en 1697, remplissoit avec honneur
ce dernier poste , lorsqu'il mou-
rut le H avril 170a. C'éloit un de
ces hommes modesles , dous , otti-
cienx , qui Bont aussi cbera à la
société qu'à la littérature Ses ou-
vrages décèlent une profondeur
d'érudition étounantr. Les princi-
paux sont , 1. Historiœ poëiicœ
aniiqui acriplores , Paris , iu - 8" ,
1675. Ce sont les ancens écrivains
de la mythologie , accompagnés de
savantes notes, et précédés d'un
discours préliminaire non moins
savant. 11. Jamblicus de mysUriia
Egypiiorum , etc., Oxford, ia-
fol. , 177(1. eu grec et eu lalin, avec
des éclaircissetnetia qui renferniFiit
un fond d'érudition immense. UL
aG4 GALE
Hiaioria BritanniciB, Saxonieeect
jinglo-Vaiticoe icripteits quinde-
cim , Oxfetd , 1687 et 1691 , 3 vol.
in-fol. , avec une pr^ce qui fail
Hnlic le mérite de cette compila-
tion , et une table des matièTe* fort
ample. IV. ^/i/on/ni iur Siilan-
tiiarum, 1709, 10-4°- Cette édi-
tion d'un ouvrage utile , et même
nfceuaire pour 1* géographie an*
eieiuie,ett oinée de notu. Son file
Hoger Galb la publia. V. RÂe~
tores selecti, O^dord , 1676 , in-
8" , d'un mérite égal aux précëdena.
VI. Opuscula mylhologica , etiica
et phjsica , en grec et en latin ,
Cambridge, 1671, in-S" , ou Ams-
terdam, 16SS.
* IV. GALE (Jean), célèbre
théologien, né à I/>udreii en 1680,
mort en 1731 , fui envojë â Leyde
pour faire ses éludes; il y recul
M mailrise-ès-arlset le doctoral
en philosophie ; puis il patsa à
Amsterdam , oi\ il suivit le pro-
fesseur Limborch , et iit couuois-
Saoce avec Leclerc. L'hian>ire du
baptême des enfang , <jne Wall pu-
blia eu i7o5, lixa son attention,
et il y répondit. Cepeuflaat sa rë-
Ç>nee ne fut imprimée qu'en i7ir.
ers ce temps nue congrégation le
choisit pour son ministre. V^all
niblia
la réponse de Gale, et l'intitula Dé-
fense de l'Histoire du baptême des
enfans. Sur cet ouvrage , l'univer-
tXié d'OnTord lui conféra le docto-
rat. Gale méditoLt une réponse à
la réplique, quaud la nort le sur-
prit. On a imprimé depuis quatre
volumes de ses SeiTTtoni. ,
i6o5,
pratiqua sou ftrl avec beaucoup de
iiiccèi ; il eu développa les prin-
cipes avec d'autant plus de saga-
cité, qu'il l'aïoil exercé pendant
etnqiiaale ans. Sou gétûe s'étendoit
CALE
à tout , hellM-teltres , poésie , thé»-
logie, mathématiques : mais it us
fil qu'effleurer ces différeas genres ,
pourapprofondir davantage la méde-
cine. On a de lui plusieurs ouvrages
enitalien. LeBpInsconunssont, J^e-
tAodo di co/ue/var la sanilà , e
di curare ogni niorbo cou solo uso
delV acgua viia , en iSaa ,<n-4°-
IlCaso conpià dUigenzaezzami-
nato , 1674, Jn-4°. On en a aussi
en latin , parmi lesquels ou distin-
gue son Hippocrales redifivua, pa-
ntpAixisibus illuslratus , en 1650 ,
166.1 et 1701 : et sa po.'ilîca mt-
dicapro leprosia. On lui doit en-
core un Recueil de petites pièiea
des écrivains les plus célèbres qui
ont cultivé les muses siciliennes ,.
en cinq volume*. Galéino, homme
charitnUe et bienfaisant, mourut le
96 juin 167&.
* GALEAS { Pierre - Franfois ) ,
chartreux, né i. Séville en i56o,
mort dans la même ville en i6j4,
se &t une si grande réputation
dans la peinture , que Pacheco , dan»
sou Histoire de cet art, le place aa
rang des plus fameui peintres. C*
religieux, élevé de Louis de Vargas,-
ne tiavailloit qu'à des objelt de
goût, et pour quelques amis.
• gÀlEB ( Abou ) , célèbre phar-
macien arabe, am i d'Abou-S j na ( A vi-
cenne ) , se distingua comme lui dans
la pratique et dans la théorie de son
arl,aur lei]uel il a laissé plusieurso»-
vraf;eE.llcultLvoitaussilapoésieavBe
succès. Ayant été arrêté après la mort
deSchams-ed'IJaCilet,ilcoinposadins
sa prison ua Foëme où l'on trouva
le distique dont voici l'explication:
[t Je suis eutré, cela, comme tu
vois , est hors de doute ; mais l'em''
barras , c'est de savoir comment j*
sortirai. » Il trouva cepeudani la
moyeu de s'échapper après une dé-
tention de quaire mois , et s'enfuit
àlspahan,oû Ala-ed-Doblet lui &t
GALE
l'acninl db k son mëtile. C'est prii
de ce souTerain qu'il ëtrivit la ma-
jeure partie de aea ouvragei, eutre
lesquels ou distingue son livre in-
lilulé M-cAafaI ( la Sanlë ) , et ce-
lui qui porte- le iioui à'M-NaiIjat
(le Salut , la délivrance ). A la mort
deGâleb, qu'uu trop gralid amour
des rouîmes avoii avancée , un plai-
sant dit en Ter» arabeït ii Abou-Ga-
)eb D'à poiQt au faire usage pour
lui - même de sa science médi-
cinale , et son habileté s'est Irotivëe
en dëfaDt. Son livre de la Santé ne
l'a point guéri , et celui de la Dé-
livrance ne l'a point sauve, s II
mounit ik 58 ans, l'an de l'bégire
498.
t I. GALEN { Matthieu ) , né à
Wettcapel en Zëlande vers l'au
i&aS, enseigna la théologie avec ré-
puialtou , à Dillengen , puisi Uouay,
devint chancelier de l'université de
celle villa , y Ht fleurir lea aciciices ,
et' mourut eu 1673. On a de lut ,
I. Commenlarium de christiano et
catholico sacerdote , 111-4°. H.-i^e
origiaibiis mortasticis. 111. J7e^E«-
*x iacrijicio. IV. De seculi nostri
c/ioreis , et d'autiïi écrits pleins
d'une érudition assez mal digérée ,
mais d'une sage morale. -
mença par être matelot. Ses progrès
furent si rapides , que dès l'âge de
>6 ans il futcapilaine de vaisseau.
Il se signala contre les Français,
les Anglais, les Maures et les Turcs.
En i€53, avec quelques vaisseaux
des ëuts de Hollande, il en blo-
qua six nugiais enfermés dans le
porl de Livonrne, D'antres vais-
seaux étant venus à leur secours ,
il y eut un combat dans lequel Van-
Galen fut blessé à la jambe. On
voulut l'engager à se retirer, mus
GALE
sCi>
il répondit : « C'est mourir glorieu-
sement que de perdre la vie au mr-
liea de la victoire, o II mourut neuf
jours «près, A Livoume, t'an tShS.
Les États lui firent ériger un mo-
nument superbe.
tni.GALEN(Christophe.Beriiard .
Van ) , d'une des plus ancienne*
familles de Westphalie, porta d'a-
bord les armes, et les quitta pour
un canonicat de Munster , mars sans
perdre te goht de son premier état.
Elu évêque de cette ville , et ne pou-
vant la soumettre à son anloriié , it
l'assiégea en 1661 , la prit et la con-
serva , en y faisant bàlir nne forte
citadelle. En i6G4i choisi pour
être un des directeurs de l'armée da
l'Empire contre les Turcs, eu Hon-
grie , n'eut pas Je temps d'y signa-
ler son courage , la paix ayant éts
conclue d'abord après son arrivée.
L'année suivante , il endossa encore
la cuirasse pfiur les Anglais contre
les H<Jlaudaia, et remporta su reine
divers avantages. La paix se fit en
t666par la médiation de LouisXlV;
mais la guerre recommença en rfi79,
pour une seigneurie que la Hollande
lui retenoil. Uni avec les Français ,
il enleva aux Etats plusieurs villes
et places fortes. Les armes de l'em'
pereur l'ayant obligé de faire la paix,
il se ligua avec le roi de Dune-
marck contre le roi de Suède , et
lui enleva quelques places. 'Van Ga-
len, grand capitaine, mais mauvais
ëvèque, avoit la bravoure , et aussi
toute la cruauté d'un soldat. L'élec-
teur de Brandebourg l'ayant forcé
d'évacuer Groningue , il ordonna
Su'on tuât toui les blessés qui ne
onnoieut aucune espérance de gué-
rison. Un des principaux officiers de
l'évèque de Munster ayant paru tou-
ché de voir périr chaque jour tant
de braves gens , le prélat encuiratsé
lui répondit avec fureur : « Pouvez-
vousêlredemes tien tenans, et vous
Uisser attendrit i la vue des morts
a66
GALE
«t aux g^miMenMQ» de* bIvMëi T Un '
bon soldat doit «foir «uuî peu de
compassioD que le diable. » U le peo-
•oit comme il Udisoit, et ileecon-
d II JBoil d'après ces principes. Pourvu
qu'il eût les armes à la main, et
qu'on le pajàt bien , tout lui étoit
indiSefem. Il cTianeeoitde parti sui-
vant ses intérêts. Eu 1674 il se li-
gua avec l'Espagne , et fournit des
Itoupes aux Hiillandaîs les anciens
ennemis ; tes mmirs crapuleuses
ctoieut dignes de son anie atroce.
Ce prÉlal giivrrier mourut le 19 sep-
tembre 1678 , à 74 sua , aussi peu
regretté de son peuple que de ses
troupes. Ou peut voir sa f^ie, tra-
duite en français par Le Lorrain, en
1679, in-19. Dans cet ouvrage as-
sez mal rédigé , et encore plus mal
<icrit,on trouve des Ikîls qui ne sont
pas tant intértt.
♦iV. GALEN-ABRAH AM-HAAN,
docteur en médecine et pasteur d'une
congrégation mennonite à Amster-
dam , y prêchoit avec beaucoup d'ë-
loquence et de succès Ib doctrine des
Jaliludiuaires , contre laquelle s'éleva
MDgiilièrement Samuel A)>oalool ,
aussi pasteur anabaptiste à Amster-
dam ; ce qui, en 1664, divisa les
anabaptistes de cette vUle en galé-
Jtistes et apostoliens.
" GALENUS ( Jean ) , de Kajser-
vert en Allemagne, célèbre dans
son temps , (lorisBolt vers l'an
. i^v^Z. Oaa de luiquelqîies Sermons
et beaucoup de Trailès de morale
et de doctrine , imprimés en i5ru ,
i.ïi3, i!>i5et i5itj, à Strasbourg.
Ces différens écrits sont peu connus
aujourd'hui , et ne méritent pas
d'être tirés de l'oubli où ils sont
tombés.
* GALEOTA (Fabio Capece),
noble napolitain , conseiller du
loi, et ensuite régent du conseiUu-
pr£me d'ItaLe dans k 17* liéde.
GALE
a publié I>e <f0itiorum ac rea-
liutit prohibitd sine priacipU aua-
lorltate commulatione et aliena-
liorui , eorumque restiiclâ tucces-
tione ; Eeapoata fiscaliai Coattt^-
venUt Ugali» , a voL
• I. GALEOTT! (JUbert), jn-
risconsulle Eimeux du iV stèclt ,
de Parme , quoiqu'on l'ait cru mal
à propos Parisien , fut professeur
de jurisprudence A Bologne en ii35,
et eoseigua aussi puUiquemeut à
Modène, où il écrivit son excel-
lent ouvrage, intitulé Summa di
queilioni, qui parut si savant aa
fameux Guillaume Dorante , auisi
professeur dans la même ville, qu'en
ayant eu une copie, et se flattant de
pouvoir cacher son plagiat à la pos-
térité , il l'inséra en entier dant
son fameux Specuium juris, qua
par antonomase on appela Spécula-
teur. Parme s'étant révoltée en
1 a47 , contre l'empereur Frédéric D,
ce monarque vint l'assiéger , et en
mËme temps lit emprisonner , par
les partisans qu'il avoit A Modèle,
les jeunes Parmesans qui s'étoient
rendus dans cette vilte pour y sui-
vre les leçons de Galeotli , ce quï
obligea ce dernier à prmdre la fuite
et â se retirer à Padoue, où il fui
très -bien reçu, et où il devint
professeur. En i95o il revint dus
sa patrie et fui envoyé plusieurs
fois en ambassade. Il vivoit encwe
en 1373, et on ignore l'époque de
ta mort. On a de lui , I. Aurea, ae
pêne divina , et tigre mAr^rita ,
seu quŒstionum aummula, in qui
omnesfere quœalionee in forts Je*-
quentatm propoaaniur , et mit-
gîslraliler enucleantur , Venetiii ,
1667. C'est le titre de l'ouvrage
doot il a déj été parlé. IL Trao-
lalus de pignoribus. On le trouve
mauiiscrit sous le n° 969 à la bi-
bliothâ(]ue royale de l'ur'
GALE
pins. m. lieclarationetjudicioTum
IV. Tractaius de conciliit àabtn-
dit. V. Reporlationes super co-
t n. GALEOTTI-MARZIO (Ga-
leotus-IVIaniua), nalif de Narni,
d'abord professeur de belles-lettres
dans l'universiië de Fadoue , ensuite
secrétaire de MaHiias Corvin , roi
de Hongrie , et précepteur de Jean
Corvin son lUs , fil différeiu soya-
^es en Italie , et ne quitta la Hon-
grie qu'en 1490, «près la mort de
Mathias. EnRn il vint en France
pour présenter un de ses ouvrages
à Charles VIO. li reioumoit en ha-
lle , et il étoit aux portes de Lyon ,
lorsqu'il voulut descendre de cheval;
mais comme il ëloiL fort gros , il fit
une chntedont il mourut versi493
ou i4g4. On a de lui , I, Valtecueii
des bons mois de Malkiaa Corvin,
dans ta coUeclion des historiens de
Hongrie, 1600, Francforl, in-fol.
n. Un traite DeHomine inleriore,
€t de corpore ejus , Bâle , 1 5 1 7 ,
in-4''. L paru t la même annfe â Tu-
rin une autre édition de cet ouvrage;
elle contient de plus la réplique de
Marzio à la critique de George Me-
lala. IIL De incogititis pulgo. Ce
livren'aiamaisëtëimprimé; maisil
se répandi t sans douleassez pour mëri-
terrattenlion des amisde lîi religion ,
qui furent scandalisés des assertions
a« l'auteur , entre autres de celle
oil il prétend qu'on peut être sauvé
sans la foi. Galeolli eut besoin de
toute la proteclioa de Sixte IV, qui
avoit été son élève , pour se sous-
traire à la persécution. IV. De Doc-
trlnd pramUcud, Lyon, i55a, în-
8° : mélange de questions pbysîques,
médicales et astronomiques. V. De
excellealibut. C'est un manuscrit
sur lequel l'abbé Rive a publié en
1785 une notice qui n'a été tirée
qu'à 100 exemplaires sur papier
de Hollande, in-S'iCt un sur vélin
■le format iD-4°. On a foudu exprès
GALE
des types pour
267
abrévia-
in. GALEOTTIÇBarthelemi. )
Don Philippe de' Bianchi , prêtre
bolonais, qui mouruten 1691 avec
la réputation d'un excellent écri-
vain et d'un bon littérateur , se ca-
cha sous ce nom. 11 publia, loui
celui de don Louigi Sarti da Piano ,
le Tesoro dette indulgense, et l'O-
y'tgine et fondazione dt tuile le
chiese di Bologna , et sous celui
deBarthélemiGflleotti, ïeTrattaio
d^ii uomiai illusiri di Bologna ,
iprimé à Fenare en j5go , in-4°,
IV. GALEOTTI ( Nicolas ) , jé-
ite iltalien , mort en it48 , est
célèbre par la F'ie des Généraux de
sa Compagnie , avec leurs For-
traits , vol. in-fol. , latin et italien,
imprimé à Rome en 1748- Ses sa-
vantes notes suc le Muséum Odes~
chalcujn , Borne, lySi , 3 tomes
'ol., sont un ouvrage posthume.
V. GALEOTTI (Aune), cé-
lèbre peintre , née à Florence en
1739, s'appliqua au dessin sous
la direction des meilleurs profes-
seurs. Elle travailla au pastel et i
l'huile , et an peu d'années se mit en
état d'exposer ses ouvrages en pu-
blic. S'étant fixée depuis  Arezzo,
elle y laissa de nouvelles preuves de
ses laleus. Anne avoit un grand art
dans le maniement des couleurs, elle
peigooit fort bien le portrait, et
imitbit si bien la manière des anciens
grands maîtres , qu'à peine pou voit-
on distinguer ses ouvrages des leurs.
Elle mourut en 1773.
GALÈRE-ARMENTAIRE , em-
pereur romain, f Vofez Maximiect,
•II.)
GALERIA. /^qj-ec Vamria.
*GALESINI (Pierre), de Milan,
068
GALG
vécut (tant 1s i6* liicle , «ou* Gré-
goire Xlli et Sixte V. Il eut une
grande coonoiaiance dea langues et
des antiquité! eccUsiaatiquei. Galë-
(ini ht des notes au Martyrologe ro-
main,qu'il dédia à Grégoire xllI, et
traduisit du grec en klin quelques
Traités de saint Grégoire de Nysse
etdeThéodoret : ilpnbliaausst \Hh-
toire socrce de Sulpice Sévère et
quelques autres ouvrages des anciens
écrivains. Il composa encore un Dis-
cours sur l'obélisque que Sixte V ht
^evcr en t5SG , un autre sur le
nouveau mausolée élevé ]>ar te même
pontife à Pie V; une histoire des
papes sous le litre de Tealro poii-
iljicale,e\. quelques autres ouvrages.
* GAI .ESTRUZZI (Jean-Baptiste),
peintre et graveur, né A Florence en
i6i5, lloiiBsoità Rome vers le 17°
siècle. Ou a de lui diverses suiles
de iiJ«-f«/ie^, d'après Polidore de
Carra vage; une suite cousidérablede
Pieri-es gravées , qui ont paru ac-
compagnées des explications de Léo-
nard AgosliDÎ, en uu vol. in-4''.
■ GALGACUS, chef des Calëdo-
niens , qui résista avec une valeur
peu commuueaux troupes romaines
commandée» par Agricola. Après
plusieurs escarmouches , tes deux
armées com1)allireDt en bataille ran-
gée. Le brave Galgacws fut défait et
perdit ta plus grande partie de ses
troupes. Avant le combat Galgacus
harangua ses soldats , si l'on en croit
l'acile , et le discours que cet his-
torien lui met dans la bouche est de
la plus grande noblesse.
• GALGAGNETTO ( ï^éandte ) ,
de Colle dans l'Abruzze-Citérieure,
vécut dans te 16" siècle et au com-
inencement du suivant, il futjuae
des appellations à Rome. On a de
lui , De condilioniius et de/aons-
irationibus , mo<io , causa ,
pitnâ; Tract. Glass. ad sfaiiita
altitte urùis Kom^i Dt tuteU. et
GAU
curd, lutùribas , et curatoribus ; I?e
différenliis individuoram utrius-
que Jurisi De jure publieo, sive
de LL. et ma^islratibus secul. et
regul-s JJe judicii-t pubUcis et
prîvaiis! De pontificious, impe-
raloribus , et fisco ; De re mili-
tari , et civiiate ,■ De muneriius et
/loaoribus! Sintcgma communtum
n utriiia-
l. GALIANI (P. D.), moine
célestin , né i, Foggia dans la
Fouille en 1681 , apprit le grec et
l'hébreu , et après avoir publié quel-
ques ouvrages de Ibéologie , se livra
aux mathématiques. Ses profonde*
connoissauces dans cette partie le
Eireut choisir par le roi de Naplet
pour diverses fonctions importan-
tes. 11 mourut le aâ juin 1753. Sa
modestie l'empêcha de publier un
graud nonibre de ses ouvrages.
Ou lui attribue l'iurention et les
corabinaiBons de la nouvelle loterie
imr extraits, ainbes el lerues, qui
l'ut d'abord établie à Gènes, et du
jeu du loto. On lui doit dea R»'
marques sur le Traité des conjccr-
tuivs de Bernouilti.
+ II. GALÎANI ( Ferdinand), aé à
Cbièti , ville d'Italie au royaume de
Naples , en 1 Ta8 , mort dans cette
ville en i7S7,étoit (ils d'un auditeur
royal . Son oncle , Célestin Galiauî,
archevêque de Tarente et grand-
cliapclain du roi , le fit venir très-
jeuneàNaplespourqu'îlyapprU tes
premiers élémens de la grammaire.
Obligé, en 1 7^0 , d'allerà Ri>me,rar-
chev tque confia son neveu auicélea-
lius de Naples , qui lui enseignèrent
les mathématiques et la philosophie.
A son retour il le reprit cbez lui
pour lut faire étudier le droit , et le
jeune Ferdinand se familiarisa bien-
tôt arec le grand nombre de savani |
que son oncle recevoil iournellement 1
en sa qualité de préfet général des I
éludes. A l'âge de ao ans il tut, dan*
GALI
une lociëlé académique , un Mémoire
•ur l'elat de \a monnoie au Leinps
. de la guerre de Troie. Le suffrage
Su'obtiut cet eigai approuve par te
octe Mazzochi, l encouragea à don -
lier plus d'éleiidne à cette matière
dau9 un grand ouvrage sur lu mon-
noie , qu'il publia TBanëe suivante.
Cel ouvrage fut couronné d'un sut-
cés complet, puisque l'auteur, qui
avoit gardé l'anonyme , vit le gou-
veineiuent adopter ses principes.
C'est à celte époque qu'il embrassa
Ictat ecclésiastique, et que, pourvu
(le bënéfices , il se rendit à Rome
précédé d'une réputation qui le fit
gracieusement accueillir du pape
Lambertini. A Padoue , à Turin et
dans les principales villes d'Ilalie, il
forma des liaisons avec les savanj
les plus distingués, dont la corres-
pondance lui devint aussi agréable
qu'utile lorsqu'il fut de retour à Na-
ples. Galiaiii acquit ensuite deJu re-
pu talion dans lesalFaires d'étal. Il fut
envoyé en qualité de secrétaire d'am-
bassade an comle<de Catillana , am-
bassadeur de Naples i Paris. Peu
après , l'ambassadeur ayant obtenu
de sa cour un congé de six mois pour
voyager en Espagne , Galiani se
trouva seul chargé des afCiires : ce
fut alors qu'il se montra vraiment
digne de la mission qu'il remplissoil.
&i 176a il obtint un congé, et lors-
qu'il ee disposoit  revenir à Parie ,
sa cour le chargea d'une iiiissiouim-
portante qui lui valut la place de
membre du conseil de commerce, â
laquelle il préféra pour un temps
celle de secrétaire d'ambassade. Ga-
liani , après quelque séjour à Paris
partit pour l'Augleterre et' passa
ensuite en Hollande. Le but de ces
voyages étoii d'étudier en politique
les constitutions si difiérentes de ces
deux états. Ce fut en 1769 qu'il re-
tourna ù Naples pour reprendre sa
place dans le conseil du commerce;
mais il n'interrompit poiqt sa cor-
respondance avecDiile[Ot,d'Alem-
GALI , sfiç)
bert, Vollaire, les abbés Balteux ,
Ariiauld, Barthélémy, et autres sa-
vaoa, dont les lettres forment neuf
volumes. On trouve dans le Journal
de Paris , sur Galiani , l'anecdots
suivante, tirée des Mémoires de Go-
rani. ii Un jour chez le baron d'Hol-
bach , après nu diner fort assaisonné
d'athéisme, Diderot propose dénom-
mer un avocat de Dieu , et on choisît
l'abbé Galiani; il s'assit et débuta
ainsi:Uniour, à Naples , on homma
de la basilicate prit devant nous six
dés dans un cornet et paria d'amener
ratle de six. 11 l'amena du premier
coup. Je dis : cette chance l'toit pos-
sibte. Il l'amena sur-le-champ une
seconde fois. Jedis la même chose. Il
remit les dés dans le cornet tr^ ,
quatre, cinq fois, et toujours ratle
desix.A'an^» ASocco/m'écriai-
je, /es rfé!s «iw^i)jes ; et ils l'étoieni.
Philosophes ! quand je considère
l'ordre toujours renaissant de la
nature, ses lois immuables, ses ré-
volutions toujours constantes dans
une variété inlînie , cette chance
unique et conservatrice d'un univers
tel que nous le voyons qui seroit
sans cesse , malgré cent autres mil- '
lions de chances de perturbation et
de desIruclioD possibles , je m'écrie ;
Certes, la nature est pipée \ b Ga-
liani annonce lui-même ses ou-
vrages dans ce! extrait d'une letlra
qu'il écrivoit de Naples, le iS dé-
cembre 1770, t madame d'E^inay.
u facette occasion quelque gazetier
veut dire quelque chose de ma via
littéraire, sachez que je suis né en
173S, le g décembre: qu'en 1748
je devins célèbre par une plaisante-
rie poétique , et une Oraison funèbre
sur la mort de notre feu liourrean
Dominique Jannaccone , d'illustre
mémoire; qu'en 1749, î* publiai
mon livre sur la mounoie;ea 1764,
les blés en question ; qu'en 1 7 &5, je lis
ma Dissertation sur l'histoire natu-
relle du Vésuve, qui fut envi^ée
ensemble avec une collection des
a^o GALI ,
pierrei ia Vë«ave , au pipe Be-
noii XIV, ei qui n'a ianuUélë îm-
Simée ; inait qui est connue à Paris,
.de JuMÎeuravue.ctctaezlebaroD
dHolbacb les garçoni de la boula»*
gerie la connoisKiit. Sachez encore
r'en iT^^i je fui nommé membre
l'académie dUercula nu m , et que
je iravaillai beaucoup au premier
voinmc de» planches; que je fia même
une crande Diisertation eue la pein-
ture des anciens, que l'abbé Arnauld
a vue ; qu'eu 17&8, j'imprimai l'O-
raison funèbre du pape Benoit XIV
( celui de mes ouvrages quiroeplait.
le mieux); qu'ensuite je devint poli-
tique , et qu'en France je n'ai fait que
des enfaas el des livres qui n'ont pas
Tulejour. Vouicoimoisseï mon Ho-
race , et le public connolt me* Dialo-
guesaur les blés. Iljauroît une lisle
terrible d'ouvrages manuscrit» et
acbe vësquinesontpa» encore publiés;
mais tesongetétieutemenlàine pres-
ser aulant que Voltaire , car je crains
la mort comme lui. Enfin je vous
recommande mon honneur et ma
«étëbrilé. Dan» renthoUBia»me où
l'on est à présent sur mon Pour et
Conii-e en Fiance , je ne suis pas
Eàché qu'on sache bien que je suis un
vieux écrivain et un vieux ëcono-
miste, puisque j'ai commencé à l'âge
de igaui, et qu'il 7 a 33 ans queji
babille par la presse, et pour sortii
de la preste. Mes manuscrilt italien:
achevés sont , la Traduction de
l'ouvrage de Locke sur les monnoier,
■ avec de» notes ; une Traduction de
l'ouvrage en vers du quatrième livre
de r Anti-Lucrèce ; quelques Poésies;
une Dissertation sur les giaaa et
Us Aorames ifane stature extraor-
dinaire; une Dissertation sur les
mis carthaginois; plusieurs Dis-
sertations sur des matières d'érudi-
tion, et deux ou trois Oraisons i
une Dissertation sur les peintures
d'Heivulanuaiivaesur le F'éiuve;
mon. Horace français, etc. Mille
duMeiiiGiimm«tADiâeiot. Adieu.»
GALI
n manque i cette nomenclature lé
Socrate imaginaire , opéra, mnii—
que de Faesiello, 177a , un livre à
la louange du dialecte napolitain,
1 779 , et les Principes du droit de
la nature et dtsgens ( inéd, ) , tirés
des écrits de l'ami de Mécène , qua
Galiani avoit approfondis el dont
il connoissoit le mérite mieux qije
personne. Il est ï désirer que M. Az-
zaroti, sonhéritiei,ne manque pds
de mettre au jou» tous les manus-
crits qui «ont en sa possession.
* m. GALIANI (Bernard, mar-
quis de ), frère aine du précédent,
ayant eu la m^me éducation que lui,
cultiva aussi les lettre». l\ a publié
àNaple», eu 1758, une Trarfi/cdo»
Italienne deVilruve avec de magni-
fiques estampes el d'excellens Cont—
mealaires , ia-ï<A. Celle traduction
eul dans les lemps beaucoup de suc-
cès. Elle est sur-tout remarquable
par l'exécution typographique, et lea
belles estampes dont elle est ornée.
f GALIEN (Claadiu» Galeaui),
célèbre médecin sous Autonin, Harc
Aurèle , et quelques autres empe-
reurs, naquit d'un habile architecte,
à Pergatne , ville célèbre da l'Asie
mineure, vers Tan i3i de J. C.
Son père , nommé Nicon , l'un de*
plus célèbres archilecles de sou
temps, n'épargna rien pour son
éducation. 11 cultiva également le»
belles-lettres, les mathématiques,
la philosophie: mais ta médecine (ut
son goût et sou talent principal. 11
parcourut toutes les écoles de la
Grèce et de l'Egypte , pour seper-
fectionuer sous les plus habiles maî-
tres. 11 s'arrêta A Alexandrie , !e
reudex-vouB de tous les savans , et
la meilleure école de médecine que
l'on connût alors. D'Alexandrie il
passa  Rome, et s'y fil des admira-
teurs el des envieux. Ses confrère*,
jaloux de sa gloire , atlribuèFeut set
succès à la magie. Toute la magie
de Galien éloit une élude profonde
GALI
àe» ëcrîti dUippocrate , ettur-lout
de la natuic. Une peale cruelle , qui
ravagea une partie du monde, l'o-
bligea de reloumer dans sa patrie;
mail il fut appelé à RiMne par le*
lettres obligeante» de l'empereur
Marc-Aurèle,qu)avoituiiecoiiSaDce
areugle en lui. Ce»! ce que prouve
unfaitqucGalien raconte IuL-inème.
a Ce prince , dit-il , ayant été atta-
qué tout d'un coup, dans la nuit , de
Uaachéet de ventre , et d'un grand
déToiement qui lui donna la Eëvre,
«es m^decina lui ordonnèrent de te
tenir en repos, et ue lui donnirent,
dani l'espace de neuf beurea , qu'un
peu de bouillon. Ces médecins élant
entuite lelouraés chez l'empereur,
où je me' rencontrai avec eux, ju-
gèreat à aoa pouls qu'il entroit dans
un accès de fièvre ; mais je demeurai
sans dire mot, et mËme sans tàter le
pouls i mon tour. Cela obligea l'em-
pereur à me demander j en se tour-
nant de mon calé, «pourquoi je ne
m'approchoi* pas T » A,quoi je ré-
pandis a <me ee* médecin* lui ajant
déjà tdté deux fû* le pouls , je me
tenoit à ce qu'ils avoient bit, ne
doutant pi« qu'ils ne jugeassent
mieux que moi de l'état de son
eiuls. u Ma'is ce prince n'ayant pas
issé de me présenter son bras , je
luilâtai le pouls; et l'ayant examiné
avec beaucoup d'attention , je sou-
tins qu'il ne s'agisBoit point d'une
entrée d'accès ; mai» que son esto-
mac étant chargé de quelque nour-
riture , qui ne s'étoit pas bien digé-
rée, c'étoit ce qui causoil la lièvre.
Ce que je dis persuada si bien Marc-
Aurèle, qu'il s'écria tout baiii :
d C'est cela mtm«! vous avei très-
bien rencontré t je sens que j'ai l'es-
lotnac chargé »; el redit par liois
foia ces mêmes paroles. U me de-
manda ensuite ce qu'il avoit i, faire
pour te soulager 7 aSi c'étoit quelque
autre personne, répondis-je , qui fût
dans cet état, je lui donnetois un
peu de poÏTi* dan* du vin, camme
GALI 27 ï
je l'ai pratiqué en plusieurs oc(«-
sioQs. Mais comme l'on n'a cou-
tume de donner aux princes que des
remèdes très-doux, il suffira d'appli-
quer sur l'orifice de l'eslomat; de là
laiue trempée dans de l'huile de nard
bien chaude...» Marc-Aurèle, con-.
tinue Galien , ne laissa pas de faire
l'un et l'autre de ces remèdes ; el
s'adressaut ensuite à Fitholaiis , gou-
verneur de son fils : «Nous n'avons,
dit-41 en parlant de moi , qu'un mé- '
decia ; c'est le seul honnête homme
que nous ayons...» Après la mort
oe ce prince, Galien retourna daiu
sa patrie, oùilmonrul versl'an aïo
de J. C. Il dut sa longue vie i sa fru-
galité, car il étoit d'ailleurs d'un
tempérament très-délicat. Sa ma-
xime étoit de sortir de taUe avec
un reste d'appétit. Ses mœurs, son
caractère répoudoieui i son habileté,
et ajoutoieut encore à sa réputation.
Son Msiduité auprès des malades ,
son attention A observer leur étal et
à ne rien précipiter , les secours
gratuits donnés ou procurés aux
pauvret , sont de grands exemples
qu'il a laissés. Outre les principes do
la médecine , il avoit approfondi
ceux de toutes les sectes philosophi-
ques.!! confondoit les chrétiens avec
les juifs , qu'il accusoit de croire
aveuglément les fables les plus ab-
surdes, et devint leur ennemi dé-
claré. Une partie de ses écrits périt
dans un incendie qui arriva de ton
temps à Rome, et qui consuma le
temple de la paix , ot\ ils éloient
en dépôt. Ceux qui nous restent
ont été publiés i Bâte en )538, 6
vol. , qu'on peut relier en quatre.
Cette édition , suivie d'une autre à
Veuise , en iGaS , 6 vol. en greo
et eu latin , a ^^^étM'psÉe par
relie de Chartier , d^Hippocrate,, ,
Paris, i63g, i3 lom. en 9 vol. in-
fo). fojezLÉoNiCENtrs. Galien de'
voit beaucoup à Hippocraie , et na
s'encachoil pas. Plusipuramodernet
sont redevables de toutes l«nis 00a-
J72 OALI
noiasaucM à ces illuEtres anciciu , el
les ont décries. Ccpeadint le plus
grand nombre des médecins s'est
t4a»i , non seutememi à les respec-
ter , mais à prendre leurs écrits
pourdes modèles, et leurs décUiaiis
. pour des oracles. Les philosophes
•nt leuu un milieu enire les dé-
tmcletirs et les |>ar(isaus oulrés de
ces pères de la médecine. Ils ont jugé
d'eux comme ils jugeât de leur art,
■ pour lequel il ne faut avoir ni trop
de contiance , ni trop de mapris. On
couïieut qiieGalienabeaucoupcon-
liibiié aux procréa de la médecine
par ses expériences ; mais qu'il lui
B fait aussi beaucoup de tort par
■es raisounemens trop subtils, par
ses qualilcs cardinales et autres pa-
reilles cbimÉres.
1- GAUGAI (Eléonore). fille d'un
menuisier et d'une blanchisseuse ,
épousa le célèbre et nialheureux
Conciui , depuis niaréclial d'Ancre.
Nous ajouterons quelques parlicula-
lilés à son histoire que nous avons
taconlée A l'arllcle de sou mari. Ga-
ligaïéloilvenueenFranceavec Marie
de niédicis , ilout elle éloil sœur de
lait , et qui l'aima toujours lendre-
meut. Cette femme , modèle de lai-
deur, et lansaucun autre mérite que
celui de l'intrigue , obtint pour son
mari les postes les plus brilla»!.
L'abus insolent qu'ils firent de leur
faveur souleva tons les grands de
U cour, et Louis XIU en parlicU'
lier. Ce prince éioit »ur-tout choque
de la hauteur arrogante et de l'hu-
meur inquiète de la Galigs'i , qui ,
tourmentée par des vapeurs opiniâ-
tres, s'en prenoit ù loul ce qui l'en-
louroit. Un jour qu'il s'atnusoit fi
depEiil£Jeuxdaus son appartement,
■n-deasusduquel logeoi t la m aréchale
d'Ancre , celle-ci lui fit dire « qu'il
fit moins de bruit, parcequ'elleavoit
la migraine... u Louis lui fit réponse
((ue «si sa chambre était exposée BU
bruit , Paxis éloit assez grand pour
GALl
qu'elle pdt T eu trouver uue autre. »
On sait quelle fut la suite de l'iii-
dignalioa du roi. Conciui fut tué,
et sa femme conduite à la Bastille. .
On lui imputa mille crimes, et
sur-tout celui de la magie. Toul
son sortilège , comme elle répondit
elle-même à ses juges, qui lui de-
mandoient comment elle avoit en-
sorceU la reine , ëloit It pouvoir
qu'ont les âmes jurtes sur.Us ornes ■
(biblts. Ce procès , dit Anquetil ,
commença le 3 niai 1617. «On est
surpris, quand on voit sur quoi
roule l'inlerrogaloire d'une femme ,
quia
. pour
li dire
nie
de l'état. On passa Lrès-légè-
rement , suus doute faute d'indiges
et de preuves , sur ce qui auroit
dû bire l'objet principal du pro-
cès , sur les concussions el les «ir-
respoadaucetavec les étrangers. Elle.
répondit fermement que jamais elle
n'éioil entrée dans aucuue aSàiie de
tiuance ; que jamais elle n'avoit «u
des liaisons avec les ministres étran-
gers , sinoD par permission et pac
ordre de la reine. Les juges la ques-
tionnèrent s\ir la mon de Henri IV :
u D'où elle avoit reçu avis d'avertir
le roi de se garder du përilT Pour-
quoi elle avoit dit auparavant, qu'il
arriveroil incessamment de grands
changemens dans le royaimieî Et
pourquoi elle avoit empêché de
rechercher les auteurs de l'assassi-
uat?» Elle satisfit à toutes cesqnes-
eipliquant les autres ; de manière
qu'il ne put rester aucun soupçoa
à cet égard ni contre elle , ni contre
la reine qu'on vouloity impliquer.
Enfin , le grand crime qu'on lui ob-
jecta , le crime de ceux qui n'eu ont
point, fut la sorcellerie. On écouta
des gens qui l'accusèrent d'avoir
entretenu un commerce étroit avec
un luédeciii juif, quiéloitmagicien;
de ne point manger de chair de porc;
de ne point entendre la mes3e le sa-
medi; d'avoir fait venir des religieux
CALI
lorrains et nillaDaU, avec l«*<]ueU,|
elleB'éLOLlrenlêrmëeflanBdeségliees,
pourselivreràdes |>ratiques supera-
lilieii»es. Cre impulatioas parurent,
si piiériks à l,i Galigaï, quelle ue
put H'eni|H-dier de rire. >i Mais lora-
rju'elle vit que les juges y altnclioient
la plus grande iiïiporlance , elle
pleura amèrenicnL. Son jugement
lui fui pronouci! le 8 juillet , devant
des gens de tout elat, qui étaient
(i Elle voulut s'envelopper de ses
coiffes; mais on la contraignit d'c-
coiiler à visage découvert la lecture
de sa cou damnai ion. L'arrêt deola-
Toit Elëouore Galigaï coupaLle de
Jèse-majeàld divine et hnniaiue. Il y
étoil porté , qu'eu rëparallon de se%
corps sur lui ëchafaud dresse eu
place dé Grève ; que l'un et l'autre
seroient brûlés , el les tendres jetées,
au vent.... Elle fut donc traînée au
supplice, comme lu plus vile cri-
minelle, à travers uu peuple nom-
breu:f qui gardoil leKÏIeace,etsem-
liloitatoir oublié ra haine. Peu oc-
cupée de cette foule, Eiéonore ne
parut pas déconcertée de ses regards,
ni de la vue des flammes qui'embra-i
snieiit le bûclier oi^ son corps alloit
être consumé; Intrépide, mais me
deste , elle mourut sans bravade t
sans frayeur. » (lulrfguedH Cabi
»et sous Henri IV et Louis XIII,
par M. Anqueiil. ) Le mafécbal
~ maréchale d'Ancre , dispàroissant de
dessus la scène de la cour par di
morts terribles, furent uu graud
exemple ^e l'iustabililé de la graii'
deur et de la vanité de l'ambiliou ,
et cependant' lent exemple n'a cor-:
ri gé aucun ambitieux. ( P^oy. Con-
v.Kll. ) I^ relation de la mort de la
Galigaï se trouve avec celle de soq
mari dans l'Histoire des Favoris,
par du Fuy. On lit aussi , sur sa
uiorl^ une tragédie intitulée : La
Magicienne éliangère , eu quatre
actes et en vers , Rouen , 1C17
GAW
in,-8°, sjlire atroce et grossjèi
Galigaï avoit eu un fils et un
Ceile-ci mourut p^ de tempi.
le meurtre de ton ^hte. Le
enveloppé dans lu sentence ren
contre sa mère , et dégradé de :
blesse , se rttira à'FiuJ-eucé', o
jouit de qi
rente, que
celte V
filto.
après
EU.,
t I-
_ Pise I
d'qù es
el sole
gentill)
joble .
eut, d
passiot
qu'on
Padout
pourleBxet-^.FIorenle, Iiry«tlacha
par les litres de son,;premier philo-
sophe etde soii premier mathéma-
ticien. Galilée, éiani'à Venise.,
lunettes d'approche que Jacques Mi-
tius avoit inventées en.Hillande.
Celte découverte le frappalellement,
qu'il en fit une senjblable. Mélius
avoit d(t celte invention en i>anie au
hasard ; Galt'^e ne là dut qu'à la
force de son génîe. Aidé de cet ius- ,
trument, il vit, i» premier, plu-
GALÏ
274
tieun ëtoîlM inconnues iuiqu'alor* ;
lecroilMUt de l'aiira de Vénus, les
SiuttreiatelUlettle Jupiter, appeW
'abord les Aures de Médicis; les
■acbes du soleil et de U lune , etc. Il
auroitëtëà souhaiter, pour son repos,
<ju il se fût bomë à faire des observa-
tions dans te ciel ; mail il voulu) ab-
solunienl embrasser un système •■ il
scdëterniitiapour celui de Copernic.
Cet Ritronobe avoït discuté ces;fB--
lËme avec la simplicité et le sang-
Iroid leuionique. Il l'éloit bien gardé
de faire iutervei)iT,dans cette hj-
jMtbèst, aucun passage des livres
saints. Plu» vif, plus disserlateur ,
{|(os amoureux de renommée, Ga-
iMene ne contenta point de l'adop-
ter ; il s'éeluHiffa pour mettre d'ac-
cord 9ës opinions astronomiques et
l'Ecriture sainte. DéWré à l'inquisi-
*iDn de Rome en i6iâ, il répandit
mémoires sur mérooires, pour que
ie pape et )• saint-office déclaras-
•eut le système de Copernic fondé
sur la Bible. Mai» uue congrégation ,
^oiaaiét/pii le pontife, décida prë-
ciséinfiritle contraire. Galilée, dont
%i respectoit les taletu en attaquant
.. ses idées , en tut quitte pour ime
défense de ne plus soutenir , ni de
vive voix, ni par écrit, que l'opi-
nion du mouvement de U terre s'ac-
cordait avec les livre» saints. Le
cardinal BelUrmin , chareé de lui
faire cette défense, lui donna un
écrit par lequel il déclaroit a qu'il
ii'avoit éténi|iuiii,ni même obligé
•■à se rétracter; mais qu'on avoil seu-
lement exigéde luiqu'il abandonnât
ce sentiment, et quil ne le soutint
plus à l'avenir. » Galilée promit
tout ce qu'on voulut : il tint sa pa-
lole jusqu'en lËâa ; mais, celte an-
née , ayant publié des Dialogues
pour établir l'immobilité du soleil
et le mouvement de la terre autnur
de cet astre, l'inquisition le cita de
nouveau. Il j parut avec confiance.
Ou lui rappela se» promesse» 1 et il
fut condamné, le si juin i633, par
GALl.
un décret signé de sept cardinauic ,
à être emprisonné, et à réciter le*
sept Psaumes péniteutiaux uue fois
chaque semaine , pendant trois ans,
comme relaps. Sou système fut dé-
claré abaurdeet faux en bonne phi-
losophie, et erroné dans la foi, est
■au t qu'il e»i eipresiëment contraire
à ta saiate Ecriture. » Galilée , k
l'âge de 70 an» , demanda pardim
d'avoir souteuu ce qu'il crojoit la
vérité , et l'abjura , le» genoux k
terre et les maîus sur t'Evaugile ,
comme une absurdité , une erreur et
une liérésie. Au raomeut où il se
releva, agité par les remords d'a-
voir fait un faux serment , le» yeuc
baissés vers la terre, on prétend
qu'il dil, en la frappant du pied :
a Cependant elle se meut» ,(S pur
si moue!) Le» cardinaux inquisi-
teur», coutens de »a soumission ,
le renvoyèrent dans les étals dit
duc de Florence, l.a sévérité dont
ils usèrent à son égard fut adoucie
par le» irailemen» les plu» hon-
nîtes. U eut la liberté de la prome-
nade et fut logé au palais de U
Minerve, non comme un captif,
mais comme un étranger distin-
gué. Il souffrit si peu pendant
sa détention , que , malgré son âge ,
il fit i pied une partie de la route
de Rome k Viterbe. U est doncfaux
que le saint-otEce l'ail traité aussi
durement quele prétendent pluiieun
historiens modernes. La vieilletse
de cet astronome fut affligée par un
autre malbeur ; il perdit la vue trois
avant aa mort, arrivée! Florence
B janvier 164». Il fut enterr4
dansTéglise de Sa in te- Croix, où on
lui a élevé un mau«oiée en i7S7,vis-
s celui de Michel - Auge. Ce
giand homme , d'une physiono-
préveuante, et d'une converse-
vive et enjouée, cultivoil tous
iris agréables. Les eKcelleiu
poëtesde sa nation luiéloient Fami-
liers. 11 savoil de mémoire le* plu*
beaux morceauK de l'Ariosie et du
GALI
Taut. Il romparoît le premier à une
iiielotiiijère,oi!liiraul chercher pour
trouver un fruit excellent, mais i|ut
vnusdMoniniage bien, par son odeur
et9oa goût, dea peiueg que vous avez
prises. 11 comparoit U second à nue
orangerie , dont loua les Truila sout à
peu près égaux. 11 aimoil beaucoup
î'archilectureel la peiatiire, et il des-
sinoit assez bien. L^griculture avoit
lie» charmes pour lui. Sensible i
l'amilië, il sut l'inspirer. Qu'on en
jitge par l'atlachemeut que conserva
poi>r lui le célËbre Viviaai. « Ce
mathëmalicieu, dit Fontenelle, fut
troia ans avec Galilée, depuis dix-
sept ans jusqu'à vingt. Heiireuse-
inent né pour les sciences ; plein de
cette vigueur d'esprit que donne la
pTemièrt jeuHesae , il n'est paa étoQ->
naat qu'il ait cxtrèinenient proliië
des leçons d'un si excellent maitie i
nuis il l'est beaucoup plus que ,
malgrërextrèmedisproporliond'iige,
il ail pris pour Galili<e une tendresse
vive et une espèce de passion. Par-
tout il se nomme le disciple et le
dernier disciple du grand Galilée :
car il a beaucoup survécu à Toricelli
•on collègue. Jamais il ne met sou
uom à nn titre d'ouvrage , suns l'ac-
compagner de celte qualité; jamais
il ne manque aucune occasion i'~
parler de Galilée , et quelquefc
■iièine , ce qui fuit encore miei
l'élc^e de son cœur , il tu parle sa
tveaucoup de nëcesûlë. Jamais il i
nomme le nom de Galilée sans I
Tendre un hommage , et l'on sent
liieu <]ue ce n'vat point pour s'asso-
cier eu quelque sorte au mérite de
ce grand homme, et en faire rei«illir
une partie sur lui. d Dès que Galilée
excitoit uue telle setuibilité dans le
coeur de ses disciples, it lalloitqu'il
eûtioutea tes qualités qu'exige l'ami-
tié. Considéré comme philosophe , il
étoit supérieur à son siècle et à son
pays. Si cette snpériorité lui inspirq
une préaomiilion qui fut en (lartie
lu source des inquiétudes qu'il éprou-
GALI
1-5
a pendant sa rie , elle a été le prln-
ipe de sa gloire «près sa mort. Ou
le regarde comme un des pètes do
la phyiique nouvelle. La géographia
lui doit beaucoup, pour les observa-
tions asironomiques , et ia mécani-
que, pour la théorie de l'accélération.
On prétend qu'il puisa une partie d«
ses idées dans Leucippe. Peut-ètr»
', connut'il jamais ni Leucippe , ni
doctrine : mais les admirateurs des
iciens les veulent retrouver, k
quelque prix que ce soit , dans les
plusillnstres modernes. Les «uvrages
de cet homme célèbre ont été re-
cueillis k Florence en 171S , en }
vol. in--4*, et Padoue 1744 > 4 '^'"i.
iu-4''. Il 7 en a quelques-uns en
latin , et plusieurs en italieti ; tous
annoncent un homme capable da
changer la face de la philosophie,
et de faire goûter ses cbangemens ,
non seulement par la force de la vé-
rité , mais par les agréraens que son
imùginalion savoit lui prêter. 11 écrit
aussi élégamment que Platon; et il
eut presque toujoura sur le philoso-
phe grec l'avantage de ne dire que
des choses certaines et intelligibles.
A un savoir très-étendu , il joignoit
la clarté et la profondeur : deux qna-
lités qui forment le caractère d'hom-
me de génie. L'édition de ses oti-
vrages est ornée d'une Vie curieuss
et iuléressante de ce grand homme.
Plusieurs de ses écrits ont été mal-
heureusement perdus pour la posté-
rité. L'un de ses neveux lea donna
sottement i son confesseur pour les
livrer aux flammes ( P^ojez le
parallèle de Galilée avec Bacon , art.
Bacok , n" V. ) Dans les Monit-
menti veneiiani di varia lettera-
lura, imprimés â Venise en 1796 ,
bibliothécaire Morelli , se trouve un»
lettre de Galilée , dans laquelle il
tiit hommage au gouvertieraent
de Venise d'un télescope inventé et
fait par lui , ainsi que du décret à/tV
sénat y relatif.
s-jG GALI
+ li- GALILÉE i Vinceni ) , fil!
"du prëciUlent , soutint avec hon-
neur ia rëpntaliau de eon illustre
père. CVat lui qui a le premierappli
i]uë le Penc/f/e aux horloges, inven
ttioa à laquelle on doit la perfectiondi
l'horlogerie. San [1ère avoit inventa
ie Pendule si/npie dont il se servit
utilemeut pour les observuiiutit
attronomiques. 11 eut mèntela pensée
de l'appliquer aux liorloees ; mais il
ne l'exécuta pas, et ea laissa l'hon-
neur à son fils , qui eu lit l'essai à
Venise en 1G49 :orUe invention l'ut
perfection née dans la suite par
Huyghens. Au surplus , Vincent
Galilée ëtoil uon aeijlement très ha-
Jiile dans la mécanique et particu-
lièrement ilans la couslruclion de
dîB'éreus insiruinens qui y ont rap-
port , mais il ëtoit encore très versé
dans la poésie italieune. On a de lui
une traduction ia quarta rima des
rameuses prophéties (prêtendiies] de
Merlia, laquelle n'a jamais été im-
primée et dont il y a un manuscrit
dans la bibliothèque de Nani. L'au-
teur s'j est caché sons le nom de Li-
ciuio Fulgeniio Net Arelïno qui est
son anagramme.
I. GALILEI ( Vincent ) , père du
r«lèbre Galilée , gentilhomme flo-
renlin, savant dans les mathéma-
tiques, et sur-tout dans la musique,
fil instruire son fils avec le plus
^raud soin. Il lui inspira son goût
'pour les mathëmaliques; mais il ne
putjamais lui donner celui de la mu-
sique. Ses ouvrages prouvent ses
counoistances. Les plus estimés sont
■cinq _Dialugue3 en italien sur la
mKî/ç«e, Florence, i58i etiGoa,
in - Toi. 11 attaque dans le dernier
Joseph Zarlin , et y traite de la mu-
sique ancieniie et moderne. Descarles
a confondu plusieurs fois le père
oveclefils.
tu. GALtLEt(A1exandre),archi-
tecle, uéà Florence en 1691, mort à
liomean ^^l^, orua celte capitale de
GALI
la façade de Sainl-Jean-de-Lalram ,
de la chapelle Corsitii,du portail
de l'église ustionale des Florentins
et de quelques autres édilicea. Galilei'
entendoit bien la décoration et le
choix des oraeraéns , mais il n'éloit
pas aussi heureux dans la diapositioa
des ordres d'architecture; la façade
de Saint-Jean-de-Latran n'est pas
heureuse: on remarque, eulre plu-
délàuts , deux portiques l'un
ir l'au
lonues de différej
produisent un m:
nière dont cet édifice est terminé est
encore plus ridicule ; on voit au-
dessus de son fronton triangulaire
un groupe de piédestaux chargé de
statues très lourdes; l'intérieur du
portique est cependant d'un bon si jle:
mais la façade de l'église des Flo-
rentins est beaucoup mieux.
* GALlMARD{Clatade),gtavear
né à Troyes en 1799 , a gravé â
Rome diverses pièces d'après J. F.
Detroy,5ubleyras, et autres maîtres.
De retour à Paris il y fut reçu mem-
bre de l'académie royale d« pùii-
GALINDON , plut coanti soui le
nom de Pnideace~le-Jtune ,cé\eViT«
évèque^de Troyes, assista au con-
cile de Paris en 84^ , 4 celui de
Soiisousen S£iS, et mourntl'an 861.
On a de lui quelques Ouvrages dans
lesquels il déFend la doctrine de St.
Augustin sur la grâce et la préde«ti—
nation. On les trouve dans la Biblio-
thèque des Pères, et dans le recueil
intitulé, F'iadiciœ prœdestcnatio^
nrs etgiatiœ, i65o, en a vol. in-4''.
Brayer, chanoine de Troyes , a écrti
laViede Galmdonen 1735, iu-ia.
Ce prélat , aussi pieux qu'éclairé .
éloil lié par les nœuds d'une amilit
sainte avec Loup , alibë de Ferrières
Voyez haut , a* II.
GALIOT DE GENQtiii.i.A.c {Jac-
ques}graDd-écuyer et graad-maiLri
GALI
de l'arlillerie de France aoue Fran-
çois I", se distingua par sa bravoure.
Dans le temps des recherches faites
en i54i contre Mux.qui s'ëtoienl
enrichis aux dépens de l'état , il fut
dénoncé au roi comme ayant fait
faàlir son superbe cbâteau d'Assier
dans le Querci des profils ilticiles
qu'il avoil fait» dans ses deux char-
ges. Le roi lui demanda de» éclair-
cissemens. n II est bien certain ,
'sire , répondit Galiot , que, quand
nullement riche ; mais, par les pla-
nje suis fait tel que je suis: c'est vous
qui m'avez éltvé. J'ai épousé deux
femmes fort riches, dout l'une de la
maison d'Archiac; leresleesl venu
;s gages el profils. Bref , c'esl
isqui I
z fait , <
s qui
:z donné les biens qii
TOUS me les avez donnés librement,
les filer , et je sois prêt à vous les
reudre. Quant k aucun larcin que
je vous aie fait , faïies-moi trancher
la lète si je vous en ai fait. » Ces
jHtToles, ajoute Brantôme, atlcn-
drirenl si fort le cœur du roi, qu'il
lui dit : «Mou- bon homme, oui.
■.z dit ;
reprocher , ni oler ce que je vous
d'Inné ; vous me le redonuez ,
moi je vous 1^ rends de bon cœu
GALIOTE. F'ofex Gourdon.
GALISSONNIÉRE {Rolland-
Michel Barrin , marquis de la ) ,
lieutenant-général des armées nava-
les , né à Hochefort ie 1 1 no-
vembre 1693, entra au service eu
ITIO, comme garde~mariue , et fiu
fait capitaine de vaitseau eu 1758.
Son activité , son intelligence et s^
bravoure le Kient nommer, en 174^]
GALI î;7
gouverneur-général du Canada , co-
lonie qu'il tâcha de rendre floris-
sante. Appelé en France eii 1749 ,
il fut nommé chef d'escadre, et
choisi, l'année suivante, pour ré-
gler , avec mylord Stanlei , les limi-
tes du Canada. La guerre s'élant al-
lumée entre la France et l'An gleierte^
il remporta une célébré victoire na-
valesur l'amiral Byng , devant Mi'
uorque , en i-56. Après cette ex-
pédition glorieuse, il se rendoil 4
Fontainebleau, oi\ étoit alorSa cour ;
maissasanlé, déjà tiès-deraugée,
succomba eut ièremeiil dans la route,
et ilniouriità Nemours le 17 octobre
de celte anuée 17S6. LoqIs XV,
sensible à sa mort , témoigna des
regrpts de ne lui avoir pas eiivojé
le balon dé maréchal de France ,
eu ajuulànt qu'il l'atleadnit àlacour
pour le lui donner de sa main. Le-
marqiiis de I^ Calissonnière , ami
desEcieuces , faisoit rechercher dans
ses voyages tout ce qui iiiiéressoit
l'histoire nalurelle. Aux lutens su-
périeurs de son état, à des con-
uoissances très-variées , cet illustre
marin |oignoil nue exacte probité et.
indulgent pour Im aulres. Dans soit,
gouvernement du Canada il montra
de grandes vues , el crija des moyen»
pour rendre celte colonie llorissante
'et uiile au royaume : les citoyens.
les pins obscurs irouvoient en lui
un père; aussi é'étoit-il ncquisl'es-
timeetramiliédetoiisUs Canadiens,,
mêmedes tôuvages.
GALITZIN. royez Galliizin.
•GAUZIA (Fede), peintre de-
la fin du i5' siècle , née à Trente ,
étoit fille et élève d'Annuncio Gai-
lizi , fameux ptiulre en miniature.
L'empereur Rodolphe II voulut que
les ouvrages de cette célèbre an is te
fusieiit placés parmi les plus beauK
tableaux de la salle impériale. Ou
voit à Milan deux de ses ouvracea-.
L'u^i daiis r''gliïe iV Sainl-Aùtoiue^
ijjbvCoOgle
ajS GALL
■libe deaPP. ihéatiDB, représentaiil
aaSainl'CAaiiet qui porte lacroix
avec le saint chu; l'auire, placé
■UT le grand-autel dans t'^glise de
Sain le -Ma rie-Ma gd«laiue-des-Ai<ei 1 1 -
linea , reprësenle I« Christ ap-
paroiasant à la, Magàelaine lous la
forme d'un janlinier.
t GALLÂ, tille d« r«ii)itcnurVa-
lentiiiisn et dejuaiine , mariée ,
l'an sae-, à Thëodoie , et mère
delîalla-PLicidia (dont on parlera
au mot Placioie ) , et de Gralieu ,
mort ieune , mourut en, coucbes
i Conslantinople , Ters le mois de
mai de l'an 3g4. — Il ne faut pas la
confondre avec Galla, femme Ae
Jule* Constance, frère de Constaa-
liEt-le- Grand , et mère de Gallus ,
frère de Julien l'Aposlat.
■I- I. GALLAND ok Gai.anb
(Pierre), Gci/nWï'aa, principal du
collège de Boucour à Paris , et cha-
noine de Notre-Dame, né à Aire en
Artois, et mort en iSfig, fut es-
timé de François 1", On a de ]ni di-
vers Ouvrages en latin, qui ne sont
pas assez Inns pour qu'ott en donne
le catalogue.
+ II. GALLAND (Auguste) , pro-
(uireiir-génét.il du domaine de Na-,
varre, et conseiller d'état , éloil très-
vereédam la connolseance des droits
dnroi, etdans celle de nolrebistoire,
comme le prouvent ses ouvrages. Les
principaux sont,l. Mémoires pour
/'àialoiie lie Navarre et rfe Fiait'
dre, 16^8 , in-folio. II. Plusieurs
fraitis sur les enseignes et éten-
dards de France , aar iac/cappede
saint Martin , sur Xaffica degrand-
sénèchal, sur Xorijlamme , etc.
Paris, ib37, in-^", et 1789, in-ia.
lu. Discours au roi sur la nais-
tance et. accroissement de la ville
de La Rochelle, i6a8 , in-8°. IV.
Un Traité contre lefiano-aleu sans
litre , dont la meillenre édilioa est
land mourut vers l'an- 1Ë44
tlII.GALLATiD (Antoine), né
à Rollodans la Picardie en 1646 id«
parens pauvres, mais vertnenx , se
liradel'obscuriléiiarsescoimoissan-
cesdans lealangiies orientales. Ilob-
tintunechaire depiofesseurenaralie
BU collège royal, et une place à l'aca-
démie des inscriptions et belles-let-
tres. Le grand Colbert l'envoya dans
l'Orient. H en revintaïec une mois-
son aUondanie ; il copia des inscrip-
tions , et deïsina des monumena.
Il rapporta deux inscriptions re-
marquables , l'itue en caractères
ioniens , et datant vraisemblable-
ment du temps de la guerre du
Péloponnèse ; laulre qu'Hérode At-
ticiis fit graver aur deux colonnei
élevées sur la voie Appienne. Dans
ses courses , Gailand obtint des at-
testatiouB sur la croyance de l'Eglise
■grecque , louchant l'Eucharistie,
tres-liiv ombles à celle de l'Eglise la-
tine. Ces voyagea le perfectionnèrent
dana la couuoisHaace de l'arabe
des mœurs roahométanes. Les 01
vrages qui noua reateut de M
été empruntés , en partie , de»
Orientaux. I.es principaux aoni ,
I. Traité de Carigiite du café ,
Caen, i6g9,in-i5, traduit dd'n-
rabe. II, Relation de la mort du
sultan Osman , et du eouronne-
mentdu sultan Iflustapha, traduite
du turc, In-ja. \\\. Les paroles re-
marquables , les maximes et les
bons mots tirés des ouvrages des
Orientaux, Paris, 1694, in-13.
IV. Les Mille et une nuits. C'eH un
recueil de contes arabes, les uns pi-
quans , les autres assez insipides ,
et tous écrits d'unstyle naturel, mais
bimes in-ii, réimprimés en 6, et
depuis peu à Lille en i5 vol. petit
format. Celte traduction a été eSiicée
parcelle publiée en^8o6 parM.Cauv
, sin de Perceval, lequel & joint de
i-
.-obvGoo^le
GALL
nouveaux, couteg , traduits de l'a-
rabe, à cetix que Gallmitlavoitfail
CDuuoilre. Dans le» deiul premiers
volumesde ccacootet, l'exorde ^it
loujoun : « Ma chÈre xeur, li v'oiia
ne dormez pa», faites-noua uude
ceicoutesque vousiavez.» Quelque»
jeaaes geiu , enuuy^a de celte plaie
Dniformitë , allèreut , une uuit qu'il
faiioit trëi-Eraud froid, frapper s
la porle de I auteur , qui courut, «n
chnniM , à ta fénèlre. AprisTavoir
tùt morfondre quelque tempi par
dWertet queitiom, a» tiaireut par
lui dire . « M. Galland , »i toui iie
dormez pa» , faiics-aoui un de cei
beaux coDte» que Toui MVei. » Par-
mi le« aianuKriU curieux enlevéï.
par let Français dans la lûbliolbèque
de Saiut-Marc , el apportes à Fane ,
on cite une superbe copie des Mille
langue arabe. V. La Tréface de la
Bibliathèque orientale dedHerbelot,
qu'il continua après la mort de ce
savant. VI. Les Fables de Pilpai,
Induites sur la Tersion turque , et
celles de I^kman , Paris , 1 69S el
1714 , 3 vol. iu-iii. Cette traduction
est, pour ainsi dire, la même que
celle qui fut nublii^e en 1644 par
David Sabïd, Persan de nation. Cet
ouvrage a ëU continué par M. de
Cardoone. Vn. /(e/a/ion delacap-
tivilé d'un marchand de laviltede
Cassiià Tuais, insérée d'abord par
M. I^nglès dans un numéro du Ma-
gasin encyclopédique, et réimpri-
mée, depuis peu, en 1 petit volume
in-i a , par les soins de M, Jourdain,
OhenUlisle. VllI. Ou lui ailribue
aussi une Version du Cirait. Gal-
land est encore auteur d'uu« mul-
titude d'ouvrages inédits, que l'on
cotuerve manuscrits à la biblïoibé-
que impériale. Il mourut k Paris le
17 février 1715. Simple dans ses
tnœursetdans ses maniérée, comme
dans ses ouvrage» , il ne se proposoit ,
dans ses livres , que l'exactitude, sans
se mettre en peine des omemnis.
GALL
279
' I. GALLATIN (Ezéchiel),
pasleur de l'Eglise de Genève eu
171.1 , mort en i733, a publié o/ize
Sermons mrdiuei^ texte» de FEtri-
ture .îoi/i;e, Geuève, i7ai>, iu-S";
à un esprit juste et orué, il joi^noÎE
une élocutiou facile et agréable.
* n. GALLATIN (Je«i-i.oui8).
disciple el ami dt ÎTroncliin , né
â Gnièvc en ifSi , mort en 17S3,
a poblié des Obtervations sur/ea
fièvre» aiguë» j une l^ùseriatioit
latine aurfeau , et traduit de l'an-
glais une taile d'Expérience» re-
latives â l'inoculation.
GALLATY ( Gaspard ) , colonel
suisse , né au canton de Glarii,
rendit des services imporlans dans
plusieurs baiailles et nëgociatiom
aux rois Cbarlea IX . Henri III ,
Henri IV et Loui» XIII. 11 se dis-
tingua h. la bataille de Slonlcon-
tour , j la journée des Barricades,
et à celle de Tours, où Henri lU
étoii assiégé par les rebelles. Il fut
créé chevalier par ce prince , après
la mort duquel il engagea le ligi-
ment qu'il commandait a reconnol-
Ire Henri IV. Cette résolution, qu'il
prit avec trois autres colonels suis-
se», fut le salut du nouveau roi.
Gallalj se couvrit de gloire A la ba-
taille d'Arqués , et son régiment fut
celui de l'iufauterie qui contribua
le plus à lixer la victoire. II con-
liniM de servir jnti<^u'à sa mort
avec une fidélité inviolable. Dans
toute» les levé«sde troupes suisses, il
commanda toujours un régiment de
cette nation. Gallaty , créé premier
colonel de celui de» Gardes -Suisses
au moi» de mar» 1616 , mourut
à Pari» au mois de juillet 1619,
avec la double gloire de négociateur
et de guerrier.
tl. GALLE(ServBllus), Hol-
landais , né à Zuriczée en i63o ,
mort à Campen en 1 709 , est auteur
d'un Traité latin sur Us Oracles dus
280
CALL
Siliylles , à toI. in-4'' ! le premier ,
Sut contient les Oracles, Ainster-
gim , 1689 ; el le second , qui con-
tient des Dlssenalions , 16U8. Oa
a cDcorede luiuaeëditioa de Lac-
tance, Lejde, 1660, oi\ il Eiït tous
ses elïorts pour réfuter les notEs
((u'Iséiis avoit tàîtes sur cet oncieu
auteur chrétien , et pour mëtaTCiDr-
phoser Laclaace en huguenot. H
avoit commencé une nouvelle édi-
tion de Minuiiu» Félix , qui n'a
jainai» tu le jour.
liilippe),E
11557,
rendu célèbre par le grand nomlire
de recueils ^'estampes sut loute»
aortes de aujels qu'il a mises au
jour, tant de ea composition, q'ie
d'après MarlinHeeinskerJr,Slradan,
Martin Devos. le vieux Breughel ,
et autres maîtres.
, • lu. GALLE ( Tlieodore ) , fils
olné du pcétédeiit, graveur et mar-
chand d'estampes, aussi établi à Au-
vers, voyagea daus sa jeunesse en
Italie , et travailla quelque teinps à
Boine. On a de lui un giaud nombre
de aujeis et portiaiu , tant d'après
l'aulique que d'après Martin Devos .
Bubeus , et autre» maîtres.
• IV. GALLE ( Corneille) . frère
du précëdeut, surnommé UVieux,
praveur et marchand d'estamjres ,
«gaiement établi à An
vaillï'long - temps à Ri
])af
beautë de sa gravure
tiou de son dessin. 0;i a de loi
1111 gr.nnd nombre li'estariipes , doni
les plus estimées sont un Paysage,
où si: voit Vénus attachée à iin ar-
bre, tandis que Minerve touetlé l'A-
niour , d'après Augustin Carr<icbe ;
, j4flam et Ei>e, d'après J. B. ïaggî ;
vaeFu Ue en Egypie d'après le mè me;
Kénus embrassant V^^n-nvr, idem ;
Saint Pierre ùapiiiur.i s.U,iiPris-
GALL
j:/«, d'après Le Civoli; «ne 5<i/n/ff .
Famille , où la Vierge donne delà
bouillie à l'Enfanl -Jésus, d'après
François Vanni ; Jétm-C/aist en
Croix , d'après le même ; une
F'ierge tenant l'Enfant -Jésus,
luquel saint Bernardin de Sienne
offre un livre surmonté d'une croix,
et d'une branche de laurier , idem ;
Judith coupant la léte à Holo-
p/terne , d'après Rubens ; les Quatre
PP. de l'Eglise, idem ( on recou- _
nok Ks plus beaux exemplaires de '
!iie estampe à deux raies noiresquî
: iroHvent sur les côtés); «ne Vierge
dans une nicke , k laquelle des en-
fans attachent des guirlandes de
fruits et de fleurs i Progné faisant
'de son fils à son époux ,
après lui en avoir fait manger le
corps, idem ; faisant pendant avec
l'enlèvement d'Hypodamie, que P.
de Qaillin a gravé d'après le même
m4Ùlre ; l.l Broyeuse de couleurs ,
idem, dont il y eut un nombre assez
considérable d'épreuves 'tirées avant
les vers français qnî s'y trouvent
ordinairement; le Purtraîl de Phi-
lippe Jiuùens , frère du peintre,
d'après le dessin de ce deniLei; le
Portrait de Jean fan Havre,
idem , etc. , etc.
* V. GALLE (CorneiUe) , surnom-
mé le Jeune , et (ils du précédent ,
voulut imiter son père dans sa
gravure sans pouvoir l'égaler; ce-.
pendant un a de lui plualeufs et-
tampes qui ont du mérite , entra
autres le Portrait du duc d'Oïl-
rès le tableau original
ilasquez; Vénus allai-
tant les amours , d'après Aubens ;
l'Hospitalité de Philémon et de
Baucis envers Jupiter et Mercure ,
d'ap'èa Jean Van Hoerk ; le Por-
trait de Ferdinand lïl , empereur
des Romains i ct\n\ike Marie ifAu-
li;iche , K\.ce\ai A' Hem'ietle de Lor-
raine , d'après Van Dyi:k ; une JJes-
ccnic de Cioix , d'ajirès Penbeck.
GALL
VI. GALLE, roj. Gale.
' GALLEGOS (Ferdinand),
■aé près de Salamaiique , ^'acquit
sur la fin du iS' siècle une grand«
réputalioo dans la pemture. Il
alla étudier dans lecole d'Albert
Durer , qu'if a si bien imité , que
Bes lableaux oui élë pris soiiveul
pour des originaux de ce uiailre.
On voit de lui dans l'ancienne église
de Salaraauque un beau tableau de
la Vierge avtt V Enfant-Jéim ; un
saint Anàré et un saint Christo-
phe ; el sur l'aulel de l'université,
il y avoit un S. Jérôme admira-
ble, tant pour la beauté du coloris
3ue pour la Wgèretë el la finesse
e l'eséculion. Gallegos mourut à
Salamauque vers l'année i5oo,
* GALLELLA (Charles-Antoine),
de Measine, ecclésiastique Itès-ver-
sé dans la counoissance des Sainli
l'éres , Horissoit vers 1 643. IL a laissé
Ad patrum inttliigeiitiam sri/ier
textum EvaiigeHoru/n ad duliio-
nim mlutiouis /hrmam redacium,
GenuŒ, i6ij5.
t GALLET (N. ), épicier à Pa-
ria, mort daua cette ville au mois
de juin 1757,3 donné au Ihdatrede
l'opéra comique , 1. La Précaution
inutile, eu uu acte, 1735. 11. Le
Double Tour, oa It Prêt rendu ,
en on acte, 172G. IIL Les Cof-
y/M, en un acte, 1736, en iode lé
avec Piron , Panard et Pontau. IV.
Quelques Parodies , pour lesquelles
il avoïl du talent. Ce poète avoit
une exïrème gaieté dans le carac-
lÈre ; sou enjouenienl faisoil les dé-
lices des compagnies où il se troii-
voil. Gallel , â qui le plaiair ne fai-
soit pas perdre de vuel'intérêt , in-
vîtoil fréquemment Pîron et Collé ,
et leur assotioit quelques coinmer-
çans , avec lesquels il voulait faire
affaire. Ces lAessieurs, animé» par
la bonne chère, le vin et les saillies
de Plf01i;iiloieut moiu» difficiles
CALL 381
et les marchés se terminoiral pres-
que toujours A l'avaulage de l'Am~
phitryon. Piron, qui s'aperçut de
ce manège , dit un joirr k Collé:
n Je crois que c«l homme - ci nous
prêle sur gages, u On a de Gallel plu-
sieurs petites Pièces de poésie et
différeus P'audevitles qui respirent
libre. Ses u
Il badin
rs ëtoieni basses , se
abrutit par le vin
et la débauche. D'Argonges, lieu-
tenant Civil au chàlelet, avoit fait
ua tarif de révérences et de saints
pour chaque personne ; Nègre , lieu-
tenanl criminel au mSme tribunal,
avoit été forcé de se défaire de sa
charge pour s'élre prèle à faire dé-
poser devant lui de faux témoins ;
Galtet fit sur eux ce couplet.
It fil des chanaens jusqu'à sa mort ;
aussi lui fit-on cette épitaphe :
CJ-g.-t )r cbiiuonDln- r,.nci ,
* l. GALLt( Jean-Antoine), célè-
bre analomiste , né ù Bologne en
170a , travailla avec zèle à per-
fectiouner l'art des ^ccouchemeua , •
et lit exécuter , pour cet effet , de
grandeur naturelle , en terre cuite et
en cire , les parties qui concourent
ù l'eufautemenl. Celle collectinn ,
qu'il compléta ett y réunissant le»
instrumens anciens et modernes
propres A ces sortes d'opérations ,-
servit à une école qu'il ouvrildans sa
propre maison pour les chirurgiens
et les sages-femmes. On a de ce sa-
vant analomiste les ouvrages sui-
Vaus: I. De aqud Recobariensi.
II. De medicatis Hecobarii aguii.
HI. De HOitimestri fue!u extra uie-
!l8l
GALL
, tl mortuo per abdo-
tntH vtvœ malrU exli-aceoAV . De
Ktu interna mercuniaublimati cor-
TOtwi. V. Osseivaiione raeitica so-
pra fusa delta cAiiia nette can-
crene. Il mourut en 1783, âge de
Soani.
IL GALLl. foy. Bimzsx, a' II.
* GAU.IA ( Lauciarolio ) , d'A-
lexaTidriede la Paille daDt le Mila-
nau , célèbre iiiÛBconaulle du 16°
«iicla , composa plusieurs ouvra-
ge>. In consuetudinem Alexamlri-
nam , prohibeniem mariiam ultra
cerlam mottum uxorl relinquere ,
commerttarius i Patrocinium pro
npuhlicâ Atexandrind contra Me-
diolanenstm slalum ; Consitiorum
êif» resp. voluTuen , etc. Il mourut
euiSgS. — SoufiU,Al)toineG&U.tA,
aussi célèbre par son savoir eu ju-
risprudence , fut fait conseiUeT du
Milanais pat Philippe IV.
GALLIANAX . médecin atrabi-
laire de l'antiquité , ne counoissoit
pa* l'art de donner à an malades
ï'etpérance , qui coBtribue tout à ra-
mener la santé. Un malheureux qu'il
visitoLt , lui ayant demaDdé un jour
s'il éloil en danger de mourir ; il
en obtint celle consolaute réponse :
■ Patrocle est bien mon ! a
T. GALLICAN (saint), consul
tomain.soui l'empereur Conslaulin ,
battit les Sc)Vhes , et souffrit le
martyre à Alexandrie , par ordre
de Julien , dit V Apostat , le 3& juin
S63.
IL GALLICAN , tribun de l'ar-
mée de Veapasien , se signala beau-
coup à la prise de Jotapat, et fut
envoyé i Flavius Josèphe pour l'ei-
Jiortci à se rendre.
GALUCZIN. roy. Galwtzin.
GALLIEN{Publius LicininsGal-
Uenus), Ëls de l'empeicut Valé-
gaLl
i,a*K)cîé àl'empire par son pire
353 de Jësus-Chrisl , lui suc-
céda l'an a6o. Le nouvel empertur
uTott signalé son courage contre le*
Germains elles Sarmaies; mais U
roliiplé amollit son ame dès au'il
fut sur le trône impérial. Pendant
que tout k monde gémissoït sous le
poids des guerres et des calamitéi
publiques, il vivoît tranquillement
à Borne, toujours environné de
femmes impudiques , lantât coucbé
sur des fleurs , tantôt plongé dans
det bains délicieux, ou assis à table,
ne respirant que pour le plaisir. On
dit qu'il ne voiiloit être servi qu'en
vaisselle d'argent garnie de pierre-
ries.et qu'il se faiioit poudrer les che-
veux avec de la poudre d'or. Les mi-
mes, les bouffons formoient son cor-
tège ordinaire , et des femmes jeunes
et jolies l'accompagnoieut Ions tes
jours lorsqu'il alloit au bain. Il éloit
devenu iusensible à tout ce qui n'é-
toil pas la volupté. On vint lui dire
que le royaume d'Egypte s'éloit ré-
volté contre loi : « Eh bien ! répon-
dit-il, ne saurions-nous pas vivre
sans le lin d'Egypte ?... « Une autre
fois, apprenaiU ia défection des Gau-
les , Il répondit d'un air indolent :
B Qu'importe 1 Est-ce que l'étal ne
peut subsister sans les longues ca-
saques et sans les drapa d'Arras?»
Il ne reçut pa» avec moina d'indif-
férence la nouvelle qu'on lui apporta
des désordres qu'avoit faits , en
Asie, un furieux tremblement de
terre , et celle d'une dernière inva-
sion des Scyllies ; il ne dit que ce»
mots : a II faudra noua passer de
salpêtre. » La perte de plusieurs an-
ties provinces ne le loucha pas da-
vantage , et on eût dit , à le voir et
à l'entendre , qu'il éloit un simple
particulier. Trebellius rapporte deux
trailB singuliers de cet empereur :
dans des jeux qu'il donnoit au peu-
ple , ou produint un taureau d'un*
grandeur démesurée , contre lequel
devoit combattre nn dutsieur jua-
GALE
qn'à ce qu'il l'eût lue à coups de tlè-
ches ou de jaielou. Dix fois ce
chasseur malhabile lira sur l'aDimal
sam le blesser. Sur cela, i'eiiipereur
lui decerua ta coiirouue ; et comme
les spectateurs uiiirmnroient d'uDe
récompense si mal app1ii}aée,ilar-
douim an liëraut de crier,. à haute
voix: «Mamiuer tant de fois un tau-
reau , est cliose difficile... ■» L'autre
Irait pnnive du moins qu^iléloitin-
diilgenl. Un marchand avoit vendu
à l'impéraltite de fausses pierreries,
et cette princesse , exirèmement ir-
ritee, vouloit qu'on punit le fourbe ri-
goureuseitienl.Gallien eu Ri la peur
à ce misérable. Il commanda qu'où
la meuàt daus l'arÈiie , comme pour
être exposé à un. lion furieux ; mais,
par des ord^s secrets , ceux qui
étoient chargés de ce ministère lil-
chèrent sur lui un chapon. Tout le
inonde se mit ^ rire. «11 a trompé,
dit l'empeteur , et on le trompe. »
Il -y a quelque chose de plaisant
dauB ces badmages , mais peu de di-
gnité '. Et quelle idée doit-on m for-
Mier d'un prince qui s'amnsoit à de
■etnblables bagatelles , pendant que
tout périsEoit autour de lui ? Il fal-
lut eulin qu*il sortit de sa léthargie.
Posthume et Ingenuui se Krent pro-
clamer empereurs eu mârae temps ,
l'un dans les Gaules, l'autre daus
riUjrie. Gallien marcha contre ce-
hii-ci , le vainquii et le tua. U fit
périr tous les rebelles , sans dis-
linclton d'dge ni de sexe, ou par
lui-mÊnie, ou p»r ses lieuleuana :
« Epouses , écrivit-il à l'un d'eux ,
ma querelle, et vengG2-la comme si
c'ëtoit U vôtre. » Les soldats et te
peuple de Mcesie, irrités de tant
d'exécutions barbares , prodaraèren I
un nouvel empereur , lue par sei
gardes peu de tempsjapris. Macria-
jius, élu empereur en Egypte veri
le même lemps, y régua près de d«m
aumées. Trente tyrans, dans diffé-
rentes parties de l'empire, se mirent
«u se Sreat mcUte sur la tèM la
GAI.L
283
ipériale. ( /^. Emu-ien,
IL) Gallien, plongé dans l'assou-
pissement des plaisirs , n'avoit de
vivacité que celle que lut donnoil sa
colère ; des qu'elle éloil apaisée , il
relomboit dans son indoleuce. Son
pire avoil été fait prisonnier parles
Perses : au lieu de l'aUei délivrer ,
il confia le soin de le venger à Ode-
.. Ce généial&t ce querempereur
oit du faire ; il chassa les barba-
de» terres de l'empire , el porta
terreur dmis leur propre pays.
Odenat ayant été tué , Zénobie , sa
e , prit le titre de reine rfe l'O-
, et 6i proclamer empereurs ses
fils, Héradien , envoyé contre
elle , fut ballu , et son armée taillée
pièces. Auréole, Dace d'origine,
berger d'exlroclion , prenoil , dans
lemème temps, le titre d'empereur,
et se rendoit matlre de Milan. Gai-.
lien alla mettre le siège devant cette
ville. Le rebelle , pour se défaire de
lui, lit donner de fuuiafil aux prin-
cipauKoSiciers.et leur persuada, par
ses émissaires , que Gallieu avoit
résolu leur perle. On forma sur le
chHup une conJDiBlion contre lui,
et on l'assassina an mois de mars
l'an 368 de J. C, avec son iils Va-
lérieii,qu'iJ«ïqii associé à l'empire..
(/^«X, aossi SAtomti eiSAïamme.)
Il avoit 5o tus. Cet «mperetir , cruel
envers ses sujets , ne le fut point
envers les chrétiens , dont il respec-
toit la vertn. Il fit publier des édils
de paciftctitian«n leu^laveur , leur'
accorda le libre exercice de leur re-
ligion, ordonna qu'on leur rendit
les cimetières oA ils s'assembloîent ,
et qu'on reslitiiàt aux particuliers
loua les bleus confisqués pour cause
dfe religion.
-!- GALLIMARD (lean-Edme),
morlà Pari»,sa patrie, eu 1771 .
à 86 ans, publia, eu 1740, deux la-
Uca imprimées en grande feuille ;
l'une intitulée VArilhmitique dé-
jji.-..b,Goo^lç
aSj
GALL
tférnontrée. On a encore ie lui la
Géométrie élémentaire d'Eodide ;
la Science du Calcul ; les Sections,
coniques ; une Méthode d'arilhiné-
tique.
•GALLimCUS viToitdatwle?*
«iècie. Le lieu et l'époque de sa nais-
sance elde samort sont absolument
. inconnus. Ce fut lui qui inventa ,
vers l'an 660, le feu grë^oiadoiit
lavidlence redoubloit dans l'eau. Il
»'en servit pour incendier la Hotte
des Sarrasins , sous le T^ne de Cons-
lanlin Pogonal. Jusqu'en g4o , ce
secret, ignore des autres peuples
du monde ancien , est aujourd'hui
on se rappelle qu'en 1797, un ar-
tiste nonitiiê Chevalier fit à Vin-
cennes et à Meiidon diverses expé-
riences pyrotechniques, en présence
de MM. "floBily et Missiessy-Bur-
gues
tnt l'ui
ra] , l'autre eoBire-ainiral di
mées navales de Francs, commis-
saires noinmé« par le ministre de la
marine. Ces expériences réunies
constatoient rinvenlion d'un mo;feu
sâr de porter , sur les vaisseniix en-
nemis , un incendie qui ne i»*!! être
arrêté. Voici la première, qui len-
doit seulement à inquiéter l'ennemi
par l'embrasement de ses voiles. De
fortes gargousses adaptées à des l>a-
5 nette» que l'on introdiiisotl dans
es fusils chargés à poudre, et qui ,
en tirant, communi quoi eut le feu
aux gargousses , éloienl lancées dans
Ifs gréemens et les voiles d'un vais-
seau , s'y allachoicnt à t'aide d'un
crochet de gros lîl d'archal placé h
leur tète , et brdloieut tout ce qui
se trou voit sous leur feu ineixtingui-
ble : celte expression n'est pas trop
forte, et nous citerons à l'appui une
expérience faite en l'an 3 , hors les
niacsdeBrest,dausunetidroitconnu
■ous le nom de Postrin , sitr le bord
de la mer. On y éleva un mât garni
de tes gréemens, d'ime vergue et
GALL
d'une voile déployée. C'est da'nscelto
voile qu'on lança , à coups de fusil ,
et à la portée ordinaire, ces gar-
gousses qui , dans un clin-d'œil , eu-
rent mis en feu toute la voilure. La
même expérience se fil à Vincennes,
et à plusieurs reprises, par le moyen
dont la portée excédoit celle du ca-
non. A Meudon , elle se Gt plus eu.
grand ; et l'on y joignit des signaux
de nuit , à l'extrémité de fusées s'é-
levant à une immense hauteur, et
formant ensuite uir superbe ruban
de feu, qui, lorsqu'elles relombolent,
Rguroienl un arc étincelant, dont la
les deux bouts ù la terre. Jat seconde
sperience
fi lit dau
les bassins de
Meudon , el ce ne fin point la rc.
étonnante, l'iusieiira globes ,
comme des boulets de lâ , composé*
de matières iullammables , furent
jetés dans un grand bassin l'un après
l'autre , après toutefois qu'on r eut
mis le feu. D'abord , on les perdit de
vue; mais bientôt ils reparurent h
la surface de l'eau , brûlant avec une
incroyable activité et jetant uns
llamine très-vive; ce qui dura plu-
sieurs minutes. Les commissaires
rendirent hommage ù la vérité; le
ministre de la marine , voulant en-
courager l'artiste Chevalier, lui don-
na 'les moyens de pourvoir aux dé-
penses de ses découvertes et de ses
expériences; mais l'infortuné périt
quatre ans après , victime d'un com-
plot contre la si:ireté de l'état. Ce
moderne Gallinicus fut sans doute
enlraiué à sa perte par les perfides
combinaisons du cabinet britanni-
que, qui redouloit en lui la persé-
vérance , l'audace et l'activité qui
recréent une iaveution perdue , oa
savent en retrouver l'équivalent.
1. GALLION ( Juuius ) , sénateur
romain , ayant ^té d'avis que lés oo>
hortes prétoriennes , après [dusieurs
campsgues, eussent le dcùl d'être as-
GALL
■lies parmi letquatorze ordres, enftit
rudement repris par l'empereur Ti-
bère , qui, sur-le-ctiamp , le fil sor-
tir du tënat.puis de l'Italie. I! choisit
l'agréable viltedel-esbos^tour lelieu
de sa retraite. Tibère sut qu'il »y
piaisail , el Ib fit revenir à Rome ,
■oi il (ut obligé de detneuier daas la
maisou de» magistrats. Ce fui louU
la récompense qu'il eut pour les bas-
Mtses qu'il avoit laites auprès de ce
11. GALLION (Junius). frère
, de Sénèque, fut précepteur de Néron.
I Etant proconsul d'Achaïe , les Juifs
lui amenèrent saint Paul pour le
I faire condamner ; maie Callion leur
dit «qu'il ne se mèloit point de leurs
' dispntesde religion , et qu'ilscueienl
à vider leurs diEférena entre eux. h
Ga II ion, condamne Amorl [lar Nëroii,
se tua lui-même.
1 • GALLISIO ( Attloiiie ) , Napo-
litain , jnri«»n8ultB et ju^e à la
I grand'cbambre du tribunal de la
vicairie, daus le 17* siècle, a fait
i itnprimer , en 1669 De aciione
revocatoriâ , et coiicurtu , elpiix-
I ragatiiJU i.
I. GALLITZIN ( Basile ) , sei-
gLiHur d'une dea plus iHuslréa èl des
plus puissantes familles de Russie ,
divisée en quatre lirauches, gou-
verna presque seul , sous la mino-
rilé des deux czars Iwan et Pierre,
et lut vice-roi de Casau, d'Astra-
cau , et garde - sceau de la Russie.
Son caractère ainbitieuic et intri-
gant donna lieu de le soupçonner
d'avoir pensé lui-même à monter
sur le trône de Aloscovie ; et ce
soupçon, joint aux échecs que ses
armes essuyèrent , le rendit l'hor-
reur de la Russie. Dans sa pre-
mière campagne contre lés Tartares
de Crimée, ceux-ci vinrent au-
devant de lui avec quelques lon-
ueauK remplis de ducats, et eii°n-
CALL
385
gèrent Gallilziu à leur Tendre la
paix. Dans une autre expédiiiou
contre les mêmes peuples , il lit
mettre le feu aux herbes, sèches
d'un désert de cent lieues de lon-
gueur , pour leur âter toute espé-
rance delburrages. Pendant l'incBU-
die, le bruit courut que l'eunemi
approchoit ; on n'étoit pas bien dis-
posé è le recevoir, on prit l'alarme:
il fallut fuir au travers même de
ce feu qui brAloit encore, et la
Hanime ou la fumée lit périr plu-
sieurs milbers de soldats. Celte mal-
heureuse Vxpédi lion attira à Gal-
litzin vue aversion extrême. Quel-
ques jours avant qu'il parut dé
nouveau pour l'armée, on trouva
le matin devant sa porte un cer-
billet o
n Inii
nouçoit que «s'il ne réussisioit pas
mieux dans cettecampagne que dans
la précédeule, ce cercueil seroit sa
demeure.» I-e succès fut le même
qu'auparavant : on ne lui ota pas
cependant la vie; mais il fut casse,
ou confisqua tous sps biens , et on
le relégua en Sibérie en- 1689. Son
Dtlacbeiuent au prince Iwan l'avoit
d'ailleurs rendu suspect à Pierre,
et l'on prétend qtie ce fut le prin-
cipal motif de sa disgrâce. Quoi
qu'il en soil , son exil fut changé,
quelque temps après, en un plus
doux; il fut envoyé dans une de
ses terres près de Moseow. Il se
retira, sur la Ru de ses jours, dans
un couvent où il s'assujettit^ toute
l'austérité des moines grecs. Il y
mourut en 1715, âgé de 80 ans. Il
disoit ordinairement « qu'il ne trou-
voit rien de plus estimable que la
prudence des Allemands , la fidélité
desTnrcs, et la religion desllnases. o
Ilfaisoit tant de fiis de Louis XIV,
qu'il en lit porter le portrait â son
fila à la place d'une croix de Malle.
Gallitzin avoit préparé les voies au
cznr Pierre , et on lui attribue ,
avec raison, une grande partie des
heureux cbai-gcmeus qui te sont
a86
GALL
làiiB en MiMcovie. Il ëublit un« eer-
lespondance avec toiitea les cours
<le l'Europe , et fut auteur de ta
paix éternelle, conclue ea i68<3.
Cet imporlaut traite fut «irivi de
ralliance des cours Ue Vieillie , de
Pologne, de Russie et de la riipu-
Uique de Venise contre les Turcs.
U. GAU.ITZ1N ( Michel -Michae-
lowitz, prince de), ué en 1^74 1
de la même Kimille que le précé-
dent, aida le ciar Pierre-le-Grand
.dans la guerre de Charles XII. Il
te trouva presque à tontes les ba-
tailles , et en gagna plusieurs sur
.mer et sur terre. Après la victoire
qu'llremporla àLesuaea 170S, le
•cxat le laissa maitre du choix de
la rëcoiDpetue; il ne demanda que
ia grâce d'uu de ses enuetnis. Ce fut
lui qui termina heureusement cette
guerre par la paix de Neustadt ,
après avoir commandé plu* de dix.
ans en Finlande. Se* services ne de-
meurèrent pas sans récompense. Il
devint premier welt-inaréchul en
1735 ; et après la luort du czar , il
lut déclaré président du collège d'é-
UL de guerre. Il mourut à Moscow
le fil décembre l^'5a , regardé
comme un bon miniatra et un grand
capitaine. — Son Rti le prince
Alexandre GAU.miif , qui a com-
mandé en chef l'armée russe en
176g , a marché sur aes traces.
m. GALLITZIN ( Démétriut ) ,
mort exilé âScliIus*«lbergen 1738,
fiit un des principaux auteurs de
l'élévation de la czarine Anne, qui
le disgracia bleutût après. Uue des
conditions imposées â U nou'
•otiveraine fut la limitation de I
toriié rojale , et l'augmenialion
des privilèges de la noblesse. Cette
princesse lie se souvint que des bor-
nés mises à son pouvoir, et oublie
le Lieufail.
GALL
prudent de l'amirauté , et vïc«-
amiral en 175G , frère de Michel
dont nous avons donné l'artide
au n" II, avoit étudié la marine
en Hollaude et en Angleterre , et
couDoissoltbientousIesobielsderacl-
miuistratiou. S'étant démis de se»
charges i l'avénemeiit de Pierre 111 ,
en I7l>'j, elle* lui furent rendues la
même année par l'impératrice Ca-
therine il; mais un an après il s'en
démit de nouveau, et mourut eu
1764 , dan* une vieillesse avancée.
Le prince Alexandre , son (ils , a
été ministre plénipolenliaire à Lon-
dres, chevalier de l'Aigle blanc et
vice-chancelier.
V.GALLlTZIN(pénjéiritt»,
prince de ) , remplit long - lemps
avec honneur le* fonctions d'am-
bassadeur de la cour de Rnsùe i
Vienne. Il y ménagea habilement
les intérêts de Catherin», et y aigna
les divers traités entre les deux sou-
verains. Eu 179^ , il demauda son
reinpiacement , après trente ans do
service public ; mais trop igé pour
retourner dan* sa patrie , il.mourut
à Vieune le 3o septembre 1795,
avec la réputation d'un mîoistn
juste et plein de probité.
- VI. GALLITZIN (Démétrius
de ) , ancien ambassadeur de Russie
à La Haye, membre de plusieurs
académies, président de la société
minéralogique d'iena , mort i
Bruusviick le 17 mars i8o3 , est
auteur d'un ouvrage intitulé l'Es-
prit des écono'misiea , Brunswick ,
1796, 3 vol. in-a". Quelque temps
avant sa mort , il donna sou cabinet
minéralogique à la société d'Iéaa,
dont il éioil membre. On a de lui
plusieuri autres écrits sur la miné-
ralogie , parmi lesquels on remar-
que, 1. Oescripliun pfyûque de
la Taurîtie {Crimée), relative-
ment aux trois règnes de la ua-
tuie, traduite du rusw eu fian(aia,
GALL
La Haye, 1788, iD-8°.ll. DttNo:ê3
et observations sur F histoire de la
gtffrre entre la Russie et la Tur-
guie , par le dievaliec de ICéralio
Saint -Fétersltoiirg ( Amslerdam )
1 773 ■ in-4° et lu-a». m. Il e^^i edî^
teur d'un oiivragfe iioilhuma d'Hel-
vëtius , uitituU De V homme , lie
tes facultés inl^lleeluelles et de
son éducation , Londres (La Haye) ,
1773, ï Tol, in-8'.
1. GALLO (Alonzo) , auteur
espagnol à qui noui devoDi un
Traité fort recherché «t très-
rare, lur-tout en France, i!crit
dans sa langue sou 1 ce titré: DecUt-
raclon brève y sommaria délia
valar del oro, à Madtid, i6i3,
in-S". Cet owrage a lité d'un grand
usage poariifux qui travaillent cette
matière, ou qui eu fout le négoce.
L'auteur vivoit dans le 17' siècle.
— Il ue faut pa» le confondre arec
Oalu) (Jean -Baptiste). F'oyet
IL GALLO ( Antoine San- ).
y oyez Sanbaixo.
GALLOCHE ( Louis } , Datif de
Pari», mort eu 1761, âg^ de 91
atu , fut élève de BnuHoiigiie. Ce
dernier inatnrisit son élève dans
l'art du coloris en lui mettant sous
tes jeux les plus beaux modèles des
grands peintres Tënitierii.Galleclie,
ainsi dirige dans ses études, le fit
une maniire de peindre qui lui éioil
particulière; as couleur e>t belle,
fnait souvent son dessin est négligé
et se ressent de l'haliLlude où il étoit
de peindre sans counulier la nature.
On voyoit néannioius quantité de
beaux tableaux: de cet artiste ; entre
^\At^ ,\^ Résurrection du Ijazare ,
dausl'^liie de la Cbarité ; le Départ
de saint Faut de Miletpour Jiru-
tahm , i Notre-Dame ; saint Ni-
coias , éuéque de Myre , à Saint-
Louis du Louvre ; f Institution des
Etifans tiVMvis , i Satut-iiaiare ;
GALL
287
la Samaritaine et b Guértso» du
possédé , h Saint - Martin - de*-
Champs ; saint Nicolas de Tolen-
ein, riatu l'église de» Petits-Pères ;
et dans la sacristie , la Translation
des reliques de saint Juguslin ,'
c'est le chef-d'œuvre de l'auteur ,
ainsi que son tableau de réceptioa
à l'académie , représentant Herrule
qui rend Alcesle â ion époux Ad-
mète..,. Galloche , gratifié par le
roi d'un logement et d'une pension,
mourut recteur et chancelier de f a-
cadémie royale.
t 1. GALLOIS ( Jean) , abbé de
Siiint-Mariia-dea-Cores , secrétaire
de l'académie des sciences , profes-
seur eu grec au collège royal et loa-
lecteur du mSme collège , ué à Fa-
is en i63a, où il mourut d'hydro-
.lisie le ig avril 1707, travailla
après Sallo, le père du Journal de*
Savans , à cet ouvrage périodique ,
et montra plus de niodéralion et
suiant de lumières que lui. L'abbé
Gallois reprit ce Journal en son nom
depuis le 4 jn'ivier 1C6Ë jusqu'ea
1671. Les auteurs furent contens,
mais le public malin le fut inoius ;
on l'accusa de prodiguer les louan-
ges, non seulement aux bons écri-
vains, mais même aux médiocres.
Le grand Colbert, touché de t'uli-
lilé de ce Journal , prit du go&t pour
l'oDVrage, et bientât après pour l'au-
leur. Après avoir éprouré long-
temps son esprit , sa littérature ,
ses moturs , il le prit chez II1Ï en
1674 1 et lui donna toujours une
place -à sa table et dans sou carrosse.
L'a4ibé Gallois iil l'usage le plus util*
de sou crédit auprès de ce ministre.
On doit à Colbert, dit Pont»'
?Ite , la naissance de l'académie des
iencea , de celle des inscriptions ,
des académie^de peinture , de sculp-
'e , d'architecture ; l'impresaion
m grand nombre d'excellens li/-
es , dont l'imprimerie royale fit
lea frais ; L'augnienUlion presqu*
GALL
le de la l)ibliothi[|ua du roi ,
ou plul6t du trésor pïilitic des sa-'
vau9 ; uae infioité d'ouvrages , que
les grands auteurs ou les habiles au-
dea luinisires el des princes. L'al)l>ë
Gallois eui Is-aeiisible plaisir d'ot)-
aerver de près un semblable mi'
uistère , d'être h la source des des-
sins qui s'j preuoieut, d'avoir part
à leur enéculiou , quelquefois mèioe
d'eu inspirer et de les voir suivis.
Les gens de leures avoienl eu lui ,
auprès du ministre, un agent tou-
iours chargé de leurs affaires, sans
que , le plus souvent , ils eussent
seulement la peiue de l'eu charger.
Si quelque livre nouveau, ou quel-
que découverte d'auteur , même qu'il
ne connût pas , patoissoit an jour
avec rëpulation , il avoït soin d'en
instruire Colbert, et ordinairement
la récompense n'étoit pas loin. »
L'abbé Gallois eut une autre fonc-
" tion auprès de ce miniaire; il lui
apprit un peu de la,tin.dans ses
.voyages de Versailles à Paris. On'
n'a de lui que les Extraits de ses
Journaux; Breviariam Colberli-
aum. Parie, 1679, 111-8°, el quel-
ques petits écrits qui ne formeroient
pas un volume ; entre outres une
.Traduclioit latine du Traité des
Pyrénées. «L'abbë Gallois,dil.Fon-
lenelle , ëtoit d'un tempëramenl
vif, agissant et fort gai 1 il avoit
-l'esprit courageux , prompt à ima-
giner ce qui Itii éloit nécessaire ,
i'enile en expédiens , capable d'aller
loin par des eugagemens d lionneur.
)1 a'avoil d'autre occupation que les!
livres, ni d'autre plaisit que celui
d'en acheter sur toutes les aciences.
-Il les connoissoit presque toutes ,
•t eu aviHt approfondi quelques-
• II. GALIX)IS ( N. ) vivoit dans
le )?' siècle. 11 est auteur des Cor-
versatioits ticadémiqi/e.s tirées ile
l'académie de BourdelcJ , impri-
GALL
mées i, Paris, 1674 , deux .vo-
lumes in - 1 a. On a encore de luf.
Traité des plus he/lesbibliol/ièqiiet
de l'Europe , Paris , 1 680 , vm v^l.
in-i 3. Gallois a co^iië le Tiaiiélatin
de Lomejersur le même sujet, et en
pris jusiiu'à ses défauts.
t GALL0NÏU5 ou Gallokio
( Antoine ) , prêtre oratorieu de
^orae, mort en iGci5 , publia en
tslien , !. Une Histoire ries f^iergei,
ili9i , Ja-ii". 11. lje& f^idsde quel-
ijues.maflj'ra , '1^94 1 'n-4° ; réim-
primées à Paris , 16G0, in-4'. IH.
La F'ie de saiai Philippe de J^éri ,
in-8°. IV. Ve monacàatu S. Gre-
gurii , Borne, 1604, 111-4°. V. Il
figures dË Tempe^la, un Traité
— italien, curieux et isitaveo beau-
coup de soin , sur les différeia sup-
plices dont Us païens se servaient
pour faire souffrir tes martynàe
ta primitive Église. Cet ouirage ,
traduit en latin par l'auteur , fut
inipriiné à Home en 1S91, in-4°.
et réimprimé en 1659 , ù Paris.
Gallonius recueillit ce qui se trou-
ve des lourinens des martyr* dans
leurs actes , dont plusieurs pouF^
roient fire suspects , et ce' qu'os
lit iluus les auteurs auciens , tant
profanes qu'ecclésiastiques.
GALLOTIUS ( Ange ) , célèbro
imprimeur de Rome, publia. pin—
sieurs belles lidition* , revues par
le savant Conslaulin Lascaris, et
parmi lesquelles on dislingue les
Çuestio/ta Tiomériques de Por-
phyre, une Traduction d'Homért,
imprimée en i5i7, et le Scolicste
de Sophocle. C'est pour favoriser
les travaux de Gallolius quelepape
l.éou X établit la belle ijnpriiuerLe
du collège Quirinal à Rome. -^
GALLO'WAI. rojez lîrvioKT-
•1, GA.LLUCCI(A»se),.^/.3r<'/o
CALL
aaliycci», né à Mac^raU l'an 1 5g3 ,
talté dans la «oci^ë des jëauilet eu
ifip6, enieigila peudant 34 ans )a
ihéMrique dHiM le c«l)ifge It<»n«n ,
«I mourut â^ Rome le aS fëvrier
1674 Son {ninctpat otiVTage est la
ccmiisuaiion d«e <U«ades : Ve Bello
Betgico du P. FamieB Slrada, son
confrère, deitoisJÔgo jusqu'à i6i>3.
ioipriiiiée il ftome ea 1671, a vnl.
in-4''. Sa latinité n\. pure el ëtëgaoïe,
mai» 60U Btyle plu* afii-ïtr , esi moins
coDlmt que celtvvde Slrada.
hïl. GklLVCClou pIutâlGu^
urzzi ( Tarqiiin ) , Gallucciu^ , jfe~
sdile julien, mort àBoiiie le a8 juil-
let 1649.3 75 ans, esi auteur de plU'
■leurs ouvrages, dont leE principaux
soûl , 1. P'iiidicaiioneaP'irgiliaaa,
Borne, iGai, inV)". Galtucci, pai-
siounëuour Virgtle autant que ma-
dame Oacier l'éloit pour Homère ,
lâche de le juslUier sur tous les
poiol). Il rapporte toutes les cen-
■ures qu'il a cru qu'on pouvoit faire
de divers eudroils de ce poète ;
mais il y en a plusieurs qull n'a pat
propoiëés dans toute leur force, di
peur de s'âter la faculb^dy répondre.
Cepeudarli, parmi quelques raison-
bouE , soutenus de beaucoup d'ë'
rudilion , et de plusieurs bonnes
maximes sur l'art poétique. C'est li
jugement que Baillet porte de cei
ouvrage. II. Commenlarii Irea rfi
TragiEilid, de Comœdùî ei deEle-
giâ, Paris, i63i et 1645, a vol.
in-fol. lII.'Uu poëme latin , intitule
I}e modesid prisaoram viid. — Il y
a eu aussi Jean - Paul G.^u.tTCCi ,
■avant astronome italien du )6'
•iècle , dont les principaux ouvrages
«ont , I. Un traiié dej/ti stroiaenti
lii aslronomia tVeniSK, i597,in-4°.
II. Spéculum Uranicum , in-fol.
ni. Cœleslium corporum explica-
tio , in-fol. IV. TAealrum mundi
et lemporit , iu-fol, , etc.
. * 111. G1U.UCCI ( CbftilM ), raé-
GALL aSo
d«ctn àe Messine , oâ il miquit le 14
ËS3 , pratiqua son art dani
e avec beancotip de succès.
Ou n*a de lui que l'ouvrage suivant ,
qu'il publia à l'âge de 7a ans : Xe^
dicina eoinpitta ad galenittarvih
mentem , in duos diviaa tomoa ,
Messau», i7<»5, in.4". On ignora
■'ëpoque de samort. ■
+ 1. GALI.US (Cornélius), d«
Frëjus *n Provence , chevafier ro-
main , grand capitaine et bon poëte,
aimu Cylheris 00 I.vcoris, affrai»-
cbie de Volumnius , et ta cëM-
bra dans ses vers ; mais celle cour-
tisane le quitta pour s'attacher i
Marc-Antoine : ce qui donna occa^iion
à Virgile de composer fia 10' Eglo-
gue, pour consoler Gailus de cette
parte. L'empereur Auguste lui don-
na le gotivernement d'Egypte ; Gai-
lus pilla ce pays, et, selou qfuelque»-
uns, conspira contre son bienfaiteur,
qui l'envoya. en exil. Il s'y tun db
dësespoir l'an 36 de J. C. Virgil«
fait l'éloge de ee poète en phisiriirs
endroits de les ouvrages. Gallua
avoit travaille daiu le genre élé-
giaquej mais il of reste presque rieu
(U ses Poésie». Le» fragiueus que
noue en avons se trouvent dans l'ë-
dition da Catulle el de Tibulle ,
1771 , a Yol. in-S" (w in-ia, avec
une traduction franf^ise par U mar-
quis MasiOB de Pexay.
II. GALLUS (Vibius),niiiif des
Gaules , orateur cëlëbre BOiislerègn»
d'Auguste, parut au barreau avec
tant d'éclat, qu'on lui donna un des
premiers rangs i>aimi les orateurs
romains après Cicëron. Séuèque ,
son ami et son admirateur , a con-
serve quelques fragmens de ses plai-
doyers. Il mourut frénétique.
jn. GALLUS, capitaine romain,
après l'assaut que Iës Boqiains , coitt'
] atsc perle, *« cacha avec <li»-aept
igo GALL
(oldats dans un« maison , o& il m-
tendit {tluBÎeura juifa s'entre lenant,
'pendant leur souper, de ce qu'on
(levoit faiic le lendemain contre les
ennemis. Il Eortit ausgîtât de s
traite, égorgea c«u]e qui Ploient dans
la maison , et se sauva avec les liens
dan» le camp des Romains.
tIV. GA.LLUS (Vibius Tre-
Imnianus), proclamé empereur lo
main eu 3&1 , à la place de Dèce ,
qu'il fit mourir, ëtoit d'une bonne
famille romaine, dont il souilla la
gloire pir des actions Uches et hon-
teuses. Outre le meurtre de, soi
prince , il conclut avec les Goths uni
paix tellement ignominieuse , que les
Romains n'eu avoieul point fait de
«eniblable jusqu'alors : le traité por-
toLt qu'ils payeroieni aux Goths un
tribut annuel. Domilien avoit ce-
pendant introduit autrefois la cou-
tume de donner de l'argent aux.
barbares , pour les empîcher de
'ravager Les terres de l'empire. Il ite
tarda pas long-temps à porter la
peine de ses fautes; mais l'empire
la partagéa-Bvec lui. Les Goihs et
les autres peuples ennemis des Ro-
mains , ue se couienlant pas du
Iraitëavantageuj: qu'ils avoieol fait,
le rompirent presque aussitôt qu'ils
l'eurent couclu. Ils vinrent fondre
sur la Thrace , la Mœsie , la Tbessa-
lie et la Macédoine , qu'ils rava-
gèrent, et où ils commirent, s^os
que Gatlua témoignât s'en soucier ,
lous les désordres ordinaires aus
nations septentrionales. Les Perses ,
d'un autre c6té , qui n'ignoroieiit
pas les progrès des Golhs, eutrèrenl,
sous les ordres du fameux Sapor ,
dans les provinces de. Mésopotamie
et deSyrle; et pénétrant plus avant,
ils subjuguèrent l'Arménie, d'où ils
chassèrent le roi Tiridale. Gallus ,
aussi tranqjiille que s'il n'eût point
eu d'ennemis , demeuroit  Rome, 1
plongé dans les plaisirs. Après avoir
aisocié à l'uapite VtJusten , son fils, ]
GALL
qui n'ëtoit encore qu'un en^t ;
comme s'il ebl dû le lr6nB des Cé-
sars à sa valeur et au mérite de. son
nouveau collègue , il fit battre des
pièces de monnoie avec cette jns-
criptioQ : P'îriua jtuguatorunt. Ce-
pendant le peuple paroissoit si mé-
content de l'iuddlence de Gallus,
que ce prince s'efforça de l'apaiser,
en adoptant un jeuue fils de Dèce;
mais craignant qu'il ne vengeât ta
mort de son père, il l'empoisonna
depuis secrètement. Gallus pers^
ciita les chrétiens. Une peste épon^
vautable se déclara sous son règne.
Ce tléau commença en Ethiopie ,
sur les confins de l'Egypte, ^e ré-
pandit de là dans toules les pro-
vinces, et fut aussi funeste par sa
durée que par sa violence. Gallus,
massacré par ses propres soldats
à Terni , l'an aSS , éCoit un de ce»
princes indolens qui , sans avoir nî
vices, ni vertus, ont toutes sortes
de défauts. Sou fils Volusien, qu'il
avoii décoré de la pourpre, fut tué*
avec lui.
V. GALLUS (Flavius Claudiu»
Conslantinus), fils de Jules-Cons-
tance, et frère de l'empereur Ju-
lien, créé César en 5Si, par l'em-
pereur Coualauce, sou cousin, qui
lui fit épouser sa sœur Constantiue,
avoit passé sa jeunesse avec Ju-
lien dans une espèce d'exil , où ils
furent élevés pieusement. Gallus pa-
rut très-attaché au christianisme;
il abolit l'oracle d'Apollon datis ua
faubourg d'Antioche où il faisnit sa
demeure, brûla les villes des juifii
' s'éloientrévollés/détillesPerses,
'acquit la réputation d'un prince
courageux. Mais les perRdes conseils
de Constuntine le perdirent ; et pour
itisfaire leur avarice, ils s'aban-
donnèrent à toutes sortes de vexa-
et de cruautés. Gallus fit mas-
sacrer Domitien, préfet d'Orient,
Théophile , gouverneur de Sjrte ;
et Moaliit*, mùûiUe d» fiaanee*.
GALL
On prëteud même qu'il forma le
projet de diilrôuer Conslaiice. Ce
prince le fiï arrêter; on lniiil son
ptocè» , el il eut Im lète tmnth^e en
i54. Il n'avoil que sg ans. Cous-
tante fil périt ses principaux com-
plices. F'ojeZ CoNSTANTtNE.
• VI. GALLUS (Nicolai),
minialre proleslanl d'Allemagne ,
ué en Saxe en i5i6 , disciple de
Melanchthon , dont il embrassa les
opinions , écrivit ensuite contre
lui, et fut milliitre dau» la Si
On a de Ini des Noies sur repartu
de saint Paul aux Galates , de» //o-
mélies, etc. 11 est uudes centuti
leurs de Magdeboiirg.
* vn. GALLUS (Jacques), cé-
lèbre I udscou suite , viïoit
du 16 siècle et au tomuiïui;, mcui
du suivant ; il enseigna le droit ik
Naplessa pairie, ensuite à VenisR tri
iPadoue vers l'an 1618. Ce prolês-
•etira laistë divers onvrages, doui
une partie a été publiée (lar Alexan-
dre Giitus, son fils , qui les dtdla
à Urbain VIII , lequel , par retun-
noiuance, le nomma à l'ëvèché de
Mawa.
Vin. GALLUS. V. hfnaihiAm
n° I , M Machault.
GALLUZZI. Voyez Gali.ucci.
GALV 291
Gally a publié plusieurs ouvrages,
dont les principaux sont , I. dei
sermons particuliers. II. Considé-
rations sur /ea mariages clandes-
tins. III. Traduction des caractèrea
de Théopbraie. IV. Essai de Cri-
* GALLY (Henri), savant
théologien , né en 1696 i Bec-
kenham , au comté de Kent , mort
en 1769 , élève du collège de Benel
à Cambridge, où il fut reçumai-
tre-ès-arts. Dans le même temps,
il fui lecteur de saint Paul , puis
nommé au rectorat de Waveden ,
au comlédcBuckiugham. En 1738
il prit le docloral, et obtint une
prébende de la cathédrale de Glo-
«ester. Peu aptes , il fut nommé
vecteur de Ashion , au comté de
lijorthamplon. En i75a il devint
recteur de Sain l-Gilles-des -Champs ,
mi diapeliûii du loi. Le docteur
diclm dans le monastère de Saïnl-
Guislaiii, s'opposa avec véhémence
A la rélorme de taint Vanne , que
l'on introduisit dans ce mouastère.
11 se retira à Doua;, où il lut fait
professeur de philosophie au collège
du roi , et il y mourut le 31 marv
iSB^.Galopins'appliquaà donner de
bonnes Editions , avec des Notes ,
àer. anciens auteurs ecdésiasliques
qui u'avoient pas eucore vu le jour ;
enrre antres, du f^erbum abbrepia-
tnm de Pierre Le Chantre; dit
CaniinHiiaiie sur le Penlateuquede
S. Brunon , évèque de Wurubonre ;
de l'Aurora de Pierre Biga ; la Via
de saint Véron, pr Albert , abliéda
Gemblours; et une Généalogie des
Comtes de Flandre, tirée dés raa-
unscrits du monastère de'Saint-
Guislain.
GALTIER (Jean-Louis) , avocat
au parlement de Paris , mort en
178a, né à Saint ~ Sjmphorim ,
avoil plus de savoir , d'esprit eE
'" iginalion qne de goût. Noua
I de lui les Céramiques , ou les
Aventures de Nicias et d'Antiope ,
1760, aVol. in-13. C'est une es-
pèce de roman poétique , oi\ l'au leur
a fait entrer beaucoup dedélaiU da
géographie ancienne et de mceurs
grecques et antiques , mais trop sou-
vent travesties à la française. On a
encore de lui la Traduction do
l'anglais du Monde d'Adam-Fili-
Adam, J761, a vol. vn-ii.
■IGALVANI (Louis), né àBologne
en 1737, étudia avec succès la mé-
decine, el coouaençaiparoîtrftavec-
aga GALV
diilinction dans c«tt« carrière, tn
touienant une ihèse Hranie Sur la
naturi et lajormalia ii dfs o»- Clurgd
bientôt aprË] de pi ofeuer t'analooùa
dans le célèbre iiistitutde sa paltie,
\\ fa)iÙAaa Mémoire sur Û appareil
urinaire des oiseaux , sujet d'autant
plui cutieuï q^ue ceux-ci sont privé»
de VMsie , et quq des lujaux urini-
Cfcreset particulitrs pacoiasent leur
m tenir lieu. L'accueil fait à cet écrit
fit concevoir à sou auteur le projet
de travailier k la physiologie com-
plète dei Tolatiles; mais il se borna à
flxomiaer te sens de l'ouïe, si déKca-
lemeut organisa dans eux , et qui les
nad en général si sensibles aux ac-
fiords du chant et de la musique. Le
premier, il découvrit un canal audi-
tif, comparable à l'aqueduc de Fal-
tope dam l'homine, et une ravilâ
ouctue qu'il désigna aous le nom
d'antivcsliiule. Le hasard lui pré-
para alors la découverte de plusieurs
phéDomtoes qui tieunent à l'organi'
Mlion animale, dont le principe se
rapproche de celui de l'ëleclricilé ,
ti ont formé iiBa nouvelle branche
la physique médicale, et i laquelle
élen<
a de se
: u l'a ppela u Igaluanisme.
]l préparoit des bouillons de gre-
nouilles pour son époii»e, iloat la
■antë etoit trës-foilile ; ces amphibies
A^rchës se Irouvoient placés pris
d'une machine électrique en mouve-
ment. En approchant la pointe d'un
•calpel des uerfs cruraux de l'un de
ces animaux, tons les muscles furent
agites d'ime vive commglion. Gal-
Tani s'attacha dès-lors à l'idée d'ijBc
électricité inhérente au corps animal,
et ses expériences lui en offdteut la
probabilité. Déjà le célèbre physi-
denVassali avoit présumé que cer-
tains organes recéloieut uae. ëieclri-
cité particulière et propre k leur det^
^nation; déjà l'aaatomiste Cotugao
avoit anuoiué qu'un de ses ëlèves
disséquant uns souria, et ayattt tou-
tfaé av«c la poiuie du toa^l 1« dia-
GALT
pbragmede ranitiial,aT<Mt éprouva
une commotion subite. Galvani ob~
sMva que le contacte, d'un conduc-
teur avec ks nerfs était nécessaire
peur produire le phëDomineiqueca
conducteur dcvoit avoir uu cerisiu
prolongement pour opérer de plua
violentes co'iUactions; que les agi-
maux à sang chaud , tels que les pou-
lets et les breliia,élolent susceptible*
des mêmes mou vemeus; que ceux-ci
avoient d'aulaut plus de force que
l'anima! est plus avancé en âge , el
que ses muscles sont plus blanca; quq
réiscirioilé atmosphérique ou du
tonnerre , soutiré par tin fil méiallî--
que, donnoit aux cuisses des gre-
nouilles les mêmes vibrations toutes
les fois que les éclair» l'éehappoient
du «eia de la nue; que le contact da
métaux diKrens fait naître le mou-
vement muiculaire et la propage.
Suc ce demitr eiiit , Galvani a vaJntf
sa» essais sur l'étais, le cuivre, ]•
xinc , l'antimoine, la plombagtdet
et d'a{H*ès ses noitibreuies expéiien-
ees , le savant professeur de Bologa*
imi^ina nue théorie ingénjease mir
l'organitation animale, miisqtiîeet
loin d'être prouvée. «Tous lee ani-
maux, suivant lui, dit M. AliUett
dans son savant Eloge de Gatvaoi ,
jouiisent d'une électricité inhérente
à leur économie t^ui réside spéoiate-
ment dans les nerfs, el par lesqueU
elle est communiquée au corps en-
tier. Elle est sécrétée par le carvean :
Ift substance ittlérieure dei oerfs est
douée d'une vertu conductrice pour
cette électricité, et facilite son mou-
vameul et sou passage à travers lee
nerfs t en même temps l'enduit hui-
leux d« ces organes empêche la dt»-
sipation du Huide, et psrmat son-
accumnlMien. Galvani pense en se--
coud lieu que les réservoirs prmct-*
paux da l'électricité animale sont le»
muscles. Chaque fibre représente hh^
petite bouteille ds Lejrde dont la»'
ittrfs sont les conducteurs. Le tnéca—
nisme de tous lssmouT«meiU^s'éU-~
CALT
Itlit de \» amatre suivanle : le (luid*
éleclrii|us est puisé et attire de l'iu-
idrieur des muicies iIhui le> iierls , et
KBse ensuite de ce« uerf$ sur la aur-
:e eiterieuredesmuaclei, dcf^çan
qu'A chaque décharge de celte bou-
teille éleclcique musculaire répoud
une coDliactioD. » Ce qui fortifia
GalvanidaDt sou opinion, fut Tidi-
]ogie qu'il olHer va entre lei phéno»
nenea de la bouteille de Leyde M lei
coaLtactioea des muscles, 11 expli-
qua, d'après sa théorie, la cause du
rhumatisme, de lasciatiqae, du té-
tanos, attribuée à uu Uuide extra-
vasé autour delà surface deS nerfs,
et qui fournit au fluide éleclrique
iiite intensité lro|i farte, tandis que
dans U paraljsie, l'apoptExie, l'épi'
I«p«te, l'in ter^siliou d'uu corpsnon
conducteur s'oppose au passage du
tluide électrique du muscle au nerf
et du nerf au tnuscle. Cet effet est
produit toutes les foisqu'une matière
huileuse obstrue tesnerfsoulesmem-
brants qui les enveloppent. La dé-
couverte de Oalvani lui procura un
grand nombre de disciples , parmi
Jesquela quelques-uns, eu adoptant
ses procédés et en multipliant ses
expériences, leur attribuèrent d'au-
ires principes. Vallt , Fowler, Hnm-
bold , Aldini , n'ont vu , comme
J'inrenteur, dam le galvanisme,
qu'un phénomèue dépendant des
.parties aaimalea. Au contraire ,
Crève, Aokermau , Pfatf, et sur-tout
Volta, célèbre physicien de Pa*ie,
n'ont trouvé dans les contractions
galvaniques qu'un effet de la nature
non subordonné à l'action vitale et
au mouvement des muscles. D'au très
iBVans dittingués, tels que Nîchol-
■on, Carliile, Cruischan^, Sitter,
Halle, FourcToy,Vauquelm , M«nge,
Berlbellet, Peletiu, ont suivi avec
activité les travaux de Oalvani; ils
ont obtenu des effets nouveaux et
curieux , et ont cherché à perfection-
ner sa découverte. Galvaui , attaqué
dans son ayslème par plusieurs phj-
GALV
2()3
silieiu , puUia cinq Mémoires di^
liiit à Spal/ansarii ^\xr ItàitcB"
dre. Dans un voyage qu'il fil à Sîni*
gBglia et à Bimini , sur les cAtes de
la mer Adriatique , il fut aussi dan*
te cas d'approfotriJT l'électTicité pri>-
pre aux torpilles , et il en fit le
sujet d'une lavante i>/SMrra/ioA. Il
a laissé en maunscrit, à l'académi*
de Bologne, un Mémoire sur fac~
/l'on r/erop/vm. Gai vaniaimplé dans
ses mœuraetdaDs ses goûts, et na-
turellement porté à la mélancolie ,
fuyoit les sociétés notnbreuses. U
épouM Lu«ie Galeazzi, fille d'un
médecin renommé; elle répandit sur
treille années de m vie toulee les
douceurs de l'amour : il la perdit et
resta inconsolable. Betiré alors i la
vers touchans les venus de celle qui
mérita sonaffectioQ, et lui fit élever
un tombeau dans l'église de Sainte-
Catherine de Bologne , onié d'uue
inscriplionoù respire toute sa ten-
dresse. Il ne survécut pas long-tempa
à sa perle, et mourut le 5 décembre
1798. Une médaille gravée à Bon»!
perpétue le souvenir et les traits da
ce médecin célèbre. Le docteur AU-
bert a fait son Eloge hislorique,
inséré dans le premier vol. de la 4*
année des Mémoires de la société mé-
dicale d'émulation. Le panégyriste
a résnnié, avec autant de clartéque
de précision, le système deGalvam.
— Camille Galvahi, sou neveu,
qui publia vrajébrégé de l'Hitloire
nntureth de Bujfoii , et un Mémoire
sur la pierre phosp/iorique de Bo-
logne, hérita des lumières de son
GAL'VANO (Antoine), fils
naturel d'Edouard Galvano , lié
dans les Indes, et fait gouverneur
des Iles Moluques , signala le com-
mencemeut de son gouvernement
par la victoire qu'il remporta dans
. l'ile de Tidor sur 30,000 hommes,
ag4 GAMA
n'en ayant avec lui que S5o. II pur-
gea lee mers voisines de tout les
corsaires , se signala par sa bontë
pour les naliirels dl) pays, el parle
loin qu'il prit de les faiie in^tniire
de la reLgion chrétienne. Oa assure
que peudani quaire ans il dëpeOM
pour cet ol>|et 70 mille criisades,
«ussi acquiit-il le titre à'Jpôtre des
lUotuqaes. Seslii>ëraUlës l'a^anl ré-
duit à un éiat qui n etoit guère au-
dessus de la misère, il se rendit l'au
i54o enPoriugal, où il ne trouva
pas de recoonoissance auprès du roi
Jean IIl, dout il avoit aggmeatë les
levenusde 5ooooocru8ade8.il se vit
obligé de se retirer dans l'hâpitat de
LîBlioune.oùil vécut jusqu'en lôb'j.
Il avoit écrit une Hntoire des Mo-
laques, qui est perdue; mais on
împiima en it55 à Lisbonne ion
Traité dea divers c/iemins par
lesquels tet marchandises des Indes
ont été apportées en Europe , et
dea Découvertes faiies jusqu'en
]6So. •
+ I. GAMA ( Vasco au Vasques
de), né d'uue famille iltustreàSines,
ville inarilime de Portugal, s'im-
mortalisa par la découverte du pas-
sage aux Indes orieutalei par le cap
de Bonne - Espérance, Le roi don
Emmanuel l'envoya en 149T dans les
Indes pour tes reconnoitre. Il courut
toute la cAte orientale de l'Afrique ,
descendant en divers lieux pour ten-
ter de faire alliance avec les rois. Il
■e conduisit de même sur la câie
ortenUle de l'Iude ; mais il tje trouva
de favorables disposilions que dans
le roi de Melinde, qui le fit accom-
, pagner à son retour par un ambas-
sadeur. Gaina, satisfait de son pre-
mier voyage, se prépara à en faire
un second avec une llotle de vingt
vaisseaux. Le roi, pénétré d'estime
pour son mérite et de reconnoissance
pour ses services, le fit comte de
Vidiguère, et amiral des mers des
Indes, de Perse et d'Arabie ; titre que
GAMA
ses descendar
rvent. Il putit
le 10 février iSoi; et après s'être
vengé par le bpmbardement de quel-
ques places , et la défaite de plusieurs
petites tlolies des princes barbares,
des insultes qu'il avoit reçues la pre-
mière fois, il revint avec treize vais-
seans chargés de richesses le i" sep-
tembre ]âo3. Pour immortaliser
cette heiireuie expédition , le roi
Emmauuel lit bàtir le superbe mo~
iiastère de Bellem ou Bethléem ,
dédié à la Vierge. Le roi Jean- III,
successeur d'Emmanuel, ayant nom-
méGama vice-roi des Indes en i594r
l'y renvoya pour la troisième fois;
mais à puine avoit- il établi sou siège
A Cochin, qu'd y mourut le 34 dé-
cembre lâaâ.ScsUeutenanBvenoient
de défaire les lluues de CaUcut et de
Cananor. On dit qu'il publia la
Relation de sou premier voyage
dans les Indes ; mais ou ne l'a point
trouvée. Ce grand homme fut ho-
noré du titre de don pour lui et
pour sa postérité , et créé grand de
Portugal.
II. GAMA ( Antoine de ) , con-
seilUr d'état et girnd chancelier du
roi de Portugal , né à Lisbonne en
i5ao, mort dans celle villeà 76 a».
Ce savant magistrat liroit sou plus
grand lustre de son énidilion, et il le
ht rejaillir sur les dignités qu'il rem-
plit. Les ouvrages qu!il alaissés soûl,
t. Secisiones supreiai Lusitanice
senatûs , in-fol. ]I, Tractalus rit
sacramealis prœsiaadisuUimasup-
pticlo damitaiis.
m. GAMA (Emmanud de),
avocat au parlement de Paris, publia
en 170G, in-i9, une Dissertation
sur le droit d'auÔaiae; droit bar-
bare , mai* qu'un long usage avoit
consacré. Ce n'est proprement qu'un
factum ; mais il roule sur une ques-
tion importante. L'auteur a priiiendu
que le droit d'aubaine ue s'étendoit
que. tav les étrangers établis dans le
r^aume , et non pas eue ceux qnï
n'y faisoient qoe panier en voya-
I. GAMACHE (Joacbim Rouault
''s ) , genlijhomine de Poitou , acqaii
une grande réputalion sous Charles
VU et sous Louis XI. Il ee trouva à
deuï bataille» et 1 dix - sept âigfi*
vans avoir pourtant commandé en
chef. Son acLiou la plus éclatante
«st la défense de Paris pendant k
g,wnedaBienpubiic,ea 146S, Ses
services, qui lui méritèrent le bâton
' de tnarécnal tn i46t , ne le garan-
Uvent point de la malice des falous ,
BÎdesdéfiancesdeLoaisXI.Ceprince
le fil arcèter eu 1476, et juger par
dea comminaires. Gamachefut con-
damné , non seulement â peidi« lea
ciiarges, mais encore à payer <u roi
ao,ooo IVancs d'amende , et à garder
]a prison pendant cinq ans : mais le
maréchal n'en conserva pas moins
ses biens et sa liberté. On ne dit point
(jnel étoit son crime , ni pour quelle
raison l'arrÈt ne fut point exécuté.
Gamache, mort en 1478, étoit delà
promotion de 14^1-
, II. GAMACHE ( Philippe ) , abbé
de Saint-Julien de Tours, docteur et
profeueur de Sorbanne, né en i568,
■e dkttingua par le lèle arec lequel
U «outint le doclenr Hicher, contre
lea paniions de l'ultra m onianiune.
Sans l'appeler un grand homme
( comme le fait le lexicographe cri-
tique' , aiitsi outré dans ses éloges
que dans ks satires), on peut dire
qne Gauiacbe étoit an des boni sco-
laatiquet de tOD temps. Ou fait en-
core.cas de ses Comi/iEntaii-es sur la
Somme de St. Thomas, 1 vol. iu-
Ibl. Cet écrivain mourut eu i6a5,
« t GAMACHES( Etienne-Simon),
né à Meulan , entré chez tes cha-
Boises de Sainte-Croix de la Breton-
nerie , sV distingua par un esprit
méditatif et proEcmd. L'acadéiaie de»
GAMB jgS
sriences de Paris lui ouvrit ses portes^
NousavoDsdelui, I. Une Astrono-'
mi% phy&iipic , ou Principes géné-
raux de la nature appliqués au
mécanisme astronomique, 174" r
in-4°- II- Dissertations littérairei
et philosophiques , i7&5 , in-a".
III. Système du philosop/ie c/cié-
tien, 1731 eli746,iu-8''. IV. ^j-s-
tème du coeur , sous lé nom de Cla-
"jfy .Paris, 1704 et 1708, in-ia.
Mais celui de ses livres qui est le plus
connu est intitulé , Les agrémens
du langage réduit à ses principes ,
1757, in- 13. Cet ouvrage, qu'un
homme d'esprit appeloit le Diction-
naire despensées Jines,taéi\\xè!k\xo
lu. On dësireroit cependant que l'au-
teureîitdonuépliisdedé veloppement
et de nellelé à ses principes. L'alibd
Goujeta traité cet ouvrage avectrop
GAhULlEL, docteur de la loi,
disciple secret de I. C, et maitre , à
ce qu'on croit , de St." Paul , fut Irè»
favorable ans apdtres daus une as-
semblée que le» juif» tinrent poor
le» faire mourir. Il fut sensiblement
touché du mauvais traitement qu'il*
reçurent, et sur-tout du martyrs
de St. Etienne , qu'il fit ensevelir ho-
norablement, mais sans se moutrer.
On dit^u'il fut ensuite découvert et
martyrisé arec son fils Abibon , âgS
de 30 ans ; qu'après sa mort il ap-
parut en songe à un saint prêtre
nommé Lucien , à qui il découvrit
l'endroitoù reposoii son corps ; mais
ce récit n'a pas obtaiu de croyance.
Voyea Onkelos.
I. GAMBARA (Véronique), néa
à Bresce en i485 , mariée à un sei-
gneur italien , et veuve de bonne
heure , né voulut point se remarier,
afiu d'être moins gênée dans «a pas-
sion pour la poésie et la littérature.
Elle mourut à Correggio en i55n,
après avoir fait l'admiration de l'I-
talie par se» laletu.Scs poé»i«s obI
tgS GAMB
ité imprimëii pluBMun fou, «1 gar-
nie reine m en 1739 , àBreiM, in-ii°.
Le atj-le de ta prose , ei iiir-Joiil de
ses veis , est d'uue ëUgaace et d'une
douceur qui appcochent ua peu du
celles des Souueu de PÉtraïque.
latin
i586, â 90 aiu, demeura lono-temps
aupri* du cardinal Alexandre Far-
iièâe,s<ni ami et son prolecteur. On lui
doit , 1. Un Trailé latin sur la Poé-
aie, in-^*. Borne, t fiSg. L'anleur vou-
droit que les poètes chrétiens n'em-
ployassent pas dans iKurs ouvYages
tes noms desdiviiiiléa du pagauîsme,
idëe bizarre. II. Un poëme intitvilé
De navigatione CYisiopk. Cotombi
li&ri ly. I.e« ixiéwes de cet auteur
sent , en général , lâches et foibles.
Avec uue irès-mëdiocreconnoissance
de la L-tngue grecque , il a eu la te-
mërit^ d'eal reprendre de copier d'a-
prè* les Grecs ; (nais il a gâlë loui ce
qu'il a touché, comme par exempte
lei idylles de Bton et de Moschiis ,
•t inr-lout les bergerifs de Longus.
On en a plusieurs Idilioits: les meil-
leures sont celles de Rome , en iSSi
•t 1 r>S5 , in-S". On estime plus ses
^loguea,iaiitnlées/^i!«(i/o/v'ce, que
SOS autres ouvrages.
* GAMBARINI (Joseph), peintre,
BëàBologueeDi68o,marteu 170^,
estimé entre les artistes de son
temps pour la beauté de son coloris
et là correction de «on dessin , »a-
Toil donner beaucoup d'effet i ses
tableaux et peignoit également bien
à l'huile et à fresque, comme on. peut
le voir par ses ouvrages dans l'ëglise
de St. Pétrone à Home, au palais
TassoHi à Ferrare , dans celui de
Belloni à Bologne et en plusieurs
GAMBART ( André ) , prêtre du
diocètedeNoyon, entra dans la con-
gréfa tion naissan tedeSaint-Vincent-
ii»-F^uie,Miituai,Gt uouEulsaiutft'
GâMB
ment ik Pans 01 166S , \ 6S m»;
Ouade lui la HtMionnaire Paroit-
sial f ou Soirttiiaire d'exhortaiioui-
familières pour t'iiisiructïou dea pau-
vre» «t du simple peuple dans les
prAnes,àI^lrisl66S, huit vol. i'n-ii.
Ceux qui sont obligés d'instruire tes
peuples de ta campagne recherchent
'encore auiourd'faiii cet ouvrage. Les
instructions qu'il renferme sont
courtes , claires , et à la portée des
plu. simples.
* I, GAMBARUTI ( Nicriu ) ,
d'Alexandrie ik la . Paillé , cboiii
p^r Louis Xl[ pour son canieiller au
sjuiade MIUu, pubt» in ouvrage*
d'Aiigelo Pernsio de Uonlepico, et
quelques CoiuigU f\»\ «ou irèseeli''
inét- U mourut en lim.
' ir. GASfBARUTl ( Tiberio ) ,
de la même fatmlle que Nicolas d'Ar
lexaudrie , fameux jurisconsulte ,
d'une profonde érudition et très-
versé dans les affaires, se rendit
à Borne , où il fut secrétaire des car-i,
dinaux Sanliquailru e^ Araceli. Mai«
ayant passé 33 ans à la cour romaine
sans y avoir acquis beaucoup de foT-
luUe, il se relira i Alexandrie sa
patrie, et se livra à l'àtude des belles
lettrée. 11 écrivit des liiteorsi , «
Mteruamioui paiilicàt ; la ivgitia
Teaao, tragsdie ; la auova- Âma-
rilli , pièce pastorale ; Orasiane s
Âîarg&eriM lïAialria , regiaa dl
Spagaa ; Oraaioite ntlla i^eauta Het
cairdinal Aletiaiidriiio nipote rli
Pio W itt Alestattdria ,- titlUrv ;
itlferse poetie ; diacorsi vaij , et
* GAMBASSI ( Jean ) , né au
chàleaii de Gainbasso prés VollercA
vers le commencement du 1 7° siècle,
s'appliqua dès son eufanceà la sculp-
ture, etdevint en peu de temps ba-^
bile dans cet art. Sa vue s'aEbiblis-
t peu à peu, il la perdit loul- à-fait
iG33. Mais ce qu'on ne pourroit
ire, si plusieurs auUuradignes d*
GAMB
foi , tnfrt aulres Oldoui ni Bopraut ,
n'eu faisoient. mention , et ni' ses
«ïu.vràges ne le prouvoiest : it avoit
vue lalle babiniâe , que , &aiu y voir
et parleieul touclier, il a conduii
ijivcrses slalues ,- ce ijui eal plus siir-
prieuQDt «Dcore , c'est qa'il ait i'aîl ,
en porlaui la main sur le visage de
- sea modèles, de* poitjaiis Teaiein-
* GAMBEBA[Lactance)deBr(!S-
cia , conduit i Crémone par son
pfere , lailkur et bânuî de sa patiie ,
mciTitr^'fort jeuDit un goût décide
pottt h desnn. Anlbirte Campi le
prit avec fui pour lui appreudre ta
peinture. Gombero fit de gninda
progrès eu peu de temps; aes leiiiles
étoient b«tles, sou dessiu agrëahle,
et sa mauière facile, large et bien
finie. Lonqu'ii iravaitloit eu grand
C'dtoit dans le genre de Haphael.
Brescia , Venise , Panne el Crëuione
admirèient ses ouviages.
* GAMBIGLIONI ( Auge), c^
lèbre inriaconsulM , cl'AreEZO en
Toscane, ilorifsoil de i^ooâ 14S1.
11 étudia à P^rouae el à Bologne
«à it prit II bonnet de docteur, et
exerça la cl»r^e de JUK^ i ftomeel
k Norda. Aoaiisë, dane cette der-
■itre vtUe, d'avoir commis plusieurs
dÉliu dans l'administration ' de la
imiilce, il fut mis el détenu un an
«n prison. Les mëiBolres durits en
M faveHT par les plus célèbres jn-
riecomullea d'Itaiia l'arrachtrent i
la mert et le reudireut b la liberté.
Cet événement le lit renoncer à
u charge de juge, et il le livra à
Bologne et à Fcrrare i renseigne-
mant Ht* lois. Ses lalenii lui alli-
FèrenI foîenlât un grand concours
d'ëlëvel^ll mourut en i/i6i. On ■
deluinncélèbrettailë/Jej/»]/e^cii\
Venise, 1678.
* GA!tIBOIJ>( Jean), théologien
■nglaia, né à Haverfoidiveai au comtd
«le Ptiubtdke, mort au même lieu en
CAHA 397
iTTi lélive de l'église du Cbrist i
Oxford où il fut reçu maitre-ès-arts ,
oblinl en I73g , le vicariat deSau-
lon-Harcourt au comté d'Oiaford ;
mais il quitta cette place , et suivit
la secte des frères moraves , qui
le uoniitèrent leur évèqueen 1754.
Gambold a fait un établissement
de sa secte à Coolhill en Irlande,
composé plusieurs ëcrila en leur fa^
veir , et des hymnes pour leurs of-
fices. Uest eu outre auteur de plu-
sieurs Sermons ,- de Maximes el
iiiéet théolagiques i d'un j>oi'me
iocré ejt foime dramatique , ap-
peli! Ignwx , et d'une édiUoa du
jrec.
GAMEC-David), capitaine gal-
lois , se distingua sous te régne de
Henri V, roi d'Angleterre. Ce priace
l'ajant envoyé à la découverte, la
veille de la bataille qui se donna à
Aiincourt, le a.") octobre 14 1&, entre
les Anj;lais et les Français , pour
avoir des nouvelles des ennemis , ce
brave officier lui rapporta e qu'il y
en avoil assez pour être tués, asses
pour Être faits prisonniers , et assez
pour s'eufuX. f Cette assurance lit
plaisir au roi , parce qu'elle lui fit
comprendre que ses troupes étoient
bien résolues à faire leur devoir ,
malgré la grande supériorité des en-
nemis. \it jour de la bataille , Henri,
qui rémpoila nue victoire signalée
sur k« Frauvais , se trouvant dans
un extrême danger d'èlre tué ou fait
prisonnier, David Game et deux
autres officiera de sa nation le sai-
vèreul aux dépens de leurs propres
oyaut ces trois bravts homme»
étendus à ses pieds et respirant eu-i
core , les fit tous trois chevaliers.
• OANAKH (Ibn) Aboo-l-
onilyd Meconin , né à Cordoue ,
florisaoit au commencement du 6*
siècle de l'Iiégire , 1 a* de l'ère chré-
tieun«. C'était un juif de beaucoup
598
GAND
de mërile , que sa profession tie mé-
decin D'empècha poiul de se livrer
avec succès à la cultnre des beiles-
letireï. U ëcrivoit de préférence en
arabe , et a laissé plusieurs ouvrages
estimés en cette langue, inliaiinent
plus belle et beaucoup plus riche que
Vhébreu. Le plus connu est imiinlé
Ijc Livre iclaianl , divisé en deu»
parties, La première, renferme une
Grammaire, la seconde un Lexique.
J.'ime et l'autre ont été traduites en
hébreu ainsi que tel autres ouvrages
de grammaire du même auteur, et
ont retii constamment des meilleurs
écrivains juifs le tribut d'éloges dus
à leur mérite. On les trouve dans là
bibliothèque d'Oxford.
GANAY (Jean de). /^oyeiGAi-
"I. GANDINI (IHarc-Autoine),
Trévisaa, mort en 1387 , traduisit
S-énophort et les Opuscules moraux
de PItitarque, que Jeaa-François ,
aoii lîls, réunit ensuite à ceux qui
avoieni été traduit» , et qu'il fil
imprimer.
* IL GANDIN! ( Antoine ), peiiv-
tre dliisloire. Bressan et ëlèv
Pdul Véronese , s'attacha aussi
manière de Vannî, qu'il mêla
celle de son maître. Ses beaux
ouvrages à l'huile et à fresque si
voieut dans les églises et les cloî-
tres les plui considérables de Bres-
cia. 11 mourut dans celte ville en
i63o. Son (ils Bernardin , mort en
ïS.Si , sana avoir un aussi grand
talent qiieîui, s'est cependant dis-
tingué dans la même carrière; ses
(iiivr.ages sont dans les églises de S.
Fausiiu , de S. Jules , des Carmes ,
et des Miracles , à Brescia.
' GÀNDOLFI ( Jean), Bolenàis,
professeur de belles - lettres dan;
sa pairie jusqu'en i54'. m ren-
dit célèbre dans son temps , particu-
lièremeatpar ses poésies laiituSj qui.
GÀINT
fureni' publiées par Laurent Legali ;
Créiuouaia, médecin et professeurda
grec a Bologne , sous le titre sni-'
vant : Joanais Ganr/ii/p/ii SonO'
niettsfs carminvm libri V ; Item
ejusdem autltorh in aureorum'Ca~
mis carihiitun rfe mnrali phïlo-
iphid tibri IF' ; Leonina, para~ ?
phrasis grnvissimis firmata seit^
'is ad Maraim Jilium, etc. ,
>ais, i674,'in--4°-
GANDY (Jacques), peintre
célèbre , élève de Van Djck, mort
m 16S9 eu Irliimle, où le duc
d'Ormoiid l'avoil a^^elë , peignoit
admirabUmeni le port(ait.
GANTES ou Gantebi ( Jean de ),
du Piémont, établie en Provence ,
naquit à Cuers . en i33o , se si-
gnala , en qualité de chevalief , sou»
Robert-la-fion,. tiomte de Pioveacsi
et coramanda des- corps consid«ra-
bleteous Jeaoue, relue de Naple» ,
de Sicile et (te Jdrus^m. U «uivit
cette princesse à Naplei , oit. il
apaisa une sédition populaire. Il pacr-
lit ensuite pour Rome , et soutint
avec honneur la cause et les intérêt*
de sa souveraine. De retour en Pro-
vence , l'an 1Î7S , il leva un corps
considérable de. troupes dans la com—
iréï de Guère , de Souliers, el d'Miè*
res , pour s'opposer à des brigands
qui , sous le nom de Tuschiuis ^ ra-;
vageoient la Provence au nombre
de plus de 13,000 hommes. Leaitala
du pays , tenus à Aix l'an i594 ,
nommèrent Jean de Siméouis' gé-
néralissime contre ces brigands , et
Jean de Gantés fut son lieutenant-
général. Ces deux généraux détirent
lolalemeni lesTuschiens: Gantètioé-
la le enmum de Brave, et ta place
i lieuienant-géuéral des Iroupea de
e Jeaund. 11 mourut â Cuert
1389 ■
uibal
Gantes de Marseille , et cbaooine
de S. Etienne d'Âuxerre, qui tît im-
primer à Aiixerre V Entre tien fami-
^ lier //es musiciens, 1643,^-8°.
Cet ouvraee, rare çt siogu lier , est
recherché des curieux.
i- GANYMÈDE(Mrihol.). jeune
prince (lajen, tils de Tros, éloil
d'une rare beauté. Etant à la chasse
*ar le mont Ida , il fut enteré par
l'aigle de Jopiier , on par Jupiter
lui-même changé en aigle , et trans-
porté au ciel pour y servir te nec-
tar à la table des Dieux. Homère
dit qu'Hébé , déesse de la jeunesse ,
•ervant les Ueux dans un l'eslin que
Jupiter leur donnoit en Ethiopie ,
fit im faux pas , et tomba de rnçoD
qu'elle lit lire lotis les convives.
Jupiter , choqué de cette indécence ,
Téaelut d'enlever GaDjiniède pourlui
Terser le nectar. Il lit présent  son
père de chevaux tris - légeis pour
Je consoler.
GANZ. rojex David Gakz ,
ii"JX.
GARA (Nicolas) , palatin de Hon-
grie , né dans l'obscuriié , en sortit
par sa valeur, et parvint aux plus
éminentes dignilén du royaume de
Boagrie. Elizabelh , veuve du roi.
Louis I , mort en iSSii . luien cod-^
lia le' souveruemenl. Gara ne se'
servit de son pouvoir et de son cré-
dit que pour Ijironiiiser les petits et
opprimer les grands. Ou prit icK ar-
mes de toutes parts , el ou domia la
couronne de Hongrie h Charles de
Duras, roi de Naples. Gara, le re-
gardant comme un uiurpaleur , le
fit assassiner. Alors la reine Eliza-
belh , accompagnée du sou minisire
et (tu meuririer de Charles , par-
courut les diverses provinces de l'é-
lit pour se faire reconnoiire. Le gou-
GARA 299
SBt de Croatie, confident du
prince assassiné,, se servit de ceit4
ision pour être son vengeur. U
:mbla la noblesse et le peuple ,
prit Gara et Elizabeil» ;.it tua U
premier, «I fil jeter la seconde , en-
fermée dans uu sac, au fond de Ja
re. 11 ne restoil que îHarie , Bile
d'Elizabelh ; il l'enferma dans un*
ruelle prison. Sigismond , marquis
de Brandebourg, auquel celle prin-
cesse avoit été promise , vint la dé-
livrer, l'épousa el fit périr son per-
sécuteur par le dernier supplice-
* GARABIED tlorissoit vers 1*
milieu du 1 3' siècle. Ce célèbre doc-
leurarmfnien, conuu par plusieurs
ouvrages de morale et de théologie ,
disoit souvent ; « La fortune et les
grandeurs surla ter reonl des bornes,
mais le cœur de l'ambilieux n'eu a
point. 11 Les ouvrages de cet auteur ,
remplis àti paroles sentencieuses et
de jugemena profonds , sont , 1. Une
Imtruction en vers aiménieut
adressée aux enfaiis, impriinée à
Conslaulinople à la lin des vies
des Pères du déserl. 11. La Vie du
docteur Sarkis , qui vivoit d;ius le
1 a* siècle {t^yee cet article.) Wï.
Gorabied donna aussi un Jbrêgé
du Commentaire sur les Epiiie»
ratlioliqaes écrit par SarÀia , el
le rendit très-intéressant par les
maximes de niorale qu'il a répandues
dans tout ce traité. Ces deux derniers
ouvrages ont été imprimés à Cons-
tanlinople avec les œuvres de ce
docteur. Garabied écrivit en vers et
en prose quelques autres puvrages
qui n'ont point été imprimés. .
GABAMOND (Claude), Pa-
risien, très-célèbre graveur et fon-
deur de caractères , mort dans sn
Strie en i.'îSi , grava, par ordfede
auçoisl", les trois sortes de ca-
ractères grecs dont Bobett Etienne
:sédiiio
.lin
cellûit pas moins. pour les aulr^
3oo
GARA
caractère*. Ce fut lui qnt bannit
Am ivopiimtnta la barbarie gnlhi-
i]ue , et qui le ■ premier dcmaa le
goitl d«s beaux caractères ramaius.
Il Us porta à un haatdefjrédepïrfeC'
tion , siirpaMa tous ceux qui ëtoient
avant lui , et n'a pan encore é\é lur-
jMieë. Sei caractères se sont eKirè-
mement multiplias par le grand
ttomlire qu'il en a gravés , et par
lea frappes qui en ont été fait».
Dans tes épreuves que les étrangers
eu firent en Italie , en Alleinague ,
en Angleterre , et même eu Hol-
lande , ils eurent soin d'ajouter à
chaque uom du caractère , celui de
Garamund , pour Ici diAtin^uer de
tous les autres. Le petit romain ,
par excellence , étoit connu chez
eux aoua le «eul nom de Garamond.
Les poinçons et les matrici» des ca-
ractères erecs de cet arlisie que
Louis XllI fit racheter à Genève
Aoient déposés à l'imprimerie royale.
Fournier l'aîné , habile graveur et
fondeur de Paris, possédoitia plii|)arl
de* beaux caractères de Garamond.
GARASSE (François), jésuite,
néà Auganlïme eu |56& , prit l'ha-
bit de la société en 1 60i . n Comme
il aroit beaucoup de feu et d'imagi'
nation , et d'ailleurs uue boune poi-
trine, il prêcha avec succès, pendant
plusieurs année» , dans les princi-
pales villes de la France et de la Lor-
raine. Ses sermons roiiloieut toujours
sur quelque sujet singulier , qu'il ai-
»Bi«onnoit de ImuffonnerLes confor-
luciau goût de son lemps. l\ conserva
•Je lUëme style dans les ouvrages
qu'il publia. On reconnoil dans
Ms ouvrages qu'il a voit beaucoup lu;
malt son érudition éloit un ch.ios
iadieeite , où son imagination sup-
pléoit souvent au défaut de sa mé-
moire. On ne peut lui passer tous
les contes ridicules qu'il a débiles
■ur les personnes qu'il voiiloit cen-
surer 1 et Ion na peut guère s'em-
^Adier de croire qu'il les a inventés.
GARA
du moins en partie. Il ne savoit mé-
nager ui les expressions, ni, les in-
iures ; et il sembloit qu'il ne se pos-
sédât phii , lorsqu'il écrivoit comte
luetqu'un. Il a toujours eu le louable
lessein de combattre les athées et lea
impies; mais il auroit fallu , pour j
réussir , employer de bonnes raisons,
et les produire méthodiquement
sans verbiage et sans emportement ;
c'éloit une chose dont il ii'éloit
pas capable, le jugement «t le ta-
lent de raisonuer lui manquant ab-
solument. » ( Mémoires de Micé-
Ton , tome 5i , page S?^ et 3So. )
Ses principaux ouvrage* sont .,
I. Aiuirete Seioppii , Gaaparit
fratrit Elixir cabiiaUlicum , aex
lapis pbiloaaphiœ refamauc à
Calvino Genevir primùm effossus,
tiein ab Isaaco Catauboaio Lo»-
diiti polUus.... in PonU Charea-
lio , Ântverpia, i6i5, iD-£^
Gaspard Scioppius n'eut iamois de
frère qui ait écrit ; mait l'esprit sa-
tirique et mordant de Garasse, as-
sez semblable à celui de Scioppius,
lui fit a'ppa rem meut choisir ce mas-
que, qui lui convenolt fort bien.
11 avoit publié BOUS le même nom,
en i6i4 , à Anvers , son Hormco-
pus jinli-CoUmis. II. Rechercha
des Recheiclies tPEslieiiiie Pas-
qaier, Paris, 1619 , in-S". Tout ce
que la fougue la plus impétueuse
peut inspirer de grossièreté est en-
tassé dans CM ouvrage. Il suit Pai-
quier comme un dogue acharné. Ce
célèbre avocat répétant sans cesse
K qu'il vouloil être tondu , s'il av»u-
çoit rien de faux. — Oui , lui ré-
plique le jésuite , vous serez tondu,
et c'est moi qui serai votre barbier. »
Il l'appel le, «a us détours, : uSot par
nature , sol par bécarre , sot par bé-
mol , sot i la plus haute game , sot
i double semelle , sot à double tein-
ture , sot en cramoisi , sot en toutes
aortes de sottises. » Un endroit nmi
moins ridicule , c'est l'adieu de ce
dëclaiitatcur à Pasquier. « Adieu,
...ogic
GARA
matiTc Paiquiei , sdi«u , ptome un-
uence;adien , monophyle wmcei-
Vïlle ; adieu , bninioe «!ine hu-
itisuité : adieu , chrétien sav» re-
ligion ; adieu , capital ennenii du
taiut-Biég« d« Home; adieu, &U
dêualurë, qui publiez cl augntcnUz
lia opprobres de vot/e nicrc...
Adieu , jusqu'au giand parlement ,
où TOLm ne plaiderez pins pour l'u-
uiversite.» LestiladcPaïquier ven-
gèreut leur père. Le jétuite avoit
adressé ion premier ouvrait) à/eu
Eatienae Païquier , par-tnut vù
il aéra. ÎJt* fils de ce eëlïlN'e avo-
cat , pour payer Garasse de te même
Momioie , lui adruMreol Ja réponse
en fuelque lieuqi^ilj'ûi. On trouve
dans cette lépontedeuxlittes d'inju-
res, rangées par ordrealphabélique,
et Urëe* des livres de Guraase. Il
faut avouer que lesFaïqtiier auroient
pti augmenter ces listes an consul-
tant le CatécAUma lies Jésuites ,
eomiMMé par Unr père. III. Âtoctriiie
curieuse dea beaux esprits de ce
temps, ou pritenAus tel», iliaî,
in-^", ouvrage uonlre^ les déistes,
plus rempli de tnilupinades que de
rai«*D9, Il s'y déchaine anr-
cooire le poète Tb^ophi le. IV. «o-
bûlaia r^(i/-fn^ , Bruxelles , 1619,
ia-13, mauvais livre de contro-
verse contre du Moulin, et qui n'est
point du tout , coHtme quelqties-uus
l'ont cru, une refonte de rininleUlgi-
ble livradeBabelais 11 prétend 1 '
inetit que (tu Moulin est un Salielais
reatuacilé. V. Somme de théologie ,
i€^5, in-folio, censurée par la Sor-
boirue. L'auieur y dégrade la ma
)e«té de la religion par le style le
plus familier et le plu» bouffon.
VI. £0 Banquet des sept Sages,
liressiau logis de M. Louis Seivin.
Ce livra satirique , publié sous le
nom d'Eispinsail , à Paria, 1617,
ia-S" , la plus rare des prodnclioni
de Garasse , où il se trouve quel-
que* banne* pteitaalwies , fut sup-
GARA
3of
primj. Garasse , si long - lempt
enfermé d^na l'antre de la satire ,
t veulu faire quelques courses
te Paruasse. Vil. Ou a de lui
des Poésies latines , in-4' , qui ont
k» mf mes indécence* que sa prose ;
la pudeur n'y est pas toujours res-
pectée. Ce sont des Elégies sur le
parricide de Henri-le-Grand , el un
Poème sur le sacre de Louis XIII.
L'auteur , envoyé à Poitiers par
ses supérieurs, pour secourir les
pestiférés , avait demanda lui-
mime d'aller remplir cet office de
charité , et il mourut en l'exerçant,
4 juin i65i. Ce jésuite , si
' dans ^' livres, ëtoit assez
doux daus la société. Un fans zèle
dicta ses invectives, plutât que la
méchanceté. Vojei Cbakaon.
• GARAVE ( Claude -Toussaini
Mahot), ËIs de Guillaume Marot ,
comte de la Garaye , et de dama
Franco) se*iiia rie de Marbœuf , ai
i. Rennes en Bretagne le 97 octobre
167&, fit avec succès ses .éltides
au collège d'Harcourt. Garaye sa
livra à l'iJtude de la chimie , fit plu-
sieurs découvertes, entre autres,
celle d'un dissolvant universel pat
le moyen de l'eau mise dans uu grand
feu ni celui d'aucun antre causti-
que ; on le nommoit les sets essen-
tiels des l'égélau.r, des minéraux
et de tous les mixtes. Lonis XV
lui fît remettre deux fois une somme
d'argent assez forte pour ses décou-
vertes. Il mourut le a iuillet 1755,
à r^e de 81 ans. Ce qui rend chère
sa mémoire à la po-lérité , ce sont
les établissemens dt?* charité â la
fondation desquels il consacra sa
fortune, et auxquels toute sa vie
il doana ses soius, ainsi que soa
épouse ; les Incurables de Dinan ,
les Filles de la Sagesse de la même
ville, les Prisonuiers de Rennes et .
ceux de Dinan, les Pauvres de &>r-
«eul et de Qnevert, le* Hllei Blan-
3o2 GARB
chei i Taden , I« pelflM École* i
ElabU , deux BclrailM h Sainl-
SauTciir et àSaint-Benoiti Paris, les
P élites Écoles à Benues, une place à
hdtel iletGeDliUbomnieiàliennei.
Ou a imprimé m vie et celle <le mu
ëpousesous te liite : le* Epoux chari-
tables, un vol. iD'S", Rennei, 1783.
* GARBIËRI ( Uurent), peintre,
uë à Bologne en i58o, mortaveu-
Eleea i6â4,fut «lève du Catrache.
e gëuir sombre qu'il a voit reçu de la
nature le porloli i peindre de pré-
férence des sujet* Irbles , leU que
des inerls, des peaiee, do massa-
cres. Cependant on «voit par les
tableaux qu'il a peints à Saint-Mi-
chel in Bosco, que sa manière, quoi-
que fière et terrible, u'eal cependant
pas dénuée des grâce» que les sujets
pouv oient exiger.
* I. GARIK) ( Dinut del ) , méde-
cin de Florence , où il mourut le 3o
septembre iSi? , professa son art
à Bologne. II a laissé plusieurs ou-
Trages que ses disciples avoieut re-
cueillis à sa dictée , et parmi les-
quels on remarque , I. Enanatio
catuiouh Guiiianis de cavalcaa-
libus , de nature et mota amoris ,
Venetiis, in-fol. II. RecoUectioaea
in Hippocratem , de naturdfœba ,
Veueliis, i!>oi, in-fol. , avec d'au-
tres Traités. III. De cienS et pran-
dio epislola , Romœ, iS^Ë, in-
Tolio, avec les ouvra^ d'André
Turiuiis-
■ II. GARBO ( Thomas del ) , fils
du précédeut , ne à Florence . exerça,
vers 1637 , dans cette ville la même
Crofesston que son père. On a de
ii quelques ouvrages, dans lesquels
on recouroit porlailemeut le goùl
de sou siècle; tels sont, I. ExpO'
titio saper capitula de generatione
embiyaaU , terlii caaonis , fei
^XXP" AviceHote , Veneliis, i5oa
in-foI. , avec |« Traité de son pèr
GARC
k mime matière. M. Conti-
glio coatro la peatilentia , Venise,
' 6, in-S', avec d'autres ouvrages
la peste. III. Comntentaria ta
librum Galeai dejebrium differea-
liis , Parisits, in-4°
GARCEZ (Julien), domiuicaia
aragonnais , nommé par Charle*-
Quint premier évèque de Tlascak
Mexique , fut le père de son
iple. Son bumanilé envers les
indieniirrilacontrelui le* Espagnols
conquéraas du Nouveau-Monde, qui
les traitoieut comme de* bêles. Il
écrivit A ce sujet un Traité ta îonat
de lettre , adressé au pape Paul Ql.
PadiUa l'a traduit et litl impri-
mer dans son Histoire du Mexique.
Garcez mourut vers l'an 154?.
I. GARCIAS (Nicolas), juriscon-
sulte du 1 1' siècle , natif de Sêville,
laissa des Commentaires sur les Dé-
\les. Il faut le distinguer de Ni-
colas G&BCIAS , auir« savant juris-
consulte espagnol du 17* siècle,
donl on a un Traité des Bénéfices,
1618, in-fol.
i- 11. GARCIAS Lasso , ou Gar-
ciLASeODK La VxaA, uéen lâoi,
axTaotaméleprifce des poètes espa-
^.rio/j, natif de Tolède , eut l'avan-
tage d'rire élevé auprès de l'empe-
reur Cbarles V, qu'il suivit en
Allemagne, en Afrique, en Bar-
barie et en Provence. Use distingua
au siège de Vienne, et reçut deoi
blessuresàcelui de Tuner. Quelqne
lempa après, se trouvante Naplea,
il fui exilé, par ordre de Charles V,
dans une île du Danube. Rentré en
grâce, il coQtiuua la carrière mili-
laire,et fut blessé mortellement pu
un coup de pierre lancée du haut
de la tour ;qu'il esca]adoit,prèsd«
Fréjus. L'empereur, témoin de sa
mort , eu fut tellement irrité , qu'il
lit passer au fil de l'épée ceux qui
déieiidoieiit ce poste. U mourut à
GARC
Ific« de M bleuure , en i6â5. Son
corpi fut tranapotlë en iS38, dii
touvïDI de Saint - Dominique de
Hice ii «lui de Sainl-Pierre-Mar-
Ivr de Tolède. Garcias est un
ie ceux à qui la poésie espagnole
■ le plus d'obligation. Il ia purgea de
MU ancienne barbadcj el il t'orna de
diverse* beautéi emprunlées des
étranger» ancien* et modernes. Ses
ouvrage» offrent beaucoup moins
d'enflure que ceux des autres poêles
de u nation. Paul Jove prétend que
■es Odet oui la douceur de celles
d'Horace, mais elles n'en ont pas l'é-
nergie. On a donné plusieurs édî-
lioni des Poésies de Garcias. Sanc-
lius, le plus eavunt grammairien
d'Espagne , les a commentées. 11 re-
lève, eu zélé commenta leur, les
moindres beautés de sou original.
Ce qu'il y a de plus utile dans ses
noies , ce sont les comparaisons
des beaux morceaux de Giircias
avec ceux des poëtes anciens qu'il
a imités. Les Observations de 5anc-
tins parurent à Naples en 1664 , in-
S°. Nicolas de Azara a donné , en
178S, une nouvelle édition des (Eu-
Tret de Gardas I^sso de La Vega ,
précédée d'un très-beau discours sur
l'histoire de la langue et de la lil-
léraiure espagnole.
■h IIL GARCIAS Usso ou
GARCII.A8S0 DE La. Veua , natif
de Cusco,a donné en espagnol l'Hh-
toim rie la Floride , Madrid , 17 a.l ,
3 tom. I vol. in-fol. , et celle du
Pérou et des Indes , Lisbonne ei
Cordoue, 1609, 1617, 3 vol. in-
folio, écrites d'un style ampntilë ,
et traduites , l'une en lalin et l'autre
m français, par Baudouin, Ams-
terdam , 1737 , 3 volumes in-4'' ,
IV.' GABCIAS DE LoAYSA.
Foyes Giron, n" U, e(OoNA.
1. GARCI£ eu GAitciÀi U , roi
GARD
3o3
de Navarre , succéda i son père
Sancbe 11 , et mourut l'an 1000 ,
ou au commencement de l'année
suivante. Ilful surnommé le Trem-
bleur, parce qu'il trembloit eÎTec-
tivenjent lorsqifon lui mettoit sa
cuirasse un jour de combat. On lut
attribue celle gascouqade , mise tut
le compte de tant d'autres : « Mou
corps tremble des périls où mon
courage va le porter, u
• U. GARCIE (Jean), doraiui-
in espagnol , clioisî par ses supû-
eurs pour prêcher la foi aux iiili-
dèles , exerça d'abord son minis--
aux îles Philippines , où les
dangers et lesfatignes u'e l'uitinàdè-
reulpas. Après «voir converti beau-
coup d'inBdèles , il passa i la Chine
en i65S, avec quelques-uns de ses
confrères. S'étani élevé coutre Jet
cérémonies cbiuoises , qui lui pa-
rurent une idolâtrie, il fut chassé;
mais il fut rappelé huit mois après ,
el, pendant trente ans qu'il habita
ce paya , il ne cessa de faire du bien
aux nouveaux clirétiens. U mourut
en iGBâ. On a de lui quelques ou-
vrages en langue chinoise. Les prin-
cipau» sont, l.Un3'ra/;tf sur /'o/ni-
aoa /nenlaie, oi'i ou trouve quel-
ques boimes rëllexions. H. Un Caté-
chisme, lu. Il eut encore part à un
Traité contre le culte de Confu-
I. GABDEfAntoinelscALitr bci
Aymabbs , baron de la ) , el marquih
de Brigancon, connu d'abord sous le
nom de capitaine Polin . né d'une
faiiiil'tobscureau village de la Garde
eu Dai>phinë,doiit il acheta par ta
s,>iie U seJgueurie. ne dut sou élé-
vation qu'à sou courage et à son es-
^ril. Il étoit né si pauvre, qu'un
simple caporal , qui lui trouva une
physionomie heureuse, ne craignit,
point de le demander au père et à
la mère , pour l'ai tacher, eu qualitii.
de goujat, au lervic^ de *a compa-'
3o4
GARD
gnic. t^ demande fut rejetée ; maîi
Je ieune Polïu , se di^robaut de U
luaiiou palerueUe , siiivil de près
■ou g'ii'U, le servi! deux ans, par-
vint Biiccessivement au grade de sol-
dat , d'euMigne , d^lieuieoant et de
capitaine, toujours supérieur à sm
emplois par son inlelligence et son
eetivilé. Guillaume du Bellaj le (il
counoitre à Franfois I*', qiiï l'en-'
voya, eu i54i, à Conslaiitiuople
vers Soliman II. Celle ambassade
développa en tiii tes tolens les plus
rares pour les négociations, M<iiB
comme cette tarriere, toute glo-
rieuse qii'elleéloil, ne convenoit ni
à sa Fortune, ui à ses godls, îl l'a-
baadoiina pour s'attacher au service
de mer. Bieut&t il devint, sous le
nom de baron de La Garde, général
des galères df France, et se lit une
gravide répiilatii
belles
U
idoit e
Provenee comme lientenimt géné-
ral, lors de la sauglaole exécution
deCabriireet Mérindol, eu iBijS.et
■ervil trop bien la paision du prési-
dent d'Opéde contre les infortunés
babilani deces contrées. Il fut em-
prisonné à celte occasion, et deutilué
du géuéralat des galères ; mais au
liout de trois ans il fut élargi, déclaré
ianocentet réintégré dans sa charge.
Elle lut fut encore otée eu i5&7, A
- ne lui l'ut TeD<t(ie ijU'eu i566. Il
mourut d'hjdropisie à ëo ans en
1^78, laissant plus de gloire que de
richesses. Il n'eut qu'un bâiard dont
la postérité s'éteignit en 1713.
U. GABDE( Philippe Bridakd
de la ) , ué à Paris en 17 1 o , mort le
3 octobre 1 767, é toit chargé des fêtes
particulières que Louis XV donnait
dans ses appartemeus. Il avoil un
goût singulier pour ce genre. La
mort de la marquise de Pompadour,
•a bienfaitrice , le jeta dans nne
babitude de mélancolie qu'il ne fut
pas maitre de dissiper. Il faisoit la
partie de* iptctacles poui le Mercure
GARD
(le France. On a de ini Le» t^Uret
de TAéitse, a vol. in-ia; Annalet
amusantes, tn-i9:Z/r[7fns0, opéra
comique, etc. , et d'au très frivolitéi
où il y a plus de licence que de ta-
lent.
' • G.^HDEIL ( H. ) , médecin ,
membre de l'académie des sciences,
inscriptions et belles-letites de Tott-
Inuse , mari dans cette ville le 13
avril iSoS, à l'âge de 8a am, est
auleui' d'iuie Traduction des tSu-
vres d'Hippocrale assez esliiaéa.
t I. GARDIE (Ponius de k),
Î;eniilliotame de Carcassoane , cé-
ëbre par son courage et .les aven-
ture», servit d'abord en ^émout,
puis eu Ecosse , ensuite ett Daue-
tnarck. Ayant été fait prisoiraier
dans un combat contre les Suédois,
Eric XIV, roi de Suède , le prit à
son service. Après que ce prince eut
perdu son tr6ne, La Gardieconserra
sa faveur auprèsde Jean 111, àqiiis*
valeur avoil été utile. H lui confia
de»commi»$ioniiimpor(aulesÂBome
et à Vienne , el le déclara , en 1 58o,
général des troupes de Suède contre
les Moscovites. Ponius se rendit
maitre de la Carélie , el Ri d'autre*
conqiièles avec autant de couragB
que de boubeur. Ses victoires furent
suivies de négociations pour ta paix.
Dans cet intervalle,!^ Gardie lit
naufrage le 5 novembre 1585 , ea
voulant BUlrer dan» le port de Be-
vel, capitale de la Livonie Euédoise.
Il avoil épousé une lille naturelle du
roi : il en eut deuii Ris, sotiche des
comies de La Gardie , aujourd'hui
seigneurs en Suède.
n. GARDIE (Magne-Gabriel d»
la ) , comie d'Aveuabourg , «oc- .
cessiveinent conseiller, trésorier,
premier ïnaréclial de la cour, dian-
celier de Suède, 'enfin premier mi-
nistre et directeui.^énéral de la jus-
tice dans tout la royaume , fut fort
GAIID
«vaut dant le* boniKi grac«> de la
ijeiiie Cbriiiiae , qu'il enipècha d'ab-
diquei aulani qii'il fut «□ lui ; i^aïi
ayant été obligé de se retirer de la
cour eu i654, cette reine «al isiit il
•on goût II y rentra iou> Charles-
Gustave , qui le DORima trésofier
du royaume, lieuienant du toi.ei
£éuëralie«ime dans la Livonie. En
i656 il obtint le gouvernement de
la &ningiti« et de la Liihuauie, et
(ktendit Biga avec Uni de vigueur ,
que les moscovite* furent obbgëB de
M retirer au bout de six mois de
■iége. Après la mort du roi, élu
chancelier du royaume, il eut part
i ia régence , et fut eaeuite premier
ntinistre de Charles XI , ^u'il as-
eieta utilement de ses couseile. Gar-
die mourut ea i68ë, également il-
loatre par les qualité* qui forment
et te guerrier et rhomoie d'état.
• GAHDIEN ( J. F, M. ) , procu-
reur-syndic de Chàlellerault , dé-
pota de la Vienne i la conveu-
lion nationale, tit, le aZ novem-
bre iTga , un rapport sur quelques
papiers trouvés dans l'armoire de
fer aux Tuileries; et il cita entre
autre* une lettrepar laquelle le roi,
en félicitant Bouille sur sa con-
duite dans l'affiiire de Nanci , lui
annonçoit qu'il lui faïsoit cadeau
d'un cheval. Gardien en inféra que
Louis XVÎ avolt ordonné tes massa-
cres qui «voient eu lieu à Nanci le
Si ao&t 17g». Allaehé au parti de
la Gironde , pour lequel il aban-
donna celui de la Montagne , il fut
ëlu BMmtvs de la commission des
douie, créée aux appiwjies du Si
mat, pour la recherche des complota
et l'examen des arrêté* de la munici-
palité de Paris j il offrit sa démis-
aâea ainsi que sea autres coH^ues à
I> suite ds diverses déaoacialions
contre cette commission. Ennem
personnel de Tallien , il lui impuli
de«dé»oncialionsfiiitas contre lui par-
le conieil delà comiaun*. Gaiditiifut
GARD 3o5
décrété d'ai
cuialion le 3 octobre , 1
deux Girondins arrèiés par suite de*
'énonena du Si mai , et condamnl
mort le 3i octobre Hiiv«nt.II'ét»it
âgé de 43 aos.
t I. GABMN su MiBNit (N. ),
professeur de rhétorique à l'univer-
' ' " ' IrËft-versé iaas U con-
la langue latine, dont
développé toute l'élégance et 1«
AneMe, a été principalement connw
par »ea frécefU! <U rhétoriqut tiré»
dt Quinlilîea , Paria , 1 "ta 1 , in- 1 3,
parsea Synotg'me» latrni ,itiiiai-.
lion des Synonymes français d*
l'abbé Girard. 11 ett mort à Vi^gna,
ioisdeiB«i )&t)a,à l'ag» de 8a
II. GARDIK (Louis du), da
Valencieunes , médeciu dm 7' liède ,
u soua le nom i'Horle/tiiua ,
igna pendant aS aua dans le*
écoles de la faculli da Uouay, dont
il Éloit docteur. Il a oompusé plu-'
aieurs ouvrages , parmi lesquels on
remar.ipie , I. ife aaimation» fixait
quœaliu , la. qud Mteriiitiiu- quod
ima raiionaiU anie organisalùt'
mnoninfuiidiiiur,Vh»,d. ifiaS,
'8°. II. Jttima latioaatU restiluta
inlegrum , ibid. , i6ag , iU'-S'.
III. CircuMsianeiof et ttmpora dt
pUuritidis ralioue ae-
caadis, iaferyariosmeti'V'MtBpro-
ceresliiemdirùaeniia,'M4, ib&a,
io-4".
1 1. GARDINER (Etieime ) , *■-
van t évèque de Winchester et chan-
celier d'Angleterre, fds naturel da
Richard Woodwill , frire d'Eliia-
beth , épouse. d'Edonard IV, n*
à Edmondburj, dans le comté de
Sufibick eu i4S3 , tit de boQue* .
études, «s* forma i écrire et à par-
ler !é latinavec autant de purctéque
d'élégance. C'est ce qui eiipgea le
cardinal Vohey à te preirdre, pour
I Keralaite, Il fut du rointire d«tdé-
3o«
GARD
pulë 9 que Heuii Vlll envoya à Rome
pour Vafiàire de iod divorce. 11 snus-
crivil à l'arrèl de ce divorce, et l«
défendit par son trailë 'De verd et
faisâ oiierlienlid , Londres, i535,
m-4"- Il ne le sépara de l'Egiise ro-
maine qu'en ce seul point. S'^tant
/ opposé à la riSrormaliqn , il fut era-
priaounë et dë|ioBé aous Edouard VI.
Rétabli R0I13 Marie , ce fut lui qui
conseilla à celle princesBed'agircou-
tre les hérétiques avec toute la sévé-
rité des lois. Il en lit arrêter un assez
grand nombre, et l'on en brûla une
partie, r Toute l'Angleterre tomba.,
dit l'abbé Pluquet, daus une extrême
aorprise à la vue de tant de feux ;
les esprits s'aigrirent à la vue de ces
terribles supplices ; ceux qui pen-
choieut vers la religiou réFoimëe
en eureut alors une bieu plus haute
idée ; et la constitiice avec laquelle
les pTolastans alloient au supplice
inspira du respect pour lenr religion,
«t de l'aversion pour les eccléaiasti-
qnes et pour les catholiques. Inaen-
alhlement le feu des bûchers alluma
le fanatisme dans le cteur des An-
glais; lea réformés professèrent leur
religion avec plus de liberté , et
firent des prosélytes, n Gardiner,
étant revenu i des senlimeiii plus
pacîRqnes, mourut en i555, lais-
lan t quelques Ecrits de canli-overse,
195i , in-S". C'éloit un homme sa-
vant, grand politique, sachant die-
limuler à propos , et daus lequel on
ne blâma que sa complaisance pottr
Henri Vlll e( s* sévérité contre les
proies tjULs.
* II. GARDINER (Jacques),
brave colonel écossais de l'armée de
George U.. mort en 1^4 §, également
distingué par sa piël'et par soncou-
'. lage. Sa vie avoit éfé d'abord Irès-
', dissipée el très - licencieuse 1 mais
un livr« intitulé , le Ciel pris d'as-
saut , qui lui tninba par hasard dans
les mains, lui fit faire des ré&eiions,
•t »i condiûle dcTiat cxeiiiplaire> U
fut tué en comi» liant vaillamment
contre les rebelles A la bataille de
Preston-PaDs , presque souâ les murs
' m. .GARDINER ( Guillaume ).
savant maibéniaticien anglais du
18" siècle , auteur d'excellentes
Tables de l^garilhmes, publiée*
en Anglais à I.onilres, 1743, in-fo-
lio. Cet ouvuge, extrêmement utile
aux calculateurs, ëlanl devenu fort
rare, trois jésuites français, les PI*.
Pézénas , Dumas et Blanchard, en
donnèrent une nouvelle édition re-
vue , corrigée el augmentée, i Avi-
gnon en i770,in-Iol.
• GARENCIÈRES ( Théophile
de ) , Parisien , docteur en médecine
de la l'acuité de Caen, médecin de
l'ambassadeur de France à Londres,
ce qui ne l'empêcha pas de mourir
dans la plus affreuse misère, a donué
un Traité eu anglais sur les pror
priéiés et ies. veilus de la teinlun
de corail, qui. parut en iG76,et
un autre ouvrage en latin sous U
titre de Flagellum Angliœ , sea tor-
hesAnglica numeii» omnibus abso-
lula , imprimé à Londres eu 1647,
in-i3. Gareucières avoil abjuré U
religion catholique.
GABENGEOT ( René - JacquM
CBoi3SiNTde),uéàVitrj le 3o juillet
16S8, membre de la société royale
de Londres, et démonstrateur royal
en chirurgie à Paris , oit il mourat
le 10 décembre 1759. Avec de gran-
des counoissances dans son an, il
avoil beaucoup de dextérité daus la
nain. Sea outrages sont estimés 1
I. La Myotomie humaine, nbo,
3 vol. in-t 3. IL Traité des instru-
raeiis de chirurgie, 1737, a vrf.
in- 13. III. Des Opéraliota de cil'
rurgie, 17491 3 volumes in-i-s. IV.
Ujiaalomie des viscères, i74'>> *
vol. in-i3. V. VOpéralion d* t»
laiile, i73«, inns.
GARI
M. GABET (Henri), mëdeci ,
néÂLouvaii), mon dans celle ville
éa t6oi,pratiquasonflnàEruxelle9
)>eiidaQt quelquea années et euBuiie
à Mayence , où il tlevinl premier
médecin de l'archevêque el éleclei
Woirgaiig de Dalberg. Il a Ith u
Keiuei) d« diveisea coujullationi si
la goulle , iuipTiiuë à Fruicrocl i
153a, iu-8% sous ce titre : De ar-
t/tritidis prteservaiione el curatio-
iie , clarorum doclîssimonimgue
nostrœ teiatis medicoruin conaiiia.
11. GARET ( dora Jean ) ,' bëué-
diclin de Saiui-Maur, né au Havre-
de-Graceen i6ii7, ei mort à Juiniè-
Se» en 1694, avec la rëpulalîoii
'un Mvani consommé et d'uu bon
leligieux, donna, à Rouen en 1679,
in-fol. , a vol. , une belle édition de
Cauiodore , à laquelle il a joint une
Disiertatioit curieuse «ur la pro-
feuton monWiquB de ce célèbre eé-
nateur romain, eldci notes Mvan tes
et judicieuse.
GAHGORIS Tut un roi des Cy-
netes, à qui on atlribiie l'iaveulmii
de préparer le miel. Sa fille ajaut
n liU d'un mariage clandestin,
GARI
3o7
Gargoris V'
le jeune prince «■élaol lire iieureu-
■émeut de loua les daugers o{i il avoit
élt eïjiosé , sou aïeul , plein d'admi-
ration pour sa sagesse elson courage,
le désigna pour son succtsseur, et
le nomma Habis.
t GARiDEL( Pierre ),nëiMa-
npsque en Provence, professeur de
médecine en l'université d'Aîx , pu-
blia dtuu cette ville, en iTi.'i, une
Hittoire de» pia/iies qui naîuent
aux environs d'Aix et autres en-
droits de U Provence , i vol. in-f'ol.,
fig. Cet ouvrage, orné de cent plan-
ches , dont la première édition pa-
rut à Aix , et la seconde à Paris en
■ 733, imptiméet gravé aux dépens
de la province , lui a lait liouneur.
On lui aeepêndautrepio^éd» n'être
pww entré dans un déUil propor-
tionné à l'abondance des produc-
lious d'nn pajs si ferliie en plantes.
Les exemplaires, donlle irtreporle
Pans ,1733, sont de la même édi-
tion , et comieunenl également cent
plaucbes.P. Oaridelmoiiruten i75t
àvSans. ' ^*
- GABIN d-Apcmiuh , trouba-
dour du XIP siècle, ainsi nommé
du château d'Apchier, situé dans lé
Gévaadan, êtoit contemporain de
Hamioiid V, comte de Toulouse,
qui régna depuis ii^« jusqu'en
1194 qu'il mourut. L'aJjbé Millot
du que l'on ne connoii que cinq
pièces de ce poëie , que sa nais-
sance distingue parmi In trouba-
dour» plus que ses ouvrages. Il ajoute
que «Vaillant el bon guerrier, il
sut bien faire l'amour, être galant,
et poussa la libéralité jusqu'à donner
loui ce qu'il avoil. n VoiU un bel
éloge, sans doute; mais l'hisiorie»
continue eu disant que l'on ue trouve
crpendaul aucune particularité des
exploits de chevalerie, nides aven-
tures galantes de Garin d'Apchier ,
et que, comme poêle, il mérite peu
d'être célébré. jEu tfFel , rien n'est si
pauvre d'idées que je» trois pièces
dont iabbé Millot nous a donné la
IraduclioD.
;* GARIOPONTUS, médecin de
l'école de Salerue , vécut dans le
i"" siècle. Il est auteur d'ouvrage»
réaen grande partie des médecins
^Jli l'ont préct^é, el spécialement de
Théodore Priscîen ; mais le style en
est si obscur , par le mélange de»
mots grecs, arabes et latins, quels
lecture en devient loul-à-lait rebu-
tante. Voici les éditioua de ces ou-
vrages : I. Vemorboium cousis,
acciderilibus et euralionibus Uhri
^i/J,Ugduni, i5i6,m-4°- ft,-
e, 1536, in-S". U, Passhna-
GaUai de œgiUudinibus o cn'
pite ad pèdes , Lugduni, i6a6,
■" -4". UI. Ad ioliui coi]>oris a^ri.
3o8 GARL
tartines lirmetiiorum praxeos lihri
f^, «asile», ifiSi,iii-4°-
GABTSSOI.es (Antoine), minis-
tre de h rtligion protestante, n^ à
Montaubanen iSfi?. se signala d'ab-
ord dans l'étude de» beltes-lettres ,
Ae la philosophie , et sur-tont dans
la langue latiue , ^o'il parloit eiqu'il
écrivoit avec élégauce. Il lit tant de
progrès dans la théologie, que dèn
l'âge de a4 auB il fut uonimé mi-
nislre dt Poy-I^urens par le sy-
node de Castres, ensuite miniMre «l
professeur de théologie à Moulau-
ban. Il remplit cas deux (4ace« avec
distiaction. Ses principaux ouvrages
fioul ,1- iJMoi^ltide, poëroe épi-
que en douze livres, où il chante ,
•a beaux vers latins, les exploits
de Gustave Adolplie. H. Un autre
PoSme latin , à la louaase de» can-
tons tuissea proteslane. lU. Diverses
Tàèm de théologie. IV. Un traité
De ÎH^iuK^t'oneprim ipeccati^da,
et un autje De CJiiialo medialore.
U mourut ea i6f>o,à 63 ans.
I. GARLANDE ( Anseau de ) ,
favori du roi Louis-ie-Gros , d'une
maison ilUvatre qui liroit son nom
de la terre de Garlaode en Brie, fut
■énéchat de France après Hugïie
de ItnclLeforl, aulremeut nommé
Cressi. Ce Hugue, ayant surpris
frère le comle de Corbeil, l'ai
«nfermé dans un château vois!
appriéla Ferté^Bandouin.LesImur-^
geoia de Corbeil en firent des plain tes'
ti fortes au roi , que , pour les satis-
faire, Garlande fut envoyé avec qua-
rante liommea d'armes pour se sai-
wrde eechSteaa. Queifines habilana
■ avoient promis de lui livrer
GARL
Céloit fait de Garlande, ai Hngiw
de CresM eût pu entrer dans la place.
HeureuBemeot pour les prisonniers ,
le roi le mil en fuite , et força le
château à se rendre. Garlande, de-
sénéchal de France , refusa
hauteur da rendre hommage
de sa charge au comle d'Anjou. Le
comle, de «ou tôle, refusant par
reasentimenl de rendre ce qu'il de-
mains , si SUT ces entrefaiies, en
iiiS, Garlande n'eût été tué d'mï
coup de lance par Hugue, ■seigneur
du l'iiisel, pendant le troisième siège
que le roi Loiiis-le-Gros avoit mi»
devant le château de ce nom.
fet;
il-pWle .
t la tiv
s quii
nef-
lien de l'onlre qu'avoit Garlande.
effrayés de le voir arriver de nuit
et avec Tnara-forte , l'enveloppèrent
' incontinent , et le mirent datis la
tour OÙ étoit le comte de Corbeil.'
n. GARLANDE (Elieono de)r
pertnt du précédent , fut nommé à
l'évèchëdeBeauvais vers l'an »ioo;
mais Ives 4e Cbirtras s'vppoia à «oa
élection. Il devint ensuite do^nd«
Saint-Aij(naD d'Orléans, et archt-
diacre de Paris , chanceUer deFrance
vers 1 io8 , el séuéchll de la cou-
lonne en 1 1 lO. On l'accuse d'or-
gueil , d'nuhititni el de cruanté.
Après avoir eu l'admiuisiratioD des
aSâires les plus importantes du
royaume , il m révolta contre son
prince ; mais I>ieut6t mis à la lai-
sou, il seietira A Orléans, oà il
mourut en ii90. LafamilledcGu-
lande s'éteignit eu |3S6.
UL GARLANDE (Jean de),
grammairien, né dans le vill^e de
Garlande en Brie , passa en Angl»-
terreaprèi la conque» da ce r«ya*BM
par le duc Guillaume , el yenwigna
a»«c honneur. Il vivoit encore «n
loSi. C'est son séjour en Angletem
qui a fait croire à pltisieure écrivain*
qu'il éloit Anglais. On a ik lut (W
grand nombre d'ouvrajes imprimés
et manuacrrti. l^s principaux de»
imprimés sont , L Uh écrit en «r»
rimes, jnliWléFflceftM, sur iea de-
voirs d« l%oiM»a «BTH* JM«u , >•»>
GARM
vert k pncbain et mreri a
Cologne, i.5ao,iu-4MI.Uni'oë»ie
tue le mépris du monde , fauue~
jaeat attribué i seint Bernard , Lyon
i489 . in-4°. Ott le trouve aussi ave
le préeédent. IlL Ua^ulre Po^me
iulituté Flortius ou Liher Fioreli ,
■uc les dogmes de la foi et sur pres-
que toute la morale chcëiienne, im-
primé avec les prëcedeni. IV. Un
Traité des /^nanymes, et un autre
dea équivoques ou lernws ambigui ,
Paris i494i Londre*, iâo&,iu-4°.
V; Dictionarium arlis alchimiit ,
cura ejusdem arlis compendio ,
Bile,i57i,iii-8°.
' GABMANN ( Christian-Frédé-
ric) , médecin, né à Mersbourg en
Misnie en iGijo, et mon en 1708,
obtint la charge de pbj'sicien de la
ville de Cheramti et de ton district,
il fut aussi uudesDienibret de l'aca-
démie des Curienx d'ÂUeinaene , â
Îui il communiqua un graad^uom-
re d'obserTatioii9, On lui attribue
plnsienrt ouvrages , eutre autres ce-
lui-ci ; De miraeiilis moriuomm
libritres, quitus prœmissa disser-
tatio de cadai'ere et miraculis im
génère, U\çi\a^, i67oet 1709, in-4°-
11 a'y a point de paradoxe que l'au-
leor ne soutienne dans ce traité.
Comme il avoit une lecture im-
mense , il abuse de la plupart des
ckoses qu'il a lues , pour réhabiliter
* GABMËRAGHEL, célÈhre gi-
néral arménien, ué vers l'an g47)
•'appliqua dès sa plus tendre jeu-
;iesse au manienieitt des armes et
à l'art de gouverner. David Gura-
balad , prince puisaan t des provin-
wa septentrionales d'Arménie , le
prit à son service , et le nomma gé-
Vérolissime de ses troupes. Garmea-
ghel I
nplit
bomieur, et fut contblé de gloi
ilaus ton* les combau. Eu ggG , k la
GAUM 309
t£ta d« 4^ millBpurriwi bien dis-
ciplinés , il battit une arm><e per-
sane, composée de plua de 1 00 mille
hommes, sous les ordres de Mani-
loun , émir d'Alropataine. Il s'em-
para de la forteresse d<: ManazglHrl,
qu'on Tfgardoil comtne une place
isespugnal>le ; il iit iirisonnière la
femme de Mamloun , et chassa tous
les Mahoroétans qui s'étoieul é ta Mis
aux environs de cette ville. Après
cette victoire, Garmeragbel dirigea
son armée vers la ville delChlat , la
prit d'assaut ,et s'empara des riches-
ses de l'eunewi. En ggS , Matulourj,
â la lèle de nouvelles troupes qu'ît
avoit fait venir de la Médie , de la
Perte et du Khorassan , entra une se-
conde fois dans l'Arménie; Garme-
ragbel marcha contre lui avec soit
armée , composée d'Arméniens et
de GéorgiEns : la baïuille se donna
bienlâtauxeuviroDs du lac de Van,
Alamloiui , vaincu et baiiu , (irit la
fuite avec préi^i pi talion ; la plupart
de ses soldats furent passés au fil
de l'épée ; tous les chemins éioient
remplis de cadavres [usqu'Â la villq
d'Argecb , et les boiinsquireaièrent
au vainqueur étoieiit luraluulablet.
L'hijiorien Matthieu d'Edesse parte
avec éloge de ce général , qui se con-
duisoit dans les camps avec ses sol-
dats comme un père dans le sein
: sa famille avec ser euDius. II di-
nis que «l'action la plus glorieusa
un héros est celle de faire peu de
s de la gloire. »
" GABMEBS ( Jean ) , roédfcin .
né à Hambourg en iGdS, avoit de
grandes connoissances sur l'histoire
et la politique , publia diSËr^us ou-
vrages d'autrui dans ces deux gen-
res. On a de lui Dissertatio de
iheriacé , ta officind Henrici Son-
ntnhergeri , pharmacoptsi ciotta-
is Hamburgeasis , iS novembrii
.678 ^DJffa , Hamburgi ^ iSt^i
n-4°-
.-,b,Goo^lc
3jo
GARN
f GARNACHE (Françoise de
RoHAN de la), fille de René de Ro'
han , premier du nom , et d'Isabelle
d'Atbret , ëloit couaine germaine de
Jeanne d'Albret , mère de Henri-
le-Giand. Due pareaié aussi puis-
Mule et aussi Tecoramandable que
cetle-lÂ, jointe â l'ancirnaeté de lu
inaieon de Rohaa , ne (ut pas capa-
ble de la garantir de la plus désa-
gréable injustice que puisse éprouver
une personne de ion ^exe. Le duc de
Nemours, lui ayant promis de l'épou-
ser , avoit obtenu d'elle toutes les
faveurs qu'il eu poiivoit espérer. Elle
î'oiblesses. Le duc , sommé de tenir
«a parole , s>n moqua avec d'autant
plus de hardiesse , qu'il ne croyoil
jusqu'Aiiloiiie, roideNavarre, quoi-
que premier prince du saug , eût, ou
Basez de vigueur , nu assez d'autorité
pour l'y contraindre. Mademoiselle
de Rohan mourut avec la douleur
de se voir mère tam avoir été ma-
riée.' Toute la cunEolatioii qui lui
resta fut le litre- de prince de Ge-
nevois qu'plle lit porter à son iils ;
et quant iï elle , on la nomma ma-
dame de La Garuache,ou la duchesse
de Louduuois. Elle se maintint adroi-
tement dans ses terres pendant les
guerres civiiea. Varillas en parle
beaucoup , maïs avec sou inexac-
titude ordinaire. Ses erreurs ont
été relevées par Rayle , qui nous a
fourni cet article.' ^or. NEMOims ,
a.'. II.
GARNET (Henri), jésuite, né
en i5!iS , provincial de sa compa-
gnie en Angleterre , travailla avec
un zèle peut-être plus ardent qu'é-
clairé à y soutenir la religion ca-
tholique- Acculé en iGu6 d'avoir
su , par ta voie de la confes-
sion , la conjuration des poudres , et
lie ue l'avoir pas découverte , le mi-
nistre Cécillui fit faire son procès ,
et il fulfendu et écarlelé le 3 mai ,
en présence d'un» multitude in-
GARN
croyable de peuple qui vouloit voir
mourir le grand jésuite : c'est ainsi
qu'on l'appeloit communément. Alé-
§ambe, bibliothécaire des jésuites,
it que a c'était un homme d'une
candeur et d'une simplicité admira-
bles , qui marcha à la mort avec
joie. i> Delaplace nous asisure que,
pendant tout le temps qn'il fut
pensionnaire aux jésuites anglais i
Saint -Omet , il .y vil solenntset
annuellement ia l'été d'Oldécorti,
Garuet et Campian , avec plus de
pompe et plus d'éclat que celle des
Ap<'ilres. Les bustes d'argent doré de
ces trois jésuites éioient enr l'autel ,
enrichis de pierres précieuses, dé-
corés de la palme du martyre et da
l'auréole d'or, ^oyei Oij>ecorn , ei
Jacques VI.
' GARNETT (Thomas), méde-
cin anglais de beaucoup de réputa-"
lion, né dans une terre qui appar-
lenoii à iou père, au Weslraorelaod,
mort A Loiidrts en 1801 , Ht set
études à Sed bourg, au comté d'Yorck;
ensuite il alla à Edimbourg, oi\ le
docteur Rrown fut son précepteur.
Après avoir pris ses degréa , il vint
à Londres étudier la chirurgie, puii
il s'établit à Harrogiile au comtd
d'Yorck. Mais comme il y trouvait
peu d'exercice à ses lalens , il alla
à Liverpool , dans l'intetilion de
passer eu Amérique. Plusieurs de
ses amis le détournèrent de ce des-
sein, et lui conseillèrent de doutieE
des cour» de ehinue et de physique.
Il répéta ces cours à nTanchester,
et fut nommé professeur à Ander>
son , université deGlascow. Aussitôt
qu'on connut l'institution royale à
Londres, ledocteurGamett fut ap-
pelé pour y professer. Ses cours ,
qui étoient de deux années , furent
Irès-suivia : mais enfin il quitta cetta
chaire^et préféra de donner ses cour*
dans la maison! Ses ouvrages sont ,
I. j4nafyse des eaux minérales à
Harrogtile. II. Vf^age en Ecoste,
GARP»
3Tol.it]-4'*.llI.-^<'ù sur la Santé,
io-l3. IV. Plusieurs JHér/ioires et
lissais sur des sujets de physique
vl de médecine. Après sa mort , on
a publié, au bénéfice de ses filles,
le» Cours lie ZaonumU , iii-4''-
I. GARNIER (Bobett), né à
la Farië-Beni3Td , ville ifu Maine,
CD 1534, obtint uue place de con-
seiller au graud-coDseiliious Henri
IV, et fut lieuLeiiaui,-' général au
IlilaDs,où il luouriit en 1590. Lors-
qu'il étudioii eo droit à Toulouse , il
remporta le prix aux Jeux Floraux.
La lecture de Séuèque le tragique
lui aj'ant doané du goût pour l'art
dramatique, il travailla en ce genre,
et. dès w seconde pièce , il disputa le
pas à Jodelle , le père de la tragédie
frauçaite. Srâ-amis le mirent au-
dessus d'Esi^yle , de Sophocle et
d'Euripide ; mais les gens de goût
le plaçoient beaucoup au-dessous
d'eux. Quoiqu'il eût un peu plus
d'élévation et de force que Jodelle,
«t qu'où trouve de loin eu loin
dans ses vers de l'harmonie et
de la pureté , il ne possédoit pas
mieux que lui l'art de constru'
une tragédie. Celles de ses deux
VAUX sont tout aussi dénuées d'i
lion , aussi languissantes, ausstsij
pies , et conduites avec aussi ]
d'arL Les personnes curieuses
connoilre les progrès du Ibéàtre les
recherchent. Ou a encore de lui
y Hymne de la monarchie /va-Zt" ,
i568 , et d'autres Poésies , qui ne
valent pas mieux que son théâtre.
Elles parurent d'abord à Paris en
i58S , in-i a, ensuiteà Lyon , 1601,
iU' 1 a . L'abbé Le Clerc , dans sa Bi-
bliothèque de Richelet, prétend qu'il
faulplaçerlanaissancedeGarniereu
1 54-'> , et sa mort en 1601 , Â 56 ans.
Nous avons suivi les dates qui nous
ont paru le plus généralement adop-
tées. Peu s'en fallut que ce poiite
tragique ne fût lui-même le sujet
d'une tragédie. Ses doiaestiques lé'
GARS 3ii
solnient de l'erapoisonnCr , Ini , st
femme et ses enfuna , pour piller sa
I. Ces scélérats formèrent ce
dessein pendant les ravages d'une
cruelle jieste ; et c'éloit à celte con-
tagion qu'ils vouloient imputer l'eflèt
de leur poison. Ils donnèrent un
breuvage à la femme de Gamier ,
laquelle éprouva dgs sj^raptômes
atarmans. Cet accident bl sou^oUr
ces malheureux , qui forent pris
punis après avoir avoué leur
' II. GARNIER ( Augustin ] , ai
1679 . a gravé au commencement
du 17* siècle quelques-unes des pem-
tures queXe Primalice avoit exécu-
tées à Fontainebleau , et celles de \at
chapelle du château de.Fleury, par
le même peintre ; divers autres mor-
ceaux , d après Le Poussin , Michel-
Ange de Carravage et Blanchard.
III. GARNIER (Sébastien ), pro-
cureur du roi à Blois , contempo-
rain de Robert , et mauvais poêle
comme lui , est auteur d'une Hea-
riade , poème hëroique , qui parut
à Blojg en 1 SgS , in - 4° ; et de la
iMyssée , autre poème publié la
même année , ibid. On les a réim-
primés à Paris en 1770, in-8'',pour
les opposer à un poënie épique de ce
siècle, qu'on prélendoil leur avoir
dû sa naissance; mais le plaisir de
déprimer la Henrlade moderne n'a
pu faite valoir l'ancienne. — Il faut
le distinguer de Claude Gabnieh ,
autre poste français , contemporain
de Malherbe , dont on trouve dea
Poésies dans le tome iSdes An-
nales poétiques.
tIV. CAHNIER C Jean ) , jésuite , ■
professeur d'humanités , de rhétorir-
que , de philosophie et de théolo-
gie , né k Paris en ifiia , mort
à Bologne le 96 octobre iSSi , en
alhut à Rome , où sa compagnie
l'avoit député. C'étoit im homme
I plein de siiToii, d'un esprit pEt et
3l2,
GARN
nëlhodiqiM , et ttfardé cMnme un
oracle' fiour la déciiioa des cai de
conBcieiicï. S*b ouvragas en offreut
des lémoigiiag«9. Le» pribcipnuK
- sont, 1. Une ^itlonde MariusMer-
aator, 1673, in-fol. , avec quamiië
Aep'iBce», de Dote*, de diuertalions
lur le pëlagiauisme , fruit d'uue
grande reclierc^e.BailUt lui reproche
d'avoir anji l« texte dau» de vaites
«^anuealaires. On l'a hUmi encore
d'avpir «ivcl-argé .ses di«serUlioiu
de passages grec<>. M.iia , outre que
c'ëtoit la mode (tu son temps, ou
dtoil plus auloriaé alirs i citer les
originaux-, qae de« tradiKlioDs sou-
vent infidèles, parce qu'où aiuioit à
ncouriranxsonrcei. iiNoris va re-
levé auMï quelques erreurs de eio-
^aphit , et' même avec trop d'ai-
greur ; 'cé'''(^lG quelques-uns oui
aliribné , dit Nicëroti , à un dëpt
Mcrel d'avoir elé prévenu par Gai-
nier dans plusieurs cbo«es «pi'il
coniptoit pul>lier le premier; mais
revenu eusiiile des pr^ugés qu'il
■voit conire ce jésuite, il le coin-
paroit , pour le mérite de l'érudi-
tion , aux p^res Sirraoud et Pétau. »
Les dissertations du pèi^ Garuier
■ ontétéréimpriméeidansrAppeudiK
de saint Ai<guslin , Anvers , 1703,
in-fol. n. Uue ëduiou de Libérât,
in-S", Paris,, 1675, avec de savans
commentaires. ï«. Uue édition du
Journal dea. Papes ( Lièer rieur-
nui) , 1680 , in-4'', accompagnée de
notes lii 9 toriques et de disserlalions
Irès-cu rieuses. IV. Le Supplément
suK (Bnvres de Théodoret. 1684,
in- fol. V. Systema biUiolàecte
collegii Parisiensis sociftatà Jesii,
Paris, 1678 , I vol, iTi-,i',parfaite-
meal bien disposé, de fa biblio-
thèqueduMJIégedeLouis-le-GranH,
et trià-utile i ceux qui veulent
Bietlre eu ordre les grandes biblio-
Ihèques.
OAKIi
dictin de Saint-MauT eu ifigti, jtn-
gnit k uue gi^unde variété de con-
prévenantes , ce caractère aimable j
qui désarment les envieux et tijut
des amis. Ses su|iérieurBrle chargè-
rent de l'édilion de salnl Basile, une -
de» meilleurES qn'on doive à ta coïi-
grégation de âaint-Maur, La pré'
lace CBl un nifrceau précieux, par
uue critique Irës-judicieuse , et un
discemement.sUr pour distinguer les
ouvrages véritables des écrits sup-
posés. Dam Garaier'n'eu putfairs
liaroiire qne a vol, eu i79i.L'excfes
du travail te lit tomber dans un
état l^dieuH, qui obligea ses supé-
rieurs de le meure à Cliarenlon,
où, il mourut le 3 juin 1735 , à 55
ans. DoiD Maraa , chargé de con-'
tt l'édition de saini Basile après
la mort de son confrère , mit an
jour le troisième en 1760 ; il n'est
point inférieur aux premiers, f^oy.
l'Histoire littéraire de ta congréga-
tion de5aint-Maur , pag. ^^o.
+ VI. GAHNIEH ( Pierre-Ignace ),
iésnite', né à L^on en 1699, mort
àAvignonen itëS, publiaù Paria,
en I7.'>9, in-i2, uu assez bon livre
soui le titre de Pc/itèts ria mai-guis
de"*, sur la religion et l'Eglise.
VII. GARNIEH iPierre) fut
doyen du collège des médecins de
Lyon , fut ami de Gui Patin , et se
distingua de os sa proft«sion. -~- Son
KU.PierrGGAtiHiER, aussi médecin,
publie des Formules /te médecine ,
qui ont en plusieurs éditions ; un
Traité pratique de la vérole : cet
ouvrage , qui est en latin et en fran-
çais , fut réimprimé à Lyon , avec
des augmentations , en 173g et 1747;
in-tj; Paris, )7<i4 , in-ia. Une
Dissertatiou sur les effets de la ba-
guette diiiinoloire . Histoire de la
maladie et de l'ouverture du c^rpa
de M. Selee, Ljoa, i6gS, iu-13,
et quelques Ouiiraget polémiques.
Il mounitle4j»illet 1709-
GÀAN
'VTH. GABNDSRflean-JScfjiiMl,
riri à-Goron itana leî^Dele liatûn
1739 , membre de l'acadëinie de*
inicriptioua et bel)«9-Iettrfs, avoit
■f bien prnRlé de 6e» iwàa, qii'ar-
riTd à Paris ums moyeat n na»
appui , il fat , en «e pr^nenlant ,
reç« et emptoyë an cOUëee dUar-
ooitrt, «en 1760 aoDin:ie,an col-
lée de France, coadiuleur de l'abbé
Sellior , puis iQspecleor de cette
maison. On « de lui, 1. VHomme
(fc lettres, a -vol. tù-13; Tf.Tj-oW
iteParfgirte xtu goui^ememenl fi-an-
çaff; 1765, in-in, III. JJe i'eiTu-
lation civile , 1 165 , in-i 3. Vf. Lt
commerce remis A sa place. Ce Tui
vfi 17^0 qu'il donna le 9' vblbMe
ili-4* de l'HittOire de France de Telly
ei ViHafet, commençant i l'année
r4^. Il continua ce travail, et en
1786 il fit parorire le iS* -volume
i^i finît en i56S. La parife traitée
|iar <Sarnier offre plns'd'émdilioil
qu'on n'en trouve dao'S « qu'ont
Àrit s«9 préHiïCeeseurs. Ces! i sel
ïoin» que le collège de France est
redevable de sa reit^uTatiou et de
la perfection qni fftnt admirer cetle
A»le célèbre, fl a fah ^lusieur» JHé-
moires dans le recueil de l^cadëuie
des inscriptions , la plupmrt relatifs
!t In philosophie ancienne, et sur-
tout à celle de Platon. Pugilif en
179S, pour aVoir reIViaëleaerme»l
qtion eiigeoil, il se retira' à Bou-
gival oif iln termiM W cacriSro en
■ 60S. OamlernepnKMJdoit p)u«rien
t\at sa bibliothèque ; l^slronome
Lalande , son ami et ion collègue ,
instruit de ses besoins, rïprë»enle
avec chalenr au minislre ifiie )e
gouvernement ne sanroit sans injne-
tice laisser d^ns ime pokitinn aussi
cnielle ira homme de cemérilé. I.'a-
ntitié voit «es eBolrts t'wroiinës , et
Lalande a U satisfaclioh d'annoncer
à Gamier qu'une pension lui est
Bccordiie. Avant son départ de Paris,
«et histonea se disposoit à mettre
sffus presse le 16° volume de son
GARO 3i3
ODvrage; mais des motifs de pru-
car (tne s'est pas relrouvë daua ses
papiers.
•ÏX. GAUSIER (Charles-
Oeorge^l'hontas 'i , ne je Amerre le
31 décembre 1746, mon eii 1790,
etl aoleur des Nouveaux proveria
dmmarlqucs , ou Kecueli de co-
médieSde société , Paris , 1784 ,
i».'fl".IFadmméle«*ditinn». ï. de
tHistoire des imaginations e.rtra-
vaganten de M. Oufle, Paris, 175S,
d vol. in-'ia. tl. l>es iKuTes badi-
nes complétée du comte de Caylus,
Pafi», i787;iavol. in-«'.ll!. Des
(BtfWM complues de Xtfgnani,
avec des ■rentnrques- sar cAaçae
pièce, Paris ,'17811», 6 vd. ili-8»,
IV. Savnts complètes du comte de
Tréssart , ftiris, 1787 , 1» volumes
■in-8*. y.' ÎJi JVouvelle ëdillo/t des
l^oya^fi imnginairei , songes, vi-
sions et roman» merfeillenx, P4-
rii, 17S7, 39 Vol. itr-is.
t-éAnOVALD (Benveiniio),'
peintre, natif de Ferrare, mort GH'
1590, âgé de So WU, fiil.loug-
temp'a entre les malins de fnalivais
mahre» qui tmptchèrènt ses talens
;dc w développer ; mail il ' Ht uû
voyage en Italie, OÙ la vue des ou-
vrages de» plus celètjrei peintres ;■
échaiilfant son génie, le mit en étal
de produire de belles choses. Il dut
sur-tout ses talens aux éindês qu'^f
fit pendant deun ans des ouvrages
de Michel Ange et de Raphaël. On
avoil deux morceaux de tui an Pa-
lais-Royal , et une belle cof>ie_d>i
laWeau de la Transfiguration dé
Raphaël. On remarque danslesoii-
vragesduGarofalo un dessin correct,'
des contours dans le goût de Mi-
chel-Auge, et beaucoup du alyle ité
Raphaël ; 4ans la disposition des fi-
gures et dans le» draperies , sén
pinceau est moelleux et fondu , 'et
34
plui eslirnéB , qu'ils préimient la
goût de l'ëcnlé ftorentine. C«t ar-
tjale peignoil erdinairemeiituaœiU
let dans aet tableaux , pour iadiquer
MU noiQ de Garofolo qui àéaigne
<«tteHeut. On voit de lui huit btaiix
mbUauE dans la galerie ds Dretde ,
matTB 3u\Ttt Mars , féam et l'a-
mour i une Saa:AaiiaU,.iei fUrUre
/docteurs de t Eglise en mèdila-
tionsur ^immacuiée conception i el
les autres repréienteot de* f^ie/ges
avec l'Enfant Jéaus , et pluiieijrs
Saiafs. La galerie de Vienne possè-
lie une Fuite en Egypte; et le mu-
tée Napoléon , >ept morceaux capi-
taux de ce maiire, parmi lesquels
on disliaf^ue son Portrait, où. il
tient un eeillet, et un tablea(i re-
présentant la Vierge , saint Jeaa-
Bfiptisie , sainte Lucie , el «ûi/
Coitlard , duc d'Est; ce charount
tableau, d'un coloris agréalile, qui
semble une Imitation des premiers
ouvMgM de8a[^iiel,aiitd'iuide8sin
pur et. savant.
» GAHRARD (Marc), ariUle .
né en i58i à Bruges enFlaodre ,
roort eu 168&, ëloît premier peintre
d'Elizabeth, reine d'Angleterre, et
d'Aune, femme de Jacques 1".
fitelêrre, d'un capitaine d'infanterie,
^ui déscendoit d'un gentilhomme
normand nomme La Garigue, réfu-
gia eu Angleterre au temps delà révo-
' catiouderéditdeNantes.Garrickeut
pour inatiluleur le savant Johnson ,
qui lui donna le goAt des beaux-arts,
qu'il né put cultiver d'abord autant
qil'il Buroit voulu. Son père, peu
fortuné , le fît passer à Llïtionue
di^B le comptoir d'un né^cianl. Ce
genre de vie s'accommodoDX peu
GARB,
arec ton imagination aideate , et
son pencbant pour le ihéàlre, le
jeuueGàrricltrepM«a.eni Au^leterrt,
et s'mlaclia à une trnupe de conui-
diens ambulana. Le bruit des sucoèt.
qu'il eut en province pendautdeux
ans péuétra jusqu'à Londres, ell'y
lit désirer. Sou déliut eut un éclat
étonnant! le peuple, le« grands,
tout le nionde vonloit voir Ganick.
Devenu coinédieu du roi, il acquit
une part considérable à la direction
de* ipecuclêaVet fit la fortune d<
ses associés el U sienne. Sa «ucces-
sion amoiité à ttoi* millions cinqi
six cent milk livres : effet de l'en-
thousiasme qu'il tivoit produit , an-
Uçtque de.sou écquooiiei^ui tenait
un peu de l'avarice, llcaptiva, pen-
dant quarante onuéea, les suÉrajei
lie ses compalrioleseldes étraugera.
Sa mauvaise sauté le força de de*-
.cendre pour touioura du théâtre
trois ans flvâut e:i mort , arrivée
le 00 janvier 1779 , à Gb ana. Son
corps, Iraosporlà avec la plus grand*
pompe à l'abltaye de Wesltiiiuster,
fut déuouf au .pied d'un monu~
meut élevé à ki mémoire de Sha-
kespear. Ce moDUineu^ lui fut éiaié
parles amis, et non pur le gouver-
uement. Le dra4i funéraire bit poité
par quatre des plus grands seigueur*
' d'Angleterre. Cetacieur avoiiépour*
se , â l'âge de 3o ans , mademoiselle
Violeili , l'une des plus célèbre*
danseuses de son temps , et peut-
être la plus belle femme derEurope.
En 1763 ,,Giuriclt vint à Pari*
avec elle , y. vit la célèbre actrice
Clairon, dont il prédit la célébrité.
Depuis sa retraite du théâtre, Gar-
rick habitoit une maison de campa-
Ke charmante, à quatre lieues da
ndres , sur le bord de la Tamise:
c'est là qu'il passa les deux dernière*
années de sa vie , dans la société de
ce qu'il y avoit de plus grand , da
plus ingénieux el de plus aimable
en Augluterre, Alylord *", ton ami,
lut proposa de se mettre sur iM
GARS
langi poiir l'eDlr^e au porUœntt ,
en qualité de Kprïienlaiit d'an petit
boiirg. GarriclL répondit eu prose ce
^ueDelaplace a mu ta vers .
Qn'aprti na rmHDT i^diill
-Cet nct«ur , d'une Uilïe petite
mai» bien priw , STBtt l'œil vif,
«te beaux traits, et Bur-toiil bean-
rniipdephyaiimnmieetderncilitéàU
décomposer à son gré. QtM>i<jti'iL
cellàldansle tragii^ii* et dnnïle
mtque , ce|>endant son tnlpot seiii-
bloit plua parfait quand il copioit
ie« caractères singuliers et les per
sonnagCB ridicules.
Ses Sitv'rvs , recoeitliea et m
niées i Londres en t^Sa, a
iii-S", sont composées de plua
pièces de vers , dont les plus
nues sont des Epi grammes et des
Chansùnsi d'une comédie inlitniée
fe lHariagt claniiesUn, d'une Fêle
m l'honnAir de Shakespear , intt-
lolée le Jubilé à Slrarfiiil-upon-
jii'ori, et de plusieurs Prologues
t\ Epilogues en-ion honneur. On a
dernîèrenient publié sa 'Vie , Paris ,
in~i3. Madame Rîccobonl a traduit
eu français le Mariage claodestin ,
cdmédie en cinq actes , Paris et Ams-
terdam , 1 768 , in-e".
t GARSAUI,T[Françoiv-Aleïan-
dre de ) , meinlire de l'académie
dei sciences , pelit-fiU d'un écujer
de la grande écurie du roi , s'oc-
cupa beaucoup de tout ce qui con-
cerne les chevaux et l'équitaliou ,
ei cultiva' aassi les arts ei même la 1
littdiBture. Ilmourut en novembre]
GART 3iS
1778, à U ans, après avoir puhbédi-
eu du succès. Les principaux tout ,
I, U^nalomie du càevat, Iradoita
de l'anglais de Soap, 1737, in-4°>
II. Le Nouveau parlait maréchal,
réimprimé, pour la quatrième fois ,
en 1770 et l8o5 , iu 4" , le meil-
leur duvrage'sur <c«t art. Jll. Le
Guide Au cai<alitr , 1769 , in-13.
IV. ït-aiW des voitures, m-lf;
17S6. lOn y trouvé la deociapii&n
d'uQé berline inversable, dont il as
servoit lui-même. V. La Descrip'
tioii de plusieurs art» , dans le He-
cueil de l'acadëiDie des sciences ;
\t paumier-Çaquelier , le PeiTu~
ailier, le Tailleur, lai I^ngére , i«
Cordonnier , le BeurrtUer , le iWj
lier. VI. Un Recueil de planus
uaiiellet gravées , Paris, 1767 ,S
vol. in-8°, Les ouvrages, que nous
venons de citersoutles'plus es tiuA,
Ceuï qui) demaudoieat du .al^le 1«
sont beaucoup moins. Ses Foita-det
causes célèbres et intéressaaKft
augmentés de quelques causes, Aius-
lerdam , 17^7, iu-i3, sopt un
abrégé trèsnimparlait d'un gros' re-
cueil, dont l'anal^'se demaudoit la
maiu d'uB maître. Son JV0//0B-
uaiie ou Mémorial des connois-
sances acquises , 1761 , in- 8",
un peu mieux failque son abrégé du
volamineuK. Piiavâl, contient de*
choses curieuses , et quelques-unes
3u'ou ne s'attendoit pas de trouver
ans lin mémorial. Cet ouvrage a
été refondu el augmenté par M. de
Moustalon , Paris, 180& , 3 vot'.
GARTH (Samuel ) , poitle et mé-
decin anglais, de la provinced'Yoïck,
iltivacesdeux arissidifféreasavic
I succès égal , et fut admis dans le
collège des médecins de- Londres en
1695. Ou doit à son lèle la fondation
du Vispeiisarj. C'est un apparte-
nietit du collège luédical de Londres,
dans lequel on donne aux pauvres
3i6 GARV
ûtiOiJUohBÛmatgraÉit , et de* rt-
nèdei à bat prix. Ol ëubliisement,
qnifaitUat d'honneur ^rhumaDilé,
•xeka contre lui U plupart (tes mé-
decins et dei apothicairpt. GirlH m
vengea d'feux par un pclht poëm* en
«Hchanti, danilegoâldu I^trrio
A Boilcau, iutLliil« TJie Vispen-
tary. C'i^Liine bataille entre Us ma-
decin» «» les: apothicaire!. Cette •»-
lire n'est pai loujours line, maii
cHiest trèi~piquante. On j trouve
de l'inuginalion , de la vivacité , de
la naïveté, et dn Mvoirun peu trop
prodigué, ilisn u'elt pliii riant , ni
plui neuf, que les d«3criptUius;
cependant un peu trop chargées , i
la manière anglaise. Ses pluisantp-
riet sotlt quelquefois si basses , et
■■r digressions si savante», qu'on
ne «ait souvent si on lit un po^me
iMirkfqitei OM i>n ouvrage séricnv.
Mail , oaits la totalité, ce petit pojjnie
lait plaitiT. L'«xoide a élé tiaduii
■inii par Vritaira : ■
Comin* Garth «voit raontré beaii-
CM4> de zèle pour la siicçessio]
la couronne dans la maison d'Ha-
novre, le roi George I" lui doni
Je« titres de son médecin ordinaii
•t de premier médecin de. ses a
roéea. U mourut le iS janvier ivi
Il a paru une éfJition de ses poésies
chez Caziu , Pari» , in-ia.
" GARVE {N. ) , anden profts-
seur de philosophie à Leipsit^:.
mort à Breslaw , capitale de la Si-
létie, le 11 décembre 17^8 , Igéde
GARE
56 aaa • e«t autenr de bon* onvroget
sur la morale <i la politique. On a
de lui , I. Une Traduciioa <iea Ofi
fices de. Ciciinm , en allemand , avec
un commentaire et des diaseFtatïoa*
philosupitiques en 3 volumes , qu'il
entreprit par les ordres du grand
Frédéric. M. Ji>»ais sur diféi^ns
sujeM de morale , 3 volumes, rem-
plis d'esprit el d'dn tact sur dan*
tout ce qui a rapporta la b*oiieBi>>
cjété et auv meeur* du aiicle. Ob-
servateur tin et impartial , il en
avait saisi les traits qui éidiapptnt
connDunément nn littérateurs eB~'
Bevdiidans leurilivres. 111. Estait
sur la vU tl h earaeiire de Fré-
déric H, rui dePruue, ouvrage
où l'on a[>prend ibmux ^ a^iprécier
ce roi que par uns fbule inusenaede
biographies el d'anecdotes qu'on a
fait circuler en Europe sur ce prince.
Garve. avoit éltidié Et pénétré le car
raclère de son héros. Il a «icors pu-
blié le commencement dWe TVo-
duclion de la. morale d'Arislote,
atiec un jPÀKiMvw préliminaire ,
dans kquel ilexamtue le* principe*
àfi la pbilosefbie luntietuie , qu'il
poBsëdoit i fond sans eu Être cap-
tivé. Celte philosophie de Kaiit •
escrcé la plutne de plusieurs écri-
vain» étrangers , et a donné tien à
un grand nombre d'ouvrages pre»-
qu'isintelligibl**.
GABZl (Initie), peintre dePi»-
toie d>i.i>elaT<M«)De, né en 1ES8,
disiïiple d'André Saechi dont il fut
chéri , et' émule de CarU Haraltc
qu'il snrpaasa, avoit de graïKka par-
ues, un destin correct, une belle com-
position , un coloris gracieux, ime
touche facile. Âprte avoir Tait plu-
sieurs ouvrages à Bome , il Tul «^
pelé à Naplsa, où aa tenta vaiM>
meut de l'y retenir. U retourna i
Borne, oùilpeicnit, ii l'^e de 80
ane, par ordre de Clément XI, la
route de l'église des Stigmates. Il
termina cet ouvrage , kUpérieur 4 -
GARZ
tout ce qu'il «voit fait danilesplni
belln anaéei de ta [catteMe. C'est
■ma chef-d'œuvre, II mourut paa
de (einps apriti, feu 1701.
. I. GAB20NI (ThwaasJ, ui à
Baguacavalla ^u i !>09 , chanoine
rcguliec de Lairau, loort dana sa
paUit en 1549 ■ e*t auteur de
différeus ouvrages maraux , iinpii-
loësàVemBe, i6i7,iii-4°-l- i'Aéâ-
trk de divers cerveaux du monde ,
tfiiduil en fiant^i* par Gahiiel Cba-
puys, iSSe , m^i6. 11. VHôpilai
detfoh incurablas, (radnftCDi'niD-
çai» parFtaaïoi* à* Ctaiùr, tieur
de Longueval , Pttris, 1630,, ji)-S°.
Ce soat trsuie diMiour» sar Muiant
d'espèces défont, que le traducteur
doit ir-éft-uiilei pour.aofuërii Ja-M-
gesse. Cepeudaiit on n'y VoU guè-
res qu# des .dums tiès U"!*!»!!)!. 11
y a , i la fin , un DUcour» «ar-le .
dëparlemeut de l'hâpilal qui sert à
loger lesfeflHDC». Oay prauTetiu'oa
troirteeneUM toute* les folies des
bemnies.m. limiraèiJe Cornue6-
pia contolalorio , f6oi , 'in— 8".
C'«at nu fiuvrage buriesqu«, pour
consoler im hoaime qui cmyoit sa
femme iufidàle. JV. La piazxa di
tulfe le professhni del mortdo.
« Les écrits de Garzoni , dii le P,
Micëron , fout connoître qu'il aroit
effleuré toutes les ectences, et mon-
trenl assez de quoi il auroit été ca-
paille , ai, dirigé daus ses éludes par
quelque homme de goùt,ileflt vécu
plus long-lemp*. »
•II. GAKZONl (Jean), d'une
illnelre famille de Bologne , lilléra-
leur et écrivain universel , Aorissoit
daiiate 15' siècle. Il apprit les belles-
lettres à Ronie , et tinil ses étude
dans sa patrie , où il prit le bonnet
de docteuren 1664. Garzoni sccupa
DOC chaire de pbîioiopbie, etea
de inbdeciiw duni le collège de
TÏIW, et ae distingua également dans
VéuiAe de r«lo<ponce. 11 mourut «1
160b, *£i dit 86 m». Ses piiucipanx
GASC 317
tiiasnf,t%uaa\ ,\. T>e lehus Ripauit,
Aiicoua, 1576. En 176s celte his-
toire fut réimprimée avec des au g ~
luenialions pur Tauurai de Bipa-
oat. II. Vedi£niiate uriitHa-
ouvragedaus le lome 3l des Scripl.
rerum Italie, de Muralori, Hl. De
Joannis Henlii'uli seaioiis gestit
Ilbellus. Cet ouvrage , qu'on cou-
>it manuscrit dans la biblio-
thèque des jésuites de Brescîa , a été
publié par le I'. Zaccarîa dans non
lier litterariumper llaliam,'^. 341.
IV. Ve rebas Saxonice, T/iurin-
giœ , Libottotrim , Mhrùx , et Lu-
satitt, elc Basile^ , i5i8. On a
beaucoup d'autres ouvrages impri-
més ou mauuscriiB de Garzoni , par-
mi fi»queU un grand mwbre de
Discours îaiiiis qu'où conserve dans
les bibUollicqiies de» PP. domîni-
oaiiLi de Bologne et des cbomines de
San-Salvator.
• 111. GABZONI (Pierre), séna-
teur vénitien du 18° siècle et his-
toriographe de la république , a
mis au jour l'Islariadtl/a repubtica
i/i yenezia iii tempq délia sacra
lega contra Mahometlo IV , e ire
siioi iuccessori . Venise, 1706. En
1716, il publia la a* partie sous le
tilre suivant : Isloria délia repu-
blica di yenezia, Ofe ir/aie/ne nai'~
rase la guerra per la succession»
délie Spagne a CarloII , Venise.
*I. GASCOIGNE(.irGuillauiB.),
premier juge du banc du roi , aotis le
r^ne de Henri IV d'Angleterre , né
vers i35o à Gawthrop au comté
dTorck , mort en i^i5 , wia-
gïtirat incorruptiUe , denna dea
preuves de »oa intégrité et de lou
JntlcsibUtté dans deux occasions
mémorables ; car le roi lui ayant
demandé la condamnation de faicfie-
vÉque Scroope , qui avait été pris
parmi les révoltés les armes k k
main , il refusa de prononcer ta seU'
teucc , qu'il regardait comms cou-
3i8
GASP
traire aux lois dn royaume ; et une
autre foii il til arrêter le prince de
. Galles, depuis Henri V, quil'avoit
insulté dans aoD tribunal. Le prince
resta ed prison jusqu'à ce que le roi
eût prononcé Eur cette nfiàire.
•II.GASC01GNE (George), poète
anglais , né an comté d'Essex , mort
en i577 à Stramford au comté de
Lincoln , avoit servi , et s'ëtoît
fait nue réputation de valeur dans
les guerres des Pajs~Bas. Ses poésies
I. GASPAR , nom qu'on a
donné à l'uu des tiois rois luages
qui adorèrent Jéaus-Chrisl. Baillet
prétend que ce uoin est allemand.
Voyez Bai-tasar.
U. GASPAB-SIMÉONl. Foyez
SiMioNi.
GASPARINI. BumomroéBABii-
zio , du lieu de sa naieaance , Bai^
zizia , près de Bergame , où il na-
quit vers l'au 1370. On éioit en-
core daus le chaos de la barbarie
gotbique ; Gasparini , né avec beau-
coup d'esprit et de goflt, chercba
àeneoTiir. IllutCictron, Virgile,
César , tout les bons écrivains de
l'antiquité , en prit l'esprit , et le
communiqua  ses disciples. L'uni-
versité dePadoue l'appela pour pro-
fesser les belles -lettres; le duc de
Milan , l'bdippe - Marie Visconli ,
jaloux dVn tel homme, le lui en-
leva. Ce prince le combla de bien-
faits ^ et l'honora de l'intimité la
plus tlatlefise. Ils éloieut presque
toujours ensemble. Gasparini, mort
en i43i , a laissé des Cumrnenlabes
sur divers livres de Cicéron ; des
Eptires imprimées en Sorbonne en
1470, in-ii"; des Harangua, et
d'antres productiona. ix» LeUrea et
■es Harangues ont été réimprimées
eu 173S, avec nue prélàce eMcii-
tielle et curieuse. Son traité Ve
Eloquentid est imprimé avec Sle-
jiAanc Fiisci ^nonyma , Turin
"GASS '
et MiUtt-, i48oj in-fol. Gaiparisi
fut un des premiers qui travaillè-
rent à faire revivre «u Italie h
goût de k belle latinité.
•GASPARIS (Jean-Baptiste de),
né en 170a, profe^nr d'histoire
â l'université de Vienne eu Autri-
che , mort En cette iille l'anné*
1768. On a de \a\,^disidŒmon»
Philorvmarai vindictte adversùa
sycap/iar/as Juvavienics, Colouia,
i74',ia-ia-
« GASPARRl (Françoi^Marie),
célèbre avocat de Rome , oïl il na-
quit .en 1679 , et mort en i73!i.
a fait imprimer Inititucioni ca-
ttouiche e civili ; un Viscoivo
savant sur l'état géographique de
la Marche d'Anc6ne , et quet<]ite*
Orazieni prononcée* à la Sapience
de Rome.
• 1. GASSANY { Al-Azràky A1-),
né à Gauàn en Syrie , étudia la ju-
risprudence etla théologie, sciencn !
inséparables chez tous les uiusul-
code que te Coran , et ne suiveoL I
d'auLrei lois que |es précités con-
tenus dans ce livre informe. Gos- :
sâuy jouit pendant sa vie d'une
grande considération, comme doc-
teur musiiUiiau. Il a laissé l'Histoire \
de la Mecque, ouvrage fortatnple
et très'estimé , malgré quelques ine-
xactitudes, et qui lui l'ait plus d'hon-
neur que toute sa doctrine. Alfarâny,
autre historien aralie , en a donné
un abrégé qui a l'avantage d'être
un peu moins diffus, et qu'où lit à
cause de cela plus souvent qu« l'ou-
vrage même.
"U. GASSANY (Abou-1-
Fadhl Abd-al-rahmân ) , auteur
arabe , naquit eu Galice dons le 6*
siècle de l'hégire. Emporté par son.
goùlponr la poésie, il s'y livra en-
tièrement , et obtint des saCcès brîl-
lans. La bibliothèque tmpâ'û^ de
GASS
Pari» conserve roanuscrii celui d«
■es ouvrages où l'élégance et la ma-
gie d'une versiiicalioa heureiiae se
trouveni réunies au pluj haut de-
gré. C'esl \m petit poème en l'hon-
neur dn grand Sçalah'-ed-dyne
'( Saladiu ) , ëXit en l'année ^69 de
l'hégire, iigS de l'ère chrétienne,
et qui forme nn des dix livres dont .
esl composé le /Jj'i'uiï/l, ou recueil
de poésies de cet auteur.
• GASSAR1U8 au'OxssEt.
( Achille-Firnjin ) , médecin, né le
5 iioveinhre i5o5, à Lindau , en
Souabe, pratiqua son an à Ans-
Ijourg. Parmi tes ouvrages qu'il a
composéb , ou disliugue les auivaus ,
I. Aphoiismoiuia JJippocratia me-
titodui nova à Gesnero UtuUraia ,
Sangslli, i58/,, in-8°. 11. Curatio-
nes et observalionea medicce, Aa-
gtialJB Vindaicorum , i66«,in-4'*,
avec les Obseivatioas deVelachius.
111. ColUctaHea practica et expé-
rimenta propria , ibid. , 1 676 , ln~
4°, avec les Consultations de Vels-
chius. IV. Hisloria de geaiaiiune
fistûa mor/ui , avec les Observa-
tions de Dodoens. Ce médecin mou-
rut à Bologne en l57T.
• GASSEL ( Lucas ) , peintre , né
à Helmoiit d^tus le BrabHiit vers
le commencement' du 16° siècle,
«xceiloil à peindre le paysage orné
lie diSëreus sujets bistoriques. Il
tlorissoîL â Bruxelles en 15^8. Ou
Toit de lui uu beau tableau dans la .
galerie de Vienne dais de cette
année ; il représeuie nn paysage irès-
riclie, où l'on remarque Juda don-
nant une bague à Thamar.
• GASSEN (François), néen
CaUlogne en 1598 , mort à Barce-
louneen 16SS ,peign«it dajis le goût
(le Pierre Cuquel, avec qui il a
beaucoup travaillé. Gaîsen a fait à
Barcelonne, avec ce peintre, la fie
de saint Françoiâ-de-Paiilc , dani
le couvent du nom de ce saint, et
GASS Sig
Asta celui de Saint-Angustin de la
même ville , une partie de la via
du saint.
t GASSENDI (Pierre), prévôt
de la cathédrale de Digue , et pro-
fesseur- royal de mathématiques à
Paria , naquit en Provence le aj
janvier iSga , à Chantersier, bonrg,
prèa Digne. Un esprit vif et péné-
trant, une mémoire heureuse, l'en-
vie de toiit apprendre , annoncèrent
à ses parens qu'il pourroit être un jour
l'honneur de leur famille. Quoiqu'ils
fussent peu riches, ils eurent aoiii
de sou éducation. Dès l'âge de quatre
ans , cet enfant précoce déclamoit
de petits sermoiiB. Son goût pour
l'astronomie se développa peu de
temps après, et devmt st fort,
qu'il se privoîtdn sommeil pour iouir
du s|içc1acle d'un cieJ étoile. L'évè-
que de Digne , Boulogne , étant venu
à Chantersier , fui harangué par lui
avec tant de grâce et de vivacité ,
ipi'il dit : K Cet enfant aéra un jour
ta merveille de son aiècle. » Ses
parens, touchés de ceaélogca, l'en-
voyèrent à Digne pour achever ses
études. A peine furent-elles finies ,
qu'il y professa la rhétorique pen-
dant une année. 11 avait en cette
chaire au concours, quoiqu'il n'eût
que seize ans. En 1614 il fut nommé
théologal de Digne, et deux au*
après il remplit à Aix les chaires
de professeur de théologie et de
philosophiedansTuniveiraitédeceite
ville. Gassendi ne garda ces places
que huit ans. L'amour de la solitude
le rameua i Digne. Il y entreprit,
contre la philosophie d'Aristote . uii
ouvrage qu'il fit imprimer â Gre-
noble , où il fut envoyé pour les
afiaires de son chapitre. Ce phi-
losophe eut ensuite occasion d'étu-
dier l'anatomie, pour laquelle Des-
cartes avoit encore plus de goût que
lui. 11 composa un écrit pour prou-l-
vei que l'Homme n'est desiîni à
manger qut du fruit , «l que l'n-
330
GA5S
lag* de la viaude , étant conlraire
i as, conslitulion, élail abusif et
dangereux. Gassendi te ceoduisoit
selon ces principes; el pendant la
dernière année de aa rie , il ne vou-
lut pu rompre l'abstinence du ca-
rême, (quoiqu'il fût trèc-nuUde.. Ses
idées suc l'usage de la viande
n'ont pas été adoptées, et Buffon
ne pense pas i cet égard comme
lui. Un procès l'ayant appelée Paris,
il t'y èl des atuis puissans, dont
l'un lui procura, en 1643, une
chaire de malhémaiiques au collège
royjl. Descartes cbaugeoit alors la
face de la philoeoplue ; il ouvrait
une nouvelle carrière. Gassendi y
entra avec lui ; il attaqua tes Xé-
■ dilalioiLi , dont quelques-unes
sont des rêves, .et jauit de la
gloire de voir partager les pbilo-
sophei de son temps eu Carté-
siens et en Gataendhtes. Les deux
émules diiTéroieuL Wucoup. L>es~
cartes, entraîné par ton imagi-
nation , bititsoit un système de
philosophie , comme on fabrique
un roman; il voulait tout prendre
daoB lui-inènie. Gassendi, homme
d'une graude littérature , ennemi
déclaré de tout ce qui a voit quelque
air de nouveauté , éioil extrêmement
prévenu en faveur des anciens. 11
prit d'^pieuie cl de Dénuicrite ce
que ' ces philotophet paroisaoieat
avoir de plus raisonnable, et en Kl
la base de sa physique. 11 renouvela
les atomes el te vide. ( T'oyez l'ar-
ticle Encuss, vert la fia. ) Newton
et d'autres ont démontré, depuis, ce
qu'il n'avoit exposé qu'imparfaite-
ment. La différence des seutimens
le brouilla avec Descartes. Ce grand
philosophe, dans une réponse qu'il
avoit faite A Gassendi, ï'avoit ap-
pf'lé chair ( caro ) , et cette exprès,
sion lui teooit fort au cteur. Dans
une réplique qu'il fît à cet illustre
adversaire, il finit pu ces paroles
remarquables ; u Éa m'appelant
*Aair, dit-il t Descarlei, vous ne
GASS
ni'6LeZ pas l'ej^i/ ; vous vous appe-
lez Esprit, mais vous ne quittez
pas votre corps. Il iiiut donc vous
permettre de parler selon voire gé-
ùe. U tuiËt qu'avec l'aide de Dieu
je ne sois pas tellemeul cAair que
je ne sois encore esfi\l, et que voua
ne soyei pas lellemeut esprit qu«
vous ne soyea aussi cAair: de sort*
que, ui vous , ni moi, nous ne soui'
mes ni au-destus, ni au-dessous ds
la nature humaine. Si vous rougis-
sez de rhumaailé, je n'en rougis
pas. u Tous iM savans virent avec
douleur celte rupture ouverte entre
les deux plus grands philosophes du
siècle. L'abbé d'ËsIrées , depuis c^t-
diiMil , grand amateur des science*,
tes réconcilia. Gasseudi, an sout^
nant le système d'Epicure, s'étott
(ait des ennemis dangereux. Malgré
la pureté de ses maurs, malgré I*
plus exacte probité, on attaqua n
religion ; mais les impostures retoni>
bèreut sur les calomniateurs. Le fa-
natique Morin ne craignit pas de
prédire qu'il mourroil infaillible-
ment sur la fin d'août i65n; il no
se porta jamais roieuK qtie dans le
COUTS <)e cette année, et ue mourut
que cinq «us après , le ab octobrf!
1 6!>5 , âgé de 65 ans. U fut inbumé
à Saint-Nicolas-des-Cbampi. On lit
poser son buste en marbre blanc sur
«on tombeau , avec une épi taphe «ur
une table de marbre noir. 11 avoit
ta modestie d'un vrai savant. Lors-
qu'on le prioit de direson avis lur
quelque question, il s'exctisoit sur
les bornes de son esprit, et exagé-
roil son ignorance. Sa modestie
éclata dans plusieurs occasioug. Il
lit une fois te voyage de Paria en
Eroveoce avec un homme extr^
mement babiJe. Arrivés à Greno-
ble , ils descendirent à la nt^inc
hAtellerie. Le compagnon de Gas-
sendi sortit de l'auberge pour allée
voir ses amis. 11 en rencontra un
qui, aprè« les civilités ordinaiiec,
lui dit qu'il albait rendre vuile à
GASS
GaiMudi. - L« Parisien la piîa de
souffrir qu'il l'accompagnât ; maie
quelle fui sa surprise dé ae voit
ramener k son auberge , et de irou-
Ter cet excellent plillosophe dans
son compagnon de voyage I II ad-
mira sa modeslie, qui, durant toute
la route , n'avoil pas lais^ échapper
un mot qui eût pu le faire con-
noitre Gassendi disoitque «l'as-
trologie judiciaire éloil un jeu, mais
le jeu du monde le mieux inventa. «
11 afoit appris l'aslronomie eu vue
de i'astrologie ; mais il y fut trompé
taal de fois, qu'il l'abandbnnapour
sedonner entièrement à la première.
Il se .repentit pourtant d'avoir dé-
crié cette science chimérique , parce
qu'on néeligeoit l'autre. Moiiltnor,
mailre &s requêtes, qui lui avnt
donné im appartement pendant sa
vie , fil recueillir ses ouvrages après
sa mort. Ils furent réimprimés à
L;on,eii 6 vol. ii>-fol., i6â8, par
les soins de son ami Henri, pairice
de celle-ville, avec la Vie de Gas-
sendi , par Sor bière. Ils renferment ,
I. La Philosophie rtFpicure.M. La
Pàilosophie de e Auteur. III. De»
lEuvres astronomiques. IV. Les
P'ies de Peiresc , d'Ëpicure , de Co-
peraic, de Ticho-Brahé , de Peur-
Iiach.dejeau Muller, etc.... V. \&
liéfiilation des MéiHtationsAeHes-
caries. L'abbé Barrai , auteur du
Dictionnaire Historique et Critique
(article Dbscahtes), regrette beau-
coup qu'on ne l'ait pas mise à l'in-
dcT, et assure qu'elle n'est bonne
fju'à faire des épicuriens. L'a
lue 7 Nous savons que Deslaudes,
dans ses Kutlexions sur Us Grands
Hommes morts eu plaisantant ,
celte liste 'du nom de Gassendi ;
mais il ne cite pas ses garaus. Quoi-
que Je philosophe de Digne ait atta-
qué les preuves que Descartes donne
de rimmortalitéde l'ame, ilprmes-
qu'il y croit ; il l'appuie de la mi
niÈreia plus claire et la plus pcéci
dan» sa P/tilosophie : il lrouv(
GASS
321
seidement que les raisonnemeiu de
l'auteur des Méditations n'étoient
pas assez conchians. Au reste , Gas-
sendi acquitta toute sa vie avec
itude les obligations imposées
prêtre chrétien. VI. Divers au-
Trailés. VII, De» Eptlres.
Tous ces ouvrages montrent un
versé dans ce que les scien-
de plus profond. Jamais
philosophe u'avoit été plus savant,
savant si bon philosophe; mais
i érudition nuit quelquefois à. ses
sonnemens ; elle lesaffuiblitetea
cache la liaison. Descartes avoit cer-
tainement sur lui la supériorilë du
style et du génie ; cependant ses
écrits ne sont pas sans agrémeus, il
est clair dan» ses expressions , et
communément juste dans ses idées.
I^ philosophe Gassendi ne sut pas
toujours m défendre de» préjugés
de son siècle. Le comte d'Alais étant
i) Marseille lui dit avoir vu, pen-
dant la nuit, nn spectre lumineux.
11 tenta d'expliquer par les voies da
la physique ce prétendu phéno-
uièue, qui n'éloît qu'une ruse de la
comtesse d'Alais , ennuyée du sé-
jour de Marseille.... Si Gassendi
liartagea quelques opinions popu-
laires , il en combattit un plus grand
nombre avec succès. U rapporte
qu'il rendit la raison à un pauvre
homme qui se croyoit sorcier ; et
voici comment il s'y prit. Ayant
persuadé à eel insensé qu'il voliloit
aller au sabhat avec lui, 'il lui de-
manda de la drogue qui (àisoii faire
ce merveilleux voyage , et feignit
de s'en frolier. Le sorcier et le phi-
losophe passèrent la nuit dans la
même chambre. Le sorcier, endor-
mi, s'agita et parla toute la niiit.
Ason réveil, il embrassa Gassendi ,
le félicita d'avoir été au sabtai , '
Il lui
qu'il
le bouc. Le philosophe lui
montrant alors la bouteille de la
dragua , à laquelle il n'avoit pas
touché , Lui &t voir qu'il avoit passé
3aî GASS
1 à lire et à écrire. Il parvint
tn&a à 1
illuE
,. Au r
[ imbécille de »
piaule dont les prëteudui aorciers
te servoîent pour le procurer ce
aomiiieil turbulent et illusoire, en
Ïiioi consisloit toute leur magie,
'est le siramoniam. Cette plante
_ canae un délire accompagné d'
assez proroiid sommeil. Sa raci
Et sa semence pouèdeul cette pi
priélé dans un degré émineut. Les
coorlisaues et les voleurs l'ont
vent einpiojée pour dépouiller
qui loniboienl eutre leurs inair
Le père Bougercl de l'Oraioi
donné, en 1737, à Paris, la Vie de
Pierre Gassendi , en un vol. in-i 9
qui oEFre beaucoup de recherches
mais trop de niiaulies, trop de di-
gressions étrangères à son sujet , e
vue diction languissante et ini.-or-
recte. tt faut ajouter à cette Vie uni
Lettre critique de l'abbé Lavarde
chanoine de Sainl-Jacques-l'Hâpila
i Paris, qui contient beaucoup de
correctionsetd'augmentations. Fran-
çais Bemier a abrégé la Philosophie
de Gassendi en 8 vol. in-ii. De
Camburala publié, en I770,in-13,
iin Abrégé de la Vie et de la PAiioso-
y^ie de Gassendi.
-jGASSION (Jean de], maréchal
de France, né à Pau le 30 août 1609,
fils d'un président an parlement
de cette ville, servit d'abord en
Piémont, et passa ensuite au service
du grand Gustave , roi de Suède ,
alors la meilleure école de l'an de la
guerre. Ce prince , charmé d'une
action de vigueur at d'inleltigencc
qu'il lut avoit vu faire, lui donna
une graiitîcation considérable. Gas-
•ion la partagea sur-leH;harap à tous
mbal.
• de générosilë atigmenla
l'estime de Gustave. 'Walsteni éloit
campé i Nuremberg avec soixante
mille hommes ; le roi de Suède , qui
fioit en présence, aliendoii des se-
GASS
court : il chargea Gassion de racililer
leur arrivée. Ce brave oKcler exé-
cula cet ordre, et battit en mètne
temps un corps considérable de trou-
pes autrichiennes. Ce service éioitù
nnportaut , que Gustave exigea que
le vainqueur lui demandât quelque
chose, u Je souhaite, lui répoudil-il,
d'être envoyé encore au-devant de»
troupes qui doivent arriver. » Le
toi, transporté de joie, lut dit en
l'embrassant: «Marche,. je répond*
de tout ce que tu laisses ici , je gar-
derai tes prisonniers et je t'en ren-
drai bon compte.... » Gustave , tou-
jours plus charmé de sa fidélité et da
son courage, lui confia le comman-
dement de la compagnie destinée i
sa garde , et auroit récompensé ses
tante , s'il u'eCit été tué h la bataille
de Lutzen, en i6âi. Gassion, ayant
perdu son bienfaiteur, retourna en
France suivi de son régiment, avec
lequel il joiguil l'armée du maréchal
de La Force en Lorraine. Son nom
répandit la terreur dans les arinéei
ennemies; il délit quatorze cents
honunes en trois combats , prîi
Charmes , Neufchâlel et d'autres
places. Lesannëcs suivantes le vlrenl
parbitre avec éclat au combat de
Havou , an siège de Dôle , à la prise
de Headin , au combat de Saint-Ni-
colas , à la prise d'Aire. Mais ua dea
endroits où il se signala le plus , et
fut i Bocroi, Le prince de Condë,
qui l'avoil consulté avant la bataille,
se lit un devoir da partager avec lui
l'honneur de la victoire. Blessé dan-
gereusement à la prise de Thion-
vitle , il eut , pour rëcompease de
ses exploits, le bâton de maréchal
de France en 1643. Il fut déclaré ,
ée d'après , lieutenant-général
irmée de Flandre, comotandé*
par Gaston , duc d'Orléans. Gassioa
:ontinua de donner des preuves de
>a valeur au siège de Gravelinet ,
aux prises du fort de Mardick , M
des villes de IJnck , da Bourboui^ ,
GASS
de ïMlhune , de Saiut-Venant , de
Couitrai, de Fumes et de Duakerque.
H reçut lia coup de mousquet au
ûfp de Lena ea 1647, et mourut
cinq jourt «près , le 3 octobre , à
Arras. Un professeur de rhétorique
xjaat voulu pronoucer aoa éloge ,
runi?eriilë de Paria s'y opposa ,
parce qu'il éloil mort calviniste. Bod
politique et grand capitaine, infa-
tigable, ardent, iuirëpide , Gassion
•voit établi , parmi lea geui du mé-
tier les plus entendus , la maxime
que u la spéculation éloit merveil-
leuie dans le cabinet ; mais qu'il fal-
lait nécessairement de l'audace et de
raclioDà1aguerre...»llue trouvait
presque rien d'impossible. Lorsqu'on
opposott quelques dliRcullés au car-
dinul de Richelieu'. 11 dîsoit qu'elles
seroient levées par Gassioa. S'adies-
aaat un jour à ce liéioa , il lui dit
tl'uue manière obligeante ; k Pour
moi je fais grand cas d'un oser , et
je sais tout ce qu'il vaut, n Un offi-
cier représentant à Gassiou les diffi-
cultés iusurmon tables d'une those
qu'il ajloit enlTe])reiuire : « J'ai dans
ma tète , et je porte à mon côté ,
rëponditce général, de quoi surnioa-
1er cette préteudueimpossibilitê....»
Gassiou n'avoit jamais été marié ;
on vent même qu'il ail dit u qu'il
ne faisoit pas assez de cas de la vie
pour en faire part ît quelqu'
C'est une réponse qu'on attribue à
d'autres guerriers qui sont vei
apiBS lui. Gustave le pressant d'
copier un riche parti qu'on luioffroit
en Allemagne : « J'ai beaucoup de
Tespctl , rc[«udit-il , pour le sexe :
mais je n'ai point d'amour, et ma
destinée est de mourir soldat et
garçon » Sou frère ue pensa pas
comme lui, et laissa une postérité
qui subsiste.... I* P. d'Avriguy, en
Tendant justice aux talens de Gas-
lion , relève quelques - uns de ses
défauts. Si son humeur, dit-il, eût
étéaussi souple qu'il éloit brave, per-
Mitue u'auioil fait une plus grande
GASS
3^3
fortune. Mais ilu'ajonle pas une foi
entière an propos prflë au prince
de Coudé, qui dit ,à ce que préien-
' lient quelques conteurs d'anecdotes,
le « Gassiou n'ëioit qu'un étourdi
'. caporal , dont il éloit aisé de se
passer. » Les action» de Gassion ,
ajoute d'Avrigny , douitoicnt de la ■
jalousie i la plupart des hauts ofli- ~
ciers ; son humeur brusque et em-
portée révoltoit les autres. Anaai
^urlisan que grand capi-
iivoit choqué personnelle-
ment le cardinal Mazarm. Alloit-il
:i}ur (ce qui éloit assez rare),
lui parloit que des vastes des-
seins de M. lecardinal de Richelieu ,
comme s'il avoit voulu faire en-
tendre qu'il mettait une grande
diflérence entre eux. Etoit-il i la
campagne , il pesloit élerneUemeul
contre ifs lausscs dépenses de ce mi-
nistre, qui payoit de grosses pen-
sïous auï eunuques de sa comédie
iLalienue , pendant qu'il n'uvott
point d'argent pour nieilre en élat
les frontières. Ces discours irapru-
dens dans la boiKhe d'un maréchal
de France firent prendre au cardinal
la résolmion de l'arrêter , préten-
dant , comme ses ennemis le répau-
doient à dessein, qu'il vouloit se
cantonner dans sou souveruemeut
de Courtrai , et s'établir un empire
particulier et indépeudant eu Flan-
dre. Les soumissious du maréchal ,
jointes au besoin qu'où avoit encore
de lui , suspendirent l'exécution de
ce dessein. Gassion nel'ignoroil pas,
et son chagrin, encore plus que sa
vivacité , fit qu'il s'exposa , à Lens ,
en simple solilut. Il reçut un coup
de moiiâquet le iS septembre , non
pas en allant visiterses gardes avan-
cées , ainsi que le dit Moréri ( ce
qui est l'office d'uu géuéral ), mai*
eus'efforçaiitd'arracherunpieu d'une
palissade de la place , ce qui con-
vient plus à un grenadier qu'à un
maréchal. L'abbé de Pure a écrit
lUisloire du maiedial d« GaMtou ,
324 GAST
Paris, 1673, eu 3 vol. in-i3. On y
Iroove des traîu curieux; mais le
iijte en est ku , rampaat et dilFus.
f^ojez les arlicles de Gustave-
Adolphe et de Marcel , n" VUI.
'GAST ( Jean ), hialorien et théo-
logien irlandais, né en I7i5 à Ou-
blia, (ke parens français, élève du
collège de la. Trinité dans u ville
uaiale, mott eni7&8. Après avoir
achevé se» éludes , il fut curé de la
paroisse Saint -Jean, et lint eu
même temps une école. En 1755,
il publia les Radimens de l'histoire
grecque. L'université de Dublin lui
conféra pour cet ouvrage le doctoral
sans Trais. En i7Gi,Gast fut nommé
Ticaired'Arklow , et trois ans après
archidiacre de Glandelogh et de
la paroisse de Newcaslle. Outre son
Histoire de la Grèce, il a encore écrit
lea Leltreajlu cteigé de l'Fglisc
conslilutionell^ d'Irlande aux pa-
roissiens de l'i^li
I.GASTALDI (Jérôme), né
it Gènes, d'une maison célèbre, au
conimeucement du 17' siècle, em-
brassa l'état ecclésiastique de bonne
heure , et aUa à Home. L'Italie ,
elposée à des contagions fréquen-
tes , éprouva en i656 nue peste
cruelle; Borne en fut bientât infec-
tée. On jeta les yeux sur Gaslaldi
pour l'emploi périlleux de commis-
saire-général des bâpitaux. Nommé
ensuite commissaire - général de
santé , il mérita par sa vigilance ,
ionaclivilé et ses soins, l'archevêché
de Bénévent , le chapeau de cardinal
et la légation de Bologne. Il mourut
en i68!). Plusieurs Lnouuraeasélevés,
à ses frais , à Home et à Béuévent ,
Bltesleut son désintéressement et sa
bienfaisance. Nous avons de lui un
ouvrage trop peu connu en France ,
imprimé à Bologne, in^Iol., sous
ce tilre : Traclalus de ai-erteiidâ
et profl'gaiiild peste politko-le-
galii. Les expériences multipliées ,
GAST
les précautions nécessaires , les re-
mèdes éprouvés qu'on doit employer
pour prévenir ou pour se délivrer
de ce fléau redoutable; tout est dé-
taillé dans ce traité avec autant d*
clarté que de méthode.
\ n.GAST.\LDI (Jean-Baptiste),
conseiller-médecin ordinaire du roi,
docteur de la faculté de médecine
d'Avignon , naquit à Sitteron en
1674, et mourut en 1747 à Avi-
gnon , où il avoit fiïé sa demeure.
La faculté à laquelle il ae fit agréger
lui dut beaucoup: il en occupa pen-
dant pins de quarante aiu la pre^
mièrechaire. Il avoit daiu ses leçons
le rare tilent de mêler l'utile à l'a-
gréable Gaslaldin'excella pas moins
dans la pratique que dans la théorie,
et le prouva bien lorsque la peste
vint ravager Avignon en 1730. Ses
principaux écrits sont , I. Inslitu-
liones medicince physico-anato-
micee ,'va-\i. Quoique de son temps
la nouvelle physique n'eût pas fait
de grands progrès dans les école»
des provinces , l'auteur adopte dans-
cet ouvrage et y explique nettement
celle deDescartes. IL Plusieurs Ques-
tions de médecine. Les joumatisles
deTréïOHX les ont aualyaéei dans l«
temps , et ont loué l'auteur sur la
choix des matières et sur sa prëci-
•m. GASTALDI, BU duprë-
cédenl , membre de la société do
médecine de Paris , médecin en
chef de l'hospice de Charenloti ,
professa son art avec une grande
distinctiou , pendant quarante ans,-
d'abord à. Aviguon , ensuite à Paris.
Ses connoissances profondes , sur-
tout pour le traitement des maUdtea
qui tiennent aux afiêclious de l'am«
et au désordre de l'esprit, luiavoi«ui
Bcquiaunecélébritéqu'augmenloïeuk
chaque année les nombreuses gii«—
risons qu'il opéra dans l'hospice
de ChareuLou. Il est U premier y «n
GAST
France, qui ait obtenu lagiiërii
de cent soixante -un ahént!s, sur -
quatre cent quaire-Tingl-dix-i
conaea à te» soii». 11 est mort
poplexie ik Paris , au mois de janvier
I vol. in-i 9. m. Description de la
'ilte de Monipellirr , par l'auteur
lu Nobiliaire , Monipellier, 1764,
u-4''- 'V. Viclioiinaire héraldir-
. t GASTAUD ( Françoii ) , d'abord
père de l'Oraloire , ensuite prédica-
teur à Paria, enfin avocat au parle-
ment d'Aix eu Provence sa patrie,
mort en 1739 à Viviers, où il
eioit exile, fut prive delà sëpul-
liire ecclésiastique , à raison de ses
écrits contre Vëvèque de Marseille.
Gasiaud fut un des plus ardens
admirateurs de Queanel , et
des plus grands adversaires du père
Girard, et de saBOciëlé , contr '
quelle il gagna une fameuse r
en 171T. On a de lui, 1. Un Re-
cueil d'homélies sur l'épure aux
Homains , a tuI. iu-i9. 11. La po~
litique des jésuites démasquée ,
etc. ill. VOraisoit funèbre de la
Jameuse madame Tiquet , exécutée
en 1 669 , pour avoir attenté à la
vie de son mari : jeu d'esprit fait
par pure plaisanterie. Le jacobin
Chaiicemer prit la chose au sérienx,
et rëfula cet ouvrage badin , d'abord
par la critique de cette oraison fu-
nèbre , ensuite par un discours mo-
ral et chrëlien sur le même sujet.
L'ablië Gastaud répliqua , et le Re-
cueil de ces pièces parut en 1699,
t GASTELIEH de hA. Toitb
( Denys-François 1 , ne à Monipellier
1709,
1 Paris
donna le Nobiliaire /lisiorique du
Languedoc, en 3 vol. iii-i]" : ou-
Trage nièlë de vrai etde faux comme
tous ceux de ce genre , mais dont
lesdales sont eu général exactes, më-
rite assez rare dans ces compilations.
Ona encore de lui , 1. V Armoriai de
la même propince , 1747 , in-4''. It.
IJ Armoriai des principales mai-
ton» du rt^aume, Paris, 17&7.
aumônier du roi, et ami des ih-io-
logieus àf Pori-Ko>al , iiiourut
le 17 |Uiu itigE, laitj^iil coaire
le ministre Claude 3 volumes de
Lettres, aussi savatiies quesoUdes.
Une conversation avec un pTolts-
lant en l'ut l'occasion. L'auteur avoit
brillé dans les coufért^nces Ihëologi-
ques qui se lenoient chei: le docteur
Launoi.
iré par sa vuleiir , par sa gëné-
é , par les bjtimens qu'il ëleva,
et par sa magni licence. Gaston aj ant
refusé de faire hommage de ses terres
}i Jean, ce monarque le retint
innier à Paria, et lui donna,
depuis , la conduite d'uue armée en
Guienne. 11 mouTiitâ Ortez lU 1.^91.
Il avoit composé un livre inliiulë
Phœbus des déilays de la Chasse,
M%si
,rëiii
i Pari
.^iS et e
gothiques. (^. lilGNE.n" I.) Il eut
d'Agnès deNavarre, Gaston, prince
deFoix ,dont la Ku fut très-fuuesle.
Le comte , sou père , ealrelenoit
maitresse, ei Agnès, sa mère,
fut obligée de se retirer en Navarre.
Charles II , qui eu ëloil roi , oncle
du jeune Gaston , lui donua une
poudre pour mettre sur les viandes
|u'on serviroit à son père , eu lui
disant accroire qu'elle le guëriroit
lu son fol amour. Cette poijdrecioit
m jioiï'on. La chose fut vérifiée, et
e jeune prince inouruL d'ennui en
38i , dans une prison où. son père
l'avoit £ait enfermer.
, Cookie
330
GAST
t n, GASTON ueFoix, duc de
Nemours , lijs de Jeau deFoix ,r,omle
d'Ëiampes, uë sn 14^8 de Marie
d'OriéaTis, sœur deLouîeXIl, ëloit
cher à ce monarque, qui rediroit aana
cesse arec coniplaiiance : nGisloo
est moiî ouvrage! c'est moi qui l'ai
élevë , et qui l'ai forme aux vertus
qu'on admire déjà en lui. » Ckh m-
përances ne furent paa trompeusct ;
li rendit, à a3 ans , son nom immor-
tel daus la guerre de scÉi oncle eu
Italie. Il repoussa d'abord unearmée
de Suisses , passa rapidement quatre
l'iviËreB, chassa le pape de Bologne,
gagna la cëlrbrebatailledeRaveuties
te 1 1 avril , jour de Pâques , lâi a ,
et y termina sa courte, maîi glo-
rieuse vie , à l'âge de 34 ans. 11 fut
tuë après le combat , eu voulant
envelopper un reste d'Espagnols qui
■e leliroient. La Palice, qui le vil
avec sacolted'armestouleaanglanle,
crut qu'il étpit blesse ,et fil tous ses
eSbris pour l'empêcher derevenirà
la charge , Ini reprëseulanl qu'il d^
voit èlre salisfait, et qu'il n'éioit
pas de la prudence de pousser à bout
de braves gens tjui vendoieul si chè-
rement leur vie ; mais ces sages
raontrauces ne firentaucune i
pression sur ce jeune prince, qu
jnit i la lêle de se» gens , et chargea
de nouveau les Espagnols, Ceux-ci
se voyant poursuivis, firent tète ;
l'ennemi , et se dëfendireut vigou-
reusement. Gaston , qui s'eloil trop
avancé , fut renversé de sou cheval.
Un Espagnol, qu'il avoii blessé, U
vojaul dans cette posture , et re-
ilnarquaut qu'il préseuloil le cdté
droit , j enfonça sa pique, et le tua.
J«aïs XII conçut une vive douleur
de sa mort ; il s'écria , en lisant la
letlre de La Palice qui lui sppre-
iioit cette nouvelle ; «Je voudrois
n'avoir plus uu pouce de terre en
Iialie, et pouvoir â ce prix faire
revivre mon cher neveu Gaston de
Foix, et tous les braves hommes qui
ont péri avec lui : Dieu uous garde
GAST
•nu. GASTON DE FdAUCE (Jean-
Baptiste ) , duc d'Orléans , ^s de
Henri IV , frère de Louis XIH, vi
à Fontainebleau le aS avril ilioS,
n'est guère connu dans l'histoire que
par ses cabales contre le cardinal de
Richelieu. Poussé par ses favoris, il
tenta plusieurs fois de le perdre. Ce
fut lui qui porta le duc de Mouimo-
rency, gouverneur du Languedoc,
à se soulever. Il traversa la France,
pour l'aller joindre, plutôt comme
un fugilifsuivi de quelques muliiM,
quecomme unpriucequi se prépara
à combattre un roi. Celte révolte eut
des suites fort tristes. Monimareii<y
fut pris , et Gaston l'abandonna ait
ressentiment de Richelieu. Sa vie fnt
nn rellux perpétuel de querelles et
de raccnmmodcmens avec le roiel le
cardinal, 11 fui encore mêlé dans la
conspiration de Bouillon et de Cin^
Mars ; il s'en retira en accusant set
complices et en s'Uumîliant. Apii*
la mort de son frère, il fui nommé
lieu teuani -général du royaume. II
rétablit sa réputation par la pris*
de Graveliue» , de Courtrai et de
Mardick ; mais il la lernii bientôt
encore en t^balanl contre Mazarln.
U fut relégué à Blois, où il mourut
le 3 février 1660, regardé comme
UQ prince pusillanime. Chavignt
.écriroit au cardinal de Richelieu
a Que la peur ëtoit un excellent
orateur pour lui persuader tout ce
qu'on vouioit»; mais cette crainte
n'avoit pour objet que sa personne.
11 traina presque tous ses amis à la
prison ou à l'échafaud , s;ms les
plaindre.Mèlédanslonteslesaffàires,
il en sortit toujours en sacriGant
ceux qui l'yavoieni lait entrer. Con-
sidéré comme particulier, il avoit
des qualités agréables , de l'esprit et
de l'enjoueuieut, l'humeur facileet
même trop foible pour son raug.
Il s'avitissuit par la fréquentation
GAST
dliomniM obscur» ou At ftinmu
perdues. D'ignobles amusemam le
lécte'oient, iaudis que les plus dignes
d'un prince ue lui eaiisoienl que
du degoûl. Ce prince n'eioit point
fait pour le raug où il éloil élevé.
Ou répèle encore aujourd'hui qu'il
, K plaieoiL à voler des niinteatiK
sur le Pont-Neuf. Comme Henri IV,
il avoil la repartie prompte , et l'on
rapporte des bous mots de lui , qui
valeat ceux de ce priiice. Soubite
étant allé à La Rochelle faire une
visite à sa mère le jour du combat
■auglant livré aux Anglais i leur
desceule dans l'ile de Bé , Gaston dit :
«Soubise vivra long-lemps, il ob-
«erve le précepte du Decalofiue :
Honora palrem et matrem. « La
reine Anne d'Autriche ayant fait
uneneuvaine pour a voir des enfans,
Gaston lui dît eu raillant : « Ma-
dame, vous venez de «olliciler vos
roua gagniez le procès , si le roi
a assez de cn^lit pour cela. » Lors-
qu'il apprit lu ujouvelle de la déten-
liondespriuceadeCondé, deConli,
et du duc de Longueville : k Voilà ,
dît-il , uu beau coup de filet : on
'vient de prendre un lion ^un singe
et UD renard.» — nGaeton, dit le
pèred'Avrigny, étoilnëavec desiu-
clinalions qui lui auroîeut fait hon-
neur , si elles avoienl été mieux
cultivées. 11 a voit l'esprit vif et pé-
nétrant ; il aimoit les tableaux , les
médailles , les antiques , les bijoux ,
ample collection. Il se connoissoit
aux simples ; il en aavolt tous les
noms et toutes les vertus. U éioit
hoDntte , généreux , bieufaisant
en uu mot peu de princes ont
donné de plus grandes espérances ,
et il les auroît apparemment renr
plies , si la chute de Concini u'avc
pas entraîné celle du sieur de Brev<
son gouverneur, et créature du m
réchal. Le comte du Lude, qu'<
mit auprès de lui , aimant trop s
GAST
3?.7
plaisirs pour veiller it l'éducation
prince , se déchargea de ce
ur Contade , qu'il lui avoit
donné pour sous-gouvemeur. Cet
bomnie,de peu de naissance pour ce
poste , rustique et grossier , effara
bientâlles bonnes impressions qu'on
avoit données k son niaiire. Ceux
qui snccédèrenl i du Lude , mort en
619, auroient pu réparer uns parr
ie du mal , si l'envie de pousser leur
fortune particulière ne leur eCit pas
faitcbercherdansune indulgence ex-
cessive , le moyen de se concilier le»
bonnes grâces du prince. Sou tem-
pijraniem robuste fuiloog-lemps un
su)et de jalousie pour LouisXill, qui
'avoit poiQtencored'enfDn8,eià qui
fire nt appréhender que ,
1 frèr<
ir l'in
clination , les vceux des Français ne
tournassent de son côté. De là les
obstacles qu'on apporta à son ma-
riage. Sesconfidens ue contribuèrent
pas peu aussi, après la mort da sa
première femme , à le dëgoùlei d«
prendre un nouvel engagement ,
pour taire acheter leurs services à la
cour, quand la raison d'état feroit
penser le roi à U remarier. Cependant
il n'étoit pas fait pour garder la con-
tinence', et il se jeta daiM un désor-
dre, dontlareinesa mère, qui l'ai-,
moi t tendrement , appréhendoit fort
lessuites. Jamais prince ne sut moins
sepasserdefavori, ni n'en dépendit
davantage , et jamais hoDiine ne sut
moins ce que c'ëtoit qu'aimer cons-
tamment. Le maréchal d'Omano ,
Puylaurens, Le Coigneux, l'abbs
de La Hivière , le cardinal de Relz,
les gonverncrent tourà taur,eleha-
culi d'eux lui inspirant ses. passions,
il commit autant de fontes qu'ils
trouvèrent bon qu'il en fil. »ll laissa,
des Jfe'/naiV»!, depuis i6otl jusqu'en
i6S5 , revus par Marlignac , et
été réimprimés en 1756 i Paris,
in-i a , à la suite des Bfémoirespar-
liculUrs pour serfir à l'histoire de
France lom Henri III, Henri IF",
328
GAST
tt Louis XIII. u Gaalon épousa
Marie de Bourlioa, duthestede Mout-
pcusier , de lai^uclle il eul une tille
unicjue , MademoUelle , m couuue
BOUS le DOUt lie Moulpetisier. ( f'oy.
ce mot , D° ni. ) Il laissa aussi un
(ils ualurel , le comte de Cbarni ,
qui s'établit en Espagne. ( Voyes
aussi les arlicles Fonthailles .
PxJMsiB , n" III ; et Obnano , n"
IV. GASTON ou Gast , genlil-
hotnme du Dauphiuë , bâtit , sur la
fin du 11' siècle, un hôpital pour y
recevoir les niaUd«s qui venoieut
visiter le corps de saint Antoine ,
que Josselia avoit apporté dans le
Viennois. Ce fut le comme ncenient
de l'ordre de Saint - Anioiue , ap-
prouvé par Urbain II au coticile de
J777 à celui de Malte.
• V. GASTON ( Jean-Hyaiinlhe
de), littérateur poète et traducteur,
né eu 1767, mort à Limoges en
1809 , avoit été élevé au collège
du Plessis , puis chevalier de Malle
et oSicler de cavalerie. Des circons-
tances particulières le fixèreut loug-
u Ru»si
, Oll,!
isles
pices du comte de Romanzof, il
se concilia l'estime et lafièction de
tous les personnages les plus distin-
gués. Il lit paroilre quelques out;'a-
^.s dramatiques , qui lui niérilé-
reot des marques d'iutërèt de la part
de l'iiupéralcice Catherine, et, après
la mort de celle souveraine , une
pension de Paul I". De retour dans
sa patrie, sou amour constant pour
l'étude lui lit embrasser la carrière
de l'instruction publique , et il ob-
tint hi place de proviseur du lycée
de Litr.oges, daua laquelle il ne put
Être aimsi utile qu'il l'eAt désiré,
l'eut déplorable de sa sauté ne lui
peimilt.iiil p^s constamment de ee
livrer à tous les travaux qu'exige
cette place. Cependant malgcé ses
GAST
souffrances et la progression tou-
jours alarmante d'une longue Et
grave maladie de poitrine , il s'oc-
cupoit sans retâche de sa traduction
de l'A'neii/e, qu'ila eu le bonheur de
terminer, et de corriger dans une
seconde édition , 4 vol. in-i3,Paris,
1S08; mais la mort lui a enlevé les
moyens de porter cet ouvrage au de-
gré de perfection quesa persévérance,
sa modestie, sa docilité aux avis do
la critique ou de l'amitié lui per~
mettoieni d'atteindre. Cet ouvrage,
généralement accueilli avec une
grande faveur , a reçu d1)onora-
blés suffrages. Ou lui doit encore
diverses poésies; \r: Rétablissement
da culte, ode.
* GASTONE C Ignace ) , de Ca-
taue,ué en iG4o> d'abord professeur
de jurisprudence au collège de sa
pairie , exerça ensuite divers em-
plois honorables à Païenne, et fut
nommé conseiller du roi. Il mourut
eu i6gi. On a de lui , Coasutta-
liones pi-o stipendiis militum ; iJâ*
ceptationes fiscales notis poUtià»
UlusIialiB et in supremis SiciUa
pretoriis definitœ ; Discepiatcoutf
fiscales et civile) notis politîcis il-
lusiralie j'arisd. disceptat. ,• Gius-
lijicatioa i per laregia G. Cortti
Consultatioiies polliicœ ,- Discep-
lalione» crimiaaiea ,- Visceptatio-
rtes patrimoniales.
•GASTRELL (François), évt-
que anglais, né vers 1563 à Nor-
thampton , mort en i^^ , élève de
l'école de Westminster, et de t'ëgliss
du Christ à Oxlbrd, publia en 1697
les Sermons de Boyle , auxquels
il ajouta un premier discours, et
ensuite un second , sur la nécessité
de la révélation chrétienne. En
i70i il fut nommé chanoine de
l'église du Christ ; et danu ce même
leinps il publia set Considéi'ation»
sur la Trinité. En 1707 il donna
son Manuel de l'ëcriiure, intitulé
GATI
Inttitutioa chrélienne ; excellenl ou-
vragé qui lui 6t le plu» grand hon-
neur. En I7i4i Gastrell, Dommë
ëvèque de Chester , répondit cette
tnème année à Vouvrage de Clarke
(ur la Trinité. Gaatrell nei'en tint
paa U , il interdit l'aateur , et par-U
s'opposa à la nomination de Clarine
â l'archevâché de Cautorbéry, Il re-
çut pour cet acte de courage les
remercîmena de l'uniTeisitë d'Ox-
ford.
fGATAKER (Thomas), nrf à
Londres en 1&74 , mort dans cette
ville 1« a? juin i6â4, à èo ans,
Teiiisa les dignités qu'on lui offrit ,
pour cultiver les lettres «ans dis-
tractions, et n'accepta qu'une petite
cure près de la capitale. Sa maison
ëioituiieespèce d'académie; lus gens
de lettres , anglais et étrangers , j
étoient également liien reçus. Les
ouvrages qui lui ont fait un nom
parmi les «avans sont, 1. Adfer-
saria miscellanea. H. Une excel-
lente édi^on du livre de l'empereur
hbrc-Aiitonin , de Rébus suit, à
Londres, 1607 , in-^"- HL Une
tHaserlalion lur U.'siyie du nou-
veau Testament. IV. Cinnua : c'est
le titre d'un recueil d'observations
diverses, principalement sur les li-
vre» sacrés, V. De uomine , i645 ,
in-8*. VI. Un traité des Diphton-
gues, iT46,in-8°. Galaker ëtoit un
homme de beaucoup d'érudition , et
d'une critique assez exacte ; mai» la
singularité de ses lentiinens, et la
bizarre afièclalion de son style,
ont dégoûté de U lecture de tes
ouvrages. — Son tili Charles, mort
en 16K0 k 67 ans , & publié le re-
cneiL des principaux écrits de son
père , sous ce titre : TAomte Galor-
ieriOperacrilica , elM. Anionini,
de Kebus sait, lib. XII, gr. lat.,
cum ejutdem commentants , Tra-
jecti ad Rheoum , i6r|8, m-fot. ,
CATIEN (saint), premier éyè-.
GATT 329
que de Tours , fut un de ceux qu'en-
voya le pape Fabien l'an 2,'io pour
porter ravaugile dans les Gaules.
GalieD s'arrêta à Totirs , y fit plu-
aieur» chrétiens , et y mourut ver»
la fin du 3* siècle. y<^ez CoUR-
GATIMOZIN ou GirATiMoaiN ,
dont nous avons raconté lliisloire
dans l'article Cortez , dernier roi
du Mexique. ( F'oyez CoETEi ,
n"!). En i5i6,GatimDzi|i, neveu
et gendre de Montëzuma , fut pendu
dans la capitale de ses étals, avec un
grand nombre de caciques qui ne
vauloienl pa» se winnetire aux Es-
pagnols.
GATINARA (Mercutien Albo-
Rio de ) , ainsi nommé du lieu de sa
naissance dans le Piémont , chan-
celier de l'empereur Char les- Quint,
qui l'employa en diverses négo-
ciations importantes , mourut à
InspruCk, le b juin i53o, à 60
ans. Clément Vil l'avoit fait car-
dinal l'année précédente , pour ré-
compenser son mérite.
*GATINARIA(Mare), médecin
de Pavie , vécut dan» le i5* siècle.
Il étoit fort attaché à la doctrine dei
Arabes. Ses ouvrages n'en furent paa
moins estimé», sur-tout celui qui
traite de ta cure des maladies , puis-
qu'il s'en fil au moins huit éditions
depuis i5o6 jusqu'en i57& , »ou» ce
titre : De cwis œgriludiaum par~
ticularium , sive exposilio in no-
laim AlmansorU , Lugduni, i5o6 ,
in-4'', i53S, i53a , i54a in-B" ;Ba-
slleaa , i557 ,in-8'';Parisiis , i54o,
iu-8° i Venetii» , i569,in-8°, 1675,
in-i 3. Le même traité fut encore
imprimé sous ce litre : De medendi
humani coq'oris mitlis piactica
u iem/n o , Fraucofurti, i6o4,in-8'',
Lugduni, ifiSg, iu-S".
*I. GATTl (Bernardin), dit
Le Sojaro , habile peintre lombaid
du i6' •iècle, élève du Conège.
Seigoil à Crémone, dans la TOÙte
e l'églJK lie Saiiit-àigUmoud , une
n de J. C. . qui ]ui lit une
la manière du Corrège. Gaiti ne se
fil paa mains d'honneur par se« ou-
vrages i Parme et à Plaisance , entre
autres daus l'église de Sainte -Maria
<ii Campagna , où, après avoir Ira-
vaillé avec Le Bordouone , ilacheva
ai bien l'ouvrage que ce grand peintre
avoit laissé imparfait , par sa mon,
que le tout semble être de la même
• It. GATTI (Olivier!, peintre
et graveur au burin, i\& à Parme
en iSgS , reçu en 1636 à l'académie
de peinture de Bi)Io[;ne, passa dans
cette ville la plus grande, partie de
sa vie. Il a fait , Saint François
Xavier â genoux sur te bord de la
mer, el recueillanl un crucifix qui
se trouvait à ia merci des eaux; un
Livre à dessiner , d'après Ije Guer-
chin ; la sainte Vierge à demi
Jigurée , caressée par PEnfaiit'
Jésus, d'après [^ Garbieri ; divers
aujela, d'après Le Pordenou , Louis
Carrache et autres maîtres.
•m. GATTI (JérÛme), peintre
bolouais, ëloit déjà grand musicien
el boa violivi quand il apprit la
peinture dans l'école de Frances-
chini. Il peignoit également bien
l'histoire à l'hnile et i fresque , et
imita de près la manière de sou
' maiire. L'un de ses principaux ou-
vrages est à Bologne dans la salle du
GDnfalonier.llyapeiuile Couron-
ne ment de Cliarles- Quint , daui
cette ville , par Clément VII ; on j
remarque la vue de l'église de Sainte-
Pétrone , dont la perspective bien
observée produit un bel eSet. Plu-
■ieurs autres ouvrage) estimés de
CGI babils artiste «ont répandus
dans celle cité, où il mourut en
GAVA.
GATTICO ( Jean-Baptiste ) , ué
jovare en 1704 , el entré dana la
congrégation de 5t.-Jean-de-Latran,
acheva ses études à Rome, et en~
■eigna la philosophie à Naple* , la
théologie à Lucques et i Rome pen-
dant plusieurs années. Il mourut en
1754. On a de lui , I. Se oraloriis
dumeslicia , et de usu aliarispor-
taiili» juxta veteram ac receniti»
Ecclesîiedisciplinam eccle^astico-
rum , sasculariumque virorum sin-
gula jura , et privilégia coptplec-
leiilem, Rom» , 1746- Cet ouvrage
eut des contradicteurs auxquels l'au-
teur répondit avec succès dana unt
apologie publiée à Bergameea 17S1,
Boua le titre : Epislota ad amicam
apologetica , etc. , suivie de la^t-
tre circulaire de Benoit XIV, qui ,
se trouvant conforme aux sentïmeiu
de Gattico , mit un terme d'une ma-
nière hoaomble pour lui à toul«
discussion. Cet ouvrage et l'apologie
furent ensuite réimprimés ensemble
sons le Itire suivant : Joaanis Bap-
tista Gattico de oraloriis domes-
ticis , et de usu allaris porlatilis f
accessere opuscula apoltigetica de
vetild cap. XXIX admi/ttsIrA-
tione eucàarisliœ in oratoriis prX'
valte domiis I etcariiin- Brancatii
Dissertaiio de prieilegiia , quibat
gaudent cardinales in propriis cap-
pelliSfCum notis JosepAi jilaytii
j^ssemani , Roulas , 1770, iu-foi. IL
Acta selecta cmremoniala S. R. E.
ex variis nus. codicibus ex dia-
riis sœc. XV, XVI, XVH , aacia
et illuslrata pluribus aliia manit-
meniis noitduiaediiis ,t\c. De elee-
equilatione ad Lateraaensem bar
silicam , morte , et exequiis Jto-
manorum pontificunt , rebusquâ
geslis aposiolicd sede vacante ,
Roms, 17&3, 1 vol.
t G AVANT0S ou Gavanti { Bar-
Ihélemi), coasulteur de lacongréga-
tiou des rites, et géôéral des barua-
GAtB
bile», ne à Mooea en 1569, et mort
à Milan en i638 , preaque seplnage-
uaire , est principalement connu
par son Thésaurus lacrorum ri-
tuum. C'est un Commenlairt uir
\a Hubriques du Missel el du Br^
viaire romain. Gavanius , an lieu
de- chercher dans les monumens
eccLùaiasLiques la raison de certai-
nes céretnonieB , l'a prise dans de
mauvais livres de spirilualit^. La
meilleure édition de cet ouvrage ,
"bon pour la pratique, est celle de
Turin , avec les observations de
Mcrali , I736à 1740, 4 vol. in-4'',
figures. Il y eu a une édition pos-
térieure , en 1 vol. in-fol-, Venise,
176a. On a aussi de lui , Manaale
epiacoporum , 164? 1 in-4° ; et uu
Traité des Synodes diocésains,
1639. La grande connoiwance qu'a-
voitGavanlusdescérëmoniessacrëea
et de la discipline ecclésiastique le
fil consulter par plusieurs prélats
italiens et allemands , qui voutoient
convoquer des synodes.
* GAVASSETI ( Michel } , mé-
decin , aé à Novellare , petite ville
(tNtalie dans le territoire de Parme,
pratiqua eoa art à Padoue vers la
fin dn 16' siècle, et l'j distin-
gua autant par ses cures que par
ses écrits. On a de lui, I. E.xerci-
latio methodi analomicm , Palavii ,
iS84,iii-4*'. II. Libri duo, aller de
naturd cauleru el ejut aceîdeiili-
ius i aller de prœludiU aaatomi~
cis , aeu totius ariis medtcœ fan-
dameniis , Veueiiis, 1&S4, in-4'.
Accessit liber tertius de mst/todo
anatomicâ , Venelii» , 1587 , in^"-
111. Ziibri duo , aller de rébus prae-
ter naturam ; aller de indicatio-
nibus curaiivis , seu de melAodo
medendi, Veueiiis, i5B6, in-4*'.
t GAUBIL ( Anioine ) , jésuite ,
né à Caillac, envoyé, en 1731,
en qualité de missionnaire, à la Chine,
où il passa 56 an* , «t oii il se fit
GAUB
33i
aimer par ses raieurB et respecter
par se» connoisean ces a 1 tronomiques ,
moutiiià Pékin le 34 juiH*' iT^g.
Gaubil, correspondant de l'académie
des sciences de Paris , membre de
celle de Pétersbourg , et interprète A
la cour de Pékin , étoit très-versé
dans la littérature chinoise ; il en-
voya beaucoup de mémoires au
P. Souciet et à Fréiet , qui en ont
fait nsaee dans leurs oiirragea. Non*
avons de lui une boune Histoire
de Gengisian el de taule la dy-
nasliedes Mongous, 1739, in-4" ;
et la Traduction du Choutiiig ,
Paris, 1770, in-4''- LeChoukingest
le troisième livre canonique des
Chinois. Son authenticité est sn^
pecte, parce qu'il a été brûlé et re-
fait. Il est la base du gouvernement
et de la législation de la Chine. Nul
n'oaeroit 7 changer un seul carac-
tère; ili sont comptéset au norabrede
35,70o;sa m orale est austère ; il offre
aux magistrat) et aux souverains les
devoirs qu'ils ont à remplir. Une des
maximes du Chouking établit te que
letrâneestpourrordinairelesiégeaei
peines et du malheur. » Une autre,
qui fait le fondement du livre , dit
que « l'homme qui fait le bien est
comblé de mille biens; celui qui fait
le mal est accablé de mille maux. »
Cet ouvrage est attribué à Confu-
cins ; Gaùbil l'a enriilii de notes ,
qui ont été revues et corrigées dan*
ces derniers temps par d« Guignes.
Ou a reproché i Gaubil trop de di^
fusion ; mais il paroit avoir pris
particulièrement pour guide la tra-
duction eu lartare mantchou , faite
à la Chine, oà le texte du Chou-
king est noyé dans des paraphra-
ses. Le P. Gaubil éluit un de ces
hommes qui savent de tout, et
qui sont propres i tout. Les doc-
teurs chinois eux-mêmes admirè-
avoit pu se mettre si bien au lait
de leurs sciences. 11 devint , pour
ainsi dire , leur maître- Il leur dé-
333
GAUC
veloppoît le» endroit» lei plu» dif-
ticilm de leur King , et leur mon-
Iroit un« connoiiunce de \eai hifr-
loire qui éioniioit dant nu homme
venu de» extcëmiiés du monde.
yoyez l'ïloge du P. Gaubil , dans
le 3i' volume de» lellre» curiemes
et édifiantes, Pari», 1774-
GAUBIUS ( Jërôme-David ) ,
célèbre médecin , élève et enccesscur
de Boerhaare dans la chaire de
mëdecineiâ Leyde, mérita une ré-
putation presque égale à celle de
«on maître dans la pratique. Peu
d'homme! de sa proression ont réuni
aux véritable» connoisunce» plus de
' talen» réels. Oa a de lui , I. Me-
ihodua concinnandi formula* rt-
mediorum , Leyde, 1767, in-8° ;
traduit en frauçais, Paris, i7'J9,
ÏB-13. 11. Inttilitliones patholo-
gicŒ, Leyde, 176$, in-B", Il mou-
rut en 1780. Il étoit né i Heidel-
berg en 1706.
• I. GAUCHER {Charles-Etienne) ,
né à Paria en 1740, d'une famille
lionnite, mais peu fortunée, se vil
forcé d'abandonner ses études, quoi-
qu'il y fît de grands progrès, pour
»e livrer d'abord au dessin, puis à la
gravure. Le Bas peut se gioritier de
l'avoir eu pour élève. Cependant ,
persuadé de l'utilité' de» lettres pour
ceux qui cultivetil lesart»,^len lit
une étude particulière , de sorte
qu'on le vit bientât manier avec uu
égal succès la plume et le burin , et
que succe»«ivement il devint mem-
bre de l'académie de Londres , de
Bouen , du cercle des Philadelpliea ,
de la société philo technique , de celle
des scieuce* , lettres et arts de Pa-
ris, etc. Comme artiste, le burin
délicat de Gaucher oSre et conserve
à la postérité les portraits les plus
intéressa n s où l'on voit renaitre le
talent de Piquet. Celui sur-lout de la
leiue , épouse de Loni» XV , est re-
gardé comme un cttaf-d'œuvie- Coa>
GAUD
sidéré comme écrivain , il ne loérîte
pat moins d'éloges. Dans ira dic-
tionnaire coDfficté par l'abbé de
Foateuay, en 1770, à la mémoire
des artistes célèbres , Gaucher lédi-
gea tous les articles concernant lea
gravenrs-en taille-douce ; ariicles
qui honorent son esprit et son cœut.
Ses ou Tiages iiyiili06aen'alions sur
le coilume français , dans le Journal
des beaux-arts , 1774 ; de VOrigine
et de la suppression des cloches i
Voyage au Havi-e, un vol, in-16;
X Amour maternel, pièce en 3 actes,
mêlée d'arieiles , reçue au théâtre de
l'opéra - comique ; Iconolagie ou
Traité complet des allégories et
emblèmes, 4 vol. in-8*; Essai sur
la gravure; Traité d'analomie à
[usage des artistes, in-fol. , avec
figures. On lui attribue le Désaveu
des artistes, publié en 1776 , in-S".
Gaucher est murt à Paris le s8 no-
vembre i8o3.
n. GAUCHER BE Chatilcoit.
Voyez CHATIIJ.ON, n"' I et IL
" GAUDEN(Jean}, ëvèque an-
glais , né en iGoS à Maglaud au
comté d'Easex , mort ver» i6aa.
Elève d'abord de Bary-Saint-Ed-
mond , puis du collège de Saint -Jean
à Cambridge , passa ensuite au col-
lège de Wadham à Oxford, où il
prit le doctorat. Au commencemrait
des guerres civiles, Gaudenembrassa
le parti du parlement. Les membres
de la chambre des communes Ini
firent présent d'une pièce d'argen-
terie pour un discours prêché eu
leur présence. En l^l il obtttitk
doyenné de Bocking , et en 1 643 il
fut nommé membre de l'assemblée
du clergé à Westminster, mats iln'y
siégea pas. Il écrivit contre les c^
venans,mais il finit par se ranger
de leur câté pour conserver son bé-
néfice. En 1648 il s'éleva contre
ceux qui demandoient que le roi
fût mis en jugement. Ce fut liù aussi
qui se diai^gea de recueillit et dt
GAUD
publier le» m&IÎUEioiis^u roi ,
qaeilei il< donna le lilre de «
4««A(j[»ou Tableau t/e ta majeslé
sacrée dans sa solitude et ses souf-
frances. Ce livre fil un e&l ^lon-
naat sur l'esprit du peuple , et ce fut
peul-ètre ce qui porta Gauden à se
donner à la restauration le mérile
d'en être l'auteur ; mais il faut con-
venir que son style est en tout op-
po9<ï à celui de Vstxaiv. En 1669
Gauden fut prédicateur du temple;
et quand Charles If fut rétabli sur
le trône , il le nomma ëvèque
d'Exeter; puis en i6aa il passa au
siège de Worcesler ; mais il mourut
peu après. On a de lui beaucoup de
Sermons et plusieurs Ouvrages sur
la hiérarchie de l'Eglise d'An-
glelerre.
GAUDENCE (saint), ëvèque
de Brescia en Italie, é\a malgré
lui landia qu'il étoil en Orienl;et
quoiqu'il alléguât sa jeunesse et son
incapacité , il fut ordonné. On le
croit un des trois ëv jques , que
l'empereur Hotlorius et le cou-
cile d'Occident députèrent vers Ar-
cade , pour obtenir le rétablis-
sement de saint Chrysostôme. Cet
illustre persécuta écrivit à saint
Gaudenee, le remerciant de ses pei-
nes pour la défense de sa cause.
Nous ignorons le temps de la mort
(le saint Gaudence; mais il parait
qu'il vivoit encore l'an 4io. Il laissa
Aet Sermoits et des lettres, don ton
a donné une édition à Brescia , en
1738, in-fotio, avec ceux de saint
Philasire, par les soins du cardinal
Quirini.
• GAUDENTIO, peintre dliis-
loire, né â Milau en 1^80. On a
dans lea églises de sa ville natale un
grand nombre de ses ouvrages peints
à fresque et à l'huile.
GAUD 333
1749. fui^evé auséminairode sa
pairie, et se livii ensuite à l'éduca-,
tion; la lecture d'Ossian alluma eu
lui les premières étincelles d'un gé-
nie poétique qu'il étoit bien ëloignd
de se coanoitre. Dès-lors, agité d'un»
inquiète lijanie , il abandonna son
pays, sa famille, el seul, sans re-
lations et presque sans secours , il
se rendit à Padoue en 1775, où il'
apprit la langue grecque ei les belles-
lettres : il étudia même les mathé-
matiques. 1*8 premiers essais de m
veine donnèrent les plus belle» es-
pérances. L'académie de Padoue lui
ouvrit ses portes; mais une maladie,
produite par l'organisation particu-
lière à laquelle il de voit peut-être la
"■'ugularilé de son talent, l'enleva en
!84 , à l'^ge de 35 ans. On a de lui
-a poëine en trois chants , intitulé
La Nascita di Cristo , et un petit
poëme dithyrambique, intitulé in:
Campagaa. Ce» deui ouvrages et
d'autresi'oewMëparaes ou inédite»,
recueillies après sa mort, furent pu^
bliésàNice en 1786, précédé» deU
vie de l'auteur.
* GAUDENZIO (Paganin), sa-
anl écrivain de la Valieline , né en
596, mort en 1648, fit seséiudei
à Home, où il fut ensuite professeur
"e grec ; puis il alla à Pise , où il
rofessa les belles-lettres. Gaudenzio
laissé un grand uombre d'oLivrage»
dont les pnncipaux sont, I. Jieclo'
maiiones. II. CAarlœ palantea. lll,
Obstetrix liueraria. IV. AcademU
ciim instar-. V. IJe pàiiosop/iiae
apud Romanos iaitio et progrestu.
GAUDIN ( Louis-Pascal ) , reli-
X de la grande-chanreuse ds
Scaladei en Catalogne , né dan»
.te principauté i Ville-Franche en
21 , «appliqua de bonne heure à
peinture; il devint habile dan»
art, et surpassa même tous \ea
litres de son temps dans la partie
du dessin. 11 mourut dans ton coït-
334 GAVE
vent de Scaladei en iBai. Sm prin-
cipaux ouvTagei sont dam le clia-
pilTe de ion inonailèrf , ■" — ""''"
t GAUUT( Henri , comte palatin
de) , célèbre graveur, avoit aussi un
talent distingué pour la peinture et
dessinoit irès-bien pour aou temps.
L'amour de l'art le lit aller à Botut,
où il entra dans récole d'Adam £1-
séimer , dont il devint le premier
^lève. Il a gravé d'ai-rés lui aepi es-
lampe», rarei et recheichee», dont
le sujet est VHistoirt de Tobie. Il
mourut vers iGSo.
GAVESTON (Pierre de), fa-
vori d'Edouard II, roi d'Angle itrre ,
<n iSoii, fils d'un eeutilhoTiime
gascon , qui avoit tendu de grund*
aervices a Edouard t" , étoit un
jeune étourdi , doué de lalens fri-
voles, adroit , insiuuaiit, présomp-
tueux , aussi propre à s'utcrédiler
auprès d'un prince foible, qu'à user
indigncmentdesufaveur.Ëdouardl"'
VaviHt enilé , el avoit l'ail promettre
il ton fils de le leuir loujuurs éloigné
de lui: mais, des q<ie ce prince l'ut
parvenu A lu couronne , il se hilla dt
rappeler le Cuscou , el lui donua li
comté de Cornouailles. Ce favori ,
devenu en quelque sorte l'arbitre du
gouvernenienl.révoUatont le monde
par son orgueil et soa insolence.
Edouard 11 ayant épousé Isabelle de
Fiancé , lUle de PhiUppe-te-Bel,
la jeune reine ne pardonna point à
Gaves ton l'ascendanl qu'il a voit
«UT son époux. I* comte de l^acas-
tre , premier prince du sang , se-
conda les vues de celle princesse,
el se mit à la lète des barous réi,o]us
dele perdre. Assemblés en parlement
ù Wi^tminsler, ilsdémaudèreutson
exil , el engagèrent les évèques à l'u^
voriicr leur dessein. Edouard Tiii
conlraÎDI de céder ; mais eu élo!-
^flM\i kon favori, il le fit >ice-roi
GAUF
d'Irlande. Rnfin, ne pourani wuf-
absence , il le fit revenir
pour épouser sa niitce , stEur du ,
iDile de Glocesler , el engagea les
ligueurs du royaume à approuver
3 reioiiT el celle alliance. Gavesloti
'eu parut pas plus modéré ;samau-
aise conduite obligea les grands du
rojaume à se liguer encore une foi»
contre lui. Ils levaient une puisaanta
armée , le poursuivirent à force ou-
verte, et se saisirent de sa pecsaime.
lorsque le roi sut qu'il étoit pri-
sonnier, il témoigna vouloir lui par-
ler; mais le comte de Warwiclt, pi-
qué dus outrages qu'il en avoil reçu»
en particulier, lui fit aussitôt tran-
cher lu tèle eu l3l3.
t GAUFPIER (Lonis>,néàU
Rochelle en 1761, tnori i Florence
en 1801 , fut envoyé fort jeune à
Paris, où il suivit avec tant de succès
leséludesde l'académie de peinture,
qu'il remporta successivement les
diCTvreDs prix d'émulation. Eu 1784
il i>artagea les bouneurs du triomphe
aiec Urouais. Ses amis, alarmés de
sa santé délicate, vouloieiit le dé-
tourner du projet de voyager en
Italie : «Jeseusque j'y mouirai , leur
répondit-il, mais il esibeau de mou-
rir A Rome s; elle voyage eut lien.
Trop foible pour entreprendre de
grands ouvrages, il fit des tableaux
de cbevalet qui, parleur fini, lui
méritèrent un rang distingué parmi
les maures de l'école française. Un
tableau, le seul qu'il ail terminé de
grandeur naturelle , représentant
jiUxandre pvsaiit aoncachet surla
bouche il'Epiiett'on , le fil recevoir
membre de l'ancienne académie de
France. Alors il relonrna a Bonw,
où il épousa Pauline Chàtillon, élève
de Drouais , déjà connue avautageu-
semeiit par des talent que Gaulfier
sut perfecliouner au point que plu-
sieurs de ses lableaui ont été gravés
en Angleterre par le célèbre Barlo-
tozsi. Elle excelloit sur-tout dam
GAUG
]t» BC^et de villageoii en coaliime
ilalien. La mort de la femine dé-
truisit son bonheur et enlraîna la
sienne , il mourut trois mois après
«Ik. Parmi les nombreux outragea
At Gauffjer, on dialingue. Le Sa-
ciijîce lie Jlfanuéj les Damts iv-
maine» portant leurs bijoux au
irésor public i Abraham elles an-
ges i les liâmes romaines qui en-
gagent Vélurie à venir auec elles
pour fléchir la colère de son fih
Coriolan ; Achille reconnu par
Vfyssei Hector reprochant à Paris
sa lâcheté i Sacrale prêt à baire la
ciguë , etc., elc,
GAUFRIDI C Jean ) , fils d'un pr^-
tideut à mortier au parlement de
Proïeuce, avoit ëlë conseiller dani
le même parlement. Il eoiployoil
aux rechercbed historiques de sa pro-
vince le leiDps que lui laissoieiu les
devoirs de la charge. La privation
de laTue,et sa mon arrivée en iliSg,
à 60 ans j^ l'empêchèrent de metire
au jour le fruit de son travail. Son
fils, l'abbë Gaitfbidi, publia son
Sistoire de Provence, k Alt,, iGg^,
3 vol. ÎQ-fol. En 173s on l'a fait
paroiite avec de uouveaux titres.
Cet ouvrage est bon pour les der-
nier» temps; mais l'auteur débrouille
assez mal l'histoire des premiers
comtes deProvence. Il ue cile jamais
ses autorités : ce qui n'est pas par-
donuable à un historien moderne
nui écrit sur des choses si ancienues.
Son stjle est trop Jacouique et ses
phrases trop coupées ; il écrit ce-
pendant beaucoup mieux que Bou-
che , doQl l'histoire est plus estimée ,
par rapport aux chartes qu'elle ren-
• GAUGAIN (Thomas), graveur,
né Jt Abbeville en 1741) , élève
d'Honslou, a gravé i Londres, où
il s'est établi , divers sujets â la ma-
nière pointiliëe , d'aprvs différeus
mailles , dont une grande barque
GAVI
33Î
prèle à périr en iDer , avec douze
oBiciers, en septembre 17S3. Cette
estampe a pour litre, les Portraits,
d'aprèi Northcoie, etc. , etc.; ta
Mort du prince de Brunswick ,
arrivée en avril 1785, d'après le
même , et faisant pendant. -
•GAVINIEZ (Pierre), liabilemu-
«icien , né Â Bordeaux le 36 mai
1736 , annonça de bonne heure ce
qu'il devoit être un jour : il n'avoit
que i3 ans lorsqu'il parut au con-
cerlepirituel de Paris, pouryexé-
cuter , sur le violon , sa première
sonate ; il éionua comme artiste et
comme compositeur. Le temps et
l'étude des bons moilèles dévelop-
pèrent ses précoces talens. 11 le dis-
tingua sur-ioul par une exéculiou
parfaite , el par l'art avec lequel il
jouoil eui-le-champ toute la musi-
que qu'on lui préseulolt, en l'em-
bellissant par les variations qu'il
improvisoit.Gaviuiez es tauBsi connu
par des ouvrages d'une bonne factu-
re. Ceux qu'on a gravés sont , I. uns
Romance célèbre sous son nom. II.
Un Xuvre de solo. III. Un lEuer»
Je duo. IV. Trois tSuvres de sona-
tes, dédiés à Kreutzer. V. I.a mu-
sique d'un intermède \oaé aux Ita-
liens sous le litre du Prétendu. VI.
Un recueil d'études musicales inti-
tu\é les fingt- quatre matinées.
Vil. Six concerto. Ces dernières
pièces, qui sont dédiées au baron
de Bagge, ont été jouéis peudant
dix ans chez ce fameux mélomane ;
et chaque fois que l'auteur les e
par les tulli, Gaviniez, profeseeui
du Conservatoire pour le violon ,
est décédé à Paris te g seplembis
1800. Sa morl a été également
sensible aux amis des arts el aux
gens de bien ; car la boulé de son
ueur l'emporloit sur la beauté de
* GAVIBOL (Solejrmâm ben ) ,
Israélite d'Espagne , né i iïtalaga
336
GAUL
dans le royaume de Grenade au
commencement du 5' siècle delTié-
gire. 11' de l'ère chr^iienne, mort
i Valence en 1070, passa us jours
daiiB la ville ds Saragosse, Celoit
un de ces hommes uaiversets qui
n'atteignent à la perfection dans au-
cun genre , parce qu'ils les embras-
lent (ousi mais qui, s'élevanl dans
chacun au-dessus de la médiocrité ,
étonnent par retendue de leur» con-
noiisances. Gavirol ëcrïvoit avec
autant de correction , avec la même
élégance, les latigues hébraïque et
arabe, qu'il emplojoit alternative-
ment dans ses ouvrages, qui sont,
I. Six cent treize préceptes, en
vers hébreux, publiés avec des com-
meuiaires. II. ïa couronne royale,
en Aéhreui recueil de cantiques et
de prières, dont on trouva une ver-
sion dans la grammaire hébraïque
de Donat, 111. Instruction morale ,
en arabe. ÏV. La Fontaine dévie,
livre de philosophie , manuscrit.
V. Hymne sacrée et poésies dicer-
ses,t{m ont été imprimées plusieurs
fois. VI. La réformation des usa-
ges , en arabe , manuscrit. VU. Le
cAoix de Mai-guerite , en arabe ,
dont il s'est fait plusieurs éditions.
Ilaencore écrit divers petits ouvra-
ges; et on lui attribue un Fo'ème
sur la grammaire, en /joo itrophes.
GAULI. yoyez Bacici.
■t-GAULMIN (Gilbert), sieur de
Mougeorges , de Moulins en Bour-
bonnais , très-versé dans les lan-
8"^'
plus d'esprit que d'écudi
jugement. 11 assemblait
nombre d'auditeurs autour oe lui au
Luxembourg. On jour qu'il aperçut
un domestique qui l'écoutoit, il tou-
lut le faire retirer ; « Monsieur, lui
dit ce domestique, je garde ici la
place de mon maitre. u Son curé
a vaut refuséde le marier, il déclara
.eu sa présence qu'il preuoit une
GAUL
telle pour sa femme, et vient depuî»
avec elle comme son mari. Celle sin-
gularité donna lieu d'examiner si ces
Eorles de mariages étoieni valables.
On les appela des mariages à la
gaulmine, el les lois les réprouvi-
renl. Gaulmin , comme la plupart
des auteurs qui n'écrivent que pour
écrire , promeltoit une foule d'ou-
vrages et n'en donuojl que fort peu.
Ceux que nous avons de lui sont
des traductions et des poésies ; ni les
unes ni les autres ne paroissent mé-
riter la réputation que Gaulmiu s'd-
toil faite. Ses vers ne manquent
pas d'un certain feu , qui auroit eu
besoin d'être dirigé par le gobt. II
avoit , à la vérité, des talens , mais
encore plus d'orgueil. On a de lui,
outre ses Epigrammes , ses Odes,
ses Hymnes , et sa tragédie dîlphi'
génie , I. des Notes et des Cornmea-
^a/nessur l'ouvragedepsellus, tou-
chant les opératious des démons. II.
Idem sur celui de Théodore Prodrcf-
mus, contenant les amours de Rho-
dante et de Dociclèa. 111. Idem sur le
Traité de la vie et de la mort de
Moyse,parunrabbinanonyme,i6a9,
in-8°. IV, Des Remarques sur le
faux Calislhène. V. U publia lepre-
à'Ismène et Isménie , faussement at-
tribué à Eusiatbius , en grec , avec
une traduction latine. Il mourut la
8 décembre t665 , après avoir été
intendant du Nivernais et conseiller
d'état. Sa bibliolhèque , précien>«
et riche en livresorientaux, futréivr
nie après sa mort à celle du roi.
+ I. GAULTIER ( François-
Louis), curé de Savigdy-snr-Orge,
né à Paris en 1696, et mort dans
celle ville en 1781 , après avoir
rempli les fonctions pastorales pen-
dant 53 ans avec autant do zèle
que de lumière, a donne, I. De*
Homélies sur les évangélisles ,
in- 13. II. Instructions famille'
respoar les dimanches et fêtes d*
GAUP
tannée , Paris , 1784 , 9 vol, in-
la.III, nèfiexiona chrétiennes sur
les huit béa eitudes,Pax'\i 1783, in-
13. IV. ttéflexiuna sur les O de
faveni,enfur!Hed'/iOTnélies,'Pat'\s,
1780, in II. V. Traité contre l'a-
mour des parui'es el le luxe des
kahils. Paru, 1779, in-ia, VI.
Traité contre les danses el les
mauvaises c/itnsons , Para , l^^i,
• 11. GAULTIER ( UoD»rd ) ,
né i Hajenca en 17113, grareur au
Jjoriu vers Je corameucement du
17' iiède , s'esl diilingu^ par lu
^rature qu'il (it du jugement der-
nier de Michel - Ange , dana la-
quelle ou trouve plus de hneue et
de iiellelé qiie daiis leaouvrageide
Martin Rola. Ou penso cependant
«ju'elle n'est que la GO|]i« de celle du
graveur Dalniale. C'est de sou temps
que lu gravure àl'cau-forie, apris
avoir été d'abord l'amusemenl des
artistes , devint pour eux un genre
réel , dans lequel plusieurs acquirent
de la rëpulaiion et de la gloire.
" G AUPP ( Jean ) , théologien pro-
testant el niathétnaMcieu , né en
1667 à. Lindau en Souabe , mort en
1738 , étudia A léna, et fol pasteui
del'églisedesa ville natale. Le temps
quB ses foDClîous lui laissoient libre,
il l'employoit à l'éliiile des mathé-
matiques , et eii particulier à l'aslro-
nomie et à la gnomonique. Il entre-
lenoit une correspondance très-ac-
live avec les plus savausmalh'
liciens. Ses Ephémérides et sei
je7va//on.ï furent approuvée» par les
scadëmies des Hritnces de Paris et
de Berlin , et Inu <m trouve uni
partie dans \f\ Mrmoires de ces sa-
vantes compagnies. Il faisoit lui-
même en partie les instrnniens dont
il se aervoil. On a de lui pUisieiirs
ouvrage^ scientifiques.!. tino/'ioijVa
GAUR 337
mechoHÏca universalis , in-4*. l\.
Plusieurs traités d'astronomie et
de chronologie. lU. Des sermens.
i 1, GAURIC ( Luc ) , astrologue
de GiPoni t'fans le royaume de Na-
ples , faiioil ses prédications août
Jules II , Léon X , Clëment VII el
Paul m. Cet pontifes accordèrent à
prétendu devin des marques d'es-
ne. Paul lU lui donna l'éviché de
Civila-Diicale, dont il se démit
après l'avoir gardé environ quatr*
ans. Il se retira à Kome , 01^ il mou-
rut en iS.^g, â 83 ans. Faux pro-
phète de profession , il prédit quel-
quefois vrai par hasard , mais plut
souvent faux. Ilavoit prorais i, Henri
II de Valois qu'il seroit empereur
de quelque! rois; qu'il parviendroît
à une vieillesse très-heureuse ; il
raoïinit d'une blessure reçue dans
un tournois à 40 aua. Ganric avait
prédit en iTioG que Jean Bentivo-
glio seroit barmi de Bologne el privi
de sa souveraineté (ce qui u'éloît
pas difficile à conjecturer a cauu
des cruautés qu'il exercoit el des
mesures que le pape prenait contre
lui). Ce prince fut fort irrité de
celte prédiction : il fit pendre le
prophète par le bras li une corde
altacbëe i un lieu élevé, "el le fil
précipiter cinq ou six fois du liant
en bas. Il surrÀrut Ion g- temps à celle
espèce d'expédition. BoccaKni , dam
»eiNigjuaglii/iPar>tassa,\altoda\t
Gauric demandani justice à Apol-
lon des mauvais trailemens de Bert-
livoglio. Le dieu lui répond qus
puisque l'astrologie kiiavoit annoncé
l'infortune de ce prince , elle aurojt
bien dû lui apprendre la sienne; que
d'ailleurs il avoit fait une grande
sottise en prédisant des choses fil-
cheuses à un prince auquel il ne f*l-
loit annoncer qne des choses agréa-
bles, ainsi qu'en irsenl les geuspru-
dens qui fréqueiiteSt les tours. Lei
(Buvres de Gauric plrurenl à Bile
ai 1^75, en 5 vol in-fol., avec un
tiire empliatique ,qui n'a pu em-
pêché qu'elles ne sotenl entiètemeat
oubliée!. JuleiScaligec luia coiuaccé
l'épitapbe auivaale :
Voyez CocLÈ , n" I,
" IL. GAURIC ( Pomponio ) , di
Cifuni , frère du pTécédenl, ptofes
■eur d'huniaiiiléa au collège de Na-
plei , liant le 1 6° siècle , disparu l uj
joiit.en i&3o, sebnLadvocal. On
' toupçonnaque la famille d'une dame
de distiuctiou , avec qui il avoit u
commerce d'amour , l'avoit fail a
■Buincr et jeter dans la mer. Oa
de lui lea ouvrage» tuivaus: Excer-
pla de aculpturd , t5o4 , Florence
qu'on irouve austi dana leVitruvi
d'EIzevir , quelquea Elégies , des
Egtogues , Silve et Epigrammi ,
Naples, 1636, in-S"; De aile poë-
lica, Rome, jS4i i deux Eghgueî
inipriméeadansle livre intitulé Jiu-
eolicuram aucloies.
Uï. G A.VVilC, ou plalôl G A-
■WRi ( le comte ) , l'un dea plu»
grands seigneurs d'Ecosee, ex.écuté à
mort pour plusieurs crimes , sous
le règne du roi Jacques VI, vers
la tin du 16° siècle. Tous aes biens
furentconfuquéa, selon la coutume;
mais le roi, ayant égard à l'inno-
cence de tes enfàna qui étoieut en
grand namhre,les leur rendit. Celte
gëuéroailé ne fut pourtant paa ca-
pable de les empêcher de nourrir
dam leur craut un esprit de ven-
Efiance contre leur eouverain. l/ajné
des filtducomte, après avoir vojagé
presque par toute l'Europe, revint
en Ecoste. Il y aasenibla cinq autres
de tes frires , et les détermina à
ruget mi la i^ieraoune du rot lamort
G AU S
de leur père cotnman. Un d'entre
eni ae rendit auprès du roi à Edim-
bourg le 6 août 1600. U lui dit ea
particulier qu'un homme leur avoit
promisdeleurfaire trouver dans leur
château paternel un tréwir caché
d'une richesse imiDense , et qu'il
prioLt sa majesté , de la part de tous
ses frères, de vouloir bien être pré-
senle à cette découverle. Il lui per-
suada en même temps d'y venir
avec le moins de monde qu'il pour-
roit. Ceprince.naturellemeulfranc,
alla dîner le lendemain dans leur
château, soua prétexte de chasse, et
ne sefit suivre que par sept ou huit
personnes. Apr^ le repas, qui fut
magniiique , te comte Gauric enga-
gea le monarque d'aller voir , pen-
dant que ses gens dinero lent , l'hom-
me aui devoit découvrir le trésor.
Ces A:élérats le Brent passer par plu-
sieurs chambres, dont ils fermoient
les portes à mesure qu'ils y entroient;
delà 00 l'introduisit dans un cabi-
net où étoit l'assassin qu'ils SToient
gagné pour le tuer; mais ce malheu-
reuK n'eut pas plutftt vu son souTe-
rain , qu'il devint immobile. Cepeit-
dant le comte Gauricavoit déjà com-
mencé à reprocher au roi, d'une ma-
nière insolente, la monde son père.
Dès qu'il s'aperçut du saisissement
de l'assassin, il lui jirit son épée, et
tiaussa le bras pour frapper lai-mt-
me le coup; mais les forces lui man-
quèrent auseitôL Alors le roi , met-
kint l'épée à la main , tua le comte
et appela du secours. Set domeali-
quea accoururent en toute diligence,
et enfoncèrent les portes. Quelques-
uns des frères du comte furent mas-
sacrés sur-le-champ; les Butrei fu-
rent pris et punis par les plus hor-
ribles supplices , et lent château fut
GAURY. rayez CuT-Bxr. -
i- GAUSSEM et non Ga.dssik
(J«aune-Callienue), nia k Puis es
GAUT
1711 ,, d'uae ouvreuie de loges,
morte datu celle ville en 1767 ,
débula au théâtre français le a8
avril I73i , par le rûle de Junie
dans Britaniiicus. Sa physionomie
^toil à la fois noble , ingénue el in-
léreisaiile. Ses succès fureoteulraor-
dinaires : elle réiiasissoit sur-tout
dans les rôles d'amoureuse». Ihi sim
de Toix irès-loiicbant , l'avantage
de se pénétrer vraiment de sa litiia-
lioB théâtrale , nii)s<|iio^ent la mo<
noionie qui se glissa quelquefois dans
le ieu d'e celte actrice du sentiment ,
comme l'appeloil La Chaussée ; mais
elle eut la douleur de se voir éclip-
sée , dans les rôles qui exigeoicnl le
Knd pathétique de l'action , par la
mesnil et la Clairon; aussi fiii-
elle moins paifaile dans la tragédie
'que dans la comédie, quoiqu'elle
préférât d'èlre louée sur le premier
genre. On ue pent mieuit jouer
qu'elle dans l'Oracta , la Magie ite
F Amour , F Homme à honnefor'
tune , le Xisanlrope et Tuitaret.
Les réiea naïfs et de jeune* filles
furent sur~Ioul itm triomphe ; à 4»
ans, elle paroissoil n^u avoir que
eeize. Un marisfie mal assorti qu'elle
contracta eu 1759 acheva de déran-
f/u sa fortune, que sa générosité na-
turelle avnit déjà aCroiblie. Des mo-
tifs (le religiou la déleruiinèrent er
J764 ^ quitter le théâtre. Dans U
pièce du Préjugé vaincu , qu'elIt
représeiitoit à la cour, le roi fui ai
satisfait de la manière, dont elle et
la célèbieDaagevillerendireut leurs
rôleb , qu'il augmenta sur-le-champ
la pension que ces ' deux actrices,
«voient déjA obtenue ,- comme îii
récompense de leur rare talent.
'GAUTHEROT (N.), de l'i
cadëmie des sciuices , leLlrei et
ans de Di|on , membre de presque
toutes les sociétés savantes et litté-
raires de Paris , prit à la cathédrale
de Dijon, dout il avoit élé enfant
de chœur , les premières letouâ de
GAUT
33o
que , dont il portail loin depuis
eorie , et devmt un des plus
safaus démonstrateurs pour le cla-
letlaharpe. Musicien profond,
: brilloit point par l'eiécution, il
pMivoitdumoius, par des priucipe-
sùrs , euseigner les combinaisons
ihuies, et faire connoilte les ress
inrces de la musique. Savant dans
l'acoustique, on a de lui un excel-
lent Méi/ioire sur la Tkéorie des
sauces les plus profondes sur le
mécanisme de l'horlogerie, Lesscren*
physiques t'occupèrent aussi, el
pproEonditles mystère* del'élec-
iriciléeldu galvanisme. Aumoisde
mars 1 8o5 , ij lut à la classe de ph;-
siqiie de l'institut national un.Mi^
'.re qui contient ses Recherches
ies causes qui développent
l'électricité dans les appaieiUgal-
■vanique$, qui avoit pour but de
porter la lumière sur cette déceu-
de novembre de la même année.
• GAUTHEY ( ÉraiUaud-Marie ),
..é à Chalons-5ur-SaÔne eu i7iï,
éloit his d'un médecin estimé. Apri»
r liui aes études au ooll^ des
(cauiles dfl, cette ville, il se rendit
ibrt jeune A Versailles, près-d'un
oncle , i-nailre de mathémattqwM
des pages, qui le mit bientôt en
état d'tuseigner lui - même cette
science à l'école des chevau-légers ,
el ensuite k celle des ponts et chaus-
sées. 11 obtint la place de saus- in-
génieur des élals de Bourgogne, et,
quelques lumées après , il fut pnw>u
au grade d'ingénieur eu chef des
états de cette province. U avoit
souvent été projeté de joindre l'O-
céan à la Méditerranée par Paris et
Lyon, en creusant un canal dont
on avoit tracé divers plans. M. de
Brancioii , membre îles étals de
Bourgogne, soUidlaet obtint cnBn
l'exécution de ce projet. Elb fuc
coatiwe à Gcalbey, dei^.le nom,
34o
GAUT
p»T cet ouvrage, doii pas»er à U
po^lcrilé. Le canal de Cbaroltiis , le
ptii) grand et le plus imporraDt
qu'on ail fait aprèile canal dcLan-
£uedoc, el qui ■ coAlë eiiTiron i4
milliom, a cinquante-huit mille
cinq cents toitei, deuc cent qua-
Taute-six pieda dé penle vera la
LoiTe, et iTois cent quatre-vingt-
dix-neuf du cAlë de la SaAne. Ou
•'atlend à voir parollre , ai dëjè il
n'ett paa imprima , un ouvrage de
Gaulhej en i vol. in-foL, aiir '~
Ihdorie et la construction des
naux , sur les ëcliiaea , sur la pente
-des rivières , sur le commerce et la
dépeiiM du canal de Charolais , et
iur le» canaux à faire > particulier
Tement en France. On a de lui trois
farts volumes in-V , contenant un
Traité de l'an île caniiruire de»
ponts , et un Becueil de mémoires
fur letcanaus de navigation, Paris,'
1808. Gautbej est mort inspecteiir-
l^néral des ponts et chaussées ,
membre de la légion d'honneur et
de plusieurs aociélé» savante* , le i4
-juillet 1806.
1 1. GAUTHIER (Denjrs), «ur-
vamiai le ^J>ujr , excellent joueur
de luih , a laissé plusieurs pièces
mtme latent, dam un volume in~
tilnlë Livre de tablaliire des pièces
d» luth sur différent modes. Les
auteurs y oat ajoute quelques règles
ponr bien loucher cet inatniment
qui est entièrement abandonné. Les
principales pièces du vieuxGauthier
tmA.Ï Immortelle, \a.Nompareille,
le Tombeau de JUezangean. Les
pièces de Denrs Gauthier, que les
joneuta de luth estimoient le phis,
M nommen t {'Homicide , le Canon ,
h Totnbeau d» F Enclos.
II. GAUTHIER (CUtHfe), cé-
lèbre avocat au parlement <le Paris
énm la dwwe< iièda, plu* connu
par non caractère caustique et tri»-
luordant que par son éloquence, a
donné en 3 vot. in-4° , i68S,dei
Plaidoyer» qu'on ne lit plus.
t UL GAUTHIER (Pierre),
musicien , de la Ciotat en Pro-
vence , direoteur d'un opéra qui sé-
jouruoit alternativement à Mar-
seille , à MoaipeJtier et à Ljou,
S'élant embarqué au port de Cette,
il périt avec le vaisseau qui le por-
toit, en 1697 , à 35 ans. 11 j a de
lui un recueil de Vuo et de Trio
estimé des coonoisseurs. La musi-
que instrumentale éloit son ptiu-
cipal laieat. Voltaire , Laborde ,
Ramqau et plusieurs autre* pré-
tendent qu'on trouva la musique
charmante du Devin du village ,
dans les papiers de Gauthier, et
quelle fui ajustée aux paroles par
le citoyen de Genève. Celte anec-
dote lit tant de bruit , qne J. J.
Rousseau fit une seconde musique
ouvrage, mais elle tomba;
el à ta première représentation , le
public redemanda l'ancienne. Les
fragmen* qui sonl relié* de cette
musique montrent la juatice du
IV. GAUTEÎÏER (Henri), ai
mes Le 91 août 1660, ingénieor
di*tiTigué dans celte arme par set
connoistances et ses talens , mourut
â Paris le 17 septembre 1737. On a
de lui , Nouvelles conjectures sur le
globe de la terre , Paris ,1721, in-JI".
i-V. GAUTHIER (François), d*
Rabodanges en Normandie , abb4
commindataire d'Olivct et de Savi-
fD}',raorleni7ao, éloit uBbomm*
e grand sens , et né pour la politi-
que. Obligé de patser en Angleterre
pourunea&kirepersoundle , il resta
i Londresquelque* année*, etyapprit
l'anglais parfaîlemeul. Celte con-
nôiasaoce lui procura celle de plu-
sieurs seignMirs de la cour. L'Ai^-
glet«ii« WMiian !«•*« df la loncu*
GAUT
«l raineuw guerr« qu'elle «nitanoit
avec tes alliés coalre la France ,
pour la succession de ta couronne
d'Espagne ; l'abbë Gauthier mit_ à
profit cette circona lance. U insinua
adroitement le projet d'une récoa-
cUiation avec son pap h quelques
Anglais employé! dans le minis-
tère , et par leur moyen à la reine
Anne, qui voulut bien avoir des
entretiens secrets avec lui. S&t de
leurs dispositions , il passa eu
France, se fil présenter àLouia XIV,
auquel il remit un Mémoire des
démarches qu'il avoit faites , et
obtint de ce prince le titre de son
agent. Etant retourné en Angle-
tiMre, il traita secrètement avec les
Mhijstres de la reine , en vertu de
•es pouvoirs, et prépara à l'nu-
verture des conférences qni furent
indiquées iUtrecht, et d'où s'en-
suivit la paix de I7i3. Ce service
important de l'abbé Gauthier ne
resta pas sans récompense. Outre
deux abbayes, dont il fut graiilié
CD France , le rot dËspagne lui
donna une pension de i a.ooo liv.
sur l'arcbevËché de Tolède ; et la
reine Anne, une autre pension de
fiooo liv. avec un service complet
de vaisselle d'argent. Il est éton-
nant que le premier mobile de
cette grande pscilication soîl presque
demeuré dans l'oubli.
t VI. GAUTHIER ( leau-Bap-
liste), lié à Louviers danile dio-
cèse d'Evreiix en 1 685. mon à Gail-
lon d'une chute, en revenant de sa
patrie à Paris , le 3o oclolirc 1 7S5 ,
fut le théologien de l'évèquede Bou-
logne (do Lflugle), et ensuite de
r^vèque de Montpellier (Colberl),
qui leprit chez lui^en apparence pour
être son bibliothécaire, mais réelle-
inenl pour être son conseil et son écri-
vain. Apris la mon de son bienfai-
teur, l'abbé Gauthiet' se relira àParis,
où il continua depiibUer des brochu-
res contre caqn'iiappetoil Usinerez
GAUT
34r
dnles,oasur lesquerellesdu temps.
On peut en voir une liste exact*
dans la France littéraire de 17&8.
Celles qui ont été le plus répauduea
l'homme) ci
d'impiélé ,iii-\a , 1746- U. Leltreê
théolagitiaea.... contre le sysièms'
impie et socinien îles pères Har-
douin et Benuyer, 1756, 3 vol.
in - la. C'est la meilleure critiqua
qu'on ait faite des romans de Ber-
ruyer , quoiqu'un peu outrée. III.
Leajéiuites coiu/aineus d'oiatina—
lion à permettre Eidoldtrîe à Iti
Chine, 174s , in-19. IV. Plniieur»
Z-ellret deilinées à prémunir les fi-
dèles contre l'irréligion, 1746, in-iï,
V. Critique du Ballel moral dansé
dans le collée des/éii/ife* de Rouen,
1756, in-ia. VI. Réfiilatioa d'un
libelle, intitulé Lavoix du sageet
daptuple, 1760, in-19. VU. fj«r
de Soanea, évéquedeSenez, it5c,
in-S" e.l in-ia. VlU. LesLetlrta
penane» convaincues d'impiété ,
1761 , in-ia. 1$. Histoire abrégée
du parlemerit de Paris durant lea
Iroublei du commencement dit ré-
gne de Louis XIV, 1764, in-ia.
On pourroit croire, eu lisant lea
critiques de l'abbé Gauthier , quv
c'étoit un homme plein de fiel; il
avoil cependant de la douceur dan*
le caractère ; mais son zèle mal en-
tendu pour la religion, el sa passion
pour ce qu'il uppeloit la boune cause,
le faisoient sortir quelquefois des-
bornes de la modération , saus qu'il-
• VIV. GAUTfflER HE Ston-
KET , plus connu sous le nom du
pHit Gauthier, mon à Paris en
i8oç),éloii, depuis quelque temps,
i la tète d'une maison de librairiede
cette ville. 11 eut une cerlaîne célé-
brité au commencement de la révo-
lution fcançai.se , par un petit Jour-
nal intitulé Journal de la cour ez
de laville, daus lequel il prodisnoit
3'iS GAUT
laplaisnutericetles larcasmes contre
Its patrtolei ; celle feuille lalilique
eut la plus grande vogue à cette
^po<iue,eta suivi le aort de lou9 les
Journaux , qui ceaieiit d'iojireBser
orjqiie les ëvëneinens sont P^sëB.
Vin. GAUTHIER DE Chatj^-
jav. frayez GuiLmcH.
* I. G4UTIEB,E3PiKAisoK au
n'EspiNoia , chansonnier du i3*
siècle , diilingué par ses Poésies
galantes , partagea cette céUbrile
av<v un pareul noronié Jacques
<l'E«pinoi« , qui étoil son contempo-
rain. Les maiiuscrils de la biblio-
thèque impériale contiennent neuf
chansons de Gautier; elles ne trai-
tent que des galanteries du poète et
des diverses beautés qui reçurent
son hommage.
* II GAUTIER ( Jean ), gravenr
en csuleurs , à Paris. On a <le lui , rn
ce genre , divers Morceaux d'anato-
mie d'Histoire iialurelle , el des
Portraits , dont ceux de Louis XV,
du cardinal de Fleury, etc.
* m. GAUTIER (Dagoiti), fils
de Jean, chercha à perfectionner
l'art de la gravure en couleurs avec
phiBJen» planches. Il a grav^ pla-
«iMirs tableaux de la galerie du duc
d'Orléans, d'après Le Corrège, Le
Carrache, et au très céUbresauteurs;
mais il n'a pas continué. 11 mourut
en Italie eu 1784.
* IV. GAUTIER ( Jean- Antoine),
né â Genève en 1674 , y professa
' la philosophie en 1696, fui créé
conseiller d'état en 1735 , el esl
mort eu 1799. Gantier introduisit à
l'académie de Genève le goût de la
Loane philosophie. On a de lui de
nombreuses dissertations sur difi*é-
Tentes parties de cette science ; Pen-
téea philosophiques, 1711, iii-13. Il
aajonlédesÀoWïCurieusesàl'édilion
de t'Hisioire de Genève , par Spou ,
CAUZ
de i75o;el il a laissé encore i5 vot.
in- fol. manuscrits sur la m^me
histoire , depuis l'origine de Genèva
jnsqu'à i6go.
GAUTRUCHE (Pierre), jésuite
d'une grande érudiUou , ué à Or~,
léans eu 1 60 ^ , mort en 16S 1 à Caen,
où il professa peudaut plus de 3o
ans. ^i^eMe Histoire poitiquey'pim:
l'intelligence des poètes et desauteilK
aucitus, Paris, 1714, in-ia, réim~-
primée l'année suivante , quoiqua
iDcomplète et assez mal écrite, est
plus connue quesO[i//ùftf//'«sai«M,
en 4 vol.in-ia.
' GAUZARGOES (Charles),
abbé de Noblac , né à 'Tarascon eu
Provence en 1735 , après avoir faiL
de bonnes éludes à Avignon , lit son
cours de théologie au séminaire de
Saint - Charles avec tant de dis-
tinction , qu'il acquit l'estime et l'a-
mitié de ses supérieurs. Comme il
s'étoit fait de In musique une élude
jiarticulière , le chapitre de Nimesie
nomma maitre de musique à la ca-
thédrale de cette ville. Il occupa
celte place douze années , pendant
lesquelles il forma des élèves qui ss
sont distingués. Arrivé à Paris, pré-
cédé d'une grande réputation , sou-
tenue de ces dons naturels qui atta-
chent, et d'un esprit très-cultivé, il
fut reçu à la chapelle du roi. Pour
pri^f de ses talcns et de son mérita
personnel , il fut d'abord pourvu
d'un bénéfice simple et d'un cauo-
nicat à Nîmes, puis de l'abliaye de
Saint-Léonard dcMoliïac. Ses tenta-
tives pour aller résider où ces béné-
fices Etnbloient exiger sa piétence
GAY
AtrentinutileB. Il conserva, comme
malgré lui , la place de roaitre de
musique de la chapelle, et l'on y
joignit celle de secrétaire du cabinet
du comte d'Artois. Victime de
rêt de proscription fulminé c
les prêtres, Gauzargues fut cl
delers, puis rendu àla liberté,
dépouille des bien: que ses laleuslui
avoient acquis. C'est dans celte po-
sition qu'il termina sa carrière. Ses
compositions le« plus reclieichées
et daai le«quelles it fait revivre Icl
UleiisdesLalande,des Campra,des
Lullj, des Mondonville et des Gilles,
sont, 1/1 te domine speravi ; Cmli
emirranl gloriam DeiiTe Deum
iaudamusj He profandis ; Regina
caiî; Exaudiat te Dominus i Jubi-
laie Deo omnis leira, etc., elc.
GAWRl. F-oyez GArKiC, »* III.
t I. GAY ( Jean) , poète anglais ,
merce , le quitta bienlôt pour la
poésie. En 171a il fut fait secré-
taire de la duchesse de Montmouth.
En 1714 il accompagna le comte de
Clarendou à Hanovre ; mais ce sei-
gneur s'éiant démis de ses emplois,
Gaj revint en Angleterre. Ce fut
alors qu'il publia une partie de ses
ouvrages. Les principaux sont, 1.
DesTra^A^/Metdes Comédies, f\a\
eurent beaucoup de succès. Patu a
donné la traduction de quelques-
unes dans le Choix de petites pièces,
Londres ( Paris ) , i.y.'îG , 3 vol.
m-i3.1l. DesO/ieraj, dont le plus
couru fut celui du Mendiant, repré-
•enté en 1798. Ga.y Bt entièrement
tomber pour celte année l'opéra ita*
lien , cette idole de la noblesse et du
peuple anglais. Il faut cependant
avouer que, dans cette pièce, qtû
offre des peintures charmantes et
laites d'après nature , il y en a sou-
vent de trop libre} des vices et des
GAY 343
ridicules de la populace. Mais cequi
seroil un défaut en Francs n'eu est
pat un en Angleterre, où l'on veut
des peintures fortes et natnrellefr,
même aux dépens des bienséances et
de la délicatesse, Gay, qui apprécioil
en philosophe et sa pièce et ses ad-
nit pour épigraphe!
III. Des FahUs , Ijmdres, 17<)3,
9 tome», 1 vol. in -8°, traduites
en français par madame Keralio.
imitées depuis en 1785 par de
Mauroy, P^iris , ïn-8''. Elles man-
queut eu général d'invcntiou ; la
t les
réflexions eu sont trop longue
Mais il y en a quelques unes d'ex-
cellentes , et dont le tour original est
propre à piquer l'attention des lec-
teurs. Tout cet ouvrage auroit été'
sans doute plus parfait , si le génie
de la langue anglaise eût été plus
propre à ce genre de poésie. IV. Des
Pastorales. On les préfère à toutes
les autres productions de Gav. Les
caractères et les dialogues en sont
simplicité admirable. Les ber-
ne sont ni petils-mailres, ni
courtisans, comme dans qnejque»-
églogues françaises. V.
Des Poésies diverses, publiées en
■,in-,>. Ily.»',
plusieursd'un tout heureux et agréa-
ble. On y remarque le Poëme de
r Eventail, VB. trois cirant» , poëme
igénieux et d'une galanterie déti'-
ite ,quiB été imiléen vers français
par M.Milon,deLiègc. Gayétoit un.
des hommes les plusaimatilesdeson
pays : doux , aÉible , généreux , il
litles défauts quisontles suites de
vertus , une indolence excessive,
une indifférence entière pour sea
intérêts. C'étoit, àcet égard, le La
Fontaine d'Angleterre. Après di-
verses vicissitudes , tantôt dans l'o-
pulence, tantôt dans la médiocrité,
novembre en i73i»
344 GAYA
- chez un isigneur anglais , qui , de-
puis quelques années , pourvojojl
libëralenteul à loua ses besoint. U iîl
lui-même toa êpiupbe :
Son urae fut depM^ à Westmins-
ter , et Pope y grava cet éloge :
« Dam les genres divers que Gaj a
traites, supérieur à plusieurs de ses
rivaux , il n'esl resté inférieur à au-
cun d'eux. 11 Ou a donné une édi-
tion des œuvres de Gay, Paris, 3
* U. GAY ( Thomas ) , de l'ordre
de Sjiui-Donùuique , né i Taras-
con en Provence, professa long-
temps et avec un grand luccès la
théologie. Comme poète latin, il se
plut ensuite à chanter la gloire et
les vertus des hommes illuilree de
son ordre , et ses vers prouvent
combien U s'étoit pénétré des beau-
tés de Virgile , d'Ovide , etc. Ces
ouvrages furent imprimés à Valence
en 1 6g 3, sous le titre d'Jgerdomi-
iiacui elogice i-kylhmicts aaactorum
ordin is pi tedicaSorum.
* m. GAY ( Nicolas ) , mort à
Margale le 30 septembre iSo4> est
auteur d'un ouvrage intitulé Stric-
turei ait tke propused union iet-
tveen greal brilaiit and Ireland,
IP'ith occasional ramarcls , Lon-
dres, 1799.
• GAYANT (Louis), de Cler-
inaat eu Beauvoisis, ancien prévât
lie la compagnie des chirurgiens de
Paria , un des meilleurs anatomistes
lie son temps , fut un de ceux
conlriliuèrent à la découverte du
nal thoraehique. Ce médecin moi
il Mastricht le 19 octobre 1675,
il éloit eti qualité de chirurgien c
mittant desarmées de LouisXlV. On
lui attribue un ouvrage tulilulé
CommumctUio ductd* thoradei
ejna^ff/«, Flancofurti, 1&6&,
GAYET- ED -DYNE- KAI-
KHOSROU , sultan seljouky de
Roùm (la Natolie), entreprit, ta.
64o de l'hégire, ia4i de J. C, une
guerre , aussi malheureuse qu'incon-
sidérée, contre lesTarlares HogoU,
et marcha à leur rencontre iusqu'en
Arménie. Ces peupW , sans cesse
les armes à la main, s'éloieot fait
un nom redoutable par leurs con-
quêtes et leurs victoires. A peina
les deul armées furent-elles en pré-
sence à Arzendjân, que les troupes
de Ktaosrou se débandèrent, cher-
chant leur sahit dans la fuite , avant
d'avoir combattu : heureusement
pour lui que les Mogols ne surent
point profiter de celte terreur pa-
nique , dans la crainte de quelques
emb&ches. 11 mourut la mîme an-
née, après avoir obtenu la paix, et
laissa sa couronne à l'ainë des trois
Eils qu'il avoit eus de la &lle du roi
d'Arménie, sa femme.
' GAYM (Aly-Ben-Al ), auteur
arabe, ou plutôt docteur de loi ( ec-
clésiastique musulman ) , lettré du
II' siècle de l'hégire, 17* de l'ère
chrétienne, a écrit sur plusieurs ma-
tières de religion. Son ouvrage le
plus singulier est le livre dm Sia-
limens des l'eiiégaU avant et après
leur abjuiattort. Le lecteur qui par-
tagera les senlimeus d'Al-Gajm
trouvera que cet homme connoii-
soit bien le «sur buinaia; mais il
n'appartient qu'à ceux qui ont four-
ni le sujet du livre de prononcer
affirmative m eut sur son méril*.
L'auteur monrut dans un âge avancé,
l'an de l'hégire io36.
f GAYOT DE PiTAVAL ( Fran-
çois), né à Lyon eu iS?», d'un
père conseiller au piésidial deceUs
ville prit le petit collet , qu'il
ijjbvCoOgle
GAYO
quitta bieotAt pour euivre l'exemple
de iti <leux frères , qui ëtoietil l'uu
cl l'autre dau» le service. Aussi peu
propre à l'état militaire qu'à l'état
ecclësiai tique , il se Bl recevoir avo-
cat en 171S, et prit une femme. Son
éloquence n'ayant réutsî que très-
foihlement au barreau , et ne possé-
dant qu'une fortune médiocre, il se
mit à publier volume sur volume
jasqu'à »a mort , arrivée en 174^'
On peut appliquer à Pitavat ce que
l'immortel La Brujère a dit decer-
taîni écrivains: « 11 j a des esprits.
Il j'ose dire, inférieurs et suballer-
nes, qui ne semblent faits que pour
être le registre ou le magasin de
toutes les productions des autres gé-
nies. Ilssont plagiaires, traducteurs ,
compilateurs: ils ne pensent poiuj,
ils disent ce que léS auteurs ont
pensé; et comme leuhois des peii-
•ées est invention , ils l'ont mauvais,
peu juste. Ils rapportent beaucoup
de choses, pluiût que d'ex.cellentes
choses. J) Ce portrait est celui de
Fitaval. Ses ouvrages en sont ui
témoignage authentique. Les priu-
cipaoïc sont, I. Relation des Cam-
pagnes de 1713 et i7i4i très-mal
rcJigée sur les Mémoires du nw
chai de Villars. U. L'Ai! d'or,
l'esprit en F amusant , 3 vol. in-
reciieil de bons mots , plutût fait
pour gâter le goût que pour enri-
chir la mémoire, IIT. Bibliothèque
des gens de cour , ou Mélanges cu-
rieux de ions mots de Henri Jr,
deLouisXIV, e/c, Paris, 1733,
eu a vol. in-ia. IV. Les Causes
célèbres, en ao vol. in-13 : collec-
tion qui intéresse par son objet,
mais où tout ce qui appartient au
compilateur est écrit d'un s\yie foi-
■ble et lâche. Cet auteur a reijdu in-
sipides ses Recueils de bons mois ,
par ses fades plaisanteries, ses poé-
sies et celles de sa femme, et même
par ses réflexions critiques sur
nos meilleurs écrivains, Gavsauli
a' r«JiitlIes ao volumes des Causes
GAZM 345
célèbres en un seul , sous le titre de
Faits des Causes célèbres et inte-
ntes. L'original et la copie an
ressemblent pour le slyle ; mais si
Piiaval est trop poHxe , sou abrévia-
teur est trop concis. M. de La Ville,
avocat, a donné une Suite â ce Be-
cueil, eu 4 vol. in-13. On a publié
un nouvel Abrtégé des Causes célè-
bres par Richer , avocat , qui en a.
faitimprimer 33 volumes.
+ GAZA (Théodore), un de ces
savauB qui transplantèrent les arts
de la Grèce en Italie après la prise-
de Conslantinople , étoit de Thessa-
lonique. Il trouva dans le cardinal
Bessarion uu ardent protecteur , qui
lui procura un bénéfice dans la Ca-
labre. L'illustre Grec apprit si bien
et si promptement le latin , qu'if ht
sentir les beautés de cette langue
anx Italiens mêmes. 11 mourut à
Rome en i5o8, dans un âge très-
avancé. On dit qu'étant allé d Rome
présenter à Sixte IV quelques-uns
de ses ouvrages , ce pape ne lui lit
qu'un présent fort modique. Gaza
le jelB de dépit dans le Tibre, On a
de lui, I, Une Traduction , en UKia,
de l'Histoire des Animaux d'Âris-
lot^. C'est une des premières ver-
sions dans laquelle on a pn con-
noilre le génie du philosophe grec ,
entièrement défiguré par les Arabes
et les scolastiques des siècles d'igno- -
tauce. II. Une Graminairegrecque ,
recommaudable par sa précision ,
imprimée pour la première foie à
Bome , 149S, petit in-fol. , puis
à Florence, i5i5, ia-â°; ensuite
en 1735 et 1736, elc; III. La Tra-
duction de l'Hisloire des Plantes
de Théopbrasle. IV, Celle des Apho-
rismesd'Hippocrate.V.UneFis/sjon
grecque du Songe de Scipion , et du
traité Ue seflecfi/tedeCicéran,«tc.
Foyez AaoYHOfHii^.
GAZjEUS. yoy. CouaiODiAKirt,
el'iLiikE,^x'' \W.
, Cookie
MG
GAZA
• GAZALY (Abou-Hamraad-
Mohammed-Al-) , suruommé le
Prince du monde à cause de son
mëriie , et le plus rélèbre docteur
dont ri^amiame se glorifie , naiiiiit
& Thoûs en Kborassân , prorince de
Perse, l'an 448 de l'hégiie, io5<)
de J. C. , selon les uns, et selou
d'autres, deux aus plus tard. L'^po-
<]ue de sa mort n'est point mieux
déterminée; car on la fixe en 5o5 —
III I , et en 5oao — iia6. L'ouvrage
le plus connu de ce fameux docteur
asl celui sur tes diverses classes des
tciences de larellgiolt, eii41ivre«.
11 liaile, dans le premier, de la re-
ligion , des articles de foi et des pré-
ceptes. Dans le deuxième, du ré-
gime politique et légal. Le troisième
est consacré aux actions humaines,
et l'auleur, dans le dernier, parle
au long des vertus et des vices { se-
lon l'esprit de sa religion. ) Cet
ouvrage , celui de ce genre que
les raahométaos estiment le plus ,
a été le sujet d'une mullilnde de
Commentaires, de Traités particu-
liers. Plusieurs écrivains en ont fait
de» eslraiis , et entre autre» Ahraed-
El-Atbély, qui en a donné un bon
abrégé sous le tilte d'Esprit, etc.
Ses autres ouvrages sont, f. Le Li-
rre des opinions des philosophes,
H. Le Livre de leur desiruction.
III. /.es Balance* de la justice.
IV. Une Logique. V. Les Fleurs de
la divinité. VI. Le Livre de l'unité
de Dieu, ouvrage dirigé contre le
christianisme , etc. , etc. Gazâly joi-
Snoit à desconnoissances Itès-elen-
ues nne modestie presque inconnue
anx doclenrs, et principalement à
cenxde la religion musulmaue. On
lui detnaodort un jour comment il
eloi t parvenuàsavoirtant de chosH :
«C'est, dit-il, en n'ayant point honte
de demander ce qtie j'ignorois. » D'a-
hord professeur dans une école de
Bagddd , il quitta cet emploi pour
vivre dans la retraite, et alla; après
avoic fait le pèlerinage de la Metke ,
GA^LLI, prince d'Apamée, et
gouverneur de Syrie pour le sultan
d'Ëgyp te, s'opposa d 'abord auxTn tes;
mais voyant que Toman!>ey , sou
maiire , avoit Été pria et mis i mort
par Sélim en >5i7 , it implora la
clémence du vainqueur, et fut con-
tinué dans le gouvernement de Syrie.
Après la mon de Sélim , Gaielli tâ-
cha d'engager le gouvernenr d'E-
gypte , Gayerbey , à rétablir la puis-
sance des MamraelucB. Mais cetui-ci
fit mourir ses ambassadeurs. Gazelli,
nonobstant cette nouTelle , lirraba^-
laille aux Turcs près de Damas ,
contre le bâcha Ferhat , et fut tué en
combattant vaillamment l'au i5Ko.
tI.GAZ;ET(Guillaume),cIianoin«
d'Aire , et curé à Arras , moiimt
dans cette dernière ville en i6j3,
à 58 ans. On a de lui , I. L'Histoire
ecclésiastique des Pajs-Bas, i6i4,
in-4'', oi\ le conte de la sacrée Manne
elàe.\A»aia\e Chandelle A' KrtaiTÎeA
pas oublié. II. L'ordre et suite des
éf'éques et archevêques de Cambray,
ift.j7, in-S". in. L' ordre des évéques
& Arras , iSgS, in-8°. IV. Il a pu-
blié aussi divers ouvrages de piété :
F'ies des Saints, i6iî , in-8'; le
Miroir de la Conscience ; le Sacré
banquet ; le Cabinet des JDamet ;
les Remèdes contre les scrupules ,
etc. Cet anieur, que Jean-Françoi>
Foppens a oublié dans sa BibtiolAe-
ca Belgica , est le premier qui ait
parcouru la carrière si intéreasanie
d'historien d'une bibliographie iia-
tiouale , celle d'une Bibliothèque
Belgique.
' II. GAZET ( Alard ) , fecnédie-
tiii de Saial-Vaast à Arras sa pa-
trie, pré va I de Saint-Michel prè*
de cette ville, ae distingua par s>
piété et par sa science ; il ibourut eu
»636 , igi de 60 an» , aprl» avoit
dounë une bonne édition des
de Cassie» , av "
Arras, i6ï8,i
!■ criliquei,
• GAZHANFAR , poêle persan ,
curDommë Camar Ecn-cnoDABA,
H £,u ne ties poêles, doit être tait^li
lète des aulenrs du deuxième ordre,
comme l'indique assez son surnom ,
ceux du premier ëiaut communé-
ment appelés Suhams-ecb-CboATà ,
Soleil des poêles ; il esl auteur d'un
poème de mille »efs , inliliilë Pyr
va Djéotiân, le vieillardei le Jeune
4ojn/ne. Il y fait contraster les avait-
lages réciproques de la vieilleaie et
du bel âge.
i GAZI-HASSAM, capiian-bacha
oij grand -amiral lurc , distingue
par «a bravoure et la sagesse de ses
conseils, parvint de grade en grade
et d'exploits eu exploits a la pre-
mière dignité delà marine. Il ëtoit
capitaine de pavillon du vaisseau
amiral , lorsque la Hotte turque fut
brûlée par le» Busses , à Tscliesnië,
Envoyé en Esypte , il y soumit les
beys rebelles Ibrahim et Mourait, et
en rôtpporla uu tribut de plus de
douze millions de piastres. Il fut ap-
pelé en 17S7 au commaudeineul
d'une escadre de seize vaisseaux et
de huit frégates, qui entra dans la
mer Noire, pour en expulser les Mos-
covites. Un historien moderne lui
fait tenir ce discours à ses ofliciers
rassemblés u Vous savez d'oil je
viens et ce que j'ai fait ; un nouveau
champ d'honneur m'appelle, ains*
que vous, h sacrifier noire deniier
du sultan. C'est pour remplir ce de-
voir sacré que je me sépare mainte-
nant (le ceux de ma famille qui me
sont les plus cbers. J'ai donné la li-
berté à tons mes eslaves des deux
Sexes : je leur ai payé tout ce que je
leur devois , et je les ai récompensés
suivant leur mérite. J'ai dit le der-
nier adieu à mon épouse ; je vais
CAZI 347
enfin chercher les combats, dans la
fermé résolution de vaincre ou de
faveur insigne du Tout-puiisanl. Je
nedésirede voir prolonger mes jours
que pour pouvoir les terminer avec
gloire. Telle est mon inébranUble
tésolutioD. Vous qui avez iou)ouri
été mes compagnons Rdèles, je voua
ai convoqués pour voa% exhorter A
suivre mou exemple dans celte con-
joncture décisive. S'il est quelqu'un
de vous qui ne se sente pas le couragtt
de mourir en comliallaut , il peut
le déclarer; il trouvera grâce devant
moi. Et il recevra soudain son congé.
Ceux au contraire qui manquercmt
■>■) cœur en exécutant mes ordres
ins une action , ne doivent pas
. attendre à pouvoir s'excuser, en
attribuant leur fuite aux veuts ron-
lires ou à la désobéissance de leurs
ilelois;car je jure par Mahomet,
.... par la viedu sultan, que je lenc
ferai trancher la itte , ainsi qu'à tout
leur équipage. Mais celui qui mon-
trera du courage, en s'acquitlaut de
son devoir, sera récompensé avec
largesse. Que tous ceux qui vou- '
droul me suivre à ces condilions
se lèvent et jurent de m'obéir. »
Aussitôt Ions le* capitaines promi-
luder
lErii uB vaincre ou ne mourir. i.ra
Turcs alors désarmèrent dans l'Ar-
chipel tous les Grecs dont ils soup-
çounoient la fidélité. Ils soulevèreut
lesTurlares de Crimée , el les rap-
pelèrent ions les lois de l'empire
olloman. Gaii , élevé bientôt nprèi
du poste de capilan-bacha à celui de
grand visir, se mit, malgré son grand
rtge, i la tête del'armée turque, qui
combattit les Eusses depuis 1787
jusqu'en 1 790 ; il obtint d'abord di-
vers avantages, soil contre le prince
de Saxe-Cobourg , qu'il auroit défeit
coinplèlement à Paksan , sans l'arri-
vée de Souwarrow, qui suivini ino-
pinément au secours du général au-
trichien , Foit contre les arméos
russes ; mai? repoussé à sou tour ,
348
GAZO
vojtiat la Tille d'Iurnaïl prÏM d'as-
• laut , et tous les habitam masMcrës
par ha vainqueurs, il aiicconiba à
ce (lésaslre , et mourut de chagrin
'quelques |ours aprè*, eo 1790 , au
milieu de «esguldalB, qui le regar-
doient comme leur père. Gazi unia-
■oit l'humanité à ta bravoure ; l?s
TurcB irrités de la défection des
Giecade la 9forée,qmavoieulpriB le
parti des Russes , vouloieat qu'on
exterminât leur uation entière. Le
divan fut plusieurs fois aseemblÉ
pour examiner ce sanglant projet ;
Gazi se montra le défenseur des in-
iiocens qui auroient été enveloppés
dans la proscription générale , et
parvint par ses prières et son in-
îluence à empêclier ce massacre.
* GAZIUS ( Anloine ) , médecin,
d'une famille originaire de Crémone,
mort à Padone le 3 septembre i55o,
a écrit , I. Ftorida corona , quce
ad saaitatis liominum comervatio-
nem ac loiigŒvam vilam proifucen-
itatnsunf pemecessaria , cont/ncns,
Venetiis, i49't in-fol- : Lugduni ,
iSoo, i5i4, .Si6, in-4'*, iS34 ,
iu-8°. II. De somno et ffgilid li-
iellus, BasilesB, i53g , iti-fbl. avec
lf>8 œuvres de Constantin l'Africain.
111. De ralione euacuandi Ubtllm,
Basilex, i54i, lu-fol. IV. jErarium
sanilatis ; De viao et cerevisid ,
Augustàs , 1546 , iu-a" ; Patavii ,
i54g, iii-8°.
t GAZOLA ( Joseph ) , médecin
de Vérone, oii il établit l'académie
riegli AtetofiU , mort en 171S, à
54 ans , a donné quelques ouvrages
de médecine, entre autres, //J/ontto
inganitalo difalsi medici , Pragse ,
ni6, in-S". Il 7 couvient que les
malades meurent aussi souvent des
lemèdesquedes maladies, et enseigne
à se passer demédecins. Cet ouvrage
a été traduit en français soui ce titre ;
Présenraiff contre la charlaian~
iierio des faux médecins, htyàe ,
GEAN
i73S,in-8°. U 7 en a aussi une tn-
duction espagnole imprimée à Va-
lence en 1739,111-8",
+ GAZON -DOURXIGNÉ ( Sé-
bastien. - Marie - Mathuriu ) , né k
Quimper,mort le 19 janvier 1784,
étoit un assez bon critique et uit
poëte médiocre. On remarque d«
i'espritetdu goût dans tes brochure*
qu'il publia contre les tragédies d*.^'
rUtomène, d' EpickarU, Paris, 1 7 5ï, .
in-13; Ae Simiiamis , Paris, 174s,
in-S", etc. mais on voit peii de ta-
lent pour le théâtre dans sa comédi»
A'Ahare , ou le FréJHgi détruit.
Ses Héroïdts inspirent plus d'ennui
que d'attendrissement. Son £mu
kUlorique et philosophique sur let
principaux ridicules des différealet .
/tiU/ont , Pékin et Paris, 1766, in-
la, Â la suite duquel l'auteur les s
placées , est écrit avec assez d'agré-
ment, quoique le sujet n'y soit qu'ef-
lleuré. Sa traduction du Poëme dei
Jardins du P. Rapin, ia-\3 , 177a,.
est plutôt une imitation qu'une ver-
sion bien exacte. Sou éloge de VttV
laireestfoible, mais purement écrit. •
Ou a encore de cet écrivain , Uqml
de la vérilé,oa Lettres impartiales
semées d'anecdotes sur les pièces
dethédtrede f^oltaire ,AiB»Utdaia,
1767, in-is.
morteti i4tSi a peiut avec auccit
le paysage et le portrait, et dea au-
jets tirés de l'histoire sacrée.
GÉANS ( les ) [ Mj-thol.] ëtoient
enfans de la Terre qui les produi-
sit pour déclarer la guerre aux
dieux du Ciel , et détrôner Jupiter,
Ou les confond souvent avec lea
Titans qui entreprireut d'escalader
le Ciel. Alacrohe dit que les Céans
étoient une nation d'hommes im-
pies , qui nioieul qu'il y eîtt ,dea
Dieux ; oe qui a tait dire qu'il*
avoieiit voulu Us ckatser du Cteï.
GEBH
GEBELIN. f<ir«*CoDRT,n'm.
GËBER (Jean), Grec luivant
les uns. Espagnol «uivaiit les au-
tres, étoit medecinet astroDome.
On a de lui piuBieure ouvrages daos
let<{iiels on irouve beaucoup d'ex-
périences cbimiqueB, même da celles
^iie l'on dnniie aujourd'hui pour
nouvelles. Le célèbre Roerhaave en
parle avec estime dans se» Institu-
lions chiiuiqueii. Ou croit qu'il vi-
Tint vers le g' siècle. L'ablië Len-
jjlel iJii Fremoy a reciieiUi loiil ce
. ^'on pouvoil dira sur la persoBoe
«iJes ouTrages de ce chimisie , dans
k premier volume de soii Histoire
de la philosophie hermétique. Ceux
qui prëtendeni que Géber a tra-
.vailM, le premier, â la recherche
d'an Remède universel , se fondent
plus que saffisantes pour faire croire
au lecteur ienorsol qu'il eu a eu con-
umasance. Telle est celle-ci : u L'or
ainji préparé guérit la lèpre et
toutes sortes de maladies, » Mais il
fautobseiverque, dansson langage,
les métaux les plus bas sont les lé-
preux, et l'or, ceux gui sa portent
iie/i. Quand donc il dit : «Je tou-
droia guérir sis lépreux» , il n'ea-
tead autre chose, siuon qu'il vou-
drait le» convertir en or capable de
•outenir l'épreove de l'antimoine.
Les Traités deGéber furent impri-
niéa d'abord e» i475i '''-4'*> P""
àDanIzick, 1649, in-S°. Sa Géi^
matice , en italien, est de Venise,
i65a , in-8° , figures. Ses «uvrage»
contjennetit plusieurs choses utiles
«t curieuses sur la nature , la puri-
fication, la fusion et la malléabilité
des métaux, avec plusieurs Histoires
excellentes des Sels et des Haux
* GEBHARD (Jean), né ii
échVrartzhaven dans le Haul-Pala-
tinat en iSga, cultiva av«c succis
GED 343
la littérature ancienue , dans laquelle
il eut pour maitre au collége,.de la
Sapience, à Heidelberg , le célèbre
JeauGruter. En 161& il publia dan*
cette ville Crepuiidiotvm, siV« cu~
rarum jupenilium lié. lll. L'année
suivante il donna des Olneivatiou»
eur CaluUe , JibiiUe cl Properce, En
1633 il perdît dans le sac de la ville
de Heidelberg sa bihiiolhcque et ses
manuserils , et parmi ct's derniers ,
im travail considérable sur Tite-
Live. Il a déploré ce malheur dans
un petit ouvrage iutitulé ExiUum,
sive carminum in exilio scripto-
rum lib. //.Il mena pendant phi-
sieiu-s années une vieerrame. liuiin,
te sort se lassa de le persécnter. En
1638 , l'académie de Gruniugue lui
offritlachdired'histoireelde langue
grecque,vacanlepar lamort d Ubbo
Eminius. Il la remplit avec honneur
jusqu'à soih trépus prématuré , en
x'osi. Ou a de lui , outre les ouvra-
ges déjà indiqués , Lectiones anti-
ques , et Spicilegiitm in Corneliuia
Hcpoiem.
t GÉBLER ( N. baron de) , con-
seiller privé de l'empereur, vice-
chancelier pour la Itohème et l'Au-
triche , commandeur de l'ordre da
Saint-Etienne, mort ii Vienne le 9
octobre 1766, àGi ans.s'étoit d'a-
bord annoQcéeu Allemagne par plu-
sieurs ouvrages politiques et dra-
matiques estimés. Son mérite le lit
counoilre à la cour de Vienne, qui
commença d'employer ses talens en
1754, et qui l'élevB de grade en
grade dans l'administration. Le ba-
ron de Gébler,né dans la religion
protestante, l'avoit quittée pour se
faire catholique.
GED ( William» ) , orfèvre et
imprimeur à Edimbourg , un des
premiers qui employèrent l'art du
stéréotypage , publia depuis 1735
jusqu'en 1789 plusieurs ouvrages
avec dus planches moulues d'une
35 o
CEDD
Mule pièce. Sou Salluaie, m'i9 , de
i:eut ciiiquaute page* , porte sur le
titre ; Kxcutaus non lypit mobiii-
hua , ut vulgù fieri solet , sed la-
iellis seu laminisfusis.
GÉDALLIAH , fameux rabbin ,
mort eu i44S , a Tait une chaioe de
Tratlitioit depuis Adam jusqu'à
tan 76 1 de J. C. , en deux parties,
et nue (roiaième où il iraile de I.-1
Création du moade ,Vtmie, 158?,
iii-4°. Ou a encore de lui d'auires
éaïx .
•\. GEDDES{Micliel),ihéoIosieu
anglais, célèbre au 17' siècle , mon
ver» 1714 1 peu daDt plusieurs aunées
chapelain du comptoir de Lisbonne ,
oA il fut , en 1 686 , arrête par ordre
de l'iuquisition , interdit, suspendu
de toutea fonctions de son ministère.
Alors il retourna en Auglelene , et
fut reçu docteur eu droit par l'uni-
versité d'Oxford , puis chancelier
de Salisbury. Il a écrit , I. \SHis-
loirede FEgHse du Malabar. 11.
"L'Histoire de t'Uglise d'Ethiopie.
111. Difféiens Traités coulre le pa-
ganisme , S vol. iu-S".
•H. GEDDES (Jacques), écri-
vain écossais de beaucoup d'esprit ,
né en 1710, aucoiulédeTweddale,
mort entre 3o et 40 ans , il lit ses
études à Edimbourg, étudia ensuite
le» lois , et »e fit recevoir avocat
l'année même où il mourut. En
174s on publia de lui uu ouvrage
posthume , intitulé Kssai sur la
composition et la manière des art'
ciens , et particulièrement de l'ia-
ton , in-8".
•ni. GEDDES (Alexandre),
prêtre écossais catholique , né en
1757 ,dau* leButbven , au comté
de Bamff, mort en i^oa, élève
d'une petite école, puis du col-
lège de» Ecossais à Paris , retourna
eu Ecosse en 1 764 , et desservit une
cougiégation au comté d'Augus ;
GEI>E
puis , l'année suivante , il fut cKi-
pelaiii du comte de Traquair. En '
176g il se chargea d'une autre dia-
pelle dansk comté de Bamff, sa
maria, et quitta son béuéflce. Alns
il sa Kl recevoir docteur en droit
dans l'université d'Aberdeeu. Ape*
près dau« le même temps , Geddw
alla à Londres, où il desservit la
chapelle de l'ambassadeur de l'Em.-
pire. Mali ensuite il quitta totale-
ment les fonctions ecclésiastique»,
et s'appliqua uniquement à une tra-
duction de la Bible en anglais. En
1786 il aunoDça par un prospecta
cet ouvrage, dont il publia l'année
suivante ï Appendice dans uneld-
Ireàl'évèqueLoth.La même année
il écrivit une réponse au docteur
Prtesiley sur la divinité de J. C. ; et
eu 1790 il. publia ses nouvelles pro-
positions pour sa traduction de la
Bible , qui furent suivies de sa ré-
ponse générale à toutes les questMD)
et critiques sur son prospectus. Il
fut libéralement secotidé par le lord
Pétré, et son premier volume , im-
primé eu I7:)a, compv.uoil le
Feiitateuque et le livre de Jotui.
Mais le (radtKleur s'étoil permisdes
libertés étonnantes, et avait traité
ce sujet avec tant d'indécence, que
les vrais amis de la religioii en Fu-
mimioD u.:9avouùreut cet ouvrage ,
et quelques évèques catholique» le
suspendirent des l'onclians ecclésias-
tiques. 11 répondit par dus pamphlets
pleins d'aigreur el de grossièretés,
et n'eu lit pa» luoins |>ai-oltrB son
second volume en 1797 i puis, ei
1800, il donna ses remarque» cri-
tiques en réponse à tout ce qui avoil
paru coulre sa version , el presqu'en
même temps son Apologie de» ca-
tholiques romains de la Grande-Bre-
tagne. Le docteur Geddes était sa-
vant , mais vain et irascible.
GÉDÉON, &ts de Joas, de b
Iribu de ftlanasaè», et ûuquiéine jug«
GEDE
iltioâ vert l'an ia45 avanl lésu»-
Cbrist, fut choisi, suivant l'Ecri-
lure , (lar l'aoge du Seignïtir pour
ttre le lib^ialeur d'Israël. Gédéon ,
dont l'bumilité ëtoit exlrêma , eut
bewin de voir des miracles pour
croire la vérilë de celle mission.
Ayant fcit cuire un chevreau pour
l'offrir , l'ange lui dit d'en oietlre la
chair et du pain sans levain dans
une corbeille , et le jus dans uu pot,
de l'apporter sous un chêne , et de
verser ce (ub «ur la chair , qu'il mit
aur une pierre. L'ange loucha la
pierre avec une liagiietle , et il en
sortit auMilât un feu qui consuma
la chair et le pain. Gedeon , ajanl
euEuile ëleudu sur le soir la tpisoii ,
la trouva le lendemain toute mouil'
lëe de la rosëe, sans eu voir sur la
terre. Le surlendemain te contraire
arriva, la terre étatii mouillée, la
toison ne le fut pas. Gcdéon , com-
menga sa missiou par abattre de
nuit l'aulel de BaaI. Les liabilans
de la ville , indignés , envoyèrent le
demandera sou père. Celui-ci répon-
dit u que , si Baal ëtoit un Dieu ,
il se vengeroil bien lui-m£me , sans
le seconrs des hommes. » Gédeon ht
sonner ensuite la trompette , et vit
auloui de lui , en peu de temps ,
une année de treuie-deux raille
hommes, qu'il réduisit à trois cents,
ne les armaul que d'uu pot. d'une
lautjie cuchëe dans ce pot , et d'une
corne de bélier , ou d'une trom-
pette. 11 alla secrélemeut dans le
camp ennemi , et ; entendit des
soldats s'entrelenaut sur le songe
d'uQ d'enlr'eux. Ce songe présageoit
leur défaite. Assuré de la victoire,
Gédéo a s'avança pendant la nuit,
i la tète des ttois ceuls hommes ,
avec ordre de casser tous ensemble
leurs pots. L'ordre ayant été exécuté
à propos , les ennemis crurent avoir
une grande armée à combattre. Ils
tournèrent leurs armes les uns coulre
les autres ; et ceux qui échappèrent
i cette boiio)]erie furent mis eu
G;EDC
. 10 35i
pièces par tes vainqueurs. Gédétm
les poursuivit, et tua de sa propra
main Zébée et Salmana. Les Israé-
lites voulurent lui donner la cou-
ronne , comme à leur libérateur ;
mail il la refusa. 11 gouverna sage-
ment Israa , sans vouloir accepter
le titre de roi , et mourut dans un
âge avancé , l'an laSg avant J. C. ,
laissant soixante-dix enfau s de plu-
sieurs femmes , outre Abimeltch
qu'J eut d'une onicubine , et qui
tua tous les autres.
GEDICCUS (
en théologie , et
bourg, a rëpondi
traité paradoxal ,
elesfe
Simon ) , docteur
ministre à îlagde-
1 sérieusement au
altriUié ù Acida-
mmes , dans lequel
!a femmes n'appar-
l'espèce humaine.
imprimée pour la
I son autsgonisiii.
ilprélendoit qui
La nèfeiise du
Geddii:cus a été
première fois eu i
avec ioiivragc di
iUHaye, i644,m-ii.
I GEDOYN( Nicolas), né a Or-
léans d'une famille noUe en 1661 ,
jésuite pendant dix ans , rentra
dans le monde : il y plut beaucoup.
On. a prétendu que la célèbre Ninon
de Lenclos l'aima éperdument, et
qu'fi So ans elle lui accorda ses fa-
veurs; c'est un conte ridicule. Les
amis qu'il acquit dans sa société
a'inléressèveul à son son et le rendi-
reut assez brillant. Il obtint un ca-
nouicat de la Sainte -Chapelle en
1701 , fut reçu à l'académie des
belles-lettres en 1711, à l'académie
française en 1719, et nomméàfab-
baye de Notre-Dame de Beaugency
en 1732. U mourut au château de
Fonl-Pertuis , près de sou abbaye,
le 10 août 1744- C'étoit un homme
d'un vrai mérite , de l'humeur la
plus complaisante et la plus douce,
quoique vif dans la dispute, d'une
probité très exacte , et de la candeur
la plus aimable. U avoÎL une tella
35i
GEDO
CEDO
patsion pour iei boiu auuiira dt l'an-
tiquité , qu'il auroil vodIu qu'on eût
pardonné à leur religion , en farftur
des lieautëi de leaia ouvrages et de
leur mjlhologic qu'il ne coneidéroit
que par ion beau côté. Il penioit que
l'esprit de loutes lei nations ëtoil ré-
tréci, et que la grande poésie et la
grande éloquence avoient disparu du
inonde avec lei fables des Grecs. Ses
principaux ouvrages sont, I. Une
Traduction de ^uintUUn , »75a,
in-zf, et en 4 voL in-ii. Ce n'est
fiiit un original par fexcetleute Pré-
face dont il l'a ornée , et sur-tout par
la netteté , la pureté et l'élégance du
style. L'abbé Gédoyn a traduit Quin-
tilien, non en affectant une exactitude
acrupuleuse et littéiale à la manière
d'un esclave; mais en possédant sou
au|et, et en le traitant avec l'assu-
rance d'un mailreqiiise dounequel-
quefbis tropde liberté. Il, VneTra-
duciion dePaasanias, en a vol.
ia-4''i enrichie de quelques bonnes
notes. Ul. (Suvres diverses , Paris ,
17<(5 , in-n , publiée» par l'abbé
d'Olive! , qui a ajouté en tète de
cette édition un Irès-bou Mémoire
sur la Tie de Gédoyn , composé
par Bacbaumont. C'est un rec
de petites dissertations surdeei
tières de morale et de littérature
général très-utiles, et écrites é1é~
gamment. Les principales son
Xiiscoursconcernant leaplaisi.
la table chez les Grecs. 11. J>is-
serlatioit sur turianité romaine.
in. Eclaircissemens sur guelquei
difficultés générales qui se trouvent
dans tes auteurs grecs. IV. Kec/ier-
clies sur les courses de clievau.x et
les courses des chars gui étaient
en usage dans les jeux olympiques.
V. L'Histoire de Dédale, VI.
L'Histoire de P/iidias. VII. En-
tretien sur Horace. VIII. f^ied-E-
paminondas. IX. Extraits de Pho-
tius. X. Si les anciens ont '
plia aavans jue les modernes,
* GEER (Charles dej.célèlwTi
naturaliste d'une famille noble de
Suède, néen lyao, mort en 1778,
élève d'Utreclit où iltitseahumaniléi,
et d'Upsal où il étudia soua Linnée.
Geer avoit un intérêt dansles mina
et usines de Danuemora , dont il
améliora beaucoup les travaux par des
machines de son invention. U ima-
gina aussi des machines agricole»
qui lui procurèrent une grande
fortune dont il lit le pins noblt
usage; car il l'employa toujours i
soulager li-s pauvres , à réparer les
églises , et à établir des écoles. 11 Fut
diambellan, maréchal de la cour,
chevalier des ordre» de Vasa et de
l'Etoile du Nord, membre de l'aca-
démie de Stockholm, et correspon-
dant de celle de Paris. Ses profondes
connoiisances dans l'histoire nalu-
relle, et particulièrement dans U
partie des insectes , l'ont fait sur-
nommer le Réaumur du Nord. Cet
infatigable observateur a décrit plus
de quinze cents espèce», avec toute
l'histoire de leur» métamorphoses et
de lenrs habitudes , dans un ouvrage
intitulé : Mémoires pour servir à
l'histoire de» insectes, 7 tom. «19
vol. in-4'*,puMié8Buccessivement:k
premier parut en 1759, et )e dernier
en I77tj. Ce premier volume est de-
venu extrêmement rare ; et on attri-
bue sa disparition presque totale à
l'humeur de l'auteur, qui, piqué de
voir le peu de débit d'un ouvra^
dont il attendoit plus de succès , jeta
au feu,dit-ou, ce qui lui restoitde
l'édition , et c'étoit U plus grande
partie. Ce dépit rittarda sans doute U
publication du deuxième volume.
Cependant le zèle du baron pour]*hi9-
to ire naturelle nes'étoitpa^ ralenti.
Iln'avoit pas discontinué le coursde
se» observation», et l'ouvrage
moins dédaigné. Dans ta suite I
juste iiidtffîience du puliliu fut bien
GEHE
Tepar^e, et cette pr^ciense pToduc-
tioii paiise aLi|uurd'hiii pour uue des
plus parfaileB dans ce genre. L'ou-
yrage très- complet est accompiigué
de figures bien gravées , dout le grand
nombre et la variété donnem uu
nouveau prix au* descripiions. L'au-
teur donuâ gratuitemeut le dernier
volume ik ceux qui aToieot acheté le
prem
GEIE
53
GÉHAN-GUIB, toi des Indes,
commenta de régner en i<>o4, et
mourut en i6a8. Deux desea fiU,
déjàsvancéi ea âge, dont l'aînâ se
nnnimoit Koareu et le cadet Kou-
rom , ennuyés de la longueur du
r^ne de leur père , lireultaus leurs
effarts pour monter sur le trûae pen-
dant sa 'rie. Kosrou leva nuepuis-
Bsnte arraëe; mais il fut vaincu et
fait prisonnier avec les seigneurs qui
avoient suivi son parti. Son père, ne
Toulant pas le faire mourir , se con-
tenu deluiAKT la vue avec un fer
chaud , et le garda près de lui dans
l'intention de laisser le royaume à
Bolaki, fils aînëde ce prince rebelle.
Cependant Kouroin , qui employoit
tout son crédit pour se faire roi , at-
tira dans Bon gouvernement de Dé-
C3Q son frère aine Kosrou, comme
dans uu lieu oii llvirroit avec plus
tle douceur, et trouva le moyen de
s'eil défaire secrètement. Après sa
mort, il forma le dessein de détrâiier
M>n père. Gélian-Guir marcha au-
devant de ce fils rebelle avec une ar-
mée fort nombreuse; maïs il mourut
en chemio après avoir recommandé
soa petit-tils Boloki à Souf-Kan , gé~
nëralissintedesfs armées et son pre-
mier ministre d'ëlat. Souf-Kan a voit
dorsué sa lilleù Kouroin; il Iralûtles
iu lérÉtsdeBolaki, légitime successeur
lie la couronne, et mit songeudresui
le trÔDC.
. * CEHEMA {Jean -Abraham),
chevalier polonais, embrassa d'abord
l'état militaire , qu'il qiiilla bientôt
pour étudier la médecine. Après
avoir exercé quelque temps sa pro-
fession dans le Hnistein, il passa à
Hambourg , puis à la cour de Gus-
trow, où il demeura depuis 1688
jusqu'en 1695 , époque à laquelle il
se rendit à ta cour de Berlin , où i|
parvint à la place de médecin du roi
de Prusse. Lt> roi de Pologne l'honora
aussi de ce litre. Ce médecin a ^crlt
plusieurs ouvrages eu allemand wr
la cuit de la goutte par le moxa j
sur les depolrs des médecins d'ar-'
/née , des médecins de cour , de»
apothicaires, des nourrices; sur
^excellence du t/té, et sur plusieurs
autres matières : il a aussi donné
quelques traités en latin, dont voici
les titres : 1. Diatriba de febribus ,
Hags Comitis , lesS.in-S". 11 n'est
que le traducteur de cet ouvrage qui
fut composé en hollandais par son
maître BuntekoË, dont il a suivi
aveuglément la doeirine. II. Decas
observaiionum medicaruin, , Bre-
m», 1686, iu-8». l\\. De morbo
vu/gù dicto Plica Palonica, lile-
lulœ , Hugœ Comitis, i6S3 , i6^!> ,
in-S": Hamburgi, ]68S, in-ia. •
IV .Obse/vationes cAinirgica,Ylam'
burgi, 1686, in-ia; P^ncofurti ,
1 690 , in-i a . V. Diœtelica veia sa-
nœ ralioni et experie/tltte certo!
inni.xa, Sediuî, 1690, iu-ia.
* GEHLEB ( J. S. T. ), physi-
cien , mort k Leipsick le 16 octobre '
1797, est auteur d'un Kocabulaîra
de physique estimé. 11 a corrigé dans
son lit de mort les dernières feuilles .
du Supplément de cet ouvrage.
GEIER ( Martin ), théologien lu-
thérien, professeur en hébreu , mi-
nistre deSaint-Thomas, prédicateur,
confesseur, et membre des conseils
ecclésiastiques de l'électeur de Saxe,
éioilnéàLeipsicken i6i4,ct mou-
nitenl 681,^67 ans. On a de lui,
1. D'éxcellens Commeninires en la-
lin«wr FEcctésiasté, les Fiwerbes,
DanieleiluPsaumetllVaTraité
354
latin sur /« deuil des Hihretix. lit.
Plusieurs autres ouvrages pleins d'ë-
Tiidiiiou , recueiUia à Amsterdam
iC95,eD;;vol.in-rol.
' GEILEB ( Jeau), de Kejsers-
berg , Qk d'un notaire , ué i
Sphafibuse «u i l\!^h , pi-idil son pèr<
à l'igede troieans,eL fut adopté par
>ou aïeul qui rëeidoil à Keyserlierg
ce >ifi\ a pu fdire croire mai d propos
queGeileréleTédau» celte ville, dout
il a couservi! le uoiii , y ^lott ne.
Après avoir fait ses ëttides avec
linctionàFrlbourg eu Brisg<iu el à
Bàle, élevé au sacerdoce el reDoiBiué
par BOD éloquence, il fut appelé à
■Wursbourg , comme prédical
bientôt après , Aiiahourg , liale el
Sirasbonrg se dispuiÈr«ut rnvaniage
de le posséder; il doiiua la pt<ir«'
Tencï A cettedemière ville, que pen-
dant environ Irenle-ttois aus il a.
éclairée par ses discours et édîiiée
par sa conduite; il y mourut. le lo
marsiTiio, à G^ aui. Il avoit obtenu
qu'on dgnneroit la communiuu aux
personnes i-o'ndamnéesàiuort.Geiler
étoit ami de Wimphelinge qui Jeta
des Heurs sur sa tombe , ainsi que
Bealus Hlieuanus et beaucoup d'au-
tres doiuine^ distingués. U a peu
écrit en latin; mais il a publié en
idleiuaud une multitude d'ouvrages
de piété , et sur-tout des Sermons,
surchargés de métaphores etd'al-
légoites; on 7 trouve des trivia-
lités et des bcélies déplacées qu'O-
berliu attribue à l'éditeur el non à
Geîler.C'est d'ailleurs un ihbulpayé
au mauvaisgoAt du siècle. Maisces
sermous,quialtesleut beaucoup d'é-
rudition el qui contieoneat des in-
dications curieuses sat les usages de
ce temps-là , offrent eo même temps
des béantes. On lui rend la justice
que jamais il ne flatte, ni les ricbes-
te«,^î la puissance, ni 1a.diguilé;il
ceuAure san • i.iéiuigement les vices ,
etsur-toutctuxdiiclergéjsesinœurs,
au-deisu« d« tout reprocha, lui en
donnoient It droit. Oberlin a publia
en 1 7H6 , à Strasbourg , une Nolic»
étendue et curieuse aur Geiler.
■î- GEINOZ { François ), membre
de l'académie des belles-lettres, et
aumônier de la compagnie générale
des Suisses , né à Hull, pttitE vUl«
duns le canton dp Fribourg , et mort
le 33 mai i7&a ,à Paris, à 56 ans,
avoit de vastes conuoissances. Ona
de lui , diDS les Mémoire» de l^acadé-
inie des bellet-lelUes , des laisser'
lations qui roulent presque boute*
surllérQj<iLe.Cesavantai;adéuiiùea
préparoilune nouvelle édilioa d«ce
père de l'Histoire grecque corr^
sur les manuscrits de la btUiothèane
du roi.
GELAIS ( aai^t ). Fojes Saint-
Gbi^is{ Oetaviene/iailinde).
î GH.A5E !", pape, Bomain,
successeur de Félix tl, le i" mar»
49a , fut occupé, comme son pré-
décesseur, des troubles de l'Eglise
d'Orient, et ne j)ui les terminer. Il
refusa sa communion à Euphémius,
patriarche deConstaulinople, qui ne
vonloit point condamner'publique*
ment la mémoired'Acace. Depuis it
tâcha en vain de ramener Euph^
mios à son devoir; et il écrivit aus
éïèqiiesdeDalmalie et de la Marche
"Ancdiie sur l'hérésie arienne qui s'r
^nouveloiLlUcrivitaussiil'empe-
;urAD?9lase,quitourn]eDtoitIci or-
thodoxes elsoutenoit les euljchtens.
Gelase convoqua, eu 494 > ^ Rome,
concile de 70 évéques. On y Bt
catalogue des Ecritures saintes,
conforme i celui que l'Eglise catholi'
quereçoitaujourd'ltui,onDomme avec
distinction dans les actes du concile ,
plusieurs Pères de l'Eglise , parmi
lesquels on dompte saiul Cyprien,
saint Athanase , saint Grégoire de
Nïzianze, saint Cjd Ile d'Alexandrie,
saint Jean Chrysostdme, saint AtO'
brolse, saint Augustin, saint Ht*
laire , taint Jérûiue. et i^at Piosper.
GELA
Le pieîî« pociifc mourui le 19 no-
vembre 4<J^ I lait^nt enire aulrea
ietils lin Traité que nous aTOni ,
contre EiilycbèsetN«»loriiit. II avoit
«uni composa dea Mgmiies , des Pré-
facet et des Oraisont pour le taînl
taciifiïcet pour l'adiiimUt ration des
Ktcremens. On a attribue à tjelaae
un ancien iSacm/'ievifaiVede' l'Eglise
roinaiiie qui coDl lent toutes les Mesees
de l'annëe, et les formules des sa-
cteaiens: C'est lui quia fixé les or-
dinations aux Qua lie-Temps.
t II . GEXASE II (Ie«n DE Gakte,
dianctUiM' de l'EgliM ramai De et car-
dinal, fut ëlu pa^n lo a& îaHTtei
iiiS. (ïencio , consul de IMiae,
marquis de Franiipani , dévoué i
l'empere|jr Hioai V , eolie dans le
coaclave. réjflcà^ maÎB , saisît le
Boaveait 'pantMotJl la go^t , et'l'ac-
uible de coups. Cetli férocitë brutale
Btit Itome en comboition . Henri s'j
rend ^n* le dessein de faire étire on
outre ^vf/t, et. fait donver la cou-
ronne pDiiliRcale à Bourdin, arche-
Tfque de Braeue , qui prit le nom de
Grégoire Vlil. Gelase II , retiré à
ci(e «et aiitipapç et celui qui l'ivOil
fait âiK; Il passa ensuite en France,
dMembla un concile à Vienije', et
nioiinit A l'abbaje deCluni , lé ag
janvier iiig, après uue ann^éMe
pontificat. Cepapeestauleàr'depli
éieu'Ts ^i«desnintset demarlyT',
'-in. pELASE (Vanden ), évèqiie
du CéBarée en Palestine, neveu de
laintCyritle de Jérusalem, vivait au
4' siècle. Il a traduit en grec d'eu»
livres de Vliistoire eccléaiasCique.
Tbéodoret uous a transmis ime de
«es Homéliei dool on Uue le style.
i fV..GEtASE BE Civique,
-auteur grçddii S' siècle, a écrit IV/f's-
toirë du concile de Nicie^ tfnù ea
San , iin'prime'é en grec et eukiin,
Paris, 1599, in-4'':onla uouveâuui
daiiis la Collection des cohcilea.
GELD 335
i-GELDENHAUa (Gérard),
historien et théologien de Nimègue,
iM voit étudié ii Deveulei fous le mèuie
Alexandre Hégîus , qui dirigea
les premières études d'Erasme. Il
contracta une étroite amitié avec
ce dernier peadaal Eon séjour à
Lonvaiv. Son talent pour la poésie
latine lui valut b douiouiie poétique
qu'en i5 17 il reçut dei mains del'enU-
pereur Maiiniiiien l". tlfétoitfait
moine, mais cet état ne luiconve'^
naut pas, il quitta lecloitre,ei s'at-
tad» à Charles d'AuiVictié, depuis
empereur, et fut'lecléur él historien
de c« princel N'ayant pas voulu U
suivre en Espagne, it eiltra dau» la
maison de Philippe de Bourgogué-,
év4<iue d'Ulrechl, fil» naliirel de
Philippe-le-Boii , duc de Bburgogne,
et aossi grand-oncle de Charles V. Il
écrivfU a Erasme de la part de ce
prélat en qualité de son secrétaire,
lléloit aussi en commerce de letlies
avec lui eu sou nom; mais la sépara-
tion de Geldenhaor de l'Eglise catho-
lique romaine mil du froid dans leur
amitié. GeldenhaOr s'attacha tOÉine
k désobliger sou ancien ami ite^Ia ma-
nière la ptas hostile. Erasme , pi^r
ménagement, déguisa te tioni de
GeldeiibaiiT sous celui de falfurèui
^eoromus. On doit k cfiléerivain ,
1. Une Hiatoiie ife Hollaade. 11.
One oVj Pays-Bas. ÏH. Une autre
dts évéquM d' UtiecAt , réunies dahk
un seul volume in-4''.t^jde, 1611.
H y a beaucoup de reCliercHes ; mai»
peu d'agrémeut dans les iifae» et les
autres, OaMé parlera point de qliel-
ques ott*r6gM de" comrorerse ; oit
sait ce que ces sortes d'ikrils devien<
neni lorsque le feu de là dîtision est
éteint, des almanSchs de l'autre ail>
ué«, pour lions serTirdeTfxpreaatoa
de La foujèrei
GÉLDOBt», peintre de Hollande',
est placé ici poi^r faireconnoitre qu'il
y a dts plagiaires parmi lea.pjiotres
tomme parmi les écrivaips. Cooinie
il maniolt paisablvroent bien 1«« coii-
Uun , el qu'il desaiuoit avei: peine ,
il avait faii fiiiie , par d'autres
peintres, plusieurs lètes , ptiiticurs
pieds et plusieurs maiits sur du pa-
pier, doutilfaisoildes Fonds, ^ut
lui servir dans ses lal>Ieaux.
t I.., GELÉE ( Claude ), dit ie
lorrain, aéea 1 600 , de parens fort
pauvres, dans le diocèse de Toul
en Lormine , d'où lui rieuL sou
■urnom, parut presque «tupide dans
son enrance. On l'envo^ra vatiienient
àrëcoiejil n'y put rien apprendre.
Ou le mit ctiez un pâtissier, et il ne
profita pas davantage. Sa seule res-
fource l'ut de se meliré à la suite de
quelques jeunes gens de sa profes-
Mon qui ailloient Èi Rome. Augustin
'fassi , peintre cëlèbre , le trouva
assez bon pour lui broyer ses cou-
ieurs , soigner son cheval et «a
cuisine. IL le prit à aon service , et
lui donna qiielquei leçons de pein-
ture. Gelée n'y put d'abord rien
comprendre : mais les semences de
l'art se dëveloppècenlpeu àpen, et
il devint le premier paysagiste de
l'Europe. Aucun peintre n'a mis plus
de fraîcheur dans ses teiutes , n'a
exprima avec plus de vérité les dif-
fi£rentes heures du jour, et n'a mieux
euleudu la perspective aérienne. Il
n'a voit point de talent pour peindre
les figures: celles qu'on voit dans ses
paysages sont de Philippe Lauri ou
de Courtois. Ses deuins sont admi-
râbles pour le clair - obscur ; on j
trouve la couleur et l'effet des ta-
bleaux. Gelée a gravd plusieurs
morceaux à l'eau-forte avec beau-
coup d'art. Ce peintre mourut à
Kome ( en 167S, suivant les nus,
«t en 1 683 , selon les autri;s. ]
U. GELÉE (Théophile ), méd»-
cin de Diepjie , mort vers 1 65o , ex-
eellatians la théorieeldans la pTa-
tiine de son art. Il est auteur d'un
irÈs-bon Jhrégé d' Analomie , ré-
imprimé artc des au gmen talions ,
GELL
i656, in-8",àPari8 ; efd'uneT/fl-
i7uc/tofl des (Su vres d'André duLau-
rens , imprimée à Kouen en 1661,
in-fol. , avec iig.
1498, mort à Bâle en i555 , a
donné quelques bonnes Trailuctiont
en grec d'auteur» latins. Erasme l'a-
voit recommandé à Frobenin» ,
imprimeur , et il corrigeoit mi
épreuves.
GELIMEH , yoy&s Gu-imer.
GELIOT (Louvan), auteur du
17* siède, connu par un ouvrage
sur l'art Jiéraldique , intitulé La
fiain et parfaite science des ar-
ntairiea. Pierre P»ilàM l'augmenta,
et U lit imprimeirïlàBiion , in-foL
1660. Ou eu troureiliveG dés fron-
tispices de 16Ë1 et de 1664 et Ix
rubrique de Paris .quoiqu'il n'y ait
eu qu'une impression en. i66o. Le»
curieux le recherchent encore,
GELLERT (Christian Furch-
tecott], professeur de philosopliie
à Lçipsick , né à Haymeien , bour^
entre FreyJierg et Chemnitz , eo.
171 5, mort le ij décembre 1769^
étoit un homme plein de douceur
et de ho|ité,^ui eut un grand nom-
bre de disciples , el qui sut leur faire
aimer la vcrlu. Il étoit respecté
même du peuple. Ou vit arriver uit
jour  t«ipsick, au commencement
d'un hiver rude, un paysan iâKoa
conduisant un chariot de bois da
chaufiàge.ll s'arrêta devant la porl«
deGellert,et parlante lui-même,
il lui demanda «s'il n'éloil pas c«
monsieur qui faisait de si belles fa-
bles, u Sur la réponse du fabuliste ,
le paysan , plein de joie , et faisant
beaucoup . d'excuses de ^ ta liberté
qu'il prenoit, le pria d'accepier sa
voilure de bois comme ^ne foi —
ble marqua de sa recânuoi séance
pour U plaisir que lui avoimt fait
GELL
Ml Fables. Le roi de Prusse l'a peint
ainsi dans une lettre particulière:
n Ce petit bourru de Gellert est
rëelleTnentunhomme aimable. C'est
un hibou i{ae l'on ue sauroit arra-
cbetdesoii ràiiiît; mais le tenez-
VMis une fois, c'est le philosophe
le plus dous et le plus gai : un es-
prit fia, toujours nouveau, toujours
ne ressemblant qu'à lui-même. Pour
le cccui , il est d'une bontë atieb-
drissante. La candeur et la vérité
s'ècbdppent de ses lèvres , et sou
froat peint la droiiiire et l'huma-
nité. Avec leut cela, on est em~
barrasse de lui , du moment que l'on
est quatre personnes ensemble. Ce
babill 'étourdit, la timidité le saisit,
la mélancolie le gagne ; il s'oublie, et
on n'en tire pas un mot.» Gellert
n Fi-au
fMsenr de pliilosophie que
Abuliite et littérateur. Les Alle-
mands le placent au rang de leurs
meilleurs poêles. L'église deSt. -Jean
iXeipsick offre un monument élevé
à la mémoire de Gellert, mais peu
digne de lui. Cepeudant le bas-relief
de bronze , modelé sur la figure de
cet écrivain , quinze joiirs avant sa
mort , rend avec une vérilé frap-
pante les traits de ce respectable
rieillard. "Wendler , libraire, qne
llmpreesion des ouvrages de Gel-
lert avoit enrichi, lui avoit érigé dans
son jardin un monument de meil-
leurgoût. Nousavonsde lui,LDes
Fables et des Contes , traduits eu
plusieurs langues, ( Voye^ Boo-
i^yoER , n" rP. ) Ou lui reproche
d'être quelquefois monotone ei dif-
fus; mais la délicatesse de ses pen-
sées , la pureté de sort style , et les
BEUtimeus d'humanité qu'il respire ,
lui put fait pardonner ses défauts.
II. Un Recueil d'Hymnes et Odea
sacrées .BerWn, iTSg.in'-a", traduit
par Eli zabeth -Christine de Bi
wick, veuve de Frédéric II. III. La
J9éuote, comédie, qu'il lit jouer
avec Buccèt. Ses T'ahten et ses LeI-
GELL 357
Ires, traduites en français , ont paru
en 177.'), G roi. in-S" , avec u
Vie. Vi. -Leçons de morale, îvol.
in-S». f^oyez Tocssaint,
t GELLI ou Gallo ( Jean-Bap-
tiste ) , tailleur et poète florentin ,
a i499 1 un des plus grands
neus de l'académie de gii
umidi de Floreuce, en fut même
regardé comme le restaurateur, par
la rëpulatioD, que ses ouvrages don-
nèrent à cette compagnie. Les prin-
ipauK sont, I. Des Dialogues faits
jr le modèle de ceii\ de Lucien ,
lais moins piquans et moins agréa-
bles, quoiqu'ilsoffrent dans plusieurs
endroitsde la philosophie, tempé-
rée |>ar renjouemeut. Il auroit été
à souhaiter que l'auteur eût produit
la volupté sous une gaze moins
transparente. Leur titre est Caprici
del Boltajo, Florence, 1648 et
i55i, in'8°; ils ont été traduits en
Trançais , sous le titre de Discouia
fantastiques de luslin Tonnelier ,
par Claude de Kerqtùtineu , Pari-
sien, Lyon, 1575, in- 16. il. La
Circée, Florence, i549 et j5jo,
in-8°ielle a été aussi traduite eu
français par le sieur Duparc, L^n,
1569, in- 16. m. Une bonne f^er^
sion ilatienne du Traité latin des
couleurs, de Forzio, Florence, i!>5i,
in-8». IV. Deux Comédies, l'une
intitulée La Sporta , Florence ,
.i55o, iu-S*, qui mérita d'ttre atlri-
bi>éeÂiUachiaveliet l'autre rJSTfroKe.
On a
traduisit aussi quelque
théâtre des Grecs, Letlùit Vit,
sopra lo Inferno dl Dante, VXo-
renec, i554, 1661, 7 parties in-S"; '
Tune le lesioaifiute da lui nelf
academia fiorentia , Florence ,
i55i , in-8°. Gelli mourut le 34iuil.
let I !>63. Toute la semaine , occupé
dans sa boutique, il ne donuoit à
son cabinet que le loisir des fêtes
etdes dimanches. Il le dit lui-même
dans uiie Leilre à Melchîori , où il
358 GELM
TBJetle modeaienicDl lei titre* qu'on
accordait à m» taleni, comme peu
cODveaaMes à leur mëdioerilé.
* GELLIBHAND [Henri), ma-
th^maticieu auglai», né à [«iidrei
CD i6ç)7 , mort eu i656 , élève du
collège de la -Trinili àOxford, où
il fui reçu mailre-èB-arts , eut peU'
daut quelque leinps uue cure au
comté de Kent ; mais son goiil poui
Usinatliëmatiqueil'élOLgnades fonc-
lions ecclésiastiques , et il retourna
à Oxford Depuis it fut professeui
d'astronomie an collège deGresham
à Londres. II a compléta et pu-
Llié la Trigoaoméliie brilanniqui
de Brieg , qui étoit son ami. Gel-
librand esl encore auleur de plu-
sieurs ouvrages, 1. Un Trailé des
Jjongiluiles, auoené au Voyage di"
capiiame James, pour la déconverli
' d'un passage au nord. H. Un Dis-
cours-sur tes variations lie l'ai
guille aimantée. tU. Inatilutio/n
f/e trigonométrie , expliquant la
doctrine lies triangles plan,
ep&ériqaes, in-S". iV. Epi,
de navigation.
GEME
de Vérone , ilorîssait dans le 16*
siècle. llapubliédes.tSonoe/jit^iiieiu
et d'auires Puésies , où l'on re-
marque uu go&t Un et déUcal. On
dit qu'il laisoil ses pièces aui-Ie-
chainp.
i GELON , fils d'Hipparque,, roi
s Gela, voyant les Syracusaius se
vreiàdes dissensions, laudis qu'ils
II. GELLTUS,amideMaro-Antoi
■nelel - -- -
charn
de IVlarianne , femme d'Hérode, et
d'Aristobule , son iils. De
près d'Auioiue , il lui exagéra leur
beauté, et u'uulilia rien pour là-
cher de lui donner de l'amour pour
Marianiie. Mais le triumvir jugea
qu'il ne se feroîl pas honneur
d'obliger un roi , sot) ami , de lui
envoyer sa femme, ei craigail
autre cûlé de donner de La jalou-
sie à CléopÂtre. Il se contenta donc
de demander Arisiobule, qu'Hé-
rode refusa sous 11a honnête pré-
texte.
GELMI {[ Jean - Anioiae ) , poète
leurs' elTorlsi
à Syracuse , après
■u frère Hiéroii
.,jCarthaginoisl<
para de l'auioriu
avoir abandonné .
Cela , Tille de S.
iporta une vicKiire comidéralile
|..^s d'Himère , sur les Carlhagiuois,
commandes par Auiilcar- . La for-
tune , au liiu de l'enorgueillir , le
rendit plus afTtble. II alla uas arniet.
daus l'assemblée des. Syiacuiaius ,
jusiitid sa conduiie , se démit in
■ -,61 fut Élu roi paj lareoou-
ce publique. Il mourul aprèt
sept ans de règne, l'au 4?^ avant
J. C. Ou lui éleva un su^ierbe m»-
ni, envirouué' de neuf loufs
,w hauteur prodigieuse, et on lui
décerna les hoaueura qu'on leodoU
aux demi-dieux.
• GÉMELLl-CARREHl ( Fran-
çois } , avocat napolitain. Après
avoir fait, en i6â3 , un voyage es
Europe , dont il publia le prenaier
lome seulement dix ans après, il en-
treprit de faire le tour du monde,
qu'il acheva heureusement efi iSafi.
Il en fit imprimer la Jfftlatioa eu
j 700 , qui fut ensuite réirnprimia
[itusieurs foisel iraduile.eu français.
Rn 1704 elle le fut en anglais, et
'insérée dans le quatrième voluma
d'un Recueil da voyages imprime «a
A>igl<^tBrre. Elle a auf^i el^ ins4ré«
dans le Recueil des voyages traduit
et continué par l'abbé Prév6l. Toutes
ces éditions et traduclioiu soal la
preuve du succès qu'ont eu W
voyiages de Gémelti. U est certain.
cependant qu'ils fourmillent d'er-
GEMI
reuraeldacont» ^buleux. Ce qu'il
écrit sur lei vill» d'Italie »uJSt pour
étet lou le croyance à ce qu'il dil
dc> pays iDconnus. Néanmaïus tes
Voyage» peuvent èlre uLles à un
coiiQoisseUr >age et éclairé ; et ne
■erviTOÏént-ils qu'à donner d'utiles
avis à ceux qui *e disposent à en
entreprendre de semblablee , leur
degré d'utilité seroît suffisanimeni
* L GÉMtNIANI ( Hyacinthe ),
néâ Pisloie enj6i I , devint peintre
à récoie du Potisiin et de lierre de
Coilone, et gniTA à l'eaU'foTle des
Hadinages et jeu% tPer^fans de *oti
iuTention, en doun pièces. Il grava
autii quelques sujets appartenant ù
la guerre pour l'ouvrage de Famiaiio
S t rada , intitulé De bello Be/gico,
iniprimë à Borne eu i64t , où il
niDutateu i6Si.
t II. GÉMINIANI ( François) , va
des premiers violons de sùn temps,
né â Lucques en 1680, mort ru
176a, a donné douze Sonates, t\
unecKceilentB MélAode detiiolon.
t GÉMI5TE {George), sur-
itominé Pletho , philosophe plato-
nicien. Apr^ la prise de Couslanti-
iiople, sa patrie, par h* Taies, il
vint à la cour de Florence , alors
l'asile de» lettres , où il luoarut âgé
de près de cent ans , laissant plusieurs
ouvrages : I. Commtnlaiie sur le.
oraciea magiques de ZoroaMre
Taris, i&9(), In-S", grec et latin
livre d'une érudition protbnde , niais
(fiielqnefoia frivole. 1 1. Plusieurs
Traité» hùtonquet , qui décèlent
une vaste connoiisance de l'histoire
grecque : telle est une Histoire de
ce gtii a, iuivi la bataille de Stan-
liitée, avec des éclaircÎMemend sur
Thucydide, Venise, i&oS, in-rol ,
rëimpriméeàLeipsick, 1770, ïn-ff.
Ul. Un Traité île la différente de
FJ^ott el d'Mistole , Paris, iS.ji ,
GEMM 35g
hi-8° : il pencbe ^aucoup pour 1«
premier.
i I. GEMMA (Reinier), dit le
Frison , parce qu'il étoit de Dockum
dans la Frise , professa la mëdeciUe
dans cette ville en 1 55ô , à .^8 ans.
On a de lui plusieurs ouvrage» de
mathématiques, entre autres, I. Une
Mappemonde , bonne pour son
temps, qu'ildédiaàl'empereurCIvii''
les-Quint. Eïle parut sousce titre :
C/iaria, sive mappa matrdi , idesl
toliia orbis descriptio , l.ovanii ,
1540. U. Metbodus aritlimeticx
practicce. Antverpiie, i54o, i\\-%°\
Parisiis, iâ63, iS7a ,avecles noies
de Jacques Pelletier ; Cotoni», 1 l>r>5,
\b^3, iu-S*; Witlebergz, 1611,
iu-S", avec les annotations de Jean-
Paul Resenius. IH. De tisu aiiriuli
aslronomici , Anvgrs, i548, in-8".
IV. De uiu radii asironomici , seu
regulœ Hipparchi, hntver'pia. V.
De astrolabio catAulico etiisuejut-
dent, ibid., i5:.6, in-8". VL D»
locorum deacribendorum ratione ,
deque distansiis eomni invenîen~
dis. U passoit pour un des plus ha-
biles astronomes de txm temps.
* IL GEMMA (Cornélius) , fit»
du précédent , né à Louvaiu en
i!)35 , et reçu docteur en méde-
cine en 1670 , enseigna celle
libre astronome que son père. Il
mourut en 1579, Nous avons dfc
lui , I. De arie çydogaoniicd , An-
vers, iSSg-, 3 vol. in-4°. II. Coi-
u de n
s dii-in
.'■75, in-
8°. C'est une peinture des merveillei
de la nature. 111. De prodigiusâ '■
cotâelie specie ac iiaiurd ai/ ni
i577. Les ouvrage» de Gemma se
tbni lire avec plaisir et avec Truil.
OU y trouve quelque» légères erreur»
d« physique alors universellemput
trçim. Sa latinité â( en gùuérat
3eo
•m. GEMMA (Jean-Bapliî
né à Venise, vivoit vers la Ru du
iG' liècte. Il fut le mëdeciii de Si
giimoud Kl , voi de Pologne et t
Suède. On a de lui nu ouvrage inti-
tulé De verd laiione curand'
bubonis algue carbuncaU pesti-
tentis , deque eorumiieni pi-Œ-
coMtione , commentariiis , Grscii
StyritB , )584i in -4° '• Dantisci
1699 , in-4°; Veneliis, 1603 , iii-4°
On trouve dans cet ouvrage l'his-
toire (te diiTerenles épidëmiei pesli
leotielle* , un détail as^ez étendu
Hir les effets de la contagion , et ua
eérie denuaonnemeniqui tendeiit
prouver que l'air est le véhicule de
• GEMUS.EUS { Jérôme ) , mé-
decin de Mu Ibauseu, enseigna
art i Turin et â Bàle avec i>eau-
coup de réputation. On n'a d<
«lu'uii seul ouvrage , imprimé après
sa mort, intitulé la libros Paiili
isileœ, i.')45, in-fol.,avec quel-
es autres écrits. Ce médecin
Durul le 39 juin i544 > * '"''Ë* de
GENCA. yoyezGEtidA..
■M. GENDRE (Louis le), né en
16&9 à Rouen , d'une famille obs-
cure, s'attacba à Frausoisde Harlay ,
alors archevêque de celte ville, et
qui le fut ensuite de Paris. Ce
jirélat lui donna un canon ieat
de Notre-Dame en 1690. L'abbé Le
Gendre lui dut plusieurs autres
bienfait), et n'en perdit point le sout
venir. Il iitourut à Pans le 1" fé-
.vrifr 1733.. Il avoit , depuis 1794.
l'abbajËdeClaire-Fontaiue.an dio'
cèsedeCbartres. Son leslametit était
rempli de fondations siiiguliùras';
cDnimcelleSKxci^lèrentqûdquwilon- ,
GEKD
leslationa , l'autoritii civile le* ap-
pliqua à l'iiuiversi té de Paris, pont
une distribution solennelle de prix ,
auxquels peuvent concourir les éco>
liera de troisièiiie , de seconde et
rhétorique des collèges de l'uuiver.-
site. La première diitribuliou eu a
été faite en 1 747- Ou est redevable à
l'abbé Le Gendre de plusieurs ott-
v rages , dont les principaux «ont,
l. Histoliv lie France jusqu'à la
mon de Louis XIII , iPitis , 1718,
en 3 vol. in-folio et eu H vol. in-i a.
Cet abrégé , écrit d'un sLjle simpU
et un peu Ui^he , est un de* plu*
exacts de notre histoire. Les pre-
miers volumes parurent eu 1700,
et ne furent pas beaucoup recherchés.
Ce fut moins la taute de l'auteur
que celte du sujet. Quand on auroit
In plume et la liberté du président
de Thou, ilseroil diHicile de rendra
les premiers siècles de notre mouar-
cliie intéressans , ainsi que le re~
marque un écrivain célèbre. Les
deruiera volumes de celle de l'abbé
Le Gendre furent mieux, accueillis.
On y trouve des i^oses curieuses ,
des traités utiles pour la connois-
«aace des droits de l'Eglise et da
l'état , et sur-tout de» traits hardis
et singuliers. II. IjCS JSteura et le»
coutumes dea Fiançaia dans leê
difféi-em Umps de la monarchie,
Paris, 1753, vol. in-ia qui peut
servir d'introduction à l'Histoire de
France. III, Eloge de Ftançoh de
Hartay, Paris, leç)."), iQ-8° : la
style eu fut plus goîllé qtie le sujet.
C'est la reconnot»uiice qui mit ti
plume A la mai)i de l'auleur ; maii
ce sentiment ai juste et si digne des
belles âmes n'empËche pai que
l'historien , en louant son héros ,
il'nvoue ses défauts; et Le Gendre l'a
fait quelquefois. IV. EMai du règne
de LouU-ie-Grand , iu-4'' et in-i a:
panégyrique en forme d'histoire ,
dont il se fit quatre éditioua en dix-
mois, mais dont il n'y en aura
probableineulpasde nouvelle, parcs
GEKD
que le public n'aime pas les ODvrngei
où la tiaUeiie*einoiilre à découvert.
V. F'it du cardinal d'Amboise ,
avec im Pamlliie des cardinaux
Îui ont gouverné les itals , iii-4° ,
arii, 1714; et Rsueo, 1 vol. in~
Il : i UBim clive , mais peu recher-
chée, peul-ëlre à cauie du stjle un
peu Iraiiiant el unifonne. VI. fie
de Pierre du Bote, i7i6,in-8°.
+ n.. GENDRE (Gilberl-Cliarles
le), marquis deSaiot-Aiibin, mort
à Paria , sa patrie , le S mai 1746 ,
A 5g ans , ramplit avec honneur la
charge de conseiller au parlmient
(le Paris, «t ensuite celle de matire
des requêtes. 11 est connu dans la
république des lettres par deux ou-
vrage» estimables : I. Trat/é de
f opinion , Paris , 1 735 , Téiniprimê
en 1737, en 6 vol. in-u. C'est un
tissu d'exemples historiques sur
l'empire de l'opinion dans les dilFé'
lentes sciences. L'auteur les accom-
pagne lie quelques rëtlexions pour
eclaircir les faits, ou pour dissiper
les erveun; mais on sent qu'il aïoit
plus d'érudition que de génie. Quoi-
qu'il ait fallu puiser dans bien des
■oUrces iliSereutes, le stjle en est
assez égal , et il ne manque ni de no-
btesee ni d'élé«ance. il. Aniiquités
de la maison de France , in-4° ,
Paris, 173g. Le Gendrefonne un
GEKE
3()i
systèn
rie» c
cemens de la maison de France
mais , quelque sagacité et quel-
que savoir qu'il tasse parollre.aou
opinion n'est pas plus capable de
tixar les esprits sur cette matière ,
que celles des écrivains qui l'on pré-
cédé et qui 1k suivront. Le Gendre
a, dit-oii, laissé d'autres ouvrages
en inanuitcrii.
m. GBNDBE (Nicolas le ) , sculp-
teur , natif d'Elampes , mort à Paris
en 1670 , à f>3 ans , a laissé de beaux
morce.anK de sculpture. Il fut l'il-
lustre disciple d'un maître très-mé-
diocre. On remarque dans ses ou-
vrages une sagesse et un repos ad-'
mirables : on peut voir ceux qui
embellissent l'églisede Saint-Nicolas-
du-Chardonnet à Paris.
IV. GENDRE, raye» Le-
+ GEWDRON (Claude Dmhais),
médecin ordinaire d» Monsieur, frère
deLouis XIV, et du duc d'Orléans, '
son fils, issu d'une bonus faïuilla
de Beauce, excella sur-ioia duus
l'art de guérir les cancers et les ma-
ladies des yeux. Parvenu à un âge
assez avancé, il alla liuir ses iours-d
Auteuit, dans la maison qui avoit
appartenu à Boileau , son ami. Il
mourut le 3 septembre 17^0, â 87
ans. On a de Gendrou un excellent
Tiuitè des maladies des yeux ,
réimprimé k Paris , 1770, 'a vol.
in-ii. On assure aussi quil laissa
autres, intitulé ïiecherc/ies sur
torigiiie , le développement et
la leproduclion de tous les êtres
i GËNKBRARD ( Gilbert ) né
vers 1^37 à Riom en Auvergne,
prit l'habit de bénédictin de Cluui ,
el vint étudier à Paris, où il ht des
progrès dans tes sciences et dans les
langues. Reçu docteur de la mai-
sou de Navarre , IL devint pro-
fesseur eu lansue hébraïque au col-
lège rojal,et Pierre Danàs, évêqne
de Lavaur , se démit de son évêiîhé
en sa faveur. Génébrard n'ajaut pu
obtenir l'expédition de «es bulles ,
parce que le frère du président Pi-
brac les demaiidoit en même temps,
fut si piqué coutre la cour , qu'il
embrassa le parti de la Ligue. Le
ducdeMajenne, chef de cette con-
fédéraUim , le fit nommer à l'arche-
vêché d'Âix. Il 7 fut la trompette de
la révolte. La ville s'étant soumise à
Henri IV , malgré ses sermons sédî-
3G2 , CENE
lieux , et tet aiprili cïsamt d'£tre
favorables k son parti , il se rendk
i Avignon , d'où il d^tocha des écrilt
pleiD3 de hardiesse. Tel Tul un Traité
latin, pour «oulenir les ëleclioDs des
évèqiiesparle clergé el par te peuple
eonlre la nomination du roi, Paris,
1&89, in-S". lie patlemenl d'Aix le
fit brûler pal la main du bourreau ,
l>aBait l'auteur du roymime , ave
(lârenie d'y revenir , sous peine d« la
vie. Ou lui permit pourtenl d'dier
hniT^esiourssson prieuré de Sëmtir
*n BoiirgogiLe. Il y mourut le 16 fë-
'vrieri597.G«nëbrardéluitceriaîne-
inent ou des hommes les pins savans
deton siècle, mais uoiipaeun des pins
judicieux Ceux de ti-s écrits quen'in-
fectent point le poisnn de la Ligue
sont, I. Une Chronologie tacrée,
in-8*; ouvrage qui a éti de quelque
utilitë. K. Un eommeacaire sur
les Psaumes , Paris, i5Ss , in-
8° , asseï bon , mais ëcrît d'nn style
, dur et charge d'épithètes. Uy dëi'eud
la version des Sepfanle , coittrs les
parliaant du texte hébreu. Ixi meû-
' leiireëdition decelDuvragecst celle
de Paris , ifiSR, in-folio, m. Trois
Livres lie la Twii/e, in-8MV. Une
mauvaise TraihjcUun de Joièphe,
en français , en a vol. in-S". V. La
'- Traiiuction de difïerens rabbins ,
in-firfio. (^oT-ezÉuE.n'IlI.) VI.
Une Eililion des œuives ifOrigène.
eulièrenietit eSàcée (lar celle des bé-
néiiotio». VU. Quelque» Ecrits po-
lémii]ues. Les injures éloieut se>
raisoDs.-II peignoit avec des couleurs
noires tous ceux qui ue petnoienl
pas connne lui. Si ses ouvrages tui
acquirent quelque gloire, ^e fus
obscurcie par l'emportement qu'il Ht
éclater contre les princes et les au-
teurs. Cet emportement est bien
marqué daiw aoa livre intitulé £*■
lommunication «'es ecelésiastiqttei
_ i<iù ont asaiaiéau service tlivin acet,
tteiinde Valois, aprèiPasxassiaat
ilu cartfinal de Guise , pubrié' en
i5ay,la.8", eu lalin. .
GE-INE ■
*GENER ( Jean-Baptiste ), léasiie
espagnol , naquit 'en 1711. Apre*
avoir professé la philosophie et la
théologie en Rspagne, il se rei^dità
Rome en 1711 , pOnr se livrer à ta
losition d'on ouvrage de Ib^o-
logiedont il avoït fait le plan depuis
' ig-tempa, et qui exigeoit l'ex^wea
manuscrits , des éditions les plu*
■eb, des atliiquiiës et des n)«itu-
iiis qu'on trouve dans celle capi-
e. En 1770 te premier Tâhimé de
. ouvrage, d'une vaste érudition',
et qui coûta un très grLiitd ÎTavail à
l'auteuT , fut publié sons ce litre :
Joannis Baplislœ Gêner, theoln^
Uispaai, tlieolagia rlogmatico-scAo-
lastica perpeMîs prolasioinbtts pa-
kmieis, àistorico-rCiilicis , aec noa
sacne anliqaitatis monurnenlis i/-
luslrata. Le^auires vol. suivti'éiilde
près l'ouvrage complet forme 6 vOl.
in-4''. A la lin de chaque Mme <Hi
trouve six index : i Z>ei dominii
2 Vegli autori cttati i S Dei mo~
iiuiaenti d'aniic&iiâ; 4 Uelieques-
tioni :!ogmdticù-seo/asficàè ; b Dt-
gli errorii 6 Dette cose più iiola-
biti. Gêner luoilfitt en 1780 au toit-
venlde Jflsus,oùils'étoitreliréapri;*
la siijipression de son ordre.
GÊNÉS ( saint ) , comédien de
Rome tani Dioctétien, {oitoît sôu-
veuv les mystères des dhréfien» sur
te théâtre , poQr pUIre à l'émperettr
et au peuple. Un jour qu'il représeil>
toit les cérémonies du bapihne , il se
senirt vivement louché , et décbik
qu'd'éloii chrétien. Delors il qnrlta
lï-scène, et fut- poursuivi parles
ennemis du chrisliaiùsme. Le pféfet
Plauiien lui ht doilner la (juesttoti
la plus crnelte; mais rien n'ajanl fin
vaincre sa constauce, il fut condamna
à avoir la tèie tranchée le a5 aofil
SOS. Il y eut deux autres cofoiédieni,
l'un nemulé' Ardaléon , et l'auli^
Porp1iy(e,qaîsBconveriirtnt de tb
luèine HKiiiière , eri voulant donnn-
I eRtrj)«etaclelesiuyï[ài:«8dt»chrtstia-
GEME
QtgmS' — Il DËraHtpattonTMidreSt.
Genès de BoHie avec St. Genju
d'Arl«a, aiiire marier, décapita ver»
U fin dii 5.° iiàcle ;iiiavec St; GknÈs.
martyr eltiv.ègue.deClerinoQt dans
le 7° siècle , dout l'hiiloire est ei
remplie de fables , qu'il est inutile
d'en n'en rapporter. .
GENESiUS ( J«an) r historien
grec soiii la reçue et LeoB «t de
ConBlîwiia.Porphjr(^en«le,«<m iils,
a laÎKïë une Histoire àe Coimanti-
napk, depui* M^'o" l'Aarijiïoien,]"!-
^u'à Baatk le UacùlonieH t elje parut
en grec el eu laliDÂ Venise, in-fol.,
1733. - - '
t GENEST (CharU- Claude)
□aquitàPari«eii iSS^. ^jantpfrdu
ion père dès son eni^ucc , il s'ima-
gina d'aller aui 1ud«s tliercher for-
lune- Un vaisseau anglais l'eiifeva et
le conduisit k Londres. -Sa ressource
en Angleterre ' fut d'èiijeigiier le
françaiB.Maisct*let1eoePàriconiino-
daDt poiat^ il repassa en France, et
fut placé,par la protection du ducde
Nfivers et de PéliMon , en qualité de
précepteur, auprès de mademoiselle
de BloiR, niari^'depuis au duc d'Or-
léaDa. Ensuite il fut notnme^' l'abr
élève, secrétaire des cominandemens
ilu duc du Maine, i);ienibre âe l'aca-
démie française , et niourlit i. Paris
le ignovembreiTig-L'abbii'Geuesl
avoil nncieur génpreu*. Sa ïterlu
se fait seulir dans ton» ses ouyragea,
et y plaitancore plus<]Ue,sois géiiie.
Le» principaHx.eonl, ï. Vriocipta
lie pAilutaphie, ou Pi-euv^a natu--
relies àa l'existeac» île Vie» et de-
ilim/'iorjaiilé tie Fané.; in-S ,
Paris, 1 716 : ouvrage panible, dans
lM{uel la philosophie de Descartes est
ntM«en rinwspiulotq'i'aii >erft,sr-
\stn!L l'eipre^Mi^ de l'auteur
Siècie do I^uis Xlf^. Le versifii
leur n'eut guère rien de comm
GEÎiE
3fi3
aveOcLucrke, qu'il cberchoit à iini'
ter , que de versifier un» philosophie
erronëe presque en tout ce qui ne
regarde point l'immortalitë de i'ame
et l'existence d'un itre saprème. IL
Vat£pllie eiifers à M. deLaBaS'-
lirle , pour l'engager i. rentrer dans
le leiu de l'Eglise : marmu qui n'est
dénuë ni de chaleiir ni d'éloquence ,
et qui cependant ne produiiil aucun
eatt.lll Met Pièces de Feésie, la
plupart froides' cl sanseororis, cou-
ronnées cependant à l'académie , qui
Il qu'il fiil honoré dCi
fantenil. IV. Une petite i7ijjerf a/ion
sur ta Poévie pastorale , in^ia. V.
Plusifuis Tragédies - Zénebie, Po-
lymiiestt , loatpA , Péiièlupe. Cette
dernière, la seule quise soilconier-
vée long teinps au thëàlre, attache
autant p»r te caractère -venueui de
ses principatix peraonnagei , que
parla gradation de l'intérêt et par
son déaoïiement pathétique. Elle res-
pire le gofit de la belle et simiile an-
tiqutté.'C'est dorii mage que les deur
pfemiers actes soient si languiesans.
La versification est astee coulante,
mais lâche , foibis et prosaïque- Cè«
tr«i» dernièree Tragédies ont été im-
priiïiëet de j6€a-i77i , ftri» et
Rouen, in-S", cti^tcueiDies dans un
vol. in-8°. Le grand Bossiitt, mmenù
du théâtre, ^t si pénétré desseu-
limens & -yet\n diinl la tragédie de
Pénélope étoit seisée , qu'il témoigna
qu'il ne' baliiftceroii pas à approuver
les speclaclet, «i l'on y donuoit tott'
jours des pièces aussi épurées. On
trouve dans les Mémoires liisio-
riqitea et philologiques de M-. !Hi-
chaut , une vis plus détaillée de
, l'abbé Genest , par l'abbé d'Olivet.
1 1. GENET ( François), né i Atî-
gnon «n 164», d'un avocat, fnt&i(
chanoineet théologal delà cathédrale'
d'Avignon par Innocent' XI, et peu
de teiups après nommé à l'éifèché-
de.Vaisoii.par 1« même poniMe; 6ts
364 GENE
fonct ione pas loraLcs Tnren l inteiTom-
pueB |>nrleBperséciilioQ>qiie1ui>ii»-
cilèrentUseiiuemlideiFlIleaderEu-
fauce de Toulouse , qu'il a voit reçues
(ians9ondiocèK.Iirutarrètéeni6S8,
condiiitd'abordauPoitt'Saint'BBpril,
eusiiileàNimeg, et de là à l'Ue de
Ré, où il passa qiiinie mois. Ileitdii
à «on diocèse, A la prière du pape,
il r«lournoil d'Avignon à Vaison ,
lorsqu'il se uoja daiisuD petiltor-
renl , le 1 7 oclobre i7oa. Ou a d« w
prélat la Théologie morale , ou
JtésoluliOa des cou de cûiDclence ,
cociDue souB le nom de Morale lie
Grenoi/e, qu'on trouva irop «evère.
La meilleure ëditimi de cet ouvrage,
inrérieur auy Coiifëreuces d'ADgers,
«atde 1715, ou Rouen, 1739, en 8
Tol. iii-i ji : lehuitième vol. renferme
une id^e générale du droit civil et
canonique , et un abrégé des liuti-
tulesda Justinien. Les deux volumes
de /(««M/iyi/e* publiée», sous te nom
âe Jacques i/e Rémo/ii/e , contre la
Morale de Grenoble , lurent censurés
par le cardinal Le Camns , et mis â
l'iudex à Rame.LaThéologiede Gre-
noble a été traduite en latin, 170Ï,
en? vol. ia-ixa, par l'abbé Genêt ,
(onfrère, mort en 1716, prieur de
Sainte-Gemme , et auteur, des Cas
de Coatcie/ice sur les Sacremens ,
- i IL GENET ( Edme- Jacques )
passa sa vie à Paris , oi\ il mourut
en 1781. Ses écrits soin peu impor-
Uaa, mais très-nonibreux. La plu-
part sont des Traductions de l'an-
glais et du tuédois, I. Uialoire des
différens aiéges de Berg-op-Zoom;
1747' ''■ Manuel de ^arpenteur,
1770, iu-S". 11[. Essais Aitwriques
sur ï Aiigleiem , Paris, 1761, a
volumes jn-ia. [V. Etafpoliliqua
actuel d» l'Angleterre , on Lettres
sur tés écrits pailles de la nation
anglaise, Paris, i757-i7!>9, 10
volumes in-i a. V. Tatleaa Abrégé
4e la Gasetie de France. Il a rois
gekB
en S volnraes til-4°, Paris, 176^,'
les i3.ï n" de ce ioumal. VI. Genel
a Iraduitdel'anfîlaisleg/^A/vi C^oi-
sies de:Pùpe , a vol. in-i a; La Fè-
rite réiiéléè\ Londre», i7,S5,in-iaî
Le Peuple instruit i '756, in-ia;
Le Peuple juge , 1766, ia-ia;
]ePeritCaléc/iismepolitii/ue,\a-iai
Mémoire pour tes mini$lrea d'Aa-
gleterre contre f amiral Byng ,
Londres, 17.57, in-:a; Letlretau
comte de Bute sar-la retraite de
M. Pin. Londres, 1761 et 176a ,
in-ia. Vl[. Le mèote a traduit du
suédois, t' tfiiloire d" Eric , roi de
Suéde, par Cehius, 1777, a vol.
in-ia, a' Recherches sur taiseiett
peuple finnois, d'après le rapport
de la languefihnoise avec lagrecqm,
par'ldman, i^S.in-S".
GENÈVE (Robert de) , ëvê^iia
de Tétpuane, puis de Can:}brai,car.
dinal , élu .pape sous le nom de
Clément Vtl„à Forli, le ai sep-
tembre Lâ7S,, -par quinze des car-
dinaux qui iiïoient ijomtné Urbain
VI cinq mois, auparavant , fut re-
connufiour légitime pape eaFTitoct,
eu Espagne, en Ecosse, eu Sicile,
dans l'ile de, Chypre, landts.quele
reste de la chrétienté recouiioissoit
Urbain VL Cette double élection
causa un Bcb.isme qui dura quarante
ans. Ce pontife mourut d'apoplexie
le 36 septembre |^94i ^ Avignon,
oi\ il'avoit établi son siège, yores
UflBAIN'VI.n" VU.
■ fGBçœVlÈVE (sainte), vierge
célèbre, née k Nanlerre , près de
Pans, vers ^^aa, consacra sa sir-
ginilë à Dieu par le conseil de saint
GeruTsiD , ëvéqiie d'Auxerre , qui lit
mima la cérémonie de celle consé-
craiion. Ell<> reçnt ensuite I» voile
sacré des luains de l'évèque ia PuTts-
Aprèt la tnort de ses pareua, elle
se relira chea une dame, sa n»r-
raine, où elle se tivriaux plut gnn-
des mortitications, ne mangeant que'
deux fois ta ùmotae , le dimanche et
GENG
la ]eudî, et ce* jours-là mèrae ne
se iiourrissani que de pain dforge el
^e fèves euiles. Elle meua ce genre
de .vie liepui» qainze aas jusqu'à
eiuquante : alors, par le coiueil dei
évèques , elle commeuva d'user d'ut)
peu de lait et de poisson. Elle fiU
accusée d'hypocrisie et de siiper«li-
liou. L'évique de Paris prit sa dé-
fense. Âllila, roi des Hiius, élanl
entré dans l«s Gaules avec une ar-
mée formidable, les Parisiens vou-
lurent abandonner leur ville ; mais
Geneviève les eu empêcha, leur as-
surant que Paris seroil respecte par
les barbares. L'év^nenteiit justifia sa
prédiction, et les Parisiens n'eurent
plus pour elle que des sentimens
d^ v^nératiou et de conFjauce. Elle
mourut le 3 janvier 5 13. Ce fut
par Bon copseil que Clovis com-
ment l'ëglise de Saint-Pierre et
Saint-Paul , OÙ elle fut enterrée , et
qui depuis prit son nom, qu'elle a
porté jusqu'au moment de sa démo-
lition , Arrivée en 1609. La réputa-
tion de sainte Geneviève éloît si
grande, que taiul Siméon Sljlile
avoii coutume d'en demander des
nouvelles â ceux qui venoieut des
Gaules. Le P. I.âimber'l,génovéfain,
a écrit une Vje de celle sainte, in-a",
«ù l'esprit de critique >e fait un peu
1. GENGA (Jérôni6)> peintre
«t architecte, né à Urbiu eu 1476 ,
ce distingua sur-louL dans l'archi-
^«cture. Parmi les ouvrages qui I^i
ont Fait le ^plu9 dtouneur , Qn cite
un /'a/ajf. qu'il bâtit pour le duc
cl'Urbin, sur le mont Impérial prÈs
àePmaro.tlVEgiise.de SaiiU-Jeatt-
Saptiste de la ipènie ville. Cet ai^
liste mourut en jSni. C'est de lui
que l'illustre famille Gengliî lire son
origine.
IL GENGA (Barlhélemi), fils
dii précédent , se rendit digne de la
réputation de son pire par son ba-
GENG
365
bileté dans le même art. Les prio-
séder. Le graud-uiaitra de Malts
envoya deux chevaliers exprès à
Urliin pour le demander au duc ,
qui ne le céda qu'avec peine. Conimt
GeDgft étoit occupé aux fonifka-
tjons du port et de la ville de celte
ile, il fut attaqué d'une pleurésie ,
qui l'empoita eu lâSS, i. l'âgede
* ilL GENG a' (Léonore as.
CoNTi délia ) , célèbre poète du 14*
siècle.,, de Fabriauo daiu la Mar-
elle,, où UorJssoit sa-, famille , qui
résiiloit aussi à Spolète. Quelques^
unes de. ses. Poésiea furent pu-
bliées par Gio Andréa Gilio, sou
compalriole , à la suite de sa Logicn
Poelica. Une femme poêle devoit
paroiire dans ce temps un prodige ;
etquelques-ungdei.es Sonnets, iï\^
Zeuo dans ses noies sur Fontauiui,
sont ires-beaux.
*. IV. GENGA [Bernardin),
docteur en philosophie et eu ititdc-
cine, né dans le duché d'Uibiu ,
enseigna la chirurgie et l'aualo-
mie vers ta fin du 17' 4^1e, et
soutint, la «irculation du saHg-'dans
un temps où elle u'étoii pas encore
cttmmnnémeiii.reçuç en Italie; mais
il en attribue la déqouverte à Paul
Sar pi.OQadcluiJesoiivragesiiuivaiii:
L Ànasot^ia ckirurgica , w'istoria
dtlV oata t/aascoli delcorpo iimano,
coa /«iJe/icriiÀiofieitf' vasî, Boine,
167S et 1687, io-B". H. 4>KU0'~
mia.fier usa ,ed înieUigensa ./tel
ti^iigna,, Rome, ]6gi , iu-fol.,
avec de bouiies figures de statue»
anciennes. Genga ((répara les cada-
vres, en disposant ^sos et les mus-
cles suivant les altitudes forcées que
lenoient les gladiateurs <lans le«
cQipbats. On y a joint les explica-
tions dont les heures avoienlWsoin.
III. 'Commentaria laiina et ila-
lica, *ci Hi^pocralts ap/utiUiiwt,
orf chinirgietm pertinenlia , Ho-
me, 1691^, la'tCj Uououix, ■''97i
&ENG1S - KAN. m. dun
kaa d«« Mogot» , né k Uiloun en
1193 ', a'avoii que i5 ans lors-
qu'il commença de riïgiier. Une coû-
juralion (iresqUe générale de ses lu-
jeti et de ses ïoisina l'obligea de se
retirer Biiprèa d'Aveiik-Kan , »oii-
verai» dcaT^irtare*. Il mérita l'asile
que CE (>rïiice lut accorda par des «er-
vicea ingHUléi daiiB Irt guerre» eonire
«ER voÎMiK, etdan* ceik» qu'il eul A
aoulisnir contre ton If ère, qui lut
aïoil enlevé «a ciniTOune. Geagis-
Kou U rétablit sur le trdn«, el-ob-'
tiut ae lui la main de sa fille. Le
lun, oiibliani l'c qu'il devait à sou
gendre, résalitt «a perte. Geiigia-
Kau, ayiUit pri't lu fuite, ftil pour-
suivi par Avenk-lCau et pat Sdio-
kuun , «on ftU. Il les déKt l'un et
l'autre. Cette victoire irrita son am-
bition : en luoina de vingt-deux an»
U conquit une graade p;i?tie de la
ehiue, la Corée, et presqiie toute
rA»ie. Jauiais , ni avKnt , ni a|)ria
lui, aucun couquéraut n'avail tub-
)4jgHé (rtoB de peuptei. Sh domina-
lion s'e'lendoti sur 1800 lieues de
roriint A l'occident, et sur plu» ée
mille du septeStrion au midi. Ses
quatre fih, qn'it fit ses qiialïe ''
tErian»-géH«rau:i , mirent presque
Mtiqours feuf Anulsiion à le bien'
HTvir, et' forent le» ioetTnraena de
»e» vicToiree. U »e préparait 4 lér-
ininer laeonquètede-laeiiine', loriJ
Ju'une maladie'' l'enleva au- milieu
e ses trioMpbts eu 1317. Ce
quërant savait fégner et vainc
donna des lois aux Tatiares, pa'
dullère leur Fjt défendu d'autant
plus sévèrement^, que la polygati
leur étoit permise. Lu discipline
militaire fui rigoureuseitieUt établie;
des' dixeuièr», des cenlciiiers, dei
millénaires, des cbefe dedir mille
koiuinet'Mnis-de» généraux, [itfeat
GEPil
(ouB «Bireiiiis S des devoir» jotirna-
tiers ; et tonk Ceux qui n'alloieiit -
point à la guerre lurent obligés Ai
lillrr an jour la feniaïne pour
M-vice' du grand-kan. Malgré
ces réglemen» et celte disci-
^ine , son règne ne fut presque
qu'une suile de dévlislations. Il
ne fit que détruire des villes, lan»
en fonder, tl l'on' excepte Bocark,
et quelques atilrei qu'il permit
qu'on réparai. Gengii-Kan partagea
ses états à ses quatre filL 11 déclara
graud-kiii des Tirtares sou troi-
sième tils OliÉ^i, dont la postérité
régua dans le nord de la Chine
jusque vers le milieii dii 14'' siècle.
-^ Un autre fiU du célèbre couqui-
rant , ncmnmé Touschi , eut le Tur-
quesiao, la Bactriane, te rojaume
d'Astracan et le pays des Uabeb».
f'x ftb de cetni-'ci alla jusqu'en Po-
logne, en Dalmatie, en Hongrie,
ei aux portes de ConiiUntînopIe. 11
s'appeloit Botou-ICnn. Les prince»
de la Tartarie -Crimée el le» Kant-
Uabek» descendent de lui. Touli ou
Tuii-Kan , autre lils de Gengis , eiil
la Perse dn vivant de son père,
le Korasan et une paitîç des ludes.
-> Un quatrième tilt, itommé Za-
gnthal, régna dans ta Tt-ansoxane ,
dans rinde septentriowsle, el dan»
le Tibet. — Si l'on bUme Cliarle-
magne d'avoir diyisé. se» étala, on
doit en loiief' Gengis-Can, dit un
historien célébré. Les états du cod-
qûérant Français se to if choient , et
pduroieni ètfe gouvernés paf un
s^ul hptnme; ceux diiTirtare, pa'r-
lagésen régious diffitrenie», el beou-
icoop phi» variés, demaiVdoientplii'
. sieurs monarques. On a une bonne
Histoire de ce conquérant par le
P. Gaubil,i7Χ,iD-:^'.
GÉNIE oa Geniub (Mythol.),
di^u de ta ualiixe ,.qii',çu adoroii
comme la divinité qui dtAtnoil l'être
et le raouvemEUt à tout,' étoit sur-
tout regardé comtue l'auteUl' des
GENN
tensaltonsagréubUset voluplii«useB '
d'où est veuuc celle e>|>èce de i>ro-
verbe , si commun chez les amcieiu ,
Genio indulgere. On croyoit que
ïhaque lieu avoit un Génie lulëlaire,
«t que chaque homme avoit aussi le
sicD. Phisieiira inèiiie préundoienl
Sue les hommes en avoieiiL chacun
eux, un bon, qui guidoil vers le
Uen, et uu maitvais , i^ui iaspiroit
le mal, et qui avoit lou)Oiirs u)i air
teri ible , au lieu que le Génie bieu-
faisant avoit toujours un air riant
el agrëabJG , porloit les hommes
il la vertu et aux plaisirs honnêtes.
Le Génie étoii en si grande vénéra-
tion chez les anciens , que, quand on
(lemaudoit uue grâce , on s'adresaoil
au Génie de la personne de qui on
l'altendoil; on juroit par E09 Génie
et jfar celui des aulres pour aSirmer
quelque chose. On représeutoit di~
versement les Génies, tautâl sous
la Rgiire d'un {eune homme nu ,
tenant nue corne d'abondance, quel-
quefois avec une patère d'une main ,
et un fouet de l'autre. On honoroit
anaii le Génie sous la figure d'uu
t I, GENNADE , palriajche irès-
^oquent de Comstaulinople , suc-
càda, l'an 4^S, à Anatole, el gou-
verna son é^ua avec zËle et avec
sagesse , et mourut en ^ti. Il
avoit composé des Homélies , el
1111 ConimeiUaû'e sur Daniel; uue
EpÙ/vsui-ittSirnoitie-.eiuntPiice.
contre VAnàthème de sain! Cyrille:
il ne nous reste presque rien de ces
ouvrages.
II. GENNADE. K-yea Scho^
lAUiua (George).
+ m. GENNADE, prêtre et non
ëvtque de Marseille, mort vers 49^
au ^93, a été accusé d'avoir adhéré
quelque temps aux erreurs des pela-
gieni, parce qu'il I1C siiivoit point
les seatimen* de saint Aiiçuslîn «ur
la][race et Hir l&.libre arbttte. On a
GEjNN 3G7
de lui , I. Un livre De nrisjllus-
l'ibus, revu et corrigé sur quairo
ëditious par 1. Fuchte, Helmsladt,
161Ï , .in-4'' , altéré , à ce qu'on
croit.parunemaiuétrangire. ll.Un
Tiaité des Dogmes ecrlésiasli-
ques, qu'on trouve pavini les Œu-
vres de saint Augusliu. 111. 11 avoit
composé plusieurs auirea Ouvrages
qui ne sont pas venus jusqn'à nous.
* ï. GENNARI (Théodore), ué à
Schio dans le territoire deVicencp,
embrasiia la règle des mineurs ob-
servanlms de Saint-Fran</ns , et p.ir
ses talsiUi et ses vertus parvint ik
révichédeVeglia, ville située dans
le golfe de Carnero. Il y resta jus-
qu'en iGSo , époque à laquelle il
abandonna soU église et se relira k
Padoiie auprès du cardinal Grégoire
Barberigo, où il mourut au com-
mencemenldt) iS' siècle. Il écrivit
plusieurs ouvrages Ihéologiques ,
>,oùo
beaucoup de piété et d'érudition.
1. Dies inteUigfbiU$ acoeicut in
duodécim Auras theologicas difi"
sas , etc., Venetiis, 1674, in-folio,'
et 1707. II. Maiiifale conjissario-
/■UOT,Paiatii, 16-;^. ttt. De sepiem
peccaiis capitalibus tractatus, Pa-'
tavii , 1680. IV. Sermanijhmiiiari
supra il Decalogo fatti al sua po-
pulo ,ftiA<me, 16S6, 1698 el 1700. .
y. Discorsi morali , Venise, iSgS.
VI. Co/isiderasioiii morali sopra"
il Pater nosier, e l'Ave, Maria,
Padoue, ifi86. VII, Erario délia.-
viia. christiana et rellgiosa, Ve-^'
Bise, 1700, 3 vol. Ïn-S".
' U. GENNARI ( Benoit), peinira
d'hialoirBBidBportraiis,,né«u i6â3,,
à Bologne, luort eo iTi5, pa^^ .
quetquesaaiiéesdesA vie à.Londces,
où il reçut de grandscucouragemeus
de Charles II et des principaux per^- .
soniiages de sa cour. Louis XIV e»-
limoit sou talent, st la plupart
de ses travaux ont embelli le ck^teou
de Versailles.
.-,b,Coo<îlc
•GENNARO (D. Joseph Aurelio
di), KapolilBio, coBScilkr du
aavani jurisconsulte et profei
rie droit léodal dans «a pairie.
liomme célèbre par la diversité
de* ouvrages qu'J a faii impri'
tuer , et par ses ëmiiieuiea qua-
litfs, est mort en 1770. et a et.'
gënéralemeut regretté. Ses priuci-
jiaux ouvrage» sont , I. Trellala
dette visiase manière di difender.
te cause del furo , Nupoli, 17^4.
in-4''. U. J'eriœ auturaaaUs pust
ivdilum à republicd Jiuhconsul-
torum, Neapoii, i75i, iiir'i''. lU.
Opère dwene vulgari e latine ,
■ Napoli,i75j,3vol.iii-4°.lV.«eV>'^
blica Juriscoittulloram ,*. Carmipa
tient emeiidalivra et auvliora 1
J-'erite autumriales , etc-, Neapoli ,
1767, 4 vol. in-B". VI. Storiailella
famiglia Aioniatiq, Bolopie , 1 •j'ih.
Les bommei les plus distiiigués ap-
plaudireui lesouvrageidcGeiiuaro.
Oibon Menkenius, celelire littéra-
teur proteGtiiat, en publia quelques-
mis à Leipsick, et combla l'auteur
de louanges.
i I. GEMNES ( Julien-Ren^Bcu-
iamin de), de Vitré en Bretagne,
né l'au i(>87, eiitca tiaiw la (oii-
grégation de L'Oraloire , et devint
prolesïeiir de théologie à Saumur
à làge de trente ans. Uue Thèse
qii'il y 6^ soutenir aiir la gmce
ayant été censurée par l'ëvêque et
la tacullé d'Angers , le F. de Gennes
p\iblia trois Lettres contre ces cen-
suras- Il fut envoyé par ses 8H)>é-
rieursà Montmorency, puisàTroyes
el ensuite à Nevera , avec défense de
prêcher. Ayant protesté, eu lySg ,
contre tout ce qui se feroU dans
l'assemblée des pères de l'Uraloire,
il fut esdii de cette congrégation
par plusieurs lettres de cachet. Après
avoir dounë de nouvelles stèues , il
alla en liabit de 'paysna se cacher
dans le village de Milou , près de
Port-Royal. U se rendit ensuite à
GEKO
Paris , et fut renferunë à la Bastille ,
et envoyé quatre mois après en Hai-
naut dans im couvent de béuëdio-
tins. Sa liberté lui ayant été tendue
au bout d'onze mois, à cause du dé-
rangenieal de sa santé, il alla voit
l'ëvêque de Senrx, à la Cbaîse-Dieu.
Il mourut le 18 juin 1748^ C'ëioit
un homme vif, véhément, emporté
.[lar un zèie impétueux. Son ardeur
[lour la vérité des prétendus miracles
du diacre Paris , et pour les prodiges
des can\'uksions , répandit l'amer-
lurae sursa vie. Ona de lui, I, Quel-
ques if /•i/scn faveur desmiracles des
ronvnlsiounaires. U. Un JHémotre
SUT l'asieinblëe de la congrégation
de i'Oruloirecu J733- III. Un autre
Mémoire sur l'asieinblëe tenue eu
173Ç1. IV. Réponss à une lettre du
R. P. dom Matthieu Petit-Didier,
président de la congrégation de St.-
Vanne, dn iS novembre 1735, oil
l'on réfute la quatrième instruc-
tion pitstorale du cardinal de Bissy,
Troye», I7i4i 10-4°-
t H, GENNES (Pierre de), cé-
lèbre avocat au parleujenl de Paris,
mort en septembre i7!>g, homme
d'uti vrai talent. Ses ria.idoyen
jiour l'Ealemlart , 1737, in-4'', pour
La Bourdon nan, nSoel i75i, dens
vol. in-4*, "" 4 \<*'- in-'a. pour
Dnplei:(, i749,iii-4°-8oQJ1IWOT(ii^
pour KJiiipIin , préteur de Slras-
liourg, Grenoble, )7S3, ia-i9,
t rechevcbés pur tous tés juri»-
GENOELS (Abraham ) , peinlra
de paysage , né â La Haye en 1 64 1 ,
élève de Jacques Uackerell , travailla
en Italie et eu France , où il luouml
en 1703. Il a gravé à l'eau -forte
nombre de Vénus et de Fajsage»
tie sa composilioii ; quelques pièces
d'après Vander Meulen.
"I. GÉNOVfel (Hilarion) vé-
it dans le 16° siècle. Il fntbéoéilïc-
1 et confeeseur des tuoincs de St.-
GENO
Ctflls etSaint-Dainien à Bre>cia,et
traduisit, Délia perfetta viigiriità
i/e" sajili Basilio e Jgoslino , con
uaa brève disputa i/ella caalltà;
un court Discorso in Iode délia
medesima di saiili Efi-ene Siio ,
et qiielqnes Hsercizj di sanla Gt-f'
truda; il composa de plus trois Fie-
diclie délia sanla pover/à evan-
gelica , imprimées avec ses autres
• II. GÉNOVÉSI (Marc-Antoiiie).
fils de Roberl de Piedenionte d'Alifti,
chauoine à Nap!«8, avocat fiscal du
tribunal de l'archevêque, ea iGoî
ëvâque de Manteniurano, et en su i le
trausféré h l'église d'Iserna, où il
mourut en 1(134 ■ ^ donne, Praxis
arc/iiepiscopalU vurice I^tapvlila-
nie; Monnaie pastorum. Borne,
1604. Piaclicabilia evclesiasiica ,
BoniG, i6o2;LyDa, i6a4i et d'autres
Ou f rages.
t III. GÉNOVÉSI ( Antoine ) ,
né dans la provini^e de Salenie
au royaume de Naples le 1'' no-
Tembre 1 7 1 a . embrassa l'étal ecclc-
siastique , et devint par ses écrits e1
ses leçons le père de l'économie po-
litique en tlatie. En 1741 , uommë
professeur en l 'uui vers iiiî rie ^aple8,
il y jela bientôt les fondemens
d'une réputation qui augmenta jus-
qu'à sa mort, arrivé* le ï3 sep-
tembre 1769. Ce fut le premier
qui remplit une chaire consacrée à
développer les priticipts de l'agri-
culture , du coinitieri-e et de toutes
les branches de l'économie des gou-
Teriieniens. On lui doit, I. Des
Elémens mètaphysiquei , ini])riinés
en 'i7/|4- Ils eKritt;reut une sorte de
rumeur à Nitples. On l'accusa d'y
solliciter avec trop d'enihousiasme
Ja liberté de penser. et d'écrire, de
présenter avec trop de force les ar-
gitmens des sceptiques , et de ne les
pas combattre avec la même énergie.
Cet ouvrage auroit pu lui faire des
ennemis à la cour de Home; mais
GENS 36()
l'a u leur, ayant eu l'adresse d'en dé-
dier la seconde partie au pape Be-
noit XIV, fit cesser toutes les criti-
ques. Cette seconde partie partit en ,
1747. et la troisième en 17Ô1 ; le '
tout forme 4 vol in-8°. II. Des
Elèmcns de théologie , imprimésà
Venise en 3 vol. in -4°. Ils furent
aussi attaqués par le cardinal Spi-
jtelli. Je marquis de Grancotir et le
chanoine Percili. III. Divers Traités
sur l'agriiulliire, dont les premiers
furent publiéseni7S3. IV. Une ï'/u-
iluciion (le fllisloire du comment
lie la Grande'Hrelagne , par Jean
Cary. V. Une autre Traduction àé
l'ouvrage de Duhamel du Monceau,
Mir ia police des grains. VI. Des
Méditations plcilniophtques_ sur la
religion et la morale, 17:18 ,dont il
n'a paru que la première partie. VU.
Letlere academii/ie , 1754. Elles
ont pour objet la quesHon traitée
par Bousseau : si les lettres et lei
arts oni été avantageux ou nuisibles
au genre humain 7 VIII. Co/so di
3denzt Jitosqfiche , 1766. IX. Un
irailé riella Jilosojia de/ ginslo , e
dell' oneslu, 1767, pour l'instruc-
tion de la jeimesse. On a publié en
i7''4. à Venise, un éloge historique
de Génovéai et de ses ouvrages . à ia
suite duquel on trouve un plan de
cet auteur pour l'amélioration des
écoles publiques.
I.GENOUILLAC. roy. Galiot.
II. GENOUnXA'C(madamede).
Fore:; GouRDON.
h GENSEBIC , roi des Vandale»
en Espagne ,■ fils de Godégisile et
d'une concubine , commença son
rè|;ne en 4=8 par une victoire si-
gnalée sur Hermenric, roi desSuè-
ves. l.B comte Boniface, gouverneur
d'Afrique, perdu à la cour par les
intrigues d'Aece , son rival, appela
Genseric dans son gouvern^ent,
pour s'y maintenir par son secours ;
mail s'étant ensuite réconctlid avec
a4
3;o
GENS
l'empereur , il voulut iuutilei
ï'eugager à repasser eti Eapague, Il
leata de le chasser les armes à la
main, el fut battu. Aipar, envoya à
son si^coura avec toutes les lorcea^c
l'empire , fut vaincu dam une nou-
velle bnldille, plus fuueGle que la
première. Geuseric , resU maitre de
Mule l'Afrique , y établit l'aria-
\ nisiue par le fer et le feu. Quelque
tempsaprès, Valenliaieu III ajaul
élé tuë par Maxime, Eudosie, n
veuve , appela le héros vandale peut
Tenger Ce meucire. Genseric esE"'
jiar ses présena , et ne chercltaat
^u'à se signaler , fait voile vers l'I
lalie avec une puissante Hotte, Eu-
trë duns Rome le i& juin 4^^, il
livra cette ville au pillage. Ses sol-
dats la saccagèrent pendant quatorze
Kurs avec une fureur inouïe. T
omaius virent renverser leurs ni
eons, piller el détruire leurs ^gli»
dont ou emporta les richesses
Afrique , et sur-tout les vases d
el d'argent apportés du temple de
Jérusalem , enlever leurs femmes ,
massacrer leurs entàns. Eudoxie, vic-
time de sa vengeance , fut menée en
caplivite avec ses deux filles Eudoxie
et Placidie. Le vainqueur, affermi en
Afrique , devint redoutable â toute
l'Europe . dout il désoloil chaque
année les cales par ses flottes. Ce
" corsaire couronné ravagea tour à
lour la Sicile, la Sardaigue, l'Es-
pagne , la Daltnatie. Il n'ëtoil pas
Bioins barbare chez lui que chez les
autres. S'étaiil imaginé que sa bru
cherchoit à l'empoisonner pour se
■voir reine après sa mort , il lui fit
couper le nez el le» oreilles, et la
renvoya dans cei état hideux au roi
Tbëodemer son père. Il mourut en
477. On ne peut nier que Genseric,.
malgré sa cruauté, n'ait été le plus
habile politique de son siècle; ca-
pable de former les plus grands pro-
iets et de tes exécuter ; vigilant , ac-
tif, inftligable; parlant peu, mais
à profHH i uabiJe i semer U dirisiou
parmi ceux qu'il vouloit afFbiUiri
tachant en tirer avantage et saiur
adroitement les occasions.
• GENSICHEN (Jean-Fréa^ric), ,
professeur extraordinaire en inathé-
luatiques , boursier de l'uuiïersilé,
et premier bibliothécaire de la bi-
bliothèque dite du château de Kie-
iiigsberg en Prusse , mort dans celle 1
ville le 7 septembre 1807, eit
auteur d'une Dissertation iulituUe
lieFiguris circulo inscripliimaxi- j
mis nec non defiguraram divitioae,
Regiomonli, in-4°. C. lab. ^d., ,
1790. . !
t GENSONNÉ (Armand), néi ;
Bordeaux le 10 août 1768, avocat j
dan» cette ville, où il jouiasoit d'une !
certaine réputation. I.a révolution
de 1789 fut pour lui un moyen il
faire usage deson éloqueucc du bar-
reau : il ne put parvenir i se faire
nommer dépuiéauxéuti. généraux, 1
mais il fut nouimé juge au iribuual
de casutiou, par suite député dn
département de la Gironde à la lé-
gislature et à la convention natio-
nale, II obtint quelque influence pen-
dant l'assemblée législative, moins ,
par ses talens que par son caraclèra 1
caustique et entêté, se Faisaulredou- |
ter de ses collègues, comme M^rat j
dans la convention. Ce fut Gen- {
sonné qui , le premier, o&a avanr I
cer cetts terrible maxime , gue dant j
leitemp» de révolution lasuspidoa '
seule est un titre suffisant de cmt-
damaaiioh. L'histoire n'oubliera \t- |
mais les effets funestes d'un pareil '
principe. Gensotiiié provoqua la dé- ■
claratiou de guerre contre l'Aulri- 1
elle , et lit accorder aux commissai- '
res de l'assemblée lo droit de desti- i
tuer et de traduire en iugement lu |
généraux et tous les foncLionnalrei
publics, etc. AU convention ilds- 1
vint plus modéré, et monlia dn
sentimens sages et généreux ; ils'et-
força de iàire renvoyer le jugement
de Louis XVI uix aMejaÙléM pii-
tobyCooglt:
GEST
tnairea; il fit défendre pournDiemps
Ici viiite» domiciliai te* , et «et ie
courage de demander le cbàliment
des assauins des infâmes journëes
de ieplembre. Lié avec le» {jiion-
diu3 , il lui enveloppé dan» leur
accusalion. Robespierre le siguala
comme coupable de complicité avec
Dumounes ; Bourdon de l'Oise l'ac-
cusa d'avoir, sur la (in de juillet ,
employé Boze et Thierry , valets de
cfaambre de Louis XVI, pour tran-
aïger avec ce prince. I..es jacobilis
accusèrent Uensonné et sa faction
(les giroudins) d'intelligence avec
le roi ; les royalistes reprocbèrent
avec raiiwu 1 ce parti d'avoir le plus
efficacement contribué au reuverse-
inent de la monarchie. M. de Nar-
boime cita Geusouné comise l'un
des députes qui a voient par lioîpé i
de» distributions d'argent faitu par
le cour au commencement de 1793.
Geiisonné t'avoua l'aiiieur du mé-
moire, au roi , et dont la présenta-
tion dul.èlre falteà UuiiXVl en
1799, par l'iaterniédiaire de Boze
et Thierry. Gentoiinéi arrêté le '3
jliiu 1 79S, fut coudaroDé à mort par
le tribunal révolutionnaire de Paris
le 3i octobre suivant.
*GENTlL(Jean-BBpti»le-Josei*),
néiBagnoleen i736,raorten 1799,
servit long'temps dans la marine.
Simple ente igné en 1763, il aborda
iPondicbéri ,fiitlieutenanteQ iTfîn,
elcoimiEl en 1778. 11 l'ul fait pri-
sonninr.par les Aogkis, puis ayent
recouvré ta liberté, il paesa au ser-
vice du lUDgol. Ce prince te traita
avecbeaucoap de dmtinotion , et le
combla de bienfaits ; il rendit (dors
^«•services à la France et i tous les
Français qui le trouvèrent dans les
étals oiï il résidait. La bibUollièque
impériale lui est redevable de beau-
coup de manuechi), deraédailleset
d'objets Irift-curieux. Enfia il a com-
posé dans ce pays, L une Hisloi/v
tfe flnde. II. Uoe Histoire méial~
GEINT 371
tlqu». in. El nn EasaigéegrapSi-
que du même pays ; mais ces ou-
vrages sont restés tnanuscnti à la
bibliothèque impériale.
I. GENTILE (Bernard), SicI-
lieu, boa poêle, vécut vers i5ao ,
et écrivit en vers héroïques de «-
bus geilis Gonaalvi I-erdinandi. —
FrautoitGENTiLE , }unaconsulled-!
Falerme, et poêle comme le piM-
denl, traduisit les Leçons de Job
— vers Italiens.
■ II. GENTILE (Luc-Anloine ) .
né è Castello délia "rornilte , dans le
diocèae de Monlefeliro , proirna l'é-
loquence à Gubtûo, où il obiiiii Is
droilde cité, et ensuite au séminufre
épiscopal de Pqearo , où il fut irès-
considéré pour son savoir et ses la<
lens. Il monrut i 73 ans en 1763.
Outre les- i'oâ/es qu'on a de lui
dans plusieurs recueils , il lii iiupri-
iner «n 175a une ttiiern coneer-
nenl» la disamina dtlte memorie
Utoriche di Peigoia deU'abale
Egidio Gianxini , letlera coiicei-
neaie la dhaminà dette memorie
ictoiicàt délia Pe/go/a , e di/esa
délia présente disamina del signor
NN. ciliadino di Gnbbio , aggiurf-
tovi un cumpendio civnologivo
degli owenimenH délia terra, di
Pergola, ed un' appendice di docu-
menti anfic/ii,
* m. GENTILE tOetavieu),
né à S.-Severiuu dans la Marruo
en I7i>5 , après avoir faK ses étude»
dang sa patrie , se rendit àPénisP,
oii il étudia la jurisprudence et prit
le bonnet de docteur. Il exerça en-
suite à Rome , et les snccts qu'il y
obtint lui procurèrent des prolec--
leurs, et une place de secrétaire au-
près de t'midîteur de rote,Gama-
che. 11 mourut à Borne en 1 7!io. On
a de lui , 1. de Palriliorum origi-
ne, varietate et juribus , Romœ ,
1736. K.'DtiDisteitatiansinéAnft,
lues lors de l'iustiuition de l'acadé-
373 GEST
mie de» antiquilës romaines , par
Clément XII. 111. Isloria dei con-
claue ; c'est-à-dire la mamèTe doul
les cardinaux doivent ëlire le sauve~
raiu pontife, lirée de l'Histoire cc-
désiasiique el des bulle» des papes.
* IV. GENTILE ( Louis ) , peintre
de Bruxelles , ne en iSoo, passa une
partie de sa vie en Italie, où il a
iieiiii beaucoup de tableaux d'église :
il a fait au^si le portrait du pape
Alexandre VII.
-i 1. GENTILESCHI ( Horalio ),
peintre italien, uë à Pise en i563,
mort 3 Borne en i647. Ses plus Iwaux
ouvrage» »out en Angleterre , les
Plafonds de l'hôpital de Grea»-
tvick , el en Italie , le Portique du
palais de BenlivogUo , à Rome.
• II. GENTILESCHI (Arymise),
peintre, Elle dn précédent : on n'a
' pas la date de sa naissance ni celle de
■a mort. Il paroit qu'elle a passé ta
pinsgrandepartiedesavie à Naples,
où eUe ne fut pas moins célèbre par
ses galanteries que par ses talens.
Le principal et le plus estimé de ses
ouvrages est son tableau de David
et Gatiaih , qui passe pour un chef-
I. GENTILIS, de FûIigno|oi
Gentilis de Gealilibus , médecin
dont on a des Commentaires sur
Avieeune, in-fol., niorl à Foligno,
«^patrie, ta i348.
II.GENTIUS (Albéric),uëdans
laMarched'Ancftne vers i55o, aban-
donna la religion catholique , el se
retira dans ta Carniole. Il passa en-
suite en Angleterre , et devinj pro-
fesseur en droit h. Londres , où il
mourut le 19 juin i6o3. IlestaU'
leur de trois livres de Jure bellt,
Leyde, 1389 , in-4'' , qui n'ont pas
été inutiles à Groiius , elc. Sa science
ëloil très-éLendite,etil mettoit tout
i pro&lpouc l'augmenter. Leicon-
CENT
rersatioas avec les gens du peupl«
luiservoient quelquefois aulantqns
f III. CENTlLiaCScipion],
frère du précédent, né en i565 ,
quitta l'Italie , avec son père. Il étu-
dia à Tubinge , puis à Wiitembei^,
et enBn à Leyde , sous Hugues Do-
neau et sous Juste-Lipse; ensuite il
enseigna le droit, àrec une réputa-
tion extraordinaire, à Heidelberget
à Altorf , et fut conseiller de Nu-
remWrg. 11 mourut en 1616, à 5S
ans. Le pape Clément VII voulut lui
donner une chaire de professeur à
Bologne, en lui prometlantia liberté
de conscience; mais il préféra tou-
jours sa chaire d'Altorf aux pla-
ces les plus avantageuses. Ses prin-
cipaux ouvrages sont, I. de Jure
puùlico iiopuli Romani , 1603 ,
in -8°. II. Z>e Con/aralionièus ,
160a, in-6". IIJ. J>e Donalionibus
inter virum et uxorem, i6o4,in-4'-
IV. De Bonis maiernU et secua-
disnuptiis, »6o6,in-8". V. De
Legationibus. VI. De Juris inter'
pretibus. On voit par le style de ses
éi:rils qu'il savoit mêler les fleurs
de la littérature aux épines de la
jurisprudence.
t IV. GENTILIS (Jean-Valeutin),
parent des précédens, ué à Cosenza
dans le royaume de Naples, fut le
plus célèbre de tous , quoique le
moins savant. Obligé de quitter son,
pays pour éviter la peine du feu
dont il étoit menacé k cause de la
hardiesse de ses opinions, il alla se
réfugier à Genève , où il trouva
quelques Italiens que le même motif
y avoit amenés , et avec lesquels il
forma un nouvel arianisme très-laf
Bné. Leurs nouveautés donnèrent
lieu au formulaire df foi dans l(
consistoire italien eu iSoS. Gentilii
y souscrivit , et ue laissa pas de
semer clandestinement ses opinions.
On les réduisoi t à ces points princi-
paux : « I. Qu'il j a trou choses
...bvGoo^lc
GENT .
dans la trlDitû : l'essence , qui e&t
proplemeiil le père, le fila et USt.-
eiprit. ^. Que le père était l'unique
Dieu d'Uraèl , de la loi, des prophè-
tes , le seul viat dieuet esseDliateury
que le iUs n'étoit qu'esseutïel , et
qu'il uetoit dieu que par emprunt.
5. Que cTestuaii inveulion sophisti-
que de dire que le père est une per-
sonne distinguée dans l'essence de
la déitë. 4- Que ceux qui disent que
te père est une per^ionne l'ont une
qualernitë , et non pas une Irinilé ;
fa.Toir, l'essence divine, le père, le
fils et le saint-esprit; puisque celle
seule essence , avec abslfaciion des
personnes, étant par aoi-JMême le
vrai et l'unique Dieu , si cliaque
personne ëloit dieu , il s'ensuîvroit
qu'il 7 auroit quatre dieux ou une
quaterniié,et nou pas une trinité.
5. Que le mystère de la trinilë ëtoit
la nouvelle idole , la tour de Babel ,
le dieu sophistique et les trois per-
«onnes fantastiques eu un seul dieu ,
qui est un quatrième dieu inconnu
jusqu'ici. S.Qu'îl y avoit trois dieux,
comme il.y,aToit trois esprit». 7.
Que le fils et le saint-esprit étoient
moiiidres que le père , qui leur avoit
donné à cÙacun une divinité diffé-
rente de la sienne. 8. Que le s)Tn-
bole attribué à saint Atlianase étoit
louj; soplùstÂqWB ly parce qu'on y
introduit unquntrième^iieu; et que
ce, saiut'éloilitui «Dclianleur «t un
sacrilègei dccbitant' }. C. 9. Que
la substance idu père et du tils
étoient deux substances, ib. En-
fin , il Bvoit un si grand respect
pour l'Alcoran de Mahomet , qu'il
le comparait et le confondoit avec
l'ancien et le nouveau Testament.
( Fabre, HlSI. eccUs. Lib. i53,
xx" LV. ) » Les magistrats prirent
connoistance de cette affaire , et le
mirent en priiou. Convaincu d':
■violé sa signàtiire , Gentilis présenta
en vain divers écrits jus litica tifs. Il
fut condamné à faire ameude ho-
xiorable , et à jeter lui-mËme
. GEINT 373
I an feu. Après avoir exécuté
sentence , il vécut quelque
temps tranquille. Maïs se voyant
à Geuève avec désagrément , à cause .
' : la haine que lui portoit limpla~
ible Calvin , il quitta cette ville ,
algré le serment qu'il avoit fait
IX magistrats de n'en point eorlir
us leur permission. Il > oyagea dans
le Dauphiué , dans la Savoie, et .
retourna dan-i le canton de Eeiue,
Reconuii et uns en prison , il s'é-*
chappa et s'enfuit vers Giorgt W.m-
drata , médecin , et Jean - Paul
Uciat , Milanais , ses associés , qui
'efforçoienl alors de répimdre l'L-iia-
lisme en Pologne. Le roi ajaut
publié, en i55G,unédi1 de bannis-
sèment contre ces nov^^ltUrs étran-
gers, Geutilis passa en Moravie, puis
à Viçnne en Autriclie. Ayant appris
la mort de C-ilvin , il retourna dans
le canton de Berne. I« bailli qui
itaulreroisemptisonuéjSetron-
encore eu cha^e, »e is|sit de
lui le II juin i566. La cause fut
portés à Berne j et Geutilis ayant
été convaincu d'avoir ailaqu^ le i0y s-
ttre de la trinité , fut condamné h
perdre la tête. Il mourut en se glori-
fiant «d'être le premier martyr qui
peftlpitla vie pour la gloire du père;
ao lieu , disoit-il , que les apâtres el
les autres martyrs n'éloient morts
que pour la gloire du lils. b ( yoy,
VHisloire de son supplice en latin ,
par Bèïe, Genève, 15G7, in-4°.)
Les termes de trinité , d'essence ,
dliypostase, étoient, selon lui, de
l'invention des théologiens. Four
parler juste sur la divinité de Jésus-
Christ , il vouloil qu'on dit , que le
«Dieu d'Israël, qui reste seul vrai
Dieu et le père de Notre - Seigneur
Jésus-Christ , avoit versé dans celui-
ci sa divinité. » U avau^oil que
Calvin faisoit une quaternité, en
admettant une essence divine et
les trois personnes. Le chef des
réformateurs écrivit contra lui ;
mais comme il savoit par lui-uiéma
374 CENT
qae les écrits n'iatiinîdent* guère
lin enliioutiosle , il vuiilut lui futre
une réponse (ilus décisive , le faire
brûler, et, à lou gcaui regret, ne
put y réuMir.
t GENTILLET (VaJeniiu), ju-
nsconnilieproteetaat , de Vienoe eu
Ddiiphiné , fut d'abord président
de la chambre de l'ëdii de Gre-
ucible , établie en 1576, ensuite
eyadic de la république de Genève.
Ou a de lui , L Une apologie
latine rfe ta religion
1S87 , à Genève , in
Suitau du concile
Genève, i58e , in -S*, daâs le-
quel il prétend que ce concile est
. II. Le
l'autorité du roi, auquel II faut
joindre l'Examen concilii T'i-
ilenlini, 1678 , in-8°. III. V^ati-
Jffachiavel, Leyde, iS47 , in-ia.
IV. VAnli-Socin, iSiSjin-V. Ces
ouvrage» aavaiii , mais mal écrits ,
eurent alors beaucoup de cours dans
" GENTILT, né à Ajaccio en
I75t,d'ua père brave qui luinaos-
luit ses prLucipes , «t qn'il eut la
douleur de voir périr à us câléa au
champ d'hounaur , combattit , dès
l'eurance , pour la liberté. Paoli ,
malgré ta valeur et son habiklé ,
contraint de céder à des force»
lupérieures , quitte- la Corse «ou^
uii«e ; Centily le suit. Vingt ans
après, eu 1789, la France élaut
libre, la Corse le devint aussi,
et ceuK qHÎ avoient été exilés pu-
rent revoir leur terre natale. Cette
lie attaquée par les AueUîs fut
défendue par Geplily au dedans et
BU dehors , de manière à méritar
la couliauce de »es ctmfîtiajens.
Bu voyé par eus pour lendre compte
de la sitt^ation politique de cette
contrée , il parut le 6 novembre
GEIST
1790 i la barre de l'assemblée
nationale , en qualité de dépnié
extraordinaire. En l'an 4 (>79'>)<
il obtint le grade de générât de
division , et ce fut lui qui , en l'a»
5 , anuonça au directoire l'évacua-
tion de Bastia par les Auglais ,
ajoutant que cette ville , ses forts
et la place de Saint-Florent, dont
la conservation ëioit due au cou-
rage et à la iidélité des insulaires,
étoieat conliÉs à leur garde. Par
le traité de Campo-Formio , Cor-
fo.1 et les Iles de la mer Adriati-
que (àisoieiit partie de la nouvelle
dominalion française. Gentjly fut
chargé de commauder les troupe*
de débarquement de la Hotte équi-
pée à Veuise sous les ordres da
capitaine Bourde. Cette flotte entra
dans la rade de Corfou le 10 mes-'
sidor de l'an b. Le port et l'ila
arborùrent le pavillon français ;
bientôt Xanlhe , Céphalonie , Sainte-
Slaiire et l'île de Corcyre (patrie
d'Ulysse ) imitèrent cet exemple.
iVlaitre de Corfon , Gemily rendit
des services inappréciables à la
France dont il Bt oiour la domi-
nalion , par la inanièTA prudente ,
loyale et juste dont il gouverna
celte ile , depuis si long - temps
accoutumée au joug vénitien. Après
avoir parcouru , comme militaire
et comme admiuJstrateuii , uue car-
rière honorable, ilfiit atUqné , sur
le vaiHeau qui te porloit en Corse,
iladie gravedoiit'il moorut
s la
■I7M.
' GENTIUS (George), né i
Dahme dans la Basse ■- Lusace en
■ 61B, étudia Us langues vivantes,
se rendit habile dans les inallié-
matiquea et dans la médecine, alla
à Conslantinople , et parcourut tout
le Levant. D« retour en Europe ,
il fut fait conseiller de fean-George
n , électeur de Si^xe , et interprèle
pour les ambassadeurs. Il monmt
à Freyberg en Saxo en 1687. On
G EOF
a âe liii plnsieurs Traz/uctions
laliues ; le» principale» soûl , I, lio-
sarium polilicum de persico in
latinum versum , avec de» Noies,
Amsterdam, iGâa, et i654, in-
fol. Cet ouvrage e»l dédié à Jean-
George I , électeur de Saxe. Nous
l'avoii» aussi eu français sout le
tilre de Oulislan, ou l'Empire des
rois, par Sadi, prince des poêles
lurcs et persans, tradiiil par André
du Ryer, Paris, iGS^; ilem, tra-
duit par aP** , Paris, 1704 Ïn-S".
W.HisloriaJudaïca.resJudœoium
ab eyersâtede Hierosoljmilanâ ad
iimcferi lempora vaque complexa.
Amsterdam, i65i ,iu-4''. C'est uue
tradiirtion latiue de Scbebet Juda.
i ï. GEOFFRIN , ou Jofbaij*
(Claude) , Pariiien, d'abord 'fran-
ciscain , ensuite feulUaul , prieur ,
vieiteui et assistant-général de son
ordre, plus connu sous le nom
de Dorn Jérôme , remplit , avec
applaudissemeni , ïa chaires de la
cour et de la capitale , et prêcha
autant |iar ses exemples que par
ses sermons Eu 1717 il fut , pour
son jansénisme , exilé à Poitiers.
Rappelé à Paris, ilymourutle 17
mars 1731 , à Si ans. Ses Sermons
publiés en 1757, en 5 vol. in-ia,
par l'abbé Joli <le Fleury, chanoine
de Notre-Dame , annouceut une élo-
quence plus solide que fleurie.
t H. GEOFFRK(N... veuve de
M.], née en il>9g, fut orpheline
dès le berceau. Son aïeule se char-
gea de son éducation, et, sans avoir
un esprit brillant , elle l'accoutuma
de bonne heure â penser avec pis-
lease et â juger avec justice. Ma-
dame Geoffrm , ayant perdu son
^poux , profita de la fortune con-
aidérable qu'il lui avoit laissée pour
rassembler chez elle les savans de
la capitale el les étrangers que la
curiosité y altiroit. Parmi ceu^
auxquels elle rendit des aeivices
GEOF 375
, le comte de Ponialows-
ki , depuis roi de Pologne , fut le
plus distingué. Dès que ce prince
fut sur le trâne, il appela près da
lui madame Geoffrin, qu'il no m-
moil sa mère , et lui écrivit : aMa~
, votre bis est roi.» En pas-
à Vienne en 1768, pour se
rendre auprès du monarque po-
lonais , elle reçut de l'empereur et
de l'impératrice l'accueil le plu*
tialleur. Celle-ci, étant en carrossa
avec ses eufan» , rencontra mi-
dame Geoffrin. Elle fit arrêter sa
el lui présenta ses filles.
Arrivée à Varsovie, elle y trouva
L appartement parfaitement sem-
blable à celui qu'elle occupoit à Paris.
Elle I
d'honneurs, el y mourut en 1777.
Deux jours avant sa mort , souf-
frant excessivement , elle entendit
une conversation qui se leuoit pris
de son lit sur les moj'ens qu'a-
voit le gouvernement de rendre
les peuples heureux. Chacun en
proposoit de différens ; elle sortit
d'un long silence pour dire : « Vous
oubliez tous que les gouvernemens
devroienl s'occuper davantage du
soin de procurer des plaisirs aux
hommes, n Elle n'oublia point l'a-
mitié dans ses dernières disposi-
tions , et elle fil des legs à Tho-
mas et à d'Alembert. Celui-ci ve-
uoit de perdre mademoiselle de
l'Espinasse chez laquelle il passoit
toutes «es soirées : il passoit ses
matinées chez madame Geoffrin
qui te consoloit ; k Maintenant ,
dit-il, il n'y a plus pour moi u'i
soir ni matin, ti Une des choses qui
distinguoient le plus madame Geof-
frin , fut le mérite d'avoir un carac-
tère à elle , mérite si rare dans le
monde. Elle osa Être heureuse à sa
manière. Far un contraste singulier,
la sagesse de l'esprit se trouvoit unia
en elle avec la vivacilë du caractère
et la sensibilité du c<enr. H)e fut
bienËiitante : i^oaud elle avoit fût
SjG
GEOF
quelque bien , elle n'avoit (ilus Ai
regret à la jouiiiée qui s'écouloil
« Ëa voiiÙL encore nue employée ,
disoit-elk.j. ElleavoLi deux tatiWi
de Van-Loo, qui lui avoieiilto
aooo livres; deux seigneurs cu!
lui en offrirent â<i,ooo francs ; i
oBre aussi brillante fut aceeplée par
luailame GeoCTrin; niais elle reiiiti
à madame Vau-Loo le surplus du
prix du premier acbat. Tous ceux
qui oui ve'cii avec madame Geojfrin
Kaveut qu'elle tie craigiioit rien lant
que le bruil de la reconnoissance.
On l'a entendue souvenl faire une
apologie plaisante, et presque un
4loge des ingrats. « On ue leur rend
pas asseï de justice, disoit-elle en
riant, et ils ne sont poiul du tout
esliiRi's ce qu'ils valent. » Peu de
persouiies oui possédé au même de-
gré l'esprit convenable à chaque si-
tuation. Elle eut cependant le sort
des femmes qui ont osé avoir de
l'esprit et des comioissances. Les
pbilosophes jugeoient se Tète meut
chez elle leurs enuemis, et ces eune-
inia ont porté Â leur tour des juge-
lueus rigoureux sur la prolectrice
de» philosophes. li'Alembert éloltà
table chez elle, lorsqu'un de* con-
vives, connu pour menleur, se mit
i racouter une chose extaordinaire ;
que le f:iit éloit faux et
blable: «Cela est pourtant vrai, dit
toutbasd'Alembertà madame Geof-
frin. » « Si cela est vrai , lui répon-
dil-eUe , pourquoi le dil-il?a li'A-
lembert, Thomas et Moreltet ont
l'ait chacun en particulier l'éloge de
cette dame célèbre , dans trots bio-
chures publiée» en i777.Voici quel-
qiies-iines de ses maximes, qui mé-
ritent d'être retenues : icll- ne faut
pas laisser croître l'herbe sur le che-
min de t'amïlié. — L'économie estia
source de l'Indépendance et de la
libéralité. — Il j a trois choses que
les femmes de Paris jetlenl par la
felièue, leur teaips, leut sauté tt
GEOF
leur argent. — Vous m'assurez, ili-
soit-elle un jour, que cet homme
est simple, prenez garde; eit-kl
simple avec simplicité ? ii Pour mé-
nager ses amis, elle av oit établi pour
règle , '[ 1° qu'il faut rarement tes
louer daus le monde; a" qu'il ne
faut le» louer que généralemem, et
jamais par tel ou tel fait , sur telle
ou telle action , parce qu'on ue
manque jamaisde jeter quelque donte
sur le fait , ou de chercher à l'action
un motif qui eu diminue le mérite;
3° qu'il ne faut pas même le» défen-
dre lorsqu'ils sont attaqués trop vi-
vement; si ce n'est en termes géué-
raux,eten peu de paroles, parce
que tout ce qu'on dit alors ue fait
qu'animer les détracteurs et leur
fait outrer la censure, d BIIb appe-
loit lei beaux esprit» factices, qui
ue brillent que par des réminiscen-
ces, de» l)èles frottées d'esprit. Cette
expression est un peu forcée; et il
fiiui avouer que dans sa société on
s'en permetloit quelquefois dépareil-
le» , et que l'esprit n'y élmt pa» ton-
;cur» naturel. La Harpe qui l'a con-
parlé ainsi : n MadaineGeof-
:elle
. . entrepreneur de la
ifaclure des glaces; «Ile jouît
irou 40i*">'> livres de rente ,
foTtuue médiocre à Paris ■ mais elle
remarquable par un esprit d'or-
dre et d'économie qui double soii
revenu. Sa maison est deveniK le
reudez-voiis du taleut et du méiite
lut genre, et ce désir de vivra
des hommes célèbres a fait re-
chercher sa société , où l'on étoît
sâr de les trouver. On demande
souvent si cette femme qui a tant
«écu avec les geùs d'esprit eu a
Raucoup elle-même : non; mais elle
est née avec un sens droit, un ca-
ractère sage et modéré. Elle a cet(i
politesse de bon goût que donne un
grand usage du monde, et personne
ue possède mieux le tact des conve-
uauces. ËUe ei\ bonne at bienfur
GEOF
Mute ; elle a rendu de» fterWcei et
aime à en reudre. . . . Elle est dans
ses habillemeas d'iiue extrême sim-
plicité qui ptait beaucoup, parce
qu'elle est relevée par une extrême
propreté, et la propreté est la parure
de la vieillesse. La vieillesse dans
madame Geoffrin semble réconciliée
avec les grâces... a
tl. GEOFPROI (EUenne-Fran-
çoïs) , né i Pariïen 1679 ,d'un apo-
thicaire , ancien ^herin , voyagea
en France , eu Angleterre , an Hol-
lande et en Italie, iitourse perfec-
tionner dans la c^nitoIssAnce de la
Médecine , de la cbiraie et de la bo-
tanique. De reloLir dan* sa palrn , il
reoQl le bonnet de docteur , obtim
les places de profetseur d« cbîluie
au Jardm du roi , de médecine au
collège royal , et fut asiocié * l'eca-
détnie des scieuces de Pavif et à la
société royale de Londres.' Cet. ha-
bile homme mouriu à ^ris^lC'&^n-
vier lySr. Son caractère dotuc.tli-
contpect, modéré, et peut-être un
peu timide , le rendoLi- attentif à
écouter la nature et i l'aider tt pro-
pos. Il Ile refuaoit son seconrsil per-
sonne. Une cbose*iugutiire,quiliii
lit tort dau* les conomenoemens ,
:'esl qu'il e'affactionqoit tr((p pour
les malades; leur é tut lai donnoit
m lair. triste et slann^'qui lus alfli-
iei»t. Ou a tie œ tarant médectb ,
Oe maierid medicà , sive Di me-
iicaméMIoivfa simpHûium Ai'ilo-
iâi virtule, delectu et usa; Paris ,
74''. - io'tti' , 5' voli Cet «tarage
mpoïlaut , un des plus rechefcbée ,
es {dus complets et d«s meilleurs
u'on ait.vus jusqii'â prêtent , a été
:aduiteu trançais «N 7 v<a. in-ia^
ari» , L743 , par Bergier, mM«ciu
e PuTis , né à Myod près de Satin» ,
ion en 1746- 11 en a paru nue Ctfn-
■uat'ion en 3 Vol. , par Amault de
obleville et Salerae,'qui y' oui
tut auMÎ une Histoire des ani'
Vax, 6 vol- el enlùt une Table gé-
GËOF
377
nérale, ce qui fait en tout 17 vol.
in-13, Paris, 1760 el 1736. Les
Thèses de Geoffroi éloient beaucoup
plus recherchées des étrauEers qu'un
grand nombre d'autres, dont Télé-
gnuce est le seul mérite. UUfoire
abrégée des insectes qui le trouvent
aux environs de Paris , Vari» ,
176a et 1764,3 vol. in-4°,fig. I^
dernière édition de 1799 est aug-
mentée d'un supplément. Traité
sommaire des coquilles qui se trou-
vent aux enviroasdePariSfVax'ti,
I767,in-ii.
II. GEOFFROI, abbé de Ven-
dôme en 1093 , et cardinal l'aune
suivante , élo'it d' Ailiers , et mourut'
vers l'an ii3o. Loui»-le-Gro» , rot
de France , et le» papes Urbain II ,
Paschal n , Calixte U, Honorius U,
le chargèrent des a&ires les plus
iinporlAutes et les plus épineuses.
Nous avons de lui cinq livres d«'
Lettres, otui Sermons, et des Opus-
cules. Tous ces écrits ont été publiés
01 1610 par le P. Sirmond, La
Lettre à Itobert d'Arbrissel , fonda-
teur de Fontevrault , sur sa (iamilU-
rilé aYBc le» femmes , qui se trouve
dans les manuscni* de son temps,
est certainement de lui , quoiqu'on
en ait contesté l'autheulicité..
IIL GEOFFROI De Saint-Omer,
un des neuf geuiilnhommes qui
formèrent l'ordre des templiers,
l'au 1118, et celui qui se distingua
le plus dans celte iustitutiou. yojez
HuoUE dÈ» Païens.
■IV. GEOFFROI, deMontmOHth,
surnommé Arturus , archidiacre de
MonlmoullV en Angleterre, puis ëvè-
qfte de Saint-Asaph , llorissoit veM
1 1 Sa , sous le règne de Henri II. Les
ceuturia leurs de Magdebourg le font
contemporain du vénérable fede.
Ou a de lui , I. De exilio eccle~
sfaslicorum. H. De corpoiv-el san-
guine Domini. IH. Carmina diversi
geiieris. IV. Conmentaria in />ro- .
,Cooak
Î78
GEOF
phelias Meriini , elc. ; mai> !s plus
célèbre de ses ouvrages est une His-
toire de la Grande-Bmtagat , dan»
la colUclion des historiens d'Auple-
lerre par Commelin. Comme elle
cnniient divers faii» «poctyphes , et
«]u'il y a insère la vie du roi Artua
par Merlin, Poiasevin.Bai-OBiiisel
d'antres savans l'ont mis au nombre
des ëcrivaiui romanciers ou fabu-
V. GEOFFROI. roy. Joufboï,
Groteste , et Gviu.«L'MB , n°
XIX.
+ 1. GEOFFROY (Jesn-Bapli.le),
jéanile , né àCharoles le 34 août
1706, mort ai 1733, prsfeua avtc
distinclion , pendant plusieurs an'
n^es, la rliëlonqne au collège de
Louis-le-GTand. Après la desirnc'
lioif de B1I «ocUtë , il fut estimé des
ennemis mèmeds cette compagnie
et les meilleure* maitontide la capi-
tale lui fiireiil ouvertes , comme i
un homme d'un esprit orne , d'un
caractère doux, d'imcommerce sur.
Il ent autant d'amis que de disciples.
ie recueil de plaidayera et haran-
gues laiineaia père Geoffroy, 178J,
3 vol. iu-i9 , est estimable par te
choix des suietti , le brillant des pen-
sées , la vivacité de l'expresaioa et
les agrémena du style ; mais l'au-
teur n'a pas toujours su éviter les
jeux de mots, les anlillièset recher~
chëes , les tours forcés , et même les
termes impropres. Ou a encore de lui,
Soiilide , tragédie: le Mhaiitrope ,
comddie ; pièces de collège. Il a tra-
duit le Songe de Scipion , la Lettre
politique à Quinlui, et les Para-
doxes ie Cicéioa , 1735, iw-ia. Ce
fut «on premier ouvrage,'
• II. GEOFFROY ( Claude-Jo-
sepb ) , né en iË3â , mort en 1751,
pûsé de l'élude de la pharmacie à
celle de la bounique qu'il apprit
tous Tourndbit , s'instruisit aussi
GEOR
dans l'aiMtomic. Ses coQnoi*saiKea
l'ayant mis en état d'entrer en com-
merce avec les aavans les plus dis-
tingués, il lira , par leur fréquen-
tation , un parti avantageux des
voyages qu'il lit, en 1704 et 170S ,
dans les provinces méridionales da
la France , poitr.y observer les plan-
tes et toutes les productions de U
nature. A son retour, Geoffroy fut
reçu (en 1707 ] , membre de l'aca-
démie des sciences. Dans son premier
mémoire , tlfituneapplicatii)n dcU
chimie à la bolanique. 1 0n s'étoit
( dit un auteur à l'occasim de cet
académicien ) assuré dès, les pre-
miers kemps-de l'académie que pres-
que toutes les plantes, même celles
qui paroissoient les plus différentes,
dotiuoient par l'analyse les mêmes
principes ; il fallloit donc qu'ily eût
daus la combinaison de ces principes
quelque, diSérence qui occasionnit
celle qu'on «ettiarque sur-tout dans
la couleut al l'odeur des diverses
pUntei : GeoSroi la chercha dans la
manière dont l'huile esMOiielle se
trouve mèhia avec les auliea princi-
pes,et il •bewva que celle datbytn,
diffère mmèiBt cotobïnée avec les aci-
dea et ka alkalia fixes et volatils,
doQnoii à peu près loâteslee muan-
ces de couleurs qu'on îemarque -dans
les tleuri: tdëa neuve, heureitae, et
qui mérilnit bien, d'être suivie. » La
nombre des mémoires lus à l'aca>
demie par ce savant sur les ot^elt
les plus curieux et les pîns iHJl«t de
la chimie et de- la botaai<[<ie Mt
d'environ swnote. Comme t) l'étoît
formé une colleotioa lrisH:oiutdër»>
ble de plantes , de coraux , de pétri-
fications,de miaes^etc, il pria,
par wa teatarnsnt , pour qu'eik
fût conservée entière , Bernard de
Jusaien d'en taire l'eB^malion , et OT'
doBsa A celui de ses fils qui lui mc-
céderoit dansaonétat dei'cDtJur-
ger au prix tisë.
I. GEORGE (wiDt } souffrit U
GEOR
'martyre soiib Dîoclelieu. On us sait
nendecertalïisur lui. Son iioi
cependant trâ»-cclèbre chez les chré-
tiensjet même chez les mahoniAang
ceux-ci lui atliibueut plusieurs mi-
racles , entr'autres , celui A'avoii
rendu à la vie te bmuf d' une pau-
vre veuve , qui l'avoit reçu dan» u
maiion. C'est le patron de l'Angle-
lerre. Calheriue 11, inipéi^trice de
Russie, a iintiluè ud ordre de che-
valerie sous le nom de ce saint , en
laveur des généraux commandaus en
chef qui ont gagné une bataille. Le
cordon en est orauge et nnir.
t II. GEORGE, deipote de S«rTie
en i440|3i'i*'>i''lB <^l>gioagr«cque,
aussi-bien que set peuples ; mais il
étoil accusé d'y avoir mêlé quelques
impiiités de l'Akoraii , par le grand
commerce qu'il avoit avec les Turcs.
La Servie étant alors la berne com-
mune des Turcs ei des Hongrois , il
à porter les armes , tantôt pour les
ottomaus, lanlâtpour les chrétiens.
Enfin Mahomet II épousa la despœue
Marie sa tille. Ce sulUn s'éloii pro-
pose d'usurper un ioBrlaServiepoiir
la dot de son épouse; il lit aveugler
arec unfer ardent Etienne «t George,
deux des Bis du despote. Il prjparoit
le m£me traltemmt à un troisième ,
à Lazare; mais ce père inroiluné
trouva le moyen de le sauver des
mains du sultan. Eu i44^, Maho-
met H vint eu personne assiéger la
ville de Novigrade en Servie , place
d'autant plus considérable , qu'il y a
«l d'argent. Il se borna à celte con-
(]uète, perce que la despœue Marie
négocia l'accommodemeut de son
père , et le détacha des intérits dUn-
niade.Georgemoumten i457, d'une
1>1e»9UTe qu'il reçut en combattant les
Hongrois. Il laissa la conduite de
■es états à Irène CanlacuxËne, son
«'pouse, et i Lazare, le plus jeunt;
«le ses tUs. Ceux qtie Mahomet avot.t
GEOR 379
(ait aveugler Turent privés de la
succession , et sortirent en njfrt»
temps de Servie , sur le hruit que 1^
sultan veuoit pour s'en empariir.
George, qui étoil lecadet, se reliia
en Hongrie, et Etienne en Albanie.
Leur frère' Lazare succéda à la cou-
ronne,et mourut ta même année,
après avoir lait périr , par le poisiui,
la despane , sa mère , pour régiKf
MU. GEORGE de Tn^BisoifPK,
aiitsi appelé parce C|u'il éloit origi-
naire de celte ville, naqu^ àCÛi-
die, et vint à Roine sous Je pape
Eugène IV. Après avoir proie«K
la rhétorique et la pbiloiophte pen- .
dant plusieurs années avec succèt* ,
il fut secrétaire de Nicolas V. Oa
lui doit , I. Une Rhétorique , dora
la première édition, sans daFe,e*t
de Wsndelin de Spire , vers i^T" .
in-folio; réimprimée avec d'aulrM
rhéteurs modernes , Venise , i5i3,
in-Iolio. 11. Piu^ieut* Titiductioa*
de livjres grec» et latins, entre au-
tres ,de la Préparatioa ivvigéliqac '
d'Eusèbe, version que te «avaqtPelau
niéprisôit avec juste raison. III. Des
Ecrits de. controvene en faveur de
r^iselatinecouUcr^lis^ grecque,
d.ani la Grœcia orlhaaçxa d'Alla-.
l-ius , grec-latin. Borne,. i6&9 et
1653, en a vol. in-4''. IV. Quelques .
Ouorage^ , dans lesquels il fait pa-
roitr« un mépris extrême pour Pla-
ton , et un eiitbouBÎasme incon-
sidéré pour Ârialote ^^^ge
de Trëbisonde , homme ardent , co-. .
1ère , querelleur , bizarre, quitta
la cour de Rome pour briller dans
celte d'Alfonse , roi de Naples ; maïs, .
bientôt las de celle-ci , il retouina à
Rome , où il mouru.t vers l'an. 14S4 .
dans une extrême vieillesse, aprè*
avoir oublié tout ce qu'il avojt ap-
pris. Vojes MuLLBR.Ji". I.
+ IV. GEORGE DE Captaiwce,
ainsi nommé parce qu'il éloit né
dans celte provmca , fut élu évËque
,l.AX>îlc
d'Alexandrie en 354 ff '«* STien»,
<{uï avoient forcé saiut AlhauaBe à
■'«xilt^r. C'étoit un homme d'une
, Bli d'uu fouloD. Il
chargea de fournir la thair de pote
qu'on dontioit aux soldai». N'ayanl
pa» fait fortune dans cet emploi ,
qu'il exerçoil k Coiitlantinopîe , il
quitta cette ville , et ae relira en
Egypte. Quoiqu'il n'eAt aucune leia-
ture des lettres, quoiqu'il fût païen
dans le fond du ccaui et chrétien
■etilement de nom , la secte arienne
ne craignit point de l'opposer à saint
Alhanau. Dès qu'il ae vit sur le
■iége épiscopal, il persécuta violem-
ment les catholiques, et plusieurs
moururent des mauvais Iraiteraens
qu'il exerça coutre euij. Mai» la cu-
pidité étoit encore plus Torte en lui
que la passion de se venger. 11 pre-
noit de toutes mains , etnevoit aux
fila les héritages de leurs pères , sefit
adjuger la ferme ùu salpêtre , et se
rendit maître de tous les marais sa-
ians et des étangs olI croissoil le^a-
pyrus. 11 mit un drait sur les cer-
cueils , et, eu les vendant même aux
étrangers , il leva ainsi un impôt
sur chaque roort. Bassement flatteur
des eunuques du palais, et favorisant
les' exactions de la coiir impériale.
ilserenditodieuxaux païens mêmes,
dont il pilloitles temples. Tant à'i
tedtats «xdtèrent une émeute ; e
après avoir été accablé d'outrages^
.il fut massacré le a4 décembre ô6i
Julien ïégnoit alors. Il écriviifor-
lement aux Alexandrins , pour leur
reprocher cet assassinat. Quoi !' leur
dit-il , au lieu de me réserver la
connoissance des injures que vous
avez souffertes, vous vous êtes laissé
emporter i. la colère ; vous vous êtes
livré» aux raèoies excès que vous
reprochez à vos ennemis. George
mriritoit d'èlre traité comme il Ta
été; niaiscen'étoitpasà vous d'être
ses extculçurs. Voua avez des lois ;
ilfalloit dïuuuidei justice, o
VI. GEORGE DOSA.iToj'eïDasX,
VII. GEORGE, dit ^mira, sa-
vant maronite , vint à Rome, aoui
le ponti&cat de Clément VIll , et y
ni! au jour ime Grammaire sj"-
iaque et ckaldaïque , i596,iji-4°,
estimé! des savaus. De retour en
Orient, il fut fait patriarche des
maronites, lit recevoir la réforma-
tion du calendrier, et mourut vert
i64i< George Amira souffrit beau-
coup avec son troupeau durant la
guerre des Turcs coutre les émirs. Ce
fut lui qui reçut au mont Liban
Galau^ de Chaateuil.
VIII. GEORGE , duc d»
CLtRBNCK , frère d'Edouard IV ,
roi d'Angleterre, convaincu , à es
qu'on croit communément, d'avoir
eu dessein de secourir la duchesse
de Bourgogne contre le roi son frère,
fut condamné i être ouvert tout
vif; on devoit arracher ses entrailles
«t les jeter au feu , puis lui tran-
cher la tète; mais sa mère ayant
fait modérer cette sentence , on le
jeta dans un tonneau de bière , et
on Yj- laissa jusqu'à ce qu'il fût
étouffé. C'est ainsi queTimt ce prince
infortuné, l'an 1^78. Edouard IV
ayant demandé h Louis XI com-
meiu il devoit traiter son frère, la
monarque français , aussi cruel que
politique, lui répondit par ce vers
de Lucain ;
nihx
■i, iijr,-^
« On n'a jamais su , dit du Radier,
ce qui avoil occasionné la mort du
duc de Clarence. Les uns préten-
dentque ce l'ut la jalousie d'Edouaid
son frère, qui craignoit que le duc
n'acquit un trop grand crédit.
Vautres pensent que ce fut en
effet le secours qu'il donna à la
douairière de IMurgogne; et il y a -
beaucoup d'appareuce que ce motif
GEOR
fol le Tëri table .~ Enfin , il y a ûet
hùloricns qm atlribuent ea mort à
la r^nse d'un devin , qui avoit
prédit que, quoique Edouard eût
des enfaiiB , il auroit poar succès-
seur un prince dont le nom com-
menceroit par la leiire G , el
que Je duc de Clarence , a'appdaut
ôeo/ye, fut celui sur lequelEdouard
jeta ses soupçons ; mais qu'il m
trompa , et que la prophétie ne
laissa pas qne d'être vraie , parce
que ce fut le duc de Glocester qui
succëda à Edouard....» ( frayez
l'Histoire d'Angleterre de_ Poly^
dore - Virgile tous le règne d'E-
douard IV , pag. 65i. ) Le fils de
George, Edodaad - Puntacejjet
( uofet ce mot . u" XI), eut une,
fiu digne de son père.
TX, GEOHGE- LOUIS de
Brunswick , premier du nom ,
duc et électeur d'Hanovre , fil»
d'Eruest- Auguste de Brunswick,
et de la princesse Sophie, petite-
fille de Jacques 1" , ne le 8
mai i66b, commanda avec succès
l'armée impériale en 1708 et 1709.
La reine Anne étant morte le 1 1
août 1714, George fut proclamé
roi d'Angleterre , le même jour ,
par les intrigues des whigs. Quel-
ques jours après son couroimement,
le roi dit que «la foule immense
qu'il avoit vue à cette cërëmonie
l'avait fait penser au ioiir de la ré-
surrection des morts. » Miladi Cop-
■wer répondit : « Sire , aussi ce [our-
là fut-il celui de la lésuriectlon
de l'Angleterre el de tous les bous
Anglais, n George éloil persuadé
que les principaux ministres du der-
nier règne avoîent eu des vues con-
traire* à ses intérêts. 11 crO)'0it
c]ue , sous le prétexte de la paix ,
ils ne s'étoient uuis à la France
a ne pour préparer le rétablissement
u file de Jacques II. Son premier
soin fut donc d'établir une corn-
ynission pour «xamiaei, av*c'U
GEOR
38i
de Bolyngbiocke. Eobert Walpole ,
nommé pour faire l'examen le plus
sévère des papiers de ces deux mi-
nistres , les lut avec la passion
d'un TCihg qui s'ëtoit toujours op-
posé à la paix, et avec les dispo-
sitions d'un homme qui espère de
remplacer un jour ceux qu'il doit
juger. D'ailleurs les iulrigues dans
les communes pour traverser la
paix l'a voient fait renfermer, soui
le précédent ministère, dans la tour
de Londres : et cette raison ne
servoit pas peu à l'aigrit, Bolyng-
hrocke se douta de ce qu'on lui
préparoit, el prévint l'orage en ^uil-
tant l'Angleterre. Qsford fui arrête;
mais sa conduite paroissanl irré-
prochable, le roi lui rendit enfin
Ja liberté , après lui avoir fait es-
sujer le supplice d'un long procès
et d'une longue prison... Ha nais-
sance avoit rois un trop grand in-
tervalle entre George et le trône ;
on, disoit qu'il y avoit quarante-
cinq personnes qui en ëtoient plus'
près que lui. Tous les Anglais ne
légitime. Agréable aux
whigs, il devint odieux atix torys,
qui, par les changemens faits dans
l'administration , se voyoient privés
de toute faveur. Les esprits sans
passion et sans préjugé ne pou-
muler l'injustice faite à la maison
de Stuart, Ces . dispositions furent
cause d'une guerre civile , qui ne
fut assoupie que vers 1717, après
qu'on eut fait verser suc les ëcha-
l'auds le sang de quelques rebelles
illustres. Ceiiendaat la nation an-
glaise prospéra sous le règne de
George I". En 17 36 elle mil trois
floUes en mer ; la première alla en
Amérique , et empêcha l'arrivée des
galions en Espagne : 1a seconde
CToisoit sur les cotes d'Espagne , et
obMrvoit de près les inouvemeni
tobyCoogle
38i
GEOR
des Espagnols ; lu iroisième Rt voile
pour la mer Balllifiie , où elle em-
pêcha les Moscovites d'aKËCUIer li^
projeU qu'ils avoïentrormés. George
1" mourut ratiaë« suivanle , le ai
juillet 1737 , à67>ns,iOsiiabnick,
en allant d'Angleterre à Hanovre...
«Ce prince avoit de graudes qua-
IJtca , dit l'abbë Millol , beaitcoup
de gëaie, de diKemement , de po-
litique, de lalen* pour lesu^ocia-
tioDS. Il ^loit enuemi du fasle et
grave dans sa conduite , quoiqu'on
lui ait reproché d'avoir donné à sa
inailreue la charee de gTand-^iiyer.
La réputation de sageasa dont il
jouiMoit avant de parvenir à la
couronne l'ut ternie aux yeux des
Anelait par un gouvememeut peu
conforme i leurs principe* et à
l'int^èl de la nation. Les conteils
de aei ministres l'entraluËrent peut-
être au-deli de ses propres meiurei.
En devenant maître du parlement,
dout lei principaux meoibrea lui
avoient vendu leurt iuffragei , il
perdit l'affection de son peuple , le
premier trésor, d'un souverain.
Comme particulier, il éloit bon et
aflable. «L'abbé PrëvAt rapporte
■ur ce prince une anecdote qui lui
fait honneur. Se trouvant masqué
à un bal , il causoit avec une dame
masquée aussi, et qu'il ne connois-
soit pas. Cette dame lui proposa
d'aller avec elle se rafraîchir au
buffel ; le roi 7 cousentit. On lui
versa à boire : «A la santé du pré-
tendant, dit la dame. — De tout
mon cœur, répondit ce monarque.
— Je bois voloDiiera à U santé des
princes roalheuteul. a George I'' ,
aelon Voltaire , se pUisoit plus i
vivre en homme qu'eu raaitre. Ij
pompe da la rojauté étoit pour lui
un fardeau pesant. Il vivoit avec
un petit nombre d'anciena courti-
làns qu'il admettoit à sa familia-
rité. Ce n'étoit pas le roi de l'Eu-
Tope qui eiti le plus d'éclat; maie
il étoit l'un des ^us eages et le kuI
GEOR
S ni connût aur le trAne les doncenrt
B la vie privée et del'aïQilié.i)
-h X. GEOHGE-AUGUST^ »
coud du nom , duc de Brunnrlck ,
his du précédent , né en iGSi.
succéda à son père eu 1737 danita
états d'Augleteire et d'^lema^ut,
La mime maladie l'emporta. U mu-
rut le aô octobre 1760. 11 avoii
épousç en 170S la princesse Caro-
line de Brandebourg Auspadi, qiri
mourut en 1737. George son jièn,
avec lequel il rutloog-leiLip«brouilk,
ne lui donua jamais de part au gou-
vememi^nt. « Cependant le lila, du
l'abbé Millot, a paru plut dignaili
ta couronne que le père. » Fol^tïqw
habile , il sut gouverner un peupii
qui ift sait guère obéir, el en lA-
lint tout ce qu'il voulut. Lea arma
des Anglais prospérèrecl dam ii
guerredei74i , que George 11 «m-
tint avec gloire; et leur puissaott
s'accrut dans cellede 1753 , qu'il»
vit pas terminer. Dana lapreraièn,
il maintiut la reine d'Hongrie dav
«es poasesiions , iptea la . mort It
Charles VI j dans la seconde, il Et
des conquêtes au Nouyeau-Mondt
et ses vaisseaux tirent des fri»
immenwB.
• XI GEORGE OE S13, rhëtenr
grammairien , florissoit a|i i-utnnK
cernent du iS' siècle. 11 profeui'
belles-lellresdanssapatrie, ellii
en mourant quelque» ouvrages S
estimés qui n'ont point élé ïmp-
méa; ce sont , I. Ifae Grammà
arménienne divisée en trois ti"'
II. I/arl ^écrii-e et d'abréga
mais.iïl. Exercicessur i'éiogi"*
divisèi en cinq, livres. G«orgc
Sis faisolt consister le mériu
l'éloquence dans l'art de proai'
11 La rhétorique, disoit-il , sans'
monstralinn et sans jugeniestp
tir, seroit nu art perverti,'
justesse et sauadigiiité. »
GEOll
* XII. GEORGE-CADOUDAL,
chef de choLuiiu, fiU d'un nieuaier
de Brecke , Tillage à deux lieues
d'Auray dans le Morbihan , avoit à
peiue liai tes élude* A Vaunes, lors-
que la ntvoluliouéclala; iln'yprit
d'abord aucune part ; laaxt lors de
l'inturrection de kl Bretagne , il
•«rvit comrae simple ravalier , viul
avec quelques Bretons se rijunir aux
Vend^ensi Laval, après leurpassage
de la Loire , et l'ut nommé oSlcier
au liëge de Giandville. tl te àii-
tiagua par sa force et ion courage ,
et se fit dès-lors une sorte de répu-
tation. Après la déroule du Mans et
de Saïeoaj, il se >auva dans son
pajs natal; Blaia De pouvant y re-
prendre la vie catonière , il enrôla
des paysans et des matelots éisifa,
et se mit à leur tète. Des troupes
. furent dirigées contre lui; il fut
surpris par une coloune ré[iublicaine
cl conduit dans les prisons de Brest
avec son père. Apres une détention
assez longue, il se sauva déguiséeu
matelot , et prit le commandement
de son canton. N'aimant pas lei
nobles , il chercha constamment
à les écarter du commandement, et
il éloil même regarda comme le
chef d'un patli plébéien. Ce ne fut
qu'en 17g!) qu'il commençai se faire
Temarquer ; il coiemanda en 1796
la division du Morbihan. Ajantre-
prii les armes eu 17(19, '^ f"t "n
des chefs qui raisembïa le plus de
forces autour de lui ; el , selon les
lapports des républicains, il jouïs-
•oitd'une grande conhance parmi ses
troupes ; il fut mËme question un
întlant de le nommer gëuéralisaime.
Il occupoil de nouveau , i cette épo-
^lie, la Basse-Bretagne, et il si
trouvoit le seul général en chef qu'
nefùl pas gentilhomme. Sa division
fut c«lie quilivra le plus de caml>ati
aux républicains , el ce fut lui qu
commanda en décnnbre l'expéditioi
<]ui eut lieu sur le bord de la Vi-
biue , pour i«cevotr, va tiMupMt
GEOR
38à
considérable d« fusila et de ca'iians
qu'y débarqueroitni les Anglais. U
-ïfiisa loug-tempa la paix offerte
ilors par k s consuls ; mais à la suite
le plusieurs aHaires ( notamment do
celles de Graud-Champ el d'Elven ,
'(S 35 el 36 janvier 18110, qui fu-
eat atseK sanglantes), et voyant
'ailleurs tous tes principaux chefs.
Frotté seul excepté , se soumettre
aux lois de la république, il songea
à conclure la paix pendant qu'il en
étoit temps encore. Le g février , sa-
chant que le général Brune faisoit
une reconuoissancE, il s'avança près
du village de Theix, suivi senle-
menl de deux chouans , ordoima à
[ d'aunoncer qu'il désiroit
parler au général républicain , et
entra eDconfiércnce avec lui eu pteia
oin d'uue haie : après une
heure d'entretien , tout fut terminé ,
et George s'engagea à licencier se*
troupes , et i remettre l'artillerie
et les fnsils qu'il possédoit. Lots de
la paciiicatinn consulaire, il vînt à
Paris , où il lui fut oQfert du servies
dans l'amée républicaine. Après
quelques hésilatîonB, il partit brus-
quement pour Londres , où il fut
parfaitement accHeilli des princes et
du ministère anglais. Ou prétend
que c'est à lui que l'on doit l'idée
de la machine infernale ; il passa
même en FVanoe pour en ordonner
l'exéctttioo , retourna ensuite eu An-
gleterre , etn'en revint une seconda
fois que pour trouver la mort. Dé-
barqué sur la falaise de BéviUe «u
mois d'août 1804, avec Pichrgruet
autraa, il vint à Paria pour frapper
le coup qu'il iiiéditoit contre la pei^
sonne du premier consul , et se tiut
caché dana la capitale jusqu'au mois
de mars , époque à laquelle la police,
ayant oblenudes révélations de quel-
ques-uns des agens de celte conju-
I ration, le fit rechercheravec une ac-
tivité extraordinaire. Arrêté près U
LAixembourg , par des agens de po-
lice, il «a icilTerM deujF à ses pieds.
384
GEOR
de deux coupe d« piBtolel8,eI lauia
à bas de son cabriolet , il chercha à
■'ëditipper ; mais la multitude s'é-
tant rëuiiieanlourde lui , ilfutar-
lïlë par lea efforts (Tuii boucher .
couduit à la préfecture et eneuit<
au Temple. Trudiiit au tribnual cri-
minel arec un grand nombre de com-
plices , il fut condamné à mort le 3 1
prairial an 13 (muai i8o4). comme
coupable d'avoir voulu attenter à la
\ie dj premier consul, il fut exécuté
le 5 messidor suivant ( 94 juin ]. Il
dioit âgé de 3!) ans. Il montra dans
toute la procédure beaucoup <1e
«ang-rroid , s'abstint constamment
de compromettre ses parlieaus par
ses réponses, et fit bauleineul pro-
fession de dévouement à la cause
des Bourbons. — Sou (tarent et co-
accusé Cadovdai, (P. J. ) , mate-
lot à l'époque da l'insurreclion de
la Vendée , quitta ton bord pour
se réunir aux insurgés. 11 s'y dïs~
tingiia par dts actes de férocité qui
le -firent surnommer le Jiourreau.
George se servoit de lui pour l'as-
sassiuat des fond ienna ires publics,
l'espionnage et la correspondance de
côte à côte. Arrivé avec lui dails la
capitale, il y fut arrètèct cMidamné
à mort le même jour , à l'âge de
• GEORGIEVTTZ(BatlMemi),
Hongrois , versé dans les laiîgnes ,
florissoit dans le 16* siècle; il visita
les lieu-x saiols , et fut détenu cap-
tif pendant i5 ans chez les Turce.
Nousavonsde lui plusieurs ouvrages,
I. DeTurcomm rilu elceremoiûis,
Paris, ibli^ , in-i3. Dom Mont-
faucon eu faisoit grand cas. IL 1?U-
putalio de fiiiB ckiistiand , etc.
III. De affiiclione christianorum
captivoruni sub Tiircko /iigo, avtc
figures , Worms , 1.145 , in-8°. IV.
Il a traduit de la langue persane,
eu latin un ouvrage singulier et rgui 1
ponrroil bien ttre une, prophétie :
^lognome seu pressasium mahu- \
GERA
laaorum , primùm de cirisiit^
lum calamilatibus , dei/tde de
B genlh inierilu, Ba\e , iSâi ,
* I. GEBALDINI ( Alexandre ) ,
d'Amélia , frère mineur, le pre-
mier évèque qui alla dans l'iade ,
passa de l'évèché de Voltorara et
de Moutecorvino , dont ilavoitétë
pourvu environ en 1496 parAlexau-
dre VI , à l'église de Vile de Saint-
Doiniugue en Amérique , où Léon !X
l'envoya. Il y mourut en i535 ,
après cinq années de séjour, sep-
tuagénaire et eu odeur de sainteté.
Il écrivit beaucoup d'ouvrages doat
parlent Ughett et Zeno dans ses yJtV
serlazioiii Vossiaiie, t. a, p. 83 1.
Les deux suïvans sont les plus esti-
més. 1. Iliiierarium ad regiunessab
œguinociiali plagâ consUlulas. II.
Monumenta aniiquitalum Koma-
nari/m è veteribu» inscriplio/iibua
ivcoliecta suis iiineribus et studio.
• II. GERALDINI ( Antoine ) ,
d'Amélia , frère du précédent , flo-
rissoit dans les belles-lettres, et pai^
ticulièrement dans la poésie latine ;
i l'âge de 33 ans il fut coiirouué
poêle lauréat. Parmi ses poésies, on
dislingue les Fasii , eu vers élégia-
qiies , dans lesquels il traite des
Vies des saints et des martyrs. Il
mourut en Andalousie en 1489 , à
l'âge de SU ans.
GEBANCsaint.) roj-esGvicaE.
f-L GÉRARD, nom de quatre
saints personnages. Le premier ,
tiré du séminaire des clercs de
Cologne pour gouverner l'église
de Toul en 963 , occupa ce siège ,
et mourut le 39 avril 994- — t*
second , ô'altord moine de S. Denys,
puis premier abbé de Brogne , au
diocèse de Namur , ëtojt né de pa-
reus distingués , qui lui firent pren-
dre de bonne heure le parti det
armes. Eavoyé i la cour de Be-
GERA
reng«r, oomle de Ftandr» , It gagna ,
par «on hsurtui caiaclére, la cou-
iîauc« de ce pciiK« , el il ponvoii
Hpirer i toiitea les faveur» de la for-
luBe , lonqu'il ijiiiitii le moade. Il
nwurulte SocWbre 3.19. -•- Le t/oi-
tième, 4*t(|iie et martyr, ëloil liU
d'un noble rAiitiea. Aprti avoir
ftati quriqiie temps dMi i>n ino-
R«slir< , il Tonhit faire le vojage de
la Teire (Mnte. Comme il traversoit
1* Hotigrie , U iBtnt lOi Elienne l'irr-
rèta pour travailler i la 'coDTenion
de le* lujeia iulidèlc». U dit fait
^h)ue. Après la mort de aaint
Etienne , il refusa génëreusemeni de
c*un>nu«rrnsiir[>aieurdeson tr^De.
n contiunoît »«■ miitions , lorsqu'uue
troupe de payaani des bords du Da-
nube le reiiGoiitrirciit et le per-
cèrent d'une lance en id4t- — Le
miatriènie, mort la iS juin i35S ,
«oit frère de saint Beruaid el re-
ligieux de Curbie.
n. GÉaABO. Vof»ji Gehhaud.
■]■ ÎH. GéRASD'(Toiit ou
TuNO), étoil, à « qu'où croit,
d'Amaliî en Italie; il fut l'iBSli-
liileur el le premier grand-maltce
des frères hospilalitr» de Saiai
Jiau de Jérusakm, cuhuiib aujoiii
d^ni MUS le aoni de chevaliers i
Malle. Cut ordre conimença dès le
tempe où la ville de Jcrusalem ^loit
encore en la puijwiiiœ des inlidèles.
Des uiurchaiids d'Amalfi obtinrent
ta permission de bdlir, vis-à-vis de
l'uglise du 5ainl-9épulcrc , im mo-
daslere de bénédictins oïl les |>éle-
riiis Latins puisent trouver l'hospi-
talité. l.'abÙdecbUiodaslère tbnda,
en loUa, un hApiial dont il douna la
direction à Gérard, homme r>coui-
mandalile par sa piété. Gérard prit
tmhabitreiigieuKrat) 11 00, avec une
crois de toile blanche A huit poinies
«ir l'estomac , et doiiiin cet habit à
plusieore perBonnei qui , s'engugeant
dans cette société, tirent les trois
-rniix de chttsieté. A» ^^ntUTielé et
GERA 385
d*obëissjinee , avec un v«n particu-
ilager les chrétiniis. Ce*
religienx obtinrent de grands pri-
vilèges dïs leur naissance. Anas-
tase IV les coDflrma en 11 54, paf
bulle , dans laquelle il leur per-
de recevoir des élèves pour faire
Ice divin, et admiuisirer les sa-
cremens, et des laïque* de condition
libre pour le service des pauvre* :
telles étoieut les Iroii sortes de per-
sonnes qui compOBoieui l'ordre de S.
Jean da Jérusalem : les frères cheva-
1ers, les derct, el le» frères servau*.
Le ÀiHdMeiir, mort en itao, eut
pour successeur Raymond du Puy.
+ IV. GÉBARD DE Devexteii ,
auB*i appe}é ife Givvt, dockuv d«
Paria , chanoine d'Utrecht et d'Aix-
la-Chapelle, uéàDeventerai i34o,
et tnort le ao août 1Î84 , fonda ,
dauï le i4' siècle, un iuslîiut dit
de la f^ie commune , ou des Frirei
debonne volonté. C'éloient des per-
sonnes distinguées par leur savoir
el leur piété, qui , poiiropputer uuc
digue k la fainéanlife et â la men-
dicité, fléaux presque consacrés à
celle époque, ïivoienl en commun
dii produit (le leurs coulribiilions
voloniaire* oude celui de leur in-
dustrie el de leurs lalens, el qui
■'nppliquoieut particulièrement 1
l'ilislrucliou de la jeunesse. Les
' moines ne nanqnèrem pas de se
déchaîner contre ces sociétés , qui
tendoieut en eSelau décri de* vbux
mouasiiques et à la ruine de* cou-
vens. Un douiinicain de Sa^e,
uoinméMalthieuGrabou, présenta
ail pape un écrit conçu eu viuel-
ciuq articles , où il espotoil l'illé-
giliinité et le danger de ce* cor-
porations. Le poiiiife , ayant cou-
siillé le cardinal de Cambrai et le
'Ichre GerEon , n'abonda point
s le SI
s du r
!,qui 1
liacla. ( Voyet Histoire du coucile
de Constance, par f^nfant , p.
m. 6ai. 604. ) Cetie^onRrJgailoB
380
GERA
Veit reudue liagulièremciit recmu-
nianduble dans lei Proviaces-^Umes
par rëUbliasemcDt de plusieurs
lÎGoleB ulilea. On ■ de Gcraid de>
Livret de piété et de» Sermons.
iV. GERARD rSalthasar), aa-
«atain de GuiUaunie , prince d'O-
range , naquit à Willafana en Fran-
che-Couilé. Ce a<:ëléral trouva le
moyeu de s'iusiuuer dans lea bonnes
^racea de ce prince , ea affeciant un
Bile outre pour la religion pro-
testante , el une liaine furieuse
contre le» catholique*. Il aasisloit
I^gulièrement aux prières etaux ins-
tructïona. On ne le troiiïoit janiaiB
aana un Psautier ou un uouveau
Testament à la main. Tout h monde
fut dupe de «ou hypocrisie. Uu jour
que le prince d'Orange sonoil de
■ou paUis à Délit, Gérard le tua
d'un coupde pistolet cliargé de trois
ballea. Dëa nue le niïurtritr eut été
arrêté, il demanda du papier et
une plume pour écrire tout ce qu'on
vouloit apprendre de lui. 11 déclara
Sue depuis six ans il avoil résolu
« donner la mort au prince d'O-
range , chef dea hërÉtiquea rebellea.
Et pourquoi? a Pour expier ses pé
chés, et pour mériter la gloire éter-
nelle, n il accusa quelques religieux
d'avoir applaudi ù, son projet, et
Qsa le donner pour un généreux
athlÈte de l'Église romaine. Il
avoua que si le prince vivoit , il le
tu eroit encore, dùlH>ii lui faire souf-
frir mille torlurea. Après qu'il eut
ilé appliqué à la qneaiion , on pro-
nonça la sentence de mort ; elle por-
toil qu'on lui brùleroit la i
i fer ï
l'ge.
' P*rt''
cbamues
couperoit ensuite son corps viïaiii
en quatre quarliers ; qu'on lui ou-
Triroil le ventre; qu'après lui avoir
arraché le cœur on lui en batlroit
le visage ; enhn , qu'on lui couperoit
la tète. Cet arrêt fui exécuté le 14
latllet i5fy , et ce £a]Mli<|ue mourut
GERA
comme va martyr. Philippe II
anoblit tous les deecendans de U [a-
laille de l'nssassiu. L'intendant de
la Fmnche-Comté , Varoles, les re-
mit à la taille. îlans le livre IV,
chapitre 6 de la traduction fran-
çaise imprimée à Douay eu 1618,
in- 1 3 , de l'Histoire des martyrs de
Gorcum , par le théologien GuilL
Eslius, ou lit un passif i la louan-
ge de cet assassin , dont ou a aussi
iiupriuié uu Eloge à Uouay vers 1«
même tempe.
VI. GERARD (Jean), théologien
Itvthérien , né à Quedlimboui^ eu
iSSa, enseignais théologie àlèno
avec un succès distingué. Ou a da
lui un grand nombre d'ouvrages.
Les principaux tout, I, Desi.ieiu:
communs de llièologie. 11. La Coh-
Jh^iun catholique. 111. UHarm»-
aie des quatre évatigélislei , Ge-
nève, 1646 , î vol. in-fol. IV. De»
Commentaires sur la Genèse, «ur
le Deuiéronome , sur lea Épitrea
, et sur l'Apocalypse.
Ce s.
, i637.
+ Vn. GERARD (Jean), autre sa-
vant luthérien , professeur eu théo-
logie, et recteur de l'académie d'Iène
sa patrie, mourut en 1668, à bf
ans. On a de lui , I. Une Harmo-
nie de langues orientales. II. Uu
Traité de l' Eglise, ciip Aie , et d'au-
tres ouvrages estimés. — Jean Er-
nest , eon hl« , professeur de théo-
logie à Giesaeu , mort en 1707,
a laissé quelques ouvrages sur le*
• It. GERARD (Jean), boU-
\i\fle anglais , né en 1 ^4^ , à Nanl-
wick , au coiDté de Chciter , mort
eu 160T, destiné i la chirurgie,
ttt ses études en ceuaéqueiice , et
s'élablità Loudres , où lelord Bttr-
Uigh le f rolégiM , et Ini donita la
GERA
nirl 11 tendance de ses )ardini. Il eut
■niai en propre un irèa-grami jardin
boiaïuque. Geiard est auteur de ,
ï. Caialogus , arborum fruticam et
plantarum tant indigertarum quant
exolicarum in hoito Joh. Geiaiiii,
m-4°, iSgi. II- Herbier, ou His-
toire géaéra/e des plante» , \a fol.
jmblié pour la première foi» «a
1S97, dont la meilleure édition eil
eeUe de Johnson , i633.
* X. GERARD {Thierri),
tn^ecin du lâ' siècle, ni à Tergow
en Hollande, uiTaatdan* «on art el
dau» les langues grecque et latine,
a donné le» ouvrages enivana, 1.
Claudii Galeni Beigameni decit~
randi ralione per sanguinh mis^
sionem liber. De saiiguifugh re-
vulsione i cucurbiiul elscari/ica-
lioice traclatulua, Parisiis, \b%o,
in - fol. 11. Cl. Galeni ,1e sim-
plicium medioamentorum facutia~
tibus , llbri XI, Pariaiis , i.')4î,
iii-8°. Ces versions sont iustrëes
daoa le recueil des lEuvres de Ga-
lien , imptitaé à Bâle en i£i4i ^t
i56i , iu-follo.
• XI. GERARD (Alexandre),
théologien ei;o$Bais, uë en 17^8 à
Gariocli , au comté d'Aberdeen ,
nort en 1 7g5 , élève d'Aberdeen et
d'Edimbourg;, fut nommé eu 17.Î0
professeurdtk-philosophLe au collège
deMarischallà Abetdeen. En 17^9
il prit les ordres , l'année sui-
vante, il fut professeur de théolo-
gie el daus le même temps environ
il reçut le doctoral. Eu 1771 il pro-
fessa la ihéolpgie au collège du roi.
Gérard a laissé plusieurs ouvrages ,
ilout les principauK sont, I. Uu
Esaai sur le gvûl , in-S". II. Une
Dhieitaiton sur le génie el l'épi-
derice du, c/uittiqnisme , 111-8°.
m. Un E»aai sur le Génie, isiS'.
IV. Deux ^volumes de S«rmon«,;
et Hu UiscoiH-à sur les devoùs iruii ,
GERA
387
•Xir. GERARD DE Nazaheth ,
jvèque de Laodicée vers ii^o, est
auteur d'un Traité De una Mag-
dalena , contra, Gnecos. Voyex
la Bible lat. med. , etc. tom. 3,
pag. 43,col. i.CorjieilleSetrucliug,
dans la Bibliotheca eccUsiaetica ,
par une méprise assez plaisante , en
confondant Leodieims ei Laodien-
sis,-B fait ce Gérard de Mawreth
érèque de Liège, du moins à ce qu'il
paroilpar l'article Seinleling, dan»
les Mémoires littéraires sur les P»j^
Bas, par racguot,tom. 3 , pag. 6]i,
col. 1 med, 11 Jeueiais ,ditPacquot,
qui est ce Gérard de Nazareth , èvi-
que de Liège , etc. » Ou la méprise
est-elle de Paiiquot?
* XIII. GHIARD BE CnÉMOHs ,
célèbre dans le 13* siècle par ses
médecine, fil un voyage à Tolède,
et j traduisit en latin plusieurs trai-
tés arabes.
• XIV. GÉRARD , franciscain
spirituel du i3' siècle, adopta les
Bcnlimeus de l'abbë Joacliim avec
tant de chaleur , qu'il aîiua mieux
rester dix-bnit ans en prison que
de les abandonner. 11 expliqua
l'Évangile étemel ,' attribué à cet
abbé, dans un livre qii'il publia
en i35o, sous le titre a Introduc-
tion à l'Évangile éternel. Le pape
Alexandre IV eu ordonna la sup—
piession en labh., el l'université
de Paris le condamna au feu. D'au
tvrage
' le
compte de Jean de Parme , général
d^s franciscains, l'ami et le compa-
gnon de Gérard.
* GERARDS( Marck ), peintre de
Bruges, né en i55i, mort en t6S6 ,
alla en Angleterre vers l5So, fut
.nommé peintre de la rèiiie Elizabeth,
et se distingua daui l'Histoire , et
peigujt aussi le Paystige el le
fortrsft,
,:h,C,oc>q}c
388 GERB
t GEBASBU& ( uiut ) , uMuin
-é» Ly«ie , après «voii mené \oag-
Mmpt k vie ër^itiqu* dam «on
jpajs, pana an PalcslRte, où illià-
lit un grand niona^tire prit du Jour-
dain , dan» lequel il Hait ta vis ,
k 5 mars 4''^- " prattqooit l'ab^
tintlica d'une [iiaQièr« ti parfaile,
qu'il paaioit , dit-on , tmil le cartme
Mat prendre d'autre nourrJLure que
l'eucbariilie. Sei actiona iDftrui'
toienl encore plut ici moïoet que
tct parolea. A l'exemple de leur
(ief , ilt a'avoieiit que l'habil qu'iU
pertoient.ToiialeuranicublBiéloiem
une UBtie pour se coucher , une mé-
piècei, et une cnicbe.
1. 6ERAU0 ou Gkrau) ( «atnt ),
Gtmliiaa , moine de Corbie , abÙ
da Saiat-Vmcent de Liaon, puis de
8«inl-Médi>rd de Soiasoui, «t eafia
Dnntieï al*^ de Saini-Saav» prèi
de Bordeaux, mort le !i avril io!>6,
■ laisse une F'ie dt salât Adalhard,
mitéi du)s BoUfOdus.
\\. GERAUD (s«iitt), comte «t
^fitoa, d'Aurillac , le père des pau-
vres et l'exemple des soliiaires ,
fond» l'abbaye d'Aurillac, ordre de
S^int-BenoU, en Sg4 , et mourut le
iS octobre gog.
i-GERBAIS (Jean), ni en 1636a
flupais, village du diocèse de Reims,
doclanr de Sorbonnecu i6tii .pro-
fesseur d'tSloqoeuce an collège rojal
en 1669, mort le 14 avril 1699,
à 70 ans. Avec uu esprit vifet pé-
nétrant, il avoit une érudilioD lirt-
vari^e. On a de lui plusieurs on-
vragea en latin et en français ; les
premiers mieux ëcril* que les se-
■xiqHs, r«B principaux sout , I, Un
Traiié De cauaii ntajoribu» , in'4'',
1691 , pour prouver que les causes
des ëvèquea doivent être jugées en
première instance par le mëlropo-
Klain elpar les ëvÈquea de la pro-
viuce. Ce Traité , par lesT^riléa (pill.
GERB
conleuoit sur les libertà de tIÉeliw
gallicane, el par la manitre aura
dont elles ëtoient exprimées, déplut
à la Qanf de 8ome. lanaceut XI la
(oudainua en 16S0. L'assemblée du
clergé de l'année suivante ordonua à
Gerbais d'en publier une nouvell*
édition c«rrigée , pour donner qn*!-
que aMlisfaction à la cour de Bomi. ,
Ù. Un DtaiUdupouvoir iet/oiaiur
if Mariagt , iu-4°, 1690. 111. De*
Leurti tur le pécule des religieux
J'aitt euris ou éeêques , 169)1, îu-
13. IV. \iaaéA\i.maài* KègtetMO»
louchaici les riguliees, donnée pat
ordre du clargë de France , qui 1»
gratifia d'nne pension de six cent»
livre!. Cei réglemena parurent ea
1 6fi5 , iu-4'' , avec les notes du sa-
vant Hallier. Ou les trouve aussi
dans les Mémoires du clergé, par
Le Mè'e, tome sixième. V. Traité
du célèbre Palarme , teuchaal Za
coaciie île Bâte, mis en français,
1697, in-S°. VL quelques éeiiu
sur la comédie, sur la parure de*
femmes, etc. Gerbais ionda, pa^
aen testament , deux botirtes dan*
le collège de Reims , doal il itmt
principal.
t 6ERBEL ( Nicolas } Gerbelius,
jurisconsulte , ualif de iTortzhaim ,
habile dans les langues et dans la
jurisprudenc* , fut profesaear en
droit à Strasbourg , où il mourut
fort vieux en i56o. Le président de
Thou l'appelle firuia optimum, et
pariter doetriad ac maium siiavi-
MU exceliettiem. Son principal ou-
vrage est une exceU«ute dsscripliom
de la Grèce, bous le litre de : /ta-
gage iii labulam Gratite ?iieolai
^opAiaai , imprimée à Bàle eu
ig.<io in-fol. On a encore de tut : I.
f'ita Joaanis Guspiniani. II. De
■anabaptisiarum or/itelpi'ogretsii,
etc. Ces écrite sont curieux. Frisins,
dans soti Epiiome de ta Bibliothèque
de Geasner , parle de« ouvrage* d«
Gerbel,raals il ne fait point matr
GERB
tioa d'une trit-bonne préTaee tar
^uelqun opuKules d'Eiauue, iot--
primée 1 Sinilfontg l't,a 1617.
GERBEBGE, fine de uiat Guil-
laume, comte de Toulouse, reuoDfB
de bouTieh^ure a» monde pour me-
ner ime vie retirée à Châlons. Elle
^diltoit celle ville t>ar sei vetlua ,
lorsque Ixilliaire , uBurpaléiir du
IrAne impérial sur sou père Louis-
le-Déboiiaaire , eul la cruaulë de la
iàire enfermer dam tin lonneaii ,
comiiia une sorcière el ime empoi-
sonneuse, et de la faire précipiter
dans la SaAne , où elle përil, C'étoît
pour se venger de Gauc«lme et du
duc Bernard , frères de celte pria-
cesse, qui s'ëtoieat opposés à sesdes-
wJDs anibilieiix , et rjui avoïent fa-
vorisé contre lui le parti de t'emp»'
reur son père. Le P. Daniel prétend
dans aim Hisloire de Prince que
Gerberge avoit d'abord épousé le
comte Wala, et eiii1>ra»»ë Cnsaile la
profeBi-lon monastique dans le temps
ane ce seigneur prit de son ràlé
)1>abil de religieux dans l'iibbaye de
Corbie. Mais est- il probable que Lo-
ttiaire «At vtfnln traiter avec tant
d'inburtianité l'épouse de Wala son
contideDl , qni lui ëtoit entièisment
dévoué , et qui avoit embrassé ses
intérëls avec lam de ehalnit? —
11 ne faut pas la confondre av«c
Gersebgb, de b awiseu de Sase,
fitle de Menri , dit VOiseltur, et
sœtir d'Othon 1" , loue deux em-
pereurs,et frmme deliouis lV,dit
A'Oulretner, roi de France. Elle
avoit épouKé , en premières no-
ces , Gilbert , ducde lAirraiae. Peu-
daul la prison Ae Louis IV, ion se-
cond époux, elle travailla, avec ïèle,
pour aa délivrance. Sou filaLolhaire
ayant succédé à la couronne en g54,
elle lui donua de bons.consrils, et
gouverna avec aagesse. Elle vivoit
encore en 968.
t G En HERON (Gabriel], né i
Saint-Calais dans la Uaine Mi lâaS ,
GEKB
389
entra d'abord à l'Oràiolfeet se fit en^
■liile b^édidin dans la C6ngréla^
lion de Saiùt-Manr en 1649. U
r enseigna la théologie durant >|u«l^
ques annéea avec beaucoup de eno-
cèi. Il •'expli^ùOil avec si peu dV
ménagement sur le jatisénîiine , qii*
Louis XIV voulut le faire arrtlM
dans l'abbaje de Corbie eii i6S«i
mais il échappa atiK pOursurles dt
la maréchaussée , et ae sauva ed
Hollaude. Sa vivacité et son eu-
thoiiaiagme l'j suiTirenl. L'air <le
Hollande étant contraire à sa sAnlét
il passa dans les Pays-Bas. L'arcfaé-
vèque de HalibetJe fit saisir sa
1703 , et le condamna cotAuie par-
tisan des nouvelles erranr» sut U
grâce. Le P. Gerberon fut ensuite
enfermé par ordre du tb\ dliut la
citadelle d'Amiens , puis au chflKan
de Viucennes, sans que si les pri-
sons , ni les châtimetii , piiiseut
modérer la chaleur de smi lèla pouf
ce qui lui paroissoit la bonne cauw.
En 1710 n Eut remis i ses supé'
rieurs , qui renvoyèrent i t'abbaja
de Saint -Denjs en France, oà il
mourut le 39 mars 1711. On ad*
lui ptusieun ouvrage* sur lès dis-
putes du temps , ou tur aet ^ne-i
rellei pwlicnltirea. Ceux qui ont
échappé au naufrage de l'ouUi sont)
L Une Hiêloii'é géaéruh éujaiaé-
nitme , «a 3 vol . iu-i a , à Amsleri
dam 1760 , telle qu'on devoit l'ai*
tendre d'un apAtre de cette doctrine.
IL Plusieurs Livrtë thpiilé écrit*
feu. m. Iles éditim» deJU»
MercaUir , Bruxelles, 1673,
I ; AeSt. Anttlmt el de £ai«s.
Pari», 1676 et 1681, in-fol. IV
Une Apologia latine de Ruptit ,
.bbé de Tuy , au sujet de l'eucha-
istie , Paris , 16G9, in-S". V. hei-
IV à Boisuet toncbanfee* sentt-
nen> et sa conduite i l'égard da
FénéloD \ Tràilés ife saint At^uia
aide aaial Bernard , de iag/act
el <Ih libre arbitre , Toulouse , 1 6gS ,
' -8'. VL iugemsiU 4u M tt do-
390 GERB
la danse , Paria , 1679 , in-ia.
VII. La Confiance chrétiennt. VllI.
Le Chrétien désabusé. IX. La Règle
dei mœurs , contre les fausses maxi-
mes de iarnorale corrompue, ia-ii.
X. U Dé/ans* de relise romaine ,
et les ^via salutaires de la SainU-
Vierge à ses dévolt indiscrets. Ce
dernier liyre eet une traduction des
Monita salucaria à' kdaia Windel-
feU, jurigtonaal te allemand. Le père
GefberoQ avoït daua aes onviagea,
impëtuoailé qui faÏBoiE de la peine
À «ee Bmia m^mea. foj'. dam l'His-
toire lillëraire de la Congrégation
deSjini-Maur, 1770, in-4°, de plus
longsdëiaiU «ur cet écrivain.
I. GERBERT. for- Su.vestbe,
li* II.
- IL GERBERT ( Martin ) , ne à
Hoibdans la ForËt -Noire en 1730 ,
entra dans l'ordre du Saint-Bcuoît ,
où li ae distingua par son vaele
■avoir et ses vertiu. Devenu abbë
du célèbre inonaalëre de St.-Blaiae,
il ne relîtcba rien de son application
i l'ëtude, en même temps qu'il con-
aacra une vie laborieute au bien de
la maison. Ses principaux ouvrages
aool , 1. j4pparalua ad eruditio-
nem Iheologicam, Fribourg, 1754.
1[. Tàeàlagia vêtus et nova circa
realem prasenliam Christi in eu-
charUlid , Fiibourg , 1753. IIL
Principia l/ieologiae exegtficte ;
prtMmiiiuatur protigomena iàeol.
«/jif«rea,St-Blfli«e, 1757.IV. P^>i-
clpia theologio! dogmalicœ juxta
seriem temporum et Iradilianis ec-
clesiasticœdigesla, tnbi.W.Prin-
r.ipia theolt^œ sjmboliciE , 17^18.
Vl.Principia thealogice mystica ad
renovalionent interiorem et sanc-
iijicalionem chrisliani hominis ,
1738. VU. Principia iheologicemo-
ralisjuxla principia et l^em evan-
geticam , 17S8. VUI. Principia
i/»olcigia canonicae quoad e.vie-
GERB
riorem Ecelesiit formant elguttr-
nailoaem , 173g. IX. Principia
theologix satramenialis , i7Sg.X.
Tàeologia titurgica , 1769. XI.
Diasert. de recto et peruersa usu
Ifieol. acoljeticx, 1759. XI!. Dls-
serlalio de ralione exerciiiorunt
scolaslicomm praecipuè dispuia-~
tiomim , cum ihler catholicos , lunt
iaier hœreticos , in rébus _fidei ,
17S9. XI IL Demonstratio vertB
religionis verceque Ecclesiœ , I76<i.
XIV, De tegilimd ^clesice potes-
taie circa sacra, 1761. XV. Ue
commuhioiu potestatis ecclesiaa-
ricœ iriler auntmos Ecclesi(e princi-
pes, \76i. XVI. De veteri liturgid
alemannicd. XVII. De canin et
musicdaacrdàprimdEcclesiœ œla-
te usque adpreaens iempus. XVIII.
De radiis dipinitatis in operibua
naturœ , pivfideatiiE et gratî<£ ,
176a , etc., etc.
"GERBE2IUS fMarc),nië-
decJD , membre de l'acadéinie des
curieux de la nalure, ualif de la
Croatie , pratiqua son art à Labach
en Camiole, où il mourut en 17)8.
Les Hdmoiret de l'académie d'Alle-
magne aont remplis de ses observa-
intitulé I De otorbia con^iicaiis ,
qui parut à Francfort en 1713,
in-4°.
Pari.
. le
7S3,^toi(Qéà Rennes, d'un avocat,
le ag juin 1735, Cerliier ajantprèle
serment à l'Age de M ans , il eut
bientôt des occniians de développer
les dona qu'il avoit reçus de la na-
ture. Les causes les plus extraordi~
naires semblèrent se présenter pour
lui faire une grande réputation;
mais aucune ne servitaulanl 1 l'ac-
croilre que le procès des Lionci ,
négociant de Marseille , contre les je-
suites. II s'agissnit do savoir si le»
jéiuiln dévoient être regardés couk-'
GERB
ne garanla d'un de leurt rcligîenx
(le père Lavalelte), supérieur dès
Islej-dii-Venl , qui, après avoir
lira Hi[ les Liouci pour environ
i,Gao,i>oo liv. de lettrea-de-change ,
«voit jugé à propos de faire ban~
queroute. 11 n'ëtoit pas aîs^ de luller
avec succès contre des advertaires
û Tedouiablea. Gerbier l'enlreprit,
et'plaida pouilesLionciaveclantde
force et de clarté , que non seule-
ment il obtint la garantie qu'il de-
mandoit, mais qu'il prépara peut-
tire, sans ledéiirer, ni sans le tou-
loir , la chute de cette sociëté fa-
meuse. Ce fut alors que l'on vit au
iMTTeau presque tous les talens réu-
nis en lui , l'oncliou à la force , le
pathétique à la grâce , b modëra-
tion à l'énergie, la raillerie fine et
décente avec la majesté de l'au-
dience. Il.pl.iidoit toujours sansca-
it la V
B'Jcartoit poiut du plai
uge et lumineux qu'il avoit trace
dant sa tète. Il ne sulfisoit pas de
l'entendre parler , il falloil le voir ,
pour MQtir combien les grâces ex-
térieures sont favorables à l'art ora-
toire. Sa Uille au - dessus de la
médiocre ; toute l'habitude de son
corps , noble et sans gène ; un front
découvert , des jeux étincelans ,
un nez aquilin , une boiicbe agréa-
ble , une physionomie vive et mo-
bile , ajoutoieut beaucoup aux char-
mes de son organe sonore, tteiible
et enchanteur. Ceux qui n'ont pas
été à portée de jouir de cet ensem-
ble séduisant n'ont pu que se for-
mer une idée imparfaite de cet ora-
teur ; car la plume à la main il éloit
fort médiocre. On trouve dam les
plaidoyers beaucoup de traits re-
marquables, entre autres le suivant :
un sieur Simonet , pour mieux
tromper ses créanciers, leur avoit
caché qn'ileAt des enfant, et lorsque
ton épouse étoit aui le point d'ac-
coucher , il l'envoyoil chez une sage-
GERB 391
femme, OÙ iU'environnoitduinème
'stère que si elle eût donné le jnur
fruit d'uike union désavouée par
les lois. A la mort de la dame Si-
deux demoiselles, jusqu'alors
ignorées , se présentèrent comme ma
lUles et comme ses héritières. Le»
créanciers leur conlestèrentleuT état;
Gerbier les défendit. Le «ieur Si-
monet , qui aCèctoit de le* mé-
connoitre, éloit présent. L'orateur
parla dans cette cause avec tant de
véhémence «t de seuaibililé , que le
père , profondément ému , et ou-
bliant tout à coup son râle, ne put
s'empêcher de verser des larmes.
A cette vue , Gerbier s'interrompt ,
et s'écrie : u Juritconsultts , retirez-
vous '. lois, taisez-vous ! magistrats,.
écoutez la voix de la nature : voyez
M» larme» , et jugez I n 11 nous sem-
ble que les orbteurs anciens et mo-
derne» fournisêent peu delrails qu'oit
puisse comparer à celui- lA. Coirime
tous les hommes à grands laleus ,
il eut des eunemis. n Us sont , di-
soit-il , plus à plaindre que moi ; lii
haine dévore leur c<cur , et le mien
edt tranquille: il reudit plus d'un»
fais à se* amis des services imiMir-
tans : ce fut lui qui procura un»
abbaye à l'abbé Arnaud.
• H. GERBIER (sir Balthaaar ) ,.
peintre d'Anvers, né en '(Spa, mort
en 1661 , très-considéré de Char-
les I" d'Angleterre , qui le lit che-
valier, et dont il fut l'agent à la
cour de Bnixellei , peignoit' la li-
gure en petit.
GERBILLON (Jean -François),
né en 1654 à Verdun sur la Meuse ,
jésuite en 1670, fntenvoyé a la
Chine en iSgâ.et arriva en 1688 à
Pékin. L'empereur le goûta telle-
ment , que , trois moii après sou ar-
rivée, il eut ordre de suivre le» am-
bassadeurs envoyés en Moscovie
pour régler les limites de cet em-
pire et de celui de la Chine. Le jé-
suite , aidé d'un d« ses conlrèit».
., Cookie
Sqi GERD
aplanit toute* Iw diHicuh^ , et fut
)e niàdialeur i'ant \wx avunia-
■euae. L'empereur chinoiB , fénélti
àe reconnoisunce , le 6l revStir de
te* babils royaux, et le prit pour
•on mailre de mathématiques et àe
philoiophie. Illuipermlldèpricher
et de faire prtcher la religion chr^
lieuae dam sei vaitct^iats , et vou-
lut l'avoir touioun auprèi de lui
dan* M* prumeuades , dans se*
voyagea, k même daua «et mala-
die*, [.e père Gerbillon mourut à
Pékin en 1 707, lupérieui gëaëral de
toutes le* ruiraiuDi de la Cbine. Il a
eompMé det EUmens de géométrie
tirés d'Endide et d'Archimède; et
ttue Géomélriê pratique el spécu-
lative. Ce* deux ouvrages, éciils eu
chinois el en tartare , furent niagni-
fitfuemtnt imprimés i Pekiu. On
trouve , dans la Uescrïplion de l'em-
pire de la Chine dn père du Halde,
des Observation» hixlorigtw» sur la
grande Tartarie , par U pcro Ger-
IiilloQ , ainsi que lei Relations «les
voyages qu'il lit en ce pays. La rela-
tion de son t'oyage de Siam n'a
point été imprimée. On dit que c'est
SUT cet ouvriige que l'abbé de Choit>y
eomiKiBa sa Relation, en y ajoutant
quelque* oriiemena dont le* Mé-
moires du pète Gerbdlon avoieul
besoin. Le style n'étoit pas le prin-
«ipat mérite des écrits de ce jésuile.
On peui voir de^ extraits de sou
inanuscrit sur Siam dans le tome
Semier des Mélauget hialoriques de
. Michautt. '
* GEODES ( Daniel ), profesoeur
de théologie il Grouiugiie , né à
Brtmeeu 1696', wwrt eu i76S,prii
le doctoral â Ulrecht , et ensuite
professeur i Uuisboilrg , obtint ,
en 173^, la chaire de théologie it
Groningiie. Ses principaux ouvrages
«it, I. yesperiM F'adeaaestOa Via
Iritce lAtol(^co-p/iilolagiciB de hy-
perbolis e.t xrlploribua sacris eli-
minandi*, in-^-. U. Observaiioues
GERD
mitctllaiteœ aiî quadam loca S3.
in quihus historia patriarc/iarunt
illust/tttar. III. Mitceilanea Duie-
èurgenlia ad iiaremenlum rei lll-
ierarice omnis prœcipuè verô eru-'
dilionis iheolugicapublicala, iii-4"-
IV. Florilegiura Àislorico-crilicuJa
lîbrorum variorura. V. Compeit-
dium theulugice dogmaticas , etc.
■\ GERDII. ( Hyacintbe-Si^is-
mond), cardinal , né le aj juin
1718,4 SamoeusenFaucigny, pro-
vince de SjToie, d'une famille esti-
mée, donna, dès la plus tendre
jeunesse, des preuves non équivo~
qiies de la inpériorilé de» talens qui
dévoient lefjire distinguer pendant
sa longue et brillanle carrière. Soa
oncle paternel, homme de lellrea
es limaille , soigna ses premières
éludes, qu'il conliuiia sous les bar-
nahiles , qui avoienlla d.rection da
toUJge royal d'Annecy. A l'ilge d«
quinze ans, il termina son cour* de
philosophie avec le plni grand suc-
cès. En 173a il devint le coufiére de
■es professeurs , en embrassant leur
institut . Après *oii noviciat , ses au-
|>érieur» l'envoyèrent i Bologus
pour y faire ses éludes de théologie.
Fanni les ttlmoignages de l'estime
générale qu'il y obtini.celledeLam-
bertini, alors cardinal, arcUevtque
de Bologne , sa patrie, et ensuite
pape sons le nom de Benoit XIV, le
Haita beaucoup. Ce savam lioiume
le jugea parlai lemeiil dès ta première
entrevue , et en augura les plus
grandes choses. Il dontia même an
jeune Gerdil une preuve de confiance
en ses lumières, en te consultant sur
divers morceaux de son grand ou-
vrage sur U tanonisatiou , el en
l'employant à Ir^iduire du fcnifïi*
en latiu plusieurs extraits de nos an-
leurs qui devoieuty ètreemplnyéi
Dés qu'il eut achevé ion cour» de
théologie, il fnl envoyé â Macérala
pour eiiseianer la ]ihiloaopliie à ses
confrères. Peu après son arrivée, il
GERD
nit l'occasion d'anisteï à une thb^
publique de philcnophie p^ri{>etëti-
propdnr quelques di%ciiltrit , qki'U
ue pul se dispeiuer d'ai^BmcMer
«ans préparation. Il le til avec lant
ie force, qu'il embarrassa le maitre
et le discipla ; couslcruë d'un triooi-
phe peuiUle à la rare itiodeMie , il
.employa lou te la fiueaw de aoo wpri I
pnur indiquer adroilement nu pro-
fesseur If moyen de se tirer d'em-
barras. G«[dil, chargé d'iaatruirB
éluda la, plus
voir décider avec autorité entre Pla-
ton et Aristote, Galilée et les péripa-
tétici«ns , Descarlei et Mewian ,
Loch» et Mftiebtaiicha. U n'eut ja-
maii d« préveniioa avetiglc «t ler-
vih 4am« l'adoption de leurs sys-
times. Ses deuix premiers ouvrages
firent une réfalation de Locke. Us
vnt pour titre , 1. l.'lmmalérialiii
lie fomt éimoHlrie contre M.
Locke, par ie» mêmes priiteipes
pm>' Ietqa«ls ce f>hiU/»ofh6 dimeit-
tr» r existence êieintmatiriatllé de
liita, Ttirin, 1747. W-VifinMdu
eemimeitt du pire Xaleh-aitehe ,
sur ta nature et rerigina lies idées ,
caaire l'examen de M. Locke , Tu-
rin, 1748. Cesdeuxproducliona delà
jeunesse de Gerdil furent accneitties
pdr lèa aavans d'Italie et d'Angle-
terre. fariuileGFrançaisquienfireut
les ptus grands élogea , nous citerons
le célèbre Muirau , de l'académie des
sciences de Paris , qui dit à celte
époque , dans un dîicours public :
u Gerdil porte avec lui, dans loua
sesdiscoura, un esprit géométrique
qui manque trop souvent aux géo-
tnèlres mêmes. » Il lui écrivit: «Ou
ne peut réfuter M. Locke avec pUia
d'adresse ei do force. que par le tour
que TOUS avez prii. U faut nécessai-
remeut qu'il «votia, ou que Diau
n'est pas immatériel , ce qu'il n'ose-
roit dire , ou qu'il convienne que
GERÎÎ
3yii
Ion» les tires pensant le tont, en
tant que tels. <>>nlinneE, mon révé-
rend père , de remettre la bonne phi-
losophie en honneur. » Cette réfu-
tation lumineuse mérita au jeune
auteur uue chaire dans l'uuiversitd .
de Turin ; et c'eal à l'insinuation du
pape Benoît XIV, auquel il avoît,
peu auparavant, dédié son onvraga
de ViniroduHion à t'étude de la
religion , que Gerdil fut choisi pal
le loi de Sardatene pour servir d«
naître et de guide à sou petil-iils. It
nepoovoit manquer de fixer l'alteti-
lion de Rome ; Pie VI l'honora d* lu
pourpre le i^ juin 1777 ; il devint
dèa-lori l'arae et le flambeau de Ift
cour roaaine. Dans les e&ires lea
pins ^pineUieij il ouvrit toujour*
r^inion la plua sage, la plus me
déiM. Gerdil rëuiiisaoit l'érudilioil
de Bostuet à la piété de saint Fraa-
fois de Sales , son compatriote. U
est moit le !Q août 180a. Ses œu-
vrea ont été recueillies i Bolngae
en 6 Tuluines iQ-4°. Pour doouet
une idée de la logique pressante qui
régne dans tout ce qui est sorti de
■a plutBe en faveur de la religion,
il suffira de rappeler que J. J. Rous-
seau, après avoir lu la réfutation'
faite par Gerdil , Pari* et Turin ,
ilH, in-S°, de plti«ieuTs principe»
de son Emile., écrivit : a VoiU
l'unique écrit publié contre moi
que j'aie trouvé digDe d'âlrc lu en
entier. * Son éloge, publié à Rome
en italien , cl traduit eik frauiçaia par
M. l'abbé d'Âuribeaii , ne peut ba-
lancer oeini qui lui est donné, en ■
peu de mots, par l'auteur d'Èiuik.
GERHARD ou Gin^sD
( ^hraïm ), juriaconsulie allemand,
né A Giendorf, danf le dwjié de
Brierg , en 16S1 , avocat de la
cour et de k rëgi^ce à Weimar.,
professa ebsuile le droit à AUorf,
où ilmqutut en I7itt,* 3(>arw, Ou
a de lui divers Omireget de juris-
prudence et de pAiioeop/iie. Le
394
GERL
priudpal a pour litre Dtliaeaîid
philosophice rationalis i on iroiive
é la ta une excellenta diBiertallon
De prcecipuia tapientiœ intpeiii-
ineitiis , e\c. — Il j aiingrandnont-
bre de savan* du Dom de Gérbaid
ou Gérard. F'oy. Us Gérahs.
* GERIKE (Pierre), professeur
ordinaire de chimie , de ihéorie et
de Dia'ière médicale dam l'iiaiver^
aité d'HelmsUdl , eat auteur de p!u-
•ieurii savantes distertations aualo-
iniquea et chirurgicales. Dans c«lle
de yeaarum valvuiis, harumque
Ksu, quiparutàHcliUBiadt en i7i3,
il accorde à Servet k découverte des
valTulea. On a de lui des ouvrages
pluBCoiuidérable*; tels «ont , 1. Fun-
da/anHta cAimire ralio/ia/ia, Lip-
•i(B iiijOi in- 8°. 11. De Geaera-
fîoae , Helmsladii , it44i in-fol'
Suivant l'auteur , les particules pro-
li[îi]ues voliigent dans l'air, ou sont
COQ tenues dans lesalimeus: et celles
qui, par leur assimilation produi-
sent l'homme, sont différentes de
celles qui coocoiirent à la géDéralion
des animatix. HT. Corpus niimanum
machina aataratU, Helmsladii ,
174s, iu-4"-
GÉRING (Ulrie), né à Munster
dans le canton de Lucerne , fut un
des trois imprimeurs que les dnc-
tenrs de la maison de Sorlioane
firent venir i Paris, vers 14G9 ,
pour j Elire les premiers essais du
bel an de l'imprimerie. Il imprima
d'abord dans la maison de Sorbonne,
et la quitta vers l'an i475, pour
transportée ses presses dans la me
Saint-Jacques. Géring, ayant amasse
de grands biais, Rt des fondations
très-considérables aux collèges de
Sorbonne et de Montaigu. Il mourut
I iSio. Lesdeuiimprimeursquile
■ -<- ■--■ n France ëloient Martin
t GERLACPetrt de Détentes ,
chanoine ^ l'ordre de Saint-Âugiu-
OERM
tin dans le monMtlK de "WTnjfi ■
faeim, mort en i4i > 1 * laissé ^ latiiw
des Soliloques, iu-13 ou in-a4r
' ma traduits en français, in-ta.
GEBLACH (Etienne), ihëolo-
i prolestant, né en Souabe en
.6, mort en 1613 , élève de Tu-
bingen, fut chapelain de l'ambas-
sade d'Allemanue à Constaniinople ,
ovl il resta cmq ans, et retourna"
le à Tubiugen . Peu après il fiil
ne prûfesst^iir de théologie et
dojen dii chapitre de Tubîngea. Il a
laisse plusieurs ouTrages.I.£'p/A>ni«
de tHisM ireecc/éiiasiiç ueSl. Jour-
nal lie Fambassade de la Porta.
m. Des DUserlalioas et des Dis-
I. GERMAIN ( saint ) , patriarcha
de CnnslantinopJe en 7i5 , s'oppoaK
zèle à l'em pereur Léan risau—
, icouoclaste, qui le chaiu du
siège patriaroal. Saint GeEmaîa
irut eu 733 , ligé de ijb ans , av«c
grande réputation d'esprit et de
u. Les ouvrages qu'on lui ailri-
Bout pour la ptuparl de Geb-
:n Nauplius , qui occupa le siège
de Can)iaatino[Ae depuis laai jus-
qu'en ia3g. On les trouve daua la
Bibliothèque des Pères.
f II. GERMAIN [ saint ) , né 1
Auxerre eu 5go , d'une famille illus'
tre, fit ses études à Rome, et brilla
dans le barreau de cette ville. Deve-
et comiuandant des troupes du pajt,
il se fit lellement aimer des peuples
par son intégrité, qu'après la mort
de saint Amateur, ëvêqued'AuiterT*,
le clergé, ta noblesse et le peuple le
demandèrent d'une commune voix
pour son successeur, Auserre gobta,
sous ton nouveau pasteur, toutes Us
douceurs delà paix et de la concorde.
Germaiudislribualousseshiensaas
pauvres et àl'église. Le pélagianisme
faisoit alors de grands progrès en
Angleterre, Les prélats des Gaules,
GERM
MMmbl^ en 43g , envoyèrefit Ger-
maia aveo Loup , évéque de Troyea,
pour le conibaLUe. Saint Gernaaûi j
lit avec succès une lecooda missiou
en 434 < et acheva il'y déliu^re le pë-
lagiaoïMaeidimiauêdéjàparlapre-
inière. Au relourde ce Kcond voya-
ge, il paB«a en Italie, et mQurut à
liaveunele 3i juillet 448. Sa charité
ëtoit «xtrËiue. Uu jqur, en sortant
de Milan, des pauvies l'abordèrent;
il ordonna tout de auite à «ou diacre
de leur donner Jepeud'argentqui leur
reiloit, a Et de quoi vivrons- nou»,
ré|>oadi> Je diacre? — .Pieu aura
loia, leprit Geriuaiii, de nourrir
ceux qui ae serout rendus pauvres
pour l'amour de lui.u Eu effet, peude
iours après , un seigneur du pays le
força d'ac(«pter uue somme d'argent
pour la dépense de son voyage. 5a
Vie, écrite par leprèlreCouslance,
auteur contemporain, »e trouve dans
Surina. Elle a éié mise en vers hé-
roïque, par Éric, moine d'A.uxerre,
•oiisle régne de Charles- le-Chauve.
t tu. GERAIAIN(saint), Micces-
leur d'Euaèbe à l'évèdié de Paris,
né de parena nobles , vers 49^ ,
dans le territoire d'Aulim, devint
abW du monaatËre de Saiut-Sym-
pborien de celle ville. Sa réputaiioii
alla jusqu'à Childebert i", qui la
choiail pour son arcliichapelain ,
titre qui répond à celui de grand
aum6n i er. Ce prince, connoisBaut son
amour pour les pauvres, lui envoya
six mille sous d'or : le saint en dis-
Iribua trois mille. Quand il Tut re-
venu au palais , le Toi lui demanda
■'il en avoit encore: il répondit qu'il
eu avoit la moilié, parce qu'il n'a-
vait pas trouva assez d'Indigeus.
«Donnez le reste, repartit le roi ,
nous aurons toujours, Dieu aidant,
de quoi donner; » et faisant rompre
■a vaisselle d'or et d'argent, il or-
donna qu'on la portât chez l'évique.
Grrmain assista A pltisleiirs conciles,
et lit paraître daut tous son zel« et sa
GERM
39«
prudence. On a encore sa signature
dans le quatrième concile de Paris ;
Il Germain, pécheur, et qnoiqoa
indigne, évêque de l'église de Paris,
au nom de i. C. » C est lui qui fonda
lemonasIèredeS.-Germaiu-des-Préa,
UrilourulleaSmai SyS.Moua avons
de calëvèque uneeKceUenteZ«<(/v à
Bianehaat, dans laquelle il exhorta
celle reine avec beaucoup de force A
empêcher le roi Sigebert de faire U
guerre au roi Chilpéric. Dom Bouil-
lart, bénédictin de Saint-Maur, a
recueilli lout ce qu'on peut dire sur
ce prélat, dans son Histoire de l'ab-
baye de Saint-Germain, publiée eu
1734, in-fol. , avec des figures rein-
IV. GERMAIN BB BniE. Vojts
Brie, n" 1.
+ V. GERMATN { dom Michel ) ,
bënédiclin de Saint-Slaur, néAFé-
roiine en 1646, fil profession en
i663. Ilaida le savant Mabilton dans
la composition des 7° et S° siècles des
Jetés bénédictina , et dans celle do
la Viplomatlqae ; il se chargea du
Traité sur les palais des rois , qui
contient environ la cinquième parlia
du livre. On a encore de lui Vffis-
toire de l'abbaye rie Notre-Dame âa
5o('wo/(ï,Pari»,i 675, in-4°. L'auteur
mourutàPaTiieni6()4.
VI. GERMAIN ( Pierre ), orfèvre
du roi , né à Paris eu 1 64t> mort ea
1 684 , excella dans le dessin et daiia
la gravure. Colbett le chargea de ci-
sekr des dessins allégoriques sur tes
planches d'or qui dévoient servir de
conquêtes du roi. Ce travail précieux
Fut admiré et dignement récompen-
sé. Ou a encore de ce célèbre gra-
veur des Médailles et de» letona
où il repre'seula les plus fameux évé-
nemeus du règue illustre sous lequel
il vivoit. Il mourut à la fleur <Je son
âge; mais ses laleus se perpétuèrent
avec le plus grand éclat daus sou fils
aîné. .
tobyCoogle
3sjG GERM
t Vn. OKBMAIN ( Thon»» ) , flU
dn précédcni , tié i Paris en 1 67^, Ri
nu loDg Upai ea llalin, ait il w per-
fecliouiiB dans )e d«nin et dan* l'or-
KvrïTie. Le palaii de Florence etl en-
iichidep[u»ieur>defe> eheÎMl'ttu vre.
l)e Telour en France, it iravailla
pour loute* le* cntin de l'Eorapc.
Germain donna lea deMtni >ar Im-
qitrit on mntlTuiiit une inperbe
^liie A Livontne, et celle deSuîal-
Louis du Louvre à Pafi«. Le roi
fut ai aatiffail d'un Soiell donné i
rrieUBedEReimtlejouT deionuere,
qa il lui accorda un btgement aux
Eleriea du Louvre, l* dëtsil de ions
I ouvragei lonii dea inaioi rie ce
excelleni arliale leiort Irap long
toui recpirent te griaie et le go^L Cet
homme célèbre, ^il écherin de Parni
•n 173s, mourut le 14 ooAt 1748
laiaunl ua filidigne «le lui.
t GEHMANICUS ( Cë»ar) , fil* de
Druaus et de la vertueute AdioiiÎb,
nièce d'Auguste , hérita du caractère
•l dea Tenus de aa mère. Tibère,
■011 oncle paternel, l'adopta. Il exer-
ça ensuite la questure , et fut élevé
■u consulat l'an 1 3* de J. C. Auguste
•laDt inortdeuxaus après, pendant
Île Germanicua comnuiidoii eu
llemagne, il refusa l'cmpireque les
soldats lui olTroient , el ramena les
rebelles à la paix et è la iranqurtltlé.
Il battit enauile lei Allemand!-, délil
Ariuinios, el reprit sur les Marsea
une aigle romaiue qu'ils cardoient
«Tepuis la défaite deVarus. Rappeléà
Boine, il j triompha, et fut chargé
de paciKer l'Orient, tl déirdna le roi
d'Arménie, el lui donna un succes-
seur. Tibère, jaloux de ses snccès, le
fît, dit-on, empoisonner à Uaphné
auprès d'Anlioche, par Pi son, l'an
911 de J. C. , i 34 *°9- Les peuples el
les rois versèrent des larmes à sa
mort. Le prince qu'on suppoMtil l'a-
voirordonnëe fut le aeul qui t'apprit
arec iaie. 11 voulut en vain arrêter
les pleurs «i les génûtaeineiu det
GERM
Romatu. La vérité m'a jBmk'ii lié
ëclaircie louchMOt oette mort, l»t il
reste d'obscurité, ditTacile, sur'
faits le* plus célèbre* et les plus i,
ponans , paroe que les uoa prawitlit
pour sAra le* premiers bruits qn'ih
enlflude»! , ks autres dégntseï
altèrent le vrai qn'ila coBiioissax
est donc iuceriain li Gcrmanicusfiit
empoisonné. Mais ce qui est bien
avéré, t'enl que Piaon, qui s'élM"
rendu le ministre de la mauvaise ro
lonlédeTtbère.aB marins en fklfJniBI
GermatriDBï, et en s'étudîant A chtt-
cher toutes les manières de le werlt-
de le veser, tui. pnni par lo
prince même dont il avoii servi h
pMsion. ( foy. les articks CHciKk,.,
« JB4NNE , n' X , fen la fi».)
GermaniCBs, doux dans U «ociéié,
hdeledansl'ainilié, prudente) bran
i k tète des armée», s'étoit gagné
tous le» cour». Le» qualilés de >ob
esprit répoiidoient à celle* de se
ame. Au milieu eu tumtilte des ar~
mes et de la guerre , il ciiliiva la
liitémlure et l'éloquence. Il avoit
composé de» Comédies grecques ,
une Trariaclion d'Atattii. en vers
latins, P. Burmann le lecoud a pn~
blié un fralmeol {usqn'alora inédit
de cette tradiictiou dans son Ambe-
logie, lom. Il , p. 338. Ce fruginent
est de cinquante ver*,eti) traite il Ml
une noie des autres fragmens cod<
vésdUinènie ouvrage. Il a fait ai
itt Epigrammts :\t temps en ■épar-
gné quelques - unes , imprimét^ i
Cobourg en I7i5el 17111, in-8*;el
'aus le Curpua puflarultAv Mait-
aire. Il y eu a d'ingénieuse» , il y en
de foibles.Gernianicu* av<ril éfKRiM
Agrippine, dont ileut n^f «nfiins,
l>arnii lesquels on compte Caligula.
GF.RMAMO (Anasiase), cé-
lèbre canonisté, né i. Sala ^ns
Piémont en i.SISi , enl nm éduca-
tion tres-m'gligée, et p*rvini i
l'i^e de 3i ans sans «voir fait all-
ante étude. Ce fut idor* que, rate-
GE1\M
nu i lui-niinc , il parcourut en peu
de teniiis ton* les degrés d'iuairuC'
tfoii avec pluide rapidiii! que beau^
cou? d'autres ne l'auroient fait. Il
K livra «iiBuile à l'tlude des lois â
Turin , et apris à Padoue. Il oci!ii|>a
une chaire de droli cation i l'iuii-
versitë de Turin , ei , quoique nom-
mé protoDoiaire apostolique et ar-
chidiacre de l'église métropoliiaiue
de celte villf , il cominua d'euneiguer.
11 se rendit à Rome avec le cardinal
léràmt de La Hovère son év£que,
aiort élevé à la poiirpre,et y ol>lint
l'ettîine de Sinle V el dei poutifea
qui lui eiiccédèrenl. Son savoir el
son euperience le lireut clinrger par
les diu:s d'U(l>ia et de Savoie de
leurs aSâires auprès du saint père.
Ce dernier le notuma son ambassa-
deur en E*i>agne, et il mourut A
lUadrid es 1637. presque tous s«b
ouvrages appartiennent an droit ca-
non. On dislingue purmi eux uu
Traité latin sur la ivridir.tioit ec-
clésiasliijue , oà il y a beaucoup
d'jruditiou. Ses ParaliUi sur tes
Jécrétaleï de Grégoire IX parurent
si eelimables à Cnjas , qu'il perdit
l'idëede traiter le même sujet.
' GERHINIANI (Hyacinlhe),
peietre d'histoire , né à Fieloie en
|6|>, disciple du Poussin et de F.
le Coftone, mourut en 1681. Ou a
Je lui quelques £aax-Farles de sa
:o!n/iosiiiou , entre autres un Jlo-
\airti une suite de do use pelïts^ujals
'•piiésentaul dea J«ux d'eafaxs.
GEBMOIN ( Anastase ), ar-
■hevéque Ae Tarenlaise et tarant
uriscoLisulle , « écrit un traité /Je
arUilictioite eeclesîasiictt, in-fol.,
|ni est peu coBsuhé. Le duc d«
inroie l'envoya en qualité d'arabas-
«deur et» Ë*pagne,où il mourut «n
t GERMON ( Barlhélemi ) , jé-
uite , lié à Orléans en iG63, mort
lani celia ville le 3 octobrei7i8,
iitaiixpris«B-pei>d«iaquel^«t«n)fi»
GERM 397
avec deux calibre* béuédictins d«
Saiut-Maur, dem Mabillon et dom
CoiiBlant. Iji diplvutH tique du pre~
mier lui patoitsoit uu ouvrage d'un
grand travail, mais inexact à plu->
sieurs égards ; il préieudil j. trouver
plusieurs diplômes taux. Il public
quelque* Dissertations latines i m
sujet, i7o3, 1706, 1707, en 3 vol.
in- 13. Comme ell«B éloienl écrites
avec élégance et pureté, quelque»
littérateurs prirent parti pour lut;
niais phisieurs sa vans se déclarmnt
pour te béuédiclin. Il est certain
qu'au fait de litres et de manutcriia
il e*t facile d'en imposer aux plut
habiles , parce ^l'il y a aouveul la
plu« grande ressemblance eiilre iin~
enfant tégilinia et un cufani sup-
posé. Btabillen élaut mort eti 1707,
après une longue et douloiirsnsa
maladie, la qucralle fut continuée
par dom Constant et par dom Ruip-
nart ses amis et les détenieurs de sa
diplomatique. Ce dernier ikrivit eu
1706 contre les dissertations de Ger-
mon et de dom Constant en 1707,
Germon redonna «n 1713 un groi
in-8" sous te litre: Uewtej/itïZto-
iTlicia eccUaiaaIic. codicum. cor-
ruptibus, auquel répondit CousianL
liar ses Vintlieio! veienim codicii/a
coiifirmatig , Paris, i7i5. Quoiqu'il
soit vrai que Germon avait tort
pour le fond , piiisq^ue onire Bui-
uart et Constant , il eut d'autres
adversaires, et eu particulier Four
tanini, il y a pouitant ik profiter,
même pour lessavans , dans les écrits
ds c» iésHitE sur .4»lte matière. Ils
se joiguenl ordiuairemeut à la diplo>
nifttiqtK de Mabillon ; en voici le«
titres : 3)» veiiribui regum I-'raK'
coium diplamaiibus , etc. ^ ad Ml,
Mabillattun discepiatio. — Ejua-
dem diseeptaiio secumia. — J?ia^
ceptptio tertia adversus Theod,
Ruiiiarl et JuUi J'aleniiii findi-
ciai, Parisiis, ivoâ, 1707, ? vol,
in'1.3. Le pire GermoH a'eapgr«
auHÎ daiM las cgniestationt «mw*
398
GERS
asnt les cenl une propositions de
Qnesnel; il fit deun groi vol. in^"
sur ce* propoiitious , tous le tilre
de Traité théotogiqae. Le'cardinal
de Bissj, prëlat très -opposé aux
■enlimeiis de l'oralorien , adopta
l'ouvrage du jésuite, et le publia
" GEROBULE (Jean), théolo-
gien hollandais , natif d'Utrecht ,
piopageaavec zèle dans ta patrieles
principes de la réformaliou, et rem-
plit lemiaistirecvaugëliquetucces-
livémeatà DeUl, Fieuiugue , Har-
liugiie , Deviuler , Hardeuvick et
Ulrepht. Eu 1.S9U il reiuplafa daus
cette dernière ville le célèbre Uleu-
boga«rl. Il a laissé quelque* ouvra-
ges. Son nom hollaudaia qu'il avoit
Uaduit eu grec étoit Outraadt.
GERONCE, général des troupe*
du tjran Cousiantin , dans le if
siècle, se brouilla avec cet usurpa-
teur . et réwlut de le dépouiller de
la pourpre impériale , pour ea re-
■vêiir Maxime , une de ses créatures.
H assiégea dans VienuBCoiislaniiu;
mais l'armée de l'empereur Hoiio-
rius l'ohligeû de s'enfuir en Espagne.
Ses soldats, remplis de mépris pour
lui, résolurent de s'endéraire. Il Tut
attaqué daus sa propre maison en
4i 1. Voyant qu'il lui éloit iinposai-
Ue de >e déreiidre, il ùta la ^ie i,
un de MS amis , A sa femme , et se
la ravit A lui-mime par un coup
d'épée qu'il se plongea dans le cicur.
* GERSDOBF ou Gevstokp
(Jean), médecin, né à Strasbourg
ment du 16° sie-
laissé quelques onv
ges en allemand , et iTu autre
laliu , sous ce tilre t-rfe cidrurgiâ
et corporis htimaiti anatomid , Ar-
eeniorali , iS/ji, in-Tol..' Frauco-
fnrti , 1551, 10-8°. Sa chirurgie n'a
rien d'original. Il a copié celle de
Uui de CliauUac , eu j ajouiaul ^uel-
GERS
allés remarques puisées dans les më-
ecins arabes.
GERSEN (Jean), abbé de Ver-
ceil, de l'ordre de Saint-Benoît,
l'ami de saint François d'Assise,
et le maître daus la vie spiri-
tuelle, de skint Antoine de Fadoue ,
HorisBoit au i3' siècle. Quelques
savansle faut auteur de l'Iinilation
de Jésus -Christ , de ce livre admira-
ble , traduit dans les langues des
peuples même les plus harltarea , et
le plus beau qui soilsorli de la main
d'un homme , dit Fonieuelle , puis-
que l'Ëvaugile n'en vient pas. L'o-
piuion la plus générale l'altribue
néanmoins avec plu» de fondement
àTbomss àKenipis. L'abbé Vall art
a préteudu détruire cette opinion
daus une dissertation mise à la tète
de l'édillun de cet ouvrage publiée
chez liarbou , In-ia, en lyâS. Il
croit prouver, i. que l'imitation de
J. C. est plus ancienne que Thomas
à Kempis , puisqu'onacelivredaus
des nianuscrils antérieurs à ce pieux
cbuiioiue, si digne d'ailleurs de l'a-
voir composé, a. Qu'elle éloit con-
nue avaiitran i33o; car Ludolphe
de Saxe, qui vivoil en ce temps-là ,
passe pour en avoir donné une Ira-
ductiou. 5. Que Jean Gersen doit
en être l'auteur, puisqu'ou'voit ton .
nom ju&qu'à cinq fois dans nn ma-
nuscrit ancien , et qu'on le retrouve
(tans d'autres manuscrits. Cette pim- 1
ve n'est pas une démonstration , car !
il taiidroit , avant tout,' prouver 1
l'existence de Jean Geraeii,qutpa«se i
dans l'esprit de plusieurs atvamt .
' pour uii auteur imaginaire. L'abbé I
DesbiUous a réfuté les autres preu- ,
vesde l'abbé Vatlarl, dans une dit- |
sertation qu'il a mise à la lèle de ton ,
édit^n.de l'Imitalioude J. C, Abu- |
heim , 17S0.
GEBSON. Tof, CHABLICT,n*!.
* GERSTEN (Chrétien-Louis),
professeur de malhématiques à Gie^ j
*en où il elpit ad en 1701, mort J
GERV
en i76a,obtiai en 1733 une chaire
qui lui fuleaïuite âtee ^our refus
de sonmiMiou à la dtcition de la
cour de juslîce , ' dans an |)rocè»
qu'il eut avec ion beau - l'rèrc :
u'ayaut pu obtenir qu'oo la lui reu-
dlt, il écrivit uiieieUre pleine d'ai-
greur au landgrave, qui le fit met-
tre en prison en 1 7<^8 ; il n'eu aor-
til qu'en 1760 , et mourut deux ans
après. Il a laissé beaucoup d'oiivra-
^ea. 1. Teaiamina syslemaiis novi
ad miilatiaaes baromeiri ex na~
tara elaterii tei-ei demo'Mrandas.
II. Mel/iodus noua ad éclipses
terras et appuisua lunce ad atellas
sappulandaa. 111. Exercitalioiira
recentiorea circa roris meteora.
IV. Methodus nm<a calcuU ' tclip-
aium terra apeviatis , ua volume
in-4° inséré dans las Transactions
philosophiquesdeLondrea. V. Xer^
turiris sub ,aolv visas. VI. Qua~
draniia aafronojnici muralia idea
nova et pecuUaiis.
GKRTfiUlJË (sainte), née à
Landea en Brabant, l'an 636 , de
Pépin, prince de Landeu , maire
du palais, et ministre des rois d'Aus-
irasie , à l'âge de quatorze ans rel'usa
d'épouser le tila du gouv(!rueur
d'Austro&ie, en djsani que J. C. éioit
•on seul époux, Ayaut embrassé
l'état religieux , elle devint abbeue
de Nivelle, entre Mans eiBruxelles,
en 647 , et mourut le 17 mars 639,
■firée avoir donné la démissioti de
son abbaye. Se voyant près de sa lin,
elle ordonna qu'on l'eiisevelit dans
ion cilice. Elle disoii uque Jesoroe-
meus supertius d'un tombeau ne ser-
mOTta. » Sa -vie a été donnée en ila-
lien par Bannuccî , in-i3; et en
français avec ses révélations, 1671,
in-S". La critique n'a piis toujours
préside au cboiic des làîts. D. M^e,
bénédictin, a publié les ii.Tej-ci//a
Cértruifis , Fatii , i664,in-ia.
I. GKBV Aïs et PR0TA13 (saims)
.GERV 399
souffrirent , dit-on , la mgrl au 1"
siècle, pour la foi de J. C. Leu»
corps furent trouvés à Milan en 3S6
par saint Auibroise , tandis qn'il sa
ilisposoit  dédier la grande égtist
de. celte ville , connue aiijourd liui
le nom de Basilique ambroL-
.e. On y porta ces reliques , et
pendant cette translation, unaveu-
gte nommé Sévère, recouvra , dil-
'a^vue. Les ariens contestèrent
iracle ; mais il contribua, dans
la ville de Milan, k l'ei
l'hérésie.
IL GERV Aïs (Gervaaius ) , An-
glais de nation, évèque de Séez,
abbé de Prémoutré, et pénitencier
du pape Honoré III , mon en 1337,
a composé des Commentaires sur
les Psau'ites et les petits Pivpàiles,
des l,eitres curieuses . imprimée*
Valencitnnes , i663. Ellesavoient
été trouvées par Norbert CaiUen
parmi les manuscrits de la biblio~
thèque de Vicogne. Gervais a été
enterréàSilly , abbajede son ordre.
• IIL GERVAIS ( Nicolas ) , né à
Païenne en iË3o, un des plus
fauieux droguistes et apothicaires
de cette ville , avoit un jardin où
il cuUivoit un grand nombre de
plantes rares, dont il dierchoit à
counoilre les vertus et les propriétés
par l'aualyse et l'expérience j et
comme le résultat de ses travaux
jeioit un grand jour sur les matières
médicales, il fut considéré de sescou-
frerea, ainsi que des inédecins de Pa-
ïenne. A la mort de sa femme it
changea de goût et d'état, embrassa
la vie cléricale, et reçut les ordres
sacrés. Il mourut dans sa patrie le
5o mat i6t(i . On a de lui , 1. Antido-
tarium. panormitaaum pAarmac/i- •
chimicam , Pauormi, 1669, m-^".
IL Siiccedanea , ibid. , i670,iu-4''.
IIL Norma tyronuM pAar/aacopu-
larum Galeliospa/iijyrica, NeapoU,
1673, iu-4''. \V. Bina/rie iaïaai-
ijot. GERV
i-Jie •Palcuni ihnpUcesti diSieUia,
Mailles, 1675, \a-^.
' IV. GFBVAIS [ Augueiio ) , de
Païenne , fils du prëc^denr , docleur
m philnsophie el en médecine , se
rendit célèbre par son «ïnidilioa el
«m expérience ; il corriges el enri-
diil de nouvelles note* i ouvrage de
ton père , ei le publia iooh le liile
nitvani : Gervasius redivivus, seu
Kicolai Gervnsii aii/i</otarrum pa-
normilaniim galeno - chymieum ,
FanoTtni, 1700, ii»-/|*. Nom avoua
au9»idehii imt Oraîiu/i Junéire du
célèbru médecin Domeoico Altùmi ,
publia à Rome en 1709.
V. GERVAlSuBTiLTWRT.aioii
nommé d'un bourg d'Angleterre sar
la TamlK , neveu de Heari 11,
roi d'Augte terre , florinoii nu i5*
■ièck, It val un grand crédit auprès
de lampereur Othon IV, (^i le Ht
UCréclialdurejraumed'Arlm. U dé-
dia à cet empereur une DetBilpeioii
éuMuHiletl ane Ç/ironique. G«r-
va» de Tilbury coaipoM aitêti VlUt-
toireii' Angleterre ,cellede laTene-
Saiate.\. Un traité de IW^irM n'e^
Seaiguignoaa ; va autre, intitulé
Xiraiilia orhis, eld'aulresouvrageB
ptu eetiaiés ; ila ir.aDquenl de uriLi-
qi:e et d'exactitude. Ou lui Btiribiie
ti!por« une Histoire tripartite d'An-
glelerre et quelque» autres traités.
VU, GEHVAIS<Chflrle»-Hnbert) ,
inteodaoLde la musique du ducd'Or-
léans , rëgenl du rojauine, et ensuite
maitre de la musique de la chapelle
du roi, mort à Paris en 174^, k
7a aie, a donné , I. un livre de
Cantates estimées, II. Trois opéras;
Mèdaie , tlyptrmnealre , et les
jémows lie l'rolMe. VA. Plusieurs
Motels.
tl.GERVAISEDES.iiNTB-FoYE
{ Nicolas), Parisien , lils d'un miide-
GERV
cin , ï'emb^^rqua fort jeune poiit le
royaume di Siatn , avec quelques,
iiiissionuiiij'es de la congrégation de
Saiul-Viuceal-de-Paule. Il s'in»-
tniisil pa ( lui-même , ou par les li-
vres du jjays , de tout ce qui con~
cemoit Ijs miBurs et les prottuclioiu
des coudées qu'il parcourut. De re-
lour eu France, il devint curé de
Vauoes en Brelague , puis prévâl de
l'église de Saiut-MarUii de Tours ;
il alla tnisuile  Rome, et j fut «a~
cré évi'fue d'Horren dans l'Améri-
que méridionale. Il s'embarqu&pour
exercer son zèle dans le lieu de sa
miM'^on; mais ajanl voulu apaiser
nue révolte qui a'^loil élev4a parmi
tes C^iaibes , il fut musiacré par
eux, le ao novembre 1739^ avef
ses coupaguon». Gervaise wt au-
teur de plusieurs ouvrages. 1. His-
toire JiaturélU el politique du
roj'OMmede Siara, in-ia, compo-
sée par l'auieur à l'âge de 30 à sa
ans. II. Description historique da
roiaumede JHacaf,ir,PaLii», 16SS,
in-ia; c'est comme une suite du
précédenl. Quoiqu'on sente bien que
l'un et l'autre seul la production'
d'un jeune ërrivaiii, on ne laisse
pas d'y trouver des choses cnrieuses
SUT les mimirs , leetiabiians, les lois,
les coulmnes, la rehgion, les révo-
lutions des pays qu'il décrit. L'abM
Gprvaise éloit revenu en France
avec deux fils du roi de Macacar.
m. rie de saine Maitln , évèqug
de Tours, vol. in -4" imprimé!
Tours eu 1699 , plein d'abondantes
recherches, de digressions inutiles,
d'oiiiuions peu fondées , el de traïls
de vivacité exirémement déplacés
dans une histoire , et sur-loui dans
celle d'un sniul. IV. Histoire de
BoSce , sénateur romain , avet ttt-
rialyse de tous ses ouvrages , %
|iart. , in-ia, Paris, 1 71 5 ; livre
bon et dirigé par une critique plui
solide et plus judicieuse que cell'
qui avoit présidé â la Vie de saint
Slirliii,
..Google
GERV
' t II. GERVAISE (Dom-Ar-
niauil Frauçois ) , frère du précè-
dent, lié à Tours, d'abord carme
dccliaussé , ensuite religieux de la
Trappe , plut lellemeut à l'abbë de
Bauc^ par ees liimières et par son
zèle, qu'il le fit uommer abbé de
son luonailère ea iGgfî. Eom Ger-
vaiae, inipéliieux , Imuillaul , bi-
zarre, iuquret , singulier, n'^toil
polut fait pour être i la tête d'une
niaiioD qui deniandoit un lioimiie
de i>aiK.' 11 voulut faire des change-
meus an dedans et au dehors de
labbaje. 11 alTecLa de ne point con-
sulter l'abbé de Bancé , i qui il de-
Toit îou éltivalion , et de ne point
suivre sa façou de gouverner. Le
pieux téfotnialeur , voyant son ou-
vrage prêt à être ehang» ou détruit ,
engagea adruilenieut le nouvel abbé
1 (loQUer la démission. Doni Ger-
vaise sortit de la Trappe, et erra
qLielque temps de solitude en soli-
tude. Il couaervoil par-lout la ma-
nière de vivre des trappistes. Ayant
publié !ion premier volume de l'A/j-
loire générale t/e Ci'leaux , Avi-
gnon , 1746 , in-4* , les liemardins,
qui ëloieiit viveuiem ailaqués daus
cet ouvrage , obtinrent des ordres
de la cour contre lui. Il fut ar-
rêté i Paris , et rearernië à l'ab-
baye de Notre - Dame des reclus ,
daus le diocèse de Troyes. Il y mou-
rnt en fjbi , âge de 91 ans. Ou a
de lui , 1. Les f^ies de saint ty~
prien yVara, 1717. '11-4°; <le aaial
//ï/ï^jParis, I7a3, a vol în-u;
de aaiiit Paul, Pari» , 1756, 5 v.
in-ia ; de saint Paulin, Paris,
1745 , in-4'' ; de Ruffln , prêtre de
l'églUed'Aquilée , refondue par l'ab-
bé Goufsel , Paris, 1734, 3 vol,
in-i a ; de saint Epipkane , Paris,
1738 , iu-4°. Les matériaux ont été
pris daus les méiueires de TiUe-
mont; mais le Biyle est de l'auteur.
De l'imaginai ion , de la chaleur , de
la facilité; mais peu de jusIi-Bse ,
beaucoup de né^igencei et d'idées
T. TU.
GERV
4oi
singulières: voilà son caractère. II.
l^ yie d'Abailarâ et d'Hélo'iie ,
3 vol, in-i3 , Paris, 1790. Les
Lettre» d'^tailai-d et d'HéloUe,
traduites en franvais d'une manière
fort libre, Paris, 1733, a voL
in- 13. UL Histuire de l'abhé Su-
ger,tan», 1791, 3 voL i»-ia;
curieuse, mais inexacte. IV. His-
toire de l'aibéJoac/rim, tariiommi
le Prophète, religieux de l'onlrt
de Clieaux Mi fon voit l'ac-
comptiisement de tes prop/iêiiet
sur let papes , sur iea empe-
reurs, sur les rois, iar /es états et
sur tous le* ordres religieux , Pa-
ris, 1745, a vol. iu-ia. ( /'<ye»
JoACUiu , n" IV. ) V. Hisloiregé-
nérale de la réforme de tordre de
Citeaux en France , contenaui ce
qui s'y est passé de plus curieux
el de pins intéressant drpuis son
origine jusqu'en 1736, Avignon,
17/46, in-^". Le premier volume da
l'et ouvrage rare , curieux et intéres-
sant , contre lequel les bernardins
poricrent de« plaintes , n'a pas été
suivi du second. VI. Ji/^me/r/c/'//^-
que , mais équitable, des Vies de Jeu
M. l'aibé de Raiicé , réformateur
de l'abbaye delà Trappe , écritei
par les sieurs de Haupeou et Mai^
-er, io-i3, .744. à Troyes,
le titre de Londres. L'auteur
yrelève plusieurs fautes que ce' detix
é de l'histoire. Il faut lire cet
écrit, quand on veut bien coimoitra
le réformateur de la Trappe, unpen
llatlé par ses historiens. Geiveise s'y
jusIiRe, sur plusieurs imputations ,
; inaciière satisfaisante. Ou ]>euc
aussi la longue j'Ipulvgie qu'il
publia au sortir de la Trappe. VII.
Quelques autres Ouvrages uuprimés
t m. GERVAISE DE Latouciië
, Jean-Charles ) , avocat au parle-
ment de Paris , éloit d'Amiens
Malgré se* divers Mémoires et ce
fl6
4oa CEBY
qu'il a écrit pour quelques ma-
gislraU , il est moiuB connu au bar-
reau que dans la lilléiature. On a
Ae lui oei Romans dont on doit lai»-
(cr Ignorerméine les titres, Sea.AIi^
moirea de mademoistlle Sonne-
val, 1738, in-ia, sont écrits avec
plus de décence. Lots de la faillite
de ta maison Guémenée , Geivaîse,
qui y avoit déposé toute sa fortune ,
tomba malade de chagrin, et mou-
lut à la fin de novemlira 17S3.
■ GERY ( Andrf^uiUaume da ) ,
né i Beims le 17 février 1797 , en-
tré dans la congrégation de Sainte-
Generiève en 1743 , enuigua la
philosophie et la théologie dans ton
ordre , prêcha avec succèa à Paria,
devint successivement curé de S.
Léger à Soissons , de S. Irénéa à
Ljon : il fui lié arec Filz-Jamea i
Soissons, avec de Monlazet àLjon.
Gery parvint à être élu supérieur
général de son ordre en 1778 , et
mourut d'une attaque d'apople%ie le
7 octobre 17B6. On a de lui.I.L'/-
mitaliva , contre l'abbé VaUart. II.
OraUonfunèbre de Louis XV. lil.
Pan^riqae de sainl Louis. IV.
Stoge de Jeanne iFArc. V. De*
Prônes et des Sermons. Le recueil
<]e se* œuvres est en 6 vol. in-i3 ,
Paris. 1788. Gery ne fut pas moiot
recommandable par «es vertua et
•on caractère que par se* taleas.
GÉRYON (Mythol. ), fils de
Chrysare et de Callirhoé , roi
des trois Ues Baléares, selon quel-
ques-un* , et , selon d'autres , de
trois royaumes en Espagne. Il y en
a qui disent qu'ils étoïent trois frères
ti parfaitement unis , qu'ils aem-
blnient n'avoir qu'une amc ; c'est ce
qui a donné lieu aux poetesda fein-
dre que Géryon avoit trois corps.
Il fut tué dans un combat singulier
par Hercule, parce qu'il nourrissoit
di^s bœufs avec de la chair Iiuinaîne,
Un chien à tripla tSte et un dra-
gon qui en avoit «ept garâoi<9iin<
bceufs ; Hercule tua aussi ces moni-
tres , et emmena lea bceufa.
jGESLEN ou Ghelen (S^i*-
raond de ) , Geleaius, néàPrague,
correcteur de l'imprimerie deFio-
lieu , et mort pauvre en i554,éu>i[
digne d'une meilleure fortune par
son érudition. 11 a traduit du gttc
en laiiu Josf'phe , S. Juitin , Denji
d'Halicamasse , FUilon , Appim, cl
• 1. GESNER (Salomon), théolo-
gien protestant allemand, né eaSi-
lésie en 15^9, mort en i€o5,)il
ses études i Breslaw «t i Stras-
bourg , et professa la théologie i
Wirteroberg vers iSgS; il fiilea-
Buite honoré de la place de dojw
et de recteur de cette université, et
en même temps premier pridita-
leur de l'église du château. Gciner
a publié quelques ouvrages. L Ui
Prophétie d'Oxée, d'aprisiava-
aioa de S. Jérôme. IL Rech»roha
sur les psaumes. III. ZUsserlalioit
sur le livre de la Geuèat. IV. Do
Sermons, etc.
* n. GESNER ( leaa-Matihiw),
ërudit profond , et critique célèbre,
né en 1691 à Roth , principauté
d'Anspacfa , mort en 1761. Alare-
commandaliou de Buddaus, il fat
nommé recteur de l'école de Wet*
mar , et garda cette place peadiDl
onie ans. De là il passa à Leipiict,
et ensuite à Gottingea , où il pn>'
fessa la rhétorique , et fut biUis-
tfaécaire et inspecteur des écoles. Sh
ouvrages les plus estimé» sont dei
Editions de quelques autearsdat-
aiques , et un excetlent livre ioli'
luIé Thésaurus liriffaee latiaee.
•m. GESNER (Jeaa-JacqiiM),
ué en 1707 i Zurich , où il AU
professeur, mort en i787,e>tautHff
de deux ouvrages intitulés, L T^
saurus uitiversalis omnium luaaif
regvm Macedunke omiiia qute ia-
buribua ce/eôer, virorum Civphii,
Lazii, Golsii, elc.
CESSÉE ( Jean <1e la ) , né en
Gascogne En i55i , et «ecrétairc du
ilnc d'Alençôn , a laUsë des Poésies
latines et franfaisea assez ignorées.
I.e recueil des premières parut à An-
■vets en j58o, ia-B°; et celui de»
secoudei en i585 , aussi iu-S".
" GESSEL ( Simon ) , natif d'A-
meriroTt , aj'ant perdu , A raisoD
de son attacberaeul aux opinions
d'Arminius , la place de recleur de
l'école publique de sa ville nalale ,
('y livra à la pratique de la méde-
cine el se fit généralement estimer
tua. Ses principaux ouvrages sont ,
L Ua jibr^ de eHhloii-e Sainte
et de r Histoire Ecclésiaaliqae
Utr«cht, i65g, avol. iii-4'. IL Une
HUloire des principaux évéaemtna
depuis le commencement du monde
>u^u'en 1635 , Ulrecht , 1661. Ili
écrit un Jbrigé de Théologie sou
ie nom de Simplicius chrhiiano-
catholica», Amsterdam, i65o
1 3. Son père, Jean Corneille ,
)<>ment recteur de l'école d'Awets-
fort , et en 1619 ilesiilué decetli
place pour cause d'hétérodoxie , :
aussi laissé quelques o/>uicu/m rela-
tifa & la première iuitruciion.
t r. GES5SEB (Conrad), .u^
nomiaë le Pline ■d'Allemagne , né
à Zurich en ig-ié , mort de la peste
Je 33 décembre i565 , professa la
médecine et la philosophieavec beau-
coup de répuiaiinn. La botanique
et i'Itistoire naturelle l'occupèrent
tonte «3 vie. Bèze dit «qu'il avoit,
lui senl , looLe la science qui avoit
été partagée entre Pline et Varron.»
Il étoit impossible de donner une
idée plus exaclede ce grand homme ,
GESS 4o3
dont le nom est trop peu révéré
ijourd'hui. I.a réputation de Ba-
in , qui a dévoré laiit de grande»
réputations, n'est peu t-élie pas fon-
dée sur des droits aussi solides. Si
on disoit que les écrits bibliogra-
phiques de Gessneronl créé la science
bibliographique encore dénuée de
méthode ; que ceux inr l'histoire
naturelle ont produit Linnée ; que
ses écrits sur la lexicolr^ie ont pro-
duit Leîbnitz ou Condilloc, on ne
diroit rien que de vrai ; et cepcD-
allègueroil des faite ign6réa
de presque tous les lecteurs. Habenl
ifata tibelti ,- et les hommes da
géuie ont leurs destinées cooinie les
livres. Conred Gessiier t-u mort
très-pauvre. L'empereur Ferdinand
1" donua  la famille de cet aoienr
: le*
des armoiries qui marquoii
matières qu'il avoit epprofoudiei
C'éioii un écu écartelé. Dans le pre-
mier quartier on voyoit un aigle
■UK ailes déplojées ; dans le deuxiè-
me , un lion armé ; dans le troisiè-
me , un dauphin Couronné ; dans la
quatrième, un basilic enlorilllé. On
a de lui , 1. 0ne Bibliallièque uni-
verselle , publiée ji Ztiridi eu 1 545 ,
iii-fol. C'est une espèce de Diction-
naire d'auteurs et de livres , dont
on donna une «ecnute édition , coi^
rîgée et augmentée , i Zurich , en
iâ83. in-fol., plusesliméequerau-
Trage même. II. Historia anima-
lium , Zurich, j55i, 4 *ol, in-
fol. Cette compilation , qui offre da
Grandes recherches , n'est pas lou^
)onn exacte. On j trouve tout ce
qu'AristoIe , Pline , Élien , Op-
pien , Varron , Columelle , Végète ,
ont écrit de plus intéressant sur lee
quadrupèdes. .L'auteur commence
leur histoire par celle de l'dne , le
plus patient des animaux décharge,
il s'occupe ensuite du breuf , de la
chèvre, du cheval , de la hrebit ,
du porc , etc.... III. Un Lesicon
grec tl Ittda , l5Go, in-fol. Gessner
. ponédoil bien ces deux langn«s t
4o4
CESS
raeilëcrîvoilpour a'
du paiD , ainsi qu'il l'a
même dans sa Bibliothèque , «es ou-
vrages ne sont pas exempts défail-
les. IV Mithiidales , seu de diffe-
reiitiis linguarum, lââS, Il cherche
i, y comparer toutes les langues
connues entre elles , et à former de
JeurmelaDgeuuelançueuniverselte.
■"' ■ a publié une seconde
Mtii
ii6io,i
tes. V. De lacté etoperibus lacta-
/■Hi.Tignri, i54i,in-8*. C'est uu
opuscule sur les laiteries. VL Opéra
Botanica., k Nuremberg, iu-fol.,
)t54. Barlhélemi Aneaua traduit eii
fraufaii, Trésor des remèdes secrels^
Lyon, iS57, petit 10-4". C'est i
Gessuer que nous devons l'idée d' '
tabler les genres des plantes, p
lapport à leurs tieur* , à leurs se-
mences, et i leurs fruits. Les an
àes fleurs ne doiveni pas oubli
^ue c'est i Conrad que l'on doit
première culture et la naturalisaliou
de k tulipe en Europe. On doit
garder corom« une perte cootidë-'
Table celle du grand Herbier qu'i*
avoit entrepris , et dont il parli
souvent dans ses diffëreni écrits sui
la botanique, foj. le 17° vol. des
Mémoires du P. Nicéron , qui fait
connaître d'autres savons de la
même famille.
+ n, GESSNEK (Salomon),
imprimeur et poëte, naquit i Zu-
rich en 17^0, où il acquit bien
plus de célébrité par ses poésies que
par ses impressions. Un préjugé
de sa patrie y faisoit regarder '
poésie comme une occupation
Gessner , en s'y livrant, ne futplui
dès-lors que l'élève de la ualure! Il
Jliroa i la peindre dans ses site<
agréables et ses doux sentimens ,
dans les travaux paisibles de la vie
pastorale , dans les vertus cham-
^ties et hospitalière!. Sa muie est
GESS
une bergère modeste , innocente et
pleine d'attraits. Rien n'égale la frai-
chenr , la délicatesse , le charme d«
ses Idylles. Il a porté ce genre au
plus haut degré de perfection. Plus
varié que Tbéocrite , plus seasibie
que Sanuazar , Gessuer y a donné
les traits les plus aiiachansàrumour
pur , au respect tilial , à la recon-
noissance. Il imprima lui-même ses
Idylles en 1 773-1777 , a vol. in-4° ,
aprèt en avoir dessiné et gravé ton-
tes les planches. Turgot , sons le
QomdeHuber, a traduit ces IdjUea
en fraudais, Lyon, 1763, in - 8".
On doit encore à ce poète aimable
Uaphnis ou le premier Naviga-
teur. On connoit ce poëme char-
mant dont la fable est ingénieuse.
« Si ta fidélité sëvère de l'histoire ,
a dit un littérateur , nous donne bt
suif de l'or comme le premier rno-
bile de la navigation , il apparlenoit
 la riante imagioation du pnete de
représenter l'amour élevant le pre-
mer mât et faisant iloiier la pre-
mière voile sur la vaste élendtie
des mers ; il lui apparienoit de nous
peindre un beau jeune homme , ani-
mé par le courage qu'inspire uuq
passion vive et tendre , vogtiant
sur les oudes comme un ;cygue ma-
jestueux , entouré par les néréides ,
les tritons et les dieux marins , qui
forment autour de sa barqlie dei
danses tumultueuses. Il est impos-
sible de donner à la navigation une
plus aimable origine ; et si les poe-
galant Horace n'eût point revêtu
d'un triple airain le cœur de celui
qui , le premier , osa sur une frêle
barque s'exposer à la fureur dea
flots ; » il n'y a que trois acteun
dans le poème de Gessner ; mais
comme ils sont inléresiaas ! Uns
mère et une fille séparées, par une
terrible catastrophe , du reste d«*
humains , leur tendresse récipro-
que, l'innocence de la jeune Melida ,
cuiioiilé iuiiu«lle excitée par se»
GESS
«Wiratioas , les -vagues désir» gni
l'ëlèvenl dans son leuue cœur, la
tendre inquiétude de si mère Sé-
loire ; l'euireprîse hardie du jeune
homme, sa navigation , ta aurpriae,
k joie que cause son arrivée à Mé-
lïda , la naïveté de leurs trauspoils ,
tout ces détails fournissent lin poète
des tableaux pleins de charmes , de
dërence et de volupté. II. l.e poème
de la 'Mort d' Abel, aussi renommé,
el dont l'imprimeur Didot a publie
une superbe édition. L'auleut n'y a
cinplojé qu'une prose poétiqne , mais
toujours douce et liaruionieuae. L'a-
me est émue en y voyant réunies
la majesté religieuse et la simplicité
jiastorale. Il[. Eiaste , drame. IV.
Evanilre , autre drame. V, Des
Lettres sur le paysage , digne» d'un
poète qui étoil peintre el d'un pein-
tre qui éloit poêle. Gessner fui
poêle celibre , en m^me temps
peintre de paysages ealimës , gra-
veur agréable , et musicien plein
de goflt. On le vit tout à la fois
bon ami , bon époux , bon père, el
magistrat irréprochable. Naturelle-
ment mélancolique ,il raontroit ce-
pendant toujours une douce gaieté
au sein de sa famille. Il quitta quel-
que temps sa patrie, où ses conci-
toyen» Tappeloient aux places les
plus iroportanlEs , pour voyager en
Allemagne, et Kl quelque séjour ù
Leipsick , à Hambourg , et à Berlin.
Par-tout il reçut des preuves écla-
tantes d'estime. L'impératrice Ca-
therine II lui envoya une médaille
d'or. Gessuer n'avoil pas encore fi
ans lorsqu'il mourut à Zuricli le
niars 1787. Plusieurs de ses Poèmes
eteur-toutses/i/c/toont été tra-
duites dans presque toutes les lan-
gues de l'Europe : L'abbé Berlola ,
l'abbé Ferri , et Mallëo Procopio ,
professeur de litlérature italienne
dans l'académie Carolipe , les oui
lait connoilre i. l'Italie. Tufgot
sous le nom d'Huber , puis Meia-
ler et Bnité de Loirelle ont tra-
duit
GEST 4o5
a français les (Euvres c
piétés de Gessner , dont l'une des
lus agréables édilions est en 3 vol.
1-4° , avec 5fi lig. , d'après Le Bar-
ler , Ou 4 vol. iu-8", Paris , 1 799 ,
(ec une nolice par l'elilaîn. Du-
pont de Nemours a publié des mé-
moires eur la vie de cet écrivain , et
Condorccl a donné sa vie. Gessner
eutlehoubeur de Irou ver une compa-
gne digne de lui , el dont la benulé ,
dit-on, le rendit poêle. Voici comme
madame de Genlis a peint les deux
époux dans les Souvenirs de Félicie :
— (1 Gessner m'a invitée à l'aller
voir dans sa maison de campagne ;
i'avois une exirème curiosiiéde con-
noitre la femme qu'il a épousée par
ijoar.ei qui l'a rendu poète. Je
e la représenioi* lous les Irait»
une bergère charmante, et j'ima-
nois que l'habilaiion de Gessner
ivoil èlre une élégante chaumière
itourée de bocages et de fleur»;
l'on n'y buvoit que du Iail,el que,
ivant l'expression allemande , oa
y marchoit sur des roses. J'arrive
chez lui , je traverse un petit jardin ,
uniquement rempli de carottes et
de choux , ce qui commence à dé-
ranger un peu mes idées d'églogues
et aidylles , qui furent lout-à-fait
bouleversées eu entrant dans le sa-
lon , par une fumée de tabac qui
formoit un véritable nuage , au tra-
vers duquel s'aperce voit Gessner, fu-
mant sa pipe et bavant une bou-
teille de hière A câlë d'une bonne
femme en casaquin , avec un grand
bonnet à carcasse et tricotant. C'é-
toit madame Gessner. Mais k bon-
homie de l'accueil du mari et de la
femme, leur union parfaite , leur
lendresse pour leurs enfans , leur
simplicité , retracent le» mieura que
Gessner a chantées. C'est toujours
une idylle et l'âge d'or , non en bril-
lante poésie , mais en langue vul-
gaire et sans parure, a
* GESTELfCorneLUe Van), né
4o6
G ETA
à Malinea en i658 , cure aux (n-
virons de Gaud , puis chanoine de
Malines, o.il il tnuurnt le 19 jan-
vier 17(18, adonne il'mona sacra
elprofana archiephcopaiiî» Mec-
ciiliaieaah, avec iig. , La Haye,
17 w , a vol. iu-fol. Celle histoire
esliniiible par le grand nombre de
faila qu'elle renferme, par l'éieii-
due des recherche! , et par l'ordre
qui y règne , l'est peu du côté du
•lyle.
GESVRES. rof . Potier , n" II.
t GETA (Septimius) , RU de
l'euiperenr Sévère, et frère de Ca-
racalla , eut l'hiimeur aigre dans <a
premii:re eufi^ice ; mais lorsque l'âge
eut développa son caractère, il parut
doux, tendre ,, compaliasaut, sen-
sible à l'amitié. Ui) jour que Sévère
vouloit laire périr tous lespariiiaus
de Niger et d'Albin, Gela , qui a'a-
voit guère plus de huit ans , partit
ému. Sévère crul calmer son agita-
tion en lui ilis^nl : a Ce sont dea en-
nemis dont je vous délivre.»— Geta
demanda quel eu keroit le nomhre t
Lorsqu'on l'en eut insiruil , il ia-
siitta, el fit une nouvelle qui^itlioa :
« Cet ïnrorlunés aut-ili des parens
et des proches ? u Comme on lui
obligé de lui répondre qu'ils eu
Bvoient iilusieurs : « Hélas ! répli-
qna-l-il, il y aura donc plus de ci-
tnyena qui s'affligeront de noire
prendre part à notre joie. » On pré-
tend que Sévère lut ébraulfi pur celle
léilexiou. Mais les deux préfets du
prétoire, Plaulien et Juvéual , qui
•ouhailoieiit de s'enrichir par la
conhacation du bien de* proscrits ,
l'euliardirenl à passer outre. Ca-
racalta éloit présent à la conversa-
tion doR.lon vient de rendre couple,
, et, loin d'être de l'avis de Gela, il
vouloit que l'on fit périr les enfans
avec leurs pères, Çeta , indigné ,
lui dit : a Vous qui u'éparguez le
ungdegersguoe, V9i)s j^«s capable
GEUF
de luer un jour votre frire ; » et n
fui ce qui arriva. Carscalla ne pou-
voit le souffrir- Sa |aloiisie éclata
après la morl de Sévèra , lorsque
' Geta partagea l'empire avec lui.
■ Après avoir inuiilenienl <!ssayé de
. s'en défaire par te ppison , il te poi-
gnarda, enire Us bras de Julie, leur
mère commune , qui , voulant parer
les coups, fut blessée à la main,
.l'an aia de J. C. Geta n'avoit pas
encore a3 ans; son goiit pour le»
arls , sa modération, prometloieut
au peuple romain des jours heu-
• GETHIN (Grâce), dame
anglaise, née eu 1^76, morte en
1697 , célèbre par son esprit et par
un poème que Congreve a composé
eu son honneur, étoit lille de George
Norlhon, au comté de Sominerset,
et fut mariée jeûna à sir Kiobard
Gelhin d'Irlande. On publia , après
samort, un outrage intitulé Reli-
quias Gelhiniaiiœ , ou ce gui reste
de rexcei'leiile et ap'iriuieUe laily
Grâce Getliin , liécédée depuis peu ,
iu-4''. 11 y eut une fondation pour
que son Paiiègyrigae fût auiiuelte-
ment prononcé k Westminster.
• GEUDER [Mclchior-Frédéric],
médecin, passa à Stiilgard en qua-
lité de pbysieien, el y mourut à la
tieur de son âge, vers la tin du 17*
siècle. On a de lui un ouvrage en
allemand conlre Jenn - Abraham
Gehema, et un autre eu latin , quia
parn sou* ce titre : DiaCriba dejèr-
mentispuriarum corpurh animalit
partiam specijicis ei parlkulari-
bus, cui sub/iifigitur dUsertalio de
oriu anlmaiiurn. Ainsi clodami,
ifiSg, in-a''.C<tonvragen'a d'autre
objet q'ie de réfuter la doclriue des
ferme^is , qui a eu lanl de vogue dans
son siècle, et dont il avoil été lui-
même un des plus zélés défenseurs.
• GEUFS ( Jean-Micliel ) , pro-
fessatir de i^théiiMliquei à Co-
GEUN
pmluwiH, nd A Kiei, an oomlë A*
Uolatein, «n 1745 , morL dans la
même ville en 1786, a publié plu-
lieur» ouvrages. l.TAéorUdel'arl
(/es caaatntctions pour itt minea ,
1776. U. Woyage ea Itlaaiie, ti-a'
liiiii lie l'allemand , 9 vol. iu-V-
III. Une Edition dea I^ogaritAmi
Buggiani laimerorum , ai unilatt
ad 10,000.
* I. GEUNS (Piètre), ni m
1706 à M»É»}^ck, petite ville du
Kya de l'i^ge. k rendit jeune à
rii, où il apprit l'orféverie soua de
grandi maitrea, et le Gt remarquer
par l'eKaclitude de ta gravure sur
l'argent elle cuivre. De retour dans
•a patrie vers i^Si, il s'adonna en-
tièrement à son goût pour les scien-
ces pratiques e( lesarls. La aéomi-
lrie,l'éUctTiciU, l'optique, fart du
fideU faisaient al <eruativem eut l'ob-
I'etdeses recherche!. Les personnes
es plus dÎBiinguées s'empressèrent
de voir son laboratoire. Il éioit 1
relation avec les savans de Paria
de Hollande ; mais trop d'applica-
tion lui causa un i^putsemenl , e
mourut le 6 février 1776. Parmi
grand nombre d'observations faites
sur les objets de ees études fovoritet,
'■ ' '" 'mpriiuer qu'un We'nioi/a
GEYG
407
17SS, Pianlarum Belgii
fmderati indigenarum spidl^ium ,
Harderwjck, iu-S", 77 pac. Gla-
nant après le célèbre Uavul de Gor-
1er , il a enrichi , dans cette brochure ,
la Flora fil provinciarum Belgii
faideraU indigena de ca botaniste ,
de i5o nouvelles espèces, dont 8n
de la famille des ciyptogamei. Ou
ignore l'époque de sa naissance et d«
sa mort. U vivoit encore en 1790.
GEYER. Voyen Gbier,
1. GEYGER au GiooEK ( Jean ) ,
né à Zurich en 1 699 , oiotl en 1G74 ,
a inventé le secret de peindre à
l'huile sur verre, U peignoil aussi en
• IL GEYGER ( Daniel ) , né i
Rosenheim en Bavière le 8 octobre
1595, tout à la fois médecin et
chirurgien , êloil très-habile , sur-
tout dans l'opération de la taille. Il
pratiqua la médecine à Presbourg en
1657, et a« rendit â Katisbonne, ?&>
i. Onn
■rla
tificitlt , etc. , Venlo, 1768, in-ia.
Ce petit livre , écrit en style assel
dur et négligé , Contient des choses
neuves et curieuses. Ses pièces d'ar-
genterie et de gravurea , ses inatru-
mens de physique et d'optique, ses
tabatières , médailles , pyramides
d'ivoire , etc. , fiiiies au tour , mais
aur-loul ses aimans artihciels, sont
encore très - reclierchés des con-
noisseurs.
* 1I.GEUN5 ( Etienne - Jean
Van ), créé maitre-és-arls et doc-
teoc eu philosclphie à Harderwyck
de ce médeciu que Touvrage suivant:
Responsum medicvm dejenùvum
demorbo et morle cardinatis Wur'
tenbergici ad Juannem Httwi-
^iani,AuEUitBViiidelicorum, iS6î,
- -4».
* 111. GEYGER . dit ifatd-
..i/in ( Uaac ), tils de Daniel Gey-
ger , né k Praibourg le 9 novembre
164E , étudia la médecine à léna , et
la pratiqua à la cour de Hes*e-Cas-
sel jusquà sa mort, arrivée en 171g.
On a de lui un Traiii en allemand
aar Us eaux de TAébeniell en
Sttabe, dans le duché de ■Wurtem-
berg.
- IV. GEYGER (Malachie),
médecin bavarois , vivoit dans la
J7" siècle. Il a écrit ; Kelegrapàta ,
ïsu Descriptio keraiainn , cuAt
earumdem curalio/iibua lam 11
(il 117891 avoit déjà puhiiéi, f dicii quàm chirurgiciê, Henacbii ,
4o3
GEYS
i63i, in-8'; «a allemand, Stult-
gard, 1661, in-ia; Ultn , 1696,
iii-ij. Dans la (irtfate de
vragi?, ce luddecin fail ut
aortie contre tes chirur^ieaa alle-
mands qui vivoient de son lemps.
11 les traite d'en)|>irLques , de cbar-
latani , et les accuse d'uoe ignorance
crasse ; il avance même que la pesie
a'eit pas plus dangereuse qu'eux. Oa
s encore de Malachia Ge^ger Mici'o-
cos'mus /tfrpocottdiiacus
melanchotid /i^pocondriacd Irao-
latus, Mouachii , i65i , in-^".
• V. GEYGER (Jean-Daniel),
membre de l'académie des curieux
de la iialure , né à .Balisboiine ,
fiil d'abord médecin des troupes
palatine*, et pasM ensuite au set-
vice de Frëdénc-Aiignste II, roi'de
Pologne. 11 luonnit vers l'an 1735.
On a de lui, I. TAargellus Apol-
lini sacer caatinens Irigam meili-
cam ex regno animali , minérale
et vegetabiU. 11. £>e Vantharidi-
iut. m. De Wimtibm tonchiferU
ei glossopelris. IV. Ve Diclamito,
Fraocorurti, 1687, 10-4".
t J. GEYSSOLM fGiiillaiime),
de l'illusire fiimille des barons de
Cromues eu Ecosse, fut évèque de
DumU.ine, dans le inènie rojaiime.
Les hérétiques l'ayant chassé de son
Bifige, Marie Sluarl, el Henri, son
^pouK , l'euvoyêrent , en qualï '
d'arntiassade«r , auprès de Pie V
de ses successeurs , pour les assur
de leur aitachemenl à la foi calhi
lique. Le poDtife. touché de l'él.
oiï les fureurs des hérétiques av oient
réduit celle reine infortunée , lui
envoya des nonces pour ta consoler ,
el de I argenl pour la secourir. Geys-
colm se fil estimer de Pie V et de
uinl Charles, qui lui dnuna le vi-
cariat de l'archiprèlré de Sainle-
Hurie^Uajeura. L'êvéqae de Diim-
bline fut pourvu , quelque temps
•près, de l'évèchd de Vaisou en
CHED
Provence , suffragant d'Avignon,
3u'il détendit contre les calvinistei
u Daiiphiaé. Sixte V l'eiivoyu ea
qualité de uooce en Ecosse, oïl ré-
§uoit Jacques VL Geyssolm , i pàoe
e retour dans sou diocè.ie , le quitta
pour se renfirmer, ài'âg>*d« Joans,
dans la grande- charlteuse, où il fil
profession. San mérite le hi noiamei
prieur de Notte-Dame des Ange) ï
Rome. Peu après il fut fait procu-
reur général de son ordre, el mou-
rut dao» cet emploi le 16 aepteuibti
IL GEYSSOLfll (GoilUnme),
neveu du précédent , lui succéda
l'an I&84 dans le siège de Vaîsan.
Il ei|t les vertus de son ourle. Coinme
lui, envoyé A Jacques VI en qua-
lilé de nonre , il ne négligea rien
pour rétablir la religion caiholique
dans sa pairie; elne pouvant y réus-
sir, il revint dans son évèché. On
lui donna le gonvernement du com-
tat Veuaissin après la njort (le l'é-
vèque de Carpentros. Il mourut le
i3 décembre 1609. L'aieule mater-
nelle de ce prélat étoit s«u( de
Jacques VI, roid'Kcosse. Il eslau-
nir d'un livre peu connu aujour-
"huf, intitulé Examen de la foi
calviniste.
•GHEDINICFernand-Anloine),
né k Bologne eit 1684, fn ses élit-
des chez les )ésuite8. Porté nalu-
relleriienl à l'étude de la littérature,
il s'y livra entièrement, et quitta 11
niédecine qu'il n'avoil embrassée que
|>our plaire à ses pareus. Ses ouvra-
ges en VbTS et en prose Je lièrent
avec les hommes les plus marquons
de *on lemps, tels que MarleUi,
poète célébra , Crescembeni , etc.
Après avoir été précepteur des en-
Tans des priucesCaraccioli di Santo-
boQO , ambassadeur du roi d'Espagne
à Venise, et Bisignano, seigneur na-
politain, il ohtinl Ja chaire d'élo-
quence de Lnequee , oit il mourut «u
GHEN
1760. Salisr^iit de non 'mploi et de
non sort ,Gliediiii parvint à l'ugedr
74aaBavecuDecxlrcine iranitmllilë
d'esprit , «filant lea embarraa du
monde , et san* soins pour liil-
m^ine ; l'auecdote Euitaoïe en est
uoe preuve : étant dans son lit une
nuil et trèB-ollai;he !l la lecture d'un
livre, le plancher de »» chambre
s'afTaisialoul à coup avec une égalité
parfaite et lomb^ dans la rave; Ghe-
dini se trouvant dans aoii lit comme
il éloit auparavant, 11e ae dérangea
point, et dormit paisiblement jus-
qu'au pour. On a de Un, I. j4iiexer-
cilalionet île rebua naluralibtii
pngjaiio ,^\vyd\œ , 1730. ]X.lîime
di J'eniando ylnto/iia G/ieilini ,
Botogna, iifig. III. Lellerefami-
liari, Boiogna , 1744. Il écrivit
aitSBi plusieurs Satires adressées à
Gio. Pietro Zaunolli; mais il or-
donna en mourant qu'elles fussent
brûléts.
' GHEERAERDS(Marc), peintre
et' graveur flamand du 16' siècle ,
s'établit i Bruges et excella dans les
paysages. Vers ]f>6G il se relira en
AngiKtfrre oii il mourut. On a de
l»i, I. Va Piait de iafl/iei/e tira-
ges , qu'il dessina et grava dans la
dernière perreciinn. II. Les l'ables
i'êridiqiita , ou la Férilé enseignée
par des animaux , Bmgps, 1667,
in-4°,en flamand. Ce sont les Fable»
d'Esope ornées d'estampes estimées
des counoisseursi elles oui été copiées
par Venceslas Hollar. III. IJArl de
P enluminure, Amsterdam, 1705,
GHELEN. VoyesGY.si.Eii.
" GHÉNART { Antoine ) , né à
Visé, dans la principauté de Liège,
i-«rs l'an »i3'i , chmnine de l'é-
glise de Liège, vice-doyen, inquisi-
teur de la foi et professeur en théo-
logie -, assials au concile de Trente
avec Guillsume de Poitiers, prévâl
de la mémeéglHe, etmounit le ■"
CHER
409
mar» iSgS, foil regreui, inr-tout
des pau\ Tes dont il avoit été le père.
Ghétiart a eu la plus grande pari à
l'édition du ilailre des senteiitta
faile k Louvain , 1.^46 , in-4*'. Ou a
encore de lui jOaHipulut cuiaiorum
à Guidoiie de morile Rocherii 1
jldjuntius est riliis celebreudi SS.
missœ qff/cium juxta morem dim-
cesis Leoiliensh; item Hlldeberti
Cenomanensis episciipi poëma de
* GHEBABDFSCA ( Philippe ) ,
célèbre musicien et composiieur ,
mort â l'iseen 1808 ,jgé de 70 ans.
Cet artiste , mailre de chapelle de
l'église de Saini-Elienne , avoit dei
coiinoissances Irèa- profond es sur !s
nature de lliarmouie , auxquelles il
joig;noil nn go6l exquis. 11 devoit la
fureié de ton siyle à sou mailre, le
. Martini 1 Bologne , et à son étudo
assidue des anciens auteurs de mu-
sique ital.rna et all^auds. Parmi
ses ouvrages on remarque une jlfess»
de repaient, qu'il composa après la
mort du roi dElnirie, Louis 1. C'est
im chef-d'œuvre dan» ce genre. Ce
compositeur connoissoit el aimoit
les scieuces, les arts , la littérature,
et principalement l'hisioire.
' 1. GHEBÀBDl (Pierre-Hercule),
professeur de langue grecque et de»
langues orientales à 1 université de
Modène, avoit de grandes couoois-
sances dans les sciences sacrées et
prof Ae9,el fut Irès-ulile àMuratOri
pour la compilation de ses onvrages.
t beaucoup de part à la traduc-
lieile cote greche du m£me
ir. Il fut quelque temps employa
par la cour de Modène eu qualité de
précepleur et de secrétaire; mais il
nouira un plus grand désir d'être
TanquiUe et de jouir de sa liberté.
\ mourut en 17S9. L'unique ou-
iTags qiM noei ajons de lui esLla
Traduction latine de la Vie d*
Cola di Hientù, ^rile dan* le dit-
4io CHER
l«cte romain y»r im auteur da es
BiècU, et publiëa parMuiatori.
• II. GHERAHDI [ Jacob de' ), de
Volleria, premier aecrelaireaposto-
lique, vécut jusqu'à Léon X, [tarqui
il fut fait évèque d'Aquiuo , el
écrivit la Sloria urbana , et la Viia
det cardiitttl Ainmanali , dont il
avoit «lé l'ami. Gherardi fui envoyé
en amlkassade par luuoceut VUI , et
mourut en i3i6.
• GHERIN ( Jacques ), médecin
du |6* aiècle, exerça sa proleasioQ
avec honneur à Auvers. Il a publié
à Anveri en i5c|7 , in - 8° , un
Trailé en flamand sur les moyens
pristival^s etcurali/s de lapesU
qui ravageoit les environs de Gor-
cum dans la Hollande méridionale.
• GHERING obGhebinx ( Phi-
lippe de), aéi Saini- Trou dans le
paysdaLiège, vers le milieu du lë'
«iede, fut premier médecin d'Er-
ueatdtBaviëre.élecMUT de Cologne
et évèque de Liège. Ghering mourut
dana sa patrie en 1604. On a de lui
Description des fontaines acides
de Spa , et de tafonlaiiie de fer de
Tuttgre, Liège, i583, in-ia. On
prétend que la fontaine de fer ,
autrement la fonUine de Saint-
Gilles , proche des vieux rempart»
de Tougres , est celle dont Pline
iiarle dans sun ouvrage, tradui
atin par Thoinae de Bhie , médecin
de Môliaes:
■GHERLl(OdMTdo),Mod*ois.
né en i73o â Guaatalla, où «oc
piie eseiïoit la médecina, entra en
1748 dani l'ordre de Saint-Domi-
nique, et y fut bienlût dealiné À pro-
fèûer la ibéotogie dogmaliiyie à
L'université de Modène , place qu'il
occupa pendaut plusieurs années.
L'élude det mathématiques fut néan-
moins celle qu'il préféra. U s'y étoil
livré dès son «ulaDca;.et pénétranl
de plus en plus dam cette tcteaci
pénible , IL k« tïovva eu éttt de pu-
GHET
hlier à Modàne , en 1770 et années
ntes , le cours de malhémal>~
quelle plu* ample et le ptua complet
qu'où eût encore vu , aoua le titre
suivant: Gli elementi leorico'pra-
tici delte mtuematicke pure , 7 vol,
in-4*. En 1778 Gherli occupa ta
chaire de mathématiques à l'univer-
sité de Parme , et la réputation dont
il jouistoit lui ht offrir plusienra
chaires. Il mourut à Parme en
780. On trouve à la lia de l'oa-
vri^e de Gherli des Lettres qu'il
reçut de Lu Grange et de Condor-
pleines d'éloges honorablcB poor
!t pour son ouvrage.
GHEROUPNA , fil» d'Apchal-
har , Itorîstoit daus le i" siècle ; il
occupa la place de secrétaire auprèa
rois Abagar et Sanadroug qui
régnèrent à Edesse en Mésopolamïe.
U possédoit  fond les langues grec-
que, syriaque, arménienne, per-
sane et latine i il ëloît instruit dans
la philosophie de son temps, dans
l'histoire etdans l'antiquité; il écri-
vit un grand nombre d'ouvrages qui
ne sont pas parvenus jusqu'à nous.
L'historien Vartan en parle avec
beaucoup d'élogea. Moyse de Kho-
rêne cite dans U livre II, cbap 3S
de son Histoire, un ouvrage de Ghe-
TOupua qui couienoit tous les évéae-
nuBs arrivés sous les r^^es d'Aba-
gar et de Sauadroug. Il y ajoute qua
cet ouvrage éloit déposé dans les ar-
cliivea de la ville d'Edesse, qu'il sa
IL lire des matériaux qui lui éloieat
n^tsaaires pour la continuoiion d«
son Histoire. Los ouvrages de Ghe-
rouptin éclaircireul plusieurs po in 11 |
de l'histoire de ce temps reculé, n
ksfjucis ont diFIiiré les auteurs n
mams et arméniens dans Hiiitoirs
de ce paya. Gheroupna paroil avoit
vécu jusqu'à l'an 70 de J. C.
' GHETALDI ( Marin ), de Ba-
guée, malbématiden, véaut en 1 '
et écrivit divers ouvta^ qui au-
jourd'Iuii .mime sont irô-eatiinM;
'Apolianiaa retUvivus i Colhcliones
probiematum , etc. Div«» auteur*
«D parlent avac dloge.
' GHEYN ( Jicqiies de ) , peintre
cl graveur hoUandaia , vivoil an
commencement du 17* liècle. Il a
gravé pUi*teiiis etlampe» exiicutéea
d'un burin feime, et dont plui'
uuit rechercha , entre autr
Confusion ile$ iangueê obligeant
lea Aommei à te séparer après la
conttmclion de la lour lie Babel ,
d'après C. Van Mander; laDitpute
d'ApoUon et de Pan , ou le Juge-
ment de Midas, d'après le inème.
deux Sujets embUmatiguis sur le
fulie de ceux qui consument leur
Lien dans les plaisirs, d'aprè» le
même; les quatre Evangélistea en
rond , d'aiirïaGollziusi uaejinnon-
cialioii où la F'teige est assise au
pied de sua Ut, d'apr^» A. Uoe-
ïa3Kt\i la Multiplication des pi
de foruM avale, d'aprèi le mi
* 1. GHEZZl { Françoig ) , de
Côme , né en ib85, entra jenue
daut l'ordre des dominicains , et
apprit la philosophie el la théo-
logie au coiitge général de Bologne,
où il fit dt tell progrès, quimmé-'
dialeineut après sou cour, il l'ut
fait prol'esaeur , et enaelgiiadau!) di-
iiioae, à Vicence, à Pavîe, â fiai-
it de «
.,quo.
fit luaiLre en théologie
les honneurs possibles. Ilful,en di-
vers li tt% , cousulleiir du Irihiuial
de l'iiKtuisitiou , et se couduisil
dans cetiï place, délicate avec beau-
cotip (le prudence eLd'intégrilé. Ou
a de lui, 1. 'J7ieoh^<e laoralîs,
T/iom(e Jijuinatia doctririd , a
loni. 11. ^ircana tàeotogia s--kc-
ti-Tn de Deo ,de ferbo iiicariiaio ,
lia Saaaiaeiil'3 , de Statu separn-
i.i!'.t,etc.,}X<iXiu]sLa\,i(i30. UI.
CHEZ 4ri
Tietaurtis anima:, etc., Mediolauî,
i65g,4 vol.
' II. GHEZZl (Nicolai), philoso-
phe et savaut théologien jéniite , né
i Domato , wr le lac de Cânie,
vers lËliâ, fut estimé daoi son ordre
pour sou savoir et pour ses vertus,
il se mêla des disputes th6ologiquea
de son temps, et publia, pour dé-
fendre la doctrine de son ordre , Sag-
gio di aupplementi theologici mo-
ralise critici, dei cuiaèbiaogaa ia
storia del probabilismo e del rlgo-
rismo de! P. Daniele Concina ,
Lucca , 1 745. Il puUia encore , sur
le probabilisme , lie' prindpi delta
morale Jilosojia riscontranti co'
principi délia cattoUca religiane.
Milan , 1753 , 3 vol. iu-4*. Ost ou-
vrage est en forme de dialogue , et
ses ennemis , y trouvant des propo-
sitions d'un mauvais sens , le défé- .
rèrenl à la congrégation de l'index ;
l'auteur donna sa rétractation , qui
fut publie'e à CÔnie en 17S4, sous ce
ti ire : Dicàiaraiiane , e prolesta del
P. Niccolà Ghezzi. On a encore du
mime auteur un ouvragesur ÏOrigi-
dellefonlane, e sopra l'addotci-
mento deW acqua marina, Veaite,
743, où il unit lea connoissances
'uu phdosophe aux grâces du style
el à l'agrémeut du dialogue. On lut
doit la traduction suîvauie ; fila
del P. Edmondo jlugerlo délia
compagnia di Gesù , scri/ia in
francese dal P. Giomnni Dauri-
gny délia medesima compagnia ,
niilan, 17B7. 11 mourut à Côme en
766.
' m. GHEZZl ( Sébastien) , d'Aa-
coli dauïla marche d'Ancâne, de-
vint élè^ e du Guerchiii daiu un âge
irt avimcé , el fut peintre, eculp-',
iir en bois , archi tewo el ingénieur ;
lit de lela progn^s dana cette der-
iere p^rlie.cjue le pape Urbain VUE
l'employa et le nuiiinia inapecteur
de.< Ibrieresse» de l'état romaiu. On
peiuturea et d'*um* on-
..Google
4 13 GHEZ
vrages à hscoM et dans d'autres
lieux^ Il moufiit vers latin du iH'
* IV. GHEZZt (Joseph), fil»
Aa prtddent , uë dans la mètae
ville en i634 , devint peintre i
l'écnle dfi son pare. A sa inorl , il se
rendit A Fermo , pour ëtiidier la ju-
risprudence el la philosophie , sans ,
Jour cela, abandonner la peinture ,
ans laquelle il Kl de grands progrès
sous la direction de Lorenzino de
- Fermo, peintre de cette ville. Ayant
lini ses études à Rome, il abaudonna
la jurisprudence pour se livrer à la
peinture. Il peignit dans dix-sept
^lises de celle i-apitale , en concur-
rence avec d'eïcellens peintres. En
1667 il Tut nommé membre de l'aca'-
dëinje de Sainl-Lnc, dont il devint
• V. GHEZZI (le chevalier Pierre.
Lëofl ) , RU du prëcëdent, uë à
Rome le aS juin 1674, fut élùve
de ion père , et devint un peiulre
célèbre. Il travailla beaucoup , par
ordre de Ctëoienl XI , à Rome et à
Urbin, et il grava les figures oui
orntfut la maguifti^ue édilioti des
Homélies de ce poDlife. Il devoit
peindra la galerie du palais papal à
Casiel Gaudoiro , ei il en avoit fait
les dessins ; mais le lieu parut trop
petit aux connoisseurs , et l'on-
vragefutsuspendu.il travailla beau-
coup pour les nevcuï du pape, et
parliculièteroenlpour les cardiuau?
Annibal et Alexandre Aibaui. Plu-
sieurs souverains emplojrèrent les
pinceaux de Gliezzi, et cuire au Ires le
duc de Parme , qui le créa chevi
Ses vertus , la hardiesse de son des-
sin, ses talens dans la peinture , la
gravure à l'eau-forte et en pierres
précieuses , la peinture en ëma'
ses uonnoissances eu littérature ,
musique , et la TLicilité de jouer de
plusieurs inslrumens, le rendi
agcédble à Rome, où il passa si
piexine eiitiii« , etoùilmourut.ea
GHIL
.755, âgé de 81 ans. On' voit beau-
coup d'ouvrages d'e lui dana-Ies basi-
liques de Saint-Jean-de*Latranetde
Saint-Sébastien, dans les églises de
Suint-Clëmenl, de Saint-Théodore,
dantf plusieurs galeries. Les cari-
.ures qu'il fit, représentant plu-
urs objets de Borne, et dont le»
originaux se conserveul ù la vilU
Falconierî , dite la Ru^na , k Frai-
, méritent une attention parti-
culiËre.
* GHIBERTI [Laurent ), peintre,
sculpteur , fondeur el graveur , né i
Florence, et mort àgë de 64 ans,
vers le milieu du 16' siècle, ex-
cella tellement dans les arts qu'il
exerçoil , que l'on choisit, de préfé-
rence à quaulitë d'autres qui a voient
été présentés , ses dessins ponr la
porte de Saint -Jean ; ils furent jelé)
en bronze en 1410, A la Mlisfactiou
générale. Selon le dictionnaire d'ar-
chitecture de Virloys , la répu-
tation de cet artiste s'étendit telle'
ment dans la Toscane, qne (oui la
monde y voulut avoir quelque ou-
vrage de sa main, soit en bronze,
soit en or, soit en argent, et que le
pape Eugène IV, venant, en 1459,
au concile de Florence, lui lit faire
une mitre d'or. Lorsque Michel-
Ange Buonarotti vit, pour la pre-
mière fois^ la troisième porte de ;
Saiut-JeanparGhiberli,ilU trouva, '
dit-on, digne de servir de porte an '
paradis. Estimé et bleu payé de tes
travaux , cet artiste eut encore b 1
gloire d'Être appelé à la magistiu- |
* GHILERI (Michel), Bomaiu,
clerc régulier, composa, au com-
mencement du 17° siècle, divers ov
vrages, et entre autres un Com-
mento supra la caaiica délie canti-
che; Cateria veterumpatriimffit-
corum , Cl aliorum iit Hie/tmiam
el Baruch,etc. ,imprimden iG
à Lyou, in-fol.
GHIN
1. GHTT.lNI(Jetô<i)e),nëàMoiiza
dans le MilauaU en 1 389 , n
fort jeune , pnrlftgea sou temps
entre les soidï de ea maison et la lit-
tëralure. Devenu vent, il reçut l'ot-
dit de prêtrise et le bsnnet de doc-
teur en droit caaoji. Il mourut à
Alexandrie de la Paille vers l'en
1670, membre de l'aciidémie des
JncognitiAe Venise, et pioioootaire
apostoLii|ue. On. lui doit plusieurs
ouvrages en vers et en prose. Les
plus connus des sAvans )ent,I. Aa-
nali di Alessamlria , Milan , 1C66 ,
in-fol. II. Teairo i/i Uo/aini lelle-
rali, en 3 vtdumes in-4*'i Venise ,
1647 : livre peu e^tim^. quoique
curieux à certains égards. Gbilini est
très-souvent inexact et peu judi-
cieux. Ses éloges ^e contiennent que
des généralités et des phrases d'éco-
lier.
• n. GHILIMI (Pierre), d'A-
lexandrie de U Faille, fameu:( juris-
consulte , Uorissuit sous Jean Ga-
lëas ViscoDli , premier duc de Milan,
qni , sur sa réputation , l'honora
d'une chaire à l'université de Pavie ,
où uii concours nombreux d'audi-
teurs hiï fournit l'occasion de déve-
lopper ses lalens et de satisfaire ce
prince. On a de loi un traité inti-
tulé I>e ideiUitate reium eipBiso-
narum. Il mourut jeune.
•GHINGHI (François), ctlibre
graveur en pierres Rnes, ué à Flo-
rence en 16S9 , apprit, à l'iige de
1 5 ani , le dessin à la galerie impé-
riale, sons François Giaminghi, et
ensuite l'art de modeler sous le cé-
lèbre sculpteur Jeau-Baplisle Fog-
ginï , Florentin. Quelques bonnes
médailles qu'il Fit lui méritèrent
l'approbation de son maître et du
marquis Incontri , un des suriuten-
dans de la galerie. Ce «eigneur, cou-
iwûaanl l«t m<^eiu de soutenir et
GHIN
4i3
d'affermir les premiers pas du ta-
lent, lui offrit des secours, et le pré-
senta au priace Ferdinand, qui lui
promit son appni s'il se livroit A
graver des caméeseldesbiioux dan«
is goût antique. La vivacité de sou
esprit et de* circonstances l'avora-
blés te tirent parvenir à la perfec-
tion dans cet art. Sou premier ou-
vrage lut ie Portrait du grand-rlue
Cosme lU^Uiliai une calcédoine
de deux couleurs, ouvrage qui ac-
crut siugulièremenl sa réputation.
Parmi les camées qu'il a gravée , on
doit distinguer le Savonarole , un
Adrien , im Trajait, et le Supplé-
ment en saphirs orientaux qu'il fit
à la collection des empereurs que
posiédoit l'électrice Anne-Louise de
Médicls. Il lit encore pour elle les
Porti'aits de ses Irèrea Ferdlnaud et
Jean Gaston , et eu ëmeraudes eaux
de Cosine 111 , père de la pairie , el
de l'électeur palatin, son époux. Ce
qui, parmi ses ouvrages, rendra à
jamais immortel le nom de Ghin-
gbi , c'est la yénm de Médias,
qui, faite d'abord pour le cardinal
Gualtieri d'Orvielo , passa , à sa .
mort, dans le musée d'Auguste tll ,
roi de Pologne. Elle est sur una
amélbysle du poids de dix-huit li-
vres , et dont la grosseur faisoit
croire qu'il éloit impossible de la
travailler. Dtns le cours de dix-liuit
mois.Ghiughi termina cet ouvrage,
qui élouna Te grand-ituc Cosme III ,
et lui fit dire qu'il n'avait pas une
pareille pièce dims sa galerie. A la
mort du gi'.iud-duc Jean Gaston ,
Ghiughi se rendit à Napics , où il
iravailloil eu 1753. Il fut fait direc-
teur des professeurs dans l'art d«
graver les pierres précieuses , et ob-
tint la protection et les bonnes gracea
du roi Charles, dont il fît le portrait
sur un camée, et ses armes, ainsi
que celles de la reine, sur une cal-
cédeine orientale, Ghinghi éloit un
excellent graveur en pierres fines ,
' il sertit de son écol« des élèras
., Google
4i4 GHIR
qaia'applîquÎTentavec «ucc^ à cet
an , qui faitoit l«a d^icc* de» Grecs
fldes Romains. — Vincenl, Andr*.
l'hilippe , frèr» de Ghiagbi , ei Jo-
wph, lenrpète, se djttiognërent ,
dans le i7'aiècle,dansleniêmairt,
et iravailltrent pour la galerie de
Florence.
* I. GHINl (Luc) , savanl méde-
cin e\ boianitle dii 16' siècle, né
i loiola dans la Romagne , eiiaei-
pti la botanique dans les écoles de
iiologue, depuis iBaviiiaqu'enifiSâ.
Le seul ouvrage qu'on a de c^ nit?
decio est un petit Traiié île la
cure du mal ileNaplei,<{\û fut im-
primé àFrancfon en 1610, in-8*;
et à Spire en i&85, 1589, 1593,
in-8°, avec la Praiique de Jean
Marquard, médecin de Vienne.
* II. GHINI ( Léonard ] naquit
à Corione en Toscane. La nature
l'aj^ant doué d'un esprit vif, il s'ap-
pliqua aïEC succès aux arts libéraux,
et passa ensuite aux sciences les
plus élevées , dans lesquelles il fit
de grands progrès. Paul 111 étant
Tenu à Péruse , il récita devant lui
et les prélats qui rsccttmpaguoJeut
un Discours très -éloquent de sa
composition , que la variété et l'es-
lellence des idées fit recevoir i
de vifs applaudissemeus. Il fit
étude particulière des langues
tine, grecque et italienne , et ]
vint à une telle perfection,
peu d'hommes de sou temps purent
lui être comparés. Il traduisit du
grec Vïsloria di Eliotiofo délie
cose Eliopiclie. Cette traduction
est agréable et purement écrite.
•iGHIRARDACCUChérubiD), de
Bologne , religieux de l'ordre de St.-
Augustin , écrivit en latin quelques
ouvrages moraux et airéliqties , et
en langue italienne l'Histoire de
sa patrie, en trois gros viriames.
Le premier fut publié à Bologne en
1.^96; elle second, qui va juK^u'à
GHIR
l'an 1435,11e lui imprimé que long-
temps après la mort de l'auteur ,
c'ett-i-dire eu 16.^7. Ou trouve un
nième auteur dans la bibliothèque
de St.-Jacquei. Gliirardacci fit dans
lesarcbivespiibttqueiet particulières
de» recherches immenses, dont il a
lire un grand nombre de documeni
qu'il a insérés ra entier ou par ex-
trait dans son ouvrage. S'il avoit
pint à la patience nécessaire pour
ces recherdies ie talent d'en Taire
un bonutage , peu d'histoires poiir-
roient être comparées à la sienne.
Il tnonrul dans sa patrie en 1.S9S,
Agé de 74 ans. On a encore de lui
un Tiatlalo morale de' modenû
ingegai, Venise, 1676.
OHIRLANDENI (Dominique),
peintre tlorrntin . mort en i^o/ï,
eut de la réputation , quoique la
manière fût sèche et gothique ;
mais sa [riw grande gloire est d'a-
voir été le maitre du célèbre MicM*
Ange.
•I. GHIBOGOS, docteur armi-
nien, natifde Oanzag.ou Gbengé,
étudia avec succès auprès da 'doc-
teur Vanagan , liomme célèbre d»
son siècle ; ensuite il embraua l'étal
célibataire, et professa dans un
iiastère arménien, pendant plus de
vingt ans, la philotophie, rhistdR
et la théologie. Il niounit dans i
âge avancé vers l'an 1371 , el 1
laissa un corps d'Histoire d'jérmi- ,
nie, depuis fan ioo jusqu'à ia6o. |
Cet ouvrage est très-estimé à txcm ■
de l'exactitude des faits, des dates |
et de rimparlialilé de l'auteur; il j
y parle amplement des irniptiotii
desTartares el de loiisles évéaemeui
qui arrivèrent en Asie dans son
temps. Son ouvrage est niauuUril;
ou en voit un irxemplaire dam h
bibliothèque du monastère armé-
nien à Venise.
• IL GHIBOGOS , célèbre doc-
GHIS
leur arménien , ftoriuoit ven le
çommeiiccmenl du 1 1' siècle. Après
avoir «ludii! avec auccès la thëolo-
ffe, l'histoire et la philosophie , il
atqiiit de la rëputation , et devint
(icréiaire intime du patriarche de
u pays. Ghirogot remplît cette
fonction avec hoiiiieui' pendaut pin-
sieiin iDuëes , et mourut vers l'an
1117. On a de lui les ouvrages sui-
vant qui sont manuscrits, I. Une
Hisloiie des eonciles tenus jusqu'à
ion temps. Celte production est
une des plus estimées dans son
genre, à cause de l'ordre et de l'im-
partinlilé de l'auteur. 11. Traduc-
tion du commentaire de f Evan-
gile de saint Jean , Jkil^pai- saint
Jean-Chrysostàme. lil. Traité aur
fart de la versification armé-
* I. GHISLANDI ( fra Vittore ) ,
de Bergume , religieux laïque de
Saint-Fratiçoii-de-PauIe , appelé
viilgairemeuiyî'o Go^or, du nom
de son monastère , étudia sons Sé-
bastien Boiubelli d'Udîne , célèbre
peintre de portraits ; et quoi-
qu'il eût peint quelques petits ta-
bleaux dliistoire , son goAt le porta
à peindre des portraits avec la grâce
»t la vivacité de coloris du Titien.
I ouvrages sont très- recherchés
" e beau-
s. On ei
.ip à Bergame , où il a
1738, après y avoir pusse une
grande partie de sa vie.
• II. GHISLANDI ( Antoine 1 , de
l'ordre de Saint-Dominique, floris-
loit vers 1^90. 11 naquit à Chia-
vennadansiaValleline, et ses qualités
lui acquirent la dignité d'inquisiteur
à Tnrin. Il a laissé un volunle latin
intitulé 'Opéra aurea , ^ui a été
imprimé plusieurs fois.
' GUlSTELE(CoraeiUeVan),
GIAC 4i5
d'Anven. membre de la chambre
des rhëtoricieiis de celte ville, dits
du Souci (Goudsbioem ), écrivoit
vers i55o, eta publie des traduo-
lions en vers ( ou plulAl rimëes ) da
quelques poètes anciens, celles entre
autres de l'Enéida de Virgile, des
Héroïdes d'Ovtde , des comédies de
Téreuce. Sadictionett un peu moins
barbare que celle des autres camé-^
ristes de son temps. Il est encore
auteur de deux Poëmes latins, dont
l'un est leSacrifice rPlphigénie-, et
l'autre est à la louange de Philippe ,
roi d'Angletene et prince d'Ësp»<
gne.
- GHUISI (George), dit U
Mantouan , né en 15^4 > ^'O't Kl*
de Jean-Baptiste Ghuisi de Bertano.
Graveur et élève de Jules Romain ,
il s'est distingué en Italie. Il rendit
d'une manière agréable , vraie et
savante les c/iairs délicates des en-
fant , le* linges , les terrasses , 1«
paysage, K\c 11 ht paroi ire en i56o,
Ïialorie ans après la morl de Maro*
ntoine , son estampe de la^o''f(/«
Siemnori. Il n aussi gravé l'Ecole
d' Athènes de Baphael d'Urbin ; U
Jugement de Péris , d'après Jean-
Baplble Brilanno de Mantoue^ /^^
Hvs el Adonis ,* une Adoration de*
bergers , etc., etc.
GIAC ( Pierre , seigueur de ) ,
en grande considération par ses la--
lens, ses services el se* licbesses,
devint chancelier de France en i385,
se démit de sa place en i3S8, el
mourut en 11^07. Il avoit été chani-
Lelhin de Charles V. — Son petit fils,
Pierre DE GlAC , fi^vori de Char-
les VII , el administrateur de sea
Ënances, dont il disposa à son pro-
ht, s'attira la baine du conoéiabla
de Bichemonl , qui le lit jeter dan*
la rivière en 1^36 , pour crime A»
concussion. U. avoit été accusé d'a-
voir e inpoisonné sa première fem me,
dont il eui un fils , Louis dk Giac,
moriMiMpcMiériUvert i4t3.
..., Google
a Trat-
4ir> GIAC
• GïACCETO ou DiACCiTO
(Frauçoia Caltaneo) , fanieiix phi-
losophe pUloaicjea , et orateur ,
n£ à Florence la 16 novembre
1466 , fut disciple de Hanilio Fi-
cino, lui «uccMa dans sa dial
philoiophie, et mourut daai
trie eu iSii.d»
tato det beito ; un autre de l'amour
de» lettre), et beaucoup d'oiivra;;ea
imprima â Baiilea, i563, in'lbl.lt
l«i»sa iTeixe enfàus. Un d'entre eux
cultiva la poéaie, et entra dans la
conjuration contre le cardinal Ju-
lien de Alédîcit, qui lui lit trancher
la tiie.
■ GlACOBAZIO (Dominiqne).
ëvèque du Luceria , employa dans
divei««e adirés importantes par
Six le IV et ses successeurs, et l'ait
cardinaLen i5i7 par Léon X, mou-
rut le 3 juillet i5a7 , Age de gq ans.
On a deluiun Traité des Conciles ,
en lalin , qui est très-rare, mais
peu estimé à C3u»e de sou inexac-
titude. Ce Traité forme le dernier
volume de la Collection des concile»
du P. l.ablie. La première édition
eàtdeRnine, i53h , iii-rolio; mais
on n'estime que l'édition de Paris,
faite pour la collection que nous ve-
nons de citer.
tGIACOMELLI {Michel- Ange),
sectélaire des brefs sous le pa^w
Clément Xlil, chanoine du Vati-
can, et aruhevtque iii pariibutAe
Calcédoine , ne à Pislote eu 1 69S , et
mort â Rome en 1774, ^ 79 aua,
d'un débordemeut de bile, fut d'a-
bord bibliothécaire duuirdiiuil Fa-
broni , et ensuite du cardinal Col-
ligola. Il avoit lout ce qu'il {alloit
pour ces places ; une vaste littéra-
ture, et la connoissancedes langues.
Diven écrits en faveur du saint-
siége lui méritèrent les bienfaits
des pontifes romains. Il perditce-
pendant sous Clément XIV la place
de secrétaire des brefs, peut-itre
parce qu'il avoit moatré des senti-
GlAC
mens trop favorables aux jésuites,
que ce pape vouloit détruire. On
a de lui divers ouvrages ; les prin-
cipaux sont, l. Une Iradiiclion la-
tine du Traité i/e Benoit X/f
sur les Fêles de Jésus-Christ et de
ta Vierge, et sur le sacrifice de la
messe, A Padoue , 1745. H. Uns
Version italienne, avec le texte
grec .1 côlé , du livre de «ainl Jean-
Chrysosldme , sur le sacerdoce,
Boine, 1757,104".^, Pro/néiiUe
aux liens , tragédie d'Eschyle , et
\' Electre de So|>liocle, traduites à
Rome, I754- IV. Les Amours dt
Cliirée et jte Callirhoé , traduites
du grec, Borne, i7ftS et 1756. V.
Une éditioy exacte, avec une tra-
duction latine de sa façon de \'E-
aarratio in Caïuicam Caaticorum,
parPhiloQ, ëvéquedeCarpaseE, pu-
bliée sous le nom desaini Epi phaue,
V. Di S. Giovanni Grisostomo del
sacenlueio lîbri sei vo/garezzali
et con annoiazioni itluslrali ,
1756. Ouvriige plein d'éruditioa.
Il a laissé plusieurs antres ouvrages
Gii manuscrit. Il avoit de la philoso-
phie dans l'esprit et dans le cœur ,
et souteiioït les disgrâces avec fer-
meté. Nous avons peint Giaco-
melli d'après les nolii^s venues de
Rome. Duclos eu donne nue idée
beaucoup moins favorable dans aou
Voyage d'Italie. Il dit qu'il s'ëtoit
associé à l'abbé de Caveirac pour ta
correspondance avec les ëvf'ques ul-
tramoutains de France ; Caveinc
foumissoit la matière des brefs
adressas aux prélats français, Gia-
conielli les meiloil en lalin , et ils
partageoienl l'argent que leur en-
voyoieul les évèques qui Toulnieul
être honorés de ces brefs. Ainsi ils
fomenloieiit en France les disputes
ecclétiostiqués.
• GIACOMETTt t Jacob ) , naquit
à Padoue , de parens jiaiivres , ver»
1667. Le cardinal Grégoire Barba-
Tigo , liû ayant counu d'heureuse*
GIAM
diipoiîtion* , le fil clever «u téiui-
Maire. Il y tludia les langue» gr«c-
i]iie el laline av«c Uut àt aucces,
qu'il fui fait piafeueuT de rliÉlo-
riqiie el fciki dei éivdea. II exerfa
cette place juaqn'eu 1718, époque
àlaquelle les réformaleur» des éiudra
l'appelèrent i une chaire de phi-
losophie morale ; mais ne s'élaot
iaiiiaii hvré sérieusement à t'é-
lude des acieuces, ce cbangeiueul
l'aBccta au point que, daus tna dé-
blesta grlèveraeal.
de et
> el d'ai
BCÎguer deux, aua après , et coal
jusqu'à sa mort, ariïKC eu 1 .
Il publia uq discours inlilulé Z>is~
terralio ràetorica. Après sa mo
imprima un Hecueil de Viscour»
eu latin , de Lettres et quelque*
Poésies, qui n'annoncent pas dai
l'éditeur un grand disceineoient.
>"U.
• GIAHEDH au Gh*nd-(Eil,
docteur niuskilmau , foud«leur d'une
scc'.e nommée uiolazales, qui ob-
scurcittoil la philosophie et la reli-
gion , mort en 840, avoit étudié
1rs philosophes grecs; il a composé
des Traites mélaphyii^ue\.
GIAMBULLARI ( Pierre
çoia ), gentilhomme et acadéi
Fran
tloreoliû , vécut dans le 16' siècle.
Il éloil très-versé dans la littéra-
ture îtalienDc, latine .grecque si bë-
brài'que , éloil bon malbëmalicieu el
avoit des cumnoissauces en philoso-
phie. Devenu secrélairïd'AlIbnaiite,
femme de Julien de Médicis,saco
dutle lui acquit les bonnes gra<
de l'un el del'auKe. Oua de cei a
leur, !■ Sioria ili Euiopa. Ou
trouve «on éloge à la fin , par Co-
Barioli. 11. Vella lingua, ihe
ti paria
livn
UI. // Gella da Giamba-
GlAN /n7
|i«rle de \crigine tfella lingua fio-
rentiiia , et où il soutient ijeik quel-
ques-uu* de ses mois dénveni de
l'ancien étrusque, opinion qui, quoi-
3ue toiimfe eu dérieioii par Alluuso
e' Pazci , Varchi , Laiscs el Gré-
goire Ichesius , dans le Trésor des
langues lepienliiouales , ne paroit
pas dénure de fondement depuis les
découvertes faites récemnieDl.lVZ'e/
w(o , forma e misura dtW i/J'erno
di liante. V. L«* diverses Ji«si on j
sur 1<« Uanie , récitées à l'académie
de Florence. W. Deacritivni deW
apparat!! e Jette tielle uotae di
Cotimo I , duca di Urtase , e di
EteoJiora di Toledo sua mogUe.
* GIANGREGOHIO di- Gémi
£T Maria, augustiu dscliausié.né
eu i!>i|7, entré, à l'âge de 17 au),
au couvent de Saiute-Marie-de-la-
i Naples pour y faire son
,ylit profession eu i6lfi,
LIS bonnes éludes, et devint
int dausies langues grecque
et hébraïque , ce qui le ni apptkr à
Bologne pour expliquer lu sainla
Ecriture. 11 prêcha dtinsles villes les
plue remarquables d'Italie , et en ou'
tre, en i<>44i dans la métropolitaine
de Candie, où il aocompagua l'ar-
chevêque Louis Moceuifio , qu'Ur-
bain VIII avoit chargé de faire dans
cettecoiitréeuuerediercheexaciedes
livres calvinistes. Gi:]ii);regorio fut
théologien delà congvégalion de la
P ropaga n de , el 1^ t im pr inie r pi u si ev rt
ouvrage»: I. Vella divinité di OesA
Criiio manifestaia nella sua par-
iione, dichiaraia ia 77 temioni
recitate nella ckiesa di S. Pelro-
nio di Bolcgna, Rome , 1660. (i'
l}ella diviiiilà et innocetita di
Gesù Crislo manijestata nel pre-
torio di Pîlaio tribunale de' Gen-
liti. Home, 1661, III. Jie ultimo
iailaiiti komisis,el prirrw instanti
aititWB separaia , et de Ais ^uœ
Jiuaî inillu imtanti, etprœcipui '
Gelli , ouvrage dan» lequel il \jadiciopariifulari,Viîf\**, >6l>S.
4i8
GIAN
'GIANNELLl (Baailio) , ni
âaui nue ancieniie lerre près de Be-
néveut, fui élevé par des hommes
iiistmils de cette ville, et ejuuile
l1 alla à Naples, où il se lit avocat.
Giauiielli cultiva en même temps la
poésie , et publia à a? aus un C/ian~
sonnier estiioë. La vivacité do son
esprit et le cbarme de son slyle le
tendirent cher au célèbre Geonaro
d'Anilrea , qui le mena avec lui en
Espagne; mail ayant eu une dis-
cussion sur la littérature, alors peu
cultivée dans ce rojaiime, al quel-
ques personnes ayant cherché i le
Koloumier auprès du saint office , il
se détermina à retourner à Naples.
Gianaelli eserça alors la profession
d'avocat, et eutreprit ta continuation
delà J/or/arf'/M^adeGuichardin;
mais l'obligation d'exercer sa profes-
sion pour fournir il ses besoins , et
une mor t prëma turée , l'em )>èclièrent
d'achever unouTTageqni, d'après les
essais qu'il en avoit donnés , eût iié
d'un grand prix ponrla république
des lettres. Il publia plusieurs Dis-
coi/is,i\m pour le rétablissement
de la santé de Charles 1[ , et l'autre
à. la louange du cardinal Orsini, ar-
chevèque de Bénévent , ensuite pape,
sous le nom de Benoit Xlll , qui
l'estima et le protégea toujours sin-
gultèremeiil. On a aussi de Glannelli
uneDiMe^CiW/onpourprouveTreKis-
tence du corps de saint Batihélemi
danslavillede Bénévent, et quelques
Poésies insérées dans le tome é de
XaRaccollaflegli Âi-cadi. Il mourut
le a3 juin 1716, assassine p^«r un
de ses domestiques qui le vola.
• GIANNETTASIO( Nicolo Par-
teQio),iié àNaples en iS^tt, entra
dans l'ordre des jésuites, et dis-
tingue par son savoir et ses venus,
il i'ut professeur de philosophie à
Beggjoen Calabre , et ensuite de ma-
thématiques au grand collège de
Naples. Il mourut le lo septembre
I i7i8.Poëteaus«i fécond qu'élégant,
GUN
il publia beaucoup de poSmes latin*
sur la pèche, la navigation, l'art
de la guerre , la vie de saint Frao'
çois-Saverio et divers autres sujeli
profanes et sacrés , et en outre
plusieurs ouvrages en prose, par-
mi lesquels on distir^ue la Sloiia
di Napoli , énTiKe en latin, et im-
primée dans celle ville en 1713,
3 V. iu-4''. Ses Poésies, imprimées
plusieurs fois séparément , furent
réunies en 4 vol. in 4", et réimpri-
mées fi Naples en 1715, sous ce liir^
Jiicotai Parihenii GiaanetlasU soc.
Jesu Opéra o/naia poëtica, naii-
machica , piscaloria , naulica ,
halieutica , et annus enidilus , elc.
Le P. Giampietro Bergantini , ihéa-
lin, traduisit quelques-uns de ces
(>oëraes, qn'il envoya manuscrîlsan
célèbre P. Lagomarsini, jésuite, sou
ami. OuaencoredeGiannellasiodes
FJémena degéograp/iieécnlttah-
liu, et imprimé à Naples en 1693.
Ce jésuite éloit savant dans les lau'
guee grecque et hébraïque.
* GlANNINI (Thomas) enseigna
la médecine avec distinction dans les
universités de Bologne, de Pise et de
Padoue, vers le commencement du
I j" siècle. Oïl ne counoit de ce mé-
decin qu'un seul ouvrage, intitulé
De subsianiiâ cmli et sietlarum
efficienlid dispuialiones arisCû
licœ , Venetiis, 1618 , iu-4''.
t GlANNONE ( Pierre) , né dam
Je royaume de Naples ver* 1680,
mourut en 1748 dans le Pié- 1
mont , où le roi deSardaigne lui <
avoit donné un asile. La cour de
Borne , peu ménagée dans son His-
toire de Naples , n'oublia rien pour
anéantir l'auteur et l'ouvrage. Gian-
none , que la politique avoit fait
chasser de sa patrie, erra long-tempt
fugilif , et ne trouva sa sArelé que
dans une espèce d'esclavage honora-
ble que lui procura le roi de Sardai*
gne. Il fut enfermé en Piémont sous
la proteclion du souverain ; ce fut
GUN
Un tempérament que ce priure
trouva pour ménager à la fois Rome
juilement oSetiai^ , et Ut jours de
l'auleur latlrique. Son Histoire de
Naples ëcrile avec autant de pii~
reié que de liberté , est divisée
en quarante livi'es , et imprimée i
Naples , eu 4 l'ol- in-4"' , 1733. Les
efforts qu'on a faits pour la suppri-
mer l'ont Tendue peu commune.
C'est par cette raison qu'on l'a réim-
primée à Genève et à Venise en
1766. La traduction française qu'en
fit Desmonceaux, attaché au duc
d'Orléans , fils du régent ( La Haje ,
1743, 4 i">l' in-4'') , est exacte ,
mais assez mal écrite. Ou a extrait
de ce coqis d'histoire tout te qui
regarde la partie ecclésiastique ; c'est
un iu-ii, imprimé en Hollande,
sous ce titre : Iflnecdoies ecclésias-
tiques , eic. Il s'y trouve des senti-
mens hardis sur l'origine de la puis-
sance pontificale. On a donné , de-
puis la mort de l'auleut , en 17,'iS ,
*ous le titre de Palmii-e , à l'ensei-
gne de la vérité, un vol. à'<Eiivrea
posthumes , Lausanne , 1 7G0 , in-4'',
Sui contient sa profession de foi ,etla
éfense de son histoire. Lorsqu'il eut
composé cette histoire, il ta conlia
à un de ses amis pour eil savoir son
seitliment. L'ami enchanté, mais
surpris de la hardiesse de sa plume ,
Jui dit: « Vous allïï vous mettre
Biir la tête une couronne d'épines
très-piquantes. » Gianuone a encore
donné aous le nom de Janus Feron-
tiniis , qui est l'anagramme de son
nom , un volume latin , in-i 3 , im-*
primé à Halle en 1733 , sous ce
lilre: De cotisiliis ac dicasleriis
çiice in urbe ViaSohonA habentur.
Cet auteur, d'une rare fécondité, est
aussi auteur d'une foule d'écrits et
<Je dissertations polémiques relatives
à des questions litiéraites et aux
a£Eàires du temps.
»I. GLU^NOTTI(Donat) fut, à
IVpo^ue du gouvernement populaire
GIAN 4,9
à Florence , secrétaire des dix après
la mort de Fratiçeis Tarugi de Mon-
tepulciano , place qu'il obtint en con-
currence avec Nicolas Machiavel ,
qui , se vojanl négligé , et counois-
sant combien il éloil haï, en prit
un chagrin si vif, qu^l tomba ma-
lade et mourut peu de temps après.
VaTchi.dansîon/s/o/ïaFwB/i/i'no,
dit que « Giannolti étoit un homme
de basse condition , mais grave et
modeste, de bonnes mœurs, versé
dans les lettres grecques et latines et
dans les affaires, Irès-inslruit dans le
gouvernement, et sur-tout amateur
enthousiaste de la liberté. » Il se
relira à Venise,' où, seloiv le père
Foccianti, il mourut en )57Ï,eten
1 !>63 , d'après Zeno. On a de lui les
ouvrages suivans ; 1. Un livre Vella
republicade' Veneziani. Il.La^ie
manuscrite du comte Jérôme Savor-
guûuo , Vénitien, homme également
instruit dans l'art de la guerre et
dans les belles- lettres. 111. La Vie
de Niccolâ Capponi , gonfalonier de
ta république de Florence. IV. Un
ouvrage sur cette république en 4
livres in-4'' , imprimé» à Venise ,
■11. GlANNOTTUAlfonse), né
* Correggio .dans le Modenois , en
i6g6 , se rendit à Reggio pour
coulinuef les éludes commencées
dans sa pairie , el entra dans
l'ordre des jésuites à ig ans. Aprèt
avoir été professeur de philosophia
à Parme, et recteur du collège de
Saint-Luc à Bologne , et après avoir
donné des preuves constaiiies de
sa piété , il mourut à Bologne le
19 septembre 1649. On a beaucoup
d'ouvrage» ascéliques de cet auteur,
parmi lesquels on dislingue, 1. La
giterrit erisliana, Bologne , 1646.
H. Trailenimenti spirUuali coït
Gesii , Bologne, i64S. 111. Praliehe
morali, Veaite, 1664. IV. niario
religioso ,'Bû\ogae. Sa famille con-
serve,âCorreggio, m ■ ■
430
GlAV
se» Poésiet I4giret — II ne faut pas
l« cotiroiidre avec Hippolyle Gitf^
NOTTi I iIb la mime famille , réièbre
iuriKonaulle, qui , après avoir oc-
cupé pluBienn emploi* honorable*
<iua lui coutièreal *ei ■auvtrain* ,
devint *ëaaieiu- i Manloue , l'ut eu-
voy^ pour de* affdiret in)|H> riante*
à Parii cl i Rome, et qui iloriMOil
dauB le i6* eiècle.
- GIATHE (Mallhieii), reli-
gieux grec du iS* *iècle , doui on
a deux grands ouvrages eu ver*
greci, d'une mesure pins propre à
la poésie qu'àla muïiquejun stir les
Office» de l'EgtUe de Conitanlino-
ple , et. l'autre sur le* Officiers du
palais de la même ville. Le pire
Gosr le* fit Imprimer en 1648 , in-
fol. , en grec el eu Jatiu , avec *es
Commen taires,
GlATTINt (Jeaa-Btpti.is), jë-
luite de Palerme en Sicile , mort à
Borne en 167a , à 79 ans , a fait un
grand nombre de Discours el de
Tragédies à l'uiage de* toUéges ;
mais «ou principal ouvrage est la
T/aduclioii latine de \'Tiisloire lia
Co'icile de Trente de Pallavicini,
à Anvers, 1670, 5 vol. iu-4*.
''GIAVELLO(Ch'rj»OBiflme),
MvanI dominicain du 16° siÈcle,
ne à Milan , enseigna la ihéolagie
et la philosophie à Bologne avec
beaucoup de aiiccia , et mourulvers
i5do. On a de lui une PAUuso-
phie, une Politique, et une Eco-
nomie chrétienne , aiseï eilimëes ;
quelque* ComTnenlairesvatPoat^-
nace , et d'autres ouvrages imprimt!a
en S vol. in-fol. , Lyou , lAâ? , el
in-8*, i.^t4. Toutes ces productions
tont niëdiocrement bonnes , niïme
pour leur lenipH. Ses autre* ouvra-
ge* sont, 1. Un traite Jie Deipr<e~
destinaiiune et reprobatione , que
tous les Thomistes jnjient peu con--
forme à la doctrine de saint Tho-
mas. II. D«« CommeHtarJ tulle
GÏBB
prime i5 quesUoni deila prima
parte,eiullequesnonidellatriiii!à.
Les notes critiques sur les ouvrage»
de Foroponace parurent ^criletaiec
tant de force et de vérité , que l'in-
quisition ordonna qu'on ne pourroîl
imprimer les ouvrages de cet au-
teur »ansy joindre le» observalions
de Giavelio. Une chose digue de re-
marque, c'est que ces deux a\»m
éioiem amis.
a 96 iu
1677,
professeur de rhùlnrique au colN|e
lie Sapietice , a prouvé qu'il avoit
des laUns au-delà de la iiicde-
ciiie. Ou a de lui plusieurs ouvra-
ge» en vers latins , ainsi que trois
livre», intitulés /Je medico,iaJa
le goût de Cicéron , qui ateritPe
+ GIBBON (Edouard) , celibte
historien aiiglaia , né à Puliiejr dans
lecoml^deSurreyen 1757 ,éprourt
pendant son enfance tous les maux
quel
i val<!^
et aee première» étudeïi
t de cette rotbleise pliy-
temperanient s'élaul for-
'dge de 1 6 aus , il eio-
ploja ime année à des rechetcbM
thëoldaiques qui , en le tiéter minant
à uti ^auceiaeiil de rtligiou , lui
U colère de se» parent;
ce fureut l'expotsitiott el le» vatia-
lions de Bossuet qui le conduisirent
à ce changement ; ceux-ci l'en-
voyèrent à Lausauue cliez uu curé
protestant , et le ieune Gibbon ne
tarda pas à èlre ranieué à la ielt<
gioa réformée j»ar la lecture d«
écrits des philosophes , ou plutôtil
ue fut ai calholiijue , m protestant,
niaia itepliqiie comme Bayle. Ct
u est que pendant eoii séjoiit en '
Suisse qu'il sorlit de cette lougue
eufance dans laquelle sa mauvaise
«anté l'avoit forcé de UBBuir ; i»
ce iiioaisut^es progris uîteat «-
.CooQ.
GIBB
pidei et lurprenans. Gibbon , rap-
pelé par eoo père en i7!>S, aprce
vinq aiiaéei d'iin exil il favora1)1« ,
rapporU ei) Angleterre b plu* vive
ardeur pour te iravail : l'élude avoit.
embelli , pour lui , U retriite de
Lauaaune ; it en «nrloit souvent pour
aller visiter Vnllaire. Sou imagina-
tion langiiissoit daùs le lumiilte des
grande! villes ; l'air paisible des
champs I aiguillonnoit ; c'est encore
à l'étude qu'il dut se* plu* grands
plaisirsau milieu même du tumulte
del«ndre*. Gibbon publia en 1761
uo volume intitula Etaai sur l'é-
luile de la littiratim.Ctx ouvrage,
écrit en françai», d'un aiyle correct
Cl mime élégant , obtint un grand
Buccis daus notre patrie , et valu)
i l'auteur l'accueil le plus distingué
pendant le séjour qu'il Rt à Paris
à deux époques dlSëreniet. Mai* le*
Anglais eussent dlHicdenient par-
donné i Gibbon un pareil hommage
rendu  une langue étrangère , f,'\\
n'eût bieuiAi ri^paré, A leuri yeux,
ce tort momentané, en composant
dan» sa propre langue un ouvrage
qui , par te mérite et l'élendue, sur-
passe de beaucoup celui-ci. Il avoil
d'abord apptandi à ta rëtolutiou
françaife ; mais les excèt commis
au nom de la liberté «voient (ini
par lui faire ha'ir ce qu'il avolt aimé.
Ses prévention* contre la nouvelle
république Ini inspirèrent des vcanx
pour le ti'iomphede la coalition, dont
le* succès lui patoissoient acsurés.
H eut la douleur d« voir nue par-
tie de ses préiiages démentis par les
événemens. Déterminé à consacrer
»a plume à l'histoire , Gibbon hési-
loil entre diverse* époques également
iniéresontes, lorsqu'un voyage qu'il
fit en Italie, en 1764 , te tira tout
à coup de son irrésolution. « Cesl
à Rome , dit-il , que , rêvant assis
au milieu des ruines du Capitole ,
pendant que le* m Aines chaut oieDl
T^pres dans le temple de Jupiter ,
l'idée de tracer le dïCliu et la chute
GIBB 421
de cette ville vint , pour la premier
fois,
r deir
esprit. :
piiin , borné d'abord à la décadence
delà capitale, s'étendit bientôt à
cette de tout l'empire , et exigea ,
de la part de Gibbon , le travail te
plus assidu et soilvenl 1« pltis pé-
nible. Obligé , pour remplir la lâche
qu'il s'étoit imposée, d'abandonner
les auteurs classiques qui avoient
fait le charme de sa jeunesse, il lui
latlut dès-)ors parcourir le dédale
obscur de l'histoire du Bas- Em-
ire. Critique judicieux et profond ,
Gibbon scrute tous tes faits et sur-
monte tous les obslacleB. Parveiiu
jusqu'à la vérilé, il I* dépouille de*
voiles dont ngnotaticc et les pré-
jugés l'avoient enveloppée, et nous
la présente dans loiit son jour. Rap-
peler que V Histoire dé la décadence
«I de la chate de fEmpire Ro-
main valut A Gihbou les éloges lei
plus flatteurs de ta pan de Hume et
de Robertaon , et qu'elle lui assigna
près d'eux une place dans les faste*
de la littérature anglaise , c'èstjlire
assez combien cet ouvrage mérite
d'étré admiré. Elle a été iraduite «n
Franc«i», en iS vol, in 8". Cet ou-
vrage) remarquable par la pro-
fondeur des recherches et la saga-
cité de* vues, fourmille de irait»
tancés contre la religion catholique.
6a narration marche â la vérité un
peu penromentïmaisitavoit voulu
approfondir des faits que d'autres
historiens ont dénaturés ou n'ont
fait qu'eftlmrer. La critique histo-
rique a été comparée aux échafauJ*
dressés pour élever un édihcc ; il
faut les abattra quand il est bit!.
C'est ce qiu- n'a pas l'ak Gibbon ; il
est vrai qu'il * ïeli\oyé dans de*
noieaune partie des discatsioiii qui
auroietit trop retardé soU récit. L'Al-
lemand Zimmermann a dit de cet
ouvrage ;« 7'ouie (a dignité, lotit
le clia:rine àoW. «si susceptible M
style de l'bisloire, se trouve dans
cetauteurj touteiaespeuséesoiit du
4^3
GIBB
nerf et de la hardieue , et mi pé-
riode! soal la mélodie elle-même. »
Ou lui a reproche au coucraire, en
France, d'avoir donné à son *lyle
un peu. trop de luie et de pompe.
Les travaux de Gibbon, Ion même
que leur résultat n'eitt pai ët« aussi
important, auroieut eiyrore quel-
ques droits à notre estime. Plus d'un
ênidit , sans doute , consacre sa vie
entière à de savantes recherche» ;
mais il en est lieu peu qui rcndenl
à l'étude un culte aussi désintéressé
que Gibbon. Pendant vingt ~ cinq
auuées de sa vie , il ne travailla pas
pour augmenter sa fortune , qui suf-
fisoit à ses godts ; et nous oserions
même ajouter qu'il ne travailla point
pour la gloire. Mais celte passion
pour l'élude ne rendit point Gibbon
étranger aux distractions d'uu cercle
choisi ; il parloit même dans la so~
ciëlé une amabilité et une gaieté ex-
trêmes; cependant sa timidité, au-
tant que ies travaux , le tinrent tou-
jours éloigné du grand monde. C'est
à Lausauue, séjour vers lequel le
rappeloieal les plus doux souvenirs
de sa jeunesse , que Gibbon termina
son ouvrage , et qu'il passa les dix
dernières auuées de sa vie : sa mau-
vaise sauté et les troubles qui agi-
toieut alors l'Europe l'eussent pro-
bablement empêché de jamais re-
voir sa patrie , si les devoirs de l'a-
mitié nel'y avoient rappelé. Ayant
appris que locd Scheffield, son ami
intime , venait de perdre une épouse
chérie , Giliboii n'envisagea plus au-
cun obstacle à son retour en Angle-
terre; il partit sur-le-champ , arriva
près de son ami au mois de )uin
17(13, et mourut an mois de jan-
vier suivant , victime peut-être de
ce dcvoiiemeut généreux. Gibbon ,
ami 7.é[é et fils respectueux, eut pro-
bablement joint à, ces litres c«lui de
hou époux , si ion père ne se fût op-
posé à sou uuion avec mademoiselle
Suzanue Curcbod (depuis madame
Necker) , pour laquelle ilavoil conçu
GIBB
eu Suisse un attachement sincàrck
Gibbon fut traité toute sa vie eu
amiparM.et madameNecket , etoo
auroil peine à dire auquel des trois
celte noble confiance fait le plus
d'honneur. Gibbon ne a'étoit pas ex-
clusivement voué â l'étude; il fut
deux fois député au parlement, et
en 1779 il obtint du ministère la
place de lord-commissaire du com-
merce et de l'agriculture, ce qui
peut taire supposer qu'il ne reni-
plissoil pas ses fonctions de repré-
sentant du peuple d'une manière ijiiï
déplût i la cour, et que, dans le
cas, il agtssoit contre tes principes
qu'il avoic proclamés dans ses ou-
vrages. Cette supposition ^ change
en preuve par le trait suivant ; Fox
avoil écrit de sa main, en tète d'un
exemplaire del'HM/OjVei/e Gibbon \
(I Lorsque l'Espagne déclara la guerre
en 1779, l'auteur de ce livre affirma
publiquement chez Brook , qu'il n'y
avoit point de salut pour l'Angle-
terre, k moins qu'où ne fit couper
six tètes dans le conseil d'état , et
que , pour l'exemple , onne le» étalûl
sur la table eu plein parlement.
Avant quinze jours il accepta uue
place dans le même conseil. » Celle
note émit suivie de trois couplets
satiriques contre Gibbon , également
écrits de la main de Fox. Les Mé~
moires que Gibbon a laisséa peu-
vent être vraiment utiles aux jeunes
gens qui se destinent aux lettres, par
les détails que l'auteur y donne sur
tA manière d'étudier : on y trouve
également des extraits raisonnes de
ses lectures ; ils sont suivis de quel-
ques ouvrages posthumes et traduits
eu français, a vol, in-13. Daus
cette espèce de confession plus fidèle
que d'autres ouvrages qui ont le
même litre, il ne paroit extrèms
ni dans ses seniimens, iii dans ses
opinions. Sage observateur des hom-
:a , il se défend contre les illu-
usde l 'amour-propre ,dela haine
de la veugejiuce; et l'on près-
GIBE
iieut , en les liiant , une i^ie favo-
Table de ses mteuts et de son carac-
tère. 11 travailla avec Deyverdua
iKix Mémoires lilléiaires <le la
Granâe- Bretagne , ei publia eu
1770 defl Observations ciiliquesaur
le 6' livre de t Enéide. M, Brloiil a
donné en 3 vol. in-B" im abri-gë de
l'Histoire de Gibbon.
* \: GIBBONS (Orisndo), mii-
s'cion anglais irès-céitbre , né â
Cambridge en i58,l , morl à Can-
lorbëty en iSaS, fulà 3i ans or-
E.ioÎBte de la cha;ielle royale. Ea
\(>22 il fol cçii docteur en unisiijiie
iniuiïersité d'Oxford. Gibbons, le
'meilleur composileur de sou temps,
a anasi publié des Madrigaux en
i6i3. SeadeuK l'rèri^g et son fils ont
t\é de bons muaicieni.
• H. GIBBONS ( Griuling ) , ha-
bile sculpteur du 17° siède, mort
en 1 7 j I , Ëls d'uu Hollaud^U ëiablj
eu Angleterre , fut euployë par
Charles II à décorer ptiiiieurs pa-
lais. C'est lui qui a sculpté les feuil-
lages daAsla chapelle de Windsor,
qui a fait aussi Us si:iilptures do
€lia>ur de S. Paul de Londres, et l'ad-
inirablefronloa de l'église de S, Jac-
ques à Weslmiiuler ; mais ses plus
beaux ouvrageE sont àl'etv^ortli.
■ • GI8BS ( Jacques ] , archilecle
dcossais, néùAberdeen en i683 ,
mort eu 1 7:^4, a fait les dessins des
tglises de S. Martin et de Sainle-
Marie-le-Slrand, à Londres , et de
l'église neuve, k Derby ; ii a fait
eulîn la salle du sénat , les réi>aratious
du collège du roi à Cambridge , et
d'antres travaux.
" GIBELIN. Dénomination dou-
née généralement au parti des em-
peretirs en Italie, et à ceux qni
ëloienl en opposition aux papes, f.
eon origin
Li56,
Licle 'Wei.E
{ Henri le Superbe , duc de Uaviere. )
1 1. GIBERT (Jean-Pieue), ae
GIBE 4.3
 Aix en 1660, d'un référen-
daire en la chancellerie , prit le
boDuei de docteur en droit et eu
théologie dans l'unixersiié de celle
ville. Après avoir professé pemiant
quelque temps la tliéologie aux sé-
minaires de Toulon ei d'Afx , il
qui lia la province pour s'éiabtir dans
la capitale. Ami de la retraite et de
l'élude , il vécut à Paris eu vérilalile
anachorète , et refusa constam-
ment loua les bénéfices qu'on lui
offrit. Quoiqu'il fût le canonisie dn
royaume le plus laborieux et le
plu» consulté , il mourut pauvre
le ï décembre 1736 , à 76 ans. Ses
principaux ouvrages sont, I. Cas
de pratique concernant les sacre-
ment en général et ea particu-
lier, Paris, 1709, in-ia. II. Mé-
moire concernant r Ecriture tain te,
la T/iéologie scolaslique ei l'His~
loire dt l'Fglise , 1 vol. in-ia , qui
n'eut point de suite. 111. Institu-
tions ecclésiasiiques el bénèjiciales,
suivant les principes du droit
commun et les usages de France.
La seconde édition , augmentée d'ob-
ser va lions importantes puisées dans
les Mémoires du clergé, est de 1736,
3 vol. in-4''- On y trouve le» usages
particuliers aux différens parleniens
du royatune. IV. Usage de l'Eglise
gallicane, concernant les censures
et irrégularités, Paris, 1734 , in-4°-
V. CoitsuUaiions canoniques sur
les sacremem en général et en par-
ticulier, itih , la vol. in-ia. VI.
Tradition ou Histoire de PEglise
sur le sacrement de mariage, Vairii,
1735 , 3 vol. in-4°. Celte bis-
loire est tirée des monuraens les
plut aulhentiquea tant de l'Orient
qne de lOccident. VII. Des Notes
surje traité de l'abus, par Fevret,
el d'autres sur le Jus ecclesiasticum
de Van-Espen. VlU. Corpus Juris
caaonici per régulas naturaU or-
dine dispositas, Cologne, 17 33, î
vol. in-folio. Celte compilation, os-
iez biea djgéiée, a été ischeicbée.
4^4 GIBE
«t l'est encore. Voyez CiSAsauT.
t II. GtBERT( Batihaur ), pirenl
du précëdeul , ne , connue lui , à Aik
fU 1663, professa, pendant quatre
sus, laphilotaptaieàBesiivaie;ilob-
tiiil uje des chaires de rhélo^que du
collège Hazarin, qu'il remplit, pen-
dant cinquante aae, avec autant de
xèle<{iied'uxaclilnde.L'universiléde
Paris , qu'il honoroit par «es lalens ,
et dont it défeudoït , dans loulea les
ficcasiona, les droits avec beaucoup
de chaleur, lui dttféra plusieurs Fois
le rectoral. En 1738 le minisire loi
offrit une chaire d'éloquence au col-
li'ge royal, vacante par la mort de
l'alibé Coulure: maÎB il cnit devoir
U réfuter. En if4o ■' fut traite
bien diSeri
leule du RéguUiloire , par lequel il
forma opposition à In révocation de
rappel quel'universitëavoii fait d«
lii \m\\KUaigenitua »a futur concile,
lenild i, Auxerre. II mourut \ Ré-
geunea , dans la maison de lévêque ,
le atiotiobre 17^1. Giberl, cëÙbre
dam l'université de Paris, ae le fut
pas moius dans la république des
lettres par plusieurs oiivragct, '
la Rhétorique an Us Règles tie t
toquence, io-i p , l'un de» meilleura
liv
s ajor
t de
persiiaderetdecouvaiucre, I.'auleui
possède sa matière ; le« principes
d'Aristote, d'Kermogène , de C^<A-
ron, deQuiniilien,y sont bien dé-
veloppés ; mais on y renoontrequel-
ques endroits obscurs, et celte obs-
curité vient du sljle, quelquefois
einbarraseé et peu châtié. I/anleur
duTrailëdesémdesest plus élégant,
plus doux, plut aunné; mais il a peu
d'ordre , et plus d'imagiuaiinu que
tIe dialectique. Pour faire une Rhë-
oriqM.-parfaile, il aurnii ThIIu le
style de Hullin , ei la profandeiir de
Uiber*. C'est le setitiment de l'abbé
d-s Fontaines, el celui d« tous les
ppni de goût. II. Jugement ifes sa-
tjo/zs sur Las auteurs qui ont imilé
GIBE
rfe /a RMtoriqite, 3 vot, in-ia.
C'est un recueil de ce qui s'est dit de
plnscurieux et de plus intéressant
sur l'éloquence , depuis Arisiote jus-
qu'à nos jours. Cet ouvrage , fort
ipérieiir aux Jugeroens de Baillet,
pour le fond e( pour la forme , a
pourtanteu moins de cours. III. Des
Ohiervalions très - justes sur le
Traité des études de BoUin. Crst
un volume in-ia de près de 5oa
pages, écrit ai'ec autant de vivaciU
que de politesse. Bollin 7 répondit
eu peu de mots : Giberl répliqua ;
mais cette petite guerre D'altéra ni
l'amilié, lù l'esiime ^out les deux
célèbres anlagonisirs cloieut péné-
trés l'uH pour l'autre.
t m. GIBERT ( Joseph-Baltha-
sar), neveu du précédent , né i Ail
le 17 avril 1711 , mort le 13 uo-
venibre 1772, it Paris, où il 'é toit
secrétaire de la librairie et membre
de l'académie des belle» -lettres,
éloit uu eavani profond. On a de
lui , I. Des Méntoiivs pour fHis-
(oire des Gaules, i744iiP-l3- H'
Tableuit ries mesures iliiiérairtt
andennes , 1756. 111. Lettre à 10.
J 'rérel sur F histoire ancienne , Pa-
ris, 174» , in-ia. IV. Jfisserfalioa
sur l'Histoire de Judith , dans la-
quelle on prouve que cette his^
loire n'est arrivée qu'aprèe la cap-
livilé de Babylone, Paris, iTSg,
in-S*.
f GIBEBTI ( Jean-Mfltihien ), fiU
naturel de François Giberti , Génois,
général de l'armée navale du pape,
naquit à Pslertne. Giberti , l'nndts
hnmmes les plus eavans et les plus
pieuxdu i6'siècli',futgonvrrneurde
Tivoli , et mérita l'estime de LéoaX
et de Clémenl Vil , qui le chargèrent
d'afTiire-s importantes. Ce dernier
pape lui iloi-:ia l'évkhé de Véront.
Giberti le gouverita avec tant de
zëte et de priidence , que saint
Charles el les autres pieux évèques
d'Italie *H»bliïeni dans leurs diocèse*
GIBl
l«i nièMes rig\tatem que Gibrrli
avoll faiti pour U aieu. Il aimoit t(
prolégeoit Isa lellrea, cl avoil ,i)aas
u maiaoti , une imprimerie pour
l'irapresaion dea [lèrei greei. Il en
aorlit , en i&ig , U Ml» iilitian
grecque en 4 vol. in- fol, des Honië-
Itea de aaiul Jeun -Clirysoal Ame aiir
leiEpilTea de uiui Paul, tiealimëe
pouf l'exactitude 'et la beauté des
caraclèréE. C'est eucoie de celle
même imprimerie que aortirenl d'a-
bord en i5Si , iQ-4*> un Miut Jean
Ihmascèiie , en grec, édition, fort
belle. devenue irea-rare; eteusutle
en i^Sa, in-fol., le Comnenlaire
grecd'fHrnmriniuaaur quelque! livres
du nouveau Teiilam eut. Erasmeparle
avec la plua baiite eslime dei coa-
noisaances et dei vertus deGiberti;
mai» ce prélat respectable n'a paa été
à l'abri des insultes du trop fameus
i5S4,<
posa un libelle ii^urieux ci
libelle qui n'a jamais été imprimé,
et dont Mazzuchelli, dan* U vie du
satirique, page aç^^, cite une copie
manuscrite qui étoit dans la biblio-
thèque Soranzo. L 7 eu a ausai une
dans ta bibliothèque Nani. Mo-
Telli , dans le catalogue des manus-
crits de cette dernière, en fait men-
tion , p^e 137. Giberii mourut en
1543, en répulaiiou de laintelé,
regretté de ses diocésains , à qui il
dounoit l'exempte de ses venus, et
dont il étoit le père par ses immennes
charités. On a fait , dans ce siècle ,
ù Vérone, une édition de «e* ou-
vrages.
t G1B1EUF (Gi
leur de Sorbonne ,
«nlra dans la congi
toire , fiit vicaire-^c
de Bérulle, super
I i t«a en France , et
Mo^^tAre, h Paris,
<\>n a de lui divers
nvires un Traité
Aerté de Dieu et
tlaume ) , doc-
uBiirde Bourges,
négation de l'Ora-
Inéral du cardinal
leur des carmé-
monrui k Saint-
le 6 juin i65o.
ouvrages , entre
latin lie la U-
de la créature ,
GIBS 4^5
1691), in-4*, qui ne prouve pas la
logique de l'auteur.
i- 1. GIBSON( Edmond ) , «avant
prélat anglais , né en 1 669 à Bamp-
loD au comté de Westmorelaud ,
mort à Balh en 1 748 , élève d'abord
de l'école de sa ville ualale , ensuite
du collège de la Reine A Oxford , oii
il étudia, avec un soin particulier,
les tangues du nord. En 1691 , il fut
reçu inaitre-ès-arts, et publia uns
nouvelle édition du Dmramond'i
Polemo-Miiidiaaa , and James f,
ia-4'', avec des uotes curieuses. En
i6g3, il publia une Traduction
latine du Chronkon-Haxaiiicum ,
^-4", avec des notes. Ces ouvrages
furent suivis d'un autre volume
idiitulé Catalogue deà mànuicrita
des bibtiolAèquee de JJeaigoa et de
Uugda/e, Oxfort, i6ga, in-4»,dé.
dié a l'évêque TeaisoQ, qui reçut
l'ouvrage , protégea l'auleMi , et le
fit son chapelain. En i694,Gibsoa
fut reçu docteur , et l'anDée sui-
vante il donna lOU édition du
Cainbden'e Britaimia , avec dei
additions conaidéralilta. En 1700 ,
il fut nommé recteur de Sisted
ail comté d'Esse! , put* il obtint
is r«ct«rat de I^mlMtli , et fut nom-
mé supérieur de l'hôpital de Saints-
Marie. En 1710-, il fut archidiacre
d« Surrey. Eu 1715, il publia sou
Code» jurU ecclesiailiei jingli^
c'ii/u , in-fol . , qui eut, comme ses
Autres ou v ragea , beaucoup da succAs.
En i7i-'> .révèquedeLincvInayant
été nommé primat, le docteur 'Gil-
son fut lois sur le liéga , et , en
r7a3, il pasna i celui de Londres. Ce
prélat se distingua duus cetle place
éinîuenle jiar sa piété et son désin-
téressement. Outre lesouvragesdont
nous avons parlé , il a publié d'ex-
rellentes Tertres pastorales contre
l'iniidélilé , l'immoralité et l'ealliou-
4^6 GlEZ
collège royal de Loudres » cloniié
un abroge d'analomie sous le litie
de TAe analomy of humant bodies
epitomisei/fljmdTsa, 1684, 1694 >
1703, 17(6, iu-S". Cel ouvrage
n'est qu'une compilation des écrits
deHarvëe, de Réad, Tyson, Bat-
tholin , de Gcaaret de Willis, dont
Gibson a emprunta les figures, — 11
ne faut pas confondre ce niédecia
avec un autre , Thomas GinsoN' ,
qui yivoit au 16' siècle , qui pra-
tiquais méilecme avec le plus grand
succès, et auteur , en sa langue
maternelle, d'un Traité de bota-
nique, d'un autre sur la cure des
maladies , et d'un troisième contre
les chimislea.
f III. GIBSON (Ricbard),
connusouslenomdu JWii», peintre
anglais du temps de sir Pierre Le-
ly , avoit étudié la manière de ce
inaitre, qu'il imitoit pacraîtement.
Dans sa jeunesse , Gibson avoit été
domestique de ladj Mortlake, qui,
remarquiint son goût pour la pein-
ture , l'envoya étudier soua le pein-
ire Clejn. Il fut ensuite page de
. Charles I" , et épousa Aune She-
pberd, qui étoit naine coinmelui. Le
roi voulut houorer leur mariage de sa
présence. Ces deux époux étoient de
même .taille , c'est-à-dire de 3 pieds
la pouces d'Angleterre. Ils eurent
neuf enfauB, doui cinij parvinrent
à l'âge de maturité , et furent de
taille ordinaire. Gibson vécu! 76
aus , et sa feiiune 69. Elle mourût '
en Ï709. .
'■* IV. GIBSON (GuilUume),
Ôiatliëmalicien anglais , distingué
par ses conuoissances dans tes scien- .
ceamath^raaliques,particuliÈremeut
dans l'optique, la navigation, et la
mécanique, mort en 1791, se forma
■ans maîtres.
GlEZI. /'<yeaÉLisÉE,ii''L
GIGA
GIFFEN (Hubert), G/>/i«n/i/j, né
versl'au i.'i5S , jurisconsulte de 8u-
ren dans la Gueldre , professa le droit
avec beaucoup de réputation à Stras-
bourg , à Allorf et à Ingolslad.
L'empereur Rodolphe II , qui l'ap-
pela à la cour, l'honora des litres
de conseiller et référendaire de l'em-
pire. Giffen mourut en )6o4- Ona
de lui des Commenlaiies sur la
morale el la politique d'Aristoie ,
in-fl", sur Homère, sur Lucrèce,
et plusieurs Oaf rages de droit ,
parmi lesquels on dislingue sesiVo-
tes sur les Inslitutes de Jnstinieu.
Ce savant fut accusé plus d'une
fois de plagiat, et sur-tout par
Lambin ; mais c'est un reproche
qu'on peut faire % tous les com-
mentateurs, et Giffen ne paroit pai
l'avoir mérité plus qu'un autre.
* I. GIFFORD ( André) , ministre
dissident , savant autiquaire , né en
1700, mort en 1784, long-temps
bibliothécaire du muséum britanni-
que , possëdoit lui-même une fort
belle bibliothèque , qu'il légua à l'a-
cadémie dissidente de Bristol-
11 . GIFFORD (GuilUume). arch*'
vique de Reims , mort en 1 639 , à '
76 ans , est auteur du livre intitula ,
Calfino - TurtUmus , <(ui paru t à
Anvers , eu 1 597 , in - S' , sous le
nom supposé de Guillaume Begi-
nald , et qui fit beaucoup de bruit.
* GIGANTE (Jérôme), do Fos-
aombrone. Après avoir étudié à Pa-
doue il alla avec Antoine Burgos à
Salerne , el se rendit ensuiteà Rome,
où Clément VII le fil référeadaire
apostolique. Lors du sac de cette
ville, il parviut à s'échapper avec
sou argent ; et après être resté quel-
que tempsàAiicône il se rendità Ve-
nise, où il mourut en i56o, avecla.
réputalion d'un bon juriscon suite.
Son traité De peaaionibua est trè»*
GIGL
GIGÂULT (BeinBrdiQ),ina
quU D£B£U^FONE>, gouveruGuri
VlaceuneB , el maréchal deFrauci
fils de Heari-Robert Gigault, se
gaeut de Bellefond , et gouve
■aear de Valognes , fiil ambassa-
deur en Angleterre ta 1670. Il
signala en diverses occasions si
Louis XIV, qiii lui donna le bâton de
marëchal en 1668, commanda l'ar-
mée contre lea Hollandais en 167:;
el celle de Catalogne en i684 , pril
Ponl-Major el entra dan» Girone
mais il en fut repoussé par les Es-
pagnols. Il mourut eu 169^ , à 64
aiis. Sa postérité subsiste. '— ^ Gi-
EAVLT DE BEU.EFOND ( làcques-
Bonne) , parent du précédent , de la
branche aiuée de sa famille, évèque
de Baronne en it55 , archevêque
d'Arles eni74i, et de Pariseu 1746,
monrut en 1747-
GIGGÉIUS( Antoine ) , docleur
du collège Ambroisieu à Milan ,
vivoit au commencement du 17'
siècle. Son Thésaurus Unguœ ara-
£/cix'. Milan, iG.la,4voI. in-fot. ,
est fort estimé. Il «et encore auteur
de la traduction latine d'un Comnien-
taiie de trois rabbins sui les Pro-
verbes de Salomou, Milan, i6ao,
iu-4".
* GIGLI (Jérôme), noble sié-
uoîa d'un très-grand esprit et d'une
profonde érudition , mais plus cé-
lèbre encore par sou carnclère lacé-
lieux et les querelles qu'il eut avec
des littérateurs distiiigués et beau-
coup d'académies, particulièrement
avec celle de la Crusca , mourut à
Rome le 4 iu'n 17^3- On a de lui
les Ouvfoges de sainte Catherinfi
■fe Sienne , le Votabolario Cale-
■■inîano, une Giamraaim italien-
ie , beaucoup de Drames et antres
toésies. Son Collegio petroniano ,
(ans lequel il prétend quelesnonr-
ices doivent enseigner le latin aux
uTaus , est très-ciuieus.
GILB
427
• GIGOT d'Orcy ( N. ) ,
pecleur des mines, et receveur-gé-
néral des, finauces , ué en 1753 ,
mort Su 1793, livré dès sa jeu-
nesse à l'étude de l'histoire naturelle,
s'appliqua sur-tout k des recher-
ches sur les insectes, et en. forma
une magnifique collection. Ce aa-
vant est l'éditeur de l'Histoire nor-
turelle des paprllons d'Europe ,
par Ernest, 6 vol. in-4°i a»'ec
ligures coloriées. Il a publié aussi
VEntomohgie , ou Histoiie géné-
rale des insectes, rédigée pat Oli-
viet*, fig. col or. , Paris, 1790, a
vol. iu-4° , tirés aussi sur format
in - fol. , avec i^5 planches. Gi-^
got possédoit une riche bibliothè-
que , intéressante sur-tout par te*
livres rares de la science qu'il cul-
• GILABDINO (Melchior), pein-
tre milanais , élève , gendre et
héritier de Jean-Baptiste Crespi, dit
Cerano , peintre et architecte ,
acheva beaucoup d'ouvrage» que son
maître avolt laissés imparfaits , et
en exécuta dans les églises d'aulrei
de son invention. Il fut peintre du
cardinal Antoine Barberiiii , el graia
même à l'eàu-forte plusieurs sujets
de caprice. 11 avoit tant de goût pour
les ouvrages de Callot , qu'il grava
beaucoup de batailles et des sujets
d'histoire dans ce genre. H mourut
i 1675.
I. GILBERT (saint), gentil-
homme qui se croisa avec le roiLouia
le Jeune , qu'il accompagna en Pales-
tins , Tau 1 146 . De retour en Fran-
il embrassa la vie monastique
avec Pétrouille sa femme , et fonda
ii&i , l'abbaye de Neufontaines
Auvergne, ordre des prémonlrés,
dont il fut abbé. Il y mourut le 6
juin de l'année s
n. GILBERT , abbé de Clleanx ,
toit Anglais ; il se distingua telle-
4..8
GILB
ment par son lavoir el par «a pïëU
dan* ion ordre el dam \ei iiniver-
eiti'sdi: l'Europe, qu'il l'utiumninnië
ie Oratiriti le TlUologitn. 1( moii-
rul âCKeauK en 1166, ou 1)68,
laissant divers Ecrîi» de ihéolugie
et de mordie , peu tounus , maigre
GOi> titre de Granit.
♦UI.GILIiEBT[girHuiDphrey).
}ial>ite aavigaieur, ne en i53ç) à
Uarlmoulh au Dévoushire. Sa mère,
aprètlamon de son premier époux ,
épousa Baleigh el lut mère du cë-
lèlire air Gantier. Humplirey fut mis
au coUrge d'Eïtnu à Oxrordi mais il
quitta la carrière àet lettres pour
celle des armes , et servit en Ir-
lande, où il se Ht une répulalion.
QuelaueaactioDi d'ëclat lui mérilè-
rent l'hoDueur d'èlre lait chevalier.
En 1576 il publia un discaura dont
l'objet ëloil de prouver qu'il esis-
loit au nord-oncBl du Calhay un
passage aux Iodes orieulale*. Deux
aut après il obtint des patentes
pour ruriner un établissement au
nord de l'Amérique. En inSS il
prit posHeMion des terres qu'il avoil
nouvel le ineat dëcouverles : croyaul
y trouver dea luinK» d'argent , il y
Pt nu autre voyage pout ret objet ;
avec tout l'équipage ■
IV. GILBERT , surnommé VJn-
. glais, est le premier de sa nation
qui ait écrit sur la pratique de ta
niédecine. 11 avoit beaucoup voyagé ,
«t l'avoit fait ntiletneni. Il couuois~
loil les simples, leur* vertus el leurs
propriéléi. Son Jbiégé 'ie médecine,
publié à Genève, 1608, in-4" el
ia-i3, en est un témoignage.
+ V.G1LBERT DB Semibim-
OHiM, originaire de Normandie,
l'ondalcurdarordre.deegilberilDsen
Angleterre , né 4 Lincoln vers 1 to^ ,
(ut pénitencier , et tint une école
pour liistruire la jeunesse. Il tAoïinil
^[«s-agé ui uUg, apn» «voir ,
GILB
ontrt la fondation de ion ordre ,
établi plusieurs hôpitaux.
t VI. GILBERT ( Gabriel ) , né i
iris, secrétaire des commandement
Id reine Clirisline de Suéde, et
Il réiideut eu France , aiuasiia peu
de biens dans ses emplois. Il serott
daua l'indigence , si Hervaid ,
elui
donné un asile sur la fin de ses
jours. On a de Gilbert une tragédie
AiMiri3pei\\\\ n'est pas sans mérite,
et dans laquelle, sî on en anpprimoit
un amour déplacé , on trouveroit à
peu près l« inème plan que celui de
Voltaire ; on lui doit encore d'au-
tres Tragédies , de» Opéraa et des
Poésies dii'erset^ XArl de plaire ,
poëine , recueillis en 1661 , in-11.
On y trouve quelques bons vêts;
mais en général ses ploductioas «ont
au-dessous du médiocre. Il mourut
en i6t5.
1 VII. GILBERT ( Nicolas- Joseph-
I.aurens), jeune poêle plein de veïve,
né à Foutenoy-le-Châieau,prèsde
N:inci,en I75r. Uué chute de che-
val dérangea son cerveau. Dans tii
accès de folie il avala une clef, et et
mourut le i3 novembre 1780, i
rHâtel-DieU.âïgans.Onadeliiides
O/ies , des Satires , et une pièce qui
coueourtil pour le prix de l'académie
fraiiçaise , lous ce lilre : I.e Génie
aux prises avec la J^ortune , ou le
Po'ére malheureux. 'Ses Odes sur-
le Jugement dernier ,e\ le Comiat
d'Ouessanl, offrent de l'énergie el
de très-beaiiTc veti. Sa Satire iulilo-
lée Le di.r-àiiitième siècle , et celte
qui a pour titre !Uon Apologie ,
élincèlent de beautés du premier nr~
dre. Ce iiotte a encore traduit le
premier chant du poème alleniiatl
de la Mort d' Âbel. Fresque mou-
rant , il fil cet beaux vers ;
^HJ B* TltrSd» Te
GILB
4^9
On a publié, l'au lo (>Soa), i
Paris , les ouvres de Gilbert , «n
ï vol. ia-i8. Il en avoil paru précé-
demiiiKUl, eu 1786, uneédiliou,
I Tol. in-S".
VJII. GILBBRT \ Guillaume),
médecin angtiiia , né à Colclietler
eu iR4'', more dans Ja luùue ville
en i6ii3, fut le premief invenieur
de deux lustrumena doai m «erveui
les marius pour observer la latitude
UL'aml le tenifw es) couvert. Ou a
oelui,!. VeHagnele, 1600, ta-
folio. Il augmenta couiideraUeBieni
dans cet ouvrage le caialogiM det
subslauce) qui ont la propriété d'
tirer lea corps légers, et y douua
les premiera ëlémeus des conuois-
lances eurrëkclricité. M.DeXurtdo
nostr-o sublunari ,1661, in-^".
* IX. GILBERT (Praiiçois-
Hilaire )t membre de l'inslitiit, du
:orpB législatif, du conseil d'agricul-
!ure an ministère de finlérieur el
k la société d'agriculture du Hépsr-
craeut de la Seine, professeur et
lirecieur adjoint de l'école véië-
•iuaire d'Alfort , né k Châtelle-
aultle 18 mars 1757- Après avoii
.chevé ses études A Paris, au col-
ége de Montaîgii , il fut placé chez
in procureur, qui , le jugeant iuca-
able de tout, eu porta de» plaintes
i son père. Celui-ci, atiribuaul à
'lucondiiite le peu de succès de son
ils , lui relira la petite pension qu'il
ui faisoit , et Gilbert fut obligé de
* loger dans uu grenier, au fond
l'un faubourg , vivant d'aliinena
grossiers itii'il prëpnroit lui-même,
et n'afaiit d'autre société que lu
livres qu'il empruuloit. Un jour,
lisant Buffon , il lui frappd de l'o-
loge du cheval, et contui un vîE
désir de conuoitre en détail ce uo-
l>le animal. 11 apprend qu'il exista
une école où le gouvernemeql eu-
trelieut des jeunes gens pour les for-
mer à l'art yéténnairei il se pré-
sente à l'audience de M- Necker,
qui , frappé de l'air assuré du jeune
homme, |[)i donne une place gra-
tuite à l'école d'Alfort. Trois ans
après , il eu fut nommé professeur,
11 se fil alors counoilre par divers
prix qu'il remporta sur Ues ques-
tions relatives à l'agriculture , etpar
plusieurs Néiaoïres qu'il préseuta
au ministère. Il fut envoyé es An-,
Sleierre pour y étudier la maniera
e conduire les moutons i laine lon-
gue, et fut employé wntre un grand
nombre d'épiicvoties. Apres la paix
avec l'E^agne , il fui charité d'allée
dans ce royaume pour y acheter
quelques millitrs de cts moulons
priicieux nommés mérinos , dont
l'acquisition éloil periniseatix Fran-
çais par un des articles secrets du
traité. A son arrivée i Madrid , Gil-
bert ne irouva que 3o,r)oo francs,
au lieu des millions qui étaient né-
cebsaires pour cette opéraiiou. L«
chagnii qu'il éprouva, et les falisuei
des voyages qu'il fut ohligé de £ire
dans les montagnes de Léon, abré"
gèrentsesianrsiilmourutâSeigueu*
riolano, près Saiut-[ldéphonae, la
fi septembre iSoo, dgé de ^o •ms.
Pendiint ion séjour eu Espagne , il
ces glands doux , préférables aux
châtaignes, la pistache de terre, et
des boutures de ceps qui produisrut
ces vins si célèbres dans toute l'Eu-
rope. 11 examina atienlivement le*
làmeux baras d'Andalousie , et en-
voya à ce sujet un excellent IBé-
moire â l'institut Gilberl a publié,
1, Traité dts prairie» artificitUés ,
..\o<yûz
43o
GILD
1790. n. Recherches sur les cau-
aes des maladies obarbonneuses
dans les animaux, leurs carac-
tères , les moyens de les combattre
et de les prévenir, 1794' 'H- ^''e-
trucliort sur te vei'tige abdominal ,
eu Indigestion vertigineuse des che-
vaux , 1795. IV. Instruction sur
les moyens les plus propres à assu-
rer la propagation des bêles à
laine de race d'Espagne, et la
conservation de celle race dans
route sa pureté, 1796. V. L'article
Bestiaux au vert, dans )e loiue X
àw Cours d'Agriculture de Rozier.
VI. Avec Bougier de La Bergerie ,
Mémoire sur la tonte du troupeau
national de Rambouillet , la vente
de ses laines , et de ses produc~
fions disponibles. Gilbert , appelé
en décembre 1799 , au corps lé-
gislatif formé après le 1 8 tru-
maire, s'éloit motilrë partisan de
la révolution; mais'ilQ'en partagea
aucun excès. Son collègue Bapillon
y prononça son éioge,
X. GILBERT DE La PoitnÉE.
Voyez PoRRÉE ( Gilbert de la ).
GILDAS (saiul), surnommé le
Sage , né à Duinljartou en Ecosse
l'an 530, prêcha en Angleterre et
eii Irlande , et y releva la pureté de
la foi et de la discipline. Il passa
ensuite dans tes Gaule*, et s'établit
auprès de Vaunes, où il bâtit le
nionaslère de Buis. D en fut abbé,
et y mourut le 19 janvier 570 ou
571. Il reste de lui quelques Canons
de discipline, dans le Spidlége de
d'Acheri , et mi Discours sur la
ruine de la Grande-Bretagne , Lon-
dr£s, iâ6S, in-ia, et dans la Bi-
bliothèque des Pères. L'abbaye de
Buis porte le nom de son fondateur.
GiMas , un des plus illustres so-
Ktaires du 6' siècle , s'occupoil uni-
quement à comballre le vice et
Jerreur.
' I. GILDON, fiU dp Nobel -, fut
GÏLl
un seigneur puissant de Mauritanie
dans le 4' siècle. Firmus , un de ses
frères , s'étaut révolté contre Tliéo-
dose-le-Graud eu 373 , Gildon prit
les armes contre lui , le réduisit à
s'étrangler lui-même, et obtint le
gouvernement d'Afrique. Après la
mort de Théodose, pendant la vie
duquel il avoît commencé i se faire
des partisans, il se révolta contre
Honorius en 573, favorisa les héré-
tiques 'el les schismatiques , et dë-
fendit la traite des blés en Italie,
pour a&mer cette province; mais
Alascezel , son autre frère , qu'il avoit
coutraîntde s'enfuir, tailla en pièces,
hommes de Gildon, qu t s'étrangla à
• II. GILDON (Charles ) , poËle
anglsii, né en 16SI, à Gillingham,
ou comté de Dorset, mort en 1733 ,
étudia à Douay. En 168S il re-
tourna eu Angleterre, et y dissipa
tout sou bien . Alors il composa des
pièces de théâtre qui n'eurent pas
de succès , et qui , à la vérité , n "en
meriloieni3ucun.il est auteur de
l'.4rl complet de la foésie.
lit. GILDON. royez Blodnt ,
n' V,à/a/i«.
GILEMME (Pierre), prêtre
imposteur , se présenta pour guérir,
par la magie, la démence de Char-
les VI, roi de France. On voulut
éprouver ce qu'il savoit faire : il
promit de délivrer douze homiiiet
liée de chaînes de fer; mais ayant
manqué son opération , le prévôt ds
Paris le fit brûler avec ses compa-
gnons, l'an liioZ.
GILIMER ou Geliuer, princt
des Vandales, l'un des descendani
du fameux Genseric , étoit un ca-
pitaine aussi plein de valeur que
d'ambition. Ilderic , roi des Van-
dales , n'ayant point de fils , il de-
voit Itii succéder; mais, inipatienl
GILI
â« régner, il forma une conjuralion
contre lui, el le déposa l'an 533.
Jugtinien, ami d'ilderic, l'envoya
sommer pliiaieurt fois de lui rendre
la couronoe ; mais il n'en reçut
d'ainre réiionse , sinon k que les
' offairesderAfriqueneleregardoient
poinl; el que s'il envoyoit une ar-
mée, il éloit tout pr«t ù. lui Taire
face, a Jusliuien, lui ayant vaine-
ment représenté son injuilice, fut
fore* de lui déclarer la guerre. Bé-
lisaire, envoyé contre lui, l'obligea
d'abandonner Carthage en 533. Ge-
limer , désespéré, mit à prix les
tètes des Romains, el se prépara
à une vigoureuse défense. Il y eut
une sanglante bataille dans les plai-
ne» de Tricamerou , à sept lieues de
Carthage. L'usurpaleui la perdit ,
et fut contraint de prendre la fuite
sur la montagne de Pasuca, où il
éprouva une disette horrible. Pha-
ras , un des capitaines de Bélisaire ,
lui écrivit dans cette exliémilë, pour
l'engager à s'abandonner it la géné-
rosité de Justinien. Gélimer lui ré-
pondit « qu'il regardoit comme le
dernier des maux de devenir l'es-
clave d'un ennemi qui l'avoit dé-
trôné, et qu'il voudroit noyer dans
son sang... Il est homme, il est
prûkce, ajouta-t-il : le ciel veugeur
peut lui rendre tout le mal qu'il
m'a fait. » Il finit par demander à
Pbaras un pain, une éponge et un
loih;ie pain, parce qu'il n'en avoit
pas TU depuis trois mois ; l'éponge ,
pour essuyer ses blessures , le lui/i ,
pour chanter ces malheurs. Cej>en-
ilattt, vaiacu par la faim, il se ren-
dit en 534, et fut cauduit à Cons-
l^nlinople, pour orner le triomphe
de Bélisaire. La misère qu'il avoit
essuyée l'avoit tellement endurci au
mallieur, que lorsqu'on le présenta
à Bélisaire, il avoit l'aie ausai riant
que s'il eût été dans la prospérité. Sa
philosophie ne fut point ébranlée
lorsqu'on l'attacha au char de son
vainque""- Le Taincu fut conduit
GILL 43i
jusqu'au cirque , où l'empereur étoit
assis sur son lr6ne. Se rappelant
alors ce qu'il avoit été, il s'écria :
Vanité des vanités, et tout n'est
ne vanité.... » lustînien le relégua
daus la Galatie, où il lui assigna des
terres pour vivre avec la famille ;
il l'eût même fait patrice, s'il avoit
voulu abjurer l'arianisme. Gilimer
voit de l'esprit , de la philosophie
iducourage;mais il étoit d'ailleurs
fier, fourbe, et avide d'argent.
* I. GII.L (Alexandre), fameuï
maître d'école anglais , né en i564
au'coratéde Lincoln, morteu i63ri,
fut élevé au collège de Corpus-
Christi à Oxford, où il fut repi
ire-èa-nrts el prit les ordres. En
S il fut maître de l'école de Saint-
Paul , où il eut sous sa conduite
beaucoup de jeunes gens qui figurè-
rent ensnite avantageusement dans
le monde, entre autres le célèbre
Milton. Le docteur Gilla publié beau-
coup d'ouvragrà. I, Traité de l'u-
nité dei il ois pei sonnes, iaS". II.
IjOgonovica anglica, in-4°, ÏII,
Philosophie sacrée de l'Ecriture
saiare , on Commentaire sur le
symbole.
IL GILL (Alexandre), fils dn
précédent,, mort en lE^a, docteur
en théologie el bon poète latin , suc-
céda à son père daus son école ; mais
l64o il la quitta pour en établir
autre à Aldersgate. On a de lui
''railé d' arilhmélique et quel-
ques poésics-
* m. GILL (Jean ) , minisire dis-
sident, néeu 1697 à Kellcring au
comté de Northampton , mort en
1721, n'eut pour aiusi dire d'autre
mai Lve que lui-même , et acquit une
grande conuoiasance des langues la-
tine , grecque cl hébroiqiie. Ver»
i7ifi il fut prédicateur i^wae con-
grégation à Highamferrers , qu'il
Resservit ensuite. En iTiqilallaà
Londres, où il étoît nommé pasteur
tobvGoogle
43i
GII.L
uiversitë a'Aberdeeu lui coiifëra le
ilociorat en théologie. Gitt , Irù-
rigide calviniste , ■ publie beaa-
coup d'ouvrage. I. Une Expoii-
tiaa da la Hibit, 9 vol. iu-rolio.
11. La caau de ïfieu et de la ir-
rité, ï vol. iii-«». iU- Un Corpt
enmplet dt ihiolugie , S vol. in-4°-
IV. OUteriaiion sur Paniiquiiéde
la langu» Mbraiijue. V. Fluiieun
Traité* et Serniont,qu\ piouveiil
que l'anteiir é\na meilleur calvi-
uiile que boit logicicu.
1. GILLES (taiul) A-gidlui,
abbé «n l^ugutdoc , uë i Albcnea ,
jwrdit de boime beure lei pareua ,
et K coD*dcra  la loliluile. Sea
vertu! l'ayaul fait coiipoilTe , il
te relira «11 France iiiprèB de laint
Cëuite, ëvèqiie J'AtIk» , qu'il quit-
ta emuile pour a'eufniicer daut un
déierl, nou loin du Kh^e, où il
bâtit un uioiitslcre. l)ei légendai-
re* i^réd 11 leii rapporleiil qu'une biche
le nourrit quelque teiupi de non
lait, elque Childrlierla^aalrhasK
dam la furtt où elle éloit , jamais
1m tliieua n'eu purent approcher.
Saint Gillea luouiut ytitbho , âpre»
avoir fuit uu pèlerinage à Rome,
Son atlai'henient â uiint Césaire
~ l'avoit détermina à j aller pour pré-
senter au pnpe Sj'ininaqiic une re-
quête en faveur dei piivilrgea de
l'égliied'Arlei. [ Voyfs Ecimo, u"
] , qui est le même , majg iucomplè'
tfment rédigé. )
JIL GILLES. Voyee ^aiDtcs ,
■"I.mGilon.
IV. GILLES DE CHiNToci. Fbj-.
t V. GILLES (Pierrel , né i Albi
en i4f)o , aprè* s'être rendu habile
dans les langue* grecque et latine ,
dan> la philosophie et rbiuluiri
GILL
lurelle, voyagea en France et en
llalie, el n-ndii se* voyages ulile«
mr ses recherche* el par ses obser-
atiou*. Ou voit par son livre De
■i et nature aairnalium qu'il sé-
ouraa à Marseille, i Aniibes, i
Nice , i G«n«* , à Pavie , à Veniw:
dana celle iteiui ère ville, il ae lia
■lié avec Laiare Haif, ablé
da Charoux , alora ambassadeur de
France, auprès de la république. U
alla ensuite à Naplea , où il demeun
unmoiH.lldédiaen i533 un ouvrage
a Frauçoia 1", et il exhorta ce
prince , daua bod épiire dtidicatoirc,
à eatoyeràae* frais de* savaoa voya-
ger dan* le* pays étrangère. Le roi,
goûtant cet avis , envoya , quelque
tenipa apri», Pierre Gilles dans le
•Levaul ; mai* celui-ci n'ayant nn
reçu de la cour }>eudaiit tout un
■cjouT , fut obhgé , aprè* ta moitili
Frauçoia I", arrivée en \h^-i , île
s'eurdier dani les Iroupea de Soli-
tnau U, pour pouvoir aubaister. Ua ni
un aulre voyage il fui pris par da
corsaires, el niellé captif à Atgef.
Quand il eut obtenu aa liberté, par
le* soin* généreux du cardinal d'Ar-
magnac, il ix rendit à Rome auprès
de Min bieufiiiieur, chargé de*a&i-
res de France, et y mourut en 1535.
ricrre Bélou , du Manf, e»\ accusé
d'avoir vnlélesmauuscritsdeGiUts,
et de le* avoir plibliéa sous loa
pTOjire nom. Ou a de lui , L Dt
vi et nalurd aMlmalium, iSîî,
Lyon , ia-^" ; ce n'eet propremenl
qu'un extrait dHéliodore , d Appiea,
d'Elii-n, et de Porphyre, accompi-
gnëdesobaervationsdu compilateur.
Il: De HospAora .Tkracio liiri
très, in-9>i. ht. De Topc^rapiiJ
CoiiaiantiHopolees libri quaiuo',
io-aj , et dan* VImperium Oritr
raie de Baudiiri. Ces deux dentieni
ouvragPB ne août pas iuulitea
gi!ogruphea. IV. deux discounts
lins, dans leiqiieta it aVfforcp depi-
fuader à rtinp«reur ClurleaVf':
\t roi de France, pria i la guene,
GILL
ilevoit être renvoyé gralîs. Ce» deux.
discours, de l'an iSuS , «'oui été
imprimés qu'eu i huo. V. Elephanti
desvriplio , avec quelques Leitrea ,
etc., l,7on>,*iâ£ii. Qd a imprimé ii
l.yon.en i563, mielraducliou d'E-
liea, avec d«s remarqueade Pierre
Gilles.
Vn. GILLES (Nicole ou Nicolas ),
■ecréiaiie de Louis. XII, etcoulr6-
leur du trésor ,.inc«t eu i5oS,af[ul
des ylnnale» ou Chroniques de
France, députa la destniciioii de
Troie jusqu'en 1496. Celle hialoiro
n'est. bo linéique dopi»» le règno.de
IjîuisXI. lieuysSwivegf , BuUefo-
rest et plusieurs anonymes, y ont
fait des addiiibnalel Gabriel Chap-
pujfl les a cotittuné4t jinqu'à l'an
j585,i!»-fol. Ellesota été traduites
en latin. On y trouve des chosesc
rieuses ; tnais l'exlrèrae crédulité
Gilles l'a « fort décrié , qu'oti a'aie
presque pas le ciler.
fVin. GILLES (N. Saint-),
sous-brigadier de la première com-.
pagaie des mousquetaires du roi ,
uéeD 16S0 , mourut eu 17^6 dans
un courent de cajuicins, où il n'étoit
retiré. Son imagination gaie, et
quelquefois libertine , réussisaoil |iar-
ticuliÈ renient dan» le» sujet» obscè-
nes. QiteiqiKSMms de se» Contei et
plusieurs de setCAaiisoiisoSteaide,
l'esprit et de l'agrémeui. Son Poëm^
sur rOriginn desoUeaiix-a'«\iroaii-
que pas. La plus grande partie dfi
IBS Poésies a élé iniprimée en ua
volume, intitulé la Mait mous-
çiiefaire, et bb irouVe dans les re-
cueils.de Bailard, Celte museia de
l'eujoueineol , et l'air libre que son
litre annonce , mai» i>eu de correc-
tion , peu de tiiies»e. — Sauil-GiUes
avoit uD frère qui oiourirten 1745,
à. 86 nos. .Celui-ci éioit Huieui à'A-
1. ni-
GILL 433
iaralie , tragédie qui n'eut aucuu
■;IX. GILLES(Iean), deTaras-
;on eu Provence, né en 1663 , mort
iu 1 704 à Toulouse , m.iilre de mu-
tique de l'église Saint- Etienne , uuit
1 beaucoup de lahms de grandes ver-
tus. On j'u vu se mettre lui-méma
dan» l'indigence pouren retirer d'au*
1res. Il aroit été enlant de cl^Œur
atec le compositeur Cainpra dans
la inélropoUlaine d'Aix. &iiltaunie
Poitevin , prèlre de cette église , leur
enseigna la musique. Gilles se Rt
ht el liât un nom par ses taleus.Rertier,
évèquede Rieux, qui l'estimoit parti-
culiereiiipnl , demanda pour lui la
ma l'irise de Saiut-ElienDeâToulouse;
mais le chapitre avoit disposé de
cette place en laveur de Farinelli :
celui-ci , informé de ce qui se pas-
soil, alla trouver son concurrent,
et le for^ d'accepter sa déniission ;
démarche qui fait également hon-
neur à tous deus. Nous avons d*
Gilles, 1. Grand nombre de beaux
Motels. On en a e-^écuté plusieurs
au concert s|iiritvel de pari», avec
beaucoup d'applaudissement. Oa
estime sur - tout son Diiigam te.
IL tTrie Messe des morts s c'est son,
chel^a-œuvre. L'origine de ce bel
ouvragé est assez singulière : deux .
couseillèrsau parlement de Toulon»*
étant morts, leurs familles se réuni-
rent ponr leur faire faire unsuperb»
service. Gillesfut piiëde composée
une messe de tteqaieiai lorsqu'ello
fut achevée, ceux qui iWoient en-
pjigé à y travailler trouvèrent que'
l'exécution de la messe et du service
seroit trop cobleuae; Gilles en fut
si piqué, qu'il s'écria: «Eh bien!
elle ne sera exécutée pour personne,
el i'eu veux avoir l'étrenne. m Eu
effet , elle fut chantée la premièrt
fois pour son auteur. On a raconté
depuis la même aiiecdole sur Mo-
■ X. GUi-ES BE CniK, chsvft-
434
GILL
T cëlibrepQni^fbrceet Mil'
rage , regardé comme, le t
qjieur du terrible dragcB' qui deso~
Iciil les environs de Mona en Hai-
uaul. Les dëLails de ce combat rea-
■emblent beaucoup à ceux- dit che-
valier Gazon , oombaltant le fameux
dragon de RHode». yoyes l'Hisloire
de Notre-Dame de Vatmes , Moiu,
1771
'■ XI. GILLES ou GiLio fChri«-
Wphe) liëïuile portugais, né àBdr-
-jpnsa , et morl à Coimbre eu 1 608,
âgé de !>5 ans , enseigna siiccsssive-
ineut les humanités , la rhétorique
et la [^ilosophie dans l'uni versii^ de
cette ville , et la théologie  Evora.
Appelé k Rome , il y. fut iioranié
centeur. des livre». Ue releur en
Poitugal,il enseigna la Ihéotogie
jusqu'à sa mort. On ne couooit.de
lui que l'ouvrage suivant, Com-
meiiÈaùoaum Ûieolagkarum de.sa-
■ci-â doctriitd,. et essentid alq/je
uitilate. liai libri duo , Cobuim
.Agfippiuaa, i£io, LU-fol.
t i: G ILLET ( François-Pierre ) ^
né à.Lyoïi su 1 64B , avocat ,au psx-
iemeut de Paris en 11374 , mort
dans cette ville le 3Z octobre I7aci,
lit quelque honneur au, barreau
pac sel .plaidoyers; mais il- eu lit
notas à la république des lettres par
SCS Ti:aduiUioas des Cuilfnafres^
de Cicéronr et de , (duaieur* die ses
OraiMuu.CeïversioaSitrès-inférieu-
les à rorigi^aal,.iQiU, même inutiles
depuis les qouvelLes Traductions. Ses
Plaidoyers , publiés en 3 vol; iu-r/i',
offrent deréruditioDy de lasolidil^,
et quelquefois de la force ; mais le
■ itjleen est un peu sec
IL GILLÉT (Hélène), fille de
Pierre Gillet , châtelain royal de
Bourg en Bresse, au commencement
dtt 17° siècle , fut coadamnéeà per-
dre la tète par arrêt du parlement de
Dijon , pour aroir fatt' périr son
GILL
lltair, Le Umvrsatr, mA habile, la
I trap^' d'abord à l'épaule gauche,
'.et su second coup ne llù fit qu'un*
légère Ueraure : vetle seconde faute
exci tant lfliinnrinuré«du< peuple, it
(m obligé d'ïhniid année ca léebt. La
femme è*. l'exiétutenr, voidaHI répa-
rer la maladresse de son mari, Ih se<
eiTorts pour étrangler Hélène Gillel,
et ne pux yfv^utiir. Auti^esplaimes
du peuple qui se révctla : cliacn»
s'arme de pierres, les jette avec fu-
rtur sur la femme' db iMInTeaU' et
siir son marl( l'uB et' fautne, prè»
d'en être act?bl^,. soat obligés, de
fbir- Hélèn». <jui él«it encore pleine
de vie, fut menée' chez un cbinir--
gien'à qui le m agistml permit dg la
panser; et le roi ne tarda pas à lui
accorder sa grâce.
m. GILLET ( Loni9-J*achiin ),
ohiinoiue réguliw dB Sainte- G eiie->
vrève i: Pahsi, et bibliatbécaîrs A%
celte-abbaye juiqu'enu.717, luiicnré
deMabou'datM le. diocèse deSaint'^
Mal». A^rès en.avoir rempli lesfone.'
lions pendant vingt - trois au», i|
revint prendre son emploi de hiblio-
ihéeaite. H niourut en i7f>3, 374
ane.NousavDii)dt llii aafiNoavelle
li-aduolioii de i' Aistorien- Jesèp/ie,
/aile surlê.gitat., avec des noie»
criiiqiiesiel MaonquesiMurencar-^
figer le ie^e dans ■ ies endroits oà
ii parafe aitérè , . l'expiiquèr <fani
ceux où iiesl obscur, fixe f les temps
atleteirCoMatancea lie quelques évé^
iKsgui ne soal pat atsex déve^
loppés , éclaircir les s'entinzens de
l'auteur , et en doiiKer uiie Jatl»
idée, 4 "ol- i"-4°. "7^9 elaiinéci
in les , à Paris.! Cette version
plusfidèl», mais molntildIégantequ«
celle d'Ariiaiildd'A)idill3F, n'a pas en
lesucct»iÇ|u'eUeiuériIoi(.
t GHXIif David'), jnitiiatre prtv»
lestant, mlif duibnngiredw: , abjtrrti
lecalvinismeea iCM^: Louis XIV «t
iMJergd dS'FrtaiM lui fifeni nne peu-
GÏLl*.
Èer,ëh,.7ii,
iiiiTecueilulili
soiiiU tiltede Ciinvcrsiorij/e 'Gil'li,
l'ouï, iii-19. 11 j exposé In rai-
«dns qu'il eut dti «e. (éuulr k l'Eglise
GILL
.433
G!U,1ER( Jesn-Claiide ), muti-
cien fi'anciiks , auteur, île la musique
4« la plupart (les Uivertisseméntite
Uuiuoijrt et de* ftegiial-d, morlâ
VicUen i7^T,à 7oatis, jôitoit trèe-
bica du viol od.
. GII.LIEBS (ioiepli), oEIidsr de
Lonice du roi de Pplogqe, mort eti
175s, ëloit Alsacien. Sou Ca/i/ia-
loeliste français , Nauci , 1751 ,
it].-4°,eaL utile aux gcua de aaprq-
feisioa. ^
- t!.GlIJ.6T( Jaiï[ue»), d'une fa-
qiille noble de Boiirgogne , chanoine
Oe la Sniiilë-Chapille de Pans,, et
doyen des couseilbra clHc* du parle-
imdI , .mourut «d 'i6ig, laissant
■laè. belle et.ridis bit)liolhèi]Ue. Sa
leaàûu.étou, uns «spècp d'académie
(tuyerle à ton» ks^vans. Ce cha-
ikdioe eut beaucoup de part, au
(Mtàulicoit d'EspagnSy ou Satire
MenipÉt,'Si.aû»homif:,%\zé''iT, iil6/|, .
iii-i2;etavet; les notes de Goiljerifc^,
Bimxellés „ 1709 , 3, yol. ya-ff". C'est
dans^ sa inàison que fut composée
celle 4/i//^'c,J)I,iis gaie ((iie fine; irèv
ir.gcnieuse w.on lacomiKiréau'xpro-
liïiciious dé «on aiècle; (rèsynié-
liîocre , si on là_ ibét^en parallèle
avec celles des lémpa qui l'ont suivie.
Celle pièce, laite pour .tourner em ri-
(.Ifcule les querellea funestes de la
Ligue, ne pouvoit .partir que d'un
hoiiinie d'esprit et d'un boii citoyen.
Ce fut Gillot qui imagina la proces-
sioù rapportée dans cet ouvranf ' '
/Harangue dii légat est enc.bre ii
Les autres Harangues sont de Flo-
reut Chtétieu, de Nicolas Rapin, et
de Pierre Pîtlibu, Irbls Umui esprits
de GiUot : ils ayoientj comme
luj, celle^gaieté qujfyt autrefois le
piirtàge desFrançais. Nousavons en-
re de Gillot, 1. Deilaslruetieijt
Lettres missives, concernaat t^
concile de Trente, dont là iiteiUeutB
édilionest celle de Çranioisy, l6i>4f
iu - 4°- Cet ouvrage Tenferine dea
choses très-inléreasautes pour ITiis-,
Loire du 16'' siècle. 11. La ITie. de,
Cahin, imprimée iu-4'', tous le
nom de Papyre Massoo. On a encore
de lui uu recueil de Z^/^-ei liJM^ji.
Scalijfcr, iiiiprimées avec des DOlea
curieuses iiour l'histoire lit traire de
Eori temps dans le 1. 111 des Miscel-
lanea (ironinguna.
t IL GILLOT { N ), habile
mstliématicien , fut d'abord domes-
tiqiieducélébreDescartes, qui voulut
bien ttre aussi son |*remier maître,
et qui n'eut pas lieu de s'en repentir.
Gillot, eu quittant sen bieulaîleur,
lialsa en Angleterre, puis de là eu
Hollande, où il enseigna les mathé-
matiques à divers officiers de lar-
:niée,da prince d'Orange. Desc^rtes
■l'siiïoya. ensuite à Paris comme
capable d'euseignei; ^a uiëtliode es
géuéral, et sa géométrie eii parti- .
culîer; Gillot, en efiet,. en'teudoit
l'une et l'autre mieuit qu'aiipiiu dea
imaihématicieiis de son lemi^s.
t lit. GtrXOT ( Germain], d'uno
Fiimilie noble de Paris, prètie et
docteur, en théologie, de la société de
Sorbonne, dépensa plus de cent mijia'
écus â (aireélever des pauvres jeûnas
gens. Plusieurs de *gs élèves brillè-
rent dànsle barreau et dans les facul-
tés de médecine,. de droit et de-
Ibéologie. On les appeloit GiUotins!
ce nom annongoit à la fois la gé"
nérosiié de, leur Uéufaiieur ^i leur .
propre pnérite. Des ecclésiaati^rt
qu'il avoit élevés doutièrent leurs
436 GILL
IV. GlLLOT(Loniie-GeneTièn),
Paritienoe , morte dan* «a pairie en
1718, à 78 ans, fut mariée i de
SaintODge, avocat, qui cultiva m*
talens pour la poésie. Se« (Euvrei;
ooataltM ,\.Ea Epltita , Egiagues,
Madrigaux , Ciamoni. II. £b deux
COmëdicB, Gme/(f« et Plntrigue des
coacerti. III. Ea deux tragédiee-
opéra, Cïre^eti^ii/o/i, quiM jouent
enco re. Le pincea u de cette duue ê toit
foible , mail facile. Outre tes Poésies,
recueillie! en 1714. iu-i3,ona
4'elle une nouvelle historique irès-
nmnmeique , intitulée Histoire de
doit Antoine , roi de Portugal ,
(n-i 9.
V. G!LT.OT( Claude), peintre et
graveur, célèbre soin cet deux titres,
élirt de Valean , et maître de Jeau-
Baplitte Corneille , né i Langrei en
1673, et mort à Paris eu 1733,
ntembre de l'académie de peiuiure,
TJutsiiSQtt à représeuleT dei ligures
grotesques. Ses dessins ont de la fi-
nesse, de l'esprit et du goût, mais
peu de correction.
• GIU-Y { Frédéric ) , né à Alt-
(tamm eu Poinérauie eu 1771, mort
â CarUbad en 1 800 , paua ses pre-
mières anuées à Stargard , et viut
ensuite à Sieliin , oii sou père éioit
directeur-général des constructioas.
Instruit de* premiers élémeas des
lellres et des sciences, il étudia les
liiatliéinatiques sous le professeur
Heyien, Ri des progrès eiirpreuans
4an* le dessin , et acquit toutes les
çbnuoinsances nécessaires à l'arclii-
tecle. Il lesétendit beaucoup pendant
it séjour que sonpèrefit avecliiieu
1787 d'abord, et en 1788 t Berlin,
oA il fi>t appelé comme grand-con-
tellIerdesconstrucliouB. Aprèsavoir
■occessiveraeal vu et étudié les
Inoittiinena des arts dans les élau de
Brandebourg , eu France , en An-
Bleterre,! Vienne, il sedisposoîti
nlre un v'ojage en Italie, quand la
gaun «woil Ëflia datu ce paya ;
mats une pulmonie incurable qui
l'avoit lorcé de renoncer au travail
l'enleva aux art* qu'il auroit ho-
GÏLON au Giij.ES , diacre d«
l'églite de Paris, ensuite moine de
CJuQi,eiitin évéque de Tusculam
et cardinal , un des meilleurs poê-
les du 13* siècle, réunisaoit, dit
l'abbé Lebenf , le goût et la lëcon*
dite. Ona de lui.I. Un Poëme latin,
où il chante la première croisade
de 1160. II.UnG//M/rocfionen ver*
qu'il dédia au prince Louis , Kls de
Philippe-Auguste , pour lui iuspirer
l'amour de la venu par l'exemple
de Charleraa^na-qu'ily célèbre : c'est
ce qui a fait appeler cet ouvrage
le Caro/in. A la tin du cinquième
et dernier livre, il donne une liste
de MvansillustresaésàParis, pour
venger sa pairie des injustes repro-
cher que quelques détracteur* lui fai-
soieul d'èire stérile eu littérateurs ;
trop heureuse, disoient-its , que les
étrangers et les savani des province*
du royaume se rassemblassent dana
cette capitale pour la faire fleurir.
L'auteur eût pu te citer pour preuvs
de leur calomnie, *i cet aveu n'eût
pas plus blessé sa modestie que la
vérité. Il a fait encore une /^ie de
saint Hugues , abbé de Cluni.
* I. GILPIN ! Bernard ), théolo-
gien, lié eu i£>i7 à Kentmire, au
tomié de Wealmoreland , mort en
i583, élève d'abord da collège de
la Reine à Oxford, ensuite de l'é-
glise du Christ , où il fut bour-
sier. Ce fut là que la lecture d'E-
rasme le porta à etnbrasser se-
crètement les principes de la réfor-
malion. En 1^53 il obtint la cura
de Norlhon, au diocèse de Durham,
que bienlût après il résigna , ne se
croyant pas digne d'une charge
pastorale. Il voyagea par le conseil
de l'évèque Tourlal , son oncle , et
ht imprimer un manuscrit de ce
prclat ani VEuç/uuisiie. Ea i556
GILP
il relouma ea Anglelerrc , «t
nncle le nomma archidiacre de
Uurham , et recteur d'EaaiDglon
où il fit preuve d'un zèle aposto-
lique. En sa qualité d'archidiacre
il fit de strictea vitiles. H exigeoit
la rëûdeace, et ëloit sëvèie eniicm'
de la pinralitë. Gilpia fut depui
recleiiT dlIougtoii-le-SpriDg , oi
le lèle qui le déforoU dani set ~
vaux pour la religion Fut si rei
2uable, que l'ëvique Bonoer, qui
loit catholique , doiioa ordre de
J'arrèter et de l'envoyer à Londr
GilpiD le dispoia à obëir; m
■vaut qu'il fÀl arriva daaa ce
Tille, la nouvelle de la mort
Marie se rëpandil : Gilpin retourna
■urse* pas, à la grande BalisfactioD
de ses paroissiena. La reine Ellza-
beih lui offrit l'évèché de Carliaji ;
usii il le refusa. Sa vie a ëtë ëcrile
GIMM
43r
• ir. GILPIN ( Richard ) , thëo-
l^en anglais non-canfarmiste , uë
■B Cumberlaud , mort en J697 ,
frit Mi degrëi au colMge de la Reine
Oxford , embrassa l'eut eccté-
■iaaliqufl, et fui cure de Greyslock ,
«u Cumberland ; mais il fut interdit
«1 1663, pour refus du serment de
confoimitë. Alors il s'adonna i la
mëdecine, qu'il pratiqua avec su c-
eia à NcfCcastle-sur-Tf ne.
* m. GILPIN (Guillaume),
thëologien anglais, ne en 1734 au
Westmoreland , morl en 1804 .
^lève du collëge de la Reine i Ox-
ford , où il fut reçu mailre-ès-arls ,
fut pendant plusieurs aunëea supë-
rieur d'un séminaire de beaucoup
de rëpuiaiion, à Cheam, au comlë
de Surrey, ensuite vicaire de Bol-
dr« , au comlë de Hampe , et
chanoine de Salisbury. Gilpin est
auteur de plusieurs ouvrages, l. La
f^ieda Bernard Gilpin, ioiitiitiû,
cî-desauB mentionne. II. I.ea fies
de Latimeri tTicilife, Hufi, ti
de farcitféque Crammtr, 9 voU"
UL Conférences tur le Calécàîsm»
de tEgiUe, in-ia. IV. Expoà-
lion du nouveau Teilament , i vol.
in-8*. V. Obseruafiont retalieee
aiix beautés piltoresquea , in-8*.
VI. Voyage aux ùtc», in-is.
VII. Remarques sur la Jbrét d«
Scèuery, 3 vol. VIII. Essai tur
rimprimerie. IX. Essai sur la
beauté piltoreaçue. X. Observa^
tioits sur la rivière de Wye , etc. ,
iu-S*. XL Remarques piltoresquea
sur les parties occidentafei d»
P Angleterre , in-8°. Xll. Serment
pour une Congrégation à la cam-
pagne, 3 Tol. iu-8*. Xni. Con-
in-S".
cie. Gil - Fola doit sa cëUbrilë à
poËme intitulé La Jtiane
Enamoi-ada , mman pastoral qui
fait suite à la Diana de George
de Monlemajor. Cervantei , pa»-
sant en revue la Bibliolhiqne ds
don Quisotle, donne le plus grand
ëloge à la Diana de Gil-Polo , qut
fut imprimëe et tradnite dans pres-
que toutes les langues. La demièrs-
éditioneneapaguoH'utfaiieà l.ondre«
en J7Î9, par Pierre Pineda, (uif,
ëdjieurdel'HistoirededonQuixotie,
imprimes ëgalement i Loudrci.
"GIMMA(Giacinto),]ittëraUnr
dialiuguë de Bari, mort le 19 oc- .1
tobre 1735, lil imprimer beau-
coup d'ouvrages, dont le meilleur
est le suivant : Idea delta storia
deW Italia letleraïa^Nafoli, ijaï,
vol, in-4'. U travailla , dès 1 693 ,
un grand ouvrage en 7 voUmtei , ^
iniiialé Nova encyclopedla, sive
a doctrinal-^ oibia in guo '
ecieatliB omaea tam divinm quant |
àumanœ , nec non eiarresium liic'
raies , tum inechanicœ pertracian—
i nuûs les tomDMtënoriiiM qu'il |
/,38 GIN
a'uroil fa!i<i d<:)>eQacr empèclièrenl
def iiniiriiner. '
" GIN { Pierre-Louis-Claude ) ,
n^ à Paris le 17 novembre 1716, et
mort dans rèlte ville au mois d'oc-
lobre lIio7,fiil siiccessivemeiit avo-
cat et conseiller au parlement de
^ris, et ensuite au grand-canaell:
On B de lui au grand nombre de
tradiiciioas d'ouvrages srecs, laliils
" et anglais , et plusieurs ëctila sur des
matières de poliliqu», de jurispru-
dence et de religion. C'ëloil l'un des
èmVaius les ' plus laborieux et tes
^luB recommanda ble» par ses coo-
uoiuances'en jurisprudence, et par
une iniacie probité. On a de lui , I.
Traité de l'éloquence du iarreaa ,
1767, 1 vol, in-ia. il. De laBeli-
ffàa, par un homme du monde,
Paris , 1778 el «uiv. , f. voi. 111-8°.
111. Les iTals principes du gouver-
nemeal fronçait , Genève , l 'vol.
in-8°; Paris, 1780, 1 vol. in-8° ;
ibid., 3 pet. vol. in-ii. IV. ana-
lyse raisonnée du droit fronçai» ,
par la comparaison des lais rih-
maiaex et de celles de la coutume
de Paris , suivant tordre des lois
eifiles de Jiomat, Parie, 1789,
ï vol. in-4". V. ouvres compiétes
^Homère, en prose poétique , Pa-
rts, i7ti4'" y B '""<>■'' ^^■''''"■■^
cet ouvrage; la prernière, În-S" et
in-ia; la deuuème, de Didot l'ailla,
avec des Notes géographiques de M.
Rfenlelle , et les imitations des prin-
cipaux poètes latins; français , ita-
liens et anglais,' 8 yol. in-S"; la
troisième , in-4°, avec ligures et
cartes géographiques , également de
Didot l'alné. VI. Nouveaux Mé-
langes de philosophie et de lilléra-
, tare , ou analyse raisonnèe des
connoiisances les plus utiles à
l'Aomme et au citoyen, 1785 ,
in-18. VU. mui^s d'Hésiode ,
avec le combai d'Homère el tPffé-
iiode , 17S6 et suiv., 1 vol. petit
in- 8-, Idylles de T/iéocriK el
Eglogues de Virgile, deux édi-
tions,' l'unein-B", et l'anire pplit
in-iJ , Paris, ivBB.' VllI.' naran-
giies politiques de Hêmosilién'ei ,
avec diverses aulrei"'lrbducliôiis ;
pièceset notes, Pairis, 1791 ej 1795,
S Vol. in-8'. IX: Le f'icaiif! de
Watejlelif, Irad., deux édilioni;
l'une ivec le leste anglais , i 7117; a
vol. io-S"; l'aulré, dé la' seule ira^
duclion française, t vol: in-8°, etc.
• I. GINANNI ou ZiNAdirt
(Joseph ) , ué iRavenne en li^i,f
mourut eu 1753. Le célèbre Micheli,
bolanisle de la cour de Toscane , lui
donna sou goût pour l'étude ^e lliis^
toire ualiirelle, dans laquelle illit^ç
objets, et l'ourni des meilleurs livres
qu'on aiidans ce genre, éloitundél
plus beaux oru émeus de sa maison.'
ti^ii 1747 l'académie des sdeuces de
Bologne te mit au noiUbre de ses
ussDCtéa ; et , en 1 75 9, il fut admis
au nombre des douze niembces de
la aociélé littéraire de fiavenn«..
Dans la même année, il obtint à
Florence , par Us si>ius de Sîivia,.
une médaiÛe, sur laquelle on voit
d'un cçté son buste , et au revers la
nature et quelques génies exprimauti
les découvertes que Giniaoniarailesi
dans l'histoire naturelle, avec l'épi-
graphe : hfenil. On a de lui ,
Délie uova, e dtf nidi denli hp-
celli i Osservazioni giornan sopra
te eavalletle , avec huit tables;i^/-
tera ait' iuademia délie acienze di
Bologna sopra itnafcere d' alcuni-
testacei marini, qu'on trouve dans
le tome V des Mélanges de divers
petits ouvrages imprimas â Venise,
d'abord par' Lazznroni, puis par'
Betlinelli ; Raccatla délie plante
marine del Tttare /àdriatico , e os-
serpozionl sopra i testaçei cke si
irovano nel mare medesinïû , nelle
paludi , e nel territorio di Raveit~
na , colP isloria //' alcûni inséiti.
:G1NA
* If. GSKfU4.M( Fiutoiâ L-mm
du pr^cédeut , iiairice de Baveiine ,
né le i J décembre 1716 , fui élevé
A la «our de Purme , et eu
«MlUea Jes htimm«i Jm [ili
«iqgu«* dans lei «cieBeea et lea
jMllw-leltM*. De ralour à HMeune ,
il -étudia iparlioiUèraBienli'liiiloire
nalarelk, étude ijiiiJiii fui iacikitéi; :
par le riche lutiaée que aou onde liii
»voA liiieeé. U Bcqi)«t l>eauco<ip de.
txUiisiié datu celle partie de la phi-i
ioiOfitis , et fut lefu mtinbie àe
fiiiHeura BcadémieB italienitiii et
âruuf èTBs. Il mourut à l'âge de iji)
AUB- Ou a de lui divers petiLa Ou-
*>iaget daua I3 Jlacce/ia Catoge-
riatia ; uii Livre trei-estimé sur lea
janlailits dos g/aÎBS, et la Storis,
natuf&le.e t'tvUa délie pigaetu di.
jRaivetma , numuKcrite. En i t&5 , tl '
fiubUa le4 ouvrage) iaédils de ton
oucle va le« plantes. ButriDes at les '
leatacéea, précédé» de sa vie ; sept
a«s après, il fit guver le recueil des
objet* d'histieire naturelle oompo-
•But BMi cHbtuei , et les enrickit de
bonnes leuiarquea.
' m. GLNAÏ4K1 ( P. ibata D.
Pierfaolo ) , woiita du Mont-CaMin,
ne à Haveittte le 8 nui 1E9S, étoit
4e k braille dn précédent. Ayant
aduTé ses études u»* Ia direction
des \ù*\Xm , il prit l'habit de Saint-
IkiioHaiL 1.71S .euie renditi Rome
pour éludtei la théologie. 11 deviut
proTeaaenr de ptiiloioplue à Florence
M ensuite à Baveime, où il ensei-
gna aussi la théologie , et occupa pla-
Meiirs charge* de son ordre: Gioanni
s'y distingttB par plusieurs diastr-
talions savaults , et par la Raccolta
délie rime ■ dé"- poeti ..rai'enitali ,
^'il publia eik 17S9. En mtme
tanipa , il se livra au travail pénible
de faire des icdhercbes dans les ar-
cbives lesylus célèbreBdaBavenne, .
et il.cn ItllaiiudeigéliÉram al par-
-ticulier^. Ë>,J7^3i d. Tetouma &
fioine»ac>l(;lit£tt.d'^^<le 6tiikli-\
CIHA
439
Paul, et fut tnia au nombre dsa
membres de racadëmie de lliiMoire
ecclésiattique par HenoU XIV, qui
l'avait instititée.et qui le chargea do
pluneurs travaux IJLtéiaires. £n
tlJ^ il revint dans «a patrie avec
le titre honorable de président géné-
ral de sa cougrégatiMi ; et ce fut
alors qu'il eut l'occasion de mettra
BU jour l'éleudue de sna érudition
dans lea académies nouvellemeut
-instituées en conamuniquaut avec
■bcililéses prirfoudes coiinoisiances
sur rhialoiredesa pal«ie et de beaO'
coup d'autres villes , une bibliothè-
que choisie, use excelleule collection
des médailles des eaiperBurs , dei
cousiiU, et de plusieurs villes dont il
avoit Ibrmé un ritbe musée. Elu,
en 1769, procurateur général de sa
uotisrégMioa à Ileiue , il fat oUigé ,
de « y rendre de nouveau. I^s jKr~
sotuiageslen plus distingués l'accudl'
XIV lui cQHlia l'emploi <de coaaul-
leur des rils. Il mourut ve<ns 177^.
Ginioiui bu en relalion avec les sa-
^sière honorablcdaas leurs écrits.
Ses prineipaux ouvrages sont , L
JJi»*enatiorte epiata^e tulta, l«t-
1749- II. Jfitterlaeiane aopra f
origine deW eaanMo , e d«U»
dignilâ degli esatvài. On la troure
dans la nouvelle Raccolta caloge-
riofia, lora. IV, page 4^7, I7!i3.
III. Oiaeitasione goprail mai/to-
lea di T*odoricu, re'de' Goli in
ïlalia , ora S. Maria délia Ro-
londa, Cesena, 176S. ÏV. Elogio
del doltore Ruggiero Ctilbi. Il est
inséré dans le ab' volume des Nou-
velles littéraires de Lami. V. Lel-
tera relia qualeti dimostra càe
Ravenna è la vtra pairîa di S.
fier l)amiatto,e non Faenta, A»-
aiai, it^'' VI. Lettera ifi difest
d'ajcuui lellerati atP eminentif
tima eardif\al Di Jngehi Maria
44o GIOA
Quirini. EHIe e«t ituirie dans le
deuxième volume de U nouvelle
Raccolta cakgeriaiia ,,pag- lîg-
Vil. ^/((jf rf/ due referendisaimi
padri abali casinesi /J, Camillo
JJfaroti di Beggiu, e D. Fran-
cesco Maria Ricù , Romano. W»
sont imprimes dans la nouvelle
RtKcotta calogeiiàna , tome XVI,
p. 32g, et ont é\é rëiinpriiné* par
Lami dans ki Nonvelles Uttérairee
de l'annëe 1 768. Vlll. Memorie sto-
rica-crilic/ie degli scrillori raven^
/lafi , Fnenzi», 1769, a vol, in-zj'.
On y trouve, à 1k fin , une liste d'au-
tres Ouvrages imprimée et manus-
ciilB du même auteur.
GINGA. royeat.rstiai..
■ GINNASI (Dnminiqile),
cardinal , ne à Caetel Bolognèae en
]£i5o, distingué par aoa savoir ,
MS Tcrtui et sa charité , éleva ,
dans aou propre palaia, à Rome,
douze jeunet gens de ton paya, en
forina euauite un collège appelé Girt-
Tiasi , actuellement exialant , et
'fonda, dans sa patrie, un mnna»-
tère de moiiies sous la règle de saint
Dominique. Il mourut le i3 mars
1639, âgé de 89 ans. On a de lui
Jn urtifcisos Paalmos JOafidicoi
enarra/io. Il e laissé un onvrage
manuscrit , inlititlë Annotaliones
in PenlatAeucum.
t GIOACHINO-GRECO , plue
connu sou* le nom de Calabrais,
vivoit verï l'an i6>4o. C'étoit le plue
habile joueur d'échecs de son temps.
Il parcourut iuntilemenL toute* les
cours de l'Europe pour trouver «on
pareil. On a de lui lei Règks du
jeu qu'ilaimoit tant, petit vol. in-ia,
dont on trouve le précis dan* l'Aca-
dëniie des jeux , S vol. iu'i 3: Le duc
■de Nemours, Amauld-le-Carabin ,
Chaiimopt de La Sade, ]e| Xltm
Plus fameux joueun de la conrde
rau<£, votilitreut rompre une lanoe
GIOC
c c« champion, et furent Tain-
f GIOCONDO(Jean), Joconde
ou JtJcONDE, dominicain, né à Vé-
rone vers le milieu du i.^° siàcle, se
fit tm nom par sa capacité dans [es
sciences, dans le* arts, et dana la
connoissance des antiquités et de
l'architecture. Appelé en France par
Louis Xll , il construisit à Pans
le Pont-BU-c)iange etle pont Saint-
Michel. On croit que Jean Jocoude
donda également les dessina et les
plans du beau château que le car-
dinal George d'Amboise avoit l'ait
construire à Gaillon. Celle espèce de
chdteau-fort , la résidence habituelle
des archevèquesde Rouen, où lano-
blease de l'architecture et la richcsB»
de la sculpture te faitoient également
noir, administrateur du Mutée im-
périal des monumens français, en
a fait transportera Paris les princi-
pales façades, qu'ilareelaurées dans
la seconde cour de ce Musée. Pour
remédier aux atterri asemens causés
dans.les Lagunes de Venise par l'em-
bouGhuredelaBrenia,<juiiaisoient
craindre qu'un jour celle ville ne se
trouvât jointe à la terre ferme, G io^'
condo imagina de détourner une par-
tie des eaux de cette rivière, et de lea
faire entrer dans la mer «uprèe de
Chioggia,S'étantreliréiRenie,iirut
choisi, après la mort deBratoante,
pour lin des architectes de l'église de
Saint-Pierre : il travailla avec Ra-
phaël d'Urliin et Antoine Paogallo,
a renforcer les fondeoiensde cet im-
mense édifice , auxquels Bramante
n'avoitpas donné la solidité néces-
saire. Giocondo est auteur de Re-
mnrquescnrieusta-vai \i» Commen-
taire* de César, et il tut le premier
iqni. publia le dessin du.psnt -^ub ce
cDKquértnt ht eonsiruire.' mpi le
niun, dont Ut deecnptiftn.^uequ'a-
iMÙ.avditétii Wt-talendue. Ua
GIOC
donn^tosii dei ëdilioDstleVilnii'e
«t d« Froutin. Ce fut par son moyen
qu'on trouva , daos une bibliothèque
de Paris , la plupart des Epitres de
PUne , qu'Aide Manuce impriina.
Son «avoir ne se bomoit pas i l'ar-
chitecture et aux antiquités ; il était
également versé dans la philosophie
et la théologie, et fut le maitre de
Jules CéBarScaliger.DèBavantiiioe,
il avoit quitté l'habil de son ordre ,
et vivoil prêtre séculier. Il mourut
vcfs )53o. Outre les ouvrages des
BuUura anciens, que GiocODcki a rcs-
tituéset pulitiéi.on aencore de lui
une collection d'iuBcrip lions anti-
ques an nombre d'environ di;iix
mille, divisa en deux paihes, dont
la première contient les inscription»
quieiiïloientàBome de sou temps,
et ta seconde, celte des autres villes
d'Italie, de l'Europe, et même de
l'Asie. C'est là le I.iùer epigramma-
ium adressé à lotirent de Médicls
par Giocondu, telon Foutéius, Je
Prisca Cœûoru/n génie, liii. II,
cap. a, cité à In page ib de ta pré-
face du premier volume de TAnlho-
logie latine de P. Burmann , impri-
mée en 1759. Ou lit présent au pape
aémeutXlV d'un beau manuscrit
sur vélin contenant cette collection
d'inscriptions. Les lettres peintes
or et en cnuleurs , l'écusson i
Médicis dont ce manuscrit éioit dé*
coré , a fait croire qu'il étoit I
cinal de l'auteur. On en a donné la
descriflion dans les Revues litté-
raires de Florence, ann^ 1773, pag.
134- Dans la bibliothèque Miylm-
Iwccbî , il y en a une copie manus-
crite , in-tr, de la fin du 1 6' siècle.
tjea Juntarum typographite annales
de Baiidini , part. I , pag. 10& , con-
tiennent les différentes éditions d'au-
teuraanciens publiés par Giocondo,
et renvoient, pour cet écrivain , à
Ecbard, à Nicéron, tora. XKX, à
George Vasari, et à la Verona illus-
trata de Maffey. ThoinasTemanza
4an>-*et Vies des'pTus eélèbreS ar-
GIOJ 441
chitecles et sculpteiits véuitiens , pu-
bliées en 1 778 , in-4' , donne la liale
de tous les m on u mens d'architecture
élevés par Giocondo.
GIOFFREDO (Pierre), l'un
des meilleurs historiens de la Savoie
dans le 17* siècle , né en 1699, oh-
)663, le litre d'historio-
graphe de Savoie. £il iË65 il Fut
lait recteur de la paroisse de Saint-
Eusèbe â Turin, et eut en outre
plusieurs bénéfices. En 167^ il
lut nommé aumônier, précepteur
et conseiller du princede Piémont ,
depuis roi sous le nom de Victor
Aôiédée , et enfin bibliothécaire
avec de» appoititemeo» honorables.
En 1679 ■' ^"'^ f^'' chevalier de
Saint-Maurice 4 de Saint-Lazare ,
et mourut à Nice le 1 1 décembre
1699. Parmi ses ouvrages imprimés,,
on distingue le suivant ; Ntcœa ci-
vitas sacris monumenlh Ulustra-
/a, Turin, i658. Bunnaun l'a in-
séré dans son Recueil. On distingue ,
parmi ses ouvrages inédits , la Co-
rographia et la Storia délie jflpi
marillime , dont on conserve l'ori-^
ginal dans les archives de la cour à
'rurin; Xa. Storia deir ordi ne de' SS.
3Iaurizio e Lazzaru,doa\ l'origiual
GIOJA on plutôt GiLiA [Flavio),
fameux pilote, né à l'asitano , ch^
teau près d'AmalK dans le royaume
de Naples , vers l'an 1 3oo , connut
la vertu de la pierre d'aimant , s'en
servit , dit-on . dans ses navigations,
et ■çeu à peu , à force d'expériences ,
inventa la boussole. On ajoute que,
[mur apprendre à la postérité que
cet instrument avoit été inventé par
un sujet des rois de Naples, alors
cachet de la naaison de France, il tnar-'
qua te nord avec une tieur de tïs :
exemple qui fut suivi pat toutes les
nations quiliuait.nngede celle iiou-
443 QIOS
veltedécoii^reti^. Kirchardtf.dans
SOI) An Liiognéiique, GuiatdePro-
tIiis, poeif frauçaû du X);' (ièclés
qui , aprù» avoir ^rlé du pâle arc-
tique , fait meulioQ Ae ta boiisitole
eu CCS lerniet, i(ui «ont aaiez obicura
Ceux qui irouvent tout (litni }m ai-
.(^Lens prëlentleut qu'ayaut connu in
propriété qu'a l'aituiuit de se toutner
"veF* Ib pùle septealrioniil, ils ont
eu , par conséquent, uue aiguille ai-
inanlife. Mais Plîiie , qui parle plu-
sieurs fois de l'aitnaut et de sou al-
iracliou , ue fait auquoe meniion (1<
aa direction v^s le pôle. L'antiquité
n'ayanlpoiutlemémedelinvealioii
de la boussole, on a voulu ea grati-
fier les Chinois. Mais ce peuple n'a
polal connu la boussole proprement
dite ; ou du moins l'aiguille qu'ils
mettent dan» la boite n'est point ai-
mantée; «Ile est seulemenl enduite
d'un emplâtre qtii communique au
fer la propriété de se tourner vers
le pâle. Il est probable que les Arabes
eurent, les premiers, l'idée de U
boussole telle que nous la connois-
Bonf. On paasoit d'abord l'aiguille ai-
mantée clans nn brin de paille, el
on la jeloit dam l'eau. Eos\iile on
fit une boussole dans les [ormes. C'est
SSDB doute l 'améliora lio a d'un ins-
trument connu, mjis grossier, qu'où
doit attribuer à Flavio Gioja. Cepen-
dant la chose n'est pas d^raoutrëe
mais elle est vraisemblable. Quo
qu'il en soit de l'auteur de celte in
vention , c'est labousstde qui ouvrit
pour ainsi dire, l'univers. Les voya-
ges , auparavant, étoieul longset pé-
niUes ; on n'alloit presque que de
cale à cûle ; mais, grâce à cctt« in-
vention , on trouva uuo partie de
l'Asie et de l'Abi^iw , .dont pn ne
connoisioit <|ue quelque* cites; et
l'Am^ique , doM .OU'Ue coonviMoit
rien du tout.
+ GIOLITO Dpj, F^RRAiti C GA"
briel) , célèbre imprimeur de Venise
dans le 16^ siècle, étoit originaire de
Trino, ville de MouUerrat ,.d'oij
Jean son père, imprimeur lui-même,
ëtoil venu s'établir à Venise ve^ l'an
iS3o, Gabriel se fit dans sou arl uue
grande réputation , qu'il mérita plus
cependant par l'élégance de ses ca-
ractères, el pitr la qualité du papier
qu'il employoit , que par la correc-
tion de ses éditions, qui n'est p.ti
toujours aussi soignée qu'où pourroil
le désirer, il véi.ul fort estimé el
considéré à Venise , et recul pendant
sa vie des marques distinguées de la
faveur de plusieurs princes. ^11 tiroit
son origine de ta famille noble de»
Ferrari de Plaisance , et sa noblesse
lui fut confirmée par un diplûme d«
l'empereur Charles V en 1547. Il
mourut en i.SSi , et laissa deux lit$,
Jean et Jean-Paui, qui furent impri-
meurs comme lui. — JeanGioi.iT4
a traduit eo italien, ifli*ritJcto^((,
le poëme De pariu firgiriis , de
Sannazar , Vemse , iSSS.
LGIOBIlANl (Viud),ii4 4 Bîtwito
en i633, passa *a jeunetM dAO» l«
débaucha. Un de ses beaux-fière» lai
ajopt reproché ks désordret, il le
tua , fl s'eurâla dans ta iolite que le
pape eayoyMt contre les Turcs. L'a-
miral, lui trouvantdu génie, lui dott-
na l'emploi d'écrivain, qui étoit n.-
cant. Giordani, obligé d'appiendir*
l'arithmétique pour remplir aet 6w>-
tions,déTor« celle de Claviu*, elprit
(In gufii pour les mathëmaU([iiv- Di
retour à Jtome en i656,îj derât
garde du cbàlMu Saint- Ange, et pn-
tiia du loisir que lui denuottc** esk-
ploi pour «a livrer a l'élude de* a»^
ibéin^tiques. u y Bt de 8Î ^nuMb
progrès , que lu reiaç CbïUttn* da
Suède la dieiiit paur son roathém»-'
t(çi«n-I#}ii«.:(|V isRstipowtwfWi-
daùi Ti-^dCmie ^e ppjntiire el ^e
BciilpliiW qu'il y (ivoil éXsfiVm ^a
1666 ; et le pnpe Clemeiil'X lui
donnais chargé d'ingénieur dû' cKi-
tràii Saint-Ange. Giordani éul,' en
16&5 , la chaii« lie mathétrutliqiies
du collège lie la Sapience ', fut rev"
membre de l'acadëiDie de» Arcadi
le â mai 1691 , et iiimirut le 3 no-
vt;niltré 1711. S'^ iirinciiHiuK ouvra-
ges àoDi , f. KueliliereitUiito, 1CS6,
in-fol. II. Dt riimpoHtndti gra-
viuia momealia , iGSS. lll, Funda-
menlum doctrinm molm gravium ,
i6?6. IV. Jd Hyacinihum Chris-
/opAortim Epistola , in-fa\\n , 170S,
ù liome , coDiBie les ycécédeaa. Cea
écrit! eiir«al de là rtipulaiion dans
leur temps.
ÏI. pipRDANI-BRUNI. forts
BffUNTJs, p" I.
- ï. GIORDANO [ Fabio ). Napoli.
dans le 1 7' siède. On a de lui plu-
Meiirs" ouvrages ; Proieusj Faddi-
ztôhi âlie costiliizioni <y ' regno ;
la Storia di Zfnjioli ,' niie Capaccio
]iiil>)ia en aon nom, el d^julres ou-
f U.G10BDANO{Giacinlo) de
S. A)!ala dans ta Poiiille , d'abord
m'édetiii , entra ensuite dans l'or-
dre (les frètes prècheoti vers l'an
1-64^ t. et Revint un fameux thëo-
jogien. Od a de lui , Theorica-me-
ilicinœ S- Tàomœ docioris aiige-
lici , àliorum SS. patrum et sa-
crée Scripliirœ locts Utustrata. —
Gio. Jacôpo Giorilano, délia Cara,
abbé général âe la cougrégaliou de
Afonte Vergioe di S. Benedetlo , vi-
Toit aussi dans le même temps, et
a fait iniprimer F'ila SSi pairis
Gulielmi F'ercelleiiiU ab, Junda-
taris con^regationis moatis Virgi-
Ris oiihnis dit'i Seaedicti , unà
Virr^ vildS. 3oh- à Xather^Apull
nbhaiis Puitaa. i^aiu» S. paffi*
mm
â0
Guliel- ^ocfi , itee fl^p $. 4vali
^ispgpi fftifcapi ^'ug discipuU ,
et ^. jpoifWf (le ÀW? ctadidâ tjift-
dfçi cpng/-çgpliofiis fporiacii. -r
Le)io tiiordauo , qui fut év^iie
■J'Aipi;!!? tl*"* '«^ WkP'f ^iftle . fi*
imptiiiipr Ve atajorîbus , r^ii/ru'
qfif c^pitaliifi/i eiiitcopor/im cw-
sis <fd p^paifi deferen^is , et 4*
'Roruaiifc 9edis oiigim, atqmau&r
toril^te , ^«pgtiis , »573, m-A'-
c) peintre
ce tp l$i3,
fil 1*1, «t <f
qi one, .qti^ii
ail rtip^Kud
Vi «M^UiA i|
B'i U imitait
ne xpeinirei
av I , <)a« Iw
coT^iio.i^i)r9B'jtr9i;npoi«i)t. Ovrap-
peJa aussi Lucajapreslo , soit parc*
que son père l 'ex ci toit par ces mots
à étudier , soit par l'incroyable ri-
pidil^ avec laifiielle il peîgnoit. Sou
imaginâiLOn étoit irës-f^coude, soii
csloris doux el harmonieux , et iot^
pinpeau hbre el ferme ; il étoit très-
instruit dans la peripeclive. Le roi
d'Espagne Charles II l'appçla près
de lui pour emWlir l'pîcuci^l. tt?
roi et la reijie pirenoient plaîsjr ^ .
le voir travailler , el le raLsoiea,t toji-:
jours couvrir en leur pré«ence. Gior-
dano avoit uu caractère gai el des
saillies q.ai amu»oienl la cour. Un
jour la reine lui parla de «a femme
et lui marqua le désir de la caunotr
tre. Le peintre la deuina sur-le-
cliampetfilToir son portrait àcette.
priucess^, qui en fut tellemeal en-
chantée , qu'elle détacha son collier
de peVIes et lui en lit présent pour
sa feinfije. Le roi lui-monlra un ta-
bleau du Bassano , et lui marqua le
déplaisir qu'il avoit de ne pas po«<
Bcdeç >ou pen4aJit ; peu de jour*
après Luc liij en offrii un qu'il prit
pour être du Bauano , et U ne fut
dé)iQinpi; qw; Iprtqi» « petalie lui
444
GIOR -
lit voir qu'il ëtoit «on ouvrags.
Oiilre ces deux tableaux , il en fit
deux aulret, pour imilnr la ma~
Bière de ce peintre , qu'on voit dans
Il cliarireuie de Sainl-Marlin à Na-
plei ; et un autre qu'on voit dan*
la mêtne ëgli«e imitant le faire du
clievaliei Mauimo Sianzioni. Tel
cloil le talent de Giordann , qu'il
imilnit à volonté les plus célèbre!
peintres , et qu'on pouToil le Dom-
iner le Prolée de ion art. A la
mort de Chartes 11 il revint dan»
aa patrie , et y mourul en ito4- Ses
principaux ouvrages sont i l'Eacu-
rial , 3 Madrid , à Florence et à
Rome. Sei tableaux sont en trop
grand nombre pour que la plupart
lie loiettl pas incorrects ; mais il en
■ laissé quelques-uns qui tout iinii
et très-agréables, et dani tous on
remarque une grande facilité de ira-
* I. GlOBGl (Bartbélemi), ^n-
lilhomtue vénitien, et compte au
nombre des iroultadouri du i3°
■iècle, cultiva la poésie proTençale,
Il août reste 1 8 pièces de *a compo-
"II. GIOBGI( Alexandre), d'Ur-
Ihii, vécut dans le i6° siècle, et
traduisit du grec en latin , Spi-
riluaH i!i Erone , imprimée Uibîn,
i59a,in-4°.
* III. GIORGI ( Dominique ) . de
Hovigo, prélat très-versé daus la
littérature, mort à Borne en 1747.
Agé de 57 ans. On a de lui , I. De
aaSiquis Italiœ meiropoUbus ,'^o-
me , 1793. II. Ânnolazioai A l'é-
dition de Paris du traité de Foggio
Bracciolini. III. J)e varielatefor-
tujKB , ibiri. , i-^îS , iB-8*. IV. De
cathedra epi'scopali, Seiim , ibid. ,
1737. V. iîe liturgid Romani pon-
tificU, Borne , 1731. VI. De ma-
nogrammale Càristi , ib\i. , i738,
VIT. La fita d» Niccolà V, ibid. ,
174!*. VIII. U Mariirolosio di
GIOR
Adone ton varie leiiotti e nofef
, if^ft. On a encore de lui plu-
sieurs Dissertations.
Vf. GIORGI (Alexandre) na-
quit i. Venise en 1747 d'une famille
noble. A l'âge de 1 7 an» , ayant 1er-
' ses études sous la direction de*
jésuites, il entra daosleur ordre, et
enseigna à Parme et dans d*anlres
villes. En 1773 , époque de. la sup-
lion de sou ordre, il donna dam
aisou des leçons de théologie à
de jeunes ecclésiastiques , et à la mon
de sa mère il se rendit à Feriara
auprès du marquis Bevilacqua , qui
lui confia l'éducation de deux de se*
neveux. Ce fui alors que Giorgi,
sans négliger l'éducation de se* élè-
ves , se hvra à de profondes études ,
et conçut le projet d'une iiuova En-
ciclopedia italiaiia, dont il pu-
blia le prospectus en i776.IlavoiI 1
décidé beaucoup de savaru italien
à s'unir à lui pour l'exécution deet
grand ouvrage , lorsqu'il mourut en
177g , Âgé de 39 ans. Oa a de lui ,
I. Del niQ'lo d'insegnai-e a' faa-
ciulli le due lingue ilaliana e la-
lina , Ferrare, 1 775. II. Prorinitn
délia nuovii enciclopedia italiaaa,
Siene , 1780. UI. Letlere Ire al si-
gaor Proposto Marco Lastri fio-
reniino iaiorno a cià , eàe a scriOo
ilsignor Marlino Sherlok , i délia ,
siato délia poetia italiana i 3 delf
Ariosto i S del S/ialesptar , Vit' I
rare, 1779.
• V. GIORGI ( François), l'un
des membres tes plus distingués de
l'ordre de Saim-Fiançois , né m
1460 d'une ancienne et illustre fs-
mitle vénitienne , fit ses études
avec succès , et prit le lionnel de
docteur à l'université de Padoue. A
l'âge de 90 ans il entra dans l'ordn
des frères mtueurs, où il se dislineus
par 'son attachement à ses devoirs.
Ses supérieurs le chargèrent d'ensei-
gner la philosophie et la théologie,
et il sortit de son école des hofli-*
GIOR
me* d'un grand uvoir. Apris aroir
rempli les princiiialri charges de
ton ordre , il mounit en i SCo. Ou
» de lui , De Aimania mimdi lir-
tius cantica tria, Veueliii, iSaâ,
iu-fol. ouvrage mis ik l'index; lit
Scripiuram aacram prabUmaia ,
Venelii», i56fl, 6 Tol.iu-4°,q"i>oul
^alenieul à l'iadex : Kila hectce
Ciarœ monachiB sancti Sepulchri
yeneliaruia, MSS. j Varere lii-
toriio alla fabbrica délia, nuova
c/ùeaa di S. Francescii i/e/tq Vi-
£na in, Venesia, M S S. : Rime
apiriltntli ; Wita venerabilis soro-
lis UnuliB ^utnage terlU oniinis
S. Irancisci in monasierio S. Se-
putc/iri WeneliaTum ; Vtjtum pro
JienFÏco VIU Jaglix r^e , qao
probatardivortiuia inlerse el Ca-
tAariaamu.x(ireinlicilum ease,«ir..
* Vï. GIOBGI (Jean-Andr^J , Na-
politain, profeueiu de droit fëo-
àià\ â l'iiniveraité de Naplei, avocat
d'un milite diitingué , et ensuita
coaMlIler, a- iaonié ,\. Hepetilio-
nes 'ad, caput impériale de pro-
hibitd Jeudi alieiiatioiie. \li Les
^//■^aiie avec tei Annotazioni
d'Oclave Bilttlta son meveu , etc.
* GIOBGIANL , célèbre docteur
tnuauliii>u,niortà Sbitaz eu i4i3.
Son véritable nom éloit AJsied Als-
clierif abou Hauail , on Honssein
ali : mais on le noiuiuail Uiorgiani
parce qu'il éloit né un Géorgie. Ll
a. Aatfaé , I. fjne ExpUclian des
-terraet usiléa en philosophie et en
tÀéotogie. II. Un Commintaire sur
JEuclide.
,t GIORGIO ( Françqîj de ) . de la
{Itmille des Martini de Sienne, ué
en 143^1 *' mort en 1470 , baiit à
XJrMn le ranien;* palais dii'dnc Frë-
cWric Feltte , doni Içs loniioisseurs
ealiment 1 architecture. Ou n'avoil
î^maîa construit d'Essaliersaufei «in-
Evliers et en inême tauips «i agréa -
lu et aibicn entfodui. ,,
GIOR 445
GIORGIONBARBABEI.U
(George), peintre célèbre, né en
J478 , ou Iwurg de Casiel-Franco ,
daos II Tietiuin, s'adonna d'abord
à la iniisiqiiE , et devint uu habile
joueur de luthj mais la considéra-
lion qae les deux Bellia s'atliroient
à Venise lui tit changer d'inclination.
Jean Bellin lui douna les premières
teïuDs de peinture. L'élève pasia
tout A coup de la manière de aon
mailre à une autre qu'il ne dut qu'A
lui-même. L'étude qu'il fit des ou*
vragFs de Léonard de Vinci , et sur—
tout de la nature, acheva de le per*
fecliouner. Ce fut lui qui introduis
sit à Venise la coutume oi\ étoient
les grands de faire peindre les de-
hors da leurs maisons. Titien, ayant
Il la snpériorilé de ses laleus ,
isiloit lirequemmeot pour lui
dérober les secrets de son art ; mais
Le Giorgiou trouva des prétextes
Gur lui interdire sa niaisou. Cet
bile martre mourut eu iSii , de
douleur que lui causa l'iufidéliU
: sa maitresBe. Uans l'etpace d'une
equi ne dura que 33 ans, il porta
la peinture à un poiut de perfection
qui surprend tous les conuoieseun.
11 eulendoil parfaitement l'art st
dillici^ de kteii méniiger les jours
et les ombres, et de mettre toute»
les parties dans une belle harmo-
nie. Ses laljleaux , pour la force et
la Uecté , Boni lupérieurs â tout ca
'ou couuoiaioit alors. Son dessin
.délicat , se^ carnation a toiil pein-
avecuuA.grande vénlé i-ses figu-
I ofii beaucoup de. rondeur; ses
portraits wutvi vans, et aes paysages
touches avec un gotll exquis. Il «et
le fondateur de la Iroisiemei école
d'Italie , dite A/t Lombardie.
* GIORNA ( N. ) , , savant naln-
raliate.,, professeur de zoologie-et
l'auatomie comparée à l'académie
ies sciences et belles-lettres de Tu-
rin , Quort dans cette ville en iSog
\ l'âge de Co uns, te di«tiiiigUB pac
440 GIOT
■OU lavoi/ «I ses latent, lé cal^iicl
d'histoire datnreUeHecpIle vint doit
à te» lôirlsIe'graudfuàmbféJarticlés'
en cell» HCituce qu'un y adfli|-t'e rfiï-
jourd'htrj.
GIOSEPPIN. r<y. AmtNO.
erOTTlfiO [ TKbmàï Di Lippi,
(/ir' & ) , ailifer appeli! parte «ju'il
iftiila pdfJUrteteêut là mamèré^d'ii
Giollit , sbii coiiipalrlole. Les FIo-
rEOtin» lui fireili faire un poriraït
ridiïule dè'GaiiOier ilé Bi'iêiiae,(lùc
d'Athènes', leur euheini. Il mbutu't'
chi35e,â3'3an3.
GIOTTO ( le ), pdntré, rfaquîl
dans uQ bourf^prés dt ^tenfie, dé
jiaïKia pauvres. Le fainMi:^ CiiTifl'
liiié, l'ondaieuf de l'^tolq trofréiilihe,
l'ayaiil rçaAiuirë à la ciiminigïié
„ gardant le troupeau de Botapèr»: et
qui , pendant qu* M« motftonspdi^
BOient, la deninoit sur uflé briqité ,
le mit an noiAbre de' st» ëlèïe:^.
Grolto piàiita leltelnein sous sou
inailri , r]ti'a|itèB eb mort il piissa
polir leptemiei' peintre de l'Europe.
Ou rapporte (fiife le pd|K Benoit XI,
voulant éprouver le mérite des péJA-
très IloTeulins, envoya un connoVs-
sear pour rapporlbr uù dessin de
cbaCDii. Le Giotto te - codtenia Aé
faire sur du papier , à la pointe du
ptoceau, et d'un Beurvtait',Tiu cercle
peifirii. Cette hardieue, et en n^me
tetnpi cette sQret^ de Hia^n, donna
au'pnpd noe (•randë jdJê'de'tOh ta-
lent, et>4it naître M pMV^tbiJ iia'-
liEti : Ta séi più' rOUiTo , e/i't fO '<lél
Ghttù...,. Betibit l'appielJf'àr Rbilië ,
d'oii lit passa A Av'i^nôtf difnit ' Té'
teATpi d« la IraAklatiOndii sÉiinisiëge!
Apres la mort d« CMlMeilrt'Vill re^
tonrna dans sa patrie, ety mourjil
en' l'6&4', suivant Monaldiiîi; 'Les
Florentins ont Mt élever' sur son
totnl>eau nhe statue dê'màrbrêlPé-
trar(|ne'et LeDante, anJI) de'ce péiii^
tre, le cétebrèreiit dans leurs Vert.
IX grand tableau de Dlôia'i'qne qni
l sifr Ih'BÈrle dé l'eglisé de Sùiiït-
GlbVANI. riy«ïPoLEV(.
• t. GtO^'AKsiNt JJdf ome ) , de
Cajiuguauo daiu le BalQDais.^ieli-
- '-- -'nicain du 16' iiËcle, te
bre par sa grande appli'
littéraluresaurée et. pro-
)8o , Paolo Çoftabili , gé-
a ordre, lepril ^({ualilé'
j;elà sa mort, arri.vée,
.^ jiovaDnint devint prifut
là f t eiisuit^^ inquisiteur 1
A mourutàRorneeii i6o4-
C i,,i. pialogAi piaçetip-
Il liiccoià Fianco da jB_fr
In aurgali àa Fr. Girolamo
l( u dA Càpagiiàtto , Ve-
nise , 169S. U'. P^aticini iteW aBatt
'JUalaekia Iraûoiii in Itàitia ton
jiote-, Venise, i^ol. III. fiensiéri
criwtiam seelli riaipuri fuhll ttegi''
am/cAipailri,Viceai*\, 1600. IV.
Ks}ioiiawni,t diehiaraxloni soprtt
'l'affislûdillanetlimautt sûttla. V.
Traolatus de cambiU, Ailogtie.''
• IL GlOVANNfNI ( Jacqhrâ-
Marie) , Bolonais , ni m 1667 ,
apprit, la jieibliire' à l'école de Jo~ ;
îwpbBoli, et «'étant edsuite livré à' I
)a gravurdà t^u-fone', ilpiiUia les -
ouviagcs de plusieurs lua'iii^s. Il ,
kravaten 36 feuillet, \k ^màlx
^lottre de S.-itich«le in Boéeù,
peint par Louis Cairaobe u' «es
élèves, 011 sont représentées lesM—
itiouï et la vie'de saipt Benji}U..ll
grava'aAsïîén'ii'f^uilles/ii Côùpotc
du'CwTèàé', ^'il' dédia aù'p'iiiiiie j
Fet'iîinaud'de'Toàçatié.'eu n.v*»'. 1^
TrWiiiié'ile s'aini Jeait je Far/iK ,
lafame\iieTû6le ivpiésenéàiii'saiBt
^mmé-, ei d'autre» ouvrages du
mMé'p'èîiSfre. Il fut aussi emplnj<:
^piu- le dûc'de Pàrrne pour graver )ti
bnédaillea d'or, cl'aïgénret déTjronVi'
ClEA
ita Qilibieii» eKipcrcurSi contpoatàii
selifidfe niosée, et au nombre de
wpt mîire. 11^ eir avait àé]i grave
deux ibïlie foriBant •} vol., aVec de
MVbMe8"iiottGe» du pëTePnitt Pe-
drirti , jtfsnite, lorsqu'il' inoiitul'k
1.5 nibi< 1717. Oiovannini avoit' en-
core un Iaknt parlicnliet^pour re)-'
taurer lev lulrlêauK , dt l'accord île
l^ancieiine peinture avec k» ubn-
vellM'CtMdeurs ëi oit «i parfait , qu'on
n'apcrcevoil poinl. Mm iravail.
GtPHAMIDS: rires' GiïPBN.
GIPWUS , nem d'tm ciloyrti tu-
ma^'quj feignoit dedormir lorsque
sa femme recevoit quelque caresse
GIRA
447
s. Un je
^eneJloti paa pour tout le monde, u
(Jfoà omnibus dotmiu.) Ces paroles
passijfeiit'eM'p'rèvérbe à Boiiie.
,t GIBAC ( Patil-Tlrama» sieur
(ie ), uattf d'^gemième, el; con-
seiller av préiidiBL d« ceUi>>\iJlc,
iirt^iaH '3Bi> àt Bidzac' M l'adver-
soife de Voiture, 'défenclvl lepre-
nMrCi contre Coslar, p«rtiMn> oulr^
du' .tteiDOiid. CeiU'querelle produisit
!>«».. vive ftrineQtetioo' >dain' son
tMiip0.' Une i}ist*rtati(j/t tHtfiie' de'
Oirao sur les leitltei de Voiture
atUes»«e à BalzBB, qui'coiirDt nia-
Wt*«rit»wi65o-| donna lieu'à>c«*K'
querelle. Gîrac paroit îa'ri «abnitt
maistoicore plus em porté, llcnourn
eu i663', Cëioit un assez plài éGri~
'^ain , qui croyoil se faire valoir
s'aHJiJb^iit pour lé champion d'
aUtËUï ^rés^reuiimmé.
-î-JitelRAU>[ (LilittGfegtirio),
■avam proibnd daiisj les languts ,
4an* la cotUtoissanie de l'antiquité
et dîna les mitbcoiatiques, né â
Ferrtre.en 1^78, où il' inoimit
1^9, dans la misère ,' disoit
dbuairemeiit qu'il avoit eu A' CD
b^trej. trois etinemis, la, riàt
iaforliine , l'injustice. Il p^dit
bien et' ^ biblliMlièqUe losrque Tai'-
mëe (le OwrlM^Qdihi pilla la vill«
de Rome. La goutte' vint se jdiridrd
à la pauvreté, el il en fuiteijemenl
tourmenté danrf sa Vieillesse, qn'il
pouvoit pas tourner le feuillet
d'un livre. Il occupa parmi 1er lii-
téTateuts de s«n temps lir pTnct
qu'a Job parmi'lfespatriirtclt'èsifJan»
undet accis'deseS maux, iléttrîvif
cdurre les lettres et. lés letirésuntf
diatribe inliUiIée : Progymnasmatà
atfpersùs iitteras et lilleratos. Onf
dbit- mianmoim le regarder comme
une des plus ^andes lumières' dtf
l'Italie. 1»' phipart deïécrils de ce
savant ont été recueillis àli^de en
1699 , deux volUtDet in-rolio. Les
[HusKiavnilcItiîssoilt.L Sf«/o^mrf
lie Diis géiUiuHt, livre eicelleitC
pour ce qu'il coaliënl, mais'quî iltf
renferme oastOutcequ'on peut faire'
entrer dhns une mythologie. II.
UHiilàire (tes'Poi'iesgrers el la-
tins. lU. Celle lies Poètes- ife sOrr
«/w/tKCesdBOx'ouVi'agi^ sont moins'
consulta quccAh Hîsioi^e disTJieux'
des Genrils. Cependant' il manqua
à ce' Recueil \eiFoésles de crt au-
teur, qui-ne sont pas sansélëgance,'
Giraldl les adrfeSïa- â Sympïlorien'
Oh>inpier;'«IWont Hi iniprimeb'
i Lyon en iS56 , in-4''. Ce fut lui'
qui inventa les trente nombfes épac-
IMi'it; cémMeÀçant à trente; on pre-
mier jour de janvier i elftl.lant loii-
I jdiiïs élt'dittliliu{inlid9qu'â'iin^,'pour
:snp^ïler le nombre d'or', et^ désigner'
eSMciemeilt 1» nouvelFe;! Ii'tfies. 11^
fit aOMrtintrtiilépmnrla'ridfbrmeda^
caleHdrief qoe'son fUëré Ijllo Auto-;"
utU GiAALBt présema au pape Gré-'
goireXIlI, et qtli fut
nivetsités-dè l'Ean^.
tu. GIBAtDICÏNTHlO^Jfan-'
Baptislej'Gint/'/Ki Cint/iias , w.'i'
Ferrare d'uile famille noble, au co'm-'
:ii(eil«i»ent»dn :6* liède, tint uM"
448
GIRA
Ici liitetaieun de «on tMDpt. On:
da cet auteur, I. Neuf Tragédie»,
Venua, inSS, in-S", doDl la meit-
kure e«t {'Orbèche. CreKJinbeni es-
limeGiraldicummeiragique. 11. Un
pMineen vitigl-six chauts, iatiluU
£>co/e,impriiiiëJiModèQeen 155?,
iu-4°i et qui, leton Crescimbem ,
c«t lombédaui l'oublL. lll. Un Be-
cueil de cent Nouvellei , louj le
litre , Heeaiommilhi ntt Moitte-
rtgali appretto Lionardo Torren-
tiito , i565 , en deux voluinea ia-8°,'
c'cit la plui connu de m* ouvragei.
Gabriel Chappuyi lea traduisit en
rraucaia.Pant, t583 , a vol. in-8*,
<A lei annonça dana le frontispice
comme contenant pluaitan beaux
exertti>les et noiablea Aisto/res.
IV. il a donné en latin dei Poéaies
et VHittoire d'André Uoria , \dtj-
de, i6ge, a vol. in -fol Giraldi
avait eoieigné lea bellei-lettce* à
niondovi et à Turin. 11 proFi^Ha
eniuile avec dialinclion la rhéto-
rique à Pavia. De* raitonide santé
lerauenèrentà Ferrarc,où il mou'
rat «D I .'175 , Â 69 ans. Jean-Baptiste
Giraldi joiguoil i un esprit fleuri et
cuUivëuacaracièrebaonite.U laissa
unlils,CeIeoGiRALSi,(piirecH«Ulit
les tragédies de son père. ,. ^ - . .
. GIRALDUS. Voj. Barry.ii"!.
1- \. GIEABD DE ViLiJrrHiKBHT
(Jean ), prêtre de Paris, ojortdaos
sa patrie eu 170.(1, à (jS ans , auteur
d'un grand nouibre da, livres de
piété. Sesprincipauxouvr.agessont ,
I. La véritable Péniieiil. 11. J^
Chemin du ciel. 111. La fie des
vierges. IV. Celle des Gens mariisi
des yeuves-, des Religieux s des
Jteligieuses ; des Riç/ies et des
Pauvres. V. La Vie des saints.
VI. La Vie des clercs^. VU: Un
Traité de la vocation. Vlll. Le
Çhrétiea étranger sur la terre. IX.
Deux Traités, l'un de la l'intiefie,
et l'antre de la Xéditanee, Paris,
1701 , iu-11. X. La ne da J. C,
dans r Eucharistie. XL Le Chré-
tien dans la triiulalioa. X(l. Ua
Traité des Eglises et des Temples.
XIII. Ua autre, du respect qui leur
estdd.XiV. Layiede saialJeea-
da-Dieu, Paria, 1691 , in^*. XV.
Un Traité des Vertus théologatts.
XVI. Ëufin La Vie de» Jattes. Cit
diCereDS ouvrages sont chacun «a
vent réimprimés. 11 aeroit à stm-
bailer que Tailleur eût écrit a^ec
plus de pureté et de précLùoD, tl
qu'il eût reni[di ses livres de data
moios communes.
U. GIRARU ( Guillaume >, arclii-
diacre d'Angtnilèiue, avoit ëtéa-
crélaira du duc d'EpemoD. Apru
la mort de ce duc , it donna >:
Vie ou des Mémoires pour sa li^
d'abord à Paris, tt>5S , in-[<l,,
pilla àRmieu , i665 , 3 vol. io-ii.
:\À réiDopi
voL i
13. Il 11
boaucoup de panicularilés intéro-
santes. Sur la Bn de ses josn,
livré à, la dévotion, ce fui ihn
qu'il eulreprit la tzadiiclion ia
ouvres de Louis d« Gmiik
EUe parut sur U fia du deniifl
siècle , en 10 vol. in-S** , ou a roi.
iu^M. C'est U plus exacte quew»
ayons; maie noua pourrions en antf
une plus élégante.
m. GIRARD ( Albert ) , biUi
géomètre liollaadais , publia toi
laa i6aii ùii livre intitulé /nw^
tiun nouvelle en algèbre. Il y. tri
ou aSécléu du signe moins;
(ions culiiques, ou du 3* degr^, I
y a loujours trois racines, 00
positives et une négative, on
négatives et. une positive. G.. .
entre voy oit bisa d'antres «éri^
'que Oescariei développa pea
temps apte*.
GIRA
IV. GIRARD ( Jeao-Baplisie ) ,
jesuLle , natif de Dâle , se fit uu
non) dans son ordre'par lea talens.
Après avoir professé le» humaniléa
el la philosophie , il se consacra i
la prédiciition et à ia directioD. Un
nombre infini de femmes du monde
fuTCUt mises par lui danaie chemin
du salut, et plusieurs tilles entrèrent
dans le cloîlre à sa persuasion. Le
père Girard eut la rëputaliou de
faire des saintes , et cette réputation
lui é loi l chère. Directeur habile, il
ne fut pas exempt de vanité ; mais
elle étoit Lâchée sous un air pénitent
et mortifié. Envoyé d'Aîx à Toulon
en 17^8 , pour être supérieur du
séminaire rojal de la marine , i)
dialingiiV, parmi les pénilenles ^ui
Tinrent à lui, Marie- Calh erine Ca-
dière, fille de \8 à ao ans, née avec
un uBur aensihle , et enlèLée de la
passion de faire palier de ses vertus.
La pénitente. écbauBëe par le plaisir
L directeur qui la pronoit
GIRA
44f)
par-to
il des T
I, el reçut des stigmates
du CŒur. Sou directeur, assez nn-
prudent pour s'enfermer avec elle,
dans le dessein de voir ce prétendu
miracle , le vit, et sentant qu'il y
avoil quelque chose d'outré d,ms la
conduite de sa pénitente, il chercha
à s'en débarrasser, La Cadière ,
piquée, choisit un autre directeur.
Elle s'adressa à un carme, fameux
janséniste , et connu par la haine
contre les jésuiles. tl engagea sa
pénitente â faire une déposi.tiôn ,
dans laquelle elle déclara que le P.
Girard, après avoir abusé d'elle,
lui avoil fait perdre son fruit; el
comme, pat cette déclaration, elle
auroit été aussi coupable que lui
elle l'accusa à'encAantemerit et de
sortilège- Cette misérable étala sa
honte aux jçeux de l'univers, par
l'unique plaisir de la vengeance.
£.'a£Eaire, parlée au parlement d'Aix^
mit la combustion dans les famil-
les. Enfin , aprèt des cabale* , dei
T. -ni.
querelles, des satires, des chautoni
et des injures saoi nombre , le par-
lement déchargea le P. Girard des
liions intentées contre lui. La
re , mise hors de cour et de
procès , fut condamnée par un arrêt
prononcé le 16 décÈmbre 1731, aux
dépens faits devant le lieutenant de
Toulon. C'étoil le parti le plus saga
l'on pût prendre. Lenlétement et
préveulion des deux factions m-
téressées dans celte dispute oui mis
tel nuage sur celte affaire , qu'on
raisonne encore diversement au-
jaiud'liui. Quelques-uns regardent le
P. Girard comme uu hypocrile vo-
luptueux ; mais il avoil alors plus de
is ; l'amour n'étoit point , à ce
i pense , sa foiblesse , mais l'am-
), qui le jeia dans cette scène
risible et funeste , en lui faisant
lire trop facilement les préifmdus
iracles de sa pëuiteule , dont la
gloire rejaillissoil sur le directeur.
Ses supérieurs l'envoyèrent à Dois
iprès que le procès fut terminé. Il
fut fait recteur^el y mourut avec
la réputation d'un saint, s'il faut
croire ses confrères. On a formé
jsieurs volumes iu-13 des pièces
ce singulier procès.
t V. GIRARD (Gabriel), né à
Clermont en Auvergne , posséda
sa [euuesse un canonicat de la
collégiale de Noire-Dame de Mont-
fetrand; mais il le résigna bientôt
à un de ses frères, pour aller cultiver
la littérature à Paris. 11 se lit des
amis qui lui procurèrent la place
d'aumânier de madame la duchesse
de Berri , Bile du régent , et celle
d'interprète du roi pour les langues
esclavoune et russe. En 1744 il'
mérita d'être reçu membre de l'aca-
déutie française , par quelques
ouvrages de grammaire qui res-
pirent la philosophie. I. Syao-
iiymes français , leurs différâmes
significations , et le choix qu'il ea
faut faire pour parler avec }m-
4,>o GIRA
tesse , iQ-i3. Ce livre, pfein de
^ai'il , de Ënetse et de précîsiou,
«tilfaislera aulaiit que la tangue , et
Mrvira même à la l'aire subiiatei. Le
but de l'auteur est de prouver que
presque tous lei mota qu'où regarde
couime parl'aiteueut syuoQvnieB
daus notre luugue difi'èreut r^elle-
luenl dans leur liguilicalioa , à peu
près coiame uue itième couleur pa-
rait sous divertea nuancM. Ce gram-
mairien philoioplie saisit irès-liieu
caïdifierencesimpercepiililes, et les
fait sentir à son lecteur , en rendant
te qu'il aperçoit et ce qu'il sent en
des termes propres et clairs. I.e
cbttiK des exemples est gëuérale-
iiteut eKCtIleut. Ils préseulent pre»-
<juat£>uioui's des pensées tiuesel déli-
cules, des maximes judicieuses, et
Ara avUiniporlaus pour la r.ouduijtB.
Beauxée a donné eu 1769 uue jiou'
lella édition de cet ouvrage, aiig-
luenlée d'un volume et de quelques
articles posthumes del'abdé Girard.
Les Nouveaux S}'noajmes français,
p<i[ l'abbé {toubnud , 17SS , 4 vol.
in-S", sont regardés comme un sup-
plément à ceux de Girard et Beati-
i^ 11. Une Grammaire , sous le
titre de Frincipea île la langue
française , 3 vol. in-i a , 1 74? 1 •"-
i'érienre aux Synonymes , du moins
pour la -forme ; maie qui offre d'ex-
(clientes chose*. Et même , suivant
BOti titre, les vrais principe» de la
langue. L'auteur subtilise trop sur
la théorie du langage , et ue dier-
che pas assez à «n exposer daire-
eaent et nettement la pratique. 11
u'évrit point d'une manière conne-
■aMe à son sujet 11 affecle.ridicule-
Mtentd'envployer des tMirsde phrase
qu't>niou&iroità peinedansces ro-
uans baoTgeoie et familiers dont
«BUS -somme* rassasiés. L'abbé Gi-
KUid s'ékeit ijna|^né,que ce* préten-
dus agrémeua de sl^îe lui proctrre-
roieat plus de leeleuiB ; et quand on
lui en faisoit apercavoir la discor-
dwKe »t<«c son auiet , il tépoudoit
GlRA
baïvement :
'ai mis cela pour lei
nt dauB la retraite,
élrauger au lou des gens du monde,
il avoit cru empruuter leur laugage
en parlant un jurgou de, précieuw.
On crut trouver dans son livre éet
•isaertious habiteineut enveloppées
contre la spiritualité de l'ame et
d'autr«« dogmes religieux; on crai-
guit même que le gouvernement tte
l'en pDuii ; mais l'obicuritë dans la-
quelle il vivait le sauva; « et il eut,
dit d'Âtemberl, l'a rautage d'échap-
per à la haine par le peu deaurface
qu'il présenloito setcoupa.» L'abbé
Girard mort le 4 février 1748',
à 70 ans , étoit un homme d'un
esprit fui ït versé dans la lecture
des bous auteurs. *
1 VI. GmAttD(GiTle»), curé
d'Herman ville , près Caen , né à
CampBour dans le diocèse dé Cou-
lances, un des meilleurs poètes la-
tius de son temps , professa les
humanités dans l'université de cette
ville. Girard réussit sur-tout dans
l'Ode atcaïquG , et ne le cède en ce
genre à aucun poêle moderne : nous
avons de lui un nombre aMez consi-
dérable de Poésies lyriques , dont la
plupart,couronuéesauxpalinodsde
CaenetdeBouen, OUI été imprimées
séparément. Ou devrait donner an
public le recueil de toutes ces pièces.
L'auteur mourut eo 176a, âgé de 60
VIL GIRARD DU Haix-lan. roy.
Haillan,
GIBARDËT, peintre di> roi de
Pologne, duc de Lorraine, StsuUlaa,
et l'un des meiubres de l'acadénM
de peinture de Paris, né à Lu-
né vil le en 1709, et mort eii 178-,
étoit petit neveu de Charles Ue*-
sin , et fut le meilleur élève de
Cbnide Charles. Il reodit service!
sa patrie, par les iustruclioDs gr*-
tuiles qu'il donuoit de son art , et
se fit estimer pal les qualîtù du
CŒurantBnt quepar ses tajens.
GÏRA
GIBARDIN {Pairke Piers
(le), Anglais, reçii docleur de Sor-
linime le iS avril 1707, raon au
mois de sejjtembre 1764 1 ^g^ d'en-
viron <)o uus , est auieur de la
Préface de l'ouvrage du docteur
Alletbniy , intiloW Ve verd et non
interiiip id succestio ne ep ismpoi'um
in Atigiiâ , in-4''- Ce docleur joua
iiii rôle daiisun projet de réunir les
Egliie* gallicane et anglicane. G.
Wake dil de lui dans nue de ses let-
tres; «M.Piers est celui de vosdoc-
ienrsqui me paroit le plus poli et le
iilnsfraur, méiiie surce qui regarde
'union en (question.
tGlRAROON ( François ), sculp-
teur el architecte, oé à TroyïS en
CliaR)i>agne l'an i6aS, de Nicolas
Girardoo , fondeur de mëiauK , eut
pouriDaitreLaurenI Maziére. Après
«'Être perteclioanë sous François An-
guier, il s'acquit une si grande ré-
]iulation, que Louis XIV l'envoya
à Rome (tour étudier les chefo-d'iEU-
q>ension de mille éciia. De retour eu
France, il orna de ses ouvrages en
insrbre ou en bronze le» maison»
royale». Après la luori deLe-Brun,
1.0UIS KlViai doTina la charge d'ins-
pecteat-général de louB les mor-
ceaux de sculpture. Les sculpteurs
•c rajouireiH de ce choix ; il n'y eut
fpie le célèbre Pujet , qui , poor ne
)«« dépendre de lui , s'jloigua de
la capitale , et se retira â Marseille.
Ces deux rîvauit éloient dignes l'un
(le l'autre; Pii)»l raetloit ^usdVx-
pression daua ses figures , et GÎTar-
doii plus de grâces. Les ouvrages de
celui-ci sout sur-tout remarquables
par \a correction du desiin et la
heauté de l'ordonnance. Les plus
célèbres sout, I. le magnilique^iiu-
aoUe du cardinal de Richelieu ,
ci-devan,t dans l'église de la Sor-
lioune , et h préttnt au Musée des
Petits - Augnstin»., 11. La Statue
équestre de Louis Kl y , où le hé-
GIRA 45i
roi el le cheval ëleienl d'un uni jet ;
c'étoitsoncbef-d'œnvre. llaétéren-
veité le 13 août 1792, IlL Danslei
jardins de Versailles, i'Entévement
de ProsBipiiie par Pluion , et Im
excellens Grov/iej qui embellissent
les bosquets de» bains d'Apollon ,
etc. Cet article , trop occupé pour
pouvoir travailler Ini-tiièrae se»
marbres , abandonna celte parti»
esBenlielle de ta icutpture k des ar-
tistes qni , quoique habile», n'ont
pas ieté dans rexécution tout j'etprit
et toute ta vérité que la main de
l'auteur y imprime ordinairement.
Il mourut à Paris te i" septembre
1715. 11 avoit été reçu de l'acadé-
mie de peinture eu iËf>7 , professeur
en 16S9, recteur etî 167^, et chan-
celier en iSgfi. Catherine du Che-
min , son épouse , ee Ht un nom par
son talent pour peindre le» ll«urs.
Voyez Cheuin, u" I.
GIRAUD. f^vyes Barxt , a° I.
tGmAUDEAU[Bwia
jésuite , né A Saint-Vincent-sur-
Jard eu Poîlou , mort le 14 sep-
tembre 1774, éloit uahoiome at-
taché à ces devoirs, et un exoeUent
huiuauiste. On a de lui , J. une
bonue Méthode pour apprendre la
langue giecque , J75i et suivantei,
*n 5 part, in-13. IL Praxis liagaçc
sacite, La Rochelle, 1757,10-4°.
m. Histoires et Pai-aioles du P.
Boaayenluie , faxii , i766,in-i3,
oit la morale est présentée d'une
manière agréable. IV. L'Eva/igUe
inédite , Paris, »77Η 1774, n
.■ol. in
qu'il y a de l'oacdon. .Cet ouvraga
Tut publié par le» «oins d£ l'abM
Duquesna.
''I.GHtA«LT(Bëi]iene), oéà
Auxonne en .1795, mort dans tu
même ville fti iTgfi , euivit'avec
fmil les COUTS de-médecine des uiti-
veraitéa de Montpellier et de Farm.
Set Hcences dtkat compUies , iln-
452 GIRA
vint à Ausonne , où il '
de diiculcr d'une maai
vanM, dantdeux
in^s à Dijou , 1754. le privilégedes
{tadués, elle danger <le permettre
l'e.
e de lai
. 3 penveut autheatiqncnieul
justifier d'études préalables. Pour
arrêter le cours dune épidémie qui
lavageoil les environs d'Auxonnc ,
OQ crut devoir s'en rapporter au doc-
teur Girault ; il en découvrit la
cauie , adiniuiitra tes Temèdei con-
Teiiables, et ce tléau disparut. Mé-
decin pour la salle militaire de
l'hApiial d'Auxonoe, il étendit sa
répulalion par des disserlalions sa-
Tantes , oiV il lavoit saisir d'une ma-
nière juste et précise le point des
difficultés , dont il donnoit des so-
latioDS approuvées par les docteurs
en réputation. Une de ces disserta-
tions se trouve iusérée aux tomes
4 et 5 du Journal de médecine mi -
lilaire, iinpriméen 1785 el 1786,
par ordre dn gouvernement, sous
le titre : Obseivations rfe médecine-
pratique , faite» dans la salle mi-
litaire de i hôpital ifAuxonne pen-
dant Vannée i7)t5. Au second vol.
des Observations faites dans le dë-
partemenl des hâpitaux civils , im-
Jrimé en 1788, on trouve encore
s Girault, Observations de méde-
cine-pratique sur les fièvres inter
miltentes traitées par lui depuii
cinq ans en la salle civile de Ch6-
piial ^Auxonne. La société rt^ale
de médecine faisoit beaucoup de cas
des mémoires qu'il lui adressait an-
nuellement. Enfin, nommé médecin
en chef d'im des hôpitaux de pre-
mière classe .Girault ne put ,à cause
de son âge déjà avancé, accepter
cette place dont on vouloit récom-
penser ses taleos et ses service».
' 11. GIRAULT (Félix), baron
DE Martiont , neveu du précé-
dent, né i Chàlons-sui-Saâne en
^771 1 mon en 180g, se signala
dans la carrière miliiaire. Sous-lieu-
régimenl de dragons ,
il fit, e
1793,
prodiges de valeur à la liataille de
Valniy, oïl il eut son liabit criblé
de balles. IJevenu , en J793 , aide-
de-camp du général Beauvoir à
l'armée d|i Bhin , il reçut dans une
charge, le' sa juillet, plusieurs coups
de sabre au poignet et à l'épaule
droite. A la lin de celte campagne,
il retourna à son régiment el &t
avec lui celles de 1794, ■Tg.'i et
1796, Sa santé s'é tant extrêmement
aDôiblie , il crut devoir momenla--
pour que celte espèce de repos lût
encore utile à la pairie, il accom-
pagna le général Clarke eii qualild
d'à i de -d e-cara p,iorsdesonaiiil)aBsade
en Élrnrie. Nommé colonel du 1 1'
régiment de dragons , Girault fut
le joindre au camp de Boulogne ,
et de U le conduisit en Allemagne.
A la bataille d'Austerlilz , le major
ayant été blessé dès le cotumeRce-
ment de l'action, Girault prit Is
commandement des escadrons , s'y
distingua, el abattit d'un coup de
ment où il alloit mettre le feu à uue
batterie pointée coutre son régi—
meut. Un 11*, étant passé ati ij' ,
toujours en qualité de colonel ,i\
combattit vaillamment aux jour-
nées d'Jena , d'Eylau . et de P/eos-
Bich-Ey!an. Le la février 1807,
voulant débusquer les cosaques d'un
village qu'ils occupoient sur les
de la Passarge, et s'élant trop
à coup cera4
Ucé,il S'
dragons du la', s'écrie Martignjc,
el la valeur de ses soldats le délî-
vre. Mais il avoit reçu dans la mê-
lée un coup de lance qui le Irana—
perçoit, et ce fut avec beaucoup d«
peine qu'il guérit de cette blessure.
Aumoisd'aoÛt l3o8, aon régimeot
rappelé d'Allemagne fut envoyé en '
Espagne d'abord ssus les ordre* di^
GIRO
maréchal duc de Danlxtk, puis sous
ceux du généf-al StUrastiani. Giraidl
faiaoit fonction de général de bri-
gade comrnaodani les ëclaireure de
la division Milhauil , lorsque , le 3!<
mars 1609 , veille de la balaillede
Ciudad-Reai, ajaut déj chargé
plutieurifois les ennemis auxavant-
postes dans la jOLirnée , il fut frappé
«u-desBUs de la ciiUse d'un boulet
qui le renversa. « Ikles amis , dit - il
à ses soldats , qui le clirniisoieut
comme un (lère , je perds ta vie
CKlerminant nos ennemis, u Ua tin-
rent parole, et firent les 37 et aS
des prodiges de valeur , eu combat-
eolonel. Après un Irautport doii-
loiireuK de trente lieues, il arriva
le at) i Occaua , devenu célèbre par
la vicloire du 19 novembie, «t y
mourut quelques heure» après , em-
portant les regrets de toute l'armée.
Il éloil officier de la légion, d'hon-
neur , et jamais distinction ne fut
■i-GraOD(Iean-Françoi»-Xavier),
fils d'uu médecin, et médecin lui-
même , né en i733 , dans un
village près de Salins , eiertpa son
art à Besançon avec autant d'babi-
lelé que de dësintéressemeat. 11 se
sigitala iur-tout contre les épidé-
mies, sur lesquelles il envoya un
long mémoire à la société de mé-
deciDc de Paris , dont il éloit mem-
bre. U mourul victime de son zèle ,
en juillet 17113 , an milieu de réi>i-
dëmie qui atfligeoit le village de
Chatenois, bailli^ige de Dûle Le roi
l'avoil anobli. Il l'ut un des preuiiers
qui introduisit l'inoculation dans sa
I. GIRON (D. Pierre), duc
d'O.ssone, issu d'une làuiille illustre
d'Espagne , fut mené à Naples , en-
core enfanl , l'an 1 58 j , lorsque son
grand-pere alla se mettre eu pos-
session de la vice • royauté d« ce
GiRO 453
rojaume. Giron servit en Flandre
pendant six campagnes avec beau-
coup de valeur. Etant retourné en
Es|iagne,îlyobtint la cbareedrgen-
lilliumme de ta chambre du roi, et
l'ordre de la Toison d'or. Le duc
d'Osaoue fut un de c>uk qui s'op-
posèrent le plus à l'expulsion des
Alaures : expulsion qui lui partit,
ainsi qu'aux bons citojeus, f'unt'sle
i la patrie. Nommé eu iRii vici-
roi de Sicile , il lit iftoer le< Ibr-
titii-ations dtd places fortes, «1 mit
la marine en si bon étal , qui; les
Turcs n'osèrent plus paroitre si<r les
ioti-9 de celte lie. Après avoir t-lé
pendant quatre an: gouverneur de
la Sicile, il f>it iirxnini: vice-roi de
Naples. En Sicik-, w- «.«(s enne-
mis avoieut été le> T-n .s . i. Naples ,
ce furent lesVénitie'is. H ninolut d'a-
battre leur fierté, el de leui dia|iulir
Tempirede leur golfe. Il les làiigi.a
eu ïBfei exlTaordinairemenl par (es
firent sur eux. En ifîiiG,Ia vice-
royaulé de Naples lui fni loutinuéB
pour trois aus. Ce fut dans celle
aunée qu'on découvrit, par le moyen
de Jaffier, un des conjurés , la fa-
meuse couspiraiiou conire Venise.
( f^. Ci7BVA, n". II ) Le ducd'Ossona
eut beaucoup de part aux prépara tifs
qui se firent pour l'exécution de ce
pro|et exécrable. r..esNapnlitainsne
se louoient pas plus de lui que les
Vénitiei ' ' - - '- ■
Ses eiiD<
de l'inquisition qti'il i
d'établir à Naples, y rendirelit bien-
tôt sa ttdélilé suspecte. 11 se soutint
pourtant qiielque'lemps contre les
inirigues, en inariaiii son fils avec
la. fliJe du duc d Uc^da, favori da
roi d'Espagne , et lil.i du duc de
Le'rme. Àlais enfin lecardiiial Bor^fia
lut envryé i sa place La mort de
Philippe 111 niil le comble à sa dis-
grâce, lie duc de Lerme, ion pro-
tecteur, fut éloigné par le nouveau
miuiïtn; etl« duc d'Ucéda, beau-
454 Gino
père d« ion fth , aubit te nitme sort.
Od iuroinu contre lui. I^e* Na]ioIi-
laJDB reniplireut pliia de sept rainet
de pB|iierde diffërcnleiacciiialioiis.
Lb duc leur répondit aveu la lierlÉ
d'un hnmiae qui u'anroit rien eti à
■G reprocher , et ses ré |iou*es servi-
rent pruque à te jualitier. Eiiliu ,
après avoir ili enfermé pendant
trois ans , il monrut daiis la prisoti
en i6s4,igé d'environ ^7 à^B au*,
■ans qu'on lui tCil prononcé sa tta-
tence. Nous n'examinerons pas li le
duc d'Ossone étoi( innocent on cou-
pable; mais il ettcerlaiii qu'il poussa
trop loin l'amliltiou , rorf;iiei1 , le
faste, la cruauté et le despotisme.
On rapporte de lui plusieurs Tades
plaiianteries qu'on trouve dans ton»
les insipides recneiln de bons mots.
Gregiirio Léli a écrit sa Via et l'a
brodée à sa manière.
n. GIRON-GARCIAS de
1.0* Y8À , archevêque de Tolède , né
A T^ilavera en Espagne, appelé à
^ la cour de Philippe 11, qui kàt snu
aumAuier, lui couFia l'éducation de
l'infant d'Espagne sou iils, et \e
plata ensuite sur le sitge de 'Tolède ,
en i.'iog. On dit que le chagrin qu'il
conflit du peu de considéralinn que
lui lémoignoil te roi Philippe lU ,
■ucceiseur de Philippe U , hÂla sa
mort. Cesavant prélat avoilpublié
en I %4 I in ~ folio , line nouvelle
CoUeclioii des Conciles ti'£spagne ,
avec des notes et det correct^ns.
C'éloit la meilleure qu'on efll avanl
celle du cardinal d'Aguirre.
• GIBONNA ( André ) , de Squil-
laci, jésuite très-savant du t7°siËcle,
a écrit . Se episcvjio tib. If in
fiiibuafasè dii^utaïur ife prœiiilis
«ierlione , rie peraoïié eligemld tt
' fttsiitid in tlectione seivandd. '
1 1. GIROUST ( Jacques), iésuile,
mé à Beaufort en Anjou en 16^4 ,
won àP«ri»U iginiUet 1689. rem-
GIRO
plit avec Vanroiip de distinction kl
chaires de la province el de la capi-
tale. Sa manière de prëchvr «toit
onction. Le P. Ureloimedu , aon con-
frère, publia ses Sermons, Paris,
1704, S vol. in-i9. Ouy trouveune
élo^nencenalnrelleeli'orte, et néan-
moins un style fort médiocre. Son
Âvent est intitule le PécAeur saat
excusé. C'éloit l'usage des predico'
leurs de ce temps- là de choisir un
dessein général , auquel ils rappor-
loient tous les discours de l'aveiit.
* 11. GIROUST ( N. ), musicien.
U manifesta son talent de bonne
heure , et fut nommé ù l'âge de dix-
neuf ans maitre de musique de la
cathédrale d'Orléans. Uu coucauri
fut ouvert au concert epirîLiiel de
Paris. Le sujet étoit le p^aiinae Saper
flumina Babylonis, et le prii une
médaille d'or. Vingt-cint) otivragn
furent présenlcs à l'examEu , deux
li^èreat l'alteiitioi) e t parlajjéi inl les
suffrages des juges: l'un , d'un carai;-
lëre large et nia|estueuK , mais som-
bre et imposant, expritnoit la dou-
leur profonde qui u'a plus d'espé-
rancej l'autre, d'nn style plus bril-
lant , mats d'une mélancolie pin)
douceet pins tendre, pénétroit jui-
qn'an creiir et chamioit l'imagina-
tinn.CesdeuK compositions pamrenl
également dignes du prix. H n'y
avoit qn'nne médaille : on en frappi
u» seconde, et tes deux auleim dé-
voient être Eouinnnéa. On Jèrelei
cachets qui, suivant l'usage, tenoient
leurs noms sous Te secret , «t on vit
avec une extrême surprisequ'nnitBl
homme avoit remporté tes 3 pTiK,ïl
cet homme, étoit François Giromt
On ignore peut-être à quel henreni
enthousiasme l'art est retlevable de U
magnifique ta\x»v\aeàaIteginacaB-
Giroust avoit deGespéré île pouvoir
donner de l'intértt à un poëmeauni
stérile, ans» dépourvti d'idées: et
pour lapremièreCaisil avoit ëproit-
GIRO
vé le d^coiiragemeiit. Passant un
lourdâiis les a |i par te m en i du palaîi
(le Versailles , il fui fraiipé i la vue
d'iia tableau de la rùsuiTeclion ; le
feu créateut du peiutre paasa tapi-
dement daus lame du niiisicieu,
« Voilà un beau tableau ,
GIRY
4:>5
1*'
Il fit
I cheF-d'cEiivre. Ainsi ces beaux
vers oA le plus illustre des poelea
grecs peiguit Jupileravec son frout
inajesliieux , sou sourcil menaçant,
vs main anniïe de la Foudre , fit ^ctore
celte belle statue de Phidias, r|ui fut
le plus digue ornement du lemple
d'Ephèse. Le Begiiia eœli de Gi-
roiist est un vërilable drame dans
lequel il a réuui tous les accessoires
•^uî pouvoient y prêter de la vie.
Tous les mjstèref religieux <]uî ont
précedi! et suivi lu résurrection ,
y sflal caractérisés avei' une vérité
d'expression qui élniine la penét'e et
qui s'empare du cœur. Bien ne dut
faire plus d'impression sur ce savant
compositeur que l'efiroi naïf d'une
bonne villageoise qui crut que la
terre trembloit , et que le lieu de la
>cène allait s'ëcrouler, tant le musi-
cien avoit rendu fidèlemeut le mou-
vement de la pierre sépulcrale à
l'instant où le Christ sort dti tom-
beau. La cour s'empara du gi^nie de
Giroust; le roi le nomma, d'abord
maître de la musique de sa cbapelle,
et ensuite suriutendaut de toute sa
mjuuqkw. C'étojl alors le poste le
plut éinineut où l'aoïUiliou d'un
boutraede^nartpeuvaii pië tendre;
mai» pluB ce posin éloil émineiU,
plus il éloit environtié d'écueik. Il
faUoit juatifier le chois. du moiiar-
((ue. C'cal là qu'il se surpaasa lui-
même; c'«st là qu'ayant ù readrete
PaaaagÊ lit ta mer Houge, il fut
puissant par l'harmonie, couinie le
tégialateur dei Hùbreux l'avoit été
parla parole. Laréï«lut<ondei789
lui ayant fait perdre aes plaoea et sa
fortune , il fui trop heureux d'obte-
nir U plaça de concierge du cbùleau
d e Veria illen, appeldp«/a/i national.
Il composa des chants civiques pour
lïs f^tes nationales et décadaire) :
c'est â lui qu'on est redevable dvL
beau chant de ce morcean si connu ,
pire des lois, etc. tl a mis encore
en musique une partie de l'Ode de
Thomas sur le temps, et les passages
les plus rrapjians de »on Epiire au
peuple. 1* minisire de l'inlérieur,
qui n'a été informe que trca-lacd de
sa détresse, venoit de lui accorder,
au nom du gnuveriiemeul, un ac-
cours de huit cents francs; mais \e
long oubli danslequel l'a voient laissé
ses prédécessenrs avoit miné sa vie.
Il est morte» iTgç), veudantdu miel
et du lait aux habiletis de Ver-
sailles.
• GIRTIN( J. ), jeune peintre H
beaucoup d'espérance , né en 1778,
mon eii 1803. Son amour pour son
1er que qnclques jours avant lannon,
quoiqu'il fût tourmenté d'un asthme
qui lui rendait le travail exuème-
ment pénible. Il a peint le paysn^e
a l'iHiileeteD détrempe. LesPiino-
raina de Lon-dres, «tda» fua de
Paria ipi'il a execulé» sont des la-
bteaiix âdmirablec. QDdque«tUfl« des
derniers ont été gravés.
+ I. GJBY ( Louis ), Parisint ,
avoMt an parlement et an conseil,
un des première memb/e» de
l'académie française , se lil rou-
noilre par ses itadutLions. On djs-
lingiia cellflf de \' Jpologélique Je
TertulUen, de VIJisloire sacréeàe
Sulpice Sévère, de la Cité de Vicu
de saint Aiigustin , des ,EpÙres
chf/iiies de oe père ; du DialogBc
des orateurs de Cicéron, in-4'';
de VUnion de l'Eglise et de l'Etat
d'ieaac Habert, Paris, iS^i , in-S".
Ces traductions eurent beaucoup
de Qonrs en son temps; mai» elles
sont quelquefei» obscures, souvent
iuiidÈlMf et d'une diction trop né-
45G GISB
gligée. Ce traducteur mourut àParit
eu 1666 , à 70 ans. P'uyez Apbb ,
cëden .
nimes, eu devint proviucial. Ega-
lement recommandable par sa
. pliité , son savoir et sa modestie, il
avoit une si grande facililê i. s'expri-
mer SUT les maliëres de dévotion ,
qu'il écrivoil sans préparation. Son
plus grand ouvrage est une fie
des Saints , 9 vol. in - folio ,
écrite avec onction : niais elle n'est
pas eolièrement purgée de ces faWea
qui donnent souvent une petite idée
de l'historien, sans en donner une
plus grande du héros. Ce pieux écri-
vain mourut à Paris le ao novembre
1688, à 55 aus. UP.Ralfron.Bon
confrère, provincial de la provint»
de France, a écrit sa Vie, in-13,
* I. GISBEBT ( lean) , savant jé-
iuile français , long-temps profes-
seur de IhéologieàToulouse, et eu-
suite provincial de son ordre eu'
Languedoc, uaquitàCahorsen i63g,
«t mourut eu 1710. Il est auteur
d'un livre intitulé .^n/i/iroJoiiVw-
inus, iu-4°; et d'autres ouvrages.
t II. GISBERT ( Biaise) , jésuite,
ué à Cahors en i6f>7, prédicateur
célèbre , passa les dernières années
de sa vie dans le collège de Mont-
pellier, où il mourut le 38 février
iTÎi.Onadelui, I. V Art délaver
un prince, mr-i," , réimprimé en
1688, en 3 vol. in-)3,saus le titre
de r^fri de former Cesprit et
le cœur d'un prince, liyie rempli
de lieux communs ainsi que le tui-
vam.II. La Philosophie dupriace,
Paris, 1688, in-8°. L'ouvrage qui'
lui fait le plus d'honneur est son
Eloquence chrétienne dans ridée
et la pratique, Lyoa, i7i4et 171S,
10-4" , réimprimée in-i a à Amster- .
dam, 17^8, avec les renui^ues du ;
GISC
célèbre Lenfant. Il a él^ traduit eu
italien, en allemand, etc. La pre-
mière édition de ce traité avoit paru
en 170a, in- 19, à Lyon, sous ce
titre ; Le bon goiil de l'éloquence
GISCALA ( Jean de), ainsi
nommé parce qu'il étoit originaire
de celte ville en Palestine , étoit un
brigand qui exeiga les plus horribles
cruautés pendant la guerre des Juifs
contre les Romains. Après la prise d^
Giscala, il se jeta dans Jérusalem,
oùilserendit chefdeparli.Il appela
tes Iduméens à sou secours contre
Ananus , grand-aacrificatenr, et cou-
ire les bons cilojens qu'il traita avec
la dernière indiguïté. Ses plus grands
divertissemens étoient de piller, vo-
ler et massacrer. Ce scélérat s'ëtant
joint à Simon, fils de Gioras, qui
étoit un autre chef de parti, ils ne
cessèrent pas leurs brigandages et
leurs massacres que la vitle ne Fût
entièrement ruinée. Ils firent périr
plus de inonde par le feu , le fer et
la faim , que les Romains, qui les as-
siégeoient.avec toutes leurs machines
de guerre; mais tous ces crimes ne
restèrentpas impunis. Après la ruine
de la ville et du temple , Jeau de
Giscala se cacha dans des égouts , où
il fut trouvé au bout de quelques
jours. Titus ue le condamna qu'à
une prison perpétuelle.
GISCON, fils d'Himilcon , capi-
taine des Carthaginois, aprii avoir
fait la guerre avec beauqïnp de bon-
heur, fut banni de sa patrie par une
cabale, et rappelé ensuite. On lui
permit de se venger de eee ennemis
comme il voudroit. Il se conteulads
les faire prosterner par terre , et de
leur presse! le cou sous un de ses
pieds, pour leur marquer que li
vengeance la plus digne d'un grand
homme est d'abatlre ses ennemis
par ses vertus, et de leur pardonner.
Peu de temps après, l'an 3o9 avant
J. C, il fut général d'ime armée
GIUG
pour ta Sicile, tit la guerre aux Co-
rtulhians et conclut une paixavau-
tageuse.
* GISEKE ( Piul-Thierri) , n.! à
Harobourg le 1 1 dAembre 1741 . et
mort dans celte ville le sn avril
1795 , se distiugua dana la médecine
et les Bciences ualurelles. Ses princi-
Ijaui ouvrages roiilenl sur la boia-
nique. Liaoëe, »on inailre, faisuLl
si grand cas de lui , qu'il consacra
son nom dans une des dénomina-
tioDs dont cette science lui est re-
devable.
GISLEN. f^oyezBvsBEC.
GISORS ( le comte de ). ^oyes
FoucQnET.n" W, à la fia de l'art.
* GISSELIN.ou Ghiseltn
(Victor), médecin des Pays-Bas.
né le ^3 mars i!)43 à Stantfort,
village de Pkndie.' Après avoir
pratique son art dam plusieurn
Tilles , il se fixa à Dunijuerque .
où il mourut en iSgi. Cx
médecin a laissé divers ouvrages
en prose et en. vers. Eq i564, il
publia les œuvres de Prudence ,
avec de« noies. U en fit encore sur
l'Hisloirt SOcréeAe Siilpice Sévère ,
doutil donna une édition en 1^74.
On a encore de lui Epislola de
hjrdrargyii usu ad Martiimm Eve-
rarluiriy Anlverpia , 1579, in-S",
avec JoannU Fernelii de luis ve-
liber. C'est la première éditiom de ce
traité de Femel.
GIÏIDICE. Voy. Ceilamaile.
* GIUGLAHIS ( Louis ) , jésuite
italien et célèbr» prédicateur du
1 7* siècle , le seul peut-itre qui ait
porté à un Itaut degré les mélc^
pl^ret extravagantes et les idées
alaœbiquées. Ona tiehii,!. '^'tvi/o
coa altre prtdrcke insigni , Milan ,
1668. II. Teatro deW eloquenta ,
Venise , 1680. 111. Panegirici, Ve-
niée, lËëa. IV. Quar«ii/i*ah , V«-
GIUN
457
nise , 1666 et 1671. V, ^fanzi
prezioai, owero predicke morale
epaiiegiricht,Wi\an, 169a. VI. /.a
scuota délia vericà aperla a' prin^
cipi, Venise, i665. Cet ouvrage,
fait pour l'instruction du prioce
royal de Piémont , est écrit d'um
style coucis et élégant.
GIULANO DE Mayano,
sculpteur et architecte florentin ,
né en 1377 , eut beaucoup de ré-
pulalion ensou temps < sur-tout pour
l'arcUi lecture. Il fut employé à
Rome par le pape Paul II. Le roi
Alfouse l'ayant appelé à Naples ,
il y couslruisit pour lui le magni-
Squepa/uij de Puggio Reale , et
embellit cette ville de plusieurs
autres édifices. 11 y mourut en
i447- Le roi lui fit faire de super-
bes obsèques.
" GIULINI (George), d'uUe
famille noble, né à Milan eu 17 '4 i
prit le bonnet da docteur endroit
â Pavie, et étudia dans sa patrie les
diverses brancbes de l'inslruclion
sous la direction d'hommes savans.
Il se livra aussi avec beaucoup d'ar-
deur à l'étude de la musique. Il
donna à l'académie des Trasformali
des prsuvea éclatantes de son savoir
dans les belles-lellres, dans l'anti-
quité latine et dans l'histoire de son
pays , dont il devint historiographe
el président des archives. Il mourut
en 1780. On a de lui, 1. Memorle
spettanli alla sloria e al goeerno
r/i ' Milanu ne ' secoll bassi.
II. Continuazione délie suddetu
memorie , etc. ILL Disseria-
zioae di Giutia Drusilla ,
figliuola di Germanico. IV. Ra-
gioiiamenlo sopra l'anfiteatro di
JUitano. V. Rime, oraziOHi , etc.
Il a laissé manuscrit des Comédies ,
des Tragédies, des Dissertations ,
des Caniales , elc,
' GlUNTA (Onuphre), de
Palerm^ et du tiers-ordre de Saint-
458
GlUiN
Françoi», fut pendant 3o au* coii-
sultcur et qualificateur du «aiat nf-
fice. Outre son profond lavoir ea
matiËmmoralea, une ioagne (ira-
tique le mit en état de s'instruire
à fond dei causes qui é loient du res-
sort de ce triliunal, et il fil beau-
coup de dissertations Bavantes qui
furent imprimées après sa mort :
Fragmeala juris, etpraxis ad aa-
crumfidei tribunal spectaiiiia,tlt. ,
opus postàumum t^anoTOxi , 17/^8 ,
iii-fol. Xanuale qualificaturuin S.
(iiîc/i,Palerme ,• 174a, Giuuta mou-
rut en 1745.
• GraNTINt [ M. Franceico ) ,
Floreniia , docteur eu théologie ,
disciple de Julien da Pralo , snvatit
natliematiciéii , tlorissoit da:ia te
16' siècle. Giuntini fut (l'abord
carmélite, et ensuiteaposlasia. Après
uœ vie errant* et licenci^usa, il
vint eu Fcance , où il abjuia la reli-
gion calholi<|Lie. S'étant resdu à
Lyon , il y devint correcteur de
rirnprimerie des Gtunti. Il «a livra
eusitite au commerce de papiers , lit
la banque , prËta à usure , et amassa
ainsi 60,000 écus , dont on ne re-
trouva rien après sa morl. Il éloil
rentré dans le seiu de l'élise ciillio-
liqiie sans devenir plus modère. Son
esprit se resaenloit de la corruption
de se! mœurs. On a de lui , 1. De'
Coinmentarj Itlini sopra la sfcra
di Sacrobasco , iSy? el )S78, a vol.
in - 4°. 11. Spéculum astrologÙE ,
Lugduoi, i58i , 1 vol. in fol. llT. Un
r/ûiV^en français *«'■ /a Comiteq^ui .
parut en 1677, in-8'. IV. Uq autre
sur la réforme da Calendrier faite
par Grégoii-e XIll , en In lin , i a-%*.
V. Discorso in difesa de' ùuoai
aitroliigi caiitro quetli , die biasi~
mando non inleitdoiw laie scieaxa
di aslro/ogia, avec une lettre de
Castelvelro , et la réponse de Giuti-
tÎDi. Lyon , 1571 , in-8°. V[. TJis-
corso toprà il tempo dtlV inna/no-
rameaio dalFetntrca, coa ta apor-
Glus
sixiont dfl ionatio ■■ Giafiàmai'-
gava t'amorosa auUa , aUi mapti-
fici signori academici fiorvntiai ,
1567, in-S". Oii prétend qu'en
1590 il fut ens«veli aoua les ruînn
de sa bibliolbèqutr , quoiqu'il eAt
prédit qu'il niourroit d'un aulfs
genre de mort. Ilavoil environ ES
GIUNTIKO. roy. Jcnctin.
* GTUR8A ( Mario ), juriscoiisiill.
de Meseine, mort en 1648, fit ses
éludes à Fadoue. De retour dans ta
patrie, il «'acquit bMucoup de ré-
puialion dans b profession d'avocaL
On a de lui ,-Deciiioiium S. R. C,
regat Siciliœ , 1 vot. ; Lacuira-
lioniim F. I. cenci/ia aeu deci-
siaiies criminales ; repeiitiunes de
succeîsione fëudanuM inter ascea-
deiites et desctndentes masca/os,
ad cap. 118 r^. el imper. Ca-
roli Vi Tritimalittiitregni Sicilia
decisae obseivalioites ; Ueciaiunum
rtovisiimaruBt conaisloi-ii sacras
r^. conscientix regniSiciliai,e\,c.
i- GIVRE ( Pierre .le ) , médecin .
Dé en 1618 , près de Chàteau-Tliier-
ri, mort «a i664 k Provins, oii il
exeiçMt aon art, est auteur du Su-
crât, det eitu.r /ainéi.'aias acides ,
16S1, in-ii : livre qtn fot Uaduit
en tstin la mime anuéo. On » en-
core de lui uD Traité des Emis
mraéraiesdePivtvme, ift.'ig, iti-i».
GIVBI. foyes Mesmes, n" IV.
* GlUSSAWO i JaW-Pieire ) , de
Milau , exiei<te d'abord la praCaatwR
de médecin; il embcassa etlsuile l'é-
tal ecclésiastique ,. pf il l'habit cléri-
cal de Saiut-Charka-Bprronaée , et
reçut les opdFes Mns'éS' Il aerfit
jusqu'à aa ntiwt ce saïat prélat, qui,
l'eatimant beaucoup à cause de tes
venus , lui offrit {^usienr* bjuéficn
qu'il refusa. AU fia tte ats jours , il a*
CIZZ
relira datt! mie maison Ae cenip^gnit
■ilnéË tous les uiiirscle Monia , oii il
mourut. Oii o de lui, I. f^ita di
S. Carlo,, quiaélé trailtiiiR en laliu
par Bosii , et piibli(!e avec (le4nn|;ii»g
notés par Otiracchi. IL VetÙs aefte
c/iieae- privilégiait di JUiJano, III.
TralialO in diahgo per il aacra'
menio dtlla penittnza , e per te
raase del peccalo , » de' riniédj
lia esso preservaliri. IV. laloria
euange/ica , in cui toitu t^ingati i
quattro etvt/^l/ roa lor aeaso let-
lerah- V. hirusioite a' aaeerdo/i
iurati per le congivgazioni cAe do-
ftino fnre dtf padri.di famigiia
VI, f^ita e miFOcoli délie SS. Ver-
giniLiierattLt Giailina.Xll. P'iM
t/i S. ^bbnndio. VUL rHa di Ti-
lippo Archiuli arcieeicom di Mi-
iano. IX. F'ita di S. GÎKseppe.
X. f^ita di S. Egidin. XI. Kita di
S. Gio. « moaaco Jfoaileo. XII.
Tratlmto deila {•eaerazltse che si
dceallaS. ('race. SHI. Paiiegi--
licopcr le ladi di S. Carlo. XLV.
Jiffiao permodo di esertazione ad
una persaita uobile, cht aifeada
ttd imegnar e ladoltrinaciietiana
in liieci librispi^ala.
GIUSTINIANI. ruye: Justi-
NIANI.
* GTZ2ARE1LLO (Nicoloft- An-
toine ) , de la letre de Sajnl-PieitB ,
dans la province de Lalmiir , iiiaii
originaire de la ville de Tareiile,
fai-«cat , et ensuite (iacal et oon-
•eiller iki roi l Naples «hua It 17*
siècle, a fait Ktiprinrer l'onvbige
suivant : Jareas decisionea S-. r»g.
coKÙlii oeofiof. in duos iibr. tlis-
trilmiux. On a de lui maDuseiit :
j4pologia Ha aùninii pontificia po-
testate et Ecciesia catholtcix l'.ber-
tate , el exemptifme advenus iw-
certiatictmispro repubUoil reiielâ
prapositioKes ad Paulum f^i Trao
tatua de regid/tiriwdictioae ; caasi-
litim 9eu aiUgatio in cauad mar-
oAioaia Orioœ aim epiaeopo Nerit-
GLAI
459
*■ GIZZIO ( Undicl-Auge ) . ju-
riscouBulie uapoUiaiu , mais origi-,
naire de Clii^ii, vécut dans le 17*
siècle. OïL a de lui Olsen-aliunes
ad decishiiei S. ]i. coimilii Sea-
poliiaaii fJcctaris Capjciî Lairi
t GI.ABER(Ito(loIplle],hën^dielin
de Cluiii, llorissotl koiIs les règtiea da
Robertctde fl-uri I", roisde Fran-
ce. Il- aima el cidliia la po^ie.
I.e plus considérable de se^ ouvrage»
est une C/iron!que ou Histoire de
l'rance , adressée à l'abbé Odilon,
sans ordre et sans suite , pleine (ta
Table» ridicules: niai», malgré cea
défauts, très-utile pourles premiers
temps de notre mniiarcliie. On peut
consulter sur Glaber un Mémoire
fort curieux dont I.aCurj]<tde5uiiiLc-
Pataye a enrirlil le tome liuillème
des Mi<moires do l'académie des Hel-
;llreS. Oïl trouve la Chronique
deGlaberdans lesCoIlecllonadePÎ-
lliou el de, Dûcliesue.
GtABRIO. ri./. Ac!iLIits,n"III.
* GT.ACÂN (Neit d Glacan),
NeHaiius Glacanus , né A Douagall
en Irlande, professa d'abord la mé-
decine i 'T'oiilouse , et iiusuite A
liologue, oii il mourut , on ne sait
à quelle épociue. On a de lui , 7'rac-
laïun lie peilc , seu brevia facilia
experta meihodus curandi pes-
/em , Tolosœ , 1629, ia-ia.Ce fut
ccasiou de la peste rjui ravagea
Toulouse au conimeucement du 17*
lècte qu'il composa ce iTailé. Il a
iisei publié Â Bologne, en i65o ,
1-^*, uD ouVrage intitulé Cursu»
medicas liBiis Iredeciirl propo-
-fGLAUf (N. de Saint-), n^ è
{.imogei Tera.tfoo, te Mtira eu
HaJlaade, pour y preftster avec
GLAK
4So
plus de liberté la religion prétendue
rëforniée , pour laquelle il étoitfort
télé. Lea armes et les lelires l'occu-
pèrent tour i tour. Après avoir servi
dans les années en qualité de capi-
taine de la république , il travailla
pendant quelque temps à la Gazette
de Hollande. La lecture des livres
deSpinosa changeant ensuite ce pro-
lestan zéléenathée opinillre,il s'en-
tèlasi fort de la doctrine de ce subtil
incrédule , qu'il crut ireridre service
au public en le niellant à portée de
la coanoitie plus facilement. Il tra-
duisit eiifrançais le fameux Tracta-
lus tfieolugko-poUticus. Cette tra-
duction parut d'abord bous ce titre :
iMClefda sanctuaire, Leyde, 1 678,
in-i3 de 5St pag. L'ouvrage ayant
fait beaucoup de bruit, lenteur,
' ponr le répandre encore davantage,
le Hl paroitre avec le titre de Traité
des cérémonies saperstilieuaes des
Jui/Î, Amsterdam , i678;et enfin
il l'intitula Réflexions curieuses
jf'À/i EXpritdisinlérissé sur les ma-
tières les plus importantes dusatul.
Il est difficile de trouver cette tra-
duction , imprimée à Cologne eu
1678, in-ia, avec ces trois titres
I. GLANDORP tMathias), dt
Cologne, se consacra à, la chirurgie
et à la médecine dans la ville de
BrËme, dont il étoit originaire. Il
y mourut en i65o, médecin de l'a
chevèqne, et physicien de la rëpi
blique. Ses ouvrages ont été publi
à foudres en 1739 , 4 parties en un
■vol. in-4°,souace titre ; G/anrfoyyi
Opéra ornnia , nunc simul collecta
et plurimùm emenilala. Son éloge,
à la tête de cet utile recueil , ren-
ferma plusieurs Traités curieux sur
les Antiquités romaines.
Marpurg eu i584, disciple de Mé-
lancihon , professeur d'hiitoire â
Marpurg , a laifté plusieurs 011-
GLAN
Tiage». I. &ylva carmtnum elegia~
corum. II. Ifescriptio gentis Ân~
tùnice ,- famitiœ Julice gentis. III.
Distica sacra et moralia.
GLANVILL ( Joseph ) , né à Pli-
moutb en Angleterre en i63S ,
membre de la société royale , cha-
pelain de Charles 11 , et chanoine de
Worcester , se distingua par une
re heureuse et un esprit pé-
t. Il monrut'en 1680, à 44
Bath , dont il étoit olrë , lais-
sant plusieurs ouvrages en anglais.
Les principaux sont , I. lie la vanité
de décider, t66i ,in-i3 :liv[edans
lequel il prouve l'incertitude de nos
counoissaocw. II. Ij/x orientalis,
ou Recherche» sur l'opinion dei sa-
^es de l'orient tonchant la prëexis-
lence de» âmes. lll. Scepsis scienlt-
fica, i66.T, i»-4''i ou l'Ignorance
avouée , servant de chemin i la
science. IV. Des Sermons. V. Un
Essai sur l'art de préc/ier. VI. PAi~
losophiapia, Londres, 1671 , îu-
8°. Vit. Xhvers écrits contre l'in-
crédulité , parmi lesquels il faut dis-
tinguer une brochure curieuse et
rare, intitulée Eloge et défense de
la raison en matière de religion.
L'auteur attaque dan^ cet ou-
vraga l'incrédulité , le scepticis-
me, et le fanatisme de toutes le»
espèces. .
• GLANVILLE (Barûi^lemi),
gtnlilhomme' anglais , embrassa la
vie monastique et entra chez les
cordelière. Son goût décidé pour
les sciences ne diminua point
dans la clottre; il les cultiva avec
*èle et succès, et composa, ver»
le miliett du 14° siècle, l'ouvrage de
proprietatibus rerum , qui est en
ig livres. Il fut imprimé A Cologne
en 1481 1 petit tn-Cnl. ;k Stratbourg,
i4g I , in'fol. ; à Nuremberg , i4ga
eliâi<t,in-fol;àFranc(oi;l, iboi,
in-S". Il parut aussi en anf(Uis en
)49i «t en tâSâ. Chules V, rot
GLAP
de France, le lit mettre en françai»
par Corbichon peu d'années aprti
qu'il fut sorti de» malm de Glan-
ville, clcelle traductioii fut ai bien
accueillie dans le siècle suivant,
<\i,ton l'imprima à Lyon en 1491 ,
in-foiio.
I. GLAPHYBA , femine d'Acché-
laiii , grand~prètre de Bellone à
Comanc en Cappadoce, célèbre par
sa beauté et parle commerce qu'elle
eut avec Marc-Antoine, obtint de ce
général le rojauiue de Cappadoce
pour ses deux lils, Sisinna et Arché-
laiis, àrcxclusiond'Anaralhe. Com'
me Glaphjra élolt, selon Dion , une
femme de mauvaises micHri,ilya
;ip[)areQce qu'Antoine obtint pour ces
dons le prix qu'un voluptueux peut
exiger. Le bruit de cette nouvelle
galanterie vint jusqu'à Borne, et
Fulvie , femme de Marc-Antoine ,
anroit bien voulu qu'Auguste la
vengeât de l'infidélité de Boaépoun,,
Ses désirs éloient si ardens, qu'elle
nienaçoit Auguste d'une dëclaralion
de guerre s'il ne se prètoit pas
cette vengeance. Auguste mépri!
ses menaces et dédaigna ses avan
ces. C'est au moins ce qu'il voulut
qu'on jugeai de lui; car il composa
à ce sujet une épigramme fort obs-
cène, que Martial a insérée dans ses
poésies. Cfa ne sait par quelle fata-
lité le mari de Glaphyra n'avoilpn
obtenir de César Ja même lave
que ses Jjls eurent auprès de Mai
Antoine. H étoit grand-prêtre de
Bellone; c'éioit une dignité consi-
dérable,- Cénarla donna i un grand
seigneur nommé Lycomède. On ne
■ait où étoil alors Glupliyra , mii eOl
plaidé sans doute la cause de ton
2poux devant César, et qui, parus
charmes, auroit vraisembtaUlemenl
gagne un homme aussi galant.
II. Gr.APHYRA,petile-finedela
précëdenle , et fille dArchélaiis,
toi d« Cappadace, épousa ^lexaudre,
GLAS 46i
fila d^Iérode et de Itfarianne. Elle
division dam ta famille de sou
beau-père, et causa par sa Kerié la
de «on mari. Hérode, ayant
privé de la vie Alexandre , renvoya
Glaphyra à son père Arcbélaiis , et
L les deux eufans que son lils
avoit eus d'elle. Archélaiit , tili
d'Hérode , en devint si amoureux ,
que pour l'épouser il répudia sa
femme. Glapliyra mourut quel-
que temps après ce second ma-
riage , effrayée par un songe dan»
lequel sou pieraiei mari lui avoit
apparu pour lui reprocher son iu-
contineuce. Les deux fils qu'elle avoit
eus d'Alexandre abandonnèrent la
religion judaïque , et se retirèrent
auprès d'Archélaiia leur aïeul ma-
ternel , qui prit soin de leur fortune.
L'un s'aj^ieloit Alexandre , et l'autre
Tigranes.
GLAREANU3. Fofes Lorit.
GLÂ3ER ( Christophe), apothi-
caire ordinaire de Louis XIV et
du duc d'Orléans , est connu par
aaTraUéde Chimie, Paris, 1688,
in-S" , et traduit en auglais et en al-
lemand. Dans ce livre court , mai*
clair et exact, l'auteur doune la
recette de plusieurs eaux minérales
artiiicielles , propres à remplacer les
nature^. Glaser mourut vers l'an
1G70. «Cëloit, ditFoulenelle, un
vrai chimiste , plein 'd'idées obscu-
res . avure de ces idées-là mîme ,
et très-peu sociable. » — Ou ne sait
s'il étoit parent de Jean-Heuri Glk-
SER, profeïiseurdemédecineik Bâle,
sa pairie , oii il naquit le 6 oc-
tobre 1639, et où il mourut le 5
février en 1675, auteur d'un Traité
lie Cerebro SHt , 1 680 , in-8°,
* I. GLASS (Jean), théologien
pres'iylénen écossais, né i Dundee
en iSgTï , mort au même lieu en
1 77.^ . fondateur d'une secle appelée
e» Ecosse glamtei , et en Angl»-
463 GLAU ,
tirre tamltmanians, a piil)li^ an
1797 1111 onTr*j;e pour jimuver que
Inut «UbIisMinieill civil de feligifltl
>it iiicompHlible avec le Christian
. Com
!ilé
! ILv
re,il
lut dëpoaé iu>i
*e nul à ia iHe île plitsieiirs ae son
(jjrti , et ils formèrenl nue secle. Il
esleBcoreauleurdeplusieunlViuV^i
lie coniroverw , iu-i" et m-S".
* K. GLASS { Jean ) , fils du jirë-
loarchand anglais , fui massacre
*tii755 sur le» côtes d'Irlande .avec
sa femme et les eilfans par quatre
liomiues de lou ër|iii)>age qni,vou-
loleut le voler. Les assassins furent
-exécutes peu après. On a de Glass
une Description de Téiiériffe.
GLASSIUS(Salom»n), thè>li>-
^ien luthérien, dooleur et professeur
de théologie à lèue, surinlendaut
g^tiëral des églises et des éeolcs de
k<axe-Golha , s'act^uilde la repu ta-'
*ion , et y mourut en i6fi6 , à
43 ans. On a de lui plusieurs ou-
vrages en letiii. Le priuctpal est sa
Pliihlogieitwrée, Leipsiek, 1706 ,
GLATIGNY [Gabriel de) , pre-
mier avocai-gën^ral (le là cour des
inaniiuies, et membre de l'académie
(le Lyon , naquit dans cette ville eu
lego.etyinourulen 175s, Sa prin-
cipale occupaliou fiit l'étude des
lois; mais elle ue l'empêcha point
de cultiver les belles-lettres. On a
publiéà l.you,en t-^-j ,\ia Recueil
de ses Œu^ivs posl'mines , in-t a ,
qui renferme ses Hm alignes StO Pa-
lais , et ses IJiscmiis académiques.
'U règne dans les uns et les autres
. de rSlégnnce et de r^riidltion : on
■ouhaileroit setilemenl plus de fi-
nesse dans les réllexioas et Je viva-
cité dans le style,
"GLAUBER (Jean),i>eintre de
paysages , né à UtrechI eu 1 64^ , et
mort à ÂEBSierdam ea 17^6, dit-
GLAU
eiple de ,Beïj>''*'" ' greva à l'eau-
forte plusieurs estamiies qui fout
p'arlie de l'œuvre de Bcrf^heiu ; di-
Ifers ]>aysaf|es de sa couipoaitiou , et
(nilces, d'après Le Gaspre, etc.; quatrt
f<nn<lHS (»)tnpiisi lions , d'après le
Gaspre, etc. : quatre grandes cainpo-
sitions , d'après G. Lairesse , repré-
seulant la liu des quatre empires du
monde: l'Assyrie, par la tuart de
Sardanapale: la Perse , par celle iit
Darius ; la Grèce . por culle d'A-
lexandre; Rome, par oelle de C^sai.
1 GLAUBEllT(Je3U-Bodolplje;,
Alleuiaud,s'app]iquaàlacbiinied''>ui
le 17 siècle, et se Sxa àAinsiprdam,
après avoir,bean<«\ip voyagé, 11 com-
posa différens Traitai , dont <\a<A-
ques-uus ont été traduits eu latiu et
en français par Uuteil. Toutes ses
(Hiivres«ul été rassemblées dans uu
volume , alleinaiid iuiitulu Glaa-
berus coiweatraim. Ce livre, tra-
duit eu anglais deptùs , et iin- '
primé iu-folio . Â Loadres, eu 1 6S9,
»t utile; maie il le serôil davon- .
tage, ai l'auteur jj'avoit jnëlé se»
latioua it ses expériences. On a de j
lui eu latin , Furiii pàilosu/i/iici ,
i(<bS, a vol. 111-8", traduit» en frau' :
GLAUCÉ. foj: ChÉusb , n' H.
GUUCUS ( Mylhol. ], pécheur
célèbre 'dftn« la inyibblogie, ayani
nu jour reiuaiï|Aé que les, ^aiseoni
qu il posait sur nue oertaiue jieriie
reprei>râent de la force , et «e lejcr-
loient dans l'eati.. s'uvibs de manger
de culte herbe ,.el suula aussitôt diuu
la mer; mais il fut uiétainorpbosa
en liitoB ,'et,Tegardé comme un dieu
marin. Circé laiuia iuiUileuieat ; il
s'attacha à Sicyila, que la inagkicDD*,
par ialnusie , changea en monAie
nuirin, après avoir emjioisouué !a
îottuiue «ù ces <tleiix épduS atloieut
se cacher. Claucus dloil .nue de»À-
vinités qu'«a noannoit tiitoraUn
GLEI
Bom qui vient de ce que les amcieiii
avolcnt coutume de remplir , sitôt
qii'ib éioieut au port, les vœuxqn'iU
ovoient faits sur mer. — La fable
jiïTle d'un autre Glaucus , fils ttt
Siiyplie , uatjf de Poluie dans, la
Béoiie , <\tfi voulut ent[>êcher que ses
ca raies ne fussent couvertes, pour
les rendre iéf>ères  la course. Vénus
leur inspira une telle fureur, qu elles
se detliirereut ; Scilicel , dit Vïr-
gile :
GLEW
463
• GLAZEBBOOK (Jame»), pré-
dicateur de Siiitil- James- LalGli-
lord eu Laocastershire, mort â Uel'
ton, le 1°' juillet iSo3 , 3 écrit un
ouvrage iutitulé Defiiice of infant
baptàmo in aaswer lo Gilb. Wa-
keJieUl.
GLEICHEN, comle allemand,
fut, dit-on, pris dans un combat
<:oaire les Turcs , et mebé eu l'ur-
*}uie , où il souffrit une longue et
dure caplivité. On ajoute qu'il plut
IflleiDsnl k \a. hlle du sultan , qu'elle
promit de le délivrer et de le cui-
vre , pourvu qu'il l'épousit , quoi-
qu'elle sût qu'il éloit déjà marié ;
qu'ils s'emliarquèrent en gecret , el
qu'ils arriïèreul à Venise , d'où le
comte alla à Rome, st obtint du pape
une permission solennelle de l'épou-
ser , et de garder eu même temps
la comtesse GleicliEU sa première
épouse. Tout ce récit paroit une
faille débitée par Hondorf, auteur
luthérien , qui ne l'a ranoulée que
pour l'opposer au douUe mariage
du landgravedellesse.Ona.ilit-ou,
à Erfurt , nu monument de cette
prétendue histoire ; mais ce n'est ni
sur des inscTipti<»u,m sur d'autrei
reatea de* tempe barbares , que les
crittqusB «'appuient, lori^u'ij s'agit
* U. GLEICHEN ( le baron de),
mon en lifoy à Bcttisbouue , où il
réaidait depuis plusieurs années , joi-
guoitaux lalens de l'iioiame d'état
et auK. agrémeua de l'Iiomtne du
iiioii<Je, des contioissances philoso-
phiques Ircs-élcndues. Il est auteur -
de» Héréaies métaphytiques , ou-
vrage plein d'observations profon-
des , et d'une lecture agréable , qui
lit beaiicoup de bruit eo Allemagne
à l'époque ail la nouvelle philosophiB
occupoit tous les espriti.
-;- GLËIM , poêle allemand , célé-
bra le« victoifes «t les exploits de
Fiédêrio-le-Grand , roi de Prusse.
Il se cRchoil souvent dqns se» ^lits
sous la désignation de grenadin
prussieu. Il mourv^t à Halbersladt
le i8 février iSo3,àràge d? 84
-;- GLES ( Jean de ) , imprimeur
el graveur eu bois , né i Liège vers
le milieu du 16' siècle, a donné
uu livre curieuK et rare, intitulé
Des liabiiî , masun, cérémoiUe» ,
jaçoaa de faire anciennes et mo-
dernes , avec les portraits des habits
taillés, in-S",, Liège, 1601. Cet ou-
vrage est orné de io3 ligures de son
invention ; de mouiitre que ce livre
lui appartient entièrement comuis
auteur , imprimeur et graveur. Cea
estampes soat ^1 géuéral d'HU des-
sin coriecl , et ont beaucoup id'ex-
pression. On a encore de liti ie»
meiveiUes de la ville de Rome ,
avec ligure..
* CLEND0WE8 ( Ovreu ) , cé-
lèbre GalloiB , né en 1 564 < mort eu
i4i5, combauit Henri IV d'Angle-
terre pendant quatorze aus , comm»
usurpaMur de la couiomu;.
., Google
464 G LIS
t GLtCAS ou Glycas ( Michel) ,
historicu grec , savant dans la théo-
logie et daHsThisloire ecclésiaaiique
et profaDe , pat» une partie de aa
vie en Sicile. Il n'eel connu paili-
culiérement que par des banales
depuis Adatn jusqu'à Alexis Com-
nène , mort en luS. L'aoleiir ,
crédule et exagérateur , mêle à
«on ouvrage, important pour Us
temps voisius de cette mort , une
foule de questions thëotogiqoes et
physiques qui ne sont pas du res-
sort de l'histoire. Le père Labbe en
< édilioi
3 Loi
t66o , in-fol. grec et latin. La in-
ductioa est de Leunclavius; mais
l'éditeur l'a revue et l'a enrichie de
noies et d'une cinquième partie. Cet
ouvrage entre dam la collection
appelée Bysantine. On n'est'point
d'accord sur le temps oii cet auteur
a vécu. Les uns le placent au 1 3° ,
les autres ati lâ' siècle.
• GLISCENTI ( Fabio ) , philoso-
plie et médecin du 17' siècle, né à
Vesloue , petit village près de Bres-
cia, et mort à Venise versl'an 1630,
a laissé plusieurs ouvrages de sa
façou , tant eu latiu qu'en italien.
Cependant les bibliographes iiepar~
kntque de celuîque Laurent Strauss
a traduit de l'italien , sous ce titre :
Tractatua de lapide philosopho-
n«n,Giessœ, i67i,iu-8°.
GLISSON (François), professenr
royal de médecine à Cambridge , Kl
plusieurs découvertes anatomiques
qui lui acquirent une grande tépula-
lion. La principale est celle du canal
qui conduit la bile dn foie dans la vé-
sicule du liel. Il mourut â Londres en
1 677 , dans un âge assez avancé. On
■ de lui plusieurs écrits estimés. Lee
principaux sont, L De morbo piie-
«■//■,à Uyde^i67i, in-8°. l\. De
ventricula et inUstinis, à [«ndres,
1677 , in-4''. IIL ^natomia hepa-
<''«j à Amsterdam, ifitiS.ia-ia.Cei
1785,
GLOV
deux dern iers I i vres se trou vent «tiisi
dans la Bibliothèque analomique de
GLOCESTER (ducs de). Vojtz
MiRotiERiTE d'Anjoc, et Henbi
VI , roi d'Angleterre.
* GIXÎUCESTER (Robert), le
pins ancien des poêles anglail, vi-
voitau temps de Henri II, et law-
riit très-âgé an commeneentenl du
règne du roi Jean. Cambden vante
son génie et cite plusieurs sttophti
de lui.
t GLOVERC Richard), poëtea
Soiu^Îra'aÛ wmm™r« Unrf
de TorluDe le forva de s'enievelit
dans la retraite. 11 avoit cutliïéla
muses dès sa jeimesse; il revint i
elles dans son exil volontaire. Ce
fut alors qu'il mit la dernière rosin
à son poème de £.^ni(Ai5,Londrei,
1 798 , 3 vol. in-S" , traduit en fran-
çais par Bertrand , 1738, in-iî.ft
n'est pas proprement un poème tp-
que. On n'y voit ni prodiges, '"
enchantemeos , ni divinités, ni !
gories; mais on y trouve desidé»
qui instruisent , et des sentineiii
qui touchent. Les caractères »
variés, et relui Am héros principal
est très-beau. Cependant, comme
l'ouvrage offre plus d'esprit que is
génie poétique, il réussit moiweu
France qu'en Angleterre, On a dé-
core de Glover deux tragédie» ,
Jioadicée el Médée , distinguées par
quelques beaux vers et des seott*
mens élevés, mais qu'on trouve ml
peu froides dans l'original , séa*
que dans les traductions. On a in-
séré ladeVnière dans le Théâtre an-
glais , par madame de Vasse. Oo » '
publié, après sa mort, VAl/iéii<ûde,
poëme eu vingt - quatre cbauti,
qui n'est qu'une «spèce dlùsiare
d'Athènes. Glover jooissoil dnae
grande considéra lion comme litle- 1
râleur «tcQQuoe citoyen. Ses t*hK
le firnlt apprier dau» la clum^Te
des caminuiiM, et il fui nommé
dupuië au parlement en )76i.
t GLUCK ( Chritlophe ) , die-
valiïr, peusionniire de la cour de
Vi^unc depuU IT7'4, de l'atailëtnie
de muiique de Paris, né en 171a
dan» le Haut-Palatinat , sur les fron-
tières de la Bohème , apprit dans
sou enfance les premiers principes
de U 'musique à Prague , et se dis-
tingua par sou haliilelé à jouer de
divers insinmiens. Il passa en Italie,
et l'élanl tué à Milau , il ëludia la
compasilion sous J.-U. SaD-Martiuq,
mailre de la chapelle, et lit exëculer
sou premier opeia. Se trouvant à
Venise en 1743, il y donna son
Déméiriua. D'Italie il passa en Au-
Îleterte , où il porta son opéra de
I ChuU rf« géans. Revenu à
Vienne, il y séjourna long-temps.
Après avoir olitenu des succès en
Allemagne , il vint i Paris eu
1 774 , à 60 ans , et , malgré toutes
les cabales, il parvint A faire jouer
«n 1776 I. Son Jphigénie en Ju-
lide , oïl il détruisit le préjugé que
notre langue ne potivoîc recevoir
les impressions d'une musique" éner-
gique, sentimeutale et iière. 11. Oi--
phé» et Eurydice. Cet opéra excita
l'eulhousiasme , sur - tout lorsque
raclenr Legros eu remplissoit le
principal rôle. Ou admira les deux
airs , Objet ife mon amour et Tai
perdu mon Eurydice, parodie bnl-
' laale de l'ariette italienne Chefaro
senza Eurîdice. J.-J. Rousseau , si
bon appréciateur du chant, ne man-
qua pas une seule repréi'en talion de
cet opéra. «Puisqu'on peut, dit-il,
avoir un si grand plaisir pendant
deux heures, je conçois que la vie
peut être bonne à quelque chose. »
lll. jlheile, opéra en trois actes,
imilé de celui de l'italien Ca^a£^i ,
soutint la réputation de son aiiiiur.
L'invocation des prêtres d'Apollon ,
Lii diSËrens airs d'./f A;eife , le beau
GLUC 465
duo et le cbour des enfers Caron
^'appelle , obtinrent de justes ap-
plaudisse mens ; on trouva cepeu- '
dant dans la reste de la pièce un*
lamentation coutinuelte, mais sou-
vint relevée p^r des morceaux
d'expression et des airs admirables.
de Gluck vint dire , /f/ceale est
tombée, répondit, lombée du ciel ,
IV. jirmida ; cet opéra offre une
musique supérieure à celte des trois
précjilens; ooy reconnoit le grand
harmoniste, et on ne peut s'empè-
cher d'Être ému* au i^rsur da pre-
mier acte , à celui de la haine au
troisième , et au charmant «hio
A'Armide et Renaud dans le cin-
quième. V. Iphigénie «n Vauride
.eut aussi un grand succès. On j
trouva cependant pins d'efforts que
de sensibilité, plus d'harmonie que
de chant. On y applauditavec rai-
son la lempite de ronvarture, h
chseor des prêtresses de Diàiie ,
celui des Scythes autour d'Ore»!»
et de son ami i les remords de T/iQi»
et le songe à'Iphigénie. C'est après
une représentation de cette, ptèca
que l'abbé Arnaud , grand parlisau
de Gluck , disoit que a la dou-
leu ■" ' ■
à quoi l'am-
bassadeur de Na pi es répondit asseï
plaisamment a qu'à la douleur an-
tique il préféroit le plaisir moder-
ne. » VI. Echo et Narcisse , opéra^
en trois actes qui attira peu de
monde. I.e sujet manquoil d'intérêt ;
un homme se regardant sans cesse
dans une fontaine ne pnuvoii eu
exciter. VII. Le Siège de Cyihiie
ettt encore moins de succès que le
précédent. Glucb le noiumoit lui-
même son Opéra d'été, parce qu'où
n'y faisoit pas foule. En général ,
ses productions écliauflént l'ame cl
la déchirent ; elles ont de grandes
beautés, mais interrompues. Ghirk
eût été sans doute plus ad m ire parmi
uouSiSiFicciniuefâtvenus'y faire-
3o
4«6
GLYC
ai)teBdre.-La capilate et tes praTin^
cta «e divisèreat eulre ce> deux luu-
■iciëas cttlâbreaj leurs partiaan* it-
Dcnt aecte. Ils publiècent une foule
il'<9C[tiB el d'(ipig[ituiuiei> les uaii
coutre les autres, eLfiireut pluaieiirs
foU prèu à eu venir aux mains.
ÇelM espèce de guerre ëtoil une pa-
railie.de celle des niolinistea et des
jansdQÎsles. Le canictère de Gluck
éioit (rîoc et droit , niaU souvent
liouillaDi. et colère. San impatience
«toit extrême lorsqu'oa ne rendoit
pas s«a airs avec !e mouvem«ot et
E'expreuioa qui leu/ convenoienl.
« Vous chaulez iiea/ori , dît-il un
ioux à une actrice ; mais ne vous
imaginés [amais que vous cbanlei
fort lien. .», Sur la Gn do m vie ,
Gluck se retira à Vienne , où il fut
visita, en i'tSi, par l'empereur de
UusBie Paul P^lrowitz et son épouse.
B «Bt mort d'une attaque a'apo-
j^exie dans cette Ttll« le 17 novem-
bre 1787 , laissant ube forUinacou-
tidàrable,
ï. GLTCÈBE, courtisane de
Sicyoue , se distingua tellement dans
Fart de faife des couronnes , qu'elle
en fut regardée comme l'inventrice.
( f^ojeî StïLPON. ) — Il y a eu
une autre courtisane du même nom,
qu'Arpalus fit venir d'Athènes â lî^i-
bjioue, o,\Alexandre-k-Graud l'a-
voil laissée pour garder ses trésors
et set revenus. Il Kl donner , pour
lui plaire , des fêtes qui coûtèrent
H. GLY{^E(Flavius-Gljce-
riua ) , étoit un homme de qualité ,
qui avoit eu des emplois coneidé-
râbles dans le palnis dn empereurs
d'Occident. Dominé par l'ambitian,
el accoudé par quelques grouds, il
il se fil donner le titre d'Auguste à
Bavenne , au commeaceraeut de
mars 47^ • ^1- ''^P^"^^ 1^' Oslro-
golhî i force de présens. Il se croyoit
affermi sur le troue, lorsque Léon,
«mpereur d'Ori«nl , fit élire JuUus
GMEL
Népos , qui marcha ven Rome , y
entra le a4iuin474. elsurpnlGlj-
cere sur le port de celle ïille. Népos,
ne voulant pas tremper »ea maini
dans sou saug, le fit reuoacer i
l'empire el sacrer évèque de Salon»
eu liaimatie. Glycère trouva le re-
pos dans «Hi nouvel état, se con-
duisit en digne pasteur, et mourut
-s l'ai
d'Ailiina,
•GLYCON,îculpieu
cOQtemporaLu d'ApoIlor
soit vers le septième siècle de Ronu.
Une opinion généralement reçue l« j
fait venir à Rome aveu Pompée, I
après la guerre des pirates. Cell là '
qu'il tit cet Hercule Farnèse ,parl)iil
vrage original.
* GLYNN ( Bobert ) , médsdaet
poète anglais , né à Cambridge en
1718 , niorltti jgoo, élève du col-
lège du Bot « Elon , où il fut rofi
docteur en médecine eu \.'jb3.G\jm
leeté }nsqu'à sa mort dans son col-
lège , où il jouiasoii de la plus haute
estime, est auteur d'un Poème sa
le jour du jugement, qui lui méiiu
uu pris en 1757 , et dont va a fût
un grand iMmbre d'éditions.
t !. GMELIN (Jean -George),
botanisre et médecin allemand , ni i
à Tubingcn en 1709, i;t mort en |
1730, membre de l'académie 4«
Pétersbourg , el employé avec d'an-
■- - savaiis par le gouvernemeul '
iiasie pour visiter les fronlièrei
de la Sibérie , a publié le réii'llst 1
de non voyage el de set recherche!
dans «a Flora Siterica , on fïisla-
lia planlarum Siberiie , 4 lolumM
tM-it". '^l- <le Keralio eu a donné un*
traduction française , ou ptutfit ua
extrait , en 1767.
■m, GMELIN (Samuel Goitlieb),dt
l'académie de Péterslîourg , neveu d»
précédent, et lils d'us médecin de Tn-
blugeu,où il naquit le a.'ijutu J74^,
se consacra de bonus heure à t'histom
GMEL
naturcUe.UfitdiveTavoragMpour'U
perfeclionner. Sa première cdirse ee
dirigea sur 1«« borda de ia 'met Ca>~
pieune,<iu'il¥Uit« «i 1770 el 1771.
Il voulu! pavcourtr ensuite les pro-
viac«9 ocddeuialM de la Perie, et a'a-
vaaça jusqu'à l'embotidiure du Kur.
EnrelouruHuI, il fui fait prisonnier
par k kan Usmej , comme il «e ren<
doit par terre de Derbent à Kislar ,
rorwruae nuie.La diireU de tu pri-
■im,le«chagrini, lus inquiétudes, le
maa vain régime et l'intempérie du cli-
mat «cfaevèrenl de ruiner un corps
miaédepuialong-tempt;et le 37 juin
i7T41xt Ib dernier de m courte vie,
qu'il lerniiita dans un village du Cau-
case. Gmelinavoilunegrandeiacilité
pour le travail; mais l'impëtuosité
ca son caraulèi'e , et son penchant
pour le plaisir, l'empèchoient de
produire rien d'exact el de fini. On
trouve cependant de bonnes obset-
VBlionsdan) te Recueil de ses yoja'
£es ea Ituisie,pour des rechercher
tonceraaitt Us trois r^nea de la
«0Ju/«, publié en allemand à Pëiers-
bourgen 1771 ,5 ïol.iu-4''. Le der-
nier voluiUe renferme son yoyage
d'Astracan à Zarizln , et de la par
ie district de Curnan , aU'detà dt
JWotdui 1 avec eiin second voyage
de Perse , ea 177a et 1773 ,Jus-
qufiai printemps rie i774;avec U
Vi«derauleur,réd>géepar Pallas.
*1H. GMELIN ( lean-Frédftic ) ,
né en i748^Tubingen enSouabe.
Ëls dn précédent , el mort à Gottiu-
•gae en ig«5,éloil un des plus labo-
rieux et des plus savana professeur!
de l'aniTersité de celte ville. On lui
doit i^usiejirs ouvrages sur la phy-
aiotosie végétale M sur la classilica-
tiou des piaules. Il a donné uussi suc
la matière médicaieet surlachiuiie.
la minéralogie, et sur toutes les |iar-
lies de l'histoire naturelle , de uom-
breux et volumineux écrits: un dei
pliiH ce'lèbresest soDéditioiiduA|^s/è
m^ ualurel de Uhnœus , en 5 tomes
GOAR
467
dJTisésen lopartiet.et achevés (fini
primeriLeipstckeai7[)3- Hacepen-
dunt introduit dans la. science uu
grand désordre , eu muliipliant les
espèce*. On a encore de lui une Hin-
toire de la chimie, faisant partis
de VHisioire générale des scieiicet
et des arts depuis ta reaaissanot
des lettres , enirepriie par une so-
ciété de professeurs de GoUîugua ,
d'abord sous la direction de M. Ei-
depuis sous celle de M.
Heeren. Un des mérites particuliers
deGmelin, et celui qui lui est par-
'■■■■■'■"' , fut d'avoir leatë de nom-
applicalions de la chimie aux
arts et aux procédés niaauracluriers-
C'est à lui qu'on est redevable de la ,
découvertede plusieurs bonnes lein-
des «ëgéiaus et.dea
iiuenus.
GNAPHÉE. Vmei VovLOS , n"
I et Ut.
GNYPHON ( Hfctc-AntoiiM ) ,
GrtipAo , grammairien gaulois , con-
temporain de Ctcéron , en^igoa la
rhétorique à Rome dans la tnaieou d«
Julea-César arec succès ei avec dé-
ainléreasement. Il mourut âgé d'en-
• GOAl»Y(Roben), Imprimeur
anglais , né i Sberborne au comté
de Uorset , mort en 1 778 , homme
habile, qui a donné, I. Explicàtiait
des Ecritures, 3 vol. ii>-fol. H.
L'Univers déployé^ et quelqoes au-
tres ouvrages. JU. fie de Bamp~
Jylde Moare Carew, roi des men-
diant, Goadby^ avoil établi dans les
comtés de l'ouest de l'Auglelerrc un.
joumaj qui cul beaucoup sie succès.
11. GOAS(»ainl),prèlre,née^
Aquitaine, se lit coustruire une pe-
tite cellule avec un oratoire sur la
rive gauche du Bhiti , cutre MayeuL'e
el CiMileul^. I.'éclat dp ses vertus en-
gagea Sigebert à lui offrir le gouver-
nement de l'église de Trêves : mais
le saint le refusa, et mounildans sa
468 GOBE
■otilude , qui fut bienlâl peuplée par
lea riéqiieiu pëlerinages qui «a lUi-
loieDlà sou tombeau. C'eal aujour-
d'hui uue ville qui porte sou nom.
H. GOAB ( Jacques ) , né à Paris
en 1601 , dominicain en 1619, en-
•vtjjé dans leamiMioDi du Levani,
t>h il apprit l fond la croyance et le*
coutumes dei Grecs. De retour à
Borne , il lia une ëlroile auiilié avec
les tavans , et en particulier avec
lAon Allatius. Toutes les bibliothè-
ques lui furent ouvertes. Il y puisa
ce vaste fonds d'éluditloa qui paroit
dans tous ses écrili. Lepriuuipalest
VEiicologc des Grecs , publié en
i64''i^ Paris, in-fot.,grecet latin.
Cette édition , faite sur une foule
d'exemplaires imprimés et manus-
crits , qu'il rechercha avec beaucoup
de soins et de peines, est enrichie de
savantes remarques , qui sont d'une
grande utilité pour bien connoitre
leslilurgieset les cérëmonies ecdé-
•iastiquea de- l'Eglise grecque. Cet
ouvrage , devenu rare, a été réim-
primé k Venise en i7!o , in-fol. Le
père Goar traduisit aussi quelques
livres grecs de l'IIia/oire bjaan-
line , qui font partie de la précieuse
collection imprimée au Louvce. Il
mourut eu if.bi,à5t> ans. foyee
Jatbe.
* [. GOBEL ( Sëveiin ), médecin ,
né le afi îuin i53o à Éœnigsberg
dans la prune 'ducale, professa d'a-
bord la ph.j'Blque à Uanlïick , et en
i583 il hit nommé à une chaire de
mëdeciae dians l'université de sa
ville natale, et la remplit avec hon-
neur jusqu'en iSgS. Gobel , homme
ërudit et savant, mourut en 1619.
On a de lui , De aice ; De auc-
ci/to libri duo. Cet ouvrage pa-
rut à Zurich eu tbZfi, in-8°, avec
JuelquEs Traités de la compoùliou
e Gesiuer.
i II. GOBEL (Jeau-Baptiste), néâ
GOBE
Hanne, départemenlduHaut-Rhia,
en I73i,éveauede Lydda(in/iap.
tibua) , et suffragant de l'évëque de
Bàle, nommé député du clerj^é d<
Huningue et de Béfnrt aux éliU-
géuéraux de 17X9. Né avec quel-
ques moyens , il ne se fit remarquer
que par son zèle pour la réuaiou <ts
clergé et de la aoblesse au tiers-
état. Sou âge et la foiUessa de toa
caractère le rendoient plus pn^n
k jouer un rôle secondaire qu'à de-
venir un chef de parti, llétoitvet'
luAis et avoit les mauirs douius.
M. Delandine, son collègue i l'as-
semblée constituante , le connoissoit
saus doute , et devoit parler de lui
avec moirudepar^alilé dans la hui-
tième édition de cet ouvrage : nous
allons rétablir la vérité des faits. L«
9 janvier 17g), Gobel prêta serment
de hdélilé Â la nouvelle cbnstilulioii
civile du clergé; le 37 mars suivant
il fut nommé évèque métiopoliUii
de Paris, et le b avril il publii
une lettre pastorale , dans laquelli il
prou voit que les élections popuhiiH
Temontoient au temps de la pri*
mitive Egliae. Dans le mtme tempi
il fut un des consecraieurs dei
nouveaux é vaques. La ma|oritédet
membres de l'assemblée nationab
coiopoBoil alors la société des ji'
cobiu); l'évÈqiie Gobel étoit du nom-
bre. L'histoire n'oubliera pas <|M
c'est dans cette première société qu«
la système révolutionnaire a ^i>
naissance. L'évèque Gobel, comuis
beaucoup d'autres qui voulaient pir-
venir aux premières places , luivoit
le cours des évéuemens. La comluils
de cet évèque est sans reproche jiu*
qu'i l'époque du 10 août ijgî. 1
fut nommé quelque temps iplis
commissaire du pou voir exécutif pr««
la république de Rauracie (leps^
de Porentruy), pour déterminer 1*
habilans à demander leur réunionl
la France. U y parvint autant par 11
persuasion et la douceur , que par l>
lia u te couiidéralion que les habiiau
GOBE
afwsntpaurlui.DerelouTiPam, il
reprit son Eaini tninisière ; mais une
Taction de la i»iiveiilioD iiatiouak el
dl la coinnii,iie de Paris , voulant
délniirelecleigéMusIerauxpréiexte
qu'il portoii obstacle à la libelle ,
imagina de faire faire , par la crainte,
la pieiuière démarche à ï'ivttiue de
Paris : en conséquence Chaunielle ,
procureur de la commune, Momo-
10, président, Lullier, procureur-
SÊnéral du déparlement de Paria,
ollot- d'Herbois , Hébert , dit le
Pire Duckéne , et trois individus
qui ue profeasoient pa» la religion
catboUi]ue , le rendirent à 1 1 heures
du»oir, le 9 novembre 1795, chez
l'évèque Gobel , el lui enjoignirent ,
au nom du peuple français et de la
raiion, de te rendre le lendemain
avec son clergé à la barre de la cou-
Tention paur y abjurer ; ils ajoulè-
Ttml que le ealul de la patrie l'exi-
geoiti <^u'il n'avoit à choiiir que
l'abjuratioa ou la mort. Ce vieillard,
quoique foible et sans caractère ,
employa le peu de force qui lui res-
toit pour convaincre la députation
de l'impossibilité où il ëloil de se prê-
ter i une démarche auisi contraire
à M religion qu'à sa conscience. Nous
devons  la vérité de dire qu'il versa
mËine des larmes de désespoir.
N'ayant pas le 'Courage de résister
plus long-temps aux manacea , il se
leodit le lendemain à deux heures k
la c«iirenlion avec son clergé. On
l'obligea aussi de communiquer le
discours qu'il prononceroit , ann qu'il
•e trouvât d'accord avec celui des
autorités de Paris, et celui du prë-
aidenl de la conieiilion. Voici l'ex-
trait du procès-verbal de cette fa-
meuse séance qui a éln^nté te peuple
dans le respect qu'il avoit pour sa
religion et pour les ministres du
culte catholique. Momoro, président
de la députation, dit à la barre de
la convention ; k Citoyens repré-
senians, l'ëvÈque de Paris et plu-
aieui* autre» prêtre», conduits pu
GOBE
469
la raiion , vieiinetit dans voire sein'
se dépouiller du caractère que leur
avoit imprimé la superstition : ce
graud exempte, nous n'en douions
|)as, sera imité par leurs loltëgues.
C'est ainsi qne les fauteurs du des-
potisme en deviendront les deslruc-
leurs; c'^t ainsi que dans peu la
république françaisen'aura plus d'au-
tre cnlle que celui de la liberté , ds
l'égalité et de la vérité ; culte puisé
dans le sein de la nature, el qui ,
graceà vos travaux, sera bienlôt le
culte universel, n Gobel dit : <iL'é-
vêque de Paris prie les représenlaus
du peuple d'entendre sa déclaration.
Né plébéien , j'eus de bonne heure
diins l'aïue les principes de la li-
berté et de l'égalilé: appelé à l'as-
semblée constituante par le vœu de
mes concitoyens, je n'attendis pas
la déclaralion des droits de l'homme
pour reconnoltre la souveraineté du
peuple ; j'eus plusd'une occasion de
faire publiquement ma profession da
foi politique à cet égard , et depuis
ce moment toutes mes opinions ont
été rangées sous ce grand régula-
teur ; depuis ce moment, la volonté
du peuple souverain est devenue ma
loi suprênie i^t mon premier devoir ,
cette volonté qui m'avoit élevé au
siège de l'évèché de Paris, et qui
m'avoit appelé en même temps à
trois autres. J'ai oWi en acceptant
celui de cette grande cité , et lUa
consdence me dit qu'en me rendant
au vœu du peuple du département
de Paris , je ne l'ai pas trompé ; qu_e
je n'ai employé l'ascendant que pou-
voit me donnemonsamt ministère
et ma place , qu'à augmenter en lui
son allachement aux principes éleiw
neltde la hbertë , de l'égalité et de
la morale, bases nécessaires de toute
constitution vraiment républicaine.
Aujourd'hui que la révolution mar-
che à grands pas vers une fîn heu- '
reuse , puisqu'elle emmène loute»
le» opinions à un seul centre politi-
47» GOBE
qM; aujouTd'hai qu'il ne doit plui
y avoir d'antre culte public et na-
tional <)ue celui d« la liberté et de
la «ainte égalité , parce qne le sou-
vciain le veut oiiiai ; conséquent à
ineg principe! , \e me wninleU à »a
volonté , el je vient toiii déclarer
hauttmeut que dèf aujourd'hui je
xenonce i exercer mes fouctimi
de miuiilre du culte catholique. Les
' léuniueut à moi ) -en oonaéquence
Puisse cet exemple servir i conao-
llder le règne dt la liberté et de l'é-
Î alité ! Signé , Gobel , ainsi que les
ouze vicaïrts. B Chaiimelle, pro-
cureur de la commuoe , a dit :
« Le jour où la raison reprend son
empire mérite nue place dans les
brillantes époques de la réfolutiou
frauçaise; |e fais eu ce moment la
pétition que la convention charge
•on comité d'initrnctton publiqui
de donner dans le nouveau calen-
drier nue place au jour delà raiaon.i
Le président de la convention ré-
pondit: uCiloyens, parmi lesdroili
nalulels à l'homme, on distingiK
la liberté de l'exercice des cultes
il était «sienliel qu'elle Ei^t conaa-
crée dam la déclaration des droits
de l'homme et du citoyen que le
peuple français vient de proclamer
Ks représenlans l'ont fait , c'est uc
hommage rendu â la raison pour se)
eSbrts couslau). La consiitutior
TOUS a donc garanti le libre exer-
cice des cultes , el, lona cette garan-
tie solennelle, éclairés par la raison
et bravant des préjugés anciens ,
Vous venei de vous élever à cette
hauteur de la révolution où la phi-
losophie TOUS atleodoit. Citoyens ,
TOUS avez fait un grand pas vers
le bonheur e«nimun; il éloit isiib
doute réservé aux habilans d« Paris
de donner encore ce grand exemple
i la république «nlière : Ik oimmen-
cerale triom)^ delà raison. Voo«
Tcnes aussi de^mar Mir l'a»!*! dt la
GOBE
pairie les boites gothiquM qoe ta
crédulité de nos aticttres avoit con-
sacrées à la superslilion. Vous ab-
desabus trop hnig-lempspr^
pages au sein du meilleur despeu-
pies. L^ récompense de ce sacrifice
se retrouvera dans le bonheur pur
dont veut allez jouir , imis la plus
belle conatilntion du monde , au
I élal libre et dégagé de
préjiTgës.Ne nous le ditiimulons pas,
ciiojens, les hochets insultoieut à
l'Etre suprême, au nom duquel on
les enrretenoit ; ils ne pouvaient ser-
vir à son culte, puisqu'il n'exige
que le pratique des vertus sociales
et morale!; telle est sa rdïgiou ; ït
ne veut de culte que celui de la
raison, il'n'en prescrit pasd'aulre,
et ce sera désormais la religion na-
tionale. La convention acceple vos
offrandes ; elle applaudit aux Eeuli-
mens qoe vous venei d'exprimer ,
et vous invile A asiisier i sa séance.
J'observe que, d'après l'abjuralion
qui vient d'Mfe faite, l'évèque de
Paris est un être de raison : je vais
einbrasner le ci-devani ëvËque Go-
be!. » Un ecclésiastique , indigne
de ce nom, qui se tronvoit à la con-
vention, et qui ne faiioit pas par-
tie du clergé de Paris, déclara «que
la religion qu'il proTessoit depuis
son enfan» n'avott pour base que
le mentonge et l'erreur, n Plusienrs
écrivinni ont altribué injustement i
l'ëvÉque Gobel celle déshonorant»
abjuration. Ce vieillard a «të per-
tidement accusé d'être de la faction
des albéea , el condamné à mort par
rinfdmetribuuat révolutionnaire, te
i4 germinal au 9 ( iSavril I7g4)
t GOBELIH (Gilles), leinlnrier
aons le règne de François i", (te-
meuroil au faubourg St.-Marcean ,
it Paris , où sa maison et la petite
rivière qui passent auprès portent
encwre aujourd'hui le nom de Go-
Minsf il trouva, i ce qu'on dit , le
•ectet d« teindra la belle écarlaM,
GOBI
^ni delii'ect notninëe Ecartât* de»
Gobeliia. Voy^ BaiNTiLLina.
t GOBIEN ( Charki le ) , jétuiti
de Saiat-M«lo, KCtëuira el |rro-
cureur des luiwioii*, mori à Paria
en 1708 , à hh sa», éloit nu
homme d'an e*prit plein de reuour-
cee, d'an eanclère actif, et -sues
bon écrivain. Mans avoni ix lui ,
1. \2lihioire ii«4 iltt Mariants ,
1700, iii-ia. 11. Le commeatemeni
dr* littlre» cif/ieutet et ëdijiaatet ,
dont !■ collection recueillie par les
PP. Duhatde , Icgou , La Neuville ,
PalomUet et autres, forme 54 vol. io-
ii-Celivre, qu'on lit toujours avec
plaiiir , offrt dn dëlails inléresHns
■nr l'hisloire nalnrelli, la géographie
et 'U politique des étatique lea jéioiles
ont parcourus ; ma» oa J a glis*é
qnelquefois des cho*e* peu croyables ,
el l'on y montre trop l'envie défaire
-valoir la soci^é , et rakait: les peu-
ples qu'elle a convertis ou lâché de
convertir. L.'abbë de Querbeuf, ex-
jésuite , a donné une nouvelle édi-
tion des IjeUrea édifiantes, Paris,
1780, 178S, 16 vol. in-i9. Gobiea
entra dans la fametite querelle éle-
euliequelesCbinots rendentikCon-
inciu» et aux morts. Les ëclaircis-
Mniene qu'il a donnés i ce sujet
*« irouTcnt dans les NonveauxMé-
moireisurrëiaiprëicnldelaChine,
dn P. Le Comte , ida^ , en 3 roi.
in-i 3. Le troisième volame de ce*
ouvrage entièrement de lui eit
c«n)|)o*^ Aea.j^ilrta sur lea pra-
grè*dela reifgrvnà iaCAine , tGg»,
va-S' : et de Nouveaux Mémoires
êur Fétat prêtent de /a Chine , con-
Mnant YHisioirK de fEdit de l em-
pereur de la Chine, en faveur de
la religion cArétieime , et Eelair-
cieumeas sur lea àanneura que
tes Chinois rendent d Cnnfuciue,
1698, in-13.
t GOBINËT(CharlM), principal
GOBI
47«
du oolKge dn Plewi* , dacleur de la
maison el société d« Saibnnne , d<
i. Saint-Quentin , el mort à Paria
legdéc^mbie 1690, i 77 an» , in>-
trninit la jeuneMe c«uiiée à les soin*
parsesexemplei et partes ouvreges,
dont tes principaus Mot , 1, lustrât^
lioiisde la jeunesse ,m'i'» , ië55,
et (auvent réiiupriraées tle])Uis. 11.
Inttructions sur ta rèahente et
mr la sainte Commutàoa , in- 1 3 i
EIl. laslructiott» iur la manière
d'étudier, io-is, etc. Cet ouvrage*
pieux sont mal écrili.
* GOBINSING, chef des sîks,
sectateurs de Nànek. Ayant fait une
imiplion diMis les élds de Schali-a-
lem,touverainderiudosl«n, il pilla
la province de Lahore et s'empiira
de Sarind en 1 1 ai de l'hégire. 11 fnt
assiégé dans Talvandy Tonnée sui-
*anle,parSchah-a'le(nen|tersonne,
et lorsqu'il désespëra <lc tenir plus
long-temps il se sauva seul , laissant
son monde à la merci du vainqueur ,
et se retira dans les montagne* d«
DJBurmou. 11 y demeura huit an*
sans rien entreprendre , jusqu'à ce
que Schah-a'lem étant mort, il parut
.î la ttle de 100,000 siks, revint à
Talvandj , que le monarque indien
avoit raïë , le rebâti) , lui donna In
nom de Z.ou/jf7^r et ravagea lont
le payi ; mais après avoir gagnd
plusieurs batailles contre troit gou—
vemciiri de Lahore , qui périrent
sucoessivemeul , il se laissa enfer-
mer dans Loiihdgor et y fut pris
l>ar famine , avec son fils , sa femme
et 5oD «iki ciui restoienl seuls de
son armée. l'endanl un mois Fa-
roskli -sjar , lucceaseur de Sibah-
a'Iem, eu Rt coi>duire dix chaque
jour sur la place publique, et ouiran-
choit la liie i, ceux qui refusaient
de ta faire mutultnan. Tntuilc s'é-
lant fait présenlrr Gobiu^lug , il
luidemanda s'il n'ëtoil pae désabusé
de ta pc^lendue divinité ; si «an in-
fortune ne lui faiioil point «enlir
4? a
GOCL
qu'il ^loit bomme T Gobiosing , a»
lieu deré)>ou(lreâ »esqiieaUoi»,<le'
laauda à être irailë comme tea au'
tre* «k», Il eiil la Ule tcBDcheeavee
■on tu» Tau ii3i de l'hégire, Son
courage fui admire , el le peuple de
llelliy pleura ta mon héroïque.'
GOBRIAS , lin des sept lei-
gneurs de Perse qui, aprè« la moft
1 de CaiiibjBe , s'unirent pour chasser
les uiages usurpateurs du tcâne ,
verelan &3i avaut J. C. Il éloit
beau-père de Darius , et accompa-
gna ce prioce dans ion expédition
contre les Scythes. Ces peuplesayaut
envoyé à Daitua un oiseau , un lat ,
unegienouille et cinq tlêches, Go-^
lirias conjectura que ce préseut ii-
gnLtioit:«OPers«t,si vousrte vous
envolez comme iea oinesux , ou «
.voua ne vous jetez daua les marais
connue le* grenouilles , ou si vous
ne vous £a>:hez louela tsire comme
les rats , vous serez peic^s de ces
llèches. » Sou hls Mardoniua devint
gendre de Uarius.
I. GOCLENlUS[Coiirad),'n(£eH
i43G dans la Weslphalie, mort eu
i53g , >e ht un nom , I. Par de sa-
vantes Aores sur les Offices deCi-
céroD. 11. Far une nouvelle édilion
de Lucaiu. lll. Par une Tiai/uc-
iioa latine de l'Hermotime de I.u.
cien , ou des sectes des philosophes
Gocleaiua enaeigna assez loug -temps
dans Je collège de Bois-le- Duc à
Louvain.
IL GOCLErgiUS(BodoIphe),
docteur eu médecine, né à Willem-
berg en. i&ya, mourut eu i6ïi ,
après avoir été professeur de phy-
sique , puis de mathématiques, s
Marpourg. On a de lui , I. Uianos-
copia , C/iiroseopia _et Meioposco-
pia, 1608 , in -19. U. Tractatua
de magiielicd valneris curativne ,
i6i5,in-i9;ony trouvelegerniedc
U ridicule doctrine du intiguéiisme.
GODD
m. G0CLEN1U3 ( Rodolphe) ,
né dans la comiat de Ward^ct en
i^T i poêle et philosophe , fut en-
ron 5o ans professeur de logique à
Marpoarg , où il mourut en j6a8,
dans un i^ avarncë. On a de lui
un très - grand nombre d'ouvra-
ges, actuel lessent ou bliëa. Les prin-
cipaux sont, I. Mîscelianea tAeo-
It^ica et philomphica , in -S".
II. Cottcilialorphilonvphicua, in-S".
III. Idea philoaophiœ pitUunictt,
in-S" . IV. Lexicaa philotopAarum ,
in-fol. V. Phisiiignomicm et ehi-
romantica apeciaJia , in-S" , etc.
i GODABD [ saint ) , arcbevi-
que de Rouen , né à Salency en Fi-
cardie, frère , à ce qu'on croit,
de saint Médard , évèque de Tour-
nai , convertit un grand nombre
d'idolâtres à Roueil , et contribua,
avec saint. Bémi de Reims , à fiure
adopter le cUriilianianiei Clavisl".
Il mourut vera l'an 3âo. — Il y a
eu un autre St. Godàsd ou Go-
TBARD , béuédictm , chargé de )i
conduite de ses frérea, comme prieur
el Gomme abbé , inorl évoque d'Hil-
desbeim le 4 i"*' loSy.
GODDABD (Jonathan ) , célèbre
médecin anglais , né à Greeunidi
en 1617, mort à Londres le 34 mars
1G74, un des ardeaa promotenrsds
la société royale , est moins cimin
pat les Mémoires qu'il fournit aux
TraasBclious philosophiques , «[oe
par quelques lecelles, et sui-tonl
parcelledei Goatus'id' Angleterre,
connues i Lendiea sous le n«m de
Gouttes de Goddard. Ce remède
chimique a été fort célébré autrrfoit.
Son eIRcacité dans l«i attaques d'»-
poptexie , d'épilepsie , de léthargie,
Btdésirer A CbsTlesUd'enconnoilra
la composition. Mais l'inveateursa
lit beaucoup prier pour Ini vendra
son secret vin gl-cinq mille écus. La
prince le communiqua à ses méde-
cins ; et dans la suite Lister en Gl
GODE
)Ulrl A Yoiirncrort , qni le Tendit
public. Quoique Goddard vendil
Jbrtcher ua recettes, el qu'il Fût
licbe , il publia , en 1678 , iii-4'* ,
un livre anglais, sur la miséiabte
condkiun if un médecin de Ijon~
dits. Cette condiliou est en efiêt ai
uiallieureuse , que certains charla-
tans arrivés à pied dans cstte grande
ville y ont bienlâtacquis uue grande
fofinne.
■\ I. GODEAU i Antoine ) , né à
Dreux d'un élu dybelle ville, re-
chercha une deinoiJhle qui te rebuta
|>arce qu'il étoit pttit et laid. Après
celte morliikatien , il vint k Fa-
ris embrasser l'état eccMaiattique.
Protliiitpar Chapelain i l'hôtel de
Rambouillet, le bureau du bel ea-
prit , el «ouveut du faux esprit , il y
, brilla par ses vers et par une con-
versation aisée. On l'appeloit le
Hain de Julie (mademoiselle da
Rambouillet s'ap^ieloit Julie. ) Il fut
nu de ceux qui , en a'assemblant
chez Conrart, contribuirentÂl'éia'
blinement de l'académie française
; Le cardiaat de Richelieu , insirui
' de son mérite , lui accorda une place
dans cette ounpagnie naissante. Ou
dit que ce ministre lui donna l'évë-
cbë de Gra»s« pour faire nu jeu di
Biols. Godeau présente à ce cardinal
une Paraphrase en ver» du cantique
Beneéicite , el il regoit pour re-
pente : « Vous m'avei donné Béné-
dicité, et moi je vons donne Grasse, n
Plusieurs critiqnes prétendent qi
le cardinal de ftichelieu ne ae servit
iamais de ce calemliourg , et leurs
raisons paroisteut plausibles ( F', les
Remarques de l'abbé Jo(y sur leDic-
tionnaiiedcBayle,aumotB«UAC.)
Cspèjidanl , comme cette anecdote
eat répandue,iioii9a««iis cru devoir
kl rapporter , en la downantpourun
bruit populaire. 11 eu certain que
Godeau cemmença sa Traduction
lies Psaamee par la Paraphrase dn
S^nadioitei et ce soeme , trte-
GODE 4;3
b6U pMr le temps, le fit coHnoitre
anlageuseinoil. I)ts que Godeau
tt été sacré, il se retira dans aon
diocèse, el se dévoua entièrement
fondions épiscopales. Il y tint
plusieurs synodes , inatruiait son
peuple , rélorma «ou dérogé , et l'ut
nne leçon-vivante âee vertus qu'il
demandoit auic autres. 11 vécut dans
'ëtnde et dans ta retraite. Il dîsoit
des Provençaux n qu'ils étoient
riches àe peu de bien; glurïeax de
peu d'honueur; lavaiis de peu de
science. « I^s élats de Provence
l'ayant député k Anne d'Autricbe ,
pour obtenir la diminution d'une
somme demandée par cette prin-
cesse, it dit dans sa harangue que n la
Provence étoit fort pauvre, el que
comme elle ne portoit que des [as-
mina et des orangera, on pouvoit
l'appeler une Gueuse parf amie.,., x
Innocent X lui accorda des bulles
d'oBiou de l'éTêché de Vence avec
celui de Grasse \ mais le clergé ds
Vence s'étanl opposé à celle union ,
il quitta le diocèse de Grasse , et -
mourut i Vence le 91 avril 1673, i
67 ans. Ce prélat écrivoit avec beau-
coup de facilité eu verset en prose;
que des rimes; et sa prose coulante
et aisée est quelquefois trop abon-
dante et trop négligée. I.*s princi-
paox fruits de son esprit fécond '
sont , 1, Hittoire de FEglise de-
puis 1» commencement du Inonde
jusqu'à la fin du 9° siielc, 5 Tol.
in-folio, et 6toI. in-13. Cette his-
toire, écrite avec noblesBG et avec
maiesié, est moins exacte que celle
de l'abbé Fleury ; mais elle se fait
lire avec plus de plaisir. lorsque
Godeau travailloit à la anile de son
Histoire, il eiitroccosion de rencon-
trer le P. Le Cointe , de l'Oratoire,
chez un libraire. L'oralorien, ne le
doutant pas qu'il parloit devant Tau-
teor, se plaignit de l'inexactitude
dea faits Et de* date*. Godeau ne sa
lil point connoltrsj moîa le jnut
474
GODE
•e rendit i l'OraloÎM , re-
mercia t« père Le Coînte de m cri-
tique , el proliU ds ses remarques
pour uM KCoutle «dilion. Ce Irait
de modeitie iuspira au père Le
Cainte beaucoup dulime pour Je
prélat , qui , k son tour , conçut une
vivaamiùé pour l'oratorien. U.f'a-
rapAroMi (/«« Epilrts de.aainl
Paul, «I det Epitfca cauoniquu ,
111-4°, dans le go<ït da> Purapliraïes
du père Carrières , qui , en prenint
ridée de l'évèque de Gcssae, l'a
peifectionDée. lU. Viea de saint
Faut, iD-4'' 1 de saint Âuguttin ,
ia-i° ide MMt CAariês Borrontée ,
1748, 3 vol. ia-i3i d^ Denys de
Cordts , tic IV. Les Eltges des
éiiéqiies qui, dam tous Us eiécies
de l'Église , oatflaun en doctrine
et en saiitteli, ill-4°. V. Marais
ùAiéilenae , Puris , 1709, 3 vol.
et des piètrei du diocèse de Veuee.
L'atueur, ennemi de U morak ib-
Idcbée , oppniia cet ouvrage aux
maaîines peruicieuiei. de ceriaïus
casuittes. Ce corpi de morale , com-
poM! pour l'utage de son diocèse, est
écrit av^c beaucoup de netlelé, de
Crécisioaetdemétliode. C'est, se-
ul Nk^oa', le meilleur ouvragede
Godeaii. VL F'ersion expliquée du
nouveau Tcstameiil, i66tt , 9 vol.
in-S*. Cetls (radiiction , à peu
près da mèoie genre que le* Para-
phrases de saiat Paul , dent nous
avons parle , est plus ooacise.
Godcau traduit liL^ralamaat Ici
parole* du texU , et j insère seule^
meut quelques roots imprimés en
italique , qui l'écJairussent. Rtuharit
Simou prétend qu'il ne traduit pas
touioun exactement, parce que ne
sachant ni le grec, ni l'hëbrea , il
n'avûit pas tout ce qu'il folloit pour
ilre un bon tiaducleur. VU. Les
Psaumes de David , Iraduils en
versjraaçai3,\n-\i. Leacalviuisles
s'en eervent dans le particulier, à la
place de ceux de Alarot, con«acrës
GODE
pour le» temples. Quoique ta si}flo
de cette version soit en gën^l Uche
et diffus, cependant la vcrsificaLion
a de la noblewe et de la douaeut.
VUL Plusieurs autres Poésies .- lef
ras/es de IBglite , qui contienuenl
plus de lô.ooo ver»; le FoSate d»
l'Jssomption; ceux de aaint Pauif
de ta lUegdeleine , de saint £iu—
lac/iei d es Eglogues ckiétiertiies, etc.
Le fécond auteur de tant de pro-
ductions différéutes disoit « que le
paradis d'uu écrivain étoit de coat-
poMr,(iuegoD purgatoire étoit da
relire et retouditÇ sescotnpogitious;
mais que voir les' épreuves de l'im-
primeur,c'cwitlàsmteBièr. H D'au-
tres auteurs , meilleur» juges que
Godeau , ont trouve leur enter 1
passer, après la crise de l'imptes-
sioti, tous les verfiea de ia satire.
Godeau, toucbédei abti* que la. plu-
part des verailkateun {aisaicnl de
la poésie , voulut la raioeoer k son
d'éloges pour son ialenlioa que pour
tes suDcé*. Froid dans les déiaik,
méthodique dans l'ordonnatice,. uni-
forme dans le* «xpressious , il se co-
pie lui-même, et De cooooil pas l'art
de varier ses tours et ses iîgures , de
plaire à l'esprit el d'écluufier le
coiur. On <tt forcé de se deuiMider,
an las lisant , comme le )é*ui<e Va-
va*s«ur : Godeilua ulrùm poëla?
Et le go&t répond presqiie 4«u)ttar* :
Non.... Oewprëaux n'eu a paa iug^
plu* favorablement . Voici comme U
en parle dauiuue lellre à l'abbé de
Maucroix: uie suis persuadé, aiM«i
bien qite voua , que M. Godeau est
uu poiîle fort estimable. 11 me sem-
ble poortaat qu'où peut dire da
lui, coque Leu|pn dit dépende,
qu'il est tott)Oiirs à ieun, et qu'il n'a
rien qui remue, ni qui échauife; en
un mot, qu'il n'a point cette foret
de slfla et oeue vivacité d'expre*-
■ioos t|u'oB ttenche dana les 00-
vragea et qui las font durer. Je ne
>aij point »'il paseera à tt |^l^lé:
GODE
mus il faixlTA pour cela qn'il rra-
»u*cila ; puisqu'on peut dire qu'il cki
ilëjà roort , n'ëiaul pmque plus
maiuteuaut lu de peifonuc. n Mau-
uoix , «n rëpoaftant à Deaprëanx ,
hii dit : a M. Godtan ccrivoit rvic
beaucoup de facilita , disoiii avec
Irop de facilita. Il faiioit denx ou
Iroi» cents vers ( comma dil Horace )
tlanspedeinuao. Ce n'eit pasainsi
qne «e fout le* bons vers. Nëan-
maiBs, paimi ses veranëglii^t , il y
en a de beaUK qui lui ëchappeut...»
II GOUEAU ( Michel ) , profes-
■eur de rhétorique eu colley des
Grassini , eniuile recteur de l'nai-
versitë et cur^ de Sainl-CAme à Pa-
ris, mourut i CorWil , où des ordroa
■npërieura l'avoienl rslëgiië , le 95
mars it36 , i So ans. Ou a de lui
un asses grand nombre d'écrits, anr-
tout en vers latina. Le plus connu
efltune Traduction d'une partie des
(Buvres poëttquei de Oesprëaux. ,
imprimée 1 Paris en 1757, in-i3.
Tous cetix qui seconnoissentenvers
latins avoueront , dit un cëtebre
critique , que ceux de Godeau ne
sont gutae dignei de son original.
C'est un grand maitre travesti
en bon écolier du pays latin. Go-
dceu se sert en gën^al d'expres-
sions propres, et varie se* tours;
mais il est diffus, et plutôt pma-
pbnule que traducteur. D'ailleurs
*• rerùticaliou est, eugteéHl,Mseï
dure.
1 1. GOSEFROY DE Boi7ii,LON ,
&< «nmt le tniliâi du n* stècln , i
B«sy, villagsdu Brabant Wallon , à
denxtienes de Nivelle, fil* d'Eua-
tache II . oonle de Boulogae et
de Lens , succéda en 1076 à son
onde Godefroj-le-BossM , doc de la
Basse-Lorraine, dans le ducM de
Bouillon. Il servit, avec amont de
fidélité que de valenr, l'empereur
Henri IV en Allemagne et en halie.
La repu talion de bravoure ^aeiM mk-
GODE 47S
ch lai avDteut aeqniae leftt choisir,
en itxiSj'paiir nn des principaux
chels dei crottés , que le pape Ur-
bain U et les autre* princes chr^
tiens envoyèrent dans la l'erre-
Biimle. Il partit pour («Ile expédition
au printemps de 1096 , avec ses
friree, Eusiache ei Baudoin. Les
Grecsa'oppmMent vaiuentent à leur
passage. Godefroyoblîgearetnpereuf
Alexis Comuèae de lui ouvrir les
dtemins de l'Orieut , et de dissimu-
ler ses juBles inquiétudes. Par le*
trailëa qu'il (it avec ce prince, il de-
vait lui rendre les places de l'empire
qu'il prendroit silr les infidèles, i
condiliou qu'il fimtniroit i l'armée
dts vivre* et des Iroupes. Mai*
Alexis cmignit pour ses propre*
ëlaU, et mécontent d'aineurs de
ce que lea croisés «voient pillé les
de Constant inople, il ne
tint n
e.quil
Godsfroy alla mettre le siège devant
Nic^ , s'en rendit maître , et , en
continuant sa roule, prff un grand
nombre de places dans la NalolJe.
L'année croisée étoit alors composée
de cent mille cavaliers et de 5oo
mille gens de pied , sansycojupren-
dre des religieux , dont plusieurs ,
animes d'un saint enthousiasme, et
dont d'autres , ennuyés du cloilre ,
a voient quitté leur* cellules, et de
femmesqui, laaiesde leurs maris,
suivaient eu Palesliiie l'objet de
Utirs passions. «Cedevoittirc, dit
le président Hëoault, d'après le ju-
dicieux abbé Fleiity, lin spectatJa
asseï singulier, de voir partir un
tas d hommes et de femmes perdus
de cnme* , parmi lesfjneU le diris-
t aussi rareqoel» vert" ;
oieut dan* la lionue-fdi de
qu'il* combaltoient pour la
de Dieu , et mi , chemin " '
'aliandonnoient aux pli
)>Taiids excès; qui laivolent
lieux de leurs pBBsa;>cs le* irscc
scandaleuses da leurs dissolution* e
de leurs brigandage*; eu' qui etnpoi
lea
476
GODE
toient dan* Jeur caur i» teuAaBT
criiiliDeldeginallKSKBqu'ilsavoicBt
laÎMée* dan» leurs paya. » Voilà
comme les bommn , abusanl de
tout , même dea cbotei le* ptua
, aainlei , tournent la religion en paa-
«on ; et coinnie une enirtpriae rea-
peclable pai acn objet devint uu'
•pedade ridicule «t aoandaleui. « Ce
fut alori , dll Fleurj, que commença
l'indulgence pléoière, cMt-à-dire la
rémiuioa des peiaei canoniques à
quiconque ferait le vojage et le
aervice de Dieu. Ainsi ae nommoit
celte Buerre , et c'^ioit ce pardon cx-
Iraordinairequiattiroittràtdegeiu.
11 fut bien doux à cette nobleaie ,
Suiuetavoit que chasser et le battre,
e voir changer en un vojage de
guerre lea pënitancaa lalmrieuaea ,
qui conais toient eu je Anes «t en
prière» , et aur-tout «n ce temp*^,
à l'abstenir de l'usage de» umea et
des chevaux. La pénitence devînt un
plaisir ; car la fatigue ihi vojage
etoit peu okniîdérable pour de» gen»
accoutumés à celle de la guerre et
le changement de lieux et d'objeli
est un diverlissemeni. Il n'y avoil
guère de pciueaeusibleqne de quitter
pour loDg- temps sou paya et s*
famille. Cependant un ai long voya'
ge, et en si grande compagnie, a'éioil
pas un remède bien propre à corriger
lei pëcbeurt : aussi eat-il certain,
BU rapport des historiena, ijne les
aimiet de» croisés étaient non seule^
mentcomma les autre» armées,
encore pires ; que toute* •orlea de
vices yiégooieut, et ceux que les pè-
lerins avoient apportéa de leur paya,
et ceajt qu'ils avoient . pris dans le*
|>ayB étranger», n La croisade, con-
duite par Godefroy, ne fut pa» plui
exempte de corruption et de désor-
tlresquecellesquilasuivlreat: mai»
«Ile fut plus heureute. Autioche fut
prise par intelligence le 3 juin 1098.
Trois jour» après il arriva une ar-
Buée immense qui assiégea les croisés
reaferaiës dans la ville. Comme ils
GODE
Anî«nt sans provisions , ils se Tirent
Iréduilaà manger les chevaux et le»
' chameauxi Dans cette extiëmiië , il»
furent dâivrétpar la prétendue dé-
couverte de la aainte lance , décou-
verte iaite sur l'indication d'un dere
provea^al , qui evoit eu une révéla'
tion. Cet éTéuemeut ranima telle-
ment le courage des croises , qu'ils
repouBsèrcnl vivement les Turcs, et
remportèrent sur eux une grande
victoire. La ville de Jéciualem fui
prisa l'année suivante, 19 juillet
1099, après cinq semaine* de siège.
On Ht main basse sur le* inlidèlei,
le matsacre fut horrible, tout uageoit
dan* le sang', et lea vainqueurs , fati-
gué* du carnage , en avoient horreur
eux-mème*. Godefroy, dont la piété
égaJoit la valear, ftit *ans donle un
de ceux que ces fureur» toulerèrent.
Hnit joursaprèsla conquête de Jéru-
salem , le* seigneurs croiaés l'élurent
roi de la villa et du paya. Ce prînie
ne voulut iamaisporterunecouroni»
d'or dan* une ville où J. C. avoitélé
couronné d'épines. Il refusa le lilie
de roi , et se contenta de celui de duc
et d'avoué dn Saint-Sépulcre. La
aullan d'Egypte appréhendant que
le* chrétien» , après de si grands
avantage», ne pénétrassent dans son
pa^, et le» voyant tellement aHi>i-
blis , que de troii cent mille homna*
qui avaient pri* Antioche, il en re*-
loit i peine vingt mille , envoya
contre eux ime armée de quatre cent
mille combatlans. Godefroy les mît
en désordre et en tua, dit-on, plusd*
cent mille. Cette victwre lui donna
lapoaaeisionde toute la Ter re~saiate, -
k la réserve de deux ou trois plaoM.
11 songea moins à étendre ae* noa-
j veaux états qu'A lea oonserver et if
mettre une bonne police. Il élabht
un patriarche , fonda deux chapitre»
de chanoines , l'un dans l'église da
Sainl-Sépnicre , l'autre dans ettk
du Temple, et un monastère dan» I*
vallée de Joaaphat. Après cela il
dotuut im Code da loi* à se» no»-
GODE
Tfaux ui)el>, qui eurent la douleur
de te perdre après un an de règne ;
car iluourMiLe 18 juillet itoo. Ce
nouveau royaume subsista 88 ans.
«Jamais, dit l'abbëdeChoisy (Jour-
nal de« sàfans, 171J , pag. 119 ),
l'aoliquité fabuleuse ne a'eel imagina
unh^toa aussi parf^jl en tou tel choses
<jue la vérité de l'histoire nous re-
[iréuilte Godefroj de Bouillon. Sa
uajuaDce éloit illustre; mais ce fut
son tuérile qui l'éleva au-dessus des
Hulrea, et l'on peut dire de lui que
w gran'deur fui i'ouvrage'de sa ver-
tu, » Son Code de lois , dont on
conierve des manuscrits dont les bi-
lilinlUèques du Vatican, et quelques
auHea en France, a std imprimé
iD-fol. , Paria, 1690. avec des notes
par Tliaumaa de La Thaum assiéra ,
sous le nom des JssÏKi de Jérusa-
lem. On en trouve une partie dans
les Deiiciœ equetlrium ordinum,
deFraDCoiaMemiens, Cologne, i6i3,
in-12. il y a une Lettre de Gode-
froy à Boërnoad , daus Guillaume
(leTjr, lib. 3, cap. 10, édition de
Bàle, i5fi4, où ilrépondàBoeinond,
qui lui avoit dilde te délier d'Alexis
Cotnnène, iiqu'ilconnoissoit la ma-
lignitd de cet empereur, et qu'il en
épfouvoit tous les ioura quelque
chose. » Les exploits de Godefr^y
ont été célébrés dans Us Laborea
iierculU cArUicani Godefridi Bul-
lioaii, Lille, 1674, iu-ia; par le
P. de Waha, jésuite, ouvrage d'une
latinité pure et nerveiue , et daas la
Jérusalem délivrée du Tasse.
II. GODEFROY ( saint ) , évsque
d'Amiens , mort au monastère de
St.-Crépiu de SoissouB l'an m
rendit recoin mandable par ses vertus
lir. GODEFROY de Vitbbbe
ainsi oommëdulieudaBa naissance,
chapelain et aeccétaire des em-
pereur* Conrad III, Frédéric I", et
Henri VI «on fils , fouilla pendant
^uaruite ans daas 1m archife* de
GODE ^77
l'Ein'ope pour y recueillir de qnot
compnser une Chronique , écrite
L vers -et en prose , qu'il dédia .
I pape Urbain Ilf. Elle commence
Adam , et iinit en 1 186. L'auteur
fecte dans ses vert, quoique latins,
!» rimes et des jeux de mots ridi-
lies; c'éleient les pointes d'esprit
i son siècle. Il y traite indifférem-
,ent le profane et le sacré ; il y
parle de loiis les princes du monde,
et ÎL intitule sa Chronique : Pan-
Quoique cette, compilation soit mar-
quée au coin de la barbaVle , on ne
peut refuser de rémdiliona l'auteur.
tion long séjour A la cour impériala
l'avoit mis au fait des rSàires de
son temps. La meilleure édition de
sa Ckronique est celle de Hanovre
en tËi3, dans leTecueil des his-
toriens d'Allien]B|De , par Pisloriue.
t IV. GODM'ftOY C Denys ), ju-
risconsulte célèbre, né en i649,d%ira
conseiller au chdtelel de Paris , se
retira à Geuève, et de là en Alle-
magne, où il professa le droit daa$
quelques universités. On voulut le
rappeler en France pour remplir la
chaire que la mort de Cujae laissoit
vacante; mais le calvinisine, dont
il faisoit profession , l'empêcha de
l'accepter. Il mourut loin de sa pa-
trie le 7 septembre i6j3. On a da
lui uD grand nombre d'ouvrages de
droit, parmi lesquels on distingue,
I. Corpus juris cifilis , avac de»
notes que Perrière regardoit comme
un cbef-d'ceuvre de clarté, de pré-
cision et d'érudition. Les meilleures
éditions sent celles de Vitré, )6a8,
et d'ËUévir, i6S3, 3 voL in-folio.
II. yotte in quatuor Ubrot Institu~
jionum. !U. Opuscula paria juris.
IV. Fraxii civilis , ex antiquis el
rtcentioribus scriptoribus.V. Index
cAronologicus tegum et novcllarum
à Jusliniano imperatore composi^
tarum. VI. Coniueludines ciuita-
tum e! prwincioj-um QaUtes, curit
X'Oogk
GODE
4;8
no/tf ,in-fbl.VII. Quœstiariet poli-
ticiB , ex jure commani et hUturiâ
desumplce. Vill. Diasertatio de no-
liililaU. IX. Staiula i-^iU GalUa
eumjiire commuai collata, iu-Cal.
X. Synopsis statutorum municipa-
lium. XI. UneMiiioDcn gr«ceL«n
Uljn du Frompliiarium /uris ,
d'HarmeDopule. Xll. Det Conjec-
tures et Diverses laçons sur Sénè~
que, avec Mot.Difense de et» Con~
jeclures que Giuter avoit atUUjuto.
Xlll. Ud Recueil det ancieas gram-
mairiens latins, ete. On attribue
encore i Deny* (iodttttfj , I. j/fis
pour réduira les monmoie* à leur
juste pris et valeur, iu-S". IL Main-
tenu* et Défense des empereurs,
rois, princes, états et i-épublifuea,
contre les
ttitis de» pap»»,ia-ii°.
m. Fragmenta dvodecim tatula-
rum, suis nunc primàm tabulis
rtatiiuta, iGj6,i\x~^', h» Opascu"
/esdeDeuj'iGodïfro^ont ^tér^ni*
cl impriiuét CDHolluide, iu-fol.
i- V. GODEFBOY [TWodore) ,
fils aiaë du pr&^dent , ni à Ge-
nève euiS&o, embraml* religion
catholique qoe sou père avoit quit-
tée, obtint une charge de couseiller
d'ëiat, et mourut le 5 octobre 1649
à Munster , oïl il élotl en qualité de
concilier de l'ambassade de France
pourlapaisgéoërale. CeMVfuit aou-
(int par£iiteuient la réputation de
*0D père , et fit de grandes dë-
cDuvertea dans le droit , dans
l'histoire et dam les titres du
royaume. I.a iiipublique de* lettre*
lui doit , L Le Cérintonial de
France, recueil curieux , iii'4''> et
publie eoiuite par Uehjs sou fils, eu
a T. iu-fal. II. Mémoire coitoernaal
ta préséance des rois de France sur
les rois d'Espagne , in-4°. lU. His-
toire de Charles FI, par Jeau Ju-
vcual des Ursini; de'Loais Xll ,
par Sejisel et par d'Auton, etc.; dt
Charles FUI, par Jaligny et autres;
GODE
du chevalier Bayard , avec le Sup-
plément, par E^pilly, in-S" ; de
Jean Lie Meingre , dit Boucicault ,
maréchal de France, in-4°; ifj^r-
Ihus llï , duc de Bretagne , iii-4'' ;
de Guillaume Marescai , iu - 4".
Godefroy n'est que l'éditeur de ces
Histoires, composées par des auteurs
coBtempoTaint^maisil lésa enrichies
At Notes t\.àe Dissertations. Deuys
GoDEFROX son fils(u° Vil) enafait
rëiraprîmer la plus gniuda parlie
avec de nouvelles additions : et
c'est UB grand service que l'uu et
l'antre ont rendu aux aichitecies ds
l'histoire que de leuravoir dresse ces
utU«séchaEaudag««.lV. De la imi-
table origine dt la maison d'jàu-
Iriche, 18-4°. V. Généalogie des
ducs de Lorraine. VI. L'Ordre et
les Cérémonies observés ttux ma-
riages de France et d^ Espagne,
in-4°. VU. Généalogie des comtes
et ducs de Bar, iii-4''. VIII. Traité
touchant les droits du loi irèa-
cAréiien sur plusieurs états cl sei-
gneuries voisines, in-fal. , soui le
nom de Pierre Dupuy. IX. Généa-
logie des rois de Portugal, issus
eu ligne directe masculine de la
rhaison de Irance gui régne au-
jourd'hui, in-4*. X. Entrevue de
Charles IV, empereur, et de Char-
les y, roi de France : plus , l'Ea-
tievue de Charles Fil, roi de
France., et de Ferdinand, roi
d'jiragau, etc., i»-4°- Godefroy
n'écrit pas purement ; mais il pensa
jtiste.el n'avance rien sans le prou-
ver avec aulaut de savoir que de
netteté ; mérite assez rare aujour-
d'hui, oA l'on s'efforce de monirer
pliisde bel esprit que de juge ment. '
+ VI. GODEFROY ( Jacques ).
frèredu précédent etaussi sa vaut que
lui, persévéra dans le calvinisme.
Elevé aux premières charges de la
république de Genève , aa patrie, it
en fut cinq fois syndic, et j mourut
en i6&9,à6&«iis.C'ëloit un homme
GODE
d'une profonde et exacte érudition.
On a de lui, I. L'Hùloire ecclésias-
liquede Plulostorge, en grec el ea
p..
cet biiloiieii. II. Le Nez-cure jé-
eaitiqae. C'est uu recdeil de pièces
concemanl Us jésuîUs , qui j aont
trèi-mal traités. La dernière édition
de cel ouvrage curieux est de 1 63 1 ,
en ■ivo\. m-&°.\ll. Opuacu/avai'ia,
juridka, poUlica, hislorica, cri-
tica , iu-4''. IV, Fouies furie cifilis,
1 6S3, in-4'. V. JJe difersis regulie
jaria, iG5S , iH-4°. Vl. Ve faraoais
/afroiiibus investigandis , iu-4°.
Vil. De jure prœcedenliŒ , in-4''.
VIIL De salaria, iii-4'. VL. Jni-
madversionei juris civitis. X. De
sftburbicariis rtgionibus , iii-4°j
Francfort, 1617. Xt De stalujia-
gaaùrum sub imperatoribus chiis~
iianis, ï^ipaick, 1616, in-4°. XII.
Fivgmcnin tegunt Jullœ el Pappice
collecta , et notii illusirata. XIII.
Codex T/ieodosianus , Leipsick ,
1736, 174.S, 6 vol. in-Mio. XIV,
foetus oràis descrijitio , Grœci
scriptoris sifb Consiantio et Cons~
tanie, imperaioribue , grec et lalin,
avec des notes , in-4''-
t VH.GODEFROY(Denys),RIs
de Théodore et neveu du ^récédenl,
né à Paris en i6i'S , mort à
Lille , ^directeur et garde de ta
cfaambrede9conip^s,legiuiui6Si,
à 66 ans, hérita du goût de son
père pour l'histoire de France , et lit
rë imprimer une partie des éditions
que ce dernier aroit données , avec
de nouveaux éclaire isseni eus. De ce
nombre sont des Mémoires et ins-
ti-uctiona pour servir dans les né-
gociations et les affaires concernant
les dii)its du roi, i665 , in-folio,
que l'on avoit altrîbués au chance-
lier Séguier. L^a Histoires de CAar-
Jes ^I, leftî.in-fol. ; de Charles
ni, if>Si,\u.A.:de Charles nu.
GODE 479
11184, in -folio, maguiBquemeiit
imprimées au Louvre. Qn a eu-
core de lui YHisIoire des officiers
de la couronne, que Le Feroii
avoit commencée, et qu'il a conii-
nuëe, corrigée et augmentée. Cet
ouvrage purnl en )658,iu-rol. , eou* .
le litre A' Histoire des conaélablet ,
des cMnceliers, gardes des sceaux ,
maréchaux, amiraux. Parmi les
fautes qa'ilalaisȑ subsister, il jeii
a qui sont de pen d'importance, et
d'autres essentielles. Il a donné de*
à tous les officier» de la
, quoiqu'il n'j en ait point
eu de narliculière avant Philippe 1".
Godefroy avoit formJ le projet de
donner une suite d'historiens fran-
çais coùlemporains , et de les faire
imprimer dans la langue où ils ont
écrit. I) devoil commencer, en 1 aSS,
à Phîlippe-le-Bel ; mais d'autres oc-
cupations l'eiapéchèreal d'eséciitér
son deueiu.
f VIII, GOUEFROY { Jean ) , fils
du précédent, eut, comme son
père , la paseifin de la littérature gau-
iDiae- Il lu/succéda daus la charge
de directe ifr de la chambre des oomp-
tes de Lille, etmourut en it33,
dans un ilge Ion avaucé , empoi-
laiit les legr^ls des bons citoyens et '
des sa vans. C'e^t i ses eoins que nous
devons, ,[. Une édition des Mé-
moires de Philippe de Commines ,
en h Tol. in-S°, qui possoit pour
ta meilleure avant celle de l'abbé
Longlet duFresnoy ,ea 4vol,ia-4''.
II. Le Journal de Henri III, a vol.
iu-8°i édition éclipsée encore par
celle de l'abbé du Fresuoy, eu 5
vol.in-S". m. Les Mémoires de ia
reine Marguerite , 1713 , in-»".
IV. Uu lii-re fort curieux contr* ■
c«tiii du Père Guyard , jacobin ,
intitulé La Fatalité de Saint-
Cloud, etc. C'est ce Jean Gudefroy
qui a le mieux |ait connoltre la
Ligue, et qui a donné le pins de
pièces curieuses concernaiit le* Li-
48o GODE .
gueurt. L'abbë Barrai le fait mourir
' eu 1719, ei lui Btlribue rëditioa
delà Satire Utéaippée.ll aconfoutlu
Jean GodeFroj avec UcnjB Godb-
THOY , IH' du nom , etràt dee re-
eiitrcs de la chambre dai complei à
Paris, mon eu i7"9- C'en A celui-ti
que le public etl redevalile de l'édi-
tion de la Saiirv Minippée. Il est
vrai que aon frère en donna une
deuxième ëdiiion en 1736.
ÏX. GODEFHOY,(J«cquei),
jU à Careuian , m«Ct en 1G34,
conUmporaiu et rival de Bérault ,
a voit une jurande CDnnoïsMnce
âes lois, et uae dialectique excel-
)«ate , qui le rendit souvent redou-
table à toa iliuslre adversaire. Il esl
au leur d'un dommeulaire de ta
Coutume de Kormaniiie, joint i
celui de B^raïUi et d' Aviron, 1684
el 1776,8 vol. in-fol,
• X. GODEFROT ( Arnold ) , né
A Aoneberg, ville de Misnie, en
iG66,Hlloule5ses^ludes Wiltem-
berg, et a'y distingua. 11 passa ensnile
i Dresde ', où il tit écUter sen aver-
tion pour les lulbériena , «t son pen-
chant pour le parliculuristiie , c'eit-
A-<lire pour la religion individuelle.
Appelé à Gieflèn pour y enaeiguer
l'histoire, il remplit trèi-peu de
lempscetle chaire, et publia nn ou
vrage sur sou abdicatioii, forcée
disoit-il, par sa conscience. De Gies-
sen il passa k Quedlim bourg, et t'y
retira cbea Jean-Henri Spregelius
dont il éponsa la Klle. Ses discours
et quelques ouvrages oi!t il d^biteii
aes nouveautés, occasiounèrent de*
brouilleriea qui ne l'enipïcbèrent
pas de parvenir aux charges de
prédicateur de la duchesae-donai-
' tiÈred'Eisenach , d'inspecteur à Wer-
heo , et entin de prédicant à Saint-
Jacques de Serleberg , dans la Mar-
che de Brandebourg, où il mourut
te 3o mai 1714. Dans son Histoire
de l'Eglise , il atUqiie toutes les
tocifté) chrétienne*. Ses principaux
GODP
diaciplea ou défenseurs fureut Dïp—
peliiis , que les lulhériena nom-
nioienl le bouffon banal des pié-
tistas; Krazensleinius , qui fît du
bruit h Qufldlimbourg ; Ma^dalena ,
ante de Sprpgelins , l'upe des
>inn d'Arnold ; Karl , Schoe^
diui , etc. , et d'autres.
XI. GODEFROY. frayez Geo-
GODEGBAND, rayez Cbho-
GODESCARD ( Jean-Francois } .
né i Rocquemoul. diocèse de Rouen,
en 173!J, ancien chanoine deS.-Louia
du Louvreet de S.-Honoré, a , coih
lointemenl avec M. Marie, traduit
librement de l'anglais un nuviage
d'Alhan Butler, iuiilulé Kies dea
Pères, des Martyrs et des autre»
priitcipau.v saints, tirées des actes
originaux el des monuntgns les pttit
aulkentiques , en n vol. in-8*. U
a entrepris ensuite d'en l'aire 1'^-
brégé; mais enlevé par la mort k
Pans, le 31 août 1800, il a laissé
ton ouvrage au iSjU'Ilel. Un pienx
et éUganl anonyme l'a complété et
publié, en 4 vol. iu-ii, à Paris,
an 11 (i8o3). On y trouve une
Notice sur i^ vie ei les écrit* de
l'auteur. On doit a Godescard quel-
ques autres Tradticiious et Edi-
GODETZ. f 07» Desgodbtz.
• GODEWICK (Marguerite),
Hollandaise, célèbre par ses taleui
dans la peinture , née à Dort en
i6a7, morte en 1677, peignoit le
Paysage; elle brodoit autsi admi-
rablement.
• GODFREY( sir Edmundbury ) ,
magistral anglais, vivoit en 1678,
et s'est distingué par l'activité qu'il
a déployée contre le complot de» pt-
GODI
ptilei itru cette aonéc. Il fut auBii
lïinarqusblG par les cirjinns lances
de M mort : on le iriiiiva percé de
■a propre éfée , et Boa corps portait
des marques evideules des violences
qu'il avoit Eoiifferles. Ou u'a pas ba~
lancé à accuser les jiapislei de cet
Buauiuat; et «es funérailles fuient
célébrées avecgrande pompe.
*1. GODIN (Nicolas ), médecin
ordinaiiede la ville d'Arras , véciil
au commeocement du i6* siècle. 11
a publié la Càiniigie piatiqae de
JHaislreJean det^igo, docteur eu
mèdeÙRe, divisée eu a partie»,
avet its aphorismes et les canons
de la chirurgie , Paris , i55i ;
Ljoa , ( 637 1 in-8°- On lui attribue
àuiai un Traité de CAiruigid mili-
tari, dont la traduction Irantaise,
par Jacques Blondel , chirurgien de
Lille, parut k Anvers eu i558 ,
m-8'.
tir. GODIN (Louis), néà Paris
cii' iTo4i niontra de bonne heure
beaucoup de taleus pour les inathé-
inaliques. L'académie des sciences
]nï ouvrit sou ïeinen 179!). Une des
époqnea les plus intéressantes de
sa vie est d'avoir été comme le chef
des académicien» qui ullèrent au Pé-
rou en 1735', pour la mesure du
degré de la terre. Etant entré au
service de l'Espagne, il fut déler-
minë, en 17.^)2, à accepter la place
de directeur de rac;;dëmie des gar-
des-marines de Cadix , oii il mourut
le ti iultlet 1760. Ou a de lui,
I. Cinq années dé la Connaissance
des Temps. II. Table des Mémoires
de PAtadérAie de» sciences , iu-4''.
III. Machines approuvées par lA-
vadàmie, S vol. in-fol.,ou 6to1. in-4"'.
IIL GODIN DE Sainte-Cboix.
^Ojez BRl».'VII.I.IBQa.
t GODINOT [ Jean ) , dotleur en
théolouîe et cliaiioiue de la cotbé-
drale de Heims^ na^uii dans cette
T. Vil.
GODI
48 1
ville en 16G1. Persuadé qu'il pou-
voit unir le commerce aux paisibles
fonctions canoniales , il s'enrichit
par celui du vin; mais ses richesses
ne furent que pour les pauvres et
pour ses concitoyens. Après avoir
rendu le double de son patrimoine
famille , il employa plus de
)oo livres à décjorer la cathé-
drale, à faire venir de bonne eau
dans la ville, à fonder des école»
gratuites, à ouvrir un asile aux,
malades. Pendant qu'il s'illustioit
des bienfaits, quelques-uns i»
compatriotes, aussi fanatiques
qu'ignomns, tecen^iiroientetlecon-
oient. Lorsqu'il, eut fermé les
en 1749. *^ ennemis vouloient
îuifairereftaserlasépullureecclésias-
lique , A cause de son opposition à la
bulle UuigeniluSiTaaiiits citoyens
plus éclairés obtinrent qu'il seroît
«veli honorablement , et il j eut
grand concours à ses obsèques.
GODIVE, femme de Leoffrick .
duc de Mercle, se signala par na
'-ait singulier. Pour délivrer les ha-
tans de Coveutty d'une amende
laquelle son époux tesavoit con-
damnés, elle voulut bien se sou-
mettre ù une condition eslraor-
dinaire , sous laquelle le duc proriiit
de leur pardonner : c'éloit qu'elle
iroit, toute nue, à cheval d'un bout
de la ville à l'autre. C«lle condiliou
laissOLt peu d'espérance aux bour-
geois d'être exempts ds l'amende.
Mais Godïve trouva le mojen de
l'exécuter, en se conviant de ses
cheveux, après avoir fait publier
des défenses aux babila'as de,pa-
roitre dans la rue ou aux feuËIres,
sous peine de la vie. Quelque rigou-
reux que fùi le châiiraent , il se
trouva un homme trop curieux (c'ë-
toit lin boulanger ] , qui fut asseï
téméraire pour s'y exposer , et qui
fut puni de mort. Pour conserver
la mémoire de cet évi>aemcnl , on
porloil, il ucriaiu jour de l'année.
48a COBO
eit procession , U ilalue de Godive ,
oraée de Iteurs et ricbcmeiil vilue ,
au milieu d'une foule dË peuple ;
et ta statue du boulanger est mise
tur hi mÉme fenêtre d'où il regar-
dolt. Itapiu Thoira» rapporte ce Irait
dMii* le premier volume de lonHti-
* I. GÔDOLPHIN (Sidney) ,
poëte anglais, oë en i6to , d'une
anâeune famiHe de CoTuouailles ,
liiorl en iB43 , ëlÈve du coUëge
d'Eiteler ï OufWrd en 1640 , nom-
itlë feprëseUlaot d'Helalott na par-
mneiïi , f prît le {Hirti de Stafford ;
rtiiiite il Joignit l'armée royale ,
et périt dans u&e action cOAtté lei
febèîle». On a dé lui ]«B«eur*
PoëMii , et une Tl-adiictio/i de
rEpiMide de Didon dani l'Bn^de,
înipTiiri*e en 16S8, in-r. Cet au-
feiTT a eu deb liaîioas raiiihei avec
Hobbèl, qui parte de Ittl trW-tvai>'
tagenKment dan» ion Lévialbaa.
• n. OODOLram (Jean), cë-
Kbte jiiritconsulte anglait, Oé en
l6i7enCornouâillei,iilort en 1678,
prit Mt degrW à Oxford, de-
Tiot , *n 1655 , un des trois
fiiget de l'amirautj. L'atnie Thème
de Étk miiri, il fut fait avocat du
roi. GodolpHim e)t auteur dé jilii-
ileiiT* ouvrages, l. VAlambic ait'
ti-i,'oVi eB^rit extrait de la lei-
trt. n. h'Jrhré tacré, ou Cofps
detkfalogie,m-io\.\a.. Catalo^
1/* ce qui forme l'office du lord
grund-amiml. IV. f ae de la ju-
i-idiciion de r amirauté. \. LeLega
ife Po^-phélin , ou Abrégé lestor-
ituntûin, 10-4°. \l. fieperlorium
ta>iohieur>t , in-4°.
f GODONESCHE (Nicolas) fut
Jnit à la BasiiLe en i73a, pour
avoir fait les ligures qui eontdatis lé
livre de Bonrsier, intitulé Ex pli £a-
tioD abrégé des principales Ques-
liana ^ui «ui rapport aux affaires
GODW
présentée, 17S1, in-ia. On a en^
core de lui Les Médailles de Louis
XF", in-fol. , qui parurent en 1737
et en 1736, augmentées. Ce graveur
mourut en 1761. Fojrex Boursier,
• I. GODWINeMnlede Cent,pni».
sant seigAenr saxon, mort en io5S,
accompagna Canut, en 1017, daui
son expëdilion contre U Suède, et se
distingua par une valeur peu com-
mune. Le prince, pour prix de sesseN
vices, lui donna des terres consiiU-
rables, et sa fille en mariage. Apric
taniortde Canut, le comte einbrasH
la cause d'Bardi canut contre Harold ;'
mais ensuite il passa dans le parti de
ce dernier, et se chargea d'aMasai^
ner Alfred , un des (iU d'Ethel red II ;
mais il se plifgea de ce crime par le'
Serment. Apres la mort d'Hardi-
canut , il ée jbigdli à Edouard , qui
épousa sa Klle ; mais ensuite il pril
les armes contre c» prince , et ajaint
été battu, il se réTugîà en Flandre.
Là , Godwinleva de nouvelles trou-
pes, descendit la Tamise, se mon-
tra devant Londres, et répandît un
tel effroi daus celle ville , que le roi
fut obligé de négocier la paix avec
lui, et de le rétablir dans sea biens.
Ce seigneur mourut subitement k
table avec le roi à Wincbester.
• II. GODWIN (Thoma*),
évËque anglais , nt en 1 5 1 7 à Oking-
ham , au comt^ de Berks , mort en
iSgo , élève du colley de la Magde-
letne à Oxford, où il fut boursier.
En )549 il fui nommé maître de
l'école de Brackley, au comté de
NortbamptoQ ; mais à l'av-éuemettl
de Marie il quitta cette place ,
et pratiqua fa médecine. Sous te
règne suivant, il prit les oïdm;
en i565 il obtint le dc^ennë 4i
l'église du Christ a Oxford , et l'an»
née suivante celtiî dË Canlorbéry.
En 1&34 il' fiit nomme év«(|ue «
Balh a deWellSi mais fort pendi
GOE»
483
temps après il Fut inlerilit par la
reine EJizalielii, pour t'itre marie
eu secondes noce».
ni. GODWtN ( Thomas) , litiii-
rateur augIsU , profond dans la cbu-
uoiasaace des langues et de l'anli-
q«ilé , né à Sunimerset , mort
le 90 mai i%I\i, à !iS ans, après
avoir proressë avecdislinclion dans
l'uDJvereilé d'Oxford. Od a de lui,
I. Moses et Jaron, réimprimea à
Ulrechten i6g8, in-8°, avec les sa-
vantes Qotes de ReiziuB.GodwiD ex-
plique avec autant d'inlfillïgeuw que
d'érudition les rils ecclésiastliiueB et
politiquet'des Hébreux. 11. Uu bon
abrégé des Jmiquitéa romaines ,
publiées sous le titre A'jlaliguita-
tum Romaaarum cumpeitdium, m-
4°,03iford, i6i5.
1- IV. GODWIN ( François', . éïè-
;. <[ue de Landaff, puis d'Herford , né
. à MaTÎngton , fils de l'ëvèque de
, Balh, mourut eu ift'h'b , à 73 ans,
, après avoir publie plusieurs ou-
vrage», entre autres, I. De Pra-
suiièus ÀngUte commenfarius ,
Cambridge, 174Î, in-fol. Il- /in-
jiales d'Angleterre soua Henri
f^^in, Edouard F'I, et Marie , en
Jatin, Londres, 1616, in-folio, es-
timées en Angleterre , moins à
cause du style que pour la véracité
de l'historien. III. L'Homme dans
la lune, traduit en français, in- 19 :
ouvrage de sa jeunesse , publié sous
le nom de Dominique Gonzalès. —
Son Ris. Morgan GoD^viN, a tra-
ct iji t ses Annales en anglais , Londres,
3 63o , in-folio. Il y en a une version
française par Loigny , Paria, 1647,
* V. GODWIN ( Marie Wollsto-
I*ECI[4FT ), anglaise extrao.tUJnaire ,
i<ee , en 1768, à Béverley au comté
tl *Yorck' morte en 1797. Les dissi-
nâlions de Bon père ayant réduit sa
C.amilleà la pauvreté, elle ourrit
une écoleilslington, puis uneaut^e
à Newington-Greeu. Ensuite elle fut
gouvernante des filles dii lorp
Kinsborough; mais elle ne resta
que peu de leinps dans cette maison.
En 1787 elle alla s'établir à Londres,
et vécut du produit de ^es ouvrages
littéraires. Madame Godwin en a
publié un grand nombre. I. His-
toiies originales à l'usage des en-
fans. II. Plusieurs Traduction»
d'ouvrages français et allemands;
elle eut aus.ii quelque part à ÏAiiOi'
Uiical Review.'Ea 1790 elle publia
une Répons* aux Réflexions de
Buriesiir la réuolutioit française ;
et Tanoée suivante , sa Défense des
droits des femmes. En 1793 elle
vint à Paria, el elle y forma une
liaison malheureuse avec un Amé-
ricain, dont elle eut une fille. Ella
entreprit pour lui un voyage à Nor-
Way, où il avoit quelques affaires de
commerce à régler. Ce voyage fut
l'occasion des Lettres de Scandi- ''•■
nafie qu'elle a publiées, A son re-
tour en Angleterre elle y trouvacet -
homme qui l'avoit oubliée, et qui
l'abandonna lotaleménY. Elle en con-
çut un si vifchagriu, qu'elle voulut
se noyer dans la Tamise. Cependant
elle lut retirée vivante; et même
elle a épousé M. Godwin en 1796.
Mais l'année suivante elle mnurut
en couches. Ses (Kuvres posthume*
sont des Lettres et des Fragmens,
publiés en 4 vol. in-iî. ^
* GOEDART ( Jean ) , neturalUl»
anglais, vivoit dans le 17' siècle. On
a de lui , I. Melamorphoseos et his~
torite naturatis inseciorum partes
très, auctas oàservationHus et ap-
peadivibus .loAunais de Mey, euin
fguris œiteis, Medioburgi, 1668,
a vol. iu-8°.( U. De Insectis irac-
taïus in methoilum redactus , et
ciiia no-ulis edi.ùs à Marliito Lis-
tero , Ixmdini , 168., in-JS". L'édi-
teur y a joint y^ppendi.x ad Aisie-
rtam animalium Anglitt.
. t;>H,gi.
fM
GOEL
*GOELICKE (André-Olton),
méleciB allemaud , s'acquit uair
glande rëpntalion au commence-
ment du 18* siècle , lur-lout àHalle
en Saxe, et à Francfort-ouM'Oder,
où il enseigna la m^eciue avec dis-
parmi les sectateurs de la doctrine
lie Slahl, dont il fut lui-même un
des plud grands parlisani. Ce m^e-
cin est aulcur d'im grand uombre
d'ouvrages , dont ies principaux
aquè ac anliqua, Hal» Magdebui-
gicA, iTi3,in-8''iiraduiieenrraaçais
parEidoua ,avec l'Histoire de la chi-
rurgie. 11. Hialoria chirurgice aii-
Uqua ,\'a\à. , 171S, in-S°. 111. //f\s-
Joria cliiiargiœ recealior , iMià. ,
17)3, in-8''.lV. Hialoria me/iiciiiœ
uiiiversalis ^ud celebrioru/a quo-
rumcunque medicorum , qui apri-
mis artis nalatibua ad nuaira us-
qae Umpora iaclarueruitl, iiitœ ,
nomiiia , dogntala iiiigulaiia , ra-
iîoeiaia , Aj/potàetet , tetlœ , etc. ,
acciiratè periractantur , Hallis ,
'1717-1730,5 vol. in-6°. Il a di-
viiH; celle liistotre par é|ioque, et
ellet ont paru en dlBerentes années.
La première eu 1717 : il y traite des
persounaiGS <]ui ont vécu avaut et
après le déluge ; et , à ce sujet , il s'é-
tend sur la médecine des Hébreux.
I^secoude an laiiièine année; il y
parle des Pliéuicieas, des Assyriens,
des Babyiquteus , des Indiens , el
principalement des^yptiens, qu'il
défend contre les attaques de Corïu-
'giiLS. La troisième période, qu'il a
publiée ea 1718, a pour objet la
médecine des Grecs, depuis Escu-
lupe jusqu'à la guerre de Troie. La
<iuatiième, qui est aussi de 1718,
s'élenil sur l'état delà médecine, de-
puis la guerre deTroie jusqu'à Hip.
pocrate. La cinquième a paru en
I7iq , e( se borne à traiter de la
luédi^cine d'Hippocrale. Eotiu la
-sixième eu 1730 , passe en revue
Isa desceodant du père de la inë- ,
decine eE leurs coutemporains ,
jusqu'au partage de l'art eo iroi»
proièssioiia. V. Medicina practica
clinica et Jbiensis , Lipsîtc, 173S,
t I. GOÉRÉE (Hugues-Guil-
taume ) . mort à Middelliourg en Zo-
lande vers l'an i643, docteur en
théologie et habile médecin. On a de
lui une Traduction en. flamand du
Traité de ta république des Hé-
breux de Pierre Cnuains , Ams-
terdam, iu-8*. Il a aussi donné un*
Continuation deceTraitéen 3 vol.,
qui a encore été augmentée d'un vo-
lume par Guillaume Outraiii,qai
fait le quatrième volume de cette
collection, Amsterdam, 1701 , in-
la. Le tout a paru aussi en fcançaii
à Amsterdam , 1705.
tn.GOÉRÉE(GuillaHme), sa-
vant libraire d'Amsterdam , fils du
précédent , ué i Middelbourg ea
iti35, mort dans la même ville le
3 mars I7i5, avoit des conuois-
sauces sur tous les arts , accompa*
guées d'une vaste érudition. 11 est
d'autant plus surprenant qu'il eijl
cultivé sou esprit, qu'il avoit eu le
DMtlheur de perdre son père de bonne
heure, et de loml>er entre les mains
d'uu beau-père rude et fâcheux. Cet
homme n'ayant pas étudié , ne vou-
lut pas pennetire à ce jeune homme
de s'adonner à l'élude , et l'obligea
de s'attacher à quelque profeasion.
Goérée choisit la librairie , comme
1111 état qui tie le priveroit pis
lièrement de l'élude. Ses ouvr _
moulreat que , s'il avoit chargé u
mémoire , il ii'avoit pas négligé se
eajirit : la plupart sont in-folio, 1
roulent sur l'histoire des Juifs, sur
la )>einture , sur rarLliiteclurc. Ih
sont écrits en flamand. Lea princi-
paux sont , L Les Antiquités judiu-
quei , Cirecht, 1700, a vol. in-foL,
ornésdebeUesesUuup^s.OnyUouvi
GOER
de r^radillon , mais ausBÎ beaucoup
de hora-d'œuvre , et il ne paroil paa
que l'auteur ail puiaé daus les sour"
ces. Les tailles-douces n'j servent
souvent que d'oTnemen t , et l'on peut
croire cju'iiue lionne parti* de l'ou-
vrage a été faite pour lea amener.
Ou doit porter le itiËme iugsment
duauivani. lLif«/oi>erfe l'Égliie
juife, tirée des écrits do liloyse,
1700, 4 vol. ÎQ-rol., orn^» d'ea-
tampei. 111. Sistoirc ecclésiasti-
que et civile, Amslerdam , 1706 ,
in-4°i etc. IV. l/ilroc/actioa à la
pratique de peinture univovelle ,
iii-8°. V. De la eoanoiasance de
l'homme par rapport à sa naluj-e
et à la peinture, in-B". "Vl. ArcAi-
iecluie universelle , etc.
t m. GOÉRÉE ( Jean ) , ni à
Middelboiirg en 1670 , lita du pré-
cédent, ee bl une grande réputation
par son bakileté dans le deotin. Il-
dessina les lieaiix tableaux qui aonl
dans la salle bourgeoise de l'hôlelde
ville d'Amalerdam , et monruldans
c«lle ville le 4ianvier 1731. Il tra-
duisilen hollandais ['Histoire mé-
tallique de Louis XTf^. On a en-
core de lui de» Poésies hollandaises,
1754,^-8°.
GOERTZ ( Jean , baron de ). du
diicW de Holatïin , sut plaire à
Charles XII par son caraclèreentre-
{irenanl et son audace. Ce que ce
prince eloit à la léte d'une armée ,
Goertz l'étoit dans le cabinet. Em-
ployé par son in^Jtre en différentes
négociations liasardeuies , il fut ar-
rêté eu Saxe el en Hollande. Il
échappa la pvetuière Tels du milieu
de six cavaliers : la aEcot:de , il lut
remis en liberlé, et l'affaire fut as-
soupie. Il s'agissoitde laire révolter
l'Angleterre en faveur du préten-
dant, et d'embraser l'Europe par
une guerre générale. Il l'agila beau-
coup , et ne réussit point. Obargédea
liiiances du royaume de Suède, il
GOES
48S
eut recours à des moyens extrêmes
et ruineux ponr fournir aux dé- .
penses que les folies héro'iques de
l'Alexandre du Nord exigeoient. U
donna au cuivre à peu près la même
valeur qu'à l'aigenl; de aorte qu'une
monuoiede cuivre valant intrinsè-
quement éloitun demi-sou, paasoit
pour trente ou quarante avec la niar-
f[ue du prince. C'étoit comme ces
billets de change , dont la valeur
imaginaire excédant l^entôt les
fonds d'iin état, finissent par le
ruiner. Les peuples manquant de
tonfiance, le rainisière est réduità
manquer de bonne-foi. Lesmonnoîea
idéales se multiplient avec excès;
les particuliers euf'ouiaaent leur aT~ '
gent,et la machine se détruit avec
une confusion , accompagnée sou-
vent des plus granda malheurs. C'est
ce qui arriva à la Suède. Aussi , à la
mort de Charles XII, le baron de
Goertz fut arrËié ; et pour apaiser
les peuples en leur sacrilianl una
victime du pouvoir arbitraire , qnj
leaavoitfait gémit sous Charles XII,
il fut décollé le 9 mars 1719. «Ja-
mais homme, dit Voltaire, ne fut lï
souple , ni si audacieux à la fois , li
plein de resaourcea dans les dis-
grâces, ai vaste dans ses desseins, ni
si actif dans aee démarches. Nul pro-
jet ne l'effrayoll, nul moyenne lui
coùtoît. Il prodlgiioit lea dons, les
promesses, les sermena, la vériléet
le mensonge. »
' GOES (Hugo Vander) .peintre-
flamand, né à Bruges, et qui vivoit
en 1 480, élève de Van Ef ck, inven-
teur de la peintiireàt'hade.OD voit
encore à Bruges plusieurs beaux ta-
bleaux de cet artiste, parmi lesquels
ou en distingue particulièrement
un qui représente Abigaîl deuant
• GOESiUS (Guillaume), beau-
tils do Daniel Heinsius, né iLeyde>
moit en l686, a publié det AartO'
486
talions iurPtirone,<[m m trouvent
dans l'édiiiou que Burmanu adonnée
de cet auteur.
tGOETZE (George-Henri), z^lë
luthérien de Leipsick, dont on a un
tris-graud nombre d'ouvrages sin-
guliers en latin el en allemand.
Parmi les latins, on distingue Se-
lecta ex Hisioriâ Utteranâ, Lu-
beck, 1709,111-4'', el ISelftemtxia
Annebergensla , ibid. , 1706, 3 vol.
in- 13, lesquels con tien œntphisinirs
disserlalioQs qui avoîeul paru sépa-
rément. Il mourut à Liibeck le aS
mars 173g, à6i ans, surintendant
des églises de celte ville. « On voit
dans quelques-uns de ses livres
beaucoup de choses qui sentent le
couiroversisle du plus basélage, dit
Nicéron. 11 sacrifioilen cela à ses pré-
jugés ou à ceux de ses disciples, n Ce
qui prouvecepeodaiitqu'iléloit fana-
tique lui-même, c'est son iraitéiJe
7-.'//yu(wft/(Ae/t,àLeip9ick, 1705,
iu-4°. Celle dissertation roule iini-
quemenl sur les lieux que Luther
a hahitët. Les autres ouvrages da
Goetze sont chargés de citalions ti-
rées ordiuairemeut d'auteurs luthé-
riens , dont il accompagne toujours
les noms d'épithètes pompeuses.
t GOEZ (Damien de), KéBlil-
homme portugais , distingué dam
le monde par les emplois qu'il oc~
ctipa , et dans la république des
lettres par ms ouvrages, fut camë-
rier du roi ErAniaauel.quilui conlia
pi us leurs Iiégbciatioai importantes
dans Ib9 coairs de Pologne , de Dnae-
inarck et de Suède. Entraîne par la
passion da la littérature, il se retira
à L011 vain pour la cultiver^dustrao-
quilleineut. Celte ville ayant étéas-
■iégée en lii^^ p^r vingl-cinq mille
Franf«i3 , Goez se mil li la tête des
écoliers, fit des prodiges de «alour ,
«t fut en6b phs par les atsiégeans.
GOFF
Lorsqu'il eut sa liberté , il retourna
en Portugal, pour écrire l'histoire
de cet étal ; mais il ne put achever
ce grand ouvrage. It se laiHa tomber
dans son ba en 1696, et n'en fut
retiré que mort et à demi brûlé.
Parmi les ouvrages que ce savajit et
fécond écrivain a publiés , ou se
contentera d'indiquer , 1. Legatio
magni Indorum irnpemioris ad
EmTKanuelem Lutitaniœ regem ,
anno iStS.Louvain, i533,in-8°.
C'est un mémoire curieux sur l'am-
bassade du Prèle-Jeau eu Portugal.
II. fïdei, rel^io, Jnortsque Aithio-
puta , iii-4'', Paris, 1 S44' ID- Com-
meiUaria rerumgettantin in ladid
à LtailOKÎi aniia i538, Louvaiu,
i549,)u-8MV. VrbU Ulfsippo-
nii iteacriplio , Evora , 1 5 54 , in-4'*.
V. Histoire du roi Emmanuel, en
portugais, in-fol. VI. Chronique,
en portugais, du prince don Juan
H, in-fol., etc.
* GOEZE ( Jean-Aug.-Epbraïm ) ,
célèbre naturaliste ,' né ea 1731 à
Ascherlebeu, mort en 1786' élève
de Halle , ministre à Quediim-
Imurg, où il mourut, s'est dislin-
' gué par ses déconvertes niicroacopi-
' ques , particuliirem^ent fur les i^n
engendrés dans le corps humain ,
\ dont il a doBué , «a 1783, tme Hii-
tûîre raisonnes en aUemand. Ott
eu fait beaucoup de cas. U ■ publié,
enire les années 1771 et i7ëi , ses
CoUeclioiis enlomolagiques en qua-
tre pvl'cs.
" GOFF (Thomas), théologien
anglais et poele, né en 1569, au
comté d'Esses, mort en 1637, élève
du colley du Christ à Oxford , fut
curé de Eaal-Claydon au oomté de
Surrey. Ona imprimé, «près sa
mort, cinq Tragédies de lui , qui
prouvent que l'auieiu n'avoit pas I*
génie dramatique.
GOGA
tiède , ^gala aoa maiire par m
touche légère et spirituelle ; maïs
il resia fort au-dessous de lui pour
le colorji. Se» Pajsagts loiit re-
cherché*. >
i- GOFRIDY (Lçuî»), «un! de
ta^roiewdeB Acoulesd^Marieilte,
«voit beaucoup de goût P<>ur les
livres de uiagie^ A force d'en lire ,
il s'imagina qu'il éloil sorcier. Il
crut que le diable lui avoit don-
aé l'art de le fakie aioier de toutes
le* iemmes en soulllaut aur dles
st il SQulfla sur beaucoup. Une de|i
KUei d'un genlilfaomnie nomme La
Palad fut celle qy'il choisit pré-
rërablemeat pour exercer son pou-
voir. Il l'initia dau* tous le« tnjs-
1ères du sabbat etde l'amoitr. Cette
ToUe étant revête à elle ?\\n s'en-
rermer daoa un couvent d'ursu-
lines. Son amant , fâché de ce qu'on
lui Rvml enlevé sa proie, persuada
aux religieuses du mouaaUre où
elle s'étoit retirée qu'il y avoft en-
i-oyë une légion de diablea. Ces
lionnes filles firent mille eiirftva-
;ancea. Le mystère éclata, et Go-
fridy fut condamné au feu par le
parlement de Proveoce. L'arrit fut
■xëcuié le dernier avril i6ii.PId-
liflurs années après l'exécution , ta
maitreese reparut lur la scène. Dë-
loncée au parlement d'AJx comme
iarcière,ellefutcondamuée,eni635,
\ tAtu enfermée pour le reste ie aes
• GOGAV.\ ( An loine-Herman ) ,
3e Grave dans le Brabapi , médecin
;t mathématicien du i€' siècle ,
;>asBa la plus grande partie de ta
vie en Italie , ait il mit en latin
juelques ouvrages dePtolo^mée , d'A-
-istoxène et d'Aristote , qui ont
,arusou8 ces titres, 1. C. L. Ptolo-
■nœi dejudiciit aslrologicU lit. IV,
.jïvaQii, 1 546 , in-4*. II. uérittoxeni
harmonicorum eltmentorum fi~
bri ^P". UL 4rUt<^li» rfe ofijvo
GOGU
487^
"iiû* fiagmeutum, (um Pprp/i^
. Vensliis,'»5$j(",
t GOGUET (Antojne- Yves)
naquit à Paris en 1716, d'un pè»
avocat. Les succès des premières t^"
des sont souvent équivoques; Go^u^t
en fut un exemple. 11 lit ses Iiuiiia-
nités et sa philosophie sans écîpt ; |l
ne brilla pas davaixtàge datis la qi,^-
gistratiiré, lorsqu'il eiil ac1)e^é Myst
charge de couseillcr au parlement.
Mais dèf qa'A eut pris le go&t de la
littérature pour laquelle ,il éloït
propie, bOn géuie, uatuceUeçieut
froid et tardif, s'échaufia, et fut
bieDlôteoélat de pcodufre d'Excel-
lentes choses. Il luit au jour , en
J7l)8, de société ayec sou. ami fuf
gère , le savant ouvrage de VO/i-
gine de lois, des arit et des sciea-
«e* , et de leurs progrès chez Ut
ajiii^iens peuples, Vtii», 1768, 3 vot,
réimprimé depuis en 6 vol.
,Pai
. "Jji
, L'au
dère 1^ naissance et les piogrèi du
caïuioissatices humaines depuis
Adam jusqu'à Cjrus. La matière est
iraitfe avec autant d'érudition que
d'exactitude. SI ce livre est super?
ficiel aur quelques points , il est très-
étendu sur plusieurs autres, et le
S-' volume sur. tout cat ttijned'es'
time. 11 aetoit à soubaitar que l'au-
leur , ai profond pour ia partie his-
torique , aa fiit attaché davantage à
saisir l'esprit des choats , et fût im
peu plus fort dans ta partie philo-
sophique, Senstyle, en géuéralnoble
et élégant, n'est pas (out-.à-làit
exempt de ces expressions qiia b nic-
deinUQdiiitelquele goûtréprauve.
-Gogiiel ue jcuitpas loi^-lempsdas
éloges que le public savant donnoit
A son ouvrage. 11 mourut le -a mai
17^3, et laissa jiar ac^ii l^l^menl
ses manuscrits et sa bibliollièque^à
Alexandre-Courard FngM'CiCCiqspil:-
1er (le la cour des aides, son aiiii,
qui 1^'avoil Wucpup^iviila^iteis
, Cookie
■4*18
GOIF
ëliides , et lUela douleur de aa perle
■pvëcipila Irois jouri après dans le
tombeau, âg^ seulement de S7 ans.
Goguet avoit comoieBEë, lorsqu'il
mourut , un graod ouvrage sur
VOrigine ei lesprogih des lois , des
arts et des sciences eu T-'rance , de-
puis le commencement ' de la mo-
narchie jusqu'à iiosjuun. Le succès
de la première production doit faire
regretter qu'il n'ait pat eu le lempi
de donner la seconde.
+ GOHORRY (Jacques), >ié à
Paris , proiesuur de malUématiiiueB
et pàreat du président Fauchet,
8 traduit eu français les tomes 10,
■Il , 13' et 13 de Yjitnadis des
Gaules.^ On a encdrede lui, I. ira
petit livre singulier , intitulé Le
Jjivi'e de .la foniaiae périlleuse
avec la cAarlre de F Amours au-
ti-emeat inJitulé le Songe du Ver-
gier. <B.uuie ; Irks - extelleut de
poéde antique ; coiiMnant la alv-
uogrep/iie des mystères secreis
de la scieiiceminérale,Peirh , >b^a,
iii-B". Il ne se donna que pour Itdi-
■vrage. II. liistruelion sur Fkerhe
petum , dicte en France VAerbe
lie la. nijne, ou médicéis , Paris ,
L^iTaiin-S". C'est le tabac, récein-
méat apporté en, France. III, Dis-
cours de l'état de paix et de guerre
de Machiavel , traduit de l'italien ,
Paris , 1571 , in-S° , rëimpriiné iu-
4". i655. IV. Les occultes mer-
teiiles et secrets de nature, ira-
ddils du latin de Levin - Lemne ,
i'aiis, i5j4, in-8°, V. Devis sur
lavigae, fin et vanda/tgei , auquel
Ja/aço/i ancienne dupiant, labour
et garde est découverte et réduite
au prisenlusage, Varia, i549,in-8°.
Gohorry mouruteu 1&76.
• GOIFFON (Jean -Baptiste),
docteur en médecine de la faculté
de Montpellier , d'abord inéde-
«in des armées de Louis XIV en
Italie et en Espagne , deviiil en-
GOKE
suite cclievin de la ville de Lyon,
aajwtrie, oii il publia uue iJiiw^-
ratioit, iu^'i"" "" monstre m
en ITOJ, et nue nouvelle éditionde
la chirurgie de Scullet.
G 01 S ( les )' , trois frères , lioo-
chers de Paris , sou» le règne d«
Charles VI , vers la fin du 14'
siècte etan commencement dn i9'.
La' France étoit alors partagée en
deux grandes factions : ceUe d'Or-
léans , dite des Armagnacs , et «Ile
des Bourguignons. Ces trois boit-
chers, anxqueb plusieurs autres ils
mémo métier se joignirent , avec
une troupe d'écofcheiirs et d'antre»
artisans et gens de néant, prirent
le parti du duc de Bourgogne, et
causèrent de grands désordresJaui
Paris , pillant et tuant ceux iju'on
soiipçoiinoit de favorisef les Ar-
magnacs.
GOISBAUD. f^oy. Bois,n°E
'•I. GOKE(.HJS (EsEiai),
membru de l'acadgiaie des curitai
de la nature, ^^é à Ulin eu :636,
pratiqua la luédecincA Gitiigenibui
la Souabe., et ensuite là phj-siqut
dans sa viUe natale. Ou a de lui
quelques ouvrages en allenianJ, lui
ie.roj ,'siir la.tôfc'c et 1" 1^"'
qu'elle produit„'8urles eKetadun»
frelaté an moyen àp la liiharge, et
les remJjdes qui . lui couvieuiieui;
sur la morsure des chiens e/ire^s:
il eu a publié d'autres en latin toa
les litressuivans : I. EacAiriiliim
medico-practicum de peste, ^^
gusl» Vindeliconim , ilJ69,ia-s*.
avec un opuscule sur les poisoiii. "■
Consiliorum et obseivatioam k"-
dieinalium décades VI, ibid. , 1 68a.
iu ■ 8". 111. Galliciaittin mtàui^
praclici/m, sive coitsiliorum,^
serfatioiium et curationuia /wn-
cinalium novarum cenlarùz ««
cum dimidiâ, UIoise, 1 707 , in-4 ■
•II. GOKELIU5,ouGoKBi
GOLD
f CljTÎatiaii-Loui») , né à Golh» dans
]a Thuringe en i6l3a , fut mëdecia
de la ville dHerBpru.k eu Fran-
coaie en i695, mort à Nuremberg
le a3 août 1736. Se» ouvrage» con-
sistent en une Chirurgie mêJici-
naie , en haut slleinaiid, impiimife
à Ulm en 1704, ÎW-S": eten qiiel-
3 lies Observd/ib/is , qu'où trouve
sTia les Mémoires de racadémie
d'Allemagne.
* COLAM-ZOHAL, habile as-
tronome , ou pour mieux dire as-
trologue, car dans LouirOrieui, où
]'oD «[oule une foi aveugle à l'in-
tliience des asties sur les éveDeineos
<le ce monde, l'astronomie et l'ss-
trologie judiciaite. sont une même
actence, et i'oD lu'étudie guère les
élëmms de.U. pieraiêie ^ue pout
arriver à^l'inlelligeuce de la secouda. '
11 Qorisaoil dans l'Jraq Aginiy
vers le milieu du 4° siècle de l'hé-
^ÎTB ou du 10' lie l'èFe chiétienue,
£oiu.Je règne .d'Adhâd-ed-Uoi'iUt
Kboerdule Btuy. GoMm-^balfui-
soil-dei dupH.cotniuc tous ceux de
•a .profession; mais il ^vouoiL de
bonne-foii dans les epauctwmeoa de
l'amitiii , Le peu d'eati me. qu'il avoit
pour son art. L'astrologie ^ disoii-
il, est la moins certaine de* scien-
cet, car on y irouvadescbosesaux-
<liiellesl«s plua habites gens, malgré
toute leur sa^iidlé, et la meilleure
Tolontë possible , ne peuvent rien
connoitre, et celles (]ui sont claires
pour eux sont à la portée des igno-
rans comnie h la leur. 11 a laissé
plusieurs ouvrages sur sou art ,
dauB lesquels iL enseigne avec as-
surance aux autres ce à quoi il uc
croyoit poiul lui-même.
i- GOLDAST { Melchior-Hai-
minsfeld ) , né à BUchoft-ZcU en '
Suisse, vers 1576, conseiller du
duc de Saxe, mort piiuvre le 11
noiil i6âô,'éioit un homme extrÈnie-
nn^al lalKirieiin , et un grand com-
pilateur. La niaaière dont il irn-
GOLD 489
di^noîtses livries fait atsez comioîlre !
son indigence. Quand il eu pn- 1
blioit quelqu'un , il en envoyait des 1
exemplaires ans magistrats dea '
villes : on lui donnoit ordinaire- '
ment un peu plus que le livre ne i
cou toit , et ces peliles libéralités le j
faisoient vivre. Cependant, quoi-
que te besoin lui ait mis souvent
la plume â la main , on lui. est re- ;
devabled'un grandnombre depièces ',
inconnues , qui rendent ses coUeC"
tions assez estimables. Les princi-
pales sont, 1, Xonarchia sancU
fmperii Romani, iGit -iZ et i4,
en 3 vol. in-fol. C'est une compila-
tion de différens traités sur la ju-
ridiction civile et ecclésiastique as-
sez curieuse, mais pleine de hax
titres. 11. Ma/nanaiœ scriptores ,
1730, 3 vol. in-fol.; recueil utile.
In. Comkènlarius de BoAemiiK
regno, in- 4°- 'V. Informatio fie
siatu Bohemiœ quoad jus , iu-4'' =
traités imporians pour l'histoire de
Bohème , réimprimés depuis peu à
Francfort. V. Sifylla Francien ,
Urssellis , 1606 , in-4''. C'est un re-
cueil de différeds morceaux sur la
Pucelle d'Orléans ; il est rare. VI.
Scriptorea aliquot rerum Suevira-
nm, in-4". VU. Colleciii, consii-
fulionum imperaforum , a vol. in-
folio. VHI. Colleciio consuetiiiii-
ni/ni El tegam- imperatium , in-
folio. iX. Parœnitici veteres eiim.
notis, Lindaviie , i6o4 , in-4'' ; re-
cueil recherché de» savans , et peu,
commun. X. Polîlica imperaiia ,
1 vol, in-fol. Voy. tin Recueil de
I^fUres qui lui furent écrites par
diverssavans.inipriméen less, â '.
Francfort.
GOLDMAN (Nicolas), né à V*
Breslawen i6a3, mort à L^deen
i665 , auteur de plusieurs ouvra-
ges , dont le» plus connus sont ,
1. Élementa arcàileriui-œ milita-
ris, et un autre traité d'arcbîlec-
lure , publié par Stiumia*. IL &t
...oglc
49»
GOLD
Stj'kimeiricit. III. De usa propor-
fioaarii circuU. Ces ouvrage* ont
^uelq^ue mérile.
tGOLDONI (Charte») , auleut
dramatique , ué à Veuise en 1707,
mon â Pari» en 179a , «voit com-
nieacé m carrière dans Je barreau
çiu'il abaudtuina. U cçuçut le pro-
jet de lirer la scène ilalienue à%
l'eut deitlorable où elle étoit ré-
duite et le eemplil avec succès. Plij-
sieiira tragédies , plus de cent cq-
tuedies eu troii actes ou en cinq le
firent surnommer le Molière de
l'Italie. i'Lnaleucs cour* disputèrent
à son pays l'avantage de te possé-
der. La France obtint la préférence.
li .arriva à Paris en 1761 , et fut
nommé maitre de langue italienne
des tantes du roi. Les tragédies les
plus rcmacqiiables de cet a,u(eur
ioaX. ffélUaire, Gihelda, Penaud
rfn Mp'iti^uban. Elles sont infiîrieu-
res -à ses comédie;. L^ première ,
intitulée Zin bonne femme y £»tie-
]>réseatée en Italie eu 1743 , une
autre, îiititulée Vj^nocad a été imi-
tée par Dejitoire, et taise. sur notre
Ibéatre ; elle .l'a été aussi tiÈs-heu-
rensement depuis par M. Hoger,
Celle de X Avare faetueux ne réussit
pas. \j\ deriùàrejiii ueile du Bourru
bienfaisant, jouée à Paris avec un
grand succès. Touiours eiâct dans
ses péin tu tes, toujours comique dam
ses intrigues et yrai dans son dia-
logue , il u'est guère de ridicules
qu'il n'^it attaqués, de caractères
qu'il n'ait approfotidis. Souvent mê-
me, méconteut d'un preu^ier essai,
ou a'apérce vaut que quelques uuan-
ces principalesd' un caractère a>voi,eut
échappé à son pinceau , il le repro-
duiwit dans UB autre euvrage , et
, Le plaçoil de manière ^ faire ressor-
tir sans effort les traits nouveaux
Bqus lesquels il le présentoit. Cette
atienliou sprupuleuse caractérise
l'observateur philosophe , comme
selte facilité à ae replier sur soi-
GOLD
mène décèle un génie eilraerdi'
naite. Ses t&uires complètes, iÀnr
tées en quatre* classes , out été im-
primées à Venise , 1768-17941 eu
44 vol, iu-S° , et à Tuib , 179J,
44 vol. in-8°. _ ,
t GOUJSMITH ( Olivier ) na-
quit à Elphin,dans le comté de Boi-
common eu Irlande, l'an 1739, et
mourut le 4 avril 1774- Ses paret»
l'ajant destiné à la médecine , il
passa à .Edimbourg pour étudier
cette science. Forcé de quitter l'Ecosse,
pour avoir [éi|>0Ddu d'voe somms
coDsidérable -, il parcourut une putie
de l'Europe à pied , toujours \ojoa,
toujours cbsBIMit, bravant la mau-
vaise foriMue , et se laisaut uH
vessource de son tirent à jouar At
la itùte. U SB Et ospendant recevoir
bachelier en médedne à LouvaiB.
Ayant rencontré un jeune hoRU»
qui se chargea de la couduile Hi
Fraiice,iiry suivit, et ■'enretaum
bientôt à Londrei •an* argent. Il
devint sncceuivement alors giFfoi
apothicaire, tous- précepteur dan
une école f écrivain périôdiqne , A
enfin faomms célèbre. Il ne fut])'
mail à son aise, Cependantlespoï'
mes du f^oyogeur, traduits en fisB-
cais par M. Heotiequin , Biom et
Clerinont , 1801 , iu-i a ; du riUap
ab(uidoané , le* Sellfes sur fHif
taire d'Ai^Uler/a , uaduitet ça
françaÎB par madame bistot, Psri^
1786, 3 vol. in-S-, qui dWiltnt
une touche originale , lui procuii-
rent des sommes oonsidéiàblBs;iiu^<
H faciUté k prêter , '«l son. indi-
nation pour le jeu , le privèrent ife
ces ressojtrces passagice*. Il nwa-
rut comme il avoit vécu , dus 11
pauvreté et l'incurie. U s'est peint,
sous le nom de George, àiva m
rkaire de Fa^l^td, tra*iil « ,
français par jl. Eliç Aignan , Pst«r
i8o3, in-ii. Ce roman la pi*»
bien prè? de Rjcb.ardson et de Fi«l-
diog- Le.premter voU^meesl lemeil'
GOLD
lenr ; mai* le Mcoad n'eat pai aans
nidrile. L« parti qu'il a tiré d'un
■ujel mince en apparmce , tes ca-
lacUre» neufs, l'inUrat suivi, le
feront toujours lire avec piaiair par
les hommes sensibles. La varia de
son vicaire est simple , «on carac-
tère doux et indnlgeut ; on retrouve
en lui le bnn père de famille ; et-ce
n'est que dans les occaaious qui ex.i-
gcnt de la ferneté et da courage
qu'on rcconsoit le pfailoBojJK. dit
hii doit encore des Estaia de mo-
rale , des Piices de tbéMrc , et
Bièine quelques £c''/£i MIT les scies-'
ces , parmi lesquels on remarque ,
\. Hiatorj of t/te Greece , Loujrea;
1B0&, a vol. in-S°^ II. Roman
àiêUiy , froum Ihe Jôuadalion uf
Rom« , Loadtes , 1770 , 3 vol.
»-»'. m. HUtoTj ofMngland,
iviik coatiimalioa dov/m- lo, i8o3,
Londres , 1 8o5 , 4 vol. 10-8". Golda-
milhétoit , malgré son esprit, d'une
grande simplicité dans la vie privée,
et d'une candeur qui l'exposa qiiel-
Îiiefois à des désagréinens. Un jour
se rendit chez le duc de Nor-
thumberlaiid , qui , sur sa réputa-
tion , avoit désire dé le voir. Le
docteur, Italtë , courut chez ce sei-
gneur, et trouvant deux personnes
dans son ap^rtement eu ou l'avoî
in(iodiiit,ilét utwe méprise asses |)bi
aante , en soluani profondément m
domealiqueqii'il prit pour le duc,e
entraitantAuezcavalièreiDcntle duc
qu'il prit pour un valet. U fut
étourdi et si honteux lorsqu'on le
ddiroBipa , qu'il ne sut comment
s'excua^' , et m relira sur-le-champ.
Plusieurs grands teigneuES Ivi lé-
moignèDent leBrèmeem^essement
qae le dnc Ae Nortfaumberiand ; et
ù vanild dsnt H éloit rempli le.fil
tomber dans un piège qui lui fiit
tendu peu de temps après. Lorsqu'il
jouiaaoUdesaphisbaute réputation,
il se trouva naalheureuiemeul chargé
de dettes criardes. Un de set créan-
ciers, un peu moins paiienl que le*
GOLI
49'
. obtint uB (ugement de prise
de corps contre lui; nwiis on ne pou-
l'arrMer dan* son appartement ,
n'en sortit plus. On lui écrivit
lettre suppceët bous le nom de-
l'intendant d'un grand seigneur ,
qui tetoit, dii-<m , Halte de le voir] '
Il vint an rendee-vous , et il fut
arrêté par un bailli diargé de l'exé^
oution de son décret. Heureusement
pour le dooieur que ton imprimeur
le tira de ce mauveiapas, en pajant
pour lui. On connoit en noire lan-
gue le poème du Villagt ahtndott'
né , par une iraduotioD envers fran-
çais qui parut en 1770 , in-^" , avec-
figures ; et pal une anlre en prose ,
extraite des Piécet choiaiet de
GaldtmUA, 1804, in-ia, Dana ce
morceau , d'une composition très-
agréable, il règne un ton de mé-
tapcolie atlacbant , parce que l'ex-
pression «n est naturelle. Les ta-
bleaux d'une campagne vivante sont
pleins de mou.v«»ient et de vérité ,
ceux d'une cainpa|;ne que ne vivilie
pUis la présence de Vhommc , que
ilelligenoe et des paasiout douces ,
"lis dnivenl l'Être au vil-
imenl plus , céTrent un
igt^bb , quoique triste ,
parce que nous sommes peut - ttri
plus intéressé* eocOTe , et plus atta-
cltés par tes scènra.de tristesse et
d'inforlune , que par celles du bon-
heur et de la joit.
GOLIATH , géant de la ville d«
Geth , d'envirtn neuf pieA* »tx
pouces de hauieur, tué'par Efovid
d'nn coup de pierre, wri l'on 106^
avaat J.C Ses armea répouAotent
 la grandeur de sa t«ille. Son mas-
que ~Ë toit (l'airain; 4a cuirasse, de
même métal , pesoit ciaq iniUa
aides , ce qui fait plus de 1S6 livres
de notre poids. U avoil aiusi des
bottes et uu boudUci d'airain, lit
fût de sa halJeliflHe éloit de k
groiscur d'une ensiible de tiwexaudt
49» GOLI
CI le fer dont elle Aoit garnie pe-
«oit ùx centa sictea , c'est - à - dire
prèa de TJDgt livrea. Hontius prë-
teod ijue «es armes dévoient peser
au inoiua J73 livres de notre poida.
• GOLIKOFF , aé et mort à Pë-
tersbourg au coinmenceiuent de
ce siècle , a'eat rendu calibre par
son dévouement aux ini^rJis de u
pairie. Fondateur d'une compagnie
Tusse en Amérique , il envoya, «ans
aucun secour» du gouvernement',
plusieurs vaisseaux aux. ilea situëes
entre l'Amérique et la Sibérie. Celte
' entreprise fut ai heureuse , qu'il
soumit à l'empire de Bnstiie un ter-
ritoire conaidérable et plusieurs peu-
plades, où il fonda des ëgli8ea,deB
écoles , des places forlea et dea co-
loniei. Catlierine II lui accorda des
lëcompenaes honorables , mais bien
an-deaaous de ses services.
1. GOLIUS (.Jacqnea), né à La
Hayeen i5gG, succeateor dusavant
Erpeniua dans la chaire d'arabe de
l'univerailé de Leyde , voyagea en
Afrique et eu Asie , pour se per-
fectionner dans la coniioisesnce des
langnes orientales. Les Turcs lelaia-
sèrent fouiller dans (es bibliolhèquea
ée Coiisiantinople , et on voulut
l'y retenir en loi procurant de granda
avantages. Il préféra le séjour de
Leyde , et y mourut le 38 sep-
tembre 1667. On a de ce savant,
I, Une édition de YHisioire de Ta-
merlan , composde eu arabe par un
des meilleurs écrivaiua asiatiques.
H. Une autre de {'Histoire des Sar-
rasins , par Elmacin. III. Un Dic-
tionnaire persan , qu'on trouve
dan» le I^xicon-Heplagloiton de
Casiel. IV. Un Ijexicon arabe,
I^yde, i6,iiî, in-foL, estimé pour
■on exactitude. V. Les Elémeas
astronomiques d'Alfargan , avec
de savana conimenlqirea, ia-4'',
Amsterdam , 1663 ; ouvrage peu
GOLT
H. GOLIUS (Pierre) ou Ciu»-
TIN nE Saiste-Luduvims , frère
du précédent, né à Leyde, ■» &t
carine'dëchauasé , et passa en qua>
litéde misaionnaire à Alep ; il érigea
un monastère de son ordre sur le
mont Liban. Il alla euanile à Borne ,
où il enseigna la langue arabe, et
travailla dana celte langue à \'éiX-~
tion de la Bible , inipiimée l'an
1671, par les soins de Sergiiis Bî—
siua , savant maronite , archevêque
de Damas. Ses supérieurs l'envoyé'
rent vers ce temps visiter les mis-
sions des Indes. Il mourut à Sural«
vers l'an 1675. On a de lui , I. Une
Traduction en langue arabe de
rimitalion de J. C., par Thomas
à Kempts , imprimée à Rome ea
i663. II. ne de sainte TAérése ,
en arabe. HI. Il a traduit en latin de
Farabe Paraboles et Stniencei.
* GOIXES ( Adrien ) , lieutenant
du premier chirurgien du roi de
la ville de Dieppe, chirurgien or-
dinaire de l'HÔtel-Dieu de la même
ville , oii il exerça sa profession
avec distinction , a donné, Abrégé ■
de l'économie du grand e! du petit
rrwnde, Rouen, 1670, in-ia. Cet
ouvrage, suivant M. Portai, est
rempli d'inepties et de puérilités.
I. G0LTZIU5 (Hubert) , cëlèbn
antiquaire , né à Vauloo dans le
duché de Gueidre en i5a5, parcou-
rut la France, l'Italie, l'Allemagne,
recherchant dea inscriptions , de*
tableaux anciena , des médailles.
Sou mérite lui ouvrit tous les eatri-
uets et toutes les bibliothèques. L>
ville de Rome l'honora de la qua-
lité de citoyen. De retour dans lea
Pays-Bas , il mit sous presse w»
grand nombre d'ouvrages. Les prin-
cipaux sont , I. Fasti Romani ex
antiqiiis nuniismalibus et maratO'
ribus are expressi et illustrati,
in-fol, , Brtigis , typis ejusdem CI.
Gollzii ; et à Anvers, 1618, avec
te» yoles d'André Schctt et i»
GOLT
Loui» Nonniu*, vol. in-fol.^ où
l'érudition n'est pas épargnée. II.
Icônes Imperalorum Romanorum,
et seriez j4iisiriacoritm Casp. Ge-
varsii, in-fol. C'est un recueil de
toutes les médailles échappées aux
injures du temps, ou aux dévas-
lations des barUarea, depuis Jules-
César jusqu'à Charlea-Quint. On a
accusé Gollziiia de n'avoir pas tou-
jours BU distinguer les médailles
supposées d'avec le* véritables.
Cependant Vaillant assure qu'après
un examen exact il n'eu a pas
trouvé une seule dont on puisse
douter. MV.Juiiia Ctesar, seu iUiuê
vila ex numismalibus , in-fol. IV.
Cœsar Jugjieai» ex aumiimatibus ,
in-fol. V. Sicilia et magna Ciw-
cia , ex priscis /lumismaiitus , in-
fol. , ouvrage eavanl et estime. La
première édition est de Bnages en
if>76 ! la seconde , enrichie des
Notes d'Audré Scltott , parut à
Anvers en 1618. Vi. Calaliigiie
des consuls. VU. Un Trésor rf'on-
tiquités , ^ein de recherchés. Tous
ces ouvrages sont en latiu , et for-
ment 5 vol. in-fol., imprimés A
Anvers en 1644 et 1645. Ce savant,
mort k Bruges le 14 mars i583 ,
étoit aussi peintre et graveur en
boia,etavoit une imprimerie chez
lui, pour qn'il se glissât moins de
fautes dans ses ouvrages. Après sa
mort on a publié un autre ouvrage
de Gollziiis sur les médailles des
villes grecques , avec un conimen-
laire de Louis Nunez, Espagnol, sous
ce liire : Z.iidovici Nutinii Com-
ineatarius in Ilaberti Golizii Grce-
ciara, î/isulas , el j4iiiaat mi/iorent ,
Anvers, iBao, in-lol. On aperdu
la plus grande partie des médailles
recueillies par GoUzius. Do trente
provinces dont il avoit des suites ,
il n'en a été conservé que cinq, la
Colchide.laCappadote.laGalalhie,
le Pont et la Bilhynie.
t U. GOLTZIUS [ Henri ) , peintre
GOMA
493
et graveur, né en i&58 au vil-
lage de Mulbracht dans le duché de
Juliers. Goltzîus avoitune mauvaisa
santé, dont le dérangement ëtoit
causé par quelques a&'aire* doraet-
tiques. Cependant l'envie d'appren-
dre le détermina i faire un voyage,
11 passa pu les principales vilîea
d'Allemague, et de son valet il lit
ion maître, afin d'être plut libre et
de u'ètre point connu. Il visitott en
cet. état les cabinets des peintres et
des curieux. Son prétendu tnailre
faisoit aussi voir de ses ouvrages ,
et Goitzius mellbil son plaisir à en-
tendre les jugemens qu'on en portoit
devant lui pour en prolifer. Le plai-
sir du vojage réUblil sa santé. Il
alla à Rome et à Napies, oij il lit
beaucoup d'études d'après les anli-
quM et les productions de* meil-
ieuri artistes. Il a peu travaillé en
peinture ; mail il a gravé plusieurs
sujets eu diverses manières. On a
beaucoup i'Esiampes fort esiimées ,
faites d'après les dessins qu'il avoit
apportés d'Italie. On remarque dans
celles de son invention iiu ^oût de
dessin qui a quelque chose de rude
et d'apsière; mais on ne peut trop
admirer la légèreté et enmème temps
la fermeté de son burin. 11 mourut i
Harlem en 1617.
t GOMAR ( Franvoii), théolo-
gien calviniste, chef dex gdmaristei
en 1363. Après avoir étudié sous les
plus habiles théologiens de sa secte ,
il obtint une chaire de théologie à
Lejde. Armiuius profeesoit al«rs
daus l'université de cette ville; ce
sectaire , favorable à la nature hu-
maine, douuoit à l'homme tout le
mérite drs Imnnes ceuvres. Gumar,
partisan desopinlous de Calvin sut
la prédestination, aussi inquiet quB
cet hérésiarque et aussi fanatique,
s'éleva avec force coulre un senti-
ment qui lui paroissoit euéan4ir les
droits de la grâce. U attaqua Anni*
494 GOMA
niu» en particulier et eu pnblîc. Il
y eut lie longues confiéreiice» qui,
loin d« rapprocher les partU, le)
aigrirent davnrtage. Gomar soulial,
dans Kl thèse* contre Armiu
« qu'il ëtoil ordo^iué , par un di
éternel de Dieu, que parmi les
hommes les uns seroient sauvia et
les autres damuëi. D'ot\ il s'ei
voit qne les uns étoieot attiré* i la
justice, et qn'élant ainsi allirés ils
nepaavoieuttamberj mais que Diou
permeltoit que tons les autres r
tassent dans la corruplion de la i
Itire humaine et dans leurs iniqui-
tés. B Arminius condunil de ce» pa-
roles Il qae Gomai faisoit Dieu an-
teiir du péché et de l'end il rcissement
des hnmtnea , en leur inspirant u
nécessité fatals. » Le public , peu
t, du 1
tières, suivit eveu^lémenl te parti
du roiiiisire qu'il coimoissoit , ou
qu'il aimoit le plus, la mort d'At-
niiniiii ne tfrmina pas cette dispute.
Vorstius fut mis à sa place , sansquc
Gomar pât l'empècker. Cette que-
telle théologique devint alors une
guerre cirile. h I^s prédicateur» n*
H bornant pas à hnlruire , maif
Mnifilant le feu de la sédition , dii
l'abbé Pluquet , les magistrats ren-
dirent un édil qui (irdonnoit auï
deux, partis de se tolérer. Cet édil
souleva Ions tes goiiiarisies , et l'aii
craignit de voir renouveler les sé-
ditions, Le grand- pensionna ire Bar-
neveldt proposa aux étals de donner
aux magistrats de la province le
pouvoir de lever des troupes (mur
réprimer les «édilieiix , et pour la
i£)reié de leur ville. Dordrechi, Ams-
terdam , trois autres villi^i favorables
s protestèrent comte
moins la proposition
de Barneveldt passa ; et les Etais
donnèrent un décret en conformité
le 4 août 1617. Le prince Maurice
de Nassau haïssoit depuis long-
lempï Barneveldt. Il crut , â la fa-
veur desquerelhs de religion, aneau-
GOMA
tir son anlorité ; il prétendit que ta
idsolution des Etats pour la levée des
troupes , ayant été prise sans son
consentement, dégradoit sa dignité
de gouverneur el de capitaine géné-
ral. Il se déclara pour les gomaristes,
qui avoieat mis le penple dant leur
parti , el qui éloieni ennemis décla-
rés de ^meveldt , défendit ans
troupes d'obéit aux magistrats , et
engagea les Etats-généraux i écrire
aux magistrats des viltea ponr leur
enjoindre de congédia- In levée*
faites pour la sûreté publique ; mais
les Etats particuliers, qui se regar-
doient comme souieraini , et les
villes , qui i cet égard ne crojoisiit
devoir recevoir des ordres que des
Etats de leur province, n'eurent »n-
cua égard aux lettres des Elats-gï-
néraux. Le prince traita oette con-
duite de rébelliou , et convint avec
les Etats- généraux qu'il marclieroit
lui-même à la tile des troupes qui
étoient ii ses Ordrus , pour obtenir (a
cassation de ces soldais levés irrégu-
lièrement ; qail déposeroit les ma-
gistrats arminiens, et qu'il chaaseroit
les ministres attachés à ce parti. Le
prince d'Oraoge eiéouta le déci«t
des Etats -généraux avec toute h
rigueur possible. 11 déposa les ma-
gistrats , chassa les arminiens, fit
emprisonner tout ce qui ne ploya
pas spus sa justice militaire ; il fit
arrêter Barneveldt, un des plus il^
lustres défenseurs de la liberté an
Provinces- Unies , et lui fit trancher
la- léle. Bameveldt avoit aussi Uea
servi les Provinc«s-Unies Jans soa
cabinet , que le prince d'Orange 1
la tète des armées : la liberté puUt-
qoe n'avoit rien i craindre de Bar-
neveldt, cependant il fut immi^éi
la vengeance du prîneed'Orange, qui
peut-être avoit formé le projet d'une
dictature, laquelle BU rot t trouvé dans
Bameveldt tm obalacte invincible.
Les gomaristes, appuyés dn crédit el
de U puissancedu prince, firent con-
voquer-, àDotdrecbt , un synode «à
•GOMB
Ifi aiminieiu furcni condamnfi , et
où l'oD confirma la doc Irine de Calvin
lur la prëdesii nation «i sur la grâce.
Appiiyës de l'autorilë dti sjnode et
de la piiiuaDce du prince d'Orange ,
lea gomarutes fireDil>anair,cfaaseer,
emprisonner les arminiens. Après la
mort du prince Maurice, ils furent
traitas HTec moins de rigueur , el
ils obtinrent enfin la tolérance en
iS3o. » Goroar , pendant toutes ces
fluerellea , ne restoit pas oisif. Piqué
de ce que Vorstiusavoit succédé à
Arminius, il SToit auitlé Lejde
et s'éloit réfugié â MiddelbOui^ en
jËii. Il remplit dans celte ville les
places de ministre et de professeur
(usqu'en 1614, qu'il fut appelé à
Saumur , pour remplir une chaire
de théologie ; mais il ne l'occupa que
quatre ans. L« triomphe de son parti
lui faisoil désirer le séiour de la Hol-
lande. Il seretiradotLCà Groningue,
où il intrigua pour sa petite secle,
el où il professa la théologie el l'hé-
breu. 11 fut l'ame du synode deDnr-
drecht, dont il dicta presque toutes
les déctsions. Il monrut à Groningui
te 11 janvier Jt>4i 1 regardé commi
un savant entêté. Sta Oaeraget, re-
cueillis in - fol. à Amsterdam , ei
i6^4> "^ mérilolent pas cet hoD-
GOMBAULD ( Jean Ouïe* de ),
l'un des premiers memhres de t'a~
cadéiirie française , né i Saint-Jnil-
de~Lusaac , près de Brouage , éloil
d'it^e IJImille distinguée de Sain-
tongé ; il se produisit à la cour de
la reine Marie de Médicis , plut à
celte princesse par ses vers , el en
nbiiut une pension de douze cents
livrés, rtiduitedepliisà quatre cents.
■ Son état ne fut jamais au-dessus de
la mediocrîté. 11 disoil , dans son
ëpitàphe de Malherbe , « [1 est mort
l^uvre , V*' ™^i jt vis comme il est
GOMB
493
mort. » Il fut cependant gcntit-
homnie ordinaire de la chambre du
Le duc et U duchesse de Mon-
lausier l'accueillirent très-favorable-
l , el il fut un des beaux esprits
de lliâtet de BambouiJIet. Il avoit
la repartie vive. Ajant lu une pièce
au cardinal de Richelieu , ce ministre
lui dit ; (tVoilà des choses que je
'entends point. — Ce n'est pas ma
faute, répondit le poële» ; mais le
cardinal feignit de n'avoir pas en-
tendu. Il mourut en 1666 , presque
maire. Ce poële contribua beau-
coup à l'élablisseiiient de l'académie
française et â la pufelé du lan'gage.
Gombaiild, si zélé pour la langue
frâni;aise , ne lui a pas rendu de
grands a'ervices , ni par ses poulet
foiblés et inégales , ni par sa prose
quelquefois UgËre , mais le plus sou-
' lâche. 11 peint ainsi les grands
11 paroil qu'il fut irÈs-vanté de son
temps , puisque Hoilean a dit de lui :
Ses (Enrres poétiques sont , I. Lei
tragédies d,'^conce,de Cydippe et
àeilfanaïifes, pièces mal conduites
el mal versifiée», à l'exception de
quelques tirades. II. Une ï'aftorale,
in-8'*,endnqaclea, inlilulé^^yno-
raalhe , dans laquelle il a répandu
quelques-uns de ces jolis riens , de
cet ingénieuses bagatelles qui coû-
tent si peu aux counieaus français ,
mais qui déplaiseiit dans la boucha
des bergers et dt^s bergères; il est
vrai que , de temps en temjn, ceux
deGotnbauld perlent avfec la simpli-
cll^ qui leur convient lll. Des Son-
nelt , 1649 , in-^" , en grand nom-
bre, :parnii lesquels ISaileau n'en
ias
GOMB
.^mploit que deux on troii passa- :
blés. IV. Des Epigiammes , 1667,
iu-iî.piéfétéesà «e» Soimela, quoi-
qu'elles soieat l'ouvrage de sa vieil-
lesse. Ou les a mise>,ù côlë de celles
de Maynard , el ou ena retenu quel-
. ^ues-uues. V. Endymion, iil-8° ,
loman trouvé agréable lorsqu'il pa-
rut, et auiourdhuï caufouilu dans
la foule des frivotîléi du 17° siècle.
VI. Traiiés el lellres concernant la
religion, Amsierdaut, 16(19, iu-ij.
GOMBEUV!LLE( Slarin Le Rot,
sieur de), Paiisieu, suivant lesuus,
et aé , suivant d'autres , à Chevreuse,
daus le dia4:ite de Paiis, un de
ceux qui furent dioiiis parmi les
beaux esprits du royaume, lorsque
le cardiuîd de Richelieti forma t'aca-
demie française, étoit alors avau-
tageusement connu. A l'âge de 14
nus il douua un recueil de 110 Qua-
traiia à l'houneur de la vieillesse ;
ouvrage dont on n'auroil pas fait
mention , s'il n'eùl été prématuré. U
s'appliqua dans la suite à composer
des RomaiiSi mais setant lie avec
les solitaires de Fort-Royal , il se
■ con&acra comme eux i la piété et
aux ouvrages qui pouvoient l'ins-
pirer. Sa ferveur s'attiédit un peu
sur la fin de ses jours ; mais il n'en
fut pas moius attaché à ses pieux et
illustres amis. Il mourut à Paris le
11 )uiu 1674,375 aus.Oa trouve
dans SCS poésies VEpilap/ie d'uu
homme de lettres. Je ue sais si c'est
b sienne que le poëte a voulu faire ;
elle est modeste :
-1 ils^c.
« Cet auteur avoit, sitivaiit Flé-
chier , une raison droite el éclairée ,
un génie noble et élevé : sa société
étoit douce, etuue partie de sa viefut
tranquille et imioceute. U joignit les
rsUexions à l'expéiiencs , et les ver-
GOMB
lut chrétiennes aux vertus moraleu
Mtnage prétend qu'il ue UToit pn
le latin; mail ilest forldillialedt
sire , 1 cause de ses imilalioiu
d'Horace , et desautiea poêles, dont
il a inse'ré le teste raèine diat u '
Doctrine des Mœurs , tirée d( li
philosophie des8lo'iquè8,t*pié8BilK
en cent tableaux , Paris, 1646, io'
fol., réimprimée en 16S4 , in-ii.
Ou a de lui des ouvrages en vcn
et en prose. Ceux du premier gtat
sont , I. Des Puésies di''erses,àa
le recueil de Loménie de Btimt.
Les productions du second gtsn
sont , Des Romans , Polexaniit.
Paris, 1637, 5 voL in-8'* ; U û-
t/iérée .Vnc'x* , 1643, 4 vol. in-i";
la Jeune Alcidiane , in-8° , on '
vol. in-13 , pleins d'avenliira pB
vraisemblables et longuement m-
tées; ils eurent quelque vagueïiil'
le temps du bon goût. C'est i^^
romau de Polexandre que GodAb
ville, qui avoit une anlipallùt »
vincible pour le mot ca/-, se vatl"
un jour de ue l'avoir pas em^
uue seule fois. Après avoir H'
temps feuilleté , ou le trouva cepo
daut trois foin dans son outnl
Voilure l'en railla platsammeulili'
une de ses lettres , <j«i coHiaK"
ainsi: «Mademoiselle Cvi<i
d'une si grande coiisidératiou <
notre langue , etc. » IL JJixoun*
les vertus el les vices île thim'-
et de la inanihe de bien écri"
avec un iraitédei'ori^'/ierfe*/'*
fiiis,in-4», Paris, iBau. llestfl»
sant que l'auteur, uii des plui'
conds romanciers de son s'i^i'
douné de bonnes leçons pouréjci
l'histoire. Ce petit ouvrage eslW
rare ; parmi les remarques juâidi
ses qu'il reuferme, il y en a I^
sieurs de singulières et de h«l^
UL L'édition des Mémoire» da*
de Ntfers , a vol. iu-fol. , Pii>
i665. Ces Mémoires' comiaenceA<
il>74, et tiiiissenl en t5ç|6: »
Gunibervilie les a enrichis d^r-'
GOME
titan pièces ciirimiwB qui vont jui-
r[u'eu ilîii:>, année de l'assasBinat du
i;rand Henii. IV. Itetalion de la
rivière tiea Jmazones , Iraduite de
t'espagnol du jùsiiite d'Acnaa, arec
d'aulr^ Relations , et une JJisser-
/a/io/i sur celle rivière , in-ij , 4
vol., 1683. V. ia Vocirine dtt
nmeurs , tirée de la philosophie des
sloïquea , représentée en cent la-
bleaux , et expliquée en cent dis-
couii , \n-h\\o , i6i|6: ouvrage qui
j'iit plus rechercha pour ks planchea
que pour lea expttcaiinoa , écrites
d'un sijle lâche et incorrect. Il s'j
Iroiive aiiui des ver> qui ue vateilt
guère mieux (|ne la proM ; mais ils
renferment d'utiles moralilës , dont
qii^iiës-iiiieasnnl plus philosophi-
ques que chrelieune*. On}' rencontre
mente quelques maximesqu'uuf mo-
rale sévère réprouveroil.
GOMEB, fille de DéhélSïm , re-
nonça à la prosiiiution dans laquelle
elle vivoit poi)r épouser le proplièle
Os«e , dont elle eut , dit l'Ëcrilure ,
trois eulans , un t))a el denii filles.
Le sainlhomme recul ordre du Sei-
^neur de prendre pour épouse une
femme débauchée , aria de inarijner
la prostitution et les désordres de
Saoïarie , qui. avoit al>andonDé le
Seigneur pour se livrer àl'idolàtriei
el il épousa Goiner. f^ojexOsÉE.
»I.GOMÈS(Garcias), gouverneur
de la TÎIIe de Xérès, donna, au siège
de cette place par les Grenadins , un
exemple ée bravoure digne d'ËIre
rapporté. Sa garnison presque dé-
truite , obstiné à ne pas se rendre ,
debout fut te rempart, couvert de
sang , herîsaé de Oèchea , il aoutenoit
aeiil- te clioc des assaillans. Les Mau-
res, frappés de ce courage invinci-
ble , convinrent unanimeinent de ne
pas luer ce héros : ils lui ielèrtnl
des crochets de fef , l'enlevèrent vi-
vant maigri lui, le traitèrent avec
respect , Virent guérir ses blessures
«l Û reiivtijèreat avec des présen».
GOME 497
II. GOMÈS-FEBNAND , gentil,
homme es|>agnol , distingué par sa
■ -' ' :sse autant que par sa piété ,
:uB en 117», sous le pontilicat
d'Alexandre lll , l'ordre des cheva.
hers du Poirier. Cet ordre inililuirs
ayant élé mis en possetsion d'Alcan»
dans t'Eslramadure , dont la
garde leur lut Gonfiée k la place det
chevaliers deCalatrava, ils prirent la
de celte ville , avec la croî»
■ fleurdelisée. Leur maîtrise fut
à la couronne sons te règne da
Ferdinand et d'Isabelle ; et ils ob^
tinrent la permission de se marier ,
quoique, par leur inslilut, ils fus-
soumiailarèglede S. Benoît.
I. GOMEZ J.K CiuDAivRÉii,
( Ferdinand], médecin et écrivain es-
pagnol,né ver* l'année i3S8âCiudad.
Itéal , dans la province de la Manch*
dont, selon toute apparence, il prit
11 en devenant hachelier en mé-
decine , selon l'usaj^e pratiqué ei|
Espagne par les étudians , lors ds
leur promotion à quelque grade. A
l'âge de 34 ans , Gomez attaihé
à la personne de Jean II, roi de Cas-
tille , en qualité Ue médecin ordi.'
, mérita sa conliaace, MalgriJ
les troubles el les guerres civilec
qui dédiiroient le royaume à cette
ipoqoe , il eut le secret de gagner
OU! les C4£Urs , même celui ilu prt-
nier favori du roi , ie célèbre doa
Alvaro de Luua , graud-conné tabla
de Castille, décapité à Valladolid ,
qui , par sa mort héroïque , excita
L'admiration du peuple qu'il avoit
opprimé. Gomez fut en lelaliou,
avec les premiers personnages du
royaume et avec les savans les
plus illustres , et plus particulière-
ment avec Jean de Mena, qui lui
adressoil ses ouvrages pour les lir»
au roi. On n'a sur cet auteur dau-
très renseignemona que ceux consi-
gnés dans »es kltreg écrites en es-
pagnol, et imprimées à Burgus en
i^çi9 , sou* {« titre ; Cenion ^i>
498 GOME
lotaire du bachelier Fernand Go-
mez lie Ciudad-Rèal , médecin du
li-ès-puiuaiU «I sublime roi , dor
Juan H. Ce recueil ^loil devenu ex-
ceuivement rare.loraqii'it en parni
i Madrid, en t^<65 , une noiivelli
^ditiou corrigée el augmenlée pai
Eugène de Pîaguuo y Amirola. Ce
volume renferme io5 ietlrea que
l'on peut regarder comme l'hittoire
■ecrète d'un règne qui , par la nature
des jv^nemenB dont il est rempli ,
rend cet écrit un des plus curieux
peut-être qui existe en ce geure. Le
caractère des hommes de marque qui
vivoient au milieu de« calamités de
ce règne orageux , et les passions de
CM grands personnages, y sont peints
de main de mailre; il est facile d'y
reconnoilre l'étude profonde que cet
auteur avoit faite du cœur humain.
' Goiaezcoolinuasesfonctionsauprès
de Juan II, jusqu'à la mort de ce roi,
qui eut pour successeur Henri IV ,
surnommé ïlmpiiiisant.
fU. GOMEZ nE CiDDAD-RÉAi.
( Alvarez ) , n^ en 1/198 , mort le i4
jaillet i!i38 , parent du précédent ,
poêle latin de Guadalaxara daus le
diocèse de Tolède , rais comme
eufaut dlionnrnr auprès de l'archi-
duc , depuis l'empereur Charles-
Quint , se lit un nom en Espagne
par ses poésies latines. Les plus con-
nues sout , I. Sa Thalie chféliennt,
ou le» Fi-overbes de Salomon en
vers, ln-8°. II, Sa Muse Pauline,
ou les Epùret dé saint Paul , en
Tera flégiaques, i.'isg, in-B". III.
Son Poëme sw la Toison d'Or,
1540 , in-B° , est son chef-d'œuvre.
On reproche à Gomez d'avoir
placé dan* ses poésies chrétiennes
les noms des divinités païennes,
d'être djclamaieur et de manquer
de goftt,
IIL GOMEZ (Louis), juris-
consulte, natif d'Qriguéla iUds le
royaume de Valence , mourut en
15.^5 , évèque de Faiio , après avoir
GOME
exercé divers em plois dans la chancel-
lerie de Rome, 011 il avoitéléappelé.
Plusieurs auteurs ont faitréloeede
sa piété et de son érudition. Celui
de ses ouvrages qui lui a fait le phia
d'honneur est un recueil ùtiiuld
faritB resoluCiones juris Oeilit ,
commuais etregii. — Il aelàulpa*
le confondre avec François- Vincent
GouEZ , prieur des dominicains île
Valeuce, qui donna dans celte villa
en i6a6, iQ-4'', uu traité intitulé
Goviento de Principes , composé
par uu religieux de sou ordre, cor-
rigé et augmenté pai l'éditeur. «Un
moine qui veut apprendre aux prin-
ces â gouverner leurs ét^iis, dit
l'abbé Leuglel, ressemble à un prince
qui vQudroit apprendre àdes mi^e*
à conduire des novices. »
+ IV. GOMEZ »E Castro (Alrt-
rei),deSainte-Eulalieprès de Tolède,
mort en i5So, à 65 ans, esi auteur
prose. Le plus couuu eal son Histoire
du cardinal Ximenès , imprimée^
Atcala, i56g, lu-fol. , sous ce titre :
De vitâ et lebus gestis à franc.
Ximenes , archiepisc. ToteCano ,
libri rill. Ce ministre y est uu peu
Qaité.
f V. GOMEZ ( Magdeleine-An-
gëllque Poisson de], née à Paris en
1684, morte à Saint-Gertnaiu-en-
Laye le 38 décembre 1770,4 86 ans,
étoit &Mede Paul Poisson , comédien.
Dou Gabriel de Gomez , gentil-
homme espagnol , peu favorisé de la
fortune,lui trouvant de l'esprit et de*
grâces , l'épousa dans l'espérance d'à-
voir une ressource daus ses laleos.
iVladame de Gomez , qui avoit cru se
marier avec un homme riche, fut
bientôt obligée de chercher dans la
plume des secours contre l'indigence.
Ellese consacra en tièrementan genre
romanesque. Sa plume, plus fé-
conde que correcte , fit éclore ua
grand uombre de productions ga-
lantes qui furent lues avec avidité ;
GOnD
niBU sur lesquelles on s'eii beau-
coup Tefroidi. I.e8 principales sont,
l. Let Journées amusarties, 3\o\.
in - 13 , qu'on réimprime encore,
maie qu'on lil moins qH'anlrefois. I*
Itjle en est un p«ti diffus. II. anec-
dotes , ou Hhloiie secrète de la
maison ottomane , Amsterdam ,
1739, que l'on joint assez ordinaire-
mentaux anecdotes persanes, 3 v.
in-ia. III, Histoire secrète de la
conquête de Grenade , in - m. IV.
Histoire du comte d'Oxford , avec
ceQe d'Eustache de' Saint-Pierre
au siège de Calais , Paris, 1769 ,
in-i3. V. La Jeune Alcidiaae, 3 v.
in-i a. VI. Les cent youpelles nou-
velles, i8to1. iu-l3. Il y enaquvl-
ques-une» d'agrëablee. Madame de
Gomez est eucore auteur de |ilusiei:r»
Tragéilies , Habis , Sémiramis ,
C/éarqire , Marcii/ie , dont aucune
n'est restée au tbëâlre, quoique la
première, représentée en iiji^, ait
élé reprise en 17S3. Elle n'avoit pat
assez d'énergie dans le style pour des
compositions de ce genre. Ou lui ac-
corde eeulemenl le mérite de l'expo-
siliofl; mais elle n'avoit pas l'art de
conduire une iulrïgue. — Il y a eu
encore une Louise- Geneviève Go-
H£Z DE Vabconcellb , dume'dt
Gillot de Beaueourl, qui est auteur
de VAriosle moderne, ou l?o!and le
furieux , traduit en français , Parii,
i68â et 1730, en 3 vol. in-ia.
VI. GOMEZ. Voyez Pereir*
( George ).
■I- 1. GONDEBAUDoaGoMBATD,
troisième roi de Bourgogne , lils de
Gondicaire, frère el meurtrier de
Cliilpéric , s'empara de son royaume
aussil6t après qu'il l'eut massacré.
Sou règne commença en ijgi. Il porta
la roèine année la guerre eu Italie ,
pillaet ravagealEmilieetlaLigurie,
se rendit maître de Turin , el répan-
dit par-tout la terreur et la désola-
lion. Au retour de cette sanglante
CKpéâitiDn , il donna CtoLilda , sa
GOND
499
nièce, à Clovis; mnis celle union
n'eraptcha pas celui-ci de le joindre
i Gondétigile contreGondebaud. Cet
rpaleiif fut défait et s'enfirrma
is Avignon l'an 5oo. Obligé de
racheter ia vie et son royaunn- , le
vaincu accepta les conditions qrie le
vainqueur voulut lui imposer: mais
à peine ful-il délivra, qu'il reprit
les armes. Il alla aitsi^er Gondtsi-
gile dans Vienne, le prit el le fit
égorgtr au pied des autels dans une
église 011 il s'éloit réfugié. Depuis
cette expédition Goudvbaiid fiu pai-
sible posaesteur de son roj'aume ju»-
qu'ùsa mort en &16, après un règne
(le î5 ans. Tout barbare qu'il étoil ,
il fit des lois tiea-sages. Il y en a
quelques-unes qu'on pourioit trou-
ver trop sévères. Un juif qui o.'oit
porter la main sur un cbréiién de-
voil avoir le poing coupé; s'il frap-
poit un prèlie, on le faisoit mourir.
l.'adultéTeéioilpunideniort. Si uno
lille libre péchoii avec uu esclave,
ilséloieut misàmoriruuetrnulre;
une femme qui abandonnoit «ou
nuri étuit étouffée dans la boue. U
y avoit d'auirei lois qui paroissoient
peu rëtléchies. Ceu^ qui n'avoient
pat de bois pouvoient en aller cou-
per dans les forêts des autres. Dans
les procès ci vils ou criminels, ou eu
éloit quitte pres<]ue toujours en ju-
rant qu'on éloit innocent. Si la partis
ne vouloit pas s'en rapporter an ser-
ment, on ordonnoit le duel; el si
celui qui vouloit prêter serment éloit
tué, tous letLémoinsquiavoientjnrë
avecluipayoieuiirniscentssous.On
croyoil que celui qui éloit mort éloit
leconpable,elonnominoilJ((^nïeni
de Dieu celte singulière manière de
juger le» procès. Ce qu'il y a de plu»
surprenant, c'est qu'une loi si bi-
zarre subsista eu Bourgogne pendant
plusieurs siècles. Toutes celles que
donna Gondebaud , dont la plupart
étoieut heureusement plu* laget, [or-
meut le recueil qu'on nomme la Loi
Gombeiie.
..bvGoo^lc
5oo
GOND
t U. GONDEBAUDoa Gohb*wd,
dit Bal/orner, se dUnil tili de Clo-
laire I", qui refuia d« le recoonoitre
inèms pour sou bâtard. Le toi God-
traud duoit qu'il éloUfibd'un i
uiei, ou, leloD Grégoire deToun,
d'un boulanger qui le mêlait «OMi
de carder de la laine, et qu'il avoit
u«urpë le nom de fili de roi. Qiioi
qu'il en toit , il *e relira , vers l'aa
5SI, àConUaatinople, où l'empe-
pereiu Tibère le trailaavecdiiliac-
tion. Gonttand-BoMii , seigneur
Irançais , ambilieus et intrigant ,
ayaut &i( peu de tempt aprïi un
voyage à la cour de l'empereur grec,
persuada il Gondebaud que lei Fran-
(;aia dëiiroient de le voir à leur tète ,
et qu'il n'y avoit paa de princequi put
mieux les gouverner que lui. Goude-
baiid Halte de cei espérance* , et se-
couru par Tibère , partit et arriva i
Marseille, où l'évèque Théodore et
le palrice Mummol , qui s'éloient ré-
voltes contre Chiiperic, le re^urenl
conime un prince n^ du sang royal.
Mais Gontrand - Bosau , qui l'avoii
fait venir, lui vota ses trésors, et
tut te premier Âpourtuivie ceux qui
le rarortsoienl. . Après la mort de
Cliilpëric , les grands du royaume
engagèrent Goudeijaud à preudre le
bouclier à B ri ve-la-Gail larde en Li-
mousin. Gontrand eu voya contre lui
des troupes qui l'assiégèrent dans
Lion de Coinminges en âS5 : quinze
jaurt après , ceux qui avoient pris le
parti de Gondebaud , livrèrent aux
eaneinis ce malheureux roi , qui fut
assommé d'un coup de pierre , après
avoir essuyé les iraiteniena les plus
ignominieux. Deux enfans qu'il
avoit eus d'un mariage contracté en
Italie sont restés dans un oubli
' absolu.
GONDEBEBCE, reine des Lonv-
bards. fofea son Histoiredans l'ar-
ticle de Rhoi'abis.
GONDÉSIGILE, second «U dé
GOIN0
Gondîoc,rwd«»Boorguig!ioni,ajanl
partagé, en 743, se» états avec i«au'
très frères , se ligua avec Gondf-
band l'alné contre les denx cidni,
et choisit Genève pour le liÉge dg
son ro}'aume. Craignaat amWt
fainbilion de Gondebaud, ilseligm
avec Clovis contre lui. fayei in :
suites de celte union et la Rii <ai-
heureuse de Gondésigile, i l'sttidi
de GoKDEBAVD , n" i.
GONDI. Foyes Retz.
■i I. GONDRIN ( LoDis-Heniini
PARi>A.iiXANde) , uéauchàteai^
Gondriii , diocèse d'Auch , en T
d'une famille qui remonte au
siècle , tit ses études de théologie Juv
les écoles de Sorbonne. Ses vert
ses laiens le Hrent nommer, en l
coadjutenr d'Octave de Bellegirdt,
archevêque de Sens , son cousi "
prit possetsion de cet archevècl
1646 ; et mourut le uo sepiemlM
1674. * 54 aos. 11 Lee a])lLJ"ii«-
nistei ont dit beaucoup de mal et t
prélar, dit le P. d'Avrigni, et le!
jansénistes assez peu de bien, quoi-
qu'il ne parlât que de réforine, <it
morale sévère et de pénitence po
blique. Il parut toujours avec éd)
dans les assemblées du clergé, t
défendit avec fermeté les inlérètidi
l'Eglit* et de l'épiscopat. Ce fui <n
des premiers évèques qui censé rèresl
l'Apologie des caauislei. Il inlenlii
les jésuites dans son diocècep^odapl
plus de vingl-ciuq ans, parce pli'
ne voul oient pas se conformer s k>
ordounances.Gondriusigua,eui6SS,
la lettre de l'assemblée du clergé >"
papeinnocent X, où les préisli rc
Dissent « que les cinq fafflHua
gsilions sont dans Jansénii», (>
condamnées au sens de Jaiiléaii»
dans ta constitution de ceponliie.>
H signa aussi le Formulaire «1»
distinction ni explication : ntsit il
crut qu'on devoil avoir qnelqueéfiiJ
pour ceux qui n'étoi en t pas aussi a*^
p«rsuadéiqu« lui de l'obligatioild'}
COWD
Bouicrire. n vouloitqu'onleiiTpastâl
la distiDcliou du fait et du droitt'iU
faisoient prolessiou decondaniuer ta
doclriae des cinq propositiaai. Il >e
joignit aux quaire ëvèquca d'Alet,
de PamieTB, d'AiiEers el àe Beau-
vaii pour écrire à Clément IX «qu'il
étoit néceuaire de séparer la quei-
tion de fait d'avec celle de droit,
qui étoit confondue dans le Formu-
laire. H On a de lui , 1. Des Lettre.
11. J'Iusieurs Ordonnances pasto-
rales. IK. On Uii attribue la Tra-
duction lies Lellrts choisies de saint
/^r^oi/e- le- Grand , publiées par
Jacques Boileau. On reconnoiL dans
touscea ouvrages un lionime nourri
de l'Ecriiure et des Pères. — Louis-
Henri DC GONDRIN de Pardaillan ,
marquis de Montespan, ëtolt neveu
de ce prélat el père de celui qui suit.
t II GONDBIN ( r.ouis-Anloine
DEPAIlDATI.L4Nde),pluSC0DnUSOUS
le nom de duc d'^nliii ,fi\i liu mat~
Ï lis de Moale8pan,el de Françoise
thcnaïa de Hocbecliouart , lieute-
i6S6, Julie-Françoise de Crussol ,
filladuducd'Uzes. Ce toil un cour-
titan adroit qui se distingua par
plusieumlraitsingéiiieuxdetlatlerie.
Louis XIV , étnul venu coucher à
Pelitbourg qui appartenoil au duc
d'Ântia , trouva qu'une grande allée
àe vieux arbres laisoîtuu mauvais
nflét. Le duc la fit abattre et enlever
la mènie nuit ; et le roi étant surpris
A son réveil de ne plus voir l'allée, le
courtisan lui dit : «Sirej comment
vouliez ~ VOUE qu'elle osât paraître
encore devant vous? Elle vous a voit
déplu H Ce fui le même duc
d'Antin qui, il Fontainebleau , donna
au roi et à madame la lUichMse de
Bourgogne , un spectacle plus sin-
gulier el un exempte plus frappant
du raffinement de la tiatterie la plus
délicate. Ixiuis XIV avoîl témoigné
qu'il souhaiteruil qu'on abattit quel-
GONG Soi
que jour un bois entier qui lui ôtoit
un peu de vue. Le duc d'Antin lit
scier tous les arbres du bois pris de
la racine , de fagon qu'ils ne tenoieut
presque plus : des cordes ëtoient at-
tachées à chaque pièce d'arbre, et
plus de douze cents hommes dans ca
Irais prêts au moindre signal. Le duc
d'Amiu savoit le jour que I.' roi de-
voit ae promener de ce côté avec
toute ea coui. Ce prince ne manqua
pas de dire combien ce morceau d«
forèi lui déplaisoit, « Sire, lui ré-
pondit-il , ce bois sera abattu di^s
que votre majesté l'aura ordonné.
— Vraiment, dit le roi , je voudrais
déjà eii être défait. — Eh bien ! sire ,
vous allez l'être.» Il donna un coup
de silïl4, et on vit tomber la forêt,
n Ah ! mesdames, s'écria la duchesse
de Bourgogne, si le roi avoil de-
mandé nos ;èies, M. d'Antin les
feroij tomber de inème. » Bon mot
un peu vif, mais qui ne tiroit pas
à conséquence. Sa postérité a fini en
"7S7-
t GONET{Jean-Bapliste), pro-
vincial des dominicains , mort à
Béziers, sa patrie, le a4 janvier
1681, à 65 ans, étoit docteur de
l'université de Bordeaux , oik il pro-
fessa long-temps la théologie. Sa
piété égalait son savoir, ^oui avons
de lui une Théologie , imprimée A
Lyon, i6tti,en .^ gros vol. in-lol.,
sous le tilre de Clypeus iheoto-
gim ThomisiiciB , et quelques ou-
vrages de scolas tique. Ses autres
écrits sont , I. Manunle Tltomis^
tarum , 6 vol. iu-i3. II. Visserta-
lio iheologica de prvbabililate.
t GONGORA Y Abooté
(Louis de ) , chanoine de Cordoue ,
né dans celle ville le 11 juillet
i.'i6i , passa, dès l'âge de quinze
ans , à Salamanque , où il étudia
le droit , qu'il abandonna quel-
que temps après pour se livrer à
la poésie. Ce fut dans cette ville
qu'il conuuenïa ù s'y exercer. 11 fui
5o2
GO^N
chapeUinHuroi d'Espagne, «t niou- '
rut dans sa patrie le 33 mars 1697. .
Ce iwcle a ru de* odiniraleura zéléi
«ide grands a'tverBairei. On lie peut
lui rcfusev la gloire d'avoir étendu
les bornes de la langue casiillaiie,
et de l'avoir enrichie de l>«ancoii|i
de choses nouvelles; mais les ser-
. Tices qu'il lui a rendus aurnieut
élé plus imporlaiis s'il ii'avoit pas
t:li:irgé sou style de Hgureg gigantes-
ques,de iii^tapliores outrées, d'an-
tillii-ses et de poinle». Ses Œavivs
poèliquea uiit été ioipriméea plu-
■ieurs lois, in-/," . à Madrid, à
Bruxelles et ailleurs. Elles renfer-
nieiit des Sonaeli , des CAansons,
des Homances , des Dixains , des
yers lyriques, qiiel(]m>3-lftis d'Arf-
ro'îi/ues , uue Comédie , et divers
Fragmei)3. La nieilieure éililln» est
(xl le sous re titre; Las Obraa,
comeniadas par J). Gaizia de
Sa/ceih Coionel , Madrid, iG36 ,
i6.',"i eti6iH ,en3 vol. in-/]" , au-
quel il faut joindre Illeslracion y
defensa de la fabula de Piramo
y Tisbe , eompucsta por L. De
Oo;igora, Madrid, i656, in-4°.
+ GONNELIErï ( Jérôms de ) ,
lié h. Soissous l'an 1(140, jésuite eu
16^17, mort à Paris eu 171S, par-
i«la c
re bril-
ivrages
JaDle de la chaire. I}e
eu grand nomtire . le pli
une Traduction lidèle de l'Iiuila-
lioit de Jétus-Christ , ia-19 : on y
trouve de l'onction ; il j a joint des
réllexioas et des prières.
GONSELLI (Jean) ou Gani-
Ji.wms, suraouimé l'M-e!,g!e de
Combassi , du nom île sa pa-
trie, lieu proche de Vollerre dans
la 'Toscane, fut l'tlÈve de Pierre
'l'accn , disciple de Jean de Bologne.
Ses lalens doiinoieul de grandes es-
pérances, lorsqu'il perdit la vue A
l'âge de ac) ans. Cet accident ne
reui;ièc;ba pas d'esercîr la sculp-
ture ; il faisoit des figares de i^rie
Go^s
cuite , qu'il conduisoit à leur per-
fection par le seul sentiment du
tact. Il fit plus , il lenla de faire de
la mime maaière des portraits, et
il en lit de très-resseiublans , tels
qne ceux du pape Urbain Vlll et
de C&inel, grand-duc de Toscane.
On en a vu plusieurs en France.
Cet artiste extraordinaire mourut
à Rome sons le pQirtilîcat d'Ur-
bain VIII.
+ I. GONSALVE-FERMhNDEZ
DE CoRDODE , surnommé le Grand
Cap ilaine ,d u c deTerra-No va,prince
de Veuouse,oùil naquit l'an i443,
d'uue des plus illustres maisousd'Es-
pagne , se signala d'abord contre
les Portugais. Il servi! ensuite sous
le règne de Ferdinand et d'Isabelle
à la conquête du royaume de Gre-
nade, où il s^ reudit uiailre dedi'
vencs places. Ferdmaud V , roi d'A-
ragon, le mita la tète des troupei
qu'il envoya dans le royaume de
Naplea , sous prétexte de secourir
Frédéric et AlFonse, ses cousins;
mais en effet pour les dê|>ouiller. Il
poussa la guerre avec vigueur, et sa
rendit maître par capitulation , en
i5oi, de Tarente. Ses troupes,
mécontentes de manquer de tout,
ue soutinrent pas ce premier succès.
La plupart des soldats vinrent s'of-
frir â lui en ordre de bataille pour
exiger leur solde. Uu des plus hardis
poussa l'knsolunce jusqu'à lui pré-
senter la pointe de sa hallebarde.
le bras du soldat, et ulfeclant iinair
gai et riant, comme si ce n'eût été
qu'uLi jeu : 11 Prends garde , cama-
rade, lui dit-il, qu'en voulant lia-
blesses. » Uu capitaine d'une com-
paguie de cent hommes d'armes port*
l'outrage plus loin- H osa dire à Gou-
salve, qui léuioignoit sou chagrin
d'être hors d'état, de procurer les
choses dont on avoil besoin ; o Cli
lieu I si tu mau'i^i'-S d'argent , litcs
GOKS
tafillc, taaurasdequoii)ouE[ia;eT.n
Comme csi odieuses paroles fiirenl
proQoucées parmi Ie« dameura de
Ja seditioa, GoiiealvefeigBÏt de ne
l?9. avoir pas entendues; mais la
nuit soiTaate il lil inettf« à mort
le misérable qui les avoit dites, el
le ht aitacher i une fenèlre, où
loiile l'armiie ie vil exposé le len-
demain. Cet exemple de sévérité
Taffermit l'auioriië du général , que
la sédition avoit na peu ébran-
lée. Goiisalve, dont la situation
exigeoit uu grand événement , as-
siège Cérignoles, pour déterminer
lesFrancai» à liasarder une batailla;
il a le bonheur de l'engager et de
vaincre. Il a'enrpare de Naples
sans coup Térir , emporte les châ-
teaux lepée à la main en i5o3,
et les richesses qu'où y avoit amas-
sées deviennent la p^ole du vain-
queur. Comme quelt]ues soldats se
plaignoieul de n'avoir pas assez de
part au butin : a II faut ré|>aro[
\oire mauvaise fortune , leur dit
Gonsalve;alIez dans mou logis, je
voua abandonne tout ce que vous y
trouverez. '•> Cependant une nou^
velle armée , arrivée de France ,
meuaçoit de tomber sur les Espa-
gnols, Gonsalve , quoique beaucoup
plus foilile, se retranche à la vue
des Français. Couime les officiers
espagnols IroovoienI quelque témé-
rité dans la conduite de leur général,
il leur dit héroïquement : « J'aime
iiiieun trouver mon tombeau en ga-
gnant un pied de terre sur l'ennemi,
que prolonger ma vie de cent années
eu reculant 4e quelqïies pas, » L'é-
vénement'iuslilia celle résolution,
Gonsalve battit le» Français en dé-
tail , liuit la guerre par de savantes
manceuvres , et assura i l'Espagne la
|iosseasion du royaume de Naples ,
dont ildeviut conuétable. Ses enne-
mis , ialoux de son pouvoir, l'arcu-
sèreni de vouloir se rendre souve-
taii) de ce royaume. Ferdinand ,
prince «uvieox «t ingrat , ajouta foi
COINS
«o3
i ces bruits téméraires : il se rendit it
Naplea, et obligea le héros qui lui
avoil conquis ce royaume à le sui-
vre en Espagne. Louis XH, roi de
France , prince beaucoup plus géué-
reitï,Tit Gonsalve eu passant i Sa-
vone,le fit manger i sa table, et
s'entretint itèa-loug-temps avec lui.
Le héros , de retour eu Espagne , se
relira à Grenade, et y mourut «ii
.i5i 5. Sa générosité coniribuaauiani
à sa gloire que aa valeur. La répu-i
blique de Venise lui fit présent de
vases d'or, de tapisseries magnili-
ques, et de martres zibelines , avec
un parchemin où éloit écnten ret-
ires d'or le décret du graud-conseil
qui le faisoit noble vénitien. Il en-
voya tout à Ferdinand, evceplé le
parchemin , a qu'il ne retint , diaoit-
il , que pour montrer à son concur-
rent , Alonze de Silva , qu'il n'éloit
pas moins gentilhomrne que lui. n
L'histoire lui reproche 'd'avoir vioW
sa parole dans une occasion impoT-
h.Ua
leEn-
charialieàAlfonse, fils de Frédéric ,
roi de Naples , détr6uë , de lui lais-
ser la liberté, s'il se reudoitel mel-
toit bas les armes : cependant il le
retint prisonnier, et t'envoya sous
bonne escorte à son roi Ferdinand ,
qui lui avoit donné plus d'nn exem-
ple d'un' lel procédé. P'ojez aussi
CllABANCS,u''lL
f IT. GONSALVE ( Martin ) , na-
tif de Cuença en Espagne', vivoit
dans le 14° siècle. Il prétendit qu'il
étoil l'ange saint Michel à qui Dieu
avoit réservé la place de Lucifer , el
qui dei'oit combattre lin jour contre
l'AntechrisI. L'inquisiteur réfiila les
visiouB de Martin Gonsalve en le
faisant brûler. Il avoit un disciple
nommé Nicolas le Calabrais, qui
voulut le faire passer après sa mort
pour le fils de Dieu , et qui assura
que le Saint-Esprit devoit sauver ,
au jour du jugemeul , Ions les dam-
nés par ses prières. Nicolas le Cala-
/
«o4 GOST
Vrais prêcha sea folies à Ikr»lniine.
Il fui coiidituin^ piir riiiqniniteiir ,
et mniiTuI au itiitieu des ttuinmes.
GONTAULT. Voy. Bihon.
1 1. CONTHIRB , inoiuede Saim-
Amand , jii la'' siècle, adonné,!,
Martyi-ium S. Cjriaci.ea vers. II.
Jiisluria miracttlorum S. jimandi,
dans kl BollaiidisteB , fëvr. Loin. V".
Gonihier asiiisla A la iraiislaliou du
cor|w de saint Arnaud en 1107, el
fui, dit-on, lëmoindeamiracliaair-
-t-II. GONTHIES, poète latin dn
i3* aiêule, après avoir ëlé nioilre
d école , fut moine de l'abbaje de
Paria, ordre de Citeaux , dans le
dio;:ese de Haie. On a de Ini , I. Hix-
loria Coiiitan linopoUtana suhBal-
fiui/io circa aiiiium laoï, insérée
(l«usle« Lecotti anciennes de Henri
Canisiui. Goulhier composa celle
histoire' *nr la relaOon de sou aliW
Martin , qui avoit assisle au siéjjede
Constanliiiople. 11. De Oratioiie ,
Jejuiiio et Eleemoaiitd , Ub. XIII,
Baie. On ne lail s'il Tant attribuer
l'ouvrage suivant an même Gon-
lhier,oii «'il est d'un autre du même
nom. Guni/ieri po'éla Liguriiius ,
eiue de gestis Frederici I, publié
par les toina de Conrad Peutiuger,
àAugshourf!, 1307, in-folio, et
pinaieura fois depuis. Ce poème ,
dont la latinité tient plus de la pn-
relé destpreiniers sièclea que de ta
barbarie du douzième, poile le litre
de LignrÎDUs, parce que l'auteur j
cbaiile l'exptkliiiou de Frédéric Bar-
tierousse dans la Ligurîe , c'eal-â-dirr
dans le Milanais el la Lombardie.
Gonlhier composa encore un autre
boeme dans le gt^nve de l'épopiie ,
intitulé Soljmaiiiim, dont le sujet
étoit la priae de Jérusalem par Go-
derrojr de Bouillon . et qui est resté
inédit, Ou ne sauroit lui contester
un méiite pen
temps où il a véi
GO]ST
tll. GONTHIËK (Cbarlu) .comti
de Schwarlzbourg dans la Thu-'
ri lige, fut élu cni|iereur d'Allemagne
en i347i pour s'opposer â Cbarlet
IV, roi de Uolièiue , qu'iu
ï. Pen-
dant que ces deux <
disposoient A la guerre pour se ren-
dre maîtres de la couronne impé-
riale, Gonlhier mourut de poisonà
Fraiicfurl, âl'àge de qS ans, sis mois
après son élection. Ce fil un naéde-
cin qui le lui présenta comme uu
remède. On l'enterra dans l'église
de Saint- Bar thé le mi , et on lui lit
dea funérailles rojrules, auxquelles
assista Charlea , son adversaire.
Gonthier, [irince courageux, éloit
digue de l'empire.
IV. GONTHIEB f Jean el Léo-
nard), frères, peintres sur verre,
éloient Champenois ,«( peut-être de
Troyei. Ils excellèrent dans les figu-
res st pour les orneinens. Onenade*
preuves dana les Vitres de l'église
de Saint-Etienue de Trojea.et les ca-
binets des curieux de In mcnie ville.
Léonard GoNttliKn peignit les vitres
de la chapelle de la (huoisse Sainl-
Elienue à l'âge de dix-huit ans, et
mourut âgé seulement de vingt-
hiiit, laissant nu fils, nui travailla
à l'ornement.
• V. GONTHIER , archevêque d«
Cologne, premier chapelain du roi
Charles-le-Chauve, se trouva l'au
839 aux conciles de Ateti et de Toul ,
où il se distingua par se» lumières
et ses talens. Mais la coin plaisance
qu'il eut pour Vaidrade as sœur fut
pour lui nue source de chagrins. Lo-
thaire II, roi de Lorraine, aimoit
cette dame, et, pour l'épouser, il
voulut répudierTbietbergesai'emine.
Gonlhier seconda ses vues , accusa ,
dnuB un concile , celle reine de plu-
sieurs crimes et la lit répudiera cette
dernièrf.en ayant ap]ielé au saint'
siège , ^ démarche d« Gonthîei fut
cot [damnée.
..Google
CONZ
•f CONTRAN, roi d'Orléans et
de Bourgogne, fiis de Clouire 1",
commença de réguer en 56 1 , et
fixa le si^ge de m doraiuaiion à Chà-
loiis-sur-Saôue <iuà Lyou, LeaLom-
bards se répandirenl dan» ses étais ,
et les ravagèrent. Munsmol, un des
plus heureux g<!néram de ion iiècle ,
Its {Hiursiiivit jusr|u'en Italie , et lea
lailU en pièces, Contran, délivré
(le ces barbares, tourna ses armes
toiitreRëcarède,roi desColbs; mais
elles u'eurenl aiictm succès. Il fui
plus heureux dans la guerre contre
Waroc , duc de Bretagne. Ce duc fui
Ibrcé de, lui rendre hommage en ces
(]ue les villesarmoriquaLues ( Nantes
et ReuQes) appartiennent de droit
au iils de Clolaite. et nous rccon-
uoissoQB que nous devons être leurs
sujets...» ChUpérïc , avec lequel il
étoit alors en guerre , ajant ^1^ tué ,
Contran , loin d« proËter de sa
morl , se prépara à la venger. Il
servit de père k Cloiaire aon tils, et
défendit FrédégODde sa veuve , con-
tre la juste veugeance que Cliilde-
bert et Bninehaut en auroient pu
tirer. Ce prince mourut sans poslé-
rilcS, après 33 ans de règne, le 38
mars 593. à Chàlons-sur-Saâne ,
âgé de plus de 60 ans. C'est
le premier de nog rois que l'Eglise
mît au nombre des saints : il airna
là paix, la justice, et donna des preu-
ves de bienfaisance. Ses vertus ne fu-
rent point sans tache: il Eil mourir les
médecins (|iii avoient traité la reine
Austrechilde , et lapider un sei-
eneur accuii^ d'avoir tué un buffle
daa» la forci royale de Vosge.C'étoil
d'ailleurs un esprit bonié . qui se
laissa gouverner par ses géuerau»
et par ses ministres.
* I. GONZAGUE (Louis !" ).
premier capitaine de Mauloue, issu
GONZ 5o5
d'uneramille ancienne et distinguée,
mais dont l'origine est ignorée jus-
qu'à présent, est la première souche
bien connue de cette maison de Uon<
zague devenue depuis si illusirii
et si féconde en grands homme»
comme eu femmes célèbres. Après
la mon de Passerin Bonacolsi , qui
avoit succédé aux Scaligcr dans le
podestat de Mantoue , Louis l" de
Gonzague fut universellement re-
connu seigneur de cette ville , aoua
le litre de capitaint. La révolntion
qui l'y porta fut l'ouvrage de Phi-
lippin , Guy et Feltrin , ses trois
enfans, qui éloient alors majeur»
( voyez ci-après Gonzagve Pai-
iK);-
silesat
1-.1 i m
gouvernement , qui fut
qu'il consolida par sa douceur ei sou
habileté. (Jui d'abord aux Scaliger ,
il en obtint, en i55&, la ville de
Heggio; mais bientôt jaloux de leur
puissance , il se ligua contre -.ux
ea )3&4> avec les Vénitiens, les
Véronais, les YicenliTis , les Ferra-
rais, les Modeuai» et les Keggians.
Ces villes prirent à leur solde des
aventuriers italiens et étrangers ,
sous la couduile du comte Conrad-
Lando, qui étoit Allemand , et de
Francesco da Carrarra. Jeati Vis-
conli, archevêque de Milan, alli^
des Scaliger , oppose de son côté à
la ligue trois excellens capitaines,
Jean da 01eg{<io , Guillaume Pala-
vicini et Luchino dal Verme , et
munilGuastalle d'une forte garni-
son, commandée par Jean Oleggio.
Celui-ci obligea le comte l^ndo ,
quoiqu'â la tète de trente mille
hommes, de lever le siège de celle
place et de passier le Vft à Borgo-
Forte. Sur ces entrelàitei, l'arche-
vêque Jean Visconti étant mort le 5
octobre, Louis de Gonzagiie eut à-
faire la guerre, en i3.S.'i,àBernabo,
Matthieu et Geleas Visconti , ne-
veux et héritier* de ce prélat. La
ligue dans laquelle Louis éloit en-
. iré se trouvoit alors renforcée pat
le marquis de Montferrat, l«i Pa-
Te»aos , et le marquis AHovrau-
diii d'Est. Beniabo Viscouti ne fui
point effraye de ces forces ■„ et ayant
liar
. le <
Guido I Torelli, uti de» plu» vail-
lans condotliëri de ce lenij)! - là ,
qui M iroiivoit brouillé pour le
iDometit avec le« Gonzague , ses
beutix-frères , celui-ci viut aver. Jean
BiBOZZero assiéger IVlanloiie eu i5âT.
Alors Hugolin de Gonzague , petit-
fils de Louis 1*'', fut brusquement
assiéger Navarre et Verceil , et met-
tre ie Milauaïs à feu. et à sang. Cette
diversioii obligea Bernabo du fnire
lever par ses généraux le siège de
Maiiloue. Mata les ravages fuieut si
efirojables de fart et d'autre, que
l'empereur envoj'a eu Italie Burcard,
burgravedeMaguebourg,pourtàcher
d'éteindre ccsdiscordes: iljpanint,
et l'on signa à Milau, le m aoilt
iS.'ifi , une couféd^ratiou pour le
iiiaiutien de la paix, â laquelle iu-
terviureut Beiualio el Galt^aa Vis-
coati , le marquis Aidovraudiu
d'Est, Jean da Oleggio, le doge de
Gèue»,le luarquia de Montreri-at et
les Gonzague. Louis eut le bonheur
de recevoir à Manloue, à son pas-
sage, l'empereur Ciiarles IV, qui
■ lui donna pour lui , et uorainalive-
inent pour ses irois eiifaus , l'inves-
titure de la seigneurie de Manloue
el de Reggio , en y ajoutant les
fiefs de Reggiolo , Luïzara , Rovère ,
Carpinetlo , Castellara , Bibianello ,
et les châteaux de Goito , de Solfe ,
de Gonsague, el plusieurs'autres,
ainsi que le privilège d'ecarteler leurs
armoiries qui étoieut d'or à trois
faces de sable des armes du royaume
deBolième. Louis mourut le i3 jan-
lâbi).
r gouv
, laissant de N. de RHniberli,
s,i femme, i" Philippin; a° Guido,
qui lui succéda; ô° Fcltiin, sou-
che (les Gonzague, comtes de No-
velliira , et-deui filles , Thomoauie ,
laiiriee à GuiUauiu^j comte de Cai-
GOWZ
telbarco , el une antre mariée i
Azzo Visconti. 11 eut encore deux
autres femmes N. Ma la les ta , et N.
Maluspina. 11 paroit qu'il eut de ces
dernières un lils nommé Conrad,
marié à. N, delljt Scala , sceur de
Mactin, seigneur de Vérone.
• H. GONZAGUE (Philippin),
tls aine du précédent et de N. Itam-
berti , avoit de grandes qualités qui
le rendirent propre an gouverne-
ment,contmeà laguerre. Gonzague
fut la source de la fortune et de
l'élévation de son père et de sa fa-
mille, par suite d'un événement
qu'il u'avoit pu prévoir. Ilavoillait
ses premières armes sous Passerïn-
Bonucolsi son parent , alore po-
destat el seigneur de Manloue, et
éloit très-lié avec François Bona-
colsi , sou fils. Celui-cL s'imagina
que Philippin de Gonzague aimoît
sa femme et en étoit aimé. Phi-
lippin protesta du contraire , cher-
cba à le désabuser et à se jiisliâer:
mais François Passerin , emporli
par sa galousie el par son orgueil ,
menaça Philippin d'user de repré-
sailles, el de violer sa femme à *«•
propres yeux. Philippin , furieux,
résolut de punir cet outrage. Animé
â la vengeance par Albert SuvioU
et par ses frères Guy el Fellriu (h
Gonzague , ils méditent eusembU
les moyens de renverser la puis-
sance des Bonacolsi. Guy reslis dans
Mantoue , occupé de former un
parti contre eux. Pbilippin et Al-
bert se retirent à Marmirola , (ieft
de leur père, où ils paroïssout ne
s'occuper que de leurs plaisirs. Guy,
s'é ta ni assuré de ceux qui avoienl la
garde des portes-, vient joindre ses
frères à ia campagne , passe secrète-
ment à Vérone demander des se-
cours i Cane-François délia Scala
( voirez ScAtA Cane François I. )
Celui-ci, dans l'espérance de s'em-
parer de Manloue pour lui-même,
fui donne des secours d'urgent et
GOJNZ
neuf cenra hommes de caTulerii
mais Phitîp|>lu , en ce eervaiit
lui , prit ses prikau lions \>oat n'être
pas »a dupe. Ayant laaaemljlé uu
grand notiibre de paysans, sous pré-
texte de la moisson, il leur donne
des armes. On lui ouvre , la uuil,
]a porte de la ville; ses gens s'y
répandent eu silence, et occupent
les principaux postes. On crie par-
tout à la lilwrté. Passeriu BonacuUi
monte le premier à cheval pour raS'
sembler ses troupes et réptiiner cette
sédillou; mais Albtcl Savioli lui
donne un coup dépée à travers la
figure; le cheval de Passeriu eu est
efrayë , emporte son niaitre et va
lui fracasser la tète contre les nmrs
de sou palais. la mon de F^sserin
Bonacoisi , la prise de François, son
fils, de son frère bollirone, el de
•on neveu, décourage leurs parti-
tans : tout se soumet aux vain-
queurs; et les lils de Louis de Gon-
zague i'out élire leur père premier
capitaine de Mantoue. Philippin .
GONZ
5o7
E et
bonheur celte révolution, fui
celui qui eut le pins de pari an
gouverueineut sage de sou pèr».
L'amour de la gloire l'avoit lait pas-
ser, en 1 a47 > ^^t^ l'armée de
Louis , roi d'Hongrie , qui altoit à
Naples venger la mort du roi An-
dré , son frère , que Jeanne I" avoil
fait étrangler. { foyex Jeanne l",
reine de Naples.) Philippin en re-
vint promplement en août i348,
lorsqu'il apprit que Luchino Vis-
conli , seigneur de Milan, auquel
il avoit facilité , deux ans aupara-
vant , l'acquisition de Partne, lui
marquant la plus noire ingratitude,
lui avoit déjà enlevé Casal-Mag-
^iore , Sabiouf'lla , Azolo Monte-
Chiaro , et ravageoit le Mantouau.
Philippin se réunit alors à un cot|>s
d'armée que commandoit Torelli ,
H)u gendre ( voyez Torelli-Gui-
oo 1*'' ) ; el le So septembre de le
uéine aiiutis, ils délirent entiùre-
meut Lnchino sous les murs d«
Borgo-Forie; puis, ils furent déli-
vrer le Manlouan des iroupes du
marquis de Ferrare , qui i'infesioicn t.
Philippin, l'appui delà vieillesse et
de l'autorité de son père, mourut
avant lui vers l'an 1 5^7, laissant une
grande réputation de valeur et d'ha-
bileté. H avoilété mariédeux fois : on
ignare le nom de sa première femme;
la seconde'éloil de la maison Uo-
vara : il eu laissa trois Elles. La
première , Eléonore , mariée au
comte Guido Torelli, dont il est
parlé ci-dessus, petil-tils de Salia-
gnefra III, seigneur de Ferrare; la
seconde, Litiola ou Egidiola, fut
Itnime de Matthieu Vistonli , sei-
gneur de Milan ; et la troisième ,
Isabelle, fol mariée à Rodolphe
d'Habsbourg, comte d'Inspruck.
• m. GONZAGUE { Guido ou
Guy ') , 3° capitaine de Mantoue , hli
de [*uis I" de Gonzague et de N-
Bamberli, succéda i son père eu
i36o. Ayant de sa femme, Verde
Beccaria , trois enfans majeurs ,
malheureusement il marqua trop
d'affection pour Hugolin , l'aiué ,
jeune homme d'une grande espé-
rance, qui avoit défait deux fois
les Milauais , et il lui laissa pres^
qu'eniièrenieut les rênes du gouver-
nement ; celle préférence irrita lel-
lemant la jalousie de Louis II et
de François, contre Hugolin leur
frère , qu'elle alla jusqu'à leur faire
méditer ta mort. Aidés des lils
de Felirin leur oncle, ils firent as^
inssiner l'infortuné Hugolin peu-
diintqu'iléioit à table, le i3 oclobre
1 S63 , et sa veuve , tille de Matthieu
Visconli, fut renvoyée à Bernalra^
seigneur de Milan ; î'anuée suivante
ils se firent alieoudre de leur crime
iiaclepapeUrliuin V; et l'empereur
Charles IV, qui aimoii Guy, leur ac-
cordai sa prière, en i56^,deslciire«
de grâce. Par une bulle de la mètoe
année il confirma leur père dans
.,Co(>îlc
5o8
coxz
■a qiialilë de vicaire Ae l'empï
Guy, qui éloit d'uil caractère doilK
et tranquille , lainea presque toute
l'autorilë i sea deiiK liU, et mourut
en 1359.
• IV. GONZAGUE ( Feliriu I" ) ,
comle de Novall.ira , i' fils de
1j)ul«I" et de N. Bamberli, étoit
d'un caractère jaloux , inquiet et
remuant ; il aida Fr^gnauo , fils na-
turel de Cane-François de Ij Scala ,
dit le Grand , à s'emparer de la
ville de Vëroue, dans sa révolte
contre son père, en iîi>/|; maisCane
rfiaul rereau prompiement de Bo-
trano, et ayaut trouvé le moyen
de rentrer dan» la ville , Frégnauo
se noya dans l'Adige , et Feltriii ,
faîV prisonaier , Tiii obligé de fe ra-
cheter pour trente mille Horinsd'or.
Gonzague.dans des tracasseries per-
pétuelles avec Guido son Trère , com-
manda cepeudant ses armées. Il délit
en i36â Beruabo-Visconli , et la
paixse litle5 mars de l'année sui-
vante, par la médiation de l'empe-
reur , du roi de France et du roi de
Hongrie! S'élant ensuiie emparé de
Heggio, il offensa tellemenl par-là
l'empereur CharleslV,qnece prince,
saisissant le préloitte de la part que
Feltrin et seaenfanspouvoientavoir
eue à la mort d'Hugolin , les déclara
déchus de leurs droits de succession
i l'éiat de Manione et à la dignité
de vicaire de l'empire. LcBReggiaus,
las d'obéir à Felfrin , cherch.-rent à
teconer ion joug , et lireni pro|ioser
à Nicolas H, marquis d'Esl, de se
■ donner à lui. Ce prince envoya des
troupes pour s'emparer de la ville
vers la fin de mai i37t. Mais l'actif
et adroit Fellrio , qui s'éloit B[)ercu
des dispositions de» Be^gians ,
avoit déjà traité de leur liberté,
pour soixante mille pisloles d'or ,
dès le 17 du même mois , avec
Bernabo Viscoutï, qui vint chasser
le» troupes du marquis d'Est, el
occupar Roggio; Faitrin 9« rijscrva
G0N2
seulement i>ar ce ttailë la vilTn d«
NeveUara et la seigneurie de Ba-
gnolo. 11 mourut peii après , lais-
sant trois enlàns, Odoard , Guy II
et Guillaume 1 ces deux derniers eu-
rent postérité. Gvf continua li
lignideaGonKague comtes de Notd-
lara , qui s'éteignit dans ila personin
de Camille Guuzague , prince de
Novellara, en 171b; et ses liieiu
passèrent à Richarde-Marie Gon-
zague, sonunique KBiir, mariée ven
ij^i, i Alderan Cibo - Malaspina,
duc de Massa el prince de Carara,
dont est issue Marie-Thérèse, der- ,
nière durhesse deModène et Beegi*. i
rojex EaT, n° XVll.
' V. GONZAGUE ( Jean - Fran-
çois), premier marquis de Maniouc,
file de François l"el de Margiierits
Malalcsta , aeigiieur de Rimini, cl
arrière-petit-lili de Ouido I", mc-
céda à son père en 1407 , i l'âgtdi
1 3 ans , sous la régence de Charfei
nialatesta, BoaoaclemstemaletMiu
la protection dea Vénitiens. Onjugen
de ce régent en sachant que , jaloui
de la gloire de Virgile , il tit \t\ir
dans le Miudo la statue de ce grand
poëte. Hearensemeut le pupille va-
loit mieux que le luleur , et il se Bl
un nom dans les armes par sa valeur
et dans le gouvernement par son ha-
bileté. Gënéraldes troupes de l'Egliu
sous Jean XXIH , il défendit Bo-
logne assiégée par André Malatetla,
teignent de Itimini, général deLd-
dislns ; il reçut le pape Martin V i
Manloueen i4iSj entra, en i^^â.
dans la ligue conclue par les Véni-
tiens, les Florentins, les marq<"i
d'Est eldeMonlferral, contre Phi-
lippe-Marie , diic de Milan. Jean-
François de Gonzagiie el le célèbre
François Carmagnole ( sur leqiid on
a l'ait la chanson de la Carmagu^)
commaudoient les troupes confédé-
rées. Français Srorce ( depuis duc de
Milan), Nicolas Piccinino elle comw
Guitlo ilToretli furent les géaéraui )
GONZ
i|oe le duc de Milan leur opposa
dan* la tampiigiie de 1436. Jean-
François de. Gonzague en tit une
brillaiiLe. Carmagnole fil faire le
eiege deGiiaBUlle,oii il Fut repousié
«ibaiiii parOrsina Viiconù, fcmme
de Guido 11 Totelli. { royex Vis-
coNTi OraioH , comlette de Guas-
talle. ) Il prit la revanche l'année
■nivanle , et battit les ironpei mila-
naJEei à Macalo. La paix , négociée
par le marquis de Ferrare et par le
cardinal Al lier gali, eut lieu en 1498;
mai: les troubles ajant reL-omuiencé
en i43i , Jeati'Fraiiçois cominauJa
encore l'atmée vénitienue dans le
Bressan , et Carmagnole dans le Crë-
moiiais. Ce fut alors qneSforcB, To-
relliel Piccinino.donDautlecliange
) Carmagnole , surprirent , le aa
aiai , la tlotie vénitienne sur le PA ,
A que Nicolas Trëvisauo , qui la
»miiianiloit , fnt totalement défait.
Us Vëuiliens irrités maudirent leurs
trois pénéraiix ponr le justilier de-
vant le sénat ; ta république fil Iran-
dier la léte à Trévisano pour avoir
!lé liatlu , à Carmagnole pont ne
l'avoir pas secoiim ( coj-«e Car-
bagnole), ei remercia Jean-Fran-
cis de Gonzague de son z^le et de
la conduite. La paix, conclue par Ips
nin s du marquis Kicolasd'£st,<;l<:ill
lignée en i^âS , lorsque Jean-Fran-
«is recul magnifiquemeul à Mini-
oue l'empereur Sigismoiid , qui le
TÉa alors marquis de Abnioue , vi-
aire perpétuel de l'empire , et lui
|ueiile de la ville de Mantoue , qui
npportoit son écn, dequalre aigles
le sable. Ces deux diplômes soot du
13 septembre i433. jean-Prançois
ntencpre génà^l des Vénitiens en
43? ; mai» mécontOnt d'eux , il les
ntttale 3 j ml let de l'année su ivanie,
our s'allier avec le duc de Milan . Il
■tlil plusieurs fois François Sforce
ui , brouillé avec Philippe Marie ,
Dmmancloit alors les troupes tin-
GOWZ 5o9
Jean-François de Gonzague défendit
le cours du P6, couvrit le Mantouau,
prit Lignano le 1" mai 1439, sur-
prit Vérone, til la paix en i44i et
mourut le a3 septembre i444, la'*"
saut de Paule Malalesta, sa femme,
l^nis-le-'I'iirc , qui suit; Irois autres
liU , et Marguerite , mariée à Lionel
d'Rsl. Le marquis Jean - Françoi»
acheva le château de Maotoue , fit
construire le fort du bourg Saint— -
George , jeta les fondeineos du cou-
vent des caranélites et de celui des
chartreux. Il aimoit la magnihcence,
établit l'étiquette i, sa cour et y in-
troduisit l'usage de baiser tamam du
souverain , que JeanGalëas VisMntt
avoilétabli lepremier en Italie,
• VI. GONZAGUE ( Louis IH dil
U Tuiv) , fils et successeur du précé-
dent,né le fi juin i4i4<élevé par
Vitlorio di Fellro, fit ses premières
armes sous le fameux cipitaiue Pic-
cinino, On lui donna le sumoia de
Tuiv, parce qu'il introduisit le pre-
mier en Italie l'usage de porter des
moustaches, qu'il regàrdoil comme la
parure du militaire. 11 prit les rènet
du gouvernement en i4'44;'t^'i<ll>a,
en 1 4âo , avec François 51'orce , de*
venu duc de Milau. 11 eut l'honneur
de recevoir successivement à Man-
toue le pape Pie il, l'emiMreur Fré-
déric m et Clirisiiein I, roi de Da-
oemarclc Gonzague désigné et choisi
potir général des Véniiiensea 14C3,
mourut i Goïto le 13 juin i478-
DeRarliedeDrandbourg , qo'il avoil
épousée en 1437, il laissa quatre lilk-s,
' Dorothée, épouse de GaléasMa-
Sforce, duc de Milau; a" Paule,
femmede Léonard, comte de Gorilz,
et Barbe , femme d'Eberhard 1" ,
duc deWurlembergC/'o/eaci-apti»
GoNZACUC , Barbe ) ; Catherine ,
légitimée, tnariéeiFrancescoSecchi
d'Arragone, géaéral céUhre ; eticinq
fils, l'FrédéricII, marquis de Man-
toue; a' François, premier cardinal
de sa funtlle, en 1 4!io , légat à Bttr
..Google
5io GONZ
logiie , mon en i483 ; S" lean-Frau-
çoii , marie ii AiitoUietle Balisa , Hllt
(ta duc d'Audria , souche de la bran-
che lies GoQzngue , ducs <le Sabio-
netla et des prince* de Bozxolo ; /("
Rodolphe , né en i45i , marié en
1480 à Calheiiiie Pic de U Miran-
dole , auteur de la branche des Gon-
la^ue, marquin, puis princes de Cas-
liglioDe, qui linil dans la personiie
dn prince Louis de Gonzague , e&ii-
lant aujourd'hui ; b" Louis , né le 98
mars i^53, évèque de Haalone en
1^83, mort en ifiii. Louîs-le-Turc
catrelenoit conslamment un corps
de Imimes troupes ^u'il louoît aux
princes voisins; elles lui ra|t|>0r-
toienl d«s sommes aaseï considéra-
bles, an moyen desi]u cl les il faisoil
d'utiles enlreprise* sans grever ses
peuples. La ville de Manloue lui
doit une partie de set embellisse-
- VIL GONZAGUE ( Jean-Fran-
foisll), quatrième marquis de Man-
touo , tils de Frédéric l'^' , troisième
marquis de Mantoue , et de Margue-
rite, iille d'Albert l[i, duc de Ba-
vière, naquit le loaobt 11J66, suc-
céda àsonpèreen i484, elcommen-
doil, en 1494, les Vénitiens lorsque
Charles VIU entra eu Italie. Géné-
ralissime de toutes leurs iroupes par
lettres du a? juin i49-'> , ■! *h signala
le 6 juillet suivant an comltat de
Fomoue , où il lit prisonnier Je bâ-
tard deBourbon. Gonza^uefut l'an-
née suivante au secours dn roideNa-
p1es:larépubliquenereconnutpasles
services qu'il lui rendit en Calabre:
méconlentd'elle, il passa au service
de l'empereur, et fut fait son capi-
taine général en Italie. Venise voulut
ramener François Gonsugiie à elle en
149S, mais Ludovic Sforce, dit ie
Mort , duc de Milan , la gagua de
vitesse, et le créa, le i3 octobre 1491,
commandant général de ses troupes.
Après la perle d'Alexandrie, lors(|ue
U>uis XII entra dans IVIilau , le 6
GONZ
octobre 1499, Jean-Frsnçoîsfutlui
faire sa coût ; ce monarque le tiailj
avec ime grande distinction, lui
donna sou ordre de Saint-Michel, et
le prit l'année suivante à aon m-
vice. Il l'envoya en i5oî délivrer
Gae te que les Espagnols assiégeoitnl,
et le fil, le i7 juillet , son vice-roi
et lieu lenanl-géné rai au royaume de
Naples; il l'euvoja ensuite conlte
les Génois, qu'il soumit. Louis U
ayant passé les Alpes eu avril 1609,
Jcan-FiaD(ois fut le voira CascioM,
et y fut très - bien traild ; mais <t
prince s'étant emparé de Pvscbien
bans prévenir le Marquis de Mu-
loiie , auquel cette place apparie-
noil , celui-ci s'en oSen&a , refnia l«
dédommage meus' que le roi lui Et
offrir et se '|eta dans le parti ^
l'empereur Maximilicn , qui rtu-
voya occuper Vérone , et lui promit
des accours d'hommes et d'argtni
qui n'arrivèrent pas ; Jeau-Fraii(n>
fut obligé d'évacuer «Ite place, tl
ayant trop étendu ses quartiers , i
lut surpris la nuitdaus sou quarlif
géuéral par I.ucio Malvezzi (eout-
mandant de l'armée vtjnitienue!,
obligé de s« sauver en chemise et ilr
se cacher dans un champ demiltei;
un iwysan, qui l'aïoii découvert et
lui avoit promis de lui donner asile.
le trahit , et le malheu reux Jean-Fru-
fois, Fait prisonnier le 9 aoilt lâog.fut
conduit à Venise. Le sultan BajaM
Il et le pape Jules II soUicilèreiii
chacun de leur.cdlë son élargise-
meiit,quieutlieueu)uiUetderann'«
suivante et le â octobre. Jules 11 >e
Ht gonfalonier de l'élise. Ce priim
valeureux , mort au moi* de raar<
i5i9, avait épousé , le i5 féirrief
1490 , Isabelle d'Est, iille d'HercvIa
l" , ducdeFerrare, mo'rteeni.'iSs,
doul i] laissa, 1° Hercule Frédéric U.
premierducdeMantoue , qui suit; 1'
Ferdinand on Ferrant r'.soocfce àf
la ligne desducs de GuaBtalte(>'0>'e:
GoNZACiTE, 11° X); 3° Eléonore,
mariée, 1° à Ânloine de Montait^,
a* i FratiçoÎB-Marie de La BoTère
( vuytz GoNZAOUE , Eleooore ,
ducUeise d'Urbin), et quatre antres
fi Iles, dont deux rdigieiis»» , et deux
moriei mus avoir été mariéea. Son
frère Jean Gonzague, auaii fils de
Frédéric 'I" et de Klarguerite de Ba-
vière , ëpouBB Lanre Beolivoglio , et
fui fondateur de la branche des Gon-
zague , marquis de Vestovalo, de-
piiii princes de l'empire , élablis à
Alanloiie et y existant encore au-
jourd'hui.
•VUI.GONZÂGCE(FrédéricU).
premier duc de Mantoue , fils du
précédent , ni! le 17 mai i5oo, suc-
céda, le 3avrit i5ig, à Jean -Fran-
çois 11 Eon père , 4" >nari(uia de
Manloue. 11 donna en lévrier de
l'année suivante uomaguiHtjiie fout -
nois ; ein chevaliers français rou-
vrirent ,el y Ërenl preuve de leur
adresse et de leur bravoure. Ayant
des discuesLons avec LeonX, rela-
tives à l'évètlié de Mamoue, il en-
voya à ce poutife l'illustre comte
Haltbasar Castiglioni {voyex Casti-
(iLloifl), qui ramena le papeaupoiut
qu'il créa Frédéric II capitaine^éué-
ral de ses troupes , par un bref très-
honorable.du 1" juillet iSaj. Obligé
par-là de porter les armes contre la
France, il fil remaille au général
Lautrec le collier de Sainl-Michel ,
doul le roi François I" l'avoil ho-
noré. Il suivit Froiper Colouna el
lui fut très- utile pour la défense du
Milanais. En i&d? , Frédéric étoit
«Qlré dans la ligue des princes d'I-
tfllie contre Cbarles-QuinL pour la
dëlivrauce du pape Clément Vil;
mai» ayant été trouver , en nov
bre 15^9 1 l'empereur k Bolo]
et ayant été parfaitement ucci
de ce prince, il s'aLiaclia à ees
térëis, et accéda le aâ décembre à
]a contre - ligue conclue pour la s[i-
relé de l'Italie. L'empereur l'en
récompensa lorsqu'il vint à Man-
toue ; par soa diplôme , du sS
GOSZ îii
mars i53o, il le créa duc ainsi que sa
poslérité.et le marquisat delHomfer-
rat éUnt venu à vaquer par la mort
de Jean George-I'aléologiie (des
empereurs d'Orient ), décédé saasea-
fans ( voj. Paléologvb ) ; Charies-
Quint douna àFrédéric la préférence
sur le duc de Savoie el le marquis
de Saluée ses com[iéiiieurs, «t lui
en adjugea la possession le S no-
vembre i536. 1.a prëlentiou de Fré-
déric étoit fondée .lur son mariuge
avec Marguerite Poléologue , BUa
de Guillaume VI et nièce de Jean-
George Piiléologue , dernier marquis
de Moulferrat. Frédéric mourut li
40 ans , te aS juin j54o , laissant
de sa femme , qu'il avoit épousée
le 16 novembre iSâi, François III,
a' ducdeMantoue , Guillaume, 5'
duc, qui succéda à son frère; Louis,
né en i53i) , qui devint duc de Ne-
vers en 1 5ti3 , par sou mariage avec
Heiirieile de ClÈvcs (ctif. Nkvbbs ,
Louis deGouzagué', duc de);Fré-
déric , évéqiie de Mantoue , puis
cardinal en i.<)63 ; Alexandre, tU*
naturel ; el une Rlle , Isabelle , ma-
riée à Franfois d'Avalos, marquis
de Petcaire.
' IX. GONZAGUE ( Hercule ) ,
frère do précédeol , fils de Francoi*
II , 4* marquis de Mantoue, et d'I-
sabelle d'Est, né en i5o5,évèqué da
Mantoue à l'âge de j 5 ans par la
réeiguatinii dé son oncle Slgismond ,
et créé cardinal en i&37,ârâgedB
ai ans , par le pape Clément VU ,
fut aussi archevêque de Tarragone.
Pendant la minorité de ses neveux ,
qni dura 16 ans, il gouversa l'état
de Manloue avec beaucoup de sa-
gesse et de douceur , H mourut la
3 mars i563 au concile de Trente,
qu'il présidoit comme légat du pape.
' X. GONZAGUE ( Ferdinand I ,
ou Ferranlde ) , comle de Guastalle ,
dtic de Molfelte et d'Ariane, S* filt
de Fraiiçoii 11 , 4* marquis de lUan-
,i.jOO'îIc
5i2 GOINZ
toue, «tâ'lMb«lle d'Hit, frère ia
cardinal Hercule qui préi^e , aê
k aS janvier i507 , avoil nervi
dm M jeuueMC aoue le couuéLatjle
dt' Bourbon Bon couùa, et >au« ie
jiriuce d'Orauge , auquel il suc-
céda daui te coiDinandeiiirul des
troupes qui agsiegeoieul Florence, il
tomuianda aussi avec >iic<*a Ui ar-
mées impériales en Italie et dans lu
Payt'BaA et accompagna l'empereur
Charles -Qui lit daus les expddilioD)
eu Hongrie et eu Afrique. Ce mo-
narque qui l'aimoit beaucoup le iil
chevalipr de la Toison-dor et viu»-
rui de Sicile ; et après la niorl du
marquis de Ouati lui donna le gou-
vrrueinent du Milanais qu'il uvoit
■i glorieusement ^él'eudu contre tea
Fiançais, t'erraut de tiuaslalle , qut
vouloil une souveraiiieté pour sa
iiiaisou, proHiant desdivisioiu qi
exintoieut entre Louise Torclli, cori
tesse deGuasUille, et les Torelli
comtes de Murilécbiariigiilo , lit
conseillée a la couilesse Louise de
vendre la jarl pouf se tirer <
ce* procès, et préoenta requête
i'era[iereur pour l'auloriser â faire
l'acquisition du comté de tiuaitalle .
promettant a ce prince de se recoii.-
lioilve vassal direct de l'empire.
Charles V lui accorde la periuissioi
(leiiiaiulée le m mai iâ38. Ferrant
emploie alors toutes les intrigues
possibles pour déterminer la ( —
tesse à lui faire la vente , qu
lien à Itlilau Is 3 octobre i539, et
ellr dispose des fonds qui en provin-
rent (Kiur fonder plusieuf* couvent
magni&ques dans cette ville. ( yvf.
TuRBLLi, Louise , comtesse de
Guastalle. ) La faveur et le crédit de
Ferrant de OQnzague étoufterent les
proti'stalions des coposseaseiirs et
des Torelli mineura| voj'. Toheli-t,
FiOLO et PoMPomo ), contre une
vente d'autant plus illégale, qu'au
terme des mvestilures mûmes , qui
rapiieloient les Agnatls jusqu'à l'in-
tini , GuastaUe éloit substituée aux
GOKZ
brandies de la maison To-
relli. Ferraud de Goniague travailla
avec la même ardeur A forcer la
'maison Ltipi à lui vendre Soragna,
fief situé au milieu des états dea
ifui d'avoir plus de faci-
mt^uter ces derniers qu'il
n'aimoit pas, et qu'il avoit mis en
défaveur nnprès de l'empereur. On
sait que Ferrant conduisit Irèa-adroi-
tentent la révolution de Ptaisaiice,
qui précipita Pierre-Louis, et lui en-
leva celle ville et la vie le >o dé-
cembre 1547. ( Voyea Fabnèse,
n° 1. } Comme Ferrant étoit très-
dur , les pUiuies des Milanais te
mulliplièreiU tellement contre lui
qu'elles obligèrent l'empereur A li '
ôter ! . .-
. pou*
■ S&4,
i. le mander à Bruxelles ; :
trouva le moyen de se disculper, et
Charles - Quint , ayant déclaré son
innocence par nu acte public, du 10
juin i.'ififi , pour réparer le tort qu'il
craignoit de lui avoir fait , lui
donna le Val de San - SeTerins
continué sur 1» prince de Saleiae.
Ferrant de Gonzague eut l'adresse
de se faire aussi déclarer habile â
succéder au comte de Novellars et
nommer prés ideut du conseil ault-
que; mais la lour ne lui rendii point
son gouvernemeni de Milan. Ui*.
simulant son ressentiment , il fut
combattre sous Phitippe II , roi d'Es-
pagne, et se trouva au siège de Saint-
qu'il fil de nuit <
noître la place obligea de le
porter i Bruxelles, et il moi
iS novembre de lu mèine a
l'âge de !>i ans. D'Isabelle de Ct-
poue , (ille de Ferdinand , prinoe
de Molfellfl et duc de Termoli et
d'Ariano,qu'ilavoilé|>ouiét-ei
il laissa six enfsns ; César, coniteds
Guastalle l'Hinë , épousi
Camille Borromêe , sœu
Charles , et en eut Ferrant II d
valier de la Toison-doi
de Guastalle, pour lui «
apoil^ I
GONZ
rilj , ptx t'eniyeMUr Ferdinand II ,
le ajuUIct i6:>i. Laligne deaGoa-
ZBgue, ducs de Gua>liille,8'étBiguiL
(laos la perwiuiede Jowph, dernier
duc, iHOTi lauB eiifaniJa i6 aoftl
17411. Alors l'impérolrice Marie-
ThitkK s'empara du ducbë de Ouai-
la lie San a auciia égard pour les
droiu si fonde» de< autre* braacUeii
«sielantes; par le traiU d^Hnilifde
h |uiiKd'Aii[-la-Clui|ielle,*i^éleiS
octobre 174^, le dnclié«le UuaiiitJte
paMa à doa PUil<|>pe , infaDl d'Es-
pagne : el l'epiiiereur d« Frauce l'a
doQoë depuM à la princesM 3orglièse-
«aweiir USoniars 1806. Gusseliui,
aecrétaire dé Ferraiid de Gouia-
gue, a écrit la vie de ce priuce.
( Vojei GOBSRLitii ). De Tfaou dît
que Fetrani ds Gouzague fut uu
homme d'un, grand courage , qui ,
ielé loujoura par ton aiubiliaii daim
des enireprix:* graude* et dlfficilea ,
^^ouva toutea Us viuissiludes de la
fortune \ mais II lui reproche avec
justice aoB avarice sordide , sa cu-
pidité insatiable el sa crtiauté. Un
«eiil trait la fera connoitre : k IJes
■oldals français Iraversant le Mila-
nais deux H deux, sans armes , eu
l5bl , â la favvur delapiiix, pour
ta reudre daiia le Parfncsau , Fer-
zand les lit noyer ou égorger ii
loj'aliUmeut , el n'épargna [)ui
plus robuste» pour les envoyer ra-
mer sur les galères d'André Uqrta.
Gosselinlui'méme n'a pu dissimuler
celte barbarie, n
• XI. GONZAGUE(Frauçoi3lI),
»■ duc de Manioue, né le 10 mars
i553 , successeur du duc Frt'déric
■pu pèreeni54o, sous la tutelle du
cardinal Hercule son oncle , se t
GOKZ
5.i3
I févri.
iiitis de Catherine d'Autnclie , l'die de
Ferdinand , roi d^a Homaius , <|iril
svoil épousée le aa octobre i6i{a.
Elle se remaria le B juillet ijiSS
avec SÏRiainond , toi dË~^Pologne.
Koyez SiGisHONs-AuQrsTS.
• XII. GONZAOUE(GuiUatittie) ,
3* ducde Mantooe, a' .fila du duc
Frédéric II et de Marguerite Paléo-
logue , né l'aa iEi3S , succéda à eoji
l'rere eu 1 â.'io dans le duché de Man-
toiw et le marquisat de Moutferrat ;
lient à apaiser les trouble» élevés à
Casai contre lui par le liàtard des Pa-
léoiogue- Ce prince assista â Rome à
l'exalta lion de Grégoire Xlll, reçut
magnifiqitemenl, en i!)74i le roi
Heuri III, qui, fusant la couronne de
Pologne , a.voit pris la route d'Italie
pour se reudre eu France , lit ériger
pari 'empereur te marquisat de Monl-
iérrateu duché, et mourut à Boz- .
zolo le 14 août iSë?. Guillauma
étoit tuai fait de corps , mais rachc-
loil ce défaut par beaucoup d'espril.
Il avoit épousé , le 96 avril 1661 ,
Eléonored'Autriclie, fille de l'empe-
reur Ferdinand 1". Cette princesse
mourt^t le 5 aoùl 1S94 , laissant,
1" Vincent qui suit; Anne-Calhe-
riue , mariée en 1 583 à Ferdinand
d'AnInche, archiduc d'Inspruclc, et
Marguerite , femme d'AUouse II ,'
duc de Ferrare. '
• XIII. GONZAGUE ( Scipion ) ,
cardinal , né en i^lyi, étoit iila de
Oiarles Gunzague des , comtes de
Boizolo, arnère-petil-His de Louis
III , marquis de M«iitoue , comlS de
Saint-Martin , général de l'empereur
Charles V el d'Smilie de Cantio-
Gunzague. Eiantâ Rome, il se lit une
mauvaise a ^iie avec Guillaume III ,
duc de Manioue , et l'ut arrêté par
ordrcde Grégoire XIII. Mais StxieV
le rauil ^ hberté , et lui donna
inéine, en i58t, lechapeau de cardi-
nal, Nomroéaidievèque de Jérusa-
lem , il 9e distingua duus la théo-
logie et la philosophie. On a du car-
diual Suipiou dp Gonzagne, fonda-
teur de l'académie des Ëtéreï de Pa-
doue, et mort eu iSgî, quelques
Puésivi italiennes et de.4 Commen-
taires sur ta vie , testés en mci-
33
5i4 GOKZ
•X(V. GONfcAGUE (Viiuïeiit)
4° duc de Maiiloae , lil» du dui
Guillaume et d'Eléonora d'Autriche ,
lie le SI seplMlibre i56i, succéda
à sou père ea 1&87 , mérita l'estime
gciiérale et l'amour de Ms aujela par
ta libéralité, sa justice , ta piété e
■on goût pour let science*. Il inali-
tua en 1608 l'ordre det ehevaliers
du Précieux Saag , fit cooet
une belle citadelle à Casai , el t
rutleiSfëvrier 16:3. Vincent i
ëlé marié deux fois ; la première , ■à
Marguerite Farnèsa, fille d'Alenan-»
dre , duc de Parme. Il s'en fit a^
parer en i58o, pour un défaut
porel assez rare en Italie ( quàd
erat lirictior , dit de Thon, lib.
104. ) La princesse se relira à Plai-
sance et s'y fit religieuse. Le duc
Vincent ëpouna, quatre ans après,
Eléooore de Médicis , sœilr ainée de
Marie de Médicis, reine de Prance.
Il eu eut trois prince* qui le tuccë-
dèreut rapidement , et sans laisser
tous trois de poatérité , iiToir : Fran-
çois IV, moK le 33 décembre 1613;
Ferdinaud IV , cardinal en )6o5 ,
6' duu de Manloue en 1619 , mort;
le 39 octobre 1636 : et Vincent II ,.
7*' duc de Manloue : [ilua , deux
princesses, Marguerite, qui épouaa-
'en 1606 Henri, duc de Lorraine,
. -et mourut eu 1634 ; Bicolore, ma-
riéeà l'empereur Ferdinand II d'Au-
triche en iftaa , morte en i6S7.
' "* XV. GONZAGUE (Chartes I"),
8° duc de Mautoue , duc de Nevers,
et de^Béthel en iiig&, 61s de Louis,
dWc de Nevers, et de Henriette de
Clèves , et petit-fils de Frédéric II ,
1" duc de Mautoue ( /^o/ez Gow-
ziQUE , a' VIII ) , apprenant â
Rome la mort du duc Vmcent , son
couaiu, partit aussitôt pour se met-
tre en possession des états de ce
prince, comme étant son plus pro-
chehërilier. Il eut pour concurrent
César deGonïague, 11° duc de Guas-
iall«, qui lui dispuu «ette -«hcgis-
■ton. AltArt Ife diK <d« Sar^ nMt
celte occasion pour redemander le
Montferrat , et {ait avec les t!spa-
gnols le Siège de Ossat. Louis XIII
prend ladëfenee du duc deNever*,
forc>) le pas d« Suée en iGc^, tt
bit lever h -tUge de Casai ; d'un
aotfh cfilé , I'«nip^reur Ferdinnid II
reai Inettre le Mantouen en sé-
questre , comitfe fiéf de i'etBpira ,
et le comte de Collalto , son général ,
forme )e Mecwsde MhrIou». Au mois
d'avril, le tDaréchald^tréess'j'fcRe
avec le duc , malgré la pesCe qui y
régnojt, et tjui emportait aSo per-
sonnes par jour : ils s'y défendirMt
courageusement iusqu'au 18 juillet
que la place fut surprise. Le dnc«t
' maréchal se retirèreat ator* dans
le fort de Porto ;
troènes sufftsanles pour
s'y défendre, ils capitulèrent et ob-
tinrent deterëfbner dans l'état et-
Clésiastiqiie.LepitfagedesAllemBndi
dans MantOuG dura trois jours. Uli
soldat qui aïoit pour aa paU du
bulin 61M0 dncais les perdit au jeu
la raËme unit ; te général Oollalio
le lit pendre leleudemain pour avoir
ii mal u*é de sa fortune. La plits
^andepafiiedescHrinsités.taUeauv
et statnes du palais de Mantoue qui
échappèrénfà ta fureur du soMat,
furent alora transportées 4 Pragtre.
Christine, rerne dp Suède, les acheta,
et In fit venir à Borne. Le duc d'Or-
léanales acquit depuis pdur en orner
la galerie du Pal aïs-Royal. Un traité,
signé à Balisbonne le i5 octobre
i65o entre l'empereur el le roi de
France , décida de la suceCsiion de
Mantoueqmmeliott l'Europe en feu-
il y fût arrêté « qiie le duc CharfM
écriroità l'empereur une lettre de
■mission et de déprécatian i qn«
semaines après ou lui euverreA
l'investiture des duchés deMantow
et de Montferrat, et que ha tronpc*
impériales et espagnoles évacue-
roien t ses états. Le traité de Quicrat-
qae,dki-6 avril, .conHrmeâClMilM
lu pMMuioti du Maaiouan H ia ,
Woutterr»l,«t il en reçut l'investi- 1
lure te 13 \aia aiiivaiil. Charles ,
un <lei plu* grands prkiccB de so»
:tempi , avoit fait la guerre eD
lëoi «n Hongrie , où il tut bl«Më à i
répaiile g3L»£te au aiiffË de Bude. U
avoit ui«ukle été envoyë par Henri
}V ambaisaileur à Home auprès de
Paul V. Eu i6t6,«l fiit à LouduQ
J'uu deanégocialeurBdelB paix entre
la cour elle prince de Condë. Ayant
enâuiie .pris le parti de ce dernier
ea 1617, il fut déclaré criminel de
lèM-inajwlé. Nevern fut asBÎégé.par
le maréchal de Moatignj et dé~
fendu avec courage par la duchesse.
Charles , réconcilié avec le roi , resta
depuis un deae« meilleurs serviteurs.
Le duc de Nevers At bAtir Cbarle-
ville en. Champagne, s'empara, en
1655, de la principauté de Correggio
aux dépens de la maison Siro, et mon-
de Henri , duc de Mayenne) , qu'il
Hvotl épousée en i-^iag , et qui mou'
rut le 8 mars ]6)S,]| eut trois fiU
François , doc de Rèlhelois , mort à
l'âge de 1 6 ans , en vËaa ; Charles II,
lIiic deïleihelois, maJrië en 1637 I
Marie, de Gonïague , fille de Fran-
cis IV, duc de MÙitoue, mort à
29 «as, en r63i , et Ferdinand,
fuc de Mayenne, nioit en i65i;
ans trois \\ii virant de leur père.
E>e ses trois filira, l'aînée épouss
['abord le roi Uladislas VI, puis
eaa Casimir il ( fojea GoNî:*-
>UE , n" XXIV ) ; U seconde ,
pousa Edouard de Bavière , comte
lalattD du Rhin {foyez Gonza-
■VE, a" XXV , priucpsse palatine ),
t Bénédicte fut abbesse d'Ave-
• XVI . -GONZAGUE (Charles 111).
■■ duc de Manloue , duc de Mont-
Trat , de Nevers et de Itellielois ,
riuce de Corre^io , né le 3i octo-
re 1 639, succéda au duc Charles l",
GOKZ
5.5
«ou (ileul, «B 16S7 , aouila tutelle
de M mère , n'étant ifé que de 8
ans. Il épQuca le 1 S juin ili^q Isa'
bellë-CUire d'Autriche, Klte de l'ar'
chidnc Léopold , et arrière-pctiie-
SllederempercurFerdinand 1". Le
duc de Mautoue, pendant l'inlerrè-
^ne qui suivit la mort d« l'cmp»-
reui Ferdinand lH, prétendit exer>
cet le vkariat-rgéaérBl de l'Italie ;
mai* le duc de Savoie réclama c«
droit pour lui-même, en vertu
de l'aucLeune «liservance , «t le*
lettres de vicariat du duc Oiavla*
m furent annulées par la cspi-
tuUiion de l'empereut Léopold.
Chivlea «voit d'abord enibrasié le
parti de la France , à Quelle il de-
volt tout : il le quitta en t£5a pour
s'aitHC^rà l'Espagne. Mais le duc
deModènre,qut comsnandoit j'arme*
française , l'obligea, en ilîSS, dere-
noucer à celte alliance. Charles Hl
vendit le in juillet tbâgUsducbés
de Nivemois et.de Rèlhelois «t ses
domaineadeFranceaucardinal Jules ~
Mazarin, et mourut le 14 août t665,
laissant un fils unique , Charles IV
- XVII. GONZAGUE ( Chark.
IV), lo'ducdeMaatoueetdeMoDt-
ferrat , &U de Chartes lll , né le U
fioiil i6&!i, succéda a son père loua
la tutelle de la duchsMe Jsabelle
Claire d'Autriche , *a inett. £iaM
venu à Paris en 1701I , il épousa
en premières nocei . le vavril 167»,
Anne-Isabelle de Gonzagne, tille dfe
Ferdinand 111, duc de Guo^alle,
mode en 1703, et en secondes no-
ces, Le S novembre , Sutaune-tlen-
riette, fUte de Charles )ll de Lor-
rame , ducd'£lbceuf , qui mourut â
Parisleigdécembre 1710. Laguerpe
de la auccctaiou écUlt ; le duc , dé-
terminé par les- menaces de Louis
XIV. lui rend Casai. ïlais la halaille
de Turvin fait perdreà Louis XIV
la moitié de l'Italie et les états
de nUntotie aoni «nvahis par la
oi6
CONZ
vamqueuT. Charles , resté aotiveraia
«ans ëlBti elsan» aujets, vient cher-
cher ua asile en France, où Louis
XlV le comoloii par des promesse*
qu'une coulionité de malheurs l'em-
|>ècba de réaliser. L'eiripereut Jo-
seph I , irrité de ce qu'un prince sod
pareatse fût déclaré son ennemi , le
met an ban de l'empire , et le con-
damne sans daigner l'entendre; les
Ibrtnalités usitées ue sont pas mïme
obsetTéee. Alors le duc de Mauloue
fait des réclamations à la diète de
Ratisbonue , où il établit ses inotift
et ses droits d'une manière victo-
rieiue. « 11 n'y tint point le langage
d'uniupplûtnt, mais celui d'un sou-
verain qui vient invoquer ta juitice
dans une assemblée de «ouTeraias
■es égaux, » Il in roqua l'appui , l'ai-
•Utaaoe des électeurs et des antres
princes germaiiM iniérestétï arrêter
COI BGle* «rUlraires contraires aux
couBtitutioru de l'empire, et qui le
Mpoieut dam ses fondemens : mais
Joseph veuoit de dicter dei lois à
LouieXIV même : tout trembloit
devant l'empereur : Us membres de
la diète furent muets, el le (ojblc
opprimé est sacriEié. Le malheureux
duc Charles tralua dans diverses
villes d'Italie les restes onérens de
•a grandeur, et mourut â Padoue,
dans la 56* amiée de son âge , le 5
juillet 1 7dS , empoisonné par une de
MSBinilresses. En moins d'un demi-
■iècle, on vil disparoilre les deacen-
dans nonibreuic de cette maison cé-
lèbre. La brauche des comtes de
Saliit'%eita et des Bozzolo s'éteignit
«n i7o>; celle des comtes de Novel-
lara eu 1738 ; celle des ducs de
Guaslatle s'existoi t plus dès 174^ ;
celle des marquis , puis princes de
Cattiglion«, fut accusée de Télouie ,
et chatseede ses élats dès 1713 , et
leur priacipanté pssa au fisc impé-
rial; elle s'éteint dans la personne du
prince Louis III de Goniague, ma-
riéen i779avec Elizabelli Rangoni.
<laut il u'a poiut eu d'entaiia. La,
GONZ
branche de Gouzague-Luzzara finit
daus une lille unique du prince
Jean, Louise, mariée eu 17S7 au
comte Slephano Sanvilale, de Par-
me. Celle des Gonzague Veacovali
seule subsiste encore dans la per-
sonne du prince François- Ijoui s ,
marié à N Cavnani , et d'nn
autre prince , tous deux éiablia à
Mantoue , mais comme particuliers ,
el sans avoir conservé aucune sou-
veraineté. Ainsi finit l'illustie dy-
nastie des ducs de Mantoue , qui a
fourni des guerriers célèbres , des
'loaux à l'Eglise , une longue
de souverains protecteurs des
arts; qui adonné à l'Allemagne deux
impératrices, une reine à la Pologne;
et qui , dans ses malheurs ,auroildi1
intéresser presque tous les souve-
rains de l'Europe, auxquels ^Ue étoil
alliée.
* XVin, GONZAGUE (Barbe ), du-
cheaiedeWur lemberg,filledup récé-
dent et de Bvbe de Brandebourg, fille
du margrave Jean l'alchimisie , eut
une éducation très-soignée et dirigée
vers les lettres : elle y joigaoït le
goût des arts. Mariée à Everbard on
Eberaid J", duc de Wurtemberg,
en 1474 > ^"^ devint auprès de lui
la protectrice des savant et des ar-
tistes. Ce fut à sa sollicitation que le
duc son époux fouda, en 1477, I
célèbre université de Tubinghen
qui produisit des professeurs 1
des élèves très -estimés. Barbe eu
rela Lions lit téi aires avec plu sic
savana de l'AUemague, et spéciale-
ment avec le célèbre Reuchling ,
qu'elle protégea conalsmmeul dans
ses malheurs , fut , de jtltis , la
mère de ses sujets. Barbe , devenu
veuve en 149S, mourut en octo-
XIX, GONZAGUE (Cécile de). \
&lle de François l" de Goozague, j
.marquisdeManloue,ap)iril1es belles- 1
leitresdeVicLorindeFdiri.eiy ni j
des progrès admirables. Sa niére.
GONZ ,
Pâule Malatettii, dame illustre par
sa v«rtu , BOH Bavoir et ea beauté ,
lui itupira le raiprii dn monde , el
l'eagagea à «e faire religieute. Se»
vertus illuBlTèTEDt le cloilre autant
j]ue aes comioissancea. Elle floriuoit
t XX. GONZAGUÊ ( Élfcnore-
Bippoljle de) fille de François 11,
3uatrièitie marquia de Mnntoue, el
'l»abelted'Esi,rilled'Herculel",dHc
d«Ferrare,mariëeeti premières noces
à Antoine duc de Hoiitalte , EDsuite
en i&o(),àFranvois-MatiedeLaBo-
Tète (duc d'Urbin et de Montërei-
tro de Sora , de Sinigatia , préfet de
Borne et seigneur dePésaro), famille
illustrée pardeiix papes el par plu-
sieuri cariîînaii» , etc. ( ^ojes La
BovÈB£, Fiançnis'Marie.) Celte
Erinceise Gt paroitre une constance
ëro'i'que dans l'adversité, etneqnitla
pai d'un seul moment son maridans
ses disgrâces. Elle fut un modèle de
cbastetë , ue voulut avoir au
familiarité avec les femmes de r
vaise rëputatioa , et leur défendit
l'«ntrëe de son palais ; elle en chi
mime plusieurs de ses terres. Celle
vertueuse dame-, mode en 1570,
laissa deux iils. L'aine fut duc
d'Urbia , et le puiné fut duc de Sore
et cardinal. De ses trois lilles , la
première , Hîppolila , fut mariée i
Antoine d'Aragon , duc de Mon-
talte; la seconde, Julie, ëpousa Al-
fonse d'Est, et mourut eu i563
la troisième , Eliiabelli , épousa en
i&Sa Albéric Cibo , marquis de
Hbmi, et mourut en tB6i.
t XXI. GONZAGUE (Isabelle)
fin mariée à Gui Ubald de Monie-
ïellro , duc dXIrbia , prince trte-
Tsleureus , mais devenu si goutteux
3u'il ne ponvoil marcher. Celle
pouM fidèle «e refiNs aux sollicita-
tions qu'où lui fsisoit pour faire
casier son mariage, à canse de l'im-
pidaauioe de son mari , lui relia cont-
GOSZ 5[7
tamment attachée, et rendit ses
derniers jours heureux , jusqu'en
l5o8 qu'elle devint veuve. Sa vie
le fut qu'une suite de bonnes (ru-
tie». Sansovino l'appelle la nivre
des lettres et des gens vertueux. Lo
— le Castiglione , dans »on Cour-
I, elle père'Rilarion, minime ,
donnent les plus grands élogeF à cetta
princesse.. ,,
t XXII. GONZAGUE (Julie rie),
fille de Lodi» de Gmi7ague , toinlB
de Sabionella et de Françoise de
Fietque , arrière - petite - lille de
Louis m, deuxièroe marquis de Msn-
toue. tiU fut mariée k qualone ans
h Vespanicn Cotouua , duc de Tra-
jetto.veufde Bëatriit^ePiombino,
dont il avoit une fille nommée Isa-
belle. Veipasien ëloit eslropië, in-
Rrme et boiteux. Julie devint veuve
en ifiaS. Hippolyte de Médicis eu
fut extrêmement ^pria; mais elle
résisla i cette passion. Elle fut chan-
li^ par tous le poètes de sou lenips,
et ue fut pas tiioins célèbre par ses
attrailB que par «es vertus et par
sou esprit. La réputation de sa lies utd
enflamma la curiosité et peut>-îlre
les désirs de Soliman II, empereur
des Turcs. U chargea Barberousse,
roi d'Alger, et son amiral, d'enlever
Julie. Ce général arriva U uuîl à
Fondi , où elle tenoil sa petite cour,
prit la ville par escalade, el ue
manqua que d'un moment sa proie.
Julie, au premier bruit , s'évada eu
diemise par une fenètrej et a'élant
engagée dans les montagnes , elle
ne sauva sou honneur qu'à Iraver»
mille périls. Après la mort de aoii
mari elle refusa les plus grands sei-
gneurs , et pril pour devise une ama<
ranibe , que les botanistes ap|>ellent
fleur d'amour, avec ces mois ; JVo«
morilura.
+ XXIIl. GONZAGUE da
GvAZOLO (Lucrèce de), dame ir-
du 16* aiècle , se sigaabr
5i8.
GOPiZ
ëgaleuient p»r tes vertui cl par mi
icïiu. Hortensia l^adi lut dddùt
ton Diatogue sur la modéra tioa das
pasiiaaa. Elle fut malbeuieuse ilaos
ion mariage avec Jean-Paut Mao-
frone, qu'elle ëpoiwa i regret à l'âge
de quatorze ani. Il ëloîl brave ; mai*
il 5e coudiiiiil si mal , que le duc de
Ferrare le lit mettre en priaon , et
le trouva digue du dernier Mipplice.
Il UM uëanmoiiii de cljnieuce, et
us le fit point mourir , en considë-
lation de Lucrèce son ëpoiite. Elle
employa toui le» moyeus qui lui pa-
rurent lei plus propres i procurer
la liberiëaBonmariimait aile ne put
rien obtenir; ils pouvoient seule-
inent s'ëcrire. Enfin ton mari étant
mort daua Id prison, elle ne vou-
lut point te remarier , et mit ses
deux filles dans des couvens. Ou
recocillil tes Lâttj-es, in-S", iSfta,
 Venise: Haym attribue ces lettres
i HorleDsio Landi.
t XXIV. feONZAGUE ( Louise-
Marie d?), reiae de Pologne, fiile
deCharles de Gonzague, duc de Ne-
vers, puis de Manioue, épousa d'a-
bord Ladislas - Sigismond IV, roi
de Pologne, en 1646, et en secon-
des noces, l'an i64g, Jean- Casimir
son lieau - frire , auprès duquel elle
fut la prolecirit» de Torelli de Po-
nialoir, qnt lui fut dëvouë et périt
à son service, (fo^. Tobelli Po-
MIATOWSKY (Jean). L'esprit , la
grandeur, le courage de cette prin-
cesse, dans des temps difficiles , les
moyens qu'elleprit pour remettre la
tranquillité dans la Pologne,lroubtée
parles armes des Suédois et par les
tàctions rebelle*, la firent chérir et
respecter. Elle mourut i Varaoviâ te
ïo mai 1667.
tXXV.GONZAGUE{Annede),
•(But de la précédente , et plua con-
nue sous le nom de princesse Pa-
latine, épousa en i645 1< pritice
Edouard , comte palatin du Rki>,
cbquièiae fils deFrMdcicV, électeur
palatin, dont «De eut Irots KOe*.
Retirée â Patis , elle naria l'aïaé*
à Hemi-Joiee de BiMirInn, prise*
de Coudé. Sni esprit et m beauté tui
firentdef adorateurs, elle iouB mtiae
unrâtedauslea voublesde laFroade.
Dégoûtée de la galanterie et de l'i»-
trigue , elle Huit par la dévotion ,
et mourut à Parie «n x684, k 68
ans. Bostuel lit son oratson 5iDàbrs.
<c Touiours lidèlc à l'état et à la
reine Anne d'Autriche , dit cet ora^-
teur , elle eut le secret deicetle piÎD-
cesae et celui de tous les partis : taab
elle éloit pénétrante, tant elle sa voit
gagner Ifs ccsn». Son caract^e par-
ticulier éloit de concilier les tat^
rets opposés , en trouvant le Besnd
secret pat oit «a pouvoil les réoBU.
Elle «outint sur-tout le cardinal Ma-
zaria , deux fois éloigné , contre sa
mauvaise fortune , contre see pro-
pres frayeurs, contre la malignité
de ses ennemis et la foibleaee de se*
amis, presque tous divisés, irré-
solus, ou inbdèlCB. »
GONZALE3. royez CoQrjis.
I. GONZALEZ os Mbhdoxa. iT.
Mbmdosa.
II, GONZALEZ DE Castiglio
(Jean), augustin espagnol , célè-
bre par ses prédications, mort à
SaUmanque en 1479 , â 43 aiu ,
em^Hiiflatiaé à l'.iutel par une hostia
consacrée , qu'une veuve lui avoit
fait donner, furieuse de ce qu'il avoit
converti souamaul.
m. GONZALEZ ( ThjMe ), Esp*.
gnol, géuéral des iésuilaa, mort à
Home le 34 octobre i7o5,acoDabaltu
1« doctrina de la. probabilité, soute-
nue par plusiaars casuùtes de la
compagnie , dans un Traité impri-
mé à Borne en iË94> in-lbl. Û y
atonire que ce n'est pas une opiaîoa
géuératement rsfue dans la société,
en citant qndques auteurs iésuitca
qai s'en sontéloigués. Il la réfut« en-
suit* titt-fortcnient, latunianoMiBa
eOGR
oUigltr'lf*lb^l)%ienii,(lf Maoïdnà
wiiria.aoi) aenliioenl, déclaraut qu'il
^^t wwof aiwpl^ p^liculiqr , et
uoQ coimnie gd^iéral. Ûa aancore de
l(»i, I. Un Traiié, cqnliv latpiajpo-
sfliçnâ de t'oKemUéfit ef" c^*!?*! ^^
Fi:aac*.Vi ifiSainuùs ^1 f^tmoiiu
ac^w^lli quq im ouTiai^ Ju/" /a
Brobabilité. U. Xaniifîiiçlia. nd
C0«veriieaem Xi3,hoiiutaaot:u,in,.
UI. feritat reiîginitis ckriMiaaat
iftWUfiuUKÇitti^. — Il y & eacoTe eu
a^ 9H)^V du 1 7° l'^lf 1 Wa GoNSÀ-
uut-TsLLËï ( Bmiqiiniul ), prore»-
Mur de iiimf. i Salamutque, qui a
lawi un Comm/ealfiit tiv les Dér
crét^le*, «n4 vol. iu-fol., 1693.
tV, GONZALEZ, l'i>n dci aiu*-
êun dlpèi de Castro, ^oy. bits.
Vi GONZALEZ. ITw. Gqdwik ,
i(" IV.
^ GOODALL (Gaultier ), anti-
quqîra et pbilolagiiie ^couaia , ni ea
16S9, mort it EdimbonTg en 1760.
i/a plua oéM^re de •«■ ouvrages eat
nmJuttificaiiondo la rein* Marie
d'fcouti, publiée eni75i.
" h GOODWIN ( Jean ), ihéolo-
^a anglais , »lé indépeodaat ,
anniHien et rëpublicoin , né en
i.&ga.inort en i665, ëlÈve du col-
li^ de 1« Reine à Cambridge , vi-
caire de Saint-Etienne à Londres en
t633, fut dépossùj^ en iS^b , pour
refiu de baptèmp et d'eacharistie.
Goadwin avoît Tail l'Apologie du
m^urtiv de Càoj-lpi I, et i la res-
tauration ii fut excité de l'am-
oùtie. Cependant il n'y eut pas
de procédure dirigea contre lui. Ses
ouviafies sont , 1. V^uvre de la
nide/nplion,i&'îol.IÏ.L'Imputalîoa
de la foi, on Traili <^ la juilifi-
mtiou, iu-4'>. m. Exposition, de la
tiocirlM romain^. IV. Ce qu'il faut
GOQR 519
,/)0Hr itre. reiapU de rSt^rii Saini,
in-4''. V. Un grand nombre de Trai-
tés de controverte. *
• H. GOODWIN (Thoms»), ihëo-
logieq anglais du parti des indëpeuT
d-mSinéeniBoQàHolesby au comté
4eNorfotck, mort en 1679. élève,
d'sbojd du eoiUge du Chriit à Cam-,
bridge, puis de Catherine Hall, oïl
il fut bo^ nier, devint en 163S prédi-
cateur'de l'église de la Trinité dana
celle vil|e, et en i63a vicaire de cetia
même éflise. Sel opinions le forcè-
rent (|e fuir en Hollande, oA il des-
servit une congrégation d'indépen-
4ans. Quand la. guerre civile vint à
éclater, il retourna en Angleterre,
et fut untjes membres ecclésiastinuea
de l'assemblée de Westminster. Li,
sou opposition aux presbytériens
le mit en grande faveur auprès
de Cromvrel, dont il Fut chapelain.
Il aasiala l'usurpalenr i son henra
dernière. On dît que dans ce moment
il prédit le rétablissement desa santé,
et qne Iprsqu'enlin sa mort fut cer-
taine , il commença ainsi sa prière au
Toul-Puissant : « Seigneur qui nous
avez trompés , et nous qui aTon» été
trompés, e:c.>> Il croyoït beaucoup
à U prédestination. Ses ouvrages sur
ce sujet, admirés de ceux de son
parti, sont recueillis en 5 v. in-fol.
GOOL C Jean Van ), peintre hol-
landais, né à La Haye en i685,
mort vers l'an 1 767, avoit la louche
ferme et la composition agréable. U
a donné en Hamand le Théâtre de»
peintresflamands , conienant leurs
l'ies et leurs auura^SjljBiWayefi-jSo,
1751, a val.in-8°. Ce u«»t qu'une
compilation de faits cl d'obaervationa
sans jugement sur les manières dif-
férentes des peintres.
*GOOR( Arnold Yan ), natif du
conitéde Meurs, profejxeiirde philo-
.sopbie morale à Utrecbt, a laissa
J^ispuUUioaea elAiax , Utrecbt ,
6jo éORD
1657, in-4*; Collegium dîspatàtio-
Mum phUosophiee practicm , ib. ,
1638.
t GORANI ( Joaeph , comte de )
noble de Milan, diaiingii^ dans te:
^lude» par sa facilita à tout conce-
voir, employa «on âge mûr à la
composition de divers ouvrages in-
léreBun» «ur l'éducalidii puGli(|iie
)'écoiioniiepoli(lqueetlaphilo90phte
Les priuci|>aux sont, 1. Un 'Traité
contre le despotisme,^ v. in-S"; et des
Mecherchea aur la science dugou-
l'ernemerii , a v. in-S", Paris, n^t,
iradiiit en français par Charles 6uit-
Joioii Beautieu. Les idées de l'auteur
sur ta liberté, la faveur due au peu-
pie , l'abolition des distinct ion s hé-
réditaires, lei droits des nations e
des souverains ne plurent poîuE ai
gouvernement de sa patrie. Le titre
de citoyen français qii'^1 chercha à
obtenir le fit rayer des registres de
]u noblesse milanaue, et tes biens
furent séquestrés. Il est mort quelque
temps après la iradliction de son ou-
vrage.
t I. GORDIEN le père ( Marciis
ÂutonLusGordianusAI'ricauus),fils
de Mélïus Marcellus, qui descendoit
des Gracqiies , était, par sa mère
Ulpia Gordinna , allié à la famille de
l'empereur Trajan. U étoil riche , et
logeoit à Rome dans la maison de
Poinpée. Dans sa première jeiiuesse ,
ili:oinpo»a plusieurs Poëmes, don!
le |>tus mémorable, et qdi par le
choix même du sujet fait l'éloge de
son auteur, éloit une Jntoniniade
eu trente livres. Il y célébroil les
vertus de Tite-Antouin et de Marc-
Aurèle. 11 cultiva aussi l'éloquence et
7 réussit. Pendant qu'il étoit ques-
teur il donnoit tous les mois , 3 ses
frais , des jeux d'une dépense prodi-
gieuse. Un jour il permit une chasse
publique dans sou parc qu'il avoit
fait remplir de bêtts fauves rassem-
blées de tous les pays , et tons cens
GORD
3 ai ■ij trouvèrent eurent ta libtttf
'emporterlesanimauxqu'iliavoimt
tués. Gordien, nommé coniul l'as
35i , se distingua dans cette place,
et (ut envoyé l'anuée d'après, m
qualité de proconsul, en Afrii]ns. La
cruanlés derempereurMaiimin,»!
lei exactions tyraimiquM de lei id-
lendansajantt^it révolter celle pro-
vince, les légions proclamèrent, m
93t, Gordien empereur dans la ville
de "Thysdmm , quoiqu'il eOlalonSit
ans. Il refusa d'abord; mail voyaiil
qu'on le menacoit de le tuer, il ac-
cepta sans balancer davanta|c. Ij
s^nat, instruit de celte nonïdie,
lui décerna le titre d'Auguste, el éj-
ctaralesMaximins, père el fils, en-
nemis publics. Gordien associa ud
Us à sa puissance , en lui doaiiaatl)
quai i lé d'empereu r. Ce» deux priwB,
après avoir fait leur eolréeàCu-
thage , où ils s'étoieat rendus ai«
lout l'appareil attaché i la dipié
suprême, apprirent que Capeltio",
gouverneur de Mauritanie , tris-
attaché à Hasimin , venoit les roo-
batlre à la lèle d'une armé»; it>K-
ventàla liàte des troupes, elGot-
dien le 51s se metâleur IËt«. Il failli
en venir à une bataille qui ne fulp»
long-temps disputée- L'armée *»
Gordiens, composée de milice™^
mauvais soldats, fut dëwoile pHi-
dant l'action, ou dans la fuite «[u'die
prit pour venir se mettre à courut
sous les murs de Car thage. Gordie»
le tîls fut \.\\i dans cette déroute. Sm
père, accablé par celte funale nou-
velle, et sacha nt d'à illeurs que l'ano's
victorieuse appro<^oit de Cartbtgç.
s'étrattglalm-raème.Leiénatlesmi'
l'un et l'autre au rang desdieiB-I*
règne de Gordien ne dura [ms b*
semaines. Il ne goflU du ran^ "■
prêraequelesinquii "'
Itideietlesanief-
le goût des beanï-sri»,
lurut pleure des Boinaioi. 1
épousé Fahia Oreslilta, ?«*>•
nièce de l'empereur Antonio «1 H»
d'Auniu» Sévénu. D en eut Got*«
GORD
Su
«fui tuil, et lUtii F^niina', nurif*
à Junins Balbus, pèr« de Gordien-
Pie, 3* du nom,
i II. GORDIEN le liU ( Mirca»-
Antimii» GoiduHMii Africmnu*), flU
du précédent, fut initruit dana 1»
b«l [«(-lettres par Serennus Sammo-
iiicii»leieuae,qi]i hiilaiuaiabtblio-
th^ile compote de 6a,aoo vdu-
niM. L'empereur Héliogibale , lui
doua* la charge de queiieur on '
tréminer dea financée. Alexandre
vire lui confia entnitsËipnfecIi
de Rome; et la raanién dont il re
Elit cette charge lui inéhla le oonaii-
11. Son père étant parti l'in aSo
pour aller gouverner l'Afrique , il le
suivit en qualité de lieutenai
cette prorince.Eii aSyrunetl'!
furent reconnuBempereura. Gardien
le Rl« marcha à ta tête d'une armée
contre Capellien , gouverneur de
Mauritanie, qui éloit resté fidiie ik
Manimin ; U fut vaincu et tué te 35
juin delà même aimée 337- Son cou-
rage ë toit digne d'na );énéral romain.
Il s'abandonna telleinenl à la passion
déréglée qu'il avoil pour les femmes,
que dam la vigueur- de l'âge il ne lui
Testoitpluaque la débilité delà vieil-
leise. Il u'avoil que ^6 ans lorsqu'il
mourut, et n'avoit joui du litre d'em-
pereur qu'environ 4" jours.
t-in. GORDIEN -I£-J£t]NE
( Marcna AntoniuB CordiannsPiusJ,
filB du consul Junins Balbus , et pe-
IJl-£ts par sa mère de GordleD-le-
Vieux , fut hoHOté du tilra de césar
il'âgede igaos.enaÏTj ^ tS , il
fut proclamé empereur, et tous les
peuples de l'empire || reconnurent
avec transport. Cet enfantent toute
la sagetw d'un vieillard iuslmit par
l'expérience. Il épousa, dans ta iS"
année, Furia Sabina 'Tranquillina,
fille de Misithée, célèbre par sou
•avoir etson éloquence, et par d'au-
1res qualités bien plus importa aies.
CordieB la fît préfet du prdloire
aunitàl qu'il eut ^ponsë m Hle. C«.
fulparle conseil de cet homme saga
qu'il se gouverna. Les deux otijeik
de la politique de cadernierfureut,
la gloira de son raailre et le bon-.
heur des peuples, il rétablit dans
les troupes la discipline , ellérjée pat-
les désordres des temps précédens. .
Le Krvice éloit lucratif che> les Ro-
mains ; et plusieurs, pour eu perce*
voir le«én)olumens,i]r demeuroient
ou j enlroieat, soit au-delà, soit
«n-4leçà.de l'ilge nécessaire pour eu-
supporter le» fatigues. Il renvoja
ceux qui éloieot ou trop vkux oit
trop ie|]tieB,.et ne voulut point qua
persomse fût paye par l'etat , qu'il>
I. 11 el
>alas
petits détatla , jusqu'à e;
lui-mtme les armes des soldats. Il
«avflitse faire en même lemp* craia*
dre et aimer, et le respect pour sft
vertu faisotl éviter plus de fautes
que la crainu des châtiment. En
temps de guerje , rieu n'égaloit ta
vigtianceet son activité. Dans quel-
que endroit qu'il campât, il avoit
soin que le cajnpfi'll loujoiirs euvi-
roané d'ua.IJi>ué. 11 faisoit. souvent
lui-inèn)e la ronde pendant, les nuits,
et visitoil les corps-de-garde et les
tenliiielles. 11 avoit si aboudam-
: approvisionné touleajes villes
ières , qu'il n'y en avoit aucHue
nne pût nourrir son armée pen-
t^uiuEe jours, elles plus gran-
des ie pou ïoiËnt pendant une annéi
entière. Tel éloit Misi^bée. Avant
lui, lei riimraandemens u|ilii»ire*
éloieni donnés sur la reconinianda-
des eunuques de la chambre ^
tervices demeuroient. una ré-
compense: les absolutions et lescon-;
damnations, iodépendauies du mé-;
itedes causée, étoieni réglées. par
le caprice ou par l'argent; le. trésoi;
public étoit pillé et iri^uit à rien par
des fripons qui se distribuoient les,
rôles pour tromper l'empeieui , et
qui chauoient ses bous serviteurs
pour nienre ài(eur place ,il«s hoiîirj
Sxi
GORD
iDM ptpv«n. Mi*ithëBdéflo«v(it Imm
«• abat à 6ordieu, i|ui ne pui
i^tmpéchat ie lui du»: ic Le lort
d'aiipniicac»Ib«ea-l pl«ndi«ï on
hû cache la vërtld ; st conoDw IL n*
ptui pa> lAut voir, il eM obligé <k^
»'ni Tapp«rU( à (1m hontmei qui
•ont (TinMlligeBica pour le tromper.»
Quand l«t d^tordiM iat lègnei pr^
cMana fiiratt ï^bnu^s , il diem.
pIiMieur* grandi édifices , dont le
plui uMgQtltfua&iifciui dodiamp
de Mari: il oonlaaoit deux va>l»
Ïtlfràa da nùlte pwd> dé bmgHfUH,
oign^MdacinqeenU piedil'Hned»
ra«ir», Entre <ws àmisi gakriH ,
dw>tt de ohaqua tàU une baate pa^
)i«Mde de laurien ek< d« wi^tM, M
aa loilicu one teniHe de laloiigiteiiT
m^ d« petit» cslMmee; au-deatu*
A* cette natoie lerrai9eVéleT«it une
antre galerie de Soo pied*del(«g...
11 y avoit prèa de qnMre an* que
Gordien ré^oitpainbltmeDt, quand
SapoT , m de Ferae, ravagea tei
province* de l'eoipirt. Le faune em-
pereur partit bienift aprè», pour le
eombaHre, aim une armée Hcaa-
brauae. Au lieude^'anbarquefavea
■ai troupea,cequiéloit la plu» court,
■) treverta exprèa la MoaJe, afin
i'y arrMar les prc^è» de» Gothi et
d'antres peuj^a du nord , qui ,
•«mblaMea à un torroot , TCDoiaiU
d'iiwiider la Thrace. Il y aigna)^ un
Mtrée par une c^bre vie loire qu'il
rampona but ce* barbare»; et aprè»
y avoir rétabli l'assurancAt l'ordre,
il coDlinua »a roale par le détroit
4e l'HeHespoat , et eiuuila par l'A-
«ie rai'oeure; de là il pa»*a sa Sy-
rie,oàSapor et lui en vinrent bian-
tAt an maiua. Gordien fut vain-
r|neur, et reprit snrlui la villed'An-
tioebe : il >e rendit ausii maître de
Carà» et de Niiible , deux placée
eonïidérable» dent lea Penea »'é-
toienl emparé». Le lënaC lui decama
(e triomphe, et donna i ton beau-
père le titre de Auteur de la vépu-
GQRSt
bG^e. TVndieqH'iliÙiMUeUhDM
lamaigi pac sa»; «xploiti., Phikppa,
prëtetdu prétoire, le &t a«Mw'vMa
en 344' L'armée honora »a m^iDoira
par HB toimbeaMoù elle d^HuawD
corpi, aiu-let. cOBËuide la Ban»,
avec cette iutcription, en ImguM
grecque, avriaque, laliue et ^p-
lieune . « Au divin Gordim, vaia-
i^ui dai Perse*, de» Soths et dt»
SarnvHayijuiaBiis ËBaïutaauhlM
domestiqnei d« l'enipiie , etwbjii-
Eué le» GernaaiBL... , mait aonlea
Philippe. » Le aenal, ausii wntiblt
à celte peite tjue l'atraée , Et ua d^
creten ^honneur du Gordieiu, jat
lequel leur postérité «toit auoipM
de tous lea empois oadieuit da lu
rjpuUiqiM.
t GOBDIUS, nidtFhiTgitil
pàr« de Hidaa, ûmple Ubpurw
qui parvint de la charrue au Uiv.
'Tout Bon bien coiisittoit an dtM
attalageadabcBub, Fun pourlalwi-
rer, l'autre pour traîner aon chati»!.
Lea Phrj'f^ieas, ayant ^pris de l'an-
ck que celui qu'ils lencontreroiial
■ur un char teroit laur roi, deor-
nèrent la couronne i Gofdius. Mi-
das , aou Bit , offrit W ckafiol di
son pire à Jupiter. Le WE«d ^
altachoit le joug au limon M
fait, dit-on, avec tant d'adreua,
que le peuple étonné lit courir h
bruit que l'empire de l'Asie apptC'
tiandioit à celui qui ie d^uouttoil-
Alexandre-la-Graud, paawjUiiGai-
dium, capitale da la Fbrygie, fal
curieux i^ voir cet ouvrage <|u'()n
diioit être «i uaerveilleul- U *>''*
nœud ; et sans s'amuaer i h déiain
méthotUquetnMt , comme l'aveint
easayé en Taiolant d'autre* , il bno'
quB ta difficultd en le coupant d'na
* 1. GOBDON (Bernard), méded»
français , né i Gordon en Rouorpa.
commenta à cnB«ignet à Monlp»t-
titr an t iSi : on pUce e« mwl •«'■
I'm i5i8: HmL aaieiur «Pén garni
uombre d'ouvTïgn (tout h» (irûi-
ci^tuiKHM, I. JUeiheem kigtiiiU,
MU (fo iniHcotiqnibua emr»itdo~
rum morborufn-i il coMimctiCii à Vt
itcla ifai» les écoles di Montpeltier
lu moii de )tiiUrt 1:396. II. Gpua,
Ulium nudidiia iaaeriptttnt , n'*
•Kurborumpropè omnium ouratio-
ie, aeplem fiarlicuIU disiiibutuMi
il le' dicta à ses écoliers en i3o5.
UI. Ile ficOta ratione tt pAarma-
ainim usu i/t morbia aculi», IV.
2V prognoatieU. Il composa eci
yiiitffi dans ut vieîllctse. Cm ou-
V rauet et phaitara aulrts piirimnl
\ Firme en i487,in-CDl.; & VsBÎiS,
i,^g4 , in-rol. ; à Paiis , i54i ; i
[.jou, i55o,ia-8'.
II. GORDON C Jacques ), tob-
iroversUte jésuite, d'une de» meil-
leures maisoDs d'Ecosse , habile
itans la philosophie, la théologie el
ea langues , euseigna l'hébreu avec
rëpiitation à Bordeaux, à Paris et
\ Pont - à - Mousson ; îl vojagea
in AUeDidgne, en DausEoarck , et
1 an s les i 1(8 britanniques, où il eut
lieaticDup à souffrir pour la. religion
:atholique , et moiicut à Paris en
iCao, i 77 ans. Oiiadelui Coa~
•raveisiarum c/iriuiangejidei epi-
'ome, ColagM, i6au, 3 volumes
m. GORDON (ftwpes-Hes-
tlore), jëtuite d'iiie des phis illus-
irei maîsooB d'Erosse , né Èk Aber-
teen en i35i, se disiingua dans
«m ordre, fut confesseur de Louis
Xm, et mourut à Paris eu i64i ,
t 88 ans. U est aiiienr , f. d'nn
Commentaire latin sur la Bible ,
■n 3 vol. in-fol , qui est peu rechpr-
:hë. II. D'une Cknnoiogie in-fol.,
Misai en latin, depuis la création
lu monde jusqu'à l'an 1617. III.
D'une Théologie morale , et de
joelques autres ouvrages en latin.
IV. CORDON (Tlwmaa], mon
GORD
&33
3U-mMTd»i>iUc» nbOykSB ta»i
avoib le génie As Ta politique tt'in
la IktiêralnK. Son goM pour le*
écriiMBi penseo ri L'engagea A do>-
ner «n (7:19 nne bense Traduciiom
anglaise de Tacite ; >et rëflexioa*
dont, il l'accompagna , pour bi pi»-
pari neuves et judideuseB , furent
Iradotlea eu fuuçais par DatitU,
sous le titfe do Discours histori-
que , critique et politique sur Ta-
cite , el pvnrHi à AmMerdom en
iT^i , 3 -vtA. ior-i.3 , ti i7!>i.,tn3.
En i?43 il douna U TraJactiot»
anglaise de SaUusie ; Us discours po-
litiques qu'il y a foîuts furent ausâ
traduits en français parDoudé, suua
le litre de Discours histortqnes cl
politiques sur SoHuste, )7.'ig,3Tol.
in-ii; Blquoiquen>oinseetiK)ésqua
M» H*fiexia4i» tur Tacite .au ^m\
le* lire »* eo Ëniit.
i V. GODDOH ( Ateianare ) ,
Ecossais , vovagea en Italie , en
France, en AHtmagM, et mWit
le gouverneur Glen dams I» Caroli-
ne, où il iBoaTut juge de paix , lais-
sant une forluBc considërable. On
adelui,!. Voyage ifEcoK»,t.y«t.
66 plsnclMa, 1797, in-fi>l., et nu
supplément pasbtié en 1733, in-fol.,
avec 73 planches. U. Via du pop»
Alexandre VI , *t de aonjila Cé-
sar de Borgia. { Vay. ALEXAtroiiB
VI.) m. Etiai lur lea oMiquilêa
égyptienne!, 173701 173?. ►"-foi.
Gordon eccrAeire de ta aociàté des
antiquiiéa de Londre*, aroil quitld
en 1741 cette place, qti'ilôloit bien
en dial de lemplir. TotM ses ou-
vraees sont distingués par la pro-
fondeur encore plus que pM félë-
• VI. GOBDOS ( Andcd) , pro-
fesseur de philesopfaje au monaslèro'
écossais des bénéjiclina à Erfurt ,
né en L71» près <l'AbeTdeen,inort
en 17S1 , entra dans l'ordre de*
béBUictini. LMoavngM<l*G«fdoB
524 GORE
toDt , I. Fienomena tleetrieitati»
txpmila , îa-S*. II. PAi/oiopAia
ttliiU el JHciiaiia , S vol, in-S".
lit. Tiaili impartial de Forigine
àe la guerre préaenle rlaiu la
Grande-Bretagne, iO'/i'.VW. Phy-
aicŒ erperimcntalia «le/nenta , itk-
K". Gordon cille prcnikr qui ait «n»
plojé lin cyliudrc au lien d'an globe
dm» l'a])pareil ëtcclTK]uc.
*V!I. GOHDON (George) , génë-
raliineui appelt lord G<irdou , fila
de Cosme George , duc de Gordoa,
né en 1730. mort eo 1795, entra
fort jeune dans la marine , mais il
ta «initia à l'occasion de quelqun
differeni avec le lord Sandwich. Le
canton de Siiggerahan l'elni ton
représentant au parlement, el il
l'y distingua par la hardiesse de ses
discours contre les niiniBlres. Maîi
ce qui l'a rendu plus célèbre ,
c'est «on opposition au bJU en fa-
veur des catholiques romains. La
Tiolence de se» opinions excita , ou
1760,
des troubles pour lesquels il fut.
rèle' et mis en prison. On lui lit son
procès, el il fut acquitte. En 17S6
il fut excomraiinid pour n'avoir pas
pjrn dans une cause où il éloit ap-
pelé comme témoin. En 1788 il fut
reconnu comme auteur d'ua UbelU
coQlre la reine Marie -Antoinette
de FraDce, et obligé de s'enfuir en
Hollande. Peu après il retourna en
AnElelerre, soiisle déguisement d'un
juif. On dit qu'il ivoit adopté leur
Srafession. 11 fut arfèlé et mit i
levrgate, oit il est morten J793.
•Vm. GORDON (Robert), an-
leur anglais , qui a donné une des-
cription exacte de l'Ecosse , avec
des cartes des différena ceiutés , sOlia
le titre de Thtairum Scolia.
s'«st patsi de plus remaïquaUe daps
GOR9
sa patrie depuis i!lioiasqn'eaiSlt
C'eai un fort mauvais poème , dhi
c'eit une anei bonne chrmii^,
mile pour connoitrel'hisloiredtiN
temps. Il a pris Le^kinte pout nn-
dèle; mais la copie est fort \éèr-
rieure à l'original. Le «avant Hin-
tori l'a insérée dan* sa gruide Col-
lection des Eccivaiaa os llûlMi
d'Italie.
I. GORGIAS, célèbre capiiaiDcdu
troupes d'Antiochus-EpifJiiHKs,fnt
envoyé par Lyaias en Judée, i<ec
Nicaoor, à lu tète d'une piiiusnlt
armée, pour désoler tout It ptjt
Judas Macchabée s'étani aviai
contre ces deuic généraux, aUa^
d'abord Nicanor, le rainquil, H
força Gorgias à se retirer. Deui ai
après , cerui-ci en étant encore «m
aux mains avec Judas, faltaJvi.
Il éloit sur le point d'èlre {rà
par Oosilhée , lorsqu'un di o
cavaliers lui facilita le niojendm
n. GORGIAS-LE-LÉONTW,
ainsi nommé parce qu'il éloit i
Leontium, vitU de Sicile, Mplù>
el orateur célèbre , avoit élé duopk
d'Empédocle avec Isocrale et bui'
coup d'autres, tant philosophes^
rhéteurs, qui furent formés 1 M
école, comme Cicérou nous lif*
prend dans «on Brnlua. SescW''
toj'ens, étant eu guerre avec In Sj-
racuaaina, le dépulcrêat, ru4'1
avant Jésus-Cljrist , vers tes Aïk-
nient pour leur demander di »■
cours contreleurt ennemis. Udiaifl
toute l'assemblée , de iafon q»'"^
obtint ce qu'il voulut. Les AlK"
niens forcèrent cet orateur ài'cU^
p&rnai ^uï, et coururent chw ^
prendre des leçons de rliéloniF
" ine il étoit toujours ptèl* («■'
ur toutes sortes de in*lièrei><
éblouit Umultitude. IlfilluiUaM*
talent aux jeux olympiques d FF*
ihient, etilyfs{ui<l^*>£'*"'"^
Gono
plaudissemeas de toute la Grèce ,
qu'on lui ërigea «ne statua d'or à
Ùelphei. D'autres disent qu'il gagna
tant d'argent dans aa proreuion ,
qu'il ftt pJacer une statue d'or dans
le(em|>tede Delphes. Ce Tut lui qui,
pour exercer ses auditeurs, établit
telle espèw de déclamation ou de
iiacours qui se fait sur-le-champ
il sans tiréparation , que Quintilien
ippelle Extemporalis oralio. Gor-
jiaa n'ëtoit qu'uu ëcrivaiu froid ,
tendant au sublime par des efforts
joi t'en ëloignoient. La magnifi-
cence de ses expressions et la har-
diesse de ses figures' ne servoient
tnen louieut qu'à manifester la sté-
rilité de ses idées. Cependant il é len-
dit les bornes de l'art , et ses défauts
mêmes servirent de le(an. Jl vécut
luqit'ù cent septans, sans jamais
interrompre ses Jtudes. /^oyea Cl-
GORGO , femme de Léonîdas ,
roi de Sparte , est très-célèbre dans
l'antiquité. C'est elle qui disoit
que a les femmes de Sp*rle éioient
les seules qui missent de* bdiumee
m inonde, u
GORGONES (les) {Myihol,)
Stoienl trois sœurs, fille» de Phor-
:us et deCeta, qui demeuroienl,
tuivant Hésiode, près du jardin des
[^sperides , et transformoient en
[lierres ceuic qui les regardoient.
Slles n'avoieut qu'un leil, dont elles
te servoient tour à tour. On les
fwiut i:oineea de couleuvres , avec de
;raades ailes, des défenses de san-
glier pour dent», et des griffes de
iou aux pieds et aux mains, Persée
lélivra la terre df ces trois moitS' i
Tes , connus dans la fable sous les '
joms de Méduse , Euija/e et
Si/ienjo. Il coupa la lèle à Méduse, ■
ivec le secours de Minerve, et la '
léesse l'attacha à sou égide ou
joutlier.
<30BC0NIE (sainte), fille
GORI
5^5
de saint Grégoire, e'vèque de K>-
ziauzeq et de sainte Nonne , et
sceur de saint Grégoire de Na-
zianzea Elle avoit de la beauté, de
l'esprit et dea lumière». Sa vie fut
toute consacrée aux bonnes œuvres.
« Laissant aux comédiennes et aux
cijurtisanes , dit saint Grégoire de
Nfliianze. le fard et les couleur^
empruntées , elle ne voulut d'au^
très oraemens que ceux de Vante.»
Elle mourut vers 37a.
GORGOPHONE, fille de Persée
et d'Andromède, et femme de Pé-
rière, roïdes IVlessëniens, se rema-
cja , après lainort de son époux ,
avec (Ebahis. C'est la première
femme engagée dans de seconde*
noces dont parle l'hiiloire profane.
. t GORI (Antoine - Franc»!») ,
professetir public d'histoire, prôvtt
du ba|>ti6iore de Florence, mort eu
cette ville le 21 janvier 17S7, fiti
nndes plus sa vans antijjuafres du
18* siècle. Oii a de lui , I. Lade»~
cription du cabinet du grand-^uc -,
soup le titre de Xuicetim Ftorenli-
num, publié à Florence, 13 vol.
in-foL , lyîi à 176a, avec un grand
nombre de figures et de remarqitM
curieuses. Voioi la division de cet
ouvrage :LeGpierres gravées, 9 vol.j
les statue» , ■ vol. ; les médailles ,
3 vol.; les peintures. 6 yoI. II. Mtt-i-
sœum Elriiscum, Plorcnre, ijS?
et «oivai» , S vol. in-(bl. Il[. Mtf
sceum Corlanense , Romu, 1760,
iu-tbl, 1V_. i.r.i Jitscriprions ancien-
nes g ùi ié rrowent dans les ^iUes
de Toscane; Florence, 1736, et
rnler'en 171I4 ^ ^'o'- ''i'4''
V. Dattfliolheca smitkiana, Ve^
, 1767 , 3 vol. in-fol. VI. Com-
menlaria in XII priorum impe-
■atorum Romanorum numismatà. .
Im commentaires se trouvent dans
1e Thésaurus Morillianus.'W a mis
jour d'autres écrits sur le» aiili-
tcs , dant lesquels il a répandu
λS GORL
VOM «rndUiou peu eonDwm, «t
parmi le*qucU ou renwrque U ITni-
tor dtt aacieni éiplyquet coiuti-
iairm et eccié»ia»tique% , FloTsBue ,
17^9, 3 voi. in-fol, , (|ui,d|M'èi M
IBOTl, l'iiL publia par FaKcri; «t
Symiola Jillerariœ, «n iI«uk dë-
udM , dont 1b première parut de
J74S i nSi , «t la «ecoude, de
J7&1 à jq64, iu-S".
GOUTN DE Saint -Ahoub,
yqya Auoim CLouii - Gorin de
GOHIQM. ^<>f« Joseph , n" VH.
' GOmUN, Hirnemind l'Ad-
mir^le , à catwe de ion açle ^lo-
<{ue)il ei harmoDieux , aaqutt veri
le cDDUBenoemeift du 5° siècle.
Après avoir ëludië auprès du u-
iholiecM d^m^nie h philosophie,
la Onolope et lea langues MvanlM,
gcec^e et syriaque, il allaàCoii»-
laniinopLe .piic i'ordre de oe chef
d'Église , pour y acquérir de
seiks comoissaBies. Derelixir
sa pallie, il fut uoré ëvéque daiu
une des proviaeee de la Géorgie ,
et il j mourut dans un dge.avaucë.
On ■ JeJuL, I. L'Hîtioijvdesét^Ht-
iotn* arrifi» ta Arménie damaoa
umpa. El. Un^rand iMtnbre HHo-
fiiéïiea et de Diaoonn oraliùrea. ■
Ces'iDOTDcaux , resardés cornue des
i^ets - d 'œuvre d^inqueuee , sont
ftMii immuacrila iaxn In hibliothé-
que da couffent arniénieD à Venise.
1- I. 'GOBLÉE ( Abraham ) . en
Jalia ùorlaus , nri k Anvers ta
j549. mori à Delft en HoUande ,
le i& avril rSog , ^toit extrême-
mont versé dans la connoissance des
médaille* , des mnnnoies anciennes
et des autres antiquités; c'étoit sa
rision dominanie. On a de lui ,
DaciyliotAeca, àLeyde, iGoo,
.in-4'',«iréimprimé«n 1707, avoi.
in-4' , avec les notes de Gi
C'est un traité «avant
GOnO
duif
binet de pierres antiques gravéu,
Paris, 1778, 3 vol. 10-4°. U.Ui
thi-itar des mèdaiUe» d'or el dar-
f0nf,in-lal.,enlaliD, Leyde.ifoa.
111. Faraiipomeaa aumU/aaliM.
On voit dans ces divers ouvragei
un tavaal nourri deiiuei]leu»«ii'
teuri de l'oatiquité.
• II.- GORLÉE ( David ) , mû
dlllrecbt, tigaalé parmi lé> anU-
gouisle* de k pliilosopbie d'Ari»-
loletUorissoit au coiomencimeDl da
17* siècle, il a laissé Extràiai*-
aei pbiioaop/iiixe , Lej'de, iftM,
in-S".
GOROFIUS (Jean), tunuaunf
B«canut,gaxix qu'il naquit è flil*
verenbeck, village du Bi^bant, ■ ^
1&18, voyagea en Italie, eu EspiJM
et eaProDce , fut médecin de lawnt
SUonore, 'épouse de Françoiil"," I
de Marie, TeinedeHougne.niili(1«
Il lui offrit l'emploi de ion méJcca;
maisGoropius, dégoiktë dalacnw,
<e coulenta d'un présenl comidén' :
bUque.ceprinceluitLAprèiJviiir |
exercé loBE -temps sa profes«iona
Anvers, I! rabaudonna pour ee I'ïW
ealièremetii à l'étude de l'auliqiiil^.
et mourut à niaairiclit le ît H
1673, à S3ans. C'éloit un Ii«ji««
bizarre , qui Bouienoit des opinin"
ridicules. Ses Origines Jutuerpin- ,
nie , i5<|6, in-fol. , sont pleines *
coo les fabuleux sur l'origine J"
peuples , el semée» de cette «pe*
d'érudition qui n'es! d'aucun »■>?'
Il s'efforce de prouver que la l'ij*
cimbrique ou flamande est cdk
qu'Adam a parlée. 11 n'allègiitp""
fondement de «es extravagim»
que des éiymologies bitrlwqi"'-
Olaiis Bndheck a goutenu à peu pf**
un senihlable synème. ( Foj. ^^
BECK. ) Ou a encore de iwi <^ ,
Geropii Âacienù» non «rfi»,*""
GORR
■Vttti, iBSe, in-fol. , «ùvrage ,'
cNtfDK )« prricMent , ptem d« par»-
4oxe* elàe rèreriM cabaliMiqnes. Jl '
y attaqnie oepeBthBI judicieuaemntt ;
In MamorèteB , qui «ni rendu p>us'
<diSidtle rinleUigttK» ds lexte toë-
^nvu de lIEcritUK pif teun peinte
■MiyeHe». ^
t.GOItRAN(NiMUs d«}, nligiem
dominieaiiidpari», Riouniteii lagS.
i%>Iippe-le-Hardi le nomna coufes-
■eltr de ton fila, depuiaroi âePrauce
son» le nom de Fhilippe-le-Bel. On a
de lui, I. De* Gommetttairt» sut
prvqne toute la Bible. II. Dei Ser-
moft et quelque* aotTes Ouurages.
La plupart, nstëi «MouKrit», ne
tnëiiteut pa« d'être imprime*.
I. G-0BR18 { Jea« Aé) , Gor-
t^etta , ■ntieoin de Pana , piutes-
lant-, fui raji deux fois de la fa-
ôlillé, il CBUM de *a croyance, et
rétabli autant de foia, Dea «oldat*
■rmâi, ajnnt arrËlé «m carroaae ,
lui frreiit lani de penr qu'il en de-
vint perdus, 11 vécut plusieiira en-
liéea daaa cet état dëplorable , et
ntooVut en i57 3, à 73 ans. Il poa-
BÏdoitaNaz bien le'grei: , et il donna
to»e Tradvclion latine de Nican-
dre,PaTK, 1657, in.4°, Se»(S«i'«ï
itnpiiTïiëes va tfeîi, in -fol. , ne
•ont Boère contuliris, parce qu'il s
paru âepuia des livres meilleuraaur
n. GORRIS ileànde), petîl-
-fils du prëcrideDt , Pariaren , et m^
decin ordinaire de Louis XUI , fil
imprimer, en i&sa, tous les Ou-
vrages de son aieuL, arec le Traité
des Formulm remadiorum , de
Pierre aon bisaïeul. C'eit un
gros in-folio ; les Defiaitianes
medioee y sont augmetatéca â peu
pris fie la moitié par l'Mitenr , qui
aroit travaillé pendant TÎiigi ans à
SDpplder à ce qui manquoit an tra-
vail «te ia^MaaieuL Ce grand oa~
GOUT
Sa?
vn(ge,«ërilable BicliosMirc de toiM
Isa mola^eca qui'wint en uaege dana
lea ^coleg de médecine, eit ra&gé-ae-
lonl'ordiedel'alphabet.et^ea termes
greciy sent e^iqnëa en latin :Gdt'
m y donne U signilicitioB latine,
et flxpJique 'assez »u long l'es dioaua
marquées par ^ termas, 11 a «naoK
doKië quelque ■ ouvrages tiviiçaîs.
Le'ptui connu est aon Dkeaun lie
l'origine, des moeurs, frauHea tt
impostarea •des càariataaa , ' etc.
uéàLi
d'atiovii
de la rt
intitult
sailles
lëvolûl
à cette
logie d
pas uti méchant homme, et les a/r
f/ti-révaluiionnaiies lui faisoieni
uu crime d'être moàiti.
• I. GORTER ( Jean de) , né en
i6Sg à Enkuysen , disciple du célè-
bre Hœrhaave , enseigna la méde-
cine i Harderwick , sa pairie , avec
Isnt de réputation , qu'il fut re^Q
membre dea académies de Péters-
bvurg, de Kome , de Harlem , Vt
médecin de l'empereur de BuHie ;
mais en 1758, il retourna en Hol-
lande, oàil inMinrt'ea 1763. On lut
doit un 'grand B«tabM d'ouvragea ,
5a8
GOSS
loi» écrit* avec bcmcoiq) d'ordre ,
.cl qui cooliçnueiit un grand nombre
d'obwr valions nouvelle* et întérea-
wnlH. Voici la liste de$ pcincipaus
1. De Peitpiivtionc in»eatibiti ,
Lugduni'Balavoroui , i7i5 , 17S6 ,
ia-4'*; PalavU , 1736, 175:S, ifi'4''î
il prétend, danicet ouvrage, loMte»
cbo*ea égalei , qu'on trani^ire moiiu
pendaut le lonimeil que pendant la
.veille , pendant l'hiver que peudi
l'ëlé. It. De Setielioite lutiaoran
sanguine, ex solidorum fabricâ
piiEcipuè et humorum indole , de~
monttratâ, Lugduni Batavorum ,
1737, I7Î5, 1761 , in-4' jPataïii ,
1761, in-4''. in. Mèdicime com-
jiendium in uaum exeivitalXonU
domeuicœ digeslum , Lugduii i .Ba-
tavorum, pars prima , 1731J pars
secunda , 1737, a vol. iu-4''; Fraii-
cofurli et Lîptite , 174g i a vol.
in-4''; Venetiie, 1751, iM"; Pa-
tavii, 1756, in-4'. La première
partie traite des maladies en géuë-
ral ; la seconde, des maladies en
particulier. On trouve d.ius l'irae et
dans l'autre des observations impor-
tantes. IV. Exercilatioiies ^uaïuor
'medîcre , 1° tfe moiuvUaU; a" île
somno etyigiliâ; 3° de famé ; 4' de
siti , Amslelodaini , 1737, in-4'- V.
'Cliirurgia ivpiiigaia, Leidœ. 1-743,
in-4"; Flurentiœ , 1 74S , iu^" ; Pa-
tavii,iiS5, 176a , in.4''. Cet ou-
vrage,'C|oe l'auteur avoil publie en
Siottandals en 1781 , s'étend Irès-peu
sur le manuel des opérations.
, * II. GORTER [David et); fils
au précédent, !i'appliijuai.-<iinmeion
père à l'élude de la médecin^ , et
eu prit le bonnet de docleur. On
a de lui Mateiia medica exhî-
bens i/iriu/n medicamentomm sî/a-
pUcium caialqgos, Amstelodarai ,
1740 , itt-4'';I'alavii, i755,iu-4°-
GORTZ. Fiyee'GoERTz.
GOSS
iSaS.dàa l'âgede iTam, twé-
laire de FeidiBiiid de Goaugue,
vice-roi de Sicile , cDDUuua di
l'iire, lortque ce tice-roi fui gou-
verneur de Milau; il eut Is méoit
Ton ctioa- tous le duc d'AIbeelioui
le duc de 9ewB , qui furent succoù-
vemenl gonvemeun de cet étU
après la mort de Gonzague. Le duc
deSesMremmtuaaTeclui lia tour
d'Espagne, où Goiseliaiiie reuditii
agréable par loa adrewe el par m
prudence , qu'il fut employé dut» la
aflàires que le duc avoil auprès di
roi. Le marquis de Petcaire , suixw-
seur du duc de Sesse , eut pour (Sft-
selini les mimes égards. Le duc diU-
buquerque, qui lui auccédn, gotti
conçut une telle aversion coutrelui,
qu'il voulut lui âterl'boQneuietb
vie. Gosaetini rentra en griMio*
le marquis d'Aimonte , et lou» l<
duc de Terraneva gouvemeiir it
Milauals, el fut leur secrélaiic 0°
ditqu'ilavoitun talent merveillcu
pour pacifier les querelles. Il mounl
à Hilaii eu j5t»7. On a deluidiw
ouvrages, L La f^ie de Ftrdiimi
de Gansague, ibj^, va-^'. Il-U
Conjuiaiioii de 'JeaH~Loui) A
Vùsque, eSacée par cdle du cat'i'
ual de BsIZ. UI. L'HUloire dt U
Conjamtiwt des Pasai. IV. D*
Recueil de Poétiea ilalienas», p""
bliées A Venise, 1&8B, in-^, •■
réimprimées pluejeun fois.
•GOSSENAY (François), aii I
Cbâlons-Mir-Sa6iie , fou rritr de gre-
nadiers au régiment de Foix, 'tat- |
suite busianl dans celui deBetcm-
gny , mérite d'être connu par «oa
courage. Ayant . suivi , en JT9*i |
In partie de ce corp^ qui sa res^ll
Cobleulï près dt» frères de Lo»"
XVI, il rentra en France apris h
campagne' de Champagne, el dennt
aide-de-camp provisoire du gépà'l
Vats.Dénoucébientàt comme éoù;
gréjetreuleintëà ta conciergerie, il
GOSS
moHlra dans sa prison un déiir
(te mourir qui étoiina et inl^i eua à
la fois ions les détenue. Ce dtgoAt
pour la vie iiR put miuie êlre adouci
par les tendres Boiua d'une jeune
fille cbarmaule, qui, après avoir
douné une partie de sou temps. à
uu vieil oncle , veuoit passer régu-
lièrcrnent troii ou quatre heures
avec son prisonnier. Ses prévenani:es
alloieut jusqu'à iburnir ù toutes ses
fanuisies. Sensible à laiit de geoé-
rosités, Gossenaj ptomeitoità cetle
fille de se marier avec elle dès qu'il
scroit libre ; mais il n'eu nourrissoit
pas moÎDs ^n fond de son cieur le
désir de mourir. iLorsqu'ou lui ap-
porta son acte d'accusation , il le prit
froidement et en alluma sa pipe. On
lui eu 6.1 avoir une seconde copie ,
dont il fit le même usage. Conduit
au tribunal , il convint , avec la
luËme tTan(|ui]litH , que IQiisles faits
enonciSs contre 'lui ëloient vraiï; et
son défenseur ayant voulu observer
qu'il n'avait passa télé, il répondit:
« Jamais tua lèle ue fut plus à moi
qu'en ce momeut, quoiqu« je sois à
la veille de la perdre. Défenseur of-
ficieux, je le défends de me défendre :
qu'on nie mène à la guillotine.» En
y allant il salua ses camarades de
prison avec sa gaieté ordinaire , but
avec eux avant de les.quitlei ; et se
voyant sur la iioule insulté par la
populace , il s'écria :' ii Lâches que
vous êtes , TOUS m'inauliez ! Eh
tant de courage î o Arrivé à l'écha-
faud , il aj'outa : k Me voilà donc
enfin oil j'en voulois venir !... n et
il livra sa tëte.llétoitâgéde 96 ans.
• GOSSiN ( P.-F. ) , né à Sonilly
eu Lorraine en 17&4 . lieutenant- gé-
néral civil et criminel au bailliage de
Bar-le-Duc , député du tiers-étal de
ce bailliage aux étatS' généraux eu
1789 , fol- employé, pendant l'as-
Bemblée, dans les comités , sur-tout
dans celui de constitution , et cliargé
COTE 523
spécialement de la division de la
France en départemins, districts et
cantons. Ce travail difficullueux, à
raison des demandes multipliées des
différentes villes, l'occupa ir^long-
lemps, et le rendit presque étranger
aux autres opéralious. II parla ce-
pendant quelquefois sur la législa-
tion,fit décréter, en 1790, le rem-
boursement des offices supprimés ,
l'orgauiEation des archives natio-
nales , l 'établissement de bureaux
de douanes , et ordoiuicr , le 3o mai
1791 , que tes cendres de Vollaira
seroienl placées au Panthéon. 11 de-
meura toujours attaché au parti
conslilulionuel. A la lin de la ses-
sion, il fut nommé procureuf'Syu-
dic du département de la Meuse ; c«
qui devint ensuite k cause de sa
perle. 1* roi de Prusse l'ayant
mandé à Verdun, après l# prise do.
cette ville, en septembre 1792, Il
refusa d'abord d'abéïr ; mais ii tinil .
par céder aux désiis du peuple ds
Bar et de set collègues ; et ses enne-
en profilèrent, après la retraite
des Prussiens, pour l'accuser de ira-
1 ; le fi septembre , il annonça à
emblée a qu'il avoit été forcé
d'obtempérer i la sommation du
duc de Brunsvrick , poiir régler les
affaires du dépanenient.ji Un décret
le mit en accusation ; conduit à Fa-
, et enfermé au Luxembourg , ii
fut condamné à mort le 4 thermidor
3 ( sa juillet 1794) P^r la
tribunal révolutionnaire de Paris,
ne ayant obtempéré aux ordres
oi de Prusse , et comme conspi-
rateur dans la prison où il étoit dé-
-fGOTESCALC, célèbre bénédic-
tin, né eu Allemagne, prit l'habit '
monastique à Orbais , diocèse de Sois-
sons , Et y fut élevé au «aoerdoce.
Après s'être rempli de ce qu'il crovoit
être ta doctrine de saint Augustin , il
passa à Rame, et ^lAdans l'Orient,
où il [épaulil
53o
COTE
prëdMtidalioD. « Il enseigna, dit
î'abbë Pluqoel , i" , que Dieu , avant
lie créer le monde , et de toute éter-
nilé , aroit prédestine 1 la vie éter-
nelle ceux qu'il avoit vonlu, et kl
autres à la mort ëleruelle : ce àé'
cret faisoit une double prédestina-
tion, l'une i la vie, l'autre à la mort.
3" Ciimmecenxquiaont prédestinés Ji
Ja mort ne peu veut être sauvés, ceux
que Dieu a prédestinés i la vie ne
peuvent jamais périr. 3' Dieu ne
veut pas que tous le» hommes soient
sauvés, mais aeulemenl les élus.
4° J. C. n'est pas mort pour Je salut
de tous les hommes, mais unique-
ment pour ceux qui doivent être
■auvéa. 5° Depuis la chute du pre-
inier homme , nous ne sommes plus
libres pour faire le bien , mais seu-
lement pour faire le mal.» De retour
en llaiie ,- l'an 84? , il s'entretint
■ur cette matière qui éloit pour lui
aussi sublime qu'obscure , avec Nor-
thingue ^ évoque de Vérone. Ce
prélat, effrayé de ses principes, les
déféra à Baban , archevêque de
Mayeace. Celui-ci , persuadé que le
bénédictin enseignoil que Dieu né-
cessite tous les hommes à se sauver
ou à B« perdre, l'anaihématlsa en
84s dans un concile. II écrivit
c»]utre lui à Hincmar, archevêque
de Reims, dans le diocèse dnquel
Goteacalc avoit reçu la prêtrise.
Hincmar Convoqua un concile l'an-
née d'après à Quierzy-sur-Oise. Le
malheureux Golescalc fut dégradé
du sacerdoce pour des opinions
qu'il n'enlendoil pas, et qu'il croyoil
entendre , fouetté publiquement «n
présence de Cbarles-le-Chauve, en-
suite enfermé dans l'abbaje de Haut-
villiers. Il écrivit deux Confessions
fie foi , pour aoulenir sa doctrine,
offrant de la prouver en passant de
auite par quatre tonneaux' plein
d'eau , d'hitileou de poix bouillante
ou même par un grand feu. On ri
de son fanatisme f^t, ou le laissa ei
prison. Saint Vitroy , nsijteyi^t de
GOTH
Lyon , se déclara pourtant eontrè
le châliihent cruel qu'il avoït es-
luyé. H t.ea hérétiques des siècles
passés, diioil-il , ont été condam-
nés du moins par des raisons, a
Ce prélat, véritablement chrétien,
m ^t pas écoulé. Golescalc moumt
dans sa prisoD en 868, vîclime de
ses rêveries. Hincmar lui fit refuser
acremens et la sépulture. Cet
archevêque peint le bénédictin
comme un homme rustique , in-
quiet, bizarre, et inconstant. aCest
ces traits , dit-il , qu'on le con-
noissoit dans son monastère. » On
: sauroit nier néanmoins qu'il
eût du savoir , de l'esprit , de la
ibtilité ; mais il avoit encore plus
d'enlètement et d'amour — propre.
Usaerius a donné son Histoire à
Dublin, i63i , in-4'". C'est le pre-
mier livre latin imprimé en Ir-
lande ; on la Ironre dans les fia-
ilfcice prcedestinalionis et gratix,
Paris, i65o, 9 vol. in-4° ; et dam
VHistoria Golescalchi pradesti-
naH'ani'duP.Cellot, Paris, i65S,
in-folio. On a beaiicoup dUpatc
stir la réalité de l'hérésie des pré-
destina liens , et sur les sentimens
de Golescalc. «H me semble, dit
l'abbé Plnquel , qu'il importe peu
de savoir s'il y avoit en effet d»
prédestinatiens , ou si l'on donnoit
ce nom anx disciples de saint Au-
gustin ; mais il certain que l'Église
a condamné les erreurs qu'on attri-
bue aux prédestin aliéna. La causa
de Golescalc a été savamment dé-
fendue par Maguiu, qui a donné, 1
Paris, en i65o, un recueil en a vol.
in-4'', «"•■ le l'tre de yeterum
auctorum , qui noiio saecitto àt
prœdestiaatione et gratîA scrip-
serunt opéra et fragmenta ; add.
Synopsis historite Golescalciaiut,
par le cardinal Noris , dans le 4*
vol. de 8(s œuvres , pag. 677.
GOTH ( Laurent ) fui arcbe-
rêque d'Upsal «n Suèda au ~
GOTH
»îède. Le roi Jeao, voulant relever
le catholicisme dans ses ilUts ,- l'eu-
eagea à laettre son aom à une
Liturgie conforme quant au fond
A une tiliirgie catholique. Cetoil
l'ouïTage du clergé suédois, qui,
jiav ordre de ce prince , a'élort aa-
sembli^ plusieurs fois dans cette
vue. Pour donner plus d'autorité a
cette Liturgie , le prince voulut
la faire paroitre sous un nom res-
pectable dans l'église de Suéde. Les
ménage mens dont on fut obligé
d'user en firent déranger l'ordre,
et engagf:rriit à su)ipriiner \Invo-
calion //es saints , les Prières pour
les mor^s , la Mémoire du pape ,
le fflol de Sariijice , etc. Elle n'eut
pas plutât paru , qu'elle choqua
les (ItuK partis , et causa de grands
troubles. On fut obligé de la sup-
primer ; ce qui l'a rendue rare.
Elle est inliliilée Lilurgia Sue-
eana ecclesiœ caihoticœ et ortho-
doxœ confurmis, siiecciè et laiinè,
cuirt praefatione et iiotis Laurenlii
Upsaleiisis archiepiscopi ,, in-fol.
Slockolm, 1676.
• LGOTHOFBED (Denys),
jurisconsulte, né à Paris eu ii)49,
mort en 1631, quitta la religion
catholique et embrassa le calvi-
nUme , puis se retira à Genève , od
il a douné quelques ouvrages.
• II. GOTHOFRED (Jacques),
fil« du précédent , attaché comme
B»n père i la foi calviniste, resta
à Genève où il fut nommé cinq
Ibis syndic. Il a donné le Codex
Theodosianus.
• m. GOTHOFRED ( Théodore ) ,
.frère du précédent , catholique ,
devint conseiller d'état en France,
«t se fit une répulalion daoi la lit-
térature.
• IV. GOTHOFRE» ( Denyt ) ,
fila de Théodore , né à Paris , mort
à Lille en Flandre, président de
la chambie des comptes, a donaé
" V. GOTHOFRED ( Jean ) ,
fil* du précédent , mort en 1735 ,
fut, après son père, président de
la chambre des comptes , a publié
-quelques Morceaux d'&istoire.
GOTTI CVincent-Louis) , de Bo-
logneenltalie, néen 1664, de sirapte
dominicain , s'éleva au cardinalat
par ses vertus et son savoir. Benoit
Xlll l'honora de la pourpre eu 1738.
Il mourut eu 1743. Gotti ne brilla
pas n!oius par ses vertus que par m* -
lumières. Sa vie mËme , lorsqu'il eut
été décoré du titre de cardiual , fut
sobre, réglée, occupée, comme quanA
ilétoit simple religieux. Son attache-
ment  la doctrine de son ordre a
ëclali dans tous ses ouvrages. Les
principaux sont ,1. Theologiascho-
tasiico-dogmatica. 11. Veritas theo'
lugias christianœ , contra alheos,
potytheos , ido/olatras, mahometa-
nos, el judœoit 10-4", la lom,,
Bonouice, 1745 , et in-fol. , 4 >om. ;
Veueliis, [760. m. rera Etclesia
Christi , signis et dogmatibus de-
môustrata contra J.Picemui./y^o-
logiam pro reformatoribus et
religione reJormalS , atque eju»
religioiiia triamphum , in-4° , 5
vol., Bononi», 1748. IV. Collo-
quia theologico-polernica , in tre»
classes distributa : in prima, sa-
ciorum minisirorum cœlibatua ,-
in secuiidâ , Romanurum ponli/i—
cum auctorilas in conciliis et de-
finitionibus; in tertiâ , alim cat/io-
liaz veritates propugnantur , in-
4°, Bononiœ, 1737... Le. cardinal
Gotti traite, dans le premier, de
toutes les matières qui ont rapport
à la théologie dogmatique. Il suit
la méthode des scolastiques , et il en
a quelquefois les défauts ; c'est-à-
dire qu'il est diffus, et qu'il (raile
des questions peu intéressantes....
L'objet du second ouvrage est d'é-
tablir la vérité de la religion cbié-
532
GOTT
GOUB
tienne contre lu athëea , les pol j'
ttiëiiles , lés idoUires , lea rnaho-
inëlaiis el lei iiiirs. Son ouvrage est
important , ne fûl-ce que pour les
matériaux. Il ne lea arrange pas
toujours d'une manière aalisfaisante,
et ou y admire plus d'érudition que
d'ëlégauce duua le Hyl On (rc
veta dans le troisième ouFvage
traité complet de ïontro verse...
Ëolin, le qualrièma est destiné i
discussion de plusieurs point» de
Ja ihéologie polëmiqne,
■ GOTTIGNIES (Gilles- Fran-
çois), jcsutte , malhémalicien , né
•a i6So à Bruxelles, mort en 1689.
Ses principaux ouvrages sont , 1.
Eleineiita geometrix planas. 11.
Figura comeiarum quce apparue~
ruai aiui. 166/, . i665 , 1668. III,
jirilhmetica inliiidactio ad logh-
iicam. unù'tniE matheii ieivien-
lem. IV. Jipistolœ mathematicce.
* GOTTLOB-LEIDENFROST.
Vi^et LEroENFRosT.
+ I. GOTTSCHED { Jean-Chrin-
lophê ) , poète slleninnd et philo-
sophe, né à Kasnigsberg en 1700,
professeur de philosophie, de lo-
gique et de métaphysique à Leip-
kick, oi\ il mourut eu 1766. Son
exemple et ses ouvrages tint répandu
dan» l'Allemagne le goCit el l'étude
de la liltéraiure , el ont beaucoup
contribnéà l'amélioraltondela lan-
gue allemaude. Il a fait une Poé-
tique , à la rète de laquelle il a placé
une Traduction eu vers de l'Art
poétique d'Horace ; et il Unit chaque
chapitre par les précepies de Boi-
leau. On a encore de lui Caton
(PUrique,irigéiie;nneGramniaire
allemande ; un Cours de phiioso-
phie , Leipsick, 1763 , 3 vol. iu-8*,
el des Poésies diverses. — Madame
GoTTSCHBD, son épouse, morle eu
176s, a traduit dans sa langue
pUis;eurs auteurs étrangers. Elle a 1
hit amti FanlAée , tragédie, el des
Comidiei
H eu du «uixis. Son
beaucoup contribué
i réformer le ihéàtre allemand, el
i le purger des obscénilés el d^s
buuOànneries qui t'iurecloieut. Mad.
GollBched partagea sa vie entre la
philosophie , les mathématiques ,
la liltéraiure , la musique , et réussit
daus lous ces genres. Le roi de
Prusse, qui préfcroii Gellert à Goiis-
ched , a peint ainsi le mari et la
femme dans une lettre particulière :
te Le mari découvre tous les jours
de plus en plus les bornes e'iroite»
de son génie, el la femme l'élendut
de son esprit el la bonté de son
caractère. C'est ce qu'i
sot profoudémenl inst
magasin de savoir, où 1
alphahétiqiiemenl , u
même n'euleud pas 1
tient. Elle, en revanche,
discernement , el a la conduite et la
prudence d'mi homme sage , avec
la douceur d'une femme aimable.
Us ont le cœur bon lous deux. Ils
sont serviables et nhligeans ; tuais
ils sentent toujours la poussière de
ta bibliothèque el jamais le grand
monde. » niadaine Gottsched est
morle en 1763.
* II. GOTTSCHED (Jean),
médecin, professeur à l'université
de Kœnigsberg, où ilnaquit au mois
de juillet 166S, devint membre de
l'académie da Berlin en 1703 , et
appelle un
: qu'il con-
ville .
1704.
a de lui un traité des plante*
croissent dans la Prusse; il est
itulé Flora Pnissîca , Regio-
ulî, 1703, in-zi". Le fonds de
ouvrage appartient à Jean Lœ-
: mais Gottsched t'a orné de
planches, elTa beaucoup augmenté,
y joignant les synonymes et dif-
enies observations. George-An-
dré Helwing a douué un supplé-
ment,impriméÂDantzick en 1711,
GOUBEÂU ( François) , paiaira
GOUD
* GOUDA( leari de ) , nëàUlrechl
en 1571 , re^ii membre de la so-
ciété de JéBU* à Touruay en 1 SSS ,
prêcha peodaiit aà aiia à Bruxelles
et à Aovers , et se signala par l'a-
inertuine de sou zèle. Il a laissé un
ïlsicz grand Doinbre de productioai
écrites daaa sa laugue maternelle ,
et prJDci paiement dirigées contre tes
progrès de la réfor ma tioQ. — 11 ne Tant
pas le cooronâre avec un autre Jean
DE GotTDA , carme , appelé aussi
Joli. PaldouydoniB, de sa ville uaiale
d'Oudewater.
+ I. GOUDELIN ou Goi;DorTi,i
(Pierre), le corjphée des poêles
gascoDS, né d'iiu père chirurgie»
en iS7g i Toulouse, où il mourut
en 1649, fut reçu avocat, mais il
■'en fit iamais les fonctions. 11 plut
par ses vers et ses bons mots au duc
de Mi^atmorency et aux premières*
persoDues de sa patrie. Ce poêle
aiiroil pu s'enrichir; mais il négligea
tellement la fortune , qu'il seroit
mort dans rindigenc« si ses cond-
toyeat ue lui eussent assigné une
pension viagère. Ses Ouvrages ont
été imprimés plusieurs fois in-11 et
in-S* Â Toulouse, et une fois à Ain-
«terdameu 1700, 3 vol. in-13, avec
ïes autres poêles gascons. Leur ca-
raclère particulier est l'enjoueitient
et la viTacilé, et un ceriain naturel
qui déplairoit beaucoup en français,
mais qui enchante en gascon. C'est ,
comme on l'a dit d'un autre poêle ,
nue liqueur ^ui ne doit pas changer
de vase. Le pèreVanière, jésiiile,
a pourtant traduit eu latin son
poème sur la mort de Henri IV;
mait outre que la langue latine sup-
porte certaines images que la langui
française réprouve , cette pièce a plu
de noblesse que les autres produc-
tions de Goudouli. Ij plupart sont
Hinéei d'image* familière» qui ue
GOHD 533
laissent pas de plaire , parce que
dans un poème en palois on peut
les loléter. On rapporte de Gou-
douli beaucoup de saillies dont quel-
ques-unes sont ptaisaulea , les autres
très - plates. La plupart ne sont
que des répétitions de tjouffouneries
plus anciennes. Les Gascons citent
pourtant aussi souvent Goudouli
que les Grecs ciloient Homère. U
'oît de son temps un autra
! gascon , ami comme lui de
BaechuB et des Muses : c'est J, G.
Iros , né à Fi rmacon-l a-Garde ,
près de Lecloure , et qui fut simple
■ re du village de Saint-Clair dti
Lomague. On a imprimé en 1700
ses poésies in-i3, sous le titre de
Lou trimfe de la lengouogascono.
On y trouve un poëuie des Saisons
où l)rilleutdes traits d'imagination ,
mais d'une imagination grossière »l
incohérente, telle que celle de du
Ban as qu'il imite souvent. Molan,
curé de Saint-Clair, possédoit plu-
' II. GOUDELIN (Pierre), in-
risconsnlte, né il Ail 1 en Hainaut
en i56o , s'appliqua beaucoup aux
belles-lettres et à l'étude des langues
savantes, enseigna long-temps le
droit à Louvain , où il avoit été fait
docteur en i586, el;nourul le 18
oclobre 1619. Ses ouvrages, publiés
d'abord séparément , ont été réunis
et publiés à Anvers , i68â , in-fol.
Ce volume contient les trailés, I. De
jure iionisiiiiio. II. Sjniagma regii-
larum juris.\\\. De jiircjeudorum.
IV. De Tesiameiitis. \'ValiieAn<iié
en fait un grand éloge.
' GOUDEBZ, général de Laho-
rasp , roi des Perses , vivoit dans le
6° ûècle avant J. C. , et mérita, par
ses exploits, la couhan^e dont son
souverain l'honoroit. Il poussa se*
conquêtes fort avant i l'ouesi de son
I pays, conquit la Syrie, U Judée, et
634
GOVE
cntTa []3n« lemsalem. Il ne ieroit
poinl Kiiposailile que ce cnnqaërant
{Al \e Xernès (l«s Grecs. Celle sup-
posilioii a même toute* les appa-
rences de la virile, en couaidérant
(]iiG le nom de /vi se doiinoit , chez
lei Perse», à tout gouverneur de
province ; qu'aucun hisloriea persan
ne fait mentiou d'un monarque qui
ail porté le DOm de Xerxèa, ou quel-
qu'autre approchant, d'où les Grecs
puissent l'avoir formé; quêtes dates
*onl assez d'accord ; «uhu , que ces
mêmes Grecs ont bien pu dériver
Xecxùa de Gouderz , comme il* ont
faitVatanÏB de Biiharam. Quoiqu'il
en Boit , Gouderz conserva, sous lea
premiers rois de la aeconde race ,
tout le crédit qu'il avoil eu auprès
de Lahorasp , un des deruiers mo-
narques de la première, et figura
ovcc gloire dans les lougues guerres
qu'ils eurent à soutenir contre le fa-
nl^ui Arracydb, un des plus illui-
'trea guerriers des temps héroïques
de l'Orient , après l'invincible Ilâu8~
tani , qui le délit et le tua.
* GOUDIMEL (Claude), savant
)nusicieu du 16' siècle , aé dans la
Franche - Comté , tué à Lyon en
lis? 9 par des caihoUquei, qui lui
împuloient à crime d'avoir mis en
musique tes Psaumes de Marol et de
Bèze, et se {aisoient un mérite de
répandre le sang. La musique en
est très-bien faite pour le temps où
elle parut. Ces Psaumes ont été im-
prima en i5d5', in-i3.
. I. GOVEA. (Jacques), Gopea-
nus , de Beja dans le Portugal ,
principal du collège de Sainte-Barbe
à Paris, 7 éleva trois neveitit, qui
se rendirent illustres par leur savoir.
Marnai Govba , l'ajné des trois
frères , devint bon poêle latin, et
publia il Paris une G/aminaire de
cette langue. Antoine Govea , le
plus jeune des Irois, fut aussi te plus
illustre. [T'iy. son article qui suit. )
Andni Govea, le secoud, fut aomtné
GOVE
principal du collège de Sainte-Barba
d la place de sou oncle. Sou mcrilB
le fît appeler à Bordeaux, en i334>
pour exercer un pareil emploi dans
le collège de Guienne. Il y demeur»
jusqu'en i 547, que Jean II[, roi d«
Portugal le rappela dans ses états ,
pour létablissemeut d'un collège à
Coimbre , semblable à celui de
Guienne. Govea mena avec lui en
Portugal Buchanan , Grouchi , Gue-
rente, Vinet , Fabnce , La Coste,
Tevius et Mendez. Tous ces savans
éloient très-capables d'instruire la
jeunesse. Il mourut à Coimbre en
i548,àgéda5oana.
t n. GOVEA ( Antoine ) , fila
d'un gentilhomme portugais , s«
rendit à Paris vers i5u!i, auprès de
sou oncle Jacques Govea, principal
du coUtga de Sainte-Barbe. Il pro-
fessa la jurisprudence à Tnulouse , à
Avignon, à Valence, à Oihors, i
Grenoble, et enfin â 'Turin , où Phi-
libert, duc de Sa voie, l'avoit appelé.
11^ mourut eu lâbb , à 60 ans, cou-
seiller de ce prince , avec la réputa-
tion d'un des plus habiles juriscon-
sultes et des plus savans littérateurs
de son siècle. Ses Ouvrages de droit
ont été recueillis par lui-nème en
I vol. in-fol., 1563, à Lyon. Ses
écrits de belles- lettres sont, I.
Deux livret dEpigrammes latines,
h^oD ta 1539. II. Ues Editions de
Virgile et de Térence , corrigées
sur d'anciens manuscrits , u eari-^
chies de noies. III, Un Commentaire
sur les Topiques de Cicéron, Paris,
iS^"), in- 8". L'abbé d'Olivet en
parie avec éloge dans sa Préfoce d«
la belle édition des (Euvres de c*
père de l'éloquence romaine. IV. J'a-
riai-um ieciioaum UbHduo , in-fol.
Ses ouvrages ont été recueillis à
Boterdam , 1766', in-foL, -a »ol.
Ou a traduit eu français, d'après cet
auteur , l'Histoire orientale des
grands progrès de l'Eglise catholi-
que, ta la Aediictioa dts obgmim
GOUF
■liréiàens , etc. , Ltaduîte par J. B. de
Gle D, avec la Messe des premiers chré-
tiens, Aurcra, i6o9,iu'8°.illai»Ba
un [Us (Maiofroi ) , qui a écril quel-
(juesouvrages.il niournleii i6i3,
coDseUier dëtal à la cour de Turin.
t GOUFFIER ( Guillaume ), plu»
counu aoue le nom de i'j^miral de
BoNNiVET , ëtoil (ils de Guillaume
Goiiflîet , chambellan de Charlea
VllI , d'une audeonp fajnille de
Poitou qui subsiste. Après s'ÉIfe si-
gnale dans diverses occasions , il fui
«avo;é , par François I^, ambassa-
deur extraordinaire eu Angletene.
De retour en France l'an i5ai , il
commanda l'armée destinée au re-
couvrement de la Navarre , et prit
Foutarabie. On parloit alors de paix;
mais la nouvelle de celte prise empè~
cha Charles-Quint deraiiherletraitd,
L'amiral ayant persuadé au roi de
conserver celte place, mouumeui de
sa valeur, fut la cause d'une guerre
funeste à la France et à l'Europe, Il
ne fit pas une faute moins eonaidé-
rable en se déclarant contre le coa-
nélable de Bourbon, par complai-
sance pour Louise de Savoie , sa
bienfaitrice, et peut-èlre par ambi-
tion, dans l'espérance d'obtenir l'é-
pëe de counélaUe. Bourbon l'avoil
d'ailleurs indispoié par des airs de
mépris qu'un favori ne pardonne
point. Bonaivet faisoit construire ,
à trois lieues de Poitiers, un des
plus superbes cbàteaux que I on con-
nût en France. Le roi, comme s'il
eùl pris plaisir â mortifier le connë-
lable, l'v conduisit malgré lui , et
lui en demanda sou avis, u Je n'y
connoiaqu'undéfaHt,répoadilBour-
bon : la cage me paroit beaucoup
trop grande pour l'oiseau.» — «C'est
apparemmeut , dît le roi , la ialouaie
qui vous fait parler de la sorte. » —
u Moi jaloux ! répoudit le connéta-
ble. Je ne puis jamais le devenir
d'un homme dont les pères teni
à houueur d'être écuyers de ma
GOUF
535
HU. » Après la défection du con-
nétable , François 1" envoya Bon--
nivet ce mm ander l'armée d'Italie,
et celui-ci y fit de nouvelles fautes,
assiégea Milan^el le manqua; ii
fortifia eusniie dans Biagrassa ,
et fui forcé de l'abandonner. 11 sa
retira vers Turin , et fut blessé d^uf
te retraite, mémorable par la
ict du chevalier Bavard, u Aiusi.
prend , dit Tavannes , en parlant
deBonnivet , aux généraux élus par
' 'eurdeconr.niigénéral, revenu
France , conseilla à François i?'
d'aller en personne en Italie. Cette
expédition fut fatale h l'étal. Le roi
donna la bataille de Payie à s»jper-
on. L'amiral fut tué dans celle
i journée, le a^ février i5a5,
innéiable de Bourbon le cher-
cha dans cette bataille , comm*
Brantôme le remarque en ces termes*:
K On dit que M. de Bourbon clier-
oha fori,te jour-là, le sieur deBon-
nivet, et l'avoit fort recommandé
siens , pour le pouvoir prendra
vif, et lui faire uu parti et un af-
front ignominieux , si non le tuer ,
il lui en vouloil ; et l'ayant
étendu , et après avoir regardé
. cadavre avec une espèce de com-
plaisance, il s'écria : «Ah! malheu-
reux , tu es cause de la perte de la
France et de la mienne.... u Bran—
tâme peint avec des couleurs très-
favorables la figure, l'esprit et les
grâces de Bonuivel. Courtisan plus
aimable que politique habile et sage
général, il eut de In bravoure; il
ne lui manqua qu'une tËte.pour la
diriger, Goufiier avait un si grand
ascendant sur François I" , qu'il ■
porta «es vues amoureuses sur Mar-
guerite de Valois , sœur de ce mo-
[uirque. Etant entré la nuit dans
l'appartement de celte princesse , au
moyen d'une trappe secrète, il eut
poussé l'insolence plus loin , si
Marguerite ne se fût éveillée. Elle
s'en plaignit à son frère , qui n'en Et
que rire : tant U licence des mteura
63G GOUG
ëtoil extrême à la cour 1 — Il ^iil
le diiili ligner de sua frère Anus
Goi;ppiEti de Boiuy , d abord gnii-
verneur ds François l", et ensnile
*nn favori et un de ses principaux
* mmistres : ei de Françoi» lie Biim-
NivET, toliiiel général de l'infan-
terie française en Piémonl , mari
en décemhre i596, d'une hUtsure
qu'il recul au siège de Wulpian.
•I. GOUGE (GniHaome), ihëo-
logien anglais, ne «q tàjb U Bow,
au comié de Middleeéx , mort en
i6fiS,fiiC boursier uu collège du ftoi
à Cambridge. En i6o3,noitiiiiécuré
de BtackTriarB à Londres , et un des
membres de l'assemblée du clergé
à Westminster : il y siégea (hiriai
les modérés. Il fut aussi un des
théoli^iena chargés par ce corps de
(ninmeuleT ta Bible. Ses ouvrages
BOit , I. Un Commeataii-e sur les
JTébreax. 11. Une Exposition de
Ja prière. 111. L' Armure complète'
Se Dieu. IV. Plusieurs Ouvrages de
j'iéié el de théologie pratique à
l' usage des calvinistes.
• II. GOUGE (Thomas ), tliéolo-
eienaaglais,Ëlsdn précèdent, né à
Bowen i6o5, morten iC8i, élève
d'Elon et du collège du Roi à Cam-
bridge, où ilfut boursier. En i638,
il obtint la cure du Saint-Sépulcre
à Londres , où il se fit beaucoup
possédé poi
ibrmilé, il
tion des pauvres dans le paya de
Galles, pour lesquels il dépensa des.
sommes considérables. L'archevêque
Tittotson, qui n'èloit encore qiiedoc-
teiir quand Gouge mourut , pro-
nonça sou Oraison funèbre. Ses
œuvres, qui consistent en quelques
Traités de Théologie pratique , ont
été recueillies en un volume in-8°.
*in.GOUGEDECESsiÈREs(N.),
avocat dit roi à Lson , vivoit en
)77a. U est auteur d'uu Art d'ai-
GOUG
mer, en vers finnçait, et de quel-
ques autres Poésies , dont les prin-
cipales sont , I. sur l'Education s
II. les Jardins d'ornemens ,■ 111. les
Ressources du Génie. CjI auteur
fol membre du bureau d'agriculture
de Laon.
t GOUGES C Marie-Olympe de ),
veuve de M d'Aubry, nèeâMonlau-
ban en I7fi.'i,reçiitdelii nature un ei-
prilfacile, une imagination trop vive
eidela beauté. Elle paroissoilappar'
tenir tome etitière awcaris; « mais,
dit un de ses historiens, sa inauie
changea A l'époque de la révolution ,
el reuonçanlou rôle de femmeauleur,
elle se jela dans le lourbiltoit des iu'
irigues politiques; sesécrits, don I elle
lapissoit périodiquement les murs
déparia, reipiroient l'enthousiasme
le plus ardent. Son héros ètoil le
duc d'Orléans, dont elle ne cesioit
de préconiser la popularité el tes
verlui. Sans cesse en activité pour
suivre sou élan patriotique, on U
voyoit tautât dans les antichambres
des miniatres, lanlât dans les grou*
pea,et presque toujours aux tribunes
des jacobins , ou à celles de l'assem-
blée nationale. C'est à elle que les
sociétés populaires de femmes doi-
vent leur insti lui ion. Elle a voit l'aïu-
bilion de rivaliser à la tribune avec
les plus célèbres orateurs de l'assem-
blée constilninte : elleavoit uuead'
iniration exclusive pour Mirabeau.
Après sa mortelle publia un drame
èpisodique à sa gloire, sous le titre de
Mirabeau au.v Champs- Elysées.'a
Elle s'étoit aussi présentera l'assem-
blée nationale à la lèle d'une dépu-
lalion de femmes; mais son zèle
révolutionnaire se refroidit avec les
événemens qui amenèrent la répu-
blique, elle i4 décembre I7i)i ,eHe
s'offrit pour défenseur officieun ds
LouisXVIdans nn.3/e/Bo//'e adressé
au président de la conveaiiou. Elb
accompagnoîl celte offre de quelques
réflexions politiques sur le procès du
COIU
roi qu'elle propwoit rf'eiiJer. Elk
eiitlecoiirageiJeaeproiioncercn»uité
conlre lafacliondeMaral etdeRobe*-
pi«rre,consrcrasapliimeàeoinbattre
la terreur, et sa brochure iulitiiléelei
Tivîs Ui7ie$ , ou ie Salut de la
pallie , fil laiil de briiil qu'elle fut
mise en arreslaiion. Le 33 juillet
1793, ou ta Iraiuail'abocdài'abbnye
et enauiie i la conciergerie. Le a no-
vembre elle parutdeTani le Iribunal
révoluliotiuaire:auniomeiild'enlen-
Ak le jugemeut qui alloit la cou-
damner , ellt s'ëcria avec force :
u Mes ennemis n'auront point la
gloire de voir couler mon sang; je
snis enceinte, el je donnerai à la
république un cttojen ou une ci-
toyenne, n On la lit visiler par des
officiers de saatë qui atteilèreni que
sa déclaralLon ëtoil fausse, el le 4
novembre 1T9S elle fut conduite à
l'ëchalàud. Au moment de baisser la
tète pour recevoir le coup fatal «lie
fixa lepeuple et a'écria avec énergie:
«Enfanade la pairie, voua vengerez
ma mort. » Elle avoit un lils qui
servoit dans les troupes Iranfaises,
sous le nom d'Aubry, el qui fut
dealîlué ïnjuBlemenl an commence-
ment de 1795, Ses ouvrages sont,
I. Le'mariagede Chéivliit, comé-
die ! elle fut jouée en 1785, el eut
du succès, II. JJ Homme généreux ,
drameen5actes. 11). Molière chez
Ninon, fXtceeiy 5acxet.lV.jti/ieu.v
aux Français elàM.Necier, 1790,
iu-S". V. L'Esclavage des nègres ,
ou l'Heureux naufrage , pièce en 5
actes , représentée sur le théâtre
français eu 1790. Madame deGougea
a recueilli en S vol. in-S° les <Savivs
qu'elle a publiées.
GOUJET(Claiide-Pierre), cha-
noinede Sa inl-Jaequei-de-l 'Hôpital,
(les académies de Marseille , de
■Rouen, d'Angers el d'Auiterre ,
nnqlilt à Paris en 1697, d'un tail-
leur qui s'opposa en vain â aon goût
pour l'ëtude, et mourut dans cette
GOUJ 537
ville le 3 février 1 7G7, A 70 ans. Les
travaux immenses de cet écrivain
laborieux avoienl beaucoup afioibli
sa vue, et il ëloil presque aveugle-
lorsque la république des lellres le
perdit. Il laissa une bibliollièque
composée de plu» de dix mille vo-
lumes choisis , el dans, loua les gen-
res. Elle ëtoit aur-toul recomman-
dable pour la partie littéraire. De-
puis plus de cinquante ans ,1^1 ha-
bile" litlëreteur s'ëloit applique à
rassembler beaucoup de morceaus
qu'il n'est pas aisé de réiluir. Ses
ouvrages aeula auroieni formé une
bibliothèque. On conçoit k peine que
sa vie ait pu suffire au grand nombre
d'ouvrages qu'il a publiéa en diffë-
rens genres. Nous nous bornerons
aux principauï. I. Traité de la
vérité de la religion clirélienna^
traduit du latin de Groiiua, io-i3.
II. Vies dessainti en a vol. in-4'',
Mësenguy a eu part à ce livre ,
qui n'est qu'une compilation très-
bien faite. III. Abrégé des fies
des saints, in-ii; c'est l'ouvrage
prêchent, réduit en un trèa-gros
volume in-ia. IV. Supplémeni au
Hiclionnaii-e de Moréri, 1735, av.
in-fol. L'auteur a corrigé uu grand
nombre de fautes de ce Dictionnaire ;
mais il luienesl écliappé pluaieurs.il
a accordé des articles considérables à
des hommes assez inconous, et l'es-
prii philosophiqtie ne l'a pas guidé
dans ses recherches. Cet écrivain
donna en 1749 un nouveau Suppté-
in-fol. .
t les
mêmes dëlauts que le précédent. Au
lieu de copier, dit un critique, des
faits épara çà et U, ou des notes
sur des auteurs célèbres d'Angle-
terre, ne fanoLt^il pas se donner la
peine de rassembler des Mémoires
plus circonstauctëa? Le Dictionnaire
de Moréri est - il fait pour louer de
simples curés, des chânoiuea et des
religieuses qui n'ont rien écrit ni
rien tait de remarquable? Convient-
il d'y placer des saiptt dont la vie ne
538
GOUJ
fournit pas des événemen» nétihxt' 7
n'y avoit-il paa daai Aforéii assez
de généalogies aiupeclea , assez de
mensonges dictes pu la vanité sans
en augtneuter le nombre? Ou diroit
que l'auteur ait appréhendé de man-
quer de matériaux pour composer
a vol. in-foll Mais il faut lui par-
d«uner ces irrégularités, en faveur
de plusieurs articles nouveaux qu'il
a rec««illis, et d'un grand nombre
d'auciens qu'il a corrigea. V. Bi-
HiolAèque des écrivains ecclésiat-
lifuet, >736, en 5 vol. iu-8°, pour
■ervir de suite à celle de Dupln.
Cette continuation trop diffuse des
■naljtes de la plupart des écrits
dont il parle u'a pas réussi. Un in-
convéuient encore plus grand est de
donner d'amples extraits des livres
de morale qui sont entre le* mains
de tout le monde. Le style est d'ail-
leurs uu peu négligé. VI. Ditevuis
sur te fenoufeUenunt des éludes
depuis le i4* siècle, in-ia. On le
trouve dans la coniinualionde l'His-
toiie ecctésiasiique par le P. Fabre ,
que l!aulflur avoit beaucoup aidé ; il
cil lion dans cette continuatioa; mai«
il u'auroit pas pu Rgurer à côté des
dÙKQurs de Fleury. VU. Ue l'élatiies
sciences en 1-rance, depuis la mon
de Charlemagne jusqu'à celle du
roi Itobert, 1737, in-u, disserta-
tion savaute et curieuse qui rem-
porta le prix à j'acadéoiie deebelles-
lollres. Celte compagnie avait fait ,
il n'y avoit pas loag- temps pour
Goujet, ce qu'elle n'avoit iamais fait
pour personne. « Sans aoILcitalion
de a
sslam
:s membres pour
r la permiasiou de m'élire
» la place du défunt. Le cardinal de
Fleurv se jeta sur mes sentimens ,
qui n ont cependant jamais été au-
tres que ceux de l'Eglise. » C'est ce
que l'abbé Goujatécrivoiten lySSà
l'un des auteurs de ce Dictionnaire.
VIU. Sibliothèque fran^aûe, ou
GOUJ
Histoire de la Uttératurefraaçiùst,
eu 18 vol. iu-ia. C'est rouvrage 1*
plus célèbre de l'abtie Coujet. fililt
entrepris à la sollicitation du comte
d'Argeosoa , ministre d'état , qui es
avoit lu et approuva le plau. IX.
Noufelle édition du K<:tiDimaiie
deRichelet,en3 vol. ia-fol. , Lpo,
i?:')^ , avec un grand nombre dad-
diliDus et de corrections : vers le
m eme temps , il en donna un Abré-
gé, ea \ vol. in -8°, que M. de
WaiUy a fait imprimer en 3 vol.,
avec un grand nombre d'addilious
et de corrections. X. h'Hisloiit du
collège royal île J-'rance , en t voL
in-4'', el eu 3 vol. in-11; ouvrags
plein de recherches curieuaes- XI.
Histoire du pontificat de Faut V,
Aiustei'dam (Paris) , » vol. iu-ii,
1765. C'est sou dernier ouvrage.
L'auteur n'y est pas favorable su
jésuites , quoique ëlevë paï cm.
XU. Un graud nombre de Via
particulières : de Nicole , de Du-
guet , de Singliu, du cardiuiil Pas-
sionei, de Boileau;eufii), pourjnger
de ses travaux , oa peut coiuuller
la table du Divtioniiaire des ano-
nymes , par M. Barbier. XIII. U
fournil plus de deux mille Co/rw-
tions pour le Dictiounaire de Mo'
réri de 173a : plusieurs Disser-
tations au P. Desmolets, pçuj la
coutiuuaiiou des Némoires de lil-
térature i et un graud nombre d'at-
tlcks BuP. Nicéron, auteur de^Ué-
moiies des hommes illustres. L'abU
Goujet avoit été quelque teni|is <b
l'Oratoire. C'étoit peut-être te pç-
mier de nos savans pour la conii«a'
sauce de la littérature française.
Après sa mort , la riclie bibliothèque
qui lui appartenoit, et dont le<^
talogue formant 6 vol. in'fel.i
cnniieut beaucoup d'anecdotes os.-
rieuses , passa au duc de Charott,
3ui pOBsédoit aussi les 19 et ao tsL
e la Bibliolhique française. Co
deux volumes prêta à être ioipri-
més ont été Tendus, «t on ign»*
GOUJ
ce qu'ils sont devenus ; cependant
l'aUbé Mercier de Saint -Léger de
Soiasona ^loit parvenu à détermi-
ner le duc de Cbarost à les faire
paroi trc
1 1 GOUJON { Jean ) , sculpteur
et archilecle parisiea »û08 Frau-
çois 1" et Henri li, retraça, par
■es ouvrages, le« beautés tinipleitel
Bublioics de l!autiquilé. Il e«t noble,
simple et élevé dans sa sculpture ,
et si quelquefois il a pèche contre la
grïce qui lui est particulière. Jeiu
Goujon a surpassé les aucieas dans
l'art de travailler le bas-relief, et
aucun sculpteur , soit ancien , soit
moderne , n'a >u marier avec au-
unt d'intelligence la sculpture à l'ar-
cfaiLecture. Rien n'est plus beau en ce
genre que •■ l'vntaine des Saiali
Jtinoceris , à Paris. Dans cet
ouvrage, un de ceux qui ho-
iiore le plus l'école française , il
règne entre la sculpture et l'archi-
tecture dont le jjiouunietit se coin'
pose une harmonie qui tharme la
Tue et qui provoque d'aimables sen-
sations. On y voit des naïades des-
sinées correctement , dans des pro-
portions élégantes et dans des atti-
tudes anini^ parles grâces; leurs
draperies légère* laisseul siiffînam-
malt apercevoir le nu qu'elles ca-
chent , et elles n'y sont adliereaies
qu'avec une aorte de discrétion. Dans
plusieurs bas-reliefs , on voit ausei
le triomphe de Vénus, et la déesse
deaamours mollement couchéesurles
eaux, folâtrant avec des petits enfans
qui t'accompagnent , lesquels hadi^
nent avec des poissons qu'ils ont re-
tirés de l'eau; plusieurs figures lé'
gËrement vêtues , tenant des cou-
ronnes de myrte , placées dans Us
archivoltei de l'architecture, déco-
rent avec grâce les arcades dont le
moiiumant est composé. La démo-
lition de la maison oi\ étoil adossée
cett« supËibe fontaine, rue Saint-
GOUJ
539
Denp , ayant été arrêtée par l'ad-
ministration centrale du départe-
ment de la Seine , il a été également
ordonné que le chaf-d'wuvre de Gou»
jon seroil respecté , qu'il aeroit dé-
posé avec soin et transporta daus la
milieu de la place où on le voit au-
jourd'hui. Cette restauration si re-
marquable dans les arts est dtM
auK soins ei aux talent de messieur*
Legrand et Molinos, architectes d«
la ville de Paris. Jean Gou|0a a ëga-
lemeni fait eu concurrence avee
Pierre Lescol , son ami , et le pin* -
habile iirchilecie de son temps, l'hâ-
tel du Carnavalet , nie Culture Ste.-
Calherine, où l'on voit de* sculp-
tures de la plus grande beauté ; on
remarque entre autres une Etnont'
Btèâ qui égale la perfection de Ba-
phaël, 11 a composé et exécuté au
vieux Louvre , dans la taUe de*
cent Suisse* , une Tribuae , nfu-
(enue par quatre cariatides colos-
sales , dont on admire la perfeniion
du style «1 du ciseau. Peu de Mulp-
teurs ont senti , comtne ce grand
ariisie , les règles de l'optique 11
avoit l'art de modeler un corps peu
saillant et méplat, de façon à lui
donneruiie rondeur parbite parla
manière d'y fixer la lumière, ou da
la faire seuleiiwut glisser suivant lé
besoin qu'il eoavoii pour l'f&t qu'il
y ou loit produire, lia poutséce grand
art RU plus haut degré de perfection
dans les beaux bss-reiiefs qu'il exé-
culoit au Louvre lorsqu'il fut atteint
d'un coup de carabine , le a4 ^iit
1579 , jour de la S. Barifaéttmi ; il
étoit protestant. On a élevé au Mu-
sée impérial des raonumens fran-
çais un mausolée eu l'honneur de
ce grand homme ; on y voit son
buste en marbre , sculpté par Mi-
challon. Jean Goujon , dotit ou
ignore l'époque de la naissance ,
a fait très-peu de statues; cepen-
dant on voit de sa main , au même
Musée, une statue en marbre, da
la duchesse de Valcnlinois , mat-
., Google
54o
COUJ
»rMie At Henri II , repréiMil^e eu
Diane, ainsi que lalielleslatueiiuB
ei couchée de François l". Ou voit
eusBi de ce maitre , au chiteau de
lu Malmaison , une Diane chaise-
lesse, posée debout , leoant tan arc
à la raaiu , et dans l'aliiiude de s'é-
lancer sur un animal. Dans la pre-
mière on admire siir-loiit la grâce
et la noblesie du deaiin : dam la
trconde , on remarque une scjpnce
TÉelle de l'anatoniie , et dans la der-
nière, une Kaeaae singulière dans la
pose, une souplesse naliirelle dans
les membres et une lëgereiëexiraor-
dinairedans letdraperies. Pour l'eië-
cution de ce savant ouvrage, Jean
Gouion s'est jiéuéirë de l'idée que
les ancieus vouloient que l'on eût de
la chasle siEUr du Uieu du jour,
Uiane,disoieat-ils,a plus ([uetou les
les autres déesses supérieures la
forme et l'air d'une Vierge. Douée
de tous les atlraiu de son sexe , elle
paroit ignorer qu'elle est belle. Mais
se» regards ne sont point baissés
comme ceuic de Pallas : ses jeux
]deins d'allégresu sont dirigés sur
l'objet de ses plaisirs , la cbasse.
•H.GOmONtJ.N.CA), néà
Bourg-en-Brease en 1766, d'un
directeur de la poste aux lettres,
vint jeune encore se fixer dabs les
environs de^Poris. 11 adressa ,
1791, è l'assemblée nalionate,
lettre en réponse à celle de l'abbé
Rajnal , et deviat en 1793 admi-
nistrateur du département de Seine-
el-Oise , qui le nomma député sup-
pléant à la convention. En 1795,
appelé à la commission des tub-
NÎslances , il n'entra à la conven-
tion qu'après le procès de Louis XVI.
En 1794 il eut une inisaion à l'ar-
mée de la Moselle ; à son relovir, il
se déclara en faveur des membres
de l'ancien comité de salut public ,
iiitaqué» en août par Lecointre , et
|iarla aux jacobins sur ta déFuvenr
dout lej sociétés popataites étoient
GOUJ
l'objrt; lei" février 1795 il défen-
dit te décret qui décernoit les bou-
toirs du Panthéon. « Je n'ai coa-
illé , dil-il , que l'enthousiasme du
peuple; au surplus, le temps pro-
era entre ceux morts pour la
liberté , et ceux qui n'ont que des
I froids pour elle, u Le aS du
même mois , dans un discours sou-
inlerrompu , il demanda qu'il
fût pris des mesures contre ceux qui
altaquoient les droits de l'homme.
Le S mars il vota seul contre 1«
décret qui rappeloit les députés mis
hors la loi. Le 1 1 il sa plaignit de
ce qu'on pereéculoit les meilleurs
citoyens, en leur donnant l'ëpithèle
de leri'orhles , proposa de décré-
ter que la dénomination de ciinjen
«eroit la seule donnée à tous les
Français. Le gi il menaça ceux qui
parloieut contre les partisans de U
constitution de 179S. Le 5t il ap-
puya l'admission à la barre des oé-
litionnaires du faubourg Saint-An-
toine. Le i'^' prairial (30 mai I7!i5),
après le massacre du député Fer-
raud , il insista ponr la formatien
d'une commission chargée de l'exé-
cution des décrets rendus pour lu
rappel des représentans en mission,
et le renouvellement à l'instant
même des comités de gou veruemeoi.
Lorsque la multitude insurgée eut
été chassée du sein de ta convention.
Goujon fut accusé d'avoir ^secondé
l'insurrection ; le présidmt ordouna
qu'on l'einpËcltâtde sortir delà sflle, \
son arreslalionfut décrétée de suite, 1
et sou accusation le fulle lendemaip.
Transféré au château du Taureau ,
puis ramené à Paris avec s«s collf-
giies coaccu^, il y fut traduit de-
vant une commission mitilaire. Pen-
dant l'iatlrtiction de ta procédure,
il montra beaucoup de sang-froid,
et adressa de vifs reproches aux té-
moins. Il soutint que les iDotions
sur lesquelles ou le condamnoit
n'avoieut point été exactement rip'
portées dans le Moniteur , et qu'on
GOUL
n'avoit pa« pu les recueillit; qu'en
demandant la créatioi) d'une com-
niissiou 'extraordinaire il svoil bien
expliqué qu'elle ne devoit fire que
provisoire el ne dnrer que jusqu'au
JeiLdemain, c'est-à-dire jusqu'à ce
au'oB pût »e procurer de» uoiivelles
dejcomiiBsdu gouvernement. Après
la lecture du jugemeul qui le con-
damnoità la peiue de mort, Goujon
déposa sur h: bureau sou portrait,
en priant qu'on le fit passer à sa
femme; et en deiccudanl l'eacalier
ilie porta plusieurs coups de cou-
Uuu , et parvint à le donner la
mon. On prétend que Boiiime , l'un
:des eiï députés impliqués dans celte
afijire ..engagea ses collègues à pren-
dre de l'opium avant le jugementet
à se frappsr, après son prononcé,
avec les couteaux qu'il s'éloient pro-
curé». U calculoit que Topium pré-
viendroit une trop grande effusion
de sang; qu'en même temps cette
effusion arrèteroit k» progrès de
l'opium, et que de cedoubleefléiré-
tuHeroit une mort seulement appa^-
renie, si les blessures qu'ils se fe-
roient n'étoient pas d'ailleurs luor-
leiles. On ajoute que Bomnie a été
rendu à la vie, mais que ses faciillés
înlelleciuelles aont'resIéeB éteintes,
el que Goujon y a été aussi rappelé
pour quelques mtlans , mais que la
quantité de sang qu'il avoït perdu
rendit inefficaces le» soins qu'on put
lin donner. 11 composa dans sa cspli-
vilé un Hymne de mort dont Laïs
a fuit la musique. Sa mémoire a ëté
célébrée au conseil des anciens eu
1798, comme celle d'un martyr de
la liberté.
t GOULART ( Simon ) , de Sen-
tis , alla faire ses études à Genève ,
où il fut fait ministre ; emploi qu'il
exerça avec distinction pendant 6s
ans. U mourut dans celle ville en
1638, à 85 ans. C'étoit un homme
«l'une grande vertu, il blâmoit la
tnanie qu'avoîeut les proteslans de
GOUL
ton temps , de mnlliptier les confe^-
910I1S de foi : « rotnme si celle qui
se Ironie dans le Symbole de» apô-
tres n'éloit pas suffisante , quoi-
qu'elle ait paru telle aun trois pre-
miers siècles de l'Eglise. » U u'avoit
commencé à a|j|[rendre les langues
qii'i l'âge de aS aus ; ce qui ne l'em-
pècbapasd'écrireussez bieueniLilin.
Il étoit tellement au fait de tout ce
qui se passoit en matière de lilirai-
rie , que HeurillI, désirantde coU'
noiire l'auteur qui se déguisa tau*
le nom de Stéplianus luuius Cnitui
pour, débiter sa doctrine républi-
Ciiiae, envoya un homme exprès à
Simon Goulart, aBii de s'en iafiir-^
mer : mais Goulart , qui savoit ca
etFcI tout le mystère , n'eut garde
de le découvrir. Ou a de lui plu-
sieurs ouvrages de belles- le 1 1 res ,
d'histoire et de controverse, dont le
plus curieux et le plus considérable
est intitulé Thrésor d' histoires arf-
mirables cl mémorables de naslre
temps , recueillies de plusieurs aU'
thears , mémoires et advii de di-
vers endroits , i gros vol.-in-S' ,
imprimés à Genève , te 1" vol. eu
l6do, et le 3* en 163)!. Le second
volume a eu deux éditions, I.es deux
volumes forment quatre livres. L'an-
leur préparoii un troisième voluma
quiauroil contenu les 5 et 6* livres,
mais il n'a pas été pub1ië;ses autres
ouvrages sont une mauvaise Tm-
daction de Sénéqae , Pari», 1690,
a vol. in-fol. , et ses Fetitt Mé-
moires de la Ligue , 1 60a , G vol ,
in-8°, assez curieux. L'abbé Gougf t
les a fait réimprimer à Paris en
1758, 6 vol. in-4% avec des note»
et des pièces originales. La plupart
sont intéressantes; mais quelques-
unes n'apprennent presque rien.
Quand Goulart n'a paa mis son nom
à ses ouvrages, il l'a désigné ordi-
nairement par ces trois lettre» ini-
tiales S. G. S. ; c'est-à-dire , Simon
Goulart, Senlisien. On a encore de
lui Brièi-e et c/irélienne remoii^
, Cookie
Sii
GOUL
trance aux Françàii révoltés, im-
priméeau lome premier dciMeinni-
reideCharle»tX.llaauiii beaucoup
coDtril>iié i> Vllistoirt lies Martyrs
proleslaru sel il mT»dailea{ian(;au
le Franco-GatUa de Franfoit Hot-
man. — Il laiesMun fils, appelé
comme lui Simon Coulart , et
^ue divers savau* ont coaibndii
avec le père. 11 fut d'aboril ministre
de l'égliae waloane d' Amsterdam ,
el einbrasBa avec chaleur le parli
de* reraoDlratit. Un sermon (ju'il
|>reclia coQtre l'opiaioD de ceux qui
loulieiuietit, n que les enfaui morts
taiu baptême sont damnéi riternelle-
inent u , le fit suspeudre du miaïs-
lère en i6i5 ; eipeo de lempsaprès
«n le chaa» du pays avec ceux qui
ne Touliirent pas souicrire au sy-
node de Dordreclit. Goutart , m»a~
diasaat un pays où l'on prèchoit la
tolérance , et où l'on étoit si iuto-
léraut, se retira en France , et ea-
tuite dans ]eHotstein,où il mourut.
" GOULD ( Robert), poëw anglaiï,
mon en 1709 : ses ouvrages ont été
recueillis et publiés en a vol, io-S",
l'année tnSme de sa mort.
t GOULDMAN ( François), habile
grammairien anglais du 1 ^' siècle ,
conuu par un IJictionnaire latin-
anglais et anglais-latin^AoM\A
troisième édition, augmeutée par Ro-
bertson, in-4', 1674, est estimée.
11 est moit en 16S9, depuis 55
an» recteur de Souib.-Okendon ,
dans le comté d'Esse!. C'est à lui ,
coujoinienient avec Jean et Richard
Paarson et Antoine 1 Scattergood ,
qu'on doit la collection det Critici
tacn, 9 vol. ia-fol.
-I- GOUUN ( Jean) , né ï Reims le
10 février 1738 , présenle un de ces
exemples, trop rares, peut-êlre ,
pour l'intérêt des lettres , tpais au
moins trop rarement recueillis et
offerts à la curiosité publique, du
mérite luttant contre l'adTcrûtd,
GOtJL
puûtnt de nouvelles forces dantla
obstacles inouïes qui s'opposenti wa
développement; KecneiÛant , pour
prix de se» efforts , l'avantage i*
devoir à lui seul les snccès auiijsdi
il parvient i et prouvant ainti di
combien de douceurs et de jmiii-
sanees est accompagné le goll i*
l'élode et des Jeitres , puisqu'cHa
souiienueni le mérite dans une (ar-
rière aussi longue et anssi difEcik
Goulin perdit son père fort jiuiKpd
se trouva dans l 'indigence. FotB
de se placer en qualité de répf
titeur chez \^\\ maître de penstos,
il résolut d'embrasser une prv^
•ion pins hicraiive , et se draJi
pour la médecine. Après itw
étudié l'analomie sous Ferrein, il
fut attaqué d'uae maladie grave. f:
l'obligea de vendre seBlivrei,vi
seul bien , pour se procurer quel^us
secours. Depuis, boq exlrèmi m-
nomie et ses ouvrages lui fiwni-
reut les moyens de vivre. En i'.il.
l'abbé Fontenay l'associa à la ttdu-
tion des affiches de province , A,(t
qui le flatta le plus, ce fut d'acioi-t
sa petite collection de livres deon
dont il doniioit des notices. Lon^l
cberchoit Vin ter pré ta ti on d'un px-
sagegrecou latin, et qu'il éloillràs'
temps San» en trouver une qni la
convint, il se raettoit au lit , fili-a
en plein raidi , et là , dans un cilmi
parfait , tont entier à la médiiaim
il passoil un , deux el jusqu'i IrM
jours, excepté le temps de maugai
dusr)inmeil ,danaun travail despW
continuel , jirsqu'à ce qu'une blel-
prétalion convenable s'offrit i a
pensée. En 1794, devenu sepiB»|t-
naire, el plongé dans la plus extriiK
njisère.ileufutretirépar unepl»
à la bibliothèque nationale de bnf
Saint-Anloine : il mourut en I7<l^
M. Sue a publié une notice sur la 'x
eties nombreux ouvrages de GmËb.
dontvoici les principaux.!. Tr^"--
lion de la Dissertation de Cailril,
sur l'insenaililité de* tendon*, da
GOUL
ligamenset du péricrane. H. Lettre
à faiiilermonde sur Hecqiiet ,
insérée dans le Jourtial de iuéde~
cine de 1762. III. Tatle i/e PE-
gj pu ancienne, 176Î. IV. Diction-
naire géographique , pour aeryir
à l'hiitoire d'Hérodote, extrait des
manuacrilsde Bellenger. V. Histoire
de la colique de Devons/tire , tra-
duite du latin de Huxam. VI. fl^^-
c/ieixàes médicales, in-ia,i764.
VU. Notice aurl'Ostlologie de Moh-
ro. Via. Eloge historique de Pé-
ris, opticien. IX. Lettres à uu mé-
decin de province , pour servir i
l'histoire de Ja médecine , 1 769 , in-
8". X. Tabie des seize volumes de
la matière médicale de Geoffroy , in-
13. XI. Traité des alimeas , tra-
duit deLieulaud, iii-8°. XII. Mé-
moires littéraires et biographiques
suc l'histoire de la médecine , 177$,
in-4°. XIII. Abrégé de ehistoire
naturelle, 1777 , 3 vol. in-n. XIV.
TJissertation où l'on explique un
paâaage de Cicéron, relatif à la mé-
decine, 1779. XV. Autre Disser-
tation sur un passage du septième
livre des Epidémies d'Hippocrate.
XVI. On lui doit en outre une foule
t'éditions enrichies de notes et de
corrections , telles que celles du Dic;
tionnaire des r^mes de Richelet, de
l'agronome , des formules de méde-
cine deLyou, de l'ouvrage de Haen.
iitiluH Methodus medendi , de l'a-
ialoinie d'Heister,du traité d'agri-
culture de Mortimei , de l'histoire
inii-erselle de Bossuet , du
-ier royal, de la rhétorique fran-
;aL9e, desapophtegmesdePlutarque,
lu roman d'Elizabelh , du traité des
naladiea vénériennes de Jauberlbou,
le la matière médicale de Lieutaud.
CVII. Il a travaillé encore à rency-
lopédie , à la Gazette de sanlë , au
oiirual de médecine, au Journal gè-
lerai de France , au ioumal ^couo-
nîqiie, au Vocabulaire français,
aissë de nombreuse manuscrits , tels
lu'un court dlinioiie de Umédedue !
60TJL
543
des recherches sur l'histoire nalurells
de Pline, des interprélationsde diffé-
rens passage* d'Hérodote, deLougiu,
de Lucien , etc. Il avoit une éruditiou
de l'académie de Lyon , et eût mé-
rité d'èlre appelé à celle des inscrip-
tions et belles -lettres. Il est peu,
d'hommes de lettres qui aient au-
tant lu et fait autant d'extraits ou»
Goulin. Il les porte lui-mËme à plut
de mille. U avoit formé a vol. in-8*.
e écriture très-serrée.
GOULSTON (Théodore), né dani
comté de Northampton en Angle-
terre, étudia la médecine â OuXord,
et y fut reçu docteur en 1610. L'an-
née suivante il passa, â Londres, et
devint membre du collège royal,
qui lui confia la cliarge de censeur,
peu de temps après son admission.
Il mourut dans celte ville en i633.
Ce médecin étoil sayaut dans les
langues grecque et latine, comme it
l'a prouvé par la Version des Opus-
cules de Galien, qu'il a enrichie da
noies critiques. Cet ouvrage paruL
à Londres en 1 640 > in-4°. Il a en-
core mis en latia la Poétique d'A-
t GOUI.U ( Jean ) , né à Pari,
en 1576 , de Nicolas Goulu .profes-
seur royal , embrassa la profession
d'avocat; mais ayant manqué de
mémoire en plaidant sa première
cause , il quitta le barreau pour 1«
cloitre , et se Fit feuillant à l'âge àa
iS ans. U voulut piêcher ; mais sa
mémoire ne le servit pas mieux dans
la chaire que dans le ùrrcau. Beduit
au cabinet , il se fit conuoîtrè par
sa plume , s'éleva aux première*
charges de son ordre , et en devint
général. Balzac étoit alors le cbeF
de la litléralure française. Soit ja-
1 touùe, aott resseuiituont de ce qu'il
su GOUP
avoit itit dana un de ses otivraseï,
u qu'il y a quelques moines qui sont
daus rÉdise , ce que tes rais eloieul
dans l'Arche » , Goulu déchaîna
contre lui quelquet-una de ses re-
ligieux, elae mit bietilftlà leur têle.
Il piiljlia , en 1617 , deux volumes
de I^nre» île P/ùlarque à Ariste ,
dëouées d'eaprit,de raison, de sa-
Toir , de bon sens , mais chargées
d'injures brutales , qui , loin de ré-
\oller le |iiihlic contre le ibuguetix
feuillant, lui attirèrent une foule
de louanges. Le prieur Ogier et la
Moth»- Aigron furent presque les
«euls qui osèrent faire enicndre leur»
ioiblea voix. Ilstourii*renlle»arn)es
de Goulu contre lui-inèine. Ils te
peignirent coinnie uim ivrogne el
tomme un gourtnand. » Cette que-
relle auroit e'té poussée plus loin ;
Inais elle fut tertninëepar la niortdu
général Goulu , anivëê te 25 janvier
1633. Ona de lui, i.P'indicite Ûieo-
logicœ IberO'poUtkœ, i6j8, in-S",
en faveur des droits de la monar-
chie. II. La Vie de saint François
de Sales ,1704, in-4'*. 111. Des Tra-
duEliuns qu'on ne lit plus. IV. Des
Livres de Coniroverse, qu'où laisse
dans ta poussière, Voyez Balzac ,
et BouBBO.v , n° IX.
• 1. GOUPIL ( Jacq. ) , médecin ,
né à Luçon , se fit connojlre par son
mérite à U cour de France. Henri II
le nomma en iSS5 pour remplir la
chaire de médecine que la mort de
Jacques S^tvius veuoit de laisser
vacante au collège royal. Lea écrits
qui nous restent de ce médecin
«ont , I. Rhasis Ubelius de pesii-
lenlid ex Syivrum lingud in grm-
vam, li-aiulalus, addilis simul iti
eumdem castigationibus , Luietiœ ,
1 S48 , in-^ol, , avec les douze livres
d'Alexandre Traltien. II. Aiinota-
tiones et scholia in Amhrosii Leo-
nis , fiolani , versioiiem librorum
Joannis Acliiarii , Parisiis , i.'iiiS ,
iu-8°. ; Ultrajwli , 1670, in-8°. Ul.
COUP
Aetuarii Joannisjilii Zackafiif,
de aclioiiibus et affectibus tpiiUii
aiii/italis, Parisiis, ibb'j , in-S°,iu
grec, avec les ouvrages de Janjucs
%yU\ai..l\. SchotiaiiiPauliJÊ^
nilœ libros VU de re medicd. V.
Petlacius Dioscoiides de maltrii
medicd , additis casiigaliouihus ,
en latin.
•IL GOUPlLDEPBiFELN.ancien •
magistrat , député du tiers-état du
bailliage d'Aleuçon aux élals-génc-
raux eu 1789 , y ei^ brassa le paiti
de la liberté, saus se ranger parmi
les membres exagérés. Lorsque la
diacussiou sur le ce/u ayant échauGc
à Paris toutes les têtes, le peupll
menaça de le porter à VersailUi,
Goupil, pressant l'assemblée iialic^
nale de prendre des mesures pour
sa sAreté.s'c^ria: iiCatilinaest aux
portes de Rome ; il menace d'égar-
ger les sénateurs, et nous délibé-
rous. o Le 3 septembre , il parla m
faveur du fêla absolu à aaMtiiTin
roi avec certaine» modificaliom,*!
prononça alors cette phrase remar-
quable : «Nous n'avons pas été en-
voyés pour faire une nouvelle cras-
lÎMilion , mais ponr raffermir l'tii-
cienne. » 11 fut, ^ celte époque,
membre et présideut du comilédn
recherches, el lit en son non) ,.^91
novembre , un rapport qui dilplut
aux deux partis. Le côté droit le 1
trouva trop violent, le côté giiii- I
che trop modéré el trop obscur. U
i5 mai il fut d'avis de laisser au |
roi le droit de proposer la guerre .
en conservant au pouvoir légiililil .
celui de la déclarer. Le 16 juin il <
invoqua la suppression des litret &t :
princes, ducs, comtes, etc., aaiiftci j
exceptions k faire en faveur des '
princes du sang. En 1791 il Ini
nommé secrétaire. Lors de la Tuite
du roi , il sollicita le licencinnnit
des gardea du roi , et , le i& )iulle<,
il dâendit l'inviolabilité du moiur- '
que, dont il vouloitqu«laperMi««
COUP
tu. Mcrëe. Bientdl après , il accnia
les jacobios iIe vouloir détruire la
monarchie. A ta séance du an août
il attaqua la rËUontialLoa qu'offroit
de faire le duc d'Orléans , de ses
droits au IrAne , dans le cas oi'i le
titre de membre de ta famille rojale
■eroit déclaré incompatible avec
celui de citoyen actif, et il jeta du
ridicule sur ce piince , ea disaoi
nu'oD ne « devoit pas se priver du
bonheur de le revoir sur nos Hottes. »
En gtnJral .1 se montra son en-
nemi acharna. Ce fut lui qui lit dé-
créter que les inemlires de la famille
royale seroient ëligibles aux places
à la nominalion du roi, luais ne
pourtoient commauder les armées
aaus l'agrément du corps législatif.
11 s'opposa ensuite à ce que te roi et
les princes porlasseiit le cordon bleu,
«t, demanda des peines contre ceux
Ïiipreiulroieut leurs audeus titres,
oupil , en iT^'i, nommé parle
déparlement de l'Orne au conseil
des anciens ', eu fut eecrélaire le
93 décembre, et président le ai jan-
vier suivant. En mars il fit placer
le buste de Montesquieu dans la
salle du conseil. On le vit fréquem-
ment faire des rjpporls. Ce fut lui
qui lit adopter , le 6 mai 1696 , la
loi concemantle séquestre des biens
des pères et luères des émigrés. Il
conviut qu'elle éioii dure , mais il
ajouta qu'elle ëloit inditpensable
d'autant miens, dit-il,'u que Fabiui
augure romain , nous a appris que ce
qui se fait pour le salut de ta républi-
que se fait touiours sous de très-bons
auspices. » A l'époque de la lutte
entre le directoire el les conseils
(Juillet 1797), ilie prononça contre
lei triumvirs, demanda la clôture des
sociétés populaires, et insista pour
l'organisation de la garde du corps
législatif. D'abord arrêté par suite
de ses opinions, dans la journéedu
18 fnietidor , il fut remis en liberté,
et reparut au coufeil , qui le raya ,
en 1798 , de la liste de* émigrés.
T. VU.
GOUR
545
Sorti (lu corps législatifen mai 1 799,
il fut nommé en avril 1800 mem-
bredu Inbunal de cassation ,eiraou-
rutàParis le 18 février 1801.
GOUPILtÈBES. roy. Porlieii.
i-GOURDAN (Simon), né à
iris en 1646 , et confrerp de
Sauleuil dans l'abbaye de Saint- Vic-
tor , imita tes saints que cetui-ci
chanteit. Âspiram à une vie plus
parfaite, il vouluientreràla Trappe;
l'abbé de Eiincé lui conseilla do
r dans te moude pour l'édiRer.
Le père Gourdan vécut en solilaira
el en saint dans l'abl^aye de Saint-
Victor,' et mourut le 10 mars 1729,
laissant , L De» Proses et des lïynv-
nes qu'on chante dans diflërentes égli-
ses , et qui se trouvent dans le missel
de Paris, en latin, imprimé par ordro
du cartIinaltleNoailles, Paris, 1797,
3 vol. in-i a. II. Des Ouvrages de
piélé, pleins d'onction. III. Une Hit-
taire manuscrite de» Hommes ïllas'
Ces de Sailli- /^ictor , en plusieur»
volumes in-folio. Celle histoire
abonde irop ea réflexions morales :
maison l'assure exacte pour Us faits.
On a publié, en i7fi6,àPari8,iu-ia,
la fïe de ce religieux. Cet ouvrage
esi suivi de plusieurs Lelirei qui
roulent principalement sur la con»-<
titution Unigtnitus.
n. GOURDON HE Genootliio,
(Galiotle de), ou la Mère Sainte-
Anae , réformatrice de l'ordre ds
Saint-Jean de Jérucalem eu France,*
et prieure du monastère de Beau<
lieu , naquit en 1589 , d'une fa-
mille noble et considérable deQuer- >
ci. Elle fut nommée GalioHe , en ~ \
mémoire de Jacques GaUot de Ge-
nouillac, grand écuyer de France.
Elle mouTOl l'an 1618 en odeur do "
sainteté. Les religieuses de cet ordre
avoient autrefois la robe rouge et
le voile blanc ; mais après U prise
55
54G GOUR
^IUiodMpirSoUiii«aU,eniS9i,
<11m prirent l'habit et le Toile nrar
jiour marqn«i leur dsuil.
GOUHGUES ( Dominique de ) ,
brave giatilbomme , nalifriï IVIoiiC-
de-Maïun en Gatcogne , voulant le
venger des Espagnols qui l'avoient
maltraite pendant la guerre , et qui
avoieni égorgé une colonie de Fran-
cis établie sur tes cAlei de la Flo-
ride, équipa trois vaisseaux à ses
. -dépens, et mil à la voile en 1567.
Ualla descandre à la Floride, enleva
trois foru, et fit pendre plus de
litiil cents Espa^obi des arbre»,
sur lesquels il fit mettre cette ins-
<ription ; a Non comme Espagnols,
nais comme traîtres, brigands et
assassins, » Il en usa de la aorte ,
parceque'Mélandèl, ayant fait moa-
■«acrer des Français, avoit fait dres-
ser un écriteau qui marquoit a que
«e n'étoit pas comme Français, mais
uomme luthérien* qu'il le* faisoit
mourir.... n Gourgues, île retour en
France, fut reçu avec admiration par
les citoyens , et avec mépris par la
i:oiir,quîéloit taule espagnole: le roi
liti fit défendre de paroitre devant
lui. La reine Elisabeth le demanda
dan» la suite pour commander la
Hotte anglaise. Il mourut i Tours en
iS93,en allant prendre le commKi-
4lcmcnt de celle flotte.
tGOUfiLlN (lalihé Pierre-
EUenne ) , né àPari* en 169S , mort
dam celle ville en 177S , fit pour
M. de Bastignac , irchevique de
'ïoan.i'Iaatruction lUr la jutlice
'^hrétiennt, Paris, i749iiu-i9l et
pour l'évèque de Soitsons , tlna-
tnietion contre le P. Serruyer, 7
/■voL in-ia , 1760. On a encore de
lui l'ouvrage counu *au* le nom de
CatéchUme de NapUa , 1763 ,5
vol. in-ij , quine dit pas davantaee
t|ue cdui de Honipellier, et U oit
plus stchement.
* GOURMELEN ( Etienne }, né en
£aue-Bi;elagiLt , dau le pays d«
GOUR
Coiuouaille*, docteur en méJeclM
de la lâciilté de Paris , étudia auiû
U chirurgie, et mourut en 1594,
professeur en chirurgie au coll^
Royal. Les ouvrages qu'il a laiuës
sont , I. Sinopseos chiiurgias lihri
w.r,Lutetiœ , i&GG , in-8°, en fran-
çais , par André Malézieu, Paris,
1671 , in-8° , et depuis , paf Ger-
main Courtin, sous le titre de Guùfc
des chirurgiens. IL Hippocratîsli-
bellu» de alimenio i grœco in la-
tinum vertus et commentari'a il-
lusrracu» , Parisiis , i57 9 , iu-S". U
avoil expliqué ce traité aui écoles
de médecine trois ans aupaiannl.
IH. CAirurgice arlia ex Hîppocra-
lia el fieterum decrelia ad ratioim
normam redacùà libri Ira, Lu-
letia , l5So , in-S*.
' GOURMOND ( Gilles), hibib
imprimeur du 1 6* siècle , tnort n
i5a7,ettlepTemieTquiait imprimi
i Paris dea livre* greca el liébitu.
On a de lui un recueil iii-4° , puhlij
en 1&07, contenant di^ensopiu'
cules grecs , lels que les tenienca
ou apopbthegme* des sept sigcs^
la Grèce , les vers d'or de Pyihs-
gore, le poëmc moral dePhocjlidt,
les vers de la Sibylle d'Erllhrée,»
sujet du dernier jour du mouds,
avec un alphabet grec et quelque
aulres petite* pièces. Le succès le
cetouvrage encouragea GourmoD'Ii
qui donna, la même année , Honuri
Batrachomjamac/iia , io-4'' ; S*"
siodi opéra et dies, in-4°i ''^
Grammaire grecque de Chrysoloru,
in-4*. Il publia aussi, le* années sui-
vante* , les Idylle* de Théocriw,
quelques œuvres de Lucien , une w*
coude édition de la Grammaire, h
Gnoraologie et le Lexicon d'Aldus,
en iSis, la Grammaire de Th^-
doreGaza en i&i6,eLc.
L GOURNAT ( Marie LEi.iHSde),
fille iBvanU , d'une famille dislin-
guée, naquit à Paris en i56â.L>
répuUUou de Honlai^Be, ce q>li
GOUR
traïupiroît déji ie set E&gais ,
svoient iospiré i madcmoiielle de
Goumajr un ici degré d'enthousias-
me, qu'en i588, laraque Moulai-
gae , députa aux ëtaU de Bloit , lit
un forage à Bloti , elle quitta ta
lerre de Gonnaj pour venir avec
aa mère rendre hommage eu phi-
losophe. Elle ne vit à Paris que lui;
de Paris elle l'emmena à Gaunuj ,
où il passa trois mois. MademoiMlU
de Gournay avoit alors ss ans , et
Montaigne 5E. Il «st mon à 60.
Toutes les langues savantes lui
Ploient familières: elle krivoil mal
dana la «ieniie. Lors<]ue l'académie
française voulut épurer la langue ,
mademoiselle de Gournaj cria beau-
coup contre celte réformatlon. Elle
ditoit des puristes , «. que leur style
étoit un bouillon d'eau claire , sans
impuretëet aanssobslance.iiSa pro-
nonciatioQ ëtolt analogue , et elle
lenoit pour l'ancien usage. Le car-
dinal de Richelieu ne pouvoit s'em-
pËcher de rire,,en l'eatendant s'enon-
cerila manière des vieux procureurs
du temps de Henri IV. — « Riez ,
monseigneur, lui dit un jour l'a-
droite flatteuse ; riez : )e fais un
erand bien i la France '. » Elle avojl
le goût de la vieille liltëralure , des
compilations , des commentaires ; ce
goùt,jointà son caractère vif , im-
pétueux , vindicatif, lui tit beaucoup
d'ennemis. L'Atifi-Goumay et le
Bemerciment deivi/tUTrièies , «ont
des monumens de Ib'ir haiue. Ces
libelles ne l'empÈchirent point d'a-
voir des ami« illuslfes , les cardi-
naux du Perron , Benlivoglio , de
Richelieu , saint François de Sales ,
Godeaii, Dupuy, Balzac .Maynard,
Hensius , etc. Elle mourut à Parie
le i3 juillet 1646. Plusieurs beaux
esprits lui composèrent des épita-
Ehes satirique* ; le plut grand nom-
re lui en ât d'honorables. Quelques-
uns lui donnèrent le nom de ifiélie
française. Ses Ovvragea furent re-
cueillit «n a vol. i»-4*) '^M «<
GOUR,
547
ie4i , BODi le litre i'AfU on Pré<-
sens de mademoiselle de Gournag.
Montaigne , dans tes Essais , parlç
rarement de mademoiselle de Gour-
naj ; K 11 faut , disoil-il , craindre
d'ëveiller la mëcbauceld , loujours en
quête auprès des femmes, u II en a
cependant fait un grand éloge à la
liii du 17* cbap. du liv. 3. Il lui
donna une grande preuve d'eslime
et d'attachement eu lui léguant te»
manuscrits. Voici ce que Pasqniec
rapporte A ce suiet : n Cette ver<-
tueuse demoiselle , avertie de U
mortdu seigneur de Montaigne, tra-
verta presque toute la Friince , tant
par son propre vœu que par celni de
la veuve de Montaigne et de madame
d'Ehisac sa fille , qui ]A convièrent
d'ajier mêler tes pleurtet ses regrets,
qui furent intinit, avec les leurs, u
Elle a fait trois éditions des Essais
de Montaigne, en i5g6,en^6o4 et
en i635, Richelieu, à qui elle est
dédiée , fit les frais de cette der-
nière. Elle est enrichie d'une préface
plus curieuse que bien écrite Dans
cette édilion,inademoiselledeGour-
nay traduisit en franfais les passages
grecs, latins et italiens qu'on ren-
contre daus les Essais. C'est dans sa
préface que Pascal a pris cette idée
ingénieuse de la divinité : « C'est
un'ccnire dont la circonférence est
par-lout et le centre nulle pan. »
yoyez l'article Maliisube , à la
lia ; et le Parnasse des Uames , par
San Vigny.
•ll,GOUBNAY(Jacqnes<:iaude-
Marie>yincent de ) , jnlendani du
commerce à Saînt-Malo , né en celle
ville au mois de mai i ■; 1 3 , mon le^
37 juin 1769, âgé de 4? ans, a ira- »
duit de l'anglais les traités sur le
commerce el sur les aiMiatPge» da
la réduclion de Vinléièt de l'ar-
geiit , pal Josiaa Cbild , avee un
petit traité coB/wf jfiK/B , par Tho-
mas Culpeper, Paris, 1754.111-19;
U a autti aidé CUc^iHot de Bler-
548
GOUR
GOUS
vacfie dam la compotition de plu-
rieuTtde ses ouvrage! et uutammeut
dam le» comid^ratiODS sur le com-
merce et ea parliculiei su/- la cora-
pagaies , goctéiéi et mattriaes ,
AniBterdaui , 1 75S , in-i 3.
GOURVILLE ( JeanlURAUiJ>,
•ienr ile ) , naquit à la Rochefoucauld
en 1 63^). Le fameux di>c de ce nom
lui a^ant conmi de l'eiprit, le pnl
pour aou valel-ile-chambre, et en fit
bieurdt aon ami et ion confident ,
Gourville plut 1 *on nuitre ,
et m(me au grand Çondë et au
•urinlendant Founjuei. Enveloppe
dana la disgrâce de cet illuitre in-
fortiini! , il paaaadaus Ies|>ay» étran-
gers. On a dit qu'il fut en mime
temps pendu à Paris en elfigie , el
«nvojrë du roi en Allemagne. Il est
, vrui qu'il eut cette qualité , mais ce
fut quelque temps après son éva-
aïou. Sou talent pour les affaires le
fil propeser pour succéder au grand
Collierl dans le ministère. U mourut
à Paris eu 170! , saiu avoir ëlë
inorië. On prétend que c'est pour
lui que Boilean ftt cette épitaphe :
Les
e ép-iU
phe disent que Gourville étoit tel
que le satirique le représente ; par-
lant bîon, quoiqu'il ne iût pasgrand'-
cliose ; ayant un caractère et des
inanières nobles, quoique d'une nais-
•ance obscure 1 et caressant tout le
inonde sans aimer personne. Cepen-
dant, de tous les amit de Fouc-
quet , Gourville se montra le plus
géii^i.'iiK. Non content d'avoir prèle
à madame Foucquel plus de cent
mille livres pour sa subsistance, il
lit don de c. tie somme à Foucquel
de Vaux sou fils. On a de Gourville
des Mimoii'Bs depuis iB/fijiisqu'e/i
1698-, en 3 vol, in-13, 1730. Ils
HUt écriit i'aa >tyto aaim^, aa-
) peu correel.
Intel et limple, ma
U y peint , d'après e
minislrei , depuis Mazarin juiqn'A
Colbert , et «ème son rëcit d'ancc-
dolei curieuaes siii' diacun d'eux,
ainsi que sur le* principaux per-
sonnages du règue de Loui* XIV.
GOUSSENCOUBT (Rfaiihieu),
célestin de Paris , naquit dans cell»
ville eu i5B3 , et y mourut eu 1660.
On a de lui le Martyrologe de»
chevalien de Saint-Jeaa de Jéni-
saltm , avec les bUaons , 164! ■
vol.
a-fol.
t GOUSSET ( Jacques ) , théolo-
gien de la religion protestante, néà
Blois en l655 , d'une bonue famille,
fut fait ministre à Poi tiers en 1663.
11 en sortit à la révocation de l'édil
de Nantes ,et mourut eu 1 704, pn^-
fesseur en grec et eu théologie i
Grouingue. Ses ouvrages sont , L
Commentarii linguœ àebrâta.
C'est un bon Dictionnaire hébreu ;
la meilleure édition est celle de
Uipiict, en 1743 , in-4"- H. Unt
réfutation en latin du CAitoaet-
Emaunachoa Bouclier de la foi,
du labbiu Isaac , à Amsterdam ,
l7ia,iu-foI. Celle production eM
très - foible. lit. Cansidéraliom
lAéologigues et critiques contre U
projet d'une nouvelle version ,
i6g8, in-ii. Ce livre est contre h
Projet de Oiarlts Le Cèue. IV. Fa-
perœ Gronengianee , siue amiet
de rébus sacrU colloquia , Am»-
lerdam, in-la. — f^ojez CÈNE,
OaiiANS, n" IV, e/ScnuuKKS-
* GOUSSIER (Jeau- Jacquet),
professeur de ma thêmalique« , mem-
bre de plusieurs sociétés savanln,
ne à Parie le 7 mars 1713, eotra
de bonne heure dam la carrièn
des sciences exactes. Ses prenien
travaux furent de mellre ta
ordre cl de diriger la pubUotiM
des méiiKâns «^ue LaCondunîm
GOnT
âonntaupuliliccii 1751 ; 1
qui traitoieut de la mesure îles Iroja
premiera degrés du métidien daiM^
î'hëmiiphère aualcal. Charge poi
r£Qcyciopédie de la partie îles ar.
mécaniques, il s'en acquitta avi
succès. Ses nombreux articles sot
traitas avec iucidit<( , prdcieîou et
méliiode. Il etll'auteurdcplL
ouvrages mécaniques curieux .
autres A'ua moulin à bixii portalif
{Mur sci^r des plaDcbei. Cetle pièce
de raécanique fut envoyée eu Folo^
gne, pour servir de modèle h des
. moulins deslioés à exploiler les vas-
les forêts de ce pays. Il est aussi
est assesenusageaujourd'hui parmi
les géomètres. Gausaïer rëunisaoit
au géaiede l'iiiventionradresseetla
facilité de resëculion.llapubt je avec
le barondeMarivelz, \. Physique
du monde, lom. là V, 17^0-87,
111-4°. C*' ouvrage devoit compren-
dre 14 val. in-4'*. Il ne fut poussé
que jusqu'au 8". }\. Piospeclui d'un
ÙTrailé de sêaméiiie physique paf-
ticulière du rmauine de France ,
1 779 , i"-4°- Cie «avant pbjsîcien
mourut à Paris en 1800.
-\ GOUTflIER ou GVTBIER, Otf
GuTHiÈREs (Jacques), avocat au
parlement de Paris , né k Cliaumout
cuBassigny, mott l'an i65S, cul-
tiva le droit elles belles-lettres avec
un succès égal. Les amateurs de l'au-
tiquité lui sont redevables de plu-
si«u;'s écrits, I. De velei-e jure pon-
tificio uiùis Ro/nm , ia-^' , lÈia:
ouvrage qui lui mérita le lilre de
citoyen romain , pour lui el sa ppi-
lëriié. II. I}e qfficiis domiîs Au-
fiisiœ , publiciE etprivaiœ, in'4",
Paris en 1628 '; et in-8' à Leîpsick,
1679. Cette matière y est traitée
avec beaucoup de savoir. III. De
fuT-e JUanium , Leipsick , 1671 ,
iu-S". IV. Deux peiiia traités, l'un
7^e oibUate toleraiidd) el l'autre ,
X^iH aecilati», etc. GoulUier fai-
GOUT
549
soit auMÏ d'assez bons ren latins. Il
y a du f(:u et de l'expression dans sa
|iièce intitulée .ff«/'e//ii eopM. L'au-
teur l'adreeta au cardinal de Ri-
chelieu .
• GOUTHOEVEN (Gauthier).
né à Dordrechl en i!>77 , a donné
Les Chroniques dt Hollande.... ,
ornées de généalogies et descripliona
des villes, etc. , commentant â l'aa
449, el finissant â l'an 1630, enfla-
inaud. La dernière édition est de La
Haye, i636, in-fol. Ce livre, plein
de recherches et de choses intéres-
:s , est estimé, Goulhoeven eit
ri l'ai
i6a8.
• GOUTTES (Jean-Louis), nj
A Tulle en 1740 , curé d'Argeltiers ,
dë|iulé du clergé de la «éuéchauasëa
■■- Bézier» aux étals -généraux en
ig. Après avoir fait un coogd
comme dragon , il avoii embrasse
l'éiat ecclésiastique, obtenu unecur»
dans le Bordelais , et par la suite
celle qu'il occupoit au moment da
la révolution. Il adopta les nouvel-
les idées avec assez de feu , mai*
se montra toujours eaneroi des cri-
mes el des moyens sanguinaires. L«
3 octobre iT8g , il prononça contre
l'usure un loue discours dans lequel
il cita alternalivemenl l'autorité des
Jérôme et des Basile , des Ariatote ,
^ea Luc el des Maiihien , et de-
manda que le prêt à intérêt fAt
autorisé d'une manière régulière. Le
i3 du mime mois il appuya la
proposition faite alora de vendre les
bieps du clergé ; et sans toucher au
fond de la question , il s'étendit but
le mal que les richesses avoient fait
à l'Église. Le 38 il parla contre
l'abus des pensions. En novembre
il devint membre du comité de*
recherches de l'assemblée nationale ;
avril 1790 président de celta
assemblée , et quelque temps aprèf
président du comité de liquidation.
mars il dénoufa in crime»
55o G OU Y
de ragioUge ; te iS avril il appuya '
le projet de» aasiguals , et vota en-
■tiile pour qu'il fût doDoë une coni-
tîtuIioD civile au clergé. Le 97 le-
' Tiier I7gi il demanda la suppres-
•ioD de la place de grand -au manier
de France , et le reuvoi d«« acclé-
•iasliquea de la maison du roi qui ne
prïteroient pai le «ermeftt civique ;
dans le même moii , le département
de Siùne-et-Loire le nomma son
ëvèque à la place de M- Tileyrand-
Péngprd qui veuoit de donner sa
démisaion. Lors de rétablissement
de la république il parut attaché au
»y«lème monarthique, et devint 8U«-
pect aui |a{:obin». S4 défaveur aug-
menta lors de la destrurtioQ du culte
calholique, à laquelle il ne se prêta
nullement. Il fut arrèti , et le G ger-
minai aaa {aS mars 1 794 ) , le tri-
bunal révolutionnaire le condamna
tenu des prci|)09 tendant à l'avilisse-
ment de la convention et de* auttH
riiéi constituée*, a
GOUVÉ{le). foy. Leoowè.
t GOUyEST DB MiUBERT
(.Jean-Henri ) , né à Bouen
autant conuu par «es
que par ses ouvrages :
mettl capucin , apostat .
du Tui de Pologne Auguste 111 ,
il rentra dans loit or('
sortit ensuite , et fiait par
protestant à Altona, e» 1767. On
a da lui divers écrits marqués au
coin d'un génie singulier , qui avoit
approfondi tous le* détour* de la
Solitique , observé avectineise, avec
e grandes vues ; mais il étrivoit
avec plus de force que de préci-
sion et de pureté. Les principaux
sont , I. Le Ttsiament politique
du cardinal Aiberoni , in - 1 a ;
livre évidemment p^ré d'uu fauK
litre. L'auteur ne connoissoit proba-
blement 1^ vues politiques d'Aibe-
loiti que par les gazette*. Il y a
GOUV
néanmoins dans son livre bien dec
idées utiles sur les abus qui oat ré-
■n Espagne , et qui, out été de—
supprimés en partie. Le volume
ermiué par des jugeroeu» auc
Louis XIV, exlrails de l'Hisioire
politique du siècle, des Mémoires du
P. d'Avrigny, des Mémoires de Saint-
Simon , de l'Abrégé chronologique
du président Héuault, des Annales
politiques de l'abbé de Saint-Pierre,
et de l'ouvrage de Rulhières sur la
révocation de l'édit de Nantes. Le
premier et le plus considérable de
ces fragmeus est rempli d'excellen-
tes idées et écrit d'un fort bon style.
Il lit imprimer la Pu<£lle en Hol-
laude avec des vers de sa façon , cl
Voltaire eu parle ayec le plus pn>-
fond mépris dans vingt endroits
de ses ouvrages , tant sous le rap-
port du talent que sou* celui de U
boaue-fui. 11. Testament politique
de If^alpole , qui ne vau t pas celui
d'Alberoni. III. Histoire politique
du siècle, ia' A" , a vol. i7S7;liTie
qui eut du succès , mai* dont l'au-
teur ue publia que les deux premiers
voL IV. Diverses brochures: ï'IUta-
tre Paysan ; VAmi de la fortune ;
Epftraimjuiiifié , etc. V. Un JWer-
cure historique. Ce grand politique
n'eut jamais le talent de se tirer de
U misère. Il fut long-temps prison-
nier en Hollande pour dette*.
t GOUVION (Jean -Baptiste),
iils d'un lieutenant de police de U
ville de Toiil en Lorraine , fui placé
de bonne heure dans le corps dn gé-
nie , y obtint le grade de capitaine,
et fut employé pendant Ik guerre
d'Amérique sous La Fayette , dont
ildevintleconseii.Quand ce général
prit en 178g le commandement d«
la garde nationale parisienne, il ap-
pela près de lui Gouvion, et le fit
nommer sous lui général - major ; -
mais cet officier qui avoit peu de
pencbant pour une résolution , et
qui éioil plus propre h conduire An \
Gouy
Iroupei disciplinée» qu'à diriger une
garde bourgeoise , parut assez ni^
diocre daus cette place. Ce fut lui
que la Fayetle chargea le 21 juin
J791 d'aller donner à l'asBembiéê les
TelueigDemetiE qu'il avuit recueillis
sur laTuite de Louis XVI ; etd'après
ion rapport, il parut lui-même,
aux jeux du parti révolutionnaire,
coupable au moins de négligence.
Noramé en septembre 1791 député
de Paris à la législative , aon mode-
nnlisme jeta sur lui uue grande dé-
faveur; néanmoins, dans la séance
du 4 décembre suivant , il prononça
un discours contre les aristocrates
de Toul. I* 6 avril 1791 ayant
voulu supposer à ce qu'on accor-
dât les hooneura de la séance au:^
soldats de Château-Vieux échappés
des galtres , où ils avoient été mis
par soilede l'insurrection de Nanci,
<}ui avoîl coulé la vie au Irère de
Couïion , il fut couvert de huées et
de meuaces par une partie de l'as-
semblée , par les tribunes , et Chou-
dieu lui cria de aoriïr, s'il ne vouloit
pas se trouver avec ceux qu'il avoit
nommés les assassins de son frère.
Peu de jours après il donna sa dé-
mission de député , et envoya un
défi à Choudieu qui l'accepta et qui
fut blessé grièvement d'un coup de
pistolet. Gouviou se rendit alors à
l'armée que commandoil La Fayette,
y fut employé comme général divi-
sionnaire, et prit le commandement
de l'armée. Le 23 mai, étant posté
en corps d'armée , il fut attaquéà
}>'lorerines par le général BeauHeu, et,
malgré l'inexpérience et l'indisci-
pline de ses troupes , il s'y défendit
j|)lu8 de cinq heures. Attaqué de
nouveau le 1 1 jufii , et surpris par
la négligence de ses avant-postes eu
avant. de Maubeuge, il se conduisit
^vec la même bravoure; mais n'ayant
j^as été soutenu à temps par le gros
(]e l'armée , il fut tué d'un coup de
cfuion au moment où il cherchoit à
rallier tes troupe* prè< da village de
GOUY 53i
Grisuelle; quelques corps, et sur-^
tout un bataillon de la Câle-d'Or ^
souffrirent beaucoup dans cette af-
faire. La Fayette fui lit rendre dé
grands honneurs funèbres, et toute
son armée parut très-alBigée de sa
mort. — Sou frère, L. GoirvioN ,
commandant la garde nationale A4
Toul à l'attaque laite par Bouille ,
eu 1790, contre la garnison révol-
tée de Nanci , y fut tué.
GOUX DE La BouiATE ( Fran-
çois le), his d'un gentilhomme dé
Baugé en Anjou, parcourut une
partie du monde. De retour de aow
premier voyage , il parut si défi-
guré , que sa mère ne voulut pas le
reconnoilre ; il fut obligé d'intenter
un procès pouravoir sou droitd'al-
nesse. Quelques années après , il fut
envoyé en qualité d'ambassadeur au-
près du grand-seigneur et du grand-
mogol ; mais il mourut en Perse
d'une Kèvre chaude , durant ce
voyage , vers l'an 1 669, On a de lui
la Relation de ses voyages , jusqu'ett
iË5o, in-4'', qu'il publia en i653-
11 s'y trouve des choses curieuses, et
queli^ues-unes de fausses. Le stylé
en est d'ailleurs très-incorrect.
•GOUY n'ARCY(L.H. , mârqml
de ) , né à Paris , domicilié à Arcy ,
colonel en second de cavalerie an
service de France, député de Saint-
Domingue aux étals-généraux, mi-
brassa le parti de ta révoluiion. I^
1 3 juillet, jour du reuvbi de Nec-
ker , il fit une ample apologie de et
ministre. Le aS il excusa les cruau-
tés commises par le peuple lors ih
la prise de la Bastille ; mais il blàmft
celles auxquelles il s'éioit livré de-
puis cette époque, et en fit envisager
les suites dangereuses. Les 35 et 37
du même mois il avança et sou--
tint l'opinion qu'on pouvoitet de-
voit décacheter les lettres dans un
temps de trouble, et pressa en coni
séquence la formation d'une com'
S5i
GOUY
uiuion ad hoc. Le 19 leptembre
il voulut pr^KUter un plan de &-
naii<:« , pour sauver , dUoît - il ,
l'^lat. Mail raaseuiblée, «ffrajée
de Ja publicité qu'il donuoil à la si-
tuation du trésor public, lui imposa
•ilence. Cependant, le 31 uovembre,
après avoir combattu \e plaa pré-
teaté par le minislre Necker, il re-
produisît toa projet, qui coastsLoit
pour cinq cent m illioJiB. l* i"ocio-
Ne il dëuonça le miuiatre de la ma-
rine [.^1 Luzerne , et renou vêla le 34
■es incuIpalioQs , demandant une
téance eutiere pour développer ses
Ereuves ; l'affaire n'eut aucune mile,
m 790 il suivi! Âpeu prés la même
marche, sans exercer jamais beau-
coup d'influence. It parla encore, en
août . sur le délabrement des K-
nancei , el vola l'émission de deux
milliards d'assignats , avec cours
forcé. L'aisemblée a)'ant porté uu
décret qui consacroit les droits des
boromei de couleur libri^s , décret
<{u'il crut dangereux pour les co-
lonies , il s'at'slinl d'assister aux
léauces pendant les premiers mois
de 1791 : mais le 31 juin, jour de
l'évasion de Louis XVI, il écrivit
au président, pour lui auiioncer que
le risque de la chose pitUiqtie te
rameiioitdant le seinde l'assemblée,
et pour communiquer quelques ren-
•eignemeus qu'il avoît recueillis
fur la fuite du roi. A la fin
de la session , nommé maréchal
de camp,el chargé d'aller rélahlir
l'ordre à Hoyou . il s'y conduisit
avec foibletse. Lié intimement au
parti du duc d'Orléans , il subit
Je même sort que les autres chefs de
celle faction. En avril 1793 il fui
arrêté el ensuite condamné à mort
le 5 thermidor an 3(3 juillet 1794},
Kr le tribunal réïolutjouuaire de
ris , comme complice d'une
conspiration dans les prisons des
carmes , aii il étoit détenu : cons-
piration imaginaire. 11 étoil kgé de 41
GOWE
ans. L'auteur de la Galerie des étati-
généraux lepeîut comme un homme
instruit , mais i petites vues , i,
petits moyens, actif par tempéra-'
ment, sachant persécuter, lasser,
excéder même pour réuKsir. Pro-
priétaire dans les colonies , il se pro-
nonça vivementconlrelesprojelsde '
la sociélé des amis des noirs , et eut
à ce sujet des démêlés très- vifs avec
Brissot, qui ne lui contestoit pastt
talent de parler fvec facilité.
+ r. GOUYE ( Thomas ), jésuite .
né à Dieppe en i65o, habile dans
les mathéiualiqiiei , reçu en 1699
membre de l'académie des sciences, |
qui faisoit beaucouif de cas de ses
lumières , mourut à Paria dans
la maison professe des jésuites le
94 mars 1735. Son principal ou-
vrage est inlilulë Observations
physiques el mathématiques pour
sen'ir à la perfection île Castn-
nomîe et de lagéograp/iie, enpoyèct
de Siant à Pacadémie des sciencet
de Paris , par les pères /ésuilts
missionnaires , avec des réflexions
et des notes , en 2 vol., dont le pre-
mier est in-S", et le second in-4'*.
in. GOUYE DE LoNCUKMAM,
greffier au bailliage de Versailles,
né à Dieppe en I7i5, mort le ti
août 1763, a publié plusieurs mé-
moires et dissertations intëressantet
sur l'Hislotre de France ; savo
I. Une dissertation sur l'anci»
Histoire de France , 1766", in-
II. Sur la ÇAronologie ries rois Mé-
rtifiingiens , 1748, in-i3. TI. Sur
l'état du Soissiinnais sous les <
fans de Clolaire I, 1745, in-
IV. Sur FHistoire des enjans
Clovis , i744i in-13.
1 GO'WER (le chevalier John),
l'un des plus anciensau leurs qui aient
écrit en anglais , mort aveugle i
Londres en 1403 , composa div
ouTinges dans sa langue , aiui ^'a
GOZO
français et en latin. On airapTimë
de lui uu pocme iotilulë D/ Corb~
fissione Amanlis , Londres , i S53 ,
in-fol. Il 7 en avoit une autre édi-
tion en l4g3.
• GOYEN ( Jean - Joseph Van ) ,
habile peintre de paysages , né k
ïieyde en 1&96, disciple d« Guil-
laume Geritz et d'Isaïe Van de Velde,
travailla beaucoup à La Haye, où
il mouiul en i6i>6. Ses tableaux qui
représentent de» marines et des ba-
tailles sont très - estimés et trè»-
chers. IL a composé et gravé à l'eau-
forte quelques paysages.
tGOZON (Deo-dat ou Dieu-
donné) fulgrand-mailrederordre
de Saint-Jean de Jérusalem, Ce qui
contribua beaucoup à lui faire ob-
tenir celte dignité , fut le bonheur
qu'il eut d'ea.leiminer un dragon
monstrueux, qui iofeitoit l'Ile de
Rhodes. Cet animal étoit, dil-on,
de la grosseur d'un cheval moyen ;
il avoit i sa tète de serpent de
longues oreilles , couverte d'une peau
rfcaillée. Ses quatre jambes ressam-
bloienl à celles d'un crocodille , et.eE
quene faisoit plusieurs plis et rep'hi
■ur ton corps. Il courait , ajoute-t-on
GOZZ
553
battant de ses ailes , et jetant du feu
les yeujt avec des sitîlemens bor-
es. Aucun chevalier n'avoit pu
délivrer l'ile de ce monstre , et tous
qui l'avotent tenté enavoient
été les victimes , on avoit même
défendu de nouvelles tentatives sou*
peiue de mort. Rien n'arrêta Gozon,
et le succès justifia son uudace.
V ^lyez Vii.LENEirvB,n°II.) Cette
histoire , fausse , se voit encore sur
de vieilles tapisseries ; mais on y
voit aussi les contes de l'arcberèque
Turpin. Quoi qu'il en soit, Gozon
tient un rang distingué dans l'His-
toire de Malle. U mourut en t355.
On mit , dit-on, sur son tombeau :
VragoitU exUnctor , i.'Bx:TEnia-
NATBUB Dtr VK^fum. U éloit de U
langue de Provence.
"GOZZI (Gaspard comte], noble
vénitien, célèbre par s«« taléas lit-
téraires, né en i7i5,n)0i:teni78E,
a donné des Poésies satiriques *t
lyriques très -estimées. Il a rédigé
un Journal périodique appelé /'Oi-
se/valeur , qni ressemble beaucoup
BU Spectateur anglais et su Tutlei ,
etc. Le Recueil de ses ouvrages ,
la vol. in-S", a, paru à VenÎM en
1*794-
' FIK DU TOME SSFTtftUK.
i,jb,Coogle
Diglis^WCOOgle
Digiiis^b/Coogle
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ni. Jfucirj: I. Pi^c^imf ■
£/t^m^r£rtft^'. j^unoi^.
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