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HARVARD
COLLEGE
LIBRARY
36-14
J40
LES
JAUTEURS GRECS
EXPLIQUÉS D'APRÈS UNE MÉTHODE NOUVELLE
PAR DEUX TRADUCTIONS FRANÇAISES
0
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Ce discours a été expliqué littéralement} traduit en fiançais
et annoté par E. Sommer, agrégé des classes supérieures,
docteur ès lettres. e
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3408 — Paris. Imp. Laroux fils et Guizvor, 7, rue des Canettes.
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© LES
AUTEURS GRECS
EXPLIQUÉS D'APRÈS UNE MÉTHODE NOUVELLE
PAR DEUX TRADUCTIONS FRANÇAISES
L'UNE LITTÉRALE ET JUXTALINÉAIRE PRÉSENTANT LE MOT A MOT FRANÇAIS
EN REGARD DES MOTS GRECS CORRESPONDANTS
L'AUTRE CORRECTE ET? PRÉCÉBÉE DU TEXTE GREC
avec des argaments et des notes
PAR UNE SOCIÉTÉ DE PROFESSEURS
ET D'HELLÉNISTES
D =
DÉMOSTHÈNE
DISCOURS SUR LA COURONNE
C,
PARIS
LIBRAIRIE HACHETTE ET C°
79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79
1882
AVIS
RELATIF À LA TRADUCTION JUXTALINÉAIRE
On a réuni par des traits les mots français qui traduisent
un seul mot latin.
On 4 imprimé en üalique les mots qu’il était nécessaire
d’ajouter pour rendre intelligible la traduction française
et qui n’ont pas leur équivalent dans le grec.
Enfin, les mots placés entre parenthèses, dans le français,
doivent être considérés comme une seconde explication, plus
intelligible que la version littérale.
ARGUMENT ANALYTIQUE
DU DISCOURS SUR LA COURONKE.
Les villes grecques venaient de déclarer la guerre à Philippe, en
338 avant J. C., lorsque les Athéniens, craignant d’être attaqués chez
eux par les armées macédoniennes, chargèrent Démosthène du soin
de faire réparer leurs murailles. Ce grand orateur s’acquitta digne-
ment de cette tâche, et fit même creuser à ses frais deux fossés au-
tour du Pirée. Une partie de son patrimoine avait été sacrifiée à l’inté-
rêt de sa patrie. Pour le récompenser de son dévouement, un citoyen,
nommé Ctésiphon, proposa au sénat de lui décerner une couronne
d’or et de prononcer son éloge aux fêtes de Bacchus. Eschine, depuis
longtemps ennemi de Démosthène, s’opposa à ce décret. 11 accusa
Ctésiphon d’avoir violé les lois en demandant de tels honneurs pour
un magistrat qui n’avait pas encore rendu ses comptes, pour un
homme qui, disait-il, était la cause des maïheurs d’Athènes. Démos
thène répondit à ces attaques par sa fameuse harangue sur la Cou-
ronne. Les deux discours furent prononcés huit ans après la bataille
de Chéronée. Toute la Grèce assistait à ce débat. Eschine fut vaincu,
et dut sortir d’Athènes. 11 se retira dans l’île de Rhodes, où il fonda
cette école de rhétorique, qui devint depuis si célèbre.
DiscoUR; SUR LA COURONNE.
AHMOSGENOYS
0 ITEPI TOY ZTEDANOY
AOTrOS.
Upürov pév, & dvdpec A Gnvaïor, vois Oeoïs ebyouar nice xl
mdoats, 6onv sbvorav Éyv Ey GuacelG rh ve rer xal rüor
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Ere0", Erep Éort pého0 Émèp buüv, xal rhiç duerépas eboebelag
te xl GdEnc, robro rapaoriour vobs Beobs buis, rh rdv dvrl-
Stxov oûpéoudov moufoucdar mepl rob né dxoûeiv Ou Euoù
Set (oxécarov ap àv eln ToUrd ve), SAÂK robc véuous, xal rèv
Sprov, êv $, mpèc Émaot vois AXou Étmalots, xal roro yÉypa-
mrat, Td ôpoluws éupotv dxpoñcasdar. Toëro Ô Ectiv où pôvov
rd ph mpoxateyvmxévar nôév , oDdÈ Td Thv eüvoav Tonv dupo-
tépors modobvar, AMX al vd T7 raber xal rh émohoyla, de
__ ïe commence, Athéniens, par prier tous les dieux et toutes les
déesses de me faire trouver auprès de vous, dans cette lutte, la bien--
veillance que je n’ai jamais cessé de montrer et pour la république et
pour vous tous ; je leur demande encore de vous inspirer une résolu-
tion qui est de votre intérêt, de votre religion, de votre gloire, c’est
de ne pas prendre mon adversaire pour juge de la manière dont vous
devez m’entendre (car ce serait en vérité trop cruel), mais les lois,
mais le serment, dans lequel, entre autres dispositions justes, il cst
écrit qu’il fant écouter les deux parties avec une égale impartialité,
c’est-à-dire, non-seulement ne rien préjuger d'avance et accorder à
tous les deux une égale attention, mais encore laisser chacun des
DÉMOSTHENE.
DISCOURS
SUR LA COURONNE.
Tpérrov pév, © &vôpes AGnvator,
sbyouu nüot vole Deoïs
val nédute,
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Ünéphor por napè buiv
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mapaotion Duty rouro
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HA romouofar rôv évridixov
cbuBoulov rep roù né Get
Opäs &xoûav éuoù
(roëro yap àv ein ye oxétatov),
HA roc vépouc, |
xal vèv Spuov, év !,
xpès Eraor rois EAlotc Bxalotc, *
xa Toÿto YÉyPAT TE,
xpoéoacha épolwc aupoïv.
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+0 À npoxateyvexévar pnèév,
oùtè Tù äxo8odvar ayporépoic
cv sbvorav lonv,
&Xà nai vd édou
Apñouoden 1 véte
aait$ émoloyig,
D'abord, ô hommes Athéniens,
je prie tous les dieux
et toutes Les déesses,
une aussi-grande bienveillance
être à moi de-la-part de vons
pour cette lutte, -
que-celle-que je persévère ayant
et pour la ville et pour vous tous ;
ensuite , les dieux
suggérer à vous ceci
qui est surtout dans-l’intérêt-de vous,
et de votre piété
et de vo/re gloire,
de ne pas faire l'adversaire
conseiller sur le comment il faut
vous entendre moi
(car cela serait certes dur),
mais les lois,
et le serment dans lequel,
outre toutes les autres choses jnstes,
encore ceci a-été-écrit,
le entendre également les deux.
Or cela est non-seulement
le n’avoir-préjugé rien,
ni le avoir-accordé aux denx
la bienveillance égale,
mais aussi le avoir-permis
se servir du plan
et dela justification
4 © LIEPI TOY ZTEPANOY AOTOZ.
Beéoihnra xal mpoñpnrar rüv dyuvbouévev Éxaotac, obrox
Eva ypAractar.
To pv oëv Éyuy error, xuTk Tourovt Tv éyüve,
Aîoyivou - 80 D”, & ävôpec AGnvaïor, xal pey&ha. “Ev pv, n
où mepl tv Towv éywvlçoua- où ydp éomuv Toov vüv êuol th
map’ üuéiv ebvolas Gapapreiv, xal roûre ph Ékeïv rhv ypaphv
SAN êuot pv... Où Boëkoper D Suoyepès ebneïv oddÉV, &pxd-
pevog vod Adyou- obros à êx meptouclac pou xarmyopet. "Erepov
D, 6 pÜoer nou &vbomou Émépyer, tüv pv Aoudopiüv xoi rôiv
xarnyopiüv éxoberv fé, voïç émauvoïsr S’ abrobs dy0ectar.
Tobrwv rolvuv, à pév éoce mpès doviv, roërw Géborar* 8 à
mäcwv, de Éroç eimeiv, évoy}et, Roubv épol. Kèv pv edha6ob-
pevos vodro pr} Ayw rà rerpayuéve épuré, obx Éyeuv érohd-
adversaires entièrement libre dans la marche et les moyens de défense
qu'il aura choisis et adoptés.
Eschine a bien des avantages sur moi dans cette lutte, mais deux
surtout, Athéniens, et deux -très-grands : le premier, c’est que nos
. risques ne sont pas les mêmes ; car il est bien d’une autre importance
pour moi de perdre votre bienveillance, que pour lui de ne pas
faire triompher l'accusation. Je suis exposé, moi. je ne veux rien
dire de pénible en commençant à vous parler; mais enfin Eschine ici
n’a rien à perdre. Le second avantage qu’il possède, c’est le penchant
naturel à tous les hommes de prûter volontiers l'oreille aux accusa-
tions et aux invectives, et d'écouter avec peine ceux qui se louent
eux-mêmes. Fschine a donc pour lui ce qui plaît, et il ne me
reste que ce qui est, pour ainsi dire, à charge à tous. Si, par un sen-
tient de crainte, je passe sous silence ce que j'ai fait, il semblera
DISCOURS SUR LA COURONNE.
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btw oùx Eyarv
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afnsi que
chacun des combattants
a décidé et a préféré.
Moi-certes donc,
dans ce procès,
je suis-inférieur à Eschine
en de nombreuses choses ;
mais en deux, et grandes,
© hommes Athéniens.
L’une, que je ne lutte pas
pour des choses égales ;
car il n’est pas égal
maintenant pour moi
de manquer de la bienveillance
de-la-part de vous, et pour celui-c:
de ne pas emporter laccusation ;
mais pour moi... à
Mais je ne veux dire
rien de fâcheux,
commençant le discours;
mais celui-ci accuse moi
de (en risquanty sun superflu. [re
Etl’autre chose, qui existe par nat
chez tous les hommes,
entendre avec-plaisir
les injures :
et les accusations,
mais être importunés
de ceux louant eux-mêmes.
De ces choses donc,
celle qui est pour le plaisir
a-été-donnée à celui-ci ;
mais celle qui, pour dire le met,
importune tous,
est restant à moi.
Et si d’un-côté redoutant ce'a
je ne dis pas
les actions ayant-été-faites
par moi-même,
je paraîtrai ne pas avoir
6 O DEPI TOY STEDANOY AOTOS.
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que je ne puisse me laver de l'accusation, ni m
une récompense ; si je touche à mes actes et à ma
nt à mot. Je
DISCOURS SUR LA COURONNE.
àano}boacôa
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& &vôpes dixaotai,
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à dissiper
les choses ayant-été-dites-contre 1:01,
ni à montrer
les faits pour lesquels
je demande à étre-récompensé ;
mais si je vais aux choses que
et j'ai faites et j'ai administrées,
je serai forcé
de parler souvent sur moi-même.
Je tâcherai donc
de faire cela le plus modérément,
mais celui-ci,
celui ayant-suscité un tel
est juste
d’avoir l’imputation de cela,
que la chose même forcerait de dire.
Or je pense vous tous,
Ô hommes juges,
devoir-avouer
ce débat être commun
et à moi et à Ctésiphon,
et digne pour moi
d’un soin en rien moindre.
Car être-dépouillé de toutes choses
est affligeant et fâcheux,
débat,
et autrement encore
si cela arrive à quekqu’un
par un ennemi,
mais surtout étre dépouillé
et de la bienveillance
et de l’affection de-la-part-de vous,
d’autant qu'aussi
le avoir-obtenu elles est très-grand.
Or ce débat
étant sur ces choses,
je prie et je supplie
vous tous également
d'écouter moi, me-justifiant
sur les choses
ayant-été-dites-contre moi,
6 O REPI TOY £TEHANOY AOTOS.
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IlepÙ roëruv 8 dvros rourout ro &yüvos, GEu xai Départ wév-
ruv époluc buôv dxodoal pou, repl rüiv xarnyopnuévuv ëno-
que je ne puisse me laver de l’accusation, ni montrer mes titres à
une récompense ; si je touche à mes actes et à ma conduite politique,
je serai souvent obligé de parler de moi. Je m’efforcerai de le faire
avec le plus de discrétion possible ; et quand la circonstance elle-même
l'exigera, il est juste d’en rapporter la cause à celui qui a engagé ce
débat.
Vous avouerez tous, je l’espère, 6 juges, que cette cause m'est
commune avec Ctésiphon, et que je dois m’y intéresser autant que
lui : car, s’il est douloureux et pénible d’être privé d’un bien quelcon-
que, plus pénible encore de l’être par un ennemi, il est d'autant plus
dur de perdre votre bienveillante amitié, que le plus grand des biens
est de l’acquérir. Puisque telle est la nature de ce débat, je vous prie
et vous conijure tous d'écouter ma défense avec les dispositions équita-
\
DISCOURS SUR LA COURONNE.
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à dissiper
les choses ayant-été-dites-contre 2::01,
ni à montrer
les faits pour lesquels
je demande à être-récompensé ;
mais si je vais aux choses que
et j'ai faites et j'ai administrées,
je serai forcé
de parler souvent sur moi-même.
Je tâcherai donc
de faire cela le plus modérément,
mais celui-ci,
celui ayant-suscité un tel débat,
est juste :
d’avoir l’imputation de cela,
que la chose même forcerait de dire.
Or je pense vous tous,
Ô hommes juges,
devoir-avouer
ce débat être commun
et à moi et à Ctésiphon,
et digne pour moi
d’un soin en rien moindre.
Car être-dépouillé de toutes choses
est affligeant et fâcheux,
et autrement encore
si cela arrive à quelqu’un
par un ennemi,
mais surtout étre dépouillé
et de la bienveillance
et de l’affection de-la-part-de vous,
d’autant qu’aussi
le avoir-obtenu elles est très-grand,
Or ce débat
étant sur ces choses,
je prie et je supplie
vous tous également
d'écouter moi, me-justifiant
sur les choses
ayant-été-dites-contre moi,
8 O IIEPI TOY ZTEHANOY AOTOS.
Aoyoupévou, Gixaiuws deep of véuor xekebououv- oÙe 6 mdets
tupyns Zémv, ebvous dv div xl Onporimds, où pôvov Ti
ypébar xuplous deco Geiv élvar, AXE xat vi robe Gixdbovrag
Op: peoproxévar” oùx dmioréiv duiv, Gç y’ éuot pulverar, SAN
épüiv Enr Tç airiuç xal vhs GuaGokds, aiç Ex Toù mporepos ÀË-
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Gtxakévouv Éxaotéc buüiv, rhv mpès robç Beodc eboéberav dua-
quhérewv, xal vù vob borépou Aéyovros Olxatx ebvoïxüie mpoc-
détetar, xal mapuoydv Éaurov Toov xxl xouvdv duporépois
dxpourv, obre rhv Gidyvwotv romastar repli rüvruv.
Méwv 8 vod ve idlou Blou mavrdc, ç Evixe, Adyov Gidovat
Thpepov, xal rüv xouwvÿ memokteusévev, Bollouxt, xafdmesp
dv &p47, méw cobç Oeobc rapaxakécut” xat Évavriov Éubv eb-
Xouar, npôirov év, 6onv ebvorav Éxev &yd GixrehG tte no
Aer xal müorv buiv, rocudenv Émdpéur por map” buüv elg rourov|
bles ordonnées par ces lois, que le législateur Solon, si bienveillant
pour vous et si populaire, ne s’est pas contenté d'écrire, mais qu’il a
voulu confirmer encore par le serment des juges; non, sans doute,
qu’il se défiat de vous ; mais il voyait que l’accusation et la calomnie,
en paraissant les premières, auraient trop de force pour que l’accusé
pôt les vaincre, si chacun des juges, plein de scrupules et de religion,
n’accueillait favorablement les raisons de celui qui parle le dernier, et
ne prétait ainsi à l’un et à l’autre une oreille également impartiale,
afin de porter un jugement équitable sur l’ensemble du débat.
Devant rendre compte aujourd’hui de ma vie privée tout entière,
amsi que de ma vie pelitique, je veux, comme au début de mon dis.
cours, invoquer encore une fois les dieux. Devant vous je leur de-
mande, d’abord de me faire trouver dans cette lutte, auprès de mes
juges, la bienveillance que je n’ai jamais cessé de montrer pour la
DISCOURS SUR LA COURONNE, 9
Bixalex ere oi vôtuor xEXEboUG LV *
oc 6 mubeic
Uapxñc, Zékwv,
à ebvouc dutv
xai npotixôc,
deto detv elvar xuplous
où pévov té ypdÿor,
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duäc robe Gtxdtovrac éeopoxéven
oùx émotv div,
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16 gerovn ?
nageAbety rùc atiac
ao Tac GtaBoddc,
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Tv edoéberav npôç Tobe Beoûc,
xai à mpocbéterat ed voix
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où éyovroc batépou,
xal rapaoyv Éaurèv
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xai xOLVOY GLPOTÉPOLS,
RAÉGETAL OÙTUW
Tv Étdyvworv nepl nivrwv.
À Muv dé, dc Éotxe, \
êdwx: }6yOY TÂuEpov
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KA TOV HEROÂTEULÉVEV
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xapaxa)écar rœlv Toëc Beubc*
xl ebyopat évavtéov uv,
Apârrov év,
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Énéphou pot rapà ÜuSv
«
justement comme les lois ordonnent
lesquelles celui Les établissant
dès-le-principe, Solon,
étant bienveillant pour vous
et ami-du-peuple,
pensa falloir être maîtresses,
“ non-seulement par le avoirécrit,
mais encore par le
vous les jugeant avoir-juré ;
ne se-défiant pas de vous,
comme du-moins il paraît à moi,
mais voyant qu’il n’est pas possible
à celui fuyant l'accusation
d’éviter les imputations
et les calomnies,
par lesquelles l’accusateur est-fort
par-suite du parler le premier,
si chacun de vous les jugeant,
conservant-jusqu’au-bout
la piété envers les dieux,
et n’accueille avec-bienveillance
les choses justes (les raisons)
de celui parlant le dernier,
et ayant-offert soi-même
auditeur égal
et commun aux deux,
ne se-fait ainsi
le discernement sur toutes choses.
Or devant, comme il semble,
donner compte aujourd’hui
et de la vie privée tout-entière
et des choses ayant-été-administrées
en-public,
je veux,
comme dans le commencement,
invoquer de nouveau les dieux ;
et je Les prie en-face de vous,
d’abord,
une aussi-grande bienveillance
être à moi de-la-part de vous
10 © IIEPI TOY ETEPANOY AOTOQZ.
dv éyüve Exeu0”, 8 ru péAder auvoiserv xat mpèç eùdoËlav xouv
xai pds eboébeuxv Éxdotw , voüro mapacriowt robe Oo rücus
piv rep raurnot vhs ypaphc yvéiver, |
Et pèv oùv, mepl dv édluxe, pévov xernyépnosv Aîoxivnc,
xäy® mepl adroÿ vob mpobouhetpates eb0bç àv émehoyoumnv *
énedh © oùx EAdrrw Adyov, Tdkha Guluov, évaAwxe, xatTà
mdeïora xatebebauré pou, dvaryraiov Elvar vouitew xat Sfxatov
&ua, Bpaxéa, © dvôpec Aünvaïor, mepl roûrwv rpôirov eleiv,
va unôels dpüiv, roïc Éwev Adyous mymévos, GAkorpwôtepov
rüv émdp vis ypaphc Otxatwv dxoÛn pLov.
IlspÙ piv Ôù vüv idlwv, fe otSopobpevos BeGucpunxe
repl éuod , Oedoucôe dc GTA& xat lxoue Aéyw. Et pv love pue
rotorov ofov obroç friro (où vap SAXOË mou Bebioxa À rap’
république et pour vous tous; puis, de vous inspirer, dans cette
cause, la décision qui s’accordera le mieux avec la gloire de tous et la
religion de chacun.
Si Eschine se fût renfermé dans le sujet de son accusation, j'aurais
commencé moi-même par justifier le décret qu’il attaque; mais,
puisqu'il s’est épuisé en digressions et en déclamations calomnieuses,
je crois nécessaire et juste, Athéniens, de dire d’abord quelques mots
à ce sujet, de peur que quelqu'un de vous, prévenu par des calom-.
nies étrangères au procès, n’écoute moins favorablement ma défense.
Ainsi done, abordant ma vie privée, considérez avec quelle simpli-
cité et quelle justesse je réponds à ses invectives. Si vous me con-
naissez tel qu'il m’a dépeint, car je n’ai pas vécu ailleurs que chez
DISCOURS SUR LA COURONNE. EL
ele sourovi «dv &yüive,
Gonv Eyà Gare} & Éywv
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Eï pèv ov Aloxivne
XOTNYÉPNCE LLÉvOV
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Adyov oùx EéTtw,
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BeGdlasgiunee mapl èpou.
EL pèv lote ue Toroürov
olov oùroç hriäro
(où vüp Besiwxe
&obt nov 7 napa Uutv),
pour ce débat,
que celle-que je persévère ayant
et pour la ville et pour vous tous;
ensuite, les dieux
suggérer à vous tous
de décider sur cette accusation
cela qui doit étre-utile
et pour la gloire en-commun
et pour la piété à chacun.
Si donc Eschine
avait dénoncé seulement Les choses
sur lesquelles il poursuivait,
aussi moi directement
j'aurais justifié
sur le décret-préliminaire même ;
msis puisqu'il a dépensé
un discours non moindre,
parcoyrant les autres choses,
et a dit-faussement-contre moi
les plus nombreuses,
je pense être nécessaire
et juste en-même-temps,
Ô hommes Athénieus ,
de dire d’abord des choses courtes
sur ces calomnies ,
afin que personne de vous,
ayant-été-entraîné par les discours
en dehors de la cause,
n’entende de moi
plus-défavorablement
les choses justes sur l'accusation.
Certes, sur les actions privées,
considérez comme je dis
-des choses simples et justes,
pour toutes-celles-que injuriant
il a dites-calomnieusement sur moi.
Si vous savez moi tel
que celui-ci accusait
(car je n'ai pas vécu
ailleurs quelque-part quechez vous),
12 O TIEPI TOY XTEPANOY AOTOZ.
bpiv), unôb puvhv évacynode, und ei mévra Th xowvk Étépeu
meno)Mreuprat , GA dvacrévres xaraÿnploucôe Hôn- ei Sà moAMG
Bert voËrou , xal êx Behriôvuv, xal pnèevds rôiv petpluv, fva
pnôèv Émay0èc Xéyw, xeipova xal êuE xal robe épobc ÉmetAñpars
xal qpwdoxere, voûte uév und mp rüv GXuv miorebere -
6hov yap ds épolus tar’ ErAdrrero" Euot D, Âv rap mävru
rv xpévov ebvorav évdédery de Ent ro Gv dyéveuv rüiv mpérepov
verenuéve, xal vuvl rapdoyeode. Kaxoñônç à dv, Aîcxivn,
roro ravreAüs eün0ec Giône, robe mepl Tv rerxpayuévuv xal
memolreupévuv Àdyous épévrx que , modc truc houdoplac Tùç Tapa
s0Ù tpépecüat. Où à rorÂcw Tobro, oùy obtw TetÜpuuat SXÀ
Üèp pv rüv renoireupévev, & xarebetdou xot G1É6mAAES, ad
réxa éerdouw- tic dE nourelus rabrnc vhs dvédnv yeyevmpévnc,
Borepov, àv Bouhouévots éxobetv À robrois, uvncOAcoar.
vous, fermez-moi la bouche; et mon administration füt-elle irrépro-
chable, levez-vous et condamnez-moi. Maïs si vous êtes parfaitement
convaincus que, plus honnête que lui, je sors de parents plus honné-
tes, que ni moi ni les miens, pour ne rien dire d’odieux, ne ïe cédons
à aucune famille estimable, refusez de l'en croire sur le reste, comme
n'ayant avancé partout que des mensonges : pour moi, je réclame
en cette occasion la bienveillance que vous m'avez toujours témoi-
gnée dans les accusations diverses que j'ai enes à soutenir. Un homme
aussi rusé que vous l’êtes, Eschine, a-t-il bien pu étre assez simple
pour croire que je différerais de justifier mes actions politiques, et
que je repousserais d’abord des outrages personnels? non, je ne le
ferai point, je ne suis pas si insensé. Je vais examiner, avant tout, les
calomnies dont vous noircissez mon administration; et quant à ce
torrent d’injures que vous m'avez prodiguées, je m'en occuperai
dans un autre temps, si lon veut bien m’entendre.
DISCOURS SUR LA COURONNE.
anèè àvéoynole goviv,
unôè el renokteupar
Ümépe
névra Ta xoLvé,
& âvartévrec
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ei GE ÜnerAñparte xal yivéaxete
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xai Eu xai robs Éoûc,
und pèv TioTEUeTE TOUT
Onép Tüv EX"
ÔFAov yap
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mapaayecôe dë pol
xai vuvi ebvorav
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"Ov 8t xaxofônç, Aloyivn,
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RER TOV HERPXYILÉVUV
Xal mEnoMTEULÉVUV
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Corepov & pymatricomar
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Mis Yeyevmpévns Gén,
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{3
ne supportez pas ma voix,
pas-même si j’ai administré
plus-que-bien
toutes les choses communes,
mais vous étant-levés
votez-contre moi déjà ;
mais si vous ne croyez et connaissez
beaucoup meilleur que ceMi-ci,
et né de meilleurs, et,
pour-que je ne dise rien d’odieux ,
inférieur à aucun des médiocres
et moi et les miens,
ne croyez pas celui-ci non plus
sur les autres choses ;
car il est évident que
il es a imaginées
semblablement toutes ;
mais accordez à moi
encore maintenant la bienveillance
que vous avez montrée
pendant tout le temps
dans des débats nombreux,
ceux ayant-eu-lieu précédemment,
Mais étant malicicux, Eschine,
tu as cru ceci tout-à-fait simple,
moi ayant-omis les discours
sur les choses ayant-été-faites
et ayant-été administrées,
devoir-me-tourner vers les injures
celles de-la-part de toi.
Certes je ne ferai pas cela,
je ne suis pas insensé ainsi;
mais j’examinerai sur-le-champ
des choses quetu as-dites-faussement |
et que lu as-dites-calomnieusement
sur celles ayant-été-administrées;
et plus-tard je ferai-mention
de cette invective,
celle ayant-eu-lieu abondamment,
s’il ct à ceux-ci voulant entendre,
14 O IIEPI TOY £TEHANOT AOTOS.
Ta pdv oùv xarnyopnuéve moXXk xal dev, xal mept Gv
évlwv peyéas xal rdc Écydrac où vépror rérrouat rumwplas® roù
Bè mapôvros dyüvoc À mpoalpeoi abrn Éxfpoù mèv émhperav
der, xat É6piv, xal Roidoplav, xal mpornhaxtomèv éuoÿ, xal
révra tà vouxbra rüv pévrot xarnyopiüv, xel rüv airuiv tv
élpnuévuv, elnsp Houv dAndeis, oùx ve rÿ méder Slxnv Elu
Aabeïv, oùd” Eyyôs. Où yap dparpeiotar dei Td mpoçeXdeïv ri
hu xol Adyou ruyeïv - où D êv érnpelus take xal Üdvou robro
motelv, oùre, & vols Oeoûc, ép06ic Épov, oùre mokrixév, oùre
Slxardv éonv, © dvdpec Aônvaïor” SAN êp” où dOixoüvré pue
Eopa Thv ndkiv, oùol qe rnAtxoëtots HAxa vÜv étpaydet xal
Gulfes, val êx véiv vépov Tipwpiatc map” aûrk Tédixiuore
Jpiotar, ei uèv elçayyehlac dEra mparrovré pe Émpa, elcay-
YÉovre, xal robrov rdv vpôrov ec xplouv xatbrévre map
Les chefs d'accusation sont nombreux et formidables; il en est
même que Ja loi punit des derniers châtiments : mais l’accusateur n'a
d'autre motif, dans le procès qu'il intente, que de nuire à un ennemi,
de l’outrager, de le diffamer, de l’accabler enfin des dernières insul-
tes. Si j'étais coupable de tout ce qu’il m’impute, la république ne
saurait trouver une peine qui égalât le crime, ni même qui en appro-
chât. Je sais que la tribune ne doit être interdite à aucun des citoyens
qui veulent parler au peuple; mais aussi, j'en atteste les dieux, il est
contraire aux lois de la raison, de la justice et d'une sage démocratie,
de n’y paraître que pour contenter sa haine et sa malignité; mais
quand Eschine me voyait causer à la république d'aussi grands dom-
mages qu’il me le reprochait tantôt avec son accent théâtral, il devait
user des châtiments ordonnés par les lois, dans le temps même où je
| commettais les délits ; me dénoncer s’il me voyait digne d’être dé-
noncé, et me traduire ainsi à votre tribunal; me poursuivre comme
DISCOURS SUR LA COURONNE. 1i
Ta pèv oùv xarnyopnuévz
rodd& xai ervé,
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peydag ra ra do péTas tumwplas”
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Exer érrhperav uèv éy0poÿ,
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oûx Eau, pu Tobc Beoûc,
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napa Tü AGixAaTE aÛTÉ,
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Fixe vüv éropmycpBer ?
«a Gtebfer,
thayyéovra uév,
el épa pe mpérrovre
ba leayyedias,
xal xaflotévra tobrov rdv tpérov
AG aplouv apè OuEv,
.
Donc,les choses ayant-été-dénoncées
sont nombreuses et terribles,
et sur quelques-unes desquelles
les lois prescrivent
de grands et les derniers châtiments; .
mais cette disposition |
du débat présent
a la malveillance d’un ennemi,
et l’injure , et la diffamation,
et l’outrage en-même-temps,
et toutes les choses telles ;
il n’est pas possible cependant
à la ville
de prendre , pas-même à-peu-près,
une justice convenable
des accusations
et des imputations ayant-été-dites,
si-toutefois elles étaient vraies.
Certes il ne faut pas enlever
le venir-devant le peuple
“et obtenir la parole;
mais faire cela
dans un plan de malignité et de haine
n’est, par les dieux,
Ô hommes Athéniens,
ni étant avec-droiture,
ni digne-d’un-citoyen, ni juste ;
mais se servir
des châtiments d’après les lois
en-présence des injustices mêmes,
dans lesquelles il voyait moi
faisant-tort à la ville,
étant du-moins aussi-grandes
que tantôt il déclamait-tragiquement
et parcourait,
me dénonçant,
s’il voyait moi faisant
des choses dignes de dénonciation ,
et me traduisant de cette manière
en jugement devant vous,
16 O LIEPI TOY XTEDANOY AOÏCE.
Ouiv , et D ypépovra rapévoux, mapavduuv ypapéuevor, OÙ
vèe Ofmou Koncipüvra pv Sôveror Guixerv dt èuÉ, Euë d
efnep éÉcAéyye Empubev, adrèv oùx àv éypébato. Kat urv,
el ru rüv EXXwv, Év vuvl StéBadde xat Gueëner, À xat SAN érroùv
&duxodvra pe Ouäc Ébpa, slot voor mepl mévruv, xal Tu
plat, xat dyüivec, xal xplaeuc, mixpà xu peyéAa Éxoucar Tért-
tua xat voûroig éEñv aûré Émaor xpolar xar’ EpoU, xai
ôrnvixx Épulvero vadra menomxte, xal voürov tv rpérov xe-
Xpnuévos vois mpùc Êué, Gpohoyeïro àv À xurryopix vois Ép-
vois abrob. Nüv d Exorhç vis éphiie xa Gixalus 60oÙ, xat qu-
qov vobç map’ adrk vù mpdyuata Éhéyyouc, tooobtous Üorepov
Xpvois, aitinc ral cxbpuata xat Aodopias cuugopioas , ÜTro-
xpivetar - éra xarnyopet uv éuod , xplver GE rourov{- xal voù
pv &yüvos hou Tv mpès Euè EyOpav mpoloTuTat , oùdæaoù à’
infracteur des lois, s’il me voyait proposer des décrets contraires aux
lois; car il ne peut pas faire condamner Ctésiphon par ses sorties
contre moi, et il ne l’eût certainement pas accusé, s’il eût cru pouvoir
me convaincre moi-même, Si donc il me voyait commettre quelqu’un
des crimes qu’il me reprochait tout à l'heure, ou quelque autre, il
est des lois pour tous les délits, il est des châtiments, des procès, des
sentences qui prononcent des peines amères et terribles. 11 pouvait
m’attaquer par tous ces moyens, et s’il eût suivi cette marche à mon
égard, sa conduite passée fût venue à l'appui de l'accusation qu’il
m'intente. Mais comment procède-t-il? JU fuit la voie la plus simple
et la plus droite, et, craignant d’apporter ses preuves en face des
faits mêmes encore récents , il vient longtemps après accumuler
plaisir les inculpativns diffamantes, les sarcasmes, les invectives,
jouer une comédie. Enfin, c’est à moi qu’il en veut, et c’est Ctésiphon
qu'il accuse. Toute sou accusation respire la haine qu’il me porte: et
DISCOURS SUR LA COURONNE. 17
yoarôpevov * dE rapavotov,
El yppovra mapdvoue.
OÙ pèv yèp dfinou Güvarat
ke Kmotpüvru
Gtœ êué,
eirep GE évôpute
étehéyyeuv dué,
oùx &v Éypépato abrôv.
Kai pv,
et ébpa pe adixoëvra Duc
À vüv &duwv
dv vuvt Gtébade
xai Ouebne:,
À xai &XXo ÉTLobv,
vôpot eloi nepi névrwv,
xal Tumwpiot, Ka GYGVE,
xai xploets Épouoat Tà émitipua
Fix pù xoÙ peyu
xai éEñv adr
1pñ00œ xat Euod
Gmuot TOÜTOL,
xal érnvixa épaiveto
TREKOUNXDG TAÜTE,
Xal xEXENLÉVOS TOËTOY TÔV TPÉTOV
rois npôc ÊUé,
À xatnyopia äv Guoloyetro
voie Epyoic abroÿ.
Nôv GE éxotac
Tic CdoÙ dpt rai Gixaiac,
xal quyv Toùç ÉAÉyYOUc
Rap Tà npéyuara aÛTé,
rosoÿrois Apôvors Üatepoy,
cuppopñous aitiuc
xaÙ oxwpuata za hoBopias,
Ünoagiveroi
Elsa xornyopet uÈv ELOÙ,
xotvet © Toutovi
xai npoforatar pèv
toù &yévos 6kou
tv EX6pav mpès ÉUE,
Déx.
"et m’accusant de choses illégales,
si écrivant des choses illégales.
Car sans-doute il ne peut pas
poursuivre Ctésiphon
au-moyen-de moi,
et si-toutefois il croyait
convaincre moi,
il v’aurait pas accusé lui.
Et certes,
s'il voyait moi faisant-tort à vous
en quelqu’une des autres choses
que tantôt il disait-calomnieusemenf
et parcourait,
ou aussi en une autre quelconque,
des lois sont sur toutes,
et des châtiments, et des débats,
et des jugements ayant les peines
amères et grandes ;
et il était-permis à lui
d’user contre moi
de toutes ces ressources ,
et quand il aurait-été-vu
ayant-fait ces choses ,
et ayant-usé de cette manière
des moyens contre moi,
l'accusation aurait-été-d’accord
avec les actions de lui.
Mais maintenant s’étant-tenu-hors
de la route droite et juste,
et ayant-évité les preuves
en-présence des faits eux-mêmes,
un si-long temps plus-tard,
ayaut-accumulé des inculpations ,
et des railleries, et des invectives,
il joue-la-comédie ;
ensuite il parle-contre moi,
mais met-en-jugement celui-ci;
et il fait-présider
au débat tout-entier
la haine contre moi,
18 O TIEPI TOY ZTEPANOY 'AOTOS.
êr raÜenv érnvenxèx pol, tv érépou Enrüv imitiulev àge —
Mofar paiverar. Kairor mpdc Étaoiv, & dvdpecs AOnvaor, rois
dXou Otxalorç, oÙc àv eineiv vi ürip Knoipüvroc por, xoœù
roûr Éporye doxet al LŒX’ eixéreos àv éyeiv, dt Tic fuetépoes
E{0pac Auäs p Audv adrüv Sxarov Av rdv Éeracudv rost—
ocûur, où vù paèv mpèc &XAmkous dyuvitecbar mapahelmerw ,
Étépe © Btw xaxdv v1 Ouoouev Enreiv Ünep6odd ap Ldixiæc
voÙrd Ye. |
11
Tivro pv roivuv rù xurnyopnuéva éuoloç x Toërwv dv tic
tôor, oùre dixaluc, oùr” x” dAnbeins oddeuuas cipnuéva. Boë-
hop C8 xal xa0° Êv Éxaozov adrüv éEeraoat, xal pékio®” da
Grip vie epnvnc xoÙ vic mpeobeins xatebeboaté pou, Tù e-
mpuypéva Éauré perx riloxparouc dvandels moi. "Eorr
ON: à &
dvayxaiov, & &vôpes AÜnvaiot, xol mpocixov Tous, &ç xar
malgré cette haine, il ne n'a jamais attaqué en face; maïs il cherche
à enlever à un autre la jouissance de ses droits civils. Or, Athéniens,
une des meilleures raisons que l’on pourrait donner en faveur de Cté-
siphon est celle-ci, qu’Eschine et moi nous devions vider ensemble les
débats d’une animosité mutuelle, sans nous jeter sur un tiers, et Ini
porter des coups qui ne devaient tomber que sur nous seuls; car
c’est le comble de l'injustice.
I n’en faudrait point davantage pour se convaincre que toute l’ac-
cusation d’Eschine est aussi contraire à la justice qu'à la vérité : je vai
examiner néanmoins chaque article séparément, et surtout les men-
souges qu’il a débités au sujet de l'ambassade en Macédoine, et de la
paix avec Philippe, m’attribuant tout le mal qu'il à fait lui-même
conjointement avec Philocrate. 11 est également convenable et néces-
DISCOURS SUR LA COURONNE. 19
émvomeax 8è éuLol
cblauod ét Tabrnv,
gulveras Enrv apeédôor
tivémnpiæv® érépou.
Kairi, © &vêpec ’AGmvator,
PK duos eotc &ARoLc Gtxaiots
dk nç àv Éyor sietv
Up Kmoipüvros,
dou Euorys
d&)Éjav xai roëro
ri Léa elxéTEs,
En 3v fxatov
ds noïobar rdv ééerasudv
Ti Epas fuetépnc
Ex pv adrav,
où mapeheimerv pèv
T% yuvitesbar mpèc &XAMOUS,
Enrety E Grp étépeo
dücopév ru xaxôv-
TOUÔ ye yap
Ünspéoin adixtac.
Ex toétev pèv toivuv
te dv tôou
ma Tù xaTnTopnuÉ VE
dlpipérx Suoleg
dire dxaiwoe ,
re Eni odepuds SXnôeiae.
Boûlouor SE xœi
Betice xarx Ev
Etaotov ar@v,
dal uéiota 652
WaTEYEUTATO LOU
Urèp sis elpñvms
xal rh nocoBeiac,
danfieis épLoi
à rempayéva
émnrÿ pera diioxpdrous 1°.
Eors & ävoyxaïov,
à dpec 'Anvato,
sai zçoctxoy Touwc
mais ayant-rercontré moi
pulle-part pour celle-ci,
ilest vu cherchant à enlever
les droits-civils à un autre.
Or, Ô hommes Athéniens , :
outre toutes les autres choses juste.
que quelqu'un aurait à dire
pour Ctésiphon,
il paraît à moi du-moins
pouvoir-<lire aussi cela
et fort raisonnablement,
qu’il était juste
nous faire la discussion
de Pinimitié nôtre
sur nous-mêmes ,
ne pas omettre d’une part
le combattre contre Pun-l'autre,
d’autre part chercher à quel autre
nous donnerons quelque mal;
car cela certes
est le comble de l'injustice.
D’après ces choses donc
quelqu'un pourrait-voir
toutes celles ayant-été-dénoncées
ayant-été-dites semblablement,
ni justement,
ni dans aucune vérité.
Mais je veux encore
examiner une par une
chacune d'elles ,
et surtout toutes-celles-que
il a-dites-faussement-contre moi
touchant la paix
et l’ambassade,
attribuant à moi
les choses ayant-été faites
par lui-même avec Philocrate,
Mais il est nécessaire,
Ô hommes Athéniens,
et convenant évalement
\
20 O IEP] TOY ÉTEPANOT AOTOS.
Exelvoug robe xpévous elye Tà npéyuara, dvauvion buäe, {va
pds rdv Éndpyovra xupov Éxaora Oewphte.
Toù ap DuwxixoB cuorévros mohémou, où Ôt êué (où yap Où
Éyuye nokirevdunv nu vôtre), npürov pèv des oÙru Giéxeroe
dete Puxéaç pv BolAesdar cube, xairep où Slxatx moroùv-
tag poivre, Onbaios À ériobv àv épnobiver maboüowv, oùx
SAdyuc oùD &Olxus adroïs épyitomevor of ykp ebruyhxesav êv
Aeüxrpoic, où pmetpiox Exéxpnvro. *Exe0 à Ilshomévymoos
änaca Gersréxer* xal où0’ of ioobvres Auxedauovious obrus
Layuov dre dveheïv adrobs ; 000” of mpovrepov à éxelvuv dpyov-
res XÜptor Tüv méewv Aouv: SAM mic Av dxprros xal map
nobvous ai map rois AAhouK éraoiv “EXnoi pus xai Tapayñ.
Taëva d 6püv 6 Dilirros (où yap Av dpavñ), vois map” Éxd-
tou mpoËdraus YpÂuare vahloxev , TAVTUS GUVÉXPOUE XaÙ
saire, Athéniens, de vous rappeler l’état de la Grèce dans ces temps-là,
pour que vous puissiez considérer chaque événement dans son vrai
point de vue.
A l’époque où s’alluma la guerre de Phocide (et certes on ne me
l'imputera pas, car je n’étais pas encore aux affaires), tels étaient vos
sentiments, que vous faisiez des vœux pour le salut des Phocéens,
tout en condamnant leurs torts, et que vous étiez prêts à vous réjouir
de tout mauvais succès des Thébains. Vous étiez irrités contre eux,
et vous aviez sujet et raison de l'être; car après Leuctres leur orgucil
n’avait plus connu de bornes. Tout le Péloponèse, d’ailleurs, était di-
visé : ceux qui haïssaient Lacédémone, n'étaient pas assez forts pour
détruire sa puissance; ceux que Lacédémone avait mis à la têle des
villes , n’en étaient plus les maitres; ce n’était, chez ces peuples et
chez tous les autres, que dissensions et que troubles interminables.
Philippe, qui voyait ces désordres, et ils étaient assez visibles, distri-
buait de l'argent aux traîtres de tous les pays, animaïit les peuples
DISCOURS SUR LA COURONNE. 21
dvor\fjaur bus de rappeler à vous
dx Tà Rpéyuura elye comment les affaires se-trouvaient
xat& éxelvoug toc xpôvouc, . pendant ces temps-là ;
(va Oewpire Exaota : afin quevous considériez chaque chose
moÙ Tdv xupôv répyovra. selon la circonstance existant.
Toÿ yäap noképou Pwxxod !! Car la guerre Phocique
ovatévroc, où G1à êué s’étant-formée , non par moi
(Eywye yäàp 8à (car certes moi-du-moins
oùx énoMtevépnv rw tte), je n’administrais pas encore alors),
mpûrroy pèvüpets diéxeto0e oÙtws d’abord vous étiez-disposés ainsi
ücte Botheofar uèv de-manière à vouloir
Duxéas cwbrvor, les Phocéens être sauvés ,
xafnep dpüvrec quoique voyant eux
mooüvruc où Dia, faisant des choses non justes,
Lerobivar GE &v mais à vous réjouir
OnGaiory xabodorv des Thébains ayant-souffert
étroëv, quoi-que-ce-fût,
dpyXôpevor adroïc étant-irrités contre eux
ox M6ywG oùGE Abix UE" non sans-raison ni sans-justice :
où yüp Éxéypnvro metpfus . Car ils n’avaient pas usé modérément
ol des choses que
ttumixesav dv Aebxrpotc. ils avaïient-bien-obtenues à Leuctres.
"Ererra &macæ à Ilelomévymsoc Ensuite tout le Péloponnèse
heoréxer xal oùre où pucoëvres était-divisé; et ni ceux haïssant
Anëmpovtoug 1? les Lacédémoniens
loxuev orwoç n’étaient-forts tellement
Bee dehetv adrobs, au-point-de détruire eux,
dre 0! Apxovtes TpÉTEpOY ni ceux commandant précédemment
àà Exefvuv 1% par ceux-ci
foav xüpior Tüv mÉdEV" n'étaient maîtres des villes ;
“Ed ne Epiç mais une certaine discorde
prrog interminable
ad rapayn Av kel mapa toûrou et un désordre était et chez eux
tal rapè &Taot et chez tous
Fc &Dotç “EXANOV. les autres Grecs.
O0 bummoc épôv rare Mais Philippe voyant ces choses
(où yap Hv &pavñ), (car elles n’étaient pas invisibles),
io yphpate dépensant des sommes-d’argent
voie poBétaLg pour les traîtres
Tapè ÉRGOTOLC, chez-chaque peuple,
L
22 O TIEPI TOY STE@ANOT AOTOS.
rpèç Éaurobc étéparrev- ele” év oÙc fiudpravov of XAot, xal
Laxüic Éppôvouv, abrdc rapeoxeudtero, xal xark mévreov ÉpÜero,
Qc dE ralamwpoiuevot ti pixer rot modépou, of rôre pèv Ba-
pee , vüv 0’ druyets Onbaiot, pavepol näoiwv Aoav évayxxoôn-
sôpevot xarapebyev ép buäc, 6 Dino, va ph Todro yé-
vouro, pnô8 ouvéAGouv af médeuc, Ouiv mèv etpñvnv, éxeivoic
Bonbetav érnyyetharo. ‘TE oùv cuvnywvisuro adré mods vd da
Geïv, &kiyou Geiv, Exdvrac duc ÉEuratwmévous; À rüv EAAWY
“EMivov, fre 4pà xaxluv, cit’ dyvorav, ere xai dupôrepa
rar” elmeive of, mékepov ouvey xal poxpèv mokemoüvruv
uv, xai roërov ÉrÈp Téiv ouh nüct cupepôvruv, dc Épye
pavepv yéyovev, oÙre xphmasuwv, oùre cwpaoiv, où” GA où-
Bevt rüv mévruv ouveldu6xvov bpiv * ofç xal Sixaluc xat mpoc-
nxôvrus épybômevor, Évoiuuws Émnxobcare tr Dikirru. H pv
lcs uns contre les autres, les mettait aux prises ensemble, profitait
des fautes et des imprudences d’autrui, faisait ses préparatifs, et
grandissait contre tous. Mais comme, selon toute apparence, ces
Thébains, «1 fiers alors, aujourd’hui si malheureux, épuisés par la
longueur de la guerre, allaient être forcés de recourir à vous,
Philippe, pour empêcher cet événement qui devait réunir les deux
républiques, vous offrit à vous la paix, et anx Thébains du secours.
Qui donc conspira avec lui pour vous faire tomber, ou peu s’en fallut,
dans des piéges où vous donniez volontairement? C’est, dirai-je la
lâchete ou limprudence des autres Grecs? Dirai-je l’une et Pautre
à la fois? Dans le temps que vous entreteniez une guerre longue et
sans relâche, et cela pour les intérêts communs, on le vit bien ensuite,
îls ne voulurent vous aider ni d’hommes ni d'argent, ni vous 6e-
courir en rien. Irrités, comme il convenait, d’une telle indifférence,
vous prètâtes volontiers l'oreille aux propositions de Philippe. Ce
DISCOURS SUR LA COURONNE. 33
Guérpoue wa étéparte
révras npès ÉayroUs*
tx
èok
ol ot Épépravov
2 éppévouy xaxdic,
and Tape xEUdLETO
xal épÜero xata névruv .
‘04 6 ol Erbator,
tôre pèv Bapeïc,
vôv ë druyetc,
turwpoipevor
t@ per ToÙ moELOU,
Fouv quvepol näoiv
dayracinedpevor.
atapetyerv énè Üuä,
8 büknnoc, va Tobto ph YÉvorto,
Un al médetç cuvé}Botev,
myyellaro eiphymv uèv du,
Poñlerav GE éxeivots.
Té où cumyaviouro «dr
Apôg T0 XuBeïv, dev dXiyou,
buäc éanaropévoue Éxôvro: ;
À, Efre xpñ elneiv xaxiov,
Ête yvoav, Tv GLov EF XM vu,
Été xai raÿta appérega
d, uGv moeLoüvrwvy mékepoy ! !
GUVE7 xAÙ LexpÉV,
2ai toËtov ÜTrèp TOV cuppEpé Toy
not roi,
D YÉYOVE pavendy
bre, cuvelépéavov div
dre xphpauv,
oùte cupLa ot,
ve oÙGevi 24
Tüv révrwv*
% épyiopevor
tal Gixaitog K@ TpOsNÉVTUS ,
Ümooare Eétoluuwc
16 Poirryp
heurtait et remuait
tous contre eux-mêmes ;
ensuite ;
dans les occasions dans lesquelles
les autres péchaient
et pensaient mal,
lui-même se préparait
et croissait contre tous.
Mais comme les Thébains,
alors il-est-vrai insupportables ,
mais maintenant infortunés,
étant-rendus-misérables
par la longueur de la guerre,
étaient évidents pour tous
devant-être-forcés
de se réfugier vers vous,
Philippe, afin que cela n’arrivât pas,
ni que les villes se réunissent,
promit la paix à vous,
et du secours à ceux-là.
Quoi donc combattit-avec lui
pour le prendre, falloir de peu,
vous étant-trompés le voulant-bien ?
la, soit-que il faut dire lâcheté,
soit imprévoyance, des autres Grecs,
soit encore ces deux choses;
eux qui, vous faisant une guerre
continue et longue,
et celle-ci pour les choses important
à tous en-commun,
comme il est devenu évident
par le fait, ont assisté vous
ni par des sommes-d’argent,
ni gar des hommes,
ni par aucune autre
de toutes les choses;
contre lesquels étantirrités
el justement et convenablement, |
vonsavez-prêtél’oreille promptement
à Philippe.
24 . O HEPI TOY ZTEHPANOT AOTOZ.
oùv rôre cuyywpneïion elprivn Giù rare, où à êué, de obrec
Gé ldev, érpayôn. Tà 8à roro Sômfuara xal dwpodoxAuare
a
dv odTR Tüv vuvt rapôvrwv rpayparov, dv tis Éerdbn Stxattos,
ice eboñoer. Kai vaut nav” Émèp the &Anbelus npi6ohoyou-
par xal Gebépyouar. Et ykp élval ri Goxofn Tr pahiora ëv roû-
vots &dixnua, oùdév êor Ofmou npècç èué* SAN 6 pv mpüiroc
Eirdv xal pynoels Énêp rc elphvne, Apiordônuos nv 6 xo-
perfs * 6 9’ éxdeEuevos, xai ypébas, xal Éautdv pLeTk Toûtou
profonc ênt raüra, Diloxpérne 6 ‘A yvoouos , 6 cé, Aicylvn,
xoivovds, oùx êudc, ob’ av où Stupéayns peudduevoc- of Où
ouvarndvrec, éroudnmoce Évexa (êü yäp voëré ye v rù ma
A1 ,2
pévr:) | Fü6ouloc xal Knptoopüv : éyà 9’ oùdlv oùGapLog.
AXX Suuwç, Toûruv Touobtuv évcuv, xat én” arc The dAn-
Belxs obro dexvupévev, eiç ro Fxev dvordelas gr Été
sont donc les conjonctures, et non mes intrigues, comme le disait
faussement Eschine, qui vous ont déterminés à la paix. Mais on
verra, si l’on veut tout examiner, que la corruption des citoyens per-
fides qui ont négocié cette paix est la cause de tous nos malheurs.
C’est uniquement l’intérèt de la vérité qui me fait traiter et discuter
ce point avec exactitude, puisque les délits qu’on a pu commettre
alors ne me regardent en aucune façon. Celui qui fit mention de paix,
qui en parla le premier, c’était le comédien Aristodème. Celui qui
appuya son sentiment, qui le proposa par écrit, et qui partageait avec
lui les présents de Philippe, c'était Philocrate d’Agnusie, votre com-
plice, Eschine, et non le mien; non, dussiez-vous vous rompre à force
de mentir. Ceux qui se déclarèrent pour le décret, je n’examine pas
ici leur motif, furent Eubule et Céphisophon ; quant à moi, je n’y suis
-pour rien.
Quoique tous ces fails soient d’ane vérité incontestable, il a poussé
DISCOURS SUR LA COURONNE. 23
“H pèy obv eipñvn
suywpnBeton Tôre
énpaxOn Gi Taëre,
0% &ù êpLé, &ç obtoç
Gtébalev.
*Av dé rte
Étetétn Gixalouc,
ebphoer Ta adixñpaTa
xai GopoñoxApate
tobtwv év adrÿ
ana Tüv rpayuätwv
TApÉVTEV VUVL.
Kai &xpt60)0yoüpas
rai Gueképyopror névra Tœurl
Ünèp vhs &Anbeius.
El yép se &üixnua Goxoir
Elvou êv toûroic Tà pédiota,
oddév ot: Shrou pô èuÉ
aa 6 pv elndv rp@tos
14 pynoôele Ünèp The elpñivne
'Aptorénuos 6 Ümoxprrñç 2°
6 éxdekdpavos, xai ypépac,
xl mofdouc Éxutov
Hetù roûtou éni Taÿtaæ,
Dooxpérne 6 Ayvobotos,
à où orvevéc, Aioyim,
vx luôc ,
OÙ à où tapfayhe VevdéuEvoc"
oÙ & cuverrévrac,
baux étouSñrore
(5 yap roëré ye
bsÿ rapévr),
Eïéndoc xat Knptoopév 18e
Eri & oùêèv obBapo.
AD épo,
Tatuv Évrev ToLoÜTE,
tal Saxvupévev oÙruos
ln ri Gmelas adrñe,
uv ele todo &vaudetog
êçre réa Aéyeuv
Donc la paix
ayant-été-consentie ators
fut faite à-cause-de ces choses ,
non-à-cause-de moi, comme celui-ci
disait-calomnieusement.
Mais si quelqu'un
examine justement,
il trouvera les injustices
et réceptions-de-présents
de ceux-ci dans cette paix
causes des affaires
étant-présentes maintenant.
Et je discute-avec-exactitude
et parcours toutes ces choses
pour la vérité.
Car si quelque illégalité paraissait
être dans ees choses surtout,
rien n’est certes vers moi;
mais celui ayant-parlé le premier
etayant-fait-mention touchant la pais
était Aristodème le comédien ;
et celui ayant accueilli, et ayant-écrit,
et ayant-mis-à-gages lui-même
avec celui-ci pour ces choses,
Philocrate celui d’Agnusie,
lc tien complice, Eschine ,
non le.mien,
pas-même si tu crevais mentant,
et ceux ayant-parlé-avec,
pour quoi-que-ce-füt
{car je laisse ceci du-moins
dans le présent),
Eubule et Céphisophon ;
mais moi rien nullement.
Mais cependant,
ces choses étant telles,
et étant-montrées ainsi
dans la vérité elle-même,
il est-venu à cela d'impudence
au-point-que il osait dire
26 : O HEPI TOY XTEDANOY AOTOS.
Aéyeuw 66 dpa du, npds vû ris elpnvnc arios yeyevñoder, Em
xal xexwluxbe elnv rhv mé perd xoivoü cuvedpiou vüiv “EX-
Mivuv aùrhv rouioaoôe. Et”, ©... rl âv einuv oé vic ‘6pOüi
mpocelror; Éotuv Erou cd mapuiv, crAmabrnv mpäbw xal oup-
paylav, fAlenv vüv Suerpaywôerc xal diebriers, épüv dparpoûues-
vôv pe Tic nékeu, Éyavéxrnonc; À rap} rare, & vüv
xornyopelc, édidabac mat dueE AGE; Kai priv, et vd xwAUoar
cv süv “EXveov xowwvlav émempdxev éyd Diinrw, soi rè
uh ouyfoa Aourdv Av, SAM Boñv xal Stapaprüpeclat, xat On
Xoûv tourotol. Où rolvuv émoinouc obdauob roùro, où Hxoucé
cou rabrnv rhv quvhv obdeis elxéruc oùre ykp Av mpecéela
npès oùdévas dmeocauévn vôre vüv “Eivev, A mur
Tävrec Hoav ékeAnkcyuévor, où0’ obroç üyus mepi roUruv Elpn-
xev oÙdév.
l'impudence jusqu’à oser dire que j’ai conseillé la paix, et que même
J'ai empêché la république de la concerter avec les Grecs dans une as-
semblée générale. Cependant, 6 le plus. mais quel nom vous donner?
vous a-t-on vu, vous qui étiez présent, sous les yeux duquel je privais
la république d’une confédération aussi importante que vous l’annon-
ciez tantôt avec voire ton de déclamateur, vous a-t-on vu vous indi-
gner, monter à la tribune, dénoncer et exposer aux Athéniens les
trahisons dont vous m’accusez aujourd’hui? Si pourtant je m'étais
vendu à Philippe pour exclure les Grecs de la participation à la paix,
vous deviez, Eschine, non garder le silence, mais crier, protester et
démasquer le traître. Vous n’en avez rien fait, vous n’avez pas dil un
mot. Et qu’aurait-il dit, Athéniens ? On n'avait alors député à aucun des
Grecs ; ils s'étaient déclarés tous depuis longtemps, et l’accusateur n’a
rien avancé aue de faux à ce sujet.
\
DISCOURS SUR LA COURONNE. 27
&pa de yo, rpèc 1® yevevñoôæ savoir que moi, outre le avoir-été
abtuoc tic etpñvnc, cause de la paix,
Ere ai einv de-plus aussi j'étais
AEXWAUXDS TV éÀLV ayant-empêché la ville
rououoat adThv d’avoir-fait elle
pet ouveôpiou xoivoÿ avec l’assembléé commune
+üv ‘Evo. des Grecs.
Eire, &.e. Eh-bien! 0...
ti einov tiç quoi ayant-dit quelqu’un
&v npoçeiror ce dpOüe; aurait-ilnommétoi convenablement?
Eotiv 6xou est-il une circonstance où
oÙ Hapwv, toi étant-présent,
dpv pe éparpoüaevo voyant moi enlevant
rs RÉÀEW: à la viile
RoGtiy xaÙ cupuayiav une affaire et une alliance
mMALXAUTNV aussi-grande
FAixnv VÜv Getpaypôets que tantôttudéclamais-tragiquement
vai Giebnerc, et tu exposais,
AravéxTrnoas; tu Les indigné?
À rape)0wv, ou t'étant avancé,
ÉddaËag rat OueE Nes Taûrta tu as apprisetasexnosé ces choses,
& vüv xatnyopeïs; que maintenant tu dénonces?
Kai pév, Et cependant,
el Éyo énenpéxev Ddirre si moi j'avais vendu à Philippe
rè xw}voat le avoir-empêché
Tv xoivwviav t@v “EXfvwv, la participation des Grecs,
vd uà ouyñoat le ne-pas garder-le-silence
iv owév oot, était restant à toi,
&Aa Pogv ai Gtapaprüpeohar, mais crier et protester-contre,
xai nAoËV TOUTOUT Ie et montrer à ceux-ci. s
Où roivuv éroinoas o00apoù toüro, Ainsi tu n’as fait nullement cela,
odèë oddels fxoudÉé dou ni personne n’a entendu de toi
tabtnv TV pwvav" ElxoTws" cette voix; avec-raison :
oùre yap mpeobeix car ni une anbassade
Fv éneotalpévn TÔtE était ayant-été-envoyée alors *
nods oÙbévas Tüv “E)nvev, vers aucuns des Grecs,
da nävtes Aoav mais tous étaient
Eernreypévor réa, s’étant-déclarés depuis-longtemps,
oùLe obros elpnxev oùdÈv ni celui-ci n’a dit rien
Üyé; mepi voutuv. de sain sur ces choses,
28 O HIEPI Tor ZTEHANOY AOTOS.
Xowpiç à roérev, xal GtaGd ARE vhv mé Th péyiora êv oc
ÿebberor. Et yap bueic due vob pv “EXnvac ei méheuov
mapexaheïre, aûrot G mpès Dlummov mepl eiphvns mpéober
émépnere, Ebpu6drou mpüyua, où mékeuxs Éoyov, ot xpnotüiv
dvôponwv, Giempérreode. ‘AA oùx dort vabra, oùx Éorr. Ti
Yp xal BouAduevor ereréureo0” àv adrobs Êv roûre ti xatpé ;
ênt rhv eipévnv; SAV bnipyev Eraoiv: SAN Ent rdv téeuo;
SAV aûrol mepl eiphvne é6oueteode. Oüxobv oùre Th éEupyñs
etphvns fyeuwv, 00 arioc dv yo palvouur, obre rüv Av,
Sv xarebebouré pou, obdèv &AnËe v Belxvurar.
Ex0} volvuv émoufoaro thv elpvnv À mél, Évraüla ré-
Av oxéaode ri fuüv Exérepos mpostksro mpdrrev xal yap Ex
roûruv eloeoûe ris #v 6 Dire névrx ouvayuvtéuevoc, xui
de 6 npércov Émbp Oubiv, xa xd 19 méder cumpépov Enriiv.
Mais ce n’est pas moi seulement, c’est la république qu’il calomnie,
qu’il charge des accusations les plus graves. En effet, Athéniens, si
vous excitiez les autres Grecs à la guerre, dans le emps même que
vous députiez à Philippe pour la paix, vous agissiez en vrais Euryba-
tes, et non en gens d’honneur et dignes de la république. Mais il n’est
rien de cela; non, il n’en est rien. A quel dessein, je vous prie, auriez-
vous député vers les Grecs dans cette circonstance ? Pour les amener
àla paix? mais ils en jouissaient tous : pour les exciter àla guerre?
mais vous-mêmes, vous délibériez sur la paix. Il est donc manifeste
que je n’ai été ni l’auteur, ni la cause de la paix d'alors, et, par consé-
quent, qu’il n’y arien de vrai dans tous les discours d’Eschine à cette
occasion.
Depuis que la paix eut été résolue, examinez encore quelle fut sa con-
duite et la mienne : cet examen vous fera connaître celui de nous deux
qui travaillait avec Philippe, et celui qui n’était occupé que de vous
DISCOURS SUR LA COURONNE. 29
Xospiç SE robrwv, Maïs outre ces choses,
GtaÉdAder ra Thv Hd il calomnie aussi la ville
Tù LéyioTæ le plus grandement
êv olc peuSerer. dans Les choses qu’il dit-faussement..
Ei yèp duel &ua Car si vous en-méme-temps
Rapexadefte pèv todç "EXnva exhortiez les Grecs
etc nékEuov, à la guerre,
œÿtoi È mais vous-mêmes
néunere npéobers envoyiez des députés
mode Püunrov mepi elphvnc, vers Philippe touchant la paix,
&enpérrecbe npäyuaEüeuéérou,!* vous tramiez un acte d’Eurybate,
oùx Épyov nédew , non une action de ville,
08 &vÜpumewy ppnortiiv. ni d'hommes vertueux.
'A& taûte oùx ÉcTtv, Mais ces choses ne sont pas,
oùx Éoti. elles ne sont pas.
Kai yäp ri Bou}duevor Et en-effet quoi voulant
d Lstenéureoôe adrodc auriez-vous-député-vers eux
dv toût rÿ xp 5 dans cette circonstance ?
éni niv ipñvnv; pour la paix? l
a Ünpxev Eraorv- mais elle existait pour tous ;
0 éri rov médeuov; mais pour la guerre ?
QD aùrol mais vous-mêmes
téodeteobe mept slpñvnc. vous délibériez sur la paix.
Oüxoûv éyo paivouer dv Donc moi je suis-vu étant
We fyeudv oùSÈ afrioc ni auteur ni cause
Fe dpivne éapyñc, de la paix dès-le-principe,
oùte obèèv rGv 4 ni aucune des autres choses
d orepeouté pou qu'il a dites-faussement-contre moi
dluvras dv &AnBés. est-montrée étant vraie.
Eruëh rotvuv à éd Donc après-que la ville
itotiaaro rhv elpévn, eut fait la paix,
Eraïla rdv onépacôe ici de-nouveau examinez
F Éérepoc RuGv quoi l’un-et-l'autre de nous
Rpotidero npétretv * xai YA D a préféré faire; et en-effet
tioecle éx voûtuwv, * vous saurez d’après ces choses
Te F7 6 cuvaywviLépevos qui était celui combattantavec
Dirrw révra, Philippe en toutes choses, ‘.
Mi di 6 npérrwv Üntp dudv, et qui celui agissant pour vous,
Li Env Td cuupépov et cherchant la chose importante
L'EOTR à la ville.
30 O TIEPI TOY ZTEPANOY AOTOZX
"Evo pv rolvuv Éypapa Boulsbemv dromdeiv rhv rægioinv tobc
mpéobers èmt tobc rémouc êv os àv dvra Diinrov ruvÜdvwvras
xa robe Sprouç aroAaubävetv - obror SE, oùdè ypabavros uod,
raüra mouiv A0éAnoav. Ti Gù vor’ ôüvaro, © dvôpes A0n=
vatot; Éyo Gôd£w. Dire pv #v cuupépor Ge TAETOTOY rdv
peraËb ypévov yevéchas rüv Spxev, Guiv 8 oc ÉAdytorov. Aid
rl3 re Oueïc pèv, oùx àp” Ac dudcate uôvov fuépac, SAN àp
À Ainioate vhv eipñvnv Écecar, rücas ébeAüoaoe thç mapa-
oxeudç Tac roû moépou* 6 Ôè robro êx ravrèç roù 4pévou ud-
Mota érpæyuarebero, vouiluv, êxep nv SAnOËc, da The rd-
Xewç mpold6ot mp Toù vobs Spxouç émoôobvar, ravra Tara
Bebaiog Eerv® odGEva yap Thv lphvnv Abostv roUruv Evexev, ‘A
Éyd mpoopopevos, à ävèpes “AGnvaïot, xat Joyiouevoc, Toùro
vo Yipioua ypdpw,mheïv émet vobc témous êv oÙc àv À Dire,
et des intérêts de l'État. Je portai, en qualité de sénateur, un décret
qui enjoignaît aux députés de se rendre, au plus tôt, dans les lieux où
ils auraient appris que se trouvait Philippe, et de recevoir les <er-
ments ; ce qu’is ont refusé de faire, malgré mon décret. 11 faut vous
apprendre, Athéniens, combien il importait d’user de diligence. Phi-
lippe, pour son avantage, devait différer les serments; et vous, pour
le vôtre, vous auriez dû les hâter. Pourquoi? c’est que vou, vous
interrompites tous les préparatifs de guerre, je ne dis pas du jour où
vous aviez juré la paix, mais du jour même où vous l’aviez espérée.
C’est ce que Philippe avait toujours cherché. Il pensait, et il pensait
juste, qu’on ne lui disputerait pas ce qu’il aurait pris avant la con-
clusion du traité, et qu’on-ne voudrait pas le rompre pour quelques
places. Prévoyant donc ses intention:, et songeant à les prévenir, je
DISCOURS SUR LA COURONNE. 31
*Ey pv toivuv Éypaÿa Boukeüwv Moi donc j’écrivis étant-sénateur
voÙc rpéoberc ànoneïv les députés naviguer-d’ici
TAY Ta y 18 le plus promptement
Eni toùç Témouc ëv olç vers les lieux dans lesquels
&v muvfévuvex Dükrnov évca, ils apprendraient Philippe étant,
xai éxolauBévev vos Spxouc et recevoir les serments;
vÿvos dé, mais ceux-ci,
oùêè éuoù ypébavtos, pas-méme moi ayant-écrit,
Hünoav noueïv raëta. ne voulurent faire ces choses.
"TÉ 8 roro Aôüvaro, Mais quoi cela pouvait-il,
& &vôpec ‘AOnvator ; Ô hommes Athéniens ?
yo G18dEto. moi je l’apprendrai.
Hy pv ouppépov Doirrw Il était important à Philippe
tbv xpôvov psetaëd Téiv épxwv . le temps entre les serments
tbar dx ThetoTOv, être le plus long,
iv d dç Eéyuorov. mais à vous le plus court.
Aèt; | Pourquoi ?
+ En duete pèv par-ce-que vous
tekicacôe vous avez interrompu
Téouç Tèç rapacrevks tous les préparatifs,
Ti TÙ mo) ÉUOU, ceux de la guerre,
vù névov and fuépaz non-seulement depuis ie jour
À dpécare, | depuis lequel vous avez juré,
Ga érd A Aricure mais depuis lequel vous avez espéré
Ty elpfivnv Écecôox - la paix devoir-être ;
bälimpayuarebero toûro pélota mais lui s’occupait de cela surtout
êx mavrèc toÿ ppévou, de tout le temps,
votlfev, Emep Hv Rnbés, pensant, ce qui était vrai,
Env BeBaltoc devoir-avoir sûrement
ru raûte, Éoa toutes ces choses, toutes-celles-que
poor The AE il prendrait-d’avance sur la ville
RPÔ rod énoBoüver roùç épxouçe avant le avoir-donné les serments;
tééra yap Adoeuv rhv elpñvnv ear personne devoir-rompre la paix
Lou rottuv. à-cause de ces choses.
À dd zpropéuevec, Lesquelles moi prévoyant :
xai lopépevos, et calculant,
dévpuc AOnvatot, à hommes Athéniens,
théguo robro rù Qripropue, J'écris ce décret,
dv éri robs TémoUc naviguer vers les lienx
évole & Y Démo, dans lesquels serait Philippe ,
82 O IIEPI TOY £STEd'ANOY AOTOS..
Kat robe Gprouc Thv Taxiommv érokau6dvev- Ü” Epévruv rü
Opaxüv, rüv Operépuv cupudguv , rà ywpia Tad0” à vüv obro
Btécupe , ro Eépfuov, xal vd MÜpriov, xai vhv Epyioxnv, obree
vérvouv®” of épuot, xa à mpolaGtv éxetvos tobs Émixalpouc vüw
réuv , xÜpto 56 Opéxnç xaractain, undè roXGv pèv yonué-
Tuv, nov À orparuorüv ebropfouç, Ex Tobtuv Saôlws Toic
Aounoïg émiyerpoln mpéyuaotv. Elta roro uèv oëyl Aéyet rd Qr-
ptoux, oÙd dvayivwoxet ei GE fouhebwv ya mpocéyerv tok
npéobers dunv deiv, robré pou GixbaXer. 'AAAà té éxphv pe
mouelv; ph mpocéyéiv ypabar vobs êrt vou fxovrac, (v” épi
Giakexbüoiv; À Oéav ph xaTaveïuar Tov dpyiréxrova abvois xe-
Xeboar; AN év voiv duoiv é60doïv ébewpouv dv, El pe Toùr’
Eypdpn. Tà puxp ouppépovre rc môheuwç Éder pe puAdtrer,
rh 9 ka, Gemep oûrou, mempaxévat Dulirrw; où Brou.
portai un décret qui ordonnalt aux députés de le joindre au plus tôt,
pour recevoir son serment. La paix aurait été ainsi conclue, sans que
les Thraces, vos alliés, eussent perdu les places dont Eschine se
raillait tout à l'heure, Serrio, Myrte, Ergisque; sans que Philippe se
fût rendu maître de la Thrace, en s’emparant des postes les plus
avantageux ; sans qu’il eût acquis desacilités pour conquérir le reste
de la Grèce, en augmentant son trésor et le nombre de ses soldats.
Et mon adversaire, qui ne dit pas un mot de ce décret, qui n’a garde
de le produire, me fait un crime de ce qu’en qualité de sénateur, j'ai
admis à votre audience Jes députés du prince. Mais que devais-je
faire, Athéniens? Devais-je écarter de votre audience des hommes
qui venaient exprès pour conférer avec vous? Devais-je encore ne
pas faire donner l’ordre de leur accorder une place au spectacle?
Mais ils en auraient eu pour deux oboles, si cet ordre n’avait pas été
donné, Fallait-il ménager ces minces intérêts de la république, et
DISCOURS SUR .LA COURONNE. 33
rai éralopBäverv toùç Éprous et recevoir les serments
nv raglorav* le plus promptement ;
Ve, rüv Opqxüsv, afin que, les ‘Thraces
tôv cu yon duetépoov, les alliés vôtres,
énuv rave à wpla ayant ces places :
& oûroc técupe vüv, que celui-ci dénigrait tout-à-l’heure,
10 Léo, xat rd MÜpriov, Serrio, et Myrte,
dd np "Epricunv ?, et Ergisque,
dé yiyvoivro oüte, les serments eussent-lieu ainsi,
“ul éxeivoc LÀ xaTaGTuN et que celui-là ne s'établit pas
ripuos vüc pence, maître de la Thrace,
polabiuv ayant-pris-d’avance
toù mxalpous Tüv té, les favorables des lieux,
InÈ enophanc ni que s’étant-bien-pourvu
Jmpéruv uèv nov de sommes-d’argent nombreuses
Spanwrüiv 8 mov, et de soldats nombreux, L
x tobtuv au-moyen-de ces ressources .
imypoin fyôtesc cl il n’étendtt-la-main facilement
10 mpéyeuxot Roumoïs. sur les affaires restant.
Era où Aéyes pv Ensuite il ne dit pas
Ro vd déquoua, ce décret,
où évaytvéoxer et-ne Le lit pas;
ë à éyà Boudebtv mais si moi étant-sénateur
San dv EU j'ai cru falloir
paye v TOUS HPÉTÉEL, introduire les deputés,
de pou Toùro. il reproche à moi cela.
à ti pv ue mou; Mais quoi fallait-il moi faire ?
À péter mpocéyeu ue-pas écrire d'introduire
FX fhrovexç ént Toro, ceux venant pour cela,
le bakerBGoiv Guiv; afin-qu'ils conférassent-avec vous?
À ui xekeGoa rôv &pyirévrova ?° ou ne-pas ordonner l'entrepreneur
tataveues Oéav aÜTois ; accorder le spectacle à eux ?
da àv dBsopouv mais ils auraient-vu-lespectacle
ivroiv Evotv 86010ïv, pour les deux oboles,
ëroûto LA Éypépn. si cela n’eût été-décrété.
Ele uè quAétrev Fallait-il moi conserver
% pogà cupépovra ic médeux, les petits intérêts de la ville,
xporévas Bè Ta Ex et avoir-venda le tout
f à Philippe,
Enpobroes où dfxov. eoseme Fox ei ? non certes.
3
CE O HEPI TOY STEDANOY AOTOS.
Aëye volvuv pot rd Yépiouua rourt Aabtv, 8 cupüic side oÙtoc
rioëôn. Aëye.
WHDIÈMA.
« Ent dpyovros Mynoigidou, “Exatou6méivos Evn xai véæ,
QuXRS mpuravevouonc Ifxvôtoviôos, Anuocbévnc Aruocbévoux
Haraveds elrev- "Emeôh Diimnos, émoorelhac rpéobers rep}
ie cipvne, époloyoupévas memolnrat ouvbixas, eddy Ont r$
BouAñ xat ré dhpen vo Abnvatuv, tu àv À elpfvn émirehe-
o0%, À émixerporovnbeïca àv +5 mpwrn Éxxknola , moécbes EME
cûar êx névrwv ‘AGnvalwv ôn mévre- robe DE yesporovndévre
aroônueiv, unôeulav évabokhv mouuuévous, éxou àv dvra uv
Gévevrnt sv Dimmov, xal vos Épxouc Aubeiv re Tap’ aùroi
xal dobvar vhv tayiornv, rl vais wuoloynpévats ouvÜAxats aù
Tr mpôç tov AOnvaiwv Jiuov, cuurephauédvovras xat rob
Éxatépov cuupéyous. [lpécéers fpéônoav, Eïbouhoc ’Avaphé
vendre, comme ces traîtres , l’État entier à Philippe? Non, certe
Greffier, lisez le décret sur lequel Eschine a passé fort sciemmen
Lisez
DÉCRET.
« Sous l’archonte Mnésiphile, le dernier jour du mois Hécatombéo:
pendant la présidence de la tribu Pandionide, Démosthène, fils «
Démosthène, de Péanée, a dit: Attendu que Philippe, ayant envo:
aux Athéuiens une ambassade pour la paix, est convenu avec e:
des articles du traité; il a semblé bon au sénat et au peuple d'At}
nes, pour conclure la paix décidée dans la première assemblée,
choisir cinq députés parmi tous les Athéniens, avec ordre de se rendi
sans aucun délai, où ils apprendront que sera le prince, de recew
au plus tôt son serment, et de comprendre dans le traité conve
entre lui et le peuple d'Athènes, les alliés de l’un et de l'autre. Q
DISCOURS SUR LA COURONNE.
Aëye voivuv mot, Aaëwv,
tovrl rù Ycioua,
à obroç napéôn
dès capic. AËys.
WTIDIZMA.
c'Erl Mmowpihou äpyovroc,
Evp xai véx
‘Exacouéarvos,
qe Iavôtoviôoç
npvravevobonc ?!,
Anuocfévme Anocfévous
Duaneds eirev-
Exeën dflinnoc,
Arootellas rpéBeLs
nepl rfç elpñvne,
menolmrar ouvhixag
dployoupéves,
2b6y 0er rh Boukÿ
2 rÿ Bfuup Tv 'Abnvo ov,
Ex à eloñvn,
Aimyesporovndeïon 2?
0] Q xpérn éxxAnolæ,
dimrelco0®,
mére npéoéerg Eléoôa Hôn
Le névroov A Onvaitov
toi dE Lesporovnfévrac,
rooupévous pnôemiav &vaborñv,
Étoënusïv Exou àv ruvévwvras
dv bournov bvre,
ta udet Te napà airoû
tal doüvar robs 6pxous
oh totlornv,
ri roc ouvOtxatc
dpoloynpéraic aùr
spès rdv Sñprov ’AGnvatuv,
surephapéévovrag
a s0ùç oupuéyouc ÉxaTépuy.
Hrébncay mpéoËce,
Etéou)oc ‘A vap}üoTtioc,
35
Dis donc à moi, l’ayant-pris,
ce décret,
que celui-ci a passé
le sachant évidemment. Dis.
DÉCRET.
« Sous Mnésiphile archonte,
l'ancien et nouveau jour
d’Hécatombéon,
la tribu Pandionide
ayant-la-prytanie,
Démosthène Jjils de Démosthène
de-Péanée a dit :
Puisque Philippe,
ayant-envoyé des députés
au-sujct-de la paix,
a fait les clauses
étant-consenties ,
avoir-parybon au-sénat
et au peuple des Athéniens,
afin que la paix,
celle ayant-été-votée
dans la première assemblée,
pôt-être-conclue,
cinq députés étre-choisis aussitôt
de tous les Athéniens;
et ceux ayant-été-élus,
faisant aucun ajournement,
s’en-aller où ils apprendront
Philippe étant ,
et recevoir de-la-part-de lui
et donner les serments
le plus promptement,
au-sujet des conventions
ayant-été-consenties par lur
envers le peuple des Athéniens ,
comprenant
aussi les alliés des deux.
Ônt-été-choisis députés,
Eubule d’Anaphlyste,
0 a
86 O IEPI TOY ZTEHANOY AOTOS.
crue, Aicylvnc Arnoufrou Kotwxlônc, Knpioopüiv *Pauvoi-
ouoç, Amuoxpétns Dhuetc, KAëwv Kolwxlôns. »
Tadra ypépavros uoù vôtre, xal vd rfi moe cuppépov, où
rm Dolrrw, Cnroëvros, Boayd ppovrloavres of xpnorol npé-
o6etc obror, xébnvro v Maxedovig tpeïs Éhouc pivas, us 7106
Düuirroç êx Opéxns, mévra xaraorpebapevos réxet, Ébdv ue
pôiv déxa, paAov dù, rpüv À rerrépov, els rèv “EXAÂcrovrov
dpixdar, xat Tù xwpla oûour, AuGôvras vob pxouc npiv êxeï-
vov éEeheïv œdra. OÙ yap àv fpar” adtüv, rapôvruv Apüv,
oùx &v Gpxitouev adrov* detre Tic siprivns àv drapapraxet , xol
cùx &v aupérepa elye, xal vhv elphvnv xai Tù yuopiz.
To pév volvuv v rù npeobeia mpüirov xhépuue iv ur:
nou, dmpoñdxmua Où Tv dixwv Tobrwv dvépomuv xat Beok
ÉxOpüv, rouobrov éyévero: rip où nat vére, xal vÜv, xai de
épodoyé Foheets xa Staplpror rourotol. “Erepov © eùbb
dpeËñs Ête roûrou peito® xaxobpynue tante
été nommés pour la députation, Eubule d’Anaphlyste, Eschine, fil
d’Atromète, de Cothoce, Céphisophon de Rhamnuse, Démocrate d
Phlyes, Cléon de Cothoce. »
J'avais porté ce décret pour l'intérêt d’Athènes, et non pour Pavar
tage de Philippe; nos honnêtes députés n’en firent aucun cas; ils sa
rétèrent trois mois entiers en Macédoine , jusqu’au retour du prince
qui eut le temps de subjuguer toute la Thrace. Ils pouvaient eeper
dant, dans l’espace de dix jours, ou plutôt de trois où quatre
arriver dans l’Hellespont, prévenir Philippe, et sauver Jes places e
lui faisant jurer la paix : car, sans doute, il ne les aurait pas attaquée
en notre présence, ou , ne recevant pas 8on serment, nous n’aurior
point fait la paix, et il n’auraït pas joui du double avantage de la pai
et des places.
Voilà quel fut dans l'ambassade le premier trait, et de fourberie €
la part de Philippe, et de vénalité de la part de ces hommes perve
et ennemis des dieux. Aussi je déclare que je fus, que je suis, que ;
serai loujours ennemi de pareils hommes, et opposé à leurs dessein
Mais vous allez. voir une autre perfidie plus grande encore qe :
première. GS" ©
DISCOURS SUR LA COURONNE. 37
Leréme 'Atpouñtou Eschine fils d’Atromète
* Lobuexiôre, de-Cothoce,
Enaovoüv "Poquvobotoc, Céphisophon de-Rhamnuse ,
pourpre Puel, Démocrate de-Phlyes,
Déur Kobexl3ne. » Cléon de-Cothoce. »
Epoë ypébavroc raüra tôte, Moi ayant-écrit ces choses alors,
& Eirobvroç TÔ cuppépov et cherchant la chose important
ae, 09 rd Duixzxe, à la ville, non cele à Philippe,
gra ol xpéobeic xproTof, ces députés honnêtes,
porioxvruc Bpaxd, s’étant-inquiétés peu,
2éfrvco v MoxsBovia restèrent-assis en Macédoine
Fc phvac Edou, trois mois entiers,
x ÉOixxoc jusqu’à-ce-que Philippe
Fitev Ex Opéenc, revint de Thrace,
rerao-pohéuevoc révra tà éxet, ayant-soumis toutes les choses de-là,
Er apres ‘ étant-possible d'arriver
dctür Efcrovrov Séxxiuep@v, à l’Hellespont en dix jours ,
2dor & tpuv À Tertépo, et plutôt en trois on quatre,
si cûcem à yæple, et de sauver les places,
labévrz:; trobx Epaous ayant-pris les serments
mr éxttvov Eadiv aûté. avant celui-ci avoir-enlevé elles.
06 pp à&v fharo air, Car il n'aurait pas touché à cHes,
br rapévcu, nous étant-présents,
Koûx äv épxltopev œütév- ou nous n’aurions pas fait-jurer lui;
&cu &v Genpaprhun Thc elpñvne, de-sorteque ilaurait manqué la paix,
si oùx &v élyev aupétepa, et il n’aurait pas eu les deux,
aù cv elpivnv aa va xopla. et la paix et les places.
Tasütov pèv roivuv éyévero Tel fut donc
b tÿ xpecéelg dans l'ambassade
d apürov xhépya pv uirrou, le premier vol de Philippe,
lupebéogue 8à et acceptation-de-présents
écur vüv évôpérer aim de ces hommes injustés
a Eépüv Veolc” et ennemis des dieux ;
tadp où É à-cause-de laquelle chose
bord rolqiv je conviens faire-la-guerre
mi dcapépes a rouroto, et être opposé à eux ,
mi céce, za vüv, xal dal. et alors, et maintenant, et toujours.
Soioaste dà tb épetñis Mais considérez aussilôt ensuite
Leger zxxopynu x un autre méfait
lu nov robrev. encore plus-grand que celi-cà.
Le
SRE, PRE
tartare mené 2 ae 2 2
38 . © HEPI TOY STEPANOY AOTOS,
"Eneô yap pose chv etpivnv 6 Düirros, rpoluGùr
Opérnv à rofrous oùyt metcdévras r& épi Ynolofore, :
dveïtar map” adtüv £mwç ph dniwaiv êx Maxedovlxe, &
ra rAc orparelas rhç Ent robc Duxéas edTpert roioute
pA, debpo énayyethdvrwv adrüv 8t1 péÂer xat mapacxe
var mopebeofat, éZéMloire Üetc, xal TEQIAEUGAVTEG Tai *
peoiv eiç IÜas, rep mpôrepov, xAcloaure roy mooûuév,
ue” dxoboire vaüra dnayyeAlévrev Épiv robtuv, xéxeïvoc :
ëln Muidv, rat prôbv Eyoud” Épets routiout. Obrw © Av 6
Aernos v cd ral moAT dyovia, ph xxl Tadre mpoethrq
adroë, mpù Toù vols Duxixe érokécOue, éxoboavrec Yngicc
Bondeïv aûroïis, xat éxpôyor Tà rpolpis’ abTov, TE
Philippe avait juré la paix, aprèss’être assuré de la Thrace, g
à ces députés corrompus qui n'avaient tenu compte de mon déc
il obtient encore d'eux, à prix d'argent, qu'ils ne sortiraient pa
Macédoine jusqu'à ce qu’il eût tout disposé pour aller attaquer
Phocéens. Il voulait sans doute, que, n'ayant ici par vos députés
cune nouvelle de son expédition prochaine, vous ne songeassiez p
prendre les armes et à vous mettre en mer pour lui fermer, con
vous aviez déjà fait, le passage des Thermopyles;qu’enfin vous n
prissiez d'eux son vrai dessein, que lorsqu'il aurait déjà franchi ce
sage, et qu'il ne vous resterait plus rien à faire. Maie, comme il tr
blait encore que, malgré l’occupation des Thermopyles, vous ne
déterminassiez, à cette nouvelle, à secourir les Phocéens avant
entière destruction, et qu’ainsi ilne manquât le succès de son et
prise, il sépare Eschine de ses collègues, et le payant en particuli
DISCOURS SUR LA COURONNE.
"Erexdn yap 8 Piknnos
dpoce cv dlpévnv,
reca6dv tv Openv
ox nechévrnc
15 up Ymploucn,
dvetre mélv rapà aûrév
Eux à œntwotv
. & Moxeôoviac,
les &v nocfoauto
srpexi
à The orparelas
mis ni robe Duxéax,
la dpete ph éE@octe,
abriiv énoyyehévrwv Geüpo
ên per
tal rapaoxevdteros mopetecar,
xl repeneboavres
de Diag
ais rpufpeoiv,
xal xeïvos eîn
ir TIuhüv,
xal Oueïc Époute unôèv rorñou
‘0 à Dlurnoc iv oùtw
RpottnpÉT oc TaÜTE,
duoboaves
© roû Toùs Puxéas
éxodécta,
Ymploatode Bonfety adroï,
al à mpéypata
dupéyor aùrcév,
&çre mofoÿtar näkv
39
Car après que Philippe
eut juré la paix,
ayant-pris-d’abord la Thrace
au-moyen-de ceux-ci
n’ayant-pas-obéi
au mien décret,
il achète de-nouveau d'eux
qu'ils ne s’en aillent pas
de la Macédoine,
jusqu’à-ce qu’il aurait fait
bien--disposées
les choses de l’expédition
celle contre les Phocéens,
afin-que vous ne sortissiez pas,
eux ayant-annoncé ici
qu’il doit
et se-prépare à marcher,
et qu'ayant-navigué-autour
vers les Thermopyles
_avec les trirèmes,
vous ne fermassiez pas le défilé,
comme auparavant ,
mais que en même temps
vous entendissiez ceux-ci
annonçant ces choses à vous,
et que celui-là fût
en-dedans des Thermopyles ,
et que vous n’eussiez rien à faire.
Or Philippe était tellement
dans une crainte
et une inquiétude grande,
que, même lui
ayant-pris-d’avance ces choses,
layant-entendu
avant le les Phocéens
avoir-étéperdus,
vous ne décrétassiez de secourir eux,
et que les affaires
r’échappassent à lui,
qu'il soudoic encore
À .
4 O HEP1 TOY XTEDANOY AOTO:.
puofoèrat rov xærémruorov rourovl, oùx ri xoiva puetd vüiv dÀ-
Av rpécbeuv , SAXX dla xa0° abrôv, rouaüra mpds bulle eireiv
xaÙ re 2 Gv éravr’ énwdero.
afA de, & dvôpec 'Aümvañor, xel Béouar, voùro uapviotar
ua map” Ehov rdv éyüve, Ert, ph xernyophsavros Aicyivou
pnôèv Eu tic ypapñc, oùd” àv Ey® Adyov oùdéva éorounv
Etepoy + éndsac d” airloic xat Bhucpnulas Eux roërou xeypn-
uévou, dvéyxn xéuol npdc Éxaora Tv xatnyopnuévev pexpà
aroxpivechar.
35 Tivec oùv Aoav of mapk voûtou Adyor rére Énbévres, xx à
oc Emavr’ émwdero; Ge où Get Gopubetodar ré TapenAubévet
Dilimrov elow TuAGiv- éotat hp Erav0’ Sox Bobkecd? bueïc,
&kv dynd” fouxlav, xal dxobcsoôe, Ouoiv À pri Auepüv, de
uv 80pdc rer, pÜhov abrbv yeyevnuévov, ofç SE pÜoc, roëv-
avriov Égôpév. Où yap Th ffpata tic oixeudrnrus Ëpn Ba—
engage cette âme vénale à vous tenir des discours, à vous faire des
promesses, qui ont tout perdu.
Je vous prie, Athéniens, et vous supplie de ne pas oublier, dans
toute la suite de ma justification, que si Eschine, en m’accusant, ne ff
pas sorti de son sujet, je ne dirais rien d'étranger à la cause; mais »
puisqu'il ne m’a pas épargné les imputations calomnieuses, je suis
obligé de répondre en peu de mots à chacun de ses reproches.
Quels étaient donc alors ces discours et ces promesses qui vous onf-
été si funestes? Il-ne faut pas, disait-il, vous alarmer de ce que Phi
lippe a passé les Thermopyles : tout ira selon vos désirs si vous vous
tenez en repos; et vous apprendrez, dans deux ou trois Jours, qu’il est
devenu l’ami de ceux dont il paraissait Pennemi, et l'ennemi de ceux
dont il se disait ami. Il ajoutait, d’un ton grave et sentencieux, que
ce n’étaient point les paroles qui cimentaient les amitiés, mais l'unité
TAUTOVÈ TÜV KATÉTTUITOV,
oùx Et xoivÿ .
petà tüv &Xuv npédéeuv,
da Wlg xara abrôv, .
ebreiv xoù nayyeïhor np OL
Totaÿra, du @v
Exavra &mwdeto.
'ARG dE xx Séopar,
© évèpes A nvatar,
Gpäc peuviodos roro
Tapè dv æyéiva Ékov, ti,
_Alcivou
H xatnyophoavros HnôEv
Eu tic vpaprie,
où yo &v émorobunv
vbére Aéyov Érepov-
tobrou ÔÈ xeypnpévou
néoutg iris
2 Flaopnulaus due ,
pen xal époi
élec bar puxpè *
rpèc Exzotez
Fév xemmyopnéveov.
Tiveç Foav nbv of Adyor
Bnbérrees rôre mapè adro,
x à oÙc
Eravra énwdheto;
&x où der Oopbeto Das
1% Dirrov mapekmubéver
dou TGv-
bou yüp dueïç BoÜdecte
nas
k uv fixe éxôpéc,
10 @ évavclo éyôpèv
dk pDoc.
"Egn Tég à Ppare
DISCOURS SUR LA COURONNE.
0
&]
celui-ci le digne-d’être-conspué,
non plus en-commun
avec les autres députés,
mais en-particulier à lui-même,
Aeur dire et promettre à vous
de telles choses, par lesquelles
toutes Les affaires ont-été perdues.
Mais je prie et supplie,
Ô hommes Athéniens ,
vous voug-rappeler ceci
pendant le débat tout-entier, que,
Eschine
m’ayant-dénoncé rien
hors de l'accusation,
ni moi je ne ferais
aucun discours autre ;
mais celui-ci s’étant-servi
de toutes inculpations
et calomnies en-même-temps,
nécessité es aussi à moi
de répondre de courtes choses
à chacune |
de celles ayant-été-dites-contre moi.
Quels étaient donc les discours
, ayantétédits alors par lui,
et par lesquels
toutes Les affaires ont-été-perdues ?
qu’il ne faut pas se-troubler
du Philippe étre-passé
en-dedans des Thermopyles ;
car toutes-les-choses-que vous voulez
seront toutes, É
si vous gardez le repos,
et vous apprendrez
dans deux ou trois jours
lui étant-devenu ami
de ceux à qm il vient ennemi,
et au contraire ennemi
de ceux à qui ami.
Car il disait les paroles
42 O IIEPI TOY EYEANOY AOTOS.
Gatoëv, péha oeuvée évoudtev, AA rd Tadrd oumpépeiv-
cuppépety Où Dilfrre xal Duxedor xal buiv épolwc Era,
The dvalynotac xal 776 BapÜrnros druhayivar th, rüv On-
Galwv. Taëra S douéves tivls Hxouov adrod, Gtù Th TB Émoë-
aav éméyüetav mpèc tobc Onbalouc. TE oùv auvéôn per radra
edlÜ, oùx ec paxpév; robc pv rahatmwpous Duwxéxs &mohé-
cûat, xol xatacxaphvar vhç nées aûtüv, duc d fouylav
dyovras, xal roûruw metobévras, puxpèv Üorepov oxeuayüiyetv
x Tüv éypav, roërov 8à Xpvaiov AuGeïv, xa Êrr mpdç Toutous,
Thv pv néyGeuv, Tv npùc Onbaious xal Oerradoûs, rh TOAe
yeyeväotar, vhv GÀ ydpiv, rhv Émip Tüv menpayuévuv, du-
re.
“Ort © oÙrw var’ yet, AËye pot té ve roù KalAobévouc
dipioua, xa rhv émiorokv rhv rod Duirmou, & Gv auporé-
puv bpiv Éravra Tadr’ ÉcTat pavepa. Aëye.
d'intérêts : or, que c'était également l'intérêt de Philippe, celui des
Phocéens et le vôtre, d’abattre au plus tôt l’orgueil insupportable des
Thébains. Plusieurs écoutaient ces discours avec plaisir, par la haine
qu’on portait alors à ce peuple ; mais qu'arrivat-il quelques jours
après? Les malheureux Phocéens furent perdus sans ressource, leurs
villes furent rasées; vous, qui vous endormiez sur la foi de ce traître,
vous fûtes bientôt obligés de retirer vos meubles de la campagne;
Eschine reçut de l'argent. Ce n’est pas tout : la haine que l’on portait
aux Thébains et aux Thessaliens fut pour nous, et l’on sut gré à Phi-
lippe de ses succès et de ses conquêtes.
Pour bien prouver qu’il en est ainsi, greffier, lisez-nous le décret
de Callisthène et la lettre de Philippe : ces deux pièces rrouveront la
vérité de ce que j'avance.
DISCOURS SUR LA COURONNE. 43
où BeBaroüv Tac olxe6tnTaG,
dvopétwov Léa oeuväx,
&Aà Td Tv adTa cupupéperv”
ovppéper d duirrw
xal Duwxedor
xal Outv éraotv époiws
&xaayivar TA évakynoins
al ts Bapürntos
The Toy Onbaiwv. Tivèc Gë
Aovoy &opévuxc
taïta adroÿ,
Gù vhv dné4betav Umoboav Tôre
mpès Toùe OEnéziouc.
Ti oûv ouvéén
uetà Tara,
etc, oÙx sic paxpéy ;
tobç uÈv taumwopous Puwxéac
&rodéoBon ,
xal rc méÂeu aÜrév
XATAGKAPIVAL,
buäs dé, &yovrac ouxiav,
dal meoBÉvras Toûrw,
txpdv Dotepoy
CHEVAYWYETV Èx TÜv àypéiv,
toürov Së AuGeïv ypuolov,
xal re mpÔc TOUTOLG,
mhv uv énéyOerav
rhv mpôc Enbaious
xaÙ Oerrahodc
terevñodas rh môde,
shy à xéptv,
sv brèp rüv menpayuévwv,
birrw.
“Orr Ôù tadra Éyer oûto,
déye pot
16 ve Yriproua T0 KaXiodévous,
x) Tv érioTodÀv
nv rod buirnov,
& Gv auporépuv ravta taÿra
Evtas quvepà duty Aéye.
ne:pas affermir les amitiés,
nommant les choses très-gravement,
raais le les mêmes choses importer; -
or importer à Philippe
et aux Phocéens
et à vous tous également
d’être-débarrassés de la sottise
et de l’importunité
celle des Thébains. Or quelques-uns
entendaient avec-plaisir
ces choses de lui,
à-cause de la haine existant alors
contre les Thébains.
Quoi done arriva-t-il
après ces choses,
aussitôt, non par un long chemin ©
Les malheureux Photéens
.avoir-étéperdus ,
. et les villes d'eux
avoir-étérasées , :
et vous, gardant le repos,
et ayant-été-persuadés par celui-ci,
peu après
emporter-vos-meubles des champs,
et celui-ci avoir-recu de l'or,
et encore outre ces choses,
la haine
celle contre les Thébains
et les Thessaliens
être-devenne pour la ville,
mais la reconnaissance,
celle pour les choses ayant-élé-faites,
pour Philippe.
Mais que ces choses sont ainsi,
dis à moi
et le décret de Callisthène,
et la lettre
celle de Philippe,
desquels deux toutes ces choses
seront évidentes pour vous. Dis.
Lhh O0 LIEPI TOY STEDANOY AOTOEZ. :
WHDISMA. ,
« Ent Mynoiplou Gpyovroc, ouyxkimou éxxAnolas Grd
tparnyUV Yevouévne, xat npuraveuv xal BouXis yroun,
Marpaxrnpwsvos Gexérn dmidvroc, KaXwoôévme “Ersovixou
PaXnpeds eîre Mndéva AOnvaiv pneu mapeuplost &v à
X0pa xorraiov ylyveodar, AN dv dorer xal Terpoueï, 8oot pe
êv voïç ppouplors eiolv énoreraymévor. Toërwv à Éxdorous, fv
mapéhaGov Tébuwv, Guurnpetv, pire épnuepelovtac, pts &mo-
xotrobvrag. Oc 0” &v éreôfon T5 Ynplouart roërw, Evoyo
Lorw voiç Th mpoôoolas Emiruloic, ékv. u te Bvatov Eri-
derxvÜn mept Eaurdv dv. ITepl GE réiv dduvdrev émxpivére 6 En
réiv émXov otparnyée, xal 6 ênt vfc iowxiozox , xal 6 ypaus-
parebc tic BouAñc. Kataxoulterv Gè xat va Ex vüv dypüiv
mavra Thv Taglonv rh pèv Évrds oradluv éxatdv elxootv, elç
&oru xal lespau- sk Où Exrdc ovadlwv Éxardv elxooiv, skç
DÉCRET.
« Sous l’archonte Mnésiphile, dans une assemblée extraordinaire
convoquée par les généraux, avec autorisation des prytanes et du sénat,
le vingt et unième jour du mois Mémactérion , Callisthène, fils d’É-
téomque, de Phalère, a dit : Qu’aucun Athénien, sous quelque prétexte
que ce soit, ne passe la nuit à la campagne; que tous reviennent à la
ville et au Pirée, à l'exception de ceux qui se trouvent distribués dans
les garnisons; que ceux-ci gardent le poste qui leur est assigné, et
qu’ils ne s’en éloignent ni le jour ni la nuit. Ceux qui n’obéiront point
à ce décret seront coupables des peines portées contre les traîtres, à
moins qu’ils ne prouvent l’impossibilité de s’y conformer. Seront juges
de cette impossibilité le général d’armes, le questeur, le greffier du
sénat. Que tous retirent au plus tôt leurs effets de la campagne. Ceux
qui sont en deçà de cent vingt stades les porteront à la ville et äu
Pirée ; ceux qui sont au delà de cent vingt stades. à Éleusis, à Phyle,
DISCOURS SUR LA COURONNE.
x ne xai BouXñe,
us émévrog,
Kauotévne "Excovixov
HqUE rapeupéoe
Yiriches xouvatov év Th xÔpY,
à év Sote xoù Ierpoust,
Goo: pi éloiv
Énorerayuévor év voie ppouplots.
‘Exéorous SE tobruv
Garmpetv Tékuv Av rapé)a6ov,
Hire dpnuepedovrag,
Lire éroxorroüvrag.
"Os & dv &are0f0u
ob ÿ Ympiopart,
lotu Éoyoc
su Emaulots Ts npoëosias,
Ep} imBexvég
À vatov
dv mel éaurév,
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ét rüv éme,
2 6 ént chic Bouxfoewe,
X 6 ypappuarede vÂç Boukic
vérw xepi Tüv éôuvétev.
Kraxoplgev SE xai vù mévra
ke rdv éypôv vAv raxéormv
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burèy dxoox oraëlwv,
1 dorv'xoi Huporä*
S@ éerèç
hardy dxoo1 ctaëlun,
k'Esvoiva nai Dur,
45
DÉCRET.
| « Sous Mnésiphile archonte,
une assemblée convoquée
par les généraux
” ayant-eu-lieu , de l'avis
et des prytanes et du sénat,
le dixième jour
‘de Mémactérion déclinant,
Callisthène jéls d’Étéonique
de-Phalère à dit :
Aucun des Athéniens
sous aucun prétexte
être couchant dans la campagne,
mais dans la ville et le Pirée,
tous-ceux-qui ne sont pas
ayant-été-rangés dans les postes.
Et chacun de ceux-ci
conserver le rang qu’ils ont reçu,
ni s’absentant-lejour ,
ni découchant.
* Mais que celui qui aurait-désobéi
à ce décret,
soit sujet -
aux châtiments de la trahison,
s’il ne montre pas
quelque chose d’impossible
étant à-l’égard-de lui-même.
Et que le général
préposé pour les armes,
et celui pour la gestion-des-finances,
et le greffier du sénat
juge sur les choses impossibles.
Et rapporter aussi toutes les choses
des champs le plus promptement :
celles en-deçà
de cent vingt stades ,
à la ville et au Pirée;
mais celles en-dehors
de cent vingtstades,
à Eleusis, et Phyle,
46 O HEPI TOY STEANOY AOTOS.
"Elevoive, xal Œuañv, xal ’Aprôvav, xal Pauvoüvre, xl
Soëviov. Eîre KaXioôérme Dadnpeu. »
7Ap” él tabtaç taïs Emioiv émouiode rhv elpfvnv ; À vaùr”
En yYÉAAEO” bpiv obroc Éptolwréss
Aëye 0 aÿ vhv émorokfv, fv deüp’ éeube DÜirmoc uerk
Tara.
ETILZTOAH OIAITITIOY.
« Baorhebç Muxedovuv diiroc Aünvalwv 17 BouAT xa ri
nue yalpeuv.
« “lors Quês rapeknAuôétac slow IluAGiv, xa Tù xork Thv
Duxlda 6p” Éaurobç rerormmévous, xal Écu lv Exoualwc tpoc-
etiôeto vüiv mokouätuv ppoupèc elcaynoyétac- tk G a Éma-
xobovra, xark xpdros AxBôvres xal Étavôparodioduevot , xate-
cxdbauev. Axobwv Ô buis rapaoxeudteodur Bonfeiv adrois,
vérpapa üuiv, va ph ênl mAeïov évoyAñode mept roUrav. Toïç
uv yäp Slow, oùdèv pérpidv por doxsire mousiv, Thv eiprvnv
cuvoëuevor, xal éuotoc évrimapeËdyovres, xal vaüre, oùdè cuu-
meptelnupéve tv Doxéwv dv val xouwvais Auv cuvbfxas.
à Aphnide, à Rhamnuse et à Sunium. Callisthène de Phalère a dit, »
Était-ce, Athéniens, dans cette espérance, que vous aviez conclula
paix ? Êtait-ce là ce que vous avait promis ce vil mercenaire?
Lisez maintenant, greffier, la lettre que Philippe nous écrivit après
son expédition. È
LETTRE DE PHILIPPE.
« Philippe, roi de Macédoine, au sénat et au peuple d’Athènes,
salut.
« Sachez que nous avons passé les Thermopyles et subjugué la Pho-
cide. Nous avons établi des garnisons dans les places qui se sont
rendues de bon gré, et nous avons pris de vive force celles qui n’ont
pas voulu se rendre ; nous les avons rasées, après en avoir réduit les
habitants en servitude. Ayant appris que vous vous disposiez à les
secourir, je vous écris pour vous inviter à ne plus vous inquiéter en
rien de leurs affaires. En général, votre conduite me semble peu me-
surée ; vous avez fait la paix, et vous faites marcher vos troupes
contre moi, et cela pour soutenir les Phocéens qui ne sont nullement
DISCOURS SUR LA COURONNE.
val 'Aquèvav, .
xai “Pauvoüvra, xœi Zobvrov.
Kakobévns Païnpebs elmev. »
Apa émouctoe sv elpñvnv
ni vaûtarc tal, EAnfotv;
À obros 6 pourès
dmnyyeto tadra div;
Aëys GE aù Tv émiotov
A PDunros neue Seüpo
era Taüre.
EDLTOAH ŒIAIITIOY.
«büuimnog BacrAebce MaxeGévwv
Ti BovAG xai 79 np AOnvalwv
Auiperv 26,
c'Tots fais rapeanAvbOTEs
dou Tv,
x nenompévouc ÜRd Éautodc
ra xarà tv Puwrida,
aol elcuynoyétas pÈv ppoupès :
ës 0x Tv ro ouÉTwV
mpoçetifero
Exovolooc *
ateoxdhouev OÈ
à u} ÜraxobovTa,
labôvrsg xarè xpéroc
xl avôparobiogpevar.
47
et Aphidne, -
et Rhamnuse, et Sunium.
Callisthène de-Phalère a dit. »
Est-ce que vous faisiez ja paix
sur ces espérances ?
ou celukci le salarié
promettait-il ces choses à vous ?
Mais dis encore la lettre
que Philippe a envoyée ici
après ces choses.
LETTRE DE PHILIPPE.
« Philippe, roi des Macédoniens,
au sénat et au peuple des Athéniens,
salut.
« Sachez nous étant-passés
en-dedans des Thermopyles,
et ayant-mis sous nous-mêmes
les places dans la Phocide,
et ayant-introduit des garnisons
dans toutes-celles des villes qui
se-sont-rangées-vers nous
volontairement ; |
mais nous avons rasé
celles n’obéissant pas,
les ayant-prises par force
et les ayant-asservies.
Axobtv à ua rapaoneudt ec Mais apprenant vous vous préparer
Bonbeïy aûroïe, yéyoapa dpiv,
Va à évoxAñoôe
pi robtwv ni TAeïov.
Toïç pèv yap Skotç Boxetté por
MOtEïy OUDÈV MÉTOLOV,
Guléuevor Thv elpñvnv,
xa épofooc
dvaxapekéyovrec, :
xai radto, Tüv Pwxéwy
OÙ cuprepie np vw
draig cuvbñxatg
Xoivats Av.
à secourir eux, j’ai écrit à vous,
afin-que vous ne soyez pas troublés
sur ces choses pour davantage.
Car en somme vous paraissez à moi
faire rien de mesuré,
ayant-établi-avec moi la paix,
et néanmoins
menant-contre moi vos {roupes,
et cela, les Phocéens
n’ayant-pas-été-compris
dans les conventions
communes de nous.
48 O TIEPI TOY ZTEANOY AOTOZ.
“Qcre, fev ph Éuuévnre vois Guokoynnévoic . oùSÈv mpncsot
gere Elu vob Éphaxévar dOtxoUvTEs »
fAxoûere &ç cupôis Onhot xx Groplterar êv ct modc due èm-
oroX%, mpèç tous Éauroÿ cuppäyous, &rt, L'aüra yo meroinxe
éxévruv ’AGnvaluv xal Avroupévev - Get’ elrep Ed ppoveire, à
Onbaior xat Oerradoi, robrouç pv éyôpoès Énokibecte, êuo
SE muorebaere + où roûrouç vois fiuaot ypébus, rudra ÔÈ Bouho-
pevos deuxvéve. Toryapov Ex Toûtuv dyero Exelvous Aabüv,
elç vd pndortobv rüv pLerk vaüra mpoooëv, and alobavecôm,
GA four mévra vù mpéyuara éxeivov Üp” Éaurü romouctat.
EE Ov taiç mapoloatg cuppopais of tahaimwpot Onbaior xé-
gonvrar. “O GE radrns vie mioreuc ar ouvepyès xet ouveyu-
viotThs, Xai 6 Geup” dmayyelhas vù Veudn, xal pevaxiouc UE,
oÙrds Éocuv 6 à OnGaluv vüv éSupéuevos rdôn, xal GeEuv &x
compris dans nos traités. Au reste, si vous ne gardez pas la paix, vous
ne gagnerez rien autre chose que le titre d’injustes agresseurs. »
Vous entendez comme il parle, comme il s'exprime clairement dans
la lettre qu’il vous adresse , à vous ses alliés : tout ce que j'ai fait, je
l'ai fait contre le vœu et en dépit des*Athéniens; ainsi, Thébains et
Thessaliens, si vous êtes sages, vous les regarderez comme vos enne-
mis, vous vous abandonnerez à moi. Voilà ce que dit sa lettre, ou du
moins voilà ce qu’elle veut dire. Par cette politique, il sut si bien
aveugler, endormir ces deux peuples, que, sans nulle prévoyance, sans
nul pressentiment de lavenir, ils le laissaient s’agrandir librement de
toutes parts. De là viennent les calamités qui pèsent sur les malheu-
reux Thébains. Celui qui a secondé Philippe pour les jeter dans une
‘onfiance aveugle, celui qui vous a trompés par de faux rapports et
par de vaines promesses, c’est celui-là même qui déplore aujourd’hui
les maux des Thébains, qui en fait un récit lamentable, lui qui est le
DISCOURS SUR LA COURONNE. 49
"Ate, édev 19 éppévnre En-sorte-que, si vous ne restez-dans
cols duoloynuévotc, les choses-ayant-été-consenties,
reporepñoete OÙDEv vous n’obtiendrez rien
oo où épOaxévaz hors le avoir-prévenu
BcbtxoUvrES. » faisant-injustice. »
AAxoûete dc EnAof Vous entendez comme il montre
A Giopiterar oupüié et détermine clairement
Ev tÿ émioto) noûc OU, dans la lettre à vous,
rcpù Toëc cuuuéxOoUs ÉaUTOU, aux alliés-de lui-même,
Sn, 'Eyd nenofnxa Taëre que, Moi j'ai fait ces choses
ZAlmvalwov &xévrwv les Afbéniens ne voulant pas
a \vroupévwv" et étant-afligés ;
Gers élrep ppovetre €6, en-sorte-que, si vous pensez bien
& Onbator wa Oetraol, 6 Thébains et Thessaliens ,
Unokfpeañe pv robtous Expos, vous croirez ceux-ci ennemis,
Hoteboers DE épLol* mais vous aurez-confiance en moi,
Yrébas Tabou toïc Piuaxot, n'ayant pas écrit en ces mots,
Boulépevos 8 Szuxvévor vaüra. mais voulant signifier ces choses.
Toryapoëv x robruwv En conséquence, d’après ces choses,
der AuBov éxelvous, il alla ayant-pris ceux-ci,
dk % rpoopäv au-point de ne prévoir
Wô aicfévesda undorroëv ni s’apercevoir de rien-que-ce-füt
tv perk taüræ, des choses après celles-là,
à Biom éxetvoy mais de laisser celui-ci
tofoachor drd éur mettre sous lui-même
Tina rà npéyuara. toutes les affaires.
EE ü Parsuite desquelles choses
d taairupor Enéañor les malheureux Thébains
XÉypnvra se-sont-servis
TK cuppopots PpIERe des calamités présentes.
‘0 cuepyès Or l’aide
M oveyunoThe aûr et auxiliaire pour lui
ne tic RÉOTEUG, de cette confiance,
2] 6 émayyelhuc SeUpo et celui ayant-annoncé jci
te, les mensonges
1 parlons déc, et ayant-trompé vous,
düté onv 6 dBvpéueEvOS vüv celui-ci est celui déplorant maintenant
tà rén Ersaluv, les souffrances des Thébains,
al detrv et parcourant
& oixpé, combien elles sont pitoyables,
Déu. LAN
50 O HIEPI TOY ETEANOY AOTOS.
oixerpé, xol roëruv, xal réiv êv Doxetor xaxüiv, xa 60” dx
rervbaow of "ElAnves, étévruv aûrde dv afnos. AThov yèp—
En où pdv dAyeis ênt vois ouu6s6mxéouwv, Aioyhm, xx
Onbalous Dueeis, xrfuara yuv év x Bourlg xal ysopyüv somme
dub - éyd OÙ yalpro, & e00dc ÉEnvoupnv nd où vaëcae wpi—
Euvroc. |
- VAN yap éumérvwxx ele Aéyouc où œbrixa puéka Toroc Ëp—
péce Méyeve érévequ À néiv én rèc dmobellec, à TE
coûter Sixhpora Tv vuvt tapévcuv Tpayétuv TÉyovEv avion .
Ereôà yèp énnérnode pv éeis Énd où Dfrro, à
robtuv, vüv v Taïis mpeobelais piolowodvrov Éaucobc xaÙ cæ -
dbv SAnûds Ouiv éxayyedévrov, éEnrétnvro dù où tala{rupe>t
Duxsic, xal évronvro af nées aûrüv, 5l éyévero; OÙ uv
xurérruotor Gercahol, xol Gvaloônror Gnbaio, por, ee
véen, conipe rdv Dürrmov Éycüvro + mévr” éxeïvos Av aûToE s,
cause de leurs maux, de ceux des Phocéens, et généralement de tou
les malheurs de la Grèce. Oui, sans doute, Eschîne, ces malheurs vous
touchent, l’infortune des Thébatns vous afflige, vous qui avez des pOS"
sessions dans la Béotie, qui labourez les champs dont ils sont dé-
pouillés; et je m'en réjouis, moi dont la tête fut demandée aussltOt |
après par l’auteur de ces désastres. | |
Mais je suis tombé sur des discours qu’il convient mieux de ren”
voyer à un autre temps; je reviens donc à prouver que la corruptiol ,
et la perfidie de mes adversaires sont la cæuse des calamités présentes- :
Lorsque Philippe vous eut trompés, grâce à ces députés perfidesqui»
en Macédoine, s’étaient vendus à lui, et qui ne vous annonçaient {cl L
que des mensonges; lorsque les Phocéens eument été séduits, et leurs 1
villes ruinées, qu’arriva-t-il? Les méprisables Thessaliens et les stt- i
pides Thébaïins voyaient dans Philippe leur ami, leur bienfaiteur, leur
libérateur ; il était tout pour eux ; ils ne voulaient rien entendre quand
DISCOURS SUR LA COURONNE. si
Ov adtèç afvroç xoù robruvxaxäv, étant lui-même cause et de ces maux,
xaÙ tév &v Purusüot,
xaÙ énévruv, ou
et "Elinvec nenévôagiv a.
Aov yèp mn où pèv à yEs
ri vote ouueéméav,
Atoxtvn,
sai Oeelç roùc Enbalowx,
Een xchuara év th Botortia
nd où Duirrou, S.à ToUTuV,
Tv moBwoévrw ÉxuT sde
brate peo6elonc,
%Ù énayyedévruv Ouiv
düdèv Gndéc,
et de ceux chez les Phocéens,
et de tous, aussi-nombreux-que
les Grecs en ont souffert d’autres.
Car il est évident que toi tu es-affligé
au-sujet des choses étant-arrivées,
Eschine,
et t’apitoies sur les Thébaïins,
ayant des possessions dans la Béotie
et labourant les champs de ceux-ci;
mais moi je-me-réjouis ,
moi qui fus-réclamé aussitôt
par celui ayant-fait ces choses.
Mais certes je suis-tombé
sur des discours |
que peut-être il conviendra mieux
de dire tout-à-lheure ; 5
je reviens donc de-nouveau
sur les démonstrations,
que les illégalités de ceux-ci
ont-été causes
des affaires présentes maintenant.
Car après-que
vous eûtes-été-trompés
par Philippe, au-moyen-de ceux-i,
ceux ayant-mis-à-gages eux-mêmes
dés les ambassades,
et ayant-annoncé à vous
rien de vrai,
et que les infortunés Phocéens,
eurent-ététrompés ,
et que les villes d'eux
eurent-été détruites,
qu’arriva-t-il ?
Les Thessaliens
dignes-d’être-conspués
et les Thébains stupides
jugeaient Philippe
ami, bienfaiteur, sauveur :
celui-ià était tout pour eux,
52 O IIEPI TOY ZTEANOT AOTOS.
oùoè pavèv Hrovov, el vice &Ado ve Bobdouco Aéyeuv. Tusis À,
Épopouevot rà merpayuéva xal Susyepalvovres, Éyere Thv éi-
privnv Gus” où yhp Av Et àv émroreïre pévor- xal of SXdoi Bt
EMnvec, épolus buiv mepevextauévor, xal Ginpaprnxbres dv
Hirioav, Ayov Thv elphvnv dopevot, xai wdcol rpémov ruvà dx
mooù mokepoëpevor. "Ore ykp mepuuv 6 Dirnos "IMvptobe
xal TptéaXoûs, ruvks À xol tv “EXvov xateorpépero, xal
Guvdquerç moAdÇ xoÙ peyélas morei0” 6p° Éauré, xal rives Tüv
êx rüv médeuv ért tn The eipivne Éovola Baôlkovres éxeicæ
Suepdelpovro, Gv ele obroc iv, tére OÉ, rés mévrec èp” de
rabra mapeoxeudtero Éxeivos, érokeuoüvro. Et Gè ph Aoûd—
vovro, Écepos Adyos obroc, où mpèc êuE- éyi pv yap mpoÿke—
yov, où Steaprupéunv, xal rap” üuiv del, xal 8ror reupOelnv
on leur parlait contre Philippe. Vous, Athéniens, quoique mécontent #
et remplis de défiance, vous observiez néanmoins la paix : et que
pouviez-vous faire étant seuls ? Les autres Grecs, abusés comme vous
et trompés dans leurs espérances, l’observaient sans aucune peine
quoique Philippe depuis longtemps leur fit réellement la guerre. Em
effet, subjuguer, dans ses courses, les Illyriens, les Triballes, et même
quelques-uns des Grecs, renforcer de tous côtés sa puissance, gagrier”
par argent certains ministres qui voyageaient chez lui à la faveur de
la paix, du nombre desquels était Eschine, n’était-ce pas faire la guerre
aux peuples contre lesquels il prenait ces dispositions? S'ils ne s'en
eperçurent point, c’est autre chose; ce n’est pas à moi qu’on doit s’en
prendre, à moi qui prédisais et protestais chez vous sans cesse, et
partout où j'étais envoyé. Mais la contagion avait gagné toutes nos
DISCOURS SUR LA COURONKE. 83
aûêè Hrovov poviv,
si miç Bobdoiro
léyerv 1 &Xdo.
Yueïc dE, bpopwuevor
Tù TEXpayUÉVE
xal Suoyepaivovrec,
frere Tv cipñvny épurc
où vèp vtt
8 &v émoueïte vor
xai où dot d "EXnves,
FEPEVARLOLÉVOL
époicoc duty,
xal GmpaprnxétEs
&v Aricav,
Trrov Tv elpñvnv &opevor,
xl adrol xohepoûpevor
nVù Tpôrov Ex moXÀOD.
One ap à Dlkimmoc mepudov
Xeteotpépero TAAuprobc
va TptéaXoÛs,
vûç dE at rüv EXivov??,
2 Émouetro Ünd Ecur
vépre moe val LeyÉdxs,
wi rives
tüv x tv réEwV,
äv Gbros Av ke,
êxetoe
li ss douolg vs elphvne,
YTO,
She à, vôtre
Rés dx oÙc éxeïvos
Mpeoxevtero TaÛTE
ixhpoüvro.
EX pà hotévoro,
Aro Myoc Etepoc,
D spl dpé
ù pv yap mpokeyov,
et ils n’entendaient pas la voix,
si quelqu'un voulait
dire quelque autre chose.
Mais vous, suspectant
les choses ayant-été-faites
et les supportant-avec-peine ,
vous gardiez la paix cependant ;
car il n’était pas quelque chose
que vous pussiez-faire seuls ;
et les autres Grecs,
ayant-ététrompés
semblablement à vous,
et ayant-manqué
les choses qu’ils espéraient ,
gardaïent la paix contents,
.quoique eux-mêmes étant-attaqués
en quelque façon depuis longtemps.
Car lorsque Philippe parcourant
subjuguait les 1llyriens
et les Triballes ,
et quelques-uns aussi des Grecs,
et mettait sous lui-même
des forces nombreuses et grandes,
et que quelques-uns
de ceux des villes,
dont celui-ci était un,
allant là
par la faculté de la paix,
étaient-corrompus,
alors certes, alors
tous ceux contre lesquels celui-là
disposait ees choses
étaient-attaqués.
Mais s'ils ne s’en-apercevaient pas,
cette raison es£ autre,
non concernant moi ;
car moi je disais-d’avance,
et protestais-contre,
et près de vous toujours ,
et partout-où j'étais-envoyé,
We
54 © NEPI TOY STEGANOY AOTOZ
A 38 mékec évécouv, tüiv uv év t@ morebecat xal nparreuv
BepoSoxobvruv xal Guaperposévev êrt xpñuact, tüiv Ô oôuo-
rüiv xoÙ roAXGv rù ulv où rpoopupévev, và à 17 xa0 fépay
Éaocuvn xal oxoXÿ Geketomévev, xal rouoürév ri wéloc rerov-
Béruv érévcuv, mAhv ox ép” Éaurobe ÉxédTuv olouévev td
Detvèv Heu, SAAX id Tüv Étépu xivdbvev T Éaurüiv éoqanis
oxfev érohauBavévruv, Scav Bobkuvre. Elr, oquat, ouu-
Gébnxe vois udy mAñeoiv, dvrl Ac moM xol Sxalpou Éalu-
lac, thv EAeubepiav émohwdexévar, voïc d mposoTrnxdat, xal
räMa, mhdv Éauro, , oloévois mudeïiv, Tpwrouç Éœurobc ne-
rpuxdoiv food dvrl yap pÜmv xal Eévuv, & rôre dvoué-
Govro fvixa édwpodéxouv, vüv xdAaxes , xal Geoïç éxGpol, xat
Ta, à npoçhxes, mévra dxobouois. Eixérec oùdelc yép, &
dvôpes ‘Aünvaïor, ro Toù mpoddvroc cuppépor Cnrüv, xphuaT”
villes : les magistrats et les ministres se laissaient corrompre par des
présents ; les particuliers et le peuple, ou ne prévoyaient rien, on se
livraient aux fausses douceurs d’un repos actuel. Telle était d'ailleurs,
la disposition de tous les Grecs, que chacun d’eux, ne pouvant s’ima-
giner que l'orage arriverait jusqu’à lui, se flattait de pouvoir échapper
quand il le voudrait, tandis que les autres seraient en péril. De là, je
pense, on a vu d’un côté les peuples trouver la servitude dans une
oisive et funeste sécurité ; de l’autre, ceux qui les gouvernaient, et qui
croyaient avoir tout vendu, excepté eux-mêmes, sentir bientôt qu’ils |
s'étaient vendus eux-mêmes les premiers. Au lieu des noms d'hôtes et
d’amis qu’ils recevaient avec l'or de Ptilippe, on leur donne à présert
les noms de flatteurs, d’eunemis des dieux, et autres qui leur couvien-
uent, Car, Athéniens, ce n’est pas pour l'intérêt du traître qu’on dé-
DISCOURS SUR LA COURONNE. 85
ALGÈ nôdetç Évécouv
tüv puy dv t$ moktebsobar
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En vép puy wat Eévuv,
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Vr duobouat xÉdax ES,
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* mévra Tà Ada
Mais les villes étaient-malades,
ceux dans le administrer
et gérer
recevant-des-présents,
et étant-corrompus
pour des sommes-d’argent,
et les particuliers et la multitude
d’un côté ne prévoyant pas,
et de l’autre étant-amorcés
par lindolence
et l’oisiveté jour par jour ,
et tous éprouvant
quelque affection telle,
pensant chacun
le danger devoir-venir
excepté non contre eux-mêmes,
mais croyant
les choses d’eux-mêmes
devoir-être sûrement
au-moyen des dangers des autres,
quand ils voudraient.
Ainsi, je crois,
il arriva aux multitudes,
pour-prix de la nonchalance
grande et intempestive,
d’avoir-perdu la liberté,
et à ceux se-tenant-à-la-tête,
et pensant vendre
lesautres choses, exceptéeux-mêmes,
de s’apercevoir ayant-vendu
eux-mêmes les premiers ;
car au-lieu d’amis et d’hôtes,
noms dont ils étaient-appelés alors
quand ils recevaient-des-présents,
maintenant ils entendent flatteurs-
et ennemis des dieux,
et tous les autres noms
qui leur conviennent.
Avec-raisOn ; car personne,
Ô hommes Athéniens,
,
56 | O TIEPI TOY ZTEANOY AOTOZ.
dvaMoxet* oùd Emaddv, Gv &v mplnrat, xÜproc YÉvnTe, vi
rooûdrn cuuboËlw mept rüv Aoumbiv Etre xprar- oùdèv ve à
Av ebdammovéocepoy mpodérou. 7AXN obx Éort tadte, oùx Eo *
môbev; moXoù ye xat de. AÂN énerddv cüv mpayuérwv éyxp-
The 6 Enrüv doyev xataot, xal vüiv vaûra énodcSouévov
Seondens dort, riv ÔÈ rovnplav ed, vôtre Ôn, vôtre xal pot,
xal émoret, xal mpornhuxler. Exomeire dE + xol Yp, Eù map-
Aube 6 rüv Tpaypäruv xatpdc , à ToÙ Ve eldévar Th Toradra
xarpèç del mapeort vois ed ppovoüo. Méypt roÿrou Aac0évns
pÜos dvoudtero Diirrou us Tpoëduxev "OXuvhove péypt
mobrou Tiudhaos Éuç émujhece Gas: péypt roûrou Eëdixoç
xal Xiuoç, of Aupiocaïor, Eu Gerraklav énd Diirrw éxoin-
pense son argent, et l’on n’a garde de le consulter, dès qu’on se voit
maître de ce qu’il a vendu : autrement, quel sort plus heureux qué
celui d’un traître? Mais non, il n’en est pas ainsi, il s’en faut biens et
pourquoi? En devenant maître des villes, l’usurpateur le devient aussi
de ceux qui lui en ont ouvert les portes; et c’est alors, oui, c’est alors
qu'il les déteste, les méprise et leur refuse toute confiance, parce qu'i
connaît leur scélératesse. Voici des faits qui le démontrent. Quoique
les événements soient passés, ils doivent être toujuurs présents aux
yeux des hommes sages. On appelait amis de Philippe Lasthène , jus-
qu'à ce qu'il eût livré Olynthe; Timolaüs, jusqu’à ce qu’il eût perde
Thèbes; Eudique et Simos, tous deux de Larisse, jusqu'à ce qu’ils
eussent trahi les Thessaliens. Mais bientôt toute là terre a été pleine
DISCOURS SUR LA COURONNE.
&vallonet xpñuara,
Envéiv rd ouupépov
TOÙ rpoËdvTOc"
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Ebixog mod Ztyuos, ol Aupiooator,
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Hrofnouv 6x Dudirr
Hetta)lave :
La
1
ne dépense des sommes-d'argent,
cherchant l'intérêt
de celui trahissant ;
ni après qu’il est-devenu
maitre des choses qu’il achète,
ne se sert encore du trattre
pour conseiller
sur les choses restant ;
car rien ne serait
plus-heureux qu’un traître.
Mais ces choses ne sont pas,
elles ne sont pas ; comment ?
certes il s’en faut encore
de beaucoup.
Mais après-que celui cherchant
à commander
s'est établi mattre
des affaires ,
il est aussi maître
de ceux ayant-livré celles-ci,
ét ayant-vu la méchanceté d'eux,
alors certes, alors
et il Les lait, et il s’en défie,
< les couvre-de-boue.
Or examinez ; et en effet,
si la circonstance des faits
est passée,
la circonstance du-moins
du connaître les choses telles
est-présente toujours
à ceux pensant bien.
Lasthène était-nommé
ami de Philippe jusqu’à ce que
ileut livré Olynthe ;
Timolaüs jusqu’à ce que
il eut perdu Thèbes ;
Eudique et Simos, les Larisséens,
jusqu’à ce que
ils eurent mis sous Philippe
la Thessalie :
58 O TEPI TOr ZTEHANOY AOTOS.
gav- él” éhauvouévuv, xal 66piLouévuv, xal té aaxdv où
Taoyévruv, näca À oixouuevn meotTh yéyove mpodorüv. Ti d? -
Aplorparog êv Zuxudivr; xal té Ilepluoç èv Meydpotc; oùx drreg-
mpévor; EE &v xa capéorur” &v riç Îdo1 8r1 6 péMOTE quhdt-
rev rhv éauroÿ marplôa, xal mheiora évréyuv roûrois, obroc
ôpiv, Aîoylvn, vois npoMôoüor xal piobapvobor, rà Éperv èp
rw Gwpodoxfoere meprmoueï * xal G1ù robe moXAodÇ robrouc, xat
rod évôtcauévouc vois dperépors Boukimaouv, Opeïc Eotè oûjoi
xat éuioflor, el, id ye bac adrobc, réhat dv érolAerts.
SO Kal rep pv rüv rére mpaxhévruv Éjuv Éct moXAE Aéyeuv,
xal robe fyoïuar mele rüv fxavüiv elpñoôe. Altros À obrée,
dienep Éwkoxpastav rivé pou tic rovnplac rüç éauroë xoÙ rûv
ddtxnudruv xataoxedéouc: Îv dveyxaïov Av mpd Tobc vewré-
pouç Tév mempayuévev dmoXüoaoôa. IlapnvéyAnce Gà xal
de trattrés chassés de leurs villes et accablés d’outrages ; et que n’ont
ils pas eu à souffrir ? Que sont devenus Aristrate à Sicyone, Périlaüs à
Mégare? N'y traînent-ils pas leur vie dans l’opprobre? Il n’en faudsit
pas davantage pour se convaincre que le citoyen qui défend sa patrie
avec le plus de zèle, qui s’oppose avec le plus d’ardeur à ces hommes
serdus *e citoyen, Eschine, vous procure à vous-mêmes, trattres et
mercenaires, les moyens de continuer vos criminels trafics ; et c’est, je
le puis dire, c’est parce qu'il est un certain nombre de ces amis ds
PÉtat qui combattent sans cesse vos projets, que vous subsistez en- |
core, et qu'on vous paye: car s’il n’eût tenu qu’à vous, Yous auriez ,
péri depuis longtemps.
Je suis loin d’avoir épuisé tout ce qu’on pourrait dire sur les évé-
nements dont je parle; mais je crois en avoir déjà trop dit. Au reste,
il faut s’en prendre à celui qui a répandu sur moi la noirceur de sa
verversité, l’odieux de ses injustices, et qui, par à, m’oblige à me
laver auprès de nos jeunes citoyens qui sont nés depuis ces évêne.
ments. Peut-être vous ai-je bien importunés, vous qui connaïssiez sa
DISCOURS SUR LA COURONNE.
vel évedéyev Toûross nstoTa,
drag rapemouet DUT, Alotivn,
toc poltdobor ua io bapvoot,
À uv x Et
depolorhioere *
va buele éott aiÿor 40 Euyoor
Be robrouç robç roXdoGe,
2 10ù &vôtoTapévouc
tal Poukfpaary dperéporc,
+ bu, dé yo dpäe adobe,
D'éroMbheuts médat.
Ka Eu pv En
dur rodà
mul t@v mpayBévruv tôre,
Ayoïpas val raura elpñoôo
lo süv teavav.
Obrog &à afro,
val Gp apnvéganote,
59
ensuite toute la éerre habitée
devint remplie
de trattres étant-chassés,
et étant-outragés,
et quel mal ne souffrant pas.
Or quoi n’a pas souffert Aristrate
dans Sicyone ?
et quoi Périlaüs dans Mégare ?
ne sont-ils pas ayant-été-repoussés°?
- Des quelles choses aussi
quelqu'un verrait très-clairement
que celui protégeant le-plus
la patrie de lui-même,
et parlant-contre ceux-ci le-plus,
celui-ci procure à vous, Eschine,
ceux trahissant et recevant-salaire,
le avoir au-sujet de quoi
vous recevrez-des-présents ;
et vous êtes saufs et salariés
au-moyen de ceux-ci les nombreux,
et ceux s’opposant
aux projets vôtres,
puisque, du-moins par vous-mûmes ,
vous auriez péri depuis-longtemps.
Et ayant encore
à dire des choses nombreuses
sur les actions ayant-été-faites alors
je juge même celles-ci avoir-été-dites
plus-nombreuses que les suffisantes.
Mais celui-ci en esf cause,
comme ayant-répandu-sur moi
quelque mélange-d’hier
de la méchanceté celle de lui-même
et des iniquités de lui ;
duquel il était nécessaire
de me laver
devant ceux plus jeunes
que les choses ayant-été-faites.
Mais peut-être
aussi vous qvez-été-importunés,
60 O JIIEPI TOY ZTEHANOY AOTOE
be Tous, of, xal mplv Euè éruoüv elneïv, eldéres tv tour
rôre puobapviav. Kalror qulav ve not Eevlav aürhv évouata,
xai vov eîmé mou Aéywv: ‘O vhv AdeEdvôpou Éeviav veudltur
êpot. "Eyw oo Ecvlav AXeE&vO pou; nobev aGvre, À rüx dE
Over; Oùre duklrrou Eévov, oùr’ AXeEdvôpou pÜov elrou’ à
êyo e* ox ot palvouar, et ph xal robe Oepiords, xal voù
&o ri puofod mpércovras, pÜlouç xa Eévous deï xadeïv ci
ptobwoauévev. AXN obx Éote raüra, oÙx Ecru" médev; moXMoË
ye xal Dei. AAA puodurov éyo ce mpôrepoy DiAfrrou, xal vi
’Ahetavôpou xxA&, xl obror mévres. Et à émoreïis, éporneo .
aürobc. M&Ahov © éd voUb” Ünëp où motiow. Tdrepov buis, à
dvdpec Abnvañor, miodwrèc Aloyivnc, À Eévos étvas A eEgvèpee
Soxeï ;... Axoûste à Eyouat;
perfidie mercenaire, avant même que j’eusse dit un mot. 1] la décore
du nom d'amitié : {ui qui me reproche l'amitié d'Alexandre, disait-
il dans un endroit de son discours; ce sont ses propres termes. Mol,
vous reprocher lPamitié d'Alexandre! D’où l’auriez-vous acquise?
comment l’auriez-vous méritée? Non, je ne vous nommerai jamais
l'ami ni de Philippe, ni d’Alexandre , je ne suis pas assez insensé; à
moins qu’il ne faille nommer amis de ceux qui les payent les moisson-
neurs et autres mercenaires à gages. Mais il n’en est pas ainsi; non,
il s’en faut bien : mercenaire aux gages de Philippe d’abord , et main-
tenant d’Alexandre, c’est le nom que je vous donne, que vous donne
ce peuple. Si vous en doutez, demandez-le à lui-même, ou plutôt je
vais le demander pour vous. Athéniens, pensez-vous qu’Eschine soit
lPami ou le mercenaire d’Alexandre?..…… Entendez-vons ce qu’ils
disent ?
DISCOURS SUR LA COURONNE. 61
tr Eviav 'AdeEävépou.
Er Erviav AXeEävèpou ooi ;
se la£évt,
Li
añéve ;
I d ct
era Eévoy Duinrov,
dt Üov ‘AleEaväpou”
Spaivopas oÙtUS,
dpi êt xadstv
à TX Becsotis,
a 10x ayirrovris 51 EXO
moi,
Fox vai Eévous
Gr pobwaapévoy.
Al raÿra oùx Eortv,
a Eotr” n60€v;
Li yo xaS ce puourès
érepor Poirrov,
1 vi A7stéväpou,
2 séves; To.
Hu émorcts,
bémeor «ro.
Moy à
drè mohse roïto Urtp où.
Tétapor, à avBpes Amvaïor,
Mopti Soxet Outv Elvar,
peturè à Eévoc AMHÉVIpOU; .
Axbng & déyouor ;
ceux connaissant
la vénalité de celui-ci alors,
même avant moi
avoir-dit quoi-que-ce-fût.
Pourtant il nomme elle
et amitié et hospitalité,
et maintenant il a dit quelque-part
parlant :
Celui reprochant à moi
l'hospitalité d'Alexandre.
* Moi l'hospitalité d’Alexandre à toi ?
d'où l'ayant-reçue,
ou comment
en ayant-été-jugé-digne ?
Moi je ne dirais toi
ni hôte de Philippe,
ni ami d'Alexandre ;
je ne suis-pas-insensé ainsi,
s’il ne fant pas appeler
aussi les moissonneurs,
et ceux faisant quelque autre chose
pour un salaire,
amis et hôtes
de ceux ayant-salarié.
Mais ces choses ne sont pas,
elles ne sont pas ; comment?
Certes il s’en faut encore
de beaucoup.
Mais moi j'appelle toi salarié
précédemment de Philippe,
et maintenant d’Alexandre,
et tous ceux-ci.
Mais si tu-ne-crois-pas,
interroge eux.
Mais plutôt
moi je ferai cela pour toi.
Lequel, Ô hommes Athéniens,
Eschine parait-il à vous être,
salarié ou hôte d’Alexandre?..
Entends-tu les choses qu'ils disent ?
62 O IIEPI TOY ETEHANOY AOTOZ. :
Boÿlopat rolvuv Hôn xal ep rhiç pays arrie émoloyias-
côur, xal GuebeXOeïv Tà merpayuéva éuaurés: Îva, xafrep eidex,
Aioylvnc 8x dxoûon 81 € pue xal roëcuv Tüv æpobeboulsv
pévev, xal moXG pekévev te roëtuv Gwpeñv Slxauoc ct
- ruypéveur.
Kat pô éye ch ypaphv rabrnv, Auf.
TPAdH.
« Ent Xatpovôou äpyovroc, EAapn6ohävog Exen foraui-
vou, Aioyévns ‘Arpourcou KoBwxiôns dmÂveyxe mpèç rdv dp-
Xovta mapavépov ypaphv xark Krnoipüvros voù Aswoôéww
Avapluotlou, rt Éypabe rapévomov dripiomua, de Spa Bei ove-
pavüoat Anuoctévnv Anuocévouc Ilataviéx xpuoÿ orepaw,
xal dvayopeUont Év 5 Oedrpw, Auovuolots vois peydhog, 7pa-
tdi xatvoïs, te orepavot 6 Snuos Anuosdévny Anpocbéx
Je vais à présent me justifier sur le fond même de l'accusation, 6
entrer dans le détail des actions de ma vie, afin qu’Eschine, quoiqu'il
ne l’ignore pas, entende néanmoins à quel titre je prétends mériter
le décret porté en ma faveur, et de plus grandes récompenses encore.
Greffier, prenez l’acte d'accusation, et faites-en lecture.
ACTE D'ACCUSATION.
« Sous l’archonte Chéronide, le six du mois Élaphébolion, Eschine,
fils d’Atromète, de Cothoce, a remis à l’archonte une accusation con.
tre Ctésiphon, fils de Léosthène, d’Anaphlyste, pour avoir proposé un
décret contraire aux lois, décret en vertu duquel on doit bonorer Dé-
mosthène, fils de Démosthène, de Péanée, d’une couronne d’or, et faire
publier sur le théâtre, aux fêtes de Bacchus, le jour des tragédies now
velles, que le peuple d’Athènes honore Démosthène, fils de Démosthène,
DISCOURS SUR LA COURONNE.
Donc je veux à-l'instant
afin-que ie Reis sachant,
cependant entende
les choses pour lesquelles je dis
être digne d’obtenir
et ces récompenses
celles
ayant-té-préliminairement-décretées,
et de beaucoup plus-grandes encore
que celles-ci.
Et dis-à-moi
cet acte-d’accusation, l'ayant pris.
ACTE D’'ACCUSATION.
« Sous Chéronide archonte,
le sixième d’Élaphébolion
commençant ,
Eschine fils d’Atromète de-Cothoce
a apporté à l’archonte
une accusation d'actes illégaux
contre Ctésiphon
Âls de Léosthène d’Anaphlyste,
par-ce-qu'il a écrit
un décret illégal,
savoir que il faut couronner
Démosthène fils de Démosthène
de-Péanée
d’une couronne d’or,
et proclamer dans le théâtre,
aux grandes Dionysiaques,
aux tragédiens nouveaux,
que le peuple couronne
Démosthène fs de Démosthène
de-Péanée
64 O HEPI TOY £TEHANOY AOTOLZ.
Haruviéa pui orepavw, dperic Évexe, xal eüvolac #& du
Buoveheï ele ve robc “EAAnvas éravras xal rèv Oo Tov 'Aüm-
valuv, xal évpyallace xal dubte Gtareheï mpérrwv xal Xéyuv
rà BéAriora vü dép, xal npdôupés Eort roue 8 rt àv Sbvnre
&yadév- révra Tadra Veud ypaŸas xaÙ rapévoux, rüv vépuw
x éovrwv, npürov pèv deudets ypapès elc Tù Onuéux ypau-
para xaraBélechor, efrae vv brebBuvov orepavoüv (Éort
Anpoofévnç rerxomoués, xal ênt rûi Bewprxé reraysévos)* Errôl
À dvayopederv rdv orépavo 2v ré Oedrow Atovuolotc, tpxyy-
SGv rh xauwv7* SAN Edv pv À BouXh otepavot, Ev ré Boudeurys
plu dverreiv êky Ôè À méMc, êv Ilvuxi, v +% éxxAncit
Tlunpe, réhavra nevrixovra. KAfropes, Knpioopüiv Knpioo=
güvros ‘Pauvocioc, Khëwv KAëwvos KoüwxlSnc. »
“A uv Suxes To Ynplouaroc, & dvôpes AGnvator, rar
de Péanée, d’une couronne d’or, à cause de sa vertu, de son courage
dela bienveillancequ'il a toujours montrée envers les Grecs en général,
et envers le peuple d’Athènes en particulier ; et parce qu’il ne cesse de
procurer, et par ses discours, ct par ses actions, le plus grand bien
du peuple, et qu’il est disposé à faire pour lui tout ce qui est en son
pouvoir. Ce décret est entièrement faux et contraire aux lois, qui
défendent d’abord d'insérer des faussetés dans les actes publics, en-
suite de couronner un comptable. Or Démosthène était chargé ds
la réparation des murs et des dépenses du théâtre. Les lois défendent
également de proclamer la couronne sur le théâtre, aux fêtes de Bac‘
chus, le jour des tragédies nouvelles : elles ordonnent de faire les
proclamations au sénat, quand c’est le sénat qui couronne; et dans
le Pnyce, à l'assemblée du peuple, quand c’est le peuple qui cou-
ronne. Une amende de cinquante talens. Se sont réunis à Eschine,
Céphisophon, fils de Céphisophon, de Rhamnuse, Cléon, fils de Cléon,
de Cothoce. »
C’est là, Athéniens, ce qu’Eschine attaque dans le décret de Ctésie
DISCOURS SUR LA COURONNE. 65
PAP P,
ot, xai eUvoiag
de Exorr
itavras toùc "Elnvac
Bprov tôv A mvaleo,
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rév té Bouermpio
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L dv 5 bodnoiz.
à PEVPONTA TÜÏOVTA.
C2 »s
per Knpiroçüivros
mx,
Mésovos Kounicris.
dunes
ÉTptoc,
6'AOnvaïs,
ka.
L
d’une couronne d’-or,
pour sa vertu, et la bienveillance —
qu’il persévère ayant
et envers tons les Grecs
et le peuple celui des Ds
et sa probité;
et par-ce qu’il persévère
faisant et disant
les meilleures chosos
pour le peuple,
et qu’il est porté-de-cœur à faire
ce qu’il peut de bon;
ayant-écrit toutes ces choses
mensongères et illégales,
les lois ne permettant pas,
d’abord d'insérer
des écrits mensongers
dans les actes publics,
ensuite de couronner le comptable
(or Démostliène est
réparateur-des-murs,
et ayant-été-préposé
à l’administration-des spectacles) ;
et encore
ne-pas proclamer la couronne
dans le théâtre aux Dionysiaques,
le nouveau jour des tragédiens ;
mais si le sénat couronne,
proclamer dans le sénat;
et si la ville,
dans le Pnyce, dans l’assemblée.
Amende, cinquante talents.
Témoïns-de-l’accusation
Céphisophon fils de Céphisophon
de-Rhamnuse,
Cléon fils de Cléon de-Cothoce.
Les choses qu’il poursuit
du décret,
Ô hommes Athéniens,
son? celles-ci,
66 O HEPI TOY ETEDANOY AOTOZ.
otiv. ’Eyo 5° &n’ adrüv vobtwv pôirov oïouar Gov ui
moujoeuv Êre névra Gixal émokoyoouar Thv ap aüThv toûre
- OMG GUEVOS TÜv JEypauuévov Tébuwv, nepl mévruni Épés xabéxe
grov égale, xal oddtv Exdv napadeigw. Toù pv oùv ypaa
mpérrovré que xal Aéyovra Tà BéAriore To Onue Otarenetv,x8
Rpôupov élvar roriv 8 re àv Svwuar dyalév, xal ératveiv ét
mobros, &v vois moeuouévors thv xplouv elval por vouifu.
And yxp tourwv éevaïouivev, ebpelnoetar ere GAnfi mil
Epod yéypape Krnoipüv raüta xt mpocixovra, elte xaè Vi
597 vo à un rposypatavre, émeddv vaç edbüvas ÔS, rep
volv, 4ai dverneiv év T@ Oedtpow xeAeboat Tv oTépavov, x0r
vovetv pv fyobpat xai roëro vois modirteuouévors, elte déuds
eiue To orepévou xai Ti dvaphnosws This v voUtors, eîte xai
pbon, et c’est aussi par là que je vais vous prouver, d’abord, l'exxt-
titude et la régularité de ma jus‘ification. Je suivrai l’accusateur pa$
à pas, et, réfutant chaque point de son accusation, je tâcherai de
n’en omettre aucun. En ce que d’un côté le décret dit que je conti-
nue à servir la républijue par mes actions et par mes discours,
qu’il me loue du zèle dont je suis animé pour la patrie, c’est, jecrois,
sur ma conduite politique que porte le débat. Par cet examen, om
verra si tout ce qu’avance Ctésiphon à mon sujet est faux ou veri-
table. En ce que, de l’autre côté, le décret ne dit pas que c’est après
avoir rendu mes comptes qu'on me décernera une couronne, et qu'on
la proclamera sur le théâtre, ce point tient aussi à ma conduite publi-
que, et à la question de savoir si je mérite, ou non, qu’on me décerne
une couronne, et qu’on la proclame devant le peuple, Cependant je
DISCOURS SUR LA COURONNE. 67
Mais moi de celles-ci même
je pense d'abord
devoir-faire évident à vous
que je-me-justifierai
sur toutes justement ;
car m’étant-fait la disposition
des choses ayant-été-accusées
la même que celui-ci,
je dirai sur toutes
une-àune de-suite ,
et je n’omettrai aucune Le voulant.
Je pense donc
le jugement du avoir-écrit
moi persévérer
faisant et disant
les meilleures choses pour le peuple,
et être porté de-cœur à faire
ce que je peux de bon,
et louer moi sur ces choses,
être pour moi dans les affaires
ayant-été-administrées.
Car de celles-ci
étant-examinées,
il sere-trouvé soit-que Ctésiphen
a écrit sur moi ces choses
vraies et convenant,
soit-que aussi mensongères ;
mais quant à le avoir-ordonné
de couronner moi,
n'ayant-pasajouté,
après-qu'il aura donné les comples,
et de proclamer la couronne
dans le théâtre,
je juge aussi cela être-en-rapport
avec les choses
ayant-étéadministrées ,
soit-que je suis digne de la couronne
et de la proclamation
celle au-milieu-de ceux-ci.
soit-que aussi non,
68 O HEPI TO ZTEANOY AOTOZ
ph. "Ent pévrot tai vobç vouous Geuxréov élval pot Soxeï, xaÿ
. rare rpéqer iv route.
Obrio pév, © dvôpes AOnvaior, txalux xal ÉrXëK Ft
&nohoylav Éypvuxx mouioôar. Babuoïuar d ër” aûrk à rénpa-
xral pot, Kal pe unôelc ünokdGn drapräv rèv Adyov ris ypr-
pig) dùv ei EXAnvmks mpders xal Adyous Euro * 6 de êt-
xœv roù fmplouaros vd Afyeu xal mpérrew Tà dpiord pue, ral
verpauuévos rodra y oùx &An0T, obrds Éociv 6 vobs nepl érér
uv tv pol rermoAreuuéver xal Terpayuévov Adyouc oixelox
xal évayxaiou 17 ypapñ remomoc. Elta xl moXGv rpom-
péaeuv oûoüv the rodrelac, rh nepl saç “EXAnvixde mpdiné
efXdunv qu Gers xal rhç émodelferc êx roërwv Dixauds sie
motsiodur.
“À plv oùv, mpù voù moMrebecfar nai ônumyopeiv êué , mpoi-
me propose de justifier encore, par les lois mêmes, le décret portée
ma faveur.
Telle est, Athéniens, la manière simple et raisonnable dont j'ai ré-
solu de me défendre. Je vais vous entretenir d'abord de mon admi-
nistration ; et ne pensez pas que je m’écarte de la cause, en rappelant
mes discours et mes démarches pour l'intérêt de la Grèce. C’est celui
qui attaque le décret par lequel on déclare que mes paroles et mes
actions ont été utiles à la république; c’est celui qui s'inscrit en faux
contre cette louange, qui rend naturel et nécessaire à ma cause l'ex:
pesé de ma conduite dans le gouvernement; mais comme il y a plu
sieurs parties dans l'administration, et que j'ai préféré celle qni 1
pnur objet les intérêts de toute la Grèce, j'ai le droit de tirer de K
mes preuves.
Je ne parlerai pas de ce que Philippe a conquis et usurré dans |
DISCOURS SUR LA COURONNE.
Evdpac 'AGnvaior,
muistar tv énodoyia
ctoi Éxaisos Ka ATAGE.
À ap duosxcov Toù dnploparos
tÔ pa Jéyuv xaÙ RpATTEV
épota,
Il paraît cependant encore à moi
aussi être nécessaire-de-montrer
les lois, selon lesquelles
il était-permis à celui-ci
d'écrire ces choses.
J'ai résolu,
ô hommes Athéniens,
de faire l'apologie
ainsi justement et simplemert.
Mais je marcherai
vers les choses mêmes
quiont-été-faites par moi.
Et gue personne ne suppose
moi éloigner le discours
de l'accusation,
si je tombe
dans mes actions
concernant-les-Grecs
et mes discours ;
car celui poursuivant du décret
le moi dire et faire
les meilleures choses
et ayant-accusé ces paroles
comme non vraies,
celui-ci est celui ayant-fait
les discours sur toutes les choses
celles ayant-été-administrées
et ayant-été-faites par moi
propres et nécessaires
à l'accusation.
De-plus aussi de nombreux choix
de l'administration étant,
moi j'ai pris
celle concernant
les affaires Helléniques ;
en-sorte-que je suis ayant-droit
69
de mne-faire aussi les démonstrations
d’après celles-ci.
Je läisserai donc
des choses que pliipre
70 O IEPI TOY £TEANOY AOTOE.
Aube xal xavécye Düurnos, Édou * oÙdèv php ÉyoUpar robe
Etvar pd êué- & D, dy 6 fitépas ént Tadra émécrnv éyé,
Btexw On, roûra dvauviow, xal voüruv Üpébw Aéyov, roood-
vov ÉTerruiv. $ L”
Ieovéxrmue, © dvôpes AOnvaior, péya énñpts Dolrep
ap yap rois “EXAnoiv, où riolv, &AXX nüouv épolu, popkr
npoboriiv al GmpoSdxemv , xu Oeoïs ExOpüv évépomev, ouviéy
yevéoôar rocatrnv Éonv oùbele ru TRÔTEpOV MÉLVNTEL yeyovuir,
Os ouvayæviorks xal ouvepyobc AxGbv 6 DlArroc, xaÙ age
repoy xaxûiç robe “Elinvas Épovras rpèc Eavrobe xal otasi-
arexüie &rt Eipov Guéônxe, rod uv éfurarüv, voiç à Gdnks
vob Êè mavra rpônov Gtughetpuv , xa Gtécrnoev ele Lépn rokdé,
évèg Toù ocuppépovros Gmaoiv dvroç, xwkVetv xeïvov péter
Grèce, avant que j’eusse pris part aux affaires et parlé devant le peu
ple, puisque cela m'est absolument étranger : quant à mes efforts
pour m'’opposer à ses entreprises, depuis que je me-suis chargé de
cette partie du gouvernement, j'en parlerai, et j’en rendrai compt€
après quelques réflexions préliminaires,
Philippe avait un grand avantage : on vit paraître dans
Grèce, et dans toute la Grèce, une multitude de traîtres, d’âmes
vénales, de scélérats ennemis des dieux, si nombreux que l'os
ne se rappelle pas en avoir jamais tant vu. De concert avec ces
hommes, ministres et instruments de son ambition, Philippe ren-
© dait plus mauvaise la position des Grecs, déjà en désaccord et en lutte
les uns avec les autres, et, trompant ceux-ci, corrompant ceux-là, les
gagnant tous par toutes sortes de moyens, il vint à baut de diviser
des forces qu'un même intérêt aurait dû réunir contre ses projets de
DISCOURS SUR LA COURONNE. 71
TOI SY Tu RPÉTEGOV,
Yeéchar raçga oïç "Enraiv,
Gù rois,
Li züoiv époux.
0x é Püurros labov
CIAYNAGTAS LA TUVELYUUS,
aai &éôruev ÉT LEtoUv
ox "Eranvas,
Eoras rpérepov
LAXDE LA OTAGLAGTLAUX
2e Éxroû,
Bczatov pév toûs,
ur de tots,
Lastigeov à T0:
ma TROY,
aa déctnaev sic péon ro),
a-prises-auparavant et a retenues,
avant le moi administrer
et haranguele-peuple ;
car je pense aucune d'elles
être vers moi;
mais je rappellerai celles
quant auxquelles il a-été-2mpêché,
depuis le jour depuis lequel
moi je me-suis-appliqué à ces choses,
et je présenterai compte d'elles,
ayant-dit-en-outre autant.
Un avantage grand,
6 hommes Athéniens,
appartint à Philippe.
Car il arriva une foule de traîtres
et de recevant-des-présents .
et d'hommes
ennemis des dieux,
anssi-grande que personne
ne se rappelle
ayant-été encore auparavant,
être chez les Grecs,
non quelques-uns ,
mais tous semblablement.
Lesquels Philippe ayant-pris
auxiliaires et aides,
et disposa encore plus-mal
les Grecs,
étant auparavant
mal et en«lésaccord
envers eux-mêmes ,
tron:pant les uns,
donnant aux autres,
corrompant les autres
de toute manière ,
et Les divisa eu parties nomhreu:e.
l'important
étant un pour tous,
d’empêcher celui-là
de devenir grand...
72 O HEPI TOY ETEDANOY AO!OS.
yhrrecüar. "Ev votaërn Ô xaraordcer, xal Ëte éyvola coù ouv-
torapévou xal puouévou xuxoÙ Tv Grévruv ‘EXfvev ôvrow,
deï oxomeiv Ouäc, © vêpec Aônvainr, vi mpocixov Av ÉXÉGOM
npdrrev xal mouïiv Thv mdAv, xal voûtwy ÀAdyov map” éuoÿ
Aabeïv. ‘O yap évradba Éaurdv rabus tic molrelac, elul êve,
Tlérepov adrhv éypfiv, Aicxlvn, ro œpovnux dyeicav xal tv
dElav Thv Éauths, év vA Berrahüv xat Aokdrwv tatet cuyxat-
xräobar Dry av Tüv Evo Gpyiv, xai va Tv npo-
Jovuv xaXd xal ixaux dvarpeiv; à vodro pv ph mouiv (Beuvov
vhp 6 SAnfoc), à S Éwpx ouuénodueva, si pndels xw Vo,
xal poncävero, dx Éotxev, éx moXMOD, rabre mepueiv yryvd-
peva;
AN vüv Éywys tov péliota érirquvra vois mempayuévou
#0éwç &v épolunv, ti rolaç mapldoc yevÉoœ Thiv rôiv éGouder"
&v- nôrepov vhs ouvarrias Tüiv cuubebnxétuv vois Eine xa-
grandeur. Quand tel était l’état des choses, quand tous les peuples
ignoraient de plus un mal naissant, qui empiraït tous les jours, il faut
que vous examiniez, Athéniens, à quelles démarches devait se porter
uotre république, et que vous m'en fassiez rendre compile, puisque
c’est moi qui me suis mis à la tête de ce genre d'administration. Fal-
lait-il donc, Eschine, que la république d'Athènes, dépouillant sa diguité
et la noblesse de ses sentiments, se rangeât, avec les Thessaliens et
les Dolopes, sous les étendards de Philippe, pour conquérir avec lui
et lui assurer le commandement de la Grèce, pour détruire elle-même
la gloire et les droits de nos ancêtres ? Ou, sans prendre ce parti, car
il était trop honteux, en vérité, fallait-il qu’elle attendit en repos
des malheurs qu’elle prévoyait depuis longtemps, et qui paraissaient
inévitables, si personne ne travaillait à les prévenir?
Pour moi, je le demande volontiers au censeur le plus rigoureux
des avis que j'ai donnés, quel parti voulait-il qu'embrassät la répu-
DISCOURS SUR LA COURONNE. 73
iraSa this rodMTER.
éasov éypñv, Aloxivn,
my agéionv T0 ppomua
ai he Giav rhv éavtik,
rapztaxtaobar Prin
b=ÿ sä%e Oerralüv
ai AckGxurY
De ag T@v ELivov,
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Br xpOTO ve ;
hur, souïv pÈv Toro
Pavèv y39
Gras},
aeaudciv CE Tavta YLYVOUEVA,
bimgz coubrodpeva,
d prptis «oO,
tai cop obavero
Ex au, &s Éntuev;
Aa vov Étwye
& hoiurv déc
éempoce édoTa
Vs RARFOYHÉVOLG
1; moins papièos
eo lévoato rhv nôkiv yevéchar
trun TEç ouvautias
Or tous les Grecs
étant dans une poäition telle,
et encore dans l'ignorance
du mal se-formant
et croissant,
il faut vous considérer,
ô hommes Athéniens,
quoi il était convenant
la ville choisir
de faire et exécuter,
et recevoir de moi
raison de ces choses.
Car moi je suis
celui ayant-placé lui-même
là de l'administration.
Lequel-des-deux faHait-il, Eschine,
elle ayant-rejeté le sentiment
et la dignité celle d’elle-mème,
conquérir-avec Pkilippe
dans les rangs des Thessaliens
et des Dolopes
le commandement des Grecs,
et détruire
tes beaux faits et les droits
des ancêtres?
ou ne-pas faire il-est-vrai cela
(car cela serait affreux
véritablement),
mais négliger ces choses se faisant,
qu’elle voyait devant-arriver,
si personne n'empêchait,
et qu’elle pressentait
depuis long {emps, commeil semble!
Mais inaintenant moi-certes
j'interrogerais avec-plaisir
celui blâmant le-plus
les choses ayant-été-faites ,
du quel parti
il voudrait la ville avoir-été :
ou de celui complice
74 O- IIEP} TOY ZTEbANOY AOTOS.
xüv xal alsypüv, Àç àv Oerradkobs xat robc perk robe etmu
mice À TAç Tepewpaxuiac Tabra yryvôueva nl rÿ che Las
mheovetlas Amiôt; ic àv Apxdôuc, xal Meconvious, xal Ap-
yelovc Gsénpev. AXE xa voûte roXdof, A A)ov À névres, Jetpor
fuüvérn\dqae. Kai yép, el Lév, à. Exparnce, DÜurroç yet
ebObc drusv, xal perd radr’ Ayev Aouxlav, pire rüiv abrob oup-
paye, pire vüv Aov Ever unôéva unôdèv Aurfouc, Sex
4v dv tic xurk tv oÙx évavrwBévrwv ofc Érpurrev éxeivos péu
de xat xurnyoplu. Et dE émotoc érévrwv rù Elopa, vhv fye-
poviav, thv. Seufeplav neputkero, uaXlov ÔË xal Thç mokrrelas
écuv Hôüvaro, nüç oùx éravruv EÉvéoEdtara ueïc éGoulsi-
caoûe, éol metobévres;
_
AV éxeice émavépyouor, TE env rékiv, Aîcylvn, rpociu
blique? Le parti peut-être de ceux qui contribuèrent à l’infortune et
au déshonneur de la Grèce, tels que les Thessallens et d’autres qui ne
pensaient pas mieux; ou de ceux qui laissèrent agir l’ennemi commun,
dans l'espérance de satisfaire leur ambition particulière, comme les
Arcadiens, les Messéniens et les Argiens? Mais la plupart de ces peu-
ples, pour ne pas dire tous, se trouvent encore plus mal de leur con-
duite que nous de la nôtre. Quand même Philppe, après avoir
vaineu , se serait retiré aussitôt, et se serait tenu en repos sans in-
quiéter aucun des Grecs ni de ses alliés, on pourrait cependant flétrir
et accuser ceux qui ne lui ont pas résisté. Mais, s'il en voulait égale-
ment à la gloire, à la puissance, à la liberté de tous les peuples; si,
partout où il le pouvait, il détruisait la forme du gouvernement,
dira-t-on que vous n’embrassâtes pas le parti le plus honorable, en
suivant mes conseils ?
Encore un coup, Eschine, que devait faire "x république, lors-
DISCOURS SUR LA COURONKE.
vüy xoxdv où cioypaiv
oupéeBnxétev roi "EAnotv;
nc avelro:
Getradobc
a coÙç pet TOUTE +
A th maprecopouio ç
tar YLYVÉUEVE,
x 5 rt
sk mhoveklas Blue ;
À à Gefnpev
‘ApxdBag, ma Mesonvioue,
x Apyeloue.
AM xal moXo robtev,
HAov & révrec,
éméyacr xeïpov AuGv.
Ka ycp, el pèv Dfurnos
dre x Expéernoey ,
énin ee,
2 hyev fouylav
Hatk vadre,
Xumionc pnôèv pnôéva
ME Tv cupuéywv abrod,
He rüv Sc “EMrivuv,
Eux nc pépupre
x xernyopio v Av
Xerd TGV oUx Everio BÉvTO
ok Enparrev éxetvoc.
EL repetheto
LQ dope, av AyEuoviav,
So eubepfav émévrwv époiws,
päo à & at
ù Re éxaïoe.
5 ré rouiv, Aloyivn,
75
des choses mauvaises et honteuscs
étant arrivées aux Grecs ?
duquel quelqu'un pourrait-dire
les Thessaliens é/re
et ceux avec eux;
ou de celui ayant-négligé
ces choses arrivant,
dans l'espérance
de l’avantage particulier ?
duquel nous placerions
les Arcadiens, et les Messéniens,
et les Argiens.
Mais encore de nombreux de ceux-ci,
et plutôt tous,
s’en-sont-tirés plus-mal que nous.
Et en-effet, si Philippe
était-parti lorsqu'il eut-prévalu,
s’en-étant-allé aussitôt,
et avait-gardé le repos
après ces choses,
n’ayant-afiligé en rien personne
ni des alliés de lui-même,
ni des autres Grecs,
cependant quelque reproche
et accusation serait
contre ceux ne s'étant-pas-opposés
aux choses que faisait celui-là.
Mais s’il enlevait
la dignité, le commandement,
la liberté de tous également,
et plutôt encore
les gouvernements
de tous ceux qu’il pouvait,
comment vous
n’avez-vous pas résolu
des choses les-plus-glorieuses de tous,
ayant-été-persuadés par moi ?
Mais je reviens là.
Quoi convenait-il
la ville faire, Eschine,
76 O HEPI TOY XTE@ANOY AOTOZ.
mouiv, dpKhv xal Tupavvida téiv “EXfvev épüicuv Éauris xe-
tacxeuatopevov Dixrrov; À TÉ Tov œûüu6ouhoy Eder éyew À
ypépauv rov Amour Êué; xat yap Toûro nAeloroy Grapépe à
cuve pèv x ravrèç Toù xpôvou pégpr tic fuépac éxelvne,
av” F6 abrèc ént vo Bu dvéônv, del mepl purelov ka vus
xat CoEns dywvQouévnv Thv metpida, xat mhels cwpara x
Apfuata dvalwxviav bnèp pilocuuiac xal réiv Eraot rois “El-
Ans cuupepôvrev, À Tüv uv “EXivov Émp abréiv évalu-
xactv Éxaovot. ‘Ecpuv © aürèv rèv Düurrov, mpèç Êv Av buis
6 dyuv, ünip dpyñic xal Ouvactelas rèv padudv éxxexopus-
vov, vhv XAeïv xateayéta, Thv xeipæ, Tù cxÉÀOÇ Ternpopévor,
näv 8 r1 àv BouAnÜein pépos À TÜyn To owuaros rapelle,
roro fable xat Évoiuus mpoïéuevov, dire Tü Am pueta 1-
pñc xa Goëns Cv. Kaï phv cd vouro qe oùdelc àv eimeiv vok-
qu’elle voyait Philippe marcher à l’empire et à la souveraineté de la
Grèce? Et que devais-je proposer, moi, conseiller du peuple, à des
Athéniens, car cette circonstance est de la plus grande importance,
moi qui savais que, dans tous les temps, jusqu’au jour où je
inontai à la tribune, ma patrie avait toujours combattu pour l’hon-
neur et pour la prééminence; qu’elle avait sacrifié plus d’hommes et
d'argent, par un motif de gloire et pour l'intérêt de tous les Grecs,
aue les autres Grecs n’en avaient fourni, chacun pour lui-même. Je
voyais le Macédonien, notre adversaire, braver tout pour l'empire et
la puissance; je le voyais, un wil de moins, l'épaule rompue, la main
et la cuisse estropiées, abandonner sans regret à la fortune telle
partie de son corps qu’elle voudrait prendre, pourvu qu'avec le reste
‘lvéçat plein d'honneur et de gloire. Qui oserait dire, cependant,
DISCOURS SUR LA COURONNE. 77
tpicav Oirrov
xrmouvalépevos Écuré
dpi xal rupavviëa
14 Eive;
4 be dpi
th cp£audov rdv AGfnov
Métuy 4 ypéqetv ;
ral jp roÿro Bvapépes mhaloTov"
Kowiäuv pèv
Th rorplèa éywntopévmv def,
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_ pe bxelvnc vhic fpéçac,
En % are
Svébnv En vd Pipe,
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ai nyñe xal BGEnç,
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À Eaorot rüv &Mwv Evo
hakiraotv Grèp abräv.
“Eépor à rèv ürnnv abrés,
Pèc dv 6 &yov Fv dutv,
y tov dpÜa) pôv 5?
Rd pépoc ro côpatoc,
Toûro 8 n À TÜYN
à Boulnhain ropekéôet,
dre Cv r Lourd
ri nue mad S6Ene:
xoyant Philippe
préparant à lui-mème
le commandement et la domination
des Grecs?
ou quoi fallait-il moi
le conseiller celui à Athènes
dire ou écrire?
et certes ceci importe très-fort;
moi qui savais
la patrie combattant toujours,
de tout le temps
jusqu'à ce jour ,
depuis lequel moi-même
je montei à la tribune,
pour le premier-rang
et l'honneur et la gloire,
et ayant-dépensé
pour l’amour-de-l’honneur
et les choses important
à tous les Grecs
de plus-nombreux corps
et sommes-d’argent
que chacuns des autres Grecs
en ont-dépensé pour eux-mêmes.
Et je voyais Philippe lui-même,
contre lequel le combat était à vous,
ayant-été-crevé quant à l'œil
pour le commandement
et la puissance,
ayant-été-rompu
quant à la clavicule ,
ayant-ét#-estropié
quanf à la main, à la jambe,
et abandonnant
facilement et promptement
toute partie du corps,
celle-là que la fortune
vaudrait ravir,
en-sorte-de vivre avec le reste
avec honneur ct gloire,
78 O HEPI TOY XTEŒANOY AOTOS..
pioetev, & mp pv êv DIN vpagévre, xwple dE rôce qe
dvre el puxpé, rooxdenv peyalobuylav npostixev éyyevéchat,
Gçre vis To EXkivev épris émilupton, xal voùr” eic Tèv
- vobv ép6ahécae * bte 8 oëatv Aônvalotc, xat Xe” uépay
Éxaornv êv nüot xl Xéyou xal Oemphuaor Ts Tüv Tpoyévuv
aperiç Émouviuat” Epüor, rocaérnv xaxlav bréphar, ere ri
rüv EXivuv Eeubeplas adremxyyékrous édehovräs mapaæyu-
prcn Dirt où àv Elç rare qoets.
bq Aoëmbv rolvuv vs xl vaynaio Eux, rüouw oÙc éxeive
Érpurrev dixüiv duc Évavrioboar Gixxlwc. Tour’ émoucirs pv
Etapyns dues, elxôtu xal mpocnxévrux * Éypapov Ô xa ouv-
eGobheuoy éyo, xa” oÙç émodiceudunv ypévous + éokoyi. AR
mr éxpñv pe mouiv ; Hôn yap ce Épord, névra Tù GAAx épele,
qu’un barbare, élevé dans Pella, ville jusqu'alors obscure et méprisée,
dût avoir assez de grander: d’âme pour désirer de commander aux
Grecs, pour en former le prajet ; que les Athéniens, à qui la tribune et
le théâtre offrent tous les jours des exemples de la vertu de leurs an-
cêtres, dussent avoir des sentiments assez bas, pour aller d’eux-mé-
mes livrer à Philippe la liberté de la Grèce? Non, on n’oserait le dire.
Il n’y avait donc qu’un dernier parti, un parti nécessaire, de vout
opposer avec justice à ses injustes usurpations. Vous, Athéniens,
vous le fites toujours, comme vous deviez le faire; et moi je vous y
animai, je vous le proposai dans le temps où j'étais à la tête des affal-
res, je ne le nie pas. Mais, dites-nous, Eschine, je vous le demande
DISCOURS SUR LA COURUNKNE. 79
Ko pv
ces oùBÈ av TudprieEv
dv robrÉ ve,
Kmpacine pèv
nerdoguyiav Tooattnv
drrevéoder
19 ropév &v HA) y,
Lorie bn vôTe ye
Bét rai pexp,
Gcts émbuuont
Si épñ Tüv Eivuv,
2) ba) Bar Toro
dk tv voüv-
Div à oUotv A Gnvators,
2 épéor xarà éxéornv Auépav
dv nüo xaÙ A6you
ai feuphuaciv
Üropviparo The éperñe
TÈN rpoyévEv ,
taxiav rocaütnv
Ünépton,
Te rapoywpñout Dudérry
titereyyékrout
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LA Obevbepiac Tüv “EXivuv:
OÙ lc dv phase Taëra.
“Hy roévuv lot,
%ai veyxatov ue,
bavnoboas Stxaieog
Räcw
de bxeivoc Érparrev
day pas.
Tue uèv énoueite Toÿto
Bapye,
Eros ka rpocNnxÉVTU *
büdtEpugov xat ouve6oudevev,
Xar ypévous oÙç
revéun *
épodoy®.
A ré éyonv pe moretva
Et cependant
personne n’oserait
dire cela certes,
qu'il convenait
une élévation-d’âme si-grande
s’être-trouvée-dans
celui ayant-été-nourri à Pella,
place étant alors dn-moins
sans-glaire et petite,
au point d’avoir-désiré
le commandement des Grecs,
et de s’être-jeté cela
dans l'esprit;
mais en vous étant Athéniens,
et voyant en chaque jour
dans tous et les discours
et les spectac'es
des souvenirs de la vertu
des ancêtres,
une méchanceté si grande
avoir-existé ,
au-point d’avoir cédé à Philippe
offrant-de-vous-mêmes
agissant-volontairement
la liberté des Grecs;
pas-même un ne dirait ces choses.
Il était donc restant,
et nécessaire tout-ensemble ,
de s’oppoger justement
à toutes les choses
que celui-là faisait
traitant-injustement vous.
Vous faisiez cela
dès-le-commencement ,
avet-raison et convenablement ;
et moi je l’écrivais et conseillais ,
dans les temps dans lesquels
Jadministrais ;
je l'avoue.
Mais quoi fallait-il moi faire ?
80 O IIEPI TOY ZTEHANOY AOFOS.
Atplrokv, Ibôver, IloriSarev, AXvvnoov* oùdevèc robe
uépvnuat Sépfrov 5à xol Aopioxov xal rhv Ilemaprôou répln-
uw, xal 86œ da rotadra À mo Aôlnto, od” et yéyowy
oÙ8æ. Kalror où y” Épnod pe raüra Xéyovre, elc Éy0pav êuba
Aeïv rourousi, Ebbothou, xal 'Apioropüvros, xal Atoreitox
rov mepl toûrev dry driptoudrev, ox Env, © Aéywv eye-
pie nv 8e dv BouXn0c. OÙSÈ vüv repl roûruv épü. AN 6
rhv Ebéorav êxeivos opereptbdevog, xal xaracxeudtuv ênval-
Joue êmt vhv 'Atrixv, xal Meydpors Emiyerpéiv, xal xuralap-
Gävwv "Qpedv, xal xaracxénruv Iopôpév, ai xabiorks 8v pv
"Qpeg Pouorlônv Téparvov, dv d ’Eperpia KAcirapyov, xal
rdv “EXkçrovrov Gp” éauté mouoépevos, xal Bubävriov roop-
xüv, xal môdec “EXAnvidac, 6 pv dvapüiv, etc àç GE oùe
dôas xaTéyuv- nérepov, rare névre moiüiv, Aôlxet xal
Ÿ » ;
encore, que devais-je faire? Je passe tout le reste sous silence, Am
phipolis, Pydna, Potidée, Halonèse, je n’en fais point mention. Quant
à la prise de Scrrio et de Dorisque, à la ruine de Péparèthe, et à
quelques autres dommages qu’a essuyés notre république, je ne sais
même si tout cela a existé : vous disiez néanmoins tout à l'heure que
mes discours, à l'occasion de ces pertes, nous avaient attiré l'inimitié
de Philippe, quoique les décrets d'alors soient d’Eubule, d’Aristophon,
de Diopithe, et non de moi, Ô vous qui êtes si prompt à nous dire
tout ce que la malignité vous suggère. Je me tais encore R-dessus
Mais un prince qui s’assuiettissait l'Eubée, et voulait s’en faire un
sempart contre l’Altique, qui entreprenait sur Mégare, s’emparait
d'Orée, détruisait Porthmos, établissait pour tyrans, à Orée, Philis-
tide, Clitarque, à Érétrie, qui soumettait l’Hellespont, assiégeait By-
zance, rasait les villes de la Grèce, ou y rappelait les exilés, un
D
DISCOURS SUR LA COURONNE. : 81
dpurcé ce,
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w, AX6vynoov"
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(12
rai Aopioxov,
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‘Suétwv repli ToÛTwv
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Japéävwv "Qpeév,
toxantuwv ILopôpév,
ovàc dv 'Opeÿ
nv TÜpavvov,
erpéa Kdsirapyov,
fiszovcov,
opriv Burévrrov,
püv
dei ÆXnvidac ,
rèè elc & voùç puyduc
CA
car déjà j’interroge toi,
ayant-omis toutes les autres choses,
Amphipolis, Pydna,
Potidée, Halonnèse ;
je ñe rappelle aucune d’elles ;
et je ne sais pas
Serrio et Dorisque ,
et le saccagement de Péparèthe ,
et d’autres évenements tels
tous ceux dans lesquels la ville
avait-été-traitée-injustement,
s'ils ont-eudieu.
Cependant toi certes lu as dit
moi disant ces choses
avoir-jeté ceux-ci dans la haine,
les décrets sur ces faits
étant d’Eubule,
et d’Aristophon,
et de Diopithe,
non les miens,
à disant facilement
tout ce que tu veux.
Ni je ne parlerai maintenant
sur ces choses.
Mais celui-là,
celui s’appropriant l’Eubée,
et préparant
un rempart contre l’Attique,
et étendant-la-main-sur Mégare,
et prenant Orée,
et rasant Porthmos,
et établissant dans Orée
Philistide tyran,
et dans Érétrie Clitarque,
et mettant sous lui-même
PHellespont ,
et assiégeant Byzance,
et détruisant
les unes villes grecques,
et ramenant dans les autres les exilés;
6
82 O HIEPI1 TOY ZTEDANOY AOTOS.
rapeordvôe, xal ÊAue vhv elprvnv, À 00; xal xétepoy paviyi
viva tv “EXvev Tv Tara xwAÜSOVTX moteiv aûrbv éypip,
à ef; Et pv yhp pà éxpñv, XX rhv Muoüv elov xodoph
wmv tv EXXdda cdcav éphiver, Govruv Arvalwv xal êvan
mepuélpyacuat pv éyà mepl robcuv eimuv, repulpyaoru à:
ré À meicheïca oi: Ecru Où déxuata mévra Tara,
rérpoutar, xat éuapriuera dé. Et db Aer viva Tobruv x
Aurhv paviver, viva GAhov, À Tv Aônvaluv Ofuov, npoñh
yevéobar; Tata volvuv Emoliteudunv tôr” êyw” xat 6püiv xum
Souhoëpevov mavraç évôpwrous éxeïvov , Avavtioüunv, xal pt
Aéyuv xa GtBdoxev ph mpotecôue vaëra Duirrw Steréour.
73 Kat pv thv eipivnv y’ éxsivos Muoe, rù mhoïx AuBuwv, où,
moe, Aicyivn. Dépe 8h abrè rà fnplopara, xal vhv érurok
prince qui commettait toutes ces violences, agissait-il contre la ji
tice, contre la foi des traités, rompait-il la paix ou non? Falhil
ou non que quelque peuple de la Grèce parût pour arrêter Paccoi
plissement de ses desseins? S'il ne le fallait pas, si nous devions w
la Grèce devenir, comme on dit, la proie des Mysiens, Athènes st
sistant et étant encore debout, je l’accorde, j'ai eu tort de donner t
censeils, on a eu tort de les suivre; toutes les choses qui ont été fail
sont autant d’erreurs et de crimes qui retombent sur moi. Mais :
faltait à la Grèce un défenseur, qui devait l'être, si ce n’est le peu
d'Athènes? C'était là l’objet de mon administration. Quand je voy
Philippe asservir tous les Grecs, je traversais ses desseins, j’avertist
les peuples, je les instruisais, je les exhortais à ne pas se livrer à P
lippe.
Enfin , c’est lui, Eschine, et non pas Athènes, qui a rompu la pa
en nous enlevant nos vaisseaux. Greffier, prenez les décrets, ave
DISCOURS SUR LA COURONNE. 83
shape, nou mévra Tadta,
LU
ra sapeoxévée:,
mù Duc rhv elgvnv,
Âa; É
mi rérapoy éxpñv
sé cv Efvuv qavñvar
tuslGoovrz aÙrov
mur ravta, À ph;
Eur rôp pa épi,
est-ce que, faisant toutes ces choses,
il faisait-tort
et transgressait-lestraités ,
et rompait la paix,
ou non?
et est-ce qu’il fallait
quelqu’un des Grecs se montrer
celui devant-empêcher lui
de faire ces choses, ou non ?
Car s’il ne fallait pas cela,
dk riv ‘EXdôa dphñive oÙcav mais s’il fallait la Grèce être-vue étant
tranouuévnv heiav Muoüv‘!, celleétant-appelée proic des Mysiens,
Abpalurv Lovrev xai Évrwv,
do piv meprcipyaopor
div TOUTE,
A8 ad À meobEïon Époi
dx mis, Aloxim.
Oups à sù dmpiauata aùrü,
ti sv émoronv
les Athéniens vivant et existant,
maisj'aipris-un-soin-inutile
ayant-parlé sur ces choses ,
et la ville celle ayant-été persuadée
a-pris-un-soin-inutile ; {par moi
mais que toutes ces choses
qui ont-été-faites,
soient des délits
et des fautes miennes.
Mais s’il fallait quelqu'un se montrer
empêchant ces closes,
quel autre convenait-il être,
que le peuple des Athéniens ?
Ainsi moi alors
j'administrais ces affaires;
et voyant celui-là
asser vissant
tous les horames ,
je m'opposais, et je persévérais
disantd’avance et instruisant
de ne-pas abandonner ces chuses
à Philippe.
Et cependant celui-là certes
a rompu la paix,
ayant-pris les navires,
non la ville, Eschine.
Or apporte les décrets mêmes,
et la lettre
84. o HEPI TOY ZTEŒANOY AOTOE.
sv voù Duhérrou, xal Aéye épelic &ncd yap robrev éEeretout-
veov, Téç clvoc alridc ÉoTt, yevfoetur pavepév. Aëye.
VHDIZMA.
« "Ent äpxovros Neoxdkéouc, pnvoc Bondpouuüivos, Bocnolx
suyrdfeou Énd vüiv ocparnyév cuvayôelonc, Eü6ouhos Mnn-
déou Kôrptoç élrev” "Exedh rpochyyedav of orpærnyol à 5
Exxknola &ç Spa Aewôduavra rdv vabapyov, xai rù per’ abroÿ
dnoovahévra oxdpn elxoouv êrt Thv voÿ airou maparoprv ec
EMemovrov, 6 mapà Puinnou orparnyès AuUvrac xerayio-
xev El Maxedovlav, xai êv puhaxg Eyer- émuekräñvar ro
npuréve xal Tobc otpwrnyobe &rux À BouXÀ auvaybüo, xd
alpebüior pécôex mpès Dilurmov, oftives mapayevomevor da-'
Xéfovrar mpèc adrdv mepl roù dpelvar tév ve vaapyov, xat và
mhoïa, xal robs oTpaTuTae * xal ei tv à dyvoiuv Tara me.
nolnxev 6 Auüvcac, 8re où peuduuorpei 6 Ofuos oùdèv abrû
lettre de Philippe, et lisez-les de suite. Par l'examen de ces pièces, 0n
verra clairement sur qui doivent tomber les reproches. Lisez.
DÉCRET.
« Sous l’archonte Néoclès, au mois Boédromion, dans une assem-
blée extraordinaire convoquée par les généraux, Eubule, fils de
Maésithée, de Chypre, a dit : Puisque les généraux ont annoncé, dans
l'assemblée, qu’Amyntas, général de Philippe, a conduit en Macédoine
et retient sous bonne garde Léodamas, notre capitaine de vaisseau, el
vingt galères envoyées dans l’Hellespont pour transporter des grains.
les prytanes et les généraux auront soin d’assembler le sénat et &
faire choisir des députés qui aillent trouver Philippe, pour le prier à
renvoyer notre capitaine de vaisseau, nos galères et nos soldats. S
Amyntas a agi per ignorance, le peuple d’Athènes ne lui en fes
DISCOURS SUR. LA COURONNE.
RHOV,
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tv éÉetaïopévewv
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IDIZMA.
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: VEUApYOV,
uôtas &pe0rvar
mÜvrac
x Où dyvotav,
oùdEv aûTé"
85-
celle de Philippe,
et dis-les de suite ;
car de ces pièces étant-examinées
il deviendra évident,
qui de quoi est cause.
Dis.
DÉCRET.
« Sous Néoclès archonte,
le mois Boédromion,
une assemblée convoquée
par les généraux
ayant-été réunie,
Eubule fils de Mnésithée
de-Chypre a dit :
Puisque les généraux
ont-annoncé dans l'assemblée
savoir que Amyntas,
le général de-la-part-de Philippe
a conduit en Macédoine,
et a en garde Léodamas
le commandant-des-vaisseaux ,
et les vingt navires
ayant-été-envoyés avec lui
dans PHellespont
pour le transport du blé;
les prytanes
et les généraux
prendre-soin afin-que
le sénat soit-rassemblé
et que des députés vers Philippe
soient-choisis,
lesquels étant-arrivés
discourront vers lui
surleetlecommandant-des-vaisseaux
et les navires,
et les soldats être-renvoyés ;
etsi Amyntas
a fait ces choses par ignorance,
que le peuple
ne reproche rien à lui;
86 O IIEPI TOY ZTEHANOY AOTOL
eù 6 ve rAnpuehoüvra mapà Th éneoraluéva AaGwv, 8e êr
cxebäuevor 7Aônvaïor émimufoouct xatk chv Tic ékyupl
dblav- ei GE unôétepev robrev éotiv, SAN dla dyvoovoÿar
À 6 droovellac À 6 dmectakwévoc, xal robro éyeuv, px aoû
vôuevos 6 duos Bouhetontar ti Get moueiv. »
Toëro pv rolvuv rd Wipioux EëGouhoc Éypaÿev , oùx êyo*:
d'épetñc, Apioropüv, ed” “Hyéowmroc, etre ’Aproropüiv m
Aw, etre Duoxpérns , cire Knproopüv, etre mavrec oi EN
yo ©” oùdèv mepl robruv.
Aéye rù dhpioua.
WHDIEMA.
« Ent NeoxAéou; &pyovros, Bonôpourüivos évn xal véæ, Bot
Mis yon, mpuravers xoÙ orparnyol éppnpéricav, rà êx T
Exxdnolas dveveyxôvres, dre dote vis Onpun mpéobec EMod
rpès DÜimmov nept ris rüv rdoluv évaxomuônc, xa Évroù
aucun reproche; s'ile surpris notre commandant transgressant les «
dres qui lui avaient été donnés, le peuple d'Athènes examinera sa cc
duite et lui infligera nne peine proportionnée à sa fante ; s’il n’y a ri
de semblahle, et que de plein gré la justice ait été violée, soit}
Philippe, soit par son envoyé, les députés sont chargés de prier l
lippe de le dire, pour que le peuple en prenne connaissance, et dé
bère sur ce qu’il doit faire. »
*_ C’est Eubule qui a porté ce décret, et non Démosthène. Aristoph
a porté le suivant; Hégésippe en a porté un ensuite, puis Aristoph
pour la seconde fois, puis Philocrate, puis Céphisophon, puis tous
autres; mais de ma part il n’en existe aucun.
Lisez le second décret.
._ DÉCRET.
« Sous l'archonte Néoclès, le dernier jour de Boédromion , de Pa
du sénat, les prytanes et les généraux ayant fait le rapport de cequ
avait décidé dans l'assemblée, savoir que le peuple avait résolu
choisir des députés, pour demander à Philippe le renvoi des galèn
DISCOURS SUR LA COURONNE. 87
ra tù émeotoduée,
En'Abmvaïor émoxepäqevor
imnpfoovot
be d duos alofavéuevos
Bndsbontou vi Get moteiv. »
Eïfouhoc pèv toivuv
paye roÿro vd higuoua,
ox y
Anoropüv 8 vd apete,
da Eyhornros,
ête Aproropüv ré,
üra Pdoxpérns ,
da Krnproopäv,
dta révrec oÙ 4XdoL°
AD & oùbèy mepl Tobrev.
Are rd ghgioue.
frévas xoù otpatnyol
bemériouv
»
dèx cie ÉxAAnotac,
in Bots rÿ Su
mais si ayant-pris
lui péchant en quelque chose
contre les ordres ayant-étémandés,
que les Athénlens ayant-examiné
puniront
selon la valeur
de la négligence;
mais si ni-l’une-ni-l’autre
de ces choses est,
mais si ou celui ayant-envoyé
ou celui ayant-été-envoyé
sont-injustes en-particulier,
Philippe dire aussi cela,
afin-que le penple apprenant
délibère quoi il faut faire. »
Eubule donc
a-écrit ce décret ,
non moi;
et Aristophon celui à-la-suite,
ensuite Hégésippe ,
ensuite Aristophon de-nouveau,
ensuite Philocrate,
ensuite Céphisophon,
ensuite tous les autres ;
mais moi aucun sur ces choses.
Dis le décret.
DÉCRET.
« Sous Néoclès archonte,
l’ancien et nouveau jour
de Boédromion,
de l'avis du sénat,
les prytanes et les généraux
ont-parlé-des-affaires ,
ayant-rapporté
les choses de l’assemblée ,
qu’il a-paru-bon au peuple
Déchar mpéoerc rpèc Düurnov de choisir des députés vers Philippe
me chic évaxopuôdi tüv thoiwv, au-sujet du renvoi des navires,
*
s8 O HNEPI TOY ETEPANOT AOTOE.
Boüvar, mal Tè Ex vic éxxknolas Ynplouae. * Kat, or
robcde" Knpioopüivra KAfwvos ’AvapAbaruwov, Anuéxprrov Ar
popüvro ‘Avayupdotv, Îlokéxpirov ‘Atrudvrou Kofoxiôm
Tlpvruvele ouAñc ‘Irroouvtidos , Aproropüv Kolurreis, xpl-
edpoc, Elev. »
“Qcrep volvuv Eyd raüra Seuxvbe Tr Ymplouara, ofrw xx
où Beifov, Aioglvn, roïov éd ypdhac Vépioue, atrudc élue vof
mohépou. AXN oùx dv Éyors: ei yap elyec, oùdèv àv abroù xpô
repov vuvl mapécyou. Kal phv oùd 6 Dilrnoc obdèv airiëræ
pe Ünèp toù nokëpou, Évépors éyxaAGv. |
Aéye 9” adrhv thv Émiorokhv toù Dutrmou.
EITTIZTOAH OIAINTIOY.
« Baotksbç Muxedévev Düurroc AGnvatwv t% Bou xal ré
pu xalperv.
« Tlapayevépevor rpèç uè of map’ uv mpecéeutat, Knp!
copüv xal Anuéxprrog xal TloAüxpiros, Giehéyovro mepl she si
et pour lui communiquer les ordres et les décrets du peuple, ont éf
choisis pour députés : Céphisophon, fils de Cléon, d'Anaphlyste; Dé
mocrite , fils de Démophon, d’Anagyruse; Polycrite, fils d’Apémantt
de Cothoce. Sous la présidence de la tribu Hippothoontide, Aristopho
de Colytte, proèdre, a dit. »
Je vous montre ces décrets, Eschine; montrez-moi de même pé
quel décret j'ai causé la guerre. Mais cela vous est impossible ; ca!
si vous l'aviez pu, c’eût été la première chose que vous auriez faite
Philippe lui-même ne me reproche rien à ce sujet, quoiqu'il se plaign
des autres ministres.
Lisez, greffier, la lettre de Philippe.
LETTRE DE PHILIPPE.
« philippe, roi de Macédoine, au sénat et au peuple d’Athenes
salut. ‘
« Vos députés, Céphisophon, Démocrite et Polycrite, m'ont demand
de vous renvoyer les vaisseaux que commandait Léodamas. En gént
DISCOURS SUR LA COURONNE.
24 louve évrokéc, et de donner des ordres,
mi à gnplouate et les décrets
à % brdnotac. de l'assemblée. .
La dovro robcôe Et ils ont-choisi ceux-ci :
Kxcopüvra Khéwvo Céphisophon fils de Cléoc
Ampotiov, d’Anaphilyste,
&phrpirov Anuopévros Démocrite fils de Démophon
keyvpécrov, d’Anagyruse,
Bekixperov Axnpévrou Polycrite ji£s d’Apémante
Lobux{ènv. de-Cothoce.
Daraveia Sous la prytanie
fi ‘Hxobowvtiôoc, de la tribu Hippothoontide ,
Anoropü Koïurrei, Aristophon de-Colytte,
elpac, EÂXEV. » président, a dit. » ;
exp roivuv Éy® Donc comme moi
dcr rava ta Ymplopata, je montre ces décrets,
te xai OÙ, ainsi aussi toi,
Aioim,, ettov Eschine, montre
aoiov dnpuoqux ya ypépas, quel décret moi ayant-écrit,
dui airioç toù xoképou je suis cause de la guerre.
la oùx &v Éxotc Mais tu ne l'aurais pas :
dypdye, car si tu l'avais,
Taéoyou &v oÙÈV vuvi tu n’aurais produit rien maintenant
airoÿ. précédemment à lui.
Loi prhv oct 6 ilrnoc Et cependant pas-même Philippe
dnätai pue oùdè ne reproche à moi rien
tnip toù xoképrou, au-sujet de la guerre,
ina érépots. accusant les autres.
Aérs & rv émorokv aûrèv Mais dis la lettre même
wi évixrov. de Philippe.
EMETOAH IAILITIOYT. LETTRE DE PHILIPPE.
sdizroc Bande Maxaëévev « Philippe, roi des Macédoniens,
+$ Soul nai tp Gfgup AGmvalwe au sénat et au peuple des Athéniens
taigav. salut.
« OÙ xpecbeural rapà UuSv « Les députés de-la-part de vons
mpayevéquvor spèc dé, étant-arrivés vers moi,
Kanooçav Céphisophon
sui Ampéxpuros xal Iloléxpuroc, et Démocrite et Polycrite,
dérevco mepl cc épécsas
ont-discouru sur le tenxoi
90 O TIEPI TOY ZTEANOY AOTOZ.
rloluv dpéceuc, dv évaudpyer Acouéôuv. Kañélou piv à
Euorye palveofe &v ueyéhn ebnôeix Écecdar, el olecÔ re Xavid
ve Set éÉeneordhn raûre tk noie, npépaciv pv 66 Tdv 6
rov maparephovra x to “EXXncrévrou eic Afuvov, Bobi
covra à EnAuupiavoic, vois On” éuoù pv roktopxoumévors
où ouurepuærkruuévors ÔE v tais this puhias xouv xeméve
Auiv ouvbfxarc. Kat raüra ouverdyôn Tü vaudpye dveu pi
où fuou rôiv Aônvaluv, Ümd DE tivuv dpydvrwv, xat Étépe
Wtercéiv pèv vüv vruv, x mavrdç OE rpérou Boulouévev 7
Bprov, dvrl sic vüv Émapyobonc pds uè puhiac, rov nou
dvaaGeiv, moX\G po oAorunouévev roro ouvrete}écôa
À vois Enlupépravots Bonbiour- xai Érokapbévouciv œdrois
votoürov œpdcoëov Écesfar. OÙ pévrot mot doxet Toro ypnouu
Ündpyeiv où0” Guiv, où’ éuol. Audmep ta ve vüv xoraylén
ral, vous me paraissez bien simples de croire que j'ignore que c
vaisseaux, partis en apparence pour trarsporter du blé de l’Hellespo
à Lemnos, étaient destinés à secourir les Sélymbriens, que je tiens €
siégés , et qui ne sont pas compris dans nos traités; que ces ordres o
été donnés au capitaine de vaisseau , à l'insu du peuple d'Athènes, p
quelques magistrats qui sont encore en charge,et par plusieurs autre
qui , rentrés dans la vie privée, n’en font pas moins tous leurs effoi
pour engager le peuple à rompre les liens de l'amitié qui nous unit,
à recommencer la guerre, cherchant plutôt à atteindre ce bat da
l'espérance des avantages qu’ils peuvent en retirer, qu’à porter &
secours aux Sélymbriens. Je crois que cette rupture ne serait avant
geuse ni à vous ni à moi. C’est pourquoije vous renvoie les galères q
DISCOURS SUR LA COURONNE. 91
sy doluv, &v Acopéduv
bavdpyss.
Kxñédou uèv oùv
polvecde Euorye
Louctar
beinbeig may,
d'olsoûe Auvhéverv pe
En raüra vù dote éEunectan,
spégaorv pèv
à naparéuovræ Tèv orov
bxrod Einenévrou el Añuvovt,
Benbicovre Sù
Enupépravote 4,
tic mohoproupévors pèv
Ürd éuoÿ,
?
où à ouprepreinuuévots
bre ouvbimarc tic puhluc
2apévarc UTV xoLvÿ.
Kai raÿro ouveté{ôn
Id 86 nivo épxévruv,
2 Erépuuv,
VW uv évruv iGtwtüv,
Folopénov
le ravrèc rpérou
Tv po évohabety rdv xédEpov,
En rie uAlas
Ümapyobonc vüv xpès êué,
Pompoupévev roXG p&Xdov
Wiro cuvrerekéo Ba
À Bon0ñoas
t0k EnAupprovots
xal ünolap6dvouot
Tà otoëtov
Lrecôor mpécoëov adroïs.
Toëro pévooc où Soxet pLor
| drépxetv xpñouov
‘ane duiv, oùre pol.
des navires, dont Laomédon
était-commandant.
En- général donc
vous paraissez à moi-certes
devoir-être
dans une bonhomie grande,
si vous croyez échapper à moi
que ces bâtiments ont-été-envoyés,
selon le prétexte
comme devant-transporter le blé
de l'Hellespont à Lemnos,
mais devant-secourir
les Sélymbriens,
ceux étant-assiégés à-la-vérité
par moi,
mais n’ayant-pas-été-compris
dans les conventions de l’amitié
étant-établies pour nous en-commun,
Et ces choses ont-été-enjointes
au commandant-des-vaisseaux
sans le peuple
des Athéniens,
mais par quelques magistrats,
et d’autres,
maintenant étant particuliers,
mais voulant
de toute manière
le peuple reprendre la guerre,
au lieu de l’amitié
existant maintenant envers moi,
ambitionnant beaucoup plutôt
cela avoir-été accompli
que d’avoir-secouru
les Sélymbriens ;
et ils présument
Ra chose telle
devoir-être un profit à eux.
Ceci cependant ne paraît pas à me:
étreutile
ni à vous, ni à moi.
92 - O IIEPI TOY ZTEHANOY AOTOZ.
rdoïa mpùc Auüc dplnut ôuiv, xal voù Rouroë, ékv Bobo
ph énirpémev vois npoecrnxdouv Üubiv xoxofbux molirebecter,
GA émmipère, maipécouar xéyo Otapuhdrrev vhv sipivny.
Edruyeire. »
’Evraüt” oùdapuo Anuooévnv yéypapev , 009 airiav oùès-
plav xar” Euoÿ. TÉ mor’ oùv, voïs AXo1G ÉyxaAGv, Tv éuo |
menpayuévev où4l pémvnrar; te tv édixnuérev àv Épéuvmre.
rüv Éaurob, eû ve mepl po Éyeypdper* Toürwv ykp elydpnv
yo, xat voûtoi fvavrioüunv. Kai mpürov pév, rhv eic Ieko-
mévmoov npsoGelav Éypaba, 8re npüvov êxeivos eîc Tedordv=
vnoov rapedbero + fra chv elç EüGotav, fivix” EbGolac fnrero*
cire rhv x” "Qpsdv Étodov, oùxére mpeoGelav, xa thv sc ”Epé-
rptav, meuÔÀ rupivvouc éxetvos év tabtatç Taic TOÂESt XUTÉCTNOE.
Merck race Où robe dmoctéhouc émavrac éréotetha, x” oùc
vous réclamez; et si, à l'avenir, vous voulez éloigner de vos affaires
des ministres qui vous gouvernent si mal, et les punir comme ils le
méritent, je tâcherai moi-même de maintenir la paix. Je vous salue.»
On ne voit, dans cette lettre, ni le nom de Démosthène ni aucune
plainte qui tombe sur moi personnellement. Pourquoi dônc, en se
plaignant des autres, Philippe ne parle-t-il pas de moi? C’est qu’il n'an-
rait pu rappeler ce que j'ai fait, sans réveiller le souvenir de ses in-
justices, que je poursuivais et traversais sans cesse. Il avait cherché à
s'introduire dans le Péloponèse, je proposai sur-lechamp une dépu-
tation pour le Péloponèse; j’en proposai aussi pour l'Eubée, lors-
qu’il toucha à l’Eubée; lorsqu'il établit des tyrans dans OQrée et dans
Érétrie, je proposai pour ces deux villes, non plus une députation,
mais une expédition ; après quoi, j’envoyai contre lui des flottes qui
DISCOURS SUR LA COURONNE. 93
Auérap in ve
plu dpiv à nhoïa
anuyévee mpèc AUA,
x voù dourcod,
En folnols à émrpérewv
vérape Anuocdévnv,
où oieulav altiav xurè ELoU.
Tnore oùv,
ipadv voïe doc,
0 héros
tüv erpayLÉVEY ÉpLol ;
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für Boempéreov Tüv éxuro,
d'éteypéger ne rep Euo-
rod èp elxépmv robruv,
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fpate rv npsobeiav
& Taorévynoov ‘5,
Ée mürov Exetvos
apéiero elc ITeAoxôvvnoov
dkra vhv etc Eb6orav,
Wu fnvero Eb6olac
Gta mm ÉEoëov
ki Opeôv «6,
dxén npecéelav,
Ya viv elç Epétptav,
trad} éxetvog
Xotérnoe Tupévvouc
brafraug rafç médeOL.
Meri 3 caûra éméorerhe
Exaveos vodc &nootékouc,
Wei où
C’est-pour-quoi et maintenant
je renvoie à vous les navires
” ayant-été-emmenés vers nous,
et pour le reste du temps,
si vous voulez ne-pas permettre
à ceux se-tenant-à-la-tête de vous
d’administrer méchamment,
mais si vous les punissez,
aussi moi je m’efforcerai
de conserver la paix.
Soyez-heureux. »
Ici nulle-part
il n’a écrit Démosthène ,
ni aucune accusation contre moi.
Pourquoi donc,
accusant les autres ,
n’a-t-il pas rappelé
les choses ayant-été-faites par moi?
par-ce qu’il aurait-rappelé
les injustices celles de luimême ,
s’il avait-écrit quelque chose sur moi;
car moi j'étais-occupé d'elles,
et je m’opposais à elles.
Et d’abord,
j'ai proposé la députation
dans le Péloponèse,
lorsque d’abord celui-là
se glissait dans le Pélopouèse ;
ensuite celle en Eubée,
lorsqu'il touchait à l’Eubée;
ensuite l’expédition
vers Orée,
non-plus députation,
et celle vers Érétrie,
après-que celui-là
eut établi des tyrans
dans ces villes.
£t après ces choses j’ai envoyé
toutes les expéditions-navales,
au-moyen desquelles
94 O IEPI TOY ZTEHANOY AOTOS.
Xepfovnooc Éowôn, xat Bubavriov, xal ndvrec of cüpauyor, EE
Gv dpiv pèv Tù xéAkiore, Émouvor, SdEut, vuuai, océpav,
XSpuTEc rapk Tv eù merovhdtuv éyéyvovro + rüv 0” ddixouuérn,
rois pv Ouiv vôre macbeïoiv, À cwrnpla epuyévero : roi à
dAywphouct, vd moAdus dv buis mposlmars peuviober , xt
vopaiteuv du WA poôvov eüvoug Éauroiç , &AÂX xx ppovisou
évôpomouc xal pévretc elvar + müvra yap x6É6nxev à mpoelrate
aüvoïs. Kal univ, &re moXAd pèv &v xpiuara Edwxe Duuotiône,
der” Eqeuv Qpedv, moAkx Où Kheirapyos, dcr’ Égeiv ’Epécpiav,
roAMà 0° abrcdç à Düuinnoç, Gore TaU0’ brapyeuv ép” buac adr®,
xaù mept vüv AAXuv pndèv éEekéyreoda, pndé, à mov Aôxe,
undéva éferaterv mavrayo, obdele dyvosi, xal rüvruv Hxioros
6. OÙ ap mapa voù KAeurdpyou xal voù Diloridou vôre rpi-
sauvèrent la Chersonèse, Byzance et tous nos alliés. De là ces grands
résultats pour vous, les éloges, les honneurs, les couronnes, les actions
de grâce, dont leur reconnaissance paya vos bienfaits. Parmi les peu-
ples attaqués, ceux qui suivirent vos conseils y trouvèrent leur salut;
les autres, qui les avaient négligés, eurent souvent lieu de se rappeler
ce que vous leur aviez prédit, aussi convaincus de votre sagesse et de
votre prévoyance que de votre bienveillance, puisque vos prédictions
furent toutes justifiées par l'événement. Cependant personne n'’ignore
que Philistide eût donné beaucoup d’argent pour être maître dans
Orée; Clitarque, pour l'être dans Érétrie; Philippe lui-même, pour
avoir ces deux places à sa disposition contre vous, pour s’assurer
qu’on ne l’accuserait en rien sur tout le reste, qu’on fermerait lei
yeux sur ses injustes entreprises; et vous lignorez moins que per-
wine, vous qui logiez les députés de Clitarque et de Philistide lors-:
f
Î
DISCOURS SUR LA COURONNE. 95
tn Xepfévmooc, xal Buïévriov, fut-sauvéela Chersonèse, et Byzance,
xd xévrec oÙ cÜpUaxoL.
TE &v
txdiora pév,
Eruvor, Sébar, tua,
cépavar, xépurec
biyvovco durv
vpè tüv xexovÜ6TwV Ed
vi & axouuévwv,
Àourmpla mepreyévero
vis pèv meobeïorv div TéTE"
sd à dlympronot,
D leuvioôar roldxtc
dr Que nposinecre,
2 voulterv du Ever
HÀ Lévy ebvouc
loroï,
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M hévrec- mévra yàp
Érposinate adroïc
Ka péy, 6: DOuoviène pv
& Boxe
tee moddd, ,
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Kifrapyoc 8è ro,
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1% Poarmog adrôç moddd,
dre rare OmApyEuv dr
dt Quäc,
x] unèèv éEcAéyxec 0:
A rüv Eur,
tBè undéva éEetéqeiv ravrayoë
à rotv
et tous les alliés, .
D’après lesquelles choses
les plus belles récompenses,
éloges, gloire, honneurs,”
couronnes , actions-de-grâces
arrivèrent à vous |
de-la-part de ceux ayant-éprouvébien;
et de ceux recevant-injustice,
le salut résulta [alors ;
à ceux ayant-été-persuadés par vous
mais à ceux ayant-fait-peu-de-cas,
le se-rappeler souvent
les choses que vous aviéz-prédites,
et penser vous être
non seulement bienveillants
pour eux-mêmes,
mais encore hommes sages
et devins ; car toutes les choses
que vous avez prédites à eux
sont-arrivées.
Et certes, que Philistide
aurait donné :
des sommes nombreuses,
pour avoir Orée,
et Clitarque de nombreuses,
pour avoir Érétrie,
et Philippe même de nombreuses,
pour ces places être à lui
contre vous,
et rien être-démontré
touchant les autres projets,
ni personne rechercher partout
des choses que faisant
il commettait-des-injustices,
personne ne l’ignore,
et toi le-moins de tous.
Car les députés d’alors
de-la-part de Clitarque
et de Philistide
96 O IIEPI TOY ZTEANOY AOTOS.
oGerç deup' dprxvoüpevor map oo! xar£uoy , Aioxtvn: xal
mpobbévers abrüv, oÙç À prèv mé dc ÉxÜpobs, xai oùre lun
oûte cuupépovra Aéyovraç, érfhuce * ol à Fcav paor: Où
soivuv énpdyôn robruv oùdév, © BAucpnuüv mepl éuoù, xal
Aéyov 66 oué pêv AaGuv, foi à dvahwooac. AA où où ve”
SAM Boic pèv Éyuwv , ruban dE oùdémor”, ékv ph ce obrot raie
cuwaiv , ÉTUUDOUVTES TAULEPOV.
Zvepavwodvrwv roivuy buôiv né Ent robvois tôre, xol ypé-
pavros Apiorovixou täç adrès uXlaGds, &enep obroc Krnct- |
güv vüv yéypage, xal dvapfnbévros Ev ris Gexrpt ToÙ ovepévou,
xal Seutépou xnpÜyuatos Hôn mou robrou yryvouévou, oùr’ &v-
reirev Aîcyivnc mapév, obre rdv élmovra éypéparo.
Ka por Aéye xt voüro vo dipioua AaGwv. Aéye.
VHDIZMA.
«Er Xapovidou “Hyéovos dpyovros , D'aumhiüvos Éxry
qu’ils vinrent dans notre ville, vous qui étiez leur hôte. Oui, des gens
qu’on avait chassés comme ennemis de la république, comme por- -
teurs de propositions injustes et nuisibles, vous les aviez pour amis.
Vous n’avez donc rien avancé que de faux, Ô vous qui osez dire, .
dans vos invectives, que je me tais quand j'ai reçu de l’argent,æt
que je crie quand je l'ai dépensé; vous, au contraire, vous criez les .
mains pleines, et vous crierez toujours, si l’on ne vous ferme la bouche, -
anjourd’hui, par une sentence qui vous diffame.
Lorsqu’on m’a couronné pour les services que je rendis alors, lors .
qu’Aristonique a porté un décret conçu dans les mêmes termes que .
celui de Ctésiphon, lorsque la couronne a été proclamée sur le théâtre,
et que pour la seconde fois j’ai reçu cet honneur ; quoique Eschine fût
présent , il ne s’est point opposé au décret, et n’en a point accusé
Y'auteur.
sreffier, lisez ce décret.
DÉCRET.
« Sous l’archonte Chéronide, fils d’Hégémon, le vingt-cinq du mois
4
DISCOURS SUR LA COURONNE. 97
x Geüpo, arrivant ici,
æù oo, Aloivr* dételèrent chez toi, Eschine ;
Eévers adrüv, et toi tu étais-l’hôte d’eux,
6Âç énnacsv que la ville a-chassés
.kal Aéyovras comme ennemis, et disant
ni des choses justes
1OVT@ ni des choses utiles;
x oof. mais ils étaient amis à toi.
Y TOÜTUWV : Aucune donc de ces choses
b n’a-été-faite,
dv nepè époD, Ô calomniant sur moi,
et disant
2v Aabuv, que je me tais ayant-reçu,
bouc. mais que je crie ayant dépensé.
où* Mais toi certes non :
èv Exov, mais tu cries ayant,
Bénore, et ne cesseras jamais,
| TAVOWOÏ GE, . #i ceux-ci ne font-cesser toi,
: TALEPOV, f’ayant-déshonoré aujourd’hui.
votepavwoévruvéuè Or vous ayant-couronné moi
ête, pour ces choses alors ,
Lou ypépavrac et Aristonique ayant-écrit
Dabe, les mêmes syllabes,
Kinorpüv que ce Ctésiphon
a écrites maintenant,
vou &vappnôévros et la couronne ayant-été proclamée.
À dans le théâtre,
npÜyuatos et cette proclamation :
ot Aôn &evrépou, étant à moi déjà la seconde,
pv Eschine étant-présent
s ni n’a pas parlé-contre,
o vèv elnévra. ni n’a accusé celui ayant-dit.
ù Et dis à moi LA
Ymgtocua, aussi ce décret,
ë l’ayant-pris. Dis.
IDIZMA. DÉCRET.
wviôou “HyétLovoc « Sous Chéronide fils d’Hégémon
archonte,
vos &ncuôvros, le sixième de Gamélion déclinant,
7
s8 O HEPI TOY ZTEDANOY AOTOS,
dmévecs, puAñc rourayeuotonç Acovridos , Aprorévuco Dpelh*
btos étrev + ’Ene:19} Anuocbévne Anpocbévous Taraviebs rl
xal peyéhas xpelus mapécyntas 16 és tôiv AGnvalev, 1
moloïc rüv cupuéyuv xat npérepov xal êv ré Tapévret x
Beboñônxe Gb cv Ympouérev, xal ruvac tüv êv rh EG6dé
méewv Aheudépwxe, xat Gtareheï eüvous dv To Gp vâiv PU
valwov, xal Aéyer xal mpdrrer 8 r1 àv Güvnrar &yxbèv ir
aûriv AGnvalv xal rôv SMwv EAlfvuv - 6064 0at +3 Bou
xal r$ dfuu vüv ’AGnvaluv ératvéout Anpocbévnv Anpectl}
vou Ilaraviéa, xol ovepaviiout xpuoi orepéve , xal dvayt
pebour rdv arépavov év vû dedrpw , Auovuslois, rpaywôoïs vi
voie tic ÔÈ dvayopeboeuc voû otepévou émuehnbñvat
rputaveboucav quAïv xal rdv éywvoñérrv. Eîrev Ap
Dpedppros. »
*Eortv oùv 8arts buôiv oidé viva aioyÜvnv uu6aauv +3 rôMf
Gamélion, sous la présidence de la tribu Léontide, Aristonique d
Pbréare a dit : Attendu que Démosthène, fils de Démosthène, de Péx |
née, a rendu de grands et de nombreux services au peuple d’Atbèss !
et à plusieurs de ses alliés; que, par ses décrets, il a été d'une gra
utilité autrefois comme aujourd'hui; qu’il a rendu la liberté à po.
sieurs villes de l’Eubée; qu’il persévère dans son dévouement au pé
ple d'Athènes, et que, par ses discours et ses actions, il cherche à prer
curer aux Athéniens et aux autres Grecs le plus grand bien qui est Œ'
son pouvoir, il a plu au sénat et au peuple d'Athènes de faire l'aogl
de Démosthène, fils de Démosthène, de Péanée, de lui accorder unecou,
ronne d’or, etde la faire proclamer au théâtre, aux fêtes de Bacchus,
jour des tragédies nouvelles. Sont chargés de la proclamation la tribu qi
préside et le président des jeux publics. Aristonique de Phréare a dit.
Est-il donc quelqu'un parmi vous qui sache que ce décret ait attirè
DISCOURS SUR LA COURONNE.
wetèoc
6ON5,
oç Ppeépfros Eire *
nLo00évns
av Haravredc
u xpelac
l'ueyddlas
rdv A ünvatov,
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Et v ebvouc
"6v 'Aünvaiov,
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mrau &yaBôv,
Mmvalwv aïdv
Awv ‘Edvwv-
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up Tüv ’Aünvaiwv
Anuoctémv
uç Haraviéx,
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ebaeux Toù otepévou.
x Ppeipptoc Elnev.
vÜu&v
va aloyuviv
54 sûx
99
la tribu Léontide
ayant-la-prytanie,
Aristonique de-Phréare a dit :
Puisque Démosthène
Jils de Démosthène de-Péanée
a rendu des services
nombreux et grands
au peuple des Athéniens,
et a secouru
plusieurs des alliés
et précédemment
et dans la circonstance présente
par les décrets,
et a-rendu-libres
quelques-unes des villes
dans l’Eubée,
et persévère étant bienveillant
au peuple des Athéniens,
et dit et fait
ce qu’il peut de bon,
et pour les Athéniens eux-mêmes,
et pour les autres Grecs ;
ävoir-paru-bon au sénat
et au peuple des Athéniens
de louer Démosthène °
Jils de Démosthène de-Péanée,
et de Le couronner.
d’une couronne d’or,
et de proclamer la couronne
dans le théâtre,
aux Dionysiaques ,
aux tragédiens nouveaux ;
et la tribu ayant-la-prytanie
et l’agonothète
prendre-soin
de la proclamation de la couronne.
Aristonique de-Phréare a dit.
Est) donc de vous
quelqu’un-qui sait quelque honte
étant-arrivée à la ville
100 O JIEPI TOY ZTEANOY AOTOS.
Bud roûro vd dipioux, À XAeuaoudv, À élue , à vüv obcoc qu
cuuBsectat , ékv éy orepavüper; Kai priv, &tav À véz xd
prépa mor rh mpéyuare, dv re xaXG En, xépuroc we
“xdver, édv 8 6 Étépuc, ruuwplac. Dalvouar voivuv êqa ge
puros ceruymxax vôtre, xal où péueuc oÙDè rumpiac. )
y& OÙxoëv péxpt pv rüv xpévwv éxelveov, àv ofc var” érpéytni:
mävraç évopoXynpa vobs xpôvous rà dorora npéreetv ri sé
der, to wxäv, 8” É6ou)edeofe, Aéyuv xet ypépeuv , Ti xarmt
npay var Th ypapévra, xat orepdvouc & abréiv vi rom, d.
êpol, xal näoiv Ouiv yevécar, ro Juolas vois Beoïs xœl Pr
ie &ç dyaliv robtwv évrwv, bu rerotobar. :
’Enaô} volvuv êx rc Eüéolas 6 Düurroc éEnAdôn 37
pév émhoiç, 6p ôpüiv, ri dà rokrele xal rois Jnplouaor,
ur la ville d'Athènes la honte, le mépris et la risée, auxquels
s’exposera, dit-il, si je suis couronné P Cependant, c'est quand
actions sont récentes et généralement connues, qu’elles trouvent de
la reconnaissance, si elles sont louables, et sinon, un châtiment. Or,
il esé clair que j’ai alors été récompensé, et non blämé ni puni.
1l est donc avoué de tout le monde que, du moins jusqu’à ce temps,
j'ai toujours bien servi la république, puisque mes discours et
décrets ont toujours prévalu dans vos délibérations ; puisque mes
crets se sont exécutés heureusement, qu’ils ont mérité des couronne
à la patrie, à vous tous, et à moi-même ; erfin, puisque vous avez fait.
aux dieux des sacrifices solennels et des prières publiques, SES
dans un temps de prospérité
#
Après que Philippe, chassé de l’Eubée, se fut retiré, par les armes:.z
devant vous, par la politique et les décrefs, dût en périr l'envie, de?
A
DISCOURS SUR LA COURONNE.
rù Yhipioua,
môv,
,
pn
Doc VÜv,
TEPAVOEE ;
ôtav tà npdyuara
Yéptua müatv,
1 xx),
téperog,
érépox, tiwplac.
LV quivopar
5 Xépiroc Tôte,
upeus
pla.
éxelvov Tüv 4p6vwv,
20m,
quar mpérrerv
x xpévous
+ nôbet,
enotñoûar
; aotc
ou;
Evuv &yabéiv.
olvuv 6 Dilirnos
rtf EV6olac,
Aots, nd buy,
vel
Wiopaoiv, Ünd éuoÿ,
101
à-cause-de ce décret,
ou quelque raillerie,
ou quelque risée,
choses que celui-ci a dit
devoir-arriver maintenant,
si moi je suis-couronné ?
Et cependant, lorsque les choses
sont récentes et connues de tous,
et si elles sont bien,
elles obtienuent reconnaissance,
et si autrement, punition.
Moi donc je parais
ayant-obtenu reconnaissance alors,
et non blâme
ni punition.
En-conséquence
jusques à ces temps,
dans lesquels
ces choses furent-faites ,
j'ai-été-avoué faire .
dans tous les temps
Les choses les meilleures pour la ville,
par le vaincre,
lorsque vous délibériez,
parlant et écrivant,
par le les choses ayant-été-écrites
avoir-été-exécutées ,
- et des couronnes être-arrivées
par-suite d’elles
à la ville, et à moi,
et à vous tous ,.
par le vous avoir-fait
des sacrifices aux dieux
et des processions,
comme ces choses étant bonnes.
Donc après-que Philippe
eut-été-chassé de l’Eubée,
par les armes, par vous,
mais par l’administration
et les décrets, par moi,
102 O IIEPI TOY ZTEHANOY AOTOS.
Btaffayol rives roûtuv, 0m” éuob , Érepov xuth th a)
énuceryiopov étre. Opüiv à te ciru révrwv évôparwv rl
Xpoue0” Emerdxte, Bouldpevos Tic oucorounelas xuproç
vécut, maps}0uv èrt Gpéxnc , Butavrlouc, ouuudyous 8
adr@, rù pèv mpérov flou cuuroepeïv vèv npèc ÜuE æ
mov &ç © oùx f0eov oùd Et robrois Épaouv Thv cuuua
menotñodar, Méyovres SAn0T , papdxwux Balôsevos mpù
mode xat pnyavipar émorhouc, émoldpxet. Tobruv Ôà ÿr
pévev, 8 m1 pèv npocñixe rouïiv Aus, oùxér” épurow à
yép Eoviv éraouv. ANR vlc iv 6 Bondons vois Bugavrlo,
cuauç abrous; tie à xwAUoas Tov “EXAñcrovrov drauXGr;
Gfvar xar” éxelvouc To Xpdvous ; bueïc, © Evdpec A bnvaio
d” busic Étav er, rhv mokv Réyu. Ts d 6 r% nôker Xéy
xaÙ ypéquv, xal mpérruv, xal GnAGS Éxurov lc Tà mpéye
dperdGie Duboûc ; y.
vant moi, il dressa contre Athènes de nouvelles batteries, Comm
voyait que nous consommions plus de grains étrangers que tout a:
peuple, voulant se rendre maître du transport, il se jette dan
Thrace, et engage d’abord les Byzantins, ses alliés , à se joindre à
contre nous; mais comme ils refusaicnt et disaient avec raison qu
traité ne les y obligeait point, il entoure leur ville de retrancheme
fait avancer ses machines, et commence le siége. Ce qu’on de
faire dans cette conjoncture, je ne le demanderai pas, la chose
trop évidente. Qui donc a secouru les Byzantins, et les a sauvés
péril? qui a empêché l’Hellespont de passer alors sous une autre
mination ? Vous, Athéniens : quand je dis vous, je dis la républit
Mais quel était celui qui parlait, qui proposait, qui agissait pour VÉ
qui se donnait tout entier et sans réserve à ses affaires ? Moi.
DISCOURS SUR La COURONNE,
xai nives TobTwov
dv énpfeyüonw,
Ru Érepov émirerxtoudv
xasù Te mÉdEUG.
‘Opüv à re xpopEôX
dit éraicéereo
Relote révrwv &vhpwontv,
Bouléuevos ysvécôas xÜPLOG
S aronoumeiuc,
Mage ént Ondunc,
lou pèv rd xp@rov Bugavrious,
Bras cuppéyouc «dr,
! Cvuroleueïv tv nékEpLov
Pi ui
d Rexotfobor Av cuuuay las
Éi roüroug,
léyores &n6ñ,
fsiépevoc ApEROUL
RPOÇ Th nôdEL
x émotions n{avALaTa,
tnohépxer.
Où & éporfou Er
br pèv apocixey Au notsiv,
HÜTwY YLyYOHÉVwWV*
En yap Boy Araoiv.
A vice Ev
0 Bonbous toïs Buxavituts,
xal oboas aûtoûs;
ti 6 xw)0GAS Tov “EX çrovrov
énalotptwbivas
xarà éxeivouc TOUS YpOvOUS ;
Opeic, à &vôpes A Gnvator.
‘Ortav Ô etre ro Üueïc,
éyo rhv réiv.
Ts è à Aéywv Tÿ nôdet,
105
même quelquesuns de ceux-ci
dôssent-ils-crever,
il cherchait un autre rempart
contre la ville.
Or voyant que nous nous servons
de blé importé
le-plus-copieux de tous les hommés,
voulant devenir maître
du transport-du-blé,
étant-passé en Thrace,
il pria d’ahord les Byzaauns,
étant alliés à lui,
de faire-avec lui la guerre
contre vous ;
mais comme ils ne voulaient pas,
mais disaient
ne pas avoir-fait l’alliance
pour ces choses,
disant des choses vraies,
ayant-jeté un retranchement
devant la ville
et ayant-placé-auprès des machines,
il assiégeait*
Or je ne demanderai plus
ce qu’il convenait nous faire,
ces choses ayant-lieu ;
car cela est évident pour tous.
Mais qui était
celui ayant-secouru les Byzantins,
et ayant-sauvé eux ?
qui celui ayant-empéché l’Hellespont
d’avoir-été-aliéné
dans ces temps ?
vous, Ô hommes Athéniens,
Or lorsque je dis le vous,
je dis la ville,
Et qui celui parlant pour la ville,
xal ypépuv,xa rpérrwv,xai&mA@s et écrivant, et agissant, et absolument
&xdobc Éautov &petdds
elç Tà npéyuaTa ; Éyuo.
donnant lui-même sans-ménagement
pour les affaires? moi.
104 O IIEPI TOY ZTEANOY AOTOZ.
AN pv, Axa Tara SpÉAnEv Étavrac, oxét” Ex Aéyou
dat padeïv duac, GA Épyw menelpucbe. ‘O yp rôre évork
médkeuos, dveu Toù xaAhv SdEav éveyxeiv, dv nüot rois xarà vd
Blov &pBovwrépois xol ebmvorépois ufyayev bus Tic vüv sipé-
wc, Av obror xard vie merplôoc rnpoëriv où xpnoroi, Ent vai.
peXogaug EXntoiv: Sv dtadproiev, xal LÀ ueréoyorev dv bueic
of à BéAriova BouAduevor, vobç Beobc aireïte , snôè perudoiev.
dpiv Gv adrol mpoñpnvrar.
Aéye O adroïs xat vobs vüv Butavrlwv otepévouc, xat robe
rüv Ieprvôluv , oc Ésrepévouv êx robe rhv Tékiv.
VWHŒIZMA BYZANTION. .
90 Ent icpouvauovos Bocnoplyu, Aauéyncos êv tv &Ae Ékefe,
êx Tüç BoXüke AaGtv pérpav: "Exe:5à 6 Oäuoc 6 AGnvaluv & |
re vois mpoyevouévot xatpoic voéwuv Gtareet Bubuvlouc, xai
trois cuppéyou, xat ouyyevéot Ilspivôloug, xat moXAke xat pe-
Combien mes efforts ont été utiles à tous, il n’est pas hesoin de
paroles pour vous le faire connaître; vous l'avez senti par les effets.
Outre la gloire qui vous revint de la guerre d'alors, cette même
guerre vous procura des vivres en plus grande abondance et à plus
bas prix que la paix actuelle, cette paix que nos honnêtes citoyens
cherchent à conserver au préjudice de la patrie, parce qu’ils se flat-
tent d’y trouver leur avantage. Puissent-ils être frustrés de leurs espé-
rances, sans pouvoir jouir de ces biens que vous, citoyens zélés, vous
demandez aux dieux, sans vous associer au sort qu’ils ont choisi!
Greffier, lisez le décret par lequel les Byzantins et les Périnthiens
ont, à la suite de ces événements, décerné des couronnes au peuple
d'Athènes.
DÉCRET DES BYZANTINS.
« Sous le pontife Bosporichus, Démagète ayant obtenu du sénat la
liberté de parler, a dit dans l’assemblée : Attendu que le peuple d’A-
thènes n’a cessé, dans les temps antérieurs, de manifester sa bien-
veillance envers nous, envers nos alliés, et envers les Périnthiens nos
DISCOURS SUR LA COURONNE. 405
Ale pv où Bet Et
Aëye de aûroïiç
Mais certes il ne faut plus
vous apprendre d’après le discours
en combien-grandes choses
ces actions ont-été-utiles à tous,
mais vous l'avez éprouvé par le fait.
Car la guerre s’étant-élevée alors,
outre le avoir-rapporté
une gloire belle,
a entretenu vous
dans toutes les choses
concernant la vie
plus-abandantes
et plus-aisément-achetées
que la paix maintenant,
laquelle ceux-ci les honnêtes
gardent contre la patrie,
pour les espérances devant-êtres
desquelles qu’ils soient-frustrés,
et ne participent pas
aux choses que vous,
ceux voulant les meilleures,
vous demandez aux dieux,
nine donnent-participation à vous
des chosesqu’eux-mêmes ont préférées,
Mais dis à eux
mit crepévouc rüvButavriov, elles courounes des Byzantins,
mi toùx tv Tlepevbtev,
di ictazévouv rhv xéliv
h toire
WHOIEMA BYZANTION.
s'Eai Borzopl yes lapopvésovoc{?,
et celles des Périnthiens,
desquelles ils couronnaient la ville
d’après ces choses.
DÉCRET DES BYZANTINS.
« Sous Bosporichus grand-prètre,
Ampéyncoc Dufsvév rÿ &Me, Démagète a dit dans l'assemblée,
Laère pérpzv
da vi Pas”
inndà 6 Sduoc 6 'Abnvalosv
é ve vois xxipole
mporrmpévo
dassE covotuuv
ayant-reçu la parole
du sénat :
Puisque le peuple celui des Athénæns
et dans les circonstances
ayant-eu-lieu-auparavant
persévère étant-bienveillant
BoUprieu, xai vol; auuuéyxox, pour les Byzantins, et les alla,
106 Q IIEPI TOY ZTEDANOY AOTOS.
yélas xpelus mapéoynrat v ve ré rapeotaxôr xoupéi, Diirre
ri Maxedvos émiotparesevros êmt cv x6pav xal chv rôk
En” dvacrase BuGavriov xat [lepivbiwv , xal rèv ypav Oxlm-
roc xal Gevôpoxonéovros, Ponûnous mholotstv Éxatov xal etxoct,
xt or, xal Béeot, xat émhitarc, éÉelero due Ex véiv peyés
Awv xw0bvev, al éroxeréorace Thv mérpuov modeler, xal
re véuus , xat Tue Tépuuc * Deby Ga To Sd, T@ Butavrlor
xl Tepwôlov, AGnvatou Oduev ériyauiav, mokirelav, Éÿura-
F3 ,,.% - Led 4
su yüs xal cixt@v , mpozdpiav &v rois &yGior, æÉBoÛov mort ro
BoXkv xat rov Däuov, mpérois per Ta fepd, xoù roc xarouxeiv
2déhouat Tav ndkwv, dherroupyfrots Auev raoüv Täv Aercoup-
yiäv * otäoat À xal elxdvas rpeïs Exxardexæmyers Êv té Booro-
plxy , otepavobuevoy tôv Oäuov téiv Aünvaluv Éd vi dau
rüv Bufavclwv xat Ileptvdiwv- dmootethur Ôà xal Gewplas k
parents, qu’il nous a rendu de grands et d'innombrables services, €!
que, dans les circonstances actuelles, lorsque Philippe, cherchant à
nous asservir, ainsi que les Périnthiens, attaquait notre pays et not
ville, qu'il incendiait nos champs et abattait nos plantations, ce mêmé
peuple nous a fourni cent vingt vaisseaux, des vivres , des armes ef
des soldats, qu’il nous a tirés des plus grands périls, et qu’il a rétabli
l'ancienne forme de notre gouvernement, nos lois et nos tombesuxi
il a plu au peuple de Byzance et à celui de Périnthe de donner a%
Athénieus le droit de cité, le droit de se marier dans notre pays, #
celui d’y acquérir des terres et des habitations ; de leur accorder ls
premières places aux jeux publics, le droit d’entrer les premiers 20
sénat et dans l’assemblée du peuple, après les sacrifices, et l’exemp-
tion de toutes charges pour ceux d’entre eux qui voudront habiter
parmi nous ; il a plu, en outre, de leur ériger dans le Bosphore trois
statues de seize coudées chacune, représentant le peuple d'Athènes
couronné par celui de Byzance et par celui de Périnthe; de plus,
DISCOURS SUR LA COURONNE.
a Ispuvôkorc ouyyevéarv,
bre vo xup
KACSOTENOTI
mpéoxre xpeiac
aa xoÏäc val peyédac,
dûixre T1& Maxsëévos
énotpatetoavtoc
Er tav épav xal av xôkMv
ni évactacer
Tav HOÂITELQV HAÉTPLOV,
aAal Tux vx, xAÙ TÜX TEPUS"
BG bm 5 Baup,
tp Buavtiov xai Ileptvbieov,
Boprv AGnvains
éxryaylav, noliteiav,
hnraov
ré xai olxäv,
æpocdpiav dv vole &yüar,
26080 mord täv Bwdkv
orapavotpuevoy Lrè tü Sue
té Bwavriwy xai ITepivbioov
107
et les Périnthiens de-lazmême-race,
et dans la circonstance
se-tenant-présente
a rendu des services
et nombreux et grands,
Philippe le Macédonien
ayant-fait-une-expédition
contre le pays et la ville
pour la destruction
des Byzantins et des Périnthiens,
et brûlant le pays
et coupant-les-arbres, ayant-secouru
de cent et vingt navires,
et de blé, et d’armes,
et d’hoplites,
a retiré nous
de grands dangers,
et a rétabli
le gouvernement paternel ,
et les lois, et les tombeaux ;
avoir-paru-bon au peuple,
celui des Byzantins et des Périnthiens,
de donner aux Athéniens
droit-de-mariage, droit-de-cité,
droit-d’acquisition
de terre et de maisons,
préséance dans les jeux-publics,
accès vers le sénat
et le peuple,
les premiers après les sacrifices ,
et à ceux voulant
habiter la ville,
d’être exempts
de toutes les charges-publiques ;
et de dresser aussi
trois statues de-seize-coudées
dans le Bosphore,
le peuple des Athéniens
étant-couronné par le peuple
des Byzantins et des pénoiens
105 O IIEPI TOY ZTEANOY AOTOZ.
ts êv & EMGG ravnyüptas , "Toôpua , xal Népsa, xa
"Our , xat IÜ61æ, xat dvaxapôtar td cTEpévux, Dc êore-
péverar 6 Ôäuos 6 AGnvzluv 07’ fuüv, Tux Émioréwvrut oÙ
PEldaves mavrec AGnvaiwov dperév , xal Tav Bulavriuv xal
epuvôlov edxapiotiav. »
Afye xal vobc mapd vüv êv Xefforiow orepévous.
WHDIZMA XEPPONHZITON.
« Xepbovnorrüv of xavouxoüvres Enorév, "Ekeoüvce, Maduru,
Awnexévmoov, otepavobaiv ’Aünvalmv Thv Boukhv xal rv
Sipov xpuoD oTepéve dd Taldvrwv Éfnxovre * xat Xoiprros
Bopèv fôpuovrat xal ôfpou Abnvaluv, êtt révruv peyiorou
dyabéiv mapairios yéyove Xepbovnoirorc, éEeAduevos èx tic
Duirrou xat émodobc Tac matplèuc, robs vdprous , Thv ékeube-
plav, th fepa. Kal v si perd raüra aidivr mavrt oùx éXkele
Ebyapiorüv , xat mouiv 8 te àv Jüvnrar dyaldv. Taëra édnpi-
oavro êv xotvéi Bouheutapiw. »
d'envoyer des députations aux grandes fêtes de la Grèce, aux jeux
Isthmiques, Néméens, Olympiques et Pythiques ; d’y faire proclamer
la couronne que nous décernons au peuple d'Athènes, afin que tous
les Grecs connaissent et la générosité de ce peuple, et la reconnais-
sance des habitants de Byzance et de Périnthe. »
Lisez aussi le décret par lequel les peuples de la Chersonèse nous
ont décerné des couronnes.
DÉCRET DES CHERSONÉSIENS.
« Les peuples de la Chersonèse qui habitent Seste, Éléonte, Madyte,
Alopéconèse, décernent au sénat et au peuple d’Athènes une couronne
d’or du prix de soixante talents ; ils érigent deux autels, l’un à la Re-
connaissance , l’autre au peuple d'Athènes, parce qu'il a rendu les
plus grands services aux hahitants de la Chersonèse, en les délivrant
de l’injuste oppression de Philippe, en leur faisant restituer leur pa-
trie, leurs lois, leur liberté et leur religion. Les habitants de la Cher-
sonèse ne cesseront de se montrer reconnaissants envers les Athéniens,
et de leur rendre tous les services qui seront en leur pouvoir. C’est
«e qu'ils ont décrété au conseil gécéral. »
DISCOURS SUR LA COURONNE. : 109
Aou À ai Oeoplac ‘2 et d’envoyer aussi des théories
rovnyÜprac dans les assemblées-universelles
dé, dans la Grèce,
» xaù Néuec, aux jeux Isthmiques, et Néméens,
Jun, xai IIÜGLa, et Olympiques, et Pythiques,
KapÜEas Tic otepéve, et de proclamer les couronnes,
406 6 ’Abnvaiwv dont le peuple celui des Athéniens
urrat Ünd AUGv, a-été-couronné par nous,
dvreg où "EXkaves afin que tous les Grecs
veau &petäv AGnvalwv, sachent la vertu des Athéniens,
edxapiotiav et la reconnaissance
wv xaÙ ITepivbtov. » des Byzantins et des Périnthiens. »
al robç otepévouc Dis encore les couronnes
iv dv Xepbovñow. de-la-part de ceux dans la Chersonèse.
:MA'XEPPONHEITON. DÉCRET DES CHERSONÉSIENS.
Jjonortüv « Des Chersonésiens
xobvres Enotôv, ceux habitant Seste,
va, Méâurov, Éléonte, Madyte,
tévmaov?, Alopéconèse,
Dar Tv Boudv courounent le sénat
Sñuov Abnvalov et le peuple des Athéniens
> XEvEp d’une couronne d’-0r
LOVTA TAG VTWV de soixante talents ;
Jovtat et fondent
Képrroc un autel de la Reconnaissance
ov AGnvaiov, et du peuple des Athéniens ,
ME parce-qu’il a été
joétatc pour les Chersonésiens
Xmeyiorou révruv &afGv, cause du plus grand de tous les biens,
06 Ex Tic Duhimnou ayant-retiré de la main de Philippe
Godc Tac matpidag, et ayant-rendu les patries,
Loc, Thv Ékeufepiau, les lois, la liberté,
les choses sacrées.
mravri 15 alüv Et dans toute la durée
Or, oùx éAAEler après ces services, il ne manquera pas
T@v, XaÙ roy étant-reconnaissant, et faisant
SGvmrar àyalév. ce qu’il pourra de bon.
FEvTO TaÜTa 1ls ont décrété ces choses
umple xoivS. » dans un conseil commun. »
110 O HIEPI TOY CTEDANOY AOTOE.
Oùxoëv où udvov rù XeBfévnaov xai Butévriov céicat, oël
*ù xw dou rdv “EXkriçrovrov xd Diimne yevécôas Tôre, où
rd muäloar rhv mé Ex roûtuv, À mpouipeoic À Euh xat À mo-
Autela Guempdbaro, dAÂù xal nüoiv dvbpurror ÉdeËe TÂv ve Ti
réeug xahoxeyablav xat rhv Durrou xaxlav. ‘O pév ye pÜo
xal cüpyayoc dv rois Butevrlous, mokopxüiv abrobc Étptro Éd
mévruv » ob vf yévour” àv aloyiov À puapérepov; Yeïc D, oi
xal peubauevor moXXù xal Olxara àv Exelvors eixôtes mept &
prouve ets Ou dv vois Éumpoctev xpôvors , où pévoy où
uvnotxaxobvres, oùdè mpoïémevor vobc édixouuévouc, &XÂX xal
sukovres épuivecde - & Gv SéEav, eüvorav, why rapè révrwv
Exrücôe. Kal uv, rt roXkods pv éorepavwxar” Hôn vüv —e-
rokreupévev , Éxavres louo- à Brive à LAdov À mL Écre-
Ainsi, par la sagesse et la vigueur de ma politique, non-seulement
j'ai sauvé Ja Chersonèse et Byzance, non-seulement j'ai empêché que
l'Hellespont ne fût assujetti au roi de Macédoine, non-seulement j'ai
procuré des honneurs à la république, mais encore j’ai exposé aux
yeux de tous les Grecs la générosité des Athéniens et la méchanceté
de Philippe. Lui qui était l'ami et l’allié des Byzantins, les a assiégés,
aux yeux de tons, trahison la plus honteuse et la plus horrible; et
vous, Athéniens, qui aviez contre eux bien des plaintes légitimes, bien
des griefs à leur reprocher dans le passé, on vous a vus, je ne dis pæ
oublier toute injure, mais sauver des ingrats qu’on attaquait, et ge
guer, par ce procédé généreux, l'estime, l’amitié, la considération de
tous les Grecs. Personne n’ignore que la république a couronné, avant
moi, plusieurs de ceux qui la dirigeaient ; mais on ne pourrait en
D
DISCOURS SUR LA COURONNE. 111
Obnoüv À mpoulpers À auf,
x À rodreio
dempé£aro 0 pLévov
cüica Xepfévnoov
al Butévrsov,
où ro xwATOu
tv ‘Elñerovrov
Yovéohar rére
Ürd Pire,
où rd Tv môdkev TuSOas
Th médewg,
2 cv xaxéev DuAérenov.
‘0 pév ve dv pldos
#2 cdppayos voïc Bufavrloic,
äto Ürd révrwv
iouovfnecav el duäc
.
Btav, ebvotav, riunv.
Kai pv étavrec fouov
On dotepavnerse pèv #n
Raobc tüv renolteuuévev"
Donc le système le mien,
et l'administration mienne
accomplit non seulement
le avoir-sauvé la Chersonèse
et Byzance,
nile avoir-empêché *
PHellespont :
être-devenu alors
sous Philippe,
ni le la ville être-honorée
d’après ces choses,
mais encore montra
à tous les hommes
et la probité
de la ville,
et la méchanceté de Philippe.
Lui certes étant ami
et allié aux Byzantins,
a-été-vu par tous
assiégeant eux ;
que laquelle chose quoi serait
plus-honteux ou plus-criminel?
Mais vous,
ceux aussi ayant-pu-reprocher
à ceux-là avec-raison
des choses nombreuses et justes ‘
sur Les chpses dans lesquelles
ils avaient-agi-sans-justice envers vous
dans les temps auparavant,
vous vous-êtes-montrés non seulement
ne vous-souvenant-pas-du-mal,
et n’abandonnant pas
ceux étant-traités-injustement,
mais encore Les sauvant ;
d’après lesquelles choses
vous avez acquis de-la-part de tous
estime, bienveillance, honneur.
Et certes tous savent
que vous avez couronné déjà
plusieurs de ceux ayant-administré;
112 O HEPI TOY £TEHANOT AOTOZ.
pévurat, cuuboulov y xal firopa , mAïv Ôv êué , oùb” àv
ëc cineiv Éyor.
“va roivuv xal rèç Blacpnulus, à xt rüv Ed6oéu xl
rüv Butavridv érouicaro, el rt Guoyepl œèroïc émémpax
mpèc Ouäc Üromuvioxwv, auxopavrias oùcuc émiêeŒ , pÀ
pévov ri Yeudeïc eîvat (roüro uèv ykp Omdpyerv bu elôéras
fyoduar ), GAÂX nel ri, eù rà uéior’ Houv SAneïc, obrux,
&ç Éyb xéppnuat, vois mpdyuaot ouupépetv yproacbar, dv À
Go Bollouar Tüv xa” buüs merpayuévov xaküiv 17 mé
GekeAbeïv, xal vor” êv Bpayéor. Kai yap dvôpa tôle , xat xd
xowvÿ, mpôç Th xéAAoTE vüv Érapyévruv del Det rù Aou mr
püobar mparrev.
Yueis rolvuv, & dvdpes AGnvaïor, AaxeBatovlwv is xal
Galdrens dpyôvruv, xal Trù xüxAw Tic Arrtxic xatepévrur
&puootais xal ppoupaic, Eüborav, Tévaypav, thv Boris
nommer aucun, je dis un conseiller du peuple et un orateur, qui sit
fait couronner la république.
Mpis pour vous convaincre que les reproches qu’Eschine à faits aux
Eubéens et aux Byzantins, en rappelant toutes les circonstances où ils
auraient pu vous blesser, ne sont autre chose qu’une odieuse délation,
non-seulement parce qu’ils sont faux (comme sans doute personne ne
l'ignore), mais parce que, fussent-ils véritables, on devait tenir envers
ces peuples la conduite que j'ai tenue; je vais rapporter en peu de
mots un ou deux traits à la gloire de la république d’Athènes : car une
république, ainsi qu’un particulier, doit toujours se régler sur les
grauds exemples qu’elle a devant les yeux.
Vous donc, Athéniens, dans un temps où Lacédémone commandait
sur terre et sur mer, où ses garnisons occupaient les pays voisins de
Pattique, l’Eubée, toute la Béotie, Tanagre, Mégare, Égine, Cléones,
DISCOURS SUR LA COURONNE. 413
Exot elneiv mais pas un n'aurait à dire
Aov au-moyen de quel autre
dv, la ville a-été-couronnée,
\ov Ka fTopa, je dis conseiller et orateur,
excepté au-moyen de moi.
imbelEu Donc afin que je montre
mpiac aussi les injures
xat vév Ed6oéwy qu’il a faites contre les Eubéens
vriuv, et les Byzantins,
v rappelant :
: si quelque chose fâcheuse
toïc npèc us, avait-été-faite par eux envers vous,
vria, étant des calomnies ,
vou Yeuder: non seulement par le être fausses
vûe dus (car je pense vous
cag Toÿro), être sachant cela),
mais encore par le,
Aova &Aneïc, si elles étaient le plus vraies,
icao far êétre-utile de se servir
Y des choses
xéxeNaL, ainsi comme moi je m’en-suisservi,
dbetv Ev % do je veux parcourir une oæ deux
môder des actions belles pour la ville
xarû OU, ayant-été-faites à-l'époque de vous,
3paxéot. et ces choses dans des mots courts.
À Et en-effet il faut toujours
un homme en-particulier,
LA et une ville en-commun,
TTELV s’efforcer de faire
les actions qui-restent
Ta selon les plus belles
wy. de celles-existant.
; Donc vous,
vatot, 6 hommes Athéniens ,
v &pXÉVTuY les Lacédémoniens commandant
me sur terre et sur mer,
w et occupant
ppoupaic par des gouverneurs et des garnisons
PATTUAAG) les pays dans le cercle de l’Attique,
DT US V'Eubée, Tanagre,
8
a
114 OHEPI TOY £TEHANOY AOTOZ.
&racuv, Méyaou, Aïyivav, Kismvéç, thç dXhaç viaouc, où
vaüc, où telyn tic moheroc vére xexrnsévnc, éEÂXGere eic Aa
tov, xal médiv, où moAdaïs fuéparc Üorepov, elç Képivôo, Li
rôre AGnvaleov roAAk àv éxévruv uvnouxaxfont xal Koprvôlx
at Onbaloic , rüv nepl rdv Aexeherxdv méeuov mpæybévrur
GA oùx émolouv roëro, où9” éyyés. Kafror rére raëra du
vepa Aioxlvn, oë0” ümèp edepyeriiv émolouv, oùte éxlvèm
édpuv- SAN où G1k Tadra mpoeivro vos xarapelyovras Ep” éme
roûg- SAN bmdp boue xal rate HBekov voïc Servoïc abrak
Btd6ver | Sphüs ral xaXe Boukeuduevor. ITépac pv yap Érasy
avôpérot Écrt roù Blou 6 Odveros, xäv &v oixloxp vu ait
xaOelpEac nom Set Sà rod Syxdobs EvSpas Éyyerpety pièv dre
ouw del vois xadoïe, rhv dyaônv npoballouévouc Érida, pépur.
© 8 ru av 8 Bed GudG yevvalo.
les autres tles; dans un temps où vous n’aviez ni murs ni va
seaux, vous marchâtes au secours d’Haliarte, et peu de jours après
au secours de Corinthe, quoique dans la guerre du Péopoalst
vous eussiez eu beaucoup à vous plaindre des Corinthiens et des Thé-
bains. Mais vous étiez loin de vouloir garder aucun ressentiment.
Cependant, Eschine, on ne peut dire que dans ces deux circonstances
les Athéniens eussent des services à reconnaître, ou qu'ils n’aperçus-
sent pas le péril : ils ne repoussaient pas pour cela ceux qui se réf
giaient sous leur protection ; mais ils préféraient s’exposer pour l'hos
neur et la gloire, sage et grande résolution. Car la nature a mis ust
” fin à la vie de tous les hommes, la mort, qu’on ne saurait éviter
s’enfermant , en se cachant, en se ménageant. L'homme de cœur doll
sens cesse s'engager dans dé nobles entreprises, portant au-devasl
de lui Pespérance, et, quel que soit le sort que lui réservent les dieux,
accepter avec courage.
DISCOURS SUR LA COURONNE. 115
Éxseev cv Bousriav, toute la Béotie,
Mérea, Afnvav, Mégare, Égine,
Dan, tac Midas vhsou, Cléones , les autres îles,
th rûenc xexTrpLÉME TÔTE la ville n’ayant-acquis alors
due, où taire, ni vaisseaux, ni murailles,
Eéers dl ‘Adlaprov #2, vous sortîtes vers Haliarte,
ms, et de nouveau,
et hpépanc modele Gotapov, non des jours nombreux plustard,
A vers Corinthe,
mr Avalon vôtre &v éxévræv les Athéniens alors pouvant-avoir
PRE a à se-souvenir-du-mal
mi Lopcvôlorc contre et les Corinthiens
2 Gxfaious ro) etles Thébains quant à plusicurs
wrapartévouv des choses ayant-été-faites
mp dr môepov Andaxév + vers la guerre Décélique ;
D oùx éxoiouv toëro, mais ils n’ont pas fait cels,
dR érréxc. ni approchant.
Laon tôt, Alaxévn, Cependant alors, Eschine,
cha émoiouv radra dyupérepa ni ils ne faisaient ces deux choses
; pour des bienfaiteurs,
ok hqurv xfvôuva - nine les voyaient exemptes-de-danger ;
OX 05 apoaivro mais ils n’abandonnaient pas
à mir à-cause-de ces raisons
Mi 2atapebyovrac Éxd Éauroï* ceux se réfugiant vers eux-mêmes;
D ftoov mais ils voulaient
bléws abrobc vole Servolc donner eux-mêmes aux dangers
tal ebdotiac xaù nuñe, pour la bonne-renommée et l'honneur,
Padesépevo ép0Gx xai xwiis. 8e décidant convenablement et bien. .
Opiv yap Bévaros Car la mort
dti Emnorv épris est pour tous les hommes
ape to lou, le terme de la vie,
mi év mg npÿ aûrèv même si quelqu'un gardait luimême
fete ayant-enfermé lui
b osiexp dans une petite-maison ;
dE & voix Evêpac dyaoèc mais il faut les hommes braves
di pèv éprupav toujours prendre-en-main
mn col xadoïc, toutes les belles actions,
spofaopéveuxc vhvéyafiv Dada, portant-devant-eux la bonne espé-
pépunr à yorvalex
Lu 6 toèc v à BG.
et porter noblement [rance,
ce que le dieu pourrait-doanre,
116 O JIEPI TOY ZTEHANOY AOTOZ.
Tadr” émolouv of ésécepor xpéyovor, raë0’ buëv oÙ æpeobt-
sepot, oO Aaxedœmmoviouc , où pllouc ëvcaç abs" ebepyéras,
SX mod Tv mél fuüv Aôenxotas xal uerde, és)
Onbaior xparhouvres v Aebxtpouç dveheiv éreyelpouv, Giexu-
Adoure, où pobnévres rhv vére Onbalou founv xal Ode
ÜÉrépxovoav, oùd ürèp ola rerormxétuv dvôpômwv xevBuvebces,
Gtaloyioguevor. Kaï yép vor näor voïç “EXAnaiv éôelEare à
robrev être, xâv Éruobv m1 elc Os Éaudprn , coûte cv éprir
eiç TANa pere, àv d’ bmp curmpiac À EMeubeplas xévôuvé
aürobç xarahaubévn, oûte uvnouxaxtoete, où0” Ünokoyuïote.
Ko obx rt voûtev prôvov obrux écyñxuts, GAÂX mkv,
cperepiQouévev Enbaiwv vhv EbGotav, où mepulèere, oùÙ Gr
C’est là le principe d’après lequel se conduisirent vos ancêtres,
d’après lequel se sont conduits les plus âgés d’entre vous. Lorsque lt
Thébains, vainqueurs à Leuctres, voulurent détruire les Lacédémo-
niens, qui certes n’étaient ni vos amis ni vos bienfaiteurs, mais con-
tre lesquels vous aviez tant et de si considérables griefs, vous les avez
arrêtés, sans vous effrayer de la puissance et de la gloire de Thèbes,
alors dans sa force, sans penser à tout ce que vous avaient fait ceu
pour qui vous alliez courir aux dangers. Par là vous apprîtes à tous
les peuples de la Grèce que, quelque offense qu’un d’eux ait pu vos
faire, vous pourrez vous en venger dans toute autre occasion ; mas
que, dès qu’il s’agira de son salut ou de sa liberté, vous oubliers
tout ressentiment pour le défendre contre la violence.
Ce n’est pas seulement avec ces peuples que vous vous êtes ainsi
conduits, Les mêmes Thébains s'étant emparés de l’Eubée , vous n’a
DISCOURS SUR LA COURONNE. 117
Les ancêtres vôtres
faisaient ces choses,
les plus-âgés que vous
Jaisaient ces choses,
qui, après-que les Thébains
ayant-vaincu à Leuctres
entreprenaient
de détruire les Lacédémoniens,
n’étant pas amis
ni bienfaiteurs,
mais ayant-traité-injustement
la ville de nous
en des choses nombreuses et grandes,
avez empêché,
n’ayant pas redouté
la force et la gloire
appartenant alors aux Thébains,
ni r’ayant-tenu-compte
pour des hommes
ayant-fait quelles choses
vous courrez-des-dangers.
Et en-effet certes d’après ces choses
vous avez-montré à tous les Grecs
que, même si quelqu'un
a péché contre vous
en quoi-que-ce-soit,
vous avez la colère envers celui-ci
pour les autres choses,
mais que si quelque danger
surprend eux
pour le salut
ou la liberté,
ni vous ne vons-souviendrez-du-mal ,
ni ne tiendrez-compte.
Et vous n'avez pas agi ainsi
dans ces choses seulement,
mais de-nouveau,
les Thébains s'appropriant
l'Eubée,
vous n'avez pas négligé,
118 O IIEPI TOY ZTEHDANOY AOTOL.
no Deulowvos xat Gcoopou rept "Qpurdv Hdixnoe, dveuvh-
cônre, GAN é6on0ñoure xol roûrots, rüiv 20e Aovrüv rprnpapyuv
rére mpüroy yevouévev 7% née, dv ele %v yo. AA’ où
mept voûtuv. Kairot xahdv pèv éroufoute xai rd oûioat tip
vhoov, noXAG ërr robrou xéAov rd, xuraatavres xÜprot xul
rv copérev xal rôiv méhewv , éxodobvar Tara diras œdrois
roïç éEnpaprnxdouw ele ua, pnôèv Bv hdlxnode , Ev oc èm-
otebBnte, Énohoyioauevot.
Mupia voivuv Érepa elneiv Éyuv, mapueitw, vaupayiaç
2Zd3ouç met, crparelac, xai makat yeyovulas, xal vüv &g
uv aèrüv, à érdouc à To re Tüv AMV Evey” “EXkivev
éXevbeplag at curnplas RETROUNTAL.
Etr yo Tebewpnxos dv vocobrots xal votobtots Thv médt
éntp rüv voïç SAÂots cuuyepdvrwv ébéoucav dyuvitecet, Érèp
vez pas fermé les yeux sur cette usurpation ; vous ne vous êles pas
souvenus des torts de Thémison et de Théodore ausujet d’Orope, maïs
vous avez secouru les Eubéens. C’est alors pour la première fois que
des citvyens s’offrirent pour être triérarques; j'étais du nombre; mai
n’en parlons pas encore. Quelque belle que fût l’action de sauver l'ile
d'Eubée , vous en fites une bien plus belle encore, lorsque , mattres et
des personnes et des villes de ceux qui vous avaient offensés, vous
les Icur rendites généreusement, oubliant leurs torts et ne vous
souvenant que de leur confiance.
Je passe mille autres faits pareils que je pourrais rapporter ; des
expéditions fréquentes, des combats sur terre et sur mer livrés an-
ciennement et de nos jours par la république d’Athènes, pour le salut
et la liberté des autres Grecs.
Et moi qui avais vu la ville s'engager volontairement dans des lut-
Les aussi fréquentes et anssi terribler poux les intérêts des autres,
DISCOURS SUR LA COURONNE. 119
ni vous ne vous-êtes-souvenus
des choses dans lesquelles
vous aviez-été-traités-injustement
par Thémison et Théodore
au-sujet d’Orope,
mais vous avez-secouru aussi ceux-là,
les triérarques volontaires
ayant-été alors la première fois
pour la ville,
desquels moi j'étais un.
Mais pas-encore sur ces choses.
Et-certes vous fites une belle action
aussi le avoir-sauvé l'île,
mais wne encore beaucoup plus-belle
que celle-ci, le,
vous-étant-établis maîtres
et des corps
et des villes,
avoir-rendu ces choses justement à
ceux ayant-péché contre vous, [eux,
n'ayant-tenu-compte,
dans les choses dans lesquelles
vous aviez-inspiré-de-la-confiance,
d'aucune de celles dans lesquelles
vous aviez-été-traités-injustement,
Ayant donc à dire
dix-mille autres actions, je les omets,
combats-de-vaisseaux,
sorties faites-à-pied, expéditions,
et ayant-eu-lieu autrefois,
et maintenant sous vous mêmes,
que la ville a faites toutes
pour la liberté
et le salut
des autres Grecs.
Ensuite moi ayant-vo
dans de si-grandes
et telles occasions
vb sv éovouv éyuvitster la ville voulant combattre
lp tür oupgspévrer vois Eat, pourles choses étant-utiles aux autres,
129 O HIEPI TOY ZTEANOY AOTOS.
abrñc rpôrov vivk rc cuuGouAñe oÙonc, rl ÉueXhov xekeÜcerv,
À v{ ouuboudetse abri mouiv; uvnotxexhaev, và Aia, xp
tobc Boulouévouc abteadar, xal rpopdoeu Enreiv, à” à érovra
mponcôuelx; Kal vlc oùx dv dméxreivé pe Gixales , et rt row
Ümapyévrwv T7 née xalGv Adyw pévov xararoyüverv Eneyel-
pnoa dv; êmel ré ye Épyov oùx dv émomoare bpeïc, dxpiôüe
olda éyw: ei yap A6oUA Be, si Av Éurodbv; oùx ÉEñv; où
ünpxov of rabr” épobvres obrot ;
Boÿdouar roivuv érave)betv ép” & roûtuv EE Érohtreudunv *
xal oxomeïre êv toûrors mai ad rl rd ri méder Békriorov 4.
“Opüsv yép, & Evdpec AOnvaïor, rd vaurixdv Guüv xuTta voue
vov, xat vobç pv mhouaious dreheïs Gnd puxpéiv évahwpéruer
yuyvopévous, robe À pérpix À puxpè xexrnévouc Tv roATüy,
ta dvra énoAAUvra, Ert à Üorepiboucuv Ex ToÜtwv tv mé
lorsqu'elle délibérait, pour ainsi dire, sur elle-même, que devaisje
faire, que devais-je lui conseiller ? de montrer du ressentiment, grands
dieux! contre des peuples qui réclamaient son assistance, et de cher-
cher elle-même des prétextes pour trahir son propre avantage? Eh!
ne m’eût-on pas exterminé, et avec justice, si j’eusse essayé, seule-
ment par une parole, de ternir la gloire qui appartient à notre ville?
Et quant à vous, vous n’eussiez jamais tenu une pareille conduite, je
p’en doute pas : car, si vous l'aviez voulu, qui vous en empêchait?
N’en aviez-vous pas le pouvoir ? et manquiez-vous de traîtres pour
vous le conseiller?
Mais je veux revenir maintenant sur ce que j'ai fait immédiate
ment après. Considérez encore , Athéniens, quels étaient dans cette
circonstance les vrais intérêts de la république. Je voyais votre ma-
rine dépérir tous les jours ; les riches s'acquitter, à peu de frais, des
contributions ; ceux qui étaient pauvres ou de condition médiocre,
DISCOURS SUR LA COURONNE. 121
5% avéoukfc obonc
mp abris nva Toénov
% EueMov xeleGonv
À d ousfouleonv aùrÿ noutv;
Apr vñ Aia,
rphe rod fouhoquévoux autobus,
bn
Drreiv xpopäcetc,
À à 6:
æponodquela Eravra;
Kai tic oùx &v réxreuvé pe
k Çs
fe ps
iè pastels
%
Os re,
la délibération étant
pour elle-même en quelque manière
que devais-je ordonner,
ou quoi conseiller à elle de faire ?
de se-souvenir-du-mal, par Jupiter,
contre ceux voulant étre-sauvés,
et de chercher des prétextes,
au-moyen desquels
nous abandonnerons toutes choses?
Et qui n’aurait tué moi
justement,
si j'avais entrepris
d’outrager par un mot seulement
quelqu’une des belles acéions
appartenant à la ville?
puisque vous certes
vous n’auriez pas fait l'action,
moi je Le sais exactement ;
car si vons aviez voulu,
quoi était devant-les-pieds ?
n'était-il-pas-possible ?
ceux-ci ceux devant demander ce:
n'étaient-ils-pas-présents? [chose
Je veux donc revenir
sur les choses que j'ai-administrées
à-Jasuite de celles-ci;
et examinez denouveau encore
dans celles-ci
quoi était le meilleur pour la ville
Car voyant,
à hommes Athéniens ,
la marine de vous
se dissolvant ,
et les riches
devenant exempts-d’impôts
par des dépenses petites,
et ceux ayant-acquis
des biens modérés ou petits
d’entre les citoyens
perdant les biens étant,
122 O HIEPI TOY ZTEANOY AOTOZ.
rôiv xaupôiv , Emua vépov, xad” êv Tobc mèv ra dixit mroreiv
Avdyraoa vod mhoucious, vobc ÔÈ mévnras Étauow dtxoupé-
vous + T9 môhet à’, Ênep Av xpnouorarov, Év xœupéi ylyvecte
Thç mapaoxeukç Émoinox * xul ypupelc sis Tv Syüva rdv rapa-
vépuv, eiç Ouäc elHAdov, xal dnépuyov, xal To uépos Tin
Yipuv 6 Gubxwv oùx FAa6e. Katror rôca yphpara vob fyep-
vas Tüv oupuopiüv, À tobc eutépous xal tpérouc, ofeoûé par
Sddvar, dçre pakota pèv puh Oeival que Tdv vduov obrov, ti
8 pu, xoraBalôvra éäv êv Émuposla; roonr, & dvèpe
"Aônvaïor, ox éxvnoutu’ àv Éyo mpùç OuBe eireïv. Ko ris”
elxétus Érparrov éxeïvor. *Hy yàp aûroïc, x uèv Tüv mpoé—
puy vpuv, cuvexxaldexa Aeuroupyeiv, adroïs plv puxph xx
oÙdèv dvaMoxouot, robç à” drépouç Tüv morüiv érurpiéoun *
perdre ce qu'ils avaient, et Athènes manquer par là les occasions : je
portai une loi par laquelle je rappelai les riches à leur devoir, je tirai
d’oppression les pauvres ; et, ce qui importait le plus à l'État, je fs
en sorte qu’on n’attendft point après les préparatifs. Je fus accusé
comme infracteur des lois. Je parus au tribunal, je gagnai ma cau@
et l’accusateur n’obtin' _»s la cinquième partie des suftrages. Quelle
‘somme , cependant, croit-on que m’offraient les premiers de chaqu®
classe, les seconds et les troisièmes, pour m’engager surtout à ne point
proposer ma loi, ou du moins à en ajourner et en faire oublier l8
promulgation? La somme qu’ils m’offraient, Athéniens, je n’ose vous
le dire. Et ils avaient deur raison pour essayer de me corrompre. E9
vertu dé premières lois, pouvant s'associer jusqu’à seize pour &
quitter leur taxe, ils ne donnaient rien ou presque rien , et écrasaient
les citoyens peu aisés : en vertu de la mienne, chacun donne suivant
DISCOURS SUR LA COURONNE.
eci &t iv xéliv
Ex voûte
borapltoucav rüv xœapüv,
Brua vôpov, xarà dv
Sr oppropriiv °!,
Aroëç dsutépous xal Tpitouc
êoa tyo à xvoau
123
et de-plus la ville
par-suite-de ces choses
restant-en-arrière des occasions,
je posai une loi, selon laquelle
je forçai les riches
à faire les choses justes,
mais je fis-cesser les pauvres
étant-traités-injustement ;
et je fis les préparatifs
avoirdieu pour la ville
dans l’occasion ,
ce qui était le-plus-utile ;
et ayant-étéinscrit
pour un procès de choses illégales,
je vins vers vous,
et j'échappai,
et le poursuivant ne prit pas
la partie des suffrages.
Cependant quelles sommes-d’érgent
croyez-vous les chefs
des classes,
ou les seconds et troisièmes
vouloir donner à moi,
surtout en-sorte-que
moi ne pas poser cette loi,
mais si non, l’ayant-déposée
la laisser dans le délai-par-serment?
de si-grandes, 6 hommes Athéniens,
que moi je craindrais
de dire à vous.
Et ceux-là
faisaient ces choses avec-raison.
Car d’après les lois précédentes,
il était permis à eux,
dépensant eux-mêmes
de petites sommes et rien,
mais écrasant
ceux des citoyens sans-ressources ;
d’acquitterleur-taxe
seize-ensemble;
124 O IIEPI TOY ZTEHANOY AOTOS.
Ex dE roû ob vépour, vd yiyvéuevoy xark Thv obociav ‘Éxaotor
tibévar, xal Gvoiv épévn vpuépapyos 6 vhs puis Extoc xat dé
xatoç v mpérepoy ouvredhs * oÙBÈ hp rpimpépyouc Éte évéua-
Sov Éœurobs, 4AAX ouvreheïc. "Ocçre Où raüra Aubivat, xxl pu
r& dixuix moueiv dvayxacbvar, oùx Éo0” 8 ri o0x E{Socav.
Kal puor Aye mpüicov pv vd dripoua, xa0” 8 eicnACOv rhv
vpapriv, élra ob xataAdyouc, rdv ve êx voù mporépou véuou,
ol Tèv xark rdv éudv. Aéye.
WHIZMA.
« Emi dpyovros Iokuxhéouc, unvos Bonôpouiäivos Ext ért
Béxa, quAs puraveuobons “Irrofowvrios, Anoshévne An-
pocbévous Iasaviebs eiciveyne vdpov vpimpapyixôv, dvi voù
mporépou, xa0” Êv af ouvréheunt foav Tüv Tpinpépyev - xl
Émepeporévnoev À Bouké, xal 6 duos. Kat énñiveyne Tapavé-
ses facultés, et tel qui, auparavant, ne contribuait que d’un seizième
à l'armement d’un seul vaisseau, se vit obligé d’en équiper deux.
Aussi ne se nommaient-ils plus triérarques , mais armateurs associés.
Que n’auraient-ils point donné pour faire rejeter une loi si utile, et
pour s’affranchir d’une si juste obligation!
Grefier, lisez-nous d’abe. d le décret qui certifie que j’ai été accusé
et absous : vous lirez ensuite les rôles , celui qui fut fait sur la pre-
mière loi, et celui qui fut dressé sur la mienne. Lisez :
DÉCRET.
« Sous larchonte Polyclès, le seize du mois Buédromion, pendant
{a présidence de la tribu Ippothoontide, Démosthène, fils de Démos.
thène, de Péanée, a présenté sur l'armement des vaisseaux une
nouvelle loi, destinée à remplacer l’ancienne, d’après laquelle on s’as-
sociait pour supporter les frais; le sénat et le peuple ont accepté
DISCOURS SÛR LA COURONNE.
ëx @ r0ù vépou où,
Exactoy rudéves
D yrpéuevoy xari Av obaiav,
éd
Exrog xal Séxaroc œuvrehàc
YHEIEMA.
Ex Hokdéouc épyovroc,
bep ni Séxa
umèç Bonëpousévos,
Pie TxroBowvréôoc
RAUTVEVOUGNG,
Ampoctéme Anpootévouc
Lo Ov *
rai À BouXf, xai 6 Sfpos
ixr{uporévnos.
mais d’après la loi mienne,
chacun payer
la somme étant selon la faculté,
celui-étant précédemment
sixième et dixième contribuable
pour une-seule galère
fut-vu triérarque même pour deux ;
car ils ne nommaient plus
eux-mêmes triérarques,
mais contribuables-associés.
1l n’est rien certes
qu’ils n’eussent-donné
pour ces choses avoir-été-dissoutes,
et ne pas avoir-été-forcés
de faire les choses justes,
Et dis à moi d’abord
le décret, selon lequel
j'ai subi l’accusation,
ensuite les rôles ,
et celui
d’après la loi antérieure,
et celui selon la mienne.
Dis.
DÉCRET.
« Sous Polyclès archonte,
le sixième outre dix
du mois Boédromion,
la tribu Hippothoontide
ayant-la-prytanie, |
Démosthène fils de Démosthène
de-Péanée
a porté une loi
concernant-l'armement-des-galères,
en-place de la précédente,
selon laquelle étaient
les contributions-par association
des triérarques ;
et le sénat, et le peuple
ælevéles-mains.
125
126 O IIEPI TOY ZTEŒANOY AOTOE.
pv ypaphv Anpoodéve: TTurpoxAis Dauebc, xal Td puépex rôn
Yhpuv où Aabwv, énétios ras mevraxoolac Épayués. »
Déps SÀ xai rdv xx hd xartAoyor.
KATAAOTOS.
« Tobç tpempapyoucs xakeïodoe êrt vhv tprripn cuvexxalèua
x Tv Ev voïç Adyous auvrehetüiv , dd etxoot xaÙ mévre ét Elç
rerrapéxovra , êrt Toov ri xopnylg xpmmÉvOUc. »
Dépe SÉ , mupè voUrov, rov êx voù EuoÙ vouou xatdhoyor.
KATAAOTOS.
« Tods tpmpapyous afpetoôar êrl Thv Tpuipn, md Th oùcias
rark rlunotv , énd ralévruv dur. "Ehv 8è mhedvuv À oùcis
érorecuumuévn À xpPauéT, xatk rov dvaloyioudv, Éwuc Tptûv
rholov xal brnperuxod À Rerroupyla Écrw: xac cv arhv à
dvahoyiav Éotw, xat ol Éderuv oùole éorl rüv déxa radv-
cette loi. Patroclès de Phlyes a poursuivi Démosthène comme infrat-
teur des lois, et n’ayant pas obtenu la cinquième partie des suffrages,
il a été condamné à une amende de cinq cents drachmes. »
Produisez l’excellent rôle de l’ancienne loi.
ROLE.
« On tirera des centuries qui sont contribuables seize hommes,
depuis l’âge de vingt-cinq ans jusqu’à quarante, pour les faire contrk
buer, à frais égaux, à l’armement d’une galère. »
Montrez-nous, à côté de ce rôle, celui qui fut dressé sur ma loi.
ROLE.
« On choisira, pour l’armement des galères, des triérarques suivant
Vestimation de leur fortune , depuis la somme de dix talents. Si leur
fortune est estimée davantage, ils fourniront, en proportion de leurs
biens, jusqu’à trois vaisseaux et une chaloupe. Il en sera de même de
DISCOURS SUR LA COURONNE. 427
Ka erporafk Duc
Éxivenxs
Tpapiv xapavéquev
tk æivracooiac Spaxuéc. »
de 29 nai
tua) xatéoyo.
KATAAOTOS.
« Toùx tprnpäpyouc xadeTo bus
Hi cv spion
ki php »
En rc oboiag marà réunoiv °,
Jrpitov K)etévev,
Hatovpyia Ectw
xita TÔv &va)OYIOUÔY,
x to:@v n)oiov
ri YrmpertxoÙ.
"Enteo êè
178 tv aûtav àva)oylav .
2ai ol oùaia
dotiv étre
Et Patroclès de-Phlyes
a déféré
une accusation de choses illégales
contre Démosthène,
et n’ayant pas pris
la partie des suffrages,
il a payé
les cinq cents drachmes. »
Apporte déjà aussi
le beau rôle.
ROLE.
« Les triérarques être-appelés
pour la galère
seize-ensemble
des associations-de-contribuables
dans les centuries,
depuis vingt et cinq ans
jusqu’à quarante,
se servant de la dépense
par partie égale. »
Or apporte, à-côtéde celui-ci,
. le rôle d’après la loi mienne.
ROLE.
« Les triérarques être-choisis
pour la galère,
d’après la fortune selon estimation,
depuis dix talents.
Mais si la fortune
est ayant-étéestimée
de sommes-d’argent plus-grandes,
que la contribution soit
selon la proportion,
jnsqu’à trois vaisseaux
et une chaloupe.
Et soit
selon la même proportion,
même pour ceux à qui la fortune
est moindre
128 O IIEPI TOY XTEANOY AOTOZ.
rwv, ei ouvréhetav ouvayopévors eis Ta Géxa Téhavea. »
‘pd ve mexp Bondñout vois révnotv üuüv Sox, À up
évahüoat dv, voù pe Tù Otxare mou , of mhoûctor; Où roi
uôvov ri uh xaupeïvar rabra oeuvüvouar, oùdè ri ypages
dropuyeiv, SAM xoÙ 10 cuupéporca Geivar rdv vépov, xx %
meïpav Épyw dedwxévar. Iévrx yhp rdv médeuov rüv érooréew
yuroudov xat Tbv véuov rdv dv, oùx ixernplav Eônxe rpri-
papyoc oddels ruwro0”, &ç édixobpevos, map’ bpuiv, oÙx £v Moun- .
Aix Exadétero, oùy nd rüv érooroXwv ÉSÉOn + où rpripns où
Eu xavahepleiox émwero vi méÂe, où’ adroë émeAsiqh,
où Guvauévn évéyecdar. Kaïror xatt vob nporépouc vouox
Eravre radra éylyvero. Td d aËruov, év rois révaoiv %v 5ù M
ceux dont la fortune sera évaluée à moins de dix talents ; ils se rég-
niront jusqu’à la concurrence de cette somme. » :
Vous semble-t-il donc que j'aie peu ménagé les citoyens pauvr&, |
ou que les riches n’eussent pas acheté bien cher la dispense d'a
obligation légitime? Je ne m'applaudis pas seulement d’avoir résisté
aux sollicitations des riches , et d’être sorti absous d’une accusation,
mais encore d’avoir porté une loi sage, dont l'expérience a confirmé
l'utilité. Pendant toute la guerre, l’on a suivi ma loi pour larme-
ment des flottes, et aucun triérarque ne vous a présenté de requête
comme étant trop chargé; aucun ne s’est réfugié dans le temple dé
Diane ; aucun n’a été mis en prison par les intendants de la marine;
aucune galère, ayant mis à la voile, n’a été abandonnée, ou n’est restée
dans le port faute de pouvoir partir; ce qui arrivait trop souvest
lorsque les anciennes lois subsistaient. Le mal venait de la pauvreté
des contribuables , dont plusieurs ne pouvaient payer leur taxe, Pour
DISCOURS SUR LA COURONNE.
x&
txpù
vüuov;
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Etv va Gixata ;
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[ox étw
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,
129
que les dix talents,
étant-réunis
pour une contribution-en-commun
jusqu'aux dix talents.
Est-ce-que je parais
avoir-secouru en de petites choses
les panvres de vous?
ou les riches
avoir-pu-dépenser de petites sommes,
pour le ne pas faire les choses justes?
Donc je ne me vante pas seulement
du ne pasavoir-abandonné ces choses,
ni du avoir-échappé
ayant-été-accusé,
mais encore du avoir-proposé
la loi étant-utile,
et du avoir-donné preuve par le fait.
Car les armements-de-flottes
ayant-lien pendant toute la guerre
selon la loi la mienne,
aucun triérarque
n’a déposé jamais
un rameau-de-suppliant près de vous
comme étant-traité-injustement,
ne s’est-assis dans Munychie,
n’a-été-enchatné
par les intendants-de-la-marine ;
ni une trirème
ayant-été abandonnée dehors
n’a-été-perdue pour la ville,
ni n’a-été-laissée ici,
ne pouvant étre-emmenée.
Cependant toutes ces choses
avaient-lieu
selon les lois antéricures.
Mais la cause était
le contribuer parmi les pauvres;
ar les choses impossibles
arrivaient nomhrenses,
Mais moi je transportai
130 O IIEPI TOY £TEDANOY AOTOS.
roupyeiv: moXAd Ôù ra dôbvara ouvébaivev. Evo à &x in
dmépuv elç vos ebmépous perÂveyxe vèç rprmpapylac: rén
oùv Th Géovra éylyvero.
Kal phv xat xar” add roëro dEuéc elue émalvou ruyeiv, ên
névra tù voudra mponpolunv roltelpara , dy” Ov da as
xa tuuai, xal. Guvapes cuvébarvo tj nées Bécxavov dé, xe
mixpôv, xaÙ xaxénûec obdEv dort roditeuua ÉuOv, oÙDE rarevirs
oùdÈ this new dvéEov. Tadrd rolvuv H0oc Étev Ev ve roi
xarè vnv mékuw mohicebpact xal év rois EXAnvixoïs paviooua.
Oùre yhp év t9 méder vs mapà Tüv rouoluv yéprrac pu
À Tà Tüv roX\Gv Olxara efAdunv - oùr’ év vois “EAAnvxoïs ch
Poirrou Spa xal Thv Eevlav fydmnou, dvrt süiv xouvr nn
rois “EXANOL ouupepévruv.
Hyodpar rolvuv Aoundv elvat pot rep roû xnpÜyuaros elrsiv
xal vév ebbuväiv, To yép ç vù dpioré ve Énparrov, xal dà
remédier à ces abus, je transportai des pauvres sur les riches les frais
de l’armement ; et par là tout se passa dans l’ordre.
Je mérite donc des éloges pour avoir suivi constamment un système
politique qui a procuré à l’État de la gloire, des honneurs et de ls
puissance; pour n’avoir déshonoré mon administration par aucuné
jalousie, aucun ressentiment, aucune malignité, par rien de honteux
ni d'indigne de la république. Et ma conduite ne se démentit jamais;
soit dans les affaires d'Athènes, soit dans celles de :a Grèce. Dans
les affaires de la république, j’ai estimé les droits du peuple plus que
la faveur des riches ; dans celles de la Grèce, j’ai préféré aux donsel
à l'amitié de Philippe les intérêts de tous les Grecs.
Il me reste, je crois, maintenant à parler de la proclamation et des
comptes; car il me semble assez prouvé jusqu'ici que j'ai toujours
DISCOURS SUR LA COURONKE. 181
sk vunpapxlac
dx rdv éxépeov
de où ebxépous -
sévrea oùv rù Béovra
bpero.
Kai pv eu d£tos
tyév éxalvou
si xatè roro aûté,
la mpogpodunv
Téna tù noktetpata toxûta,
éd à Ga
blu, nai ruaf, xal Evaiperc
les armements-de-galères
de ceux étant-sans-ressources
vers ceux ayant-des-ressources ;
donc toutes les choses nécessaires
avaient-lieu.
Et certes je suis digne
d’obtenir de la louange
aussi quant à cela même,
que je préférais
tous les systèmes-politiques tels,
par-suite desquels en-roême-temps
gloire, et honneurs, et forces
arrivaient à la ville ;
et mon système-politique
n’est en rien envieux,
et amer, et malveillant,
ni bas,
ni indigne de la ville.
Je serai-vu donc
ayant le même caractère
et dans les systèmes-politiques
touchant la ville,
et dans ceux concernant-les-Grecs
Car ni je n’ai choisi dans la ville
les faveurs de-la-part des riches
plutôt que les droits
des nombreux ;
ni dans les affaires Helléniques,
je n'ai aimé les dons
et l'amitié de Philippe,
au-lieu des choses important
en-commun à tous les Grecs.
Je pense donc
être restant à moi
de parler sur la proclamation
et les comptes.
Car je crois
ceci que et je faisais
les meilleures choses,
et que pendant tout le temps
332 OTEPI TOY £TEGANOY AOTOS.
rade ebvouc slul, xal mpélupos eù mouïv bus, fxavisc àx
rüiv cipnuévev SeônAGabat por voutte. Kalror vk péyioré ye
rüv nemoliteupévov xal merpxypévuv éuauri mapalelre ,
Ürokau6avev, tpürov pv épelñis vob nepl abroù rob mapavo-
pou Xdyoue érodoüval pe deiv + etre, xàv pnôbv elme wep rüv
Aoumüiv rokireuuéruv, époluc rap’ buüiv Éxdore Td ouvedt
Énépye ot.
Tüv pv oëv \ywv, oÙç obroc dvw xai xéru Staxuxüiv ÉMEYE
nepl rüv rapayeypauuévuv véuev, oùte, ù robe Oeoûc, otouat
Oui mavhdverv, oût” adrèc Aduvaunv ouvrévar Tobç moAodÇ a-
rüv. AnAüe À cv épBhv 68dv nepl rüiv Otxalwv xAGopar.
Tocoërou yhp dé Afyerv Ge oùx eiul Émeb0uvos, 8 vüv obtx
molaxte GbaXle xal Sump(Çero, 660" Éravra rdv Blov Éret-
Buvos elvar épooyé Gv À Stexeyelpixa À merokireuuar rap”
bpiv + dv pévror ye êx Ac lôlac oùclac Émayyekämevos Gédoxæ
bien servi la république, et que je ne cesse d’être zélé pour elle :
j'omets néanmoins les plus importants de mes services, persuadé
qu'il est tempe de répondre à ce qui concerne l'infraction des lois, et
que, même en taisant le reste de mes actions politiques, j'aurai
pour elles votre propre témoignage.
Tous ces discours embrouillés et confus dont vous fatiguait Eschine
en discutant les lois, étaient sans doute inintelligibles pour vous, et
n'étaient pas moins obscurs pour moi-même : je vais me défendre
par la simple équité, et en suivant la route la plus droite.
Je suis si loin de me croire dispensé de rendre des comptes, comme
le répétait si souvent cet imposteur, que j’avoue être comptable,
tous les jours de ma vie, des deniers et des affaires d'Athènes, dont
J'ai eu l'administration ; mais je soutiens que je ne le suis nullement
DISCOURS SUR LA COURONNE.
chi chox, ai xpédupos
mouiv cb Vuäc,
Belmotai
R tüv moliteupétuy Aoxüv,
dois td ouveddc
éxépyev por
tapè dote buüv.
Oùrs pév oùv, quà tobc Beotc,
dopm Uuic pavééverv
tv Léyurs oÙç obTos
daxvxv éves xai xétw
Dee me tv vépuov
mpayeypauséver ‘,
os aûrèc héuvéunv
Gunévas Toës modoùc attrav.
dadétouon à 4x
tir étv dpiv
my vüv dcualeev.
dés ap tvoourou Xéyeiv
& oùx eipi Unebbuvos,
Bots vüv
123
je suis bieuveillant, et porté-de-cœur
à faire bien envers vous,
avoir-été-montré
par moi suffisamment
d’après les choses ayant-été-dites.
Cependant j’omets
les plus grandes certes
des choses ayant-été-administrées
et ayant-été-faites par moi-même,
présumant , d’abord
falloir moi rendre de-suite
les comptes
sur la chose illégale même ;
ensuite, même si je ne disrien
sur les actions-politiques restant,
néanmoins la connaissance
exister pour moi
près de chacun de vous.
Ainsi ni, par les dieux,
je ne pense vous comprendre
les discours que celui-ci
mélant en-haut et en-bas
a dits sur les lois
ayant-été-écrites-en-regard ,
ni #0i-même je ne pouvais
comprendre la plupart d'eux.
Mais je discourrai simplement
selon la route droite
sur les choses justes.
Car je manque tant de dire
que je ne suis pas comptable,
ce que celui-ci tantôt
disait-calomnieusement
et déterminait souvent,
que j'avoue être comptahle
pendant toute la vie
des choses que ou j'ai maniées
ou j'ai administrées chez vous ;
je dis cependant certes
n'être comptable
184 O IIEPI TOY ZTEŒANOT AOTOS
ro Gfuw, obdeulav fuépav Éxebduvos elvxi nus duos,
Aiogivm ; où5” dXXov oùdéva, oùd” àv rüv Evvéx épyoveun tk
dv tôyn. Tic yép Eovt vdpros rooabeme &ôtxias xal puiouvipe-
mlus perds, Gore rdv Gdvra vi vüiv idluv, xal morfours
npäyue pudvôpunov xal pÜddwpor, Tic yéprroc mèv roots
peiv, elç À vos cuxopdvras &yerv, xal roûrouc êrt rdc eüluvac
&v Éôuxev épiorévar; oùdë efç Sfmou. Et 8£ pnowv obroc, ên-
Eat, x&yd otép£e xal cuomnoouat. AAN oûx Æotiv, à de
7AGnvaïor. AA obros cuxopavrüiv tt, êmt T6 Oeepixi re
dv, émédwxa vù yphueta, émivesey adtév, qnoiv, À Boul
Ünebduvoy dvra + où repl robruv ye obdevéc, Dv Érsbuvoc >
SAN ê” of Enédwxe, & cuxopavra. AXE xal rerxoronds A6ûa»
de ce que j'ai donné à la république de mon plein gré; entendez-vous,
Eschine? Ni moi, ni aucun autre, pas même un des neuf archontes.
En effet, lorsqu'un ciloyen généreux, exerçant sa libéralité envers
VÉtat , lui a fait don d’une partie de ses biens, est-il une loi assez
injuste, assez inhumaine, pour le frustrer de la reconnaissance qui lui
est due, pour le livrer aux calomniateurs et le forcer à leur rendre
compte de ce qu’il a donné? Non, il n’en est pas. Si l’accusateur dit
qu’il en est une, qu’il la montre, je me rends et je me tais. Mais il
n’en est aucune, Athéniens. Eschine cependant, me calomniant sœ
les largesses que j'ai faites, lorsque j’administrais les deniers du théâtre,
s’écrie : Le sénat le couronne lorsqu'il est comptable! 11 me couronne,
calomniateur, pour les dons que j'ai faits, et non pour aucun emploi
dont je sois comptable. Vous étiez chargé, dit-il encore, de la réparæ
DISCOURS SUR LA COURONNE.
cles fpépar
on lux
1 digue
ix ri oboias Lôlas,
d& roù auxcgévrac,
mai Éstorévar roUToUuc
di tx svôtvas
à Buxey;
oùdt ele Sou.
na oùtôc gnst,
11
wi éqü otéplw
xl cn; copas.
Alé oùx Écniv,
à édpes 'AËnvañor.
Aa obtoc cuxopavrüv
En inéaxa rà ppipata,
té
aucun jour .
des choses que j’ai données
au peuple
de ma fortune particulière,
ayant-promis :
entends-tu, Eschine?
ni aucun autre,
pas méme s’il se trouvait étant
quelqu’un des neuf archontes.
Car quelle loi est pleine
d’une si-grande injustice
et inhumanité,
en-sorte-de priver
de la reconnaissance
celui ayant-donné quelque chose
des biens particuliers
et ayant-fait une action
bienfaisante et libérale,
et de Le conduire
vers les calomniateurs,
et d’instituer ceux-ci
pour les comptes
des choses qu’il a données?
pas une sans-doute.
Mais si celui-ci dit,
qu’il montre,
et moi je me résignerai
et je garderai-le-silence.
Mais cela n’est pas,
ô hommes Athéniens.
Mais celui-ci calomniant
que j'ai donné les sommes-d'arsent,
* étant alors
préposé aux fonds-du-théâtre,
dit, le sénat
a loué lui étant comptable ;
uon certes sur aucune de ces choses
dout j'étais comptable,
mais sur celles que j'ai données,
Ô calomniateur.
136 O.HEPI TOY TEANOY AOFOZ.
pnol. Kai did ye roro plie Emnvobn, Ect révmamilve êré-
duxa , xal oùx Soykéunv. ‘O uèv yap onu dôuvür el
tüv éferagdvruv nposôsivar” f À Gupek yépiroç xai émalvou
btxala vuygdverv écti Aubrep taûr” Éypayev 60 mapt éuoë. -
Ori 5’ obtw Taüca où pôvov êv vois vépuois , dAXR xel dv vois
fpuerépoic HOecuv Gpuoret, Éyd fqdlux roXay0ev Salé. Ip
rov pv yap Navoudñs orparnyüiv, ép” oÙc dnd rüv ile
nposiro, moldxt dorepévurat bp’ bpüv * 810” Er rèç donièæe
Atôtoc Buxe, xai mél Xaplônuoc, éovapavoüvro- ct .b—
root Neomtékeuos, moXAGv fpyuv émiorérnc &v, ip” ciné
Buwxe, recipmra. Exéthov yèp àv eln voUrd ya, ctrcéi rivd dpxèv
dpyovre À Gdévae r% re 5ù Éœurod à rhv dpxhv LÀ ifiorar
À rüiv dobévrev, dvel où xouiouctar yépuw, edOüvas ‘bpéêm.
tion des murs. Aussi méritais-je des éloges pour avoir fourni les &è
penses de mes propres deniers , sans les porter au compte de la répo-
blique. Un compte, il est vrai, demande un examen et une révision;
mais un présent mérite de la reconnaissance et des éloges :'et voib
le motif du décret de Ctésiphon.
11 m’est facile de prouver, par plusieurs exemples , que ces prin-
cipes sont vrais, et fondés aussi bien sur vos lois que sur vos cou
tumes. Vous avez couronné plus d’une fois le général Nausiclès, pour
ses libéralités envers l’État. Diotime et Charidème ont reçu tous deux
des couronnes pour avoir fourni des boucliers. Néoptolème que voici,
préposé à des ouvrages publics, reçut le même honneur, pour ce
qu’il dépensa de son bien. Il serait triste en effet qu'un citoyen,
dans l'exercice et à cause de sa charge, ne püt faire aucun don à
PÉtat; ou qu’au lieu d’obtenir la reconnaissance qu'il mérite , il eût
à subir des comptes.
DISCOURS SUR LA COURONNE. 137
ral oùx XoyKéunv.
‘0 uèv yüp Loyiouds
mpocdeïtas edbuvGv
x tüv ééeracévrtwv *
À d dupe ot: ixaéa Tuyxdverv
Léprroc mai énalvou.
Liômep 63
bpaÿe tadra mepi no.
"Evo 0t delEuo fables
Soayôev Be Taûra
énotat crue,
où pévov év toïç vépLotg,
a vai év tot H0eouv ApETÉpOLG.
Hpürov pèv yèp
fie CTparnyav
si ivurrar ROXAGXLE ÜRÔ VLGV,
À ol rpoeïro
End rüv Léiwv
dkra, ôte Auériproc
Luxe rèç &onidas,
x rdv Xapiônpoc,
EpavoÜvTo *
Éta cütooi Neontédepec,
à motémne Épywv xoNGv,
Vence
ni os énéèuxe.
Toïro yäp &v eln oxéthév ye,
d Au étécta
56 épyont viva épyv
#2 iv dpiv
tôv dobévrtwy,
Ari toÿ xopioucfat yépiv.
Mais tu étais aussi
réparateur-des-murs, dit-il.
Et j'ai-été-loué avec-raison certes
pour cela, que j’ai-donné
les sommes ayant-été-dépensées,
et n’ai pas tenu-compte.
Car le compte
a-besoin de rectifications
et de ceux devant-examiner;
mais le don est juste(digne)d’obtenir
reconnaissance et éloge.
C’est pourquoi celui-ci
a écrit ces choses sur moi.
Mais moi je me montrerai facilement
par-beaucoup-d’endroitsque ces cho-
ont-été-déterminées ainsi, [ses
non seulement dans les lois,
mais encore dans les coutumes nôtres
D'abord en-effet
Nausiclès étant-général
a-été-couronné souvent par vous,
pour des choses qu’il avait abandon-
de ses biens particuliers; ‘vées
ensuite, parce-que Diotime
donna les boucliers,
et de-nouveau Charidème,
ils ont-été-couronnés ;
ensuite ce Néoptolème, fbreux,
étant surveillant de travaux nom-
a-été-honoré
pour les choses qu’il a données.
Car celu serait dur certes,
si ou il ne sera-pas-permis
à celui gérant quelque charge
à-cause-de la charge
de donner à la ville
les biens de lui-même,
ou s’il supportera des comptes
des choses ayant-été-données,
au-lieu du remporter de la gratitude,
138 O IIEPI TOY ZTEŒANOY AOTOE.
“Ont roivuv rar” SXnôñ Aéyw, Aéye va dmpiouaré pot à
roÿrous yepevnpéva, aürx Axôwv. Aëéye.
VHDIZMA.
« "Apxuv Anuôvixoç Duels, Bonëpouëivos Exrn per’ elxdèa,
péun BouXñc xai Séuou, KaXAas Dpedpfre Elev, 8re doutt
1% BouXñ no +5 Of orepavéiont Naucixhéa, rdv ênt ri
8xhwv, &tt 'AGnvaluv érAT&v Gicythlwv Gvrwv év "Iuépy, x
BonBoÜvrwv vois xarouxobov AGnvalwv rnv viisov, où Suvayé-
vou Düuvos , roù ml 1%c ouxfoswc xexeuporovnpévou, êt
robe xetuüvas rAebout xal piododorout sobc étre, Ex Ti
lola obolas Édwxe, xa oùx elcémpate vbv diuov- xal éwyo
pedcar rèv otépavov Atovuaiorc, rpaywdoïs xatvoïc. »
ETEPON WHIZMA.
« Eïxe KoXac Dpedpfroc, rpurévewr Xeyévruv BouXik
pôun: ’Exadh Xupiônpos, 6 ét rüv muy, érroocadel sc
Pour preuve de ce que j'avance, greffier, prenez les décrets qui
furent portés alors, et faites-en lecture. Lisez
DÉCRET.
« Sous l’archonte Démonique de Phlyes, le vingt-six du mois Boédro-
mion, Callias de Phréare, de l’avis du sénat et du peuple, a dit : Il a plu
au sénat et au peuple de couronner Nausiclès, préfet d'armes, pour avoir
entretenu à ses propres frais, sans en tenir compte au peuple, deux
mille soldats que nous avions envoyés à Imbros pour protéger les
Athéniens qui habitaient cette île, lorsque Philon , qui était chargé de
l'administration des finances , a été empêché, par les temps orageux;,
de joindre nos troupes et de leur donner la solde; la couronne se
proclamée aux fêtes de Bacchus, le jour des tragédies nouvelles. »
SECOND DÉCRET.
« Après avoir oui le rapport des prytanes, prononçant par ordre 09
sénat, Callias de Phréare a dit : Attendu que plusieurs de nos soldats
DISCOURS SUR LA COURONNE.
‘On tolvur léyes tadra &Anôñ,
Lire por à gmploperra
fe rrrempéva roûrot,
tùi pobocorou Tobç éniTAe,
But Ex hs odoixc lôlas,
ti oùx clçénpaës tv Eñuev*
14 dvryoprboat
dr oripavor
Jevveiots ,
Paryiol
tmolc, »
ETEPON YWHISMA.
Kaas Ppedpfioc Eine,
Murivensv METOVTUNV
répy Bourñe
En Xapiènux,
139
Ainsi que je dis ces choses vraies,
dis à moi les décrets
ceux ayant-eu-lieu pour ceux-ci,
ayant-pris eux.
Dis.
DÉCRET.
« Démonique de-Phiyes
étant-archonte,
le sixième après la vingtaine
de Boédromion,
de l’avis du sénat et du peuple,
Callias de-Phréare a dit,
qu’il paratt-bon au sénat
et au peuple
de couronner Nausiclès,
celui préposé pour les armes,
par-ce-que deux-mille hoplites
Athéniens étant dans Imbros
et secourant
ceux habitant Pile
d'entre les Athéniens,
Philon, celui ayant-été-élu
pour l’administration,
ne pouvant naviguer
à-cause des orages
et donner-la-solde aux hoplites,
il a donné de sa fortune particulière,
et n’a pas fait-payer le peuple;
et de proclamer
la couronne
aux Dionysiaques,
aux tragédiens
nouveaux. »
AUTRE DÉCRET.
« Callias de-Phréare a dit,
les prytanes parlant
de} du sénat :
Puisque Charidème,
140 O HEPI TOT ZTEHANOY AOTOS.
Zxheutve, xat Awüros, 6 ênt tv fæmémv, év +5 êm voù
RoTauO An TO CTparurüv rivüv ad Tüv rokeuluv cu
Aevbévrev, èx tov te dvahopatuv xafwrAtcuv robe ver-
cxouç domiouv éxtaxooias * Ce004Oat tj BouXñ xa ri Om
arepavioat Xapiônuov xal Auto ypuoû otepéve , xai dva-
vopeücar Iavaônvalor, vois paeyéhotg &v ri yuvixéi dyün, x
Auovuatots, tpaywdois xavoïs - thc Ôà dvayopeuceux Érin
OEfivar Gecpobérac , mputévers , dymvobétac. » |
Tobtuv Éxactos, Aicyivn, tac uèv dpxñc he Apxev raide
vos 7v) ép’ oÙc d’ écrepavoüro, oùy breuuvos. Oüxouv oùd équ
radra yhp diront Eorl por repli vüv abréiv voi Ado Onrot
’Etéduxa, xal émaivoüpar dù raüra, oùx dv, &v émébuxa
Émebbuvog - Fpyov , val Déduxé ye sbÔbvas Exelvev , oùy à
ont été dépouillés dans le combat sur les bords du fleuve, et qu
Charidème , général d'infanterie, envoyé à Salamine, et Diotime, gt
néral de cavalerie, ont fourni de leur propre argent huit cents bou
cliers aux jeunes soldats , il a plu au sénat et au peuple d’accordé
à chacun de ces généraux une couronne d’or, et de la faire proch
mer aux Panathénées solennelles, aux jeux publics et aux fêtes d
Bacchus, le jour des tragédies nouvelles. Sont chargés du soin del
proclamation les thesmothètes, les prytaues et les agonothètes. »
Chacun d’eux , Eschine, comptable de la charge qu’il exerçait,®
Vétait pas de l’action pour laquelle il était couronné : je ne l’éa
donc pas davantage; car, dans une même cause, j'ai les mém
droits que es autres, sans doute. J’ai donné de mes biens, et c’est pot
cela que je reçois des éloges, mais je ne suis pas comptable de ce qt
j'ai donné. J’exerçais une chars, et j'ai rendu compte de ma charg
mais non pas, certes, de mes largesses. J'ai malversé, direz-vous: !
DISCOURS SUR LA COURONNE. tal
vérATüv,
ac elc Sadapive,
106,
vinnéuv,
rtttT iv
VTuY TivGv
mokeplov
(a él voÿ moceuoÿ,
JAY TOÙG VEXVITXOUG
atç aoniaiv
rwpéteov 15wv
dotc Tavabnvalnre
Due yuuvixp,
noiotç,
ç xatvote®
x dé, nputévec,
a émiuexnbvar
MEGEUG.»
K toûtuv, Aloyivn,
celui à-la-tête des hoplites,
ayant-été-envoyé à Salamine,
et Diotime,
celui à-la-tête des cavaliers,
les soldats
ayant-été-dépouillés quelques-uns .
par les ennemis
dansle combat sur Les bords du fleuve
out armé les jeunes-gens
de huit-cents boucliers
de leurs frais propres :
avoir-paru-bon au sénat
et au peuple
de couronner Charidème
et Diotime
d’une couronne d’-or,
et de proclamer
aux grandes Panathénées
dans le combat gymnique,
et aux Dionysiaques,
aux tragédiens nouveaux ;
et les thesmothètes, les prytanes,
les agonothètes prendre-soin
de la proclamation. »
Chacun de ceux-ci, Eschine,
était comptable
de la charge qu'il gérait,
mais non comptable
des choses pour lesquelles
il était-couronné.
Donc ni moi.
Car les mêmes choses certes
qu'aux autres
sont justes pour moi
sur les mêmes choses.
J'ai donné,
et je suis-loué pour ces choses,
n'étant pas comptable
des choses que j’ai données;
je gérais, et j’ai donné certes
142 O IEPI TOY ETEANOY AOTOË.
iréduxe , và Alx. AXN dix Fpla* Elta Tapav , Êre que elch-
yov of Aoyiorai, où xarnyépets ;
“Iva rolvuv elôire Etre adrds obréç por waprupeï, &p oùc oùx
UmebOuvos Av, Écrepavüolar, Aubdv évépvube <d Yréprauue Ékor
ro ypapév mor. Os yap oùx éypébaro Toù mpobouletuars,
roûrois à Gubxer cuxopavrüiv pavñoerar. Aëye.
VHDIZMA.
« Eni &pyovros Eètuxhéouc , Tluavehuüivos évérn émiôvre,
quXñs npuraveuobons Oivniôo, Kmnoipüir Aewoévouc ‘Ave-
gAbaTtog sÂmes - "EneuSh Anuocôévne Anpochévouc Ilauviebc ;
|yevduevos émqelnrs nc Tüv reyüiv érioxeuñs, xal mpot-
avalwas elç Tà Epya nd rc idlac oûolas tpla réluvra, êri-
Buxe raüra ré Ou , xal él voù Gcmptxoë xaractalils,
pourquoi ne m’accusiez-vous pas, vous qui étiez présent , quand je
rendais mes comptes ?
Pour vous convaincre, Athéniens, par son propre témoignage, que
j'étais couronné pour des actions dont je n'étais pas comptable, on va
prendre le décret porté en ma faveur, et le lire en entier. Par les arti-
cles de ce décret qu'il u’attaque point, on verra ciairement ses im-
postures par rapport à ceux qu'il attaque. Lisez, greffier.
DÉCRET.
« Sous l’archonte Euthyclès, le vingt-deux du mois Pyanepsion,
pendant la présidence de la tribu OEnéide, Ctésiphon, fils de Léos
thène, d’Anaphlyste, a dit : Attendu que Démosthène, fils de Démos-
thène, de Péanée, chargé de la réparation des murs, a dépensé trois
talents de son propre bien , dont il a fait présent au peuple, et que.
DISCOURS SUR LA COURONNE. 143
Exetvov, des comptes de ces choses,
nédwxa, non de celles que j'ai dunnées,
par Jupiter.
Ea &dixwç* Mais j'ai géré injustement ;
év, eh bien étant-présent,
rai quand les vérificateurs-des-comptes
M, introduisaient moi,
répetc; tu ne m’accusais pas?
aévuv elônte Donc pour-que vous sachiez
; aûtTès maprupet Los quecelui-cimême est-témoinpourmoi
ioôa d’avoir-été-couronné
: pour des choses pour lesquelles
IRe0Buvos, je n’étais pas comptable,
: ro dhpioua 6kov lis le décret entier
v pot, celui ayant-été-écrit pour moi,
l'ayant-pris.
Car par les choses que
ÿuro il n'a pas accusées ‘
JouAeÜLaToc, du décret-préliminaire,
& CUXOPAvTOV il sera-vu calomniant
à Gomes. dans celles qu’il poursuit.
Dis.
YHDIEMA. DÉCRET.
Eÿôuxdéous &pyovros. « Sous Euthyclès archonte,
savebiüvos &mtévros, le neuvième de Pyanepsion décrois-
vriôoc la tribu OEnéide [sant,
10066» ayant-la-prytanie, :
v Acwofévous Ctésiphon fils de Léosthène
To Elnev” d'Anaphlyste a dit :
Anuoobévns Puisque Démosthène
vous Iarzvtebs, fils de Démosthène de-Péanée,
4 ÉRpENTAS ayant-élé curateur ,
KEUTÇ TOV TELXOV, de la réparation des murs,
avao us et ayant-dépensé-en-ajoutant
ya pour les travaux
avta trois talents
Jofus lôtac, de sa fortune propre,
rare T® Ce, a donné ces sommes au peuple,
totubeis et que ayant-été-préposé
144 O HNEPI TOY ZTEŒANOY AOTOS
émédeoxe vois êx maoôiv tôiv puAüv ewprxoïs Exarbv pevi dk
Ouolas deD640a T7 BouA xal ri Cp Toiv AGnvelev, érar
vécut Anuocévnv Anuocôevouc Tlavaviéa, Gperñc Évexa xl
xakoxzyalas Âe Éypuv Oturedeï év mavrl xapii etc vdv dan
rôv AGnvalov , xal orepavüioat ypuaûÿ crtepdve , xal évayopir
out rdv atéwavov êv té Bedrpw, Atovuotoig, tpaywôote xævoie"
rüc JE Éveyopetoenc ÉrueAn Over Tov dywvobérnv. »
Oùxoûv, À dv émédoxe, radr” éorlv Sv oùdiv où yéyppa”.
à 52 wmriv À BouXh Geiv évrl robruv yevéodar mot, vaÿt’ él
& Suoxerc. TD Aafeïv oùv rh Grôdueva éuchoyüv Évvouv ebat,
+0 jépiv roëruv éroSoüvar rapavouuv ypéun ; O ÔÈ raprôm-
pos dvipures, xa Beoïs éyôpès xal Béxavos Évruws, moïox T5
dv en, mods Oeüiv; oùy 6 rornbros;
chargé de l'administration des deniers du théâtre , il a ajouté, pour
les sacrifices , cent mines à la somme tirée de toutes les tribns;ila
plu au sénat et au peuple de faire l'éloge de Démosthène , à cause de
sa vertu et de la bienfaisance qu'il a toujours eue pour le peuple
d'Athènes, de lui décerner une couronne d’or, et de la faire proclamer
au théâtre, aux tes de Bacchus , le jour des tragédies nouvelles. L8
président des jeux est chargé du soin de la proclamation. »
Vous le voyez, Eschine, vous vous taisez sur le don que j’ai fait at
peuple, et vous vous récriez contre l'honneur dont le sénat le payt,
vous avouez qne le bienfait est légilime ; et la reconnaissance, vous
lattaquez comme illégale. Un méchant accompli, ennemi des dieux.
rongé par l'envie, quel est-il? Juste ciel ! n'est-ce pas un tel homme?
DISCOURS $UR LA COURONNE. 145
optxoÙ,
ixaTtdv pevüc
toits
Tv quAGv*
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Lp TOv A Gnvaiwr
Anuoo0évnv
6 Iaraviéæ,
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TAUTÔVNPOG,
5 Oeotc
2v06 ÔvTEG 3
ro; ;
pour les-fonds-du-théître,
il a ajonté cent mines
pour les sacrifices
aux sommes destinées-aux-spectacles
tirées de toutes les tribus : :
avoir-paru-bon au sénat
et au peuple des Athéniens
de louer Démosthène
fils de Démosthène de-Péanée,
pour sa vertu ,
et la générosité
qu’il persévere ayant
dans toute occasion
envers le peuple des Athéniens ,
et de le couronner
d’une couronne d'-or,
et de proclamer la couronne
dans le théâtre,
aux Dionysiaques,
aux tragédiens nouveaux ;
et l’agonothète prendre-soin
de la proclamation. »
Donc Les choses que j'ai données.
sont celles desquelles
toi tu n’as accusé aucune ;
mais celles que le sénat dit
falloir être à moi
en-échange de celles-là,
sont celles que tn poursuis.
Avouant donc
le avoir-reçu lessommes étant-données
être légal,
tu accuses de choses illégaies
le avoir-rendu reconnaissance d’elle 1?
Mais quel pourrait être,
par les dieux,
l’homme tout-à-fait-pervers,
et ennemi des dieux
et envieux réellement?
n'est-ce pas celui tel?
10
146 O HEPI TOY ZTF&ANOY AOTOS.
Ko uv, mepi voù y” év rü Oedtpw xnporrecôae, 1ù pv
pupiduus puplouc xexnply0at rapaheine , xal ro moX AGE ax
éorepavisodat rpérepov + GAS, mpèc Ov, obru oxauk El xal
dvalofnros, Aîoylvn, Gt’ où Süvacbar Aoylousher rc vi uv
oteqavoupéve rdv avov Éyer Éfhov & orépavoc, &rou àv dm
Én0%, roù À rüv orepavobvrwv Évexe cuppépovro Ev tü@ Osdrpe
yéyrerar vd xpuyua ; OÙ yhp éxoûsavrec Émavres ec xd Tousiv
Ed vhv méAMv mporpérovra, xal robs émoMddvTuc rhv jap Hd
Àov érouvobor rod otepavoupévou - Giômep Tov vôuov roÿrov À
nôdis yéypaps. AËye à” adrév por rdv vépov Aebuiv.
NOMOZ.
« Ooovs orepuvoal rives téiv Guev , Thç dvayopeaes rüv
otepdvev mouicôar àv abroïs Éxdorous voig idlouç Oruou, En
ui vwas 6 Ouos 6 vüv ‘Aônvaluv À ñ BouXh oregavii
Quant à la proclamation sur le théâtre, je ne dis point que milk
couronnes y furent mille fois proclamées; que moi-même j'y fs
couronné plusieurs fois auparavant. Mais, au nom des dieux, Eschine,
êtes-vous assez dépourvu de seus pour ne pas comprendre que cehi
qui reçoit la couronne acquiert la mème gloire, en quelque eudroit
qu’on la proclame; que c’est pour l'intérêt de cenx qui la décernent,
que la proclamation se fait sur le théâtre? Oui, sans donte, les audt
teurs s’encouragent à bien servir la patrie, et on applaudit moins ah
service qui mérite la récompense, qu’à la gratitude qui la donné
C'est pourquoi la république a porté cette loi. Prenez et lisez la Wi
même.
LOI.
« Si les bourgs décernent une couronne , elle doit être proclamés
dans les bourgs; si c’est le preuple d'Athènes on le sénat qui la dé
DISCOURS SUR LA COURONNE. 147
;
3 xnpÜtrecôat
2P;
pèv vù pruplouc
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NTOS, Aloxim,
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pp;
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Buos 6 Tüv 'AGnvalwv
i
tva *
Et certes,
du-moins sur le être-proclamé
dans le théâtre,
j'omets le dix-mille
avoir-été-proclamés dix-mille-fois,
et le moi-même avoir-été-couronné
souvent précédemment ;
mais, par les dieux,
es-tu tellement maladroit
et privé-de-sens, Eschine,
au-point-de ne pouvoir réfléchir
que la couronne a
pour celui étant-couronné
la même émulation,
partout-où elle serait-proclamée,
mais que la proclamation a-tieu
dans le théâtre,
pour l'intérêt
de ceux couronnant?
Car tous ceux ayant-entendu
se tournent
vers le faire hien envers la ville,
et louent
ceux rendant la reconnaissance
plutôt que celui étant-conronné;
c’est pourquoi la ville
a écrit cette loi.
Mais dis à moi
la loi même, l'ayant prise.
LOI.
« Tous-ceux-que couronnent
quelques-uns des bourgs,
chacun faire
les proclamations
des couronnes
dans les bourgs propres mêmes,
à moins que le peuple des Athéniens
on le sénat
ne couronne quelques-uns
148 O HEPI TOY YTEHANOY AOTOS.
robrouç 0” ébeîvar êv vû Oedtpm Atovuoior dvæyopeieoln, :
fAxobe, Aloyivn, roû vuou Xéyovros capüi - mhv éd 5
va Ô duos À À Bouh} Ynpiontas; rourouc Sà dvryopeuétu,
TE oùv, & rahairwpe , suxopavtels; ti Adyouc mArzEl;
gaurèv oùx éXXeGootter nt robtorc; SAN où” aioyüvn, pm
Sbenv ctgéywv, oùx &Gixrmaros obdevés, xat vdpous paetamoti
rüv 9 dparpüv pépn, oc Shouç Blxatov À dvaywocxecle
moïc Ye épunoxdar xaerk robe vopous dmpeïobat; *Erere &
rotabra moudiv , Myers & Dei mpoçeïvar té Onuorux , dm
avBpuivea éxdedwxdx xar uyypapnv, Elr’ oùx Éyovre À mpx
Grev Ex tic ouyypapñc xowbiuevos * À Adyw Toùc Onuoruok
SAN où vois Todypaot xal vois moktedpaot yivwoxouévou. Ke
Boëc, Énra mal dBfnre évoudteuv, Gçrep dE Gun, & ox
ti oc yéver mpôçeoriv , oùx émol.
cerne , ellë pourra être proclamée sur le théâtre, aux fêtes de Ba
chns. »
Entendez-vous bien, Eschine , la loi qui dit clairement que la ©
ronne décernée par le sénat on par le peuple peut être proclamée s
te théâtre, aux fêtes de Bacchus ?
Pourquoi donc, malheureux imposteur, accumuler des mensong
Pourquoi forger des fables ? Pourquoi ne pas courir à l’ellébore, po
vous guérir de ces manies? Quoi! vous ne rougissez pas d’intenl
par haine une accusation sans fondement! Vous n’avez pas hon!
tantôt d’altérer, tantôt de tronquer des lois qu’il aurait fallu lire da
leur intégrité, du moins à des juges qui ont fait serment de pronom
suivant les lois! Puis, vous venez nous développer les qnalités
doivent distinguer le vrai républicain : semblable à celui qui fait
contrat pour l’exécution d’une statue, et qui en la recevant ne trot
jemais les conditions remplies ; comme si le vrai républicain se fai
connaître par des paroles et non par des actions. Ce n’est pas {0
vous criez comme un furieux , vous vomissez , comme de dessus
tomberean, des torrents d’injures, qui vous conviennent à vous eta
vôtres plus qu’à moi.
DISCOURS SUR LA COURONNE. 149
160a roürouc
Te Avovuoiotc. »
» Aloxivn,
» AÉyovToc caps"
à Sñuos À à Boukà
Étivas ;
tu ÔÈ Toûtouc.
à ToAaiTuwpE,
%;
< ÀGyous ;
eGopiter:
à toütots;
cioxovn,
xnv pbévou,
x &dxT ATOS,
zouDv VOHLOUS,
è pépn
v dixatov
ueoar dXous,
wpozôGt
L'XATX TO VOLOUS ;
Ü, notév Totata,
Ea
rÿ Enuorous,
Edwrbs avôpiévra
rpapiv,
épevoc
x & poney
nreapis
40TUXOÙG
£vous 67,
À npéypast
olteupact.
» bvopéuuv,
muaèns,
L7
oo
ET ,
VEX cp, nÙn Epoi.
mais être-permis .
de proclamer ceux-ci
dans le théâtre aux Dionysiaques. :
Entends-tu, Eschine,
la loi disant clairement :
excepté si le peuple ou le sénat
décrète quelques-uns ? Û
et qu’il proclame ceux-ci.
Pourquoi donc, 6 malheureux,
calomnies-tu ?
pourquoi forges-tu des discours ?
pourquoi ne traites-tu-par-lellébore
toi-même pour ces choses ?
mais n’as-tu-pas-honte,
intentant un procès par haine,
non pour aucun délit,
et transformant des lois,
et enlevant des parties
de celles qu’il était juste
être-lues-entières ,
du-moins à ceux ayant-juré
devoir-voter selon les lois?
Ensuite toi, faisant de telles choses,
tu dis les qualités qu'il faut
appartenir à l’ami-du-peuple,
comme ayant-donné-à-faire une statue
selon un contrat,
ensuite [a recevant
w’ayant pas les choses qu’il convenait
d’après le contrat ;
ou comme les amis-du-peuple
étant-connus par la parole,
mais non par les actions
et les systèmes-politiques.
Et tu cries, nommant,
comme d’un tombereau,
des choses qui-peuvent-être-diles
et qui-ne-doivent-pas-être-dites,
qui s'appliquent à toi
et à la race tieune, non à moi.
150 O nEPI TOY ETEANOY AOFOZ.
Kabror xal roüro, & dvêpec Afnvaior. "Ey Aodoplar arr
yoplas vobrw Gtapépaiv fryoëpan, 7 Thv pv xærnyoplas dôv-
pur” Eye, Gv êv roïç vépois elolv af riumplar- rhv à Aok
plav, Blagnac, de macé rhv abrôiv qÜouw vois dxopois sf |
SXMov cuuBalve Aéyewv. OixoSouñoat 8à vob æpoyévouc fr
rauri r dtxacToux Grelinga, oùx Tva suXMEavrss Cul
radre dnd süv Üluv xaxüc rh répinre Mywuev ENOUD
SAV Wa Eekéyyopev, édv nie ABucmecde 4 cuyxén rhv re
Tadra rolvuv side Aioylvne oùdèv Frrov éoù , rouxsbay drii
<00 xarnyopsiv sfero. Où pv où évraëda dharrov dy -
xedç éoriv dne}Oiv. "Hôn d” êrt taüra mopeugopar, Tosdit®
aûrèv épwrñoac. |
Térepév cé r15, Aiolvn, rie mékeus éyOpév | À'éuév, eat
PF ; éudv SAov Eee. Eîce, ob pv Av map’ époë dienv xark roù6 |
Au reste, Athéniens, pour dire encore un mot, je pense que l'invet-
tive est très-différente de l'accusation. L’accusation suppose des délits
dont le châtiment est dans les lois : l’invective , des outrages et des
injures que des ennemis se renvoient, suivant leur humeur. Aus;
je crois que ces tribunaux ont été érigés par nos ancêtres, non peu”
vous arracher à vos affaires el vous y réunir afin que nous pussionf
devant vous nous accabler d’invectives, mais pour qu’il nous fôt po
sible de convaincre par des preuves solides cekii qui aurait trabl
l'État. Instruit de ces vérités aussi bien que moi, Eschine a misut
aimé invectiver qu'accuser. Or, comme il ne scrait pas juste d’être en
reste avec lui, même pour cet article, j'y reviendrai, après lui avoit
fait cette seule question. ‘
Eschine, faut-il vous nommer l’enneri de la république ou le mién°
Le mien , direz-vous, sans doute. Cependant, lorsque vons pegties,
DISCOURS SUR LA COURONRE. 151
Lx TOUTO,
&'AGnvator.
Yom Aoidoplav
IN xarnyoplas Tor,
uv xarnyopiav
lxfuaTa,
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moi vOpLOLG"
otôoplav,
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v gÜorv abT by,
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Biewv,
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Éxwy ÉXATTOY
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l
5; aÜTÜV TOGOÛTOv.
vi
at, Aicxivn,
Âc zékeux, À épuôv;
uv.
Cependant encore ceci,
Ô hommes Athéniens.
Moi je pense une invective
différer d’une accusation par ceci,
le l’accusation
avoir des délits ,
dont les châtiments à
sont dans les lois ;
mais l’invective,
des calomnies que,
selon le naturel d’eux-mêmes,
il arrive aux ennemis
de dire sur les-uns-les-autres.
Mais j'ai conçu
les ancêtres de nous
avoir-construit ces tribunaux,
ïon afin-que :
ayant-rassemblé vous dans eux
au-sorlir des qffaires particulières,
nous dissions méchamment
les-uns-aux-autres [tes,
les choses qui-ne-doivent-pas-être-di-
mais afin-que nous démontrassions.
si quelqu'un se-trouve
ayant-fait-tort en quelque chose
à la ville.
Eschine donc sachant ces choses
en rien moins que moi,
a choisi d’invectiver
au-lieu d’accuser.
Cependant il n’est pas juste
de s'en aller ayant moins
pas méme ici.
Mais je marcherai bientôt
vers ces choses,
ayant-interrogé lui autant.
Lequel-des-deux quelqu'un
dirait-il toi être, Eschine,
Fennemi de la ville, ou le mien?
il est évident que le mien,
152 O HEPI TOY ZTEHANOY AO!OS.
vépouc émép Troruv Aabeiv, elrep Aôlxouv, ETES , dv tate
cûüvare, v raïç ypaqais, êv raïç SXAu xploeatv * ob à y
uèv dûdos Emaor, vois vouois, Tù xpôvuw, TA mpoleouix, TS
xexpiofar meplt mévruv moX\dxxe mpôrepov, t& undenwrote
Etscy{Ovat unôèv us ddtxéiv (rÿ mode d À mAéov À Ékar-
rov dvéyen Tüv ye Énpoola renpayuévev pereivar rh dEns ), |
Éstadôa amnvenxas ; “Opa à robtuv pv doc A êpdc à
TPOSTOUT. .
3:
2 & 'Eneèk roivuv À pév edoeËhs al Gixala Yipos Exact 5e-
Beuxrar, det dE pue, 6x Éotxe, xuep où pihodoidopo dvra qÜoEts
Six tac Oo toutou Blacpnmias elpnuévas, dvrl mov xel
deudév , aûrk Tà dvayxa:drar’ eimeiv mept adrob, xut detgur sis
dv xal tivwv fadles or dpyer vob xaxüiç Aéyeuv, xat Rdyue
si j'étais coupable, me poursuivre devant les tribunaux où je rendaiÆ#
mes comptes, devant ceux où j'étais accusé de crimes d’État, devan
d’autres encore, vous avez gardé le silence : et lorsque tout conspir#”
à me déclarer innocent, lois, temps écoulé, jour préfix, jugements
antérieurs, administration reconnue irréprochable, services qui n#
acquis à la patrie plus ou moins de gloire, c’est alors que vous m’atta—
quez ? Prenez garde d’être réellement l'ennemi de la république, et 1€
mien seulement en apparence.
Après vons avoir mis en état de porter un jugement religieux ef
juste, je me vois forcé, malgré mon éloignement pour les invectives,
de rendre à mon accusateur quelques vérités absolument nécessaires
pour répondre à tant d’injures et de calomnies, et de faire connaltre
“ caractère ct l’origine de cet homme, si prompt à médire, si hardi
DISCOURS SUR LA COURONNE.
Elta, dunes pév,
où 4 Auostv Stxnv
Rap EpLod Ünèp Toûtwv
4atà Tue vÉpLOUS,
ënep Hüixouv,
étais edOU vous, ÉvTaïc Ypapatc,
taie AÂatc xpicestv
00 À èyo uèv &6&os
éraot,
TE véuois, TG xpÔvE,
ñ mpoleouig ,
Lo) texpiotio note
pl mévrwv mpéTepoy,
10 imbendnore ételeyx 0 Aves
Bd buis pnôèv
(véyen à rtf node
À mhéov à Eercov
Bérélvat rc d6Ens
“Opa ph ÿ<
btôpèc LV ToUTWY,
PRO CE LS.
Eruô rofvuv à pèv Vipos
Gobie rai Gixaia
etat raot,
der à 1Li, Gi ÉoUXE,
Mimep oùx vra qÜoet
PAodofSopov,
bà rè Plusgnpias
Ürd roütou,
Ends ep} ado,
M roGv
2 eèv,
À vepeubrace adté,
L'L277
6 dv xai riveov
Loyes odtwo paBicos
ToÙ ya axe,
153
Eh bien, tu as omis,
où il était possible de prendre justice
de moi pour ces choses
selon les lois,
si-toutefois j’étais-coupable, |tions,
dans les comptes, dans les accusz
dans les autres jugements ;
mais où j’éfais innocent
par toutes choses,
les lois, le temps,
le jour préfix,
le avoir-été-jugé souvent
sur toutes choses précédernment,
le jamais n’avoir-été-démontré
faisant-tort à vous en rien
(mais nécessité esf à la ville
ou plus ou moins
de participer à la gloire
du-moins des choses ayant-été-faites
publiquement),
alors tu es-venu-à-ma-rencontre P
Vois que tu ne sois pas
en-vérité ennemi de ceux-ci,
et ne feignes d’étre le mien.
Puisque donc le suffrage
religieux et juste
a-été montré à tous,
et qu’il faut moi, comme il énblé ,
. quoique n'étant pas par le naturel
ami-de-l’invective,
à-cause des calomnies
ayant-été-dites par celui-ci,
dire sur lui,
en-échange de choses nombreuses
et mensongères,
les plus nécessaires mêmes,
et montrer
qui étant et de quels parents
il commence ainsi facilement
le parler méchamment,
154 O IIEPI TOY ZTEHANOY AOTOS,
rude draodper , ado slpnxbs à tlç oùx àv Éxvnce rüv uecplow
évépurmuv güéyÉaoBat ; Et yap Aiaxds, ñ ‘Padauavêus , à M
voc Av 6 xarnyopüv, SXAX ph omeppoñdyoc, meplrpiupa dyopie >
EXeBpos ypauparets, oùx &v abrdv ofouar roradr’ eineiv, QE?
àv obtwg éraybeis Adyous moploachat , éiensp &v TpayoÈt æœ
Boëivza - & [%, xat “Hlu, xa perf! xal Tù vouara* xœÙ
mél Eüveoiv xal [aiôelav émixahouevo, À Tk xakà xol Tà
aioypà Gtayryvwoxeraer- tata ykp Smoubev fxoûer’ adroë LÉ—
vovros. Lot dE dperic, à xa0apua, À rois oi tic mevoucioz à
xah&v, à WA Torobrev , tés Giéyvwoic ; née AaGdvri, À Téie
déuobévre ; moù 0 maidelas cot Oépuis pvnobivar; Àç Tov pv Dç
aXr0üs reruynxdtwv oùd’ àv Eç étrot mepl abroù ThiobTov oùdév,
SAXE xûv étépou Aéyovros épulpidaes * vois à droheuyleïot pév,
dçnep oÛ, rposmotoumévors À” dx” avausbnoias, rù Tobç dxoûor
à relever mes expressions , ui qui s’en est permis dont rougirait tout
homme un peu raisonnable. En effet, si j'avais pour accusateur
Éaque, ou Rhadamanthe, ou Minos, et non pas un artisan de mots,
un suppôt de chicane, un misérable copiste, je ne crois pas qu'ils
eussent jamais emprunté un tel langage, qu'ils se fussent écriés d’un
ton aussi tragique : O terre, 6 soleil, 6 vertu, invoquant les lumiè-
res acquises el naturelles qui nous font discerner le bien et le
mal... car sans doute vous avez entendu ces paroles. Mais qu'avez-
vous de commun avec la vertu, vous et les vôtres ? Connaissez-vous
ce qui est bien ou ce qui est mal ? Où jauriez-vous connu? où f’au-
iez-vous appris ? Quels droits avez-vous d’invoquer les talents acquis?
Jeux qui les possèdent réellement ne sont pas Jes plus empressés à
entrer gloire ; ils rougiraient si un autre les en félicitait. Mais celui
qui en est dépourvu, comme vous , et qui, par stupidité, affecte de
DISCOURS SUR LA COURONNE. 155
rai Grasépes rvèx Métous,
dome adrès à
Te Tv évipémev perpéwv
où dv drvmoe ghéyE oder;
Fi väp Alaxée,
À Poddpavôve, À Mivus
#6 xermyopüv,
BAS pe} orcpuoyoc,
be &vopäs,
Opoc ypaupareds,
“a Olopa aürèv
dv etre TotaÜTta,
où8E à &v roploucôur
OU oitwç Émaxbets,
BoGirz dçrep év rpayadig"
D y, xl "Haue, xai 'Apeth!
X@b à rotaüra"
2 rév érixaAoULEVIV
Gvesw rai ITuBelav,
Frè xl d
ve tà aloypà dtayryvdonstau
Rtovere yap Sroubev
RÜ où Xéyovroc caca.
Ti à petouoia th dpethe
SOÉ, © xétapua,
Toëk oo;
L Ts Btéyvwotc
Ka)üv, À À Touobtuv;
vtt KOPEV,
À nos dEwÔÉvT ;
Ro 6è Géue oo
Uvnoôñivas nubelas ;
LA pèv oùëè elc
Tv Tarot ét de &ANOE
&v efnor nepi aÿroù
QU8Ev TotoUTov,
&JA noi av épubpiécerev
ëtépou déyovros*
vote 8è &nodepheïot LÉv,
Gerep où, npoçmnioupévos, ÀÈ
et censure quelques paroles,
ayant-dit lui-même des choses que
lequel des hommes modérés
n’aurait hésité à prononcer?
Car si Éaque,
ou Rhadamanthe, ou Minos
était celui accusant,
mais non un vil-parleur,
un vieux-routier de place-publiqne,
une peste de copiste,
je ne crois pas lui
avoir-dit de telles choses ,
ni avoir-apporté
des mots tellement pesants,
criant comine dans une tragédie :
ô Terre , et Soleil, et Vertu!
et les choses telles ;
et de-nouveau invoquant
l'intelligence et l’Instruction,
par laquelle les belles choses
et les laides sont-discernées ;
car vous avez entendu sans-doute
lui disant ces chnses.
Mais quelle communauté avec la vertu
est à toi, Ô scélérat,
ou aux tiens ?
ou quel discernement
des choses belles, ou non telles?
l'ayant pris d’où,
ou comment en étant-devenu-digne ?
mais où le droit esé-il à toi
de faire-mention de l'instruction?
laquelle pas méme un
de ceux ayant-obtenu véritablemen
n'aurait dit sur lui-même
rien de tel,
mais encore aurait rougi
un autre disant ;
mais à cenx ayant-été-dépour vus,
comme toi, mais feignant
156 O :1EPI TOY ZTEDANOT AOTOS.
raç dAyeïy moueiv, Écuv Aéywoiv, où vd Soxeïv rotobroig Elvar nt-
plc. '
Oùx éropüv D Sruyph nept aoû xal rüv oùûv eieiv, dmpés
ro rowrou uvno0@. [lôrep” bç 6 marip oou Tpouns édoikeus
rap 'EXrie, r@ mpès ro Onoelw Gôdoxovre ypépuare , poi—
vixas rayelac Épeov xal EUdov; À Ge À pirnp ou rois pebmue—
pivois yépois év Tü xholw, t@ mpèç té Kakauirn fput, ypr>—
Evn, Tov xahdv évôpiévra xal Tpiræywvioriv dxpov Ellpel
6e; SA mavres Touot vadra, xv éd ph éyu. AV & &
roumpauAne Popuiwv, & Awvos roù Dpeagbiou GoUdos, &vÉoTn—
GEv adthv dnd Taërns ris xaAñc Épyaoiaç; AAG, vh tèv Ace
«al vobç Oeoëc , xvëi ui, mept où Ta mpochxovra Àéyuv, airo
où mpocixovraç Éuauré ddEw mponpaodar Adyouc. Taüra pèw
oùv édau * &n” adrüiv dE, Ov adrbc BeGlwxev, dpkopon.
les avoir , ne fait que révolter ceux qui l’entendent, sans réussir 2
passer pour ce qu’il veut.
Ayant à parler de vous et des vôtres, Eschine, je n’appréhendeæ
point de manquer de matière, tout mon embarras est de savoir pas”
où commencer. Dirai-je d'abord comment votre père Tromès, les
picds retenus dans des cntraves dè bois, servait, en qualité d’es-
clave, Elpias, maître d'école auprès du temple de Thésée; ou com-
ment votre mère , qui passait tous les jours à de nouveaux mariages
dans un lieu suspect près du héros Calamite, éleva dans vous uns
belle statue, un excellent acteur pour les troisièmes rôles? Mais tous
le savent, et je n’ai nul besoin de le dire. Birai-je ensuite comment
un certain Phormion , joueur de flûte , esclave de Dion de Phréare,
la retira de cet honnête commerce? Mais, en vérité , je crains que de
tels détails, qui sont dignes de vous, ne paraissent indignes de moi-
Je les abandonne donc pour commencer l’histoire de sa vie,
DISCOURS SUR LA COURONNE. 157
brè àvarobnolac,
aepteoti rà nowtv
rod éxebovras &AYET,
0 T oxetv elvat Toroûtotc.
OÙ à aropov
i Te {ph eireiv
tpè ooù xal Tüv cüv,
Imop& toù
emo ü mporou.
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où Rpochrovras Épaut.
és oÙv TaûTa"
pas SE &no aÜTav,
ëv Grès Beblexev.
par stupidité,
reste le faire
ceux entendant souffrir,
non le paraître être tels.
Mais n’étant-pas-embarrassé
sur ce qu’il faut dire
sur toi et les tiens,
je suis-embarrassé de quelle chose
je ferai-mention la première.
Est-ce que le père de toi Tromès
était-esclave chez Elpias,
celui enseignant les lettres
près du temple-de-Thésée,
ayant des entraves épaisses
et du bois ?
ou que la mère de toi,
se servant des mariages
quotidiens
dans la maison-dé débauche,
celle près du héros Calamite,
éleva toi
ja belle statue
etle haut comédien-de-troisième-ordre!
mais tous savent ces choses,
même si je ne les dis pas.
Mais que Phormion
le joueur-de-flûte-sur-les-galères ,
Pesclave de Dion celui de-Phréare,
retira elle
de ce beau métier ?
mais, par Jupiter
et les dieux,
je crains que, disant sur toi
les choses convenant,
moi-même je ne paraisse
avoir-préféré des discours
ne convenant pas à moi-même.
Je laisserai donc ces choses;
mais je commencerai par celles,
que lui a-faites-dans-sa vie.
158 O HIFPI TOY STE@ANOY AOTOE.
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rpérruv, voûte évauvisu. Ts yo buüv oùx olde rdv mon
puobévra Avripüivra , 8 émayyehauevos Diirry Tù vewpta
Eschine, Ô Athéniens ! n’est pas né parmi ceux au rang desquels
vous le voyez aujourd’hui, mais parmi ces misérables que le peuple
abhorre. 11 n’y a pas longtemps , que dis-je ? il n’y a que deux jours
qu'il est devenu tout-à-coup Athénien et orateur. Ajoutant deux “le
labes au nom de son père, il i’appelle Atromète, au lieu de Tron.ès.
Il décore sa mère du nom de Glaucothée ; personne n’ignore qu’on la
nommait auparavant Empusa , sans doute à cause de ses complai-
sances criminelles : autrement, en effet, lui eût-on donné ce beau
nom? Tel est donc, Eschine, votre naturel ingrat et pervers, que d'es-
clave devenu libre, d’indigent devenu riche par la faveur des Athé-
niens, loin de leur témoigner votre reconnaissance , vous vous êtes
vendu pour les trahir pendant votre administration.
Je tairai les occasions dans lesquelles il est incertain qu’il ait parlé
pour la république ; je rappellerai celles dans lesquelles il est évident
qu’il agissait pour nos ennemis. Qui de vous ne connaît cet Antiphon,
qui, chassé de votre ville, avait promis à Philippe de hrûler vos arse
DISCOURS SUR LA COURONNE.
éxoinos pv tôv natépa
Mphorcov évei Tpépnros,
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159
Car il n’était pas
de ceux dont ila obtenu d’étre,
mais de ceux contrelesquels le peupl
fait des imprécations.
En effet, tard un-jour… je dis tard?
hier donc et avant-hier
il est-devenu en-même-temps
Athénien et orateur ;
et ayant-ajouté deux syllahes,
il a fait son père
Atromète au-lieu-de Tromès,
et il a nommé Glaucothée
tout-à-fait honorahlement
sa mère, que tous savent
étant-appelée Empusa,
évidemment ayant-obtenu
ce surnom
par-suite du faire
et souffrir toutes choses ;
car d’où ailleurs? Mais cependant
tu es tellement ingrat
et pervers de nature,
que étant-devenu par ceux-ci
libre d’esclave
et riche de pauvre,
non-seulement tu n'as pas
de reconnaissance pour eux,
mais encore ayant-mis-à-cages
toi-même ,
tu administres contre ceux-ci.
Et je laisserai Les choses sur lesqueih «
quelque doute est
savoir qu'il a parlé pour la ville;
mais je rappellerai celles que
il a-été-démontré manifestement
faisant pour les ennemis.
Car qui de vous
ne connait pas Antiphon,
celui avant-été-chassé-nar-décret.
qui ayant-promis à Philippe
160 O ILEPI TOY ZTEHANOY AOTOS.
dunphoe sù bpétepa , el Tv row PAGEv ; Év Anvers lu
xexpupévo &v Tlerparet, xoÙ xaracmisavroc etc iv éonolm,
Boüiv 6 Béoxavos obtoc xt xEx pays Ex Év Gruoxpatia Gent
motd, rod AruynxôTac Tüv nokrév 66p{lwv, êm” oixias fa
ôlçuv dveu mplouaros, ape0ivar émoince. Ka ei ph ñ Boul
h LE 'Apelou méyou, <d rpüyua aictouévn, xai Tv bueripr
Eyvorav év où GÉovrt cuu6e6mnuiav iSoüa , dmebirnce rov d-
Opurov, xal cuXA«ÉodGE éraviyayev ds bu, éérpraot vb,
totoros, xal + Gixnv dobvar GuadUs, ébemépmer” àv md wù
geuvoXdyou rourout. Nüv d’ üueic oTrpsfldoavres œûrôv, de
xtelvare , Ge Êder ye xxù ToUroy.
Totyapobv elôuta Taüra à flouki ñ êE ’Apeiou mayou rot
rôre menpayuéva, peuporonoivrev abrèv buüiv oûvxov btp
vo fepoÿ roù év Aflw, nd Tic «brie dyvoiac, &p' Aer
naux de marine, et s’était introduit dans Athènes ? Je le surpris au Pi:
rée, et le fis comparaître devant le peuple. Le perfide Eschine, à forcs
de s’emporter, de crier que J’exerçais des violences inouïes dans uné
république , que j’outrageais des citoyens malheureux , que je forçais
leurs maisons sans un décret'dn peuple, fit relâcher le coupable. Etsi
le sénat de l’Aréopage , instruit du fait et de votre ignorance condan-
nable en pareil cas, ne l’eût recherché pour se ressaisir de lui et l'a
mencr devant vous, il vous aurait échappé, il aurait évité la rigueur
des jugements, et jouirait de l'impunité, grâce aux .déclamations
d’Eschine ; mais il subit la question, et fut puni de mort par vous,
comme l’eût mérité aussi son défenseur. |
Justement irrité d’une pareille conduite , le même sénat de l’Aréo-
page voyant que, par un effet de cette imprudence qui vous fait si
souvent négliger Putilité commune, vous aviez nommé Eschine pour
plaider votre cause dans le temple de Délos; le sénat, dis-je, à qui
DISCOURS SUR LA COURONNE. 161
/
à Üpétepa,
Tv Hô ;
x66V0s
J0v Ev Ierpauct,
TATAVTOE
Wnaiav,
JUaTOS,
devoir-brûler
les arsenaux-maritimes les vôtres,
vint dans la ville?
que moi ayant-pris
s’étant-caché dans ie Pirée,
et ayant-traduit
dans assemblée,
celui-ci l’envieux
criant et vociférant
que je fais des choses indignes
dans une démocratie ,
outrageant ceux ayant-été malheureux
des citoyens,
allant dans les maisons
sans décret,
gebvar.Kaï ei ñ Boul fit avoir-été-relâché. Et si le sénat
v 'Apeiou,
vè rpäyua,
: TAV éyvotav ÜpeTépav
tav
4
168 vèv dvépurov,
Jo0ou
v dx duäs,
àv éEñpnaoto,
rù Soüvar éenv,
179
À Toù ceuvo}Gyou.
ü
vrss aÙtôv,
€,
xai Toütov.
v à Box
PRE, ,
rœ
& TÔTE TOUT,
RomMmovTwv aÜTov
rc &yvoiac,
Dé.
celui de h colline de-Mars
ayant-appris la chose,
et ayant-vu l’imprudence vôtre
étant-arrivée
dans un moment ne convenant pas,
n’eût recherché l’homme,
et l'ayant-repris
ne leût-ramené vers vous,
un tel somme aurait-étéarraché,
et ayant-esquivé le donner justice,
aurait-été-renvoyé
par celui-ci le magnifique-parleur.
Mais vous alors
ayant-torturé lui, à
vous lavez tué,
comme il fallait certes aussi celui-ci.
‘En-conséquence le sénat
celui de l’Aréopage,
connaissant ces choses
ayant-été-faites alors par celui-ci,
vous ayant-élu lui
syndic pour le temple
celui dans Délos,
par la mème imprudence,
il
162 O IIEPI TOY £TEDANOY AOTOS.
RoAk rpoleoôe rôiv xouvüv , Gç mpoelhecôe xéxelvniv xal xuplas
où npdyuaros Éromoute , vobrov mèv ed0be émnhace , x mpo-
Sornv, Yneplôn Ôà Méyeuv mpocéraËe” xai tata nd Toù fu
uo0 qépouca thv Vipov Érpabe + xai oùdeuia Ynipos AvÉOn r
pLix pu Toûtu.
Kot te radr’ &An0 Méyw, xédet pot vourwv vob éprupac
MAPTYPES.
« Maprupoëor Anpooféver érèp érévruv oïôe* Kakius Ja
vues, Zhvuv duels, KAëwv DaXnpeôs, Anpévixos Maprôu
vioç, dre vo Oiuou Tori yeiporoviouvros Aicyivnv oévètun
ünèp voù lepoë voù év AAw eiç robs ’Auptxtiovac, auveëpei-
cuvtec fueïc Explvauev “Yeplônv Etov elvar p&A)ov ümip vie
nôheu Aëyeiv * xal drecréAn “Yneplônc. »
Oùxobv êce, vobtou pLéAAovros Aéyetv, dméhugev ds f
BouAñ , xat ER étépy , tôre xal mpoëdrav elvar xal xa-
xdvouv Üuiv érépnvev. Ev uv colvuv cobro roro mrolreuut
vous aviez abandonné celte affaire, le rejeta comme traître, et char
gea Hypéride de parler à sa place. Le sénat prit les suffrages sur l'au-
tel, et ce méchant homme n’en eut pas un seul.
Pour preuve de ce que je dis, greffier, citez les témoins.
TÉMOINS.
« Callias de Sunium, Zénon de Phiyes, Cléon de Phalère, Démoni-
que de Marathon rendent témoignage à Démosthène, et attestent,au
nom de leurs collègues, que, lorsque Eschine fut député par le peuple
au conseil des Amphictyons, pour soutenir ses droits au temple de
Délos, le sénat de l’Aréopage a jugé Hypéride plus digne de parler en
faveur de la république. Et Hypéride a été chargé de cette mission. »
Lors donc qu’Eschine, chargé de parler pour le peuple, fut rejeté
et remplacé par un autre, il fut déclaré par là traître à la patrie, et
mal intentionné pour Athènes. Voilà donc de la part de cet audacieux
DISCOURS SUR LA COURONNE. 163
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Aacev aûrév,
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[M
» butv.
uv oiteupa
par laquelle vous abandonnez
de nombreuses des chosescommunes,
dès-que et vous eûtes choisi celui-là
et l’eûtes-fait
maître de l’affaire,
aussitôt il rejeta celui-ci,
comme traître,
et enjoignit à Hypéride de parler ;
et il fit ces choses
apportant le suffrage de l’autel;
et pasun suffrage ne fut-apporté
pour celui-ci l’impur.
Et que je dis ces choses vraies,
appelle à moi
les témoins d'elles.
TÉMOINS.
« Ceux-ci rendent-témoignage
à Démosthène pour tous :
Cailias de-Sunium , Zénon de-Phlyes,
Cléon de-Phalère, |
Démonique de-Marathon,
que le peuple un-jour
ayant-lu Eschine
syndic pour le temple
celui dans Délos
vers les Amphictyons,
nous ayant-siégé-ensemble,
nous avons jugé Hypéride
être plutôt digne
de parler pour la ville;
et Hypéride a-été-envoyé. »
Donc lorsque,
celui-ci devant parler,
le sénat a rejeté lui,
et a enjoint à un autre,
alors aussi il a manifesté
dui être traître
et malveillant pour vous.
Donc un acte-politique
164 O IIEPI TOY £TEHANOY AOTOZ.
roû vexviou robrou, éuotév ye (où yép;) oc éuoë xurnyopi*
Érepnv Où dvapuuvioxeode.
Ore yèp Iütwva Durros Éreue rdv Butévruov, xal rap
roy abro cuuudyev mévruv ouvéreuds mpéobex , üx à
aioxüvm roriouv rhv mov xal delEwv aôtxoUoav, rôre éy ph
+5 Iüduvt Gpacuvouévw, xal moXG féovre xa0” Gui, de:
Elta, 009 Onexwpnca, AV dvastc évreimov, xal sù the mr
eu ixaua oùyt rpobdwxa , SAN dbixoüvex Dilumov éEraeyts
pavepéis , oËruç dçte robç éxeivou cupudyouc abrobc évioraué-
vous éuooyeïv + obroc Sà cuvnywmvitero, xal ravavrla éuapripe
9 masplèe, xal rare peudn.
Kat oùx dréypn raüra: AA xat may perà Taÿd” Üorepn,
Avabive Tü xaraoxômw cuvubv sl rhv Opacuwvos oixlav Ekfgbs.*
Kabcor Gçciç ri Ümro vüv rokeitwv meupÜévTt pLôvOS préve ouvisi
un trait semblable à ceux dont il m’accuse ; en voici encore un autre.
Quand Philippe envoya Python le Byzantin et avec lui les député
de tous ses alliés, dans le @essein de vous confondre et d'exposer v®
torts, je ne cédai pas à l’éloquence impétueuse de Python, quis
répandait en invectives contre vous, je ne lui laissai pas le champ
libre; mais je me levai, je pris la parole, je défendis avec ardeur ls
droits de ma patrie, et je prouvai si évidemment les torts de Phi-
lippe, que ses alliés eux-mêmes 8e levèrent et en convinrent avec moi.
© pour Eschine, il secondait Python, il déposait contre vous et contre
la vérite.
Ce n’est pas tout : on l’a surpris peu de temps après, se rendant
chez Thrason avec l’espion Anaxine. Mais peut-on conférer tête à fête
DISCOURS SUR LA COURONNE. 165
mwéou,
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y
tatacr 6m 7°
Opésw0s.
Fuvfet
afev
ra pLôvo; LÔvy,
de ce jeune-téméraire,
celui-ci tel esf semblable certes
(car ne l'est-il pas?)
à ceux dont il accuse moi ;
mais rappelez-vous un autre.
Car lorsque Philippe envoya
Python le Byzantin,
et envoya-avec lui des députés
de-la-part de tous les alliés
de lui-même,
comme devant-faire la ville
étre dans la honte, et devant montrer
elle agissant-injustement,
moi alors je ne cédai pas,
ni re me-retirai pas
devant Python étant-audacieux,
et se répandant nombreux
contre vous ,
mais n'étant-levé je répondis,
et je ne trahis pas
les droits de la ville,
mais je démontrai manifestement
Philippe agissant-injustement ,
tellement que
les alliés mêmes de celui-là
se levant avouer ;
mais celui-cicombattait-avec Python,
et rendait-témoignage
des choses contraires à la patrie,
et celles-là fausses.
Et ces choses ne suffisaient pas ;
mais encore de-nouveau
plus-tard après celles-là,
il fut-pris allant-avec
Anaxine l’espion
dans la maison de Thrason.
Cependant quiconque se réunissait
à celui ayant-été-envoyé
par les ennemis
et conversait seul avec seul,
166 O HEPI TOY ©TEANOT AOTOEZ,
xai éxnvoloyeïro, obroc abrèc Gnñipxe T7 qéoui ReTÉTN 9
xal mouuoc r% watplôr. |
Kat En vaut” 4707 Aéye, xd pos vob vol pépapes-
MAPTYPESZ.
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Atopévrou, uaprupoüst Anuocôévet, xal éreopécavro êrl tv
ocparnyäv elôévar Aloyivnv ‘Arpoprirou Koex(ènv ouvepés-
vov vuxrèe elc Tv Gpdawvos olxiav , xal xorweloyoëqevor Ave.
Evo, 8 éxplôn elvar xardoxomog rapà Dilero. Abrn éxe-
Sdônouv ai papruplar êrt Nixtou , “ExarouBæigvos <pfta
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Rp oÛreo Tux are oÂXE dv éyd vüv Éce coûrev Éyous difer
y obros xar” éxalvouc Tobc ppôvouc roïc pub EXO 20 Éanprtim
duol S” érnpedteov «6péôn - SAN’ où viderat vaûr wap” buiv de
xpu65 pvéunv, où0 fv xpocixev épyiv * SAÈ Brduixare, D
avec l’espion des ennemis , sans être soi-même naturellement espiot
et ennemi de la république ?
Pour preuve que je dis vrai, greffier, citez les témoins.
TÉMOINS.
« Télédème, fils de Cléon, Hypéride, fils de Callèschre , Nicomeqté:
fils de Diophante , après avoir déposé lenrs serments entre les mai
des généraux , attestent, en faveur de Démosthène, qu'ils ont ‘1
Eschine, fils d’Atromète, de Cothoce, se rendre la nuit chez Thras0hs
et conférer avec Anazine, convaincu juridiquement d'être un espiot
de Philippe. Ces témoignages ont été rendus sous l’archonte Niciss;
lé troisième jour du mois Hécatombéon. »
Il est, Athéniens, il est encore mille autres traits pareils que À
pourrais rapporter, et que j'omets. Oui, je pourrais ajouter une inf
aité d'actions qu'on lui vit faire alors pour servir vos ennemis CU
pour me nuire. Mais vous oubliez ces actions , et ne garder pas tou!
DISCOURS SUR LA COURONNE.
ex arc drhigys
aréraomec th pÜoe,
Aou al apruplau
lmstébnouv éri Nixiou,
pr ExatopÉaüivoc
leranévou. »
Exev Toivuy six
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En mod rottev,
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xatà dxaivouc TOUS YPÉvOUS,
Verperüv piv voïc éxôpole,
ixrpuäteov 8ù lol”
à tadra
où tiferar rai Luiv
dk avhunv àxp167
où épriv fiv npoctixev
aa Actoxats,
celui-ci même se trouvait
espion par la nature,
et ennemi de la patrie.
Et que je dis ces choses vraies,
. appelle à moi les témoins d’elles.
TÉMOINS.
« Télédème jils de Cléon,
Hypéride de Callèschre,
Nicomaqne de Diophante,
rendent-témoignage à Démosthène ,
et ont juré
devant les généraux
avoir-vu Eschine
fls d’Atromète de-Cothoce
se rendant de-nuit
dans la maison de Thrason,
et conversant avec Anaxine,
qui a-été-jugé être un espion
de-la-part de Philippe.
Ces témoignages
ont-été-donnés sous Nicias,
le troisième d’Hécatombéon
commençant. »
Ayant donc à dire
dix-mille autres choses sur lui,
je les omets,
et en-effet elles se trouvent
ainsi en-quelque-façon ;
moi maintenant j'aurais à montrer
encore de nombreuses de ces choses,
dans lesquelles celui-ci ærété-trouvé
dans ces temps,
servant les ennemis,
et nuisant à moi ;
mais ces choses
ne sont-pas-placées chez vous
en une mémoire exacte
ni en la colère qu’il convenait ;
mais vous avez donné,
168 O HEPJI TOY ZTEDANOY AOTOËZ.
ru qable, moXbv éfouclav ré Bouhoséve Tèv Aéyovcé 1 vin
Guiv ouppepévruv ÜrooxekÇetv xal ouxopavreiv, rie êrt tk
Rotdoplars Adovi xa ydprroç rd rs TéAemS qumpépoy dvra-
taAurrdpevos. Auôrep füdv Éort xal Gopahéotepor del moi
ÉxOpoïs dmnperobvrz prioBapveiv, À chu Ünèp buüiv EXGuevoy ti
Etv nokrebechat.
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Poirrw, devèv pév, © y xel Oeol { nôic php 08 ;), xarû vis
matpiôoc. Are D, ei Bobreole, dre aüt@ voùro. A rein
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mpéyuara #v, EAN éverorhxer médeuoc, 8 ri pèv év rù T°
Enpakev érip buüv 6 Bdcxavos obroct iauGeropéyoc, oùx ëv
Eyor Seibur - 09” Éoruv oùre peïtov où” Éurrov déiproua oi
la haine qu’elles méritent. Par un abus dangereux , vous permetlez
à tout orateur de supplanter et de calomnier celui qui ne parle que
pour vous, sacrifiant le bien de l’État au plaisir d’entendre débiter des
injures, Aussi est-il toujours plis facile , et plus sûr en même temps,
de se mettre à la solde de vos ennemis, que de suivre un système
d'administration propre à faire votre bien.
Avoir agi de conoert avec Philippe, même avant que la guerre flt
déclarée, c’est un crime énorme, grands dieux! c'était agir contre la
patrie : pardonnez-lui néanmoins, si vous le trouvez bon, pardonne
lui cet attentat. Mais, lorsqu'on nous prenait ouvertement nos vais-
seaux, qu'on ravageait la Chersonèse, que l'ennemi marchait contre
Pattique, que ses projets n'étaient plus douteux, et qu’enfin la guerre
était allumée, cet envieux compositeur de satires ne pourrait citer a0-
cun service rendu pour lors à l’État. Non, on ne voit pas le moindre
DISCOURS SUR LA COURONNE.
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dÙte ÉAartov,
169
par une eertaine habitude mauvaise,
une faculté grande
à celui voulant surolanter
et calomnier
celui disant quelqu’une
des choses important à vous,
recevant-en-échange
de l'intérêt de la ville
le plaisir et le charme
dans les invectives.
C’est ponrquoi il est toujours
plus-facile et plus-sûr
de recevoir-un-salaire
servant les ennemis -
que d’administrer
ayant-préféré le systèmo
en-faveur de vous.
Et certes
le faire-des-efforts-avec Philippe
avant le combattre,
est affreux, 0 terre et dieux
(car comment non ?),
contre la patrie.
Mais pardonnez, si vons voulez,
pardonnez ceci à Ini.
Mais après-que manifestement déjà
les navires avaient-été-pillés ,
que k Chersonèse était-ravagée,
que l’homme marchait
contre l’Attique,
que les affaires n'étaient plus
dans une position sujette-à-doute,
mais que la guerre était-présente,
celui-ci Penvieux
mangeur-d’iambes
n’aurait pas à montrer
ce qu’il a fait pour vous
dans le {emps alors;
ni aucun décret,
ni plus-grand, ni plus-petit,
170 O IEPI TOY ETESANOY AOTOE.
Airxlvn mepl rüv ouppepévrev 1 mé. Ei 6 nor, vo
Brbdro êv t@ ut Uoarr. "AN oùx Eotev oùdés. Kalror Buoiv
adrbv dvdyen Bérepov , À amdèv roïc rpærrouévois br” Euod vér
Épovr” éyradeïiv, ph ypégeiv Tapk Ta0’ Érepa, À vd Tvov éyépin
cuppépov Enrobvra, Là péperv sic mécov Tù roûruv auelvu.
Ap' oëv 009” Peyev, Gcnsp oùD Éypagev, fvlxe épyécacfial n
Béor xaxdv duc ; oùx Av pv oùv elneïv étépe. Kai rà pèv du
vai pépetv AdüvaD”, &e Éouxev, À OA, xal mouûiv obwoc Ravhavetr
êv S émeterpyécaro, © dvdpec Aônvaor , rotobrov , 8 rio moi
mepotépois éméônxe roc , mepl 06 rod moX ob évéwas Àôqou,
cd rüv 'Appioséuv rüv Adxpuv Bury Géyare, de Guaorpi-
dv Tan BEc + TÉ0 of rouoürév éoru+ rdûev ; moXXOù ve xai del
décret utile qui porte le nom d’Eschine. S’il prétend qu'il en est 0!
seul , qu'il le montre, je lui cède la tribune ; mais il n’en est aucun
Cependant, il faut de deux choses l’une : ou qu’il n'ait pas porté de
décrets contraires aux miens, parce qu’il ne trouvait rien à reprenift
dans ce que je proposais, ou qu’il n’ait rien proposé de meilleur, parc
qu’il cherchait les intérêts de Philippe.
Mais, lorsqu'il était question de vous nuire, s’abstenait-il de parler;
mme de proposer un décret ? Il occupait seul la tribune. La rép#”
blique, peut-être, aurait pu souffrir ses perfidies obscures; il est,
Athéniens, il est un crime éclatant qui a mis le comble à tous les 207
tres, En vous débitant de longs discours, en vous rapportant les dé
crets des Locriens d’Amphisse, il voulait étouffer la vérité; mais ÿ
n’a pu réussir, il s'en faut bien. Non, Eschine, vous ne vos laver c
DISCOURS SUR LA COURONNE. 171
mani où àvalesce
toùce moddodc AGyOUS,
&abuisv tà Séyuxtz
tüv Axporv rov Aupiogéuv,
dc dnotpéberv à dAndéc”
céde oùx ot: Touurov: rébev ;
n'est à Eschine
sur les choses important à la vil}
Mais s’il dit,
qu’il montre maintenant
dans l’eau mienne.
Mais aucun n’est.,
Cependant nécessité est lui
Pun-ou-l’autre des deux,
ou, #ayant à reprocher rien
aux choses étant-faites
par moi alors,
ne pas écrire d’autres choses
contre celles-là,
ou, cherchant
l'intérêt des ennemis,
ne pas apporter au milieu
les choses meilleures que celles-là.
Est-ce-que donc
il ne parlait pas,
comme il n’écrivait pas,
quand il fallait faire
quelque mal à vous ?
I n’était pas possible certes
à un autre de parler.
Et la ville
pouvait, comme il semble,
encore supporter les autres choses,
et celui-ci être-caché Les faisant.
Mais il a-fait-en-outre,
Ô hommes Athéniens,
une chose telle,
qui a mis le comble
à toutes les précédentes,
sur laquelle il a dépensé
la plupart des discours,
parcourant les décrets
des Locriens les Amphissiens,
comme devant-torturer le vrai;
cela n'est pas tel; comment ?
il s'en faut certes encore de beaucou::.
172 O HIEPI TOY ETEDANOY AOTOE.
Oùdéror” Env où réxei enpayulva our + oby obrw ok
épetc.
KoG S évavrlov buüv, © dvôpes 'Aônvaïor, robe Geobc
Énavraç xl méous, co Thv xépav Éjouor rhv Arruxév, xeb
rdv AméAkw rôv TbGrov , 8 matpéiôc arr rh TO - xal met
xomar mäo robrois , el êv dAn6% rpdc Euäc elmoue , xal elmow
ré” ed0bc êv r@ dép, 8te mpürov Eldov rourovt rdv puapov
roûrou ToÙ mpéyuatoc émrépevov ( Éyvov yép , eddétoc Éyvev) ,
edruylav pot Bobvar xal cocnplav- et SE xpèç Éxôpav, à pÜdo—
veuxlaç iôlas évex”, aitlav éméyu roùre Veudñ , mévruv süv
d'yabov dvovntév pe motñoa.
TE oùv radr” émépapet, xl Gerewdunv obtuol cpodpû ;
Br xal ypaupar Éyuv dv rh Onuoclp xelueva, &E dv cadre”
Emdel£e capôis, xut duc eldi Tà menpaypéva pvnmovebovracs
jamais des iniquités que vous committes alors, et vos parotes n’y pour-
ront suflire.
J'invoque devant vous, Athéniens, les dieux et.les déesses tutélaires
de l’Attique. Apollon Pythien , révéré par Athènes comme un de ses
ancêtres; et si je vous dis aujourd'hui la vérité, si je vous l'ai dite
alors, dès que je vis ce scélérat ourdir son intrigue (et je ne tardai pas,
non je ne tardai pas à m’en apercevoir), je les supplie tous de m’ac-
corder le salut et le bonheur ; mais, si la haine ou la rivalité me porte
à l’accuser faussement , puissent ces mêmes dienx me priver de tout
avantage!
Pourquoi donc toutes ces imprécations et ces violents efforts?
c’est, Athéniens, que, malgré le témoignage convaincant des registres
publics et la vérité des faits encore présents à votre mémoire, je
DISCOURS SUR LA COURONNE. 17
Oùdérore où éxvigg Jamais toi tu ne te laveras
à RER payLÉVa des choses ayant-été-faites
bus oavrÿ- ici par toi-même ;
oùx dpeïc tu ne diras pas
où xodlé. des choses tellement nombreuses.
Las & évavrtov uaiv, Mais j’invoque en-face de vous,
© évbpes 'AGnvaïot, Ô hommes Athéniens,
Éxamag roi Geoùc tous les dieux
2 sécu, et toutes les déesses,
Lou Eyouar tous-ceux-qui habitent
p Lépav hv 'Areuchv, le pays del’Attique,
1i rôv A6 Tv [Iéôtov, et Apollon le Pythien,
& lon xatpipoc rh réde 2° qui est paternel pour la ville;
2) éxebyopu rot tobrote, et je prie tous ceux-ci,
duiveaxou æpèc buis &An0%, si je dis à vous des choses vraies,
ai Exov evôbe et si j'en ai dit aussitôt
br Grpup Tôre, parmi le peuple alors,
Se xpéirov eidov quand d’abord je vis
Fouror] rèv prapèv celui-ci le scélérat
Éntéurrov roÿrou 10ù =péyuaros louchant à cette affaire
(vu rép, {car je Le connus,
Eur tbée), je Le connus aussitôt),
toinai pos de donner à moi
Envyiav x currnpiav- réussite et salut ;
AR éxéyeo ToËTy mais si j'intente à celui-ci
Gkriav peu, une accusation fausse,
*poc Exbpav en-vue de haine
À bare quovuxias Wôiac, ou pour querelle particulière,
tofoai Le vovntov de faire moi étant-sans-profit
Rérruv tüv dyañév. de toutes les bonnes choses.
Li obv Pourquoi donc
Exfpaueus tadta, |. ai-je-dit-avec-imprécation ces choses
val deracvéunv et me-suis-je-tendu ;
Stuoi opolpéic tellement violemment ?
br nai équv vpipnara parce-que et ayant des écrits
tlpeva dv tp Gnpooi®, couchés dans le dépôt public,
& ov d'après lesquels
imôcikeo vadra capac, je montrerai ces choses clairement,
vi C7 bus HvnpoveVovtas et sachant vous vous rappelant
tÈ mexpaypévs, les choses ayant-été-faites,
174 O IIEPI TOY ©STEDANOY AOFOS.
éxeivo po6oduat , LA rüv elpyaouévuv adtÿ xaxüiv cc Me
tuv ÜmoAnp0% + éxep mpôrepov ouvéôn, Eve Tobç Taharupox
Duxéaç Émoinosv droËsdu, tv Veud debp’ ama-yelas. Tu
hp &v 'Auplosn méhepov, à Êv elç Eddretav AGE DÜurrx,
xet Ô0 8v fpéôn rüiv Apupueruvev fev, à Étavr dvérpeht
rà tüv EXivuv rpdyuara, obrds éoriv 6 cuyratacweudon,
xaÙ mévruv lc vip vüiv peyiotuv afruoç xaxüiv yeyevnuén.
Kat vor” eb6bç éuoù Gtaaprupouévou xal Boüivcos Ev +7 Exit
cla- « Ilokeuov elç vhv Atrxhv elçuyes, Aicxlvn, mékum
Appueruovuxév » , oÙ uèv ëx mapaxAfoeux ouyxabuaver où
Elwuv pe Myev- of 0 édabpatov , xal xevhv airiav ik ravir
Éôpav émdyev pe Éekdp6avov adriÿ. “Hi D À qÜois, à
8pes ABnvaïor, yéyove voûte rüiv mpoyuéruv, xal rivoc êua
crains que vous ne jugiez Eschine incapable de si grands crimes
comme il arriva lorsque , par ses faux rapports , il causa la ruine en-
tière de la malheureuse Phocide. Cette guerre d’Amphisse , qui a ou-
vert à Philippe les portes d'Élatée, et qui l’a mis à la tête des Gres
amphictyoniques, événement d’où est enfin résultée la ruine de h
Grèce, c’est lui qui l’a suscitée, lui, l’unique auteur de tous n08
maux. Je ne manquai pourtant pas alors d'élever la voix , et de mX-
crier en pleine assemblée : « Eschine, vous portez la guerre dans l'At
tique, la guerre des amphictyons.» Mais les uns, convoqués pour k
soutenir, me fermaient la bouche; les autres, dans leur surprise, me
soupconnaient de lui intenter , par inimitié personnelle, une accuss-
tion chimérique. Écoutez donc aujourd’hui, puisqu’alors on vous
empèchait de l'entendre, écoutez quelle fut la nature, quel fut le bal
DISCOURS SUR LA COURONNE. 175
soboïgas Éxéivo, je crains cela,
#2 oùroc Uron0ÿ que celui-ci ne soit-présumé
Dérruv tüv xaxGIv moindre que les maux |
dprecuéver abri" ayant-été-faits par lui;
Ext) ouvéôn npérepov, ce qui arriva précédemment,
ire émoinoe quand il fit
1x mamærbpouc Puaxéaz les malheureux Phocéens
éxolécôar, avoir-été-perdus, |
éxaprûag Seüpo va YeuËr. ayant-annoncé ici les choses fausses,
Obros rép éotuv Car celui-ci est
Lamearuoxevédac celui ayant-aidé:à-préparer
th xûsuoy év ’Aupioon, la guerre sur Amphisse,
à à Pouxxoc par laquelle Philippe
Do de Elétun, vint dans Élatée,
a dù dv fpéômn et par laquelle il fut-choisi
Étui tüv 'Appttudvev, chef des Amphictyons,
k éérpoye qui bouleversa
éavra ra roéyuata tüv'EXivev, toutes les affaires des Grecs,
Yremgévos lc vie étant-devenu un-seul hoinme
no xévrwv xaxGV cause de tous les maux
tin peyiteo. les plus grands.
Kai rôte evbÙs Et alors aussitôt
luoû Siapaprupouévou moi protestant-contre
ti Boüvros év 1 éxxdnaig* et criant dans l'assemblée :
« Ekéyers aokeuov * « Tu introduis la guerre
de rv'Artociv, Aloyivn, dans l’Attique, Eschine,
Mspov ’AUPIXTUOVIXOV, » la guerre Amphictyonique, »
cl piv ouyrabnuevor les uns étant-assis-ensemble
tapax}ñotues par-suite-de convocation
oùx chu pe Xéqeiv” ne laissaient pas moi parler ;
ol & iavpazov, les autres s’étonnaient,
aei rod 6avév ue éxéyuv 9 soupçonnaient moi intenter
ditiav xeviv at une accusation vide à lui
da tv Exôgav iètav. à-cause-de la haine particulièr €.
Nüv di émotoate, Mais maintenant écoutez,
à évôpe; Abnvaïo:, 6 hommes Atbéniens,
lxndh éxwUOnte TÔT, puisque vous fûtes-empêchés alors,
fu réyove À qÜow quelle a été la nature
Tatev <üv RpayLÂTEr, de ces affaires,
vai Évexa tévos et à-cause-de quoi
176 O TIEPI TOY STEHANOY AOTOS.
tata ouveoxeudoôn , xal mûic Émpéyôn , vÜv éxobaure, éxubl
tre kw} GÔnTE + rat yap Eù Tpäyua ouvrebv Épeoe, ai pe-
yaka boenñoeche npèe icropiav Tv xotvéiv, xal don dervoms
nv &v r® Duirre, Osdoecle.
Oùx Av Toù mpècs duäc roképou tépas où8’ araXayh Dr
Mme, el ph Gnbuious xat Oerrulods ExOpobs mouioeu 5j
moe GAÂd, xaimep GO xal xaxéi Tüv ocparryüiv ri
buetépov rokeuobvruv ati , éuwç mn” adroÿ To modépou xd
ra Anotüv pupla Éraoye xaxa. OÙre vo EEnpero vov êx Ti
10pac yuyvomévwv oùdév, or” elenyero dv Édeir abri à
oùr” év tf OahdTTn Tôre xpelrruv Üuüv, oùr’ eèc thv Arru
EAMeïv Buvarde, pire Gerrahüv dxohoulcévrwv, pire Enbaiur
dutévrev. Zuvééarve 8 adrÿ , T@ mokéuw xparobvr tax
émorouçdimo” dues Éeréurere orparnyous (86 ap voùxo ft)
de ces intrigues, et comment elles ont été exécutées. Vous y verrez un
projet bien concerté, vous en tirerez des connaissances utiles sur
l'histoire de ces temps-là, et vous apprendrez quelle était ta politique
de Philippe.
Pour se délivrer de la guerre que lui faisait Athènes , ce print
n’avait d’autre moyen que de soulever contre elle Thèbes et la Thes
salie. Quoique supérieur à vos généraux aussi malheureux que mal
habiles, il avait à souffrir beaucoup de la guerre même et des courses
des pirates. 11 ne pouvait ni faire entrer les productions des autres
pays, ni faire sortir les siennes. Moius fort que vous sur mer, il n6
lui était pas possible de passer dans l’Aftique , à moins que les Thes-
saliens ne le suivissent, et que les Thébains ne lui livrassent passage.
Quels que fussent vos généraux (je n’en dis rien ici), et quel que ft
DISCOURS SUR LA COURONNE. 177
:véoôn, ces. choses ont-été-préparées-de-con
‘On° et comment elles ont-été-faites ; [cert,
€ et en-effet vous verrez
lv.ed, une affaire ayant-été- concertée bien,
le ueyéda et vous profiterez grandement
pour la connaissance
des choses communes,
et vous contemplerez ,
] quelle habileté était
». dans Philippe.
kna))aY} Un terme ni une délivrance
pès buës de la guerre contre vous
w, n’était pas à Philippe,
| s’il n'avait fait
Jettakode Thébains et Thessaliens
et ennemis-de la ville ;
mais, quoique
y rüv duetépov les généraux les vôtres
drÿ faisant-Jla-guerre à lui
ci, malheureusement et mal,
vpia ax cependant il souffrait dix-mille maux
>v aÜToÿ par la guerre même
v. et les pirates.
, Car ni aucune
véxThç Xwpas des choses naissant du pays
n'était-exportée,
ni de celles dont il avait-besoin
n’était-importée à hui;
mais il était alors
move th Gaaren, ni plus-fort que vous sur la mer,
Getv ni capable de venir
h dans l’Attique,
&xo)ovfoévrwv, ni les Thessäliens ne le suivant,
ÔttÉvTEY. ni les Thébains ne Le laissant-passer,
rS, Mais il arrivait à lui,
oXépuw vainquant dunes la guerre
g les généraux
pete étenéunete quels-qu'ils-fussent-que vous é:-
(car je laisse [voyicz
ceci Gu-inoins}),
Los
178 O IIEPI TOY TEd'ANOY AOTCE.
aûr «7 quoer ro rérrou xt tüv Ünapyôvrwv Éxatépous, x
madeiv. Et pv oùv rñc idlac Évexev Éxôpac , À robs Gerrakk,
À voùs Onbalouc, auurellor Badlteiv p” ua , oùdEV’ dv yum
mpocéEeiv aûté dv voüv * &v à Thc Sxelvwv xoivkc miz116
Aabwv , fyepbv afpe07, fäov Thride rà ply Taepaxpolossh,.
rà dù reloew. ‘TE oùv; émuyaipet (Oedouo0” &ç ed) mékun
rotfoo rois Aupixrüoot xal mept +hv [uauiav rapayhv dk
ap vob” ebbbe adrob bneAauBavev adroë Gefoscbar. El lv
rolvuv robrov À rüv rap” Eauroë reurouévev epoumuéve à
rüv éxelvou cupudyov elgnyoiré ic, Érdecbar rà mpäyus bi-
pute xal robs Gnbalous xal roùç Perradoëc, xal mévraç qui
Eeo@are àv d Aônvaios À, x map’ bpüv Tüv brevavriur Ê
. 2 _ PA
vodro moiüv, eürépug Afouv- Exep ouvéén. [lis oùv raùt
le succès de ses armes, il se trouvait gêné par la position des lieux et
les avantages réciproques des deux républiques. 11 faisait réflexion
que, s’il conseillait aux Thessaliens et aux Thébains de marcher com
tre vous par le seul motif d'une haine particulière, ils ne l'éconteraient
pas; mais il espérait qu’en se faisant élire général, sous prétexte de
défendre la cause commune, il pourrait plus aisément les persuader
ou les tromper. Que fait-il donc? Admirez son adresse. II entreprend
de susciter une guerre aux amphictyons, et de semer le trouble dan
leurs assemblées, persuadé qu’ils auraient bientôt recours à lui. Ï
sentait encore que, s’il employait l'entremise de quelqu'un des hiéro:
mnémons députés par lui ou de quelqu’un de ses alliés, les Thessaliens
et les Thébains, s’apercevant du piége, pourraient se tenir sur leur:
gardes; mais qne, si l’avis partait d’un Athénien, d’un citoyen d'uné
ville rivale, il cacheraïit aisément ses desseics, ce qui ne mat
qua pas d'arriver. Cominent y parvint-il ? Il prend Eschine à Se
,
DISCOURS SUR LA COURONNE, 179
._ d’éprouver-mal
tÿ Toù Tomou par la nature même du liea
PXÉVSwV et des ressources étant
. aux-uns-et-aux-autres.
rvurelBor Si donc il persuadait
Adobe, htobc Onbaiov; ou aux Thessaliens, ou aux Thébains
buäe, de marcher contre vous,
KBpac L8iac, à-cause-de sa haine particulière,
1x . il pensait personne
Tv voüv are" ne devoir-appliquer l'esprit à lui ;
mais si ayant-pris
1ç xotvac ÉxEÉvVUwv les prétextes communs de ceux-là
üv, il avait-été-choisi chef,
il espérait plus-facilement
xpoboeoôut, d’un côté devoir-tromper,
». de l’autre devoir-persuader.
çerpeï Quoi donc? il entreprend
ç eù) (considérez comment bien)
euov de faire une guerre
boot aux amphictyons
et du trouble
AaÉav® parmi le conseil de-Pyles ;
yap aûtoÙs car il présumait eux -
où devoir-avoir-besoin de lui
ira. aussitôt pour ces choses.
vtt Si donc quelqu'un
mp.ôvewv 74 ou des hiéromnémons
rapà Éuvtoÿ étant-envoyés de-la-part-de lui-même
tyuy Éxeivou ou des alliés de celui-là
Hov, avait-conseillé cette guerre,
:0)ç OnBxious il pensait et les Thébains
ados et les Thessaliens
d npäyuUT, devoir-soupçonner la chose,
ENV ATTE TES et tous devoir-se-garder ;
v toto mais si celui faisant cela
était Athénien,
Gv Ttüv évavriwv, et de-chez vous les adversaires,
316$" devoir-être-caché aisément :
l ce qui arriva.
ce Taûta; Comment donc fit-il ces choses?
180 O HiEPI TOY ETEANOT AOTOZ.
éroince; pruootat rourovi. Oùdevès à mpoerddros, due, Tù
pâyua, oùdë puharrovroc (Gçnep elw0e vù cuaüce rap utv
yhyrecdar ) , mpoBAndels mulaydpas obroc, xal rouiv À rerrépeur
Xetporovncdvruv abrôv, dvepffôn. Qc GÀ rd Ac moheux lopa
Aabwv., dplxero ets tobs 'Aupixréovas, mavra TEAX &pel xl
maplädv, émépauvev &p” oïc éutodôn. Ka dyouc ebxpoçém
xal pÜbouc, É0ev ñ Kipfala ywpa xabiepoôn, ouvbel xal Buk-
EM , évOpaorous érelpous Adywv xai rd mÉA OV où rpoopoul-
vous, robs lepouvpovas, nelle Jmploucôat mepie}deiv rhv 76
pav ; fiv oi piv ‘Appiooeic , opüiv abrüv oùcav , yeupyéi”
Épaoav * oÙrog à rie lepas xwpas hriëro Elver, oddeiuv dxne
rüv Aoxpüv énayôvruv uiv, où0” à vüv mpopaalterar ox se
gages; celui-ci, sans que personne parmi nous, comme c’est a5æÆ
Fordinaire, en craignit ou prévint les suites, avait été proposé pouf”
pylagore, et élu par trois ou quatre factieux. Revètu de cette dignité »
il ne se fut pas plutôt rendu à l’assemblée des amphictyons , qu'ou
bliant et négligeant tout le reste, il ne s’occupa que de l’objet pour
lequel il était payé. Par ses beaux discours débités avec emphase, par
ses fables inventées pour faire croire que la campagne de Cirrhée était
consacrée aux dieux, il trompa aisément les députés qui ne connais
saient pas l’artifice de ses discours, et qui ne voyaient rien dans l'ave-
nir ; il Jeur fit décider qu’on visiterait la campagne que les Locriers
d’Amphisse cultivaient comme étant de leur domaine, et qu'il pré-
tendait faire partie du terrain sacré. Les Locriens ne nous avaient
Intenté aucun procès, ni aucune de ces poursuites qu’il invente pouf”
DISCOURS SUR LA COURONNE.
151
il salarie celui-ci.
Et personne, je pense,
n’ayant-prévu la chose,
ni ñne prenant-garde
(comme les choses telles
ont-coutume d’arriver chez vous),
celui-ci ayant-été-proposé
pylagore,
et trois ou quatre
ayant-élu lui,
fut proclamé.
Mais dès-que, ayant-reçu
la dignité de la ville,
il arriva chez les amphictyons,
ayant-omis et ayant-négligé
toutes les autres choses,
il termina
des choses pour lesquelles
il avait-étésalarié.
Et ayant-composé
et ayant-débité
des discours au-beau-visage
et des fables,
d’où le pays de-Cirrhée
a-été-consacré,
il persuade aux hiéremnémons,
hommes inexpérimentés en discours
et ne prévoyant pas
la chose devant-être,
de décréter
de parcourir le pays,
que les Amphissiens
disaient cultiver
étant d'eux mêmes;
mais celui-ci accusait-en-disant
être du pays sacré,
les Locriens n’intentant à nous
aucun procès,
ni des choses que maintenant
celui-ci prétexte,
184 O fIEPI TOY £TE@ANOY AOTOS.
eiipecav + n yap adrobs elçpépeuv xal Eévous rpéperv Egaev
Seiv , xal Gruuobv vobç pa raürx mouobvras, À éxeivov aipeicbnt.
TH dei rx moXAk Xéyewv; foéôn yhp x robruv fyembv: xd
perd vaûr” ebbc 6 Duemos , Dévauv GuXAÉERG, xai rapeXlaN
&ç ênt riv Kipéniav, épéüoôer ppécas rod xel Kupbalos
xa Aoxpoïc, thv EAdretav xerahaubaver. Et pèv oùv ph ue-
téyvucav eb06c, &ç vor’ etôov , of Enbaior , xt pre)” uin
éyévovro, Genep xeruéphouc àv ray rob<o Td rpäyua els Ty
kw cicémece. Nüv CE <ô y’ éEalpync Emécyov abrèv Exeivo,
péliota uév, & dvèpeg AGmvaïor, Osüv rivdç ebvolæ npdç du,
Etre pévros , xal 8oov xa6” Éva dvôpz, xal 1 êue.
Ad SE por rh Coypata vabta, xat robe ypôvous , Êv oc Éxacra
rémparar, Îv’ elônre, Axe mpépuara À puapa xequk
tapéfaca arn Gixnv obx Éduxe. Adye por Tà Goyuura.
sibles : il fallait, disaient-ils , contribuer ensemble, soudoyer des
troupes, punir ceux qui contreviendraient, ou recourir à ce prince.
Qu'est-il besoin d’en dire davantage? Il est élu général ; bientôt après
il lève une armée, se met en marche comme pour aller à Cirrhée,
laisse là et Cirrhéens et Locriens , tombe sur Élatée, s'empare de
cette ville; et si les Thébains, aussitôt détrompés, ne s'étaient pas
réunis à vous, tout l'effort de la guerre serait venu fondre sur Athè-
nes avec la rapidité d'un torrent. Les Thébains arrétèrent tout à coup
l’impétuosité de Philippe, par Ja faveur de quelque dieu, sans doute,
mais aussi par ma politique , autant qu’il pouvait dépendre d’un set!
homme.
Greffier, montrez-nous les décrets des amphictyons, etla date de
événements ; on verra combien de troubles a suscités cette tête im
pure, sans être punie. Lisez les décrets des amphictyons.
DISCOURS SUR LA COURONNE,
jetv
pépery
“ÉVOUS,
vrac TadTa,
éoat.
fev
tù Tara
ouXdéEac Gvapev,
w
Uppaiav,
à éppSoôo
16 xaù Aoxpoïc,
a tv Ehatetov.
1 On6ator,
jo,
av
uerè füv,
tù TpYULX
els Thv rékiv
ipéous.
ot
dv ré ys ÉEaipyne ,
D vôpec "Afnvaïot,
buä
xal G1à Êe,
Tà Eva àvôpa.
rate Tà Goyuata,
Svouc, Év ots
PAT,
sata
Aù papa Tapébaca
env.
: Ééyuara.
185
car ils disaient falloir
ou eux contribuer
et nourrir des étrangers,
et punir
ceux ne faisant pas ces choses,
ou celui-là être-choisi.
Pourquoi faut-il dire
les choses nombreuses ?
car il fut-choisi général
par-suite-de ces choses;
et aussitôt après elles
Philippe, ayant-rassemblé des forces.
et s’étant-avancé
comme vers Cirrhée ,
ayant-dit de nombreux adieux
et aux Cirrhéens et aux Locriens,
prend Élatée.
Si donc les Thébains,
dès qu’ils virent cela,
n’eussent-changé-de-sentiments
aussitôt,
et ne fussent-devenus avec nous,
‘toute cette affaire
serait tombée sur la ville
comme un torrent-d’hiver .
Mais ainsi ceux-là
arrétèrent Jui soudainement du-moins,
surtout, Ô hommes Athéniens,
par la bienveillance envers vous
de quelqu'un des dieux ,
ensuite cependant aussi par moi,
etautant-quef/ esf en un-seul homme.
Mais donne à moi ces décrets,
et les dates, dans lesquelles
chaque chose a-été-faite,
afin-que vous voyiez
combien-grandes affaires
cette tête impure ayant-troublées
n’a pas donné justice
Dis à moi les décrets.
186 O DEPI TOY XTEHANOY AOTOZ.
AOTMA AMIKTYONON.
« "Ent tepéuc KAetvæyépou , Éapivic Iudaluc, Édoks ms
ruhaydpars, xai vois cuvédpois Tüiv Aupucrudvev, xai ri avé
tüv Appueruoven - éxetÔ Aupioceïc Ér16alvouaiv Ent thy lspu
LOpav, xal oneipousr, roi Booxpact xaravépouciv, éneeE*
robs muAayopas xal rod ouvédoouc, xal orrfAats BuxhaGetv vob
épouc, xat énerreiv vois Aupioceüot toù Aoëmoë ph émubalwur.
ETEPON AOTMA. L
«Ent tepéuwc Kheivayépou, éapivñc Iluhataç, ÉdoËe roc mu
Aayéparg, al voie ouvédpois tüv Aupixtudvmv , xal ré xotvd
riv 'Auoixrudvov * émetèn of 2€ À uoloons thv lepèv ycpav xe
raveméuevot, Yewpyobcr, xat Bosxuact xaravémoust, 2€
xwAudpevor toüro mottv, év roïc TALK TapayevaueEvor, rh xow
rsüv EAivey ouvédptov xexwAÜxaot per Bluc, vevaç dù we
DÉCRET DES AMPHICTYONS.
« Sous le prêtre Clinagore, dans l’assemblée du printemps tenue :
Pyle, il a plu aux pylagores et aux membres du conseil général de‘
amphictyons, d'arrêter ce qui suit : Attendu que les Amphissiens #
sont emparés du champ sacré, qu'ils l’ensemencent et y font patte
leurs troupeaux, les pylagores et les autres membres du conseil
rendront sur les lieux, poseront des limites, et défendront aux Am
phissiens de les dépasser à l'avenir.»
SECOND DÉCRET.
« Sous le prêtre Clinagore, dans l’assemblée du printemps tenue À
Pyle : Att adu que les Amphissiens se sont distribué les terres d9
champ sacré, qu'ils les cultivent et y font paître leurs troupeaux;
attendu qu'ils ont repoussé par la force des armes les membres d
conseil général qui ont voulu mettre obstacle à leur impiété, qu'ils €"
DISCOURS SUR LA COURONNE. 187
40TMA AMPIKTYONON. DÉCRET DES AMPHICTYUNS.
En icoéws Ketvayépo, « Sous le prêtre Clinagore,
Taias éapvñe, dans l’assemblée du-printemps,
Be toïs mukayOpaic il a-paru-bon aux pylagores
1 tie ouvéGpoLg et à ceux siégeant-avec
tév App TuO ve, les amphictyons,
2 Tÿ xo1vE et au commun
Tv Appt TUO %o0v * des amphictyons :
lentà 'Aupiooets puisque les Amphissiens
Enbalvouarv éri chv xépav Lepév, entrent dans le terrain sacré,
xl cmipoust, xal xatavéuovar et Le sèment, et le metlent-en-pâture
fa ot, aux bestiaux,
Ti TukryOpAS %a toÙç ouvéôpous les pylagores et ceux siéseant-ensemble
or, y aller,
D tv roc 6pouc et diviser les limites
Ta, par des colonnes,
tai éuxeiv roïs Augooeüar et interdire aux Amphissiens
BA émbatvev d’y entrer
0 Aotxoÿ. » dans le temps restant. »
ETEPON AOTMA. AUTRE DÉCRET.
a'Eni lipéux Kdetvayépou, « Sous le prètre Clinagore,
Tualac éapvñe, dans l'assemblée du-printemps,
Boëe roïs muAxyÉpatc il a-paru-bon aux pylagores
xal tuts ouvéèpors et à ceux siégeant-avec
tüv 'AUFIXTUOVEV, les amphictyons ,
al T@ xoiv® et au commun
tüv ARELXTUOVEOV" des amphictyons :
éxu2à ol &E Appioonc puisque ceux d’Amphisse
aatavagépevor rhv opav lepév, s’étant-partagé le terrain sacré,
TwpYOda, le cultivent,
xal xatavépouar et le metteut-en-pâture
Porxruaot, aux bestiaux,
al xæ).UOpLEVOL TOLEÏV TOÛTO, et étant-empêchés de faire cela,
xapryevpevor év toïs Gmdot, étant-survenus en armes,
bu Üuaot peta Pix ont empêché avec violence
T auvéBgrov xotvèv l'assemblée commune
à "EDhver, des Grecs,
trpausarixaor Gi xal rivaç, et ont blessé auasi quelaues-Wns,
188 O TEPI TOY ÉTEPANOY AOFOS.
rerpaunatixaot, xal rdv ocparnyèv rdv fpnuévoy rüv ‘Au
xruôvwv, Kérrupoy rèv ’À exdôe, npeceïour mpèc ii mov
Maxsdôva, xal dbioüv Tv Bonôion x$ ve Améduv xal mis
Aupurüootv, Étuxc ph mepuiôn nd rüv deb Auptacéun dw
Oedv rAnpueloUmevov- xal Guére adrdv otparnybv œûroxpéroper
wipoüvrat of EAAnves , où metéyovrec voù œuveëplou tüiv Augr=
XTUOVOV, »
Aéye Oh at robe xpévous êv oc var” éylyvero » eloi yhp «10°
oÛc émuhayépnoev obros. Aéye.
XPONOI.
€ ’Apxov Mynottelônc | unvèc ‘Avôsornpuüvos Éxrz 22
&exdrn. »
Ad Ôn por rhv Émuorodtv, #v, Ge oùy bréxouov of Bnbaioes
réurer mpàx robe êv Ilekomowow cuuuéyouc 6 Düurroc, M”
cidre xai êx Taûrne oups Gvt Tv pv GANG rpépaoty TV
ont blessé quelques-uns, entre autres Cottyphe d’Arcadie, général des
amphictyons; les pylagores et leurs adjoints, avec tous les autres
membres du conseil amphictyonique , ont arrêté qu’on enverrait de
députés à Philippe, pour le prier de secourir Apollon et les amphic—
tyons, de venger le dieu insulté par les impies Locriens, et pour lui
faire savoir que les Grecs qui sont du conseil amphictyonique l'on
choisi pour leur général et lui donnent plein pouvoir. »
Lisez aussi la date des événements ; elle s’accorde avec le temps où
Eschine fut pylagore. Lisez.
DATE.
« Sous l’archonte Mnésithide, leseizième jour du moisanthestérion. >
Lisez-nous maintenant la lettre que Philippe écrivit à ses alliés
dans le Péloponèse, quand les Thébains refusèrent de lui obéir. Vous
verrez, Athéniens, qu’il caghait le vrai but de ses démarches, le pro-
DISCOURS SUR LA COURONNE. 189
22 th ctparnyè et le général
tv fpnpévoy celui ayant-été-choisi
ür Appextudte , des amphictyons,
Kérrugoy rôv 'Apuéôa, Cottyphe l’Arcadien,
xacbeoat de députer
pk dv Duwnov rov Maxedéva, vers Philippe le Macédonien,
sa éfoëv va Bonôñog et de demander qu’il secourût
St Axa et Apollon
x tole ’AupuxtÜociv, et les amphictyons ,
Tax pà repii3n afin qu’il ne négligeât pas
dv xAnppedoupsvov le dieu étant-offensé
ltd tôv &o£@v ‘Aupiocéuv. par les impies Amphissiens ;
tai hôn où "Ednves, et de lui dire que les Grecs,
d'ecéyovess toù ouveñpiou ceux participant à l'assemblée
tv Apguxtuéver, des amphictyons,
dpoüvees œÿrèv choisissent lui
Eparrydv aüroxpétopa. » général absolu. »
Are Là nai Dis déjà aussi
toc xpévouc dv oïç les dates dans lesquelles
Tara éyiyveto ces choses eurent-lieu ;
dei np car elles sont celles
æava OÙ pendant lesquelles
oÙtac éxuayépnes. celui-ci fut-pylagore.
te Dis.
XPONOI. DATES.
e Mmarbelèn: äpyav, « Muésithide étant-archonte,
by ét dexéry le sixième au-dessus du dixième
porrôs Avsotnpiüvos. » du mois Anthestérion. »
dès dh por Tv émoTtozv Donne déjà à moi la lettre
fr 6 DDuxroc réUTEL que Philippe envoie
æpês Toùs cuué ous vers les alliés
b Noorowice, dans le Péloponèse,
& où Enbator comme les Thébains
ox Uxhxouov, n’obéissaient pas,
be dôñrs caps afin-que vous voyiez clairement
mai dx vatrnç aussi d’après elle
En éxsxpontero pèv qu’il cachait
tv mpôpaaiv &kr0ÿ la raison vraie
A spayuitu, des affaires,
L
199 O TIEPI TOY XTEDANOT AOFOE
rpayuituv, rà taÿr” nl iv “EA\GSG xal vobc Onbaloug ai
duc npérrev, dnexpümrero, xoivd ÔÈ xal roïc ‘Appærion
Savra mouwiv mpoçemouïro. O Où rkç dpopukç Tabac x
roc mpopdoets Tapasyv adri , obroc Av. Aéye.
ETIIZTOAH OIAITITIOY.
a Baouhedbe MaxeGdvuv Düunros Ichorovvnotov tüv à
cuupayle vois Onpuoupyoïc xai voi cuvéôpois xal voie AA
cupudyois rt, Xuiperv.
« ’Exeôù Aoxpol, ci xahobuevor "OKéAar, xaroxobvres À
Auplosn, rhnuehodowv eiç vd iepèv roù AxéAkwvoc où à
Aekgoïg, at rhv iepèv ywpav, Épyduevor Le0” Sthwv, kenhatodn,
Bothopat rôi 0eû5 ue0” buüiv Bondeïv, xal auévacat robç rapabal
voyrds tt tüv Év évôpémog edoe6üiv. “Mere ouvavrire puerk rüv
Erhuv ic vhv Duxlôa , Égovres Émiouriouèv fuepüv verrapé-
xovra, voÿ Évecrüiros prvèe Adou, dc fueic dyouev, dx à
jet de vous attaquer, vous, les Thébains et tous les Grecs, en même
temps qu’il affectait de servir la cause commune, et de faire exécuter
les décrets des amphictyons. L'homme qui fournissait ces prétextes et
ces occasions au roi de Macédoine, c'était Eschine. Lisez.
LETTRE DE PHILIPPE.
« Philippe, roi de Macédoine, aux magistrats, aux conseillers et à
tous les alliés du Péloponèse, salut.
« Attendu que les Locriens-Ozoles qui habitent Amphisse profs
nent le temple d’Apollon à Delphes, qu’ils ravagent, les armes à là
main , le champ qui lui est consacré, j'ai résolu &e secourir le dieu
conjointement avec vous, et de repousser par la force ceux qui osent
violer ce qu’il y a de plus sacré parmi les hommes. Faites donc c&
sorte que vous puissiez me joindre dans la Phocide, avec des armes
ui des vivres pour quarante jours, au commencement du mois pro
chain, que nous appelons Loüs, que les Athémiens appellent Rocdro-
DISCOURS SUR LA COURONNE
% spéreuv taëra
ti 1h EéBa
2 toù Enfalouc xaÙ buäc,
mpocexousito GÈ noutv
ravè
ti défavra
W ApportÜootv.
OA may ar
Traç Tç pop
Mi tiç xpopéoute, fv obtoc.
EU CR
ENLSTOAH IAIMITIOY.
Lee
mio toëc Aou oupudxotc’*
Ldoxownoteov
W bs tÿ cvpyay(g,
Lberv.
“'Exuëà Aoxpol,
dxaomevor "OYédet,
troxoëvre dv 'Auplooy,
DGLv
dk tè lapdv toù A roXAw VOS
10 dv AO,
xl lm)atoüar
toù privôs Aou éveotütos,
6: tps Syouuv,
91
le faire ces choses
contre la Grèce
et les Thébains et vous,
mais feignait de faire
les choses communes
et ayant-paru-bonnes
aux amphictyons.
Mais celui ayant-fourni à lui
ces points-de-départ
et prétextes, était celui-ci
Dis.
LETTRE DE PHILIPPE.
« Philippe roi des Macédoniens
aux bommes-publics
et à ceux siégeant-ensemble
et à tous les autres alliés
des Péloponésiens
ceux dans l'alliance,
salut.
« Puisque les Locriens,
ceux étant-appelés Ozoles,
habitant dans Amphisse,
commettent-une-offense
envers le temple d’Apollon
celui dans Delphes,
et ravagent
le pays sacré,
venant avec des armes
je veax secourir le dien
avec vous, et punir
ceux transgressant quelqu’une
desclioses saintes parmi les hommes.
En-sorte-que venez-à-ma-rencontre
avec les armes
en la Phocide,
ayant une nourriture
de quarante jours ,
le mois de Loüs prochain,
comme nous comptons,
192 © IIEPI TOY ETEDANOY AOTOE.
Aônvator, BonSpourüvos, ee 8È Kopivôtor, Ilavépou. Toi ©
cuvavrioact ravônuel ypnodwebx ouméobos , rois ë fuir Le
retuévou, émiémuioic. Edruyeïre. »
“Opad” Eve pebyer pv vhs idtag mpopaoec, els dè vhs Auger
xrvovixde xerapebyes. Tic oûv 6 rata cuurapasxeudoac abris
ris 6 Thç mpopdoers Tara ÉvOOÛS ; vle 6 vüiv xaxüv Tüv TE
vnpévev pékiora afrio ; où obroc ; Mà volvuv Aéyere, à dvèps
Aônvator, repuôvres, ds bp Évos totabra mémovdev À ‘EVè
avôporou, Oùy 6p” évéc, SAN Éxd roÀGV xal ronpv rüv axe
Enxdorou , © A xal Oeol + dv ete obrds cru, * Ev, el unôbv eblæ
Endévee viAn0Ës eireiv déot, oùx àv éxvhoamue Éywye xorwd
Sumhprov rdv perd radra drokwkétuv émévruv eireiv , dvûpel
mion , et les Corinthiens Panemus. Nous prendrons conseil de cat
qui se réuniront à nous avec toutes leurs forces, et nous puniron
ceux qui n'auront pas répondu à notre appel. »
Vous voyez comme iléludeles motifs particuliers, etse couvre du pré
texte de la cause commune des amphictyons. Quel est donc l'homm!
qui l’a secondé dans cette manœuvre, qui lui a fourni ces prétextes
qui, enfin, a été la cause principale de tous nos inallieurs ? N'est-ce pâ
ce traître? Ne dites donc plus, Athéniens, en vous promenant dans le
places : Un seul homme a causé tousles malheurs de la Grèce. Non, €
west pas un seul homune, mais une infnité d’hommes pervers, répan
dus chez tous les peuples , j'en atteste la terre et le ciel. Eschineétai
de ce nombre ; et même, s’il faut le dire sans détour, je ne crains pæ
d’assurer qu'’ilest le fléau qui a enveloppé, dans la même ruine, ho
mes, ville, républiques : car, c’est à celui qui a fourni le principe de
DISCOURS SUR LA COURONNE.
uüvos dé,
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tÜa SE cuuBobdo:c
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Morta aitioc Tüv xaxüv
EmpÉVUY ;
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rvv AÉYETE REPULÔVTES,
s'AGnvato,
Vèg nénovbe Totaita
; véparrou.
à Evôs,
YA rai Oeoi,
Av xai movnpüv,
à Éxéotots"
ç dotiv elç°
lou eiretv ro Gnbès
émra prdév,
x &v dxvioauue Elmetv
n'xovÈY GTÉVTOIV
fu
na,
av, TÜr uw,
195
mais Boédromion ,
comme les Athéniens compéent,
et Panemus,
comme les Corinthiens.
Ornous userons comme de conseillers
de ceux étant-venus-à-la-rencontre
en-masse,
mais de ceux n'étant pas rangés
près de nous,
comme de condamnés-à-une-peine.
“Joyez-heureux. »
Vous voyez qu’il fuit
les raisons particulières,
mais se réfugie
vers les raisons amphictyoniques.
Qui est donc
celui ayant-préparé-avec lui
ces choses ?
qui celui ayant-fourni
ces prétextes ?
qui celui le-plus cause des maux
ceux ayant-eu-lieu ?
n'est-ce pas celui-ci?
Ainsi ne dites pas vous promenant,
Ô hommes Athéniens,
que la Grèce a souffert de telles choses
par un-seul homme.
Non par un-seul,
mais, Ô terre et dieux,
par de nombreux et pervers, i
ceux chez chaque peuple;
dont celui-ci est un ;
lequel, s’il fallait moi dire le vrai
n’ayant-pris-garde à rien,
moi-certes je n’hésiterais pas à dire
fléau commun de toutes les choses
ayant-été-perdues .
après ces événements,
hommes, phaces,
villes. ,
13
194 © HEPI TOY ZTEHANOY AOTOE.
Ruv, Tor , ren. “O yhp <d cripuz rapacywr, doux iv
rüv QÜyTuv xaxüv aËrioc. “Ov Sxmc mort oùx sb6bc loss
éxecrpdqres , Gauuatw- Av æo6 ti oxéroc, 6x Éouusv, ÉcTh
rap” bpiv xpo rc SAnbelac.
Zvu6é6rxe voivuv por, tüiv xarè vhç wætplôoc Toûrp #—
mpryuévur épauéve, ele à roro évavrioduevac ar mem—
Hreupar épiyüar- à roXAGv pèv Évex” elxôtws AXOUGETÉ UOU -æ
péiota d Ert aisppév cru, © dvôpes Aünvaîn, st y pie
à Éppa vüv nip Üubiv rover Éréueiva, bueis 8ù pr ro €
Adyous adrüv dvékeode.
“Opüv yhp Evo Onbalou, cyedov Où xai Ouc, xd sw à
Diirrou ppovoivcuv xat Guephaouévuv ap” éxatépous, ê uw
Fv duporépors pobepbv xal oulaxñc moe deduevo, rt rdv
Dour ÉGv abrdveodar, rapopüvru xal dE xa0” Év quArc-
romévou , Elc Éfüpav SÈ xal vd æposxpoterv &XfAo évolue
maux qu’on doit les imputer tous. l’admire au reste qu’en le voyant
vous n’ayez pas d’abord détourné les yeux; mais, sans doutes
d’épaisses ténèbres vous dérobent l'aspect de la vérité.
Les menées nuisibles de cet ennemi de l'État me conduisent natu
rellement aux projets utiles que leur opposa mon zèle : vous devez
m'écouter, Athéniens, pour plusieurs raisons, et surtout parce qu’il
serait honteux qu’ayant soutenu pour vous les plus rudes travaux, j€
ne pusse vons engager à en supporter le récit.
Comme je voyais que les Thébains, et presque vous-mêmes, séduit
par les agents mercenairesque Philippe s'était ménagés dans ThèbeS
et dans Athènes, vous fermiez les yeux sur l’objet le plus à craiudr@
pour vous, le plus digne de votre attention, sur l'accroissement de 3%
graudeur, et que, sans être cn garde contre ses mauvais desseiuS
vous étiez animés par des haines mutuelles toujours prêtes à éclater" >
DISCOURS SUR LA COURONNE.
19€
Car celui ayant-fourni la semence,
celui-là était cause
des maux étant-nés.
Lequel ayant-vu une-fois
je m'étonne comment
vous ne vous détournâtes pas aussitôl ;
si-ce-n’est-que, comme il semble,
quelque obecurité grande
est chez vous
devant la vérité.
Ainsi il est-arrivé à moi,
ayant-touché
les choses ayant-été-faites par celui-ci
contre la patrie,
d'en être-venu à celles que
j'ai administrées moi-même
m’opposant à celles-là ;
lesquelles vous eutendrez de moi
avec raison
pour de nombreux motifs,
maissurtout parce-qu’il est honteux,
© hommes Athéniens,
si moi j’ai supporté les actions
destravaux pour vous,
mais si vous ne supporterez pas
les récits d’eux.
Car moi voyant les Thébains,
et presque aussi vous,
sous ceux méditant
les intérêts de Philippe
et ayant<té-corrompus
chez les-uns-ct-les-autres,
négligeant et ne prenant-garde
pas méme en une chose
à ce qui était pour tous-deux
redoutable et ayant-besoin
d'une vigilance grande,
D fr cv Puxxov adféveou, le laisser Philippes’accrottre,
Egorras 2 érolquec elç Exôpav
me où mpocupober SX oIc,
et étant-disposés volontiers à la haine
et su heurter les-uns-lesautres,
196 O LIEPI TOY ZTEŒANOY AOTOS.
Éxovras, Étux roüro À yévorro , maparnpüiv Bterédour - oùx ri
tac épaurod yvôune pévov rare cuupéperv ÉérokauBéwer, DD
siôds xal Apioropüvra , xal mkv Eübouoy , révra cv ypé—
vov Boulouévous rpätar tabrnv rhv poiav, xat repl rüv de
modxis dvriléyovras Éautoïs , elç voù0’ éuoyvwpovouvras di 7
oÙc où Küvrac uév, © xfvadoc, xokaxebwv rapnxokobbeg , T—
Oveoruv à oôx aioddver xarnyopüiv. À yap rept Gnbaluv êm —
myä éuol , éxelvev roXd Lao À no xarnyopeis, Tüv xpE—
tepov À dyd Tabrnv Thv cuuuaylav oxasévrwv.
"AMV éxeïce émaveuu , Sri rèv dv 'Auploon tékeuor ture s
pv notfoavroc, cuurepavauévev Ôà rüv SAmv Tüv cuvepyw”
aûri vhv mpèç robe Onbaiouc Etôpav, ouvéôn rdv Diurrew
DOeiv ép Aus, oËrep Évexa rh mÉkeig obror œuvéxpouor: xœt
* et ph mpolavécrnpey puxpôv, odD dvahabeïy abcobs &v uv —
je travaillais sans cesse à prévenir une rupture ouverte. Et je n'étais
pas convaincu d'après mes seules lumières qu’il importait de réanif
es deux peuples. Je savais qu’Aristophon, et ensuite Eubule, s'étaient
occupés, dans tous les temps, de ce projet d'alliance, toujours d'accord
sur ce point, quoique souvent opposés sur les autres. Vous étiez pouf
eux, Ô perfide, un flatteur assidu pendant leur vie, ct vous ne sentez pas
que vous les décriez après leur mort : car tous les reproches que vous
me faites an sujet de notre alliance avec Thèbes ne tombent pa$
aussi directement sur moi que sur eux, qui l'approuvèrent avant
moi.
Mais je reviens à mon sujet. Lorsque ce traître cut allumé la guerré
d’Amphisse, lorsque ses complices eurent réussi à vous envenimef
contre les Thébains, Philippe, et c'était là le but de lonrs intrigues »
commençait à marcher contre nous; et si nous ne nous étions pa
réveillés à temps, nous n’aurions pu même nous reconnaître, tant ils
DISCOURS SUR LA COURONNE.
Traparnpév,
to À YÉvorto*
au6dvewv pévov
voôuns Épavrod
apÉpELv,
x xal AproTopüvræ,
1 Eÿ6ovlov,
aug TÉVTa TÜv YpÜvov
cénv Tv pra,
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Ebwv rapnrodoübetc,
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àv ouupayia,
Jov à éuob,
k éuoi
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téverue Éneîoe,
1 pv otfouvroc
uoy év 'Aupiooÿ,
Nov
pYÉv aùTy
vaLÉVOY
av noùç Tobç Orbzxiouc,
dv ikTTov
À Aude,
rap
véxpovov Ts HAE"
RpOERAVÉ TENUE
oùx dv hôuviômuev
Tv abtobs*
° 197
je persévérais veillant,
afin-que cela n’arrivât pas;
ne présumant pas seulement
d’après l'avis de moi-même
ces choses être utiles,
mais sachant et Aristophon,
et de nouveau Eubule,
voulant pendant tout le temps
faire cette amitié,
et souvent
parlant-contre eux-mêmes
sur les autres choses,
toujours ayant-le-méme-avis
pour cela ;
” lesquels vivant
toi flattant tu suivais,
Ô astucieux,
mais tu ne sens pas ;
accusant eux étant-morts.
Car tu dis-contre ceux-là,
ceux ayant-approuvé
avant que moi
cette alliance,
beaucoup plutôt que contre moi,
les choses que tu reproches à moi
au-sujet des Thébains.
Mais je reviens là,
que celui-ci ayant-fait
la guerre dans Amphisse,
et les autres
ceux travaillant-avec lui
ayant-mené-à-terme-ensemble
Ja haine contre les Thébains,
il arriva Philippe
être-venu contre nous,
à-cause de laquelle chose
ceux-ci heurtaient-ensemble les villes;
et si nous ne nous-étions-levés-avant
quelque-peu , nous n’aurions pu
recueillir nous-mêmes ;
#1
198 O HEPI TOY ©TEHbANOY AOTOS.
nuev: obte uéyot rifôes mpoñyayo obror vd npäye. "Evolc
Sn: Yon +2 7pùx Go, vourent Tüv fnpiopdrev éxo-
cavzes xt sav droxpiseu, elec.
Kai uot Léye vaura abeiv.
WHDLEMA.
« "Ex épgovroc “Hpoxütou, pnvèç Elapn6olëivos fer
pivovroc, ouXi tpuraveuobonc "Epeyüntôoc, BouAñc xal orpa-
rmyév pour” éxeûr Diuroc à ulv xarelinps née Tviv
dotuyecrévev , nivdç À noplet, xepalalo dE, êrl Tv Arr
raoacxeudèetar napayiyvecdat, map” obdèv fyobmevoc Täc fue-
répas ouvirixac, xal vob Spxoug Aer émbdletas xa.vhv si
pivrv , rapabaivev tac xowkc mioreuc * Gebdy bar Th BouF xal
ro Op méurnev mpèç adrèv mpécbeu, orives abri Star
tat, x mapaxahécouerv abrôv, pédote pv vhv pdç fui
Suvorav Starnpeiv xat The ouvbxac- et Où un, mpès To Bar
avaient poussé loin leurs manœuvres ! Vousallez voir par les décrets
d'Athènes, et par les lettres de Philippe, les dispositions dans lesquel-
les nous étions les uns envers les autres.
Greffier, prenez ces pièces, et faites-en la lecture.
DÉCRET.
« Sous l’archonte Héropythe, le vingt-cinq du mois Élaphébolion,
pendant la présidence de la tribu Érechthéide, de l’avis des sénateurs €!
des généraux : altendu que Philippe a attaqué les villes de nos voiains,
qu'il a pris les unes et pillé les autres ; enfin qu’au mépris de n05
traités, il se dispose à marcher contre l’Attique, et qu’il cherelie à
violer les serments et à rompre la paix contre la foi donnée, il a pl
au sénat et an peuple de lui envoyer un hérant d'armes et des déquli*
pour lui parler, et l'engager surtout à maintenir la concorde et
traités : en cas de refus. ils le prieront de donner à la républiquel®
DISCOURS SUR LA COURONNE. 199
Be réppu jusque tellement en-avant
DOAYAYOY TÔ HPAYLE. ceux-ci avaient mené l'affaire.
. & Mais Vous saurez
les dispositions dans lesquelles
Ta vous étiez déjà quant aux choses
Xfhou, envers les-uns-les-autres,
nes ayant-entendu
Tv Ynptopétuv ces décrets
dnoxpicewv. et réponses.
ve Taüra pot Et lis ces pièces à moi
‘les ayant-prises.
WHIEMA. DÉCRET.
‘Hporvlou àpyovtos, « Sous Héropythe archônte,
ivèç "E)apnbolGvos le sixième du mois Élaphébolion
Ks décroissant,
BpexOntèos la tribu Érechthéide
Von, ayant-la-prytanie,
SouXñc de l'avis du sénat
armyôv" et des généraux:
büurnoc xateinpev puisque Philippe a pris
rôle Tév &oruyetévewv, quelques villes des limitrophes,
jé viva, et ravage quelques-unes,
w dé, et en-résumé,
svéketou napayiyveoüar 8e prépare à s'approcher
ATtuxñv, vers l’Attique,
06 rapa oùbèv estimant pour rien
Mixac ApetÉDU, les conventions nôtres ,
MéXetar Xbeuv et se porte à rompre
couç rai Thv elphvmv, les sérments et la paix ,
vov transgressant
ttc xouvé* les assurances communes ;
4 1% BouXÿ nat ri nu avoir-paru-bon au sénat et au peuple
mpôc aûrèv npécéex, d'envoyer vers lui des députes,
iadétovtos «dt lesquels converseront avec lui
zxadécovotv adrév, et exhorteront lui,
: Hèv Gtarnpetv surtout à conserver
votav npès AUS la concorde envers nous :
ouvbrxac" et les conventions ;
, mais si non,
200 O IIEPI TOY STEHANOY AOFOS.
Aedcacfa Ooüvar xpôvov +% méder, xat Tac dvoyhç roroucbets
uéypr vo Oupynhiüvos urvdc* fpéômonv Ex 156 Boukis Jino6
Avæyupdouos, EdOUnuos Dludotos, BouAxyapag ’Alwrexifer.
ETEPON YHIZMA.
« Eri &pyovros “Hporüdou, pnvès Mouvuytéivos Evn xal væs
moXeuäpyou yvoun * émadn Düunros ei AAorpiôrnre On-
Guious npds fuäc ÉmÉdAAETEL xaracriont, mapeoxebaorut D
xal mavrt ré orparebpartt mpèç vob Éyyiora Thç ATrutñe Tu — -
payiyreodar Tômouç, mapabaivev très mpès Aus Ürapyoisee
adr ouvôixas - deddy Ont rh BouXT xat ro dues, mépat pds
aûrèv xfpuxx xal mpéobers, ofruves détmoouot xai napaxalé-
gouotv adrov notioaobat rs dvoyds , Émuç ÉvÜyomévus à duos
Bouketonret - xat yap vOv où xéxpixe Bondeïv v obdevl rüiv us
rpluv - fpéônoauv êx rie BouXñs Néapxoç Zwoivémou, Ioluxpérns
"Exippovos, xal xñpuË Eüvouos ’AvapAbortos èx voù Grpou. »
Aéys 0h ral Tèç dmonpioetc.
temps de délibérer, et de lui accorder une suspension d'armes jus-
qu’au mois de Thargélion. Ont été choisis pour députés les sénateurs
Simos d’Anagyruse, Euthydème de Phlyes et Boulagore d’Alopèque. ”
SECOND DÉCRET.
« Sous l’archonte Héropythe, le dernier du mois Munichion, de
l'avis du polémarque : attendu que Philippe entreprend de nous aliéner
l'esprit des Thébains, et que, contre la foi des traités, il prend des di-
positions pour rapprocher son armée des lieux les plus voisins de
V'Attique, ila plu au sénat et au peuple de lui envoyer un héraül
d'armes et des députés pour le prier et le presser de nous accorderunt
suspension d’armes , afin que nous puissions, autant que possible,
délibérer sur nos affaires ; car, jusqu’à présent, le peuple n’a pas ©
devoir commettre le moindre acte d’hostilité. Ont été choisis pouf
députés, parmi le sénat, Néarque, fils de Sosinome, Polycrate, fs
d'Épiphron, et pour héraut, parmi le peuple, Eunome d'A
phiyste. »
Lisez aussi les réponses qr Philippe.
DISCOURS SUR LA COURONNE. 201
nv Th Rédet
Xebouchas,
rat très avoyäe,
nvèç Oupyniüvos
: this Boukñs
upaoc,
Divéotos,
Alwrexñôev. »
JN WHHISMA.
omvlou äpyovroc,
TVXLÉVOS »
Wépxov"
rnoç érmédlhetar
Onbaious
rnta mpùç AUÈS,
rar OË xai
Or
TOQTEULETL
omovs
'ATTUXAG,
1 tùs ouvhiuas
3 at mpùs AUS"
| BouX nat ré dép,
16 UTÔÈV
mpéobec,
doovot
découriv adrèv
1 tès avVOXÉ,
106
n évüeyopévws
,
Bonbeï,
Gv petpluv
x The Bouts
WOIVÉpLOU,
&'Emigpovoc,
x ’AvapAÜOTL0ç
où Gñprou. »
toù Tac énoxplosc.
à donner du temps à la ville
pour le délibérer ,
et à faire les suspensions d'armes,
jusqu’au mois Thargélion ;
ont-été-choisis de-parmi le sénat
Simos d’Anagyruse ,
Euthydème de-Phiyes,
Boulagore d’Alopèque. »
AUTRE DÉCRET.
« Sous Héropythe archonte,
l’ancien et nouveau jour
du mois Munychion ,
de l'avis du polémarque :
puisque Philippe s’efforce
de placer les Thébains
en mauvaise-intelligence envers nous .
et s’est-préparé aussi
à se rapprocher
avec toute l’armée
vers les lieux
le-plus-près de l’Attique,
transgressant Les conventions
existant à lui envers nous;
avoir-paru-bon au sénat et au peuple,
d'envoyer vers lui
un héraut ct des députés,
lesquels demanderont
et exhorteront lui
à faire les suspensions d'armes,
afin-que le peuple
délibère éventuellement ;
et en-effet jusqu’-à-présent
il n’a pas décidé de secourir
dans aucune des choses modérées ;
ont-été-choisis de-parmi le sénat,
Néarque fils de Sosinome,
Polycrate fils d’Épiphron,
et Eunome d’-Anaphlyste
héraut de-parmi le peuple. »
Or dis aussi les réponses.
19
©
19
O IIEPI TOY STEHANOY AOTOZ.
ATIOKPIZIZ AGHNAIOIZ.
« Brouebe Maxeddvuv immo Aënvaluv 5 BouAÿ xol rÿ
Bu, xaipeuv.
« ‘Hv pv ën” dpync elgere mpdc fuäc afpearv, oùx yo,
xal tive omoudhv roteiote, xposxaécucôar Bouhdwevor Eerru-
Aodç xal Gnbaious, Érr À xx Bouvrobs * BéAriov à” aûrüv qpe
vobvrev , xal ph Boulouévov ép” buiv rovcacôur cv éauri
ape , SXAX xaTa rd cuupépov iorauévev, vüv &E Érroorpogn
dnoovethuvres bete pds pe mpéaber xal xipuxa, ouvémi
uvnpoveberte, xal rèç dvoydç aireiobe, xet” oùdèv Gp” fpiiv nt-
rAnupeknpévor. "Ey pévror dxobous rüv mpeobeurüv, ouyxe-
rarideuot vois rapaxahouuévots, x Érouuéc eut musica rù
évoxdc , dvrep vobc oùx 8p0üe cupÉoudebovras Gui raparit-
Vavrec, rñç mpocnxobonc éruelac &Euoonte. "Efhwoûe. »
RÉPONSE AUX ATHÉNIENS.
« Philippe, roi de Macédoine, au sénat et au peuple d’Athènes,
salut.
« Je n'ignore pas la disposition où vous êtes depuis longtemps à
mon égard, ni les efforts que vous faites pour attirer dans votre part
les Thessaliens, les Thébains et les Béotiens ; mais comme ces peuples
sont trop éclairés sur leurs intérêts pour vous rendre les arbitre
de leurs actions, vous changez tout à coup d’avis, vous m'envoyet
des députés et un héraut, pour me rappeler le traité, et me de-
mander une suspension d’armes, quoique vous n’ayez éprouvé de
ma part aucun acte d’hostilité. Cependant , après avoir entendu v0S
ambassadeurs, je souscris à vos demandes, et je suis prêt à vout
accorder une trève, pourvu que vous éloigniez les orateurs qui vou!
donnent de mauvais conseils, et que vous leur infligiez la peine infs-
mante qu’ils méritent. Salut, »
DISCOURS SUR LA COURONNE. - 203
“£IZ AOHNAIOIS. RÉPONSE AUX ATHÉNIENS.
tos BaorAedç MaxeGéveæv « Philippe roi des Macédoniens
wep AGnvaiwv, et au peuple des Athéniens,
salut.
Nod pÈv « Je n’ignore pas
etyete quelle volonté vous aviez
moùc Au, dès le principe envers nous,
noudñv motetofe, et quel effort vous faites,
L rpocxa}é ao Bas voulant appeler vers vous
les Thessaliens
ou, et les Thébaïins,
Botwroÿc® et encore aussi les Béoticns ;
oavoÜvrwv Bétiov, mais eux pensant mieux,
Aopévwv et ne voulant pas
x ri Ouiv mettre sous vous
v éxvrüv, la volonté d'eux-mêmes,
LÉVOV mais se tenant
uupépov, selon l'intérêt,
vous maintenant
VTEG TOÛÇ [LE ayant-envoyé vers moi
pas d’après un retour
où xhpuxa, des députés et un héraut,
re cUvÜnEGv, vous rappelez les conventions ,
Je Täç dvoyds, et demandezlessuspensions d'armes.
muévot n'ayant-été-lésés ;
: ünd AuGY. en rien par nous.
x Moi cependant
dv npeoéevrüv, ayant-entendu les députés,
depot je me-range-avec vous
olouuévots, aux choses étant-demandées ,
JpLoç et suis prêt
rc voyäs, à faire les supensions d'armes,
xréphavres si-toutefois ayant-éloigné
wAebovras Outv ceux conseillant à vous
; non droitement,
vous Les jugez-dignes
3 TPOENXOUTNE. de l’infamie convenant.
au sénat
Adieu. »
204 O TEPI TCY ZTEANOY AOTOS.
ATIOKPISIZ 8HBAIOIS.
« Bacikede Muxcddvev Düurros Onbalwv +7 BouXñ ral <
Gp, xæiperv.
« Exomodunv rhv map” Ouüv émiorohktv, à Àç por T°
épévotav xat vhv etpivnv dvaveoüce. Iuvôdvouar pévror Dot
nücuv bpiv AGnvator rpoçpépovrat pihormixv, BouAdwevo ÜuÉ
cuyxatalvous yevéodat rois Ü” aÜrüiv rapaxakousévos. IIpô-
repov plv oùv buüv xareylyvwaxov, êrl ri péAev meitesta
raiç éxelvwv éAmiot, xal émaxonoubeiv aürüiv vi mpoapéoer
vüv © émeyvobs buüc vhv rpèc Aus Énrnxoras Épeuv eipivn
mA dov À vaïç Étépuv Émaxohoubeïv vous, Aoônv, xai Aa
Op ravi xark mo, pakota 0’ Ent ré BouAedao dat mag
roëruv dopahéotepov, xal rù mpèç Auüs Éperv êv sbvoia - érs
où puxpèv bpiv ofceiv ÉAmitu foriv, édv mep ént rabrnc uévyt
rc mpobéaeuc. "Epfwode. » :
RÉPONSE AUX THÉBAINS.
« Philippe, roi de Macédoine, au sénat et au peuple de Thèbes
salut.
« J'ai reçu la lettre que vous m’avez écrite , et par laquelle vousm
renouvelez l'assurance de l’union et de la paix que nous avons jurées
J'apprends toutefois que les Athéniens vous font les plus grandes dé
monstrations d'amitié, pour vous engager à souscrire à leurs dema£
des. Je croyais d’abord que, séduits par leurs folles espérances, vou
vous rangeriez de leurcôté; mais comme je vois aujourd’hui que vou
aimez mieux garder la paix avec moi que de vous laisser guider pa
l'instigation d'autrui, je ressens une véritable joie. Je trouve votr
conduite louable sous bien des rapports, mais principalement parc
que vous avez choisi le parti le plus sûr, et que vous continuez à m
conserver votre affection. J'espère que cette conduite ne vous procu
rera pas peu d'avantages, si vous persistez dans les mêmes résolutions.
Salut. »
DISCOURS SUR LA OOCRONRE
2°:
AHOKPISIS OHBAIOIE. RÉPONSE ATX THÉZ: 1
1 Ddirrog «Padippe
roûex Mœudôver 1% Souÿ rei@es Macédamiens 2€ SL:
à tÿ drqup OrÉaienr, et an poupie des Tia .
aipuv. set.
c'Exopoéprm «Ja
dv émarokie pa Jui, la ile de-ls-sect-dt vom
li fc évrveodoté pas per laque veus mauuxuez i nns
Gin épévonr ai civ déve la concaée # à par
Dodévoues puévens Topparmés code
bin 'Atrsn qe ks sticaiss
ocporen Luis fénaiguent 3 vous
Vida cryaxshex deseei cameras
rares 5 scie. aux chsess dtent-éemansires ya 220.
Erige pv ce Pace ie.
EnÉpecen Lei, Je les vus ,
tai +6 aider cutecim su Le écrur Mssamates
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206 O HIEPI TOY ZTEDANOY AOTOZ.
Obru dtabels 6 Drm The médels pc SAXMAG Où voie
vov, xal robots éraphelc rois dmplopasr xai vais éroxploim
Fxev Étuv chv Svauev , xal rhv "Eétaiay xarélaGey , &x où
dv, el ru yévouro, Éte cuurveucévcuv buüiv xal rüv Onbain.
‘AN pv rèv mére ouuédvra dv ri méhe Oépubov Tor pr
Eravreg + puxpà d dxobours Sox, aûrk Tévayxxiorara.
“Eoxépa pv yap Av” Îxe dyyéu viç ç Tobc npuréwns
dc EXérec xarelAnmrar. Kal perd raüra, of piv ed0 be-
vactävres peTaËd Geurvobvres, vob T” x Tüiv cxnvüiv vüv act
mhv éyopèv éeipyov, xal rù yépfa évexlumpacav® of 8 mx
Gtparnyods petemépmovro, xal vèv caXmeyerhv Exéou xà
GopÜGou rAñpns Av À rés. TA O Éorspalg Eux T9 fuépg, À
pv mpuraverz vhv Boukhv éxdhouv sis td Bouheuchprov, puit
Philippe, content d’avoir indisposé l’ane contre l’autre les deu
républiques , par l'entremise des traîtres, fier de nos décrets et de st
réponses , s’avance à la tête d’une armée et s'empare d’Élatée. Il pe”
sait que les Thébains et vous, quoi qu’il pût entreprendre , ne w%
uniriez jamais contre lui. Vous savez tous l'alarme qui se répandit
alors dans cette ville; écoutez néanmoins quelques circonstanc#»
seulement les plus nécessaires.
Il était déjà tard; un courrier vient annoncer aux prytanes la pris
d’Élatée. Aussitôt, les uns se lèvent de table, courent à la place po”
blique, en chassent les marchands, mettent le feu à leurs étalsgéf»
les autres envoient chercher les généraux, ordonnent au tro#”
pette de donner le signal : toute la ville était pleine de tumulte. L£
lendemain, dès le point du jour, les prytanes convoquent les sénateu!
TASCUURS SUR LA COURONNE. 207
te médete
Philippe
ayant-disposé ainsi les villes
envers les-unes-les-autres
au-moyen-de ceux-ci
et ayant-été-exalté
par ces décrets
et ces réponses,
vint ayant l’armée,
et prit Élatée,
comme vous
et les Thébains
ne devant-conspirer plus-jamais,
si quelque chose arrivait.
Mais certes tous vous savez
le trouble étant-arrivé alors
dans la ville ;
mais cependant
écoutez des choses peu-nombreuses,
les plus nécessaires seules.
Car il était soir;
et quelqu'un vint vers les prytanes,
annonçant ;
qu'Élatée a-étéprise,
Et après ces choses,
les uns s’étant-levés aussitôt
au-milieu-de soupant,
et expulsèrent les marchands
hors des tentes
celles sur la place,
et incendièrent les auvents; ‘
les autres envoyèrent-chercher
les généraux,
et appelèrent le trompette;
et la ville
était pleine de trouble.
Mais au lendemain
avec le jour,
les prytanes
appelèrent le sénat
dans la salle-du-conil,
208 O ILEPI TOY ZTEANOY AOTOE.
d’eiç Thv Éxxdnolav émopsüscde * xel mrplv éxeivnv xpnueron
xal mpobouAeüoat, näç 6 duos vo xxiro. Kal queri vaïrs
x elnXev ñ Boukf, xal émfyyethav of Tpuradvex Tà port
YEkuéva Éauroïs, xal rdv Axovra napñyayov , xéxeïivos dr,
fpota pv 6 xfpuë * « Tic dyopséeiv Bobketar; » mapher d
vbdele. HoXkdxi 8 roù xÂpuxos Épurüvros, oùdèv pHAdo dt
gtur” oÙdels, éravrev pv Tüv otparnyüv Tapévruv, éranw
5 vüv fnrépuv , xaloëonc à the marpiôoc TA xouv7 puvi à
ÉpoUv0” Éndp aurrnplas * Àv php 6 xpuË xar& vobc vépouc qurir
pinot, vabrnv xoiwvhv ris mavplôos Olxaudy éotuv yeiclu.
Kalror et pv vob awbivar thv nédktv Boulouévouc rapells
Bu, névres àv Gueïe xel of EXXoL AGmvaïor évacrévres, érl d
Bâua é6udltere: mévres yap eù oÙ0 Br cubiivar adriv A6w-
dans le lieu de leur assemblée; vous , Athéniens, vous vous rende
aussi dans le lieu de la vôtre; et, avant que le sénat eût eu le tempé
de rien arrêter, tout le peuple avait déjà pris ses places. Après quoi,
dès que les sénateurs parurent, que les prytanes eurent annoncé h
nouvelle, présenté le courrier qui l’apportait, que celui-ci eut été æ
tendu ; le héraut s’écrie : Qui veut monter à la tribune? Personne ©
se présentait. Il recommence à plusieurs reprises. Personne ne &
levait, quoique tous les généraux et tous les orateurs fussent présents,
quoique la patrie demandât, à haute voix, un avis salutaire; car c'est
la patrie elle-même qui parle, lorsque le héraut se fait entendre a
nom des lois. Cependant , si c'était à ceux qui voulaient le salut de b
patrie de se présenter dans cette circonstance, vous qui m’écouter, et
les autres Athéniens, vous levant anssitôt, vous seriez tous montés à
tribune, puisque tous vous vouliez également le salut de Ja républe
DISCOURS SUR LA COURONNE. 209
pebeobe
notav.
Env xpnuaricar
evo,
xafñto ävw *?.
dre,
elle,
ivete émfyyehav
Agéva
rov TÔv fixovra,
Œnev,
Apte
at GYOpEVELV ; »
pe.
x0ç
ox,
xTo
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1 TV oTpaTnyÉr
tüv fnTépuv,
606 xadobonc
ñ
a
xuov AyEto Bar
y
pinot
HLOUS
xtplôoc.
et vous vous allâtes
à l'assemblée ;
et avant celui-là avoir-délibéré
et avoir-décrété-préliminairement,
tout le peuple était-assis en-haut.
Et après ces choses,
dès-que le sénat fut entré,
et que les prytanes eurent annoncé
les choses ayant-été annoncées
à eux-mêmes,
et eurent introduit celui arrivant ,
et que celui-là eut parlé,
le héraut interrogea :
« Qui veut haranguer? »
mais personne ne s'avançait.
Et le héraut
interrogeant souvent,
personne ne se leva
. en rien davantage,
tous les généraux
étant-présents,
et tous les orateurs,
et la patrie appelant
par la voix commune
celui devant-parler
pour le salut ;
car il est juste de croire
cette voix
que le héraut émet
selon les lois
voix commune de la patrie.
Ber todc Bouhouévouc Cependant s’il fallait ceux voulant
var
dvres dE
’Aônvaïor
êni ro Bñuu
Bobecôe
a
la ville être-sauvée
s’avancer , vous tous
et les autres Athéniens
vous étant levés ,
vous auriez marché vers la tribune;
car je sais bien
que tous vous vouliez
elle être-sauvée;
l4
210 O HEPI TOY STEHANOY AOTOL.
Aeoôs + el À robc rAouctwrétouc, of cpraxdorot + ei 8à robe dut
vepa tadre, xal ebvodc T7 node xal mhouglouc, of puerk voire
väç peyéhac émôdoens émddvrec* xai yàp ebvolx xai rhoim
movr” érofnoav. AAN, x Fouxev, éxsivos 6 xœpde, xal à fuit
êxefvn, où paôvov sbvouv xal mdoûciov dvêpa éxéer, GX wi
napnxokovÜnxéTa roi av &E Gpync, xal ouXXeAoyLouÉM
Spa rÜvos Évexx rar” Éxpærtev 6 Dünoc, xal ri Boukgue
vos. “O yap ph vaûr” eldo, pr’ éEnraxax méffmbev émalix,
oùr” el eüvoug Av, oùr’ el mAoëato, oùbiv uäAov els,
8 rt Ypù rouiv, eloecôar, où9” duiv ÉEerv oumbouhebev. ’Epi-
vnv rolvuv obroc év êxelvn +7 fuépa éyo* xal mape)}ôd, den
ele OuGç Lou Ovoïv Evex” dxoboate , npocéyovres rdv voùr *bù
uév, Tv’ elêire 8ri pôvos rüv Aeyévrov xal morrevouéve bb
vhv she süvolac TéEtv êv voïc Gsivoïc oùx Flixov, SAÂX xol Myur
que. Si c'était aux plus riches, les trois cents se seraient levés. 5
c'était aux citoyens riches en même temps que zélés, on aurait ©
paraître ceux qui depuis ont secouru l’État de sommes d'agtst
considérables : ces libéralités annonçaient du zèle et des riches
Mais, sans doute, cette conjoncture, cette journée ne demandait p#
un citoyen qui fût seulement riche et zélé, mais qui eût suivi les afñi-
res dès le principe; qui, par de justes réflexions, eût pénétré ks
desseins du prince, et les motifs de sa conduite. Un citoyen qu
n'eût pas connu sa politique, qui ne l'eñt pas étudiée depuis longtemps,
malgré son zèle et ses richesses, n’eût pas été capable de discerser
bon parti, et de vous donner le meilleur conseil. Le citoyen que de
mandaient les circonstances et qui parut alors , ce fut moi. Je monts
à la tribune, je vous tins des discours que vous devez écouter de n00-
veau, pour deux raisons : premièrement, afin que vous sachiez @
seul des orateurs et des ministres, je ne quittai pas, dans ces tesf
orageux, le poste où m'avait placé mon amour pour la patrie, ms
DISCOURS SUR LA COURONNE.
Aovorwrétouc,
ET s0.
oüra dppérepa,
Tà méder
Jvouv xai mAOULOV,
apnxolouBnxéTa
aotv ÉEapyñc
oyrouévov épléis,
xa té Boulôuevos
: Exparte Taÿre.
el Tata,
xÈc
toppwbev,
tüvou,
dotos,
&èv p&ov
Tu Xp Toteiv,
zuabovAeberv div.
1 épévnv oÿros
211
mais s’il fallait les plus riches,
les trois-cents ; à
mais si ceux éfant ces deux choses,
et bienveillants pour la ville
et riches,
ceux ayant-donné après ces choses
les grands dons ;
et en-effet ils ont fait cela
par bienveillance et richesse,
Mais, comme il semble,
cette circonstance ,
et ce jour,
appelait un homme
non seulement bienveillant et riche,
mais encore ayant-suivi
les affaires des-le-principe,
et ayant-raisonné droitement,
pour quelle chose et quoi voulant
Philippe faisait ces choses.
Car celui ne sachant pas ces affaires
et n'ayant pas examiné
soigneusement depuis-longtemps,
pas méme s’il était bienveillant,
ni s’il élait riche,
ne devait en rien davantage
savoir ce qu’il faut faire,
ni avoir à conseiller à vous.
Moi donc je parus celui-là
dans ce jour;
et m’étant-avancé,
je dis À vous des choses
lesquelles entendiez de moi
pour deux raisons,
appliquant l'esprit :
l’une, afin-que vous voyiez
que moi seul de ceux parlant
et administrant
je n’ai pas laissé
dans les moments dangereux
le poste de la bienveillance ,
212 O HEPI TOY EZTEHANOY AOTOZ
xai ypépuv Entatôunv rh Géov0” ômèp Éuüv êv œbtois rois ge
Gepoïs + Évépou ÔÉ, être x pv dvaluiauvres 4pévov, mod ri
à Nour the néons rolirelas Éecd” épraporepon
Efrov rolvuv &te « Tobc pév, &ç étapyévenv Onbalur |
Mrrw pÜuv, Mav Gopuboumévouc, éyvosiv Tà wapévca xp
quava fyoünar. Ed yko old 8re, el vob” oËtax Éréyyuves jo
oùx àv adrèv Axobouev êv "Elateig vüv ôvra, GAX êrl voùc ue
vépors éplois. “Orr pévro, W Éroux momontat th êv Ofbax,
#xeu, capüic ériorapar. ‘Qc d Eyes vadca, épnv, dxobaaré pu
“Exsivos , 8couç à meïcat yphuaot OnGuiov À Éarerñoa évh,
Énravras nÜTpériotat * roÙc Ô’ à’ apxñc dvôecrnxétac ans.
xak vüv évavrioumévous, obDauüx meïoar Süvatar. TE oëv Bor-
Aevat, xl rlvos Evexx rhv "EXdtetav xatefAnpe ; mAnclov Se
pv Getbag xai mapactnons Ta ha, robc mèv Eauroë ol
que, dans ces conjonctures critiques, je la servis avec ardeur par m#
décrets et par mes conseils. La seconde raison, c’est que le peu de
temps que vous mettrez à m'’entendre vous rendra beaucoup plus
éclairés, par la suite , sur vos vrais intérêts.
Je dis donc : « Ceux qui s’alarment si vivement , dans l’idée qe
les Thébains sont dévoués à Philippe, ignorent l'état présent d8
affaires; moi, je ne doute pas que, s’il en était ainsi, nous n'ap
prissions qu’il se trouve, non dans Élatée, mais sur nos frontières;
et je suis convaincu qu’il est venu aujourd’hui pour s’assurer
des Thébains. Pour vous en convaincre, disais-je , écoutez-moi.
£e prince tient à ses ordres tous les citoyens de Thèbes qu’il a pt
corrompre par son argent, ou séduire par son adresse; mais il hi
reste à gagner ceux qui se sont toujours opposés, et qui s'opposent
encore à ses entreprises. Quelles sont donc ses vues, et pour quelle
raison a-t-il pris Élatée? c’est afin qu’en approchant des Thébains 00
armée victorieuse, en leur montrant de plus près sa force, il inspirét
DISCOURS SUR LA COURONNE. 213
Dv xal ypéper
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1 SGvauv
ax Tù éRAX,
dç pihous Éauroÿ
mais et disant et écrivant
je recherchais
dans les moments terribles mêmes
les choses nécessaires pour vous ;
et l’autre, parce-que,
ayant-consumé un temps court,
vous serez de beaucoup plus-experts
en toute l’administration
pour les affaires restant.
Je dis donc que , « Je pense
ceux étant-trouhlés trop,
comme les Thébains
étant amis à Philippe,
ignorer les affaires présentes.
Car je sais bien que,
si cela se trouvait étant ainsi,
nous n’aurions pas appris lui
étant maintenant dans Élatée,
mais sur les frontières nôtres.
Je sais cependant clairement
qu’il arrive,
afin-que il fasse disposées pour lui
les choses dans Thèbes.
Mais entendez de moi, dis-je,
comment ces choses se trouvent.
Celui-là a-disposé-pour-lui
tous-ceux-que d’entre les ‘Thébains
il était-possible
ou de persuader par l'argent
ou de tromper ;
mais il ne peut nullement persuader
ceux se-tenant-contre lui
dès le principe ,
et s’opposant maintenant.
Quoi donc veut-il,
et pour quelle chose
a-t-il pris Élatée P
ayant-montré de-près sa force
et ayant-approché les armes,
relever les amis de lui-même
214 O IIEPI TOY £TEPANOY AOTOS.
énüpar xal Opaoeis moufaut, robç à évavriouévous xaranAifat,
1 à ouyxmpiowor poBnbévres à vüv oùx é0Éhouatv, À Brastiow
Eù pv oùv npompnadueôa fueïe, Épnv , v vo mapéve, els
Béçxoïov rémpaxtar Onbalou rpùc Auüc, roûrou peuviolat,
xal dmiateiv aûrois, 6e êv 19 Tov éx0püv oùst meplôr, mir
pv, à &v ebEaro Dlmoc, mouioomev * elra poboümar ph:
npocéetauévev Tüv v0v dvbecrnxétuv aùtS, xal pui qonl
mévrov qiirniadvrov, el Thv 'Atruxhv Éwouv dyupérenot
Av.pévror metobir” épol, xai mpoç té cxoneiv, SAXÈ ph quo
vetxeïv , mept Gv &v Aéyu , yévnoe, olouat xal vù Géovra eye”
Ddbeuv, xal roy épeornxôta ri mode xlvOuvov tac. Ti où
put deiv; mpüivoy pèv Tov rapôvra Émaveïivar pO6ov * etra pt
vabéobar, xal pobeiodar mévras brio Gnbaiev + moXd yap Th
à ses partisans de la confiance et de la hardiesse, en même tempé
qu'il frapperait ses ennemis d’épouvante, et les obligerait par crainte
ou par nécessité de lui accorder ce qu’ils lui refusent maintenant. si
donc, vous disais-je, paraissant trop sensibles à ce qui aurait pu n00
déplaire autrefois dans la conduite des Thébains, nous nous défuns
de ce peuple et le regardons comme notre ennemi, sans compter que
nous agirons au gré de Philippe, je crains que ceux qui lui ont éé
opposés jusqu’à présent v’ent-:ut enfin dans ses intérèts, et que pr
là tous les Thébains, livrés de concert à ce prince, ne viennent a‘
lui tomber sur l’Attique. Mais si vous déférez à mes conseils, si,
renonçant à de vaines disputes, vous examinez sérieusement que
je vais dire, il vous semblera, je pense, que je ne dis rien qui ue soil
à propos, et qui ne tende à délivrer la république du danger qui ü
menace, Quel est donc mon avis? Il faudrait d'abord cesser de cran”
ure pour vous , et réserver toutes vos inquiéiuies gour les Thébains
DISCOURS SUR LA COURONNE. 215
ou paouté,
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VTLOUHLÉVOU ,
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abéoôat ,
Toûar navras
Galwv*
et les faire hardis,
mais frapper-de-terreur
ceux s’opposant,
afin-que ou ayant-été-effrayés
ils concèdent
des choses qu'ils ne veulent pas
maintenant, ou soient-forcés.
Si donc nous, dis-je,
nous préférerons ,
dans le moment présent,
si quelque chose de désagréable
a-été-fait par les Thébains
contre nous,
nous souvenir de cela,
et nous défier d’eux,
comme étant ,
dans le parti des ennemis,
d’abord nous ferons
les choses que Philippe désirerait ;
ensuite je crains que,
ceux se-tenant-contre lui maintenant
ayant-accueilli lui,
et étant-devenus-amis-de-Philippe
tous d’un-seul avis ,
les-uns-et-les-autres
ne viennent contre l’Attique.
Si cependant vous croyez moi,
et devenez disposés
pour le exaniner,
mais non disputer,
sur les choses que je puis-dire,
je pense et devoir-parattre
dire les choses nécessaires,
et devoir-dissiper le danger
se-tenant-sur la ville.
Quoi done dis-je falloir? d’abord
repousser la crainte présente ;
ensuite changer-d’avis,
et être-effrayés tous
pour les Thébains;
216 O HEPI TOY ZTE®ANOY AOPOE.
duivôiv elolv éyyutépo, xal porépots adroïc éoriv 6 xlvêuve*
Érerva é6e]00vras "Edeuolvade robc v Auxla xat vobç inréxs,
deibar nüouv Ou adrobs év roic Exhoiç vrac, va vois dv Oi-
Gas ppovoüat rà uérepa éFicou yÉvnrai rd rapinordçeodos mepl
rüv Otxaiwv, elddouv En, éicnep vois rwoüot Duhérrw
ratplôa xépsc0” À Bontoouca Süvaute êv Edutelæ , obre sk
Ünèp rc éeubeplas dywviteoôar Bouhouévors ümépyel bi
Etoruor, xal BonOnoer”, dv vu nr” adrob in. Merà tadra ye-
porovioat xekeuw Géxa mpéobers, xal motfoat roûrouc xupiox
perd Tüv otparnyüiv, xal toû môre Det éxeie Babiberv, moi
êk6dou. ’Exedèv 3 Éwouw of rpéobers el OA6uc, nüx 4pfr
caoûar ré) rpéyuart mapauvÿ; ToÛTE TévU jLOt TpocÉyete TN
voëv, M} dcicte Onbaiwv pnôév (aicxpds yap 6 xærpdc |" a
qui sont plus près que vous du moment terrible, et sur la tête dés
quels l'orage fondra d’abord; il faudrait ensuite faire partir pou”
Éleusis votre infanterie et votre cavalerie, vous montrer sous les a”
mes à toute la Grèce, afin que vos partisans à Thèbes puissént ausf
eux-mêmes parler librement pour la bonne cause , lorsqu'ils verra
que, si Philippe a dans Élatée une armée prête à secourir ceux qi
lui vendent leur patrie, vous aussi, Athéniens, vous êtes prêts à
secourir ceux qui veulent combattre pour la liberté, et que vous ks
secourrez en effet, si on les attaque. de voudrais encore qu’on noë-
mât dix députés, et qu’on leur permit de décider avec les généraux #
jour où nos troupes partiraient pour Thèbes, et le nombre des soldats
qui feraient partie del’expédition. Mais les députés une fois arrivés, qu
faire dans cette conjoncture délicate ? Donnez-moi, je vous prie, tout
votre attention. Ne demandez rien aux Thébains, cela serait péf
DISCOURS SUR LA COURONNE. . | 17
moXd Éyyutépro
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car ils sont beaucoup plus-près
‘des choses terribles,
et le danger
est à eux les premiers;
ensuite ceux dans l’âge
et les cavaliers
étant-sortis vers-Éleusis, °
montrer à tous
vous étant dans les armes,
afin-que le parler-franchement
sur les choses justes
soit également
à ceux pensant les pensées vôtres .
dans Thèbes,
ayant-vu que,
comme l’armée
devant-secourir ceux vendant
la patrie à Philippe
est-présente dans Élatée,
ainsi vous vous trouvez disposée
pour ceux voulant combattre
pour la liberté,
et leur porterez-secours,
si quelqu'un va contre eux.
Après ces choses j’invite
à élire dix députés ,
et à faire ceux-ci maîtres
avec les généraux,
et du quand il faut
aller à,
et de l'expédition.
Mais après-que les députés.
seront venus à Thèbes,
comment invité-je eux
à faire-usage de l’affaire ?
appliquez à moi entièrement
l'esprit pour cela.
Ne demandez rien
aux Thébains
{car la circonstance pra honteux); ;
‘218 O TIIEPI TOY ZTEHANOY AOTOES.
énayylaos Bondiozv, ékv xeAedtwoaiv, à éxelvev puiv évrur
êv vois dogarotc xrvôbvoc, fuüv BE duervov, À éxsivor, 5
éXdov zpoopouéver * v°, êkv pv Gétuvrar voûte xat red
otv Auiv, xx à Boukéuea duev Stoenpévor, xot per Rpoop:
paroc dElou rc méheug radra npdkwev * kv de ph ouuf
xararuyeiv, éxeivor pv Éauroic éyxaGioiv, ve vüv Éeuep-
tévwatv, fiv Ôà pnôèv aiopov pndè Tareuvèv À Tenpayuévor.»
Taÿra xat rh maparkhorix roroc eimuv, xaréGnv. Zuverat-
vecdvrev Où révruwv, xal obevèc eindvros évavrlov oùdév, oùx
clrov pv cadre, oùx Éyparpa dE * oÙd Éypaya LÉv, ox mpédéewt
BÉ- oùd” Empéobeuca pv, oùx Éxerca Où Enbatous + LAN and sk
pans Dù mévrwuv dpi ris rekeuris DEA dnv, xat Édwxa épaurir
décent dans la circonstance; mais engagez-vous à leur donner du #-
cours dès qu’ils en demanderont; faites-leur entendre qu'ils sont
dans un péril extrême , et que nous sommes mieux instruits qu'eux
des desseins de Philippe. S'ils acceptent nos offres, s’ils écoutent n$
conseils, nous aurons obtenu ce que nous voulions, et nous l’aurons
obtenu sans avoir compromis l’honneur de la république ; si, au con
traire, nes démarches sont inutiles, ils ne pourront s’en prendre qu'à
eux des malheurs où ils seront tombés par leur faute, et nous n'a
rons rien fait qui ne soit digne de nous. »
Après de tels discours et d’autres semblables, je descendis de &
tribune. Mon avis fut approuvé généralement, ct ne fut contredit
de personne. Je ne me contentai pas de le donner de vive voix, je le
proposai par écrit; je ne me bornai pas à proposer le décret, je mt
chargeai de l'ambassade; chargé de l’ambassade, je déterminai ls
Thébains : je conduisis les affaires depuis le commencement jusqu'à
DISCOURS SUR LA COURONNE.
rayréuode Bonbon,
ÆUWatY,
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doyérorc xivOUVOL,
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v ÔÈ UvERaLVE TA VTUY,
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vavt{ov,
ov pèv Taÿta,
219
mais promettez devoir-secourir ,
s'ils vous y invitent.
comme ceux-là étant
dans les derniers dangers ,
et nous prévoyant
l'avenir
mieux que ceux-là ;
afin-que, s’ils reçoivent ces choses
et ajoutent-foi à nous,
et nous soyons ayant-arrangé
les choses que nous voulons,
et ayons fait ces choses
avec une apparence
digne de la ville;
mais si donc il n’arrive pas
d’avoir-réussi,
que ceux-là accusent eux-mêmes,
si maintenant
ils péchent ex quelque chose,
mais que rien de honteux
ni de bas
ne soit ayant-été-fait par nous. »
Ayant-dit ces choses
et les semblables à celles-ci,
je descendis.
Mais tous ayant-loué-ensemble,
et personne n’ayant-dit
rien de contraire,
je ne dis pas seulement ces choses,
mais ne Les écrivis pas ;
ni je ne Les écrivis pas seulement,
mais n’allai-pas-en-ambassade; [ment
ni je-n’allai-pas-en-ambassade seule
mais ne persuadai pas les Thébains ;
mais je passai
ë-travers toutes choses,
depuis le commercement
jusqu’à la fin,
et donnai moi-même
à vous entièrement
220 O TIEPI TOY ZTEHANOY AOTOZ. |
div dmhü elç ob mepueotnxôtas rh née xiwbbvouc. Kal pi
pépe vd Wripioua rù TéTE Yevépevov.
Kaitor tlva Bobaer os, Aicglvn, xat viva épaurov éxstvny
rhv fuépav élvar 06; Boûet éuaurcèv uév, 8v àv ob AouBopoi-
evo xal Gtaobpuv xakécuis Bdtalov , où Sè mn” fpe vù
roxdvra, SAÂd robruv rivk rüv éd The oxnvis, Kpeopévrm,
À Kpéovra, À 6v év KoïurrG more Oivéuaov xuxdç xexiic bxe
xpivdpevos émétpubac ; Tôre colvuv xar’ éxeïivov tdv xapov,
Iataviebc yd Bérados, Oivoudou roù KobwxSou où wc
vos &Etos dv épévnv rh marplôt. EÙ pév ye obBEv oDauod ypd-
ous Aoû + y® D révra, 8oa npocixe rov dyabdv rodimy,
Énparrov.
Aëye 5d drproua.
VWHDIEMA AHMOZGENOYS.
« Ent dpyovros Nauouxhéous | quAc rpuraveuobons Alavii-
8oç, Extpopopräivos Exen nt déxa , Anuoodévnc Anproctévox
fin, je me dévouai tout entier à la république dans les périls où elles
trouvait. Greffier, montrez-nous le décret qui fut porté alors.
Eh bien! Eschine, quel rôle avons-nous joué, vouset moi, dans ce jour
remarquable ? Prétendez-vous que j'aie joué celui d’un Batalusa, surnom
que vous me donnez dans vos plaisanteries et dans vos sarcasmes; et
vous celui d’un héros, non d’un héros obscur, mais de quelque grand
personnage de théâtre, Cresphonte, Créon, ou cet OEnomaüs don
vous avez estropié le personnage dans Colytte? Moi donc alors, le Bata-
lus de Péanée, je fus pour la république un citoyen plus utile que vous,
l'OEnomaüs de Cothoce. Vous, Eschine, vous n’étiez d’aucun secours;
et moi, Démosthène , je remplissais tous les devoirs d’un excellent
patriote.
Greffier, lisez le décret.
DÉCRET DE DÉMOSTHÈNE
« Sous l’archonte Nausiclès, pendant la présidence de la tribu
Æautide, le seize du mois Scirophorion, Démosthène, fils de Démos
DISCOURS SUR LA COURONNE.
tou toù Kobwxiôou.
jeta xpñouos
Boÿ°
IaTTov TÉvTA,
æ
- mokitnv.
pipous.
A AHMOZ6ENONS.
coatxhéouc GpXOVTOE,
22t
pour les dangers
se-tenant-autour de la ville.
Et apporte à moi le décret
celui ayant-eu-lieu alors.
Cependant quel veux-tu
que j'établisse toi être, Eschine,
et quel moi-même,
ce jour-là ?
veux-tu moi-même éfre celui
que tu pourrais-appeler Batalus,
invectivant et déchirant,
mais toi un héros ,
non-pss le premier-venu, :
mais quelqu’un de ceux-là
ceux tirés de la scène,
Cresphonte ; ou Créon,
ou OEnomaüs
que un-jour dans Colytte,
jouant méchant méchamment,
tu as estropié?
Alors donc
dans cette circonstance ,
moi le Batalus de-Péanée
je me montrai à la patrie
étant digne de plus
que toi OEnomaüs celui de-Cothoce.
Toi certes tu n’as été utile
en rien nulle-part;
mais moi j'ai fait toutes choses,
toutes-celles-qu’il convenait
le bon citoyen faire.
Dis le décret.
DÉCRET DE DÉMOSTHÈNE.
« Sous Nausiclès archonte,
la tribu Æantide
ayant-la-prytanie,
le sixième outre dix
de Scirophorion,
Démosthène fls de Démosthène
222 O HEPI TOY ZTEDANOY AOTOS.
Tlotavueds éfrev * Eneôh Düunmoc, 6 Maxedévuv Basisk,
ve r@ rapenAvôëtt ypévo mapabaivev palverer vhs yeye-
vrpévas aûrûs ouvôixas mpèc tv AOnvaluv diuov rep rh ci-
phvns, Énepidüv vob Epxouc xal Tù mapè nüor voi Elkro
voptôueva elver Bixatx , xal mec mapñhpntar oùdv axé
mposnxoüca, rivùç Ôù xal AGnvalwv oùcaç Bopækcrtouc merolr
xev, oùdèv mpoadixnbele Éd roù Sfuou rüv ’AGnvalev * Év a
To rapévrt, émuroXd mpodyer ri re Bla xo rfi Suérmn x
yèe “EXnviduc môderc , À uv émppobpous rouï xal Th mod
velaç xuvahber, rivkç 8È xal éEavOpanoëtépevos xavarxérte,
ec évlac dE xat dvrl EXAArvwv Bap6dpous xaroulter, rt và fspi
xal vobç tépouc éméyev, obèv GAAOTpLOY mroubiv oÙre ve Éu
voù rarpidoc oùrs vob Tpérou, xal +9 vüv abr® Tapoon rüyl
xavaxdpus ppépevos, émicknomévos éœutoë , 6er êx xd
thène, de Péanée , a dit : Considérant que, par le passé, Philippe, ri
de Macédoine, au mépris des serments et de tout ce qu’il y a de plus
sacré parmi les Grecs, a violé les articles de la paix conclue entre lui
etle peuple d'Athènes; qu’il s’est emparé des villes qui ne lui apparte-
uaient nullement ; qu’il en a même asservi plusieurs de notre déper-
dance , sans avoir été provoqué par le peuple d’Athènes : considérant
que, dans le temps présent, il ne fait qu’accroître sa violence et #
cruauté ; que, parmi les villes grecques , il a occupé les unes par
des garnisons, et aholi la forme de leur gouvernement ; qu’il raseles
autres, et met en esclavage leurs habitants ; qu’il chasse de plusieurs
les Grecs pour y mettre des barbares, et qu’il leur en livre les temples
et les monuments : considérant qu'il ne fait rien que de conforme au:
coutumes de son pays barbare et à son caractère ; qu’il use immodé-
rément de sa fortune présente, qu’il s’oublie lui-même, et ne pense pas
DISCOURS SUR LA COURONNE.
æùx einer
À Püernog,
Xedç Maxsdôvov,
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vopatôpeva
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228
de-Péanée a dit :
Puisque Philippe,
le roi des Macédoniens,
et dans le temps étant-passé
se montre
transgressant les conventions
ayant-eu-lieu à lui
enversle peuple des Athéniens
au-sujet-de la paix,
ayant-méprisé les serments
et les choses étant-crues
chez tous les Grecs
xena, rai raphonre née être justes, et a pris des villes
obous oùddèv aûr,
re Où xal
rouc
Doaç AÜnvalwv,
xnbeic oÙbEv
5 fou rüv ‘ABnvalov*
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éviac
ou &vrt “Ed)fveov,
,
lepà xai vob; épouse,
108èv &X)6Tptov
je ratpièoc
Ÿ tpémou Éautoÿ,
MLEVOS XATAXÉPUS
1
9 aûT@ vÜv,
auévoc Éautod,
n’appartenant en rien à lui,
et a fait aussi
prises-par-lalance
quelques-unes étant des Athéniens,
n’ayant-été-lésé-d’avance en rien
par le peuple des Athéniens ;
et dans le femps présent,
s’avance beaucoup
et dans la violence
et dans la cruauté;
et en-effet il fait ayant-garnison
quelques villes grecques,
et abolit les gouvernements,
et rase aussi quelques-unes,
asservissant-les-hommes,
et fait-entrer-comme-hsbitants
aussi dans quelques-unes
des barbares au-lieu-de Grecs,
les introduisant
dans les temples et les tombeaux,
fe faisant rien d’étranger
ai à la patrie
ni au caractère de lui-même,
et usant avec-excès
de la fortune
étant-présente à lui maintenant,
ayant-oublié lui-même,
c24 O TIEPI TOY ZTE4ANOY AOTOE.
xal +0Ù ruyévroc yéyover évelnioruc péyas* xal Énx pèv x6-
Âeuç Éwpa raparpobpevov aürov BupGdpous xa iôlas, Érehau-
Gavev ÉAxrrov elvar 6 Onuoc 6 rüiv AOnvalev td sic aûtov mdmy-
uekeïodor- vüv Où épüiv “EXAnvidus nôheic, Ts pèv 66pitouévac,
ras Où dvaorarouc yuyvoméves, Oeuvdv fyetrar elvar xal évéEuw
The Tov npoyévuv DdEnç ro mepropäv vob “EXAnvac xatadw-
Aoupévous + dd Sédoxrar th BouAT xal té Sue vüiv Aënvalur,
edEapévous xal Oüoavras vois Beoïs xat Hprot Tois xuTÉyouat rh
né xal rhiv xwpav rüiv AGnvaluv, xal évOuEn0ÉvTES vhs vi
rpoyévuv éperñe, dire mepl mhelovos éroroüvro vhv rüiv Eli
vov ékeubepiav Giarnpeiv À Thv ilav ratplde , Gtaxootas vai
xadéhev elç Thv Odhatrav, xal rdv vatapyov dvanheiy dvi
HuAGy, xal vdv orpernybv xal rdv Énmapyov vhs nets xat re
que, contre toute espérance, il est devenu grand et puissant, de faible et
d'obscur qu'il était. Tant que le peuple d’Athènes le voyait asservir les
villes barbares de sa dépendance, il était moins sensible à ses inv&
sions ; mais depuis qu’il le voit attaquer des villes grecques , traiter
les unes avec ignominie, bouleverser et détruire les autres, il croirait
commettre un crime, et dégénérer de la gloire de ses pères, s’il voyait
avec indifférence les Grecs réduits en servitude. 11 a donc plu au sénat
et au peuple, après avoir fait des supplications et des sacrifices aux
dieux et aux héros qui protégent la ville et le territoire d’Athènes,
après avoir rappelé à leur souvenir la vertu de leurs ancêtres, qui ont
toujours préféré la liberté de la Grèce aux avantages de leur propre
patric ; ii à plu, dis-je, de mettre en mer deux cents navires, d’or
donner à l’amiral d’aller croiser en deçà de Pyle, et aux générant
DISCOURS SUR LA COURONNE. 225
péyas
6
xai TOÙ TUyÉvToG *
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Jarnyèy
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qu’il est devenu grand
d’une-façon-inespérée
de petit et vulgaire ;
et tant-que
le peuple celui des Athéniens .
voyait lui prenant
des villes barbares
et particulières à lui,
il concevait L
le être-en-faute envers lui
être moindre ;
mais maintenant voyant
des villes grecques,
les unes étant-outragées,
les autres devenant renversées,
il pense le voir-tranquillement
les Grecs étant-asservis
être affreux et indigne
de la gloire des ancêtres :
c’est-pourquoi il a-paru-bon
au sénat
et au peuple des Athéniens,
ayantprié et ayant-sacrifié
aux dieux et héros
ceux occupant la ville
et le territoire des Athéniens,
et s’étant-mis-dans-lesprit
la vertu des ancêtres,
parce-qu’ils se faisaient
de plus-grand prix
de conserver
la liberté des Grecs
que la patrie propre d’eux,
de tratner à la mer
deux cents vaisseaux ,
et le commandant-des-vaisseaux
remonter-en-naviguant
en-deçà de Pyle,
et le général
et le commandant-de-la-cavalerie
: 15
226 O IIEPI TOY ZTEPANOY AO!QS.
Ermuxks Guvapeis "Eleucivade éEdyerv : mépubar SÈ xal mofobex
npôs tobç Sous “EXAnvas, npürov Gà révrev rpèç Enbalous,
Bd rd épyuréru élvar rdv DOurrov rie éxelvuv yépac* rs
prxaheïv 8à abrobc, unôèv xavankayévras rdv immo, dv
Leo dar Thic Éautüv xal tic cüv EAwv “EX vu Davtapias- m!
81 6 Aünvalwv pos, oùbèv pumaixaxüv, #l T4 wpérepor Ÿ-
yovev SXérptov taiç wodsot mpèc SAhac, Border xal dune
ueor, xal yphuaot, xal Béeor , xal &rhoç, ei0x œbroïs ur
npùç SAflouc Giaupinreiv mept the hyeuovlas, oÙom “Ed
Auot, xadv, ümd GE SAXopÜdoU dvôpémou dpyecbar, xal tk
hreuovlac éroorepeiobar, dvéEtov elvar xoù s%e vüm EXlfer
B6Ens, xa rie Tvüv rpoyévev éperñc. "Er 8è oùBE Xp
fiyeicar elvar 6 AOnvalwv Sipos rdv Onbalev Sfuov. cbr 7
d'infanterie et de cavalerie de conauire leurs do à Éleusts. Na
plu en outre d'envoyer des députés chez tous les Grecs, mais surtout
chez les Thébains, quise trouventle plus près de l’ennemi, pour les
exhorter à ne pas redouter Philippe, et à défendre leur liberté et
celle de tous les Grecs, et pour leur déclarer que si autrefoisil yaeu
quelque mésintelligence entre les diverses républiques, le peuple
d’Athènes, oubliantle passé, les secourra maintenant de ses troupes,
de son argent et de ses armes,convaincu qu'il est beau et honorable
pour les Grecsde se disputer entre eux la prééminence, mais qu'ilest
indigne de leur gloire et de la vertu guerrièrede leurs ancêtres desabir
le joug d’une domination étrangère, et de se laisser ravir leur indé-
pendance. Ils afonteront quele peuple d’Athènes ne prend pas les Thé-
bains pour des étrangers, mais qu'il les regarde comme des enfants
DISCOURS SUR LA COURONNE. 227
Æhevo{vads emmener à-Éleusis
etc RES les forces à-pied
nee et celles à-cheval ;
GE nai npécéers et d'envoyer aussi des députés
de &Mous "Env, vers les autres Grecs,
8 révcuv ; et premièrement de tous
néaiouc , vers les Thébains,
rdv Dlirrov à-cause du Philippe
UTaTu être le-plus-près
2e Éxsiveo * du territoire de ceux-là;
Aaïv de aüroüs, et d'inviter eux,
œyévras pnôèv rdv Dix. n’ayant-été-effrayés en rien de Philip.
rôce [rov, à revendiquer [pe,
Aepiac Éaurüv la liberté d'eux-mêmes
tv &wv ‘EAkfvwv + et celle des autres Grecs ;
6 Gros ABnvaiev , et que le peuple des Athéniens,
exGy OÙdEv , re se-souvenant-du-mal en rien,
Aotprov si quelque chose de malveillant
RpOTEpOv a été précédemment
Auot npôç AAAGE, aux villes envers les-unes-lesautres,
# secourra.
muect , et par des troupes,
pacr, et par des sommes-d’argent,
Lot, ai émhots, et des traits, et des armes,
dv pèv adtoïs , sachant éfre beau à eux,
nor, étant Grecs,
Bnretv de contester
: AYEpovIAs sur le commandement
fous , envers les-uns-les-autres,
&vakrov mais être indigne
BdEns Tüv ELivev, et de la gloire des Grecs,
Gpetñc T@v npoyévuv, et de la vertu des ancêtres,
u d’être commandés
pérou äopÜdou, par un homme d’autre-race,
otepetaüat et d’être-dépouiliés
aovias. du commandement.
Et de-plus
Aônvaiwv oùdë ñyeïta le peuple des Athéniens ne pense pas
ov Enbaiwv le peuple des Thébains
AGrptov , être étranger,
228 © NEPI TOY STE®ANOY AOTOS.
cuyyevele, oûre ré éuopÜlw + dvapuuvioxerar 8À xa cù
TPOTOVEV Tüv Éxuroë ic robe En6alwov Rpoyévous ebepyecla:"
xat vêe robe “HpuxAéou maïdac, érocrepoumévous üxd Ilsho-
rowmnoluv tic rarpwas épyñc, xaryayov , vois Exhotç xpari-
cavres robe dvriGalvev nerpwuévouc voi “HpuxAëouc Eyydvor
xat rov Oiôlrouv , xel erbc pet’ éxelvou éxnecdvruc üredeka-
ea + xal Étepa moXAk fuiv bndpyer puAdvüpone xal Evôds
npôç Gnbaious. Auônep où0È vüv érosriserar 6 AOnvalwv dur
rüv Onbalors re xal SAoK “EXAnot cuppepévrov* ouvhéolat
dà npôç abrobs xat cuuuayiav, xat Émiyauiav Tooxoar, xx.
&pxouç Joüvar xat Anbeïv. ‘
« TlpéoGers , Anpootévnc Anpocdévous Taravueëc , “Y'rcepiôm
Khcavdpou Zpñrrios, Mynstbelônc Avripévouc Dpedptos , An
poxpérns Zwplhou Duels, KaXatoypoc Auorlrou Kobtxiône. »
d’une même famille et d’un même sang, qu’il a présents à sa mémoire
les bicnfaits de ses ancêtres envers les leurs; car ils ont rétabli dans
leurs droits les descendants d’Hercule, chassés de leur royaume pater-
nel par les habitants du Péloponèse, en réduisant par la force des
armes ceux qui voulaient marcher contre les Héraclides; ils ont
accueilli OEdipe et ses compagnons d’infortune : enfin, il leur reste
divers autres monuments de leur bienveillance etde leur générosité
envers les Thébains. C’est pourquoi le peuple d'Athènes ne trahira pes
non plus aujourd’hui les intérêts de Thèbes ni ceux des autres Grecs.
Les députés auront le pouvoir de former des alliances publiques et
particulières, de prêter des serments et d’en recevoir.
« Ont été choisis pour députés, Démosthène, fils de Démosthène, de
Péanée ; Hypéride, fils de Cléandre, de Sphette; Mnésithide, fils d'An-
tiphane, de Phréare; Démocrate, fils de Sophile, de Phiyes ; Calleschre,
fils de Diotime, de Cothoce. »
DISCOURS SUR LA COURONNE.
évov Éxurod
poyôvouc Enbaiwv *
TYAYOV
ac “Hpaxaéou, ,
JpLÉvOUS
TOO
3 RATPHAG ;
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iv mpèç OEnbalou.
0t vüv
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3 Ednet-
» Où na
5 mpèc abtoûs,
aoûar émyauiav,
'xal AuGeïv Gprouc.
Mme Avrigévouc
”
mç Zwplou dauebe,
‘poç Avotiprou
K.»
ni par la parenté,
ni par la communauté-de-race ;
mais il se rappelle aussi
les bienfaits
des ancêtres de lui-même
envers les ancêtres des Thébains;
et en-effet ils ont ramené
les enfants d’Hercule,
étant-déponillés
par les Péloponésiens
du commandement paternel,
ayant-vaincu par les armes
ceux tentant de marcher-contre
les descendants d’Hercule;
et nous avons recueilli OEdipe,
et ceux étant-déchus
avec celui-là ;
et de nombreuses autres choses
bienfaisantes et glorieuses
sont à nous envers les Thébains.
C’est pourquoi non-plus maintenant
le peuple des Athéniens
ne se-tiendra-éloigné
des choses important
et aux Thébains
et aux autres Grecs ;
et établir aussi
alliance envers eux,
et faire droit-de-mariage,
et donner et recevoir les serments.
ba ,
Démosthène fls de Démosthène
de-Péanée,
Hypéride és de Cléandre
deSphette,
Mnésithide és d’Antiphane
de-Phréare,
Démocrate jils de Sophile de-Phlyes,
Calleschre fls de Diotime
de-Cothoce. »
230 O HEPI TOY £TEHANOT AOTOE.
Aen may mo Oh6ac éyévero mpayuatuv &pyh xal xeré-
oraoiç mpwrn, Th xpo roûrev, elc ÉyOpav xal wicoc val dmorir
rüv nékeuv Ürnyuévev Éd robtuv. Toëro rd pépioux vw
rôre rh æéder repiorévra xlvôuvar rapelôsiv éroinoev, Sersp
vépos. FHv pv volvuv voù Suxalou mod(rou tére Bettor mücw,
el me roËruv elyev duewvov, ph vüv émrruäv. “O yàp couéw-
Àoç za 6 auxopdvrnc, oùBè tüiv AAXwv oùdv éouxotes, v toûre
rsioroy SAAAwv Gtapépouciv + 6 paév ye, mpd Tüv Tpxyuérm
vrôunv éropaiveron, xal Ddwerv airdv brebfuvov roïc scie,
rA TÜLN, vois xapoic, T@ Poulouéve: 6 ÊÉ, ouyfoxc iv
er Mépeuv, &v re Sücxohov ouuB, Toëro Pacxalves.
FHy pv oûv, énep erov, éxaivos 6 xæpèc roù ye ppovriur
T6 dvôpès rhç mew, xat rüv ixalew Aéyev- éya 8 roout-
Voilà quels furent le principe et le fondement de la réconciliation
d'Athènes et de Thèbes , ces deux villes que nos traftres avaïent por-
tées d’abord à la haine, aux inimitiés et à la défiance. Ce décret
éloigna le péril qui enveloppait la république, comme le vent dissipe
un nuage. Un bon patriote devait donc, s’il trouvait un parti meilleur,
en faire part alors à ses concitoyens, et non pas blâmer à présent celui
qu’on a pris. Le conseiller et le calomniateur, différents en tout le
reste, diffèrent surtout en ce que l’un donne son avis avant les
événements, qu’il se livre à la discrétion de la fortune, des conjoncti-
res, de ceux même qu’il persuade, de quiconque veut le joger;
tandis que l’autre, qui a gardé le silence quand il fallait prendre la
parole, se déchaîne après coup contre les événements fâcheux.
C’était donc alors, je le répète, pour un bon patriote et pour u2
homme équitable, l'unique temps de parler. Pour moi, je ports
DISCOURS SUR LA COURONNE. 231
n xaTÉoTAOL
uéruv nepi Of6ac
En,
ov Érryuéveov
”,
ÜTu,
ai ämotiav.
Ypo
àv xÉvôuvov
2 TÔte Tÿ nÔÂE
» REP VEPOS.
Le principe
et premier fondement
des affaires envers Thèbes
fut celui-ci,
les villes ayant-été-poussées
par ceux-ci,
quant aux choses avant celles-là,
à l’inimitié
et la haine et la défiance.
Ce décret
fit le danger -
environnant alors la ville
avoir-passé, comme un nuage.
ivuv toë xodfrou &sxaiou 11 était donc du citoyen juste
EL xäowv,
roy,
Ev vüv.
uéouloc
opévenc,
74
&hov,
v GX wv
tetotov:
mopalverar yAunv
PAYHÉTEY,
iv œUTèv ÜnEtuvov
tot,
"TS Haupois,
vw
Las
: Déyetv,
0)ov ouyÿ,
pos
De Thç RÉÀELS,
uv Gtxaiwv”
odpar
de montrer alors à tous,
s’il avait quelque chose
meilleure que celles-ci,
non de blâmer maintenant.
Car le conseiller
et le calomniateur,
ne se ressemblant
en aucune des autres choses,
diffèrent l’un-de-l’autre
dans celle-ci le-plus :
l’un certes découvre son avis
avant les choses,
et donne lui-même comptable
à ceux ayant-étépersuadés ,
à la fortune , aux circonstances ,
à celui voulant ;
Pantre, s’étant-tu
quand il fallait parler,
si quelque chose fàcheuse est-arrivéo
dénigre cela.
Cette circonstance
était donc, ce que j'ai dit,
de l’homme du-moins
prenant-souci de Ja ville,
et des discours justes ;
mais moi je fais
232 O HNIEPI TOY Z'IEDANOY AOTOS.
env Énep6o dv noter dre, dv vüv En riç GetEal s1 Bête,
À Doc el re Mo éviv, rdv dv &yd mpoeAdunv | Sdueiv éuo-
loyü. Et yhp 00” 8 vu ric vüv Éépoxev, 8 cuvhveyxev àv té
<paxév, voùr” éyo nu eiv êuè un Aabeïv. Et SE wir éci,
pére Av, pire dv eireiv Égot penôele unôéme xal Thpepor, d
dv côpéouhov éxphv mouïv; où Tüiv parvouévwy xal Évévrur à
xpérioræ ÉMo0œ; Toëro volvuv éroinox ÉyS , Toù xpuux
épurüvros, Aîoyivn- « Tls Gyopeberv Bobherat; » où, « Tis'
aituioatr nepl cüiv rapeknhudétv ; » 000, « Tic éyyuñcda sà
méMovr” Éoecdar ; » Zoû 9” dptvou xar’ éxelvouc Tode ypérous
êv vaiç xxAnalai xaOnmévou, éyd tapubv Eeyor. ’Ereëi d
où vére, AAA vüv Geibov, ein vlc À Adyüc, Évrive éxpriv ebpri,
À xupèç cuupépuv 0m” éuoÿ Tapelelpôn rh méde* rl BÈ ouu-
payle, réç xpütic, p” fiv mAARov Éder pue dyxysiv vouroual. :
la confiance jusqu’à dire que,. si l’on peut montrer aujourd'hti
qu’il y avait un parti meilleur, ou même un autre parti à prendre que
celui que j’embrassai, je m’avoue coupable. Oui, si l’on découvre à
présent quelque projet dont l'exécution alors eût été plus avantageuse,
j'ai dû le connaître, j’en conviens; mais s’il n’y en a pas à présent,
s’il n’y en avait pas alors, si on ne peut en indiquer un seul, même à
l'instant où je parle, que devait faire le conseiller ? Ne devait-il point
parmi tous les projets réels et possibles, choisir le plus utile? Et c’est
ce que j'ai fait, Eschine, quand le héraut criait : « Qui vent conseiller le
peuple? » non «Qui veut censurer le passé?» ou «Qui veut garanti
l'avenir ? » Pendant que vous restiez assis et muet dans nos assemblées,
moi, je montais à la tribune, et j”y parlais. Mais puisque vous ne l'avet
point fait alors, dites-nous du moins à présent quel avis convenable j'ai
manqué d'ouvrir , quelle occasion favorable j'ai manqué de saisir,à
quelle alliance, à quelle démarche j’aurais dû plutôt déterminer les
DISCOURS SUR LA COURONNE.
av, yo que Getv
vaetv êué.
: dort, pce iv,
16 &v Éyor elmeïv
à chpepov,
y oûpBouloy moueïv;
1 Tà XPÉTLOTE
Lévuv
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v énoinoa ToÙTo,
x dpurüvroc, Aloyivn
TO GYOpEVELV x »
Aruäoôar
aperAUB ET ; »
: érrväotas
& Éceobat ; »
npévou dpivou
Anotaus
aaxla, tic mpGErs,
päév pe
aroval.
233
une si-grande exagération que,
si maintenant quelqu'un a
à montrer quelque chose meilleure,
ou absolument
si quelque autre était-possible,
hormis celles que moi
j'ai préférées ,
j'avoue avoir.tort.
Car s’il est quelque chose que
quelqu'un a vue maintenant,
qui ayant-été-faite alors
aurait-été-utile, moi je dis falloir
elle ne pas avoir-été-cachée à moi,
Mais si ni elle n’est, ni elle n’était,
ni personne n’aurait à /a dire
jamais-encore même aujourd’hui,
quoi fallait-il le conseiller faire?
ne fallait-il pas avoir-choisi les meil-
des choses se montrant [leures
et étant-possibles?
Moi donc j’ai-fait cela,
le héraut interrogeant, Eschine :
« Qui veut haranguer ?
non : « Qui accuser
au-sujet des choses étant-passées ? »
ni : « Qui garantir
les choses devant être ? »
Mais toi étant-assis sans-voix
dans les assemblées
pendant ces temps,
moi m'étant-avancé je parlais,
Mais puisque non alors,
eh-bien maintenant montre,
dis quel ou discours,
lequel il fallait avoirtrouvé ,
ou occasion important à la ville
a-été-omise par moi ;
et quelle alliance, quelle affaire,
vers laquelle il fallait plutôt moi
avoir-conduit ceux-ci.
,
234 O IIEPI TOY ZTEŒANOY AOTOZ.
FAX phv rd pév mapeAnAuOs del mapk rüoiv dpeiren, xal
vûdele mepl voûrou rporl@qatv oùdauoë Boukñv + td Ët LéXdo À
ro mapèy vhv roù aupôobhou tébiv Smautet. Tére volvuv à ir
épedev, Gç édôxer, rüv deuviôv, rà S” Aôn rapñv + êv où mi
mpoulpsalv pou oxôrs: sc nolureluc, uh Ta cuuéavræ ouxe
qévrer. To pv yap népas, dc àv 6 Bale Boukn0T , mére
véyretare À ÔÀ mpoxipeois adrh Thv Toù ouuBoÿlou Giro
ônhot. [à 5h Toro &ç dôlxnua Eubdv 0e, el xparton ouvéén
Dairrw tr pdyn * &v yap To 08% vd roërou réos Av, oùx h
êprot + GX oc oùy, Étavra, ox Éviv xut” dvôparrivov Aoyipér,
elXdunv, xat Gixales .raüra xal émueAGs ÉrpaËa xal puort-
vos Onèp Güvauiv, À 65 où xxAù xat The Réhewc Era mpé-
vue évecrnodunv, xel dvayxaix, tadré por OsiEoy, xal rô7
On abandonne le passé, on n’en fait point un sujet de délibération;
lavenir seul ou le présent réclame les conseils d’un ministre. Alors
donc il y avait des périls qui menaçaient la patrie, d’autres qui la
pressaient déjà; examinez ma conduite au milieu de ces périls, sans
accuser l'événement. La divinité décide du succès des entreprises,
conduite du ministre annonce son habileté. Ne me faites donc pas un
crime de ce que Philippe a eu l'avantage de la victoire, cela dépen-
dait des dieux, et non de ma volonté. Mais que je n’aie pas pris toutes
les mesures que pouvait suggérer la prudence humaine ; que je nem
sois pas conduit avec toute la droiture et la vigilance possibles, avet
une activité même qui fût au-dessus de mes forces; que toutes mo
entreprises n’aient pas été honorables, dignes de la république, d
uécessaires ; montrez-le moi, et ensuite venez m’accuser. Mais si d
DISCOURS: SUR LA COURONNE. 235
T chv robv roù cuénbdou.
ofvuv rà pèv Tv Gerväv
v, oc éBôre,
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Mveïa,
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Svaysv,
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a Ts xékews
xyaaia,
Mais certes
la chose étant-passée
est-omise toujours chez tous,
et personne nulle-part
ne propose une délibération sur elle;
mais celle devant-être ou celle présente
réclame Poffice du conseiller.
Alors donc ceux-ci des dangers
devaient-être , comme il paraissait,
ceux-là étaient-présents déjà ;
dans lesquels examine
le système de moi
dans l’administration ,
ne calomnie pas
les choses étant-arrivées.
Car le terme de toutes choses
arrive,
comme la divinité aura voulu ;
mais le système seul
montre le discernement
du conseiller.
Donc ne pose pas cela |
comme délit mien,
s’il est arrivé à Philippe
d’avoir vaincu dans le combat;
car la fin de cela
était dans le dieu,
non dans moi ; :
mais montre à moi ces choses,
que je n’ai pas pris toutes mesures,
toutes-celles-qu’il était-possible
selon le raisonnement humain,
et n'ai pas fait ces choses
justement et soigneusement
et laborieusement |
au-dessus-de ma force,
ou que je n’ai pas entrepris
des choses belles
et dignes de la ville
et nécessaires,
236 O IIEPI TOY EŸEANOY AOTOS.
Hôn xarnyôpet pou. Et 9 6 ouu6kç oxnnrdç eh poôvoy fuir,
&NG xal mévruv rüiv EMwv “EXfvuv peltuv yéyove, dl pi
moteiv ; "Qçrep dv el r1ç vabxAnpo révr’ nl curnpia mpékuvrs,
JT tal müot xaraoxeudoavra rd mAoïov, do” dv Éreldu6ave œ-
Oioeodm, sfra peüv xpnoduevov , xl movnoévrev ami
Tüv oxevüiv, À xal cuvrptéévruv wc, Th vauayiac airim
A oùr” éxublpvuv Thv vabv, prioerev dv: Gcnep oùd’ Écrpa-
vhyouv dyw, oÙre Ac TÜpns xÜptoc Av, SAN Exelvn rüiv mévru.
AA éxeivo Aoyitou xal 8pa + si perd Onbaluv fuiv équvr
Louévors obrus efuapro mpülar, rl xpnv rpocdoxäiv, ei uèl
robrous Écyouev cuuuayour, dAAù Dirty Tpocébevro ; Ürip
oÙ rér’ éxeïvoc réduc dpixe povas. Kai ei vüv Tpuüiv fuspè”
dnd vic Arcuxns 60dv ris éxnc Yevouévns, Tocoüroc x{vôux
foudre a brisé non-seulement la puissance d’Athènes, mais encors
celle de tous les Grecs, que restait-il à faire? Faudrait-il imputer k
naufrage à un armateur, qui, n’ayant rien négligé pour la sûreté de
son vaisseau, ayant eu soin de le munir de toutes les choses néoessai-
res, le verrait assailli, fatigué, et même brisé par la tempête? Jene
gouvernais pas le vaisseau, dirait-il ; et moi, je ne commandais pas
l’armée, je n'étais pas le maître du sort, le sort est le maître de tout.
Raisonnez donc, Eschine, et ouvrez les yeux. Si le succès nousa
été si contraire, quoique nous fussions unis aux Thébains, à quoi
fallait-il nous attendre, s’ils n’eussent pas été nos amis, s’ils eussent
combattu avec Philippe, comme celui-ci les y avait si fortement enga-
gés ? Si la défaite nous a jetés dans un tel péril et dans une telle conster
nation, quoique le combat eût été donné à trois journées de l’Attique,
‘DISCOURS SUR LA COURONNE.
EvOv Xe ve,
J&v
adTé, xai
v Eu.
Em &v,
uv Tv vaüv
FFoUv,
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POV TéVTuv.
ou éxeïvo xai 6pa
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vro Doirrw ;
10ç TÔTE
| pavés.
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Hepéiv
CA
\
237
et alors aussitôt accuse moi.
Mais si la foudre étant-arrivée
a été plus grande,
non seulement que nous,
mais encore
que tous les autres Grecs,
quoi faut-il faire ?
Comme si quelqu'un
accusait du naufrage
un armateur-de-vaisseau
ayant-fait toutes choses pour le salut,
et ayant-équipé
le navire de toutes les Ta
par lesquelles il présumait
devoir-être-sauvé,
ensuite ayant-éprouvé une tempêle,
et les agrès
ayant-souffert à lui, ou même
ayant<ié-brisés entièrement.
Mais, dirait-il,
je ne gouvernais pas le vaisseau ;
comme moi
ni je ne conduisais-l’armée,
ni je n’étais maître de la fortune,
mais celle-là de toutes les choses.
Mais raisonne cela et vois :
s’il avait-été-réglé-par-le-destin
à nous combattant
avec les Thébains
d’avoir-fait ainsi,
quoi fallait-il attendre,
si nous n’avionseu
ceux-ci alliés,
mais s'ils s’étaient-ajoutés à Philipre
pour laquelle chose celui-là alors
lâcha toutes ses paroles.
Et si maintenant
le combat ayant-eu-lieu
à une route de trois jours
loin de l’Attique,
338 o DEPI TOY STEHDANOY AOTOS.
xal pd6oc mepuéoen Thv mé , ri dv, ël mou ic jupes tabl
robro xalos uvéén, mpocôoxtiont ypñv ; do olecûe Er vüv à
oThvar, cuvE}OEtv | évanveücut ; Ro pla uépa xal bio
tpris Édocav rüv els curenpiav rÿ méder. Tres 06... 7AXX où
dEov eineiv ye pnôè meïpav Éwxe Geüv vivoç ebvoig, 1
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&ñpxer wo Adyos. Eî pèv yap 4v oo npédmha Th péÂAONEs
Aioxlvn, pévw tüiv dAwv, 8r” E6ouebe0” mé sept vou,
rôr” Eder mpokéyer + ei D ph mpofderc, TAç œbThs dyvolac bre
que ne devions-nous pas craindre, si ce malheur fût arrivé sur notre
territoire? Pourrions-nous encore subsister, conférer, respirer? Deux ot
trois jours ont fourni à la ville bien des ressources. Sans ce délai...
Mais , Athéniens, est-il besoin de vous dire les malheurs dont vous
fûtes préservés par la protection des dieux, et par cette mèmeal-
liance qu’on me reproche, et qui fut cependant le rempart d’Athènes ?
C’est pour vous qui devez nous juger, c’est pour ceux qui sont
hors de cette enceinte, et qui m'écoutent, que je suis entré dans ces
détails; car, pour confondre ce vil personnage, il suffirait de ce rai
sonnement clair et précis. Si, lorsqu: nous délibérions sur les intérètS
de la république, l'avenir, Eschine, caché pour tous les autres, 59
dévoilait à vous seul, vous deviez alors en révéler les secrets ; s'il 8
DISCOURS SUR LA COURONNE.
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un si-grand danger et peur
environna la ville,
quoi aurait-il fallu attendre,
si ce même accident
était-arrivé
quelque-part du territoire?
est-ce que vous pensez
encore maintenant avoir-pu-subsister,
vous-réunir, respirer ?
un jour et deux et trois
ont donné à la ville
de nombreuses des choses
pour le salut.
Mais alors.
Mais 52 n’est pas digne de dire
des choses qui du-moins
n'ont pas donné épreuve
par la bienveillance
de quelqu’un des dieux,
et par le la ville
avoir-placé-devant-elle
cette alliance, à
que toi tu accuses.
Mais toutes ces choses
sont à moi la plupart
envers vous, hommes juges,
et ceux environnant au-dehors
et écoutant ;
puisque certes un raisonnement
court et cleir
suffisait à moi
envers celui-ci même
celui digne-d’être-conspué.
Car si les choses devant-être
étaient évidentes-d’avance à toi,
Eschine, seul des autres,
quand la ville délibérait
sur ces choses,
alors il fallait prédire ;
mais si tu ne prévoyais pas,
240 O HEPI TOY ©TEANOT AOTOS.
Quvog #7 rois SAos. Mere ti ER éuoU où Tara xarryopk
î éyo cod; rocobrov yhp dueivuv yo ooù mokirne yéyova ik -
aûrk raë0” à éyuw (xai oôrw mepl rüv Su Gtahéqouat),
8cov y pv Éwxa épaurèv els vù müor Coxoüvra cuppépsn,
o88éva xÉvôuvov &xvroas Tov, obô’ éaloyisduevos. Ed Où ae
Erepa elnec Bekrle roëruv (où ykp àv roûroxs éxpüivro), dr
elç vadra xphomuo obdèv eaucèv mapécyec * 8xep © àv paul
raroç xal uquevéoraros ÉvOpurros rh dde, roëro nerxomik
ét vois ouuéüoiv éfiraca Kal due Aplorpatos &v Nélu,
xal Apioréken év Gdow , où xadéraË éybpot rc KuAcex, to .
AGnvaluv xplvouct pou, xat AGfvnotv Aicyivne Anpocit-
vou xarnyopet. Kaïror re + vüiv “EMvuv éruyfuere éer
cachait pour vous-même, vous êtes comptable de la même igno-
rance que les autres. Pourquoi donc suis-je plutôt accusé par vous,
que vous par moi? Cependant je me suis élevé d'autant au-dessus dé
sous, dans cette circonstance (je ne parle pas encore des autres), que
je me suis livré à l'intérêt commun , sans craindre ni considérer pour
moi aucun danger. Vous, au contraire, vous n’avez donné aucun avis
plus utile; autrement on p’aurait pas suivi le mien : vous n’avez été
d’aucun secours à la patrie. Ce que pouvait faire le citoyen le plus
vil et le plus mal intentionné, vous le fites après l'événement; et
tandis qu’Aristrate à Naxos, Aristolaüs à Thasos, ennemis de la
république, citaient leurs amis devant les juges, Eschine, dans Athè-
nes même, accusait Démosthène. Mais un homme qui tire sa gloire |
des malheurs de la Grèce, mérite d’être condamné, au lieu d'ea
DISCOURS SUR LA COURONNE.
Née,
»ç év Odow,
"bpoi This TÉREWS,
x Tüv ‘EArivuwv
241
tu es comptable
de la même ignorance
que les autres.
En-sorte-que pourquoi toi
accuses-tu moi de ces choses
plutôt que moi toi ?
car moi j'ai été citoyen
d'autant meilleur que toi
pour ces choses elles-mêmes
que je dis
(et je ne discours pas-encore
sur les autres),
que moi j’ai-donné moi-même
pour les choses paraissant
importer à tous,
n’ayant-craint aucun péril personnel,
‘et n’y ayant-pas-eu-égard.
Mais toi
et tu n’as pas dit d’autres choses
meilleures que celles-ci
(car ils n’auraient pas usé
de celles-ci),
et tu n’as pas fourni toi-même
utile en rien
pour ces choses ;
mais ayant-fait cela,
que ferait un homme très-vil
et très-mal-intentionné pour la ville,
tu as-fait-des-recherches
sur les choses étant-arrivées,
Et en-même-temps
Aristrate dans Naxos,
et Aristolaüs dans Thasos ,
ceux entièrement ennemis de la ville,
mettent-en-jugement É
les amis des Athéniens,
et Eschine à Athènes
accuse Démosthène.
Cependant celni-là auquel
les infortunes des Grecs 16
242 O EI TOY ETEPANOT AOTOE.
Goxtueïv dméxerro , dmolwdévar p&Xkov obrdc êcte dixaux À
xarryopeiy Étépou- xal Srw auvevnvépaaiv of aÿrol xaupol al
voic Tic roux Éyôpoic, oùx Éve roërov ebvouv elvar 13 wa
rplèr- Emhoïc dà xal ÀE div Lic, ma mouic, xal mokreür, xd
rahiv où xokreün. [lodreetal se tüv Épiv Soxouvcuv cuyol-
petv; Épevoc Aioyivnc. Avréxpoudé ri, xal yéyovev olo dx
Lou; rapeoruw Aloylvnc * diçxep và Éryuara, xal vù oraouass,
Érav +1 xaxbv 5d cüua AdôN, vôre xuvsirar.
Ereô 5ù moXdç vois cuubeBnxdorr Épuertar, Boëdoual u
xl mapadobov elmeiv- xaf pou, npèç Audç xul Oeiuv, une
Tv Érepbokiv Oauudon , SAXE per” sûvolas, & Aéye , Osug-
céru. Et yhp fv Exact rpéènAa à pote qevhoscha, xd
accuser un autre ; un homine qui profite des mêmes circonstances qu
les ennemis de l’État ne saurait être bien intentionné pour la patrie:
vous le prouvez, Eschine, par votre vie privée, par votre vie publique,
par vos discours, et même par votre silence. Traite-t-on une affaire
intéressante pour l’État, Eschine est muet ; est-il arrivé un mallew
imprévu , Eschine parle. Ainsi, dans nos corps, les fractures et ks
luxations se réveillent dès qu’il survient quelque maladie.
Mais, puisque l’accusateur insicte si fort sur l'événement, je vais
avancer une espèce de paradoxe ; que personne, au nom des dieux,
ne s'étonne de mon apparente hardiesse, mais que l’on examist
ce que je vais dire. Quand même l'avenir eût été connu de tous ls
Athéniens, que tous les Athéniens l’eussent prévu et que vou:
DISCOURS SUR LA COURONNE.
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TAYOpE Étépou*
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[1
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243
étaient mises-en-réserve
pour acquérir-de-la-gloire,
est juste de périr
plutôt que d’accuser un antre;
et il n’est pas possible celui-là,
auquel les mêmes circonstances
ont profité
et aux ennemis de la ville,
être bienveillant pour la patrie ;
et tu Ze montres
par les choses dont tu vis,
et que tu fais, et que tu administres
et de-nouveau n’administres pas.
Quelqu’une des choses paraissant
étre-utiles à vous
se fait-elle ?
Eschine esf sans voix,
Quelqu’une è
est-ellearrivée-à-contre-temps,
et a-t-elle-eu-lien
telle gw’il ne fallait pas?
Eschine est-présent ;
comme les ruptures
et les convulsions
sont-mues alors,
lorsque le corps a reçu quelque mal
Mais puisque
il insiste fréquent
sur les choses étant-arrivées,
je veux dire quelque chose
quoique contraire-àl’opinion ;
et que personne,
au-nom-de Jupiter et des dieux,
ne s'étonne de l'exagération de moi,
mais que chacun considère
avec bienveillance
ce que je dis.
Car si les choses
devant avoir-lieu
avaient étéévidentes-d'avance à ‘ous,
244 O IIEPI TOY £TEHANOY AOTOË.
npofecav Éravrec , xal où mpobleyec, Aicyivn, xat Guuap-
rÜpou Boüiv xal xexpayig , 8c où’ épOéyEL, oùd obrex dre
otatéoy +9 méde robruv #v, elrep À S6Enc, À npovévew, À roi
WÉXdovros alüvos elye Aéyov. Nüv pv yàp droruyeis Doxsi ti
Tpayudtev, 8 nor xoivdv Écriv dvbparcotc, ra vüÿ Geë raÿre
Sox vére D” froüoæ nposrévar vév SA, er” droctäss
robrou, Drm mpodedwxéver mévras àv Écyev airlev. El
ya Tadra mposiro dxoverl, mepl &v obdéva xivôuvov veu où
üréuetvav of mpéyovor 3 Te àv oùyl xarémrucev dv ou; ph Tv
8h rûc mékedç ye, und” éuod. Tiot à éphauois, pèç Aks |
Ewpôpev àv robe ele rhv mékt évépomous éprxvourrévous, ss
pl mpayuata els Enep vuvi mepuéorn, xal fyeudv xal xp
Épéôn Düuimros éndvruv , rdv à Érlp voù ph yevécôe win
yüve Étepor {uwple Av foxv meromuévor; xai Taüre, pr
Eschine, vous l'eussiez prédit, le publiant à grands cris, vous qd
n'avez pas ouvert la bouche ; la république d’Athènes ne devait ps
changer de conduite pour peu qu’elle eût égard à sa propre gloire, à
celle de ses ancêtres, au jugement de la postérité. Elle paraît, à prése,
avoir échoué dans une entreprise, commeil peut arriver à touslesho®
mes, si telle estla volonté des dieux; maisalors on l’eût accusée d'avi
livré tous les Grecs à Philippe , si, après avoir prétendu à la prééni
nence, elle eût renoncé à ce beau privilége. Si jamais elle eût cé.
sans combat, ces droits importants, pour lesquels nos ancêtres off
bravé tous les périls, qui n’eût pas eu le dernier mépris pour vo®r
Eschine? car la république et moi nous serions à l’abri de tout repf”
the. De quel œil, grands dieux, verrions-nous accourir ici tous k
Grecs, si, les affaires étant réduites au point où elles sont, et Philig®
nommé chef et arbitre de la Grèce, d’autres , sans nous , eussent pr
les armes pour s'opposer à ce déshonneur ? et cela, tandis qu’Athèn :
DISCOURS SUR LA COURONNE.
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L'aûpros éxévrwv ,
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impévor TÔv &yéiva
Mta Là ysvéochar;
unèenwnote
245
et si tous les avaient prévues,
et si toi, Eschine,
tu Les avais prédites,
et avais protesté
criant et vociférant ,
doi qui n’as pas-même parlé,
pas-même ainsi il n’était à la ville
devoir-de-se-désister de ces choses,
si-toutefois elle avait compte
ou de la gloire, ou des ancêtres,
ou du temps devant-être.
Maintenant en-effet elle paraît
avoir-manqué les affaires,
cequiest commun à tous les hommes,
lorsque ces accidents
sembient-bons au dieu ;
mais alors se-jugeant-digne
. d’être-à-la-tête des autres ,
ensuite s'étant-désistée de cela,
elle aurait eu l'accusation |
d’avoir-livré tous à Philippe.
Car si elle avait abandonné
sans-combat
ces choses, au-sujet desquelles
th n’est aucun danger que
les ancêtres n’ont pas supporté,
qui n’aurait conspué toi ?
car non certes la ville du-moins,
ni moi.
Mais de quels yeux, par Jupiter,
verrions-nous les hommes
arrivant dans la ville,
si les affaires s’étaient arrêtées
à ce qui est maintenant, ‘
et Philippe avait-été-choisi
chef et maître de tous,
et si d’autres sans nous
avaient été ayant-fait la lutte
pour le ces choses ne pas avoir-lieu ?
et cela, jamais-encore
246 O IIEPJ TOY £TEHDANOT ACTOS.
denwmors sc rédeuc dv vois Éurpooôs ypévous dopddara do
&ov paAhov à rov Émip rüv xaküv xlvôuvov fpnuévnc. Th yèp
oûx oldev “EXivuv , vis 32 Bap6dpuv, &ce xal rapà Onéalur,
xal map vüv Êtt roüruv pôrepov icyupüiv yeyevnmévev Aaxe
Surpoviwv, xa rap” aroë roù ILepoñiv BasiAéuc, perd mods
Xépiroc vobr” dv douévec E060n cn née, 8 ri Boderer da-
Gobon xal vù Eure éxoban, rù xeheuduevov moueiv, xal dr |
Exepoy rüv “EXivuv rposoréver ; AXX oùx Av taU0”, do due,
nôve métpua vois AGnvaloic, oÙd” dvexta, où’ Euqura * où
AduvAOn rwmore rhv now oùdelç Êx Tavrdç ToÙ x pôvou melon,
voïs loyouot uév, h Bixara SÈ mparrouct, rpochemévnv, doge-
As GouAeberv: dAV dywvbouévn mepl rpureluv xal ruñe ati
SEns al xivduvebouca mévra rov aiüiva Gtureréhexe. Kai vœûf
obrw cepvè xx mposixovre vois betépors Aleoiw bpuets Éodau-
en aucun temps, ne préféra jamais une sûreté honteuse à des danger
honorables ! Qui des Grecs , qui des barbares ignore que les Thébains,
que les Lacédémoniens, qui avaient la puissance avant eux, que le ni
de Perse, nous auraient laissé volontiers toutes nos possessions, nous
auraient même accordé toutes nos demandes, si nous eussions voult
recevoir la loi, et permettre à un autre de commander aux Grets?
Mais, sans doute, cette conduite n’était pas supportable pour les
Athéniens d’alors; elle n’était ni dans leurs habitudes, ni dans leur
caractère. Non, on n’a jamais pu persuader à la république d’Athè
nes de s'attacher à des peuples puissants, mais injustes, d'acheter 500
salut au prix de la liberté : mais on l’a vue, dans tous les temps,
combattre pour la prééminence, s’exposer pour l’honneur et pour
gloire. Et même, Athéniens, ces principes vous paraissent si beaux et
si conformes à votre caractère, que vous combles de justes éloges
DISCOURS SUR LA COURONNE.
xpôvotc Éumpoole
Jeu fpnuévns
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wie ai DéEns ;
Suvebouoa.
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Roiv Opretéporc,
247
dans les temps auparavant
la ville n’ayant-choisi
une sûreté sans-gloire
plutôt que le danger
pour les belles choses.
Car qui des Grecs,
et qui des barbares
ne sait pas que cela
aurait-été-donné volontiers à la ville,
et par les Thébains,
et par les Lacédémouniens
étant-devenus puissants
encore avant ceux-ci,
et par le roi
des Perses lui-même,
avec une faveur grande,
ayant-pris ce qu’elle veut
et ayant les choses d'elle-même,
de faire la chose étant-ordonnée,
et de laisser un autre
être-à-la-tête des Grecs ?
Mais ces choses n'étaient pas,
comme il semble,
héréditaires aux Athéniens alors,
ni supportables, ni innées;
ni personne de tout le temps
ne’put jamais
persuader à la ville,
s’étant-jointe à ceux étant-forts,
mais faisant des choses non justes,
d’être-esclave en-sûreté ;
mais elle a persévéré
pendant tout le temps
combattant pour la prééminence
et l'honneur ef la gloire,
et courant-des-dangers.
Et vous vous pensez
ces choses être si magnifiques
et convenant
aux mœurs vôtres,
CL}
2
248 O HIEPI TOY £TEDANOT -AOTOZ.
Gdvere elvar Goçre xa rüv mpoyévev vobc vaÛre rpéEavrac pd:
Auot” émouveire. Eixôtuc + tlc yhp oùx Àv dyéouro rüiv évêpan
éxelvev rh âperic, of xel vhv pwpav xl vhv mékuw étre
Emépervav , elç Thç vpupeus ÉuGdvres, Érèp Toù ph vd xekué-
pevoy notons; Tôv pv raüra ouuGouetoavra, Oeroroiés,
atparnyov ÉAduevor, rdv d” Émaxobev vois értiværropsévors dm
pnvduevov, Kupotlov, xataliwoavrec - où wévov aürév, dd
xal af yuvaïixec a üpérepar vhv yuvaixe abroë. Où yàp Efron
où vére AGnvaïor oùre friropa , otre otparnyv, àv vou du-
Acbaouaiv ebruyéis + SAN oùdt Cniv AElouv , el ph per’ &eubepias
éGéorat roûro moueiv. “Hyeïro ykp abrüv Éxactos oùyl ré æuxpl
xal 79 pnpl pévov yeyevñoôer, GAÂX xa 17 wacplôr. Auaqépn
38 tl; Ori à pv voïç yovebot môvov yeyevñoer voulGmv, ro
ceux de vos ancêtres qui les ont suivis. Qui n’admirerait, en effet,
le courage et la résolution de ces grands hommes qui, abandonnant
leur pays et leur ville, sont montés sur leurs vaisseaux pour éviter de
souscrire aux volontés d’un maître? Thémistocle, qui leur donnait ce
conseil , fut élu général; Cyrsile, qui lui conseillait d’obéir, fut le
pidé par vous; ef non-seulement lui, mais sa femme elle-même fut
lapidée par les vôtres. Car les Athéniens d’autrefois ne cherchaient
pas un orateur, un général, qui leur procurât une heureuse servitude;
ces fiers républicains auraient mieux aimé ne pas vivre, que de vivre
esclaves. Chacun d’eux ne se croyait pas né seulement pour ses pæ
rents et pour ses proches, mais pour sa patrie avant tout. Et pour-
quoi? cest qu’un citoyen qui se croit né seulement pour ses ps
rents et pour ses proches, attend de la nature la mort qu'elle lui
DISCOURS SUR LA COURONNE. 249
és xai éxauveïre pédliora
vob xpé£avras Taûra
tôv xpoyévu.
Etxôtesc"
té yap oùx &v &yésaro
ti dperic beeivesv TGV &vpü,
ol ürépaivav
buxsiv
xai cv pépav xal Tv RÉ,
lufüvrec ele vùc Tpripesc,
Ürèp toù ah rowjour
1ù xazvôpuevov ;
tv oupéouMbdavta Taëta,
œoulv roüro pet EXevdepiac.
Fraotoc yap arüv hyetto
où yeyevñobu pôvor
tp map xal 1ÿ pritpi,
Ddè nai Tÿ ratpiè.
TI & Bopéçou ;
Si 6 pèv voplKuv
verevhobas pôvov
Toiç Yovebot,
que aussi vous louez le-plus
ceux ayant-fait ces choses
des ancêtres.
Avec-raison :
car qui n’admirerait
la vertu de ces hommes,
qui supportèrent
d'abandonner
et le pays et la ville,
étant-entrés dans les trirèmes,
pour le ne pas faire
la chose étant-ordonnée ?
ayant-choisi pour général
Thémistocle ,
celui ayant-conseillé ces choses,
mais ayant-lapidé Cyrsile
celui ayant-mis-au-jour l’avis
d’obéir
aux choses étant-enjointes ;
non seulement lui,
mais encore les femmes
les vôtres
la femme de lui.
Car les Athéniens alors
ne cherchaient
ni un orateur,
ni un général ,
au-moyen duquel
ils seraient-esclaves heureusement :
mais ils n’estimaient pas vivre,
s’il n’était-permis
de faire cela avec liberté.
Car chacun d'eux pensait
ne pas étre-né seulement
pour le père et la mère,
mais encore pour la patrie.
Mais quoi diffère ?
que celui pensant
être-né seulement
pour les parents ,
250 O HIEPI Tor ETEBANOY AOTOE.
dis elprappévne xal rèv abrparov Odvarov repuuéve * & À xal
+9 marplàt , Émèp voù ph vabrnv émuôeiv SouAsdoucav amoûwr-
vxeuv Éeloet, xal pobepurépas fyfoecar rh UGpeic xal rx
?riplac, dc Év douhsuobon rh née: péperv dvdyxn, Toù Oavérou.
Ei pv volvuv roür” émeyelpouv Aéyeiv, Ge Spa yo xpoñye-
yov Üuüs ŒŒrx rüiv mpoyévuv ppovsiv, oùx ET Écrits oùx iv
eixétux énerumoeté por. Nüv à éyd pèv Ouerépas vhç voraûras
mpoupéoers émogaivw , xal Gelxvumr Etr xal xpd Éuoù voit
ilye vd ppémpe À md * TA pévrot iaxovlas Th dp” Éxdorouc
rüiv mempayuévuv, xaÙ épauré pereivai pnu* obroc Où vi
EXwv xarnyopüv , xeledwv Ou êuol mixpôis Épeuw, &ç pééuv
Xe xivObvev aicls rh née yeyevnuévp, thc uv els To Tupèv
mpñc Euè émoorepñout YAlyerar, à Sec dravre vèv Aou
prépare; celui , au contraire, quise croit né surtout pour sa patrie,
ira au-devant du trépas pour ne la point voir dans l'esclavage ; et il
cegarderait comme plus terribles que la mort , la honte et les insultes
qu'il lui faudrait essuyer dans une ville asservie.
Si donc j’osais dire que c’est moi, Démosthène, qui vous inspirai
des sentiments dignes de vos ancêtres, il n’y a personne qui ne fût en
droit de me reprendre; mais je déclare que les résolutions courageuses
sous appartiennent, je montre que la république pensait avant moi
avec la même noblesse, en même temps que je réclame ma part,
comme administrateur, de tout ce qu’elle a fait de glorieux ; mais er
m'imputant tout, en vous animant contre moi, comme si j'étais cause
de vo périls et de vos alarmes, Eschine veut me frustrer d’une cou
ronne pour le moment ; ce qui serait vous ravir les éloges de tous les
DISCOURS SUR LA COURONNE. 251
dxip tou pr mBeiv
tabrnv Sovhebouoay,
aa rrhoetas tac U6pers
nai vas évuplac,
& évéren pépuv
db rÿ néder Soulevotoy,
pobspurtépas Toù Gavérou.
EL pèv tofvuv
Éxeyelpouv Aéyuv touto,
êpa x yo
xporrayo Üuäs
grouiy &tia
tüv æpoyéve,
she spñc sic 7 napôv,
attend la mort
du jour ayantété réglé-par-Je-destin
et la naturelle;
mais celui pensant étre-né
aussi pour la patrie,
voudra mourir
pour le ne pas voir
elle étant-esclave,
et estimera les outrages
et les déshonneurs,
que nécessité es{ de supporter
dans la ville étant-esclave,
plus terribles que la mort.
Si donc
j'entreprenais de dire ceci,
savoir que moi
j'ai engagé vous
à penser des choses dignes
des ancêtres ,
il n’est pas quelqu’an-qui
ne blâmerait pas moi
avec-raison.
Mais maintenant moi
je déclare vôtres
les déterminations telles,
et je montre que la ville
avait ce sentiment
aussi avant moi ;
je dis cependant
être participation aussi à moi-méme
de l'administration
celle pour chacune
des choses ayant-été-faites ;
mais celui-ci accusant le tout,
invitant vous
à étre amèrement contre moi,
comme ayant-été pour la ville
cause de craintes et de dangers,
désire priver moi
de l'honneur pour \o pré nt,
252 O IJEPI TOT ZTEHDANOY AOTOZ
XPOvOv pride bpiv dparpeïror. Ei yap, Gç où rà Békriora
êpo0 mokrreusauévou, rouût xaraÿmpueiote, faprxévar Doere,
où +9 sh TÜxnG Éyrouooévn Th ouubévra mabeiv. AXX oùx
Lortv, oùx Ecru Énux udprere, dvôpec AGnvaïor, Tov Grip
rie émavruv &Aeubeplas xal owrnplac xivôuvov épéuavor, ph
Tobs év Mapalüive mpoxevduveboavras tüiv mpoyévwv, xal roc
lv IMavataïç maparabauévous, xal rod v Exlauive vauua-
xhoavraç, mal vob êm” ‘Apreutolop , xai moXodÇ Évépous vo
êv vois Onpociou uvipaot xeusévouc dyobe dvôpas , oùc rar
ras épolt À TO Ts adris dEuboaca ru Édadev, Aicyim,
où robc xatophwouvrac abréiv obd robe xparicuvtus ôvoU.
Auxalws * 8 uèv yèp Av évôpéiv éyabüiv Épyov, dmaot ménpa-
siècles à venir. Oui, si, condamnant l’auteur du décret, vous improw
vez mon administration, on dira que vous avez faiHi, et non pas que
vous avez subi les rigueurs d’une injuste fortune. Mais non, Athéniens,
non, vous n’avez point failli en vous exposant volontairement pour le
salut et la liberté de tous les Grecs, j'en jure par les mänes de nos
ancêtres qui ont combattu pour la Grèce à Marathon , par ceux qui
ont combattu à Platée, à Artémise, à Salamine, généreux citoyens dont
les corps reposent dans les tombeaux publics. L'État les a tous hono-
rés de la même sépulture, oui, Eschine, et non pas seulement ceux
dont la fortune a secondé la valeur. Cette conduite était juste; car
DISCOURS SUR LA COURONRE.
toùç etuévous
dv vole pyquaor npostorg ‘6,
où Exavras époluc
À sôdic aEubouox
Th an Tu
Boyer, Aloxivn,
cüy roùc
Aatophwaavrac aûriév
eût Toës xPATHCAVTAG pLÉVOUS.
Acuaireg-
dpiv rép
Eprov évpür àyañisv
mémpautar &ruar*
233
mais enlève à vous
les éloges
pour tout le temps restant.
Car si
vous condamnez-par-suffrage celai-ci,
comme moi n’ayant pas administré
les meilleures choses,
vous paraîtrez avoir-failli,
non avoir-souffert
les malheurs étant-arrivés
par l'irjustice de la fortune.
Mais il n’est pas,
il n’est pas comment vous avez failli,
hommes Athéniens, Ù
ayant-supporté le danger
pour la liberté
et le salut de tous,
par ceux des ancêtres
s'étant-exposés-les-premiers
à Marathon,
etceuxs’étant-rangés-contre-l'ennemi
à Platée,
et ceux ayant-combattu-navalement
à Salamine,
et ceux à Artémise,
et de nombreux autres
hommes braves
ceux étant-couchés
dans les monuments publics,
que tous également
la ville ayant-jugés-dignes
du même honneur
a ensevelis, Eschine,
non ceux
ayant-réussi d’enfre eux,
ni ceux ayant-vaincu seuls.
Justement :
car ce qui était
l'œuvre d'hommes braves
a-été-fait par tous ;
254 © IIEPI TOY ZTEHANOY AOTOZ.
wear » 19 rüyn dé, Îv 6 Dalpuov dréveuuev Éxdovois, vaërn xl- |
Aprvra.
Era, @ xatépars, xal ypauuaroxéquv | ob pv si
rap vouruvl riuñç xal pihavôponias êuè Grocrepromt fou-
Afpevos, tpérax xat péyas xat mahatà e Deyes, Gv vivo
rpocsdeiro 6 maphv dydv obrool; êud SE, © rprrayuvioté ,
map} rüv rpureluv cbwBouhov 7% mé raprévre, rd vivo ppé-
vue XaGévra évabaivew êrt md Bua Éde; Td Toù router
dvd£ua époüvros ; Gixalos mévr’ àv érédavov.
"Enr où9 Guäc, dvôpec Aônvaïor, dnd vüç aûric Gvavolas
Get rés re llac dlxaç xal rh Onuoolac xplvev- SXXà sù pv
roù xa0” fuépav Blou cupééhaux, ênt rüv Üiuv vépuv xal
Epyuv oxonovras, th OÀ xowvkç mpontpéostc, lc à rüv xpo-
yévuv dEuuare éroËlérovrac - xal mapalauGäver ye, due
tous avaient montré le même courage, quoiqu'ils eussent éprouvé
chacun le sort que leur réservait la divinité.
Après cela, calomniateur odieux, vil et méprisable greffier, afin ds
m'’enlever l'estime et la bienveillance des Athéniens, vous nous avez
détaillé les belles actions, les combats et les trophées de nes ancêtres,
comme si la cause avait besoin de ce détail. Pour moi, orateur de la
république, qui voulais l’engager à combattre pour laprééminence,
quels sentiments, indigne histrion, devais-je porter à la tribune?
ceux d’un homme qui lui conseillât des bassesses ? La mort eût été mon
juste partage.
Enfin, Athéniens, on ne doit pas juger dans le même esprit li
causes des particuliers et les causes publiques. Les affaires des parti
culiers se décident d’après les lois et les usages communs , mais dans:
les grands intérêts de l'État, la gloire de nos ancêtres est l’unique loi
qu’il faut consulter. Chacun des juges , s’il ne veut rien faire qu’elk
DISCOURS SUR LA COURONNE. 255
v rpurtiuv,
œ tp réde,
: TÔ ppévnpa
av éri rù Biua;
poivre
oÜruwv ;
v &v pévrot Gtxalwue.
œ oùbà dat duGs,
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Enproaias *
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1'xœrà ApLÉpav,
Tac ER TOY VOLE
nv Lo,
JOMPÉGEL XOLVÉG,
OVTAG
LOpLATA TV TPOYÉVUY"
À braorov duüv
rapañay6vev,
mais ils ont usé
de cette fortune,
que la divinité
a dispensée à chacun.
Ensuite, Ô exécrable,
et misérable-scribe,
toi voulant
dépouiller moi
de l'estime et amitié
de-la-part-de ceux-ci
tu as dit des trophées et des combats
et des actions anciennes,
de laquelle desquelles choses
avait-besoin
cette lutte présente ?
mais de qui fallait-il moi,
6 histrion-de-troisième-ordre,
le conseiller
sur la prééminence,
m’avançant-devant la ville,
ayant-pris le sentiment
monter à la tribune?
celui de celui devant-demander
des choses indignes de ceux-ci?
je serais mort certes justement.
Ensuite il ne faut pas vous,
hommes Athéniens ,
juger
d’après le même esprit
et les procès particuliers
et les publics :
mais les intérêts
de la vie jour par jour,
ayant-la-vue sur les lois
et les actions particulières,
et les systèmes communs,
jetant-les-yeux
vers les mérites des ancêtres ;
et certes il faut chacun de vous
penser recevoir,
266 O IIEPI TOY ZTEHANOY AOFOZ.
+9 Baxrnple xal T5 ou, rù ppévmua vd The mékau voute
Qeuv Éxaotov Üuüv Oet, 6tuv Th Énpoaix cite XPIVOUVEE ;
etreo dix éxelvuv mpdrreiv olecûe xpñvar.
AU yap éurecv el Tù merpayuéva vois npoyévois buis
Loriv & rüv {mproudruv rapé6nv xal rüv rpaybéveuv: re
veXôeïv nv, dev sic vaür” éEl6nv, Boéouar.
Qc yhp dpuxdueba elc rh Ofôuc, xavehauGévouev Doir-
nov xal Gerraüv xal rüv SAAUv cupudyuv rapévras rpécôu,
xal vobç uèv fuerépouc pÜouc &v pé6w , robe © êxeivou Gpuosls.
Ort © où vüv raüra Aéyw voù cuppépovros Évexe épautÿ,
Aéye por Thv éniorokhv Àv tér’ éréphapuev eb0d< où rpéobeus.
Kafrot vooabrn ye bmepBoXi ouxopavrlas obcos xéypme
dcr”, el pév ti tv Seovruv émpdyôn, Tdv xaipév, oùx èLÉ qnaw
n’avoue, doit en montant au tribunal, pour juger une cause publique,
se pénétrer de cette idée, qu’avec les ornements de la magistrature, il
va revêtir la dignité d’Athènes.
Cette digression sur les exploits de vos ancêtres m’a fait omettre
quelques faits et quelques décrets : je reprends donc mon récit où je
l'avais laissé.
Arrivés à Thèbes, nous trouvâmes les députés de Philippe, ceux
des Thessaliens et des autres alliés : nos partisans étaient remplis
de crainte, ceux du roi pleins de confiance.
Pour prouver que ce n’est pas mon intérêt qui me fait parler de k
sorte, greffier, lisez la lettre que nous écrivimes aussitôt de Thèbes.
Eschine, cependant , portant la calomnie jusqu’à l’excès, fait hot
neur aux seules conjonctures de tout ce qui est anivé d’heureul:
DISCOURS SUR LA COURONNE.
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Urôç ve xÉxENTAL
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avec le bâton
et le symbole,
le sentiment de la ville,
lorsque vous entrez devant-juger
les affaires publiques,
si-toutefois vous croyez falloir
faire des choses dignes de ceux-là.
Mais certes étant-tombé
sur les choses ayant-été-faites
par les ancêtres de vous,
il est quelques-uns des décrets
et des choses ayant-été-faites
que j'ai-passés;
je veux donc revenir
d’où je me-suis-écarté
vers ces choses.
Car lorsque nous arrivämes
dans Thèbes,
nous surprîmes présents
des députés de Phitippe
et des Thessaliens
et des autres alliés,
et les amis nôtres
dans la crainte,
et ceux de celui-là hardis.
Mais que je ne dis pas
ces choses maintenant
pour la chose important
à moi-même,
dis à moi la lettre
que alors aussitôt
nous députés nous avons envoyée.
Cependant celui-ci certes a usé
d'une si-grande exagération
de calomnie
que, si quelqu’une
des choses étant-nécessaires
a-été-faite,
il dit l’occasion,
non moi
tr
258 © HIEPI TOY 2EYEHDANOY AOTOS.
aËtiov yeyevñobare rüv à Ds Étépus cupfdvruv énävruv, êul
at vhv éunv Tüqnv aétiav elvar. Kai, &5 Éouxev, 6 aûuBoudos
at fTwp Éyw, Toiv pv éx Adyou xai Toÿ Bouheücaobat rpx-
{BÉvTWvV oùdevèc adr® auvairioc eElvar Sox” t@v Ô êv Tok
8mho xal narè Thv otparnylav druynbévrmv, pôvoc aitu
élvor. Ilüx àv dudrepog cuxopévenc yévoir” &v, À xarapaté-
TEPOS TOUTOU ;
Aéye thv émiorohAv.
EDIZTOAH.
"Enedà soivuv Émoufoavro rhv éxxAnoiav, xpocñyov Exelvox
mporépouc, à To Thv Tüv cuuudyeuv Tébtv Éyeve xal rapel-
Gévres Enumyépouv, moAX mèv Diimnov Epropidtovres, ro
3 bpov xarmyopoüvres, xat ravi” 8x rwrore Évavrla éxpa-
Eure Orbalotc, évauipvionovzes. To S'oùv xepélatov, Etour,
dv pèv ed mendveoav 6rd duAirrov, yéptv aürob; drodoëvat,
tandis qu’il rejette sur moi et sur ma fortune tous les événements
contraires. À l'en croire, moi, orateur et conscifler, je n'aurais
contribué en rien à lout ce qui est l’ouvrage de la pai olc ou du conseil,
et j'aurais produit seul les mauvais succès du général ei de son armée.
Vit on jamais un calomniateur plus méchant'et plus barbare ?
Lisez la lettre.
LETTRE.
Les Thébains s’assemblèrent ; les députés de Macédoine furent
d’abord entendus, comme étant au rang de leursalliés. lis s’avancèrent
donc pour haraugucr le peuple, n’épargnant ni les louanges à Phi-
lippe, ni les reproches aux Athéniens, et rappelant tout ce que vous
fites jamais contre le vœu de Thèbes. Ils prétendaient, en somme que,
pour payer les services qu’ils avaient reçns du prince, et venger les
DISCOURS SUR LA COURONNE. 259
Yerevñofos œiriov*
du 6 xai Tv TÜœNv éuñv
clva altiav érévrwv
tüv oupéévruv à Étépus.
Kai êye, &ç Ecuxev,
À xataparétepos Toûtou ;
Aëéye iv moto.
EILCTOAH.
ÆExuë toivuv
éxorñoavro rhv éxxdnotav,
mpociyov éxeivous mporépous,
dx TÔ Eyerv
Ti tékuv Tév oupyéyuwv"
ar énnècüver ui yépiv
Er arnévhesav sd
Land otærou,
avoir-été cause ;
mais moi ct la fortune mienne
être cause de toutes les choses
celles étant-arrivées autrement.
Et moi, comme il semble,
le conseiller et orateur,
je parais à lui
n’être cause-en-partie
d’aucune des closes ayant-été-faites
d’après la parole
et le délibérer;
mais être seul cause {sement
de celles ayant-été-faites-malheureu-
dans les armes
et dans le commandement-de-l’armée.
Comment existerait-il
un calomuniateur plus-cruel,
ou plus-scélérat que celui-ci?
Dis la lettre.
LETTRE.
Donc après-que
ils eurent fait l’assemblée,
ils introduisirent ceux-ciles presers,
à-cause du avoir
le rang des alliés ;
et s’étant-avancés
ils haranguèrent-le-peuple,
louant Philippe
en choses nombreuses ,
et accusant vous
en choses nombreuses,
et rappelant toutes les choses
toutes-celles-que vous fîtes jamais
contraires aux Thébains.
En somme done,
ils demandaient
eux rendre grâce
des choses qu'ils ont éprouvées bien
par Philippe,
260 O HIEPI TOY ZTEANOT AOTOS.
Dvd 6p" bpidv nJbemvrer, Dienv Aubeïv, émorépus Bobdoven,
à Giévrac adrobc dp fute, À ouveu6aAdvrac elc y Ava.
Ka édetxvuouv, dç dovro, £x pv &v adrol cuvebobheuer , 5
êx fs Arruñs Bosxfuate xal évôparoa , xal réla éyaté,
elc rhv Bowotlav #Eovra - êx Où Gv fuGç épeiv Épaouv, vù à
+% Boutia Giaprasbnodueva brd roù moképou - xal EXa rokè
mpdç toûrois, elç Tadra Ô mévra ouvrelvovra, ÉXeyov. ‘À Ÿ
pets rpùç Tadra dvreimouev, Tù paèv 4x0 Exacra éyd pv dv
mavrdç &v runcalumv elneïv où Blou + üuäc O Sédouxe pi,
mrapenn A0 TE Tv xatpüv, éçnepavel xataxAuGdV yeyevñodat
rüv TpayuäéTuv fyoumevor, pétatov ÉxAov Tobc nepi voûrur
injures que vous leur aviez faites, ils n’avaient pas d'autre parti à
prendre que de leur livrer le passage, ou de tomber avec eux sur
l’Attique. Si l'on déférait à leurs conseils, disaient-ils, les troupeaux,
les esclaves, toutes les richesses de l’Attique devaient passer dans la
Béotie; mais, si l’on nous écoutait, la Béotie devait être le théâtre de
la guerre et la proie du soldat. Ils dirent encore beaucoup de choxs
qui tendaient toutes au même but. Je voudrais pour tout au monde
pouvoir vous rapporter les discours que nous opposämes aux leurs:
mais je crains qu'après l'événement , et dans la persuasion où vom
êtes qu’un déluge de maux a inondé toute la Grèce, tout ce récit
qui en retracerait la mémoire ne vous fatigue inutilement : écoute
DISCOURS SUR LA COURONNE. 261
êtenv
ata xal &vêparoëc,
da àyalé,
L TAç ATTXAG
oturtiav*
et prendre justice
des choses dans lesquelles
ils ont-été-traités- injustement
par vous,
de quelque-manière-que ils veulent,
ou ayant-laissé-passer eux
contre nous,
ou s'étant-jetés-avec eux
sur l’Attique.
Et ils dénontrèrent,
comme ils croyaient,
d’après Les choses que eux-mêmes
conseillaient ,
les bestiaux et esclaves,
et les autres biens,
devant-venir de l’Attique
dans la Béotie;
. mais d’après les choses que
yä épetv,
Botwrtig
moôpeva
rchépou"
”
dà
ot,
: GUVTELVOVTA
:
Ta.
miuncalunv pv à&v
rôç toù Blou
iv xata ÉxaoTa
Etc évrelrouev
ra
BE duäs
xoupüv mapeknAvÉ Tv,
a fyoüpevos
GUÔV TOY TpaYUÉTUV
Jet,
5 vod À6yoUS
ruv
&tarov.
ils disaient nous devoir-dire,
les choses dans la Béotie
devant-être-déchirées
par la guerre ;
et ils disaient
d’autres choses nombreuses
outre celles-ci,
mais toutes tendant-ensemble
vers les mêmes objets.
Mais moi certes j’estimerais
en-échange de toute la vie
de pouvoir-dire une-à-une
les choses que nous avons répondues
à celles-là ; '
mais je crains vous :
que, les circonstances étant-passées ,
comme-si pensant
un déluge des affaires
avoir-eu-lieu,
vous ne jugiez les discours
sur ces choses
un ennui inutile,
262 © TIEPI TOY ZTEDANOY AOTOZ.
Aéyous vouionre. ‘À à oùv éreloapev ei, xal à Gpiv érexpi-
vavto | ÉXUUGUTE.
Aëye rourt Aubeov.
ATIOKPIZSIZ GHBAION.
Mer vaûza rofvuv éxdlouv bus xai pereméumovro: éÉneuxe,
ÉGoneïre + Îva Tév péow Tapaheire , obrux oixetws ua éd-
xovro er”, Élu tüiv émaurüiv xoÙ tüiv irréwv Gvrev, elç T6
oixiaç xt vd doru déyecüar Thv orpatidv , Éml maine xal qu
vatxaç xa ra vuurata. Koiror pla êv éxeivn T7 fuépa nüow
avbponots ÉdetExv Épruta Onézio, xa0” buy ra xaNuota
êv pv dvôpelaç, Érepov dè Gixarocüvnc, tplrov Sà cwppocuvm.
Kai yüp rdv dyüvae peb” bubiv Ho À mod bus Eldevo
motoaodar, xal duelvouc elvat, xal Suxerdrepa GEroüv byñs
Expivav Diirrou. Kol Tù rap’ aûroig re xol rapa nüow à
RAeorn quhaxh, nuidas ol yuvaixac, 2p’ Oui rouravres,
cuopooivns mioriv wep! buüiv dyovzec BuEav. *Ev fe Éraw,
seulement ce que nous avons persuadé aux Thébains, et ce qu’ils nous
ont répondu.
Lisez cette réponse.
RÉPONSE DES THÉBAINS.
Bientôt après, les Thébains vous appelèrent à leur secours; vous
priîtes les armes pour courir à leur défense; je supprime les faits in-
termédiaires , ils vous reçurent avec tant d'affection que, tandis que
leur infanterie et leur cavalerie campaient hors des murs, ils logèrent
votre armée dans leur ville, dans leurs maisons, auprès de leurs enfants,
de leurs femmes, de tout ce qu’ils avaient de plus précieux. Les Thé-
bains, en ce jour, ont rendu à la face de tout l’univers un témoignage
honorable à votr2 valeur, à votre justice et à votresagesse. En se mettant
de votre côté au lieu de marcher contre vous, ils vous ont jugés plus
Yaillants et plus justes que Philippe: et, en vous confiant sans craintece
qui chez eux, comme chez tous les hommes, est gardé avec le plasde
soin, leurs femmes et leurs enfants, ils ont déclaré qu’ils ne doutaient
nullement de votre vertu. Vous ne tardâtes pas à leur apprendre qn'ils
DISCOURS SUR LA COURONNE.
£ de obv
REÏOQUEV,
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KPISIE OHBAIQN.
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5v* Ev pèv ävôpeiag,
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ler Tv &yéva pet DUEY
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3.
oavtes ni uiv
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roïç TE xai napà mäot,
a yuvatxac,
Xovreg meoi dUGv
tappocÜvns.
Exact,
263
Mais entendez donc
leschosesquenousavons-persuadées,
etcelles qu'ils ont répondues à vous.
Dis cela l’ayant-pris.
RÉPONSE DES THÉBAINS.
Après ces choses donc
ils appelèrent vous
et vous mandèrent ;
vous sortites, vous secourûtes ;
afin-que j’omette
les choses dans le milieu,
ils reçurent vous
tellement amicalement
äu-point-de resevoir l'armée
dans les maisons et la ville,
parmi les enfants et les femmes
et les choses les-plus-précieuses,
les hoplites et les cavaliers
étant dehors.
Et-certes les Théhains ort montré
à tous les hommes
dans ce jour
trois éloges les plus beaux
sur vous : l’un de courage,
et l’autre de justice,
et le troisième de sagesse.
Et en-effet ayant-choisi
de faire la lutte avec vous
plutôt que contre vous,
ils ont jugé vous être meilleurs
et demander des choses plus-justes
que Phihppe.
Et ayant-fait éfre sous vous
les choses dans la-plus-grande gard
et chez eux et chez tous,
les enfants et les femmes,
ils ont montré ayant en vous
une confiance de sagesse,
Dans lesquelles choses toutes,
264 O HEP] TOY ZTEDANOT AOFOES.
dvôpec ‘AGnvator, xata ye Ouäc dpOüi Épavnouv ‘éyviuxores,
Oùre yap, el vhv mov elge]dvros Toù atparomédou , oùdets
oddèv od8 dûtunc buiv évexdhecev, obtu owppovas rapéayeole
buç arouc * Êlç Te cuuTaparaduevor vaç rpotus Ldya, Tv
Tênl voû rorauod, xal rhv xemepivfv, oùx éuéurrouc pôver
OuLüç adrobc, XXX a Gaupaorobs édelEare, r& xdapup, taic
napacxeuaic, r tpobuuie. "Ep olç map iv tôiv EXXuv bpiv
Éyéyvovro Ércœuvor, mupk Ô buôiv Guolur xai rourat vois Deoic.
Kat éyuye ôéws &v épolunv Aiogivnv, 8te vaür' énpéru,
xoÙ Efkou, xal {upüic, xat Émalvev y À TÔMS ect, morepor
cuvélue xal ouveuppaivero vois moXdoïç, À Autoëpevos xal atévuv
xat Guquevalvuv Ent vois xouvois &yalois, ofxot xæbro. Ei
pv yap rapñv, xal perd vüv AXwv éEnratero, müic où Onvk
ne s’élaient point trompés sur votre compte. Tant que votre armée
séourna dans la ville, on nese plaignit jamais, pas même injustement,
tant vous montrâtes alors de modération. Dans les deux premiers
combats , livrés de concert avec eux, l’un auprès du fleuve, l’autre en
temps d'hiver, vous parûtes , je ne dis pas irrépréhensibles, mais
admirables , par la discipline, le bon ordre et l'ardeur de vos troupes.
Aussi vous receviez des éloges dans les autres villes; et, dans la vôtre
on faisait aux dieux des sacrifices solennels et des prières publiques.
Lorsque Athènes était occupée de cette fête, qu’on ne voyait et n’e
tendait partout qu’acclamations de joie et transports d'allégresse , je
demanderais volontiers à Eschine s’il sacrifiait alors, et s’ñ se réjouis
sait avec le peuple; ou bien si, triste, abattu, gémissant sur la
prospérité publique, il se tenait caché dans sa maison. S'il assistait,
avec les autres, aux sacrifices , n'est-ce pas un crime, ou même uue
DISCOURS SUR LA COURONNE.
inde arabe cigpovas
cuurapartaEduevol te
(7
tas pts LEE,
viv te xl toù orauoë,
ai Thv XEUMEpEV AV,
dcifare bus «tros
&s dpoiurv hôéws Aloxivav,
Etc vadra Éxpätrero,
xai # môdE Av LaoT}
Ghov, xal yapäc, xal Éraivwv,
xérepov ouvéôue
xal quveuppaiveto toi xoXote,
À xx0%v0 oixot,
Avaodpevos xai otévav
vai Exuevaivov
éni troie äyabols xoivoïs.
El pèv yap apñv,
mai éfnräLeto pet tv Av,
ZA OÙ soei
tué,
265
hommes Athéuiens,
ils ont paru ayant-jugé
convenablement certes sur vous.
Car ni personne ,
l’armée étant-entrée
dans la ville,
ne reprocha rien à vous
pas-même injusteinent ,
tellement vous avez montré .
vous mêmes sages ;
et vousétant-rangés-avec eux
deux-fois
pour les premiers combats,
et celui sur Les bords du fleuve,
et celui livré-en-hiver,
vous avez montré vous-mêmes
non seulement irréprochables,
mais encore admirables,
par l’ordre, les préparatifs,
l'ardeur.
Au-sujet desquelles choses
des louanges furent-faites à vous
de-la-part des autres,
et des sacrifices et des processions
aux dieux de-la-part de vous.
Et moi-certes
j'interrogerais volontiers Eschine ,
lorsque ces choses sc faisaient,
et que la ville était pleine
d’ardeur, et de joie , et dc louanges,
s’il sacriflait-avec
et sc-réjouissait-avec les nombreux,
ou était-assis à-la-maison,
étant-afligé et gémissant
et se dépitant
sur les biens communs.
Car s’il était-présent,
et était-rangé avec les autres,
comment ne fait-il pas
des choses indignes,
266 O HEPI TOY STEŒANOY AOTOS.
rotei, u&A)ov à oùd Bcta, et, Gv à dploteov abrèg vob Reots
Érotisaro péprupac, Tab” dx .obx Gpioræ vüv buñe dut ÿr
vioucôt , robç épupmoxéras robe Oeoûc ; Ei GE un mapiv, six
oùx dmolwhévar moXAdxte tt Blxatoc, et, èp’ oic Éyaipns À
&Xdot , raûra Elunetro 6püv ;
Aëye 35 xal raüra vù dmoiouard por.
WHIZMATA GYZION.
Oxodv fueïc uv &v Gvolars Auev tôre, Onbaior ÀÙ à
1 fuäç cecüiobar vouiberv - xo meprerathxer vois Bonfe
Beñcecdar Soxodoiv, dp’ dv Érparrov obrot , abrobç Bombein
Etépois, &E dv émeloônté por. AXXX pv, ofxc rér” hipler qu:
& Püurnos , xal 2v ofatc Av Tapætais ért Tobtorc, éx vüv
oroXüv rüv éxelvou wabñoeche, dv eic IIsAomévvnoov éreuxe
Ka juou Xéye taûraç aGov, fv’ elite, à ah ouvéyer,
mAdvor, xat raurmewple, xol vù moXX Qnplouara, à
obtos Géoupe, ti dretpyécaro.
impiété, de vouloir que des juges liés envers les dieux par la religion
du serment condamnent comme malheureuse une alliance qu’il cék-
brait, comme heureuse, à la face de ces mêmes dieux? S'il sé
loignait de nos temples, ne mériterait-il point de périr mille fo,
pour s’être affligé seul de ce qui était le sujet d’une joie universelle?
Greffier, lisez-nous les décrets concernant les sacrifices.
| DÉCRETS DES SACRIFICES.
Nous étions donc alors dans la joie et dans les sacrifices, et kt
Thébains étaient persuadés qu’ils nous devaient leur salnt. 11 est
arrivé, en un mot , que vous, qui, grâce aux menées des traîtres, pé
raissiez avoir bientôt besoin de secours, vous secourûtes les autres,
grâce à mes conseils. Quel était alors le langage de Philippe, quelles
étaient ses alarmes? Vous l’allez apprendre par des lettres qu'il écriit
dans le Péloponèse.
Greffier, prenez ces lettres , et faites-en lecture, afin que l'on sstlit
ce qu'ont produit ma vigilance, mes courses, mes peines, et tous ks
décrets contre lesquels Eschine s'élève si fort.
DISCOURS SUR LA COURONNE.
x Éort dixouog
267
et plutôt non saintes,
si maintenant il demande vous,
ceux ayant-juré les dieux,
décréter comme non excellentes
ces choses desquelles Jui-même
a fait les dieux témoins
comme excellentes ?
Mais s’il n’était pas présent,
comment n'est-il pas juste
\éve roue, el Eluneiro, depérir plusieurs-fois, s’il était-afigé
xdta ni ole
ra ta Ympiouara.
PLEMATA OTSIQN.
nv Apte pv TôTe
Ovoime,
e ÔÈ év T@ vouivev
ou x fée”
aovhxer Toiç Coxoatr
ka Bonbeiaz,
marrov,
abroùs Étépote,
mé mor.
av pabñsecls
evÈg
RROG HGIEL TÔTE,
ofauç Tapayals nv
nou,
rémotolüv tüv Exeivou,
maev el Telomévmao.
\éye pot Taûras
,
ce ti amepydato
ja dpi
évoi, al Talatrewpionr,
. Grgiouata nolä,
x Buioupe vüv.
voyant ces choses pour lesquelles
les autres se réjouissaient ?
Or dis à moi
aussi ces décrets.
DÉCRETS DES SACRIFICES.
Donc nous alors
nous étions dans les sacrifices,
et les Thébains dans le croire
avoir-été-sauvés au-moyen-de nous;
et il arrivait à ceux paraissant
devoir-avoir-hesoin de secours,
par-suite des choses que
ceux-ci faisaient,
de secourir eux-mêmes Ks autres,
d’après Les choses dans lesquelles
vous aviez-été-persuadés par moi.
Mais certes vous apprendrez
quelles paroles
Philippe émettait alors ,
et dans quelles inquiétudes il était
sur ces choses ,
d’après les lettres celles de celui-là .
qu’il envoyait dans le Péloponèse.
Et dis à moi ces lettres
les ayant-prises,
atin-que vous voyiez quoi effectua
la persévérance mienne ,
et mes courses, et mes peines,
et les décrets nombreux,
que celui-ci déchirait tantôt.
268 O HIEPI TOY ZTESANOT AOTOZ.
Kaizo modo ras’ butr, Evsec AGnvaior, yeyévan fhmgzes
Evioor xat ueyahu rpd êu05 , Kakictoatos xeivo, ApsTe-
cv, Kégados, Gpacubouloc, Érepor pupior * SX Gus obbeis
rénore voûte Cu mavroc Édwuxev Érurüv eic obBèv + RôdEL
GX’ 6 uv ypégtov oùx àv émpéobeucev - à SÀ mpesbeum oùx ër
Eyoxbev. V'reheireco yhp abrèiv Éxactoc curé ua pl je
crovnv, ua Sd, el vu yéyvorro, évapopav. Ti oùv, efrourt
&v, où roccürov bneprpac foun xat roun vob Aou a
révra rouiv abrés; OÙ Aéyw tadra* GX oÙtex énexeioum
uéyay elvar rov xarenpôza xivôuvov vhv Kôdev cr” oùx ban
por ywpav oùB xpévorav obBeuiav rc idiaç dopaheiac Gomt,
aXX éyarmrov elvou , et unôèv rapalsimev viç, & Det, npaisu.
’Enexelounv à 6ndp épaurod, ruyov pv évaicômrüv, Guex D
éneneiounv, pre ypdpovr” àv éuoë ypépar Békriov pndéve,
On a vu chez nous, Athéniens, avant moi, un grand nombre
d'illustres orateurs, le fameux Callistrate, Aristophon, Céphale
Thrasybule et mille autres; mais aucun d'eux, en nulle rencontre, nt
se voua sans réserve au service de l’État. Celui qui avait proposé le
décret n'allait pas en ambassade; celui qui allait en ambassade
n’eût pas proposé le décret ; chacun d’eux se ménageait quelque repos
dans le travail et quelque refuge dans l’adversité. Quoi donc, dira
quelqu'un, avez-vous sur les autres une telle supériorité de force et
de courage , que seul vous ayez suffi à tout ? Je ne dis pas cela; mai
telle était à mes yeux la grandeur du péril qui menaçait la république,
qu’il me semblait devoir exclure toute réflexion de sûreté personnelle,
et demander, pour le bien commun , qu’un seul homme se prétit à
tout, sans se refuser à rien. Je m'étais aussi persuadé, peut-être folle
ment, mais enfin je m'étais persuadé que personne ne proposerait rien
de mieux que ce que je proposais , ne ferait rien de mieux que ce gt
DISCOURS SUR LA COURONNE.
Ivlobor xal peyélor
Yorévaar rap buiv xpù éLoù,
butvoc Kaddiotpatoe,
Aporopüv, Képalos,
Gpacéboudoc, puplor Etapor”
&Dà Gps |
oûx av Éypapev. "Exaoros; yapab-
tadaixero éxrt®
äpa pv paotevnv,
êpa Èt vapopéy,
d'u yiprouro.
Ti obv, &v eo ti,
Gcte oùx édéues quor SLBôvar
wapalsixev unôév.
Exexdounv à Urèp duavrot,
cux dv pév ävaishntüv,
Bpuoc 8ù énexelounv,
pts Hnèéva ypépovre
Er ypépar Piktiov duos,
2E9
Pourtant, hommes Athéniens,
de nombreux orateurs
illustres et grands
ont existé chez vous avant mol,
ce Callistrate,
Aristophon, Céphale,
Thrasybule, dix-mille autres ;
mais cependant
aucun de ceux-ci jamais-encore
n’a donné lui-même entièrement
à la ville pour aucune affaire ;
mais celui écrivant
n'aurait pas fait-une-ambassade ;
et celui faisant-unc-ambassade
n'aurait pas écrit. Car chacun d'eux
laissait-en-réserve à lui-même
en même-temps du loisir,
et en-même-temps un refuge,
si quelque clos8 arrivait.
Quoi donc, pourrait-dire quelqu'un,
toi as-tu surpassé
tant les autres
en force et en courage
au-point-de faire toutes choses seul ?
Je ne dis pas ces choses ;
mais je m’étais-persuadé tellement
le danger ayant-surpris -
la ville ètre grand,
qu'il ne paraissait pas à moi donner
aucune place ni prévoyance
de la sûreté particulière,
mais être satisfaisant,
si quelqu'un faisait
les choses qu'il faut,
n'ormcttant aucune.
Et je m'étais-persuadésur moi-même,
peut-être étant-insensé,
mais cependant je m'étais persuadé,
ni personne écrivant
me pouvoir-écrire mieux que moi,
270 O IIEPL TOY ZTEDANO: AOTOE.
pre npérrovra npütat , wire mpeoGebovca mpesbedoar xpolu-
uôrepov, pére Gixarérepov. Auù raüra êv Étaoiv émautov Étarron
Aye 5 vùc êmiorokke PriAérrov.
EHIZTOAAI OIAINTOY.
Fr Etc taüta xatéornoe DÜinrov À Euh node, Aioylm®
rabrnv rhv puvhv Exeivos dpfxe à Êué, roXobc xat Opaceiç
rà mpd robtuv rÿ méket émaipuevos Adyouc. Av0” v Bixaiox
Éctepavoüuny Émd tourwvi xal ob raphv oùx dvréleyes* 6 à
yprhduevos Aubvôas, xd pépos tüv dripuv ox labs.
Kai por Aëye todra ta fmpiouara, vh vôre èv drons-
geuyôra, Ümd roûrou Gè obdè ypapévra.
VHIZMATA.
Taurt rà dnplouare, & dvôpes ’Aônvaïot, ris adrèe oud- .
AuGds xal rh adrk fuura Éxer, Énep npôrepo pèv ‘Apioré-
vuxoç, vÜv GE Knoipüv yéypapev obroci- xal rad” Aioyiva
je faisais, et ne s’acquitterait de l'ambassade avec plus de sèle et d'in
tégrité : aussi je me trouvais partout.
Lisez les lettres de Philippe.
LETTRES DE PHILIPPE.
C’est ma politique, Eschine, qui réduisit Philippe à cette démarche;
c’est moi qui le fs descendre à cet humble langage , lui qui tant de
fois écrivit contre nous en termes fiers et hautains. Pour récompense,
on m'accorda une couronne. Vous qui étiez présent quand j'étais
courouné, vous ne vous y opposâtes pas; Diondas, qui attaqua les
décrets, n’obtint pas la cinquième partie des suffrages.
. Greffer, lisez-nous ces décrets, qui ne fureut ni condamnés par les
juges, ni attaqués par Eschine.
DÉCRETS.
Ces décrets sunt conçus dans les mêmes paroles, dans les mêmes
syllabes dont s'était déjà servi Aristonique et qui ont été employées
par Ctésiphon. Eschine néanmoins ne les a pas attaqués lui-même,
DISCOURS SUR LA COURONNE.
EHLSTOAAI DIAITIIIOT.
‘H xokteiz un, Aloyim,
xatéorn0e Diaxxov
ds Tara *
dotspavodunv Grains
Urd toutuvi * xai où rapiv
on GvTÉREYES *
Aubvôxs & 6 yorÿäuesos
oùx a6e Tù pépo:
Tv Yhpov.
Kai }éye or
Tara à dnicuate,
TA UV AROREGEUYUTA VATE,
où2è yragévra Cë
WHHISMATA.
Touri +4 gngiopata,
à vègeg 'Alnvaïor,
Eu tac ras ouMabs
Mai Tà adrx fhuata,
&nep rpéragov Lév 'Ar:OTOVILOS,
vo êt oiroct Kzrc:z@y
vérrage*
rai one Airlines
ni agissant agir,
ni remplissant-une-ambassade
remplir-une-ambassade
plus-zélé ni plus-juste.
A-cause-de ces choses
je plaçais moi-même
dans toutes Les affaires.
Or dis
les lettres de Philippe.
LETTRES DE PHILIPPE.
La politique mienne, Eschine,
amena Philippe
à ces choses ;
celui-là émit au-moyen-de moi
ce langage,
ayant-élevé contre la ville
quant aux choses avant celles-ci
des discours nombreux et fiers.
En-récompense desquelles choses
je fus-couronné justement
par ceux-ci; et toi étant-présent,
tu ne parlas-pas-contre;
et Diondas celui ayant-accusé
ne reçut pas la part obligée
des suffrages.
Et dis à moi
ces décrets,
ceux ayant-échappé alors,
et n’ayant-pas été accusés
par celui-ci.
DÉCRETS.
Ces décrets,
Ô hommes Athéniens,
ont les mêmes syllabes
et les mêmes mots,
que précédemment Aristonique
et maintenant ce Ciésiphon
a écrits;
et ni Eschine
272. O HEPI TOY XTEDANOY AOTOS.
or" édluÿev adrdc, oùre ri ypabauéve cuyeærnyépnse. Keira
sûre rov Aruouén, dv rate vodpovre, xal rèv Vrsplôm,
sirep dAn0% pou vÜv xarnyopet, Edo àv elxérug À Toi
édirxe. Aux ti; En si pèv tr dveveyaeiv én” éxelvous, xal
rèç rüv dtxacrnpluv yviwaetc, xal r roürov aûrbv éxelvev À
exrrpoornéar tadtà ypapévrwv, Érep oËroc vuvl, xal 5 ro
vôuouç pnxér” Edv rep rüiv oÙrw pay dévrwov xarnyopsiv, xe
roXù Érepa, Tôre 9 adrd rd moüyua àv éxpivero y” auto,
mpiv tt routuv mpolabeiv. AXN oùx Av, oluar, térs, à vil
moisi, dx rahoubv ppévev xat Ynpioudrev roXGv éx}Eavea,
& pire mpoñèe nôeis, pit’ àv Gôn réuepov Én0ivar, a-
ÉdAhev- xal pereveyxôvra vobc ppévouc, xal moopécsis dv
rüv dknfüv Weudetç ueraBévra vois mempayuévorc, Goxsiv 5
et n’a pas secondé celui qui les attaquait. Cependant, suppoé.
même que l'accusation actuelle eût quelque fondement, il eût été
plus convenable alors de poursuivre Démomèle et Hypéride, auteurs
des décrets dont je parle, qu’il ne l’est, aujourd’hui, de poursui-
vre Ctésiphon. Pourquoi? C'est qu'à présent Ctésiphon peut
s'appuyer de leur exemple, alléguer pour sa défense les décisions
antérieures des tribunaux, le silence d’Eschine, qui n’a pas attaqué
plusieurs décrets entièrement conformes au sien, la disposition des
lois, qui ne permettent pas de revenir sur des choses déjà jugées, et
mille autres raisons : alors, an contraire, on eût examiné la cause
sans aucun de ces préjugés. Mais aussi l’accusateur ne pouvait alors .
comme à présent calomnier à son aise, s’étayer d’une multitude de
vieilles chroniques et de déercts aitiques, qu’on ne soupçonnait pas
qu'il pt rappeler en ce jour ; il ne pouvait changer l’ordre des temps,
supprimer les vrais molifs des actions pour en substituer de faux,
DISCOURS SUR LA COURONNE. 273
Eiwte vavra oÙrée, n'a poursuivi eux lui-même,
OÙTE OUYRATRYÉPNTE ni n’a dénoncé-avec
16 prouve celui ayant-accusé.
Kafror téte Cependant alors .
&v lions tov Anpouôn, il aurait poursuivi Démomèle,
tèv ypipovra Tabra, celui écrivant ces choses,
ai tèv V'aspiônv, et Hypéride,
nov elxôtooc À Tôvêe, plus raisonnablement que celui-ci,
dxzp vov si-toutefois maintenant
xarnyopet pou &Anô. il dit-contre moi des choses vraies,
dti; Pourquoi ?
ôn Éon té pèv par-ce-qu’il est à celui-ci
Leverarts bi éxeivous, de se rejeter sur ceux-là,
aol ras pvéaus Tüv &xacrnpluv, et sur les sentences des tribunaux,
xai tè ToüTov aÜtèv et sur le celui-ci même
ui xammyopnnéver Éxelvev " ne pas avoir-accusé ceux-là
Ta Tu TA AT, ayant-crit les mêmes choses,
Exec 0050: vuvi, que celui-ci maintenant,
xai ro toÙs véuous pmxére Edv et sur le les lois ne-plus perniettre
LM YOLEËV MEpl Tüv d’aceu-er sur les choses
te) rwv oÙtu, ayant-été-terminées ainsi,
rai rokd& Étepa. et sur plusieurs autres raisons.
Tôrs Ce to npäyua aûrd Mais alors la chose même
& éxpiveto éni éxutoù, eût-été-jugée sur elle-même,
æpiv apodabsiv avant d'avoir-préjugé
ti tobtur. quelqu’une de ces choses.
Ad & moust vuvi Mais celles qu’il fait maintenant
ex Av TéTE, oluar, n'étaient pas possibles alors, je crois.
édéavra ayant-choisi
x ypôvesv nakaidiv de chroniques anciennes
ai gmpropätev roXGv, et décrets nombreux, _[voyait,
& pre pnôeis rpofbe:, des choses que ni personne ne pré
péce àv ph ni n'aurait-cru
priver hyper, avoir-été-dites aujourd'hui,
&atéDav: de calomnier ;
%ai persveyaévra Toùc xp6vous, et ayant-transposé les temps,
mal petadévra et ayant-substitué
sole æenpayévors aux choses ayantété-faites
apopéenc peudils des hrétextes faux
ével cv dinar. au-lieu des vrais,
Dés. AL
974 O HEPI TOY ZTEHANOY. AOTOZ.
Xéyuv. Oùx Av tôre rare * SAN Ent r%ç GAnôelac, Eye rü
Eyur, Et ueuvnuévev bpüv, xal pôvoy oùx êv vais epoir
Exaora Éxévrwv, mévres éyiyvovr” &v of Adyos. Atéxep vobs rap’
adra ra payuata ÉMéyyouc puywv, vüv borepov fxer, Énrépu
dyüva voplGuv, y pot Doxet, xal oùyl véiv memokre
pévov Æéraow momoeiv bu, xal Adywv xplaiv, où voù 1
môdet cuupépovroc, Éceo0ar.
Elta copletar, xal qnot mpocixetv, & uv ofxoûev fur
Étovres, CdEnc mepl uüiv. dueXfoa Genep S ôtav, oidueva
mepueivar yphpaté ve, Xoyitnode &v xaapal Go at got xal
unôèv mepiñ, cuyywpeire, oÙru xal vb vois êx voù Adyou qui
voévor mposbécbat. Oedouoûe rolvuv Ge cadpdv, de Éouuv,
êort qÜosr nüv 8 re àv ph Bixalox À mexpayuévov. "Ex ya
avoir l'air enfin de dire quelque chose. Non, ces moyens alors n'é
taient pas praticables. La cause eût été plaidée devant la vérité
mème, devant des faits encore récents, que vous auriez eus, pour
ainsi dire, sous la main, du moins présents à la mémoire. 1l a donc
"évité d’aoporter ses preuves devant des faits récents ; et ce n'es
qu'aujourd'hui qu’il entre en lice, s’imaginant, à ce qu’il semble, que
vous êtes venus pour regarder un combat d'orateurs, et non pour
examiner la conduite d’un ministre ; pour juger les beautés d'un dis-
cours, et non pour peser les intérêts de l’État.
Subtil et edroit sophiste, il prétend que vous devez déposer kes
opinions que vous apportez au tribunal à notre sujet, et vous rendre
à l'évidence des preuves, comme vous vous rendez à l'évidence du
calcul; lorsque, persuadés qu’un comptable est en reste, vous trou-
vez, par l'examen de ses comptes, qu'ils sont exacts, et qu'it n'es
rien dû. Voyez, ie vous prie, combien est faible de sa nature tout œ
qui n’a point la justice pour fondement. Il avoue, par cette comp?
DISCOURS SUR LA COURONNE. 275
Zoustv Xéyuv ti.
Taûra oùx y tôre -
&dà mévreg ol Aéyot
iv éyiyrovro
êxi vhs &nbeias,
Érrès Tüv épyu,
buüv peuvmuévov Ets,
aai pôvov oùx °° Éyévruv
fraota iv vaïç xepot.
Auôaep quyùv
roùç Ééyyouc
ap Te APÉTHATE AÛTÉ,
fre vüv Gatapov,
vopiteov, &e Ye
doxeï oi, Dpäç moriaetv
doyitnote
ds at rgor ?° Doi xabapal
nai pndèv rep, ovyxwpeite,
oûre xai vüv
spochéctas
tic pouvopévoic
Êx vob Aéyov.
Osésahe roivuv
dc ai, 8 nu àv Ÿ
œenparynévoy dixaiess,
dorl cafpèv quau, x bouuev.
de paraître dire quelque chose.
Ces choses n'étaient pas alors ;
mais tous les discours
auraient-eu-lieu
en-présence-de la vérité,
près des actions,
vous vous souvenant encore,
et seulement n’ayant pas
chaque chose dans les mains.
C’est pourquoi ayant-évité
les preuves
vis-à-vis les affaires elles-mêmes,
il est venu maintenant plus-tard,
pensant, comme du-moins
il parait à moi, vous devoir-faire
un combat d'orateurs,
et nou un examen
des choses aÿant-été-administrées,
et devoir-être
un jugemeut de discours,
non de la chose étant-utile à la ville.
Ensuite il fait-e-sophiste,
et dit convenir
de négliger l'opinion,
laquelle ayant sur nous
vous êtes venus de-ja-maison ;
et comme lorsque,
pensant des sommes-d’argent
être-en-plus à quelqu'un,
vous calculez
si les jetons sont purs
et si rien n’est-en-plus, vous cédez,
ainsi encore maintenant
vous-ranger-pour
les choses se manifestant
d’après le discours.
Considérez dune
coinme tout ce qui n'est pas
ayant-été-fait justement
est faible par nature, comme il paraît.
276 O HIEPI TOY £ETEDANOY AOTOS.
züroû roù copoÿ rourou maoudeiyuuroc, épuohéynxs vuvi bc
drépyew éyvoouévouc, êuè pv Àbyev ümèp Tic marplèc,
adrèv 9 Ünèp Dilimrau + où ap dv peranelberv Ou ÉTAte, ur
rotabrnç obons the Émæpyoionc brokrmpeux mepl Exatépou. Kai
hv te ye où Oixax Àéyer, merabéoôar raërnv Thv OdEav dun
duüc, yo dddEw Babies, où ridels Yripous (où Ydp Écciv 6 vüv
mpayudrwv oÙros Aoyioud), GA évouvhoxev Éxaote à
Bpaxéot, Aoyioraic ua xel péprucr rois éxobouarv bpiv po
pevos. .
“H yap éuh rokizela, À obros xarnyopet, dvrl pv voù On-
Galouç uerà Dilirrou ouveubaheiv ei Thv Yopav, 8 révrx
Govro Écecdat, el” Ouüv maparabauévouc, éxetvov xd
énoinoev* dur Ôë roù êv 1 'Artixh rdv moeuov Elvar, Érte-
xôctx oréde dro ris mékewc, mt rois Boturüv 6ploiç yevéobai
dyrt dE vob robç Anorks Aus pépeuv xal dyerv Ex sc Ed6olx,
raison ingénieuse, que, du moins en ce jour, vous pensez qu'i
parlait pour Philippe, et moi pour la patrie ; autrement, s’efforcerait-il
de vous faire changer d'opinion sur le compte de nous deux? Au
reste, Athéniens, pour vous prouver l’injustice et l’inutilité de ses
efforts, je n’emploierai ni chiffres, ni jetons (car ce n’est pas ainsi
qu’on calcule les affaires); mais je résumerai les faits par une révi-
sion courte et simple; et vous serez à la fois mes témoins et mes
juges.
C’est par ma politique, objet de ses accusations, que les Thébains
se joignirent à nous pour arrêter Philippe, au lieu de tomber avec ce
prince sur notre pays, comme on le craignait; c’est par moi que la
guerre s’arrêta à sept cents stades dela ville, sur les fionifères des Béo-
tiens, au lieu d’étretransportéedans l’Attique; c'est par moi que PAttr
que , du côté de la mer, fut en paix pendant toute la guerre, au lieu
d’être infestée et pillée par les pirates de l'Eubée; c’est par moi que
DISCOURS SUR LA COURONNE. 277
Ex yèp vobrou toû rapañelyuutos Car d'après cet exempk
Topoù adroë, GuolGynxE vuvi
dus dnéoyev éyvwopévous
fuè pèv Aéyev
tmèp thiç marpidoe,
ænôv & Untp Pdirrov
où yèp év dtfrrer
perexsibeiv bu,
tas tnokñheux Ünaptoion:
xepl éxatépou ph obons Torabtrns.
uerabéo Oos Tœbrnv Thv éEnv,
où môeic drpouc
(bros yäp Aoyiopèc
oùx Eotiv à Tv payuä=w),
à avaupuwonev Ekacta
évfpaxéa,
Apousvos buiv Toïs axotousiy
ua Aoyiotaïs
xai papruetv.
"H yàp roliteia épr,
1 oUroc HET YOPET,
&vri pv Toù Onbxious
ouveuBahetv uerà Dilinrou
de th xpav,
à mévres povro Eceodu,
émoinoe
rapartakapévous puetà buis
xuodüerv Éxeïvoy *
ävri 8e 150 Tov rod v
tive év th 'Arnixÿ,
vevéoô énraxbara craie
&xo thç nées,
dx vole éplour Boworüv
dr & Toù
cobc Apotas êx tk Edboias
épars val éyuv °! fu,
subtil même, il a avoué tantôt
vous vous trouver ayant-reccunu
moi à-la-vérité parler
pour la patrie,
mais lui pour Philippe:
car il n’aurait pas cherché
à dissuader vous,
l'opinion existant
sur l’un-et-l’autre n'étant pas telle.
Et cependant
moi je montrerai facilement
qu'il dit des choses non justes certes,
demandant vous
changer cette opinion,
ne posant pas des jetons
(car ce calcul
m'est pas celui des affaires),
inais rappelant chaque chose
en mots courts,
usant de vous ceux entendant
en-même-temps comme vérilicateurs
et témoins.
Car la politique mienne,
que celui-ci accuse,
au-lieu de les Thébains
s’être-jetés avec Philippe
sur le pays,
ce que Lous croyaient devoir-être,
a fait eux
s'étant-rangés avec vous
empêcher celui-là ;
et au-lieu de la guerre
être dans l’Attique,
avoir-été à sept-cents stades
de la ville,
sur les frontières des Béotiens ;
et au-lieu de
ies pirates de l’Eubée
emporter et emmener nous,
278 O HNEPI TOY CZTEHANOY AOTOS.
dv cliphvn vhv 'Arrucv x OaAdrmns elver mévex rdv mékeuor
dvi Où voù rdv “EXlfsmovtov Épev DiArrov, AaBévca Butiv-
mov, ouurokeueïv vob Butavréouc pe0” fuñiv npèc éxeivor.
pd an dripois Suoroc 8 Tüiv Épyuv oyiouds paiverar; À Br
dvravekeiv vaëra, GA oùy, Em Tov ÉTuvra ypévov um
veubroetat, cxébactor; Ka oûxére rpocriänue Er rc uv
Gusrnroc, Av, êv dis xaémaz rivüv xbpros xatéorn Dürer,
Er oeiv, Erépots metpabñivar cuvéôn: ris È phavpwris,
fiv cd Rouma rüv mpayuaruv éxetvos meptéadpevOs ÉnAdTTEn,
busc, xahüe rotobvrec, vob; xapnobc xexomuofe. AN &
Tadre.
Ka whv odêk vor’ sineïv éxviow, Ste 6 rdv firopæ BouM-
uevog Gixxiox ÉEetateiv, xat à auxopavreïv, oùx dv, ola c
vüv Éheyec, Totaüra xarnyopet, mapadelypata mAdrtuv wi
uote xaÙ cyfuara pumoëpevos* mévu yap mapè rouro (où
Philippe eut deux ennemis sur les bras, les Byzantins ct nous, au lien
d'envahir l’Hellespont, en prenant Byzance. Eh bien! Eschine, la ré
vision de ces faits vous paraît-elle semblable à un calcul d'arithmé-
tique? faut-il en effacer la mémoire, on plutôt ne faut-il pas chercher
à la perpétuer toujours? Je n’ajoute pas que les autres peuples ont
éprouvéla cruauté de Philippe, toujours terrible, quand une fois il a été
le maître; que vous, Athéniens, vous avez justement recueilli les fruits
de cette douceur qu’il affectait à votre égard, et dont il couvrait ses
desseins sur le reste de la Grèce. Je ne dis rien de tout cela.
Mais je ne crains point de dire qn’un homme qui voudrait examinet
franchement là conduite d’un orateur, sans chercher à le calomnier
ne me ferait jamais les reproches que vons me faisiez tout à l'heure, °
s'amuserait jamais à forger des métaphores, à ridiculiser des expres
sions, à contrefaire des gestes ; eh! qu'importait au bonheur de l:
DISCOURS SUR LA COURONNE.
Thv'Atrucv evo év elofivr,
éx Odlarime
névea rdv réÀœLOv *
dvrives vod DEurrov
Exerv vèv "EXrczovtov,
lbévra Butävriov,
toùç Butavriouc ouurodeuetv
petà fu npèc Éxeïvov.
Apa 6 doyiopàc rüv Eyes
paiverai ot époroc dripois ;
À div avravedeiv raëta,
à où oxépacar
fr éxeïvos érddrrero,
xepr6alépevos
* à tv xpaypétuv lors.
AD L@ raÿra.
Kai pav oùôk ôxvñauw
dxétv voïro,
Et 6 Bouhépevos
Beräteiv Bixalos Tdv firopa,
xal LÀ cuxopavrelv,
Üx Gv xaTnyope
ouadta,
a où Eleyes vüv, nldtrwv
mapañelyuata xal fipata,
nai HapoUpevOs GAÉLATE *
tà yap npéyuata Tüv ‘E)Añvev
toùx 6pés 5)
279
l’Attique être dans la paix
du-côté-de la mer
pendant toute la guerre;
et au-lieu de Philippe
avoir l’Hellespont,
ayant pris Byzanee,
les Byzantins combattre-de-concert
avec nous contre celui-là.
Est-ce-que le calcul des actions
paraît à toi semblable à des jetons ?
ou falloir enlever ces faits,
mais non examiner
comment ils seront-rappelés
pendant tout le temps ?
Et je n’ajeute plus
qu'il est arrivé à d’autres
d’avoir-éprouvé la cruauté
qu'il est possible d’avoir-vue
dans les choses dans lesquelles
Philippe s'est établi une-fois
maître de quelques-uns ;
mais que vous, faisant bien,
vous avez remporté les fruits
de la bienveillance
que celui-là feignait,
circonvenant
celles des affaires restant.
Mais je laisse ces choses.
Et certes je n’hésiterai pas
à dire ceci,
que celui voulant
examiner justement l'orateur,
et non calomnier,
n'aurait pas reproché
des choses telles,
que toi tu disais tantôt , forgeant
des métaphores et des mots,
et imitant des poses ;
car les affaires des Grecs
(ne vois-tu pas ?)
280 O IIEPI TOY ETEANOY AOTOS.
So%s;) vérove sù tüv EMivey npdyuara, si vourt 56 fnua,
SAA pb court Biel Onv yo, À deuplt Thv xeipe, GX uà
Seupt mapiveyra” GX En” adrüiv tüiv Épyov àv Ésxémer rives
ciyev dpoprds À Tok, xal vives Guvdueic, 87” el và mpd-
para elcneiv, xal vivas ouviyayov aùrÿ perd vaûr’ émioris
êyé, no nôic elye rh rüv évavtluv. Etr’, ei pv EAdrtouc éroinca
Ta duvdpetc, map’ pot réëlxnu’ dv édelxvue dv: et DE xoi
peltouç, oùx àv éouxopavret. ’Eneidh OÙ ob vouro répeuyuc,
Éyh romow* xal cxomeire ei Gixaloç pphoouar To Àdyyr
Aüvapuv pv roivuv etyev À nd tobç mouicaç, où Éxav-
vaç, GAAX vobç dofeveotérouse oùre ykp Xioç, oùrs “Poôx,
oùre Képxupa ed” fuüv Av: xpnuétuv ÔË cûvrawv ec rés
xat rerrapéxovre réAavra* xal rar” fv nposketheyuéva* éxh-
env à À irrée, niv Tov oixelwv, oùféva. *O 3È mévrev vai
Grèce que j'usasse de telle expression plutôt que de telle autre, que
je portasse la main ici plutôt que là ? mais il discuterait le fond mème
des choses, il examinerait quelles étaient les forces et les ressources
de la république lorsque j’entrai dans l'administration, celles que je lui
procurai lorsque je fus à la tête des affaires, et en quelle situation s
trouvait l'ennemi : après quoi, s’il avait été démontré que j'eusse
diminué ou augmenté les forces de l’état, il aurait dévoilé mes fautes,
ou se serait abstenu de calomnie. Vous avez évité cette discussion,
je vais la faire moi-même; voyez, Athéniens, si je dis vrai.
La république n’avait pour alliés que quelques insulaires, et les plos
faibles, puisque Rhodes, Chio et Corcyre n’étaient point pour nous.
Les subsides ne montaient qu’à quarante-cinq talents, qu’on avait
même levés d’avance. Votre infanterie et votre cavalerie se réduisaient
eux seuls habitants d'Athènes. Les traîtres, ce qui était le plis à
DISCOURS SUR LA COURONNE.
qévevs révu rapa TUTO ,
d éro BLeÉOmv rouri rô fiua,
A pà rouri,
h'rapñiveyux vhv xeïpa Geupi,
a& ph Geupl
Aa av éoxéne *
éxl tüv Épyov aûrüv
vives poppèc
nai tivas Guvauec
à os elpev,
dre elcéeuv elc Tù npayuata,
nai tivas éya Émiotas
cvirayoy an,
xai rs elye
Ta Tv évavrico.
Etra, et pv éroinsa
Tac Ouvapetc ÉdaTrou,
deixvusv &v
To Adixnpa dv rap époi *
dl de xoÂAD peiçous,
ox av ÉCUXOPAVTEL.
’Exeidn d où népEuyas ToÙto,
dyù nouow * xai oxoneite
el ypñoopar txaiu ro A6Ye.
H pv toivuv rôks
dxe Svauuv
to moubras, vby émavrar,
à roc &ofevectatous *
oùte yap Xios, oùte “P6306,
oûce Képrupa iv pet Av *
cérrakiv è
YPNHATU Elç névre
Xai TETTAPAXOVTA THÂEVTE *
xai tœuta nv
rpoeeyuéva *
oXéva Gt érirny
À ixéa,
a Tüv olxeiuwv.
‘0 à
za) pofepétator xévrev,
‘281
ont été entièrement selon ceci,
si moi j’ai prononcé ce mot,
mais non celui-ci,
ou ai étendu la main ici,
mais non ici;
mais il aurait regardé
dans les faits mêmes
quelies ressources
et quelles forces
la ville avait,
lorsque j'entrai daus les affaires,
et quelles moi étant-à-la-tête
j'amenai à elle,
et comment se trouvaient
les choses des adversaires.
Ensuite, si j’ai fait
les forces moindres,
il aurait démontré
le délit étant chez moi ;
mais si beaucoup plus-grandes,
il n’aurait pas calomnié.
Mais puisque toi tu as évité cela,
moi je Le ferai ; etregardez .
si j’userai justement de la parole.
Donc la ville
avait comme force
les insulaires, non tous,
mais les plus faibles ;
car ni Chio, ni Rhodes,
ni Corcyre n'était avec nous ;
et une contribution
de sommes-d’argent jusqu’à cinq
et quarante talents;
et ces sommes étaient
ayant-été-recueillies-d’avance ;
mais aucun hoplite
ou cavalier,
excepté ceux domestiques.
Mais La chose qui était
et la-plus-redoutable de toutes,
282 O HEPI TOY ZTEHANOY AOTOES.
poheporarev, at péko0 bp rüv Op r, oder mapeoueué-
xetcav vob; nepryopouc mävrac Éydpac À quAlac éyyutépe, Me
vapeie, Orfaious, Ed6oëuc. Koi Tè pv Tñc môdew oûrux
bnñpyev Épovra, xt oùdelc dv Egot napà robr’ slmeiv ŒAXo oùbér.
Ta à roÙ Dirnou, zpèc &v Av fuiv 6 dydv, oxÉébasde mix.
Tpûrov pv npye Tüv déxohoubobvruv, abrèc adtoxpétep
&Tov ec Tdv nodkepov péyiorév éoriv émévrmv- et0" obrou LL
&mha elyo dv vaïç xepolv Sel: Émetre ypnuéruv ebmôper, xai
Érparrev à Gdberey ati, où mpokéyuv êv vois Jmoiouacw,
où êv 165 pavepi Bouheuduevos, obd” GTd rüv cuxopavrobvrur
xptvduevoc, oÙE papas petyov rapavopuwv, où” brelluyx
dv oùdevt, SAN En} GG abrdc Deondtnç, AyEREV , xÜpLOG Tévru
dv. Eyo 8", 6 npoç roürov dvrereræyuévoc (xal ykp roür” éfera-
désirer pour Philippe, et pour vous le plus à craindre, avaient aliéné
vos voisins : les Thébains, les Mégariens et les Eubéens penchaient
plus vers la haine que vers l'amitié. Tel était à peu près l’état del
république ; qui pourrait dire le contraire ? Jetez maintenant un coup
d'œil sur la puissance de Philippe, notre ennemi et notre rival. D'a
bord, ce qui est essentiel dans la gucrre, il était lui-même généralis-
sime deses troupes; ses soldats étaient aguerris, toujours sous les
armes , ses finances dans Je meilleur état : tont ce qu’il jugeait à
propos, il le faisait à l'instant sans l'annoncer dans des décrets, sans
délibérer en public, sans être cité en justice par la calomnie, ni accusé
comme infracteur des lois, sans être obligé de rendre compte à per-
sonne, partout souverain arbitre, chef et maître absolu. Pour
résister à un tel prince (ceci mérite d'être examiné), qu'’avais-je à u7
DISCOURS SUR LA COURONNE. 283
Auot Énèp rüiv éy0p&v,
HAPEUREVÉRELTAV
x todc meptxpoue,
des» Onbalous, Edéoéus,
fpos Exôças
2%.
à pèv TAC nédswS
av Éporta oùtw,
Oelg dv Éyor elnetv
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taüra. :
1006 Ôù nûc
: Duirnov,
iv 4 &yovv Autv.
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&êvtaic xepotv*
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Aéyuwv év toïc Ynplouaotv,
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IV GUXOPAVTOUVTUV,
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#oRûme, Ave,
RAVTUV,
L?
STxYUÉVOs
Ârov
© dixaov
Q toÿto),
et le-plus en-faveur des ennemis,
ceux-ci avaient disposé
tous les circonvoisins ,
Mégariens, Thébains, Eubéens ,
plus-près de la haine
que de l’amitié.
Et les affaires de la ville
se trouvaient étant ainsi,
et personne n'aurait à dire
aucune autre chose
contre celles-ci.
” Mais considérez comment éfaient
les affaires de Philippe,
contre lequel la lutte était à nous.
D'abord il commandait
ceux suivant lui,
étant lui-seul maître-absolu,
ce qui est la-plus-grande
de toutes les choses pour la guerre,
ensuite ceux-ci avaient toujours ‘:
les armes dans les mains;
ensuite il abondait
en sommes-d’argent, et faisait
leschoses quisemblaient-bonnes à lui
ne disant pas d'avance dans les dé-
etne délibérant pas {crets,
dans l’évidence,
et n’étant pas mis-en-jugement
par ceux calomniant,
et ne fuyant pas des accusations
de choses iliégales,
et n'étant comptable à personne,
mais étant entièrement
lui-nfème possesseur, chef,
maître de toutes choses.
Mais moi,
celui ayant-été-opposé
contre celui-ci
(et en effet il est juste
d'examiner ceci),
284 O ITIEPI TOY STEHANOY AOTOZ
gat dixaov), tivos xÜpioc Av; oùdevéc. Add hp Td Enunyepsi
mpüirov, 06 évou pereïyov éyw, &E Toou rpoèrlbere Gpreïc toic
rap’ éxelvou ptoapvodat xal éol, xal Sax obror rapryévoivre
Ea00 (roIXù © éylyvero raëra, à Av Éxaorov rôxor roépaonv),
vab0" Émdp tv éyOpüiv axfre Bebouheuuévor.
AN Elu éx rotobteuv éyà Éatrwpatev, cuppudyouc uv
bpiv émoinox EdGoëas, Ayaoûëc, Koptvôiouc, En6xiouc , Mr-
yapéac, Aeuxadiouc , Kepxupalouc + &p” &v pupioi pèv xai mer
tuxtç4Quor Eévor, Sicyiot © immsis, dveu Tüv Tokeruxéiv dv
vépeuv , cuviyônoav. Xpnudruv GÉ, écwv Aôuviônv éye,
mhelornv ouvréletav émoinou. Et ÔE Aéyerc À vù mpèc GnGaio:
Bixaua , Aicyivn, à va mpèç Butavriouc, À tk mpoc EbGoéx,
À mepl rüv louv vuvt GiuAéyn , Fprov mèv dyvosie Étt xl mpo-
disposition? Rien. Le droit même de monter à la tribune, seül
avantage que je pusse lui opposer, je le partageais avec ses merce-
naires; et chaque fois qu’ils l’emportaient sur mes conseils, ce qui
n’arrivait que trop souvent sous divers prétextes, vos résolutions
furent prises en faveur de l'ennemi.
Malgré d'aussi grands désavantages, je vous procurai l'alliance des
peuples de l’Eubée, de l’Achaïe, de Corinthe, de Thèbes, de Mégares,
de Leucade, de Corcyre; ces alliances vous ont donné quinze milk
hommes d'infanterie et deux mille de cavalerie, sans compter le
troupes de la république. Quant aux subsides, je les fis monter ke
plus haut que je pus. Si, vous rejetant sur ce que devaient fournir
pour leur part les Thébains, les Byzantins et les Euhéens, vous
Jisputez, Eschine, sur l'égalité des répartitions , vous ignorez , 325
‘
DISCOURS SUR LA COURONNE.
xÜpLoc;
y dueic npodriPete
YopEtv aûro,
v éyio petetyov,
voic miofapvoar
etvou
3
ve
vpévor dntp rüv éx0püv
3oa
LyÉVOLvTO ÉLOD
+ éyéyvero roMé,
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:ov TÜyot).
MG ÉY&,
DHÉTUV TOLOÜTWY,
pv cuuuéyouc Üuiv
> AYatoûc,
ve, Onéaious,
6, Aevxadlouc,
tou
10prot uÈv
xxtgx {Auot Eévor,
êè inrets,
Buvéuemv mokrtixGv,
Jav.
« &è
uv RhElOTNV
Vs,
» héuviôny .
es, Aloxlvn,
ua
Baloue,
Buïavtlouc
6 EV6oéac,
g vuvi
Louv,
dv éyvostc
tpÔTEpov
285
de quoi étais-je maître?
de rien.
Car d’abord vous offriez
le haranguer-le-peuple même,
auquel seulement je participais ,
également à ceux recevant-salaire
de-la-part de celui-kà
et à moi,
et vous vous en alliez
ayant-décidé pour les ennemis
ces ckoses, dans lesquelles-toutes
ceux-ci avaient-été-supérienrs à moi
(et celles-ci étaient nombreuses,
au-moyen du prétexte
que chacune avait rencontré ).
Mais cependant moi,
après des désavantages tels,
je fis alliés à vous |
les Eubéens, les Achéens,
les Corinthiens, les Thébains,
les Mégariens, les Leucadiens,
les Corcyréens ;
par lesquels dix-mille
et cinq-mille étrangers,
et deux-mille cavaliers,
sans les forces des-villes,
furent-rassemblés.
Et je fis
la contribution la-plus-nombreuse
de sommes-d’argent,
de toutes-celles-que moi je pus.
Mais si tu dis, Eschine,
ou les charges justes
revenant aux Thébains,
ou celles aux Byzantins,
ou celles aux Eubéens,
ou si tu dissertes maintenant
sur les charges égales,
d’abord tu ignores
que aussi précédemment
286 O HEPI TOY £ZTEŒANOY AOFOS.
repor tv drèp tov EAvuy éxeivuv dymvicauéven tpiripe,
rotaxooiuv oÙoüiv rüv macbv, tüç Grxoclac À OMG Tust-
oy270, xat oùx éhatroücbat voitouca, oÙCE xpivoucæ Tobg Tabra
cupéoueboavrac, obÈè Syavaxroca êxt voûroig Émpäro (ai-
cxpov yap), GXAX vois Ocoïe Épouce yapiv, et, xouvoïi xrvêbvou
rois “EXAnst mepiotavros, aûrh dtrhdote rüv AXev ei
énévruv curnplav mapéoyero. Elra xevdc ye xapln yépurs
rourotat, ouxogavrüiv dus. TT yap vüv Aéyesc ol éypniv mpar-
ew, dAX où rôt’, Gv êv T9 node xal mapov, rat’ Éypage;
Etnep évebéyero map robc mapévrac xmpoûc, v oÙc oùy Éaa àv
ébou\dueôæ, GAX Sox Gofn rà rpayuarta, er déyecôa. “O yès
avruvoupevos , xal Tuyb vob rap” fuüv éneAauvouévous xoK-
Geñômevos , xol ypruata rpocôñowv, Éniipyev Étouuoc.
AN si vüv êmt voiç merpayuévorc xatnyoplac Eos, ti ü
doute que, de trois cents vaisseaux que la Grèce avait équipés jadis
pour sa défense, la république seule en fournit deux cents pour ss
part; elle ne se crut pourtant pas lésée, elle n’accusa point ceux
qui lui avaient donné ce conseil, et ne leur témoigna nulle inde
gnation (c’eût été pour elleun opprobre), mais elle rendit grâces
aux dieux de ce que dans le péril commun, et pour le salut de ka
Grèce, elle seule fournissait le double de tous les autres ensem-
ble. C’est en vain que vous voulez paraître servir les Athéniens,
en me calomniant; pourquoi ne dire qu’à présent ce qu'il était
à propos de faire? Pourquoi ne l'avoir pas alors proposé, vous qui
étiez dans Athènes, qui vous trouviez aux assemblées? si toule-
fois nous pouvions agir autrement dans ces conjonctures critiques où
nous étions forcés d’accenter non ce que nous aurions voulu, mais ce
que nous présentait la fortune. Un autre était là pour marchander,
pour enchérir, et recevoir les peuples que gous aurions rejetés.
Onattaque aujourd’hui ce que je fisalors; mais, Athénlens, si par des
DISCOURS SUR LA COURONNE.
287
frôle nagéayeto tàs axooies la ville a fourni les deux-cents
Ersiveoy TS v tphpov,
TOV ywvioapévEv
drèp toy ‘Eve,
tüv nacüv oboSv TpLAXOGILV,
xal où éwpäro
“vouisouca Elarroïoüat,
oÙùdE xpivousæ
to cuuéouletaavras Taûta,
oùdt &yavantoüca ni roûrorc
(aloypèv vép),
&Xù Etouoa yüpiv voïs Beoïe,
a, xtvôüvou xetvod
neprotävrog Toïs "EAAnotv,
aÜT} Rapéoyeto
&tnhäoux tüv &Awv
els Ty curnpiav érävtwy.
Eiza agitg toutoroi
XSpITOG msvde VE,
ouxopavrüiv qu.
TE yàp héyeic vüv
olu éxpñv mpärreuwv,
XX oÙx Éypapsc Taûra TÔTE,
&v év Tÿ rôdke
tal mapv ;
étnep ivedéyero
Rap TOUG MAÇIUC KAGÔVTES
dv olc Eds déyeo0a,
xai nposbmEéueEvos tayxd
toÙs énehauvopévouc mapi AuGiv,
nai nposdictuv xppara,
Vrrñpyav Eto:uoc.
AVR el vüv
Exw xarnyoplas
éRi Tois RETpayÉvOL,
de ces trirèmes,
celles ayant-combattu
pour les Grecs,
les toutes étant trois-cents,
et elle ne fut pas vue
pensant avoir-du-désavautage,
ni mettant-en-jugement
ceux ayant-conseillé ces choses,
ni s’indignant contre ceux-ci
(car c'edt élé honteux),
mais ayant grâce aux dieux,
si, un danger commun
environnant les Grecs,
ee-seule fournissait
des choses doubles des autres
pour le salut de tous.
Ensuite tu rends à ceux-ci
de bons-offices vains certes,
calomniant moi.
Car pourquoi dis-tu maintenant
les choses telles qu'il fallait faire,
mais n’écrivais-tu pas elles alors,
étant dans la ville
et étant-présent ?
si toutefois il était-possible
pendant les circonstances présentes
dans lesquelles il fallait accepter,
non toutes-les-choses-que
nous aurions-voulues ,
mais toutes-celles-que
les affaires donnaient.
Car celui achetant-àl'enchère,
et devant-accueillir aussitôt
ceux étant repoussés de chez nous.
et devant-ajouter des sommes-d’ar.
se trouvait prêt. [gent,
Mais si maintenant
j'ai des accusations
pour les choses ayant-été-faites,
288 O KEPI TOY STEDANOY AOTOS.
olenbe, et vér” éuoû mepl toûrev Gxpéohoyoumévou, dn7br
af mode xai mpocébevro Diinne, xal Eux Ebboixc, wa
On6tv, xat Bubavriou xüpros xaréoTn , té rouetv àv À ti Aéyen
oïeofe vob doeGeïic évôpémouc rouroucl; oùy de éEebdünour;
oùy 6 érnAdônoav, BouAduevor pl” fui Etvar; Etre wù
uv “EXAnendvrou iè Bubavrluv éyxparhs xabéornxe, xei ti
euronounias rs tov “EXvov xéproc- nôheuoc S' Suopoc xai
Bapdç eîc rhv 'Arrwxhv Giù Gnéalwv xexduiorur + donc À
Baharre Oro téiv Ex Tic EU6olxc éppuopévuv Anotüiv yéyowr.
Oùx av sadr” Eeyov, xat moXÂG ys mpôs tourois Étepæ; Ilovr-
pév, © dvôpec AGnvaïor, movnpèv à cuxopävrne del, xal ras
tayoôlev Bésxavov xal pihaltiov. Toëro Où xat qÜoer xivabx
révopomidv dcr, obèv Gyrèc éE dpi memomxèc oùd” Ehete-
discussions basses et minutieuses j’eusse obligé les républiques de
nous abandonner et de s'attacher à Philippe, en sorte que ce prince
se it vu en même temps le maître de l’Eubée, de Thèbes et de
Byzance, que pensez-vous qu’auraient fait et dit ces hommes ennemis
des dieux? Ne m'auraient-ils pas accusé d’avoir rebuté, d’avoir livré
à Philippe des peuples qui sollicitaient notre alliance? Philippe,
auraieut-ils dit, s’est soumis l’Hellespont par le moyen des Byzantins,
et dispose du transport des blés dans toute la Grèce ; par le moyen
des Tnebains, il a porté de nos frontières au sein de l’Attique une
gucrre cruelle ; la mer est devenue impraticable par les incursions des
pirates de l’Eubée. Voilà ce qu’ils auraient dit sans doute; et que
n'auraient-ils pas dit encore? Quel fléau, Athéniens, quel fléau qu'un
calomniateur ! 11 trouve toujours et partout de quoi assouvir ss
haine et son envie. Tel est ce renard masqué, qui ne fit jamais rien
DISCOURS SUR LA COURONNE. 289
robe *5,
TÔTE
YYOUHLÉVOU TEpi TOUT,
àxñà0ov
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fotn xÜpto
Joias,
&v, xai Butavriou,
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i vob ävôpwomouc àoebeïc
v, À vi Xéyeiv;
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Bécrmxe pèv
5 vod ‘EXnçnôvrou
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rouniag
“Evo:
8è Guopoc xai Bapèc
ra elç Tv ATTixhv
1wv ëx thc EVb6oias.
Reyov taïra,
2 RO VE
rois;
pévenc ei,
;’AGnvator,
| KOVNPÔV,
:&468ev
v'Aaù puAaitiov
: TÙ &véporov
pôcu xivaëoc,
x & apxñs
è
Repov,
quoi pensez-vous ,
si moi alors
diseutant-exactement sur ces choses
les villes s’en-étaient-allées
et s’étaient-réunies à Philippe,
et qu'il se fût établi maître
tout-ensemble de l'Eubée,
et de Thèbes, et de Byzance,
quoi pensez-vous
ces hommes impies
avoir-pu-faire, ou quoi avoir-pu-dire ?
non qu’ils ont-été-trahis ?
non qu’ils ont-été-repoussés,
voulant être avec nous ?
Ensuite il s’est établi
dominateur de l’Hellespont
au-moyen des Byzantins,
et mattre
du transport-de-blé
celui des Grecs;
et une guerre de-voisins et pesante
a-été-apportée dans l'Attique
au-moyen des Thébains ;
et la mer
est-devenue non-navigable
par les pirates
g’élançant de l’Eubée.
N'auraient-ils pas dit ces choses,
et d’autres nombreuses certes
outre celles-ci P
Le calomniateur es£ toujours,
Ô hommes Athéniens,
une chose méchante, méchante,
et de-tous-côtés
envieuse et amie-des-reproches.
Mais cet homme. vil
est aussi par nature un renard,
n’ayant-fait dès le principe
rien de sain
ai de digne-d’un-homme-libre,
19
290 O HEPI TOY ETEHANOY AOTOE.
POV; aürorpuyxomlômxos | dpoupaios Oivéuaoc , Tapéonux
Éfrup. TE yap À où Geuvérne els Évmatv Huet TH racplir ; vèv
fiv Aéyuc Énèp rüv mopelmAuléTuv - dre dv el siç tarpé,
Gobevoüat prlv roïç xépvouatv eicuv LU Aéyor penèë Ssixvbo à
& dmopebkovrat Thv vécov - éradèv dE tekeurioecé ic abtin,
xaÙ rh vouKéueva adré géporro, dxokoubüiv ënt Td puväua,
dteblor * « El vd xal vd érofnosv &vôpurog obroct, oùx &v dni-
davev. » Eu6pévente, era vüv Aéyetc !
Où rolvuv oùBè Thv frrav (ei vaëmn yaupi&e, èp” À cd
ce, © xardpare , npocñxev ) év obdevt rüv wap” êuoù ysyowie
ebproere 19 rôÂer. brut à AoyiLecôs + obbaUOU rwote, Éra
npesbeurhc Éeréupônv Üp” buis yo, frrnûelc GxTAo vin
de louable ni d'honuête, singe tragique, OEnomaüs de village, mau-
vais discoureur. En effet, Kschine, quel avantège retire la patrie de
votre éloquence ? Vous venez à présent nous donner des avis sur k
passé; tel qu’un médecin qui, après n’avoir indiqué dans ses visites
aucun remède propre à guérir ses malades, suivrait au tombeau l'un
d’entre eux qui viendrait à mourir, et, accampagnant les funérailles,
dirait : Si cet homme avait employé tel ou tel remède, il ne serait
point mort. Et c'est aujourd’hui, orateur insensé, que vous donyez
des avis!
Quant à notre défaite, dont vous triompliez, misérable, lorsque
vous devriez en gémir , vous trouverez, Athéniens, que je n'y contri
buai nullement. Un raisonnement simple le démontre. Dans aucune
ambassade, je n'ai eu le dessous en présence des députés de Philippe,
DISCOURS SUR LA COURONNE. 29t
rxontônxoc,
; &poupatoc,
xpéonpos.
GervôTnç où
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» Eloi iatpèc
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RÔTOTE,
» étenépobnv dTd budv
F»
drenbeic
singe-essentiellement-tragique,
OEnomaüs des-champs ,
orateur de-mauvais-aloi.
Car en quoi l’éloquence tienne
vient-elle en utilité
à la patrie?
tu parles maintenant à nous
sur les choses étant-passées ;
comme si quelque médecin
allant visiter
ne disait ni ne montrait
à ceux étant-malades
n’ayant-pas-de-force
les remèdes par lesquels
ils échapperont à la maladie ;
mais après que quelqu'un d'eux
aurait fini de vivre,
et que les devoirs
étant-regardés-comme-loi
serendraientàlni, ‘
suivant vers le monument,
énumérait :
« Si cet homme
avait fait ceci et cela,
il ne serait pas mort. » .
Ensuite tu parles maintenant,
insensé ! ‘
Ainsi vous ne trouverez pas
non-plus la défaite
étant-arrivée à la ville
dans aucune
des choses du côté de moi
(ei tu t’enorgueillis de celle-ci,
sur laquelle, Ô exécrable,
il convenait toi géunir).
Mais raisonnez ainsi :
nulle-part jamais,
où j’ai-été-envoyé par vous
comme ambassadeur,
je ne m’en allai ayant-été.-n'érieur
292 O HEPI TOY 2TEHANOY AOTOE.
napà Diirmou mpéobeuv, oùx êx Oerrallas, cùx à Aube.
xlus, oùx &E "Dpt, où mupà vüv Opaxtiv Baorhéwv, oùx
êx Butavciou, oùx &Aofev obdamélev , où Tù tekeutaia èx Gn-
Güiv + SAN êv oÙc xparneïev of mpéabers adroë ra Xdyw, vadra
roc Emhotç énubv xareotpépero. Tadr” oùv érauteïc rap eu,
xat oùx aisyüvn tov adrèv eïç re pahaxlav oxwmruv, xal vi
où Dilirrou Suvdpews érdiv, Eva Ovra , xpelrrw yevécla;
xat œaüra vois Adyorc* rlvos yap ÆAXoU xÜpioç Av Éyw ; où yèp
rc ye Éxéorou duyñc, oùdè rie cÜyne Tüv maparakauévu,
oùde rüç orparnylac, Àc dut marreïc ebOUvaG, obre oxaux el.
AA ufv, dv y’ àv 6 frup Émebôuvos ln, räcav étéran
Aduôave * où raparropar. Tiva oùv or rave ; Ideiv ch mpa-
yuara Gpyôueva, xat mpoucéca, nat npoereiv vois EAkoK*
de nulle part je nesuis sorti vaincu , ni de la Thessalie, ni d’Ambracie,
ni de l'Ilyrie, ni de la Thrace, ni de Byzance, ni enfin tout ré
cemment de Thèbes ; mais quand j'avais réussi à les vaincre par la
force des raisons, Philippe venait tout détruire par la force des
armes. Voilà pourquoi vous m’attaquez, et vous ne rougissez pas de
vouloir qu’un homme que vous raillez pour sa faiblesse eût triomphé
seul des armées de Philippe, et cela pardes discours ? Car de quelle autre
chose étais-je le maitreP je ne l’étais ni de la valeur ou de la fortune
des combattants, ni des opérations du général, dont vons me demandes
compte, tant la passion vous aveugle. Examinez, si vous voulez, avec
rigueur toutes les choses dont pourrait répondre un orateur; js
consens; et quelles sont-elles? Observer les affaires dans leur
principe, en prévoir les suites et les annoncer au peuple : je l'ai
DISCOURS SUR LA COURONNE.
fo6eun napà EAirrov,
Jertadlac,
Auéprrias,
Dvptv,
tés Baotkéwv Opaxdvtt,
Butavriou,
ru68sv ŒAobev,
Mmév rà reeutata”
tv,
épeto vois émdots
vole
Sec adtoÙ
L'XPEITTU)
Wuewg Diirrou;
tœ Tois Royoss”
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x6pLOS ;
re vie Yuxñc Éxdatou,
3 TÜANS
aTaËAUÉVEY ,
5 Ctparnyias,
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Loxauç.
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YREUÔUvOc"
aToÜLat.
tiv oùv Tadra ;
: RPÉTUATE GPLÔHEVA,
aobécôa,
euxaïv toïc &AdoÇ"
293
aux députés de-la-part de Philippe,
ni de Thessalie,
ni d’Ambracie,
ni de-chez les 1llyriens,
ni de-chez les rois Thraces,
ni de Byzance,
ni de-nulle-part ailleurs,
ni de Thèbes enfin ;
mais survenant ,
il renversait par les armes
ces choses dans lesquelles
les députés de lui
avaient-été-vaincus par la parole,
Tu réclames donc ces choses
de moi,
et tu n’as pas honte
et raillant le même !
pour sa faiblesse ,
et demandant lui, étant un-seul,
avoir-été plus-fort
que la puissance de Philippe ?
et cela par les discours ;
car de quelle autre chose
moi étais-je maître ?
car uon certes de l'âme de chacun,
ni de la fortune [mi,
de ceux s’étant-rangés-contre l'enne-
ni de la conduite-de-l’armée,
de laquelle tu réclames à moi
des comptes,
tellement tu es gauche.
Mais certes,
prends un entier examen
des choses dont du moins Porateur
pourrait être comptable ;
je ne réclame pas.
Quelles sont donc ces choses ?
avoir-vu les affaires commençant,
et Les avoir-pressenties,
tx les avoir-prédites aux autres :
.
294 © HEPI TOY STEPANOT AOTOE.
vadra rérpaxval pou. Ka Er vhç Éxaorayou Boaburire,
ôxvou, éyvolas, puhovetxlac , à rokerixk raïç moe rpéasm
étécax xoÙ dveyraix éuapriuara, rad” &ç els Ehéyiorw
ouotetAat , xal rovavtiov etc éévorav xal quiav, xal voù nt
Ééovra roueiv 6purhv rporpébar- xal rabré por mévre merointu,
sai oùdelé puétob” eUpn vd xur” Euè oùdèv EXAeuplév. Ei roi
mg Épouro évrivoüv, téot rh mAeïora Dilinro , v xerérpair,
Suoxfoaro, névrec &v elrotev - To orparonédw, xal va dvdovat,
xat r@ Otaglelperv vodc ért rüv npayudruv. Oüxov rüv pr
Suvépetv oùrs xbproc 00” fyeudv Av yo, ocre oùb” 6 Axe
Tôiv rad Tadra mpaxOévrov tpdc êué. Kol uv, té ye ph du
phaphivar pphpat, xexpdruxx Diimrou * Gorep yap 6 bvouusvx
fat. De plus, corriger, autant qu’il est possible, les lenteurs, les
hésitations, les imprudences, les contentions, vices inséparables des
républiques, et comme inhérents à leur nature; porter au contraire
les citcyens à l’union et à la concorde, et leur inspirer du zèle pour
le service de l’État : je l'ai fait encore, et personne ne pourrait
me reprocher d’avoir rien omis qui fût en ma puissance. Si donc
on demande par quels moyens Philippe a exécuté le plus grand
nombre de ses entreprises, chacun répondra que c’est par ses troupes,
par ses largesses, et surtout en corrompant ceux qui étaient à la tête
des affaires. Je n'étais ni le maire, ni le chef des armées; je ne suis
donc pas responsable de leurs opérations. Mais j'ai vaincu Philippe,
puisque je ne me suis point laissé gagner par son or. Car, si le traître
qui se vend est vaincu par celui qui l’achète, celui qui résiste à ls
DISCOURS SUR LA COURONNE.
tadre MÉRPONTAÉ (LOL.
Kai En ouoteïhar
&x dc Déyiotov
rare dpaprhpare
rokmx xal avayuatz,
æexoincal por,
rai obbeic more eüpy
TD var éuè
Ddapôèv oùdév.
Et tolvuv nc
Eporto évnvoüv,
tlar Diuxros
êuperoato Tù HAEÏOTA
dr, natérpale,
xévrec àv elrorev-
T$ otparonéèp, nai té Gid6var,
oùBè npès êpé.
Kai pv xexpétmex idirrov,
v$ Ye
Baptaprves
Xhaov
cup vhp 6 Gvotpavos
ces choses ont-été-faites par moi.
Et encore avoir-resserré
comme en le-moins-possible
ces fautes
propres-aux-états et nécessaires,
qui sont-attachées
à toutes les villes,
les lenteurs partout,
les hésitations, les imprudences,
les disputes,
et avoir-tourné au contraire
vers la concorde et l'amitié,
et le désir de faire
les choses étant-nécessaires ;
et toutes ces choses
ont-été-faites par moi,
et personne jamais ne trouvers't
la chose au-pouvoir-de roi
ayant-étéomise en rien.
Si donc quelqu'un
interrogeait quiconque,
par quels moyens Philinpe
a dirigé les plus nombreuses
des choses qu’il a terminées,
tous diraient :
Par l'armée , et le donner,
et le corrompre
ceux à-la-tête des affaires.
Donc moi je n'étais
ni maître ni chef
des forces,
errsorte-que le compte
des choses ayant-été-faites
selon ces moyens
n’est pas concernant moi.
Et cependant j'ai vaincu Pbilinpe,
du moins par le ne pas
avoir-été-corrompu
par des sommes-d’argent ;
car comme celui achetant
295
296 O IIEPI TOY ZTEŒANOY AOTOZ.
vevixnxe Tdv Aabôvra, &kv mpinrar, obrus 6 ph Aa6wv unit
duapdapets vevixnxe rdv @voëpevov + Gçre détrntos À môk 7
xar’ êpue.
A prèv rolvuv Éyh mapeoyéunv ec rd Gixawe roradreæ ypagen
routovl mepl éuoû, mpèç moAhoïs Érépors, sabre xat maparkk-
atæ roûrots éoriv. A ÔË mévres bpuetc Tore , vaür” Hôn Mé£u.
Merà yap vhv uéynv ed0bc 6 Ofuoc, elds xal Evpauk
rävra ox Érpatrov qu, &v aôroïis vois deuvoïs xal pobepois
u6:6mxdc, fvix” oùdË dyvwpovioul re Baupaorov 4v robc mok-
Aodç mpôç êué, mpüirov év, mspl curnplaç Thc TOEux, Th
êuhs yroômes Éysuporôver” xal mév0” ca TAç quAaxñc Évexa
Enpérrero , À Diérabre vüv puAaxiv , ul véppor, Tà elç à
rein Xpfuata, iù rüv uv Ynproudruv éyiyvero. "Exel
aipoômevos civvrv, x mévruv êuè Éyperporévnoev 6 Sos. Kai
corruption est vainqueur de celui qui cherche à le corrompre. Ainsi,
pour ma part, Athènes fut invincible.
Voilà les motifs, sans parler de mille autres, qui ont autorisé et qui
justifient le décret de Ctésiphon. Ce que je vais dire à présent est
connu de tout le monde.
Aussitôt après le combat, dans ce moment d’alarme et d’effroi, où
il n’eût pas été étonnant que la multitude se portât à quelques excès
contre moi, le peuple instruit et témoin de tout ce que j'avais fait,
adopta mes conseils pour le salut de le république. Tout ce qui avait
rapport à la défense de la ville, distribution des sentinelles, réparation
des fossés, contribution pour rétablir les murs, tout se faisait par mes
décrets. On avait besoin d’un intendant des vivres, je fus choisi
préférablement à tout autre. Ensuite ces hommes, attentifs à me
DISCOURS SUR LA COURONNE.
a vaincu celui ayant-reçu,
by roivuv,
cAnata TobTtote,
Étépors moXdoïe,
eo xéunv
tovi
malus
pl éuLod.
ên
mete mévres lote.
» TV LéNv
106;
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ag Tic RÉAEWS"
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Toy pulaxdv,
: ourwvnv à,
aev duè êx nüvtwv.
s’il achète,
ainsi celui n’ayant pas reçu
et n’ayant pas été-corrompu
a vaincu celui achetant,
297.
en-sorte-que la ville fu£ invaincue
dans la chose au-pouvoir-de moi.
Ces choses donc,
et de semblables à celles-ci,
sont, outre d’autres nombreuses,
celles que moi j'ai fournies
pour le celui-ci
écrire justement
des choses telles sur moi.
Mais je dirai déjà
celles que vous tous saves.
Car après le combat
aussitôt le peuple,
sachant et ayant-vu
toutes les choses que moi je faisais,
étant-entré
dans les choses terribles
et redoutables elles-mêmes,
quand il n’était pas étonnant
les nombreux
pécher en quelque chose
envers moi,
approuva-par-suffrage
les avis miens
touchant le salut de la ville;
et toutes les choses qui furent-faites
pour la garde,
la disposition des gardes,
les fossés, les onnnthel LLC
pour les murailles,
eurent lieu
par.les décrets miens.
Ensuite le peuple,
choisissant un intendant-devivres,
élut moi d’entre tous.
298 O HEPI TOY STEPANOTY AOTOZ.
net tadre oucrévrwv, 0Ùc Av étumehèc xaxbic EUË mou, vai
voapés, ebdÜvas, elcuyyeklee, mévra voûte ÉTayévTuv por,
Ô Éaurüiv ré ye rpürov, XX OÙ &v médora Ürekapéaw
dyvonioecôur (fore yap TE xa uéuvnoôe 8e vobc mprnx
XpOvous xorà Thv fuépav Exdornv éxprvéunv êyu, xal or
drôvoux ZuwoixAéouc , oùte auxopavriæ Draoxparous , oùte
Aubvôou xal MeAdvrou pavia, oër’ SAN oùdèv dreipatov 4 mai-
rot xar” Éuoù )+ v rolvuv roûros räot, péliora pèv Giù rx
Geoûs, Sebtepov Où À bic xat robc AAkouc Étavrac Abmvain,
Écukounv * dixalog * robro yhp xat GAndéc dot, xal Gmp ru
épwpoxétev xal yvévrev Tà edopxa Gixaorüv. Oùxoüv , à ur
oÙc eienyyeAdunv, êre dnedmpiteoé pou, xai Td pépos sûr
nuire, s'étant ligués pour me perdre, me traduisirent devant ls
tribunaux comme ayant enfreint les lois, comme ayant malver
dans l’administration des affaires et des deniers de l'État. 1 k
firent d’abord, non par eux-mêmes, mais par des agents coupables,
sous le nom desquels ils espéraient cacher leurs desseins. Dans les
premiers temps, vous le savez Athéniens, et vous ne l'avez ps
oublié, on m’accusait presque tous les jours ; la folie de Sosiclès,
la noirceur de Philocrate , la fureur de Diondas et de Mélane, furent
mises en œuvre; rien n’était épargné. Si, dans toutes ces occasions,
mes ennemis n’eurent jamais l'avantage, après les dieux, Ces
à vous et aux autres citoyens que je le dois. Cette justice m'était
due, et je l’attendais de juges équitables qui voulaient être fidèles
à leur serment. Ainsi, dans les causes pour crimes d’État, me
déclarer innocent, sans accorder la cinquième partie des suffrages à
DISCOURS SUR LA COURONNE.
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noûe ôm
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TOY.
5&v
CA
ç
épnv,
myiteobe
29)
Et après ces choses,
ceux à qui il était digne-le-soin
de traiter mal moi _
se-tenant-ensemble, :
et amenant-sur moi
des accusations, des comptes,
des dénonciations,
toutes ces choses,
non pareux-mêmes d’abord du moins,
mais par ceux au-moyen desquels
ils présumaient
devoir-être-ignorés le-pius
(car vous savez certes
et vous-vous-rappelez que
pendant les premiers temps
moi j'étais-mis-en-jugement
par chaque jour,
et ni la démence de Sosiclès,
ni la calomnie de Philocrate,
ni la fureur ‘
de Diondas et Mélante,
ni aucune autre chose
ne fut non-essayée
Par ceux-ci contre moi);
or dans toutes ces occasions
je fus-sauvé
surtout par les dieux,
et secondement par vous
et tous les autres .
Athéniens ; justement ;
car ceci aussi est vrai,
et pour les juges
ayant-juré
et ayant-décidé
les choses d’accord-avec-le-serment.
Donc,
dans les occasions dans lesquelles
j'étais-dénoncé,
quand vousrenvoyiez-par-suffrage
moi, :
300 © IIEPI TOY ZTEDANOY AOTOZ. .
gfpuv rois Gumxouciv où prereblôore, tés” éfnpiteode <à Sport
us npdrreuwv &v oc DE rdc ypapèc drépeuyov, Évvoe xal ypé-
qeuv xl Aéqetv émeSeuxvéunve êv of 8 Th EbOÜ vas Érecmuai-
vale, Gixaluç xat &dwpoSoxfrus révra por merpay0e rpoc-
uodoysïre! Toéruv oëv obruc éyévruv, rl zpoctxev À ri lu
fv vois 6m” éuod menpaymévors 6Éo0at rèv Krncipüvra dvoua;
OX 8 rdv Szov Épx ruéevov; oùy 8 robc émwpoxéças dus
| otéc; oùy Ô y dAnfetav mapà rio Bebatoboav;
Nat, onoiv: &AÂX vo Toù Kepdkou xahôv, To punèeuior
vouphv quyeiv. Kai vh AP, ebdamév ye GXAÂX ri pal À
roXäxtç uv quydv, unôerwrore à éfeley/0etc GOtxüiv, êv êt-
xAfpar yiyvour” dv id toëro Sixalwe; Karor pds ye voëre,
mes accusateurs , c’était déclarer mon administration irreprochable;
me renvoyer absous d’une accusation concernant les lois, c’était me
rendre le témoignage que je ne disais et ne proposais rien que de
conforme aux lois; approuver mes comptes, c'était reconnaître mon
intégrité incorruptible dans le maniement de vos finances. Après cela,
en quels termes l’auteur du décret devait-il s'expliquer sur ma
conduite? Pouvait-il parler autrement que le peuple, autrement que
des juges engagés par un serment, autrement que la vérité même qui
s’exprimait par la voix publique?
Je le veux, dit Eschine ; mais il est glorieux de n'avoir jamais été
accusé, ainsi que Céphale ; oui, sans doute, du moinscela est heureux:
tst-ce une raison, cependant , pour blâmer un citoyen souvent accusé,
et jamais convaincu ? Mais, du moins vis-à-vis de lui, je puis m'attri-
DISCOURS SUR LA COURONNE. 301
reëlèore
ovot
tév dripev,
Xteole
av Tà dptota.
v Tac YA
nv
nv xaÙ RÉYEUV
veole ts ebbbvAc,
hoyeïre
mpâx Ouf po
080% fTwS.
v éyévrwv oùrw,
TpochxEv
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npüvra écôa
payuévots Ürd ELOÙ;
pa
v tuhépevov;
LOTUS OLLULONÔTES 3
evav BeGaoüTav
ot;
16fv°
roù Kepédou xxhôv,
v Hndequtav Ypaphv.
a,
1e
yov noXdxte,
eg Ôù unôerwrote
et ne donniez pas -
à ceux poursuivant
Ja part des suffrages,
alors vous votiez
moi faire les meilleures choses.
Et dans celles dans lesquelles
j'échappais aux accusations,
j'étais-démontré
et écrire et dire
des choses conformes-aux-ois ;
et dans celles dans lesquelles
vous approuviez les comptes,
vous reconnaissiez
toutes choses avoir-été-faites par moi
justement
et sans-réception-de-présents.
Ces choses donc se trouvant ainsi,
quel nom convenait-il
ou quel était-il juste
Ctésiphon avoir-imposé
aux actions ayant-été-faites par moi ?
non celui qu’il voyait
le peuple imposant?
non celui qu’il voyait
les juges ayant-juré ?
non celui qu'il voyait
la vérité confirmant
chez tous?
Oui, dit-il;
mais le ifre de Céphale est bean,
le n'avoir fui aucune accusation.
Et par Jupiter
il est heureux du-moins ;
mais pourquoi
celui ayant-fui sonvent,
mais n’ayant-été-convaineu jamais
faisant-injustice,
\
&v päddov êv épaipert serait-il plutôt dans le blâme
9 &exattoc ;
æpôc ToUrév yes
à-cause de cela justement ?
Certes envers celui-ci du moins,
802 O ITEPI TOY ETEHANOY AOTOËZ.
dvêpec AGnvañot, xaÙ rd roù Kepdlou xahdv elmeïv Éote pare
odbepiav yap momo Éypéard pe, oùd édiwbe ypaphv dcte
ênd ooù ye duodyrat unôèv élver roù Kepéhou xelpev rodrnc. |
2 CL pa oxyde piv vroivuv dv ic Üot tThiv éyvwooüvnv adroë
xal rhv Baoxaviav, oùy Hreora © dy” Dv rep the Téync de-
AK On. "Eyo S” Eu pèv &çTic, vbpuroc dv, dvOpure TÜm |
mpopéper, TavrehGx évontov hyobar xal dratdeurov. “Hv yap
6 rh BéAriora mpdrreiv vouituv, xal äplornv Eqeiv oldpueves,
oùx ofSev et pueveï rouabrn péypt xat rüç Éctépac, mûèc Jp xepl
rabrne Méyeiv, À mü évetdlGeiv Écépu; "Exedn ©’ obrac, xpù
moXoïg dot, xal mept voûruv Énepnpavuc xéypnta té Xôye,
oxépaoe, à dvêpes AGnvaïor, xù Gcwphsare cp xai Sn
buer le mème bonheur que Céphale, puisqu'il n’a ni commencé, ni
poursuivi contre moi aucune accusation, et que par-là il a reconnu
lui-même que je ne ie cède en rien à Céphale.
La malignité et la basse jalousie éclatent dans tout son discours,
mais surtout dan, ses déclamations sur la fortune. Pour moi, je
regarde en général comme privé de sens et d'éducation celui qui,
étaut homme, reproche à un autre homme la rigueur de la fortune:
si le mortel qui se croit le plus fortuné ignore s'il le sera jus-
qu’au soir, peut-on vanter son propre bonheur, et reprocher à
un autre les rigueurs du sort? Puisqu'Eschine, sur ce point
comme sur beaucoup d’autres, s'est exprimé avec la dernière arro-
gance, qu’on voie et qu’on juge avec combien plus de raison et
DISCOURS SUR LA COURONNE.
Aônvaïot,
mor
3 xa)dv voù Kepédou-
o vép pe
Le rwmote
lpuv roù Kepéhov.
Tofvuy äv 1804
MLOTÜMNV
laoxav{av adroÿ
lev, |
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rÜgns.
Du pèv
rave} Ge &vénTov
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Xoù Méyev
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oc Éxerv äplotnv
L
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À this Éomépar ;
È chta,
ne modos,
drepnpévux TG AY
roÿru,
0
‘AGnvatot,
fours
dnbéotepov
hommes Athéniens ,
il est aussi à moi
de dire le beau éifre de Céphate;
car il n’a jamais accusé moi
et n’a poursuivi jamais-encore
aucune accusation ;
+n-sorte-que j’ai-été-reconnu
par toi certes
être un citoyen
en rien pire que Céphale.
Quelqu’un donc verrait
la déloyauté
et l'envie de lui
de-toutes-parts,
mais non le-moins
d’après Les choses qu'il a dites
sur la fortune.
Mais moi en-général
je pense tout-à-fait insensé
et sans-éducation ,
quiconque, étant homme.
reproche à un homme sa fortune.
Car comment faut-il parler
sur celle-ci
ou comment reprocher
à un autre els,
que celui pensant
fairesles meilleures choses
et croyant avoir la meilleure
ne sait pas,
ei elle restera telle
jusqu’à même le soir ?
Mais puisque celui-ci,
outre d’autres choses nombreuses,
a usé arrogamment de la parole
aussi sur celles-là,
examinez,
Ô hommes Athéniens,
et considérez
combien et plus-véritablement
303
304 O HEPI TOY ETEHANOY AOTOS.
BÉorepov xat évpumivarepoy Éyà mept tic TÜyne roro due-
Mexico. Evo rhv plv rc mékenc réxnv dyadhv fyoïpm,
xal vof” épi vai vov Aix vèv Auôwvaiov Guiv, xat
’AméXew tov TIbbrov pavreudevov tv pévrot Tüv révrev àv-
poruv, À vüv éréyer, xahemhv xal deviv. Tic yap “EXirver,
À Tic Bap6dpuv, où rois xaxüiv xal eyalwv Ev < rapôni
nenelparat ; To pèv roivuv rposkéoüae rù xd AiTTæ, xx 70 cbr
oindévrov “EXvev, el mpdotvro fuäs, dv edarpovia Gide,
Tobtev abrév duevov rparretv, Tic Gyabñs rÜyne Th rôdeu
Elvar tlômur rd ÔÀ xpocxpobaus, xal h révb”, de Boul,
fpiv cuubvar, tic rüv Au évbporuv Téyns To m6
ép" Auüc mépos pezeAnpévar vouttuw vhv mékiv. Tv 3 ile
Toxnv rh univ, xal vhv Évèc fév Éxdatou, dv zoïç iOlous &te-
d’humanité je parlerai de la {ortune. Pour moi, j'estime heureuse la
destinée de la république ; Jupiter et Apollon nous l'ont assuré par
leurs oracles; je regarde, au contraire, comme triste et fâcheux le
destin qui pèse maintenant sur tous les hommes. En effet, qui des
Grecs ou des barbares n’a pas éprouvé une infinité de maux dans lescir-
constances présentes? Mais si nousavons prislepartile plushonorabk,
si nous sommes moins malheureux que les autres Grecs, qui pensaient
trouver leur avantage à se séparer de nous, jel’attribue à la fortune de
la république : si nous avons échoué dans quelqu’une de nos entre
prises, si nous n’avons pas toujours réussi selon nos désirs, c’est ke
sort de tous les hommes, et la part qui nous revenait dans le malheur
cenmun. Pour ce qui est de ma fortune ou de celle de tout autre, i
SUR LA COURONNE. 305
w,
et plus-humainement que "1
moi je discourrai
sur la fortune.
Moi je pense la fortune
de la ville étre bonne,
et je vois et Jupiter
le Dodonéen,
et Apollon le Pythien
prédisant ceci à vous;
cependant celle
de tous les hommes,
qui domine maintenant,
fâcheuse et difficile. ‘
Car qui des Grecs
ou qui des barbares
n’a pas éprouvé
dans le temps présent
des maux nombreux et grands?
J’établis donc
le avoir-préféré
les plus belles choses,
et le faire mieux
que ces Grecs eux-mêmes,
ayant-cru devoir-vivre
dans le bonheur,
s’ils abandonneraient nous,
être de la bonne fortune
de la ville ;
mais je pense la ville
avoir-reçu la part
retombant sur nous
de la fortune des autres hommes,
le avoir-échoué,
et toutes choses
ne pas être-arrivées à nous,
comme nous voulions.
Mais je crois être juste
d'examiner
dans les choses particulières
b “une particulière la mienne,
2
306 O fNEPI TOY ZTEANOY AOTO:.
réeuw Gfarov elvar voultw. *Eyà lv oùv obrwat TEPi
ropns ae, plc xal ixus, à épavri Goxé+ voue 8
xat Guiv. "O à tv Tolav Téynv vhv Éuhv rc xouvice the réden
xvpuorépav elval qnot, Thv uxpdv xat paëAnv rc &yale xal
peydhne. Kat nôiç Êve voüro yevéchers
Kat pv, et ye vhv uhv rÜynv mavrux éerdteiv, Aicylm,
mpoutpet, npèc Thv cauroÿ oxônec xäv eÜpnc Tv Env Bekrie
ris fc, maUcat houdopouevos abrn. Exôdmer voivuy e50ù
êE apxñs.
Ka pou , mpèc Audç xal Geüiv, urôeutav uypornra xarapé
unôels. Eyo yhp or”, el vie mevlav mpornauxiter, vob Eper.
Fyoper, oùr” el vi, Év dpbovors roxpets, nt voëus ce-
pvéverar. AN nd re rourout vob yalemod Blaconuias xa
cunopavrias elç roiotrouç ÀAdyous Éuninrew dvayxaïouct,
me semble qu'on doit en juger par ce qui nous est personnel. C'est
ainsi, Athéniens, qu'il faut raisonner, et je crois que vous le pensez de
même. Eschine au contraire prétend que la destinée d’un particulier
commande à la destinée de la république, c’est-à-dire, une destinée
faible et obscure à une haute et glorieuse destinée. Eh quoi! cela se
peut-il ?
Si vous voulez absolument, Eschine, examiner ma fortune, mettez-
la en parallèle avec la vôtre, et si vous trouvez la vôtre fort inférieure,
ne décricz plus la mienne. Remontez donc jusqu’à l’origine.
Au nom de Jupiter et des autres dieux, qu’on ne m’accuse pas de
folie. C’est manquer de sens, je l’avoue, que de reprocher à un autre
sa pauvreté, et de se glorifier d’avoir été nourri dans l'abondance. Si,
forcé par les invectives et les calomnies de ce méchant, je me jet'e
dans de pareils détails. j’userai du moins dans mes discours de toute
DISUOURS SUR LA COURONNE.
1 This médeux,
Xv aa gabAnv
fic xai eyéane.
LA
Halo;
y
apet RévTU,
TAv Ténv épñv,
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ns vv EuAv
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mnhanfter reviav,
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ts
u nl tot.
Yréopon
dacpnulos
pavrias
où xadenod
1 Eùç Méyaug tosodrous, .
et celle d’un chacun de nous.
Moi donc °
je juge-convenable ainsi
sur la fortune,
avec-droiture et justement,
comme je parais à moi-même ;
et je crois aussi à vous.
Mais celui-ci dit
la fortune particulière la mienue
être plus-maîtresse
que la fortune commune de la ville,
la petite et chétive
plus que la bonne et grande.
Et comment est-il-possible
cela avoir-été ?
Et cependant
si certes tu préfères totalement,
Eschine,
examiner la fortune mienne,
regarde vers celle de toi-même;
et si tu trouves la mienne
meilleure que la tienne,
cesse invectivant contre elle.
Regarde donc
aussitôt dès le principe.
Et que personne,
au-nom de Jupiter et des dieux,
ne reproche à moi
aucune folie.
Car moi ni je ne pense
avoir du sens,
si quelqu'un outrage la pauvreté,
ni si quelqu'un, ayant-été-nourri
dans des choses abondantes,
se glorifie sur cela.
Mais je suis-forcé
par l’invective
et la calomnie
de celui-ci le méchant
de tomber dans des discours {es
307
308 OIIEPI TOY ZTEHANOT AOTOS.
lc, éx vuv évévrur, dx &v Güvopat perputera ypioouar.
Egot pv votvuv üxñiplev, Aioyivn, mauût pulv dvrr, porräv
ei Th mpocixovta Gibacxadeia, xal Éperv Sa pà Tv pa
aicxpov auoovra 81 Évôerav- éEe0ôvrr 8 Ex æaldtev, véxi-
Aouba roûrou rpérrev, xopnyetv, Tpmpapyetv, elcpépeiv, ur-
Sens ie pre Üolac pire ênpoclas, énokeineobu,
SAM xal 17 mer xal vois pDon yphcmuov élvar- rnb) &
pds rù . mpose}beïv Éobé por, votaüra rolreüpera Eos
dire xaÙ Émd fc matpldoc xai brd rüiv MXev “EX Évu roMé-
xs Éotepavüolar, xat pnôè vob éy0pobc bc, @ où xala 7e
Fv, à mpocAdunv, émxepeiv Méqerv. "Eyd iv 8} vos
cuuGe6luwxa rôyn. Kat ædA\ àv Épov Etep” elmeïv nept adrik,
napa%eirw, pulacrépevos + Aurioal vivac êv ol ceuvévoum.
Ja modération dont je serai capable et que le sujet pourra permettre.
Dès l'enfance j'eus l’avantage, Eschine, de fréquenter les écoles les
plus honnêtes, et de jouir d’une assez grande aisance pour n'être
réduit par le besoin à rien faire de bas Au sortir de cet âge, j'ags
conformément à l'éducation que j'avais reçue; je donnai des jeux a
peuple, j’équipai des galères, je fournis aux contributions, j’exergi
en tout temps ma libéralité, soit en particulier, soit en public; je
me rendis utile à l'Etat et à mes amis. Lorsque je fus entré dansk
gouvernement, je me conduisis de manière à obtenir plusieurs fois
des couronnes chez mes concitoyens et chez les autres Grecs, et àem-
pêcher mes ennemis eux-mêmes de censurer mon administration.
Telle a été ma fortune jusqu’à ce jour. Je pourrais ajouter encor
plusieurs traits que je supprime, dans la crainte de choquer par mo®
propre éloge ceux qui m'écoutent.
DISCOURS SUR LA COURONNE.
Fopa,
évévcw,
Gvopat LeTpLTaTE.
is pv vofvuv éof,
rmœudf, Aioyivn,
Baouaketa rpocrinovra,
iv
0
icovca pnôëv aloypèv
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2 Édoké por
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rw,
uevog Tù Aunñoal tivac
mavÜvopaL.
309
desquels j’userai, !
d’après les choses étant possibles,
comme je pourrai le-plus-modérément.
11 fut-possible donc à moi,
étant enfant, Eschine,
de me-rendre
dans les écoles convenant,
et d’avoir
toutes-les-choses qu'il faut
celui ne devant-faire rien # honteux
par besoin,
v et étant-sorti des enfants, de faire
les choses conséquentes à celles-ci,
de donner-des-jeux,
d’équiper-des-trirèmes,
de contribuer, de ne rester-au-dessous
d’aucune largesse,
ni privée ni publique,
mais d’être utile
et à la ville et aux amis ;:
mais lorsqu'il parut-bon à moi
de m’approcher
vers les affaires communes,
de choisir des plans-politiques tels,
en-sorte d'avoir-été-couronné
plusieurs-fois
et par la patrie
et par les autres Grecs,
et pas-même vous les ennemis
n’entreprendre de dire
que les choses que j'avais-préférées
n'étaient pas du moins belles.
Or moi j’ai-vécu-avec
une fortune telle.
Et ayant à dire
d’autres choses nombreuses
sur elle,
je les omets,
me-gardant d’affliger quelques-uns
dans Les choses dont je me glorifie.
310 O HEPI TOY ZTEDANOY AOTOS.
Zd ©, 6 cepuvèc dvñp, xal Gterrüuv robs SARouc, cxret rx
rabrnv émolg cit xéyonour rüyn” À Av, mais pv Gv, per
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mpoçeôpeluv, rd péhav =pléuv, xat rà Baôpa omoyyEmv, xt
ro æandayurpetov xopüiv, oixérou tékiv, oùx Eleubépou maibx
Eguv. Avhp dE yevôpevos, ri pmrpt reloïon rc BlGhouc dv-
yiwoxs, xal réa ouvecxeumpob* Tv pv vüxra, ve6plur
ak xparnpiuv, xai xaxipwv vobç vehoumévous, xal éropar-
ruv 1@ mnAD xat vois mirupors, XuÙ dviors dnd Toù xabepuod
xat xeAeüwv Aéyetv, « "Equyov xuxôv, ebpov duuetvov, » ért 15
undéva munote TnAixorov GAoMËUL ceuvuvuevos- xel Éjurye
voit - un yap oïeot” adrov géyyec0ar pv obruw puéyæ, hoki-
Geiv ©’ oùy Üméphaurpov. ’Ev dE vaïç fuéparc vobç xadobx Bua-
Pour vous, homme illustre, qui méprisez les autres, compare
votre fortune avec la mienne. Vous avez passé votre enfance dans une
extrème misère, près de votre père qui tenait école. Préparer l'encre,
nettoyer les bancs, balayer la classe, telle était votre occupation;
occupation d’un esclave ct non d’un eufant libre. Parvenu à l’adoks
cence, vous aidiez votre mère dans ses opérations mystiques, et li
lisiez ses formules lorsqu'elle initiait. Pendant la nuit vous coavria
les initiés d’une peau de faon, vous leur versiez du vin, vous les arro-
siez d’eau lustrale, vous les frotliez de son et d'argile; et les fassant
lever aussitôt après l’expiation, vous leur ordonniez de prononcer ces
mots : « J'ai fui le mal et j'ai trouvé le bien.» Vons vous vanliez de
crier mieux que personne ; et je n’ai pas de peine à le croire. Vous
déclamez aujourd’hui d’un ton trop éclatant pour n’avoir pas crié
alors d’une manière remarquable. Pendant le jour vous conduisiez en
.riomphe les troupes des nouveaux initiés, qui marchaïient dans le
DISCOURS SUR LA COURONNE.
L5 dé, 6 avèp ceuvé:,
ai GarTüuwy Tobs EJAou,
GxÔREL REC TAÜTAV
Enoig vuvi TÜAN xÉLpnO
da fr, Ov HÉVTATS,
étpdqne
petà évôeiac moÂÂ%c,
n£OSEÔpE UV ŒUX TS TETE
npùs té Giôaoxadelw,
tibuwy rù pÜav,
vai oroyyiquv rà Bépa,
xal xopéiv TÔ na ËXYWYETOV,
Ejuv Takiv olxévou,
où ru ddç Ékeubépou.
l'oéuevec 6 dvi,
éveryivwoxes Tüç BlGouc
+9 pnrpt teloboy,
tal quvesxsuuwpou
à a”
Tv pv vüxte,
ve£pitu,
aa xparnpitev,
nai xaBalpesv toïc Telouuévous,
xal &ropéTTuv
t@ ænÂÿ xai Toëç murüpors,
aa dnotäç °?
Mais toi, l'homme illustre,
et conspuant les autres,
regarde auprès de celle-ci
de quelle fortane tu as usé;
par laquelle, étant enfant,
tu as-été-nourri
avec un besoin grand,
étant-assis avec ton père
près de l’école,
broyant le noir,
et épongeant les bancs,
et balayant la classe,
ayant le rang d’un domestique,
non d’un enfant libre.
Mais étant-devenu homme,
tu lisais les livres |
à ta mère initiant,
et concertais-avec-elle
les autres choses :
pendant la nuit,
revétant-de-peaux-de-faon,
et remplissant-les-coupes,
et purifiant ceux étant-initiés,
et Les frottant
avec l'argile et le son,
et Les faisant-lever
au-sortir de la purification,
et ordonnant de dire,
« J'ai-fui le mal,
j'ai trouvé le mieux , »
te glorifiant
sur le personne jamais
n’avoir-hurlé aussi-puissamment ;
et moi-certes je Le crois ;
car ne pensez pas lui
crier si grandement,
mais hurler
non d’une-façon-plus-que-brillante.
Mais dans les jours,
conduisant les beaux chœurs
312 O IIEPI TOY ZTEHANOY AOTOS.
aouç ywr Guk rüiv 606, vob Éorepaveuévouc 56 pæpdôow rai
ri Aeuxn, Tobç dperç robe mapelac OGwv, xai Érèp tic xcpudik
aiwpüv, xal Boüv, Edo Zabot, xat émopyoëimevos “Ynç'Arrre,
“Aconc "Tns ÉÆupoc, xal mponyeuuv, xai xiotopopx, xa
Auxvopépog, xal rù rouaüre Énd rüv ypadlwv mpoçayopeuduevx,
puofèv Aau6dvev robtuv Évbpurra xal orpencode xat veflare:
LA oùc tic oùx àv &ç ABB adrèv cbOaumovicers xœt ri œbrai
ronv; Eneôh à els robe Onuras éveypépne émaxônrore (éù
yap voùrd ye), émudh D oùv éveypépne, edbEux Td xéXAuotor
étekétu tüv Épyov ypauparteberv xal Ümnpeteiy vois pywbiou.
‘Os d érnAAdyns motè xal roûrou, névd” à véiv &AAwV xam-
vopeis, adrè mouiouc, où xurrnoyuvac, uk Ai, oùdèv vi
rues couronnés de fenouil et de peuplier. Vous pressiez des serpents
dans vos mains, les élevant sur votre tête, criant à haute voix, Evoé,
saboë, et dansant à l'air de ces paroles, Hyès attès, attès hyës.
Honoré par les vieilles femmes des noms de chef, de conducteur, de
porte-van, de porte-lierre, et autres semblables, vous ep receviez des
tourtes et des gâteaux, digne fruit de vos peines. Qui ne le proclame-
rait heureux et n’envierait sa fortune? Quand vous fütes inscrit, je
n’examine pas comment, enfin quand vous fûtes inscrit dans une
tribu , vous choisites aussitôt l’honnête emploi de greffier, et vous ser-
viez sous des magistrats subalternes. Quand vous eûtes quitté cet emploi
où vousavez commis vous-même les malversations que vous reprochez
aux autres, la suite de votre vie ; 6 dieux! ne dépara point de si
DISCOURS SUR LA COURONNE
ha «5, 6üv,
TOÙs ÉGTEPAVUMLÉVOUS
sÿ papéipe a sb",
OMGoov coùc Gpeis
toùs mapeiac,
ai aiwpov Ünèp Tic xepadñe,
xai Bov
Uapxos, xai RponyEmv,
xal xuoTop6poc, xx Axvopôpoc,
xal vù totate
bad cov ypqaiuv,
lapBävuov puobdv roûrwv
tic oûx àv ebdauoviaesev
& an0&s
aürôv xai Tv TÜgnv avroÿ;
‘Eruôn Gt éveypégnc
éRÇÈRTOTE
(la vap rouré ve),
éxair, GE oùv
éveypégns,
Eéus éEeéEw
10 raAiotov Tov Épywv,
vranpareie
xx Urenpeteiv
toïs apytèiots.
‘Q; à ame
xai ToUTUU Oté,
ROLÉOUE AÜTÈS TAVTA
& xarryopels Tüiv &Awv,
Ù 2ATÉANVE
pa Aia, oùêiv
313
par les rues,
ceux ayant-été-couronnés
du fenouil et du peuplier,
pressant les serpents
les paréas,
et Les élovant au-dessus de la tête,
et criant
Evoë Saboë,
et dansant-sur Les paroles
Hyès Attès,
Attès Hyès;
étant-appelé
chef, et conducteur,
et porte-corbeille, et porte-van,
et les noms tels
par les petites-vieilles,
recevant pour salaire de ces choses
des tourtes et des gâteaux
et des pains-frais ;
pour lesquelles choses
qui n’estimerait-heureux
véritablement
lui et la fortune de lui?
Mais après-que tu fus-inscrit
parmi les citoyens
d’une-manière-quelconque
(car je laisse ceci du-moins),
mais donc après-que
tu fus-inscrit,
aussitôt tu te choisis
le plus beau des emplois,
être-greflier
et servir
les petits-magistrats.
Mais dès-que tu te fus débarrassé
aussi de cet emploi enfin,
ayant-fait toi-même toutes les choses
que tu dis-contre les autres,
tu n'as terni,
par Jupiter, aucune
314 O ITEPI TOY ZTEDANOY AOTOE.
mpoërnpyuévev To perk ravre Blu SA puodwens aœurov roù
Bapuorévois Émuxadoumévorg Fxelvorc Éroxpiruïiç, ZEuÜle xoi
Zuxpérer, étperoyuviorers, oUxe xel Borpue xal Elta cul,
oçnep énupovns, dx Tüv SAorplov opiuv, mAcw hay-
Gdvwv &rd Toëtwv tpaupata À Tüv dywvewy où Üpele r:pi
rñe duxic AyuvReohee Av yap domovôoc xl Sxpuxros buiv
mpôs vode Oeutks mOÂEUOG* Üp dv roldù rpadpar eiAnpux, El-
xôtue vob dmelpous Tüv rotobtuv xivOUvur 6 derhobç cure.
AN yhp mapels Dv rhv mevlav airidour” vx, Rp aùra
r& vob cpôrou cou Babar xarnyopiuare. Totirnv yap Edo
morelav ( émef move xat ToÙr’ EnnA0E oo motñoar), à fr,
erugobonc iv tic marpldoç, ay Bilov En, Bed xat rpé-
mov, xal del mAnyiceodur mpocôoxäiv êp dt cauté cuvnèex
beaux commencements : vous reçôtes pour jouer les troisièmes rôles
l'argent d’un Simyle , d’un Socrate, ces fameux histrions surnom-
més les pathétiques. Comme un revendeur, vous alliez cueillir sur le
terrain d'autrui des figues, des raisins, des olives, qui vous attirèrent
plus de blessures que vous n’en recevez, Athéniens, dans ces combats
où votre vie est en péril; car les spectateurs vous avaient déclaré une
guerre irréconciliable; et comme ils ont payé vos talents de plus
d’une blessure, vous avez raison de traiter de lâches ceux qui
n'ont pas couru les mêmes périls.
Sans m'arrêter aux vices qu’on peut attribuer à l’indigence, je
viens à ceux qui naissent de la dépravation de votre cœur. Dans les
affaires politiques (car vous voulûtes aussi vous en mêler), on vous
vil, par une suite du système que vous aviez adopté, yous affliger des
succès de votre patrie, trembler, frémir, redoutant le supplice pour
DISCOURS SUR LA COURONNE. 315
tv rpoëEmpyuÉvuV
19 Bip era vaÿra"
à puobtionc cœurèv
éxsivors voïs droxprrais
énixa}oupévots
Bapuotévors,
Zulp xaù Zwxparer,
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ovdéyuv oùxa
xai Bérpuc*? ai édac
êx Tüv xupiuv &Xorpiwv,
Smeg ÉROpÔVRE,
AauBévuy ànd Toûrwv
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À Toüv &yovov
oùç dues fyrwviteoÿe
æepè vhs uxñis
#ôkeuOS yap Gorovéos
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AVG yäp napels
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Baëoüpat
apèc Ta xatnyophpLaTa aÜT
toù rpérou ou.
EDov yàp noktelav rouæbmnv
(run note éxñ)0é dot
æotfous xal toëro), da Av,
the ratp(ôoç etruyotonc Lév,
En Biov laycs,
dix Lai Tpépov,
val npocdondv el
snyiosotos
éni olc ouvhôers
de cel'es ayant-été-faites-d’abord
par ta vie après ces choses;
mais ayant-loué toi-même
à ces comédiens
étant-surnommés
aux-bruyants-gémissements,
Simyle et Socrate,
tu étais-comédien-de-troisième-ordre
récoltant des figues
et des raisins et des olives
des terrains d’-autrui,
comme un marchand-de-fruits,
recevant de ces choses
des blessures plus nombreuses
que des combats
que vous vous souteniez
pour la vie;
car une guerre sangtrève
et sans-proclamation
était à vous envers les spectateurs :
desquels ayant-reçu
des blessures nombreuses,
tu railles avec-raison comme lâches
ceux sans-expérience
des dangers tels.
Mais en-effet ayant-omis
des choses dont quelqu'un
pourrait-accuser la pauvreté,
je marcherai
vers les reproches roêmes
du caractère de toi.
Car tu as choisi une politique tel'e
(après-que enfin il survint à toi
de faire aussi cela), par laquelle,
la patrie étant-heureuse,
tu vivais la vie d’un lièvre,
craignant et tremblant,
et t'attendant toujours
à étre-frappé
pour Les choses que tu savais
316 O TIEPI TOY XTEANOY AOTOS.
dduxoüvre - Év oùc d” Arüxnoav of &Xot, Opaobe dv bp éravruw
par. Karot, Gris xihimv mokrüv éxodavévruv 6dpfne, rl
| obroç mabeiv md rüv Lovreæv Sixœude éort;
HoXX volvuv Erep” eineïv Éyev nepl abrob, mapaXetbe * où
yap do’ àv Giga mpoçôvr aioypa roûrw xal évelôn, mavr
oluor Seiv ebxepüs Aéyev, SAV Eoa prôtv aioypév Éonv extis
êuot. EEéracov voivuv map” Ana Tù oo xauol BeGruwuevz,
npéuwc xat ph mxpü, Aicyivn * ete” éporencov rourouol tir
rotépou téynv àv EloiB” Éxaotos udréiv,
"Edldaoxes ypépuara * y Ô” épolruv. ’Etékeiç * y à
êvehoüunv. Eydpeues * éya 9 épopryouv. "Eypapudteues * à
D fxxknotatov. ’Etptrayuviorerc* êyà S” é6empouv. "Efémirrs
les crimes que vous reprochait votre conscience, et ne montrant de
l'assurance que quand vos concitoyens étaient malheureux. Mais un
homme qui se félicite de la mort d’un nombre infini de citoyens,
que ne doit-il pas avoir a craindre de ceux qui leur survivent?
J'aurais encore à dire de lui mille choses que je supprime, persuadé
que je ne dois pas dévoiler au hasard toutes ses turpitudes, mais
seulement celles dont je puis parler sans rougir. Faites donc,
Eschine, sans aigreur et sans amertume, le parallèle de votre fortune
et de la mienne, et demandez à ceux qui nous environnent laquelle
des deux ils voudraient choisir.
Vous enseigniez les premières lettres ; moi, je fréquentais les écoles.
Vous serviez dans les iniliations ; j’étais initié. Vous dansiez dans les
jeux ; j'y présidais. Vous étiez greffier ; je convoquais les assemblées.
DISCOURS SUR LA COURONNE.‘
can & éBxoüve *
doc &
Era éprmoov Toutouci
râv rxnv émorépou
Éxxotos adrüv &v Eluito.
TEbidaones yoauuata*
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"Etdue*
éy® 8è érelodunv.
"Exôpeves
Evo dë éxophyow.
‘Evpapuéreues *
dr À xonolagov.
Etprrayaviotu
tro de édecpour.
317
en toi-même faisant-injustice ;
maïs dans les choses dans leéquelles
les autres ont-été-malheureux,
tu asétévu par tous
étant hardi.
Cependant quoi celui-ci,
quiconque se rassura
mille citoyens étant-morts,
est-il juste d’éprouver
de-la-part de ceux vivant?
Ayant donc à dire
d’autres choses nombreuses sur lui,
je les omettrai;
car je ne crois pas
falloir dire facilement
toutes les choses honteuses
et les sujets-de-reproches,
tous-ceux-que je pourrais montrer
étant-attachés à celui-ci,
mais tous-ceux-que
il n’est en rien honteux à moi dedire.
Examine donc
vis-à-vis les-unes-des-autres
les choses ayant-été-faites-dans-la-vie
par toi et moi,
doucement et non amèrement,
Fschine ;
ensuite interroge ceux-ci
la fortune duquel-des-deux
chacun d'eux aurait choisie.
Tu enseignais les lettres ;
et moi je fréquentais l’école.
Tu initiais ;
et moi j'étais-initié.
Tu dansais ;
et moi je présidais-aux-chœurs.
Tu étais-greffier ;
et moi je convoquais-les-assemblées,
Tu étais-acteur-de-troisième-ordre ;
et moi j'étais-spectateur.
8318 0 TIEPI TOY XTEDANOY AOTOS.
po 8 écéprrrov. Yrèp tv ÉxOpüv merodireuour ravra *
&yd 0 Lrdp rc rarpidos. ’Eû Aka. AXE vuvl tÂpepor épa -
pv émèp voù orepavmbñiver Goxrnatopor, vd à undorroùv dde
xeïv évopoXépnuat * col Gà cuxopévrrn uv Elvas doxeïv Grapyer
aivôuvebers dE, sfr” Ére Det ce voùro mouiv, er Hôn rerauoôu,
ph peralaGdvre vd méprrov pépoc rüv dipuv. 'AyaOG ye (oùy
8päs;) rôxn cuubeGuxcs, tac prie de pabkne xarryopetc.
Dége On, xai vhs rüv Aerroupytüv papruplac, &v Rekercoug-
vire, Ouiv dvayvo mrécus * rapavdyvwô À fuiv xal où ch
gicers &ç ékuurvo *
« “Hxow Amd v xeupüive xal oxéto0 TÜXAG , »
xat,
a Kaxayyehciv pv Toût ph OElovrd pue, »
tal .….Kaxdv xæxtic ce péhiora uv of Geot, Éretræ 3 obroi
Vous étiez acteur du troisième ordre; j'étais spectateur. Vous tombies
sur le théâtre; je sifflais. Vous agissiez pour nos ennemis ; moi
pour la patrie. Je passe le reste sous silence. Mais aujourd’hui même
où il est question pour moi d’une couronne, on rend justice à
mon innocence; vous, au contraire, vous êtes reconnu pour calom-
niateur, et il s’agit de décider si, dans ce jugement, on vous imposera
silence pour toujours, en ne vous accordant point la cinquième partie
des suffrages. Vous le voyez, Eschine, la fortune brillante qui vous a
constamment suivi vous donne le droit de mépriser la mienne.
Je vais vous lire, Athéniens, les témoignages qui attestent les
charges publiques que j’ai remplies : vous, Eschine, citez aussi les vers
que vous débitiez si mal :
Je quitte le séjour du ténébreux Averne,
et:
Sachez que, malgré moi, j'annonce des malheurs.
Et... Que les dieux, et tous ces hommes qui m’écoutent, te perdent
DISCOURS SUR LA COURONNE. 319
Erinrec: Tu tombais;
fr 8 dobperto. et moi je sifilais.
Uexodftevour xévr Tu as adrainistré toutes choses
Onip tüv éxôpars* pour les ennemis ;
trù à rip Tic rærplôoc. et moi pour la patrie.
"Eé tà Ge. Je laisse les autres choses.
"AN vuvi Thpepov Mais maintenant aujourd’hui
eye Goxuatopas je suis-mis-à-l’épreuve *
Lrèp to orepaveobves, pour le étre-couronné,
àvepo)oyrpau Ôë et j'ai-été-reconnu
so àGexetv pour le ne faire-injustice
prono - en rien-que-ce-soit ;
Üripye dé co mais il arrive à {oi
doxetv pèv elvar ouxopävtn * de paraître être calomniateur ;
wmvôuvetelc dé, et tu risques,
dre Bet où Enr noeïv toùro, et s’il faut toi encore faire cela,
dre Fôn rexaïobar, et si déjà cesser,
À patada6ovra n’ayant pas obtenu
D séxTov LÉLOs Tüv Yiguv: la cinquième partie des suffrages.
EvnbeGuonde Ge Mais ayant-vécu-avec
Txy éyaôÿ ys une fortune bonne certes
(ox 604: ;), (ne vois-tu pas ? )
azonyopels this épis üx pabdns. tu accuses la mienne comme chétive.
Dépe , Apporte donc,
brryr® Guiv que je lise à vous
Aa tac paprupiac aussi les témoignages
tüv letoupyüv des charges
Sr aastobpymnz* où Ëk nai que j'ai remplies ; mais toi aussi
Ragaviyre Auiv lis-en-revanche à nous
tas pion À: Dvphve * les vers que tu gâtais :
« Hxw Axiv « J'arrive ayant-quitté
vvôpüve xal xÜdRÇ la retraite et les portes
axôtou + » de l'obscurité; »
aa, et,
« "Toût pév us « Sache moi
xaxayyehetv devoir-annoncer-des- malheurs
un Bélovta * » ne voulant pas; »
æaf……. et.
Où mèv 060 Xsdiata, Que les dicux surtout,
Encuta Où révres oÙros et ensuite tous ceux-ci
320 O HEPI TOY ZTEDANOY AOTOS.
névrec dnoléostav, novnpèv va xal modfenv xal cptræyet
otv!
Aëye tàç papruplas.
MAPTYPES.
PEv sd volvuv roiç npdç thv nodtv, touoüros éyw * év 8 ic
Ülouç, el ph mévres Îore 8rt xouvée, xe puAévOpenos , xal
näot vois Geopévors Émapxüiv, cuon&, xa oùdèv Gv exo,
oùdÈ mopacyolunv mept vobruv oùdeulav prapruplav, oùr el
ruvac Ex tv mokeuduv Eluodunv, oër’ sl rto1 Guyarépes dm
polo auveEéäwxz, oùre rüv rouoûrev oÙdév. Ka yàp otre mx
ôreQnga + Eyd voulteo rdv pv ed maldrca Geiv peuvHa sw
mévra 4pévov , Tèv d eû moumoavra ebüdc ÉmAeMode , eù à
rov pv xpnoroë, rov 8 ph puxpohéyou moretv Épyov dvOporo.
TÔ ôà vèç dia ebepyeolas Üromuvioxev xal Ave, porpoÿ
Betv Smoidv éotr Ti éveudlteuv. OÙ Sh roujow Toroürov oùbb,
comme tu le mérites , citoyen pervers, traître à la patrie, vil acteur
des troisièmes rôles.
Lisez les témoignages.
TÉMOIGNAGES.
Dans mes fonctions publiques, voilà comme je me suis comperté;
quant à ma conduite privée, si vous n'êtes pas convaincus que j'ai été
doux, humain, toujours prêt à secourir nos citoyens indigents , je me
tais, etneme permetsde citer ni les prisonniers que j'ai rachetés, ni les
filles sans parents et sans fortune que j'ai dotées, ni telle autre action
dont je pourrais tirer-gloire. Car voici mon sentiment à ce sujet:
c’est à celui qui a reçu un service de le publier, à celui qui l’a reudn
de le taire, si l’un veut être généreux, et si l'autre craint d'être
ingrat. Qui rappelle un bienfait, - ‘’air de le reprocher. Mais je ne ferai
BISCOURS SUR LA COURONNF. 321
ämlécuav xouëx ce xaxév, perdent misérablement toi méchant,
Eva rovnpèv xai xoAfrnv étant mauvais et citoyen
al cprayenoTv! et acteur-de-troisième-ordre !
Aéye vàç papruplas. Dis les témoignages.
MAPTYPEL. . TÉMOINS.
Æv pèv tolvuv role Donc dans les choses
æpùx Thv rdv, envers la ville,
éy® rotoÿros * moije fus tel;
dv &ù voïc lôloic, mais dans les choses privées,
ol ph lots mévrec si vous pe savez pas tous
En novée, que je fus oflicieux,
aal puévôpunoc, et bienveillant,
20) éxapuüv nâar toc Bsopévorc, et secourant tous ceux ayant-besoin,
je metais,
xal dou &v oùdtv et ne dirais rien
oùtt mapasyoiunv et ne présenterais
cbleuiav papruplav xepl toütuv, aucun témoignage sur ces choses,
oërs sl Aivegunv nvèx ni si j'ai délivré quelques-uns
it cüv noluie, des ennemis ,
dre ol ouvetéltne Ouyatépas ni si j'ai-aidéà-marier leurs filles
tioiv &mopobatv, quelques-uns sans-ressources,
obre oûbèv tüv coobrwv ni aucune des choses telles.
Kai yàp tasnça Et en-effet j'ai pensé
oùte ac” ainsi en-quelque-sorte :
Drè vopites div moi je crois falloir
tv pèv madévra ed celui ayant-éprouvé bien
Lepvioôar mévra Tôv xpévoy, se souvenir tout le temps,
sèv 8 mouñoavra sd mais celui ayant-fait bien
indoor eûx, avoir-oublié aussitôt,
ol dei tèv pèv s’il faut l'un
saut Épyov évhpérou xpnotoë, faire l'action d’un homme honnéte,
sv l'autre d'un homme
à mixpoÿürov. non d’âme-petite.
Fè &è évompvrioxewv. xai éyuv Mais le rappeler et dire
sèc obepyeiac lôlas les bienfaits personnels
dctèv Sporov, dev puxpoë, est semblable, falloir de peu,
tÿ dvasuv. au reprocher.
OÙ 8 mors Certes je ne ferai
odèv vouobtor, nen de tel,
Dés.
322 O TEPI TOY STEHANOY AOTOS.
08 npoxxOfsouar. AA Erux m0” éelinpuar rept roûrun,
GpxEt [Lots
Boÿhouar 86, rov iôlwv émalkuyels, Ére puxpa npèc ui
aineiv nepl rüv xowüv. Ei uv yap Éypex, Aîoyivn, tüv ür
routovl rèv auov elreiv évhpowv, 8cric GOGioc The Dur
mpérepov, xai vVüv the 'AXeEévôpou Guvaatelas yéyovev, À tüw
“EXvov, À tv Bapédpuv, Écrw* ouyxwp& ao vv épi
etre toynv, elre ducruylav évondteuw Bobder, mévrwv airiav yeye
vñoôa. Et dè xal rüv ndemwmor” iÜdvcwv êué, enèè povèv da
xoéruv uob, modo moXXË xl Gervk mendvOaot, Wh pôvov xt”
dvêpa, SAR xt rôkeuc ut xat Edvn, récuw Gtxatérepov xai dla
Oéorepov vhv érévruv, D Éotxev, &vOponev Tépnv xowñv, xat
popév tua rpayuadcuy xaherv, xal oùy ofav der, voûte aislev
rien de semblable; je n’en viendrai jamais là. Quoi qu’on pense de
moi à cet égard, je suis content.
J'abaridonne les actions privées pour revenir encore en peu de
mots aux affaires publiques. Si dans tout l'univers, Eschine, vous
pouvez nommer un seul mortel, Grec ou barbare, qui n’ait pas res-
senti les effets de la puissance de Philippe et d'Alexandre, je conviens
avec vous que mon sort, ou, si vous le voulez, mon mauvais sort, à
causé toutes les calamités. Mais si tant d'hommes, qui ne m'ont ni va
nientendu, je ne dis pas des particuliers, mais des villes et des
nations entières ont essuyé mille disgrâces, n'est-il pas plus juste et
plus raisonnable de rejeter les maux qui accablent tous îes peuples
sur la rigueur dusort qui poursuit tous les hommes, et sur un enchat
nement de circonstances malheureuses? Vous donc, Éschine, vous .
DISCOURS SUR LA COURONNE. 323
ul réiv xoivü.
Et pèv yüp Exec elnetv, Aioyivn,
ét Tüv avôpéruwv
Éæë tourovi Tv flov,
? tüv Eire,
À oüv Bapéépeov,
: 20
tic Ouvactelas biirrou
a vüv thic A lelévèpou,
Lone:
frdobar cv ee Mouv,
àc locxev,
éxévou évéparruv,
mal tive popv xader dv
paré,
sai oÙx olav Eu,
ni ne serai-porté à Le faire.
Mais il suffit à moi,
comment enfin
J'ai-été-jugé sur ces choses.
Mais je veux,
m'étant-éloigné
des choses particulières,
dire encore des paroles courtes
à vous
sur les affaires communes.
Car si tu as à dire, Eschine,
qui des hommes
sous ce soleil,
ou des Grecs,
ou des barbares,
a été sain-et-sauf
de la puissance de Philippe
et maintenant de celle d'Alexandre,
soit;
j'accorde à toi la mienne
soit-que tu veuilles nommer fortune,
soit-que infortune,
avoir-été cause de toutes choses.
Mais si de nombreux
même de ceux n’ayant-vu moi
jamais-encore,
et n'ayant pas entendu la voix de moi,
ont souffert des maux nombreux
et terribles,
non seulement homme par homme,
mais encore des villes entières
et des nations,
de combien est-il plus-quste
et plus-vrai,
de penser la fortune commune,
comme il semble ,
de tous les hommes,
et quelque cours fâcheux
d'aflaires,
et non ée/ qu'il fallait,
324 O HEPI TOY ZTEDANOY AOTOS.
fycioda: ; Xd roivuv raër’ dpeis, EuË Tdv mapè rourotot emo
Acevuévov ein xai ab, eidüx Gre, eè ph xat rù ékov,
uépoc y’ émbader sic Blucgnpias Erast, xal pakiora ot.
Et pv yüp yo xat” épaurov abroxpérewp @v ep tv zpa-
quéreuv ébouheudunv , Av &v vois AXoK Éiroparv dpiv êui ai-
ruofan * ei Gé apte piv êv vais éxxAnotarc éraous dei,
xotvé dE ro ouupépov À mo mpobride oxomeïv , nüo dà rabr
ddôxer rôts dpior” Elvar, xat paduoré cot (où ykp En” ebvola ÿ'
épuot Tapeywpets ÉAnidwv, xal Chou nai Tiubiv, & mévra mpx-
Av moiç Tôre npartowévois Ün” Euoë, aXAX the dAndetas Tru
pevos Gmlovore, xat Tii unôèv Épeiv eimeiv Béhriov ), mie oùx
aduxeïg xal Getvè moueic, roûrouc vüv éyxaüv dv tôte oùx dye
héyeuw Bairiw ;
supprimez les vraies causes de ces maux ; et parce que j'avais quel.
que part au gouvernement dans Athènes, vous me les imputez à moi
seul, sachant bien qu’au moins une partie de l’imputatior retombe sur
tous les orateurs, et principalement sur vous. En effet, si, ne consul-
tant que moi-même, j'eusse décidé en souverain les affaires publiques,
vous auriez raison, vous et les autres, de vous élever contre moi,
mais si vous étiez tous présents à toutes les assemblées ; si l’on délibé-
rait en commun sur les intérêts de l'État; si mes avisont été approuvés
de tout le monde, et de vous surtout, Eschine (car , sans doute, ce
n’était point par affection que vous me cédiez les espérances, la gloire
et les honneurs qui étaient le prix de mes conseils, mais par convic-
tion, mais par impossibilité d’en donner de meilleurs); n’est-ce pas
le comble de l'injustice de condamuer à présent ce que je disais
alors, si vous n'’aviez rien de mieux à dire?
DISCOURS SUR LA COURONNE, 325
aitlay toûteoy ;
Eù 1ofvuv
êgeis Taura
du dé,
tûv RERO} TEULÉVOV
æapà TOUTOLGI*
mai tata, eldtos ête
pépos ye This Bhaognuixe,
el ph xai td 6Àov,
énbalde &raot,
xai pauoté aot. El pv yap ya
aäot tôts Eivat Gpiota,
xai péloté où
(où yap mapsywsers épol
éri edvoiq JE
Dridwv, xai Erhov,
val nuüv,
& navta pocñv
toïs Apattopévors Üxd LOU TÔTE,
Arréevos Ts aAnôsias,
xai tp Éyerv elneïv
cause de ces maux ?
Ainsi toi
ayant-omis ces choses,
tu accuses moi,
celui ayant-administré
chez ceux-ci;
et cela, sachant que
une part du-moins de la calomnie,
si non aussi le tout,
retombe-sur tous,
et le-plus sur toi. Si en-effet moi
étant maître-absolu
j'avais décidé en moi-même
sur les affaires,
il serait permis à vous
les autres oratcurs
d’inculper moi;
mais si vous éticz-présents toujours
dans toutes les assemblées,
et si la ville proposait
d'examiner en commun
Ja chose étant-utile,
et si ces choses paraissaient
à tous alors être les meilleures,
et surtout à toi
(car tu ne cédais pas à moi
par bienveillance du-moins
les espérances, et la gloire,
et les honneurs,
qui tous étaient-attachés
aux choses étant-faites par moi alurs,
mais évidemment-que
vaincu par la vérité,
et par-suite du n’avoir à dire
rien de meilleur),
comment n’agis-tu-pas-injustement
et ne fais-tu pas des choses indignes
accusant maintenant celles-ci
que lesquelles {u n'avais pas alors
à dire de meilleures?
826 O IIEPI TOY £ZTEHANOY AOTOZS.
Ip plv voivuv roi Soi Éyuy” 6p&5 näouv évôperox
Guopiouéva xat Terayuéva oÛte mec T& ronra. 'Adtxeï 11
Éxov ; dpyh xat riwpla xx” adroë + ÉEfuapré Tic dxev ; ouy-
yrôun dvri tic rumwplac Toûre. Oür” dduxdiv vis, cbr” étauap-
tévev , elç tk nüoe Soxobvre ouupépei Éaurov Goûç , où xatuip-
Owoe pe0” éndvrwv; oùx Gverdlferv odSè Aodopeïodat ré Totoutu
Slxœov, SA cuvay0echat. Paviserat roivuv Taüra Favre oÙ-
ruç où pôvov êv vois voulut, SAAX xal À pÜot œbTA vois dypd-
qous vépoic xal vois évbpwumivorg Hfeor Suspev. Aicyivrs voi-
vuv vooobrov Ünep6éGAnxer éravrac évpwmous dont xal
cuxopavrla, dcce, xal Gv abrèc dc éruxnpéruv éséuvmto, xai
rar” où xarnyopet.
Ka mpôç vois AXAotç, Gemep adrèc éme xai per’ eüvolx
nävraç elonxx robe Adyouc, quharretv Eu xat enpeiv éxéeuer,
Voici des règles que je vois établies et fixées chez tous les peuples.
Un citoyen at-il prévariqué par sa faute, il doit encourir l’indi-
goation et subir la peine; a-t-il failli involontairement, on doit l’excu-
ser plutôt que le punir; n’a-t-il commis aucun délit, ni fait aucune
faute, mais se livrant à ce que tout le monde jugeait nécessaire,
at-il, avec tout le monde, manqué de réussir ; loin d’aggraver sa
douleur par des reproches et des injures, on doit la partager. Ces
règles ne sont point seulement fondées sur les lois ; elles sont établies
par la nature même, et gravées dans le cœur de tous les hommes.
Eschine donc l'emporte tellement sur tous en méchanceté et en
cruauté’, qu’il m’impute comme des crimes les événements que lui
même rappelait comme des coups de la fortune.
D'ailleurs, comme si tous ses discours ne respiraient que candeur
et zèle pour la patrie, il vous avertit de vous défier de moi, et me
DISCOURS SUR LA COURONNE. 327
“Eyoys uv rolvuv dp@
Or moi-du-moins je vois
rcapù näor voiç AXAotc àvOpwros chez tous les autres hommes
Tù TotuÜra OuopiopévE
cat vetayuéva
DT Tux.
Mic adtuet Extôv;
Spy xa Tiwpix xaTa adroU
vis Efpaprev AxwV ;
GUYYVOUN ToÛT
ave Thç Tiwpiac.
Tic oùre aix dv,
oùre à ÉVOY,
Boùc Exurèv
elc Tà doxouvra xäoc
outmpépetv,
où xeTbpBuoe pet ETÉVTEY ;
où Ofxarov
ôveuditerv
oÙdE loudopetaBot TG votoütTw,
Na ouvé{0eoas.
Ilévra toivuv Tara
pavñoetar oÙtuc,
où fLévov ëv toïs vouiprotc,
XX rai À qÜois aÜTA
dtOprxe
voïc véuoic &ypdpois
æai voïc H0eotv avhpurivors.
AîoxÉvne roivuv
Ünep6é6\nxe Tocoërov
nrévrag àvôpomous
ŒuÉTNT xai auxopavTig ,
dote XaTNYOPET ELU
xA Tara Ov adtde
épépnto &ç éruynpétuv.
Kai npôc toïç &ARotG,
dsnep aÿrè
cipmxèx mévrag tobs Ayous
érAGe nai era ebvolac,
éxêevs
evétra dub
Kad pat,
les choses telles ayant-été-déterminées
et ayant-été-réglées
ainsi en-quelque-sorte. a
Quelqu'un fait-il-injustice volontaire?
. colère et châtiment contre Jui ;
quelqu'un a-t-il failli involontaire?
pardon à celui-ci
en-place du châtiment.
Quelqu'un et ne faisant pas injustice,
et ne se trompant pas,
ayant-donné lui-même
pour les choses paraissant à tous
étre-utiles,
n’a-t-il pas réussi avec tous ?
tin’est pas juste
de faire-des-reproches
ui d’invectiver contre le tel somme,
mais de s’aflliger-avec lui.
Or toutes ces choses
seront-évidentes ainsi,
non seulement dans les coutumes.
mais encore la nature même
les a déterminées
dans les lois non-écrites
et les caractères humains.
Eschine donc
a surpassé si-grandement
tous les hommes
en cruauté et calomnie,
qu’il reproche à moi
même ces choses que lui-même
rappelait comme malheurs.
.Et outre les autres choses,
comme lui-même
ayant-dit tous les discours
simplement et avec bienveillance,
engageait vous
à prendre-garde-à moi
et à observer,
328 O IIEPI TOY ZTEANOY AOTOL.
Eruç ph rapexpoiconar und Éararhow, Gervév, xai qénte,
xak copiorhv , xol Tà round évoudtov * &ç, Éav pôtepo TG
Eten Tv mpocév®” Éauré nepl &Xkou, xal Où vauf’ or
Étovra ; xui oùxére Tobç dxobovrag oxedouévous tlç mot’ dé
rôç Éoiv 6 tadra Aéywv. Eyd 9 oÙà 8er yyvoomere robre
Éravres, xl moXd voërw plov À êuoi voufbere Taëra zpx-
sivar. Kaxeïvo 8 eû oÙ0, Ext vhv éwhv Servérnre (Écrw yap*
xafvot Éyoy” 6p@ this vüv Aeyévrov Guvauecs robe dxotovtas
rè mheïorov pépos xuplouç ôvras - 6x yhp v Oeïc émodéEncte,
xoÙ mpèç Exaovov Enr” ebvoiac, obruç 6 Aéywv Edoëe ppoveiv )'
et 9” oùv art xal map’ pol ris éurerpla roabtn, cabrnv iv
ebphoete mévres Êv vois xouvoic Éterabouévnv Orèp buüiv dd,
donnant les noms d’imposteur, de fourbe, de sopliiste , et autres
semblables, il vous exhorte à prendre garde que je ne vous trompe et
ne vous séduise : comme s’il suffisait de faire les premiers des repro-
ches qui nous conviennent, pour que ces reproches soient fondés, et
pour que ceux qui les entendent n’examinent point d’où ils sont
partis. Pour moi, je sais qu’Eschine vous est connu , et que vous ke
jugez plus digne qu'un autre des noms odieux qu’il me donne. Je sais
aussi que mon éloquence (je passe le mot, quoiquele pouvoir d'unora-
teur dépende en grande partie des dispositions de ceux qui l’écoutent, et
qu’il paraisse habile à proportion de l'accueil que vous lui faites et de
la bienveillance que vous lui témoïignez) ; mais enfin, si j’ai quelque
talent, on verra que je l’ai toujours exercé pour vous dans les affaires
publiques , et jamais contre vous, même dans les causes particulières,
DISCOURS SUR LA COURONNE. 329
LÀ Tapaxpobaopat
Earatrow,
1wv Getvév,
nTa, Xai COPOTÉV,
TotaÙTa"
oxebopévous
ré Eoriv abrèc
v TaÿTa.
È olôx ÔTI HAVTES
FAETE TOUTOV,
algete taëra
HAL TOUT
A&Xov à moi.
À ed xoÙ éxeïvo,
1 Bexvétnta uhv
xupious
fotov fLÉpos
rpets
Yévrwve
Éyuv
poveïv oÜtTw;
Ts àv ànoëéenole,
te edvoiæs
tactov)*
üv ‘
vetplo TOtuUTn
x rapà épol,
uèv ebphoete Tabrnv
ÉvAv
XOLvOTS
püv àsf,
afin-que je ne séduise pas
et ne trompe pas,
nommant moi fourbe,
et imposteur, et sophisle,
et les noms tels;
comme, si quelqu'un disait le premier
sur un autre
les choses s'appliquant à lui-même,
et certes ces choses
se trouvant ainsi,
et ceux enteridant
ne devant plus examiner
quel enfin est lui-même
celui disant ces choses.
Mais moi je sais que tous
vous connaissez celui-ci,
et pensez ces noms
s'appliquer à lui
beaucoup plus qu’à moi.
Mais je sais bien aussi cela,
que l’habileté mienne
(car soit;
cependant moi-certes je vois
ceux écoutant
étant maitres
en la plus grande partie
de la puissance
de ceux parlant ;
car celui parlant
a paru avoir-du-sens ainsi
comme vous vous aurez accueilli,
et aurez de bienveillance
envers chacun);
mais si donc
quelque expérience telle
est aussi chez moi,
tous vous trouverez celle-ci
étant-essayée
dans les affaires communes
Pour vous toujours,
330 O HEPI TOY ZTEDANOY AOTOZ.
xal obSauoù xaf” bp , 000” Bla + vhv à roérou roùvavrlor,
où paovov To Aya brép rüv éxôpüv, GAÂ& xl et vus ÉAdEnGE
ee vobrov, À mpoçéxpoucé mou , xark roûtiuv. Où Yyho ar à-
xalwç , ob9” êp” à cuppépet rtf môder, xpirur. Oôre yap rhv do
iv, oùre vhv ÉyOpav, oëT” ŒA ho oùdÈv rüv rorobTwv , Tôv xd
x&yabov moktrnv dei Tobc Op Tüv xowvüv éicmubérR Ou
ovaç déroüv abté BeGaouv, oùd” rép roûtwv els Üuc eicuéver”
al méAuota pv ph Éxeiv rar” êv 19 qÜoer * ei À” dp’ évayes,
Tpduç xal perplox Siuxelueva Éyeuv. "Ev rlouv oûv apoñpèv elvar
rdv nowevduevov xai rov Éiropa dei; év oÙçrüiv ÉAwv m1 xw-
Suveberar th môhet, xa Êv oÙc npèç vob évavrious éorl et tù
Onpup- vaûra yap yevvalou xal dyañoù moto Mnôer
Pour Eschine, toujours prêt à parler en faveur de vos ennemis, et con-
tre tout citoyen avec lequel il a eu quelque démélé, ou qui a eu le mal-
heur de lui déplaire , il n’emploie son éloquence ni pour la justice, ni
pour le bien général. Cependant un citoyen vertueux ne doit pas deman-
der aux juges qui viennent prononcer sur des causes d’intérêt public de
servir sa colère , sa haine, ses passions ; il ne doit jamais monter à
tribune conduit par de tels motifs; mais s’efforcer de les bannir
de son cœur, et les modérer du moins, s’il ne peut les étouffer
complètement. Dans quelles occasions un orateur, un ministre
doit-il donc déployer toute sa véhémence ? C’est lorsque la patrie
est exposée à de grands périls, ou que le peuple a de grands inté-
rêts à discuter avec les ennemis. Voilà les occasions où se montre
La
DISCOURS SUR LA COURONNE. 331
mai oùbauoë xatà LGV,
oùde Lälg*
Tv 8 rourou
+Ô évavr{ov,
où L6vov + Aéyerv
Énèp rôv ét,
&Xa nai el tu
kbrnos roëtév m1,
À npocéxpoucé mou,
XaTÈ TOUTUV.
OÙ yèp pores «br Gtxaltwe,
où58 ni à
ouppépes Th môker.
Oùrs yèp Bet rdv roTnv
xaèv xai &yabov
&Eroüv Toùc GLxaoTàç
étcenubétac
drèp TGV xowvGv
Bebarouv at TAV épyhv,
otre Thv EpGoav,
oûte oùbEv Tüv Totobtwv,
oùdè elcuévor elc tuäc
Ürèp roro -
aa pédliota pèv
pa Éxerv Tadra
v T9 qÜoet-
el GE pa évépen,
Egerv Graxelpeve
npéux xal petplec.
ÆEv rio oùv
Set rdv roMrevôueyov
xaù Tôv fhrooa elve spoëpév;
êv oc
ri Tüv EXwv
| xvôuvebrtes th méde,
x ol
ti dort tp dfpup
* mpèc voix évavriouc
Tadra yàp roXitou
yevvaiou xal &yaBoD.
et nulle-part contre vous,
pas-même en-particulier ;
mais celle de celui-ci
au contraire,
non seulement dans le parler
pour les ennemis,
mais encore si quelqu'un
a offensé lui en quelque chose, :
ou l’a heurté quelque-part,
contre ceux-ci.
Car il n’use pas d’elle justement.
ni pour les choses qui
sont-utiles à la ville.
Car il ne faut pas le citoyen
hounète et bon
demander aux juges
étant-entrés
pour les affaires publiques
d’affermir à lui la colère,
ni la haine,
ni aucune des choses telles,
ni venir vers vous
pour ces passions ;
mais le-plus possible
‘ ne pas avoir elles
dans le naturel ;
mais si donc nécessité es£,
avoir elles étant-disposées
doucement et modérément.
Dans quelles circonstances donc
faut-il celui administrant
et l’orsteur être véhément ?
dans celles dans lesquelles
quelque chose du tont
est-mis-en-danger pour la ville,
et dans lesquelles
quelque chose est au peuple .
contre les adversaires ;
car ces choses sont d’un citoyen
noble et bon.
332 O JIEPI TOY STFEANOT AOTOS.
8 dGixfueros ménore ônposlou, mpocdiow Sù unô idio,
dtxnv dEusaavra Axbeiv rap” éuoù, u#0” Ürio The Tex,
u%0" Ürip abroë, ovepdvou xal éralvou xarryoplav vis
fxuv ouvexevasuévov , xal Trosoutouol Adyouc évmluxévet,
lola Eôpas, pbvou xal puxpobuglas éott onpeïov, oùdevx
Apncroÿ * ro À 8h xai Tobs mpù Éuaurov dyüvac édoaa,
vov ét rovd” Hxewv, xat nücav Éqet xaxiav,
Ka éuorys Soxeis êx toûruv, Aictivn, Aéyuv ériôetëlv rive
xal pvasxlas Boukduevos roricusar, roërov rpoeléctar ro
dyüva, oùx dôtxnuatos obEvdG Axbetv rmplav. "Eortr © oùy
6 Adyos roù fhropos, Aîcyivn, tipuov, oùd 6 tôvos Te quvie,
SXA T0 Tara zpourpeisbar vois roXdoïs, xat To Tobc adrobc xat
puseiv xal quleiv obcrep àv à mampis. “O yap oruc Epov rh
guy, obros êm” sbvola mévr” épeï. ‘O Sd? Gv À mé xpoo-
lc bon citoyen. Mais, sans avoir jamais poursuivi aucun crime dans
ma vie publique, j’ajouterai, ni dans ma vie privée, soit au nom de
l'État, soit en son nom propre, m’accuser aujourd’hui sur la procla-
mation d’une couronne, s’épuiser à ce sujet en longs discours, c’est
annoncer la haine , la jalousie , la bassesse, tout ce qu’il y a de plus
odieux; attaquer Ctésiphon, sans m'avoir jamais attaqué directe
ment, c’est le dernier excès de la malice.
Vos déclamations, Eschine, me feraient croire que vous avezentrepris
cette cause, non pour demander justice de quelques délits, mais pour
faire parade d’une belle voix. Ce ne sont, néanmoins, niles agréments
du discours ni la beauté de la voix qu’on estime dans un orateur;
mais cette conformité de vues et de sentiments avec la république,
qui lui fait aimer et détester ceux qu’elle aime et ceux qu’elle déteste.
L'oratcur animé de cet esprit dit tout par dévouement; celui,
DISCOURS SUR LA COURONNE.
Alvwésavra à RuwrOTE
labsiv mapa éuoÿ dixnv
urBavèc ôixñuæroc Enpoctov,
spocôniae dè unôt tôtou,
wrs Ürip The aélu,
phre Unèp aüro,
Huerv vüv
suveoxeuacyévoy xaTnyopiav
atapévou xai éralvou,
aa émAuwéver
tosoutouai éyouc,
Lou onpelov ExBpas lôlas
xai qdévou xal puxpoÿuyias,
oùbevèc xpnaToÙ"
vd de Gn xal rev
éxi Tovês vüv,
décuvra
toÙç éy@vas xpùs Euautô,
Equ nai nücuv xaxiav.
Kai Soxsfc Éuorye,
Aloxivm, dx voûte,
xpoehéo@ar roûrov tèv &yüva,
Bovlépevos roinoacar
, nvà énidetiv Aéyewv
oùlsvèc aBixhuatos.
‘O 6è Ayo; voù propos, Alayivn,
oùx Lot: tiquov,
&à Tvù xpoaupels0as
à adrà vole ol,
xal TÔ na posiv xai quaïv
toùc œbrobç
333
Mais n’ayant-jugé-convenable jamais
de prendre de moi justice
d’aucun délit public,
et j'ajouterai ni privé,
ni pour la ville,
ai pour lui-même,
venir maintenant
ayant-préparé une accusation
de couronne et d’éloge,
et avoir-dépensé
de si-longs discours,
est signe d’une haine particulière
et d’envie et de petitesse-d’âme,
de rien d’honnête ;
mais certes aussi le venir
contre celui-ci maintenant,
ayant-laissé
les luttes envers moi-même,
a aussi toute méchanceté. .
Et tu parais à moi du-moins,
Eschine, d’après cela,
avoir-choisi cette lutte,
voulant faire
une certaine parade de discours
et d’exercice-de-voix ,
non prendre châtiment
d’aucun délit.
Mais la parole de l’orateur, Escline,
n’est pas chose honorable,
ni le ton de a voix,
mais le préférer
les mêmes choses que les nombreux,
et le et haïr et aimer
les mêmes
que la patrie.
Car celui étant-disposé ainsi
quant à l'âme,
celui-ci dira toutes choses
par bienveillance.
May “lui flattant ceux
334 O TIEPI TOY ZTEHANOY AOTOS.
pütai viva xÉvôuvov Éaurÿ , roûrouc Deparebwv, cèx ênt ri
aôtn ôpuet vois roXoïc* oëxoüv obdE tic dopadelac ryv ad-
rhv êxe mpocdoxiav. AÂN (6päc ; )' éyeo * vadrk Yykp cuupépow
elAdunv rouvoust, xat oùdèv éfuiperov où9” {ôtov menoique.
7Ap° oùv où0k oû; xal mc; &s blé perk vhv LaNv npe-
c6eurhs éxopetou npès Düurrov, Ê Av rüv êv Exelvouc rois
Xpévou auupopüiv afrioç +7 marplôt - xal rad , dpvoupueva
mévea rdv Eunpoobev ypôvov vadrnv Thv ypelav, àc Tavx
Touot. Karot ris 8 vhv mov éÆoratüiv; oùy 5 uh Xéyuv à
poovet; rü À 6 xhpuE xavapätur xaf” Éxéornv éxxAnoiay
ira ; où T@ rouoëtw; TÉ dE peïlov Éyor rie àv einetv ad
xnpa xar” Gvôpoc Prropos, À El À vabrk xui ppoveï xai
Aéyet; Xb volvuv obroc ebpéônc.
Era où pôéyyn, xai BAéreuw eiç Tà routuvi rpécuma rod.
au contraire, qui flatte les ennemis dont la république se voit
menacée, ne tient pas aux mêmes espérances, et par conséquent
n'attend pas son salut du même endroit que le peuple. Mais, le
vois-tu ? je ne séparai jamais mes intérêts de ceux de l’État, et je n’ai
rien fait à part. Ni moi non plus, direz-vous. Le pouvez-vous diref
vous, Eschine, qui, aussitôt après le combat, partites en ambassade
vers Philippe, l’auteur de toutes nos disgrâces, quoique jusqu'alors
vous eussiez toujours refusé cette commission , comme personne m6 |
l'ignore. Mais, je vous le demande, quel est le citoyen qui trompe la
république? N'est-ce pas celui qui parle autrement qu’il ne pense?
Quel est le citoyen à qui s'adressent les imprécations prononcées par
le héraut dans chaque assemblée? N'est-ce pas à un tel homme?
Quoi de plus criminel , en effet, dans un orateur, que de parler
contre ses propres sentiments ! Vous avez été convaincu d’avoir agl
de la sorte.
Après cela, vous parlez encore, et vous osez regarder vos concitoyens
e
DISCOURS SUR LA COURONNE. 335
End &v À RÔÀG rpoopärar de-la-part desquels la ville prévoit
Hvù xévôuvoy éxutÿ, quelque danger pour elle-même,
oÙyL dppuet ni tic aThic ne s’appuie pas sur la même ancre
voîe oXdote” que les nombreux ;
oùxouv odBè Éyer en conséquence il n’a pas non plus
Tv abchv rpecôoxiev la même attente
ti opadsiac. de la sûreté.
ADà (pc ;) Eve * Mais (vois-tu ?) moi;
cDéprv à car j'ai choisi
tü œûra cuppépoyta touroiof, les mêmes intérêts que ceux-ci,
xa nexolnguas oÙbèv et ne me-suis-fait rien
daiperov oùëë LBrov. de spécial ni de particulier.
pa obv oûët ob; Est-ce que donc ni toi?
xoÙ üiç 5 et comment ?
sb pLeTa TV LÉYNY toi qui aussitôt après le combat
éxopebou npes6eurhc partis comme député
æpèc Pourrov, vers Philippe,
&ç 4v alnioc 19 rarplôr qui était cause pour la patrie
Tv oupopüv des malheurs
dv émeivorc toc xpévoic'xai Taüta, dans ces temps-là ; et cela,
dprobuevos Tabrnv Thv goslav refusant cet emploi
mévra vdv yp6vov Eurpocbev, tout le temps auparavant,
&ç rävtes lous. comme tous savent.
Kafror tés Cependant qui es£
6 Baxatüv Tv réMV; celui trompant la ville?
cüL 6 ph éyuv n'est-ce pas celui ne disant pas
& gpova; les choses qu’il pense?
tÿ à 6 xfput et à qui le héraut
: vas Btxaios fait-il-des-imprécations justement
verk éxéornv xxdinotav ; dans chaque assemblée?
où + TotobTp ; n'est-ce pas au tel?
T dè adfxnpa peïov et quel délit plus-grand
te &v Eye: cineiv quelqu'un aurait-il à dire
xara &vôpèc fropoc, contre un homme orateur,
À d pa xai ppovet que et s’il ne pense pas
Mal Aéyes tù aùra ; et ne dit pas les mêmes choses?
EÙ retvuv cbpéôns oùtoc. Toi donc tu as-été-trouvé celui-ci (Let
Elta où phéyys, Ensuite toi tu parles,
xai voue Paérev et oses regarder
dc vù xpéçwra Tourravi! vara Les visages de ceux-ci!
336 O HEPI TOY ETEDANOY AOTOS.
cl Iôtep” oùx yet yivmonetv aürobc Ecric ét; 7 rocoÿter
Onvov xai Afônv Smavruc Éxerv.@ct” où peuvñobar vob À-
yous où Enpnydpers Év r& dhp, xatapémevos xal Siouvi-
pevos pnôèv Elvat oo xal Duirre mpäyue, GA êuè tv
aitiuv ao raurnv énayetv, th das Évex” ÉyOpac, oùx our
SAn0 ; Ds à dmnyyéAn réxuo0” À péyn, oùdEv Torwv. ppov-
miouc, ebôds uohdyer xal mposenouod œiAlav xat Esvlav sivei
co mpôç aûrôv, vi puolaovia vabra pevatiémevos Tà dvo-
para. Ex moiaç yap lonç À dtxaius mpopdceux Aicyivn,
Dhauxodéas ris tuuraviorpias, Bévos, À plloc, À pvépux
4 Dino ; éya pv oùx 6pù * SAN éuocdbône mt rÿ vù
routuv cuppépovre Giapleipetv. 'AXV &uuc oÛtw pavepäs
aûros elAnuuévos mpoddenc, xal xark cauto punvurhc éme
en face! Croyez-vous donc qu’ils ne sachent pas qui vons étes? ou
que le sommeil et l'oubli se soient emparés d’eux , au point qu'ils ue
se souviennent pas des discours que vous leur débitiez à cette tri
bune, protestant, avec serment et imprécation sur vous-même,
qu’il n'y avait aucune liaison entre vous et Philippe; que la haine
seule, et non la vérité, me portait à vous faire ce reproche? Ce-
pendant, à la première nouvelle de la défaite, oubliant toutes vos
protestations, vous vous disiez publiquement l'hôte et l'ami de ce
prince, noms dont vous décoriez vos honteux trafics. En effet , à qua
titre réel ou légitime, Eschine, fils de Glaucothée, la joueuse de
tambourin , aurait-il été hôte, ami ou simple connaissance de Phi-
lippe, roi de Macédoine? Pour moi, je ne le vois pas; mais je vois
que vous avez été salarié pour livrer les intérêts de vos cunci
toyens. Convaincu de trahison par des p'euves évidentes et par ie
émoignage accusateur de votre conduite, vous m’accablez d’inju-
DISCOURS SUR LA COURONNE.
Ilérepa oùy yet
adrois yivwoxev dette El ;
À Tocodrov Ünvov xal Àñünv
bquv éravrac
dcte où peuvñoôat
todg Aéyouc oDc énunyéperc
êv té Sp,
XATAPULEVOG
xaù Gouvôpevos
prôèv rpôyua Eivar
ooù xa Puinrw,
à êuè émayerv oot
taërnv Tv aitiav,
oûx oboav an,
Evexa Th ExOpus WOluc ;
“Rs véprora dë
À né émmrr En,
provrioag oùdèv robtwv,
sù0Ùùc duoléyetc
XaÙ TpOçEToLoÙ
quhiav xai Eevéav
eva oot rpècaÜtôv,
yetartbépevoc
radta Ta bvépLaTe
ÿ mobopvie.
"Ex noiac yp rpopéceus,
dons À ôtualas,
Pourroc Av Eévos,
À gÜos, À Vépipoc
Aloyivn, ti 'hauxobéas,
This Tuuramotplas ;
xd pèv oùx pe
aX& éuotoôme
êni To Grapheiperv
à ouppépovra Touruvl.
ANG Bug adrds
elinupévos mpoBérne
cru qavepäs,
aa yeyovèc
pnvuräs xatè aaœutob
Dés.
337
Est-ce que tu ne penses pas
eux connaître qui tu es?
où un si-grand sommeil et oubli
posséder tous
au-point-de ne pas se rappeler
les discours que tu prononçais
devant le peuple,
affirmant-avec-imprécation
et disant-avec-serment
- aucune affaire n’être
-
à toi et à Philippe,
mais moi amener-sur toi
cette imputation,
n'étant pas vraie,
à-cause de la haine particulière ?
Mais tout-aussitôt que
le combat eut-été-annoncé,
ne t'inquiétant d’aucunede ces choses,
aussitôt tu avouais
et affectais
amitié et hospitalité
être à toi envers lui,
transportant
ces noms
à la vénalité.
Car d’après quel motif, :
égal ou juste,
Philippe était-il hôte,
ou ami, ou connaissance
pour Eschine, le fils de Glaucothée,
la joueuse-de-tambourin ?
moi certes je ne vois pas ;
mais tu as-été-salarié
pour le perdre
les intérêts de ceux-ci.
Mais cependant toi-même
ayant-été-pris traître
tellement évidemment,
et étant-devenu
dénonciateur contre toi-même
22
338 O IIEPI TOY £TEHANOT AOTOS.
rois oupéäor yeyovws, êmol Aodopeï, xal GverSlters raüra,
Sv révrac uäAdov aiclouc ebphotc.
IoXNË mal xaXù xal peydhe À mél, Aicyivn, xal mposi-
Aero xal xamoplwce à éuoÙ, Gv oùx Auvnudvne. Enpusiov 8
Xstporov&v yap 6 duos rèv épovr” nl vois rerekeurmeénr
rap” ar rà cuubavre, où où Éperporévmos mpoGAn0estu,
cé, xarep ebpuvov dvra, obdè Anpéônv, &pri menonxéta ch
stonvnv, cd8 “Hyuove, ob5 EAov buüiv oùdéva, AN êu£. Kal
mape)üôvros ooù, xal IluboxAéous, Guüic xa dvardtse, & Z&
xat Geol, xal xarnyopobvruv Euoÿ raërk & xal ob vuvi, xa Ao-
Gopouuévev , Et’ duetvov éxeporévnoev êué. To afro oùx
dyvosis pév, Éox DE ppdow oo xayw. ‘Aupôtep” Hôecav obrot,
res, vous me reprochez des malheurs dont il faudrait m’accuse
moins que tout autre. ;
C'est d’après mes conseils, Eschine , que la république résolut et
qu’elle exécuta de grandes choses ; elle ne l'avait pas oublié: en voici
la preuve. Lorsque, immédiatement après notre infortune, il fallut
choisir l’orateur qui devait prononcer l’éloge des héros morts pour la
patrie, le peuple ne vous choisit pas malgré votre belle voix, ilne vous
choisit pas, vous qu’on avait proposé ; il ne choisit pas Démade, qui
venait de conclure la paix, ni Hégémon , ni aucun de vous: ce fut sur
moi seul qu’il jeta les yeux. Et lorsque vous vous êtes présenté, Pytho
clès et vous, pour vomir contre moi, avec quelie fureur et avec quelle
impudence, juste ciel ! les griefs et les invectives que vous renouve-
lez en ce jour; le peuple n’en fut que plus ardent à confirmer son
choix. Quoique vous n’en puissiez ignorer le motif, je vais cepen-
dant vous le dire. Les Athéniens connaissaient mon zèle et mon
DISCOURS SUR LA COURONNE.
oui. 6äot,
iuol,
iKeuç Tadra,
Etç TÉVTOS
Itéouc.
3 at mpoelketo
pluce
Aloxivn,
Kai Bey,
IMULÔYNE.
é.
Yàp XEtpOTOVEv
5
eteleutnxdot,
vuédyrTa
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zova 101,
æ &Mov Ouüv,
2pedôvros,
déous,
Xvaiôcs,
Get,
1pOÜVTEY EUCE
nm,
JUUÉVEOV,
Jev êpè Ete juetvov.
Etc pèv Td diriov,
à éd
av aupotepz,
#39
au-sujet des choses -étant-arrivées,
tu injuries moi,
et me reproches ces choses,
dont tu trouveras tous
plutôt causes.
La villeetpréféra ,
et conduisit-heureusement
par moi, Eschine,
des choses nombreuses
et belles et grandes,
qu’elle n’a pas oubliées.
Eten.voict la preuve.
Car le peuple choisissant
celui devant-parler
sur ceux ayant-fini leur vie,
pendant les choses étant-arrivées
elles-mêmes,
n’élut pas toi
ayant-été-proposé,
non toi, quoique étant
beau-quant-à-la-voir,
ni Démade,
ayant-fait
récemment la paix,
ni Hégémon,
ni aucun autre de vous,
mais moi.
Et toi t’étant-avancé,
et Pythoclès,
cruellement et impudemment,
Ô Jupiter et dieux
et reprochant à moi
les mêmes choses
que aussi toi maintenant,
et invectivant,
il élut moi encore mieux.
Or tu n’ignores pas la cause,
mais cependant aussi moi
je La dirai à toi.
Ceux-ci savaient = choses,
840 O LIEPI TOY ZTEŒANOY AOTOE
Tév v’ why elvorav xal tpoluplav, ue0” Fc Tù rpdyuat” Érpar.
rov, xat vhv buetéoav &dtxlav. ‘À ykp ebOnvobvru réiv rpe-
yuéruv hpveiole Gtouvépevor, Tadr’ êv où Énraicev À mô,
duoloyisare. Tobçoëv rl vois xoivois éruyhuaciv Gv éppd-
vouv AaGvraç dSerav, ÉpOpobs pv médat, pavepobs ÔÈ roÿ
Éyrhoaveo adroïs yeyevñodar. Era xol mpocixetv bne}du6avo
vov épobvra ént vois texeheutyxdor, xal vhy éxelvov dperhv
xoaphovra , p#0” éupéprov, u'h0” éuécrovso yeyevnevor E-
var voïç mpèc Éxeivous raparabapévors * unÔ” dxet pLÈv xwpd-
Seuv xat mataviteuw ênt caic Tüv EX vuv cuupopais era rür
abrogelpwov ro povou, Geüpo à EAbovrx riuäoar + unÔË TH puvi
Suxpéerv Emoxpwduevov Thv Éxelvev Téynv, GAXà ri Quyi
suvakyeiv. Toëro à épuv map Éauroïc, xal map” épiol, map’ buiv
8 où. Auk rar” êut éxeporévnoav, xal oùx ôuäc. Kal oùy 6
intégrité; ils connaissaient vos iniquités et vos perfidies. Ces liaisons
avec Philippe, que vous aviez toujours désavouées dans les pros-
pérités de la patrie, vous en conveniez dans ses disgrâces. Ils per:
saient donc que des hommes qui devaient à nos malheurs l’impuuité
de leurs conseils perfides, ennemis secrets depuis longtemps, n'avaient
attendu que le moment pour se déclarer. Ils ne croyaient pas qu'on
dût confier l'éloge de nos illustres morts à celui qu’on avait vu loger
sous le même toit, et participer aux mêmes sacrifices que ceux contre
qui ils avaient mesuré leurs armes ; qu’on dût honorer dans Athè
nes des hommes qui, en Macédoine, avaient célébré la désolation
de la Grèce, dans la joie et les festins , à la table des meurtriers dé
leurs compatriotes. Ils ne voulaient pas qu’on déplorât le sort de no
héros avec des larmes feintes, ni qu’on jouât la douleur, mais qu'on
la ressentit réellement. Cette douleur sincère , ils la trouvaient dans
leur cœur, dans le mien, non dans le vôtre ; c’est pour cela qu'is
vous ont rejeté et qu’ils m’ont choisi. Les pères et les frères de nos
DISCOURS SUR LA COURONNE. 841
nv 7e uv ebvorav et la mienne bienveillance
xaÙ rpobuuéav, et volonté-de-cœur,
era fs Érpocrov à npéyuata, avec laquelle je faisais les affaires ,
za hv &ôixlav betépav. et l'injustice vôtre.
Quvloyriaars yèp Car vous avez avoué
êvole dans les occasions dans lesquelles
À môke Enrause la ville a échoué
vaÿra à hpvetobe ces choses que vous niiez
Gopvépevor, affirmant-par-serment,
vüv mpayuérev ebnvoüvruv. les affaires étant-florissantes.
‘Hyñcavro oëv Il pensaient donc
toùs Aubévrus ceux ayant-pris
ni toïç druyñLaot xorvoïs dans les malheurs communs
adetav v éppéveuv, l’impunité de ce qu’ils pensalent,
veyevñoôar pèv nélat éyOpol:, avoir-été depuis-longtempsennemis,
pavepods è aûroïc TÔTE. mais visibles à eux alors.
Eltaxaiünmekäuéavor mpocñxetv Ensuite aussi ils pensaient convenir
rdv épobvra celui devant-parler
éni Toiç TetehEuTnXO D, sur ceux ayant-fini {a vie,
xai xocuAoOvTa et devant louer
Tv &perhv Éxeiveov, la vertu d’eux,
elvas yeyevnuévov être n’ayant-été
ufTe épwpéprov, ni habitant-sous-le-même-toit,
mate éuéorovaov ni faisant-des-sacrifices-avec
rotçnaparatapévoucmposèxeivouc: ceux s’étant-rangés contre ceux-là;
unôt dxet pEv xwpéeiv ni là-bas faire-des-orgies
mai Rouxviqerv et chanter-des-hymnes
éxicate cuupopatcrév'EXvev sur les malheurs des Grecs
uetà vüv aüroyeipwvroù pévou, avec les auteurs-mêmes du meurtre,
&\G6vra GE Seupo et étant-venu ici
Tuäoôa étre-honoré ;
pndë Oroxpivépevov ni feignant
GaxpÜerv 55 pv de pleurer par la voix
Tv TÜXNV éxeivev, le sort de ceux-là,
a auvalyeiv tn duyxÿe mais partager-la douleur dans l'âme
‘Ecpuv 8è roùro Or ils voyaient cela
xapä éautotc, xal rapà éuoi, chez eux-mêmes, et chez moi,
œapa duty SÈ où. mais chez vous non.
Asà taÿta éxeporévnoav âgé, Pour ces choses ils ont élu moi,
vai oùy duäc. et non vous.
342 O HHEPI TOY STEDANOY AOTOZ.
dv duos obtue, oÙ ÔE rôiv rerekeurnxétuv mratépes xal dëe).
qot, Ünd voù Sfuou vôre afpebévres Ent rh rapdç, Aux mx”
&XXd, déov mouiv œbrobs rd meplôsemvor dc map oixetorémy
Tv reréeurnxotuv, Gexep TAN eluôe yiyvecô, robr” Émolnon
map” pol. Elxétux * yéver pèv yap Éxaotos Éxdote p@AXov of-
xéïoc %v duoù, xouwv7 SÈ nücuv oùdels éyyurépe + © yhp xd bul
vouç cbvar xal xuropÜüiour paékiore Orépepev, obroç xai ma-
Gôvrwv, & pu nor” dpedov, ris Énip émévuv Abrnc reiorw
peteiye.
Aëye 0’ adré vourl sd émiypapua , 8 Onuosiæ npoetheroÀ
ROM adroïs Émuypapar, Îv eidic, Aicyivn, xa êv aûti toûrm,
caurèv dyvopova xat cuxopdvrnv ôvra xal apév. Aëye.
ETIITPAMMA.
a Ofôe, métpas Évexx ometépas, etc Oipiv Édevro
guerriers malheureux , chargés du soin des obsèques, me rendirentla
même justice que le peuple. Il était d’usage que le banquet funèbre
se fit chez le plus proche parent des morts ; ils le firent chez moi, et
ils ne se sont point trompés ; car si, par le sang, ils étaient plus unis
à chacun d’eux en particulier, personne ne leur tenait de plus près
que moi par les sentiments. Oui, sans doute, le plus intéressé à leur
salut et à leur succès devait aussi pleurer le plus sur leurs mal-
heurs ; ah! que ne fussent-ils jamais arrivés !
Greffier, lisez à Eschine l’inscription dont le peuple voulut honorer
leur mémoire ; il faut que vous sachiez, par cette inscription même,
que vous êtes un insensé, un misérable, un vil calomniateur. Lisez.
INSCRIPTION.
«Ces guerriers ontrevêtules armes pour la défense de leur patrie,
DISCOURS SUR LA COURONNE.
4 8 uèv Ôpos oÙtux,
catépes xai &deApol
LEeUTrxOTuv
veç vôre Ürè roù Cfuou
Tapas
ruwç*
jéov aürobc
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K OÙXELOTATU
EAEUTNLÔTUV,
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roÛtTw aÜTÉ,
Evra &yvopova
opévinv xal puapév,
ETIITPAMMA.
Ebevro énx
v
peTÉQRE Ra, ve,
343
Et non le peuple ainsi,
mais les pères et frères
de ceux ayant-fini /a vie
ayant-été-choisis alors par le peuple
pour les sépultures
autrement de-quelque-façor. ;
mais, étant-nécessaire eux
faire le repas-funèbre
chez le-plus-proche-parent
de ceux ayant-fini a vie,
comme les autres
ont-coutume de se faire,
ils firent celui-ci chez moi.
Avec-raison : car chacun
était plutôt parent que moi
à chacun par naissance,
mais aucun plus-près
de tous en-commun ;
car celui à qui
le ceux-là avoir-été-sauvés
et avoir-réussi
importait le-plus,
aussi participait le-plus
à la douleur sur tous ceux
ayant-éprouvé des choses
qu’ils ne devaient jamais.
Mais dis à lui
cette inscription,
que la ville a décidé publiquement
d'inscrire pour eux,
afin-que tu voies, Eschine,
aussi dans cela même,
toi-même étant insensé
et calomniateur et iupur.,
Dis.
INSCRIPTION.
« Ceux-ci ont revêtu Res armes
pour le combat,
en-faveur-de leur pafrie,
844 O JIEPI TOY STEDANOY AOTOS.
8e, xa dvnindwv ÜGpiv émecxédacav.
Mapväpevor à dperñs xat Afperos, oùx Écatwaæv
quais, SAN ’Atônv xoivèv édevro Bpdônv
obvexev “EAivev, 66 un, Cuydv adyév: Oévres .
Souhooüvns, oruyepèv épis Éxweiv ÉGptv.
aix Ô maris Êxer xOmoU Téiv mAEoTE xau6vruv
copar’- mel Gvnroïc êx Audc He xpiotc.
Mndèv duapreiv art Aeüiv xl mavra xarophoëv -
êv Brorñ proïpav d” obrt uyeiv meporov. »
'Axovets, Aîoyivn, xat êv aûmé voûte , ç To pnôèv duup-
reiv dort Ocüiv xai mévra xatopÜobv ; où té auu6oËkw Trhv wù
xarophoüv vob éywvibopévouc &véônxe SÜvapur, &AXX voie Geoiç.
TE oëv, & xurdpar”, êuol mepl robtwv Aotdopet, xa Aéyex À
gol xal vois coïç of Osot rpéberav eiç xeoadñv ;
et repoussé une insolente agression. Pleins de valeur dans le combat,
ils ont sacrifié leur vie, et sont descendus chez Pluton, l'arbitre com
mun des hommes, pour écarter des Grecs le joug d’un honteux escla-
vage. Le sol de la patrie renferme dans son sein les dépouilles du plus
grand nombre de ces héros, puisque telle est la loi que Jupiter a iw-
posée aux hommes. 11 n'appartient qu’aux dieux de ne faillir jamais
et de réussir toujours ; les mortels ne peuvent se soustraire à leur
destinée. »
Entendez-vous, Eschine , ce que dit l'inscription, qu'il n’appartient
qu'aux dieux de ne faillir jamais, et de réussir toujours ? Ce n'est
pas du ministre, mais des dieux qu’elle fait dépendre le succès. Pour-
quoi donc , calomniateur infâme , pourquoi, au sujet de nos revers,
m’accabler d’invectives et me charger d’imprécations dont les dieux
devraient tourner l'effet sur vous et sur les vôtres ?
DISCOURS SUR LA COURONNE. 345
& pà Exwoiv &upic
Gépry otuyepév,
Heporru.
Axoûex, Aloxivn,
xal év Tobte ar,
&x Tà dpapreïv urôèv
xai xatopÜoëv révra
éoti Ge;
2ûx dvéfmne
Tv dv Toù xarophou
robs éyevkopévouc,
aXà roïc Oeotc.
Ti oùv, © xatépare,
dodopsï pot mapi Toutev,
xai éyeu à ol Bsoi
spépawuv sic mepokhv
col xal eoïç ook;
et ont dispersé
l’injure des adversaires,
Or combattant
avec courage et valeur,
ils n’ont pas sauvé leurs vies,
mais ont adopté Pluton
arbitre commun,
pour les Grecs,
afin-qu’ils n’aient pas autour d'eux
un outrage odieux,
ayant-placé sur leur cou
le joug de l'esclavage.
Mais la terre patrie
a dans son sein
les corps les plus nombreux
de ceux ayant-saccombé ;
puisque le jugement
de-la-part de Jupiter
est celui-ci pour les mortels.
N'avoir-failli en rien
et mener-droit toutes choses
est des dieux ;
mais ne pas avoir-évité le sort
dans la vie
est des hommes. »
Entends-tu, Eschine ,
aussi dans celle-ciinême ,
que le n’avoir-failli en rien
et mener-droit toutes choses
est des dieux ?
elle n’a pas attribué
au conseiller
la puissance de mener-droit
ceux combattant,
mais aux dieux.
Pourquoi donc, Ô exécrable,
injuries-tu moi sur ces choses,
et dis-tu des choses que les dieux
puissent-tourner sur la tête
à toi et aux tiens ?
346 O THEPI TOY STEDANO: AOIOS.
IToXAà roivuv, © dvôpec AOnvaïor, xal ŒÂXx xarmyopnxôgue
aùvob xel xurebeuouévou, Êv poliot’ Edaüpacx érévruv, ên
ri ouuGeGnxoruv vôre Th née pynoleic, où dx Av ebvox
xai Éluaros mokene Éoge Thv yrounv, oùû ééxpuorv, où
Enaûs rouorov oùdEv +5 Quxi* SAV Énépac Tv quviv, xai
vendus, xal AapuyyiQuv, dero pv éuoÿ xarnyopeiv Snlowu,
deiya Ôi éfépepe xa0° Éaurob, être êmt vois veyevauévors dur-
pois oùdèv époiw Eye vois EAdotç. Kafrot rov tüv vopuv xai
tic mokrelas péoxovre ppovriverv, éicmep oÛroc vuvl, xal él
pnôëv &Ado, robro y’ Exerv Bet vo vaëra Auneïobar xal abc
Auipeuv voïg moAdoïs, xai (eh TN TpoutpéoEL Tüv xovüiv êv Ti
A
rüv évavrluv péper veréyôar + 8 où vuvt mexomxie El qu-
Ce qui m’a le plus révolté, Athéniens, dans le cours de ses calom-
nies et de ses invectives, c’est qu’en insistant sur nos malheurs, il
en a parlé sans verser une larme, sans rien ressentir de cette douleur
qui convient à un citoyen zélé et vertneux. Avec cet air et ce ton
satisfait, avec ces éclats d’une voix sonore, il croyait m’accuser, et il
ne s’apercevait pas qu’il s’accusait lui-même, en montrant sur noë tà-
lamités des sentiments si différents des vôtres. Toutefois, un citoyen
qui aime les lois et le gouvernement de son pays, comme Eschine
s'en vante, doit du moins, s’il ne peut rien davantage, s’affliger et se
réjouir avec le peuple, et non pas embrasser par système le parti de
ses ennemis; c’est ce que vous venez de faire évidemment , en m'iar
DISCOURS SUR LA COURONNE. 347
Th xôÂe vôre,
oùx Écye tv propn,
x àv xoditns
cüvoux aa Gxatos,
oùdé ES4xpUGEV,
oùèe Eraey odCEv Touoïrov
15 qu
Eà émis iv qui,
xai yeyrôws,
xal lapuyyituv,
deto pèv ônovôt:
xarmyopeïy épob,
dépape GE Deiyua
xatà Éœutoÿ,
ên Éoyev oùêiv
duoiuws tofs &Xdot;
ni vots évapoïs
YEYEmpévOLs.
Kaitor dei Tov gaoxovta,
Scnep oùros vuvi,
grovtiqev Tüv vépwv
xal A moduteias,
Egsiv roûré ve,
xai el undëv &)do,
Td Auratobar Ta aÙta
xal Jaipeiv Ta ϝTa
vots #0),
xal pù Teréyôas
+ xpooupéoer
Tév ROLVOV
dv ts pépu TO Évavtiov
8 où el pawepèc
Lui donc ayant-dénoncé
et ayantdit-faussement
encore d’autres choses nombreuses,
Ô hommes Athéniens,
je me suis étonné d’une
le plus de toutes,
qu’ayant-rappelé
les choses étant-arrivées
à La ville alors,
il n’a pas eu le sentiment,
comme un citoyen
bienveillant et juste,
et n’a pas pleuré,
et n’a éprouvé rien de tel
dans l'âme;
mais ayant-élevé la voix.
et s’étant-réjoui,
et criant-à-pleine-gorge,
il croyait évidemment
accuser moi,
mais apportait nn indice
contre Ini-même,
qu'il ne se trouvait en rien
semblablement aux autres
sur les choses aflligeantes
ayant-eu-lieu.
Cependant il faut celui disant,
comme celui-ci tantôt,
prendre-souci des lois
et de l'administration,
avoir ceci du-moins,
mème si rien autre,
le s’añliger des mêmes choses
et se réjouir des mêmes
que les nombreux,
et ne pas s’être-rangé
par le système
des affaires communes
dans le parti des adversaires,
Aue toi tu es évident
348 ” 0 TIEPI TOY STE ANOY AOTOS. :
vepds, dud névruv aïriov, xat O1 Eu el npdyuore péoxu
duneociv hv mov, ox dnd vis éuñs modirelac oùdè mpo-
mpéoeuc dphapéveov bpüiv vois “EXAnot Bonbeiv. ’Exsl Euory
ei vobro Goûein map” Epüv : à êut Ou Avavriüiodar 5
xarè rév EX &pyñ mparrouévn, peituv äv Gobeln mpez
cupracüv, Ov voie dAkotc dedxure. AN où” àv Eyd Taûre
péoaque (éGixoinv yap àv dus), oùr” av dpeïc ed oÙ0 8m ouy-
Lwphoaure * obroc ÔÀ ei rà déxaua Erolet, oùx dv, Évexa vhs xpk
êu Exôpas, Th péyiore Tüv uetépuv xuAGv ÉGlante xal dés
Che.
AN ré radr” émiruds, moÂMG cyerhuwrepa GAA& xarnyopr-
xôtos adroù xal xateÿeuopévou; à yhp EuoD Tv piAurmouév, à
Axe Oeol, xarnyopeï, rl obros oùx &v elror ; Kaicor, vh tv “Hp
putant les malheurs de la république, et les embarras dans lesquels elle
est tomhée, Cependant, Athéniens, ce ne sont ni mes discours, ni ma
politique qui vous ont déterminés, pour la première fois, à secourir les
Grecs; si vous me cédiez la gloire de vous avoir fait résister si longtempr
à une puissance qui s'élevait contre la Grèce, ce serait m’accorder le
plus gran honneur que personne ait jamais obtenu. Mais je suis
bien éloigné de prétendre à cette gloire, car ce serait vous faire ir
jure; vous ne le souffririez pas , et , pour peu que mon adversaire ne
fût pas ennemi de toute justice , il ne viendrait point, par haine
contre moi , ternir l’éclat de vos actions les plus gloricuses.
Mais pourquoi m’arrêter à ces plaintes, lorsque j’ai à réfuler des
calomnies beaucoup plus atroces ? Quand on m'arcuse, grands
DISCOURS SUR LA COURONKE. 349
Reno VUVÉ, ayant-fait tantôt,
péoxev êè aitiov révrwv, disant moi cause de toutes choses,
Xaù vhv nédv urecetv et la ville être-tombée
Gi duè lc rpéyuare, par moi dans les affaires,
dpdv oùr aphauéveov vous n’ayant pas commencé
and vhs rokrelac eue d’après la politique mienne
oùBÈ rpoutpéaeesx ni mon système
Bonbetv votç "Elnotv. à secourir les Grecs.
‘Era el cobro Puisque si cela
Soôsin Euorys avait-été-donné à moi-certes
napà buüv, de-la-part de vous,
duäc hvavridiodos à êpuè vous vous-étre-opposés par moi
Th épxù au pouvoir
nporrouévn xarà tüv “EXivuv, agissant contre les Grecs,
Groped psiteov ; un présent plus-grand
&v 8ofein aurait-été-donné
ovuraoüv &v gw’ensemble-tous ceux que
Sebérate Tote &AXOIG. vous avez donnés aux autres.
AN otre éy Mais ni moi
dv ghocu Tara je ne dirais ces choses
(Gtwolnv yap &v buäc), (car je ferais-injustice à vous),
olëx ed Ex je sais bien que
oùre buete v ouyxwphonure ni vous ne les accorderiez ;
ei 6è oùroc mais si celui-ci
éroler «à êfxaix, faisait les choses justes ,
oùûx dv Éfante il ne blesserait
vai &té6adde et ne dénigrerait pas
Ta Wéyiota les plus grandes
Tôv xx buerépuv, des belles choses vôtres,
Évexa the Expos mpèc êLé. à-cause-de la haine contre moi.
FAX vé mer voûte, Mais pourquoi blâmé-je ces choses,
edrou xaryyopnnéTos lui ayant-dénoncé
xaÙ xatepeuosévou et ayant-dit-faussement
&de d’autres choses
mo axerAudTepe ; de-beaucoup plusindignes ?
TÉ yap oùx &v amor | car quoi ne dirait pas
obroc &c xarnyopei celui-ci qui dénonce
rôv Aummiondv uoÿ, le philippisme de moi,
à yñ xai Ovol ; terre et dieux ?
Kaitot, vn tôv ‘Hpaxkéa Cependant par Hercule
330 O HEPI TOY £TEHANOT AOTOS.
xéa nat räveac vodc eos, El y En” dAnôetas ét oxomeïofu,
vd xarabeldeodar xat Gt É(Opav 1 Aéyerv dvelôvras Ex pécou,
rives x SAnax elotv oÙc àv eixtex xal Gtxaiuxc Thv rüv prie
muéveov aitiav ênt vhv xepakhv dvabetev Éxavrec, vobç moto
roûrwy rap Exdorn Tüv rôkewv ebpor ri4 dv, oùyt roùc éuot. Of,
8" 4 dobevñ à Ddirrov rpéyuata xal xou0 puxpé , rod
Xaxte mpokeyovruv uv, xal rapaxahouvcuv, xal SL0acxovEn
Th BéAriora, vic (das Êvex” aicypoxepôelac, Ta xovT cupyé-
povta rpolevro, robc Émapyovrac Éxaotor nokitas Éunarüvas
xat GuayÜeipovres, Éwç Gouhous Emoinonv : Oerrakobc Adoyx,
Kivéaç, Opacuôauos * Apxaôas Kepude , ‘Tepovuuos, Eüxau-
mlôu * Apyeious Müpric, TeAdSauos, Mvacéas * “HAslouç Ei-
Eieoc , Kiedrios, ‘Aplotaryuos * Meccrviouc où iAuddou voù
dieux ! d’avoir été dévoué à Philippe , que n’est-on pas capable de
dire? Cependant, j'en atteste Hercule et tous les dieux , si, mettant à
part toute imputation fausse et injurieuse , il fallait examiner, dans
la plus exacte vérité, quels sont ceux sur la tête de qui l’on pourrait
justement rejeter la cause de nos malheurs, on verrait que ce sont les
pareils d'Eschine dans chaque ville, et non ceux qui me ressemblent.
Lorsque la puissance de Philippe était encore faible et ses ressources
bornées, lorsque nous ne cessions d’avertir et d'exhorter les peuples,
et que nous leur donnions les meilleurs conseils , on a vu ces perfides
vendre à vil prix les grands intérêts de la Grèce , tromper à l’envi et
séduire leurs concitoyens, jusqu’à ce qu’ils les eussent réduits en ser-
vitude. Ainsi Daochus, Cinéas, Thrasydée ont asservi les Thessa-
liens; Cercydas, Hiéronyme , Eucampidas , les Arcadiens ; Myrtis,
Téladame, Mnaséas, les Argiens; Euxithée, Cléotime , Aristechme,
DISCOURS SUR LA COURONNE.
ivtag robe Oeous,
éor oxoneïoôar
nôelac,
tag Ex pécou
abebSectat
yeiv re Giù Éyôpav,
loir à nds
xvtes &v &valetev
ç xai Gtxaltws
ab pp,
to
upépovra noivÿ,
rhiç aloxpoxendeinx Laius,
n éaratüvres
updaipovres
oXftac tnäpyovcas,
roinoav Goûdous*
6 Kivéxs,
Bauos GevrakoÙs *
1, ‘Iepovupos,
miôac 'Apxadas”
5 Tadèauos,
Éaç'Apyelouc*
&, Kkeétios,
æypioc "Hesious -
Bec PriéBou
351
et tous les dieux,
si certes il fallait examiner
dans la vérité,
ayant-enlevé du milieu
le mentir
et dire quelque chose par haine,
quels sont véritablement ceux
auxquels tous transporteraient
avec-raison et justement
sur la tête
l'imputation
des choses ayant-eu-lieu,
quelqu'un trouverait
ceux semblables à celui-ci
dans chacune des villes,
non ceux à moi.
Eux qui, quand les affaires
de Philippe
étaient sans-force
et tout-à-fait petites,
nous prédisant souvent,
et exhortant,
et enseignant
les meilleures choses,
abandonnaient
les choses important en-commun,
pour le vil-gain particulier, ,
chacuns trompant
et corrompunt
les citoyens étant-présents,
jusqu’à-ce-qu'ils Les firent esclaves :
Daochus, Cinéas,
Thrasydée les Thessaliens;
Cercidas, Hiéronyme,
Eucampidas, les Arcadiens ;
Myrtis, Téladame,
Mnaséas les Argiens ;
Euxithée, Cléotime,
Aristechme les Éléens ;
les enfants de Philiade
352 © HEPI TOY STEGANOY AOTOZ.
Oeoïs éyôpou maides, Némv xal Gpaoéhoyoc * Euvwentouc Api-
otpatoc, Eniyapnc" Koprvlous Aeivagyos, Anuapatos* Meye-
péac Ilvotédwpoc, “EMËoc, [lepluoc: Onôaious Tiudluo,
Oeoyelrwv, Aveuoirac® EdGoéac “Irrapyos, KAcitapyoc, Zur
ciotpatoc. "ExueiVer pe Aéyovex À fuépe và véiv mpoborür
ivôpate. Obrot névrec eloiv, dvpes AGnvator, rüv aûrüv fa
Aeupéteov êv taïc abrüv rarplow, Gvrep obrot map” bpiv, b-
Bpwrot Wtapoi , xal xdlaxes, xal dAdovopec, Axpurmnpracuin
tùs Éaurüiv Éxaovot murpidac, vhv ékeubepiav mporemwxotte,
mpérepov pv Diirne, vüv Sè Akeavèpe, T7 Yaorh perpor-
mec Xul vois aioyiorors Tv ebdamoviov, rh © êhevbeplar xl
md undéva Éyew Geondrny abrüv, à voi mporépog “EArm
Spor rüv dyalüiv Aouv xa xavéves, dvatetpapôres.
Tabrns voivuv rs obtuc aioxpüs xat mepiÉofrou auotd-
les Éléens ; Néon et Thrasyloque, fils de Philiade, l’ennemi des dieux,
les Messéniens ; Aristrate, Épicharès, les Sicyoniens ; Dinarque, Dé-
marate, les Corinthiens ; Ptéodore, Elixe, Périlaüs , les Mégariens;
Timolaüs , Théogiton, Anémeætas, les Thébains. Le jour ne me suff-
rait pas pour nommer tous les traîtres. Ce sont ces hommes qui,
chacun dans sa ville, suivaient les mêmes principes que ceux-ci dam
Athènes, des scélérats, des adulateurs , fléaux dangereux qui, après
avoir mutilé et défiguré leurs patries , assis à la table de Philippe, et
ia coupe à la main, lni vendaient la liberté publique, qui, plaçant k
bonheur dans les excès et les infamies de la débauche, ont détruit ls
liberté et l'indépendance, toujours regardées par nos pères comme
la base et le dernier terme de la félicité.
Au milieu de celte conspiration générale, de cette lächeté, ou plu-
DISCOURS SUR LA COURONNE.
#3 éx8pou Gcots,
Néov xat Oparüdogos
Meconviovs”
Aplerparos, "Exixépns
Lixvwviouc *
Acivagyos, Anpäpatos
Kontvhiouc *
Ilzo16%wp0s, "E)1£os,
Ilepaoç Meyapéas*
Tipélaoc, Geoyeituv, ‘
Avepoirag Onbziovs
"Ixrapyos, Keitapyos,
Luoiotpzros Eüéoéxs.
à évèçes 'AGnvaïor,
Sol tüv adrüv Borleupätuwv
v taïs natpioiv abrüv,
dvrep oùrot rapa Uiv,
Zvponor prapol,
nai xédones, xal &dotope:,
Mpornpracyévot
Éxaotor ras natplôxs Eavriüv,
aporenumétes vhiv Ékeubepiav,
spérepov pv Poinrp,
vüv 8t'Aeävônu,
cv Dirvtep D sat sd Eyuv
pnôéva desondtnv abtov,
& ou
vole "EMnor mootépots
60 xai xavôves Tüv &yafüiv.
“EL te môkg tofzuv
vévove ävaltios
na räous &Mp rois
Dés.
353
l'ennemi des dieux,
. Néon et Thrasyloque
les Messéniens ;
Aristrate, Épicharès
les Sicyoniens ;
Dinarque, Démarate
les Corinthiens ;
Ptéodore, Elixe,
Périlaüs les Mégariens ;
Timolaüs, Théogiton,
Anémætas les Fhébains ;
Hipparque, Clitarque,
Sosistrate les Eubéens.
Le jour manquera à moi
disant les noms
des traifres.
Tous ceux-ci,
6 hommes Athéniens,
sont des mêmes projets
dans les patries d’eux-mêmes,
desquels ceux-ci chez vous,
hommes souillés,
et flatteurs, et fléaux,
ayant-mutilé
chacuns les patries d'eux-mêmes,
ayant-bu la liberté,
à la santé d'abord de Philippe,
et maintenant d'Alexandre,
mesurant le bonheur
au ventre
et aux plus honteuses parties,
et ayant-renversé
la liberté et le n’avoir
personne maître d'eux-mêmes,
choses qui étaient
pour les Grecs antérieurs
limites et règles des biens.
Donc et la ville
devint innocente
chez tous les hommes
Lr]
354 O HIEPI TOY £TEYANOT 4O[OS.
Gews xak xaxiaç , p&Aov D”, © dvêpec Aünvaïor, mpodooias, À
ôei ph Anpeiv, Te rüiv EXvuv Sleubepluc, # qe môkc æapè
näoiv avôpérotc dvulruos yÉyovev Ëx Tüv uv rokreupätun,
xa yo map’ üpiv. Etre p épur&ç vri moins dperñc GE m-
uäobes . éyd f ao Aéyw * ru, tüv moMtevouévuv rapk voi
*ExMnot Suaphapévruv âraviuv, épéauévev &rd ooù, xpôu-
pov pèv ümd Duoirrou, vüv ©” 6x AlcEdvôpou, êuè oùte xn-
pds, oùte quhavipuria Aéyuv, ot’ énayyeMüv Léyeôoc, où”
Ame, odte polos, côre xp, oûr’ &Xo oùdèv énipev oùdl
mponyäyero, dv Éxpiva Gtxalwv xal cupgepovruv +7 rarpià,
oddèv mpodobvas * où”, .6ox oupBebouheuxa rwmote Tourotd,
ôpoiug duiv, Gçnepavel &v rpurévr, féruv Er vd Xfpua ouu-
Gs6oëheuxx, GA dx” éplñs xt Otxalag xal aütapdpou Ti du-
LAs vù navre por nérpaxtar xal-peyioruv Ch mpaydrov tüv
tôt, s’il faut le dire, de cette perfidie honteuse, universelle, quia
trahi la liberté commune, si le monde entier a rendu justice à l'in
nocence d'Athènes, comme Athènes me la rend, c’est l'ouvrage de
mon adiuinistration. Et vous me demandez, Eschine, à quel titre je
prétends mériter une couronne ; je vais vous le dire. C’est que chez
tous les Grecs, tous les ministres, en commençant par vous, s'étant
laissés corrompre d’abord par Philippe, ensuite par Alexandre, je
necédai, moi, ni à la douceur des paroles, ni à la grandeur des
promesses , ni aux occasions, ni à l'espérance , ni à la crainte, ni à
ia faveur, et que rien ne put m’engager à trahir ce que je regarda
iujours comme les droits et les intérêts de ma patrie; c’est que
‘vus Is conseils que je donnai, je ne les donnai jamais comme vous,
“hi vil mercenaire qui, ainsi que.la balance, penche du côté qu'il
reçoit le plus, mais que j'ai tout fait avec une âme droite, juste, in-
cv.ruptible, et qu'ayant été, plus que personne, à la tête des plus
DISCOURS SUR LA COURONNE.
Ex Tôv xolteupétuv Été,
aa éyè aapa UV,
TOUT TAG CUOTÉGELS
nai xaxlac
obres aloypäs nai mepiéonrou,
päoy dé, © dvèpes ‘AGnvaiot,
el dt ph Anpeiy,
æpolocias
sapà voïç "EAAnor
%al KpoGTÈS
CV HPATHÉTUV [LEYICTUY Ên
355
d’aprèslesactions-politiques miennes,
et moi chez vous,
de cette conspiration
et méchanceté
tellement honteuse et divulguée.
mais plutôt, 6 hommes Athéniens,
s’il faut ne pas déraisonner,
trahison
de la liberté des Grecs.
Ensuite tu interroges moi
pour quelle vertu
je demande à être honoré!
moi donc je dis à toi :
parce-ce-que, tous ceux administrant
chez les Grecs ù
ayant-été-corrompus,
ayant-commencé par toi,
précédemment par Philippe,
mais maintenant par Alexandre,
ni l’occasion,
ni la bienveillance des paroles,
ni la grandeur des promesses,
ni l'espérance, ni la crainte,
ni la faveur, ni aucune antre chose
n’excita ni n’amena moi
à trahir aucune des choses
que j'ai jugées justes
et important à la patrie ;
et je n'ai conseillé jamais
toutes-celles-que j'ai conseillées
à ceux-ci,
semblablement à vous,
penchant vers le gain,
comme dans une balance,
mais toutes
ont-étéfaites par moi
d’après l’âme droite
et juste et incorruptible;
et ayant-étédla-tête
des affaires les plus grardes certes
356 O IIEPJ TOY 2TEPANOY AOTOS.
xat' épaurov dvbpormev rpoctds, ravra Traûra Gyux xl Euurle
xal dm memoïiteuat. Auù vaër” GES voa.
Tôv GE terpicudv Toürov, &v où pou Btécupec, xa rhv v2-
goeiav, dE pèv ydouroc xal éraivou xpive * müs yàp où;
ROpfw uévror mou rüv Éuauté memokreuuévev Tideuar. Où
vho Mois Erelyioa Thv rdv, où0ù rAlvhou éy, cbS? Ent roi-
roiç péyiorov Tüv épautob ppové + SAN Ekv rdv Eubv veryiaud
BouAn Gtxaius axomeïv, ebpnoers 6mhx, xal méhetc, xaÙ Tômou,
xat Aquévac, xal vadc, xal frrouc, xat robe bmp ToËrwv auu-
vouévouc. Taüre npob6zxAdunv Eyo rpo rc 'Atrixis, 600 Ÿ
évôpurive koyiouë Guvarév, xal robots ételyiox Tv yupar,
OÙ} Tov xÜxAov pôvov roù Iletparic odBE Toÿ dorsoc. Où y
frrdônv Eyd Toi Aoyiouois Puimrou (moAoG ye xai Gi),
grandes affaires, je les ai conduites avec sagesse, avec justice et avec
droiture. Voilà pourquoi je prétends mériter une récompense.
Quant à ces réparations de fossés et de murs, objets de vos rail
leries, je les crois dignes de reconnaissance et d’éloges : et pourquoi
non? Mais je ne veux pas les placer au même rang que mes actions
politiques. Non, ce n’est point avec des briques , ni avec des pierres
que j'ai fortifié Athènes ; ce n’est point de cela que je m’applaudis
le plus. Examinez vous-même, en toute équité, les fortifications
dont je l'ai revêtue ; armes, navires, ports, villes, forteresses ,
chevaux , soldats levés pour la défense commune : voilà ce que vous
trouverez, Eschine; voilà les remparts dont j'ai couvert et muni l’At-
tique, autant que le pouvait la prudence humaine; remparts qui
embrassaient toute la contrée, et non simpiement le port et la ville.
Enfin, jamais FHDRpene m'a vaincu, ni par sa politique, ni par scs
DISCOURS SUR LA COURONNE. 357
cov avÜporwv xaTa ÉLAUTOV,
nenoteupar névra Tara
dyuôs xai Gtxaiws aa TAG.
At taüræ
a® Truc.
Kpivw GE
TOÜTOV TÔV TELLLOLLÔV,
Gv où Gtédupéç pou,
xal Tv Tappeiav
Era uèv ydpiros Kai Émaivos *
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TOY REROTEULÉVWV
épavré. ,
"Eyd yüp oùx Eteiyion Thv roMv
AlBou oùDÈ rXivBoc,
OÙSE ppov@ uéyotov
Tüv épavtod
êrè Toûtoss *
A éav Boban
xometv dtxalwe
TÔv teyxiopv EuÔv,
edphoeis ônda,
xai née, xai Témous 10,
xa luuévag, xal vaüs,
xai mrous,
xai Tobs duuvouévouc
Ünèp toutwv.
*Ey npod6x}ôuny Taÿra
red This ATX AG,
Gaov ñv Buvarèv
loyiouÿ àvépunive,
Aa teiyio TÂAV HWPAY TOÛTOL,
OÙxÈ TÔv xÜXLOV pôvOv
toù Ilespartie oÙdÈ Toù aoteos.
OÙSé ys ya fTrnônv
votç Aoyiotoïs
oùde taiç rapaoxevate Dihinrou
(Bst ye nai no)dov).
- des hommes à-l'époque-de moi-même,
j'ai administré toutes celles-ci
saiuement et justement etsimplement,
Pour ces choses
je demande à étre-honoré.
Or je juge
cette réparation-des-murs,
que toi tu dénigrais conére moi,
et la réparation-des-fossés
dignes de reconnaissance et d’éloge ;
car comment non?
je les place cependant
loïn quelque-part
des choses ayant-été-administrées
par moi-même.
Car moi je n'ai pas fortifié la ville
avec des pierres ni des briques,
et je ne pense pas la-plus-grande
des actions de moi-même
étre dans celles-ci ;
mais si tu veux
examiner justement
la fortification mienne,
tu trouveras des armes,
et des villes, et des pays,
et des ports, et des vaisseaux,
et des chevaux,
et ceux prenant-la défense
pour ces choses.
Moi j'ai opposé ces choses
en-avaut de l’Attique,
autant-qu'il était possible
au calcul humain,
et j'ai fortifié le pays par elles,
non le cercle seul
du Pirée ni de la ville.
Et certes moi je n’ai pas été-inférieu:
aux calculs
ni aux préparatifs de Philippe
lils'en-faut certes encore de beaucoup),
358 O TEPI TOY STFHANOT AOTOS.
È
rai mapacxeuais, GAN oÙ Tüv cupudyev otparryo «ot
©?
ui Guvauers th TÜyn. Tivec af vobtov dmodelEerc; évapyeis x2
pavepal * oxomeïre Ô£. |
TE xpñv vôv eüvouv rokirnv moueiv; ré rdv perà méonç rpo.
volas xal rpoluulas xal Gimoiocüvre Ürip rh maxpiôos rot
maudpevov ; oùx êx pv OuAdrrnç rav EüGorav tpoBaléchat mpè
rc Arr, êx à ric pecoyelus vhv Boworiav, x GÈ rüv
rpèç Llekorévvnoov réruv robs éuôsouc Éaurh; où Thv cirorou-
miav, ému Tapi nücav puhiav dype to Merparéis xoutchrce-
rat, mpoidéobat; at Th pÈv abat Tôiv ÜTapydvruv, Éxxép-
Tovræ Bonfetas, xt éyovra xat ypépovra torabta, rhv Tloo-
xôvwmoov, Thv Xep56vnoov, rhv Tévebov - +ù D’ Emuc otxeïa xal
cüpuox bnäpher, npGtar, ro Buïävreov, <hiv "ABudov, thv Eï-
Gotav; xa rüv pv vois Eypoic Émapyoucüiv Guvapeuwv à
peylocac dpehetv, Gv d’évéseme 79 me, tadra mpoeiver ;
armes, il s’en faut de beaucoup; mals la fortune a triomphé des gé-
néraux et des forces de nos alliés, En voici les preuves qui sont éviden-
tes; jugez-les, Athéniens.
Que devait faire un citoyen zélé, que devait faire un ministre qui
travaillait pour sa patrie avec toute la prudence, toute l’ardeur, toute
ldroiture dont il était capable? Ne devait-il pas couvrir lAttique du
côté de la mer , par l’Eubée ; du côté du continent, par la Béotie; du
côté du Péloponèse, par le pays limitrophe? Ne devait-il pas rendre
libre et sûr le transport de nos grains jusqu’au Pirée ? Dune part, nous
assurer ce que nous possédions, la Proconèse, la Chersonèse, Ténédos,
y faire marcher des secours, diriger vers ce hut tous ses discours
ct ses décrets; de l’autre, engager dans notre parti et dans
notre amitié Byzance, Abydos, l’Eubée ; ôter à l'ennemi ses princi-
pales forces, et suppléer à celles ani nous manquaient? Et c’est ce
DISCOURS SUR LA COURONNE. 359
TE otparnyoi rüv oupuéywv mais les généraux des alliés
! Suvéuec Th TÜyN. | et leurs forces à la fortune. ;
al änobeiteic Tobtwv; Quelles sont les preuves de ces choses?
As x pavepai claires et évidentes ;
fre dé. mais examinez.
xpñv Quoi fallait-il :
PACA EÜVOUY otEïY ; le citoyen bienveillant faire ?
mroTEvOLEvOY quoi celui admiñistrant
Mie marpidoc . pour la patrie
tdonç Tpovoias avec toute prévoyance
106uulac xai Gixatooévnss ‘et zèle et justice ?
6aécûar rhv uv Eü6oiav non avoir-placé l’Eubée
js 'AtTuxñs au-devant de lAttique
ETTNG, du-côté de la mer,
Boturiav . et la Béotie
OYEia, du-côté du continent, |
+ épuépouc éaur 1° et les limitrophes à elle-même
v TÉTWV du-côté-des lieux
Telomévmoo ; vers le Péloponèse?
écho non avoir-prévu
ITOTOUTÉAV, le transport-du-blé,
kopiobñoeta afin qu’il soit-transporté
räcav pihiav à travers toute amitié
où Iepardiç; jusqu’au Pirée ?
ou et avoir-sanvé
! tv ÉTapyévrur, les unes des choses étant à nous,
poxévnaov 195, la Proconèse, |
iBPéma Ov, Thv Téveëov, la Chersonèse, l’éle Ténédos,
rovræ Bondeluc, envoyant des secours,
fovtæ Ka pépovre et disant et écrivant
ϡ de telles choses ; e
GE td, et avoir-fait les autres,
Jvriov, Tv "AGBudov, Byzance, Abyde,
BBotav , PEubée,
mapler oleta xaï cuuuaya; afin qu’elles soient amies et alliées?
gAeïv pèv ‘ ‘ etavoir-enlevé
yiotus rüv Guvagueers les plus grandes des forces
avoüv toïç EXOpOTc, appartenant aux ennemis,
vor GE raÿre, et avoir-ajouté ces choses
cure 19 nôda ; dont le-manaue-était à la ville ?
360 O nEPI TOY STEHANOT AO7TO:.
sabre totvuv duty Éxavra rerpaxrar tic ÉLOS Jngtouan x
<0k unis mokrebuatv * à xal fBebouieuuévz, à dvèpes Am
vaiot, éùv dveu pÜovou ti BoiAnter ocxonsiv, ôpOüx eboacu,
Aa nenprquéiva Téon Cxatocüvn, xal vov Éxicrou xapbv où
, A1 >
rageféren, où" GyvondEvre , 02: ReoQEvrz Ÿ x” Euou, xai 661
cs dvèpés Evds Gtvauev xat Aoyioudv fxev, oùdèv EXheuplér.
Ei ôë à Cxipsovos rivos Cvcuivite , à TÜgns io4Uc, À Tüv ovre-
Taywv paukorne, À rüv npoñdivrwv tic née Oubiv xeuia, À
nävra tabra Gux Eluuaivezo vois Bouc, Es dvérpahe, zi An-
uoobéms aôuxet; E? ê”, oloc %v éyà map” buiv xarà viv éuar
rod tafuv, els êv Éxdoen tüv “EXAnvidwv mécwv dvhp Évéveno,
W&Aov Ÿ’, ci Eva uôvoy dvèoa Qerradia, xai Eva Gvôpa 'Apxa-
êia rad ocovouvra Écyev pot, obdelc obte rüv Ée Mu
qne vous ftes, Athéniens , en vertu de mes décrets et de mes mo
sures. Qu'on examine ma conduite sans passion, on verra que je
concertai tout avec sagesse , que j’exécutai tout avec droiture; que
je ne manquai, n'ignorai, ne trahis aucune occasion favorable ; que
je n'omis rien, en un mot, qui fût au pouvoir et à la portée d'un
seu! homme. Si la rigueur du sort, ou quelque divinité contraire, vu
l'incapacité des généraux, ou la perversité des traîtres qui ont livré
vos villes , ou toutes ces causes réunies, ont ébranlé et renversé là
constitution de la Grèce, où donc est la faute de Déniosthène? Ah!
s’il se fût trouvé dans chaque ville un seul citoyen tel que j'étais ici
dans la partie qui m'a été confée; que dis-je ? si un seul homme en
Thessalie, un seul en Arcadie eusseut pensé comme moi, aucun dés
Grecs, ni en deçà, ni au delà des Thermopyles n'aurait été atteiut
DISCOURS SUR LA COURONNE.
Snavra rolvuv Taÿro
“rérpanto Vuiv
voïs mpiopaoiv pois
xai role rokteüpaotv ÉLots*
&, Ekv ti BouAnte
Gxoneîv Gveu pbévou,
& &vôpec AGnvator,
evphoet
xai BeGouleupéva dpi,
XOù RER pAyILÉVE
nécy GxuLooÛvr,
xa TÔv xuupôy ÉxdoTou
où rapebévra,
oùûè &yvondévre,
OÙ0E npodévra Ünd mod,
xal oÙdEv ÉAAstDDÈV
GG FXEV
els düvauuv xai Aoyiouôv
évès avôpée.
E* àè Aôvouéverx
tuvôs daipuuvos,
À loxuç TÜXNS,
A qavAËtne Tv otTparnyüv,
À xaxta Tüv npodôvrwvy
tas nôec OU,
À névra Tabta Eua
&dupaiveto toïs dote,
Etos &vérpeÿe,
ti Anuoobévnç AGinet ;
Et Gë el; àvñp éyéveto
Évéxäot Tüv nôkewv ‘Env Cv,
olos ya fiv napà buiv
xarà Thv TAËLv Euauro,
mov ë6,
et Oertalia Ecyev
uôvoy Eva àvèpa,
xai 'Apradla Eva Gvèpe
provoëvra 1% aûr mot,
oùôeis oùts toy “EXñvwv
Ew Ts,
361
or toutes ces choses
ont-été-faites à vous
d’après les décrets miens
et les systèmes-politiques miens;
lesquelles, si quelqu'un veut
examiner sans haine,
& hommes Athéniens,
il trouvera
et ayant-été-décidées bien;
et ayant-été-faites
avec toute justice,
et l’occasion de chacune
n'ayant pas été-négligée ,
et n’ayant pas été-méconnue,
et n’ayant pas élé-livrée par moi,
et aucune n'ayant-été-omise
de toutes les choses qui entraicnt
dans le pouvoir et le calcul
d’un-seul homme.
Mais si ou la malveillance
de quelque divinité,
ou la force de la fortune,
ou la sottise des généraux,
ou la méchanceté de ceux trahissant
les villes de vous,
ou toutes ces choses ensemble
endommageaicnt le tout,
jusqu’à-ce-qu’elles l'ont renversé,
en quoi Démosthène fait-il-iujustice Ÿ
Mais si un-seul homme avait été
dans chacune des villes Grecques,
tel-que moi j'étais chez vous
selon le rang de moi-même,
mais plutôt,
si la Thessalie avait eu
seulement un homme,
et l’Arcadie un homme
pensant les mêmes choses que mi,
aucun ni des Grecs
en-dehors des Thermopÿles,
862 O ITEPI TOY £TEPANOY AOTOS.
“EXfvev, oÙte mov elsw, toc rapobot xaxoïc àv éxéypnte
SAR névrec dv dvres Eebdspor xal adrévouor, era récm
ddelus, dopañüse, év ebbaruoviæ vas Éaurüv Gxouv Tatpidxg,
tv sogodtuv xaÙ rototruv dyabüiv Üptv xal voie LAXOLK A0n-
vaio Éyovres xapiv à êué.
“ba D eldire Se moXAG rois Adyoic Aérroot you 55%
Zpyev, sûhaGobpevos rdv pévov, Afyz pot rœutl, xal dvé-
pot Aabbv rdv dprôpbèv rüv Bondeudiv xark cù êua np
cuata,
APIGMOZ BOHGEIQN.
Taûra xal vù rounbra mparrev. Aicylvn, rèv xxdv xéya-
Obv mokfrnv Get (Sv xarophouuévev uév, & y xat Geol, peyt-
groiç dvapptobnrétux Ünhpyev élvat, xal rd Scale Tpociv * .
dx Étépus Ôù ouubdvruv, rà yoùv ebdoxmueïv mepleote, xai à
ndéva péupeobar rhv nov, unôè rhv rpoxlpeoiv adrñe, a
des maux qui pèsent sur nous; mais gouvernés' par leurs propres
lois, et jouissant tous d’une heureuse indépendance, ils vivraient
dans leur patrie sans péril et sans crainte, redevables de leur
borheur à vous et aux autres Athéniens, grâce à mes conseils.
Pour vous convaincre, Eschine , Que mes paroles sont au-dessous
Ac mes œuvres, parce que je crains d'irriter l'envie, greffier, lisez
l'énumération des secours que mes décrets ont procurés à la rép
blique.
ÉNUMÉRATION DES SECOURS.
Voilà, Eschine, voilà ce que doit faire un bon citoyen : si le cuccès
eût suivi, ciel et terre, je vous en atteste, nous serions mainterant au
faite de la grandeur, et à juste titre ; mais si le succès nous a man-
qué, nous avons du moins cet avantage, que notre réputation est in-
tègre, notre conduite irréorochable , et qu’on impute tont à la for.
DISCOURS SUR LA COURONNE.
ëcw,
yro
te napoïouv"
rec ôvres ÉAeUepor
"opLOt,
das ÉauTüv,
nç dela,
DTA
£e Xépiv Ov
Notc Aünvalote,
äv
xaÙ TotoüTey.
dv tüv Bonbeüv
mplouata au.
MOZ BOHOEION.
RoXTnv
À &yxbèv
Tata Kai Tà TOLRÜTE,
pOoupévev péy,
0eot,
MTiTus
lotoic,
raltos npocñv*
ov ÔË ds ÉTÉDUS,
peîv yobv mepieort,
1déva péupecda
h
spoatpeorv adtiic,
363
ni de ceux en-dedans,
ne se serait servi
des maux présents ;
mais tous éfant libres
et régis-par-leurs-lois,
habiteraient
les patries d’eux-mêmes,
avec toute sécurité,
sûrement,
dans le bonheur,
et ayant grâce à vous
et aux autres Athéniens,
par moi,
des biens
si grands et tels.
Mais afin-que vous voyiez
que j’use de discours
beaucoup moindres que les actions,
prenant-garde à l'envie,
dis à moi ces choses,
et lis l’ayant-prise
l'énumération des secours
selon les décrets miens.
ÉNUMÉRATION DES SECOURS.
Il faut le citoyen
honnête et bon
faire ces choses et les choses telles,
Eschine
(lesquelles étant-menées-droit,
Ô terre et dieux,
il était-possible à nous
sans-contredit
d’être très-grands,
etleéfre grands justement était-joint;
mais étant-arrivées autrement,
le jouir-de-l’estime du-moins reste,
et le personne ne blâmer
la ville,
et le système d'elle,
RU O IEP: FOY STEANOY AO!OZ
ch cépre xaxlav, vhv ote tk npdyuuta xpivacæv) * où ph
A2 ox dnocravrs Tüv cuupepovruv Th mode, pioÜwoaavra
T'aûrov rois Évavrions, robc Ümèp rüv éx0péiv xœrpoûc, dvel rür
rio +nç maspièoc, Gepæmeuerv * oÙDÈ roy iv rpéyuara dia
the mhenx Ürocravre Aéyeuv xat ypdperv, xat uéverv ért voi-
tuv xpochduevo Bacxaiverv, Ékv GE vie ide v1 AuTon, roùro
ueuvroôar xat tnpeïv, 3 fouyiav dyeiv dôtxov xat Groukov,
&s où routç roïhaxw. "Eort yap, Éoriv fouia Guexia xal
cuppépouca +7 ride, fv où moXdot Tüv molurüv Üpeïic érli
dysrs. ‘AA où tavrnv obros dyet thv fouylav - modoù ye xal
êei + a droctés , étav adré don, tic nokrelas ( roAMaxts À
êoxet), puharre. émmvix” bpeïs ÉoTè meotol vo suveyüic Aéyor-
roc, À map rie tüxnc tt cuuééénxev Évavtioua, À So n
tune, qui a décidé ainsi des affaires : oui, voilà ce que doit faire un
bon citoyen , et non se détacher des intérêts de la patrie, se vendre
aux ennemis de l'État, pour les servir à son préjudice ; ni déchirer un
citoyen qui s'est fait une règle de ne rien dire , de ne rien proposer
qui ne soit digne de la république; ni chercher l’occasion de venger
la moindre offense personnelle ; ni se retrancher, comme vous faites
si souvent, dans un loisir coupable et perfide. Il est sans doute,
Athéniens, ilest un loisir honnête et même utile à la république; tel
est celui dont plusieurs de vous jouissent avec simplicité ; mais ce
n’est pas là celui d'Eschine, il s’en faut beaucoup. Éloigné des affaires
quand il lui plaît, ce qui n’est pas rare, il épie le inoment où vous
êtes fatigués d’un orateur qui parle sans cesse, et où, par un @-
price de la fortune, nous éprouvons quelqu'un de ces accidents qu
DISCOURS SUR LA COURONNE
SAR xaxiqeuv TV TÜNV,
TA xplvasav oÜtw Tà rpéyuwa)"
où uà Aix oùx
&noctävra
TOY oULyEpOÔVTUV TY ROXEL,
probwouvra 8è œürèv
vote évavrioic,
Oepaneteuv todc xarpods
! Éntp rüv éxpñv,
dvri Tüv Ünèp thic marpiôos*
oùdè Baoxaiverv èv
vôv brootévra
Aéyerv xaù ypéperv
npéyuata déta The nées,
xai mposlôevov
géverv ni ToüTwv,
éxv CE mc lol
Avmiogu,
peuvhoôar Touro
xal Tnpetv-
oùdè &yeiv Aouiav
&Bixov xai Unnvhov,
dx où route no)ÀdKLS.
"Eon yép, Éoriv fouyia
Gtxaia xaÙ cuupépouda Tÿ nôdket
&v Oueïe ol root
cüv roMTüv
&yete &r) ds.
ANS oùtoe
oùx &yer Tatrnv Tv Écuxiav
Get ys xal rooù°
a roots
ts rodteias
&tav 86Eg adr
(Sowet 8ù roldäxtc),
guhérre
énnvira duets éoTè peotol
roÿ Aéyovros auveyüe,
At évavt{wa aup6é6nxs
rap Ths TÜYN
365
mais accuser la fortune,
celle ayant-décidé ainsi les affaires) ;
non par Jupiter
se-tenant-loin
des choses important à la ville,
et ayant-donnéà-gages lui-même
aux adversaires,
servir les occasions
pour les ennemis,
au-lieu de celles pour la patrie;
ni calomnier
celui ayant-entrepris
de dire et d'écrire
des choses dignes de la ville,
et ayant-décidé
de rester dans elles,
mais si quelqu'un en-particulier
l’a blessé en quelque chose,
se souvenir de cela
et Le conserver;
ni garder un repos
injuste et perfide,
comme toi tu fais souvent.
Car il est, il est un repos
juste et étant-utile à la ville
que vous les nombreux
des citoyens
gardez simplement.
Mais celui-ci
ne garde pas ce repos;
il s'en faut certes encore de beaucoup ;
mais se-tenant-Join
de l'administration
quand il a-paru-bon à lui
(etil paraît-bon souvent),
il observe
quand vous vous êtes pleins
de celui parlant continuellement,
ou que quelque revers est arrive
de-la-part de la fortune
366 O HEPY TOY STEŒANOY AOTOE.
Sbçxodov yépove* moXÀù ÔE. raväpwomive * tr” êxi roûne à
xp firup éalpvns êx vis fruxlas, Genep Tvebue , dv
pévn * xal nepuvaoxmxe, xal cuvehoyüx Éhuora xal Adgous,
auvelper voûrouç capüi xal émveusrl, évnatv Lèv obdeuia qé-
povrag, où Gyadoë xrijouv obdevds, cuupopav Où vü tuxéva
Tov rokTüv xal xowhv atoxévnv.
Kafcor taërne rüc wehérnc, Aîoylvn, xal vi miueheloc,
- Enep Ex Quyñs Guxalus éyiyveco, xl vù Tic marpidoc ouppé-
povra rponpnmévn, Tobs xapmobç der xalobç xat yevvalouc xel
nüctv œpeluouc elvat, cupuaylas mékEmv, népous Xpntätuy,
éperoplou xaracxeunv, vépuv cupspepovruv Oéceu, vois dno-
SerxBeïoiv éxOpoïs évavrudpara. Toéruv ykp érävcuv 7v à
vois dvw ypôvois éEéraoic, xal Édwxev 6 napeAGdv xpôvoc mol-
n'arrivent que trop dans le cours de la vie ; lorsqu'il a trouvé cette oc
casion, il sort à linstant de son repos, comme un vent qui s'élève:
devenu tout -à-coup ministre, il monte à la tribune, et, nous dé-
ployant sa belle voix , il nous débite, d’un ton ferme et tout d'un
haleine , de longues tirades de mots , qui, sans produire aucun bien,
ni procurer aueun avantage , causent la perte des particuliers et la
honte de la république.
Cependant, Eschine, si votre attention à perfectionner vos ta-
lcnts partait d’une intention droite et d’un vrai zèle pour l'État,
elle aurait dû produire des fruits précieux, utiles à tous; alliances
avec des républiques, augmentation des revenus, agrandissement
du commerce, lois salutaires, obstacles aux desseins de nos enne-
mis. Toutes ces choses étaient en question dans les derniers temps,
et un homme d'honneur y trouvait mille occasions de signaler
DISCOURS SUR LA COURONNE.
4 5 &Xo Sücuodov
Yévos
sa dE avbporiva
rodd*
Eire éni Tor Ti xopÿ
pépovras èv oùdeulav 6vmaiv,
oûëë xriav obBevès &yadoÿ,
ouppopäv dè
tp Tv nolMTEV TUOVE
ae aloyüvnv xoiviv,
Lai mpogpnuéne
va cuppépovra Thç murpidoc
Elvas xadobç xal yevvaleus
xai pellpouc mäot,
ovpuayas nékeuv,
rôpous XenHÉTUN,
RATAOKEUV ÉUTopÉOU,
Pécerc vopuv ouppepévrwv,
évavrupata
voïç axe x Oetouv ÉxOpoïc.
"Etéraoc yap
érävrwy Totwv
nv &v vois xpôvors vw,
xai à xp6vos mapeAôv
Eôuonev énoëelterc
rodddç
367
ou quelque autre chose fâcheuse
a eu lieu:
or les revers humains
sont fréquents; .
ensuite daus cette occasion
il apparalt soudainement orateur
au-sortir du repos,
comme un souffle ;
et ayant-exercé sa voix,
et ayant-rassemblé
des mots et des discours,
il débite ceux-ci
clairement et sans-respirer,
n’apportant aucune utilité,
ni l’acquisition d’aucun bien,
mais un malheur
à celui des citoyens s’offrant
et une honte commune.
Cependant, Eschine,
il fallait les fruits
de ce soin
et de cette application,
si-toutefois elle naisseit
d’une âme juste
et ayant-préféré
les intérêts de la patrie,
être beaux et nobles
et utiles à tous,
des alliances de villes,
des revenus de sommes-d’argent,
l'organisation d’un marché,
des propositions de lois importantes,
des obstacles .
à ceux ayant-été-démontrés ennemis
Car la recherche
de toutes ces choses
était dans les temps d'autrefois,
et le temps s’étant-écoulé
a donné des occasions-de-preuves
nombreuses
368 O HEPI TOY ETEPANOT AOTOE.
Ake dnodelbers dvôpt xahû Te xdyadts ” év oc odGauou où ga-
vien yeyovuc, où mpôirog, où debrepoc, où tpiroc, où TÉTupTos,
où mépuros , oùx Éxroc, oùy érocroqoüv, oôxouv émi ve ofç xat
ñ matple nüfdvero. Tle ykp ouuuœyix ooù mpdkevros yéyovs
+9 no; té OÙ Bordere, À roi sbvoluc À DdEns; tie Où rpe-
oGelu; clç Gtaxovla, à Îv À mé Évrumorépæ yéyove; Ti süv
oixeleuv, à rüv ‘EXAnvxüv xat Eeuxiv, of à té vis, émnvwp-
Gwvar dk cé; noïar vprhpets; note BEN ; nos vewçoixot; tie
Émioxeuh rep; motov Érrixdv, vi Tüv émévrwv ob Hi él;
Tiç À Toi ebmôpors, À vois émopors, nokutixh xx xouv Bofdsuz
xonudruv rapà ooù; oùfeuiæ. AAN, & räv, et und roiru,
. , >
edvoié ye xat npoluia. ob; nove; Serie, © navrwv dde
son zèle; mais vous ne parûtes jamais ni le premier, ni le second, ni
dans aucun rang, quand il s’agissait de contribuer à l'agrandissement
de la patrie. Quelle alliance , en effet, quels secours, quels amis,
quelle gloire avez-vous procurés à la république? Quelle ambassade,
quel emploi de votre part qui l'ait rendue plus illustre? Quelle affaire
des Athéniens ou des autres Grecs a réussi entre vos mains? Armes,
galères , arsenaux , réparation de murs, troupes de cavalerie, lequel
vous doit-on de ces avantages ? Quelle ressource les pauvres ou les
riches trouvèrent-ils jamais dans vos libéralités pour l'État? aucune.
Mais au moins, direz-vous, j'ai montré de l’ardeur et du zèle. Dans
quel lieu, dans quel temps, Ô le plus pervers des homn'es! Lorsque,
DISCOURS SUR LA COURONNE.
xal® ve xai Gyaxb"
Mon oÙdauou YEYOVEOS,
os, où Gebtepoc,
tOG, OÙ TÉTHOTOG,
LTTOG, OÙX ÉXTOS,
TouTOçoÛv,
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ratpis nÜEGvETO.
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fa.
& räv,
Èv TobTwv,
17e xai pobuuic.
TÔTE ;
© duxwôtare révrwov,
369
à un homme et honnête et bon ;
dans lesquelles
tu ne paraîtras nullement ayant-été,
ni premier, ni second,
ni troisième, ni quatrième,
ni cinquième, ni sixième,
ni d'un-rang-quelconque,
non du-moins
dans les choses par lesquelles
aussi la patrie était-augmentée.
Car quelle alliance
est-arrivée à la ville,
toi Z'ayant-faite ?
et quel secours,
ou acquisition
de bienveillance ou de gloire?
et quelle députation ?
quel emploi, par lequel
la ville est-devenue plus-illustre ?
quelle des affaires domestiques ,
ou des Grecques et étrangères,
auxquelles tu fus-préposé,
a-été-menée-droit par toi ?
quelles galères? quelles armes?
quels arsenaux-maritimes ?
quelle réparation des murs?
quelle cavalerie?
en laquelle de toutes choses
toi es-tu utile ?
quel secours de sommes-d’argent
civil et commun
de-la-part de toi,
ou à ceux ayant-des-ressources,
ou à ceux manquant-de-ressources ?
aucun. :
Mais, Ô mon ami,
si aucune de ces choses n’es{ à moi,
la bienveillance du-moins et le zèle.
Où? quand?
toi qui, Ô le-plus-injuste de tous,
24
370 O 1HEPI TOY STEANOY AOTO:.
rate, ob0' Ore Gmavtes, 6oot muwmor Épléyéavro Ent voù Biux-
roç, ic curnpiuv Eneidocuv, xat Tekeutaiov ‘Aprotovixoc 10
cuvedeypévoy sic vhv émereulav épyéprov, odÈ +ôte oùte map
YAdec, oùt” Émédwxus oùdév + oùx émopv * Hü ap; Ës Ye xE-
xAnpovéunxac pv rüv Diwvos Tob xndeGTod pnpatwv The
vov À mévre radvcuv, ditéAavrov © elyes Épavov Gwpev mapa
rüv fyepévev tv cupuopiüv, Ép’ oÙç éAuprive rdv Tpempapyt-
xûv vduov. A va ph Adyov x Aoyou Éyuv, Toÿ Tapovrx
ésautov éxxpoûcw, mapahetheo raüra. AN Gte je oùyl Gt év-
Ceuuv oùx Enéôwxag, &x Toûtuv Ohov + SAÂX quAdTTwv To un-
Gbv évavtiov yevéodat mapk aoû roûrois OÙ; &rmavrz modrebn.
*Ev vicu oùv où veavlas xal mnvine Aaurpôc; fvix” &v eimeiv tt
sans exception , tous ceux qui avaient parlé à la tribune, contribuè-
rent de leurs biens pour le salut commun ; que dernièrement encore
Aristonique fit à la république le sacrifice d’un argent qu’il destinait
à acquitter une dette envers le trésor, vous ne vous montrâtes pas
alors, vous ne donnâtes rien. Peut-être étiez-vous dans l’indigence.
Dans l’indigence! vous qui aviez hérité de plus de cinq talents de Phi-
lon, votre beau-père, et qui aviez reçu, pour votre part » deux talents
que vous donnaient les chefs de chaque classe, en récompense de
l'atteinte portée par vous à la loi des triérarques ! Mais j'omets ces dé-
tails, afin de ne pas n\'écarter de mon sujet, en passant ainsi d'un pro-
pos à un autre: toujours est-il clair que ce n’est point par indigenc
aue vous ne fournîites pas aux contributions, mais dans la crainte
d'agir en rien contre les intérêts de ceux qui vous paient. Quand
donc montrez-vous de la hardiesse ? quand brillez-vous le plus? c'est
quand il faut parler contre vos citoyens : alors vous mettez en œu-
DISCOURS SUR LA COURONNE. 371
ravte:,
Éyéavro nwmote
3Apatos,
av elç currnplav,
rratov ’ApioTOvix ag
Lo ouvEt}EyULÉVOV
æimLIQv,
»
<ngovépnras LÈv
BAT
Toÿ xNÔEGTOÙ
VA RÉVTE TaEVTEv,
Épavov dtréhavtov,
tapà Tüv AYELOVEV
popiov,
tüv vépLov
L46v.
Lu ÉxxpoÜ Tu
2p6vr0s,
D]
,
Po tadra.
Aov x ToËTwv
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Evôerxv-
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1 yevéo bar
Ù
voûtots os
3 tavta.
roùv
2%,
%2 AauTp6s ;
r Box slmatv ti
pas-même lorsque tous,
tous-ceux-qui parlèrent jamais
à la tribune,
ont donné pour le salut,
et dernièrement Aristonique
l'argent ayant-été-rassemblé
pour la jouissance-des-droits-civils,
pas-même alors
tu ne f’avanças
et ne donnas rien ;
ne manquant pas ;
car comment P
doi qui certes as hérité
des richesses
de Philon ton beau-père
plus nombreuses que cinq talents,
et avais une collecte de-deux-talents,
don de-la-part des chefs |
des classes,
pour les choses dans lesquelles
tu as altéré la loi
concernant-l'armement-des-galères.
Mais pour-que je n’écarte pas
moi-même
du sujet présent,
disant un discours
d’après un discours,
je laisserai-de-côté ces choses.
Mais il est évident d’après ces choses
que tu n’as pas donné
non par manque;
mais prenant-garde
au rien n’avoir-été
de-la-part-de toi
contraire à ceux pour lesquels
tn administres toutes choses.
Dans quelles occasions donc
toi es-{u hardi,
et quand brillant ?
quand il faut dire quelque chcse
372 O LIFPI TOY ETEANOF AOFOI.
watk roûrev Got, £v rouroic lapxpopuvéretoc , LvAuovouTe..
vos, Urox pire dpioroc, Tpayèc Gecxpivrc.
Era <üv xpéreper yeycvmuéver évèpüiv éyaôüiv péuvnon.
Kai xaic rousiç. OÙ pévrot Sleanbv écruv, & dvêpec ’AOnvain
mpèç vobç verekeurnxétuc sûüvouuv Üxépyoucav xpolaGovta xap
bpüsv, xpèc éxelvouc Éfetateiv xal mapaGa}erv êuEé, tv Küvra
ueb” Guüv. Tic yèp oùx olde rüiv révouv Br <oic pèv Ver #5
oiv Ürecci tic À Rheluv À Adtrev odvoc, Tobc OË Tebveñiras
oùBÈ ra Ex par oùBelc re part; Oürox oùv Épévrev tj quo,
rpôc vob xpo Éuauroë vüv ya xpivopat xal Desapéiquar ; enda-
pic oùrs yhp Étxeto oùr” Toov, Aicyivn, SAÂX pos oé, xal
ŒAdov et riva Pouker, tüiv Tadté co rponpnuévev xal Lovrur.
Kéxuivo oxône * nôtepov xaXtov xat Œuervov +5 ren, O0
vre une voix éclatante, une excellente mémoire, tons les talents
d’un merveilleux histrion , et l'accent tragique de Théocrine.
Vous rappelez le souvenir des grands hunimes qui ont vécu avant
nous , et vous faites bien. Doit-on cependant, Athéniens, abuser de la
vénération que vous inspirent ces illustres morts, pour me compa-
rer avec eux, moi qui vis au milieu de vous? Qui ne sait, en effet,
que tant que nous vivons, nous sommes plus ou moins en hutte à
l'envie, et que la haine elle-même cesse de nous poursuivre après là
mort? Puisque tel est le cœur humain, est-ce à ceux qui vécurent
avant moi que je dois être comparé? non, Eschine, il y aurait de
l'injustice; mais c’est à vous, on à celui que vous voudrez de ceux
qui suivent votre exemple, et qui vivent encore. Considérez, outre
cela, s'il est plus beau et plus utile pour la république d’oublier et
! DISCOURS SUR LA COURONNE.
XATÈE- TOUTE,
Ev toûrotç
AauTpopWVÉTATOG,
HVALOVERTETOGS
Ünoxpirès duotos,
Oeoxplyne tpayixs 106.
Elrx pépynou
cs évôpov &yabüv
YEYEmÉvEY rpôrepov.
Kai roustg xaÂGe.
Oùx Éort pévros dixatov,
à &vôpes A Onvator,
npolaGéven mapà LE .
ebvorav Ünépyouoav
mode Todc Tereleutnxétes,
étetétsiv
xai mapaGéA dev
npôs énelvous
êpé, rdv tüvra uera Uuüv.
Téc yap Tüv näévrwv oùx oidev
ên ris pv phôvos
à nelov à étrwv
Üreorr nâot toi Loiv,
oùbels GE vév éxbpüv
oùêk puoet Ete Tobs teôvetas;
Tobruv oùv éyévrwv oûru
1ÿ qÜou,
y xpivopos
xa Gewppos vüv
npèc toc med Épauroÿs
obBauui - oÙre yap Gixaov
oùte aov, Aloyivn,
&Xù mpôs dé,
xai el BoÜles tivè Nov
Tv RponpnpLÉvE.
va aÿré aot
xai Tovruwv.
Exôner xai éxeïvo-
norepov xéÀ\ Ov
xai Aueivoy T3 ré
378
contre ceux-ci,
. dans celles-ci éu es
ayant-une-voix-très-éclatante,
ayant-une-très-bonne-mémoire,
comédien excellent,
Théocrine tragique.
Ensuite tu as-fait-tmention
des hommes honnêtes
ayant-existé précédemment.
“Et tu fais bien.
Il n’est cependant pas juste,
Ô hommes Athéniens,
lui ayant-pris-d'avance près de vous
la bienveillance existant
envers ceux étant-morts,
examiner
et mettre-en-parallèle
vis-è-vis ceuxà
moi, celui vivant avec vous
Car qui de tous ne sait
que quelque haine
ou plus-grande ou moindre
subsiste contre tous ceux vivant,
mais qu'aucun des ennemis
ne bait encore ceux étant-morts ?
Ces choses donc se trouvant ainsi
par la nature,
moi je serais jugé
et serais examiné maintenant
vis-à-vis ceux avant moi-même?
nullement ; car cela n’est ni juste
ni égal, Eschine,
mais vis-à-vis de toi,
et si tu veux quelque autre
de ceux ayant-préféré
les mêmes choses que toi
et de ceux vivant ‘
Considère aussi cela :
s’il serait plus-beau |
et meilleur pour la ville
974 O HIEPI TOY ETEDANOT AOTOZ.
sc tüv mpotépuv ebepyeclac, obus brepueyébets, oùpuevoüv el-
mor mu dv HAlxac, Tac ênt Tov mapôvra Blov yryvomévac, skç
Syaprotiav xai mpornhaxtepèv dyerv, À müciv, Écoe vi quer” eb-
volaç rpétrouct, Th map Tobtuv Turc xat piuvpurias pur
reivar ; Ka pv, el xal vob’ dpu et qe sireïv, À iv êu so-
Auvela xal mpoalpecig, dv viç 6506 oxomÿ, taiç Tv vôrt
éraivouuéviov &vôpüv époix, xai Tara Bouhouévn pavfoetat*
À Ô of, tai Tüv To Touorouc rôre quxopavroüvrwv. Aïkor
vip tt xat xar” Exsivous Aodv œuvez robe Jpdvous , nŸ Gtéausor
uès robe Ovras tôve, vos D mpôrepov yesyevnuévouc érrvour,
Pécxuvov noïqua xal tard mouobvres oof. Etre Xéyeus 6x
oüdèv Éoudç Elu ÉxEivors ro! ob ©’ &uoros, Aîcyvn; 6 d' aûrk-
pos & adç; MAdoç DE vis Tv vÜv Éntépuv; dy ulv hp oùjérr
de mépriser les services présents, parce que cenx de nos ancêtres
sont au-dessus de tout éloge , ou d'accorder son estime et sa bien
veillance à quiconque sert encore la patrie avec zèle. Mais enfin, qu'il
me soit permis de le dire, si l’on examine de bonne foi ma conduite
politique, on reconnaitra que j'ai eu les mêmes principes, que
j'ai suivi la mème route que ces grands hommes , et que von,
Eschine, vous imitez leurs calomniateurs : car, dès ce temps-là , on
ne manquait pas d'envieux , qui, par une basse jalousie, par t:
vrocédé tel que le vôtre, exaltaient les morts pour décrier les vivants
Vous dites que je suis loin d’égaler les héros d'Athènes, et vous,
Eschine, les égalez-vous? votre frère, ou quelqu'un de nos uraleurs
les égale-t-il? aucun, se*on moi. Mais de grâce , excellent üuure,
DISCOURS SUR LA COURONNE.
Gta Tac sbepyeoiac
TOY RPOTÉPOY ,
oùgus Ünepueyélec,
ris oÙLevoUv &v siroc
Hiva,
dyerv Tac YLyvouÉVAG
êni rôv Biov tapôvra
el ayaprotiav
Xai ApOTNAGXIOULÔV,
À peteïvar näotv,
ôvot npürrouai ti
meta ebvoiac,
Tic Tuuñe al puavôpurias
rapà TOÜTUV;
Kai pv, et pa Get |
UË elneïv xx toÿro,
À pèy ur rokreix
xai noomipeaic,
&v vie cxonh dpOGe,
œavñoetar ôpolx Taic
Tév dvôpéiy ÉruLvOULÉVEY TÔTE,
Xai BouAomévn tà aûTä
À SE of,
Tale TV GUXOAYTOUVTWV TÔTE
TOUS TOLOUTOUS.
Aflov yäp ôTr
xai xaTù ÉxEivVOUS TOUS YPOVOUS
tLvÉS ou,
ot Gtécupov mèv robs dvras tôTe,
xai mvouy
vob YEYEVnUÉVOUS TpÉTEpOY,
æotobvtes npäyua Bicxavov
aai td aûté ook.
Eîra Aéyerc ds y ep
ôpotos oùdèv éxeivors!
où Ôë Gpoos, Aicyivn;
6 dE àôe)pds à 06;
ris Où Mos
Tv fnTOpoy VV;
dy pév yap pri obDÉvE,
à-cause des bienfaits
des plus-anciens,
étant plus-que-grands,
quelqu’un ne dirait certes-pas
combien-grands,
de mener ceux ayant-lieu
pendant la vie présente
à l’ingratitude
et l’outrage,
ou étre-une-part à tous,
tous-ceux-qui font quelque chose
avec bonne-intention .
de l’honneur et amitié
de-la-part de ceux-ci ?
Et certes, si donc il faut
moi dire aussi cela,
la mienne politique
et mon système,
si quelqu’un examine bien,
paraitra semblable à ceux
des hommes étant-loués alors,
et voulant les mêmes choses;
mais la tienne,
à celles de ceux calomniant alors
les Aommes tels. |
Car il est évident que.
aussi pendant ces temps-là
quelques-uns étaient,
qui dénigraient ceux éfant alors,
et louaient
ceux ayant-té précédemment,
faisant une chose envieuse
et la même que toi.
Ensuite tu dis que moi je ne suis
semblable en rien à ceux-là!
inais toi es-{u semblable, Eschine ?
et le frère le tien?
et quelque autre
des orateurs de maintenant ?
car moi je dis aucun.
376 © HEPI TOY ZTEDANOT AOOES.
gr. AXXE zpèç voix Tüvoac, @ jonoté, va unêtv &e
Elxw, vov Qovra étaler, xat soc xa0” abrov, Gçnep sde
révrz, Tobs RomTa, TOd fopoue, Toù dyuviorés. ‘O Drlap-
pv où, der D'axüxou tob Kapuortiou xx rivwv Étépuv rpôte-
por yeremuéven d6Artiv dofevéorepos Àv, docepdvuros êx
ris 'Ohuurias émet GAÂ Ent Tv elceAdvtuv rpèc air
dpwta Éudyeco, éctepavoUro , xat vuxüiv Gvnyopeuero. Kaï où
Rod où VÜv dom pe Éfropas, pc caurov, mpùç Évriva fouke
tüv rave - o00evt ÉElocanar Dv, être pév Th node vù BE)
note Éésôa mapñv, épaule Tic eiç Thv warpida sûvoias ëv
rod not xEtUÉvRS, po Tà xodriotz Aéyuv éoutvéunv, xal
vois duoïc dmaiauaor, xai vouoiç, xat npecbeiaic, éravra Ôun-
xziro + Ouüv OÙ oddets Av oCauob , mAhv ei ToUToIç émpadoat
pour ne rien dire de plus, comparez les vivants avec les vi-
vants, et ceux qui ont le même genre de talent entre eux, comme
un fait pour les poëtes, les musiciens , les athlètes , et tous les au-
tres. Philammou n'est pas sorti ss couronne des jeux olympiques,
parce qu'il était moins fort que Glaucus et d’autres.athlètes célèbres
qui l'ont précédé; mais ii a été proclamé vainqueur et couronné, parce
qu'il a montré plus de vigueur et d’adresse que tous ceux qui sont en
trés en lice avec lui. De mème, vous, Eschine, comparez-moi à des
vrateurs de nos jours, à vous, par exemple, à tel autre que vous vou-
das je ne cède à aucun. Tant que la république pouvait prendre le
parti le plus avantageux, et que tous les citoyens pouvaient disputer
de zèle pour la patrie, on m'a vu donner les avis les plus utiles; tout
se faisait par mes décrets, par mes lois, par mes ambassades ; nul de
vous ne se montrait en aucune occasion, à moins qu’il ue fallût nuire à
DISCOURS SUR LA COURONNE. 377
AMG, © yonoté,
fu ro unôtv &Uo,
Etérae rdv Küvra
mpèc rod Küvrac,
xat robç Kat abTOv,
… Genep névrs Tù GA,
ToÙç TomTéç, TO XOPOUG,
ToÙc AYOOTÉ.
‘0 Dodo 197
oùx &rcfer x this OAuunias
»
Etu iv Gobevéorepos
Paüxou toù Kapuotiou
XaÉ rivwov étépuv &Bnrév
YEYEVNAUÉVUY RpÔTEpOY
&Xà éotepavouto,
xa avnyopedeto mxüv,
te uéyero äprota
tv elce}bôvTwv rpès aüTôv.
Kai où épa e
npèc Éhcopas vüv,
REÙc Caurév,
mpèc bvriva Bobker
Tév &révTwv *
dEloræuor obdevi
dv, Ots pÈv mapñv
Béoôas Tù PErioTa
Th nôdket,
cs ebvolas els cv matpiôa
xempévns mäouv Év xoivG
ipapiMov,
yo dparvépnv
déyuv rà xpétiota,
xai &navra Gyxetro
vois pois Ymplopact,
xaù vépoic, xai npeobelats
oùôsic à bpüv É
7° oùdapou,
my el Géot
ÉANEEROQL TE TOUTOLS.
Mais, Ô vertueux,
afin-que je ne dise rien autre,
examine celui vivant
vis-à-vis de ceux vivant,
et ceux en-rapport-avec lui-mêrse,
conime toutes les autres choses,
les poëtes, les chœurs,
les athlètes.
Philammon
ne sortait pas d’Olympie
non-couronné ,
par-ce-qu’il était plus-faible
que Gläucus celui de-Caryste
et quelques autres athlètes
ayant-existé précédemment ;
mais il était couronné,
et était proclamé vainquant,
par-ce-qu’il combattait le-mieux
de ceux étant-entrés-en-lice contre lui.
Aussi toi vois moi ®
vis-à-vis des orateurs de maintenant,
vis-à-vis de toi-même,
vis-à-vis celui que tu veux
de tous;
je ne recule devant aucun;
desquels, quand il se présentait
de choisir les choses les meilleures
pour la ville,
la bienveillance envers la patrie
étant-posée à tous en commun
comme étant-sujet-de-rivalité,
moi-je paraissais
disant les meilleures choses,
et toutes étaient-dirigées
par les miens décrets,
et lois, et ambassades ;
mais aucun de vous
n'était nulle-part,
excepté s’il fallait
- nuire en quelque chose à ceux-ci.
378 O IIEPI TOY STEDANOY AOTOS.
er déor. "Ene0h d6, à péror dpele, ouvéôn, xal oùx Ete up-
Goblwv , SAÂX Tüv vois Émiratropévots ÉrnpetoUvTwv, xai Ta
ar rtf ratpiôos miobapvetv Écoluev, xal rüv xoAaxeberv Été
pou Bouhouévev éféracu Av, nvixaüte où xal roûtuv b a-
sros dv taber, xal péyac, xel haprpde irrorpôpos” Eyù à
dobevis, éuoloy®, &XN ebvouc &Xdov üuéiv rourotaf.
Abo 3, & dvôpec ‘Aünvaïor, raüre rdv pÜoer pétptov roirny
Egerv dei (oÙtw yép pros mepl énautoÿ Aéyovr: dveripovre-
rov eineiv)- êv plv vue éEouclauc, Thv vob yevvaiou xxÙ sv
Toù mpwrelou 19 moe mpouipeciv dtapuharrev* êv ruvrl à
xatp@ xal mpaber, vhv eüvotav. ‘Foûrou yäp À pois xupia'
roù 88 Güvacta: xat loyberv, Étepa. T'aurnv roivuv map? Euoi
pemevrxviav ebpfoere mA. “Opäre dé. OÙx ÉEarrouueve,
oùx ’Apspixruovixks lens émayévrwuv pot, ox dnetAoüvzu,
citoyens. Mais après les événements , ah ! que les dieux nous en eus-
sent préservés! quand on ne recherchait plus de fidèles conseillers,
mais des esclaves dociles, prêts à se vendre aux ennemis de l'État,
disposés à flatter les tyrans, vous étiez alors en crédit vous et vos
pareils, vous paraissiez en public avec tout le faste de la grandeur ct
de l’opulence; vous nourrissiez de superbes coursiers; pour moi,
j'étais faible , je l’avone, mais plus que vous je désirais le hien de
ma patrie.
Au reste, un citoyen vertueux , et c’est le titre que je puisse le
mieux me donner sans exciter l'envie, doit posséder surtout
deux qualités ; il doit, dans l'exercice de ses fonctions, maintenir
l'honneur et la prééminence de la république , et se montrer zéle
dans tonte action et dans toute circonstance. Ces qualités sont au
pouvoir de l’homme ; les forces et les succès ne dépendent pas de
lui. Non, Athéniens, mon zèle pour vous ne m'abandonna jamais ; il
ne se démentit, ni lorsqu'on demandait ma tête, ni lorsqu'on me
citait au tribunal des amphictyons, ni lorsqu'on vouiait u’ébranler
DISCOURS SUR LA COURONNE. 379
Érerën dt Mais après-que
& pes pirore des choses qui ne devaient jamais
cuvéôn, furent arrivées,
ai éEévuotc oùxÉTL Fv et que la recherche n’était plus
ouuBoüdwv, de conseillers,
SX Tiôv Ünperobvrwv mais de ceux s’acquittant
vos ÉnitTarromévoic, des choses étant-enjointes,
xai tüv étoipuov pro bapreïv et de ceux prêts à recevoir-salaire
xarà The nautplôoc, contre la patrie,
xai tüv Boulouévov et de ceux voulant
xokaxeüerv Étépouc, tnvixaüta où flatter d’auties, alors toi
xoi Exaotos Toutoy et chacun de ceux-ci
êv téfer, xai uéyac, fut dans uu rang, et grand,
xai Aaurpôc Irmotpépos et brillant nourrisseur-de-chevaux ;
Éyd Ô &ofevñs, époïoyS, et moi faible, j'en conviens,
&XX& ebvoue Toutoral mais bienveillant pour ceux-ci
uälov buüv. plus que vous.
Act 86, © &vèpec 'AGnvaïot, Or il faut, 6 hommes Atliéniens,
tèv nokimv étprov qÜoet le citoyen médiocre par nature
(etretv yàp o6rwe (car dire ainsi
äverplovérarov est très-peu-excitant-l’envie
pol Aéyovr: mepi éuxuroü) contre moi parlant sur moi-même)
Ee:v taÿra 66o° avoir ces deux choses :
êv pv tag éouoiaus, dans les charges,
&tapulétenv Tv npouipearv conserver le parti
to yevvaiou du noble
xa Tv ToÙ mpurelou et celui de la prééminence
ta ré)e" pour la ville;
dv avr! 8è rap xat npéfe, mais dans toute occasion et action,
Tv ebvotav. la bicnvcillance.
H yäp pÜots xupia roürou- Car le naturel es£ maître de cela,
Erepa è mais d’autres choses son maitresse
toù Gveohar ai ioyerv. du pouvoir et avoir-de-la-force,
_ Ebphoers tolvuv.érlüc Or vous trouverez facilement
radenv euevmnviav tapà éuof. celle-là étant-restée chez moi
‘Opäre 8é. Or voyez.
Or. étauroüpevoc, N'étant pas réclamé,
oùx ÉrayévTwv pnot eux n’intentant pas à moi
dlxas Aupextuonxé, des procès amphictyoniques,
eùx dredobyrwv, ne menaçant pas,
380 O HIEPI TOY STEDANOY AOTOZ.
oùx érayyeX\ouÉvEv, où tobç xaraparouc robrouc , éenep Ompia,
pol mpoéallévruv, oùdauüis Eyi mpodéôwxx vhv elc bic
aüvorav. To yap &E dpyñic eb0c vhv dpOhv wat Gixaiav Édbv tax
mokrelas efAdunv, rèç ruudç, tic uvaotelas, ras ebGoElas tas
r%c marolèos Oeparetev, Taûtac adbev, perà coûcuv elvar
Oùx nt pèv voi Étépuv süruyruact pauBpoc yo xak yeynôex
xarx Thv Gyopèv mepiépyomat, rhv debtèv mporeivwv xul ebay-
yekkdmevos robots où dv Éxetas émayyeheiv olœuat * vüv Ôd
re née dyaläiv reppixbe éxobw , xal cTévwv , xal xéTTuv
ete Thv yav, Gemep of Oucobeis obrou, ot rhiv mèv row tard
pousiv, dçmep oùy abrobs Giaobpovrec, Frav +oüro moubioiv, Eu
ôÀ Blémovot, xal êv oùç, drupnodvcwv tv “EXAvev , eûtuyn-
cev Étepos, vaÿr” marvobor, xat ému Tov Étavra ypôvov Dta-
pevet, ao deiv rnpeiv.
M dr’, © névreç Oeol, pnôeis raÿ0’ üpüv émvesosue *
par des menaces ou par des promesses , ni lorsqu’on déchainait con.
tre moi ces furieux , comme autant de bêtes féroces. Dès le com-
mencement de mon ministère, je suivis La route la plus droite, je
me fis une loi de ménager les honneurs, la gloire, la puissance de
ma patrie , et de me livrer tout entier à ses intérêts. Lorsque nos en-
nemis prospèrent , on ne me voit point, d’un air de triomphe et de
satisfaction, me promener dans la place publique, présenter la main $
et faire part des bonnes nouvelles à des gens qui les manderonten
Macédoine : on ne me voit point, lorsque j'apprends nos succès,
trembler, soupirer, baisser les yeux vers la terre, à l'exemple de ces
hommes impies qui décrient la république, comme si, par là , ils
ne décriaient pas eux-mêmes. Toujours l’œil au dehors , s’ils voient
qu’un autre a profité de nos malheurs , ils vantent sa prospérité, et
prétendent qu’on doit ne rien négliger pour éterniser ses succès.
Rejetez leurs vœux impies, dieux puissants! mais plutôt, s’il est
DISCOURS SUR. LA COURONNE. 381
oùx. Evuov,
oÿ: 6vTUV [LOL
ta Toue TOÙG XATHPÉTOUS,
üçrep Onpia,
êrà mpoëéèwxe obBapuic
vAv ebvorav slc tua.
Etiôpnv yèp eù6è
rù & apyñs
Th 60dv dpOhv Lai Gixmiov
This modirelag, .
Bepareterv tac TGS,
ràç Ouvactelus, Tac ebboËla
Tèç The marpidos,
aÜEeuv Tabtas, Elvat LET& TOUTE,
"Eyù pv où meptépyopuar
var vhv éyopäv
parpèg rai yermn0de
ni voie sdTuyñuaatv Étépev,
mpotelvev Thv Getiév,
xal ebayyetémevos
Tobtrotg où &v owpar
anayyEhEv Éxetoe
&xobw GÈ
tüv &yaléiv Tic té,
TEPPIXLIG, Al ATÉVOV,
xat xémtuv elc TÈv yüv,
snep aûror où Gucoebeïs,
of pèv Gtaobpouat Thv ThAv,
diçnep où das Üpovtes aÜToUs,
&tav nociot Toro,
Bérouctr 8è Eu,
xat énavoÿot taÿra Êv olc,
cov ‘EXivov atuynoévrev,
Exepoc ‘°* ebrÜynoe,
xal quoi Getv Tnpeïv
Enuws Graver
& ravta Tèv YpOvOv.
MnèsiaSfra On,
à mévrec Geo,
pr émve ous Tadra *
ne dénonçant pas,
ne lançant pas contre moi
ceux-ci les exécrables,
comme des bêtes-féroees,
je n’ai abandonné jamais
la bienveillance envers vous.
Car j'ai choisi aussitôt
dès le principe
la route droite et juste
de l’administration ,
servir l’honneur,
la puissance, la gloire
celle de la patrie,
augmenter elles, être avec elles.
Moi je ne me promène pas
dans la place-publique -
rayonnant et me réjouissant
sur les succès d'autres,
étendant la droite,
et annonçant-de-bonnes-nouvelles
à ceux que je pourrais-croire
devoir-annoncer là-bas;
et n’entends pas
les succès de la ville,
tremblant, et gémissant,
et baissant-l'œil vers la terre,
comme ces impies,
qui dénigrent la ville,
comme ne dénigrant pas enx-mêmes,
quand ils font cela,
mais regardent au-dehors
et louent ces choses dans lesquelles,
les Grecs ayant-étémalheureux,
un autre a-été-heureux,
et disent falloir observer
afin-qu’elles persistent .
| pendant tout'le temps.
Que personne donc de vous,
6 tous dieux,
- n’acquiesce à ces choses;
882 O 3EPI TOY XTEHANOY AOTOZ
SX péà.ota pv xai roûrois BeAtiw tivk voüv xœl ppévas àv-
Oefnce * el S” dp” Épouaiv oÛtux dvidtuc, toûtouc Lèv abrok
x20” éuurobe éEwAer xal mpowkex dv yn xat OahëTrn roum-
durs * fiv Où rois houxoïc Tv Taglornv dmahAayhv véiv èrnp-
TnuEvbv péÉwv dore xat cwrnplav dopaañ.
pesable, inspirez-leur un meilleur esprit et des sentiments meilleurs;
ou, s'ils sont incorrigibles , exterminez-les isolément sur terre et sur
mer, frappez-les d'une mort prématurée. Pour nous , qui leur survi-
vrons, délivrez-nous au plus tôt des périls qui nous menacent,
accordez-nous le salut et la sécurité.
DISCOURS SUR LA COURONNE, 383
SX éXOTE HÈV
dvOelnte xai roütots
teva vobv Petit .
xal opÉvac" Ü
ei dE apa Éxovoiv oûtwe
dates,
mouñooute pLÈv toUtous adToÙs
xarà ÉauTobs
étwetç x npowets
v y xai Oakdren
dore Gë Autv Toïç Aouroïc
Tv énaloeyhv rayiormv
tüv 966
Émrotnpévuv,
vai curnpiav àopañ.
mais surtout
puissiez-vous-mettre aussi en ceux-ci
quelque intention meilleure
et un esprit meilleur ;
mais si certes ils se trouvent ainsi
incurablement,
puissiez-vous faire ceux-ci mêmes
un àäun
perdus et perdus-avant-le-temps
sur terre et mer;
mais donnez à nous ceux restant
la délivrance la-plus-prompte
des craintes
étant-suspendues sur nous
et un salnt sûr.
NOTES
DU DISCOURS SUR LA COURONNE.
——
1. Voici les termes du serment, conservés par Démosthène lui
même, dans son discours contre Timocrate : Kai äxpodoopar Toù
xarnyopoupévuu xal coÙ éxoloyouuévou éprolwc aupoiv.
2. Eschine devait payer mille drachmes , sl n’obtenait pas la cin-
quième partie des suffrages.
3. On peut remarquer que, chez les Grecs , la plupart des expres-
sions qui s’appliquent à un procès sont des métaphores empruntées
à une lutte, à un combat. Ainsi : 6 pebyov, celui qui fuit, l'accusé;
6 Guxev, celui qui poursuit, l’accusateur.
4. On appelait wpo6obleuua le décret préliminaire du sénat ; il de-
vait être soumis ensuite à la sanction du peuple.
5. Littéralement convoi, escorte ; aux fêtes de Bacchus, on prome-
nait sur des tombereaux des hommes ivres qui échangeaient avec les
passants les plus grossières injures.
6. La langue grecque et la langue latine offrent une foule de cons-
tructions semblables , où le participe remplace l’infinitif.
7. Démosthène, dans le choix de ses expressions , fait souvent
allusion, comme en cet endroit, à la profession d’acteur, qu’Eschine
avait longtemps exercée.
8. l'oépey, et quelquefois einetv, proposer un décret; ypépacôou ,
accuser.
9. Si Ctésiphon était condamné à }’ » il devenait débiteur du
trésor ; or le débiteur, jusqu’à ce qu’il eût payé sa dette, était étios,
c’est-à-dire, privé de tous droits civils.
10. Ami d’Eschine, aui avait conseillé au peuple la paix avec
Philippe.
11. Les Athéniens, alliés des Phocidiens, ne voulurent pas leur
porter secours, à cause de l’état de la Grèce.
12. Les Messéniens , les Arcadiens et les Argiens, qui s'étaient
coalisés.
13. 11 s’agit ici des oligarchies établies dans les villes grecques par
Lacédémone ; la victoire des Thébains à Leuctres les renversa.
14. Pléonasmes fréquents en grec, et qui peuvent rarement se
traduire avee une entière exactitude.
Déu. 25
386 NOTES.
15. Un des plus illustres acteurs tragiques de ce temps, fort es
timé de Philippe. ;
16 Deux démagogues amis d’Eschine et partisans de Philippe.
17. Éphésien qui, ayant reçu de l’argent de Crésus pour lever une
armée, passa du côté de Cyrus. Son nom fut employé proverbiak-
ment dans toute la Grèce pour désigner un érompeur , un homme
capable des plus noires perfidies.
18. 11 faut sous-entendre 686v, par le chemin le plus court.
19. Places situées sur la côte de Thrace ; elles appartenaient au roi
Cersobleptès, allié d’Athènes. Les Athémens avaient des garnisons
dans deux de ces places.
20. On appelait &pyrréxrov celui qui entreprenait de maintenir en
bon état les bâtiments du théâtre ; il recevait de l'argent des spectæ
teurs.
21. Chaque tribu avait à son tour la présidence, que l’on appelait
spvraveia , prytanie, pendant trente-six jours.
22. Dans les assemblées du peuple , on votait en levant les mains.
23. Mñ remplace &x ou &x après les verbes ou les subetantifs dé-
rivés de verbes qui expriment une crainte, une appréhension, une
défense.
24. Locution particulière aux langues grecque et latine : &yav
fiovxiav, ducere otium , prolonger le repos, rester en repos.
25. Les généraux et les prytanes avaient seuls le droit de convo-
quer des assemblées extraordinaires.
26. Mot à mot, se réjouir. Eruyeïte, soyez heureux, adieu.
"Eféwole , soyez forts, adieu.
27. Après la prise de Thèbes, Alexandre demanda aux Athéniens
l’extradition de Démosthène.
28. Les Thessaliens étaient méprisés des autres Grecs pour leu:
intempérance et leur brutalité. ‘
29. Allusion à la prise de Phères, à celle de Pandosie, d’Élatee, et
30. L'orateur veut parler de ses ambassades dans le Péloponès
et à Ambracie.
31. Les liaisons des Grecs avec les étrangers étant contractées sur
tout pendant leurs voyages, avec les familles dont ils recevaien
Phospitalité, Eevéa indique très-souvent des rapports d'amitié entre
un Grec et un étranger , sans que des liens d’hospitalité aient jamais
existé entre ceux qui sont l’un pour l’autre des hôtes , Eévor.
32. Les intendants des spectacles, au nombre de dix, adminis-
NOTES. É . ‘887
traient les fonds affectés à la célébration des fêtes et de toutes les
cérémonies publiques.
33. Les xAfrcopes étaient des témoins du attestaient que ais as
ion avait réellement été faite. :
34. Amphipolis, Pydna, Potidée.
35. Autant que je dirai, rien de plus, seulement cela.
- 86. Qc est ici explétif.
37. Philippe avait perdu un œil au siége de Méthone. 1] avait été
blessé à l'épaule dans son expédition contre les Illyriens, et à la main
dans un combat contre les Triballes.
38. Général athénien qui combattit contre Philippe dans la Cher-
sonèse.
39. Philippe fit trois tentatives sur l'Eubée. Dans sa dernière expe-
dition , qui eut lieu la première année de la 109° Olympiade , il
rasa Porthmos , imposa trois tyrans à Érétrie, et plusieurs tyrans à
Orée.
40. L'année même où Philippe fit sa dernière expédition en Eubée,
il avait essayé de prendre Mégare, qui lui ouvrait le Péloponèse.
41. Les Mysiens étaient pillés par leurs voisins en l’absence du
roi Télèphe; de là, on appelait proverbialement proie des Mysiens
:_ toute possession exposée aux déprédations du premier venu,
42. Dans la langue grecque, les substantifs collectifs sont quelque-
fois suivis d’un verbeau pluriel: on trouve en latin de plus nombreux
exemples de cet accord.
43. Lemnos appartenait aux Athéniens.
44. Les Sélymbriens, d’abord alliés des Athéniens, étaient alors
sujets de Byzance.
45. Cette députation avait eu lieu la deuxième année de 109°
Olympiade. Démosthène en faisait partie.
46. L'expédition faite pour chasser les tyrans de l’Eubée était com.
mandée par Phocion.
47. C'était le nom qu’on donnait au prêtre de Neptune à Mégare,
métropole de Byzance.
48. Les hoplites étaient des fantassins armés de toutes pièces.
49. On appelait héories les grandes députations envoyées par les
peuples aux jeux de la Grèce.
50. Villes de la Chersonèse de Thrace.
51. Démosthâne fait allusion à la guerre Sociale, que les Byxan-
tins avaient soutenue contre Athènes avec Chio et Rhodes.
52. Les Thébains y combattirent contre Lysandre, qui succomba:;
388 NOTES. -
#s avaient appelé les Athéniens qui vinrent à leurs secours, sous les
ordres de Thrasybule.
53. Les Athéniens, les Béotiens, les Corinthiens et les Argiens,
coalisés, soutinrent pendant huit ans contre Sparte la guerre appelée
Corinthiaque. Le centre des opérations était à Corinthe.
54. Dernière période de la guerre du Péloponèse, à partir de Pan
410 av. J. C. Les Lacédémoniens avaient fortifié Décélie pour s’y éta
blir et porter de là plus commodément leurs ravages dans PAttique.
55. Lorsqu’Épaminondas envahit la Laconie, les Athéniens envoyè-
rent Iphicrate avec douze mille hommes au secours des Spartiates.
66. Thémison, tyran d’Érétrie, avait. enlevé Orope aux Athéniens
en pleine paix, de concert avec Théodore. On convint de remettre la
ville aux Thébains, en attendant un jugement du conseil amphictyo- ‘
nique ; mais ceux-ci refusèrent de la rendre.
57. Il faut sous-entendre téurrov. Si l’accusateur n’obtenait pas
la cinquième partie des suffrages, il était condamné à l’amende.
58. Pour équiper les galères, un divisait les douze cents citoyens
les plus riches en vingt symmories; chacune de ces symmories,
composée de soixante citoyens, devait équiper douze ou dix galères.
Les chefs des symmories étaient les plus riches.
59. Si, avant qu’une loi ou un décret fût rendu par le peuple, un
citoyen prétendait que ses dispositions étaient contraires aux an-
ciennes lois, il devait affirmer par serment qu'il en accuserait l’au-
teur. Ce serment s'appelait ürwuoota. Celui qui soutenait la loi
pouvait l’abandonner avant de comparaître devant le tribunal, ce
qu’on appelait éäv tôv vôuov ëv ÜnwpLootg.
60. On ne faisait contribuer les citoyens que-suivant une partie
déterminée de leur fortune, qu’on appelait oùcla xatà viunoiv. Dans
la première classe, cette partie était seulement la cinquième.
61. Les triérarques qui ne pouvaient pas payer adressaient une
supplication au peuple, en déposant un rameau d’olivier sur l’auted
où l’on sacrifiait à l'ouverture des comices, ou se réfugiaient dans un
temple de Diane de Munychie, au Pirée.
62. Les änoovokeïç, chargés de pourvoir à ce que la flotte fût bien
équipée et partit à temps, saisissaient les triérarques en retard.
63. On appelait ainsi les lois que l’accusateur d’une loi ou d’un
décret faisait graver en regard les unes des autres, sur la même table,
afin que les juges pussent voir du premier coup d'œil les lois qui
avaient été violées, et les dispositions nouvelles qui leur étaient
contraires.
NOTES. È 889
6. Période incomplète, qui reste suspendue sur les deux premiers
membres. ;
65. Ces fonctions étaient regardées comme indignes d’un homme
libre.
66. Des entraves et du bois, pour dire des entraves de bois. De
même Virgile : Pateris libamus ef auro, pour pateris aureis. Et
Salluste : Spes magna, dominatio, pour spes magna dominationis.
67. On ne trouve aucune mention de Calamite, ni dans l’histoire,
ni dans la mythologie.
68. Nom d’un spectre hideux envoyé par Hécate, et qui prenait
toutes sortes de formes.
69. Athènes s'était depuis longtemps approprié le temple d’A-
pollon, à Délos; les Déliens en réclamèrent la possession près du
conseil amphictyonique, et Hypéride füt envoyé pour plaider la cause
des Athéniens. .
70. Il était venu à Athènes lorsqu'on pensait à délivrer l’Eubée et
à envoyer des secours dans l’Hellespont.
71. Le temps accordé à l’orateur était limité par une clepsydre.
72. Ce dieu était un des ancêtres d’Athènes, par Ion, son fils, père
des Ioniens.
73. Philippe ne pouvait rien contre les Athéniens, parce qu’il n’a
vait pas de marine pour conduire ses troupes en Attique.
74. On appelait hiéromnémons les députés envoyés au conseil des
Amphictyons. Après la guerre contre les Phocidiens, Philippe avait
obtenu les deux voix dont ce peuple jouissait dans le conseil.
75. Les pylagores étaient des députés chargés , au conseil amphic-
tyonique, de faire les discours et de rendre les décrets.
76. Les Arcadiens, les Messéniens et les Argiens.
77. ‘Pomñ, de férw, mouvement de la balance qui penche du côté
où le poids est le plus fort, et par suite, poids qui emporte la ba-
lanée, circonstance déterminante, avantage.
78. Les prytanes prenaient leurs repas en commun, dans le pryta
née. La tournure grecque, petaËd Gervoüvres, répond à la tournur
latine, inter cœnandum.
79. Le Payx, où se tenaient les assemblées, était au-dessus de {
place publique, sur le penchant d’une colline.
80. Les trois cents étaient les plus riches des symmories.
81. Batalus, joueur de flûte d’Éphèse, très-efféminé.
82. Cresphonte, époux de Mérope; une tragédie perdue d'Euripide
vorte son nom. Créon, tyran de Thèbes et beau-frère d'OEdipe, dans
390 | NOTES,
laAntigone de Sophocle. OEnomoüs, titre d'une pièce de Sophock,
mal jouée par Eschine dans le démé de Colytte.
83. Les villes qu'Athènes avait possédées sur le littoral de la Ma-
céduine.
84. Par exemple, le secours porté aux Thébains à Haliarte, et l'aide
+ que les Athéniens leur avaient prêté pour délivrer la Cadmée.
85. Cyraile avait conseillé aux Athéniens de recevoir Xerxès.
86. On enterrait en grande pompe, dans le Céramique, les guerriers
morts pour la patrie, et avaut de rendre leurs dépouilles à la terre, on
prononçait leur éloge funèbre.
87. Les Dolopes, les Phthiotes, les Étoliens.
88. Les pompes des grandes Panathénées.
89. Môvov où, presque.
90. Chez les anciens, on se servait de jetons ou de petits cailloux
pour compter.
91. Dépuv xal éyev, emporter et emmener, piller.
92. Philippe avait rendu aux Athéniens les prisonniers sans ran-
çon, enseveli les corps, et envoyé à Athènes des députés pour faire
la paix.
93. "Av ne tombe pas sur oleo8e, mais domine toute la phrase et
prépare àv moueiv.
94. Térès et Cersobleptès, en guerre avec Philippe.
95. C'était le nom qu'on donnait à ceux qui étaient chargés d’ache-
ter le blé aux frais de l’État, et de le déposer dans les greniers publics.
96 Allusion aux peupies du Péloponèse qui avaient refusé de s’unir
aux Athéniens côntre Philippe.
97. Pendant qu'ou les purifiait, les initiés étaient couchés à terre,
plongés dans le repentir et la douleur.
98. On attribuait au fenouil des vertus magiques. On employait
les couronnes de peuplier daus la célébration des mystères de Bacchus.
99. La vendange se faisait à l’époque des Divnysiaques rurales.
100. Ce vers est de l'Hécube d'Euripide; ou ignore d’où est tiré le
second.
101. Démade, orateur, grand partisan des Lacédémoniens. Hége-
mon, déclamateur aux gages de Philippe.
102. Les Athéuiens et leurs alliés avaient vaincu Philippe daus
deux combats, et la bataille de Chéronée fut longtemps indécise.
103. L’Eubée, la Béotie, la Mégaride,
104. Les Mégarieus, les Corinthiens, les Achéens.
105. Ile de la Propontide
NOTES. 39t
106. Théocrine avait d’abord composé quelques pièces de théâtre:
il embrassa ensuite la noble profession de calomniateur, et s'y distin./
gua tellement que son nom devint proverbe.
107. Philammon, célèbre athlète athénien.
108. Alexandre.
Nous croyons utile, pour aider à l'intelligence des décrets, de gon-
ner les noms des mois attiques, et d'indiquer en quelques mots la .
manière dont les Athéniens en désignaient les différents jours.
MOIS ATTIQUES.
Hécatombéon. .. .........,... 30 jours.
Mois d'été, … a Métagitnion............,...... 29
ù
Boédromion, .................. 30
Pyanepsion.. ................ 29
Mois d’automne....! Mémactérion.................. 30
Posidéon. ...,.......... soso. 29
Gamélion. ......... 30
Mois driver. | Anthestérion ...... 29
Élaphéboliun ... 30
; Munychion.. .. 29
Mois de printemps. . { Thargélion. .. cossse.es 30
Scirophorion ......,.....+60. 29
Le mois était divisé en trois décades. Les jours de la première dé.
cade étaient comptés suivant leur ordre; seulement le premier s’ap-
pelait vouumvia, nouvelle lune. En désignant chacun d’eux, on
ajoutait lorauévou, ou bien &pyouévou, du mois commençant. On
comptait de même les jours de la deuxième décade, en ajoutant êxi
Géxa ou meoodvros, en sus de dix, ou du mois à son milieu. Le
vingtième jour s'appelait elxéc. On désignait isolément les jours sui-
vants, en ajoutant ént slxéêt. Il était cependant plus usité de compter *
à reculons les jours de la dernière décade, en ajoutant gbivovro, ou
navouévou, ou Xfryovroc, ou émévroc, du mois finissant. Ainai, dans
les mois pleins (æñpuç), qui avaient trente jours, le vingt-unième
s'appelait Sexétn ivovros ; et dans leë mois caves (xoQa), qui n’en
avaient que vingt-neuf, le vingt-unième jour était vétn phivowos, et
ainsi de suite. Solon, ayant remarqué que les mois lunaires sont exac-
tement de vingt-neuf jours et demi, appela le dernier jour du mois
En xal véa, ancien et nouveau, pour indiquer qu'il appartenait à la
fois au mois qui finissait et à celui qui allait commeucer.
3408 = Paris. Imp. Lazuuüx fs et GuizivwT, 7, rue des Cunsttes,
GE
NOTICES DOES NOT EXEMPT THE
BORROWER FROM OVERDUE FEES.