Skip to main content

Full text of "Echinides fossiles des Pyrénées"

See other formats


Tex ERA 


L Moxd,. LEON 


Pibrary of tbe Muscum 


OF 


COMPARATIVE ZOÜLOGY, 


AT HARYARD COLLEGE, CAMBRIDCE, MASS. 
Pounded by pribate subscription, in 1861. 
Deposited by ALEX, AGASSIZ. 


Na. = 50" 


É VPMEARAEIVE rot 


LS 
Th 


4 MES DOUX Lots : À 


197 


Éerch WHEN rs + + 1ais é ræ 


PLAT L'lran des nt | 
enmins - > < 


A 


À) 


ÉCHINIDES 
FOSSILES 


DES PYRÉNÉES 


des De 
[e re 3 WE : 
SN 
RU 

 : 

L 
‘À 
: 


PARIS. IN, SIMON HACON ET COMP , 


no “ail 


CRUE "enrür 


ÉCHINIDES 


DES PYRENEES 


PAR 


CuCODTEAU 


AVEC NEUF PLANCHES 


PARIS 
F.SAVVW ÉDITEUR 
LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE 


24, RUF HAUTEFEUILLE, 24 


IS65 


' pa : > ‘ 4 À 
"1 - k k . Le k PS l À | 7 1 
: ENEAREe" WMC TR . ae, 
‘ £a PR : Sd . Ut LU h à 
ee È = T Ce Her: ‘re 
S « 1 ñ } CA: 29 b 
EME 1) ) | + À 41 ) tr ! 
N ; ” r, TE ET LEE DO 
. d + mA 1e PT be ; 
É \ 147 NOR RE etes TEA è MT de 
+ “y k 74 Site 
: je \ M i7 | ; JS 
F no Ar: Le * 
F \ \ ” ar \ 
“ » " \ 
L! 4 hs 0) S- “ * , _ 
À : = 4 À À 
p' ‘ . 1 Le e7 - 
\ 1e 0 
" « € 4X 140% Li 
D. à 
» à + 
" = ; « dv . Là 
L 17 2 ‘2 Ji 
! _ 1 ol 4 
> À 0 2 é 
. u - 4 08 pr PT À à FA 
É É ET P \: 
l LC p ‘ 
Ar r À # : re 2 
À FA À "1 1 Ne L' +. 
h 4 ni 
4 < dt 4) x 4 
. L nl ” rs ÿ } 
« h "a À A 24 
( = , ‘ — 
. AV 
" % Te: 
! F = 
a = *, 
à Û 
» . : 
In > ' 1 ' 
| É 
’ : 
U h * 
É FA dc" 
\ D "+ PEL" 
\ à 
L | 
NA" 1 à 2 
7 s = 
r À Q 
\ 
x 
uA 11 À 
TANT x ; 
L | ” 
‘ IV. \# 4 1% L 
ANT EN LTRA  : LL: 
) , ER AL 1% PAR MAN EAN 
è n . Wu" PL TE 
“0 PRLVINERDSER CELL : ain N He au 
” k " 
: + à PU et 
‘ É 4 É SALE IC AR 1 
' . * . 
- L2 
ñ Le 
b ” L 
vi 
+, 
1 
o 
j w 
\ i 
\ . 
’ 
LI 
« L À 
Lu 1 EN 
, 4 ; 
Ve 4 
A re" ' 


r 


ECHINIDES FONSILES 


DES 
PYRÉNÉES 


—"“0<0<— — 


En 1856 nous avons fait paraître, dans le Bulletin de la 
Sociélé géologique de France, en collaboration avec M. Ley- 
merie, le Catalogue des Échinides fossiles des Pyrénées *. 
Depuis la publication de notre Mémoire, cette partie de la 
France, intéressante à tant de points de vue, a été l’objet de 
recherches géologiques importantes. De nombreux Échinides 
ont été recueillis soit dans le terrain crétacé, soit dans le 
terrain tertiaire, et le travail que nous offrons aujourd'hui au 
Congrès, est, sous tous les rapports, beaucoup plus complet 
que le catalogue de 1856. Non-seulement il renferme une 
grande quantité d’oursins qui n'avaient pas encore élé ren- 
contrés, mais il présente d’utiles renseignements stratigra- 
phiques sur certaines espèces qui nous étaient imparfaitement 
connues. 


1 Bull. Soc. géol. de France, 2e série , t. XIII, p. 519. 


(6) 


Les Échinides des Pyrénées ont fixé depuis longtemps 
l'attention des naturalistes, et peut-être ne sera-t-il pas sans 
intérêt de passer rapidement en revue les travaux qui les 
concernent. 

Quelques espèces isolées avaient été mentionnées par La- 
marck ‘, Defrance, de Blainville ? et M. Deshayes °, lors- 
qu'en 1836, M. de Grateloup publia un mémoire sur les 
oursins fossiles des envitons de Dax ‘; il décrit soixante- 
et-une espèces et donne les figures de plusieurs d’entr’elles. 
Assurément la science , depuis cette époque, a fait de grands 
progrès; ce mémoire renferme , au point de vue strati- 
sraphique et zoologique, de nombreuses erreurs que son 
savant auteur, qui fut si longtemps le doyen des naturalistes 
de l’Aquitaine , était le premier à reconnaître. À M. de Gra- 
teloup néanmoins revient le mérite d’avoir signalé une des 
localités les plus intéressantes de France, et d’avoir le pre- 
mier décrit certains types curieux dont les noms spécifiques 
sont restés dans la méthode. 

L'année suivante, M. Ch. Des Moulins fit paraître ses 
tableaux synonymiques des Échinides *, œuvre considé- 
rable, résultat de longues et patientes recherches, et qui 
dénote chez l’auteur une connaissance approfondie de l’his- 
loire et de l’organisation des Échinides. Plus de vingt années 
se sont écoulées depuis la publication de ce travail, et au- 
jourd’hui encore il est consulté avec fruit et se trouve entre 
les mains de tous ceux qui s'occupent sérieusement de l’étude 
des Échinides. Les tableaux synonymiques comprennent tous 
les Échinides connus à l’époque où ils ont paru; près de 


1 Lamarck, Animaux sans vertèbres, t. II, 1816. 

2 Defrance et de Blainville, Dict. des sc. nal., passim , 1816-1850. 

5 Deshayes, Coquilles caract. des terrains, 1851. 

4 De Grateloup, Mém. de géo-zoologie sur les Oursins [oss. des env. 
de Dax, Actes Soc. Linn. de Bordeaux, t. VIII, 1856. 

5 Des Moulins, 5° mém. sur les Éch., Synonymie génér., Soc. Linn. 
de Bordeaux, t, IX, 1837. 


(#) 
quarante espèces , dont quelques-unes cependant font double 
emploi, appartiennent à la région pyrénéenne. 

En 1840 et en 1846, M. le vicomte d’Archiac publia deux 
mémoires sur les fossiles nummulitiques de Biarritz ‘. Les 
Échinides y occupent une large place. Des descriptions mi- 
nutieuses accompagnées de planches magnifiques appelèrent 
l’attention sur cette riche localité, si souvent explorée dans 
ces dernières années. Dix-sept espèces sont décrites dans le 
premier de ces mémoires et vingt dans le second. 

De 1846 à 1847, parut le Cataloque raisonné des Echinides, 
de MM. Agassiz et Desor *. Les espèces précédemment pu- 
bliées sont passées en revue, discutées avec soin, et nous y 
trouvons, sauf également quelques doubles emplois , environ 
quarante-cinq espèces provenant de la région qui nous oc- 
cupe. Dans une note fort intéressante , insérée au Bulletin de 
la Société géologique de France *, M. Raulin, prenant pour 
base le catalogue raisonné de MM. Agassiz et Desor, présente 
de très-justes observations sur la distribution des espèces dans 
le terrain crétacé du S.-0., et démontre combien les indica- 
tions fournies par les Échinides sont utiles pour le classement 
du terrain à Nummulites des Pyrénées. 

M. Leymerie, en 1846, avait publié, dans les Mémoires de 
la Société géologique de France, un travail important sur le 
terrain à Nummulites des Corbières et de la Montagne-Noire ‘ ; 
en 4892, il fit connaître , dans le même recueil, un nouveau 
type pyrénéen parallèle à la craie proprement dite * : l’un et 


{ D’Archiac, Descripl. des espèces recueillies par M. Thorent dans 
les couches à Numm. des env. de Biarritz, Mém. Soc. géol. de France, 
2e sér ,t. IL, p. 189, 1840. — Id., Descript. des foss. du groupe num. 
recueillis aux env. de Bayonne et de Dax, par MM. Prall et Delbos, 
id ,t. Ill, p. 597, 1846. 

2 Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., Ann. sc. nat., 3e série, 
t. VI, VIT, VIII, passim , 1846-47. 

5 Raulin, Indic. fournies par les Échin. pour le class. du terrain à 
Nummul., Bull. Soc. géol. de Fr., 2° série , t. V, p. 265, 1855. 

4 Mémoires Soc. géolog. de France , 2 série, t. 1, p. 557. 

PI1d:: CriVip: 178. 


(8) 


l’autre de ces Mémoires renferment la description et les figu- 
res de quelques nouvelles espèces d'Échinodermes. 

Vers 1853, d'Orbigny commence, dans la Paléontologie 
française, la publication des Échinides crétacés, et nous 
trouvons dans son ouvrage plusieurs espèces des Pyrénées, 
signalées pour la première fois. 

En 1855 , M. Delbos publia un Mémoire sur la géologie de 
l'Adour ‘. Ge travail renferme d’utiles renseignements strati- 
graphiques sur la distribution de certaines espèces d'Échi- 
nides , et une description exacte des falaises de Biarritz. 

Le Bulletin de la Société géologique de France contient 
également, en 1855, sur ces mêmes falaises, une notice dé- 
taillée de M. Kæchlin-Schlumberger *; qui décrit et figure une 
espèce nouvelle, le Prenaster J'utieri (Brissus Kæchl. ). 

En 1856, parut notre Catalogue des Échinides des Pyré- 
nées *, qui ne comprend pas moins de quatre-vingt-dix-huit 
espèces réparties dans les terrains jurassique , crétacé et ter- 
tiaire, et appartenant à quarante genres différents. Dans cet 
ensemble vraiment remarquable figurent vingt-six espèces 
nouvelles presque toutes propres à la région pyrénéenne , et 
dont quelques-unes constituent des types fort curieux. A la 
suite de ce Mémoire, plus spécialement zoologique, M. Ley- 
merie publia des considérations géognostiques d’un haut inté- 
rêt *, et fixa la distribution des espèces, non-seulement dans 
les différentes couches des terrains, mais dans les divers 
bassins qui semblent partager cette région. 

Depuis cette époque, cette partie de la France a été explo- 
rée de nouveau et avec le plus grand soin. M. d’Archiac a fait 


! Delbos, Essai d’une descr. géolog. du bassin de l’Adour, Mém de 
la Soc. des Sc. phys. et nat. de Bordeaux, t. 1, p. 265, 1855. 

? Kæchlin-Schlumberger, Note sur les falaises entre Biarrilz el Bi- 
dart, Bull. Soc. géolog. de France, 2e série, t. XII, p. 1255, 1855. 

5 Leymerie et Cotteau , Catal. des Échin. foss. des Pyrénées, Bull. de 
la Soc. géolog. de France, 2e série, t. XIII, p.519 , 1856. 

4 Leymerie, Consid. géogn. sur les Échin. des Pyrénées el des contrées 
voisines de celle chaîne de montagnes, id, p. 555. 


(9) 

paraître un Mémoire très-beau et très-complet sur la géologie 
des Corbières !, et plusieurs espèces d'Échinides crétacés et 
tertiaires s’y trouvent mentionnées. Nous devons à M. l’abbé 
Pouech un travail stratigraphique des plus consciencieux 
sur les terrains inférieurs si peu connus du département de 
l’Ariége *. M. d’Archiac a publié, à l'appui de ce Mémoire, 
le Catalogue complet des fossiles recueillis par M. l’abbé 
Pouech, et parmi eux sont cités un assez grand nombre 
d'Échinides . Le Bulletin de la Société géologique de France 
contient encore deux notes de M. Dumortier, relatives à 
quelques espèces d'Échinides provenant, les uns, de la Quin- 
laine près Quillan (Aude) ‘, les autres, de Vinport près 
Tercis (Landes) ”, et tout récemment , dans un des derniers 
numéros, une notice fort intéressante de M. Noguès, notre 
zélé collègue, sur l’ensemble des couches crétacées de Ter- 
cis ©. Nous avons mis à profit ces divers documents, et lors- 
qu'il s’est agi de décrire les espèces, les matériaux ne nous 
ont point manqué. Nous avons visité nous-même quelques- 
unes des localités les plus fossilifères des Pyrénées, et nous 
en avons rapporté de nombreux échantillons. 

Du reste, nous ne saurions trop nous féliciter de l’empres- 
sement avec lequel les Échinides qui pouvaient nous être de 
quelque utilité, nous ont été communiqués. M. Leymerie nous 
a adressé toutes les espèces de sa collection que nous désirions 
étudier de nouveau. M. d’Archiac a bien voulu nous confier 


1 D’Archiac, Les Corbières, Mém. Soc. géol. de France, 2e série, 
t. VI, p. 209. 

2 Pouech, Mém. sur les terr. tert. inf. de l’Ariége, Bull. Soc géol. 
de France, 2 série , t. XVI, p. 381, 1859. 

5 D’Archiac, Note sur les foss. recueillis par M, l'abbé Pouech, Bull. 
Soc. géol. de France, 2° série, t. XVI, p. 785, 1859. 

4 Dumortier, Note sur les Corbières, Bull. Soc. géol. de France 
2e série, t. XVI, p. 870, 1859. 

5 Dumortier, Note sur le lerr. crétacé inf. de Vinport, près Tercis, 
Bull. Soc. géol. de France , 2e série, t. XVII, p. 241, 1860. 

6 Noguès, Note sur le lerr. crét de Tercis, Bull. Soc. géol. de France, 
2e série, t. XVIII, p. 548, 1861, et Congrès scient., t. LT, p. 27. 


(10) 

les espèces crétacées ou tertiaires mentionnées dans son ou- 
vrage sur les Corbières. M. l’abbé Pouech nous a fait un envoi 
considérable, résultat de ses nombreuses recherches dans le 
département de l’Ariége. M. Pellat qui, dans ces dernières 
années, a exploré avec tant de soin les riches falaises de 
Biarritz, nous a communiqué des échantillons fort rares et 
d’une admirable conservation. M. Michelin, comme toujours, 
et avec une libéralité dont nous ne saurions être trop recon- 
naissant, a mis à notre disposition sa magnifique collection; 
M. Cb. Des Moulins a fait de même pour la sienne ; l’École des 
Mines nous a été ouverte par M. Bayle. MM. Hébert, Raulin, 
Kœchlin-Schlumberger, Noguès, Delbos, Dumortier se sont 
également empressés de répondre à notre appel, et si notre 
travail présente quelqu’intérêt, nous le devons surtout au 
concours de nos correspondants. 

Nous avons pu décrire cent soixante-onze espèces au lieu 
de quatre-vingt-dix-huit que renfermait notre premier Cata- 
logue. Avec plus de raison encore qu’en 1856, nous pouvons 
dire que ces Échinides forment un ensemble des plus remar- 
quable, et que beaucoup d’entre eux ont une valeur z0olo- 
gique réelle. Mêlés à certaines espèces communes, et qui suf- 
fisent pour relier ces dépôts à ceux qui se formaient, à la 
même époque, sur d’autres points de la France, se rencontrent 
un grand nombre de types qu’on n’avait encore signalés nulle 
part, et qui méritent à un haut point de fixer l’attention des 
naturalistes. 

Nous citerons , dans le terrain crétacé, notre genre Microp- 
sis, qui compte trois espèces, dont deux, les M. Desori et 
Leymeriei, caractérisent ces petits dépôts crétacés si curieux 
intercalés , d’après M. Leymerie, dans le terrain nummuli- 
tique , et désignés sous le nom de Colonies ; le genre Temno- 
cidaris , que distinguent les impressions nombreuses , sub- 
circulaires, dont sa surface est partout marquée, est repré- 
senté, dans la craie de Saint-Gaudens, par une superbe espèce 
(T. magnifica), que nous a tout récemment communiquée 
M. l’abbé Pouech; l'Echinoconus gigas, si remarquable par 


(11) 

les grandes proportions de son test; l'Echinoconus Tercensis, 
que sa forme déprimée et ses zones porifères, peu apparen- 
tes, rapprochent, au premier aspect, des Caratomus; le 
genre Isaster, spécial à la craie de Tercis, et qui diffère des 
Epiaster de d’Orbigny par l’absence de sillon antérieur et la 
position infrà-marginale du périprocte; le genre Cyclaster, 
que M. Desor voudrait réunir aux Brissopsis, mais qui, sui- 
vant nous, s’en sépare très-neltement, et par des caractères 
dont on ne saurait contester la valeur. Indépendamment de 
l'espèce nummulitique qui a servi de type au genre, nous en 
signalons deux autres recueillies par MM. Noguès et Gosse- 
let, dans la craie blanche de Tercis; l’une d’elles avait été 
imparfaitement figurée par M. de Grateloup , sous le nom de 
Spalangus pyriformis , el nous lui avons conservé cette déno- 
minalion spécifique. 

Le terrain tertiaire inférieur, et notamment le terrain num- 
mulitique, si abondant en espèces, nous a offert également 
un grand nombre de types intéressants : c’est d’abord l’Echi- 
nus Leymeriei, dont la taille est énorme, et qui présente, 
dans l’arrangement de ses pores ambulacraires, une disposi- 
tion toute particulière; c’est l’Hebertia Meridanensis, qui 
rappelle l'espèce du bassin de Paris, figurée par M. Michelin, 
mais qui nous a paru, cependant, constituer une espèce 
distincte; c’est le radiole du Porocidaris serrala, dont on 
connaissait seulement quelques fragments, et que nous avons 
- pu étudier dans tous ses détails, grâce à exemplaire si parfait 
que M. Pellat nous a envoyé; c’est le Salenia Pellati, c’est le 
Pyrina Raulini, derniers représentants, l’un et l’autre, de 
deux familles qu’on avait considérées jusqu'ici comme ne 
s’élevant pas au-dessus des couches supérieures du terrain 
crétacé; c’est le Scutella sub-tetragona, décrit et figuré 
pour la première fois par M. de Grateloup, attribué à tort, 
pendant longtemps, au terrain tertiaire miocène, et dont le 
gisement nummulitique , signalé en 1855 par notre collègue 
M. Delbos, est aujourd’hui établi d’une manière incontes- 
table; c’est lAmblypygus Michelini, aux zones porifères 


(12) 

étroites, au périprocte petit et infra-marginal; ce sont tous 
ces énormes Conoclypeus, les uns, des environs de Dax, 
les autres, de la Haute-Garonne, de l’Aude et de l’Ariége ; 
c’est le Macropneustes Pellati, qui se distingue si nettement 
de ses congénères par sa forme bizarre, sub-conique en avant, 
déclive sur les côtés, brusquement tronquée et un peu ren- 
trante en arrière ; c’est le Prenaster J'utieri, dont nous avons 
pu étudier , dans tous ses détails ; l’appareil apicial, voisin 
de celui des Brissus par sa forme et la disposition de ses 
plaques; c’est enfin, notre Brissopalagus Caumonti, sans 
contredit , le plus rare et le plus étrange des Échinides de la 
faune pyrénéenne , type intermédiaire entre les Brissus et les 
Eupatagus , et que distinguera toujours facilement la forme 
anormale et toute particulière de ses ambulacres pairs. 

Non-seulement toutes ces espèces et beaucoup d’autres en- 
core, crétacées ou tertiaires, sont spéciales à la région; mais 
ces mêmes espèces, notamment celles qui appartiennent à la 
période nummulitique, se cantonnent et se groupent dans des 
bassins distincts. Aussi, les Échinides de l’Aude, de l’Ariége 
et de la Haute-Garonne, ne sont point ceux des Landes, et 
ceux des Landes sont encore moins ceux de Biarritz. 

Cette dernière localité mérite assurément une attention 
particulière. Sur aucun point du globe, et à aucune époque, 
les Échinides ne se sont développés avec autant de profusion 
et de variété : dix-sept espèces sont venues s’ajouter à celles 
que nous connaissions en 1856. Nous avons aujourd’hui 
quarante-trois espèces d’Oursins réparties en vingt-trois 
genres, recueillies dans cette seule localité, sur un espace 
de deux kilomètres à peine; et tout nous fait présumer 
que ces hautes falaises, incessamment battues et minées 
par les vagues, laisseront découvrir encore de nouvelles 
espèces. 

C’est à Biarritz, au rocher du Goulet, que nous avons ren- 
contré le Brissopatagus Caumonti. Ge genre bizarre ne contient 
encore que deux espèces, celle de Biarritz, et une autre ap- 


A 


partenant au terrain tertiaire inférieur de l’île de Java, Bris- 


(13) 


sopalaqus Javanicus *; lune et l’autre sont fort rares et 
représentées par des exemplaires uniques. N’est-il pas 
curieux de voir ce genre, si différent de tous ceux qui l’ac- 
compagnent, se développer en même temps et à des distances 
aussi éloignées ? 

Dans le travail qui va suivre, nous avons adopté, pour 
l’énumération et la description des espèces , un ordre à la fois 
stratigraphique et zoologique; c’est-à-dire que nous avons 
divisé notre Mémoire en quatre parties bien distinctes : la 
première est de beaucoup la plus courte, car elle ne renferme 
que deux espèces du terrain jurassique; la seconde comprend 
les Échinides crétacés; la troisième, les Échinides tertiaires; 
la quatrième est réservée à un résumé général et stratigra- 
phique. 

En ce qui touche les espèces crétacées nouvelles, nous nous 
bornerons à en donner de courtes descriptions ; elles sont 
destinées à être figurées, dans la Paléontologie française, soit 
dans le volume en cours de publication, soit dans le supplé- 
ment. Nous avons préféré nous étendre sur les espèces ter- 
tiaires, qui ne seront comprises que beaucoup plus tard dans 
la Paléontologie française, et c’est seulement parmi ces 
dernières que nous avons choisi les types figurés dans nos 
planches. 

Il nous a paru inutile de reproduire, dans un travail de 
cette nature, la longue synonymie des espèces; c’eüt été 
élargir considérablement notre cadre, sans grand profit pour 
la science ; nous avons préféré restreindre cette synonymie 
aux travaux qui sont relatifs aux Pyrénées, écartant ainsi la 
plupart des ouvrages généraux, ou ceux qui mentionnent 
l’espèce lorsqu'elle a été recueillie dans des contrées diffé- 
rentes de celle qui nous occupe. | 


1 Herklotz, Fossiles de Java , Échinodermes, p. 15, pl. HE, fig, 2, 
1854. 


(44) 


Ï. TERRAIN JURASSIQUE 


Genre RHABDOCIDARIS, Desor, 1855. 


Test ordinairement de grande taille, circulaire, renflé, 
plus ou moins élevé; pores simples, ovales, unis par un 
sillon sub-flexueux , et séparés par un petit bourrelet trans- 
versal ; tubercules interambulacraires très-gros, tantôt for- 
tement crénelés , tantôt lisses , entourés d’un scrobicule tou- 
jours peu déprimé , souvent elliptique; zone miliaire large, 
granuleuse ; péristome sub-circulaire. 

Radioles robustes , épais, allongés, cylindriques, prisma- 
tiques ou comprimés, garnis de dentelures ou d’épines sail- 
lantes ; bouton très-gros ; facette articulaire marquée de pro- 
fondes crénelures , quelquefois lisse. 

Le genre Rhabdocidaris, caractérisé surtout par la structure 
de ses pores ambulacraires , comprend des espèces jurassi- 
ques, crétacées et tertiaires. 


4. RaaBpociparis MorazniNa , Desor, 1854, (Cidaris, Cott. 
1849 ). 


Rh. Moraldina, Leymerie et Cotteau, Catal. des Éch. 
foss. des Pyrénées, Bull. Soc. géol. de France, 2° 
série, t. XIII, p. 322, 1856. — Cidaris Moreanus, 
d’Archiac, Hist. des prog. de la géol., t. NI, 1r° part, 
p. 046 , 1856. 


Localité. — Aspet (Haute-Garonne.) R. Lias. Collect. 
Leymerie. 

Loc. autres que les Pyrénées.— Avallon (Yonne); Asnières 
(Sarthe) ; Ilminster (Sommersetshire ), 


(45) 


2. Raappociparis NoBiuis, Desor, 1854. (Cidaris, Muns- 
ter, 1826). 


Rh. nobilis, Leymerie et Cotteau, loc. eit., p. 323. 
— Cidaris nobilis, d’Archiac, Hist. des progrès de la 
géolog., t. VE, 1r° part. , p. 544 et 546, 1856. 


Localité. — Riaucazé , entre Encausse et Saint-Gaudens 
(Haute - Garonne. ) R. Terrain jurassique moyen ; collect. 
Leymerie. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Angoulin (Charente- 
Inférieure) ; Chatelcensoir ( Yonne ); Bayreuth, Randen; 
jura bianc du Wurtemberg. 


I. TERRAIN CRÉTACÉ 


Ier Genre. CODECHINUS, Desor , 1856. 


Test de taille moyenne, renflé, globuleux ; zones porifères 
larges; pores disposés par triples paires à peine obliques; 
tubercules ambulacraires et inter-ambulacraires imperforés, 
non crénelés, petits, homogènes, épars, beaucoup plus 
abondants aux approches du péristome qu’à la face supé- 
rieure ; plaques coronales nombreuses, allongées, très-gra- 
nuleuses; péristome médiocrement développé, circulaire, 
sub-pentagonal, marqué de faibles entailles. 

Radioles inconnus. 

Le genre Codechinus est spécial, jusqu'ici, au terrain cré- 
tacé inférieur, et ne renferme qu'un très-petit nombre d’es- 
pèces. 


A. Copecninus TALLAVIGNESI, Cotteau , 1856. 


Cod. Tallavignesi, Leym. et Cott., loc. sup. cit., p. 327, 
1856. 


(16 ) 

Ce n’est pas sans quelque doute que nous laissons cette 
espèce dans le terrain crétacé inférieur où nous l’avons pla- 
cée en 1856; nous sommes loin d’avoir la certitude que 
l’exemplaire recueilli dans l’Aude, par M. Tallavignes, et qui 
a servi de type à l’espèce, provienne des environs de La 
Clape. — Depuis 1856 , cinq nouveaux individus ont été ren- 
contrés en dehors de la région pyrénéenne. Les deux pre- 
miers appartiennent à MM. Kæchlin-Schlumberger et Reynès, 
et ont été trouvés aux environs de Castellane, et nous ont 
été communiqués sans indications straligraphiques. Les trois 
autres, remarquables par leur grande taille et leur magnifique 
conservation, ont été recueillis en Espagne. Deux d’entre 
eux appartiennent à M. de Verneuil ; le troisième fait partie 
de la collection d’Orbigny (Musée de Paris). Ces échantillons 
sont indiqués comme d’origine nummulitique. 

Localité. — La Clape (Aude). R. Étage aptien ou néoco- 
mien sup. ?? — Coll. Deshayes (Tallavignes ). 

Loc. autres que les Pyrénées. — Environs de Castellane 
(Basses-Alpes) ; Barème (Var) ; Espagne (de Verneuil, Musée 
de Paris). 


Ilme Genre. PEDINOPSIS , CoTTEAu , 1863. 


Test de taille moyenne, circulaire, renflé, quelquefois 
sub-conique; zones porifères larges; pores ambulacraires 
disposés par doubles paires, formant, à la face supérieure 
et vers l’ambitus, deux rangées distinctes qui tendent à se 
confondre en une seule dans la région infra-marginale ; aires 
ambulacraires et inter-ambulacraires garnies de tuber- 
cules de petite taille, finement crénelés et perforés, rangés 
en séries régulières dont le nombre diminue au fur et à mesure 
qu’elles se rapprochent du sommet; plaques coronales lon- 
gues, étroites, peu granuleuses; péristome médiocrement 
développé, marqué de faibles entailles. 

Radioles inconnus. : 

Nous ne connaissons de ce genre qu’une seule espèce ; elle 
appartient au terrain crétacé inférieur du midi de la France. 


CE) 
2, Peninopsis MERIDANENSIS, Colteau, 1863. 


Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, renflée, sub- 
conique en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères 
larges , à fleur du test, composées à la face supérieure et 
vers l’ambitus, de deux rangées parfaitement régulières de 
paires de pores; dans la région infra-marginale, l’une des 
rangées tend à s’atrophier, mais.elle reparaît bientôt près du 
péristome. Aires ambulacraires et inter-ambulacraires garnies 
de tubercules de petite taille, finement crénelés et perforés, 
formant vers l’ambitus quatre rangées régulières sur les 
ambulacres, et dix sur les inter-ambulacres ; à la face supé- 
rieure, les rangées intermédiaires disparaissent, et deux 
seulement, sur chacune des aires, persistent jusqu’au som- 
met; granules inégaux, peu abondants, espacés. Péristome 
sub-concave, médiocrement développé. 

Rapports et différences. — Gette espèce constitue un type 
parfaitement tranché, et l'ensemble de ses caractères nous a 
engagé à en faire un genre particulier que nous désignons 
sous le nom de Pedinopsis. La disposition de ses pores rap- 
pelle , au premier aspect, celle des Salmacis, mais cette res- 
semblance est plus apparente que réelle : les deux rangées 
de pores sont beaucoup plus régulières chez les Pedinopsis, 
que caractérisent en outre leurs tubercules toujours finement 
perforés , tandis qu'ils sont entièrement lisses dans les Sal- 
macis. 


Localité. — Aude. Rare. Terrain crétacé inférieur (néoco- 
mien ?.. }. Ma collection. 
Loc. autres que les Pyrénées. — Caussols (Var). 


lue Genre. MICROPSIS , CorrEau, 1856. 


Test de taille moyenne, circulaire , plus ou moins renflé. 
Lones porifères étroites ; pores ambulacraires disposés par 
simples paires, montrant cependant une tendance plus ou 
moins prononcée à dévier de la ligne droite et à se grouper 


2 


( 18 ) 


par paires multiples. Tubercules ambulacraires et interam- 
bulacraires de petite taille, finement crénelés, mais non per- 
forés, disposés en série verticales plus ou moins régulières. 
Péristome médiocrement développé, marqué d’entailles peu 
apparentes. 

Radioles inconnus. 

Le genre Micropsis paraît propre jusqu'ici à la région 
pyrénéenne ; 1l se rencontre à la fois dans le terrain crétacé 
et dans le terrain tertiaire inférieur. 


3. Mrcropsis Desort, Cotteau, 1856. 


Microps. Desori, Leym. et Colteau, loc. sup. cit., 
p. 326, 1856. 


Localité, — Marsoulas (Haute-Garonne). Très-rare. Colonie 
crétacée dans le terrain tertiaire inférieur (M. Leymerie. ) 
Coll. Leymerie. 


4. Micropsis LeyMERIEr, Cotteau , 1863. ( Echinopsis, Cot- 
teau , 1856. ) 


Echin. Leymeriei, Leym. et Cott., loc. sup. cit., p. 326, 
1856. 


En décrivant cette espèce , nous ne l’avions placée qu'avec 
doute dans le genre Echinopsis. Un nouvel examen des exem- 
plaires assez nombreux que nous a communiqués M. Leyme- 
rie, nous a démontré que les tubercules de cette espèce 
n'étaient point perforés , et qu’elle rentrait, par tous ses 
caractères , dans notre genre Micropsis, à côté du M. Desori, 
dont elle diffère par sa taille moins forte , et ses tubercules 
ambulacraires et inter-ambulacraires infiniment moins nom- 
breux et tout autrement disposés. Les individus jeunes pré- 
sentent, au premier aspect, beaucoup de ressemblance avec 
l’Hebertia Parisiensis du terrain éocène moyen des environs 
de Paris; ils s’en distinguent, cependant, par leur aire inter- 
ambulacraire moins nue et moins déprimée au milieu, par 
leurs tubercules moins nombreux, moins serrés et non per- 


(19) 
forés; ce dernier caractère est la seule différence importanté 
qui sépare les deux espèces. 


Localités. — Marsoulas, Belbèze (Haute-Garonne). Assez 
abondant. Golonie crétacée dans le terrain tertiaire inférieur 
(M. Leymerie ). — Collection Leymerié; ma collection. 


». Micropsis microsromA, Cotteau, 1863. (Echinus, Colteau, 
1856.) 


Echinus microstoma , Leym. et Cott., loc. cit., p. 327, 
1856. 


Nous nous sommes assuré que les tubercules de cette 
espèce, que nous avons considérés, en 1856, comme non 
crénelés, présentaient certainement quelques traces de cré- 
nelures , et nous n’avons pas hésité à la placer, avec les pré- 
cédentes, parmi les Micropsis. Peüt-être même devrait-elle 
être réunie aux exemplaires de grande taille du Micr. Leyme- 
.#iei, dont elle offre la physionomie. Cependant, sa face supé- 
rieure est plus déprimée, son péristome un peu plus enfoncé, 
ses tubercules plus gros, plus espacés et formant , au milieu 
des aires inter-ambulacraires, vers l’ambitus, entre les tuber- 
cules principaux , deux rangées plus distinctes. 


Localité. — Bouzin (Haute-Garonne). Très-rare. Terrain 
crétacé. — Collection Leymerie. 


IVne Genre. GONIOPYGUS, Agassiz, 1838. 


Test de petite et moyenne taille, circulaire, sub-conique. 
Pores disposés par simples paires ; tubercules inter-ambula- 
craires plus gros et moins serrés que ceux qui garnissent les 
ambulacres, les uns et les autres imperforés et non crénelés ; 
tubercules secondaires nuls ; granules peu abondants. Péris- 
tome très-grand , sans entailles profondes; périprocte sub- 
circulaire, quelquefois carré, le plus souventsub-triangulaire. 
Appareil apicial largement développé, solide, saillant au- 
dessus du test, tantôt lisse, tantôt marqué de stries rayon- 


(20) 


nantes plus ou moins profondes; pores oviducaux s’ouvrant 
à l'extrémité externe des plaques génitales, eten partie recou- 
verts par l’angle de ces plaques, sous lesquelles ils plongent 
obliquement. 

Radioles courts, cylindriques , acuminés au sommet, mar- 
qués sur la tige de carènes assez prononcées. 

Le genre Goniopyqus caractérise la formation crétacée, et 
renferme un assez grand nombre d'espèces : une seule a été 
recueillie dans la région qui nous occupe. 


6. Goniopyeus Noquesr, Cotteau, 1863. 


Il ne nous a pas été possible de rapporter cette petite espèce 
à aucune de celles que nous connaissons. Voisine des Gonio- 
pygus peltatus du terrain néocomien , Delphinensis de l’étage 
aptien, et Menardi de l’étage cénomanien, elle diffère du 
premier par son appareil apicial lisse, à sutures droites, non 
persillées sur les bords ; du second, par son appareil apicial 
plus étendu , son périprocte plus petit et plus arrondi, ses” 
ambulacres presque entièrement dépourvus de granules inter- 
médiaires; du troisième, par son périprocte moins régulié- 
rement triangulaire, et ses tubercules ambulacraires moins 
développés vers l’ambitus. De ces trois espèces, c’est du 
G. Delphinensis qu’elle se rapproche le plus; nous avons cru 
devoir , cependant, en faire une espèce distincte que nous 
sommes heureux de dédier à M. Noguès, qui nous a com- 
muniqué avec tant d’obligeance tous les Echinides qu'il a 
recueillis dans les Pyrénées. 

Associés au G. Noguesi, se rencontrent de petits radioles 
à facette articulaire non crénelée, allongés, cylindriques, 
très-légèrement ovoïdes, marqués de petites côtes carénées 
d'autant plus apparentes qu’elles se rapprochent du sommet, 
qui est toujours sub-acuminé. Voisins des radioles attribués 
par Albin Gras au G. Delphinensis ‘, ils s’en distinguent par 


1 A. Gras, Oursins, foss. de l'Isère, p. 34, pl. II, fig. 8. 


(21) 


leur forme un peu moins renflée, et les côtes plus apparentes 
et plus granuleuses qui marquent la surface. 


Localité. — Ninport, près Dax (Landes). Très-rare. Ter- 
rain crétacé inférieur. — Coll. Noguës, Raulin. 


Vne Genre. HEMIPEDINA, Wright, 1855. 


Test de taille très-variable, sub-circulaire, plus ou moins 
renflé. Pores disposés par simples paires. Tubercules per- 
forés et non crénelés , tantôt petits et serrés, tantôt plus gros 
et espacés , formant sur les aires inter-ambulacraires, deux, 
quatre et même six rangées plus ou moins distinctes. Péris- 
tome assez grand, décagonal, fortement entaillé. Appareil 
apicial largement développé, sub-granuleux, à fleur du test. 

Radioles ordinairement allongés , grêles, cylindriques, 
ornés de stries fines et longitudinales. 

Le genre Hemipedina a été établi, en 1855, par M. Wright, 
pour recevoir un certain nombre d'espèces confondues jusque 
là avec les Pseudodiadema , et qui en diffèrent par leurs tuber- 
cules dépourvus de crénelures. Cette coupe générique qui, 
dans l’origine, ne comprenait qu’une dizaine d’espèces , en 
renferme aujourd’hui un nombre beaucoup plus considérable. 
On a cru devoir y réunir successivement toutes les espèces 
de Diadematidées à tubercules perforés et non crénelés, quels 
que soient leur taille, la forme de leurs ambulacres , le nom- 
bre et la disposition des tubercules; aussi, le genre Hemi- 
pedina renferme-t-il les types les plus disparates , et lorsque 
nous aurons à nous occuper, pour la Paléontologie francaise, 
de la famille des Diadematidées et des divers genres dont elle 
se compose, nous n’hésiterons pas à introduire dans le genre 
Hemipedinu, tel qu’il est aujourd’hui adopté, plusieurs sub- 
divisions, et l’une d'elles, parfaitement caractérisée par ses 
tubercules petits et homogènes, son test chagriné, ses pla- 
ques ambulacraires toujours droites et régulières , aura pour 
type l’Hemipedina miliaris, la seule espèce que l’on rencontre 
dans les Pyrénées. 


7. HEMIPEDINA MiLiaRiS , Cotteau , 1860. ( Diadema, Des M., 
1837.) 


Diadema Kleinii, Des M., Études sur les Échinides, 
p. 914, n° 15, 1837. — Pseudod. Kleinüi, Leym. et 
Cott., loc. cit., p. 323, 1856. — Cidaris Kleinü, 
d’Archiac , les Corbières, Mém. Soc. géol. de France, 
2e série, t. VI, p. 361, 1859. 


En étudiant cette espèce , dans nos Echinides de la Sarthe, 
nous nous sommes assuré que tous ses tubercules étaient 
dépourvus de crénelures, et qu’elle appartenait, en raison 
de ce caractère, au genre Hemipedina, de M. Wright. — 
Nous lui avons restitué la dénomination de miliaris, sous 
laquelle M. d’Archiac la figurée, dans les Mémoires de la 
Société géologique de France, deux années avant que M. Des 
Moulins ne lui attribuât le nom de Xleinü. 


Localités. —Soulatge, Bugarach (Aude). Assez rare. Étage 
crélacé supérieur. — Coll. Michelin, Dumortier, ma coll. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Saint-Fraimbault , Marçon, 
Saint-Paterne (Sarthe); Villedieu, Villiers, Limeray (Loir-et- 
Cher); Aubeterre, Lavalette (Charente); Cognac, Talmont, 
Saint-Georges, Royan (Charente-Inférieure); Périgueux 
(Dordogne); Gourdon (Lot); Les Martigues | Bouches-du- 
Rhône); Maëstricht (Hollande ). Étage sénonien. — Bousse 
(Sarthe). Étage turonien. 


VIne Genre. CYPHOSOMA , Acassiz, 1840. 


Test de taille très-variable, sub-circulaire, déprimé en 
dessus et en dessous. Pores disposés par simples paires, 
souvent bigéminées aux approches du sommet. Tubercules 
crénelés et imperforés, plus ou moins développés, à-peu-près 
d’égale grosseur sur les aires ambulacraires et inter-ambula- 
craires. Péristome assez grand, décagonal, médiocrement 
entaillé. Appareil apicial peu solide ; pentagonal et largement 
développé, à en juger par l’ouverture qu'il a laissée, 


(23) 

Radioles allongés, cylindriques, quelquefois aplatis, gar- 
nis de stries fines et longitudinales. 

Le genre Cyphosoma commence à se montrer avec les cou- 
ches inférieures du terrain crétacé, et atteint son maximum 
de développement dans l’étage sénonien; il persiste jusque 
dans le terrain tertiaire, et nous en retrouvons quelques es- 
pèces dans les couches nummulitiques. 


8. CYPHOSOMA AQUITANICUM, Cotteau , 1863. 


Espèce de petite taille, déprimée en dessus et en dessous. 
Zones porifères non dédoublées près du sommet, sub-ondu- 
leuses ; ambulacres larges. Tubercules ambulacraires et inter- 
ambulacraires à-peu-près d’égale dimension, espacés , forte- 
ment mamelonnés, finement crénelés , formant deux rangées 
sur chacune des aires ; tubercules secondaires nuls, réduits 
à quelques petits granules qui se montrent à la face inférieure, 
sur le bord des zones porifères ; granules intermédiaires peu 
abondants , surtout au-dessus de l’ambitus. Péristome légè- 
rement enfoncé. 

Voisine du Cyphos. Neocomiense, cette espèce s’en distingue 
par sa face supérieure plus déprimée, son péristome plus 
enfoncé , ses tubercules moins nombreux et plus espacés. 

Localité. — NVinport (Landes). Très-rare. Terrain crétacé 
inférieur. — Coll. Dumortier. 


9. CypHosoma MERIDANENSE, Cotteau, 1863. 


Espèce de taille moyenne, renflée en dessus, presque plane 
en dessous. Zones porifères dédoublées à la face supérieure, 
sub-onduleuses à l’ambitus. Tubercules ambulacraires et inter- 
ambulacraires à-peu-près de même taille , serrés , nombreux, 
fortement mamelonnés; tubercules secondaires nuls , réduits 
à deux petites rangées imrégulières placées sur le bord externe 
des aires inter-ambulacraires ; zone miliaire large, déprimée 
surtout à la face supérieure, occupée par des granules iné- 
gaux, épars , irrégulièrement disposés. 


(24) 


Localité. — La Clape (Aude). Très-rare. Terrain crétacé 
inférieur. — Ma collection. 


10. CypHosomA Arcnract, Colteau , 1863. 


Espèce de grande taille, sub-circulaire, renflée et suh- 
conique en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères 
droites , dédoublées à la face supérieure. Tubercules ambu- 
lacraires et inter-ambulacraires serrés, nombreux, à-peu- 
près de même taille, augmentant sensiblement de volume 
dans la région infra-marginale ; tubercules secondaires abon- 
dants, formant à l'ambitus, dans les individus de grande 
taille , deux rangées assez régulières sur le côté externe des 
tubercules principaux ; zone miliaire large, granuleuse, appa- 
rente en dessous, et se prolongeant jusqu’au péristome. 

Cette espèce se rapproche du Cyph. sulcatum ; elle s’en 
éloigne, cependant, par ses tubercules principaux moins 
fortement scrobiculés à la face inférieure, ses tubercules 
secondaires plus nombreux et plus développés, sa zone 
miliaire plus large surtout au-dessus de l’ambitus, son 
péristome s'ouvrant à fleur du test. 

Localités. — Soulatge, Quillan (Aude). Assez rare. Ter- 
rain crétacé supérieur. 


11. CyYPHosSOMA PERFECTUM, Agassiz, 1840. 


Cyph. perfectum, Gott. et Triger, Ech. de la Sarthe, 
p. 261, pl. XLII, fig. 13-16, 1860. 


L’échantillon que nous rapportons au Cyph. perfectum 
s'éloigne un peu.du type par sa taille plus forte, ses pores 
dédoublés près du sommet et son péristome relativement plus 
étroit, ces différences cependant ne nous ont pas paru sufli- 
santes pour établir une espèce distincte. 

Localité. — Rivière près Dax (Landes). Très-rare. Terr. 
crétacé sup. — Coll. Delbos. ‘ 


Loc. autres que les Pyrénées.— Craie blanche des environs 
de La Flèche. 


( 25 ) 
12. Cypnosoma DELAUNAYI, Cotteau, 1860. 


Cyph. Delaunayi, Cott. et Triger, Éch. de la Sarthe, 
p. 262, pl. XLIIT, fig. 6-9, 1860. 


Le Cyph. Delaunayi décrit et figuré pour la première fois 
dans nos Æchin. de la Sarthe se distingue de ses congénères 
par ses tubercules ambulacraires et inter - ambulacraires 
serrés, saillants et fortement développés, même aux appro- 
ches du sommel. Nous avons cru devoir lui réunir trois 
échantillons de la craie de Villagrains que nous a communi- 
qués M. Delbos. 

Localité. — Nillagrains (Gironde‘). Rare. Craie sup. — 
Coll. Delbos. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Villedieu ( Loir-et-Gher ) ; 
Limeray , Semblancay (Indre-et-Loire.) Étage sénonien. 


13. CYPHOSOMA MAGNIFICUM , Agassiz, 1840. 


Cyph. magnificum, Desor, Synops. des Échin. foss., 
p. 88, 1859. 


Abondamment répandu dans la craie du S.-0., le Cyph. 
magnificum forme un type remarquable par sa taille large- 
ment développée, ses tubercules assez gros vers l’ambitus 
et diminuant rapidement de volume à la face supérieure. 
L’exemplaire des Pyrénées que nous avons sous les yeux est 
absolument semblable aux échantillons les mieux caractérisés 
de Meschers ou de Royan. 

Localité. — Belbèze (Haute-Garonne). Très-rare. Golonie 
crétacée (M. Leymerie.) — Goll. Leymerie. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Royan , Meschers , Saintes 
(Charente-Infér.), Lavalette (Charente ); Saint-Georges, près 
Périgueux (Dordogne). Abondant. Étage sénonien. 


VIlme Genre. PSEUDODIADEMA, DEsor, 1855. 


Test de taille très=-variable, circulaire, sub-pentagonal , 
plus ou moins déprimé. Pores disposés par simples paires, 


(26) 


quelquefois bigéminées aux approches du sommet. Tuber- 
cules crénelés et perforés, plus ou moins développés, à-peu- 
près d’égale grosseur sur les deux aires, formant dans les aires 
inter-ambulacraires, tantôt deux rangées, tantôt quaire, et 
même six, accompagnées ou non de tubereules secondaires. 
Péristome assez grand, décagonal, marqué d’entailles pro- 
fondes. Appareil apicial peu solide, largement développé, 
sub-pentagonal. | 

Radioles cylindriques ou comprimés, le plus souvent aci- 
culés , garnis de stries fines et longitudinales, quelquefois de 
granules. 

Le genre Pseudodiudema a été séparé avec beaucoup de 
raison des Diadema de Lamarck qui sont de grands oursins 
vivant aujourd’hui dans les mers chaudes, et remarquables 
surtout par leurs radioles verticellés. Très-abondant dans 
toute la série des étages jurassiques et dans les couches infé- 
rieures du terrain crétacé, le genre Pseudodiadema disparaît 
dans la craie supérieure , et c’est à peine si quelques rares 
espèces ont été signalées dans le terrain tertiaire. 


44. PsEUDODIADEMA MALBOSII , Cotteau , 1863. (Diadema, Ag. 
1846.) 


Diplopodia Malbosii, Leym. et Cott., loc. cit., p. 324. 
4856. — Id., d'Archiac, Les Corbières, Mém. Soc. 
géol. de France, 2e sér., t. VI, p. 384 et 385, 1859. 


Nous avons retranché de la méthode le genre Diplopodia : 
le seul caractère sur lequel il est établi, le dédoublement 
des pores à la face supérieure, n’a pas la valeur qu’on à : 
voulu lui donner, et se modifie non-seulement dans des types 
très-voisins l’un de l’autre, mais quelquefois aussi dans les 
individus d’une même espèce. — M. Desor nous a écrit der- 
nièrement qu’il parlageait entièrement notre manière de voir 
à ce sujet. 

Localité. — La Clape (Aude). Abondant. Terrain crétacé 
inf.; coll. Leymerie, d’Archiae, Michelin, Marcel de Serres, 
Deshayes , Triger, Noguès, Dumortier, ma collection. 


(21) 


15. PseuponranemAa TRriGErt, Cotteau, 1860. 


Pseud. Trigeri, Cott., Échin. nouv. ou peu connus, 
{re partie, p. 39, pl. VI, fig. 8-10, 1860. 
Mod. en plâtre : C. 4. 
Localité. — La Clape (Aude). Rare. Étage crétacé infér. — 
Coll. d’Archiac, Triger. 


VIllue Genre. TEMNOCIDARIS, CoTrTEau, 1868. 


Test de grande taille, circulaire, plus ou moins renflé. 
Zones porifères sub-flexueuses, déprimées, composées comme 
dans les Rhabdocidaris, de pores unis par un sillon et séparés 
par un petit bourrelet transversal. Aires ambulacraires gar- 
nies de granules fins, serrés, abondants, épars, et marquées 
çà et là, dans toute leur étendue, d’impressions sub-circu- 
laires lisses et assez profondes.Tubereules inter-ambulacraires 
très-gros , perforés et non crénelés, largement scrobiculés et 
rangés en deux séries; l'espace intermédiaire est recouvert 
de granules serrés , inégaux et présente en outre des impres- 
sions lisses et sub-circulaires, plus ou moins espacées, 
identiques à celles qui existent dans les ambulacres. Péristome 
sub-pentagonal, médiocrement développé. Appareil apicial 
plus grand que le péristome. 

Radioles principaux inconnus. 

Le genre Temnocidaris caractérise le terrain crétacé supé- 
rieur et renferme jusqu'ici un pelit nombre d'espèces ; une 
seule a été rencontrée dans les Pyrénées. 


46. TEMNOcIDARIS MAGNIFICA, Cotteau , 1863. 


Espèce de très-grande taille, sub-circulaire, médiocrement 
renflée en dessus, légèrement rentrante en dessous. Zones 
porifères sub-onduleuses , déprimées , formées de pores ova- 
les, entourés, comme dans les Rhabdocidaris, d'un bourrelet 
flexueux. Ambulacres étroits, garnis de chaque côté, sur le 
bord des zones porifères, d’une rangée de granules serrés et 
mamelonnés ; l'intervalle qui sépare ces rangées est rempli 


(28 ) 

par un grand nombre de verrues fines, serrées, inégales, 
éparses, au milieu desquelles s'ouvrent çà et là, dans toute 
l'étendue de l’ambulacre, des impressions sub-circulaires , 
lisses, assez profondes , disposés en deux séries très-irrégu- 
lières. Tubercules inter-ambulacraires très-gros , perforés et 
non crénelés, d'autant plus espacés qu’ils se rapprochent du 
sommet, au nombre de huit à neuf par série. Espace inter- 
médiaire abondamment couvert, dans la zone miliaire et sur 
le bord interne des inter-ambulacres, de granules serrés, 
inégaux, séparés par de petits sillons horizontaux très-irré- 
guliers, et présentant en outre des impressions lisses, sub- 
circulaires , très-apparentes et identiques à celles qui garnis- 
sent les ambulacres. Appareil apicial de forme pentagonale. 
Péristome un peu arrondi, médiocrement développé. 

Quelques-uns des petits radioles qui recouvrent les gra- 
nules ambulacraires sont restés adhérents au test : leur tige 
est allongée, sub-cylindrique, marquée de stries fines et 
longitudinales. 

Cette espèce est un des oursins crétacés les plus curieux 
que nous connaissons : les impressions sub-circulaires et les 
sillons inégaux dont sa surface est marquée lui donnent une 
physionomie particulière ; aussi n’avons-nous pas hésité à y 
voir le type d’un nouveau genre. 

Localité. — Aurillac (Haute-Garonne). Très-rare. Étage 
sénonien, — Col]. de M. l’abbé Pouech. 


IX Genre. RHABDOCIDARIS, Desor, 1854. 


Le genre Rhabdocidaris a déjà été décrit pour les Oursins 
jurassiques , p. 174. Il m’a paru inutile de reproduire à cette 
description. 


17. Ruaspociparis Touran, Desor , 1854. 


Rhabd. Tournali, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 42, 

4854.—1d., Leym. et Cott., loc. sup. cit., p. 323, 1856. 

Localité. — La Clape (Aude). Très-rare. Terrain crétacé 
inf. — Coll. Michelin, Deshayes (Tallavignes. ) 


(29) 
18. Raappociparis Nocuest, Cotteau , 1863. 


Radiole épais, allongé (?), sub-cylindrique, un peu 
comprimé , garni de granules délicats, serrés, homogènes, 
tantôt épars, tantôt disposés en séries linéaires, recouvert en 
outre de stries fines, régulières, longitudinales, visibles 
seulement à la loupe. La tige est brusquement étranglée vers 
la base et présente, au lieu de granules, de petites côtes 
atténuées. Collerette nulle. 

Nous ne possédons de ce radiole qu’un fragment incomplet 
recueilli par M. Noguëès : sa forme et la disposition de ses 
granules le distinguent des espèces que nous connaissons et 
nous ont engagé à le placer parmi les Rhabdocidaris. 


Localité. — Bains-de-Rennes (Aude). Très-rare. Terrain 
crétacé sup. — Ma collection. 


Xme Genre. CIDARIS, KLEIN, 1734. 


Test de taille variable, sub-circulaire, plus ou moins élevé 
déprimé en dessus et en dessous. Zones porifères sub- 
flexueuses , composées de pores simples , arrondis, presque 
toujours séparés par un petit renflement granuliforme. Aires 
ambulacraires étroites, sub-flexueuses , garnies de plusieurs 
rangées de granules. Tubercules inter-ambulacraires large- 
ment développés, scrobiculés, perlorés ou imperforés, à base 
lisse ou crénelée, formant deux rangées dans chacune des 
aires. Péristome sub-circulaire , sans entailles, muni à l’in- 
térieur de fortes auricules. Appareil apicial assez étendu, 
granuleux , sub-circulaire. 

Radioles très-variables, allongés, cylindriques, quelquefois 
glandiformes , souvent comprimés et prismatiques, garnis 
de côtes, d’épines , de granules épars ou disposés en séries 
linéaires. 

De tous les Échinides le genre Cidaris est celui qui a per- 
sisté le plus longtemps. Il commence à se développer dans 
les couches pénéennes. Depuis cette époque il multiplie ses 


( 30°) 


espèces dans tous les étages des terrains jurassique, crétacé 
et tertiaire, et aujourd'hui encore il compte des représen- 
tants dans la plupart de nos mers. Six espèces représentées 
par le test ou seulement par les radioles ont été rencontrées 
dans le terrain crétacé des Pyrénées, et dix dans le terrain 
tertiaire. 


19. Cinaris PyrenaicA, Cotteau, 1863. 


Cid. vesiculosa ? Dumortier, Note sur les Corbières, 
Bull. Soc. géol. de France , 2° série, t. XVI, p. 870, 
1851.-—14., Dumortier, Note sur le terrain crétacé 
inférieur de Vinport, près Tercis , Bull. Soc. géol. de 
France, 2° série, t. XVII, p. 241, 1860. — Cid. 
Pyrenaica, Cott., Paléont. française, Terrain crétacé, 
t. VII, p.201, pl. 1049 et 4050, 1863. 


Nous ne connaïssions cette espèce que par quelques pla- 
quettes isolées et les radioles assez abondants qui les accom- 
pagnent, lorsque M. l'abbé Pouech nous a communiqué un 
exemplaire parfaitement complet, et qui nous permet de 
préciser d’une manière très-nette les caractères qui le distin- 
guent : — c’est une espèce de très-grande taille, circulaire, 
renflée, légèrement aplatie en dessus et en dessous. Les zones 
porifères sont très-onduleuses , étroites , déprimées , formées 
de pores oblongs et très-rapprochés. Les ambulacres présen- 
tent quatre rangées de granules ; comme dans le Cid. pretiosa, - 
les granules externes, bien que distinctement mamelonnés, 
sont beaucoup plus petits que les autres , et accompagnés de 
quelques petites verrues inégales. Les tubercules inter-ambu- 
lacraires sont très-gros et espacés , surtout à la face supé- 
rieure, non crénelés, fortement mamelonnés, quelquefois 
atrophiés près du sommet, au nombre de cinq par série. La 
granulation qui remplit l’espace ‘intermédiaire est aplatie et 
d'autant plus fine , qu'elle se rapproche du milieu des inter- 
ambulacres ; le péristome est petit et sub-circulaire. 

Les radioles que nous rapportons à cette espèce sont. de 


(#4) 


grande taille , allongés, cylindriques, garnis de côtes granu- 
leuses plus ou moins serrées; la collerette est courte, à peine 
distincte ; le bouton est ordinairement assez développé, l’an- 
neau strié et la facette articulaire lisse. — Ces radioles varient 
quelquefois un peu dans leur forme et les ornements qui les 
recouvrent : ceux qu’on rencontre en assez grande abondance 
dans les Corbières, en allant de Saint-Paul-de-Fenouillet à 
Soulatge , et sur les hauteurs de la Quintaine, près Gruissan, 
sont ordinairement plus épais, moins régulièrement eylindri- 
ques, garnis de stries granuleuses plus fines et plus nom- 
breuses ; leur collerette est plus courte, moins distincte et le 
bouton moins saillant. Malgré ces différences, qui ne man- 
quent pas cependant d’une certaine valeur, nous n’y voyons, 
quant à présent, qu'une variété du Cid. Pyrenaica. 


Localités. — Moucharon, commune de Soula (Ariége); 
Saint-Paul-de-Fenouillet , la Quintaine , près Gruissan (Aude); 
Vinport, près Tercis (Landes). Test rare, radioles abon- 
dants. Étage crétacé inférieur. — Coll. d’Archiac, Dumor- 
tier, Raulin, Noguëès , Pouech , ma collection. 


20. CIDARIS GIBBERULA , Agassiz, 1846. 


Cid. gibberula, Agass. et Des., Catal. rais. des Échin., 
Ann. sc. nat., 3 série, t. VI, p. 329, 1846, — Id., 
Desor, Synops. des Éch. foss., p.34, pli NI fe. 5: 
— Id., Cotteau, Paléont. franç., Ter. crét., t. VIT, 
pl. 1053, fig. 15-18, 1862. 


M. Leymerie nous a communiqué deux radioles recueillis 
aux environs de Rennes-les-Bains (Aude), parfaitement 
caractérisés par leur forme ovoïde et renflée, les granules 
épars et saillants qui garnissent la tige, et prennent, au 
sommet, l'aspect d’une couronne; ils ne sauraient être dis- 
tingués du Cid. gibberula, Agassiz. 

Localité, — Rennes-les-Bains (Aude). Rare. Terrain cré- 
tacé moyen ? — Coll. Leymerie. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Cassis (Bouches-du-Rhône). 


(32) 


24. Ciparis VELIFERA, Bronn , 1835. 


Cid. velifera, Bronn, in Jakrbuch, p. 154, 1835. — 
ld., Agass. et Des., Catal. rais. des Échin., Ann. sc. 
nat., 3e série, t. VI, p. 329, 1846. — Cid. Michelin, 
Sorig., Oursins foss. de l'Eure, p. 18, 1850. — Cid. 
globiceps, Quenstedt, Handbuch der Petref., p. 571, 
pl.XLIX, fig. 17, 1852.— Cid. velifera, Cott., Paléont. 
franç., Térrain crét.,t. VIT, pl. 1054, fig. 14-21, 
1862. 


Nous rapportons à cette espèce un radiole recueilli par 
M. l'abbé Pouech, dans la craie inférieure de l’Ariége; sa 
petite taille, son aspect ovoïde, sub-glandiforme et renflé, 
les granules apparents, serrés, inégaux, dont sa tige est 
couverte, ne nous laissent aucun doute sur ce rapproche- 
ment. 


Localité. — Environs de Pradières (Ariége). Rare. Terrain 
crétacé. — Coll. de M. l'abbé Pouech. 

Loc. autres que les Pyrénées. — La Madeleine, près Ver- 
non (Eure); Essen (Prusse); Frohnhausen (Hesse-Gassel ) 
Iroursum (Espagne); Warminster (Angleterre ). 


22. CIDARIS SUB-VESICULOSA , d'Orbigny, 1850 ? 


Ce n’est pas sans quelque doute que nous citons le Cid. 
sub-vesiculosa parmi les fossiles des Pyrénées. Les exem- 
plaires que nous lui rapportons sont assurément très-voisins 
de cette espèce ; cependant, ils n'offrent dans les ambulacres 
que quatre rangées de granules au lieu de six, et peut-être 
devrait-on, en raison de ce caractère, en faire une espèce 
distincte. 


Localité. — Bugarach, environs de Soulatge (Aude). Rare. 
Terrain crétacé supérieur. — Coll. d’Archiac. l 
Loc. autres que les Pyrénées. — Clachalose, Vernonnet, 
Petit-Andelys, Houguemare, Bourgachard (Eure); Saint- 
Fraimbault, Marçcon, Saint - Paterne (Sarthe); Villiers, 


(33) 


Villedieu (Loir-et-Cher); Semblançay (Indre-et-Loire); 
Barbezieux, Aubeterre, Lavalette (Charente); Talmont, 
Royan, Saintes (Charente-Inférieure ); Kent ( Angleterre). 


23. Ciparis Ramonpr, Leymerie, 1851. 


Cid. Ramondi, Leymerie, Nouv. typ. Pyr., Mém. Soc. 
géol. de France, 2° série, t. IV, p. 192, pl. IX, 
fig. 41 et 12, 1851. — Id. Desor, Synops. des Ech. 
foss., p. 16, pl. VE, fig. 13, 1854. — Id. Leym. et 
Cott., loc. cit., p, 320, 1856. — Y. 3. 


Localités. — Gensac (Haute-Garonne ) ; Monléon ( Hautes- 
Pyrénées). Test rare ; radioles assez abondants. Terrain cré- 
tacé supérieur. — Coll. Leymerie, Noguëès, Kæchlin-Schlum- 
berger, ma collection. 


24, Ciparis FauJasi, Desor, 1854. 


Cid. Faujasii, Leym., Nouv. typ. Pyrénéen, Mém. Soc. 
géol. de France, 2° série, t. IV, p. 192, pl. IX, fig. 
13 a (excel. b), 1851.— Cid. Faujasii, Leym. et Cott., 
loc. cit., p. 320, 1850. 
Localité. — Gensac (Haute-Garonne.) Rare. Terrain cré- 
_ tacé supérieur. — Coll. Leymerie. 
Loc. autres que les Pyrénées. — Maëstricht et Folx-les- 
Caves (Hollande). 


25. Ciparis MAmiLLATA, Cotteau , 1856. 
Cid. mamillata, Leym. et Cott., loc. cit., p. 322, 1856. 
V4 
Localité. — Environs de Carcassonne (Aude). Très-rare. 
Terrain crétacé supérieur. — Coll. Leymerie. 


XI"e Genre. SALENIA , Gray, 1835. 


Test de petite et moyenne taille, circulaire, plus ou moins 
renflé. Pores simples, se multipliant un peu vers le péris- 
tome. Aires ambulacraires étroites , sub-flexueuses , garnies 


3 


| ( 34) 

de deux rangées de granules. Tubercules inter-ambulacraires 
crénelés et non perforés, formant deux rangées. Péristome 
sub-circulaire, marqué de faibles entailles. Périprocte excen- 
trique en arrière, situé un peu à droile, en dehors de l’axe 
de l’animal. Appareil apicial saillant, couvrant une grande 
partie de la face supérieure, marqué d’impressions suturales 
et de stries très-variables dans leur aspect; plaque génitale 
antérieure de droite offrant une déchirure plus ou moins ap- 
parente , quelquefois spongieuse , et qui correspond au pore 
‘ oviducal. 

Radioles inconnus. 

Le genre Salenia commence à se montrer dans les étages 
inférieurs du terrain crétacé ; il acquiert son maximum de 
développement dans les couches moyenne et supérieure, et 
disparaît avec le terrain tertiaire inférieur, qui ne renferme 
plus qu’une seule espèce fort rare. 


26. SALENIA PRESTENSIS , Desor, 1856. 


Sal. Prestensis, Leym. et Cott., loc. cit., p. 328, 1856. 
— Id. d’Archiac, Les Corbières, Mém. Soc. géol. de 
France, 2° série, t. VI, p. 381, 1859. 

Localité. — La Clape (Aude. ) Rare. Terrain crétacé infé- 
rieur. — Coll. d’Archiac, ma collection. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Le Rimet, près Ran- 
coul , Le Fà, Ravin du Ravix (Isère); La Presta, Val-de- 
Travers, Kamer, Sentis (Suisse); Shanklin, Île de Wight : 
(Angleterre ). 


27. SALENIA HEBERTI , Cotteau , 1861. 


Sal. Heberti, Cott., Paléont. Franç., Terrains crétacés, 
t. VIT, p. 173, pl. 1040, fig. 11-26, 1861. 


M. Delbos a recueilli, dans la craie de Villagrains, une 
Salénie que nous rapportons au Sal. Heberti. L’exemplaire 
unique qui nous a été communiqué est parfaitement caracté- 
risé par sa forme élevée et étroite à la base, la petitesse de 


(3) 


son péristome , ses ambulacres à peine flexueux, très-longs, 
garnis de granules nombreux, serrés , délicats, placés sur le 
bord des zones porifères, et séparés par une granulation fine 
et abondante. 


Localité. — Nillagrains (Gironde). Très-rare. Terrain 
crélacé supérieur. — Coll. Delbos. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Meudon (Seine-et-Oise ); 
Civières (Eure. ) Graie supérieure. 


XIIme Genre. PELTASTES, Acassiz, 1838. 


Test de petite taille, circulaire, plus ou moins renflé. 
Pores simples , se multipliant un peu vers le péristome. Aires 
ambulacraires à peine flexueuses , garnies de deux rangées de 
granules. Tubercules inter-ambulacraires crénelés el non 
perforés , formant deux rangées. Péristome sub-circulaire, 
muni d’entailles apparentes. Périprocte excentrique en ar- 
rière , situé dans l’axe de l'animal. Appareil apicial saillant, 
couvrant ordinairement une grande partie de la face supé- 
rieure, marqué d’impressions suturales et de stries très- 
variables dans leur aspect; la plaque génitale antérieure de 
droite offre une fissure oblongue , toujours dirigée de droite 
à gauche, correspondant au pore oviducal , et tenant lieu du 
corps madréporiforme. 

Radioles inconnus. 

Le genre Pellastes est spécial au terrain crétacé ; trois es- 
pèces ont été recueillies dans les Pyrénées. 


28. PELTASTES ArCHIAGI, Cotteau, 1861. 


Peli. Archiaci, Gott., Paléont. franc., Terrain crétacé, 
t VIT, p. 1405; ph 1095 tig. 11-17, 1861. 


Localité. — La Clape (Aude). Rare. Terrain crétacé infé- 
rieur. — Coll. Noguës, Triger, ma collection. 


29. PELTASTES STELLULATUS, Agassiz, 1846. (Salenia, Ag., 
1838.) 


Abondamment répandue dans le terrain néocomien du nord 


(36) 


et de l’est de la France, cetie petite espèce , remarquable par 
sa taille constamment peu développée, sa face supérieure 
médiocrement renflée, la grandeur de son appareil apicial et 
ses tubercules inter-ambulacraires saillants et espacés, n’avait 
pas encore été rencontrée dans la région pyrénéenne; elle 
paraît y occuper un horizon plus élevé que dans le N. 


Localité. — Vinport, à l’ouest de Tercis (Landes ). Rare. 
Terrain néocomien supérieur. — Coll. Raulin. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Saint-Sauveur, Fontenoy, 
Auxerre , etc. (Yonne) ; Marolles, Soulaines ( Aube) ; Saint- 
Dizier {Haute-Marne ) ; Germigney ( Haute-Saône ) ; Fontanil 
(Isère), Genseau, Les Rousses (Jura) ; Sainte-Croix , Haute- 
rive (Suisse). Assez abondant. Terrain néocomien inférieur 
et moyen. 


90. PELTASTES STupERI , Cotteau , 1861. (Sulenia, Ag., 1840.) 


L’exemplaire unique que nous avons sous les yeux est très- 
incomplet ; il présente, cependant, les caractères essentiels 
du Pelt. Studeri, et nous n’hésitons pas à le réunir à cette 
espèce, assez fréquente dans les Alpes. 

Localité. — Pradières ( Ariège). Très-rare. Terrain crétacé 
inférieur. — Coll. Pouech. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Le Rimet (Isère); Perte 
du Rhône (Haute-Savoie ) ; Escragnolle ( Var). 


XITIwe Genre. ANORTHOPYGUS, Correau, 1859. 


Test de taille moyenne, sub-pentagonal, plus onu moins 
renflé, quelquefois sub-conique. Zones porifères convergeant 
en droite ligne du sommet au péristome. Tubercules de 
petite taille, perforés, crénelés et scrobiculés. Péristome 
elliptique dans le sens du diamètre transversal, s’ouvrant 
dans une dépression profonde , marqué d’entailles assez pro- 
noncées. Périprocte presque à fleur du test, oblique, irrégu- 
lier, situé à la face supérieure entre le sommet et le bord 
postérieur. Appareil apicial solide, granuleux , composé de 


(31) 

quatre plaques génitales et de cinq plaques ocellaires distinc- 
tement perforées; la plaque madréporiforme remarquable par 
son grand développement occupe le milieu de l'appareil et se 
prolonge en arrière à la place de la plaque génitale impaire 
qui n'existe pas. 

Le genre Anorthopyqus est propre au terrain crétacé et ne 
renferme que deux espèces; une seule a été signalée dans 
les Pyrénées. 


31. ANORTHOPYGUS ORBICULARIS, Cotteau, 1859 (Nucleolites, 
de Gratel., 1836.) 


Nucleol. orbicularis, de Gratel., Mém. sur les Oursins 
foss., p. 78, pl. IT, fig. 21, 1836. — Id., Des Mou- 
lins, Étud. sur les Éch. foss., p. 362, n° 43, 1837. 
— Pygaster orbicularis, Leym. et Cott., loc. cit., 
p. 331, 1850. 


Nous avons hésité à laisser cette espèce parmi les Échi- 
nides des Pyrénées. L’échantillon décrit et figuré par M. de 
Grateloup est unique, et comme nous nous en sommes assuré 
en l’examinant , la localité de Dax n’est indiquée qu'avec un 
point de doute. Peut-être cet exemplaire provient-il de Pile 
d'Aix ou de Fouras. 


Localité. — Environs de Dax (Landes )?.... Très-rare. 
Cénomanien. — Coll. de Grateloup. 

Loc. autres que les Pyrénées.— Le Mans (carr. de la Gare), 
Coudrecieux (Sarthe); île d'Aix, Fouras (Gharente-Infér.) 


XIVwe Genre. DISCOIDEA, Ken, 1734. 


Test de taille variable, circulaire ou sub-pentagonal , plus 
ou moins renflé, quelquefois sub-conique. Zones porifères 
convergeant en droite ligne du sommet au péristome. Tuber- 
cules de petite taille, perforés, crénelés et scrobiculés , peu 
apparents à la face supérieure, plus gros en dessous, for- 
mant à l’ambitus et dans la région infra- marginale, des 
rangées concentriques assez régulières. Péristome s’ouvrant 


( 38 ) 

au milieu de la face inférieure , circulaire, décagonal, mar- 
qué de légères entailles. Périprocte ovale, placé entre le 
péristome et le bord postérieur. Appareil apicial compacte , 
sub-pentagonal , peu développé, présentant, dans certaines 
espèces, cinq plaques génitales perforées , et dans d’autres, 
à la place de la plaque génitale impaire, une plaque complé- 
mentaire imperforée. L'intérieur du test est garni au pourtour 
de cloisons plus ou moins épaisses, placées près du bord, 
dans les aires inter -ambulacraires, et donnant lieu à ces 
entailles remarquables qu’on retrouve sur tous les moules 
intérieurs. 

Le genre Discoidea est spécial au terrain crétacé; il se 
montre pour la première fois avec l’étage aptien , et disparaît 
dans les couches inférieures de l’étage sénonien ; deux es- 
pèces seulement proviennent de la craie des Pyrénées. 


32. DiscoinEa conica , Desor , 1842. 


Disc. conica, Cotteau, Paléont. franc., terrain crét., 
CNIL, p.16: 24861; 


Localité. — Pradières (Ariége. ) Rare. Terrain crét. infér. 
‘— Coll. Pouech. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Ravix, près le Villard-de- 
Lans, le hameau de Fà (Isère); perte du Rhône, montagne 
des Fis (Haute-Savoie), Escragnolle (Var), Simbola près 
Nice (Alpes-Maritimes). 


33. Disconea ArCAIACI, Cotteau, 1861. 


Discoidea, n. sp., d’Archiac, Les Corbières, Mém. Soc. 
géol. de France, 2° sér., 1. VI, p. 363, 1859. — 
Disc. Archiaci, Gott., Paléont. franc., Terr. crélacés, 
t VIT, p. 40, pl. 4043, fig. 10-13, 1861. 


Localité. — Env. de Padern , sur les bords du Verdouble 
et de la Valette (Aude). Très-rare. Terr. crétacé sup., dans 
les calcaires marneux à Echinides. — Coll. d’Archiac. 


(39) : 


XVme Genre. ECHINOCONUS, BReyn, 1732. 


Test de taille variable, sub-pentagonal à l’ambitus, plus 
ou moins renflé, globuleux, hémisphérique ou conique en 
dessus, presque plane en dessous. Zones porifères conver- 
geant en droite ligne du sommet au péristome. Tubercules de 
petite taille, perforés, crénelés et scrobiculés , espacés el 
peu apparents en dessus, plus gros en dessous. Péristome 
s’ouvrant au milieu de la face inférieure, étroit, arrondi, 
vaguement décagonal, muni à l’intérieur d’auricules desti- 
nées à soutenir un appareil masticatoire très- prononcé. 
Périprocte circulaire ou ovale, placé près du bord postérieur, 
de manière à être plus visible en dessous que sur le profil 
transversal. Appareil apicial compacte, sub-quadrangulaire , 
composé de quatre plaques génitales perforées , de cinq pla- 
ques ocellaires également perforées, et quelquefois d’une 
plaque complémentaire intercalée entre les plaques ocellaires 
postérieures. 

. Le genre Echinoconus est essentiellement crétacé, ses es- 
pèces abondent surtout dans l’étage sénonien; la craie des 
Pyrénées nous en à fourni trois. 


94. ECHINOCONUS SULCATUS , d'Orbigny, 1856. 


Echin. sulcatus, d’Orb., Paléont. franc., Terrain crét., 
t. VI, p. 542, pl. 1005, fig. 1-6, 1856. 
Localités. — Rivière, Tereis (Landes); Monléon, Magnoac 
( Hautes - Pyrénées). Assez abondant. Terrain crétacé sup. 
Musée de Paris (Collection d’Orbigny ). 


30. EcHiNoconus TERCENSIS , Cotteau , 1863. 


Espèce de taille moyenne, un peu plus longue que large , 
sub-convexe et déprimée en dessus, pulvinée en dessous, 
légèrement concave au milieu. Ambulacres à fleur du test. 
Lones porifères peu apparentes. Périprocte infra - marginal » 
sub-elliptique, acuminé à ses deux extrémités. Péristome 


(40) 


central, oblique. Quatre pores génitaux , les antérieurs plus 
rapprochés que les deux autres. 

Localité. — Tercis (Landes). Rare. Terr. crét. sup., 
associé aux Echinocorys et à l’Isaster Aquitanicus. — Goll. 
de la Sorbonne. 


36. EcHiNoconus G1G4s, Cotteau , 1856. 


Globator gigas, Desor , in coll. Michelin , 1855. — 
Echin. gigas, Leym. et Cott., loc. cit., p. 330, 1856. 
— Id., Cott., in d’Orb., Paléont. franc., Terr. crét., 
t. VI, p. 511, pl. 984, fig. 6, et pl. 995, 1859. 


Localités. — Bauchalot, près Saint-Gaudens, Saint-Mar- 
tory, Auzas, Picou près Roquefort, Saint - Marcel ( Haute - 
Garonne.) Assez abondant. Terrain crétacé sup. — Salies 
( Haute-Garonne. ) Colonie crétacée dans le terrain tertiaire. 
— Coll. Leymerie, Michelin, Noguës , ma collection. 


31. EcHINoconus conicus, Breyn, 1732 (Galer., Lam., 
1816.) 


Echin. albogalerus, Leym. et Cott., loc. cil., p. 330, 
1856.— Galer. albogalerus, d’'Archiac, les Corbières, 
Mém. Soc. géol. de France, 2e série, t. VI, p. 363, 
1859. 


Localités. — Rennes-les-Bains, Cubières (Aude). Rare. 
Terr. crét. sup. — Coll. d’Archiac. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Partout caractéristique de 
l'étage sénonien. 


38. ÉCHINOCONUS SUB-CONICUS , d’Orbigny, 1856. 


Echin. sub-conicus, d'Orb., Paléont. franç., Terr. cré-. 
tacés, 1. VI, p. 519, pl. 998, 1856. 


L’Ech. sub-conicus est très-voisin de l'Ech. conicus avec 
lequel il a été souvent confondu; il s’en distingue par son 


(4) 


sommet moins élevé, plus large et plus arrondi, par son 
profil longitudinal à côtés convexes, et par sa base moins 
sensiblement pentagonale. Les échantillons recueillis à Villa- 
grains et que nous rapportons à cette espèce appartiennent à 
une variété de grande taille (var. major) : l’un d’eux a 56 mil- 
limêtres de hauteur etson diamètre antéro-postérieur est de 
98 millimètres; malgré cet énorme développement, il ne 
paraît différer du type que d’Orbigny a figuré par aucun 
caractère essentiel. 

Localité. — Villagrains (Gironde). Assez commun. Terr. 
crét. sup. — Coll. Raulin, ma collection. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Sens, Villeneuve-sur- 
Yonne (Yonne); Beauvais (Oise); Brighton, Gravesend 
(Angleterre. ) Étage sénonien. 


939 Ecainoconus RauzINI, d’Orbigny, 1856. 


Echin. Raulini, d'Orb., Paléont. franc, Terr. crél., 
t. VI, p. 539, pl. 1003, 1856. 
Localité. — Nillagrains (Gironde). Rare. Terr. crét. sup. 
— Col. Raulin. 


40. EcxiNoconus minimus , Gotteau , 1863. , 


Espèce de très-petite taille, ovoïde, un peu plus longue 
que large, haute, renflée, arrondie et convexe en dessus, 
presque plane en dessous. Ambulacres à fleur du test, formés 
de pores espacés. Tubercules petits, serobiculés, apparents 
surtout à la face inférieure. Périprocte infra-marginal , sub- 
elliptique dans le sens du diamètre transversal. Péristome 
central , à fleur du test, circulaire. 

Cette espèce, en raison de sa taille et de sa forme ovoïde 
et renflée, ne saurait être confondue avec aucun de ses 
congénères, elle ne nous a pas paru devoir être considérée 
comme le jeune âge des Zch. sub conicus ou Raulini avec 
lesquels on la rencontre associée. 

Localité. — Villagrains (Gironde). Assez rare. Terr. crét. 
sup. — Coll. Raulin, ma collection. 


(4) 


XVIe Genre. PYRINA, Des Mouuns, 1837. 


Test de taille variable, de forme ovale ou arrondie, quel- 
quefois sub-pentagonale, plus ou moins renflé en dessus, 
sub-pulviné en dessous. Zones porifères simples, conver- 
geant en droite ligne du sommet au péristome; autour de 
la bouche, on voit les pores se grouper par triples paires 
obliques. Tubercules de petite taille, perforés, crénelés et 
scrobiculés, épars, plus gros en dessous qu’à la face supé- 
rieure. Péristome oblique, irrégulier, incliné de droite à 
gauche, s’ouvrant aumilieu de la face inférieure , sans bour- 
relets ni floscelle. Périprocte ovale, supérieur ou marginal. 
Appareil apicial sub-compacte, composé de quatre plaques 
génitales perforées , et de cinq plaques ocellaires également 
perforées; les deux plaques ocellaires postérieures, sont 
directement superposées aux plaques génitales postérieures , 
el se touchent par le milieu. 

Le genre Pyrina a longtemps été considéré comme exelusi- 
vement propre au terrain crélacé : une espèce récemment 
découverte dans le terrain nummulitique de l’Ariége , nous 
montre que ce genre existe encore dans les couches tertiaires 
inférieures. à 


41. Pyrina AraxeNsis ( Alaxica) Cotteau , 1856. 


Pyrina Ataxica, Leym. et Cott., loc. cit., p.331, 1856. 
Id., Cott. in d’Orbigny, Paléont. franc., Terrains cré- 
tacés , t. NT, p. 491, pl. 988, fig. 1-5, 1859. — 14. 
d’Archiac , Les Corbières, Mém. Soc. géol. de France, 

2e série, t. VI, p. 354 et 355, 1859. 
Localités. — Bains de Rennes, montagne des Cornes, Sou- 
graigne (Aude ). — Coll. d’Archiac, Marcel de Serres, Noguës, 

Triger, ma collection. 


42. Pyrina Perrocoriensis , Des Moulins, 1837. 


Pyr. Pelrocoriensis, Gott. in d’Orbigny, Paléont. franç., 
Terr. crét., 2° éd., L. VI, p.486, pl. 986, fig. 1-5, 1860. 


(43) 


Il est possible que les exemplaires recueillis à Soulatge, 
par M. d'Orbigny, et rapportés par lui au Pyr. Petrocoriensis, 
soient simplement une variété plus circulaire et plus renflée 
du Pyr. Ataxensis; cependant, d’Orbigny, qui avait sous les 
veux les types des deux espèces, insiste, dans la Paléontolo- 
gie française, sur les différences qui les séparent. 


Localité. — Soulatge (Aude). Rare. Terrain crétacé supé- 
rieur. Musée de Paris (Coll. d’Orbigny ). 
Loc. autres que les Pyrénées. — Lalinde (Dordogne ). 


XVIIe Genre. ECHINOBRISSUS , Breyn, 1732. 


Test de taille petite et moyenne, oblong, sub-cireulaire, 
arrondi en avant, ordinairement tronqué en arrière, sub- 
déprimé en dessus, concave ou légèrement pulviné en dessous. 
Zones porifères toujours pétaloïdes. Tubercules épars, petits, 
scrobiculés. Péristome excentrique, sub-pentagonal, sans 
bourrelets , quoiqu’on y remarque quelquefois des rudiments 
de phyllodes. Périprocte s’ouvrant à la face supérieure, à 
. l’origine d’un sillon qui remonte plus ou moins près de l’ap- 
pareil apicial. 

Le genre Echinobrissus ; lrès-abondant à l’époque jurassi- 
que, disparaît avec les couches supérieures du terrain cré- 
tacé ; une seule espèce fort rare a élé rencontrée dans les 
Pyrénées. 


43. EcuiNoBrissus- LEYMERIEI, Cotteau , 1863. 


Espèce de taille moyenne , un peu plus longue que large, 
médiocrement renflée, arrondie en avant, déclive et sub- 
tronquée en arrière, fortement pulvinée en dessous. Sommet 
ambulacraire excentrique en avant. Tubercules serrés, iné- 
gaux , apparents surtout à la face inférieure. Péristome légè- 
rement excentrique, pentagonal , entouré d’un floscelle rudi- 
mentaire. Périprocte s’ouvrant au sommet de la face posté- 
rieure dans un sillon étroit. 

Nous ne connaissons de celle espèce qu’un exemplaire très- 


(A4) 


incomplet ; cependant, sa forme générale et sa face inférieure, 
très-fortement pulvinée, le distinguent nettement de ses 
congénères , et nous n'avons pas hésité à en faire une espèce 
particulière. 

Localité. — Belbèze (Haute-Garonne). Très-rare. Colonie 
crétacée (M. Leymerie). — Coll. Leymerie. 


XVIIwe Genre. CONOCLYPEUS , Acassiz, 1840. 


Test de grande taille, sub-circulaire , oblong, très-renflé, 
{tantôt hémisphérique, tantôt conique ou sub-conique en 
dessus , entièrement plat en dessous. Zones porifères larges, 
pétaloïdes; aires ambulacraires droites, aiguës au sommet, 
s’élargissant insensiblement au fur et à mesure qu’elles se 
rapprochent de l’ambitus. Tubercules épars, petits , fortement 
scrobiculés. Quelques espèces présentent de plus , autour du 
sommet, des tubercules accessoires très-saillants et non 
scrobiculés. Péristome situé à la face inférieure, un peu 
excentrique en avant, sub-pentagonal , entouré d’un floscelle 
très-apparent. Périprocte infra-marginal, sub-triangulaire , 
quelquefois ovale. Appareil apicial compacte, saillant en 
forme de bouton, composé de quatre plaques génitales per- 
forées, et de cinq plaques ocellaires également perforées, 
remarquable par le développement de la plaque madrépo- 
riforme. 

Le genre Conoclypeus commence à se montrer avec le ter- 
rain crétacé supérieur, et est surtout abondamment répandu 
dans les couches éocènes du terrain tertiaire. 


44. ConoczyPpeus Ovun, Agassiz, 1847. (Galer, Grat., 1836.) 


Galer. Ovum, de Grat., Ours. foss., p. 55, pl. I, fig. 5, 
1836. — Echinol. Ovum, Des Moul., Ét. sur les 
Ech. foss., p. 352, n° 27, 1837. — Conoclyp. Ovum, 
Leym. et Cott., loc. cit., p. 337, 1856. 
Localités. — Bazin, Laplante près de Montfort (Landes). 
Rare. Terrain crétacé sup. — Coll. Michelin, d'Orbigny. 


(45) 


Loc. autres que les Pyrénées. — Cozes, Saintes (Charente- 
Inférieure ). 


XIX»e Genre. ECHINOCORYS , BREYN , 1732. 


Test de grande taille, ovale, renflé, gibbeux , quelquefois 
sub-conique. Zones poriféres apétaloïdes, convergeant en: 
ligne droite du sommet au péristome; ambulacre impair non 
différent des autres. Tubercules très-petits, crénelés, perfo- 
rés, égaux et espacés. Péristome réniforme , très-excentrique 
en avant. Périprocte ovale, infra-marginal. Appareil apicial 
allongé , toutes les plaques, à l’exception de la plaque ocel- 
laire impaire, sont directement superposées et se touchent 
par le milieu ; point de fascioles. 

Le genre Echinocorys ne s’est rencontré, jusqu'ici, que 
dans l’étage sénonien , où il est très-abondamment répandu. 


45. EcxNocorys vuLGaris , Breyn, 1732. (Ananchy. Lam., 
1816.) 


Ananch. ovata, striata, gibba, pustulosa , semiglobus , 
hemisphericu , conoidea , de Grat., Ours. foss., p. 60- 
65, pl. IT, fig. 8-11, 1836.— Ananch. ovata, conoi- 
dea, striata , gibba , pustulosa, hemispherica, semi- 
globus, Coreulum , Des Moulins, Études sur les Éch., 
p. 869, 377, 1837. — Ananch. ovata, Leym., Nouv. 
type pyrénéen, Mém. Soc. géol. de France , 2° série, 
&. IV, p. 201, pl. XI, fig. 5, 1851. — Echin. vulgaris, 
Leym. et Cott., loc. cil., p. 352, 1856. 


Cette espèce présente, dans les Pyrénées comme partout 
ailleurs, un grand nombre de variétés, d’autant plus remar- 
quables qu’elles paraissent occuper des niveaux aui leur sont 
propres. À Tercis, associée à l’Isaster Aquilanicus, se ren- 
contre en abondance une variété que nous n’avons recueillie 
nulle part ailleurs ; elle se reconnaît à sa forme épaisse et 
renflée sur les bords, à sa base large et déprimée, à sa face 
supérieure plus ou moins régulièrement convexe, quelquefois 


( 46 ) 
sub-conique, el se réunissant alors, par des passages insen- 
sibles , à la variété s{riata. À un autre niveau des carrières 
de Tercis, ce sont les variétés s{riata, conoidea et gibba qui 
dominent; cette dernière, presque toujours écrasée, est 
remarquable par les énormes proportions de son test. 

Tous les exemplaires qui proviennent des falaises de Bidart, 
au sud de Biarritz, sont complètement déformés; on re- 
connaît cependant qu ‘ils affectaient une forme pu très- 
prononcée. 

Dans la craie de Gensac et de Monléon, M. Leymerie a 
figuré une variété intéressante qu’il désigne sous le nom de 
lenui-tuberculata, et qui nous paraît rentrer dans le groupe 
des variétés striata et gibbu. 

M. l'abbé Pouech nous a communiqué tout récemmeut une 
autre variété également fort curieuse, recueillie à Auri- 
gnac ; elle rappelle celle de Gensac et de Monléon, mais 
s’en distingue par sa face supérieure plus hémisphérique et 
plus régulièrement convexe. 

C’est la variété striala, qu’on rencontre dans la craie des 
Corbières ; les exemplaires , cependant, sont toujours d’une 
taille plus petite que le type du Nord. 

La variété ovala elle-même, à-peu-près identique à celle 
de Meudon, existe dans les Pyrénées, et M. Leymerie nous en 
a communiqué un exemplaire siliceux provenant du Cirque 
de Gavarnie. 


Localités. — Bidart ER AE Villagrains (Gi- 
ronde); Tercis (Landes); Cirque de Gavarnie {Hautes-Pyré- 
nées ); Gensac, Monléon, Larroque , Roquefort, Ausseing, 
Caseneuve près Aurignac , Cassaigne ( Haute - Garonne ); 
Soulatge, Sougraigne, Bains-de-Rennes (Aude). — École 
des Mines, coll. de la Sorbonne; coll. Leymerie, Raulin, 
Noguès, Pouech, ma collection. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Partout caractéristique 
de l’étage sénonien. 


(41) 


XXe Genre. HOLASTER , Acassiz , 1836. 


Test de taille variable , allongé , cordiforme , plus ou moins 
renflé en dessus. Ambulacre impair situé ordinairement dans 
un sillon, composé de pores simples et différents des autres ; 
ambulacres pairs apétaloïdes, à fleur du test; zones porifères 
souvent inégales , les antérieures plus étroites que les autres. 
Tubercules petits, inégaux , crénelés et perforés. Péristome 
très-excentrique en avant, transverse, sub-circulaire ; péri- 
procte ovale, situé à la face postérieure, au sommet d’un 
sillon ou aréa plus ou moins prononcé. Appareil apicial al- 
longé. Point de fascioles. 

Le genre Holaster est spécial à la formation crétacée ; ses 
espèces abondent surtout dans les couches inférieures et 
moyennes. 


46. HoLASTER. 
Hol. subglobosus , Leym. et Coit., loc. cit., p. 350, 18506. 


Les exemplaires de celte espèce sont toujours incomplets 
et déformés , et il est difficile de préciser leurs caractères 
spécifiques. D’Orbigny les avait rapportés à l’Holaster sub- 
globosus de l'étage cénomanien, et nous-même, dans notre 
Catalogue de 1856 , nous avions partagé celle opinion. Au- 
jourd’hui , nous sommes moins aflirmatif , et leur association 
avec des exemplaires parfaitement caractérisés de l’Echino- 
corys vulgaris, nous laisse beaucoup de doute sur la déter- 
mination adoptée jusqu'ici. 

Localité. — Bidart (Basses-Pyrénées). Assez rare. — Coll. 
Leymerie, d'Archiac, Kæchlin-Schlumberger, ma collection. 


41. HOLASTER INTEGER , Agassiz, 1840. 


Hol. integer, Leym. et Cott., loc. cil., p. 350, 1856.— 
Id., d'Archiac, Les Corbières, Mém. Soc. géol. de 
France , 2° série, t. VE, p. 359 , 1859. 


(48 ) 


Localités.— Bains-de-Rennes, Montagne des Cornes (Aude). 
Rare. Craie supérieure. — Coll. Michelin , d’Archiac. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Fécamp (Seine-[nfér. ) ; 
Houguemarre, Pinterville (Eure). Étage sénonien. 


48. Horasrer TERCENSIS, Cotteau , 1863. 


Espèce de très-grande taille, allongée, cordiforme , sub- 
convexe en dessus, médiocrement renflée en dessous. Sillon 
antérieur très-atténué près de l’appareil apicial, échancrant 
fortement l’ambitus et se prolongeant en un canal étroit jus- 
qu’au péristome. Sommet ambulacraire suh-central. Zones 
porifères larges , à-peu-près égales. Péristome petit, arrondi. 
— Nous ne connaissons cette belle espèce que par un échan- 
tillon écrasé recueilli par M. Noguès. Nous la plaçons provi- 
soirement dans le genre Holaster, en attendant qu’un exem- 
plaire mieux conservé permette de s'assurer si l’ambitus est 
ou non muni d’un fasciole. 

L’Holaster Tercensis se rapproche beaucoup du Cardiaster 
Heberti, de la craie blanche de Meudon; cette dernière espèce 
cependant paraît plus acuminée en arrière, plus renflée; son 
sommet semble plus excentrique en avant et son sillon anté- 
rieur plus profond. 

Quatre grandes espèces de Cardiaster ou d’Holaster sont 
mentionnées dans la craie blanche : l’Hol. cordiformis, Sori- 
gnet (1850) de la craie blanche des environs de Louviers *, 
le Cardiaster grandis, Woodward (1856), (Spat. grandis , 
Benett, 1831), de la craie supérieure de Norwich et d'Hegs- 
lesburg * ; le Card. Heberti, Cotteau, de la craie de Meudon 
et notre Hol. Tercensis. Peut-être devra-t-on un jour réunir 
ces différentes espèces dont on ne connaît que des exem- 
plaires isolés ?... Mais dans l’état actuel de la science , elles 


1 Sorignet , Ours. foss. de l'Eure, p. 66. 
? Woodward, Mem. of geol. Sur:, app. to dec. V, p. 7, 1852. 
5 Cotteau et Triger, Éch. de la Sarthe, p. 240. 


(497 
sont trop imparfaitement connues pour que nous puissions 
nous prononcer sur leur identité. 


Localité. — Tercis (Landes.) Très-rare. Craie blanche 
sup., associé à l’Echinoc. vulgaris, var. gibba. — Ma collec- 
tion. 


XXIme Genre. OFFASTER, Desor, 1857. 


Test de petite taille, ovoïde , renflé. Sillon antérieur pres- 
que nul. Ambulacre impair semblable aux autres, formé 
cependant de pores un peu plus serrés; ambulacres pairs 
apétaloïdes, à fleur du test; pores relativement très-espacés 
vers l’ambitus. Tubercules petits , crénelés et perforés. Péris- 
tome sub-circulaire à fleur du test; Périprocte ovale, s’ou- 
vrant au-dessus du bord postérieur. Appareil apicial allongé. 
Fasciole marginal. 

Dans le Synopsis des Échinides fossiles, M. Desor a dé- 
membré des Cardiaster le genre Offaster qui est spécial au 
terrain crétacé et ne renferme que de très-petites espèces. 
En raison de la forme et de la disposition de ses plaques 
ambulacraires, c’est un type intermédiaire entre les Echinoco- 
rys et les Holaster. 


49. OFFASTER PILLULA , Desor, 14857. 
Card. pillula, Leym, et Cott., loc. cit., p. 349, 1856. 


Localités. — Nillagrains ( Gironde); Rousse, Montagne de 
Martres , rive droite de la Garonne (Haute-Garonne). Rare. 
Craie blanche. — Coll. Leymerie, Raulin, Delbos. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Partout caractéristique de 
la craie sénonienne. 


XXIIm Genre. CARDIASTER, Forges, 1850. 


Test de taille très-variable, renflé et cordiforme comme 
celui des Holaster. Sillon antérieur plus ou moins apparent. 
Ambulacre impair différent des autres , formé ordinairement 

4 


(50) 


de pores plus petits et plus serrés. Ambulacres pairs apéta- 
loïdes , à fleur du test; zones porifères, souvent inégales, les 
antérieures plus étroites que les autres. Tubercules crénelés, 
perforés , inégaux. Péristome très-excentrique en avant, 
transverse, sub-circulaire. Périprocte ovale, silué à la face 
postérieure, au sommet d’un sillon ou aréa plus ou moins 
prononcé. Appareil apicial allongé. Fasciole marginal. 

Le genre Cardiasler , assez nombreux en espèces, est 
essentiellement propre aux couches supérieures du terrain 
crélacé; une seule espèce a été rencontrée dans les Pyrénées. 


00. CARDIASTER PUNCTATUS , Gotteau , 1856. 


Card. punciatus, Leym. et Cott., loc. cit., p. 350, 1856. 


Localité. — Au nord de Saint-Gaudens (Haute-Garonne ). 
Rare. Craie blanche sup. — Coll. Leymerie. 


XXIIme Genre. HEMIPNEUSTES, Acassiz , 1835. 


Test de grande taille, très-renflé en dessus, presque plane 
en dessous. Sillon antérieur étroit, profond , s’étendant jus- 
qu’au sommet ambulacraire qui est central. Ambulacres 
pairs sub-pétaloïdes, à fleur du test; zones porifères très- 
inégales, les antérieures beaucoup plus étroites que les autres. 
Tubercules petits, crénelés et perforés. Péristome très-excen- 
trique en avant, transverse, réniforme. Périprocte ovale , ar- 
rondi, situé à la face postérieure, au sommet d’une aréa 
très-prononcée. Appareil apicial allongé. Point de fascioles. 

Le genre Hemipneustes est propre au terrain crétacé supé- 
rieur. 


51. HEMIPNEUSTES STRIATO-RADIATUS , Agassiz (Spat., Leske, 
1778.) 


Hemip. radiatus, Leym., nouv. type pyrénéen, Mém. 
Soc. géolog. de France, 2: sér., t. IV, p. 201, 1851. 
Hemip. strialo-radiatus, Leym. et Gott., loc. cit., 
p. 301, 1856. 


(#4) 

Nous avons comparé de nouveau les exemplaires des Pyré- 
nées avec ceux de Maëstricht, et malgré les différences qui les 
séparent, bien qu’ils soient ordinairement plus développés, 
que le sillon antérieur soit plus large, plus profond , la face 
postérieure moins étroite et moins surbaissée , nous persis- 
tons à les considérer comme appartenant à une même espèce. 
— M. Desor, dans le Synopsis des Échinides fossiles, rapporte 
lesexemplaires de Gensac et de Monléon à l’Hemip. Africanus 
que caractérisent ses zones porifères plus larges et se prolon- 
veant jusqu’au péristome , son test moins renflé en avant et 
son aréa péristomale moins profonde. Aucun de ces carac- 
tères ne se retrouvent dans nos échantillons des Pyrénées ; 
les zones porifères sont peut-être en général moins larges et 
moins prolongées que dans le type de Maëstricht. 

M. Kæchlin-Schlumberger nous a communiqué une variété 
fort curieuse recueillie à Gensac : sa taille est plus petite, 
plus cordiforme ; le sillon antérieur est élroit et resserré ; les 
zones porifères sont relativement très-peu développées ; le 
sommet se trouve rejeté en arrière, la face postérieure est 
plus haute et plus renflée que la face antérieure et tombe 
presque droit au-dessus du périprocte. Nous n’aurions pas 
hésité à faire de cette variété une espèce particulière, si dans 
la même couche on ne rencontrait les exemplaires les mieux 
caractérisés de l'Hemip. striato-radiatus. 

Localités. — Mont-Saunes , Salies, Betchat, Mont-d'Aus- 
seing, Gensac et Monléon (Hautes-Pyrénées). Assez rare. 
Craie blanche sup.— Coll. Leymerie, Kæchlin-Schlumberger, 
ma collection. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Lanquais (Dordogne) ; 
Maëstricht (Hollande. ) Étage sénonien. 


XXIVre Genre. ECHINOSPATAGUS , BREYN, 1782. 


Test de taille moyenne, oblong, cordiforme, plus ou 
moins renflé. Sillon antérieur large, peu profond. Ambulacre 
impair différent des autres. Ambulacres pairs pétaloïdes , à 


(52) 

fleur du test ou placés dans une légère dépression. Zones 
porifères larges, inégales , les antérieures plus étroites que 
les autres. Tubercules crénelés, perforés, souvent scrobi- 
culés, inégaux, espacés; les plus gros se montrent près du 
sommet ou en dessous, aux approches du péristome. Péris- 
tome très-excentrique en avant, transverse , sub-pentagonal. 
Périprocte ovale, s’ouvrant à la face postérieure , au-dessus 
de l’ambitus. Appareil apicial compacte, composé de quatre 
plaques génitales perforées, en contact au centre du sommel, 
et de cinq plaques ocellaires intercalées à l'angle des plaques 
génitales. Point de fascioles. 

Le genre Echinospatagus caractérise les couches infé- 
rieures du terrain crélacé et ne s'élève pas au-dessus de 
l'étage aplien; trois espèces ont été rencontrées dans les 
Pyrénées. 


92. ÉCHINOSPATAGUS CORDIFORMIS , Breyn, 1732. 


Echinosp. cordiformis, Leym. et Cott., loc. cit., p. 348, 
1856. 


Aucun exemplaire autre que celui que nous avons men- 
lionné dans notre Catal. de 1856, n’a été recueilli dans les 
Pyrénées ; il est donc encore douteux pour nous que cette 
espèce si abondamment répandue en France et en Suisse 
fasse partie de la faune qui nous occupe. 

Localité. — Salies (Pyrénées-Orientales). Rare Terrain 
néocomien. — Coll. Leymerie. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Partout ME 
du terrain néocomien. 


93. EcHINosPATAGUS COLLEGNH , d'Orbigny, 1853. ( Tox ast. 
Sismonda, 1843.) 


Echinosp. Collegnii, Leym. et Cott., loc. cit. p.348, 
1856. — 1d., d’Archiac, Les Corbières, Mém Soc. 
géol. de France, 2° série, t..VI, p. 381 etsuiv., 1859, 


Le Toxaster Brunneri, Merian (Echinospataqus), qu’on 


( 93 ) 
rencontre dans les Alpes, et que caractérisent ses ambulacrés 
légèrement concaves, nous parait devoir être réuni à l'Echi- 
nospatagqus Collegnii. 

Parmi les exemplaires assez nombreux que nous a com- 
muniqués M. Noguës, l’un d'eux, probablement celui que 
M. d’Archiac a mentionné , présente, au premier aspect, la 
physionomie de lEchinosp. Ricordeanus ( Echinosp. argila- 
ceus , d'Orbigny, non Phillips); cependant, cet exemplaire 
isolé, et qui n’est peut-être encore qu’une variété plus cor- 
diforme et à ambulacres moins déprimés de lEchinosp. Col- 
legnii, ne nous à pas paru suflisant pour établir la présence 
de celte espèce dans le massif de la Clape. 

Localités. — Pradières, canton de Foix (Ariége); Gruis- 
san, La Clape , Quillan , Roc de Bitrague (Aude). Abondant. 
Terrain crétacé inférieur. — Coll. d’Archiae, Michelin, Tri- 
ser, Noguès , Pouech , Raulin, ma collection. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Le Rimet, Le Ravix, 
près Grenoble (Isère); Le Theil près La Motte-Chalançon 
(Drôme); environs de Castellane (Basses-Alpes); Les Mar- 
tigues ( Bouches-du-Rhône); Serviez (Gard); Nice (Alpes- 
Maritimes ); craie avec Orbitolites entre Alcara et Onda 
(Royaume de Valence), marnes à Plicatules de Mora (Espagne . 


o4. EcHiINosPATAGUS LEYMERIEI, Cotteau , 1856. 


Echinosp. Leymeriei, Leym. et Cott., loc. cit., p. 348, 
1856. — I1d., d'Archiac, Les Corbières, Mém. Soc. 
géol. de France, t. VI, p. 387, 1859. — V. 93. 


- Il se pourrait que l'Echinosp. Leymeriei ne fût qu’une 
variété plus allongée, plus grosse et plus renflée de l'Echinosp. 
Collegnu, avec lequel on le rencontre associé. 

Localité. — La Clape (Aude). Rare. Terrain crétacé infé- 
rieur. — Coll, d'Archiac, Leymerie. 


! D'Archiac : Les Corbières, Mém. Soc. séol, de France, 2 série, 
t. VI, p. 387. 


( 4 ) 


XXV: Genre. ISASTER , DEsor, 1856. 


Test de laille assez grande, oblong, ovoïde, fortement 
renflé en dessus. Sillon antérieur nul. Ambulacre impair dif- 
lérent des autres; ambulacres pairs grêles, pétaloïdes, presque 
à fleur de test. Tubercules petits, crénelés, perforés, épars. 
Péristome excentrique en avant, étroit, transverse. Périprocte 
infra-marginal. Appareil apicial compacte. Point de fascioles. 

Le genre Isaster est spécial au terrain crétacé supérieur. 


09. ISASTER AQUITANICUS , Desor 1858. (Spat., de Grateloup, 
1836.) 


Spal. Aquitanicus , de Grat., Ours. foss., p. 74, pl. IT, 
fig. 17, 1836. — Id., Des Moulins, Études sur les 
Échin. foss., p. 402, n° 43, 1837. — Epiaster Aqui- 
lanicus, d'Orbigny, Paléont. franc., Terrain crétacé. 
L VI, p. 199, pl. 865, 1853.— Îsaster Aquitanicus, 
Desor, Synops. des Echin. foss., p. 359, 1857. 


Placée successivement dans les genres Spatangus, Anan- 
chytes, Micraster et Epiaster, cette belle et curieuse espèce a 
servi de type au genre Jsaster de M. Desor. C’est à M. de 
Grateloup que revient le mérite d’avoir, le premier, fait 
connaître cet Oursin intéressant, spécial jusqu'ici à la craie 
des environs de Dax. 

Localité. — Tercis (Landes). Abondant. Craie blanche 
supérieure , au-dessous de l'Echinocorys vulgaris, var. gibba. 
Musée de Paris (coll. d'Orbigny). Collect. de la Sorbonne, 
Noguës , ma collection. 


XXVIme Genre. MICRASTER , Acassiz, 1836. 


Test de grande et moyenne taille , oblong , sub-cordiforme, 
plus ou moins renflé. Sillon antérieur large et peu profond. 
Ambulacre impair différent des autres; ambulacres pairs pé- 


taloïdes , plus ou moins excavés, inégaux, les antérieurs 


(955 ) 

d'ordinaire sensiblement plus longs que les postérieurs ; zones 
porifères formées , à la face supérieure , de pores ovales ou 
oblongs, transverses , conjugués. Tubercules petits, crénelés 
et perforés, inégaux, épars, munis de radioles grêles, 
aigus , droits ou arqués , renflés et crénelés à leur base. Pé- 
ristome très-excentrique en avant, transversal, labié, pourvu 
d’une lèvre très-saillante. Périprocte ovale, situé à la face 
postérieure. Appareil apicial compacte. Fasciole sous-anal. 

Le genre Micraster, limité, comme l’a fait d’Orbigny, aux 
espèces offrant un fasciole sous-anal , est spécial aux étages 
supérieurs de la craie, où il est très-abondant; nous en 
avons rencontré cinq espèces dans la craie des Pyrénées. 


06. MICRASTER COR-TESTUDINARIUM , Agassiz, 1836. (Spal., 
Goldf,, 1829.) 


Micr. brevis, Leym. etCott., loc. cit., p. 346, 1856. — 
Micr. brevis, gibbus et cor-testudinarium . d’Archiac, 
Les Corbières, Mém. Soc. géol, de France, 2 série. 
t. VI, p. 359, 1859. 


- Nous renvoyons, pour l’histoire , la synonymie et la des- 
cription de cette espèce, à nos Echinides de la Sarthe *. Plu- 
sieurs variétés intéressantes se rencontrent dans les Pyré- 
nées : la plus abondante est la variété brevis, plus courte, 
plus ramassée que le type, et remarquable par ses ambula- 
cres postérieurs allongés et à zones porifères relativement 
très-larges. 

Certains auteurs mentionnent la présence de cette espèce 
dans la craie de Tercis. Nous pensons qu’elle s’y rencontre 
effectivement ; cependant, les quelques exemplaires qui nous 
ont été communiqués sont trop incomplets et trop déformés 
pour que nous puissions être certain de leur identité spé- 
cifique. 

Localités. — Bains-de-Rennes, Montagne des Cornes, 
Bugarach, Soulatge, Sougraigne (Aude); Gensac (Haute- 


! Échinides de la Sarthe, p. 520 , pl. LIV. 


(56 ) 


Garonne) ; Tuco, près Cazeneuve, Tercis (Landes )? Abon- 
dant. Terrain crétacé supérieur. — Toutes les collections, 

Loc. autres que les Pyrénées. — Partout caractéristique de 
l'étage sénonien. 


57 MicrastTer MATHERONI, Desor, 1847. 


Micr. Matheroni, Leym. et Cott., loc. cit, p. 347, 1856. 
— Id., d'Archiac, Les Corbières, Mém. Soc. géol. de 
France , 2° série, t. VI, p. 359, 1859. 


Localités. — Bains-de-Rennes, Montagne des Cornes 
(Aude). Rare. Terrain crétacé sup. — Musée de Paris (coll. 
d'Orbigny). Coll. d’Archiac. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Bausset (Var ). 


08. MICRASTER GLEIZEZEI, Leym., 1856. 


Sch. verticalis, Leym., non Ag., Nouv. type Pyrénéen , 
Mém. Soc. géol. de France, 2° série, t. IV, p. 201, 
1851. — Micr. Gleizezei, Leym. et Cott., loc. cit. 
p. 347, 1856. 


Localité. — Mont-Rond près Monléon (Hautes-Pyrénées). 
Très-rare. Terrain crétacé supérieur. — Coll. Leymerie. 


99. MicrasTER TERCENSIS, Cotteau , 1863. 


Espèce de grande taille, sub-cordiforme, courte, renflée, 
pluslarge que longue, fortement gibbeuse en dessous. Sommet 
ambulacraire un peu excentrique en avant. Sillon antérieur 
large, assez profond, apparent depuis le sommet jusqu’au 
péristome. Ambulacres pairs étroits, allongés , les postérieurs 
sont à-peu-près de même dimension que les autres. 

Voisine du Micr. Matheroni , cette espèce s’en éloigne par 
sa forme plus courte, plus renflée en dessus et plus gibbeuse 
en dessous , et par son sillon antérieur beaucoup plus ap- 
parent. 


Localité. — Tercis (Landes). Assez rare. Terrain crélacé 


(97) 
supérieur, associé à l’Echinocorys vulgaris. — Coll. de la 
Sorbonne. 


60. MIcRASTER SUB-CARINATUS , Cotteau , 1863. 


Espèce de petite taille, sub-cordiforme, renflée en dessus, 
acuminée et tronquée en arrière, marquée, dans la région 
postérieure, d’une carène assez apparente. Face inférieure 
légèrement convexe. Sommet ambulacraire un peu extentri- 
que en avant; sillon antérieur d'autant plus prononcé qu’il 
s'éloigne du sommet, échancrant profondément l’ambitus. 
Ambulacres pairs médiocrement excavés, les antérieurs un 
peu plus longs que les autres. Péristome fortement labié, 
rapproché du centre. ; 

Cette petite espèce, remarquable par sa taille peu dévelop- 
pée , sa face supérieure carénée en arrière, ses ambulacres 
inégaux et peu profonds, nous à paru nouvelle. 

Localité. — Tercis (Landes). Rare. Craie blanche sup., 
associée, comme la précédente espèce, à l'Echinocorys vul- 
garis. — Coll. de la Sorbonne , ma collection. 


XXVIIme Genre. CYCLASTER , Correau, 1856. 


Test de moyenne taille, oblong, sub-cordiforme, plus ou 
moins renflé. Sillon antérieur nul. Ambulacre impair diffé- 
rent des autres ; ambulacres pairs très-écartés, pétaloïdes , à 
peine excavés, presque égaux, les antérieurs, cependant, un 
peu plus longs que les autres; zones porifères formées , à la 
face supérieure, de pores oblongs, obliques, conjugués. 
Tubercules petits, crénelés et perforés, épars, abondants, 
serrés, homogènes. Péristome excentrique en avant, trans- 
versal , labié, pourvu d’une lèvre peu saillante. Périprocte 
ovale , situé au sommet de la face postérieure. Appareil api- 
cial compacte. Fasciole péripétale et sous-anal. 

Nous ne pouvons partager l'opinion de M. Desor, qui réunit 
ce genre aux Brissopsis. Ges derniers, exclusivement propres, 
jusqu'ici, au terrain tertiaire et à l’époque actuelle, présen- 


( 58 ) 


tent, il est vrai, un double fasciole péripétale et sous-anal ; 
mais en dehors de ce caractère, les deux genres ne sauraient 
êlre rapprochés. Les Brissopsis offrent un sillon antérieur 
plus ou moins prononcé , mais toujours apparent vers l’am- 
bitus ; leurs ambulacres sont très-peu divergents et atrophiés 
près du sommet, comme chez les Toxobrissus , la face anté- 
rieure est ordinairement étroite, resserrée, et la plus grande 
largeur se trouve en arrière du sommet. Chez les Cyclaster, 
au contraire , l’ambilus antérieur est intact et complètement 
dépourvu de sillon ; les ambulacres s’écartent beaucoup plus, 
affectent quelquefois une disposition sub-transversale, et par 
conséquent ne sont jamais atrophiés à leur partie supérieure; 
la plus grande largeur se trouve en avant et non pas en arrière 
du sommet. Ces différences donnent à ces deux genres une 
physionomie bien distincte , et suffisent certainement pour les 
séparer, surtout si l’on considère que les Cyclaster, beaucoup 
plus anciens que les Brissopsis , vivaient soit à l’époque cré- 
tacée, associés aux Echinocorys, aux Micraster, aux Holaster, 
qui tous ont disparu depuis longtemps de l’animalisation du 
globe, soit dans les terrains tertiaires les plus inférieurs. 

Le genre Cyclaster renferme trois espèces crétacées et 
une espèce nummulitique qui a servi de type au genre. 


61. CYCLASTER INTEGER, Colteau , 1863. (Micr., d'Orbigny, 
1854.) 


Micr. integer, d'Orb., Paléont franç., Terrain crélacé, 
& VI, p. 219, pl. 902, 1854. — Jd., Leym. et Gott., 
loc. cil., p. 84T, 1856. 


Gelte espèce, que distinguent sa taille peu développée, 
ses ambulacres courts et inégaux, sa face antérieure dépour- 
vue de sillon, et probablement aussi son double fasciole pé- 
ripétale et sous-anal, rentre certainement dans le genre 
Cyclaster. 

Localilé. — Tercis (Landes ). Rare. Craie blanche sup. — 
Musée d'histoire naturelle de Paris (coll. d’Orbigny ). 


(59) 


62. CYcLASTER PYRIFORMIS, Cotteau , 1863. (Spat. de Grate- 
loup, 1836.) 


Spa. pyriformis, de Gratel,, Ours. foss., p. 16, pl. IF, 
fig. 16, 1836. 


Espèce de taille moyenne , allongée, sub-cylindrique, dila- 
tée en avant, et sub-tronquée en arrière , épaisse et renflée 
en dessus, convexe en dessous. Sommet ambulacraire excen- 
rique en avant. Sillon antérieur à peine apparent à la partie 
supérieure, nul à l’ambitus. Ambulacres pairs médiocrement 
enfoncés , les antérieurs très-divergents, disposés presque 
horizontalement. Péristome rapproché du bord, fortement 
labié. Périprocte élevé. Fasciole péripétale et sous-anal appa- 
rent. 

Cette espèce, qu’on rencontre dans la même couche que 
la précédente, s’en distingue par sa forme plus allongée , plus 
épaisse, plus cylindrique, par son sommet plus excentrique 
en avant , et ses ambulacres pairs antérieurs plus divergents. 

L'identité de gisement nous a engagé à réunir cette espèce 
au Spatangus pyriformis de M. de Grateloup, que nous ne 
connaissons que par la figure très-incomplète que l’auteur 
en a donnée. 

Localité. — Tercis (Landes). Assez rare. Craie blanche 
supérieure. — Coll. de la Sorbonne , coll. Noguës. 


XXVITme Genre. HEMIASTER, DEsor, 1847. 


Test de petite et moyenne taille, dilaté, sub-cordiforme, 
tronqué en arrière, plus ou moins renflé. Sillon antérieur 
peu profond , souvent plus étroit que les ambulacres. Ambu- 
lacre impair différent des autres; ambulacres pairs plus ou 
moins écartés, pétaloïdes, toujours excavés, ordinairement 
inégaux , les antérieurs plus longs que les autres. Péristome 
excentrique en avant, transversal, labié, muni d’une lèvre 
saillante. Périprocte ovale, situé au sommet de la face pos- 
térieure. Appareil apicial compacte. Fasciole péripétale. 


( 60 ) 
Le genre Hemiasler comprend un grand nombre d'espèces 
réparties dans les terrains crélacé et tertiaire; dix espèces 


ont été rencontrées dans les Pyrénées, cinq proviennent de 
la craie. 


63. HEmrasTER Parynus, Desor, 1847. 


Hem. Phrynus, Desor, Synops. des Échin. foss., L. 308, 
pl. XLIT, fig. 4-4, 1857. 


Ce n’est pas sans quelque doute que nous rapportons à 
cette espèce un échantillon d’'Hemiaster qui nous a été com- 
muniqué par M. l’abbé Pouech. Peut-être appartient-il plutôt 
à Hem. minimus. 

Localité. — Pradières (Ariége). Très-rare. Terrain crétacé 
inférieur. — Coll. Pouech. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Perte du Rhôn® (Haute- 
Savoie) ; Clar, près Escragnolle (Var). 


64. HEMIASTER NASUTULUS, Sorignel, 1850. (Spat, Mantell , 
1822.) 


Hem. punciatus, Leym, et Cott., loc. cil., p. 342, 1856. 


En 1854, d'Orbigny a donné le nom de punciatus à cette 
espèce, qui n'est autre que l’Hem. nasutulus de M. l'abbé 
Sorignet, et doit reprendre son nom le plus ancien. 

Localités. — Villagrains (Gironde); Saint-Marcel, Mar- 
soulas (Haute-Garonne'. Abondant. Terrain crétacé sup. — 
Coll. Leym. , Delbos, ma collection. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Nernonnet, Petit-Andelys 
(Eure); Talmont, Royan, Mirambeau, Saint-Georges (Cha- 
rente-Inférieure) ; Lavalette ( Gharente ) ; Saint-Mesmes près 
Périgueux (Dordogne) ; environs de Tours (Indre-et-Loire ). 


69. HemiasTER DeEsortr, d’Archiac, 1854, 


Hem. Desori, d’Archiac, Bull. Soc. géol. de France, 2* 
série, t. XI, p. 228, pl. XI, fig. 6, 1854. — Id., 
Leym. et Cott., loc. cil., p. 343, 1850. 


(CG) 
Localité. — Bains-de-Rennes (Aude), Rare. Terrain cré- 
tacé supérieur. — Coll. d’Archiac. 
66. HemrastTer VERNEUILLI , Desor , 1847. 


Hem. Verneuilli, Leym. et Gott., loc. cit., p. 343, 1856. 
— id,, d'Archiac, Les Corbières, Mém. Soc. géol. de 
France, 2° sér., t. VI, p. 363, 1859. 


Localité. -- Soulatge (Aude). Rare. Terr. crét. sup.? — 
Coll. d’Orbigny, d’Archiac. 


Loc. autres que les Pyrénées. — Sainte-Maure, Briolay 
(Indre-et-Loire); Thaims (Charente-Inf.); Fumel ( Lot-et- 
Garonne); Chatellerault ( Vienne. ) 

67. HEMIASTER CONSTRICTUS , Cotteau , 1856. 


Hem. constrictus, Leym. et Cott., loc. sit., p. 343, 
1856. Hem. globosus (pro parte), Desor, Synops. des 
Ech. foss., p. 312, 1851. 


Il ne nous a pas paru possible de réunir cette petite espèce 
à l’Hem. globosus , comme le fait M. Desor. 


Localité. — Environ de Fréchet (Haute-Garonne). Rare. 
Terr. crét. sup. — Coll. Leymerie. 


IT. TERRAIN TERTIAIRE 


Ier Genre. ECHINUS , Lin, Desor, 1856. 


4. Ecamus LevMERIEr, Cotteau , 1856. 


Echinus Leymeriei, Leymerie et Cotteau, Catal. des 
Ech. foss. des Pyrénées, Bull. Soc. géol. de France, 
2e sér., t. XII, p. 327, 1856. 


Cette’espèce, remarquable par sa grande taille, l’étroitesse 
de son péristome et la disposition toute particulière de ses 


(62) 

pores ambulacraires , devrait peut-être servir de type à un 
venre nouveau. Nous Jaissons provisoirement parmi les Æchi- 

nus le seul exemplaire que nous connaissons ; sa mauvaise 
conservalion ne nous permettant pas de préciser d’une 
manière suflisante les earactères qui pourraient lui être 
propres. 

Localité. — Fabas (Ariége). Très-rare, Terrain tertiaire 
inférieur. — Coll. Leymerie. 


He Genre. — PSAMMECHINUS , Acassiz, 1846. 


Test de petite et moyenne taille, sub-circulaire , plus ou 
moins renflé. Zones porifères assez larges; pores disposés 
par triples paires obliques. Tubercules ambulacraires et in- 
ter-ambulacraires imperforés, non crénelés, médiocrement 
développés, formant des séries multiples mais d’inégale 
valeur. Plaques coronales nombreuses, allongées, plus ou 
moins granuleuses. Péristome moins ouvert que chez les Sto- 
mechinus, sub-décagonal, marqué d’entailles peu profondes. 

Radioles en forme d’épines, d'apparence lisse, mais en 
réalité couverts de stries fines et longitudinales. 

Réintégré dans la méthode par M. Desor, le genre Psam- 
mechinus se trouve dans les terrains crétacé et tertiaire , et 
est assez abondamment répandu dans les mers actuelles. 


2. PsamMEcHINUS BrARRITZENSIS , Cotteau, 1863. PI. I, fig. 5-9. 


Espèce de très-petite taille, circulaire, médiocrement ren- 
Îlée en dessus , presque plane en dessous. Pores disposés par 
lriples paires, sensiblement obliques vers l’ambitus et à la 
face inférieure, se redressant et formant une ligne presque 
droite au fur et à mesure qu’elles se rapprochent du sommet. 
Ambulacres garnis de deux rangées de petits tubercules , au 
nombre de quatorze à quinze par série, non crénelés ni per- 
forés, placés sur le bord des zones porifères, accompagnés 
de granules abondants, inégaux, épars, quelquefois mame- 
lonnés. Aires inter-ambulacraires présentant deux rangées de 


(63) 

tubereules principaux plus espacés et un peu plus gros que 
ceux qui garnissent les ambulacres, au nombre de onze à 
douze par série. Tubercules secondaires beaucoup plus petits, 
formant quatre rangées apparentes surtout vers l’ambitus, 
deux dans la zone miliaire, et les deux autres à droite de 
chacune des rangées principales. Granules intermédiaires 
épars, inégaux, disposés autour des tubercules principaux 
en cercles plus ou moins réguliers, tendant quelquefois 
à se confondre avec les plus petits des tubercules secon- 
daires. Péristome largement ouvert, marqué d'assez fortes 
entailles. 

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. Biarritzensis se dis- 
tingue de ses congénères par sa petite taille, ses pores ambu- 
lacraires formant , à là face supérieure, une ligne presque 
droite, ses tubercules inter-ambulacraires accompagnés de 
quatre rangées de tubercules secondaires, et son péristome 
relativement très-ouvert. 

Localité. — Biarritz (Rocher du Goulet). Très-rare. Éocène, 
groupe nummulitique (couche à Serpula spirulæa). — Coll. 
Pellat. 


EXPLICATION DES FiGures. — PI, 4, fig. 5, Psamm. Biur- 
rilzensis, vu de côté; fig. 6, face sup.; fig. 7, face inf.; fig. 8, 
plaques ambulacr. et inter-ambulacr. grossies; fig. 9, tubercule 
grossi. 


2 bis. PsammEcHINUS GaizLrAUDt, Desor, 4857 !. PI. [, fig. 1-4, 


Psammech. Gailliaudi, Desor, Synops. des Échin. foss., 
p. 120, 1857. — R. 85. 


Nous ne connaissons cette espèce que par le moule en plà- 
tre R. 85, et la courte diagnose que M. Desor a donnée dans 
le Synopsis. L’exemplaire que nous avons sous les yeux pré- 
sente un aspect plus granuleux; sa face inférieure est plus 


1 C'eêt par erreur que cette espèce , recueillie dans le département 
de l’Hérault , a été comprise dans ce travail et figurée dans nos planches. 


(64) 


plane, et son péristome un peu moins enfoncé; cependant, 
il ne nous a pas semblé devoir être distingué du type. 


Localité. — Environs de Béziers (Hérault). Très-rare. 
Miocène. — Ma collection. 


ExpLic. DES FIGURES. — PI, 1, fig. 4, Psamm. Cailliaudi, 
vu de côté; fig. 2, face inf.; fig. 3, ambulacre grossi; fig. 4, 
plaques inter-ambulacr., grossies. 


ITme Genre. HEBERTIA:, MICHELIN , 1859. 


Test de petite taille, circulaire, hémisphérique, plus ou 
moins renflé. Pores ambulacraires disposés par simples paires. 
Tubercules ambulacraires et inter-ambulacraires de petite 
taille, finement crénelés et perforés, formant deux rangées 
parfaitement distinctes sur chacune des aires. Péristome 
médiocrement développé, marqué d’assez faibles entailles. 

Radioles grèles , allongés, garnis de stries fines et longi- 
tudinales. 

Le genre Hebertia paraît, jusqu'ici, spécial au terrain ter- 
liaire inférieur ; nous n’en connaissons que deux espèces, 
l’une du bassin parisien, et l’autre des Pyrénées. 


9. HEBERTIA MERIDANENSIS, Cotteau , 1863. PI. 1, fig. 10-14. 


Espèce de petite taille, sub-cireulaire , déprimée en dessus 
et en dessous. Ambulacres légèrement renflés, garnis de deux 
rangées de pelits tubercules finement crénelés et perforés , 
espacés, homogènes, accompagnés de quelques granules épars 
et inégaux. Tubercules inter-ambulacraires identiques à ceux 
qui couvrent les ambulacres, et formant seulement deux ran- 
gées, sans trace de tubercules secondaires. Zone miliaire 
très-large, à peine déprimée au milieu; granules intermé- 
diaires peu abondants, épars , inégaux , tendant à se grouper 
en cercle autour des tubercules. Péristome assez largement 
ouvert, marqué de petites entailles relevées sur les-bords, 
Hauteur, 9 millimètres ; diamètre, 15 millimètres. 


(65 ) 

M. l’abbé Pouech vient de nous communiquer un second 
exemplaire de cette espèce qui présente tous les caractères du 
premier, et s’en distingue seulement par sa taille plus forte ; 
sa hauteur est de 14 millimètres, et son diamètre de 30. 


RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Très-voisine de l’H. Pari- 
siensis du. calcaire grossier de Chaumont (Oise), cette espèce 
nous à paru s’en distinguer par sa forme moins hémisphé- 
rique , ses ambulacres plus étroits et garnis de tubercules plus 
espacés , ses aires inter-ambulacraires moins déprimées. 

Localités. — Sabarat, Montardit (Ariége). Très-rare. 
Éocène. — Coll. de M. l'abbé Pouech. 


EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 1, fig. 10, /H. Meridanensis, 
de la collection de M. l’abbé Pouech, vu de côté; fig. 41, face 
sup.; fig. 42, face inf.; fig. 43, plaques ambul. et inter-ambul. 
grossies; fig. 14, tubercule grossi. 


IVwe Genre. MICROPSIS , CorTeau , 1856. 


4. Micropsis BrarriTzENsIs , Cott., 1863, PL I, fig, 15-17 


Nous ne connaissons cette espèce que par un seul frag- 
ment, mais il présente des caractères si tranchés, que nous 
n'avons pas hésité à en faire le type d’une espèce nouvelle : 
les zones porifères sont presque droites et formées de pores 
séparés par un renflement granuliforme très-saillant; les 
tubercules sont nombreux, homogènes, de petite taille, im- 
perforés et très-distinctement crénelés ; on en compte quatre 
rangées sur les ambulacres , et dix au moins vers ÿ ambitus , 
sur les aires inter-ambulacraires. 

Voisine du Micropsis Desori, cette espèce s’en distingue 
par ses tubercules inter-ambulacraires moins serrés et dis- 
posés en rangées verticales plus régulières, par ses granules 
moins abondants et plus inégaux. 


Localité. — Biarritz (rocher du Goulet). Très-rare. Eocène, 
groupe nummulitique. — Ma collection. 


à 


( 66 ) 
EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 1, fig. 15, fragment du 


M. Biarrilzensis; lig. 16, le même grossi: fig. 47, tubercule 
grossi. 


5. Mrcropsis NummuziTica, Cotiteau , 1863. 


M. Raulin vient de nous communiquer une plaque re- 
cueillie dans les marnes à Nummulites des environs de Dax, 
et qui, en raison de ses tubercules crénelés et imperforés, 
appartient certainement au genre Micropsis ; elle diffère de 
l'espèce précédente par ses tubercules plus gros, moins ho- 
mogènes et beaucoup plus saillants. Du reste, nous n’aurions 
pas tenu compte de ce fragment isolé et trop incomplet pour 
être décrit, si, dans la même couche, ne se fussent rencon- 
trés un certain nombre de radioles paraissant provenir de la 
même espèce, et d'autant plus intéressants, que nous ne 
connaissions pas encore les radioles du genre Micropsis ; ils 
sont allongés, sub-aciculés, comme ceux des Pseudodiadema, 
cylindriques et quelquefois comprimés, lisses en apparence, 
mais en réalité garnis de petites côtes régulières, espacées 
et très-atténuées. La collerette est fortement développée et 
paraît finement striée; le bouton est allongé, l’anneau très- 
saillant, comprimé, dentelé sur les bords, la facette articu- 
laire étroite et crénelée. 


Localité. — Cazordite, au sud de Dax (Landes). Rare. 
Marnes nummulitiques. — Coll. Raulin. 


Vue Genre. CYPHOSOMA , Acassiz, 1840. 


6. CypHosomA Aracicux, Cotteau, 1863 (Coptosoma, Leym., 
1856). PI. IT, fig. 6-11. 


Coptosoma Atacicum , Leym. et Colt., loc. cil., p. 825, 
1856. 


Espèce de taille moyenne , sub-pentagonale , haute, renflée, 
également déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères 
très-onduleuses. Ambulacres garnis de deux rangées de tnber- 


(67) 


cules légèrement crénelés, fortement mamelonnés , au nom- 
bre de onze à douze par série, diminuant rapidement de 
volume à la face supérieure, rapprochés les uns des autres 
surtout vers l’ambitus , et laissant à peine de place à quelques 
verrues intermédiaires. Tubercules inter-ambulacraires un 
peu plus gros que ceux qui recouvrent les ambulacres , sail- 
lants, formant deux rangées très-rapprochées que sépare une 
série flexueuse de granules inégaux; sur le bord des aires 
inter-ambulacraires, se montrent deux rangées irrégulières 
de tubercules secondaires apparents surtout vers l’ambiius, 
et qui, à la face supérieure, se confondent avec les granules. 
Hauteur, 14 millimètres ; diamètre , 26 millimètres. 


RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le C. Atacicum ne saurait 
êlre confondu avec aucun de ses congénères. 

Voisin du C. cribrum (Coptosoma, Desor), il s’en dis- 
lingue par ses tubercules ambulacraires diminuant plus rapi- 
dement de volume à la face supérieure , ce qui lui donne une 
physionomie toute particulière. 

Nous reportons cette espèce dans le genre Cyphosoma. Le 
genre Coptosoma , que M. Desor en avait démembré, ne nous 
paraissant en différer par aucun caractère important *. 


Localité. — Département de l'Aude. Très-rare. Éocène. 
— Collection Deshayes (Tallavignes ). 


EXPLICATION DES FIGURES. — PI]. If, fig. 6, C. Alacicum, de la 
collection de M. Deshayes, vu de côté; fig. 7, face sup.; figs8, 
face inf.; fig. 9, ambulacre grossi; fig. 40, plaque inter-amb. 
grossie; fig. 11, tubercule grossi. 


7. CypHosoma NoGuEsi, Cotteau, 1865. 


Cyph. Atacicum, Cott., Échin. nouv. ou peu connus. 
p. 43, pl. VIE, fig. 1-2, 1861. 


Dès l’instant où l'espèce précédente à laquelle M. Leymerie, 
‘ Échinides nouveaux ou peu connus, re partie , p. 44, nous avons 


indiqué les motifs qui nous ont engagé à supprimer de la méthode le 
genre Coplosoma. 


(68) 
dans le Cataloque de 1856, a donné le nom d’Afacicum , de- 
vient un Cyphosoma , nous ne pouvons plus conserver à celle- 
cice même nom d’Atacicum; nous sommes heureux de la 
dédier à M. le professeur Noguès , qui nous a communiqué 
le seul échantillon que nous connaissions. 

Localité. — Entre Moussoulens et Montolieu (Montagne 
Noire) (Aude). Très-rare. Éocène, groupe nummulitique. — 
Coll. Noguës , Leymerie. 


8. CYPHOSOMA CRIBRUM , Agassiz , 1840. 


Cyphos. cribrum, Agassiz, Cat. syst. Ectyp., p. 11, 
1840. — Coplos. cribrum, Desor, Synops. des Ech. 
foss., p. 91, pl. XV, fig. 8-10, 1857. 


Notre échantillon de Biarritz diffère un peu du type figuré 
par M. Sismonda et plus tard par M. Desor : ses tubercules 
sont plus espacés et relativement plus gros vers l’ambitus ; le 
mamelon qui les surmonte est moins développé; les ambu- 
lacres sont un peu plus larges, mais ces différences n’ont 
que peu d’importance au point de vue spécifique. 


Localités. — Biarritz (rocher du Goulet) (Basses-Pyré- 
nées); Sabarat (Ariège). Très-rare. Éocène, groupe num- 
mulitique, couche à Serpula spirulæa. — Coll. d'Archiac, 
Pouech. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Gastel-Gomberto. 


9. Cypnosoma PELLATI, Cotteau , 1863. PI. IT, fig. 1-5. 


Espèce de grande taille, circulaire, médiocrement renflée 
en dessus , presque plane en dessous. Zones porifères sensi-. 
blement onduleuses. Ambulacres garnis de deux rangées de 
tubercules principaux, au nombre de quinze à seize par 
série, visiblement crénelés et surmontés d’un mamelon très- 
petit et imperforé; les granules qui les accompagnent sont 
peu abondants, inégaux, épars, quelquefois mamelonnés. 
Aires inter-ambulacraires pourvues de deux rangées de tuber- 


cules principaux à-peu-près identiques à ceux qui garnissent 


(69 ) 


les ambulacres. Tubercules secondaires beaucoup plus petits, 
fofmant, de chaque côté des tubercules principaux, une 
rangée très-irrégulière qui disparait à la face supérieure. 
Zone miliaire large, déprimée et presque lisse au milieu. 
Granules intermédiaires inégaux, épars, tendant cependant 
à se rapprocher des tubercules. 

Hauteur, 16 millimètres ?... Diamètre, 50 millimètres. 


RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celle espèce rappelle par sa 
forme , sa taille et la disposition de ses tubercules, le C. No- 
quesi du terrain nummulitique de l'Aude. Elle nous à paru 
s’en distinguer d’une manière très-posilive par ses zones 
porifères onduleuses , ses ambulacres garnis de tubercules 
plus espacés et plus nombreux, ses aires inter-ambulacraires 
lisses et déprimées au milieu, ses tubercules secondaires 
moins gros, moins nombreux et formant des rangées beau- 
coup moins régulières. 

. Localilé. — Biarritz (rocher du Goulet). Trés-rare. 
Éocène, groupe nummulitique, couche à Serpula spirulæa. 
— Coll. Pellat. 


ExPL. pes FiGuges. — PI. II, fig. 1, C. Pellali, de la coll. de 
M. Pellat, vu de côté; fig. 2, face sup.; fig 3, ambulacre grossi: 
fig. 4, plaque inter-ambul. grossie ; fig. 5, tubercule grossi. 


Vine Genre. ECHINOPSIS, Açassiz, 1840. 


Test de petite taille, circulaire, hémisphérique, plus ou 
moins renflé. Pores ambulacraires disposés par simples pai- 
res. Tubercules ambulacraires et inter -ambulacraires de 
pelle taille, non crénelés , finement perforés , presque sans 
scrobicules, formant deux rangées distinctes sur chacune des 
aires. Tubercules secondaires nuls. Péristome peu déve- 
loppé, circulaire, muni de faibles entailles. Appareil génital 
en forme d’anneau très-étroit. 

Radioles inconnus. 

Le genre Echinopsis paraît propre au terrain tertiaire infé- 


(70) 

rieur : les espèces à pores trigéminés tels que les Echnopsis 
Gacheti et Edwardsi que M. Desor y a réunies, nous parais- 
sent constituer un genre parfaitement distinct. 


10. EcxNopsis ARENATA, Desor, 1855 (Diadema, d'Arch., 
1846 ). 


Diadema arenatum , d’Arch. in Agass. et Desor, Catul. 
rais. des Éch., Ann. sc. nat, 8° sér., t. VI, p. 348, 
1846. — Id., d'Archiac, Foss. nummul., Mém. Soc. 
géol. de Fr., 2% sér., t. IT, p. 421, pl. X, fig. 14, 
1850. — Echinopsis arenata, Desor, Synops. des 
Éch. foss., p. 99, 4855. — Jd., Leym. et Cott., loc. 
cùt., p. 229 , 1856. 


Comme dans le Catalogue de 1856, nous laissons cette 
espèce parmi les Echinopsis où l’a placée M. Desor, tout en 
reconnaissant, avec l’auteur du Synopsis, la nécessité probable 
d'établir pour elle, lorsqu'elle sera mieux connue, une nou- 
velle coupe générique. 

Localité. — Biarritz. Très-rare. Éocène, groupe nummu- 
litique. — Coll. de l'École des Mines. 


Vilme Genre. CŒLOPLEURUS, Acassiz, 1840. 


Test de taille petite et moyenne, sub-pentagonal, médio- 
crement renflé. Pores disposés par simples paires. Tubercules 
ambulacraires et inter-ambulacraires à-peu-près d’égale gros- 
seur , non crénelés et imperforés. Les tubercules ambula- 
craires forment deux rangées régulières sur chacune des 
aires; mais il n’en est pas de même des tubercules inter- 
ambulacraires ; les rangées principales disparaissent avant 
d'atteindre la face supérieure, et aux approches du sommet 
les inter-ambulacres présentent cinq bandes lisses, marquées 
quelquefois de stries très-gracieuses. Péristome petit, muni 
de faibles entailles. 

Radioles inconnus. 


(44) 
Le genre Cælopleurus n’est représenté que par un petit 
nombre d'espèces, qui, toutes, caractérisent le terrain ter- 
taire inférieur. 


11. CœLorceurus Acassizt, d'Archiac, 1846. 


Cœlopl. Agassizü , d'Archiac, Descr. des foss. des enr. 
de Bayonne, Mém. Soc. géol. de France, 2° série, 
t. 11, p. 205, pl. VIT, fig. 2,1846. — Id., d’Arch., 
Desc. des foss. du groupe numm., Mém. Soc. géolog. 
de France, 2° sér., t. I, p. 424, pl. X, fig. 15, 
1850. — id., Leym. et Cott., loc. cil., p. 229, 1856. 


Cette, espèce nous parait être la seule qu'on rencontre à 
Biarritz. Nous croyons que c’est par suite d’une erreur 
qu'Agassiz, et d'après lui la plupart des auteurs, mentionnent 
à Biarritz la présence du €, coronalis ; il est possible qu'on 
‘puisse ly rencontrer, mais jusqu'ici nous ne connaissons 
aucun échantillon qui en provienne : aussi n’hésitons-nous 
pas à retrancher, quant à présent, de la faune française , 
celle espèce assez fréquente en Espagne. 

Localité. -- Biarritz (rocher du Goulet). Rare. Éocène, 
groupe nummulitique, couche à Serpula spirulæa. — Goll. 
d’'Archiac, Pellat. 


VIllue Genre. RHABDOCIDARIS, Desor, 1854. 


12, Ruarpociparis Pouecut, Cotteau , 1865. PI. Il, fig. 12- 
14. 


Nous ne possédons de cette espèce qu’un fragment de test, 
mais il suflit pour fixer d’une manière certaine les caractères 
de l'espèce : les zones porifères paraissent à peine flexueuses 
et sont composées de pores oblongs, rapprochés les uns des 
autres, unis par un sillon bien distinct; les ambulacres, 
malgré leur peu de largeur, renferment six rangées de petits 
granules mamelonnés ; les deux rangées externes sont placées 
sur le bord des zones porifères et beaucoup plus développées 


(72) 

que les autres. Les tubercules inter-ambulacraires sont cré- 
velés, perforés et s'élèvent du milieu d’un scrobicule ellip- 
tique; les granules qui les entourent sont mamelonnés et 
plus apparents que ceux qui occupent la zone miliaire; ces 
derniers sont fins, homogènes et séparés par de petites stries 
transversales et irrégulières. 

C’est la première fois que le genre Rhabdociduris est signalé 
à l’époque tertiaire. 

Localité. — Saint-Jean-de - Verges (Ariége). Très-rare. 
Éocène, groupe nummulitique. — Coll. de M. l’abbé Pouech. 

EXPLICATION DES FIGURES. — PI. Il, fig. 12, fragment du A. 
Pouechi; fig. 13, plaques grossies; fig, 14, plaque ambulacraire 
vue au MmICroscope. 


IXme Genre. POROCIDARIS, Desor, 1854. 


Ce genre n’est connu que par quelques plaques isolées : 
ses tubercules inter-ambulacraires sont largement dévelop" 
pés , crénelés et perforés, et rappellent par leur structure 
ceux des véritables Cidaris ; seulement , le scrobicule qui les 
entoure présente un cercle de pores allongés, placés dans 
de petits sillons, et qui traversent le test. La destination de 
ces pelits pores n’est pas connue; mais ils ne se retrouvent 
dans aucun autre genre, et leur importance organique ne 
saurait être contestée. 

Radioles allongés, comprimés, fortement dentelés sur les 
bords?.… 

Le genre Porocidaris caractérise le terrain terliaire infé- 
rieur. Le C. Schmidelii de l'Oolite inférieure, que M. Desor 
place dans ce même genre, n’est représenté que par ses 
radioles, et nous doutons que ce soit un véritable Porocidaris. 


13. Porociparis SERRATA , Desor, 1854. (Cidaris, d’Archiac, 
1846), pl. Il, fig. 15-16. 


Cid. serrata, d’Archiac in Agassiz et Desor, Catal. rais. 
des Echinides, Ann. Sc. nat., 8° série, t. VI, p. 336, 


(HIS 
1846. —:/d., d'Archiac, Desc. des foss. du groupe 
numm., Mém. Soc. géol. de France, 2° série, t. IE, 
p- 419, pl. X, fig. 16, 1850. — Porocid, serraia, 


Desor, Re tu foss., p. 47 pl. VIL, fig. 23, 
1854. — Id., Leym. et Cott., loc. cil., p. 323 | 1856. 


Le magnifique exemplaire que nous a communiqué M. Pel- 
lat, nous permet de compléter la description de ce radiole 
très-imparfaitement connu : 

Tige longue, aplatie, finement dentelée sur les bords, 
couverte de petits granules épars et atténués, tendant à se 
srouper, vers le milieu du radiole, en séries longitudinales 
toujours plus prononcées sur un côté que sur l’autre. Colle- 
retle distincte, médiocrement développée, garnie de petits 
granules épars, espacés , et qui se prolongent jasqu’au bou- 
ton , marquée, en outre, de stries très-fines et longitudinales. 
Bouton court, elliptique , beaucoup moins comprimé que la 
tige; anneau très-saillant ; facette articulaire crénelée. 


RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce présente, dans 
sa forme, sa laille et les ornements dont elle est pourvue, 
une ressemblance si étroite avec le Porocid. Schmidelii, de 
l’Oolite inférieure de Dischingen , figuré par Goldfuss et plus 
lard par Desor, qu’on serait tenté de croire, au premier abord, 
en ce qui touche celte dernière espèce, à une erreur de gise- 
ment; l’exemplaire de Biarritz ne s’en distingue réellement 
que par sa forme un peu plus aplatie, ses bords plus finement 
dentelés et ses granules formant, au milieu, des stries longi- 
tudinales plus régulières. 

Ce n’est pas sans quelque doute que nous laissons celte 
espèce dans le genre Porocidaris où l'a placée M. Desor, 
seulement, d’après la forme et les ornements de ses radioles; 
il serait fort possible qu'elle appartint au genre Cidaris, car 
le test qui serait nécessaire pour trancher la question , n’est 
pas encore connu. 

Localités. — Biarritz, moulin de Sopite ( Basses-Pyrénées) ; 
Angoumé , à l’ouest de Dax (Landes). Rare. Éocène, groupe 


CAS 
nummulitique, couche à Serpula spirulæa , (niveau inférieur). 
— Coll. d’'Archiac, Raulin, Pellat, Delbos, Triger. 


EXPLICATION DES FIGURES. — PI. If, fig. 45, radiole du P. ser- 
rula, de la collection de M. Pellat; fig. 46, le même grossi. 


Xue (Genre. CIDARIS , KLEIN, 1734. 
14. Cinaris SaBaraTEnsis, Cotleau , 1863 (pl. VILL, fig. 8-9 ). 


Espèce de taille moyenne, circulaire , également déprimée 
en dessus et en dessous. Zones porifères sub-flexueuses , 
composées de pores ovales , rapprochés , séparés par un petit 
renflement granuliforme. Ambulacres étroits, présentant de 
chaque côté, sur le bord des zones porifères, une rangée de 
sranules serrés et mamelonnés; au milieu de ces deux ran- 
ées se montrent d’autres granules beaucoup plus petits, iné- 
vaux , plus ou moins abondants , tantôt disposés au hasard el 
tantôt formant deux séries irrégulières, interrompues çà et là. 
Tubercules inter-ambulacraires assez largement développés 
surtout vers l’ambitus, diminuant insensiblement de volume 
en se rapprochant du péristome , au nombre de six par série, 
à base non crénelée , entourés d’un scrobicule sub-onduleux 
circulaire , à peine déprimé. Cercle serobiculaire distinct, 
composé de granules espacés et mamelonnés. Zone miliaire 
large, garnie de granules fins, abondants, serrés, épars, 
d'autant plus petits qu’ils se rapprochent du milieu. 

Hauteur, 25 millimètres; diamètre, 41 millimètres. 


RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cetle espèce sera toujours 
reconnaissable à la structure de ses ambulacres pourvus de 
cranules très-réguliers sur les bords, beaucoup plus petits 
et souvent épars au milieu, à la granulation fine, serrée, 
abondante , non disposée en séries linéaires, qui occupe la 
zone miliaire inter-ambulacraire. 


Localité. — Montardit (Ariége). Rare. Éocène, er à 
eummulitique. — Coll. de M. l'abbé Pouech. 


(75) 
EXPLICATION DES FIGURES. — PI. VITE, fig. 8, Cid. Sabaratensis, 
vu de côté; fig. 9, ambulacre grossi, 


15. Cinaris PSEUDO-SERRATA , Colteau, 1862. PL. IL, fig. 17-22. 


Radiole étroit, allongé, fortement comprimé, garni sur 
les bords, de dents épineuses très-apparentes, couvert de 
petites côles longitudinales, plus ou moins granuleuses , el 
qui, dans certains exemplaires , se couvrent d’épines presque 
aussi saillantes que celles qui se montrent sur les bords; le 
nombre et l'aspect de ces côtes varient non-seulement suivant 
les individus , mais encore dans un même radiole, lorsqu'on 
observe l’une ou l’autre de ses faces. Collerette distincte, mé- 
diocrement développée , très-finement striée. Bouton court; 
anneau saillant; facette articulaire crénelée. Avec ces radioles 
se rencontrent associées. quelques plaques isolées : les 
tubercules qu’elles supportent sont visiblement crénelés, el 
entourés d’un cercle scrobiculaire distinct. Les granules qui 
remplissent l’espace intermédiaire sont petits el écartés. 

RAPPORTS ET DIFFÉRÉNCES. — Les radioles de cette espèce 
ont beaucoup de rapports avec ceux du Porocidaris serrata : 
ils en diffèrent cependant d’une manière constante par leur 
forme plus étroite, plus allongée, leur tige marquée sur les 
bords d’épines plus fortes , et couverte de côtes plus régulié- 
res et plus apparentes, leur collerette dépourvue de granules, 
leur bouton un peu plus allongé. Ces radioles, tout en pré- 
sentant les caractères attribués aux Porociduris, sont de 
vérilables Cidaris, car les plaques qui les accompagnent 
ue présentent , dans le serobicule, aucune trace de pores. 

Localités. — Sabarat, Mas-d’Azil (Ariége). Abondant. 
Éocène, banc à Operculines. — Cassen (Landes). Rare. Ter- 
rain nummulitique inférieur, marnes à Térébralules. — 
Coll. de M. l'abbé Pouech, M. Delbos. 

EXPLICATION DES FIGURES. — PJ. IT, fig. 17, plaque inter-ambu- 
lacraire du C. pseudo-serrala; fig. 18, 20, 21 et 22, diverses 
variétés de radioles, de la coll. de M. l'abbé Pouech; fig. 19, radiole 
grossi. 


(76) 
16. Cinaris suBULARIS, d’Archiac, 1846. 


Cid. subularis, d’Archiac, Desc. des foss. des enr. de 
Bayonne , Mém. Soc. géol de France, 2° série, t. IT, 
p. 206, pl. VIE, fig. 17, 1846. — D’Archiac, td. , 
fig. 18, 1846. — Cid. subularis, d'Archiac, Desc. des 
foss. du groupe nummulitique, Mém. Soc. géol. de 
France, 2° série, t. IL, p. 419, pL X, fig. 4, 4850. 
— Cid. semiaspera, id. fig. 3, 1850. — Cid. subu- 
laris, Leym. et Cott., loc. cit., p. 321, 1856. — Cid. 
semiaspera , id. 


Associés aux radioles du C. subularis, se rencontrent des 
fragments de test assez nombreux que nous n’hésitons pas à 
rapporter à cette même espèce Les zones porifères sont dé- 
primées , peu flexueuses ; les pores paraissent unis par un 
sillon, comme dans les Rhabdocidaris ; les ambulacres sont 
étroits , garnis de quatre rangées de granules , celles du milieu 
beaucoup plus fines que les autres, bien que très-régulières. 
Les tubercules inter-ambulacraires Sont entourés d’un cercle 
scrobiculaire peu distinct; la base du mamelon est dépourvue 
de crénelures ; les granules qui remplissent la zone miliaire 
sont fins et épars. 

Le C. semiaspera se rencontre avec le C. subularis, et n’est, 
suivant nous, qu'une variété à granules plus développés et 
disposés en séries moins nombreuses. 

Localités. — Biarritz , rocher du Goulet ( Basses-Pyrénées); 
Louer, à l’ouest de Montfort; Angoumé, à l’ouest de Dax; 
Benesse , au sud de Dax ( Landes). Abondant. Éocène, groupe 
nummulitique, couche à Serpula spirulæa (Biarritz). — Coll. 
d'Archiac, Raulin, Delbos, Pellat, KϾchlin-Schlumberger,. 
ma collection. 


17. Ciparis PRIONATA , Agassiz, 1846. 


D’Archiac, Description des fossiles des environs de 
Bayonne, Mém. Soc. géol. de France, 2° série, t. IT, 


(OP) 
p. 296, pl. VIT, fig. 16, 1846. — Cid. prionata, 
Agassiz et Desor, Cutal. rais. des Échin., Ann. Sc. 
nat., 3° série, t. VI, p. 335, 1846. — Id., d'Archiac, 
Desc. des foss. du groupe numm., Mém. Soc. géol. de 
France, 2° série, t. [IT , p. 419, pl. X, fig. 2, 4850. 
— 1d., Leym. et Gott., loc. cit , p. 321, 1856. 


Localité. — Biarritz (Port-Vieux). Rare. Éocène, groupe 
nummulitique , couche à Eupataqus ornatus. — Coll. d’Ar- 
chiac, Kæchlin-Schlumberger, ma collection. 


18. CiDARIS SUB-SERRATA, d’Archiac, 1850. 


Cid. sub-serrata, d'Archiac, Desc. des foss. du groupe 
numm., Mém. Soc. géol. de France, 2: série, t. II, 
p. 420, pl. X, fig. 12, 1850. — Jd., Leym. et Cott., 
loc. cit., p. 321, 1856. 


Localité. — Biarritz. Rare. Eocène, groupe nummulitique. 
— Coll. d’Archiac. | 


19. CIDARIS STRIATO-GRANOSA, d’Archiac , 1850. 


Cid. striato-granosa, d'Archiac, Desc. des foss. du 
groupe rumm., Mém. Soc. géol. de France, 2: série, 
t. I, p. 420, pl. X, fig. 7, 1850. — Cid. sub-cylin- 
drica, d’Archiac, id., fig. 8. — Cid. striato-granosa, 
Leym. et Cott., loc. cit., p. 321, 1856.—Cid. sub-cylin- 
drica, id., p. 322, 1850. 


Le C. sub-cylindrica n’est sans doute qu’une variété plus 
grosse, plus cylindrique et à granules plus fins du C. s{riato- 
granosa, avec lequel on le rencontre associé. 


Loculité. — Biarritz (Port-Vieux ). Assez abondant. Eocène, 
groupe nummulitique, couches à ÆEup. ornatus. — Coll. 
d'Archiac, Delbos, Kæchlin-Schlumberger, ma collection. 
20. CiDARIS INTERLINEATA , d’Archiac, 1850. 


Cid. interlineata, d'Archiac, Desc. des foss. du groupe 


(178) 
numm., Mém. Soc. géol. de France , 2° série, 1. I, 


p. 420, pl. X, fig. 10, 4850. — Id., Leym. et Cott., 
loc. cit., p, 322, 1856. 


Il se pourrait que cette espèce, établie sur quelques frag- 
ments de radioles, ne füt qu'une variété du Cid. subularis , 
dont elle se rapproche beaucoup par la disposition de ses 
granules. | : 


Localité. — Biarritz. Rare. Éocène , groupe nummulitique. 
— Coll. d'Archiac. 


21. CIDARIS SUB-PRIONATA , À. Rouault, 1850. 


Cid. sub-prionata, À. Rouault, Foss. des env. de Pau, 
Mém. Soc. géol. de France, 2e série, t. III, p. 467, 
pl. XIV, fig. 15, 1850, — 1d., Leym. et Cott., loc. 
cit., p. 322, 1856. 


Localité. — Bos d’Arros (Basses-Pyrénées). Rare. Éocène, 
groupe nummulitique. — Coll. Rouault. 


22. Cinaris Rauuni , Cotteau , 1863. 


Radiole de taille moyenne, cylindrique , peu allongé , garni 
d’épines assez fortes, acérées, inégales , souvent comprimées, 
disposées en séries plus ou moins régulières. Vers le sommet 
du radiole, ces épines sont remplacées par des côtes saillan- 
tes, aiguës, presque lisses ; la tige alors s’étale et forme une 
corolle parfois très-développée et fortement dentelée sur les 
bords ; l’intérieur de la corolle est plus ou moins profond et 
paraît lisse. L'espace intermédiaire entre les épines qui cou- 
vrent la tige est lisse ou granuleux. Collerette distincte, fine- 
ment striée. Bouton médiocrement développé; anneau sail- 
lant, garni de stries plus apparentes que celles de la collerette; 
facette articulaire étroite , non crénelée. 

Cette jolie espèce offre quelque ressemblance avec les 
‘radioles du C. Avemionensis , Des Moulins , de la molasse de 
la Suisse et des environs d'Avignon; elle s’en distingue par 


(19) 
sa tige beaucoup moins longue, moins épaisse el garnie de 
plus fortes épines , par sa corolle plus large et sa facelle ar- 
ticulaire plus étroite. 
Localité, — Cazordite, au sud de Dax (Landes). Assez com- 
mun, Marnes à nummulites. — Coll. Raulin. 


23, Crparis PauLensis , Colteau , 1863. 


Radiole de grande taille, allongé, cylindrique, garni de 
granules serrés, homogènes, formant des séries très-réguliè- 
res , au nombre de vingt-sept. Dans l'échantillon que nous 
avons sous les yeux , le sommet de la lige, la collerette et le 
bouton sont inconnus. 

Cette espèce rappelle les radioles du Gid. Munsteri, du ter- 
rain miocène de la colline de Turin. Elle s’en distingue par 
sa forme plus épaisse, ses granules plus fins, plus serrés el 
disposés en séries beaucoup plus nombreuses. 


Localité. — Saint-Paul près Dax (Landes). Rare. Mio- 
cène , faluns de Saint-Paul. — Ma collection. 


XIme Genre. SALENIA, Gray, 1859. 
24, SALENIA PELLATI, Cotieau , 1860. 


Sal. Pellati, Cotteau, Echin. nouv. où peu connus, 
jre partie, p. 40, pl. VI, fig. 11-14, 1850. 


En nous occupant de la famille des Salénidées, dans la 
Paléontologie française, nous avons insisté tout récemment 
sur l'intérêt qui s'attache à cette espèce, l'une des plus cu- 
rieuses de la faune nummulitique, et qui paraît être le der- 
nier représentant de la famille des Salénidées, qu'on avait 
cru, pendant longtemps, limitée aux terrains jurassique et 
crétacé. 


Localité. — Biarritz (rocher du Goulet). Rare. Éocène, 
groupe nummulitique, couche à Serpula spirulæa. — Coll. 
Pellat, ma collection. 


( 80 ) 


XIIe Genre. PYRINA, Des Mourns , 18317. 
25. Pyrina Rauzini, Cotteau , 1863, pl. IT, fig. 1-3. 


Espèce de très-grande taille, plus longue que large, épaisse 
et renflée sur les bords, déprimée au sommet, sub-pulvinée 
en dessous. Zones porifères étroites, composées de pores cir- 
culaires et serrés à la face supérieure, plus petits, plus 
espacés el disposés plus obliquement au fur et à mesure 
qu’ils se rapprochent du péristome. Ambulacres étroits et à 
fleur du test. Tubercules crénelés, perforés, abondants et 
sensiblement scrobiculés vers l’ambitus et dans la région 
infrà-marginale, plus espacés et plus superficiels à la face 
supérieure. Péristome, s’ouvrant au milieu de la face infé- 
rieure , allongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur , 
sub-pentagonal, sensiblement oblique. Périprocte elliptique, 
acuminé à sa partie supérieure, légèrement arrondi à la base, 
marginal, non visible de la face supérieure. Appareil apicial 
allongé comme celui des Pyrines. 

Hauteur, 28 millimètres; diamètre transversal , 40 milli- 
mètres ; diamètre antéro-postérieur , 45 millimètres. 


RAPPORTS ET DIFFÉRENCES.— Celte espèce se distingue très- 
nettement de ses congénères à sa grande taille, à sa forme 
épaisse et renflée sur les bords et déprimée au sommet, à son 
périprocte étroit et allongé. Sa présence dans le terrain ter- 
tiaire inférieur est, au point de vue de la distribution des 
Échinides , d’une grande importance; elle nous montre que 
le genre Pyrina et par conséquent la grande famille des 
Échinoconidées dont il fait partie, qui, d’après toutes les 
observations , paraissait s’éteindre avec les dernières assises 
du terrain crétacé, a continué d’exister au commencement 
de la période tertiaire. 

Localité. — VNilleneuvé-de-Bosc ( Ariége). Très-rare. 
Éocène, groupe nummulitique.— Coll. de M. l'abbé Pouech. 


EXPL. DES FiGures. — PI. II, fig. 1, Pyrina Raulini, vu sur 
la région anale; fig. 2, face inf, ; fig. 3, ambaul. grossi. 


( 81 ) 


XITIme Genre. ECHINOCYAMUS, Van Puers, 1714. 


Test de taille très-petite, épais, déprimé, oblong, renflé 
sur les bords. Ambulacres sub-pétaloïdes ; zones porifères 
formées de pores arrondis, non conjugués par un sillon. 
Tubereules petits, épars, crénelés, perforés, scrobiculés. 
Péristome s’ouvrant au milieu de la face inférieure, muni de 
mâchoires relativement très-hautes , entouré d’un léger flos- 
celle. Périprocte ovale , arrondi, placé entre le péristome et 
le bord postérieur. Appareil apicial compacte ?.. L'intérieur 
du test présente dix cloisons qui correspondent aux aires 
inter-ambulacraires. 

Le genre Echinocyamus commence à se montrer dans les 
couches les plus supérieures du terrain crétacé, et atteint 
son maximum de développement dans les terrains tertiaires 
avec lesquels il disparaît. 


26. Ecamnocyamus BrarrirzEensis, Cotteau , 1856. 


Echinoc. Biarritzensis, Leym. et Cott., loc. cit., p. 330, 
1856. 


M. Leymerie, sans doute par oubli, n’ayant pas compris 
cette petite espèce dans son envoi, il ne nous a pas été pos- 
sible de la faire figurer; nous renvoyons à la description du 
Catalogue de 1856. 


Localité. — Biarritz (rocher du Goulet). Rare. Éocène, 
groupe nummulilique, couche à Serpula spirulæa. — Coll. 
Leymerie. 


XIVae Genre. SISMONDIA , Desor, 1857. 


Test de petite et moyenne taille, sub-pentagonal ou ovoïde, 
déprimé, renflé sur les bords. Ambulacres pétaloïdes , 
ouverts à leur extrémité, très-longs , se prolongeant ordi- 
nairement jusqu'au bord; zones porifères formées de pores 
ovales , distinctement conjugués par un sillon. Péristome 


D 


(82) 


s’ouvrant au milieu de la face inférieure, plus ou moins en- 
foncé, dépourvu de floscelle. Périprocte ovale, arrondi, 
placé en dessous, entre le péristome et le bord postérieur. 
Appareil apicial compacte? Quatre pores génitaux. L'intérieur 
du test présente de fortes cloisons hérissées de Processus et 
qui correspondent aux aires inter-ambulacraires. 

Le genre Sismondiu est spécial jusqu'ici au terrain ter- 
tiaire inférieur. 


97. SISMONDIA PLANULATA, Desor, 1857 ( Echinocyamus, 
d’Archiac , 1847). 


Echinoc. planulatus, d'Archiac in Agassiz et Desor, 
Catal. rais. des Éch., Ann. Sc. nat., 3° sér., t. VII, 
p. 140, 1847. — Id., d'Archiac, Descr. des foss. du 
groupe numm., Mém. Soc. géol. de France, 2° sér., 
t. IT, p. 422, pl. X, fig. 16, 1850 — Id., Leym. et 
Cott., loc. cil., p. 330, 1856.— Sismondia planulata, 
Desor, Synops. des Éch. foss., p. 225, 4851. 


En raison de sa forme aplatie et sub-pentagonale, cette 
espèce fait effectivement partie du genre Sismondia que 
M. Desor, dans le Synopsis des Échinides fossiles, a démembré 
avec raison des Echinocyamus. 

M. Leymerie possède un échantillon chez lequel le péri- 
procte est sensiblement rejeté à gauche; cette déviation est, 
sans aucun doute , Le résultat d’une monstruosité. 


Localilé. — Biarritz (rocher du Goulet?). Très-rare, 
Eocène, groupe nummulitique. — Coll. d’Arch., Leymerie. 


XVme Genre. SCUTELLA, LamarcKk, 1816. 


Test de grande et moyenne taille, très-déprimé, en général 
un peu plus large que long, sub-onduleux et échancré sur 
les bords. Ambulacres pétaloïdes; zones porifères larges , 
fermées ou à-peu-près, à leur extrémité, composées de pores 
allongés. Sillons ambulacraires de la face inférieure très-ap- 
parents et plusieurs fois anastomosés. Péristome s’ouvrant 


(83) 


au milieu de la face inférieure, circulaire, entouré d’une 
roselte de dix plaques cunéiformes et de cinq tubes buccaux. 
Périprocte petit, arrondi, infrà-marginal, plus ou moins 
éloigné du bord postérieur. Appareil apicial compacte, stelli- 
forme , remarquable par le développement de la plaque ma- 
dréporiforme; quatre plaques génitales perforées. Le pourtour 
du test est caverneux à l’intérieur, mais dépourvu de cloisons. 

Le genre Scutella caractérise le terrain tertiaire ; il com- 
mence à se développer dans les couches éocènes et abonde 
surtout dans l’étage miocène auquel on a cru pendant long- 
temps qu’il était spécial. 


28. SCUTELLA SUB-TETRAGONA, de Grateloup, 4836. PI, III, 
fig. 4-5. 


Seut. sub-tetragona, de Grat., Ours. foss., p. 87, RL: 
fig. 4, 1836. — Jd., Des M., Ét. sur les Éch., p. 435, 
1837. — Id., Agassiz, Monog. des Scutelles , p. 84, 
pl: XIX, fig. 7, 1841. — Id. Delbos, Essai d’une 
desc. géol. du bassin de l’Adour, Mém. Soc. sc. phys. 
et nat. de Bordeaux , p. 317, 1855, — J4., Leym. et 
Gott., loc. cil., p. 329, 4856. — Îd., Desor, Synops. 
des Éch. foss., p. 232, 1851. 


Nous ne reviendrons pas sur la description que MM. de 
Grateloup et Agassiz ont donnée de cette espèce parfaitement 
caractérisée par sa petile taille, ses contours sinueux et an- 
guleux, et l’étroitesse de son étoile ambulacraire. L’échan- 
üllon figuré par de Grateloup et plus tard par M. Agassiz est 
beaucoup plus long que large ; le diamètre transversal est de 
90 millimètres, et le diamètre antéro - postérieur de 37 seu- 
lement. Cette différence entre les deux diamètres ne doit pas 
être considérée comme une différence spécifique. Dans un 
exemplaire de M. Pellat que nous avons sous les yeux et dont - 
la taille est plus forte, les proportions sont loin d’être les 
mêmes; le diamètre transversal est de 54 millimètres, tandis 
que le diamètre antéro-postérieur atteint 58 millimètres. Le 


(84) 
périprocte marginal et parfaitement visible dans cet exem- 
plaire , ne laisse aucun doute sur l’orientation que nous lui 
donnons. } 

M. de Grateloup indique comme gisement de cette espèce 
les faluns jaunes durcis des environs de Dax. Tous les auteurs 
ont reproduit cette indication, et dans notre Catalogue de 
1856, le Scutella sub-tetragona est considéré comme appar- 
tenant au terrain miocène de Dax. La mention de ce gisement 
paraît être le résultat d’une erreur. En effet, des observations 
récentes et positives démontrent que cette curieuse espèce 
caractérise le terrain nummulitique de Biarritz, et qu’elle est 
propre à la couche à Eupataqus ornatus dans laquelle MM. 
Delbos, Kæchlin , Pellat et nous-même l'avons recueillie. 

Le $. sub-telragona, ainsi que le S. Cailliaudi de Mache- 
coul (Loire-Inférieure), sont les deux seules espèces de Scu- 
telles dont on ait signalé la présence dans le terrain éocène. 


Localité. — Biarritz (Atalay, Port-Vieux, la Roche-Per- 
cée). Rare. Éocène, groupe nummulitique, couche à Eu- 
patagus ornaius. — Goll. de Grateloup, Delbos, Pellat, 
Kæchlin-Sehlumberger, ma collection. 

EXPLICATION DES FIGURES, — PI. II, fig. 4, Seul. sub-letragona, 
vu sur la face supérieure; de la collection de M. Pellat; fig. 5, 
ambulacre grossi. 


29. SCUTELLA SUB-ROTUNDA, Lamarck , 1816. 


Scut. sub-rotunda, Lamarck, Anim. sans vert., t. IT, 
p.284, n°14,1816.— 1d., de Grateloup, Ours. foss., 
p. 36, 1836. — JId., Agassiz, Monog. des Scutelles, 
p. 76, pl: XVII, 1841. — 14., Desor, Synops. des 
Échin. foss., p. 232, pl. XXVIII, 1856. — Scutella 
Paulensis, Leym. et Gott., loc. cit., p. 329 , 1856. 


Localité. — Environs de Dax (Landes). Rare. Terrain ter- 
tiaire miocène. — Ma collection. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Environs de Bordeaux 
(Gironde) ; Sardaigne. 


( 85 ) 


XVIwe Genre. CLYPEASTER , Lamarcx, 1801. 


Test de grande taille, en général elliptique , sub-pentago- 
nal , plus ou moins élevé en dessus , sub-concave en dessous. 
Ambulacres pétaloïdes , souvent renflés; zones porifères très- 
larges , fermées ou ouvertes à leur extrémité, composées de 
pores allongés. Tubercules petits, crénelés, perforés, scro- 
biculés, serrés, abondants, épars. Péristome s’ouvrant au 
milieu d’une cavité profonde de la face inférieure , arrondi ou 
sub-pentagonal, muni d’un appareil masticatoire robuste. 
Périprocte petit, infrà-marginal. Appareil apicial compacte, 
stelliforme , remarquable par le développement de la plaque 
madréporiforme ; cinq plaques génitales perforées. Intérieur 
du test très-caverneux sur les bords, garni, dans l’emplace- 
ment qui correspond aux aires ambulacraires, de cloisons, 
d’aiguilles, de processus divers , et aussi de deux pivots auri- 
culaires destinés à soutenir les mächoires. 

Le genre Clypeaster est propre au terrain tertiaire et à 
l’époque actuelle. 


30. CLYPEASTER ALTUS, Lamarck , 1816. 


Clyp. altus, Lamarck, Anim. sans vert., t. UT, p. 14, 
n° 12, 1816. — Id., de Grateloup, Mém. sur les 
Ours. foss., p. 41, 1836.—Jd., Des Moulins, Ét. sur 
les Échinides, p. 216, ne 7, 1837. — Id., Leym. et 
Cott., loc. cil., p. 329, 1856. — Id., Desor, Synops. 
des Échin. foss., p. 240, 1857. — Id., Michelin, 
Monog. des Clyp. foss., Mém. Soc. géol. de France, 
2e série, t. VIT, p. 122, pl. XXV, fig. a-g, 1861. 


Nous renvoyons, pour la description et la synonymie de 
celte espèce, au beau travail que vient de publier M. Michelin, 
dans les Mémoires de la Société géologique de France. Les 
Clypeaster portentosus , Des Moulins, et turrilus, Agassiz, 
que nous avions considérés , dans notre Catalogue de 1856, 
comme une variété du Clyp. altus, constituent une espèce 


( 86 ) 


disiincte, remarquable par l’élévalion pyramidale des zones 
ambulacraires et l’étroitesse du sommet. 

Localité. — Environs de Dax (Landes). Assez rare. Terrain 
miocène , molasses ossifères ( Delbos). — Coll. de Grateloup, 
Michelin , École des Mines. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Bordeaux (Gironde); Oran 
(Algérie); San-Miniato (Toscane); îles de Corse, Sicile, 
Sardaigne, Malte, Caprée, Crète. 


91. CLYPEASTER PORTENTOSUS , Des Moulins, 1837. 


Clyp. portentosus, Des Moul., Ét. sur les Éch., p. 248, 
n° 14,1837.-- Clyp. turritus, Cat. Syst. Ectyp. foss., 
p. 6, 1840. — Clyp. Agassizi, E. Sismonda, Suppl. 
Éch. foss. del contado di Nizza, p. 48, pl. I, fig. 5-7, 
1843. — Clyp. portentosus, Mirhcies ha da 
Clyp. foss., Mém. Soc. géol. de France, 2° série, 
T. VIL p. 125, pl. XXVIIL, fig. a-e, 1861. 


Le Clyp. portentosus, que caractérise sa forme élevée et 
conique , presque aussi haute que large, est un des types les 
plus curieux du genre Glypeaster. Nous lui réunissons, comme 
l'a fait M. Michelin, les Clyp. turritus et Agassizi, qui ap- 
partiennent à la même espèce. Il en est de même du Clyp. 
altus, Marcel de Serres, 1829 (non Lamarck, 1816). 


Localité. — Environs de Dax (Landes). Rare. Terrain Mio- 
cène. — Coll. de Grateloup, Des Moulins. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Eisenstadt (Hongrie); îles 
de Malte, Caprée. 


92. CLYPEASTER MARGINATUS , Lamarck, 1816. 


Clyp. marginatus, Lam., Anim. sans vert, L. HT, p.14, 
no 16, 1816. — Id. de Grateloup , Ours. foss., p. 40, 
1836. — Clyp. Tarbellianus, de Grateloup, Ours. 
foss., p. 40, pl. [, fig. 5 et 6, 1836: — Clyp. margi- 
natus et Tarbellianus, Des Moul., Ét. sur les Échin., 
p. 218, n° 10 et 12, 1837. — Clyp. marginatus, 


(81) 


Delbos, Essai d'une descrip. géolog. du bassin de 
l’Adour, Mém. Soc des sc. nat. de Bordeaux, 1.1, 
p. 325, 1855.— 1d., Leym. et Cott., loc. cit., p. 829, 
1856.— 1d., Desor, Synops. des Échin. foss., p. 242, 
1857. — Id:, Michelin, loc. cit., p. 130, pl. XIX, 
fig. 1 a-e,1861. 

Localité. — Mimbaste près Dax, Sort, Narrosse, (Landes). 
Assez rare. Terrain miocéne, molasse à Échinodermes 
(M. Delbos). — Coll. de Grateloup, Michelin, Des Moulins, 
Delbos. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Terrain miocène de Tou- 
raine ; Bonifacio, Santa-Manza (Corse); Malte. 


XVIIme Genre. CASSIDULUS, Lamarcx, 1801. 


Test de petite taille, oblong, convexe en dessus, déprimé 
en dessous. Ambulacres pétaloïdes ; zones porifères assez 
larges , lancéolées, composées de pores plus ou moins dis- 
lüinctement conjugués. Tubercules crénelés et perforés, petits 
et serrés à la face supérieure, plus gros et plus espacés à la 
face inférieure , laissant entre le péristome et le bord posté- 
rieur une bande finement granuleuse qui paraît presque lisse. 
Péristome un peu excentrique en avant, sub-pentagonal, 
étoilé, entouré d’un floscelle très-prononcé. Périprocte ovale, 
supère, placé à la face postérieure, au sommet d’un sillon 
évasé. Appareil apicial compacte. 

Le genre Cassidulus se rencontre dans les couches supé- 
rieures de la craie et dans le terrain tertiaire inférieur. 


33. GASSIDULUS OvaLIS, Cotleau, 1856. PI. IV, fig. 1-6. 


Cass. ovalis, Leym. et Cott., loc. cit, p. 332, 1856. 


Espèce oblongue, ovale, légèrement renflée en dessus, 
subconcave en dessous, arrondie en avant, tronquée oblique- 
ment en arrière. Sommet excentrique en avant. Ambulacres 
sensiblement pétaloïdes ; zones porifères composées à la face 
supérieure de pores très-inégaux, les internes ovales, sub- 


( 88 ) 

circulaires, les externes obliques, allongés, et tendant à 
rejoindre les premiers par un sillon. Un peu au-dessus de 
l’ambitus , les pétales s’interrompent brusquement ; les pores 
deviennent simples, beaucoup plus petits, sont disposés par 
paires obliques, et disparaissent au milieu des tubercules 
qui les recouvrent; ils se montrent de nouveau près du pé- 
ristome et forment un floscelle très-apparent. Tubercules 
abondants , scrobiculés, très-pelits en dessus, augmentant 
sensiblement de volume aux approches du péristome. La face 
inférieure présente, dans le sens du diamètre antéro-posté- 
rieur, une bande dépourvue de tubercules, marquée çà et là 
de petites impressions irrégulières. Péristome un peu excen- 
trique en avant , allongé dans le sens du diamètre antéro- 
postérieur, entouré de cinq bourrelets saillants, granuleux, 
alternant avec des phyllodes porifères. Périprocte supra- 
marginal , ovale, correspondant à une dépression assez sen- 
sible du test. Appareil apicial sub-pentagonal, remarquable 
par la grandeur de la plaque madréporiforme ; plaques géni- 
tales au nombre de quatre, largement perforées. 

Hauteur, 10 millimètres; diamètre transversal , 15 milli- 
mètres; diamètre antéro-postérieur, 17 millimètres. 


RAPPORTS ET. DIFFÉRENCES. — Celle espèce se distingue 
très-nettement de ses congénères, et notamment du C. lapis- 
cancri, par sa forme plus renflée, plus ovale, et tronquée 
moins obliquement , par son périprocte allongé, par sa face 
inférieure plus déprimée. 

Localité.—Boussan (Haute-Garonne). Très-rare. Éocène?… 
— Coll. Leymerie. 


EXPLICATION DES FIGURES. — PI. IV. fig. 1, Cass. ovalis, vu 
de côté; fig. 2, face sup.; fig. 3, face inf.; fig. 4,,côté anal; 
fig. 4, ambulacre grossi; fig. 6, péristome grossi. 


XVITIme Genre. ECHINANTHUS , BrEyn, 1732. 


Test de moyenne et grande taille, oblong, plus ou moins 
renflé en dessus, sub-déprimé en dessous. Ambulacres péta- 


(89) 


loïdes , largement ouverts à leur extrémité , inégaux , les pos- 
térieurs plus allongés que les autres ; zones porifères formées . 
de pores oblongs, conjugués par un sillon. Tubercules fins 
et serrés. Péristome excentrique en avant, stelliforme, quel- 
quefois transversalement allongé , entouré d’un floscelle tou- 
jours apparent. Périprocte ovale, marginal ou suprà-mar- 
ginal, placé au sommet d’un sillon qui s’évase en s’atténuant 
et se prolonge à la face inférieure. Appareil apicial compacte. 

Toutes les espèces proviennent du terrain tertiaire, à l’ex- 
ception d’une seule, qui appartient au terrain crétacé supé- 
rieur. Quinze espèces ont été rencontrées dans le terrain 
numimulitique des Pyrénées. 


34. EcaiNANTHUs sCUTELLA , Desor, 1857. (Cassidulus, Lam., 
1816.) 

Cassid. sculella, Lam., Anim. sans vert., t. IT, p. 3, 
n° 1, 14816. — Nucl. scutella, Goldfuss, Petref. Ger- 
maniæ, t. I, p. 144, pl. XLIIT, fig. 14, 1826. — 
Pygorhynchus scutella, Agassiz, Catal. syst. Ectyp. 
foss., p. 4, 1840. — Jd., Leym. et Cott., loc. cit., 
p. 332, 1856. — Echin. scutella , Desor, Synops. des 
Échin. foss., p. 293, 1857. 

Localités. — Saint-Martory, Fréchet (Haute-Garonne ). 
Assez rare. Éocène. — Coll. Leymerie. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Nice (Alpes maritimes); 
Monte Baldo près Vérone ; sables tertiaires de Hereford , en 
Westphalie. 


39. ÉcxinanTaus DELBosit, Desor, 1857. (Pygorhynchus, 
Desor, 1847.) 
Pygorh. Delbosii, Desor, Calal. rais. des Échin., Ann. 
Sc. nat., 3° série, t. VIL, p. 161, 1847. — Jd., d’Ar- 
chiac, Desc. des foss. du groupe numm., Mém. Soc. 
géol. de France, 2° série, t. [IT, p. 422, pl. XÏ, 
fig. 1, 1850. —1d., Leym. et Cott., loc. cit., p. 332, 
1856. — Echin. Delbosiü, Desor, Synops. des Éch. 
foss., p. 294, 1857. 


(90 ) 


. Localités. — Alaric (Aude); Montfort (Landes). Rare. 
Eocène. — Coll. Delbos. 


36. EcinanTuus Sopirianus , Desor, 1857 (Pygorhynchus, 
d'Arch., 1846). 


Pygorh. Sopitianus, d’Archiac, foss. des environs de 
Bayonne, Mém. Soc. géol. de France , 2° sér., t. IT, 
p. 203, pl. VI, fig. 5, 1846. — Id., Delbos, Essai 
d’une descr. géolog. du bass. de l'Adour , Mém. Soc. 
des sc. phys. et nat. de Bordeaux, t. 1, p. 315, 1855. 
— Îd., Leym. et Cott., loc. cit., p. 333, 1856. — Ech. 
Sopilianus, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 294, 
1857. 


Localité. — Biarritz (moulin de Sopite, au-dessus du 
rocher du Goulet). Assez rare. Éocène, groupe nummulitique, 
couche à Serpula spirulæa. — Collection d’Archiac, Delbos, 
Pellat, Triger. 


37. ECHINANTHUS HEPTAGONUS , Desor, 1857 ( Nucleolites, de 
Grateloup , 1836 ). 


Nucl. heptagona, de Grateloup, Ours. foss., p. 80, 
pl. I, fig. 20, 1836. — 1d., Des Moulins, Ét. sur 
les Éch., p. 362, n° 24, 1837. — Pygorh. hepta- 
gonus , Agassiz et Desor , Catal. rais. des Ech., Ann. 
sc. nat., 3° sér., t. VIT, p. 161, 1847. — Id., d'Ar., 
Desc. des foss. du groupe numm., Mém. Soc. géol. de 
France , 2e sér., t. IT, p. 426, 1850. — Id., Leym. 
et Colt., loc. eit., p. 333, 1856. — Echin. hepta- 
gonus, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 295, 1857. 


Nous ne connaissons cette espèce que par la figure assez 
médiocre donnée par M. de Grateloup. 

Localité. — Montfort (Landes). Rare. Éocène.— Collect. 
de Grateloup. 


38. EcainanTuus Wriçuri, Cotteau , 1863 (Pygorhynchus, 
Cott., 1856). PI. V, fig. 4-7. 


Qi) 
Pygorh. Wrighti, Leym. et Gott., loc. cit., p.333, 1856. 
— Id., Desor, Synops. des Éch. foss., p. 299, 1857. 


Espèce de petite taille, épaisse, renflée, un peu plus 
longue que large, arrondie en avant, légèrement dilatée et 
sub-tronquée en arrière ; face inférieure pulvinée, déprimée 
au milieu, Sommet ambulacraire excentrique en avant. Am- 
bulacres larges et pétaloïdes. Zones porifères formées de 
pores presque égaux, les externes un peu plus oblongs et 
plus obliques que les autres. Périprocte elliptique comme 
celui des Echinanthus, Ss’ouvrant à la face postérieure, au- 
dessus du bord, sans aucune trace de sillon anal. Péristome 
sub-pentagonal, étoilé , entouré d’un floscelle apparent, 
excentrique en avant. Appareil apicial pentagonal, un peu 
allongé ; quatre pores génitaux. 

Hauteur, 44 millimètres ; diamètre transversal , 21 milli- 
mèlres ; diamètre antéro-postérieur , 23 millimètres. 

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES.— L’Ech. Wrighti sera toujours 
facilement reconnaissable à sa petile taille, à sa forme 
oblongue, épaisse et renflée, à la largeur de ses ambulacres, 
à sa face inférieure pulvinée; sa physionomie générale le 
rapproche, au premier aspect, de certaines variétés du Py- 
gorh. Grignonensis ; il s’en distingue nettement par son pé- 
riprocte elliptique et non transversal. 


Localité. — Alaric (Aude). Rare. Eocène. — Coll. Leymerie. 

ExPL. DES FiGuREs. — PI. V, fig. 4, Échin. Wrighli, vu de côté; 
fig. 5, face sup.; fig. 6, côté anal.; fig. 7, appareil apicial et 
ambulacres grossis, 


39. EcxiNANTHUS suB-RoTuNDUS , Desor, 1857 (Pygorhyn- 
chus, Cotteau , 1856). PI. IT, fig. 6-9. 


Pygorh. sub-rotundus, Leym. et Cott., loc. cit., p. 334, 
1856. — Echin. sub-rotundus, Desor, Synops. des 
Éch. foss., p. 293, 1857.— Id., d'Archiac, Note sur 
les foss. recueil. par M. Pouech, Bull. Soc. géol. de 
France. 2 série, 1. XVI, p. 798 et 807,1899. 


(92) 

Espèce de taille très-variable, sub-circulaire , épaisse sur 
les bords , uniformément renflée en dessus ; face inférieure 
presque plane, légèrement concave au milieu. Sommet ambula- 
craire excentrique en avant. Ambulacres pétaloïdes allongés, 
très-ouverts à leur extrémité ; zones porifères étroites, for- 
mées de pores inégaux, les externes arrondis, les autres 
ovales et plus obliquement disposés. Tubercules abondants, 
très-pelits, scrohiculés surtout dans la région infrà-marginale. 
Péristome excentrique en avant, pentagonal , étoilé , trans- 
versalement allongé, entouré d’un floscelle {rès-apparent. 
Périprocte elliptique, plus ou moins large , suprà-marginal, 
s’ouvrant au sommet d’un sillon anal qui échancre légère- 
ment l’ambitus. 

L’E. sub-rotundus présente plusieurs variétés qu’il importe 
de signaler : l’exemplaire que nous figurons et qui a servi de 
type à l’espèce est remarquable par sa taille peu développée, 
son ambitus presque circulaire, sa face supérieure déprimée 
et sa face inférieure’ sub-concave. D’autres échantillons que 
nous avons sous les yeux acquièrent des dimensions beaucoup 
plus grandes ; le sommet devient plus conique et plus renflé, 
et la face postérieure plus dilatée. 

Type de l'espèce — Hauteur, 21 millimètres , diamètre 
transversal et antéro-postérieur , 46 millimètres. 

Individu de grande taille : hauteur, 31 millimètres ; dia- 
mètre transversal, 77 millim.; diamètre antéro-postérieur , 
18 millimètres. 


RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — (Cette espèce, malgré les 
variations qu’elle éprouve dans sa taille et même quelquefois 
dans sa forme générale , sera toujours reconnaissable à son 
ambitus sub-circulaire, à sa face supérieure épaisse et ar- 
rondie sur les bords, à son sommet ambulacraire, excentrique 
en avant, à ses pétales presque droits, allongés , largement 
ouverts à leur extrémité, à son péristome transversal. 


Localités. — Martres, Saint-Marcet (Haute-Garonne } ; 
Sabarat, Camarade , le Mas-d’Azil, massif de la Grotte 


(9%) 
(Ariége). Assez abondant, Eocène. — Coll. Leym., Noguës, 
Pouech, ma collection. 
EXPLICATION DES FIGURES. — PI. III, fig. 6, ÆEchin. sub- 
rolundus, vu sur le côté anal; fig, 7, face supérieure; fig. 8, 
ambul, grossi; fig. 9, péristome. 


40. EcuINANTHUS LATUS , Desor , Mn | RE Cot- 
teau, 1896). 


Pygorh. latus, Leym. et Gott., loc. cit., p. 334, 1856. 
— Echin. latus, Desor, Synops. des Ech. foss., 
p. 292,485. 


Cet Echinanthus déjà décrit dans notre Catalogue de 1856, 
conslilue cerlainement une espèce particulière que caracté- 
risent sa forme dilatée plus longue que large , sa face supé- 
rieure médiocrement renflée et sub-carénée dans la région 
postérieure, son sommet ambulacraire excentrique en avant, 
ses ambulacres étroits, saillants, légèrement costulés, son 
périprocte suprà-marginal s’ouvrant au sommet d’un sillon 
qui s’élargit et échancre sensiblement l’ambitus. Voisin de 
lEch. Cuvieri, V'Ech. latus s'en distingue par sa taille plus 
forte, son ensemble plus carré, ses ambulacres plus étroits 
et sa face postérieure plus sensiblement rostrée. Nous ne 
connaissons que trois échantillons de cette espèce : le type 
dont l’origine est inconnue, mais qui, suivant toute proba- 
bilité, provient du terrain éocène et appartient à la faune 
pyrénéenne, et deux autres exemplaires recueillis lun à 
Sabarai et l’autre à Montardit ( Ariége). 

Collect. Leymerie et Pouech. 


A. Ecmnanraus ArcHrACI , Cotteau , 1863. PI. IV, fig. 7-8. 


Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, arrondie en 
avant, très-légèrement dilatée en arrière; face supérieure 
sub-conique , fortement déclive dans la région antérieure et 
sur les côtés, plus renflée et sub-carénée en arrière; face 
inférieure plane. Sommet un peu excentrique en avant. Am- 


(94) 


bulacres pétaloïdes, allongés, presque droits, largement ou- 
verts à leur extrémité; zones porifères étroites ; pores externes 
plus ovales et plus obliques que les autres. Péristome excen- 
trique en avant, s’ouvrant presque à fleur du test, pentago- 
nal, étoilé. Périprocte suprà-marginal. 

Hauteur, 28 millimètres; diamètre transversal, 51 milli- 
mètres ; diamètre antéro-postérieur, 52 millim. ‘/, 


RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Par la structure et la dispo- 
sition de ses ambulacres, celte espèce se rapproche un peu 
de l’Ech. sub-rotundus ; elle en diffère par sa face supérieure 
beaucoup plus renflée, sub-conique , par son sommet moins 
excentrique, son ambitus moins arrondi, sa face inférieure 
plane, son péristome plus régulièrement pentagonal. 


Localité. — Lieurac (Ariége). Rare. Éocène, groupe num- 
mulitique. — Coll. de M. l’abbé Pouech. 


EXPLICATION DES FIGURES. — PI, IV, fig. 7, Echin. Archiaci, 
vu de côté ; fig. 8, face supérieure. 


42. Ecniwänraus Pouecui, Cotteau , 1863. PI. IV, fig. 9-10. 


Espèce de taille assez grande, plus longue que large, assez 
régulièrement ovale; face supérieure uniformément dépri- 
mée ; face inférieure presque plane. Sommet excentrique en 
avant. Ambulacres pétaloïdes, allongés, droits, largement 
ouverts à leur extrémité; zones porifères, peu développées; 
pores externes beaucoup plus étroits et plus obliques que les 
autres. Tubercules petits, serrés, très-abondants , entourés, 
à la face inférieure, d’un scrobicule plus apparent. Péristome 
excentrique en avant, pentagonal , étoilé, sensiblement trans- 
versal, muni d’un floscelle très-prononcé. Périprocte ellip- 
tique suprà-marginal, échancrant l’ambitus. 

Hauteur, 10 millimètres; diamètre transversal, 57 milli- 
mètres ; diamètre antéro-postérieur, 66 millimètres. 

Nous rapportons provisoirement à cette même espèce un 
échantillon de taille beaucoup plus forte, recueilli à Sabarat 
par M. l'abbé Pouech : son diamètre antéro-postérieur est de 


(95) 


83 millimètres, et son diamètre transversal de 74 millimé- 
tres ; ses ambulacres étroits et largement ouverts à leur ex- 
trémité , sont surtout remarquables par leur étendue ; ils 
couvrent la face supérieure et se prolongent presque jusqu’à 
lambitus. 


Localités. — Mas-d’Azil, Rayssac (Ariége). Rare. Éocène, 
groupe nummulitique. — Coll. de M. Fabbé Pouech. 


EXPLICATION DES FIGURES. — PI. IV, fig. 9, Ech. Pouechi, vu 
. , 0 
de côté; fig. 10, face supérieure. 


43. ECHINANTHUS TESTUDINARIUS , Desor, 1857. (Cassidulus, 
Brongniart). PI. IV, fig, 11-14. 


Cassid. testudinarius, Brong., Terrains du Vicent., 
p. 83, pl. V, fig. 15. — Echin. testudinarius , Desor, 
Synops, des Éch. foss. p. 293, 1857. — Jd., d'Ar- 
chiac, Note sur les foss. recueillis par M. l'abbé Pouech, 
Bull. Soc. géol. de France, 2° série, t. XVI, p. 804, 
1859. 


Espèce de petite taille, ovale, un peu étroite en avant, 
sub-dilatée en arrière ; face supérieure déprimée, régulière- 
ment convexe; face inférieure concave au milieu. Sommet 
excentrique en avant. Ambulacres sub-pétaloïdes, étroits, 
allongés , à fleur du test, très-ouverts à leur extrémité; zones 
porifères formées de pores égaux, rapprochés. Tubercules 
très-petits, abondants, serobiculés dans la région infrä-mar- 
ginale. Péristome excentrique en avant, étoilé, pentagonal. 
Périprocte elliptique , suprà-marginal, s’ouvrant au sommet 
d’un canal qui entame légèrement l’ambitus. Appareil apicial 
granuleux, remarquable par le développement de la plaque 
madréporiforme. . 

Hauteur, 11 millimètres; diamètre transversal, 22 milli- 
mètres ; diamètre antéro-postérieur, 25 millimètres. 

M. l’abbé Pouech nous a communiqué quelques exemplai- 
res de celte espèce relativement moins allongés , plus épais, 
plus arrondis sur les bords, et de taille un peu plus forte que 


(96 ) 


celui que nous venons de décrire; ils ne nous ont pas paru 
pouvoir en être spécifiquement distingués. 


RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — (Celte petite espèce, que 
nous croyons devoir réunir à l’Ech. testudinarius du Vicen- 
tin , se reconnaîtra toujours facilement à sa taille, à sa forme 
ovale, à ses ambulacres grêles et allongés, à son périprocte 
situé au sommet d’un sillon anal très-apparent. 

Localités. + Sabarrat, Saint-Jean de Verges (Ariége). 
Rare. Éocène , groupe nummulitique. — Collect. de M.Yabhé 
Pouech. k 

Loc. autres que les Pyrénées. — Terrain tertiaire inférieur 
du Vicentin. 

EXPLICATION DES FIGURES. — PI, IV, fig. 11, Ech. tesludinarius, 
vu de côté; fig. 12, face supérieure; fig. 13, côté anal; fig. 44, 
ambulacre grossi. 


44. EcainNanTaus PyrENAICUS , Cotteau, 1863. PI, V, fig. 1-3. 


Espèce de taille moyenne, plus longue que large, assez 
régulièrement ovale, arrondie en avant, un peu dilatée et 
sub-rostrée en arrière ; face supérieure haute, uniformément. 
bombée , épaisse sur les bords; face inférieure presque plane, 
sub-pulvinée. Sommet ambulacraire excentrique en avant. 
Ambulacres pétaloïdes, relativement assez larges , les posté- 
rieurs plus étendus ; zones porifères moins développées que 
l'intervalle qui les sépare, pores externes plus obliques st 
plus allongés que les autres. Tubercules petits, serrés, scro- 
biculés, très-abondants. Péristome excentrique en avant. 
Périprocte suprà-marginal , étroit, elliptique, s’ouvrant au 
sommet d’un sillon anal très-apparent, sub-caréné sur les 
bords. 

Hauteur, 23 millimètres; diamètre transversal, 40 milli- 
mètres ; diamètre antéro-postérieur, 45 millimètres. 


RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, qu’on ren- 
contre associée à l’Echin. sub-rotundus , s’en distingue net- 
tement par sa forme plus allongée et sa face supérieure plus 


(97) 


renflée , sa base plus plane et légèrement pulvinée, son péri- 
procte plus étroit et s’ouvrant au sommet d’un sillon anal plus 
apparent , sub-caréné sur les bords. 


Localité. — Sabarat (Ariége ). Éocène, groupe nummuli- 
tique. — Coll. de M. l'abbé Pouech. 


EXPLICATION DES FIGURES. — PI. V, fig. 4, Echin. Pyrenaicus, 
vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, périprocte et sillon 
anal. 


45. EcnixanTaus ATAxENsIs, Cotteau , 14863. PI. V, fig. 8-11. 


Espèce de taille moyenne, sub-circulaire , aussi large que 
longue, arrondie et un peu échancrée en avant, légèrement 
sub-rostrée en arrière; face supérieure médiocrement ren- 
flée, sub-carénée dans la région postérieure; face inférieure 
pulvinée, fortement déprimée au milieu et en arrière. Som- 
met ambulacraire un peu excentrique en avant. Ambulacres 
pétaloïdes , étroits , efilés, les postérieurs un peu plus longs 
que les autres. Zones porifères peu développées, formées de 
pores inégaux; dans les ambulacres pairs postérieurs, la zone 
porifère antérieure est sensiblement plus large; ce caractère 
existe chez un grand nombre d'Echinanthus, mais nulle part il 
n’est aussi apparent que dans l’espèce qui nous occupe. Tuber- 
cules petits, serrés, scrobiculés, abondants. Péristome excen- 
trique en avant. Périprocte ovale, s’ouvrant à la face posté- 
rieure qui est tronquée verticalement, au sommet d’un sillon 
assez prononcé. Appareil apicial sub-circulaire ; quatre pores 
génitaux , les deux antérieurs plus rapprochés que les autres; 
plaques ocellaires petites, sub-triangulaires; plaque madré- 
poriforme très-développée. 

Hauteur, 15 millimètres ?.. diamètre transversal, 39 mil- 
limètres ; diamètre antéro-postérieur, 40 millimètres. 

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celte espèce , par sa taille, 
sa physionomie générale et la dépression de sa face inférieure, 
rappelle l'Echin. Cuvieri du bassin parisien; elle en diffère 
bien nettement par sa forme plus large et plus dilatée, sa face 


j 


( 98 ) 

postérieure tronquée plus verticalement , ses ambulacres plus 
étroits, plus effilés, toujours à fleur du test, et l'inégalité si 
apparente des zones porifères des ambulacres postérieurs. 

Localités. — Sabarat (Ariége ); Boussan (Haute-Garonne )? 
chemin de la Rougeanne à Alzonne (Aude). Assez rare. Éocène, 
groupe nummulitique. — Coll. d’Archiac, Leymerie, Pouech. 

EXPLICATION DES FIGURES. — PI. V, fig. 8, Echin. Alaxensis, 
vu de côté; fig. 9, face sup.; fig. 10, côté anal; fig. 11, ambula- 
cre postérieure grossi. 


46. EcniNanraus Rayssacensis, Cotteau, 1863. 


Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, étroite et arron- 
die en avant, dilatée et quelquefois sub-rostrée en arrière ; 
face supérieure médiocrement renflée, épaisse sur les bords; 
face inférieure déprimée, sub-pulvinée. Sommet ambula- 
craire excentrique en avant. Ambulacres pétaloïdes, assez 
larges, les postérieurs plus longs que les autres. Tuber- 
cules petits, serrés, abondants , scrobiculés, plus espacés et 
plus apparents en se rapprochant du péristome. Péristome 
très-excenhtrique en avant, étoilé, pentagonal, presque aussi 
haut que large. Périprocte elliptique, assez élevé. » 

Hauteur, 18 millimètres; diamètre transversal, 48 milli- 
mètres; diamètre antéro-postérieur, 50 millimètres. 

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Îl ne nous a pas paru pos- 
sible de rapporter cet Echinanthus à aucune des nombreuses 
espèces que nous venons de décrire ; celle dont il se rappro- 
che le plus est l’Echin. sub-rotundus ; il en diffère bien net- 
tement par sa forme générale moins circulaire, plus étroite 
en avant, plus dilatée en arrière, par sa face inférieure plus : 
sensiblement pulvinée, et son péristome plus régulièrement 
pentagonal. Ù 

Localité. — Rayssac (Ariége). Assez abondant. Éocène, 
groupe nummulitique. — Coll. de M. l'abbé Pouech. 


47. Ecainanraus BrarriTzensis, Gotteau, 1863, PL, IX, fig. 2-3. 


Espèce de taille moyenne, allongée, étroite et arrondie en 


(99 ) 


avant, un peu dilatée e sub-rostrée en arrière ; face supé- 
rieure très-médiocrement renflée , présentant dans la région 
postérieure les traces atténuées d’une carène; face inférieure 
pulvinée , épaisse sur les bords surtout en arrière, fortement 
déprimée autour du péristome. Sommet ambulacraire excen- 
trique en avant. Ambulacres pétaloïdes assez larges, se rétré- 
cissant à leur extrémité, les postérieurs un peu plus longs 
que les autres. Zones porifères étroites, formées de pores 
presque égaux ; les pores externes , cependant, sont toujours 
un peu plus allongés que les autres. Dans les ambulacres 
pairs postérieurs , la zone porifère antérieure est visiblement 
plus large que la zone postérieure. Péristome excentrique en 
avant, entouré d’un floscelle apparent, s’ouvrant dans une 
dépression assez profonde du test. Périprocte ovale, situé à 
la face postérieure , au sommet d’un sillon. Appareil apicial 
sub-circulaire; quatre pores génitaux; plaque madrépori- 
forme très-développée. 

Hauteur, 15 millimètres ; diamètre transversal, 32 milli- 
mètres ; diamètre antéro-postérieur, 40 millimètres. 

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’Echin. Biarritzensis l'ap- 
pelle, par sa forme générale, l’Echin. Pyrenaicus ; il en dif- 
fère par sa forme plus déprimée, sa face postérieure plus 
sensiblement rostrée , sa face inférieure plus pulvinée sur les 
bords et plus déprimée au milieu ; ce sont deux espèces par- 
faitement distinctes. 


Localité. — Biarritz (extrémité sud de la falaise). Éocène, 
groupe nummulitique , 2° étage. — Coll. Delbos. 

EXPLICATION DES FIGURES. — PI. IX, fig. 2, Ech. Biarrilzensis, 
de la collection de M. Delbos, vu sur la région anale ; fig. 3, face 
supérieure. 


48. EcxiNaNTuus PELLart, Cotteau, 1863, pl. IX, fig. 1. 


Espèce de grande taille, allongée , ovale, à-peu-près éga- 
lement arrondie et dilatée en avant et en arrière ; face su- 
périeure médiocrement renflée, présentant dans la région 
postérieure les traces très-atténuées d’une carène ; face infé- 


( 100 ) 


rieure plane, fortement déprimée, sub-concave. Sommet am- 
bulacraire sub-central. Ambulacres pétaloïdes , larges , égaux 
entre eux, presque fermés à leur extrémité, cessant d’être 
pétaloïdes à peu de distance de l’ambitus. Zones porifères 
assez développées, beaucoup moins cependant que l’inter- 
valle qui les sépare, formées de pores très-inégaux, obliques, 
les externes étroits et allongés, les internes courts et arrondis; 
dans les ambulacres pairs postérieurs , les zones porifères 
antérieures sont à-peu-près de même largeur que les autres. 
Périprocte ovale, à fleur du test, suprà-marginal. Appareil 
apicial petit, sub-circulaire; quatre pores génitaux, les deux 
antérieurs très-rapprochés , les deux autres fortement espa- 
cés ; plaque madréporiforme très-développée. 

Hauteur, 28 millimètres ; diamètre transversal , 72 milli- 
mètres ; diamètre antéro-postérieur , 95 millimètres. 


RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celle magnifique espèce, la 
plus grande que renferme le genre Echinanthus, se distingue 
nettement de ses congénères par sa taille, sa forme allongée 
et déprimée, son sommet central , ses pétales ambulacraires 
largement développés , presque fermés à leur extrémité, son 
périprocte suprà-marginal, s’ouvrant à fleur du test. Malheu- 
reusement le seul exemplaire que nous connaissons n’est pas 
intact, et 1l ne nous a pas été possible d'indiquer la place et 
la forme du péristome. Ce nouvel Echinanthus a été décou- 
vert tout récemment par M. Pellat auquel nous sommes heu- 
reux de le dédier. 


Localité. — Biarritz (rocher du Goulet ). Éocène , groupe 
nummulitique, couche à Serpula spirulæa. — Coll. Pellat. 


EXPLICATION DES FIGURES. — PI. IX, fig. 1, Echinanthus Pel- 
lali, de la collection de M. Pellat, vu sur la face supérieure. 


XIXme Genre. PYGORHYNCHUS, Acassiz, 1839. 


Test de moyenne taille, oblong, renflé en dessus, déprimé 
en dessous. Ambulacres pétaloïdes, largement ouverts à leur 
extrémité, inégaux, les postérieurs plus allongés que les 


(101 ) 


autres ; zones porifères souvent très-étroites et formées de 
pores conjugués par un sillon à peine apparent. Tubercules 
fins et serrés, laissant à la face inférieure, entre le péristome 
et le bord postérieur , une bande médiane qui paraît lisse, 
mais qui en réalité est recouverte de petits granules. Péris- 
tome excentrique en avant, transversal, entouré d’un floscelle 
distinct. Périprocte suprà- marginal, transversal, souvent 
recouvert par une légère saillie du test. Appareil apicial com- 
pacte. 

Le genre Pygorhynchus est exclusivement propre au terrain 
tertiaire. 


49. PycorHYNCHUS GRIGNONENSIS, Agassiz, 1840 (Nucleolites, 
Defrance , 1825). 


Nucleol. Grignonensis, Defrance, Dict. des sc. natur., 
t. XXXV, p. 214, 1825. — Pygorh. Grignonensis, 
Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss., p. 4, 1840. 


Les exemplaires de cette espèce recueillis à Biarritz diffè- 
rent de ceux qu’on rencontre dans le bassin parisien par 
leur forme plus renflée, leur périprocte plus élevé et leur 
péristome s’ouvrant dans une dépression un peu plus pro- 
fonde; cependant nous n'avons pas çru devoir en faire un 
type à part. Nous avons sous les yeux des échantillons re- 
cueillis à Grignon même, et qui tendent, par leur forme 
renflée et leur périprocte éloigné du bord, à se rapprocher de 
nos individus de Biarritz. 


Localités. — Biarritz (rocher du Goulet); Bayonne (route 
de Villefranque); couche à Serpula spirulæa ; montagnes des 
Corbières (Aude). Rare. Éocène, groupe nummulitique. — 
Coll. Pellat, Delbos, Leymerie , ma collection. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Grignon, Parnes (environ 
de Paris). 


90. Pycorayncuus DEsorn, d’Arch., 1850. PI, V, fig. 1245. 


Pygorh. Desort, d'Archiac, Descr. des foss. du groupe 


( 102 ) 


numm., Mém. Soc. géolog. de France, 2° sér., 1. II, 
p. 422, pl. X, fig. 18, 1850. — J4., Leym. et Cott., 
loc. cit., p. 333, 1856. — JId., Desor, Synops. des 
Éch. foss., p. 298, 1857. 


M. d’Archiac, lorsqu'il a établi cette espèce n’avait à sa 
disposition qu'un exemplaire de pelite taille et mal conservé. 
Les individus que nous a communiqués M. Pellat sont beau- 
coup plus développés, d’une conservation parfaite, et nous 
permettent de compléter la description donnée par M. d’Ar- 
chiac. 

Espèce de taille moyenne, sub-cireulaire, arrondie en 
avant, très-légèrement rostrée en arrière; face supérieure 
renflée, uniformément bombée; face inférieure plane, dépri- 
mée autour du péristome. Sommet ambulacraire un peu ex- 
centrique en avant. Ambulacres allongés, grêles, étroits ; 
zones porifères formées de pores égaux, sub-circulaires, 
très-rapprochés, disposés obliquement et ne paraissant pas 
unis par un sillon, Tubercules abondants, serrés, scrobi- 
culés, laissant à la face inférieure, dans le sens du diamètre 
antéro-postérieur, une bande lisse, sub-granuleuse, appa- 
rente surtout entre le péristome et le bord postérieur. Péris- 
tome transversal, entouré d’un floscelle, s’ouvrant dans une 
dépression profonde. Périprocte suprä-marginal, transversal. 

Hauteur, 22 millimètres; diamètre transversal, 38 milli- 
mètres ‘/,; diamètre antéro-postérieur , 40 millimètres. 


RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette belle espèce , parfaite- 
ment caractérisée par sa forme sub-circulaire , ses ambulacres 
grêles, étroits, allongés, ses pores très-rapprochés les uns 
des autres et à peine conjugués, ne saurait être confondue 
avec aucune de ses congénères. 


Localités. — Biarritz (rocher du Goulet), Rare. Éocène, 
groupe nummulitique , couche à Serpula spirulæa. — Coll. 
d'Archiac , Pellat. 


EXPL, DES FIGURES.— P], V, fig. 12, Pygorh. Desori, vu sur la 
face inférieure; lig, 43, ambulacre grossi. 


2 


(103) 


XXwe Genre. ECHINOLAMPAS, Gray, 1835. 


Test de grande et moyenne taille, sub-circulaire ou oblong, 
plus ou moins renflé en dessus, déprimé en dessous. Ambu- 
lacres pétaloïdes, souvent bombés, ouverts à leur extrémité, 
inégaux , les postérieurs plus allongés que les autres ; zones 
porifères formées de pores conjugués par un sillon. Tuber- 
cules fins, serrés, homogènes. Péristome excentrique en 
avant , transversal ou pentagonal , pourvu d’un floscelle mé 
diocrement développé. Périprocte infrà-marginal, transversal, 
ovale ou sub-triangulaire. Appareil apicial compacte. 

Le genre Echinolampas a commencé à se montrer dans le 
terrain crétacé où il est fort rare. Il est très-abondamment 
répandu dans les différents étages des terrains tertiaires, et 
compte une espèce vivant dans les mers actuelles. 


51. EcaivoLamPas suB-sIMILIS , d’Archiac, 1846. 


Echin. sub-similis, d'Arch., Foss. des env. de Bayonne, 
Mém. Soc. géol. de France, 2° série, t. IL, p. 204, 
pl. VI, fig. 4, 1846. — Id, d'Archiac, Desc. des 
foss. numm., Mém. Soc. géol. de France, de sér., 
t. III, p. 423, pl. X, fig. 19, 1850. — Id., Leym. et 
Cott., loc. cit, p. 334, 1856. — Id., Desor, Synops. 
des Éch. foss., p. 305, 1857. 


Le type de cette espèce figuré par M. d’Archiac, est de 
petite taille, presque aussi large que long et uniformément 
renflé. La plupart des exemplaires que nous connaissons dif- 
fèrent par leur taille plus forte, leur forme plus allongée et 
leur face supérieure ordinairement plus haute en avant qu’en 
arrière; néanmoins nous n’hésitons pas à les réunir à la 
même espèce. 

Nous rapportons également à l’Ech. sub-similis un exem- 
plaire recueilli tout récemment par M. Pellat et qui parait 
s’en éloigner davantage encore; 1l est remarquable par sa 
grande taille, sa forme renflée en avant, dilatée et oblique- 


( 104 ) 


ment déclive en arrière, ses ambulacres plus droits et plus 
largement ouverts à leur extrémité. Malgré ces différences 
nous n’y voyons qu'une variété de l'espèce qui nous occupe. 

Ce n’est pas sans quelque hésitation que nous considérons 
comme appartenant à cette même espèce, l’Ech. sub-simihis 
de Saint-Palais près Royan. Sa forme est constamment plus 
courte, son ambitus plus arrondi, et sa face inférieure beau- 
coup moins déprimée au milieu. Peut-être serait-il naturel 
de séparer les deux espèces? Dans ce cas, c’est aux exem- 
plaires de Biarritz que devrait rester le nom de sub-similis. 


Localités. — Biarritz (rocher du Goulet et au pied du 
Phare) (Basses-Pyrénées ); Hastingues (Landes). Assez rare. 
Éocène, groupe nummulitique , couches à Serpula spirulæa 
et couches à Eupatagus ornatus. — Coll. d’Archiac, Raulin, 
Pellat, ma collection. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Saint-Palais près Royan 
(Charente-Inférieure )?.… Chaine d'Hala (Sinde ); Cutch; le 
Caire (Égypte ). 


92. ECHINOLAMPAS ELLIPSOIDALIS , d'Archiac, 1846. 


Echinol. ellipsoidalis, d’Archiac, Desc. des foss. num. 
des environs de Bayonne, Mém. Soc. géol. de France, 
2 série, t. Il, p. 203, pl. VI, fig. 3, 1846. — Id., 
Kæchlin-Schlumberger, Note sur les faluises de Biar- 
rüz, Bull. Soc. géol. de France, 2° série, t. XII, p. 
1243, 1855. — Id., Leym. et Cott., loc. cit., p. 334, 
1856. — Id., Desor, Synops. des Échin. foss., p. 305, 
1857. 


Tous les exemplaires de cette espèce qu’on rencontre à 
Biarrilz, identiques au type si bien figuré par M. d’Archiac, 
sont caractérisés par leur forme allongée et renflée, et l’ex- 
centricité de leur sommet apicial. 

Localité. — Biarritz (rocher du Goulet). Assez commun. 
Éocène, groupe nummulitique , couche à Serpula spirulæa. 
— Coll. d’'Archiac, Kæchlin, Pellat, Delbos, ma collection. 


( 105 ) 
53. EcninoLampas LEYMERIEI, Gotteau, 1865. 


Echinol. ellipsoidalis (pro parte), Leym. et Gott. , loc. 
cit, p. 334, 1856. — Echinol. voisin du sub-simihs, 
d’Archiac , les Corbières, Mém. Soc. géol. de France, 
2e série, t. VI, p. 310, 1859. 


Dans notre Catalogue de 1856, nous avions réuni celle 
espèce, à litre de variété, à l'Echin. ellipsoidalis de Biarritz, 
(out en signalant les différences qui l’en séparaient. Aujour- 
d’hui, nous n’hésitons plus à en faire une espèce particulière, 
que sa forme allongée et l’excentricité très-prononcée du 
sommet ambulacraire rapprochent assurément de l'Echinan- 
thus de Biarritz, mais qui s’en distingue d’une manière cons- 
tante par sa taille toujours plus petite, sa forme générale 
moins ovoïde, sa face supérieure plus déprimée, et sa base 
plus plate. 


Localité. — Alaric, route de Monze (Aude). Assez com- 
mun. Éocène, groupe nummulitique. — Coll. Leymerie , 
d’Archiac. 


54. Ecrvorampas BiarriTzensis, Cotteau, 1863. PI. V, 
fig. 14-15. . 


Echin. ellipticus, d'Arch. (non Munst. in Goldf. )? Desc. 
des foss. des environs de Bayonne, Mém. Soc. géol de 
France, 2° série, t. Il, p. 20%, 1846. 


Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, un peu plus 
longue que large , arrondie en avant, légèrement rostrée en 
arrière ; face supérieure très-haute, renflée , slobuleuse ; face 
inférieure convexe sur les bords , pulvinée, fortement dépri- 
mée au milieu. Sommet ambulacraire un peu excentrique en 
avant. Ambulacres allongés, étroits, sub-costulés , très-ou- 
verts à leur extrémité. Zones porifères peu développées. 
Tubercules de petite taille, partout serrés, abondants, scro- 
biculés. Péristome rejeté en avant, transversal, entouré d’un 


(106 ) 


floscelle , s’ouvrant dans une dépression profonde. Périprocte 
infrà-marginal, étroit, transversal. 

Hauteur, 35 millimètres ; diamètre transversal , 45 milli- 
mètres; diamètre antéro-postérieur, 47 millimètres. 


RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celle espèce, qu’on ren- 
contre associée à l’Echinol. sub-similis, s’en distingue par sa 
formé beaucoup plus renflée, sub-globuleuse, ses ambulacres 
plus longs et plus étroits, son périprocte moins haut, plus 
large et plus triangulaire. Sa forme renflée rappelle l’Echinol. 
ellipticus du terrain nummulitique du Kressemberg, mais 
notre espèce s’en éloigne par son ambitus plus circulaire, son 
aspect encore plus globuleux et la structure toute particulière 
de son périprocte. 

Localité. — Biarritz (rocher du Goulet). Très-rare. Éocène, 
groupe nummulitique, couche à Serpula spirulæa. — Coll. 
d’Archiac, Pellat. 

EXPLICATION DES FIGURES. — PI, V, fig. 44, Echinol. Biar- 
rilzensis, vu de côté; fig. 15, région anale. 


09. EcxinNoLampas DELBosr, Cotteau, 1863. 


Espèce de taille assez grande, sub-cireulaire , un peu plus 
longue que large, arrondie en avant, à peine rosirée en ar- 
rière; face supérieure haute, renflée, convexe ; face inférieure 
sub-pulvinée sur les bords, déprimée autour du péristome. 
Sommet ambulacraire excentrique en avant. Ambulacres 
étroits , légèrement renflés, se rétrécissant un peu à leur 
extrémité , inégaux , les postérieurs beaucoup plus longs que 
les autres. Zones porifères déprimées, formées de pores 
étroits, obliques , unis par un sillon et séparés par un pelit 
bourrelet couvert de granules. Tubercules serobiculés, fins, 
serrés, homogènes, partout très-abondants, surtout dans la 
région infrà-marginale. Péristome presque central, un peu 
rejeté en avant, entouré d'un floscelle apparent. Périprocte 
infrà-marginal, étroit, transversal, s’ouvfant à fleur du 
test. Appareil apicial peu développé, sub-circulaire ; quatre 
pores génitaux ; plaque madréporiforme très-grande, bombée. 


(107 ) 


Hauteur, 33 millimètres; diamètre transversal, 62 milli- 
mètres ? diamètre antéro-postérieur, 66 millimètres. 

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES — Celte espèce, par sa forme 
générale , rappelle l'Echinol. hemisphæricus du terrain mio- 
cène; elle s’en distingue, cependant, d’une manière bien 
nelte par sa taille moins forte, sa forme plus ovale, sa face 
supérieure plus épaisse sur les bords, plus convexe et moins 
conique , sa face inférieure plus pulvinée, ses ambulacres 
moins larges et moins allongés. Sa taille la rapproche de 
l'Echinol. Laurillardi, Agassiz, des environs de Bordeaux ; 
mais cetie dernière espèce sera toujours reconnaissable à son 
ambitus plus circulaire et à sa face supérieure beaucoup 
moins renflée. 


Localité. — Biarritz (côté du moulin). Rare. Éocène, 
groupe nummulitique ( étage supérieur). — Coll. Delbos. 


06. Ecuinocampas Rauzini, Cotteau, 1863, 


Espèce de grande taille, allongée, sub-cylindrique;, arron- 
die en avant, plus étroite en arrière; face supérieure élevée, 
renflée, convexe, ayant sa plus grande hauteur un peu en 
arrière du sommet; face inférieure fortement pulvinée, 
concave au milieu. Sommet ambulacraire sub-excentrique en 
avant. Ambulacres très-larges, à fleur du test, quelquefois 
même légèrement déprimés à la face supérieure , ne se rétré- 
cissant pas à leur extrémité, inégaux, les postérieurs beau- 
coup plus longs que les autres; zones porifères larges, formées 
de pores très-inégaux, les internes arrondis, les externes 
longs , étroits, transverses. Tubercules scrobiculés, serrés, 
homogènes, partout très-abondants. Péristome presque cen- 
tral, stelliforme, sub-pentagonal, entouré d’un floscelle, 
s’ouvrant dans une dépression {rès-profonde du test. Péri- 
procte infrà-marginal, étroit, allongé dans le sens du dia- 
mètre antéro-postérieur, à fleur du test. 

Hauteur, 41 millimètres; diamètre transversal, 60 milli- 
mètres ; diamètre antéro-postérieur, 15 millimètres. 


( 108 ) 


RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce nous a paru se 
distinguer de ses congénères d’une manière positive par sa 
forme allongée, renflée, sub-cylindrique , par ses ambulacres 
très-larges et ne se rétrécissant pas vers l’ambilus, comme 
ceux des Conoclypeus, par son péristome situé dans une 
dépression très-profonde, son périprocte ovale et à fleur du 
tes. 


Localité. — Mastingues (Landes). Rare. Éocène, calcaire 
à nummulites. — Coll. Raulin. 


97. ÉCHINOLAMPAS HEMISPHÆRICUS , Agassiz, 1836. (Clypeas- 
ter, Lamarck, 1816.) 


Clyp. hemisphæricus, Lam., Anim. sans vert., t. UT, 
p- 16, n° 19, 1816.— Echinol. hemisphæricus, Agass., 
Prod. d'une monog. des radiaires, Mém. Soc. Sc. nat. 
de Neuchâtel, t. 1, p.187, 1836. — Clyp. hemisphæ- 
ricus, de Grateloup, Ours. foss., p. 44, 1836. — 
Clyp. semi-globus, Id., p. 48, pl. 1, fig. 7. — Echinol. 
hemisphæricus, Delbos, Ess. d’une descr. géolog. du 
bassin de l'Adour, p. 335, 1855. — Echinol. semi- 
globus, id. — Echinol. hemisphæricus, Leym. et Cott., 
loc. cit., p. 335 , 1856. — Id., Desor, Synops. des 
Échin. foss., p. 307, 1851. 


Le Clypeaster semi-globus de Goldfuss, bien différent du 
Galerites semi-globus, qui est un Conoclypeus, ne nous 
paraît qu’une variété de l’Ech. hemisphæricus. 


Localités. — Faluns bleus de Narrosse (de Grateloup) 
(Landes). — Molasses ossifères (Delhos). — Marnes à Échino- 
dermes (Delbos). Assez-rare. Miocène. — Coll. de Grate- 
loup, Delbos, Raulin, ma collection. 

… Loc. autres que les Pyrénées. — Saint-Jean de Royans , 
Saint-Paul-trois-Châteaux (Drôme); Gap Couronne, Les Mar- 
tigues (Bouches-du-Rhône ); île de Chypre ( Albert Gaudry). 


( 109 ) 


XXIe Genre. AMBLYPYGUS, Acassiz, 1840. 


Test de grande taille, sub-circulaire ou ovoïde, médiocre- 
ment renflé en dessus, déprimé en dessous, épais sur les 
bords. Ambulacres pétaloïdes très-largement ouverts, s’éten- 
dant jusqu’au bord ; zones porifères relativement assez étroi- 
tes, formées de pores oblongs et conjugués par un sillon. 
Tubercules serrés, homogènes. Péristome s’ouvrant au milieu 
de la face inférieure, plus ou moins anguleux, dépourvu de 
floscelle. Périprocte très-grand, ovale ou sub-pyriforme, 
situé entre le péristome et le bord postérieur. Appareil api- 
cial compacte. ‘ 

Le genre Amblypyqus est spécial au terrain tertiaire. 


58. Amezvpyaus ARNOLDI, Agassiz, 1840. 


Amblyp. Arnoldi, Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss., 
p. 5, 1840. — Id., Desor, Synops. des Echin. foss., 
p. 256, 1856. — R. 36. 


Espèce de grande taille, sub-circulaire, arrondie et dilatée 
en avant, un peu plus étroite en arrière. Face supérieure 
uniformément bombée ; face inférieure renflée sur les bords, 
assez fortement déprimée au milieu. Sommet sub-central. 
Ambulacres étroits, très-légèrement costulés, convergeant 
en ligne directe vers l’ambitus. Zones porifères larges , affec- 
tant jusqu’au bord du test un aspect pétaloïde, composées 
de pores très-inégaux , les internes arrondis, les autres allon- 
gés, unis aux premiers par un sillon transversal, à peine 
oblique. Tubercules petits, scrobiculés, abondants , accom- 
pagnés de granules qui, à la face inférieure , forment autour 
d’eux des cercles assez distincts. Périprocte très-grand, ellip- 
tique, sub-pyriforme, occupant une grande partie de l’espace 
compris entre le bord et le péristome. 

Hauteur, 30 millimètres; diamètre transversal , 67 milli- 
mètres ; diamètre antéro-postérieur, 15 millimètres. 


RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celle espèce nous à paru 


(110) 


devoir être réunie à l’Ambl. Arnoldi, qu'on ne connaît encore 
que par un seul individu provenant du terrain éocène du Val 
d’Era, en Toscane (collection Michelin). Notre exemplaire 
de Biarritz offre la même taille et la même physionomie ; seu- 
lement, son ambitus est un peu moins régulièrement sub- 
circulaire ; sa face supérieure est moins bombée , etses zones 
porifères sont un peu plus larges. Malheureusement, dans 
l'échantillon de Toscane, le périprocte n’est pas apparent, 
et tant que cet élément de comparaison fera défaut, il sera 
difficile d'affirmer l'identité de ces deux Amblypyqus. 

C’est la première fois que l'existence de ce genre curieux 
est signalée à Biarritz. 


Localité. — Biarritz (rocher du Goulet). Très-rare. Éocène, 
groupe nummulitique. Couche à Serpula spirulæa. — Coll. 
Pellat, ma collection. 

Loc. autres que les Pyrénées — Val d'Era (Toscane). 


59. AmpzypyGus Micueuinr, Cotteau, 1856, PI. VE, fig. 1-2. 


Ambl. Michelini, Leym. et Cott., loc. cit., p. 335, 1856. 
Id., Desor,-Synops. des Échin. foss., p. 452, 1857. 
— Id., Cotteau, Note sur les Echin. d’Espagne , Bull. 
Soc. géol. de France, 2° série, t. XVII, p. 372, 
1860.— Y.S. 


Espèce de taille moyenne, oblongue, à bords renflés 
et arrondis; face supérieure bombée, sub-conique; face 
inférieure très-sensiblement concave. Sommet ambulacraire 
un peu excentrique en avant. Ambulacres étroits, à fleur 
du test, convergeant en ligne droite vers lambitus. Z0o- 
nes porifères étroites, cessant d’être pétaloïdes un peu au- 
dessus du bord, formées de pores inégaux et unis par un 
sillon. Tubercules petits, scrobiculés, serrés et abondants 
dans la région infrà-marginale , un peu plus espacés à la face 
supérieure. Péristome central, transversalement ovale. Péri- 
procte très-rapproché du bord, elliptique, relativement peu 
développé. 


(111) 


Hauteur, 32 millimètres; diamètre transversal , 60 milli- 
mètres ; diamètre antéro-postérieur, 68 millimètres. 


Rapvorrs ET pirFéReNCEs. — Voisine de la précédente, 
cette espèce s’en distingue très-neltement par sa face supé- 
rieure plus conique, ses zones porifères moins larges, son 
sommet plus excentrique en avant, sa face inférieure plus 
déprimée, et surtout par son périprocte ovale et situé très- 
près du bord. Ce dernier caractère ne permet pas de la 
confondre avec aucune autre de ses congénères. 

M. Leymerie nous a communiqué tout récemment plusieurs 
exemplaires que nous rapportons à celle espèce et qui pro- 
viennent, comme le type, du terrain éocène de la Haute- 
Garonne. Leur forme est très-variable : tantôt la face supé- 
rieure est épaisse et renflée et tantôt fortement déprimée. 
Chez l’un de ces échantillons, le péristome parfaitement 
conservé est sub-pentagonal et muni d’un floscelle apparent. 
Ce dernier caractère nous donne quelque doute sur la place 
générique que nous avons assignée à celte espèce qui pourrait 
bien être un véritable Echinolampus. 

Localités. — Environs de Saint-Michel et de Tapiau, et 
calcaire à milliolites de Belbèze (Massif d’Ausseing ), Borde- 
Neuve à la base du Saboth ( Haute-Garonne). Assez rare. 
Éocène , groupe nummulitique. — Coll. Leymerie. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Entre Maestu et Sabando 
(province d’Alava, Espagne). Assez commun. 

Exer. pes Ficures. — PI. VI, fig. 1, A#blyp. Michelini. vu de 
côté; fig. 2, région anale. 


XXIIme Genre. CONOCLYPEUS , Acassiz, 1840. 
GO. Conoczypeus conommEus , Agassiz , 1839 ( Galeriles , 
Lam., 1816). 


Gal. conoideus, Lam., Anim. s. vert., t. IL, p. 92, 
1846. — Clypeast. conoïdeus, Goldf., Petref. Ger- 
man., t. 1, p. 132, pl. XL, fig. 8, 1826. — Galeriles 
conoideus , de Grateloup, Ours. foss., p. 51, 1836 ?.. 


(112) 


Echinol. conoidea, Des Moulins, Et. sur les Éch., 
p. 344, 1837. — Conocl. conoideus, Agassiz, Échin. 
foss. de la Suisse, p. 64, pl. X, fig. 14-16, 1839. 
— 1d., Leym. et Cou, loc. cit., p. 336, 1856. 


Les exemplaires de l’Aude que nous avons rapportés à cette 
espèce dans notre Catalogue de 1856, en présentent certai- 
nement les caractères essentiels et nous persistons à consi- 
dérer comme à-peu-près démontrée, l’existence, dans le Midi 
de la France, de l'espèce du Kressemberg. En ce qui touche le 
bassin de l’Adour la question est plus délicate, et il est pos- 
sible que MM. de Grateloup et Des Moulins aient rapporté à 
tort au Conocl. conoideus certaines variétés du Conocl. 
Borde. 


Localités. — Montagne Noire près Saint-Julien, Aragon 
(Aude); environs de Dax (Landes), (M. de Grateloup) ? 
Éocène, groupe nummulitique. — Coll. Leymerie , Noguës. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Terrain nummulitique du 
Kressemberg (abondant) ; Vérone, Nice, Appenzell; bords du 
Salghir (Crimée); Columbres (Asturies); colline du Mokat- 
tam près du Caire (Égypte ). 


61. ConoczyPEus BoRDÆ , Agassiz, 1847 ( Galerites, de Gra- 
teloup , 1839). 


Galer. Bordæ, de Grateloup, Ours. foss., p. 52, pl. I, 
fig. 4, 1836. — Echinol. Borde, Des Moulins, Ét. 
sur les Éch., p. 352, n° 98, 1837. — Conoclyp. 
Borde, Agassiz et Desor, Catul. rais. des Éch., Ann. 
sc. nat., 3° sér., t. VIT, p. 167, 1847. — Jd., Leym. 
et Cott., loc. cit., p. 337, 1856. — Id., Desor, 
Synops. des Éch. foss., p. 220, 1850. 


Nous avons sous les yeux un exemplaire de cette espèce 
parfaitement caractérisé ; il se distingue du Conocl. conoideus 
par sa forme plus élevée, plus conique, par ses zones pori- 
fères beaucoup plus larges. La figure que M. de Grateloup a 
donnée (pl. IT, fig. 1 ) est excellente. 


(15%) 


Localité. — Environs de Dax. Rare. Éocène , groupe num- 
mulitique. — Musée de Paris, coll. dé Grateloup, Michelin, 
ma collection. 


62. CoNocLYPEUS LEYMERIANUS, Cotteau, 1856. 


Conocl. Leymerianus , Leym. et Cott., loc. cit., p. 336, 
1850. NY .:41: 


M. Desor, dans le Synopsis des Échinides fossilés, réunit 
celle espèce au Conocl. conoideus. Assurément, ces deux 
types sont très-rapprochés lun de l’autre; cependant, le 
Conocl. Leymerianus nous paraît différer de son congénère 
par sa taille constamment moins forte, ses ambulacres beau- 
coup plus déprimés surtout près du sommet, et ses tubercu- 
les relativement un peu moins gros. 


Localité. — Bords de la Souine, au sud-ouest de Cassaigne 
(Haute-Garonne). Rare. Éocène, groupe nummulitique. — 
Coll. Leymerie , ma collection: 


65. ConoczyPeus Pyrenaicus, Cotteau, 1856. 


Conocl. Pyrenaicus, Leym. et Cott., loc. cit. , p. 390, 
1856. — Id., Desor, Synops. des Échèn, Has p. 321, 
10408 4 d’ or Note sur les foss. tert. de 
l’Ariége, Bull. Soc. ni de France, t. XVI, p. 787, 
1859. — Y. 7 


Cette espèce, que nous avons décrite dans le Catalogue de 
1856, nous parait constituer un type particulier : voisine du 
Conocl.Osiris du terrain nummulitique de Montradan (Égypte), 
elle s’en éloigne par sa taille moins forte, moins épaisse , plus 
étroite en arrière ; par Ses ambulacres moins larges et surtout 
par la forme de son périprocte, qui est longitudinal et non 
transversal. 

Localités. — Bords de la Souine , au sud-ouest de Cassai- 
gne (Haute-Garonne); La Bourguère, Sabarat (Ariége). 
Rare. Éocène, groupe numm. — Coll. Leymerie, Pouech. 


8 


(114) 


64 ConocLyYPEUS SEMI-GLorus, Desor, 1856. (Galerites, 
Lam., 1816.) 


Galer. semi-globus, Lam., Anim. sans vert., 1. AIT, 
p. 22, 1816. — J4., de Grateloup, Ours. foss., p. 53, 
pl. I, fig. 4, 1836. — Echinol. semi-globus, Des 
Moulins, Etudes sur les Échin., p. 344, 1837. — 1d., 
Leym. et Cott., loc. cit., p. 335, 1856. — Conocl. 
semi-globus , Desor, Synops. des Échin. foss., p. 322, 
1856. — 33 b. 


Cette espèce, remarquable par sa grande taille, son ambi- 
tus régulièrement circulaire, sa face supérieure conique, ses 
ambulacres larges, ses zones porifères cessant d’être péla- 
loïdes à une grande distance du bord, son périprocte étroit 
et transversal, est un des types les mieux caractérisés du 
genre Conoclypeus. Les figures données par M. de Grateloup 
rendent parfaitement les caractères qui distinguent cette belle 
espèce. 

Localités. — Narrosse, Garrey, Clermont, Montfort ( Lan- 
des ). Abondant. Miocène. Marnes à Échinodermes. — Musée 
de Paris, coll. de Grateloup, Delbos , Noguès, ma collec- 
tion. 


65. CONOCLYPEUS MARGINATUS, Desor, 1847. 


Conocl. marginatus, Desor, Catal. rais. des Échin., 
Ann. Sc. nat., 3° série, t. VII, p. 167. 14847. — Id., 
Desor, Synops. des Echin. foss., p. 321, 1856. — 
R, 59. 


Nous rapportons au Conocl. marginatus certains exemplai- 
res recueillis dans la région pyrénéenne , et qui ne peuvent 
être réunis à aucune des espèces que nous venons de passer 
en revue : leur forme générale est sensiblement allongée; 
leur face supérieure est conique, et s’amineit un peu sur les 
bords; leur base est légèrement évidée; s'ils diffèrent du 


CHE) 
Conocl. marginatus, c’est par leur taille moins forte et leur 
face inférieure un peu moins déprimée au milieu. 


Localités. — Aragon (Aude); Sabarat (Ariége ). Assez rare. 
Éocène, groupe nummulitique. — Coll. Noguès, Pouech. 

Loc. autre que les Pyrénées. — Terrain nummulitique du 
Vicentin. 


XXITIme Genre. HEMIASTER, Desor, 1847. 


66. HEMIASTER GOMPLANATUS, d’Archiac, 1847. 


Hemiast. complanatus, d’Archiac in Agassiz et Desor, 
Catal. rais. des Échin., Ann. Sc. nat., 3 sér., t. VITE, 
p. 19, 1847. — Jd., d’Arch., Desc. des foss. nuinm.., 
Mém. Soc. géol. de France, 2: série, t. IT, p. 424, 
pl. XI, fig. 6 a-b, 1850. — Id., Delbos, Essai d’une 
desc. géol. du bass. de l'Adour, p.315, 1855. —1d., 
Leym. et Cott., loc. cit., p. 344, 1856. — Periaster 
compl., Desor, Synops. des Échin. foss., p. 387, 1857. 


M. Desor fait de cette espèce un Periaster. Nous préférons 
la laisser parmi les Hemiuster, jusqu’à ce que la découverte 
d’un fasciole sous-anal vienne confirmer l’opinion du savant 
auteur du Synopsis. | 


Localité. — Brassempouy (Landes). Très-rare. Éocène, 
groupe nummulitique, couches à Serpula spirulæa. — Coll. 
Delbos. 


67. Hemiasrer Fovearus, Desor, 1847. (Schizaster, Agass., 
1840.) 


Schiz. foveatus, Agassiz, Catal. Syst. Ectyp. foss., p. 3, 
1840. — Hem. foveatus, Desor, Catal. rais. des 
Échin., Ann. Sc. nat., 3 série, t. VIII, p. 17, 1847. 
Id., d'Archiac, Desc. des foss. numm., Mém. Soc. géol. 
de France, 2% série, t. II, p. 427, 1850. — Id., 
Leym. et Cott., loc. cit.; p.344, 1856. — 14., Desor, 
Synops. des Echin. foss.., p.314, 1857. — S,. 20, 


(116) 


Localité. — Montfort près Dax (Landes). Rare. Éocène, 
groupe nummulitique. — Muséum de Paris (coll. d'Orbigny), 
coll. Delbos. 


68. HEmrASTER ALARICI, T'allavignes , 1847. 


Hem. Alarici, Tall., Terrain numm. des Pyrénées, Bull. 
Soc. géol. de France, 2° série, L. IV, p. 1141, 1847. 
— Id., d'Archiac, Hist. des prog. de la géol., 1. IF, 
p. 251, 1850. — Jd., Leym. et Cott., loc. cil., p.344, 
1856.— Brissopsis Alarici, Desor, Synops. des Éch., 
p. 381, 1857. 


Espèce de taille moyenne, un peu plus longue que large, 
à peine échancrée en avant, sub-tronquée en arrière ; face 
supérieure médiecrement renflée, très-légèrement carénée 
dans la région postérieure; face inférieure presque plane. 
Sommet sub-central. Sillon antérieur aigu , assez apparent 
près du sommet, s’atlénuant el disparaissant vers l’ambitus. 
Ambulacres pairs inégaux, les antérieurs beaucoup plus al- 
longés que les autres. Tubercules très-variables, gros et 
espacés dans la région antérieure, en avant du péristome. 
Fasciole non visible. 

Celte espèce n’est.pas rare, mais tous les échantillons que 
nous connaissons sont écrasés, mal conservés, el ne per- 
mettent pas d'en donner une description plus complète. 


Localités. — Alaric, Comelles (Aude). Assez abondant. 
Éocène, groupe nummulitique. — Coll. Leymerie, Deshayes 
(Tallavignes). : 


69. HEMIASTER CANALICULATUS , Cotteau , 1856. 


Hem. canaliculatus, Leym. et Gott., loc. cit., p- 044, 
4856. — Periaster canaliculatus , Desor, Synops. des 
Echin. [oss., p. 386, 1857. 


En décrivant cette espèce dans le Catalogue de 1856, nous 
nous sommes assuré qu’elle était dépourvue de fasciole latéral 
sous-anal , et appartenait par conséquent au genre Hemiaster. 


(MT) 


Localité. — Tuco près Caseneuve. — Rare. Eocëne, groupe 
nummulitique. — Goll. Leymerie. 


70. HeuiasTErR PeLrari, Cotteau, 1863. PI. VI, fig. 7-9. 


Espèce de taille moyenne, sub-cordiforme , globuleuse, 
un peu plus longue que large. Face supérieure renflée, pres- 
que aussi haute en avant qu’en arrière, arrondie et à peine 
échancrée dans la région antérieure, verticalement tronquée 
sur la face anale; face inférieure sub-convexe. Sommet am- 
bulacraire à-peu-près central. Sillon antérieur apparent vers 
le sommet, très-atténué, presque nul à l’ambitus et aux 
approches du péristome. Ambulacres pairs inégaux, les 
antérieurs médiocrement allongés , flexueux , les postérieurs 
remarquables par leur petitesse. Tubercules très-variables , 
fins et serrés à la face supérieure, formant, sur les aires 
inter-ambulacraires , des séries obliques très-distinctes, plus 
gros, plus espacés en dessous , en avant du péristome. Péris- 
tome étroit, demi-circulaire , assez rapproché du bord, re- 
couvert par une lèvre saillante. Périprocte sub-elliptique, 
aigu à sa partie supérieure , s’ouvrant au sommet de la face 
postérieure. Fasciole anguleux en avant, suivant le contour 
des ambulacres. 

Hauteur, 19 millimètres ; diamètre transversal, 25 milli- 
mètres ; diamètre antéro-postérieur, 26 millimètres. 

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Nous nous sommes assuré 
que cetle espèce munie d’un fasciole péripétale, ne présentait 
aucune trace de fasciole latéro-anal ; elle appartient donc 
bien certainement au genre Hemiaster et ne saurait être 
confondue avec l’Hem. verticalis qu’on rencontre dans les 
mêmes couches. Cette dernière espèce , indépendamment de 
son double fasciole, sera toujours facilement reconnaissable 
à sa taille constamment plus petite, à sa forme moins globu- 
leuse, plus déprimée en avant et plus élevée en arrière, à 
ses ambulacres plus longs et plus étroits. Sa physionomie 
générale rappelle davantage, au premier aspect, le Schizaster 


(118) 


Leymeriei que nous décrivons plus loin ; elle s’en distingue 
cependant facilement par sa face anale plus large, moins 
élevée, moins saillante et dépourvue de cette carène qui 
caractérise les Schizaster , par ses ambulacres postérieurs 
encore plus courts, et par l’absence de fasciole latéro-anal. 


Localités. — Biarritz (rocher du Goulet) ; falaise du phare 
Saint-Martin. Très-rare. Éocène, groupe nummulitique, 
couche à Serpula spirulæu et couche à Eupalagus ornatus.— 
Coll. Pellat, Delbos, Kæcklin-Schlumberger , ma collection. 


EXPLICATION DES FIGURES.— PI. VI, fig. 7, {em. Pellali, vu de 
côte ; fig. 8, face sup.; fig. 9, face inf. 


XXIVwe Genre, CYCLASTER, CoTreau, 1856. 


711. CycLAsTER DECLIVUS, Cotteau, 1856 PI. VI, fig. 3-6. 


Cycl. declivus, Leym. et Cott., loc. cit., p. 345, 1856. 
— Brissopsis decliva, Desor, Synops. des Éch. foss., 
p. 381, 1857. — Y. 12. 


Espèce de taille moyenne, oblongue, arrondie et dilatée 
en avant, plus étroite et sub-tronquée en arrière ; face supé- 
rieure sensiblement déclive, ayant sa plus grande hauteur 
dans la région postérieure ; face inférieure très-légèrement 
convexe, presque plane. Sommet ambulacraire excentrique 
en avant. Sillon antérieur impair peu apparent à la face supé- 
rieure , tout-à-fait nul vers l’ambitus. Ambulacres pairs 
courts, presque égaux, un peu plus déprimés que le sillon 
impair , les antérieurs très-écartés , les postérieurs rappro- 
chés au contraire de la ligne médiane. Zones porifères plus 
larges que l’espace intermédiaire , presque fermées à l’extré- 
mité des pétales. Tubercules petits, abondants, espacés, 
augmentant de volume au-dessous de l’ambitus et à la face 
inférieure. Granules très-nombreux, fins, serrés, homogènes. 
Périsitome labié, rapproché du bord antérieur. Périprocte 
sub-cireulaire , s’ouvrant au sommet de la face postérieure, 
sans trace de sillon anal. Fasciole péripétale, peu sinueux, 


( 119) 

sub-hexagone, disparaissant en avant; fasciole sous - anal 
formant un anneau allongé et étroit. 

Hauteur , 17 millimètres; diamètre transversal, 28 milli- 
mètres ; diamètre antéro-postérieur , 29 millimètres. 

RapporTs ET DIFFÉRENCES. — Nous ne reviendrons pas sur 
les motifs que nous avons indiqués plus haut en décrivant 
les Cycl. integer et pyriformis, et qui nous ont déterminé à 
maintenir dans la méthode notre genre Cyclaster, malgré 
l'opinion de M. Desor qui le réunit aux Brissopsis. L'espèce 
qui nous occupe à servi de type au genre. Voisine du Cycl. 
integer de la craie supérieure de Tercis, elle s’en distingue 
par sa forme moins allongée et moins étroite en arrière, par 
son sommet plus excentrique, ses ambulacres antérieurs 
beaucoup plus divergents et à zones porifères plus larges. 


Localités. — Bresse, Montfort, carrière de Bertranon 
(Landes). Très-rare. Éocène , groupe nummulitique, couche 
à Serpula spirulæa. — Coll. Leymerie, Delbos. 

Expricarion bEs Ficures. — PI. VI, fig. 3, Cycl. declivus , 
vu de côté ; fig. 4, face sup.; fig. 5, face inf.; fig. 6, ambulacres 
grossis, montrant le fasciole péripétale. 


XXVwe Genre. PERIASTER, »’OrBiGny , 1854. 


Test de petite et moyenne taille, trapu, renflé, sub- 
cordiforme. Sillon antérieur plus ou moins large. Ambulacre 
impair différent des autres. Ambulacres pairs plus ou moins 
écartés, pétaloïdes, fortement excavés. Sommet ambulacraire 
sub-central. Péristome excentrique en avant, transversal, 
muni d’une lèvre saillante. Périprocte ovale, situé au sommet 
de la face postérieure. Appareil apicial compacte. Fasciole 
péripétale et fasciole latéro-sous-anal. 

Le genre Periaster se rencontre dans les terrains crélacé 
el lertiaire. 


72. Pernasrer o8esus, Desor, 1857.(Spatanqus, Leym.,1846). 


Spal. obesus, Leymerie, Terr. numm. des Corbières , 


( 120 ) 


Mém. Soc. géol. de France, 2° série, t. I, p. 337, 
pl. XIE, fig. 15, 1846. — Hem. obesus, Desor, 
Catal. rais. des Échin., Ann. Sc. nat., 3° sér., t. VIII, 
p. 17, 1847. — Id., Leym. et Cott., loc. cit, p. 344, 
1856. — Per. obesus, Desor, Synops. des Échin. foss., 
p. 387, 1857. 


Nous ne connaissons pas la disposition des fascioles chez 
celte espèce; cependant, sa physionomie générale rappelle si 
bien celle des Persaster, que nous n’hésitons pas, à l’exemple 
de M. Desor, à la réunir à ce dernier genre. 

* Localités. — Gonques, Montagne-Noire (Aude). Rare. 
Éocène, groupe nummulitique. — Coll. Leymerie. 
Loc. autres que les Pyrénées. — Égypte ( Ag. et Desor ). 


73. PERIASTER ORBIGNYANUS , Cotteau, 1856. PI. VIT, fig. 4. 


Periast. Orbignyanus, Leym. et Cott., loc. cil., p. 345, 
1856. — /d., d'Archiac, Les Corbières, Mém. Soc. 
géol. de France, 2° série, t. VI, p. 310,.1859. 


Espèce de grande taille, sub-circulaire , cordiforme , plus 
large que longue, fortement échancrée en avant ; face supé- 
rieure assez uniformément renflée, un peu plus haute en 
arrière ; face inférieure presque plane. Sommet ambulacraire 
sub-central. Sillon antérieur profond et très-large, se prolon- 
geant jusqu’à la face inférieure. Ambulacres pairs également 
larges et profonds, les antérieurs plus longs que les autres ; 
zones porifères moins développées que la bande intermédiaire, 
formées de pores oblongs, espacés, séparés transversalement 
par un bourrelet saillant. Aires inter-ambulacraires saillantes 
et renflées aux approches du sommet. Tubercules abondants 
et très-petits à la face supérieure, plus gros et moins nom- 
breux au-dessous de l’ambitus. Péristome semi-cireulaire, 
excentrique en avant. Périprocte peu élevé, arrondi. Fasciole 
péripétale et latéro-anal étroits, sinueux. 

Hauteur, 30 millimètres; diamètre transversal , 60 milli- 
mètres ; diamètre antéro-postérieur, 54 millimètres. 


(124) 


RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, par sa taille 
et sa forme sub-cireulaire, se rapproche beaucoup du Periast. 
undulatus de la craie cénomanienne de la Sarthe ‘ ; elle s’en 
distingue, cependant, d’une manière bien positive par sa 
forme plus régulièrement convexe, par sa région postérieure 
bien moins haute, par ses ambulacres plus larges et plus 
profonds. | 

Nous rapportons à celle même espèce un Periaster que 
nous a communiqué M. Noguës, et qui parait différer un peu 
du type que nous venons de décrire, par sa taille moins déve- 
loppée, ses ambulacres antérieurs relativement plus étroits 
et plus longs. 


Localités. —Montagne-Noire , environs de Conques , Monze 
(Aude). Rare. Eocène, groupe nummulitique. — Collect. 
Leymerie, d’Archiac. 

EXPLICATION DES FIGURES. — PI. VIF, fig. 1, Periast. Orbi- 
guyanus, Vu sur la face supérieure. 


14. PERIASTER VERTICALIS, Desor, 1897. (Schzaster, Agas- 
siz, 1840.) 


Schiz. verticalis, Agassiz, Catal. Syst. Ectyp., p 3, 1840. 
— Id., d'Arch., Desc. des foss des env. de Bayonne, 
Mém. Soc. géol. de France, 2e série, t. IT, p. 202, 
pl. VI, fig. 2, 1846.— Hem. verticalis, Desor, Catal. 
rais. des Échin.. Ann. Sc. nat., 3° série, t. VIT, p. 18, 
1847, — Jd., Delbos, Ess. d’une Desc. géolog. du 
bassin de l'Adour, p. 315, 1855. — Id., Kæchlin- 
Schlumberger, Note sur les foss. de Biarritz, Bull. 
Soc. géol. de France, t. XIT, p. 1245 , 1855. — Jd., 
Leym. et Cott., loc. cit., p. 343, 1856. — Per. verti- 
calis , Desor, Synops. des Échin. foss., p. 886, 1857. 
— M. 44. Q. 5. 


* ! Cotteau et Triger, Échin. de la Sarthe, p. 214, pl XXIV, fig. 10- 
11, 1859. 


(12) 


C'est avec beaucoup de raison que M. Desor, se fondant 
sur la seule physionomie de cette espèce , l’a retranchée des 
Hemiaster, pour la reporter parmi les Periaster. Nos obser- 
vations justifient complètement ce nouveau classement , et 
sur plusieurs des nombreux exemplaires qui nous ont été 
communiqués, nous avons constalé des traces non douteuses 
de fasciole latéro-sous-anal. 


Localité. — Biarritz (rocher du Goulet}. Abondant. Éocène, 
groupe nummulitique, couche à Serpula spirulæa. — Coll. 
Leymerie, d’Archiac, Michelin, Delbos, Pellat, Kæchlin- 
Schlumberger, ma collection. 


19. PERIASTER PYRENAICUS , Cotteau , 1863. PI. VII, fig. 2-3, 


Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, un peu plus 
large que longue, assez fortement échancrée en avant, sub- 
tronquée en arrière; face supérieure médiocrement renflée, 
sub-carénée dans la région postérieure; face inférieure pres- 
que plane. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Sillon 
impair large, apparent, se prolongeant jusqu’au péristome. 
Ambulacres pairs antérieurs étroits, assez profondément 
creusés, à peine flexueux, ouverts à leur extrémité. Am- 
bulacres pairs postérieurs beaucoup moins longs, formant 
entre eux un angle aigu; zones porifères plus larges que l’in- 
tervalle qui les sépare , composées de pores étroits, allongés. 
Tubercules très-petits, abondants , disposés le plus souvent, 
notamment au-dessus de l'ambitus, en séries linéaires obli- 
ques, un peu plus gros à la face inférieure et sur le bord du 
sillon antérieur. Péristome semi-circulaire. Périprocte al- 
longé , aigu à son extrémilé supérieure. Fasciole péripétale 
très-sinueux, suivant les contours des ambulacres; fasciole’ 
latéro-sous-anal oblique et presque droit. 

Hauteur, 15 millimètres; diamètre transversal, 28 milli- 
mètres; diamètre antéro-postérieur, 27 millimètres. 


RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce se distinguera 
toujours facilement de ses congénères à sa taille, à sa forme 


(123 ) 


sub-circulaire un peu plus large que longue, à son sommet 
ambulacraire très-excentrique en avant, à son sillon impair 
large et profond , à l’étroitesse de ses ambulacres pairs. 
Localité. — Montardit (Ariége). Rare. Eocène, groupe 
nummulitique. — Coll. de M. l'abbé Pouech. 
EXPLICATION DES FIGURES.— PI, VII, fig. ?, Periast. Pyrenaicus. 
vu sur la face supérieure; fig. 3, ambulacre grossi. 


76. PErIASTER RAUIANI, Cotteau , 1863. 


Espèce de taille moyenne, un peu plus longue que large, 
étroite et fortement échancrée en avant, tronquée vertica- 
lement en arrière. Face supérieure haute, renflée, oblique- 
ment déclive en avant, marquée, dans la région postérieure, 
d'une carène saillante qui partage l'aire inter-ambulacraire 
impaire et se prolonge jusqu’au périprocte; face inférieure 
presque plane , légèrement bombée au milieu, déprimée 
autour du péristome. Sommet ambulacraire un peu excen- 
trique en avant. Sillon antérieur large, profond, anguleux, 
sub-caréné sur les bords, s’étendant du sommet au péris- 
tome. Ambulacres pairs moins profonds que le sillon anté- 
rieur , allongés, à peine flexueux, presque fermés à leur 
extrémilé, les postérieurs plus courts que les autres ; zones 
porifères bien plus larges que l'intervalle qui les sépare, 
formées de pores ovales , espacés, chaque paire séparée par 
un pelit bourrelet transverse et granuleux. Tubercules abon- 
dants, inégaux, très-petits et serrés à la face supérieure, 
plus gros et plus espacés , sur les bords du sillon antérieur , 
dans la région infrà-marginale , et surtout dans l’aire inter- 
ambulacraire impaire où ils forment des séries obliques très- 
régulières. Périprocte ovale, s’ouvrant au sommet de la face 
postérieure. Péristome très-rapproché du bord, semi-lunaire, 
muni d’une lèvre saillante. Fasciole péripétale très-sinueux ; 
fasciole latéro-anal étroit, presque droit. 

Hauteur , 30 millimètres ; diamètre transversal, 37 milli- 
mètres ; diamètre antéro-postérieur , 40 millimètres. 


(124 ) 


RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celle espèce se distingue de 
ses congénères par sa forme un peu allongée , sa face supé- 
rieure très-renflée, la profondeur de son sillon antérieur, 
ses ambulacres presque droits et cependant à peine ouverts 
à leur extrémité. Sa physionomie la rapproche de certaines 
espèces de Periaster crétacés, sans qu’il soit cependant pos- 
sible de la confondre avec aucune d’elles. 


Localités. — Hastingues (Landes); Montolieu (Aude ). 
Assez commun. Éocène, calcaire à nummulites. — Collect. 
Raulin, d'Archiac. 

Loc. autre que les Pyrénées. — Blaye (Gironde). Rare. 
Calcaire grossier. 


77. PEriAsTER Hegerri, Cotteau , 1863. PI. IX, fig. 4. 


Espèce’ de taille moyenne, sub-circulaire, cordiforme, 
plus large que longue, fortement échancrée en avant, tron- 
quée presque verticalement en arrière; face supérieure haute 
renflée, obliquement déclive en avant, marquée dans la ré- 
gion postérieure d’une carène saillante qui partage l'aire 
inter-ambulacraire impaire el se prolonge jusqu'au péri- 
procte; face inférieure presque plane , déprimée autour du 
péristome, légèrement renflée en arrière. Sommet ambula- 
craire central. Sillon antérieur large, profond, évasé, angu- 
leux, s'étendant du sommet au péristome. Ambulacres pairs 
plus profonds encore que le sillon antérieur, droits, allongés, 
ouverts à leur extrémité, les postérieurs moins longs que les 
autres ; zones porifères plus larges que l'intervalle qui les 
sépare, formées de pores ovales, espacés, peu nombreux, 
mais très-apparents, Aires inter-ambulacraires saillantes et 
renflées aux approches du sommet. Tubercules abondants , 
inégaux , très-pelils et serrés à la face supérieure, plus gros 
et plus espacés dans la région infrà-marginale et sur les bords 
du sillon antérieur. Périprocte ovale, s’ouvrant au sommet 
de la face postérieure. Fasciole péripétale très-sinueux , 
suivant presque partout le contour des ambulacres ; fasciole 
latéro-anal étroit, oblique, à peine sinueux. 


(195) 


Hauteur, 31 millimètres ; diamètre transversal, 48 milli- 
mètres ; diamètre antéro-postérieur , 40 millimètres ?.… 


Rapports ET pirréREncEs. — Cette espèce rappelle le 
Per. Orbignyanus que nous avons décrit plus haut; mais, si 
d’un côté elle s’en rapproche par son ensemble cordiforme , 
son sommet presque central et la structure de ses pores am- 
bulacraires , elle s’en éloigne d’une manière positive par son 
sillon antérieur plus profond et plus anguleux , par sa face 
supérieure plus saillante et plus renflée en arrière, plus for- 
tement déclive en avant, par ses ambulacres postérieurs plus 
étroits et plus allongés. 


Localité. — Biarritz (rocher du Goulet). Très-rare. Éocène, 


eroupe nummulitique , couche à Serp. spirulæa. — Collect. 
Pellat. 
ExpzicaTioN Des Ficures. — PI. IX, fig. 4. P. Heberli, de la 


coll. de M. Pellat, vu sur la face sup. 


78. Perrasrer Dezpost, Cotteau , 1863. PI. IX, fig. 9. 


Espèce de taille moyenne, sub-cireulaire , plus large que 
longue, étroite et échancrée en avant, tronquée presque ver- 
ticalement en arrière; face supérieure haute, renflée, épaisse 
sur les bords, obliquement déclive, marquée dans la région 
postérieure d’une carène qui se prolonge, en s’atténuant, 
jusqu’au périprocle ; face inférieure presque plane, légère- 
ment convexe. Sommet ambulacraire central. Sillon antérieur 
médiocrement creusé, évasé, disparaissant au-dessous de 
l’ambitus. Ambulacres pairs étroits, ä-peu-près de même 
profondeur que le sillon antérieur, sub-flexueux, ouverts à 
leur extrémité, très-inégaux, les postérieurs beaucoup plus 
courts que les autres; zones porifères moins développées que 
l'intervalle qui les sépare, formées de pores oblongs , à-peu- 
près d’égale grandeur. Aires inter-ambulacraires étroites vers 
le sommet, à peine saillantes. Tubercules petits et très- 
serrés à la face supérieure, plus gros , plus espacés et beau- 
coup plus rares à la face inférieure , notamment autour du 


( 126 ) 


péristome et dans les aires ambulacraires. Péristome rappro- 
ché du bord antérieur, étroit, semi-lunaire, muni d’une 
lèvre, saillante, entouré d’un léger bourrelet. Périprocte 
ovale, très-élevé, s’ouvrant au sommet de la troncature 
postérieure. Fasciole péripétale sinueux ; fasciole latéro-anal 
descendant bien au-dessous du périprocte. 

Hauteur, 27 millimètres ; diamètre transversal , 37 milli- 
mètres ‘/,; diamètre antéro-postérieur , 34 millimètres. 


RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celle espèce, parfaitement 
caractérisée par sa forme épaisse , renflée, sub-circulaire, sa 
face supérieure déclive en avant et sub-carénée en arrière, 
son sommet central, ses ambulacres postérieurs très-courts, - 
son péristome étroit et fortement labié, ne saurait être confon- 
due avec aucun des Periaster que nous avons rencontrés dans 
les Pyrénées. Sa forme ramassée, son sommet central , ses 
ambulacres pairs antérieurs écartés, nous ont engagé à la 
placer parmi les Periaster ; nous devons reconnaître, cepen- 
dant , que sa face supérieure fortement déclive en avant, ses 
ambulacres postérieurs très-courts , et la carène saillante qui 
s’étend du sommet au périprocte, rapprochent cette espèce du 
genre Schisaster. C’est un de ces types intermédiaires qui 
démontre que les Periaster ne diffèrent réellement des Schi- 
zaster par aucun caractère essentiel , et devront probablement 
disparaître de la méthode. 

Localité. — Gibret près Montfort (Landes). Rare. Éocène, 
groupe nummulitique (2°.étage, Delbos).— Coll. Leymerie. 

EXPLICATION DES FiGuREs. — PI. IX, fig. 5, Per. Delbosi, de 
la coll. de M. Delbos, vu sur la face supérieure. 


19. PERIASTER ARIZENSIS , Cotteau, 1863. ( Hemiaster, d'Ar- 
chiac, 1859). PI. VE, fig. 10-413. 


Hem. Arizensis, d'Archiac, Note sur les foss. numm. 
de lAriége, Bull. Soc. géol. de France, 2° série, 
t. XVI, p. 804, 1859. 


Espèce de petite taille, oblongue , sub-hexagonale, échan- 


(121) 


crée en avant, un peu rétrécie en arrière, face supérieure 
très-médiocrement renflée , ayant sa plus grande hauteur en 
arrière du sommet; face inférieure plane sur les bords, pré- 
sentant au milieu un renflement sub-caréné qui correspond 
à l’inter-ambulacre impair. Sommet sub-central. Sillon anté- 
rieur large, se prolongeant jusqu’au péristome. Ambulacres 
pairs inégaux, les antérieurs sub-flexueux, les postérieurs 
très-courts ; zones porifères beaucoup plus larges que l’inter- 
valle qui les sépare. Tubercules petits et espacés à la face 
supérieure, beaucoup plus gros dans la région infrà-margi- 
nale , sur le renflement inter-ambulacraire; les zones qui 
correspondent aux ambulacres postérieurs sont très-larges à 
la face inférieure et complètement dépourvues de tubercules, 
ce qui donne à cette partie du test un aspect particulier. 
Péristome semi-circulaire, labié, assez rapproché du bord 
antérieur. Périprocte arrondi, un peu élevé. Fasciole péripé- 
tale peu apparent; fasciole latéro-anal étroit, à peine sinueux, 
Hauteur, 8 millimètres? diamètre transversal, 18 milli- 
mètres; diamètre antéro-postérieur, 19 millimètres */,. 


RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — La présence d’un fasciole 
latéro-anal ne nous laisse aucune incertitude sur la place 
générique que nous assignons à celle petile espèce ; elle se 
distingue nettement de ses congénères par sa forme déprimée 
et sub-hexagonale, ses ambulacres postérieurs très-courts, 
la largeur de ses zones porifères, sa face inférieure presque 
lisse, marquée, seulement au milieu et sur les bords, de 
tubercules gros-et espacés. 

Nous rapportons au Periast. Arizensis trois exemplaires 
recueillis par M. Leymerie dans le massif éocène de la Mon- 
tagne-Noire ; ils diffèrent un peu du type par leur forme moins 
déprimée , plus haute en arrière et moins acuminée dans la 
région postérieure; cependant, ils ne nous ont pas paru de- 
voir en être séparés. Le fasciole latéro-sous-anal n’est visible 
chez aucun de ces trois échantillons. 


Localités. — Camarade (Ariége); Montagne-Noire (Aude). 


(128 ) 


Très-rare. Éocène, groupe nummulitique, sous le banc à 
Operculines. — Coll. de MM. l’abbé Pouech et Leymerie. 


EXPLICATION DES FIGURES. — PI, VI, fig. 10, Periaster Ari- 
zensis, vu de côté; fig. 11, face supérieure; fig. 12, face infé- 
rieure; fig, 43, ambulacres grossis. 


80. PERIASTER BIARRITZENSIS, Cotieau, 1863. PI. VI, fig. 14- 
Ac 


Espèce-de petite taille, aussi large que longue , sub-hexa- 
sonale, étroite et fortement échancrée en avant, tronquée 
verticalement sur la face anale ; face supérieure obliquement 
déprimée, ayant sa plus grande hauteur en arrière du 
sommet ; face inférieure presque plane. Sommet ambula- 
craire excentrique en arriére. Sillon antérieur très-large et 
très-profond, se prolongeant jusqu’au péristome. Ambulacres 
pairs inégaux, les antérieurs allongés , sub-flexueux , étroits 
à leur extrémité, les postérieurs beaucoup plus courts ; zones 
porifères plus larges que l'intervalle qui les sépare. Tuber- 
cules petits et serrés à la face supérieure, plus gros et plus 
espacés dans la région infrà-marginale. Aires inter-ambula- 
craires antérieures étroites, comprimées , saillantes aux 
approches du sommet. Péristome non labié, anguleux en 
avant, bordé d’un petit bourrelet, très-rapproché du bord. 
Périprocte élevé, arrondi. Fasciole péripétale suivant le 
contour ues plaques , à peine apparent; fasciole latéro-anal 
très-étroit, non sinueux. 

Hauteur en arrière du sommet, 11 millimètres ; diamètre 
transversal et antéro-postérieur, 17 millimètres. 


RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celte petile espèce, remar- 
quable par sa forme sub-circulaire et étroite en avant, par 
son sommet excentrique en arrière, l'inégalité de ses am- 
bulacres et surtout la largeur et la profondeur de son sillon 
impair, ne saurait être confondue avec aucune autre. L’es- 
pèce dont elle se rapproche le plus est l’Hem. digonus , 


( 129:) 


d’Archiac, de la chaîne d’Hala (Sinde) ‘; elle nous a paru 
cependant s’en distinguer par sa forme moins oblongue , sa 
face supérieure plus oblique, son ambitus antérieur plus pro- 
fondément échancré, son péristome plus anguleux et situé 
plus près du bord. 


Localité. — Biarritz (rocher du Goulet). Rare. Éocène , 
groupe nummulitique. — Couches à Serp. spirulæa. — Coll. 
Triger , Delbos, ma collection. 

EXPLICATION DES FIGURES. — PI. VI, fig. 14, Periasler Bicr- 
rilzensis, vu de côté; fig. 15, face sup.; fig. 46, face inf.; fig. 17, 
ambulacres grossis. 


XXVIme Genre. SCHIZASTER , Acassiz, 1836. 


Test de moyenne taille, oblong, dilaté en avant, sub- 
acuminé en arrière, cordiforme, plus ou moins renflé. Sillon 
antérieur très-profond. Ambulacre impair différent des autres. 
Ambulacres pairs pétaloïdes , fortement excavés, flexueux et 
peu écartés, quelquefois presque parallèles au sillon anté- 
rieur , inégaux ; les antérieurs ordinairement beaucoup plus 
longs que les autres. Sommet ambulacraire excentrique en 
arrière. Péristome situé à la face inférieure , près du bord, 
transversal, muni d’une lèvre saillante. Périprocte ovale, 
placé au sommet de la face postérieure. Appareil apicial com- 
pacte. Fasciole péripétale et fasciole latéro-sous-anal comme 
dans le genre Periaster. 

Le genre Schizasier est abondamment répandu dans le 
terrain tertiaire et existe également à l’époque actuelle. 


81. SCHIZASTER VICINALIS, Agassiz, 1847. : 


Sch. vicinalis, Agass., Catal. rais. des Ech, Ann. sc. 
nat., 9° sér., t. VII, p. 21, 1847. — 1d., Leymerie 
et Cotteau, loc. cit., p. 340, 1856. — X. 93. 


1 D’Archiac el Jules Haime, Descripl. des anim. foss. du groupe 
numm. de l'Inde, p. 220, pl. XV, fig, 10 a b c, 1855. 


10 


(APP 

Comme nous l'avons déjà dit dans le Catalogue de 1856, 
les figures que M. d’Archiac a données pour représenter, cette 
espèce, ne s'appliquent certainement pas au véritable Schiz. 
vicinalis ‘. Les échantillons qu’il avait sous les yeux prove- 
naient de Saint-Palais près Royan; tandis que le type de l’es- 
pèce , établie en 1847 par Agassiz, a été recueilli à Biarritz 
et paraît jusqu'ici spécial au terrain nummulitique de cette 
localité. Le Schiz. vicinalis se distingue très-nettement de 
l'espèce figurée par M. d’Archiac, et à laquelle nous donnons 
le nom de Schiz. Archiaci, par sa taille beaucoup plus forte, 
sa forme moins ovoïde , plus élargie en avant, plus sensible- 
ment rostrée en arrière, sa face supérieure plus déclive, son 
sillon impair plus large et plus profond , ses ambulacres anté- 
rieurs plus flexueux. 


Localité. — Biarritz (falaise du phare Saint-Martin ). Assez 
rare. Éocène, groupe nummulitique, couches à Eupatagus 
ornalus. — Coll. Leymerie, Michelin, Pellat. 


82. SCHIZASTER RIMOSUS , Desor, 1847. 


Schiz. acuminatus , d’'Archiac, Desc. des [oss. des env. 
de Bayonne, Mém. Soc. géol. de France, 2 série, 
L IT, p. 203, 1846. — Schiz. rimosus, Desor, Gatal. 
des Échin., Ann. Sc. nat., % série, t. VIII, p. 22, 
4847. — Id, d'Archiac, Desc. des esp. du groupe 
numm., Mém. Soc. géol. de France, 2° série, t. IT, 
p. 425, pl. XI, fig. 5, 1859. — Jd., Delbos, Ess. 
d'une desc. géol. du bassin de l’Adour, p. 315, 1855. 
Id., Leym. et Cott., loc. cit. , p. 340, 1856. — 1d., 
Desor, Synops. des Échin. foss., p. 391, 1857. — 
LE. 5e 


Gette espèce, parfaitement bien figurée par M. d’Archiac 
(loc. cit.), se rencontre à Biarritz, associée avec la .précé- 


1 Descripl. des espèces du groupe numm., Mém. Soc. géol. de France, 
2me Série, t. II, p. 426, pl. X, fig. 4 a b , 1850. 


(1H) 


dente, et pourrait bien en être une simple variété ; elle nous 
a paru, cependant, s’en éloigner d’une manière constante 
par sa face supérieure plus épaisse en avant et un peu moins 
oblique, son sillon impair beaucoup plus étroit, et son som- 
met ambulacraire plus central. — Nous avons sous les yeux 
des individus de différents âges appartenant à l’une et à l’au- 
tre de ces espèces ; les différences que nous venons d’indi- 
quer se retrouvent chez les plus développés comme chez les 
plus jeunes. 

Localités. — Biarritz (falaise du phare Saint-Martin). Abon- 
dant. — Montfort, carrières de Christian, de la Veine et de 
Bertranon, Gibret, côteau de Gayot, Laplante (Landes). — 
Couche à Eupalaqus ornalus. 

Ce n’est pas sans quelque doute que nous réunissons au 
Sch. rimosus les échantillons assez abondants qu’on rencontre 
dans les carrières des environs de Montfort : leur taille est 
en général moins développée, leurs ambulacres moins pro- 
fonds, leur sommet plus central. Quelques-uns nous parais- 
sent se rapprocher davantage du Sch.Leymeriei où du Periaster 
Delbosü ; du reste, la plupart de ces exemplaires sont écrasés, 
déformés, et il est diflicile de reconnaitre d’une manière 
positive leurs caractères spécifiques. 

Le Schiz. rimosus se lrouve-t-il parmi les Schizaster si 
nombreux et si variables dans leur taille, qu’on rencontre 
au rocher du Goulet près Biarritz, dans les couches à Serpula 
spirulæa?… Nous en doutons encore : M. Pellat et moi nous: 
ne l’y avons jamais recueilli; le seul échantillon qui pourrait 
être réuni à celle espèce nous a été communiqué par M. Kœ- 
chlin-Schlumberger ; il ne se distingue réellement du type 
que par sa forme un peu plus ovoïde, sa face postérieure 
moins acuminée et son sillon antérieur plus étroit. 

Coll. d’Archiac, Leymerie, Kæchlin-Schlumberger, ma 
collection. 


83. SCHIZASTER AMBULACRUM, Agassiz, 1840. (Spatangus , 
Deshayes , 1831.) 


(12%) 


Spat. Ambulacrum, Deshayes, Coq. caract., p. 225, 
pl. VIT, fig, 4, 1831. — Schiz. Ambulacrum , Agas- 
siz, Catal. syst. Ect. foss., p. 3, 1840. — Jd., d'Ar- 
chiac, Desc. des foss. numm., Mém. Soc. géol. de 
France , 2° série, L TT, p. 427, 1850. — Id., Leym. 
et Colt, loc. cil., p. 341, 1856. 


Cette espèce est fort rare et provient certainement des 
falaises de Biarritz. — Le type existe dans la collection de 
M. Michelin ; il se distingue des deux espèces précédentes par 
sa forme plus courte et plus ramassée, son sommet ambula- 
craire plus central, son périprocte beaucoup plus développé. 


Localité. — Biarritz (rocher du Goulet, à en juger par la 
couleur de l’exemplaire que nous connaissons). Rare. Éocène, 
groupe nummulitique, couche à Serpula spirulæa. — École 
des mines ( Coll. Michelin. ) 


84. SCHIZASTER BELOUTCHISTANENSIS , Haime, 1853. 


Spat. acuminatus, J. de GC. Sowerby, Geol. trans., 2 sé- 
rie,t. V, p. 4, pl. XXIV, fig. 23, 1840 (non Goldf.). 
— Schiz. Beloutchistanensis , d’Archiac et Haine, 
Foss. numm. de l'Inde, p. 22, pl. XV, fig. 9 a, b, c, 
4853. — Id., Leym. et Cott., loc. cit, p. 341, 1856. 
— 1d.. d'Arch., Note sur les foss.numm. de l’Ariége , 
Bull. Soc. géol. de Fr., 2e sér., (. XVI, p. 787, 1899. 


Les échantillons que nous rapportons au Sch. Beloutchis- 
tanensis, ne se distinguent par aucun caractère essentiel des 
figures données par MM. d’Archiac et Haime, dans la des- 
cription des animaux fossiles du groupe nummulitique de 
l'Inde, et malgré léloignement des localités, nous avons 
cru devoir les réunir à cette espèce Deux exemplaires nous 
ont été tout récemment communiqués par M. Raulin, qui les 
a recueillis à Hastingues, dans les Landes : l’un d’eux pré- 
sente bien les caractères du type; l’autre est plus allongé, 
plus étroit en avant, plus gibbeux en arrière; cependant, il 
ne nous paraît qu'une variété du Sch. Beloutchistanensis. 


(133) 


Localités. — Mastingues (Landes) ; Aude, Montégut (Ariége). 
Rare. Éocène, groupe nummulitique. — Goll. Raulin , Des- 
hayes (Tallavignes ), Pouech. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Saint-Michel du Fay (Ca- 
talogne ); Chaîne d'Hala (Sinde); Baboa-Hill ( province de 
Cutch). 


85. ScmzasTer LEYMERIET, Cotteau , 1856. PI. VIT , fig. 4-8. 


Schiz. Leymeriei (individu jeune), Leym. et Cott., loc. 
cit., p. 341, 1856. — Periaster Leymeriei, Desor, 
Synops.des Échin. [oss., p. 386 , 1857. 


Espèce de taille assez forte, cordiforme, plus longue que 
large , sub-onduleuse au pourtour, légèrement échancrée en 
avant; face supérieure obliquement déclive, très-haute dans 
la région postérieure qui est marquée d’une carène dorsale , 
S’étendant du sommet au périprocte; face postérieure tron- 
quée. presque verticalement ; face inférieure déprimée en 
avant, sub-convexe dans la région postérieure. Sommel am- 
bulacraire central, un peu rejeté en avant. Sillon impair 
étroit, assez profond à la face supérieure , atténué vers l’am- 
bitus, se prolongeant jusqu’au péristome. Ambulacres pairs 
profonds, sub-flexueux , très-inégaux, les antérieurs beau- 
coup plus longs que les autres. Périprocte elliptique, s'ou- 
vrant au pied de la carène dorsale. Fasciole péripétale entou- 
rant de très-près les ambulacres; fasciole latéro-anal oblique, 
à peine flexueux. 

Hauteur, dans la région postérieure , 29 millimètres ; dia- 
mètre transversal, 39 millimètres; diamètre antéro-posté- 
rieur, 41 millimètres. 

Dans les individus jeunes, la forme sénérale est un peu 
plus allongée, plus globuleuse, et le sommet plus excentrique 
en avant. 

Localités. — Biarritz (rocher du Goulet), Bayonne, sur la 
route de Villefranque.Assez commun, mais toujours déprimé ; 
Montfort (Landes ). Éocène, groupe nummulitique , couche 


(134) 


à Serp. spirulæa. — Gollect. Leymerie, Delbos, Kæchlin- 
Schlumberger, Pellat, ma collection. 

Il est probable qu’au rocher du Goulet se rencontre encore 
une autre espèce de Schizaster, mais les exemplaires jus- 
qu'ici connus sont trop déformés pour pouvoir être décrits : 
l’un d’eux recueilli par nous est remarquable par sa grande 
taille, sa forme très-renflée , son sommet ambulacraire très- 
excentrique en avant, son sillon impair nul à l’ambitus, sa 
face postérieure tout-à-fait plane. 

EXPLICATION DES FiGuRES.— PI, VIT, fig. 4, Schiz. Leymeriei, 
vu de côté, de la coll. de M. Pellat; fig. 5, face sup.; fig. 6, indiv. 
plus jeune, vu de côté, de la coll. de M. Leymerie; fig. 7, indiv. 
très-jeune, de la coll. de M. Kœchlin, vu de côté; fig. 8, face 
supér. 


86. SCHIZASTER SCILLÆ , Agassiz , 1840 ( Spatangus , Leske , 
1778 ). 


Spat. Scille, Des Moulins, Études sur les Éch., p. 392, 
n° 24, 1837. — Schuz. Scille, Agassiz et Desor, 
Catal. rais. des Ech., Ann. sc. nat., 3° sér., t. VIIT, 
p. 21, 1847. — Id., Leym. et Cott., loc. cit., p. 849, 
1856. — Id., Desor, Synops. des Éch. foss., p. 389, 
1851. — P. 86. ; 


Dans le Catalogue de 1856, nous avons éclairei la syno- 
nymie fort embrouillée de cette espèce, en remplaçant le 
nom d'Eurynotus par celui de Scillæ que M. Des Moulins lui 
avait donné dans l’origine. Depuis nous avons eu la satis- 
faction de voir cette opinion adoptée par le savant auteur du 
Synopsis. 

Localité. — Perpignan (Pyrénées-Orientales ). Assez abon- 
dant. Miocëne. — École des Mines de Paris, coll. Michelin, 
Des Moulins. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Bonifacio (Gorse); Santa- 
Manza , Cagliari, Malte ; Palerme (Sicile). 


(135) 


XXVIIme Genre. TOXOBRISSUS, Desor, 1897. 


Test de petite taille, oblong, sub-cordiforme, en général 
déprimé. Sillon antérieur large, plus ou moins apparent. 
Ambuläcre impair différent des autres. Ambulacres pairs pé- 
taloïdes, médiocrement excavés, Inégaux, formant ensemble, 
de chaque côté du sommet ambulacraire, deux ares ou crois- 
sants qui se touchent par leur convexité ; les zones porifères 
internes sont en partie atrophiées près du sommet, el les 
pores deviennent très-pelils, simples, non-conjugués. Tuber- 
cules fins et serrés au-dessus de l’ambitus, plus gros et plus 
espacés à la face inférieure. Péristome excentrique en avant, 
transversal, labié. Périprocte ovale, placé au sommet de la 
face postérieure. Fasciole péripétale et fasciole sous-anal. 

Toutes les espèces du genre Toxobrissus appartiennent au 
terrain tertiaire. 


87. Toxoprissus ELEGANS, Desor, 1851 ( Spalangus, Des 
Moulins, 1837). 


Spat. Grignonensis (pro parte ?), Des Moulins , Ét. sur 
Les Éch., p o)0;n 99, 1837. — Brissopsis elegans, 
Agassiz, Calal. syst., p. 3, 1840. — Id., d'Archiac, 
Descrip. des foss. numm., Mém. Soc. géol. de France, 
2e sér., t. IL, p. 444, pl.X, fig. 20, 1850. — Id, 
Delbos, Essai d’une description géolog. du bassin de 
l'Adour , p. 315, 1899. — Id., Leym. et Goit., loc. 
cil.,p989501890 Toxobrissus elegans, Desor, 
Synops. des Ech. foss., p. 399, 1857. 


Nous conservons provisoirement à nos échantillons le nom 
d’elegans, tout en reconnaissant que ce nom à été donné, dans 
l'origine, par Agassiz à une espèce provenant du calcaire 
grossier de Saint-Estèphe, et qui pourrait bien être différente 
de celle qui nous occupe. 

Parmi les exemplaires que nous à communiqués M. Raulin, 
il en est un beaucoup plus grand que le type figuré par 


(136 ) 


M. d’Archiac : sa hauteur est de 21 millimètres, son diamètre 
transversal de 29 millimètres , et son diamètre antéro-posté- 
rieur de 41 millimètres ; son sommet est plus excentrique en 
avant, ses ambulacres postérieurs plus longs et sa face supé- 
rieure beaucoup moins inégale dans les inter ambulacres. 
Peut-être devra-t-on en faire une espèce particulière. 

Localités. — Nousse, Montfort, Hastingues (Landes ); 
Bayonne, roule de Villefranque ( Basses-Pyrénées). Rare. 
Éocène , groupe nummulitique, % étage. — Coll. Raulin, 
Delbos. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Saïint-Estèphe ( Gironde ) ? 
Saint-Palais (Charente-Inférieure ). 


88. ToxoBrissus GENEI, Desor, 1857 ( Schizaster. SIS - 
monda, 1843). 


à Schiz. Genei, Sismonda, Ech. foss., Piémont, Mém, 
Ac. de Torino , 2° sér., t. IV, p. 124, pl. 4 , fig. 4-5. 
1843. — Brissopsis Genei, Agassiz et Desor, Catal. 
rais. des Ech., Ann. sc. nat., 3° sér., t. VIIT, p. 45, 
1847. — Id., Leym. et Cott., loc. cil., p 3353, 1856. 


Localité. — Perpignan (Pyrénées-Orientales ). Rare. Mio- 
cène ( Agassiz ). 

Loc. autre que les Pyrénées. — Castel-Nuovo près d’Asti 
(Piémont ). | 


XXVIIIw Genre. PRENASTER , Desor, 1853. 


Test de petite taille , renflé, ovoïde. Sillon antérieur pres- 
que nul. Ambulacre impair différent des autres. Ambulacres 
pairs pétaloïdes, étroits , à peine excavés, inégaux, les anté- 
rieurs plus courts que les autres et très-écartés. Sommet 
ambulacraire excentrique en avant. Péristome transversal 
labié , s’ouvrant à la face inférieure près du bord. Périprocte 
ovale, placé au sommet de la face postérieure. Appareil api- 
clal compacte, remarquable par le développement de la 
plaque madréporiforme qui traverse Pappareil. Fasciole péri- 


( 137 ) 
pétale incomplet, ne se fermant pas sur le devant, uni par 
une branche latérale au fascioie marginal qui entoure l’am- 
bitus. 
Le genre Prenaster commence à se montrer dans le terrain 
crétacé supérieur et caractérise surtout le terrain tertiaire 
inférieur qu’il ne paraît pas dépasser. 


89. PReNASTER suB-ACUTUS , Desor, 1857 (Micraster , d’Ar- 
chiac , 1846). 


Micr. sub-acutus, d'Archiac, Desc. des foss. des env. de 
Bayonne , Mém. Soc. géol. de France , 2° sér., t. I, 
p. 201, pl. VIE fig. 15, 1846. — Brissus sub-aculus, 
Agassiz et Desor, Catal. rais. des Éch., Ann. sc. nal., 
9e sér., t. VII, p. 14, 1847. — Id., Delbos, Essai 
d'une descr. géologique du bassin de l'Adour, p. 319, 
1853. — Id., Leym. et Cott., loc. cit., p. 338, 1856. 
Prenaster sub-acutus, Desor, Synops. des Éch. foss., 
p. 402, 1857. — T. 45. 


Localité. — Biarritz (rocher du Goulet ?...). Rare. Éocène, 


groupe nummulitique, couche à Serp. spirulæa. — Gollect. 
d’Archiac, Delbos. 


90. Prexasrer Juriert, Desor, 1857 (Brissus, Kæchlin- 
Schlumberger , 1855). PI. VIF, fig. 9. 

Brissus Jutieri, Kæchl. Schlumb., Nole sur les foss. de 
Biarritz, Bull. Soc. géol. de France , 2° sér., t. XIT, 
p. 1244, pl. XXXHI, fig 3 et 4, 1855. — Prenaster 
Alpinus (non Desor), Leym. et Gott., loc. cil., p. 339, 
1856. — Prenaster Jutieri, Desor, Synops. des Éch. 

foss., p. 402 , 1857 


Nous ne reviendrons pas sur la description que M. Kæchlin- 
Schlumberger a donnée de cette petite espèce, remarquable 
par sa forme sub-circulaire, arrondie en avant, tronquée 
verticalement en arrière, son sommet très-excentrique el la 
longueur de ses ambulacres postérieurs. Dans l’exemplaire de 


(138 ) 


M. Kœchlin l'appareil apicial est parfaitement conservé : sa 
forme est allongée, sub-pentagonale; ses pores génitaux sont 
égaux et pareillement espacés ; la plaque madréporiforme, 
étroite et très-étendue , s’insinue , comme dans les Brissus, 
entre les plaques génitales et ocellaires postérieures. 

Dans un échantillon fort jeune, recueilli récemment par 
M. Pellat, le fasciole marginal , caractéristique du genre, 
est en grande partie visible, et ne laisse plus aucun doute 
sur la place générique assignée par M. Desor à cette curieuse 
espèce. L’exemplaire que nous avait communiqué M. Ley- 
merie, et que nous avions rapporté , dans le Catalogue 
de 1856, au Pren. Alpinus, ne nous paraît qu’une variété 
du Pren. Jutieri, bien qu’il soit plus allongé et plus déprimé 
en avant. 

Localité. — Biarritz (rocher du Goulet). Très-rare. 
Éocène, groupe nummulitique, couche à Serp. spirulæa.— 
Coll. Leymerie, Kæchlin-Schlumberger, Pellat. 

EXPLICATION DES FIGURES. — PI. VII, fig. 9, appareil apicial 
2rossi. 


91. PrenasrTerR DEsort, Cotteau, 1863. 


Espèce de taille moyenne, allongée, ovoïde, arrondie en 
avant, tronquée et un peu rentrante en arrière ; face supé- 
rieure renflée, obliquement déclive, ayant sa plus grande 
hauteur dans la région postérieure, au-dessus du périprocte ; 
face inférieure médiocrement bombée. Sommet ambulacraire 
très-excentrique en avant. Sillon antérieur tout-à-fait nul. 
Ambulacre pair très-étroit, à peine apparent, formé de 
pores très-petits, simples, arrondis, espacés. Ambulacres 
pairs sub-pétaloïdes, non excavés , très-allongés , les anté- 
rieurs droits, presque transverses, les postérieurs sub- 
flexueux, plus longs et: formant entre eux un angle aigu; 
zones porifères composées de pores ovales, obliques , unis 
par un sillon, simples , très-petits et atrophiés aux approches 
de l’appareil apicial. Zone inter-porifère étroite. Tubercules 
crénelés et perforés, à peine scrobiculés, inégaux, déve- 


(139) 


loppés surtout dans la région antérieure, sur les bords de 
l’ambulacre impair ; à la face inférieure, dans l’inter-ambu- 
lacre impair, ils sont abondants, serrés, homogènes et se 
sroupent en séries lransverses et obliques très-régulières. 
Péristome rapproché du bord, semi-lunaire, muni d’une 
lèvre saillante. Périprocte très-grand , ovale , à fleur de test, 
s’ouvrant au sommet de la face postérieure. Appareil apicial 
à-peu-près identique par la structure et la disposition de ses 
plaques à celui du Pr. Jutieri que nous avons décrit plus 
haut. Fasciole marginal très-visible en avant. 

Hauteur, 20 millimètres ; diamètre transversal, 26 milli- 
mètres ; diamètre antéro-postérieur, 31 millimètres. 

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Notre espèce sé distingue du 
P. Jutieri par sa forme beaucoup plus allongée , sa face pos- 
térieure légèrement rentrante, ses ambulacres antérieurs 
plus étroits, plus allongés, non excavés , son périprocte plus 
développé. Ce sont deux espèces cerlainement distinctes. 
Le P. Desori ne saurait non plus être confondu avec le 
P. sub-acutus, espèce bien plus petite, étroite, cylindrique, 
à ambulacres excavés , à rostre anal acuminé. 

Localité. — Hastingues (Landes). Rare. Éocène, calcaire 
à nummulites. — Collection Raulin. 


XXIX: Genre. BRISSUS, KLEIN, 1734. 


Test de grande et moyenne taille, allongé , ovoide, plus 
ou moins renflé. Sillon antérieur à-peu-près nul. Ambulacre 
inpair différent des autres. Ambulacres pairs pétaloïdes, 
plus ou moins excavés, les antérieurs transverses , tandis 
que les postérieurs forment entre eux un angle aigu. Sommet 
ambulacraire excentrique en avant. Péristome situé à la face 
inférieure près du bord, transversal, labié. Périprocte ovale, 
très-grand, s’ouvrant au milieu de la face postérieure. Appa- 
reil apicial compacte ; quatre pores génitaux , les postérieurs 
plus grands et plus écartés que les antérieurs. Fasciole péri- 
pétale et fasciole sous-anal. 


(140) 


Toutes les espèces du genre Brissus appartiennent au ter- 
rain tertiaire et à l’époque actuelle. 


92. Brissus ANTIQUUS , Desor, 1847. 


Brissus antiquus, Agassiz et Desor, Catal.rais. des Ech., 
Ann. Sc. nat., 3° série, t. VIIL, p. 14, 1847. — Jd., 
Leym. et Cott., loc. cil., p. 339, 1856. — Jd., Desor, 
Synops. des Éch. foss., p. 405, 1857. 

Localité. — Aurillac, près Bagnères-de-Bigorre (Hautes- 
Pyrénées). Rare. Éocène, groupe nummulilique. — Coll. 
Des Moulins. 


95. Brissus pEpressus , Cotteau, 1856. PI. VIT, fig. 10. 
Brissus depressus, Leym. et Cott., loc. cit., p. 339, 1856. 


Nous ne connaissons de cette espèce qu’un seul exemplaire 
assez incomplet, mais parfaitement caractérisé par sa forme 
oblongue, un peu échancrée en avant, rétrécie en arrière, 
sa face supérieure à peine bombée, sa face inférieure tout-à- 
fait plane, son sommet excentrique en avant, son ambulacre 
impair très-peu apparent, ses ambulacres pairs à fleur du 
test, ouverts à leur extrémité, les antérieurs presque horizon- 
taux, les postérieurs plus allongés et formant entre eux un 
angle aigu. 

Cette espèce est voisine du Brissus antiquus que nous 
ne connaissons que par la courte diagnose donnée par 
M. Desor. Elle en diffère cependant par sa taille plus petite 
et ses ambulacres non fléchis en avant. 

Localité. — Bise (Aude). Très-rare. Éocène, groupe num- 
mulitique. — Collection Leymerie. 

EXPLICATION DES FIGURES. — PI. VII, fig. 40, B. depressus, 
vu sur la face supérieure. 


XXX° Genre MACROPNEUSTES , Acassiz, 1847. 


Test de grande taille, allongé, renflé, plus ou moins cor- 
diforme. Sillon antérieur à peine apparent. Ambulacre impair 


(14) 


différent des autres, formé de pores simples et très-petits. 
Ambulacres pairs pétaloïdes, allongés, peu excavés , les an- 
térieurs en général un peu moins développés que les autres; 
Lones porifères formées, à leur extrémité supérieure , de 
pores simples et très-pelits. Sommet ambulacraire excentrique 
en avant. Tubercules inégaux, les uns gros, scrobiculés, 
espacés , disposés sans ordre à la face supérieure, sur les 
cinq aires inter-ambulacraires ; les autres fins , serrés abon- 
dants, homogènes et couvrant tout le reste du test. Péristome 
transversal, labié. Périprocte ovale, silué au sommet de la face 
postérieure. Appareil apicial compacte; quatre pores géni- 
taux, les postérieurs plus écartés que les autres; plaque 
madréporiforme formant une bande étroite qui traverse 
l'appareil. 
Le genre Macropneusles est spécial au terrain tertiaire. 


94. MacroPneusTEs prissornes, Desor, 1857. (Spatangus , 
Leske, 1718 ). 

Spatangus brissoides, Leske, Dispos. Kleinii Echin., 
ne 86, p. 251, pl. XXVIT, fig. B, 1718. — Spal. 
punctatus, de Gratel., Ours. foss., p. 69, pl. I, fig. 2, 
1836. — Spat. brissoides, Des M. Études sur les 
Éch., p. 392, n° 28, 1837. — Eupataqus brissoides, 
Agassiz et Desor, Catal. ruis. des Éch., Ann. sc. nat., 
3e sér., t. VIII, p. 10, 1847. — Id. d'Archiac, Desc. 
des foss. numm., Mém. Soc. géol. de France, 2° sér. 
t. IT, p. 426, 1850.—1d., Leym. et Cott. loc. cil., p. 
338. Macrop. brissoides, Desor, Synop. des Éch. 
foss., p. 410, 1857. — LAON: 

Localité. — Montfort (Landes). Assez commun. Éocène, 
groupe nummulitique. — Goll. Des Moulins, de Grateloup , 
ma collection. 


05. MACROPNEUSTES PULVINATUS , Agassiz, 1847. (Micraster, 
d'Archiac, 1846). 


Micr. pulvinatus, d'Arch. Desc. des foss. des env. de 


(14) 


Bayonne , Mém. soc. géol. de France, 2° sér., t. IF, 
p. 201, pl. VI, fig. 1, 1846. — Macrop. pulvinatus, 
Agass. et Des., Catal. rais. des Éch., Ann. sc. nat. 
3° sér., &. VIIT, p. 8, 1847. —"Id., Delbos, Essai 
d’une desc. géol. du bassin de l'Adour, p. 315, 1855. 
— Id. Leym. et Cott., loc. cit., p. 337, 1856. — Id. 
Des., Synops. des Éch. foss., p. 411, 4857. — T. 41. 


L’exemplaire figuré par M. d’Archiac et qui a servi de type 
à l’espèce est un individu jeune. M. Pellat vient de nous 
communiquer un échantillon dont la taille est beaucoup plus 
considérable : sa hauteur est de 45 millimètres ; son diamètre 
transversal de 84 millimètres etson diamètre antéro-postérieur 
de 91 millimètres. L’animal en vieillissant perd son aspect 
cordiforme ; la face inférieure devient plus plate, les bords 
moins arrondis; le sillon antérieur est relativement moins 
prononcé vers l’ambitus; les ambulacres se dépriment un 
peu; la face supérieure paraît plus gibbeuse et plus carrée. 
Malgré ces différences les deux exemplaires appartiennent 
certainement à la même espèce. 


Localités. — Biarritz (rocher du Goulet) ; Baiglz, carrière 
de Parevant ( Landes ). Rare. Éocène, groupe nummulitique, 
couche à Serp. spirulæa. — Coll. d'Archiac , Pellat, Delbos, 
ma collection. 


96. MacropNeustEs Pezrari, Cotleau, 1863. PI. VII, 
fig. 1-2. 


| Espèce de grande taille , sub-cordiforme, un peu échancrée 
en avant , rétrécie en arrière ; face supérieure renflée en forme 
de toit, sub-conique, brusquement déclive dans la région 
antérieure , beaucoup moins sensiblement inclinée entre le 
sommet et le bord postérieur; face anale tronquée presque 
verticalement, déprimée au milieu , légèrement rentrante; 
face inférieure sub-convexe , notamment à l’extrémité posté- 
rieure de l'aire inter-ambulacraire impaire. Sommet très- 
excentrique en avant, Ambulacre impair composé de pores 


(143) 


espacés et très-petits, logés dans un sillon presque nul au 
sommet, large et assez profond vers l’ambitus. Ambulacres 
pairs étroits, allongés , assez profondément creusés , ouverts 
à leur extrémité, les antérieurs très-divergents, presque 
horizontaux , les postérieurs un peu plus longs et formant 
entre eux un angle aigu. Aux approches du sommet, comme 
dans toutes les espèces du genre, les pores ambulacraires 
s’'amoindrissent et semblent atrophiés. Tubercules abondants, 
très-petits el serrés vers l’ambitus , plus gros et plus espacés 
à la face supérieure, dans chacune des aires inter-ambula- 
craires. Périprocte sub-elliptique, s’ouvrant au sommet de 
la face postérieure. Appareil apicial très-déprimé , sub-pen- 
tagonal, un peu allongé, les deux pores génitaux antérieurs 
moins grands et plus rapprochés que les deux autres; plaque 
madréporiforme étroite, longue, s’insinuant entre les plaques 
génitales et ocellaires postérieures, et pénétrant un peu dans 
l’'inter-ambulacre impair. \ 

Hauteur, 37 millimètres; diamètre transversal , 66 milli- 
mètres ; diamètre antéro-postérieur, 11 millimètres. 


RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celle curieuse espèce ne 
saurait être confondue avec aucun de ses congénères; elle 
sera toujours parfaitement reconnaissable à sa face supérieure 
sub-conique en avant et déclive sur les côtés en forme de 
toit, à ses ambulacres étroits, allongés, assez fortement 
déprimés , à sa face postérieure brusquement tronquée el un 
peu rentrante. 


Localité. — Biarritz (rocher du Goulet). Très-rare. Éocène, 
groupe nummulit., couche à Serp. spirulæa. — Coll. Pellat. 
EXPLICATION DES FIGURES, — PI. VII, fig. 4, Macrop. Pellali, 
vu de côté, de la collection de M. Pellat; fig. 2, appareil apicial 


grossi. 
XXXIme Genre. BRISSOPATAGUS, CoTTEaAU, 1863. 


Test de taille moyenne, ovale, médiocrement renflé en 
dessus, presque plane en dessous , sub-caréné dans la région 


(144 ) 


postérieure. Sommet ambulacraire excentrique en avant. 
Sillon antérieur nul à la face supérieure, assez profond vers 
Pambitus. Ambulacres pairs antérieurs courts, très-écartés , 
arrondis, situés dans une dépression large, sub-circulaire, 
atténuée en avant. Ambulacres postérieurs plus allongés, 
presque droits, formant entre eux un angle aigu. Péristome 
excentrique en avant, semi-circulaire. Périprocte elliptique, 
s’ouvrant à la face postérieure. Fascioles ?.…. 


RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Brissopataqus ap- 
partient certainement à la famille des Spatangidées, et se 
place dans le voisinage des Brissus et des Eupalagus ; la dis- 
position anormale et toute particulière de ses ambulacres 
antérieurs pairs , suffit pour le séparer très-nettement de ces 
deux genres ; aussi, bien que nous ne connaissions encore ni 
ses fascioles, ni son appareil apicial , nous n’avons pas hésité 
à en faire le type d’une coupe générique nouvelle. 

Le genre Brissopaiaqus renferme deux espèces : celle que 
nous décrivons plus loin sous le nom Brissopat. Caumonti, 
- et une seconde espèce provenant du terrain tertiaire de Tjida- 
mar, dans l’île de Java, décrite et figurée par M. Herklots , 
sous le nom de Spalangus, et à laquelle nous donnons Île 
nom de Brissopat. Javanicus *. Ces deux espèces sont fort 
rares et chacune d’elles n’est connue jusqu'ici que par un 
seul échantillon. 


97 BrissoparTaqus Caumonri, Gotteau, 1863 PI. VIIT, fig. 5-7. 


Espèce de taille moyenne, ovale, un peu étroite en avant, 
sub-acuminée en arrière; face supérieure médiocrement 
renflée, épaisse sur les bords, déprimée en dessus ; face in- 
férieure presque plane, présentant dans la région postérieure 
un renflement sub-caréné qui s’atténue aux approches du 
péristome. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Sillon 
impair nul près du sommet, étroit el profond vers l’ambitus. 


! Fossiles de Java par Herklots, Échinodermes, p. 15, pl. I, fig. 2, 
1854. 


(145 ) 


Ambulacres pairs antérieurs, courts, très-divergents, ar- 
rondis en arrière, légèrement concaves en avant, situés dans 
une dépression sub-circulaire. Zones porifères formées de 
pores ovales, espacés, peu nombreux, plus larges que l’in- 
tervalle qui les sépare, inégales, les antérieures sensiblement 
plus étroites que les autres. Ambulacres pairs postérieurs 
longs , droits, peu excavés, très-rapprochés l’un de l’autre. 
Péristome assez grand, semi-circälaire, s’ouvrant à fleur du 
test. Périprocte petit, sub-elliptique, placé au sommet de la 
face postérieure. 

Hauteur, 20 millimètres; diamètre transversal, 34 milli- 
mètres ; diamètre antéro-postérieur, 40 millimètres. 

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Voisine du Brissopat. Java- 
nicus, cette espèce s’en distingue par sa taille beaucoup moins 
forte, son sillon antérieur plus étroit, ses ambulacres anté- 
rieurs plus arrondis en arrière , plus concaves en avant, ses 
ambulacres postérieurs plus allongés, plus étroits et formant 
entre eux un angle plus aigu. 


Localité. — Biarritz (Rocher du Goulet). Très- rare. 
Eocène, groupe nummulitique, couches à Serp. spirulæa. 
Ma collection. | 


EXPLICATION DES FIGURES. — PI. VIIT, fig. 3, Brissopal. Cau- 
monli, vu de côté; fig. 4., face sup.; fig. 5, face inf., fig. 6, côté 
antérieur ; fig. 7, ambulacres grossis. 


XXXIIme Genre. BREYNIA, DEsor, 1847. 


Test de grande taille, allongé, sub-cordiforme, plus ou 
moins déprimé. Sillon antérieur large et peu profond. Ambu- 
lacre impair différent des autres , formé de pores très-petits 
et espacés. Ambulacres pairs pétaloïdes, cunéiformes, à 
peine visibles ou complètement atrophiés aux approches du 
sommet. Tubercules inégaux, les uns très-gros, scrobiculés, 
espacés, disposés sans ordre à la face supérieure, mais 
limités par le fasciole péripétale; les autres fins, serrés; 


10 


(446) 


abondants , homogènes. Péristome excentrique en avant, 
transversal. Périprocte ovale, situé au sommet de la face 
postérieure. Trois fascioles : l’un interne, ovale, placé 
autour du sommet et entourant les quatre ambulacres, l’autre 
péripétale, très-rapproché de l’ambitus, le troisième sous- 
anal. 

Le genre Breynia se rencontre dans le terrain tertiaire et 
à l’époque actuelle. 


98. BREYNIA SULCATA , Haime, 1853. 


Breynia sulcata, Haïme et -d’Archiac, Anim. foss. de 
l'Inde, p. 216, 1853. — id., Leym. et Cott., loc. cit. 
p. 338, 1856. — id., Desor, Synops. des Éch. foss. 
p. 409, 1857. 


Localité. — Biarritz? Très-rare. Éocène, groupe num- 
mulitique. 

Nous ne maintenons cette espèce qu'avec beaucoup de doute 
parmi les Échinides des Pyrénées ; il ne nous a pas été pos- 
sible de retrouver l’original cité par Haime , comme apparte- 
nant à la collection Michelin. 


XXXII® Genre. EUPATAGUS, AGassiz, 1847. 


Test de taille moyenne, allongé, sub-cordiforme, en géné- 
ral déprimé. Sillon antérieur médiocrement accusé. Ambu- 
lacre impair différent des autres. Ambulacres pairs pétaloïdes, 
fermés à leur extrémité, non excavés, sub-cunéiformes; les 
deux zones porifères antérieures se réduisent souvent aux 
approches du sommet, à de pelits pores simples et à peine 
visibles. Tubercules de deux natures : les uns très-gros, scro- 
biculés, espacés, couvrant la face supérieure, à l’exception de 
l'aire inter-ambulacraire impaire qui en est dépourvue, tou- 
jours limités par le fasciole péripétale; les autres tubercules 
plus serrés et plus petits. Péristome sub-excentrique en avant, 
transversal. Périprocte ovale , situé à la face postérieure. Fas- 
elole péripétale et fasciole sous-anal, 


(4417) 


Le genre Eupalagus est répandu dans le terrain tertiaire, 
et existe également à l’époque actuelle. 


99. EuparTaGus ORNATUS, Agassiz, 1847. ( Spatangus , De- 
france , 1827.) 


Spat. ornatus, Defr., Dict. Sc. nat., t. L, p. 95, 1827. 
— Id., de Grateloup, Ours. foss., p.12, 1836. — 1d., 
Des Moulins, Ét. sur les Échin., p. 392, n° 23, 1831. 
— Jd., d'Archiac, Desc. des foss. numm. des env. de 
Bayonne, Mém. Soc. géol. de France, 2° série, t. IT, 
p. 202, 1846. — Eup. ornatus, Agassiz et Desor, 
Catal. rais. des Échin., Ann. Sc. nat., 3°sér., t. VIIE, 
p. 9, 1847. — Jd., Kæchlin-Schlumberger, Note sur 
les foss. de Biarritz, Bull. Soc. géol. de France, 2° 
série, t. XII, p. 1237, 1855. — Id., Delbos, Essai 
d'une desc. géol. du bassin de l’Adour, p. 317, 1855. 
— ]d., Leym. et Cott., loc. cit., p. 337, 1856. — Id., 
Desor, Synops. des Échin. foss., p. 413, 1857. — 
N7971M-27: 


Localités. — Biarritz (au-dessus de la Roche percée); Pré- 
chac (Landes). Très-commun. Éocène, groupe nummuli- 
tique, couche à Eupatagus ornatus. — École des Mines; 
coll. Michelin, Leymerie, d’Archiac, Kæchlin-Schlumberger, 
Pellat, Triger, Guillier, ma collection. 

Loc. autres que les Pyrénées. — Montserrat (province de 
Barcelone); St-Michel-du-Fay, Vich (Catalogne); Vicentin. 

L’Eupat. ornatus ne nous paraît pas jusqu'ici avoir été 
recueilli, en France, autre part qu’à Biarritz et à Préchac. 
Tout récemment, M. Gosselet nous a communiqué un très- 
bel échantitlon d’Eupatagus provenant du calcaire à Astéries 
de Langoiran (Gironde). Il offre assurément, au premier 
aspect, beaucoup de ressemblance avec l'espèce de Biarritz; 1l 
nous paraît cependant s’en distinguer par sa taille plus forte, 
sa forme plus large, sa face supérieure plus épaisse, ses 
tubercules inter-ambulacraires plus nombreux et moins gros, 


(148) 


et le fasciole qui les entoure plus large et plus flexueux. C’est 
à ce même type qu'appartient probablement l’Eupat. ornatus 
signalé par M. Raulin à Terre-Nègre, près Bordeaux *. 


100. EuparaGus Des Mouunsr, Cotieau, 1863. PI. VII, 
fig. 11; 


Espèce de petite taille , allongée, fortement échancrée en 
avant, rétrécie et sub-acuminée en arrière; face supérieure 
médiocrement renflée, amincie sur les bords, sub-carénée 
dans le sens du diamètre antéro-postérieur ; face inférieure 
presque plane, présentant en arrière un renflement qui cor- 
respond à l’inter-ambulacre impair. Sommet ambulacraire 
excentrique en avant. Sillon impair nul près du sommet, 
large et apparent vers l’ambitus. Ambulacres pairs antérieurs 
divergents, sans cependant affecter une position horizontale; 
ambulacres pairs postérieurs plus allongés, plus droits, for- 
mant entre eux un angle aigu. Zones porifères aussi larges 
que l'intervalle qui les sépare. Tubercules circonscrits par le 
fasciole péripétale, très-gros, peu nombreux, espacés. Péri- 
procte assez grand, s’ouvrant au sommet de la face postérieure. 
Fasciole non apparent dans l'échantillon que nous avons sous 
les yeux. 

Hauteur, 11 millimètres ?.. diamètre transversal, 27 mil- 
limètres ; diamètre antéro-postérieur, 32 millimètres. 


RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette petite espèce est assu- 
rément très-voisine de l'Eupat. ornalus ; cependant, en l’exa- 
minant avec soin, elle paraît en différer par plusieurs carac- 
tères importants. Indépendamment de sa taille, qui est 
beaucoup plus petite, sa forme est plus allongée, plus angu- 
leuse à l’ambitus, plus largement échancrée en avant, plus 
acuminée en arrière; sa face supérieure est plus déclive sur 
les côtés et présente une carène plus prononcée; le sommet 


! Indications fournies par les Échinides pour le classement du terrain 
à Nummuliles, Bull. Soc. géol. de France, % série, t, V, p. 123, 1848. 


(149) 


ambulacraire est un peu plus excentrique en avant, et les 
ambulacres sont moins larges et moins eflilés. Cette espèce 
offre également beaucoup de ressemblance avec l'Eupatagus 
rostratus de l'Inde ‘ ; elle nous a paru cependant s’en éloigner 
par sa taille un peu plus forte et relativement plus dilatée ; 
par son sillon antérieur plus prononcé et ses gros tubercules 
moins nombreux. Ces différences ont assurément peu d'im- 
portance, et néanmoins doivent être prises en considération, 
lorsqu'il s’agil d'identifier des espèces vivant à des distances 
aussi éloignées. 


Localité. — Biarritz (rocher du Goulet). Trés-rare. 
Éocène , groupe nummulitique, couche à Serpula spirulæa. 
— Ma collection. 


EXPLICATION DES FiGures. — PI. Vil, fig. 41, Eup. Des Mou- 
linsi, vu sur la face supérieure. 


XXXIVue Genre. HEMIPATAGUS , Desor, 1858. 


Test de taille petite ou moyenne, sub-cordiforme, en 
général déprimé. Sillon antérieur plus ou moins accusé. 
Ambulacre impair différent des autres, à peine visible. Am- 
bulacres pairs pétaloïdes, non excavés, lrès-peu ouverts à 
leur extrémité, sub-cunéiformes. Tubercules de deux natures: 
les uns très-gros, scrobiculés , espacés , couvrant la face su- 
périeure à l'exception de l'aire inter-ambulacraire impaire 
qui en est dépourvue, non limités par un fasciole; les autres 
tubercules plus serrés et plus pelits. Plastron en général lisse 
comme s’il avait été usé. Péristome sub-excentrique en avant, 
transversal. Périprocte ovale, silué à la face postérieure. 
Point de fascioles. 

Le genre Hemipatagus existe à l’époque tertiaire et dans 
les mers actuelles. 


1 D'Archiac et J. Haime. Desc. des anim. nummul. de l'Inde , p. 218, 
pl. XV, fig. 5 a-b, 1855. 


(150 ) 
101. HemiparAGus PezLari, Cotteau, 1863. 


Espèce de très-petite taille, allongée, cordiforme, échan- 
crée en avant, rétrécie, sub-acuminée et verticalement tron- 
quée en arrière; face supérieure renflée, saillante et carénée 
en arrière ; face inférieure très-plate, anguleuse sur les bords. 
Sommet ambulacraire sub-central. Sillon antérieur étroit 
vers le sommet, s’élargissant à l’ambitus qu’il échancre pro- 
fondément, nul en dessous. Ambulacres pairs antérieurs 
divergents, sans cependant affecter une position horizontale ; 
ambulacres pairs postérieurs plus allongés, plus droits, plus 
ouverts à leur extrémité. Tubercules très-gros, inégaux, pro- 
fondément scrobiculés, apparents surtout à la face supérieure 
et dans la région infrà-marginale. Périprocte ovale, s’ouvrant 
au sommet de la face postérieure. Péristome étroit, semi- 
lunaire , assez éloigné du bord antérieur. Fascioles nuls. 

Hauteur, 7 millimètres ; diamètre transversal, 43 milli- 
mètres ; diamètre antéro-postérieur, 46 millimètres. 


RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’Hemipat. Pellati ne saurait 
être confondu avec aucun de ses congénères ; il se distingue 
nettement de toutes les espèces que nous connaissons par sa 
pelite taille, sa face supérieure renflée et carénée en arrière, 
sa face inférieure plate et anguleuse sur les bords, son sillon 
antérieur profondément accusé vers l’ambitus, ses tubercules 
très-gros, fortement scrobiculés en dessus et dans la région 
infrà-marginale. 

Localité. — Biarritz (au pied du phare). Très-rare. Éocène, 
groupe nummulitique , couche à Eupatagus ornalus. — 
Coll. Pellat. 


XXXVae Genre. PERICOSMUS , Acassiz, 1847. 


Test épais, de taille moyenne ou grande, large, étalé, 
sub-cordiforme. Sillon antérieur plus ou moins profond. Am- 
bulacre impair différent des autres; ambulacres pairs anté- 
rieurs très-longs, droits, excavés ; ambulacres postérieurs un 


(151) 


peu moins étendus que les autres. Tubercules pelits, homo- 
gènes, épars, ordinairement un peu plus gros sur les bords 
du sillon antérieur. Péristome sub-excentrique en avant, 
transversal. Périprocte ovale, situé à la face postérieure. 
Deux fascioles, l’un péripétale et l’autre marginal. 

Le genre Pericosmus renferme un petit nombre d'espèces 
propres la plupart au terrain miocène : deux seulement carac- 
térisent le groupe nummulitique. 


102. Pericosmus LEYMERIEr , Cotteau , 1863. 


Espèce de grande taille, dilatée, un peu plus large que 
‘ longue, sub-cordiforme, étroite, et fortement échancrée en 
avant; face supérieure uniformément bombée; face posté- 
rieure rentrante ; face inférieure presque plate, légèrement 
renflée en arrière. Sommet ambulacraire sub-central. Sillon 
antérieur large, anguleux sur les bords, entamant profon- 
dément l’ambilus. Ambulacres pairs antérieurs longs et 
droits; ambulacres pairs postérieurs un peu moins déve- 
loppés. Tubercules fins, serrés, inégaux, épars. Périprocte 
ovale, placé au sommet de la face postérieure. Fasciole péri- 
pétale étroit, sub-sinueux, apparent.dans la région antérieure. 
Fasciole marginal situé vers l’ambiltus, moins sinueux, à 
peine distinct dans l’exemplaire que nous avons sous les 
yeux. 

Hauteur, 45 millimètres ; diamètre transversal , 80 milli- 
mètres ; diamètre antéro-postérieur , 82 millimètres. 

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce se distingue 
de toutes celles que nous connaissons et notamment du Pe- 
ricosmus latus du terrain mivcène de Corse, par sa forme 
un peu oblongue, sub-cordiforme el étroite en avant, son 
sillon antérieur large, profond, anguleux sur les bords et 
entamant fortement l’ambitus. — C’est un type très-curieux, 
et l’exemplaire unique que nous avons sous les yeux est par- 
faitement caractérisé par son double fasciole. 

Localité.— Calcaire à mélonies, près Aurignac (Haute-Gar.). 
Très-rare. Éocène sup. (M. Leymerie). — Coll. Leymerie. 


(152) 


IV. RÉSUMÉ 


Nous connaissons aujourd’hui cent soixante el onze espè- 
ces d'Échinides appartenant à la région des Pyrénées, c’est-à- 
dire recueillies dans les départements des Basses-Pyrénées, 
des Landes ‘, des Hautes-Pyrénées, de la Haute-Garonne, 
de l’Ariége , de l'Aude et des Pyrénées Orientales. 

Ces espèces sont réparties dans cinquante-quatre genres ; 
les dix-neuf suivants, renfermant trenle-sept espèces, carac- 
lérisent le terrain crétacé et ne se retrouvent pas dans le 
terrain tertiaire : 


Esp Esp 
Codechinus, Desor. . . . . 4  Echinobrissus, Breyn. . . 1 
Pedinopsis, Cotteau. .. 4 Echinocorys, Breyn .. . 1 
Goniopygus, Agassiz. . . . 4  Hemipneustes, Agassiz. . . A 
Pseudodiadema, Desor. . . 2  Holasler, Agassiz . . . .. 3 
Hemipedina, Wright. . . . 1 Offaster Desor. . . . . .. 1 
Temnocidaris, Cotteau. . . 4  Cardiasler Forbes . . . . . 1 
Pellasies, Agassiz . . . . . 3 Echinospalagus, Breyn . . 3 
Anorlhopygus, Cotteau . . 41  Isaster, Desor. . . . . ... A 
DiSCoided: KIeinee #07 À  Micraster Agassiz . . . . . 5 


1 


Echinoconus, Breyn. . . 


Vingt-six genres sont spéciaux au terrain tertiaire et con- 
tiennent soixante et onze espèces. 


Esp. Esp. 
ECRINUSS AIDNÉ C0 4 Seulella,, Lamarck. ..... : 2 
Psammechinus, Agassiz . . 41  Clypeasler, Lamarck. . . . 3 
Heberlia, Michelin. . . .. À  Cassidulus, Lamarck. . . . À 
Echinopsis, Agassiz.. . . A Echinanthus, Breyn. . . . A4 
Cœlopleurus Agassiz. . . . À  Pygorhynchus, Agassiz . . 2? 
Porocidaris, Desor . . A Echinolampas, Gray . . . . 7 
Echinocyamus, Agassiz. . 4 Amblypygus, Agassiz. . . . 2 
Sismondia, Desor. . . .. 1 Periasler d’Orbigny . . . . 9 


! Nous avons rattaché au département des Landes la localité de Villa- 
grains (Gironde), où se trouve un lambeau crétacé de la craie de Roque- 
fort et de Tercis. 


(153) 


Esp. Esp. 
Schizasler, Agassiz . . . . 6  Brissopalagus, Cotteau . . 1 
Toxobrissus, Desor. . . . 2  Eupalagus Agassiz. . . , . 2 
Prenaster, Desor. . SR BTENNIL- DeSOLE.ERNER: 4 
BTISS US OR ICI AMENER 2 Hemipalagus, Desor. . . . 1 
Macropneustes, Agassiz. . 3  Pericosmus, Agassiz. . . . A 


Neuf genres, enfin, représentés par trente-six espèces, 
sont communs au terrain crétacé et au terrain terliaire : 


Esp. cr. Esp. tert. Esp. cr. Esp. tert. 
Micropsis, Cott.. . 3 1 Pyrina, Des Moul. 1 À 
Cyphosoma, Agas. 6 4 Conoclypeus, Agas. 1 6 
Rhabdocidar., Des. 2 1 Cyclaster, Cotteau. 2 À 
Cidaris, Lamarck. 6 10 Hemiaster, Desor. 5 6) 
2 1 


Salenia, Gray. . 


Sur nos cent soixante et onze espèces des Pyrénées, deux 
seulement sont jurassiques; soixante-sept proviennent de la 
formation crétacée, et cent-deux de la formation tertiaire. 

Les espèces jurassiques étaient connues antérieurement; 
l’une indique la présence du lias, la seconde caractérise le 
coral-rag inférieur. 

Parmi les espèces crélacées , vingt et une ont été rencon- 
trées dans les couches inférieures ou moyennes , et quarante- 
six sont propres aux couches supérieures. Sur ces soixante- 
sept espèces , trente-cinq sont propres à la région qui nous 
occupe. Restent trente-deux espèces qui ont été signalées 
dans des localités autres que les Pyrénées ; douze proviennent 
du terrain crétacé inférieur et moyen, et vingt appartiennent 
au terrain crétacé supérieur. 

Parmi les cent deux espèces tertiaires, quatre-vingt-treize 
appartiennent au terrain éocène (groupe nummulitique) , et 
neuf seulement proviennent du terrain miocène. Sur ces cent 
deux espèces, quatre-vingt-trois sont propres à la région 
Pyrénéenne, et appartiennent à la faune nummulitique, à 
l’exception de deux espèces, le Conoclypeus semiglobus et le 
Cidaris Paulensis, qui sont miocènes. Dix-neuf espèces seu- 


(154) 


lement existent dans des localités autres que les Pyrénées ; ce 
nombre relativement beaucoup moins considérable que celui 
des espèces crétacées, suflirait pour démontrer combien était 
tranché le caractère que présentait la faune tertiaire dans la 
région qui fait l’objet de ce travail ; sur ces dix-neuf espèces, 
douze proviennent du terrain tertiaire inférieur, et sept seu- 
lement se rencontrent dans le terrain tertiaire moyen ou 
miocène. 

Les cent soixante et onze espèces d’Échinides que nous 
avons signalées, sont très-inégalement réparties dans chacun 
des sept départements qui constituent la région pyrénéenne; 
la plupart des espèces se groupent dans les localités qui leur 
sont propres, et les départements n’offrent qu’un nombre 
relativement restreint d'Échinides communs. 

Le tableau synoptique suivant présente toutes les espèces 
classées par terrains d’abord et zoologiquement ensuite dans 
chacun de ceux-ci. Les espèces qui jusqu’à présent ont été 
signalées dans des localités autres que les Pyrénées sont en 
ilalique , ce qui permet de les reconnaître à première vue. 
Les diverses colonnes montrent l’ensemble des pelites faunes 
départementales et les rapports qu’elles présentent entre 
elles, 


(155) 


TABLEAU SYNOPTIQUE 


DES ÉCHINIDES PYRENÉENS 


et leur distribution dans chaque département. 


| £ s le É 
| NOMS DES GENRES eee ee brule 
L|£|£<|S|#/218S 
et nelle din OI INSUNE 
811$ |21Z|1<1S 
DES ESPÈCES. Ë E |= = 
ab = cs 
| | 
| TERRAIN JURASSIQUE . 
Rhabdocidaris Moraldina, Des. ..... AA Lie x' . 
= COLOR (1 CRE Dale lets lili ete 
TERRAIN CRÉTACÉ INFÉRIEUR ET MOYEN. 
Codechinus Tallavignesi, Cot. ...... Re le cle ae 
Pedinopsis Meridanensis, id. - .... LE VAL Le EP ES AE 
Goniopygus Noguesi, EL ter die #0 Re : 
Cyphosoma Aquitanicum, id. -.:... elite . 
— Meridanense, id. . ..... 3 os ie, 
Pseudodiadema Malbosi, id. .. . x 
— Hnirerineh id rc he x 
Rhabdocidaris Tournali, Des. . . ..... AR A IRIS 
Cidaris Pyrenaica , Cot. . * ..... SC OROE] PAA ME PS MES € 58 LE GES 
—  gibberula, Ag. ........... An LAN ec ù LCA LP s lÉ 
—  velifera, Bron. .. . ........ RP AIR ETES MEN 
Salenia Prestensis, Des.  . . ... . . . . SI AE loc Mo les 2: 
Peltastes stellulalus, Ag. . . ...... 340) Last 1e OM latlol l'E 

—_ Hi ArChACI COTE cel ACIER Ie TES 

= TON TOS ICRA ao E 1 Gi fo | le... | x 
Anorthopygus crbicularis, Cot. .....|..| x Ce 
DiscotdeatconimADes EC ere Ha ab) 1 ee : 
Echinospatagus cordiformis, Preyn. . . A Dee 6 ÈS AN OR E 

= Collegnui, d'Orb. . . ..|.. elec x Dale 

— Leymeriei, Cot. . | ét 1] di cb US 
Hemiaster Phrynus, Des... ........ | jé x |°° | «| 
| TERRAIN CRETACE SUPERIEUR. | | | 
(Micropsis Desori, Cor. : ? 2........ 1. AEREL EE | 
RO Leymeriel, sad Te LL + ; 

—  microstoma,id. , ......... IQE se . 
Hemipedina miliaris , id. . ...... AE LE 5 . 
Cyphosoma Archiaci, id. - . .. . ..... LRU eee lu 

—- perfecltum, Ag. ........|.. ARBRE 
— Delaunayi, Got. .......\1..!, MES ue 


NOMS DES GENRES 
et 
DES ESPÈCES. 


Haute-Garonne. 
Pyr.-Orientales.! 


!{Cyphosoma magnificum, Ag ....... 


Temnocidaris magnifica, Cot........ 
Rhabdocidaris Noguesi, id. ....... 
Cidaris Ramondi, Leym. .......... 
—  sub-vesiculosa, d’Orb....... ce 
 MOAGUIUST DES RER Ce ele 
Mama COL EEE. . 
Salenia Heberti, id. 
Distoidea Aréhiaeri na 0 muette 
Echinoconus sulcatus, d'Orb. ... .. 
= Tercénsis, Cote tre 
— gigas, IE GMENN SALE 
— CONICUS ,ABTEVN. le. ce cel 
"M NsSUbD-conicus, d'OrDA EN 
— Raulini, GS ANRT 
— minimus, Cot..... te 
| Pyrina Ataxensis, Id RS pulse 
——LPelrOcOriensis Des M... 00. .… 
Echinobrissus Leymeriei, Cot. ......|.. 
Gonoclypens Oum. Ag... 10. 0 ule 
Echinocorys vulgaris, Breyn. . ......|, 
LD CIE AE DER me CE Co A LR x 
Holasterténteger, Aa Lun Re 
— Hércensiss ICONS ER NES 
Offaster pillula, Des. . ,...... ser 
Cardiaster punctatus, Cot...,...... 
Hemipneustes s{rialo-radiatus, Ag. .. .|.. 
Isaster Aquitanicus , Des. .......... 
Micraster cor-lestudinarium , Ag. ...|.. 
— Malheroni, Des FERMER 
nr ME CO TPS Pi Re en 1 
— TERCENSIS ACDC RATE 


— sub-carinalus , id. ........ -e 
Cyclaster integer, 1 PRE ee 

—  pyriformis, A A À . Ê 
Hemiaster nasutulus, Sorign.......|.. £ 


— DÉSOH EMA ATCR EEE Re CRIER 
— Verneuil Des MR R M ATIRe 
— CONSTACIUSETCOL A ERIC 


TERRAIN TERTIAIRE INFÉRIEUR. 


Echinus Leymeriei, Cot........... 
Psammechinus Biarritzensis, id ..... 
| Hebertia Meridanensis, I ON AQIES. 


. 
| 
| 
| 
| 
| 


mu 121 É EURE & | 
NOMS DES GENRES NME" SIR S| 
ls le sis 215 
et D = CNE EE EN 
2 S|SSl<|<|s 
DES ESPÈCES. a | = | = ss 
Ra | TZ \= Æ 
So SE ES | 7) 
| Micropsis Biarritzensis , Cot. . - . . . S brales 1er éto) er SE 
— Nummulitica , Te doses Sell ete EE ES IE 
Cyphosoma Atacicum , d. etes cel rio LE € | EC 1 PO EE (ER 
— Noguesi, Ni Aa6 oote ui NS HAN te EN TNES 
— Pellati, Id Cia FR ARC FAR RASE 
= cribrum, Ag. ...-....: SEE Obs | l'a) RER PSS és a 
 Echinopsis arenata, Des. . . . .. VO T0) .| 
Cœlopleurus Agassizii, RATE ee M EMA ANA | 
 Rhabdocidaris Pouechi, Cot. - . . - ... || Oro \ool een le 
Porocidaris serrata, Des. . ........ | . | x |. .|..1|.. 
| Cidaris pseudo-serrata , Cot. eos c'qus ile & k 
—  Raulini, Go malle ol eo ee 
—  Sabaratensis, id. ....-... Caen oi NE2S) PR CT ES 
— subularis, d’Arch-...: 2... PAU LAN 
—  prionata, Agass. . ......:.. ARE PAIE RIRE 
= Sub-serratal d'ArCR. cl Ke) NI 
—  striato-granosa, id. ....:... UE 6 ce le lle 2 | Pi © 
— interlineata, AMOR TE Rate a 'ENC | Er er loto en lee 


—  sub-prionata, Rouault ......! x |. ; 

| Salenia Pellati, Cot. ....:........| x |..1..1..1..1..1.. 
| Pyrina Raulini ide . , . +... -.. RME CCE 8 Br CET PPT MER) LE ES 
| Echinocyamus Biarritzensis , id. . . - .. RAI A ERA Sale 


Sismondia planulata, Des. . .. . ..... a | Col are! EE l'E 
| Scutella sub-tetragona, de Gratel. . . ..,| x |..1..1..1..1.. 
| Cassidulus ovalis, Cot CRIER RETIRE Die CINE LEE) RON LES 
| Echinanthus Scutella, Des. . .... A RES PR DE CA AA ERA 2 
— Delbosis Eden at ee nee 
— Sopitianus, id. .:.:+ ...| x |+-|:.|..|..1.. 
| = heptagonus, id. . .: +... Fac) LEA CINE Où RCA EPS 
— MWhshuieACOt EE TEE SRI Se clore) RAI (EE 
| — sub-rotundus, Des. . ... CR PC NE OPA LR NE 
| — latus , ide AIICUIE k 
| — Archiaei ,\Cot.. . . ....1e. honte ln 
| = POUCES cree | RS PRIE 
= lestudinarius , Des. . ...|--|..1..1..| X |.. 
| — Pyrenaicus, Cot. . ..... ÉACN EP ATEN IÉON MER 
= ATAXEDSIS, LOU: Ce. 01e © Ne A RE TIDE 
— Biarritzensis, id. +... .{hx [nee |. 1. 
— Rayssicensis ide Peel fee Fees LES. 
Pellati, GEO TRE Bat) LEO BI El ON | ICE 
Pygorhynchus Grignonensis , Ag: : AN) er CE OA CE OPA C0 E 
— Desori , d’Arch. « LEA Le EM A PEN ER ESS EE 
PDT ERNRE sub-similis, id. .. .... UE PIC 
— ellipsoidalis , id. . ..... x 


— Raul (CO En PS A EE 


(158 ) 


NOMS DES GENRES 
et 
DES ESPÈCES. 


Landes. 
Hautes-l'yrén. 
Haute-Garonne. 


Echinolampas Leymeriei, Cot.......|:. shui IE 
— Biarrizénsiss id stee elhie otele ta letetl EI 
— Delbosi, Jeu se eo DR US PE eee 


Amblypygus Arnoldi, Ag. ......... late lee 

— Micheline COb AS EU CA Sn ea ARTE 
Conoclypeus conoideus , Ag ........ ES | (PE: ENTRE 

—- Bordæ, id. cute ele al ne SR 

— Leymerieanus, Cot. . ....|..1..1..| X|..1..1. 

— Pyrenaicus, id. 2120 seleeleelæ fulechsel 

— marginalus, Des. .... see Len 

Hemiaster(Complanatus’, *d'Arch.4 412) lee OS 

— foveatus DES ET ee: An ee Dec A alors |? 

— ATATICIS STATE. MS Dep Sa tolé latt EUtE 

— canaliculaluss Cote eee AI ENOR EN ENS 

— Pellati, EN PERNERRE PA POELE NPA REA 

Cyclaster declivus , 10, 2e iii LME SL EU 

Periaster obesus, Des....... sen letedleoniseINe rie 

Orbignyanus Cote tele IEEE Ie 


— Heberti, (5 PRENOM EIRE ME PAT TAN Se VE 
— NeriGalS Des nee clio alice MIS 
— Délbosi Bols, relie lt MI EMINIPE 
—- PNTENAICUS; HA 0 20 NE sereine 
— ROUTINE Pad MEN Se AE EE AE 
— AFIZENSISS MH ete ect «7 cet DE LP ME ESC EN FPT 
— HiamiizénsiS idee. lee ï é 
SChIZAStET  ViCIMA NS LA GES Le. all era Ne Al SEE 
— EIMOSUS DES TE eur ee = Ie lmleilee ILE 
— Ambulacrum, Ag. ... x A EM Re re Le 


— Beloulchistanensis, Haime, .|..| , |..|..|, |, 1|..l 
— Leymeriei, .Cot. . .... SHARE HAS LAS 
Toxobrissusselepanss (Des). OR Mel LE 
Prenaster Sub=acuins 240. 0 10 "IX 
— Jutieri, RUE ES A ax dire A 
— Desert; iCot- 1 72 re os alte cl Pl e 1e SCIE 
Brissus antiquus, Des. ........ ARE | NET RON PES LS AU C1 
—..+"fenressussz Cote  uetE  hikant ls ae 
Macropneustes brissoides, Des. ....,..1..| |. .[..[..|1.. 
— pulvinatus, Ag....... RS RP TEE A DE UC 2/5 EE 
— BeNAUIGOLEE PRET RE æifes Paolo] ke «le 
Brissopatagns Caümonti,, id: « 1... 4. + | Shtiat MONA . 1 
Breyniaysulcatas Haîmes 2. nue salt let clé 
Eupatagus ornalus, Ag... ........ ES ES A 
— Des Moulinsi | Cot... ...{4£; x eelaels ste these 
Hemipatagus Pellati, 1di.s fé SN). LR 
| Pericosmus Leymerici, 1disssios HUN AU | : x F NRA LE 


NOMS DES GENRES 
et 
DES ESPÈCES. 


Basses-Pyrén. 
Landes, 
Haute-Garonne. 
Pyr.-Orieutales. 


TERRAIN TERTIAIRE MOYEN ET SUPÉRIEUR. 


Cidaris Paulensis, Cot 
Scntella sub-rotunda, Lam 
Clypeaster allus, id. 

— portentosus, Des M 

— marginalus, Lam 
| Echinolampas hemisphæricus, Ag.. .. 
| Conoclypeus semi-globus, Des 
Schizaster Scillæ, Ag 
ToxODrISSUS GENE Des Ce CRE . 


UK OK Ok OK K x 


24126|41 


EXPLICATION DES PLANCHES 


1 1-4  Psammechinus Cailliaudi Des. . . . . .. No, 2 
5-9 — BIEN LLERSIS COL MENT EN 2 bis 
40-14 Heberlia Meridanensis Cott. . . . . . . .. 3 
MENT HICTONSISVPIQTTUZENSIS COLE ME NE 
MI= M0 Cyphosomae PellatnGott:} 2e en PL 9 
6-11 — AACICUMA COTE ONE 6 
42-14 Rhabdocidaris Pouechi Cott. . . - . . . . . 42 
151 PoOrOCNaTisS serais DES EN 13 
17-22 Cidaris pseudo-serrala Cott. . . . . . . .. 45 
IMPR RQUINAGOLMENSE NEA EUNRTE 25 
4-5  Scutella subletragona de Grat.. . . . . . . . 928 
6-9  Echinanthus subrotundus Des. . . . . . . . 39 
IMAC ESSITU SET NS COURENT 33 
ASE CRINANUAUS PAT ONIACACOIEEREREN TE 44 
9-10 — IPOUCCRIICOU APR EPL 
41-14 — LESCUD NAT IUSIDES RENAN 43 
V 1-3 — PUNENUICUS AOL 44 
4-7 — NN TAC OEM ARE 38 
8-11 — 


ALGTENSISO COLE EN LS) 


12-13 
14-15 


vi 


IX 


(460 ) 


Pygorhynchus Desori d'Arch.. .. 


Echinolampas Biarrilzensis Cott 


Amblypygus Michelini Cott. . . . 


Cyclaster declivus Cott. . . . . . . PE 
Hemiuasler APE NCOU MAN Pepe Pete 


Periaster Arizensis Cott. . . . 
— Biarritzensis Cott. . . 


— Orbignyanus Cott. . . 
— Pyrenticus CO0It-- et Raeten 


Schizaster Leymeriei Cott. . . 
Prenasler Jutieri Des. .. 
Brissus depressus Cott. . . . 


Eupatagus Des Moulinsi Cott.. . 


Macropneustles Pellali Cott. . . 
Brissopalägus Caumonli Cott. .. 
Cidaris Sabaralensis Cott. . . 


ee eo iplu 4e 


bilebret sie = de 


118 re Ve ee 


eLol'e lare Ye 


Echinanthus  Pellati Cott. .."..". .. . . 
— Piarrilzensis Colt" 


Periaster Hebertli Cott. . . . . 
_ DEIDOSL AC OR ER ET: 


Echinides des Pyrénées, PI.I. 


pers 


i 


: e = 
. e 7 
% 1 | 
PEL PS 
000012 
7 ES ce 
*DeiS & =: 


Humbert del Imp. Becquet, Paris 
: °37 Ê | : =: , » 
1_4 Prammechinus Cuilliaudi , Desor. \“ #41 lebertia Meridanensis ,  Cotteau 
a Diarritensis, Cotteau \15_ 17 Mécropsis Barr itrensis , id. 


Echinides des Pyrenées PLIT. 


ai CFA 
PTo 


Humbert del. Tmp. Becquet, Paris 
15 .Cyphosoma Fllati, Citeau #4. Rhabdoridaris Fouechi, Couteau 
6.0 Atacicum, id, 15_16. Porocidaris serrata, Desor. 


p22.Gdaris pseudo -serrata, Cotteau.. 


2 


L 


TL RE | 


DO. s 4 
Sn 


LL 


Echinides des Pyrénées, PL. 


. g 


# 


d0000 * 
Il 
HUTR 
ie AOL *: RUE 
MALLEOTE TETE TETE TONCU QUIL \ 


AID 


1777 


VINEN TE P EE, 


perte el ll 


! 
UM pl 
HU 


[2 
(dl 


y 


ut 
\i Ant 
k nt ns 


x 


Împ. Becquet Paris 


1_8. Pyrina Raulint , Cueau. 
425, Scutella sub-tetragont , Grateloup. 
69. Échinanthus sub -rotundus , Desor. 


= # . se 
TE ee |] 
À … DO COS ai di | | AU or 
se see a ET 
È ous 252 te 1 Ca 
ra 
Le 
[at 
un 
= 
nm 
do 
se 
= 
#= NN 
© 
F3 
[ce] 


Paris. 


Imp.Becquet 


Humbert del 


Cotteau. 


/ 


g_10.Echinanthus  Pouechi 


Cottear. 


, 


LS 


ovali 


Cassidulus 


ET 
SAR 1} 


/ 


LeSTUAINATEULS, 14. 


d 44. 


Le 


AUACE 


Lchinanthus Ar 


er ta ; 


ee 
> ; ES LUE 
% PAS pi A nn \ d 
re Fe . “ MAT DUT EN Em (l De 
p dre L ee AL < y 7) DA « , 
4 . LA LS CO 
M fi ALENT 12 4, MOIS 
h QUAI EAU NT 4 rai 
Temie MATE CLR 
k rh ACC VO de N 
PDP 21 PAC NS TE 
La CALE LUS Lie * 
in PURE EEE 
{a 1e 1 1 À 
Y ASIUE if ; ! LA < Pile 
MHAAT A UNE * 
\, VaMV'ETM A4: TEA | 
© [LU re * 
f CNT CUS Da" 
NE PUAN à 
CEE NL AMP: 
Lee 1 Pet 
FA CHR M 
ti il 14 ne 
1 ARATIS 
CRUE Tail 
7 Cr 
4 
d: 
. 
ü 
J 
Ï 
‘ 
é # 
à 
‘ R Vas 
1 
' [ 
' 
+ 


Echinides des Pyrenees , PLV. 


FLLLAAAE) 
PI LLLLZ, 


LE 
LA 
. 


52.022600 0, 
CS 0 00 
Bo 0000 


SE 


Aombert 1h Zmp Becquet 


_8. Edunanthus Pyrenaicus  Quteau | Sn. Echinandhus AlATENSES | oteau. 
2%. F Wrighié,  ü. |m13. Pygorhynchus Desort, d'Archiae. 
1415. Echinolampas Biarritrensts, beau. 


ÉCS PIN 


yrén 


Echinides des P 


5 


3° 003.0 


o 


4 


np Hecqrie 


/ 


( 

pa 
26 
c 


LS 
= 


% 


RSS 
SE 
SES 


= 


Formnbert Li 


Colteau 
id 


/ 
1 


0 


ser lellati 
LACS 


= 
à à 
 $S 
US 
SK 
D À 
S $ 
LS 
SE 
= 

LS 

ÈS 


heli 


à « 
à 
ÈS 
S À 
ÈS S 
< S 
R 
di 


SLS , Coleaw. 


rUxen 


La7 


417. Periaster b, 


ju Ai 
LÉ te nt 


PRES 
Lis 


Echinides des Pyrenees ,PLVIT 


1. Priaster Orbignyanus , Gtteau. | 9 Prenaster Juliert , Desor 
MP PR, ee 10 . Brissus depressus , Couea. 
8. Jchiaster Leymeriei , n . Bupatagus Des Moulinov, id. 


Echimdes des Pyrenees .PIVIII 


Humbert lit mp Becquet 


2 . Macropneustes  Péllaltt ,  Gttean. 
> .Brissopatagus  Caumontt , id. 


1 
JE 
#_ 9. Gdaris Jabaratensis, id 


». Becquet Parts 


My 


, Cotteau.. 


er te 


f 
PDelbost , 


Periaster 


/ 
# 


Colleau 


% 
CA 


l 
Biarritiensts, id. 


dur 


Aus À 


Ina 


re hr 


/ 


td. 


2 


? 


3 2044 072 199 433